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ANNALES DU SERVICE DES ANTIQUITES

DE L’EGYPTE

SERVICE DES ANTIQUITES DE L’EGYPTE

ANNALES DU SERVICE DES ANTIQUITES

DE L?EGYPTE

LE CAIRE

IMPRIMERIE DE L'INSTITUT FRANCAIS

D’ARCHEOLOGIE ORIENTALE

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ANNALES

DU SERVICE DES ANTIQUITES DE L°EGYPTE.

DPS

RAPPORT SOMMAIRE

SUR LES

FOUILLES DE L’INSTITUT FRANCAIS

D’ARGHEOLOGIE ORIENTALE DANS LES NECROPOLES THEBAINES EN 1917 ET 1918

PAR

M. HENRI GAUTHIER.

Les travaux entrepris 4 Thébes par IInstitut francais d’archéologic orientale du Caire de janvier 4 avril 1917 et de décembre 1917 & avril 1918 ont porté sur deux points de sa concession :

Le versant oriental de la colline de Gournet-Mourrai;

Le versant oriental de la colline de Deir-el-Médineh, au sud du petit temple ptolémaique et des ruines de la ville chrétienne mises au jour par la Mission royale archéologique italienne de 1904 4 1907.

1. GOURNET-MOURRAIL.

Les points explorés sur le versant oriental de la colline de Gournet- Mourrai sont compris entre la maison d'Ismail Hamad qui figure sur la feuille n°? 60 du Plan des nécropoles thébaines publié par le Service des Antiquités de lEgypte (au sud) et la maison de Marei Saleh indiquée sur

Annales du Service, t. XIX. 1

ey ae

la feuille n? 53 du méme Plan (au nord). Ces points sont situés d des étages différents de la colline, existence des maisons de fellahs ne per- mettant pas de procéder & un déblaiement systématique et complet de tel ou tel étage de tombes.

Tout au bas de la colline, immédiatement derridre Pangle nord-ouest de la maison Ismail Hamad, M. J. Lecomte du Nou¥ signalait au Directeur de l'Institut Vintérét qu'il y aurait & attaquer ce point. Sur les instructions quil recut, il déblaya une petite cour sur les deux cétés de laquelle s’ou-

vrent deux tombes. Sur le cédté ouest, c'est une tombe & deux salles, du

type ++, dont la peer seule est ornée de peintures a la fresque sur crépi. Ef lle appartient a un certain Amonemhabi et se fait remarquer, encore quinachevée dans sa décoration, par une grande richesse de coloris. Le style des peintures y est, toutefois, médiocre, et parait pouvoir tre attri- bué & la fin de la XIX° dynastie.

Sur le cdté nord de cette méme cour s’ouvre, au contraire, une autre tombe, de petites dimensions également, mais de meilleure époque (fin XVIII* ou début XIX° dynastie). Elle se compose d'une seule salle décorée, derriére laquelle est creusé le puits funéraire. Cette salle est trés irrégu- litrement taillée, mais elle est remarquable par les seénes murales qui y sont peintes et dont certaines sont rencontrées pour la premiére fois dans Ticonographie des tombes thébaines. Telle, par exemple, la seéne du transport des statues colossales, en bois peint, du Pharaon Amenhotep Il et de sa femme, la reine Taia, tous deux défunts et divinisés, vers le lac sacré de leur temple funéraire, 'Amenophium, du sacerdoce duquel le défunt, Amonemdnit, faisait partie. Telle encore la sctne ot le défunt offre V'encens et répand la libation devant un ancien roi de la XI° dynastie, Montouhotep |IV?], et sa femme la reine Nofrious, également divinisés; cette reine Nofrious était, jusqu’a présent, inconnue et son nom est a ajouter aux souveraines de la XI* dynastie thébaine “).

A un étage au-dessus des tombes d’Amonemhabi et d’Amonemanit, et 4 140 metres environ plus au nord, presque contigué vers le nord a la

" Le tombeau d’Amonemanit a déji Bulletin de UV’ Institut Egyptien , cinquiéme fait Pobjet, de la part de M.G. Foucart, série, tome XI, année 1917, p. 263- d'une étude préliminaire publiée dans le 973.

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maison Ali Ammar de la feuille 53 du Plan des nécropoles thébaines\", est creusée, face a Test, une petite tombe a deux salles (dont la seconde a seule conservé sa décoration) ayant appartenu & un certain Amonemdptt. Les guépes et les abeilles ont malheureusement presque entitrement re- couvert de leurs excréments les fresques de cette chambre, et cest d peine si fon peut y admirer, sur le mur de droite en entrant, un joli panneau ou le défunt est conduit par les dieux Anubis et Harmakhis devant Osiris trénant, derriére lequel se tiennent debout Isis et Nephthys.

A quelque distance au nord de cette tombe, M. Lecomte du Nouy en a dégagé deux autres, contigués, Pentrée tournée vers le nord, appartenant, Pune a un certain Khdmapit, Vautre 4 un nommé Sah-tol/. Un puits, creusé en avant de lentrée de ces deux tombes, parait avoir servi de s¢pulture commune ad ces deux individus. Il mesurait 29 métres de cédté sur 19 me- tres de profondeur; mais il avait été vidé déja et son déblaiement n’a rien donné qui vaille d’étre cité; nous avons remblayé cet hiver, 4 cause du danger qu'il présentait pour les passants, assez nombreux dans cette partie du village de Gournet-Mourrai. Les deux tombes de Khdmapit et de Sah- iotf ont été mises en communication par les détrousseurs de nécropoles a Yaide dun trou @homme pratiqué dans la mince cloison de rocher qui les séparait primitivement Pune de l'autre. La premitre comprend deux salles, toutes deux décorées, ainsi que le passage conduisant de la pre- miére salle 4 la seconde; mais il ne reste que peu de chose de cette déco- ration, lenduit s’étant détaché et brisé en morceaux. Quant a la seconde, elle ne comporte qu'une toute petite salle dont la décoration, fine et inté- ressante, a été malheureusement recouverte par une épaisse couche de fumée grasse et tenace qu'il n’y a pas lieu d’espérer pouvoir nettoyer ”.

A une quinzaine de métres au nord de ces deux tombes nous avons complétement vidé un grand puits de dimensions sensiblement analogues

Cette maison est aujourd’hui dé- truite, et l'on n’en voit plus que les ara-

Service des Antiquités pour surveiller le versant oriental de la colline de Gournet-

sements des murs.

® A titre d'indication et pour faciliter aux savants la localisation de ces deux tombes, je dirai que la hutte servant WVabri au gafir nommé en 1917 par le

Mourrai est située immédiatement a lest de la cour sur le cdté sud de laquelle elles sont creusées. Les ecdtés ouest et nord de ladite cour n’ont pas encore été explorés.

SER) rea

i celles du puits précédemment mentionné sur la facade des dites tombes. Ce déblaiement ne nous a rien donné que deux cdnes funéraires au nom Wun certain Ousir-hait. :

A 60 métres au nord de la hutte du gafir et 4 une vingtaine de métres en contre-bas de la maison de Marei Saleh nous avons également vidé un autre puits, profond de 7 m. 5o cent., large de 1 m. 60 cent. suivant est-ouest et long de 3 m. 20 cent. suivant nord-sud. Ce puits, de dimensions inusitées, a eu ses parois verticales entaillées encore, aprés coup, & diverses hauteurs, et ces entailles, irrégulierement taillées, ont servi certainement de sépultures 4 des personnages autres que le destina- taire dorigine du grand puits. Au fond du puits s’ouvre, du cdté sud, une salle oblongue de 5 m. 4o cent. de longueur sur 1 m. 60 cent. de largeur, basse et mal taillée et qui parait n’avoir été qu'un corridor con- duisant 4 la véritable salle du sarcophage, celle-ci 4 peu pres carrée (2 m. Go cent. x 2 metres), trés réguliérement taillée et plus haute de plafond. Aucun objet n’est venu nous dire qui fut le propriétaire de ce puits et de ses dépendances, et il y aura lieu de rechercher, s'il n’existerait pas, a louest de ce puits, creusées dans le roc, une ou plusieurs salles, formant la chapelle extérieure de ce curieux caveau. Le déblaiement du puits ayant été exéculé en fin de campagne, nous avons dd remettre cette recherche i une saison ultérieure. :

Je ne mentionne que pour mémoire le déblaiement de trois autres puits, situés prés de emplacement de lancienne maison archéologique allemande, i Vest de cette derniére. Deux d’entre eux étaient, selon toute apparence, encore inyiolés; mais 4 cause de leur niveau trés bas les cer- cueils des personnes qui y furent ensevelies (a Pépoque saito-ptolémaique ) ont été trouvés presque réduits a Pétat de poussiére de bois par Phumidité résultant des infiltrations des hautes eaux de crue et par laction des four- mis blanches. I n’y a pas lieu de s’attendre & trouver quoi que ce soit d’intact dans ces parties basses de notre concession, consciencieusement explorées, du reste, depuis des siécles par les habitants de Gournah.

Je reviens maintenant vers le sud, ot sur une largeur de 15 & 20 métres (sud-nord) et une profondeur de 100 métres (ouest-est), j'ai, cet hiver, complétement mis & nu une importante portion du versant est de la colline de Gournet-Mourrai. Cette portion forme, en gros, un rectangle

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allongé dans le sens est-ouest, commencant 2 15 metres au nord de la maison Hassan Ammar (voir la feuille 53 du Plan des nécropoles thébaines ) et finissant & 15 ou 20 métres plus au nord. Dans le sens est-ouest, le rectangle commence au bord du large chemin public qui court tout le long du pied de la colline de Gournet-Mourrai et qui, en cet endroit, limite vers lest notre concession, et il finit 4 louest sous la butte de dé- combres au sommet de laquelle est batie la maison Azab Ahmet. Dans ce grand rectangle d’environ 1.500 métres carrés j'ai découvert toute une série de murs de briques crues délimitant des constructions qui faisaient face 4 Vest; mais sur la nature de ces constructions il est difficile @exprimer une opinion avant que lensemble en ait été complétement dégagé, tant vers le nord que vers le sud. La plus grande partie de ces murs ne pré- sentent que des arasements, surtout dans la partie est de la fouille; mais la partie conservée va, d'une facon générale, en s’élevant 4 mesure qu’on avance vers Touest. Ces constructions paraissent tre contemporaines de PAmenophium, dont elles étaient voisines; mais on ne saurait, je pense, les considérer comme les magasins ou dépendances du temple funéraire d’Amenhotep III, identiques comme destination aux magasins de briques qui nous ont été conservés en arriére du Ramesséum; leur axe général fait, en effet, avec celui des colosses de Memnon et des ruines de l’Ame- nophium, un angle par trop prononcé, et le temple était situé beaucoup trop loin de ces constructions, vers le sud, pour qu’il soit permis de songer ales y rattacher.

Quoi qu'il en soit, ces constructions de briques paraissent n’ayoir eu qu'une durée éphémeére, car, probablement dés P’époque ramesside, on a commencé a creuser sur leur emplacement des puits funéraires et a les employer 4 la sépulture de personnages tres modestes. Nous avons trouvé et vidé trois de ces puits, et avons retiré des chambres souterraines aux- quelles ils donnaient accés, outre les inévitables perles et les grossiéres statuettes de serviteurs du mort, quatre séries de vases canopes en calcaire, anépigraphes mais d’assez beau style. Trois séries étaient d'une seule piéce, & couvercle simulé; la quatritme était, au contraire, réellement creusée 4 lintérieur et A couvercle mobile.

A Youest de ces constructions de briques remployées par la suite comme sépultures, nous avons mis au jour les ruines d'une grande et belle chapelle

Sa

funéraire, montée sur piliers et sur colonnes, et précédant immédiatement une autre salle, également a piliers, creusée dans la montagne et laissant voir encore des débris de décoration sur stuc au nom d'un haut person- nage de lordre sacerdotal, ayant yécu sous Ramsés I, du nom d’Amon- ouahsou. Cette salle souterraine, préalablement détruite et vidée de son contenu, a di étre habitée pendant une longue période de temps; elle nest pas seulement enfumée, mais presque entitrement cuite, et le limon dont était fait le stue des murs, des piliers et du plafond, y a pris unifor- mément la teinte rouge de la terre cuite. Dans les déblais de cette salle, et surtout dans ceux de la salle hypostyle extérieure, nous n’avons pas recueilli _ moins de six cents fragments de grés sculpté et peint, de dimensions ya- riables, constituant tout ce qui a survécu des parois et des colonnes de cette chapelle extérieure. Beaucoup sont au nom d’Amonouahsou, mais quelques-uns donnent aussi les noms d'autres personnages, qui ont di avoir, dans le voisinage de la tombe d’Amonoualjsou, leurs chapelles fu- néraires. Les fragments ne représentent, malheureusement, qu'une infime partie de Pensemble de cette cour extérieure, qui ne mesurait pas moins de 19 m. 20 cent. de longueur (est-ouest) sur g m. 20 cent. de largeur (nord-sud), avec une hauteur impossible a évaluer de facon certaine, mais qui ne devait guére étre inférieure 4 3 métres.

Beaucoup plus haut que la tombe d’Amonouahsou, au méme étage que le tombeau du vice-rot Ethiopie Hout (n° Lo du Topographical Catalogue de MM. Gardiner et Weigall), et a une cinquantaine de métres environ vers le nord, nous avons déblayé une petite tombe avec ayant-corps bati en briques et plafond vouté, au nom @un certain Amonemoud, qui parait avoir vécu, lui aussi, au temps de la XIX* dynastie. Voute et parois sont détruites et il ne subsiste que la moitié inférieure de la décoration sur stuc de cet avant-corps de briques, composé dune seule petite salle mesurant 1 m. 70 cent. sur 2 m. 15 cent. En arriére de cette salle on pénetre, sous la montagne, dans une yaste galerie orientée nord- sud, longue de 50 métres environ, large de 2 m. 20 cent. Cette ga- lerie est une succession de tombes juxtaposées, peut-étre contemporaines d’Amenhotep III et de !Amenophium, ayant appartenu aux grands fonc- tionnaires de cette époque, et paraissant avoir été remployées l’époque Ramesside, comme c’est également le cas pour plusieurs tombes de Cheikh

CoN, Giese

Abd-el-Gournah (celle de loumasib, par exemple). Une prochaine saison de fouilles nous permettra de déblayer completement cette succession de tombes jusqu’au roc nu et nous donnera peut-ttre quelques éclaircisse- ments sur cette question.

Enfin, jarrive au dermer point de la colline de Gournet-Mourrai que nous avons exploré (en février-mars 19 18); il s'agit de Pespace en pente assez raide délimité :

° A Touest, par les tombeaux 921, 4o et 229 du Topographical Catalogue Gardiner-Weigall, lesquels sont situés tous les trois au méme étage de la colline et au-dessus de la partie dont nous avons commencé le déblaiement “);

° Au sud, par la maison Hassane Khalifa;

A lest, par les trois maisons Salama Doui, Abd-el-Meguid Hassan

et Youssef Abd-el-Halim;

Au nord, par la maison Ahmed Emrann™).

Nous avons mis au jour et complétement nettoyé, sur cet espace de terrain, trois tombes de la premicre moitié de la XVIII* dynastie, et nous avons recueilli, entre autres cénes funéraires, une centaine de ces petits monuments inscrits au nom du fils royal de Kouch Mirimésé, qui indiquent probablement la présence de la tombe de cet important personnage dans le yoisinage des parties explorées. Si l'on observe que la tombe 4o, située & Pétage immédiatement supérieur, est celle Pun autre fils royal de Kouch, nommé Hout, qui succéda précisément 4 Mirimdsé dans ses fonc- tions de gouverneur Ethiopie, cette question de la tombe de Mirimdésé prend alors un nouvel intérét et lon est en droit de supposer que les deux vice-rois d'Ethiopie du. régne d’Amenhotep III ont été voisins Pun de Yautre dans leurs tombes et ont choisi, 4 dessein, pour leur supréme habitation, la proximité du temple funéraire du roi quils avaient servi leur vie durant.

Les trois tombes que nous avons retrouyées ici étaient, naturellement, cassées et pillées et nous n’en avons rien retiré que les débris de toute

© Cf. Ja planche [ de ce Topographical °) Voir les feuilles 52 et 53 du Plan Catalogue. des nécropoles thébaines de M. K. Baraize.

S28 a. \

espece qui avaient été négligés, comme sans valeur, par les voleurs. La plus méridionale, située & un étage au-dessous de celui des deux autres, est celle un prétre-purificateur en chef dans !Amenophium et dans le temple de Sokaris thébain, du nom de Sebekmésé, et les déblais nous ont donné environ trois cents cénes funéraires au nom de ce personnage. La tombe était grande, d’exécution soignée, complétement décorée sur stuc blane; mais de toute la décoration il ne reste, pour ainsi dire, rien de visible, une fumée grasse et noire ayant tout recouvert. Des réduits ont été creusés apres: coup, 4 une époque qui ne saurait ¢tre précisée, dans la paroi nord de la cour extérieure et dans les parois lalérales de la salle longue; ces ré- duits, ainsi que la salle longue elle-méme et un grand escalier creusé dans la paroi sud, ont été trouvés remplis de momies et de débris de cereueils et linges funéraires, la tombe ayant probablement seryi a une certaine époque de magasin ou de cachette.

Contigué a cette tombe vers le nord, mais située a Pétage immédiate- ment supérieur, la tombe du chef de bureau (?) et enfant de la nursery royale nommé Amonemdpit, de la dame Aah-hotep, est, de beaucoup, la plus intéressante, par son assez bon état de conservation, entre toutes celles que nous avons déblayées cet hiver. Les dimensions sont, a peu de chose prés, celles de la tombe de Hout, et l'on y voit encore de belles fresques peintes sur stuc blanc en un style excellent. La plus curieuse de ces fresques est, sur la paroi latérale nord de la salle longue, une belle sedne de chasse & Pare, ot Ton voit les animaux du désert, hyenes, gazelles, sangliers, liévres, etc., s'enfuir sous les coups de fléches d’Amonemapit. Cette scene était en meilleur état lorsque Wilkinson vit la tombe il y a pres dun sitcle, si ’on en juge du moins par la représentation qu'il en a donnée“), A ce propos, il est curieux de noter que la tombe de Mirimésé, comme celle d’Amonemapit, jadis ouverte et visitée par certains voyageurs de la premiére moitié du xix° siécle, fut ensuite enfouie 4 nouveau par les pous- siéres projetées par le vent du haut des parties supérieures de la colline de Gournet-Mourrai.

Cf. Wirxixson, TopographyofThebes Egyptians, vol. I], p. 92, 357, et and general view of Egypt (1835), p.138- Second series (1837), vol. Ill, p. 2, 139; Manners and Customs of the Ancient 318.

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Enfin, contigué vers le nord a celle d’Amonemapit, avec laquelle elle communiquait par une cassure, une petite tombe, dont la décoration est complétement détruite, parait appartenir 4 un nommé Aa-biou (?e), attaché au culte funéraire du roi Thoutmdsis If de la XVIII* dynastic. Une grande quantité de cénes funéraires a été trouvée dans les déblais de cette tombe, péle-méle avec ceux d’Amonemapit, le propritaire de la tombe voisine , et ceux du fils royal de Kouch Mirimésé.

Comme objets trouvés il n’y a pas grand’chose a signaler, en dehors des . cing cents cdnes funéraires (que jai étudiés 4 part dans le Bulletin de PInsutut francais Carchéologie orientale), des seize vases canopes, des six cents fragments de la chapelle funéraire d’Amonouahsou, des muilliers Vouchabtis anonymes, d’une quantité de petites lampes en terre cuite, et de débris de toutes sortes. Les monuments présentant quelque intérét seront décrits dans le volume spécial que nous avons intention de consa- crer aux fouilles de Thébes dans la série des Mémoires de notre Institut.

Il. DEIR-EL-MEDINEH.

Des sondages pratiqués sur les flancs nord et ouest de la colline de Deir-el-Médineh n’ont donné aucun résultat, et le second point important ou aient porté nos recherches est la colline de Deir-el-Médineh, dans sa partie située au sud du petit temple ptolémaique. Nous sommes ici dans une section tout & fait spéciale de la nécropole, réservée aux sépultures des membres de la confrérie religieuse de la Place de Vérité & U'Ocerdent de Thebes), Ces tombes sont (age postérieur a celles de la colline de Gour- net-Mourrai et appartiennent 4 l’époque des XIX* et XX° dynasties pha- raoniques. Sur ce point nous navons pratiqué en 1918 que des sondages préliminaires, 4 l'effet de nous rendre compte de ce quil y aurait lieu de faire apres les travaux de nos prédécesseurs , et en particulier aprés les campagnes successives entreprises, il y a quelques années, par la Mission royale archéologique italienne, sous la direction de M. E. Schiaparelli,

Tome XVI (1919), p. 165-187. Thebes et son personnel, dans le tome XIII ®) Cf. Particle que j'ai consacré cette du Bulletin de l'Institut francais @archéo- confrérie, sous le titre La nécropole de logie orientale, p. 153-168.

FoR, | hago

campagnes dont nous ne possédons, malheureusement, aucun compte | rendu d’ensemble. Les travaux antérieurs ont bouleversé la colline de Deir-el-Médineh & un tel point qui est maintenant bien difficile de s’y reconnaitre et de savoir, par exemple, si les amas de décombres qui occu- pent toute la partie nord ne recouvrent pas des parties qui n'ont pas en- core été explorées et ott l'on pourrait espérer trouver une ou plusieurs tombes peintes.

C’est pendant I'hiver de 1917 que les découvertes a signaler ont été faites ici, par M. Lecomte du Nouy. Sans entrer dans les détails, puisquil sagit ici dun exposé sommarre des résultats, je dirai seulement que nous avons retrouvé les caveaux souterrains de deux tombeaux dont on connais- sait depuis fort longtemps l’emplacement, mais dont on nayait déblayé que la chapelle supérieure. Il s'agit des tombeaux qui portent, respectivement, les numéros 10 et 2 dans le Topographical Catalogue de MM. Gardiner et Weigall ). Le premier de ces tombeaux appartient & un certain Penbowt et a son frére Kasa; le second, dont un fragment est conservé depuis Lepsius au Musée de Berlin, est celui d’un nommé Khabokhnut.

Immédiatement au sud-ouest du tombeau 10 et a plusieurs métres en dessous, nous avons retrouvyé une vaste salle voitée, couverte de grands hi¢roglyphes et de grands personnages tres rapidement dessinés au trait rouge sur fond blanc et peints en jaune. Cette salle, dont le plafond est, du reste, & peu prés totalement tombé, est en assez mauyvais état; mais il subsiste assez de sa décoration pour qu’on puisse aflirmer quelle fut creusée pour le méme Penbout que celui du tombeau 10. Elle était restée jusqu'ici ignorée des savants qui ont connu ce tombeau.

Plus curieux encore est le cas du caveau de Khabokhnit. La chapelle supérieure du tombeau de ce personnage (n° 2 du Topographical Cata- logue Gardiner-Weigall) ® était connue depuis Wilkinson; Lepsius en avait copié les principales scenes et en avait fait transporter 4 Berlin, ott il est encore conservé, un fragment assez important. M. Schiaparelli avait en- suite mis au jour, il y a une douzaine d’années, les trois statues taillées dans le roc qui sont visibles 4 quelques metres au nord du tombeau 2

Cf, planche Il, Ba et Aa, © Numéro g de Lepsius.

fea! ¢ Sas

et au méme élage que ce dernier; mais il n’avait pas jugé a propos de fouiller au-dessous de ces statues pour voir si elles ne surmontaient pas un puits funéraire susceptible de conduire & quelque caveau souterrain. D’accord avec M. Foucart, M. Lecomte du Nouy décida de reprendre le déblaiement en avant et au pied des statues de la niche du fond; la fouille ne tarda pas a révéler emplacement oi jadis la dalle rectangulaire fer- mait entrée du passage en pente vive menant aux caveaux contenant les sarcophages de ces tombes de famille. [1 découvrit aussi non pas un, mais bien deux caveaux souterrains, dont le premier seul, il est vrai, était dé- coré, tandis que le second, complétement fruste, était rempli de momies, comme la tombe de Sebekmédsé que nous avons signalée plus haut a Gournet-Mourrai. Des textes qui accompagnaient les curieuses scenes re- ligieuses du premier caveau il résultait, sans aucun doute possible, que nous étions ici en présence du complément du tombeau 2, et que nous connaissions enfin la salle souterraine ot avait reposé le corps de Kha- bokhnit (et peut-étre aussi celui de son frére Khonsou), dont le tombeau 2 n’était que la chapelle funéraire extérieure. Je ne reviendrai pas sur Vintérét que présentent plusieurs des scbnes de ce cayeau, et principale- ment celle de la paroi sud ot nous voyons la momie du défunt remplacée sur le lit funéraire par celle d'un poisson, dont le texte nous dit que c'est le poisson abt. M. G. Foucart a consacré d cette scéne une longue étude dans le Bulletin de ['Institut Egyptien (0, et nous avons Vintention d’y re- venir lors de la publication tn eatenso du caveau de Khabokhnit.

Comme autre résultat des fouilles de 1917 & Deir-el-Médineh, il convient encore de signaler la découverte de deux tombeaux au-dessus des numéros 218-220 du Topographical Catalogue de Gardiner-Weigall, fun au nom dun certain Baki, Yautre aux noms de deux fréres nommmés Messou et Apu.), Dans le premier, qui parait étre resté inachevé, on ne remarque qu'un encadrement de porte sculpté et une bande horizontale de textes. A Yentrée du second, 4 peu prés complétement ruiné, il a été trouvé, en avant de la stéle fixe, sculptée dans le roc, une autre erande stele, mobile

® Année 1917, p. 276-324. méme sépulture : exemples, Khabokhnit © Tl est trés fréquent, 4 Deir-el-Mé- et Khonsou, Penboui et Kasa, Messou et dineh, de voir deux fréres partager la Apii, ete.

aes | ates

et compldtement recouverte de seénes et de textes, dont une moitié con- cerne Messou et sa famille, tandis que autre est consacrée a Api et aux siens.

Le déblaiement de ces tombes a fourni, naturellement, son contingent habituel dostraca (hiératiques, démotiques, grecs ou coptes), de cones funéraires (ces derniers, toutefois, beaucoup plus rares ici qu’a Gournet- Mourrai), d’ouchabtis, de fragments de cercueils en bois, de bas-reliefs, stiles ou montants de porte en calcaire blanc tres friable, de linges de momies, ete. Mais 1d encore nous n’avons & signaler qu'un assez petit nombre dobjets présentant une réelle valeur, soit historique soit archéo- logique. Nous signalerons seulement parmi les plus marquants : un erand ostracon donnant en une large et belle écriture les premieres lignes des «instructions du roi Amenemhait & son fils Sanousrit»; une enseigne di- vine (?) portant sur le un chat et un poisson (ce dernier objet semble un spécimen jusqu’a présent unique).

La colline de Deir-el-Médineh recéle probablement encore plusieurs tombes ou puits qui ont pu échapper aux recherches des pillards, et un déblaiement méthodique et systématique de tout son versant est, donnerait, jen suis persuadé, des résultats intéressants. Mais il ne peut étre question ici que dun travail de longue haleine et nécessairement fort cotteux; il faut, en effet, rompre avec la facon de procéder des fouilleurs antérieurs, qui, pour épargner a la fois le temps et T'argent, se sont contentés de déblayer tel ou tel point en recouvrant les points voisins avec les terres provenant de leurs déblais; tous ces déblais devraient étre évacués a quelques centaines de métres plus loin, soit vers le sud dans la direction du temple de Médinet-Habou, soit vers le nord dans la direction de la maison du Cheikh Hassan Abd-er-Rassoul.

3 H. Gavuruier. °

Le Caire, mai 1918.

SELECTED PAPYRI FROM THE ARCHIVES OF ZENON

(Nos. 22-36)

BY C. C. EDGAR.

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The papyri published in the following instalment cover the period between the spring of year 2g and the end of year 31. Zenon was now

___ living at Philadelphia as the representative of Apollonios, and most of

the letters of Apollonios in our collection date from this period.

Let me describe briefly the general appearance of the letters found in the archives. They are each written ona sheet of papyrus cut from a roll or xd@erns; and probably it was customary to write the letter before cutting off the sheet. The front, or recto, of the papyrus was used for writing the letter on; but while some of Zenon’s correspondents write in long lines across the fibres, others write in short lines along the fibres. In either case the sheet was usually folded up lengthwise, i. e. across the fibres of the recto. It was then doubled over, tied up by means of a strip of fibre which was pulled off the verso but not entirely detached from it, and was then addressed and sealed with clay. Very narrow sheets were sometimes folded up along the fibres of the recto and not doubled over. After being read by Zenon the letter was refolded, and in many cases a note about its contents and the date of reception was written at the end of the exterior fold beside the address. Sometimes, especially on the letters of Apollonios, we find a second, shorter docket in small characters at the opposite end of the next fold (see nos. 21, 24, 27, 31, 32, 33, 35).

n> | ete

This would not meet the eye when the letter was doubled over in the usual way, and it was probably a note of the sender rather than of the recipient. Besides the letters received and filed at Philadelphia we have one or two fragments of a sort of register of expedition (cf. P. Lalle 1, 3) containing drafts of letters to be written by Zenon. P. S. I., 520 may perhaps be a fragment of the same kind.

No. 22. Lerrer rrom Zenon to Panaxestor. 0 m. 245 mill. xo m.

10 cent. Year 2g.

Zenon informs Panakestor that he has sent him the wopetov and a hundred drachme, which was all the money that he could procure. He requests Panakestor to send to Krokodilopolis two loads of barley to make xidpa, and also to send him some cabbage from time to time.

This is one of the few letters in the archives written by Zenon himself. Possibly it was thought to be too full of corrections and a fair copy was sent instead; or again it may have been filed by Panakestor and afterwards added to the files of Zenon. Several other letters addressed to Panakestor in year 29 have been preserved in the archives (cf. no. 19).

The phraseology is too indefinite to enable us to determine where the two men were residing at the time when the letter was written, though it seems likely that Zenon was himself at Krokodilopolis. It should be noted that he has now begun to date by the Egyptian calendar under the in- fluence of his new surroundings.

When speaking of Panakestor in the introduction to no. 19 I ought to have mentioned that the interesting letter published in P. Petr. II, 13 (5), pl. VI, and III, pp. XV, 1029, is undoubtedly by him and that the land which he asks Kleon to irrigate is in all probability the estate of Apollonios at Philadelphia". The fact that Panakestor was the land-agent

The text of this letter has not yet read dmoo7e[(A[nt]s [Aj lowpa d xara- been satisfactorily established in spite ox{dw]y:. In 1. 6, 7 read ate ob» xa] of the corrections of Smyly and Wil- viv] cuvavrycov ipyiv atiprov éni z(d] cken. In J. 2 Wilcken’s emendation does ... ey nal dpyiren(t)olveiy was Sef Td not make good sense; it is better to ddwp dy[ayeiv? In 1. g read povwrdry.

of the dioikeles explains the peremptory style in which he

Kleon.

Verso:

or

20

oe OR

Zrvev Tavaxéolop: yatperv. amealdhxapeyv cot TO TE @mopetov xat doyuptou Opaxpwas éxardv,

v [[ our |] dpOurcates Evruy(dnt* wdcion uty yap oux iouvyOnpev abeiv. ovvtacoy ds xa) THs

xAwpora

[[amadwrd [lens xprOas xal adpotatys dyayta dvo dmogTethas [| xad darws || eis Kpoxodtawy adduv iva xidpa yévytae. [] accu} at |] [] xc? bn || os Say dol] xovwstr ||roAbwoty autds, evldws ayétwaray bmws wy cvynavieion &yheuxos yévyntat nal dypeios. xal tis xpadyns d8 amooleAre rpiv.

gepwso. Lub, Tabs xn.

TlavaxdéoTops. i

addresses

3. @opeiov, see P. Tebt., 5, 196, note. g, 13. xidoa was used of barley- groats as well as of wheaten groats. 14. Zenon had evidently begun to write atdnuepdy. 15. amoxdywou would mean cutting the ears off the stalk , ¢rotphbwou

rubbing: the grain off the ears. 16. ards, i. e. tas xoiOas.

No. 23. Recrmr. om. 179 mill. x o m. 12 cent. Year 29.

Horos acknowledges receipt of four drachme from Zenon for excavating,

or otherwise shifting, 50 aoilia of earth or sand. The receipt is written in

Wt One

duplicate, an additional detail beimg inserted in the second version. No doubt the upper half of the papyrus was originally folded and sealed up, while the lower half was merely folded up. One or two documents of this sort had the seals still adhering to them when they came into our posses- sion.

Many receipts dating from year 29 speak of money paid for Boramopés, Evroxomla, gumvpiopds, elc., probably in connection with the estate of Apollonios, which was being reclaimed and prepared for cultivation. In the earlier receipts the money is paid by Panakestor or his subordinates, and this is the first as yet known to me in which the name of Zenon appears. It is to be noted that he is now styled the agent of Apollomios in Philadelphia; for gu DsraderAPefas is to be taken with the accompanying words and not as a designation of the place in which the receipt was written : otherwise it would have preceded éye.

In the contracts for public works preserved among the Petrie papyri (P. P., Ill, p. 117) the contractor, after being guaranteed before the oikonomos by fitting persons, receives half the sum for which he has un- dertaken to do the work and is promised the remainder when half the work is finished. In the present case also, though the receipt may refer to private work on the estate of Apollonios, the money was paid in advance, four drachma being the average cost of excavating 50 aoila (cf. Pies Ill, p. 345 and P. Lille, 1, 1). Whether a guarantee was required is not clear (see note on line 11).

[Ba|orAevovtos Irodeuatov tod I[z0]- |A|euatou Xwrijpos xf, AveTpou un, [AdlyurTiwy 32 Dapera in. Ser [O]o0s Apudiou wapa Livwvos

5 tod wap’ Anoddwvlov gu Dida- [dleAPetos tite ev rat Apotvotrnt vOUBE auToy [ells dwikia v, of dei (law. . av] dmep- lyd|oacbar , Fo. |[Balosdevovtos Lrodepalov tod Irodenalou 10 |Xwt|fpos Lxf, AvoTpou im, Aiyun tov 2

ae La

[DaplevnO en. Ser Opos A pudrov Ov éy- [yto]y Wdorros Hitomodirov

[wapa| Zifvevos tod wap’ Aroddkwviou [ez DirladerPelar tHe dv tae Apowotrn [vou|@e els dwihia v, & det adrov

15 |a|mepydoarbar , td.

11. I have restored 8:’ év[ytolv Idorros, on the analogy of 3:’2yytou Zyjvwvos in an unpublished text and of similar phrases: but the omission of the patronymic is

unusual. The alternative is to read 8:’ Ev{ t0|8 Wdorros (cf. P. S. I., 337). No. 24. Lerrer rrom Apottonios to Zenon. o m. 14 cent. xo m.

30 cent. —— Year 30.

The slave-girls in Memphis had been given some Milesian wool to spin. Apollonios writes to express his approval and tells Zenon to give orders that they are to be provided with as much as they need.

The fame enjoyed by Milesian wool is alluded to by Theocritus, XV, 126. But it is not necessary to suppose that the wool of which Apollonios speaks was imported from Miletos, for in another letter of his we hear of Milesian sheep in the Fayoum. As for the wasdéoxat, they may have been the women belonging to the establishment of Apollonios in Memphis (cf. P. S.1., 511,4); but this is not clear.

Amordadvios ZLifveors yaipew . dp0ds éroufoare dévtes TA Midifora tora tats du MéuGer woudéoxale|s. xat viv d& avytatov down dv ypetav eywor

Orddves. “5 Zppwoo. L.A, Apreusoiou t, Hayavs 6.

Verso :

a Aprepsotou x9, Tlayavs x. Zyvevt. éptav Amoaddaivtos epiov Me(Anotwr), ore [Mz]Anofov. gxouow al wadloxat, xal iva

Gra avrais dob.

1, éwonjoare, i.e. ‘you and the others’. 9. éu or év, not clear.— 6. In Annales, XVII, p. 211, I gave those dates as xz and x5, which would accord with the double Annales du Service, t. XIX. 2

peiig { Wise

date of Apollonios. But the above reading. though not certain, seems more probable. 7. Mi(Anoiwy) : written as a monogram.

No. 25. A petition rrom Spuragis to Zenon. —— 0 m. 33 cent. xo m. 09) mill. Year 30.

A woman called Sphragis (for the name, cf. no. 2, 5) had been robbed on her way to Sophthis, a village in the Memphite nome. She had already presented a petition to Zenon, and she now addresses him for the second lime, giving him a list of the objects stolen and begging him to write to Leontiskos the archiphylakites to make an inquiry and give back the plun- der, which was reported to have been found. Leontiskos is again mentio- ned in P. S. [., 440 in connection with Sophthis, which may be the village of Saft near Meidoum. Sphragis may perhaps have lived at Phi- ladelphia, but the writers of the other petition state that they were inha- bitants of Sophthis : apparently then Zenon was regarded as the chief local authority in these parts, though he actually resided in a different nome. _ The text is indistinct in places, some letters being only recognizable

by their impressions on the verso.

Lifvevs yatpew UPpayls . Band cor xal t|0| apdrepov svreu-

WEpt Ew aep|)| dv |[xar|lexd- ayy wloplevpévy eis LAPIw tHv ev rH: MepPi- ty én’ [Zloa . got de

uo

TO xa? Ev ay amddreca iudria Bt 6B, xad

10 Sra FB, xa yar(xol) FB, | bis. dfopat otv cov, ei nal cot doxst, éhenoal we yphbas Aeovtioxan THe apyiQuraxtrne

15 émtoxebdpevoy thy

Seve LY gears

helav dmododvar . dvny-

yéruagt J& xal guol bre

evpnxace.

euTUxEL. Verso : oo LA, Aaolov ta, Tlatve a.

XPpayls, ef wpds Acovtioxor.

5. wopevpéevy for mopevonson a common error, 7. én’ [Zora is doubtful. 10. Or xaA(xot). 20. The double date is wrong. Perhaps Matv a is a slip for ta,

which would also be wrong, but would be in accord with Zenon’s practice at this time of assimilating the two calendars. 21. ei (ypaouer).

No. 26. Lerrer rrom Taroporos to Zenon. o m. 31 cent. xo m. 19 cent. Year 30.

In the course of the 28" year ninety artabai of wheat, which Theo- doros had paid in from somewhere in the interior, had been sent down to Alexandria to be placed to his credit. During the first half of year 2g fifty-five artabai had been delivered to him, at Zenon’s order, by Arte- midoros, the steward of the household of Apollonios in Alexandria, and thirty-five more were still due to him. Now after the lapse of a year he asks Zenon to give an order for the delivery of the remainder, as he had borrowed grain from Artemidoros the scribe and was anxious to repay it. At present he was himself staying in Alexandria and he had been asking Artemidoros the steward for the amount due to him, but the latter . replied that it was not his business and that even if Zenon wrote to him he could not execute the order. Theodoros therefore requests Zenon to see that the wheat is delivered, as otherwise he will hold him responsible for the price. He adds that he had heard from Artemidoros the scribe that, though Zenon had already written that he, Artemidoros, should receive the wheat, nobody had paid any attention.

Oeddwpos Zrfvavt xalpew . ev ret

xy L. xatnxOnoav rjuiv els AdeSdvdoecav ds éuetproapev ex tis xwpas

@upav dordbar éverynovta.

or

20

Verso :

ay” pee roUtTwy wenetpnuela cod cuvtaSavtos wap’ Aprepideipov tot ev AreSavdpetas Eavdixnod sa (apraSyy) a, einads (dproGas) 3,

tprandds (dptdéas) +, Aprepiotov gute én’ einads (dptdGas) ¢, Awiov wéunint (dprdGas) A, | aup(dv) (dpralGar) ve, xal

mpocoPelhovta: riuiv wapx col wupav (doroGor) Ae.

xaos av oly woroaus ypobas wap’ ov xouropsba ev AdeEavdpelar . apoxexpn- ugvos yap oitoy wap’ Aprepsdespou To yeappatéws omovddCouer dmrodobvat. xat viv Oo” émidnurcartes ev Ade- Eavdpetat tov emt ths oixlas Aprepideopov annitoouey d¢yortés ce wpocoPelhey, 6 0’ odx &On wpds auton civar wepl tovTwy oud? wpocdew cav ypdOmis . Hote Opdyticoy wept THs xousons, iva wx cor THY Tiny xaTa TO dixctoy dvatiOdper, ef p21) tO éoyatov

vi Ala evxpiveis tovs wey Aormovs xal Tovs wep Lipvrov amerknGdvar, 72 J” sjuiv yivduevor erumeiv wapa cod . Onot de xal AprepiScopos 6 ypappareds cot ypabavtos Omws petprontas unléva apoceaynxévat.

y

fppwoo.

L A, |Aw/|ov 6, Mecopy £. | Qed |dwpos orraplov.

Live.

3. éuetpyoauer. Theodoros had handed over the wheat to be carried down to Alexandria. 6. Probably the steward, see 1. 16, to be distinguished from the seribe of the same name, ll. 14, 25. Cf. no. 10, 5, note. 10. cof, not cot. 11. ‘Please write and say from whom we shall receive the rest’, aap’ of being practically equi-

valent to wapa tivos. 29. etupiveis, in the sense of eddoxeis .

tO Eoxator,

inserted as it is between xa? and tods, seems to be used adverbially, meaning ‘lastly’ , ‘even’, rather than to be the object of dme:AnGévat. If xai 7d 2oxarov be taken as the object of ame:AnGéva: and tods wepi XtytAov as merely explicative of tods pev Aormovs, the order of thé words is unnatural. It is, however, possible that rd goyarov has heen interpolated in the wrong place. 26. Not clear whether unOéva or pndéva.

mop! {eee

No. 27. Lerren rrom Apottonios ro Zenon. —- 0 m. 19 cent. xo m. 34 cent. Year 30.

The king had expressed a wish that certain land should be sown twice in the present season. One crop of corn was already in the ground, and Apollonios, writing about the beginning of January, asks Zenon when he expects to reap it. As soon as it is harvested, Zenon is to flood the land for not more than five days, and immediately after letting it dry he is to begin sowing the three-month wheat. If the water-level is so low that he cannot irrigate the land without the aid of a lifting machine, he is to erect two or three shadufs.

What was this land about which we find the king giving instructions to his minister? It is difficult to say. The ordinary Bactdexy yi was leased at fixed rents to the Bagsdixot yewpyo/, and though they were not free to cultivate it exactly as they pleased (see P. Tebt., 5, 202, note), it is not likely that the king himself would interfere with the local programme of sowings. Moreover the phraseology of the letter indicates that the land to be resown was land over which Zenon had a direct control. More probably therefore it was either a part of the estate which Apollonios held as a gift from the king, or else a special piece of unleased Crown land which Zenon had been charged to cultivate.

¢

Amoddaiios Zifvant xalpew . 6 Baotheds cuvétacver iyiv Siomophou thy yav . ds dv ody éxbeploms tov wpsxiov itor, evOéws wéticoy tiv viv dno xepos, édv Jo uy dvvarov it, xnrdvera emialioxs wrelova otw wdtile, i) wrelous de 5 wevte juepdv oioynis 10 Vdwp, xal xatonbigas edbdws xatdomerps toy tpiunvoy @updy . yponboy xual wpds riuds wore duvacat Sepiew tov citor. ppwoo. L_ A, Atov ty, Adip y. Verso :

Zyveve. lomépov.

1. ouvétaooey ‘the king was enjoining us when we wrote’, i. e. ‘the king en- joins us’ or ‘has enjoined us’. This, which may be called the epistolary imperfect is very common, especially in the phrase tyfa:vov 52 xai atrds ‘I too was well when | wrote’, i. e. ‘I too am well’. 3. amd xepds, ‘without artificial aid’. Cf. Heroporus,

?

cr

Lee

1, 193, GAAd yxepoi te xai xnAwyytoior dpdduevos. 5. xarabbsas, in the sense of ‘letting dry’.

No. 28. Lerrer rrom Nixon ro Zenon. o m. 125 mill. x o m. 335 mill. Year 30.

Nikon had furnished some olive oil for the use of the men (74 odyare), and he begs Zenon to write and tell Nikanor to repay him. He then proceeds to complain of his own distressing circumstances , which he aseri- bes to the severity of Apollonios. One of his friends had advised him to go to Alexandria and make a personal appeal to Apollonios, reminding him in particular of the work he has done at Philadelphia. He asks Zenon to write, if he approves of the proposal, and he ends by begging for a supply of corn in order that he may not be obliged to buy in retail at a high price.

Nikon is probably the same person as the author of P.S.I., hg2, 493 and of one or two fragments in Cairo of the same date. He appears to have been working at Philadelphia, probably on the estate of Apollonios (cf. 1. g), before Zenon came to reside there permanently.

Nixev Livan yxatpew . cf Zopwoar xal ta roma xata voy wpdeces, ein) dv @orAn xdpts Tois Seois,

xa é\wlya J? dylowov . xadas dv woutoos ypabas Nixavopt wepl rod dratou ob dedaimapev cis ta

copata, Smws dv iui dmode: * eicly d2 xouts wevte . xal wep) dv cot @potepov typaba xahds dv wor- |

frais, édv cot Qalvytas, admocleihas ijuiv, od yap olual ce dyvoseiy Ott, gov uy te wapa cod Adbwuer,

Lips waparrododpat, ews dv eldB wod yas ell, émesd) dt? Awoddadviov od duvdpel? dva-

xupat, GAL oupbalver did wavtds suds wepiPdGous eivar womep tos ta ueyiola foimnxdtas.

n€lov d2 xal Mevdyayos ijuds apds Amodddmov xatamredoat doxtpaCay OCOnvar adres,

nad ore diadderoar wept judy dnws dv wpdoowpdy t1, xal bre uddiola jyiv moinoer, On,

10.

See

gov atta: uryolduer wept tod ey iradsOelas gpyou . ef ody doxipaCers xatamreiontl we

Omws dv evtixywuer, ypabor wor. xab dav cor Palyytas dotvas iipiv crtdpiov Omws wn) Thusoy

dyopailwusy, otytator Jobiivar Ayablvar dmws dmoxoulont @Bpos pas.

éppwoo. Verso : L. 2, Avou en, Abo iy. Lyveve. Nixwv wept éralov. 8. xoeis : cf. dyvorety in line 4, and see Mayser, p. 110. 5. If gws av eid

goes with wapamoAotnar, it must mean ‘ere I know’; but perhaps it refers back to the request for help. Nikon writes without pausing to take breath, and uses the first person singular and the first person plural quite indiscriminately. 8. Understand édcyev. wonjoer, ‘it will have a good effect’, used impersonally like éxmoret.

No. 29. Lerrer rrom Apottonios to Zenon. 0 m. 17 cent. xo m. 7

275 mill. Year 30.

Apollonios informs Zenon that he is sending 100 keramaa of wine from the Heliopolite nome for him to sell. The receipts of the sale are to be used for the purchase or fabrication of rugs. Zenon is to report about the price at which he can sell the wine, and Apollonios speaks of sending him some more, as he has a surplus stock in the above-mentioned district.

It is probable that the sale of wine spoken of here was not a private commercial transaction, but that Apollonios was acting on behalf of the Government. Certainly a great deal of wine was sold by the Treasury to the retail-dealers, the ofvoxdmno:; though whether the wine sold in this way was merely the proceeds of the dwéuorp2, the tax on vineyards paid in kind, is a matter of controversy (see Witcxen, Grund: ztige, p. 293). P. 8. 1., 439, 22 probably refers to a Government sale, ee a papyrus which will be published in the next instalment of this series throws a little more light on the same question.

The order of Apollonios that the receipts from the sale were to be paid out [es] rods du@itdzous should be compared with P. Hib., 67, a letter from a local official to a banker instructing him to pay the cloth-weavers

ey

th

certain sums from the receipts of the 19" year |eés tizd|s 2bovtar rev

|ovrtedloundvaw eis 7d [Galo|sAux]év. The comparison suggests that the industry of rug-weaving was on the same standing in relation to the Go- vernment as that of cloth-weaving (see loc. cil., p. 214), while P. S. 1,

hha shows that Zenon exercised some control over the local factory.

[A] rordsu10s Livelye xalpew| . dmecTddnalucv cos éx toil |H]\conodérou vopod els apis olvov xep(dusa) p . Pplévticov ovr] [ana|s wpabie rod xadais fyovros, tiv dle tiny ....... | leis] rods du@rrdmous . |ypd|Wov 3” piv wals| t{....... |

5 lal’

[ua|dpxes yap iuiv xat ahelw civos ev tat HisomoA| fens].

Tov amrodocbat xat|....... | cos wpocamocie|..... ae Zopwoo . Shae Avorpou| |.

Lijvwve.

3. Tod xadAds éyortos, ‘al a favourable price’. Cf. no. 8,1. 9, and the phrase tot stploxortos. 3. tiv 8/8 teyapv avtod 80s] or similar. 4, 5. The meaning is pro- bably, ‘let me know at what price you can sell it and whether | ought to send you more’; but the missing words cannot be restored with any certainty. 6. wAeiw : ° cf, éAdoow inno. 9,1. 35, and P.S. I, 4ha, 6. 8, There may have been a docket, but both ends of the papyrus are destroyed.

No. 30. Memorannum rrom Komoapis to Zenon. 0 m. 399 mill. x om. 165 mill. Year 3o. .

The memorandum contains a list of contractors whose tenders had been accepted for a piece of work near Philadelphia. What the work was is not clear; but as it was measured by schoina, it probably consisted in making or repairing a water-channel or embankment or road. Each schov- nion was put up for sale separately (rs d:ampdcews), and probably the contractors were invited to bid against each other and the work given to the one who made the lowest tender. The money was probably paid in advance (cf. no. 23), and each contractor had to be guaranteed by another party or to guarantee himself. The accepted tenders vary from 2 1/2 to 7 2/3 drachme, indicating that more labour was required in some sections than in others, One of the contractors belonged to Troia, which is no

doubt the place of that name mentioned by Strabo, the modern Toura, famous for ils quarries; and it is significant that he was guaranteed by the master of the A:Onyés, the boat that carried the stone.

From a lately acquired papyrus it appears that Komoapis (1. 1) was an dpxitéxtov : my note on no. 20 requires therefore to be corrected. Pe- techon (II. 3, 37) is mentioned in one of the Florence papyri about to be published, in connection with some work of the same sort.

Unoyynua Livervt wapa Kopodmios Tis dtampdsews . awd ths bdot THS Udons @mpotepov Ta dvw wpos votov, 0 goyoadénoen Ilere- xv, Ta evvda cyowwlae . w@p@tov ayxorviov 5 Wass Mavytos Tpwlrns, od &yyvos dors Tlapairos 6 éat tis AOnyot, FC. dedtEpov Apevtairns Api- olptos, ov eyyuos Epueds, he. > A pevdedans Ileaoiros Tpwitns, eyyues Adepevs, + es. 3 Manoips Stvo- wouvios avteyyver ty . & [letexppaditis Viv- 10 Tastos, Syyvos Audis raakls, tf. S Mats Ma- vytos Tpwhtys, eyyvos Ilaos, Fy . Zz Storontis Osedpros adreyyvot FB y= . 9 Ios Mavmtos Tpwitns, éyyvos Maas), t Bs. 9 Mero6éz11s Ooro- eUTULOS AQpoditomodlrns, Syyvos Meets Iotorduos,

15 FBs=. | FAOs-.

Gka wpds votov endvw tot eypityyatos & siow oyowla 10 bws tis wet pas . & Ilats Uavytos avreyydan FCs . 6 Ieréor- pis Ermcyovnos, Syyvos Mais Qudaxirns, Fes, a0 ¥ Udors Woddyios, Waors Wapatros, + e- . 5 Wats Wany- tos avreyyvon, Fe . & Ilereapparis Vivtajtos, yyuvos Audis Naakds, te . S Maous Uoiros, yyu- os Ilatis Qudaxitns, Fe. z Qpos Tlapivios oixo- dépos, éyyvos Urvpat, td . 7 Aydbeav Auperton, ab eyyvos Amorrddwpos eonnoduraé, td. 9 Opos Hapyvios, &yyuos Srvpas, td . ¢ Maxotues

aa es

Siwopovos altéyyvos te= . ta 6 altos Fd. 16 Aydbov Auywvtov, Syyuos ArodMdupos, ys . ty xal 1d Mereapudris Vivtastros, éyyu-

Sal OF Audis haakds, + «8 (/ l/t o-.

eis d& TO avtd cyowla xy | tpis—. taita d& éedsinaper and ths peyd- Ans dsedpupos &ws Tis pinpas dtd pupos ,

&ws dv xnav autos emioxddnt.

Verso : Sam lee ; @apa Koyodmos xat [leteydvtos.

5. Cf. P. S. 1., 323, Epreds Maptrou Tpwitys, if one may so read the name. 6. tis AGnyod, i. e. Bapidos or Bapews. Cf. Athen. V, 204 D, wordépiov woiov, tiv Sahapnydy xadroupsynv. g. adteyytwr: note adtéyyvos in 1. 27. 10. Aaa&ds, cf. Aakds, P. Hib., 61, 8. 14. Cf. P. Petr., Ill, 82, Mervits Qoov iotovdpos, and P. Magd., 9, 1. 17. tis wérpas, cf. P. S.1., 433, 1. 20. eyyvos is

omitted. 32. é&edcxaper «pave out on contract», 33. Read dsapuyos. 34. Read xai.

No. 31. Lerrer to Zenon. o m. 18 cent.xo m. 335 mill, Year 31.

The handwriting of this letter is very similar to that of Apollomios or his secretary, but for several reasons I do not think it is to be assigned to bim. There does not seem to be room for the name of Apollonios in the lacuna in |. 1, and the letter before os does not look like ¢ or »|:]. Again, it is dated by the Egyptian calendar, whereas all the letters of Apollonios that we possess are dated by the Macedonian calendar or are double- dated. But in any ease the letter was written by a man of some conse- quence, who addresses Zenon in the tone of an equal or superior. He gives him some instructions about a house which was being built at Phila- delphia. As the courtyard was too small and as a stable had not been included, the architect at his request was going to increase the length of the compound by twenty cubits. He asks Zenon to give orders to this

Sey: gee

effect and to begin work at once. The obtaining of wood will offer no hindrance. The architect has been instructed to leave a space for a garden round the house and to change the position of the gateway and bakery.

These details are not without interest with regard to house-architecture in the Ptolemaic period. Many other documents among the Zenonian pa- pyri deal with the same subject. Several of the letters of Apollonios him- self are concerned with building operations at Philadelphia, but in their present state they are too fragmentary to be published here. It is note- worthy, however, that he speaks of the building of temples as well as of houses, and seems to take into consideration the general plan of the town. Whether an Egyptian village existed on the site before the time of Apollo- nios is a question that may be solved by excavation. But it is at least probable that he was the real founder of the Ptolemaic town of Philadelphia and that its growth went hand in hand with the development of his agri- cultural estate. Compare P. S. /., 500 : ypd@er por Aroddaivios tiv oixo- doulay eivas wpds Arddwpov, td d2 xatd tiv yiv wpds tors wept Adu.

The impressions on the verso of this papyrus enable us to decipher some words which are almost illegible on the recto.

[....].0s Zaver|s] yatpew . emetdov tiv dta- [ypa|@ny z]......-. EDlatvetd por ixlalnds eye po Sewn dpyt|téxtov a&rabels UP’ judy

tHe oilxnoer &Adlolu|s| ayers x 5 eal: yap i avdi) [eAlorrw, xal immave ovx exer 6 tomes. xargs ody wolt|yoes cuvtdtas wpoohabe|i|» rd wAnbos roiro xad évepyelv ijdn . ta d8 Evra. odx emix|w|ddoee . cuvetdyn de TH dpyitéxt|o|ve nal wepinmor tomov xatahineiy, [xlot tov audaiva xat 70 gitomotcon wetabeivar . 10 Eppwso . L. Aw Dasihe xt. Verso : |Yoews. | Lives. oinnoews. 1. It is just possible that the writer was [Asdts]pos, who was hypodtotketes at this time (cf. P. S. I., 361, 5). 2. Perhaps t/a» Zoywr, 7. 3. ea7y doubtful.

5. Apollonios would probably have written éAdcow (not éAdoowy), cf. no. 29, 6. 6. Or possibly woyoers.

ge, | yen

No. 32. Lerren rrom Apottonios ro Zenon. o m. 285 mill. x o m. 305 mill. Year 31.

Apollonios informs Zenon that one of the brewers in the Fayoum un- dertakes to pay to the State twelve artabai of barley a day for the beer- shop in Philadelphia. Zenon is therefore to draw up a contract with him and after receiving a written declaration is to hand over the brewery to him and instal at the same time a trustworthy collector who will keep in touch with the work. As for the present occupant of the brewery, he is to be compelled to pay what he owes for the time during which he has exploited the business.

It is to be regretted that the contract which Zenon drew up has not been found among his papers, for we have little definite information about the conditions under which the manufacture and sale of beer were carried on), From lines 3, 4, 6 we may infer that the brewery was Go- vernment property and that probably the monopoly of beer in Philadelphia, comprising the use of the geyaeTjpov and the Cutomddcov, was leased to the brewer who made the most satisfactory offer. The @éos mentioned in P. Grenfell, 11, 39, consisting of the fixed sum of five copper talents a month, may similarly be interpreted as the lease of a Government business, whether paid directly to Government or to a tax-farmer. The Cutnpd so often spoken of in the papyri was evidently farmed out (P. Tebt., ho, 4, P. Hib., 133), but opinions differ as to whether it was simply a tax on the profits of beer-manufacture or was in principle a payment for the lease of a monopoly. The present text is an argument in favour of the latter theory. In P. Par. 62, IV, 4 the Gurnpd appears to be calculated by the month at the rate of so much per day (cf. 1. 4 below), the rate being sometimes higher in winter than in summer, or, as the papyrus puts it, the winter months being reckoned as equal to 35 days and the summer months as equal to 25 days.

+

See Grenrett and Hunt, P. Tebt., seem to be only portions of the monthly p. 48, P. Hib., p. 281 (the editors payments); Witcxen, Grundziige, p.251 ; speak of monthly instalments ranging Maspero, I’inances, p. 85; Bovcni-Le- from 8 to 20 drachme, but these sums crerco, Hist., WI, p. 248.

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Te en |

Oe gn ne LE, oe ee a a ee

ia BO

The amount paid to the Baorduxdv by the brewer at Philadelphia is calculated in barley. As the value of an artaba of wheat in the Zenonian papyri is usually one drachma, but sometimes. more, twelve arlabai of barley would be worth at least seven drachme. In P. Lille 1, 3, 4g we read of payments in barley and sesame to the account of the Curn pd.

In P. Petr., Ul, 87, a difficult and fragmentary text, mention is made of a ovvragis in barley, which is explained by Smyly (loc. cl.) and Wil- cken (Archi, III, 520) as a subsidy paid by Government to the brewers. But it does not seem possible to understand the ovvta&s mentioned in the present text as anything else than a payment fo the Government by the concessionaire (cf. P. Tebt., 103, where the word is used to describe the poll-tax). It bears here the same meaning as Qépos.

Amoddedvtos Lrfr|wve yalipew . tBv ex tov

[Apo«]vofrou Curon| ody |ve. wl |

[UP |/olaras tod Cutomwdlov [ro]d [du] DidadeAPera| e| dwoetw eis TO Baotdi|x|ov .

cuvtagiv tiv ripgpav xpibdy (doroéGas) 16 .

5 auyypabduevos oby apis alrov xa yerpoypaPia[| Aabov wapddos alta 7o epyacTiptor, Bapaxatadaclncov xab aialodoyeutiy abtémicloy tov emanodovOoorta Tijt epyactas . tov d2 viv Curomosodyte .

10 Guvardyxacoy Ta dinate worioat av xpovwy WET PAY WATEUTAL .

Zopwoo. L. Aa, Teperiov éuSor(pov) xn, Daperal ¢.

Verso : ZLijveve. be Famers |wderos

| praeea: |

2. The missing part no doubt contained the name of the brewer. 4. The symbol, or contraction, for épr46as is not clear, but no other reading seems possible. 5. xetooypaGiay : a sworn declaration such as P. S. I., 515, 12. For the date, see Annales , XVI, p. 58. 13. The docket may have contained the name and patronymic of the brewer, but the above reading is quite uncertain.

mony jen

No. 33. Lerrer rrom Apotionios ro Zenon. —- 0 m. 20 cent. X 0 m. 34 cent. Year 31.

Apollonios commends Zenon for having arrested the comptroller at- tached to the beer-shop. He has sent Amenneus the brewer to Zenon in order that the comptroller may be confronted with him and convict him of the charges which he has brought against him. The case is to be tried before Peton the chrematistes who is being sent to Philadelphia for this and another affair (see nos. 34 and 35). If Amenneus is convicted of having really said what Zenon reported, Apollonios threatens to have him ‘hung.

Apollonios must have been staying somewhere near Philadelphia, as his letter was received by Zenon the day after it was written. Matters affecting Government revenues came under his jurisdiction, and though he sent a chrematistes to hear the case, it was probably referred to himself for judg- ment. Cf. P. Lille, 1, 3, 60, where we read of oil-merchants being sent to Alexandria to appear before the diotketes for selling at prices above the tariff. In the present case we are not told clearly what the crime was of which Amenneus was accused.

AroddAdyvtos Liver yalperw . 6p08s éxolnoas audhabav tov é% tod CutomwaAlov taplar . dmexlddrnayer d2 apos xal Apel» | yda [7d0| Cutomody, onw|s| wept dv éypapas xatyyopetv

or

avtot tov taulay e€edeyEn em) I¢rewvos

Tov xpnuaticlod . xatdeTncov ovv duPorgpous ént tov drove . dav yap Qatyntor xar’ ddfberav 5 Auevveds sipnuws & éypabas apis ruds wepiaxbels xpeunoeta .

10 Zopwoo . Lda, AvoTpov xy, Dapervod i. .

Verso :

>

L 2., Dappoihe a. Lyfveve. | Aplemrdns Arodddvios wepl too Apevrdns.

pa WEL

3. Possibly the brewer who had been lately superseded (no. 32, 9). 5. é&e- AéyEmt : the subject is 6 tapias. g. If wepiayGels is the passive participle of

@epiayew, it apparently means ‘after being led round’. Or possibly it may be the parti-

ciple of wepiayyer, cf. éAexbévtes in P. Tebt., 24, 37 and see Mayser, p. 190.

11. Hither Aa written over 6, or A€ written over a. See introduction to no. 35.

43. 2 for Cu(romorod). But there are only traces of letters, and the above reading is somewhat conjectural.

No. 34. Lerrer rrom Apottonios ro Zenon. o m. 16 cent. xo m. 34 cent. Year 31.

As soon as Peton the chrematistes arrives, Zenon is to make the necessary arrangements. Peton will only stay one day. After hearing the two cases for which he has been sent (see nos. 33 and 35), he will return to Apol- lonios immediately.

The restoration of line 3 is uncertain, but it probably refers to the pro- vision to be made for Peton’s reception. I venture to suggest wapd| de|:Eov avrés| | [x]or]eupe aap’ J|piv nat ra déo|v|z|a dds clés wéav jugpav. Peton comes to Philadelphia as a mere agent of Apollonios and goes back to his chief as soon as he has heard the evidence.

Arorrdv10s Zilveovt xalpew . als aly wapaydlyntas|

Iétav 6 xonpatiolys, wapd|delsEov ....].| GOR) bake sa 5 luv xat ta déo|v|rla .. .elis plav

usp . dtaxovoas yap tHv te 8 H@atoTeddos

or

hay xad Auervéws evbdws dvla|xdyrbe|-] @pos judas .

Zopws0 . L. ra, AvoTpou xy, Daperal 2. Verso : , L. ra, Dappothe a. Lifvevi. Amoddavt0s wept 10 |[lét|wvos xpn|watea|Tod.

No. 35. Lerrer rrom Apottonios To Zenon. 0 m. 25 cent. Xo m.

34 cent. Year 31.

A third letter about Peton the chrematistes, written on the same date as the other two. Some natives from Hephaistias, a village near Philadelphia ,

ol

pao | Sea

had complained about a certain Sopatros, who, if my restoration of 1. 19 be correct, was an agent of an official called Damis (P. S. /., 366, 500, 518). Apollonios sends Zenon a copy of the letter which he has written to the complainants. He has told them to be at Philadelphia to-morrow morning, as he does not wish Peton to be delayed.

In the letter of which a copy is subjoined Apollonios informs the natives that he is not able to hear their case himself, but has sent Peton instead. They are therefore to meet him early the next day in Philadelphia, in order that he may hear their statement and that of the accused, and that the latter, if found to be guilty, may receive the proper punishment.

The text shows, even more clearly than nos. 33, 34, that in these proceedings at Philadelphia the chrematistes was merely acting as the deputy of the diorketes.

It is difficult to understand the dates on Zenon’s dockets to this and the two preceding letters. All three were received on the same day, the of Pharmouthi, yet one is dated year 31, another year 32, while in the third the figure is changed either from 31 to 39 or from 32 to 31. It is of course possible that in the one case Zenon was dating by the regnal year like his correspondent and that in the other case he was thinking of the Egyptian year. But as the oh" of Dystros was in fact just about the beginning of a new regnal year"), it is equally possible that the discrepancy was due to some uncertainty in his mind about the exact date on which the new year started. Living in the country, he had dropped the habit of reckoning by the Macedonian months.

Aro[Ardvio]s Zifvert |yatpev| . amgoladxd cor

tar|tly|paPa tii|s émoloAis tis apds tods|

dv HPac ids ralo|d|s yeypayuéons wap’ rudir|

onue|pov|, dmws dua tie goo ouvarticws| t|

eis Didal d¢|AGeran xak 2) [e|réxnza «| 6 lI¢rwy . [Zepwoo. L. ra, Ave|zpov xy, Dayevdh 2.

Amoddedvtos tois év H@als]o7sads Anois xatper . avtol pév

Cf. Annales, XVII, p. 215 and XVIII, p. 59. The present document was not known to me when I wrote.

coe” pee

did td... |e elves ode |idured|yeba d|tlaxodoa vpay, Hérw| va d3| rv |yonpatic|1|6|v dme|oTdd|-

xapev . |oluvavtyaca|re oldy atta dua tit

jugpas [eis] DiraddrGeltav, alas Staxodont vusy te

nal Lend|rplov rot walpd Ad|yls|dos xal, ddvmep Palyytat

trav xatny|op|npéver testy tt [eloyac|yévos, tUx Mt THs Bpoonxovans Tipwplas.

eppwabe. Verso : L. A6, Dapuothi a . Zivot. dr(tlypaPov) tis wpds tovs wept tov ev HPailol|idde ray dv H@aro Tass traces of a third line. Aaous.

5. 6 Hérwy ; the article is used because Apollonios had already mentioned him in the subjoined letter. 8. Perhaps [aoyodo}:, as Vitelli suggests. [pduvd]ne0a, epistolary imperfect, ‘are not able’. 11. Or [éu] sAadeA@elfar. 13. te: the cis doubtful.

No. 36. Contract aBour A MONEY LOAN. o m. 18 cent. x o m. 16 cent. Year 31.

Only half the text is preserved in our fragment, and the remaining portion, or a duplicate, may very likely be in existence somewhere. In spite of these drawbacks I have chosen to publish it in the present series for certain points of interest which it presents.

The contract says that Zenon had lent six farmers 10 drachme each, for the purchase of donkeys, and 8 drachme each to three others, probably for the same purpose. As it was the harvest season, the donkeys may perhaps have been required for transporting corn to the threshing-floor. Donkeys were cheap in Egypt : in P. Aib., 34 one is valued at 20 drach- ma, while in P. S. J., 543, 56-8 we hear of a large one being sold for 28 drachme and a small one for 4“. The contract is dated Pharmouthi 2, and the loan, as | understand the text, was to be repaid before the end of Pachons along with the rent, or else a donkey, found satisfactory by Zenon, was to be handed over instead of the money.

“) On the other hand in one of our new papyri a riding donkey is valued at 140 drachme and an gpyatixdy at 5o. |

Annales du Service, t. XIX. : 3

ya

Apart from the subject-matter of the contract, the text is of special interest in two respects. In the first place it gives us the names, which were previously unknown, of the eponymous priest and priestess of year 31; and I may mention here that the same couple are shown by another contract to have been in office in Mesore of the same year. Secondly, it tells us definitely that Apollonios had a large estate at Philadelphia, given to him by the king év dwped. The estate, which must have lain on the outskirts of the Fayoum, contained 10,000 arourai: but we may safely assume that it did not originally consist of good corn-land, but partly of land capable of bearing corn and partly of land which was more adapted for vineyards and orchards; and it is also probable that since the time of Apollonios a largé portion of it has been re-absorbed by the desert. Nor does it seem to have been particularly well supplied with water, to judge by the complaints of Panakestor in P. Petr., I, 13 (5). P. Lille 1, 1 is an estimate of the cost of some reclamation work on an estate of 10,000 arourai, which as I formerly suggested “!), may perhaps be this same dwped of Apollonios at Philadelphia.

The interpolation beginning |:s in line 4 must have followed the name of Zenon and probably therefore defined the position which he held, beginning with 6 xata07aells or some similar phrase. It is not likely that |es is the end of a dative plural referring to the farmers whose names are given below. As the loan was to be repaid dua tae éx@opiws and as there is nothing to show that Zenon collected rent from the GBacsdixol yewpyol, it is probable that the farmers mentioned had leased some land from the dwped of Apollonios.

It is not clear whether the contract dates from the beginning or from the end of regnal year 31 (see note on line 3).

[Bazthevovtos IroAepatou tot rokenatov Swrijpos| L. da, eG’ ieadws Tav-

ert xWVOS TOD reo] xAgous|

" Annales, XVII, p. 211. It was of lain not far from Syron kome, a village the same size as the dwped; Apollonios which is frequently mentioned in the was interested in it; anditseems to have = Zenonian papyri.

or

15

ee

[Arckdrdpou xal Seaiv AderQav, xavn@bpov Apsidns DiradérQo|v Begerixns tHs Nixdvopos, év DiraderOei| axt| [rot Apowotrov vouod, unvos , Alyurliay |. Dappothi 6 . eddvercev Lifvev AypeoQair[z0s| i" : 6 wpoolabe|is év tais M (dpotpas) tais év [Kavos tav wept Amodddviov, ta detva |: Ooelpos ey Mé|u|ew|s|

DidadedAGeia dedousvats Amrod(Awvla) Id t[0d Bacrrgws| Lapa Wetepevw@otos

[[Epcet Epuetros|| Yoodlas] [xduns, ta detva tov detva, ras diva yxsos ex Tepvavbsos, Apevdeirn: Davevios

[ , TH deiva tot Seiva rm, odor 8, [[exdolan els typi dmoluylou]]| tro |uytou [[zAAors]] t [30-4o letters goyats|xod + déxa, / +E, xat Maor LeuvéPbou Antomorirn, : WOAUTHS

|rai deiva tod deiva, tae detva I |dttos Ydoroxwpirne, oval ¥, ava t oxta, } Vines.

|dmoddrwoay de 20-30 letters |yédvytas dua tae exQoplon i} vmolvy:ov dpestov

[Zitveort Ss pnvds Aprepsctov, Aiyur liar 33 Tlayavs . dav d8 wr) dmoddiory xatTa Th UmOyEypap-

|udva, dmotecdtwcay To doyuprov rusddtov * 2 dé|mpd&is kolo Livan ex TE aUT@Y

[xat tv éyyiav xal tv Umapydrvtwy avtois mdvt|wv ads mpds Bacsdind . &yyvos TBy xaTA THv

[ouyypa@yy tot deiva 6 deiva |aderQes attod, Lapsros de Xoooy:| | [ tov deiva 6 deiva | . s, Zevovysos d& Meteappatis Mderos éx Tey|vadéros|, [rod detva 6 deiva, |xeo.tos 02 Atuvatos Avriobévous Kyids[os| ed |te.| ols Occcadés, Iatitos Ootaptaios| : ee | Exixpdrns Apyod| fou, [ Avoots Ooropyiros Lalt|ys, xwpoypaypare|d|s

DiraderPetas.

tse aes

3. The letter before Pzpz00% looks like @, might possibly be ¢ or », but is cer- tainly not e. If the letter is 6, | do not know what restoration is possible except Aiyun7iwy 58 L AS, from which one could draw an important conclusion about Pto- lemaic chronology and could date the contract to the end of regnal year 31 (see An- nales, XVII, table Il). But, as it is, the reading is quite uncertain. 4, Amod is written as a monogram. 5. Perhaps Levoty: ...|yxtos, ef. 1. 14. g, One is tempted to restore 0 Sdverov xai téxov ds av wpoo|yévyrat. But there is no mention of interest above, unless it was contained in the lacuna in line 7. 10, 11, 12. Res- | tored from similar contracts, but the restorations are of course uncertain. 13. The perhaps elided. 13-17. The first three lines contained the names of guarantees of six of the farmers. In the last two lines one would expect to find the names of six witnesses, and in fact Anosis the town-clerk is mentioned as a witness in one or two other contracts. On the other hand the three other farmers were probably guaranteed also, and their guarantees ought to have been named. So I do not see clearly how lines 16, 17 are to be restored. In any case @oropraios seems to be the name of a euarantee, not of a witness. 17. Or Totopyxoiros, as it is written in one case.

C. C. Enear.

EGYPTE GRECO-ROMAINE®

PAR

M. GUSTAVE LEFEBVRE

INSPECTEUR EN CHEF DU SERVICE DES ANTIQUITES.

V

Au cours de lannée 1917, trois nouvelles sttles), avec inscriptions commémorant l’octroi de l'écvAéa a des temples de Théadelphie, furent découvertes, dans le sebakh, 4 Batn-Hérit (F ayoum), et transportées au Musée du Caire par les soins de mon collégue M. Edgar, qui a bien voulu me réseryer le plaisir de les étudier dés mon retour en Egypte. D’autre part, le Service des Antiquités a acquis les parties manquantes d'une stele analogue d’Evhémérie (Qasr-el-Banat), dont nous ne possédions qu'un fragment, et que M. Arvanitakis avait déja publice, de facon sommaire, en 1912"); jen donne ici une édition nouvelle.

A Laide de ces documents et de ceux de méme nature déja connus, jai essayé, mais sans y réussir complétement, d’améliorer le texte de Pin- scription d’Evhémérie, dont Grenfell et Hunt, puis Milne ©, ont publié jadis la partie inférieure, et moi-méme, en 1913, Ja partie supérieure ©,

Cette contribution 4 histoire du droit d’asile dans lEgypte ptolémaique forme la partie principale du présent article. J’y ai joint la publication de deux inscriptions de Théadelphie, relatives 4 un yuzrdorov, et dun autre texte, probablement de méme provenance, dont notre Musée s'est égale- ment enrichi en 1917.

Cf. les paragraphes I, II, II, 1V une importante addition a un texte déja

de cette série dans les Annales du Ser- connu. vice des Antiquités, t. 1X, 1908, p. 231; ‘) Bull. Inst. Egypt., série, t. VI, t. X, 1910, p. 155; t. XII, 1913, ~—p. 171. p- 87 et p. 215. “) Fayim Towns, p. 48. ) Ces trois stéles ne nous fournissent “) Greck Inser., p. 10.

en réalité qu’un seul texte nouveau, plus ) Annales, t. XIII, 1913, p. 221.

en 4 Yar

XXXI-XXXV. IEPA ASYAA DU FAYOUM.

Le Drorr v’Astte pans L’Keypre proLeMAiour.

Nous possédons actuellement onze stéles“!) provenant de heux de culte égyptiens gratifiés du privilége de Paéovdéa par les Ptolémées. En voici la liste :

A. Synacocus ve Léontoporis(?). Ptolémée VIII Evergete IL (146- 116 avant J.-C.). Musée de Berlin.

Inseription bilingue : Minter, Rev. Arch., XXX, 1875, p. 111; Momsen, Ephem. Emgr., W, p. 25 = C.1. L., I, Suppl., 6583. (Srrack, Dynaste, 130; Drrrensercer, O. G.1.S., 1, 199 et Add. I, 544; Witcxen, Chresiom., 1, p. 78.)

B. Tempre pv Harcnenrecurai®, 4 Aruripis. 24 mars 9d avant J.-C. Musée du Caire, 31089. Inscription trilingue : Sprecetsere(-Rusensoun), Musée Egypt., ie p- 21 (avec planche) = Demot. Inschrift., p. 20-22 (avec planche). (Witcxen, Archiv, IV, p. 246-247; Drrrensencen, O. G.I. S., Ul, 761.) De Ricer, Bull. Soc. Arch. Alex., 11, 1909, p. 332. CG. Tempre ve Hérdx, 1 Macpora. » décembre 95 avant J.-C. Univer- sité de Lille. Inscription inédile (cf. Joveurr, C.R. Ac., 1902, p. 354). D. Tempe v'Isis Sacnypsis, 4 Tutapepuiz. 19 février 93 avant J.-C. Musée du Caire, en deux exemplaires D! et D®, n* 46085 et 46086.

Inscriptions publiées ci-aprés (avec planches ). y P '} P

Ce qui ne fait en réalité que huit cken, Berl. Phil. Woch., 1896, p. 1493, inscriptions différentes, l'une nous étant . et Chrestom., I, p. 78.

parvenue en deux exemplaires, une au- (%) .< ath 2S m = Apxevtexbal, tre en trois. Horus de Chtai, qui recevait, dés l Ancien ® A moins qu'il ne s’agisse de Ptolé- Empire, un culte 4 Athribis. Cf. Caasst-

mée Ill Evergéte I (946-291). Cf. Wu- var, Rec. Travaux, XXXVIII, p. 38.

Pe ee oe ee ee ee FS se Pp

39

Ki. Tempece v'Isis Eseremenis') et Tempre p'Hiraxris, A Tutapenpaie.

aq juillet 7o avant J.-C. Musée d’Alexandrie. Breccwa, Bull. Soc. Arch. Alex., 15 (1914-1915), p. 39 (avec planche). F. Tempre ve Psosnaus, Piévérds ev Soxis, A Evaeteiiri. 6 mai 69 avant J.-C. Musée du Caire, 45606. Anvaniraxis, Bull. Inst. Egypt. a ‘sdmie, ts VE, ps 471.

Publiée & nouveau ci-apres (avec planche ).

G. Tempe v’Ammon, A Event. 69/68 avant J.-C. Musée du Caire, 33037.

(deuxiéme partie de inscription), Grenrent-Honr, Fayim Towns, p. 48. (Srrack, Arch. Pap., Il, p. 555, 38; Drrrenzercer, O. G. 1. S., Il, 736.) Mine, Greek Inser., p. 10 : (premiere partie de l'ins-

_ cription), Lergsvre, Annales, XII, 1913, p. 294 (avec planche).

Publiée a nouveau ci-apres.

H. Tewpre ve Pyépnérés, A Tavanerpuie. 23 octobre 57 avant J.-C. Musée du Caire en trois exemplaires H', H?, H’ —n® 40727, ho728, 46087.

tae r

H! et H?: Leresvar, C.R. Ac., 1908, p. 772 = Annales, X, 1910, p. 162 (avec planches). (Wincxen, Chrestom., I, p. 98.)

publiée ci-aprés (avec planche).

Je passe a étude des steles D! et D? (inédites), F', G, et (inédite), qui, avec linseription KE, dont Breccia a donné une bonne publication,

et les inscriptions H! et H?, que j'ai publiées moi-méme, (voir la Bi- bliographie ci-dessus ) concernent toutes des temples d’Evhémérie et

de Théadelphie.

Isis qui rend beau le nom», Spiegelberg (dans Breccia, op. laud. ).

i cat

STELES D! ET D* (VOIR PLANCHES I ET I).

Inscription D’. Stéle en caleaire, cintrée, trouvée 4 Batn-Hérit en 1917. Elle est brisée en deux, & la hauteur des lignes 26-27, et mesure 1 m, 27 cent. sur 0 m. 58 cent. Le cintre n’est pas décoré. Entrée au Musée du Caire en juin 1917,

46086.

Inédite ; ma copie :

10

20

Aavdov, xara mpootaypa’ c(t) wo) mpd Ro. Bache? Hrorcuatan rae nat Arekdrdport

Beat Didousyrops yatoery

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ou, ugytote Bache, xal tinis xat mpoedpeias xa xara tos diayeyovdtas xpdvous TeTEVXOTOS,

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eis tToUTo xataCevyortas inétas, had xal did yer- pabias nat THs xetplotys Blas dtaxtétepoy eico- devovtes adore wev tedodytar dcebryata map’

iy eyets, Be(:)drare Basthet, mpds to Oetov evoerav uddtota mods tv Bedy low * did deducba cot tot v- unQédpou Oeot, ei doxet, emixwpiica dovdov Umdpye- ty TO dtataPovuevon ieody, xal mpobeivar atr-

has Aidivas éx tv tecadpwr dvéuwy, xvxho-

Gev tov iepot miyeotw mevtyxovta, gxovoas ént- ypaPas evddEws dt wo) modyyo py elo(é)var, vadp te cou, uéyiote Bacired, cis th pndéva eicbr- aleobar todo unosvi, TOvs df Tapdr tavta O1- obras evéyerbas icpoo|udias| xat metmrew val m-| xpotepay didhmbiv' mpocrayévtos Auoa|viat|

[7&1] cuvyevet xal otpatnyas Tov vowlot], xata-

xohovbyoavta Tois mpoTTETAy-LEVvOLS

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30 WS TOAAM wadAov al te Juolas xa) omovdal nal tare Ta vourCouera Uap te cot nat tAv téxvov xal THY Tpoyaven xak iot-

dt xa Zapdmids emitedrgaOn, iv’ duev evepye-

tn(u)évor. Eurvyer. 35 Avoavias’ moreiv.

L_ xa’ weyelp ¢.

1, Q (sans I adserit) 3, OLAOMHTOPI, la fin du mot présente des traces de correction : un P est encore visible entre H et T, et un | entre T et O. A, noter la forme du sigma dans OEAL. 5, H de TIPQTHE semble refait sur Q. 11, ENXEIPOYTQN. 16, OEOTATE. 17, de ZOY, d’abord oublié, a été intercalé, 29, EIZINAI, 33-34, EYEPTE|THNENOI.

Inscription D°*. Stéle en caleaire, cintrée, trouvée 4 Batn-Hérit en 1917. Elle mesure 1 m. 30 cent. sur o m. 61 cent. Le cintre n’est pas décoré. Entrée au Musée du Caire en juin 1917, 46085.

Inédite ; ma copie :

Aovdov, nate mpootayye’ ae p||

Tr pay wa. Baotret MWrodepai(we) Tat xah AreSdvdpe Be(aie) (thom )x(0)- pt xalpeww ob iepeis loidos

Dayuvios Geds weylorns

cr

Tis mpet(n)s émtPavetans iepot tov dvtos év OcaderPelar tis Oeplo- rou wepidos to Apawwotrov. Tod daza- Poupévou ispod dvtos dytou ets amd tay 10 ™poyovwy cou, weytate Bacthed, xal timis xa mposdpeias xa) xa(td) tos diayeyord- Tas xpovous teTevystos, vuvt e104 t&v azebeiv evyerpou(v)twv mapd TO xabijxo- v dvaotpsOd(wevor ov wdvor eyCretCorvtas tos 15 els TaU\o}70 xar(a)Pevyovras inétas, GAAR nat de|a.|

xetpabias nal tis xetpiotns Blas draxtétepo|»|

ping | eer

elaodevortes a(Pdore) wey tedodvTa doeSypara map’ iv eyets, Oc(s)orare Bacsred, mpd(s) td Ociov ed- ofGeray podiota mods THY Oedy low * did de-

29 Opeba cot tod vixnPdpov (Hod), ef doxet, emixwpiioas | a! daviov Umdpyetw To diacaPouper(or) ispdy xad mpo- Deivar otidas MOtvas éx TOY tecodpwr (dvéuwv), xvxdd- Dev tov iepot myeow |miyeow| mevtyxovta, eyovous émtypadas érdéEws alt| un) modyyo

ob © eior(é)var, Umgp te cov, peyote Bacthed, ef-

s 7) undéva eiobidCeobar tpomex undevd

Tos O& Tapa taita motobvras evéyecbas iepoovaAjA| fas xal welmren Ud mxpotépay dt- O\dAmbiws mpoorayévtos Avcaviat tH ovy-

30 |ylevet xat orpatny@s tod vopot xataxodo- \ub|yoovra trois mportetaypevors edoas - |ud]s emiredety td iEtwucva, Gmws TOAAP |p|@AAov at te Quotas xa omovdal xat 74|Ada| |r] vopilopera vardp te coi rent t8|v ré-|

35 |xvw|y xal rv mpoydven xat Ior|d: xat Lapd-| m[tds| emitehdoby iv’|ayev evepyetnyévor|.

Evriyer. [Avcavios * moseiv.|

[LL xe! ulexetp| f’].

1-2, les deux derniéres lettres de chacune de ces lignes (visibles sur 1a photogra- phie) ont récemment disparu. 2, TTOAEMAIOY. 3, OEOY; il est possible que les deux derniéres lettres de ce mot aient été ultérieurement remplacées par QI. Suivaient deux lettres qui ont été grattées; il n’y a sirement pas la place nécessaire pour ®IAOMH devant TH (sic). 4, aprés Pl, traces de lettres grattées. 6, TIPQTQZ:; cf. inscription D', 1. 5, 11, KA. 12, le deuxiéme T refait sur un Y dans TETEYXOTOZ. 13, ENXEIPOYTQN. 14, ANAZTPE®ONOI, 19, TOYETO. KATOMEYTONTAS. 17, AMEN. 18, BEOTATE. TIPO. 21, AIAZTA®OYMEN. 25, EIZINAI. 28, IEPOZYAAIAI. 28-29, Al|[AAAHYIN. 37, si la formule du rescrit a été gravée, c'est A la suite du mot EYTYXEI, et non & la ligne 38 devant la date.

Le souverain a qui est adressée la pétition est Ptolémée XI Alexandre I, dont on compte les années de regne de 114 4 88 avant J.-C. Sa vingt et

oe

uniéme année correspond a 94/93; et, le Thot de Pannée vague tom- bant alors le 16 septembre du calendrier Julien, le 7 Méchir de l'an 21 L xa’ uexelo ¢’ correspond au 19 février 93.

TRADUCTION.

I. Lieu (jowissant du droit) dasile, en vertu Cun reserit royal. (Défense dy pénétrer ) ad qui n'y a pas affare (1).

I]. «Aw rot Plolémée Alexandre, diew Philométér, salut (de la part des) prétres d'Isis Sachypsis (2), déesse trds grande, qui s'est manifestée la pre- miére (3), desservants d'un temple situé a Théadelphie, bourg du district de Thémistés, nome Arsinoite. Le temple en question (4) est un lieu auguste depuis le temps de tes ancétres, 6 trés grand roi, et il a toujours été vénéré et mis au premier rang (5) dans le passé. Or quelques fauteurs dimples , ennemis (6) de Vordre établi, non seulement chassent les supphants qui viennent y chercher un refuge, mais encore, au moyen de vores de fat et des pires violences , pénc- trent tumullueusement dans le temple, et commettent des actes sacriléges (7), contraires dla piélé que tu professes, 6 trés saint roi, envers la divinité et par- ticuliérement envers la déesse Isis. Crest pourquor nous te prions, 6 dieu meé- phore (8), de voulow bien accorder que ce temple soit (déclaré) leu dasile et permettre qu'on dresse aux quatre vents (g), a une distance de 50 coudées autour du temple (1 0), des stéles de jnerre avec inscription (rédigée) pour ton salut, 6 trés grand roi, (11) et portant distinctement(?) défense de pénétrer dans le temple a qui ny a pas aflaire, afin que (12), dune part, personne n'y fasse de facon quelconque wruplon par violence, et que, dautre part, ceux qui contreviendraient a ces ordres sovent accusés de sacrilége et passibles des peines les plus séveres (13). Hnjoins done (14) & Lysanias (15), coustn royal et stratége du nome, de se conformer a ces prescriphions et de faire droit a notre requéte : ainsi seront célébrés en plus grand nombre les sacrifices, les libations et les autres cérémonies instiluées, pour ton salut, celur de tes enfants et de tes ancttres, en Vhonneur d'Isis et de Sarapis, et nous, nous serons comblés de tes

bienfaats. Adieu. »

II]. «A Lysantas, (ordre) de donner suite (1 6). An 91, 7 de Méchir. »

pag, ea

(1) @ pa) mpdyyo : Javais, en 1908, traduit ces mots par: «qu'on ne fasse pas opposition (i cet ordre)» (mpéotaypa) @ yr) mpdiype (mapexsro)\"), Wilcken a bien vu qu'il fallait les faire rapporter & éevdov, et non pas a mpbotayna; mais lexplication qu'il en propose n'est pas non plus tres sa- lisfaisante 2). La véritable explication de cette phrase nous est fournie, je crois), par la ligne D', 29 (D2, 24-25) de inscription : @ ya) mpéypa ur) elorévas «que celui qui n’a rien a faire dans ce temple s'abstienne d’y entrer», sens que développent amplement les considérants exposés aux lignes D!, 13-15 (D®, 1. 15-17).

(2) Yaytros : Isis Sachypsis nous est connue par Vinscription que j/al publi¢e dans Annales, XIII, 1913, p. 88. Le mot s'y était rencontré, comme ici, au génilif, mais sous la forme LaydPews. Sur Pexistence, pour un méme nom propre, dune déclinaison mixte, avec désinence en _/ 40s et en “ews au génitif, cf. Mayser, Gramm. der griech. Pap., p. 263-266.

Le sens de Zayibes (var. Sactes) est inconnu"),

(3) tis mpdrns emiPavetons (xparns, selon le texte de D!, généralement plus correct que D®, qui donne ici spadtws) équivaut peut-étre simplement d tis émPaveotdtys xtrés illustre ». Cependant, si l'on se rappelle Pim- portance qu’avait 4 P’époque hellénistique la notion de l’épiphame des dieux, cest-a-dire de leur manifestation corporelle sur la terre), on sera tenté de donner son sens plein a cette expression : celle qui s'est manifestée la premitre, avant toute autre divinité.

(4) 7d dracaPovpevor iepév (cf. plus loin D!, 1. 19, et D?, 1. 21) n’a pas d’autre valeur que 7d onpatvéuevor iepdy des inscriptions du groupe H

(H, 1. 19), «ledit temple».

C. R. Ac. Inser., 1908, p. 773, (inscriptions H* et H*),

® Chrestom., 1, p. 98, note 1:¢... wobei nur anzunehmen wire, dass der Tempel fir die Personen im Tempel steht. Der Sinn kann wohl nur sein : Hier, an dieser Grenze héren alle wpéy- nara (Handel) auf.»

(est ce qu’avait déja vu mon col-

legue M. Edgar, lorsque, le premier, il prit copie de ce texte.

‘) Breecia a relevé sur une inscription encore inédite l’épithéte LaodGis, qui est a rapprocher de Laxtyis, Laotys ( Bull. Soc. Arch. Alew.,n°15(1914-1915),p.43).

) Cf. le prédicat ém@amjs donné a certains Ptolémées, assimilés ainsi direc- tement aux dieux.

eh Ate ee

(5) mpoedofa : ce mot peut avoir ici un sens précis et signifier que le temple était de «premiére classe » (cf. Pap. Tebt., 1, index VII, et Orro, Priester und Tempel, 1, p. 18, note 3).

(6) dvarrpéPeobas est fréquent dans les inscriptions, accompagné d’ad- verbes comme xar@s, edoebas, dixatws... Cf. ce passage d’une inscrip- tion de Ptolémais (Jouever, B.C. H., XXI, 1897, p. 189) : dpavrds tives Tv mohitay wu) bp0Bs dvactpePoucvous xa OdpvGor ov tov tuxdvTa ma- pexovtas.

(7) 4@éoru : ce mot est un dra; comme il est tres régulitrement composé, je ne yois pas la nécessité de faire la correction d(»)dcr.

(8) vixnPopos, épithete, et non pas prédicat officiel du roi, que lon . ajoutait assez volontiers aux titres ordinaires des souverains : Ptolémée IV Philopator (Drrrensercer, O.G.1.S., 1, 89), Ptolémée XIII Neos Diony- sos (inser. G ci-dessous, |. 90). Cf. Pevnon, Pap. Taur., Il, p. 2,1. 33 : gona vudv tBv usylotav Oedv xat vixnOdowv; Leemans, Pap. Lugd. Bat., I, p. 50, pap. J, 19, 13, dado dusv, Ocol udyrotor xat vixnPdpor.

(g) «Aux quatre vents», expression piltoresque, pour désigner les quatre cdtés ou les quatre angles du temple. L’emploi de éexos en ce sens me parait nouveau.

(10) xuxrdbev tod iepod, cf. Vinscription KE, 1. 46-48: dvareOavas oty- has AsOlvas mpd exatépou iepod xvxry.

aiyect mevtyxovta : il y a deux especes de coudées, l'une équivalant a om. 525 mill., Yautred om. 450 mill. (cf. Hurrsen, Metrologic, p. 356) : cinquante coudées représentent donc soit 26 m. 25 cent., soit 22 m. 50 cent.

(11) eyovoas emrypaGds... : suit Pintitulé méme de Pinseription. Cf. linseription A (inscription de la wpoceuyy juive): . . . 4 dmoyeypappeon émiypa@ytw «Bacthevs IItodepaios Evepyerns tiv mposevyiy dovdov », etinser. G, 1. 10.

Le sens de évdé&ws est difficile 4 déterminer : le mot signifierait-il ici : «de facon distincte », ou quelque chose de semblable?

(12) eis rd et Vinfinitif, cf. Pinscription E, 1. 50.

Bigs Peco

(4 3) neinrew Und mixpotépay dedAmpev « lomber sous un chatiment tres sévere, ¢tre passible d’un chatiment trés sévere ». Le mot difAmbes est ici quelque peu détourné de son sens usuel, opinio, judicium,

(14) Noter ce curieux génitif absolu mpoztayévros «ayant été ordonné » a Lysanias... de nous permettre (edioa). Le participe accusatif xaraxo- hovbycavta s'explique comme apposition au sujet non exprimé de Vinfi-

nitif gdoas.

(15) Le stratége Lysanias n'est pas un inconnu. Il était déja en fone- tions quinze mois auparavant, comme lindique une inscription de Diméh, datée du 7 Athyr de année 90 du méme régne, c'est-a-dire du 91 no- vembre 95‘, Son nom se retrouve également dans Vinscription inédite de Magdéla, C, portant les dates du 2 décembre 95 et du 29 février gf.

(16) wosety, infinitif, au lieu de limpératif habituel. Cf. inscription F’, |. 99, Vinfinitif exrywpioo «accorder » (la faveur demandée 70 7€:apevor, ou la requéte présentée 7d mpoxetuevor). Ici woseiy signifie également «faire, exécuter» ce qui est exposé dans Pérrevéis, done «donner suite ».

STELE F (VOIR PLANCHE IID.

Inscription F, Stéle en calcaire, cintrée °), trouvée 4 Qasr-el-Banat, en 1912, et volée. Pour pouvoir la transporter plus facilement au Caire, Je voleur, ou le pre- mier recéleur, la brisa en trois morceaux dont nous pumes saisir l'un; quatre ans plus tard, nous achetames les deux autres. Les morceaux ont été rajustés, et la stele fieure 4 Yinventaire du Musée du Caire sous le 45606. Elle mesure 1m. fo cent. sur o m. 67 cent.

* Elle a été hAtivement publiée par M. Arvanitakis, d’aprés une copie trés imparfaite, remplie d’inexactitudes et présentant méme des lacunes, dans le Bulletin de l'Institut égyptien, série, t. VI, p. 171.

Minne, Greek Inser., p. g, 9245. “) Comme le montre la photographie, et ainsi que l’a déja indiqué le premier éditeur, le cintre est décoré du disque ailé, aux ailes éployées, d’ott retombent deux ureeus. Au-dessous, le roi et sans

doute la reine (costumée en roi), le dis- que vos sur la téte, le sceptre | dans une main, se tournent le dos, et offrent chacun un gateau 4 un crocodile peint en bleu, coiffé du disque rouge © et accroupi

sur le signe qT ,

ee; yes

Je ne crois pas superflu de reprendre l'étude de ce document, et d’en donner une copie nouvelle, faite sur Poriginal restauré, avec la traduction et le commentaire que ce texte comporte.

Aovdov xara ta MPOOTETAY Leva.

Baotdst Urorcuater xt Baoiricont Kicomdrpar tH xat TpuGalyys Oeots Ordo- mdropar xad Prraddrors yalpew

& AroddoSdvns Biwvos Avrioyeds TOY ( mpadrer ) Pirav nat ythidpywv AoyxoPopwr. Lady ce év Evnuepias xdune tot Apowotrou THs Oeulorov pepidos iepiy Voovaitos xal MveGepairo(s) nal LdErtos Heavy xponxodeihwv, ev at xal dvanewt|ae|

10 TOY Tpoyovay vpdv eixdr(e)s * rote d& xdouw, [emet| xavtd 7d iepdy memadudr0a, xat tov ciftc- pévov emiteheiobat imép te Uudy xal Tay téxver Ouciéiv xa omrovddy éumodiCougvav, adtds te edocs dsaxelyevos mpds TO Geiov xal mpoaspov-

15 evos dvornodounoas ToUTO aby TH Tmepsbdrant avabsivar xal dud» tHv peylatwy Baoihgwy leix|évas, mods 70, emiPaveor( d\tou (tov) témou yevy- [O¢|vtos, moAD padrov TA vowsCoueva tois Beoi|s| émitehntat, 46:8, Tod mpdyyatos dbapois dvtols|,

ao €av Daivyntas, mpoordbas mEpt TOUT Arorrw|rteot| Tt ouyyevet xal otpatnya: Tov vowod emi- XwpNTaL duty 7d mpoxeiyevor éemt|te|Agoat , dvtos adovaov, pndevds eiabraTo- udvov, pre tous ev Ta leods iepei(s|

ab al macro@dpous xal tovs d&do| us| mapevoyoivt(o)s, evxohaPOijvar d|e| : tHv te evreveww ual to mpds adtiy T POGTETAYLEVvOY. Evriyer(te).

Tat otpatny@s * emixwpnoat.

30 | 6’ Papuoult x0’.

Ez} Aeodvou Apuodiov tot AoxAn-

Sop i

middov Maxedéves tay xatolnwy inndwv), éypave IIrorepatos Arddpou xoWwos Ypappateus.

5, TON A. 8, TINE®EPOT. 10, EIKONAS. 17, EMIOANESTO- TOYTOTIOY. 26, TTAPENOXAOYNTAS. 08, EYTYXEI. 30, IMME,

L'inscription est datée du régne de Ptolémée XIII Neos Dionysos ( 80-5 it le 1" Thot tombant alors le 10 septembre, le 29g Pharmouti de lan 12 L_ 16’ Gapuovbi x6’ correspond au 6 mai 69.

TRADUCTION. I. Leu (jourssant du drow) d'asile, en vertu d'un reserit royal.

Il. «Au ror Ptolémée et d la reine Cléopdtre Tryphaena, dieu plilopators (1) et philadelphes, salut (de la part d’)Apollophanes, fils de Bion, d’Antoche, l'un des prenuers amis et des chiliarques porteurs de lance (2). Il eaiste a Evhé- mérie, bourg du nome Arsinoite, district de Thémistes, un temple dédié aua diewx Crocodiles Psosnaus, Pnéférds et Soars (3), dans lequel sont exposées aussi des images de vos ancélres. Ceci dant (4), et comme, dautre part, le temple est devenu vieux (5) et qu'on ne peut plus y accomplir les sacrifices et batons ha- hituels pour votre salut et celur de vos enfants, moi, qui suis preusement disposd envers la divinité, je désire le reconstruire ainsi que Vencemle, et y ériger vos images, 6 tres grands rows, afin que (6), ce leu devenant tres célébre, les céré- monies religieuses y sorent célébrées en beaucoup plus grand nombre. Je vous pre donc, Vaffaire étant sans grande importance (7), de vouloir bien donner des or- dres a ce sujet d Apollénios (8), cousin royal et stratége du nome, (lui enjognant @une part de) faire droit (gq) a la requéte qui vous est exposée (ci-dessus), (d savoir :) octror (ace temple) du droit dasile, et interdiction a quiconque dy pénétrer de force et de molester les prétres, les pastophores (10) et tout le personnel, et (d'autre part) de faire graver (ma) pétition et le rescrit qui sy rapporte. Adieu. »

Ill. «Aw stratége : (ordre d’)accorder (11) (la faveur sollicitée). An 12, 29 de Pharmouts. »

IV. Copie (12) rédigée, sous la présidence (13) d’'Harmodios, fils d’Asklé- pradés, Macédonien (14) des cavaliers colons, par Ptolémée, fils de Didyme,

secrétaire de l'association.

ele ea

(1) Le texte porte bien Q:Aromeropar, et non pas Qiromdmors, qui, a priori, paraissait assez surprenant.

(2) (Fav) xidulpyow hoyyo@deaw : cette expression qui, 4 mon connais- sance, ne sest pas encore rencontrée, me parait désigner un tire, plutst qu'une fonction. Comparer le passage de Vinscription E, 1. 14-15 : ray (mpaitav) Pihav nad (rBv) (ysAtav) xad mepl duds uaxatpoPdpwy.

(3) Ce temple est-il le Yovysetov d’Evhémérie , mentionné dans Petrie Papyri Il, p. 2, n. I, 1,18? Cest possible. Des trois épithétes données ici au dieu Crocodile, une seule est connue, IveGepas (C. R. Ac., 1908,

p- 774, n. 3). La signification des deux autres, d’ailleurs nouvelles, m’'échappe ").

(4) rovre» me parait étre un neutre, et non pas un masculin se rap- portant aux dieux et personnages dont il vient d’étre question.

(5) énel... memahasdioBau (sic).

(6) mpos 76 est ici curieusement construit avec le subjonctif (emertehif- Tat). Le passage correspondant de linscription donne correctement, 1.15-17: fa... émitediras.

(7) tot mpdypatos dbapois dvros, cf. Vinscription E, 1. 32 : d6da6ois évtos tot d&ieuaros, et ma restitution de Vinscription G, 1. 21.

(8) Ici, comme on pouvyait s’y attendre, le nom du stratége. Apol- ldnios, stratége de l’Arsinoite, nous est déji connu par Vinscription EK, contemporaine de celle-ci (année 12 de Ptolémée Neos Dionysos).

(9) La fin de Vinseription est loin détre rédigée dans un style correct. Si je comprends bien, wpoord&as a sous sa dépendance : émywpioa, évxoha@Ojver; du verbe émywpioas dépend d’autre part émredécar, dont le sujet non exprimé est : émywpioal (ue) emiteddoa td viv mpoxetnevov «(ordonner d Apollénios) qu'il accorde que j eaécule ce que je vous earpose ( ci-dessus) »; ce qui correspond a la formule del inscription D’, 1. 29 : ddoas rds emiredeiv ta f&twpéva. Les trois génitifs absolus qui suivent le

©) M.Toutain a récemment publié une codile dans le Fayoum, dans Revue Hist. élude d’ensemble sur Le Culte du Cro- Relig., 1915, p. 171. Annales du Service, t. XIX. 4

ee

verbe émreddéoae résument Pobjet précis de la requéte : évtos (rod iepod) davhou, undevds eicSialoudvou, rte mapevoydoirt(o)s tods xth.

(10) Les mots xa rods ddous désignent probablement le personnel subalterne du temple, par opposition aux éepets et aux maotoPépor.

(1 1) emxwpioat, cf. inscription D!, 1. 35, woseiv.

(12) Cf. la fin de linseription G, 1. 97 : &ypabe Trodewatos Arddpou xowds ypaupareds. Notre inscription permet, je crois, d’expliquer ce titre qui était nouveau pour MM. Grenfell et Hunt; il est probable en effet que ce [Irodewatos Arddpou Cait le secrétaue de Vassociation des cavaliers colons de la ligne 32.

(13) Aeeodvov est, non pas un nom propre, mais le génitif du mot Acoduns (Aeodus), qui signifie président, curateur du temple, ou, si Pon veut, émotarys tot iepod. Sur ce mot, qui traduit l’égyptien imy-13 sn (Q1), cf. Sprecenperc, Recueil Trav., XXIV, 1902, p. 187; Witexen, Archiv, Il, p. 129-193; Orro, Priester und Tempel, 1, p. 39 et p. 407.

(14) Il n’est pas impossible que cet Asklépiades soit rAnounate Maxed» mentionné soixante-seize ans auparavant dans un papyrus de Tebtunis, daté de 145 avant J.-C. (Pap. Tebt., 1, 39), Le rapprochement

est en tout cas intéressant.

STELE G6"),

Inscription G. Stéle en calcaire, cintrée, dont la partie inférieure a été trouvée 4 Qasr-el-Banat en 1898-1899, et la partie supérieure en 1913. Elle est brisée en deux, 4 la hauteur de Ja ligne 1+, et mesure 1 m. 25 cent, sur o m. 52 cent. Musée du Caire, 33037.

Voir la bibliographie ci-dessus, p. 39. Ma copie ® : Aguhoy xata ta mpooteTaypera.

Baotre? Htorepateor Peas Qidomdrop: xal

PrraderQar yatpery Arovueddwpos

Reproduction de Ja stéle dans An- que je n’ai pu, malgré mes efforts, amé- nales, t. XII, 1913, pl. IL. liorer sérieusement la lecture des lignes © La pierre est en si mauvais état 27-29.

or

10

20

30

35

ce a

AOnvode5pou AOnvaios. Yadpxer}y} év Ev- nuepias Tov Apowotrou iepov Apuovos nal tOv cuvvdwy Oedivy cupmentwxds

xa trois dros eEnonpwpévor. Bovrouat én’ avEroe: tv tois Ocots dunxdytwr dvornodounoas tolto tots idfos dvndo-

pact xat emypabat inép cot, déomota

Bacihet, bmws at te [Olucfar xat ai |omlovdal?]

emiteh@vta, xt|t|o0évtos tot onyat- vouevov lepod mde te cot xal tv mp0- yévely clov, usvovons xa) tis mapa tOv TAnolwy lepaiv ourxey|wp| nusvns asuAlas, pndevds elo|6iaCo|uevou, pno” si lead iad ss . TOL [eps] xa} TOUS xarla@|ebyorras xa? évdnno- toby TpoTon * déop(ae) (Joo TOU vixy- Popov Geo, ei dloxlez, d6lAa6 lots rod mpdypatos u|mdp|yovros, |xal? Hv| éyers mpbs 70 Oeiov ev og6]ex| ay], T p0o— roEa Horde Tt ouyyevet xad v]wlourn- uaroypaGan bmws ypaby ta[t tot vjopod otpatnyae xal ols xabrjxct, tv’ ida é- 70| Wo |nevor TA THS dv] . Fy kee .|s mpov|o|n[O|fvas os pel. lat]... .| dov- Alas tomov n evx|..|al..|n|... 7] um’ euod otyAn dvate|Getont| mepréxouca tis évte|v|Eews xot Tijs (sic) 7 pos avTiYy XonpaTiopLov 7) avtiypaGov. Tovtou yevo- pévov écouat evepyetnuevos.

Ateutdyer. L ty’. Hordos * yeiveodw, Bypabe TItorepatos Arddpou xoWwos Ypanuaters.

. ~~ §2-—

1, YTTAPXEIN. 18, aprés AAAOYE, ily a un vide trés suffisant pour le mot [KAI], qui me parait nécessaire. 20, AEOME (= déona) NOY. 26, E final est trds net. 30, apreés ANATE, la lacune peut étre de sept lettres.

TRADUCTION.

I. Lieu (jouissant du droit) @asile, en vertu d'un reserit royal.

I]. «Au rot Ptolémée, diew Philopator et Philadelphe, salut (de la part de) Dionysodére, fils @Athénodére, Athénen. Il existe a Evhémérie, bourg du nome Arsinoite, un temple dédié d Ammon et aux divinités paredres, qui nest plus que ruines, et que tous ont délassé. Je veux, pour mieux glorifier les dieua, relever ce temple d mes frais et y placer une inscription (1) (rédigée) pour ton salut, seigneur rot (2), afin que s’accomplissent les libations et les sacrifices (el mentionnant) que ce temple a été fondé en ton honneur et en Uhonneur de tes ancétres, qu'il possede lui aussi (3) le droit dasile déja accordé aux temples voisins, que personne ne peut y entrer de force, m en expulser (4), de quelque facon que ce soit, les prétres, les pastophores et tout le personnel (5), non plus que ceux qui sont venus y chercher refuge (6). Je te prie (donc), diew nicé- phore(7), de vouloir bien, laffaire ne pouvant avoir de conséquences facheuses (8), et vw la pété que tu témorgnes envers les dieux (9), ordonner a Héris, cousin royal et hypomnématographe, qu'il écrive au stratége du nome et aux autorités compélentes, afin que j apprenne (10) que (le stratége) a eaaminé |ma requéle(?)| et a pris soin {de Vinscription concernant| ce leu d'asile, |inseription a graver | sur la stéle par mor élevée, et renfermant la cope de ma péuition et du rescrit (11) y relauf. Ainsi, je sera comblé de tes faveurs. Adieu. »

IT. «An 13 (12). (Réponse) @'Héris : Accordé. »

IV. Copre faite par Plolemaros, fils de Didyme, seerétaire de l'association (13).

(1) emryporbar, au sens de graver une inscription, inscription dont la teneur est indiquée dans les quatre phrases commencant par xticbévros, pevovons, undevds ciobialoucvov, pnd’ exondv (= und’ exondy-

TOs ).

(2) Umép cod se rattache d émypdvas. Cf. D!, 1. 29-93, gyovoas ém- ypaPas.... Umdp te cov.

SY Ge

(3) Mon explication (qui suppose, il est vrai, la correction de mapa tay mycin iepay en tois mAnoiors iepois) me parait mieux répondre d la réa- lité des faits que Vinterprétation de Grenfell et Hunt (Fayiim Towns, p. 50, note 4), ou celle de Dittenberger (0.G./.S., II, p. 477, note 4).

( h) Lire exom@vtos.

(5) rods ev t@ icp (iepeis) xat macroPépous xab tods &dous. Cf. inser.

F, 1. 24-95.

(6) Interdiction d’expulser non seulement le personnel du temple, mais les suppliants. [1 y a, comme je lai dit, place pour xa) apres tods aAXous.

(7) vixnQépos, cf. inser. D!, 1. 17. 8) d6rabods rod mpdyparos, cf. inser. E, 1. 39, et Fy 1. 19. 9

) edogGerav, cf. inser. H5, 1. 18.

eg

( ( (10) iv’ eid; la lecture efdas (sujet : le stratoge) proposée par Ditten- berger (tbid., p. 478) est séduisante (cf. inser. E, 1. 35-36, 6xws odros yiwsoxov x.t.A.), mais elle est impossible; E qui suit ElAQ est trop nette- ment gravé pour qu’on puisse lire EIAQz, .

Cet E doit done ¢tre la premiére lettre dun participe de forme moyenne émo|. . . |uevov, peut-étre laoriste (rare) émo| yd |zevoy (sujet non exprimé : le stratige).

Plus loin, 1. 29, la restitution proposée par Dittenberger (ibid.) con- vient bien aux lettres subsistantes et aux lacunes (# évx[odAla[GO|7 [rw ev tit), mais si l’on fait rapporter fa dovAlas (ef. le passage H3, 1. 98-30, évyhu@yoetar..... i douhta), il faut alors corriger mepséxovoa en mepte- xovont, pour faire rapporter ce mot 4 ot7An. L'interprétation reste donc douteuse et peu satisfaisante.

(11) Lire: tod... ypnpatispod. (12) Année 13 de Ptolémée XIII Neos Dionysos = 69/68 avant J.-C. (13) Cf. inser. F, 1. 33-34.

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STELE (VOIR PLANCHE IV).

Inscription H*®. Stéle en calcaire, cintrée, trouvée 4 Batn-Hérit en 1917. Elle mesure 1 m. 55 cent. sur o m. 63 cent. Dans le cintre, le disque ailé d’od pen- dent deux ureus. Cette stéle est entrée au Musée du Caire en juin 1917, 46087.

Inédite ; ma copie :

[Acviov, xard m|pbrtayyc’ Bt) wa mpay| ya]. Ta: émordryt| OsadedPetas * tis dedlopévns tHe Oled- t Bacthtoo|ne évtevsews Tapa Tay iepd| an Tov ev THe| x=

| lune [lv]eQepairos Beod weyadou perelynveypevy|s 0 |

or

&Q’ iuds| ody Tt Mpos avtiy mpootetray|usvort , TO al yré- [ypaGov ulméxeitar. Katanodovber ody [rots mpolote|ralyye- [vors. Eppoco.| L 6’ Papevad y’. |Bactdicon: Bepevé|xnt eds emiPavet yal fperv| [oi iepets tod TIve®]epa}s| Oeod weyadov |xpoxoded |hou 10 [tod dvros ev| OcadeAPelar r4|s Oeul|atou pepi- [Sos to Apowwotrou|. Tuvydvoper ddiarlelarws] tds t- [e Ouctas xa omolvdas xat xavoers AUyver xab Tar- [Aa re vouslo|ueva tois Oeots emitedoivtes Umep te + [aot xat trav m|poyéver * mploarplovper|os| zt] av toli iepod 1B |acurvav| emixvpwlivat , iva, tTovTov mp>|s atenory| ayo- udvov, TOAAP waddov Ta vousCouer|a tots Oleois Umip cot xabéts mpoxertar emiteditar, [dedpe|Oa, xa? iv seus mods Td Oeiov edoderav, m| plolatas |at 7d |on|uatwcuevon ilep|ov xal tos mpocdvtas t6- a0 Tous, Asbos uel »| én’ dmndotny my yes exatov d€|x|a éntd, vétov |d’ ¢|m) Boppa(») awd tod yertm@vtos éy vétou Bov- Gala|ri(ef)ov wéy| ps t&v mpolodvtay amd Boppa téQav tav amober- loupe |vew kel oav Coav| eivas dovdolus x|at pnddva xabor- |r1vo|dv t|pdmov éx tovtw|y dmobidlelobal: tov de Gavn|ad|- 25 |wlevor Oalvarar Evoxor] elvas * Umelp dv xlat ypaPivas |Asloo|xou]- [plone tai cuy|yeve? xad ot|parnyas [rot vjouod mpovonbi- va as ora |orvAns THS m| pos tolts de|Onrwpevors T6- Tots évoixoda| wn |Ono|o]pé>| ns élyyhuQrfoeta Umép TE gov xal tav mpoyoven i TOU d| nd lounévov icpod xal tay

ae OE): ee

30. Tpordvtay tomwv dovdla}s} em tots HEwpevors xabo- [ep lat tay cuolfov yletverar * todrou J? yevoudvou é- otat TO Ociov px) mapatebewpnucvoy * ov duvapevos de |z]od tepod dworma|oba|s, ded|aixjaper tiv [mep) tovtwr| |ex|erpomiy Leoxpaz|ne |G uledrota| tov [ielpod [ded wavrd]s 35 |mpotlorapdven cyl eOn|ooudr|at| tod raiv | Erwudveor| [anotedda|uaros, |v’ dluev evepyetn|ucvor]. | Acelurdy[er. Atoloxoup| one > yivdobw. [L. 6 Paw .2'| 1, Q (sans | adserit). 9, TINE®EPQI (avec un I adserit!). 20-21, jai hé- sité & lire AE{K]AE||NNEA, mais je pense que AE[KJA || EMTA est plus sir. 21, BOPPA. 21-22, BOYBA[Z|TIOY. 30, AZYAIAI (avec un | adserit! ).

Ce texte est identique a celui des deux stéles H! et H?, sauf en un point trés important. Si Yon se reporte aux photographies que j'ai données de ces deux monuments (Annales, X, 1910, pl. I et IL), on constate que, inscription H?, 1. 23-24, et inscription H?, 1. 92-93, ily a, sur la pierre, un vide entre én’ dmndudtny et vdrou & : tout un passage a été soit martelé, soit plutdét laissé en blanc: or, nous trouvons cette lacune remplie sur le troisidme exemplaire, H*, de Pinscription, et nous connaissons maintenant les limites exactes de l’éovdov, qui comprend dune part 7d iepdy, d’autre part TOvs Mpogbytas TomOUs, ArGos usy én’ amndidtny myers ExaTov déxa émta, vorou 0 émt Boppay and tov yertm@vros ¢y vdtov Bou Gactieiov péxypr t&v mpocdytwr dm Boppd td Pw TOv dmoberoupdven Cow.

La coudée mfyus équivalant, comme je l’ai dit & propos de Vinscription D'-D2, soit & o m. 525 mill., soit 40 m. 450 mill., nos 117 coudées représentent done soit 61m. 495 mill., soit 52 m. 650 mill.

Tenant compte de cette indication et de la remarque faite précédem- ment au sujet de la formule g w) mpaype, le texte des steles H!, H?, doit se traduire comme suit :

I. Laeu (jourssant du droit) dasile, en vertu d'un rescrit royal. ( Défense d'y pénétrer) & qui n’y a pas affaire.

Il. «A [épistate de Théadelphie : ci-dessous copre de la pétition adressée a la déesse Reine par les prétres de Pnéphérds, le dieu grand adoré audit village, et

melas AOD sok

a nous transmise avec le rescrit qui s'y rapporte. Conforme-toi bien a ces’ prescrip-

tions. Adieu. An 2, le 3 de Phaménéth. »

III. «A la reine Bérénice, déesse Epphane, salut (de la part des) prétres de Pnéphérés, le diew grand, crocodile, adoré & Théadelphie, bourg du district de Thémist’s , nome Arsinoite. Nous nous acquittons, avec un zéle qui ne se relache point, des sacrifices, des libations, de Tentretien des luminaires, et de toutes les autres cérémones instiluées pour ton salut et celur de tes ancétres. Nous déstrons obtenir pour notre temple confirmation officielle du droit dasile, afin den accroi- tre Timportance et, par ce moyen, dy pouvoir multipher, en Vhonneur des diewx , les cérémonies susénoncées, que nous célébrons pour ton salut. Nous te prions donc, vu ta pidlé envers la diwinité, dordonner que ledit temple et les terrains limitrophes de louest a Vest, sur une longueur de 117 coudées, et du sud au nord, & partir du Boubastieion qui y confine au sud, jusqu'aua sépul- tures des anmaux sacrés divinisés qui y touchent au nord, sovent déclarés heux dasile, que personne, de quelque fagon que ce soit, n’en puisse etre arraché par violence , et que quiconque sera dénoncé pour ce fat encoure la peine de mort. Nous te prions, en conséquence, décrue d Dioscouridés, cousin royal et stratége du nome, lui enjorgnant de faire graver sur une stele qu’on érigera aupres des leux en question, pour ton salut et celui de tes ancétres, que ce temple et les terrains mitrophes sont leux @asile, cect suvant notre requéle, et conformément a ce qui se fart dans des cas analogues. De cette facon, la divinité ne sera pas exposte au mépris. Gomme nous ne pouvons pas sortir du temple, nous avons remis celle affatre aux mais de Sécratés, qui est chargé @ordinae de tout ce qui concerne le temple, pour qu'il s’occupe d'entrer en possession , en notre nom, de la faveur que tu auras daigné nous accorder. Ainsi, nous serons comblés de tes graces. Adieu. »

IV. «A Dioscourides. Approuvdé. An 2, le 17 de Phadphi.»

Je n’ai rien a ajouter & mes précédents commentaires. .

Je rappelle simplement que le 17 Phadphi de cette année 2 correspond au 23 octobre 57, et le 3 Phaménéth au 8 mars 56.

% *

Quels enseignements tirer de ces textes, notamment du groupe din- scriptions D a H fournies par les deux bourgs voisins de Théadelphie et d’Evhémérie?

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Notons d’abord que ces inscriptions sont rédigées sur un modéle a peu pres uniforme. Elles comprennent : [ un titre, définissant le privilége accordé; II (dans certains cas) une lettre administrative du stratége ) Pépistate du village; I[l la copie de la pétition (évrevEis); LV la copie de la décision royale (ypnuariopes, medotaypa) adressée, pour exécution, au stratége du nome; V (dans certains cas) le nom du ypappateds, qui a rassemblé ce petit dossier.

Le titre comporte toujours les mots : Aaviov xara mpootaypa (D, H), ou xara rd mpoorerayydva (E, I, G). En outre, dans les inscriptions D et H, on lit la formule @interdiction, sur laquelle je me suis expliqué ci- dessus"), @ po) mpdyue.

La lettre du stratége a l’épistate n’est reproduite que sur les stéles K et H (Théadelphie) ”.

La pétition est toujours adressée aux souverains, et est eux que l'on prie décrire au stratege pour lui enjoindre d’accorder la faveur sollicitée , sauf dans le cas de linscriplion G ott l'on a recours 4 lintermédiaire de ’hypomnématographe 8), lequel émet lui-méme la décision™,

La formule de la décision est variable : on trouve employés les verbes moweiv (D), emeywpety (I), yfyveoba: (K,G,H), soit a Pimpératif (E,G, H), soit 4 Vinfinitif (D, I).

Le scribe qui, 4 Evhémérie, s'est chargé de faire la copie (dvt/ypaGor) des dossiers représentés par les inscriptions F et G, est un certain Ptolé- mée, qui ne saurait tre félicité pour la pureté de sa langue ni la correc- tion de sa syntaxe.

Les pétitions sont d’initiative collective on particuliere, Elles émanent tantot des prétres du temple pour qui ldovAda est demandée (D,H), tantot @individus ayant probablement avec le temple quelque attache officielle

(E, F,G).

® Voir p. 44. important personnage, chargé du service ©) De méme sur la stéle de Magddla, _—_ des pétitions et notamment des pétitions C; ef. Joveurt, C.R. Ac., 1902, p. 354. du clergé, ef. Bouca#-Lecrence, Hist. © Méme procédé dans linscription C; des Lagides, Ill, p. 121. Ipem, ibtd.— Sur Phypomnématographe, () Hoidos * yewéodo.

aT. + eon

Vai déja exposé quel intérét avaient les prétres a voir leurs sanctuaires gratifiés de Péovda'!), quelle réclame ce droit leur valait, quelle clientéle il attirait aux temples mémes et a leurs annexes profanes. Vers ces temples favorisés on accourait de toutes parts, comme nous le montre, a la fin du sitcle, exemple des malheureux cultivateurs de Kerkéosiris qui, pour une raison mal définie, senfuient et vont chercher un refuge non pas dans un sanctuaire de leur village, qui n’avait sans doute pas dasile, mais dans un temple du voisinage, én} 7d év Napyot& tepdy °).

Ce privilége ne dut étre, au et au siécle, que parcimonieusement concédé. Les temples de «premitre classe», quoique comblés de toute espece de faveurs, ne possédaient cependant pas tous le droit dasile, distinction supréme accordée, par exemple, aux grands temples de Mem- phis et de Bousiris*), et, pour des raisons spéciales, 4 la mpooeuxy juive de Léontopolis “.

Puis soudain, au début du 1* siécle, nous voyons l’octroi de ce pri- vilége se multiplier: en g5, il est conféré au Temple d’'Harchentechtai a Athribis, et a celui de Hérdn 4 Magddla; en g3, au Temple d’lsis Sachy- psis a Théadelphie; pendant les années 70-68, c'est le tour de deux autres temples de Théadelphie et de deux temples d’Evhémérie; en 57, un qua- triéme sanctuaire de Théadelphie recoit la méme faveur.

Il est notable que, le temple d’Athribis mis a part, les igod dovda précités sont des sanctuaires du nome Arsinoite. Sanctuaires plutot modestes, qu'on ne saurait comparer au Sérapéum ou a tel autre temple de Memphis, de construction négligée et de dimensions restreintes, comme les fouilles nous l’ont révélé, et comme on pouyait d’ailleurs s'en douter, si on songe

€.R.Ac., 1908, p. 778.

® Pap. Tebt., 1, 26, 19 (114 avant J.-G.).

Inseription B, 1. 2-9: méot pep tois xat Alyumtoy iepois..... peCove CrravOowna eminexwppobat, era de tev émionpwr xai dovda yeyovsvat, td ev AMboBe sob AonevteyOai... tév pay tdrwy tipay tetevygvat, AelmecOat

év TQ tn) sivat dovdoy, TposTeTayape” ETIYWPHOA nai TOUTW TH isp... THY dovriay xabamep emi xal ta év MépBer xat Bovoipet.....

) Inscription A.

®) Ce mouvement a di commencer quelques années plus t6t, sous le régne d’Evergete II; mais les documents font défaut pour le moment.

fest agp

qu'un bourg aussi médiocre que Théadelphie “, par exemple, ne comptait pas moins de sept sanctuaires°), dont quatre classés comme davaAos! C'est que les Ptolémées avaient intérét 4 faire du Fayoum, ce pays de colons grecs, une terre privilégiée et 4 se lattacher par les liens de la recon- naissance. Les temples y étaient surtout des foyers du culte dynastique : assurer leur prospérité par loctroi du droit dasile, ¢ était faire cuvre de politique intelligente, quimitérent plus tard dailleurs les Empereurs ro- mains “), Nos inscriptions d’Evhémérie et de Théadelphie insistent toutes sur ce fait, évidemment essentiel, que les temples ne sont pas seulement consacrés a Isis, 4 Ammon, a une trinité de Crocodiles, mais qu’en outre on y expose les images des Souverains , qu'on y accomplit des céré- monies pour leur salut), voire méme qu’ils ont été édifiés en leur hon- neur®), Leur accorder TéovAéa, était donc travailler pour la dynastie, et chacun y trouvait son compte, les Souverains autant que les prétres et les habitants du pays.

Ceux qui y accouraient, innocents traqués, cultivateurs malmenés, _ esclayes fugitifs, criminels méme devaient y trouver un refuge assuré. Personne ne pouvait les en expulser : lédit W'Evergite I] (118 avant J.-C.) était formel a cet égard : ¢x 7Ov Umapydvtav dovrwy toma unbéva cxomay unite amrobiiles0ar mapeupéoes pndeped 7, Le droit dasile s’oppo- sait méme aux indiserétions des agents du fisc *’, et protégeait les prétres,

Et cette liste n'est sans doute pas close. ‘) Asylon, dans Pauly-Wissowa, II, col. 1885.

Inser. E, év ois xat indves duav

® Sur Théadelphie, cf. Jovucuer, Les Papyrus de Théadelphie, introduction, et Breccia, Teadelfia, dans Bull. Soc. Arch. Alew., 16 (1918), p. 91.

®) En voici la liste: le temple d'Isis Sachypsis (inser. D; cf. Annales, t. XII, p. 88); le temple d’Isis Eseremphis (in-

dvanewrat, 118-19; et inser. I’, 1. g-10, et 16-17. ) Inser. D', 1. 30-32; inser. F, 1.

ser. E); le temple d’Héraklés (inser. EK); le temple de Pnéphérés (inser. H); le temple de Boubaste (inser. H); le tem- ple de Hérén (Pap. Tebt., Il, 298, 1. 60; et Breccra, op. laud., p. 101); un autre temple anonyme (Fayiim Towns, p. 54).

11-13; inser. H*, 1. 19-14; inser. E, 1. 29-31.

() Inser. G, 1. 19-14.

) Pap. Tebt. 1, 5, 1. 83.

‘) Temple de Magddla : Jouaver, C. R. Ac., 1902, p. 354.

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aussi bien que les suppliants, contre quiconque, a lencontre des volontés royales (mapa tiv vuerépay mpoatpeow), aurait voulu pénétrer dans le temple et molester ceux qui s’y trouvaient réunis". Il les mettait encore i Pabri de périls plus graves, puisque nous voyons les prétres de I'Isieion de Théadelphie faire appel au bras séculier pour repousser des incursions i main armée et de véritables actes de brigandage perpétrés par des «impies, ennemis de ordre établi» °), Aussi, le droit d’asile se résume- t-il, dans tous nos documents, en la triple interdiction de pénétrer de force dans le temple, voire d’y entrer «4 qui n’y a pas aflaire»“), de molester ceux qui y résident, de les en expulser par violence“), Des chatiments sévéres ©), méme la peine de mort), sont réclamés contre ceux qui violeraient lécudla.

Il semble cependant que, dans la pratique, ce privilege ait comporté quelques restrictions. Le pouvoir civil ne pouvait pas, en effet, se désinté- resser complétement de ce qui se passait a Vintérieur des temples, et il parait s’tre réservé certains droits d'inspection”. W. Otto pense méme que, en dépit du droit @asile, les temples et leurs habitants restaient soumis, d'une facon générale, au controle de la police de l'Etat ). Nos documents ne nous renseignent pas a cet égard.

Quelles étaient les limites du droit d’asile?

Dans la province d’Asie, sous les Césars, il s’étendait bien au dela du péribole du temple. A Milet, il allait jusqu’a 2000 pas du Didymeion ™); de méme, da Hiérocésarées ; Ephise, il avait fini, sous Antonin, par

Inser. E, 1. 19-22, 39-42.

() Inser. D', 1. 14-45.

“) Formule initiale des stéles D et H; et cf. D', 1. 24-26; F, 1. 23-24; E, 1. 7-9 et 39-40; G, 1. 16; H’, 1. 24: interdic- tion de cioGialeodaur...

E, 1. 21-99 et 41-ho; F, 1. 24-26; G,1. 17-20: interdiction de rapevoyAciv (wepiomay, ontAdew)... et de éy6:4- Seobat (éxomdv)...

©) D' 1. 25-96,

) HS 1298;

®) Enquéte domiciliaire opérée au Sé- rapéum par des agents de I’Etat (Pap. Par., 35 4 37); descente faite par la po- lice dans ce méme temple pour y «rafler> des indésirables (ibid., 12).

) W. Orro, Priester und Tempel, Il, p- 300.

) Drrrensercer, O. G.I. S., Ul, 478.

Tacrre, Ann., Il, 62 : non medo templo, sed duobus milibus passuum.

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s'appliquer 4 toute une partie de la ville"! Cela n’allait pas sans inconvé- nients sérieux ; Ephese, remarque Strabon, ¢tait devenue, de ce fait, un lieu d’élection pour les mauvais sujets °).

Les Ptolémées, souverains prudents et avisés, s’étaient montrés beau- coup moins libéraux. A nous en tenir aux textes précis de nos inscriptions, nous voyons que le Temple d’'Harchentechtai, 4 Athribis, ne jouissait de Pdourle quid l'intérieur de son péribole, évrds attod meprGddov, d l’exemple, ajoute-t-on, des Temples de Memphis et de Bousiris, et de quelques au- tres aussi), Il en était de méme, semble-t-il, pour le Temple des Trois Crocodiles, 4 Evhémérie, si l’on en juge par le désir qu’exprime le pieux pétitionnaire de reconstruire rd iepdy ody 7H mepi6ry

A VIsieion de Théadelphie, les limites de l'éoudéa sont marquées par des stéles placées tout autour du temple, 4 une distance de 50 coudées, cest-a-dire d’environ 25 metres), sans qu'on voie clairement si ces 50 coudées sont comptées a partir du temple lui-méme, ou a partir du péri- bole. Dans ce méme bourg, lenceinte privilégiée du Temple de Pné- phérds (sans doute le plus important sanctuaire de la localit¢) était sensi- blement plus étendue, et dépassait vraisemblablement le péribole; car ce nest plus seulement le temple qui jouit du droit d’asile, mais aussi les terrains limitrophes, tods mpovdvtas témovs, de Youest a Vest, sur une longueur de 117 coudées, soit environ 55 metres, et, du sud au nord, depuis le Boubastieion voisin jusqu’a certain xpoxodshoraGetor, dont Pemplacement nous est encore inconnu ©,

Teut cela, en somme, n’a rien d’excessif, et les demandes des prétres sont, comme ils le disent eux-mémes, «innocentes et sans grande consé- quence »; le souverain peut, sans crainte ni arrire-pensée, leur donner une suite favorable.

“) Srrason, XIV, 1, 23, p. 641. ) Voir ci-dessus, p. 56. ) Ipem, ibid., 2Gavy 82 tott0 BAaSe- (*) Inser. H®, 1. 19-23. pov xai gai tois xaxnovpyots moLoty Ti)y ) Inser. F, 1. 19 : tod mpayparos wOAw. a6apovs dvros; inser. E, 1. 39: dAa6ods * © Inser. B, 1. 8-9. dytos tod a&:wpatos (cf. inser. G, 1. 21): Inser. F, 1. 15. ce mot a6Aa6ots fait songer, par contra- ) Voir ci-dessus, p. 43 et 45. ste, 4 la phrase de Strabon, citée plus

) Inser. D', 1. 20-21. haut, éSévn 52 rotro BAaSepdy.

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Le droit d’asile accordé, un ypeupareds réunissait les diverses piéces du dossier, qui étaient ensuite gravées sur des stéles de pierre, en gree, et parfois aussi en égyptien‘”. A Magddla, deux stéles portant l'une le lexte gree du décret et de ses annexes, l'autre sa traduction en démoti- que, étaient placées a droite et & gauche de lentrée du temple ®. Mais, i Théadelphie et a Evhémérie, il semble que lusage ait été de faire graver le texte grec, seul, en plusieurs exemplaires, probablement en quatre. Nous avons en effet retrouvé déja trois exemplaires de Vinseription H; sans » cet heureux hasard, nous n’aurions certes pas pu inférer des lignes H?, 26-98 (as did otfdns tHs...), quil existait au moins trois copies de ce texte. Le singulier, également employé dans linscription G, 1. 30, ne prouye done pas non plus qu'il n’y ait jamais eu qu'un exemplaire de cette inscription. Méme observation pour la stéle F. Quant & la stéle E, les lignes 46-48 (dvareOijvar 2 xa otydas A:Bivas) montrent nettement que des steles étaient disposées autour de T’aire privilégiée, pour en marquer les limites; et l'inscription D, dont deux exemplaires nous sont déjd par- venus, sexprime avec plus de clarté encore, disant que les stéles doivent étre disposées aux quatre vents (éx t@y tecodpav dvéuwv), cest-d-dire aux quatre angles du terrain jouissant du droit d’asile, et done qu’elles sont certainement au nombre de quatre.

fl appartenait au stratége, qui généralement déléguait cette mission a lépistate du bourg, non seulement de yeiller & observation du décret, mais encore d’assurer la gravure des stéles et leur mise en place ®),

XXXVI-XXXVII. UN TYMNASION DE THEADELPHIE.

Linteau de porte en ealeaire, trouvé d Batn-Hérit en 1917. Il mesure 1 m. 98 cent. sur o m. 60 cent. Entré au Musée du Caire le 18 juin 1917, 46084.

Sans parler du trilingue d’Athribis, ® Seul le texte grec a été retrouvé. inser. B, nous savons quel'inscriptionG Cf. Joveurr, C.R, Ac., 1902, p. 354. de Magdéla était gravée tois éAAnvinois ) Ainsi, F, 1. 26; peut-dtre G, 1. 28-

xal éyywolois yodupact. 30; et surtout H*, 1. 26-28.

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YTEPBALTIAE SUT TITOAE MA IOYKAIBASIAIZ TEHEKAEOTATP AST LS Le NR ANeiAOun TOL UK AIT AWE KNANACANIONE NT

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= MAIOYOPAIZ TANE ZAKSINOE TTX CYMNAZIAPXHEATTOABLA T a cecistcaibasencarrontr YA QNATCY FYMNAZIOY EPMEIHPAKAE }

Ynip Bacidhéws Wrorspatou xa) Bactdicons Kreondrpas tis adenOis Oediv Prhountépwv xa rv téxvwv, Aewridns rore- patou Opaé rav E&dxevos (4ydonxovtelpoupos), yupvaciapyious td 26! (270s),

70 Wpwpa xa) 7d Sbvpov xal tov mudva Tod yuuvactov Bouct Hoaxder.

o; TTA :—TO AB [A (ne pas tenir compte probablement de A, d’ailleurs trés léoerement pravé).

L'inseription est datée du régne de Ptolémée VI Philométor (4 81-145); la 32° année de ce régne correspond & 150/149 avant J.-C.

te Pour le salut du roi Ptolémée et de la reine Cléopitre sa seeur, deux Phalo- mélors, et de leurs enfants, Lédnides fils de Plolémée, Thrace (1), du détache- ment d'Heawakon (2), possesseur de 80 aroures (3), ayant élé gymnasiarque (4) Van 32, (a dédié) le portail, le double battant (5) et le pyléne du gymnase d Hermés et Hérakles (6).

(1) Cf. une inscription de Cousiéh, datant de la méme époque, et portant une dédicace faite, comme celle-ci, par des Thraces (Cripar, Bull.

Inst. Frang., Il, 1902, p. 43; Pernrizer, Rev. Et. Anc., VI, 1 goh, p. 157).

(2) Le génitif de E&dxev se présente sous la forme Kédxwrtos dans

Oxyr. Pap., Il, 506, et E&dxortos dans Pap. Reach, 14 et 15. (3) Sur tes dydonxovtdpoupor, cf. Lesquien, Inst. Miht., p. 177 et suv.

(4) Sur cette charge, cf. Pretsiaxe, Stddt, Beamienwesen, p. 53 et sutv.; Joveurr, Vie municipale, p. 318; Witcxen, Grundztige, p. 138.

(5) Le substantif 7d d’6upov ne m’est pas connu; débupos se rencontre en tant qu’adjectif, par exemple dans di@vpas mUAat, et signifie biforis, duas jenuas habens. Ce mot, comme substantif, fait songer au duel égyptien il. Je suppose qu'il indique le double battant (en bois) de la porte, ou du portail, donnant accés au gymnase.

alg he

(6) L’inseription E (ef. ci-dessus, p. 3g) nous a fait connaitre un temple de Théadelphie dédié 4 Héraklés, qui était done particuli¢rement honoré dans ce bourg de l’Arsinoite. Voir dailleurs Vinscription XXXVI ci-aprés.

Eppa xt Hoax)e?, dans une inscription de Mersina, Drrrensercer, 0.G.1.8., 1, 230. Une dédicace de gymnase faite également Eppet Hoaxe?, Srnack, Archw, II, p. 548, 26.

Linteau de porte en calcaire, trouvé & Batn-Hérit en 1917. Il mesure 1 m. 4o cent. sur o m. 35 cent. Entré au Musée du Caire le 18 juin 1917, 46088.

YMEPBA TIAENETT TOA EMAIOY KAIBAZIAIZ E HEKAE OMAT PAZ THEAA EAP HE OE QNDIAOMHT OPANKAITANT EKNRNAERNIAMEN TOAE MAIOYGPAI= TIA

TP YMNAZIAPXHEAZ TO Cap geat te a a YPON EPME! Y,

Yrép Bacthdws Itodepatou xat Basidicons Kreomdtpas tis adehPis detiv Orhountépwv xal tv téxvwv, Aewvidns Urodeualou Opa (dydonxov- topoupos), yupraciapytoas to 26! (80s), 7d O[dowpyle xat rd dé|Olvpov ; Eppet H| paxdei| 2, TA, 3, TOABL. Crest, quelque peu abrégé, le méme texte que celui de la précédente

inscription. &

XXXVIII. AUTRE INSCRIPTION DE THEADELPHIE @).

Petite plaque de granit noir, brisée en deux; provenance exacte inconnue : ac- quise 4 Médinet-el-Fayoum. Elle mesure o m. 23 cent. sur om. 14 cent. Entrée au Musée du Caire en février 1917, 4594g.

AMM ANIOZAHMH TP] oy Auusrios Anyntpiou ANOAAQNIE yz 1 Aroddwnieds EFHBEYQNTOKEL eee nt Hoaxrer EPMHIHPAKAE | ere

3, KEL.

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«Amménios, fils de Démétrios , du déme d’Apollon , entrant dans 'éphébie (1), la 25° année, ¢ Hermés Héraklés (2). »

(1) L’entrée dans I’éphébie comportait probablement l'inseription dans un déme : ef. sur cette question Joucurr, Revue Philol., 1910, p. 43-56; Vie muneipale, p. 150.

(2) La dédicace 4 Hermes et Héraklés m’induit a penser que cette petite inscription provient, comme les n* XXXVI et XXXVII ci-dessus, de Théa- delphie.

La 25° année pourrait étre également celle du régne de Ptolémée VI Philométor, et cette dédicace serait done de 157/156 avant J.-C.

Mais ce sont 1i deux simples hypotheses. G. Lerepvre.

Le Caire, 23 juin 1919.

or

Annales du Service, t. X1X.

STATUE DE ZEDHER LE SAUVEUR

PAR

M. G. DARESSY.

il

Jai publié l'année derniére dans ce journal la description de la statue de Zedher le Sauveur trouvée 4 Athribis"); Pangle postérieur droit du socle était brisé et n’avait pas été retrouvé, ce qui produisait une lacune dans les textes dont ce monument est couvert. Par une heureuse fortune, le fragment manquant vient d’étre recueilli non loin de l'endroit ott gisait la statue, et il nous est ainsi permis de rétablir les textes en leur intégrité.

Le morceau qui vient de reprendre sa place a 0 m. 90 cent. de lon- gueur sur la face appartenant au cété gauche du socle, et o m. 335 mill. sur la partie arriére. Sur le premier cété il ne porte que le bas des images d'un prétre et dune femme tenant deux sistres, soit le dernier des membres de la famille énumérés dans les lignes 98 a 113, Rae L ae

fils de Zedher, et -k \ | j { | tL, femme de ce dernier.

Pour la face arriére, partie droite, on doit rétablir ainsi les 17 colonnes de texte commengant vers langle :

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ao rae Stig 4s ra = Ont , 197 aK Annales du Service des Antiquites , ) Ici, comme en plusieurs endroits,

t. XVIL, p. 155, le signe ressemble plutét 4 ——.

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«Le dévoué aux dieux de Aat-mat, guide de sa ville, parvenant & faire subsister ceux qui n’avaient pu se guérir du venin de tout serpent male ou femelle, [de tout scorpion] et de tout reptile, parvenant faire sub- sister les habitants de Ro-sat-zatu en les guérissant du venin de tous les reptiles qui mordent, par les recettes qu'il a apportées 4 Ro-sat-zatu pour faire plaisir au dieu de sa ville. De bonne renommée, sage de conseils, conduisant les affaires locales(?) avec l'amour de l’équité, ce qu'il hait e’est le mensonge. Il n’a pas fait monter le briseur de téte dans son district; il conduit ses affaires sous la direction de son dieu, mettant sa volonté 3 faire toutes les choses qu’aime sa personne 1a, afin de contenter le coeur du maitre des dieux en toutes choses concernant les faucons vivants qui sont en ce pays, faisant le nécessaire pour ceux qui sont dans le sanctuaire, les enseyelissant dans Ro-sat-zatu, au nord d’Athribis; le gardien en chef des portes d'Hor-khent-khati, intendant en chef du Faucon pour tous ses biens, Zedher le Sauveur, de Ta-khrodit-n-ta-ahit.

li dit: «0 mon seigneur, Khent-khati, maitre d’Athribis, supérieur

5.

cee RE

aux dieux, qui dirige la volonté des dieux et des hommes, dirige ma volonté pour faire ce que tu aimes dans l’intérieur de ta maison. J’ai fait li ce qu’aime ta personne, quotidiennement, selon ce que tu as mis dans mon ceur. La récompense que tu m’as donnée pour cela, tu me I’as accordée dans V'intérieur de ta demeure. Tu as fait que ma maison soit établie sous mes enfants : on ne les a pas trouvés indignes devant le maitre des dieux. Tu as fait que je vieillisse dans ma ville, vénéré du nome, que je sois dans la faveur d’Horus-khent-khati, maitre d’Athribis, supérieur aux dieux, sans étre trouvé indigne devant le maitre des dieux, éternel- lement, & toujours. La faveur d’Horus-khent-[khati] est pour ce que jai fait dans Vintérieur de Aat-mat et pour tout ce que j'ai accompli dans Pin- térieur de la demeure de Ro-sat-zau, et que j'ai fait pour plaire au Faucon dans tous les lieux ott se plait sa personne, éternellement, a toujours. »

Les lignes 205 & 209 sont tracées au-dessus d’une image de Zedher, devant lequel la colonne 210 est 4 compléter ainsi : a SP SA al

Ae ihl-\ 2 kah.

Derriére le personnage, une autre colonne dmsce plows (211) est mutilée du commencement : 77, “=,"=\0) "X9 HE" "XE S-e ee: Une barre verticale sépare cette colonne dune autre, adut les signes sont tournés en sens inverse, et qui était derriére Pimage du prétre Vah-ab-ré gravée dans la partie gauche de cette face du socle. Cette colonne, que je désignerai 191 bts pour ne pas modifier le eieerore tag antérieur, se lit :

a ieee : EashaaS Bae -<- > | G- Hl semble que cette ligne fasse suite ala ligne 191 et fn on doive traduire : «et mon nom ne périra pas parce que tu (as accordé) qu’on place les écrits pour ce Sauveur avec le Sauveur qui est dans Ro-sat-zau ».

Il est heureux, certes, que le monument ait pu ¢tre reconstitué en entier, mais on doit reconnaitre que le dernier fragment ne nous apprend rien de nouyeau et que les formules laudatives du texte complété ne sont que des variantes, parfois méme des copies textuellés, des compliments que Zedher s'était décernés dans les passages précédents. ;

G. Danessy.

NAHROOU ET LES ACTES DE SON MARTYRE

PAR

M. HENRI MUNIER.

Parmi les manuscrils coptes publiés par U. Bouriant em 1883 "!) figure un feuillet qui contient un épisode du martyre d'un saint égyptien au nom obscur de Nahroou. Depuis cette époque, a part une breve men- tion dans un papyrus de la collection J. Rylands ®), aucune découverte, ni aucune recherche ne vint attirer de nouveau l’attention des savants sur cet énigmatique personnage.

Je fus assez heureux tout récemment, en feuilletant la petite collection des parchemins du musée copte du Vieux-Caire, de retrouver sur quatre nouvelles pages un nom entierement semblable®), Aprés un soigneux examen de ces différents textes, je vis que non seulement ils se rappor- laient au méme martyr que lEglise copte féte le 7 Hathor, mais qu’ls avaient appartenu a un méme manuscrit.

Rarement vit-on saint aussi peu honoré que celui-la. Aucune invoca- tion en son honneur ne se lit sur les stéles funéraires, dans les graffiti des couvents, des églises et des cimetiéres. Peu de particuliers le prirent pour patron ou recurent le méme nom que lui. En effet Nahroou, & ma

| Recueil de travaux, t. IV, p. 153- —_ nuscripts in the Collection of the John Ry- 156; W. E. Crum, Coptic Monuments, lands Library, p. 123.

dans le Catalogue général du Musée du ‘*) Plusieurs autres fragments se trou- Caire, p. 9-10, 8020. vent, au dire d’E. Amélineau, a la Bi- © rMapry [pia | ama nazplooy. bliothéque nationale de Paris (Les Actes

W. E. Crum, Catalogue of the Coptic ma- _— des martyrs, p. 154, note 1).

Bey) pee

connaissance , n ‘apparait que rarement dans Tonpmaliigue chrétienne ad Egy pte. Sous la forme copte satdique, nazpooy ma été découvert que dans les inscriptions du couyent de saint Jérémias‘, Au Fayoum, on reléve les variantes dialectales nizapay ?, nereapay ©) et nazpay Le grec enfin a transerit ce nom Nodpavs°) que nous donnent plus fré- quemment les papyrus du Fayoum.

Ceux qui rencontrérent un tel nom sous la transcription arabe, hési- lerent sur sa yéritable identité. S. C. Malan le rend par Neherva ou Nehruh, quil distingue de Rehru ou Rehrwa du calendrier éthiopien. N, Nilles ‘) Pappelle Nort et avoue préférer cette orthographe a celle de Nahrana que donne Assemani. F. Nau le range sous la dénomination de Bahourah, qui est la mauvaise lecon d'un ménologe copte-arabe (8) 549 pour 493); ila cependant soin d’ajouter que dans le synaxaire, on trouve Naharouah. Les éditeurs d’Abou-Salih adoptent Nahddah (51g), qui est un nom inconnu par ailleurs.

Kn dernier lieu, R. Basset, Wiistenfeld, Forget, dans leurs études res-

pectives sur le synaxaire copte, adoptent la véritable lecture Naharouah

(5945).

H. Tuompson, The Coptic inserip- tions, dans J. E. Quiset., Excavations at Saqqara, 1907-1908, p. 47, 67; 1908- 1910, p. 66 et 72.

“© W. E. Crum, Coptic ostraca, p. 21, 107.

“) Aegryptische Zeitschrift, t. XVI, 1878, p. 17.6

© W. E. Crum, Coptic MSS. brought from the Fayyum, p. 68, 69.

) Partner, Aegyplische Personenna- men, p. 59; W. E. Crom, Catalogue... of the John Rylands Library, p. 101.

() The Calendar of the Coptic Church , p. 10 et p. 57.

”) Kalendarium Ecclesie Alexandrine Coptorum , p. 21. Dans la traduction fran- caise qu’a donnée L. Clugnet, dans la

Revue de l Orient chrétien, t. Il, p. 324, Je nom du martyr devient Nohr. Le P. Niles ajoute en note : «Assemani l’ap- pelle Nahraua, nom qui a la méme va- leur que Lucius ou Luctdus». Je nai pu

vérifier cette citation dans Assemani. Je.

ne saurais non plus indiquer la véritable signification de nAzpooy, qui provient d'un mot égyptien inconnu; la traduction proposée par Nilles ne me semble s’accor- der qu’avec arabe. Ahmed bey arias a bien voulu me signaler un mot etree Ss s dae tbrillant>, qui équivaditia bien , B45, Naharouah « Lucius >. :

‘) Les Ménologes des Evangéliaires coptes-arabes, p. 224, 232. :

(°) Apt-Shtm, Churches and Monaste-

ries, p. 4g et 202.

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71 ~—

Son martyre n’offre, a vrai dire, aucun intérét primordial. On le cons- tatera aisément en parcourant la traduction ci-jointe et le passage du sy- naxaire au 7 Hathor“). Originaire du Fayoum™, il alla, sur les ailes de Varchange Michel, 4 Alexandrie et a Antioche, devant ’empereur Dio- clétien. La, il affronte, avec un succes égal a celui des autres martyrs coptes, I’épreuve des bétes féroces, du feu, du pressoir et de la chaudieére ; Pépée seule a raison du martyr. Une réflexion, a la fin, tranche sur la banalité des autres phrases : «Il fut une compensation a la foule des martyrs d’Antioche qui périrent en Egypte et il subit le martyre a Antio- che». Ce fait seul est nouveau et remarquable, car lorsqu’on parcourt les

différentes passions coptes, on trouve : Des martyrs égyptiens qui souffrent et meurent en Egypte;

Des martyrs égyptiens, torturés en partie en Egypte et en partie 4 Antioche et exécutés dans leur pays dorigine;

Des martyrs étrangers, principalement d’Antioche, qui souflrent le martyre en Kgypte °);

Des martyrs étrangers qui nont de commun a lEgypte que le culte plus ou moins étendu qu'on leur rend.

Désormais, il faudra ajouter le cas dun chrétien d'Egypte qui souflre et meurt en terre étrangére, dans la capitale de son bourreau. Ce chrétien est Nahroou; et c’est 1a sa seule originalité et son unique mérite.

© BR. Basser, Le synaxaire copte-jaco- bite, dans La Patrologie orientale, t. Il, p- 257-258.

Ti était peut-tre a Tansa (Lib), ou se trouve une église sous son vocable et d’ot doit provenir la rédaction de son martyre (Apt-Sinm, idem). F. Pe- trie place ce village 4 18 milles au sud- est de Médinet al-Fayoum; il Videntifie a TANQee! qu’on rencontre dans plu-

sieurs papyrus du Fayoum (F, Pera, Medum, p. 50, et W. E. Crum, Copic manuscripts brought from the Fayyum, p- 39, 67).

) ell est naturel que la scéne du martyre se passat 4 Antioche; car cette ville était, 4 Tépoque de Dioclétien, la capitale de lempire romain.» (Diéction- naire d'histoire et de géographie ecclésias- tiques, t.1, col. 391.)

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riant : Recro,1.3: ape; 1.50: BEeAAG; 1.58: 2ce nrok. Verso, 1.8 : erei- pe; 1.16: mpwne; 1. 35: nacno- roy; 1. 50-51: eaei; 1. 56: vin;

emnuyeé. L’ordre dans lequel se succe- dent les feuillets publiés ici est tout con- jectural; Pabsence de Ja pagination ne permet aucun classement certain.

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(Fol. 11) vers lui; il lui dit : «Salut (yaige), Nahroou, athlete du Christ. Bénis-moi, afin que ta bénédiction demeure avec moi, toi que Dieu

garde avec lui en toutes choses. »

Apa Nahroou lui dit : «L’archange (dpyayyedos) Michel fe guide dans tous tes jours et |lacune| la colére, suivant ce qu’a dit notre péere David : Seigneur, ne me punis pas dans ta colére), | Lacune| dans Théritage

On ne voit pas combien il manque de lignes. © La traduction du premier feuillet a déja été publiée par U. Bouriant. Je me contente d'indiquer ici les références hbibliques qui n’avaient pas été mention- nées :

Recto, lignes 1-11

22-29

Verso, lignes 34-38 39-45

“) Psaume vi, 2.

: Jean, xiv, 12. : Psaume tyv1, 2.

: Psaume 1, 15. : Psaume exvint, 39-45.

h6-59 :

Psaume cx, 2-3.

et ie

(xAnpovouéa) que Dieu accordera 4 ses saints de la terre. [Lacune] prie Dieu que ses yoies se dirigent dans le bien. Et la miséricorde provient de Dieu; elle sort de leur corps (e@ya); 1a miséricorde de Dieu demeure. Et aucun esprit (avedya) impur (axdbaprov) n’habitera dans mon sanctuaire (tém0s), car Michel y sera assidu (wpooxaprepeiv) le jour et la nuit. »

(Fol. III.) Lorsque (deen) apa Nahroou eut ainsi parlé, Jules) lui dit : «Prie pour moi {/acune| toutes les choses dont tu m’as parlé>».

Jules se leva; il sortit de la prison en bénissant Dieu. Et (dé) il arriva, le lendemain, que le roi impie (aozos) s’assit sur le tribunal (Gz) qui est au milieu de la place (éyop%) publique (wéd:s). Il ordonna aux yalets (Urnpstys) daller en prison et de le lui amener. Ils le trouverent en train de prier (WaAdew) [lacune|. Le roi lui dit : [lacune] je te le dis : Sacrifie pour ne pas mourir dans ces terribles tortures (@deavos) [lacune] le vrai roi, le Seigneur Jésus-Christ | lacune|. Le roi lui dit : « Adore-le, pour que. je te relache [lacune|». Apa Nahroou s‘avanea vers l’autel, devant Apollon ; il se prosterna a terre. Le roi, pensant qu’il Padorerait, se réjouit. Apa Nahroou prit, sur Pautel, de la cendre; il y méla un crachat et la rendit comme de lencre; il en barbouilla la figure d’Apollon, en disant au roi : «Ses yeux sont malades | lacune| >.

(Fol. IV.) [lacune]. Puis il saisit Apollon, il... sous lui, 4 terre; sa téte s'abaissa; ses pieds se dérobérent sous lui. Hl dit au roi : «Sil a de la puissance, qu'il se sauve de la grande confusion ott il se trouve. Et (dé) mon Seigneur Jésus a le pouvoir sur toutes choses, suivant ce qu'il est écrit : «Grand est notre Dieu». |Lacune| Le roi sirrita |lacune|. Puis Michel sortit du ciel; il se tint devant |lacune], le sept d’Hathor, Michel prit PAme (vx) d’apa Nahroou; il la placa sur un char (&pye) de lumiére; une multitude d’anges (dyyedos) la précédait. Et voici que le Seigneur sortit au-deyant de Tame (p.) @apa Nahroou; il ’embrassa (domaerBar ) avec la foule des anges (dyy).

H. Munrer. *

Tl s’'agit de Jules d’Aqfahs, si souvent cité dans le Martyrologe copte.

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Musée du Caire, 46086. Stéle D!.

Annales du Service des Antiquités, T. XIX. Fi ti

Reproduced by the Survey of Egypt. Nov. 1919(14/288)

Musée du Caire, no 46085. Stéle D®.

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Survey of Loypt. Vor, (UG(LY. 266)

Reproduced by the

Musée du Caire, no 45606. Stéle F.

Annales du Service des Antiquités, T. XIX. PI 1V - \

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: Reproduced by the Survey of Egypt. Nol HG/, 14/286)

; Musée du Caire, no 46087. Stéle H’.

SELECTED PAPYRI

FROM

THE ARCHIVES OF ZENON

(Nos. 37-48)

BY C. CG. EDGAR.

eiieereeieaeiey

IV

The following instalment of selected pieces ranges from year 32 to year 36. Zenon’s home was now in Philadelphia, though he paid an occasional visit to Alexandria (P. S. [., 361), and most of the letters are concerned with local affairs. But he had a wide circle of correspondents, and one or other of these occasionally makes a brief allusion to some political event. Apollonios himself writes but seldom after year 39, but still continues to be the dominant figure in the correspondence.

Before proceeding farther I should like to make one or two corrections. With regard to the itinerary of Zenon in year 298, the suggestion put forward in the commentary on no. 7 must be abandoned. The missing parts of P. S.1., 484 and 489 have been found in the Cairo collection, and a comparison of the dates on recto and verso shows that Berenikes Hormos cannot have been situated outside of Egypt proper. In no. 25, 1. 21, the word which I read as é is really, as Mr. Grenfell has pointed out, the monogram em, standing for ¢x(1o70#s) or perhaps in this case for én(coTetAat). Poseidonios, the writer of no. 6, was no doubt a Court official (see p. 98, note). Concerning the chronological problem discussed in Annales, XVIII, p. 226 et seq., I have spoken again in the introduction to

Annales du Service, t. XIX. 6

Es

no. 4. If it could be shown that the Macedonian year was really in ad- vance of the canonical year, the difficulty of dating our papyri would be greatly lessened. For in that case these would be only a slight difference between the two years by which the Greeks and other foreigners were chiefly accustomed to reckon, that is to say the Macedonian system and the Mecheir system. We could then for instance more clearly understand Zenon’s hesitation between year 31 and year 32 in our nos. 33-35 and also such a date as LA, Ieper/ou ¢u6od/pou, Meyetp xy. But definite evidence on this point is still lacking.

No. 37. Lerrer rrom Diotmods to Zenon. 0 m. 155 mill. x om. 33 cent. Year 3a.

Diotimos is a name that occurs frequently in the papyri of this period. We know from P. S. /., 509, that in year 30 a certain Diotimos was dy- trypaQevs to the ovkonomos of the Arsinoite nome. But the author of the present letter was a man of higher rank. He is evidently the Diotimos called hypodiorketes in one of our fragments and dioiketes in no. 38. And there can be no doubt that the Diotimos mentioned in P. S. [., 361, and in several other documents is the same person.

Vitelli was the first to discover the title of hypodioiketes in an early Pto- lemaic text (P. S. I., 415, note). As no such official is mentioned in the Petrie papyri, it had been previously assumed (see Wucxen, Grundziige, p- 148) that the title was not introduced until the n™ century B. C.; and there has been much debate about the question whether in the m"™ cen- tury there was only a single dioiketes resident in Alexandria or whether there were also local diotketai in the provinces. The truth seems to be that the office and title of hypodioiketes existed in the im century as in the n™, but that the hypodioiketes was sometimes, for shortness or by courtesy, called simply diocketes.

It is clear that a hypodiotketes exercised control over more than one no- me. Here for instance and in P, S. [., 591 we find Diotimos working in the Arsinoite nome, while from no. 38 and P. S. 1., 566 it appears that the ovkonomos of the Aphroditopolite nome was subject to his authority. - Probably each hypodioiketes presided over a certain group of nomes and

face ap) caaes

had his headquarters in the provinces and not in Alexandria“). In this connection it is worth noting that Diotimos dates his letters by the Kgyp- tian months; for if he had usually resided in Alexandria and merely come into the provinces from time to time like Apollonios, he would naturally have used the Macedonian calendar. Seeing that in later times the Arsi- noite nome appears to have been under the hypodiorketes of Memphis ( Witc- ken, Grundziige, p. 149), it is not unlikely that Memphis was the capital of his district; but on that point we have as yet no clear evidence.

The letter informs us that Eutychides has been sent back to Zenon, as he had given in the accounts about which he was summoned. Diotimos expects to be in Ptolemais on the 10" and will there transact business. xpnuattoiytas is a word of rather elastic meaning, but here it probably signifies, as it often does in the papyri of this period, that he will decide about petitions and disputes laid before him. ,

Like the letters of Apollonios and other important personages, that of Diotimos is written in a large clear hand.

Atétipos [Zrfvar yalplew. dmeolddxauer wpos oe Euruylony, dv yap evexev petemeuPOn dmedoyloato. attols 0” ripas ich: wap|e|coudvous eis [rodcpaida |rit| dle|xotrns xab atrod xypnwatiodytas. 5 Eopwalo. LAG, Xolay n. Verso : |r] wae. [A] 7oddwv/ov.

LAB, Xolay ta. Arétiyos Evruyfoov.

Zif| veove| ; Evtuy (dou.

a. Etrvyidyy: cf. no. 29,1. 6, also P. S. I., 599,1.— 4, Mrodepaida : the port of that name at the entrance to the Fayoum. 6. ta: wap AmoA)wviov is part of the address, ef. P. S. I., 364, while Etcvyéov is probably a note by the sender of the letter, cf. Annales, XIX, p. 13. _

“) H. Maspero (Finances de I’ Eoypte, p. 204) thinks that in later Ptolemaic times there were three hypodtotketat, one for the Delta, one for Middle Egypt from Memphis southwards, and another for the Thebaid; and it is at least unlike-

ly that there were less than three. A papyrus published in the Archiv, VI, p- 30 by v. Druffel shows that the The- baid was under a local dioiketes, that is to say a hypodiotketes, in the m™ cen- tury B, C. :

6.

ae 1 phew

No. 38. A peritioN CONCERNING A VINEYARD. —- 0 m. 10 cent. X o m.

39 cent. Year 32 or 33,

The petition is addressed to Diotimos the dioiketes by Neoptolemos, a Macedonian, one of the military settlers at Philadelphia. His father Stra- tippos, he says, was being treated unjustly by Theokles, late ockonomos of the Aphroditopolite nome, and Petosiris the royal scribe. These officials in assessing vineyards for taxation had generally been taking as a basis the average yield of the last three years, but in his father’s case they had taken the average of the last two years, on the ground that his vineyard was lately planted. He therefore begs Diotimos, after inquiring into the matter, to give him an order addressed to Hermolaos, the present ovkono- mos, and Petosiris, to the effect that they are to assess his father’s vineyard, like the others, on the average yield of three years, beginning either from year 29 or from year 30 as they choose, for in fact the vineyard had now produced wine for four years. He asks him also to let his father be credited with the money paid into the bank by the retail-dealers for the wine which they bought from the vineyard.

The petition had evidently been submitted to Zenon, either by Dioti- mos or by the writer, and had remained in his hands. Lines 6 and 7 show that it dates from between the vintages of years 39 and 33. Of the per- sons mentioned in the text Diotimos is already known to us (see introduc- tion to no. 37). The title by which he is here addressed does not imply that he was acting as chief dioiketes in Alexandria; his correct title, marking his place among Government officials, was dmodtorxntrs, but the prefix was often dropped. Theokles is probably the same person as the writer of P. S.1., 349 and 566. The use of the aorist ofxovousoavros together with the correction in line 5 shows that he was no longer oikonomos of the Aphroditopolite nome and that he had been lately succeeded by Hermo- laos. The latter personage and the royal scribe Petosiris are mentioned in several other documents. Neoptolemos who wrote the petition on behalf of his father was himself a vine-grower at Philadelphia (P. S. 1., 4ag, 22 and 43h, 10).

The taxes on vineyards are briefly summarised in P. Eleph., 14, 2 :

Tov wev aumehadvov tors xabyxovtas doyupixods Pépous xal tv yiwouerny

Ce eS ee a ee | Le ee

ae a ee

dmdporpav tHe Dirad[éAPex. To what form of taxation does our petition refer, and what exactly is meant by envy pay and éxéypaGoy in lines 2, 3? The daéporpa is evidently out of the question. Of the dpyupixol Pépor the most important was probably the éwapovpiov, which was a ground-tax on vineyards and orchards, paid at the rate of so many drachme for each aroura; the rate no doubt varied according to the productiveness of the vineyard and was subject to revision from time to time like the ground- tax on corn-land“!), My interpretation of the text is that éxrypaQx means here the assessment of the vineyards for regular taxation, perhaps for determining the rate at which they are to pay the érapovp:ov. That is the general sense in which éxeypaQy is used in papyri of the Roman period (see P. Ox., XII, 1445, 8, note), and it is possible that the same mean- ing lies behind the Ptolemaic use of the word to denote a land-tax. The phrase + tpfro» wépos éméypaPoy will then mean that the officials mar- ked against each vineyard its average yield for the last three years as its taxable value for the present. But I must confess that the exact meaning of the passage is not clear to me, and I refer the reader to Grenfell and Hunt's discussion of emrypaPy in P. Tebt., 1, p. 39.

There is another difficulty in lines 7 and 8. The meaning of wpocde- Eaoba: in a context of this kind is ‘to credit a person with’. Stratippos owed to Government the amount of the tax on his vineyard; the price of some wine which he had sold had been paid into a bank, presumably a Government bank, by the purchasers; and Neoptolemos asks the officials to accept this money, or part of it, as payment of the debt and to credit him accordingly. The inference which this suggests is that, apart from the dméporpa, the vine-grower was free to sell his wine as he liked, but that the price of the wine, or part of it, went straight into a bank until he had settled accounts with Government. Such a procedure would be by no means abnormal; we know for instance from another papyrus that farmers who rented Government land for growing hay were obliged, if they sold the hay, to deposit the price in a royal bank in order. that they

For the érapotpiovin the m™cent. —_aroura, while in one of the Zenon letters B. C., see P. Hib., p. 302. In P. Petr., we hear of a vineyard and orchard tax- lll, 70 (a) the tax is 8 drachme per ed at the rate of 3 drachme.

or

10

BS 7 Seas

might purchase barley with which to pay the rent before touching their profits.

Atotiuat dStornriis yatperv NeowTérepos Maxedan taiv ev DidaderGelar xdrn- povxey. ddixital pou 6 watip ZTpd-

timmos Umd Oscoxdgous tod olxovopitoyros Tov AQpoditomodtenv vounov xat Herocipios tod Bacidinod ypaypatéws. emrypaPyy yap

morovpevor Tois dumehAst, éx tory era ta yevypata hawCavovtes to tpitov udpos eméypaov, tHe 02 watph éx dvo érav

Thy emtypa@ny wemolnrtae Dopevor verQutov civat. dgouas ovv cov, ef cot doxst, émaxébacba: wept tote, xdv he Taito andi,

emetor) xat toils dormois ex tpidv erav wenolnvta tiv emtypxPrv, dodvad

Eppuddaov nai Werdorpiv,

wot mpdclaypa aps [[avrods ]] Onws dv éx toidv érav

Thy emtypaPiy xab tH watpl woowvtar, cite Bovrovta: amd tod evdtou nak eixoalod gous tiv dpyy worovperor, cite dnd Tod TpLA-

xoolod érous, ijdn yap olvororyxauer £6 attod én téocapa, xal apoadd- Excbar alta: to wenlwuds em) tpdmelay dpyvptov Wud.

T&v olvoxatyAwy olvou od shabov éx tod aumeddvos, Emws dv dita oe TOU dsmatov TUX NL.

evTUyet. Verso : Neow1éreuos Arotivaxr evrevéiv wepl

AUTEABVOS.

Below, at right angles to the docket : uze.

2, Hetoototos. That the royal scribe should be a native is only natural; the post. probably required a knowledge of the Egyptian language and of demotic writing. 7. && attot : 1. e. tov dumeAdvos. 10. A note, probably by Zenon, about the contents of the petition. 12. ue : perhaps an abbreviation, e. g. twe(Aoy747).

No. 39. Lerrer rrom Apottonios ro ZENON. —— 0 m. igo mill. x o m. 23 cent. Year 33.

Apollonios sends Zenon some instructions about the fittings needed for the tavpoxéoxoupor or river-galleys. Theon is to put them on board a boat

87

and bring them down the river, Zenon doing his best to help him. Apol- lonios has been ordered to begin at once dispatching the tavpoxépxoupor to Alexandria for the up-voyage of the —, and at this point there is a tantalizing lacuna in the text.

The phrase yéypar7|a yap riv xard olnovdiy dmooléAdew indicates that Apollonios had received an urgent order from the Court. But whom or what were the boats to bring up the river? Wecannot yet say, but one possibility may be mentioned tentatively. Comparing the present letter with no. 49, which allows us to imagine what the chief interest of the king must at this moment have been, we are tempted to restore ta|s rod Baciéws Suyat|ods') and to conjecture that the galleys were required for the wedding journey of the princess Berenike. In that case the dvemdous would be the river voyage from Alexandria to Pelusium, on which she was accompanied by her father. The dates of the two letters would accord fairly well with this hypothesis, giving a space of about four months for the preparations and ceremonious departure and for the long journey to the Syrian frontier. But of course this is a mere suggestion; there are

-__ other possibilities; and some new document may show that the text must

be restored quite differently.

This is the last dated letter of Apollonios in our collection, and there is only one later among the Florence papyri (P.S.1., 514). Though he still held office in the last year of Philadelphos (P. S. [., 393), he seems for some reason or other to have written to Zenon less and less frequent- ly as time went on. Or else (but this seems less probable) the later corres- pondence has not yet come to light.

[Amora] duos Zrfveve xalpew. cis Tax]... ee eee eee |

[za ée|rra téiv taupoxepxovpwv Boou dv xpetlav eyworr| Dia eee es | Odwv euSadduevos eis wroidpslov....... | [ody ad|rdv xad wnbev emixwdvonts. yéypant|as yap rytr|

5 |xalt[a olmoudiy dxoaldhrew Tovs Tavpox|epxovpous|

© tis BaowAgws Suyatpds would per- r0¥, though rv BaorAgws dainova occurs haps fit the lacuna better; but itis doubt- more than once (cf. also P. S. I., 328, ful if Apollonios would have omitted the —_ 6, note).

a” Sa

[eis AdeSdy|Jpcrav apds toy dvdmdour tii [sc ede sao | eee . |pos. &ppwao. Lay Y|mele6ep| Verso : Aro) ]Adu0s Lifveve. 10 |'¢s

1. tax| may be the beginning of a place-name, e. g. cis Tax[tpiw andoTetior). There was a town called Takyris in the Memphite nome (P.S. I.,544, 6), possibly the modern Qoturi. 2. tavpoxspxotpwy : defined by Suidas as wotépue wAota. The name may refer to the shape or ornamentation of the vessel, like xuxvoxavOapos. 3. [xouset 62] or similar. 3-4. [ove7yoov obv at|réy or similar.

No. 40. Lerrer rrom Kottournes to Zenon. 0 m. og cent. X om,

305 mill. Year 33.

Kollouthes writes that after leaving Zenon he found that the peasants belonging to the land which had been portioned out among the soldiers had run away to the temple of Isis in the Memphite nome. So at the time when he received Zenon’s letter he was on his way to Krokodilopolis to ask Maimachos to rout them out (dmws dv eyelpnt avrous ); and as soon as this is done he will come to Zenon.

The yewpye/ mentioned in line 1 are not to be regarded as former occu- pants of the land who had been evicted when it was given to the soldiers. The land given to soldiers was as a rule reclaimable but not yet reclaimed. They were probably peasants who cultivated the land, by agreement with the land-holders, under certain conditions. Being dissatisfied with their treatment they had fled to a place of refuge, the ancient equivalent to going on strike. A similar case is described more fully in P. S. 1., 502; certain farmers on the estate of Apollonios retire to a temple and refuse to work until they get better terms; and eventually the question is settled by negotiation. In the present case Kollouthes evidently expects that Maimachos, the nomarch of the district to which the runaways belong, will soon manage to bring them back to work.

I have translated 7d Istefov as the temple of the goddess, which is the probable meaning of the word here; but it might also mean the town or

jee 14 Vt

village in which the temple stood “). If the former interpretation is right, the letter is of some importance in regard to the question whether the right of asylum was absolute or was more or less restricted by considerations of public interest ®), Yet, even on the above assumption, the text is not quite explicit and does not allow us to infer that Maimachos had the right to use force; it may have been that his personal influence was sufficient. Nor again do we know the full circumstances, whether for instance the peasants were hound by oath not to take refuge in a temple and whether again this particular temple was a sanctuary by royal decree, dovdov xara apé- olayua. If on the other hand 7d Istefov is a place-name, the task of getting them back to their own village would be merely an administrative one.

KodhovOns Zifvavt xatpew. dmedOdvtos wou amd cod xatéha€ov tovs yewp- yo|ds 2x|

Tis xatTapepetpnucyys ys Tos olpatidtais dvaxexwonxdtas emt TO Ioteiov 7d év ta Mep| ern: |.

[rjvi|xa ody exopsodpny tiv wapd cou emis lodiy, emopevduny els Kpoxodtrww wohv weds Matplaxor|,

[om|ws dv eyetons attous* xal ws dv todro yévnta: wapnocuela apis od * ovx évedyfyer |ydo|

él» tHe xcdune Vevopous. yéypaPa odv cor iva eidiits.

&ppwao. Lary, Xotay | |. Verso : |LAy|, Toes 6. KoddovOns.

In another place, Mds.

1. | have supplied éx to fill up the lacuna, but it is not required by the sense. 2. xatauenetonuéms : the word is used ina similar sense, but with a gramma- tical difference, in P. Lille, 1,14, 3, tév wepl DapSaiba xnatapepetpnpévwy icbo- Pdowy inméwv. 3. Matpayov :a well-known voudpyys of this period, ef. P. S. I.,

In P. S.1., 361, 2 7d lovetov ap- nales du Service des Antiquités, XIX, parently means the village or district p. 60; also Boucmt-Lecrerce, Hist. des adjoining a temple of Isis; see Vitelli's Lagides, Ill, p. 208 and Rosrowzew, note and P. Tebt., Il, p. 381. Kolonat, p. 74 on the general question

) See Lefebvre’s remarks in the An- _— of dvaywpyots.

a ee

361. 4. Or dveyeton. Read wapeodpeba.— 5. Wevoxous is separated from the preceding and following words. I take it to be the name of the village, added as an afterthought, the subject of the sentence being Maimachos. It is possible, however, that Psenomous is the subject of évedjper.

No. 41. Lerrer rrom Putiskos to Zenon. 0 m., 17 cent. X oO m. 3h cent. Year 33.

Philiskos announces that he was on the point of coming to Philadelphia when a letter arrived telling him to go to Ptolemais to meet a person in the king’s service called Ariston, who had sailed up the river to visit the

th’ Meanwhile he asks Zenon to send

nome. But he hopes to come on the 17 Hedylos to Krokodilopolis in order that they may there arrange about farm- ing out a certain business and then put it up to tender in Philadelphia. He also requests Zenon to inform him if he has received the hoes from the Herakleopolite nome.

The text does not state what the business was which they were going to farm out, but we may perhaps infer from line g that it was the exploi- tation of a factory. In another letter, belonging to the reign of Euergetes, we read tit» tod Meyelp #pSaro Aupsdrios rds dvds emixnpdcce, Ammo- nios being an ovkonomos at that time. It may be observed that in both cases the sale takes place about the beginning of the financial year.

Philiskos is mentioned in many of the papyri from Philadelphia and from elsewhere (cf. P. Petr., I, 13 (13); P. Hal., 1, 15, 8). A compa- rison of the passages in which his name occurs in the Cairo and Floren- tine papyri makes it clear that he was one of the most important officials in the district, but we have not yet found his title in any document. In year 28 he is mentioned along with Zoilos, who was at that time the otkono- mos of the Arsinoite nome (P. S.I., 484). Zoilos was still ockonomas in year 30 (P. S.I., 509), but we do not yet know how long he continued in office, and it is possible that by year 33 he had been succeeded by Philiskos. Another possibility is that Philiskos was epimeletes (see Witcxen, Grund- ziige, p. 150); but we have little information about the epimeletes in early Ptolemaic times and it is still uncertain whether there was an epimeletes for each nome apart from the chief otkonomos.

Ariston, mentioned in line 2, may perhaps be the traveller of that name

10

aa OA

who , according to Diodoros, III, 42, was sent by the king to explore Arabia, Apiolavos tod wenPbevros vmd Itodepatov wpds xataonxomyy THs Ews axea- vow wapyxovons Apabias.

Didicxos Liver yatpew. wedrovtl wor wapaylverbon wpds duds Ger TOL emialorn cuvavtijoas [[Agéoton<]] eis [ItoAcuaida ApteTout wand tol Bacthéws dvamendcuxdte ext Séav tov voyod’ wapécouat [Jed |]

@pos Uuds, ws vmotiHena, THs 10. xaddis ody woufoes d&iadoas HvAov wapayeréobar els Kpoxodihov wbduv [[iva tiv améydoow|] iva tiv dnéydoow womncduevor emixnoigwuer su DidaderPetan. ypdbor d€ wor nal weph tOv ex tod Hpaxheomodtrou onuaGelwy ef xexdyioat avd. Eppwao. Lay, Td6s 7. Verso :

[LAy,| Tae t. Didvoxos Lrfveve. .. .Loupytou [amoc|rethas HivAo [ets Kpo|xodiwv adduv.

1. wapayliveoOat ‘to set out for’, cf. no. 4a, l. 2.— 9. UroAepnaida : Ariston had come all the way by river and not by the desert route (see no. 19).— 4. wpds duds ‘to you people’, as in line 1. 6. tv améydoow womodpevo: ‘having arranged about the farming out’, perhaps equivalent to ‘having prepared a form of contract’. 7. oxaBeiwr : these may have been Government property. In contracts for public works it is sometimes stated that the implements are to be furnished by Government. 9g. ...toupytov : probably a note of the sender (see Annales, XIX, p. 13). The first three or four letters are illegible, but the word seems to have been one ending in -ovpyfov, such as éAasoupyiov.

No. 42. Lerrer rrom Artemiporos to Zenon. 0 m. 13 cent. Xo m.

329 mill. Year 33.

The writer of the following letter is probably the person called Apre- plowpos 6 ént tis oixtas in no. 26. He was attached to the household of Apollonios in Alexandria, and in the present instance we find him accom- panying his master abroad on a mission of state. The main part of the letter is occupied with instructions about the private affairs of Apollonios, but these are of little interest in comparison with the news contained in

pay pre

the first three lines. After hoping that Zenon is in good health and infor- ming him that all is well with himself and Apollonios, Artemidoros con- tinues : ‘At the time at which | am writing to you we are on our way to Sidon, having accompanied the queen (by land) as far as the frontier, and we expect to be with you all before long.’

The Basf/dsoce of line 2 can surely be none other than the princess Be- renike who about this time was married to Antiochos and became queen of Syria. And the journey on which she was escorted to the frontier by the dioiketes was in all likelihood her departure from Egypt to meet her future husband. Whether she already bore the title of Bag/coow as an Egyptian princess, like Philotera and the young daughter of Euergetes, or whether she first acquired it by her marriage is open to dispute, but the former alternative is the more probable").

It was already known that on the occasion of the marriage the king went with his daughter as far as Pelusium and took leave of her there. From Pelusium the princess may either have taken the land-route across the desert or have sailed along the coast to Sidon. Ptolemy, who was an elderly man in poor health, left the party at Pelusium, entrusting the bride to the care of Apollonios , and the latter, as we learn from the present text, escorted her to the frontier, that is to say the frontier between the Syrian province of Egypt and the kingdom of Syria. There she was no doubt met by Antiochos or his ambassadors, and the diotketes returned to Egypt by way of Sidon. The phrase és tay épiwv is an indication that the province of Coele-Syria still belonged to Egypt and had not, as has been suggested), been handed over to Antiochos as part of his bride’s dowry.

The marriage of Berenike was an important political event, marking the close of the Syrian war, and its date has been much disputed), We can now say that it probably took place in the spring of the 33" year of Ptolemy II, though no doubt the treaty was signed some months before,

See Archiv fir Papyrusforschung , “) Op. cit., p. 209, note 2. The dates I], 541 (Strack). formerly proposed are 254-3 (Haussoul-

) See Boucut-Lecierco, Hist. des La- _ lier), 250 (Niese, Beloch), 249-8 (Droy- gides, 1, p. 210, note a. sen, Strack, Wilcken).

ae OE

say about the end of the preceding autumn. If we reckon by the canonical year which began on the 1“ of Thoth, the date of the marriage will be 259 B. C. But we may safely take it for granted that Artemidoros did not date his letters by the canonical year, but by the same system which Apollonios himself employed. And unfortunately it is not yet certain on what principle the Apollonian system was based. It seems probable now that in the reign of Philadelphos three different years were used for dating purposes, the canonical year beginning on the 1* of Thoth, the financial year beginning on the 1* of Mecheir, and the Macedonian year beginning in Dystros or Xandikos; it is practically certain that the financial year was in advance of ‘the canonical year; what we do not yet know is the relation of the Macedonian year to the other two. On the hy- pothesis, which I formerly adopted, that the starting-point of the Apol- lonian year was the anniversary of the king’s accession, Peritios embolimos of year 33 would fall in the spring of 251 B. C. But if the starting-point was not the anniversary of the accession but a permanent date such as the 1" of Xandikos, the Apollonian year might and probably would have been a few months in advance of the canonical year, in which case the date of the letter would be 252 B. C. The occurrence of an intercalary month in year 33 is further evidence that the Macedonian calendar employed a system of biennical intercalation and that the table of concordances in Annales, XVII, p. 223 1s approxima- tely right. We have now a series of intercalated months in the years 27, 2g, 31 and 33.

The remainder of the letter, especially lines 6, 7, shows that after re- turning to Egypt Apollonios intended to visit his country estate at Phila- delphia. Artemidoros merely writes as his master’s agent.

ApreulSwpos Lyvovt yatpew. ef Eppwoat, ev dv for Zopwpa d& xah eyd, nal Arodddvios tylawver, xat

Taha Hv xata yrdunv. Ste df cor sypaQov, wapeyiwdpeba eis Liddve, ouumemopeupevar tit Bacidioon

) Tn addition to the evidence collected P. §S. I., 583, which is still more defi- by Smyly in Hermathena, X1V, 109, see nite.

i

dws tv bpiov, xal vmehapCdvoner taygws wapicecba wmpis Uuds. xaptet ode por cavTod te emipedduevos

iva vytaivyts xal jpiv ypdPar dav ti cor Bovdrnt yivecbat dv rusts duvdueba. xaris o’ ap wownoas ayopdcas

julv, wa as du wapayerducla eywuev, péditos tov Bedtiolov petpntas

y nal xpildv woe cis ta xtyvy ( dprot6as ) X> Tv df Tim)y and TOU onodpou xal TOU xpoTBvos Sos eis raira, xa) tis olxlas

df tis éu DiraderPeta émipedouevos, iva ws du wapayerducla xatardbwper adriy éoleyaspevny.

nal ta Cevyopra de xal ta iepteia xal tods yfras |xlat rd ome td evraila ws dv exo weip@ emioxoneiv' oltws yap iuiv uarrov gra: ta déovta. nad td yernudtia de iva tpdmar tev) cuyxousobie emipedrds cor eolw. xa _ édly te O8ye eis avi rwpa tT dvaynatoy dotvar, wr) oxvifonts.

, éppwoo. LAy, Ilepitiou éubodipou ¢. Verso : [ets Did] aderGerar. Lry, Dapevd S. ZLifvevt.

Aprepldapos.

2, dte cot éypaGor : a very clear example of what we have called the epistolary imperfect (cf. no. 27,1). wapeytvdueda does not mean ‘we have arrived in Sidon’, but ‘we are making for Sidon’ (cf. no. 41,1). 7. iepret% : read iepeta, meaning, as usual, ‘the pigs’. 11. The last two or three lines were added after the date had been written and are consequently cramped. The 6" of Peritios embolimos in year 33

is approximately equal to the 21° of Mecheir. 12. eis DiAadéAGeray is of course part of the address.

No. 43. A necerpr IN THE FORM OF A LETTER FROM Demopnon TO SOKLES. 0m. 09 cent. xo m. o8 cent. Year 34.

Demophon acknowledges that he has received from Zenon forty artabai of wheat, being the rent of his holding for the 34" year.

It appears from this and from other documents that Zenon was in the habit of renting holdings from military settlers who did not care to cul- tivate their own land. In P. S. /., 592, for instance, we find an agent of his ( Horos?) in charge of three such holdings, y dv emoTdrys; and in

ae

another of our papyri we read : go%iv sjuiv xdjjpos apds Bopp|av|: didwouw iptv (dpovpas) x dole ular Quretcat. habérw Livov ta B ugon x{ad] 7a. nupiot to y. See also P. S. I., 390.

_ Demophon was evidently the owner of the holding, while Sokles may have been an agent of Zenon. The 34" year mentioned in line 4 does not - of course mean the canonical year which began in Thoth, for rent was not paid in advance (cf. Hermathena, XIV, p. 112).

[A|nuo@av Lorie yalpew. Eyw wapd [Z| tvevos aupav dorodbas |relooa|pa|xovra, to exPdprov

TOU xArjpou

\

TO yivopelvdn wor TOU teTdp-

xat ovds|» AUTO ETIHAD.

[gep|woo. Ld, DawPe in.

[ 5 frou xal| tpraxooTot gous, l

No. 44. Lerrer rrom Patton ro Zenon. 0 m. 11 cent. x om. 31 cent.

—— Year 34.

Philon says that Maiandria has written to him about a cloak which Ze- non wants her to weave for him. At present she is ill, but as soon as she recovers Zenon shall have the garment. The writer adds, what to us is more interesting, that Apollonios has taken over the direction of public affairs and that Dionysodoros is acting as chief accountant.

The letter is dated year 34 and the docket year 30. As one is more likely to write A by mistake for 4d than Ad for 2, we may assume that Philon’s date is the correct one. The letter took eighteen days to reach its destination. Possibly it may have been written in Alexandria, though Greeks living in the capital seem as a rule to have used the Macedonian calendar. About Philon himself we as yet know nothing.

It may be assumed that the Apollonios mentioned in the letter is the well-known dioiketes. In that case, as we know that he was diorketes both before and after year 34, the phrase wapeAnQéta ta xatd addy ware probably means that he had resumed office after a temporary absence.

si A

From the following words we learn that Dionysodoros was occupying, or had reoccupied, the post of chief eklogistes in Alexandria, which seems to have ranked next to that of diotketes. This is probably the Dionysodoros who is mentioned in the Revenue Laws as chief eklogistes about twelve years before, and he may also be identical with the Dionysodoros whom we find travelling in Syria in year 29 (see no. 14, 8). The activities of the great state officials in Alexandria were by no means confined to the Nile valley, and probably the names of Apollonios and Dionysodoros were as familiar in the towns of Caria and Syria as in the interior of Egypt.

In accordance with the above interpretation it may be remarked that an order of the king in Choiak of year 34, that is, probably, two months earlier, was not transmitted to the authorities in the Fayoum through Apol- lonios, as one would have expected, but through Tlepolemos and Theo- philos (P. S. /., 513). But such speculations are of course subject to un- certainty until we know more clearly on what system the various writers have dated their correspondence.

Ddowwv Zyvort yatpew. ef adrds [[ros]] te Eppwoas nal rHdde col dol ard vour,

(ei)n dv as dyn Sérw* vylawvoy 53 xal attds. Sypabev por Mouavdpla ore yAapvoa

avriy xerevers euPavar. vuvt ev ody padraxds draxirar, ds dv d2 pacions

Solar cot ij olory. yirowone J xa Amorrdviov waprnQora ta xata wor mdvTe

5 ual eyhoyseTevovta Atorvaddwpor. zypaba odv cor elv’ ideis.

éppwro. LA, Mexelp 6. Verso :

LA, Mexelo x2. Dirwr [[Zrfveovs |} Liyvwve. oloAns.

2. » : a mistake for ei. 5. elv’ Seis for iv’ cidqts. 6. The date Mexeio 6, when compared with the date of no. 42, does not allow us to suppose that year 34 of Philon is the same as year 33 of Artemidoros, reckoned ona different system, and that the letter refers to the return of Apollonios from Syria. The address has been rubbed out and rewritten in another place.

sas OP ics

No. 45. Lerrer rrom Sponpates to Zenon. 0 m. og cent. xo m. 30 cent. Year 35.

Zenon had written to Spondates to send some sycamore wood to Kersat, and the latter promises to do so. The boat-builders(?) were reporting to Zenon, in the belief that Palous had so reported(?), that there was no acanthus wood. The truth is that the muleteers began carrying from Mea on the 15", but as they did not appear on the 16" he (Palous) borrowed a waggon and went on carrying. So Zenon may be assured that they (the boat-builders?) have really plenty of acanthus wood. But they will need more sycamore, for the amount which has been cut and bought will not be sufficient. The ibis-feeders from Mea came yesterday to Spondates offer- ing to sell sycamore(?) at a lower price, and Zenon is requested to send Theopompos to buy, in order that the boat-builders may have no excuse for making trouble.

Though the writer is not exactly illiterate, the abrupt transitions and the absence of connecting particles make it difficult to follow his thought, and I am not sure that the above paraphrase gives the meaning correctly. Kersat and Mea are not found in Grenfell and Hunt's list of Fayoum place-names (P. Tebt., Il, App. 2), but probably they were situated in the Memphite nome. Spondates is again mentioned in connection with

hoat-building in P. S. I., 382.

Lmovddrns Liven yatpew . &ypalblds por dmoolethas cuxapiviva cis Kep-

oar.

as dv ovv wapayéveortas ai rplovar, [é|mOdvres [a|nooledoduer. dveyyér- hocdy cot

as dveyyehxdta cor Iadoty wi) vnldloyew Sidra dxdyOiwa. tH usv te of HyLcoviTas

nipooay ey Mnas, tit d8 1S émel od wapeydvovto duatav ypnodevos niper.

Bypaa cor iva eidnes didts EvAwy dnayOlver ody voTepotor, add’ if youre ixavd ,

cuxapiviver xpela solar, od yap ixavd avtois goTo td xexoupeva ryopa-

oi éy Mnas

opéva. wapaydvorto wpds ue of iGioGocxol éyOrjs Bovddpevos evwvdtepa dzo-

Annales du Service, t. XIX. 7

10

Sess. | | Gane

ddcber. anbalsihov Oedmoumoy Os dyopar, iva thy wmpoQacw THv vaumnydv Avowper’

yap celal» aovnpol xal apoPacw Cnrodsuv.

%ppwoo. Lire, Tlayavs ia Verso : Lre, aydvs cf. Szov- Lyvevt. ddtns Evhov. :

2. Read #utovo: and avyyyéAdAooav. For the form -ooay see Mayser, p. 329. 3. Read évyyyeAndra. The meaning of this sentence is not quite clear; but unless the second co: has been inserted by mistake, the clause as IIaAotv probably means ‘thinking that P. has already reported to you’. dxdy6wa : sic. 5. &ypapa : presumably for yéyp2Ga, referring to the present letter. aAAy : either a slip for 4AAd or an incorrect use of adr’ + (ef. P. S.1., 406, 34). 7. Read wapeyévovro and éyés. 8. @edmopu7o» : an agent of Zenon’s, often mentioned in letters and accounts.

No. 46. A pectaration on oatH. 0 m. 255 mill. x o m. 105 mill.

Year 35.

We learn from the following text that the eponymous priestess of year 35 was called Bilistiche. That was the name of a celebrated mistress of Ptolemy Philadelphos, but it seems scarcely likely that the king would have appointed the lady in question chief kanephoros to his deified wife. The eponymous priest and priestess were selected from families of high rank in Alexandria, sometimes from the royal family itself; and there is reason to hope that the Zenon papyri will enable us to identify some of the persons mentioned in the protocols. For instance Tlepolemos who appears as an official of high position in P. S. [., 513 may very well be identical, as Vitelli has pointed out, with the priest of that name who held office in the 2™ year of Euergetes; and the writer of our no. 6 may likewise be the Poseidonios whose daughter Arsinoe had been priestess in year 26, The father of our Bilistiche was called Philon, and it is

() See Plaumann, art. fepe’s in Pauly- _— courtier, holding the title of édéarpos to Wissowa. My note on no. 6 needs to be _ the king, and the boats of which he speaks corrected, Poseidonios was no doubt a may quite well have belonged to himself.

SIO

remarkable that two other priestesses, in years 299 and 38 respectively, had a father of the same name (see P. S. /., 591, note 3). Philon indeed is not an uncommon name, nevertheless it seems most probable that the three ladies were sisters. And as Philon was presumably a courtier, it is quite possible that the Bilistiche of our text was named after the king’s mistress, who was at the height of her fame about fifteen years before, when she won a chariot race at Olympia. _

The protocol raises another interesting question. In P. ‘S. [., 515, which dates from Pachons of year 35, the priest and priestess are called Neoptolemos and Arsinoe, while from P. Hib., 98 it appears that the same couple were in office in Mesore of year 34. Vitelli therefore concluded that they had been reappointed for a second year; but the present text throws doubt upon this quite legitimate inference. The question of the eponymous datings is very difficult for two reasons. In the first place we do not know when the priests were appointed, whether, as seems most probable‘a prior:, at the beginning of the Macedonian year by which the king’s reign was reckoned at Court, or at some other date such as the anniversary of Alexander's death (7. e. the end of Daisios). In the next place it is far from certain that all the documents, even all the Greek documents, containing the names of the eponymous priests are dated on the same system; in fact it seems more probable that they are dated on different systems according to the predilection of the scribe, some by the Macedonian year, some by the canonical and others by the financial year. The question concerning the-term of office of the eponymous priests is in fact involved in the larger question concerning the relation to each other of the three systems of reckoning the year; and the main point that remains to be settled is on what principle the Macedonian year was reckoned. In the meantime it is evidently unsafe to infer that a priest held office twice from the fact that we find his name mentioned in two consecutive years.

As regards the subject-matter of the oath or yespoypaGéa, | am unable to offer any satisfactory explanation.

|GactAevovros Irodkepatou tlot rorepalov Xwrijpos Lie, [2@’ iepéws tod deiva tod Tluppop|eéyou Arebdydpou nat Sev Aderaiy : vio

100

| xavn@dpou Apowwdns Didaddd|Gov Bikiolixns tis Diwvos, unvds Avepou,

or

20

| Gurder acide IItodepatov td]v ey Baotréws Irodepalou xa) Bepevtxns ected xat Apoiwdny Dirdde|APov Seods AdeA@ods xa) Seods Swrijpas [rods tovtwy yoveis Meryw| bes Depevoubios Bov6ac7lrns ; | TOL wap’ Al modwvlou Tov dtonnTod mw)

| |imov tedwriotnov amapevpecer

[undeulas urfre drat undevt | metpdbery euCadrdobar unde

[wapaEerw ra evopxolivts use plol: ed ein, eQropxodvre

[de Ta evar ic} ; |

Bacidevortos Irodeuatov t|od WtoAcuatou Xwrijpos Lie,

[e@ iepéws tot deiva tod Tu] ppopdyou Arebdrdoou xad Seay

| Ader@ain, xavn@opou Aporwéns| DiradérGou, pyvds AvoToou, duvves [Gacrdéa Irorepatoy tov ey Balorddws rodeuatov xat Bepevixns Zw- |tifpwv xed Apowény Dirdder|Gor Seods AderQods xa Seods Lwriipals| |tovs tovTew yovers Met|yanbis Depevovfios BovSacT!|tns|

[ Tot wap’ A] nordwvtou Tou dtoxntod ur) os| |

[ Ttehwvict|nov wapevpgoer wn|de|-

[done lure wapdtew ra .| |

[ evopnoivts pe wor ev| ely, eQropxodyts de ta

VOYT fa.|

Verso : Meryobios.

6. BovSaort7ys : a native of Boubastos near Philadelphia. 7. Probably [Zire ta AypeoGavtos Kavviwt, though the space seems scarcely sufficient. 8. Possibly [dixodourjoew, cf. 1. 18. 9. émtogbew : W seems to be corrected from 7. éuSa- Agobat : or possibly émSaréoGa. 10. et : corrected from e@. 14. The name of the priestess is omitted by mistake. 20 and 9. pate in the évtiypaGov aoGpa- yioTor, but undéin the sealed original. 23. Mety#ios : the y is not clear, either here or in line 17; here it appears to be a correction.

No. 47. Lerren rrom Zenon to Axates. o m. 155 mill. x o m. 2g cent. Year 36.

This letter evidently owes its preservation to the fact that it had never been dispatched. There is no address on the back, and both recto and verso have been scribbled over in places.

101

The text may be translated thus: «Zenon to Axates greeting. We wrote to you once before about Kollythes the priest of Thoeris of Philadelphia, ~ requesting that the amount due from the priest of Thoeris for the temple in Philadelphia should be paid to him regularly, and you replied that he is entitled to 12 drachme for the year. But the fact is nobody ever pays anything. So please give an order yourself that the whole amount now owing shall be paid to him, for they depend on this subsidy for per- forming the sacrifices. »

Apparently the temple of Thoueris in Philadelphia received a small contribution towards its upkeep from a more important temple of the same goddess in another town"!), We may perhaps picture it as one of a number of newly founded and poorly endowed little temples, in which Zenon took a paternal interest as the representative of Apollonios, who was the real creator of Philadelphia. Axates may be the person called Axapes in a fragmentary text which runs thus : ed od mourfoets ypdbas Oeusoloxdret xat Metooios ta Bacidind: ypayuaret (of the Aphroditopolite nome) ypdbar Adan: ws emdnust avro|i], tuyxover yap lepayay ev rift xouvgt. The passages suggest, if the identification is right, that he was an

Egyptian priest of high rank.

Zrfvew ASdrm yaloew. éypdbauey cos xa @ poTE pov aept Kodduov tot iepdws tis Oonpios tis DidadedQelas dmodidorba auTadt TO yivopevoy wapd Tod iepdws THs Oorpios els Td iepdv To eu Di- AaderAPelar, od por dvtéypabas ott yelvorto adr eis tov éu-

5 avrov kt6. ovdels ov dmodidw|aot|y ovdéy. od odv atytatoy dmo- offre: alta: wdyta td OPerdoueva’ éx toitwy yap tas Su- glas moroivtas.

Eppwao. LAs,

Mecopet. 2. KoAAvOov : the name is usually transliterated KoAAov@ns. No. 48. Two eprrapus on 4 nog. o m. 34 cent. x o m. 395 mill. Not dated.

The following piece is very different from any of the others in our col- lection and is indeed unique among Graco-Egyptian papyri. It appears

) Cf, Orro, Priester und Tempel, 1, 29, and Wicxen, Chrest., no. 82.

102

that Zenon, while hunting or journeying in the Fayoum, accompanied by an Indian dog called Tauron, had encountered a wild boar. The dog protecting his master, tov xuvaydy de wapelmeto, attacked the boar with such determination that though gored through the chest he succeeded in killing his adversary before he himself expired. To commemorate the ex- ploit, Zenon had applied to a poet for an epitaph to be engraved on the dog’s tomb-stone. The poet in the papyrus here published sends him two to choose from, one in elegiacs and one in iambics. They are written in large regular uncials with only two or three corrections. No reference to the epitaph has been found in the correspondence, and the author’s name is not given. But it is probable that these elaliorate verses are the work of some professional man of letters in Alexandria; and no doubt more than one of the poets that clustered round the Court would have been glad to do a service for a friend of the dtocketes. The one poem reads like a paraphrase of the other, reminding us of those epigrams in the Antho- logy in which the same subject is treated in rival versions; but of course both alike are poetical paraphrases of the details communicated by Zenon in prose. It is a perfect example of an epitaph made to order.

There are several other allusions to Zenon’s dogs in our papyri. One document in particular contains an account of the food supplied daily to the dogs and a pépun€, the entries running thus : 2, xvolv (xolvxes) e, wipunxs (xoimE) a. The mention of food recalls the little inscription from Philadelphia published by Leresvrs, Annales, XIII, p. 93 : dmep Amodrw- viov xa Livevos, Tacds xvvobocxds Avoubs edyyv, and leads one to ask whether the xuvo€0exés was not simply the keeper of Zenon’s dogs. It is not impossible, for the word has not necessarily a religious signification, any more than vo6ecxds; but on the whole the more natural interpretation is that Pasos was a feeder of jackals, attached to the cult of Anoubis.

Appended is a rough translation of the two poems :

(1) «The tomb marks the spot where Tauron, the Indian hound, lies killed, but he that killed him saw Death first. A beast, that to look upon seemed in truth a scion of the Calydonian boar, unshakeable, dwelt in Arsinoe’s fruitful plains, the bristles rising thick from his neck in the covert and froth oozing from his jaws. Encountering the gallant dog

103

he straightway gored his chest, but anon was forced to lower his own neck to the ground. For the dog holding fast by mane and mighty sinew closed not his teeth until he delivered his foe to Death. Essaying things untaught in defence of the huntsman Zenon he earned his master’s gra- titude even in his tomb under ground. »

(2) «Tauron was the dog called that is buried beneath this tomb, a foiler of murderous foes. For when a wild boar and he met in face-to-face combat, the former, most monstrous, with cheeks pouched out, gored him through the chest, waxing white with foam; but he, planting a pair of paws astride the boar’s back, gripped him as he shuddered from the depth of his breast, and rolled him to earth; and not till he gave his slayer to Death, as Indian custom bids, did he himself expire. Protecting Zenon, the huntsman whom he followed, he was laid beneath this covering

of light earth. »

Ivdov ddayever tu6os Tavpwra Savdyta xeiobat, 6 d2 xteivas apicber emeide AidSay. Oip dep dvta dpaxeiv aves H 6’ amd tas Kaduddvos hetbavov evxdomots eu wedlos tpéPero : 5 Apowdas ativaxtor, an’ adyévos dlpba Pplacwy

|Aléxume xat yelv|dav dPpdv dpepydpevos:

6 ody J3 weadv oxddaxos tédAuat onl] - [ln pev érofpws

yrdxiae, ov péddwy 0” alyéy 2Onxe yay *

[dpa]|Eduevos ydp duot AoPide weydhoso tévovtos 10 [oldx émdpucen dddvra tole UmdOnxe Alsat.

[ |--Z|vvw|va wor|ay] ddidaxta xvvaydy

\ \ ~ , \ > / xalt xata yds tuuGar tav ydptw ipydoato.

ado.

oxvra€ 6 tipGar tao” Un’ éxtepiopevos 15 Tavpov, én’ abdvraow ovx dunyavos .

xdm pit yap os cuvndOev dvtiav gor,

6 pév tis ws &mhatos oldnoas yévuv

o1900s xatnddxilel|»]] hevxalveor aPpar ,

104

6 0’ ap! voter dicody suCaron ixvos < edpdEaro Pplacortos éx olépywv peowr xa yas ovveorre/pacer* Atdar 52 Sods

a Tov avToxerpa 26[[ n]|coxev , lvdds ws voyos. corlow Tov xuvayor wt WapelmeTo

Lifveva erhaPpae Tad UmeoldAn xdvet.

Verso :

ah T@t wap’ A- Lyvewve. TOAAwvioU.

1. Ivdév: Indian dogs were displayed at Alexandria in the procession described by Kallixenos, see Arnen., V, 201 B. Tatpwva : ef. Anth. Pal., VII, 211, Tatpdy pv xadgeoxov. 2, 3. It is doubtful whether the stop should be placed after Aa» or after Ojp. 5. arivaxtoy must qualify Aetavoy, unless it is a slip for érivaxros. 8. Nole the insertion of the elided vowels. 10. éréuucev : might also he anéuvocy.—1ii. The reading is uncertain. Zjywva is evidently required, and some slight traces of letters suggest that the preceding word was d¢. Possibly |o:oas| 62 Z[yvw|va. 29. lydds is corrected from Ivddv. 25. For the form of the address ef. no. 37.

C. C. Enear.

GEORGES LEGRAIN (1865-1917).

Legrain est mort en pleine force. Cette brusque disparition est une rude épreuve pour le Service des Antiquités. Hl avait fait beaucoup, mais nous attendions de lui plus encore, car il arrivait a Page des réalisations. Je youdrais montrer la place que tiendra son euvre inachevée dans len- semble de nos travaux. J’oublierai, s'il se peut, que je parle dun ami.

Georges Legrain est a Paris le 4 octobre 1865. Il était impossible 4 un Franeais de ne pas reconnaitre en lui un Parisien, tant il avait con- servé sur les rives du Nil le ton et Paccent des bords de la Seine. Rien ne lui facilita les débuts dans la vie. Sa famille ne pouvait penser a lui faire faire des études completes : sil échappa aux examens, ce fut non par gout mais par force. I] n’en tirait nulle vamité, mais aurait cru ridicule de n’en pas parler ouvertement, et il rappelait sans embarras quill était pourvu du certificat d'études primaires. On discutera sans fin sur Tutilité des diplémes; nos successeurs ne devront pas conclure de ’exemple de Legrain qu'un égyptologue peut se passer de fortes études classiques. Il y a seule- ment quelque difliculté et quelque mérite a se donner seul et tard une vraie culture : Legrain avait su le faire, et nous avons le devoir de nous en souvenir.

D’ou lui vint sa vocation pour légyptologie? Tres certainement de son gott pour le dessin. C’est par l'art égyplien qu'il fut attiré tout d’abord et qu'il fut conduit bientdt a consacrer sa vie a cette étonnante civilisation. I] se rappelait qu'un article du Magasin pittoresque sur les hiéroglyphes lavait prodigieusement frappé vers lige de douze ans. Son peére le conduisait souvent au Musée du Louvre quand il faisait mauvais temps, et les galeries égyptiennes lattiraient plus spécialement a cause de cette écriture étrange qui est elle-méme un dessin. Une fois de plus les salles grandes ouvertes de nos musées révélaient 4 un jeune Parisien lexistence d’un monde ancien et lointain qui devait le prendre tout entier. Son talent de dessinateur

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pret rapidement et prit bientét un caractére plus précis. En 1883 il entre 4 l’Ecole des Beaux-Arts dans Vatelier de Gérome; il devait y Bi jusqu en 18go et y réussir trés bien. Mais l'archéologie le guettait : l’Ecole méme il suit les cours d’ archéologie de M. Heuzey et de M. Pottier Ces cours spéciaux semblent parfois un peu dépaysés dans une école d'art. Pourtant voici la preuve, sil en était besoin, quils peuvent orienter un élave vers l'étude du passé. Or dans cette étude les artistes ne pourraient- ils pas apporter des qualités de gotit et des connaissances techniques qui quelquefois restent fort rudimentaires, avouons-le, chez les archéologues de formation universitaire?

Pour Legrain, c’est tout de suite Parchéologie égyptienne qui lentraine invineiblement : tout en travaillant aux Beaux-Arts, il suit tous les cours ot Yon parle d’Egypte i Paris. A Ecole du Louvre il est auditeur assidu des cours de Pierret et de Revillout, deux guides pas toujours trés sirs, mais d'une ardeur si sincére et si communicative! C’est aussi pour Legrain le premier contact avec les monuments mémes dans les galeries du Musée. A I’Ecole des Hautes Etudes il trouve la précision de Guieysse et les con- férences incomparables de Maspero, si riches, si vivantes, si profondément suggestives; au Collége de France, c'est Maspero encore dans ses cours publics; & la Sorbonne, enfin, c'est Rochemonteix qui revient @’ Egypte. ll absorbe tout avec passion et commence a publier lui-méme. Son premier article parait en 1887 dans la Revue égyptologique de Revillout : Les noms des témoins dans quelques actes du Louvre. Kn 188g il passe sa these du Louvre sur un texte démotique“), La méme année, M. Danicourt, maire de Péronne, lui demande de décorer le Musée de cette ville, qui contient un certain nombre de monuments égyptiens : il décore les salles et décrit les objets. Pendant la Grande guerre, alors que Péronne était sous la ligne de feu, il me parlait dans une lettre avec quelque mélancolie, mais aussi avec grande philosophie, du sort que les hostilités réservaient a cette ceuvre de jeunesse.

Il continuait son métier de peintre dont il vivait. Son atelier était hh rue du Cherche-Midi. On commence d lui confier Villustration de cer-

Le lire des Transformations, Paris, Leroux 1890.

ey ae

taines publications", Son premier article dans le Recueil de travaux, out il devait collaborer longuement, date de 1890); il rédige les catalogues dantiquités égyptiennes des collections Sabatier, Menascé et Hoffmann; le Cabinet des Médailles de la Bibliotheque nationale le charge de rédiger le catalogue de ses documents égyptiens (1890-1892). A ce moment sa préparation technique est sérieuse : il a le droit de réver de lEgypte. L’occasion s’offre & lui de partir comme membre de {a Mission archéolo- gique francaise, alors sous la direction de Bouriant : il quitte Paris avec joie en 18929; désormais il appartient a I’Kgypte.

Dés son arrivée au Caire il se trouve soumis a un entrainement excep- tionnel. M. de Morgan venait de succéder 4 Grébaut comme Directeur du Service des Antiquités. I] avait de suite élaboré un vaste programme de travail qui exigeait des collaborateurs nombreux et spécialisés : il s’adressa tout naturellement 4 la Mission francaise. Bouriant et tous les siens se mirent a sa disposition et le travail de la Mission se confondit presque, pendant un certain temps, avec celui du Service des Antiquités.

Ce fut d’abord le Catalogue des Monuments et Inscriptions de l Eyypte anti- que qui réclama tout Teffort. Dans Vhiver 1899-1893 Legrain travaille au premier volume : relevé des graffiti des environs d’Assouan, aquarelles des fresques coptes du couvent de Saint Siméon, dessins des tombes de la Qoubet el-Hawa. Il parcourt toute la région entre Assouan et Kom-Ombo, copiant et dessinant tout ce qui est antique; enfin a Kom-Ombo méme, pendant que le déblaiement se poursuit, il commence a copier et dessiner le temple entier avec Bouriant, Jéquier et Barsanti.

Le second hiver (1893-1894), avec Bouriant et Jéquier encore, il tra- vaille pour la Mission francaise 4 Tell el-Amarna. Il prépare les planches de toutes les tombes alors connues. Travail considérable dont la maladie et la mort de Bouriant devaient malheureusement retarder l’achévement. Ce méme relevé complet ayant été repris plus tard et fort bien fait par M. de Garies Davis, Institut francais, pour éviter un double emploi, ne publia qu'un seul volume du Mémoire de Bouriant, Jéquier et Legrain sous le titre de Monuments pour servir a l'étude du culte d’Atonou en Egypte

) Les planches de louvrage d’Edfou GL entrelacés, sont de lui. par Rochemonteix et Chassinat, signées ) Sur une siéle de Theni.

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(1903). Aussitdt aprés cette campagne M. de Morgan le réclame a Dahchour pour préparer la publication du trésor de bijouterie des princesses quil vient de découvrir : c'est 4 Legrain que nous devons les belles aquarelles qui donnent une idée si exacte de ces piéces extraordinaires"), Quelques années plus tard, ce sera Legrain encore qui mettra au point le second volume de Dahchour, M. de Morgan étant pris par d'autres travaux.

Pendant ces deux premidres années VE gypte, son inlassable activité avait été dirigée dans le sens le plus utile. Comme dessinateur il était un collaborateur indispensable pour les travaux du Service, comme pour ceux de Ja Mission francaise. De suite il avait saisi le style si particulier du bas- relief égyptien. Dans ce dessin si simple et si dépouillé, la ligne extérieure est tout. Legrain, qui travaillait pourtant avec une rapidité surprenante, a su rendre de la facon la plus heureuse la silhouette égyptienne. II aurait acquis sans peine la précision et la fermeté, mais nous allons voir que les circonstances le détournérent du dessin. Sa carriére a été trop utile dans une toute autre direction pour que nous ayons le droit de rien regretter, et pourtant souvent nous avons pensé qu'il aurait été Thomme le plus capable de nous donner toute une série de publications d’art égyptien qui nous manquent encore, et que cela aussi ett été pour lui une belle carriére. Notre archéologie, ot les textes et la décoration sont si étroitement mélés, exige trop souvent la double compétence de l’archéologue et de Lartiste, et ce sont deux ordres de qualités assez différentes pour qu’on les trouve bien rarement réunis. Legrain les possédait, mais par la force des choses, larchéologie devait absorber tout son temps. En effet, M. de Morgan avait résolu d’attacher Legrain au Service des Antiquités : en novembre 4894 il est nommé avec le titre d’'Inspecteur-dessinateur. A partir de ce mo- ment, comme il arrive souvent en Egypte, il inspectera tres peu et des- sinera moins encore.

Pendant Vhiver 1894-1895 sa premiére campagne comme fonction- naire fut bien remplie : suite des copies de Kom-Ombo, relevé des graf- fiti entre Kom-Ombo et Edfou, découverte de la nécropole archaique de Gebel Silsileh. Au printemps de 1895, séjour 4 Dahchour. Enfin a Pautomne

‘) J. pe Morcan, G. Jiquier et G. Lecrain, Fouilles d Dahchour, t. 1 (1894); t. I (1894-1895).

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de cette méme année M. de Morgan charge Legrain des travaux de Karnak. Le choix était audacieux. Il s'agissait du plus grand chantier de lEgypte. Comme archéologue, Legrain était prét, mais avait-il les connaissances techniques nécessaires pour aborder cet amas de colonnes et de pylénes qu il faudrait consolider ou refaire au fur et & mesure du déblaiement? Les faits ont donné raison M. de Morgan. Legrain, arrivé » Karnak le 7 novembre 1895, prend possession de ce poste d'honneur ot il deyait mourir vingt-deux ans plus tard; désormais il est «homme de Karnak ».

It attaqua le travail sur plusieurs points, mais avec méthode. Le gros effort devra porter sur le dégagement de la voie centrale du temple depuis, lentrée jusqu’au sanctuaire : c’est ’épine dorsale du monument qu’ faut rétablir. Cette voie centrale commence en dehors de l’enceinte méme et devant le pyléne par le quai de débarquement et Vallée de sphinx. Tout de suite les résultats sont de premier ordre : le quai dégagé profondément lui donne toute une série de cotes du Nil d’une grande importance his- torique, et les béliers, dans un état de conservation surprenante, forment une avenue imposante devant le grand pyléne. Entre temps il pénetre dans la grande cour, puis attaque le temple de Ramsés III et celui de Khonsou; a cédté de ce dernier, le petit temple d’Apet est nettoyé et réparé complétement.

Au printemps il quitte Karnak pour copier les inscriptions de Silsileh. C’était la préparation d’un nouveau volume du Catalogue des Monuments de l Eyypte. Il se rend 4 1’Oasis de Khargeh avee la préoccupation de retrouver au désert des stations de silex taillés. En effet, de Morgan venait @attirer l’attention du monde savant sur la période du silex en Egypte. Dans ce pays ott les monuments d’époque historique sont d'une telle sura- bondance, la préhistoire avait été négligée. Dés qu’on examina le proble- me, on reconnut que [’Kgypte est d’une richesse étonnante en documents archaiques et préhistoriques. Legrain fut un des premiers adeptes de ees recherches nouvelles; il récolta les silex comme il faisait tout, avec passion. Enfin, cette méme année 1896, il accompagna de Morgan et le peintre Clairin au Sinai.

La seconde campagne Karnak (1896-1897) comprit le dégagement de Pavenue centrale 4 Vintérieur de la Salle Hypostyle et 1a préparation

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du démontage de la colonne penchée. Il fallait, pour continuer le dé- blaiement, démonter et reconstruire cette colonne dont le chapiteau s’ap- puyait contre le deuxiéme pyléne : Legrain abordait pour la premiere fois cette salle unique au monde, a laquelle il devait consacrer le meilleur de sa vie. Il acheva les travaux du temple de Ramses III et du mur de Sheshonq.

Au printemps de 1897 il se rend aux carriéres de Tourah et Massarah pour en relever le plan et les graffiti; 4 l’automne il explore la région entre le Caire et Suez A la recherche des stations de silex.

M. Loret, en prenant possession du Service des Antiquités, laissa na- turellement Legrain 4 Karnak, Le travail continue réguliérement mais len- tement, car les ressources sont modestes. Le gros effort porte toujours sur la Salle Hypostyle; en décembre 1898 les architraves de la colonne penchée sont descendues et au printemps de 1899 toute la colonne a été entiérement démontée jusqu’aux fondations et rebatie.

(est alors que se produit un événement, désastreux en apparence mais qui devait avoir pour Karnak de trés heureuses conséquences : le 3 octo- bre 1899, onze colonnes s’écroulent dans la partie nord de la Salle Hy- postyle. Le probléme de la restauration de la salle se trouvait tout 4 coup posé dune facon impérieuse. M. Maspero reprenait a ce moment, pour la seconde fois, la direction du Service : dés son arriyée au Caire il dut étudier les causes de l’accident, les remédes 4 employer, les ressources nécessaires pour réparer le mal. :

Les causes demeurérent obscures : une colonne (le 38) avait cédé et, tombant sur la voisine, avait entrainé successivement la chute des dix autres. M. Maspero fit admettre immédiatement le principe que le mal pouyait étre réparé tout de suite : non seulement ces onze colonnes se- raient rétablies, mais la salle entiére devait ¢tre dégagée complétement, toutes les colonnes douteuses démontées et reprises en sous-ceuvre partout ou la nécessité en apparaitrait. Une Commission examina les procédés a employer pour faire des fondations nouvelles. Enfin la Caisse de la Dette, qui avait encore la gestion A cette époque des ressources financiéres de Egypte, alloua 2000 L. E. par an pour la restauration de Karnak. Pour la premiére fois les travaux du temple étaient pourvus d’un budget sérieux et les chantiers allaient pouvoir prendre tout le développement nécessaire.

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On peut dire sans paradoxe que cet accident heureux profitait au temple tout entier et assurait son sort futur. M. Maspero voulut que Legrain restat seul chargé du travail comme avant I’accident : décision courageuse et juste, car toute autre solution aurait pu faire croire 4 une responsabilité qui n’existait. pas.

Legrain se mit 4 l’euvre avec tout son ceeur. Il avait ressenti cruelle- ment la blessure faite & son temple, et c’est ce moment qu'il comprit vraiment d quel point il aimait Karnak. Pendant Vhiver de 1900 il entame le déblaiement des troncons de colonnes, qui sont numérotés et rangés avec ordre en attendant la reconstruction : c’est en octobre 1902 seule- ment que le remontage commence. Démontage et remontage furent exécutés en utilisant les procédés des anciens Egyptiens, cest-a-dire le plan incliné et les rouleaux; seuls les palans ajoutaient un moyen de traction moderne. Cette méthode, qui surprenait et intéressait les visiteurs, ne fut pas choisie par Legrain sans raison. Elle exigeait un maniement de terre énorme, mais on sait avec quelle rapidité les ouvriers égyptiens font du terrassement, et le prix de revient ne dépassait pas celui des échafaudages. La main- @euvre locale, ouvriers et contremaitres, n’avait aucun apprentissage a faire, et surtout cette masse de terre était prise dans les parties du temple 4 déblayer, de sorte que le travail était done 4 double fin : le terrassement tenait lieu’en méme temps de fouille. Tout marcha avec une régularité parfaite; sur ce chantier, qui comptait souvent 4oo ouvriers, il n’y eut jamais un accident sérieux.

Je noterai de suite les étapes de la reconstruction. Le remontage com- menca en octobre 1902; en mai 19a3, dix colonnes sont reconstruites a une hauteur de 6 métres pour vérifier le tassement. En juillet 1904, les onze colonnes écroulées sont debout, sauf les abaques et les architraves; en méme temps Legrain commence le démontage de trois autres colonnes menacantes. En juillet 1905, les onze colonnes sont achevées, les fonda- tions des neuf autres sont refaites; les architraves brisées sont remplacées par de fausses architraves en ciment armé qui donnent a Teil les lignes nécessaires et assurent la stabilité. De 1906 4 1909 méme progres; en juin 1909 il ne reste 4 achever que sept colonnes sur soixante-sept qui devaient étre réédifiées ou consolidées dans la moitié nord de la Salle

Hypostyle.

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A partir de ce moment Legrain attaque la moitié sud. Une butte énor- me garnissait l’angle sud-ouest : elle disparait, démasquant des bas-reliefs importants de Ramses II. En juin 1914 il ne reste plus que trois colonnes 4 remonter dans la moitié nord et les chapiteaux et architraves de sept autres a placer dans la moitié sud. L’eeuvre, on peut le dire, est achevée, la salle est complétement débarrassée jusqu’au sol antique, et pour la pre- miére fois depuis de longs siécles cette prodigieuse foret de cent trente- quatre colonnes peut étre parcourue en tous sens. La guerre survient; nos crédits trés réduits obligent 4 suspendre le travail, mais Legrain a éu du moins fa joie de voir la Salle Hypostyle dans Vétat ou il Pavait révé quant il commenea sa lourde tiche en 1g 00.

La Salle Hypostyle, pour le public, c’est le coeur de Karnak, et leffort le plus visible était 1a, Mais pourtant cette restauration ne représente qu'une faible partie du travail fourni par Legrain dans ces hectares de ruines qui constituent les domaines du dieu Amon, de sa femme Maout, de son fils Khonsou et de leur voisin Montou. Son activité se déploya par- tout et elle fut le plus souvent récompensée par des découvertes d'une haute importance. Chacun des petits temples contenus dans les enceintes sacrées a été successivement déblayé, nettoyé, réparé; il en fut ainsi pour ceux de Ramsés II et de Séti II dans la premiére cour. Celui de Ptah thé- bain, hdte du dieu Amon, est particulitrement curieux : la statue de la femme de Ptah, la déesse lionne, a pd étre remise en place dans sa cha- pelle. Il est bien rare que nous puissions avoir aussi directement limpres- sion que pouvait faire la statue divine sur ses adorateurs. En 1901, en réparant le temple de Khonsou, il trouva admirable statue du dieu, qui gisait retournée et encastrée dans le dallage méme d’une des salles : c'est une des pidces les plus extraordinaires de la sculpture thébaine. La con- servation parfaite du visage nous permet de saisir pleinement tout le charme étrange que lartiste et le dévot prétaient au jeune dieu «a la belle face».

Kn dehors de la mise en état des petits temples, le programme que M. Maspero avait ¢laboré comportait lexploration profonde, jusqu’au sol vierge, de tous les espaces libres entre les parties construites : méthode indispensable 4 suivre dans tous les grands sanctuaires ott les construc- tions sans cesse remaniées se sont superposées les unes aux autres. Il faudrait pouvoir soulever tous les temples actuellement debout et nous

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lirions sous leurs fondations Vhistoire de ceux qui les ont précédés. L’es- pace libre attaqué le premier fut la cour comprise entre le mur sud de la Salle Hypostyle, le septitme pyléne et le mur de Méneptah. Contre le pyléne apparut une série de colosses, dont quelques-uns d’une admira- ble facture, puis des piliers de Senouasrit I* et des blocs nombreux en beau calcaire provenant d’une porte monumentale et d’une série de cha- pelles construites par Aménophis I", Ces matériaux avaient servi de rem- blais; nous pourrons reconstruire des murs entiers dont la décoration est du plus beau style.

Mais la surprise qui dépassa toute espérance permise, ce fut la dé- couverte, au milieu de cette cour, d’une cachette dans laquelle on avait accumulé une grande partie des statues et du mobilier sacré de la maison dAmon. Pendant quatre saisons, de 1903 a 1906, les statues et les bronzes sortirent par centaines. Et quelles statues! celles de tous les hauts fonctionnaires thébains qui ayaient obtenu permission, «par faveur roya- le», d’avoir leur image dans le temple pour participer aux offrandes du dieu. Documents incomparables pour Ihistoire de l'art : nous avions 1a une longue série de sculptures des plus soignées, celles destinées au temple méme d’Amon et exécutées dans la capitale pendant les siécles de la grande puissance thébaine. Pour [histoire, ¢’était le sacerdoce d’Amon et les fonctionnaires civils apparaissant avec leurs titres et leurs généalogies. M. Maspero le dit alors, et le mot a été répété avec raison : depuis la ~ découverte du Sérapéum par Mariette, personne n’avait mis au jour d'un seul coup une telle masse de documents d'une telle importance. J’eus moi-méme la joie, trois années de suite, d’assister 4 cdté de Legrain a «cette péche aux statues» pendant des journées particulitrement fruc- ‘tueuses. Le niveau des infiltrations ayant monté, comme dans toute la vallée, depuis l’époque oti la cachette avait été creusée, les ouvriers devaient travailler dans l'eau. Des chadou/s épuisaient cette eau dés le matin, et a midi commengait la péche; on devait descendre 4 plus de huit métres de profondeur. Quelle émotion chaque fois qu’on sortait une belle piéce! Il fallait voir Legrain examiner la statue, la rincer rapidement et en un ins- tant débrouiller les textes encore pleins de boue, rapprochant noms et familles. La plupart de ces personnages lui semblaient des amis, leurs titres et-leurs parentés lui étaient connus : c’étaient des Thébains comme

Annales du Service, t. XIX. 8

Mh

lui-méme. Legrain a vraiment vécu la les plus belles heures qui puissent étre accordées & un archéologue.

A cété de ces trouvailles retentissantes le tiara normal, souvent ingrat, se poursuivail. Les grandes enceintes de briques sont réparées et escar- pées pour protéger les temples contre les visites dangereuses, des expro- priations libérent les territoires sacrés : les dieux se sentent de nouveau chez eux. Le chemin dallé conduisant de la Salle Hypostyle au temple de Ptah est dégagé; celui qui mene de la Salle Hypostyle au temple de Maout en traversant les quatre grands pyldnes (n™ 7 4 10) est également déblayé. La voie centrale du grand temple devient libre jusqu’au Sanctuaire de granit; le Sanctuaire lui-méme est mis en état et les énormes dalles de eranit du plafond sont redressées. Depuis le quai de débarquement, on a maintenant la vue libre jusqu’a la chambre méme d’Amon, au centre de Pédifice; le plan général s’éclaire immédiatement pour le visiteur.

Un autre travail bien curieux que Legrain avait mis en route depuis 1907,.cest la réfection du grand pyléne de Ramses I* (n° 2), séparant la grande cour de la Salle Hypostyle. Ce pyléne, qui était creux a la partie supérieure, s'est écroulé sur lui-méme. Les éléments sont restés sur place; on pouvait done essayer de les utiliser pour reconstituer le pyléne. Tous les blocs ont été sortis un d un de la cour et numérotés avec soin; ils sont actuellement rangés au sud de la Salle Hypostyle. Chacun a été photo- graphié au dixiéme et la photographie collée sur un petit cube de bois reproduisant au dixiéme le bloc de pierre correspondant. Ges cubes for- ment un vrai jeu de patience qui permettra de faire sur une table la re- constitution des scénes. Les blocs eux-mémes pourront ensuite reprendre en bon ordre leur place primitive.

De tous ces travaux 4 Karnak une partie seulement est connue d’uné facon suflisante. Nous avons bien eu, chaque année, des rapports étendus dans les Annales du Service, ot le gros des découvertes est présenté et commenté par Legrain, mais différentes circonstances ont retardé outre mesure la publication vraiment scientifique et artistique des parties de Karnak qui sont terminées. Sans doute lensemble du temple demandera

encore de longues années avant que nous en puissions donner une publi-

cation intégrale, mais ce qui est achevé peut et doit étre mis, dés mainte- nant, a la disposition de nos collégues. Ce fut ma premiére préoccupation

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quand je revins pour six mois en Egypte, pendant Vhiver 1915-1916. Je discutai longuement avec Legrain le plan dune publication digne de Kar- nak; je pensais lui donner comme collaborateur un architecte-dessinateur, qui aurait commencé immédiatement le relevé architectural des parties déblayées et mises au point : Khonsou, Ramses III, Séti II, le temple de Ptah, la Salle Hypostyle. Ce sont 1a des morceaux de tout premier ordre qui forment des unités distinctes. Il y a lieu de les faire connaitre tout de suite. Donner un plan complet de ce champ de ruines tel qu’il résulte de vingt-deux ans de fouilles rentre également dans nos obligations. Ce plan sera provisoire, sans doute, mais nécessaire, puisque aussi bien aucun de nous ne yerra l’achévement de l'ensemble. Nous avons sur ce point des reproches 4 nous faire, et la mort de Legrain les rend plus amers encore, car combien de documents seront maintenant pour nous diflicilement uti- lisables! Heureusement il avait préparé pour le grand public un ouvrage sur l'histoire des temples de Karnak : le Service, n’ayant pu entreprendre _ lui-méme une publication méthodique, avait autorisé Legrain a faire pa- raitre pour son compte ce volume dordre général. Le manuscrit était entre les mains de I’éditeur au moment de la guerre; je sais que le projet dédition vient d’étre repris, et je pense quil aboutira rapidement. Nous trouverons 1a les résultats généraux des fouilles de Legrain, mais main- tenant que la guerre est terminée, c’est & nous quincombe la tiche d’en- treprendre la publication scientifique et détaillée de chacun des monu- ments de Karnak. Nous devons ce travail au monde savant aussi bien qu’a la mémoire de Legrain.

Pendant la guerre, les travaux de Karnak étant suspendus, Legrain accepta de faire fonction d’Inspecteur en Chef & Louxor. (était pur dévouement de sa part, car toutes les questions administratives ne l’in- téressaient qu’a demi, et méme sur ses propres chantiers il se pliait sans plaisir aux nécessités des reglements. Du moins, dans ce réle nouveau, une dermiére joie lui était réservée, celle dopérer le déblaiement de lespace compris entre le temple de Louxor et le Nil. De ce cdté, un paté Vhorribles maisons masquait la vue du temple; une de ces maisons appar- tenant 4 un agent consulaire allemand, nos tentatives d’achat ou dex- propriation ayaient toujours échoué. La guerre ayant rangé ledit agent consulaire sous la loi commune, Vexpropriation fut rapidement menée.

8.

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Sir Henry Mac Mahon s’était personnellement intéressé a ce projet, et erice & son intervention, nous avons pu faire disparaitre sans retard ces masures. Sous les maisons modernes apparurent des restes de chapelles coptes et, au-dessous, des socles de grandes colonnes romaines.

Il s’'agissait d’un ensemble trés curieux sur lequel Legrain écrivit son dernier article dans les Annales : Rapport sur les nouveaux travaux exé- culés & Lougsor, @ lowest du temple d'Amon. Par malheur, ce chantier nou- veau V'intéressa trop. Hl voulut en plein été utiliser Pargent que le Minis- tére mettait & notre disposition pour achever le déblaiement; il désirait également voir lui-méme si linondation, trés forte en 1917, n’atteindrait pas ses nouvelles découvertes. Il part du Caire, sans entrain, dans les premiers jours daoit. Le 17 il se sent fatigué; trop énergique, il ne s'arréte pas; le 19 il est & 1a gare de Louxor au-devant d'un ami; le 20 et le 21, quoiqu’un peu mieux, il parlait de rentrer au Caire quand, le 29 au matin, il est pris subitement d'un malaise tres grave et perd presque immédiatement connaissance. Les médecins essayent en vain de le rani- mer: & midi il expirait. M"* Legrain, avertie par dépéche le matin du 29, arrive trop tard et trouve son mari mort dans cette maison de Karnak ou ils ont passé ensemble de si heureuses années : il lui reste Vhorrible devoir de ramener le corps au Caire.

L’euvre de Legrain, est avant tout Karnak. Son nom restera attaché 4 ce monument, qu’il a aimé si complétement et dont il était devenu le pieux desservant. C’était son temple a lui : il le faisait respecter des indi- gdnes et défendait les crédits affectés 4 ses chantiers comme les redevances mémes du dieu Amon. C’était souvent avec un regret touchant et pas tou- jours juste qu'il voyait partir au Caire les objets quil venait de découvrir. II faisait plus : il voulait faire aimer Karnak des touristes eux-mémes, et il dépensait dans ce but une bonne volonté vraiment inépuisable. Lui, dont la patience, nous pouvons le dire, n’était pas la vertu dominante, je Pai vu montrer le temple trois fois dans la méme journée a des amateurs dont je doute qu’aucun fit tout a fait digne une telle abnégation. Il expliquait tout avec tant de vie et de gaieté, avec un enthousiasme si communicatif, qu'on partait avec Villusion d’avoir vraiment tout compris. On se racontait cette visite au retour, et les infortunés qui avaient parcouru le temple sans ‘tre conduits par Legrain croyaient n’avoir rien yu. Son entrain infatigable,

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son enjouement perpétuel, causaient bien quelque surprise a certains de nos collégues qui semblaient avoir tout intérét a laisser croire que la science sérieuse est forcément ennuyeuse.

Et pourtant ce travailleur gai était un travailleur sérieux. Ses publica- tions, dont on trouvera plus loin la longue liste, le prouvent assez. Je ne parle pas seulement de la prodigieuse quantité de matériaux nouveaux dont il a enrichi notre science : on se rappellera d’ailleurs quune grande partie de ces monuments est encore inédite et que trois volumes des statues sorties de la grande cachette sont encore en préparation. Les documents qu'il a trouvés, chaque fois qu'il I’a pu, il les a publiés vite et bien : c’est le premier service que l'on pouvait attendre de lui dans son role de découvreur. Mais, tout en éditant et en restaurant, il savait com- menter ses trouvailles d’une facon toute personnelle, et la série de ses ar- ticles dans les Annales et dans le Recueil de travaux abordent les sujets les plus variés. Il n’était pas philologue, il le savait, et pensait que ce n’était pas a Karnak qu'il pouvait le devenir. Mais dans le domaine de l'archéo- logie il a été excellent. fl avait, en effet, le sens de l'objet et cette mémoire de Veil qui rapproche les formes et les compare a distance. II savait sur- tout que le passé ne peut s'interpréter que par le présent et il avait étudié de prés toutes les manifestations de la vie moderne en Egypte. Son étude si précise sur Le Fellah de Karnak, son joli livre sur Louwxor sans les Phara- ons, montrent combien sa curiosité était vivante et actuelle. Dans ce présent qu il connaissait a merveille, il savait reconnaitre toutes les survivances d'un passé qui ne veut pas mourir. Sur ce point il comprit admirablement exemple de Maspero. Il a toujours pensé, comme son maitre, qu’un archéo- logue qui n’a pas les yeux grand ouverts sur les choses vivantes ne saurait parler utilement des choses mortes. Enfin, comment ne pas rappeler ses recherches sur l’expédition de Bonaparte en Egypte? Cette histoire si ré- cente a besoin, elle aussi, d’¢tre éclaircie souvent, et nous sommes loin de connaitre encore comme elle le mérite une des plus surprenantes aventures des temps modernes.

Ce qui caractérise Legrain a mes yeux, c’est cet enthousiasme passionné qui l’a soutenu et guidé sans un instant de défaillance. Singulier éloge, semble-t-il, quand il s’agit dun archéologue. Et pourtant je voudrais voir vraiment nos jeunes travailleurs aborder cette étonnante civilisation

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avec une curiosité aussi ardente, aussi violente, aussi aimante : quand il sagit du passé surtout, aimer c’est déja comprendre. Pendant longtemps POrient fut si loin de nous, ses idées et son art nous paraissaient si étranges, que ce monde bizarre semblait séduire surtout des cerveaux bi- zarres. Tous nous avons dt faire un effort sérieux pour ramener notre discipline a une stricte sagesse. Cela, certes, était nécessaire, mais main- tenant veillons 4 ce que cette sagesse ne devienne pas étroite et sévere. Méthode et précision sans Ame sont moins que rien, et il nest pas possible que la science triste soit la science vraie. P. Lacav.

BIBLIOGRAPHIE DES OUVRAGES DE GEORGES LEGRAIN

DRESSEE PAR

M. HENRI MUNIER"”),

1887

1. Les noms des témoins dans quelques actes du Louvre (Revue Egyptologique,

V, 1887, p. 89-93).

1890 2. Le Livre des Transformations, publié et commenté d’aprés le Papyrus du Lou- vre et traduit. Thése présentée & I'Kcole du Louvre. Paris, in-4° et album.

3. Catalogue d'une collection d’antiquités égyptiennes, grecques et romaines (col- lection R. Sabatier), in-8°, Paris.

4. Description des peintures et antiquités égyptiennes du Musée de Péronne (Mu- sée Danicourt), in-8°, Péronne.

5. Une stéle de Théni (Recueil de travaux, XII, 1890, p. 201-202).

“) Je remercie vivement M. Munier, publications de Legrain, qui avait pu si notre bibliothécaire au Musée du Caire, souvent apprécier lui-méme son obli- (avoir bien voulu dresser la liste des geance et son érudition. P. Lacau.

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1891

6. Collection de M. le baron de Menascé. Antiquités égyptiennes, in-8°, Paris.

1892

7. Note sur les carriéres antiques de Ptolémais : inscriptions démotiques (Mémot- res de la Mission archéologique francaise du Caire, VIII, 1892, p. 372-379).

1893

8. Textes recueillis dans quelques collections particuliéres : |. Collection Sabatier

(Recueil de travaux, XIV, 1893, p. 54-66; XV, p. 1-20).

1894

9. Catalogue des antiquités égyptiennes de la collection H. Hoffmann, in-4°, Paris.

10. Textes recueillis dans quelques collections particuliéres (suite) : IL. Collection Menascé (Recueil de travaux, XVI, 1894, p. 60-63).

11. Une statue du dieu Set (ibid., p. 167-169).

12. Catalogue des monuments et inscriptions de Egypte antique. Tome I: De la frontiére de Nubie 4 Kom-Ombos (en collaboration avec J. de Morgan, U. Bouriant, G. Jéquier, A. Barsanti), in-4°, Vienne.

1895

13. Catalogue des monuments, etc. (suite). Tome II : Kom-Ombos (en collabo- ration avec J. de Morgan, etc. ...), in-4°, Vienne.

14. Fouilles 4 Dahchour (février-juin 1894) (Revue dW’ Egypte, I, 1895, p. 614- 620).

15. Fouilles 4 Dahchour, I, in-4° (en collaboration avec J. de Morgan).

1896

16. Textes gravés sur le quai de Karnak (Zei(schrift fiir dgyptsche Sprache, XXXIV, 1896, p. 111-118). 17. Les crues du Nil depuis Sheshong I* jusqu’d Psamétik (ibid. , p. 119-121).

18. Communication sur les travaux au grand temple d’Ammon de Karnak (Bull. de l'Institut Egyptien, série, 7, 1896, p. 150-151).

120 —-

1897 19. Etude sur les Agqabahs (Bulletin de I’ Institut Egyptien , série, 8, 1897, p- 203-916).

20. Deux steles trouvées 4 Karnak en février 1897 (Zeitschrift fiir dgyptische Sprache, XXXV, 1897, p. 12-19).

1898

of, Discours sur les découvertes archéologiques et l'Institut d’ Egypte (Bull. de U Institut Ey gypuen, Centenaire de l'Institut, appendice, p. 42-48).

1899

22. Sur Yordre de succession au tréne de Ramses IT A propos Wune stéle inédite du Spéos.de Harmhabi 4 Gebel Silsileh (Bull. de l'Institut Egyptien, série, 10, 1899, p. 131-134).

1900

23. Notes archéologiques prises au Gebel Abou Fodah (Annales du Service des Anti- quités de V Egypte, 1, 1900, p. 1-14).

24. Un autographe de Champollion a Béni Hassan (tbid., I, p. 15-16).

25. Notes sur Ja nécropole de Meir (ibid., I, p. 65-72).

26. Renseignements sur Tounah et notes sur I’emplacement probable de Tebti ou Tanis superior et de sa nécropole (ibid., I, p. 73-78).

27. Rapport sur l’écroulement de onze colonnes dans la Salle hypostyle du grand temple d’Amon & Karnak, le 3 octobre 1899 (ibid., 1, p. 191-129).

28. Rapport sur les travaux exécutés 4 Karnak pour le démontage des colonnes de la Salle hypostyle (10 décembre 1899-23 mai 1900) (ibid., I, p. 193-200).

29. Notes prises 4 Karnak, § I-IV (Recueil de travaux, XXII, 1900, p. 51-65).

30. Le temple et les chapelles dOsiris 4 Karnak : I. Le temple d’Osiris Hig-djeto (tbid., p. 125-136 et 146-149),

1901 31. Documents relatifs 4 la Salle hypostyle de Karnak (1899-1901) (Annales du Service, Il, 1901, p. 164-173).

32. Mémoire sur la porte située au sud de l'avant-sanctuaire 4 Karnak et sur son arche fortuite (ibid., p. 223-299).

33. Rapport sur les travaux exécutés 4 Karnak du 25 septembre au 31 octobre

1901 (tid., p. 265-280).

121

34. Observations au sujet d'une étude sur les infiltrations 4 Karnak (Bull. de PInstitut Epyptien, série, n’ 2, 1901, p. 289-292). _ 35. Notes prises & Karnak (suile), § V-VIII (Recueil de travaux, XXIII, 1901, p. 61-65).

36. Le temple et les chapelles d’Osiris 4 Karnak (suite) : Il. La chapelle et le mur @Osiris Ounnofré au mur est du temple d’Apet (tbid., p. 65-75 et 163-172).

37. Sur un fragment d’obélisque trouvé a Karnak (ibid. , p. 195-196).

1902

38. L’aile nord du pyléne d’Aménophis III 4 Karnak (en collaboration avec Ed. Naville) (Annales du Musée Guimet, t. XXX).

39. Le temple de Ptah Ris-anbou-f dans Thebes (Annales du Service, III, 1902, p- 38-66 et 97-115).

40. Notes d’inspection, $ I-II (idid., p. 259-268).

M1. Les nouvelles découvertes de Karnak (Bull. de l'Institut Egyptien, h* série, n°? 3, 1902, p. 103-167).

42. Le temple et les chapelles d’Osiris 4 Karnak (suzte) : III. La chapelle d’Osi- ris, Maitre de la vie (Recweil de travaux, XXIV, 1902, p. 208-214).

43. Le Fellah de Karnak (Haute-Keypte) (Les owriers des Deux Mondes, série, fase., p. 289-336).

1903

4h. Monuments pour servir 4 l'étude du culte d’Atonou en Egypte (en collabo- ration avec U. Bouriant et G. Jéquier) (Mémoires de l'Institut frangais d’ Archéologie orientale du Caire, t. VIII).

hd. Notes d'inspection (suite), $ III-X (Annales du Service, 1V, 1903, p. 193-226).

46. Second rapport sur les travaux exécutés 4 Karnak du 31 octobre 1901 au 15 mai 1902 (ibid., p. 1-40).

47. Le Mammisi d’Edfou (ibid. p. 41-ha).

48. La grande stéle d’Aménéthes II a Karnak (idid., p. 126-132).

49. Achats 4 Lougqsor (tbid., p. 133-135).

50. Logogriphes hiéroglyphiques (ibid., p. 136-137).

D1. Fragments de canopes (ibid., p. 138-149).

52. Notice sur le temple d’Osiris Neb-djeto (ibid., p. 181-184).

53. Les travaux de 1903 & Karnak (Bull. de l'Institut Egyptien, h* série, 4, 1903, p. 4h7-451).

54. Fouilles 4 Dahchour, t. I, in-4° (en collaboration avec J. de Morgan).

122

1904

55. Notes d'inspection (suile), § XI-XVII (Annales du Service, V, 1goh, p. 131- 141 et 281-284).

56. Rapport sur les travaux exécutés 4 Karnak du 31 octobre 1909 au 15 mai 1903 (ibid., p. 1-43).

57. La princesse Mirit-Tafnouit (tbed., p. 131-132).

58. Note a larticle de FI. Petrie, The imscriptions of Sabah Rigaleh (ibid., p. 144).

59. Rapport sur les travaux exécutés 4 Karnak du 28 septembre 1903 au 6 juil- let 1904 (ibid., p. 265-280).

60. Extrait dune lettre (Bessarione, série, VII, 1904-1905, p. 282).

61. Les récentes découvertes de Karnak (Bull. de Institut Ey yptien , série, 9,

1904, p. 109-119).

62. La statuette funéraire de Ptahmos (Recueil de travaux, XXVI, 1904, p. 81- 88).

63. Note sur «Nouit-risit» et son élendue (tbid., p. 84-88).

64. Notes prises & Karnak (suite) : $ IX-XII (ibid., p. 218-224).

65. Travaux 4 Karnak en 1903-1904 (Egypt Exploration Fund, Reports, 1903- 1904, p. 25-27).

1905

66. Notes dinspection (suite), § XVIII-XXIX (Annales du Service, VI, 1905, p- 130-140, 192 et 284-285).

67. Note sur deux monuments provenant de Kouft (¢bid., p. 129-126),

68. Les récents travaux du Service des Antiquités de Egypte 4 Karnak (Bessa- rione, série, IX, 1905, p. 109-104).

69. Fouilles et recherches 4 Karnak (Bull. de U'Institut Egyptien, Ah série, 6, 1900, p. 109-127).

70. The king Samou or Seshemou and the enclosures of El-Kab (Proceedings of the Society of Biblical Archeology, XXVII, 1905, p. 106-111).

71. Inseriptions from Gebel Abou-Gordb (ibid., p. 129).

72. Renseignements sur les derniéres découvertes faites 4 Karnak (Recueil de tra- vaux, XXVII, 1905, p. 61-82).

73. Le mot i! . = image, icone (ibid., p. 180-182).

74. Seconde note sur «Nouil-risit» et son étendue (ibid., p. 183-187).

75. Premiéres fouilles (Revue internationale Egypte, décembre 1905).

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123

76. Travaux 4 Karnak en 1904-1905 (Egypt Exploration Fund, Reports, 1g04- 1905, p. 23-24).

1906

77. Statues et statuettes de rois et de particuliers, t. 1 (Catalogue général des Anti- quités éryptiennes du Musée du Caire), in-4°, Le Caire.

78. Notes d'inspection (suite), § XXX-XXXVIII (Annales du Service , VII, 1906, p- 33-57 et 183-192).

79. Deux stéles inédites (ibid., p. 226-227).

80. Sur quelques monuments d’Améndthés IV provenant de la cachette de Kar- nak (tbid., p. 998-231).

81. Thebes et le schisme de Khouniatonou Aménophis 1V (Bessarione, série, I, 1906, p. 13-42). _ 82. Introduction & l'étude de 1a sculpture égyptienne (fragment) (Bull. de [Institut Egyptien, série, 7, 1906, p. 75-84).

83. The inscriptions in the quarries of El-Hésh (Proceedings of the Soc. of Bibl. Archeol., XXVIII, 1906, p. 17-26).

84. Comment doit-on établir une généalogie égyptienne (Recueil de travaux, XXVIII, 1906, p. 1-6).

85. Nouveaux renseignements sur les derniéres découvertes faites 4 Karnak (15 no- vembre 1904-25 juillet 1905) (tbid., p. 137-161).

86. Travaux 4 Karnak en 1905-1906 (Egypt Exploration Fund, Reports, 1905- 1906, p. 21-23).

87. La chanson de la morte (chant copte moderne) (Revue @’ Egypte et d’Orient, VII, 1906, p. 4-8).

88. Le cas étrange de Mohammed el Biss (ibid., VII, juillet 1906, p. 257-263).

1907

89. Notes d’inspection (suite), § XXXIX-LVI (Annales du Service, VIII, 1907, p: 51-59, 122-129 et 248-275).

90. Trois monuments de la fin de la XVIII° dynastie (Le Musée egyptien, II, p. 1-14).

91. La grande stéle de Toutankhamanou 4 Karnak (Recueil de travaux, XXIX, 1907, p. 162-173).

92. Une branche des Sheshongides en décadence (ibid., p. 174-182).

93. Travaux 4 Karnak en 1906-1907 (Egypt Exploration Fund, Reports, 1906- 1907, p. 19-23).

124

1908

9h. Répertoire généalogique et onomastique du Musée égyptien, t. I, in-8°, Genéve.

95. Notes d’inspection (suite), $ LVII-LXII (Annales du Service, IX, 1908, p. 54- 60, 271-284).

96. Sur une stéle de Senousrit IV (Recueil de travaux, XXX, 1908, p. 15-16).

97. Un dossier sur Haroudja, fils de Haroua (ibid. , p. 17-22).

98. Le dossier de la famille Nibnoutirou (ibid., p. 73-90, 160-174).

99. Travaux & Karnak en 1907-1908 (Egypt Exploration Fund, Reports, 1907- 1908, p. 80-82).

1909

100. Statues et statuettes de rois et de particuliers, t. Il (Catalogue général des

Antiquités égyptiennes du Musée du Caire), in-4°, Le Caire.

101. Catalogue des monuments et inscriptions, etc. (voir année 1894) : Kom- Ombo, t. II, in-4°, Le Caire.

102. Notes d’inspection (suite), § LXIN-LXVI ( Annales du Service, X, 1909, p. 101- 113).

103. Sur un groupe d’Amon et d’Aménéritis I'* (Recueil de travaux, XXX1, 1909, p. 139-149), Erratum (¢bid., XXXII, 1910, p. 4o). . 104. Recherches généalogiques (tbid., p. 1-10, 201-220).

105. Les derniéres lignes de la grande inscription de Ménephtah & Karnak (idid., p. 176-179).

106. Travaux & Karnak en 1908-1909 (Egypt Exploration Fund, Reports, 1908- 1909, p. 14-16).

1910

107. Notes dinspection (suite), § LXVII (Annales du Service, X, 1910, p. 258- 259).

108. Préface 4 l'ouvrage intitulé : Du Caire a Assouan, par la Comtesse de la Mo- riniére de la Rochecantin.

109. Recherches généalogiques (suite) (Recueil de travaux, XXXII, 1910, p. 29- ho). 1911 110. Inscriptions francaises de Haute-Egypte, in-16, Paris.

111. Recherches sur la famille dont fit partie Montouemhat (Recueil de travaux, XXXIIT, 1911, p. 180-192).

ST Raa ee ego ene

125

1912

112. Recherches sur la famille dont fit partie Montouemhat (suite) (Recueil de travaux, XXXIV, 1912, p. 97-104 et 168-175).

113. The paintings and inscriptions of the vaulted chamber of Teta-ky (Five years’ explorations at Thebes, 1907-1911, by the Earl of Carnarvon and Howard Carter, chap. 11). $

114. Légendes, coutumes et chansons populaires du Said (La Revue égyptenne , I, p. 171-181, 905-211, 243-245, 269-276, 300-310 et 345-358), Le Caire. 115. Abou Seifeine et les fous (La Revue évyptienne, 1, p. 257), Le Caire.

1913

116. Aux pays de Napoléon : ’'Egypte, in-4°, Grenoble (en collaboration avec Jean de Metz).

117. La maison d’[brahim el-Sennari au Caire (Bull. de l'Institut Egyptien, série , VII, 19138, p. 1-19), et Journal du Caire, 4, 6 et 8 mars 1913. 118. Ou vécurent les savants de Bonaparte en Egypte, in-16, Le Caire.

119. Les soldats lettrés de Bonaparte, in-16, Le Caire, et Journal du Caire, 16- 21 septembre 1913.

120. Recherches sur la famille dont fit partie Montouemhat (suite) (Recueil de travaux, XXXV, 1913, p. 207-216).

1914

121. Louqsor sans les Pharaons. Légendes et chansons populaires de la Haute- Egypte, in-8°, Bruxelles.

122. Statues et statuettes de rois et de particuliers, t. III (Catalogue général des Antiquilés égyptiennes du Musée du Caire), in-4’, Le Caire.

123. Au pyléne d’Harmhabi& Karnak (X* pyléne) ( Annales du Service, XIV, 1914, p- 13-44),

124. Recherches sur 1a famille dont fit partie Montouemhat (suile) (Recueil de tra- vaux, XXXVI, 1914, p. 57-68 et 145-152).

1915

125. Le premier prophéte d’Amon Ap-ouaitou-mes (Annales du Service, XV, 1915, p. 269-272).

126. La litanie de Ouasit (ibid., p. 273-283).

127. La déesse Shahdidiit (tbid., p. 284-286). ae

126

128. Notes sur le dieu Montou (Bull. de [Institut francais d' Archéol., X11, 1915, p- 79-124).

129. La maison d'lbrahim el-Sennari ( Mémoires de l'Institut Eyyptien, VIII, 1915, p. 171-183).

1916

130. La statuette de Hor, fils de Djot-Thot-efankh (Annales du Service, XVI, 1916, p- 145-148). :

131. Trois régles graduées provenant de Dendérah (ibid., p. 149-152).

132. Observation d'un phénoméne optique (ibid., p. 153-158).

133. Une statue de Haroudja, fils de Haroua, provenant de Dendérah (tbid., p- 199-160).

134. Un miracle d’Ahmés I* 4 Abydos, sous le régne de Ramses II (ibid, p. 164- 170).

135. Ou fut Thebes-Ouasit? (ibid., p. 171-173).

136. Fragment de texte (titre inconnu) (ibid., p. 17h). .

137. Les inscriptions des soldats de Bonaparte en ligypte (Journal du Caire F iaes vier-février 1916).

1917 138. Rapport sur les nouveaux travaux exécutés 4 Louqsor, 4 louest du temple

d’Amon (octobre 1916-mars 1917) (Annales du Service, XVII, 1917, p. 49-75).

139. Le logement et transport des harques sacrées et des statues des dieux dans quelques temples égyptiens (Bull. de l'Institut francais d’Archéol., X11, 1917, p. 1- 76).

140. Guillaume-André Villoteau, musicographe de Y Expédition frangaise d’ Egypte (1759-1839) (Bull. de l'Institut Egyptien , série, X1, 1917, p. 1-80).

141. Fouilles et recherches au Forum de Louxor (ibid., p. 241-250).

UNE

STELE FRAGMENTEE D’ABOUSIR

PAR

M. G. DARESSY.

Le Musée a acquis dun habitant d’Abousir, qui les avait dans sa maison depuis longtemps, vingt-deux fragments d'une grande stéle en caleaire provenant sans nul doute de la nécropole voisine, Gependant tous les morceaux du monument n’ont pas été recouvrés et il y en a quelques-uns qui ont été vendus antérieurement a diverses personnes; peut-étre arrivera- t-on d en retrouver la trace quelque jour grace a cette publication.

La stéle, rectangulaire, mesure 1 m. 80 cent. de hauteur et 1 m. 12 cent. de largeur. Elle est couronnée de la corniche égyptienne dont la gorge est couverte de plumes multicolores. L’encadrement sous la corniche et sur les cdtés n’est pas arrondi comme d’ordinaire, mais rectangulaire, ayant 2 centimétres de saillie et une largeur variant de o m. 025 mill. do m. 035 mill. A Pintérieur de cette baguette, en haut et sur les cdtés, existe une bande plate de o m. 115 mill. de largeur; enfin le champ de la stéle est encore en retrait de o m. 03 cent. Le monument n’est pas daté; il rappelle le style de la XVIII* dynastie, mais certains détails comme la couleur jaune dominante, usitée surtout sous la XIX* dynastie, me pous- sent a lattribuer 4 ?époque d’Hor-m-heb, qui marque la transition entre les deux styles.

Sur le bandeau supérieur, un signe 4. est commun 4 deux inscriptions affrontées qui descendent ensuite en colonne le long du rebord extérieur. Tout était jaune, fond et hiéroglyphes.

A gauche: + | “tS WIT Im -atyasi PSMA Se HIS KIA KFA »&° 4.

128 A droite: }. fee ti i eS ees =?

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cal T - Le fond de la stéle est divisé en trois parties; les deux premiéres, dans le haut, comprennent deux tableaux superposés, 4 fond jaune avec per- sonnages et objets de couleurs diverses et hiéroglyphes bleus; quant au

registre inférieur, il comprend un texte en dix lignes horizontales dont les hiéroglyphes sont peints en jaune aussi bien que le champ.

Scene d’adoration 2 Osiris assis sur son tréne

TABLEAU SUPERIEUR. dans un naos surmonté d'une rangée d'ureus. Tout le haut de la figure divine manque, a partir du siége, et la fracture a suivi si exactement les lignes du naos que le morceau absent doit étre exactement rectangulaire, mesurant 0 m. 20 cent. de hauteur et o m. 22 cent. de largeur. Devant le dieu, des offrandes sont posées sur un autel en forme de bloc surmonté de la corniche J; elles comprennent de bas en haut six pains a, quatre tétes de veau, quatre gigots, trois petits morceaux de viande @, peut-étre des curs, trois poitrines avec les cdtes =, deux oles, trois vases @, et surmontant Je tout un bouquet de lotus.

Ces offrandes étaient présentées par plusieurs personnages, figurés plus loin les bras leyés dans la pose de l’adoration. Le premier est un homme vétu dune robe longue empesée, ayant au menton une courte barbe car-

rée; derriére lui il y avait une femme dont la chevelure est ornée d’une-

fleur de lotus : tout le bas de son corps a disparu; il manque 4 la suite deux autres femmes; enfin, avant la bordure, il reste la représentation d'une quatriéme femme ayant sur la téte lornement qu’on appelle céne funé- raire et un lotus. Au-dessus 4 one et des Ce cette légende

est tracée en petites colonnes : i A wy | sie=s jot 8 $ LS ple

| es 6 ae 1

Fea TM eee Paes mo ANT? S.-W TREE Ds.

Seconp tasLeau. Dans ce registre on avait représenté l’hommage des vivants aux défunts. A gauche le défunt et sa femme sont figurés assis

129

sur deux chaises voisines. La femme est en avant et son mari, dont elle tient les deux bras, est & sa gauche; elle a une longue perruque sur laquelle sont posés un céne et une fleur de lotus. L’homme a de longs cheveux ondulés; il tient de la main droite un linge 7 et respire une fleur de lotus quil tient de la main gauche. Devant lui est une table 7 pour les offrandes, sous laquelle on a placé une grande cruche i et une amphore é avec deux petites anses, posées sur des supports. Sur le pla- teau s’accumulent des pains, des vases, une oie, des raisins, des concom- bres ou aubergines, une botte doignons et une brassée de lotus qui surmonte le tout. Le premier consécrateur présente un encensoir embrasé; il a la peau de panthére et a chaussé des sandales. Sa téte n’existe plus; derriére lui il manque un personnage dont il ne subsiste qu'un pied, enfin, 4 lextrémité droite du tableau, un serviteur apporte, en la tenant par les pieds, une sellette sur laquelle est une masse indistincte EF peinte en bleu, surmontée d'une fleur de lotus.

A la partie supérieure du tableau la légende explicative est donnée en

—_ courtes colonnes, les unes au-dessus du mort et de sa femme : | _*, €@

Cae Oy Oli ni ed Seal dle SB Op

Neem 6 8

Ae eee Y qui faisaient Voffrande : pea ng 11 Set » es GeO | 7\7 7=14.% 1 ( la-

eune de 5 colonnes) | (27m 7 ~\. OT ~}° 4g.

| ay ; : iki Pa _e> les autres au-dessus des personnages

ReGistRE INFERIEUR. Inscription de droite 4 gauche. Les lacunes sont causées par des morceaux qui manquent.

i thie DSI ENO (IRAVMAR LESS lle > KIL} 2 Bs cio =A AIT Eo

BD eee Le Dapper PALE FT

® La barque porte au milieu un grand naos dans lequel est la chasse d’Osiris d’Abydos. Annales du Service, t. XIX. 9

130 imag ONY Weer 4 =ys. sl mt Oe ee sl Pape Pa EG (AE FSF = a IE Date i A PRT ano =¥8 = I— As | Zaah- tea aaa aI ety 0 MAA ea oe

Le texte est trop incomplet pour qu on en donne la traduction ; il con-

.

tenait cependant quelques données intéressantes. A la premiére ligne on

parle de la navigation d’Osiris 4 Abydos au (premier?) jour de l'année et lors des sorties de la barque Nechemit, barque sacrée d’Abydos sou- vent divinisée et figurée sous la forme d'une déesse portant la nef sur la téte. Ici le déterminatif du nom nous montre que cette barque seryait a la promenade rituelle de la relique d°Osiris conservée 4 Abydos. L’allo- cution de la ligne 2 aux scribes et administrateurs du Midi « sachant trou- ver des pauses agréables aux occupations du roi», suivie de la mention «de chevaux et de chars d’or et dargent», laisserait supposer que le prince

Min-hotep, surnommé Hutu-hutu, scribe du Trésor, chef des administra-- p> )

teurs du Midi et du Nord et ordonnateur des fétes de Ptah a la belle figure, remplissait auprés du souverain une fonction comme intendant des plaisirs royaux. ; : pwd, ‘* - E La qualification de Pp montre qu'il avait été élevé au palais", pro- ae

bablement dans la société des princes royaux; il n’y a done rien d’éton- nant d ce qu'il ait été en haute faveur aupres du roi dont il avait été le

compagnon d’enfance. G. Dargssy.

® Lerésure, Proceedings S. B. A., t. XML, p. 447; Loner, Proceedings 8.8. 3s t. XIV, p. 208.

o< li 8 Oe Pe ee & Sg eer esa To es Oa ee

LPOBELISOUE DE OAHA

PAR

M. G. DARESSY.

Dans le Recueil de travaux) jai signalé en 1890 des blocs de granit avee des inscriptions de la XIX° dynastie qui se trouvaient au milieu du village de Qaha, 4 mi-chemin du Gaire a Benha. Ce que j’avais pris pour des piliers de Ménephtah a été apporté depuis au Musée, et je crois main- tenant que les deux blocs que nous avons ont fait partie d’un obélisque qui, dans toute sa hauteur, aurait été postérieurement divisé en quatre ~ morceaux, comme en témoignent les encoches faites sur les bords pour y placer les coins en bois destinés a faire éclater la pierre. Il n’existe plus de trace du pyramidion, et le bas de Pobélisque a été coupé au-dessous des inscriptions. La hauteur actuelle des pierres chacune est fracturée vers la mi-hauteur est de 5 m. 95 cent.; la largeur des faces devait étre de 1 m. 08 cent. 4 la base et de o m. 98 cent. au sommet, mais les mor- ceaux conservés ont o m. 63 cent. sur o m. 57 cent. ou o m. 58 cent. ila base, o m. 55 cent. sur o m. 52 cent. au sommet. L’obélisque n’a donc pas été débité en quatre parties égales : ce sont les deux morceaux

| y . : b es plus larges que nous avons La coupure n’a pas été Otis,

»—-

faite au milieu de espace séparant les deux colonnes

@inscription qui étaient gravées sur chaque face, mais des e] |p

extrémités de signes de la seconde colonne sont visibles

sur les bords de deux des cétés. En résumé, les deux blocs -auraient fait partie de l’obélisque ainsi qu’on le voit sur le croquis ci-joint, ou les fléches indiquent la direction des hiéroglyphes.

Chacune des inscriptions commence par Sa surmontant un nom de ka

inserit dans un rectangle , Variant pour chaque colonne; a la

Recueil de travaux, t. XX, p. 85 : Notes et remarques, § CLXIII.

132

suite on lit 48 (BG ) (hg sh J, ensuite une phrase varide, puis (ff 9) Ty, (8 deo J, et pour finir la formule de vivification, La partie variable de ces légendes est établie comme suit : (+) oialen Tine ee tee ae B:(f)s.d8 > OPiS ae fe) ge Last

mas 2M AF

woh» lle ee

a . . . A: «Ame du soleil, corps de Toum, cuf du Seigneur Universel, comme Chou et Tefnout.

B : «Joint & la Vérité, comme Tanen, donnant joie aux dieux par

elle, chaque jour.

C : «Taureau fort apparaissant dans le soleil, possédant Héliopolis comme renouvellement de celui qui Va engendré.

D : «Vengeur de son pére semblable 4 Chou, actif a faire monter

la vérité du double horizon. »

Les noms de ka attribués ici 4 Ménephtah sont différents de celui qui fait partie de son protocole officiel : A i £ &— gs on remarquera lenchatnement de ces noms avec la phrase qui vient plus loin dans le texte. Dans toutes ces légendes, le Pharaon est considéré comme dieu; il est Horus incarné, fils d’Osiris « mattre de toutes choses », selon le De Iside, _et représente aussi les ancétres de cette divimité. Kn lui revit me de Ra (le soleil) dans le corps de Toum, premier roi divin, tout aussi bien quelle ayait animé Chou (la lumiére) et Tefnout (la chaleur), les pre- miers fils du soleil. Semblable & Ptah-Tanen, le démiurge, en tant que soleil (Hor-ra) ilse joint & Ja Vérité ou a la Réalité chaque jour, autre- ment dit en éclairant le monde il fait voir ou crée quotidiennement tout ce qui existe et par 1a réjouit les dieux. La méme attribution est contenue dans lépithéte de taureau fort, ou Min générateur, se manifestant comme

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le soleil, et puisque Héliopolis, ainsi que son nom Vindique, était la pro- priété de Ri, Ménephtah doit aussi la posséder comme son ancétre. Enfin le texte D Lassimile 4 Chou, le dieu de la lumitre, qui des que le soleil est & horizon redonne la réalité des choses visibles 4 tout ce qui existe. Toutes ces épithétes orgueilleuses ne sont que des paraphrases du nom de ka ordinaire qui signifie «le générateur mettant en joie par la Vérité», ou rappel a la réalité visible par la lumiére de ce qui, pendant lobscurité, était comme anéanti.

Les Pharaons pouvaient multiplier 4 volonté ces noms d’Horus qui ont rien dofficiel et ne peuvent caractériser un souverain. Ramsés II, spécialement, a multiplié ces appellations, qui sont en rapport direct avec la divinité dont il est question dans le texte. On en a un bon exemple sur la grande triade en granit découverte 4 Ahnasieh par M. Petrie en 1904, représentant Ramsés II entre Ptah et Sekhemit, au dos de laquelle le roi a fait graver parallélement en neuf colonnes ses noms royaux terminés par la mention caimé de telle divinité»; or le nom d’Horus correspon- dant 4 chaque mention est ainsi donné") :

PW io whew bd.) tg] DEN Mp eee es... se, sy. , ee ha Edge FS Oe ee eT TTTRY TR ae man Rs ae a on ook eee apse SE ae [FO BER=KY ee pa TPS Sty

Frrvpers Perris, Ehnasya, p. 9, oi trés aimé. Au 6, il reste le bas d'une

les inscriptions sont traduites mais les hiéroglyphes non reproduits. I] y a en plus erreur de placement de la légende de Toum. Ptah (n° 5) n’est pas «great of eyes» mais le «grand d'amour» ou

lige étroite prouvant que cest Sekhemit qu il faut restituer, et non Bast; du reste ela grande chérie de Ptah» est la quali- fication ordinaire de Sekhemit, la déesse principale de Memphis.

8 dad ee MPSA a oe pom b

On voit la relation intime existant entre les deux citations, Une seule remarque est a faire, c'est que «grand des fétes panégyriques» est mis ici en rapport avec Her-cha-f, alors que d’ordinaire ce terme suit une comparaison avec Tanen. Mais Tanen, le dieu créateur & Memphis, et Her-cha-f sont qualifiés tous deux «roi des deux terres», et fon peut done en tirer une nouvelle preuve que le fh est bien une cérémonie en rap-

port avec lintronisation comme souverain de la Haute et de la Basse--

Egypte.

Au point de vue géographique, je ne crois plus que la présence des blocs de granit que javais signalés 4 Qaha puisse démontrer lidentité de ce village avec le Ung mentionné & la ligne 106 de la stéle de Piankhi. Les légendes gravées sur lobélisque indiquent une provenance purement héliopolitaine, et on sait a quel point les pierres ayant appartenu aux édi- fices de la ville du Soleil ont été dispersées dans toute la Basse-Kgypte; il est done presque certain que Pobélisque en question avait été, dans lantiquité, apporté de Matarieh 4 Qaha; la distance entre les deux loca- lités n’est que de 20 kilometres. Le texte de la stele de Piankhi demande pour Kahani une situation plus septentrionale, car on dit que le camp de Sa Majesté avait été dressé au sud de Kahani, a Pest de Ka-kam. Ka-kam est Athribis, le tell Atrib actuel, contigu 4 Benha : la position de Qaha ne convient done pas aux conditions voulues.

La meilleure solution serait celle qui fixerait 'emplacement du camp pres de Mit-Khanazir gue cages i moins de 5 kilométres 4 Test du tell

Atrib; Kahani pourrait alors correspondre a Kafr Moés re , qui est sur le bord du grand canal, le Bahr Moés. Mit-Khanazir est sur la rive occidentale d'un ancien cours d'eau que la Commission d’Egypte appelle canal de Filfel (Tera el Filfileh aes »3) et qui est devenu le canal el Basousieh ( xpusgaolS} e >): Piankhi serait done arrivé jusque la avee sa flotte non pas en descendant le grand Nil de Damiette mais en naviguant sur ce canal dont Vorigine deyait étre prés de Basous, 4 mi-chemin de la distance entre le Caire et le Barrage du Mil. Kafr Moés n’est pas connu

a

Ee a a ee ae

ila elon

Ee ees Nae Ona) ea egy

135

comme localité antique et il ne reste’ plus de koms anciens dans ses alen- tours. Moés, grace a une cerlaine assonance avec Moise, nom du légis- lateur hébreu, préte a la confusion, si bien que lon entend parfois ap- peler «canal de Moise » le Bahr Moés. D’autre part, Brugsch) s’était laissé entrainer & reconnaitre dans Kahani tous les éléments du mot sémitique 172, au pluriel °399. Il ne faut pas que cette rencontre du nom dont on pourrait faire Moise et du terme hébraique signifiant «prétre » conduise a la déduction, qui serait fausse, qu'il existait en cet endroit une population dorigine israélite. L’assimilation de Brugsch est inexate en ce sens que LI, dont la valeur est sh, correspond ap, non a>, et que par suite la transcription serait »3np, qui n’a aucune signification en hébreu.

G. Danessy.

\ Bruescu, Dictionnaire géographique , p. 862.

UN

DEBRIS DE STATUE DE NECTANEBO II

PAR

M. G. DARESSY.

Le Musée du Caire vient de recevoir une pierre trouvée dans une cons- truction moderne & Kafr Manager sl ,&5, village qui est maintenant rejoint par la ville de Benha dont il forme Vextrémité sud. Elle fut jadis une statue du dernier Pharaon égyptien : il n’en reste plus guére que le pilier dorsal, car le haut de la téte et le socle ont disparu; il ne subsiste qu'une partie du dos et larriére de la jambe droite jusqu’a la cheyille; la coiffure était le nemes, ou capuchon royal, dont la queue d’arriére est gravée de part et d’autre du pilier. Dans Vétat actuel ce bloc de granit noir, tacheté de blanc, mesure 2 m. 22 cent. de hauteur; la largeur du pilier est de o m. 31 cent.; il-est inscrit au Journal d'entrée sous le n°? 46438.

Le pilier, qui est arrété carrément derriére la nuque, porte deux ins- criptions en colonnes, encadrées de lignes et surmontées d'un signe du

ciel —, dont voici la reproduction : a b

ae a ae | ee ee

137

La colonne de droite donne le protocole de Nectanébo If sans modifi- cation notable; linterversion TES se remarque déja dans la Stele de Naueratis', La colonne de gauche est plus intéressante. A I’Horus de Nectanébo fait face un Horus dont la téte est surmontée du disque, tenant un embléme composé des signes i et 4 superposés qu'il fait respirer a son vis-d-vis. La légende se traduit : «Hor-ré, seigneur de Kam-ta, Khent- khati, le faucon divin sur son socle, il donne vie et force au roi du Midi et du Nord Kheper-ke-ré, successeur parfait de Uza-meti ( ?) sur son tréne, Nectanébo, vivant 4 toujours».

Un certain nombre de remarques sont a faire sur ce texte. Cet Horus est nommé seigneur de ou * . Le premier signe n’est pas net et res- semble plutot a kha qua kam. Khd-ta n'est pas connu comme nom de lieu; il est vrai que Kam-ta ne Vest pas davantage, mais on peut supposer que a élé gravé seul faute de place pour le support dhonneur, et 3 est la désignation fréquente du territoire du X* nome de la Basse-Hgypte et de sa métropole, Athribis, dans le voisinage de laquelle on a découvert la statue.

Hor-khent-khati, én grec ApxevteyGa/, a ici son nom coupé en deux parties, dont la seconde est inscrite dans Pencadrement jadis appelé ban- nitre. On s'est parfois demandé si la formation de ce yocable wétait pas semblable 4 celle d’Osiris-khent-amenti "jj ith f me Osiris dans l’Occident, et si Khati ne serait pas le nom d’une ville ou d'un sanctuaire dans lequel cet Horus aurait été adoré. Or, contrairement 4 ce qui a lieu pour Osiris, on ne trouve jamais isolément "i nie ou ys suivi dun déterminatif @ ou CI pouvant indiquer que Khat aurait été le nom @un lieu. Au con- traire, on a nombre d’exemples de Khent-khati suivi de la figure d’un dieu comme déterminatif; on en doit conclure que l’épithete est formée de # = dans, *~ = le ventre, et de | L ou = \ | qui sert 4 indiquer les ethniques , les noms dérivés @une fonction, dune situation, ete.; on doit la traduire «celui qui est dans le sein».

Dans les textes de basse époque, ptolémaiques ou romains, on voit parfois le nom du dieu suivi du déterminatif des villes; par exemple a

Gaurnter, Livre des rois d’ Egypte, t. IV) pw 184.

138

Phile on lit: \ £267] { 17 ete."; ceci est le résultat de Vignorance du scribe, qui aura cru que cet Horus était un dieu local dont la désigna- tion était inséparable du nom de sa ville, comme Horus d’Edfou, w = 6: ll existe pas une cité de £ *" g& ou Bg, mais Athribis, que la stele de Piankhi (1. 108) appelle R ¥ =, est parfois dénommée © Fa “Wo: Deux origines peuvent étre attribudes a cette désignation. La plus probable est que cette «demeure de Khent-khat» tire son nom de la divi- nité qu’on y révérait; la seconde est que on a youlu trouver un synonyme Tappellation ordinaire de la ville & a ie ele chateau de la terre du milieu»), due a la position de la métropole du X* nome au centre de la Basse-Kgypte. Il est resté quelque chose d’analogue chez les Arabes, qui nomment bain el rif «ventre de la région fertile» le Delta central® et batn el baqgara «ventre de la vache» Pendroit ot se séparent les branches de Rosette et de Damiette, et ot lon a construit le barrage du Nil.

On peut croire que cet Horus n’était pas sans rapport avec le dieu enfant représenté sur lostracon 25074 du Musée du Caire, dans un dis- que enfermé dans le ventre dune déesse. Il est vrai quici Tenfant est appelé © : 2 mais les dieux égyptiens changent si facilement de nom qu’on ne peut hésiter a voir dans ce «petit soleil» une reproduction de la position qui a valu son nom a Khent-khati. D’apres une eX du -

diidion 4) ce dieu serait fils d’ Hor-khouti : 5 Wid a tdi ee lic = 73 cs oe tag oN

Je ne sais sil y a un rapport a établir entre ce « petit soleil» et la méme désignation que les Arabes donnent «el chams soghair » a la période géné- ralement marquée par un attiédissement de la température, qui coincide avec lentrée du Soleil dans les Poissons.

Hor-khent-khati est qualifié «faucon divin», et cela va accord avec les

\) Bénivite, Phile, p. 123. Autres tale ou du Soleil 4 h ex S ee. ewe xemples dans Bauascu, Dictionnaire gréo- : sions: = ay . 8 Me K 3 et occidentale Mm LN ——

®) Et non «Chateau au milieu de la f nay désignent ce que les Arabes terre >. nomment el Hauf el Chargi et el Hauf

) Le Ta-her-ab correspond & ce que el Gharbi «la bordure de Vest et la bor- les géographes arabes ont appelé le Rif —_ dure de louest».

iz}, tandis que les deux zones orien- Cuassinat, Edfou, t. 1, p. 562.

139

inscriptions de la statue de Zedher le Sauveur !) qui nous montre ce per- sonnage, custode du temple de ce dieu, occupé du soin des faucons sacrés. Ona, du reste, des figurations de cette divinité avec la téte @un faucon, et cest un cas particulier que Lanzone.a pris en la représentant avec la téte d'un crocodile ®), @aprés le naos d’Amasis du Musée du Louvre (D. 29).

On peut trouver au Livre des Morts Vorigine de cette substitution de téte. Au chapitre txxxvit intitulé «Faire les transformations en croco- dile», le défunt dit : «Je suis le crocodile en sa bravoure, je suis le croco- dile qui prend par violence, je suis le poisson d’Horus, le grand dans Kamur ». Mais Kamur sa S86 est une variante de ames. dési- gnation du territoire d’Athribis; puisque le crocodile, considéré comme un poisson, est l’animal saeré de PHorus local, rien d’étonnant a ce que le dieu prenne parfois la téte dun saurien.

Si Pon trouve assez fréquemment les noms des grandes divinités inseri- tes dans des cartouches, par contre linsertion de leurs qualificatifs dans lencadrement du nom de ka est plutét rare, et le Kénigsbuch de Lepsius nen cite pas d’exemples.

La qualification de «faucon divin sur le serekh» revient constamment parmi les titres donnés aux divinités hiéracocéphales. On doit noter que t

le plus fréquemment l’animal est donné comme étant «sur » ¥ :

serekh, qui semble ainsi un socle, un support @honneur®), mais que par-

de

fois on dit quil est «dans» <— le serekh, qui apparait alors comme une demeure, un chateau ®. I] semblerait done que le mot serekh désigne deux choses différentes, soit, si ton veut, un bdtiment et sa terrasse; mais toujours & cause de la préposition, un cas embarrassant est celui qu'on rencontre a Edfou (p. 487 de la publication de M. Chassinat); on parle de een [| Y ¥ " es fm: on ne voit pas bien Mnévis passant son exis- tence sur une estrade.

(|) est une épithete d’Osiris dont je ne connais pas exactement la lecture. Je pense que le groupe équivaut a 4) :

Annales, t. XVII, p. 113-158. » iy st fh srt ;t. XI, p. 53: © Lanzone, Dizionario, pl. XVII et = Wa eee : p- 621. “) Cuassinat, Edfou, t. ll, p. 23,

® Cuassinat, Edfou, t. X, p. 455 : 67.

140

Enfin cette légende nous fournit un bon exemple du renversement de la direction de I’écriture lorsqu’on parle de personnes différentes. Le début de la colonne, se rapportant 4 Horus, est tourné vers la droite, mais lorsque le texte arrive 4 la mention du bénéficiaire des dons divins, les signes tournent vers la gauche pour étre dans le méme sens que le roi dont il est question, représenté ici par son protocole officiel qui occupe la colonne de droite. Jai déja signalé que ce changement de direction (un usage constant dans les textes monumentaux, particuli¢rement fré- quent dans les formules explicatives des tableaux ott le roi fait des pré- sents 4 une divinité qui lui accorde en échange tous les dons, se trouve parfois employé dans des inscriptions de particuliers"),

G. Danessy..

(S Daressy, Monuments d’Edfou, dans les Annales, t. XVII, p. a42.

PLANCHES DE MOMIES

PAR

M. G. DARESSY.

|

Il existe au Musée du Caire une planche avec inscriptions, trouvée sous le dos d’une momie d’époque ptolémaique, prise 4 Vintérieur des bande- lettes, et que je signale 4 cause de la rareté de ce genre objets. La planche, en bois de conifére, a o m. 95 cent. de hauteur; elle a vague- ment l’apparence d’une momie; le haut, arrondi au sommet, a o m. 098 mill. de largeur sur o m. 11 cent. de hauteur, ensuite elle s’étrangle jus- qua ne plus avoir au milieu de l’are que o m. 07 cent. de largeur; apres o m. 13 cent. de hauteur elle est revenue 4 0 m. 11 cent. de largeur et diminue ensuite progressivement de largeur jusqu’d ne plus avoir vers le bas que 0 m. 07 cent.; enfin dans les six derniers centimétres la diminu- tion s’accentue et la base ne mesure plus que o m. 06 cent. de largeur. Une seule face est aplanie et décorée; l’épaisseur du bois est de o m. 028 mill. au maximum; la tranche est biseautée en dessous et le derriére de la planche est taillé 4 grands éclats de manidre A étre presque arrondi.

La face décorée a été stuquée et se divise en plusieurs tableaux super- posés.

I. En haut, sur fond blanc. Un disque ailé, d ailes recourbées, sous lequel pendent deux ureus, indépendamment de ceux qui accotent le disque. Une vache debout, tournée vers la droite, coiffée du disque et des deux plumes d’autruche 1M. Sur Pépaule elle a le signe @ dessiné. Devant elle est un autel portant trois plumes \, puis un homme age- nouillé, les bras levés dans la pose d’adoration. Le disque ailé, la vache et lautel sont peints en jaune, l'homme en rouge.

II. Texte horizontal de onze lignes, les signes tracés en noir sur bandes alternativement jaune et rouge et fort inégales, ayant de 7 4 18 milli- metres de hauteur :

142

Be Le ee wWitTrUA-iS jos. eTI ey RIA lS if Po MBO AAWE | VWgms 28h suf 4 hee Poe BO Pe EF I BS i ie Lb Pern chr We baUh su) Slt to ide oxb @ + Ih i Co at 1 OU ola

C'est le texte du chapitre 162 du Livre des Morts, mais rempli de fautes, écourté, écrit avec des signes de basse époque. De plus, la graphie est si mauvaise que nombre de caractéres sont plutdét interprétés que lus. L’étude de Pleyte sur ce chapitre“) permet seule, grace aux variantes re- levées, de transcrire cette inscription. Si lon cherche } quel type de ma- nuserit appartient notre version, il semble que c'est avec le papyrus Hay du British Museum que l'on trouve le plus de points de contact.

III. Au-dessous de ce texte, et commencant 4 peu pres a ce qui pourrait correspondre aux épaules, s’étend un autre tableau de o m. 91-cent. de hauteur, représentant un grand i vert, fixé & la base sur un large support A, ajouré (un triangle. De la tablette inférieure du dad pend un yoile rouge. Le tout est sur fond blane.

IV. Plus bas, occupant une hauteur de 0 m. 27 cent., une autre inserip- tion est tracée en hiéroglyphes noirs sur fond blanc; les signes sont tournés vers la droite et les lignes séparatives sont rouges :

PTW SIS ee SIAM VAY SiS lIME ONES BS Beeb Wie fr

© W. Preyre, Chapitres supplémentaires du Livre des Moris, t. II, pl. 2 et sui- vantes.

143

«O défunt Pet-nuteru (?) m. kh. se levant de parmi les affaissés, le dad est dressé derriére ta téte par Thot, juge (WY) des adversaires; tes chairs se conservent dans la syringe du Duaut. La demeure ott j’entre est pure ( cf @)); je suis enfant pour la troisidme (sic) fois. »

Cette formule ne figure pas dans le Livre des Morts.

V. Enfin tout au bas de la planche, sur un champ peint en blanc, de o m. og cent. de hauteur, sont tracées en rouge deux semelles de san- dales, renfermant une série de huit traits ondulés superposés.

Il

Une autre planche de momie, toute droite, porte comme inscription :

Pile We 2 Tce BMS RAAT ROT He ec Nl SOS Shot loasiizes’ SM— MoS L IASI FW 7-3 26\\— AMER DD.

Les hiéroglyphes sont si mal dessinés, pour les oiseaux spécialement, qu'il y a doute pour la transcription de certains signes; je ne suis pas sur de la lecture du nom de la mére de ce personnage. Notre Imhotep était gardien de la porte (du temple)*de Ta-repit «la Vierge», déesse adorée eee erent dans le IX* nome de la Haute-Egypte et qui avait donné son nom a une ville do coe - ls Athribis, située sur la rive gauche du Nil, i hauteur de Sohag, prés de la montagne de Wanina et Cheikh Hamed. Le temple de cette ville a été déblayé et publié par M. Flinders Petrie; mais antérieurement la nécropole de cette localité avait été mise au pil- lage par les indigénes et c’est de 1a que proviennent les étiquettes de mo- mies, avec inscriptions démotiques ou grecques, généralement désignées comme étant d’Akhmim. C'est sur ces étiquettes qu’on a effectivement trouvé le plus de mentions de la déesse Triphis, comme élément entrant dans la composition de noms propres. Je ne pense done pas qu'll faille,

hh

comme Tayait proposé M. Gauthier"), confondre cette déesse ree qui était léontocéphale et avait son sanctuaire 4 Athribis, avec § ae forme d'Isis adorée & Akhmim-Panopolis.

Le texte que porte la planche est banal : c’est une composition sur le theme ston dme vit», comprenant le passage son ne ta pas trouvé de péchés au pésement», qui se trouve dans le Livre des Morts, chap. 197,12 et 148,93.

On a continué longtemps a mettre sous les morts une planche destinée 4 consolider le corps lors du transport au cimetiére et dans la tombe. On trouve des momies coptes ayant le dos appuyé contre une planche et présentant absolument la méme forme que notre 1.

G. Dangssy.

() Gautier, La déesse Triphis, dans le Bulletin de l'Institut francais du Caire, t. II; p. 165.

OT fe UT OS ee a ee ae ne

DIGGING AT ZAWIET ABU MOSSALLAM

BY

M. TEWFIK BOULOS.

On the 25" of August 1919 the chief gaflir of the Pyramids informed me that during his inspection at Gabal Zawiet Abu Mossallam, he had noticed some illegal digging he thought for antiquities. I at once charged Ibrahim Fayid, the Bash-Reis of the Pyramids, to make a careful inquiry; the local gaffir now began to watch the plundered spot every evening.

On the evening of the 7" the gaffir Mohamed Bahur was making his usual round; while at a distan-

September 1919 which was the Bayram

ce of some 20 or 30 metres from the threatened spot, he saw six per- sons digging. Before he could recognise them, they began firing on him with revolvers fortunately, he was not touched. Finding himself in danger, he took cover behind a donkey, standing there and fired in re- turn. One of the plunderers, named Farag Ali Sallam, was hit in the side and arm and fell to the ground while the rest fled. The gaffir at once informed the Omdeh of Zawiet Abu Mossallam, who informed the police ‘and arrested the injured man and his brother with their implements. The Maamur of Giza, who came to the spot the same night, made the neces- sary inquiry and encouraged our gaffir, telling him that he had carried out his duty properly.

The arrested persons, imagining that it was our Reis Ibrahim Fayid who ordered the gallir to fire, informed the Parquet that it was Ibrahim’s son who brought them there to dig. The Parquet put the son of the Reis under arrest for the time being.

While carefully following the examination of the Parquet, I was at the same time making a secret inquiry myself in order to get at the facts and was transmitting my observations to the Parquet from time to time. The Parquet having found nothing against the son of the Reis, set him free.

Annales du Service, t. XIX. 10

146

My private inquiry gave me the following details. About 4 years ago, while some troops were camping close by, they found, while digging a firing trench, some Osiris figures in the sand. After they left, plunderers found several more.

The Parquet being told by the accused persons that they were digging for salt and gypsum charged me, through the Service, to inspect the site

PERSE Sacse Poth i Vin : Pee eo Shobrament

Lea 2 \Y tg ae * wt

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=3 ere Sosa Ie => > all Peg Rah tage!

SS.) Oo ee Bie es £8 2s es sss ss we Soy Solar temple-.. z= SSF 2y,4 See oe ee > oh - :<. ss ss §$ My, % Uy, of Usern-ré

2 c= ees S! ee ty, PENTA! SS FF ee ee ° 4 2 ye Fig. 1.

and give a technical Report whether it is ancient or not. | submitted my report to the Parquet and sent a copy of it to the Service, giving strong proofs that the site is ancient and that the above persons were digging for

antiquities. The Service then authorized me to make an experimental excavation at

the above site. The shaft mentioned in my above report, is that marked under letter A

in plan enclosed (fig. 2).

147

SITUATION.

About 500 metres to the south-west of Shebrament embankment there is a small cliff standing in the desert (see fig. 1). West of that cliff the plunderers began to dig at the square 1 (see fig. 2).

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Fig a.

I started digging in the above square at the part marked B. There I found some fragments of ancient wood, from which it appeared that two cases had been found by the plunderers, as I noticed two different sorts of legs belonging to cases. This discovery made me feel sure that antiqui- ties had been found, and encouraged me to dig the whole site. After two days of work in different spots I discovered two wooden cases in the form of mummies lying amid clean sand at a depth of one metre. The two were placed close to each other with their heads to the east. They were sur- rounded by 12 ushabu figures made of wood and of different sizes. Kach of the cases contained an Osiris figure painted and inscribed. They are of fine workmanship. The humidity of the sand had destroyed nearly all the painting on the cases and had also damaged the figures inside.

Having found the above things, I decided to clean carefully all the ground round them. The part cleared is shown in black hatching in plan 2.

10,

148

At the point C, I found some more quite similar objects, in all g cases, 2 Osiris figures without cases, and some ushabti figures. All were sent to the Museum.

Many other soundings were made (see black dots on plan 2) but with- out result, 17 workmen were employed in the first few days, 4o later on.

CONCLUSION.

1. The side was never used as a burial place, as no shafts, bones or even shakf were discovered nor was there any of the debris which is usually fouind close to tombs in ancient cemeteries.

2. The antiquities (liscovered as I believe had been simply hid-

den there provisionally; but their owners, for some unknown reason, never returned to recover them.

I draw this conclusion for the following reasons :

a) The cases were not laid in a proper resting-place, but were merely buried in sand. |

b) They were not carefully oriented, some lay with their heads east and others west.

c) The ushabti figures too were not arranged in any system, as some of them lay round the cases, others on the top.

The result of the digging were duly reported to the Parquet of (iza, and will, I believe, constitute a strong proof against the accused.

T. Bovtos.

LES STATUETTES FUNERAIRES TROUVEES A ZAWIET ABOU MESALLAM

PAR

M. G. DARESSY.

Les statuettes en bois trouvées ) Zawiet Abou Mesallam, dans le voisi-

nage de Chobrament, prés d'une butte isolée au pied du plateau libyque, i 8 kilom. 1 Jo au sud des grandes Pyramides, appartiennent toutes a un méme personnage : | pan, + Amen-ken. Elles ont été faites d’aprés différents types : les unes sont enfermées dans des boites imitant un cer- cueil anthropoide, les autres n’ont pas d’enveloppe protectrice. Les cercueils sont en bois de sycomore, peints extérieurement en jaune. Le klaft est a bandes jaunes et bleues alternées; les yeux et les sourcils sont indiqués en noir; entre les pattes du klaft on yout un collier a ban- des bleues, vertes et rouges. La tranche, large de 1 41 cent. 1/2, est peinte en rouge et quatre chevilles assuraient le maintien en place du couvercle sur la cuve. L’humidité ayant fait tomber presque toute la couleur, on ne peut dire s'il existait des inscriptions sur ces boites; en tout cas pas un signe nest resté visible.

Les statuettes forment plusieurs catégories. Celles qui étaient dans les cercueils sont en bois d’acacia ou de cédre (a). Elles ont le klaft rayé bleu et jaune; les yeux sont incrustés, le tour étant en bronze, le milieu en pierre et cristal; les chairs sont jaunes, la barbe postiche, longue et redressée d son extrémité, est bleue ainsi que son attache; le collier visi- ble entre les pattes du klaft forme des bandes concentriques bleues, vertes et rouges. Pour toutes les statuettes le corps est figuré entiére- ment enveloppé, sans mains apparentes; celles de cette classe avaient sur le devant du corps une bande jaune sur laquelle se détachaient, gravés en une ou deux colonnes et peints en bleu, les titres et nom du défunt.

150

Mais les figurines ont été ensuite recouvertes d’une couche mince de bitu- me sur laquelle on a remis en hiéroglyphes peints en jaune la titulature du mort.

Une seconde catégorie (b) comprend quelques grandes statuettes ayant aussi les yeux incrustés, mais qui sont taillées dans du bois de sycomore; les hiéroglyphes ont été seulement peints en bleu sur un fond jaune et il n’y a pas eu de couche de bitume ni surcharge.

Enfin les statuettes de la troisi¢me catégorie (c), les plus nombreuses et les plus petites, sont en sycomore; elles ont seulement le tour des yeux et les sourcils dessinés en noir, et sur le corps la légende est gravée en une colonne d’hiératique.

Les inscriptions sont peu variées, puisqu’elles se bornent a dire que les statuettes ont été faites par faveur royale, et a énoncer diversement les titres du mort; voici les plus caractéristiques, avec Vindication de la catégorie 4 laquelle appartient la figurine sur laquelle elles ont été re- levées.

I. (a), hauteur o m. 62 cent., dans une cuve de o m. 72 cent. de

hauteur et o m. 27 cent. de largeur. tht | V7 1) Alito i 2 |= Ww hem, {| > a 4 oem statuette est un puede.

oma P+ Crest la seule légende ot il soit dit que la

2. (a), hauteur o m. 545 mill., dans une cuve de o m. 63 cent. de =>. = iit

hauteur et o m. 24 cent. de largeur. ry {de sa See

Cap oe 2 SU]. La formule de dédication jusqua &

étant reproduite identiquement sur toutes les statuettes suivantes, je ne

la copierai plus.

3. (a), hauteur o m. 335 mill., dans une cuve de o m. 525 mill. de hauteur et o m. 17 cent. de largeur. Inscription primitive en deux colon-

adh Rete Pico t Wier | 9 igen piled, poet ca BAR FY, pee

bows TI 1 se 454.5

4 \ . f : : T7277 ah ny 2 Surcharge en jaune sui le bitume: .. i meen mor”

4. (a), hauteur o m. 35 cent., dans une cuve de o m. do cent. de hau- teur et o m. 192 mill. de largeur. Inscription primitive en deux colonnes, dont la premiére n'est plus lisible sous le bitume, } TR ase neat oe mm. % * ‘4. Surcharge : ee ro online Teer

at pn eee WB aecoaan WE acoaaaan Drewened, prowoned, —-_

151

5. (a), hauteur o m. 365 mill. : ... —* lt 3. 9 bei i | ties

6. (b), hauteur om. 655 mill. : Be 22a i=.

7. (b), hauteur o m. 46 cent. : : ae aged, pseu eae 8. (c), hauteur o m. 32 cent.: ... eA ie Wah? area AO mecde # 9. (c), hauteur o m. 28 cent.: ... x, a «hide aide er. . ue 10. (c), hauteur o m. 265 mill. : ... TL ene ae Looe 11. (c), hauteur o m. 205 mill.: ... SV}phiiit 4

Il est inutile de poursuivre cette énumération, qui ne donnerait pas de titres et de renseignements nouveaux. En résumé, ce Lo * s— était Jere, oon,

x : _2? at : ym pl ~ prince _* ,, gouverneur —®, frdre de la nourrice du roi |" SF 7

flabellifére 3g. }, gouverneur du palais oF Noo +. préposé aux troupeaux d’Amon {99 ie \ nam etc. C’était done un haut personnage qui d’aprés le style des objets vivait probablement vers le milieu de la XVIII* dynastie. On ne peut douter apres cela qu’ll ne s’agisse ici du grand seigneur dont le tombeau est sur le versant sud de la colline de Cheikh Abd el-Gournah", et dont Lepsius a reproduit les scenes principales”), car le nom, les titres et qualifications du propriétaire de la tombe y sont

5)

identiquement les mémes. Une statue d’Amen-ken a aussi été trouvée dans le temple de Maut 4 Karnak). Amenhotep II est le roi dont sa seur avait été la nourrice, et ceci cadre bien avec ce que j/avais pensé dapreés le style des statuettes.

Comment se fait-il qu’on ait trouvé pres de Memphis des ouchabtis d'un personnage dont la tombe était 4 Thébes, ou tout au moins avait été - préparée pour lui en cette localité? C’est une question que je ne vois pas

le moyen de résoudre. Notre Inspecteur, dans son rapport, dit qu'il n’a

Garviner et Wetcatt, Topographi- __ pollion et 13 de Lepsius. cal catalogue, 93. (*) Misses M. Benson and Gowrtay, ® Denkmdler, Ill, pl. 62,63 et 64. The Temple of Mut in Asher, Part IV, C’était la tombe 8 quater, 1, de Cham- ip. igo et p. 326. ,

152

pas trouvé traces de sépultures dans le lieu ot il a recueilli les figurines; 3 celles-ci ont-elles été emportées de la nécropole thébaine 4 une époque quil nous est impossible de déterminer et dans un but quon ne peut reconnaitre? Pourquoi ont-elles été enterrées en cet endroit isolé? Le motif ne peut encore étre deviné. Serait-ce au moment des troubles causés par Vintroduction a Thébes du culte d’Aten, alors que la tombe de ce per- sonnage fut mutilée par la destruction des figures et du nom d’Amon, que la chambre sépulcrale fut violée afin de détruire toute mention du dieu proscrit, qui entrait dans le nom méme du prince? Des déyoués a la mémoire du défunt auraient alors trouvé moyen de sauver ces objets de la fureur des iconoclastes et de les faire parvenir & Memphis ot la révolution religieuse parait avoir été moins violente. Mais tout cela ne repose que sur des hypotheses.

Il est & noter que les musées possédent déja depuis tres longtemps des ouchabtis de ce personnage. I y en a deux au Musée du Caire", Pun en calcaire, haut de o m. 24 cent., portant la mention «donné par faveur du roi», l'autre en pate de verre bleu; une autre figurine existe au Musée royal de Copenhague. Sur tous ces monuments Amen-ken porte le titre de «préposé aux troupeaux». Mais le lieu d'origine de ces objets n'est pas connu : on ne peut dire sils proviennent de Thebes ou bien s'ls ont aussi été trouvés & Zawiet Abou Mesallam.

Le rapport de Tewfik Boulos fourmt un bon exemple, entre cent, de la difficullé qu’éprouyent nos agents a faire respecter les lois et régle- ments concernant les antiquilés. On oublie fréquemment en Europe les menées contre lesquelles ont a se débattre nos Inspecteurs et ghafirs, qui narrivent parfois 4 sauvegarder les droits du Gouvernement qu’au péril de leur vie.

G. Dangssy.

( Loner, Statuettes funéraires du Musée de Boulaq, dans le Recueil de travaux, t. 1V,

p. 99, 45, et p. 103, 740.

ABOUSIR D’ACHMOUNEIN

PAR

M. G. DARESSY.

Il est question dans divers écrits de la période copte et arabe d'une ville d’Abou-sir ou Bousir qui se trouvait dans la région d’Achmounein, lantique Hermopolis, soit vers la limite de !Heptanomide et de la Haute- Kgypte. L’emplacement exact de cette localilé n’avait pas encore été retrou- vé, bien qu'il ait fait Pobjet des recherches de plusieurs archéologues. Je ne puis mieux faire pour rappeler les investigations antérieures que de reproduire la page consacrée par Maspero a ce sujet“).

«Abousir nous est connu par les documents de Vienne dont M. Krall a donné Tanalyse sommaire dans les Mitthetlungen aus der Sammlung des Erzherzogs Rainer : plusieurs'personnages y sont nommés nepwm MnoOy- cipé 2M NM TOG) NaMOoyN TNOAIC «gens de Bousire dans le district de Schmoun-la-ville ®) ». @est évidemment la Bousire prés Ashmounéin , dont parle Ibn-Haukal a propos de la mort du Khalife Merwan, et dont Qua- tremére a discuté la position ®), I la place «a Poccident d’Ashmouneyn, 4 peu de distance de Hour», et il ajoute que le P. Sicard y «apercut les fondements d'un long aqueduce de briques». C'est le site de Beni-Khaled eL-Qadim raw} Sle 49, et d’Anville met le nom d’Abousir en cet endroit | sur la carte de lEgypte moderne. Jomard y décrit les «ruines dune an- cienne bourgade a huit mille metres au nord-ouest d’Achmouneyn, qui parait avoir été assez considérable. Ces ruines sont un peu dans les sables. L’espace qu’elles occupent est de trois cent quatre-vingts metres sur cent

" G. Maspero, Notes au jour le jour, ®) Quarremire, Mémoires géographi- dans les Proceedings S. B. A., vol. XIV, ques et histortques sur l’ Egypte, t.1, p-111 1892, p. 192. et seq., et Observations sur quelques points

®) Kraut, Mittheitlungen, 1887,p.64. dela Géographie de l' Egypte, p- 87 et seq.

154 —_

trente; les murailles subsistantes sont en briques crues. On y trouve avec des éclats de poterie et des amas de briques, des morceaux de vases ou @albatre. Il y a trois générations que ce village est ruiné; il était uni- quement composé de chrétiens, mais la tradition rapporte qu’auparavant il y avait en ce méme endroit une position tres ancienne"),» «J’ai demandé aux habitants |de Hour| sils connaissaient le nom de Bousyr, qui appar- tient (ailleurs a plusieurs lieux de ’Egypte, et j'ai trouvé ce nom par- faitement inconnu... Il parait que par le laps de temps, cette position a tout a fait disparu ),» H résulte d’observations prises en 1884 & Tou- nah et & Ashmounéin que le nom est connu encore et s'applique tantt i Beni-Khaled, tantét aux ruines voisines. noycipe des actes de Vienne nous rend done un 54 7 }©@ P-ousiri qui existait 14 dans Pantiquité. » Quelques remarques sont a faire sur cet article. Maspero a confondu ce que Jomard dit de Beni Khaled el-Qadim (D. E., p- 327) et de Hour (D. BE: p- 329), pensant que tout cela s’appliquait 1 un méme ensemble de rumes. Jomard, ayant le passage reproduit de la page 329, disait : «C'est & Pest de Deyr Abou-Faneh que se trouvent deux villages contigus appelés el-Qasr et Howr : le premier, sur la rive droite du canal de Joseph; et autre, un peu a Lest. C’est en cet endroit qu’on pense qu’a existé la ville de Busiris, que d’Anville a placée & Beny-Khaled. » Or il y a 2 kilo- metres et demi de Qasr Hour 4 Beni Khaled, distance suffisante pour que les ruines voisines de ces villages soient distinguées les unes des autres. La carte de d’Anville date de 1765 ©); c’était la meilleure qui existat avant que fut dressée celle de la Commission d'Egypte, et Jomard montre bien son dissentiment avec le géographe sur le site a attribuer 4 Abousir. Laissant de cdté les renseignements fort confus donnés par les histo-

riens arabes, qui ne sont pas d’accord a. propos du lieu ott fut tué le kha- life Merwan, les uns placant cet Abousir prés d’Achmounein, les autres dans le Fayoum, ou méme dans la province de Gizeh “), il existe encore une mention de cet Abousir au synaxare copte; le 8 Kihak, au sujet du

" Jomaro, Description de lHeptano- au voyage de Sonnini (an vit).

mide, dans la Description, t. 1V, p. 327. ® Pour la bibliographie, voir J. Mas- ) Jomarp, ibid., p. 329. pero et Wier, Matériaux pour servir a la ® Une édition plus récente est jointe géographie de l Egypte, p- 54.

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martyre de Paisi et de Théele, il est dit: «et ce saint était des gens d’Abou- sir, 4 Youest d’Eschmounein »"”. Amélineau rappelle également que selon Jean de Nikiou «un homme nommé Matounawis, qui succéda a Ayqasbéra , fonda une ville nommée Bousiris dans la Haute-Egypte >. L’attribution de la fondation d’Abousir 4 Matounawis = Ptolémée, successeur d’Ayqdsbéra = Alexandre, fait évidemment partie de la légende qui attribuait la con- struction d’Achmounein a Alexandre le Grand, lequel aurait appelé la ville Cléopatra ®), légende pas trop éloignée de la vérité, puisqu’une partie au moins du temple d’Hermopolis fut érigée par Philippe et Alexandre IT).

Le site approximatif de cette ville était done déterminé, mais selon Amélineau «Abousir d’Eschmounein existe plus; il n’en est fait aucune mention dans le Recensement de l Egypte, ni méme dans I’Etat dressé au ~-xtv° siécle ».

Les habitants de Hour auxquels Jomard avait demandé des renseigne- ments sur Abousir n’ont pas compris ce qu’on désirait savoir ou ont mis de la mauvaise volonté dans leur réponse. Contrairement a ce qu'on a dit depuis un siécle, le nom d’Abousir n’a nullement disparu. Si l'on con- sulte le livret de limpét foncier pour la moudirieh d’Assiout “), dans le markaz de Mellaoui, pour le village de Qasr Hour on peut lire dans la liste des hods ou bassins :

NO. OF HOD. VILLAGE. RATE OF TAXE. PRICE. 9 Abu Sir g3o0 millismes | 56 4 Abu Sir el-bahri 790 milliémes h7

Ainsi la désignation du lieu ne s’est pas perdue depuis le moyen age, puisque deux bassins agricoles, Abousir et Abousir du nord, en ont gardé le souvenir. Muni de ce renseignement, j’ai pu consulter les cartes cadas- trales au =— et reconnaitre la situation exacte quoccupait cette citd. Le village de Qasr Hour est, tout au moins de nos jours, sur la rive

() Amétineau, Geographic, p. 7. “) Ministry of Finance. Direct taxes

“) Axsovu Saen, fol. 76 revers. department. Land-taxes and Prices per

() Danessy, Remarques et Notes, SX, —_feddan, Mudirieh of Assiut, p. 47, Vil- dans le Recueil de travaue, t. X, p. 143. lage of Qasr Hur.

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droite du Bahr Youssef, mais presque tout son territoire s’étend de l'autre edté de ce bras du Nil, limité 4 Youest par la montagne, au nord par. le

AS] 3 a r Lebs cana

ss CES, aces :

ae Fe A as Ppa ontd

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+3 = noes _ ahh ‘3 Pane os 4 i" DeirAbou Fara: z3f

444° 4 8p : + c te

“Naga el Kharabeh

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“Na ‘a Abou YY “4 acicen RG.

territoire de Nezlet Asment qui fait partie de la province de Minieh, et au sud par le territoire de Beni Khaled. Le hod g, Abousir, est un rec-

157

tangle de 800 métres sur 425 métres, situé au milieu de la plaine, dont un angle est & peu de distance de la boucle que forme le Bahr Youssef entre Qasr Hour et Kafr Lebs. Le hod 4, long de 1200 métres, est un peu plus au nord, bordé par la digue qui du fleuve, vis-a-vis de Kafr Lebs, conduit'd la montagne.

Ii ne subsiste absolument rien trahissant en cette place l’existence d'une localité antique : la prise du sébakh a dd raser la butte formée par les restes de maisons ruinées et la charrue a fini de niveler tout ce qui sortait du sol. Il est évident que ces deux lieux-dits se joignaient primitivement et qu’Abousir, qui devait déborder sur la zone désertique, occupait tout espace que couvrent ces deux hods, y compris la bande intermédiaire comprenant le hod el Farrouh 5 et le hod el Omdeh 6. On peut méme supposer que le nom de el “Omdeh sXgJ\ «le maire» est fautif et qu'une fois tout vestige d’antiquités disparu, il s’est substitué a celui de el “Amoud >533) «la colonner, di a des fragments de monuments qui seraient restés la, alors que la ville était abandonnée et détruite. Le site @Abousir ainsi déterminé remplit toutes les conditions requises pour ré- pondre aux indications éparses dans les divers écrits qui en faisaient men- tion; il est 4.5 kilométres au nord du Nag‘a el Kharabeh, hameau sur Pemplacement de Beni Khaled el Qadim et 4 3 kilometres au nord-nord- est du fameux monastére d’Abou Fana.

Les monuments égyptiens antiques ne nous ont pas conservé de men- tion de cette oy i 2 elle n’avait peut-¢tre d’importance qu’d cause de la nécropole qui deyait l’avoisiner dans la montagne. A proximité d’Abousir arrivait un bras du Nil appelé actuellement el Sébakhah, qui passait pres d’Hermopolis, et Pon devait profiter de cette voie pour conduire jusqu’au cimetiére dans la chaine libyque les morts de 1a capitale du nome.

Quant 4 Qasr Hour, dont dépend actuellement le territoire d’Abousir, sa signification de «Chateau d’Horus (?)» a depuis longtemps fait supposer que ce pouvait étre la ville de lo dont il est fait mention dans divers documents, et que je veux distinguer de eee autre grande cité de la région"), En dehors du nom méme du village, on doit noter que le hod

Daressy, Deus statues de Balansourah, dans les Annales, t. XVIII, p. 57.

158

n°’ 20 du village de Hour, qui occupe la boucle du Bahr Youssef au nord des deux localités jumelles, porte le nom de el Borg «le fort». Tout in- dique done bien qu'il y avait 1a une position militaire importante, et selon toute apparence 1d était le poste douanier que Strabon appelle Epyomo- itixy) Duraxy. C'est le gouverneur de cette forteresse qui, sous Piankhi, aurait démantelé la ville de Her-urt, peut-étre el Birbeh el Kobra, qui se dressait également sur les bords du canal el Sébakhah et aurait pu servir de base 4 une attaque contre Hermopolis. G. Danessy.

NOTES SUR LOUXOR DE LA PERIODE ROMAINE ET COPTE

PAR

M. G. DARESSY.

Au cours des deux derniéres années, M. Legrain a été chargé de diriger le déblaiement de la bande de terre comprise entre l’ancienne enceinte ouest du temple de Louxor, construite de 1891 4 1900, et le nouveau mur qui ne laissera le long du Nil qu'une route de 12 métres environ de largeur. L’expropriation du petit groupe de maisons qui, jusque dans ces derniers temps, masquait du fleuve la cour de Ramses II, a enfin permis le dégagement de cette partie de Pextérieur du temple et procure au visi- teur une vue d’ensemble du plus beau des édifices pharaoniques.

M. Legrain a joint & son rapport sur ces travaux la, liste des monu- ments de Louxor déja connus, postérieurs 4 lépoque pharaonique, et a rappelé les grandes lignes de l'histoire de cette section de Thébes sous PEmpire romain et byzantin),

Ayant jadis dirigé le déblaiement de la plus grande partie du temple et de ses alentours, je saisis cette occasion du renouveau d'intérét qui sattache a cet édifice pour puiser dans mes notes et mes souvenirs quelques observations qui n’ont pu prendre place dans mon guide sommaire”) et viendront s’ajouter 4 celles réunies par le directeur des récents travaux. Je fournirai d’abord quelques références, qui pourront aider a retrouver les articles déja parus dans des publications spéciales relatifs 4 ces monu- ments et inscriptions. Je donnerai ensuite les raisons qui ne me permet- tent pas d’admettre plusieurs hypothéses avancées par M. Legrain.

“) G, Leerain , Rapport sur les nouveaux de Louxor, dans le Bulletin de I’ Institut travaux exéculés d Lougsor, dans les An- Eguptien, 1917, p. 241. nales du Service des Antiquités, t. XVII, °) Notice explicative des ruines du tem- - p- 49, et Fouilles et recherches. au Forum ple de Louxor, Caire 1893.

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Je n’ajouterai rien concernant le bref historique de Thebes a l’époque romaine; égyptologues et hellénistes connaissent les sources des textes cités. La stéle trilingue de Cornelius Gallus découverte par M. Barsanti dans le dallage du temple d’Auguste a été publiée tout d’abord par Maspero et par M. Borchardt"), Les inscriptions grecques du colosse de Memnon sont copiées et traduites 4 plusieurs reprises, entre autres dans les ceuvres de Letronne.

Le grand bas-relief mentionné page 5a a été étudié en premier lieu par M. Golénischeff®), qui voulait reconnaitre dans les deux personnages qui y sont sculptés Antée et Nephthys. Le monument a été reproduit encore dans le Catalogue général du Musée du Caire'), Lattribution faite par le savant russe de la figure principale au géant libyen Antée a été combattue, et Maspero, dans le dernier Guide du Musée du Caire, ne veut voir dans les deux divinités que Sérapis et Isis. Ce qui distingue les deux véritables images d’Antée que M. Golénischeff avait publiées dans la Zeit- schrift de 1889, p. 135, ce sont deux plumes d’autruche fichées horizon- talement dans la coiffure du dieu et qui correspondent exactement 4 celle qu’on voit sur la téte des Tamahus, dessinés entre autres dans les tombes royales de Biban el Molouk, parmi les divers peuples étrangers. Ceci est bien caractéristique : Antée «ladversaire» est un Libyen, et dés lors, sans discuter sur l’étymologie du nom grec, on peut en déduire qu’Antée, patron du X* nome de la Haute-Kgypte, est identique 4 Seth, Padversaire perpétuel d’Horus, et & sa forme Acha, le sanglier, maitre des hieux in- cultes et de la Libye, divinité mentionnée sur un tableau du monument funéraire du roi Sahuré“). Sur le bas-relief de Louxor, ces plumes ne sont pas indiquées sur la téte du dieu, et par suite nous n’ayons pas la une représentation d’Antée. Je ne crois pas, du reste, qu’on doive y recon- naitre davantage Sérapis. Le sculpteur a déguisé a la romaine Amon-Ra,

") Comptes Rendus de V Acad. des Inser. XXXII, 1894, p. 4, pl. I.

et Belles-Lettres, XXIV (1896), p. 106; () Epear, Greek Sculptures, 27572 Sitzungsberichte der kénigl. preuss. Akad. et pl. XXVII.

der Wiss., 1896, p. 469: Mune, Greek: () Cf. Daressy, Seth et son animal, dans Inscriptions, p. 38, 9295. le Bulletin de l'Institut francais du Caire,

©) Zeitschrift fir dgyptische Sprache, t. XIII, p. ga.

161

transformant en attributs classiques ceux que lui concédaient les Egyptiens. Amon-Ra est le roi des dieux tout comme Zeus est le maitre de ’Olympe; on a donc donné au dieu le visage de Jupiter, sa barbe, sa chevelure; on lui fait tenir la foudre, et prés de lui son oiseau, Vaigle, plane en tenant une couronne : c'est bien la divinité qui a donné son nom a la ville de Diospolis. Mais en méme temps qu Amon, le dieu égyptien est aussi Ra, le soleil, et par suite, il faut donner aussi 4 Zeus les attributs d Apollon : de 1a les rayons et l'auréole qui entourent la téte.

Pour les fidéles des derniers temps du paganisme nilotique, Ra et Horus wétaient plus que deux noms d’une méme divinité, le soleil. On prétera done aussi 4 ce Jupiter-Apollon les insignes d’Horus adversaire et yain- queur de Seth, on le couvrira d’une cuirasse, on lui mettra des cnémides, et il égor gera l’antilope, l’animal consacré au génie du mal.

La coe a du dieu devrait, selon la logique, étre Maut; mais a l’épo- que ou l’on érigea ce bas-relief, la confusion s’était faite entre les diffé- rentes déesses-méres, et l’on n’hésita pas a placer sur sa téte les attributs de plusieurs divinités. Au milieu on voit les cornes de vache enserrant un disque surmonté d'un évasement qui avait été pris par M. Golénischeff pour une déformation du nom de Nephthys TW: Mais Nephthys n’a jamais les cornes de vache; je croirai done plutét qu'il faut reconnaitre ici une copie maladroite des plumes entrant dans la coiffure l{ de la déesse Hathor. De chaque cété on a placé un pehent, qui était la couronne ré- glementaire de Maut a l’époque pharaonique, enfin oN qui n’est pas correct, car cest une coiffure de dieu.

Entre les deux grandes divinités on voit vers le haut une fleur de lotus sur laquelle est assis un enfant portant la main a la bouche et tenant une corne d’abondance. En dressant le Catalogue des divinités du Musée du Caire j'ai eu Voceasion de signaler (p. 399) que ce nest pas, ou pas toujours, Horus qui est ainsi représenté sur le lotus, car sur les figurines 38294 et 389295 la coiffure est le disque lunaire, embléme de Khon- sou") fils d’Amon.

En résumé, 4 mon avis, les personnages ici représentés ne seraient mi Antée et Nephthys, ni Sérapis et Isis, mais les divinités de la grande

“© Cf. Daressy, A travers les koms du Delta, dans les Annales, t. XIII, 1913, p. 3. Annales du Service, t. XIX. 11

162

Diospolis : Amon-Ra, devenu un Jupiter-Apollon, Maut confondue avec Hathor, et Khonsou lenfant.

Ge monument n’est pas venu en une seule fois au Musée. La téte de la déesse a été trouvée dans le sébakh pendant les premiers déblaiements, en 1885; les deux fragments du corps de celle-ci se trouvaient sous la maison du consul d’Angleterre dans la grande colonnade, que j'ai dégagée en 1889", et cest en 1891 que fut acquis le grand morceau portant image du dieu : il servait de banc dans la cour d’une maison de Louxor. Il ne faut done pas désespérer de retrouver quelque jour les parties encore manquantes.

Je ne pense pas, comme M. Legrain (p. 52), que les monnaies du nome Diospolite émises sous Hadrien et Antonin aient été frappées dans la ville méme; il me parait peu probable que chaque capitale de nome ait eu un atelier monétaire qui n’aurait été installé uniquement que pour T’émission de cette série de piéces provinciale : il est plus vraisemblable que c’est la Monnaie d’Alexandrie qui a frappé tous ces types, de méme que les autres séries lancées vers la méme époque : signes «lu zodiaque, ete, Les mon- naies de Thébes nous montrent Amon tenant un bélier, ou un bélier seul, selon le module de la piece.

Au sujet des saints martyrs de Louxor (p. 53), dont M. Legrain a déja narré Vhistoire dans sa brochure Lougsor sans les Pharaons, il dit (p. 11) que l'un de ces chrétiens, le soldat syrien Sophrone, habitait dans la rue Baghrara. Il y a ici une légére incorrection. Ce passage du Synaxare a été publié par M. Amélineau®), et on lit que Sophronius, un des soldals d’El Hipha, shabitait une nalueh @’El Agsorein connue sous le nom d’Aghra- ra». La forme arabe étant correcte ainsi, il y a lieu de ladopter plutdt que autre qui nous donne un mot Baghrara n’ayant aucun sens.

Keuise copre pans LE tempiE (p. 54), Elle occupe la salle marquée EK dans ma Notice de Louxor; le sol en est surélevé par un dallage formé au moyen de troncons de colonnes, apparemment celles qui existaient

" Journal d’entrée du Musée , 28968. ortpa5d) ge Ma 3 oo bw ing) Smee oye © Amétingau, Géographie, p. 14: S3ly sels adyye0. Nahieh signifie village, 1o- peri Kewl gra dit pled cil, ca calité, et non rue.

a ee

163

primitivement dans la salle, et Pautel est installé dans la porte du fond, empéchant malencontreusement la libre circulation dans l’édifice, qui est ainsi divisé en deux parties sans communications directes. Ce n'est peut- étre pas sans intention que les chrétiens barrérent ainsi le temple, pour empécher ceux qui étaient restés fidéles a l'ancienne foi d’avoir acces au sanctuaire ot Amon avait été adoré tant de siécles; dans ce cas on pour- rait supposer que I’établissement de cette niche remonte aux premiers temps du christianisme vainqueur.

Les peintures qui couvrent les murs de cette église sont tracées sur un crépi de platre dont on avait recouvert toutes les parois de la salle pour enlever toute image paienne; elles sont maintenant en trés mauvais état : ou bien lenduit est tombé, ou bien les coulcurs se sont effacées, rongées par le sébakh et les intempéries. Au bas des parois il n’y ayait guére que de grandes rosaces, et leur disparition n’est pas trop a regretter, car elles nayaient rien d’artistique, et l'on en a recueilli de semblables, supérieures comme facture, dans le monastére de Baouit'. Dans le haut des murs et la niche de l’autel existaient des peintures plus soignées, représentant des scénes avec personnages et animaux; elles étaient déja fort passées lors de leur mise au jour; actuellement il serait fort difficile de reconnai- tre les sujets figurés, mais tout espoir de savoir ce qu’ils étaient ne doit pas étre abandonné, car M. Bouriant, aussitét aprés le déblaiement, en avait pris un calque et il se peut que ces copies existent encore dans ses paplers.

QUAI ANTIQUE (n° 1, p. 62). Parmi les monuments de Thebes se rap- portant a l’époque impériale, on doit citer deux stéles du temps de Tibére, conservées au Musée du Caire®), qui ont été trouvées en dégageant lexté- rieur de la partie du temple construite par Amenhotep III. Comme en cet endroit le Nil est trés rapproché du fleuve, il est fort possible que ce soit 4 cet empereur qu’on doive la construction du quai encore existant et que ces deux stéles, plus une autre tellement mutilée qu'on ne peut rien en

() Guide du Musée du Caire, éd. 1915, gue des steles ptolémaiques et romaines n* 1229 & 12995. du Musée du Caire dressé par Aumep Bey ) Elles sont publiées dans le Catalo- Kamat.

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lirer, aient été encastrées dans le quai, d’oi on les a arrachées plus tard et jetées dans le fossé actuel ot on les a retrouvées.

Lune de ces stéles, 29198, trouvée en 1887, n’a plus qu'une partie du tableau, ot l'on yoyait Tibére faisant offrande 4 Amon et 4 Min; une bréche a enlevé le milieu de la cinquiéme ligne du texte hiéro- elyphique, qui est tracé de gauche a droite et se lit ainsi” ;

MS LIV NI IS a0 BD yor es, ann) GTS ISS -TSy Ne Sea BS oY =F SRITH7Z IS

YER SH GM PHOe ANSE a7 jC

AleSs lu Sh ce eo tie sia]

«L’Horus au bras armé, eréateur (Khnoum) de ses villes, réparant les ruines, rétablissant(?) ce quil trouve en mauyais état dans le double

pays; le soleil maitre des deux terres, fils du soleil maitre des diadémes, Tibére César, consul, dieu bon, image de Ra, joie du dieu qui léve le bras (Min), présentant deux fois Peau a son pére au début de toutes les décades et les offrandes abondantes selon le désir de celui qui Pa engen- dré, constructeur du mur de cette chapelle d’Hapi®, demeure de vie de celui qui fait vivre les enfants au gré de son coeur ou s'appesantit a son heure..... Il donne que vienne a lui un Nil trés grand, en son moment, (pour quil n’y ait pas manque de) tous les aliments et qu'il n’y ait pas de malheureuse année de sécheresse (?). »

Cette offrande de Peau tous les dix jours se retrouve citée dans un texte qui doit tre presque de la méme époque, le papyrus IIT du Mu-

sée de Boulaq, ott pl. XI, 1. 92, on lit : —Vo dod FT TIN

SST mS asie=—t aoe

) Journal d’ entrée du Musée, 27814. ee du dieu Tanen re mais il est proba- Elle est reproduite dans Le Musée égyp- _ ble que lacoiffure a été dégradée et qu’on tien, t. 1, pl. XV; texte explicatif p. 14. doit lire Hapi, le Nil, représenté tenant

® Tl semble y avoirsur la pierrel’ima- _le fouet.

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ea FOES hd ost o—

La grande féte d’Amon Thébain du 19 Paophi-est également mention- née dans la liste des fétes de Médinet Habou et au Calendrier de Leyde T. 39; cest elle, du reste, qui a donné naissance au nom du mois. Au ca- lendrier Sallier on parle, pour ce jour, d’offrandes 4 Noun. Quant a la féte dans la yvallée, elle a donné son nom au mois de Payni.

La seconde stéle, trouvée en 1891 (Journal d'entrée du Musée, 29234), est cataloguée sous le 29193. Mieux conservée que la premiere sous le rapport de Vintégrité, elle a pourtant un texte moins net, la surface de la pierre ayant été légérement usée. Le tableau nous montre Tibere dans les bras d’Amon, en présence de Min; derri¢re !'empereur se tient debout la déesse , celle qui préside aux fondations d’édifices, et qui semble ici marquer des crans sur la palme des années. Le texte est en cing lignes de droite a gauche :

mo EY ia sae Gio) ae MtHevhiV 2M iS als thloTONS SMR ce Spofmires PROU SIMA ee. Me TA SAD Fo LEY 17 BM NRST Ohl Rose oS toll Tey

«L’Horus au bras armé..... de son pere, faisant prospérer le do-

maine (? ) du créateur de son corps, le soleil maitre des deux terres, Tibére César, consul, image de Ra, grand héritier d’Atoum, construisant sa demeure, établissant son temple, approvisionnant son autel, rendant stable son nom par ce qu'il a fait pour eux, ses mentions étant sur des cuvres résistant pour I’éternité. Lors de la terminaison de sa chapelle en tous ses travaux, ses louanges atteignirent le ciel. Le quai (?) de ce dieu que la Majesté du [roi a élevé, il y a] sur lui un palais (?) de Sa Majesté. Il a fait sa demeure pour lartisan (?) de son existence, qui a placé son fils jeune et fort sur le tréne d'Horus. »

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La traduction de la dermiére ligne, sur un texte trés incertain, est fort conjecturale. Quoi qu’il en soit, il résulte de ces stéles que sous Tibére, par les ordres ou par permission de cet empereur, des travaux Mutilité publique furent exécutés 4 Louxor sur les bords du fleuve.

Pour la description des monuments, je ne puis mieux faire, pour pré- senter mes notes, que de suivre le rapport de M. Legrain™) en ajoutant i chacun des édifices énumérés mes propres observations.

Niromivrre (n° 2, p. 62). Il ne peut rester aucun doute sur la destina- tion de Pesealier qui descend dans le fleuve, perpendiculairement au quai, i la hauteur de la cour de Ramsés II. Au moment ot je rédigeai ma Notice de Louxor, cette construction était encore enfouie sous les atter- rissements du Nil; dégagée plus tard par le fleuve, elle fut étudiée par M. Borchardt, qui retrouva les marques de niveau gravées sur les marches, et la décrivit dans son étude sur les nilométres ®. Cet escalier étroit a cer- tainement été couvert, comme les nilométres de Phile , de Médinet Habou, etc., et par suite il ne pouvait servir de débareadére pour des bateaux qui seraient entrés entre ses parois.

Anc pp rriompue (n° 3, p. 63). La grande porte volitée déblayée depuis une vingtaine d’années et que M. Legrain appelle un arc de triomphe ne mérite pas ce nom. A mon avis, un are de triomphe est un batiment isolé, établi en travers d’une large voie, et sous lequel on faisait passer a son retour un général vainqueur. Or cette porte nest pas isolée, mais com- prise entre deux batiments; elle n’est pas sur une voie large dans laquelle aurait pu se déployer un cortege, enfin Thebes a l’époque romaine n/avait pas a célébrer les fastes d’un triomphe. Je crois done qu'il faut voir dans cette arche simplement une porte monumentale, la porte d’un quartier de la ville, inférieure comme dimensions & la porte de Dioclétien qui est au nord-est de Vile de Phile, en avant du temple d’Auguste.

Porte vu Forum (n° 4, p. 63). La porte appelée « porte du Forum » dans le rapport limitait au sud lespéce de cour longue de g m. 18 cent.,

Annales du Service des Antiquiles , marken, dans les Abhandlungen der I6- t. XVIT, p. 61 a 73. nigl. preuss. Akademie der Wissenschaften , ®) Borcuarnt, Nilmesser und Nilstands- 1906, p. 31.

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large de 7 m. 60 cent. comprise entre le prétendu are de triomphe et deux batiments paralléles latéraux dont les substructions ont été mises au jour depuis longtemps. Ces deux portes constituent un ensemble qu’on peut comparer 4 la porte de Pompéi sur la route d'Herculanum. Celle-ci se compose également d’une cour entre une arche extérieure, non fermée par une porte, ainsi que l’arche de Louxor, mais qui pouvait étre barrée par une herse, et une porte intérieure munie de deux vantaux en bois").

Purrs (n° 6, p. 64). Un certain nombre de putts d’époque copte exis- tent dans les ruines de l’ancienne Louxor et servaient 4 alimenter d’eau les maisons dans lesquelles ils se trouyaient. J’ai vidé un puits tout pareil dans la cour des statues, et il n’y a certes pas lieu de s'attendre a ce qu'on trouve dans celui-ci une communication directe avec le Nil, encore moins avec le Nilométre. C’est probablement un simple puits de ce genre qu’on trouvera a cété dun réservoir pour alimenter la fontaine publique (n° 13).

Prison (n° 7, p. 64). —Jene pense pas que la construction située entre la porte 4 et le temple ait été une prison. M. Howard Carter, qui en 1900 élargit 4 10 m. 30 cent. le chemin que j/avais ouvert a lextérieur de la cour de Ramses afin de construire un mur denceinte, se heurta, & 45 métres de l’angle extérieur sud-ouest de la cour de Ramses II], au mur massif qui se dirige de lest 4 louest et crut avoir trouvé une digue (break- water) ®), Plus tard, en 1905, M. Weigall démolit la partie voisine du temple et ne laissa subsister que ce qui était 4 Pouest de la ligne de len- ceinte ), Les trois pitces dans lesquelles M. Legrain voudrait voir des cellules sont marquées sur le plan de Louxor dressé en 1914 par les soins de la Municipalité de cette ville. Jusqu’a présent rien ne peut permettre de fixer quelle était la destination de cette batisse.

Prgpestaux pe cotonnes (n° 8-11, p. 64).-— La mise au jour des quatre piédestaux de colonnes monumentales, dont deux portent une inscription

) Voir le plan dans Ric, Diction- entrance to ancient breakwater, Howard naire des antiquités romaines et grecques, Carter, mars 1900. p- 500. ) Wercatt, Report on work done in

Archives du Musée: Plan and Sec- the temple of Luxor, dans les Annales, tion for continuation of enclosure wall from _ t. VIII, p. 114.

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d’Aurelius Ginus, est ce qui caractérise les déblaiements de 1916-1917. Il est regrettable que les troncons ne soient pas plus nombreux et ne per- mettent pas la reconstruction des colonnes. D’aprés les calculs de M. Le- grain, que jai vérifiés par une comparaison des dimensions avec celles de la colonne d’Alexandrie et de la colonne Trajane, le fit devait avoir entre 8 m. 4o cent. et 8 m. 50 cent. de hauteur; or la hauteur totale des tam- bours retrouvés (voir p. 67, n*4 et 6 417) ne donne que 7 m. 22 cent., pas méme de quoi remonter une colonne complete. Les variations légéres qu’on remarque dans le diamétre des troncons pourrait porter 4 croire qu’on aurait Yordre de leur superposition en mettant les plus larges en bas et les plus étroites au sommet; mais rien n’indique que tous ces tam- bours proyviennent d'une seule colonne; il suffit que les quatre fats aient eu entre eux une différence de diamétre de quelques centimétres pour que les tentatives de reconstitutions basées sur les dimensions soient fausses. D’autre part, aucune aide ne peut nous venir des ornements ou des trous creusés dans le grés, car-nous ignorons comment étaient décorés ces mo- numents; les creux qu’on y remarque ne sont pas disposés comme ceux laissés dans la pierre par les crampons servant 4 fixer des lettres en bronze, disposition assez réguli¢re pour qu’on ait pu rétablir des inserip- tions qui n’avaient laissé d’autres traces que les trous de scellement des caractéres. De méme, je ne suis pas d’accord avec M. Legrain sur la hau- teur a assigner au socle; il pense (p. 67) que les piédestaux, qui ont actuellement une hauteur de 2 m. 14 cent. en six assises, pouvaient ayoir deux ou trois assises de plus; 4 mon avis, ils ont gardé leur dimension primitive et étaient surmontés directement de la base moulurée (n® 15) supportant la colonne. M. Legrain reconnait, du reste, ce fait (p. 68) quand il indique qu’en proportion avec la colonne de Dioclétien, les colonnes d’Aurelius Ginus devraient avoir 1 m. 346 mill. de piédestal et 0 m. 749 mill. de base, soit 2 m. 088 mill. de socle; le piédestal en place ayant 2m. 14 cent. et la base (n°? 15) o m. 57 cent., soit 2 m. 71 cent, au total, nous avons déja plus que ne le demande le canon des proportions pour le socle. | Je ne pense pas que les quatre colonnes doivent recevoir les qualifica- tions que M. Legrain voudrait leur attribuer (p. 69). Ce ne sont pas les quelques trous qu’elles portent qui peuvent permettre de croire qu’elles

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étaient ornées de trophées provenant du -butin fait sur ’ennemi. Quels ennemis pouvait bien avoir 4 combattre la legio teria Duoclenana qui tenait garnison a Thebes, et quels glorieux trophées pouvait-elle montrer aprés des escarmouches avec les habitants du désert, sans doute semblables aux Ababdehs et Bicharis de nos jours? Les colonnes ne devaient étre ornées que de couronnes de lauriers et autres emblémes relatifs aux va- gues et lointaines victoires de ’empereur; elles peuvent done a la rigueur étre appelées triomphales, mais non manubiaires (ou manubiales). Quant i avoir été surmontées de statues, cela me parait trés douteux a cause de leurs dimensions. A 12 métres de hauteur on ne distingue pas bien une statue, et ’on ne trouve ces derniéres que sur des colonnes moins ¢levées : 4 Antinoé la colonnade que Jomard croyait avoir été surmontée d’ima- ges du favyori d'Hadrien n’a que o m. 60 cent. 4 0 m. 70 cent. pour diamétre des fits, ce qui indique une hauteur réduite a environ 7 mée- tres. Par contre, si l’on voit des statues colossales au sommet de colonnes énormes telles que la Trajane et ’Antonine & Rome, la Dioclétienne a Alexandrie, ces colonnes sont isolées et non groupées. I] me parait donc que les quatre colonnes de Louxor, marquant les angles dun carrefour, sont avant tout décoratives et que ce nest que grace a Linseription qu’Au- relius Ginus fit par flatterie graver sur deux des piédestaux, qu'il est permis de les qualifier de triomphales.

Tripune AUX HARANGUES (N° 12, p. 7 1). Cette appellation ne me parait pas justifiée pour cette plate-forme, qui desservait peut-étre seulement une ou plusieurs maisons construites 4 un niveau supérieur a celui des voies qui se croisaient entre les colonnes d’Aurelius Ginus. M. Legrain recon- nait luiméme que cette plate-forme est dune construction postérieure & celle des colonnes, qui datent apparemment du régne de Julien, en 360. L’éloquence politique et publique était morte pendant le Bas-Empire et la voix ne s‘élevait plus que dans les basiliques chrétiennes. De plus, au- dessous de la prétendue tribune, espace libre a moins de 5 métres de largeur: ce n’est pas I’étendue nécessaire pour réunir la population d'une ville ni méme un groupe un peu important d’auditeurs.

\) Description de V' Egypte, t. IV, p. 249.

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Fontaine (n°? 13, p. 71). La fontaine accolée au piédestal de la co- lonne du sud-est est également postérieure & ce monument et pourrait étre attribuée a Pépoque byzantine.

Constructions piverses (n° 14, p. 72). Les murs appartenant a diflé- rentes constructions dégagées au sud des colonnes ne sont pas de méme époque, comme le montrent les différences de niveau. Certaines d’entre elles peuvent avoir été élevées peu de temps apres Julien PApostat, d’au- tres, plus haut situées, ne datent que de l’époque copte, quand le kom commenceait 4 s’élever. Ainsi done il n’y a aucune unité dans les édifices qui ayoisinent les colonnes, ni dans le temps, ni dans la disposition.

Le nom de forum appliqué 4 cette partie des ruines de Thébes ne me semble pas exact. On ne voit 1a aucun espace délimité ayant pu servir Wagora, et aucune des constructions yoisines ne présente les caractéres d'un monument public.

Les quatre colonnes d’Aurelius Ginus ne sont la que comme ornement du carrefour formé par le croisement de deux voies : lune paralléle au fleuve et au temple, l'autre perpendiculaire. On se rendra compte de lexistence de cette derniére en examinant le croquis des constructions que jai trouvées immédiatement au-dessus du dallage antique dans la cour des statues de Ramses II. Dans langle sud-ouest existait un édifice dont il ne restait que deux ou trois assises, construit en partie avec des pierres portant des fragments de sculptures de Khou-n-aten : le mur nord de cette maison était évidemment en bordure d’un chemin traversant Ja cour de Ramsés en franchissant les deux portes latérales. Cette voie passail ensuite entre les colonnes de Ginus, et les inscriptions gravées sur les pié- destaux, sur la face qui la bordait, sembleraient indiquer qu’elle était plus importante que la route nord-sud; elle devait aboutir au Nil un peu au sud du nilométre “) (voir fig. 1).

Les travaux de M. Baraizeen 1918 du temple au fleuve. C’est donc la route et 1919 viennent de confirmer cette hy- _ principale. Cette porte elle-méme se trou- pothése. M. Lacau m’apprend qu'une ve juste dans l'axe du massif formant porte plus grande que la porte du nord quai au sud de lescalier du Nilométre. termine du cété du Nil la route allant —_La fouille nest pas terminée.

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171

Les constructions de langle nord-ouest de la cour étaient moins impor- tantes. A l’extérieur, un peu en arriére du pyléne, existaient des murs en

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LTT OLTT7) 141017777700 444

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Fig. 1.

1 rot Hako-

pierres antiques, dont quelques-unes portent les cartouches dt P . . REE ris avec des variantes non relevées dans les livres des rois : ( © ae

172

et sur un bloc, Coat as | écrit verticalement sur

une corniche. Une partie de ces bloes était amoncelée contre le revers du

pyléne et le mur extérieur du temple de Ramses; comme ils cachaient une partie des bas-reliefs historiques couvrant ces murs, ils ont été enle- vés en 1905 par M. A. Weigall\.

Je ne sais jusqu’a quel point ces chambres faisaient partie de lédifice aux murs tres épais, situé un peu plus a louest et dans lequel M. Legrain voulait reconnaitre une prison (n° 7).

CoLonngs DE BriquEs novces (n° 15, p. 73). Les quatre colonnes en briques qui se dressent 4 7 métres a Pouest de langle sud-ouest de la cour | de Ramsés étaient déblayées depuis longtemps. Leur mode de fabrication au moyen de briques ayant la forme d’un quart de cercle est connu : au sud-est du temple, sur ’emplacement du mur extérieur qui est détruit, on voit une série de colonnes toutes sembslables, et quelques échantillons de ces secteurs, épais de 0 m. 06 cent., de o m. 19 cent. environ de rayon, sont exposés au Musée du Caire (n° 1373).

CuareLLe corre (n° 16, p. 73). Les ruines de Péglise copte ont été P: 7 8 P déblayées en 1889‘. Il ne restait des murs que des arasements; elle ren- y 9 | . fermait une double rangée de colonnes en grés dont les bases étaient en place, mais les fits manquants ou renversés. M. Legrain a redressé les

colonnes qui gisaient a terre.

Bapristére et puirs (n° 17, p. 73). Le baptistére, déblayé en méme oS pe r ) .

temps que la chapelle, est dans une chambre accolée au nord de cette derniére, et contigu a une autre piéce renfermant un puits qui devait four- nir leau nécessaire pour les cérémonies. La salle du baptistére était fer- mée a lest par un mur semi-cireulaire; ce détail n’étant plus visible, je donne le croquis de lédifice tel que je Pavais relevé au moment de la découverte (voir fig. 2).

C'est entre le baptistére et le mur sud de la cour de Ramses IL que fut trouvé le trésor de léglise, les plateaux, croix, encensoirs, chaines, etc. ,

‘Report on work done in the temple of *) Dargssy, Notice du temple de Louxor, Luxor, dans les Annales, t. VIII, p. 114. p> 7: . ae

173

en argent, qui sont au Musée du Caire “!), Les inscriptions gravées sur ces

objets remonteraient, selon Strzygowski, au ou vi° siécle; Jean Mas-

pero les attribue seulement au vn ou

vir’ siecle.

Les anciens baptistéres coptes étant peu nombreux, je profite de l'occasion qui mest offerte pour donner le plan de celui qui se trouve dans la moitié sud de la seconde cour du grand tem- ple de Médinet Habou, et qui est peut- étre contemporain de celui de Louxor. Ici la cuve est

0 ee Am Fig. 3.

e a) & .") e @ & e es cylindrique, et deux escaliers de trois mar- 2 e ches permettaient aux prétres de verser l’eau Fig. 2.

sur la téte du person-

nage descendu dans la fosse, soit lors du baptéme, soit pour lespece de renouvelle- ment du baptéme qui se fait le jour de lEpiphanie (‘id el ghatis). A Médinet Habou la cuve est octogonale; elle a de o m. ho cent. de cdté 4 1 m. 15 cent. de largeur eto m. 85 cent. de profondeur. Sur quatre des cétés, disposés en croix, est ménagée une descente, moitié creusée dans la paroi, moitié en saillie sur la cuve, formant un

_ espace de o m. 30 cent. de largeur et o m.

20 cent. de profondeur, qui n’est plus élevé que de o m. 60 cent. au-dessus du fond du

baptistére, et remplace les escaliers de Louxor. Tout ceci est construit en

" briques et homrah ou ciment romain (fig. 3).

‘) La découverte eut lieu le 24 mars = Srrzyeowsx1, Koptische Kunst, n* 7201 1889. Elle fut annoncée dans le Bulletin a 7210, et J. Maspgro, dans les Annales , del’ Institut Egyptien, 4 889,p.334; voir t. X, p. 173.

174

Parmi les monuments a classer, M. Legrain (p. 74) cite une inscription latine semblable a celle gravée sur l’autel dressé en 'honneur d’Antonin dans la salle hypostyle‘”. Ce fragment a été trouvé en 1889 dans la grande cour d’Aménophis III, contre le mur nord, cédté ouest °). Contre ce méme mur, mais a Test, jai recueilli les fragments d’un autre texte maintenant déposé au Musée d’Alexandrie), faisant connaitre que sous Pempereur Antonin le Pieux, alors que Munatius Felix était préfet d’Egypte, soit vers lan 152, un certain Cerellius a fait construire un camp (?) par Ja cohorte Augusta equtata.

Relativement 4 Vinscription 66 du Musée d’Alexandrie, M. Legrain commet une confusion (p. 75). La stele mentionnant que Serenus a vaineu les Agriophages sous le régne d’Hadrien a été donnée au musée par S.E. Johnson pacha, qui l’avait achetée 4 Louxor, mais il n’est pas du tout certain que la plaque ait été découverte dans cette ville. Vu la matiére dont elle est faite, du schiste verdatre, je croirais plutét que le monument a été trouvé 4 Qouft ou Coptos, localité ot Lon travaillait beaucoup cette pierre, qui y était apportée du Ouady Hammamat. Il n’y aurait done pas lieu de s’attendre 4 retrouver 4 Louxor cet autel. Quant au débris de bas- relief en marbre (p. 74), les sculptures en sont plates : la cassure quon y constate ne marque pas la place d'une main humaine, c’est simplement une éraflure de l’épaule du taureau.

Telles sont les observations que je tenais 4 faire sur les derniers tra- vaux de Louxor, tout en complétant le rapport de M. Legrain par les notes que javais prises autrefois. Le début des fouilles de l'année derniére avait été heureux, et exhumation des piédestaux d’Aurelius Ginus avait donné naissance 4 des espérances qui ne se sont pas réalisées. Les recherches subséquentes n’ont pas fait retrouver les édifices qui auraient di entourer le forum, si réellement 1a place publique avait été en cet endroit. Peut- étre est-ce a l'autre extrémité de la voie qui passe entre les colonnes et traverse le temple qu’on découvrira un jour le véritable forum, si tant est, ce qui est fort problématique, que les Romains aient cru devoir créer

\ Notice de Louxor, p. 58. Mitne, Greek Inscriptions , 9307; Notice de Louxor, p. 54, Breccia, Iscriziont greche e latine, 69.

a 17% -

en cette petite ville lointaine, a la population étrangére, une copie ré- duite d’un des éléments de leur civilisation nationale. Mais pour arriver X ce but incertain il faudrait exproprier une grande partie de Louxor et enlever P’énorme butte située a lest du temple : nous ne verrons pas cela.

La ville romaine qu’on espérait voir apparaitre en bordure du Nil n’est donc pas sortie de terre, et les constructions coptes sont plus nombreuses que les monuments impériaux qu'elles ont peut-étre fait disparaitre; ce- pendant il y a tant dimprévu dans les déblaiements qu’on ne peut dire si la partie encore non explorée comprise entre le temple et le Nil ne cache pas qvigne édifice important. De toutes facons le déblaiement de ce terrain simpose, et ne donnerait-il aucun résultat nouveau autre que le dégagement complet, la mise en valeur par son isolement du plus artis- tique des temples pharaoniques, que le motif serait suffisant pour justi- fier la continuation des trayaux en cours.

G. Dargssy. Septembre 1917.

LE SIGNE MES AUX TROIS CHACALS

PAR

M. G. DARESSY.

Lorsqu’en 1903 ") je publiai un modéle du signe fh, @apreés une pla- quette en pierre qui montrait nettement le caractére comme composé de trois chacals suspendus ou mordant & une attache ronde, je croyais quil ny avait 1a qu'une fantaisie d’artiste se plaisant 4 orner le mes, que l'on était plutét enclin alors 4 classer parmi les hiéroglyphes empruntés aux végétaux. Depuis, de nombreux exemples signalés par plusieurs égypto- logues et dans plusieurs revues ont démontré que, loin d’étre un cas isolé, cette image était une forme réguliére du caractére, dés la XIX° dy- nastie au moins.

Il parait maintenant étonnant que la nature de ce dessin ait échappé si longtemps 4 l’attention des chercheurs, car un monument du Musée du Louvre, 4 Paris, nous fournit 4 nombre de reprises une copie parfai- tement gravée de ce groupe de trois chacals. C’est le sarcophage D. 4o au nom de Tisicratés, auquel De Rougé a consacré une longue description dans sa Notice des Monuments. Spécialement dans Vinscription du dos, qui est en gros caractéres, dans l'indication du nom du défunt et 1 sa filia- tion [ALT IS C 4) on fT ae SO 8) signe mes est nettement formé de trois chacals tenant 4 une as de croix . Comme il est probable que ce sarcophage en basalte provient de la Basse-Kgypte, vraisemblablement de Saqqarah, alors que Maspero a re- cueilli nombre de spécimens en Haute-Kgypte et que le modéle de sculp- teur provenait d’Edfou, on yoit que cette forme du signe nest pas

particuliére 4 une région ou & un atelier, et il est dés lors possible d’en-_

visager ce groupement d’animaux comme le type primitif, d’ou par simpli- fication sont venus le (h linéaire et le if malencontreusement interprété

comme figurant des plantes. G. Danrgssy.

“) Annales, t. IV, p. 122.

Sha eS, a oe cies ee ee eS

LES STATUES THEBAINES DE LA DEESSE SAKHMET

PAR

M. HENRI GAUTHIER.

M. Albert M. Lythgoe, conservateur de la Section d'Art égyptien au Metropolitan Museum of Art de New-York, a publié récemment une petite étude de a4 pages sur les Statues of the Goddess Sekhmet, constituant un supplément au numéro doctobre 1919 du Bulletin publié mensuelle- ment par ledit Musée.

L’objet principal de ce travail est un exposé historique des conditions dans lesquelles furent découvertes les statues a téte de lionne de la déesse Sakhmet “) en général, et des circonstances dans lesquelles parvinrent au Musée de New-York les sept statues qui lui furent données en 1919 par son second vice-président M. Henry Walters, en particulier. La lecture de ce travail m’a engagé a reprendre et a compléter examen personnel que javais entrepris, il y a quelques années, de cette question des statues

de la déesse Sakhmet.

I. HISTORIQUE SOMMAIRE DE LEUR DECOUVERTE.

Je commencerai par résumer rapidement exposé historique de M. Lythgoe. Le savant égyptologue américain montre comment les sept statues du Musée de New-York appartiennent a un ensemble considérable de

Cette déesse était appelée impro- Allertumskunde, t. XXIX, p. 38). La vo- prement, jusqu’en 1891, Sekhet ou So- __calisalion Sakhmet est prouvée, au moins khit, et c'est A M. Ad. Erman que nous dla basse époque, par le nom propre devons Ja lecture correcte de son nom grec Meteoaxpis (cf. Pap. Petrie, édit. (cf. Zeitschrift fiir dgyptische Sprache und Manarry et Suyzy, XCIV a, 5).

Annales du Service, t. XIX. 12

178

statues de Sakhmet, les unes assises, les autres debout, érigées 4 Thebes par le pharaon Amenhotep If de la XVIII* dynastie (xiv° siécle avant J.-C.), soit dans le temple qu'il consacra 4 Karnak a la déesse Maut, épouse @Amon (a laquelle Sakhmet avait été assimilée dés l'époque d’Amen- hotep IT), soit dans le temple funéraire que ce roi se fit construire sur la rive gauche du Nil, 4 lendroit qui porte aujourd’hui le nom de Kom el-Heitan, et dont il ne subsiste plus que les deux statues gigantesques qui en précédaient la facade, les fameux colosses de Memnon. Mariette, dans son grand ouvrage sur Karnak, paru en 1875, a pu fixer le nombre total de ces statues 4 572 pour le seul temple de Maut", rangées en deux lignes tout autour de la cour extérieure, de la cour 4 colonnades et des corridors est et ouest; et & ce nombre il convient d’ajouter celles qui se dressaient dans le temple funéraire du roi; sur le total de ces derniéres nous n’avons aucune espéce de donnée, mais leur nombre était certaine- ment bien loin d’approcher le total de celles de Karnak. Parmi les statues de Karnak beaucoup sont encore en place et intactes; mais de la majeure partie d’entre elles il ne reste que des débris, ou seulement les socles, souvent méme rien du tout.

Les yoyageurs et archéologues du début du xix° siecle, Sir Gardner Wilkinson en particulier, en 1831, en ont yu également plusieurs encore en place sur le site du temple funéraire d’Amenhotep III, mais elles ont été depuis lors enlevées et dispersées, et deux d’entre elles ont été mises en sécurité dans la maison que posséde le Service des Antiquités 4 Mé- dinet Habou, tout prés du Kom el-Heitan.

Certains des pharaons successeurs d’Amenhotep III avaient, du reste, dés Tantiquité commencé cette ceuvre de dispersion : Ramsés II de la XIX° dynastie en avait fait enlever plusieurs pour étre transportées dans le petit temple qu'il fit batir & Mesheikh, en face la moderne Guirga; Pinodjem I* de la XXI° dynastie et Chéchang I™ de la XXII° dynastie en

“) En 1910, M. G. Reeder, dans T’ex- 580-595), en a indiqué deux de plus, cellent article qu'il a consacré 4 Sechmet soit 574; mais Misses Benson and Gour- dans VAusfihrliches Lexikon der grie- lay (The Temple of Mut in Asher (1899), chischen und romischen Mythologie édité par —p. 120 et seq.) n’en admeltent que trois W. H. Roscher (62° livraison, colonnes —_ ou quatre cents.

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179

avaient embelli leurs résidences respectives de Tanis et de Bubastis dans le Delta, et tous avaient tenté, naturellement, de légitimer leurs usur- pations en faisant graver sur les statues ainsi détournées leurs propres noms a la place des cartouches de leur ancétre Amenhotep III préalable- ment martelés. On a méme signalé des statues de Sakhmet 4 Hibeh, la capitale antique de loasis de Khargah “").

Nous ne savons rien de ce quil advint ensuite des statues de Sakhmet jusqu'en Pannée 1760, ott, s'il faut en croire deux savants de la Description de ' kgypte), Jollois et Devilliers, des fouilles furent entreprises dans le temple de Maut a Karnak «par un cheykh arabe, pour le compte d’un prétre vénitien, qui paya une somme exorbitante la premiére statue qu’on en tira».

L’expédition francaise de Bonaparte en découvrit aussi plus de 15, soit entiéres, soit fragmentaires®), qui furent transportées a Alexandrie pour étre emmenées en France, mais qui furent capturées en mer par les Anglais en 1801 aprés la capitulation du général Menou, et sont aujour- @hui conservées au British Museum de Londres.

En 1816, VItalien Giovanni Belzoni, travaillant sur le cété ouest du temple de Maut a Karnak, tandis que les savants francais s’étaient bornés i fouiller sur le cdté est, découvrit 18 nouvelles statues 4 téte de lionne, dont six en parfait état de conservation, et il les fit transporter au Consulat britannique du Caire, pour le compte duquel il opérait. Le consul Salt en donna deux 4 Belzoni, qui en fit plus tard présent au comte de For- bin, directeur général du Musée Royal de France, c’est-i-dire du Musée du Louvre.

En 1817 et 1818, le consul Salt, mis en godt par ce premier succes, confia 4 Belzoni une nouvelle mission de fouilles 4 Karnak, et une nou- velle rangée de statues de Sakhmet fut encore découverte, comprenant une vingtaine d’exemplaires, dont cing en bon état. En 1819, Belzoni emporta 4 Londres sa collection particulitre, comptant au moins quatre statues de Sakhmet. Aprés son départ, Salt confia 4 un Grec, nommé

() Cf, Ms oun Catalogue du Musée @) Texte, t. Il, p. 558. égyptien de Marseille, et Guide du Visi- ( Ibid., Planches, Antiquités , vol. III, teur au Musée du Caire, 1915, p. 148. pl. 48, fig. 1,2, 3.

12,

180

Athanasi, des fouilles au Kom el-Heitan, et nous savons par les lettres de Champollion qu’on trouva 1a aussi des statues de Sakhmet. La collection que Salt avait rassemblée avant 1819 fut acquise par le British Museum en,1893, tandis que celle quil réunit de 1819 & 1894 fut vendue en 1826 au roi de France Charles X, et c’est de ce fonds que proviennent les Sakhmet du Louvre.

En 1817-1818, dautre part, un autre collectionneur anglais, le comte de Belmore, se livra également 4 des recherches 4 Thébes et envoya au Caire, puis & Londres, deux nouvelles statues de Sakhmet trouvées d— Karnak; sa collection devait étre, comme l’avait été celle de Salt, aequise par le British Museum en 1857.

Salt mourut en 1827, et cest entre sa mort et l'année 1833 que les sept statues de Sakhmet actuellement conservées 4 New-York vinrent A Londres, ou elles furent placées sur le Waterloo Bridge; les 15 et 16 mars 1833, nous les voyons figurer dans la collection vendue par MM. Sothe- by a Londres, et l'on offre de 19 4 90 pour celles qui sont intactes. En 1858, elles sont dans la collection du D* John Lee, au Musée de Hartwell House, prés Aylesbury", & qui lord Amherst of Hackney les acheta vers 1864 ou 1865. Cest sous la rubrique Amherst Collection que M. Newberry les cite dans la liste qu’il a dressée en 1903 de toutes les statues de Sakhmet de lui connues. Nous savons, d’autre part, par Hum- boldt, que les statues de Sakhmet du Musée de Berlin y étaient déja en 1895, et, par le récit du voyage de Noroff en Orient, que la statue de 'Ermitage impérial de Saint-Pétersbourg y fut apportée en 1837.

Enfin, de 1895 a 1 897, le temple de Maut 4 Karnak fut déblayé sys- tématiquement et a fond par deux archéologues anglaises, Miss Benson et Miss Gourlay, et le livre qui résulta, en 1899, de leurs fouilles® nous apprend qu’elles découvrirent encore, apres tous les autres fouilleurs, les restes de 188 statues de Sakhmet, la plupart naturellement en fort mau- vais état de conservation, les meilleures d’entre elles ayant été soigneu- sement enleyées par les collectionneurs antérieurs.

Wiepemann, Aegyptische Geschichte , n” 577 et 582 [deux seulement ont des Suppl. (1888), p. 43; Catalogue of the inscriptions]. John Lee collection at Hartwell House, The Temple of Mut in Asher, p. 385.

181

.*

4

Il. LEUR DISPERSION A TRAVERS MUSEES

ET COLLECTIONS.

Gest 2 Londres, comme on peut sy attendre d’apres le résumé qui précede, que l'on voit actuellement le plus grand nombre de ces statues; au British Museum seul on en compte 30, dont 6 completes (cing avec inscriptions), -2 mutilées et les autres en débris. Gomme Salt en a trouvé, de 1816 a 1827, beaucoup plus encore, il est certain que le restant a passé dans d’autres musées publics ou dans plusieurs collections privées. C’est ainsi que le Louvre en a au moins 4 avec inscriptions, le Metropolitan Museum of Art de New-York en a 8 (7 données en 1919 et 1 achetée en 1912 au Gouvernement égyptien), le Musée Royal de Turin en a 21 (4 avec inscriptions, et plusieurs n’étant que des mou- lages en platre de celles d’autres musées), le Musée pontifical du Va- tican en a 4, 3 le Musée de Berlin; 9 sont A Bruxelles, 9 a Copenhague (une entire, lautre incomplete), 1 4 Vienne, 1 a Pétrograd, etc. Prés de 200, nous l’'avons vu, sont encare 4 Thebes (soit a Karnak, soit a la maison du Service des Antiquités 4 Médinet Habou, soit dans le jardin du Luxor Hotel). On en peut voir 4 dans la section du jardin public de Guézireh qui se trouve au nord du pont de Qasr-el-Nil, au Caire, 2 sur la place Said 4 Alexandrie, adossées 4 la colonne de Khartoum (apres avoir été conservées 4 Pintérieur du Musée municipal gréco-romain), 4 enfin au Musée des Antiquités égyptiennes du Caire. Et cette énumération n’a pas la prétention d’étre complete.

Kn 1898, aussitét aprés le déblaiement du temple de Maut par Misses Benson and Gourlay, M. Percy E. Newberry a copié les inscriptions gra- vées sur les statues de Sakhmet encore en place et les a comparées avec celles des statues dispersées dans les divers musées et collections. Le ré- sultat de ce travail a été publié en 1903 dans les Proceedings of the Society of Biblical Archeology" : c'est une liste énumérative des titres portés par la déesse sur 57 de ces statues (dont 36 encore en place 4 Karnak et 21

Vol. XXV, p. 217-221 : The Sekhemet statues of the Temple of Mut at Karnak.

182

signalées par l’égyptologue allemand Wiedemann) “), Mes recherches per- sonnelles mont permis de prendre connaissance de 17 titres qui avaient échappé a M. Newberry, et la liste que je suis aujourd’hui en état de dresser ne concerne pas moins de 74 statues. Certes, nous sommes encore

fort loin d’une liste compléte des 4 ou 500 statues; mais, outre que beau- a

coup d’entre elles n’ont jamais recu la moindre inscription (ce sont celles

qui constituaient la rangée postérieure et qui étaient debout), il ne faut pas

oubhier quwun grand nombre, certainement plus de la moitié, sont brisées, et que le temps a rendu illisibles, en les effagant, quantité d’inscriptions gravées sur les autres; de sorte que Maspero a pu évaluer a cent au maxi- mum le nombre des statues & inscriptions encore existantes.

Il]. LEUR DESCRIPTION.

Avant de passer 4 examen des titres portés par la déesse Sakhmet sur

les 74 statues identifiées, il est nécessaire de donner une rapide deserip-—

tion de ces statues colossales, dont la hauteur moyenne est d’environ 2 metres.

Elles sont uniformément en cette pierre dure noire que nous appelons trés probablement a tort granit, et M. Newberry affirme que celles du temple de Maut & Karnak sont toutes assises sur le tréne rectangulaire habituel #; mais cette observation ne s'applique, en réalité, qu’a celles qui constituaient la rangée antérieure et qui portaient les inscriptions élu- diées par M. Newberry; celles de la rangée postérieure, moins yisibles pour le visiteur puisqu’elles étaient cachées par la rangée antérieure, étaient, au contraire, toutes debout, sans inscriptions et plus grossiérement sculptées. La déesse est uniformément représentée avec un corps de femme surmonté de la téte dun félin, que les uns ont pensé étre un hon, les autres un

() Aegyptische Geschichte (1884), p. in Wien, 57/Il), p. 4a, est trés sommaire 383, el Supplement (1888), p. 7 aan incomplete : il signale, entre autres, La liste donnée en 1913 par Je D‘ Tu. une statue dans une salle du temple de Hoprner, Der Tierkult der alten Agypter Ptah & Karnak et deux statues devant le (= Denkschr. der kaiserl. Akad. der Wiss. pavillon de Ramsés III & Médinet Habou.

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chat") ou une chatte), certains méme (de facon moins compréhensible) un chien), et qui est en réalité une lonne. Celles qui sont debout ont les deux bras pendants collés au corps, suivant Vhabitude de la statuaire égyptienne, tandis que celles qui sont assises ont l’avant-bras reposant sur la cuisse et tiennent de la main gauche ’embléme de la vie +, attribut ordinaire des divinités, et de la main droite le sceptre 1; spécial aux divinités féminines. Le corps est revétu d’une robe ajustée, montant jus- quau-dessus des seins et descendant presque jusqu’aux chevilles. Les seins sont recouverts par deux bandelettes ornementées, formant bre- telles et servant 4 retenir la robe sur les épaules. La poitrine est ornée @un large collier, les jambes et les bras portent de larges bracelets. Les tétes sont parfois remarquablement sculptées; elles sont, en tout cas, toujours bien supérieures comme exéculion aux corps et aux jambes, qui sont raides et grossiers. C’est qu’en effet la partie essentielle de la statue, celle qui différenciait nettement la déesse Sakhmet des multiples autres divinités féminines du panthéon égyptien, était sa téte de lionne surmontée de sa coiffure spéciale, un disque solaire muni d'une ureus dressée préte i lancer son yenin. La déesse Sakhmet était, nous le savons d’une facon indubitable, essentiellement la déesse des combats, et son caractére fonda- mental était & Torigine d'anéantir ses ennemis et de s’en emparer (d’ou son nom de Sakhmet «celle qui se rend maitresse»). Elle accomplissait son euvre hostile soit en lancant des fléches, soit en exhalant de sa gueule une haleine enflammée; elle était la dame du feu, et comme le dieu et le pharaon, qui étaient également des seigneurs du feu, elle portait sur son front Pureeus dressée dans l’attitude du combat,

Les deux faces latérales du tréne portent, comme motif ornemental, le groupe hi¢roglyphique symbolisant Punion du Sud et du Nord rene (tiges de papyrus et de lotus li¢es de chaque cédté du signe ie lequel indique Tidée de réunon).

© Joxrois et Devittiers, Description de ) Maspeno, Etudes de mythol. et d’ar- PEgypte, t. Il, p. 557-558 : «Elles ont —chéol. égypt., t. 1, p. 219 : «statues a la plupart des tétes de lion; quelques- —_—tétes de chattes enlevées au temple de

unes cependant ont des (étes analogues a Karnak». celles du chien et du chat». ) Jotiois et Devituiers, loc. cit.

184

Les inscriptions, dont nous avons maintenant a nous occuper, sont gra- vées sur la face antérieure du tréne et comportent, de facon absolument uniforme, une colonne verticale d’hiéroglyphes de chaque cdté des jambes— de la déesse. La ligne de gauche donne le premier cartouche du pha- raon, suivi de la mention «aimé de Sakhmet», la déesse étant désignée chaque fois par une épithéte spéciale. La ligne de droite donne le second cartouche du pharaon, accompagné des mémes signes que ceux de la ligne de gauche. De sorte que sur chacune des statues nous avons une épithete nouvelle de Sakhmet, et que sur les 74 statues identifies jusqu’a ce jour nous ayons 74 allusions différentes au rdle mythologique et religieux de la déesse. Beaucoup de ces allusions nous sont assez clairement intelligibles par suite de la possibilité qui nous est donnée de les retrouver dans d'autres documents, ott le contexte vient les éclairer. Mais en l’état encore trés imparfait de notre connaissance de certaines particularités de la my- thologie égyptienne, un trop grand nombre dentre elles nous sont mal- heureusement incompr¢hensibles.

IV. LES EPITHETES DE SAKHMET SUR SES STATUES.

Je commencerai la liste des 74 épithétes actuellement identifiées sur les statues de la déesse par les 57 que M. Newberry a déja cataloguées en 1903, et je la ferai terminer par les 17 nouvelles quil m’a été permis (identifier. Les 57 épithétes connues par M. Newberry seront énumérées suivant lordre alphabétique que lui-méme leur a assigné, et les 18 au- tres suivront dans Pordre ow je les ai successivement retrouvées. Chacune @elles sera accompagnée de la mention de la collection ot se trouve la statue correspondante et des indications bibliographiques principales que jai pu recueillir.

ts a” h ae «maitresse de la ville Apdit» (Musée du Vatican, 26 : cf. Marucent, 11 Museo Egizio Vaucano (1899), p. 49-50). Je ne pense pas

que le signe i (") qui suit immédiatement le nom de la déesse, $®, soit un

" Tei et dans tous les cas ott ce signe est cité, il doit tre considéré comme por- tant sur le front une ureus dressée.

18

déterminatif de ce nom. Il parait bien plutét, si ?on en juge par analogie avec la statue 8, étre un adjectif-épithete, équivalent de i « mailresse

de».

9: nS ehorizon de Ré» (encore en place a Karnak).

Be he ae ae Pa == ceil bon qui fat vwre les deux terres » | c’est-a-dire ae (hase de Turin : Gazzena, Deserizione det monum. egizi del Regio Museo, etc. (1894), p. 16-19 et pl. 3; Orcurrt, Catalogo illustrato, etc., t. 1, 7-11; Maspero, Recueil de travaux, t. Ill, p. 126). La déesse est souvent indiquée comme une des formes sous lesquelles se manifeste I'l

de Ré, ee (voir ci-dessous, p. 202, 12).

h. ~~ «grande» (Musée du Louvre : E. ne Rovct, Notice sommare, ete., A. 1-4). En Pabsence de toute publication des antiquités égyptiennes du Musée du Louvre, je ne puis dire avec certitude sur laquelle des statues de Sakhmet conservées & ce Musée est inscrite Pépithéte ci-dessus; une seule chose est sire : ce nest pas sur la statue A. 3, dont la légende a été publiée par Pierret (voir plus bas, p. 187, 27)" Oa ee tg as

quantité de légendes de la déesse, ot il suit immédiatement le nom méme

+— cprande», se rencontre sur

de Sakhmet, s'intercalant entre ce dernier et telle ou telle autre épithéte. On le trouve au temple de Derr, a Dakkeh, a Guerf Hussein, a Bigheh,

Radésieh), —— au temple de Ptah dans Thebes, au Ramesseum,

a Phil, au pétit temple de /OQuddi Miyah ( pseudo-

au temple de Séthdsis I* en Abydos, sur une statuette du tombeau de Pepi-dnkh a El-Koséir, a Mit Rahineh-Memphis, sur le monument 4o1 de Naples (Lanzone, Dizionario, U1, pl. CCCLXIII, 4), ete. [voir Roeper, art. Sechmet de V'Ausfiihrliches Leatkon, etc., de W. Roscher, col. 589].

ees i x }! grande de projels (?)» [exactement «d’ewamens, de re- visions »| (encore en place 4 Karnak).

La statue A, 4 est reproduite, d’autre part, a la planche 242, 393, du tome Il du Musée de Sculpture du comte de Clarac; mais je n’ai pu consulter cet ouvrage.

186

6. Se? «aux nombreux visages » (encore en place 4 Karnak).

~l

: | oe ~ cfille d’ Osiris » (encore en place 4 Karnak),

8. a Wii— emaitresse des places des deus terres» |c'est-d-dire de ('E- gypte| (Musée de Turin).

9, a pe we 111 &sa purssance est sii parm: les foules » (jardin du

Luxor Hotel 4 Louxor).

10. E27“ «quand elle sort [c’est-a-dire pendant ses processions ae elle est Horissaniey (?) (encore en place 4 Karnak).

11 ah ea

° a t

Guide to the Egyptian Galleries, 1909, p. 234, et ibid., Sculpture, p. 114,

cpercant de fléches les cours» (British Museum : A

hio bere of hearts) et pl. XIII). La statue a été citée et reproduite encore en 1914 dans le volume Egyptian Sculptures in the British Museum,

p- 14 et pl. XXIV. 12: oe ' . «mmeée, | chérie| » (encore en place a Karnak),

: ! + aon ad erassemblant son ceur » [ c’est-a-dire « courageuse , prenant courage» : cf. Brugscu, Dictonnaire, p. 1031] (encore en place a Karnak).

URE ee j ~~ «belle élue» (?) [du dieu Ptah son é¢poux, probablement | (encore en place 4 Karnak).

Lanter $m «maitresse des pains» |voir épithetes analogues aux n%* 94 et 28] (encore en place 4 Karnak). Dans un passage de la Iégende de la destruction du genre humain, Sakhmet est dite a= ||7> x 1119 6e que M. Budge (Egypt. Literat., vol. 1, Legends of the Gods, p. 18-19) a traduit Sekhet of the offerings, mais Te mot signifie plutot «mets, aliments, nourriture »

(cf. Erman, Aegyptisches Glossar, p. 127). ic : ae . 7) cmaitresse de Karnak» (?) (encore en place Karnak).

at a AL “4 & «maitresse de la localité Ifhntou » (?) (encore en place a Karnak).

187

18. by ,7, «maitresse des dattiers » [ou plus généralement des arbres | (encore en place 4 Karnak : Misses Benson ann Gourtay, The Temple of

Mut in Asher, p. 369).

19. oa ' \ 3 «mattresse de la ville Amout» | la ville des Datuers ? | ( encore en place a Karnak).

20... Whe «mattresse de Létopolts » | chef-lieu du II* nome du Delta | (encore en place a Karnak). Voir sur la localité Aset, Bruescu, Dichonn.

géogr., p. 70-71. 71, T $l WK cmattresse de route» | c’est-a-dire gurde? | (encore en

place a Karnak).

4 et = 4 «maitresse de ce qui est» | c’est-d-dire « des étres , des exts-

lences » | (encore en place a Karnak).

23. te, SIDA 4 ae «maitresse de..... » (encore en place 4 Karnak).

Roca og * \- «mailresse d'appr ovisvonnement (? (encore en place a

Rienak). Cf. les épithétes n* 15 et 28.

im 2 ! \ hi cmaitresse des déesses» | cest-a-dire la déesse par excellence| (British Museum : Description de I Egypte, Antquités, vol. III, pl. 48). Cette statue correspond peut-ctre au 4o5 du Guide to the Egyptian Galleries, 1909, Sculpture |p. 113], qui est suivi de la mention de provenance : Presented by King George III, 1801.

ae ar 4 @ «maitresse de la ville Rehsout» [localité de Basse-Hgypte ol existait un temple de Sakhmet]. Je ne sais ott se trouve cette statue; M. Newberry n’a fait que renvoyer a son sujet au Dichonnaire géographique

de Brugsch, p. 71.

27. a @ cmaitresse de la ville Retow» (?) (Musée du Louvre, 3: Prerrer, Recueil d'inser. inéd. du Musée égypt. du Lowvre, t. Il, p. 2).

28. pa a" . 4 cmaitresse des offrandes » (? ) (encore en place a Karnak).

Je soupconne fortement la lecture de M. Newberry d’étre incorrecte; les deux signes qui suivent le mot =g ne semblent pas pouvoir étre les deux

188

ceurs, mais plutdt le pain et Je pluriel .°, (?). Sur une statuette de Sakhmet au Musée de Leyde, la déesse porte aussi le titre —a3 (cf.

Leemans, Monum. égypt. de Leide, t. 1, p. 4, et pl. IV, n’ 229). Voir ci-

dessus les épithétes n™ 45 et ah.

29. oe

a ai

> @ «maitresse de U'Ile supérieure d Amon» (?) (Musée Métropolitain de New-York : Lyrucoz, Bulletin of the Metropol. Mus. New York, octobre 1919, Supplement, p. 13 et fig. 11 [légende hiéroglyphi- que | et aussi fig. 18 | photographie de la statue |). Cette statue est une des deux qui figurent dans le catalogue de la collection John Lee au Hartwell Museum (1858) sous les n* 577 et 582, et qui ont passé ensuite, avant darriver au Musée de New-York en 1919, dans la collection de lord Amherst of Hackney. La lecture proposée par M. Newberry en 1903, th 71 o, a été corrigée comme ci-dessus par M. Lythgoe; le signe wut parait étre, toutefois, encore douteux.

30. me ps ; «mattresse des endroils » [ ou «des trénes? »| (encore en place a Karnak). Le signe douteux lu par M. Newberry est peut-étre a corriger en et nous aurions, dans ce cas, un titre analogue a lépithéte 8 ci- dessus (voir également ci-dessous, p. 193, 74).

ai, pat PE oes «maitresse des réchauffements » (?) (Musée du Louvre). . . pened y Le mot se rattache vraisemblablement 4 la racine (eee 3 4 ©], snowkh

«chauffer, échauffer, réchauffer » (cf. Erman, Aegypt. Glossar, p. 115).

oo. tes oe ee «maitresse de la ville Seherit» (British Museum : Gude to the Egyptian Galleries, 1909, Sculpture, p. 114, ho8). Cette statue est une de celles qui ont été trouvées sur la rive gauche du Nil, pres du Memnonium ou temple funéraire d’Amenhotep III; mais on ne saurait dire si elle a été sculptée spécialement pour lornement de ce temple fu- néraire, ou si elle y a été transportée du temple de Maut a Karnak. Le

titre et a a été cité par M. Budge (The Gods of the Epyptans, vol. 1,

ao. paige (7) e cmaitresse du double pavillon » (2) ( encore en place a Kar-

nak). Y a-t-il lieu de rapprocher le mot sh-u de la salle ot Anubis pro- cédait 4 !embaumement dOsiris?

189

34. bat He | IS «mattresse de la Ville des Fléches » (?) (encore en place 4 Karnak).

35 —wereé ca

~ « g emaitresse dela Ville des Trois Cents n(? ) (Musée de Turin: Maspero, Recueil de travaux, t. Ul, p. 1 26).

oo. Q i : é cmaitresse des Deus Acacias » ( British Museum, ancienne collection de Lord Belmore : A Guide to the Egyptian Galleries, 1909, Sculpture, p. 114, hog).

peepee

ty emaitresse des doubles» (Musée du Louvre).

38. we gy «maitresse de la ville Aagat »(?) (Musée Métropolitain de New-York : Lyrucor, op. cil., p. 12, fig. 10 [légende hiéroglyphique | et aussi fig. 19 | photographie de la statue]). La méme observation qu’au 29 ci-dessus est a faire en ce qui concerne le passage de cette statue de la collection John Lee 2 la collection Amherst, et de cette derniére au

Musée de New-York.

«Ee aia ¥ +? ‘emattresse de la Terre des Deux Saisons » (?)

ma i »¥=—

(encore en place & Karnak). La lecture “1, ~ ${8 de M. Newberry

1ve=

est trés certainement fautive.

KO. ees, + 4 @ «maitresse de la ville Tasou» (Musée du Vatican, 147: Manvucem, Museo Kgiz. Vatie., p.175, qui lit d tort m w+ 4 @, Pahorsu, le nom de la localité, tandis que M. Newberry I’a lu kK + 4 @,

Tpasou; la lecture correcte est due H. Bruascu, Diet. géopr., p. 881).

Al. oa. ye Ps cmaitresse de la ville Dagnowit» (encore en place

4 Karnak).

AQ, i emaitresse de Crocodilopolis » (encore en place 4 Karnak). Voir ci-dessous, p. 193, 72.

43. az: Se Coe

= o sbelle de midi» [ou xd midi», allusion 4 Téclat du disque solaire rayonnant au zénith 4 Vheure de midi| (encore en place & Karnak). La lecture de M. Newberry est certainement inexacte. Pour le mot mir-t, meepe, cl. Erman, Aegypt. Glossar, p. 57.

Ah. iw + e «douce de vie» (encore en place & Karnak ).

190 -—-

NS. f= Aah </rappeuse des Antiou» [les Bédouins, suivant Roeper, article Sechmet dans VAusfihrl. Lexikon, ete., de Roscher | (British Museum, A Gude to the Egypt. Gall., 1909, Sculpture, p- 113, 406: xsmiter of the Ant»).

A6. § * “> «faisant des présents d son seigneur> | c’est-d-dire pro-

bablement 4 son époux le dieu Ptah | (encore en place a Karnak).

A7. v% Q | NX «qui est a lintérieur de la peau» (?) (encore en place d Karnak). Pour le mot ,&, das Ja snb-t, nae, voir Erman, Acoypt. Glossar, p. 130.

h8. & —.* ¥ «qui est au-dessus de.......» (British Museum, an- cienne collection Salt : A Guide, etc., 1909, Sculpture, p.113, hog : Sekhet in her character of Hert-en-gef | sans traduction |). Cf. aussi Ersentonr, Proceedings S. B. A., vol. XI, 1889, p. 256, ot Pépithéte est traduite

«léte de la force».

A9. . | \ ma | } came des deux dieux » [ c’est-d-dire probablement «concilatrice d’Horus et de Seth »| (encore en place d Karnak). Voir ci-des- sous, p. 191, bo.

50. ad, | feu » [ou «flamme »| (encore en place a Karnak).

SF PY 3 A te « bien équilibrée de corne » | c’est-a-dire «celle dont les _cornes sont bien égales de longueur et bien symétriques de Jorme »| (encore en

place & Karnak).

D2. <==} ccelle qui éveille» | ou peut-dtre «celle qui tient éveillé » | (encore en place a Karnak), Nous avons 1a probablement une nouvelle allusion 4 Téclat des rayons solaires.

53; | BAY { i | oie «celle qui pourvoit » [ « pourvoyeuse »| (encore en place

d Karnak ). 5A. + | | =) eroyale» (encore en place a Karnak).

55. -k i = cle disque féminin » (encore en place a Karnak),

Ova. 5. | ype 56. inn ® m «celle que est réunie a Maut» | c’est-a-dire « lassimilée

di la déesse Maut», titre tout a fait de circonstance dans le temple de Maut| (encore en place ¥ Karnak).

57. sip = ]a we «celle qui explore les nomes » (?) (Musée du Vatican, n’ 38). Cette statue parait bien ¢tre celle qu’on trouve reproduite au n’ 2539 (= tome I, p. 608) du Répertoire de la statuaire grecque et romaine de M. Salomon Reinach (1906), dont le sous-titre est Clarac de poche, et ou la déesse est appelée Pacht au lieu de Sakhmet. Sa légende a été men- tionnée par Brugsch (Geographie, 1, p. 280, et pl. LIT, 1539, et Dict. géogr., p. 987) et par M. Budge (The Gods of the Egyptians, vol. I, p- 515).

58. 4 | ereoignant sa couronne» |c'est-a-dire probablement «celle qui revét sa coffurer| (Musée de Turin : Gazzera, Descrizione dei monum. egizt del Regio Museo, etc., p. 19 et pl. 3, 3: « posseditrice della regione superiore»; Lanzone, Dizionario di Mitologia egizia, t. Il, p. 1103 et pl. CCCLXIHT, fig. 1; Maspzro, Recueil de travaua, t. II, p. 126). La statue était primitivement dressée dans atrium de PUniversité Royale de Turin, i gauche en entrant.

59. & }! «maittresse des lerreurs» ( Musée du Caire, 39063: Notice des principaux monum. exposés au Musée de Guizeh, 21.0; Maspero- Quisert, Guide to the Cairo Museum, 345; Danessy, Catalogue général, Statues de divinités, p. 265 et pl. LI).

60. | es \ - { & WN cadoucissant | c’est-d-dire apaisant, réconcilant | Horus et Seth» (Musée du Caire, 39064 : Daressy, op. cit., p. 265).

Ghote aa ‘ee, © «maitresse de la ville Aoudt (?)» (Musée du aire, n’ 39065 : Danzssy, op. cil., p. 265, et moulage en platre au Musée de Turin : Fasrerti, Rosst e Lanzone, Regio Museo di Torino, vol. 1, p. 114,

1433). 62. Crea * | ee scelle qui commande a U Orient» (Musée du Caire, 39066 : Dargssy, op. cit., p. 266). Voir ci-dessous, p. 192, 69.

63. 1 i ¥' «belle en réunions » [ou cen assimilations », ou peut-étre sen conciliations », par allusion au rdle de conciliatrice joué par la déesse dans la lutte entre Horus et Seth| (Musée de Berlin, 7266 : Avex. von

192

Humsorpr, Abhandlungen der Berliner Akad. der Wissensch., Philosoph.-Histor. Klasse, 1895, p. 145-168 et planche a la page 168, fig. B; Ausfihrl. Verzeichniss der dgypt. Abtheil. der kénigl. Museen zu Berlin, 1899, p. 121 [ «die schin veremigende», traduction qui répondrait a IX\ =} et non a heme 4 we enfin Rosner, Mierogl. Inschr. der kimgl. Mus. zu Berlin, tip. a}.

64. = cgrande» (Musée de Berlin, 7267 : Humsoxpr, loc. cit.,

fig. A; Ausfithrl. Verz., 1899, p. 121; Roeper, op. cit., t. II, p. 27).

65. ke i | en echérie de son maitre» | c’est-’-dire de son époux Ptah | (Musée de Berlin, 7268 : Humsoxnr, loc. cit., fig. B; Ausfiihrl. Verz., 1899, p. 121; Roeper, op. ecit., t. I, p. 2).

b0.- pa b are ae cmailresse des frontidres» (2) [le signe douteux === est 4 remplacer, peut-¢tre, par +] (Musée impérial de TErmitage a Saint-Pétersbourg, 8 : A. Nororr, Description de son voyage en Orient (en 1837), t. Il, p. 130-131; Liepiem, Die dgypt. Denkméler in Saint-Pe- lersburg, p. 2, 14 | «Herrin aller gehieblen Sitze»|; Gortniscuerr, Ermitage impérial, Inventaire de la collection égyptienne, 1891, p. 19-16, 149

| «mattresse de toutes ( ses) résidences »|).

67. ae i ¥ bEeVLa. cmailresse des tentes» (?) (jardin public de

Guézireh, au Caire).

68. BTS «mattresse du palas(?)» (jardin public de Guézireh, au Caire). 69. —— «qui commande U'Orient» (jardin public de Guézireh,

au Caire). Voir ci-dessus, p. 191, 62.

70. “9 = . 4 it «sa téle dant son pier» (?) (Alexandrie, naguére au Musée municipal, aujourd’hui sur la place Said : Borr, Catal. des monum. exposés au Musée gréco-romain @Alexandrie, 1901, p. 351, 9; Danessy, Inscript. hiérogl. du Musée d’Alexandrie, dans les Annales du Service des Antg., 1. V, 1904, p. 119, XVII). Liinterprétation de la légende

est obscure.

71: aioe cprincesse» [ou sreime»| (Alexandrie, méme observation qu’au numéro précédent : Danessy, op. cil., p. 120, XXI bis).

193

a2: bet, OM «maitresse du lac de Crocodilopolis du Fayoum » {voir

ci-dessus, 49| (Bruxelles, escalier @honneur du palais royal : Ersenuoun , Egypt. Antquites at Brussels, dans les Proceedings S. B. A., vol. XI, 1889, p. 256-257). .

73, *°" we © «maitresse de la ville Tep-nif» [ou Djadja-nif (?)| (Musée de Vienne : Bruescu, Dictionn. géogr., p. 934; Lanzone, Dizionario di Mitol. egiza, vol. Ill, p. 1102; Winpemann, Aegypt. Gesch., p. 383; Ubersicht der kunsthistor. Sammlungen der Allerhéchsten Kaiserhauses (Wien, 1906), p. 47, saal V, Mittelschrank III). Cf. aussi Bunce, The Gods of the Egypuans, vol. 1, p. 515.

1 RE ee emailtresse des places» |ou «des trénes»| (ancienne col- (®) P

lection Drovetti au Musée de Turin : Gazzera, Descrizione, etc., p. 18 et

pl. 3, 2 («tre volte dominatrice del mondo»); Cuamrottion, Premiére lettre

dM. le duc de Blacas, p. 4 («déesse gardienne des trénes»). Gazzera donne of , mais il y a certainement lieu, soit de restituer 1A un signe qui i y ghe qf

lui a échappé, soit de lire i portant au front Pureus au lieu de i.

La Glyptothéque Ny-Carlsberg 4 Copenhague, fondée par le brasseur Carl Jacobsen, posséde également au moins deux statues de la déesse, Pune mutilée (Vatvemar Scummr, Ny Carlsberg Glyptotek, Den aegyptiske Samling (1908), p. 115, E. 60 = Catalogue 1899, A. 53), Pautre intacte (Varpemar Scumipr, Die dgypt./Sammlung in der Glyptothek « Danmark (1903), p. 593 Artiklen er gjentaget paa Engelsk (1904), IV, p. 237-240 [avec reproduction p. 238]; Ny Carlsberg Glyptotek, Den aegyptiske Samling (1908), p. 114, E. 59 = Catalogue 1899, A. 52). Mais la reproduction qui est donnée de cette derniére ne permet pas de voir si la face antérieure du tréne porte des inscriptions ©).

Ce Catalegue du Musée de Vienne des 5 est inscrite I’épithéte ci-dessus. ne mentionne pas moins de 5 statues de ® Voir aussi une statue de Sakhmet Sakhmet (compléles ou mulilées), dont au Musée national de Copenhague (Na- 3 debout (n*1-3) et 2 assises(n* 32 et tional Museum, Fiihrer durch die Antiken- 47), et je ne puis préciser sur laquelle = sammlung, p. 41, 100).

Annales du Service, t. XIX. 13

194

V. ESSAI DE CLASSIFICATION

DE GES EPITHETES.

Si nous soumettons ces 74 épithétes ou surnoms de la déesse Sakhmet 4 un examen d’ensemble, nous reconnaissons immédiatement qu elles peuvent étre réparties en plusieurs catégories, et je serais disposé a dis- tinguer au moins sa de ces catégories, que lon pourrait désigner de la facon suivante :

A. Simples épithétes qualificatves, © est-d-dire constituées par un seul mot, adjectif ou verbe pris adjectivement, parfois aussi substantif.

B. Epithétes qualificatives de nature plus précise, faisant allusion a un ¢a- ractére spécial de la déesse et composées de deux mots, dont le premier est un adjectif et le second un substantif. Des subdivisions pourront étre introduites dans cette série, qui est de beaucoup la plus abondante.

C. Courtes phrases descriptives, concernant Vattitude, le costume ou les attributs de la déesse.

D. Epithétes faisant allusion & la nature essentiellement combattive et belli- queuse de la déesse.

E.: Désignations mettant la déesse en rapport avec d autres divinites.

F. Localisations dordre géographique ou topographique, se référant aux divers endroits od la déesse était susceptible de recevoir un culte, soit en tant que divinité principale, soit parce quassociée & quelque autre dieu adoré dans la localité en question.

Parmi les épithétes de la catégorie A nous avons a ranger les hurt suivantes, que je cite dans leur ordre alphabétique et que je fais suivre de leur numéro respectif dans la liste dressée ci-dessus :

NM. Gi). —S ©. S (64), Se $2 M=[H(54), 24 (50), —S =F (59) mr

Dans la catégorie B peuvent étre classées les vingt-quatre épithétes que yolcl :

195

“a [ha }i (5), Sa Fe? (6), WS. (13), ae. W448 (67), TIM, (18 on ie sO bas Piii= (8), Tas (68 “Fae

et» (23); Taran 23), sid

TEM hi (25), wheels a Lede (34), eo (33), ie aL Cs 59 rst eee (OT) = =} (15), oe Pr Se (43), t= MY" (63), Key S" (44). I serait, ailleurs, possible éga-

lement de faire passer les n®* 30, : : : et 66 dans la catégorie F, c’est-a- dire dans les épithétes d'ordre géographique ou topographique.

Ala catégorie C des courtes phrases descriptives appartiennent les cing épithétes suivantes :

He ws" (9), SAAT (10), —26QIN (47), 4) (58), § Se Pill (70)

Parmi les épithétes de la catégorie D, faisant allusion 4 la nature fon- ciérement combattive de Sakhmet, je citerai les cinq ci-dessous :

oe tt) (4 (4), 2 1 (8), = AN (+).

La catégorie FE des épithetes mettant la déesse en relation avec d'autres di- vinités compte neuf désignations, se subdivisant en cing sous-catégories.

a. En relation avec Osiris : wt & (7);

b. En relation avec Ptah, son époux : | es (65); ot oat (46), “DQ o (14).

c. En relation avec : a> (2),

-Kl=o ges

d. En relation avec Horus et Seth: J )_& W (60), ,2

Sy (49).

és t ZS (3),

13,

=~ 406: e. Enfin, assimilée 4 la déesse Maut : x= wh (56).

La derniére catégorie, F, certainement la plus intéressante de toutes, est celle des épithétes mettant la déesse Sakhmet en rapport avec certaines localités ou certains sanctuaires dans lesquels elle était objet d'un culte. M. G. Reeder a fort justement observé que la déesse, originaire de Mem- phis, était adorée dans beaucoup d'autres endroits, par exemple a Abydos, a Bilbeis, 4 Bubastis, 4 Coptos, 4 Dakkeh, 4 Létopolis et & Phila. Les vingt-deux épithetes suivantes se réferent, en outre, a plusieurs localités que le savant allemand n’a pas jugé 4 propos de signaler parmi celles ou était rendu un culte A la déesse :

PR 26(:) TUS (16), TVS Fe (17), the (19),— TAMe (20), Tit bdo (26), —T—de

(97), TR 2 | o(29))— FF Pie (39):

34), = *.°6 (35), . ow oe (38), . , a ee

=~ ~ -— a i Y—

(34)

(39), Pipe! (40), "ST § Me (41) ae (4a), 1923 (57), T aye (61), 2 A$] 2 (62) (73)

puvyor toe as hal® (99) se

Si nous mettons a part les 62 et 69, faisant allusion 4 la suprématie de la déesse sur l’Orient en général (c’est-a-dire sur le désert arabique), le 3g, mattresse de la terre des Deux a (titre assez vague, du reste, et le 57, celle qui parcourt les nomes (?)

et peu facile & expliquer), (se référant trés probablement au culte universellement reconnu et pra- tiqué de Sakhmet a travers toutes les régions de lEgypte), nous constatons que les 18 autres surnoms concernent, aa contraire, des localités nette- ment spécifiées quil devrait @tre facile d'identifier et de situer avec pré- cision sur la carte de la vallée du Nil. Mais il n’en est, malheureusement, pas ainsi, et plusieurs d’entre ces villes ou sanctuaires demeurent encore pour nous mystérieux.

. a Se ee eT ee ee ee

197

La ville du surnom 1, Rees a été rapprochée par Brugsch: (Dictionn. géogr., p. 5-6) de la localité Q@6is, weds AcGins, AlyinTp wapans cipévy, mentionnée par Etienne de Byzance; mais il a déclaré ne rien savoir sur cette ville d’Apod. Quant & Marucchi (11 Museo Egizio Vaticano, p- 49-50), ila traduit le nom par Thebes, comme s'il y avait \Fo; mais il nest pas douteux que nous ayons affaire 4 une autre localité.

Le 16, j oi ,S 7 suivant M. Newberry, est peut-ttre Karnak, si Von accepte la correction et la restitution | sian 4 ; e | que je propose. Rien ne serait plus naturel que de voir la déesse qualifiée maitresse de Karnak,

puisque nous la trouvons assimilée a la déesse thébaine Maut dans le tem- ple consacré a ate at id Karnak méme.

Du n°? 17, = ay a Ifhntou (? 1 je ne sais trop que penser; il est, du reste, possible que la lecture de M. Newberry soit incorrecte.

J'ai proposé de traduire la localité du 19, 4g, par Ville des Dat- ers, daprés Brugsch (Dictionn. géogr., p. 23 et 326, et Revue égyptol., I, p. 37); qui a identifié cette localité avec le chef-lieu du III* nome de la Basse-Egypte, ou nome de Libye, la Kom el-Hisn moderne. Les ortho- graphes plus fréquentes sont : bbc, bb) et plus tard F2bbbe, Pr-nbt- imou («la ville de la dame des dattiers»). Voir encore, au sujet de cette localité , Bruescu, Thesaurus, p. 1576; Ranke, Zertschrift fiir dgypt. Sprache, XLIV (1907), p. hg-5o ; Sprecersene, Rec. de trav., XXXV (1913), p. 43- hh; Enean, Le Musée Egyptien, Wl (1915), p. 54 et seq.

Le nom Whe du 290 a été attribué par Brugsch (Dickonn. géogr., p- 70-71) au sancluaire spécial du temple d'Horus & Sokhem Ce ® pe) (Létopolis du Delta), et cette identification est trés probablement exacte, puisque nous savons par nombre de documents que Sakhmet était ori- ginaire de Létopolis, chef-lieu du II* nome de la Basse-Kgypte, out elle fut adorée bien avant d’étre devenue I’épouse favorite du dieu Ptah et davoir partagé le culte de ce dernier dans sa bonne ville de Memphis. Le nom de ce sanctuaire était susceptible de nombreuses variantes orthogra- phiques, que Brugsch a soigneusement rassemblées. Il est mentionné sur quantité de stéles funéraires originaires de Saqqarah, entre autres sur la stéle K. 193 de ancien Musée de Boulag (hiéroglyphico-démotique), ot est nommé un prophéte de Sakhmet = i Me: Voir, sur cette ville, J. pr

Rovek, Géogr. ant. Basse- -Lgypte, p- 9, et Cuassinat, Fouilles de Qatlah, p. v.

198

Crest probablement la méme ville que celle dans laquelle la stéle triom- phale du roi Pidnkhi signale un temple de la déesse Sakhmet, e*\e (cf. lig. 4 17), et qu'il n’est pas possible identifier avec Sais, la Sa el- Haggar moderne, chef-lieu du nome de la Basse-Egypte. Nous aurions 1a une forme sans \ prosthétique, pour laquelle les variantes e a (Bruescu, Thesaurus, p. 945, et Prent, Inser. heérogl., 1, pl. 36) et eo <7 (stéle C. 194 (?) du Louvre) sont également connues. M. Spiegelberg ( Ree. de trav., XXX, 1908, p. 153) a publié la statuette Pun prétre de Sakhmet, dame de Esét, et de Sakhmet dame de Rakhse (voir ci-dessous), dont Vins- cription, tracée en démotique, écrit Ast (au lieu de ev) le nom de la localité Esét.

Le nom géographique ml 4 @— Rehsout du surnom 26 se rapporte, comme le précédent, a la ville de Létopolis, ecapitale du Il* nome de la Basse-Kgypte. Telle est, du moins, opinion de Brugsch ( Dictionn. géo- gr., p- 460-461 et p. 1244), et elle a acceptée par M. G. Reeder. Les variantes orthographiques de ce nom sont assez nombreuses, et la stele triomphale du roi Pidnkhi la mentionne, sous la forme il & 9, Rehesaow, comme ayant renfermé un temple de Sakhmet (lig. 117) et comme étant située dans le voisinage de la métropole de ce nome, @ ® ~@- Le dieu pére de la triade memphite était également adoré a Rehsout avec la déesse femelle Sakhmet; il ne s'appelait pas Ptah, comme & Mem- phis, mais ath Sig. Khonti-Khas (cf. Lanzone, Dizionario, Ill, p. 1100). Quant a Sakhinet: elle était ici une forme de la déesse Hathor.

Il est possible que cette localité soit a identifier, ainsi que l’'a proposé Brugsch (Dictionn. géogr., p. 532), avec la ville eo ho, Hesaou, mise en relation avec Sakhmet au temple de Séthdsis I* 4 Abydos (cf. Manterre, Abydos, t. 1, pl. 44, 4).

Voir encore, au sujet de Rehsout, E. Cuassinar, Foutlles de Qattah (1906), p. v, et Sprecetperc, Rec. de trav., XXX (1908), p. 153 note 2, qui a releyé fa variante démotique ~_ 4, Rekhsa (cf. ci-dessus, art. WG» p- 197).

Du nom propre = ey~ Riot [ou Routt? |, cité au 97, je ne sais que penser. Pierret, qui a publié la statue de Sakhmet A. 3 du Musée du Louvre, a retourné le mot en = }o-Turi (Rec. d’inser. inéd. du Musée égypt. du Louvre, 1. 11, Glossaire, p. 156), et a supposé que nous

eS ee ee ee ne

499 pouvions avoir la une variante du nom de la ville bien connue §& B> Dyert, pres Erment. Mais jl n’y a pas lieu, je crois,.de retenir ce rapprochement.

1 eo, dont la lecture n’est, du reste, pas absolument certaine. $ la

Je ne sais pas davantage ot situer la localité du surnom 29,

traduction que je propose, Ile supérieure d Amon, est exacte, on aurail peut-étre 4 chercher cet endroit dans la région de Thébes, domaine propre du dieu Amon.

La ville Ty ng Seherit [ou Sehert], du 32 a été signalée par Brugsch dans son Dictionnaire géographique (p. 734), mais il n’a pu Viden- tifier. Cf aussi Bunce, The Gods of the Egyptians, vol. 1, p. 515.

La localité S| \ 5,- Satit, du 34 est également mystérieuse.

Brugsch ( Dictionn. géogr., Supplément, p. 1356-1357) a traduit la ville du surnom 35, ps par Ville des Trois Cents; mais nous ne savons nid quoi fait allusion ce chiflre 3oo (si tant est que la traduction soit correcte), ni dans quelle partie de lEgypte pouvait bien étre située cette localité.

Je n’ai rien 4 dire, pour Vinstant, de la ville ae, ry - Aagat (?), du surnom 38, ni de la localité a 4 @-Tasou, du 4o, men- tionnée au Dictionnaire géographique de Brugsch (p. 881), mais non iden- tifiée, ni de la ville ny = | o- Dagnowt, du 41.

La ville a5 - Sobhit du 4a est, selon toute vraisemblance, une va- riante de ©4 “@ ~Pr-sbk- Crocodilopolis du Fayoum, et le surnom de la statue 72 NEO g hous a conservé le souvenir d'un culte de Sakhmet a peconet, cest-’-dire probablement au lac Meris du Fayoum.

Le surnom de la statue n? 57, —)_ ] 1S ey- Didrit-hesept, a 6 tra- duit par Lanzone (Dizonario, vol. III, p. 1102), puis par Brugsch ( Dic- tionn. géogr., p. 987), enfin par MM. Fi. Petrie (Ancient Egypt, vol. IV, 1917, p. 114) et Budge (The Gods of the Egyptians, vol. 1, p. 515), comme se rapportant a la ville actuelle de Mansourah, située dans le Delta, sur la rive droite de la branche de Damiette, ot nous sayons qu Amenhotep III avait fait creuser en Phonneur de la reine Tii son épouse un grand bassin. Mais, sil’on observe que la légende donne pain Es ) A veret non. $2 = ) 4 ts, il semble bien difficile de voir dans

ce groupe un nom de localité. Ne conviendrait-il pas plutot de lire la

200

légende en deux mots, djdrit (verbe) + hesept (substantif ), et de traduire le tout par quelque chose comme «celle qui explore les nomes »?

Brugsch (Dictionn. géogr., p. 240) pense que le nom propre in ‘we, -A ouat(?), de la statue 61 désigne le quarter de la ville de Memphis dans lequel se trouvait le temple consacré a la déesse Sakhmet et a son époux le dieu Ptah.

Nous avons déja vu que le eon oe de la statue 72, le Bassin de Schedit |Crocodilopolis|, désignait, selon toute vraisemblance, le lac Meris du Fayoum, ainsi que ’a pensé Kisenlohr (Proceedings S. B. A., vol. XI, p. 257).

Enfin nous ne sayons rien de la ville * 2" = @-Tep-nif (ou Djadja-nif), du surnom 73. Ni Lanzone (Dizionario, M1, p. 1102) ni Brugsch (Dicuonn. géogr., p. 934) ne sont arrivés & identifier cette localité.

VI. —- EPITHETES DE SAKHMET SUR LES MONUMENTS AUTRES QUE LES STATUES THEBAINES.

Il est bien évident que ces 74 épithétes de Sakhmet, connues par les statues de Karnak et de hom el-Heitan, sont fort loin d’épuiser la liste de tous les surnoms que peut avoir portés la déesse dans les nom- breux endroits oti elle fut adorée et A travers toute la durée du culte dont elle fut Pobjet. H est infiniment regrettable que nous ne soyons pas en état de connaitre les titres qui lui furent attribués sous Amenhotep II sur toutes les statues de Sakhmet que ce roi fit ériger a Thebes; la dispersion de la centaine environ de ces statues encore en assez bon état pour quon y puisse lire les légendes de la déesse est, dautre part, un obstacle a la réunion de ces surnoms. Mais il est heureusement possible de combler, dans une certaine mesure, cette facheuse lacune 4 laide des nombreux autres monuments qui mentionnent et représentent la déesse, les temples en particulier. Ce sont les épithétes de Sakhmet sur ces monuments (au moins les principales, car en une pareille recherche nul ne peut se flatter Vavoir la certitude que rien ne lui a jamais échappé), que je voudrais maintenant énumérer, en les répartissant entre les catégories distinguées plus haut.

Pein. ate aN

ED ad Oka et ey ny pe an aT

ee

te I ral

201

CATEGORIE A.

|. Sakhmet est désignée sous le surnom tei a cflamme» au Livre des Morts (cf., entre autres passages, chap. 164, 4 de Védition Lep- sius, et comparer avec I’épithéte 50 ci-dessus, © 4].

2. L’épithete | ee eforte» est attribuée 4 Sakhmet sur le monument n’ hos de Naples, de basse époque, et au temple de Dendérah (Manterre,

Dendérah, IV, pl. 78) (cf. Rosven, loc. cit. ).

3. La déesse est dite ie «belle» au temple de Dandour (Brackman, The Temple of Dendir, p. 78); on y ajoute parfois ( i al cil n'y a pas sa pa- reille» (cf. Brucscu, Dicuonn. géogr., p. 561).

4. Elle est également dite id cauguste» au temple de Dendérah Lanzone, Dizionario, II, p. 1100). ( p

CATEGORIE B.

~=— D. bow —*— am

la déesse est assimilée ici 4 Tafnouit, autre déesse Iéontocéphale (L., D.,

} «maitresse de la flamme» (Phile, époque ptolémaique);

IV, 2h). Lépithéte est souvent complétée en « maitresse de la flamme dans Senmaut (Bigheh)» (voir ci-dessous, 27).

6. —, B= cmaitresse du ciel» (temple de Derr, tombe des

Vignes a Cheikh Abd el el-Gournah, temples du Ramesseum, d’ ah a etc. i

7. " _2 «maitresse du commencement » (?) (monument ho’ de

Naples ny Dizionario, pl. CCCLXIIN, 4).

8. _ = «maitresse des deux terres» |c'est-a- dire de I Egypte] temple de Mit Rahineh).

5 De ha ee Die , esouveraine de tous les deux » (bid. ) "197 «sOu- verane des dieux » ( Livre des Morts, édit. Lepsius, i 1 me 4, et monu-

ment 4o1 de Naples, Lanzone, Dizionario, pl. CCCLXIII, 4).

oS...

~ =x a

[ Egypte| (tombe des Vignes, Ramesseum, etc. ).

= «souveraine des deux terres » [ c’est-a-dire de

202

CATEGORIE D.

Ee LS gag \ ¥! cenchaineuse des ennemis» (monument n°? fot de Naples = Lanzonz, Dizionario, pl. CCCLXII, 4). Nouvelle allusion au role guerrier de la déesse, dont les épitheétes des statues thébaines nous ont déja révélé plusieurs exemples.

CATEGORIE E.

L3. eel c@il de Ré> (monument 4o1 de Naples et temple de |

Bigheh, par exemple). Cf. Roeper, article Sechmet déja cité, col. 586-587, ou sont rassemblés les passages dans lesquels Sakhmet apparait comme une manifestation de Poel de Ré. Voir également ci-dessus p. 185, 3.

bs B ae bad cla grande Méat> (ibid.). Identification de Sakhmet avee la

déesse Maat.

14. BER, BE RUD BE, BE, etc. «chérie de Plah». Cette épi- théte se rencontre trés souvent apres Vadjectif da-t «grande», dont elle est toutefois distincte‘. Sakhmet était, en effet, dans la triade memphite, épouse du dieu Ptah, tout comme Maut était, dans la triade thébaine,

l'épouse d’Amon | voir ci-dessus Pépithéte 65, koh ag «chérie de son.

seygneur |. CATEGORIE F.

15: y | ae «dans sa Vallée» (Manerre, Abydos, 1, pl. 45, n’ ig). M. Kees (Kine Liste memphitischer Gétter im Tempel von Abydos, dans le Rec. de trav., t. XXXVII, 1915, p. 72) a traduit cette désignation topo- graphique par l’expression vague vom Wiistengelirge, alors qu'il sagit tres probablement d'un endroit précis, @une vallée bien définie de Pun des déserts encadrant Ja vallée du Nil, et plus spécialement du désert occi- dental et de la région memphite. La méme localisation se rencontre au

temple de Dendérah (cf. Bruescu, Dichonn. géogr., p. 1 392), sous la forme ¥®

. A , lpi 5 ( ssouverane, maitresse de sa vallée».

Tl me parait douteux qu’on puisse traduire la réunion de ces deux épithéles par tla grande chérie de Piah», comme Ia fait M. Daressy (voir plus haut, p. 133, note).

a ia i aes Bale i bade Te ye ee eee ee ee

203

16. Une forme analogue de cette épithéte est an eléte de la vallée», qui se rencontre au temple d’Edfou dans la liste des cultes des Hathors locales de la Basse-Egypte (cf. Brucscn, Rec. de monum., III, pl. 87, 28, et Dictionn. géogr., p. 393). Lanzone (Dizionario, Il, p- 1102) alu Tep an lensemble de ce nom de lieu et a pensé qu'il s'a- gissait d’un spéos dans le voisinage de Memphis. D’autres variantes ortho- graphiques portent gi ae (Baneson:; Dictionn. géogr., p. 933, et Lanzone, Dizionario, III, p. 1101) eo ew pee i. ee (papyrus Sallier IV, verso, lig. 1 = Bruescn, thid.), que M. Kees (loc. cit.) a rendues par von der Spitze des Wiistengebirges. On rencontre, enfin, les formes ~ Pike et = \ az, Cette derniére forme est peut-tre une altération de Pépithéte | csur la pierre», attribuée a Sakhmet sur la liste de dieux memphites gravée dans la salle V du temple de Séthdsis I* a Abydos (cf. Kegs, loc. cil., p. 72 et 76), var. xi a0 (thd., p. 76).

Par suite de la confusion qui, dés le Nouvel Empire, apparut entre le mot dner «pierre» et le mot dnit «vallée (ouddi désertuque) >», il est bien dif- ficile de se rendre compte de Porigine premiére et de l’exacte signification de tous ces surnoms de la déesse Sakhmet. Une chose semble pourtant certaine, c'est que tous concernent la forme proprement memphite de cette déesse, 2 exclusion des nombreuses identifications dont elle a été Pobjet avec d'autres déesses léontocéphales adorées dans divers endroits de PE- gypte (a Pentrée des ouddis du désert en particulier), qui ont été briéve- ment énumérés par M. Kees (loc. cit., p. 73).

Bi; 1 oe dans Acher» (temple de Séthdsis I* a Abydos : Ma- metre, Abydos, I, pl. 44, n°? g; temple de Maut a Karnak : Bruescu, Dictionn. géogr., p. 74, et Lanzone, Dizionario, III, p. 1102). Acher était précisément le nom du quartier thébain, situé immédiatement au sud de Karnak, dans lequel se dressait le temple consacré a Maut et orné par Amenhotep IIL des nombreuses statues léontocéphales de Sakhmet, assi- milée ici 4 Ja déesse épouse d’Amon. Dans la tombe des Vignes, Sakhmet assimilée 4 Maut est appelde . | bs $ (sic) th ia i pale gi 8 | ae a (cf. Viney, Rec. de trav., XX, 1898, p. 218).

18. h | i om f 4 @ «dans Bachou(?)» (autel circulaire du Musée de Turin : Transactions S. B. A., vol. IL, n°? 49; Boner, Gods, vol. 1, p. 515,

204

5; Bruescu, Dictionn. géogr., p. 1058). Cette ville est & chercher, sui- vant Brugsch (op. cil., p. 1145), quelque part dans loccident du Delta. Peut-étre devons-nous méme, en raison de Tallure peu égyptienne de son nom, sortir des limites du Delta et placer Ja localité dans quelqu'une des oasis de la partie septentrionale du désert libyque, dans le pays des Ta- hennou ou Libyens. Bdachou (?) ne pourrait-il pas étre une transcription hiéroglyphique, assez maladroite a la vérité, de Pethnique rendu par Bug- dans Ptolémée (Géogr., IV, 3, 8 6) et servant a désigner la Byzacéne (ef. Onc Bares, The Kastern Libyans, p. 54)? Le 48 de Yautel de Turin

montre qu Osiris était adoré aussi & Bachou.

19. . $0 om 4 + © «dans Nofir(?)-chouou» (méme monument, 35 = Boner, Gods, vol. 1, p. 515, 8). Cette localité n’a pu étre identifiée par Brugsch, qui s’est contenté de la placer dans U'ouest, sans plus de pré- cision (cf. Dictionn. géogr., p. 1224). Le signe i est, dailleurs, incertain et pourrait étre un Tq; sma.

20. ® * | «dans Hait-Khé» (méme monument, 59 = Buner, Gods,

vol. I, p. 515, 7). La déesse est ici assimilée 4 Nouit. Brugseh, apres avoir identifié la ville avec Mendes (Zeitschrift, IX, 1871, p. 125 , et Die- tonn. géogr., p. 558-559 et 563), Va rapprochée plus tard (abid., Sup- plément, p. 1274-1275) de la ville de Tams ou de quelque «autre place du district tanite». Hl n’a donné, du reste, aucun argument probant ni pour lune ni pour l'autre de ces deux identifications. Le 62 de Pautel de Turin montre que le dieu en Apis vivant, était adoré aussi dans cette ville.

Bi, wic >}? cdans Hesaou» (temple de Séthdsis I* 4 Abydos : Ma- nierrE, Abydos, t.1, pl. 44, 4). Brugsch a réuni les diverses orthographes du nom de cette localité fréquemment citée sur les textes ( Dictonn. géogr., p- 532), et T'a située, avec beaucoup de vraisemblance, dans le voisinage de Sekhem-Létopolis, chef-lieu du II* nome de la Basse-Egypte. Voir aussi J. pe Rove, Géogr. ant. Basse- Egypte, p. 9.

73. h Th = © «dans la ville de Sah» (autel circulaire de Turin, 5o : Bonom: et Bincu, Transactions S. B. A., vol. Ill, et Bunce, The Gods of the Egypuans, vol. I, p. 915, 6). Brugsch ( Dictionn. géogr., p. 1327) a

eS a ETS EEOC ee Coe: a hn ee a

ieee of

eT nee LY

205

vu dans cette localité une wille du Midi, sans aucune autre explication ni précision, et Birch (loc. cit., p. 498) hésitant entre Amakhu et Sah pour la lecture du nom, a proposé lidentification avec Hermopolis.

23. Aa lit~= dans Gabsit» (Marterte, Abydos, I, pl. 45, 51). Cette localité parait ¢tre totalement inconnue par ailleurs, et je ne sais ot la situer. Un rapprochement avec la ville | fle-Khabes, de situation du reste inconnue, mais indiquée des la dynastie comme lieu de culte de la déesse Bastit (cf. Borcuarnt, Neuserré, p. g4, et Seruz, Sahuré, II, p. 14 3), ne serait pas impossible : a la planche 35 du tome II de Sahuré, le roi fait offrande A la déesse Bastit jo Te | (le; or a est bien connu pour étre un nom de Memphis, ou d'un des quartiers de Memphis; Khabes pourrait donc avoir servi 4 désigner quelque autre partie du sanctuaire de Memphis. Mais il reste & démontrer, soit que Mariette a mal lu 4 Abydos le nom de la localité Gabsit (?), soit que le son de l’Ancien Empire a pu étre déformé en [J 4 Pépoque ott Séthdsis I* fit élever le temple d’Abydos.

QA. , ieee «dans le Fayoum» | mot 4 mot : «le pays du Lac »| (table d’offrandes 23940 du Musée du Caire, d’époque gréco-romaine, trouvée en 1862 au Labyrinthe : Aumep sey Kamat, Catal. général, Tables doffrandes, p- 159-169 et pl. LI-LII). Ce surnom nous reporte aux statues thébaines n™ 4e et 79 (voir ci-dessus, p. 189 et 193), mentionnant que Sakhmet était adorée a Crocodilopolis et au Lac de Crocodilopolis (lac. Meeris).

25. ~ OS 8 «maitresse de Rekhti» (autel circulaire de Turin, 47 = Lanzone, Dizionario, Il, p. 1100, et Buver, Gods, vol. 1, p.515, n°1). Brugsch (Dichonn. géogr., p. 1244) y a vu une ville du Nord, sans autre explication. Birch (Transactions S. B. A., vol. II, p. 428) a proposé I'-

dentification avec Thmuis.

26.—_ ae 5 ae cmaitresse de Senmaut» {c’est-a-dire de Bigheh | (temple de Bigheh : Cuampottion, Notices, 1, p. 202, et Lanzone, Dizto- nario, Ill, p. 1102).

27. —ith —~_“o 6 «dame de la flamme dans Senmaut » (temple de Bi- eh Buackman, The Temple: of Bigeh, p. 18), var.: ~ iia

206

(Bruescu, Dictionn. géogr., p. 728 = Lanzone, Dizionario, Ill, p. 1101 = Buver, The Gods of the Egyptians, vol. 1, p. 515). La déesse Sakhmet est, comme telle, assimilée 4 Tafnouit, également léontocéphale : cf. L., D.,

n~ jam eaaaasl

IV, 24 = Brvescn, op. cit., p. 728, Phile, ee ee ea

u 4 , +) A * 28. Ps oe ¢ cau ceur de Hait-Mdaamenré » [ ce est-a-dire dans le temple

de Séthdsis I* & Abydos, ot Sakhmet était, dans la chapelle de son époux

Ptah memphite, Pobjet dun culte| (Manterre, Abydos, I, p. 38 et pl. Loe). 29. 2 )f

eke} squt commande aux Tahennow {les Libyens | » (pa- pyrus hiératique III, 99, du Musée du Louvre : Bavescu, Dictionn. géogr., p. 1064, lig. 58-59, eb Revue égyptologique, 1, p. 38; Bune, Gods, vol. I, p- 515). Brugsch a identifié le pays Sehen, non pas avec le peuple des Sehennu, mais avec la Tasveta ou Teveta du géographe Ptolémée : tod J? Mapéwrou 7a wey em) Saddzoy xareizar Tasveta i Teveia (cf. Dictionn. géogr., p. 1352); il s’agirait done de la bande maritime de la Maréotide. Mais cette identification est, je pense, sujette discussion, et il se pourrait fort bien que, contrairement 4 Popinion de Brugsch, nous eussions affaire aux Tahennow ou Libyens. C'est, du reste, la thése que M. Fl. Petrie a exposée tout récemment (cf. Ancient Egypt, vol. IV, The Geography of the Gods, p. 114): she | Sakhmet] ts said to be the chief over the Tahennu, pointing to a Labyan origin. Ne trouvons-nous pas, en effet, Sakhmet adorée & Yori- gine dans plusieurs localités du Delta occidental (Létopolis et Amout, par exemple, chefs-lieux respectifs des II* et III? nomes de la Basse-Kgypte ), cest-a-dire précisément dans les parties de lEgypte les plus proches du pays qui était habité par les Tahennou (ou Libyens) et dont les relations avec ces derniers étaient les plus faciles et les plus directes? Et M. Petrie ajoute que cette origine libyenne de Sakhmet n'est nullement en désaccord, bien au contraire, avec le double fait que nous la trouvons adorée plus tard, a I’époque historique, 4 1a premidre cataracte (Bigheh) et 4 Thebes (Karnak), car nous sayons, d’une part, qu’un rameau des Tahennou s était fixé entre la 1" et la cataracte, et, d’autre part, que le dieu Amon fut importé & Thebes de louest.

30. $2 EWS Sle «souveraine de la contrée du Lac» (méme papy- rus). Il s’agit ici de la ville de Maréa, région du lac Maréotis, Mariout

207

actuel, qui relevait administrativement du III* nome de la Basse- Egypte (nome Libyque). Cf. Bruascu, Revue égyptolopique, 1, p. 37 et ho-h1, et Dictionn. géogr., p. 1 pt vE Rouek, Géogr. ant. Basse-Egypte, p. 195 Amtuingau, Géogr. de I’ lig. a ['époque copte, p. a1.

es ie Se a is @ ° souveraine dans le Chateau-du-Double-de-Ptah » ( thd. ). Nouvelle allusion aux liens conjugaux rapprochant la déesse Sakhmet de Ptah memphite.

oo is = ef cd Pintérieur de Aa-Tafnowt» (Laxzone, Dizionario, III, p- 1100), parait se rapporter encore au temple de Bigheh, ot Sakhmet était assimilée 4 Tafnouit.

33. ee oe ay ca Tiniérieur de la demeure de Ptah » | ¢est-d-dire probable- ment de Memphis] (Bruescn, Dictionn. géogr., p. 728 = Lanzone, Dizionario, Ill, p. 1101 = Buner, Gods, vol. 1, p. 515). Ce surnom est une simple allusion 4 la cohabitation de Sakhmet avec son époux le dieu Ptah dans le sanctuaire de ce dernier 4’ Memphis.

* * &

Telles sont les observations auxquelles m’a conduit l’'examen des divers surnoms de la déesse Sakhmet que j'ai pu recueillir. Le nombre de ces surpoms, on le yoit, est supérieur 4 100 (74 sur les statues thébaines et 33 en dehors de ces statues). Il est possible que d'autres épithétes soient a relever encore sur des monuments qui ont échappé a mes recherches, et il est certain, d’autre part, que plusieurs petits musées et collections particuliéres conservent plusieurs statues venant de Karnak sur lesquelles on peut encore lire certaines de ces épithétes. Je serais heuretx si la lec- ture des pages qui précedent suggérait 4 leurs possesseurs l’idée de nous faire connaitre ces surnoms, grace auxquels serait complétée notre docu- mentation concernant la divinité femme de la triade memphite, épouse de Ptah et mére de Nofir-toum.

H. Gavruter.

Le Caire, 18 février 1920.

-FOUILLES DANS LA NECROPOLE DE SAQQARAH

PAR

MOHAMMED CHABAN EFFENDI.

Le déblayement du puits de Lots el” avait été terminé le 20 septembre 1917; le 4 octobre je commengai les travaux dans une autre tombe située non loin du mastaba de Ptah-hotep, 4 peu prés & mi-chemin et un peu au sud du sentier qui va de la pyramide a degrés a 1a maison de Mariette. Les fouilles 4 peine commencées, un second puits fut décou- vert juste & cété et au sud du premier, un mur en pierre formant luni- que séparation.

Les deux puits furent déblayés simultanément. Gelui du nord, présen- tant une ouverture carrée de 1 m. 30 cent. de cdté, atteint une profondeur de 21 metres; dans la paroi ouest s’ouvre une porte conduisant a une salle de 6 métres de longueur du nord au sud, 4 métres de largeur et 3m. 5o cent. de hauteur, donnant accés A chacune de ses extrémités d une chambre annexe de 3 m. 5o cent. de longueur et 2 m. 5o cent. de largeur. Les trois pitces étaient entitrement remplies de sable; elles sont creusées dans la montagne de formation marneuse et leur plafond est tout fendillé. Lorsque le sable eut été enlevé on trouva deux cercueils anthropoides en bois, avec inscriptions sur les couvercles; les momies quils contenaient étaient en lambeaux; en les fouillant on a cependant découvert de petits objets qui les paraient : figurines de divinités, scara- bées dont quelques-uns en agate mais la plupart en terre émaillée; au- dessus des momies on a aussi recueilli des feuilles d’or sur lesquelles

© Voir Annales, t. XVII, p. 177.

209

étaient gravées des figures de divinités, ou découpées en forme d’amu- lettes, et qui étaient disséminées sous le linceul.

Sur lun des cercueils on lit une inscription en colonnes, dont le com- mencement est détruit, et qui nous donne une mauvaise copie du cha-

pitre uxxm du Livre des Morts: \1n7>—< = SYP lolkh—

mae HB Foon

A= bxb= bb Ho Dab Dd PRI EO AES SPRl Seid Se eB BAKA Vato Mb aet lal deel =——y_ -l=zsi¥d3iP- KCCI ICS sixbaot OST Te —1i_ i owt obew@ O=Si-Ot WW SSI (borir.) N= AN yh = 48 X$ =I Ho | S-yB A d.

Dans la salle centrale, vers le cdté ouest, il y avait quelques restes (un cercueil en bois sans inscriptions; et a cdté de ce dernier et d’une momie gisant sur une planche on a recueilli un grand nombre de sta- tuettes funéraires (ouchabtiou) de deux tailles différentes au nom de la dé- funte Khonsou-ar-dus.

Il

Le puits adjacent sud atteint 19 métres de profondeur. Une porte pra- tiquée dans la paroi sud donne accés dans une salle de 5 métres de lon- gueur, 3 métres de largeur et 3 métres de hauteur. Aucune antiquilé ne fut recueillie dans cette chambre, au nord de laquelle s’en trouyait une autre de 2 m. 50 cent. de longueur sur 2 métres de largeur et 2 metres de hauteur. Au milieu de cette derniére existe une cavité de 2 métres de long, 1 m. 20 cent. de large et 0 m. 5o cent. creusée dans la montagne pour encastrer un sarcophage rectangulaire de I’Ancien Empire dont il nexiste plus que quelques planches qui étaient soigneusement gravées, mais sont dans un tel état qu'il n’y a plus rien a en tirer.

Annales du Service, t. XIX. 14

210

Apres avoir exploré complétement ces deux puits, je les ai fait rem- blayer; ils se trouvent a edté dun passage fréquenté : il y aurait eu a craindre des accidents s‘ils étaient restés ouverts. :

2 = > 3 2s Msisonde Marcelle. b+ = ii : 4 a ae Pa , : < = > 2 ia = ag hhh an gansta gee” eis zs yw we >: ys i Pe Sey a x =. , Roe eo tet te ome of e » PuA ti > z Masltsba de Fo cs +4 » Wine = O Ptah hetep ? * 2 e v é nu?! i ; A : PP wry a = a wee eS Meg teen Re ty eT SL a SUT ge & ' ete . . ! 7 > a "dy Py - ae = mee . = vit Wel tae Bue : es ogy Mi, ney, reais: A Pir %, a 00 8 M6 yy stan, seasette OD Uta, : > te 3 ny 4 ng : = e os P . = A = Pyramide wr oe dad 0 an sf = 3s unas ; 1 8 £ ! = ~ 3 ‘- = , 3 ae ' ri + eee (_ eee. 4 z > ? - ek 2 - U é r , 7] 26, eee: v ae BZ an Ses ? U = Danae fe We : * < Pyramide & degrés: ee he ' x ee re , ee a ; = . f tic tee : See, fed Pa y ane eae | v= Tt je = el J a Te ie ~ , liceonsinibemmaiated Pf x if Rae 7 = Pais ea re = ee Mant eggs? oy 3 Ne, Meer “any, ¢ ry = / rr | Pa “4 i 2 $ 3 oe 1 = ae 2 eet: ah i o 1 = x e 3 i 2 2 os ie a Ph z Seen . a, aV Pd 7 ae ? 5 a .” r ee - Py “tha 2 ee Merry, “oon stew? 0G Hy 204 ere a eae ei os MUSEU ber ge a atthe is

lil

Les recherches se sont portées ensuite dans le cimetiére connu sous le nom de Ras el Gisr, au sud-est de la pyramide 4 degrés, ot trois puits, dont la partie supérieure est parée en briques crues, furent découverts. Le premier a 19 métres de profondeur, son ouverture carrée a 1 m. 35 cent. de cété. Une porte pratiquée dans la paroi sud conduit 4 une salle de 7 metres de longueur et 3 métres de largeur, entourée de sept cham- bres plus petites ayant toutes 2 m. 25 cent. de longueur et 1 m. 60 cent.

211

de largeur, disposées trois de chaque cété et une a Pextrémité opposée a lentrée. Chaque chambre devait contenir un cercueil en bois, mais aucun dentre eux n’était en bon état : sauf trois cercueils dont les planches étaient disjointes, il ne restait que des débris de bois pourri. Les momies avaient été enlevées de leurs cuves, fouillées, et gisaient en morceaux épars dans les salles.

IV

Un autre puits, a 250 métres au nord du précédent, & gauche du sen- lier qui monte vers la pyramide a degrés et tout prés du mur d’enceinte oriental de cet édifice, fut déblayé ensuite. Il a 1 m. 65 cent. de cdté, et sur une profondeur de 3 m. 50 cent. il est maconné en briques crues, apres quoi il pénétre dans la roche jusqu’d 10 métres de profondeur. Une porte ouvrant dans la paroi nard donne acces 4 une chambre de 6 métres sur 3, qui renfermait un sarcophage rectangulaire en calcaire, sans ins- cription ni sur la cuve, ni sur le couvercle. La cuve mesure 3 m. 20 cent. de longueur, 1 m. 5o cent. de large et 1 m. 18 cent. de hauteur; I’épais- seur des parois est de o m. 38 cent. et la profondeur du creux intérieur de o m. 65 cent. Des voleurs avaient pénétré anciennement dans la salle en creusant un souterrain partant d’un puits situé un peu plus au nord, si bien qu’aucun objet n’a été retrouvé sur les restes de la momie.

V

Les ouvriers ont enfin été reportés sur un autre point situé un peu plus bas, 4 150 meétres de langle sud-est de lenceinte de la pyramide a degrés. Ce n’est qu’aprés avoir enlevé une couche de sable de 7 métres de profondeur sur une superficie de 140 métres carrés que nous avons pu aperceyoir la partie supérieure de la maconnerie du puits; il fallut construire un mur de 2 métres de hauteur autour de louverture pour mettre les ouvriers 4 labri des éboulements qui auraient pu se produire. Le puits a 2 m. 10 cent. de cdté; cest seulement a 20 metres de profon- deur qu’on atteignit le fond. Une porte percée dans la paroi sud conduit a une chambre de 6 métres de longueur sur 4 metres de largeur, dans laquelle, vers langle sud-est, existe un sarcophage en granit noir bien

ih,

Beg! | en

poli, mesurant extérieurement 9 m. 50 cent. sur 1 m. 15 cent. et 1 métre de hauteur. La sépulture avait été violée anciennement : le couvercle, qui est en gres, avait été déplacé et posé a cdté du sarcophage, et ce dernier était vide.

Un autre cercueil en calcaire blanc, qui est aussi dans la salle, était également privé de son contenu. Tout ce que j’ai trouvé dans cette tombe consiste en quelques petits vases d’albatre, 290 4 25 de la liste som- maire des antiquités découvertes pendant les fouilles.

Les travaux furent arrétés au commencement de novembre.

SUPPLEMENT.

LISTE DES OBJETS TROUVES DANS LES TOMBES I ET V.

1. Trente ouchabus en terre émaillée vert, ayant de o m. 17 cent. a om. 20 cent. de hauteur. [ls portent gravé le texte du chapitre vi du

Lwre des Morts au nom de la défunte i] task + fh | ea | i;

2. Trois cent cinquante ouchabtis en terre émaillée, de o m. 11 cent. a om. 125 mill. de hauteur, portant gravée en une colonne la légende

MAT A+ S0M LE.

3. Un godet w en terre émaillée; diamétre supérieur, 0 m. 075 mill. ; hauteur, 0 m. 07 cent.

4. Trois vases en terre cuite cylindriques avec petit col droit un peu plus étroit; diamétre, o m. 14 cent.; hauteur, o m. 25 cent.; couvercle en cdne tres aplati.

5. Trois plaquettes rectangulaires de o m. 014 mill. x 0 m. 01 cent. de cdté et o m. 003 mill. d’épaisseur, percées de deux trous transversaux et ayant di faire partie d'un réseau de perles. Elles portent gravés les signes __\, \, m(!\, entrant dans la titulature et les noms d’un per- sonnage Psametik.

6. Une figurine semblable & un owchabti en bois, deo m. 055 mill. de hauteur, couverte d'une feuille d’or.

213

7. Les figurines de divinités en terre émaillée comprennent : deux tria- des d'Isis, Horus et Nephthys, une Isis, deux Nephthys, trois Harmakhis hiéracocéphales coiffés du disque, deux Horus hiéracocéphales coiffés du pehent, quatre Thot a téte d'ibis.

8. Divinités en lapis-lazuli de mauvaise qualité : deux Isis avec le siege sur la téte, deux Nephthys, trois Neith, deux Selkit, trois Horus hiéra- cocéphales, un Thot, deux Mat accroupies; divinités en feldspath vert : trois Horus hiéracocéphales accroupis.

9. Un épervier en lapis-lazuli, trois grenouilles en pierre dure jauna- tre; un beeuf, pattes liées, en jaspe rouge.

10. Deux gros scarabées, 0 m. 046 mill. et o m. o42 mill. de lon- gueur, en feldspath vert, élytres marqués mais pas d’inscriptions.

11. Deux petits scarabées en pierre dure jaunatre, dessous plat, sans

inscriptions.

12. Scarabées avec les pattes indiquées en dessous : deux en terre émaillée, trois en granit blanc et noir, un en cornaline, un en hématite, deux en jaspe vert, un en pierre dure noiratre, a téte de faucon.

13. Tétes de serpent en cornaline.

14. Yeux mystiques wza: deux en feldspath vert, deux en jaspe noir, deux en jaspe vert, trois en jaspe rouge, deux en jaspe jaune, quatre en cornaline, un en cristal de roche, un en granit, un en calcaire, quatre

en terre émaillée. 15. Quatre groupes de deux doigts accolés en basalte et en schiste noir. 16. Ceurs en pierre dure : cing en cornaline, dix en jaspe vert.

17. Amulettes diverses. i : trois en cornaline, trois en lapis-lazuli, un en schiste gris, vingt et un en terre émaillée. © ] : un en cornaline, sept en feldspath vert ou autre pierre verda- tre, deux en terre émaillée. Deux | sur plaquette rectangulaire, feldspath vert. Quatre tablettes verticales, en feldspath vert; trois tablettes hori- zontales en jaspe noir.

214

Six chevets en hématite.

Cing cachets Q en jaspe.

Cachets en forme de pyramide tres aplatie, a base carrée, a anneau au sommet : deux en jaspe, un en lapis-lazuli.

Cachets de forme semblable, mais avec trou traversant lobjet : deux en terre émaillée.

Un contrepoids de collier en jaspe clair.

Quatre boucles i en jaspe rouge.

Trois doubles plumes lf en jaspe.

Un pesech-gefaou Yen caleaire.

Deux niveaux en hématite.

Deux équerres de macon en hématite.

Un cartouche en lapis-lazuli.

18. Collection d’amulettes en feuille d’or mince estampée et découpée; la plus grande a o m, 045 mill. de longueur, la plus petite o m. 01 cent.

Elle comprend les sujets suivants :

3 Isis debout.

1 Isis assise allaitant Horus.

2 Nephthys.

2 Neith debout.

1 Harmakhis.

1 Mahes Iéontocéphale coiffé du disque. 2 Khonsou, coiflés du disque lunaire.

2 Mat accroupies.

2 Ouzas.

1 Sphinx.

2 singes adorant le soleil.

2 faucons afb. 1 faucon BS.

3 faucons accroupis & .

1 faucon (ou hirondelle) volant .. 4 Ame »

1 dme coiffée du disque.

1 Ame aux ailes étendues, de face.

2 vautours -

4 vautour sur une corbeille .

1 vautour protecteur Pr- 3 ureus.

1 ureus ailé,

2 scarabées.

1 palmier.

4 papyrus |.

2 fleurons W.

3 barques Sokar Sp.

1 collier te f

1 collier B: 1 collier S_¢ .

2 contrepoids de collier.

1 pectoral.

3 boucles de ceinture @-

3 dad Ff.

2 crosses é

2 fouets.

1 poignard (?) i

4 bracelets (longueur, de o m. 11 cent. dom, 12 cent.).

SS Oe oS

215

Toutes ces amulettes en or sont de travail trés ordinaire, et il y en a peu qui méritent l’attention; la figuration du palmier est assez rare et un oiseau volant parait avoir des ailes fines et une queue fourchue qui sem- blent en faire plutét une hirondelle qu'un faucon, malgré que la téte soit ‘un peu grosse.

19. Quarante-deux petits ongles en or ayant de 8 4 14 millimetres de longueur.

20. Plateau en albitre == de o m. 17 cent. de diamétre.

21. Potenalbatre, col trés court; diamétre maximum, o m. 048 mill.; hauteur, o m. 082 mill.

22. Pot en albatre, col trés court formant bourrelet; diamétre maxi- mum, o m. 059 mill.; hauteur, o m. 068 mill.

23. Pot en albatre, type & a fond plat; diamétre, o m. 038 mill.; hau-

teur, o m. 069 mill.

24. Neuf godets en albAtre w et wr; diamétre, de o m. o46 mill. a o m. 065 mill.; hauteur, de o m. 028 mill. & o m. 06 cent.

25. Coupelle ——; diamétre, om. 067 mill.; hauteur, o m. 015 mill.

Mounammep Cuipan.

TOMB-STONES FROM TELL EL YAHOUDIEH

BY

Cc. C. EDGAR.

The stele described below come from the Graco-Jewish cemetery on the edge of the desert near Tell el Yahoudieh. They were obtained by Tewfik Effendi Boulos, our Inspector at Gizeh, from the inhabitants of the little Arab villages which stand on the site of the cemetery. Tewfik Effendi had gone there to excavate a few tombs of the same type as those deserib- ed by Naville and Griffith in the 7'" Memoir of the Eeypt Exploration Fund, Mound of the Jew, p. 13 and p, 52. The tombs which he opened proved to be full of water and destitute of antiquities; but he managed to collect from the villagers a number of inscribed stones which had been lying in their houses for a long time past.

The new stele belong to the same class as those already published. They are rectangular slabs of limestone, usually in the form of a naos with a pediment; but the architectural decoration is merely a frame for the inscription and not for a representation of the deceased as in the case of the tomb-stones from Abou Billou. An interesting feature of the new inscriptions is that several of them bear definite dates. Nos. 3, 4, 9 are dated by the 5", 7 and 25" years of Augustus, while nos. 8, 10, 11, which bear the date of years 25, 26 and 34, may safely be assigned to the same reign. And as the undated and vaguely dated stele closely resemble the dated ones, it is probable that nearly all of them belong to the end of the 1“ century B. C. or the beginning of the 1* A. D. Thus the new evidence confirms Mr. Seymour de Ricci’s conclusions about the age of the Tell el Yahoudieh cemetery “, No. 1, however, belongs in part to an earlier period, and it is not quite certain that all the dates refer-to the years of Augustus.

) Académie des Inscriptions, Comptes rendus, 1908, p. 797, and 1909, p. 144.

217

The total number of stones brought to the Museum was twenty-two. Nineteen of these are published here; the three others are in a wretched state of preservation. Nos. 4 and 11 are inscribed in the Journal d'entrée as 4633 and 46333, while the others are entered in the reception-book under the dates of September 10, 1918 and November 10, 1918.

No. 1. A plain slab of limestone, measuring o m. 45 cent. x o m. 25 cent. The top, which projected, is broken away, and the right side is also broken. On the upper part is the following metrical epitaph :

WAYNOTOCNIAAAOCMEAASPONEENEKY| AHMACTHPACA®EICMHTPOCEAEINOTA| KAITEKNANHTTIEAEINAKAIAYCTHPANNA| NOAAWNANOPWNWNBOIOOCEWNCO| KAAYCATETONNZAINONTATOCEMNOTA| KAINOAINANOPWNWNAHOEAK AIOIAIAN

or

30’ Und to omdddos uddabpov, Edve, xeliras Anuds, yiipas aPels untpds edewvord|tns| nat téxva vim’ drewd xal adeTnpdv wal pdxortin|, worrav dvOpdnav Bobds dav col 5 xhavoate tov @|po|Aimévta To ceuvdra| tov xa wor, avOpdmuv 0” #Oea xad Ordiar.

h. BorGds : apparently = 6on4ds. oo : or possibly ov».

Below this are some faint marks like a line of letters, possibly a vestige of an earlier inscription. Below this again are the following two lines, mutilated and not wholly legible : the first word looks like see. The date, year 54, no doubt refers to the reign of Kuergetes II.

\UURIULNH Wi aoe sas] Caw fo] NA AOZ%P T Lyd Advp y.

At the bottom of the stele another inscription has been added. It is cut in large, irregular letters and is somewhat mutilated.

KAICY AAGEZANAPE : xai od Areavdpe NACIOIAEKAIANET @aciPirs nal dvéy- KAYZT EX PHYSEXYAU xAnte xpnlaoT|2 x[aitpel.

218

No. 2. A plain rectangular slab with raised border, measuring o m. 27 cent. x om. 91 cent. The letters are very large and thick. A peculia- rity of the inscription is that the name of the deceased is in the genitive, the meaning being «This is the tomb of Irene».

EIPHNH%Z Eipyvn|s| NIKANO Nixdvo- PXPHLT p(os) xpno7- HETYN ns yuv-

5 AIKOC 5 ands. LFAOYPI Ly Addp i

No. 3. Of the same type as no. 2, with transverse lines on the raised

border. 0 m. 37 cent. x o m. 28 cent.

a | | po ee eee ee ae oe en aa) EXPHC xpno- TEWCE | ré* as é-

5 TWNKT 5 tay xy. EKAICAPO Kafcapo(s) nYBia ree [)

2. Traces of letters, not legible. 6. The symbol L or the word érous is omitted,

e being no doubt the year of the Emperor.

No. 4. A rectangular stele with pediment and acroteria. It is of the same type as K in pl. IV of The Mound of the Jew. o m. 80 cent. x Oo m. 36 cent. The lettering is peculiar, not only e and ¢ but also o, @ and w

being cut in straight lines instead of curves.

NTEBBIG(NXPHCTE IIte66lav yonole NACIPIAEXAIPEWLCLE maclPire xaipe* ws é- TWATECEPAKON TAY TETEPAXOY- TANENTE TamMevTe.

or

5 LZKAICAP Lo Kafoap(os) MEXIP IC Mextp tc.

No. 5. A plain rectangular slab with raised border, measuring o m.

52 cent. xo m. 28 cent.

HAAPION olAINNOY AWPENATI OIAEAAZX

5 PHLCTHXAIPE WCLETWNCE LI ENIME

or

Haprov Oidinmovu dwpe wapt-

Qtre adv x- enol xaitpe

ws &T@v S.

LE Em@ e.

1. It is doubtful how the name is to be read. 4. «Av : apparently the begin-

ning of aAume.

No. 6. Of same general type as no. 4, but the top, instead of being in the form of a pediment, bears a design like the triangular horns of an altar. 0 m. 50 cent. x o m. 25 cent. The letters have apices.

ETOYC IT étous ty TYBI KB Toe: x6. AWCIOHXPH Awotfn xpn- CTENACIIAE ole wasiPrre 5 AWPEXAIPE 5 da) pe Xai pe ETWNKE eT@Y XE

3. Awoidy : probably for Awoifce. 6. No trace of ws before érév.

No. 7. Of same type as no. 4. om. 41 cent. x o m. 25 cent.

AWCIBEOCCTOHTIC AwolOeos Storrs +PHCTEAWPEXA xpnote dwpe ya- IPEWCETWN ipe* ws etaiv

AE LI OWOKE Re. Le OSO xy.

1. Ltontis : for Stotontios?

No. 8. Of same general type as no. 4, but the top is small and bears

a design like a truncated pediment. o m. 46 cent. x o m. 2A cent.

NIKOMH AHXPHC TENACI OIAEXAI 5 PEWLCK% LKEXOH

an

Nixouy-

On xpno- Te wari- Dire yai- pe’ ws Lx..

Lxe Xo(fax) »

5. Or merely Lx. 6. The letters are badly preserved and the reading XOH is not certain.

No. 9. Same type as no. 4. 0 m. 4g cent. x o m. 26 cent. There is a round hole in the right hand bottom corner; apparently the stele has been used as the pivot of a door-post.

MAPIO/Z Mdpiov

XPHCTH xenoln

NACI®IAOC maciPrhos

AAYNOCKAAY adum@os* xAav-

5 CATEWCETWN 5 oate'ws eTay

EIKCCITPIW| eixogitpta|»|. LKCKA| Lxe Kaleo Mad|- NIA vi r.

1. The letters are roughly cut and the name is not clear; but probably the first letter is M and the third P.

No. 10. Of same type as no. 4. o m. 4d cent. x o m. 25 cent.

N“ZKWNXYW N{/|xav xlen|- CTEXAG]Z a1 xaltpe| WCLMM as Lu. |. LKS MECOY Luo Meco|py| 5 KO xO

3. ~ is not certain.

221

No. 11. More elaborately ornamented than the preceding. The in- scription is enclosed by two columns with decorative capitals, and above it is a denticulated cornice. In the pediment are representations of a bodkin and a comb; the latter has teeth on each side and a row of three concen- tric circles along the middle. Above each capital is a basket or vase. om. 46 cent. x o m. 26 cent.

CAMBAOINAWPE LaubdOiv dawpe ATEKNEXPHCTH dtexve yonot? NACI®IAEXAIPE maclPire xaipe’ - EWCETWN 16 kos erty iO.

5 €TOYCAAXOIAXHK 5 gous JA Xofay nx.

1. For ZapuSab:ov; the o is often omitted in such words. 4. Read ws. 5. Note the inverted order of the figures.

No. 12. A large stele of same type as no. 4. The right side is broken

away. om. 61 cent. x o m. 38 cent.

KGUAURUAMAUAA ee he Ge ] AWPENALI®IAE dwpe waclPrre XPHCTEXAIPEWLE xpnote xalpe* ds é- TWNEIKOLIAY tv eixoctd|vo|.

5 LWiAUallallia B onhlb ]]

1. The name has been erased, perhaps also the date.

No. 13. Of same type as no. 4. o m. 34 cent. x o m. 23 cent. The deceased was a married man of eighteen, and the tomb-stone was erected

by his widow.

AWCACAWPOC Awods dwpos XPHCTOCNACIOI | ypnolds waclPe- AOCAAOINOCXAIPE hos dAormos xaipe WC IH QS 6. 5 TEYOIAATYNH 5 TevPirha yun , AYTOYANE@OHKEN avtoy avébyxer YNEPAYTOY Umep avrou.

3. Read &Aumos. 5. Read Oev@ira or OcoPiAa.

222

No. 14. Similar in general type tono. 4. om. 59 cent. x o m. 25 cent.

The inscription appears to have been carved by an illiterate stone-cutter. OBEPOYXAIPE @epou yaipe XPHTHCWC xen(oli): obs TWN“CTYN 7 (é)r@v (wévte).

1. The name is doubtful. 3. Might be read tw»reryy and may be a corruption

of éra@v wévte.

No. 15, Rectangular stele surmounted by pediment with acroteria. The columns have plain capitals. om. 45 cent. x o m. 31 cent. The letters

have apices.

®IAOYTINXPHCTH Di rovtiv xenon XAIPENACI®IAE xaipe wasiPrre AWPEWCLIE dwpe’ ws Lee.

1. For M:Aodt10v, diminutive of M:Aods.

No. 16. Of same type as no. 4, measuring o m. 47 cent. x o m. 2g cent. The body of the stele has been ruled for an inscription, perhaps a metrical epitaph, and there are faint vestiges of letters here and there. In the pediment is the name of the deceased :

IAKOYBOC Idxov€os WCETWNKB ws étav x6, 1. The spelling Iéxov€os instead of the usual léxw6os is found on anothe¥ inserip-

tion in Cairo, see Acad. des Inscr., Comptes rendus, 1909, p. 145.

No. 17. Measures o m. 27 cent. x o m. 18 cent. It has a triangular top, and above the inscription is a denticulated cornice. The letters have

apices. TEYOIAWC TeuQ@la as EIKOYCIHN elxougint TAHTWN Ta Tay.

1-3. Read Ocu@ira ws cinooremta érav,

oe,

4 os 3 a S = ae, ee D

ala all, os - o> eee a ; _ ee ae ee A a

223

No. 18. A rectangular stele with decorative columns and cornice. om. 4g cent. x om. 29 cent. The surface is weathered and the inscription is difficult to read.

ACOY AMMMMINENY, Acoual.. . . |vda[»| AKMAIANW#4U0N dxpatay |... lov ENICTACIZACNA emiolagt.a. wWa- THPKAIMHTHPOI Tp xal witnp of 5 NYPWMENOIENN 5 @mupwpevos evy- EAETHNKAAYCATE eagtyy xAavoate MAdENOI | a&|deArod. 1. Probably a Hebrew name. 2. Perhaps 4wpov. 3. I fail to understand this line. 5. wupmpevo: : for wupobpevot,

No. 19. A large stele of same general form as no. 4, with denticulated cornice. It is broken in two, and the surface is worn. The inscription is a metrical epitaph. Down to the sixth line of the stone the reading is fairly certain; after that point the restoration becomes difficult; and the last few lines are completely obliterated. The following transcript in printed cha- racters shows only approximately what can be read on the stone, and several of the letters in lines 7-13 are very doubtful.

THNTONMPINEINZZAOICIIZATAAA OMENHNMEAAZPOICIIZ NAPOYZNOZ AKMAIHNZEEINEAAKPYCONEME NZMOOKOMOICCTOAIAECCICYNOIKOC Y4O7ZTAPAWPOC NYMO®ZYWCCTY FEPZZTOYAEAZAOTXYGOY HN IKAZAZKWAWNNATATOWWOCMA CAWWMUUAN ~=AGZWKENMEANIN NAZOGMYWMAUKNKNOY WCPO 10 AZIGZNKHNWIZOTICWAPOCEPAICI T €EWWWiMMildWs N| A\WCMEAABW \ZAN QYWhiMaBI NM NW a lal NZAECl WE! WWGYMaddla lh

qn

and several more lines obliterated

+ see te

tiv to wply ev pleyd |rorow dyaddouevny werd |G|poioww aapb|é|vov dxpainy, Eeive, ddxpucov éud *

vlu]uCoxduors ooridesor avvorxos, [&|o[v|] yd dwpos, vuuPadns olvyep|od| rotde A|¢]Aoyyx[a| t[¢P]ov.

jvina .[.]up.[. lov warayol...locuas dl....... uF alyyetlAev pdr wAl.|o.. wol...]adro.[. |v

as pddloly [lv xxx [wlotiow doocepaion te 4]. . Jol | [ad|@vdfws pe raSav |. |vwl.. . |ow Aédns|

C. C. Epear.

MELANGES DE LITTERATURE COPTE

PAR

M. HENRI MUNIER.

I. COLLECTION DU REV. E. C. HOSKYNS",

4. —— PSAUME LXIII, 3-10.

Fragment d'un feuillet, haut de o m. 11 cent. et large de o m. 18 cent., qui a di appartenir 4 un psautier de grande dimension. Le parchemin est jauni et déchiré; il a été fortement rayé 4 la pointe séche dans les deux sens.

L’écriture est une onciale carrée et large, d'une grande régularité; les m et les A ont la forme dite archaique; on en trouvera un spécimen a peu pres semblable dans le Catalogue général du Musée du Caire : Manus- erus coptes, pl. Il.

Ce fragment fut acquis par le Rév. Hoskyns & Akhmim. Bien que le texte n’offre aucune variante avec lédition du Coptic Psalter par M. W. Budge (p. 65), jai tenu cependant a le signaler & T'attention des copti- sants. Car, de l’examen des preuves externes, il résulte que ce feuillet a di provenir de la célébre bibliothéque du Deir Amba Shenoudah et a ce titre il rentre vraisemblablement dans la collection des Manuserits coptes- sahidiques du « Monastére Blane » réunis et publiés en 1911 par A. Heb-

belynck.

Inapit: e6ln|ray|r@m njneyaac noe [Nni]cudeE Exphet : ay[eime enearamio-| an[acydpane |

Durant un séjour dans la Haute- A son retour, il eut l'extréme amabilité Fgypte en 1916, le Rév.E.C. Hoskyns, de me les confier pour les étudier; qu'il aumdnier militaire anglais, eut la bonne trouve ici l’expression de ma reconnais- fortune d'acquérir quelques feuillets de sance pour m’avoir permis de les publier manuscrits coptes en dialecte sa‘idique. dans les Annales du Service.

er

Annales du Service, t. X1X. 415

a ae

2. PROVERBES, XXIX, 28 A FIN.

Ce passage des Proverbes est contenu dans deux feuillets consécutifs (hauteur, o m. 09 cent.; largeur, o m. 15 cent.). Toute la partie supé- rieure a disparu et il ne reste que les dix derniéres lignes. Provenance : Dronkah.

L’écriture est une petite onciale carrée des vi'-vi* siécles qui se rap- proche beaucoup de celle quia été publiée dans PAlbum de paléographie de M. H. Hyvernat (pl. III, 2). Comme il est de régle pour de pareils textes, les Proverbes sont disposés sur une seule colonne. Les marges tres réduites ne mesurent que o m. 025 mill.

Ce nouveau manuscrit renferme la fin des Proverbes, comme Vindique le titre ajouté au bas du recto du folio II. Ce passage est déja connu; on le trouvera dans les Sacr. Bibliorum fragmenta, édités par le P. Ciasea (t. I, p. 192-4 gh). Il m’a paru cependant nécessaire de le publier ici-méme ; car, ainsi qu’on le constatera, il nous donne d'intéressantes variantes qui pourront utilement servir a l’édition critique de ?Ancien Testament.

Fou. I, necro.

[ NENG MMG* pur Mnecei THK E2pai Exc TAL NAPGPM2 AN EMOEIK cer) rap MNEC2ZAT NZENNETNA

na |

NOoyOY N2ENNGEOOY AN NoOyOElg rap nim [ec|oH NCO Pr 2imazeé @acTamieilooy NNECGIX N@Ay ACPOG NNIXOI] NNEGM@MT EC 10 cMOoy2 G2Z0YN NENKA NAC MnOYG

) On ne voit pas combien il manque de lignes.

227

Fou. I, verso.

[ (2)

MGEpGé MGC2Al 41pOOYa) 2ZANATIHI -

E(GANMCK NOYMA - nNéeT2ZATHC™) rap THPOY 20BC ACTAMIG 268C@M CNTG MNEC2Ai -

5 AY@ 26EN20iITE NAC GROA 2M

NQNC MNIXHEE

MAYCMMT AG NCATECZAT 2N

[M|nyau cqdayaln|2zmooc 2NnoyCooy2c 10 MNN2ZAAO AY@ NETOYH2

2MIMIKA2

Pou. IL, necro.

[

2ENApic[(KE NNOYX + ay@ oyneT|

Moyer MG MCANC2ZIME

CENACMOY TAP NTEC2ZIMGE MMAi|NOy TE]

MAPECCMOY AG NTOC NOOTG 5 MITX.OGIC

++ NAC GBOA 2NNKApNOC fine[co1x| XE CYEX@M MNCOEIT NNGEC2ZBHYG

2NMMA NBOMK G20yN NNCOOYe|c|

AY@M MAPOYCMOY ENMEC2AT 2NM 10 IYAH =: )

LE Wd? conemrchcoreamert ‘rete cs

ae P : »> mes MnApOIMIA NC|O|AOMa@N

—ee

Le verso du folio II est anépigraphique.

On ne voit pas combien il manque de lignes.

228

Variantes données par le texte édité par le P. Ciasea :

Ligne 10: NnenkKa.

Fol. I, recto, 1. 3: Mnoem. Ligne 4 : ceipe. Lignes 6-8 : ecP2ms 2 encopy MNMMA2E * ACTAMEIOOY 2NNECoIxX. Ligne 9: xAiNEeMwWT.

Fol. I, verso, 1. 1 : mupe. Ligne 2 : 2voyma. Ligne 3 : NET2ZA2THC, Ligne 5 : ay 2oire. Ligne 7 : sans ac. ; Fol. Il, recto, 1. 3 : eyceime. Ligne 4 : eoore. Ligne 7 : ey xw. q

Ligne 9 : eemeceat.

3. SAINT THEODORE L’ORIENTAL ET SAINT THEODORE LE GENERAL. La littérature copte possede sur ces deux saints martyrs Théodore

une longue série de ‘textes dont une partie a été publiée en 1910 par M. E. O. Winstedt dans son ouvrage : Coptic texts on St. Theodore the Ge-

neral and St. Theodore the Eastern. Mais si cet auteur a trouvé dans le dia-

lecte bohairique un panégyrique entier, attribué a un archeyéque d’An- tioche du nom méme de Théodore, il n’a pu réunir, dans le dialecte saldique, que cing fragments tres incomplets qui ont appartenu a diverses rédactions '"),

Le Réy. E. C. Hoskyns a eu Vheureuse chance d’acquérir, en 1916, a Akhmim, quelques débris d'un nouyeau manuserit en parchemin sur les deux mémes personnages. Cette trouvaille ne comprend malheureuse- ment que trois feuillels qui nous sont parvenus dans un trés mauyais état de conservation ) : ils sont tous incomplets, rognés sur les bords et

jusque dans les colonnes, troués et tachés en maints endroits. On trouvera

dans la reproduction ci-jointe un spécimen de lécriture.

) [1 existe un autre panégyrique du teur o m. 225 mill., largeur o m. 175 soi-disant méme auteur, mais le texte mill.; second et troisiéme feuillets : hau- est entiérement différent (W. Boner, teur o m. 21 cent., largeur o m, 20 Miscellaneous Coptic texts, p. 1-48). cent., largeur de la colonne o m. 07

Dimensions : premier feuillet : hau- cent.

229

Le texte est pourtant d’un certain intérét, car il comble une lacune : il reproduit presque mot pour mot, dans le dialecte sa‘idique, un épisode de la jeunesse de Théodore le Général qui était uniquement connu par le panégyrique bohairique‘. La concordance entre les deux versions peut sétablir ainsi :

Ms. Hoskyns: fol. I, r°, 1" col. = Winsrepr, p. 23, 1. 1-7

1-7.

sere <Q CO]. ses ce ae gry,

aad i oe, 4 Coles Eee 1. 19-24.

tede y’, col. = p. 23,1. 95-p.04,1. 9-11. ie fol. II, r*, 1 col. = aoe 1. 11 (suite)-19. we —— +. £,:9*. col. = ie |. 291-97

yy, 41™ col. = p.ad, 1, 4-9.

—— vy", col. = —~ 1. 11-25

ic fol. III, r°, 17° col. = j. 16-94.

et, col. = 1, 97-p.a6, 1.4 —— .y®, -2™ col. = p.26,1. 7-12.

v’, col. = 1. 13-19

asY OC TIA PLATING ALO6 SK ELO TEM ATZUDO OC NI ALAIdie ONOY HRY CKra

© Pour la traduction, voir E. 0. Winstept, Copite texts on St. Theodore the Gene- ral, p. 93-995.

.

3]

10-

20

ey eee ore (?) Mips<sayat |

erTlakg@@g meq] nloyTe mMunea| «w|Mae Arnol@c] NEPpM |

AAAA|

NKHMG THPOY 2NAT@N2MOT NG NTEK2G XE A NAEIM'T WO TiK 2WC 26M2AA AVTOYX.OK 6G nnoaymoc.” GTM MOOyYTK AGNTK 21xX.@i 2NTAMNTGAGY OHPOC MAPANNO MOC NNAGIOTE * AlZMOOC NMMAK 2NOYOPYCKIA epee NNOYTE N NAGIOTE MOCTG MMOC Ay@ QMATENOY

--2MOOC NMMAK

230

Fou. |, recto.

25 AlAAA @Man| -F[MKaz mM] nalana --ra] xooy|7Tk] ennolae] MOC MNNTY 30 ron’ THPOY MAK TEK/MOOY TK] Mmaxal[pioc Ac] lD2a{NNHC] nrep|erc@m TM | > GNAL Aa[PMKA2| Penk at | hee > ERAN ioe oO > muit{Moag| > moc N[....] ho> me * nfexaal

> xE arcnlewc|

On ne voit pas combien il manque de lignes,

10

ee, eeee

For. |, verso.

| Paee . 06|o [aloploc ay|w ea [joke Mucacnay |x|eé oyoi nar n+ [cooy|u an xe EIna [aad *| --}mMoK2 [Nzmooc 2|N--noaic [>.6 NuAp|nayM

[ae wrei|ceme [cEepMeAci| NAC AN |urecoyorpnr e]nno [Aemoc n|cmMoy ih loyr Mmlor

5 |Eimane: crlanax@

20 =|peaa@ene| MN [Ncanat TH |poy AaNKOT|K [eapime * e]ic loyrpame nloyo

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232

For. Il, necro.

[NoynNoyTEe NaMMO|] Elira nexe npa| mijé NOyoeIn naq| > xel TOYXO TEK| 5> Vy[xu NTOK 2a] > nlecraKxo * | Ayw [zocon 6|KCA > ak n[pmize = > ANAX@PEl NAK 10> GMEKKAZ ETBE > nTr@Ma MN6K > COMA MNUT > WY NTE2PHOT >) XG GYNAGPH 15> MNGIOM 2N TEC > MHTE Nat AG NTepe ui > PWHMGE NOYO > GIN XOOY GIIMA 20> KAPIOC IWM2AN > NHC Ag2or4 > Gpod 2pAl AG 2nNTG6y MH GTMMAY 25 AGANAXCWDPEI NAG MIOYEIMG XE NTAIBOK ETON Ma@upe AG wlHn]

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233

Fou. Il, verso.

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236

4. UN FRAGMENT DE LA VIE DE SAINT PAKHOME.

Lorsque M. W. E. Crum publia ses Theological teats from Coptic Papyri, dans les Anecdota Oxoniensia (Semitic series, t. XII, 1913), il ajouta en appendice une importante étude sur les manuscrits qui contiennent les différentes vies de saint Pakhéme et de saint Théodore.

A la longue liste de textes qu’énumére le savant coptisant, il faut désor- mais ajouter un nouveau fragment de feuillet en parchemin que le Réy. K. C. Hoskyns acheta & Akhmim. Ce débris"),’ abimé par 'humidité, est déchiré dans sa longueur et sa largeur, en sorte qu’on ne peut déterminer avec précision le nombre des lignes disparues.

Malgré ce triste état de conservation, il présente, pour les études pa- khémiennes, un triple intérét : il appartient & un manuserit qui ne

nous est point parvenu™); le texte reproduit mot 4 mot la version bo--

hairique®) et le passage sa‘idique qu'il renferme a pas été, 4 ma con- naissance, jusqu ici public.

Recro. Aq 5 sahil | bcos Wecaiaeen | CYNE... ss | bf eRe in| mMnéc|Nay 6poa| [rélpoy|me nay] nreynloy ac] 20 Adow G6lamnn| 5 rmoyn ac--oy EBOA 2Mn{[GqqjAHal OG! NCW4 Aq2E aaunay [Naa] oe as x (?) GpOod 2NOYMA pu mnelizooy | MAYAAd + NTOC mMneqdo| you | “) Mesures : hauteur, o m. 11 cent.; “) On trouvera la traduction de ce largeur, o m. 175 mill.; largeur de la texte dans i. Améningau, Annales du Mu- colonne, o m. 07 cent. sée Guimet, t. XVII, p. 47-48 : il est ® T/éeriture est entiérement sembla- question de l'entrée de saint Théodore ble au spécimen donné par M. K. Wesse- _ dans Je couvent nouvellement fondé par

ly (Studien, t. XI, p. 152, k gooh). saint Pakhéme,

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238

5. LES CANONS DE SAINT ATHANASE.

C’est encore de la collection du Réy. E. C. Hoskyns que viennent deux feuillets trés incomplets \") renfermant les passages suivants des Canons de saint Athanase, dans le dialecte sa‘tdique :

Fol. I, recto: § 51-5a. _- verso: Fol. Il, recto :

aoe verso:

On sait qu'une édition critique de ces canons attribués au eélébre pa- triarche d’Alexandrie a été publiée par MM. W. Riedel et W. E. Crum, dans un ouvrage intitulé The Canons of Athanasius of Alexandria, en 1904. Le premier auteur donna la version arabe; le second, le. texte copte-sai- dique. Malheureusement, ce dernier texte n’est connu que par deux ma- nuserits trés incomplets ?).

Les deux nouveaux fragments que l'on trouyera 4 la suite de ce com- mentaire, seront les bienyenus; car, ainsi qu’on le constatera, ils permet- tent de compléter quelques-unes des lacunes qui se trouyent dans la publi-

cation de MM. W. Riedel et W. E. Crum.

) Mesures actuelles ; premier feuillet : hauteur om. 155 mill, largeur om. 195 mill., largeur de la colonne o m. 07 cent.; second feuillet : hauteur o m. 19 cent., largeur 0 m. og cent. Provenance : Akhmim.

® L’éeriture est identique au spéci-

.men de la planche XIII des Sacer. Biblio-

rum fragmenta, par Ciasca, Elle offre done de grandes ressemblances avec le manuserit appelé NV par M. Crum; mais il ne faut pas de 1d conclure que les deux feuillets du Réy. Hoskyns ont appartenu 4 NV; car on trouve plusieurs mémes passages dans les deux manus- crits.

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H. Monier. 16

LE CAMP DE THEBES

PAR

M. G. DARESSY.

Dans mes Notes sur Louxor a l'époque romaine et copte'), au sujet de Sophronius, un des martyrs honorés dans cette ville, je signalais une tra- duction par Amélineau du passage du Synaxaire oi ce personnage est men- tionné assez différente de celle fournie par Legrain; je crois possible de tirer de ce passage des renseignements géographiques plus précis que ceux donnés par les précédents commentateurs. |

La patrie de ce martyr ne nous est pas connue; il ne doit pas étre con- fondu avec saint Sophromius évéque de Jérusalem, qui éerivit une vie de sainte Marie lEgyptienne : suivant le Synaxaire, qui seul nous a conservé son souvenir, notre personnage était seulement soldat 4 El Hipha. L’auteur de Lougsor sans les Pharaons a confondu ligg)\ avec Jaffa et a fait de So- phronius un Syrien. Mais Jaffa s’écrit en arabe Ll, YAfA, sans larticle, et lorthographe est toute différente; on ne peut done pas assimiler les deux mots, nous n’avons par suite aucun renseignement précis sur le lieu d’ori- gine du saint.

El Hipha, ainsi qu’Amélineau lavait compris, est l’endroit ot Sophro- nius était militaire, lorsque le préfet Arrianus vint en Haute-Egypte pour veiller & TPexécution des ordres impériaux sur le culte des dieux. Or c'est 4 Louqsor que le gouverneur est venu faire son enquéte, cest la que Sophronius est martyrisé, et comme le récit ne dit pas quill y est venu dun pays Cloigné, on doit en conclure qu’El Hipha est un nom de la loealité. On est ainsi conduit & reconnaitre dans El Hipha une transcription arabe de l’ancien nom de Thébes \@ a, qui comprenait \ B-|io cles chapel- les» Karnak, et 4 ca + cla chapelle du Sud» Lougqsor. Pour les basses époques, l’orthographe démotique i & i i ca dénonce la chute du ¢ final, comme dans le copte ané, ann.

“) Voir dans ce méme volume des Annales, p. 159.

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: 243

La transcription greeque se fit sous deux formes. Dans la premiére, api devint Qg:s comme on le trouve dans AyevdOis = ae a SP, et dans certains documents tels que des ostraca ott on parle de Ov@fov, eis Od T0, &is Ogiio) , par transposition simple de la prononciation égyptienne.

Sur la stele trilingue de Cornelius Gallus il est fait mention d’[OP}HI- EV OOHION parm les villes fortes conquises en Haute-Egypte. Hl est probable que c'est de Louqsor qu'il est question, distingué nettement de Diospolis la grande, qui correspond a Karnak.

Dans la seconde transcription, le mot ap: fut pris précédé de Larticle féminin =, et tap devint O76y, OF6a: pour les Grees, Thebe pour les Romains, Thebas dans l'/anéraire dAntonin.

Je suis porté a voir également Louqsor dans Tov¢:ov , que Ptolémée place au sud de Diospolis; ce serait une forme analogue a Ophis, précédée de Varticle. Jusqu’a présent on a plutét assimilé cette Touphion avec une ville mee du papyrus Golé-

nischeff, que lordre suivi contraint & placer au sud de Gebelein. Mais

de § = de la liste géographique d’Abydos, 57 §

selon Ptolémée, la distance entre Diospolis et Touphion n'est que de 1/19 de degré, et cette derniére ville est sur le paralléle d’Hermonthis : outre ce fait, Péloignement de Diospolis aurait di étre plus considérable si réellement Touphion devait correspondre 4 Hefat des listes pharaoniques, quon doit chercher dans les parages de Mo‘allah. Ce qui me confirme dans la pensée que Diospolis (Karnak ) et Touphion (Louqsor) seraient deux villes distinctes mais voisines, aussi bien d’aprés la stéle de Phila que @apres Pouvrage de Ptolémée, c'est que la méme association se retrouve dans la Table Théodosienne. Entre Hormucopto, qui est Coptos (Qouft), et Lato|polis] (Esneh), une station est dénommée Diospoliquetibe. Ce docu- ment est tracé avec si peu de soin que je ne doute pas qu il faille renver- ser l’ordre des noms et lire Tibe Diospolique, soit «Thébes et Diospolis »®).

Bruesen, Dictionnaire géopraphique , ms 20; Maspero, deinchey, 1882, p.128. *») Lesquier, L’armée romaine d’ Eg yp-

te, p. 355. Un autre exemple de l'incurie qui a présidé 4 Pétablissement de cette carte se peut voir vers lecommencement de la

route de Memphis 4 Lyeopolis. On lit,

apres Venne, Sinotti et Ptolemaidonar.

Nul doute que 1a derniére syllabe ne soit 4 déplacer, et que le prototype du docu- ment ait porté: « Ptolemaidon Arsinoitii» pour la ville remplacée de nos jours par El Lahotin.

16.

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Ainsi 4 partir de lépoque romaine la désignation = i a ‘Ss ne s'appliquait plus qua Louqsor, tandis que Karnak était Diospolis, traduisant la dési- apt

gnatlion fea, END

Il est a remarquer que cette forme ne passa pas directement dans le copte et que ce n'est que tardivement que le mot Ape fut employé, précédé cette fois de l'article masculin nane. La formation d'El Hipha ne semble pas dériver directement des variantes connues grecques ou coptes; & moins que l'on ne veuille admettre une orthographe grecque mixte O#@ae, il semblerait que le traducteur arabe ait eu sous les yeux un manuscrit ot le nom était écrit e(1)na, pour r(1)ma. Reconnaissant Particle dans la premiere lettre, il Paurait traduite par el, mais la décomposant en ¢ et h, laspiration serait devenue le h doux qui commence la forme arabe, tandis que le rm aurait été réguliérement remplacé par un f. El Hipha ne serait done qu'une mauvaise transcription du nom égyptien de Louqsor.

La suite du texte du Synaxaire nous donne non pas le nom d'une rue, mais celui de la nahieh «endroit, village», dépendant de Louqsor, ot So- phronius était en garnison; Aghrara est un mot qui nest niarabe, ni copte, ni gree : on doit y reconnaitre une transcription du latin Agrarie, qu’Am- mien Marcellin emploie pour désigner des postes militaires oceupés par des corps de troupe en observation. C’était done un camp, un wapepSora, probablement le méme qui est mentionné par les ostraca got et 1959 de la publication de Wileken “.

Thebes avait 4 craindre surtout les attaques de nomades du massif mon- tagneux situé entre le Nil et la mer Rouge, ancetres des Ababdehs et des Bicharis actuels, qui pouvaient arriver a limproyiste et tenter le pillage de la ville et des temples. Le camp (observation devait done étre plutot voisin de la montagne dans laquelle les soldats devaient faire des rondes, et pouvoir fournir les troupes destinées 4 repousser lennemi avant que celui-ci ait eu le temps denvahir la plaine pour, faute de mieux, en em- porter moissons et bestiaux.

Je suis tout disposé 4 reconnaitre dans cet Aghrara-Agrarie la grande enceinte indiquée au sud-est de Louqsor sur la carte dressée par la Com- mission d’Egypte (feuille 5) et dont la description a été faite par MM. Jol-

‘) Wucxen, Griechische Ostraka aus Aegypten und Nubien.

245

lois et Devilliers‘” : «A trois mille cing cents métres au sud du palais de Louqsor, et a deux mille metres du fleuve, existe une vaste enceinte rec- tangulaire; elle a mille sept cents metres de longueur et mille cinquante de largeur. Ses murs en briques crues avaient au moins vingt métres dépaisseur : ils ne s‘élevent actuellement que de trois ou quatre métres

au-dessus de la plaine; dans beaucoup d’endroits, ils sont encore moins élevés, et, dans quelques-uns, ils ont méme entiérement disparu. La plus grande partie de ces murs est enfouie sous le limon du Nil; et ce qui reste au-dessus du sol fournit, depuis nombre de siécles, aux habitants des villages les plus voisins, un engrats employé particuliérement pour la culture du dourah. Sur les cdtés ouest et sud de cette enceinte, on voit

(™ Antiquités, Description, vol. U1, Thebes, dans les planches d'Antiquités, p- 403. Voir aussi le plan général de vol. If, pl. I.

26

quelques maisons modernes, abandonnées, et & moitié détruites. Apres avoir constaté existence de ces ruines, ol nous avions été seuls et presque sans armes, et apres en avoir mesuré les principales dimensions, nous quit- tAmes ce vaste hippodrome, qui n’oflre plus aucune construction intéres- sante, et qui nest remarquable que par son immense étendue. »

Aprés les membres de l’Expédition VE gypte, aucun archéologue ne pa- rait sétre occupé de cette enceinte, et 'enlévement intensif du sébakh aidant, il n’en reste presque plus de traces. Cependant les habitants avaient pris soin de laisser une certaine hauteur a ces murailles pour pouvoir y établir leurs demeures au-dessus des eaux pendant la saison ot la plaine est inon- dée, et sur la carte au =; du Survey Department on reconnait que les groupes de maisons qui forment les hameaux @EI Hebeil Jas% et VEL Badadrah sys} sont disposés sur les edtés d'un rectangle qui correspond au soi-disant hippodrome découvert par les savants de l'Institut d'Egypte.

Le mot Hebeil ne se trouve pas avec un sens approprié dans les lexiques arabes, out les mots dérivés de la racine Jas ont seulement une traduction dérivée des deux acceplions «corde» ou «conceyoir»; il se peut cependant que Parabe ait eu ce vocable avec une signification convenant a la désigna- tion de Pusage auquel lenceinte était destinée, car en hébreu ban, outre les sens de funts, laqueus, ete., possede encore celui de cohors, calerva hominum, si bien que le nom arabe du pays serait une réminiscence du séjour des troupes qui jadis étaient groupées en cet endroit.

Une fois ces points élucidés, il est aisé de comprendre le passage du Synaxaire : «Pendant le supplice de Chanazoum, il s’en présenta un autre nommé Sophronius, de la garnison de Thebes cantonnée dans lendroit de Louqsor qu'on appelle le camp». De nos jours le terrain qu’occupait ce camp n’appartient plus au territoire de Louqsor, mais dépend du village de Bayadieh qui en est plus rapproché, métant qu’a deux kilometres et demi de la nag‘a el Badddrah, qui oceupe Pangle sud-ouest de lenceinte jadis fortifiée. Le village de Kafr Tybeh asl x5 que la carte de la Des- cription de Egypte place entre Louqsor et l'enceinte, et dans le nom duquel on aurait pu étre tenté de reconnaitre celui de Thebes, s’appelle en réa- lité Nag‘a el Khotbah aed cae désignation qui n’a rien a faire avec le nom antique de la ville voisine.

G. Danessy.

TABLE DES MATIERES.

Pages

Daressy (G.). Statue de Zedher le Sauveur (SII)................0.. 66- 68

-- Une stéle fragmentée AMOR Ce eles se cues wee ua 127-130

RR OAD Shae eee ees 131-135

a Un débris de statue de Nectanébo Il.................. 136-140

Planches de momies.............. Gee yaid ch wai es thi-1hh

—- Les statuettes funéraires trouvées & Zawiet Abou Mesallam. 149-152

HIOUAAE CC ALIMBOMNOI . 6 oss ss ek evens cee es 153-158

Notes sur Louxor a la période romaine et copte......... 159-175

Le signe mes aux trois chacals...... 0.2... 00.+ eevee 176

RM CRIN OG TORRE i os cass cides nee eed aho-ah6 Epear (C. C.). Selected papyri from the archives of Zenon ($ III) (nos.

29-36)..... Cree eee yee ee re eee ees 13- 36 oo Selected papyri from the archives of Zenon (S IV) (nos.

ect | BES Mar Unie Peary ar GPA SEN see coe 81-104

—- Tomb-stones from Tell el Yahoudieh.........-...... 216-2294 Gauraer (H.). Rapport sommaire sur les fouilles de l'Institut francais d’archéologie orientale dans les nécropoles thébaines en

ESTO AOSD ce ee el ie ieat reeds san 1- 12

oe Les statues thébaines de la déesse Sakhmet......-.... "4177-207

Lacau (P.). Notice nécrologique de Georges Legrain (avec 1 planche)... 105-118

Leresver (G.). Egypte gréco-romaine ($ V) (avec 4 planches)......... 37- 65

Monawmen Cuisan errenpt. Fouilles dans la nécropole de Saqqarah...... 208-215

Monier (H.), Nahroou et les Actes de son martyre...........+-0++-. 6g- 80

Bibliographie des ouvrages de Georges Legrain......... 118-196

om Mélanges de littérature copte.........-eeseeceeeeees 225-9h1

Tewrik Bouros. Digging at Zawiet Abu Mossallam...........-....-- 145-148

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Annales du Service des Antiquites, T. XIX.

GEORGES LEGRAIN

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