FLORE DES JARDINS. Vo 1; LA } Doi) L j s mi * + Ca ‘ , "1 À « l L \ . à ’ : ‘ | l | nn LEIDE: INPRINSRIE D ANNALES D'HORTICULTURE ET DE BOTANIQUE, ou FLORE DES JARDINS DU ROYAUME DES PAYS-BAS, er Histoire des plantes cultivées les plus intéressantes DES POSSESSIONS NÉERLANDAISES AUX INDES ORIENTALES, DE L'AMÉRIQUE ET DU JAPON. PUBLIÉE PAR LA SOCIÉTÉ ROYALE D'HORTICULTURE DES PAYS-BAS; L£ SOUS LE PATRONAGE DE S. M. LE ROI GUILLAUME lIIL. TROISIÈME VOLUME. D Ç 0 —— LEIDE, A. W. SYTHOFF. 1860. IAQUIQNE 421 NN WNILN31N9S3 WNNV10S SOLANUM ESCULENTUM pux. var. SUBINERME. FAM. NAT. SOLANACEAE. Solanum LINN. (excel. sp.) Calyx 5- rarius 4-10- natis, regularis rarius subirregularis. Corolla merus, laciniis vix vel fere totis con- rotata, nune cupulata vel patellaris, limbo calyci isomere partito vel angulato, plicato. Stamina fauci inserta, plerumque exserta, fi- lamentis brevissimis aequalibus vel rarius inae- qualibus, antheris liberis conniventibus, per- raro connatis, apice biporosis, connectivo inconspicuo. Ovarium 2- rarius 3-4- loculare, placentis septo insertis multiovulatis. Stylus simplex, stigmate obtuso. Bacca polysperma. Semina subreniformia compressa, embryone circa albumen carnosum peripherico spirali. Herbae, frutices, imo arbusculae, inermes vel aculeatae, glabrae vel pube simplici glan- dulosâ aut stellatâ pilosae, foliis indivisis vel lobatis, alternis vel geminato-collateralibus, innovatione vel concretione saepe laterali, floribus passim pis- inflorescentià cymoso-varià, tillo abortivo polygamis. CHAR. GEN. EX MIQUEL FI. v. Ned. Ind. 11. p. 636. cfr. puNAL Sola- naceae in pc. Prodr. XIIL I. p. 27. Endl. Gen. n°. 3855. S. esculentum var. herbaceo deinde Caule lignoso, subinermi; foliis subinerme : ovatis vel oblongis, basi subcordatis saepius inaequalibus, apice rotundatis v. acutis, sub- repandis sinuatisve, stellato-tomentosiusculis, inermibus, rarissime parce aculeatis; floribus 5-8- partitis, 5-8- andris; baccà magna, py- riformi, violaceà; seminibus parvis nudis. S. esculentum £ subinerme DUNAL I. €. p. 355. n°. 816, Presque toutes les parties de la plante sonl couvertes d’un duvet plus ou moins épais de poils stellés; la tige, qui s'élève de 5 à 5 pieds de hauteur, est rameuse et de couleur vert-pourpre; les feuilles varient beaucoup dans leur forme et leur grandeur; les plus grandes atteignent une longueur de 0,50 mètre sur 0,18 de largeur; les plus jeunes sont de couleur vert-pourpre foncé sur la page supérieure, tandis que la page infé- rieure est d’une couleur de beaucoup plus pâle. Cette teinte de pourpre disparaît presque entièrement dans les feuilles adultes. Les pédoncules extraaxillaires portent ou une seule fleur, ou sont di- divisés en deux parties dont l’inférieure. longue de 0,02 à 0,025 mètre, est uniflore, et c’est celle qui portera le fruit; la partie supérieure, longue de 0,05 mètre, porte deux à cinq fleurs, qui, généralement, ne produisent pas de fruits; après la floraison la dimension du pédoncule [LE 1 E)] = de la fleur fertile s’accroit; le calice, aux laciniures irrégulières lancéo- lées et acuminées lors de la floraison, s’accroit comme le pédoncule et embrasse la base du fruit; la corolle est assez grande et d’une jolie couleur violacée; le fruit atteint une longueur de 0,12 à 0,16 mètre sur 0,07 à 0,08 de diamètre: il est de couleur pourpre-foncé, mêlé de vert très luisant. Le lecteur se rappelle que dans le second volume de ce journal (p. 37) nous avons parlé d’une espèce de Solanum aux fruits très grands et très beaux, et que nous avons alors fait remarquer que, selon notre avis, celte plante élait le Solanum ovigerum pux var. insanum. Nous avons dit aussi que, saus la plante, et n'ayant pas non plus de fleurs, mais seu- lement un fruit à notre disposition, il n'était guère possible de résou- dre avec cerlitude la question de l'espèce, et que nous n’avons alors pu qu'approximativement reconnaitre jusqu’à quel point lui appartenait le nom: nous ajoutions qu'il nous faudrait y revenir plus tard. Nous avons semé des graines que nous avions tirées d’un fruit recu de M. van LEEUWEN de Rotterdam et nous en avons acquis plusieurs plantes du meilleur développement. Nous voilà done à même de juger avec plus d’exactitude de lespèce et de la variété. Nous avons, d’ailleurs, appris plus tard que ce que nous avait dit M. v.L.au sujet de son origine, était loin d’être exact. M. puxaz 1. c. dit qu’on la cullive dans la Guina; cependant nous ne doutons pas que les graines desquelles sont nées les premières plantes en Hollande n’aient été in- troduiles des Indes-orientales, non pas directement peut-être dans un établissement quelconque d’horticulture, à ce que nous sachions; mais elles doivent y être venues dans les mains d’un jardinier qui en ignorait l’origine, et qui avait donné ensuite deux ou trois plantes à M. vaN LEEUWEN. Nous ne doutons pas que celle belle plante ne soit en culture dans les jardins de quelque pays: M. punaz cite pour exemple le Jardin bo- tanique de Montpellier. Tout ce qu'il y a de certain, c’est qu’en Hol- lande elle était entièrement inconnue, et qu’elle mérile bien d’y être cultivée. Le beau violet des feuilles et de la tige, les fleurs assez grandes et surtout le fruit, par sa grandeur et sa couleur nuancée, la rendent digne de figurer parmi les plantes d'ornement annuelles. Culture. On sème de bonne heure, c'est-à-dire vers la fin de mars ou au commencement d'avril, sur une couche chaude ; puis, quand les jeunes plantes ont la hauteur d’un doigt environ, on les transplante séparément dans des pots de peu de dimension et on les fait séjourner encore sur cou- che jusqu’à ce qu’elles aient repris. Enfin, quand on n’a plus à craindre < 9 que des jours froids nuisent aux plantes, on les porte en place dans le jardin; — elles exigent un sol riche et surtout une exposition au midi, pour peu que l’on estime les fruits et qu’on tienne à les voir mürir. — 2069680 —— LES JARDINS NÉERLANDAIS. Le Jardin botanique d'Amsterdam, connu de tout le monde horticole, et l’un des plus riches en plantes tropicales, possède une spécialité uni- que, et par conséquent d’une renommée européenne. C’est des Cycadées que nous voulons parler, collection que personne n’a vue sans en exprimer sa salisfaction, son admiration; et admiration n’est même pas le mot: c’est avec révérence que les visiteurs contem- plent ces tiges, aux dimensions colossales, d’une race de plantes d’un port tout particulier ; ajoutons que la vénéralion devient encore plus profonde quand on pense à la lenteur de la croissance de ces troncs; lenteur telle que la vie d’un homme ne suflit pas pour qu’il en puisse constater deux fois le fait. Aussi doit-on bien, en effet, considérer comme un vrai trésor la col- lection qui nous occupe, alors surtout qu’on pense à ce qu’il en a coûté de persévérance et de sacrifices pour en réunir un ensemble de plantes si complet, et, pour la plus grande partie, en exemplaires de grandeur si extraordinaire. C’est au zèle infatigable de notre estimable ami M. GROENEWEGEN qu'Am- sterdam en témoigne de plus en plus sa reconnaissance. Nous venons de recevoir de sa part la communication suivante, que nous nous em- pressons de transmellre à nos lecteurs: ceux qui n’ont point vu les plantes mêmes, pourront toujours ainsi concevoir, quoique toujours in- complète, une idée suflisante de cette collection sans rivale. H. W. LES CYCADÉES DU JARDIN BOTANIQUE D’AMSTERDAM. Tige Tige Couronne Frondes Noms, hauteur diamètre circonfér, nombre, Observations, mètres. mêtres. mètres. Cycas circinalis LiNx. Masc. 1,60 0,50 8,00 95% à la hauteur de 0,90 mètre le tronc se divise en 3 branches, chacune de 0,60 à 0,70 mètre. Observations. Reçu de Surinam le mois d'août dernier. A la hauteur de 0.13 mètre le tronc prend la forme d'une crète de coq. Encephalartos tridentatus HORT. Tige Tige Couronne Frondes Noms. hanteur diamétre circonfèr. nombre. metres. metres, metres, Cycas circinalis LINN. Fem. 2,50 0,60 7,00 30. » glauca HORT. 0,20 0,10 —:1) 11e » revolula THUN&. 2,40 0,45 — — nl 1,80 0,50 5,00 125. » » var. frond. bre. LMD 25400 20. » . Rumphii Mo. 1,65 0,50 6,00 95. Dioon angustifolium mio. 0,40 0,25 — 9. » edule LINDL. 0,60 0,40 5,00 40. » imbricatum Mio. 0,40 0,20 — 95. Ceralozamia latifolia Mig. 0,25 0,2 — 6. » Jongifolia Mio. 0,25 0,20 — dl: » MMexiCana BRONGN. 0,15 0,15 — te » Ghiesbregtii Cat. zip. » Miqueliana Cat. Lin. — — — — Macrozamia spiralis M1Q. 0,30 0,20 — 6. Encephalartos Altensteinii LEHM. 1,55 0,50 8,00 32. Encephalartos var. glaber HORT. BER. 0,70 0,50 10,00 50. Encephalartos caffer LEUM. 4,925 0.50 4,00 24. » horridus LEHM. Masc. 0,20 0,50 — 8. » » Fem. 10,30 0/50 — 9. » Jatifrons LEHM. 0,40 0,25 — 9. » Lehmanni Eck. 0,50: "0;50— 19: » Jongifolius LEHM. 1,80 4,00 8,00 40. » » var. 0.70 0,55 6,00 32. » Marumii DE vr. 0.65 0,46 10,00 65. » Spinulosus LEE. ODAROL OS 7 »_ brachyphyllus Len. (cycadifolius) 1) Ce — indique que les dimensions ne sont pas extraordinaires. 5 Zamia angustifolia Mo. Zamia Loddigesii Mio. » calocoma Mio. » muricala WILLD. » Fischeri Mio. » Skinnerii WARSZ. » integrifolia AIT. » stricla MIQ. » Leiboldii mio. » {enuis WILLD. Slangeria paradoxa sTocks. 1). Amsterdam Octobre 1858. J. G GROENEWEGEN. LHOREEMPIRES DIX JOURS A BUITENZORG 1). PAR Samedi, 26 Déc. 18357, vers les 6 heures du malin, je quittai Ba- tavia en compagnie du capitaine von HurrLer pour me rendre à Buiten- zorg. La distance qui sépare la reine du commerce oriental de cette ville de province à rues rustiques, à maisons pittoresques, où Flore semble avoir établi sa résidence, n’est que de 6 postes ou de 56 pieux #). Les quatre premières postes, le chemin n'offre rien de remarquable, si ce n’est quelques maisons de campagne et quelques Kampongs (villages d’indigènes); les deux dernières postes, au contraire , présentent partout de si riants tableaux qu’on reste complètement en extase. Tout droit devant soi on voit le Salak (Goenoeng Salak) de la hauteur de 10,000 pieds environ, à gauche s’étend le Sariboe (Goenoeng Sariboe), au pied duquel on voit croître le riz. Des Sawah’s (rizières) en nombre infini 1) Ces dernières sont des formes ordinaires; plantes plus ou moins grandes, mais de di- mensions ordinaires, 3) Nons venons de recevoir cet article de Java; et, bien qu’il n’ait point d'importance directe pour l’horticulture, nous ne doutons pas qu’il n’intéresse nos lecteurs pour les impressions de la nature et de la végétation javanaise qui y sont exprimées. H. W. 3) Chaque poste mesure ordinairement 6 pieux, et chaque pieu indique 20 minutes de chemin: ainsi la distance entière est de 12 à 13 heures de marche. Les voitures de poste font dans la règle la course en 4 heures. Elles sont attelées de 6 ou 4 chevaux, selon que le chemin présente plus ou moins de difficulté. A chaque poste on change de chevaux. 6 pendent pour ainsi dire en forme d’amphithéätre au pied des monta- gnes, sans cesse arrosées par l’eau qui coule des sommets et couvertes du Büiebiel (graines qui sont en train de croissance) de couleur vert- clair, au-dessus desquelles s’élèvent les bois vert-foncé des cocotiers qui captivent lattention. Le chemin commence déjà à monter lentement et des deux côtés la végétation devient de plus en plus luxuriante. Ici l'atmosphère est beaucoup moins chargée qu'à Batavia et on respire à longs traits l'air d’une nature rafraicnissante. C’est en jouissant ainsi du plus riant aspect que les facultés humaines puissent concevoir, qu’on s'approche de plus en plus du but de son voyage, l’oeil captivé par la charmante demeure de M" van son, siluée à une pelite distance sur un terrain élevé. A peine une courbe du chemin vous prive-t-elle de ce tableau, que vous vous trouvez en face d’un obélisque blanc placé au milieu du sen- tier, sur lequel est sculpté le Lion néerlandais, tenant dans la patte les sept flèches, symbole des sept provinces-unies. Aucun acte funèbre ni héroïque ne se rattache à cet obélisque. Peut-être ne sert-il que pour dissimuler au visiteur aussi longtemps que possible la vue du palais ma- gnifique du Gouverneur général; peut-être aussi est-il placé là pour que le Gouverneur général ait toujours en face le symbole de la force du royaume dont il est le plus haut représentant dans ces pays lointains, afin que sa main dirige fermement le gouvernail du vaisseau de Pétat dans la mer peuplée des Indes. Le monument est à une distance d’un quart d'heure du palais. Une allée plantée des deux côtés de grands ar- bres y conduit en droite ligne: cependant, tout-à-coup le chemin se courbe et vous vous trouvez à Builenzorg. Je me rendis directement à l'Hôtel Belle- vue, où j’arrivai vers les six heures du matin. Après un bain des plus rafrai- chissants durant lequel je fis l'observation que l’eau était passablement froide, el après avoir changé de vêtements, je pris un petit déjeuner à la four- chelte. Puis, je demandai une voiture pour faire quelques visites. Je me dirigeai vers la demeure de M. Teysmanx, jardinier en chef du Jardin bolanique; malheureusement, j'appris que ce Monsieur était parti pour les Lampongs, il y avait cinq semaines; cependant, Madame rEysmanx eut la bonté de me faire faire une promenade pour me donner à voir la manière de sécher la Vanille, ce qui m'intéressa beaucoup. Après m'avoir fait voir encore quelques curiosités, entr’autres une espèce d’escarbot qui avait tout l’air d’une feuille jaunie, qualité qui lui a fait mériter le nom de feuille vivante, et plusieurs objets en- core du règne végétal très intéressants, Madame TEYSMANN nr'invila à m'asseoir el à prendre quelque chose en attendant l’arrivée de M. BINNEN- / 7 uk, jardinier en second du même jardin, qui arriva bientôt. Il me souhaita la bien-venue à Buitenzorg, et comme nous sommes nalifs de la même ville, Leide, et qu’il se trouvait déjà depuis sepl ans aux Indes, il commença par me faire bien des questions sur l’état actuel du Jardin botanique de celte ville :). Je m’empressai de lui donner les renseignements les plus complets, ayant passé à Leide les deux dernières années de mon séjour en Hollande, séjour qui ne s’effacera jamais de ma mémoire, tant le souvenir m’en est toujours agréable. Comme l’heure s’écoule bien vite à se perdre dans le passé, M. BINNEN- mix m'invita à aller avec lui vers sa demeure, offre que j’acceptai de tout coeur. Il me présenta à sa femme et je passai des moments agréables à me trouver au milieu d’une famille avec laquelle je pouvais parler de Leide. Le soir, M. gmNnenpux m'introduisit dans la Société où nous passämes une heure très agréable. De retour à l'Hôtel je me couchai; mais le lendemain matin je me levai de bonne heure. Quelles que fussent les fatigues du voyage, je ne pouvais fermer l'oeil tant étaient fortes les impressions que j'avais reçues de la belle nature qui m’environnait de toutes parts. Cependant je n’en étais encore qu’au début; mais je continue. Après un bain excellent, j’allai en me promenant vers un pelit pavillon appar- Lenant à l'Hôtel, dont on m'avait déjà parlé comme offrant un point de vue charmant sur le Salak. J’avais recommandé de m’y servir le thé. En y arrivant j'étais ému du spectacle qui se présentait à mes yeux. Là, devant moi, s’étendait le Salak dans toute sa majesté, avec ses quatre sommets hérissés, de bas en haut couvert de majestueux palmiers. Au dessous de moi je voyais l’eau, tombant de la montagne, se précipiter avec un bruit effrayant sur les rochers et se perdre dans la pro- fondeur des précipices. De nombreux Kampoengs entourés de cocotiers, de bananiers, de manguiers, elc., à travers lesquels on voit percer les toits des cabanes des indigènes, présentent un ensemble que ma plume ne sau- rait décrire. Une heure entière je restai plongé en contemplation devant ce tableau, qui ne s’elfacera jamais non plus de mon souvenir. L’après- midi je visitai, en compagnie de M. snnenoux, le Jardin botanique, où le regard se récrée encore de bien des points de vue. Vivre et fleurir, tel semble être ici le cri de la nature. Après avoir longtemps considéré les fleurs superbes des Orchidées dont ce pays béni est si richement pourvu, je sentais ici plus que partout ailleurs la vérité de ces mots du grand 1) Dès sa jeunesse jusqu’à son départ pour Java, M. BINNENDUK a été attaché au Jardin botanique de Leide, 8 ALEX. VON HUMBOLDT, que la vie d’un peintre n’est pas assez longue et qu’il n’exisle pas de couleurs assez riches pour peindre les nuances infinies de ces fleurs singulières. Enfin nous nous approchämes ensuite du palais. Il est entièrement bäti selon le style oriental; mais, bien qu’il soit de grande éten- due, on y sent certaine gène. Du reste, la seule différence qu’il y ait entre cette construction et d’autres grands édifices, c’est qu’il a une tourelle au centre. Le jardin est entrecoupé de nombreux petits canaux, qui, naissant de l’eau qui coule du Salak, vont se perdre dans la grande ri- vière; il s’y trouve aussi deux étangs, dont l’un est pourvu d’une fon- laine qui jelte ses eaux à une assez grande hauteur. L’obscurité me surprit et je rentrai à l’hôtel afin de me préparer pour un petit voyage au Megamendoeng. Cetle montagne, d’une hauteur de 4700 pieds, est siluée à une distance de sept heures de Buitenzorg. C’est le centre ou plutôt un détroit entre le Gedéh et le Pangerangoeng. On y arrive par la grande roule de Java exécutée par le Maréchal Gouverneur général DAENDELS. Comme on m'avait particulièrement recommandé d'y aller le soir, pour être sur le sommet à l’aube du jour, je partis vers les 9 heures du soir. Je n’avais point d'autre compagnon que la lune, en son plus bel éclat. J'avais demandé à M. creNIER, propriétaire de l'Hôtel, un bon cheval; il me promit le meilleur qu’il possédât. Grâce à la bienveillance de M. scureuper, je me vis bientôt muni d’un guide malais; et comme il y a toujours ici quelque danger à voyager seul pendant la nuit, je me pourvus d’un bon stylet. Pour celui qui n’a ja- mais habité un pays montagneux et qui s’y voit toul à coup transporté, l'impression est si grande qu'il se sent comme au milieu d’un monde féerique. Gravir une montagne au clair de la lune, alors que tout ce qui est grand devient colossal sur la coupole pailléolée d’un ciel d’azur; n’entendre que le doux murmure de l’eau, le bruit du vent, le pialler des saulerelles, ou parfois le rugissement sourd et éloigné du tigre; se trouver seul et se livrer aux illusions que font naître tant de sujets divers; gravir alors une montagne, dis-je, est une jouissance mélancolique in- escriplible. La suite à la livraison prochaine, > 0 D 0 — ENUMERATIO ALPHABETICA NOMINUM SYSTEMATICORUM ET SY- NONYMORUM Palmarum, QUAE IN BELGII SEPTEN- TRIONALIS HORTIS DIVERSIS, TAM PUBLICIS QUAM PRIVATIS, COLUNTUR. HE. Acrocomia MART. Marr. Palm. p. 66. Expc. Gen. n°. 1768. Kunra. Enum. IL. p. 570. Meisn. Pl. vase. p. 558. 1. Acrocomia cubensis. Lono. — Heru. Wen. Znd. Palm. p. 1. Cuba. Hort. Lugd. Bat. 2. Acrocomia mexicana. Mart. Palm. t. 158. Mexico. Hort. Lugd. Bat. 3. Acrocomia sclerocarpa. Mart. Palm. p. 66. t 56, 57, 100. f. 5. Kunrn. En. IL p. 271. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mi. et GROENEW., Cat. p. 100., IH Ultraj., H. Roterod. Syn. Cocos aculeala Jaco. Am. p. 278. L 169. Wizuo. Sp. IV. p. 401. Bactris globosa (minor) Gagrrx. Fruet. L p. 22. L q. f. 1. Cocos fusiformis Swarrz. Flor. I. p.616. Wicu. Sp. IV. p. 401. Allonsia oleifera Hume. et Krm. vid. Elacis melanococca. IX. Areca LIN\. Linx. Gen. n°. 1225. Gaërrn. Fruct. I. p. 19. Marr. Palm. p. 169. Kunru. Enum. TL. p. 185. En. Gen. n0. 1728. Meisx. PL. vase. p.555. Mio. FL. v. Ned. Ind. ML. p. 7. 4. Areca alba Rumrn. Herb. Amb. I. p. 29. & 4. Hourruys IL. p- 596. L 4. f. 1 A. Bory pe sr. vinc. Voy. Afr. L. p. 506. Marr. Palm. p. 175. t. 154, 155. £. 2. Kunrn. Ænum. HILL p. 185. Mio. FU. v. Ned. Ind. II. p. 10. Ind. or., Ins. Borbon. elc. Hort. Amstelod. Mio. et Grorxew. Cat. p. 92. Syn. Areca borbonica HorT. NONNUz. communs Zirrer. Bijdr. Nat. Wet, V. p. 178? Areca borbonica Hort. vid, Areca alba, 10 5. Areca Catechu Lixx. Spec. n°. 1659. Roxe. Corom. I. 54. t. 75. Lour. FI. cochinch. WE. p. 695. Buru. #1. And. p. 241. Haywe Arzn. Gew. VIL t. 55. Nes ar Esens. P{. off. t. 58. Marr. Palm. p. 169 et 511. t. 102, 149. F. 4. Kunrn. Ænum. IL. p. 184. Brune Rumphia I. p. 65. 1. 102 A. t. 104. Mio. FE. v. Ned. Ind. WT p. 8. Ind. orient. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRornew. Cal. p- 95. Syn. Pinanga s. Areca Rumru. Herb. Amb. IL. p. 26. Pinanga nigra Ruwru. 1. c. p. 29. Pinanghoom of Areekboom Varewr. Beschr. Amb. HE p. 185. Areca communis Zipp. vid. Areca alba. » coronala BI. vid. Ptychosperma coronata. 6. Areca globulifera Lau. Æncycl. 1 p. 241. Wicco. Sp. IV. p. 596. Ins. Molucc., Java. Hort. Lu gd. Bat., IH Amstelod. Mio. et GrorxEw. Cal. p.598. H. Roterod. Syn. Seaforthia oryzaeformis Marr. Palm. p. 185. Konra. Enum. HI. PALOIE Areca orysaeformis Gris. Lin. Prael. in ord. nat. p. 76. n°. 5. GAERIN ErUCL ep 201-0702 GE Pinanga oryzacformis Rumph. Herb. Amb. I. p. 40. €. 5. f. 2. 7. Areca horrida Grirr. in Calculla Journ. Nat. Hist. V. p. 465. Marr. Palm. p. 712. Mio. FE. v. Ned. Ind. WT. p. 14. Malakka. Hort. Amstelod. Mio. et Groexew. Cal. p. 598. Areca lutescens Bory. vid. Hyophorbe indica. » Nenga BI. vid. Areca pumila. » Nibung Mart. vid. Oncosperma filamentosa. » oleracea Linn. vid. Oreodoxa oleracea. » olivaeformis {3 gracilis Giseke vid. Plychosperma appendieulata. » oryzaeformis Grisl. vid. Areca globulifera. S. Areca pumila Mant. Palm. p. 177. Grive. in Calcutta Journ. Nat. Hist. V. p. 456. Kunru. Ænum. UE p. 186. Brume Rumplua. IL. p. 71. t 99, 102 C. Mio. FU. v. Ned. Ind. UL. p. 14. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mie. et Groexew. Cal. p. 538. Syn. Areca Nenga BL. in litt. ad Marr. 1. €. p. 179. Pinanga Nenga Bi. Rumphia I p. 78. t. 107. H. Groning. 9. Areca rubra Bory pe st. vixc. Voy. Afr. [. p. 506. Wan. Sp. IV. p. 596. MarrT. Palm. p. 175. 1. 154, 155. f. 5. Kunr. Enum. HT. p. 186. Ins. Mascar. et verosimiliter Madagascar. 11 Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Miro. et Groëxew. Cat. p. 95., H. Ultraj., H. Roterod., H Groning., H Backer. Syn. Euterpe pisifera B Gagrrx. Fruct. II. 269. L 1359. F. 4. » oleracea f5? Mart. Palm. p. 50. Areca sapida Soland. vid. Kentia sapida. » spicata Lam. vid. Calyptrocalyx spicalus. » spinosa v. Hassell. vid. Oncosperma filamentosa. » sylvestris Lour. vid. Plychosperma sylvestris. » tigillaria Jacq. vid. Oncosperma filamentosa. 10. Areca triandra Roxs. 1. Ind. IL p. 617. Makr. Palm. p. 171. t. 149. Kuwrm. Ænum. UL. p. 184. Mio. F1. v. Ned. Ind. II. p. 11. Chittagong, Silhet, Ind. orient. Hort. Lugd. Bat. Areca vaginata Giseke vid. Ptychosperma appendiculata. EBE. Arenga LABILL. Lagizc. in Mém. de l’Instt. IV. p. 209. Porn. Dict. encycl. suppl. LE p. 441. Marr. Palm. p. 191. Expc. Gen. n°. 1754. Kuwrn. Enum. IL. p. 196. Meisx. PL. vase. p. 556. Mio. FT. v. Ned. Ind. IL. p. 54. 11. Arenga obtusifolia Manrrt. Palm. p. 191. t. 147,148. Kunrn. Enum. HT. p. 197. Wacr. Ann. IL p. 466. Mio. FU. v. Ned. Ind. IT. p. 56. Java, Sumatra. | Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 6. H. Ultraject., H Roterod. Syn. Gomulus obtusifolius BL. in litt. * Saguerus Langkab BL. Rumphia IL. p. 131. t. 96. 125. Hort. Roterod., H Groning., H. Glym. 12. Arenga saccharifera Laricr. in Mém. de lInslit. IV. p. 209. Porn. Encycl. suppl. T. p. 441. Mart. Palm. p. 191. L 108. 161. f. 4 Wacr. Ann. I. p. 466. Kunra. Enum. IL p. 197. Mio. FE. v. Ned. Ind. WE. p. 55. Ind. orient. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p: 96. H. Ultraject., H. Roterod., H. Groning. H. Glym. Syn. Sagueer of Gomuloboom VarenT. Amb. p. 181. Palma indica vinaria secunda Rueu. Herb. Amb. I. p. 57. t. 15. Saguerus sive Gomutus Ruwpn. 1 c. Borassus Gomutus Lour. Cochinch. IE p. 759. Gomutus saccharifer Srr. Syst. IL p. 622. 12 Saguerus Rumphii Roxs. FI Ind. HIT p. 626. » Gomulo Link Enum. Il p. 392. » saccharifer Wurwe. Verh. Bat. Gen. IL. p. 350. BL. Rumphia IL p. 128. t. 125, 124. Junou. Java tab. phys. »Kust bij Samarang.” IV. Astrocaryuim G. EF W. MEJER. G. F. W. Meuer. Essequeb. p. 265. Marr. Palm. p. 70. Enr. Gen. n°. 1769. Kunru. Enum. LIL p. 271. Mis. PI. vasc. p. 558. 13. Astrocaryum aculeatum G. F. W. Mener. Essequeb. p. 266. Marr. Palm. p. 80. Konru. Ænum. IL p. 274. Mio. Stirp. Surin. select. p. 209. Wazr. Ann. IL p. 472. Karsren in Kocuet Finrezm. Wochenschr. 1858. n0. 58. p. 500. Essequebo. Hort. Lugd. Bat, H Ultraïj. Syn. Astrocaryum Awarra be Vriese, Jaarb. d. K. N. Maatsch. v. Tuinb. 1848. p. 12. Esusn. Tuinb. Flora 1855. p. 30. » Paramaca Marr. War. Ann. I p. 1008. 14. Astrocaryum Ayrii Marr. Palm. p. 71. & 59 A. Kuxrs. Enum. IE. p. 272. Karsren in Kocn et Finrezm. Wochenschr. 1858. n°. 58. p. 500. Rio Janeiro. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GROoENEwW. Cal. p. 100., H Glym. H Backer. Syn. Toxophoenix aculealissima Scnorr. Nachricht. IL Anbang p. 12. Astrocaryum Awarra de Vr. vid. Astrocaryum aculeatum. 15. Astrocaryum guianense SPLiTG. Mss. Warr. Ann. LT. p.472. Kar- sTEN in Kocn et Finrezm. Wochenschr. 1858. n°. 38. p. 300. Suriname. Hort. Lugd. Bat. 16. Astrocaryum mexicanum Lien. Âss. ex MarT. Palm. p. 325. Wazr. Ann. IL p. 472. Mexico. Hort. Glym. Astrocaryum Paramaca Mart. vid. Astrocaryum aculeatum. 127. Astrocaryum vulgare Mar. Palm. p. 74. 1. 62, 65. Kunru. Enum. IL p. 275. Karsten in Kocu et Finrezu. Wochenschr. 1858. n0. 58. p. 299. Brasilia. Hort. Lugd. Bat. VW. Attalea HUMB. er KUNTH. Huuws. et Kunrn. Nov. Gen. EL. p. 510. Marr. Palm. p. 136. Exp. Gen. n°. 1770. Kunrn. Enum. IL p. 275. Meisn. PI. vasc. p. 559. Attalea amygdalina? Humb. et Kth. vid. Attalea inaequiloba. 18. Attalea compta Mart. Palm. p. 157. 1. 41, 75, 97. Kunru. Enum. HIT. p. 276. Brasilia. Rio Janeiro etc. Hort. Amstelod. Mio. et GroENEw. Cal. p- 100. IH. Backer. 19. Attalea Guichire KARSTEx. Amer. calid. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 100. H. Ultraject. 20. Attalea inaequiloba Mic. Nova Granada. Hort. Amstelod. Miro. et GRoëxew. Cut. p. 100. Syn. Allalea amygdalina ? Huus. et Kru. Nov. Gen. I. p. 310. t. 95, 96. Kunru. Enum. IL p. 277. 21. Attalea macrocarpa Horr. Aveusrix. Venezuela. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et Grognew. Cat. p- 529. 22. Attalea Maracaibensis Marr? (Catal. AuGustiN 1856). Maracaiho. Hort. Lugd. Bat., H Ultraject., H. Glym. 23. Attalea Maripa Marr. — Herm. Wenoc. /ndex Palm. p. 4. Guiana. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et Grogxew. Cat. p- 529. 24. Attalea speciosa Mart. Palm. p. 158. Kunru. Enum. LL p. 277. Brasil. septr. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. suppl. IL. ined. H. Roterod., H. Backer. VI. Bactris JACQ. Jaco. Amer. p. 279. Gaërrx. Fruct. IL. p. 269. Marr. Palm. p. 92. Expc. Gen. n°. 1765. Kunrn. Ænum. IL p. 261. Meisx. PL. vasc. p. 558. ; 25. Bactris acanthocarpa Mart. Palm. p. 92. t. 70, 71. f. 2. Kunrs. Enum. I. p. 262. Surinam. Hort. Amstelod. Mio. et Grognew. Cat. p. 99. 26. Bactris caracasana Lonn. — Herm. Wenp. Index Palm. p. 5. Venezuela. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 100. 2%, Bactris Corossilo Kansr. (Hort. Aucusrin). Venezuela. 14 Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRozNEw. Cut. suppl. IL ined. Bactris fenestrato Hort. vid. Malortiea gracilis. » flavispina Hort. vid. Bactris pallidispina. » globosa (minor) Gaertn. vid. Acrocomia selerocarpa. 28. Bactris Macanitla Mar? (Cat. Aucusrin 1856). Her. Wewor. Index Palm. p. 6. Venezuela. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoëxew. Cul. p. 100. 29. Bactris macracantha Marr. Palm. p. 95. 1. 75. Kunrs. Enum.HL. p. 265. Brasil. septr. Hort. Ultraject. 30. Bactris major Jaco. Am. p. 280. &. 171. £ 2. Wap. Sp. IV. p. 402. Kunru. Ænum. HE p. 268. Trinidad. ILort. Lugd. Bat., H. Ultraject. 31. Bactris Maraja Manr. Palm. p. 95. € 71. [ 1. Kunra. Enum. II. p. 262. Brasil. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 99. HUltrapject, HGlym. 32. Bactris minax Mio. — Her. Wexo. Index Palm. p. 6. Surinam. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 100. 33. Bactris pallidispina Marr. — Her. Wenvc. Index Palm. p. 6. Suriname. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRozNEw. Cal. p. 100. Svn. Bactris Jlavispina Hort. 34. Bactris pyrita Horr. (Catal. Aucusrix 1856). Brasilia. Hort. Amstelod. Mio. et GRoëxew. Cat. suppl. IL ined. 35. Bactris setosa Marr. Palm. p. 94. & 72. f 1—5. Kunrn. Enum. IL. p. 262. Rio Janeiro. Hort. Amstelod. Mre. et Groëxew. Cat. p. 99., H. Ultraject. Blumea elegans Zipp. vid. Wallichia porphyrocarpa. 36. Bactris spinosa Marr? (Catal. AucusriN 1856). Venezuela. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cal. p. 528. H. Roterod. VIH. Horassus LINN. Linn. Gen. n°. 1220. Ennz. Gen. n0. 1745. Meisn. PJ. vasc. p. 557. Konra. Enum. ME. p. 221. Mio. F1. v. Ned. Ind. HI. p. 45. Borassus flabellifer Linn. vid. Borassus flabelliformis. 3%. Borassus flabelliformis Lans. Jus. Cliff. p. 15. Roxs. Corom. I. 15 p. 50. t 71, 72. Esusn. FT. Ind. HT. p. 790. CrawruRrD. Hist. Ind. Archip. |. p. 445. Rarrer. Erdk. v. Asièn IN. p. 854. Marr. Palm. p. 219. & 108, 121, 162. BL. Rumphia HT. p. 88. Kunru. Enum. HT. p. 222. Mio. FL. v. Ned. Ind. IT. p. 46. Ind. orient. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mro. et Groenew. Cut. p- 96. H. Roterod., H. Ultraject., H. Groning., H. Glym. Syn. Borassus flabellifer Lin. Sp. p. 1657. Lontarus domestica Rumpu. Herb. Amb. I. p.45. Garrrx. Fruct. JE ENG Carimpana Musee Hort. Malab. L. t. 9. (femina). Ampana Rucene |. c. t. 10. (mas.) Borassus Gomutus Lour. vid. Arenga saccharifera. » pinnatifrons Jacq. vid. Chamaedorea gracilis. VWIEE. Brahea MART. Marr. Palm. p. 254. Expr. Gen. n0. 1756. Kunru. Ænum. LL p. 244. pb" Mes. PL vase. p. 557. 38. Brahea dulcis Marr. Palm. p. 244. L 157, 162. Kunrn. Enum. NI. p. 245. Nov. Hisp. Hort. Lugd. Bat., H. Amstelod. Mio. et Groëxew. Cut. p. 97. Syn. Corypha dulcis Hume. et Kunrn. Nov. Gen. [. p. 500. Esuso. Synops. p. 502. Rom. et Scnuzr. Syst. VIL p. 1511. 39. Brahea? sp. — Amer. calid.? Hort. Amstelod. Mio. et Grornew. Cut. p. 97. Syn. Thrinax tunicala Hort. IX. Calyptrocalyx BL. Brume in Bullet. Neerl. 1858. p. 66. Esusn. Rumphia Il. p. 105. Exoc. Gen. n°0. 1752. Kunrn. Enum. IL. p. 642. Meisx. P{. vasc. p. 556. Wazr. Ann. I. p. 468. Mio. F1. v. Ned. Ind. p. 44. 40. Calyptrocalyx spicatus BL. Æumphia p. 105. 1. 102. D. L. 118, 161. Marr. Palm. p. 517. Kunrn. Ænum. IL. p.642. Warr. Ann. IT p. 468. Mio. FT. v. Ned. Ind. I. p.44. Amboina, Ternat. etc. Hort. Ultraject. Syn. Areca spicala Lan. Encyel. I. p. 241. Kunru. £num. HI. p. 187. Wazco. Sp. IV. p. 595. Marr. Palm. p. 179. Pinanga globosa Rumen. Herb. Amb. L p. 58. & 5. [. 1 A. 16 41. Calyptrocalyx sp. — (Hort. Bogor.) Sumatra. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoexew. Cat. suppl. Il. ined, X. Calamus LIN\N. Lixx. Gen. n°. 456. GaerTn. Frucl. 1. p. 267. MarT. Palm. p. 205. Nees 48 Esexe. P{ off. KL. &. 59, 40. Ennz. Gen. n°. 1756. Kunrn. Enum. WE p. 204. Meisx. PL. vase. p. 554. Mio. FE. v. Ned. Ind. HE. p. 105. Calamus albus Pers. vid. Calamus rudentum. 42. Calamus asperrimus BL. in Roem. et Scenucr. Syst. veg. V. p. 1327. Mart. Palm. p. 212. Kunru. Enum. IL p. 212. BL. Rum- plua WE p. 56. t. 146 (excel. syn. Palmyunc. gramin. Run.) Mio. FE v. Ned. Ind. IL p. 135. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut. P- 1092. 43. Calamus ciliaris BL. in Roëm. et Scuucr. Syst. VIE p. 1550. Marr. Palm. p. 212. Kunru. Enum. WL p. 211. Bz. Rumphia WI. p. 54. t. 147. & 2 E. Mio. Fl. v. Ned. Ind. NI. p. 117. Java, Sumatra, Borneo. Hort. Amstelod. Mio. et Groexew. Cat. p. 102, H Ultraject. Calamus crinitus (Herm. Wendl.) vid. Daemonorhops erinitus. » Draco Waulld. vid. Daemonorhops Draco. 44. Calamus equestris Wiccn. Sp. IL p. 204 excel. probabil. Ruwrx. &. 57. Î. 1 quae ad plant. javanicam (Calam. javensis BL.) pertinet. Marr. Palm. p. 203 et rectius p. 240. Kunrx. Enum. IT. p. 204. Mio. FU. v. Ned. Ind. LL. p. 152. Ins. Molucc. et Philipp.? Hort. Lugd. Bat. Syn. Calamus Kotang var. £. Linx. sp. pl. p. 465. Palmyuncus equestris Rumrn. Herb. Amb. V. p. 110. & 56. Calamus equestris BL (non Wizzp.) vid. Calamus javensis. 45. Calamus flagellum Grirr. Mss, ex MarrT. Palm. 1. 176. 1.9. War. Ann. IL. p. 484. Assam. Hort. Glym ex H Groning. 46. Calamus javensis BL. Rumplua UT. p. 62. &. 157 D. exel. var. y. Manr. Palm. p. 557. Wazr. Ann. NL. p. 487. Mio. PL. J'ungh. L. p. 59. Esusn. FL. v. Ned. Ind. HE p. 125. Java, Sumatra. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et Groënew., Cul. p.102. H. Ultraject. H. Glym. La suite dans la livraison prochaine, AU s LENS LR SONNER . RAVENALA MADAGASCARIENSIS RAVENALA MADAGASCARIENSIS sonx. La plante que nous offrons aujourd’hui en deux planches dont l’une re- présente le port de l’arbre dans sa patrie, l’île de Madagascar, faisait partie de la collection de planches de feu M. remwarpt, cèdée par ses héritiers au Jardin de Leide. C’est grâce à la bienveillance du Directeur de notre Jardin qu'il nous revient l'avantage de pouvoir la publier: elle représente bien réellement lun des plus beaux ornements de nos serres chaudes. L’autre planche, que nous empruntons à l’ouvrage du célèbre Jacquin, sur les plantes nouvelles ou intéressantes du Jardin de Schôn- brunn 1). offre quelques détails: la fléur est de demi-grandeur naturelle ; l’inflorescence présente des fruils de 1}; de grandeur nalurelle. Nous offrons avec d’autant plus de plaisir cetle plante à l’attention de nos lecteurs, que dans ces deux dernières années elle a été introduite en mullitude par graines en Europe et qu’elle ne tardera pas à se trouver bientôt dans la plupart des serres. Nous avons appris que l’Etablissement de M. v. nourte, à Gand, en possède une grande multiplication; nous en avons reçu pour le Jardin de Leide, l’année dernière, des graines de M. le Prof. pe vRIESE, de Ceylon, lors de son séjour en cette île. Comme nous le disons plus haut, la Ravenala est un arbre d’un port très majestueux, qui rappelle celui des Bananiers, ou plutôt, les feuilles étant distiques, celui de la Stre- litzsia augusta, alors surtout qu’il est en âge de montrer une partie de la tige nue, c’est-à-dire de laquelle sont Lombées les feuilles inférieures avec leurs pélioles, tandis que les jeunes individus présentent une bien grande différence à cet égard. Quant à la croissance, elle est de beaucoup plus rapide chez la Ravanala. »Sa fleur” dit sonneraT, dans son voyage aux Indes ?), a un calice formé d’une spathe commune multiflore, d’une seule pièce ovale lancéolée, pliée en deux, charnue, dure et fort épaisse à sa base; celte spathe contient dix à douze fleurs. Il y a une spathe partielle de chaque fleur formée de deux pièces, 2) N. 3. JACQUIN Plant. rar. Horti Coesari Schoenbrunnensis descriptiones et icones I. t. 93. 2) M. sONNERAT Voyage aux Indes orientales et à la Chine, fait par ordre de Louis XVI, de 1774 jusqu’en 1781. nouv. édit. revue par sonnini t, IV. p. 385. TT, 2 18 longues, pointues, blanches, persistantes, moins épaisses que la spathe commune, et dont chacune enveloppe sa fleur avant son épanouissement. Une corolle, qui est une enveloppe divisée jusqu’à la base en quatre !) pièces longues, étroites, très pointues, pliées en goullière, blanchâtres, et dont une est plus épaisse que les autres et embrasse plus particu- lièrement les parties génitales de la fleur. Ces pétales ont sept à huit pouces de long. Six élamines dont les filaments sont presque aussi longs que les péta- les, un peu courbés dans leur partie supérieure, d’une consistance dure, coriace, s’épaississant un peu vers leur base, et longs d’environ sept pouces. À deux pouces au-dessus de leur origine, commence une can- nelure particulière qui règne de là jusqu’à leur sommet dans leur sur- face interne, el qui est remplie dans toute cette longueur d’une poussière fécondante, blanchâtre. Cette longue cannelure est une anthère linéaire adnée au filament qui la soutient. Un pistil composé d’un ovaire allongé, situé sur le réceptacle de la fleur, d’où part un style qui s'élève de la base des étamines jusqu’au sommet de la fleur, et qui a presque huit pouces de long. Ce style est droit, assez ferme, cannelé, anguleux, surtout vers sa base, et un peu épaissi au-dessus du stigmale, qui est remarquable par six pelites dents redressées. Le fruit est une capsule allongée, épaisse, coriace, triangulaire, et divisée intérieurement en trois loges polyspermes. Cette capsule s’ouvre par le haut en trois parties, qui chacune sont divisées longitudinale- ment en deux cavités et qui contiennent deux rangs de semences: ces semences sont noires et couvertes chacune par une pellicule d’un beau bleu-de-ciel. Le tronc est droit, marqué des expressions circulaires des anciennes feuilles, d’un tissu filamenteux, s’élève fort haut, n’a aucune branche, et est couronné par un éventail parfait et superbe que forment ses feuilles par leur disposition. Les feuilles de ce singulier arbre ressemblent à celles du bananier, mais elles sont plus longues et plus épaisses. Leur pétiole, qui a deux pieds de long, est élargi vers sa base, et embrasse la tige, de sorte 1) Ceci est en contradiction avec la figure de la fleur que sAcQuIN même a empruntée à celle de soNNERAT et qui ne nous fait voir que trois pétales; aussi JACQUIN, après avoir parlé, encore d’après SONNERAT, d’une corolle formée de quatre pétales, dit-il à la fin de sa notice sur cet arbre qu'il doit y avoir une faute soit dans le texte, soit dans la figure de SONNERAT. H. W. RAVENALA MADAGASCARIENSIS soïven 19 que, comme tous les pélioles s’insèrent fort près les uns des autres dans cet arbre, ils se croisent régulièrement à leur base, en se dirigeant sur des côtés opposés. Les régimes qui portent les fleurs et les fruits, naissent aussi de cha- que côlé des aisselles des feuilles, et sont eux-mêmes disposés en éven- tail par le croisement des spathes communes qui contiennent la fructi- fication. Cet arbre doit être rangé dans la famille des Bananiers, dont il a les vrais caractères, mais il doit faire un genre à part, ayant une capsule à trois loges polyspermes, en quoi il diffère de l’Heliconia de LINNÉ, dont les loges du fruit sont monospermes, et du Musa où vrai bananier, en ce que celui-ci n’a qu'une capsule uniloculaire. Le Ravenala se trouve à Madagascar; il vient dans les marais; les Madégasses se servent de ses feuilles pour couvrir leurs maisons. On l’a transporté à l'Ile-de-France, où il a très bien réussi 1). FLacourr en fait mention dans son histoire de Madagascar sous le nom de Voafoutsi; il dit que les Madégasses font de l'huile avec la pellicule qui enveloppe les semences, et que de celles-ci ils font de la farine qu’ils mangent avec du lait. Je n’en ai vu faire aucun usage.” Il dit encore 3) que quelques Madégasses écrivent sur les feuilles de cet arbre; ils se servent alors du poinçon, à la manière des Indiens: les caractères tracés sur la feuille n’y sont pas d’abord très sensibles; mais à mesure qu’elle sèche, ils deviennent très noirs. La culture de cette plante est très facile dès qu’on à à sa disposition une bonne serre chaude. Un bon terreau de feuilles, mêlé de fumier de vache ou de cheval, bien consommé, avec du sable blanc; surtout un bon drainage et beaucoup d’eau, principalement en été, et même aussi en hiver, si la chaleur est relative, voilà en peu de mots les conditions qui donnent infailliblement de bons résultats. Ajoutons encore que, vu la force de végétation de cette plante, il est bon de donner aux racines l’espace qu’elles réclament. 1) Nous avous reçu les graines récoltées à Java et dernièrement à Ceylon. 2) Le papier qui a contenu les graines est trempé d’une substance huiïlâtre, ce qui donne beaucoup de vraisemblance à cette communication. 2) 1. c LIL p. 156. —18S980c—— 20 DIX JOURS A BUITENZORG. (Suite, voyez pag. 8.) J'étais tellement absorbé que je ne sentais pas le froid extrême qui s’augmentail à mesure que je m’approchais du sommet. Mais tout- à-coup je fus réveillé de cette rêverie par une bronchade de mon cheval, qui venait de glisser sur une grande pierre: c’est qu’aussi la dernière poste devient de plus en plus pénible: de grosses pierres gi- sant çà et là sur un terrain argileux et glissant incommodent grande- ment la course, et j'étais maintenant devenu plus sensible à la rigueur de l'air. Je pris donc la résolution de descendre de cheval et d’achever à pied ce qui me restait encore de chemin à monter. Au bout d’une demi-heure j'étais au sommet. Il était deux heures après minuit quand je frappai à la porte de la demeure d’un indigène, logement d’un man- doer (garde) placé là par le Gouvernement. J'étais à peine entré qu'il me donna deux carreaux de Kapas (coton) qu'il mit sur un balè-balè 1) et tout à côté s’éleva bientôt un feu flamboyant. Je me jetai sur le balë-balè. Celui qui a jamais passé la nuit sur une pareille machine com- prendra avec moi s’il est possible d’y dormir; ajoutez à cela que toutes mes facultés se concentraient en ces seuls mots: »L’aube du jour.” Je ne dormais donc pas. Les aspects divers qui venaient de produire tant d’im- pressions profondes sur mes sens éblouis, étaient toujours présents à mon espril: je voyais encore ces arbres majestueux; j’entendais ces bruits étranges que l'oreille recueille dans les Indes durant la nuit. — Enfin une faible lueur m’annonça le jour ardemment désiré ; je me levai, procé- dant du mieux possible à ma toilette, et je réveillai sapapa, mon guide, qui dormait tranquillement sur la terre. Je pensais alors à pumas, qui, au mieu de la nuit réveillant son valet, lui entendait dire. »Monsieur, que je suis fâché que vous n’éveilliez: j'avais un si beau songe.” — »Et que songiez-vous donc?” demandait l’auteur bien connu des impressions de voyage. — »Mais, je songeais, Monsieur, que vous me laissiez dormir.” Quand je quiltai la cabane indienne où j’avais passé une partie de la +) Espèce de banc de repos, fabriqué de bamboe's. nuit, le ciel commençait à se colorer à l’orient d’un rouge clair ; cepen- dant je ne pouvais guère encore distinguer les objets environnants. En attendant, j'allumai un cigare, les yeux toujours fixés du côté où le soleil ne tarderait pas longtemps à se montrer. Alors se déroula à mes yeux un spectacle à la fois magnifique et intéressant. À ma gauche s’élevait le Sariboe dont la couleur bleu-foncé contrastait d’une manière magique avec le bleu-clair d’un ciel d’azur. À ma droite le Gédé, dont on aperçoit de loin le cratère, d’où s’échappe en roulant une épaisse nuée de fumée, et qui semble toujours menacer les envi- rons. Une multitude de fleuves, qu’on voit descendre du haut de ces montagnes, s’agrandir et se perdre avec mille contours dans une plaine toujours verte, semblent autant de sillons d’argent tracés sur une surface verte inégale. À environ 5000 pieds au-dessous de moi s'étendent les Preanger Regentschappen, cette province considérée comme la plus belle de toute l’île de Java. Autour de la capitale, Tjaujor, s'étendent les Sawa’s couverts du Biebiet dont la couleur tendre produit un si joli contraste avec la cou- leur foncée des Cocotiers qui y pointent çà et là comme pour inviter le voyageur alléré à les décharger d’une perle de leurs couronnes. La grande route qui conduit de Batavia à Tjanjor en traversant le Poentjak, véritable chef-d'oeuvre, a été construite du temps du Gouverneur général DAENDELS. Du haut du Megamendoeng on voit se croiser un nombre infini de Pedaties (espèce de charrettes à deux roues) attelées de Karbouw’s ou de vaches, qui servent au transport des cultures là où il n’y a pas de rivières navigables. Perpendiculairement sous mes pieds s’étend un nuage qui, balancé par un vent doux, va se perdre dans un immense ravin qui s’est produit, à ce qu’on m'a dit, à la suite de l’éboulement d’une partie de la montagne. Ce fait m’a donné à supposer que le Megamendoeng, ou le Poentjac, comme on l’appelle aussi quelquefois, a élé autrefois un volcan 1). J'eus bientôt la preuve que je ne m'étais pas trompé. Après être resté presque une heure absorbé dans la contemplation de ce spectacle ravis- sant, je fus invité par mon guide à descendre le long du ravin pour 1) Plus tard j’ai pu savoir que l’éboulement du Megamendoeng a eu lieu le 10 octobre 1834, vers les 6 heures du matin, lors d’un tremblement de terre affreux qui détruisit le palais de Buitenzorg, fondé en 1744 par le Gouverneur-général Baron vAN IMHOFF; agrandi par le Gouverneur-général pAENDELS en 1809, et rebâti et encore agrandi par le Gouver- neur-général VAN DER CAPELLEN en 1518. Ce tremblement de terre dont le Megamendoeng faisait le centre, s’étendit sur tout le Java occidental. t2 9 PA visiter le Telaga Warna. Je descendis alors une pente de 3 à 400 pieds, par un chemin si étroit et si glissant qu’on a bien de la peine à s’y tenir sur les jambes. À droite s'élève une muraille de terre sur la- quelle s’entassent et se serrent les plantes, tant est grande en tous lieux la force de végétation. On voit en cet endroit beaucoup d'arbres d’une hauteur gigantesque, entrelacés par des lianes et des parasites dont les fleurs vous éblouissent par leurs couleurs éclatantes et vous enivrent de leur odeur balsamique; en admire surtout les Orchidées, ces élus de la Nature, qui tantôt incli- nent, lantôt dressent leurs fleurs, et présentent toujours un aspect in- définissable. Ces arbres, presque entièrement couverts de plantes parasi- tes, sont habités de même par une multitude de Fougères. À gauche s’étendait le ravin dont je parlais tout à l'heure. Bien que le sol rocail- leux fasse douter que jamais plante y puisse croître, l'air a changé bientôt ces rochers en une bonne terre, et l’on y voit actuellement s’éle- ver des arbres de 80 à 100 pieds de hauteur, dont les cimes touchent ça et là le chemin que l’on descend. : J’admirais tout ce que mes yeux pouvaient embrasser lorsque je me trouvai tout-à-coup devant un lac assez grand, entouré de tous côtés de parties d’une montagne de 5 à 400 pieds de hauteur, entièrement couverte d’arbres si rapprochés les uns des autres que les cimes ne présentent qu’une plaine unie. Décrire quel est l'effet qu’on éprouve quand ‘on se porte tout-à-coup du sommet au centre de la montagne, devant ce lac dont on ne saurait assez admirer la beauté; dépeindre l'émotion, le respect religieux dont on est saisi à l’aspect des géants qui vous en- tourent de toute part; dire quelle pensée de l'infini s'empare de l'esprit émerveillé, ce serait une tâche trop au. dessus de mes forces. Je me bornerai donc à répéter ce qu'on m'a raconté au sujet de l’origine du Telaga Warna. A quelle époque s’est-il formé? c’est ce que mes recherches n’ont pu me faire découvrir. Je présume qu’il existe déjà depuis bien des années; comme l’eau en est douce, il n’a probablement aucune communication avec la mer; je pense plutôt qu’il a été formé par les ruisseux dont les eaux tombent du haut de la montagne. Il a une profondeur de deux cents pieds. On a même dit qu'il y avait une multitude de poissons. C'est un fait dont je voulus me convaincre. Je demandais au Mandoer un filet. Il alla aussitôt prendre un petit canot dans lequel se trouvait tout ce qu’il faut pour la pêche; et, bien qu’il ne fût pas sans danger de se hasarder dans une embarcation destinée pour un seul individu, qui, au moindre mouvement, menaçait de culbuter, je n’hésitai point 25 à courir la chance, et j’eus le bonheur, en mettant pied à terre, une demi-heure après, de compter une vinglaine de poissons dans le filet. Je quittai ce lieu , non sans regret, me retournant plus d’une fois pour jeter un coup d'oeil d’adieu sur cet ensemble magique. Certes, le Telaga Warna occupera toujours aussi une place agréable dans le souvenir que m'ont laissé toutes les beautés qu’il m’a été donné le temps de visi- ter. Après avoir gravi, avec beaucoup de peine, le sentier étroit qui conduit au sommet de la montagne, je me fis préparer un déjeuner. Je ne dirai pas que les mets méritent une mention honorable; mais j'avais bon appélit. .... On m'y apporla une jatte d’eau de la montagne plus fraîche que je n’en avais goûté depuis mon départ de la Hollande; on me servit aussi une bière excellente. L’estomac ainsi restauré, je me promenai encore quelque temps aux alentours; puis, je demandai mon cheval pour retourner à Buitenzorg. Cependant, chemin faisant je commen- çais à ressenlir que j'étais trop abattu, et je m’arrêlai à l’établissement de santé de Gadok, où je demandai une chambre et me couchai après avoir donné l’ordre de me réveiller au bout de deux heures. Cependant telle était la fatigue, l'émotion que j'éprouvais, encore sous le charme des merveilles dont je venais de prendre congé, que je ne pouvais dormir; je me levai donc, résolu à poursuivre ma route jusqu’à Buitenzorg, où j'arrivai à 5 heures de l’après-midi, après une absence de vingt heures dont j'avais passé la plus grande partie à cheval. Je m'étais proposé d'aller visiter le lendemain Batoe-toelis, lorsque le soir M. giNNenprsx me remit une invilation de la part de M. micmiess, grand propriétaire de terres à Buitenzorg, pour venir chez lui le len- demain. D’abord je m’excusai, en donnant les raisons qui motivaient mon refus. Cependant, comme il insistait, me promettant que je verrais quelque chose de curieux, j’acceplai l’invilation et je remis ma course de Batoe-toelis à un autre jour. M. giNNENDIuK ne m'avait rien dit de trop en m'’assurant que je ver- rais quelque chose d’assez remarquable ; ce ménage mi-européen, mi-indien, était vraiment intéressant. Le soir une compagnie de musiciens indiens se tenait dans la galerie et exécutait diverses pièces. Quant à la musi- que (Gambelang), elle est monotone et sourde. C’est le résultat de di- verses sortes d'instruments parmi lesquels les Gongs, bassins de cuivre con- caves avec pommeaux de même métal, placés sur un piédestal, et sur lesquels les virtuoses de ces contrées battent avec des baguettes garnies de cuir, et le Rabab, espèce de violon à deux cordes, tiennent le pre- mier rang. J’assislai aussi à une danse indienne, nommée Rongang, dans laquelle on doit admirer lélasticité et la souplesse des membres des 24 danseurs et des danseuses. Proprement dite, la danse ne consiste qu’en un mouvement mécanique de tout le corps, et surtout des pieds et des mains, auxquels ces artistes excenlriques donnent toutes sortes de po- sitions incompréhensibles, tout en s’avançant ou s’éloignant lentement, récitant, d’un chant monotone et sourd comme leur musique, quelque histoire. Mais cette musique! mais ces danseurs! avec leur visages cui- vrés et leurs habits éclatants, entendus et vus à la lumière des lampes, produisent un aspect qui a bien aussi sa magie, et qu’en tout cas il est assez diflicile de décrire. Le lendemain, dernier jour de mon séjour à Builenzorg, je partis pour Baloe Loelis !) où j’arrivai vers les 7 heures du matin. C’est l’endroit où PRABOE sepA, dernier prince du jadis grand Royaume Bramaya-Maïsa-Tandraman , a eu son kraton (palais). On y trouve la pierre avec l’épigramme dont le nom tire son origine; c’est une inscription en langue sanscrile. Il y a aussi une autre pierre, portant l'empreinte de deux pieds d'homme, sur laquelle les indigènes offrent des sacrifices, comme ils le font encore près d’un Waringi (Ficus benjamina), arbre de grande vieillesse, aux alen- tours duquel se trouvent une mullitude de tombeaux sacrés. Ces tom- beaux, qui datent du quatorzième siècle, c’est-à-dire du temps de la dé- cadence du royaume de Bramaya-Maïsa-Tandraman , ont été déposés sous ce même arbre, âgé ainsi d'au moins cinq à six siècles. J'aurais bien voulu m'arrèêler en cet endroit; mais je devais partir le lendemain matin pour Batavia, où mes occupalions me rappelaient, et j'avais encore beau- coup de visites à rendre. Je m’arrachai donc de ce lieu où un sentiment de respect me tenait allaché et je rentrai à lhôtel. Je partis le lendemain matin à cinq heures, et vers les neuf heures je me trouvai de retour à Batavia, après une absence de dix jours, que je n'avais pas à regretter: je pouvais dire avoir vu un des plus beaux tableaux entre tant d’autres que l'Ile de Java présente partout au visiteur. Oui, j'ai éprouvé tant d'agrément, j'ai admiré tant de phénomènes, que je me considère comme ayant contemplé le plus grandiose panorama que puisse dérouler aux yeux l’immensité de la luxuriante île de Java. 1) Batoe toelis signifie pierre avec épigramme, de Bafoe (pierre) et fuelis (écrire). 28860 —— ENUMERATIO NOMINUM PALMARUM. (Suite, voyez p. 16). Syn. Calamus equestris BL. in Roen. et Scnucr. Syst. VIL p. 1530. Marr. Palm. p. 207. t. 115, 128. (non Wizcp) Calamus latispinus Hort. vid. Daemonorhops latispinus. 4%, Calamus macrocarpus Grirr. Mss. ex MarT. Palm. t. 176. f. 10. Wazr. Ann. IL p. 485. Verosimil. Khasiya. Hort. Lugd. Bat., H. Ultra]. Calamus maximus Reinw. vid. Plectocomia elongata. 48. Calamus micranthus BL. Rumphia IL p. 55. t. 151. Marr. Palm P. 556. Wazr. Ann. IL p. 486. Mio. F1. v. Ned. Ind. WI. p. 124. Sumatra. Hort. Lugd. Bat, IH Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 102. H. Roterod., H. Ultraject., H. Groning. H. Glym. Calamus niger Willd. vid. Daemonorhops niger. » niger Walld. (?) vid. » melanochaetes. » oblongus Reinw. vid. » oblongus.' » oblongus var. 8 Bl. vid. Calamus platyacanthos. 49. Calamus ornatus BL. in Roëx. el Scnucr. Syst. VIL p. 1526. Marr. Palm. p. 204. &. 116. f. 2. BL. Rumphia MI. p. 58. {. 148. Mio. Fl. v. Ned. Ind. WI. p. 114. Malakka, Java. Hort. Lugd.Bat., H. Amstelod. Mio. et GRoënEw. Cut. p- 102. 50. Calamus platyacanthos Mart. Palm. p. 206. 1. 160. f. 1—5. Kunrur. Enum. TT. p. 206. Ins. Sund., Moluec. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 102 :). Syn. Palmyuncus verus angustifolius Ruwru. Herb. Amb. V. p. 105. L 54. f. 2. Calamus Rolang var. à Linx. Sp. p. 465. » verus Wizco. Sp. IL. p. 203. Roxs. FI. Ind. IL p. 776. (excel. Lour) Hort. G1y m.? Calamus oblongus var. B. BL. in Roem. et Senur. Syst. VIL. P. 1524. (excl. syn. Palmyunc. ver. latifol. Ruwrw.) 1. Calamus Reinwardtii Mart. Palm. p. 205, 555. t. 112. BL. Rum- pla WI. p. 52. Mio. F4 v. Ned. Ind. HI. p. 118. Java. Hort. Lugd. Bat. Syn. Calamus viminalis œ Reinwardtii Mar. Palm. — Kunr. Enum. II. p. 205. Calamus viminalis {2 amplus Marr. L c. apud Bz. Rumphia IL p. 45. +) Cfr. Mia, Ft. v. Ned. Ind, III. p. 137. 26 52. Calamus Rotang Lin. Sp. pl. p. 465. exel. syn. Rheedii et Rumphii. Burn. F1. Ind. p. 84. Roxs. FE. Ind. IL p. 777. BL. Rum- phia WI p. 55. Marr. Palm. p. 554. t. 116. f. 8. Kunru. Enum. WI. p. 207. Mio. F1. v. Ned. Ind. WE. p. 117. Bengal. Coromand. Ceylon. Hort. Lugd. Bat, H. Roterod., H Groning., H. Backer. Syn. Calamus Scipionum Lam. Encyel. VE p. 303. t. 770. f. 1. non Lour. Calamus Rotang var. y. Linn. vid. Zalacea edulis. » » var. y. album Linn. vid. Calamus rudentum. » » var. À Linn. vid. Calamus platyacanthos. » » var. À Draco Linn. vid. Daemonorhops Draco. » » var. £ Linn. vid. Calamus equestris. » Rottan Sago A. Bog. vid. Metroxylon micracanthus. » ruber Reinw. vid. Daemonorhops ruber. 53. Calamus rudentum Lour. Cochinch. p. 260. Wici. Sp. IL. p. 205. Lau. Encycl. VI. p. 504. Roe. et Scauzr. Syst. VIL. p. 1527. Roxe. Al. And. HI. p. 776. Marr. Palm. p. 211. Kunra. Enum. II. p. 210. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GROENEW. Cal. p. 102 1), H. Groning. Syn. Palmyuncus albus Rumpu. Herb. Amb. V. p. 102. t. 55. Calamus Rolang y albus Linx. Sp. p. 465. » albus Pers. Syn. L p. 385. Calamus Scipionum Lam. (non Lour.) vid. Calamus Rotang. 54. Calamus stoloniferus Teysu. el Bin. Java. Hort. Lugd. Bat. 55. Calamus verus Lour. Cochinch. p. 261. Srrenc. Syst. IL p. 17. Roëm. et Scnucr. Syst. VIL p. 1522. Marr. Palm. p. 209. Kunru. Ænum. II. p. 208. Cochinchina. Hort. Ultraject. Calamus verus Walld. (non Lour.) vid. Calamus platyacanthos. 56. Calamus viminalis Renw. Mss. apud Marr. Palm. p. 355. L. U. f. 5. Wazr. Ann. II p. 485. Mio. FU. v. Ned. Ind. HI. p. 120. Celebes, Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoëNEwW. Cat. p. 102, H. Roterod., H. Ultra). 1) Cfr. Mia. I. c. p. 139. 27 Calamus viminalis & Reinwardtii Mart. vid. Calamus Reinwardtii. » viminalis {3 amplus Mart. vid. Calamus Reinwardtii. » Zalacca Gaerln. vid. Zalacca edulis. 57. Calamus sp. — (nom. mal. Rollan Gelah). Sumatra. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. suppl. IL. ined., H. Ultraject., H. Glym. 58. Calamus sp. — (nom. mal. Rollan Sikey). Sumatra. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoeNEw. Cat. suppl. IL ined., H. Glym. 59. Calamus sp. — (nom. mal. Roflan Landak). Sumatra. Hort. Lugd. Bat. 60. Calamus sp. — (aff. C. coronato). Palembang. Hort. Amstelod. Mio. et GRoenew. Cat. p. 329. 6L. Calamus sp. — (verosim. Rotang L.) Ceylon. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 529, H. Backer., H. Glym. 62. Calamus sp. — Palembanc. Hort. Lugd. Bat. e Horto Bogor. introducta 1858. sub ne. 112, 123 et 126. 63. Calamus sp. Java. Hort. Lugd.Bat.e Horto Bogo r. introducta sub n°. 204 et 206. 64. Calamus sp. — (Hort. Blass.) Java. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoënEw. Cat. p. 329. H. Ultraject. 65. Calamus sp. — Java. Hort. Ultraject., H Glym. XI. Caryota LIN. Lans. Mus. Chff. p. 12. Eausn. Gen. n°. 1228. GarrTN. Fruct. I. p. 20. Marr. Palm. p. 195. Exp. Gen. n°. 1755. Kunra. Enum. p. 198. Meisx. Pl. vasc. p. 556. Mio. F1. v. Ned. Ind. IL. p. 37. 66. Caryota Cumingii Lonn. Mss. — Marr. Palm. p. 195. 715. War. Ann. TL p. 466. Mio. F1. v. Ned. Ind. VX. p. 41. Ins. Philipp. Hort. Lugd. Bat., H. Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 96. H. Roterod., H Glym. 62%. Caryota furfuracea BL. in Marr. Palm. p. 195. Esusr. Rumphia p. 141. Kunrm. Enum. II. p. 199. Mio. in P/. J'ungh. I. p. 117. Esusn. FI. v. Ned. Ind. IL. p. 40. Java, Borneo. 28 Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut. p. 96., H. Roterod., H Ultraject. GS. Caryota horrida? Horr. Ceylon. Hort. Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 528., H. Roterod. Caryota humilis Reinw. vid. Wallichia porphyrocarpa. 69. Caryota maxima Bi. in Marr. Palm. p. 195. Kuntu. Enum. II. p. 199. Mio. F1. v. Ned. Ind. HE. p. 39. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 96. H Glym. z0. Caryota mitis Lour. Cochinch. p. 697. Marr. Palm. p. 195. Kunrn. Enum. TI. p. 199. Mio. F1. v. Ned. Ind. UT. p. 141. Co- chinchina. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et Grognew. Cat. suppl. IL. ined. 21. Caryota propinqua BL. in Marr. Palm. p. 195. Esusr. Rumphia IT. p. 158. €. 155, 162. Kunru. Enum. IL. p. 199. Mio. in PI. Jungh. T. p. 159. Esusn. F1. v. Ned. Ind. HT. p. 39. Java. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mro. et Groënew. Cat. p. 96. H. Ultraject. 722. Caryota sobolifera Wazz. in Marr. Palm. p. 194. t. 107. f. 2. Kunra. Enum. AIT. p. 199. Mio. FU. v. Ned. Ind. II. p. 41. Malakka. Hort. Lugd. Bat. Syn. Caryota urens Jaco. Fragm. bot. p. 20. t. 12. f. 1. Palma Indiana Birli Zanox. Rar. stirp. hist. p. 176. t. 155. 33. Caryota urens Linx. Sp. p. 1660. Roxs. F1 Ind. IT. p. 625. Marr. Palm ap 95 AEMIO T7 IOS IG AE OV PI RENE REIN) Lan. Encycl. TX. p. 641. Esusn. JU. t. 897. Gaerrx. Fruct. L p. 20. t. 7. f. 5. Wacio. Sp. IV. p. 495. Mars. in Ann. du Mus. de Par. XII. t. 5. f. 29. Kunrn. Enum. III. p. 198. Mio. F1. v. Ned. Ind. WT. p. 41. Ceylon, Malabar, Bengal. etc. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 96., H. Roterod., H. Ultraj., H Groning., H Glym. Syn. Schunda Panà Ragene Hort. Mal. I. p. 15. €. 11. Palma indica vinifera fructibus urentibus, folio adianti, sac- charum praebens. Burm. Thes. Zeyl. p. 180. excl. pl. syn. Caryota urens Jacq. (non Linn.) vid. Caryota sobolifera. 74. Caryota sp. — (Hort. Blass. n°. 1 et 2) verosim. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 528. H. Ultraject. 29 25. Caryota sp. — Java. Hort. Lugd. Bat. e Horto Bogor. introducta 1858, sub no. 102. XII. Ceratolobus BLUME. Bc. in Ro. et Scauzr. Syst. VIL. p. LXXX et 1554. Marr. Palm. p. 196. Enpz. Gen. n0. 1759. Kuntu. Enum. IL. p. 200. BL. Rum- phia IL p. 165. Meisx. Pl. vase. p. 554. Mio. FI. v. Ned. Ind. IT. p. 75. 26. Ceratolobus glaucescens BL. in Rom. et Senuzr. Syst. VII p. 1554. Marr. Palm. p. 196. t. 115, 117, 125. Br. Rumphia IE p. 165. t. 129, 137. £. A. Wazp. Ann. III. p. 475. Mio. in PL. Jungh. I. p. 101. Esusr. F1. v. Ned. Ind. IL p. 75. Java. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et Grognew. Cat. p. 101. XIII. Ceroxylon HUMB. sr BONPL. Huws. et Bonpc. PJ. aequin. I. p. 1. t. 1, 2. Esusn. Nov. Gen. I. p. 507. Marr. Hist. Palm. TL p. 514. War. Ann. IL. p. 464. 27. Ceroxylon Andicola Huws. P/. aequin. I. t. 1. Hums. et Kunrx. Nov. Gen. I. p. 507. Brasilia. Hort. Amstelod. Mio. et Grornew. Cat. p. 96., H. Glym. Syn. Jriartea andicola Spr. Syst. IL. p. 625. Kunru. Enum. IL. p. 196. 28. Ceroxylon Klopstockia Mart. Hist. Palm. III. p. 314. Warpr. Ann. IL. p. 464. Venezuela, N. Granada. Hort. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut. suppl. IL. ined. Syn. Klopstockia cerifera KaRSTEN :). 29. Ceroxylon niveum HortT. — Wenpc. Ind. Palm. p. 10. Brasilia. Hort. Lugd. Bat, H. Glym. XIV. Chamaedorea WILLD. Win. in Act. Acad. Berolin. 1804. p. 40. Esusr. Sp. IV. p. 658. Marr. Palm. p. 157. En. Gen. n°. 1719. Kunrn. Enum. p. 170. Meisx. Pl. vasc. p. 555. 80. Chamaedorea Arembergiana Her». VVexDL. Index Palm. p. 66. Guatemala ? 3) Cfr. HerMm. WENDL. nd. Paim. p. 10. 30 Hort. Amstelod. Mio. et Groëxew. Cut. p. 94, H. Ultraject. SL. Chamaedorea Bartlingiana Her. Wenp. /ndex Palm. p. 60. Nov. Granada. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. suppl. IT ined. S2, Chamaedorea Casperiana Kzorseu. in Orro et Dierr. Garlenz. 1852. n°. 46. p. 565. Herm. Wenpc. Index Palm. p. 65. Hort. Lugd. Bat. S3. Chamaedorea desmoncoides Her. WEnpz. in Orro et Dierr. Garlenz. 1853. n°0. 25. p. 177. Eausn. Index Palm. p. 635. Mexico. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 94. H. Ultraject. S4. Chamaedorea elatior Marr. in Linnaea 1850. p. 205. Esusp. His. Palm. IL p. 156. Herm. Wenoc. in Orro et Dierr. Gartz. 1855. n0. 22. p. 171. KunrH. Enum. III. p. 171. Her. Wenpr. Index Palm. p. 65. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 94. H. Ultraject. 85. Chamaedorea elegans Marr. in Linnaea V. p. 204. Nees AB Esexs. in Orro et Dierr. Garlz. 1854. n°. 19. p. 145.t.6 A. Marr. in Orro et Dierr. Garlenz. 1854. n°. 51. p. 245. Eyusn. Palm. p. 157. & 126 et t. R. f. 1—2. Kuvrm. Enum. III. p. 171. Herx. Wewoz. Index Palm. p. 57. Mexico. Hort. Lugd. Bat, H'Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 94, H. Roterod., H Ultraject., H Glym. Syn. Collinia elegans Lier. in Overs. 1845. p. 7. 86. Chamaedorea Ernesti Augusti Her». WeEnpz. in Orro et Dierr. Gartenz. 1853. n°. 10. p. 75. Esusp. Index Palm. p. 58. Guatemala. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GROENEw. Cat. p. 9,4, H. Ultraject., H. Glym. Syn. Morenia Ernesti Augushi Herm. Wenpc. in Orro et Dierr. Gartenz. 1853. n°. 1. p. 5. Geonoma latifrons Hort. Chamaedorea fenestrata Aort. vid. Malortiea gracilis. S?. Chamaedorea geonemaeformis Her. Wenpr. in Orro et Dierr. Gartenz. 1852. n0. 1. p. 1. Esusr. Index Palm. p. 59. Guatemala. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et GRoënEw. Cat. p. 94, H. Ultraject, H Groning., H Glym. 31 8S. Chamaedorea gracilis Waizco. in Ac. Acad. Berol. 1804. p. 41. Esusr. Sp. IV. p. 800. Marr. Palm. p. 3 et 160. Kunrn. Enum. UL p. 172. Kiorsou. in Linnaea 1847. p. 446. Venezuela. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et GROENEW. Cat. p. 94. Syn. Borassus pinnalifrons Jaco. Hort. Schoenbr. IL. p. 65. t. 247, 248. 89. Chamaedorea Karwinskiana Herm. Wenpz. in Orro et Dierr. Gartenz. 1833. n0. 25. p. 179. Esuso. Index Palm. p. 59. Mexico. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 94, H. Roterod., H. Ultraject. 90. Chamaedorea Lindeniana Herm. Wenpz. in Orro et Diet. Gar- tenz. 1855. n°. 18. p. 159. Esusp. Index Palm. p. 60. Mexico. Hort. Glym. 91. Chamaedorea lunata Lieem. in Overs. 1845. p. 7. Esusn. in lit. ex Marr. Hist. Palm. HI. p. 507. War». Ann. IL. p. 456. Herw. Wexoc. Index Palm. p. 59. Mexico. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et Groënew. Cut. p. 94, H, Ultraject. 92. Chamaedorea Martiana Herm. Wenoz. in Orro et Digrr. Garlenz. 1855. n°. 18. p. 157. Esusn. /ndex Palm. p.65. Amer. centr. Hort. Lugd. Bat., H Ultraject., H. Glym. 93. Chamaedorea oblongata Marr. Palm. p. 160. Kunrn. Enum. HI. p. 172. Her. Wexo. Index Palm. p. 58. Mexico. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 94. H. Ultraject., H Glym. Syn. Morenia oblongala Herx. Wen. in Orro et Dierr. Gartens. 1853. n°. 1. p. 5. 94, Chamaedorea Sartorii Lie. in Overs. 1845. p. 7. Esus». in tt. ex Marr. Hist. Palm. II. p. 508. Waze. Ann. III. p. 457. Herm. Wenpz. Index. Palm. p. 66. Guatemala ? Hort. Ultraject. 95. Chamaedorea Schiedeana Marr. in Linnaea 1850. p. 204. Lin in Orro et Dierr. Garlenz. 1854. n°. 20. p. 155. t. 6 B. Marr. in Orro et Dicrr. Garlens. 1854. n°. 51. p. 245. Esusr. Palm. p. 158. t. 158 et . R. f. 4, 5. Kunru. Enum. IL p. 171. Mexico. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mro. et GROENEwW. Cut. p. 94., H. Ultraject, H Gronineg. [9 12 e J Syn. Kunthia æalappensis H. Ber. — Orro et Dire. Gartenz. 1855. no Np le 96. Chamaedorea Tepejilote Lise. in Overs. 1845. p. 7. Esusn. in lit. ex Marr. Hist. Palm. I. p. 508. Wazr. Ann. IL. p. 456. Herx. Wexpoz. Zndex Palm. p. 65. Mexico. Hort..Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. suppl. IT ined. XV. Chamaerops LIN. Lans. Mus. Cliff. p. 10. Esvsp. Gen. n°. 1219. Mewer in Act. Acad. Berol. 1796. p. 5. Laws. in Linn. Trans. X. p. 262. Marr. Palm. p. 247. Wazc. PL. As. rar. & 211. Nees ag Esens. Gen. Flor. Germ. fase. 10. t. 2, 5. Expz. Gen. n0. 1759. Kunru. Enum. IE. p. 248. Meisx. PL. vase. p. 557. Mio. F1. v. Ned. Ind. HT. p. 60. Chamaerops acaulis Mich. vid. Sabal Adansonii. » arborescens Mart. vid. Chamaerops humilis {3 elata. » arundinacea Smith. vid. Chamaerops Hystrix. » Biroo Sieb. vid. Livistona chinensis. 97. Chamaerops callosa Fuccu. — Herx. Wenoz. {ndeæ Palm. p. 15. Patria ? Hort. Ultraject. Chamaerops cochinchinensis Lour. vid. Rhapis cochinchinensis. » conduplicata Xickæ. vid. Chamaerops humilis var. y con- duplicata. 98. Chamaerops excelsa Tuuxs. F1. Jap. p. 159. Marr. Palm. p. 251. t. 125. . 2, 5. Kunrm. Enum. II p. 250. Mio. Ann. Ind. p. 6. Esusr. F1. v. Ned. Ind. NI. p. 60. China media et australis; in Japoniae hortos introducta. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p.98, H. Roterod., H. Ultraject, H Siebold., H Glym. Syn. Chamaerops Martiana Wazz. PI. Asiat. rar. IL p. 5. t. 211. Loudonia excelsa ? Horr. Chamaerops excelsa var. f humilis Thbg. vid. Rhapis humilis. » fenestrata Hort. vid. Malortiea gracilis. » glabra Mill. vid. Sabal Adansonii. 99. Chamaerops gracilis Lopp. Ind. occ. Hort Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GRoenew. Cal. p. 98, H. Backer. La suite à la livraison prochaine. 1F is N. Fr il À JAMBOSA LANCEOLATA Kkuzs. JAMBOSA LANCEOLATA Korru. Fam. NAT. MYRTACEAE. Jambosa ruMPH. Calycis tubus turbinatus vel fere cylindraceus, inferne cum ovario connatus, limbi supra ovarium alte producti, superne 4- rarius 5- vel 6-8- lobi, laciniae in majoribus rotundatae, aestivatione subim- bricatae, in minoribus breves dentiformes. Pe- tala 4, rarissime plura, fauci inserta, libera. Stamina pluriseriata disco annulari calycis fau- cem obducenti inserta, filamenta capillaria li- bera. Ovarium biloculare, loculis multi-ovulatis, stylo filiformi, stigmate simplici. Bacca car- nosa, mono-di- raro oligo-sperma. Semina sub- globosa raro angulata, test membranace vel coriaceâ aut subincrassatà. Embryi exalbu- minosi cotyledones carnosae crassae, liberae vel conferruminatae, radicula brevis inter co- tyledones latens vel prominula accumbens. Arbores vel frutices, foliis oppositis raro verticillatis exstipulatis (vel raro nterjectis squamulis slipulaceis), breviter petiolatis raro subsessilibus, impellucidis vel punctatis, inflo- rescentia terminal vel axillari, baccis plurium edulibus. Jambosa RuMPH Æerb. Amboin. I. p. 121. Dec. Prodr. III. p. 286. WicHr et ARNOTT Prodr. I. p. 332. Mes. Gen. p. 309. (77). Enpz. Gen. n°. 6324. Miquez Flora v. Ned. Indië I. p. 407. Car. spec. J. lanceolata KorTx. Ra- muli compresso-tetragoni marginati, folia op- posita brevissime petiolata e basi cordatà sub- inaequali lineari-lanceolata longe acuminata recta vel obliqua, coriacea, venis in nervum submarginalem unitis, l- 11}, pedalia, cyma terminalis sessilis pauciflora, calycis tubus at- tenuato-turbinatus, limbi laciniae *4 ovatae obtusae, duac oppositae multo majores Jam- bosa lanceolata KkORTHALS in Ved. Kruidk. Archief I. p. 199. Mrauez Flora v. Ned. Ind. I. p. 426. — Jambosa Korthalsii BL, Mus. Bot. I. p. 101. Crescit in Sumaträ. La belle espèce que nous publions aujourd’hui a été envoyée par M. Teysmamn de Java au Jardin Botanique de Leide en 1853, avec une autre espèce de ce genre, la Jambosa formosa. La dernière, cependant, s’est refusée jusqu'ici à fleurir; la J. lanceolata a fleuri déjà, et pour la première fois ici, en 1856. C’est une plante dont la planche ne peut exprimer qu’en parlie la beauté, notre cadre ne nous permetlant que de figurer les feuilles les plus petites ; la longueur en est ordinairement de 0,45 à 0,50 sur 0,14 de largeur. La plante, qui fleurit déjà chaque LI, 3 54 année depuis trois ans, a atteint la hauteur d’environ un mètre et demi; elle fleurit ordinairement, dans nos serres, au mois de Novembre ou Décembre et produit plusieurs fleurs qui s'ouvrent aussi cinq ou six à la fois. Ces grandes fleurs aux étamines blanches, longues, et nombreu- ses, contrastent agréablement avec les feuilles grandes d’un vert foncé. Depuis deux années il est sorti du Jardin de Leide quelques jeunes plantes pour des Jardins étrangers sous le synonyme de Jambosa Kort- halsii, mais on n’a pas encore, parait-il, estimé celte superbe plante à sa juste valeur. Quoi donc? de ce qu’elle ne fleurit que quand elle est parvenue à une certaine force, mériterait-elle moins de considération ? Pour peu qu'on place de jeunes individus sous des conditions favorables, l'art de l'horticulteur ne les fait-il point croître avec une rapidité qui les force à livrer des fleurs en peu d’années? Le genre Jambosa est représenté dans l’Archipel Indien par un grand nombre d'espèces, et M. miquez, dans son ouvrage sur la Flore de nos possessions dans les Indes orientales 1) en donne la description de soi- xante dix. Dans le nombre, et y compris aussi les deux espèces dont nous avons parlé ci-dessus, il en cite plusieurs qui produisent des fruits comestibles, qui sont généralement très estimés pour leur fraicheur et autres qualités fort appréciées, surtout dans les pays tropicaux. Pour en donner une idée au lecteur, nous ajouterons ici quelques particula- rilés au sujet d’une de ces éspèces, connue déjà depuis longtemps dans la science et très estimée des indigènes et des Européens qui habitent ces chaudes régions. C’est de la Jambosa domestica qu’il s’agit. Cette espèce donnait déjà à RuMPE le type du genre; ce même auteur dit, entre autres assertions 2) : les fruits de la Jambosa domestica ou Jambu, considérés par les Arabes et les Perses comme les pommes indiennes, peuvent être regardés, après le Mangostan (Garcinia Mangostana) comme le fruit le plus délicat des Indes, et cela avec plus de raison encore que le Durioen (Durio Zebe- thinus), ear il est aussi agréable à l'oeil qu’au goût. Cet arbre qui atteint environ la hauteur d’un Pommier, a une cime élégante quoique peu large; elle s’arrondit en forme ovale au sommet; son beau feuil- lage luisant, non moins que la forme particulière de la cime, le fait déjà reconnaître de loin; le feuillage est si épais qu’un homme peut s’y dérober à loeil qui le poursuit sous la protection des feuilles, quel- quefois d’un pied de longueur. 1) Flora van Nederlandsch Indié 1. p. 407-439. 2) Herbar. Amboinense I. p. 121 etc. 35 Le fruit du Jambu commun a quelque ressemblance avec une pomme rouge de forme oblongue, et plus encore avec une pêche, quoiqu'il soit de contour plus inégal; la couleur blanchâtre est très élégamment striée de rouge comme plusieurs pommes, quoique l’une soit plus rouge que l'autre; les plus grands fruits, qui sont le moins striés de rouge, sont tenus pour les meilleurs; sous une membrane mince le fruit est d’une chair épaisse ressemblant à celle de la pêche, mais contenant plus de sève encore, et d’une chair aussi plus épaisse; cette chair renferme la graine, qui est grande et anguleuse, ligneuse et d’un goût dèsagrable; dans la plupart des fruits, on n’en trouve qu’une, quelquelois deux ou trois, plus petites et soudées l’une à l’autre; quelques fruits aussi ne mon- trent qu’une cavité où la graine manque entièrement ; la cavité pré- sente alors moins de capacité que n’en voudrait la graine; le fruit n’en est que plus estimé. — Comme il est dit plus haut, la chair contient beaucoup de sève et elle a l’odeur agréable de l’eau de roses; aussi le goût en est-il si doux, malgré certaine aigreur, qu’on ne croirait point pouvoir se lasser d’en manger. C’est un fruit très sain, particulièrement pour les personnes souffrantes qui ont besoin de rafraichissements. Plusieurs espèces de ce genre produisent des fruits délicats: et parmi celles-ci les deux dont nous avons parlé au commencement de cet article; et, quoique nous ne soyons pas bien certain d’en voir les fruits dans nos serres, c’est toujours une plante intéressante pour l’usage qu’on en fait aux Indes et dont les fleurs ont tout le prix de la grâce et de la beauté. ENDUIT POUR GARANTIR DE LA POURRITURE LES PIQUETS, TUTEURS, ETC., PLANTÉS EN TERRE. Sous ce titre nous trouvons dans la livraison de Janvier du Journal de la Sociélé impériale et centrale d’horticulture de Paris un petit article anonyme, emprunté à la Allg. Thur. Gartenseilung, que nous ne pouvons nous abstenir de communiquer à notre tour à nos lecteurs, vu la sim- plicité du remède y préconisé contre un inconvénient désagréable qui exige de l’horticulteur des dépenses continuelles. Certes, si ce procédé 36 opère les résultats que lui attribue l'inventeur, il n’est point de pro- priétaires ou de directeurs d'établissements de quelque étendue, voire même d'amateurs, qui ne doivent s’empresser d’y avoir recours. Nous nous abstenons aujourd'hui de toute appréciation: le meilleur juge en ces sortes de découvertes, c’est l'expérience: aussi nous hâterons-nous de mettre ce procédé en pratique et ne manquerons-nous pas de rendre compte plus tard des faits qui se seront produits sous nos yeux. Voici ce que nous lisons: »On sait avec quelle promptitude pourrit en terre l’extrémité des tu- teurs enployés pour maintenir ou soutenir les arbres, les treilles, les Dahlias, ete. Le plus souvent on est obligé d’en refaire la pointe chaque année, de telle sorte qu’ils deviennent bientôt trop courts et ne tardent pas à être hors de service. On atténue, il est vrai, le mal en carbonisant la superficie du bois destinée à être plantée en terre, ou en l’enduisant de goudron ou de substances analogues; mais on n’en obtient jamais ainsi qu’une conservation médiocre. On a dès lors cherché à obtenir un enduit qui, appliqué sur le bois, y formät un revêtement presque pierreux, qui résistât parfaitement à l'humidité et qui, par suite, garantit efficacement les parties sousjacentes contre l'influence des- tructive du sol humide. Celui dont nous avons donné le titre, non seu. lement présente, assure-t-on, ces précieux avantages, mais encore a le mérite de n'être formé que de substances dont le prix est fort peu élevé. L'auteur de l’article sur cet enduit affirme s’être toujours fort bien trouvé de l'emploi qu’il en a fait depuis cinq ans. Voici en quoi consiste celle composition: On prend 50 parties de résine. 40 » de craie en poudre et lavée, 500 » de sable blanc, 4 » d'huile de lin, 1 » d'oxyde rouge de cuivre, 1 » d'acide sulphurique. On chauffe ensemble dans un vase de fer la craie, la résine, le sable et l'huile de lin; on y ajoute ensuite l'acide rouge de cuivre et l’acide sulphurique; on agile bien le tout et on applique la composition ainsi obtenue sur le bois, toute chaude, avec un fort pinceau à gros crins roides. Si l’enduit est trop épais, on le délaie quelque peu en y ajoutant de l'huile de lin. Cet enduit sèche promptement et il forme ensuite un revêlement aussi dur que la pierre. On l’emploie avec beaucoup d’avan- 37 , tage non-seulement pour les pieux el tuteurs, mais encore pour les châssis et caisses en bois, en un mot, pour tous les ouvrages en bois qui sont destinés à être mis en contact avec la terre humide. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA FÉCONDATION ARTIFICIELLE DES ORCHIDÉES. On a publié de temps en temps dans les dernières années des notices sur la fécondation artificielle des Orchidées. Quiconque réunit à la connaissance de l’horticulture pratique quelques notions de botanique (ce dont nous ne voulons pas aujourd’hui constater l'utilité ou mieux la nécessité), quiconque a seulement quelque connais- sance superficielle du règne végétal, de l’ordre méthodique de la clas- sification des plantes en des groupes où l’on réunit toutes celles qui se rapprochent par des rapports mutuels et des qualités ou les principaux caractères distinctifs de ces groupes ou familles, sait aussi que les Or- chidées constituent parmi les plantes phanérogames, une de ces familles sans aucun doute les plus remarquables par les formes diverses des or- ganes qui constituent les fleurs; il sait aussi que ces variations sont pour la plus grande partie causées par la vertu d’une des feuilles péri- goniales, qui se distingue tellement des autres qu’on la désigne par un terme spécial, celui de tablier ou Zlabellum. On sait aussi que ce sont de même les parties génitales, qui se présentent chez ces fleurs singuliè- res dans une forme, qui, pour avoir quelque analogie avec celles qu’on trouve dans une famille très voisine , les Asclépiadées, n’est pas moins excep- tionnelle, en ce que les parties génitales sont toutes réunies en un seul organe, le gynostème (gynostemium, columna); il y a plus: on sait encore que, par suite de cette dernière circonstance et par la forme spéciale du pollen (qui dans ces plantes ne consiste pas en une poudre fine, mais en un corps solide appelé massa pollinica), la fructification s’opère d’une ma- nière toute particulière. Dans les autres plantes phanérogames la fructi- fication se fait par le saupoudrement du stigmate par le pollen, qui tombe au moindre mouvement des anthères; dans les plantes dont il s’agit elle ne peut s’opérer dans la règle que d’une manière toute diffé- rente; et ce sont les insectes qui, dans les pays tropicaux, tout en cher- chant le miel dans ces fleurs, portent le pollen au stigmate, soit parce 38 qu'il s'attache à leurs ailes dès qu’ils pénètrent dans la fleur, soit par le mouvement qu’ils y causent. — [Inutile d’entrer ici encore dans des détails plus spéciaux (le sujet en est pourtant bien séduisant). En répé- tant ces particularités nous n’avons pour but que d'arriver graduelle- ment au sujet, que nous ne voulons, d’ailleurs, n’observer que du point de vue de la pratique. Nous disions done que nous avons lu de temps à autre dans les der- nières années des notices sur la fécondation artificielle des plantes de cette famille. — C’est un fait connu qu’on avait pratiqué tout d’abord celte opération sur la Vanille, dans le but spécial d’en cueillir les fruits aromatiques. Cependant, on n'avait pas encore été jusqu'à appliquer cette méthode à d’autres genres de cette famille. Certes, dès que la Va- nille avait prouvé que la main habile de l’homme pouvait avec succès imiter l’ouvrage dont la nature avait chargé de petits insectes, il ne restait aucun doute que l'opération ne réussit aussi bien sur d’autres plantes, et l'expérience a appris que celles-ci s’y prêtent à merveille. Voulant savoir par nous-même ce qui en est, nous avons pris un bon jour notre couteau pour assujélir à cette opération quelques-unes de nos espèces. — Quelques semaines après les fruits se gonflaient déjà sur les espèces suivantes: Anguloa Rückeri 1o1., Brassia caudata 1p1., Catileya crispa LoL., Cypripedium javanicum mL. Maxillaria crassifolia nous. rir. (Dicrypta 1o1.), Maxillaria parviflora Lovn., Oncidium Papilio Lou, Phajus Blumei 101, Trichopilia tortilis xp. La Cattleya crispa portait, lors de la fructification, quatre scapes, chacun muni de six fleurs brillantes; les fleurs de trois de ces scapes furent fécondées ; les autres ne le furent pas. —— Il était vraiment bien curieux de voir, quelques mois après, la plante portant dix-huit grands fruits, parfaitement développés. Aucune des espèces que nous avons ci- tées ne s’est refusée à l'opération, et tous ces fruits sont parvenus à une maturité parfaite au commencement de l'été dernier. Quoi qu’il en soit, et malgré la satisfaction qu’on recueille dans l’admiration où l'on jette ceux qui n’ont pas encore vu ces plantes porter des fruits, nous ne pou- vons que déconseiller cette pratique à tous ceux qui aiment leurs plantes avec passion; et voici les motifs qui nous ont porté à écrire cet article: Avant tout, nous posons cette question: pourquoi cultivez-vous vos Orchidées? A l'exception de quelques-unes, qui réunissent tout leur mérite dans les couleurs éclatantes des feuilles, pour jouir de leur floraison. — Eh bien, c’est en faveur de cette floraison que nous signalerons deux causes qui doivent vous conseiller de vous abstenir de cette fructification artificielle. 39 Nous avons eu l'expérience que la meilleure époque pour cette opéra- tion, c’est immédiatement après l’éclosion; mais vous remarquerez aus- sitôt que, dès que le pollen est pour ainsi dire absorbé par le sligmate, la fleur perd de son éclat et ne tarde pas à se flétrir; ce phénomène peut être considéré comme preuve que lopération a réussi. Or, n’est-il pas pénible de voir se flétrir si promptement des fleurs qui, sans cette opération, auraient encore brillé plusieurs jours, ou même en quelques cas, plusieurs semaines? — Nous avons vu, sur la Cattleya crispa dont nous venons de parler, les fleurs que portaient les trois scapes et qui toutes trois étaient fécondées, se flétrir rapidement, tandis que celles qui se trouvaient au quatrième scape, et qui étaient du même âge, avaient encore toute leur fraicheur, alors que déjà toutes les autres étaient complètement décolorées. De plus, les fleurs fructifiées se flétrissent ra- pidement, tandis que les autres ne se décolorent souvent que graduel- lement. Mais il y a encore une autre cause pour laquelle on doit décon- seiller l’opération. Quand une Orchidée à fleuri, et nous parlons ici principalement de celles qui sont non-caulescentes, c’est le pseudo-bulbe avec la feuille ou les feuilles qu’il porte, qui va se développer; et, dans la règle, quand la plante se trouve sous des conditions favorables, dès qu’elle l'emporte en dimension ou en force sur la précédente, c’est un signe certain qu’une nouvelle floraison, plus abondante, plus luxuriante, va avoir lieu. — Quand on fruclifie il parait, au contraire, que la plus grande partie de la force végélalive est pour ainsi dire concentrée dans l’inclinaison vers le dévelop- pement des fruits et la maturation des graines. Le pseudo-bulbe alors r’alteint plus même la force de l’année précédente, et au lieu d’une florai- son plus riche, l’année suivante, la plante renonce à fleurir ou du moins ne fleurit que beaucoup plus faiblement. Nous citerons encore la même Calileya crispa, qui, comme plante d’une force extraordinaire et proportionnellement vigoureuse, nous donne, en notre expérience, une preuve indubitable. L’année dernière, c’est-à- dire l’année qui suivait celle où nous avions opéré la fructification, les nouveaux jets avaient tellement perdu en force, qu’ils n’ont pu produire qu’une feuille et encote celle-ci était-elle plus petite que les autres; et cependant la plante était dans toute sa vigueur et ne laissait rien à sou- haiter que des fleurs. Nous devons pourtant reconnaître qu’elle paraît avoir maintenant ré- cupéré ce qu’elle avait perdu de vigueur, puisqu'elle commence déjà à montrer cinq scapes, dont nous ne doutons pas du développement en un 40 nombre satisfaisant de fleurs brillantes. Une Anguloa Rückeri, aussi une plante très forte, n’a pas non plus fleuri l’anné suivante. Or, si tel est le cas chez des plantes de première force, le danger n'est-il pas encore plus à redouter chez de plus faibles individus ? Il est hors de question que nous ne parlons, en cette occasion, que des plantes en culture: dans l’état naturel, la plante est aussi en force de répondre aux exigences de la nature. Nous n’avons pas fait d’essais sur des espèces caulescentes; mais il n’y a aucune supposition que les résultats dussent être plus favorables ; dans celles-ci, le développement des fruits altirera la sève, qui autrement devrait aider en partie au dé- veloppement terminal de la plante, et en partie à l’accroissement du bouton nouveau qui, en cas ordinaire, ne tarde pas à paraître dans une aisselle suivante. On voit donc qu’il ne peut être que défavorable à la plante cultivée de lui faire porter artificiellement des fruits. Aussi voudrions-nous, quand la plante est fructifiée sans l’intervention de la main de l’homme, — ce qui n’est que le fait du hasard — supprimer les fruits. Il est vrai qu’alors on ne récolte point de graines. — Et cela peut sans doute n'être pas conforme à l'intérêt de l’horticulteur-marchand. Mais qu'importe à l'amateur de gagner des graines? Quel profit peut-il en tirer? Il pourrait, dira-t-on, les semer et en voir naître, en cas heureux, de jeunes individus; mais l'amateur, qui n’a pas d’intérêts matériels dans la multiplication, et qui n’y a recours que pour le plaisir de pouvoir communiquer ou donner des plantes en échange, a bien plus d'intérêt à voir sa plante conserver loute sa vigueur et dès lors offrir une plus belle floraison. Enfin, nous ne pouvons nous abstenir de lobservation qu’il nous semble à déplorer qu’on veuille se servir de l’expérience qu’une espèce, fécondée par une autre, produit aussi, comme dans beaucoup d’autres familles, bien des hybrides à introduire dans cette famille déjà si compliquée. Certes, l'opération donnera peut-être de grands avantages à l’horticulteur, et, le fait observé sous ce point de vue, nous sommes loin de le blâmer. Il ne peut pas moins être à regretter, aux yeux de celui qui en même temps tient à une bonne nomenclature, de prévoir qu’il est possible que dans peu d’années on créera aussi, quant à celle famille, le même labyrinthe d’espèces, variétés et hybrides, que celui où nous nous trouvons déjà au sujet de Lant d’autres groupes de plantes. L ENUMERATIO NOMINUM PALMARUM. (Suite, voyez p. 32). 100. Chamaerops gracilis Lopp. var. {3 inermis. Guiana. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 98. Syn. Chamaerops quianensis ? Lopp. » cochinchinensis. Hort. (non Lour). 101. Chamaerops gracilis var? tomentosa Ind. occ.? Hort. Lugd. Bat. Chamaerops guianensis? Lodd. vid. Chamaerops gracilis f inermis. » humilis Linn. vid. Chamaerops humilis var. & et f. » humilis {3 arborescens Pers. vid Chamaerops humilis PB elata. 102. Chamaerops humilis Lis. Hort. Cliff. p. 482. Erusn. Sp. p. 1657. Law. ÆEncycl. IV. p. 714. Esusn. JU. t. 900. Desr. FL. All. I p. 457. Wazco. Sp. IV. p. 1154. Laws. in Linn. Trans. X. p. 262. t. 8. Bot. Mag. t. 2154. Orro in Verh. des Vereins d. Gartenb. in d. Preuss. Slaat. T. p. 154. Paiziprt in Lin- naea VII p. 759. Rom. et Seaucr. Syst. VIT p. 1488. Nes AB Esens. Gen. Fi. Germ. fasc. 10. t. 2. 3. Marr. Palm. p. 248. t. 120. 124. f 2-5. €. X. f. 4. Kunrn. Enum. IT. p. 249. Europ. merid. circa Mare mediterraneum. Afr. bor. Asia min. 103. Chamaerops humilis Linn. var, &« depressa Kunrn. Enum. III. p. 249. Hort. Lugd. Bat. Syn. Chamacrops humilis Linx. Hort. Amstelod. Mio. el GROENEw. Cal. p. 98. (excl. Syn. conduplicata). H. Ultraject., H. Gro- ning.? H. Glym. Phoenix humilis. Gavax. Icon. IL p. 12. & 115. 104. Chamaerops humilis Lixx. var. {5 elata Kunru ÆEnum. III. p. 249. Hort. Lugd. Bat. Syn. Chamaerops arborescens Mart. Palm. p. 249. Hort. Am- stelod. Mio. et Grognew. Cat. p. 98. H. Ultraject., H. Glym. Chamaerops humilis. Lin. Hort. Rotorod., H. Backer et Hort. plur. Chamaerops humilis (3 arborescens Pers. Syn. L p. 400. Chamaeriphes major et minor. GaerTn. Fruct. À p.26. 1. q. f. 4. 105. Chamaerops humilis Lixx. var. y conduplicata !) Kickx. Eur. mer. etc? 1) Differt a Specieï: petiolis elongatis in inferiore tantum aculeatis, Hort. Siebold. Syn. Chamaerops conduplicita Kickx. H. Ultraject. Chamaerops humilis. Thunb. (non Linn.) vid. Rhapis humilis. 106. Chamaerops Hystrix Fraser. — Pursn. For. I. p. 240. SPRENG. Syst. IL. p. 157. Marr. Palm. p. 250. t. 125. Î. 4. Kunrn. Enum II. p. 249. Georgia. Florida. Hort. Lugd. Bat, IL. Amstelod. Mio. et GRoENEwW. Cal. p. 98, Hort. Ultraject., H Backer. Syn. Sabal Hystrix Nurr. Gen. IL. p. 250. Roëx. et Scnurr. Syst. VII. p. 1487. Corypha repens Bertrau. Trav. p. 61. Rhapis arundinacea Air. Kew. HE p. 474. Wicco. Sp. IV. p 1059. Serexe. Syst. IL. p. 157. Roën. et Scuucr. Syst. VIT. p. 1491. Chamaerops arundinacea Suirn in Ress. Gyel. n°. 3. 1027. Chamaerops? macrocarpa TN. Palria? Hort. Ultraject Chamaerops Martiana Wall. vid. Chamaerops excelsa. 108. Chamaerops Mocini Huws. et Kunru. Nov. Gen. I. p. 300. Roëx. et Scauzr. Syst. VIL p. 1489. Marr. Palm. p. 252. Kuwra. Enum. VE p. 250. Mexico. Hort. Lugd. Bat, H Ultraject. Syn. Sabal Mocini Horr. Bocor. Chamacrops Palmetto. Mie. vid. Sabal Palmetto. 109. Chamaerops stauracantha Hort. (spec. dub.) 1). Hort. Backer. 110. Chamaerops Sp. (Horti Houlteani) China. Hort. Ultraject. Chamaerops Sp. Aort. vid. Sabal picta et Sab. Sp. Cleophora lonlaroides Gaert. vid. Lalania Commersonii. XVI. Cocos LIN. Linn. Gen. n°. 1225. GaëriN. Fruct. 1. p. 15. Manr. Palm. p. 114. Expz. Gen. n°. 1772. Kunru. Enum. HT. p. 281. Meisx. PL. vasc. p. 558. Mio. F1. v. Ned. Ind. HT. p. 65. Cocos aculeala Jacq. vid. Acrocomia selerocarpa. ALL. Cocos botryophora Marr. Palm. p. 117. 1. 85, 84. 1. 75. D. £. 3. Kunra. Enum. HE. p. 285. Brasilia. 1) Non Zrilhrinax aculeata cfr. Herm. Wendl. Index Palm. p. 41. et Index nostr. 43 Syn. Syagrus botryophora (Herw. Wexoc.) Index Palm. p. 58. Hort.Amstelod.Mio.et Groënew. Cat. p.101, HUltraject. 112. Cocos butyracea Linx. Suppl. p. 454 Waizco. Sp. IV. p. 401. Huws. et Kunrn. Nov. Gen. IL. p. 501. Kunrn. ÆEnum. UI. p. 286. Nova Granada. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoëNEw. Cut. suppl. IL ined., H Roterod., H. Ultraject. 113. Cocos campestris Marr. Palm. p. 121. Kunru. Enum. IL. p.284. Brasilia. Hort. Amstelod. Mio. et GroeNew. Cal. p. 100. Syn. Syagrus campestris (Herm. WenoL.) Index Palm. p. 58. Cocos cheiba ÆHort. vid. Diplothemium Torallyi. » chilensis Molin. vid. Jubaea spectabilis. 114. Cocos coronata Marr. Palm. p. 115. {. 80. 81. L T. Ê 5. Kuvra. Enum. IL p. 285. Bahia. Pernambuc. Hort. Lugd. Bat. 115. Cocos flexuosa Marr. Palm. p. 120. (. 64. 86. Kunru. Æxnum. I. p. 284. Brasilia. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et Groexew. Cat. p. 100., H. Ultraject. Cocos fusiformis Swz. vid Acrocomia sclerocarpa. 116. Cocos lapidea GaertN. Pruct. I. p. 16. 1. 6. f. 1. Kunrx. Enum. IL. p. 288. Mexico. Hort. Amstelod. Mio. et Groëxew. Cul. p. 101. Syn. Diplothemium caudescens H. Ber. 117. Cocos nucifera Linx. Ælor. Zeyl. p. 591. Esusn. Sp. p. 1658. Jaco. Am. p. 277. t. 169. Aus. Guiana. Suppl. p. 102 GAERTN. Fruct. TI. p. 16. 1. 4. 5. Roxe. Corom. L p. 52. t. 75. Esuso. F1. Ind. HE p. 614. Wazuo. Sp. IV. p. 400. Huwe. et Kunrn. Nov. Gen. I. p. 241. Marr. Palm. p. 125. Kunru. Enum. IL. p. 285. Mio. F1. v. Ned. Ind. UX. p. 64. Ind. or. et occid. Hort. Lugd.Bat., H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 101. Syn. Tenga Rueepe. Hort. Mal. [. p. 1 t. 1-4. Calappus Rues. Herb. Amb. [ p. 1. t. 1. 2. 118. Cocos oleracea Marr. Palm. p. 114. Kunra. Enwm. NL. p. 285. Brasilia. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoëNEwW. Cüt. p. 100., H. Ultraject, H Backer. 44 119. Cocos plumosa Lopp. Brasil. sptr. Hort. Lugd. Bat. Syn. Syagrus plumosa (Her. Wexpc.) Index Palm. p. 58. H. Ul- traject. Collinia elegans Ziebm. vid. Chamaedorea elegans. XVWEL. Copernicia MART. Marr. Palm. p. 242. expz. Gen. n°. 1757. Kunrn. Enum IL. p. 242, Meisx. Pl. vasc. p. 557. 120. Copernicia cerifera Marr. Palm. p. 242. L 50 A. & 51, L 5. Kunrm. Enum. I. p. 245. Brasilia. Hort. Amstelod. Mio. et GRozxEw. Cal. p. 97. Syn. Corypha cerifera arr. Da Camara in Kosrer Travels in Bra- zil. Lond. 1816. p. 4. 121. Copernicia Miraguama Mart. Palm. p. 245. Kunru Enum. p. 244. Cuba. Hort. Ultraject. Syn. Corypha Miraguama Huuws. et Kunru. Nov. Gen. L. p. 289. 122. Copernicia tectorum Marr. Palm. p. 245. Kunru. Enum. HE p. 243. Venezuela. Caracas. Hort.Lugd.Bat., IH Amstelod. Mio. et Groexew. Cal. p. 398. Syn. Corypha tectorum. Huws. et Kunru. Nov. Gen. I p. 299. Roën. et ScauzT. Syst. VII p. 13511. XVWEEX. Corypha LIN\. Linx. Mus. Cliff. p. 11. Gen. n°0. 1221. (exel. sp.) Marr Palm. p. 251. Enoz. Gen. n°0. 1753. Kuntn. Enum. IIL p. 255 et 599. Mgisn. PL. vase. p. 557. Mio. FU. v. Ned. Ind. HI. p. 49. Corypha australis R. Br. vid. Livistona australis. » cerifera Arrud. vid. Copernicia cerifera. » dulcis Æumb. el Kunth. vid. Brahea dulcis. 123. Corypha elata Roxs. F1. Ind. p. 575. Marr. Palm. p. 255. Kunrn. Enum. HE p. 256. Bengal. Hort. Lugd. Bat, H Ultraject. Corypha filifera? Hort. vid. Sabal Palmetto. » Gebanga B4. vid. Corypha umbraculifera. 45 Corypha minor Murr. vid. Sabal Adansonii. » Miraguama /lumb. et Kunth. vid. Copernicia Miraguama. » Palmetto Walt. vid. Sabal Palmetto. » pumila Walt. vid. Sabal Adansonii. » repens Bertr. vid. Chamaerops Hystrix. » spinosa Âort. vid. Trithrinax aculeata. » sylvestris BL. vid Corypha umbraculifera. » tectorum Aumb. et Kunth. vid Copernicia tectorum. 124. Corypha umbraculifera Lixx. Mort. Cliff. p. 482. GagrTx. Fruct. L p. 18. t. 17. Waizuo. Sp. IT. p. 201. Lam. Encycl. II. p. 150. Esusp. 1! t. 899. Lounon Gard. Mag. n°. XVIII. f. 19. Roëm. et Scaurr. Syst. VIL p. 1508. Roxs. F1. Ind. IL p. 177. MarT. Palm. p. 232. t. 108. 127. f. 2. Kunra. Enum. WII. p. 256. Mio. F1. v. Ned. Ind. NL. p. 50. Java. Celebes. Ins. sund. Hort. Lugd. Bat., H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 97., H. Ultraject. Syn. Codda Panna Rueeve Hort. Malab. IL. p. 1. t. 1-12. Cabang. Rumrx. Herb. Amb. L p. 55. Lontarus sylvestris, Lontar Utan. Rumru. Herb. Amb. L p. 53-01-0411: Taliera Gembanga BL. in Rom. et Scuuzr. Syst. VIL p. 1307. » sylvestris Bi. 1. c. Gembanga rotundifolia Br. in Flor. Bot. Zeit. 1825. p. 580 et 678. Corypha Gebanga BL. Rumphia Il. p. 59. 1. 97. 98. 105. H. Roterod.,, H. Ultraject., H, Groning., H. Backer., H. Glym. Corypha Utan. Lam. Encycel. IL. p. 59. » sylvestris BL. Rumphia Il. p. 59. » Gebang MarT. Palm. p. 255. Corypha umbraculifera Jacg. vid. Sabal umbraculifera. » Utan Lam. vid. Corypha umbraculifera. Cucifera thebaica Dell. vid. Hypaena thebaica. XIX. Daemonorhops BLUME. BL. in Rom. et Scaucr. Syst. VII. p. 1555. Manr. Palm. p. 198. Enpz. Gen. n°. 1740. Kunru. Ænum. IL. p. 201. Meisn. PL. vasc. p. 554. Wazr. Ann. IL p. 474. Mio. F1. v. Ned. Ind. IL. p. 81. 46 125. Daemonorhops accedens BL. Rumphia HE. p. 15. t. 133. 148. f. 8—12. Mant. Palm. p. 329. t. 116. f. V. Wacr. Ann: UE. p. 478. Mio. in P{. J'ungh. I. p. 61. Esusp. F1. v. Ned. Ind. WE. p. 94. Java, Sumatra. Hort. Amstelod. Mio. et GroeNew. Cat. p. 101. 126. Daemonorhops crinitus BL. Aumphia AL. p. 27. L 156. Marr. Palm. p. 529. Wazcr. Ann. II. p. 479. Mio. F1. v. Ned. Ind. UL p. 98. Borneo. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et Grogxew. Cat. p. 102. Syn. Calamus crinitus (Herm. Wexpi.) Index Palm. p. 7. 127. Daemonorhops Draco Marr. Palm. p. 211 et 329. & 119. . IX. BL. Rumphia IL. p. 8. L. 151. 152. 137 C. Mio. FU. v. Ned. Ind. WI. p. 95. Sumatra. Borneo. Java. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat: suppl. IL ined., H Glym. Syn. Calamus Rotang var. À Draco Lin. Sp. p. 465. » Draco Wizup. Sp. IL p. 205. Hayn. Arzn. Gew. X. 1.35. Nees. AB EseN8. PI. off. fase. 17. t. 5. 4. BL. in Bijdr. Nat. Wetensch. VIL p. 115. Roxs. FI Ind. IE p. 774. Kunra. Enum. IL p. 210. Palmyuncus draco. s. Rottang Djernang Ruwrx. Herb. Amb. Va pAL& CIBS MP ACD. Drakenbloeds Rottang Vazenr. Beschr. Amb. IIE p. 218. 1. XLIX. 128. Daemonorhops Hystrix Marr. Palm. p. 205. t. 176. f. IV. Mio. FI. v. Ned. Ind. WI. p. 91. Java. Hort. Lugd. Bat. 129. Daemonorhops latispinus Teysu. et Bixvn. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEwW. Cat. p. 102, H. Backer. Syn. Calamus latispinus. Hort. H. Roterod. 130. Daemonorhops melanochaetes BL. in Roën. et Scaurr. Syst. VIL p. 15355 (excl. syn.) MarT. Palm. p. 198. t. 117. 125. Kunrn. Enum. IL p. 202. BL. Rumphia WE p. 3. & 154. 157. Hassk. Tijdschr. Nat. Gesch. IL. p. 175. Mio. in PL. Jungh. Y. p. 161. Esusr. F1. v. Ned. Ind. HE p. 87. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 101, H. Roterod., H. Ultraject., H. Groning. H. Backer. 47 Syn. Palmyuncus s. Roltang Lam niger. Ruwru. Herb. Amb. IV. p. 101. t. 52. Calamus niger Wii? 1) Herm. Wenoz. Index Palm. p. 8. 131. Daemonorops niger BL. Rumphia II. p. 5. Marr. Palm. p. 530. Wace. Ann. IL p. 480. Mio. FI. v. Ned. Ind. NX. p. 102 ?). Amboina. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 102, H. Roterod., H Groning. Syn. Palmyuncus niger Rumru. Herb. Amb. V. p. 101. L. 52. Calamus niger Waizzo. Sp. IL. p. 205. H. Roterod., H. Glym. 132. Daemonorhops oblongus Marr. Palm. p. 205. 1. 160. f. IV. BL. Fumphia TI. p. 25 ex parte, tab. 140. Î. 7-10. Warr. Ann. IL. p. 477. Mio. Pl. v. Ned. Ind. WE. p. 91. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GROENEW. Cal. p. 101. Syn. Calamus oblongus Reinw. in Roem. et Scnucr. Syst. VIL p. 15. Hassk. Tijdschr. Nat. Gesch. IX. p. 171? Her. Wen. Index Palm. p. 8. Hort. Roterod., H. Ultraject. 133. Daemonorhops palembanicus? BL. Rumphia HI. p. 20. t. =. f. B. Marr. Palm. p. 450. Wave. Ann. IL p. 480. Mio. F1. v. Ned. Ind. TL. p. 102. Sumatra. Hort. Amstelod. Mio. et Groëxew. Cat. p. 102. Syn. Palmyuncus palembanicus Rumpu. Herb. Amb. V. p. 107. n°. 5. 134. Daemonorhops ruber Mart. Palm. p. 205. Mio. FT. v. Ned. Ind. LIL. p. 95. Java. Hort. Amstelod. Mio. et GroenEw. Cat. p. 102. Syn. Calamus ruber Reiww. Mss. Kunru. Enum. HT. p. 208. 135. Daemonorhops sp. — Palembang. Hort. Lugd. Bat. e Horto Bogor. introd. 1858. sub. n°. MOST 136. Daemonorhops sp. — Java. Hort. Lugd, Bat. e Horto Bogor. introd. 1858. sub ne. 201. H. Ultraject., H Glym. 1) Cfr. Daemonorhops niger. 2) A Daem. melanochete segmentis latioribus differre videtur.” Mra. I. c, XX. Hbesmoncus MART. Manr. Palm. p. 85. Expc. Gen. n°. 1764. Kunrn. Enum. HE. p. 258. Meisx. Pl. vasc. p. 558. 137. Desmoncus horridus Horr. — Patria ? Hort. Lugd. Bat. H. Roterod., H. Backer., H Glym. 138. Desmoncus macracanthus Marr. Palm. p. 86. Kunru. Ænum. UE. p. 259. Surinam. Hort. Lugd. Bat. H. Amstelod. Mro. et GRoENEw. Cut. P- 9-4 Ultiraiecte 139. Demoncus sp. — (Hort. Augustin Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. XXI. Diplothemium MART. ,, Marr. Palm. p. 108. Exoz. Gen. n°. 1774. Kunrn. Enum. HE p. 289. Meisx. PL. vase. p. 558. 140. Diplothemium campestre Marr. Palm. p. 109. 1 76. f 1. 2. €. 78. Kuwrm. Ænum. IL. p. 290. Brasilia. Hort. Lugd. Bat. Diplothemium caudescens /. Ber. vid. Cocos lapidea. 141. Diplothemium maritimum Marr. Palm. p. 108. 1 75. Ê 5. 1. 77 À. Kunrn. ÆEnum. IL. p. 290. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mie. et GRoENEW. Cat. p. 401., H. Ultraject. 142. Diplothemium Torallyi Marr? — Am. calid. Hort. Amstelod. Mio. et GRoënew. Cut. p. 101. Syn Cocos cheiba Horr. Douma thebaica Poir. vid. Hyphaena thebaica. Drymophlaeus Zippelii Jungh.? vid Wallichia porphyrocarpa. XXEI. Elaëeïs JACQ. Jaco. Am. p. 280. Gaërrx. Pruct. IL. p. 17. Marr. Palm. p. 62. Enoz. Gen. n0. 1771. Kunru. Enum. UT p. 278. Meisx. PL. vase. p. 359. La suite à la livraison prochaine. . Ï ‘ ‘ \ : ex 1 = . CN à * à E PSE TRE : À LOT CA x CN * ; " à : by rh Lis $ t ne 1 * ae NU TILLANDSIA PULCHELLA ook TILLANDSIA PULCHELLA ook. Fam. var. BROMELIACEAE. Tillandsia LINN. Perigonii liberi sexpartiti laciniae exteriores calycinae, aequales basi co- haerentes spiraliter convolutae, duo altius inter se connatae, tertia minor, interiores petaloi- deae, inferne in tubulum convolutae v. con- natae, superne patentes, basi intus nudae v. rarius squamosae. Stamina 6, hypogyna; fila- menta linearia, alterna saepius perigonii laci- nis interioribus adhaerentia; antherae incum- bentes, basi sagittato-emarginatae. Ovarium liberum, triloculare. Ovula in loculorum an- gulo centrali prope basim plura, biseriata, adscendentia, anatropa. Stylus filiformis; stig- ma trifidum, lobis abbreviatis v. filiformibus aut apice dilatatis, rectis v. contortis. Capsula cartaliginea, linearis v. ovata, trilocularis, lo- culicido-trivalvis, valvis endocarpio mox soluto duplicatis, explanatis v. tortis. Semina pluri- ma e basi dissepimentorum erecta, lineari- clavata, stipitata, stipite pilis papposis cincto, testa dura, chalaza terminali mamillari. Em- bryo in basi albuminis farinosi rectus, extre- mitate radiculari infera. Herbae in Americé tropicä et extratropicä calidiore indigenae; ut plurimum pseudopara- siticae, lepidotae, caulibus foliosis simplicibus v. rarius ramosis, floribus spicatis v. panicu- latis, rarius solitarüs, bracteatis. Tillandsia LINN. Gen. n°. 369. Ruiz et PAV. Flor. Peruv. t. 265-271. Linpt. in Bot. Reg. n°. 1068. Hook. Exof. Flor.t. 154. 173. 205. 218. Rupce Guian. t. 50. Rossr Cat. Horti Madoet. t. 1-3. Presz. in Relig. Haenk. t. 24. Leconte in Annal. Lyc. n. h. New- York 1826. II. 129. BRoNGN. ad Duperr. t. 36. Endi. Gen. n°. 1306. Renealmia PLUM. Gen. 37. Strepsia NUTTALL Gen. I. 208. Amalia Hort. Hisp. CHar. sec. T. pulchella HooKk. Foliis te- nuissime subulatis canaliculatissublepidotis, spica simplici, bracteis flore brevioribus (roseis), co- rolla alba stamina excedentibus, laciniis apice patentibus obtusis. Hooker Erotic. Fl. II.t. 154. Tillandsia pulchra EJusp. l. c. Ana- plophytum pulchellum seEr die Familie der Bromeliaceër p. 41. Patria Trinidad. C’est une très jolie plante naine, de celte famille si riche en beautés végétales qui a été introduite dans le commencement de ce siècle de sa patrie, Trinidad, dans le Jardin Botanique de Liverpool, par M. le Baron de snack. La plante qui a servi pour modèle de la planche, se trouve déjà depuis plusieurs années dans le Jardin de Leide, où elle a fleuri e. a. l’hiver dernier. Elle porte bien le caractère de son nom III. 4 50 »pulchella:” son scape aux bractées rose-tendre, d’où sortent toutes riantes ses fleurs d’un blanc pur, et sa grâce malgré l’exiguité de sa tail- le, lui feront bien mériter une humble place dans la serre aux Orchidées. Elle présente encore l’avantage de ne réclamer aucuns soins. Pseudo- parasite, on n’a qu’à l’affermir contre un morceau de bois ou de tourbe; il suffit ensuite de couvrir les racines d’un peu de Sphagnum; puis, on la pend en une place ombragée d’une serre chaude et surlout humide. 20886 0 — L’EXPOSITION DE BOUQUETS, D'OIGNONS DE FLEURS, ETC., TENUE A LA HAYE LE 8, 9 & 10 MARS 1859. L'hiver est à peine passé, et le mois de mars nous apporte ses ora- ges. Qu'importe? on sait que chez nous c’est déjà, chaque année, la saison des expositions de plantes et de fleurs. Nous étions encore sous les impressions d’une exposition toule récente, exceptionnelle, de Jacin- thes, de Tulipes, etc., en fleur, qu’on venait de faire dans le village de Noordwijk, les premiers jours de mars; et c’était même déjà pour la seconde fois, car l’année dernière on avait voulu voir si une exposition locale pouvait réussir. L'exposition de cette année est la preuve que lPadmi- nistration trouve la récompense de son zèle dans l’état prospère de cette réunion. Dès cette fois elle avait à couronner de médailles d’argent plusieurs exposants. Et, en effet, les envois étaient autant de témoins que les horticulteurs de Noordwijk, s’appliquant presque exclusivement à la culture des oignons de fleurs, portent le plus vif intérêt à ces ex- positions spéciales, représentant les produits de culture qui font déjà depuis nombre d’années, et à juste titre, la renommée de la Hollande et bien exclusivement celle de la contrée dont il s’agit. C'était donc ré- ellement une exposition nationale. Seulement, il est à regretter qu’on ne soit pas plus généralement dans l’occasion d’en profiter, le village de Noordwijk n’étant pas directement dans la route des principaux moyens de communication. On nous disait, il est vrai, que le but des membres de cette petite société villageoise n’est que de tenir une exposilion pour le village même. Quoi qu’il en soit, il ne peut que leur avoir été agréable d'y voir sy rendre aussi bien des visiteurs des villes d’alen- 51 tour. Sans nous hasarder à entrer dans des détails au sujet d’une spé- cialité qui exige des études de plusieurs années, nous n’avons pas moins cru devoir en faire mention. C’est l'expression de nos voeux de prospé- rilé pour cette société; et, certes, il n’en faut pas dire davantage pour exciter la curiosité de ceux de nos lecteurs qui auront l’occasion de se rendre à ce village à l’époque où l’on y ouvrira une autre exposition. Nous sommes convaincu qu’on n’en sera pas moins satisfait que nous et tous ceux qui ont vu l’exposition de cette année. Maintenant, cher lecteur, les annonces de la Socièté d’agriculture Hol- landaise nous engagent à aller à La Haye, pour l'exposition de bouquets. On sait que celle de l’année dernière a parfaitement répondu à lattente générale. Si la tâche dont nous nous sommes chargé devient bien diffi- cile, nous y trouvons une vive satisfaction en reconnaissant que les ob- jets pour lesquels nous avions l’année dernière tant d’éloges, sont restés bien au-dessous de ce qu'offre aujourd’hui cette nouvelle exposition; et, sans dire qu’il n’y eût aucune remarque à faire ei et là, c’est pour nous un grand plaisir de constater qu’il y avait tant de merveilles de grâce et de beauté qu’on eùt dit d’un palais de fées ou d’un temple d'amour. Nous n’en prendrons qu’un coup d’oeil général, dans la crainte qu’une énumération spéciale ne présente, par le nombre des objets, une mono- tonie qui contrasterait par trop avec les groupes si élégamment variés de cette réunion de bouquets où l’art était si bien venu en aide à la nature. Nous croyons assez difficile de décider en quoi l’exposition était le plus remarquable, en oignons de fleurs ou en bouquets. Ce que nous pouvons dire, c’est que les uns et les autres se trouvaient représentés en égale abondance. Parmi les Amaryllis, dont nous rencontrions plu- sieurs collections, nous avons admiré les hybrides brillantes que renfer- maient deux collections de M. r. Boon (1* et 2° prix) et une autre col- lection composée d’hybrides nouvelles, de M.M. 5. ROSENKRANTZ @ FILS, (5* prix) horticulteurs d’Harlem. Quant aux Jacinthes et Tulipes, la ville d’Harlem et le village de Noordwijk se disputaient les prix, par le nombre comme par la valeur des objets. Qu'il nous suffise de dire qu’en Jacinthes à fleurs simples, il se trouvait neuf collections de M.M. V. SCHERTZER & FILS (1° prix), H. POLMAN MOOY (2° prix), E. H. KRELAGE & rizs (3* prix), JOH. ROSENKRANTZ @ FILS, A. C. VAN EEDEN & COMP., tous horticulteurs d’Harlem, et de MM. c. GRULLEMANS & FILS, J. J. GRUL- Lemans et Dr. 3. everwyx de Noordwijk; en Jacinthes à fleurs doubles, on voyait ici réunies huit collections diverses, envoyées par MM. 4. c. VAN EEDEN & comp. (1° prix), V. SCHERTZER & FILS (2° prix), E. H. KRE- 52 LAGE @ FILS (3° prix), H. POLMAN Moov, tous d’Harlem, et de MM. x. c. ALKEMADE, C. GRULLEMANS @ FILS, J. J. GRULLEMANS et le DR. J. EVERWYN, tous de Noordwijk. Pour les Tulipes hâtives simples en fleur, sept collections étaient en concurrence; c’élaient celles de MM. 5. RoZENKRANTZ &@ FILS (1* prix), E. H. KRELAGE &@ FILS (2% prix), A. © VAN EEDEN & comp. de Harlem et M. M. c. eruzLemans et Dr. 5. everwyn de Noordwijk; enfin, en Tu- lipes hâtlives doubles, on rencontrait cinq collections envoyées par MM. J. ROSENKRANTZ @ FILS (1% et 5% prix), E. H. KRELAGE & FILS (2° prix), A. C. VAN EEDEN & come. de Harlem, et le Dr. 5. EevErwYyN de Noordwijk. C’est en vain qu’on croirait pouvoir se représenler à l’esprit celte masse de fleurs de Jacinthes et de Tulipes; on ne peut jamais concevoir qu’une très faible idée de cet ensemble magnifique. Les bouquets, sous leurs formes diverses selon leur destination, étaient envoyés en telle abondance qu’on ne pouvait s'empêcher de s’écrier : mais d’où vient donc cette masse de fleurs dans une saison encore si peu avancée? Un bouquet, entre tant d’autres, se distinguait par sa hauteur et par le nombre immense de fleurs qui y étaient sacrifiées. C'est celui qui a été envoyé par M. p. Boer de La Haye, et qui a été couronné du premier prix (médaille d’or), de Sa Majesté notre Reine. Ce bouquet-monstre était composé d’une foule de fleurs d’Amaryllis, Rhododendron, etc; deux fleurs de Sfrehitzia (reginae et augusta) en étaient, par leur forme singulière, la partie supérieure. Parmi les bou- quets de table, nous signalerons encore ceux de M. M. KRELAGE, STARKE, ZALME, VAN DER LAAN el MEYER, qui tous étaient remarquables par la grâce de leur forme et composés de fleurs dont le choix témoignait du bon goût des exposants. Parmi les bouquets de noces, ceux de MM. STARKE, ZALME, BOER €l VAN DER LAAN nous paraissaient mériter le plus d'attention. En tout cas, c’élait près d’eux que s’arrêtait de préférence le beau sexe, enivré du parfum des fleurs d’orangers, de Gardenia’s, de lilas, de roses et de résédas. Les jolis Camélias blancs et le gracieux feuillage des Selaginella, attiraient beaucoup l'attention sur les bouquets de M. zazwe; puis, sous le nom de bouquets de bal, on en voyait ici plusieurs qui ne révélaient pas moins du bon goût de ceux qui les avaient composés; témoin, ceux de M. M. BOER, VAN DER LAAN, ZALME et autres; nous nous demandions pourtant si quelques-uns n'étaient pas trop grands pour le but? Sous la rubrique »Bouquets de goût” nous en voyions un très joli de M. s0ER, composé en grande partie de Reseda odorata, et un bouquet de M. zALME, entre d’autres aussi du même genre, retenait bien des visi- 2 53 teurs par ses Héliotropes et Viola odorala, réunis dans un ordre très gracieux. Enfin les bouquets, corbeilles, etc., d’immortelles, envoyés par M. J. DOYEN, près de Wassenaar, qui remporta les 1%, 2e et 3% prix, de M. cazescoor d'Amsterdam et de M. xrecace & rirs de Harlem, disent les progrès que l’on fait chez nous en ce bel article de luxe. Quelle que fût notre intention de constater toutes les jolies choses que nous devions voir en cette exposition, comme il ne s’agit que de deux articles, ce serait courir la chance certaine de fatiguer le lecteur que de nous arrêter à chaque objet; terminons donc en mentionnant brièvement le résultat des concours pour les bouquets. Pour des oignons de fleurs on a vu plus haut comment ont été réparties les récompenses. Pour les bouquets de formes différentes, corbeilles et autres objets analogues, les premiers prix ont été remportés par M. M. poër, ZALME et van MEERBEKE de La Haye, et M. poyen, près de Wassenaar; les 2° prix par MM. STARKE, VAN DER LAAN, BOER €@l G. C. BÜTTGER de La Haye, MM. poyen, de Wassenaar et KreLAGe & rics de Harlem; les 5% prix, par MM. STARKE, ZALME, VAN DER LAAN et Boer de La Haye, poyen, de Wassenaar et GALescoorT, d'Amsterdam; pour les collections de plantes envoyées pour l’ornement de l'exposition, le premier prix, par M. w. c. VAN DER LAAN et le deuxième prix, par M. 4. ne eroot de La Haye. GESNERIA CINNABARINA LIND. Nous ne saurions garder le silence sur cette plante, dont il est impos- sible d’exprimer la beauté dans les diverses périodes de son développe- ment. Déjà depuis plus d’un mois nous nous réjouissons à la, vue de la floraison d’un pied de celte espèce, qui a conservé encore en ce mo- ment toute la splendeur qu’elle présentait lors de l’éclosion de ses pre- mières fleurs. ; Cette plante mesure un demi-mètre de hauteur sur la même dimen- sion de diamètre; elle s’est divisée en 5 ou 6 tiges qui, chacune, por- tent continuellement un grand nombre de fleurs d’un vermillon si bri- lant que l'oeil, qui a tant de peine à s’en séparer, n’en peut supporter 54 longtemps l'éclat. — Et dire que cette même plante ne consistait au printemps de l’année dernière qu’en un très petit bout d'à peine un pouce de hauteur, pelite tige qui, peu de temps après, ayant poussé deux ou trois jets nouveaux, a encore dù souffrir du couteau du culti- vateur. Toutefois, ce petit bout ne laissait pas de pousser avec plus de vigueur, et bientôt on le laissa suivre tranquillement la loi de sa nature. Placé dans la serre aux Orchidées, cette plante gagnait pour ainsi dire chaque jour en dimension; et, après deux ou trois transmulalions de pots elle se trouva bientôt dans un pot d'environ 0,25 de diamètre. Les racines paraissaient en peu de temps de nouveau à la surface et ne tardaient pas à dépasser même les bords. En suivant la surface extérieure du pot, elles couvrirent bientôt la paroi extérieure jusqu’à la base. Quiconque voyait alors cette plante à feuillage du plus doux reflet, ne formant qu'un globe, les feuilles inférieures pendant gracieuse- ment sur le pot qui se dérobait complètement à l'oeil, s’exclamait sur ce feuillage qui offrait tout l'éclat qu'on exige d’une plante ornemen- tale au plus haut degré. Mais que dire des fleurs?.... qu'il suflise de répéter que quiconque les voit, pousse aussitôt, aujourd'hui encore, un long cri d’admiration. Quoiqu'il ne soit guère à penser qu'il y ait parmi nos lecteurs des amateurs de plantes qui ne possèdent pas encore cette splendide espèce d’une famille si riche en beautés, nous croyons toujours devoir engager les retardataires à s’en procurer des exemplaires, d’autant plus que maintenant le prix de cette plante ne peut plus être pour personne un obstacle. Nous le répétons, c’est un des plus beaux ornements de la serre chaude. D’après nos expériences, celte espèce croit très rapidement; mais elle exige beaucoup de chaleur et une serre assez humide. Il est possible qu’elle se contente d’une température moins élevée; mais alors nous craignons qu’on n’obtienne pas les mêmes résultats, surtout en hiver, alors qu’elle doit justement remplir ses plus belles fonctions, celles d’em- bellir par la splendeur de ses fleurs les serres alors le plus pauvres sous cet aspect. La chaleur est bien certainement la condition qui y aidera le plus sûrement. b5 FLORAISON D’UNE PLANTE MALE DE CYCAS REVOLUTA. D’après la notion générale, la rareté des pieds mâles de Cycas revo- luta cultivés en Europe étant duement constatée, il ne sera pas sans quelque intérêt de porter à la connaissance des lecteurs de ces Annales que, dans ma serre, un exemplaire mâle de celte espèce a développé il y a peu de temps sa belle floraison. Ce Cycas, cultivé depuis sept ans dans la même lo- calité, se couvrait régulièrement chaque automne d’une nouvelle couronne de frondes vigoureuses, lorsqu’au mois de février dernier sa touffe in- térieure s’écarla pour laisser passer un cône velu de couleur de souffre, pareil à une pomme de pin et se composant d’un nombre infini d’écail- les, qui, a mesure que la tige centrale s’élevait, prirent une position ho- rizontale à un intervalle d’un centimètre par lequel on distinguait la poussière du pollen; le cône atteint une hauteur de 50 centimè- tres, tandis que sa circonférence est de 25 centimètres; pendant les quatre semaines de sa floraison, et surtout le matin, il s’en dégageait une odeur âcre; une fois la fanaison déclarée, tout parfum disparut ; par contre, depuis cette dernière époque de nombreux jels de jeunes pousses commencent à se montrer entre les écailles du tronc sur toute sa longueur. Château de Gelder en Overijssel. B®, DE KNOBELSDORFF. — 20600 — NOUVELLE ESPÈCE D’ANHALONIUM. Anhalonium areolosum. Le genre Anhalonium, fondé par nous, en 1839 (Cact. Gen. n. Sp. Q. n. I), et adopté depuis par tous les botanistes et tous les écrivains horti- coles qui se sont occupés des plantes qu’il renferme, avait pour principal caractère différentiel l'absence d’aréoles, organe essentiel distinctif de la belle et curieuse famille à laquelle il appartient. En effet, l'A. prismati- cum No8., type de ce genre, et dans les fort nombreux individus que nous en examinàmes alors, et depuis, ne nous avait présenté d’aréoles, ni même leurs vestiges, sur les podaires qui en couronnent le caudex. Né- anmoins, si les individus adultes, soumis à nos investigations, ne nous ont offert rien de tel, plus tard de très jeunes individus, nés de graines récoltées sur eux-mêmes, nous ont montré au sommet extrême de leurs podaires, non seulement de véritables aréoles. mais même des sétules 56 fasciculées, véritables aiguillons sétacés: aréoles et sétules, qui dispa- raissaient bientôt complètement au fur et à mesure du développement des jeunes plantes. À ce premier démenti descriptif s’en joignit bientôt un second, plus significatif encore: Survint bientôt dans les collections européennes une nouvelle et bien distincte espèce du même genre, pourvue, elle, d’une véritable et mani- feste aréole, bien que fort petite, à la pointe de chacun de ses podaires (A. puluilligerum vos). Un second démenti, et plus énergique encore, nous est donné aujourd’hui par la Nature, dans la plante dont il est ici question, laquelle, dès lors, fait rentrer, en raison de ses aréoles très dis- tinctes et de leurs aiguillons rudimentaires, il est vrai, mais évidents, le genre Anhalonium (que ne pouvons-nous, sans apporter de trouble dans la Nomenclature, changer cette dénomination, désormais si inexacte?) dans la série linéaire de ses confrères, dont il ne se distingue plus que par la forme, du reste, si tranchée de ses podaires. Voici une courte, mais suffi- sante diagnose de l'espèce nouvelle, rédigée ex sicco, malheureusement! Caudex A PRISMATICI et ELONGATI, SCilicet: napiformis, v. potius betaeformis, podariis numerosis, ut mos, spiraliter insertis magnis (facie supera 0,02:/, long; lat. versus basim [supra partem celatam!] 0,03) crassissimis supra convexo-rotundatis infra acute carinatis apice in angulum acutum attenuatis, basi celata ad insertionem applanatis; ad apicem supra areolis terminalibus magnis (0,007-8 + 0,002-3) oblongis semper praesentibus et etiam in ve- tustissimis podariis persistentibus; tomento brevissimo; aculeis (in omnibus absolutissime rudi- mentariis sed manifestis) numerosis bifariis punctiformibus, cum pluribus centralibus; reliqua desiderantur ! !! (alt. 0,6; diam. 0,12, sine caudice subjecto!) Cette trois fois curieuse espèce avait été envoyée à M. L. DE sMer, par feu GALeoTTI, qui en avait recu divers individus du Mexique, tous morts depuis, ainsi que celui que nous décrivons, mais qui sert heureuse- ment ad descriplionem ! desséché sans pourrir. On sait combien les plantes de ce genre sont difficiles à conserver dans nos collections, où l’on n’a pu même jusqu'ici, faute d’une culture rationnelle, en élever nés de graines. Aussi le peu qui arrivent du pays natal, et qu’on y possède, sont-elles toujours extrêmement rares et d’un prix considérablement élevé. Toutefois, nous formons des voeux ardents pour en voir introduire des masses. L’Anhalonium Kotschubeyanum Nos, par exemple, introduit en 1842, et pour la première fois à Paris, chez M. cezs, ne s’est encore vu re- présenter en Europe que par deux très petits individus, péris probable- ment depuis, et dont chacun, gros à peine comme un abricot, s’élait vendu 1000 fr.! N’est-il pas désirable de voir réintroduire de telles plantes, dans l'intérêt commun de la science et de lhorticulture ? Ilustr, Horticole NI, p. 35. GH. LEMAIRE. ENUMERATIO NOMINUM PALMARUM. (Suite, voyez p. 48). 143. Elaeis guineënsis Linx. Mant. p. 157. Jaco. Am. p. 280. t. 172. GaERTN. Pruct. I. p. 17. t. 6. Waizco. Sp. IV. p. 799. Lan. I. 1. 896. Marr. Palm. p. 62. t. 54. 56. Kuwru. Enum. IL p. p. 279. Guinea. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio et GRoENEw. Cat. p. 100. H. Roterod. Syn. Palma Avoira Augz. Guiana Suppl. p. 95. 144. Elaeis melanococca Gaërrn. Fruct. IL. p. 18. t. 6. Î. 2. Man. Palm. p. 64. 1. 55. 55. Kunra. Enum. IL. p. 279. Brasilia. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut. p. 100. Syn. Alfonsia oleifera Huws. et Kunrs. Nov. Gen. L p.307. Kunru. Synops. L p. 508. Elate sylvestris Linn. vid. Phoenix sylvestris. » Sp. Houttuyn vid. Arenga saccharifera. XXIII. Euterpe MART. Mart. Palm. p. 28. Enpz. Gen. n0. 1725. Kunrx. Enum. IL p. 177. Bot. Mag. t. 5874. Muisn. PI. vasc. p. 555. Euterpe caribaea Spr. vid. Oreodoxa oleracea. » ? filamentosa B/. vid. Oncosperma filamentosa. » globosa Gaerin. vid. Euterpe oleracea. 145. Euterpe oleracea Mart. Palm. p. 29. t. 29. 30. Kuntu. Enum. IT. p. 178. Brasilia. Hort. Lugd. Bat.,H. Groning. Syn. Euterpe globosa Gaerrx. Fruct. IL p. 24. t. 9? Hort. Am- stelod. Mio. et Groëxew. Cat. p. 94, H. Roterod. Euterpe pisifera {3 Gagrrw. vid. Areca rubra. Fulchironia senegalensis Leseb. vid. Phoenix spinosa. Gembanga rotundifolia Bl. vid. Corypha umbraculifera. XXIV. Geonoma WILLD. Wazzo. Sp. IV. p. 174. Marr. Palm. p. 6. En. Gen. n°. 1751. Kunrs. Enum. IL. p. 228. Meisx. PL. vasc. p. 356. Geonoma fenestrata Hort. vid. Malortiea gracilis. » frigida Linden? vid. Oreodoxa frigida. » latifrons Hort. vid. Chamaedorea Ernesti Augusti. » multiflora Hort. (non Hart.) vid. Phoenix sylvestris. 58 146, Geonoma pinnatifrons Wicco. Sp. IV. p. 595. Marr. Palm. p. 9. t. 8. f. 2. 5. Kunru. num. III. p. 250. Venezuela. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. suppl. IL. ined. 147, Geonoma Spixiana Manrt. Palm. p. 15. t. 15. 16. Kuwrm. Enum. HT. p. 251. Brasil. Hort. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 96. Gomutus obtusifolius BL. vid. Arenga obtusifolia, » saccharifer Spr. vid. » saccharifera. XV. Guilielma MART. MarT. Palm. p. 81. Exp. Gen. n°. 1766. Kunrn. Enum. III. p. 268. Meisx. PL. vasc. p. 558. 148. Guilielma speciosa Mart. Palm. p. 82. 1. 66. 67. Kunrn. Enum. IT. p. 269. Brasilia Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cut. p. 100. Syn. Bactris Gasipaès Huws. et Kuxru. Nov. Gen. I. p. 302. t. 700. Piryao v. Pihiquao Hume. Ansicht. I. p. 300. Chonto v. Chontadura Chocoensium Huws. et Kunru. Nov. Gen. L p. 255? Paripou Augz. Guiana Suppl. p. 101. Harina caryotoides Æamilt. vid. Wallichia caryotoides. XXVEI. Hyophorbe GAERTN. GaërTw. Fruct. IL. p. 186. Mar. Palm. p. 164. Kunru. Enum. III. p. 175. Exp. Gen. n°0. 1725. Meisx. PU. vasc. p. 555. 149. Hyophorbe indica GaërTsx. Fruct. II. p. 186. t. 120. Marr. Palm. p. 164. t. 145. [. 1. t. 154. Kunrm. Enum. IL. p. 176. Ins. Borbon. Hort. Lugd. Bat, H. Ultraject. Syn. Areca lulescens Bory De sr. vin. Voy. Afr. II. p. 296. Wizup. Sp. IV. p. 595. Spr. Syst. IL p. 139. Sublimia vilicaulis Couuers. Mss. 59 XXVIXI, Hyphaena GAERTN. GaerTn. Æruct. I. p. 28. Il p. 13. Manr. Palm. p. 226. Exp. Gen. n°. 1748. Kunru. Enum. III. p. 226. Meisw. PI. vasc. p. 457. Hyphaena crinila Gaertn. » cucifera Pers. vid. Hyphaena thebaica. » guineënsis Thonning 150. Hyphaena thebaïca Mar. Palm. 1. 151-155. Kuntu. Enum. III. p. 227. Aegyp. sup., Nubia, Arab, Abyssin. Hort. Amstelod. Mio. et GRoENEwW. Cat. p. 96. Syn. Hyphaena crinila Gaerrn. Fruct. II. p. 13. t. 82. f. 1. Cucifera thebaica Deuir. Descr. de l'Egypte p. 57. t. 1. 2. Ture. Atl. du Dict. d’'Hist. nat. Bot. tom. IT. Douma thebaica Poir. Encycl. suppl. IL. p. 519. Law. Il. t. 900. Hyphoena cucifera Pers. Syn. IL. p. 623. » guineënsis. Tonic. Bullet. univ. d. se. nat. 1851. XXIV. p. 550. XXVIIE. Hriartea RUIZ sr PAVON. Ruiz et Pavon. Prodr. p. 159. Marr. Palm. p. 35. Enoc. Gen. n°. 1753. Kunrn. Enum. IL. p. 194. Mgisn. PL. vasc. p. 356. Iriartea andicola Spr. vid. Ceroxylon Andicola. 151. Iriartea altissima KLorson. — Her. Wenoz. Index Palm. p. 25. Venezuela. Hort. Amstelod. Mio. et Grornew. Cat. suppl. IL. ined. Iriartea? monogyna Zipp. vid. Ptychosperma appendiculata. 152. Iriartea pubescens Kansr. (Cat. AucusriN 1856.) Nova Granada. Hort. Lugd. Bat, I Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut suppl. IL. ined. 153. Iriartea robusta Karsrex. — (Hort. Aucustin) Amer. cal. ? Hort. Lugd. Bat. H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. suppl. IL. ined. XXIX. Jubaea HUME. er KUNTH. Huwe. et Kunrn. Nov. Gen. I. p. 508. Enpc. Gen. n°. 1776. Kunrx. Enum. IL p. 295. Meisn. PL. vasc. p. 359. 60 154. Jubaca spectabilis Hums. et Kunr. Nov. Gen. IL. p. 308. t. 96. Marr. Palm. p. 161. t. 5. Kunrn. Enum. IIL p. 295. Chili. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p.100, H. Roterod., H. Ultraject., H Glym. Syn. Cocos chilensis Morina Naturgesch. v. Chili. ed. germ. p. 155. Hort. Backer. XXX. Kentia BLUME. BL. in Bullet. Neerl. 1838. p. 66. Esusp. Rumphia IL. p. 94. Exp. Gen. n°. 1727. Kunrs. Enum. III. p. 659. Meisx. PL. vasc. p. 556. Mio. F1. v. Ned. Ind. IL. p. 15. 155. Kentia sapida Manr. Hist. Palm. HI. p. 512. Wazr. Ann. IIL p. 461. Ins. Norfolk. Syn. Areca sapida Socann. in Forsr. Plant. esc. p. 66. Bauer. III. pl. Norfolk. t. 179. 180. 202. 205. Env. Prodr. p. 26. MarrT. Palm. p. 172. t. 151. 152. Kunrx. Enum. IL p. 185. Hort. Amstelod. Mio. et Gnoexew. Cat. p. 95, H. Backer. Saeforthia robusta Hot. 1). XXXI. Hlopstockia KARST. Klopstockia cerifera. Karst. vid. Ceroxylon Klopstockia. 156. Klopstockia interrupta ?) KarstTEN. (Cat. AucustiN 1856). Nova Granada. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. suppl. IL. ined. Kunthia xalappensis vid. Chamaedorea Schiedeana. XXXIT. Latania COMMERS. CommErson ex Juss. Gen. p. 39. Jaco. Fragm. p. 13. MarT. Palm. p. 224. Enpr. Gen. n°. 1747. Kunru. Enum. IL. p. 225. Meisw. PI. vasc. p. 557. fl +) Cfr. Herm. WENDL. Index Palm. p. 25. 2) Ceroxylon. sp.? 61 Latania borbonica Lam. » chinensis Jacq. 157. Latania Commersonii Lin. Syst. ed. XIIL Guec. IL p. 1055. Marr. Palm. p. 224. t. 148. f. 4. t. 154. 161. Ê. 2. Kunru. Enum. WI. p. 226. Mio. F1. v. Ned. Ind. IE. p. 48. Ins. Bourbon. Maurit. et Madagasc. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut. P- 96. Syn. Latania rubra Jaco. Fragm. 13. n°. 49. t. 8. Wizcn. Sp. IV. p. 878. Hort. Backer. Latania plagaeocoma s. Lalanier de l’Ile de Bourbon. Cox- mers. Mss. Per. Taouars. Mélang. de bot. Esusp. Observat. sur les plantes des Iles d'Afrique. Cleophora lontaroides. Gaertx. Fruct. IL. p. 185. t. 120. f. 1. Latania Jenkinsii Hort. vid. Livistona Jenkinsii. » plagaeocoma Commers. » rubra Jacq. 158. Latania sp. — (Hort. Aucustin). Mauritius. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRorënew. Cat. suppl. IL ined. } via Livistona chinensis. À vi. Latania Commersonii. XXXIII. Licuala RUMPH. Ruurx. Herb. Amb. I. p. 44. Tauns. in Act. Holm. 1782. p. 284. Bc. in Roem. et Souurr. Syst VII p. LXXVII et 1301. Mar. Palm. p. 254. Enoc. Gen. n°0. 1755. Kunru. Enum. IL p. 258. Mais. Pl. vasc. p. 557. Mio. FI. v. Ned. Ind. HL. p. 51. 159. Licuala elegans BL. Rumphia IL. p. 42. t. 90. War. Ann. III. p. 469. Mio. F1. vw. Ned. Ind. HT. p. 55. Sumatra. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoEnew. Cat. p. 97 HRoterod AH AUltrajectMHMNGronine., ‘EH Backer., H. Glym. Licuala horrida BL. vid. Licuala spinosa. 160. Licuala nana Bz. Rumphia II. p. 46. t. 93. Wazr. Ann. IL. p. 469. Mio. FI. v. Ned. Ind. HI. p. 57. Sumatra. Hort. Amstelod. Miro. et GRoëNew. Cut. p. 97. 161. Licuala pumila Reinw. in tt. BL. in Roem. et Scnurr. Syst. VIT p. 1502. Marr. Palm. p. 257. Kunra. Enum. IL. p. 239. BL. Rumpha IT. p. 45. t. 91. Mio. in 1. Jungh. I. p. 165. Esusr. FI. v. Ned. Ind. IL. p. 56. Java. Celebes. 62 Hort. Lugd. Bat. Syn. Licuala sp. — (Bankiray) Hort. Bocor. Hort. Ultraject. Licuala ramosa 2. vid. Licuala spinosa. 162. Licuala spinosa Wurws. in Verh. Bat. Genootsch. Il. 469. Tauwe. Act. Holm. 1782. p. 284. excl. syn. Rumrx. et Lour. Wizup. Sp. IL. p. 201. Roe. et Scnucr. Syst. IL. p. 1301. Marr. Palm. p. 255. t. 155. f. 1. 2. Kunru. Enum. IL. p. 258. BL. Fumphia 1. p. 39. t. 82. 88. Mio. in PL. Jungh. L p.165. Esusp. F1. v. Ned. Ind. IL. p. 55. Java. Hort. Lugd. Bat, I Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. P. 99., H. Ultraject. Syn. Licuala ramosa Br. » horrida BL. Rumphia IL. p. 41. t. 89. f. 1.1) Hort. Lugd. Bat, H Roterod., H. Glym. Rhapis javanica Hort. (non BL.) ?). Hort. Groning. H. Backer. 163. Licuala sp. — Java. Hort. Lugd. Bat. e Horto Bogor. introd. 1858. sub. n°. 124. Licuala Sp. Bankiray. Æ. Bog. vid. Licuala pumila. XXXIEV. Livistona R BROWN. R. Br. Prodr. p. 267. MarT. Palm. p. 258. Enr. Gen. n0. 1754. Mess. Pl. vasc. p. 557. Kunrn. Enum. IL p. 241. Mio. F1. v. Ned. Ind. TL. p. 57. 164. Livistona australis Mart. Palm. p. 242. Kunru. Enum. IL p. 242. Nova Holl. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GroëNew. Cat. p. 97., H. Ultraject. Syn. Corypha australis. R. Br. Prodr. N. Holl. p. 267. Roëx. et Scuuzr. Syst. VIL p. 1513. Hort. Backer. Livistona Birô Sieb. vid. Livistona chinensis. 165. Livistona chinensis R. Br. Prod. Nov. Holl. p. 268. MarT. Palm. p. 140. €. 146. f. 1-5. Kunru. Enum. II p. 241. Mio. F1. v. Ned. Ind. WE. p. 60. China. Ins. Maurit. Bourb. 1) Licuala ramosa Br. et L. spinosa BL. — Licuala spinosa WurMs. forma junior, sterilis. Mia. FI. v. Ned. Ind. III. p. 54. 2) Cfr. HerM. WenNDL. Index Palm. p. 27. sub. Lic. horrid. 65 Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GROENEw. Cat. p. 97H Uliraject-"H Glym. Syn. Lalania chinensis Jaco. Fragm. L p. 16. t. XI. f. 1. » borbonica Law. Encycl. IL p. 427. H. Groning. Chamaerops Birô Sies. mss. Livistona mauritiana Horr. Boc. Hort. Lugd. Bat., H. Am- stelod. Miro. et Grognew. Cat. suppl. II. ined., H. Rote- rod., H. Ultraject., H. Groning., H. Glym. Livistona Birô Sie. Cal. 1858. Hort. Siebold. 166. Livistona Diepenhorstii Hassx. Java. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GROENEW. Cat. suppl. IL ined.,, H. Ultraject. 167. Livistona Hogendorpii Horr. Bocor. Ind. or. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GROENEW. Cal. suppl. IL. ined., H. Ultraject., H. Backer. 168. Livistona Jenkinsii Grirr. in Calcult. Journ. Nat. His. V. p. 534. Marr. Palm. p. 242. 519. Mio. FL. v. Ned. Ind. III. p. 60. Assam. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 97., H Glym. Syn. Latania Jenkins Hort. Hort. Backer. Saribus Jenkinsoni Hort. Groning. Livistona mauritiana Æort. Bogor. vid. Livistona chinensis. 169, Livistona olivaeformis Mart. Palm. Mio. Ann. Ind. IL p. 5. Wacr. Ann. IL. p. 470. Mio. F1. v. Ned. Ind. HI. p. 59. Java. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Miro. et GRoëNEw. Cüt. p. 97, H Roterod., H. Ultraject., H Glym. Syn. Saribus olivaefarmis Hassx. Tijdschr. Nat. Gesch. IX. p. 176. Hort. Groning. Livistona rotundifolia AHort. plur. (non Mart.) vid. Livistona sub- globosa. 170. Livistona subglobosa Marr. Palm. Mio. Ann. Ind. Il. p. 7. War. Ann. HI. p. 470. Mio. Fl. v. Ned. Ind. IE p. 59. Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoënew. Cat. p. 97. H. Roterod., H. Glym. Syn. Saribus subglobosus Hassk. Tijdschr. Nat. Gesch. IX. p. 176. Esusr. Cat. Hort. Bog. p. 65. Hort. Groning. Saribus rotundifolius BL. Rumphia IL. p. 49. t. 95. 96. quoad folium depictum. 64 Syn. Livistona rotundifolia Mort. (non Marr.) Hort. Roterod. H. Ultraject., H Glym. 171. Livistona Zollingerii Horr. Lucn. Bar. Java. Hort. Lugd. Bat., e Horto Bogor. introd. 1857. sub nom. Saribus sp. Loic. H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. suppl. IL. ined., H. Ultraject. Syn. Saribus sp. Zozr., H. Boc. Hort. Roterod. » Zollingerù Hort. Glym. Lontarus domestica Rumph. vid. Borassus flabelliformis. » sylvestris Æumph. vid. Corypha umbraculifera. Loudonia excelsa 1. Angl. vid Chamaerops excelsa. XXXV. Malortiea HERM. WENDL. Her. Weno. Index Palm. p. 29. 172. Malortiea gracilis Her. Web. /ndex Palm. p. 29. Amer. centr. Hort. Lugd. Bat. Syn. Chamaedorea fenestrata Chamaerops fenestrata Geonoma fenestrata Bactris fenestrata Synon. Hortorum. XXX VI. Martinezia HUMB. er KUNTH. Huws. et Kunru. Nov. Gen. I. p. 305. Exoz. Gen. n°. 1767. Kuntx. Enum. XII. p. 269. Meisn. PI. vasc. p. 558. Martinezia aculeata Xlotsch. vid. Martinezia Aiphanes. 173. Martinezia Aiphanes Mart. — Her. Wenpc. Index Palm. p. 28. Venezuela. Hort. Amstelod. Mio. et GROENEW. Cut. p. 100. Syn. Martinezia aculeata KLorseu. 174. Martinezia caryotaefolia Hums. et Kunrn. Nov. Gen. I. p. 505. & 699. Marr. Palm. t 161. f. 1. Kunru. Enum. IL. p. 270. Peru. Hort. Lugd. Bat, H. Ultraject. 175. Martinezia Lindeniana Hort.? (Cat. Linpex. 1857. p. 57.) Ve- nezuela. Hort. Lugd. Bat., H. Glym. La suite à la livraison prochaine. 14 NALNVOII9D SIHIHOGIHI IRIDORCHIS GIGANTEA 8. Fa. Nat. ORCHIDEAE. Iridorchis BL. (Cymbidii sp. AUCT.) Peri- gonii ringentes phylla subaequalia; posticum subfornicatum; lateralia exteriora divaricata, sub labello brevissime connata. Labellum cu- cullatum, trilobum, imâ constrictum et cum basi gibbâ gynostemii saccatum. Gynostemium arcuato-ascendens, semiteres , basi antice gibbâ cum labello brevissime saccatum. Anthera ter- minalis, incomplete bilocularis. Pollinia 4 (22), planiuscula, angulata, inaequalia, in retinaculo communi transverse dilatato colla- teralia. Herbae Indiae orientalis, epiphytae; folüs in pseudobulbis distichis, elongalis, lanceolato linéaribus, nervoso-striatis; scapo cawdicali, elongato, laxe racemoso; floribus speciosis» strialis. Observatio. À. Cymbidio swarTz Genus hoc distinguitur gynostemio ad basin in gibber protuberante cum labello imâ constricto in speciem sacculi connato, quâ organisatione accedit ad Grammatophyllum. Facile autem utrumque Genus numero et conformatione pol- linioram distinguitur. Nam Grammatophyllum in quâvis antherâ bina habet pollinia globosa postice sulco impressa extremitatibus retina- culo arcuato agglutinata, Zridorchis vero qua- terna per paria in retinaculo contigua. Igitur in polliniorum dispositione satis cum Cymbi- do, in gynostemii vero imâ cum basi con- strictà labelli saccati conformatione cum Gram- matophyllo congruit Jridorchis. Praeter spe- ciem sequentem, quam descriptione et figurâ illustrabimus, etiam Cymbidium longifolium DON. huic Generi annumerandum est, cujus nomen derivatur ab Ze et Opoy:s. Eodem nomine usus est DU PETIT THOUARS in Hist. Orch. des Iles austr. d'Afrique, tab. 92, ad distinguendam Orchideae Speciem, prius a WILLDENOW ad Cymbidium, nunc vero ad Genus Oberoniam LINDL. relatam. Iridorchis BL. Flora Javae. (Nova Series) p. 75. t. 26. CHar. SPEC. I. gigantea BL. Foliis elon- gatis lanceolato-linearibus acutis scapum nu- tantem laxiflorum adaequantibus v. paullo longioribus; phyllis perigonii oblongo-lanceo- latis acutis, interioribus angustioribus subfal- catis, labelli lobis lateralibus brevibus obtusis ciliatis, intermedio majore ovato acuto undu- lato medio hirsutulo, cristà in axe duplice birsutâ superne conflente ridorchis gigan- tea BL. 1. c. p. 76. Cymbidium giganteum waLc. Cat. n°. 7355. zinpL. Gex. et Sp. Orch. 163,8. Ejusd. Sert. Orch. t. 4. pAxT. Mag. XII. t. 241. Cymbidium iridioides Don. Prodr. Flor. Nep. 36. 5. Outre cette diagnose, voici ce que dit encore le Professeur BLUME au sujet de celte plante: »je partage l'opinion de LiNpzey dans ses Genera and Species of Or- 5 66 chidaceous Plants p. 161, que le genre Cymbidium swartz, lel qu’on l’accepte à présent, doit être partagé en plusieurs genres distincts. Voici ses propres mols à ce sujel: »»Cymbidium, as understood in this work, is no doubt made up of several very different genera, the characters of which, from want of suflicient information and the knowledge of a grea- ter number of species, cannot be positively made out. I presume each section will be hereafter recognised as distinct, for which reason I have given them names which may be retained either as generic or sectional.” ” Il caractérise ainsi les sections: $ 1. Acaulia, ebulbia foliis saepius ensiformibus, floribus galeatis, la- bellotlamelià/duplicr © - CCR C- -EuCynbidinime 6 2: Cauleseentis,lebulbia eh CRC CC oPseudo-Vamina $ 3. Caulescentia, axillis pseudobulbiferis, floribus non galeatis . . Camaridium. $ 4. Rhizoma repens, pseudobulbos 1-2-phyllos gerens . . . . Bolbidium. » $ 5. Acaulia, tuberosa, foliis plicatis, columnâ alatâ, labello indi- VISO Ado EC ET A npidinme »Cette division n'étant basée que sur des différences de végétation chez ces plantes, on ne peut juger de son importance pour la réforme de ce genre avant qu’il soit démontré que les espèces qui entrent dans ces seclions se distinguent, ou non, en même temps par d’autres carac- tères botaniques qui regardent de près l’organisation de leur fleur. Je me réserve de revenir sur celle question quand je m’occuperai plus par- ticulièrement du genre Cymbidium swarTz; pour le moment, il me suffit de faire remarquer que, quant à la première seclion même de LINDLEY, mentionnée ci-dessus, qu’il réserve pour les Cymbides proprement dites, elle ne devra pas échapper à toute réforme générique: elle contient, cer- tes, des espèces qui se distinguent assez par une organisalion parlicu- lière pour être exclues de ce genre. La magnifique Orchidée décrite par Don dans son Prodromus, comme Cymbidium tridioides, est de ce nombre. Elle diflère des vraies Cymbides par le gynostème, protubérant en bas, où il conslilue avec la base rétrécie du labelle un pelit sac ou poche. Pareille organisation se retrouve dans mon genre Grammatophyllum; mais les masses polliniques sont autrement constituées. Ici, chaque an- thère contient quatre masses polliniques, comprimées, anguleuses, iné- gales, tandis que dans le genre Grammatophyllum il n’y en a que deux, perforées d’un côté, et d’une forme globuleuse.” Cette superbe Orchidée fleurit depuis trois ans chaque année dans le Jardin Botanique de Leide, où il y avait déjà plusieurs années qu’elle élait cultivée. Par la grandeur et la beauté de ses fleurs, c’est une espèce qui mérite une place d'honneur même dans les collections d’élite. Comme loutes les Orchidées, celle-ci ne paraît fleurir qu’après être 67 parvenue à un cerlain âge; et, si elle fleurissait plus tôt, on ne devrait point s'attendre à ce que son scape et même ses fleurs pussent prendre un développement aussi complet que celui auquel nous assistons. lIridorchis gigantea, connue aujourd’hui dans les collections sous le synonyme de Cymbidium giganteum, ne réclame pas une serre très chau- de; une température de 60° à 70° Fahr. lui est toutefois nécessaire. Comme la plupart des Cymbides, elle aime l'humidité aux racines, sur- tout dans sa période de végétation et vers l’époque de l'épanouissement des fleurs. Du reste, sa culture n’offre pas de difficultés; de grands pots, vu l’épaisseur de ses racines, un terreau de bois avec du sphagnum haché, voilà tout ce qu’elle réclame; la multiplication s’opère, ainsi que chez la plupart des Orchidées, par les pseudo-bulbes. — 0909 0 —— ARBRES ET ARBRISSEAUX CULTIVÉES EN PLEINE TERRE DANS LE JARDIN ROYAL D'OLIVA, PRÈS DE DANTZIC, AVEC NOTES RELATIVEMENT A LEUR FORCE DE RÉSISTANCE EN HIVER; PAR M. SCHONDORF. Sous ce Litre, nous trouvons dans le Wochenschrift fur Güärtnerei & Pflanzenkunde, du Dr. Kocu, un article qui nous paraît offrir assez d'importance pour le traduire: on peut le considérer comme une suite aux notices de M. porNGiNek, que nous avons reproduites dans le deuxième volume, p. 26. Outre l'intérêt qu’inspire toujours une communication de ce genre aux amaleurs des arbres de pleine terre, elles doivent néces- sairement être surtout d’importance pour notre pays, et spécialement pour les grands arboriculteurs de la Hollande, chez qui l’on trouve pour ainsi dire un dépôt de plantes destinées à une grande partie de l'Europe. lémoin les envois considérables qui en sortent annuellement pour l’Europe septentrionale. Il ne peut donc être qu’utile d’avoir quel- que connaissance des arbres reconnus parfaitement rustiques en tel ou tel pays ou qui n’y résistent aux gelées que sous certaines conditions. Au reste, on pourra juger avec quelque certitude, d’après les résultats d’un cerlain nombre d’espèces, de ce qu’on à attendre de quelques autres. Acer dasycarpum: se conservant dans un sol léger rustique, gèle dans un sol humide. 68 Aesculus macrostachya, Pavia ohioënsis, rubicunda et discolor : parfaite- ment rustiques. Ailanthus glandulosa : gèle souvent jusqu’à la hauteur d’un homme; c’est pour cela que, déjà depuis longtemps, on l’entaille au printemps pour obtenir de fortes branches et une foliation lucrative. Cependant il en existe dans les environs quelques arbres d’un âge de 30 à 40 ans aux cimes majestueuses. Amorpha fruticosa, Lewisii et herbacea: perdent parfois jusqu’à moitié les branches de l’année précédente et ne produisent que rarement des graines müres. Amygdalus pumila flpl.: exige une couverture; sans cela elle gèle souvent au pied. À. nana est parfaitement rustique. Les pêchers ne peuvent réussir que contre des murailles; plantés comme haies, les branches gelent ordinairement. Les espèces qui mürissent encore en octobre à Berlin parviennent très rarement ici à l’élat de maturité; aussi ne cullive-t-on que les espèces hâlives. Andromeda. Sous couverture de feuilles, elles se tiennent bien. Arislolochia Sipho résiste aux hivers. Arislolochia hirsula, assez rustique. Azalea pontica, assez rustique; elle se tient très bien sous une couver- ture légère ou seulement courbée en bas. Sans couverture, elle perd quelquefois en hiver ses boutons à fleurs. Les espèces américaines, zalea viscosa, nudiflora, etc.; sont plus tendres, elles se conservent bien, cependant sous couverture de feuilles. Berberis Darwynii, dulcis, Lycium, Neuberti et aristata: demandent une bonne couverture de feuilles. Bignonia Calalpa. Sans couverture elle gèle toujours jusqu’au pied. Je l'ai vue fleurir pour la première fois dans celte province, en un élé pluvieux, dans un jardin de ville abrité, à Dantzic. Bignonia radicans: doit être couchée et couverte. Ce n’est que les deux derniers étés, grâce à la chaleur extraordinaire, qu’elles ont développé une floraison abondante: jusque-là elles formaient bien des boutons, mais ils ne pouvaient s'ouvrir que très pauvrement à cause des ge- lées précoces. Buxus: rustiques; cependant, la B. arborescens n’a encore que 3 à 4 pieds de hauteur. Broussonelia papyrifera: gèle quand on n’a pas eu soin de la couvrir. Calycanthus floridus, glaucus et laevigatus : rustiques. Chimonanthus fragrans: gèle. Caragana et Careya: rustiques. Castanea vesca : les jeunes pieds gèlent souvent. Malgré cel inconvénient 69 il se trouve au château de Rutzan, appartenant à M. v. eLow, plusieurs vieux arbres de deux pieds de diamètre, d’une végétalion vigoureuse et produisant des fruits assez régulièrement. À ce que je sache, c’est là l'endroit le plus nord-est où mürissent les châtaignes. Rulzan est situé sur la mer, près de la ville de Putzig. Ceanothus americanus: rustique. Celastrus scandens : parfaitement rustique; à Koningsbergue il produit des graines müres en abondance. Cellis australis: gèle parfois; la C. occidentalis, cependant, est parfaitement rustique. Cercis canadensis et Siliquastrum: sans couverture, elles gèlent au pied. Chionanthus virginica, rustique. Clematis Vitalba: rustique, et de même les C!. Flammula et glauca. Les jeunes rameaux de C Viticella gèlent parfois. Clelhra alnifolia et acuminata : résistent sans couverture; quelquefois les extrémités des jeunes rameaux gèlent. Colutea: les espèces de ce genre gèlent parfois au pied. Cornus florida: rustique. Coronilla Emerus: gèle souvent. Coloneaster : rustique; cependant, les espèces microphylla et thymifolia exigent une couverture. Cralaequs Pyracantha : gèle souvent jusqu’à la couverture de neige. Cydonia vulgaris: rustique; C. japonica résisle bien sous une couverture légère. Cytisus alpinus, capilatus, elongatus, nigricans, sessilifolius : parfaitement rustiques. C. Laburnum ne gèle qu'aux hivers très rigoureux; C. pur- pureus, cependant, doit être couvert. Deutsia gracilis, scabra et undulata: résistent parfaitement. Erica herbacea: exige une couverture, tandis qu’il esl prouvé que les espèces Tetralix et vulgaris fl. pl. sont parfaitement rustiques. Fagus ferruginea et sylvalica alropurpurea : parfaitement rustiques. Forsythia viridissima: demande une couverture; autrement les jeunes ra- meaux gèlent et la plante fleurit pauvrement. Fraxinus Ornus et lentiscifolia: gèlent souvent sans couverture. Gleditschia: résistent dans les sols légers. Glycine chinensis el frutescens: doivent être couchés. Gymnocladus canadensis : parfaitement rustique. Halesia: assez rustique. Halimodendron argenteum: rustique. Hedera algeriensis et hybernica: gèlent souvent; A. Helix, qu’on trouve 70 souvent dans les bois, ne monte pas aux arbres; il gèle trop souvent: planté contre des murailles qui ne sont pas abritées, il doit être couvert. Lauenburg, dans la Poméranie, à 6 lieues de Dantzic, est le point le plus nord-est qui me soit connu où un pied de lierre très fort tapisse un mur; et c’est la vieille Lour d’une forteresse, qui a peut-être 40 à 50 pieds de hauteur. Hibiscus syriacus: gèle souvent et exige par conséquent une couverture. Hydrangea hortensis: gèle au pied; il faut aussi remarquer qu'après avoir élé couverte, elle ne fleurit pas bien; les jets annuels, n’ayant pas ac- quis la maturité nécessaire, meurent ordinairement sous la couverture. Hypericum Kalmianum et Androsaemum: assez rustiques. Iberis sempervirens : ne résiste que couvert. [lex Aquifolium: exige une couverture. Juglans regia: produit annuellement beaucoup de fruits, quoiqu’elle perde de temps à autre beaucoup de rameaux, suite du froid. Les arbres sont rarement sains; on en rencontre, pourtant, de 2 à 3 pieds de diamètre. Les espèces américaines (Careya) sont, comme nous ve- nons de le dire, rustiques. Kalmia glauca, latifolia, angustifoha, pumila, etc.: résistent bien sous une couverture légère. Kerria japonica: doit être couchée ou couverte; sans cela la floraison sera pauvre. Koelreuleria : exige une bonne converture. Liriodendron : peut être dit presque rustique. Mahonia Aquifolium, fascicularis et repens: assez rustiques; la M. For- lunei, cependant, doit être bien couverte. Menispermum canadense: ne gèle que très rarement. Mespilus germanica: rustique. Morus alba: rustique; M. nigra: demande une couverture. Myrica cerifera : rustique; de même la M. Gale, qui, au reste, est indigène ici. Paeonia arborea (Moutan): se tient assez bien sous une légère couverture. Paulownia imperialis : gèle ordinairement jusqu’à la surface de la neige. Periploca graeca : gèle quelquelois. Philadelphus: assez rustique. Platanus: ces espèces gèlent souvent dans leur jeunesse, et les vieux arbres souffrent encore beaucoup. Polygala chamaebuxus : rustique. Prunus Armeniaca: ne résiste qu’en espalier et couvert. Pr. Laurocerasus résiste sous une légère couverture. Pr. lusilanica est beaucoup plus tendre, tandis que Pr. Mahaleb résiste à tous les froids. 71 Plelea trifotiata : parfaitemeni rustique. Plerocarya caucasica: rustique. Pyrus: loutes les espèces, rustiques, à l'exception de P. spectabilis, qui souffre souvent, sans couverture; les espèces d’Amelanchier sont par- faitement rustiques. Quercus: les espèces de l'Amérique septentrionale résistent parfaitement. Rhododendron cataubiense, maximum , ponticum et variétés, résistent, un peu couverts. Rhodora : rustique. Khus Colinus, radicans, typhina: parfaitement rustiques. Ribes sanguineum et variétés: doivent être hachés. Fobinia Pseud-Acacia, hispida et viscosa : parfaitement rustiques, tandis que Ja R. inermis gèle souvent, sans couverture. Sophora japonica: doit être abritée. Spiraea: rustiques, à l'exception des espèces de Chine et de l'Himalaya, et particulièrement les Sp. bella, prunifolin fl. pleno et Lindleyana. Staphylea : très rustiques. Tamarix: ces espèces gèlent, sans couverture. Ulex gèle sans couverture. Vuis: les espèces américaines sont rustiques; notre vigne, cependant, doit être couverte. Weigelia amabilis, rosea et Middendorfiana: se sont fait connaître comme rustiques. CONIFÈRES. Juniperus communis, Oxycedrus, virginiana, prostrata et Sabina: rustiques. Thuja occidentalis, Wareana et plicala: rustiques, tandis que la Th. orien- lalis gèle quelquefois. Taxodium distichum : rustique. Abies balsamea, Nordmanniana, Pinsapo: parfaitement rustiques; de même l’4. Pichta. Picea alba, Clambrasiliana, Chutrow, orientalis, nigra et rubra : rustiques. Pinus auslriaca: rustique, el aussi P. Cembra et Strobus. Taxus hibernica, fastigiala et canadensis: aussi rustiques. Ces espèces, qui, sans couverture, souffrent trop souvent de la ge- lée, il faut, si la flexibilité de la tige le permet, les courber prudem- ment vers la terre et puis les couvrir de feuilles, etc. Les autres, comme aussi celles dont les boulons à fleurs souffrent facilement de l'humidité, 72 p. e., les Rhododendron, entourer de lattis, on doit les couvrir de branches de pins. Dès que la neige tombe, elle les couvre bientôt d’un manteau impé- nétrable pour la gelée; et, sous cette couverture, les plantes se tiennent parfaitement. CULTURE DE L’HABROTHAMNUS CORYMBOSUS, PAR M. JAEGER (GARTENFLORA). L’Habrothamnus corymbosus Eenvc. (Meyenia corymbosa scuicuroL.) est l'espèce la plus brillante de son genre; et c’est une plante si ornemen- tale qu’on devrait la trouver dans toutes les collections. Ses belles fleurs, d’un beau rouge vif, se montrent aux mois de mars et d’avril, et jus- qu'en mai; elles forment de grandes grappes ombellées qui se font re- marquer par leur beaulé à côlé. même des Rhododendron, Azalea, et Camellia, en fleur à la même époque. — La culture de cette belle espèce est fort simple. On en fait des boutures au printemps; on en obtient ainsi sans dillicullé de jeunes pieds qu’on plante en pleine terre, au so- leil, dès qu'ils ont pris de la force, ou bien on les met dans de grands pots en leur donnant une terre nutritive. Cette plante ayant une tendance naturelle à s’allonger beaucoup, il faut en rogner les branches jusqu’à ce qu’elle finisse par devenir buissonnante; mais on doit cesser de le faire au mois d’août pour qu’elle ait le temps de développer encore des extrémités vigoureuses, sur lesquelles seulement naîtront les fleurs. Au mois de septembre on relève, pour les empoter, les pieds qui avaient été mis en pleine terre, et on leur donne une terre aussi nutrilive que pos- sible, à laquelle on mêle des râclures de corne. Quant à ceux qui étaient déjà en pots, on les rempote en septembre ou octobre. Pour l’hiver, on les met tous également en serre froide, près du jour. Si les pots sont pelits, on fait encore un rempotage en février, ou bien on donne de bon engrais, par exemple, du guano. Ceux qui aiment les grandes plantes arborescentes, peuvent pousser cet Habrothamnus en un petit arbre de 3 mètres ou un peu plus, et le traiter, pour obtenir ce résultat, comme une Fuchsia. Mais, les fleurs étant dressées, il ne produit pas alors autant d’elfet que lorsqu'il est tenu plus bas. Journ. de la Soc. Imp. et Centr. d'Hortië. ! — 08060 — ENUMERATIO NOMINUM PALMARUM. (Suite, voyez p. 64). 176. Martinezia truncata Bronx. — D’ors. Voy. VIL p. 75. t. 2. 28? Brasilia. | Hort. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut. p. 100. XXXVEE. Maximiliana MART. Marr. Palm. p. 151. En. Gen. n°. 1775. Kunra. Enum. IL p. 291. Meisx. PL. vasc. p. 558. 1727. Maximiliana elegans Karsten. (Cat. Aucusrin 1856.) Nova Granada. Hort. Lugd. Bat. I. Amstelod. Miro. et GRoENEw. Cat. suppl. IL. ined. 178. Maximiliana insignis Marr. Palm. p. 155. t. 94. Kunrn. Enum. IL. p. 292. Brasil. sptr. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoëNEwW. Cat. suppl. IL. ined. 179. Maximiliana regia Mart. Palm. p. 152. t. 91-93. Kunru. Enum. IT. p. 292. Brasil. sptr., Guiana. Hort. Lugd. Bat., H Glym. XXXVWEEE. Metroxylon ROTTB. Rorrs. in Act. Soc. Hafn. I. p. 525. Koënic. Ann. of Bot. I. p. 195. Marr. Palm. p. 214. Kunra. Ænum. IL p. 215. Meisx. PL. vasc. p. 354. Mio. F1. v. Ned. Ind. NL p. 139. 180. Metroxylon micracanthum Marr. Palm. p. 216. Kunrx. Enum. HT. p. 215. Mio. FU. v. Ned. Ind. WI. p. 146. Ind. orient. Hort. Lugd. Bat., H Roterod., H Glym. Syn. Sagus genuina LagiLr. ined. » micracantha BL. Rumphia IL. p. 155. Calamus Rotlan Sago Horr. Bos. Hort. Ultraject. Morenia Ernesti Augusti Herm. Wendl. vid. Chamaedorea. Ernesti Augusti. Morenia oblongata ÆZerm. Wendl. vid. Chamaedorea oblongata. XXXIX. Oenocarpus MART. MarT. Palm. p. 21. Exp. Gen. n°. 1726. Kunra. Enum. IL. p. 179. Meisn. Pl. vase. p. 355. 181. Oenocarpus Bacaba Mart. Palm. p. 24. L. 26. f. 1. 2. Kuwra. Enum. XL. p. 180. Suriname. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 9,5. = 1+ 182. Oenocarpus caracasana Lo. — Her. Wen. Index. Palm. p. 50. Venezuela. Hort. Lugd. Bat. H. Roterod. Oenocarpus frigidus Spr. vid. Oreodoxa frigida. 183. Oenocarpus pulchellus Horr. (Cat. AucusriN 1856.) Amer. mer. Hort. Lugd. Bat. H. Ultraject. Oenocarpus regius Spr. vid. Oreodoxa regia. 184. Oenocarpus utilis Kcorson. — Herm. WenoL. Index Palm. p. 50. Venezuela. Hort. Lugd. Bat. H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 95. 185. Oenocarpus Sp. — (Hort. Aucusrin.) Venezuela. Hort. Lugd. Bat. H. Amstelod. Mio. et Grow. Cat. suppl. IL. ined. XL. Oncosperma BLUME. BL. in Bullet. Neerl. 1858. p. 64. Kunru. Enum. II. p. 659. Enr. Gen. n°0. 1727/;. Meisx. PI. vasc. p. 555. 186. Oncosperma filamentosa BL. in Bullet. Neerl. 1858. p.64. Esuso. Rumphia M. p. 97. t. 82. 105. Kuxrm. Enum. IL p. 659. Mio. in PI. Jungh. XL. p. 156. Sumatra, Borneo, Java etc. Hort. Lugd. Bat, H. Roterod. Syn. Areca Nibung Mart. Palm. p. 173. t. 150. 155. Î. 4. 5. etc. Kovrs. Enum. I. p. 185. Mio. FL v. Ned. Ind. IL p. 15. Hort. Amstelod. Mio. et Grogxew. Cat. suppl. IT. ined. Areca tigillaria Jaco. Malay. Misc. Calc. Journ. Nat. Hist. IV. p. 12. Kunrm. Enum. III. p. 187. Areca spinosa v. Hassezt Mss. Euterpe? filamentosa BL. in litt. 187. Oncosperma Sp. — Sumatra. Hort. Lugd. Bat. e Horto Bogor. introd. 1858. sub. n°. 119$ /Gliyime Orania porphyrocarpa B1. » regalis 22 ui Wallichia porphyrocarpa. 75 KXLI. Orecodoxa WILLD. Wazco. in Mem. Acad. Berol. 1804. p. 54. Kunrts. in Hume. et Bowpc. Nov. Gen. et Sp. I. p. 504. Esvsr. Enum. HIT. p. 181. Marr. Palm. p. 166. t. 156. 165. Expc. Gen. n0. 1727. Mis. P/. vasc. p. 355. 188. Oreodoxa acuminata Wizcn. in Acf. Acad. Berol. 18053. p. 252. Kunra. Enum. II. p. 182. Hort. Lugd. Bat. H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. %., H. Roterod. 189. Oreodoxa frigida Hums. et Kunra. Nov. Gen. I. p. 304. Kunrx. Enum. IL p. 185. Amer. austr. Hort. Lugd. Bat. Syn. Oenocarpus frigidus Srr. Syst. IT. p. 140. Geonoma frigida? Lien. Cat. n°. 12 (1857) Oreodoxa Manaële Mart.? vid. Oreodoxa Sancona. 190. Oreodoxa oleracea Mart. Palm. p. 166. t. 156. [. 1. 2. t. 163. Kunrs. Enum. II. p. 181. Antill. Hort. Amstelod. Miro. et GRoENEw. Cat. p. 95. Syn. Areca oleracea Lixn. Syst. p. 828. Jaco. Am. p. 278. t. 170. ed. pict. p. 135. t. 235. Wizun. Sp. IV. p. 596. Euterpe caribaea Srr. Syst. IT. p. 140. 191. Oreodoxa regia Huws. et Kunrm. Nov. Gen. I. p. 505. Marr. Palm. p. 168. t. 156. f. 5. 4. 5. Kunru. Enum. IL. p. 182. Cuba. H. Amstelod. Mio. et GRoënEw. Cat. p. 95., H. Ultraject,. H Glym., H. Backer. Syn. Oenocarpus reqius Spr. Syst. IL p. 240. 192, Oreodoxa Sancona Huws. et Kunru. Nov. Gen. I. p. 304. Kuwr. Enum. IX. p. 182. Cartagena. H. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. suppl. IL. ined., H. Ultraject. Syn. Oredoxa Manaëla Hort. 1) (Marr.?) Hort. Amstelod. Mio. et GRoenw. Cat p. 95. 1) Cfr. Herm. WeNDL. Index Palm. p. 31. 76 Palmyuneus albus Rumph. vid. Calamus rudentum. » draco Rumph. vid. Daemonorhops Draco. equestris Rumph. vid Calamus equestris. » tam niger Rumph. vid. Daemonorhops melanochaetes. niger Rumph. vid. Daemonorhops niger. » palembanieus Rumph. vid. Daemonorhops palembanicus. » verus angustifolius Rumph. vid. Calamus platyacanthos. XLEN. Phoenix LINN. Linx. Gen. n°. 1224. GaërTN. Fruct. I. p. 235. MarT. Palm. p. 257. Enr. Gen. n°. 1765. Kunra. Enwm. IL. p. 254. Meisx. PL. vasc. p. 557. Mio. F1. v. Ned. Ind. IL. p. 62. 193. Phoenix dactylifera Lixn. Hort. Cliff. p. 482. Esus. Sp. p. 1658. Lam. Encycl. Il. p. 261. Esusp. TU. L. 895. GaerTN. Fruct. I. p. 25. t. 9. £. 2. Wiczn. Sp. IV. p. 750. Deus. Ail. du Dict. d. Sc. nat. Bot. WU. Roxs. Fl. Ind. NX. p. 786. Mar. Palm. p. 257. t. 120. Kunru. Enum. III. p. 255. Mio. F1. v. Ned. Ind. WI. p. 63. Numid. Aegypt. Assyr. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GRoENEwW. Cat. HRONE Roterod., H Ultraject, H, Groning., H. Glym., H. Backer. Syn. Palma hortensis mas. Kaemrr. Amoen. p. 688. £. 1. 2. f. 1. 2. » » femina Kazmpr. Exol. p. 668. 686. t. 1. 2. F2 1611 Phoenix excelsior Cav. Icon. et descr. pl. IF. p. 13. n°. 125. Phoenix excelsior Cav. vid. Phoenix dactylifera. 194. Phoenix farinifera Roxs. Corom. I. p. 55. t. 74 Wir. Sp. IV. p. 751. Roxse. FE. Ind. WI. p. 758. Kunra. Enum. TI. p. 257. Hassk. Tijdschr. Nat. Gesch. IX. p. 177? Mio. F1. v. Ned. Ind. II. p. 65. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GROENEW. Cat. p. 99., H Roterod., HUltraject., H Groning., H Glym,. H. Sieb., Japon. Ind. or. Phoenix humilis Cavan. vid. Chamaerops humilis & depressa. » leonensis Lodd. vid. Phoenix spinosa. 195. Phoenix paludosa Roxs. Æ1 Ind. IL p. 789. Mart. Palm. t. 156. Kunr. Enum. LI. p. 256. Mio. F1. v. Ned. Ind. NI. p. 62. Ind. or. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. p. 99. al 196. Phoenix reclinata Jaco. Fragm. L p. 27. t. 24. Waizn. Sp. IV. p. 751. MarT. Palm. L 164. Kunra. Enum. NL p. 256. Prom. bon. Speiï. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 9., H Roterod., H. Groning., H Backer. 197. Phoenix spinosa Taonnivc. in Scaum. Obs. pl. Guineëns. p. 11. Kunra. Enum. AL. p. 256. Afr. occ., Guinea, Senegamb. Hort. Amstelod. Mio. et GRoENew. Cat. p. 99. Syn. Phoenix leonensis Lonp. Fulchironia senegalensis Leses. in Desr. Cat. 1829. p. 29. 198. Phoenix sylvestris Roxs. F1. Ind. III. p. 787. Mart. Palm. t. 156. Kunrm. Enum. III. p. 255. Mio. F1. v. Ned. Ind. NI. p. 62. Ind. orient. Syn. Elate sylvestris Lann. Sp. p. 1659. Katou-indel Rueeve Hort. Mal. WI. t. 22-25. Geonoma multiflora Hort. (non Mart.) H. Roterod, H. Groning. Pinanga coccinea Hort. vid. Ptychosperma coccinea. » coronata B{. vid. Ptychosperma coronata. » costata BI. vid. Plychosperma costata. » globosa Rumph. vid. Calyptrocalyx spicata. » gracilis? Hort. vid. Ptychosperma gracilis. » Kublii Bl. vid Ptychosperma Kublii. » Nenga BJ. vid. Areca pumila. » nigra Rumph. vid. Areca Catechu. » oryzaeformis Rumph. vid. Areca globulifera. » superba A.L.B. vid. Ptychosperma coccinea. » (sylvestris) javana B/. vid Ptychosperma sylvestris. XLHII. Plectocomia MART er BLUME. LA Marr. et Bz. in Roem. et Scuucr. Syst. VII. p. 1353. Manr. Palm. p. 199. Exp. Gen. n°0. 1758. Kunra. Enum. Il. p. 202. Meisw. PI. vasc. p. 354. Mio. FI. v. Ned. Ind. NI. p. 78. 199. Plectocomia assamica Grirr. — Mio. Æl. v. Ned. Ind. NL. p. 81. Assam. Hort. Amstelod. Mro. et GRoENEwW. Cut. p. 101. Syn. Zalacca assamiça Lo. 78 200. Plectocomia elongata Marr. et BL. in Roew. et Scuurr. Syst. VIL. p. 1535. MarT. Palm. p. 199. t. 114. 116 f. 1. Kuxru. Enum. XL p. 202. Brume Rumphia II. p. 68. t. 58. 163 A. Mio. in Pl. Jungh. IL. p. 161. Esusn. F1. v. Ned. Ind. WE. p. 79. Java. Hort. Lugd. Bat. H Amstelod. Mro. et GRoENEw. Cüt. p. 101, H. Ultraject., H Groning. Syn. Calamus maximus Reinw. in Bc. Cat. Hort. Bog. p. 39. 201. Plectocomia spectabilis Horr. Luc. Bar. Sumatra. Hort. Lugd. Bat, H Glym. Syn. Plectocomia Sp. Boewar. Horr. Bocor. Hort. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. Suppl. IL. ined. Plectocomia Sp. — (Sumatra) Horr. Boc. Plectocomia Sp. Boewar. H. Bogor. id. l i iles. ‘ Se Shrete d cn vid. Plectocomia spectabiles XELEV. Piychosperma LABILL. Lapizz. in Mém. de l’Insit. 1800. p. 251. Mio. F1. v. Ned. Ind. IH p.n17. 202. Ptychosperma appendiculata BL. Rumph. 1. p. 122. t. 84. 119. Mio. FE v. Ned. Ind. IE p. 50. Ins. Molucc. Nov. Guinea. Hort. Glym. Syn. Seaforthia jaculaloria Mart. Palm. p. 186. Saguastri Sp. — Rumpx. Herb. Amb. I p. 68. Areca olivaeformis fB gracilis Gisexe. Prael. ord. nat. p. 80. » vaginata Esusn. 1. c. Iriartea? monogyna Zivr. Bijdr. Nat. Wetensch. p. 178. 203. Ptychosperma coccinea Hort. Lugd. Bat. Java. Hort. Lugd. Bat. Syn. Pinanga Sp. nova (petiolo sanguineo) Horr. Bocor. » superba H. L. B. Hort. Amstelod. Mio. et Gror- NEW. Cat. Suppl. IL. ined. Pinanga coccinea Horr. 204. Ptychosperma coronata Mio. F1. v. Ned. Ind. HI. p. 24. Java. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p- 9%. Syn. Areca coronata BL. in Marr. Palm. p. 179. t. Z. XVII. f. XIT. Kuwra. Enum. IL p. 187. 79 Syn. Pinanga coronata BL. Rumphia IT. p. 83. t. 112. 115. Seafortha coronata Marrt. Palm. p. 115. » montana Mart. Palm. p. 185. Kunra. Enum. III. p. 191. Seaforthia Reinwardtiana Mart. Palm. p. 185. t. 158. f. 2. Kunru. Enum. IL. p. 190. 205. Ptychosperma costata Mio. FA. v. Ned. Ind. I. p. 25. Java occid. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEwW. Cat. p. 9%. Syn. Pinanga costata BL. Rumphia IL. p. 80. t. 109. 206. Ptychosperma gracilis Lagiz. in Mém. de la classe d. Sc. Math. et phys. IX. p. 251 cum icone. Mio. F1. v. Ned. Ind. III. p. 21. Nov. Ierl. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GrozNEw. Cat. suppl. IL. ined., H. Backer. Syn. Seaforthia plychosperma MarT. Palm. p. 182. » gracilis? Hort. Ultraject.,, H. Backer. Pinanga gracilis? Hort. Amstelod. Mio. et Groëxew. Cat. suppl. IT. ined. 207. Ptychosperma Kuhlii Mio. F1. v. Ned. Ind. IT. p. 21. Java occid. Hort. Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 95. Syn. Seaforthia Kubhlii Marr. Palm. p. 158. Pinanga Kuhli Br. Rumphia Il. p. 82. t. 111. Mio. in PI. Jungh. IL p. 157. 208. Ptychosperma Seaforthia Mio. F1. v. Ned. Ind. IL. p. 21. Nov. Holland. Hort. Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 95. Syn. Seaforthia elegans R.Br. Prodr. p. 267. Marr. Palm. p. 181. t. 105. 106. 109. Kunrx. Enum. II. p. 189. Hort. Ul- traject., H. Glym. 209. Ptychosperma sylvestris Mio. F1. v. Ned. Ind. II. p. 22. Java. Cochinchina. Hort. Lugd. Bat. Syn. Seaforthia sylvestris MarT. Palm. p. 185. Kunru. Enum. III. p. 191. Pinanga (sylvestris) javana Bz. Rumphia p. 85. t. 87. 110. f. 2. Mio. PI. Jungh. L p. 156. Hort. Amstelod. Mio. et GRoexew. Cat. suppl. IL. ined. Areca sylvestris Lour. Cochinch. p. 696. 80 210. Ptychosperma Sp. — Palembang. Hort. Lugd. Bat. e Horto Bogor. introd. 1858. sub n°, 109. (Pinanga sp.) 211. Ptychosperma Sp. — Java. Syn. Seaforthia Sp. H. Boc. Hort. Ultraject. XILV. HRhapis LINN. Fi. Linn. Fi. Mss. Air. Hort. Kew. IT. p. 475. Scuree. Gen. n°. 1687. Bol. Mag. t. 1571. MarT. Palm. p. 255. Exp. Gen. n°. 1761. Kuvra. Enum. HI. p. 251. Meisx. PL. vasc. p. 357. Mio. F1. v. Ned. Ind. UT. p. 61. Rhapis acaulis Wälld. vid. Sabal Adansonii. » arundinacea Ai. vid. Chamaerops Hystrix. 212. Rhapis aspera SIeBoLD. Cal. 1858. Japon. Hort. Siebold. 213. Rhapis cochinchinensis Mart. Palm. p. 254. Kunra. Enum. TL. p. 252. Mio. F1 v. Ned. Ind. TL. p. 61. Cochincaina. Syn. Chamaerops cochinchinensis Lour. Cochinch. p. 808. Wizco. Sp. IV. p. 1155. Roem. et Scaurr. Syst. VII. p. 1489. Hort. Backer. 214. Rhapis flabelliformis Arr. Aort. Kew. ed. 1. IL. p. 475. ed. 2. V. p. 475. Jaco. Hort. Schoenbr. IE p. 56. & 316. Bot. Mag. € 1571. Wizzo. Sp. IV. p. 1095. Ro. et Scuurr. Syst. VII. p. 1490. (in omnibus excl. Cham. exelsa var. a Tuune. ex parle) Marr. Palm. p. 2535. t. 144. China. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 98:44 Roiterod, MH ”/Ultraject.2H-\Grontng: H Glym. Rhapis flabelliformis {3 Sjurotsik Sieb. vid. Rhapis humilis. » javanica AÆort. (non BL.) vid. Licuala spinosa. 215. Rhapis humilis BL. Rumphia IL. p. 54. Wa». Ann. IL. p. 471. Japon. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. 99 HUltraect Syn. Chamaerops excelsa var. {3 humilior Tusc. » humihs Tauns. herb. (non Lin.) Rhapis sjurotsik Sres. » flabelliformis var. Sjurotsik Siesozv. Hort. Siebold. » Sirotsik Horr. La suite à la livraison prochaine. ARALIA JAPONICA. 7Aunb 81 LA 18e EXPOSITION DE PLANTES, ETC. DE LA SOCIÉTÉ ROYALE NÉERLANDAISE POUR L’ENCOURAGEMENT DE L’HORTICULTURE, TENUE A LA HAYE DU 6 AU 10 AVRIL 1859. Si les expositions de cette Société ont toujours attiré l'attention de nos horticulleurs et amateurs les plus distingués, c’est qu’elles réunissent aussi toujours bon nombre de plantes qui maintiennent la réputation de l’horticullure néerlandaise. Certes, en établissant une comparaison entre les dernières expositions et celles d'il y a huit ou dix ans, on fera aus- sitôt l’observalion que, quant au nombre d'individus, elles n’ont pas gagné, mais c’est dans ce fait même que nous trouvons à constater le pas con- sidérable qu’on a fait en avant. En effet, la gloire d’une exposition ne peut réellement pas se chercher dans un nombre exagéré de plantes parmi lesquelles on ne se voie arrêlé que de temps en temps par des individus de valeur extraordinaire sous un rapport quelconque. Pour ré- pondre à son litre, il faut, au contraire, qu’une exposition ne présente que des individus témoignant des progrès de la culture et de l’amélio- ralion du goût qui y domine. C’est quand les objets envoyés ne représentent pour la plupart que des plantes qui attestent les soins assidus et la capacité de lhorticul- teur; c’est quand il n’y a que des représentants d’espèces rares ou uni- ques, qu’on peut conclure si l’horticullure d’un pays marche en voie de progrès et qu’on peut avoir la conviction que le goût des plantes tend à se perfectionner; et, encore une fois, si nous nous rappelons les im- pressions que nous avons éprouvées aux exposilions d’il y a quelques années, relativement à celles que nous causent les collections de plantes d’aujour- d’hui, la conséquence ne peut rester douteuse sous aucun point de vue. Les expositions printanières nous ont fourni de nouvelles preuves de cetle assertion. Nous venons de parler de l’exposilion de bouquets de la Société d’agricullure, tenue à La Haye, qui offrait aussi nombre de beau- tés remarquables. Si nous avons passé sous silence l'exposition de plantes d’Utrecht, ce n’est certes pas qu’elle ne mérilât point une page spéciale; mais nous ne voulions pas abuser de la patience du lecteur, près de qui nous craignions de tomber dans une monotonie fastidieuse. Celte ex- position, où il ne se rencontrait que des collections d’Utrecht et de ses environs, élait la rivale de celle qui nous occupe aujourd’hui: elle a Ill, Û 82 constaté l’asserlion que nous avons émise déjà plusieurs fois, que la ville d’'Utrecht mérite le titre de ville par excellence où l’on s'applique à la culture des plantes d’ornement et de plusieurs articles d’horticulture des plus lucratifs. Mais arrivons à notre sujet. Les regards de quiconque entrait dans les salles étaient arrêtés par une collection d’Azalées indiennes, envoyées par M. €. suermonpr de Rotler- dam et couronnées du premier prix, une médaille d’or, présent de Sa Majesté notre Reine à la Sociélé. Certes cette collection, composée de plantes délicieuses, méritait bien ce double honneur: non-seulement elle consistait en une réunion des plus belles variélés, mais aussi les plan- tes étaient d’une cullure si parfaite, d’une floraison si riche, qu’elles ne laissaient presque plus rien à souhaiter. Du même amateur nous rencon- trions encore une collection de vingt plantes en fleur, ayant de même remporté le premier prix. Outre plusieurs très beaux individus nous avions à annoter ici une Acacia verlicillala, A. cordata, Boronia telran- dra, elc. M. M. A. F. H. HOFFMANN, amaleur près de Voorburg, avail ex- posé une collection de vingt Azalées indiennes, qui, pour avoir élé cou- ronnées du deuxième prix, n’élaient pourtant guère inférieures à celles que nous venons de signaler; belle culture, choix exquis de variétés et riche floraison, tout donnait à ces plantes superbes le cachet de la beauté et de la grâce. Les 15 ÆRhododendron arboreum, du même amateur, et couronnés du premier prix, ont aussi le mérite de la variété des couleurs et de bonne culture. Nous avons encore à mentionner de lui vingt roses sur haute lige, couronnées du deuxième prix, el six plantes superbes du genre gracieux Tropaeolum, qui ont remporté le prix, et parmi celles-là le Trop. brachyceras, qui n’est pas le moindre ornement de cette charmante collection. M. c. czym, l’horticulleur connu, d’Utrecht, n’a pas peu contribué à la beauté de celte exposition. Ses plantes, témoignant presque toutes sans exception des soins assidus et de l’habileté de l'horticulteur, étaient l’objet de l’allention de la plupart des visileurs. Mais il est nécessaire d’entrer ici en des détails particuliers. Suivant l’ordre du catalogue, nous notons dix espèces d’Acacias en fleur, et, quoique nous n’ayons pas la coulume de faire des réflexions sur les décisions du jury, nous ne pouvons nous abstenir de faire ob- server que nous ne sommes par les seuls à regretter qu’elle ait eru à la nécessité de retenir ici le premier prix pour ne donner à cette collection qu’un second prix. Il y avait des plantes qui représentent plusieurs des espèces les plus recherchées dans l’horticulture, se dispu- 83 tant la priorité soit par leur port irréprochable, soit par l’abondance des fleurs; c'était bien là un des plus gracieux ornements de cette ex- position. Puis, nous avons à signaler ses vingt Camélias, couronnés du premier prix. Si ces plantes ne comprennent pas un choix d'individus de première force, tels que nous en avons admiré peu de mois auparavant dans les serres de cet horliculteur, on ne saurait qu’en accuser la sai- son bien avancée pour ces plantes. D’un autre côté, les plantes que nous voyions ici, étaient remarquables par la variété des couleurs de leurs fleurs, auxquelles revenait le prix de la fraicheur; et, en fait de fleurs délicates, c’est bien ce qu'il y a de plus riche. Une collection de quinze Conifères nous présentait ensuite plusieurs espèces précieuses el encore plus de beaux plants. Notre attention était aussitôt captivée par une Araucaria excelsa, une Ar. Biduwilli, Ar. gra- cilis, une Ar. Cunninghamu et sa variété glauca; sa Dammara Brownu excellait par sa grandeur et son port vigoureux. Vingt plantes en fleur de serre chaude et froide, couronnées du deuxième prix, constituaient un ensemble de plantes qui méritent pres- que toutes un examen spécial. De cet ensemble de plantes réunies en exemplaires relativement de dimensions extraordinaires et d’une culture parfaite, signalons deux Acacias, la spiralis et la verticillata, pyramides de hauteur et d’ampleur extraordinaires, et chargées d’un nombre infini de fleurs; des Saluia gesneriaeflora, Polygala oppositifolia, Callicoma serrala, plante vigoureuse, et chargée de fleurs; des Eriostemon pulchellum, myoporoides et nereifo- lium, Boronia tetrandra, Banksia verticillata, etc. Dans une collection de même nature composée de dix plantes, ayant remporté le deuxième prix, nous remarquons, entr’autres, des Acacia obliqua, À. pendula, Camellia tricolor, etc., tous représentés par de super- bes exemplaires. La collection de quinze Palmiers de ce même horticulleur, qui do- minaient les fleurs dont ils étaient environnés de toutes parts, collection qui remporta le premier prix, offrait bien certainement l'aspect le plus grandiose. Parmi les plantes qui se distinguaient le plus par leur grandeur et la majesté du port, nous citerons en premier lieu un couple de Chamaerops humilis 3 elata; ces deux arbres, de même taille et couverts d’un grand nombre de feuilles, produisaient un effet des plus heureux; même men- tion au sujet de deux pieds de Latania chinensis, formant aussi un cou- ple très égal; ce sont des plantes exclusivement ornementales. Un splen- dide exemplaire de Phoenix farinifera (creclinata?), portant un grand nom- 84 bre de petits fruits, une Chamaerops excelsa et une Seaforthia gracilis d’un port superbe, avaient à peu près le même droit à notre attention: mais, sans nous arrêler à ces plantes que nous avons déjà eu le plaisir de mentionner, admirons encore une espèce de la famille des Araliacées, le Sciodaphyllum farinosum, que le même horticulleur présentait ici en une plante qui mérite bien le prix que le jury lui a accordé. Nous rencontrons encore la belle Urticée Laporlea crenulata dont nous avons déjà parlé l’année dernière. Cette plante a remporté aussi le prix à cetle exposition, comme plante d'introduction récente. Enfin, parmi quelques plantes diverses de M. 6Lym nous remarquons encore un pied superbe d’Agave filifera, dont l'ampleur et la beauté at- Liraient le visiteur. Après avoir appelé l'attention sur la collection des Conifères de M. GLYM, nous nous arrêlerons maintenant devant une autre collection, celle de M. M. €. n. krecace @& ris, horliculteurs à Harlem, qui ont rem- porté le prix. Toutes ces plantes, sans exception, doivent être signalées ici, car toutes elles justifient la renommée que ces horticulteurs se sont acquise depuis quelques années, comme possesseurs d’une des plus belles collections de ces plantes, aujourd’hui si recherchées. Ce sont en pre- mier lieu six Araucaria’s qui, loutes en exemplaires de première force, présentent des plants superbes; nous y voyons l’Araucaria Bidwillii, Cun- ninghamii et sa variété glauca, gracilis, Cookii, plantes d’une rare beau- té , et des excelsa; puis, un Dacrydium cupressinum ; les Pinus Wincesteriana , Gordoniana et filifolia, Biota pyramdalis pumila (B. aurea des jardins); Sequoia gigantea, exemplaire magnifique; Chamaecyparis glauca; Ce- phalotaxis Fortunei et drupacea. Il se trouvait encore ici du même horti- culteur deux autres collections de Conifères, l’une composée de quinze plants d’Araucaria en sept espèces; l’autre de vingt quatre espèces nou- velles, parmi lesquelles se trouvent la Thujopsis dolabrata et plusieurs Pins nouveaux, introduits récemment du Mexique par roëzz. Malheu- reusement, ces arbustes sont naturellement encore trop jeunes pour qu’on puisse juger avec certilude de leur valeur ornementale. Ajoutons, cependant, que pour plusieurs il ne saurait y avoir de doute à ce sujet. Vingt Azalées indiennes nouvelles offrent plusieurs variétés splendides; et ces zélés horticulteurs ont exposé, entr’autres individus, dix Æpacris en fleur, qui ont remporté la palme; voilà encore des plantes dans la culture desquelles M.M. KreLAGe se sont acquis une renommée bien mé- ritée; certes, celles que nous avons trouvées ici, qui ne composent pour- tant qu’un petit choix de leur riche collection en cette spécialité, re- commandent bien haut, si cela pouvait être encore nécessaire, ces gra- 85 cieux produits de la flore étrangère. Vingt plantes en fleurs de M. c. L. VAN DER STRAAL zx de Rolterdam nous font passer de nouveau à plu- sieurs beaux plants. Cette collection, qui a remporté le premier prix, ren- ferme, outre plusieurs autres individus remarquables, les espèces suivantes, qui se distinguent surtout par lexcellence de la culture et l'abondance de la floraison: Chorozema elegans mulhiflorum, Boronia tetrandra, Erios- temon scaber, Strelilzia Reginae, beau plant de tiges à 5 scapes; Treman- dra ericoides; celle charmante espèce est représentée par une plante très forte et d’un port parfait, l’Aphelexis macrantha purpurea et rosea. Plusieurs collections de Cinéraires de divers exposants se trouvent ici sur notre chemin: elles se dispulaient la priorité, et c’est M. L. 4. 3. kRooN de La Haye qui a remporté le prix. Une deuxième collection de Palmiers, de M. ». 8oer & rirs de La Haye, con- siste presque exclusivement en spécimens de grandeur extraordinaire, parmi lesquels plusieurs individus ont certainement exigé bien de la peine et des frais de transport. Il est cependant à regretter qu’on remarque une certaine négligence au sujet de leur nomenclature: plusieurs d’entre eux étaient même entièrement dépourvus d'étiquettes: on voit que le propriétaire semble ex- clusivement les conserver pour leur port ornemental. Parmi cette collection, qui remporta le deuxième prix, nous signalerons les plantes suivantes, comme d’une ampleur et d’un port particulier: Phoenix dactylifera, Elate sylvestris, deux Livistona chinensis, Sabal umbraculifera, Phoenix spinosa , etc. Un grand nombre d’arbrisseaux de pleine terre, forcés, collection qui a remporté le prix, contient un bon choix; elle est d’une variété très agréable et la floraison de la plupart de ces plantes ne läisse plus rien à désirer. Quinze Rhododendron arboreum, encore de M.M. ». B0oER & riLs, ne nous paraissent avoir que le mérite qu’il se trouve parmi ces plantes des in- dividus de première force, bien dignes d’être choisis pour décorer une exposilion. Ces Messieurs nous présentaient encore vingt Rosiers sur ti- ge, qui ont enlevé le premier prix; par les fleurs nombreuses, bien épanouies et qui répandent une odeur des plus suaves, ces plantes sont toujours les favorites du beau sexe. Parmi six Tropaeolum de M. M. 0er, nous remarquons le Tr. azureum , dont la beauté mérite bien une mention spéciale. Enfin les mêmes ex- posants ont envoyé un grand nombre d’ornements de jardin, objets qu’ils ne manquent jamais d’exposer et qui font toujours l'admiration des ama- teurs de l’industrie-en général, témoins en même temps de la richesse du grand Bazar royal dont M.M. soer sont les propriétaires, où le grand nombre d'étrangers qui le visitent tous les ans, sont reçus avec une pré- 86 venance qui donne encore plus de prix aux richesses dont l’aspect laisse un bien agréable souvenir longtemps après qu’on est sorti de ce temple du bon goût. Quelques mots maintenant sur les Orchidées dont nous rencontrons ici un assez grand nombre (quatre collections chacune composée de dix espèces) en fleur. Il y a, à ce sujet, un phénomène qu’il nous est un grand plaisir d’avoir à constater; c’est que dans notre pays même la culture de ces plantes délicieuses fait de notables progrès. Pour cette spécialité, il est également à l'avantage des horticulteurs du jour de voir établir une comparaison entre les dernières expositions et celles qui les ont précé- dées de quelques années; et que de bonnes collections nous sont encore connues dont nous cherchons en vain ici les représentants. Le premier prix a élé remporté par M. 3. À. wiczivx wzx d’Amster- dam, certainement le premier amateur qui se soit occupé ici avec quel- que énergie de ces plantes, et qui en possède aujourd’hui un choix su- perbe. Voici les espèces qui composaient cette collection: Uropedium Lindenii, portant deux de ses fleurs si singulières: Phalaenopsis amabi- lis, Oncidium carthaginense, sphacelatum, Trichopilia coccinea, Lycaste Skinneri, Maxillaria nigrescens, Dendrobium macrophyllum, Cattleya For- besiü, et enfin le superbe Cypripedium villosum. Une seconde collection du même amateur nous donne à signaler un Acanthophippium sylhetense, la jolie Leplotes bicolor, une Lycaste cruen- ta, Dendrobium heterocarpum, Odontoglossum pulchellum, elc.; plusieurs de ces plantes portent plus d’un scape et témoignent des bonnes soins du cultivateur. Un pot, contenant plusieurs plants de Pogonia Nervilia, donne la preuve de ce que peut une main habile pour aider au développement de ces rares espèces. La troisième collection d’Orchidées, exposée par M. M. À. À. BEELAERTS VAN BLOKLAND, renferme entre autres plantes qui se distinguent favora- blement, des Oncidium Bauerü, leucochilum et sphacelatum, Cattleya Acklandiae, Dendrobium Devonianum, etc. Enfin la quatrième collection, exposée par nous-même, et couronnée du second prix, consistait en individus des espèces suivantes: Lycaste gigantea, portant 5 de ses grandes fleurs, si singulières; Oncidium Caven- dishii, forte plante à trois scapes, Cypripedium barbatum et javanicum, Oncidium Papilio major, avec plusieurs fleurs, Æpidendrum Stam/fordia- num et ciliare [3 latifolium, Lycaste Harrisonii alba, Catlleya guitata et enfin Cypripedium insigne, plante de circonférence extraordinaire et por- lant plus de quarante fleurs. 87 Etant arrivé aux plantes que nous avions exposées, il ne nous est pas permis de passer sous silence sept plantes récemment introduites de Java en Hollande, et en partie exclusivement dans le Jardin de Leide. Elles ont été couronnées d’un des premiers prix que le jury avait à sa disposilion: c’élaient les espèces suivantes: Ælaeagnus sp. (Lampongs) très belle espèce du genre connu; les feuilles, de grandeur médiocre, ont la surface inférieure entièrement argentée, tandis que la supérieure est couverte de points du même brillant. C’est sans doute une espèce qui croît sur les hautes montagnes et qui devra hiverner dans nos serres froides. Pandanus Bagea, espèce aux feuilles assez longues et acumi- nées, glauques et armées d’épines blanchätres; Pandanus cuspidatus, espèce qui promet de devenir une des plus rares beautés pour de vastes serres chaudes: les feuilles affectent Loutes l’inclinaison à se développer dans toutes leurs dimensions; au sommet, elles sont fortement cuspidées; cetle espèce ressemble beaucoup, dans sa jeunesse, au Pand. lalissimus, la plus magnifique et en même temps la plus rare espèce de ce beau gen- re, duquel il se distingue cependant bien clairement; puis le Metroxylon micracanthus, un des palmiers à sagou de l’Archipel indien, le Plecloco- mia spectabilis, palmier nouveau dont le Jardin de Leide possède le plus grand plant qui soit en Europe. Cette plante commande impérieusement l'admiration de tout amateur de cette famille du règne végétal; la Fagraea lilloralis, espèce nouvelle dans l’horticullure, quoique connue déjà depuis longtemps dans la science. Comme pour plusieurs autres espèces de ce genre, son grand mérite esi dans les fleurs; aussi sommes-nous impa- tient de les voir se développer une fois sur une de ces plantes dans nos serres; jusqu'ici elles y ont toutes renoncé. Enfin la Bertiera fasciculata, Rubiacée nouvelle. Une autre plante nouvelle, aussi envoyée par nous, c’est une Orchidée, introduile de même de Java en 1858 dans quelques jardins de la Hol- lande, et qui devra preudre place près du beau genre Anaeclochilus ; c’est le Nephelaphyllum pulchrum. De notre collection de Conifères nous ne voulons signaler ici, après toutes les superbes plantes de cette famille dont nous avons déjà passé la revue, qu’une très belle plante de Thujopsis dolabrala. Cette plante, d’une forme régulière, nous fournit la preuve que celte rare espèce de- vra devenir bientôt une des plus belles au point de vue ornemental; enfin une Dammara orientalis de première force. Mais cessons de parler de ce qui était envoyé par nous-même et re- venons à une collection d’Azalées indiennes de M. M. À. À. BEELAERTS vaN BLoKLanND d'Utrecht. Ces plantes ont déjà été plusieurs fois le sujet 88 de l’admiration des amateurs de fleurs; et, en effet, c’est un ensemble de plantes d’une telle force, et ordinairement si riches en fleurs qu’on ne trouvera pas facilement une telle collection. Du reste, plusieurs prix, remportés à des expositions différentes, témoignent bien haut de la justesse de cette asserlion. Dix Résédas de M. N. 3. STEENGRAGHT VAN puivenvoorne de La Haye nous paraissent être bien dignes du prix qu'ils remportlaient; grandes, saines, couvertes de fleurs, ces plantes représentent de beaux individus de cette espèce aimée. Deux collections de Rosiers, l’une couronnée du premier prix, envoyée par M. 5. 3. vroom de Rotterdam, l’autre de M.M. poer & riLs de La Haye, peuvent être passées sous silence. Une collection de dix Gloxynia’s de Mad. la douairière vAN oUDERMEU- LEN de La Haye, en fleurs bien épanouies, qui ont remporté un prix, ont bien le mérite de la floraison précoce. Une collection de Calceolaires de M. w. c. van per LAAN de La Haye, de même couronnée d’un prix , nous montraient plusieurs variétés très belles de ces jolies plantes annuelles. Pour les fruits aussi le deuxième prix était décerné à ceux de M. N. J. STEENGRACHT VAN DUIVENVOORDE de La Haye; et pour les légumes, le premier prix élait remporté par M. P. r. VAN HoonN de Voorschoten. Quiconque visitait celte exposition, admirait deux Camélias et un Rho- dodendron arboreum var., exposés par M. r. EGGink, jardinier de Son Allesse Royale le Prince rRÉDÉRIC Des Pays-Bas. Ces arbres sont bien les plus grands qui figuraient à l’exposilion; en outre, ils sont de forme irréprocha- ble, et, le dernier surtout, couverts d’un très grand nombre de fleurs. Avant de terminer, faisons encore mention d’un spécialité bien étran- gère. Ce sont trois demi-bouteilles de vin, extrait par l’exposant, M. 3. van VEEx de Delft, d’un raisin bleu cultivé sur ses propres terres. Le fait peut conduire, si nous ne nous trompons, à une industrie d’une nature loute nouvelle dans notre pays. Ce vin, il ne nous a manqué que de le goûter; malheureusement, c’élait une convoilise contre laquelle on avait armé ces boutelles au moyen du cachet en cire du propriétaire, imprimé sur le bouchon. Nous croyons avoir fait de nouveau notre devoir; nous avons du moins fait de notre mieux pour rappeler à ceux qui ont vu l’exposition ce qu'il y avait là de bon et de beau, et pour en donner à nos lecteurs en général une idée aussi complète que possible. A la deuxième expo- silion annoncée par la même Société, qui aura lieu au mois de juillet prochain à Rotlerdam, nous serons encore à notre poste. H. W. 0 DS 0 ———— ENUMERATIO NOMINUM PALMARUM. (Suite, voyez p. 80). 216. Khapis Kwanwon SieBorn. Calal. 1856. p. 7. Japon. Hort. Lugd. Bat, H Siebold., H Glym. Syn. Rhapis Kwanwortsik Horr. Rhapis Kwanwortsik Hort. vid. Rhapis Kwanwon. » Sirotsik Aort. en so vid. Rhapis humilis XLVWE. Sabal ADANS. Apans. Fam. IT. p. 495. Bot. Mag. t. 1454. Nurraz. Gen. I. p. 251. Marr. Palm. p. 245. Exp. Gen. n0. 1758. Kunra. Enum. HI. p. 245. Meisx. PI. vasc. p. 3557. 217. Sabal Adansonii GUERNSENT in Bullet. de la Soc. Phil. n°. 67. 1. 25. Bot. Mag. t. 1454. Punsu. Flor. I. p. 259. Nurt. Gen. L p. 250. Roeu. et Scaurr. Syst VIL p. 1485. Marr. Palm. p. 246. t. 105. f. 2. t. Y. f. 4. Kuvrx. Enum. III. p. 246. Carolin. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. P- 98, H. Roterod., H. Ultraject., H Gronineg. Syn. Corypha minor Murr. Syst. ed. XIV. p. 984. Jaco. Vindeb. IL. p. 8. t. 8. Lam. Encycl. IL. p. 151. Chamaerops glabra Mize. Dict. I. p. 668. » humilis (5 Recs. Cycl. n°. 1. (fide Scucr. riL.) » acaulis Micu. Flor. IL. p. 207. Corypha pumila Warr. Carol. p. 119. Rhapis acaulis Waizco. Sp. IV. p. 1095. Suirm. in Ress. Cycl. n°. 2. Air. Kew. ed. 2. V. p. 474. Sabal minor. Pers. Syn. I. p. 599. Sprexc. Syst. IL. p. 157. » pumila Er. Bot. I. p. 450. » carolinianum Hort. Par. (fide Scaucr. rc.) Sabal Blackburniana Xirckl. vid. Sabal umbraculifera. » Carolinianum Âort. Par. vid. Sabal Adansonii. 218. Sabal glaucescens Lopn. — Kuntx Ænum. III. p. 247. Ins. Trinid. Hort. Lugd. Bat. I Amstelod. Mio. et GRoëNEw. Cut. p-. 9%8., H. Roterod., H. Ultraject, H. Groning. Sabal havannensis Lodd. vid. Sabal picta. » Hystrix Nuit. vid. Chamaerops Hystrix. 90 219. Sabal mexicana? MartT. Palm. p. 246. t. S. f. 1-7. t. V. f. 4. Kunrn. Enum. IL. p. 246. Mexico. Hort. Amstelod. Mio. et Grognew. Cat. p. 98., H. Ul- traject. 220. Sabal minima Nurr. in Sicim Am. Journ. V. n°. 2. p. 293. Roem. et Scaucr. Syst. VIL p. 1487. Kurt. Enum. III. p. 247. Florida. Hort. Amstelod. Mro. et GRoENEw. Cut. p. 98. Sabal minor Pers. vid. Sabal Adansonii. » Mocini Hort. Bog. vid. Chamaerops Mocini. 221. Sabal Palmetto Lonn. in Roem. et Scaurr. Syst. VII. p. 1487. Kuxrs. Enum. AL. p. 247. Florida. Cuba. Hort. Lugd. Bat, H. Ultraject. Syn. Corypha Palmetto War. Carol. p. 119. Chamaerops Palmetto Micn. Flor. I. p. 206. Esusp. Arb. p. 186. t. 10. Wiczo. Sp. IV. p. 1155. Pursu. Flor. t. 240. Ec. Bot. I. p. 451. Nurr. Gen. L. 251. H. Groning. Corypha filifera? Hort. Backer. 222. Sabal picta Mio. in Mss. — Jamaica. Hort. Amstelod. Mig. et GROENEw. Cat. p. 98, H. Ul- traject. Syn. Sabal havannensis Lonn. 1). Chamaerops Sp. Horr. Sabal pumila Æ{L. vid. Sabal Adansonii. 223. Sabal umbraculifera Mart. Palm. p. 245. t. 150. t. T. f. 5. Z. 1. Kunrs. Enum. IL. p. 245. Ins. Haiti, Cuba etc. Hort. Lugd. Bat., H. Amstelod. Mio. et GRoëNEw. Cat. p. 9%8., H. Ultraject., H. Groning. Syn. Corypha? palmacea assurgens, folis flabelliformibus etc. Browe Jam. p. 191? < Corypha umbracalifera Jaco. Fragm. 1809. p. 7. n°. 47. Sabal Blackburniana KirckL. GLazesr. in Loupon Gard. Mag. (1829) p. 52. f. 10-15. Roem. et Scaucr. Syst. VIL p. 1488. 224. Sabal sp. — Jamaica. Hort. Amstelod. Mio. et GRoënew. Cut. p. 98. Syn. Chamaerops sp. Hort. +) Cfr. HerM. WENDL. Index Palm. p. 35, 91 Saguerus Langkab. BL. vid. Arenga obtusifolia. » Rumphii Roxb. » saccharifer Wurmb. Sagus genuina Labill. » micrantha BI. Saribus olivaeformis Hassk. vid. Livistona olivaeformis. » subglobosus Hassk. » rotundifolius B1. » Zollingerii H. L. B. » Sp. Zoll. Æ. Bog. } vi Arenga saccharifera. À vi Metroxylon micracanthum. } vit Livistona subglobosa. } vi Livistona Zollingerii. XLVIEI. Scheelia KARSTEN. 225. Scheelia regia Karst. (Catal. AucusriN 1856) Nova Granad. H. Amstelod. Mio. et Groënew. Cat. suppl. IT. ined. Seaforthia coronata Mart. vid. Ptychosperma coronata. » elegans À. Br. vid. » Seaforthia. » gracilis Hort. vid. » gracilis. » jaculatoria Mart. vid. » appendiculata. » Kublii Mart. vid. » Kublii. » montana Mart. vid. » coronala. » oryzaeformis Mart. vid. Areca globulifera. » ptychosperma Mart. vid. Plychosperma gracilis. » Reinwardtiana Mart. » » coronata. , robusta Hort. vid. Kentia sapida. » sylvestris Mart. vid. Ptychosperma sylvestris. XLEVIII. Stachyophorbe LIEBM. Liesm. Mss. Wazr. Ann. III. p. 458. (Cnamaedorea $ Stachyo- phorbe). 226. Stachyophorbe Deckeriana Kzotsca — Herm. Wen. {Index Palm. p. 58. Guatemala. Hort. Lugd. Bat., H. Amstelod. Mio. et Groenew. Cat. p. 94, H. Ultraject. Sublimia vilicaulis Commers. vid. Hyophorbe indica. 99 XELENX. Syagrus MART. Manr. Palm. p. 129. Exoz. Gen. n°. 1775. Kunru. Enum. I. p. 288. Meisn. PL. vasc. p. 558. Syagrus botryophora (Herm. Wendl.) vid. Cocos botryophora. » campestris (ZZerm. Wendl.) vid. » campestris. » plumosa (Herm. Wendl) vid. » plumosa. 22%. Syagrus Sancona !) Karsr. (Hort. Aucusr.) Nova Granada. Hort. Lugd. Bat, IH Amstelod. Mio. et GRoENEwW. Cat. suppl. IL ined. H Glym. Taliera Gembanga BL. vid. Corypha umbraculifera. EL. 'eysmannia ZOLL. 228. Teysmannia altifrons ZoLz. (Hort. Bogor.) Java. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoEnew. Cat. suppl. IL. ined. LE. HMhrinax LINN. Fir. Linn. Fix. Ass. Scures. Gen. n°. 1686. Swartz Prodr. p. 57. Mar. Palm. p. 254. Exp. Gen. n°. 1762. Kunru. Enum. III. p. 252. Muisx. PI. vasc. p. 557. 229. Thrinax argentea Lonn. in Desr. Cat. III. p. 51. Roëm. et Seau. Syst. VIL p. 1500. Manr. Palm. p. 256. Kunrn. Enum. III p. 255. Jamaica. Haiti etc. Hort. Lugd. Bat. Thrinax aurata Mort. vid. Thrinax radiata. 230. Thrinax barbadensis Lopn. in Mart. Palm. p. 257. Kunre. Enum. IL. p. 254. Insul. Barbadens. Hort. Lugd. Bat. Thrinax elegans Hort. » gracilis Hort. | 231. Thrinax hypoleuca Mio. — Amer. calid. vid, Thrinax radiata. 1) Cocos ? 95 Hort. Amstelod. Mio. et GroeNEw. Cat. p. 99. Syn. Thrinaz slellata Lonn? 1). 232. Thrinax longifolia Horrt.? Patria? Hort. Lugd. Bat. 233. Thrinax parviflora Swartz. Prodr. p. 57. Esusn. Flor. T. p. 614. t. 15. Law. Eneycl. NII p. 655. Waico. Sp. II. p. 202. Roëw. et Scaucr. Syst. VIL p. 1500. Mart. Palm. p. 256. t. 105. Kunru. Enum. LIT. p. 253. Jamaica. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cal. 99., Hort. Ultraject., H. Backer., H. Glym. 234. Thrinax radiata Lopn. in Desf. Cat. IE. p. 51. Roe. et Scuurr. Syst. VIT. p. 1501. Marr. Palm. p. 257. Kunrn. Enum. IT. p. 234. Trinidad. Hort. Lugd. Bat, IL Amstelod. Mio. et GROENEW. Cat. p. 99, H. Backer. Syn. Thrinax crea » al Synon. Hortorum. » aurala Thrinax stellata Lodd. vid. Thrinax hypoleuca. » tunicata Hort. vid. Brahea? sp. 235. Thrinax sp. — Patria? Hort. Glym. Toxophoenix aculeatissima Schott. vid. Astrocaryum Ayrii. LEX. Frithrinax MART. MartT. Palm. p. 247. Enpz. Gen. n°. 1760. Kunru. Enum. II. p. 247. Meisx. PL. vasc. p. 357. 236. Trithrinax aculeata Liesm. in Mart. is Palm. III. p. 520. Wazr. Ann. IL p. 470. Mexico. Syn. Corypha spinosa (?) Horr. Hort. Glym., H. Backer. 237. Trithrinax mauritiaeformis 2?) Horr. Venezuela. Hort. Lugd. Bat, H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cüt. p. 98, H. Roterod.,, H. Ultraject., H. Backer., H. Glym. 1) Cfr. HErM. WENDL. Index Palm. p. 40. 2) Sabal glaucescens Lo. afin. LHXI. Wallichia ROXB. Roxs. PI. Corom. IL. p. 91. Mio. F1. v. Ned. Ind. IL. p. 32. Wallichia Oranii Bl. vid. Wallichia porphyrocarpa. 238. Wallichia caryotoides Roxe. P/. Corom. III. p. 91. t. 295. Srr. Syst. IL. p. 140. Mio. FU. v. Ned. Ind. IL. p. 54. Hort. Lugd. Bat., H Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cat. p. %6., H. Roterod., H. Ultraject., H. Glym. Syn. Wrightia caryotoides Roxe. FI. Ind. IL. p. 621. Harina caryoloides Hamicr. in Mem. Wern. Soc. V. p. 517. Marr. Palm. p. 188. t. 156. Kuvrn. Enum IIL. p. 195. 239. Wallichia porphyrocarpa Mart. Palm. p. 190. t. 157. etc. Mio. Fl. v. Ned. Ind. III. p. 32. Java. Hort. Lugd. Bat, H. Amstelod. Mio. et GRoENEw. Cut. P: 95., H. Ultraject. Syn. Wallichia Oran BL. Rumphia IL. p. 115. t. 85. 95. Mio. PI. Jungh. L p. 157. Hort. Roterod., H. Groning., H. Glym. Orania regalis Bu. 1. c. » porphyrocarpa BL. in Marrt. Palm. p. 187. Caryota humilis Reixw. herb. ex parte. BL. Cat. Hort. Bo- gor. p. 62. Blumea elegans Zipr. herb. Drymophlaeus Zippeli Juxen. Hort. Roterod. H. Glym. Wrightia caryotoides Roxb. vid Wäallichia caryotoides. LIV. Zalacca REINW. Renw. in Syllog. pl. XI. p. 3. BL. in Roem. et Scaurr. Syst. VII. LEA p. 1533. Mart. Palm. p. 200. Exp. Gen. n°. 1757. KunrH. Enum. IL. p. 202. Mio. F1. v. Ned. Ind. TL p. 280. Zalacca assamica Lodd. vidd., Plectocomia assamica. » Blumeana Mart. vid. Zalacca edulis. 240. Zalacca edulis ReINw. Sylloge II. p. 3 (Salacca) BL. (Zalacca) in Roem. et Scaurr. Syst. VIL p. 1554. Mio. F1. v. Ned. Ind. WII. p. 81. 95 Hort. Lugd. Bat., H. Amstelod. Mio. et GROENEwW. Cüt. p. 81., Bali, Java, Molucc. Syn. Zalacca Blumeana Mart. Palm. p. 202. t. 123. 159. f. 2. Kuwrs. Enum. III. p. 205. Zalacca Rumph. Herb. Amb. V. p. 113. t. 57. f. 2. Calamus Rolang var. y Lan. Sp. p. 465. » Zalacca GaerIN. Fruct. IL. p. 267. t. 139. f. 1. LYCOPODIUM LEMAIREANUM :). »Bien que M. sPrine ait réuni cette forme au L. Phlegmaria L., elle nous paraît assez distincte pour l’en séparer. En effet, si les différentes formes du L. Phlegmaria se présentent toujours avec des intermédiaires qui les réunissent au type, celle-ci offre constamment des caractères in- variables, et des six exemplaires que nous en possédons, aucun ne pré- sente de variations. De plus, sur une centaine d'échantillons de L. Phleg- maria, il nous a été impossible d’en trouver une se rapprochant de la forme de celle-ci. Enfin ce Lycopode nous a semblé différer assez du Phlegmaria, par ses feuilles toujours très courtes, cordées, légèrement acuminées et par ses châtons toujours très courts, pour en former une espèce distincte que nous caractérisons comme suit :” »L. ($ Phlegmaria) caule rigido 1-2-3-dichotomo, foliis parvulis rigi- dissimis coriaceis cordalis leviter acuminatis, nervo supra haud lineatis; amentis brevioribus moniliformibus 1-2-3-dichotomis.” Lycopodium Lemaireanum Luuce, in Herb. »Synon. L. rigidum BLUME, sec. KOHLMANN et GRAVES! »Speciem illam A. c. LEMAIRE, Cactearum peritissimo monographo qui- que permultis de re herbaria perutiles libros conscripsit libenti animo dicamus. »Mais je vois dans la Monographie de M. sprixé, le L. rigidum BLUME, donné comme synonyme du L. muiniatum sprive, qui diffère de celui-ci 1) Illustration horticole, VI. p. 27. 96 à lolo coelo. En tout cas, le nom ne nous paraitrait guëres convenable el s’adapterait bien mieux à une espèce semblable au Z. Saururus où au vrai minialum SPRING.” TABLEAU DICHOTOMIQUE des Espèces de la Tribu des pHLEGMARIÉES. 2 _{Fol. basi cordatis subpedicellatis supra ë È lineatis acuminatissimis, amentis lon- PRÉ Nisissiniss He ec cb phlegmarnoit É Es Fol. decurrentibus, caule lineato, amen- 82 tis crassis . . . . . . * ... L. pachystachyon sprinc. £ 2 /Fol. adnatis supra sulcalis, caule 4-an- ù ÈS gulari, amentis 4-angularibus . . L. phleymarioides Gaunicx. 8 = Fol. subsecundis obovatis, bracteis ca- #8] rinatis. . . . . . . . . . . L. obtusifolium swarrz. se Fol. subsecundis planis torlis, caule 3£| subnudo . . . . . . . . . . L. aqualupianum sprinc. # £|Fol. oblique aflixis subrotundis planis. L. nummularifolium Lune.” à »Quibus adjudgendum illud de quo agitur !” COMTE ALFRED DE LIMMINGHE. — 06230 — 97 ARALIA (FATSIA) JAPONICA rusc. Char. Specif. Voyez 1® Partie (1857) p. 25. Cette magnifique Araliacée, dont le Jardin botanique de Leide possède sans doute le plus grand pied, y a fleuri l’année dernière. C’est alors que nous en avons fait faire la copie. Malheureusement comme elle était de beaucoup trop grande pour notre cadre, l’imprimeur a dù la réduire. Nous regreltons d’aulant plus le fait, qu’on n’en peut juger que très imparfaitement du port ravissant de celle plante à l’époque de son in- florescence. Mais ce n’est pas seulement alors que les petites fleurs s’épanouissent sur leur large panicule que cette plante se montre dans toute sa beauté; si ce n’est nalurellement qu’alors qu’on l’admire en son développement parfait, son large feuillage, porlé par de longs pétioles, est assez remar- quable: les plus jeunes feuilles, en s’éloignant en direction horizontale de la tige, landis que les vieilles sont élégamment courbées en bas, don- nent à celle plante une circonférence de 21} à 3 mètres. Ces conditions et le beau vert-foncé du feuillage arrêtent même les regards des profanes. Notre plante diffère déjà, au premier abord, de celle qu’on connait depuis quelque temps dans les Jardins sous les noms de Aralia japonica, Falsia japonica, Aralia Sieboldiü. Elle a pourtant beaucoup d’analogie avec celle dernière; c’est que celle-ci n’est qu’une variété de la plante qui nous occupe à présent, et une variélé qui resle, sous le point de vue ornemental, bien au-dessous de l’espèce, de beaucoup plus grandiose dans toutes ses proportions; les pétioles sont plus longs et leur diréction est aussi de beaucoup plus gracieuse. Quoique ce ne soit point là une con- sidération scientifique, il faut encore faire observer que la couleur des feuilles offre également une différence comme plante d'ornement; elle est beaucoup plus foncée, et les nervures, à veines plus fines, sont très net- tement dessinées, ou plutôt, imprimées sur la page supérieure de la feuille. Voici l’histoire de l'espèce et de sa variété: III. 7 98 Il y environ 6 à 7 ans, le Jardin de Leide a reçu de Java, par les soins de M. 5. E. TEYSMANN, la plante d’Aralia japonica. Nous supposons que celle espèce aura été envoyée du Japon au Jardin de Buitenzorg, “par M. morosxe, auquel ce Jardin doit beaucoup des beautés végétales de cette origine; la même année l'établissement von siegozp & comp. aura reçu directement du Japon une autre plante, portant aussi le nom Aralia japonica. — Comme on avait jadis la coutume de placer tout ce qui élait envoyé de Java en serre chaude, l’Aralia japonica du Jardin botanique fut portée dans une serre d’une température moyenne de 75° à 80° Fahr. La plante a conservé la vie, mais elle a poussé très lente- ment. Quelque temps après, une année peut-être, — c’était encore avant notre arrivée à cet établissement, — on a essayé de la maltiplier par le marcoltage. L'opération réussit, mais le pied-mère pourrit peu de temps après; on n'avait alors encore qu’une seule plante et bien faible. Cette jeune plante, ayant repris, croyail-on, la force convenable, fut soumise à un nouveau marcoltage, mais toujours avec le même succès presque négatif; le pied-mère mourut encore peu de temps après que la partie supérieure venait de prendre racine. En 1854, époque où nous fümes placé au Jardin de l’Académie, la plante se trouvait toujours dans la même serre chaude, toujours vivante, mais toujours faible et maladive, et ne développant que des feuilles anor- males. Une de nos premières occupations fut de placer l’Aralia japonica, que nous renconträmes alors pour la premère fois, dans une serre lempérée, et, peu de semaines après, dans une serre froide; c’elait cependant bien périlleux, pensait-on, attendu que l’hiver arrivait; mais nous avions no- tre dessein: c’était de la laisser en repos durant l'hiver et de la mettre, le printemps venu, en des conditions plus anologues à celles de sa pa- trie. Or, voyez ce qui en advint. Au milieu de l’hiver le bourgeon terminal se gonfla, et bientôt la même plante qui n’avait trainé jusqu'ici qu’une vie languissante, ne poussant très lentement qu’une ou deux feuilles à la fois, se couronna de plusieurs feuilles dont la viguenr était la preuve de la santé de l'individu. Quand, au printemps, les rayons chauds du soleil de mai appelaient les plantes de serre froide de leur atmosphère étroite à Pair libre, lAralia suivit la foule et elle fut alors entièrement confiée à la mère Nature. Les jeunes feuilles, encore couvertes du duvet du premier âge, se tenant parfaitement, ne furent nullement retenues dans la marche de leur développement; chaque jour elles gagnaient en dimension. Il ne restait dès lors aucun doute que la plante ne se trouvät dans les conditions qui lui étaient le plus favorables. Vers le 99 milieu de l’été de l’année 1857 le bourgeon terminal s’allongeait pour donner naissance à ur panicule de longueur et de largeur assez considé- rable, qui portait un grand nombre d’ombelles, de couleur vert-jaunâtre. Pour aider à la fructification, nous la fimes placer alors dans une serre tempérée, car ce n'était guère chose indifférente que d’en cueillir des graines müres; et nous en avons récolté en abondance. Nous en avons semé quelques-unes directement; deux se levèrent. D’après ce résultat encore insuffisant, nous conclûmes que les graines avaient besoin de re- pos, et nous avons allendu jusqu’au printemps suivant pour en semer d’autres. Il ne se produisit aucune plante. Une nouvelle épreuve avec le reste des graines avait le même résullat. Seulement, il s’est montré un jet de la tige près de la racine que avons recueilli; la multiplication a continué, mais elle est jusqu'ici encore très restreinte, el la distribu- lion dans d’autres établissements n’a pas encore de signification. Quoi qu’il en soit, la plante est d’un port si magnifique que nous n’avons pas encore pu nous résoudre à y porter notre couleau, du reste si gé- néralement impitoyable. La plante qui a fait son entrée directement du Japon dans l’établis- sement VON sieBon & comr., ayant élé placée dès son arrivée dans une serre lempérée, avait bientôt devancé en développement celle dont nous venons de parler, et elle ne tarda pas à être vendue, en édition, à M. HENDERSON: elle n’a donc pas fait un long séjour en Hollande. Quelque temps après on la voyait annoncée en vente, et, après une absence de: deux ans peut-être, elle revint sur le continent. Le Jardin de Leide en reçul un des premiers exemplaires de M. czym d’'Utrecht; mais elle était à peine arrivée que nous avions la conviction que, malgré l’analogie qu’elle présentait avec la nôtre, celle-ci en différait lout à son avantage. Ua de ses caractères les plus positifs, c’est la direction des pélioles qui, dans la plante que nous avons déjà dit ne pouvoir considérer que comme variélé de l’espèce réelle, sont beaucoup plus dressés, tandis que déjà les jeunes feuilles de l’espèce s’éloignent horizontalement de la tige, de manière à former un angle de 90°, et peu de lemps après encore plus ouvert. Ayant à notre disposilion, par la bonté de M. le Prof. BLUME, des échantillons secs de l’Aralia japonica de l’herbier royal de notre ville, nous avons comparé les deux plantes avec l’exemplaire authenti- que, recueilli par raungere, l’auteur de l’espèce, même. Eh bien, le por- tefeuille qui contenait les différents échantillons de celte espèce contenait les deux formes que nous avions vivantes devant nous; mais celle qui avait servi à THUNBERG pour la détermination de l'espèce et à laquelle fat appliquée l’étiquette écrite par lui-même, correspondait en lout point à celle 100 que nous avions cultivée depuis quelque temps dans le Jardin de Leide. Ajoutons que, peu de temps après que la plante de l’établissement von siEsozp & com. eut été envoyée eu Angleterre, M. vox sresozn lui-même nous à plusieurs fois dit que c’était notre plante qu’il reconnaissait à present comme lespèce vraie, et que celle qu’il avait possédée, n’en était qu’une variété. Nous ne pouvons donc que réserver pour notre plante la dénomination de Aralia, ou, pour suivre la nomenclature dernièrement proposée par M. DECAISNE, Falsia japonica; et nous voudrions proposer, à notre lour, pour celle qui est déjà assez répandue dans les jardins sous les trois noms Aralia japonica, Fatsia japonica et Aralia Sieboldi, celle de Fatsia japonica, var. Sieboldii. Ce serait rendre hommage au nom du voyageur infatigable qui se trouve de nouveau en ce moment dans le pays d'où il a introduit lant de plantes en Europe. Nous terminons celte notice par la remarque qu’on a tort de cultiver encore si généralement la Fatsia japonica, var. Sieboldii en serre chaude. Elle prospère de beaucoup plus quand on la fait hiverner dans la même serre où séjournent durant la saison rude l’Aralia trifoliata et la crassi- folia. A est bon aussi de la porter de bonne heure en plein air: la vi- gueur de la plante donne bientôt la preuve de l’eflicacité du traitement. H. W. ARECA NIBUNG arr. Car. GEN. Vide supra vol. II. p. 145. Cuar. spec. A. Nibung Marr. Stonoli- fera; caudex elatus, 30—40 pedalis; petioli rhachesque fusco-squamulosi aculeati; frondis segmenta linearia acuminata pectinato-depen- dentia, passim longe filiformia, subtus furfu- racea; spathae duae fulvo-tomentosae, exte- rior dorso ad carinas aculeata , spadicis ramosi pedunculus inermis; flores feminei laxiusculi ; masc. petala ovato-lanceolata cuspidata ; dru- pae globosae magnitudine globuli sclopetari minoris. A. Nibung maArRT,. Palm. p. 173 et 311, tab. 150, 153, fig: 4, 5. tab. Z. VIII. f. XV. Z. XVI. f. XVII. Z. XVII, fig. XI. Mia. For. v. Ned. Ind. VII. p. 13. n°. 7. Area tigillaria 3aca. Malay. Miscell. Calc. Journ. Nat. Hist. 1V. p. 12. Grirr. 1. c. V. p.464. Oncosperma filamentosa 81. Rumphia IT. p. 97. tab. 82, tab. 103. MrQ. in Plant. Junghuhn. 1. p. 157. Areca spinosa VAN HAS- sELT mss. Euterpe? filamentosa BL. in lil. Patria Sumatra, Borneo, Java etc. Le beau palmier dont la planche ci-jointe est empruntée au superbe ouvrage la Rumphia de M. sruwe, est un palmier très élégant, qui, à ce que nous sachions, n’est que rarement représenté dans les collections européennes. Le Jardin de Leide en a recu l’année dernière quelques graines de Java, qui ont germé bientôt après. » Dans les lieux humides, au milieu des bois épais de l’Archipel Indien, dit BERTHOLD SEEMAN !), croissent deux palmiers, à tiges hautes, aculées, à feuilles pinnées, de 10—16 pieds de longueur, à fleurs monoïques, qui portent des baies petites, rondes, ne contenant chacune qu’une graine. Ce sont les deux seuls palmiers qui jusqu’à présent représentent le genre Oncosperma 2). L’une de ces deux espèces, l'O. horrida seEmaN (Areca horrida Grirr.), la Byass des indigènes, est limitée à Malacca, où elle est très vulgaire dans les vallées ombragées près de Ching, plus rare cependant dans les bois élevés autour de Lagdang Soobubi. On les trouve 1) BERTHOLD SEEMAN, Die Palmen; Populüre Naturgeschichte derselben und ihrer Verwand- ten. Leipzig, Verlag von WIiLH. ENGELMAN, 1857, p. 188. 2) M. MIQuEL a plus tard supprimé ce genre dans sa Flora indica, p. 3. C’est là une question purement botanique, et nous avons déjà dit plus haut que ce n’est pas à nous d’en décider. 102 aussi dans les bois au pied du Battoo Bakar; il ne m'est rien connu de son utililé économique. L'autre, © filamentosa er. (Areca tigillaria 3acQ.), A. Nibung mat. le Nibung ou Nibong des Malais, est introduite dans les Jardins de l’Europe. Elle est répandue sur la plupart des îles Sun- daïques et y croît même aux bords des champs de riz marécageux. Dans son »Borneo” Low donne une énuméralion très intéressante des usages qu'on fait de ce palmier. De tous les bons légumes de Bornéo, dit-il, c’est le chou du Nibong qui est le plus estimé. On prend, pour cet usage, toutes les frondes non encore développées du centre de l'arbre; ce chou est blanc, mou, avec le goût le plus doux de la noix. On le pré- fère à celui du cocotier, mais celui du Pinang (Areca Calechu 1.) vaut encore mieux; cependant, à cause de la valeur de l'arbre on ne consomme que rarement ce dernier, la récolte causant indubitablement la mort de l'arbre. Les Nibongs croissent abondamment aux embouchures des fleu- ves’ ils sont aussi très estimés comme matériaux pour bâtiments. Les tiges élant parfaitement rondes et généralement de 1}, pied de diamètre, n’exigent, après avoir élé hachées ou sciées, que peu d'ouvrage. Le bois de la surface de la tige est dur, mais la partie inférieure étant, comme chez toutes les Monocotylédones, la plus jeune, est molle et pourrit fa- cilement; aussi les plus pauvres des indigènes ulilisent-ils le bois du Nibong bien plus que les gens riches. Les piliers qu’on en construit ne durent qe 5 à 4 ans; après ce temps ils doivent être réparés ou rem- placés. Du bois le plus dur on fait des solives et des planchers; les lat- tes qu’on emploie à cet usage, sont affirmées avec des Rottans, de ma- nière à en faire sorlir toutes les impuretés, qu’enlève le premier flux.” L'Areca Nibung est un palmier très élégant pour les serres chaudes, mais c’est une espèce très délicate. Les jeunes individus se tiennent fort bien dans la serre aux Orchidées. PYRETHRUM WILLEMOTI pTre. Aux nouvelles variétés du genre Pyrethrum que nous avons fait con- naître l’année dernière, il s’est joint depuis quelque temps une espèce in- troduite en France et cultivée dans les dernières années par M. wiLce- mor à Paris: M. ». pucnarte l’a décrite récemment comme Pyrethrum Willemoti. Nous ne reprendrons pas la question de savoir si celte espèce sera réellement une acquisition pour lhorticulture. Nous reconnaissons 103 que cet individu vivace pourra bien, en effet, mériter sa place dans les collections de ces plantes; mais nous croyons que, comme plante d’ornement, le Pyrethrum Willemoti ne fera pas grand bruit dans le monde horticole. Toutefois, celte plante possède une autre qualité assez importante pour que M. pucuartre lui ait consacré un article de quelque étendue. Nos lecteurs ont souvent entendu recommander à haute voix dans les journaux des poudres qui chassent ou Luent les insectes qui quelquefois se sont élablis dans les maisons habitées, hôles désagréables qui cau- sent tant d’incommodité à l’homme. Ces poudres insecticides sont en partie l’objet de l’article où M. pu- cHarTRe décrit la plante nouvelle que nous venons de mentionner. Comme les notions qu’il y donne sont assez intéressantes pour ceux mêmes qui ne sont ni botanistes, ni horticulteurs, et qu’elles contiennent probable- ment pour ceux qui appartiennent à ces deux classes quelque remarque utile, nous en reproduirons une parlie. Voici ce que dit M. DUCHARTRE !): » Depuis quelques années, on s’est beaucoup occupé, en Europe, de la recherche de substances dont l’action spéciale fût assez énergique pour détruire en peu de temps les insectes qui deviennent souvent fort in- commodes dans l’intérieur des maisons, ou qui, se mullipliant parfois à l'excès sur les plantes cultivées, en ralentissent et arrêtent même la végélation. Dans ce but on a eu recours à des substances très-diverses; mais, après des essais variés, on semble avoir généralement renoncé à emploi des liquides et s’être arrêté à celui des matières pulvérulentes. Il est certain que, dans la plupart des circonstances où l’on est conduit à en faire usage, une poudre est plus commode qu’un liquide, puisqu'il suffit de la projeter avec un petit soufflet pour en faire parvenir les par- ticules sur tous les points d’une surface même fort inégale, et cela très- rapidement, sans avoir d’ailleurs à craindre d’allérer le meuble, ni la plante qui la recoivent. Le hasard, qui joue presque toujours le rôle le plus important dans les découvertes humaines, à fait remarquer que cer- taines plantes exercent sur les insectes domestiques ou autres une aclion suffisamment énergique pour les chasser 2) ou même pour les faire pé- rir, et de là est née l’industrie, aujourd’hui très-active, de la fabrica- tion de poudres végétales dites insecticides. Une particularité bonne à 1) Journal de la Société impériale et centrale d'horticulture. V. (1859) p. 206 et suiv. 2) M. sepiNGnaAUS dit aussi n’avoir jamais vu d'insectes sur les pieds de Pyrethrum ro- seum qu'il cultive en grand nombre depuis plusieurs années (voy. un article de GALEOTTI, dans l’Hortic. pratic., 1857, p. 146. 104 relever, c’est que les plus renommées, et, à ce qu’il paraît, les plus ef- ficaces de ces poudres ont pour origine les contrées voisines du Caucase, et qu’elles appartiennent non-seulement à la même famille de plantes, celle des Composées, mais encore au même genre, celui des Pyrethrum. C’est, en effet, dans les parties de l’Asie situées au-delà du Caucase que croit naturellement le Pyrethrum roseum Biesers., auquel on donne sur les lieux, d’après M. nonenacker 1), le nom vulgaire arménien de Lowizachek, ou fleur aux puces, et le Pyrethrum carneum presers., qui, tous les deux, servent à préparer la substance insecticide très-connue sous le nom de poudre de Perse, sur laquelle M. c. xocn, de Berlin, paraît avoir le premier atliré l’altention dans son Voyage en Orient. C’est encore de ces contrées transcaucasiennes que provient la plante dont il sera question dans celle note, le Pyrethrum Willemoti tre, dont nous devons l'introduction récente et la culture sur une grande échelle à notre collègue, M. wizcemor. Mais il est permis de supposer que diver- ses plantes voisines des Pyrèthres pour lorganisation, leur ressemblent aussi plus ou moins pour les propriétés ; déjà même nous n’en sommes plus réduits à cet égard à de simples présomplions, puisqu'une commu- nication de M. augé nous a appris dernièrement que M. cémin vient d'employer avec succès pour la préparation d’une poudre insecticide no- tre Camomille puante, Anthemis Cotula 1., plante très-répandue dans les champs et dans les lieux inculles de toute la France. Au reste, ce n’est pas uniquement à des plantes de la famille des Composées qu’on a emprunté jusqu’à ce jour la matière des différentes poudres végétales qui sont usilées comme insecticides en divers pays. Sans parler de celles de ces substances vendues et fabriquées en France, dont la nature et la préparalion sont lenues secrèles, nous savons, par le rapport de srEven ?), que les Russes de la Crimée se servent de l’Aristoloche Clématite, Aristolochia Clematitis 1, pour détruire les pu- naises: et, d’un autre côté, une note de la Gazette botanique autrichien- ne, reproduite récemment dans un journal d’horticulture allemand 3), nous apprend qu'à Raguse et dans toute la Dalmatie méridionale on em- ploie avec succès pour la destruction des insectes, particulièrement des 1) Enumeratio plantarum qgnas in ilinere per provinciam Talysch collegit R. FR. HOHENAC- kER, Bull. de la Soc. des natur. de Moscou; 1838, p. 286. 2) SrevEN, Verzeichniss, etc. ou Catalogue des plantes spontanées en Crimée; Bull. de la Soc. des natural. de Moscou, 1857, p. 379. s) Julustrirte Gartenzeitung, cah. de décembre 1858, p. 190. — J'ajouteral qu'il a été jadis question du Zepidium ruderale, pour le même motif, dans le sein de la Société royale d’Horticulture de Paris. 105 puces, une Crucifère qui croît aussi le long des chemins et parmi les rocailles ou décombres de presque toute la France, le Lepidium ruderale 1. Pour cet usage on fait sécher la plante entière et on la pulvérise ensuite. Toutes les poudres dites insecticides dont je viens de parler s’obtien- nent par la pulvérisation de fleurs, plus rarement de feuilles; mais d’au- tres parties de végélaux sont encore employées pour des préparations destinées aux mêmes usages; ainsi je crois pouvoir affirmer que l’une des nombreuses substances qu’on fabrique et qu’on vend à Paris comme propres à détruire les insectes, consiste, au moins en majeure partie, en sciure lamisée du bois connu sous les noms vulgaires de Cèdre d’Amé- rique, Cailcedra, c’est-à-dire du bois du Cedrela odorala in. Je n’ai pas à rechercher ici ce qu'il y de réel dans l’action attribuée aux poudres insecticides en général, ni à poursuivre la vérité sur ce sujet au milieu des éloges sans réserve des uns, des critiques probable- ment exagérées des autres; il me sufira de rappeler que, pour celles des Pyrèthres en particulier, des expériences nombreuses, dont certaines ont été faites avec toute la rigueur usitée dans les recherches scientifi- ques, semblent en avoir démontré la remarquable efficacité. Sans parler de ce qui a été dit ou écrit ailleurs, les procès-verbaux de nos séances contiennent à cet égard des énoncés précis, des discussions instruclives. Aujourd’hui la culture des Pyrèthres, en vue de la préparation de poudres insecticides, ayant pris déjà de l'extension dans diverses par- ties de l’Europe, et devant probablement en prendre beaucoup plus en- core dans l’avenir, il y a évidemment beaucoup d'intérêt à savoir si ces plantes, élant cullivées, fournissent un produit aussi actif que celui qu’on en obtient lorsqu'elles croissent spontanément dans leur pays na- tal. Avant que expérience eût prononcé, el lorsqu'on n’employait guère que des poudres d’origine asiatique, il élait permis de concevoir des dou- tes à ce sujet; ces doutes ne semblent plus possibles maintenant que les poudres obtenues en Europe entrent dans le commerce concurremment avec celles d’origine étrangère, et que personne ne dit avoir constaté en elles une infériorité d’action. Les Pyrethrnm roseum et carneum existent depuis un assez grand nom- bre d’années dans les cultures européennes; quelques horticulteurs, en Allemagne et ailleurs, les cullivent en grand pour en obtenir la poudre à insectes; d’autres les ont considérés comme espèces d’ornement, et l’on sait notamment les succès qu’a obtenus dans cette culture M. BEDINGHAUS , de Nimy, près Mons, en Belgique, succès que la Société impériale et centrale a reconnus et récompensés en 1857. Quant au Pyrethrum Wail- lemoti prre., l'introduction en est toute récente, et je ne crois pas me 106 tromper en disant qu’il est encore en Europe la propriété à peu près exclusive de M. waiccemor. D’après les notes que notre collègue a bien voulu me remettre pour me fixer à ce sujet, c’est seulement en 1856 qu'il reçut d’un de ses amis, fixé dans la Géorgie russe, à Tiflis, plu- sieurs envois de la poudre insecticide qu’on prépare avec les fleurs de cette plante, dans ce pays où l’usage en est habituel, et qu’il se procura peu après, par l'intermédiaire du même correspondant, des graines de cette espèce avec lesquelles il fit plusieurs semis, au printemps de 1857. De là sont provenus tous les pieds en nombre très-considérable qui existent aujourd’hui dans ses cultures. Ce Pyrèthre a déjà beaucoup d’intérêt par sa nouveauté et par Puti- lité du produit qu'il fournit; mais il en acquiert encore par celte cir- constance qu’il est resté jusqu’à ce jour inconnu des botanistes, el que je n’en ai pas trouvé un seul échantillon dans lherbier du Muséum d’his- toire naturelle ni dans celui de M. pecesserr. En résumé, voici comment je tracerai la diagnose du Pyrethrum Wil- lemoli DTRE. P. multicaule: caule erecto, tereti, striato vel sulcato, tomentoso, prae- sertim inferne ramoso, ramis elongatis, simplicibus, apice subnudis nu- disve, monocephalis; foliis inferioribus confertis, longe peliolatis, pinna- tisectis, segmentis cunealis, pinnatiparlilis, dentatis inciso-dentibus acu- tis, pubescenti-Lomentosis, superioribus cunealis apice saepius trilobis , summis lineari-lanceolatis, integris, linearibusque; involueri tomentosi squamis exterioribus aculis, interioribus apice late marginato obtusis; achaeniis glabris, granulosis, 5-costatis, in radio compressis, pappo bre- vi, cyathiformi, inaequaliter eroso-dentieulato coronalis. 2 (VAINOIERIE cullam). LA 19° EXPOSITION DE PLANTES, ETC. TENUE PAR LA SOCIÉTÉ POUR L’ENCOURAGEMENT DE L’HORTICULTURE A ROTTERDAM DU 8 AU 15 JUILLET 1859. Quand nous avons promis à nos lecteurs, il y a quelque temps, de leur faire notre rapport ordinaire sur celle exposilion, nous n’avons pas pensé aux circonstances qui nous empêchent tous de tenir certains engage- ments. Comme, qui que vous soyez, lecteur, vous avez sans doule du vous 107 soumettre aussi plus d’une fois aux modifications dans vos plans que vous prescrivait une nécessité impérieuse, nous comptons sur votre in- dulgence. Nous ne doutons point qu’on ne nous pardonne de ne rappor- ter maintenant que très superficiellement, et, à plusieurs égards, très in- complètement le succès d’une exposition qui méritait bien un compte- rendu plus détaillé. Nous allons donc suivre le procès-verbal, qui nous rappellera bien les souvenirs, ou, pour mieux dire, les impressions que nous avons emporlées de cette exposition où, comme membre du jury, nous avons passé presque toute une journée parmi les beautés du règne végétal qui s’y trouvaient réunies. Pour cinq Orchidées en fleur, premier concours, il y avait deux prix; le premier a été remporté par M. 3. À. WiLzivk wzw., amateur distingué d'Amsterdam, dont nous avons eu déjà plusieurs fois l’occasion de faire mention honorable des belles Orchidées. Il avait envoyé deux collections, composant un ensemble qui fut bien un des plus beaux ornements de celte exposition. Nous nous en rappelons les Saccolabium Blumei (Rhyn- chostylis retusa), Cycnoches Sp., Cattleya Mossiae et granulosa, et plusieurs autres espèces des plus remarquables. Le deuxième prix a élé accordé à une collection envoyée par nous-même. En voici les espèces: Vanda tricolor et tricolor var. pallida, Brassia brachiala, Anguloa Clowesii ma- crantha, et Caltleya Mossiae var. pallida. Pour le second concours, il était demandé vingt Calceolaria rugosa. La collection qui a élé envoyée ne répondant pas précisément à ce que l’on devait attendre, on n’a pas cru devoir accorder le prix destiné. Le troisième concours demandait aussi vingt plantes de belle culture de serre chaude et froide. Le premier prix a élé remporté par M. c. ezum, horticulteur d’Utrecht, pour une collection de plantes qui était réellement au-dessus de toute critique; le deuxième prix a élé accordé à M. 5. 5. vroom, horticulteur à Kralingen, près de Rotterdam. Dix Pelargonium Odier ou diadematum répondaient aux conditions du quatrième concours, pour lequel il était promis deux prix, dont le pre- mier a élé remporté par M. M. À. Fr. H. uorFMANN de Voorburg, et le se- cond par M. vroom de Kralingen. M. M. A. F. H. HOFFMANN a remporté aussi le premier prix (concours no. 5) pour 10 Pelargoniums de fantaisie; pour cette spécialité le second prix a été remporté par M. 3. 3. vroow, qui a encore obtenu les deux prix pour les Pelargonium zonale et variélés (concours n°. 6). Le premier prix pour les 15 Fuchsia’s sur tige (concours n°. 7) a été aussi accordé au même lauréat; M. 5. mn. vocez, de Rotterdam, a rem- porté le deuxième prix. 108 Pour le 8° concours, il etait demandé vingt plantes de la Nouvelle Hollande. C’est encore M. 6Lyu, si habile dans la culture de ces plan- qui est resté vainqueur: il s’est vu décerner, pour deux superbes collections, les deux prix. L’une de ces deux collections, et notamment celle qui lui a valu le premier prix, était spécialement composée de Ban- siw’s, Hakea’s, Dryandra’s et genres analogues, en individus qui, pour leur force et leur taille irréprochable, excitaient l'admiration de quicon- que aime ces belles plantes en connaisseur; l’autre représentait plusieurs pieds de Conilères parmi lesquels des espèces encore très rares. Une grande collection de Begonia’s divers de M. 5. 5. vroom de Kra- lingen a certes mérité le prix que lui a été accordé. Cétait bien là un groupe, qui, après les Orchidées, n’aura pas le moins altiré les regards des nombreux visiteurs. Les hybrides les plus belles et récemment introduiles dans le commerce étaient représentées à celte exposition, et la plupart en individus de circonférence assez con- sidérable. C’est une famille de mode, pourrait-on dire, mais d’une mode qui a un long avenir. L’éclat des nuances des feuilles de celles que nous avons appris à connaître les deux dernières années, leur dessin char- mant, et la teinte douce et veloutée des unes, les poils neltement colo- riés des autres, ceux qui couvrent la page supérieure, comme ceux qui revêlent l’inférieure, la culture facile de la plupart d’entr’elles, qui en fait pour ainsi dire des fleurs destinées à l’ornement des salons ou de toute serre, voilà ce qui les a tellement répandues qu’on est presque certain de les rencontrer partout où l’on cultive les plantes. Les Verbena’s élaient aussi dignement représentées par plusieurs col- lections: C’est celle de M. 5. 3. vroom qui a remporté la palme; ses plantes excellaient par leur grandeur et l’abondance de leur floraison. Le deuxième concours comprenait vingt-cinq plantes en fleur de bonne culture, et c’élait M. c. L. van DER srTRaaL, amateur zélé de Rotterdam et membre de la direction de cette Société, qui remportait le prix. Pour les Tydia’s (concours n°. 15) les prix ont été distribués entre deux collections. M. M. c. 6Lym a remporté le premier; M. 3. 3. vroom, le deuxième. Ces collections représentaient toutes deux des hybrides superbes de ce genre nouveau des Achimenes, pour l'introduction des- quelles l’horticulture belge s’est fait une réputation bien méritée. Pour les Gloxynia erecla, la collection de M.M. 6cym et van DER sTRAAL se disputaient le prix; toutes deux ont été couronnées; cepen- dant la première remportlait la palme. Etre parvenu à faire des hy- brides de ces plantes, c’est, sans contredit, l’une des plus charmantes acquisilions qu’on ait fait faire à lhorticulture en ces dernières années: 109 les plantes volumineuses qu’on voit ici, prouvent combien elles sont en faveur chez nos horticulteurs et amateurs, et en même lemps comment on sait les cultiver chez nous. Les deux prix pour dix Achimenes en fleur ont été accordés à M. 3. M. KRAAYENBRINK du Bildt: les fleurs avaient cependant trop souffert du voyage pour qu’on pût juger de la valeur des espèces et de la beauté des plantes. Les vingt Roses sur tige en fleur de M. 5. 5. vroom ont élé couron- nées du deuxième prix. Ce n’est pas qu’on püt les dire bien belles; mais la saison el la chaleur extraordinaire étaient loin d’être favorables à la culture et surtout au transport de ces fleurs si fragiles. Mentionnons maintenant une très pelile, mais charmante collection; ce sont trois plantes du genre Anaectochilus, exposées par M. 3. A. WILLINK wzx d'Amsterdam, qui a remporté le prix. M. w., dont on connait la pas- sion pour les belles Orchidées, possède aussi, en ces bijoux du règne végélal sans rivaux pour les nuances des feuilles, une collection hors ligne, et les trois espèces qu’il avait exposées ont maintenu dignement sa ré- pulalion en ce genre. Pour la plante la plus riche en fleurs et en même temps de meil- leure culture (concours n°. 21), nous avons rencontré deux plantes dont l’une, de x. ézym, a remporté le premier prix; l’autre, de M. vroom, le deuxième. — La première était un plant de Vinca rosea d’une circon- férence extraordinaire et d’une forme irréprochable; elle portait un si grand nombre de fleurs, contrastant d’une manière très agréable avec le vert-foncé et luisant des feuilles, que le regard était retenu bien longtemps devant cetle vieille connaissance. — C’est encore là un témoi- gnage que parmi les plantes que 'cultivaient nos ancêtres, plantes à présent souvent condamnées à un sort qu’elles ne méritent point, il y en a, et peut-être bien un plus grand nombre qu’on ne le soupconnerait, près desquelles beaucoup de nouveau-venues verraient pâlir leur beauté ima- ginaire, et auxquelles pourtant elles ont élé sacrifiées. C’est qu’on ne les a connues, ces plantes, que comme individus souffrant ou cultivés d’une manière qui, pour avoir été bonne jadis, n’est pas moins naturellement abandonnée, à présent que l'art est plus perfectionné. Mais qu’on voue à ces plantes les soins qu’elles réclament, qu’on leur permette de prendre place auprès de nos nouvelles favorites dans nos serres, et l’on verra que si, pour la plupart, elles sont en effet éclipsées par celles qui leur ont succédé, il y en a beaucoup qui nous forceraient à faire amende honorable dans le temple de Flore pour la négligence que nous avons mise dans la culture de tant d'êtres gracieux. La Vinca, qui nous suggère ces mots, en est une nouvelle preuve. 110 L'autre plante, celle de M. vroom, c’était un Pelargonium de fantaisie, bien cultivé et couvert de fleurs délicieuses. Six espèces du genre Maranta pour lesquelles M. c. GLYM à remporté le prix, sont un nouveau titre pour cet habile horticulteur: la vigueur, la santé et la beauté de ces plantes n’ont pas besoin de commentaire. Les objets suivants ont élé couronnés de prix extraordinaires : Une abondante collection de plantes de serre chaude envoyée par M. . wirte, jardinier en chef du Jardin Botanique de Rotterdam. Il s’y trouvait, en pieds très forts, une Dracaena Draco, Scindapsus perlusus , elc. toute la collection était composée de plantes ornementales. Une collection de plantes d'introduction récente et une collection de Rhopala’s, toutes deux de M. c. 6Lym, d’Utrecht. Les Rhopala’s surtout élaient représentées ici en plantes fortes et brillantes de santé. Parmi les plantes nouvelles, on rencontrait presque lout ce qui s'est produit depuis quelque temps en plantes à beau feuillage, par exemple, des Cyanophylum magnificum, Theophasta imperialis, Laportea crenulala, elc. Une collection d’Araliacées envoyée par nous-même, parmi lesquelles la plante forte de Falsia japonica, la plus belle Araliacée que nous con- naissons, et dont nous publions aujourd’hui linflorescence. Une collection d'Orangers en fleur d'environ 1 à 11/} mètre de hauteur, de M. s. van kawrex, horticulteur à Delft, qui possède pour celte spéci- alité, et pour mainte autre déjà depuis nombre d’années, une répulation bien méritée. Une collection d’Araliacées et une autre de Coniféres, toutes deux en- voyées par M. c. wirre, de Rotterdam, qui renferment diverses bonnes espèces, et un ensemble de Pelargonium’s de M. 5. & M. 8RëEN, horli- culteurs de Rotterdam. Il a été encore accordé un prix à une plante introduite en 1858 de Java et que nous avions exposée: c'était la Horsfieldia aculeata. Gelte plante est très ornementale et en même temps très intéressante. Ombellifère avec le port d’une Araliacée, elle a toute la valeur d’une des plus belles espèces de cette dernière famille, à feuilles assez grandes, profondément lobées, et d’un vert blancheätre. C’est une espèce qui sera sans doute bien accueillie dans le monde horticole. Pour les pêches, les prix ont été remportés par M. M. 3. 3. ANTHEUNIS et w. Bunce, de Rotterdam; et pour les légumes, par M. D. R. GEVERS peynoor, de Loosduinen. H. W. 111 ARAUJA ALBENS «c. pon. La plante qui est l’objet de cet article, se trouve aujourd’hui dans une grande parlie des jardins. C’est une de celles qui déjà depuis plu- seurs années sont condamnées à l’oubli et ont ainsi partagé le sort de tant de plantes qui avaient bien, en vérité, leur valeur comparées à celles qui les ont remplacées dans la faveur de la mode, qui joue aussi un rôle très important dans l’horticulture. C’est l’Arauja albens G. Don (Physianthus albens marT.) Elle à été introduile en 1830 de Buenos Ayres en Angleterre, par M. TWEEDIE, qui en a envoyé des graines à M. Neie, et elle s’est de- puis répandue dans les jardins du continent. Après l’avoir perdue de vue et de mémoire pendant quelques années, nous la relrouvâmes, il y a deux ans dans le jardin botanique de Rotterdam. En ayant oblenu une plante, nous l’avons placée contre un espalier à demi-soleil. Elle fleurit bien alors, mais elle ne croissait pas rapidement. L'été dernier nous l’avons placée contre un mur vers le midi, et la floraison était alors de beaucoup plus abondante; cependant, la saison élant déjà un peu avan- cée, nous ne pouvions encore juger de ce qu’elle deviendrail sous des conditions favorables. Déjà les gelées précoces avaient détruit les feuilles, que la tige grèle élait entourée de paille et la racine couverte de feuilles. Quand au printemps cette couverture fut enlevée, tout était mort; seulement, un examen plus exact nous montra encore à la base de la lige, près du sol, quelque vie douteuse. Peu de temps après, elle poussa tout-à-coup des jets très vigoureux, portant des feuilles qui avaient trois fois la grandeur ordinaire. Ces jets nouveaux, paraissant en assez grand nombre, croissaient avec une rapidilé encore plus grande que chez l’Ampelopsis (Cissus) hederacea. Cependant les feuilles suivantes per- daient en dimension, et bientôt elles n’alleignaient que la grandeur or- dinaire. À présent, parvenant à une hauteur de plusieurs mètres, les tiges montraient leur inclinaison à fleurir, et un nombre indéfini de boutons couvraient en peu de jours toute la surface de la muraille con- tre laquelle la plante élait assujettie. C’était au commencement de juin, et d’après l’expérience que nous en avons, la floraison a continué en même abondance jusqu'aux gelées d’automne. L’Arauja albens est une très belle Asclépiadée. Les feuilles sont oppo- 112 sées, ovées, cordato-hastées, acuminées, ondulées; la page supérieure est de couleur vert-foncé, l’inférieure beaucoup plus pâle, glauque même; le pédoncule axillaire est pluriflore, les fleurs sont disposées en panicule ou en racème très comprimé; les laciniures de la corolle, campanulée, sont ondulées, tantôt obtuses, tantôt acuminées; celles du calice, qui ont la moitié de la grandeur de la corolle, acuminées. Les fleurs sont de couleur blanche, lavée de rose. Les feuilles ont une longueur moyenne de 0,15, sur 0,09 de largeur; quelques-unes atteignent 0,16 de longueur sur 0,10 de largeur. C'est un arbrisseau grimpant qui mérite une recommandation parli- culière comme tapisserie de murs, et sa croissance extrèmement rapide, surtout quand il est planté en pleine terre, lui est un certificat de plus. Quoiqu'il soit resté en vie en pleine terre l’hiver dernier, nous croyons cependant qu'il ne pourra guère résister aux gelées un peu fortes; mais on ne perdra rien à remettre la plante en pot vers l'automne, pourvu qu'on conserve autant que possible les racines; si on lui donne ensuite une place médiocre dans la serre froide (presque pas d’eau) et qu’on la remelle en place au printemps, on aura l’avantage d’avoir conservé tout son bois. En été, elle veut une exposition très chaude, et un sol léger, mais nutritif, ou on en n’a pas à craindre de l’eau slagnante. Nous le répélons, c’est une des plus belles plantes grimpantes, mais ik faut lui donner l’occasion de croître en forme d’espalier; alors on jouit d’une floraison très abondante et d’un très bel aspect. La mulliplicalion s'opère très facilement au printemps et tout lélé par boutures. H. W. PILOCARPUS PEN IFOLIUS Ze w" PILOCARPUS PENNATIFOLIUS Lex. ETYM. 70Â0G, CHAPEAU; #XGQ710ç, FRUIT. FAM. NAT. DIOSMEAE. CHAR. GENER. Calyx parvus, quinqueden- tatus. Petala 5, ad basin disci hypogyni in-. serta, calyce multo majora, lanceolata, basi latiuscula, aestivatione subvalvata, sub an- thesi reflexa, apice brevissime uncinatim in- flexa. Stamina 5, disco petalis paullo altius inserta et ïüsdem alterna; filamenta subulata, antherae introrsae, biloculares , cordiformes, dorso affixae, mobiles, hiscentes. longitudinaliter de- Ovaria 5, minuta, unilocularia, glabra, basi cohaerentia, disco hypogyno crasso immersa, cum eo arcte concreta et ovarium unicum simulantia. Ovula juxta suturam ven- tralem solitaria, v. gemina superposita, pen- dula. Styli ex ovariorum angulo interiore in- fra apicem orti, brevissimi, vix supra eadem exserti, apice in stigma latum, quinquesul- catum coaliti. Capsula pentacocca v. abortu mono-tetracocca, coccis bivalvibus, endocar- pio cartilagineo, soluto, elastice bilobo, basi seminifero, monospermo. Semen ovatum, testa membranacea, umbilico ventrali. Embryonis exalbuminosi, recti cotyledones crassae, basi biauriculatae, radiculam brevissimam, supe- ram occultantes. Frutices in America meridionali tropica crescentes, folüis petiolatis, sparsis (v. alter- nis?) vw. suboppositis, simplicibus v. bi-trifo- lialis pinnatisve, integerrimis, pellucido-punc- talis, racemis terminalibus v. in summo cau- lis v. ramorum apice lateralibus s. sublermi- nalibus, pediceliis arrectis v. patentibus , basi , sub apice medioque bracteolatis, rarius iisdem abbreviatis spiciformibus, floribus viridiscenti- bus v. purparascentibus, glanduloso-punctatis. Pilocarpus vaxLz, Eclog. 1. 29. t. 10; sr. Hi. Bull. philomat. 1823. p. 130. Plant. remarg. Brasil. I. 145. t. 16. For. Brasil. I. 82. t. 17; Nees et marr. Nov. Act. Bonn. XI. p. 176. t. 19. f. 1; pc. Prodr. I. 728; Mem. mus. XII. 488: t. 22, ENDL. Genera n°. 5999; TULASNE, ADR. JUSSIEU , f. 29; Ann. Sc. nat. 3e série VII. 284; LEMAIRE, Jardin fleur. IX livr. 10. pl. 263. Car. spec. P. foliis impari-pinnatis, L-4 (sacpissime 3-) jugis; petiolis longis, basi et ad foliola nodoso-incrassatis; petiolulis (ter- minali multo longiori, bi-articulato, basi et excepto) brevibus, crassis; foliolis oppositis, lineari-oblongis v. apice nodoso-incrassato, lanceolatis basin versus attenuatis, marginatis, apice retusis, margine obsolete undulatis, utrinque glabris; racemo terminali, longissi- mo, ambitu tereti, arcuato; floribus nume- rosis, confertis, rubiginosis; pedicellis paten- tissimis, bracteis squamiformibus, obsoletis. LeMaAIRE, Jardin fleuriste, Nol. III, livr. 8 et 9, p. 52 et livr. 10, pl. 263; wazr. Ann. bot. Tom. IV, p. 411; Pilocarpus tri- jugatus zeM. (olim?). Habitat in Brasiliae provincia St. Paul. Cest un arbrisseau ramifié, d’à peine 8—10 pieds de hauleur; sa lige, gris-verdâtre, est couverte d’une quantité de petiles verrues blanches, el IIT, 8 114 porte les cicatrices triangulaires des feuilles tombées; les rameaux les plus jeunes sont couverts de quelques petits poils, qui ne tardent pas à disparaitre. Les feuilles inférieures sont éparses, tandis que les deux suprèmes sont presque opposées. Nous avons remarqué, dans notre diagnose, que les feuilles sont le plus souvent pennées à trois paires, mais on en trouve aussi qui portent quatre paires de folioles, d’autres qui n’en ont que deux ou bien une seule, d’autres enfin qui n’ont qu’une seule foliole terminale; la plante que nous avons eu l’occasion d’examiner, avait 24 feuilles; en voici les condilions: 15 feuilles pennées à trois paires. 6 » » » deux » ARE » » une paire 1 feuille pennée à quatres paires et 1 » qui ne portait que la foliole terminale. Le pétiole universel est cylindrique et atteint jusqu’à l'insertion des premières folioles une longueur de 0,1. Les pétiolules des folioles pla- cées en paires ne dépassent guère 0,01 de longueur, tandis que le pé- tiolule de la foliole terminale est de cinq fois plus long; c’est ce qui ne semblera aucunement répondre à lobservation de M. Lemaire, qui le dit plus court que les autres. En voici l’explication: comme elle porte une articulation à sa base, nous appelons péliolule la partie qui se trouve entre la paire suprême et la base du limbe de la foliole terminale; et nous avons remarqué que ce péliolule est bi-articulé. M. LEMAIRE, au contraire, ne semble pas partager celte opinion; et il n’appelle pétiolule que la partie au-dessus de la suprême articulation de notre pétiolule de la foliole terminale jusqu’à la base de son limbe; dans un tel sens ce pétiolule est réellement plus court que les autres. Les folioles — nous l’avons dit dans la diagnose — sont opposées; toutefois, il faut observer qu’il arrive bien des fois que les folioles de la paire infime ne sont pas opposées, mais que l’une est placée plus haut que l’autre; les dimensions des folioles varient de 0,10 à 0,20 de lon- gueur sur 0,055—0,05 de largeur; chez telle feuille les folioles supérieu- res sont plus grandes que les folioles inférieures; chez telle autre on voit justement le contraire. Par le développement d’une gemmule axillaire au sommet de la plan- te, le racème dit terminal est bien des fois subterminal. Les pédicelles, très serrés et horizontaux, sont longs de 0,01 à 0,012. Les alabastres sont globeux. Le calice cupuliforme est 5-denté et très petit; ses divi- 115 sions sont alternes avec les pétales épais et coriaces. Les filaments, de couleur pourpre, sont dressés ou presque horizontaux (/filamenta erecto- palula) et aussi longs ou un peu plus longs que les pétales; les anthè- res, jaunâtres, renferment un pollen couleur jaune d’or. Les 5 ovaires forment avec le disque charnu, où ils sont immergés, une masse ar- rondi-déprimée, avec 5 petites cornes au sommet, et, ainsi que les péta- les, ponctée de petites glandes (corpus glanduloso-punctatum) et de cou- leur brun-violacée. M. Lemaire est le premier qui nous fit connaître dans son Jardin Fleuriste (1852) cet arbrisseau, que M. cigox trouva en 1847 dans une forêt non loin de Villa-Franca (Brésil). Cette espèce, dit M. LEMAIRE, semble être rare, car elle a échappé aux nombreux explorateurs de sa contrée natale, et M. Lisox lui-même, qui fut assez heureux pour la dé- couvrir, ne la trouva qu’au seul endroit indiqué. Lorsque cette plante fleurissait celte année dans le Jardin Botanique de Leide, son élégance a séduit le rédacteur des Annales d’Horticulture et de Botanique, qui la fit dessiner afin d'en publier une planche; ce qu’il a cru d’autant moins hors de saison, que la planche qu’en a donnée M. Lemaire, n’est, comme le savant auteur l’a déclaré lui-même, que tronquée et imparfaile, et ne nous permet pas de juger du développe- ment vigoureux du feuillage et du racème de cette belle plante de l’Amé- rique du Sud. Decanoozce, lorsqu'il publia le 1er volume de son Prodromus, ne con- vaissait que 3 espèces de Pilocarpus, lesquelles avaient toutes des feuilles simples, et c’est pour cela qu’en traitant du genre Pilocarpus, il les nomme »fruhices folus simplicibus.” Plus tard, M. ruzasve publia dans les An- nales des sciences naturelles le Pilocarpus Goudotianus :) de la Nouvelle- Grenade, à feuilles impari-pennées , avec une paire de folioles ou unifoliolées. Dès lors le genre Pilocarpus a pu par conséquence être divisé en deux sec- tions, dont la première contenait trois espèces à feuilles simples, c’est-à-dire le Pilocarpus racemosus vau., originaire de l’île Montserrat, P. spicatus st. mil. du Brésil et le P. pauciflorus sr. mic. du Brésil, tandis que la seconde était formée par la seule espèce connue à feuilles pennées, c’est à-dire le Pilocarpus Goudotianus TULASNE, originaire de la Nouvelle-Gre- :) À l’exemple de DECANDOLLE et d’autres auteurs, M. TULASNE a donné un nom spécifi- que féminin à l'espèce de Püilocarpus qu'il a décrite; or, M. LEMAIRE a raison, quand il fait observer qu'on à ainsi commis des erreurs, attendu que le mot grec Ô zœo705 est du genre masculin. Cette faute contre l'étymologie est encore plus surprenante, quand on observe que M. vaxL, qui a proposé le genre Pilocarpus et décrit le Pilocarpus racemosus, n’a pas méconnu le genre masculin de ce nom. 116 nade. M. Lemaire, en publiant son P. pennatifolius, vient d'ajouter une seconde espèce à celle dernière section. Dans la collection de l’Herbier Royal de Leide il se trouve un Pilocarpus, originaire de la Guyane française; celte plante appartient, à ce qu’il nous paraît, à une espèce du genre non encore décrite. West ce qui nous à engagé à en donner ici la diagnose. D’après sa patrie, nous pro- posons pour elle le nom spécifique de Guyanensis; elle devra prendre place, dans le système, après le Pilocarpus racemosus, duquel elle se rapproche d’assez près. PILOCARPUS GUYANENSIS v. #. P. foliis magnis, simplicibus, elliptico- v. elongato-lanceolatis , apice retusis, basi attenuatis, obsolete undulatis, sparsis v. supremis suboppositis, utrinque glabris, sub- coriaceis, petiolatis; petiolis glabris, basi incrassatis; floribus confertis, in racemum sub- terminalem, rectum, multiflorum, folio fere duplo longiorem dispositis; rhachi tereti, glabra, lapsu pedicellorum cicatricibus suborbicularibus notata; pedicellis longissimis, supra parce pilosis, basi incrassatis, cum rachi articulatis; bracteis squamiformibus, obsoletis ad basin, bracteolis duabus, parvis sub apice pedicellorum. Habitat in Guyana gallica. Vid. sicc. in Herb. Lugd. Batav. ex don. Herb. Mus. Paris. La tige (séchée) est grisâtre, glabre et verruceuse; les feuilles (séchées) ont une couleur brune plus foncée au-dessus qu’au-dessous; elles ont une largeur de 0,05—0,075 sur 0,22—0,24 de longueur (compris le pétiole long de 0,02—0,055). Nous avons dit le racème subterminal, ce qui si- gnifie que le racème proprement dit terminal devient latéral après le développement d’une gemmule dans laisselle d’une des feuilles suprèmes de la tige ou des rameaux. En parlant du Pilocarpus pennatifolius, nous avons déjà mentionné le même fait. Le pédoncule universel (séché) est de couleur brun-rougeâtre foncée; il alteint la longueur d’environ 0,4; les pédicelles, longs de 0,025—0,03, portent avant le développement des fleurs des alabastres petits et globeux. L'état sec de l’exemplaire que nous avons eu l’occasion de consulter, ne nous à pas permis d’en donner une description complète; mais notre diagnose suffira pour faire distinguer cette espèce de Pilocarpus des au- tres espèces du même genre déjà décrites: nous ne saurions non plus donner quelques détails sur celte plante, à laquelle il n’était pas joint d’autre observation que celle qui nous en faisait connaître la patrie. H. VAN HALL. 117 FLORAISON DE L’AGAVE AMERICANA. Chaque année, et alors surtout que la saison chaude se fait remar- quer par l'élévation de la température, il se produit ordinairement quel- que particularité en fait d’horticulture. Si nous avons appris l’année dernière que le Phormium tenaæ, qui s'était fait désirer tant d’années, a fleuri en plusieurs endroits, c’élait maintenant le tour de l’Agave ame- ricana, plante dont le port gigantesque ne pouvait encore répondre aux voeux de ceux qui n’altachent de prix qu’au merveilleux, et au sujet de laquelle des contes fabuleux ont été acceptés et le sont souvent encore par la grande masse. Nous ne savons pas encore quels en sont les cas à l’étranger; quant à ce qui nous concerne, nous avons à citer trois de ces plantes comme s’étant trouvées en pleine floraison cet été dans les Pays-Bas. L'une fleurit dans la Frise, et elle développait un scape de presque trente pieds avec environ six mille fleurs bien épanonies; l’autre — dans le Jardin Botanique d'Amsterdam — avait environ six mètres; la troisième, qui fleurit dans le Jardin Botanique de l’Université de Leide, avait environ quatre mètres de hauteur. Certes, si la première a pris un développement qui répondait dignement à la grande renommée de cette plante, les deux dernières ne pouvaient donner qu’une très faible idée de l'aspect grandiose de ce géant, du respect qu’inspire son scape alors qu’il se développe, à l’état normal, avec une force et une majesté dont la plus belle description ne saurait dire la majesté. On n’y croirait point, d’ailleurs, sans avoir vu. La dernière avait cependant aussi sa distinction: ce n’est pas, il est vrai, un mérite réel; mais comment ne pas signaler comme un fait bien curieux le développement entièrement anormal que présentait cette plante? Au lieu d’un scape qui se divise à une hauteur plus ou moins consi- dérable en quantité de branches, il a poussé, au printemps de cette année, plusieurs scapes, qui chacun avaient la forme normale, mais Loujours en miniature. Il faut aussi ajouter que déjà depuis plusieurs années la plante, qui était d’une circonférence très considérable, était pourtant languissante et résistait à tous les efforts pour lui aider à pous- ser des feuilles bien développées. Il est probable que c’est l’état souf- frant de la plante qui aura donné lieu à une inflorescence qui ne por- lait presque plus le caractère de l'espèce. Toutefois, les fleurs s’ouvri- 118 rent en très grand nombre; et, à l’époque où loutes étaient épanouies, c’élait une masse compacte de fleurs, dont la forme bizarre, bien plus que la beauté, excitait avant tout l'intérêt des visiteurs. H. W. LES MYRTACÉES DE LA NOUVELLE HOLLANDE. Certes, le goût des plantes s’est considérablement développé dans les der- nières années, quoique les motifs pour lesquels on cultive les plantes avec tant d’ardeur sont peut-être loin d’être les mêmes chez tous les amateurs. Quoi qu’il en soit, ce qu'il y à à constater, c’est qu’il serait difficile de citer un pays civilisé où il ne se trouve pas un plus ou moins grand nombre d’amateurs de plantes. Mais cet accroissement de la république universelle des adorateurs de Flore ne donne-t-elle pas à l’horticulture une direction assez inconslante? — si l’art est de plus en plus assujetti aux caprices du jour, à quelles variations ne devons-nous pas nous attendre; et, si avantageuses qu’elles puissent être pour les horticulteurs mar- chands, quelle influence défavorable n’exercent-elles pas souvent sur l’hor- ticulture proprement dite? Nous l’avons déjà fait observer, — et nous voyons avec plaisir notre opinion partagée dans d’autres pays, — il est à regretter que trop sou- vent on se laisse entrainer par les cris étourdissants des coryphées de la mode (mot étrange dans le livre de la nature). Et cependant quel guide plus trompeur! N'y aura-t-il pas bientôt as- sez de dupes après des dépenses si considérables et si mal entendues? Parmi les plantes qui sont oubliées, et même perdues pour lhorticul- ture, il y en avait pourtant qui figuraient dignement dans les collec- tions, et c’est toujours avec de nouveaux regrets que nous voyons cha- que année disparaître peu à peu des collections des plantes qui méritaient un meilleur sort. Et ce ne sont pas seulement des espèces, mais des fa- milles entières qui sont rayées tour à tour des catalogues des horticul- teurs. Il serait facile d’en citer un assez grand nombre, et de celles qui ont, soit pour leur port, soit pour leurs fleurs, des droits incontestables à nos soins. Mais pourquoi plaider plus longtemps dans le désert? Nous ap- pelons maintenant l'attention de nos lecteurs sur un groupe de plantes 119 très remarquable à divers points de vue. C’est des plantes de la Nouvelle- Hollande, et spécialement des deux familles étendues des Protéacées et des Myrtacées qu’il s’agit. Il n’y a que quelques années, les dernières étaient aussi recherchées des amateurs, à l’exemple des Jardins Botaniques, avec un zèle qui, bien loin d’être exagéré, ne répondait que dignement à la valeur, à la beauté, au port singulier et superbe de ces plantes curieuses. IL y en avait chez quelques horticulteurs néerlandais des collections dont la valeur réelle l’emportait sur les plantes à prix variable qui les ont remplacées. Par exemple, celles de MM. pe winter, plus tard AFFOURTIT , de GROOT ainé, JONGELING, GLYM, tous horticulteurs d’Utrecht; c’étaient eux qui complétaient continuellement les collections des particuliers en ce qu’il y avait de nouveau dans ces plantes. Et qu’on ne dise pas qu’elles ne méritaient pas les soins qu’on y don- nait. L’amateur qui peut montrer une collection de Protéacées, en plants bien cultivés, vigoureux, n’attend pas longtemps un cri d’admiration de tous ceux qui savent ce que c’est que de possèder de telles plantes. Quiconque connaît par expérience les soins intelligents, toutes ces peti- tes attentions qui ont tant de valeur dans la culture de ces espèces; quiconque sait ce que c’est que recueillir une collection assez complète de cette famille, et en conserver les individus en état somptueux, n’a pas alors assez d’éloges à adresser à l'amateur; et le profane même ne tarde pas à contempler avec une égale admiration ces plantes curieuses, qui, par leur feuillage étrangement dirigé, extrêmement coriace et de for- mes généralement si bizarres, ne répondent presque jamais aux conditions des autres plantes. L’inflorescence, en plusieurs genres, porte bien réel- lement ici le caractère du beau et de l’élégant, et en d’autres espèces c’est encore la curiosité de la forme qui suffirait seule à faire pencher la balance en leur faveur. Nous ignorons quelle peut être la cause qni les a chassées pour ainsi dire de plusieurs jardins. Peut-être faut-il en accuser les désappointe- ments que rencontre celui qui n’y donne pas les soins nécessaires; et, à vrai dire, elles ne tardent pas à succomber sous une main inhabile. Mais, ajouterons-nous, c’est justement là ce qui en fait des plantes qui récompensent le mieux les soins de l’homme pratique. Quel mérite y a-t-il pour le véritable amateur à pouvoir montrer à des confrères des plantes, quelle qu’en soit la beauté ou l'élégance, qui se trouvent aussi très bien sur les fenêtres ou même dans la boutique d’un confiseur ? Mais pouvoir vous placer devant un ensemble de plantes qui se refu- sent parfois à répondre même aux soins attentifs de l’horticulteur, à la 120 bonne heure, voilà qui donne à l’horticulteur un brevet incontestable d’habileté et d’expérience. Cependant, nous aurions tort de dire qu’elles ont tout-à-fait disparu de notre pays, ces collections d'élite. Nous avons encore à signaler des amateurs qui tiennent beaucoup à ces plantes, malgré les variations qu'une mode inconséquente apporte dans l’horticulture, témoin, entr’au- tres, les collections de M. cavkrieN, à Rolterdam, de M. eacker à Zwolle, etc. Les Protéacées du premier amateur surtout ont toujours été Pobjet de notre admiration. Aussi complète qu'irréprochable pour la culture et la santé des individus, celte collection est un ensemble de plantes qui fait honneur à son possesseur, qui n’épargne pas les frais. — Il est vrai qu'il se plaint avec nous de ce qu’on n’a pas facilement l’occasion de com- pléter une collection. Il y a pourtant encore des horticulteurs qui possèdent un plus ou moins grand nombre de ces plantes, et parmi ceux-ci surtout MM. GLYM, KRELAGE, V. LUNTEREN, AFFOURTIT, avaient aussi, du moinsil ya quelques années, des pieds forts et beaux de plusieurs espèces; mais cela ne suffit pas pour celui qui en possède déjà un grand nombre. D'un autre côté, les horticulteurs ne peuvent plus continuer une culture qui ne répond pas suffisamment aux dépenses qu’elle exige. Les nombreux cata- logues de l'étranger ne portent que les noms de quelques espèces; et encore cette mention est-elle assez rare, et souvent — nous en avons eu_ l'expérience — on ne peut pas même livrer les plantes indiquées, et ce qu’on reçoit ue porte quelquefois que des noms soit synonymes, soit tout-à-fait faux. Parlons maintenant de l’autre famille, celle des Myrtacées et spéciale- ment de celles de la Nouvelle-Hollande, qui, moins difficiles dans leur culture, offrent généralement des fleurs superbes. Quoique celles-ci aient plus résisté aux variations du goût, il y a cependant bien des espèces qu’on ne rencontre plus dans une des collections que nous avons citées. En quoi donc peuvent-elles avoir mérité Poubli qui est devenu leur sort, et qui probablement sera aussi celui de plusieurs autres bonnes espèces? Ces plantes ont un avantage sur les Protéacées, qui n’emporteront pas moins toujours la palme pour la variélé et la forme des feuilles; c’est que grand nombre de Myrtacées se contentent de peu de soins dans leur culture et qu’on n’y a presque pas à craindre les contre-temps impré- vus qu’on rencontre souvent dans la culture des Protéacées et surtout dans les espèces les plus belles, qui sont aussi connues comme les plus délicates et en même temps les plus rares. Si toutes les plantes peuvent, sous une main habile, prendre des for- 121 mes touffues, ce sont surtout les Myrtacées qui obéissent à cet égard au couteau du cultivateur. Nous terminerons cet article par une énumération des espèces austra- liennes, que nous trouvons dans le journal du Dr. Kocu :), espérant en cela être utile aux amateurs ou horticulteurs, soit pour leur gouverne dans la nomenclature, soit pour qu’ils sachent ce qu’il se trouve encore de ces plantes dans les jardins de l’Europe. Il y a principalement, dit M. Kocu, 15 genres qui étaient et qui sont en parlie encore représentés dans les jardins; — il paraît cependant que plusieurs ont disparu. Il est à espérer que, par les soins du botaniste allemand rerD. MüLLER, qui se trouve maintenant à la Nouvelle-Hollande, et qui a envoyé déjà dans le dernier temps beaucoup d’espèces nouvel- les de ce pays en Europe, elles seront introduites de nouveau. De ces 15 genres, il y en a deux: les Leptospermum, rorsr. et Baeckea 1., qui s’éloignent des autres en ce que les étamines sont surpassées en lon- gueur par les pétales blanches, et que les fleurs sortent dans presque tous les cas isolément des aisselles des feuilles. I. Baeckea. Les espèces du genre Baeckea ont toujours les fleurs pé- donculées, n'ayant que 5, 10 ou 15 étamines. Elles n'étaient jamais très recherchées: celles qui trouvaient encore le meilleur accueil, sont: 1. Baeckea virgata Andr. 3. B. saxicola 4. Cunn. Harmogia virqata Schauer. Triplomene saxicola Schauer. 2. » linifolia Audge. Outre celles-ci, on cultivait encore: 4. Baeckea camphorata ZX. Br. 6. B. obovata DC. Camphoromyrtus Brown Schauer. Scholézia obovata Schauer. 5. » Camphorosmae And, 8. » parvula DC. Babingtonia camphorosmae Lind]. | 9. » pinifolia DC. 6. » diosmaefolia Rudge. Harmogia pinifolix Schauer. $ Schidiomyrtus diosmaefolia Sch. | 10. » pulchella DC. La Baeckea frutescens des jardins n’est pas l’espèce décrite sous ce nom par LINNÉ, et elle porte à présent le nom de Astartea Endlicherianu Schauer (Baeckea affinis Endl.). IL. Leptospermum. Les espèces du genre Leptospermum sont bien plus dispersées que le genre précédent. On en trouve maintenant dans les jardins les espèces suivantes: 2) Wochenschrift fur Gürtnerei und Pflanzenkunde, 1859, n°. 32 (11 Aug). p. 249 et suiv. 1. Leptosperm. acerosum Schuuer. 2. 10. 11. 12. 13. 14. [/4 [4 attenuatum 8». L. lucidum Mort. baccatum 5». L. juniperifolium Cav. “ roseum Hort. ” persiciflorum Rchb. buxifolium Deknk. L. retusum Mort. ciliolatum O. & Dietr. cuneiforme ©. & Dietr. Cunninghamii S. Schauer. L. sericophyllum Hort. cupressinum ©. $ Dietr. flavescens S». L. polygalaefoliun Salisb. 122 16. 17. 18. 19. 20. Melaleuca Thea Wendl. & Sch. flexuosum DC. L. resiniferum Bert. » glomeratum Wendl. Metrosideros flezuosa Willd. Agonis flexuosa Schauer. Billiotia flezuosa G. Don. glaucescens S. Scz. L. sericeum Mort. grandiflorum ZLodd. L. brevifoliun Wendl. » obtusum Lodd. Baeckea brevifolia Hort. grandifolium #5». hypericifolium O. g Dictr. 21. 22. 23. [4 [4 LA 15. L. juniperinum S». L. recurvifolium Salisb. ” tenuifolium Cav. ” multiflorum Cav. n baccatum Willd. ” obliquum Colla. ” pungens Hoffmsg. Melaleuca tenuifolia Wendl. lanigerum Ai. L. trinerve Wight. myrtifolium Sie. obovatum Sweet. ovatifolium Sweet. Billiotia ovatifolia G. Don. Fabricia myrtifohia Hort. Oxycedrus L. Sck. L. archnoideum Hort. parvifolium S». L. eriocalyx Sieber. pubescens Lam. L. tomentosum Mort. scoparium 6». L. rubricaule Lk. ” squarrosum Gaertn. Melaleuca scoparia Forst. ” mucronata Cels. styphelioides S. Scz. L. aquaticum Hort. triloculare Vent. villosum O. & Dietr. virgatum S. Sck. L. acutifolium Hort. ” paludosum Mort. IL Hypocalymna. Le genre AHypocalymna ne compte qu'un petit nombre d'espèces. Jadis elles étaient comprises parmi les Leptospermum ; elles en différent cependant en ce qu’elles ont 2 ou 4 fleurs, qu’elles se trouvent réunies et que les ovaires sont biloculaires. On cultive: 1. Hypocalymna album AHort. . 2 » angustifolium Ændl. H. suave Lindl. » robustum Endi., 123 Dans les autres genres les élamines, presque toujours colorées, sur- passent beaucoup en longueur les pétales. IV. Eucalyptus. Le genre Eucalyptus se distingue encore en ce que la corole manque entièrement et que le calice, qui couvre, avant l’épa- nouissement des fleurs, les étamines en forme de petit chaperon, se dé- tacheà sa base et est enlevé par les étamines. Chaque loge du fruit ne contient qu’une seule graine. Les Eucalyptes forment en partie dans la Nouvelle-Hollande de grands arbres, souvent isolés. Ordinairement ils ont de grandes feuilles, tantôt alternes, tantôt opposées. Les espèces cultivées jusqu’à présent dans les jardins sont: a. Feuilles allernes. b. Feuilles 24. Eucalyptus cordata ZLabill. 29. E. 25. » Cunninghamii G. Don. 30. ” Æ. microphylla Cunn. 31. ” 26. » discolor Desf. 32. y» 21. » diversifolia Bonpl. 33. » ÆE. piperita Mort. nonn. 34, » 28. » glauca DC. 35. » ZE. perfoliata Noiïs. 36. + ” pulverulenta Lx. 1. Eucalyptus amygdalina Lab. Z. globularis Hort. 13. Metrosideros salicifolia Gaertn. | 14. 2. » calophylla Zindl. 15: Æ. sphagnocarpa Hook. 16. 3. » capitellata S». 17. ZE. triantha Lk. 18. » coccigera ook. 19. » corymbosa S». . » haemastoma S». ÆE. racemosa Ca. 20. 1. » Lindleyana DC, 21. ZE. longifolia Ldl. 8. » marginata 5». 22. 9. » media Link. 10. » myrtifolia Zink. 23. 11. » obliqua ZL'Hérit. 12. E. ovata ZLuë. paniculata 5». persicifolia ZLoda. piperita S». populifolia Desf. radiata Sieb. reticulata Lk. resinifera 5». Æ. longifolia Link. » glaucophylla Hoffmsg. robusta S». saligna S». ÆE. angustifolia Lk. scabra Dum. C. ÆZ. penicillata Mort. stenophylla Lk. opposées. hypericifolia Dum. C. macrocarpa ook. pleurocarpa Sc. Preissiana Sc. pulverulenta Sins. purpurascens Zk#. rigida Æoffmsg. tuberculata Parm. ÆE. glaudulosa Desf. Nous arrivons aux Myrtacées, dont les fleurs, quoique court-pédoncu- 124 lées, s’unissent en inflorescence et se trouvent souvent en forme de ca- pitule ou d’ombelle aux extrémités des branches; elles portent aussi un calice composé de petites sépales dentelées. C’est le genre V. Metrosideros. Souvent dans les jardins on confond avec celles-ci les espèces du genre Callistemon. Le nombre de ses vraies espèces est très restreint, et encore en ren- contre-t-on le moins dans les jardins. Nous ne connaissons que: 1. Metrosideros albiflora Sol. 1. M.robusta 4. Cunn. 2. » angustifolia 5». M. albicans Mort. Leptospermum salicifolium Lam. | 8. » lucida 4. Rick. Myrtus anqustifolia L. M. capitata Ca. 3. » buxifola 4! Cunn. 9, » villosa Z. 4. » ciliata S». M. collina À. Gray. Melaleuca ciliata Forst. Melaleuca aestuosa Forst. 5. » diffusa 8». | v spectabilis Gaertn. ” florida S». Metrosideros vera 1. est une espèce des Indes Orientales. M. MIQuEL l’a considérée avec raison comme tvpe d’un nouveau genre, pour le- quel il propose le nom de Nania (emprunté du nom indigène), quoi- que ce soit à cet arbre qu’appartient originairement le nom de Mefrosi- deros. VI. Fristania. Les espèces du genre Tristania se distinguent en ce que les fleurs, pédonculeës, de couleur jaune ou rouge, sont disposées en corymbe. Les étamines, peu nombreuses, sont aussi unies en 5 fascicu- les. Nous citerons ici: 1. Tristania arborescens Zodd. Melaleuca laurina Sm. nec Hort. Kew. | 6. Tr. nereifolia ZX. Br. Lophostemum arborescens Schott, Tr. salicifolia Lx. 2. » conferta R. Br. Melaleuca nerüifolia Sims. 3. » depressa ZX. ” salicifolia Andr. Lophostemun depressus Schott. Crowea nerüfolix Hort. Angl. 4 » excelsa Hort. 1. » suaveolens S». 5. » laurina R. Br. Melaleuca suaveolens Gaertn. Tr. macrophylla Cunn. VIL Angophora. Le genre peu nombreux des Angophora a aussi les fleurs pédonculées; les pétales blancs et les étamines, en grand nombre, sont ordinairement libres. L’ovaire est remarquable par sa forme tur- binée et au-dessus très large et aplatie. On n’en cultive dans les jardins que : 1. Angophora cordifolia Cav. Bucalyptus hirsuta Lx. Metrosideros hispida Sm. 2. À. intermedia DC. ” hirsuta Andr. 3. » lanceolata Cu. ” anomala Vent. Metrosideros lanceolata Pers. ” cordifolia Pers. ” splendens Gaertn. VIII. Syncarpia. Le genre Syncarpia se distingue de même des Me- trosideros. Les ovaires sont unis à leur base. Nous citerons: Syncarpia laurifolia Zen. Tristania arborescens H. Kew. Metrosideros glomeruliflora Sm. Kamptaia albens N. ab E. Tristania albens À. Cunn. IX. Kunzea. Le genre Kunzea se rapproche en tout point des Metro- sideros, quoiqu'il s’en distingue essentiellement; les espèces suivantes ap- partiennent à ce genre: 1. Kunzea Baxteri Schauer. 2. K. coriifolia Sckauer. Pentagonaster Baxteri Klotzsch. Metrosideros corifolia Vent. Calothamnus Baxteri Hort. Leptospermum ambiquum. Forst. ” spathulata Hort. | 3. » Schauerii Lekm. Callistemon microstachyum Ldl. Metrosideros capitata Sm. Callistemon capitatus Rchb. X. Callistemon. Cest un des genres les plus importants: il se com- pose d’espèces aux élamines gracieusement colorées, comme l'indique le nom. Les espèces de ce genre ont les feuilles ordinairement coriaces, plus ou moins allongées, mais larges, tandis que les fleurs à étamines parfaitement libres, se trouvent serrées aulour des branches. Dans les jardins on les rencontre ordinairement sous le nom de Metrosideros, et souvent quelques espèces sont cultivées en masse pour les marchés aux fleurs des grandes villes. Nous en avons rencontré: 1. Callistem. brachyandrum Zd, | 4. C. lanceolatus DC. 2. » Cunninghamii Hort. C. lophanthus Sweet. 3. » hybridus DC. Metrosideros lanceolata Sm. Metrosideros hybrida Cav. ” lophantha Vent. » saligna Sims. Une variété de cette espèce, fleurissant déjà très jeune, se trouve fré- quemment sur les marchés aux fleurs; ordinairement elle porte le nom de Callisiemon, plus souvent encore celui de Metrosideros semperflorens. Il y en a encore une variété, aux fleurs jaunes, décrite et figurée par curtis sous le nom de Metrosideros citrina. 5. Callistemon linearis DC. | 12. C. rigidus À. BZ. Metrosideros linearis Sm. Metrosideros linearis Willd. Melaleuca linearis Wendi. ” viminalis Gaertn. 6. » linearifolius DC. Callistemon viminalis G. Don. Metrosideros linearifolia Lk. 13. » rugulosus DC. 1. » marginatus DC. Metrosideros glandulosa Desf. Metrosideros marginata Cav. ” macropunctata Dum. C. 8 » microphyllus Hack. ” rugulosa Willd. 9. » pallidus DC. ” scabra Coll. Metrosideros australis R. Br. | 14. » salignus DC. 10. » phoeniceus Lindl. Metrosideros saligna Sm. 11. » pinifolius DC. 15. » Sieberi DC. Metrosideros pinifotia Wendl. | 16. » speciosus DC. ” viridifolia Cels. Metrosideros speciosa Sims. » crassifolia Dum. C. Le Callistemon glaucus nc. (Metrosideros glauca 8oxri.) est une variété de celte espèce. 17. C. viridiflorus DC. C. ruscifolius Colv. Metrosideros viridiflora Sn. Voici quelques genres qui se distinguent de la plupart des précédents en ce que les étamines, nombreuses, sont unies en cinq fascicules. XI. Melaleuca. Le genre Melaleuca est bien celui qui est représenté dans les jardins par le plus grand nombre d'espèces; il se distingue des suivantes par les feuilles qui, quoique étroites quelquefois, sont cependant encore planes, et par les étamines, loutes fertiles. Les fleurs, sessiles, conslituent presque toujours, aux extrémités des jeunes branches, des épis ou capitules. a. Feuilles allernes ou éparses. 1. Melaleuca acerosa Schauer. M. fotiosa Dum. C. 2. » armillaris 8». ” decussataWildd. non R. Br. M. ericaefolin Vent. 8. M. Drummondii Sck. ” alba Hort. 9. » Endlicheriana Don. Metrosideros armillaris Gaertn. Metrosideros sororia Endl. 3. aspalathoïdes Scé. 10. » ericaefolia Sw. 4. » brachyphylla Scz. M. nodosa Wendl. M. tenuissima Tausch. ” alba Hort. nonn. 5. » Cunninghami Sc4. non Zurez. | 11. » erubescens Olo. » divaricata Don. M. ericaefolia k. non Sm. 1. » diosmaefolia Andr. 12. » genistaefolia S». M. chlorantha Bonpl. 13. » globifera 2. Br, 127 14. M. Huegelii Ændl. 17. M. Lehmanni Scz. 15. » lanceolata Ofto. 18. » nodosa £». M. genistaefolia Hort.non Sm. Metrosideros nodosa Gaertn. 16. » lateritia O. & Dictr. » pungens Rchb. La Metrosideros corifoha n’est qu’une variété de cette dernière espèce. 19. Melaleuca ornata Sc. % 28. M. styphelioides S». 20. » Preissiana Sc. M. obliqua Hort. 21. » propinqua Sck. 29. » teretifolia Æxdl. 22. » pulchella Z. Br. 30. » thymoides Laë. M. densa Colla. 31. » trichophylla Zindl. » serpyllifolia Dum C. 32. » uncinata À. Br. 23. » pungens Sc4. 33. » viminea Lindl. 24. » rhaphiophylla Sck. 34, » viridiflora Gaertn. nec B1. 25. » scabra R. Br. Melaleuca Leucadendron 8. an- 26. » squamea Lab. gustifolium L. fil. 27. » striata Labill. » angustifohia Gaertn. M. hispida Mort. Metrosider. quinquenervia Cawv. ” Fraseri Hook. » coriacez Poir. Asteromyrtus Gaertneri Sch. b. Feuilles opposées, souvent à paires croisées. 35. Melaleuca calycina R, Br. 42. M. linariifolia S». 36. » cuticularis Lab. Metrosideros kyssopifolia Cav. 31. » decussata ZR. Br. 43. » Radula Zaindl. M. pumila Otto. 40. » sprengelioides DC. ” tetragona Otto. M. ovalifolia Hort. 38. » elliptica Lab. ” rotundifolia Mort. 39. » fulgens Z. Br. 45. » squarrosa £». M. splendens Hort. M. myrtifolia Vent. 40. » gibbosa Lu. 46. » thymifolia S». M. imbricata Lk. M. gnidiaefolia Vent. 41. » hypericifolia S». » coronata Andr. Metrosid. hypericifolia Salisb. ” parviflora Otto. 41. » violacea Sck. c. Feuilles verticillées. 48. Melaleuca densa ZX. Br. M. tomentosa Colla. 49. » incana À. Br. » lanata Noiïs. M. canescens Lk. & Otto. XII. Calothamnus. Le genre Calothamnus est celui qui se rapproche le plus par l’inflorescence du Callistemon, dont il se distingue par ses 128 feuilles en forme d’aiguilles et ses étamines unies en cinq fascicules, qui sont cependant en partie stériles. Nous avons à citer: 1. Calothamnus aspera Zurcz. | 11. C. quadrifida Z. Br. 2. » clavata Mack. | C. purpurea Endl. 3. » ferruginea v. H. Billiotia acerosa Colla. 4. " gracilis À. Br. 12. » robusta Scauer. 5. » Huegelii Schauer. | C. Knight Hort. 6. » laevigata Schauer. 13. ” rupestris Scz. 1. » lateralis Lindl. 14. ” sanguinea Zub. C. longifolia Lehm. 15. » Schauerii Lekm. 8. » Lehmanni Sck. 16. » schoenophylla Sc4. 9. planifolia Lekm. 17 » torulosa Scz. 10. » Preissii Sc. 18. » villosa Lab. XIIL Beaufortia. Le genre PBeaufortia tient le milieu par son port entre le Callistemon et le Metrosideros, mais il a les étamines unies en fascicules comme les Calothamnus. Le genre Schisopleura, proposé par LINDLEY, à élé plus tard réuni au Beaufortia. Nous avons à mentionner les espèces suivantes. 1. Beaufortia Dampieri Curn. 6. B. Schaueri Press. 2. » decussata À. Br. 1. ” sparsa À. Br. 4. » elegans Scz. B. splendens Baxter. 4. » macrostemon /{xdl. 8. » squarrosa Sc4. 5. ” purpurea Zindl. 9. » villosa Lindl. On voit, d’après cette énumération, qu’un grand nombre des espèces qui se trouvent ou se trouvaient dans les jardins de l’Europe, manquent maintenant, du moins dans les jardins néerlandais. Et pourtant les gen- res Calothamnus, Beaufortia, Callistemon et beauconp d’espèces de Me- laleuca, méritent pour l'éclat de leurs fleurs une première place dans nos serres froides. Certes, si beaucoup d’entr’elles n’ont jamais passé les frontières de notre pays el sont restées inconnues ici jusqu’à présent, la liste que nous venons de reproduire doit nous encourager à rassem- bler ces belles plantes avec tout le zèle qu’elles méritent. Quant à nous, nous nous en occupons depuis deux ans, et déja le catalogue du Jardin Botanique porte le nom d’un assez grand nombre d’espèces; mais ce n’esl pas sans rougir que nous voyons ce qui nous manque encore, alors surtout que nous pensons à la difficulté de s’en procurer. Nous pré- sumons que c’est premièrement sur les établissements scientifiques de l'étranger que nous avons à fixer notre attention; et nous espérons con- tinuer nos efforts en cette direction. H. W. 1J NSO4419 VHIHINVNO13H9 p : F ” CHELONANTHERA GIBBOSA 8. FAM. NAT. ORCHIDEAE. CHar. GENER. Perigonü patentis foliola exteriora ovalia v. oblonga; interiora linearia. Labellum eum basi columnae articulatum, emarginatum, utrinque dente inflexo auctum. Columna erecta, petaloidea, infra apicem an- Anthera bilocularis, (quadrivalvis transversim dehiscens). Pollinia 4, haemisphae- caudiculis duabus filiformibus, glandula hamata. therifera. rica, cava, Chelonanthera 81. Bijdr.VIII. 385. Linz. Gen. Orch. p. 178. ENDL. Gen. n°. 1436. Cxar. spec. Ch. gibbosa 81. Pseudobul- bis oblongis quadrangularibus subdiphyllus ; foliis lanceolatis, racemis elongatis nutantibus flexuosis, labello medio bidentato. (Sepala externa ovalia, recurvata; interiora linearia, patentia). Chelonanthera gibbosa BL. 1. c. Crescit in montosis, ubi supra arbores asso- Herbae juvanicae, epiphytae, pseudobulbo- | ciata est. Ins. Java. sae; pedunculis multifloris, floribus bracteatis, distichis. La belle Orchidée de laquelle nous donnons à présent la figure est une espèce d’un genre que nous ne croyons pas encore jusqu'ici repré- senté dans les jardins. Et cependant nous ne doutons guère que les ama- teurs d’Orchidées ne soient avec nous d’avis qu’elle mérite une place parmi les belles et gracieuses espèces de cette famille, maintenant re- cherchée avec tant de zèle, et à si juste titre. Comme nous ignorons absolument la date de son introduction, il nous est impossible de con- slater à qui le Jardin de Leide doit cette espéce: il n’y a pourtant au- cun doute que cetle plante nous est venue directement de Java. Quand nous sommes arrivé à ce Jardin, il y a cinq ans, nous en avons trouvé une petite plante dont l'étiquette portait le nom d’une des Orchidées les plus connues; c’était là une erreur que nous ne pou- vions pas bhésiler à constater; mais il était moins facile de dire positi- vement quelle était la pelite plante qui nous était entièrement inconnue, et dont personne ne pouvait nous dire l’origine. Cependant nous croyons qu’elle sera venue ici avec un envoi de M. reyssmann de Builenzorg; que le nom se sera perdu, et que celui que portait la plante lorsqu'elle est parvenue dans nos mains, n’aura été qu'une substitution de nom assez aventureuse. HI. 8 130 Lorsqu'elle fleurit ce printemps, M. le Prof. BLuME ne tarda pas à retrouver en cet individu une de ses vieilles connaissances qu'il avait décrites déjà lors de son séjour à Java, en 1825. Nous avions enfin la conviction que nous ne pouvions que nous réjouir d’une espèce dont le nom ne figure encore dans aucun catalogue d’horticulteur ou d’ama- teur; et nous n’hésitons pas à déclarer que c’est là une belle acquisition pour les collections européennes. H. W. —— 08880 — LES JARDINS NÉERLANDAIS. LE JARDIN BOTANIQUE DE LEIDE. Nous avons fait connaitre à nos lecteurs quelques collections de notre pays, et notamment celles de M. 6zvm (Utrecht), de M. racxer (Zwolle) et de M. xrezace (Harlem); poursuivant notre revue, nous invitons le lecteur à nous suivre en une promenade dans le Jardin botanique de Leide. Quoique nous soyons ici sur le terrain de nos occupations, nous espérons bien qu’on ne nous imputera ni à indiscrétion, ni surtout à présomption , le devoir que nous nous faisons de détailler ce qui se trouve d’intéressant ou principalement de nouveau dans cet établissement. Pour ceux qui aiment à savoir ce qui se rencontre dans nos collections, n’ayant pas l’occasion de venir les visiter, il ne peut qu'être d’un grand intérêt d'apprendre avec quels efforts on s’applique aussi dans les Jardins scientifiques à tenir, selon la dignité de leur nom, le pas égal avec tout ce qui se produit dans les diverses parties de l’Europe, et à aider lhorticulture à faire la conquête des beautés du règne végétal dans les pays lointains. Loin de nous, bien entendu, la pensée de n’appliquer cette tendance qu’au Jardin de Leide: on sait, au contraire, quelle haute estime nous professons pour tout ce qui se fait dans les autres Jardins botaniques de notre pays; et ceux qui nous connaissent, savent fort bien jusqu'à quel point — malgré quelque concurrence, que nous croyons non seulement utile, mais même très nécessaire, voire indispensable pour rester dans la voie du progrès — nous nous réjouissons autant des conquêtes de nos confrères que de cel- les dont nous pouvons parfois aussi avoir le droit de nous enorgueillir. 151 Pour éviter toute descriplion superflue, nous ne montrerons à ceux qui veulent bien avoir la bonté de nous suivre, que ce qui nous paraît mériter leur attention sous l’un ou l’autre point de vue; nous passerons même légèrement sur des collections entières qui n’ont pas positivement d'intérêt pour lhorticulture actuelle. En parlant du Jardin de Leide, on est presque tenté d’en rappeler l’origine. Payons au moins d’un mot ce tribut de reconnaissance. Peu de temps après la fondation de l'Académie de Leide en 1575, les Curateurs comprirent la nécessilé d’un Jardin botanique; et déjà en 1577 cet établissement était constitué; puis, en 1600, la première serre était construite. Ce Jardin, bien modeste d’abord, s’élargit bientôt et reçut d’épo- que en époque de nouvelles dimensions, et l’on sait quelle renommée lui ont faite à l'étranger les noms des hommes illustres dans la science qui se rallachent à son histoire. Nous ne rappellerons ici que les czu- sius, les BonNT, les HERMANN, les BOERHAVE, les VAN ROYEN, les LINNAEUS, les gruGmans et les reivwarpr. Mais revenons aussitôt à notre promena- de, el montrons au lecteur, avant de l’introduire dans les serres, ce qu’il y à de remarquable dans le Jardin même, en pleine terre et en plantes d’orangerie. Quoique le soufle des vents d'automne ait déjà dépouillé les arbres de leur verdure pour ne leur laisser que le jaune et le rouge, et que des pluies fréquentes nous annoncent qu’il est temps de les faire rentrer dans leur retraite d’hiver, les plantes d’orangerie sont loujours encore en plein air. Les serres, encore dans leur parure d’élé, permeltent naturellement de donner aux plantes plus d’espace; c’est donc le moment de bien voir l'ensemble et d’en jouir de l'aspect le plus agréable. Il n’y a point de doute que rien ne saurait donner à de vastes ter- rains plus de charme et d'élégance que de beaux arbres, alors surtout qu'ils se présentent en individus d’espèces variées; c’est ce dont nous avons la preuve par quelques arbres de notre Jardin, devant lesquels s’arrêlent toujours les regards des visiteurs. Citons d’abord un bel arbre de Gymnocladus canadensis Lam. (Guilandina dioica 1anx.). La cime a un diamètre de dix mètres, sur une hauteur en proportion. Les branches avec leurs grandes feuilles pennées, pendent presque jusqu’à terre; c’est une plante femelle, qui fleurit annuellement: les fruits grossissent vers automne; mais, faute d’individu mâle, ils ne donnent pas de bonnes graines. En face de cet arbre, il se trouve un exemplaire de grandeur et de beauté extraordinaire de lAbies Pinsapo voiss (Pinus Pinsapo moiss., Pi- 132 cea Pinsapo Loun.). Ce Conifère, d’une rusticité parfaite, est bien certai- nement l’un des plus superbes qu’il y ait, et l’un de ceux qui nous donnent le mieux l’idée du port magnifique de cette espèce. Il a une hauteur de 3,50 mètres sur 9 mètres de circonférence. Cet arbre, dont il y a, d’après M. poissier, dans sa patrie (la région montagneuse du royaume de Grenada) de vastes forêts, alteint la hauteur de 20 à 24 mé- tres. En France, nous dit M. carrière, il y en a des représentants qui parviennent jusqu’à 5 mètres, de hauteur. Quoi qu’il en soit, quiconque voit l’exemplaire du Jardin de Leide peut se faire une idée de l’aspect ravissant que doit produire cet arbre sur le sol natal. Un Pinus excelsa waLL. el un Thuja plicata von. (Th. Wareana Booru.) sont de dignes voi- sins de ce bel individu. Tous deux sont des exemplaires bien forts pour notre pays; malheureusement on n’a pas prévu, lors de la plantation, que ces arbres acquerraient de si grandes dimensions; et le Pinus ex- celsa devra vraisemblablement être sacrifié au saluL de ses voisins. Nous nous trouvons ici près d’un arbre qui resterait oublié, si l’on n'avait l'habitude de fixer sur lui l'attention des visiteurs du Jardin. Il porte le nom d’argre De LiNNé. C’est un individu lortueux el mal pro- portionné de la Lonicera alpigena Linx., planté ici par LiNNÉ lui-même, lors de son séjour à Leide. Quoique cet arbre n’ait rien de remarquable sous le rapport de la beauté, il est pourtant assez vigoureux, et nous ne doutons pas qu'il ne puisse contribuer encore longlemps à rappeler le souvenir de l’homme dont le nom ne devrait être prononcé que tête dé- couverte par quiconque sait ce qu'a fait ce savant pour les sciences na- turelles en général et pour la Botanique en particulier. Quant au culte de sa mémoire chez nous, il suflira de dire que la pre- mière chose qui frappe le regard en entrant dans le Jardin botanique de Leide, c’est sa statue, ombragée d’un grand laurier. EL maintenant fixons l’attention du visiteur sur un Acer monspessulanum Lixx., dont la cime a un diamètre d'environ 7 mètres. Quand nous dirons que les plus vieux jardiniers de l’établissement ne se rappellent pas que cet arbre ait gagné sensiblement en grandeur depuis les trente dernières années, ce sera donner une idée de son âge, peul-être confuse, mais suflisante. C’est sans doute un des premiers habitants du Jardin; car déjà HERMANN indique cette espèce sous le nom de Acer trilobum dans son Catalogue du Jardin de Leide, publié en 1687. Voici deux Ceralonia siliqua Lin. et un Tecoma grandiflora DELAUNAY, cullivés contre murs, dignes d’être remarqués. Le premier couvre une surface de plus de dix mètres carrés; et l’autre n'aurait pas pris moins d’étendue si Parbre ne devait point être coupé chaque année à cause 155 de l'obscurité qu’il jette sur les fenêtres; ce sont de véritables ornements, surtout à l’époque de leur floraison. Les fleurs printanières dont sont cou- vertes par milliers les deux Ceralonia, donnent un aspect ravissant. Mais bien plus belle encore, et plus riche, est la superbe espèce des Bignoniacées, qui, parfaitement rustique dès qu’elle a atteint sa grandeur normale, porte en été cent bouquets énormes, composés d’un nombre infini de grandes fleurs des plus brillantes. Pour s’en faire une idée, qu’on con- sulte la planche publiée par M. van nourre dans son beau Journal la Flore des Serres, etc. 1856, p. 103. Si le panicule que présente cette planche n’a encore que la moitié des fleurs que porte l’arbre en ques- tion, le fait s’explique facilement par l’âge de lindividu. Nous ne pouvons nous abstenir de dire ici un mot de recommanda- tion en faveur de cette magnifique espèce. Nous le répétons, et à haute voix, rien de plus beau et de plus ravissant que le coup-d’oeil qu'offre cet arbre, alors que, parvenu à une certaine force, il tapisse un mur de ses grandes fleurs éclatantes. Les plantes fleurissent fort jeunes; nous en avons vu l’exemple à Leide, il y a peu de temps, dans l’établisse- meut de M. ropsarp, où l’on en trouve parmi tant d’autres, de bien beaux individus. Cultivées en pots, elles portaient déjà des panicules à fleurs bien épanouies. Cependant on doit avoir soin, en plantant des jets de celte espèce, de choisir une localité favorable à sa nature. Il lui faut d’abord une ex- position chaude en été, et abritée en hiver contre les vents du nord et nord-est, c’est-à-dire au midi; puis, un sol sec et nutritif: et, qu’on y pense bien, une fois en train de végélation, si cet arbre demande à être taillé chaque année, il n’exige pas moins une place où l’on ne soit pas borné à une étendue limitée, comme par exemple cela à lieu pour l'arbre du Jardin botanique, qui, se trouvant entouré de fénètres, ne peut pousser librement en toute direction. Il est encore à observer que les individus jeunes sont souvent sensibles à nos hivers; qu’on devra couvrir, les deux ou trois premières années, toute la plante de paille et les racines de feuilles. Quand il a gagné considérablement en force, on n’a plus qu’à s’en tenir à cette dernière précaution, qui ne demande aucune peine. C’est uu arbre qui doit se trouver dans tout jardin; il est à la portée de chaque bourse, puisqu'on peut maintenant s’en procurer de bonnes plan- tes pour peu d'argent. Un arbre superbe de Pyrus spectabiles À1T est à son tour bien digne d’être cité. La cime à un diamètre de 7 mètres et porte au printemps un nombre indéfini de fleurs roses. Nous voilà tout près d’un groupe d’arbres parmi lesquels il y en a trois 154 que nous croyons uniques dans notre pays. C’est d’abord le Salisburia adantifoha smirn (Ginkgo biloba vinx.). Cet arbre n’a pas seulement, du moins relativement au climat, des proportions extraordinaires; il impose encore par la majesté de son port. Quand nous l’avons mesuré, il y a deux ans, nous avons trouvé: hauteuratotalemdesl'arbhre te 14,70 mètres circonférence de la tige près du sol... 92,65 » » » » à la hauteur de 2 m. 1,65 » A présent la cime a un diamètre de 9 mètres. Ce n’est cependant pas le seul individu de cette grandeur dans notre pays. Le Jardin botanique d’Utrecht en possède de même un arbre qui, bien qu’il n’ait pas atteint celte hauteur, a pourtant des dimensions qui ne différent pas beaucoup de celles de notre exemplaire. Celui-ei, qui fleu- rit souvent, est un individu mäle: on y a greffé plusieurs branches femel- les. Il y a dans le Jardin botanique de Montpellier un troisième arbre de cette espèce, remarquable pour sa grandeur. Il avait, selon M. marins 1), en 1853, quand il fut mesuré par ce savant et M. parë, une bauteur de 20,72 mètres. Ce dernier a été planté en 1795 par Gouaw; il n’avait alors qu'un demi-mèêtre de hauteur. Nous ne connaissons que ces trois exemples d'arbres qui aient des di- mensions si importantes. Toutefois, il nous parait vraisemblable qu'il doit y en avoir d’autres en Europe. En ce cas, il nous serait très agré- able d’en être instruit; et ce serait avec reconnaissance que nous nous empresserions d’en faire mention. A propos de cette espèce très intéressante, qui forme un genre spé- cial, tant elle s’écarte de la famille des Conifères à laquelle elle appar- tient, surtout par ses feuilles caduques, nous croyons faire plaisir à ceux qui nous suivent en notre promenade en leur faisant part de ce que dit M. carrière, au sujet de cet arbre. Une conversation semblable, par laquelle on ne s’écarle pas du sujet, et qui peut rendre plus remarquables pour nous les objets qu’on obser- ve, ne peut qu'être instruclive et rendre une promenade d’autant plus agréable. »Le Salisburia adantifolia,” dit M. carrière 2), »est remarquable non seulement par la forme de ses feuilles, mais encore par ses dimensions et par sa longévité. À l'appui de cette dernière assertion, je citerai le fait 1) Revue Horticole, 1854, p. 73 cet. 2) E. A. CARRIÈRE, TYrailé général des Conifères. Paris 1855, p. 505. 135 suivant, rapporté par M. eunce, envoyé de la cour de Russie à Pékin. I dit y avoir vu, près d’une pagode, un Salisburia dont le tronc, d’en- viron 13 mètres de circonfèrence, et la hauteur prodigieuse indiquaient le grand äge; mais il ajoute en même temps que rien n’en altérait la vigueur. Cet arbre, qui est vénéré des Chinois, est souvent planté près des tombeaux ou près des monuments; c’est là qu’on a pu évaluer ap- proximativement son âge el constater sa longévité. D’après des calculs qui paraissent à peu près exacts, on a reconnu que quelques-uns n'avaient pas moins de 2 à 4000 ans. Ce nom de Salisburia pourrait donc forti- fier l’idée qu’on s’est faite des temps reculés de l’histoire chinoise. Le premier naturaliste européen qui ait parlé du Sahsburia est Kaemr- rer, dans ses Amoenitales exolicae, publiées en 1702. L'arbre paraît avoir été introduit en Angleterre 52 ans plus tard, c’est-à-dire vers 1754. Lixné n’en parla qu'en 1771, alors qu’il en reçut un pied vivant qui ve- nait d'Angleterre et qu’il planta dans son jardin d’Upsal. En 1788 Brous- soner rapporla au Jardin de Montpellier un pied de Salisburia que le chevalier Banks envoyait à M. éouan. Ce fut ce même pied qui fleurit le premier en France en 1812 1), 24 ans après sa plantation. Vers la même époque d’autres pieds furent aussi importés à Paris, et principalement à Trianon, sur le terrain où Louis xv avait autrefois confié à BERNARD DE gqussieu l’organisation d’une école de botanique. M. viarars, membre de la Société d'Agriculture de l'Hérault, obtint de ses correspondants de Genève deux boutures qu'il donna au Jardin botanique de Montpellier; elles furent greffées en fente au printemps sur un jeune pied mâle; puis, un an après, sur un pied plus vigoureux, sur lequel on a coupé de for- tes greffes en 1832. Ces dernières, greffées en 1857 sur trois branches d’un sujet mâle, haut d’environ 15 mètres, donnèrent en 1845 leurs premiers fruits. Ce fut en 1795, au Jardin de Kew en Angleterre, qu’on remarqua les premières fleurs mâles, et à Saconax, près de Genève (Suisse), en 1814, qu’on observa les premières fleurs femelles. C’est aussi dans ce dernier endroit qu’on récolta les premiers fruits en 1822. Les premiers qui furent obtenus à Paris ou aux environs, parurent à Ver- sailles dans le parc de Trianon, en 1855, sur une branche femelle qui avait été greffée sur un pied mâle déjà fort. Au Japon et en Chine le Salisburia est cultivé non-seulement comme arbre d’ornement, mais encore comme arbre fruitier. C’est l’amande de 1) Si cet arbre est le même que celui dont parle M. MARTINS, ce sur quoi il n’y aura pas de doute, l’un des deux rapporteurs doit se tromper quant à Ja date de sa plantation. H. W. 156 la graine, et non la pulpe qui lentoure, qui est comestible. KazmPrer dit que ces graines sont saines et excellentes; que les Japonais les re- cherchent, les mangent au dessert et les mêlent à presque tous leurs mets. M. srepon confirme ce qu’en a dit KaëwPrer, el il ajoute même que tous les mets un peu rares sont accommodés avec des graines de Salisburia. La valeur de ces dernières est aujourd’hui bien connue, et on sait qu’elles ne sont pas assez bonnes pour mériter d’être recherchées avec autant d’empressement. Elles ne peuvent être mangées qu'après avoir été cuites ou grillées, et l'enveloppe pulpeuse qui les recouvre prend très promptement une odeur rance très prononcée; il n’est donc pas probable, quoi qu’en aient dit Kkarmrrer.et sieson, qu'elles soient d’une qualité bien supérieure au Japon, où, d’après ces auteurs, elles sont si estimées. On n’est pas d'accord sur les avantages du bois du Salisburia. Karme- FER a dit qu'il était mou et de peu de valeur; quelques auteurs, et par- ticulièrement M. peLiLe, qui a fait de cet arbre l’objet d’une étude par- ticulière, assure au contraire qu’il est de bonne qualité, et que son grain, fin et serré, le rend assez semblable à celui de l’Erable. La croissance est très rapide, principalement dans les localités chaudes 1); c’est par conséquent un arbre précieux pour le midi de la France, et il n’est pas douteux qu’il puisse être cultivé avec succès dans beaucoup de loca- lités de la région méditerranée au point de vue de l'exploitation du bois. Il est même probable que l’industrie arrivera à tirer aussi parti de la pulpe abondante qui entoure le fruit, car elle renferme un principe hui- leux assez analogue au beurre, mais qui se transforme très prompte- ment et répand une odeur putride très désagréable lorsqu'elle est ran- ce, ce qui arrive au bout de peu de temps. Au point de vue de l’or- nement, le Salisburia est assez connu pour me dispenser d’en parler ici, car chacun à pu voir que, par la forme de ses feuilles et l'élégance de son port, il produit, soit isolément, soit lorsqu'il est rapproché des au- tres arbres, un très joli effet dû au contraste de son feuillage.” Il est connu que cet arbre porte en France le nom d’Arbre aux Qua- rante Ecus, soi-disant le prix, selon M. carrière, des premiers pieds qui furent vendus. Un autre arbre, à l’ombre duquel{ nous nous sommes reposés en cau- sant, c’est un Fagus sylvalica L. var. fol. argenteis. Cet arbre magnifique, 2) Cette dernière condition doit confirmer chez nous l’assertion de M. c. Quoiqu’on ne puisse pas dire qu’il est d’une croissance lente, il ne pousse pourtant pas avec vigueur; c’est ‘+ ce qui rend en même temps l'arbre plus serré. er! dont les feuilles tombent de tous côtés sur le sol, forme un entier de 14 mètres de diamètre et a le port irréprochable. C’est bien là un des pieds les plus imposants du Jardin. Un Diospyrus Lotus 1. avec bran- ches très longues, pendant du sommet à terre et ayant un diamètre de 9 mètres, est le digne voisin de larbre précédent; il mérite bien l’ad- miralion de quiconque aime à voir de beaux arbres; et une Robiniu tor- tuosa morrmse., dont la cime mesure 10 mètres de diamètre, présente un pied qui, par le large ombrage qu’il supporte, ne laisse place à pres- que rien dans son voisinage. Un peu plus loin se trouve un pied, qui, pour n'être pas extrême- ment fort, attire pourtant l'attention de chaque visiteur par sa beauté; voilà encore un Conifère qui mérile une place dans tous les jardins. Cest le Glyptostrobus pendulus enoc. (Taxodium sinense pendulum vrores), connu aussi chez nos horticulteurs sous le faux-nom de Cupressus pen- dula. Le vert riant, les ramules étalées, grèles et pendantes, et le port superbe de cet arbre contrastent d’une manière très agréable avec tout ce qui se trouve à l’entour. Le pied que nous possédons ici a, en forme pyramidale, une hauteur d'environ six mètres, tandis que le plus fort pied que M. carrière connût en France il y a trois ans, n’avait que 7 mètres. Nous en connaissons pourtant de plus hauts. Dans le parc de M. 8. ë. cANkRIEN à Kralingen, près de Rotterdam, il se trouve un bosquet de Taxodium distichum ricu. (Cupressus disticha L.) et de Glyptostrobus pendulus. Ces arbres avaient, déjà il y a plus de 10 ans, alors que nous les avons vus pour la première fois, une hau- teur el une ampleur très considérables. Depuis ce temps M. cankRieN en a fait hâcher toutes les branches, qui s’entremélaient les unes dans les autres. Les arbres n’en ont naturellement que poussé plus vigoureusement : maintenant ils présentent de superbes pyramides de verdure. D’après cela nous présumons que la date d'introduction en Europe, que M. carrière dit être 1857, doit être prise plus tôt; cependant, il se peut que le pos- sesseur précédent de ce parc ait reçu des graines du pays d’origine, (la Chine), et qu’il les ait mises en terre plus tard, sans en rien distribuer ou sans qu’il en fût rien connu, comme cela est arrivé bien souvent encore dans notre pays, où les relations ont Loujours été plus étendues avec les autres parties du globe. — Continuant notre promenade, nous nous arrêtons devant un pied superbe de Avlanthus glandulosa vesr., arbre fort élevé, avec une cime d'environ 9 mètres de diamètre. Ce n’est pas, du reste, ici le seul de cette grandeur. L'établissement de MM. von srgsoz & ce, près de cette ville, en possède un qui fleurit abondamment chaque an- née, mais toujours seulement du côté exposé au midi. 1358 Le dernier’ arbre dont nous ferons mention pour la grandeur, et no- lamment pour son port singulier, c’est une variété du hêtre commun, le Fagus sylvatica 1. var. pendula. L'arbre à atteint une hauteur considéra- ble; puis il a décrit une courbe si complète que son sommet louche à terre. Un grand nombre de branches suivent celte même direction; et comme elles ne se trouvent que du côté du midi, cela donne à l'arbre un aspect très singulier. Il y pousse, pourtant, à la base, environ à un mètre et demi du sol, une forte branche vers le côté opposé; Parbre couvre ainsi un espace de plus de dix mètres. Celte unilatéralité parait bien réellement être le caractère naturel de cette variété; car, où nous en avons vu d’autres exemplaires plus petits, l’arbre avait toujours celte difformité. Parmi les arbres en petits individus, nous avons à signaler un jeune arbre de Tamarix chinenses Lour., espèce du Japon très gracieuse, intro- duite il y a deux ans dans ce Jardin. La Flora japonica de von sissozn & zuccariNi en donne, à la planche 71, une belle figure. Un autre arbrisseau japonais a enduré ici déjà deux hivers. C’est le Corylopsis spicata sis. & zucc., genre des Hamamélidées, figuré et dé- crit par lesdits auteurs dans la Flore du Japon p. 47, tab. 19. A la 20° planche, ils ont figuré encore une autre espèce, le C. pauciflora s. & z., qui cependant n’est pas encore introduite. Le Jardin de Leide et le Jar- din d'Amsterdam en ont reçu il y a deux ans une plante du € spicata de Java, par les soins de M. reysmanx. Jusqu'ici cet arbrisseau n’est pas encore mulliplié, vu la faiblesse de la plante introduite; c’est pourtant ce qui ne lardera pas à s’opérer. MM. s. & z. disent au sujet de cette espèce, à l'endroit que nous avons cité : »Parmi les deux espèces représentées, le C. spicata se distingue faci- lement, outre sa laille plus élevé et ses branches plus robustes, par la grandeur des feuilles et par ses épis de 10—12 fleurs, du C. pauci/flora, qui ne fait sortir que 2—5 fleurs de chaque bouton. Ces deux plantes sont de petits arbustes; le premier n’a atteint au Jardin de Decima, en l’espace de cinq ans, que la hauteur de quatre pieds. Chez nous, ils prospèreraient sûrement en pleine terre et seraient un bel ornement pour les jardins.” Nous ne nous arrêterons certes pas à tout ce qui mérite une mention; nous passerons donc légèrement sur les grands pieds de plantes de serre froide qui se trouvent en cuves, parmi lesquelles il nous suflira d’indi- quer du nom 5 Grenadiers de première force, qui produisent chaque année des centaines de fleurs; de grands Phormium lenax, dont un a fleuri l’année dernière (voyez p. 96 et 120 de 1858 de ce Journal); en 139 Lauriers, des Chamaerops humilis, elc.; et nous ne ferons aussi que je- ter, avant d’entrer dans les serres, un regard très superficiel sur quelques groupes de plantes en pots. Parmi les Conifères il se trouve un Dammara orientalis LAMB. (D. alba rumru.) de 3 mètres de hauteur sur 1,75 de large. Gette belle espèce provient de l’élablissement de M. ezvu d’Utrecht, d’où le Jardin l’a reçue il y a deux ans. En fait d’Araucariws, nous voyons encore en exemplaires non de haute taille, mais très sains, les Bidwilli nook. et Cook R. Br, qui nous ont élé envoyés par M. Teysmann du Jar- din de Buitenzorg, preuve nouvelle du zèle de cet homme intelligent à recueillir dans ce pare superbe de Pile bénie ce qu’il y a de beau dans les autres parties du globe, pour en enrichir plus tard les jardins de sa patrie; puis, le Podocarpus canaliculala reysm. & Binnenp. Cette dernière espèce est très remarquable par ses feuilles de 0,02 à 0,03 de longueur; creusées en gouttière. C’est un arbuste buissonneux, probablement d’ori- gine japonaise. Non loin de là, nous trouvons une autre plante nouvelle; c’est une espèce indéterminée du genre Casuarina, que nous venons de recevoir de Java. Quoique son port nous fasse présumer que celle-ci de- viendra une belle plante, elle est pourtant encore trop jeune pour en ju- ger avec certitude. Nous avons encore à faire observer une espèce d’olivier, envoyée l’année dernière et cette année de Java, sous le nom de Olea japonica. C’est un arbre ou arbrisseau loujours vert; ses feuilles ressem- blent à celles du houx commun, mais elles sont plus acuminées; l’espèce diffère aussi sensiblement par la forme des feuilles de lPOlea ilicifolia, introduite récemment du Japon par M. Loss chez M. verre à Londres. En Rhaphiolepis japonica sies. & zucc., nous rencontrons ici une très belle plante. Après ce que nous en avons dit plus Lôt (voy. tom. IT, p. 35 avec la planche), il est inutile d'entrer ici en de nouveaux détails. Nous ne saurions passer sans nous y arrêter, devant une très belle plante qui a été introduite il y a deux années en Angleterre, et qui ne tarda pas à arriver en Belgique, grâce à l’activité des horticulteurs de ce pays, qui ordinai- rement ne se laissent ni effrayer par les frais, ni rebuter par les peines qu'il faut bien se donner pour procurer au continent ce qui est intro- duit chez nos voisins d’outre-manche. C’est la Musschia ? Wollastoni r. 7. LOWE. M. AMBR. VERSCHAFFELT l’a figurée l’année dernière dans son ZUlus- tralion horticole, lab. 171. Le Jardin de Leide en reçut au printemps de cette année de M. van nourre, une jeune plante qui s’est développée de- puis d’une manière charmante. L’espèce a été découverte en 1847 à Ma- dère; comme elle ne fleurit pas alors, elle fut prise au premier abord pour lsoplexis sceptrum vinpz., plus connue sous le nom de Digita- lis sceptrum Lin; et celui qui l’avait découverte, M. Lowe, n’en recueil 140 lit que quelques feuilles, qu’il conserva en son herbier. En 1855, un habitant lui ayant montré des exemplaires en pleine fleur de la même plante, il reconnut son erreur. Bientôt après la plante était introduite en Angleterre. Nous ne pouvons cerles pas nous abstenir de la recommander vive- ment comme plante d'ornement pour les serres froides, et füt-elle, ce que nous ne croyons pas, aussi rebelle à fleurir que sa soeur la M. aurea DUMORT, On aura toujours une très belle plante de plus dans sa collection. On rencontre ici une autre plante d'introduction étrangère, la Belope- rone violacea PL. et Linp. Elle à fait sa première apparition chez M. Lin- peN de Bruxelles, qui s’est acquis une renommée européenne bien mé- ritée pour l'introduction de belles plantes. Nous n’en connaissons pas encore jusqu'ici les fleurs, quoique notre plante, placée en pleine terre sous une bonne exposition, pousse très bien. Nous nous contenterons donc de répéter ce qu’en dit M. ciNpen dans son Catalogue de cette année (n0. 14) p. 4. »C’est une belle Acanthacée, sous- frutescente, rameuse, à fleur en épis terminaux, d’un beau violet et re- marquables par lampleur de la lèvre inférieure. Originaire des régions semi-froides de la Cordillière de la Colombie, cette espèce se développe parfaitement en plein air et peut être considérée comme une excellente acquisition pour nos parterres, qu’elle parera de ses belles fleurs violet- tes, depuis juillet jusqu’en octobre. Elle y acquiert une hauteur de 2 à 5 pieds et donne une floraison parfaite et d’un fort bel effet. Culti- vée en serre lempérée, la floraison dure jusqu’en décembre. Les exem- plaires que l’on confie à la pleine terre demandent à passer l'hiver en serre froide, dans un endroit rapproché du jour 1).” La collection des Proleacées, quoique assez étendue et s’enrichissant chaque année, ne peut pourtant pas rivaliser avec deux autres collections que nous connaissons, notamment celles de M. cankRieN et du Jardin bo- lanique de Rotterdam. Nous la passerons donc sous silence. De même des autres plantes de serre froide; et, quant aux plantes vivaces, elles ont déjà pour la plupart perdu toute leur grâce, la saison étant passée. Nous invitons done le lecteur qui a bien voulu nous suivre, à visiter avec nous les serres, où nous espérons qu'il aura encore à s’arrêler de- vant bien des espèces qui méritent à plus d’un titre d’être généralement connues. H. W. 1) Aujourd’hui, quelques semaines après que nous écrivions cet article, notre plante porte à l'extrémité de chaque branche le commencement de l’inflorescence. Elle pourra donc être un bel ornement de serre tempérée en hiver, quoique les jeunes plantes, mises en place au printemps, ne paraissent pas fleurir ici en été. 0e 0 —— 141 SEQUOIA GIGANTEA Eenpc. (WELLINGTONIA GIGANTEA LDL.) Cet arbre a déjà été l’objet de tant d’éloges que nous hésilons à y revenir de nouveau. Cependant, laspect des exemplaires vigoureux de ce Conifère qui sont le sujet de cette petile notice, nous a engagé a en faire une nouvelle mention. De temps en temps, en visitant les ser- res et le jardin de M. roprarD de Leide, horticulteur aussi expérimen- té que passionné pour les belles plantes, nous avons observé cinq pieds du Conifère en question, qu’il avait mis en pleine terre l’année derniè- re, et qui, si sains qu'ils fussent, n'avaient cependant pas ce brillant, cette vigueur que toute plante recoit de Pair libre et de la pleine terre. Nous avons suivi ces plantes dans leur croissance: déjà avant l'hiver el- les avaient gagné considérablement en dimension. M. ropgarp les a ex- posées complètement aux circonstances variables de l'hiver, et elles n’ont pas révélé le moindre signe de souffrance. Il est vrai que l'hiver dernier n'a pas élé assez rigoureux dans notre pays pour qu’on puisse conclure avec quelque exactitude de ce que deviendra telle ou telle plante alors que la gelée se fera sentir avec la rigueur qui ne nous est que trop bien connue. Nous ne nous hasarderons donc pas à déclarer sans restric- tion ce beau Conifère rustique; toutefois, l'expérience qu’on en a eue en Belgique durant plusieurs années, et ce que nous avons pu constater de nouveau ici, nous engage à sortir en très grande partie du doute où nous sommes au sujet de sa rusticité. Ce que nous craignons pour l’es- pèce dont il s’agit, c’est le premier ou les premiers hivers; une fois ac- quis une certitude favorable à ce sujet, nous ne douterons plus que ce Conifère ne résiste, sans trop en souffrir, aux plus grands froids. Les jeunes plantes auront naturellement toujours besoin d’être préservées con- tre les fortes gelées et surtout contre les vents froids et âpres du prin- temps. Si ce n’est pas absolument nécessaire, ce sera du moins une pré- caution qui, pour ne coûter guère de peine, n’enlève pas moins tout sujet d'inquiétude. Comme nous l’avons dit, c’est au printemps de l’année dernière que les plantes de M. ropgarD ont été mises en pleine lerre. Elles avaient alors une hauteur d'environ un demi-mètre, plutôt moins encore, el des pro- portions de circonférence relatives. Nous venons de les mesurer main- 142 tenant, et les numéros d'ordre suivants prouveront mieux que nos paro- les l’état vigoureux de ces plantes: N°. 1. hauteur de la plante entière . . . . . . 1,83 mètres. circonférence des branches près du mn 590 diamètre de la tige à sa base . . . . . 0,06 » No Ahouteurade tlamplante LFP ER IE NICE 1,54 » circonférence des branches à la base. . 3,80 » No Shauteuride laplante CRETE 1,50 » circonférence des branches à la base. . 5,70 » Now%#hauteurnidenanplante PRET 10010 circonférence des branches à la base. . 5,00 » No 5 hauteur de/lagplante AU VE 2 ee ul, 3001 circonférence des branches à la base. . 3,00 » environ. Ce Conifère magnifique est encore trop peu répandu dans notre pays, c’est-à-dire qu’il ne se trouve pas assez généralement dans Loutes les collections. Nous désirerions bien que tous ceux qui peuvent disposer de quelque espace ne tardassent pas à établir un ou plusieurs plants de Sequoia. I n’y a plus rien à présent qui puisse y faire obstacle. Le prix des plantes est devenu si modique que tout le monde peut s’en pro- curer, ceux-là même qui ne veulent que desserrer à peine les cordons de leur bourse en faveur de lhorticullure ou pour lachat de quelque belle plante. Nous voudrions bien qu’on en plantät dans toules nos provinces, le sol de notre pays présentant des variations si considé- rables; et lon sait combien ce milieu peut modifier les influences de l'hiver sur les arbres. Le sol où sont plantées les cinq plants dont nous venons de parler, est très riche en humus et en même temps assez lé- ger. Qu'en sera-t-il sur un sol argileux ou sabloneux ou sur un terreau tourbeux? C’est à l'expérience de répondre. Si jeune encore qu’on plante cet arbre, il n’y a même que peu d’années à attendre pour se voir en possession d’un arbre qui mérite déjà d’être rangé parmi les Conifères les plus magnifiques pour le port et pour sa couleur de vert glauque. Les petits arbres de M. ropparp nous reliennent toujours à chaque visile, el nous ne savons ce qu’il nous faut le plus admirer, ou la croissance extrêmement rapide, ou la taille, ou la couleur. Quand on plante cet arbre là où il peut se développer librement en tous sens el où l’on peut jouir sans gène du bel aspect qu'il offre en peu de temps, on à le plaisir d’avoir à montrer aux amaleurs non seulement un arbre des plus remarquables, mais en même temps des plus ravissants. 145 Nous souhaitons que ces beaux plants soient vendus en peu de temps, car ils nous paraissent précisément avoir maintenant acquis la force nécessaire pour être transplantés sans aucune crainte: on ne le ferait peut-être pas sans danger dès qu’ils seront devenus plus grands. C’est bien là un arbre qui mérite d’être pris en considération par les amateurs; et pourtant combien n’eu connaissons-nous pas qui, se trou- vant dans les conditions les plus favorables, n’en possèdent pas encore un seul exemplaire? et quant à ceux qui n’en ont que de faibles plan- tes en pots, qu’il nous suffise de faire remarquer que ces spécimens ne peuvent donner aucune idée du port naturel de l'arbre dont il s’agit. H. W. RENANTHERA COCCINEA cour. EN FLEUR. Parmi les Orchidées qui fleurissent successivement dans le Jardin bo- lanique de Leide, nous avons à faire remarquer la charmante espèce dont le nom figure au titre de celte notice. Nous ne dirons pas que le fait est généralement rare. Pourtant, si nous ne nous trompons, ce n’est que la deuxième fois que cette plante développe son inflorescence dans notre pays: et, si elle fleurit de temps à autre ailleurs, ce n’est que dans quelques collections. Il ÿ a même bon nombre d’amaleurs, aimant et cultivant les Orchidées, qui en ignorent la splendide beauté des fleurs, ou du moins n’en peuvent parler que d’après les communications qui leur sont parvenues au sujet de cette espèce. La plante qui excile en ce moment l'admiration de tous ceux qui vi- silent le Jardin botanique aura au plus 11 mètre de hauteur. Les fleurs, assez grandes, et au nombre de cinquante environ, sont porlées sur un large pédoncule de plus d’un demi-mètre de longueur; les deux pétales inférieures ou opposées au gynostème sont les plus larges, et d’un écar- late très vif; les trois supérieures, ou opposées au labelle, sont de cou- leur jaune-foncé, striées ou maculées du plus beau rouge de sang; le gynoslème est jaune avec de larges macules écarlate, couleur qui do- mine dans la fleur; le labelle est d’un blanc pur, étincelant même, avec “une large tache du carmin le plus foncé au sommet. Comme ce n’est 144 qu’à la base du labelle que se montre la couleur blanche, cette fleur, vue à quelque distance, a l’aspect d’une étoile rouge à centre blanc. C’est bien là en vérité une des plus magnifiques Orchidées que nous avons vues jusqu'ici, alors surtout que l’inflorescence est, comme chez la plante dont nous parlons, si parfaitement développée. Comme nous venons de le dire, elle a, si nous sommes bien instruit, fleuri une première fois dans notre pays, et dans le même Jardin; mais la floraison doit être restée alors bien au-dessous de celle à laquelle nous assistons. Nous saisissons celte occasion pour recommander hautement cette espèce à tout amateur qui à à sa disposition une serre chaude: et elle se recommande d’autant plus qu’elle ne réclame aucuns soins. Une fois plantée dans un pol qui ne soit pas si petit qu’il ne puisse donner encore quelque place aux racines qui descendent en abondance de la tige, on la place dans la serre chaude. Elle doit être bien exposée au sud, car elle aime les rayons du soleil; il faut pourtant préserver les feuilles des tâches de brülure. A cet effet, on devra protéger la plante au moyen de latlis qui permettent aux rayons solaires d’y parvenir sans lui nuire, C’est à Lort qu’on a recommandé de la placer en plein soleil, les feuilles étant bien réellement trop sensibles à l’action ardente du so- leil d'été. Pais, quoique la plante gagne chaque année en hauteur, il ny à plus à s'inquiéter d'elle; les racines aëriennes s’attachent à tout ce qui se trouve dans leur proximité, soit quelles descendent dans le pot, soit qu’elles se fixent à la muraille ou au bois: cependant, quant à nous, nous ne lui avons permis de s’attacher à rien, voulant être tou- jours dans l'occasion de la faire changer de place. Cela procure l’avan- tage qu’en la portant, quand elle fleurit, dans une serre moins chaude, et dans un lieu plus ombragé, on jouit beaucoup plus longtemps du char- mant aspect de sa floraison. H. W. TS DS 0 —— TANJONG Ost.ET TANJOI Vest . PRES DE BATAVIA. LE TANJONG-00ST ET TANJONG-WEST A L'ILE DE JAVA. Dans les environs de Batavia, sur les rives de la rivière Tjilibong, sont situées les maisons de campagne Tanjong-Oost et Tanjong-West. J’ai été assez heureux pour passer une couple de jours à l’un de ces élablissements, en compagnie de feu mon digne ami, si profondément regretté, le Baron 5. c. gau», alors Secrétaire-Général des Indes Orienta- les Néerlandaises. Bien que la Nature dans l’intérieur de l’île déroule des tableaux im- posants et sublimes, — car c’est là que s’élèvent des montagnes dont les cimes se perdent dans les nues, que les cratères de nombreux vol- cans vomissent d’épaisses colonnes de flammes et de vapeurs sulphureu- ses, que des calaractes et des cascades se répondent de plus près en mugissant, que les impénétrables forêts vierges et les vastes champs de riz se succèdent continuellement, — les environs de Balavia offrent un aspect plus agreste et plus calme; on contemple, plongé dans une douce réverie, ces paysages variés, couverts d’une végétation luxuriante, En parcourant avec mon ami Baup ces charmantes contrées, mon livre d’esquisses sous le bras, à la recherche de quelque site pittoresque, nous nous rappelions les jours où, prisonniers de guerre, liés par une amitié fraternelle, nous partageämes le même sort. Le même but nous animait, pendant notre séjour à St. Salvador, dans la Baie de tous les saints, sur la côte du Brésil 1). Là aussi, sous un ciel pur et entouré d’une athmosphère suave el em- baumée, chaque arbre, chaque plante proclamait une Nature toujours ra- jeunissante, Tout en nous rappelant cel intéressant épisode de notre début dans la carrière mililaire, nous nous trouvions sur les bords éle- vés du Tjilibong, à un endroit dépourvu d’arbres, laissant nos regards libres de s'étendre sur tous les détails du tableau magnifique qui se déroulait autour de nous. Vivement impressionné, je m’assis eL saisis- sais mes crayons. À nos pieds coulait la rivière limpide, serpentant autour d’une colline couverte d'arbres de haute taille. Sous cet ombrage touffu s’élevait la 2) Voyez à. M. ver HUBLL, Mine eerste zecreize. II. 10 146 maison de campagne Tanjong-0ost; à travers l’épais feuillage, entourées de Bananiers percent les simples demeures de bambou d’un Campong ou village, habité par les métayers javanais du riche propriétaire, qui était alors M. rABER VAN RIEMSDIIK. En face de cette colline on découvre la mai- son de campagne Tanjong-West, environnée d’une vaste forêt de Coco- tiers, dont les tiges innombrables s’élèvent comme autant de colonnes, couronnées d’élégants chapiteaux de verdure. Sur le premier plan s’éta- laient tous les trésors d’une végétalion vigoureuse; les touffes du frêle bambou s’élevaient en groupes, balançant leurs tiges gracieuses au moindre souffle de la brise. Au pied de l'arbre à pain (Arlocarpus in- cisa), aux larges feuilles dentelées, il se trouvait le Sallak (Zalacca edulis) à fruit comestible; les fougères et autres plantes entremélant leurs feuilles à formes variées; l’Artocarpus integrifolia avec ses larges fruits épineux, pendant au tronc; le Kapok ou cotonnier (Bombax pen- tandra), avec ses branches étendues horizontalement, alors dépourvu de feuilles et chargé de fruits mürs; les bananiers nourriciers, avec leur feuillage gigantesque et luisant, leurs fleurs violacées et leurs racèmes de fruits pesants; l’Areng (Arenga saccharifera), palmier dont les fruits tombent en fascicules, comme autant de colliers de perles énormes; le papaya (Carica Papaya), au feuillage élégant, la tige entourée de fruits jaune-foncé ou verts. Et c’est la Nature seule, si grande dans sa sim- plicité, qui avait produit cet ensemble si éminemment pittoresque. Quel trésor pour le Botaniste n’est-il pas caché sous cet amas de plantes entassées l’une sur l’autre? Des nuages jetaient de temps à autre des ombres passagères sur ce paysage romantique; et, tout en rehaussant la profonde impression sur l’âme, cette scène faisait naître la pensée d’une comparaison poélique entre l'Ile de Java et l’Eden terrestre. Oui! c’est ici que le chantre du Para- dis perdu aura saisi sa lyre pour chanter en vers harmonieux le jardin où -le père du genre humain, ami des Anges, assis à coté de sa com- pagne, écoutait, plongé en adoration, de la bouche de ces esprits Céles- tes, les oeuvres magnifignes de son Créateur 1). VER HUELL. DS CS 0 SUR LE SEMIS DE QUELQUES GRAINES. Certes il n’y a personne, ayant quelque expérience en horticulture, 1) Voyez VER HUELL, Herinneringen van eene reis naar de Oost-Indiën, 11, p. 118. 147 qui ne soit d’avis que la méthode la plus préférable pour multiplier des plantes délicates et rares (nous ne parlons ici que des espèces el non des hybrides ou variétés), c’est celle qui se pratique par la voie du se- mis, altendu que c’est par ce procédé qu'on gagne en peu de temps ordinairement un grand nombre d'individus à la fois, et que, dans la règle, les plantes qui en proviennent sont plus vigoureuses. Ces semis n’offrent point de difficultés pour une main habile. Il y a toutefois des genres qui, bien qu’on en ait de bonnes graines, ne germent pas toujours, quelquefois même pas du tout. Ainsi, il ne nous a pas encore pu réussir, malgré des essais nombreux et dans des conditions de toute nature, de gagner des jeunes plantes des Cankrienia chrysantha dE vr. (Primula imperialis suxex.); et pourtant nous ne doutons point que quel- quefois les graines n’en aient été bonnes; on n’est pas toujours plus heureux avec des graines très fines de diverses familles: et c’est sur- tout de ces dernières que nous voulons dire quelques mots. À un petit envoi de graines que nous avons reçu de Java, M. BINNEN- piK avait joint quelques notices qui nous ont été très utiles. Nous les communiquons à nos lecteurs: s’en serve qui voudra. Pour le semis des graines très fines, telles que plusieurs Melastoma- cées, Didymocarpus, Bigonia elc., M. 8. nous recommandait de prendre de petits pots relativement à la quantité des graines, de les remplir aux 3; de sable blanc, et de le couvrir ensuile d’une couche mince d’argile humide. Cest sur cette couche qu’on doit semer, ayant soin de distri- buer les graines également: cela fait, on presse légèrement du doigt les graines pour qu’elles pénètrent un peu dans l’argile, après quoi on place les pots dans un lieu chaud. Pour conserver l'argile dans un état d'humidité constante et égale on met une soucoupe d’eau par dessous, et on couvre enfin le pot d’un morceau de verre. Par cette méthode, largile, — et c’est bien là un des premiers ré- sullals exigés, — reste constamment humide sans absorber trop d’eau, ce qui naturellement ferait pourrir les graines. Nous avons pratiqué celte méthode il y quelque temps, et l'expérience nous en à d'autant plus démontré lutilité que nous avons semé en même temps de mêmes graines dans un lerreau très fin. Tout ce que nous avons semé sur l'argile a germé, entre autres semences des Me- lastomacées, des Begonia, des Sonnerila, des Didymocarpus, etc., tandis que, parmi celles qui étaient livrées au terreau, il y en a plusieurs qui se font encore attendre. M. 8. ajoutait l’observation que les jeunes plants doivent être enlevés aussitôt que possible, et repiqués dans le sol qui leur est nécessaire, l’argile n’étant employée ici que pour aider à la germination. 148 Nous avons d’abord voulu connaître quel serait le résultat de l’expé- rience; nous le répétons, nous ne l’avons encore pratiquée qu’une seule fois, mais le succès a élé assez favorable pour en faire mention. Nous avons aussi fait des essais dans le même but avec le Sphagnum, employé ordinairement pour la culture des Orchidées. Nous fixons également sur ce milieu l'attention des horticulteurs. Si l’on veut l’employer pour cet effet, il faut bien s’assurer que le Sphagnum soit mort: s’il y avait encore un peu de vie, il ne tarderait pas, dans la serre chaude, à pousser plus rapidement encore que les graines qu’on y confie. D'abord bien séché et puis frotté entre les mains, il ne se prête que mieux à l'emploi. On le presse bien dans le pot, de manière a obtenir une sur- face égale, sur laquelle en sème; on couvre d’un morceau de verre et on place enfin le pot de même dans une soucoupe peu profonde d’eau. Les graines fines y germent assez promptement; ce n’est cependant pas tou- jours le cas; mais on doit avoir soin d’enlever le verre dès qu’elles sont bien visibles, et de ne pas y faire séjourner les jeunes plants plus longtemps qu’ils n’en ont besoin pour devenir bons à être repiqués. H. W. — 8060 —— LES JARDINS NÉERLANDAIS. LE JARDIN BOTANIQUE DE LEIDE. IL. (Suite de la pag. 140). Nous inviterons maintenant le lecteur à nous suivre en notre prome- nade dans les serres. Quoique ce ne soit pas l’ordre adopté par la plu- part des visiteurs, qui commencent ordinairement par le n°. 8, nous sui- vrons ici l’ordre numérique, et nous entrerons d’abord dans une série de trois serres, n°. 1, 2, 5, qui servaient comme serres chaudes, et qui sont depuis quelque temps employées en hiver comme serre froide, pour recevoir les Proteacées, les bruyères, et autres plantes tendres du Cap de Bonne espérance et de la Nouvelle-Hollande. En été, celle du milieu, la plus grande, sert de serre chaude, ou plutôt tempérée; les deux au- tres, n°. 1 et 5, recoivent les Aloë. C’est donc précisément le moment d’y rencontrer ces belles plantes, qui, jadis recherchées comme elles le 149 méritaient, plus tard oubliées pour d’autres spécialités, commencent à présent à remonter dans la faveur du monde horticole. Après les Yucca, on a recommencé à s'occuper des Agave, et, sous l'influence du goût du temps, on a déjà des regards pour quelques espèces d’Aloë. Nous ne doutons guëre que les subdivisions de ce dernier genre ne paraissent à leur tour sur le théâtre horticole, et que bientôt beau- coup de ceux qui en ignorent le nom, ne parlent avec ardeur des Ha- worthia, des Gasteria et des Apicra. Nous ne cesserons de le répéter: nous avons peine à comprendre com- ment il a pu se faire que des plantes d’un port si remarquable, telles qu'il s’en trouve entre elles, ont pu être placées au dernier plan. Tou- tes choses égales, on ne pourra pas nier que, parmi les Gasteria surtout, il n’y ait des variations de beaucoup d’espèces qui sont très gracieu- ses. Il en est de même parmi les Haworthia, et le genre Apicra offre des formes qui l’emportent sur un grand nombre de Cactées. Mais n’oublions pas le genre type, les Aloë, genre qui présente plusieurs espèces qui éclipsent bien des espèces d’Agave. Pour confirmer cette assertion, nous rappellerons à ceux qui la connaissent — il nous faudra bientôt dire qui l'ont connue — lAloë albocincla naw., Commelyni wizro, et surlout l’Aloë feroxæ LAM., qu’on ne rencontre plus maintenant que très rarement 1). Nous ne nous arrêlerons pas devant toutes les spécialités en ce genre. Nous dirons seulement que le catalogue du Jardin fait mention de 94 espèces des différentes tribus d’Aloë, non compris les Agave, qui, quoique vulgairement appelées en Hollande Aloë, n’appartiennent pas même aux Liliacées. Elles sont groupées ici dans les deux serres n°. 1 et 35, et le n°. 2 renferme quelques plantes qu'on a maintenant la coutume de comprendre spécialement sous la rubrique de plantes ornamentales. Nous ne pouvons pas manquer de professer la plus haute estime pour cette direction en horticulture, car c’est cette tendance qui a reconquis l’es- time des amateurs pour bon nombre de genres de plantes, qui, malgré leur valeur réelle, restaient dans un si injuste oubli. On n’a pas seulement à se demander si telle ou telle plante portera de belles fleurs; une grande partie des amateurs veulent avant tout des genres ou des espèces qui aient leur mérite dans la grandeur ou la forme des feuilles, ou plutôt qui réclament en tout temps, par leur port entier, l'admiration de tous; telles sont, par exemple, bien des Broméliacées, parmi lesquelles il 1) Nous nous emparons de cette occasion pour adresser une prière à ceux de nos confrèe res qui possèdent encore cette belle espèce. Elle a disparu d'ici depuis déjà quelques an- nées, et il nous serait important d’en récupérer une plante, si jeune qu’elle fût. 150 y en a plusieurs qui ont des inflorescences charmantes, soit par les fleurs mêmes, soit par les feuilles centrales qui entourent le pédoncule ou qui y sont insérées en partie, ordinairement indiquées par le terme de brac- tées; puis les Agavées, les genres Agave, Litlaea (Bonapartea) et Four- croya, les Pandanées, etc. C’est de ce dernier genre que nous rencontrons dans cette serre plu- sieurs espèces dont quelques-unes sont encore très rares; par exemple, le Pandanus latissimus BL., certainement la plus noble espèce de ce beau genre. Les feuilles de la plante que nous avons à présent devant nous, prouvent déjà que cette espèce porte bien le caractère de son nom à feuilles larges; mais il est encore impossible de juger de ce qu’elle pourra devenir. Il est donc bon de voir les feuilles cueillies sur des arbres au lieu même de son origine. Dans lherbier de suNGuuux, faisant partie de Pherbier du Jardin, nous en avons mesuré d’une largeur de 0,245 mè- tre. Aussi ce voyageur naturaliste marque-t-il sur l'étiquette que le Pandanus Bidur (nom vulgaire du P. latissimus) est une espèce magni- fique. L'Europe n’en possède que très peu de représentants. Nous ne connaissons que deux Jardins qui puissent montrer cette espèce, celui d'Amsterdam, où nous avons vu une plante certes quatre fois plus forte que la nôtre, et le Jardin de Leide. Elle se trouvait cependant aussi, en 1854, dans le Jardin royal de Herrenhausen près de Hanovre 1), qui en possédait alors un exemplaire depuis 1849, et où ce Jardin royal est cité comme le seul en possession de cette espèce. Nous croyons toute- fois que le Jardin d'Amsterdam possédait déjà aussi cette plante à cette époque; la nôtre est arrivée plus tard. Mais en voilà assez pour le moment sur l’histoire de l'introduction de cette espèce. Outre celle-ci, nous avons à retenir l’attention de ceux qui nous suivent sur une autre espèce très rare, le Pandanus cuspidatus u. 1. 8. Nous avons déjà appelé sur cette plante l'attention de nos lecteurs, lors de notre rapport de l’exposition printanière à La Haye. (Voy, p. 87 de ce volume). Nous n’avons qu’à ajouter la remarque qu’elle répond par- faitement à notre attente, bien qu’elle soit encore très loin de nous avoir dit son dernier mot au sujet de son port. Introduite en 1857, nous lui avons alors donné ce nom, en indiquant le caractère distinctif des feuil- les, qui se prolongent en cuspide très prononcé. — Puis, nous rencontrons ici le Pand. Bagea mio., espèce de même très rare et très ornementale, le Pand. Samak nassk., qui, en tant qu’il nous est connu, ne se trouve EE 3) HM. WENDLAND, Jndex Palmarum, Cgclanthearum, Pandanearum, Cycadearum, quae n hortis Europaeis coluntur, 1854. 151 encore qu'ici, et en un seul exemplaire, d’environ un pied et demi de hauteur. Au premier abord, outre les caractères spécifiques, celte espèce se distingue de plusieurs autres par la couleur vert-foncé des feuilles, qui ne portent que de petites et fines épines. En Pandanées, nous voyons encore ici les Pand. utilis BoRY, Pand. reflexus LODD., Pand. caricosus rumPu., Pand. sp. Novae Guineae, Freycinetia ni- tida Mio. etc. Le Pand. caricosus, qui, en 1854, alors que HERM. WENp- LAND publia son /ndex, n’était encore représenté que dans le Jardin de Leide, est depuis ce temps si bien multiplié qu’il se trouve à présent dans plusieurs Jardins de l’Europe. La dernière espèce, indéterminée, a été introduite de Java chez nous, il y a quelques semaines, toujours par la complaisance de M. TEysmann. Nons ne saurions assez recommander à ceux qui ont à leur disposi- tions des serres chaudes de quelque dimension, d’y accueillir ces nobles plantes, qui, bien qu’elles paient souvent les soins de l’horticulteur de quelque blessure, tant en est la quantité des épines, portent bien noble- ment le caractère de la végétation tropicale. La culture n’en est aucu- nement difficile. S'il faut leur donner des pots de quelque profondeur, comme à beaucoup de palmiers, leur racines aimant à percer perpendi- culairement le sol, on ne doit pas leur en donner de trop grands: il vaut mieux en changer plus souvent. Un des plus grands soins à recom- mander, surtout pour les jeunes plantes, c’est de ne pas planter trop bas, ce qui n’a déjà que tué trop d'individus. Du reste, il n’y a pas à s’inquiéter si, peu de temps après la transplantation, la plante s’élève du sol de manière que le sommet des racines se montre à nu; il ne faut transplanter que quand on a raison de penser que le pot est réellement devenu trop petit. Plusieurs espèces de Pandanus se trouvent très bien en toute serre chaude; entr’autres le Pand. pygmaeus PET. TH., répandu par erreur, dans beaucoup de Jardins de l'Europe, comme Pand. graminifolius ; puis, le Frey- cinelia nilida mio. (Freycinetia graminea Mort. plur.), espèce toujours très intéressante pour les amateurs, par ses nombreuses racines aëriennes qui donnent de ce mode de végétation intéressante l’exemple le plus clair. Quelques autres, cependant, réclament plus de soins, et ce sont prin- cipalement les Pand. latissimns et cuspidatus, qui, plus tendres, ne souf- frent pas le moindre abaissement dans la température de la serre du- rant l’hiver. On peut toutefois se garantir de tout inconvénient en plaçant ces plantes, vers le mois d’août, aussi longtemps que leur croissance ne s’y oppose pas, dans une serre où la température ne soit pas trop élevée; cela donnera le rèsullat que les plus jeunes feuilles, qui sont, si 152 lon pousse la végétation jusqu’à l'hiver, extrêmement molles et tendres, se trouvent mieux aoülées et plus capables de se conserver l'hiver. En gé- néral, il faut bien s’attendre à les placer en hiver dans une serre humide; une atmosphère sèche convient à toutes les espèces de ce genre. Il faut encore veiller à ce que l’eau ne pénètre pas jusqu’au sommet de la plante, que les vitres qui couvrent la serre ne laissent point filtrer l'eau de la pluie en forme de gouttes sur les feuilles, formant autant de goutières où séjourne l’eau, qui tombe ainsi vers la base et sur les feuilles tendres, d’où elle ne peut s’écouler que dans le centre des feuil- les. L'eau, ainsi stagnante, cause inévitablement la perte des jeunes feuil- les et difforme la plante au plus haut degré. Après cette courte notice au sujet d’une famille si recherchée, nous revenons à notre sujet, et nous en citons encore deux plantes très bel- les. C’est un couple du Pandanus javanicus w. B0G. fol. variegatis, espèce qui se trouve à présent dans loutes les serres chaudes, où elle mérite sa place par ses feuilles si gracieusement striées du blanc le plus pur. C’est cette variété (?) qui produit quelquefois des plantes, obtenues de jeu- nes boutures, où la couleur verte a entièrement disparu des feuilles, de- venues ainsi tout à fait blanches. Nous avons vu des exemples où cette variation restait constante, c’est-à-dire que toutes les feuilles restaient constamment blanches, sans la moindre strie de vert. Aussi sommes- nous peu surpris de savoir qu’il en est vendu comme espèces sous le nom de Pandanus albus. C’est une mystification que nous déplorons d’au- tant plus, que non-seulement cela contribue inutilement au désordre, au chaos des synonymes, mais encore que l'acheteur devra tôt ou tard reconnaître qu'il a été dupe. Le Pandanus albus, s’il se trouve sous ce nom dans l’un ou l'autre jardin, n’est donc pas une espèce, et n’est pas autre chose que le Pand. javanicus fol. varieg., en un état anormal ou maladif, ce que prouve d’ailleurs la lenteur de sa croissance. Nous avons encore à signaler ici parmi les Broméliacées qui occupent a plus grande partie de l’espace de cette serre, deux plantes qui, quoi- que étant de différente espèce, forment un très beau couple. Cest la Bromelia Commeliniana De vr. (Agallostachys Commel. 8er), que nous avons figurée l’année dernière (voy. tom. IT. p. 177) et la Bromeha scep- trum venzL. (Agallostachys antiacantha seer, Bromelia antiacantha 8ERToL.). Nous croyons inutile de revenir sur ce que nous avons dit I. c. de la première, dont nous avons eu le plaisir de voir l’inflorescence. Quant au Promelia sceptrum, qui se trouve ci et là dans quelques collections, nous croyons que généralement on ignore, ainsi que nous, la magnifi- cence de cette espèce alors qu’elle vient à fleurir. Voici donc ce qu’en 155 dit M. 8ger :), qui paraît avoir été assez heureux pour en voir un indi- vidu en fleur. »Cette espèce est, sans contredit, la Reine des Broméliacées. La plante, magnifique et vigoureuse, porte des feuilles dressées, un peu courbées, fortement épineuses, de 2” de large sur 5° de longueur: la nervure mé- diane n’est que très insensible. La plante projette de sa base de jeunes pousses qui ressemblent à des massues longues et étroites. La plante entière, avec son scape, atteint la hauteur de 6’. L’inflorescence, qui porte des bractées d’un vif rouge de sang, a la hauteur de #4. Le scape a environ 2’ de diamètre. Près des premières fleurs les brac- tées rouges prennent à leur base une couleur blanc-verdâtre, puis enfin celles qui embrassent pour ainsi dire les pédoncules, ne portent le rouge vif qu'au sommet aigu, d’où il passe au blanc lavé de vert; à la partie supérieure du scape, le rouge se perd entièrement et les bractées, tout en se rétrécissant graduellement, y sont blanches et em- brassantes. Toutes les parties qui soutiennent les fleurs, comme le ca- lice, les pédoncules partiels et universels, le scape, sont couvertes d’un duvet blanc. La corolle est bleu-lilas, foncé; les étamines et le pistil sont cachés dans l’intérieur de la fleur. Il ne m’est connu aucune plante de quelque famille que ce soit, qui produise un si magnifique effet que celte espèce. C’est la réunion des couleurs les plus pures et les plus fraiches. La plante, cependant, a besoin de bien du temps avant de parvenir en force de fleurir: il faut lui sacrifier au moins vingt ans de culture avant d’en jouir.” Nous le répétons, nous n’avons pas encore vu se produire le beau spectacle qu’elle offre en fleur; toutefois, la plante devant laquelle nous venons de nous arrêter a déjà des dimensions très considérables, le dia- mètre entier de l’espace qu’occupent les feuilles étant au moins de 2 mètres. Comme plante aussi belle qu’intéressante, voici encore une espèce du genre Beschorneria xru. Nous ne doutons pas que ce ne soit la même espèce qui à fait depuis peu son début dans l’horticulture, comme Besch. Yuccoides xru. Nous l’avons rencontrée pour la première fois, au prin- temps de cette année, chez lhorticulteur w. sreen d'Amsterdam, qui l'avait reçue peu de temps auparavant de la Belgique, où elle aurait été introduite du Mexique. C’est évidemment une plante qui appartient au groupe des Agavées, mais qui s’en écarte par une tige ou tronc ex- trèmement gros, relativement à sa hauteur, et qui ressemble à celui de 1) 3. G. BEER, Die Familie der Bromeliaceën, p. 37, 154 quelques Cycadées; il porte une couronne de feuilles assez longues, acu- minées, finement dentelées, ou plutôt épineuses, et d’un vert glauque. Le Besch. multiflora, qu’on recommande à présent à si haute voix, n’est pas encore ici. Nous nous rappelons l’avoir vu de même chez M. sTEen à Amsterdam. Cette dernière espèce doit être d’autant plus à recomman- der, qu’elle fleurit très facilement. Quoique les espèces du genre Agave se trouvent à présent pour la plupart en plein air, nous trouvons ici quelques espèces en plantes fortes, et notamment les Agave Hystrix Hort.?, À. striala zucc., A. heleracan- tha zucc., À. æylinacantha Hort.? A. Yuccaefolia ren, À. Noachsü Hort. Belg., etc. Cette dernière espèce a été recue l’année dernière du Jardin Blass d’Elberfeld, comme Fourcroya sp. e Mexico: elle a, en effet, beau- coup d’analogie avec ce dernier genre, quoiqu’on la rencontre ordinaire- ment dans les serres parmi les Agave; c’est sous ce dernier nom qu’elle a été introduite de la Belgique en Hollande. Nous terminerons notre visite à ces trois serres par un nouveau mot de recommandation au sujet des hybrides du genre Tydaea, introduites aussi dans le dernier temps de la Belgique. Les belles hybrides que nous en voyons dans cette même serre, et que nous devons à la bienveillance d’un de nos amateurs, qui en envoya des boutures au Jardin l’année der- nière, commencent à fleurir: plusieurs nous montrent déjà leurs cou- leurs vives, nuancées si gracieusement. C’est surtout au zèle actif de nos confrères de Belgique que l’horticulture doit cette charmante conquête en hybridation. Plusieurs d’entre elles sont figurées; et, pour se con- vaincre de leur mérite, qu’on consulte la Flore des Serres, etc. de M. VAN HOUTTE, 1856, planche en face de p. 213, où l’on voit une belle figure de la Tydaea Ortlgiesu; le volume de 1857 offre, en face de la p. 17, la T. Eeckhaulei; le volume de 1858 donne, en face de la pag. 3, encore neuf espèces charmantes. Qu’on consulte aussi l’{Ulustration horti- cole, où M. AMBR. VERSGHAFFELT a figuré en 1858, (5° vol.) planche 160, les T. Duc de Brabant, Duchesse de Brabant, Comte de Flandre et Prin- cesse Charlotte. Après cet examen personne n’hésitera à accorder à ces deux horticulteurs pleins d’ardeur la palme qu’ils méritent: c’est pour eux un beau titre que d’avoir enrichi les serres chaudes d’une série de plantes qui embellissent en hiver les serres chaudes, où des fleurs si gra- cieuses offrent surtout alors une variété de couleurs des plus agréables. En outre, la valeur de ces plantes augmente encore par le fait qu’el- les se contentent d’une serre chaude ordinaire, c’est-à-dire, comme en on rencontre quelquefois chez des amateurs qui n’ont ni le temps ni le goût de se livrer à des spécialités qui demandent aussi des conditions 155 spéciales, soit d’athmosphère, soit de température; ajoutons que la flo- raison, qui commence ordinairement vers la fin de l'été, dure jusque vers le printemps. CULTURE DES MELONS EN PLEINE TERRE. La derniére exposition de plantes à Middelbourg (Zélande) était prin- cipalement remarquable en ce qu’elle consistait presque exclusivement en objets qui provenaient de l’île de Walcheren, l’une de celles qui for- ment cette Province si renommée pour sa fertilité et ses produits d’agri- culture. Il y a peu d’années, quelques hommes pleins de zèle pour les plantes y établirent une société d’horticulture; chaque année cette société pro- mit plusieurs prix pour les meilleurs produits d’horticulture qui seraient apportés à son exposition, tenue à Middelbourg, capitale de la Province. A l’exception de quelques exposants de la Hollande — cette année c’étaient M. wizuiwx d'Amsterdam (Orchidées) et M. ne croor de La Haye (Coni- fères, etc.), — ce sont exclusivement les amateurs de la Zélande qui sont les exposants, et bien souvent, à ce qu’on nous a dit, cette exposition a offert un ensemble très heureux. Bien que cette fois l’un des amateurs les plus distingués non seule- ment de la Zélande, mais de notre pays même, M. DE JONGE VAN ELLE- MEET, ait élé dans l'impossibilité d’y exposer une partie de sa riche col- lection, l’exposition lémoigua également du zèle des amateurs de ces con- trées. On y avait apporté, surtout en Pelargonium, Fuchsia et Conifè- res, plusieurs collections bien belles. Nous y avons vu, entre autres fruits, deux melons qui méritaient, selon nous, d’autant plus l’attention qu’ils élaient le produit de plantes cultivées en pleine terre. Cest là, si nous ne nous trompons, un fait de quelque impor- tance. Et, en eflet, un journal allemand, le Hamburger Garten und Blu- menzeilung, vient aussi d'appeler sur ce sujet l’attention des amateurs. A la page 445 de cette année, M. semroeter fait mention de ses cultures de Melons, produisant des fruits excellents en pleine terre. Il y a pour- tant à faire remarquer que cet horticulteur établit encore généralement sous le terreau dans lequel il place ses plants une couche de fumier 156 chaud, tandis que les Melons qu'avait exposés M. LuTEvN à l'exposition de Middelbourg, cultivés chez un amateur des environs de cette ville, n'ont été plantés ni sur fumier, ni sous châssis, et que pourtant les fruits ne laissaient rien à souhaiter, soit en dimension, soit en saveur. Voici ce que dit l’exposant, dans une lettre à la Direction de l’expo- sition: ........ »J'ajoute encore deux Melons. L’un est une espèce com- mune; l’autre, une espèce Américaine; j'en ai reçu les graines en 1857, et je les ai mises en pleine terre; ces fruits sont donc déjà le troisième genre cultivé ici sans chaleur artificielle. »J'ai mis les graines en terre le 15 ‘avril sans la moindre couverture; seulement, je les ai abritées contre le vent en les protégeant d’abord d’une tuile, plus tard d’une planche, et enfin d’un paravent d’un mètre environ de hauteur, pour chaque plante. » Quoique les gelées aient un peu détérioré les plantes, ce qui a aussi influeneé sur les fruits, le plus prévenu reconnaitra que les fruits que je vous oflre sont la preuve que les Melons ne se refusent pas à laccli- matisation. Six plantes placées entre des couches de fraisiers, et expo- sées à tous les vents, portent un grand nombre de fruits et promettent beaucoup.” Plus tard nous avons encore appris que l’espèce commune (nous igno- rons quelle hybride) avait une odeur très agréable, mais que le goùt en élait faible; lespèce Américaine, cependant, pouvait en tout rivaliser avec celles qu’on cultive sous châssis. H W. SEMIS DES CONIFÈRES, PAR M. C. D. BOUCHÉ. (Verhandl. des Vereines zur Bef. des Gartenb.) 1). On sème les Conifères en pots ou dans des caisses plates, ou enfin en pleine terre. On a recours au semis en pots pour les espèces qui exi- gent une attention particulière sous le rapport de la température, des arrosements, ete. ou bien pour celles dont on ne possède que peu de graines. Quand on a beaucoup de semence, on se sert avantageusement 3) Emprunté au Jowrnal de la Société impériale et centrale d'horticulture. 1859, p. 612. 157 de caisses hautes de 010, longues de 0"65 à 1", larges de 022 à 0"53, dont le fond est percé de trous nombreux pour l’écoulement de Veau et recouvert d’une couche de morceaux de tourbe. Ces caisses peu- vent, s’il le faut, être placées comme les pots, sur une couche. Enfin, quand il s’agit de Conifères rustiques et de plein air, dont on a une grande quantité de graine, on sème en pleine terre. On doit choisir pour cet objet une terre fraîche, qui ne soit ni trop humide, ni trop sèche. La meilleure est une terre sableuse, mélangée par moitié de terreau de feuilles; en effet, dans un sol argileux, la germination est souvent re- tardée et contrariée, parce que la résistance opposée aux cotylédons par la trop grande consistance de la terre les empêche de se développer ré- gulièrement et assez vite; d’un autre côté, si le sol est trop meuble et trop riche en humus, la germination se fait très-bien sous l’influence d’une humidité convenable, mais le jeune plant développe trop son pivot qui se ramifie peu ou même pas du tout; en outre, ce plant, obtenu dans une terre substantielle et nutritive, s’aoûte moins bien et, par suite, est plus exposé à souffrir pendant l'hiver. La planche dans laquelle on sème en plein air ne doit être ni trop au soleil, ni trop à l'ombre. — Quant à la température à laquelle il faut soumettre les graines des Conifères pour en déterminer la germination, dans des pots ou caisses, elle doit être réglée en raison des contrées où elles croissent naturellement. Même pour celles qui appartiennent aux parties les plus chaudes de l'Inde, du Chili, du Cap, de la Nouvelle-Hollande et du Mexique, il ne faut jamais recourir à une chaleur plus forte que celle d’une couche tiè- de. Pour les espèces de l'Himalaya, du midi de l’Europe, du nord de l'Afrique et des États méridionaux de l'Amérique du nord, il suffit d’un coffre fermé et muni de ses châssis, sans chauffage; c’est là également qu'on se trouve bien de placer les espèces rustiques, en ayant le soin de les transporter dans un coffre bien aéré, aussitôt qu’elles germent, ou même avant que les jeunes plantes se soient montrées hors de terre. Rien n’est plus défavorable aux Conifères naissantes que de les tenir trop chaudement, surtout de trop chauffer leur terre; sans doute elles germent dans ces conditions, mais elles s’allongent trop vite et elles restent ensuite débiles et chétives. L’époque la plus favorable pour semer les Conifères, particulièrement celles qui lèvent promptement, comme loutes les espèces de Pinus, (Abies, Picea, Cedrus, Strobus, Tsuga), les Thuia, Biota, Cryplomeria, Cunninghamia, est incontestablement le prin- temps, pendant le mois d'avril ou au commencement de mai; toutes cel- les qui lèvent lentement, comme les J'uniperus, Cypressus, Taxodium , peuvent être semées en automne; mais il faut les tenir, pendant l'hiver, 158 dans une serre froide ou dans un coffre à l'abri de la gelée. Les grai- nes d’autres genres, comme les Taæus, Ephedra, Araucaria, Salisburia, Podocarpus, Glyptostrobus, Arceutos, doivent être semées peu après leur maturité, si l’on ne veut s’exposer à les voir perdre ou du moins affai- blir leur faculté germinalive; si l’on est ainsi forcé de les mettre en terre en automne ou en hiver, on les tient froidement le plus possible, pour qu’elles ne germent qu’au commencement du printemps, époque à laquelle on les met dans un coffre. Si, au contraire, on les conserve à sec jusqu’au printemps qui suit le moment de leur maturité, elles ne lèvent souvent ensuite que la seconde année, fréquemment même, pour les Taxus, la troisième année. Au reste, beaucoup d’autres espèces de la même famille sont plus ou moins sujettes à des retards dans leur germination, et, pour ce motif, il est toujours bon de conserver jusqu’à la troisième année les pots dans lesquels on a fait les semis. Quelquefois on recoit des graines de Conifères appartenant à des espèces qui lèvent aisément et promptement, plus lard que l’époque qui vient d’être indi- quée comme étant la plus avantageuse pour les mettre en terre; dans ce cas, si l’on n’ose pas différer les semailles jusqu’à l’année suivante, on peut les faire jusqu’au mois d’août. — Si l’on se conforme aux règles qui viennent d’être posées, on obliendra une bonne germination de Lou- tes les graines de Conifères qui ne sont pas trop vieilles; mais souvent on éprouve des contrariétés après celle époque, par exemple lorsqu’on voit subitement pourrir les tigelles du jeune plant, accident fréquent qui fait perdre frèquemment les espèces les plus rares et les plus belles. Les Conifères sont sujettes à être atteintes par celle maladie lorsqu'elles ont élé semées trop à chaud, ou lorsque, après la germination, elles ont reçu encore trop de chaleur et pas assez d’air. Elle se montre même presque constamment, quelques précautions que l’on prenne, sur le plant de toutes les espèces de Pinus à longues feuilles des sections Strobus, Cembra, Taeda, Pseudo-Strobus et Pinaster, plus rarement sur celui des Cedrus, presque jamais sur celui des Tsuga, Abies, Picea et Larix; M. soucué l’a observée quelquefois sur les Araucaria, Cunning- hamia et Cryplomeria. Pour arrêter les progrès de cette pourriture des jeunes tiges, dès qu’on reconnaît que quelques plants en sont atteints, on les repique dans de la terre de bruyère sableuse, mêlée d’un peu de terre grasse, soit isolément en pots, soit plusieurs pieds ensemble en terrine; on mouille très-modérément, et l’on place le tout dans un cof- fre à moitie chaud, où l’on donne assez d’air pour que les jeunes tiges soient toujours sèches, et où l’on tient le plant à une demi-ombre. En huit jours, les jeunes plantes développent de nouvelles racines latérales, 159 après quoi elles végètent bien, de sorte qu’on peut les habituer graduel- lement à l'air et les endurcir ainsi. Dans ce repiquage, on doit prendre garde à ne pas endommager le pivot et le planter bien verticalement, surtout pour les jeunes pieds qui doivent recevoir leur nourriture par le moyen de cette partie, les racines latérales leur faisant encore com- plétement défaut. M. soucné dit avoir souvent sauvé, par ce mode de trai- tement, des Conifères délicates qui fondaient en hiver ou au commence- ment du printemps. — Quant aux Conifères qui ne sont pas sujettes à cetle pourriture, comme les Abies, Picea, Thuia, Biota, Taxus, etc., il est bon de ne pas les repiquer la première année, mais de les laisser à l’endroit où elles ont levé jusqu’à l’année suivante, peu avant la re- prise de la végétation; tandis qu’il faut repiquer isolément en pots cel- les dont la végétation n’est pas périodiquement suspendue et qui, par suile, ne forment pas un bourgeon terminal fermé, comme les Cryp- tomeria, Araucaria, Cunninghamia, Cupressus. Afin de conserver le jeune plant pendant l’hiver, on se règle d’après la connaissance du climat de leur patrie. Celles qui passent en pleine terre sont mises en automne dans un coffre qui ne soit pas humide, et qu’on couvre avec son châs- sis et des feuilles, mais seulement quand la gelée est forte; ou bien on enfonce jnsqu’au bord leurs pots ou caisses en pleine terre, en un lieu qui ne soit pas trop exposé aux vents froids; on couvre ensuite avec des branches de Pins ou Sapins. Quant aux espèces qui ne supportent pas la pleine terre, on les enferme dans des endroits secs, bien éclai- rés, où elles retrouvent à peu près la température du pays d’où elles sont originaires. Conservées à sec, les graines des Conifères gardent la faculté germi- nalive pendent plus ou moins longtemps. Celles des Salisburia, Podocar- pus, J'uniperus et Taxus, et généralement toutes celles à enveloppe char- nue, doivent n'avoir pas le temps de sécher, si l’on veut que toutes lè- vent. Celles des Frenela, Callitris, Biota, Thuia, Cupressus, Taxodium , Cryplomeria, de la plupart des Pinus (Abies, Picea, Larix, Tsuga, Ce- drus, Strobus), des Cunninghamia et Sequoia, se conservent très-bien pen- dant un an, mais elles ne germent déjà qu’en faible partie la seconde année. M. roucué cite, comme faisant exception, le Pinus Picea dont la semence, conservée dans les cônes, lève encore bien au bout de dix ans, et le Pinus halepensis, dont la graine est encore bonne au bout de six ans. Pour la culture des Conifères en pots, M. soucué emploie avec avan- lage un mélange de deux parties de terre de bruyère, deux parties de terreau de feuilles, une partie de gros sable, une partie de terre meu- 160 ble de champ ou bien de terre de pré qui a été enlevée en mottes, avec le gazon qui la garnissait, et qu’on a laissée se consommer en tas. Il se trouve bien d’ajouter à ce mélange la terre dans laquelle il a cultivé, pendant une année, des plantes aquatiques, et qu’il compose avec de la terre de pré, du sable, de la terre de bruyère, du fumier de vache ou de cheval consommé pendant deux ans, et des détritus de tourbe. Il ajoute que même les Camélias végètent et fleurissent parfaitement dans ce compost, si l’on y ajoute un peu de terreau de feuilles ou de terre de bruyère. FLORAISON DE LA POGONIA DISCOLOR. Cette Orchidée qui, quant aux nuances des feuilles, est une des plus belles de celles que l’on connaisse jusqu’aujourdhui, vient de fleurir dans la Jardin botanique de l’Université d’Utrecht. Le tubercule qu'on avait reçu au milieu de juillet de Buitenzorg, ne tarda pas à pousser un scape, portant deux fleurs. M. VAN DEN BRINK, le jardinier en chef du Jardin, envoya directement cet exemplaire au contre-amiral ver HueLz, dont la complaisance extrême ne ménage ni temps ni peine pour mettre à la disposition de l’art tant de beautés vé- gélales. M. ver nuezz ne tarda pas à nous envoyer une figure très exacte de la plante pour notre collection de planches: c’est ainsi que nous pouvons à présent juger des fleurs de cette Orchidée si recherchée, et cependant encore si rare dans les collections. Le dessin de la Pogonia discolor que nous avons sous les yeux, nous montre un scape bracté, très tendre; il est biflore; les cinq pétales, de forme égale, sont acuminées, et ont 0,02 mètre de longueur sur 0,04 de largeur; ils sont couleur violet pâle, marginés de jaune, avec trois stries dans la direction longitudinale de couleur plus foncée; le labelle est blanc, émarginé au sommet, avec quelques stries rouges; l'ovaire est globeux; le scape, de couleur violacée; les squames, jaunâtres. Quoique cette fleur tendre soit réellement bien jolie, elle n’a pas grande valeur pour celui qui demande avant tout la beauté des couleurs. Ge n’est que pour la feuille, — nous l’avons déjà dit une autre fois, — qu'on doit la cultiver. Du reste, la floraison ne dure pas longtemps, et, dès que les fleurs sont fanées, on jouit de la feuille dans tout son éclat. VV TON er ARR PR ri m4 | ñ M à | IN f Can OMAN : LE PLAN « 7 È DA VOS … i' l 1 L 1) DAT g :. JU à 4 CAN Je | de HAL an HUERNIA BARBATA lè Bi HUERNIA BARBATA 8.8. FAM. NAT. ASCLEPIADEAE. CHAR. GEN. Calyx quinquepartitus. Corolla campanulata, limbo decemfido, laciniis alter- nis, nanis, dentiformibus. Columna gemitalium inclusa. Corona staminea duplex, exterior quinquefida, lacinüs bifidis, interior penta- phylla, foliolis e basi gibbosà subulatis, in- divisis, laciniis exterioribus alternantibus. An- therae apice simplices. Pollinia basi affixa, erecta, margine hine cartilagineo pellucido. Stigma muticum. Folliculi cylindracei, laeves. Semina plurima, ad umbilicum comosa. Herbae capenses, Stapeliarum habitu. Huernia R. BR. #7 Mem. Wern. Soc. I. 23. Decanpozze Prodr. VIII. 650. Mets. PL. vase. I. 271. II. 178. EnDz. Gen. n°. 3527. (Heurnia). CHar. spec. H, barbata kr. Br. Ramis subtetragonis erectis brevibus, dentibus acu- tis basi floriferis, pedunculis corollà breviori- bus, corollis decemdentatis campanulatis ex- trorsam stramineis introrsum pallide flavis rubro-punctatis v. marmoratis, laciniis majo- ribus lanceolatis subpatentibus acuminatis sca- bris clavato-barbatis. Huernia barbata HAW. Succul. p. 31. r. 8r. Wern. Soc. Stapelia barbata Wizcp. Sp. I. p. 1293. Masson Slap. II. t. 7. saca. Sfap. t. 46. Bot. Mag.t. 2401. Crescit ad Prom. bon. Speï. En offrant à nos lecteurs la planche de celte belle Stapéliée, nous savons très bien que nous ne publions point une nouveauté. Mais le vrai beau ne vieillit pas, et le groupe des Asclepiadées, que nous avons coutume de comprendre généralement sous le nom de S/apelia, a tou- jours ses droits à l’altention des amateurs de plantes. Et pourtant les Sapelia ont à peu près disparu des jardins, du moins des jardins de notre pays, comme de nos calalogues — nous ne pou- vons dire avec certitude ce qu’il en est à l'étranger. Le catalogue du Jardin botanique d'Amsterdam publié en 1821 par le Professeur 6. vrozik nous apprend qu’alors on y cultivait encore 50 espèces de Stapelia et 5 espèces de Huernia, ou 35 espèces, tandis que le catalogue de ce même Jardin publié en 1857 par M. le Prof. miquez et M. GRoENEWEGEN ne conlient plus que 7 Séapelia et 1 Apleranthus ; ainsi, 8 espèces en tout. Au Jardin de Leide la comparaison n’est pas plus favorable. Le catalogue de ce Jardin publié en 1831 porte les noms II. 11 162 de 41 espèces, tandis que nous n’en possédons à présent que 9. Dans les autres jardins, d’après ce que nous en savons, on à à faire la même remarque. Certes, ce n’est pas les plantes qu’il faut en accuser, car au port singulier et représentant celui de plusieurs Cactées elles unissent des fleurs très singulières en toutes les espèces, dont plusieurs sont bien belles. Notre but est de faire plus ou moins revivre ces plantes dans la mémoire; en même temps nous nous recommandons pour des specimens aux jardins de l’étranger qui en possèdent encore des collections plus complètes, afin que nous puissions rétablir de nouveau autant que pos- sible ce groupe dans le Jardin de Leide, et probablement aussi dans d’autres jardins de notre pays. NOTICE SUR LE GENRE CALADIUM :). Traduit de l'Allemand par H. J. v.S. Les Caladium donnent de nouveau une très claire idée de l’extension qu'a prise la connaissance des plantes, particulièrement en ce dernier temps. LINNÉ ne connaissail aucune espèce, car la première de ce genre fut décrite en 1789 dans la première édition du Hortus Kewensis par AITON, directeur de ce Jardin. C'était l'espèce encore bien connue Arum bicolor, plus tard figurée (en 1805) dans le 820° tabl. du Botanical Ma- gazine. Selon les communications données en ce temps-là, elle est intro- duite depuis 1775 en Angleterre vià Madeira. Quoi qu’il en soit, elle fut découverte, d’après VENTENAT, par commEersoN (en 1767) près de Rio Janeiro, et elle se trouvait en 1785 dans le Jardin des plantes de Paris. Cette plante fit alors grande sensation pour la beauté des nuances de ses feuilles, el se répandait bientôt sur le continent, la mulliplication en élant assez facile. En 1795 le Professeur de Botanique KERNER à Slutl- gard la figurait à la première planche de son Horltus sempervirens, et, trois ans plus tard, sacquiN à Vienne dans son AHortus Schoenbrunnensis. (Tom. IT, tab. 186). VentenaT, Professeur au Jardin des plantes, avait le premier la con- viclion que lPArum bicolor et quelques autres espèces jusque-là réunies 1) Dr. karL K«ocH, Wochenschrift für Gärtnerei und Pflanzenkunde , 1859. N°. 38, p. 300. 165 au genre Arum s’en distinguaient réellement, et il établit le genre Ca- ladium, qu’il composa de 9 espèces. La connaissance des Aroïdées se développa tellement, qu’à présent on connaît presque autant de genres bien caractérisés de ces Caladium, et ceux-ci forment actuellement, à peu d’exceptions près, le groupe des Caladiées. Il ne contient presque que des plantes à végélation périodique et dont les tubercules conservent pendant lhiver une vie dormante; ces plantes se distinguent visible- ment de toutes les autres Aroidées par la nervure caractéristique des feuilles. Cest scnorr, à Schônbrunn, qui à le mérite d’avoir établi le genre Caladium dans sa signification actuelle. Il est cependant fâcheux que le nom de Caladium, qui selon rumpxivs était généralement affecté, dans les Indes, au Colocasia esculenta senort, ne soit plus maintenant donné qu'aux espèces de l'Amérique tropique. Quoique beaucoup de voya- geurs, principalement dans le commencement de notre siècle, aient par- couru l’Amérique tropique et surtout le Brésil pour la recherche des plantes, ce ne fut pourtant qu’en 1832 que scnorr décrivit une dernière espèce, qui porte le nom de Caladium Poëcile. Les Romains entendaient par le mot poëcile un cabinet de tableaux (Bilderhalle); scmorr avait pro- bablement en vue le mot grec »{Loixhos”, qui signifie panaché, et qui cerlainement eût élé bien mieux choisi. Le vieux DecanpoLce avait connu deux espèces: pellucidum et pictum, et cependant il ne les a décrites qu’en 1826; il en parle, dans la 4?" note des plantes du Jardin de Genève, encore comme variétés du Cala- drum bicolor vent. Puis kunru, en publiant en 1841 sa Monographie des Aroidées, fixa l'attention sur une cinquième espèce à macules rouges qu’il considérait néanmoins comme une forme du Caladium bicolor, et qu’il désignait comme haemalosligmum (à macules rouges). Pendant la première moitié de ce siècle on ne connaissait que ces cinq espèces à feuilles panachées; en 1855 cependant on prenait con- naissance de quatre espèces à feuilles non-panachées: Caladium pallidum G. KOCH, Smaragdinum G. KOGH, asperulum SCHOTT el surinamense MIQ. et cela en des contrées bien différentes: à Berlin, à Vienne et à Amster- dam. Chaque année nous présentait des espèces nouvelles, mais la-plu- part à feuilles uuicolores. En 1856, la Synopsis Aroidearum de scaort en contenait déjà quinze espèces, dont huit à feuilles panachées, et sept à feuilles unicolores. Mais voici que, en 1857, un voyageur français, Mr. BARAQUIN a dé- couvert au Brésil huit espèces nouvelles à feuilles panachées, qu’il a envoyé en tubercules à lélablissement d’Horticulture bien connu de 164 CHANTIN à Montrouge près de Paris. On travailla si bien à multiplier ces plantes, que déjà dans l'été de l’année dernière elles étaient offertes dans le commerce. A l’époque de leur publication, qui eut lieu à peu près en même temps dans l/{ustration horticole et dans le Wochen- schrift für Gürlnerei und Pflanzsenkunde, on fit encore connaissance de cinq espèces, qui en étaient pour la plupart de belles variétés. — Enfin il a encore été publié quelques espèces en d’autres endroits; si bien que le nombre de tofites n’est pas moins de trente-et-une, non compris le Caladium reliculatum, dont nous ne savons que le nom, et le Caladium lividum Lopp, qui appartient certainement au genre Slaurostigma. L’inspecteur du Jardin botanique de Hambourg , M. orro, nous a envoyé, il y a peu de temps, un Caladium en fleur qui se distinguait princi- palement par ses feuilles très petites, portées par des pétioles longs et grèles, de toutes les espèces connues, et en représentait une nouvelle ; c’est pourquoi nous l’avons nommé Caladium pusillum. Il appartient aux Caladium à feuilles unicolores, et c’est ce qui nous a conduit à celle notice, d'autant plus que nous avons eu, il y a quel- que temps, l’occasion d’observer une espèce en fleur, que, déjà en 1854, nous avons reconnue comme nouvelle, et à laquelle nous avons dans le temps donné le nom de Caladium marginatum, à cause du bord rosâtre de ses feuilles; et nous pouvons profiter de cette occasion pour en donner la descriplion. Quoique ces espèces à feuilles panachées soient très recherchées, on n’en rencontre que rarement chez les horti- culleurs et les amateurs de collections complètes; en pleine vigueur, el- les méritent cependant presque toutes pour leur élégance une dislinc- tion particulière. La Société d’Horticulture de Berlin avait ouvert un concours, au pro- gramme du printemps de 1858, pour une collection des espèces à feuil- les panachées. Aussilôt l’horticulteur Louis maTrmieu a formé un groupe des différentes espèces; celle collection attirait tellement les regards de lous les visiteurs qu’on lui accorda le prix. La période de végétation des Caladium est le printemps et l'été, mais on peut aussi les conserver jusqu’à novembre. Cependant ils ne souffrent ni l’air libre ni la chambre; cultivés dans ces deux conditions, ils per- dent leur éclat. Comme plantes qui croissent spontanément dans les f6- rêts vierges de l'Amérique tropique, ils exigent beaucoup de chaleur et non moins d'humidité, conditions qui ne se rencontrent que dans quel- ques serres chaudes. Dans la serre Victoria du Jardin de M. 8orsi6, on voit chaque année les plus belles espèces dans un état des plus luxu- riants. 165 Qu’on ne croie pas que ce sont seulement les espèces à feuilles pana- chées qui soient des plantes ornementales; celles à feuilles unicolores et les espèces vigoureuses, comme les Caladium smaragdinum c. oc et pallidium c. Kkocn, offrent aussi, alors surtout qu’on les marie à d’autres espèces, un aspect agréable. Il ne laissera pas d’être intéressant de faire suivre ici une énumération ‘des espèces selon les couleurs. Comme elles se trouvent déjà la plupart dans les Jardins, nous mar- quons d’une astérique celles qu’on n’y rencontre pas. I. Espèce à feuilles unicolores. *1. C. asperulum Schott. 7. C. marginatum C. Koch. 2. » concolor C. Koch. 8. » pallidum C. Koch. 3. » Engelii Karst. 9. » pusillum C. Koch. *4. » firmulum Schott. #10. » Schomburgkii Schott. 5. » hastatum Lem. 11. » smaragdinum C. Koch. *6. » macrotiles Scholl. #12. » Vellozianum Schott. IL Espèces où les feuilles sont rouges au milieu, où sou- vent aussi les nervures sont colorées de même. 15. Caladium bicolor Vent, avec sa variété splendens, la plus belle forme. 14. Caladium Brongnartii Chant. et Lem. 15. » Poëcile Schott, avec sa variété rubellum et 16. » subrotundum Lem. IT. Espèces où les feuilles sont rouges au milieu et maculées rouge ou presque blanchâtres: 17. Caladium Chantini Lem. 18. » picturatum C. Koch. IV. Espèces maculées rouge. 19. C. haematostigmum Æt. 22. C. pellucidum DC. 20. » Neumannii Chant. et Lem. (rubricaule et discolor Hort.). 21. » Verschafleltii Chant. et Lem. avec sa variélé Gaerdiu. ‘ Decanpozce et kuxra leur donnent des macules blanches; c’est ce que nous n’avons pas vu; nous n'avons observé que quelques fois des macu- les pâle-rosûtres. 166 V. Espèces à feuilles à macules blanches. 23. C. Argyrites Chant. et Lem. | 27. C. marmoratum L. Matthieu. 24. » agyrospilum Chant. et Lem. | 28. » pictum DC. 25. » Houlletii Chant. et Lem. 29. » surinamense Mig. (albo-punctatissimum Hort. Mak.) | 30. » thripedestum Chant. et Lem. *26. C. Humboldtii Schott. VI Espèces à feuilles ordinairement brun-rosàtre: 51. Caladium cupreum C. Koch. — Cette espèce parait avoir disparu des jardins. Caladium marginatum C. Koch. Nous avons déjà décrit cette espèce dans le supplément du Catalogue des graines du Jardin botanique de Berlin de 1854. Alors cependant ses fleurs nous étaient encore inconnues, de manière qu’il nous était impossible de la décrire exactement. Depuis ce temps nous avons eu l’occasion d’ob- server le Caladium marginatum en fleur, et nous en donnons à présent la description. Cette même plante a été aussi envoyée plus tard au Jardin botanique de Berlin, par l'intermédiaire de M. sLass d’Elberfeld, comme Caladium surinamense. C’est sous ce nom que le Professeur miquez publia cette espèce dans le Catalogue des graines du Jardin botanique d'Amsterdam; il l'avait re- çue directement de la Guyane néerlandaise. Elle diffère des autres, du moins dans les feuilles adultes, par ses macules blanches. Cette notice élant d'accord, notre Caladium marginatum s’en distingue en ce que les feuilles adultes sont aussi immaculées; quant au bord rose du Cala- dium surinamense M1Q., il semble disparaitre; du moins Miquez même, et encore plus tard scenorr, font mention de ce caractère intéressant. Nous en faisons ici la remarque spécialement parce que nous avons aussi ren- contré dans les jardins notre Caladium marginatum comme C. surina- mense. Le pédoncule, qui n’est nullement grêle, comme le pétiole, reste aussi beaucoup plus court; il est de couleur vert-clair, laquelle est en- core rehaussée d’une teinte rosée, qui s’efface; la feuillen’est pas non plus marbrée comme chez la plante de M. miquez, caractère qui rapproche celte dernière espèce du Caladium pellucidum nc. La partie inférieure et close du spathe a la couleur vert-clair, tandis que la partie supérieure, presque deux fois plus longue, et carénée, à l'exception du sommet, verdâtre, est de couleur blanc-jaunâtre. Tout le 167 spathe a une longueur de plus de 0,03 et recouvre environ la quatrième partie du spadice, qui continue en ligne assez droite le pedoncule, et qui par conséquent n’est pas courbé, comme on l’observe ordinairement dans la plupart des espèces à feuilles panachées. Il n’y a que la cin- quième partie du spadice, de la longueur d’environ 0,045, qui porte les organes femelles; puis il devient plus étroit, et il est occupé par des staminodes aplatis de couleur violette; il est plus allongé vers la base et vers le sommet, occupé par des staminodes ovés. Puis le spadice de- vient peu à peu plus gros, pour se rétrécir enfin de nouveau. Toute cette dernière partie porte 3 à 5 anthères unies et blanches, qui ne se dis- linguent pas des autres de ce genre. Le pistil, court, s’élargit vers le sommet, assez plane, qui se termine en un stigmate orbiculé. L’ovaire est biloculaire, contenant des ovules anatropes. Caladium pusillum C. Koch. Cette espèce a à peu près la même inflorescence et les mêmes par- ties florales. Nous donnerons ici quelques observations plus détaillées: la première est plus petite et n’a pas plus de 0,025 de longueur. Le pédoncule, d’un pied de longueur, paraît au contraire très grêle. Le pétiole, qui surpasse plus de trois fois en longueur la feuille, présente le même caractère. Le pédoncule et le pétiole sont aussi conformes à ceux du Caladium bicolor et du picturatum. Seulement, la troisième par- lie du premier est marbrée. La page supérieure de la feuille a la couleur vert-clair, comme no- tre Caladium pallidum, avec lequel il a d’ailleurs beaucoup de rapports, excepté pour la grandeur. La longueur ne dépasse pas 0,04; la plus grande largeur vers la base, aussi bien que justement au milieu, est de 0,025. Le bord est un peu recourbé entre la base et le milieu, tandis que, à partir de la moitié, la feuille se termine en forme presque triangulaire. Les deux laciniures (d’un pouce de longueur et de largeur) s’éloignent assez considérablement l’une de l'autre. Si le bord a une couleur pâle- rosâtre, comme chez le Caladium marginatum, c’est ce qu’on ne peut guère que soupçonner. Dans sa direction vers la base, la nervure des laciniures se divise près de sa base, en jetant une nervure latérale courbée, et elle est formée, à l'insertion du pétiole, d’une troisième, d’abord horizon- tale, puis aussi courbée en haut. Quelques lignes plus haut, aux deux côtés, il se trouve encore une quatrième nervure latérale. Les autres sont moins prononcées et l’on peut à peine en tenir compte. Du reste, voici la diagnose, 168 Caladium pusillum. Petiolus basi marmoratus et pedunculus gra- ciles; lamina parva, petiolo suo triplo brevior, sub-ovato-haslata , infra medium late excisa, pallide viridis, ad et supra insertionem petioli utrin- que 4 nervis secundariis, celerum nullis, instructa; spathae pars ter- tiae inferior convoluta, virescens, reliqua scaphaeformis, albida; spadix cum pedunculo continuus, nec antice pronus. LES JARDINS NEERLANDAIS. LE JARDIN BOTANIQUE DE LEIDE. LIT. (Suite de la pag. 154). Nous allons maintenant, dans le but de continuer notre promenade dans les serres de notre Jardin, inviter le bienveillant lecteur auquel notre notice parait quelque peu intéressante, à entrer avec nous dans la serre ne. 4. C’est cette serre qu'on indiquait jadis du nom de serre aux Or- chidées. plus tard du nom de serre pour la mulliplication. Ni Pun ni l’autre n’est juste: nous ne possédons point de serre qui contienne tou- tes les Orchidées, et il ne nous est pas possible d’en destiner une pour la multiplication. Celle où nous sommes entrés à présent, sert principale- ment à recevoir, autant que possible, les plantes qui sont nouvellement introduites, soit directement de Java, soit d’autres jardins. Cette serre a une longueur de 11,56"; une largeur de 5,80", et, au milieu, une hauteur de 2,50"; la chaleur moyenne y est de 75° Fabr. Nous n’y ren- controns que peu de plantes de grandeur un peu considérable, toujours relativement à la rareté de l'espèce; pour la plupart ce sont de jeunes individus, soit plantes cultivées ici, soit plantes originales. La première plante qui mérite ici d’être observée, comme élant une de celles qui fournissent une substance qui est de la plus haute im- portance dans la vie sociale, c’est l’/sonandra Gutta uook, f3. oblon- gifolia ve vr. (C’est bien là une des plantes les plus curieuses et en même temps les plus rares dans les jardins européens. Bien que 169 l'espèce paraisse avoir été introduite autrefois dans le Jardin royal de Kew, elle n’y figurait plus en 1856 1); plus tard il en fut envoyé d'ici un exemplaire. La plante que nous en avons a présent devant nous est toujours encore l'individu original que le Jardin reçut en 1855 par les soins de M. reysuans de Java. L’arbre est originaire de Bornéo, où il produit la matière résineuse connue comme Gela pertjà, ou Gutta percha, dont le monde industriel fait maintenant partout un si heureux usage. Au sujet de l’histoire, de la stalistique, etc., de ce produit du règne végétal, nous renvoyons le lecteur à un article de M. le Professeur W. H. DE VRIESE dans la Tuinbouw-Flora 1856. Notre plante a mainte- nant une hauteur d’environ 1,50 mètre; elle est fortement ramifiée et parfaitement saine el vigoureuse. Cest cependant une espèce qui est sou- vent très opiniâtre et qui souffre de la moindre inattention. Elle exige une athmosphère humide, des seringages fréquents en été et en même temps beaucoup d’eau aux racines. Ces dernières sont, du moins dans la cul- ture, courtes, nombreuses et grosses; elles croissent presque toutes en direction horizontale et ne pénètrent pas profondément dans la terre; aussi notre plante se trouve-t-elle dans un vase de peu de profondeur relati- vement à sa largeur. Un pot plus profond ne lui devient, comme nous l’a appris l'expérience, que désavantageux, attendu que, les racines ne per- çant pas la terre contenue dans la moitié inférieure, cette terre reste contenir trop d’eau, ce qui cause la perte de l’extrémité d’une partie des racines. Elle aime une place bien ombragée en été; peu de jours clairs du printemps suffisent, si l’on n’a pas soin d’ombrager de bonne heure, non-seulement pour déparer la plante par des taches de brûlure sur les feuilles, mais même pour ôter à celles-ci leur couleur foncée à laquelle succède un jaune maladif, qui ne disparait que très lentement. La multiplication est loin d’être facile. Si la plante est traitée selon la méthode ordinaire, c’est-à-dire dans un terreau quelconque, les boutures se refusent presque sans exception à prendre racines. Aussi lsonandra Guita est-il une des premières plan- tes pour lesquelles nous nous sommes servi du Sphagnum pour le bou- lurage. Plantées de la manière que nous avons communiquée dans ce journal (voy. Tom. IT, p. 62), c’est-à-dire dans le Sphagnum haché ou plutôt frotté à l’état sec entre les mains, après l’avoir bien mouillé, les boutures de l’Isonandra, sous cloche, enracineront presque sans exception, dès qu’on les aura placées dans un lieu chaud ; toutefois , bien que presque toute autre plante à bois dur prenne relativement selon cette méthode en peu de temps, l’Isonandra quita met à l'épreuve la patience de lhorti- 1) Voyez Tuinbouw-Flora 1856, p. 225 et la planche p. 162. 170 culteur, car elles mettent ordinairement plusieurs mois, quelquefois une année, à arriver à l’état de croissance. Nous voyons ici de nouveau une autre espèce de ce genre utile et intéres- sant; c’est encore M. TEYSMANN qui l’a envoyée au Jardin cet été, portant le nom d’/sonandra sp. Sumatra. Cette espèce diffère de beaucoup de celle qui se trouvait dès 1855 dans notre Jardin. Les feuilles sont bien plus petites en toutes leurs dimensions que celles de l’sonandra Gulta, qui ont une longueur de 0,20 sur 0,06 mètre de large, tandis que les feuilles de l’es- pèce nouvelle n’ont que 0,12 de longueur sur 0,022 de largeur: aussi, au lieu d’être revêtues de nombreux poils bruns sur la page inférieure, sont-elles, comme celles de l’Ison. Gutta, d’un vert clair en-dessous; il n’y a que la feuille, dans sa plus tendre jeunesse, qui porte quelques poils de cette couleur. Quoique M. TEysmanN ne nous ait pas fait mention jus- qu'ici que la gomme que celte espèce produit soit utilisée par les ha- bitants de l’Ile de Sumatra pour tel ou tel but, il n’y a guère de doute qu’elle n’appartienne à la catégorie des plantes utiles. On trouve encore ici une autre plante d’une famille bien éloignée de celle des Sapotées, mais qui, par son produit, se rapproche de celles qui nous vccupaient ci-dessus.— C’est la Siphonia elastica vers. (S. Cahuehu rien., S. quianensis Juss., Hevea quianensis Aubl., Jatropha elastica L. fil), arbre de la famille des Euphorbiacées qui s’élève, dans sa patrie, à une hau- teur de 60 pieds sur une tige de 21} pieds de diamètre. Bien que cette plante, très intéressante pour son utilité, doive être introduite en Europe déjà depuis 1824 1), il ne nous est pas connu qu’elle se trouve dans les jardins de notre pays, ni dans ceux de nos voisins. — Nous en avons reçu une plante, cet été, de Java. — C’est le Caoutchouc de la Guiane française. » Cet arbre,” dit auszer, 2) »est nommé Siringa par les Garipons; Hévé, par les habitants de la province d’Esmeraldas au Nord-ouest de Quito, et Caoutchouc, par les Mainas: Pas Seringa, par les Portugais du Para.” Puis, en parlant de l’usage économique et technique qu’on fait de cet arbre, il continue ainsi, 1. e.: »Les Galibis et les Garipons ramassent soi- gneusement les noisettes des fruits de cet arbre. Ils les conservent et les mangent avec plaisir. J’ai été témoin de leur empressement à les re- cueillir, lorsque ces arbres se sont rencontrés dans les voyages que je faisais avec eux; je les ai imités; j’ai mangé beaucoup de ces noisettes sans en êlre aucunement incommodé. 31) Voy. LoupoN’s Aortus Britlannicus, p. 392. 2) Fr. AUBLET, Histoire des plantes de la Guiane française, p. 872. 171 »Pour peu qu’on entaille l’écorce du tronc de cet arbre, il en découle un suc laiteux; et quand on veut en tirer une grande quantité, on com- mence par faire au bas du tronc une entaille profonde qui pénètre dans le bois; on fait ensuite une incision qui prend du haut du tronc jus- qu’à l’entaille, et par distance on en pratique d’autres latérales et obli- ques qui viennent aboulir à l’incision longitudinale. Toutes ces incisions ainsi pratiquées conduisent le suc laiteux dans un vase placé à l’ou- verture de l'entaille; le suc s’épaissit, perd son humidité et devient une résine molle, roussâtre et élastique; lorsqu'il est très récent, il prend la forme des instruments et des vases sur lesquels on l’applique couche par couche, que l’on fait sécher à mesure en l’exposant à la chaleur du feu. Cette couverture devient plus ou moins épaisse, mais toujours molle et flexible. Si les vases sont de terre glaise, on introduit de l’eau pour la délayer et la faire sortir; si c’est un vase de terre cuite, on le brise en petits morceaux; c’est la façon d’opérer des Garipons. »On fait avec cette résine des boules solides qui, étant séchées, sont fort élastiques; on en peut faire toutes sortes de petits instruments, comme seringues, bouteilles, bottes, souliers. On en fait aussi des tor- ches et des flambeaux dont la lumière est éclatante. »Cet arbre croit dans les forêts d’Aroura, du Marisca, de Saint Régis, du comté de Gène, de la crique de Galibis, de Sinémarie et de Caux.” — Voici trois espèces nouvelles d’un genre qui, pour les fleurs grandes et délicates, est très aimé dans les Indes, et sur lequel s’est fixé déjà depuis plusieurs années le regard de l’horticulteur. C’est du genre Fa- graea qu’il s’agit. Des espèces nouvelles que nous rencontrons à présent, deux le sont pour la science; la troisième a déjà été décrite il y a long- lemps par M. BLUME. — Ce sont les Fagraea litoralis »1., F. monantha mio. et F. imperialis Mio. Quant à la première espèce, elle réunit toute sa valeur horticole dans ses fleurs, qui, pour être un peu plus grandes dans lune que dans l’autre espèce, n’en sont pas moins également su- perbes; toutefois les feuilles, luisantes et coriaces, sont bien plus grandes que celles du F. lanceolata 81., et la plante est loin de ne mériter que de l'indifférence. — La seconde, #. monantha M1Q., se recommande dèjà bien plus par ses feuilles, qui se rapprochent par la forme et la grandeur de celles des Clusia. — Mais la troisième, que M. MIQUEL caraclérisa si bien en la baptisant du nom de F. imperialis dans sa Flore des Indes orientales, est une de ces acquisitions dont l’horticulture n’a que rarement le bonheur de se réjouir. Nous ne saurions mieux représenter la forme de cette noble plante à l'imagination de nos lecteurs, qu’en leur disant de penser 172 au À. auriculata sAcx. bien connu, quoique toujours encore relativement rare et recherché. Même habitus, même forme des feuilles avec leur inser- tion particulière au moyen d’un pétiole auriculé, même tige canaliculée, enfin même couleur des feuilles, mais tout cela en bien d’autres pro- portions. Déjà les feuilles de notre plante, qui n’a pas encore deux pieds de hauteur, surpassent considérablement celles de notre F. ariculata, qui n’aura pourtant pas moins de deux mètres de hauteur, avec plusieurs branches et un grand nombre de feuilles. Nous ne pouvous assez regret- ter que ces belles plantes se soient refusées jusqu'ici à fleurir dans nos serres, et que nous ne les connaissions dans toute leur beauté que par les planches, du reste superbes, publiées par M. BLUME dans son ex- cellent ouvrage la Rumphia, et par les planches inédites qu’a apportées avec lui M. rEINwarpr, lors de son retour des Indes. Nous restons tou- jours dans l’espérance qu’un jour nous aurons le plaisir d’assister au beau spectacle de la floraison de notre plante. La F. imperialis MiQ ne se trouve cependant pas seulement dans ce Jardin. — Dans le Jardin Botanique d’Utrecht nous en avons aussi vu cet été une plante, introduite, comme la nôtre, l’année dernière de Java par M. reysmann, plante qui alors l’emportait sur la nôtre. — C’est que, dans le but de la multiplier, nous en avions coupé le sommet et que celle d’Utrecht était restée en entier, quoique M. van DEN BRINK, le jardi- nier en chef de ce jardin, voulût l’assujétir au marcottage. Notre bouture terminale est morte depuis, mais la plante-mère a poussé si vigou- reusement de l’une de ses aisselles, qu’elle ne laisse à présent qu’à peine apercevoir qu'on la soumise à cette cure. — Certes, il est dommage que ces espèces à grandes feuilles ne se laissent que difficile- ment muiliplier, et qu’encore on ne puisse en prendre des boutures que de plantes fortes dans la crainte de nuire à la beauté de l'individu; aussi, s’il n’en est pas introduit des graines, comme cela a eu lieu ces dernières années pour la Æ. auriculala, graines qui ont levé passable- ment, cette espèce restera encore bien du temps une des raretés repré- sentées uniquement dans lel ou tel établissement. — Quant aux autres espèces, les F. lanceolata, litoralis, etc., elles se multiplient en peu de temps par boutures. En parlant de la F. liloralis, nous ne pouvons laisser inapercu un fait assez singulier, du moins dans nos serres, qu'offre une de nos plantes, fntroduite de Java il y a deux ans. — Sur l’une de ses feuilles il se trouve un véritable parasite, probablement un Loranthus, ou du moins une Loronthacée. Ce parasite croit perpendiculairement sur une des feuilles inférieures, où il s’est implanté dans le paren- 175 chyme. Sur la page inférieure de la feuille on ne voit qu’une espèce de verrue; les racines paraissent ainsi percer l’intérieur de la feuille; une seule racine, partie de la tige du parasite, un peu au-dessus de la surface de la feuille qui le porte, s’est attachée à sa surface, où elle s’allonge. Cet hôte improvisé paraît se trouver cependant très bien sur la feuille, où il s’est probablement établi dans le but de vivre et de mourir avec elle: quoique ne croissant pas rapidement, il pousse continuellement de nouvelles feuilles qui toujours sont un peu plus grandes. Le fait nous a paru assez curieux pour mériter une attention particulière. Le Capparis callophyla 81., qui se trouve ici, est une espèce publiée déjà en 1825 par M. scume dans ses Pydragen; elle a été introduite en Europe en 1858. — C’est une espèce de végétation assez robuste, à feuilles larges et bien plus grandes que celles du C. flexuosa 8L., que nous aimons tant pour ses fleurs gracieuses. Il nous faudra toutefois attendre ses fleurs pour juger du mérite que peut avoir-celle espèce pour l’horticulture. Trois espèces de Drimyspermum se cultivent ici. L’une, le D. laurifo- um pexe., nous l’avons déjà décrite et figurée l’année derniére, Vol. 2. p. 55; il est donc inutile d’y revenir. Les deux autres sont les D. Blumei DONE, et D. ambigquum mersx. La première, D. Bluma, a fleuri cet été; elle avait élé introduite l’année dernière. Quant à la grâce, ces fleurs n’ont pas moins de mérite que le D. laurifotium. Cette plante n’a pas produit de fruits, lesquels forment chez son congénère un capitule d’un carmin non moins beau, el de beaucoup plus durable que les belles fleurs blanches. Aussi n'est-il pas douteux qu’il n’en soit de même du D. Blumei et du D. ambiguum, qui, récemment introduit, ne nous a pas encore donné l’occasion d'observer ni lun ni l’autre de ces attributs. — Ce genre est encore trop rarement représenté dans les jardins scientifiques et particuliers, et pourtant les espèces qui le constituent, en tant qu’el- les nous sont connues, portent dans les fleurs et les fruits un double certificat qui devrait leur assurer partout un bon accueil. — Nous avons déjà plus tôt fixé l'attention des amateurs sur ces plantes, mais il pa- rait qu’on ne nous a guère entendu. La floraison est assez abondante chez ce genre, et il arrive souvent qu’une plante fleurit deux fois dans la même année: les fleurs se remplacent assez promptement par des fruits d’envrion Ja grandeur de ceux du Houx, d’un carmin très luisant; enfin la cul- ture, soit par boutures, soit par les graines, est des plus faciles. — On n’a du reste qu’à consulter la figure que nous venons de citer, laquelle, loin d’être flattée, reste encore, surtout quant aux fleurs, au-dessous de la vérité, et l’on se convaincra aussitôt de l’effet que produit cette plan- te, qu’on peut conserver dans une serre d’une chaleur moyenne de 60° Fabr. 174 Deux espèces nouvelles d’un genre de la famille des Diosmées, savoir Evodia speciosa mort. 806. et Ævodia sp. (Sumatra), se recommandent déjà par leur feuillage gracieux; les feuilles ternées de lÆ. speciosa, portées par de longs pétioles, ont les folioles, chez notre plante, de 0,25 à 0,50 mètre de longueur, sur une largeur de 0,10. Les plantes de l’une et de l’autre espèce ont un port très régulier, qu’on peut compa- rer à celui de quelques Araliacées. Nous ne sommes pas en état de dire ce qu'il en est des fleurs ou de l’inflorescence; seulement, nous savons, d’après pecanpoLce (Prodr. I, p. 724), que le genre Evodia a un corymbe axillaire dichotome. Plus tard nous espérons pouvoir donner des détails plus complets sur ces plantes, qui font partie d’un groupe où se trou- vent bon nombre de genres estimés dans l’horticulture pour les fleurs. Au reste, nous ne doutons point que les plantes qui se trouvent ici ne soient bientôt en force de fleurir, ce qui lèvera toute incertitude à cet égard. Nous avons ici quatre nouvelles espèces du genre Pavelta, savoir Pa- vetla gracilis xortu. P. (Ixora) pendula s4cQ. P. Wyckü uassx. et Pavetla sp. (Sumatra). La première espèce, introduite en 1858 et de nouveau celle année, est une espèce à feuilles assez petites, ovées, acuminées et lant soit peu mueronulées; le thyrse, composé de plusieurs fleurs petites et blanches, est pendant; la plante qui fleurit cette année nous persuada que celte espèce à inclinaison à fleurir en abondance, ce qui peut faire un assez joli eflet; toutefois, nous ne pouvons pas dire que c’est là une plante du premier rang: si elle est bien cultivée, ses nom- breuses fleurs blanches pourront pourtant bien la rendre digne de son nom. Notre plante, qui venait de sortir de la caisse où elle avait sé- journé plusieurs mois pour le voyage de Java, ne pouvait guère encore représenter l'espèce au concours pour le prix de la beauté. Une plante qui aura bien plus de valeur pour lhorticulture, c’est le Pavetta Wycku ussk. Introduite de même en 1858, la seule plante que nous en possédons a poussé depuis vigoureusement, et elle présente main- tenant un plant qui déjà se recommande par son habilus avant même qu’on connaisse les fleurs. Les feuilles, coriaces et luisantes, ont une longueur de 0,28 mètre sur 0,09 mètre de largeur. Quoiqu’elle n’ait pas encore fleuri ici, vu sa faiblesse relative, nous ne croyons pas qu’elle nous trompe dans l'attente favorable que nous nous en sommes formée, d’après la diagnose de M. miquez dans la Flore des Indes Néerlandaises, Il, p. 556. Pour ne pas retarder la plante dans sa force de végétation, nous recule- rons l’époque de la multiplication jusqu’à ce qu’elle ait fleuri. L’espèce que nous avons reçue il y a peu de temps de Buitenzorg, comme indé- terminée, provenant de Sumatra, parait aussi être bonne, vu la rapi- 175 dité de sa croissance et les dimensions de ses feuilles, qui toujours de- viennent de plus en plus grandes. C’est pourtart, pour toutes ces plan- tes, les fleurs qui principalement en devront démontrer la valeur réelle. Nous voici arrivés à une plante très remarquable, en ce que, avec son port qui ne diffère en rien des Pandanus, elle appartient à une fa- mille bien différente, c’est-à-dire aux Cyperacéess. Les feuilles, disposées dans le même ordre que chez les Pandanées, sont longues de 1 mètre sur 0,04 de largeur; elles sont acuminées, trinervées, et elles portent des épines très fines, mais aussi très nombreuses sur les deux bords et sur la nervure médiane de la page inférieure des feuilles. Il ne nous a pas encore élé possible de savoir si ce sera un genre nouveau de la tribu des Hypolythrées, dont cette plante fait indubitablement partie. Quant à cette tribu des Cyperacées, nous trouvons ici aussi représenté le genre Æypolythrum, par l'espèce H. compactum wees. Cette plante est très remarquable par la singularité de son port, et elle deviendra un bel ornement pour les serres chaudes. Elle à été introduite de Java cet été. Nous cullivons ici le représentant d’une espèce remarquable par l’im- portance de son produit végétal. C’est le Garcinia Cambogia pesv. (G. Gutla 1, Cambogia Gutta 1., Hebradendron Cambogioides cran, Mangos- tana Cambogia cagrr.). Bien que cette espèce soit introduite en Europe déjà depuis longtemps (elle se trouvait introduile en Angleterre dès 1820 (Loupox)), elle manque toujours encore en beaucoup de jardins du conti- nent, sans doute à cause de la difficulté de sa multiplication. Nous ignorons ce qu’il en est ailleurs, mais il ne nous à pas encore pu réus- sir de la faire obéir au bouturage, el nous n’avons pas encore été assez heureux pour trouver le sauvageon qui lui convienne le mieux pour la porter en greffe. Les deux individus que le jardin en a reçus, après plu- sieurs années d’intervalle, ont été greflés à Java. C’est un arbre qui ne possé- de dans nos serres aucune autre recommandalion que celle d’être, comme nous venons de le dire, remarquable pour son produit technique et mé- dical. Voici ce qu’il en est : Le G. Cambogia, qui croît sur la côte de Malabar, atleint une hauteur très considérable, avec une tige que deux hommes peuvent à peine embrasser. L’écorce renferme une gomme qu’on connait généralement sous le nom de Gummi Gutla (gomme gutte). C’est surtout dans la peinture que ce produit est employé très fréquemment, attendu qu’il est d’une couleur jaune très délicate, et dans la médecine cette gomme est connue comme très purgalive, propriété qui commande la prudence dans son emploi. Nous avons à nous réjouir celte année de l’introduction de Java de deux nouvelles espèces d’Arfocarpns: À. palustris H. BoG. el À. sp. (Su- 176 matra). La dernière ne nous permet pas encore d’en juger; les indivi- dus, trop jeunes, n’ont pas encore acquis leur développement normal; il est possible qu’elle n’ait de valeur que pour la botanique; l’autre, au contraire, que nous avons reçue comme À. palustris, espèce dont nous cherchons vainement la description, est bien plus belle. Les plantes que nous en voyons ici ne sont encore que très peliles, mais déjà elles por- tent le cachet de plantes ornementales. Les feuilles, si petites qu’elles soient encore, ont parfaitement le même caractère que celles de l'A. in- cisa L. FIL; toutefois, la plante parait être moins robuste et plus tendre. Les nervures dessinent sur la surface des feuilles un réseau d’un blanc jaunâtre assez délicat, et les feuilles ne sont pas aussi âpres au toucher. Il se présente maintenant à notre observalion encore une espèce in- déterminée d’une Sterculiacée, envoyée de Buitenzorg cet été comme Brachychiton Sp. (Sumatra). C’est une très belle plante de serre chaude qui, par son beau feuillage, sera un véritable ornement. Les feuilles, longues de 0,25 mètre, larges de 0,20, sont fendues en cinq lobes acu- minés el porlés par des pélioles de 0,20 de longueur, et il n’est pas douteux que ces dimensions ne soient encore en-dessous de ce qu’elles deviendront quand la plante aura plus de force. Voici des Liebigia leuconeura et Ceropegia Horsfieldiana mio. (curvi- flora ussk.). La première est une Gesneriacée, l’autre une Asclepiadée, dont nous n’avons encore rien d'autre à dire que de les avoir reçues de la même origine sous ces noms; loutes deux auront sans doute leur mé- rite pour l’horticullure dans les fleurs. Une bonne plante encore, c’est le Crataeva sp. (Palembang) , introduit cet été. Le genre Crataeva fait partie des Capparidées. M. miquez (FT. Ind. X, p. 102) mentionne deux espèces, le C. magna pc. et C. Tapia sr. Notre espèce, récollée par M. TeysmanN à Sumatra, en est donc une troisième; el c’est cette étrangère en ce genre qui le représente la première dans nos serres. C’est une plante à feuilles ternées; les pétioles sont assez grands; quelles seront les fleurs? — l'expérience nous le dira. Nous espérons, dans un autre volume, continuer ce sujet, en intro- duisant ainsi près de nos lecteurs les nouveau-venus que nous accueil- lons dans nos serres. H. W. TE 08620 0 —— L 4 né D ÉE : Lcnte EN sn né te de ESS CS SO GS nés és ionee ) Lindi TRITELEIA UNIFLORA TRITELEIA UNIFLORA zmoz. FAM. NAT. LILIACEAE. Nous avons rencontré la belle Liliacée dont nous publions aujourd’hui la figure dans le jardin de M. 5. De craar, horticulteur à Leide, qui voue une très grande partie de ses soins spécialement aux plantes bul- beuses et tuberculeuses. Nous nous proposons de parler prochainement plus de cette plante en détail. NOTICE SUR LES COMMELINACÉES. (Traduit librement de l'allemand) :). Il y a peu de familles du règne végétal qui soient si faciles à recon- naître au premier abord que les Commelinacées, si difficile qu’il soit d’en exprimer le caractère général. Quelques-unes s’approchent par leur port des Juncées ou des Graminées; d’autres, au contraire, par leur ha- bitus plus compact et les feuilles charnues, s’approchent des Aloinées, tandis que d’autres rampent sur le sol, et, croissant spontanément sans doute comme les épiphytes sur les arbres, se prêtent parfaitement à la culture en vases suspendus. Quant à la forme de la fleur des Commeli- nacées, elle est très distinguée. Elles se distinguent sensiblement de la plupart des autres Monocotyle- 1) Dr. KkarL KocH, Wochenschrift für Gärtnerei und Pflanzenkunde , 1859, N°. 41, 42, 43. — Nous ne reproduisons cet article que pour les parties qui nous paraissent le plus in- téresser nos lecteurs: pris en entier, il occuperait trop de place. III, 12 178 donées, en ce qu’elles ont deux téguments floraux bien différents par la forme et la couleur, et dont l’extérieur est un calice vert, l’intérieur une corolle coloriée et très caduque. Les étamines sont aussi très carac- téristiques. Le nombre des Commelinacées connues aujourd’hui surpasse les 300. Toutes les espèces proposées comme telles devront-elles rester? — nous en doutons. Les régions tropicales en sont particulièrement riches, spécia- lement l'Amérique, où elles s'étendent vers le nord jusque dans les Elats- Unis. Toutes ces espèces sont comprises en 27 genres, nombre qui sera vraisemblablement un peu modifié plus tard. Le nombre des espèces cullivées dans nos Jardins n’est pas très con- sidérable. Des 40 espèces qu’on en rencontre, la plupart appartiennent aux Jardins botaniques; il n’en reste donc pas beaucoup sous la rubri- que des plantes ornementales. Elles appartiennent aux genres Commelina L., Tradescantia 1., Tinnantia scueinw., Zebrina scanirzc., Rhoeo mance, Coch- lioslema Len. et Dichorisandra mix. Commelina L. C’est le botaniste cnaARLEs PLUMIER, qui sous le règne de LOUIS xIv a exploité l'Amérique pour la recherche de plantes, et auquel nous devons la connaissance de bon nombre de plantes des Indes Occidentales, qui fonda d’abord le genre Commelina, en l'honneur de KASPAR COMMELYN, professeur de botanique au Jardin d'Amsterdam, et l’un des botanistes les plus distingués de son temps. Plus tard przcexius, professeur à Ox- ford, figura la première espèce de ce genre, le Commelina communis v. à la 78% planche de son Hortus Elthamensis. Bien qu’il en existe près de cent espèces, elles n’ont que peu de valeur horticole; si la plupart ont des fleurs bleues bien jolies, elles ne s’en montrent parées qu’un malin où un soir, sous un ciel couvert. C’est delà que les Commelina, comme les Tradescantia, ont recu de la plupart des botanistes du der- nier siècle le nom de Æ£phemerum (fleur d’un jour). L'espèce la plus connue est le Commelina coelestis WiLzp., qui a été longtemps et se trouve encore aujourd’hui quelquefois confondu avec le C. tuberosa L. Ce dernier, qu’on dit cultivé, ne paraît pas se rencontrer dans les jardins. Les fleurs du Commelina coelestis ne passent pas moins vile que les autres; mais, par le fait qu’elles se succèdent sans inter- valle, et que la plante en est abondamment pourvue du mois d’août jus- qu'aux gelées, elles méritent d’autant plus d’être cultivées qu’elles n’exi- gent aucuns soins parliculiers, et que le vert des feuilles a une nuance 179 des plus gaies. En automne, on enlève du sol les racines qui forment des faisceaux, et on les conserve durant l’hiver dans du sable sec en serre froide, pour les remettre au printemps soit en pots, soit en pleine terre dans le jardin. Le C. stricta pesr. se distingue de l’espèce précédente par ses feuilles plus étroites, linéaires, et ses fleurs plus petites. Les tiges ne sont pas toujours dressées, comme le nom l’indique; nous les avons au contraire vues souvent couchées. Le C. clandeslina 4. 8er. et KTH. ne se distingue qu’insensiblement de celte dernière espèce par ses tubercules plus courts et ses feuilles plus larges. Tous deux le cèdent cependant pour la beauté au C. coeleslis: ils ne méritent pas ici plus de détail. Il en est de même du C. dianthifoha pc., pallida wirzn., (rubens ReD.), scapi- gera H. BER., commumis L. et des autres espèces cultivées. Nous avons encore à faire observer que dans les Jardins on en cultive encore plusieurs comme espèces, en partie même décrites, qui ne sont que des formes, non pas même des variétés des C. coelestis et stricta. Kunra l’a déjà fait remarquer, et il en a cilé en même temps un grand nombre, dont voici quelques-unes: Commelina tuberosa HoRT. non L., 7a- ponica, paniculala, erecta, ambigqua, longicaulis, caroliniana, debilis, an- guslifolia, puberula, benghalensis, rorigera et Aneilema nudicaulis morr. Nous rangeons aussi sous celte même rubrique les C. varcabilis scaLecur. et Karwinskii marr.:; le C. dubia nc. même ne nous paraît être qu’une forme du C. coelestis wiczn, où le bord des feuilles n’est pas ondulé. Nous avons observé des plantes où deux tiges du même individu por- taient ces deux modifications. Sous le nom de C. pallida, on cultive en- core un C. coelestis à fleurs bleu-pâle. Les fleurs, tout-à-fait blanches, que porte, dit-on, la même espèce, ne se sont pas encore offertes sous nos yeux. Nous passerons sous silence les espèces des régions plus chaudes, qui sont cultivées ci et là dans les jardins botaniques; elles n’ont aucune valeur pour lhorticulteur; nous faisons encore seulement la remarque que le C. delicatula rec. non scuecur., décrit et figuré dans le 5° vol. du Gartenflora p. 549, t. 104 par receL, est le C. procurrens SCHLECHT. A ce que nous sachions, il n’existe pas de C. delicatula de scncecur., mais bien un Callisia de KuNTu, et vraisemblablement on confond cette espèce avec le C. procurrens scuLecur. IL Tradescantia rupr. Quand TrapescanT (le jeune) voyagea dans la Virginie pour enrichir 180 encore le jardin qu’il avait hérité de son père, il a aussi introduit en- tre autres une plante que le fameux apothicaire PARKINSON décrit dans son Paradisus tlerrestris sous le nom de Phalangium ephemerum Virgi- nmianum Johannis Tradescanti. Plus tard, HEINR. BERNH. Rup?r, excellent bota- niste, vers la fin du 17% et le commencement du 18 siècle, prit cette plante pour le type du genre Tradescanltia, adopté aussi plus tard par LINNÉ. Cependant le Tradescantia virginica se trouvait déjà en 1622 dans le jardin du Dr. spôrzine à Bâles, et plus tôt encore dans celui de JEAN ROBIN, qui fonda, vers la fin du 16% siècle, le Jardin des plantes de Pa- ris: il la désigna du nom de Phalangium virginicum. C’est dans le pre- mier que le botaniste bälois caspar BAUHIN apprit à la connaitre, et il l’a décrite dans son Pinax comme Allium s. Moly virginicum. Les espèces de ce genre se distinguent facilement des Commelina par leur port: la plupart ont aussi des fleurs bleues non moins fugilives; mais, tandis que dans le genre Commelina il ne se développe que trois étamines, elles sont dans les Tradescantia toutes les six fertiles. Le nombre des espèces décrites approche de 80; et, bien qu'il ne soit point douteux que plu- sieurs d’entr’elles devront êlre portées à d’autres genres, plusieurs gen- res qui en sont séparés aujourd'hui devront y revenir à leur tour. Comme nous venons de le dire, le Tr. vérginica se trouve déjà depuis longtemps dans les jardins, où il mérite bien sa place; les autres espè- ces de l’Amérique boréale cependant sont tout aussi dignes d’être culti- vées, el d'autant plus que la plupart produisent plus tard des fleurs as- sez grandes, rouges ou bleues. Dans le Jardin botanique de Berlin on cultive depuis longtemps, sous le nom de Tr. ciliata, une belle espèce à grandes fleurs d’un bleu vio- lacé, qui peut être recommandée. Le nom cependant a déjà été employé en 1825 par M. sLume pour une aulre espèce, appartenant vraisembla- blement à un autre genre. Toutefois, d’après nos observalions, la plante du Jardin de Berlin n’est presque pas à distinguer du Tr. subaspera GawL. (Bol. Mag. L 1597), et nous n'hésitons pas en notre conclusion à considérer le Tr. ciliata mort. 8er. et KuNTH. comme cette dernière espèce. De même il n’y aura pas de différence réelle entre le Tr. axillaris rar. et le Tr. barbata rar. (new fl. of North-Am. II, p. 87 et 88). Le Tr. elala paraît avoir été introduite de l'Amérique boréale en Eu- rope vers le même temps que l'espèce précédente, c’est-à-dire en 1812; elle porte dans les jardins aussi le nom de Tr. Lyonü. Lyon était un botaniste américain qui entretenait beaucoup de relations avec ELLIOT, NUTTALL €@l RAFINESQUE, et il a envoyé à ceux-ci, el à d’autres, beaucoup de plantes parmi lesquelles aussi le Tr. subaspera. Le Tr. laevigata rar. EI NT TS ONE CU at PPT 181 n’en diffère probablement pas; en 1852 il a été décrit encore par von SLECHTENDAL comme fr. Lyoni (Linnaea XXV, 186). Il se rapproche sur- tout du Tr. virginica 1, mais il est beaucoup plus grand et fleurit plus tard; il se distingue encore en ce qu’il manque de poils, et par un re- flet rouge aux bords des feuilles et au calice. Il fleurit bleu-pourpre et rivalise avec l’espèce précédente en beauté. Il est aussi cultivé depuis longtemps dans le même jardin botanique une autre espèce non encore décrite, sous le nom de Tr. splendens. La plante se rapproche par son port du Tr. elala Lopn., mais il a les fleurs rou- ges, ce qui lui donne un charme particulier. Peut-être ne diffère-t-il pas du Tr. laevigata rar. f5. incarnala. Dans cette espèce on n’aperçoit point non plus de poils, ni à la tige, ni aux feuilles; toutefois, il s’en trouve aux pédoncules et aux sépales, et au sommet de l’ovaire il y a des soies, ce qui n’est pas le cas dans le Tr. elata Lonn. Le Tr. pilosa Leu. (nd. pl. Hort. Hamb. 1828) est une des espèces qui méritent le moins d’être recommandées; son port seul lui donne quelque valeur. Les fleurs bleues sont moins belles que celles des espèces précédentes. Celle-ci est très facile à reconnaitre aux poils rai- des, courts et compacts, qui revêlent toute Ja plante. Dans le Jardin botanique de Berlin on cultive encore une variété naine aux feuilles beaucoup plus étroites et aux fleurs d’un bleu clair-pâle. Les quatre espèces que nous venons d’énumérer ne sont guère dif- ficiles à la culture: loin d’exiger un sol riche en humus, elles se con- tentent aussi bien d’un sol plus maigre et même sabloneux. Dans les massifs de plantes délicates elles sont déplacées à cause de leur gran- deur; elles peuvent encore moins servir comme plantes isolées dans des gazons; le mieux est de les planter sur des plates-bandes; elles ne deman- dent pas de peines, poussent de nouveau, comme plantes vivaces, cha- que printemps, et fleurissent longtemps à plusieurs reprises. Il doit en être de même du Tr. rosea venT., qui, comme bien d’autres, se distin- gue réellement, par l’inflorescence pétiolée, des espèces sus-mentionnées. Nous en établissons les diagnoses comme suit: 1. Tr. subaspera GAWL. Glabra; folia elongato- aut oblongo-lanceo- lata, carinata, ad partem inferiorem margine cilita; umbella pauciflora; pedicelli et calycis sepala ovato-oblonga, pilosa, hacc deinde glabrescen- tia; petala coerulea, calycem triplo superantia, basi marginibus sese non tegentibus; connectivum atherarum ohovatum; germen oblongum, gla- berrimum. 2. Tr. elata Lonn. Glaberrima; folia elongata, lineari-lanceolata, ca- rinata; umbella multiflora; sepala rubro-virentia, rolundato-ovata, a pe- 182 talis violaceis, basi marginibus sese paene tegentibus duplo superata; connectivum subrotundam; germen rotundato-oblongum, glaberrimum. 5. Tr. spiendens c. kocu el soucué. Glabra; folia elongata, lineari- lanceolata, complicata; umbella mulliflora; pedicelli et sepala hirsuta, saepe eliam glanduligera; pelala rubentia, lata, calycem triplo superan- tia, basi marginibus sese tegentibus; connectivum obovatum; germen subrotundum, apice setulosum. 4. Tr. pilosa Lenm. Ramuli saepe hirsuti; folia elliptico-lanceolata, concava aut planiuscula, hirta; pedicelli et sepala anguste oblonga, glan- duloso-pilosa; petala oblonga, violaceo- aut pallido-coerulea, calycem du- plo superantia, basi vix marginibus sese tegentibus; connectivum ren- forme; germen oblongum, hirsutum. Var. {3 angustifolia. Vix pedalis. Foliis elongato-lanceolatis, com- plicatis et petalis pallide coeruleis a specie genuina differt. Dans le Jardin botanique de Berlin, déjà cité plusieurs fois, il se trouve encore plusieurs espèces parmi lesquelles celles à tiges rampan- tes ou pendantes, qui se prêleraient très bien à la culture en vases sus- pendus, si, dans leurs congénères, il ne s’en trouvait pas auxquelles il doit être donné la préférence. Dans les serres aux Orchidées, aux Bro- meliacées, etc, elles ne pourront toutefois que contribuer à l’ornement de l’ensemble, attendu surtout qu’une fois plantées elles ne deman- dent plus de soins. Comme telles, nous cilerons les Tr. Sellowiana KTH., hypophaea c. Kocu, albiflora mont. 2er, quianensis MiQ., etc. Ajoutous-y les espèces de Callisia, par exemple la C. repens L. et la C. delicatula, mentionnée déjà plus haut. La Tr. quianensis MiQ. se recommande surtout par la couleur vert-brun de la tige et de la page inférieure des feuilles; toutefois, il nous paraît douteux que la plante que nous avons à présent devant nous, soit bien réellement celle de miquez, qui ne dit rien de celte couleur singulière. Les espèces à feuilles grasses et même charnues, comme les Tr. cras- sifolia cav., crassula 1K., iridescens LDL., speciosa Hume. et KTH., etc. peu- vent être à leur place dans les Jardins botaniques; mais elles n’ont au- cune valeur ni pour les horticulteurs, ni pour les amateurs. Il est bien plus à recommander le Tr. Warczewicziana Kru. et 8cné (nd. Sem. Hort. Berol. 1847, p. 11), qui mérite positivement l'attention des amateurs. Nous ne l’avons vu jusqu'ici que dans le Jardin de Berlin, qui la reçu dans le temps, de Guatemala, du voyageur bien connu _vonN WarszeWICz , maintenant inspecteur du Jardin botanique de Cracau. Nonobstant son port très anormal, la plante ressemble au premier abord à un Aloé; les fleurs indiquent sa place parmi le genre Tradescanlia. 183 Par la mort des feuilles inférieures il se forme une espèce de tige qui porte, seulement à son sommet, des feuilles oblongues acuminées et charnues; les inférieures, plus grandes, sont recourbées et ont une longueur de 8 pouces sur une largeur de 2 pouces; les supérieures sont beaucoup plus courtes. Le pédoncule, d’un pied de longueur, sort des aisselles des feuilles supérieures et s’incline tant soit peu en bas, avec le sommet de la plante; les branches inférieures s’éloignent l’une de l’au- tre et portent à leur sommet des fleurs compactes, tandis que les plus petites branches se rapprochent et portent des fleurs distiques, pouvues de bractées. Les pétales, d’un violet clair, ne surpassent presque pas en longueur le calice, qui est de couleur rose-blanchâtre, et elles sont un peu char- nues; les six étamines avec leur conneclif large et émarginé, paraissent égales à celles-ci. Le stigmate, pelit, porte des verrues. III. Tinnantia scHeinw. Ces espèces annuelles se reconnaissent à la largeur des feuilles et à la diflérence des formes des étamines, mais les fleurs ne les recomman- dent guère. Si c’est le Professeur scnernweiLer de Gand, qui a établi ce genre, dans la 7° année de l’Allgem. Gartenzeitung, pour la seule espèce qui lui fût connue, le Tr. fugax, c’est cependant le Professeur voN SCHLECHTEN- paz qui a eu le mérite de prouver que la plante de scaerpweicer était une espèce déjà connue depuis longtemps, et notamment le Tr. undala wizr., tandis que le Tr. erecla 3aco. doit être considéré comme une espèce des Tinnantia, et recevoir le nom de T. erecla scneinw. IV. Zygomenes sauss. ou Zebrina scaniTz. Ce n’est que depuis quarante ans que nous possédons dans les jar- dins une plante qui s’est répandue rapidement dans tous les autres, surtout pour le caractère qu'offrent ses feuilles ovées, parcourues dans toute leur longueur par une strie argentée: celte espèce était mise dans le commerce sous le nom de 7r. zebrina. Nous ne savons rien qui puisse nous éclairer quant au fait de son introduction. Heyxnozn’s Nomenclator donne à cette plante l’Amérique méridionale pour patrie; nous en doutons: il nous parait bien plus évident qu’elle appartient avec ses congénères aux In- des Orientales. C’est une des plantes de serre chaude qui méritent le plus de recommandation, quoiqu’elle ne se trouve que rarement dans 184 les catalogues; il n’est même pas à douter qu’on leût déjà perdue depuis longtemps, si sa multiplication extrêmement rapide et facile ne nous leût conservée tout naturellement. Toutefois, le Tr. zebrina a certes, à plusieurs égards, sa valeur hor- ticole. Il couvre en peu de temps un espace considérable du sol, et se contente des lieux les plus obscurs des serres, où il sera toujours un très bel ornement. Pour les serres à Orchidées ou dans lesquelles on cultive les Ananas, celte plante peut être gracieusement utilisée. Elle exige cependant tou- jours l’atmosphère humide des serres; et, quoiqu’elle soit pour ainsi dire une des plantes les plus propres, par son mode de végétation et la cou- leur de ses feuilles, à lornement des salons, elle n’y a qu’une très courte durée. C’est à juste droit que le directeur du Jardin botanique de St. Péters- bourg, M. reGez, fait l'observation que les jardins contiennent grand nombre de plantes bien dignes des études des botanistes, mais qui ne leur paraissent généralement pas mériter leur attention. On a plutôt donné la préférence à la recherche de parties de plantes, souvent très imparfaites, contenues dans les herbiers. Le fait n’est pas rare de trouver dans les jardins de bonnes espèces qui ont échappé durant un demi-siècle à l’observation des botanistes. Les espèces non-décrites sont dans les jar dins beaucoup plus nombreuses qu’on ne le soupçonne, et les savants, qui aiment à baptiser et à décrire des espèces nouvelles, y feraient le même butin, sinon un plus grand, que dans mainte collection d’échan- tillons secs des pays lointains. Recez cependant, en disant que la Tr. zebrina est une de ces plantes qui auraient été longtemps inaperçues par les botanistes dans les jar- dins, se trouve dans son tort; car déjà en 1849 scuniTZLeIN, professeur à Erlangen, l’a décrite (Bot. Zeit. VII, p. 870), tout en démontrant que cette plante devait être le type d’un genre nouveau qu’il nomma Zebrina, et il désignait en même temps l’espèce du nom de Zeb. pendula. Bien que cette espèce ait une grande conformité dans son habitus avec les espèces rampantes de Tradescantia et de Callisia, elle en dif- fère suffisamment par ses sépales et ses pétales connés. Une année plus tard, feu le botaniste NEES VON ESENBECK à aussi ob- servé la même plante; et il unit le Z. pendula, avec les espèces de Cyanotis, à un même genre, en nommant la plante Cyanotis zebrina. Cependant, la plante avait été adoptée plus tôt déjà comme genre spé- cial. Saziseury, en 1820, l'avait nommée Zygomenes. Malheureusement il manque, au passage cité, la définition du caractère de ce genre nouveau, 185 lacune qui se rencontre assez fréquemment pour les genres déterminés par ce savant; quoi qu'il en soit, le genre Zygomenes, comme ayant la pri- orité, nous paraît mériter la préférence. Il nous manque cependant les données suffisantes pour nous décider à ce sujet. V. Ephemerum moencx. (Rhoeo Hance). Nous possédons, depuis le milieu du dernier siècle, une Commelinacée aux feuilles d’un rouge brunâtre en dessous, qui, à peine découverte et introduite en Europe, se répandit rapidement dans les Jardins de lAngleterre et du continent. Le botaniste sam. En. smiru, long- temps président de la Société Linnéenne, qui décrit le premier cette plante, la rangea parmi le genre Tradescantia, en lui donnant le nom de Tr. discolor. Plus tard swartz, dans sa Flore des Indes Occidentales, Pa décrite comme 7r. spathacea. — Nous avons déjà dit plus haut que les botanistes qui ont précédé LINNÉ, onl compris toutes les espèces de Tra- descantia et Commelina sous le nom générique d’Ephemerum, nom qui exprime si bien la courte durée des fleurs de ces plantes, tandis que TOURNEFOURT ne se servit de cette dénomination qu’exclusivement pour le genre Tradescantia. Le Botaniste môncn, qui mourut en 1805, rétablit ce nom caractéristique pour le Tr. discolor, qu’il décrit comme £pk. bicolor. Déjà Kuvru, dans sa Monographie des Commélinacées, exprimait son doute sur la question de savoir si cette espèce appartient bien au genre Tradescanha; mais il ne parvint pas à en établir un genre séparé. C’est HANCE, voyageur dont le mérite était grand pour la connaissance des plantes de la Chine, qui le fit le premier, et il le désigna, nous ignorons sur quel motif, du nom de Rhoeo, dénomination employée aussi par les Grecs pour la pomme du Grenadier; il donna à l’espèce le nom de Rhoeo discolor. Parlageant l’opinion de môncn, nous sommes d’avis qu’il est bien plus caractéristique de rétablir le nom de rournerorr, et spé- cialement en faveur de la plante en question, qui devrait donc porter le nom de Æph. bicolor môncu. Bien qu’on veuille, quant au nom de l'espèce, revenir sur le caractère discolor, nous croyons que tous ces changements sans fin ne pourraient mener qu’à des confusions inutiles. Dans les dernières années, il a été introduit en Hollande, de Java, une variété nouvelle qui se distingue par des stries jaunes sur la feuille dans toute sa longueur, et qui est en général plus robuste. VAN HouTTE, de Gand, la reçut d'Amsterdam, où elle était cultivée dans le Jardin botanique comme Tr. striala mort. (Cat. Horli Amstelod. 1857, p. 39); mais le Professeur miçuez la reconnut plus lard pour une variété du 186 Tr. discolor, et la présente comme Tr. discolor var. lineata mio. (L. c. Suppl. I, p. 526). Ensuite PLaNcuon le figura et décrivit, dans le 11° volume de la Flore de Serres, tab. 1169; c'était encore un nouveau nom, celui de Tr. discolor var. villala 1). Nous avons eu aussi l’occasion d’observer plusieurs plantes en fleur, mais nous n'avons pu trouver de caractères spécifiques, quoiqu’elles pa- raissent être constantes quant aux dimensions des organes. A ce que nous sachions, on n’en a pas encore semé. L’inflorescence diffère de celle de l'espèce en ce qu’elle est un peu plus composée. Nous croyons superflu de parler ici de la valeur horticole du Tr. discolor et sa belle varièté; l’un et l’autre sont connues partout. VI. Cochliostema LEn. Le voyageur von warszewicz découvrit, il y a déjà plus de dix ans, dans l’Amérique tropique, une Commelinacée à feuilles panachées et en envoya une plante, avec plusieurs Orchidées et d’autres plantes, à l’hor- ticulteur Louis marmieu de Berlin. On recut bien cet envoi, mais la Com- melinacée n’y élait pas. Quand le Jardinier-chef caerpr de Moabith près de Berlin voyagea il y a quelques années en Angleterre, il y voyait aussi une espèce intéressante de celte famille, qu’il acheta pour la collection de M. sorsic. Peu de temps après, M. vox warszewicz se trouvait par hasard à Berlin, où il avait regretté de ne point voir la plante en ques- tion. Or, il la retrouvait alors et la reconnaissait pour la même espèce qu’il avait envoyée il y avait plusieurs années de l'Amérique tropique à M. maTaieu. L'automne de l’année dernière elle fleurit dans les serres de M. 8or- si6, d’où on nous l’envoya. Après un examen rigoureux nous avons non seulement considéré la plante comme nouvelle, mais nous l’avons encore reconnue comme le Lype d’un genre particulier et très caractéristique, que même nous avions provisoirement baptisé. Si nous en avions différé la publication, c’est que nous avions cru bien préférable de soumettre d'abord loute la famille des Commelinacées à une revue complète, ce que nous étions d’autant mieux en état de faire que le Jardin botani- 1) Cette plante a été introduite de Java chez M. w. sTEEeN, horticulteur à Amsterdam, En 1855 elle a été couronnée à l’exposition de cette ville, et l’année suivante M. STEEN en publia une belle planche in-folio. Sous cette planche nous lisons cette courte diagnose de M. MIQUEL: Tradescantia discolor var. lineata MiQuEeL; major, foliis sublus sericanti-purpureis , supra vilellino-striatis elegantissimis. C'est après cette publication que M. vAN HOUTTE acheta l’édition. H. W. 187 que renferme un grand nombre d'espèces de cette famille, et que dès lors nous avions toute occasion de faire des études complètes. Cependant cette plante parait aussi être arrivée en Belgique et notam- ment dans l'établissement de M. ampR. VERSCHAFFELT à Gand; car, dans la livraison de juin de l{/lustration Horlicole, M. Lemaire publie une plante qui ne laisse, vu la forme singulière des étamines, aucun doute que ce ne soit la même que nous avons examinée l’année dernière et déjà fait connaître dans l’assemblée d’hiver de la Société d’horticulture de Berlin. Comme ce fait ne sera probablement connu qu’à Berlin, nous voulons bien nous rétracter sur ce point, malgré notre priorité; ce sera en même temps témoigner notre estime au zélé et habile botaniste M. Lemaire. A celte occasion nous prions toutefois les botanistes de vouloir bien, à l’avenir, s’assurer de toutes les données avant de créer de nouveaux noms. Le nombre des synonymes est déjà tellement aug- menté par suile de cas pareils, que nous ne doutons point que quicon- que s’intéresse à une bonne nomenclature, ne lienne compte de l’obser- vation. La plante est venue dans le commerce de l’Angleterre comme Tr. odo- ralissima; raccourcissons un peu le nom spécifique, et, tout en accep- tant le nom générique de M. Lemaire, nommons-la Cochliostema odoratum. Les fleurs ont quelque odeur, il est vrai, mais ce n’est pas à un degré qui justifie l’usage du superlatif. Le nom du genre est bien choisi: il répond à la forme particulière des anthères en spiral. Nous le caracté- riserons ainsi : Cochliostema: Sepala viridia; petala densissime et longe fimbriata stamina tria exteriora in stuppas transformata, anlicum e villis aureis, lateralia e villis violaceis constantia; interiora omnia antice spectantia; filamentis basi connais, lateralia apice petaloidea, sed margine exteriore convoluta et antheram suam erectam sicut mediam tertiam horizonialem, interdum castratam, omnes spiraliter contortas includentia; pistillum posticum, stylo elongato filiformi; ovula plurima, biserialia, subanatropa. Cochliostema odoratum;: caulis abbreviatus, foliis crassiuseulis elon- galis, discoloribus; inflorescentia axillaris, breviter pedunculata, paniculata. Par le port de la plante cette espèce ressemble beaucoup à l'£ph. bi- color môxca (Tr. discolor sx.); elle en diffère toutefois, et surtout , par les feuilles, plus longues, dont la couleur brune ne couvre pas, comme dans la dernière, loute la page inférieure, mais y parait principalement vers le bord, et là aussi sur la page supérieure. C’est ce caractère qui lui don- ne, pour les feuilles, une place parmi les plantes ornementales; elle 188 se recommande aussi hautement pour ses grandes fleurs à pétales bleues superbes; il est encore à ajouter à son mérite qu’elle fleurit, à ce qu’il paraît, très facilement. Si celte espèce forme, comme le 7r. Warszewicziana, une tige, ou si elle ressemble à cet égard à l’£ph. bicolor, c’est ce que l'expérience doit encore nous apprendre plus tard. Les feuilles se succèdent presque sans intervalle et embrassent la tige de leur base élargie. De ce point elles se rétrécissent à une largeur d’un pouce, pour s’élargir vers le milieu jusqu’à deux pouces. Elles atteignent la longueur d’un pied, sont acu- minées, de couleur brune au sommet. La couleur vert-foncé des feuilles est très particulière; elle passe au brun vers le bord pour y prendre enfin uu brun bien prononcé. Les feuilles supérieures deviennent gra- duellement plus petites 1). VII. Dichorisandra mix. Depuis la publication par le Professeur mixan de Prague et l’introduc- tion dans les jardins de la première espèce de ce genre, le Dich. thyr- siflora, le nombre des espèces s’est augmenté à près de 30, surtout par les découvertes de von Marrius, SELLO et Gaupicnaun. Une espèce, cepen- dant, le Dich. Aubleliana r & s. était déjà connue dès le milieu du dernier siècle, mais elle était décrite comme 7r. divaricata vauz et C. hexandra aAugz. Le nom de Dichorisandra v’auecer doit avoir rapport aux élamines, qui seraient adhérentes entre elles à la base en deux fais- ceaux. Nous avons observé un grand nombre de fleurs de ce genre, mais nous avons vainement cherché le caractère duquel mixan a dérivé ce nom générique. La figure de D. thyrsifolia mix., dans la Flora brasiliensis, ne présente pas les élamines adhérentes, mais libres el séparées régulière- ment, quoique le Professeur seugert de Karlsruhe, qui s’est occupé des Commelinacées pour ledit ouvrage, ait accepté dans la description géné- rique ce caraclére, au moins inconstant. Les Dichorisandra habitent sans exception l'Amérique méridionale tropique, et principalement le Brésil, et sont par conséquent des plan- 1) Nous croyons que nous pourrons satisfaire nos lecteurs par la reproduction de cette par- tie de la notice de M. Kkocx sur cette plante, qui, à notre regret, ne nous est pas encore connue par inspection oculaire. Si l’on en veut connaître des détails plus complets, on fera bien de lire la notice à l'endroit indiqué, et en même temps ce qu’en a dit M. LEMAIRE dans l’Illustration Horticole, 1859, misc. 70 et tab. 217. 189 tes de serre chaude; ajoutons cependant que non seulement elles se trou- vent, du moins en partie, fort bien aussr en pleine terre dans un lieu ombragé, mais qu’elles gagnent ainsi en force contre l'hiver. Des 6 ou 7 espèces qui sont cullivées dans les jardins, nous n’en avons observé que quatre. L’une de celles-ci, le D. ovala MaRT., ne tarde pas à laisser mourir ses tiges après la floraison, mais les racines charnues en pous- sèrent bientôt de nouvelles. Une autre espèce, le D. villata mort. qui paraît encore être indéterminée, ne produit le fait qu’en partie. Les deux autres, D. picla nook et thyrsiflora Mix, restent toujours vertes et frai- ches. Il se comprend que la culture doit aussi se régler d’après ces modifications et que les premières exigent la même manipulation que d’autres plantes à végétation périodique, c’est-à-dire qu’on doit les con- server sèches durant leur repos. Le D. marginala scurecur, qui était jadis, et est probablement aussi encore aujourd’hui cultivé dans le Jardin botanique de Halle, paraît se rapprocher du D. picla nook et pousser, comme celui-ci, plusieurs tiges, parmi lesquelles celle qui porte les fleurs meurt chaque année pour se renouveler périodiquement. Le même caractère se rencontre dans le D. leucophthalmos ook — ce qui signifie à oeil blanc —, avec cette différence qu’ici les fleurs ne se développent pas de l'extrémité des tiges, mais à leur base. Du reste, le D. ovala MarT. à aussi ce qu’on nomme un oeil blanc dans ses fleurs, c’est-à-dire que les pétales sont blancs à leur base, tandis qu’ils sont, du reste, de couleur bleu-pourpre foncé. Nous avons vu plusieurs fois celte espèce en pleine terre, où, unie avec d’autres plantes en fleur ou non, elles produisaient, par les panicules terminales, superbes, peu ramifiées, comme aussi par le vert foncé à reflet métalli- que des feuilles, un effet charmant. Aussi ne pouvons-nous assez recom- mander la culture de cette belle espèce. Depuis quelque temps on cultive encore deux Dichorisandra, qui pro- bablement ne sont que des formes de la même espèce, sous les noms de D. villata et D. viliata discolor. Tous deux ne paraissent pas facilement fleurir et être en général plus délicats. Quoique nous n’ayons pas encore eu l’occasion de les observer dans toutes leurs périodes de végé- talion, nous pouvons bien leur donner un mot de recommandation. Le premier ne paraîl pas se développer considérablement en hauteur et ne montre que des entrenoeds très courts. Les feuilles sont, comme celles du D. ovata mar. elliptiques; ordinairement elles ne sont pas ovées, comme le nom du dernier le ferait soupçonner, et elles en diffèrent par une strie longitudinale de chaque côté. Les deux surfaces de la feuille ont la même couleur verte et ne sont par poilues. 190 Le D. vittata discolor alteint plus de hauteur que le précédent. Comme les feuilles inférieures ne parviennent pas ordinairement à un développe- ment parfait, mais qu’elles sont plus squamiformes, les tiges paraissent nues et grèles. La forme des feuilles est la même que chez celle-ci ; les deux stries n’y sont pas si nellement dessinées, et manquent même quelquefois; elles ne sont pas, comme chez le D. viltata, de couleur blanche, mais plutôt rose. C’est cependant surtout la page inférieure, d’une couleur rouge-brun charmante, qui en a déterminé le nom. Outre ceux-ci, il se trouve encore dans les jardins deux Dichorisan- dra à feuilles panachées qui, pour les feuilles plus étroites et lancéolées, appartiennent plutôt au D. thyrsiflora mix. et n’en seront sans doute que des variétés; aussi est-il possible que ce ne soit que des individus du D. viltala, variant un peu par suite de différents modes de culture. L’un porte le nom de D. cuprea viltata où D. vittala rubra et se dis- tingue par la couleur vert-foncé velouté de la page supérieure des feuilles, où, aux deux côtés de la nervure médiane, est dessinée une strie longitudinale de rouge-carmin. La page inférieure est de couleur brune, comme chez le Dich. vittata discolor. L’autre forme présente, aux deux pages, la même couleur verte, mais au lieu de deux stries rouges, les feuilles de cette espèce en ont deux de blanc argenté. Celte Dichori- sandra porte le nom de D. vitlata alba. TABLE DES MATIÈRES. Les Jardins Néerlandais. Les Cycadées du Jardin botanique d'Amsterdam par M. 3. C. GROENEWEGEN. Pag. 3. Le Jardin botanique de Leide. . . . . . . . . . . . . . 130. 148. 168. Dix jours à Buitenzorg par H. E. : : MAS AN Enumeratio alphabetica nominum systematieum et synonymorum anis, quae in Belgiü . 20. septentrionalis Hortis diversis, tam publicis quam privatis, coluntur . 9. 25. 41. 57. 73. 89. Enduit pour garantir de la pourriture les piquets, tuteurs, etc., plantées en terre. (Journ. de la Soc. imp. et centr. de Paris). : : NS Quelques observations sur la ns 1otion, artificielle des Orchidées. 5 à ne Exposition de bouquets, d'oignons de fleurs, etc., tenue à la Haye le 8—10 Mars 1859 . Notice sur le Gesneria cinnabarina Lind. . . . . AMEN LEONE Floraison d’une plante mâle de Cycas revoluta Thunb., par M. le Bon DE KNOBELSDORFF. Nouvelle espèce d'Anhalonium (d'après M. LEMAIRE).. . : De Arbres et arbrisseaux cultivés en pleine terre dans la Jardin Royal d'Oliva, près de Dant- zic, avec notes relativement à leur force de résistance en hiver (d’après M. scHONDoORF). Culture de l'Habrothamnus corymbosus Endl. (d’après M. JAEGER) . . . IAE La 18e Exposition de plantes, ete, de la Société Royale Néerlandaise pour l’encourage- ment de l’horticulture, tenue à la Haye, 6—10 Avril 1859 Notice sur le Zycopodium Lemaireanum limmghe (d’après M. le Cte ALFR. DE LIMMINGUE). Notice sur le Pyrethrum Willemotii Dtre (d’après M. DUCHARTRE) . Re La 19e Exposition de plantes, etc., tenue par la Société Royale Néerlandaise pour l'en- couragement de l’horticulture, tenue à Rotterdam 8—13 Juillet 1859. . . Noticetenral Area clbensiG- Don. EE NN ON NN TON NT ONU Floraison de l’Agave americana Li. . . . . UM EU TN NERO a ES Les Myrtacées de la Nouvelle Hollande (d’après M. KOCH). Notice sur le Sequoia gigantea Endl.. . . . . . . . . . . . . Floraison du Renanthara coccinea Lour.… . . dt Tanjong-Oost et Tanjong-West à l’Ile de Java, par U Q. M. B. VER HUELL . Sur le semis de quelques graines. . . . . . . . . . . . . Culture des Melons en pleine terre . : Semis des Conifères (d’après M. c. D. ST ) CAE, ven TO VE DER ROUTE Floraison du Pogonia discolor BL... Notice sur le genre Caladium (d'après M. KOCH). . . . . . . . . . . . . 35. 31. 50. 53. b5. 56. 67. 72. 81. 95. 102. 106. 111. 117. 121. 141. 143. 145. 147. 155. 156. 160. 162. 192 Plantes Figurées. Aralia (Fatsia) japonica TAwnb. Areca Nibung Mart. . Chelonanthera gibbosa BZ.. Huernia barbata R. Br. Iridorchis gigantea B7.. Jambosa lanceolata Kortz. Pilocarpus pennatifolius Zem, . . Ravenala madagascariensis Soun. (Port arbre) 5 Fleur et fruit. Solanum esculentum Dur. var. subinerme. . Tillandsia pulchella Æook. . Triteleia uniflora Zindl. 2 ” Plantes non figurées. Pag. Abies Pinsapo. . 131. Areca . 3 Acer monspessulanum . 132. » Catechu. » trilobum.. » » Aorrida . Acrocomia . . . De 9. y» Spinosa . Agallostachys Commelyniana . 152. » digillaria . 5 antiacantha. » Arenga. © . Agave americana 117. » saccharifera » heteracantha 154. Aristolochia Clematitis 5 Hystrix. » Artocarpus incisa . » Noachsii. . “5 integrifolia. y» Striata. . = 5 palustris y» Yuccaefolia. . Arum bicolor . » Xylinacantha. & Astartea Endlicheriana Agonis flexuosa. 122. Astrocaryum : Aïlanthus glandulosa . 137. Asteromyrtus Gaertneri . Anaplophytum pulchellum. 49. Attalea. ST Aneilema nudicaulis. . 179. Babingtonia Camphorosmae . Angidium . 66. Bactris. Angophora . 124. Baeckea. Anguloa Rückerii . 38. » afinis. Auhalonium areolosmum . 55. » brevifolia. o Kotschubeyanum . 56. » Jrulescens. 5 prismaticum . . 55. Beaufortia . Anthemis Cotula . . . . . 104. 5 splendens Aralia japonica. 97. 100. Beloperone violacea. » Sieboldii » » Bertiera fasciculata. Arauja albens . 111. Beschorneria multiflora . 146. Beschorneria Yuccoides Bilhotia acerosa » Jlexuosa. n ovatifolia Borassus Bolbidium . Bombax pentandra. Brachychiton sp. . Brahea . Brassia caudata. Bromelia antiacantha. ce Commeliniana 3 sceptrum. Caladium. . Calamus. Callistemon . Calothamnus Calyptrocalyx . Camaridium. Cambogia Gutta Camphoromyrtus Brownii. Capparis callophylla 5» flexuosa Caryota. Cattleya crispa. Cedrela odorata Ceratolobus. Ceratonia siliqua Ceratozamia : Ceropegia Horsfieldiana 5 curviflora Ceroxylon . Chamaedorea Chamaerops. Cochliostema odoratum Cocos SAS Colocasia esculenta. Commelina.. P . hexandra. Carica Papaya . Copernicia . Corylopsis pauciflora » spicata . Corypha Crataeva magna ch Tapia. OMS EU Crowea nereifolia . 163. 164. 166. 167. le 125. 127. . 178. 195 Pag. 153. 128. 122. LE 13. 187. 163. 179. 188. 146. 42. 138. Li 42. 176. Li » 124. Cupressus disticha. 5 pendula . Cyanotis zebrina Cycas » revoluta. Cymbidium giganteum . p iridioides. . Cypripedium javanicum Daemonorhops . Dammara alba. # orientalis Desmoncus . Dichorisandra . Dicrypta crassifola Dion : Diospyros Lotus Diplothemium . Drimyspermum ambiguum. 9 Blumei. cf laurifolium. Durio Zebethinus . Elacagnus sp. . HAE A Vale on Ti Encephalartos . Ephemerum . : bicolor Eucalyptus. . . Eucymbidium . Euterpe. » Jilamentosa . Evodia speciosa . . An the el Tabricia myrtifolia Fagraea auriculata. . . » imperialis . » littoralis . » Janceolata. » monantha, . . Fagus sylvatica fol. argent. F 5 pendula . Fatsia japonica. . » LL Freycinetia graminea. . 5 MUC E ONU Garcinia Cambogia » Guita » Mangostana . Geonoma. . Gesneria cinnabarina . 2. Sieboldii . 188. 189. .123. a on EMl HOT Pag. Ginkgo biloba. .: . 134. Glyptostrobus pendulus . 137. Grammatophyllum. ô 66. Guillandina dioica . . 131. CG 58. Gymnocladus canadensis . . 131. Habrothamnus corymbosus . 72. Harmogia pinifolia. 121. » virgata . : » Hebradendron Cambogioides . 175. Hevea quianensis . 170. Horsfieldia aculeata . . . 105. Hyophorbe. + … . + + 58. TANT es NON TN Cor OS, LEE Hypocalymna . 122. ch robustum » cp suave + . » Hypolythrum compactum. 175. IEEE vo LV ir at ot à LE 59. Isonandra Gutta #. oblongifolia . . 168. Trora pendula. 174. Jambosa domestica . 34. FH A 0TMOSa NS NE - 33. » Korthalsü. . . Ed ch Jatropha elastica. . . . . 170. Jubaea . . 59. Kamptzia albens . . 125. KENUR RE NC NE CE -- 60. Klopstockia. . . . » Kunzea . 125. Latania . ë 60. Lepidium ruderale. HT OAS Leptospermum . . 121. 122. 124. 125. CREUSE TOE à 61. Liebigia leuconeura 176. Livistona 5 62. Lonicera alpigena . . 132. Lophostemon arborescens . 124. » depressus 5 Lycopodium 95. 96. Macrozamia spiralis 4. AGEN ANTON TS 64. Mongostana Cambogia. 175. Martinezia . Ô 64. Maxillaria crassifolia. . 38. 5 parviflora » Maximiliana 73. Melaleuca . 122. 124. 126. 127. 194 Metrosideros Metroxylon. Meyenia corymbosa Musschia aurea » Wollastonii . Myrtus angustifolia Nania vera. 5140 Nephelaphyllum pulchrum Oenocarpus. Olea ilicifolia . » japonica . Oncidium Papilio . Oncosperma Sie = filamentosa . ; horrida Orcodoxa . Pandanus albus : Bagea D Bidur . és caricosus 5 cuspidatus . » graminifolius n javanicus fol. varieg. 5 latissimus o pygmaeus 9 reflexus . :p Samak 5 utilis mp sp. Nov. Guinea Pavetta gracilis. » pendula OWyck D bo ave : Pentagonaster Baxterii . Phajus Blumei. Phoenix. : Physianthus albens. Picea Pinsapo. Pilocarpus Gaudotianus . guyanensis . z pauciflorus . 5 penuatifolius . . r'acemosus . » spicatus Pinus Pinsapo. . . . Plectocomia : c spectabilis . Podocarpus canaliculata Pag. 122. 123. 124. 125. 126. 127. 73. O2: 140. 139. 124. » 75. oo dt 87. 150. 150. 151. 87. 150. 151. 152. 87. 150. 151. LM 132. 115. 116. LC AQIU . 113. 116. 115. DB Pogonia discolor Pseudo-Vanda . Ptychosperma . Pyrethrum carneum e roseum 5 Willemotii. Pyrus spectabilis . Renanthera coccinea . Rhaphiolepis japonica. Rhapis. Rhoeco . . Robinia tortuosa . Sabal . : Salisburia adiantifolia . Scheelia. . . Schidomyrtus diosmaefolia Scholtzia obovata . Sequoia gigantea . Siphonia Cakaohu. » elastica . » guyanensis . Stachyophorbe. Stangeria paradoxa Stapelia barbata . . Syagrus Syncarpia . Tamarix chinensis. 195 Pag. 160. 66. Taxodium distichum ” sinense pendulum . Tecoma grandiflora Teysmannia Thrinax Thuja plicata . » Wareana Thujopsis dolabrata Tillandsia pulchra Tinnantia . Tradescantia Trichopilia tortilis. Triplomene saxicola . Tristania k Trithrinax . Tydaea (hybr.). Wallichia . . Wellingtonia gigantea. Zalacca.. » edulis . Zamia . Zebrina. » pendula Zygomenes. 179. 180. 183. 154. 186. 188. . 124. Pag. 137. » 132. 92. ” 132. » 87. 49. 183. 181. 185. 38. 121. 125. 93. 145. 94. 141. 94. 146. 5. 183. 184. 183. RATES CRE À 4 AU REUMP 'AL 4, Pots DATE NeN b We QUE LUNA CENT Aile DU DAA MES à 1 PAU ah 1É3 (M ji 4 VA ant be | bi UNIT