QH 71 .48 L48a Vje VaW o\â-VeVY’«\. V\ssoc,\ a.Yio'o )\^ Lapicque qui a bien voulu nous prêter, lors de notre dernière fête annuelle, l’appui de sa parole autorisée ; enfin, une médaille d’or a été décernée à notre dévoué président, M E. Lambert, qui, depuis de longues années, n’a ménagé ni son temps, ni sa peine, pour le succès de notre œuvre. Tels sont, sommairement exposés, les résultats obtenus pendant l’année écoulée. Ils sont des plus satisfaisants et notre plus grand désir est de voir cette situation prospère s’aft'ermir encore. Mais si nous avons le droit d’être fiers de l’importance que prend 14 — notre Société, nous avons le devoir de remercier vivement tous ceux qui se sont intéressés à notre Association, et surtout nos membres honoraires, dont l’appui moral et financier nous a été précieux dans bien des circonstances. Je manquerais à mon devoir si je terminais cet exposé sans exprimer ici, notre profonde gratitude à la Municipalité de Levallois-Perret, au Conseil général de la Seine, à M. le Ministre de l’Instruction publique dont les subventions nous fournissent les ressources nécessaires pour poursuivre notre œuvre de vulgarisation et doter notre Ville d’un Musée d’Histoire naturelle. Le Vice-Président, Conservateur, H. Rollet. SITUATION FINANCIÈRE Rxx 1” Oetobpe 189'9 , — RECETTES Subvention communale. 0 0 rrv — départ^ie_ ^ _ 100 » — ministérielle 80 » Produit des cotisations. 447 35 'Intérêts du livret de caisse d’épargne 9 99 Total des Recettes . . 937 34 Total des Dépenses.. . 874 05 Excédent de Recettes. 63 29 Avoir au 30 sept. 1898. 407 » Avoir au i®*" oct. 1899 . 470 29 I DÉPENSES Loyer 406 40 Assurance 15 90 Mobilier (Construction de Yi- trines, Jardin botanique, achat - de cbaises7etc.).S, 165 80 Entretien (Chauffage et éclai- rage du Musée) 53 05 Empaillage d’oiseaux. . . 52 50 Frais de bureau, affran- chissements 34 65 Imprimés, convocations, etc 31 Achat de livres, médail- - les, etc. 39 25 Ai)onnements aux jour- naux 9 10 Achats de bocaux, d’al- cool 33- 30 Dépenses diverses ..... 5 » — — .... 27 50 Total des Dépenses. . . 874 05 Le Trésorier, A. DERRIEN, Lisle des Membres de l’Association Au 31 Décembre 1899 MEMBRES D’HONNEUR Décembre 1884 M. Trébois, I, ancien maire de Levallois- Perret, 64, ruedeCormeille, Levallois-Perret. Juin 1886 M. Th. Goossens, membre de- la Société ento- mologique de France. *j* Décembre i8?y M. Parisse, || I, ingénieur, conseiller muni- cipal, rue Deguerry, 6, à Paris. — 1888 M. G. Foucart, Il A,' ingénieur, explorateur de Madagascar, 3, rue Fournial, Paris. Mars 1896 M. l’abbé Hue, lauréat de l’institut, 104, rue de Cormeille, Levallois-Perret. — 1897 M. le D’' Dubois, député, ancien président du Conseil général, 165, avenue du Maine, à Paris. M. A. Dollfus, directeur dé la Feuiile des Jeunes. Naturalistes, 35, rue Pierre-Charron, Paris. M. le D‘" J. Bertillon, 26, avenue Marceau, Paris. MEMBRES PARTICIPANTS , Août 1884 MM. H. Rollet, fondateur, i, rue Bellanger, Le- vallois-Perret. A. Desmarets, fondateur, 61, rue Vallier, Le- vallois-Perret. E. Laurent, 14, rue Lannois, Levallois-Perret. A. Grimaült, 84, rue Cormeille, Levallois- Perret. E. Lambert, ||I, 263,. rue Saint-Denis, Cour- bevoie. Caen Mayer, 64, rue de Courcelles, Leval- lois-Perret. Schmidt, père, 27, rue Louis-Blanc^ Leval- lois-Perret. Mas, 52, rue Marjolin, Levallois-Perret. A. Morin, 81 , du Ménil, Asnières. Février 1887 Août — Décembre — Janvier 1888 Juin — — 17 Janvier 1889 MM Avril Janvier Juillet 1892 — r ON 1 00 Août — Février 1894 Mars — Mai Août — . Octobre 1895 Novembre Septembre 1896 Décembre — Janvier Février ON 1 00 1 Octobre Décembre — Janvier Février Mai 1898 Juin — Juillet — Octobre Novembre — . . Décembre Lespagnol, 41 A, 63, rue de Courcelles, Le- vallois-Perret, V. Méline, 23, me de Colombes, Asnières, Legrain, 22, place Chaptal, Levallois-Perret. L. Bordet, 36, rue Carnot. id. E. Bordet, 31 bis, rue Vallier, id. Chevallier, membre perpétuel, Grande-Rue, Précy (Oise). A. Derrien, 21, rue Lannois, Levallois- Perret. L. Schmidt, 27, rue Louis-Blanc, Levallois- Perret. Joly de Brézillon, 188, rue de Belleville, Paris. C. Falhex, I, rue Bel.langer, Levallois-Perret, E. WuiTNER, 105, rue Victor-Hugo, Leval- lois-Perret. Tariote, 4, place de' la République, Leval- lois-Perret. Bunico, 20, rue Fazillau, Levallois-Perret. A. Lefèvre, père, 22, rue Deguingaud, Le- vallois-Perret. A. Jacob, 105, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret. Demont, 77, rue Gravel, Levallois-Perret. Hypolite, 26, rue des Frères-Herbert, Le- vallois-Perret. L. Laurent, à Stenay (Meuse). ■ Gibart, 42, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret. Fessard, 259, boulevard Pereire, Paris. G. Guir, 95, rue Fazillau, Levallois-Perret. Grenet, 49, rue Vallier, id. Boncenne, 4, place de la République, Leval- lois-Perret. Pierret, 91, rue du Bois, Levallois-Perret. Le Cerf, 4, me François Hy. Colombes. D*" Lennertz, 76, rue Lemercier, Paris. P. Ma'ybon, 19, rue Lannois, Levallois-Perret. L. Maybon, • id. id. JuviGNY, à Chars-en-Vexin (Seine-et-Oise). Vazeille, 72, rue Gravel, Levallois-Perret. G. Rey, 88, rue Chevallier, id. Lebouchard, 21, rue Deguingaud, id. E. WuiTNER, fils, 105, rue Victor-Hugo, Le- vallois-Perret. Chanal, 12, rue Camille-Desmoulins, Leval- lois-Perret. — 18 — Décembre — Janvier 1899 Février — Avril — Mai — Juin — Juillet — Août — Septembre — Novembre — Décembre — Marais, 22, rue de Bretagne, Levallois- Perret. , Flymn, 19, rue Marjolin, Levallois-Perret. Chabanaud, 43, rue Monge, Paris. Hug, 6, rue des Arts, Levallois-Perret. Pesadas, 28, rue Fromont, Levallois-Perret. E Barry, 6 bis, rue Poccard, id. P. Brunel, 41, rue du Bois, id. E. Brunel, fils, id. id. Greiner, 37, rue Cormeille, id. M. Royer, 55 bis, rue de Villiers, Neuilly. Saligny, 92, rue de Courcelles, Levallois- Perret. Petit, 23, rue Gravel, Levallois-Perret. Baillods, 3, rue Carnot, id. Demoussy, 28, rue de Chartres, Neuilly. Chardon, rue Valentin, Levallois-Perret Deboissy, a Saint-Ouen-FAumône (Seine-et- Oise). Huyghe, 74, rue Gravel, Levallois-Perret. Ch. Marie, 14 bis, rue Dôme, Billancourt. Baillavoine,, 50, rue de Cormeille, Levallois- Perret. Parant, 75, rue Gravel, Levallois-Perret. Landeau, 16, rue Martinval, id. E. Marie, 14 bis, rue de Dôme, Billancourt. Passera, 77, rue Vallier, Levallois-Perret. Spiral, 4,. rue Le Goff, Paris. MEMBRES CORRESPONDANTS 1888 MM. Ra VANNE, instituteur, à Noyers (Eure). — JuHEL, 63, rue Descartes, La Flèche (Sarthe). — E. Groult, 35, rue de Paris, Saint-Leu (Seine-et-Oise). 1889 Arrault, père et fils, à Ferrières (Loiret). 1890 Bucherre, instituteur, à Ormoy-la-Rivière Seine-et- Oise), — Dalleine, père, à Ormoy-la-Rivière (Seine-et-Oise). — Dalleine, fils, 35, rue de l’Hermitage, Pontoise (Seine- et-Oise). 1893 G. Bouvet, || A, directeur du Jardin des plantes, 32, rue Lepneveu, à Angers (Maine-et-Loire). — E. Lelièvre, 23, entre les ponts, à Amboise (Indre-et- Loire). — Glachant, Ch. if, à Gron (Yonne). — Le Moult, chef des travaux pénitentiaires, à Cayenne ^Guyane). — 19 - 1896 MM. Rembges, Casilla, 33^, à Santiago (Chili). — M Ormières, il* a, a Arcachon (Gironde). 1097 D'’ Gustin, 41, à Noirmoutiers (Vendée), 1898 Goux, 41 A, à Pontoise (Seine-et-Oise) — Peyrot, professeurau Lycée. Saint-Cyr-lès-Tours (Indre- et-Loire). — Rey, père, Villeneuve-sur-Yonne f Yonne). Démangé, à Hanoi (Tonkin). 1899 X. Raspail, à Gouvieux (Oise). — Buffet, à Montrevel (Ain). — Fauquf, 47, rue du Fondouk, à Oran (Algérie) — Perot, instituteur, à Tréfols (Marne). — F. Doré, à Courtiras (Loir-et-Cher). — Abbé d’ANTESSANTY, aumônier du Lycée, àTroyes (Aube). — . Pellier, La Queue-les-Yvelines (Seine-et-Oise). — Porter, directeur du musée d’histoire naturelle de Valparaiso. SOCIÉTÉS OOHH^SPOH^RHTIBS Société de Topographie de France Paris. Société entomologique de France Paris. Société des Etudes scientifiques Angers. Club des Touristes spinaliens et des Naturalistes vosgiens ‘ Epinal. LEVALLOIS-PERRET Imprimerie brevetée 6. MOTTELET 54, rue de Coureelles, 54 DE L'ASSOCIÂTION DES NATDRAIISTES (§e ^evallois-Serret FONDÉE EN 1884 SIÈJC3-E SOCIAL 37*““, Rue Lannois, LEVALLOIS - PERRET ±300. — Sixième smxiée ^isrnsr^i_.ES fU' ' DE l'ÂSSflCIÂTlOH DES HÂTERiLISTES (§c ^evallois-Ssrret FONDÉE EN 1884 SIÈCLE SOCIAL Rue Lannois, L ^;VALLOIS- PERRET ±300^ — Sixième smnée 3 5 6 9 .1 ANNEE 1 900 Président d'honneur M. le MAIRE de Levallois-Perret. Viœ-Ptésident Honoraire . . . M. MÉLINE, 23, rue de Colombes, Asnières. CONSEIL D’ADMINISTRATION Président M. E. LAMBERT, || I, 263, rue Saint-Denis, Courbevoie. Vice- Président M. Ch. HÉROU, 142, rue Gravel, Pi ' = LBôvallois-Perret. Secrétaire -c»»- ^ cGi/^GUIR, 95, rue Fazillau, Le- ^ ■= « 'c ' v:aÜéïs-Perret. Trésorier M. A. DERRIEN, 44 ôjs, rue des Arts, Levallois-Perret. Conservateur M. E. WUITNER, 105, rue Victor- Hugo, Levallois-Perret. Secrétaire- Adjoint M. PELLOUX, 71, rue Vallier? Levallois-Perret. Trésorier- Adj oint M. PASSERA, 40, rue Rivay, Le- vallois-Perret. CAUSERIE SUR LES ARAIGNEES par E. SIMON, Président de la Société entomoiogique de France Les araignées ont partie de la classe des arachnides, qui com- prend en outre les scorpions, les faucheurs et les acariens ou mites. Ces animaux sont souvent confondus à tort avec les insectes (abeilles, hannetons, mouches, etc.) dont ils diffèrent par des carac- tères importants et bien visibles. Ils ne subissent point de métamorphoses ; les jeunes à leur sortie de l'œuf sont semblables aux adultes, sauf par la taille ; leur corps n’est formé que de deux parties, au lieu de trois, la tête étant con- fondue avec le thorax en une seule masse appelée céphalothorax; ce céphalothorax manque d’ailes et d’antennes, mais en revanche il porte quatre paires de pattes au lieu de trois et, plus en avant, une paire de pattes-mâchoires ressemblant à de petites pattes, mais avec l'article basal dilaté en forme de mâchoire ; enfin, plus en avant encore, une paire d’appendices courts et robustes, terminés en cro- chets ou en pinces, ressemblant assez aux mandibules des insectes, mais au fond plutôt analogues à des antennes très modifiées, que l’on appelle chélicères. Les vraies araignées, qui font seules l’objet de cette causerie, diffèrent des autres arachnides par leur abdomen entièrement homogène et mou, non divisé en segments, portant â son extrémité un groupe de petits appendices appelés filières, car ils servent â l’émission de la soie; par leur céphalothorax, séparé de l’abdomen par un étranglement ou pédicule, portant, à son bord antérieur, 6 ou 8 yeux simples ou ocelles, très diversement disposés selon les genres; par leurs chélicères se terminant en crochet simple, dur et aigu, se repliant au repos, soit en-dessous, soit en dedans de la chélicère, dans une rainure à bords dentés ; enfin, par leurs pattes généralement fines et longues, portant à leur extrémité deux ou trois griffes finement pectinées. Les araignées sont des animaux chasseurs, se nourrissant exclu- sivement de proies vivantes, dont ils n’absorbent que les parties liquides ; ce régime les oblige à une lutte continuelle pour laquelle ils paraissent au premier abord assez mal appropriés, avec leur corps peu résistant et leurs longues pattes fragiles; mais la nature a suppléé à cette infériorité apparente en donnant aux araignées — 4 — deux sécrétions spéciales qui jouent un grand rôle dans leur exis- tence ; celle du venin et celle de la soie. La glande qui sécrète le venin est contenue dans les chélicères et prolongée par un petit canal excréteur, qui débouche près l’extré- mité du crochet, un peu en dessus; en enfonçant ses crochets dans le corps de sa victime, l’araignée lui inocule son venin qui la tue ou au moins la paralyse; ajoutons tout de suite que ce venin, mor- tel pour les mouches, est inoffensif pour l’homme, au moins dans nos climats, où presque tous les accidents attribués à des araignées sont bien plutôt imputables au réduve personne^ sorte de grosse punaise noire qui s’introduit souvent le soir dans nos maisons , mais il n’en est pas de même dans les pays tropicaux où la piqûre de certaines araignées paraît assez redoutable. Les glandes qui produisent la soie sont contenues dans l’abdo- men; elles sont de plusieurs sortes correspondant à plusieurs sortes de soie, et leurs canaux excréteurs débouchent dans les filières dont j’ai parlé plus haut. Ces filières, généralement au nombre de six, sont de petits appen- dices cylindriques et obtus, charnus à leur extrémité, qui est gar- nie d’un grand nombre d’appendices encore plus petits, visibles seulement à la loupe et appelés fusules, qui donnent passage à la soie, liquide de consistance gommeuse qui s’étire et se solidifie à l’air, de sorte que les fils d’araignées sont formés d’un très grand nombre de brins agglomérés. La soie joue un rôle capital dans la vie de l’araignée, ses princi- paux usages peuvent se ramener à quatre : 1° Elle lui sert à construire sa demeure, qui a, selon lesgenres,la forme d’une cellule à deux issues, d’un tube, d’une cloche ou d’une petite coupe; 2° Elle lui sert au moment de la ponte à envelopper ses œufs d’un cocon protecteur plus ou moins complexe; la plupart des araignées sédentaires, filant des toiles, déposent leur cocon ovi- gère dans leur toile même ou dans son voisinage ; mais certaines espèces errantes ou vagabondes, comme les lycoses, qui n’ont ni toile ni habitation fixe, portent leur cocon suspendu aux filières et, après l’éclosion, leurs jeunes sur leur dos, les soins maternels, cepen- dant très assidus, ne faisant ainsi perdre à la mère aucune journée de chasse ; 3® Elle lui sert comme moyen de dispersion et de transport; au moment de leur sortie du cocon, les très jeunes araignées montent sur les herbes et en élevant leur abdomen émettent des fils telle- ment ténus que le mouvement ascensionnel de l’air chaud suffit pour les allonger considérablement et finalement par entraîner la jeune araignée, qui fait ainsi à peu de frais un long voyage dans les hautes régions de l’atmosphère ; ces fils ne tardent cependant pas à s'alourdir en se chargeant d’humidité et à retomber lente- ment; ce sont ces longs écheveaux blancs que beaucoup de per- sonnes appellent poétiquement Jlls de la Vierge^ sans se douter qu’ils sont l’œuvre d’une bête qui a bien rarement inspiré les poètes: 4° Enfin, la soie sert aux araignées à la fabrication des toiles qui font souvent le désespoir des ménagères. Les toiles des araignées sont de forme et de complication très diverses; les plus simples se réduisent à quelques fils croisés irré- gulièrement; d’autres sont en trame serrée analogue à une étoffe légère dont on ne distingue pas les fils à l’œil nu, telle est la toile de l’araignée commune des caves {tégénaire) généralement tendue dans un angle obscur où elle se termine par une retraite en tube recourbé dans laquelle l’araignée se tient prête à se précipiter à la moindre vibration lui indiquant une prise. Les toiles les plus parfaites sont à mailles larges et régulières, comme celles des araignées de jardins ou épetres, que vous avez tous vues sinon admirées en septembre ; il est d’abord à remarquer que ces toiles sont formées de deux sortes de fils; il suffit pour s’en rendre compte de les toucher légèrement avec une plume : les fils for- mant le cadre de la toile et ses rayons ne bougeront pas, jceux for- mant les cercles seront enlevés par la plume, les premiers, en effet, sont secs, les autres visqueux et agglutinatifs étant parse- més de petites gouttelettes de liquide soyeux ne séchant jamais complètement; les premiers servent de support à l’édifice, les seconds seuls sont destinés à retenir la proie. La toile, dont je parle, est tissée plus ou moins verticalement entre deux longs fils prenant attache souvent à grande distance sur deux arbres éloignés, parfois au-dessus d’un ruisseau, d’un côté partant du même point, mais divergeant de l’autre, de manière à dessiner un grand triangle; ces deux fils dits de fondation, sont coupés de fils perpendiculaires dessinant le cadre polygonal au milieu duquel se voient les rayons et les cercles concentriques. Arrêtons-nous un instant sur le procédé employé par l’araignée pour la construction de cet édifice compliqué presque géométrique. L’araignée désireuse de commencer une toile se place générale- ment sur un point élevé, elle écarte ses filières d’où coule une gouttelette soyeuse qui s’allonge en forme de fil, d’abord vertical puis plus ou moins horizontal ou oblique, suivant la direction du courant d’air qui l’étire jusqu’à ce qu’il rencontre un obstacle sur lequel il se fixe, son extrémité étant restée un peu adhésive; l’arai- gnée renforce ce premier fil en allant et venant, puis en tend un second, tout à fait parallèle, jusqu’au second point d’attache qu’elle quitte pour se porter un peu plus bas où elle fixe le nouveau fil tenant toujours à ses filières ; les deux fils de fondation étant tendus, elle se laisse descendre du supérieur à l’inférieur en tendant les fils perpendiculaires qui circonscrivent le cadre ; elle emploie le même procédé pour couper le cadre d’un premier fil vertical, point de départ des rayons ; elle revient sur ce fil, s’arrête à son milieu, y file un petit flocon soyeux qui indique le centre ; elle part ensuite de ce flocon en tendant un nouveau fil qu’elle sépare du premier pour le fixer au fil de cadre à une petite distance, formant le pre- mier secteur; elle revient au centre, tend un nouveau rayon et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle soit revenue au premier ; elle s’occupe ensuite des cercles : à cet effet elle se place au milieu, la tête diri- gée vers le centre et elle tourne sur elle-même en dévidant un fil qu’elle colle en passant sur chacun des rayons, jusqu’à ce que la spirale ait atteint le cadre ; mais ce fil spiral n’est, sauf au centre, qu’un fil conducteur destiné à disparaître ; l’araignée commence alors à couper chaque secteur de fils visqueux en se servant comme point d’appui de la spirale qu’elle détruit au fur et à mesure de la fabrication des fils visqueux. On a cherché à tirer partie de la soie des araignées. Sans remon- ter au XVIII® siècle où quelques grands personnages s’étaient fait faire, au dire de Réaumur, quelques objets de toilette avec cette matière, de nos jours des essais plus sérieux ont été tentés ; une grosse espèce de Madagascar où elle est connue sous le nom de Halahe (de son vrai nom Nephila Madagas^cariensis) est même l’objet d’une petite industrie locale, une pièce d’étoffe assez grande tissée avec les fils de Halabe figurait en 1900 à l’exposition de Mada- gascar et j’ai le plaisir d’en faire circuler un fragment sous les yeux de l’assistance ; l’étoffe est, comme on peut le voir, d’une belle cou- leur jaune d’or, couleur naturelle des fils de Halahe, et d’une grande résistance, mais elle n’offre pas le brillant de la soie des Bombyx. Cette industrie rencontre d’assez grandes difficultés qui nuiront probablement toujours à son développement: tout d’abord les arai- gnées sont carnassières et ne peuvent s’élever en captivité comme les vers à soie; puis leur fil est tellement ténu que le concours de sept individus est nécessaire pour produire une soie apte à être tissée ; à cet effet on place sept Halabe dans de petites boîtes ne laissant passer que l’extrémité de leur abdomen, on prend les fils aux filières, on les réunit en faisant passer les sept brins sur un rouet qui dévide très doucement et lorsque l’épuisement de la ma- tière se fait sentir on remplace les araignées, quitte à recommencer avec les mêmes le lendemain. Dans une région toute différente, dans le Yunan, en Chine, on se sert journellement de la bourre de soie qui recouvre les cocons, en détruisant les œufs, d’une araignée du même genre. Les mœurs des araignées offrent à Tobservateur beaucoup d’autres particularités dignes d’intérêt. Rien de plus curieux que la cloche à plongeur de V Argyronète, araignée au premier abord peu différente des autres mais vivant au sein de l’eau, où elle respire cependant l’air en nature et non dissous comme le font les animaux pourvus de branchies tels que les pois- sons et les écrevisses. IdArgyronète, condamnée à vivre dans l’eau dans des conditions si défavorables, est revêtue de poils soyeux hydrofuges lui permet- tant de garder à la surface du corps une mince couche d’air lui donnant sous l’eau l’aspect d’une bulle demerc,ure ; elle renouvelle — 7 — son air en montant de temps en temps à la surface où elle émerge son abdomen et nage sur le dos pour que la masse d’air se porte surtout à la face ventrale où sont situés les stigmates. A un moment donné l’araignée file entre les tiges de plantes aquatiques une petite toile horizontale, elle dispose sous cette toile une bulle d’air qu’elle grossit d’apports successifs, jusqu’à ce que la bulle soit assez grosse pour que sa force ascensionnelle donne à la toile la forme bombée d’un petit dôme ; l’animal pénètre alors dans sa bulle et lui tisse une paroi d’étoffe serrée et imperméable ne ménageant en dessous qu’une menue ouverture servant d’entrée; la cloche à plongeur est ainsi fabriquée, et l’animal aquatique peut y vivre, y manger, et y pondre dans un élément différent de celui de son milieu. Je pourrais encore vous parler des araignées terricoles qui dans le midi de la France creusent des terriers cylindriques et maçon- nés, fermés par des opercules mobiles à charnière, mais je ne veux pas abuser plus longtemps de votre bienveillante attention. ICONOGRAPHIE DES CHENILLES (Suite) 4. — Melitæa Cinxia. L. Figurée par : Sepp, Lew, Frey, Dup, B. R. G Chenille à fond brun pointillé de blanc ; une large tache noire, mate, se voit sur chaque anneau. Les épines sont courtes, noires, très chargées de poils. Les pattes antérieures sont d’un noir brun. 5. P. Tête et pattes, membraneuses rouges. Se trouve, à la fin d’avril, en août et septembre, sur le plantain, la véronique (etc). France — environs de Paris. Observations. Dans le jeune âge, ces chenilles vivent en famille sous une toile commune. La chrysalide est courte, d’un brun violâtre, avec huit rangées de tubercules fauves. L’insecte parfait présente souvent des aberrations plus ou moins _ 8 - caractérisées ; nous en possédons plusieurs tellement extraordinaires qu’il est très difficile de les décrire. 5. Melitæa Phœbe. Schiff. Figurée par : Frey, Dup, B. R. G. Chenille de deux couleurs bien tranchées ; la région supérieure est à fond noir, pointillé plus ou moins de blanc-jaunâtre ; les appendices tuberculeux sont chargés de poils noirs ou bruns. La région ventrale est brun clair, avec un pointillé moins visible que sur le dos. Ces deux teintes sont séparées par une stigmatale d’un brun rougeâtre. Tête noire, pattes noires, les membraneuses cou- leur du départ. Se trouve en mai et en juin, sur la jacée, la scabieuse ; est assez commune en certains endroits. France, environs de Paris. Obs. Cette chenille a deux apparitions dans le midi de la France. La chrysalide qui est un peu angulaire, a des tubercules oranges. 6. — Melitæa Didyma. Och. Figurée par : Hb., Frey, Dup. le. Chenille â fond brun clair, avec des taches ocellées nombreuses. Les épines sont rousses jusqu’à la base, et â cette base, il y a un cercle noir. La vasculaire est noire; la stigmatale est plus claire que le fond ; la région ventrale est claire avec une ligne, fine, nette. Tête rousse avec le V noir. Pattes claires. Se trouve en mai, sur le plantain, la véronique, l’artemisia Abro- tanum (etc). France, Fontainebleau, très commune aux environs de Paris. R. La chenille de la variété Veera est semblable. La chrysalide que l’on trouve communément fixée â des rochers, a des points noirs sur l’abdomen, ainsi que plusieurs rangées de tu- bercules orangés. Le papillon est très variable ; toutes les collections possèdent des aberrations de cette espèce. 7. — Melitæa Dione. G. (Deione) H b. Figurée par : "? Nous croyons que cette chenille, que l’on trouve sur les linaires ressemble à celle de M. Didyma. France méridionale, Pyrénées-Orientales. — 9 — 8. — Melitæa Dictynna. Esp. Figurée par ; Frcy, Dup, le. Hubner a figuré sous ce nom une chenille que nous n’avons pu reconnaître. Chenille brune, jaspée de brun clair ; les tubercules spiniformes sont courts et du même brun que le ventre et les pattes. Tête noire, luisante, avec des tuberculosités claires au sommet. Se trouve en mai et juin, sur la véronique, le melampyrum sylva- ticum (etc.) Cette chenille est très difficile à trouver, et il paraît préférable de Fobtenir en faisant éclore des œufs. Le papillon est commun aux environs de Paris et se rencontre aussi dans Basses-Alpes, Auvergne, Pyrénées-Orientales, Vosges. 9. — Melitæa Athalia. Rott. Figurée par : Frey, B. R. G., Dup, le. Hubner a figuré sous ce nom une Pliœbe. Les chenilles de M. Athalia ont assez de ressemblances avec celles des deux espèces suivantes ; il en est de même des papillons, mais il est facile de les délimiter en comparant entre eux un cer- tain nombre d’individus de ces trois espèces. La chenille de M. Athalia^ aies épines rousses ; trois rangées de taches irrégulières ; des taches entourant les pattes membraneuses, lesquelles sont couleur d’os ; les stigmates sont noirs et bordés de cette dernière couleur : enfin les ongles sont brun foncé. Se trouve en mai sur le mélampyre. France, environs de Paris. Ohs. Cette espèce n’a qu’une génération, mais l’éclosion est prolongée. Le papillon est très variable, toutes les collections possèdent des aberrations Pyronia, plus ou moins noires en dessus et blanches en dessous. Dans le type — Athalia — les palpes sont foncés en dessus ; la massue des antennes est noire dessus et rouge dessous. 10 — Melitæa Aurélia, Nick. Figurée par : ? Chenille à épines très rousses, terminées par un point blanc, trois rangées de taches ovales sur les premiers anneaux, les autres sont entièrement de la couleur des taches. Pas de taches près des pattes. Stigmates noirs Se rencontre fin mai sur le plantain lauréolé. Nous n’avons pris cette espèce qu’à Lardy et ses environs. -k — 10 — Obs. Une seule génération, de fin mai au commencement de uillet. Le papillon offre peu de variations. La massue des antennes est noire dessus, rouge dessous, comme chez Athalia, mais ici les palpes sont roux et non pas bruns. La variété Britomartis, d’après M. Scudder, vit sur la veronica Chamaedis et sur lë Melampyre Pratense. Valais. 11. — Melitæa Parthenie, Bork. Figurée par : Chenille à épines grises ; un rang de taches irrégulières, deux rangs de taches très écartées. Stigmates de la couleur des taches. Ongle et premier article des pattes noirs; les membraneuses cou- leurs d’os. Se trouve en mai et août sur le plantain. France, Compiègne, Nemours, Lardy (etc). Obs. Deux générations par an, mai-juin et août-septembre. Le papillon a les palpes roux comme Aurélia, mais la massue des antennes est noire dessus et dessous, le bord seul est plus clair. Cette espèce est très variable comme taille selon les époques et selon les régions. Au sommet des Alpes on trouve la variété Varia, mais elle offre aussi des aberrations. On en prend facilement près de Nemours oû les papillons sont très nombreux. S. D. Comme nous le constations plus haut, bien que les chenilles de ces trois dernières espèces présentent entre elles assez de ressem- blance, on peut cependant avec un peu d’attention les différencier les unes des autres. Ainsi la chenille de Parthenie d, les épines grises ; celle A Athalia a les épines rousses et celle A Aurélia, a également les épines très rousses mais terminées par une pointe blanche. La chenille de Parthenie montre un rang de taches irrégulières ; celle A Athalia, trois rangs de taches également irrégulières, et celles A Aurélia, trois rangs de taches ovales, mais seulement sur les premiers anneaux. La chenille de Parthenie a l’ongle et le premier article des pattes noirs, tandis que celle A Athalia a les ongles brun foncé. 11 — XX® genre. — Argynnis, Fab. Les chenilles ont des épines grêles. Sur le premier anneau il y en a deux dirigées le plus souvent en avant. 1. — Argynnis Aphirape, H b. Figurée par Frey. T. 61. D’après Freyer, cette chenille a le dos gris et le ventre brun foncé. La stigmatale est blanche ainsi que les sous-dorsales, et, au-dessus de ces dernières, il existe des traits noirs horizontaux. Les épines grises sur le dos, deviennent blanches sur les côtés. La tête est rousse. Se trouve fin mai sur le Polygonum. bistorta, d’après Rouart et sur la Viola Palustris, d’après Scudder. Strasbourg, Vosges? Isère. 2. — Argynnis Selene, Schiff. Figurée par : Hb. Frey, Dup, le. La figure donnée par Hübner ne la fera pas reconnaître. Dupon- chel la représente mieux, bien que les épines du cou soient trop courtes. Chenille à fond gris noir très foncé et mat, avec une ligne dorsale très fine, d’un noir velouté. Sur les flancs de chaque anneau, il y a une plaque noire très visible, de laquelle s’échappent des épines de couleur brun-jaune. Les épines dorsales sont entourées de noir à la base. Le premier anneau a deux épines très longues, brun jaune, à la base, et noires, ensuite ; elles ont un centimètre de longueur et sont lancées en avant. La stigmatale est fine et presque blanche. Pattes noires, brillantes, les membraneuses brunes comme le ventre. Tête d’un noir mordoré, hérissée de poils. Se trouve en juin et août sur les viola. France, environs de Paris. La chrysalide a des tubercules noirs. 3. — Argynnis Euphrosyne, L. Figurée par : Hb, Frey, Dup, le. Cette chenille ressemble beaucoup à celle de Selene^ mais cepen- dant les épines sont plus noires. Se trouve en juin et août, sur les viola. France, environs de Paris. [A suivre.) Th. Goossens. — 12 — REMARQUES GÉOLOGIQUES Faites au cours d'une excursion dans ies environs d’Oissel « Seine-Inférieure » par H. ROLLET A peine de retour d’une excursion de quelque durée dans les envi- rons d’Oissel, je vais, dès aujourd’hui, vous donner un aperçu des remarques géologiques que j’ai faites au cours de mes promenades, pendant lesquelles j’ai pu noter sur trente points, la nature du sol ; c’est simplement le résultat de ces observations que je viens vous soumettre ici. Au point 1, c’est-à-dire près de l’intersection des deux routes qui, d’Oissel, mènent à Grand-Couronne, j’ai rencontré de l'argile à silex fortement colorée en rouge. J’ai suivi cette argile, qui est de formation éocène du point 1 au point 2, bien qu’en ce dernier endroit, elle soit moins colorée et que ce soit plutôt un limon à silex que semble surmonter un faible lit de sables quartzeux. Dans la forêt de Rouvray, près de la route du Fond du Catelier aux champs de Saint-Etienne (3 et 4), j’ai trouvé des sables formés presque exclusivement de débris de silex et renfermant, surtout au point 3, des rognons de silex roulés, ce qui fait que j’ai cru devoir rapporter au diluvium ancien la formation de ces sables. Un peu plus loin, au point 5, existe, non plus un simple trou, mais une coupe de plus de 2 mètres de hauteur, creusée dans ce même diluvium ancien que j’ai retrouvé au point 6 recouvert par une faible couche de sables quartzeux blancs^ contenant de nom- breux fragments de silex. En redescendant vers Saint-Etienne-du-Rouvray existe (7) une carrière abandonnée après une exploitation assez importante pour qu’il soit permis de se faire une idée de la constitution du sol en cet endroit. La partie supérieure est formée par de V argile à silex colorée en rouge, avec, peut-être, au-dessus une trace de diluvium ancien, et, tout le reste de la coupe, sur une hauteur de 12 à 15 mètres est constitué par de la craie blanche^ séparée en bancs horizontaux par des lits de silex gris ou noirs. Dans cette craie, j’ai trouvé un fragment indéterminable à' Inoceramus . Près de la station d’Oissel (8) une ballastière est ouverte dans le diluvium rouge formé sur ce point de cailloux de tailles variables, souvent énormes, et de sables à gros grains. Sur la rive de la Seine, en face du hameau Clos Gosse (9) les 13 — allumons actuelles^ étant constituées d’éléments provenant de la désagrégation des falaises de craie voisines, sont franchement cal- caires, tandis que, quelques mètres plus loin, elles sont siliceuses, mais les unes comme les autres, renferment des coquilles de mollusques actuels : Paludlna^ Dreyssena^ Unio, Anodonta, etc., empâtées dans une gangue calcaire. Plus loin, au delà du hameau La Roquette, au lieu dit « Les Roches '> (10) se voit une haute falaise de craie blanche, présentant à son sommet, quelques poches d’argile à silex. Des falaises de même nature se rencontrent sur toute la route d’Oissel à Elbeuf, mais surtout dans la partie comprise entre la pre- mière de ces villes et Orival. A l’extrémité N. de la forêt de Rouvray (11) affleure V argile à silex que j’ai également rencontrée au Sud, au point 12, où elle ren- ferme des silex de la craie roulés. • A l’Ouest d’Oissel (13) j’ai trouvé les éhoulis des pentes que j’ai rencontrés également d’Oissel à Elbeuf entre les falaises de craie et la route. Près de Sotteville (14), une faible excavation met à nu des sables à grains de quartz renfermant des silex de la craie; je crois ces sables de formation miocène sans cependant pouvoir l’affirmer. La route de Rouen à Bon-Secours entame fortement la craie marneuse (16), au milieu de laquelle serpente le tramway qui, de Rouen, va au Mesnil-Esnard. Sur la rive droite de la Seine, avant d’arriver à Port Saint-Ouen (15 bis), se voient de hautes falaises de craie blanche, surmontées par de l’argile à silex dont les grandes traînées ferrugineuses qui se rencontrent ça et là, sur la paroi, décèlent la présence. En remontant vers le Nord (16-17) on trouve des coupes très importantes de craie blanche, à lits horizontaux de silex gris avec parfois à la partie supérieure, des poches d'argile à silex. C’est du reste dans la dernière de ces falaises (17) qu’est encastrée l’église de Saint- Adrien, une curiosité du pays. D’un autre côté, en sortant de la gare de Tourville (18), on voit une superbe coupe caillouteuse creusée dans le diluvium ancien et à la base de laquelle sont mis à nu plusieurs bancs parallèles de craie. Le lehm des plateaux est exploité dans une briqueterie voi- sine de l'angle que fait la route de Bon-Secours à Saint-Léger (19), avec celle de Blosséville au Mesnil-Esnard. Un peu plus loin, en descendant vers Saint-Léger du Bourg Denis (20) j’ai rencontré une fois de plus Vargile à silex. D’autre part, au Nord de Tourville (21) j’ai constaté la présence du diluvium et, plus près de la Seine, (22) entre Port-Oissel et Bellefosse, j’ai trouvé les allumons modernes formant un dépôt considérable sur toute la rive droite du fleuve, du pont du chemin de fer jusqu'à Cléon et s’étendant sous les hameaux de Port- Oissel, Bedanne, Bas-Cléon et peut-être même au delà. Les pentes du coteau que couronne le bois de Tourville, montrent ¥¥ — 14 — derrière le hameau de Hamel (23) des affleurements de la craie blanche^ supportant, un peu plus loin, (24) de l’argile à silex. Sur la route de Bon Secours à Carville se montre, d’abord, (25) la craie blanche, puis, un peu plus bas, (26) la craie marneuse. D’un autre côté, toute la partie basse de la rive gauche de la Seine, notam- ment entre la ligne du chemin de fer et le fleuve, de Sotteville à Saint-Etienne du Rouvray, et même plus au Sud (27), est constituée par des alluvions actuelles. Enfin la route de la Ronce à Tourville qui passe au-dessus de Preneuse, coupe la craie blanche (28) en plusieurs endroits. Si on essaye de tirer des déductions de ces diverses constatations on arrive à admettre que la plus grande partie d’Oissel est cons- truite sur du terrain de formation actuelle éboulis des pentes dont la présence se révèle dans quelques trous creusés dans les champs, que cependant l’église ou tout au moins le cimetière semble reposer sur la craie qui forme également tous les versants des coteaux sur lesquels se trouve la forêt de Rouvray (7, 10, 29). Cette craie • supporte le diluvium ancien (6, 4, 8) dans la plus grande partie de la dite forêt ainsi qu’une bande plus ou moins importante di'argile à silex dont j’ai constaté la présence aux points 1, 2, 11, 12, tandis que toute la partie de cette presqu’île, comprise entre la ligne du chemin de fer et la Seine, de Rouen à Oissel, est constituée par des sables appartenant au diluvium et exploités dans les ballastières voisines de la ligne (8), et d’alluvions modernes que l’on trouve un peu plus bas, (27) dans le voisinage immédiat du fleuve. La formation de la rive droite de la Seine est peu différente ; les alluvions actuelles sont pour ainsi dire nulles, bien que j’ai cru en, reconnaître des traces à Amfreville-la-Mivoie, près des rives du fleuve. J’ai attribué au diluvium ancien la coupe située en face la gare de Tourville (18) et au diluvium une partie de la plaine (24) située entre la gare et le bourg de Port-Oissel. De Tourville à Rouen, la route qui longe la Seine, entame d’abord lacmie blanche (23, 15 bis, 16, 17.) puis, au-delà du chemin menant, des Essarts à Belbœuf, la craie marneuse à inoceranus labiatus que l’on peut étudier le long de la route qui monte à Bon-Secours, et ce, jusqu’à Rouen. Lorsque de Bon-Secours j’ai gagné Carville, j’ai constaté derrière l’église de la première de ces localités, la présence de Vargile à silex et, un peu plus loin (19), une briqueterie m’a montré un affleurement du lehm ; plus bas (11 bis) j’ai retrouvé Vargile à silex et au point 25 la craie blanche. En descendant dans la vallée, entre la coupe précédente et le hameau de Bretique (26) j’ai cru reconnaître la présence de la craie marneuse dans un champ récemment moissonné. Tel est, exposé dans ses grandes lignes, le résultat des observa- tions que j’ai faites au cours de mes dernières vacances pendant lesquelles j’ai pu réunir quelques échantillons ne figurant pas encore dans notre musée. — 15 — NOTES ENTOMOLOGIQUES NOTE SUR LE MODE D’APPARITION DU PIGMENT NOIR chez Pyrrochoris apterus Lin. [Hémipf\. par Maurice ROYER. Tout le monde connaît le Pyrrochoris apterus, vulgairement appelé: Soldat, Suisse, Cherche Midi, etc., qui couvre l’été les murs ensoleillés, et qui l’hiver s’empile par masses sous les écorces. Eeus l’occasion de trouver au mois de juillet 1900, une véritable nuée de ces insectes. Le long d’un mur, par un soleil ardent, ils évoluaient en tous sens. Chaque phase de leurs métamorphoses était représentée. C’était un pêle-mêle de larves, de nymphes (i) et d’insectes parfaits. Mon attention fut attirée par un exemplaire entièrement rouge vermillon, chez lequel on ne trouvait pas trace de pigment noir. Cet insecte était parfaitement agile, mais ses téguments mous n’of- fraient aucune résistance. C’était un immature, un insecte fraîche- chement éclos, chez lequel le pigment noir ne s’était pas encore développé. En effet, continuant mes recherches, je trouvai de nou- veau, quelques P^rrocAorfs entièrement rouges qui ne s’étaient pas débarrassés complètement de leur dernière mue, et qui traînaient encore derrière eux leur dépouille de nymphe. D’autres exemplaires, plus avancés, présentaient déjà l’ébauche de leurs dessins noirs, et l’on pouvait, en effet, apercevoir les deux grosses macules rondes du disque de la corie, ainsi que les petites taches situées entre le clavus et le bord externe. Je pus récolter, ainsi, toute une série d’insectes avec le pigment graduellement développé. Désirant me rendre compte du mode d’apparition de ce pigment, j’enfermai quelques exemplaires qui venaient d’éclore, à l’abri de la lumière, dans une boîte de fer-blanc. Le lendemain matin, la tête, (h II est convenu d’appeler nymphe chez les insectes à métamorphoses incomplètes, le dernier état larvaire, celui qui précède l’éclosion de Tinsecte parfait. — 10 — le milieu du pronotum, l’écusson, les taches, l’abdomen étaient parfaitement noirs, en quelques heures le pigment s’était déve- loppé. Je ne pus continuer cette observation, car je ne retrouvai plus de Pyrrochoris immatures; mais il serait intéressant de rechercher si l’apparition du pigment est favorisée ou retardée par l’absence de lumière, ou par tout autre agent physique. NOTE SUR LA CAPTURE DE Rhynchites giganteus Kryn. (Col.) par Maurice ROYER. Le Rhynehites giganteus est considéré comme le plus beau de nos charançons français; c’est une espèce extrêmement rare et les localités citées ne sont pas nombreuses. Je crois devoir signaler, comme localité de longue date, le champ de pommiers qui s’étend au-dessus de Bucey-en-Othe (Aube). Tous les ans, M. l’abbé d’Antessanty prenait en avril, en battant ces pommiers, environ 5 à 6 exemplaires de Rhynehites gigànteus^ j’ai pu, en une seule chasse, le 24 avril 1900, capturer dans ce même habitat, 32 exemplaires de ce magnifique coléoptère. NOTE SUR LA CAPTURE DE Jalla dumosa Lin. {Hém), par Paul DUMONT. Dans les Annales de la Société entomologique de France (année 1845), Amyot signale Jalla dumosa Lin. comme rare aux environs de Paris, et dit que cet insecte se trouve au mois de mars, à terre, dans les bois. Il n’avait pas été signalé depuis cette époque, lorsque M. Léveillé (') en prit un exemplaire, le 3Ljuin 1898, dans la forêt de Marly, sous des feuilles sèches. (*) (*) Bulletin Soc. entomolog. de France. — 17 — Nous signalons aujourd’hui deux nouvelles captures de cet inté- ressant hémiptère : l’une faite à Fontainebleau, en juin 1900 (collection M. ; l’autre, tout récemment, le 21 avril 1901, dans le parc de Maisons-Laffitte. NOTE SUR Epacromia thalassina Fabr. — MIMÉTISME D’Œdipoda cœrulescens L., par G. REY. llya lieu de mentionner la capture 6.' Epacromia thalassina Esthr., à Villeneuve-sur-Yonne, cette espèce ne figurant pas dans le cata- logue des orthoptères des environs de Sens, dressé par M. Cons- tant Houlbert, et publié dans la Feuille des jeunes naturalistes^ en mars 1900. Cet acridien paraît toutefois peu répandu dans la région, car je n’ai rencontré qu’un seul exemplaire 9 au cours de chasses qui se sont poursuivies pendant deux semaines, en août 1900. A la même époque, j’ai eu l’occasion de faire une observation sur le mimétisme d'Œdipoda cœrulescens L. en capturant sur l’un des coteaux voisins de Villeneuve un certain nombre de types d’une teinte rouge caractéristique, absolument identique à celle que pré- sentait le terrain dans un habitat très limité. La tête, le pronotum, les carènes des fémurs postérieurs de ces orthoptères étaient d’un rouge vif; les élytres largement colorées à la base prenaient graduellement une teinte testacée dans la partie moyenne et sub-hyaline vers l’apex. Les œdipodes présentant cette anomalie étaient très nettement localisés, car lorsqu’on s’éloignait quelque peu de l’habitat qui vient d’être cité, on ne rencontrait plus que des échantillons d’une cou- leur normale Les cas de mimétisme sont très fréquents chez les orthoptères, mais celui-ci m’a paru assez intéressant pour mériter une mention spéciale. — 18 — DESCRIPTION D’UNE ABERRATION DE Melanargia Galathea J L. par F. LE CERF. Le 14 juillet 1899, j’ai pris à Lardy (S.-et-O.) une aberration très intéressante de Melanargia Galathea J L. dont voici la description: Ailes supérieures entièrement envahies par une teinte noire qui laisse à peine percevoir les dessins surtout vers le bord externe qui est très obscur ; une éclaircie blanche très diffuse persiste seule au bord interne au-dessous de la tache discoïdale (’) entre la tache basilaire et la bande antémarginale. Les ailes inférieures comme dans le type, mais le noir plus étendu et brouillé vers la marge. Dessous des ailes supérieures et inférieures normal. Cet individu offre ceci de remarquable que ce n’est pas à vrai dire un cas de mélanisme car les dessins ne sont pas disparus ou déformés mais seulement surchargés, comme recouverts de noir moins intense en général que celui des taches normales.. J’ai présenté cette aberration à plusieurs membres de la Société entomologique de France, qui ne la croient pas décrite; M. P. Ma- bille et M. l’abbé J. de Joannis, qui ont bien voulu me donner leur avis sur cet échantillon, estiment qu’il fait approximativement le passage entre Melanargia Galathea ab. Turcica B. et Melanargia Galathea Var. Procida Hbst. En résumé cette aberration parfaitement caractérisée aurait les ailes supérieures de Turcica et les inférieures de Procida. NOTE SUR UNE VARIÉTÉ DE Lycæna Cyllarus Rott. par F. LE CERF. C’est un individu ÿ capturé à la digue de Colombes (Seinej le 27 Mai 1900, de même forme et de même coloration que le type, mais (*) (*) M. Lefebvre a donné le nom de la tache annulaire à celle qui est à l’ex- trémité de la cellule des supérieures et qui s’appuie sur une autre tache souvent carrée. L’ensemble de ces deux taches est pour M. Guenée la tache dis- coïdale. (Berce. Lep. de Fr. T. I. p. 183). — 19 — chez lequel le disque des ailes inférieuresporte en dessus trois points noirs assez gros, nettement marqués et régulièrement espacés sur une seule ligne parallèle au bord externe. Il est à remarquer que ces points ne correspondent pas du tout avec ceux de la ligne antémarginale du dessous de l’aile qui est nor- mal et qu’ils n’apparaissent que sur le dessus de Taile. CAS TÉRATOLOGIQUE OBSERVÉ SUR Selenia Lunaria Schiff. par F. LE CERF. Je signale également un Selenia Lunaria Schiff, dont les ailes supérieures non dentelées, longues et étroites diffèrent essentiel- lement du type, tant par la forme que par les nervures ; en effet celles-ci sont plus arquées que dans la normale, en outre, la ner- vure 6 semble manquer tout à fait, et la nervure 1, au lieu de se terminer au bord externe, vient finir sous la bande médiane au bord interne. Malgré cette malformation nervurale, les ailes sont bien étendues et les dessins, quoique moins détaillés, semblables au type ; ailes inférieures normales. J’ai pris cet individu à Colombes le 27 Mai 1900. — 20 - ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE JD-cl 2S -A-V2?il i.90± La séance est ouverte à 3 heures sous la présidence de M. Simon, Président de la société entomologique de France; assisté de M. Dard, adjoint au maire, représentant la municipalité, de M. Rolland, Président de la société mycologique de France, de MM. Lambert, Président dé l’Association, Ch. Hérou, vice-prési- dent, Guir, secrétaire, Derrien, trésorier, Wuitner, conservateur du musée, et Passera, trésorier-adjoint. Après avoir donné connaissance des lettres d’excuses de M. le ministre de l’Instruction publique, du Président du Conseil général, de MM. Rambaud, sénateur, et A. Dollfus, directeur de la feuille des jeunes naturalistes, membres d’honneur de l’Association ; de MM. Feron, Laurent-Cély et Trézel, conseillers généraux, M. Guir, secrétaire, donne lecture du procès-verbal de la dernière réunion annuelle et M. Lambert retrace, dans une charmante allocution, les modestes origines de l’Association. Après lui, M. Wuitner, conservateur du musée, expose les résul- tats obtenus pendant l’exercice écoulé et M. Derrien, trésorier, donne connaissance de la situation financière de l’Association qui n’a jamais été aussi satisfaisante. On procède ensuite à la distribution des récompenses ; des mé- dailles de bronze sont décernées à MM. Royer, P. Dumont, Falcon- nier fils qui se sont particulièrement distingués par leurs travaux pendant l’exercice écoulé. Une médaille d’or est offerte à titre de souvenir à MM. Simon et Robert, et des médailles de bronze à M. Henry, à la société des touristes spinaliens et naturalistes vosgiens, qui ont fait au musée des dons importants. Monsieur Simon, président, prend ensuite la parole, et après avoir en quelques mots résumé les progrès accomplis à l’Associa- tion depuis sa dernière visite, il fait une charmante et intéressante causerie sur les Arachnides; une véritable salve d’applaudissements a salué le savant conférencier. Avant la fin de la réunion M. Rolland, sollicité par M. Lambert au nom de l’Association, accepte de diriger, pendant le mois d’oc- tobre prochain, quelques excursions mycologiques dans les environs, et de faire à la même époque une causerie sur les champignons. La séance est levée à 5 heures 1/2. — 21 — Compte Rendu conservateur et Situation morale de l’Association OOTOBX^E ±900 Si les dernières années ont été particulièrement favorables à l’es- sor de notre Association, l’exercice 1900 comptera certainement parmi les meilleurs. Des dons nombreux et importants nous sont parvenus de toutes parts, nous avons recueilli un nombre élevé d’adhésions nouvelles, et, grâce à l’appui de professeurs et de savants qui ont bien voulu s’intéresser à notre oeuvre nous avons pu réaliser des progrès sen- sibles. Notre bibliothèque s’étant considérablement accrue, nous a fourni des éléments qui nous ont permis d’entreprendre de nouvelles études. Indépendamment du cours d’histoire naturelle professé à l’Asso- ciation Polytechnique par notre collègue Monsieur Dernont, et grâce au concours de plusieurs sociétaires, nous avons pu organi- ser cette année des cours de botanique, d’entomologie et d’anato- mie comparée. Ces cours qui ont été régulièrement suivis ont pro- duit les meilleurs résultats; aussi, encouragés dans cette voie, nous avons l’intention d’en créer de nouveaux en 1901. Nos collections ont été plus visitées que les années précédentes et, parmi les personnes qui en ont fait un objet d’études, nous avons eu le plaisir de compter plusieurs professeurs accompagnés de leurs élèves. Notre Association qui comprenait, au octobre 1899, 98 membres en compte actuellement 127, soit une augmentation de 29 pour l’année 1900. Nos relations se sont étendues et nous avons de nouveaux mem- bres correspondants dans le département de Seine-et-Oise. Nos subventions ont été maintenues ; grâce à cet appui des pou- voirs publics nous avons pu faire exécuter certains travaux urgents dans l’agencement de notre musée, et, notamment, une vitrine d’Or- nithologie, une seconde bibliothèque, et la mise en état de collec- tions d’ichtyologie, de Reptiles et Batraciens. Nos séries zoologiques se sont augmentées de 1039 échantillons qui nous ont été offerts par : MM. Brama, Boutet, Chabanaud, — 22 — Demnnge, Demont, Derrien, Dupont, Falconnier fils, Delarivière, Gustin, Henry, Jollain, Langlassé, Lambert, Lecoquière, Mon- borgne. Parant, Pelloux, Rey père, Gaston Rey, Royer, Traviéso et Trézel et par la Société des Touristes Spinaliens et naturalistes Vosgiens. Nos collections de botanique se sont accrues de 1933 échantillons dus à la libéralité de MM. le capitaine Armentier, Bertillon, Demont, Desmarets, Dumont, Dollfus, Falconnier fils, Glachant, Henry, Jollain, Lambert, D^ Lennertz, Maybon, Monthon, Passera, Rollet et M® Morin. Nos séries géologiques et minéralogiques comprennent 318 échan- tillons de plus que l’année précédente ; ces échantillons nous ont été offerts par MM. : Boncenne, Bracq, Desmarets, Dumont, Falconnier fils, Henry, abbé Hue, Joly de Brésilien, Jollain, Lam- bert, D"' Lennertz, Picard, Rollet et Wuitner. Quant à nos collections ethnographiques et ethnologiques, elles se sont augmentées d’armes du Tonkin et du Brésil, de monnaies in- diennes et chinoises, et de nombreuses photographies. Ces objets et documents intéressants nous ont été remis par MM; Dumont, Falconnier fils, Baroché, Gambey, Jollain et Wolowski. Nos collections préhistoriques se sont enrichies d’échantillons paléolithiques et néolithiques, provenant des fouilles exécutées dans la vallée du Drac, dans le rû d’Argent à Tréfols, et dans les grottes de Lourdes, dûs à la libéralité de MM. : Henry, D*’ Tariote et Leroy. Enfin MM. Appel fils, Demont, Desmarets, Henry, Jollain, Laurent-Cely, Lachaussée, Lefèvre, Loiseau etMarie ont bien voulu nous faire parvenir pour nos collections de paléontologie des échan- tillons fort bien conservés. Notre bibliothèque qui comptait 265 volumes ou brochures en possède actuellement 379, ce qui fait ressortir une augmentation de 114 exemplaires. Un catalogue très documenté en a été dressé par notre bibliothécaire. Indépendamment des ouvrages dont nous avons fait l’acquisition, un grand nombre nous ont été donnés par ; MM. Appel, Dollfus, Henry, Ch. Hérou, Abbé Hue, Jollain, de Lapparent, Langlassé, Lacaze, D'’ Lapique, D^ Lennertz, Magnin, Porter, Xavier Raspail, Royer, Schlumberger, et Wuitner. Pendant l’année 1900, peu d’excursions ont été faites aux environs de Paris ; l’Exposition universelle offrant un magnifique champ d’é- tudes dans toutes les branches des sciences naturelles, nous avons cru devoir profiter de l’occasion qui nous était offerte pour visiter ces richesses et en tirer profit. Désirant donner un témoignage de reconnaissance à nos collè- gues MM. Paul Dumont, Falconnier et Maurice Royer qui se sont particulièrement distingués par leurs travaux pendant l’année 1900, l’Association a décidé d’attribuer à chacun d’eux une médaille de bronze. Des médailles ont été également décernées pour les dons impor- — 23 — tants qu’ils ont faits à notre musée, à MM. Eugène Simon, Robert, Henry et à la société des Touristes Spinaliens et natura- listes Vosgiens. Tels sont les résultats obtenus en 1900. Bien qu’ils soient très sa- tisfaisants, nous espérons, avec Taide des bonnes volontés qui nous sont acquises et grâce à l’appui de nos membres honoraires dont le concours moral et financier nous est si précieux, obtenir encore mieux cette année. Profitant de cette réunion annuelle, nous sommes heureux de remercier publiquement, la municipalité de Levallois-Perret, le Conseil Général de la Seine et M. le ministre de l’Instruc- tion publique qui, par l’allocation de subventions, nous permettent d’agrandir chaque année notre musée, et nous aident à poursuivre notre œuvre de vulgarisation. Pour l’Association, Le Conservateur du Musée, E. WUITNER. Situation financière ^XJ OCTOBÎ^E 1900 RECETTES Subvention communale. 300 » — départ^^® 100 » — ministér^^®. . 80 » Produit des cotisations. . 638 75 Total des Recettes .... 1118 75 Total des Dépenses .... 905 55 Excédent des Recettes. 213 20 Avoir au 30 sept. 1900.. 470 29 Avoir au octob. 1900. 683 49 DÉPENSES Loyer. 405 40 ’ Assurance 7 95 Mobilier (construction de vitrines, tables, bi- bliothèque) 130 05 Entretien (chauffage et éclairage du musée). . 80 80 Empaillage d’oiseaux... 45 30 Frais de bureau (affran- chissements, expéd°"®) 31 45 Imprimés, convocations, cartes, etc 35 30 Achats de livres, regis- tres, médailles 78 10 Abonnements aux jour- naux 15 65 Achats de bocaux, d’al- cool 66 55 Dépenses diverses..... 10 )> Total des Dépenses. . . . 905 55 Le Trésorier, A. DERRIEN. Liste Décembre Juin Décembre Mars Avril Octobre Août Février Août Décembre des Membres de l’Association AU 31 DÉCEMBRE 1900 MEMBRES D’HONNEUR 1884 M. Trébois, 'H I, ancien maire de Levallois- Perret,64, rue de Cormeille, Levallois-Perret. 1886 M. Th. Goossens, membre de la Société ento- mologique de France. 1887 M. Parisse, H I, ingénieur, conseiller munici- pal, 6, rue Deguerry, Paris. 1888 M. G. Foucart, I, ingénieur, explorateur de Madagascar, 3, rue Fournial, Paris. 1896 M. l’abbé Hue, lauréat de l’Institut, 104, rue Cor- meille, Levallois-Perret. 1897 M. Rambaud, sénateur, membre de l’Institut, ancien ministre de l'Instruction publique, 76, rue d’Assas, Paris. — M. le D’^ Dubois, député, ancien président du Conseil général de la Seine, 165, avenue Marceau, Paris. 1899 M. A. Dollfus, directeur de la Feuille des jeu- nes naturalistes^ 35, rue Pierre-Charron, Paris. — M. le D^ J. Bertillon, directeur du Service an- thropométrique, 26, avenue Marceau, Pans. 1900 M. de Lapparent, membre de l’Institut, 3, rue de Tilsitt, Paris. 1900 M. H. Rollet, fondateur de l’Association, 1, rue Bellanger, Levallois-Perret. MEMBRES PARTICIPANTS 1884 MM. A. Desmarets, fondateur, 61, rue Vallier, Levallois-Perret. 1887 E. Laurent, 39, rue Carnot, Levallois-Perret. — A. Grimault, 84, rue Cormeille, id. — E. Lambert, || I, 263, rue Saint-Denis, Courbevoie. — 26 — \ Janvier 1888 MM. Juin — Janvier 1889 Avril — Janvier* 1892 Juillet — — 1893 Août Février 1894 Mars — Août — Octobre 1895 Décembre 1896 Janvier 1897 Février — Octobre — Décembre — Janvier *• 1898 Février — Mai — Juin Juillet Octobre 1898 Novembre — Caen Mayer, 64, rue de Courcelles, Levallois. Schmidt père, 47, rue Louis-Blanc, id. Mas, 52, rue Marjolin, Levallois-Perret. Ch. Hérou, 142, rue Gravel, id. A. Morin, 81, rue du Mesnil, Asnières. Lespagnol, Il a, 63, rue de Courcelles, Le- vallois-Perret. V. Méline, 23, rue de Colombes, Asnières. Legrain, 22, place Chaptal, Levallois-Perret. L. Bordet, 36, rue Carnot, id. E. Bordet, 31 bis, rue Vallier, id. Chevallier (membre perpétuel), Grande-Rue, Précy (Oise). A. Derrien, 44, rue des Arts, Levallois- Perret. L. Schmidt, 27, rue Louis-Blanc, Levallois- Perret. Joly de Brésillon, 188, rue de Belleville, Paris. E. WuiTNER, 105, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret, D'^ Tariote^ 4, place de la République, Le- vallois-Perret. A, Jacob, 105, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret. Demont, 77, rue Gravel, Levallois-Perret. Hypolite, 26, rue des Frères-Herbert, Leval- lois-Perret. L. Laurent, rue Gravel, Levallois-Perret. Gibart, 42, rue Victor-Hugo, id. Fessard, 259, boulevard Péreire, Paris. G. Guir, 95, rue Fazillau, Levallois-Perret. Grenet, 49, rue Vallier id. Boncenne, 4, place de la République, Leval- lois-Perret. PiERRET, 28, rue du Marché, Levallois-Per- ret. F. Le Cerf, 8, rue du Tintoret, Asnières. D^ Lennertz, 46, boulevard Pereire, Paris. Lennertz, 76, rue Lemercier, Paris. Paul Maybon, 19, rue Lannois, Levallois- Perret. Léon Maybon, id. id. G. Rey, 38, rue Lannois, Levallois-Perret. Lebouchard, 21, rue Deguingand, Levallois- Perret. E. Wuitner fils, 105, rue Victor-Hugo, Le- vallois-Perret. Février Mai Juillet Août Septembre Novembre Décembre Janvier Février Mars Juin Septembre Octobre Décembre - 27 — lS9:-i) MM. Chabanaud, 43, rue Monge, Pans. — E. Barry, 66zs, ruePoccard,Levallois-Perret. — P. Brunnel, 43, rue Grave!, id. — E. Brunnel, id. id. — Greiner, 71 bis^ rue Danton, id. ~ M. Royer, 55 brs, rue de Villiers, Neullly. — Demoussy, 28, rue de Chartres, Neuilly. — Chardon, 9, rue Valentin, Levallois-Perret. — Huyghe, 74, rue Gravel, id. — Cil. Marie, 14 bis, rue du Dôme, Billancourt. — Baillavoine, à Saint-Mihiel (Meuse). — Bandeau, 15, rue Martinval, Levallois-Perçet. — E. Marie, 14 bis, rue du Dôme, Billancourt. — Passera, 40, rue Rivay, Levallois-Perret. — Spiral, rue Le Goff, Paris. 1900 Appel, 39, rue Chaptal, Levallois-Perret. — A. Dumont, 1, rue Carnot, id. — Seinguerlet, 4, rue Voltaire, id. — Berlincourt, 20 bis, rue Grave!, Levallois- Perret. — R. Boutet, 67, rue Voltaire, Levallois-Perret. — Mouron, 4, rue Trézel, id. — G. Benoist, 134, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret. E. Hérou, 77, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret. Perrin, 28, rue Raspail, Levaliois-Perrot. — P. Dumont, 1, rue Carnot, id. — D^ Coûtant, 56, rue Voltaire, id. — PiGNÉs, 75, rue Voltaire, id. — Seyer, 58, rue Vallier, id. — M. Dumont, 1, rue Carnot, id. — Falconnier^ 48, boulevard Bineau, Neuilly. — Valode, 2, rue Pasteur, Clichy. — Pougault, 6, rue Carnot, Levallois-Perret. — Pelloux, 71, rue Vallier, id. — Lewis, 49, rue Chaptal, id. — Payoux, 53, rue Vallier, id. — Dupont, 48, rue Victor-Hugo, id. Trézel, conseiller général, 3, rue Trézel prolongée, Levallois-Perret. — 28 — MEMBRES CORRESPONDANTS 1888 MM. Ravanne, instituteur, à Noyers (Eure). — E. Groult, 33, Grande-Rue, à Saint-Leu (Seine-et-Oise). 1809 Arrault, père et fils, à Ferrière (Loiret). 18b0 Dalleine père, aubergiste, à Ormoy-la-Rivière (Seine-et- Oise). — Dalleine fils, 6, rue Lemercier, à Pontoise (Seine-et- Oise). 1893 G. Bouvet, || A, directeur du Jardin des Plantes, 32, rue Lepneveu, à Angers (Maine-et-Loire). E. Lelièvre, 23^ Entre-les-Ponts, à Amboise (Indre-et- Loire). — • Ch. Glachant, à Voutenay (Yonne;. — Le Moult, chef des travaux pénitentiaires, à Cayenne IGuyane). 189() Rembges, à Santiago (Chili). — M. Ormières, Il a, à Arcachon (Gironde). 1897 D’’ Gustin, || A, à Noirmoutiers (Vendée). 1898 Goux, Il A, à Pontoise (Seine-et-Oise). — Peyrot, professeur au Lycée de Saint-Cyr-lès-Tours (Indre-et-Loire). Rey père, à Villeneuve-sur-Yonne (Yonne). — Démangé, à Hanoï (Tonkin). 1899 X. Raspail, |^A. à Gouvieux (Oise). — Buffet, à Montrevel (Ain). — Fauque, 47, rue du Fondouk, à Oran (Algérie). — Perot, instituteur, à Tréfols (Marne). — F. Doré, à Courtiras (Loir-et-Cher). — l’abbé d’ANTESSANTY, aumônier du Lycée de Troyes (Aube). Pellier, à la Queue-les-Yvelines (Seine-et-Oise). — Porter, directeur du Musée d'histoire naturelle de Val paraiso (Chili). 1900 Marant, à Blandy-les-Tours (Seine-et-Oise). — Parant, à Saigon (Cochinchine). SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société de topographie de France Paris. Société entomologique de France Paris. Société des Etudes scientifiques Angers. Club des Touristes spinaliens et Naturalistes vosgiens . Épinal. Société d’Étude des sciences naturelles, 6, quai de la Fontaine Nîmes. lmp. Paul Dupont, 4, rue du Bouloi. — Paris, 1®'' ArrL — 68.1.1902. (§e (^evallois-(§erret FONDÉE EN 1884 SI:È3(3-E SOCZ^L 37*^**, Rue Lannois, LE VALLOIS - PERRET i90±, — Septième a.nxi.ée î. -A. isr ^ I_, E s DE l'ASSOCIATIOI BES lAniBAlISTES §e êevallois-gerret FONDÉE EN 1884 Slâa-Hi’BOCI^Xj 37 Rue Lannote;,^ iiB V A-J. 4 O I S - P E R R E T 3569^4 ±90±^ — Septième année ANNEE 1901 Président d' honneur M. le MAIRE de Levallois-Perret. Vice- Président Honoraire . . . M. MÉLINE, 23, rue de Colombes, Asnières. CONSEIL D’ADMINISTRATION Président M. E. LAMBERT, || I, 263, rue Saint-Denis, Courbevoie. Vice- Président c.®' MvCk^»HEROU, 142, rue Gravel, " . oT'mvallois-Perret. Secrétaire ' Mjc -G. ■ ^^'^]LRR, 95, rue Fazillau, " Levallbis-Perret. Trésorier... M. A. DERRIEN, 65, rue Carnot, Levallois-Perret. ConservateuTf M. E. WUITNER, 105, rue Victor- Hugo, Levallois-Perret. Secrétaire- Adjoint M. PELLOUX, 71, rue Vallier, Levallois-Perret. Trésorier- Adj oint . . . . i M. PASSERA, 40, rue Rivay, Levallois-Perret. Assemblée Générale Semestrielle 6 1902 La séance est ouverte a 3 heures sous la présidence de M. Rolland, président de la Société Mycologique de France, assisté de M. E. Simon, ancien président de la Société Entomologique de France; de M. l’abbé de Joannis, membre de la même société; de MM. Per- rin, délégués de la Société de topographie de France, M. l’abbé Hue, correspondant du muséum de Paris; Abhadie, conseiller municipal; Trézel, conseiller général; Boncenne, professeur au lycée Voltaire, etc.; Lambert, président de l’Association ; Ch. Hérou, vice-président; Simon, secrétaire; Derrien, trésorier, Wuitner, conservateur du musée, et Passera, trésorier-adjoint. M. Lambert, président de l’Association, exprime en termes clia- leureux les sentiments de profonde gratitude de nos naturalistes levalloisiens pour les Sociétés savantes de la capitale qui ont bien voulu se faire représenter à cette réunion; il remercie également les personnes qui, pendant l’année écoulée, ont fait des dons au musée. M. Lambert prolite de la présence de M’^’® veuve Th. Goossens pour la remercier publiquement d’avoir bien voulu attri- buer au musée de notre ville la merveilleuse collection de chenilles soufflées réunies par son mari, qui est Tune des plus complètes existant actuellement. M. F. Simon, secrétaire de l’Association, donne ensuite lecture du procès-verbal de la dernière réunion annuelle, et M. A. Derrien, trésorier, expose, en quelques mots, la situation financière de la Société qui, grâce à des prodiges d’économie et au dévouement de tous àj’œuvre commune, est des plus satisfaisantes. Après lui, M. Wuitner, conservateur du musée, donne un aperçu des résultats obtenus pendant l’année écoulée. On procède ensuite à la distribution des récompenses : une médaille d’argent est décernée à M. A. Derrien, et des médailles de bronze sont attribuées à MM. Le Cerf, F. Simon et E. Wuitner qui se sont distingués par leur travail pendant le dernier exercice. Conformément à l’usage établi depuis quelques années, la partie officielle étant terminée, M. Rolland prend ensuite la parole, et dans une étude aussi claire que documentée, nous montre l’utilité de l’étude des champignons. Pour l’Association, le Secrétaire^ F. Simon. COMPTE RENDU et Situation de l’Association des Naturalistes ^XJ OOTOBI^E! ±90± Il m’est particulièrement agréable de constater, cette année encore, de nouveaux progrès réalisés. De généreux donateurs ont continué de nous envoyer de nombreux échantillons qui sont venus fort à propos combler des vides dans nos diverses collections. Des savants autorisés, dont plusieurs membres de la Société entomologique de France, ont bien voulu comme par le passé nous donner une collaboration soutenue. Notre dévoué et sympathique collègue M. Deniont, par le cours qu’il professe à l’Asssociation Polytechnique de Levallois-Perret, a contribué largement au développement de nos études botaniques. De plus, la section de géologie et paléontologie a reclassé complè- tement les collections confiées à ses soins. Nos collègues, MM. Gaston Rey et Maurice Royer, ont organisé des causeries-conférences sur la botanique et la physiologie animale, M. Paul Dumont, sur les hémiptères, M. Berlincourt, sur l’organo- graphie et la classification des champignons, MM. Chabanaud et Le Cerf, sur la chasse des Coléoptères et des Lépidoptères, et M. Rolland, président de la Société Mycologique de France, a bien voulu, dans une aimable causerie, nous exposer la morphologie des champignons. Nos collègues F, Simon et Wegscheider ont également entre- pris le catalogue et le classement de notre collection minéralogique. Pendant cet exercice, huit excursions ont été laites aux environs de Paris dans un rayon de 60 kilomètres, ce qui porte le nombre de ces sorties à 149. La P® a eu lieu le 3 mars à Jouy-en-Josas et dans la vallée de la Bièvre; elle a eu pour objet des chasses entomologiques, des recherches botaniques et l’étude du niveau géologique dénommé sables de Fontainebleau. 2“*® excursion, 12 mai, Orry-la-Ville, chasses entomologiques, récoltes botaniques et étude des sables moyens de l’Eocène. 3®; le 9 juin, forêt de Gamelle; chasses entomologiques très fruc- tueuses, captures d’insectes rares, récoltes botaniques. 4®; 14 juillet, Lardy, sous la direction de M. Mabille de la Société entomologique de France; captures nombreuses de coléoptères et lépidoptères spéciaux à cette région. 5® : 4 août, forêt de Fontainebleau ; captures d’insectes intéres- sants et études des sables de Fontainebleau. 6® : 8 septembre, forêt de Bondy ; chasses entomologiques et étude géologique du gypse. 7® ; 20 octobre, forêt de Marly, sous la direction de M. Rolland. Cette excursion ayant pour but l’étude des champignons, nous a permis de récolter 142 espèces différentes déterminées sur place et étudiées le mardi suivant à l’aide de coupes microscopiques dues à l’amabilité de M. Rolland. 8® : Musée Carnavalet, 8 décembre, sous la direction de notre sympathique et dévoué président M. Lambert; étude du préhisto- rique provenant des fouilles du sol parisien. Le 26 juin, notre association a été représentée par plusieurs de nos collègues à l’excursion organisée par le IMuséum, à Fontaine- bleau, sous la direction de M. le professeur Bouvier. Les subventions officielles nous ont permis la continuation des travaux d’organisation du musée. L’exercice 1901 comporte une augmentation très sensible de nos collections, due aux libéralités de MM. Bouvier, Bouvet, Ber- lincourt, L. Bordet, Dumont, Desmarets, Démangé, Demont, Dollfus, Ch. Demeiller, Ferron, Fessard, de Gaulle, Guionnet, Gibart, abbé Hue, Jollain, Joly de Brézillon, M“‘® Lebouvier, MM. I.oppé, Langlassé, Victor Leroy, Lambert, Magnin, Mauboussin, Mazeau, Macel, Méline, Marant, Pelloux, Passera, Rey père, Gaston Rey, Robert, Rolland, Xavier Raspail, IMaurice Royer, Rollet, Reisch, Roger, Eugène Simon, Seyer et E. Wnitner; des sections de l’exposition Sibérienne, Algérienne, Finlandaise, Canadienne, Autrichienne, Hongroise et Australienne; de la Société scientifique d’Angers, des Touristes Spinaliens et Naturalistes Vosgiens, de la Société des Sciences Naturelles de Nimes et de la Société Topographique de France. Notre zoologie s’est augmentée de 558 échantillons parmi lesquels il convient de citer une très intéressante collection de 107 espèces d’arachnides offerte par M. Eugène Simon, président de la Société entomologique de France. Une très intéressante série de 46 oiseaux capturés vers 1850, boulevard de Vaugirard à Paris, et 59 tableaux contenant plus de 400 lépidoptères décalqués et réappliqués par un procédé spécial dû aux travaux et roclierclies de défunt INI. Robert et de son fils, offerts à l’Associalion par M. Robert fils, de Trye-Château. M, Adi'ien Dollfus continuant la série.généreuse de ses dons, nous a fait parvenir une reinarrpiable collection de coquilles vivantes du genre Hélix ainsi qu’une série d’écliinodermes. MAI. Alagnin et de Gaulle, de la Société entoniologique de France nous ont fait don, par l’entrenuse de AIM. l’abbé Hue, Maurice R.oyer et André Dumont, de ^10 espèces de Longicornes et de 84 espèces d’Hyménoptéres (tentlirédines). MAI. Langlassé et Gas- ton Rey nous ont remis un grand nombre d’oiseaux en peaux et moulés ; AIM. Loppé et G. Rey, un lot de poissons qui ne figu- raient pas encore dans nos collections ainsi que de nombreux crus- tacés, échinodermes, rayonnés, mollusques et polypiers. Les collections de botanique sé sont enrichies de 1069 échantillons dont deux herbiers importants dus à AIAI. Adrien Dollfus et Demont; de nombreux lichens, offerts par AI. l’abbé Hue, sont venus aug- menter les 250 espèces que ce savant distingué nous avait offertes précédemment. AIAI. Rolland, Alauboussin et Suricaud nous ont offert de curieux spécimens de champignons. La géologie et minéralogie comporte une augmentation de 167 échantillons dus pour la plupart à AIAI. Ad. Dollfus, Broelmann, Henry Loppé, Heller, Rollet et AViiitner. AL‘® Goré et notre collègue Henri Rollet nous ont offert de superbes échantillons fossiles de la ffore du Travertin de Sézanne ainsi que de nombreuses coquilles fossiles provenant de Alontmirail (Alarne) étage du calcaire grossier supérieur. Notre préhistorique s’est augmenté de 18 échantillons compre- nant des haches et grattoirs en silex et obsidienne trouvés à Tréfols (Alarne) par AL Victor Leroy et donnés par lui. M. Loppé nous a offert une superbe hache en serpentine prove- nant des fouilles du cimetière de AIouzu-AIontastruc (Dordogne). Notre bibliothèque qui contenait 379 volumes et brochures en renferme actuellement 450, soit une augmentation de 71. Au cours de l’année 1901,18 adhésions nouvelles sont venues grossir les rangs de nos membres actifs et honoraires. Voulant exprimer notre reconnaissance à nos collègues qui se sont fait un devoir de nous prêter un concours particulièrement efficace pendant l’exercice 1901, l’Association vote une médaille d’argent à notre sympathique trésorier AI. Alexandre Derrien; des médailles de bronze sont offertes à AI. Firmin Simon, secrétaire de l’Association; àAl. Le Cerf, pour ses travaux d’entretien de la collec- tion de Lépidoptères Th. Goossens, et à AL Emile AAMitner pour les recherches faites au cours des nombreuses excursions auxquelles il a assisté. Je croirais manquer à mes devoirs si je ne vous rappelais la perte sensible que la Société a faite en la personne de notre collègue — 7 — et membre correspondant à la Flèche, Albert Juhel, qui fut un bon collègue et l’un des premiers artisans de l’œuvre commune. J’adresse publiquement, avec un dernier hommage, le tribut de nos vives condoléances à sa famille. Il me reste à exprimer nos remerciements sincères à nos dona- teurs et membres honoraires dont l’appui moral et financier nous est précieux. Je remercie également la Municipalité de Levallois-Perret, le Conseil général de la Seine, et M. le ministre de l’Instruction publique, dont les subventions permettent l’évolution progressive de notre œuvre de vulgarisation scientifique. Pour le Comité, Le Conservateur^ E. M’uitner. Situation financière ±" OCTOBI^E ±90± RECETTES Subvention communale. 300 » — département^® 100 .. — ministérielle (Années 1900 et 1901). 160 » Produit des cotisations.. 724 75 Total des Recettes .... 1284 75 Total des Dépenses .... 1178 10 Excédent des Recettes. 106 65 Intér. livr. ( Année 1900 11 » Caisse < d’épargne. ( Année 1901 13 88 Totai 131 53 Avoir au 30 sept. 1900. . 683 49 Avoir au 1®^ octob. 1901. 815 02 DÉPENSES Loyer 410 » Assurance 7 95 Mobilier (construction de vitrines, tables, bi- bliothèque) 142 60 Entretien (chauffage et éclairage du musée).. 190 15 Naturalisation d’oiseaux 55 30 Frais de bui^eau (affran- chissements, expéd®*^®) 45 40 Imprimés, convocations, cartes, etc 64 55 Achats de livres, regis- tres, médailles 81 15 Abonnements aux jour- naux 20 ») Achats de bocaux, d’al- cool 60 40 Impression des Annales. 80 10 Dépenses diverses 20 50 Total des Dépenses. . . . 1178 10 Le Trésorier, A. DERRIEN. CONFÉRENCE sur les Champignons qui tuent par L. ROLLAND, Président de la Société mycologique de France G AVRir, 11)02 Mesdames, Messieurs, Les plantes se divisent en deux groupes, suivant qu’elles ont des racines, ou suivant qu’elles n’en ont pas. Les Champignons n’ont pas de vraies racines, n’ont pas de feuilles et appartiennent au groupe des Tallopliytes qu’ils partagent avec les Algues. Ils diffèrent des Algues en ce qu’ils n’ont pas de chlorophylle, ce principe qui permet aux plantes de s’assimiler le carbone de l’air. Les champignons, pour le carbone dont ils ont besoin vivent donc, les uns en parasites sur les plantes ou les animaux vivants, les autres en saprophytes sur des débris de végétaux ou d’animaux. Ils se séparent en quatre ordres, qui sont : Les Basidiomycètes, où la graine ou Spore du champignon est supportée par une Baside. Les Ascomycètes, où les spores sont renfermées dans une cellule de forme variable appelée Asque. Les Oomycètes, où l’on a observé nettement la formation A Œufs qui reproduisent la plante. Enfin les Myxomycètes qui se montrent d’abord sous l’appa- rence d’un mucilage. Comme je ne veux vous entretenir que des champignons que l’on connaît vulgairement sous ce nom, et parmi lesquels vous dis- tinguez des espèces comestibles et excellentes pour la table, nous devons limiter notre examen aux deux premiers ordi-es qui les ren- ferment, exclusivement. Si vous prenez une Morille, champignon bien connu, que l’on peut trouver maintenant sur les marchés, et que de l’intérieur des trous ou alvéoles vous préleviez avec une pointe d’aiguille un très petit morceau, et que vous l’examiniez, après des précautions con- — 10 — veiiables, à l’aide du microscope, vous verrez très facilement des cellules allongées contenant huit spores ovales. Cette observation vous assure que vous avez devant vous un Ascomycète. Les Ascomycètes comestibles affectent encore d’au- tres formes. Au lieu de présenter un champignon alvéolé, il y en a qui se montrent étalés et sans dé- pressions, ou souvent sous l’apparence d’une coupe unique; ces formes prennent le nom à' Helvelles^ Pezizes, etc. J’ai commencé par vous parler des Morilles qui, en réalité, sont des Pezizes composées, parce que j’ai supposé que vous deviez les connaître davantage. Les Truffes appartiennent encore à l’ordre des Ascomycètes, seulement les Asques, au lieu d’étre à la surface sont dans l’inté- rieur, au lieu d’être allongés, ils sont plus ou moins sphériques et contiennent souvent moins de huit spores. Maintenant, si vous prenez un Champignon de couche qui a sous son chapeau des lamelles rayonnantes, ou encore un Cèpe qui montre à cet endroit des tubes tins que l’on enlève facilement avec le doigt, et que vous examiniez, toujours avec le microscope, une très petite section d’une lamelle ou des tubes, vous verrez une toute autre disposition. Les spores, au lieu d’être enfermées dans des asques, sont sup- portées par des cellules un peu coniques se rétrécis- sant vers leur base. De la partie renflée de ces cellules nommées basides sortent plusieurs petites pointes nom- mées Stérigmates, couronnées par une spore. Je pense qu’après cet exposé, vous devez avoir une conception nette des deux ordres qui renferment les cham- pignons comestibles, Basidiomycètes et Ascomycètes. Tous les champignons que vous trouverez dans les bois, analo- gues, comme formes, aux champignons de couche ou au cèpe, sont des Basidiomycètes ; ceux qui ont une analogie avec la Morille sont des Ascomycètes, Il n’y a pas de champignons vénéneux parmi les Ascomycètes, mais je dois, dès maintenant, vous mettre en garde contre leur consommation sans contrôle. Retenez bien ceci: c’est que tout champignon reconnu comme alimentaire, en tant qu’espèce, que ce soit un Ascomycète ou un Basidiomycète, offrira le plus grand danger s’il n’est pas frais, ou si consommé, en conserves ou desséché, il a pu fermenter. Les champignons présentent un aliment très nourrissant, azoté comme la viande ou le poisson. Vous avez entendu dire quelquefois que plusieurs conserves prises dans le commerce avaient causé des accidents parce qu’elles étaient gâtées. — il Il en est de même avec les champignons où dans certaines cir- constances des poisons analogues peuvent se développer. 11 y a un procédé que vous connaissez bien et qui peut vous indi- quersiun champignon reconnu tout d’abord d’espèce comestible n’a pas subi un commencement d’altération: c’est celui de la pièce d’argent ou des oignons qui se coloreront à son contact pendant la cuisson, s'il est en mauvais état. Et pourquoi cela; parce que, par le fait de la fermentation, il se produit des sulfures qui agissent sur l’argent ou l’oignon. Mais je ne vous parle de ce procédé qu’en tremblant, parce qu’il y a un préjugé terrible répandu partout et qui tend à faire admettre que tout champignon, même frais, qui aura subi victorieusement le contrôle de la pièce d’argent ou de l’oignon, peut être consommé. Avec cette idée, on s’empoisonnera sûrement, si le champignon est vénéneux, tout en étant frais, car le procédé ne s’applique qu’à la reconnaissance d’un champignon altéré. Il n’y a pas de moyen empirique qui puisse vous avertir qu’un champignon à l’état frais peut être consommé. Le seul moyen est d’apprendre à le discerner par ses caractères extérieurs, et il n’y a que l’étude qui puisse vous procurer la sécu- rité nécessaire. Puisque j’en suis aux préjugés, il y en a un autre qu’il faut chas- ser bien vite. Beaucoup de personnes croient, en effet, que, du moment qu’un champignon est attaqué par les limaces, il doit être regardé comme comestible. C’est une profonde et bien dangereuse erreur, car les limaces s’attaquent à tous les champignons; ce sont des animaux à sang froid et de constitution bien différente de la nôtre. On les rencontre en abondance sur les espèces les plus vénéneuses. Il y a d’autres préjugés qu’il faut combattre sans relâche, comme ceux-ci et dont je parlerai tout à l’heure en temps et lieu. Dans l’étude des Basidiomycètes dont j’aborde maintenant la dis- cussion, les familles des Agaricinées, des Polyporées^ des Hydna- cées et des Clavariées renferment la plupart des champignons uti- lisés pour la table. C’est dans la famille des Agaricinées qu’on rencontre au genre Psalliota le Champignon de couche et dans celle des Polyporées le Cèpe au genre Bolet, deux champignons dont je viens de vous par- ler, et que vous connaissez bien. La famille des Hydnacées diffère de ces deux-ci en ce que les basides sont portées sur des aiguillons en place de tubes ou de lamelles, et celle des Clavariées se distingue facilement de tout le reste par ses champignons en forme de très petits arbrisseaux sans feuilles et qui portent leurs basides sur toute la surface des troncs et des rameaux. Un certain nombre d’espèces nocives se rencontrent dans la famille des Agaricinées et quelques-unes dans le genre Bolet; — 12 — quant aux Clavaires et aux Hydnes, ils peuvent être consommés sans crainte de s’empoisonner en prenant pour un champignon vraiment comestible et digne de ce nom une autre espèce pouvant lui ressembler par ses caractères génériques (1). Notre cercle se rétrécit donc, à présent, à l’examen des Agarici- nées et au genre Bolet A ce dernier genre correspond comme type le Cèpe dont la con- naissance est vulgarisée sur tous les marchés. C’est un champignon excellent et très recherché ; ai-je besoin de vous le dépeindre dans ses variétés? Il y en a dont le chapeau est d’un brun plus ou moins accentué, assez mou, avec un pied de même couleur, mais généralement moins foncée. Ce pied porte toujours un réseau d’une nuance encore plus claire, occupant soit tout le pied, soit seulement son extrémité supé- rieure où ses mailles sont toujours plus fines qu’ailleurs. D’autres ont le chapeau ferme, d’un brun noir; on les désigne sous le nom plus spécial de Bolet bronzé^ Tête de nègre, et leur pied est aussi réticulé. Ces champignons ont leurs basides à la surface intérieure des tubes et ces tubes, du blanc passent au jaune et au jaune verdâtre, suivant Fâge. Personne ne doit se tromper en cherchant ce comestible excellent dans les bois, et cependant si l’on s’approche des arbres verts, en gé- néral, on peut rencontrer un autre Bolet qui séduit par son pied ma- gnifiquement réticulé. Vous lui trouverez une apparence de Cèpe, mais vous ne serez pas bien convaincus que ce soit un vrai Cèpe. Examinez-le avec attention; ses tubes, au lieu d’être blancs ou jaunes, sont de couleur rose ou tournent au rose. Si, mis en défiance, vous en mâchez un très petit morceau, sans l’avaler, car il n’y a nul inconvénient à faire un semblable essai, même avec le champignon le plus dangereux, vous aurez un goût d’amertume insupportable. Ce faux Cèpe est le Boletus felleus, le Bolet fiel. Un autre bien différent du Cèpe a un goût très poivré, le Boletus piperatus ; méfiez-vous-en. D’autres ont les tubes et aussi le pied d’un beau rouge. Si on les coupe, on voit leur chair bleuir fortement, tandis que celle du vrai Cèpe reste blanche. A propos des Bolets dont la tranche bleuit fortement, je ferai la remarque que ce bleuissement est produit par un ferment qui agit immédiatement au contact de l’air. (1) Les Lycoperdons (vesses-de-loup) et quelques genres voisins à basides et spores internes ont des espèces comestibles, mais en général peu recom- mandables. On peut les récolter aussi sans appréhension . — 13 — Parmi eux, le Boletus laridus, à chapeau brun et à tubes d’un beau rouge sang, a pu être consommé par des estomacs ro- bustes, mais des expériences déjà anciennes prouvent qu’il n’est pas supporté par tout le monde, surtout si l’on n’a pas pris certai- nes précautions culinaires. 11 est donc sage de se défier, comme on le fait du reste, des champignons dont la chair bleuit fortement, et l’on évitera ainsi un autre Bolet très suspect portant le nom de Bolet Satan qui d’abord est ordinairement très gros. Son chapeau est d’un blanc livide, ses tubes sont d’un beau rouge, et son pied finement réticulé de rouge présente la même couleur générale. Évitez donc -les Bolets qui bleuissent fortement quand on les coupe, c’est le plus sage, et contentez-vous principalement du Cèpe qui mérite à bon droit d’être recherché pour la table. Ces quelques observations sont suffisantes pour la récolte des Bolets comestibles ; il y a de ces Bolets qui peuvent rendre très malades, comme je viens de vous le dire, mais ils ne peuvent pas être regardés comme absolument toxiques et capables d’occasion- ner la mort. Autre chose se présente pour les Agarieinées renfermant les champignons dont les basides tapissent la surface des lamel- les. Ici nous avons une sélection à faire, d’autant plus importante, que dans cette famille, un groupe, heureusement facile à distinguer, si on veut bien s’en donner la peine, offre un danger permanent de mort aux récolteurs de champignons. Ce ne sont plus à des malaises ou à des indigestions plus ou moins sérieuses que l’on s’expose en les consommant, mais à la mort qui arrive presque toujours après huit jours de souffrances ' inouïes pour les tempéraments les plus résistants. Pour faire bien apprécier la sélection que je veux faire, il est temps de vous dire quelques mots sur la classification des cham- pignons à lames ou Agarics. Dans tous les livres classiques, on commence par indiquer une méthode qui, pour être un peu artificielle est cependant la meilleure pour le début de la connaissance des espèces. Si, après une excursion où vous aurez ramassé un certain nombre d’Agarics différents, vous les déposez sur du papier blanc, les feuillets bien en regard du papier, au bout de quelques heures, c’est-à-dire le lendemain matin si vous avez fait cette disposition le soir, vous serez étonnés de trouver, au-dessous des champignons, une fine poussière très apparente disposée en traces rayonnantes. Ce sont les spores tombées des feuillets et qui se sont déposées sur le papier en les dessinant en quelque sorte. Vous remarquerez alors que ces agglomérations de spores peu- vent être, soit blanches, soit roses ou de couleur chair, soit brunes ou soit noires. — 14 — Donc, au début, et pour la grande commodité du travail, nous di visons les Agarics en : Espèces à spores blanches .... Leucosporées. — — roses Rhodosporées. — — brunes Ochrosporèes.] — — noires Mélanosporées. Pardonnez-moi de vous donner ces détails, peut-être un peu arides, mais nécessaires à notre sujet; je serai aussi bref que pos- sible. Dans chacune de ces divisions par couleurs de spores, beaucoup de champignons se présentent sous des caractères extérieurs à peu près semblables. Les uns ont le pied enveloppé dans un petit sac ou volve dont je donnerai bientôt une définition détaillée, les autres n’ont pas de volve. Indépendamment, on en trouve qui ont un anneau ou bague au sommet du pied et d’autres qui n’en ont pas. De sorte que dans chacune de ces premières divisions par cou leur des spores, vous pouvez encore trouver quatre groupements : Champignons à volve et à bague. à volve sans bague. — à bague sans volve, et — n’ayant ni bague ni volve. Ne nous occupons tout d’abord que des champignons qui ont une volve, c’est-à-dire des deux premiers groupes de la seconde divi- sion. Ce sont ces champignons à volve qu’il faut surtout apprendre à connaître, car c’est là qu’on trouve les poisons les plus actifs occa- sionnant la mort, et je puis vous affirmer, sans hésiter, que ces empoisonnements vi-aiment effrayants qui font disparaître trop fré- quemment toute une famille doivent être attribués à ces cham- pignons à volve. Maintenant, définissons la volve : Certains champignons, au début, se présentent sous la forme d’une petite boule blanche ressemblant plus ou moins à un œuf. Si vous grattez la surface charnue membraneuse formant en quel- que sorte la coquille, vous apercevez le champignon qui commence. L’Agaric en croissant rompt cette enveloppe et son chapeau s’é- tale. Si le tissu de l’enveloppe est résistant, cette sorte de petit sac se fendra plus ou moins régulièrement pour livrer passage au cha- peau du champignon et restera entier au bas du pied. S’il est moins résistant, il sera divisé en plusieurs morceaux qui seront enlevés par le chapeau, mais le bas du pied en conservera toujours des traces très notable est bien apparentes. . Vous avez souvent vu dans les bois ces champignons très nom- breux qui peuvent être rouges, verts, jaunes ou bruns et très sou- vent blancs, portant sur le chapeau des débris blanchâtres ou gri- sâtres tranchant tout à fait sur le fond. Hé bien, vous étiez en présence d’Agarics à volve, mais faites bien. attention. D’abord, il y a des champignons où la volve ne se manifeste pas sur le chapeau et ensuite, qu’une pluie survienne et ces débris sur le chapeau peuvent très bien être lavés, entraînés, en un mot dis- paraître. Mais le petit sac au bas du pied restera, ou on en trouvera tou- jours à cet endroit des traces très caractéristiques. Donc, la vraie manifestation de la volve doit toujours être cher- chée au bas du pied, et souvent sous terre. Il faut donc toujours aussi déterrer soigneusement le champignon, pour bien s’assurer qu’on n’a pas affaire à une Amanite ou à une Volvaire. Ces deux noms indiquent les deux genres du groupe des Volvaeés où se rencontrent ces redoutables champignons qu’on ne saurait trop apprendre à éviter. Le genre Amanita appartient au groupe des Agarics â spores blanches, le genre Volvaria à celui des Agarics à spores couleur de chair. Et pourquoi ces champignons sont-ils surtout si dangereux? C’est qu’on peut très bien, si l’on ne prend pas les précautions que je viens d’indiquer, les confondre avec des espèces connues comrme excellents comestibles, le Champignon des prairies, par exemple, qui cultivé n’est autre chose que le champignon de couche, ou encore le Mousseron du printemps et quelques autres espèces recherchées. On ne trouve jamais de volve au pied de ces espèces comestibles, mais supposez que suivant la mauvaise habitude trop répandue, un récolteur coupe ses champignons au ras de la terre, en évitant de les déterrer pour ne pas salir sa provision, il peut très bien placer dans son panier une Amanite à côté d’un champignon des prairies. L’Amanite au pied coupé peut se présenter sans aucune trace de la volve; le champignon des prairies qui appartient, il est vrai aux espèces à spores noires, a des variétés dont les feuillets restent longtemps blancs simulant ainsi ceux de l’Amanite. De plus, les deux champignons ont chacun un collier; où trou- vera-t-on alors une différence sensible pour un œil inexpérimenté? De même une Volvaire coupée au ras de terre, si l’on fait abstrac- tion de l’anneau qu’elle n’a pas, mais qui doit toujours se trouver sur le champignon des prairies, où encore il peut bien manquer par un cas fortuit, pourra très bien être pris pour ce dernier par la couleur des feuillets qui peuvent être d’un rose identique. Il faut donc détruire, à l’égal d’un préjugé, la mauvaise habitude — 16 — (|u’on a de couper les champignons au ras de la terre, car on détruit ainsi le caractère essentiel indiquant un Agaric à volve. Beaucoup de personnes viennent dire aussi qu’elles ne peuvent pas se tromper parce que les champignons qu’elles ramassent ont tous la bague. C’est là un préjugé tout à fait malheureux, comme vous l’avez déjà compris certainement, car enfin les Amanites les plus dangereuses ont toutes la bague, comme le champignon des prairies. 11 n’y a qu’un organe certain qui caractérisera un champignon volvacé; c’est la volve au bas du pied. Tâchez de le reconnaître avant tout. Rien n’est plus facile : Le bas du pied des espèces volvacées est toujours gros, mou, avec des rebords plus ou moins manifestes indiquant le petit sac. Quelquefois cette poche est tout à fait visible, d’autres fois elle ne laisse que des traces concentriques qui pourtant ne font pas de doute. S’il y a en plus sur le chapeau des débris de la volve que vous ne confondrez jamais avec les squames qu’on trouve sur ce^^tains Aga- rics et qui font corps avec eux, il n’y aura plus aucune hésitation. En cas de doute, vous jetterez le champignon que vous aurez ramassé, car l’étude comparative vous rendra prudents. Parmi les Amanites, il y a bien quelques espèces que l’on peut consommer et des meilleures, mais il faut, avant, apprendre à bien connaître les champignons et plutôt se pénétrer, avant toute chose, de la crainte salutaire de rencontrer et de mêler à sa récolte une espèce volvacée, car notez bien qu’il ne faut qu’un de ces champi- gnons vénéneux dans un plat pour empoisonner de nombreux con- vives. Dans les autres genres des Agaricinées on trouve encore bien des espèces dangereuses, mais néanmoins peu susceptibles d'occasion- ner des accidents mortels. Le genre Lepiota (pied annelé sans volve) voisin dans les Leucos- porées du genre Amanita, présente bien quelques petites espèces qu’il faut éviter mais qui ne peuvent guère être confondues avec les champignons recherchés. Le genre Entoloma (pied sans volve ni anneau) des Rhodosporées et non éloigné du genre Volvaria a bien une espèce assez grande, V Entoloma lividum qui sent la farine et qui peut être confondue avec d’autres, comestibles comme le champignon des prairies, mais si elle est cause de fortes indigestions, elle n’occasionne pas la mort. Notez toutefois qu’elle sent la farine! et méfiez-vous absolument de ce préjugé encore néfaste qui tend à faire croire que tous les champignons à odeur agréable sont comestibles: c’est tout à fait faux. Il y a encore dans la série des Leucosporées et dans une section à part, les genres Lacfarms (champignons à lait) et Russula (cham- — 17 ^ pignons sans lait, mais absolument voisins des Lactaires) qui ren- ferment des individus à goût poivré et excessivement âcre. Ces deux genres sont très répandus et le dernier a de jolies espè- ces d’un rouge éclatant auquel est dû ce nom de Russule. Si vous goûtez un peu certains de ces champignons, ce que je vous con- seille toujours de faire en cas de doute, car un très petit morceau mâché seulement de tout champignon vénéneux ne peut jamais faire de mal, comme je vous l’ai déjà dit, vous vous rendrez compte de leur saveur brûlante qui vous les fera rejeter immédiatement. En admettant même qu’une erreur vous les fasse consommer, vous serez malades de suite, et les vomissements vous débarrasse- ront sans tarder du poison. Ces poisons sont simplement des poisons âcres, ainsi dénommés par opposition à ceux des champignons à volve qui sont narcotico- âcres. Ceux-ci ont un principe calmant qui les font accepter, tout d’abord, par Testomac. La digestion s’effectue très bien, et ce n’est que plusieurs heures après le repas que les symptômes d’empoisonnement se produi- sent. Il est alors trop tard; le poison est dans le sang, au plus profond de l’économie, et il est bien rare que l’on puisse guérir. En définitive la statistique nous prouve que s’il y a des champi- gnons qui peuvent rendre plus ou moins sérieusement malades, sans amener cependant une issue fatale, à moins de s’exercer sur un tempérament débile qui ne résisterait pas à une indigestion, il y en a aussi qui tuent presque fatalement, même les personnes les plus vigoureuses et ces champignons ont tous une volve. Il est donc, suivant moi, utile, avant que l’étude des champignons soit tout à fait admise dans l’enseignement, de signaler par des tableaux bien faits ce groupe meurtrier des Volvacés. Il faut les mettre au pilori, comme des portraits d’assassins ou de brigands. Leur signalement devrait être dans toutes les mairies sous le titre de champignons qui tuent^ sinon avant, du moins à côté des tableaux si bien faits représentant les ennemis de l’agriculture. C’est pourquoi, sans avoir la prétention de montrer un travail définitif, je joins à cet exposé et seulement comme spécimen en réduction au tiers de la grandeur naturelle, une planche accompa- gnée d’observations. Les champignons pourraient, peut-être y être, plus nombreux, indiquant aussi les variations des espèces, mais je n’ai pas cru devoir ici compliquer les dessins (1). (1) Je voudrais que des planches analogues et plus détaillées fussent faites de grandeur nature avec tous les soins désirables et les moyens les plus perfectionnés dont on dispose aujourd’hui. 18 — I.es types que je présente sont les plus fréquents, les plus répan- dus; ce sont les chefs de file. On vous dira, sans doute, que tous ne sont pas coupables au même degré; cependant ne vous fiez pas plus aux uns qu’aux autres. Autour d’eux gravitent d’autres espèces dangereuses ou suspectes ayant le même stigmate qui est la volve. Vous les reconnaîtrez toujours par là. Ils sont aussi très changeants et varient de couleur comme pour mieux se déguiser. Ainsi V Amanita phalloïdes qui est d’un vert plus ou moins foncé, d’ordinaire, revêt souvent la blancheur de la plus pure innocence ; il qn est de même de V Amanita pantherina et il y en a aussi qui sont toujours blancs, sans verrues sur le chapeau. Ne vous laissez jamais prendre à ces dehors hypocrites et déter- rez le champignon avec soin, vous verrez alors la tare du brigand qui est la volve. Je suis persuadé que si la connaissance très facile à vulgariser du groupe des Volvacés^ que je voudrais voir créer dans ce but, en le limitant aux Leucosporées et aux Rhodosporées était répandue dans toutes les campagnes, on pourrait empêcher, en quelque mesure, ces terribles accidents enregistrés annuellement par les journaux, car c’dst à ce seul groupe qu’ils sont dus, la plupart du temps. OBSERVATIONS SUR LA PLANCHE. Une remarque que l’on peut faire tout d’abord, c’est que plus la volve est manifeste au bas du pied des Agarics volvacés vénéneux plus ils sont dangereux. Ainsi Volvaria speclosa fig. 1 qu’on peut rencontrer près des habitations, dans les décombres, les jardins, de juin à novembre, et qui a une forme bistrée plutôt méridionale, V. gloiocephala^ Ama- nita verna fig. 2 figurée avec le champignon sortant de sa volve qui peut se montrer dès le mois de mai dans les bois arénacés, Ama- nita phalloïdes fig. 3 représentée avec le champignon encore dans sa volve, Amanita eitrina fig. 4 et sa variété Mappa fig. 5, toutes trois plus tardives et plutôt d’automne et des mêmes localités que VA. verna sont extrêmement dangereuses. C’est surtout à ces trois derniers champignons très abondants qu’est dû le plus grand nombre des empoisonnements. Les deux autres ordinairement moins fréquents ne sont pas moins vénéneux. L’espèce qui paraît la plus redoutable, si l’on peut, toutefois, oser faire une différence, c’est VA. phalloïdes. _ 19 — Ces Amanites se décolorent et peuvent devenir tout àfait blanches. A. üirosa^ aussi dangereuse et toujours blanche comme A. verna et non figurée ici rentre dans ce groupe. On la rencontre dans les mêmes bois en été et en automne. Les espèces ci-dessus ont une odeur vireuse très caractérisée et qui à la maturité rappelle celle de la pomme de terre germée. Les trois autres espèces, Amanita muscaria hg. 6, figurée avec la coupe du champignon non encore poussé, Amanita pantherina avec le même champignon non développé fig. 7, et Amanita aspera fîg. 8, ont des volves moins apparentes; elles sont aussi un peu moins toxiques mais il faut les écarter avec autant de prudence que les premières : A. muscaria est un grand champignon bien connu, très abondant dans les bois en automne ; sa couleur est d’un rouge éclatant peu variable. A. pantherina^ dans les bois également (été, automne) varie de couleur; on peut la trouver tout à fait blanche avec les stries du chapeau très peu marquées ou même manquantes. Elle est très reconnaissable aux débris de la volve persistant en forme de bour- relets obliques au bas du pied. Une autre espèce voisine, beaucoup plus grande, A. ampla et sans bourrelets au bas du pied est aussi vénéneuse. A. aspera qui vient dans les mêmes conditions, mais plus rare, a les traces de sa volve un peu plus fines, d’un jaune de soufre comme les verrues qui brunissent par le sec. Une plus grande espèce voisine, A. valida^ mais n’ayant pas de couleur sulfurine est regardée comme suspecte. On trouve, le plus souvent, des verrues sur les champignons à •volve moins consistante, mais il faut remarquer que les volves les moins friables et par cela même les plus complètes ne laissent que très rarement des débris sur les chapeaux. Ainsi on en voit presque jamais sur Volvaria speciosa, Amanita verna^ A. virosa^ et A. phalloïdes. En résumé la planche ne comprend que quelques Agarics volva- . cés typiquement reconnus aux environs de Paris comme vénéneux autour desquels se groupent des espèces affines qu’il faut suspecter. ICONOGRAPHIE DES CHENILLES {Suite) Œuvre posthune de M. Th. GOOSSENS. 4. Argynnis Pales, Schiff. Figurée par Hb Frey., T 115. Chenille à fond brun marbré de noir, avec le ventre plus clair, avec une bande dorsale jaunâtre, continue, mais atténuée aux extré- ' mités; cette bande est marquée à chaque segment d’un trait brun en forme de bâtonnet. La stigmatale est large, d’une teinte rou- geâtre. Pattes noires; les membraneuses jaunâtres avec les cou- ronnes noires. Les épines sont courtes (surtout celles du premier anneau) et leur couleur, brun clair. Se trouve en mai sur la Viola montana les Alpes elles Pyré- nées. 6. A. Dia. L. Figurée par : Hb., Frey., Dup., le. Chenille d’un brun grisâtre finement marbré de noir avec cette dernière teinte moins apparente sur le ventre. La stigmatale est plus jaune que le fond. Chaque anneau supporte huit épines, brun clair, presque jaune ; les poils qui s’en échappent sont noirs. Les épines du premier et du dernier anneau sont entièrement noires, tandis que les autres ne sont noires qu’â la base. Un coup sagitté blanc, indique les sous-dorsales. Pattes noires; membraneuses plus claires avec une plaque à la base. Tête noire, pubescente, avec de nombreux ocelles; stigmates très visibles. Se trouve en juin et septembre sur la Viola odorata. France, environs de Paris. 6. A. Amathusia, Esp. Figurée par ; Hb., Frey., Dup., le. D’après Hübner, elle est d’un gris clair, plus foncé sur les côtés latéraux, et aussi à la base des épines, lesquelles sont posées sur une tache noire; ces taches sont très fortes sur le premier anneau. Les épines sont jaunes, couvertes de poils noirs. La tête et les pattes sont gris noir. Se trouve en fin mai sur Polygonum bistorta. Basses-Alpes, Isère. La chrysalide est d’un brun verdâtre; elle a les stigmates placés sur une bande blanche. 7. A. Daphné, Schiff. Figurée par : Hub., Dup., le. Chenille à fond gris cendré roussâtre, avec une large vasculaire jaune pâle, séparée au milieu par des traits bruns, lesquels sont interrompus aux incisions par du blanc. Stigmatale jaune, droite, assez large. Six raies brunes se voient sur chacune des bandes laté- rales. Le ventre possède une bande jaune interrompue, marquée de traits plus foncés. Épines couleur du fond, à rameaux noirs. Pattes claires ; ongles noirs. Tête claire, un peu échancrée, avec un V brun; les ocelles et la bouche du même brun. Le sommet de chaque lobe est surmonté d’une éminence tuberculeuse, couverte d’épines noires. Se trouve en mai, sur le framboisier commun, et, d’après Scudder» sur des Viola. Vosges, Isère, Var, Lozère, etc. La chrysalide a des tubercules épineux dorés. 8. A. Ino, Esp. Figurée par : Frey., Dup., le. Chenille à fond brun clair, dont la vasculaire, jaune pâle, est séparée, au milieu, par une fine ligne brune, interrompue. Stigma- tale large, nette, jaune; sous-dorsales indiquées par deux lignes jaunes, fines, géminées. Épines brun clair, courtes, chargées de poils. Ventre et pattes bruns, les écailleuses à ongles noirs. Tête brune, avec un large V noir, et des ocelles bruns, en saillie; le som- met de chaque lobe est terminé par une petite éminence couverte de poils, qui est moins élevée que chez la chenille de Daphné. Se trouve en mai, sur le framboisier commun, la ronce, et, d’après Scudder, sur ÏUrtica. Vosges, Auvergne, environs de Paris. R. Cette espèce s'’approche de Paris; elle est indiquée de Com- piègne, nous l’avons prise à Sainte-Radegonde, dans la forêt de Montmorency. La chrysalide possède des tubercules épineux d’un jaune vif. — 22 — 9. A. Hecate, Schiff. Figurée par ; ? Cette espèce est très commune dans les environs de Toulon. Midi de la France. 10. A. Lathonia, L. Figurée par ; Hub., Lew, Frey., Dup., le. D’après Duponcliel, la chenille est d’un gris brun, avec deux petites lignes blanches formant chevron sur le milieu de chaque anneau, et deux lignes fauves de chaque côté du corps. Les épines sont ferrugineuses; les pattes et la tête d’un jaune fauve. Se trouve, en mai et août, sur la Viola tricolor^ le sainfoin, la buglosse. France, environs de Paris. Obs. Quelques individus passent l’hiver en chrysalide (Duponchel). R. VAb. Valdensis, à taches argentées confluentes, a été prise dans les dunes de Dunkerque; l’espèce y est très abondante. 11. A. Elisa, God. Figuré 13 par : ? La chenille est à fond brun noir, et à chaque segment se voit une tache triangulaire noire, dont la base est sur l’incision. Se rencontre sur la Viola trieolor . Corse. R. Nous avons vu cette chenille dans la collection Bellier. 12. A. Aglaja, L. Figurée par : Sepp, Hub., Frey., Dup., le. Chenille à fond brun, presque noir, surtout sur la région supé- rieure. Vasculaire fine, foncée, longée de traits interrompus, blanc jaunâtre, qui la rendent très visible, surtout vers la tête. Stigma- tale indiquée sur tous les segments par une large tache orangée, lesquelles taches sont séparées, au milieu, par une épine. Le plus souvent les premiers anneaux n’ont pas cette tache orangée . Épines fortes, noires, rameuses, longues, sauf celles du premier anneau, lesquelles sont, au contraire, assez courtes. Tête cordiforme, noire. S. P. Se rencontre au pied des Ffo/a, surtout dans les fossés pleins de feuilles sèches; on la trouve parfois aussi à découvert ou courant sur les routes, mais alors elle a de grandes chances pour être ichneumonée. France, environs de Paris. La chrysalide est sans taches métalliques. — 23 — 13. A. Niobe, L. Figurée par : Hub., Frey., Dup., le. La figure donnée par Duponcliel est celle du Hubner, mais le coloris est mauvais. Chenille à fond brun clair, avec une large bande dorsale d’un jaune pâle lavé de rougeâtre. La stigmatale ombrée de noir est éga- lement un peu rougeâtre. Les épines sont longues, d’un gris brun, et les pattes de même couleur. Se trouve en juin sur les Viola odorata et V. trieolor^ et le plantain ? Basses-A.lpes, Mont-Cenis, Auvergne, Vosges, etc. 14. A. Adippe, L. Figurée par ; Hub., Lew, Frey., Dup., le. Chenille â fond gris roussâtre, la vasculaire, plus claire que le fond, coupe à chaque anneau une tache noire. La stigmatale est fine, claire, peu marquée. Épines moyennes, rousses, rameuses; les deux du premier anneau plus courtes, plus grêles. Tête cordiforme, rousse, velue, avec les ocelles bruns. Pattes rousses. 5. P. Une tache dorsale coupée par la vasculaire. Se trouve fin juin sur Viola odorata^ V. trieolor. France, environs de Paris. Obs. Quoique le papillon soit commun, la chenille est rare, ou plutôt difficile à trouver; le meilleur moyen pour s’en procurer est de retourner les écorces d’arbres, abandonnées sur la lisière des coupes nouvelles. La chrysalide possède plusieurs taches argentées au corselet et à la base des épines. 15. A. Paphia, L. Figurée par : Hub., Lew, Frey., Dup., Te. Chenille â fond brun, avec une large bande vasculaire d’un jaune roussâtre; cette bande est séparée par une ligne brune, fine et con- tinue. Une tache se voit à la base des épines dorsales; les épines sont longues, grêles, rameuses, blondes; celles du premier segment, au nombre de deux, sont beaucoup plus longues que les autres, et sont dirigées en avant. Tête brune, luisante. Pattes écailleuses noires, les membraneuses de la couleur du ventre. Se trouve en mai sur la Viola canina ; le framboisier et la giroflée (Duponcliel); l’ortie (Rœsel). Corse, France, environs de Paris, R. On trouve, en Provence, VAh. Immaculata (Bellier, 1862), dont le dessous des ailes inférieures n’est pas nacré, le fond vert est alors assez uni. — 24 — MM. Fallou et Donckier possèdent chacun un hermaphrodite à droite, 9 4 gauche. La chrysalide a deux épines au milieu du dos, et deux taches argentées. 16. A. Pandora, Schiff. Figurée par Frey., T. 517. D’après Freyer, la chenille est à fond brun jaune clair, avec la région dorsale plus foncée. Une vasculaire indiquée en blanc; les épines jaunes avec des poils bruns. La tête est brune avec le delta gris. Se trouve sur Viola tricolor dans le sud et le sud-ouest de la France; nous avons pris, en nombre, le papillon près Auxerre, FAMILLE DES DANAIDAE XXI^ genre. — Danais, Fab. Les chenilles ont des filaments inclinés^ disposés par paire. 1. D. plexippus, L. Berce n’a pas parlé du genre Danais, mais M. Ragonot nous a appris (S. E. F. 1886) que la D. plexippus avait été trouvée dans le sud du pays de Galles, dans l’île de Wight, etc., et aussi dans l’ile de Guernesey. Il est donc probable, dit-il, qu’on la prendra en France, et que la chenille vivra peut-être sur les Vinca media., Nerium oleæander ou plutôt sur les Aselepias., leur nourriture habi- tuelle en Amérique. Nous croyons donc devoir parler de cette chenille et la comparer à celle de la chrysippus, laquelle a été figurée par Hubner, Dupon- chel, Boisduval, etc. Elle est moins belle que celle de chrysippus. Le fond est gris jaunâtre, le ventre parfois plus foncé; les segments sont séparés par une ligne noire. Chaque anneau supporte une bande annulaire assez large, également noire, descendant jusqu’aux pattes; une autre bande, moins large, moins étendue, l’accompagne sur les intermédiaires. Toutes les pattes sont noires et bien armées. La tête, plus jaune, est doublément entourée de noir, la bouche éga- lement. Le deuxième anneau supporte deux filaments flasques, pas très hauts, noirs; il y en a également deux, mais plus courts, sur le onzième. R. D. La chenille de chrysippus a des filaments beaucoup plus prononcés, plus raides, et au nombre de six; elle est annelée de jaune vif; son ventre est clair. La chenille se trouve en mai, septembre. D’après M. Riley, le papillon hiverne. {A suivre). Th. Goossens. NOTES ENTOMOLOGIQUES NOTE SUR QUELQUES ABERRATIONS DE LÉPIDOPTÈRES. par F. LE CERF. Aux trois variétés que j’ai décrites l’nn passé, je vais ajouter aujour- d’hui quelques aberrations également intéressantes par l’excès de différence que chacune présente paf rapport au type de l’espèce à laquelle elle appartient. 1° Aberration de Melitea Athalia, Esp. Le Melitea Athalia Esp., très commuir dans les bois de toute la France en juin et août, est sujet à des variations plus ou moins accusées, auxquelles les auteurs ont parfois donné des noms. Au mois d’août dernier, j’ai reçu des Alpes de Savoie, parmi un grand nombre d’autres Lépidoptères, un exemplaire de cette espèce très curieusement modifié. C’est un individu Ç chez lequel la couleur brun-noirâtre du fond a entièrement envahi les ailes supérieures en ne laissant visible que la bande de taches fauves subterminale, qui est absolument nette, bien délimitée, et de grandeur normale. Les ailes inférieures sont moins modifiées, l’envahissement de la couleur du fond laissant persister sur le disque des traces diffuses des taches fauves habituelle^ et toute la bande détachés fauves cor- respondant à celle qui continue d’exister sur les ailes supérieures. Le dessous des quatre ailes ne présente pas de différence appré- ciable avec le type capturé à Chamonix en août 1901 . 2° Aberration de Nemeophila Russula L. Le type de Nemeophila Russula çf L, est ainsi décrit en général par les auteurs : « Ailes supérieures d’un jaune roussàtre avec les bords et une — 26 — tache discoidale d’un rouge rosé, cette tache plus ou moins mêlée de noir; ailes inférieures d’un blanc jaunâtre avec une bordure rose suivie d’une bande noire plus ou moins bien marquée et une tache discoidale un peu sinuée, noirâtre.... le dessous des ailes supérieures fortement maculé de noirâtre. » J’ai capturé en juin 1900 un de cette espèce qui s’éloigne du type d’une façon très sensible : Les ailes supérieures ne présentent en dessus (et par transpa- rence en quelque sorte) qu’une faible trace de noirâtre sur la tache disco-cellulaire rose; les ailes inférieures, qui devraient être jaune blanchâtre avec une bande noire et une tache discoidale de même couleur sur le disque, sont de part et d’autre de la même couleur jaune que les supérieures, sans aucune trace des dessins noirâtres normaux. Les quatre ailes sont cependant comme dans le type bordées de rose vif. En dessous des supérieures, la tache disco-cellulaire noirâtre existe, suivie extérieurement d’une courte bande diffuse de même couleur. J’ai pris cet individu â Cormeilles-en-Parisis, vers le 20 juin, en même temps que deux individus typiques. 3° Aberration de Callimorpha Dominula L. Le genre Callimorpha^ jusqu’ici classé â tort dans les Arctides, appartient en réalité à la magnifique famille exotique des Hypsides. Ce genre n’est représenté en France que par deux espèces dont la Callimorpjha Dominula L., belle espèce présentant de multiples variétés dont la plus fréquente est Vab. Lutea B. chez laquelle la couleur rouge carmin des ailes inférieures passe au jaune vif. On a quelquefois signalé une forme de transition à ailes inférieures orangées. J’ai eu le plaisir d’ajouter récemment â ma collection un exem- plaire aberrant de Callimorpha Dominula chez lequel les ailes inférieures, tout en conservant la teinte normale rouge carmin, sont rayées de jaune flave longitudinalement en dessus et en dessous. Ces rayons jaunes, au nombre de six pour chacune des ailes infé- rieures, traversent en partie les taches noires ordinaires. France, sans indication exacte de provenance. NOTE SUR QUELQUES VARIATIONS de Zygœna Transalpina Esp. Var. Astragali Bkh. AUX ENVIRONS DE PARIS. par F. LE CERF. Autrefois considérée comme espèce distincte sous le nom de Ztjgœna Hippoerepidls Ochs., cette Zygène a été définitivement réunie comme variété à Zygœna Transalpina dans le nouveau catalogue du O. Staudinger, 1901, qui fait actuellement autorité en matière Lépidoptérologique pour la Faune Paléarctique. Répandue dans toute la France — sauf l’extrême Nord et l’extrême Est, semble-t-il — la Zgg. astragali se rencontre aux environs de Paris, sur les coteaux arides de Mantes, dans la forêt de Fontaine- bleau, à Bouray et à Lardy où elle est très commune. Cette Zygène présente dans la région parisienne quelques varia- tions toujours accentuées dans le même sens (1) : l’augmentation de surface des taches rouges des ailes supérieures (2). Sur une centaine d’individus recueillis par nous-mêmes pendant plusieurs années, et dans l’examen des échantillons de plusieurs col- lections de Paris, nous n’avons trouvé que peu de variétés extrêmes provenant authentiquement de la région parisienne. On peut les résumer en trois groupes : 1° Réunion des deux taches apicales seulement; 2° Élargissement de toutes les taches, parfois réunies deux à deux transversalement (comme dans l’ab. Cytisi de Filipendulæ) ; 3° Les six taches réunies transversalement et longitudinalement en une seule qui forme alors une large maculature plus ou moins sinueuse. Les variétés du premier groupe ne sont généralement pas rares, surtout dans leur forme la plus simple, c’est-à-dire que les taches étant de grandeur normale, les deux apicales sont seulement réunies par un mince filet rouge. La forme extrême de c'e groupe équivalant à la réunion totale et (1) Couleur mise à part, car, ainsi que chez toutes les Zygèiies, le rouge peut passer au jaune. (2) Ce qui paraît être la règle ordinaire de variation de cette espèce car le D'’ Staudinger ajoute à la suite de la bibliographie de cette zygène : « Al. ant. subi, fer e totis rubris.^ supra mac. 5 et 6 saepius confluen- tibus...., » 28 — parfaite en une seule des deux taches précitées, est moins commune sans être bien rare. Deuxième groupe : Les taches élargies d’abord, non réunies chez certains individus auxquels cette variation donne un faux air de Filipendulae, arrivent progressivement à se réunir : Les deux apicales ; Puis les deux apicales et les deux basilaires. Variétés toujours peu communes. Troisième groupe : C’est en quelque sorte la forme extrême du deuxième groupe avec, en plus, la réunion longitudinale des trois groupes de taches. Nous n’avons pu jusqu’ici voir que fort peu d’échantillons de cette variété, rare aux environs de Paris (1). Exemples : Nous ne citerons pas d’exemples du premier groupe ; il y en a dans toutes les collections où l’espèce est représentée par quelques échantillons. Deuxième groupe: La forme la plus intéressante de ce groupe que nous ayons pu voir est un exemplaire à taches très dilatées et aberré assymétrique- ment comme suit : Ailes supérieures à taches apicales réunies adroite; à gauche, ces mêmes taches non seulement sont réunies entre elles, mais encore elles sont soudées à la tache médiane supérieure par un filet rouge assez délié et diffus. Cet exemplaire fait partie de la collection Th. Goossens (au siège social). Bouray 28-VII. Nous croyons devoir latlacher à ce groupe un exemplaire chez lequel la tache basilaire supérieure est prolongée en pointe le long de la côte presque jusqu’à l’apex et confluente dans son parcours avec la tache médiane supérieure; la tache médiane inférieure se perd inférieurement dans un semis très dense d’écailles rouges parallèle au bord interne dans son milieu. Collection Th. Goossens (au siège social). Paris. 15-VIII. Faisant partie de ce groupe également, un échantillon chez lequel les taches très élargies sont réunies : fl) Nous ne comprendrons pas dans ces variétés du troisième groupe, un individu sans antennes et un peu frotté venant de (Lardy 14-vii-98) pris par nous et un individu très curieux de même provenance qui est typique à droite et chez lequel toutes les taches de l’aile supérieure gauche sont réu- nies en une très large bande maculaire. Cet échantillon fait partie de la col- lection de MM. J. et L. de Joannis, à Paris. — 29 — Les deux basilaires ensemble, et les deux apicales ensemble occu- pant une très large surface . Ma collection. Lardy. 14-VII 1901. Troisième groupe : Un exemplaire, toutes les taches réunies en une seule, cette réu- nion plus accentuée à gauche. Collection Fallou au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, éti- queté : Coteaux de Mantes, juillet 1858. Nota. — Un autre exemplaire de cette variété existe dans la même collection mais sans indication de provenance ! Un exemplaire semblable aux précédents mais plus accentué et parfaitement symétrique. Ma collection. Lardy. 14-VII, 1901. Ajoutons pour terminer que l’on trouve assez souvent à Lardy des échantillons de cette Zygène ayant un commencement d’anneau rouge sur l’abdomen. Dans sa faune des Lépidoptères de France, Berce (T. II p. 79) semble considérer cette variation comme plus rare qu’elle n’est réellement car il ne signale qu’un échantillon de cette espèce pré- sentant un commencement d’anneau rouge. — 30 — SUR UN PHÉNOMÈNE TÉRATOLOGIQUE OBSERVÉ chez Rhaphigaster nebulosa Poda. [Hémipi]. par Maurice ROYER. Je signale à l’Association un exemplaire de Rhaphigaster nehu- losa Poda., présentant une antenne anomale. L’antenne droite de cet insecte est composée de six articles au lieu de cinq. Ces articles sont placés bout à bout. L’antenne anomale mesure environ un mil- limètre et demi de plus que l’antenne normale . Les deux premiers articles ont la même longueur dans les deux antennes, les troisième et quatrième articles anomaux sont sensiblement plus courts que leurs homologues de gauche, on ne remarque pas de différence pour les cinquièmes articles. Enfin un sixième article supplémentaire, d’une longueur égale au précédent, offre ceci de particulier qu’im- médiatement au dessus de son pédicule et sur le côté externe de l’article, existe une petite épine qui semble être une ébauche de bifurcation de l’article. Notons en outre que les articles de l’antenne anomale sont sensi- blement épaissis. Cet insecte m’a été donné et a été capturé à Eurmlle (H*®-Marne) en juillet 1901, par mon ami et collègue de la société entomologique de France, Monsieur R. Peschet. — 31 — NOUVELLE REMARQUE SUR LE MODE D’APPARITION DU PIGMENT NOIR chez Pyrrhocoris apterus Lin. [Héniipt], par Maurice ROYER. Je signalais l’année dernière O)? capture de nombreux exem- plaires de Pyrrhocoris apterus Lin., immatures, présentant les taches pigmentaires noires graduellement développées depuis la trace à peine apparente jusqu’à la teinte noire de l’insecte parfait. J’ai eu l’occasion cette année de trouver une véritable nuée de Pyrrhocoris à divers états et parmi lesquels je retrouvai des imma- tures sans trace de pigment. J’enfermai dans une boîte de chasse, en fer blanc, une dizaine d’exemplaires, me promettant d’étudier le mode d’apparition de ce pigment noir. Les insectes avaient été soi- gneusement choisis, absolument rouges et fraîchement éclos, quel- ques uns mêmes n’étaient pas complètement débarrassés de leur dépouille de nymphe. Quelle ne fut pas ma stupéfaction quand deux heures après la capture, je vis en ouvrant la boîte, tous mes insectes à l’exception d’un, parfaitement colorés. Le retardataire était un Pyrrhocoris blessé, probablement par la pince de chasse, et qui présentait une plaie à l’une des articulations coxales. On ne peut encore tirer aucune conclusion de ce simple fait; remarquons toutefois, P que VapparUion du pigment noir est très rapide., 2® que la privation de la lumière ne semble pas retarder celte apparition, 3“ que chez un Pyrrhocoris blessé, le pigment n' apparaît pas aussi vite, par suite du traumatisme qu’a subi l'insecte, lequel se trouve ainsi dans un état d'infériorité. Ces insectes présentaient ceci de particulier qu’ils étaient de/orme macroptère (i); ils avaient été capturés à Viroflay (Seine-et-Oise) le 30 juin 1901. (1) Annales de V Associatioîi des Naturalistes de Levallois-Perret, sixième année, 1900. NOTE CONCERNANT une épidémie meurtrière observée sur Caloptenus italicus Lin. Stenobothrus biguttulus Lin. Stenobothrus pulvinatus Fisch. et Œdipoda cœrulescens Lin. par G. REY. J’ai eu l’occasion d’observer en août 1901, à Villeneuve-sur-Yonne, les effets d’une épidémie meurtrière sur des acridiens, épidémie ayant les caractères de celles produites par des champignons ento- mophages et signalées par différents auteurs. Les orthoptères atteints étaient venus mourir à l’extrémité des tiges ou même des tuteurs et des échalas disposés pour les opéra- tions culturales. Les Caloptenus italicus Lin. étaient particulière- ment décimés: en certains endroits leurs corps desséchés formaient de véritables grappes au sommet des plantes herbacées. Les ravages étaient plus localisés mais très appréciables sur deux autres espèces : Stenobothrus biguttulus Lin. et Stenobothrus pulvi- natus Fisch; une quatrième espèce, Œdipoda cœrulescens Lin. n’avait fourni qu’un faible contingent de victimes. J’ai soumis les échantillons recueillis à M. Rolland, président de Société [Mycologique de France, qui a reconnu que le corps de ces divers orthoptères était envahi par des spores à' Entomophthora Grylli^ Trésenius. Des épidémies de cette nature ont déjà été constatées sur Calop- tenus italicus Lin. et Sorokine a signalé une contagion due à VEn- tomophthora colorata., Sorokine, qui a régné dans les environs de Kazan (Russie) sur Stenobothrus biguttulus Lin; mais des observa- tions analogues n’ont pas été relatées, à ma connaissance, sur les deux autres espèces mentionnées. {!) Bulletin de la Société Entoniologigue de France, année 1901, n° 13. — 33 — CAPTURE d’Eurygaster nigrocucullata Gœze {Hémipt.) ET DE LA VARIÉTÉ picta cV Antes, àlTNTÉRIEUR DE PARIS. ^ par F. HUYGHE. Dans sa note « Capture d’hémiptères de la région parisienne » (i). M. Maurice Royer signalait la capture d’un exemplaire AEury- gaster nigrocucullata Goeze et d’un autre de la variété picta d’An- tess. dans Seine-et-Oise. Je suis heureux de pouvoir ajouter à cette liste quatre nouveaux exemplaires, dont deux A Eurygaster nigro- cucullata Goeze trouvés à l’intérieur même de Paris les 18 et 19 avril 1902, l’un à terre place Blanche, l’autre au vol Boulevard Pereire; les deux autres de la variété picta d'Antess, trouvés sur un mur les 24 avril et 6 mai de la même année. Ajoutons que d’assez nombreux exemplaires de la variété hotten- tota H. S. de cette espèce étaient trouvés également à terre dans les endroits cités plus haut. L’un des deux exemplaires typiques est entièrement noir; le second a la ligne médiane du pronotum et de 1 écusson blanche; ainsi que deux petites taches à la base de l’écusson. NOTE SUR LA CAPTURE de Pœcilus punctulatus Sch. {Col.) par F. HUYGHE. Dans la Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, M. Bedel considère Pœcilus punctulatus Sch. comme très rare « Se trouve souvent sous les Hélix et hannetons écrasés, surtout en avril et mai ». Les localités citées tant aux environs de Paris que dans toute l’étendue de la zone séquanienne sont peu nombreuses. Je puis mentionner deux captures nouvelles de cet insecte la pre- mière faite en avril 1899 sous une pierre dans l’ile de la Jatte (Neuilly-sur-Seine) (Collection de M. Royer), la seconde faite par moi-même également sous une pierre dans un champ de Virotlay (Seine-et-Oise) le 22 avril 1900. (1) Bulletin Soc. Eut. de France, année 1901, pages 334 et 336. — 34 — NOTES Paléontologique et Géologique Quelques considérations sur le PITHECANTHROPUS ERECTUS (^) Dans le numéro 314 du « Naturaliste », Monsieur le docteur Laloy, qui vient de traduire en français le dernier mémoire d’Haer- kel « de l'état actuel de nos connaissances sur V origine de V homme », expose d’une façon beaucoup trop sommaire pour être bien compré- hensible, les remarquables travaux de l’illustre professeur d’Iéna. Je ne puis m’étendre ici sur l’exposé des preuves sur lesquelles se base Hærkel pour établir la véritable place de l’homme dans le règne animal; preuves qui, au dire de M. le docteur Laloy, sont de trois sortes. Les premières sont du ressort de l’anatomie et de la physiologie comparées. Les secondes sont tirées de la paléontologie et les troisièmes de l’embryologie. Cependant, on peut retenir de la courte notice de M. Laloy, que la découverte faite, en 1894, par M. E Dubois, dans les couches ter- tiaires de Java, d’un anthropoïde intermédiaire entre le singe et l’homme, le Pithecanthropus erecius^ non seulement éclaire d’un jour tout nouveau, cette question si controversée de l’origine de l’espèce humaine, mais encore, confirme une hypothèse émise dès 1866 par Hærkel, sur l’existence de ce groupe d’anthropoïdes, inter- médiaires entre l’homme et les singes supérieurs actuels. Le docteur Laloy ne s’étend pas assez, à mon avis, sur cette décou verte capitale qui fut l’objet d’un examen approfondi et d’une vive discussion au congrès de Lèyde. (1) Extrait d’une notice bibliographique lue dans l’assemblée mensuelle du 12 juillet 1900. — 35 — Comme d’ordinaire en pareil cas, les opinions furent partagées. Trois savants attribuèrent ces débris fossiles à un homme, trois autres à un singe, et enfin six zoologistes les reconnurent comme les restes d’une forme de passage encore inconnue entre le singe et l’homme. Il convient de dire que ces restes qui consistent en une calotte crânienne, un fémur ei quelques dents, sont considérés par Hærckel comme trop incomplets pour qu’il soit possible de porter sur eux un jugement définitif. Cependant, ce qui a frappé aussi bien Hærckel que tous les naturalistes qui ont examiné ces restes, c’est la forme tout humaine du fémur, et la grandeur relative du crâne. En effet, le fémur du Pitheeanthropus se rapproche beaucoup plus de la conformation humaine que de celle des anthropoïdes mo- dernes, orang, chimpanzé ou gorille. Il s’en rapproche tellement que Wirchow, l’éminent pathologiste allemand qui a été toujours l’adversaire du transformisme, affirma, au congrès de Lèyde, que ces débris n’appartenaient pas à un même individu et que si la ca- lotte crânienne provenait bien d'un singe, le fémur était un fémur humain. Quant au crâne en question, il est dépourvu des grandes crêtes osseuses qui caractérisent les crânes des autres anthropoïdes et sa capacité est environ les deux tiers de celle d’un crâne humain moyen. De ces caractères, Hærckel déduit que le fossile de Java occupe bien réellement la situation intermédiaire entre les anthropoïdes et les races humaines inférieures; de sorte que l’homme n’est, d’après lui, qu^un singe perfectionné. Ce n’est pas l’avis de M. Delore qui, dans une étude insérée dans le numéro du 15 avril 1900 de l’Écuo médical de Lyon, ne peut se résoudre à admettre que nous puissions descendre du singe. Bien que ce travail, qui a été lu à V Académie de Lyon, n’ait été inséré dans aucun des périodiques que nous recevons habituelle- ment, je vous demanderai la permission de vous en aire quelques mots, car c’est la contre-partie de celui du docteur Laloy, dont je vous entretenais il y a un instant. Malheureusement pour la cause qu’il soutient, M. Delore ne fournit aucun argument nou- veau et se contente de quelques considérations, secondaires à mon avis, pour retirer l’homme de la classe des primates de Linné et le remettre dans celle des bimanes de 'Cuvier, paraissant oublier que depuis 1863 Huxley avait démontré d’une manière indiscutable, que cette distinction n’existait pas et qu’en réalité les singes, ou du moins certains d’entre eux, étaient pour le moins aussi bimanes que l’homme Pour vous donner une idée des arguments présentés par M. De- lore, je vous citerai le passage suivant, extrait in extenso de son étude ; Descendons-nous du singe ? 36 — Dans un de mes cours d’obsl étriqué, ayant à comparer le bassin humain et le bassin animal, je fis apporter un superbe squelette de (jorille anthropomorphe et le montrant aux élèves de la Fa- culté, Je leur dis : « Voici, messieurs, les restes de celui qui fut notre ancêtre! » Un immense éclat de rire aeeueillit ces paroles- L’autre Jour, fêtais dans le vestibule de notre muséum, contem- plant la belle collection de singes, artistement disposée par nos habiles conservateurs ; une foule d'honnêtes visiteurs se succédait devant les vitrines. A Varrivée de chaque nouveau groupe J’enten- dais des exclamations qui exprimaient des sentiments unanimes d'horreur et de dégoût; de la sympathie familiale pour l'ancêtre non arrivé, nul ny songeait! et Je me disais, le rire de la Jeunesse instruite, le dégoût de la foule naïve, n’est-ce pas la réponse ven- geresse du bon sens public au savant dévoyé, etc. J’avoue que personnellement je ne le crois pas; la jeunesse ins- truite aurait bien ri, si, il y a cinquante ans, on lui avait dit qu’un jour, on pourrait correspondre, par la parole, à des centaines de kilomètres, et cependant le téléphone a accompli cette merveille; cette même jeunesse serait également parti d’un immense éclat, si on lui avait parlé des rayons X, de la télégraphie sans fil, des microbes, etc. Le bon sens populaire n’a pas empêché les contemporains de Parmentier de regarder avec dégoût et horreur, même pendant les épouvantables famines qui décimaient l’humanité, le précieux tu- bercule qui, aujourd’hui, n’est déplacé sur aucune table; ce même bon sens populaire n’a pas non plus empêché la destruction ou la mutilation de nos plus belles productions artistiques ; n’est-ce pas également au bon sens populaire que Jacquart dut ses persécu- tions, etc. Je pourrais continuer ces exemples, mais je préfère discuter gra- vement, n’en déplaise à M. Deiore, la possibilité de la descendance pithécoïde promulguée par Hærckel, car j’estime que les considé- rations qu’il développe sont d’un ordre tout à fait secondaire et que pour être réduit à s’en servir, il faut être absolument à court d’ar- guments, et de fait, les preuves que M. Deiore donne pour justifier sa manière de voir, ne me semblent pas beaucoup plus sérieuses: l’existence de la voûte plantaire qu’il considère comme un des ca- ractères les plus importants de l’être humain, de même que la dis- position rectiligne de la colonne vertébrale, me paraissent simple- ment en rapport avec notre mode de locomotion ; de même que la longueur démesurée des bras des anthropoïdes actuels est la consé- quence inévitable de leur mode d’existence qui se passe en majeure partie sur les arbres. 11 n’est pas jusqu’à la différence qui existe entre le crâne humain et le crâne du gorille qui ne puisse s’expliquer de la même façon. Si la crête osseuse qui orne la tête de cet anthropoïde n’a pas de similaire chez l’homme actuel, non plus que la grandeur de samâ- 37 — clioire, il convient de faire remarquer que l’une est la conséquence de l’autre ; la première donnant insertion aux muscles destinés à assurer la mobilité de la mâchoire. Malgré cela, si on considère des crânes de vieux anthropoïdes actuels, on est obligé de reconnaître que le développement colossal des crêtes osseuses de la voûte crânienne, la saillie du cadre des orbites et l’aplatissement de Toccipital, engendrent des différences profondes avec un crâne humain, mais ces différences n’existent pas, si au lieu des anthropoïdes actuels, on considère le crâne du Pit/iecanthropus erectus qui, nous l’avons vu, est dépourvu des crêtes osseuses. Du reste, comme j’ai eu l’occasion de vous le faire remarquer, dans une note sur le précurseur de l’homme, note insérée dans la D® année de nos annales, il existe chez certaines peuplades très in- telligentes et très belliqueuses de l’Afrique centrale et occidentale, les Mombuttus, les Hausas, les Faux, etc., des formes de la voûte crânienne qui, dans leur ensemble, ne diffèrent que fort peu de celles des jeunes anthropoïdes. Cette similitude de forme est tout à fait imposante dans le crâne d’un naturel du Congo figuré par M. de Quatrefages et Hamy, dans leur « Crania ethnica », page 36. Dans la série animale il existe des exemples tout aussi cu- rieux de modification de la conformation du crâne. Pour n’en citer qu’un, j’appellerai votre attention sur le Rhinocéros Tichorinus dont le crâne diffère de celui du R. unieornis qui vit actuellement dans l’Inde; d’abord par la disposition spéciale, pour ne pas dire unique de ses narines, ensuite par le nombre de cornes dont son nez. était orné. Cependant, p^rs mne, jusqu’à maintenant, n’a été tenté de se baser sur ces différences capitales pour établir que le premier n'était pas l’ancêtre du second. Mais je m’arrête, car je m’aperçois qu’en me laissant entraîner par l’intérêt du sujet je finirai par vous exposer l’état actuel de la discussion sur le transformisme, ce qui n’est pas le but de cette étude bibliographique. H. ROLLET. NOTE SUR LES CARRIÈRES DE MONTMIRAIL (Marne) Pendant mes dernièresvacances, et au cours de mes divers séjours à Montmirail (Marne), il m’a été donné d’explorer deux carrières situées dans les environs immédiats de la ville. L’une de ces exploi- tations est très exactement figurée sur la carte géologique de France au 80.000®; l’autre n’y est pas mentionnée ou du moins est portée beaucoup plus loin qu’elle n’est en réalité. — 38 — Bien que je n’ai aucunement la prétention de m’attribuer la découverte de ces gisements fossilifères et que les fossiles que j’y ai trouvés aient probablement été signalés depuis longtemps, je crois intéresser ceux de nos collègues qui s’occupent de géologie en leur donnant quelques renseignements sur l’endroit où se trou- vent ces exploitations, ainsi que quelques données sur la nature des roches et des débris organiques qu’on y rencontre. De ces deux carrières, Tune se trouve à environ 200 mètres du cimetière de Montmirail, l’autre, à 500 mètres de l’église deMécrin- ges, c’est-à-dire sur le versant opposé de la vallée du Petit Morin. De la gare de Montmirail, pour se rendre à la première de ces coupes, il suffit de traverser la ligne du chemin de fer, puis de lon- ger la ligne, à droite, jusqu’à ce qu’on arrive au cimetière. Là, pre- nant à gauche la route qui suit le mur de la nécropole, on traverse d'abord un microscopique affluent du Morin qui serpente au bas d’une dépression de terrain, puis, après avoir remonté quelque peu le versant du coteau opposé, on arrive devant une coupe d’une dizaine de mètres de hauteur, composée d’une sorte de marne cal- caire, jaunâtre, très friable, dans laquelle en ne remarque aucune stratification. A la partie supérieure se trouve une couche de terre arable, de nature argileuse, d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur, con- tenant dans sa masse quelques fossiles de la masse sous-jacente, ce qui semble indiquer que cette dernière couche a été déposée par des eaux qui ont érodé le plateau calcaire qui la supporte. Du reste, je crois que cette couche argileuse doit être rapportée aux allu- vions anciennes. Dans la masse calcaire qui constitue la partie la plus importante de cette coupe et qui appartient bien certainement au calcaire grossier supérieur, se trouvent répandus, à profusion, des fossiles souvent brisés, ce qui semble indiquer des dépôts assez tourmentés. Indépendamment des coquilles de mollusques, un chercheur mont- miralien, dont j’ai visité les collections, a retiré de cette exploita- tion, des bois de cerfs fossiles, merveilleusement conservés. Malheu- reusement il ne m’a pas été donné d’y découvrir rien de semblable, de sorte que je ne puis vous donner aucun renseignement sur la situation de la couche renfermant ces précieux débris. De l’autre côté delà route, et faisant suite à cette première coupe, en existe une seconde, moins importante comme hauteur, mais ayant un beaucoup plus grand développement; sa disposition stati- graphique n’est pas sans présenter quelque intérêt. Dans la partie voisine de la route, la nature de la paroi est absolument la même que celle de la coupe précédente: c’est toujours une marne cal- caire surmontée d’un lit peu important de terre arable, de nature argileuse; mais de l’autre côté, c’est-à-dire vers la vallée du Morin, le banc de marne calcaire parait s’arrêter brusquement et est péné- tré ou recouvert par une sorte de lehm fortement imprégné de sels ferrugineux. 39 — Cette argile qui vient disloquer les couches calcaires contient, par endroits, des poches de marne renfermant des débris de fossiles éocènes. De plus, à sa partie supérieure, existe un lit assez impor- tant de fragments de calcaire compact, dont les angles arrondis indiquent que ces fragments ont été roulés par les éléments. Enfin, toujours sur le point de jonction des deux stratifications, des maté- riaux rejetés pour le creusement de terriers semblent indiquer la présence, à peu de profondeur, de sables siliceux ou glauconieux. L’état de finesse des éléments qui constitue la niasse calcaire voi- sine ainsi que les poches calcaires englobées dans cet argile, et la dessiccation, à l’état de fragments microscopiques des restes organi- sés qu’elles contiennent, semblent établir le remaniement de ces couches, à une époque postérieure à la formation primitive des dépôts calcaires qui constituent la majeure partie de ce gisement fossilifère. La seconde carrière que j’ai explorée est située sur le chemin de grande communication n° 41, entre La Chaussée et Mécringes, à environ 700 mètres et à gauche du premier de ces villages, et à 25 métrés tout au plus de la borne marquée 14 Km. Du reste, pour plus de précision, je vous dirai que le sentier qui y mène commence près de l’extrémité de la haie qui, depuis La Chaussée, sépare les propriétés de la route, et que de son entrée on distingue parfaitement le clocher de l’église de Mécringes dont le corps de bâtiment est masqué par un pli de terrain. Ce sentier, qui serpente autour d’une pièce de terre, conduit devant un vaste trou dont les parois sont d’une constitution absolu- ment semblable à celles des coupes précédentes, surtout de la pre- mière. On y trouve les mêmes fossiles et en toute aussi grande abondance. Enfin, en un endroit, on constate la présence, sous le mince banc de terre arable, d’un lit assez important de fragments de calcaire compact roulés, dont je vous ai signalé l’existence, de l’autre côté de la vallée, dans la seconde coupe où je vous ai conduit. Au cours de mes recherches dans ces diverses exploitations j’ai réuni, pour le musée de l’association, un certain nombre de fossiles, parmi lesquels j’ai reconnu les espèces suivantes : Cœlentérés. Bryozoaires, 4. Lunulites radiata. SPONGIAIRES 1. Cliona cerithiorum. Mollusques lamellibranches. CORALLIARIES ASIPHONÉS MONONYAIRES 5. Ostrea dabellula. 2. Turbinolia sulcata. Echinodermes. ECHINIDES IRRÉGULIERS 3. Scutellina placentula. 6, Area barbatula. 7 , — planicostala ? DIMYAIRES — 40 — 8. Pectunculus (axinaea) pulvinatus 9. — dispar. 10. Nu cilla parisiensis. 11. Trinacria deltoïdea. 22. — cancellata. INTÉGRIPALLÉAUX 13. Cardita planicosta. 11. — acutuostuta. 15. Crassatella plumbea. 16. — compressa. 17. Chama calcarata. 18. — lamellosa. 19. Lucina Caillati ? 20. Cardium obliquum. 21. — porulosum. SINUPALLÉAUX 22. Cytherea ovalina. 23. — lunularia. 24. — lœvigata. 25. — semisulcata ? 26. Syndosmia pusilla. 27. Corbula gallica. 28. — Lamarckii. SCAPHOPODES 29. Dentalium pseudo entalis. 30. — substriatum. 31. — grande. Gastéropodes. 32. Natica épiglotina. 33. — depressa. 34. — mutabilis. 35. — cœpacea. 36. Xenophora agglutinans. 37. Phasianella turbinoïdes. 38. Calyptrea lamellosa. 39 Hipponyx patelloïdes. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. — cornu-capiae. Keilostoma minor. Bifrontia marginata. Solarium canaliculatum. — patulum. Turritella imbricata. — carinifera. Diastoma costellata. Cerithium giganteiim. — cancellatum. Serpulorbis, sp. Siliquaria lima. Rostellaria fissurella. Triton nodulosus. Murex tricarinatus. — calcitropoïdes. Buccinum stromboïdes. Fusus lœvigatus. — rugosiis. — longœvus. — bulbiformis, — polygonus. — scalaris. — Noé. Mitra labratula. — marginata. — elongata. Voluta muricina. — musicalis. — spinosa. — torulosa. — cythara. Ancillaria olivula. — buccinoïdes. — canal i fera. Oliva metreola. Pleurostoma lineolata. — dentala. — dentalis. — bicatena. Conus deperditus. — Lebruni ? Terebra plicatula. OPISTHOBRANCHES 83. Bulla Brugnieri. H. ROLLET. ERRATA (Annales de l’Association des Naturalistes de Levailois 1900) Page 16. Note sur la capture de Jalla Dumosa par P. Dumont. Notre collègue signale dans cette note la capture de cethémiptère d’après M. Leveillè (Bull. Sté. Ent. de France) du 31 juin 1898, c’est du 31 mars 1898 qu’il faut lire. 2° Page 18 le signe J qui se trouve dans deux notes de F. Le Cerf doit être retourné pour figurer nettement le signe 9 (femelle. Liste des Membres de l’Association Décembre Juin Décembre Mars Avril Octobre AU 31 DÉCEMBRE 1901 MEMBRES D’HONNEUR 1884 M. Trébois, U I, ancien maire de Levallois- Perret. 1886 M. Th. Goossens, f , membre de la Société ento- mologique de France. 1887 M. Parisse, || I, ingénieur, conseiller munici- pal, 6, rue Deguerry, Paris. 1888 M. G. Foucart, || I, ingénieur, explorateur de Madagascar, 3, rue Fournial, Paris. 1896 M. l’abbé Hue, lauréat de l’Institut, 104, rue Cor- meille, Levallois-Perret. 1897 M. Rambaud, sénateur, membre de l’Institut, ancien ministre de l’Instruction publique, 76, rue d’Assas, Paris. — M. le D^ Dubois, député, ancien président du Conseil général de la Seine, 165, avenue du Maine, Paris. 1899 M. A. Doli füs, directeur de la Feuille des jeu- nes naturalistes^ 35, rue Pierre-Charron, Paris. — M. le D" J. Bertillon, 26, avenue Marceau, Pans. 1900 M. de Lapparent, membre de l’Institut, 3, rue de Tilsitt, Paris. 1900 M. H. Rollet, fondateur de l’Association, 1, rue Beilanger, Levallois-Perret. 1901 M. E. Simon, président de la Société Entomo- logique de France, 16, villa Saïd, Paris. Janvier — 43 — MEMBRES PARTICIPANTS Août im MM. A. Desmarets, fondateur, 61, rue Vallier, Levallois-Perret. Février 1887 E. Laurent, 39, rue Carnot, Levallois-Perret. Août — A. CxRiMAUET, 84, rue Cormeille, id. Décembre — E. Lambert, f| I, 263, rue Saint-Denis. Courbevoie. Janvier 188 S MM. Caen Mayer, 64, rue de Courcelles, Levallois. Juin — Schmidt père, rue Louis-Blanc, 27, id. — — Mas, 52, rue Marjolin, Levallois-Perret. • — — Ch. Hérou, 142, rue Gravel, id. — — A. Morin, 81, rue du Mesnil, Asnières. Janvier 1889 Lespagnol, Il A, 63, rue de Courcelles, Le- vallois-Perret.. Avril — V. Méline, 23, rue de Colombes, Asnières. Janvier 1892 Legrain, 22, place Chaptal, Levallois-Perret. Juillet — L. Bordet, 36, rue Carnot, id. — — E. Bordet, 21, rue Cormeille, id. — 1893 Chevallier (membre perpétuel), Grande-Rue, Précy (Oise). Août A. Derrien, 65, rue Carnot, Levallois- Perret. Février 1894 L. Schmidt, 27, rue Louis-Blanc, Levallois- Perret. Mars — Joly de Brésillon, 188, rue de Belleville, Paris. Août — E. WuiTNER, 105, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret, Octobre 1895 D^ Tariote, 4, place de la République, Le- vallois-Perret. Janvier 1897 Demont, 77, rue Gravel, Levallois-Perret. Février — Hypolite, 26, rue des Frères-Herbert, Leval- lois-Perret. Octobre ' — L. Laurent, 79, rue Gravel, Levallois-Perret. Décembre — Gibart, 42, rue Victor-Hugo, id. Janvier 1898 Fessard, 259, boulevard Péreire, Paris. Février — G. Guir, 95, rue Fazillau, Levallois-Perret. Mai — Grenet, 23, rue Kléber id. — Boncenne, 4, place de la République, Leval- lois-Perret. Juin Pierret, 28, rue du Marché, Levallois-Perret. — — F. Le Cerf, 8, rue du Tintoret, Asnières, — 44 — J ni 11 et Octobre Novembre Février Mai Juin Juillet Septembre Décembre Janvier Février Mars Juin Septembre Octobre Décembre Mars — D*’ Lennertz, 46, boulevard Pereire, Paris. — Lennertz, 76, rue Lemercier, Paris. — Paul Maybon, 16, rue Lannois, Levallois- Perret. — Léon Maybon, id. id. 1898 G. Rey, 38, rue Lannois, Levallois-Perret. — Lebouchard, 21, rue Deguingand, Levallois- Perret. — E. WuiTNER fils, 105, rue Victor-IIugo, Le- vallois-Perret. 1899 MM. Chabanaud, 43, rue Monge, Pans. — E . Barry, 6 his, rue Poccard, Levallois-Perret. — P. Brunnel, 43, rue Gravel, id. — E. Brunnel, id. id. — Greiner, 71 bis, rue Danton, id. — M. Royer, 55 rue de Villiers, Neuilly. — Petit, 23, rue Gravel, Levallois-Perret. — Demoussy, 28, rue de Chartres, Neuilly. — Huyghe, 74, rue Gravel, Levallois-Perret. — Baillavoine, à Saint-Mihiel (Meuse). — Passera, 40, rue Rivay, Levallois-Perret. 1900 A. Dumont, 1, rue Carnot, id. — Berlincourt, 20 bis, rue Gravel, Levallois- Perret. — G. Benoist, 134, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret. — E. Hérou, 77, rue Victor-Hugo, Levallois- Perret. — Perrin, 28, rue Raspail, Levallois-Perrot. P. Dumont, 1, rue Carnot, id. D^ Coûtant, 56, rue Voltaire, . id. PiGNÉs, 75, rue Voltaire, id. Seyer, 58, rue Vallier, id. M. Dumont, 1, rue Carnot, id. Pougault, 6, rue Carnot, Levallois-Perret. Pelloux, 71, rue Vallier, id. Lewis, 49, rue Chaptal, id. Payoux, 53, rue Vallier, id. Dupont, 48, rue Victor-Hugo, id. — Trézel, conseiller général, 3, rue Trézel prolongée, Levallois-Perret. 1901 E. Loppe, 240, rue de Vaugirard, Paris. — G. Macel, 21 bis, rue Chaptal, Levallois- Perret. L. Chapuis, 27, rue Martinval, Paris. — Ch. Dumont, 1, rue Carnot, Levallois-Perret. — Talagrand, 1, rue Carnot, — — Langrognet, 20, rue de Neuilly, Clichy. — 45 — Avril 1901 Mai 1901 Juin Juillet — Août — Octobre 1901 Août 1901 Legrand, 97, rue du Bois, Levallois-Perret. Chivot, 45, rue Fromont, — Roy, place Chaptal, 22, — F. Simon, 97, rue Chevalier, — J . Dum A s , 59 , r II e cl e s F rère s Herb er t , — Buffenoir, 47, avenue du Roule, Neuilly. V. Rogé, 34, rue Danton, J,evallois-Perret. Wegscheider, 28 bis, rue des Arts, Levallois- Perret. D*’ Kuborn, 25, rue Lannois, Levallois-Perret. Marquis de la Jaille, 102, rue Richelieu, Paris. Laroche, 46, rue Chaptal, Levallois-Perret. — 46 — MEMBRES CORRESPONDANTS 1888 MM. Ravanne, instituteur, à Noyers (Eure). — E. Groult, 33, Grande-Rue, à Saint-Leu fSeine-et-Oise). 1889 Arrault, père et fils, , à Ferrière (Loiret). 189U Dalleine père, aubergiste, à Ormoy-la-Rivière (Seine-et- Oise). — Dalleine fils, 6, rue Lemercier, à Pontoise (Seine-et- Oise). 1893 G. Bouvet, || A, directeur du Jardin des Plantes, 32, rue Lepneveu, à Angers (Maine-et-Loire). — E. Lelièvre, 23^ Entre-les-Ponts, à Amboise (Indre-et- Loire j. — Ch. Glachant, à Voutenay (Yonne;. — Le Moult, chef des travaux pénitentiaires, à Cayenne (Guyane;. 1896 Rembges, à Santiago (Chili). — M. Ormières, Il A, à Arcachon (Gironde). 1897 D‘‘ Gustin, || A, à Noirmoutiers (YYndèe). 1898 Goux, Il A, à Pontoise (Seine-et-Oise). — Peyrot, professeur au Lycée de Saint-Cyr-lès-Tours ( Indre-et-Loire). Rey père, à Villeneuve-sur-Yonne (Yonne). — Démangé, à Hanoi (Tonkin). 1899 X. Raspail, ||A. à Gouvieux (Oise). — Buffet, à Montre vel (Ain). — Fauque, 47, rue du Fondouk, à Oran (Algérie). — Perot, instituteur, à Tréfols (Marne). — F. Doré, à Courtiras (Loir-et-Cher). — l’abbé d’ANTESSANTY, Il L, aumônier du Lycée de Troyes (Aube). — Pellier, à la Queue-les-Yvelines (Seine-et-Oise). — Porter, directeur du Musée d’histoire naturelle de Val- paraiso (Chili). 1900 Marant, à Blandy-les-Tours (Seine-et-Oise). — Parant, à Saigon (Cochinchine). 1901 ^ Ch. Robert, à Trye-Château (Oise). — L. Hardouin, Capitaine d’infanterie Coloniale; boulevard Péreire, 178, à Paris. ^ 47 — SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société de topographie de France Paris. Société entomologiqiie de France Paris. Société des Etudes scientifiques . Angers. Club des Touristes spinaliens et Naturalistes vosgiens . Épinal. Société d’Étude des sciences naturelles, 6, quai de la Fontaine Nîmes. lmp. Paol Dupont, 4, rue du Bouloi. — Paris, 1®’^ Arr*. — 585.9.1902. jAnnales de l'jAssociation des Naturalistes de ^evallois-'^erret (y* année). TYPES DE CHAMPIGNONS ABSOLUMENT MEURTRIERS Réduits environ à 1/3 grandeur. SECTION DES AGARICS VOLVACÉS. GENRE AMANITA GENRE VOLVARIA Lamelles généralement blanches, déposant une semence ! Lamelles devenant roses, à semence b'anche. S rose. 1. V. SPECIOSA. — 2, A. VERNA. — 3. A, PHALLOÏDES. — 4. A. CITRîNA. 5. A. MAPPA. 6. A. MÜSCARIA. 7. A. PANTHERINA. 8. A. ASPSRA. ■ V t'- a