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ANNALES
BB LA
SOCIÉTÉ nOYALE ACADÉMIQUE
DE NAJNTES, ET DU DÉPARTEMENT
DE LA LOIRE-INFÉRIEURE.
DEUXIÈME VOLUME DE LÀ DEUXIÈME SÉRIE.
DO€ZIÈHB VOLÛfiB DE LA i." SËRIE.
DE L'IMPRIHlblE DE CAMILLE MELLINET,
ImfriDtar et Hffalris de U Soritfté Acadëmiq*ii>.
184i.
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Si i 7i^
7.* LIFRAISOH DE L4 2.* SÉRIB. 3
67.* LIVRAISON DE L4 1.» SÉBIE.
ANNALES
DE L4 SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE.
SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE.
Celte séance a liea le dimaocbe 8 novembre 1840 , à une heure moins un quart , dans la grande salle de la Mairie » sous la Jprésidence de M. Camille Mellinet.
H. le lieutenant-général comte d'Erlon, M. Chaper, préfet de la Loire-Inférieure, M. Ferdinand Favre , maire deTïantes, et plusieurs antres fonctionnaires civils et mi- litaires prennent place au bureau.
M. le président prononce le discours d*usage. Le sujet choisi par lui est: la Nécessilé it étudier t Histoire Locale.
Ce discours est suivi d*un duo pour deux pianos , exé- cuté par M.'*< Honorine Lambert et MJ'* Bardon-
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4 SOCIÉTi ACADÉJMIQUB.
î . .
Moncousu, et d'un air do Lucie de Zammermoor , chante par M. Joseph de Bouteiller.
M. Emmanuel Halgan, secrétaire- gcnc^ral^dowe lec- ture du compte-rendu des travaux do la Socic^lé pendapi Tannée 1840.
La séance est terminée par un air des Martyrs . chanté par M.Joseph deBoulcitIcr, et une fantaisie pour le piano, jouée par M."< Lambert.
Ces divers morceaux de musique excitent à plusieurs reprises les applaudissements de lauditoire.
La séance est levée ^a 3 heures.
DISCOURS
PRONONCÉ PAR M. CAMILLE MBLLIKET ,
'PMK.\IIIF?(T nr LA SOCIBTic ACADBMI^VK ,
A L OUTBKTUEE DE LÀ SÉANCE PUBLIQUE AIWUBLLB
DK LA son ÉTÉ ArABiyiQl'S.
Mbssikuis,
Dans cette séance solennelle, oii le discours dy pré- sident doit précéder, par Tindication des travaux à venir »
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2/ 'Vqliim£Vdjs 'la 2/ sAeie* 5
1 cnumeri^rion des^trayaux do lannéo qui finil, ai:n%'er après ses qiBvanciecs, cei^.se trouver dans 1 embarras an snjet. — - Ed ènet^ Messieurs, quel sujet na pas éié traite dans cette série de plus de quarante anoées dont se compose 1 existence de la Société Académique de Nantes, fondée à Tépoque où le calme social succédait aux frémis* sements révolutionnaires, pour se poursuivre jusqu'à nos jours, avec la seule inteiroption de deux anni^es d'une persécution mesquine ?
Il est an snjel cependant sur lequel on a passé trop légè- rement. L'histoire de la province a motivé de nombreuses dissertations ; mais Tbistoire spéciale de Nantes n a pas excité la même ferveur dans les solennités antérieures à celle qui nous rassemble aujourd'hui.
Notre Tille compte plusieurs historiens et des collecteurs énidits des documents les plus curieux de ses archives; mats, par les recherches assidues , par les éclaircissements mutnels , parla discussion qui s'approfondit dans la variété des connaissances, en dehors des passions des partis, des Bjstémes des écoles, au lieu de se transformer en critique stérile, une Société seule a la possibilité d'éclairer les faits de chaque siècle, avec le développement qui ne saurait se placer dans les cadres trop restreints des ouvrages in- dividnels. Seule elle a le loisir de se livrer à ce labeur, dans Tétude lentement consciencieuse des anciens et in- fatigables bénédictins, avec cette différence qu'ils se bor- naient à rassembler des matériaux politiques, tandis qu une histoire locale, pour être complète , exige à-la-fois le récit et la statistique.
Noas rendons-nous suffisamment compte, Messieurs,
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6 SOCIÉTJB ACAPÉMIQUB.
des docaments ÎDDombrables à réunir , à exploiter, à méditer, i commeoter, à comparer à nos mœurs actuelles, à nos droits^ à nos libertés, à nos charges , à notre agri- culture, à notre industrie , à notre commerce, h notre ad- ministration, partout fournissant une comparaison utile, une leçon profitable , un exemple à suivre , un mai à éviter, lorsqu'on n'en fait pas une page inutilement sa- vante, une question d'antiquité vaniteuse» comme la paresse indiOérente ou froidement dédaigneuse se l'ima- gine trop fréquemment ?
Ainsi, dans nos débats politiques, s'ils devaient se re- nouveler avec la haine aveugle et fatale qui les envenima, notre histoire , pour amoindrir cette haine , citerait aux persécuteurs la digne municipalité nantaise du xvi.' siècle , qui , sous Tinspiration de l'illustre La IToue i sHodignant de l'ordre sanguinaire dont fut suivi le mas- sacre de la Saint-Barthélémy, sut résister aux comman- dements d'un gouverneur impitoyable.
Si notre ville se voyait encore menacée, ses glorieuses annales invoqueraient la délivrance de Nantes au x.* siècle par Tintrépidefils d'Àlain-le-Grand; elles feraient revivre le patriotique élan du maire Baco, résolu seul, en 93, à dé- fendre la cité contre cent mille assaillants, et inspirant à toute la population la confiance de son élu, lorsque sur les faux rapports de deux lâches représentants , tous les généraux déclaraient la défense impossible.
Et, si cette population, qui fut jadis asses audacieuse pour soutenir ses antiques privilèges contre Louis xiv lui-même , quand le monarque absolu les vendait au plus haut et dernier enchérisseur ; si cette population » on-
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s.' TOLUME D£ LA 2.' SÉRIE. 7
blîease de son passé, s'enveloppa dans son maoteau de deoil poor coarber serYilement la tête soos la guillotine de Carrier, comme dansane autre terreur elle lavait abaissée sous le fer des glorificateurs du meurtrier de Henri ik • ne devons-nous pas en chercher la cause, par respect pour nous-mêmes? Nous le devons, lors même que notre recherche deviendrait une tache pour nos pères , pourvu qu elle soit une leçon pour nos enfants. Alors, l'histoire nous révélera le courage de quelques magistrats éner- giques, de quelques hommes de dévouement: ils ré^is* tèrent au proconsul, en protestant contre Tinexplicable contradiction de leurs concitoyens qui, chaque jour, allaient braver la mort dans la guerre civile par laquelle se dévastaient nos belles contrées, et, rentrés dans leurs foyers , tremblaient h la vue de Féchafaud dressé par des mains infâmes. Ainsi, la faiblesse même des hommes de cœur, donnant de laadace à la lâcheté du crime « devint la cause de ces massacres, qu'on ne rappelle jamais sans frémir, et qui transformèrent la Loire en un fleuve do sang^ alimenté par une compa- gnie de bourreaux.
De cette même ville, pourtant, en 88, s'était élevé le premier appel à la liberté i cette liberté assez chère i toutes les nobles âmes, pour qu*on ne puisse même se plaindre de Tavoir achetée au prix de sanglantes et terribles réactions, si désormais elle se conserve pure et tolérante.
Bh bien ! pour que ces réactions ne se renouvellent pas, pour garder la liberté inséparable de la devise inscrit^ snr nos drapeaux ^ Thistoire de Nantes nous
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8 SOCIÉTÉ AGAPÉHIQVE.
redira la fermeté que Kervégan sut allier au sang-froid qui jamais ne doit abandonner le magistrat, même en face de l'égarement de la fureur populaire... Mais, Dieu merci , Messieurs , il n est pas besoin , pour rendre hommage aux Maires de Kantes, d'aller chercher des exemples en dehors de cette enceinte et de Totre société. Si l'histoire nous racontait qu'à dix huit siècles do distance notre sol fut deux fois souillé, elle ajouterait que les modernes soldats du nord n osèrept pas prendre le temps dy laisser ces empreintes ineffaçables qu'y tracèrent les légions romaines... C'est que nous sommes aujourd'hui de la France , de cette nation trop puissante pour qu'un seul de sea enfants ait jamais à redouter Tes* clavage... Que nos discordes n'en fassent pas perdre la mémoire à l'étranger qui nous observe!... Puisse notre union le convaincre de la force de cette France , qui doit se lasser enfin de se détruire par ses propres mains , et d'user son enthouslatime dans cette forfanterie puérile qui ne fait pas la grandeur d'un peuple. Chaque page de notre histoire l'atteste: la fermeté dans l'union ins* pire seule le respect à lextérieur ; seule elle assure la paix , cette unique, garantie de la prospérité des nations. D'autre part , Tabdication d'un peuple n'a ja - mais suffi pour conserver 4a paix la plus désirée : le repos d'un pays ne se maintient pas dans la faibh^sseï dans l'apathie , dans l'abandon^ dans la mollesse du bien- être , dans l'isolement de 1 indifférence, dans l'abnégation de tout devoir et de tout droit. RalHons-noiis duno k cette voix qui, s*éle>ant au-dessus des misérables que* relies des partis.^ des factions, n'est pat entendue, parce
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8.' VOLUMB DK LA 9/ StRlE. §
qo ello est étouffée par Tëgoïsme ou par cens qui rêvent, dans 1 esclavage de leui*8 passions , raffrancliisseoicnt du monde; rallions-nous à cette vois qui bientôt va sortir du bronse où doit so perpétuer une glorieuse iaiage (1), pour nous crier, par la bouche du héros le plus pur de notre Bretagne : /^â/>*i6 /..• Patrie!,., mais oà sera la patrie^ si nous restons sans cesfo à la merci de ces calculs de pondération des états dans la balance du monde, en souffrant que la lourde main de Télrangcr s appesantisse seule sur les plateaux?... Faodra-t-il , pour rétablir l'équilibre, qu'un nouveau Brennus aille y jeter son épée?...
En restant calmes , ne soyons donc pas sourds à cette voii que uons invoquons avec confiance, et qui, pour notre sujet, nous ramène à la nationalité bretonne. — Dans noire sentiment d attachement profond à la grande patrie, ne répudions rien de celte nationalité; car l'his- toire nous apprendrait que si, au nom de l'indépendance française menacée en 92 , alors que la Marseillaise n*élait qu'un chant de victoire, nos volontaires nantais s'élan" cèrent les premiers à la frontière , la Bretagne avait autrefois tressaûlli , dans sa vanité nationale , en voyant son Arlur, à la gloire prophétisée par Merlin, partager avec Jeanne d*Àrc, et à des thres au moins égaux, la gloire d'avoir chassé Tétranger do sol français.
N'oublions pas qu'avant l'Union, ces libertés représen- tatives qu« nous croyons empruntées à la Grande-Bre-
U) U tIalM de la Tear d^Aovtrgoe.
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10 SOClÈTi ACADÉMIQOI*
tagoe, étaient les privilèges sacrés de nos aïeux. Le peuple y représeoté pelitiqnement dans les Etals, comme pour ses affaires privées dans la paroisse » Télail aussi lorbque notre TÎUe eut ses conciles, ces yéritables as- semblées législaliTes où, dans les mors de Nantes i re* ternirent les paroles poissantes des deux plus grands génies da xii.* siècle, Abeilard et Saint*Bornard, en présence des dignitaires da cieigé, des ckcCB de TEtat et des hommes sages du pevpie.
Alors, ces libertés communales qne nous sommes or- gueilleux de posséder, nos pères, qui les possédaient avant nous , savaient en user avec motos d'indifférence qoe la bourgeoisie moderne, après tant de sang versé pour les reconquérir. — C'est Tinconstance humaine !... Que d*autres> dans leur égoïsme ou dans leur inertie, dé- daignent d*étudier ses faotes et d*en méditer le cmel cbi- timent • soit; mais notre devoir est de leur prouver que celai qui abandonne son droit, se lirre lui-même aa des- potisme, et est aussi indigne d'étrv un homme libre, qoe celui qui attente aax lois...
Non 9 ne répudions rien de notre nationalité bretonne. Partout il nous est permis de Tinvoqner , dans la politîqoe comme dans les arts; de Tinvoquer pour dire à la France que la Bretagne 8*est volontairement donnée et ne fut pas conquise; quelle s'est donnée par cette ibieliesse Anne dont le nom est inséparable de notre cité, cl qui, sacrée pour la seconde fois reine de France an ebitean de Nantes, n attendit pas François i.*' pour couvrir les lettres de la majesté et de la protection du trône. Je ré- clame donc, Messieurs, en faveur decette vieille Bretagne
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8.' VOLVMM BS LA 2.* SÉEIB* Il
quon appelle barbare, je réclame^ pour cette qae lepeaple appelait noire bonne duchesse, la gloire faussement attri- buée aa roi cheTalier ; je réclame pour celle q^ui fut la bienfaitrice de Jean Marot, et qui sut inspirera Michel Colomb le tombeau du dernier duc de Bretagne , afin de perpétuer notre nationalité dans cet immortel travail.
Alors, Messieurs, on croyait assez de talent aux Bre- tons pour ne pas laisser inscrire sur le socle d'un mo- nument breton , le nom d'un étranger... Ah! je voudrais que la main habile d'un de ces artistes dignes d'être nés dans la patrie du sculpteur de Saint-Pol, de ces artistes nantais assez nombreux pour être rivaux » au cœur trop noble pour être ennemis , glorifiât notre passé politique et artistique en repréaentant notre du- chesse Anne , dans latelier de Michel Colomb t lui montrant le modèle de l'admirable tombes^u de Fran- çois ji !... Celui-là ferait dire que la patrie de la Tour d'Auvergne n'avait pas besoin d'un statuaire étranger pour transmettre à la postérité les trajts du premier grenadier de France, glorieux titre conservé .par un sol- dat nantais , dont le dernier fait d'armes s'est, éternisé au dernier jour de l'empire.
Encore une fois, ne répudions rien de notre nationa- lité bretonne : si sa gloire s est confondue dans celle de. la France, nous aimerons toujours à distinguer les fils de la Bretagne parmi ceux en qui brillent quelques re- flets de cette gloire, et, sans énumércr tous ces vieux généraux à la renommée populaire, nous pourrions men- tionner plus d'un Nantais dans le récit des actions d'éclat les plus récentes de la jeune armée, si digne de la réputation de ses atnés en courage.
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i) SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Puis, à des dpoqiies diverses et opposées, combien d'autres noms, Fans nous appartenir exclusivemcnl, se rattachent à l'histoire spéciale de notre Tille !.«.
Henri IV termine la Ligne en y signsini /'MV de Avanies, et son petit-fils, non le jeune et intelligent protecteur de Molière, mais le vieil amant do M."** deMaiotenon, ne craint pas d y faire soutenir, par Téloquence de Fléchier, la révocation de cet édit de tolérance.
Dans ce cbAteau, qui semble destiné à recevoir toutes les mères des prétendants , la duchesse Havotse place elle-même Alain v, enfant , sur un destrier de guerre , pour combattre la rébellion qui le menaçait. — La du- chesse de Montfort y convoque les chevaliers bretons , pour reconquérir rhéritago de Jean iv , qu'elle leur pré- sente entre ses bras. — La duchesse de Mercœur y donne naissance au fils qu'elle fait plus qu*appeler duc de Bretagne, qu'elle ose faire descendre de Pharamond, en bravant les armes du Béarnais. — Une quatrième du- chesse , enfin , y entre prisonn'ière , pour avoir excité la guerre civile au nom d*un autre prétendant, /a guerre civile qui , suivant lexpression toute nationale du héros de la Vendée , ne donne pas la gloire, cette gloire qu'elle lui procura cependant par sa générosité, quand il conserva les jours de notre Bégulus, dont la reconnaissance sut, ft son tour , arracher la veuve de Bonchamps à la mort qui se préparait terrible pour elle. Noble échange de purs et vertueux sentiments , les seuls qu'il faudrait éterniser dans l'histoire de nos malheureuses discordes !
Dans ce mâme château , où Charles vin paya le prix honteux do la trahison qui lui livra notre cité , où le
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8/ VO»Uft«'JDE.Là 2/ SiRIB. 13
cardiif^l'dlAmboise et Machiavel Irailèrent du son de rEiirô]»^, la petite royne d'Ecosse fui heureuse des fOles qu'elle devait à sa royauté naissante, avant de qnilter les rires du |ant doni pays de France, et de léguer à l'avenir le nom de l'infortunée Alarie Stuart.
Mulière sessaie à Nantes coiamo auteur dramatique devant M."" de Sévigné , et Descartos y écrit quelques pages rappelées par Edouard Richer. Le Poussin , à Sun début dans lart , y laisse peut-ôtre un chef-d*œuvre igQ«^ré. David y marque son séjour par le portrait d'un maire de Nantes , portrait refusé plus tard , parce que l'alignement du budget municipal n a pas permis d en solder les frais. Plus près de nou«» , Brascassat y médite , en présence de son magnifique taureau , la belle et auda* ciensc pensée de son lion combattu par le fils de. Charles Martel. Boieldieu y rôve les plus douces mélodies de sa Dame Blanche.
Combien d'autres faits, d'autres noms nous y frappent encore , en nous léguant un exemple , une leçon , ou un souvenir.
C'est Louis xiv , entrant en mattre , pour y sur- prendre Fouquet, et Tun de ses descendants s'y embar- quant pour l'exil.
C*est, comme histoire des intrigues de cour, Richelieu venant, avec Louis xiii, pour punir Cbalais, afin qu'un sujet expie la faute du frère de son roi, et, sous le prétexte d'une GonspiratioD de boudoir, le régent faisant tomber les têtes de qnatre gentilshommes bretons, pour so venger de leur indépendance dans le parlement de Bretagne. Mémorable et triste souvenir des luttes politiques au sein des assem-
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14 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
blées représentatives, luttes qui sont, hélas ! de tous les temps; car, si les hommes se succèdent, leurs passions ne changent pas !
G est , à rinterTalle de dix-huit cents années , te rapide passage de César et de Napoléon , tous les deux dévelop- pant leurs aigles dans la cité nantaise.
Cest Dessaix, Kleber, Marceau, s'y montrant humains et braves près de Carrier lui mf)me, et Hoche recevant les honneurs funèbres dans la ville témoin de son républi- canisme chevaleresque, Hoche qui avait respecté son en- nemi, quand Charrette y vint mourir en honorant son vain- queur, ce loyal général Travot dont la générosité fut si malheureusement méconnue.
C'est encore une suite de ces beaux noms que, pour Ta- venir, Napoléon créait en ses joui*s de victoires, ces noms parmi lesqnelcs notre population se complaît à placer celui du loyal général dont elle vénère la verte vieillesse , et qnî , après les batailles de Diersheim , d'Erbach , d'Ho- benlinden, de Borstel, d*Austerlitz, d*Iéna,d'Auerstaedty de ta Halle , après la prise de Lubeck» la pacification du Tyrol, la capitulation de Dantzick, ayant reçu, sur le champ de bataille de Friedland , ce baptême de gloire que la postérité consacrera en le voyant confirmé par cent autres combats , y acquit cette grande noblesse des armes (1) , la seule dont la liberté ne puisse ôlre jalouse,
(1) Le titre de comte d^Erloo, dooné par Tempereor, sor le champ de bataille de Friedland , qoe le général , aiosi annobll par la TÎcleire , ? eoatt de teindre de son sang....
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2/ VOLVMS 1>B LA 2/ SÉRIE. 15
car les coaleors àe son blaaon s'imprimeDl avec le sang répandi pour U sainte cause de la patrie.
Mais, indépcodaimneiil des noms ou desfails d'honneur doot notre ville seBorgueHrit, l'hisloire du passé, cens- cieneienaciaeiH écrite , est toujours productive pour le préacot.-^Retracor DOS droits à différentes époques, cVst signaler les tentalives infniotucu^es d'un esprit de dé- sordre impatssant , ou constater, dans l'intérêt de la cause ▼rataient populaire y les efforts féconds d esprits pcirsévé- rantscifermeSy mais prudents. — Citer les établissements d'instruction, de cliarité, d'utilité publique, sous quelque ' désignation que ce soil, c est révéler ce qui peut s'ajouter à to«i co que nous possédons. — S'occuper de la to|K>gra- piiio imei«nne, c'est raviver les propositions utiles, misses ! en oubli par on conseil communal trop mobile, qui, em|forté * en on jour, et no se préoccupant pas des projets du-'passé, - n'existe plus quand il connaît assez les intérêts d(ï* là. cité f pour en comprendre les besotns. Fatal ^nblt i dan84èqiiel les individualités passagères se «ubslituent^^llnstitution ello^mâmoy désormais impérissable/
Aucune discussion na de résultat complet, lorsque le passé no Téclaire pas; car elle n'évite aucune des fautes commises, quand elle se jette étoordim'ent à travers les écmils que l'étude lui eût signalés.
Qoe dirioa«vous, Messbursy si la science ne se révé- lai! que par la bon sens et Tintaition dWxmes nouveaux, sans rios4ra«lion de ses révélations antérieures ? — Où seiGiit le pragFto ? — La société, ce n'est pas uniquement la pofnilnlion eûi^ante , c'est la popolation avec toute lexpé- rience psomidg^éo de oeuji qui Toot précédée dans la vie.
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16 SOCI£T£ AGÀDÉllIQUB.
— Eh bioD ! la gestion municipale ee toU dans lobltgailon de prendre en mains les intéréis da prëseol, sans profiler d'un passé qn elle ignore. — El ne croyez pas que je TeoîUo en accuser les magistrats et les conseillers auxquels & actmi* nîstration oninicipale est confiée : je n'oublie pas que leurs moments, donnés à la chose publique aTec un désioté- rossement trop souvent payé d'ingratiiml»f soni à peine suffisants pour les affaires renaissantes de chaque jour, qui emportent ladministratear sans lui laisser un seul loisir pour Tétudc. — Ce qu'ils ne peuvenl faire, Mes* sieurs , notre Société doit en accepter la lâche ; tâche utile, honorable^ toutefois longue et fatigante, sans éclat ap-* parent, mais qui, léguée k nos successeurs, continuée par leur labeur également persévérant , aura d'iaiiaenses résultats pour la cité; tâche qui ne peut être celle d'un seul individu , que nur un seul point du sujet , mais qui , partagée, doit doTonir çomplèle.
Vous le voyes, je toux n en appeler au passé que pour les progrès de TaTonir, et je persiste à affirmer que la TÎlle qui ne le recherche pas dans celte préTision, ne peut que rester stationnaire.
Ainsi, ce fleuTe, suivant les expressions de VEpUêma- rà, «r le plus noble et fameux fleuve qui soit, après les mers, dans tout l'univers » , et qui, moins poétiquement , hélas! oblige chaque année k des essais nouveaux pour l'amélioration de sa navigation, n avons- nous pas le be* soin de savoir ce qu'il fut jadis , de nous asaarer si réel* lement, je ne dis pas son lit était plus creuté, mais si sas eaux étaient plus profondes ; de nous asaorer si, k aucune époque , d aussi forts bateaux que ceux dfesoa jours y fu*
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2/ i?<^Lwn DB LA s/ sÉaiE. 17
reni employés ? Il me fimdra pas oublier qu'à 200 ans de ooa#, la plus modeste embarcation ne pouvait iraTerser les tables de la Loire, et que les hommes du fford, dans les sièeles plus reculés, ne la remontaient qn^avec les barques fréjcs i Taide desquelles ils ravagèrent nos rives. liO oommerce nantais a-t*il bien médité tout le passé ? M j tronTerail-îl pas une instruction positive, si, cherchant quelles entraves lont arrêté, quelles protections lont favo- risé, il pouvait le retrouver à toutes ses phases, depuis l'époque eà il s'étendait des bords de la Baltique à la Médi- terranéei jusqu'à celle où la découverte d'un autre monde vint loi procurer des débouchés nouveaux, et depuis les essais de grandes pêcheries jusqu'ant tentatives de pa« qoebots par la "rapeur ?
L'industrie n'a*t-elie rien k demander aux siècles écselés, lorsqu'eu' regardant les chaînes qui retiennent nos navires , ces chaînes , considérées comme un emploi moderne , elle se dira que les vaisseaux des Namnètes , de même que ceux des Venètes , étaient également pour- vos de câbles en fer; quand elle se dira que l'unité de flsesuresfot ordonnée par notre duc Jean V ? R'a-t-elle rien à étudier lorsque la qnestion des salaires surgit do toutes parts , et qu'on la discote comme récente, en ou- bliant ces nombreux corps de ntiétiers remplacés impar- faitement par les conseils de prudliommes ?
Jeune homme ou vieillard, messieurs, trop souvent on ne cnrit qo*à son imagination , ou Ion n'a foi qn*en sa raîsen.'La -vanité est la même. On rêve le progrès sans prévoir l'opposition, ou bien on le méprise par toute onniitev dltmovation , en ignorant qu'une prétendue dé-
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coaTerte d ost soaTeol qa*aQ passé renooTelé. Ba inter- rogeant ]e passé t on rencootreraii le mojen d'é?iter les mécomptes ou les erreurs. On saurait commenl , dans nos edministratioDs , sans aller aa-delà de Tio(t années, une classi&cation y babilemenl combinée i que seœUe vouloir reproduire radministrateor dont la présence wnt encourager tos travauij rendait possible tonte mMont* tiondsnp TaTcnir en s'appuyant sur tons les jalons étaUî» dans le passé. On saurait comnuent, à na siècle de .nous, les efforts tentés pour reitinction de la meadt- cité aTaient plus ou moins réussi ; comment , an tenppe de famine , les subsistances s assuraient ou par ^ptelles causes elles faisaient faute ; conuaent , dans los conta* gions , le défaut de précautions aggravait la mal dans nos rues étroites et privées d*air ; commept les es- sais pour remplacer » en partie , les secourb donnés daaa ks bospices par les secours à domicile» ont eu, k diver*. Ses reprises, des avantages ou des inconvénients; car, les corporations anciennes ont essayé ce que nous re- trouvons au jeurd bui dans les associations mutnellee d'eu- vriers^ ces institutions dont le désorjre peut abuser par- fois, comme jadis on abusa du principe eontraire , nnûi qui ont , en large compensation , le principe féeend d une sage prévoyance qu*il faut encoureger et soutenir pour n'avoir pas i s'en effrayer?
Qu'on nous dise condiien notre administration se (Ai épargnée de travaux et de tâtonnements , en oeasulinai tous les plans anciens pour rembellissemem de Rameet ces plans qui sont enfouis et ignorés dans ses boiean.£lla y eût retrouvé, i son grand étonnemeat,^e»£oalaimspM«
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2/ TOLUMB DB LA 2/ SÉRIB. 19
jeléet , ses ponts , ses cpiartiers nooreaax , ses heulérstrài, qai mettraient fin à' des fraudes coupables « et nous doo* Deraîent des promenades désirëes ; elle y eiSt retrouvé le tracé de ses larges voies dr communication, les travaux d*aniëltoratioo de son fleuve , l'onvertore de ses canaux ; enfin 9 tout ce que notre vanité s'imagine avoir conçu , noire voirie tout entière, s'appnyant sur les deux noms célèbres de Philibert Delorme et Peyronei, et sur le souvenir impérissable du laborieux maife Mellier.
Et cette instruction moderne^ dont nous sommes si jus- tement fiers, n'oublions pas qu'on la "recevait ample et fiirte dans cette même cité qui , nommée autrefois fa ville des Sciences , renferma le pluft célèbre collège de Drui-^ des f et fut la patrie d'Abeilard ; qu'on la recevait dans cette université que nos historiens du moyen-ftge appelaient /b première xmiéersiié des Gaules^ et qui, remontant I nos ducs, lorsque la ville de Kantes était la vraie capitale de la bretague, nous fut enlevée, & la veille de la révélation, par une de ces intrigues contre lesquelles la loyauté reste impuissante, par l'impossibilité de se défendre avec les armes qu elle désavoue ; n'oublions pas que Nantes eut ses savantes chaires de TOratoire pour l'instruction libérale , et ses classe» gratuites pour l'en- fantpaurre, avant notre collège royal et nos écoles pri* maires; n'oublions pas qu'elle eut ses académies de pein- ture et dé musique avant nos musées et nos sociétés di* verses.
Et , puisqu'il s'agit desbeaux-afts , nous nous étonnons des puissances instrumentales de nos orchestres, nour- ris de toutes ces richesses de Iliéniionie qui multiplient
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90 SOCIÉTÉ ACÀDilllQUB.
bfi io^piratioiis. Il semble que rien avant; nous o*aii pu transporter jusqu'à leathoasiasiiie un innombrable.. aur clitoire. Poui* être moins fiers, naurioas-nooa pas àsa.- ▼oir, dans noire histoire locale ».qoel était^ aux jours dee somptueuses solennités , l'emploi de ces orgnes de la ca- thédrale, dont des mains, habiles cependant, se htsardeat i peine de nos jours k employer tons les efEsts , quand lea artistes de ces temps que nous, appelona barbares, S0 servaient sans hésitation de ces effets formidables , avec toutes les ressources de la science , poor accompagner des masses immenses de voix ? ,
Partout noU*e histoire locale.peot être interrogée. Elle apparaît entière dans ce raste temple qiii,r^numtaat peut- être k lorigine de liantes, marque, depuis sa base e| dans cbacnno de tes. assises , .«ne des phases de aeire passé rjusqa*i ces jours derniers ob Ton des dignes suc* cesseurs de Tévêque Félix j ajoutait avec solennité une pierre nouvelle. Vons aurez peet-être remarqué,' par un rapprochement dont souriront nos incrédules, que la* chèvemenl de ce somptueux édifice semble réservé à celni de nos coUègucs.(l) qui porte le même nom que le saint prélat auquel Dieu donna d*élever au même liout sur les ruines du temple païen, la première cathédrale, remplacée au moyen-Age par Téglise actuelle. Alors, forcés de parler au peuple uji langage matériel, quand il matérialisait le culte, les hardis et magnifique menu* ments de cette époque offrent la représentation de scènes
(I) M. Saint'Féiix Sehealt.
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8/ TeiiTiHS ds la 9.* siais. 21
qui Whroitent noire déKeatessc raffio(fc. Ccp?ii<lant, fi» dam éc9 im^ot a jmbolrqucs , nous regardions autre chose qae les prétendoes bizarreries de concepiiod dos artistes de Tëpoque, nous dëcouTririons à ia fois' la pensée tibréttonne et des modèles Tarids h llnfini dans leurs formes. Ainsi notre cathédrale est'IA, comme une sorte illiistofrc tiyanto du catholicisme , et comme un chef-d^œntro , où âos artistes doivent aller étudier long* temps encore, si leur imagination, sans rien invenler, sofit k doTiner ces pierres mystérieuses pour le Tolgaire comme les hiéroglyphes de l'Egypte.
Lorsque trop de médiocrités s'enorgueillissent d*un ta- lent ordinaire » ce monument suflra pour désabuser leur amour-propre, en leur apprenant que toutes ces figures, admirées nagnèro par un autre David» non moins célè- bre que son atlié, furent l'œurre de simples ouvriers pi- coteurs, sous la direction d*un raattre imagier.
Voolez-Ttras , dlra*t-on » médire du présent en face des diefs-d'erafre du passé ? Non, assurément: la mis- sion de l'art , dans sa sublimité , consiste à les surpasser par d'antres ckefs-d'œnTre.
Mais 9 Bien me préserve de jamais louer le passé aux dépens du présent; oui , Dieu m'en préserve, car je me croffs homme d'avenir , et j'aime k me nooirir des espé- rances de progrès auiquels , jen suis sAr, mon pays est appelé ; j aime , en me réfugiant dans une belle et con- fiante amitié , k redire avec elle qn'i/faui ravoir demeu- rer fkHle à la religion du progrès sans en compromettre la smnHîé.^^ M(»r seul but est de prourer que l'histoire loeale est ope de ces études fracitienses dont les avan«
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S8 •OCIÉtA ACAAtMieUB.
tages sont trop peu reconnas» et mbs letqoekt ponrtâot» les progrès ne peiiToot élre réeU , oa ne aoot dus qa*au ba&arcL
Piercher le passé conuoe an stérile attrait de coriosiié» comme le puéril étalage d'une érodiiio|i de pédant, c'est la tâche de qui veut amnser son oisiveté pour échapper aux doToirs plus sérieus imposés à tout citoyen; mais le rechercher pour y prendre et appliquer, de nos jours, tout fait honorable, tout projet utile ou grand; celte tâche- là, Messieurs, me semble mériter la reconnaissance do pays.
Prenez garde, dirons-nous donc à cens de nos conci- toyens qui ne iFenlent Toir en toute chose que le positif immédiat, et qui dédaignent, qui mépriaetit même les étu- des historiques comme choses bonne» i laisser au ré^ veurs; prenez garde, dirons-nous à ces hommes qui Tau- lent imposer à leurs enfants les a^is de respérience d'une génération, et qui rejettent Texpérience du saonde, pre- nez garde de dédaigner le passé.; car, à chaque pas, dans rm propres affaires, il peut tous éclairer sur des essais que vous croyez nouveaux, et dont il vous signalerait les chances variées, les difficultés, en même temps que les moyens de les vaincre.
Non, rhistoire dune cité, pas plus que celle d*oae nation, n*est chose vaine et stérile.
Lorsqu'une aussi laborieuse recherche, dans toutes les branches des connaissances humaines, devient impos- sible h un seul homme, c'est aux agrégationr d'boasmee initiés diversement à ces connaissances qu'il appartient de renireprcndre. Aucun de nous n'a la folle prétention
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8/ TO£UBf£ DS LA î/ SiaU. tS
de M dire bamme savant, parce qo'U fail partie d'une So- ciété saTtote; laais la réunioo des coonaissanoes de loos en an leol faitceao josUfie ce titré; csyr» aiora» le traTatI remplace le çénie, le génie qu*il ne faut pas confondre arec les inspirations passaigères d'une imagination Ta- gabonde ; le génie qui doit retenir , méditer et féconder la pensée qu'il a conçue, pf>ur ne la produire q^e com« plète sur toutes ses faces. Le génie» ainsi compris » est chose rare en ce monde » Messieurs ; car la providence ne la départi qn'i quelques hommes privilégiés qui ré- sument leur siècle en le dirigeant , et qui ne se placent k sa tête que parce qulls en sont la représentation... Devant de telles apparitions» inclinons- nous , et admi- rons, sans la ridicule velléité d'une impuissante imita- tion... Mais le travail modeste et en commun ne redoute ni ses propret prétentions , ni la satire d'autrui : il n'esige» pour le succès, qne la volonté, la volonté sans laqneUe l'homme n'est rien ici-bas. Travaillons donc en- semble à la tAehe utile pour laquelle je sollicite vés ef- forts; ^e cbacon y apporte sa part de connaissances et de Bêle; qne ebacon apporte une pierre à Tédi- ficeqn'il nous est )>frmis d'entreprendre !... Messieurs » nés fila nons remercieront quand , après ces lectures indi* vidnelles on ces travaes spéciaux que doit énumérer votre secrétaire y et qui ne sont que les études prépara- toires d'une, SBUvre plus complète» nous pourrons leur laiseer, en fendant notre époque impérissable, un im- mense Kvre impviné dans no» annales , t histoire pofiii'» fue^ m^rah a/ êtmiiêH^ue de Ifanies.
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S4 SQ€lfoi ÀGAOiNIQUl.
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COMPTE RENDU
Vit
TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ ACADÊMIOUB
PBNDAITT L^AHIIÉB 1840;
PAR M. CMMÀNUEL HALGAN,
■•CViTAlAS^AHilAI..
Vos UMgos» Messieurs, iinposeoi à voire SecrëUîre dans la dermère- séaoce de soq exercice , nn doToir que nal n*a abordé sans en sentir toute la difficulté. Ressevrer en un cadre étroit la subslance des traTaua de toute nue année, rappeler à votre mémoire le souvenir de chacun d eux» évoquer en quelque sorte votre passé scientifique et lo faire apparaître en un seul tableau» telle est sa tâche. Aussi, Messieurs, peut*oa dire des rapporta pré* sentes par mes prédécesseurs , que chacun deux est en quelque sorte la borne milliaire posée pour mesurer, la carrièro parcourue chaque année par vous dans la rente de la science. Chargé aujourd'hui dune misaien eem« biable, je no l'aborde qu*avec une défiance de moi*mémet qui m'aurait porté à décliner les fonctions auxquelles
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8/ VAIcTOiEJiJS LA 2/ SÉRIE. 95
TOUS rnaviev appelé, si les inslâttccs amicales de aoiro Prësideot et le eoncoars si dévoué de mon ooU^oc dans le Secrétariat n'étaient venos m'apporter enoanragcment et appai.
En remontant à la séanee publique qui a précédé celle-ci » je dois rappeler les deux discours qui j furent prononcés , et dont le souvenir est encore assea présent à v«s esprits pour reAdre inutile toute analyse: Tua d'enxy celui de M. Je docteur Sallion» sur l'éducation» animé des principes d'une philosopliie sage et religiease; rentre , le rapport de M. le docteor Bug. Bonamy » rempli de ?aes d'avenir, présentées d une manière à la foie hardie el brillante. Il appartenait à ces deux collègoee de vous donner cette preuve que, dans les intelligences droites, l'esprit d'ordre et Tesprit de progrès, que ce soit Ton on Tantre qui domine, ne peuvent jamais s'exclnro, et qu'an- desBoa de quelqoes divergences éphémères de doctrine, il existe une haute et suprême commnnanté dans lo sen- timent de l'honiléte et du juste à laquelle se rallient les esprits en apparence les plus divers.
Le lendemain de 4>ette séance, le 9 décembre 1839, les élections anxqueUea tom dûtes vous livrer , appelèrent anx fonctions de la présidence MM. Mellinei et ChaiUou , an Secrétariat MM. Halgan et Gély; votre caisse et vos archives continuèrent d*étre confiées aux soins de MM. Noand etLeray, ce dernier, assisté par M. Dela- marre; enfin, le Comité central fut composé avec M. Sallioo, Président sortant; de MM. Neveu -Derotrie, Uectot, JoUani Lamaigaère, Palois, Mareschal, Eugène Bonamy, Thibeaod, Lecbat, Huette, Guilley et Lohnen. H. Lefaunn
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ayant été pendant laiMiée appelé k de hautes feneiimie aeieDtîfiqees et ayant oetsé dlabiter Ifanles , en laUsanl paron nous des regrets dont l'eipression a été eensignée par la Société dans ses registres , il a dû être proeëdé à son- remplacement an Comhé central, et nne nouvelle élection y a fait entrer M. Legrand, pear compléter le nombre de set membres (i).
Dans le Comité central chargé de 1 administration de la Société Royale Acadéoûqoe y se trouvent représentées en nombre égal les troii Sections qui la composent. 11 semble. Messieurs, qu'une^ haute pensée philosophique ait inspivé cette division de la Société ep trois Sections. L*homme, ett eSet, considéré comme iotelligeaoo,éproa?ii des sentiments et aspire à des connaissancci qui 6m«> brassent à la fois Dieu, lui-méase et le monde; il aime & manifester ses connaissafices acquises et ses sentiments innés par la parole et par les arts : considéré dans les <M-ganes qui le mettent en rapfMNt avec la nature sensH^le, un intérôt puissant le porte à étudier k structure et l'action de ces organes et surtout à défendre oon corps de la douIeur«qni Tassiëge, établissant en quelque sorte une lutte permanente entre lui et la mort: enfin, consi« déré comme placé sur la terre et soumis par un anét
(!) La Société Acadëmiqae a réglé liati qu'il soit la c^wpeslUoa de seseommissioos permanentes, pour Panoëe t840.
l.o Commission d'archéologie i MSI. Ogëe père^ Verger alaé« G.ûematageati Ursin, Saiot-Feliz Seheolt, Briollet et Demolon.
3.^ Commission des courses de cheventx : MAI. ée Robtoeao, OiiiUoo, Paqaer et Vallia.
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8/ VOLUMB DB LA 8/ 6ÉEIE. 27
ëternel à la féconder de set toeors, libamme aune à 8*ea approprier les fruits , à les Iransporter » à les IransfQrmcr pour soa usage. En rappelaot ici cette triple vocatioo de rkonsme, n'ai- je pas, Messieurs, rappelé la divisloo de Tos Sections telles que vous l'aTos établie : Section des sciences, lettres el arts.; Section de niédecioe; Section d'agriculture, conunerce et industrie ?
Aussi auraîs-je, à rimitalion de la plupart de mes prédécesseurs, divisé le rapport que j'ai À vous présea* ter, on classant, sous le titre de^haque Section, la part appartenant à sea mendbres dans le travail commun; mais rimpulsion donnée par notre Président, dans ta première séance de Tannée , a provoqué un travail d'ensemble sur la statistique locale, dans lequel tous Jes efforts des membres de la Société se sont confondus san^ distinc* tion de Sections. Nous rondron^ compte d'abord des ré* suUats de ce travail ;vnous réserverons pour une seconde partie du rapport, les comnf unicalionf individuelles et les matières étrangères à cette grande œuvre statistique dont j'ai bâte de placer sous vos yeui les premiers résnllats.
Statistique locale.
En prenant place an fauteuil,- dans la première séance de janvier dernier, M. MeUinet n'a pas tu dans cette circonalanco nne simple occasion de débiter quelques* unes de ces phrases convenues^ ou de ces compliments banaux, sorte de monnaie courante trop en usage, il a senti que la manière la plus digne de répondre à votre
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S8 60€I£T£ ACADÉMiQUfi.
cimfiaiico élait do tous proposer, AH l'abord , quelque chose d'niîle; plein du sonrenir, comme nous IVlions tous, do rhenrcux effet des mémoires de statistique locale y lus dans la séance, où nilustre sir John Ucrschcll Tonlotbien accepter entre lui et nous on lien do confra'^ tomité, plein > dis-je, du souvenir de ces mémoires, notro Président crut pouvoir nous proposer de continuer, de compléter , s'il était possible, un travail d ensemble sur les divers points de statistique locale susceptibles d ap- peler rintërdt généra). Il<posa immédiatement cinquante- et-une questions , dans lesquelles entraient celles traitées déjà par MM. Chaillou, Guîiley, Huette^ Bonamy, Pi- ban-Dnfeillay et Chapplain, dans la séance que nous ve- nous de rappeler, et il proposa que, pour arriver k la solution des autres, la Société tout entière, et sans exception d'un seul de ses membres , se partageât en anlant de commissions qu*il y avait de questions posées et non résolues. *- Un appel au travail et à un travail utile devait être entendu de vous , Messieurs : la propo- sition-de M. le Président fut unanimement jiccdeillîe , et le bureau fut chargé de la composition des com- missions proposées. Dix de ces commissions ont déjà fourni leur travail ; deux d*cntre elles ont présenté on double rapport , les questions qui leur étaient soumises étant tout à la fois importantes et complexes. In^érés dans noA Jnnalei, ces mémoires leur domicnt une im- portance et surtout un ensemble qu elles n'avaicM pas encore eu jusqu'à ce jour, et en rendent la lecture in* di^spcnsable désormais à celui qni voudra ëtudiei^ à fond lalo6»lilé.
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2/ VOLDH£ DB LÀ 2.* SÉRIE. 29
L'une des questions pos(5es » soos le litre instrucihn ptit/iyue^a pris loui d'an coup nn inlérôt puissant dactuatilc. La commission qui en élait cïkargée , avait , enire autres questions, à se demander si Nantes ne poarrail r/ clamer l'Université qu elle possédait avant 1789» el qui avait été érigée en. 1448. En présence d*un projet de loi soumis aii« Chambres, qui tendait k ét^ibl^r à Bennes une Faealté de Médecine , la commission s'est hâtée de prjiscnter un rapport, duquel résHltait, en fa- Tcur de Mantes , des moyens de revendication de cette institution , fondés non-sevJeraent sur Tautorité du passé, mais sur les nécessités et les convenances du temps pré- sent. M. le docteur Thtb|k^aud, rapporteur de cette commis- sion (1), après avoir rappelé dos faits historiques curieux, et des documents constatant reiistence de laocienne Uni- Tcrsité Nantaise jusquen 1791 , établit que lenseigne- men|médicalne s y est jamais interrompu, et cita les noms célèbres !Sortis de son école secondaire de médecine, tou- jours classée parmi les plus importantes* A trois fois diC- féroDieSjen 1826, en 1831, en 1834, l'autorité prov;oqua la Société Académique, ou quelques-uns de ses membres, à présenter des piémoires spéciaux sqr lutilité dune Fa* culte de Médecine établie k Nantes. Consiammept, les mo- tifs donnés pour cet établissement parurent être appréciés, et rillns(reGuvier,dansunelettreofficielle,et s exprimant au nom de T-Université, écrivait : çue la ville de NanUs^ parsç, populaUon ei sa pcsifion j, présenieraii des auan»
(I) HondN-es de Is Comaiîtsioa : M9f. Thibssod , Haeé , Lefsti' HîfBsré éi Mm.
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30 SOCIÉTÉ ACÀJ>ÉMIQUI.
tùges qui se rencontferaieni difficilement aiUews pour féiablisierrihit dune Faculté, M. Thîbeaiid pousse ati surplus jusqu'à TéThlencc la démoDstralion de cette pro« position , en reproduisant les chiffres de la population de la Tille et de celle de nos hôpitaux dans les diverses Tariétés de cette population; puis» conTonaot que la forte impulsion imprimée, en 1837 aux écoles secondaires de médecine peut faire douter de la nécessité d'une noutellc Faculté , il conclut du moins formellement à ce que, si cette nouvelle Faculté devait être érigée dans l'Ouest , Nantes en soit le siège nécessaire.
H* le Sfairo , toujours présent ob les intérêts de la cité 1 appellent, assistait, ainsi 9n*on grand nombre de membres , à la séance où fnt lu ce rapport , imprimé par vos ordres à un grandnombre d*ezemplaifes et adrés* se 1 rautorité; en même temps, la même thèse était sou- tenue par d'autres de nos collègues^ et an noni de TÉcolè secondaire de Médecine et en celui du Conseil Hunicipah Ce^ efforts réunis' ont, n*en doutons pas, puissamment contribué à faire ajourner cette partie du projet de loi qui tendait k greffer en quelque sorte r sut* la Faculté de Droit de Rennes, une Faculté de Médecine.
Que Ton ne voie pat dans cette vive opposition qni s'est manifestée à Nantes contre ce projet de loi , on simple mouvement de jalousie de tille à ville;. il y a Uqoel* que chose de plus sérieux. Dans Tintérêt de la cité, Tave-* nir de notre Ecole secondaire était détruit; dans riniérêl de lliumaniië, par rabseace de sea élèves le aervice de nos hôpitaux était compromis; dans rUitérôtda la aeieiioe , on portait atteinte aux bonnes études prépmttires des
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8/ TOLVME DB tk St* SÉRIB. 31
Ecoles secoodairety et Im élail dàtts i'iniiwssifcililë, dans une TÎIte d une faible populaiion, de danneraot candidats an grade do doetear ces connaissances complëmeataires qui ne peuvent être acquises que dans les salies de ces Tastes hôpitanz de grande TÎlle, oii4outesles tariëtës des misères humaines Tiennent se donner rendez-Tons.
Des documents qui tons ont été communiqués, ëCabKs- sent que ce Udieux projet a ëtéconbailn , non-seulement i Nantes , maïs dakis les antres Tilles de l'Ouest où se trouvent établies des Ecoles de médecine.
Dana cette m6me séande fut entendue une lecture do IL Bar(l)8ur le théâtre consîdëréoomme mojend*instruc- lîon publique , et particulièrement dans son infinenee sur la littérature et sur les beauz-arts: En^ oc qui concerne la littérature , la centraiissAion étouffante de -Paris ne laisse, selon le rapporteur, aucune action auz théâtrpsde pro* Tince; et, pour la leur rendre, il propose une sorte dasso- cialioa entre les directenrs , par suite de laquelle one pièee jonée aTec succès sur un de ces théâtres dtrrait •UigalQirement ùxte montée sur tous les antres. En .oe foi touche les arts» le rapporteur donne des conelosions plus faTorables , du moins à l'égard de la musique; il en cite peur preuve la création et les traTaoxde laSociélédes Beaux- Affta , snr lesquels il est entré ilans des détails in« téressams. — H *est*ce pas ici » Messieurs p le cas d'ajouter
(1) Aa Bom d'ans commiisioo composés arec lai de MM. Hipytrd et Maeë.
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32 SOCIÉTÉ ACADÉMIt^US.
quelques mots suerîDflacncehcarcuac à Nantes de cet art do la masique que quelques-uns culiiTcnt avec tant de stiecdSy eldonl tous goûtent les charmes avec tant do plai- sir? Combien de fois la graTÎté de vos séances publiques n*a-t-ello pas ^Ic tempérée par ces amateurs , par ces artistes dont la complaisance seule peut égaler le talent? Combien do fois plus encore la bienfaisance n'a-t-ellc pas en i se réjouir de leur puissant concours ? On les a TUS, renouvelant en quelque sorte les merveilles des chantres de la fable antique qui amollissaient les rochers , alteodrir les couirs les plus dtirs et leur arracher l'au- môno long-temps refusée. Honneur i eux 1 ils ont com- pris la vraie mission do l'art, ils en ont fait autre chose que le plaisir des scns^ mai» bien un moyen de rendra les esprits plus portés vers les hautes pensées, el les cœurs mieux disposés pour le bien.
Telles sont les questions résolues parmi celles ^i avaient été posées sous le titre instruction publique. Celles relatives à lagriculture ont toutes été traitées : après M. Chaillou , qui avait présenté l'état général do Tagrieulture dans le département, H. Lamaignère(l)a abordé la question de Tétat spécial de l'agriculture autour de Nantes: son rapport est une sorte de tableau des pro- fils et pertes de la petite culture. Les jardiniers et les cultivateurs à la main y trouveront des indications pré* cises sur les avantages ou désavantages de la culture
(t) La commission dont M. Lamaigoèfe était le rapporteor, était composée avec lai de MM, FteTCu-Derotrie et Coraao.
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8/ rOLDUÊ BS LÀ 2/ SiAIE. 33
des fttiîta, des flonrs, des légnmes, e(c. Nos mëDagères elles-niêmes pearent puiser dans la lecture de ce travail des renseignements qoi ne leur sont pas tniuiles : elles apprendront avec quelque intérêt que la fraude sur le bit et le beurre est nulle on du nkoins qu*elle n est jftûaais pratiquée par l'addition de substances nuisibles. MaiÉi ane fraude bien plus désastreuse est celle qui se pratique en grand sur le noir animal : M. Lamaignère vous a fait connaître les faux-fujants des fraudeurs pour échapper à laction des lois , et a indiqué qbelqucs moyens de les démasquer ; au nom de la même Commission et revenant 8or le même sujet, M» neveu-Derotrie a réduit en chiffres les perles causées par le délit signalé par son collègue I et l'on ne peut apprendre sans une sorte d'effroi qu'il résulte de ses calculs établis sur la Loire- Inférieure» Maine-et-Loite , la Mayenne et IHe-et-Yi- laine, qtie» dans ces quatre départements; la frande dos Boîm cause une perte annuelle en argent de plusieurs tetllions et établît dans la production un déchet d'une quantité de grains suffisante pour la nourriture de ily875r personnes. Il n'en faut pas plus peur faire sentircombien fin tel délit appelle vivement l'attention des magistrats ft J'inlerveatian , s'il le-faut« dejois nouvelles» . M. Bobineao de Bougon (I) vous a ensuite donné lec* ture d'un trava^ étendu sur Tespèce bovine dans notre département : il n'hésite pas à établir une comparaiçoi)
(l> Bapporteor d'ooe ssBUDÎtsioa coaposëe de ÉM. de Rôbioeau, Fsqiier, #ielip^-SeftQliett^GeaéT(iite.t B^Hraud^xeUif.
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34 s(n:iét£ académique.
qu'il justifie entre notre belle, race poitevine el lem races «inglaises les plus renonomécs. A son toiir^ ei au nom de la roômc commission > M. Paquer est Yena nous parler du cheval de nos pays , dont il conoatl si bien les ressoqrces et les qualités; qualités bien appréciées par les vrais connaisseurs , mais biei^inéconnues par nos élo^ veurs ruraux qui portent de faibles soins aus premières anoi^es de leurs ppujaios, et s'empressent 4^ lesyendrei des spéculateurs qui les emmènent dans d'autros dépar- femeots et leur font acquérir un prix nouveau Qn mdq;ie temps qu'une naturalisation nouvelle^ Après avoir en- tendu lun et lautre de ces rapports sur riQoorie qui règne dans 1 élève de$ bestiaux, ou est tenté de s*4crier avec le poète latin , mais dans un antre sens : beurens nos agriculteurs » s'ils connaissaient le prix de tout ce 4|ii'ilt( possèdent; s'ils savaient tout ce qull y a de ressources dans ces belles races d'animaux que la nataro a jetés sur notre sol, dans ces riciies prairies dont il est p^- s(smé| dans ces heureuses et pittoresques riTÎè|*es qui le baignent:
< . . ,'Forlunatos sna si 6&na nôrinê. . .-égricoéas !
Cest à vous, Messieurs, qu'illàppartient de leur du- vrir les yeux et de leur faire connaître ces richesses' qui restent inntiics et improductives peureux;
A la suite des question^ relatives à Vagricultùrey se trouvent naturellement placées dans le travaille noire Président tes qfiestions commerciales : Tune des premiè- res appelait yo^re attention sur les cp|:pf j^pré^^niatifs du coronicrcc à Nantes; elle a été répondue par M. Lo-
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2/ vdLvaiA Di tk 2/ siRû. 35
riens r qui ydâiKMfi rapport (1), a passé en rovuelca aUri- bolions, lea phases bistoriques.el riuflaenoe du trîbnnal de oommerce, de la chambre. de comiBerco et de la ban- cpie de Hanfes; des tableau s joints à son travail établifr- sent qoe» defijiiU l){20à 1836» le nombre anmiel moyeo des faillites déoUf^es nappas été de pjus de neuf , et que le pasaîf do ets faillites »e s*élève qu*à on chiffre peu en rapport ai^ec l'isportanoe des affaires traitées sur ■pire place« M. liorieux reconiiatl la diiRcalié toujoura cfoissanto^deilroaTerd^a hoatmes qui TeaiUeot accepter des foBetiena gratuites^dans le tribunal et Ja chambre de cosmiM'oe; mais il en impnte la faute motos à Tégolsm^ iildividoel qn*à cette ingratitude publique toujours «rois* saute et trop souTent, bélasJ la récompense du- dé voue-- nasiot: si le tra^ail.de M. Lorieux eût été fait plus lard* tta'isût pas maoqué d y comprendre rinslitulion si impôt- lame des prudbommesi qu'une ordonnance récente et fa- ToraWe vient, d'accorder à la Tilk do Nantes; celte iasii- Uilîon renlrjsit dans le sujet qu'il s'éiail proposé de traiter, car rétablisscmenl des ^rudfaommeSf œ n'est aptff chose que le tiers«état du commerce obtenant à •on lour sa représentation. Noua attendons de celle nouTolle magtstralnre^d'i^oveui efiSsU dans rintérêt de la cksae onvrière , et nous npus en eflEi*a jons peu , sî la sagesse prér sii)e au choii de^oeus qui l'exerceront: les instttutiona Ubérali0s dirigées par des esinrits sages be sont pas pins
(I) A<MBé*«iecoaMBissMneo»peté«, s? tekt^ds Mil. llsaoé siOrahsin.
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36 SOCIÉTÉ ACADÉlOQirB.
dangereuses qae les armes placées entre des- rottiiis priM dentés, les malheurs qui en résullent sonttôojônr^ltAiifl» de Hioimne, jamais celle de llost mmeni €«ilie* l'iOiUtii*^
:: Pions devons ëgalemeM à la pliKne iefatigaUe et.cMlH èieueieuse de 1\|. Lorieui nu rapport snr lecemmerèe et b producriuo du sel dans notre dépaTMnent(l)$eel éetf^ hiRëré aus Annales tire une 'grande pmtîe de son intéf^ des tabk^anx et dos chiffres qoi raccompagnent, et iltftkr» sersâi difficile de Tânalyser ici. Non» ne poavons> 0|èt^b« dant nous empêcher do constater ce résultat fmA de travail de M. Lorteox : c est qne , lorsqne tontes \êg an- tres industries progressent, cclle*ci resté etationnaire qoant' à 1a. quantité produtle^ et a perdn de son mipoT'- tancé qoant au prii obtenu de la même qaantitéMi. Le* rteuai attribue cette déchéance aoi remisea eAgéréeé acboKléee pour déchet aux seuroes «atées â^9 Bastes^Py^ réméeset bkix salines ignigènes de^ la Manche. Bh prineipe général , rien déplus funesie qu'une inégalitéd'mpôf^niàvi lovs^u'one faveur illégale établit cette inéjg^allté -detis tori tanpdt qoi représente trente fois la valenrpfearière de lâ marchandise imposée, rindustrie qui là sapporie nési pas blessée, nsMs frappée à mort, ef c'est ce que n*éiil senti que lr6p les communes de notre littoral qui ont^souf^ fert lïnjustice avec une patience A* laquelle une têpêt^ •îon éniii bien- due.. Puisse celte- -réparation iqnt enfin a
^ Of Ce rapports été prëseaM.ao«eiBd*«ne •coaMBisNsn.dent fai- saient partie IttlII. Lorieux , 4s Villarsj el Impo^t. < ' «
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2/ irè»i}|ltt\ ii|B LA S/ sÉRis. Sy
«^éliiacG^rdtàa^^ilIrûSi^mpK^ et suflEi0aDte;et puisse laoïo* Hl^^ilS^iiliierjitUÎs.qaqjk: matière d'impôt, ^altté et
:« ^Ifous v^iiTQyoïis. égalemiçiit & la leblare des Annales pour la isotoq^îssance à prendre du travail si complet ott ^ plutôt du traité de M. Çarott(t) sur les foires» marobës^ colportage , ventas k 1 encan» etc. M. Carou traite les diverses et nombreei es questions, tant agitées sur «es matières, du -point de vue du principe de la libeolédu eemuf^isce et avec^une profonde connaissance des fatis et delai^islation.*Il émette vmu de voir couTènir en loi les dispo^tions de. lordoonance du 9 avril 1819 sur la vente dei marebandi^ss neo:ves , ordonnance dont on a pu^ontest^r la. légalité » mais dont on ne peat méctti** imltre k sagesse.
. Panni les questions phis spécialement relaHvesà ri»< doatrie » M. Chérot (2) s'est emparé de Tuno d'elles avec l'avantage qu'om:» ^dans ces sortes de discussions • lee lM>mmes tout à la fi^s de théorie et de pratique ; son rapr pon sur nndustrié'kliBière» le. commerce et la culture des chanvres a fixé vwe attention au plus haut degré; ^ MU contemsd'en ordm^er l-iosenion dans vos Annales» voaa en avea fajt J'ob]» d'un renvoi à l'auiorité munt»^
_ :Lti.._ L «i — :
m.
(I) HM. YaHio^ Saillant, JBhgii^ro et de la Giraodaîs faisaieot partie, stsc W. Garoo , rappovogr , de la commission charçée de celte partie da trarail. V*
(ï) Hambres de la conimissioo ATUm de laquelle M'. Ghérôt a pféienlé ce rtpport : MM. Gbérol, ^Maand Favre , Sdelia de la Praudière ,'Daboohet alaé et Hcctol.
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3ê SOCrÉtB ACADÉMiQVS*
cipale. Ce iraTail conUent ch effet plasieara Toee dont la rëalisatioB importerait aux intérêts de la cité. nous rappellerons en partieoUer-'le prbjel d'an taiarcké spécial' et conTenablemeot placé pour le cemiierce des lins, cluniTres, fils, et tissas. An surplosi Messtenrs, et sans attendre les résultats à tenir, on peot dire*, dès à présent, que le travail de M. Chérot n'est piM -resté sans oonséquences actuelles en fateor de l'industrie «dont il von s « exposé Tétat et les besoins; il a'ndôtÎTé de la part du gouTernenentnne allocation de primes en fatenr dala culture des chapyres de la Loiré-Ioférienre , alloca- tion snr laquelle nous aurons à revenir plus tard, mais dont BOUS parlons en ce moment poor associer dam nmi même- reconnaissance et M. Gfaérot , qui Ta proToqaëe, et notre collègue M. Billault, qui la fait obtenir et qui» dans la haute poaition pdttiqne qu'il occupait alors, a voulu donner un témoi^nae^e de sa constante coopération a«z travaux d'une Société dans laquelle il îooissidi na« guère des paisibles bminenrs de la présidence, et dont il fht ioujours Tnn des membres les plus actifii et les plus éclairés*
Rul rapport nd nous a été eftcoro présenté snr letf questions relatives k rarcfaitectore et i la voirie urbaine; c'est une lacune que je signale, et que le zèle des mem- bres chargés de cette partie en retard de notre travail ne sera pas^ong-tcraps à faire disparaître.
Le dernier chapitre du c^ier de questions est.inti'
. tulé: Mœurs, à IVanies^' /^ue généralité dans )e tiv*e
comporte unQ grande fariété daiH les sujets- à traiter;
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2/ TOLuai:E dm la 2/ séri£. 39
nous derons à M. Pacqu'etaa(t)iiDe9lati6tlqnocTiniiueIle dont il n'ai pris les élémeats qu*à partir de 183^5, les éTéDements politiques des années précédentes ayant chargé h proportion normale des délits cl des accusa- tions. Depais cette époque, dans aoe période de cinq années^ la cour d assises' a en à connaître de 64 crimes contre les personnes et de^ i76 contre la propriété ; la même proportion se retrouve, tlettt ni le tribunal de po* Tica eorrectionneHe : les délits contre la propriété sont aui nombres de 1442 , ceux cpntre les personnes se montent à 603. Passant de la question de chiffres' à des considérations morales, M. PacqOetau se demande quelle'^ sont les premières" causes du plus grand nombre deë crimes on délits, il en trouve deux principales: Tivro^ gncrie et la mauvaise éducation des enfanis. Pour com- battre ViTrogrierie 9 les sociétés de tempérance ont fait deA efforts dont les résultats' sont restés douteux , et le gonvernement ne pourrait facilement lentre^rendre , snrloat dans les pays* ob croît la vigne; Tautortlé ponnrait avec moins de diflScûUé s'emparer à VaSde d'ins- titntions sages (2) de certains enfants qui errent sur nos places, et substituer une'édacalion morale aux ënseigné- meùis de pervemté qui leur sont' sans cesse donnés.
. (1) Mtinhws de la conmiitiîoa de la statistîqoe crimineHe : MJ^- Pacqoelaaj Gol/OBbeU DajBao^tt , Atarion aiué ^ Gedooio. (2) Nous crojoos devoir, rappeler k celte occa^ioa les vœox éiob en pjosiears cireoDstaoces par le conseil- gêné rai et le cou- ^ettd'arrondlsacmeDt pour rétablissement d'une dcole de mousses à fflB^(faâk'PaiiBb«iif. •
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40 SOCIÉTÉ ÀCAOÉIlIQUJi,
Mais M.Pacquetau finit paravouçr que les passions mau- vaises de rhoinma sont si paissantes , que tout mojen humain de les. combattre serait insuffisant, si 1 on ne fait un appel à TinflueBce de la religion chrétienne et au zèle de ses^ ministres ; et oest-ce pas avec raison » Mes- sieurs, que notre collègue va chci;cber là le remède au mal dont il reconnaît Tëtendue? Quelle doctrine nous enseignera le moyen [de relever lliqmme de la déchéance morale encourue, si ce n est une religion qui, en d<)gmeei en fait, repose sur Tunion de la dignité divine avec Tio- firtnité humaine? Notre collègue termine la tâche qu'il e était imposée, en discutant la question de h publicité des audiences; jes inconvénients de cette publicité lui paraissent peu graves et être loin de balancer les avan- tages qui en, résultent.
Enfin, Messieurs, dans nne de nos dernières séance, M. le docteur Mabit (1) nous a fiait une jecture sur le charlatanisme médical à Nantes. Des iaits. nombreux feront connaître aux lecteurs de ce rapport les ruses sans cesse renaissantes des charlatans avec ou sams diplcMne ; mats la Commission dont M. Mabit était lorganc^ ne s'est pas contentée d'exposer le tableau des ravages causés par le charlatanisme , elle a songé aux moyens d'y mettre un terme : elle appelle de. ses vœux l'institution de conseils de discipline médicaux; et, en attendant qn'utie loi intervienne à ce sujet, elle propose aux mé- decins de la Loire-Inférieure lexemple de leurs collè- gues de Maine-et-Loire qui viennent de former une
(1) An nom d*une commission eomposëe sveciol dsMUf, M07S9Q, Leroux et Le Saot £ls.
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2/ VOLUMB JDB LA S.* SiRIE. 41
Viocialion pour poanuivre detaiit les tribanaaz les faits de charlataoisiqa que les lois acloelles peaveol permettre .de qualifier de délit. La Section de H édecine de la Société délibère en ce moment sar cette parUe des ponclusioos qui lui a été renvoyée.
Mais il est on de nos collègues ^oi^ stimulé par Tappel de notre Président, s est imposé^.sa tâche à kiî-mtaie. M^ Yerger ^atoé» ^iteor des ^r^iuu - curiêuSês à NaateSi s'est pjroposé de faite des . jne^erobes sur L'arrondissement de Paimbœuf ; il a entrepria , dans cet arrondissement t:on i?ojage statistique, et il a eu le pa- tient connige de parcourir à piedi dans ceUe seule année , tontes les communes de cet arrondissement » compulsant leurs açchÎTcs et Tisitaot leurs monuments. La trop grande modestie de H. Verger ne lui a pas permis, même après de tels soins., de r^arder son travail comme complet; et il ne nous la pas encore cominontqvé; forcé dèp loir* de léguer i mon successeur le soin d'en rendre compte , je n'abandonnerai du moins à personne le droit de loi adresser des félicitations si bien méritées sur l'exemple qu'il nous a doo^é.
A ces di^rs travaux siatisrïques, donfje n'ai pu vous présenter que le sommaire, je dois, rattacher l'envoi qui vous a .élé fait par M. Gallois-Mailly , directeur des doo^pes, de tableaux publiés par loi sous ce titre : MésfU-^ iats généraux du commues et^ de la nauigatim^ d$ la Zoire^. Admioiçtratepr éclairé, il^'a livré à l'examen des hommes éclairés des faits de la méditation desqnels peut sortir peut-être \^ révélation de. l'avenir coraïnercial do pays; ce travail sera du moins consaHé bien utilement par plusieurs de nos Commissions de statistique, dont le
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K SOClili ACADÉMIQUE.
rapport est attendii "ponr nos tféaôces do l'année prochaine. A ce tilre , M. Gallois-Matll^ )ei' droit de notre part à un tribat de reconnaissance qne jesuis henreax de Wi pajer.
Et de tontes parts , Messiirurs y lions avons à noua loaer du concoars-de l'administnilion au traTail que DMs aTone entrepris. On* sent maintenant , générale- ment*^ que la lâatisltqne est autre cSiose qu*nne sdienco de simple cenositë ; èHe fournit à rhomtne d'action la GonnaÎBcanceJdes faits qui lui sont nécessaires ; elle est, en un mot, aux antres scienees morales et ' politiques . ce que l'ànâtomie est â la inédecinei Aussi, avdns^nous entetodn avec plaisir, nfais sans surprise, M. Cbaper, préfet de la Loire-Inférieure, nous témoigner , dès nos premièt^s relations , de sa sympathie et de son désir de Goopération^à des études qui sont les siennes « et qu^l encouragera de tout son pouvoir.
Mais lintelligence du présent nW jamais coftiplèté sans la SSnnaissance du passé , et il ftianquérah quelque chosè'à notre travail , si notre président , M. Metlinet , ne s'était chargé) d en poser la base dans son Ilfsietre de /a XJdmmttnât de la Milice de Nantes, àStii le !.«♦ yo- Ifibaié* vieni Jlè parffttre , et' ob tes éléments de notre ancienne Jâtisttque locale se trouvent réi^is. Ainsi qCril VïalH l'égard de nos devanciers , nos descendants le fbrotit j^ôur nous avec les* matériaux qne âous rassem- 'blons aujourd'hui , et il en sera de \iotre histoire locale côdime de l'histoire du monde, où, à travers les temps, la gfraYrde tinité hnmaine^chercKè à'rénnir ensemble ses membres dispersés.
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s.' VOLfJUB l>E tA 2;* SÉR». 43
Matières diverses j Irauavxïndfutdne/s,
Ce neat pas seiileiaeDt, MessUiirs >.pac.les tvavâoflL mômes de ses membres qu'une Sociéié savante aeceiHpUl sa mission ; il lui appartient aassi d*appeleiip»}'attentiofi sar ce qui , en dehors d'elle , mérite louange oç^ réoem" pense..A l'égard de ragricaluire, pomnmet, un^4eToir touC particalier nous est imposé > j^acé» que now^sanidiea entre lautorité» dont la aaain bien^ei largesse les enconragements ans ci qui ont besoin qu on lenr fasse qni les attend et qq^ils ignorent^ et le^ tenir. Dès yotre première séance de la perotrie tous a fait coopaîtra le moniant^^çs firimes accordées en 1839^ et lenr iotelligeDie disti^^ulion^ à laquelle , comme Inspecteur d'Agriculture t il fitpuùinwi-i meni concouru. En cette année ,4e Con^l-f^t^ninAj^ porteuses allocations pour cet objets i7^ifi0^fr,;'ydl'ia. gouvernement a accordé i sur les fonds Généraux ^dà budget, une sQmme de 2200 fr. ; la distrili|tion de jma fonds a donné lieu k l'obteolion de 560 priftiea i^ni son! Tenues apporter autant de fois assistance an o^Tateur intelligent, ou récompense aux traTaox et^è l^^jâeiUe probité de ces bona sej^viteurs ruraux ^ bien aurprls ,ie plus souTont, d'avoir été distingués dana leur Aè* corité anadeaCOi
La Société n'a pas nonplosnégligé une autre manière de. se rendre ntiia i l'agricnlture : une allocation accordée à celle de aea seclioos plus spéciaiemenl Toiiée & cette ftude, avait été efnployée par elle k racqtttsillen tt*an niè<
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44 SOCIÉTÉ AGADÉIUQIIB.
dèle anglais d*uDe macbine k battre les- grailM^ a bras d^homme ; la bieiiTeillance de l'actoM^sCration a facilité radmission en franchise de droit de. cette machine-type , et II a été dès lors possible k la Soèiëtë Académiqae de Tdrî6erpar.eUe*ménié| et de faire apprécier anx calti- Ta!t6iiri W avantages dé cette .nouyelle invention. Ce n'^sr pat qa^l n'existât précédemment dans le départe- menton certain] nombre de machines à battre' les grains ; mais tontes de vastes dimensions et d'an haut prix, ne'poogMfiiit cm^fenir qn'anx grandes exploitations m - raies, la^^ne-anglalse paraît devoir être celle de la moyenne propriété; il résnife de son nsage, économie de temps et do dépense» et snrtont Ton évite la dépré- ciation des grains » causée par la manvaise préparation des .aires, ou par letir détérioration à la suite des plaies. Ces résultats, Mèss^eurs , ont été constatés par les cul- livatears et les mécaniciens qai, appelés par vous , ont pu examiner la structure de cette machine et en apprécier les effets. Ile ont été reconnus d une manière posittVe dans dés essais sur grande échelle , faits sur les propriétés de MM. Lamaignère et Cornau^nos collègifes; et, récem- ment encore , fin agriculteor des environs de Nantes, M. GamiervJouiiert , nous témoignait de sa gratitode du prêt qni liii avait été'ftit de la machine et de son admiration pour les «ncoès de son emploi. Les rapports aoccessifs de MM. Ifeveu-Berotrie, C<>mau'^etChémt(i) sont propres h édairer d'une manière complète snr les avatiCïigéè de cette
(i) Ces rapports ont élë Cûls au nom de ^drienrt commissîons eompofées de MM. Misa, lama^iaère, Pranèbotean » Gonaa,* neveoDérotrie , 42liérot et HoHte.
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2/ VOLUIU 1>B LA 2/ SEAU. 45
imporulioD , et ont cootriboé à déterminer on certain nombre de çrpjirUtoaireB k faire exécuter des copies de ^^^ô^r^Sif^fl»*^®^ ^^us a^es ordonné le dépôt an Musée Indoslrt^.
Nons l^^^ons déjà rendu compté àè l*obtention d'une priiaedP|#d francs^ accordée par M, le Ministre, da Commerce , en'TaVenr d^ la cultnre do cbantre dans le département* Une coilimissîon a été nommée par tous i poar déterminer le meilleor-emploi à faire de cette somme, et, sur la propesition de M. Ohérot, raiyporteortle cette eommiesioiii (!) toos avez cm doToir ordonner on eon* coofs dont ks conditions ont été soiçnensement détermi* néea^ Ce concours a en lienles'aitiedi Si octobre , et, quôt- qoe annoncé dans nos campagnes depuis bien pén' de temps y ses résnltata ont été des plos satisfaisants , tant par laoombre des<eolti?alettrs qdi s'y sont présfntéflr, qoè par la qualité dea cbanvres produits. Lei^prix ont4té ac«» eerdés a« sietirs Rinère, d*Anatt; Jooasiajimei ,dfi^ ChapeHo'^asse-'Mer et Jbubert , €^&iiot*Iiilîen. Un prix« spécial ayait été réservé aux cbsK^s du bas de la Loire» evltore réceasme'nt introduite cums les codimunes de Bongea et autres environnantes , et à laquetto un. grand aveair parait réservé ; ce prix a été décerné à M. ▼attée'-lfartitii^e.- Deè primes dé petite cutturé oui ei|i»>été attrib^éeé' à divers producteurs- de Satnl^ Sébastien, Safat-H^Maii H Beegilteais. Bf.MrPMbt i vwia eacetflageif ibr cnltivateDri de sa présence, en eetle cirraMtÉMe ; eC leor a témoigné de ses bonnes'dia*
^ ■ . ., «â .. <■ .1. .li I* ..> r i II.
. '^ mmkmnjik cette liaiÉiiiiiiii, — . CMvel,^lfcetelfdsSe. JkMii:an , FdrlîiM|Fl< ^rané|hfaiFta<aasdlairre etltêveu-Derelrie.
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46 SOCIJÊTS iGiJ(^É|UgVB.
positions pour obtenir du QouTernepont, «d leur faveufi continaatioa de protection»
li'iotérôt qoe tous aves attaché k la quesfloo des chanvres a porté M. Hectot à vous lire , dans uqo de vos derpièrea séaocet, 4^qx notas car la catourèTdu chanvre c;t sar oelle do lin. Il appelle surtoi*^ TiMleniiaflr dea pni« priétaires el des fermiers sur la variéiéde tîn, dite lin de Flandre y qui par^t pi^ésenter des avanlages particuliers. Los travaux intérieurs de la section d'agrioultom» qui n ont pas d éclat au dehors , n'en seoi pas moins otiles p^ut être aux progrès de la sciMce. Parmi le» questions intéreasontes dont, ses «moffihres se aoni oocnpés » on a reikiarqué les explicfitiona de H< Dosvani sur riaflneoee du labnip^ et le développement de TokiiBe par la dé- conpositiog^O[yr<^^^^ substance; Içs obeervatioBs.de M. Faqoer^^a^^Io sieurs faits d'e»p^90«nement de faeaiiani par l|^wlaodre nquatiJHao ^o^ lea bords de r£sdra; Qàjfè.^éJi'^ SfA^^. ^ ^ propriétés vénéneuses dso ^hamnignop nni.my sur le .^Pm fiuAitmst et sur les efTets pernicieux j^P^frn cesfkiiosQ%
M.Q.Deai4nj|ij^^raiteonnat&re d#s£ails4inriaiixsnrla
^IBét^isaljioa. 4^8 bestiaux. Une oommiasi^^^ dont la c]<éa(ion a éfé^prpvequée par M. ChaiUon » a'oociH»c.Hle la Hf clmpchf^ do# iQ^iUears proo4dé$d«.M>rieatîM des vins;
' ^l^poura sana.doûtQ tirer avantago.iis» décanvwfi^B chs* pîqms di9 M- H.eoM sur bi f f|aiiliU. d*«AoOol conteoM dons obuona^ des ei^pèASS principakiaèp vî^mw^ eoltivëes dl«a W dépademenL fliono de.v«ps ,à MMU Aeafraax et liamtignère Tintroductién os Fraitoo ot k oMknre d'nne Mftivtolle oafèoo do froaleBS^ ^émàm wtt kvfkt^mrè vous le nom do fromenh'^^hffÊL T^ên , M. Hev^n-Domtrîo
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2/ VOLUME J>^ Lit %.* g^RIl. 47
a commuoiquë à la sectkm à^^icvLÏXUTq â^n rafp«irtj80C la sitnalioQ agricole du département, premièfQ base d*ua travail qu'il doit coolinaer de maaière à ce qa'i^^ef ienne d*anDée en année le (ableaa fidèle de» progrès dapa les- quels notre honorable collègim peut à jaste titre &a^tci* bner noe grande pyrt
Si cette énnmératioiMie tjfiyaux peut pai;attre fridei qqai f OIT songe qu'il non est pas nuN^eul qui ne pu4sse deve^ nir une source de richesse poarlè»jpuUiv^tour l|i>omjiau on an mo^os une source d*émotii)iff^en dpuces pour, le cultiTateifr instruiL; et, s'il est er^^t quelque chas» au moiiide qui puisse ^(Compareir.iip sm^j^ept-pataûiel» nest-^ce pas la jouissance de. celui. qupW^ roroflre, la moisson qu'il a confiée à la terre, auJ'arbre (^pKl^ planté? La botaoiquQ^ qui tient liê près k ragricullui^y. «t q«iî eomme elle trouve «a récompeirito.^n elle-même /ijoan- tinne d'être cplti.?/ée^ avfc.^^ocèa^pfr plusieurs. .4e^ps collègpes ,' et vous avez appr^pi^ ^. satisfacUta r^avact laquelle M. L^boterf a recopi^^JViiçteiSfe^ dah^.aotm départefoeai » de la plante » dite Serftpàoi Xni^ka FUiçm^ nourelte conquête; de la Flore Erançsusef que Us nfiaii' tre^ de la science sp sont empjressés ^de constater a^80 lui/ , ^
Dans {^rapport qnt voos fut présenta Ta* née. ^r^ aière , mon pré4éce8|eur ^ M* tlêoamy t wous \ readit cpq^|^te,,du m^ipoire iqnporUnl de m. YalUn «'attr.k^cft^ nalisatian de Ih Fjrance^ et de san pfo^ d9 janatioa da rSr^re \ la ^f^^^ en prolongyi^t.4us<iu'À Àngeia le canal de BretilgjlQ ; ca iravaii était alora^ aavmts ^fr
leiyiiw^tmMiëBn^spiMiswidani 1».iiihN*^^''w>^ ^^ P^^* senlé par M.€<9ltifi'*de Meiyille/dfts uhts des fiances de
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i$ mCIÉri ACADÉMIQUE.
cette HDiiée. (1) D*aGcord avec M. Yallin, sur la nécessité de suppléer par des roies de canalisatioo à llnsuffisance de notre navigation floyiale, la Commission diflère de son avis » en te qu'elle pense qae celte communication nonvelle doit plntAt ^'établir à laide d'un canal latéral , qu'an moyen de la nouvelle ligne navigable proposée par M. Yallin qui» passant dans rinlériear du pays», désbèriterait plusieurs villes importantes , et Naotes mémQ» des avantages du parcours. Il nous appartient moins qu'à tout autre de nous' poser comme arbitre dans, cette divergence dïbpinions; mats le rapport de la Com- nisêlon et le v^moire'de H. Yallin sont insérés Tun et l'autre aux Amales , et nous croyons pouvoir affirmer qne les vues de notre collépbe appelleront les médita- tions de ceux mêmes qui ne lotir accerdecaient pals nn assentiment immédiat.', * «'^ «
I^es moyens de snrmontei' lëk diffiôoHés'de la'naîi- gMiiin de notre^ fleuve avaient na|^ère 'fixiS;^otts. uii^ antse point de vne , i'àlténtion de l*oû de nos coUignes,' don| la mert a ktssé dans nos rangs im grand' tride, et de profonds regrets datfs le co^r'dâ ceui qui l'ont comiQ. M.'Atbenas avait ^eifi tVïi y conçu le projet d'iin. bateau mécanique , pour remonter les fleuves et rivières. Ce projet n'étatit ;pas ; selon son auteur lot-méfie , 'ipàr* vènnà l'état d'élaboration complète , fut déposé; sons cachet y dttis tos arebitesy pour nêtre owert qti'après sa aiorl. Cette ouverture a en lieu sdr fii «femande ie la ftuMlle de} M. Alfienas » dats Totfe-s^née au 5 fé-
(i) €sHn sowwaiSMaélÉt mipirti i>«t. «uéade^VMvllle, Cliaillao , es Chappelia , Beliiaf an ée ibRcea et Yaflia.
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S/ VOLUME DE LA 2/ SÉRIE. 49
Trier dernier , et tous aTcz acctteîlii avec une pieuse rc- coDDaissance ce dernier legs d'un collègue qui avait voulu que la mort elle-même ue mît pas un terme aux com- munications qn*il aimait à entretenir avec vous. Sans doute depuis 1821 la science a marché, et quelques hjpotlîèses de M. Âtliënas ont été. renversées par les événements; mais son œuvre nen roFtera pas moins dans nos archives, susceptible d'être consultée avec fruit par ceux qui s'occupent de mécanique pratique.
Toutefois^ il faut bien reconnaître que depuis le temps où écrivait M. Athénas, il s est opéré en mécanique une révolution , et l'étude des machines à vapeur a fourni k lliomme un nouveau et puissant levier pour agfiter le monde.' La puissance de ce moteur, en tni-mémcy a peut-être été égalée par le génie avec lequel la science en a modifié et varié les applications ; mais, dans cette route, les derniers pas ne sont pas faits , et il était réservé à un de nos jeunes concitoyens de noas en offrir une preuve. M. Callaud a soumis k votre appréciation le modèle d'une nouvelle nlachine à vapeur rotative :rexamen qu une de vos Commissions (1) a fait de ce modèle, et dont M. Huette vous a. rendu compte, a constaté :. en premier lieu , que la niacbineile M. Callaud n est la reproduction d^aucune des machines rolalives déjà, connues , mais que c'est réellement une invention nouvelle et lui appartenant en propre ; en se- cond lien, que cette invention mérite notre attention, non-seulement comme ingénietise en elle-même » mais
(1) Menbres de cette G^mniissioa : MSI. Guille^ , .de Yîllarsy , Gliér^t et ■•ette.
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bO SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
comme pouvant donner lieu à un progrès ri^el dans la conslruciion de ces sortes de machines. Kous devons dite pourtant qub le modèle soumis à Tappréciation de ^os commissaires, était dune si petite dimension, ({irils ont éld forcés de garder, sur quelques points, nnc ré- serve que dissiperait, sans doute, leiécution de la ma- chine de M. Callaud , dans des proportions plus conve- nables. Ce jeune inventeur a dû adresser à 1 autorité départementale une demande poi.r être mis à même de démontrer par l'exécution, non sa découverte,, qui est une chose bien reconnue, mais les avantages^ qui en résulteraionl. Votre Commission a sollicité votre appui en faveur d'une demande fondée sar des motifs anssi ho- norables que légitimes , et cet appui ne faillira pas h M. Callaud.
La science politique et l^islative a trouvé parmi vous , en M. Lorieux , un représentant laborieux et éclairé ; dans Tune de vos premières séances vous avez entendu la lecture de son travail sur le pouvoir de» rois à Lacédémone. Dans cette ancienne monarchie , à formes si particulières dans l'histoire., M. Lorieu^ re- trouve cependant une partie des caractères de la royauté, telle que nous Tentendons anjourd hul, et particulièrement les avantages d'hérédité et de stabilité qui ratiachent les bons esprits à cette haute JDstilution. Ce travail sur la royauté k Lacédémone, nest aujourd'hui qu un annexe d*un ouvrage beaucoup plus important , 'i}ue M. Lorieux a publié quelques mois plus tard, sous le titre de Traité de la Prérogaiive Royak im France et en Jn- gleterre. Le !.<' volume de cet important ««vrag^ a» sur là demande de lauteur, été aoumis à 1 examen
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2/ \OLliME DE LA 2/ SÉRIE. 51
J'Hne de tos ComiiiÎBSM»08., dopt j'ai eu ThpDncnr iïùire le représcDl«Dt auprès de vons (1) : ce premier volume» dont Tubjet est la prér^ativo en Fraoce, tient plus cDcore qao ne promet soa titre « et Ton peul dire que c'est un COUTS complet de droit publia fraoçais. M. Lorienx a* le mérite , asgei rare aujourd bni peut* èire, d'être non un pqbffcisie syslématiqtte > mais un pubUciste positif; il définit les droits do la. couronne, tels qu'ils sont étaUis et reconnus par les lois eiislantes; il ne va pas chercher le type de la royauté dans Tan- eienne rojaaté it^odald on dans celle de droit divin ; msis-iïne donne pas davantage dans ces râvericf», prd- tendues parlcmenlaire8,dé8avoo<?e8 parte bon sons. et démenties parle lexlemême de notre constitution. Onel- qiiesdiv0i|rQnQ08 sar des points 4>jiélail ont pu exister emn» le npportear et M.torienx ; Aais la Commission a reconna aoaeimeniBUt le haut mérite . et dans la concepUon et dans l'exéeuiten , dna ocuTage dont to place 4m| être marqnde dans ta faiUioihèqiie do tout juris- ooMolle et de tont hotiime d*éiat. '
Descendant de ces hautes spéculations, pour traiter deeê qneslicNi dan intëvét bien senti en ces pays, M. Lericox tous a lu aussi un i«crit sur le partage des landes en Bretagne ^qn^il' a fait suivre don projet 'dor^. donannce, dont l'aéeption pourrait contribuer à mettre un terme à des difi€t]||ës judiciaires , qui maintiennent ^ in^roduolm me portion consîdérablo da sol d^s isinq dé- partements, qui sont en état d'exception à la loi commune. Ainsi qoe^M. LoHeux, HJ. Macë nous a doanë la prî-
(I) Membres de cette Gommissioo : MW. Lechat, Giieraud et' Halgao.
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52 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
meur d'iHi ouvrage d'une haute imporlance liisloriqnc, cMi nous faisant lecture d un'fragin€nt sur la captivité et la mort de Marie Stuart : on ainmo à suivre , avec M. Macë, les vicissitudes de Tcxistence de cette fename si faible snr le trône et si forte devant l'écbafaud, et qui apparaît dans rhistoire comme le type de la grâce embellie encore par le malheur. Si la sëvëriti5 de Thistorien l'oblige à signaler des taches dans cette vie, elles sont eflacé^8 par les larmes qoo son talctit sait fai<re coalcr ; et, avec lui , on pardonne aut erreurs de son hur&ïfie , et on l absout des accusations de crimeâ élevées contre elle par ses enneniis. — Le Cours d' Histoire dts Temps Modernes^ de M. Macé, a paru depuis, et.loD a la preuve que ce uest pas dans ce seul chapitre que M.Macë « su réunir à Tintérét scientifique y l'attrait draosatique du récit
Nous devons aus^^l^a plume de M. Macé une »otice nécrologique sur Sk Querret , membrcs-correspoBdftut de la Société. La vie i& M. Querret, tonfe*rciuéc aux études mathématiques^ csî celle de ces hommes dMt toutes les facultés et je dirais presque tous les pem^nts soi^ diri- gés vers la science; M.' Querret cependant laissait une part dans ses affections à Tamour du pays natal, et ses instances pour continuer en Bretagne ses tervioes daea l'instruction publique lui firent perdre la chaire de ma- thématiques transcendantes à U faculté de Montpellier ; injustice contre laquelle le savant modeste se boroa à prolester en se résignant, et qui a doané lîeu de votre part à une: réclamation dans riotérét de sa veuve et de ses enfants.
Une autre notice biographique vous a été lue par M. Pacquetau sur M. Gandon , ancien président du tri*
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2/ VOLUHB DE LA 9.* SÉRIE. 53
buDalde Ki^rtirs» l*uo de ces magulrals dont le sou venir toajaiirs.fMCaDl semble inspirer mdme après Itiiiç mert les orade» de Ja jusiice. M. Gandon passa ses dernières amiées éloigné de fondions qiill avait si dignemenl rem* plies, €t frappé plus vivement encore par la perle d'one épouse clérle. La religion; lui offrit alors des consola- tions qu'il accepta »i»t la caose du cliristiaoisme fut la dernière gagnée au tribunal de oelie conscic^nce qui nîawif janaais rondn que de|usti*s sentences.
Vous m'escuserea faciten^nt;« Messieurs, do ne parler ici que rapideflMBt dafl tratau» spéciaux de voire Sec- tion de Médecine. Sans doute» ;Bous aurions beaucoup à dire, si nous laissions ua libre c^rs aux sentimenis de reconnaissance et d'amitié qui nous animent à legard d'nn grand nombre de ses membres; mais un eiamen scientifique de leurs travaux serait de notre part témé«- raire et déplacé. H. Tbibeaud; président de celte Seclion, a ouvert les .séances dQ cette année par un discours remarquable, à la suitq duquel plusieurs membres se sont chargés de la solution de questions importantes de mé- decioe ptatique et d'hjgîèoe. M. Mabot a communiqué une observation d'un eas d*apoplexie accompagné de circonstances rares » el joignant la théorie à la pratique, il a plus tard présenté des étndes utiles et remarquable*. suc loiivrage .célèbre de Boderer et Wagler,qui traite du principe dé la fièvre muqueuse. On doit à M..Bonamy un mémoire (ovl étendu sur le diabiies. — Dans un écrit intitulé éhuks sur ki Utwaiions, M. Grly s est proposé de résumer les progrès récent» de la chirurgie dans la connaissance* et le traitement de ces maladies. M. Vallin a terminé la lecture de son mémoire sur le pied-bot.
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véritable traité théorique et pratique de celte affection. M. Hignard a pri^cotë imk obseriaiioD d'anévrUnie de laorte. M. Goépiiiy dana un mémoire sur lophlbaliBo- logio a dédeii de lobservatiun de certains oflfeta do la lumière sur l'œil des notions précieuses iiur le diagnostic et le traitement des maladies de cet organe. Il a oon* tinué ses travaux sur cette partie spéciale de 4a sctenee dans un second mémoire fort étendu « intitnië : Mmo^ graphie de ta pvpiHe atlificieile. L'opération dé la pu- pille artificielle est un des plus beaux trmnphes de la chirnrgie; il ne s agit de rien moins que de ren- dre, quoique h un degré Imparfait pent*dtre], la vue à èelui qui Ta entièrement perdae. M. Ouëpin tracejes règles à l'aide desquelles lopérateur peot mettre en sa faveer toutes les chances (loSsitites de succès; et nul certes plus que lui n'a le droit de le faire; car dix fois sur quinze cette opération si délicate a réussi entre ses mains, et huit fois il a en 4e borthefur de rendre ft la lumière des yenx qui sans lui y fussent restes toujours fermés.
M. Marcé continuant dtf^ travaux dont nion préAfces- seur vous a rendu compte , a présenté une statistique des maladies éprouvées par tes ouvriers actionnaires de la Société des secours mutuels /depuis I origine de cette association' en 1833, jusqu'à 4a tin de 1837; nous avons à rendre grdce tout à la foifT et à l'homme de bien voué depuis tant d'années à une œuvre philanthropique et h l'observateur exact et patient qui a su réunir des docu^ monts nombreux, desquels peut résulter la connaissance de règles hygiéniques à" conseillât* ou à prescrire ailx ouvriers des diverses professions.
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Dans une des dernières séances , M. Sallion a lu nn rapport de la Commission do Taccine. Cette Commis* sion a tracé le moilMe d'un nouveau bnllctin de Tacci- nation , qui sera adressé à l'anlorité , avec prière de le snhstitner à Tancien.
M. Cabaret y membre-correspondant do la Société « demeurant à Saint-Malp, a soumis à voire Section de Médecine , une observation d*une cure cinrurgicalo ob- tenue par lui , dans des circonstances difliciles.
Enfin ^la Section de Mfklecine a eu à se féliciter du beau succès obtenu dans le sein de la Société Médicale d'Indre-et-Loire^ par notre collègue M. Padioleau. Cette Société avait proposé un prix pour la solutioti de là question ainsi conçue : déterminer par des observations efintçues et des recherches nécroscopiffves , ce gue ton a désigné jusqu'ici sotts le nom de gastrite ,- parmi les mémoires présentés, Tun d'entre eu\, dont Tauteur était notre collègue , « a paru incontestablement le pre- • mXer, par une plus juste appéciation do la <)uestion , » par l'éruTtition et la méthode qui y régnent, par la clarté » et la pureté du Sfjle; enfin, par ta sagesse des dis- » eussions et le choix des faits intéressants dont il' » abonde. » — Je ne fais ici qnetranscrii^ textuellement le rapport de la Commission chargée de lexamen de ce concours, et je n'ajouterai rien â la décision de juges aassi compétents.
En reportant notre pensée sur les divers travaux in- térieurs de notre Société, nous y remarqu'erons une tendance toute particulière vers l'application de la science à des 'questions pratiques ou d'utilité positive. Les études purement lîtléraires ont peut-Otre cHé un peu
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56 sociirt agadAmiqui.
négligées, et, dans nos dÎTerscs séances, les lyres de nos poêles sont restées muettes. Il est pourtant bon et utilo aussi, que rhorome soit, parfois, distrait do ses travaux terrestres, et que quelques sons de la divine harmopio , parvenant jusqu'à luit appellent ses .regards vers le ciel. Pourtant, nous devons reconnaître que cette alliaoco des lettres et des affaires est de l'essence , en quelque sorte , des gouvernements libres. Dans les anciennes républiques, les premiers bonyxies de l'État étalent en même temps les écrivains les plus distingués ; et » sans aller chercher des exemples si loin, ne voyonstnoua pas dans ce même pays , ot Racine exposant les misères du peuple , ne reçut de Louis XIV qu'un sQiiriré de dédain ; ne voyons-nous pas lart d'écrire devenu , peut-être , le premier pouvoir social, et nos collèges électoraux so disputant Thonneur d appeter à la législature notre plus illustre savant et notre plus grand poète ?
La Société Académique ne borne pas son avoir scien* tifique aux lectures fai|es dans ses séances m/ensoelles , par les membres-résidants, elle y ajoute, avec recon- naissance, les communications qui lui sont faites par ses nitmbres-cqrrespondants. Il y a peut-être un pea d orgueil à nous , k citer parmi ceux-ci , en première ligne , le célèbre sir John Herschell , qui sejmble avoir voulu multiplier à no(ro égard les témoignages de son souvenir; soit que , s*unUsant à nos modestes études , il nous communique des documents sur l'agriculture an- glaiso, soit que , nous initiant k ses savantes spéc|ila- tions^ il nous envoie son mémoire > récemment publié, sur laction chimique du spectre solaire sur les prépara- tions <1 argent; soit enfin que ,non8 associant plus par-
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S/ VOLCJMB DE LA 2/ SÉHIB. 57
ticnlièremenl encore à sa vie initme et è ses affeclioos » il nous adresse le réci^ d'uoe £âle da famille , ei de$ vers composés par (ai § on consécralion des restes de 1 ancien télescofife du grand Williams HcrscbcH, son père* Nous sonmies heureux de nous redire à nous-méoieB ces di'^ vers gages de la continuation d'une sympathie qu'U nous avait léoioignée laUo^e dernière %vec cette bienveillance qui va si bien aux^énies supérieurs » et nous nous glo- rifions de pouvoir ajouter' à (eus les titres seie0tifi<|«es de notre illustre collègue, le titre du plus eaaei de nos correspondants.
MAI. A. Jussieu » Scudo, OucbâteUier^ Rieffel et Ri* chelot,ont bien voulu nous adresser des écrits, publiés par eux sur des matières diverses; vous avez eneeuragé lentreprise faîte piar If. Thomas, de publier on manus- crit de feu M. Rolland, sur. le sysl^ipe du monde; vos Sections d'AgricuJture et de Blédecine examinent en ce moment d»iix mémoires , qui vous ont été adressés par M. le. docteur de Bcaunez ; enfin , une- Commission s oc* cape de vous faire ^rapport, demandé par M. Boubée, sur i'oavrage publié par lui , ejt qui traite du rapport de la géologie, avee ra^riculture et l'économie polUiqne. Aux dons qu'il nous avait déjà faits^ dans lesiinnées.précé- dentes> M. Cbolet a ajouté celui de sa belle gravure de la bataille de Hanao ; il travaille en ce moment i la gra* vure de la prise de C^nstantiné , dont il se prépose éga* lemem d enrichir nos cplleclioDs.
Ifotre corref popdaAce avec les autres^ Sociétés Sa- vantes, a continué avec activité; les villesaiousappel- lent à leurs fêtes ^cieBtifiqties, L'élotgnement des lieux nous a empêchés de nous faire représentera la solennité
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58 SOCIÉTÉ AGADÉMIQUB,
cëlébréo à Strasbourg en Thooncur du Guttembcrg ; mais, pour i'»nnée.f]ui ta commciicer, Tours nous în- TÎte dé]h h fon exposition iodiistriclic ; Angers nous coDTio à on congi'ès nrchéologlqne. Nous prendrons, fans doute part à ces réunions, dont nous avons à Nantes donné l'exemple , et qui tendent à rapprocher en- core ces Tilles , entre lesquelles eiistcnt par la nature des choses des relations nécessaires d^intér^ts et d'idôes.
N'afons-nous pa^ en nous marnes, dans le conrantdo celte aniléo, uno fête conssicrée aux art8\, grave il est vrai et solemnisëe par la relig[ion , dans la cérémonie de la pose de la première pierre des nouveaux travaui de notre église cathédrale? et, sons ces votâtes nouvelles, jaime à me figurer d'atafïce voir apparaître la gran- diose figure du Christ bénissant le peuple , ouvrage ca- pital qne termine ea ce moment M. Ménard, et dont nmis jouirions entièrement aojourdliut, si un accident déplo- rable n'était venu briser rœQvre presque achevée dlins l'atelier du sculpteur.Heurcusement pour nous, M. Ménard n'a pas perdu courlage, et, avec cette patience, qui est une des conditions do génie , il a i^cproduit unb seconde fois le modèle de cette belle statue , qui sera tottt à la fois im objet de vénéraKon poor les fidèbs et* d*admi- ration pour les amis des arts.
Notre autre sculpteur , M. Suc, nous a prércnié cette année nnc nonvelle moisson de chefs-d'œuvre, et nous engageons vivement ceux d entre vous qui n ont pas eu ce bopheur,à visiter son atelier. Les suffrages se partageront entre son guerrier franc ^ qni seDflbte être la traduction en marhrc don des plus beaux éhants des martyrs, et le modèle de la statue de IjO Ghat&êaif , destinée au
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Palais de Justice de Rennes , et don( l'énergie calme coDiniftIe d une naDière liourcnse avec r<5norgL0 sauvage du guerrier. Quelques-uns sarrêtcroDi devant le buste de Bouffé^ fui rappelle d'une manière si heureuse rt si rive les traits de cet habile acteur; mais tontes les mères accorderont un regard à cette charnvinte tôle d enfant qui sourit , simple fantaisie de M. Suc, qui se trouve peut-être une de ses p!uB g^racienscs productions.
Je o'achèvcrai pas ce tableau de nos richesses sans rappeler le* iinvragèii* importants^ publies ]par plusieurs de tiofl coifègues , en dehors des fra vaux de la Société. Tai déjÀ eu i eeca»îofi de s^naler les ouvrîmes publiés dans Tannée par MM.Miwé, Lorienx et Mellinet. — Ce dernier, Alettant en actionses récils historiques, a publié un drame intitulé : la' Saint- Barthélémy à Nantes ; M. Verger a publié ua écrit s«r l\es fouillosi faites à Jttblain8;'M. Carou Tons a fait hommâget de son traité sur la Juridiction des Jufês^d&'Paiaf^ et d'iinè Dissertation sttr la saisie ùnmobitiérêf et M. Golombel , président du tribunal , tous a également adressé «on traité de la Jtiridieiion admi^ KistraHue en France. Lo nom de ces deux magistrats est ane garantie dé Tesprit de clarté et de méthode , qui té réunit daos ces i>n¥rage^ à la profondeur de la science; eaftn, un autre de nos collèguî>s, M. Impost , a livré à la presse deux volumes de fables , h Ta lecfùre de^- quelles j*ai tu les enfants s attache^ et se plaire, friomphe le (^ttS complet peut-être qu'on successeur de Lafontaine poûfi&o obtenir.
Heareoi^ Messienrs, la Société qni , indépendam- ment de travaux intérieurs importants , voit se» membres 8*hofiorer par de tcHes productions, résultats d une seule
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60 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE,
année , el booDevr à la cilé coroinelrçaotu dans Uquclic l'esprit des affaires n oxcU)l point le roouvcmeni îolel- lectiicl, cl qui vuii éclore Uatos son «ein de pareilles pu- blicatiuns.
.admissions. -^ Décès.
Dans le cours de cette année , la Société a admis au nombre de ses membres, comme correspondants : MU. Jacques Bressciu, auteur d'une histoire fin^nci^fre de la France; Bouvier, membre de l'Académie Boy aie do Mé- decine y dont les ouTra{|;cs sur l'orthopédie ont éclairé cette branche nouvelle de l'art médical, rt Doussaull, peintre , dont le tableau de la Fiarge aux Juges est ad« miré, dans noire cathédrale» pàrceu!( qui aiment' k Toir Tart chrétien chercher. à se revivifier en remonlJintauz traditions des anciens maîtres. Kos nouvoaui membres résidants sont : MM. Guéraud et Pe<?Got, auteurs de re« cherches curieuses » l'un sur Tusai^e des marches oouh munes de la Bretagne et du Poitoo; laytce» sur les ques- tions les plus élevées de la Linguistique el de la phiMo* gte; M. Lequerré» ancien chirurgien de marine, dont tes tra^aiM sur les maladies des Indiens offrent uil intérêt do curiosité en même temps que desciaice; M. Beriia» l'un de i|os chimistes Irs plus distingués; enfin, Mes- sieurs, M. Chaper, nouîcau Préfet du déparioment, a témoigné avec une insti^nce toute bienveillante le désir d'entrer dans vos rangs. Vous.anriez ambitionné de vous associer en lui l'ancien élève de VÉoula polf teolyMqtte , l'ancien dirccti^ur du prem'ier établissement industi^iol de FraDCCimais vous aves été plMsheiireua. encore de réfioii- dre à la sollicitude éclairée de Tadmintstrateor; par un té*
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moignagc de rcconnaissaace,clCD hâtant sa réception, vous avex voulu qu'il pût prendre plate à celte séance, non- seulement' comme magistrat , lams cdmme oollègnc ( I ).
AIiU. Lebuon et Genevois oAt cessé d'habiter Nantes et tint dû échanger kur litre de Membre-résidant contre celui de correspondant. Les regrets que nous ionpirent leur absence seront adoucis par la continuutioD de leurs relations.
Mais quelle ceo&olaiion nous otirir k noiu-mèaies pour les pertes que. la mort- nous a causées? Jamais la liste funèbre que le secrélaire> est condamné à .tous déi^onler
(.1) Eo cet todroitde spa rapport « le Searétaire s>st inierroiB- pa pour doooer lecture de la letlre.suiTaote, reçue par lai qaelqoes heores a?aot la sëaoee.
H ÏYaales, le 7 noTembre 1840.
•■ Moasienr, Te^iitez rcceToir toiisnits remerctoients poor Teui- prtsseaieiit qao toqs sTez bien Toaln mettre à ss^a^DéBêer que la Société Boy 4e Acadéoûqoe n^avaît.adttîs sa SDuabre de se» osem- bret. La bieoTeillaace qae m*a téaioigoée l|i Sodélé, ea me dispea* saol des épreuves ordinaires , ni*impose des dcToirs que je m'effor- cerai d'accomplir. Gomme adroiuistrateur , je derais à cette rénion dlHNBmef de bien et de mérite un appui eoostant et dès eocoa- ra^emeats de tout gearet eonifte collègue , -je loi doi» un eon- ceofs affactueu eS le tribat d4|a travail ioleUeetaet ; auîs saree dernier poîii^, sur celui-U seuleneut , je craîos biea d'être obligé de demander à rîndolgence de la Société une oooTelle exception à la règle commune. Seul parmi tous les membres , je ne pourrai sans ^onte offrir qu'une bonnue Tolonté stérile en fait d'études et de Iravauf ; arals je m'effercerai du ntoios de me faire pardonner rspparsate uéfiîf anse du eaaflrère par l'actire coopératlea de Fad- mioistrateor à toot Je bien qae la Société i^clameiça de mai.
» Ai^réez , etc.
N Le Préfet de la Loire-Inférieure , A. GaAtas. »
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62 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
chaque année ne fut plus teoipte ni plus doiilAttrensi^. Parmi ooa corre^pomiants à AL Querret» dost ta notice de M. Mécé tuus a fait conDaUro la vie, aoiis devons ajouter les noms saÎTants*: M. Cailiet, exarotnateur de la marioe, homme do vertu et de science; M: Leunir, le créateur du AIu843e des Monuments franç»is;''M. Riche- rand, l'une des lumières de la science médicale ; M. Sos- sel , ancien négociant, qui avait quiUé.Naf9te« Itfi^fanl nn nom respecté dans le conunerce et irçreilé dans les atlTui- ni$lrati<»nspohUqnes;lf. LouisSay^qni, parscB ouvraf^os 8ur Téconomi^B politique, s'était placé non loin de son frère, Jean-BaplisleSay; enfin, M. Btg[otdeMoh>gties, pair de France, et 1 un Je nos agriculteurs les plus distingués. Parmi nos collègues résidants, nous avons vu monrir MM. Robinot-Bcrtrand «t Sebeult onde ^d^ni les oenTres conama ficulptour et comme arohtteolc décorani la eité et frappent les regards de Tétranger; et M. Daoilo , ancien chifnrgien-major de notre immortel balaiHon de Bel legaxde, mort pauvre comme il avait vécu désinté- ressé. », . Des notices sur chacun de ces membfaa oui été lues, dans vos séances par Mt Melliiiet, et je Tengage Tivemeaf h ne pas les refuser à rtmprèssion , mais je le conjure sur- tout de livrer k la publication la Biographie qu*i] vans a lue sur M. Louis'Levôquc, et danc laquelle se reflète d'une manière vivante , pour ainsi dire, U (carrière si pWûied^ cet aneieo côllègne. Matra de HasCea et an^io» ééfmUf la vie publiiiiie de M. Lonia Levêque eal in>p connue pour qu'il soit besoin de la rappeler ici; homme de dé- vouement et de charité, si Ton cherche dans son exis- tence les jours où il rendit des services, on y comptera
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S2.' TOLUMB DE LA 2/ SÉRIE. 63
beaucoup de beaux jours; mais il eu4 bcs mauvais jours aussi y et ils furent loogs ! L'orage des préveiilions souffla sur sa tétc , il en suppojrta les coups avec relie résignation pieuse qui faisail autrefois la {orco des marlyjrs ; il fut vainqueur dans €etl«| luUe, mais il ne triompha q«en mourant, et to jour de la justice fui celui do ses funé* railles. En cette joqrnce historique pour notre cité, placé près de sa tQmbe el versant dos larmes mt celui dont j'eus Ihonneur d'dtre l'ami» écoutant cette voix fraocbeec militaire (L) qui, s*élevant à sa louange, se mêlait ab bruit des armes lui rendant les derniers bonoeurs , voyant ce long cortège composé. d'hommes de tous les rangs et de toutes les opinions , je me rappelais ces belles paroles de notre président (2) , un jour que , dans cette enceinte f il nous dépeignait les bannières rivales des partis sineTi- nant à Ibeore siiprôme sur le cof çaeil de Thomme de bien.
Messieurs, ce rapport était terminé, quand , il y a trois jfHirs-, dans votre dernière séance, M. le colonel (Tuilley vous a In une opinion développée sur les fortifications de Paris. Parlant de la nécessité admise de fortifier contre ono invasion de l'ennemi la eapitale do la France, il met en parallèle les deux systèmes proposés pour parvenir A ce but: I-enceinie continue et les fort^ déta- chés; et, bien qtm Me premier de ces systèmes ait en ?a faveur les autorités' imposantes de Vaoban et de napoléon , Il n'KSsîtc pas à se déclarer pour le second.
^1) M. le coMMiei de BreiF.
(2; Di$c3ars prooooei àla séaaee f aMiqae 4% la Société ludos- trielle, le 24 décembre 1837.
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64 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Il voit , dans la construclion des forts par prëft'reoce à 1 onocinte continue , économie de temps et d'argent , diminution de la gêne à imposer anx habitants de Paris , et plus de facilité ponr lit défense^ avec emploi d'un moins grand nombre de défenseifrs. Tons aves entenda la tecliire de ce mémoire , dont le saTant auteur a su rendre l'intelllgetice facile aux personnes les plus étran- gères à Tartde 1 ingénieur, «ivec tout l'intérêt que doit inspirer la discussion d'un point aussi important pour le pays en cas de guerre.*^- Là guerre. Messieurs , pour la première foi» depuis bien long-temps ce mot retentit sous ces voûtée accoutumées à des accents pacifiques , et tout anssitd|.nos regards se reportent, atec une respectueuse conftàncc» rers cet illustre chef (r)qiH a tu tant et tant de batuîlles , et qui est resté blenreillant et modeste comme Tureniie, après avoir comme lut placé son nom parmi les grandes gloires de ta France. Otri, sans doute, et j'en atteste aux sentiments de chacun de noua, si celui qui seul doit apprécier ce que réclanie rhooneur national, si le Roi faisait un aj^l au courj^e du pays, il est au fond des cœora les plus calmes oae fibre guerrière qui .vi- brerait k cet appel. Mais, toutefoia, nos .veiux ne peu- vent être pour qu'il en soit ainsi: hom«|9^ d'études, nouS' devons désirer la paix , sous laquelle Ips études flcurisBcrnt ; hommes de foi, nous devons espérer qpe celui qui s^rit briser aux mains de Taseassin- larme meur- trière , saura de même répandre lesprit de canciliatiao dans les assemblées des pepples et ()an|i les conseils des rois.
* iii II I ut II
(I) M. le lientesanl^néral ciale d!Brlsn.
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2.* TOIUMB DE LA 2/ SÉRIB. 65
BULLETIN DES SÉANCES.
»
Séance du 4 novembre 1840.
PRÉaiMHCB BC M. C. HRLilMT,
M. Cbapcr, Préfet do la Loîre-Inférieiiro , i-sl ad- mis comme membre*résidant.
M. Verger adresse à la Société la relation imprimée de nouvelles fouilles faites à Jublains. Il annonce en même-temps qu'il se livre à des recherches suivies dans Tarrondissemenl de Paimbœuf.
La Société reçoit de M. H. Richelot, membre-c.orres- {fondant , les ouvrages suivants :
l.<* Visite à l^colc des Arts et Métiers deChâlons-sur- Marne.
2.* Notice sur le Mont-de*Piété de Parts, et îes ins- titutions de crédit' à l'usage du pauvre. •
3.** Notice sur M. Boursaint de Saint-Malo.
A la suite d'un mpport de M. Simon , ati nom d'une Commission 9 M. Doussanlt, peintre , est admis comme membre^correspondanl.
M. le colonel Guilley donne lecture d*un travail sur le choix d*un système de défense dans les fortifications de Paris. '
A la suite d*un' rapport de M. le docteur Guépin, k\\ nom d'une Commission , H. G. Berlin , pharmâcietr, est admis comme membre-résidant. 5*
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66 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE*
Séance du 9 novembre 1840.
PHÉSIBBSCB DB H. CIAILLOU , TICB-PIÉMBBliT.
Cette séance est consacrée anx élections annuelles dont voici 4e résultat :
BURBAU.
MM. Camielb Mbluhbt , réélu Président, Ch41llov , réélu Vice^ Président. Gély , D.-M. , Secrétaire-GénéraL Macé , Secrétaire- ,4djoint, NuAUD , Trésorier. Lb Rat , D.-M. , Bibliothécaire' Archiviste,
COMITÉ CBBTBAL.
Povr la Section de tJgricullnre et de t Industrie : MM. Hbctot, Hbvbu-Dbbotbib» LAHAifinÈBB ei Gbob-
GB8 DBHiVGBAT.
Pour la Séctiou dé Médecine : MM. £. BoHAHY^ Palois, Thibbaud ei Saluqk. Pour la Section des Lettres^. Sciences et Jrts : MM. Lbchat, Hcbttb, Guillbt et Haicaji.
Comité de rédaction des J finales, nommé par h Co- mité Central, dans la séance du 7 décembre I8i0.
Le Préyidi'nt.
Le Secrétaire-Général.
Le Bibliotliécaire-AtcbiTisle.
MM. NcT^u-Derotrie et Cbaitlou , pour la Section de TAgricttUare et de llnduj&lrie.
MM. Palois et Saliion , pour la Section de Médecine.
MM. Hneiieet Guillejr, pour la Section des Lettres, Sciences et Arts.
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2/ TOLUUB D£ LA 2/ SÉRIB. 67
OPINION
8URLS8
FORTIFICATIONS
DE PARIS,
A. GUILLEY^
OLOmii BU eÉNIB , SN RBTRAITB.
Beaaconp de gens^ en France ^ paraissent être d*ac* cord anjénrd'bur, touchaDi la nëcestUë de fortifier Paria. La dieaidence n existe qae snr les moyens de la fortifia eatioo :- on ett a proposé deux :
L*nn y 1 enceinte bastionnée continue ;
L'autre I un système de forts détaciiés» ipi comprend aossî la mise en état dëfensif dn mur de TooIroL . Tons deux ont pour bot d arrêter lennemi ^ uî» «près une bataille rangée perdue à la frontière dn nord on de
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68 SOCliTÉ ACADÉMIQUE.
Test, anivcraU» en huit ou dix jours , dcTanl la capitale^ el tenterait d*y entrer par nn coup de main.
Avant toiit, il faut concevoir qu'après lo désastre, l'armée battue, ayant laissé viofjt mille hommes h Paris , pour soutenir la garde nationale, se retirerait à 30 gfi 40 lieues sur la Loire, y recevrait les réserves du pays, et devrait dans un temps donné, qn on évalue k trente jours ,. reprendre loffeDsivc contre ria\'es(is$cment de rcnnemi, qui, ayant enjrf pris le siJge', ferait 4élèyé sur un développement de 15 lieues. En pareil cas, on peut affirmer que le retour offensif de. l'armée , libre dans ses mouvements, concentrée et opérant vers un point d attaque à son chois , oLtiendrait des chances presqne Ccrlalnes de succès. ^^''
Si lonnemi suivait Tarmée sur la Loire, il ne le ferait qu'avec une ptrtie Aé ses forces, parce qu*il fau- drait contenir la garnison de Paris ; il se diviserait pour vivre et allongerait outre mesure 8i»{i''*co1nmunication8 , déjà précairement établies depuis la frontière. En effet » sa marche rapide sur la capitale n'est possible qu'autant qu'il se sera débarrassé de sa grosse artillerie, et qu'il ;iura négligé et tourné les places fortes dont les garni* sttnji, do conoert arec les partisans, tiMirnienleroot la li;;i)e des commanications dool il s'agit. Los milîiairea a|>préG!eront une pareille position , qui n« sensble pài te*' nable pendant vingt jours. Dans cette bypoihèse, Tovta, point centrai où les secours en personnel et nsâtériel aeroifiit dirlgi'*s, clorrait 6tre mis à l'abri d'insulte : c'est une néceesiué dtroitoment liée à la .rësistanee de Paris.
* Maimesaot. il est qocstian da mode de la fortification ariMéc m piinoipe.
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8/ VOLDMB DE Là 2/ SÉEIB. 69
ENGBINTE.
L'cnccinlc basiionnëc a pour elle l'antorili^. du plus célèbre irgénieur et du plus grand capitaine des temps modernes. On pense, toutefois, que si Vanhan eût connu le Paris actuel, il aurait rcnoncd à l'opinion qu*il a émise il y a un siècle et demi; celle de Napoléon est plus récente.
Elle rassure les Parisiens et couvre matériellement leur ville mieux que tout autre système de fortification, cela est incontestable, voilà les avantages de renceinto continue; quels sont ses inconvénients ? On se propose de les indiqner.
f." Son immense développement.
Le gouvernement a annoncé que Tenceinte occuperait l'emplacement des forts priînitivemenl projetés. Partant de cet avis officiel et joignant %ur la carte de ces forts , leurs centres par dcs^ lignes droites, on forme an poly^^- gono dont le périmètre esC de dix lieues oh de quarante kilomètres, qui, divisés par trois cent-soixante mètres, maximum du côté extérieur d'un front de fortification, donnent cent-dix fronts pour lenceintc de Paris. Le développement de Tescàrpe, en ajoutant ut) cinquième, selon le contour du bastionnement , sera alors do qna«> rante-huit kilomètres ou de douze lieues. C est vraiment une place monstre.
^." Clnqnanie magasins âr poudre, chacun de quatre cents quintaux métriques, peut un approTistonnement total de deux millions de kilogrammes.
3.® Les parcs et établissements do rartilleric pour plusieurs milliers de bouches à feu.
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70 SOClixÉ ACAOÉMIQUX.
4/ Vingt casernes neuves à construire k proiimifté du rempart, pour quarante mille hommes do ligne qui, suivant le programme des publlcaiions ministérielles , doi\ent se joindre à la garde nationale, dans la défeuFe de ses foyers.
Effectivement! il est impossible de disperser ces troupes chez Tbabitant, et les casernes actuelles étant éloignées d*un kilomètre du mur de loctroi, dont la dis- tance à Tenceinle serait double , lea défenseurs auraient trois kilomètres à parcourir pour se porter sur le rem- part ; cette disposition est inadmissible. Il est vrai que ces vieilles casernes seraient utilisées comme magasins de Tivres ou hôpitaux ; mais elles ne pourraient être occupées par les troupes.
A l'objection qui sera faite sans doute, à cet égard, que ces quarante mille hommes bivouaqueront ou seront baraqués , on répondra qu un bivouac de 30 jours n est pas sain pour des soldats fatigués par la campagne et la retraite, et que le baraquement démonté et mis en ma- gasin après la guerre , s y pourrirait en quelques années. Un tel état de choses n est pas d ailleurs compatible avec la permanence de la fortification.
Si , à ces immenses travaux , on ajoute ceux de quatorze postes fermés et indépendants de l'enceinte, dont Tun, Saint-Denis, par exemple, aura Tétendue de Valen- cienncs , on sera tenté de reculer devant le temps et la dépense , que Ion ne connaîtra , au reste , même ap- proximativement , qu*à Tépoque oii les expropriations et les indemnités pour servitudes auront été définitive- ment réglées* Un publiciâte a dit: £e Français com- mence Vf te, paie cher, et n achève rien. Il est à craindre
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s.* TOLUMK BB 1.4 2.* SÉRIB* 7t
que la fortification de Paris do jntttfie ce trait exagéré de Doiro caractère national*
Il a été question d*un chemin do fer au pied du rempart pour le tninsport rapide dos hommes et des munitions. Certes, il serait très-nécessaire, puisque le diamèlm de leoceinte est de 12 kilomètres ; mais il n*cst pas rigooreosement indispensable , c'est pourquoi on doit tenir compte senlement pour mémoire , de cotte dépense eilraordinaire de 10 h 12 millions.
5.* La force do la garnison.'
Il s*agit ici de quarante mille hommes de la ligne pour Paris, et de TÎngt*cinq euTiron pour les quatorze postes fermés, eitérieurs à Tenceinte, dont plusieurs seront de véritables places de guerre. Voila donc soixante* cinq mille hommes enserrés entre des murailles , perdus pour la campagne, et Dieu sait si Tarmée battue en fournira un plus grand nombre. Oii trouTer alors les cadres de vieilles troupes aoiquelles les réserves com- posées en partie de jeunes soldats, doivent se réunir, et qui formeront tète de colonne dans le retour offensif? Cette éfentualité est sérieuse et mérite d*étre prise en considération.
6.* La difficulté des communications.
On présume que la contrescarpe sera supprimée, comme le veut Carnot, et remplacée par un terrasse- ment à un et demi pour on, que Ton pourra gravir, afin de faciliter les sorties; toutefois, pour se rassem hier dans le fossé , ensuite dans le ciicmin couvert , les troupes débouchent par d'étroites poternes, et leur paa- câge aillerait beatteoop pina de temps que celui qoi mniit lte« de plein pied par les barrières actuelles. Dans
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78 SOCliiTÉ AGAHÉMIQUX.
ce dernier cas, les troupes, dès qu elles seraient dehors» conserveraient dans la zone protégée par les forts, toute leur liberté d'action, avantage que l'enceinte ne pro- curera jamais à im aussi haut degré.
Et les comraunications civiles :
Se figure-t-on pour Paris, les départs, les arrivages de voitures et charrettes de toute espèce, ai'rêtées par les visiteurs do.loctroi et menées au pas sur un défilé de cent soixante mètres de longueur, formé par les pro- fils du glacis, le pont et le terre-plein de la dcmi-lupcy le poul de la courtine, j»ar la porte et un pont-levis d« quatre mètres de largeur. C'est inextricable, c*esl im- possible.
Pour rendre le passage praticable à la rigueur, on sera forcé d'affecter les ponts d'un front k tout ce qui entre; et ceux du front collatéral h tout ce qui sort. Et même alors, le bourgeois de Paris sentira bientôt la gône de cheminer, en arrière des voitures, sur ce défilé qui sera fangeux en hiver (I). II résulte de cette diffi- culté des communications, qu'il faudra construire liO portes; 220 corps de garde; ilO ponts do courtine; autant de demi-lunep, 110 profils de glacis, çest^à-dire qu'il faudra dépenser 110 fois 200 mille francs, p^ce que les portes de Paris doivent annoncer la. capitale de
{i) Oo pourrait établir deni lignes de poats sar là même courtine, etKmnécefaievoH k Brest; mais cette dlspotilion est ricieitse, en ce qq'ella nisqM.les ▼oes'desflaiiBS snMe fSiMé ^ etifii-eVe oavre les cl4*u{[iaces delà <leiiû-l(ym, An tasie, élWiJie^ifttiiiae ep mm U dé- pense , paîsque le nombre des poots à constrnire ne change pas.
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2.' VOLUMB DE LA 8.* StolB. 73
l'Europe, et D*étre pas de simples coupures voAtdes sous le rempart.
Il resterait encore k traiter beaucoup do détails coAteux de renceioteconlioue; mais ce qui vient d*étre dit semble suffisant pour apprécier les sommes énormes qui y se- raient enfouies.
FOBTS. DÉTACHÉS.
Ceux projetés, au nombre de quinze, sont des pauta- gonesavec escarpe et contrescarpe, casemates, afin d'abri- ter tes vivres, les munitions, une partie, des mille hommes de leur garnison, ainsi que les rechanges dont une armée a besoin pour entrer en campagne.
Leur développement total, suivant l'escarpe, cinquième en sus compris pour le bastionuoment, sera de trente- qnatre kilomètres, celui de chaque front étant de trois cent vingt mètres de côté extérieur.
La différence sera donc de< quatorze kilomètres , trois lieues et demie, avec le développement de l'enceinte que Ion a dit être de quarante-huit kilomètres, douze lieues.
Dans le projet, .les intervalles entre certains forts pa- raissent trop étendus ; il est convenable d'en ajouter deux sur la rive droite par laquelle l'ennemi arrivera, et un troisième sur la rive gauche, ce qui portera Itur nombre à dîx-huit ; on a eu égard h cette augmentation dans le calcul de leur développement. On sait bien qu'il ne peut y avoir rien de symétrique relativement à leur distribution sur le terrain, cola dépend de ses aiccident^ et regarde les ingénieurs. En général, il faut que les inter- valles à franchir par les colonnes qui marcheraient à
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74 SOGliTÉ ACàPSMlQfJC.
1 assaut du mar d'octroi , mis en état défenslf , soient ré- duits à quinse cents mètres, ce qui permettra à la mi- traille et au& boulets de 24 de s'y croiser efficaccnient. Cette condition est majeure pour la défense.
Il importe au^^i do soigner parfaitement la construc- tion de ces dii-huît forts el de leurs casemates, pour la conaervation des approvisionnements de toute espèce et de leurs défenseurs. On remarquera qa*un seul de leurs bastionsyCeluienfaillieters la campagne, sera susceptible d'élre attaqué ; c est donc le cas de laméliorer par une contre-garde et une galerie de mines.
Sur tout le terrain soumis aux forts, tes sommets se- ront écrétés, et les pentes adoucies vers leur rempart; c'est le premier remblai trouvé.'
La défense des forts sera passive, et principalement confiée au canon, parce que leur garnis^m de millehommea u*C8t pas en position de faire des sorties et que dViUeurs, du moment où l'ennemi aura paru, les entrées de la demi-lune et de la courtine, qui ne sont que des cou- pures revêtues, seront murées.
La citadelle d'Anvers, exagone comparable aux forts, a tenu vingt-et-un jours contre 75 bouches à feu de siège et un habile ingénieur : c'est un fait de guerre accom- pli, qui vaut mieux que toutes les prévisions souvent hasardées et démenties par l'expérience. On peut espérer que Tundes forts détachés tiendra vingt-cinq jours , parce qu*il est flanqué par ceux de droite etdeganclic qui, ayant des vues sur le cheminement du bastion de la campagne , en retarderont le progrès.
Les mêmes soins doivent être pris pour la mise en état du mur d'octroi i deux rangs de créneaux. Son dévelop-
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2/ VOtUlU AB Lk 2/ SÉRU. 7$
pemeiil est de Ttogl'qQalrc kilomètres , il sera bien fltn* qnéparles65toar8 oupelitsbastions et par les 325 pièces d artillerie du projet. Vn épaulerocDt ou ud redao en gla* cîs masquera chaque barrière actuelle dont les portes en forte charpente» s'ouvriront et se fermeront comme celles d'une écluse; on établira» si Ion veut, une palanque en arrière ; cela posé, il est facile de suÎTre les opératiooii de leonemi.
Victorieux à la frontière» il ne traînerait aucune grosse artillerie,et ilarrîveraitenhuitoudtx marches forcées fio» Tant Paris. Il établirait son camp à trois kilomètres des forts détachés »et se déciderait» ajrant confectionné 600 é- cbelles» k escalader le mur de roctroi.Aussitôtque les colon • nés ont parcouru un kilom6tre» les boulets de deux forts les atteignent â bonne portée ; plus elles atrancent» plus ils les labourent ; les voilà sous la mitraille de 60 ou 80 bouches à feu placées sur quatre fronts de fortification qni découvrent les assaillants de la guêtre au shako. Enfin les colonnes traversent Tintervalle des deux forts et sont encore escortées par les boulets jusqu'au mur de sftreté. Là, on dresse les 200 échelles , et 'au tant d'hom- mes d*élite y montent successivement. Les preoàiers sont tués à brûle pourpoint et tombent siv* ceux qui les suivent ; plusieurs écbellf^s se renversent» la ligne est. coupée» et» pendant ce désordre , les colonnes arrêtées au pied du mur sont encore mitraillées par les .tours et les petits bastions. Que Ton se représente cette escalade» et avant d'y parvenir» une marche de quatre kilomètres sons va pareil feu» couite de tels obstacles, et l'en u^ doutera pas do succès».
Que serait-ce en outre» si Paris» syant des quartiers de
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76 80CIBTÉ AGÀDiMIQfJS.
caTalertc , on chargcatl les flancs des colonnes qni dé- boncheraîent snr la zono comprifM? entre les forts et le mur d'octroi avec qninzo on vrngt escadrons abrités par lematsifdesforls collatéraux, et' qntaaraient leurs li- bres mouTfTricnts snr les issues de plein pied des bar- rières ?
On fera observer, à ce sujet, que renceinte continue, avec le défilé de ses ponts, ne permettra jamais sans de grandes diflScnltés, cet emploi de la cavalerie.
On ncs*arr(^tcra pasà cette id(<e que Icnnemi pourrait amener des pièces do 12 pour faire brèche au raur de sAreté quin\t pas la consistance d'un rempart, ou bien encore construire des plate-formes en fascines afin de rbscalader sur une ligne de cent mètres de longneur et de six de hauteur. En effet, cette artillerie n arriverait pro* bablementpas intacte devant lemur^ ctdaUlcnrs Tépau- lement en sacs à terre ponr- Ty placer dans le premier cas, comme Tarrangement des fascines dans le second, exigeant beaucoup plus do temps, le désastre serait aussi plus Complet.
On dira, peut-être, que l'ennemi, an lieu de l'escalade diimur , fera mieux d'aborder directement celle de deux forts, afin de se frayer un passage sur le'space intcrmd- diarireoù il ne sera plus inquiété. Cela paratt rationnel ; mais il est sans exemple qu'une pareille escalade ait réussi contre un seul , et à plus forte raison , contre deux fronts de fortification moderne, indépcndai>ts Tun de l*[iutre , et dont lescarpe a dix mètres de hauteur. Si celte impossibilité n'était pas matéricllemetit constatée , il faudrait renoncer aux places fortes, parce que'c*est snr ce principe que leur construction repose.
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2/ voLUiù Dfi LA 2.* sâais. 77
Si renoemi, moins avenlureQx €lpoiiriaoi DtfgUgeaot toujours la frontière, se faisait aecompagoor de (roste artilleiie liréedescs arnenaiix de Mayooce, de Luxem- bourg ou de Laodaa , et se proposait d'enlever Paris autremcDt que par coup de main , on gagnerait ati moins dix jours sur le tempe de sa marche> le siège duo fort en exigerait Tingt*cinq et peut-dire trente; car il j a nécessité d'éteindre complètement le feu des forts colla- téranx qui Terraiuat i dos son ebeminement du fort dont lise serait emparé, vers l'eaceiûte de sûreté. Celle-ci ne résisterait pas, ilest vrai, à cette artillerie et sérail bien- tôt ouverte ; mais Paris n en aurait pas moins » d^ps cette hypothèse, environ cinquante jours pour attendre l'armée de secours , et le but serait atteint avec le sys- tème des forts déiacbé.s.
Il ne serait pas môme impossible de déCondre la brèche dent remplacement serait déterminé davance par la direction du cheminement, parce qne, dans letai ac*^ tuel de Paris, plusieurs prolongements de rues abou- tissent au mur d'octroi.
Pour cela, il suffirait: 1." de joindre ce muraux maisons voisine^ par de fortes palaoques crénelées v, de cinq mè- tres dcvjiaul^ar, dont les bois 'seraient préparés et tenus en réserve; 2.'' de fermer la rue par upe barricade armée de quatre pièces de canon, et d'établir ainsi un cul-de- sac garni de herses et de chevaux de frise, liés avec des chaînes en fer, où Li colonne qui franchirait la, brèche, serait exposée an fou de cette artillerie , à la mousque- terie des créneaux et à toms les projectiles lancés des maisons latérales. Los habitaats de Sacragosse ont dis- puté pied i pied leur sol pur de semblables moyens. Cest
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78 SOCIÉTÉ ACADÉMIQDB«
un exemple k propoter^ox Parisient jasqu au moment du reloor offemif de l'armée de la Loire. Ils «ont pour rc* pousser un assaut, des ressources inë|*oisables , s'ils soDt résoins è les employer avec le 9ang-(roid du courage intelligent.
Le résultat capital de la fortification de Paris , c est de forcer lenneml à revenir h la guerre métbiKKque et à faire des sièges. Le» places fortes reprendraient alors Hm- porlance que les invasions de 1814 et de 1815 leur ont enlevée. Il ne s'agirait pins do quelques semaines , sou* vent trop courtes, pour la défense du pays, mais de plu- sieurs campagnes pendant lesquelles , comme en 92 et 93 , on leva douce cent mille hommes , on fabriqua du salpêtre jusque dans les bourgades. Si , dans ce siècle de lumières et de raison, mais aussi d'égoVsme et de jouissances matérielles, les Françata n'étaient plus ca- pabtes de ces liérl>lqttea efforts en face dune nouvelle coalition de TEurope , ils subiraimit la peine de leur dé- gradation.
Avant de terminer ce plaidoyer en favenr des forts dé- tachés, il faut bien aborder la question de ce qu'on ap- pelle l'embastillement de Paris ; car les déclamations n'ont jamais manqué à la France. Cela signifie sans doute que les forts menaceraient toujours les libertés publiquf s, et qults aideraient nn gouvernement oppresseur et dé- chu k reprendre le poovotr : c'est ici quH est nécessaire de s expliquer clairement. Si lès forts sont puissants con- tre le désordre et Tariarcfaie, on ne saurait trop les mul- tiplier. Dans le cas^ au contraire , où ils pourraient com- primer Télan unanime de la nation qui revendiquerait ses droits, il faudrait les raser, s'ils étaient édifiés. On a dit
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2/ VOLUME DS LA 8/ SÉRIE. 79
encore que , à Tëpoque de juillet , la garde royale , occii- paot de pareils forts, aurait anéanti la réfoliition. Hé bien, il faut le répéter hautement : c*est une fâcheuse préoccupa- tioD , c'est une erreur. Lorsque le moUTemcnt des esprits est généreux et national surtout, il pdoètre aussi dans Tar- mée. A Dieu ne plaise que l'on veuille ptnlcr atteinte k la discipline! Mais on affirme qiie les défenseurs des forts, dont quelques-uns au moins auraient des familles et des intérêts dans Paris , se refuseraient à consommer un acte de désespoir et de barbarie en incendiant ses faubourgs. Comment concevoir d'ailleurs, h cet égard, un odieux ac- cord entre dix-huit officiers généraux ? Si le nouveau gouveniemcnt , mattre de la capitale et «ootenn par les provinces, partageait les terreurs d'une population abu- sée, il aurait le moyen infaillible de les dissiper, en dé- Glarant les incendiaires traîtres et hors la loi. Par cette seule déclaration , il couperait bras et jambes aux plus forccDés 9 car les séides sont moins nombreux qnon ne le pense.
Enfin, si la contagion de la peur continuait à régner à Paris , le dernier remède consisterait à ne placer dans les forts , ni bombes , ni mortiers , à les faire garder, en temps de paix , par la banlieue et à y jeter, à l'approche de l'ennemi , le reste de ses quatre légions , qui forme- raient les trois cinquièmes de leur garnison complétée par les artilleurs et l'infanterie de la ligne. Ces dispositions ne nuiraient en rien à la défense passive de chacun des forts; il j aurait même à cela' uti avantage , celui de con- server à Paris douze mille hommes de cette "dernière troupe pour les sorties et les actions de vigueur.
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M SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE*
EN RÉBDMÉ.
Le développement des forts dt^acbés est à celui de Ten- ceinte bastionnée comme 34 est à 48, leurs terrassements coûteront moins suivant ce rapport.
Il n y aura probablement pas d'économie sur leurs ma- çonneriies, parce que celles de lexhaussement du mur d'octroi, des 65 tours ou petits bastions qui le flanquent, cl des casemates qni logeront le personnel et le maté- riel des forts , compenseront l'excédant des maçonneries do l'escarpe de lenceinte , lequel est , comme on sait , de quatorze kilomôlres.
I^es forts dispenseront de la construction ,
1.0 Des quatorze postes extérieurs qui, portés à lextré- mtté de rajons fort allongés, laisseront entre eps des in- tervallea beaucoup plus étendus que ceux des forts, et sur lesquels rartillerie agira avec moins d'intensité. Ces pos- tes semblent être une véritable superfétation.
2.^ De 30 magasins à poudre, puisque vingt, au lieu de cinquante y suffiront à rapprovisionncmeni du mue de sûreté, le reste étant contenu dans les casemates sans danger pour Paris.
3.*' De la plus grande partie des parcs et élablissemenls de lartillerie , pour le môme motif.
4.^ Des casernes n^uve8 pour 40 mille hommes de la ligne^ auxiliaires de la garde nationale.
5."^ De 92 portes de ville, puisque 1 10 sont nécessaires pour lenceinte^ et seulement 18 pour les forts, celles-ci n'étant encore que de simples coupures voûtées et revê- tues.
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2/ TOLUME DE LA 2/ SÉRIE. 81
6.* De 92 ponts do courtine cl de drmi-iunc , dans la môme proportion.
7." De 220 corps 4© garde.
8.** Enfin , du chemin de fer projeté.
Les forts ont snr Tenceinlc continue l'immenfe avan- tage de mainienir dans leur rtat aclncl les communica- tions de Paris.
Ils n'exigent pour leur défense que vingt mille an liep de soitantc-cinq mille hommes de troupes de ligne.
Ils iavorlsent les sorties et l'emploi de la cavalerie mieux qne lenceinte.
Ils forment le meilleur dispositif d'un camp retranche pour recevoir une armée en retraite.
L'acquisition des terrains de lençeinte cofilera trois ou quatre fois plus.
La dépense des forts est appréciable; les étals esti.ma« tifs en ont été dressés; ils s'élèvent en somme h 80 miU lions , savoir :
1.^ 18 forts «\ 3 millions l'un, ci 54 millions
'^.'^ exhaussement et flanquenlent du
mur de sûreté « ci 12
3." achat de terrain , 450 hectares à .,
20,000 l'un, ci. ........ . 9
Frais imprévus. .,,...... 5
loTAi. . i ; . . . . . Su '
Le temps nécessaire à rétablissement de ce système n*e8t pas indéterminé ; on mçttrait d abord enétat défensif le mur de loctroi; on bâtirait ensuite les forts de n."* im- pair et ion finirait par la construction de ceux den.^ pair.
. 6
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88 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
On aurait aiosi an élément de défeose pour chaque été- menl de dépende , et le tout pourrait Ctre terminé en qua- tre aD8.
Dieu si'ul connaît la dnrëe des traTanx de lenceinic cl de fCB 14 postes extérieurs , qui nuuront de Talenr qnau moment où ils seront clos et achevés.
A moins que l*on ne démontre la fausseté ou l'exagéra- tion de ces avantages des forts sur Tenceintc , il semble que le choix ne peut être douteux.
Il existe, en dehors do Tun et de Tanire système, deux questions tellement importantes, que, sans leur solution rationnelle et préparée d'avance, la fortification serait au moins inutile, si elle n'était dangereuse; on comprend qu'il s*agit des approvisionnements de vivres et de Idr- ganisation des réserves.
II est certain que Tennemi , dès qu'il aura terminé l'in- Testissement de Paris , n'y laissera entrer aucun convoi de subsistances; parmi celles-ci, il y a beaucoup d'ob- jets d*alimentatioo^ journalière qui ne peuvent dire con- servés, tels que le poisson, la volaille, les œufs et les légumes. Heureusement, ces objets né font point partie do l'approvisionnement de siège d'une place de guerre , qui consiste principalement en farme'', viande , vin , eau- de-vie, lard s«ilé> légumes secs et m. Tout cela se trouve à Paris pour trots mois, à Icxception de la viande sur pied, dont la consommation mensuelle est de 5,800 bœufs , 3,000 vaches , 12,000 veaux , 50,000 moutons cl 15,000 porcs. Des quantités doubles suffiront ainsi pour cinquante jours, et cela d'autant mieux que tous les étran- gers et cent mille individus de la classe riche ou simple-
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s.* TOLUME OS LA S/ SÉRIfi, 83
mcnl aisée, TâoUlBrifey fennacs^ enfants, s'éloigneront de Paris lorfque Tennenii s'en approchera. On répari irait ce bétail et le foarrago nécessaire h sa nourriture , en vin^^t parcs établis à Textrémité dos faubotirf^s. Il n'y a rien là dlropraticable, ni de dispendieux. On peut môme présumer qne les bouchers et charcutiers se chargeraient do cet approvisionnement , parce qu'il est vraiment peu considérable pour chacun d'eux.
Le gouvernement continuera et augmentera, s'il y a lieu , les sacrifices d argent qu*il a toujours faits pour maintenir le pam au môme prix, la population ne man- quera donc point dii nécessaire , et si , après quinze jours de siège, le renchérissement se faisait sentir sur cer- tains aliments de luxe , les Parisiens sauraient s'y rési- gner, e't certes ils ne dcTcndraicnt pas moins courageu- sement leur ville, parce qu'ils éprouveraient q^iclqnes privations.
Dans le cas oh l'on adopterait les forts détachés qui auraient un four de munition voûté à Tépreuve , leur gar- nison recevrait la viande fraîche aussi long-temps que leurs communications avec Paris ne seraient pas inter- ceptées ; mais, par précaution, H faudrait y renfermer 30 mille rations de lard salé et de liquides , comme on les distribue h bord des bàtimens de l'État.
Quant k Forganisation des réserves, cela touche aux personnes et présente plus de difficultés. On s'o^îcupo maintenant de former la garde nationale mobile; bientôt on connaîtra le temps que Ton y aura employé. Cette garde se composera on majeure partie , dos hommes que la conscription n*aura pas atteints, cVstà-cliro, de
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84 SOCIJÊTÉ ACADÉltlÇUB.
ri-cnies qtii n'auront encore 6ié nî équipées, ni exercées, cl qui ne seront mises en ligne que dans un intervalle de fïx ou huit mois. On se convaincra alors que lenncmi pourrait faire trois fols le siège de Paris, avant da- voir c'té inquiété et combattu par Tarmée de réserve. On ne songe pas assez que c'est ici une affaire de temps et que les jours sont comptés. Ce quHl faut impérieuse- ment dans la circonstance critique où la bataille perdue h la frontière placerait la capitale, cest une force réelle, rassemblée à Tours, capable d'entrer immédiatement en campagne.
On s*est appliqué k rechercher le moyen d'obtenir cet immense avantage, doù dépend le salut du pays, et Ton pense qn on y parviendrait en opérant de notables chaugements à la loi actuelle du recrutement. Dans ce but, on proposerait de garder les jeunes soldats sous les drapeaux, seulement pendant quatre ans, au lieu de sept ; mais , à leur libération , on les assujélirait à demeurer à la disposition du gouvernement , six ans de plus, cest-à-diro , jusqu'à leur trentième année révolue. Il est probable qu'ils échangeraient volontiers trois ans de leur service actif contre six ans d'une éventualité de guerre^ dent leur mariage ne les affranchirait pas plus qu'il ne les exempte aujourd'hui de la conscription.
Le contrôle de ces hommes serait tenu par les maires, les sous-préfets elles préfets, et afin de leur rappeler qu'ils ne cessent pas d'être soldats, on les réunirait aux chefs- lieux de canton, où les conseils de recrutement et de révision les passeraient en revue, après avoir constate les déc^s et prononcé les dispenses que les infirmités
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2/ VOLUHB Dfi LA S/ SÉRIE. 85
pourraient motiver. Les effets il*babillement, d'équipe- ment et <l*aiineinent seraient cosservds sluh chcfs-iioux de dépaitoment » sous la surveillance d'une commis- sion composée du préfet, du sous-iotendanl mililairo et d'un officier d'artillerie. Les agents subalternes de cette conservation no coûteraient pas cher; on en chargerait un Capitaine et quelques sous-officiers en retraite, aux- quels on allouerait uno indemnité annuelle de quatre ou cinq mille francs. Pour prévenir la dégradation de ces effets y le ministre les expédierait aux divers corps à Té- poquc où ils devraient être renouvelas, mais il pourvoirait 9ans délai k la confection de ceux destinés à les rempla* ccr dans les magasins.
Maintenant , on suppose que la guerre est déclarée et qo'il est urgent d'appeler la réserve de l'armée. Le gouTornement ordonne aussitôt quo les contingents de chaque arrondissement soient réunis à des jours détermi- nés au chef lieu du département. Là» ils sont habillés , équipés, armés, mis en marche, et, dans le terme d'un mois, ils arrivent, soit à Paris, soit sur U frontière me- nacée. On dispose ainsi de soldats exercés et disciplinés, que l'on peut immédiatement présenter à l'ennemi.
Cette mesore iie concerne que Tinraoterie > base fon- damentale de tootQ armée, elle ne serait pas directement applicable aux armes spéciales , parce qu'il est impos- sible d'entretenir d'avance au chef lieu des départements, rartillerie , le train , 1rs chevaux; mais on dirigerait les hommes de ces armes sur les dépôts de leurs régi- ments , où ils recevraient ce m.itériel au fur et h mesure de son oi^anisation ; Tarmée active qui supporterait les
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86 SOCIÉTÉ ACAP£M1QI^£.
premiers efforts de leancnaki, do fierait (fias toutefois prise au dépourvu, car elle aurait di^jàson contingent de cha- que armcspi^cialo, qui suffirait au moins à disputer le ter- rain entre la frontière et Paris.
Suivant ces propositions et en levant, conformémi iil à la loi actnelle , 80 mille hommes chaque année , 1 armée permanente serait portée à 3*20 mille hommes, et la ré- serve à 400 mille, défalcation faite d'un sixième pour les décès et les infirmités. Une pareille armée est la ga* rantic la plus complète contre l'invasion de l'étranger.
On D ose pas affirmer que les détails d'exécution , par exemple, la confection et rentretien de l'habillement aux chefs-Iioux de département, ne rencontreront pas d*ol)s- tacles; mais l'administration les modifiera au besoin, ci finira par en triompher, dès qu'elle sera convaincue do cette vérité : que Paris succombera , s'il n'est secouru à temps, et pour ainsi dire à jour fixe. C'est là le prin- cipe qui doit dominer tout système dorganisalion des réserves.
Ces dispositions ne changeraient absolument rien à la formation de la garde nationale mobile, qui se compo- serait d abord de l'excédant de chaque conscription sur les 80 mille hommes levés annuellement, puis de tous les citoyens âgés de moins de 40 ans.
Tel est sommairement le projet que Ion a conçu pour soustraire la capitale k l'occupalion de Vcnncmi, ut pour assurer au pays cette indépendance qui nous est si chère à tous.
Nantes, le 10 septembre 1840.
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2.* VOLUME D£ LA 2.* SÉRIE. 87
EN FRANCE.
Dans ma pairie... en France.. Ah! rendez-lui ma cendre!. Jai soiiflert si long-temps sor ces rochers affreax, Loin de mes tîoux amis qui teillent pour m attendre ; Qii aci moins )e repose près d*eai.
Ce fut ton dernier Toeu, quand s'éloignait ta Tie; £t, de Ion œil moorant, observant la pâleur^ L'étranger s enivrait de ta longue agonie Qui 1 aflVanchisaait de la peur.
Quand la mort « de ces rois r*affermit la puissance , Ce dernier cri^ par eux i aera-t-il écouté? Non, non; il Taut meure h leur lâche TODgeance Un laie d'inhuMUiUé»
Ces chaînes qui , vivant, te liaient sus ces rives, Enlaceront ta tombe à l'aride rocher; Tu vcrrns envier à tes cendres captives Le simple hommage dn nocher.
Hais que peut contre toi leur basse jalousie , Quand l'immortalité, soulevant ton linceul.
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88 SOCIÉTÉ ACÂD£MIQCJ£.
A dit: Restes sacrés , moi» je vous rends la tio; Moi , je vous arrache au cercueil.
Laisse-les exploiter leur honteuse victoire; Laisse-les insulter à d'aii^^ustes revers ; Eux-m^^mes, à genoux , révéreront ta gloire, £ux-in<)mes briseront tes fers.
Tes fers... Qui put donner des fers à Ion génie ? Manqua-t-il en Juillet à nos longues douleurs ? Qui combattit pour nous contre la tyrannie ? Qui releva les trois couleurs?
Oui, nous lavons revu, planant snr la colonne, Elever jnsqn'à toi notre sol respecté, Quand Tordre, au despotisme arrachant la couronne, Ressuscita la liberté.
Lorsque des jeux sanglaiits vint s'otivrirla barrière , De nos jeunes Français t'appelèrent les vcbux , Tu revins : la victoire accompagnant leur père , Au combat marchait devant eux .
L'Afrique , en revoyant nés giicmers tatrépides , A frémi de noityeao soiis loars pae triomphants ; Devant ta gloire cncor les \ieillet Pyramides Trembleraient snr leurs fondements.
De Témir orgueilleux los cohortes serviies Tombent, à Mazagran ^ devant nos fiers soldats; Cédez , leur criais^tn , ces nouveaux Thennopyles A ces nouveaux Léonidas.
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8/ TOLUMl M LA 2/ SÉEU. 89
Oai| tu coDseireras notre belle conquête ; Si jamais Tëtranger tentait de la ravir , Qu'il tremble, car ta main balance sur sa tête La fondre prête à le punir.
Yiene , le temple Vattend ; Tiens consoler la France ; Honneur à ce vaisseau qui va briser tes fers ; A lui que consacra ta divine présence^ A lui seul le sceptre des mers.
Taisez-vous devant lui , vagues tumultueuses ; Aquilons 9 retenez votre souffle orageux; Doux zéphyrs , enflez seuls ses voiles orgueilleuses Et rendez la gloire à nos vœux.
Mais déjà vers le port court la foule enivrée ; Cest lui! Bronzes, tonnez... Fumez divins autels... Et vous qui l'attendez sous la voûte sacrée, Levez-^vous mines immortels !...
Le saint palladium a franchi la frontière; Il touche des héros le seuil religieux : Grandis, sainte coupole , aujourdliui ta lumière Peut défier Téclat des cieux.
Complices d'une ignoble et triste parodie , Irons-nous froidement dépouiller notre honneur , Irons-nous soutenir la hideuse anarchie Qui frappe notre France au cœur ?
Ah f si jamais , cédant à la sainte alliance ,
D'un traité désastreux nous subissions les lois ,
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90 SOCIÉTÉ ACAIliilIQOJi.
Parle, Napoléon... fais appel k la France y Et la France entendra la Toix.
A tous les citoyens inspire top génie ; Unis tous les partis sous le même drapeau ; Point de paix sans honneur , honte à qui la meniKe ; Mieux Taudrait descendre an tombeau.
£t vous qu encourageaient de timides alarmes , Respect au nom français , gardez de le flétrir ; Contre tous, le passé, pour protéger noa armas S'unirait ayec Tayenir.
Nous saurons retrouver notre vieille énergie ; On ne nous verra point, dégradant notre nom, Aux yeux de l'univers accepter Tinfamie, ^t mentir à Napoléon.
Veille avec lui, grand Dieu , sur l'élu de la France ; Confonds des factieux les perfides desseins ; Étouffe dans les cœurs la hatne et la Toageance, Brise l'arme des assassins.
PUYSÉGUB.
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8/ LiyAAiMi BC Là 2/ (rtaii. fl
68.» LIVR4IS0N DE Ll l.'« SÉRIE.
ANNALES
DB Là SOaÉTÊ ROYALE ACA.DËMIQUE.
■T 1^
BULLËTUY DES SÉANCES.
Séance du 2 décembre 1810. piiM#tirct »t V. c. «KtLmBT.
L'infUlUtWu 4tt BOttfeau bureau a Ueo dasi crtia sdaoce.
« Messieura» dit M. Mellioat, riioaneur que voua ma^ Tîea fail en nkappelaot à la Présidence de la Society 4(a- démique » était an-dciAiia de moo ambition: je va^aarfi déjà dit» toDte cette aaabition t était born^ à aie ^cMica uiîledantyos rangs, et, |>erniellex i|i«)i,de 1 av^werf ^ mj
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fff mCIÉTÉ ACADÉIIIQVS.
faire dot amis dans cette sympathie laborieuse qui nous rassemble. Laissez-moi croire que celte dernière ?anîlé est satisfaite; car à quel autre senlimcnl pourrais- je attribuer lea aiiflrages qui me retiemMMi k ce h^veêm»
» Cependant tout me disait de refuser cette nouTelie marque de confiance , par mon însufiisance à pouToir la justifier. En effet , Meastenrs^ accablé de travaux au-dea- sus de mes forces, voyant maf santé «fltérée par ces mémea travaux, et désirant achever l'ouvrage que j'ai com- mencé sur liantes, il me serait impoatîbla de m'imp^ser la continuation de votre Présidence, si je ne comptais pas sur le xèle trop complaisant de M. Cbaillun, votre ¥f cc-Vrësident , qui a bien voulu, dans Tannée écoulée , partager ma tdcbe. Je sollicite de lui la continuation de sa coopération : je I9 sollicite avec cette vieille affection de collège qui survit à tout dins W ihonde. Hoîis avons commencé sur les mêmes bancs , où ses condisciples ont gardé la mémoire de ses aoecès, qui sont indissoluble- ment liés a la plus mémorable journée du Ljcée Impérial : nous nous retrouvons, après trente ans, a%sis au même bureau. Qu'il veuille me permettre de lui céder souvent ce fauteuil où, sâos son appui, r«it«aaMe m'eût man* que trop de fois, et je n'hésiterai pas alors à garder le souvenir d'une aeeondc présidence de' voa travaux.
a Je n'ai rien à vous demander pour ce» travaux, sinon, Messieurs , lar contiiHiatton de I acftvifé l«borièusé qui a si Men rempli les séances générales de l'année éicoulée, et fourni à votre secrétaire un éompte^-rendu auquel , VMS en BVes été tes témoins , l'adMsîon nnanihie de vos eonoteoyens a répondu.
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9/ VOLUME DE hk fi/ siaifi. ià
9 Aossi, Messieurs, je suis sûr que jlnterprête tos fenlinients, en rcmerciapt M ,.llalgan, en voire nom, pour Se souvenir impérissable qui restera de lui clans notre Société 9 et en le priant de nous continuer, diins vos rangs, cet appui qui nous a donné tant de confiance pendant sof secrétariat.
9 II laisse ^ son ^successeur une tâche diflîcile à rem; plii : noos atoqs Tassnrance que , sans oublier l'un , nous anrona à adresser les mêmes regrets au successeur do Taotre.
9 Je ne serai que Tinterprète deja reconnaissance' coDimuDe, en témoigiiafit à MM. Kuaud et Lerav com- bien nous letir savons gré d'avoir accepté une tâcbe, pe« lirHIanley mais qui est de tous les jonrs^ et dans la? qnellc il est honorable d'être maintenu par une nnani- mité qui ne se lasse pas plus qi:e le zèle des deui OMmibrefl qai roMefiocMii ebaque anaée.
• Votre bureau» Messieurs ^ s'est complété par un des professeurs les plus distingués de notre Collège Rojal , o^ vous aimez à recruter souvent des collègues instruits : nons vous remercions de celle adjonction : il n'est ancoD de nous qui ne lacceplc avec la satisfaction' la pins complète.
» rappelle M. le docteur Gély à venir prendre te re- gistre, et je prie M. Halgan, qui va le lui céder, d'être persuadé que jamais je noiiblierai cette douce confrater- nité, où nos sentiments se sont toujours manifestés avec la' même sjmpathie dans !e travail en commun d'une année, cette année où ime vanité qne j'ose avouer, puisque je la dois é vos snSiràgeS, et une amiifé que ]*af cbnjb^acéi^e
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94 iOCI£TA ACADÉMIQUE,
par CCS suffrages munies , resteront ineffaçable» dans nia vil». «
La Socirtc^ reçoit de M. le Ministre de rAf;ricullnro et du Ctrmmerce la sinlistiqae de la France pour Tannde I8i0.
M. Desvaux, rapporteur d'une commisition , compu^c^e de MM. Chaillou, Ursin, 6. Demanf^eat et Hectot , et chargée d Viaminer nn mémoire de M. Lebolerf, sur les diverses espèces de froments cultivés dans le département de la Loire-Inférieure, est appelé A donner lecture do son rapport.
M. Puys^gur communique à la Société une pièce de vers sur le retour des cendres de Napoléon.
M. Mellinet donne ensuite lecture d'un chapitre de Ihistoire de Nantes , k IVpoqiie de nos premiers moure^ ments poli:iqnes, en 88.
Séance du ^ jan^^r IMI. ' *
M. Chérut est appelé à donner lectnrc du rapport de la commission chargée do la distribution des primes, pour If cultnre du chanvre^ et composée de MM. Hectot,de Robineau , Edelin^ Favre et Neveu- Derotrie.
M. Macé communique ensuite un fragment de ses ëtadca sur Thistoire moderne > comprenant exclusivement le règne de Henri IV.
M. Bouchet lit une notice sur M. Esqnin«l, membre- correspondant de la Société, décédé depuis peu.
Sf^ancê du S février. L^jjf J. Power est admise comme membre -corres^
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8/ VOLUME DB LA S.* fȃAIB. '^3
pondant) h la suite d*un rapport d'une commission , com* posée de MM. Bar, Francheteau et Cailliand , rappor* teor.
M. le comte Horli^li Maoara-est admis comme membre- correspondant, à la suite d'un rapport d'une commission» GOB»|i0td#i|c MM.. FFaocbeteau » Caillaud et Bar, rap* porteur.
M. G. Bertin lit une notice sur l'uiilîté des * me- sures de répression contre là fraude des engrais pul- Téruleols , et sur la meilleure classification à leur appli- quer pour } ffr^QBif.
M. Neveu-Derotrie communique ensuite le résultat de la distribution des primes à l'agriculture par les di- Ters comités de canton du département , résultat qu'il est chargé de recueillir et de transmettre à lautorité , en qualité d'inspecteur d'agriculture.
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eocitrà ACàoÈmffVB.
RAPPORT
SDR LA DISTRIBtmOTI BES PRIMES
JPOWA
LA CULTUBB DU OIIARVM.
MlSSIBVBSt
Sar la proposition de la Commissio» nommée pour établir le meilleur emploi de la somme de cinq cents francs accordée par le Ministre de rAgricultare et do Commerce , pour Tamélioration de la culture du cbanrre dans notre département , votre Société avait filé an sa- medi 3! octobre 1840 le jour du concours , eC chai|(é la même Commission de procéder à Texamen des pro- duits et à la répartition des primes.
Le concours a eu lieu au jour fixé, dans la salle basse de la Bourse, mise à la disposition de votre Com- mission par M. le Président de la Chambre de Com- merce.
La Commltaion l'etl réunie tooi la présldenoa de
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procédé i retamen des cbanrres axposëi et dëlcrniinë les droits des eolti?ala«n e^ipesants atii primes, elle s est transportée aoprèv do M. le Préfet du départe* naeift» qitt a bien toqIii venir distribuer les primes oh« ienies, et cnooy rager , par sa présence et sa parole, \m HKirts d'améliorattoD dM c^ihtyftlcara qm avaient téptodn A Tolro appel-
li*époqiie très-avattcée de l'année où b concours a pu être porté A k cennaissaiica des cultivatears • diverses réchmations parvevnes à totre G>mmissidn sur la dif- fienèté qiréproii^eratcot beaneodp d^entrc eus à |irëparer peur le jour déterminé la quantité de chanvre figée, cflfià Ui coflnaissancA des babitudes d'inertie si dilBcHes à vaincre chez ces mêmes colti valeurs , lorsqn on leur demande un travail en désaccord avec des contâmes iarvétérées , formaicni une réunion de causes qui devaient faira eratnéro à «otee Commission que , peor vm prensier conconra, la Inttene fût point aussi sérieuse quelle le désirait.
n n'en a.poini été ainsi.
Don» cnltiyaleucs se sont i>résentës pour, disputer les quatre primes proposées par votre Société.
Gbacnn d#ui sVtant conformé aux preserîptiens dn programme, a précepte un certificat en règle, qid nous a|Nvmis d'établir le tablean synoptique snitant, que heus censidérons oomoM un premier document pour la 5talis- liqim de la ci^lttirc du cbanvro dans le département, sta- tisiiiitte qui, noa% le crciyons , ponrrait fournir des rnsri- gnctncnts précieux aux aultivâteurs e| propriétaires lir« rieiii de notre départfment.
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s/ TOLUMB DB LA S/ siaiB. 99
Sur les doQSc coDCurrents inscrits i ce làbtean , neuf prétendaient eui primes proposées h la grande cnllure ; les trois antres appartenaient A la catégorie do la petite culture. Leur présence an concours offrait cette parti- cularité intéressante , que leurs produits provenaient d essais de culture du chanvre dans des localités oîi cette cnltirre était nouvelle, et annonçaient qu elle pouvait s'y développer avec succès.
L'admission et vérification des pièces closes, laCom- miasien a procédé à l'examen comparatif des produits eiposés au concours.
Leur appréciation a fait ressortir, pour votre Com- mission plusieurs faits généraui[. '
An Heu de deui grandes divisions des terrains cultivés et cohivables en chanvre, auxquelles elle avait cru devoir se borner dans son travail pour la répartition des primes, elfe a reconnu que, pour placer les cultivateurs dans des conditions équivalentes, il était nécessaire de porter à trois le nombre de ces divisions, savoir:
Une première circonscription comprenant toutes les localhës dont les chanvres peuvent c^tre rouis en eau courante , en dehors de rinfluenco des marées.
Une deuxième , comprenant tontes les localités dont les ctianTres peuvent être rouis en eau courantô, mais sous rmflaeoce des marées.
Une troisième , enfin, comprenant les localités dont les ehauTres ne peuvent être rouis qifen eau dormante.
La présence an concours de chanvres préparés dans. ces trots conditions, a fait ressortir , pour chacune de ces divisions, des caractères propres qnl rendaient nécessaire
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un classement parttciilier poor tenir compto e^njH^n^t des qnalîtéf et défauts des produits,
Ain»i« cbacuni« de ces circonstaoces de rooiss^eçrée pour le ehanTre nne coolenr spéciale ; une dep çialités reqniffcs par lo pro|rraninio étant la blancheur, il nVlait évidemmt^nt possible de tenir compte <|ne d'une blancheur relative dans chaque circonscription, sous peine d'exclure des chanvres présentant, du reste, i un haut de{;ré, des qualités au moins aussi important^.
En seconfl lieu , \otre Commission a recepnu qife » si plusieuru cultivateurs avaient incontestablement droit A des éloçes et h des récompenses , ancou chanvre ce* pendant ne préseiitatt les qualités requises au programme d'une manière assez absolue pour mériter le (ire^kîcr prix de 200 fr.; elle a jugé convenable de le diviser en deux prix égaux qu'elle a décerné aux deux cultivateurs dont les produits lui ont paru se rapprocher le plus du degré de qualité auquel elle eût attribué la prime unique»
Enfin , les conditions imposées pour le troisième prix, ou prix unique do 50 fr. , n'ont point été remplies par (es trois concurrents qui sesontprésentés;aucuo d'cnxn'ofrail au concours une quantité do chanvre suffisante pour être considérée autrement qu'un esf'ai de culture: toutefois, ces essais présentaient cet intérêt particulier qu'ils avaient été faits dans des localités nouvelles où la culture du chanvre n avait pas encore été introduite, c-4 que (es résultats qu'ils accusaient étaient de nature k faire désirer i votre commission que cette cu^nre s j propageât;dans le but de Vj encouragor , elle a cru dnvoir repartir entre lui exposants la somme attribuée à \% petite culture.
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s.* TOiVIfB »B 1.4 S.* êihU. 101
ModUiiDt éçne, d*apfès ces c<Hi9Îd(^r«tii>98 , la rëpiir- (ilion de« prioMs amtoncées an programme, Totre corn* mission a arrêté la soÎTante.
piBMtftai ûmùÊmêÊLiwnuu
!•«* Pfi±.
La Gommissioo n*ajaDl pas jugé les conditions èxi^ gées pour le premier prii remplies d'unemanièrc abso- lue , ne le décerne pas.
Elle le dÎTise ea deui prix ëgaax qu elle décerne &
Collineau ,d*An.eenb . 100 fr.
loossiaume, de ta Chapelle-Basse-Mer. 100 fr.
2.« Prix. Le second prit est attribué à Jouberti de Saint-Julien. « 100 fr.
3-« Prix. Le 3.* pris on poutfap* élr» aocerdé Mx cooourrenu q«i ■ Mt pas saiie^il Mil eoMiilteM du programme « est réffMi à tîtM d^oaconwipaaeni aux persaspes sair Taaies :
25 fr. k Duraoce , de Saint-Heiblaifh 15. fr. à Leroux. 10 fr* k Caataloa.
2.* ClBCOBSCRl^ttOK ht 3*.
Aucun concurrent n*ajant rempli les condiiions pour le prix ooique de 150 fr. , il n'j a pas lieu k le décerner.
A titre d encouragement , il est accordé : Une prime de 75 fr. à M. Vallée.
/d. 50 fr. à Bertaod, de Bougueaâj.
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loi
sbci^Ti ACADÉMIQUE*
Une prime iU 25 fr. à Benoist et Onillon, de
Bongui'Diij.
Des mentions honorables sont accordées : A Mtvf In , àkmotéh, A Rivière, d'Aoptf» :
Briant, cnltivaleur a Saint- Julien, na pu être admis au concours , parce que la quantité de terrain, ccTtifiéo mise en culture par lui , ne répondait pas h la quantité de chanvre récolté exigée par h* programme.
Belativement au sieur Briaul, je di»is ajouter que postérieurement des réclamations ont été adressées 4 ?oire commission tendant à établir qu'elle avait commis une erreur an préjudice de et; cullivateur, dont le chanvre poQTait concourir avec les plus beaux; ces réclamations étaient appuyées dude rectification par le Maire de Saint- Julien I de la pièce sur laquelle avait été basée en paHie là déeiifon de la ci^Éuriisiion ; W^fait étant cton* BôoiiÉé, ee n'M que fom néoeire que jcniîns'aiealiofi ièî , d*adnint q«e ces '^èee« nouTvIics ae ftoal pat de ûa* lare i prou ver d'une manière incontestable le fait qu «Ha» prétendeitt établir.
Monsienr le Préfet a bien v#nlci se cliargvr de pro- clamer les noms des cullivaloifrt auxquels U»s jirimes ont été décernées, ei de leur remettre ces primes. Avant de lenr en faire la distribution, M. le Préfet sesi attaché & faire ressortit aux yeux de tous Timporlance de la cul- ture du chinvre cUins mUre département, culture dont les avantages seront autrement intéressants pour les cul« tivateurs que la prime accordée par le Minisire pour l'en- courager, s*ils répondent par son extension cl son amë-
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2/ TOtUMX BE lA 2/ SÉRIE. 102
Uoratîon aux vues du gonverxicmcDt . Il ItMir a rappcté qn'atilrcfnis le corn m erre des chanvre» élail d*une bniile importance poiu' Nanirs, cl leur «i fail sentir qu'il dépcn- daîjt deux de \'y rappeler en «lUachant a leurs produits une rt^pulation, que le ^ol icMir donne tant de facilités de procurera nos chauTres; il leur a fait \oir ensuite que dans on port do nier^ où la consommation dos produits du chanvre est immédi^ite. 1 industrie ne pouTaii manquer de d«jeiiir un puissaot copsommaleur de cette matière ,' do moment que la qualité en serait constatée. M. le Préfet a tergitoé en promettant de s'employer auiufs dç M. Je.* Ministre de l'Agriculture et du Commerce, pour obtenir de lui/ dass Tannée qui tient de s'ouvrir, une nouvelle tomme et d'une plus grande importance, s'il est possible.
Votre Commission désire vivement que la demande de M. le PréÇul aok réalisée le plus tût possible , les primes qui viennent d'être l'objet de C45 concours ajant été ac- cordéea ^rè»-tard, la conoi^issance na pu en être portée aux cultivateurs qu'à une époque très-avancée . et votre conunitsion s*esi vue dans la nécessilé'do n'eu point <it- tribuer h texiension de /acn/iaref c'est-i dire au plus grand producteur; elle désirerait que cette année les con- ditions du concours^ s'il y en a un , pussent être publiées dans les communes avant l'époque des semailles, afin de donner aux cultivateurs louie laiitude dans leur travail en vue de l'obtention de ces primes..
Elle torme dope le vœu que votre société renouvelât prèa de lautoritë administrative la demande d'une non* ▼elle allocation, avec |irière d'avoir, connaissance « dans le jilaa cimrt délai possible,, c^e la son^mc accordée^ .
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( 04 sôciÉfi icibiÉiQmL
tt 0 est fenUéirt pas îadigoe db remarque que , cl^t c« jour , votre commission peut tous signaler un n^suftal r^'el àd au concours que tous avez établi.
La distribution des primes, en effet, parati devoir rn général produire un double résullat^ celui d'apporter, dans hi nature du produit qui est primé, une amélioration qui ne peut Otre que lente et successive ; et , par cons'ë* quedt, ne peut être signalée qu^avec le temps;
Secondeinent, celui de porter dans Tesprit du producteur la conviction que Tamélioration h taquellèon rencônrage, doit établir, à son profif| un avantage réel et permanent.
Cette conviction, les cultivateurs présents an concoure ont pu remporter le jour même et sans attendre U con- sacration de Tavenir ; car les chanvres préparés nar eut, conformément aux prescriptions de lacommission, ont été enlevés, séance tenante, a des pris de 13 ï 20 0|t) su- périeurs a ceux du marclié.
n reste maintenant ii assurer t'êiécutioii des conditions' prescrites par le programme , pour que le coUltafetir primé ait droit à Tobtcntion du reste de U prime , dont la moitié seulement lui a été remise; ces conditions sont la constatation officielle que la totalité de la récolte aura été livrée au commerce au même degré de bonne prépa- ration que la partie amenée au concours; votre commis- sion pense que la position de M. l'inspecteur d'agricAlturo du départemetit lui donnerait plus de facilité qu'à qui que ce soit d opérer cette constatation , s'il vent bien tn prendre la charge. nOBINBAl} DE BOUGON, Président; PaaniSASD
FAVRB, EDELIN DE LA PRADDIÊRB,ltBCtOt.
«EVEU-DBROTRIB, A. CHÊROT, Secrétaire,
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8/ VOLUME BB LA 2.^ SÉBIl. fOS
PtOTlGE
SDH LA CUttURE DU CHANVRE,
F4H M. lirCTOT.
Cette plante I dont Tusageest tr^s-connu, est ctiltivifo (kpniB bien du temps ; mais on n'a pas encore assei( Bemîles besoins d y porter nne plus grand» attention.' IKous #oiiidttics ebcore tributaires vis-à-vis des étrangers, puisque nous en aclietons encore tons les ans pour des, »omoies immenses, en raison de l'emploi que nous en fiii^ons.
.n y a plnmetirs années que la Société Académique avait seotria nécessité de proposer des encouraçementa pour eette culture, et personne n*y répondit. Mais comme celle cnKnre offre en ôlte-même des bénéfices assez avan- tageui , il n'est pas nécessaire de chercher h Tenconragcr. Ces annécs-ei , il y aVait dans le voisinage de Saint-' Séhasiieit, Basse-Groulalne, e( plus haut, et en 1839 » des
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propriétaires j de la Tourbière de MoiUttirCt vuj d'en faire un ersai qui a très4>ien réiisti; ainsî^ il faut eftpërer que celte culture est lancée vers son ao|;nien- talion.
Je ne puis passer sons silence un mot i^ dire sur le rouissage , tant do lin que du citanvre. Celle bpération diine haute importance a beanin d^étre êimnêié»^ pois- qu elle inHue sur la qualité des filasses. Si le lin ou le cbanTro sont rouis dans de I eau stagnante, il en réaulle souvent de la coloraâiiHi $i «aeiMtsalion dans la filasse • dont la fermentation putride la rend tendre ou colorée, défaut qu'il faudrait prévenir , sans compter tous les résultats des inconvénients des miasmes délétères qui sont nne suite de cette opération.
Autant qu'on pourra , je conseille de rouir i l'eau courante. Un moyen qu'on pourrait employer^ qui con- siste quand on arrache son liOi de le faite sécher après eo avoir enlevé les graines , et en former des bottes qu'oa dépose dans un grenier pour le faire rouir jrfua ' tard» quand on aura de l'eau k discréttoo ; car à Tépoqae 4^ la maturité du lin ,on est souvent priv^ d*eau.pourka besoins pressants.
Le rouissage du lin et du chanvre dans la Loire eat en général sans danger , tant pour les poiascv** 4ue pour le monde, surtout quand le lin ou le chanvre aoot placés dans nn courant continuel, la chlorophyle et les autres matières solublcs dans l'eau sont entralliées par les courants et n'occasionnent point de fermentation pu- tride. Le rouissage dans les eaux Magnantes, ott.|iei\ agitées , est sujet h bien des inconvénients ; le premier ,
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c est qoe si le rontohr est cntonré de terre franclie corr- tenani des oxides ou des carl>opales de fer , et qu'il se trouve des feuilles ou des racines d arbres qui soient en contact avec Tean du roitlfiÎTj il y aura plus ou moins formation de galates de fer, et la filasse sera teinte en noir plus ou moins foncé , et il faudra que la filasse soit pins ou mbins usée' pour perdre pa cbuleur ; ajoutez à cela tons les gaz délétères qui infecteraient le voisi- nage par leur» é^|ii|pMieiils aVowbats.et mal sains.
• ' ■ . «il i'
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ftt SOCIÉTÉ ACADÉIfIQtfiU
NOTICE
SUR LA CVLTUBE DU UIS,
UnwH Usilatiiiimmm ;
»AB M. MCVOT.
Cette plante , une des pins utiles » n*est pourtant pas cohiTée autant qo'on poorraît le détirer. Les fermier» , les propriétaires et tons ceui qui ont la facilité d*en ti* rer un parti avantageux , n*en récoltent que de petites quantités I à peu près ce qu'ils en ont besoin pour leur» usages. Mais peu en cultirent pour en vendre les prodoit».
D'abord, il eiiste plusieurs variétés de cette plante; je ne toui parier que de celle qu on a lliabitttde de cul- tiver dans notre département.
1.* Celui quon nomme lin d'hiver. Cette variété est semée en octobre et novembre;
2.* Le lin d'élé. Cette autre se sème au printemps.
VotU celles qu'on a rbabitnde de semer ^ et dopt le» produits sont connus de tons les cultivateurs, ainsi que la difféfnence dans la qualité de l'une et l'autre variété.
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2/ T«UnK M tk t.* SÉII1B« i^
•I M eiitte nae lroi«l6ffii6 Tariëfë, bioD diffc'-- ri-nlt «toiM tat» les rapports^ e etl oeil» fiMUnëe liti de FianApe» on Limmm fhummm^ë en A^Af^M/*"* ^^^^ ^^"* riëlé, fies oùnvM oo pod véptinhie « est poôrtant côlti-' T^ émm quelfttov ioetiîtés; mais II semble qu'on In coMite C9«9ckotlo^ One plante d^nne Mssi grande Im- petleaee évTfait pomtani siintilor les désirs des eoht-' ssHaf is; nr so« pvodoils lolit si MTérênts de ceux do lîA A««f ••! éo ciliii dirivok iin^lwif \\m je M oonçois pas' cMHpMl w wlm pas «kflfldomié ces dem Tarifés, poifi" ne collÎTor qne celle dite de Flandre.
Ce lin n*eiige rien de parlicolier. On {e sème à la fia d*avril on an commencement de mai. Il loi faut OM bonne terre meuble et profonde , point trop mouil- lée. Il lèTe très^promptcroent ; on est obligé de passer des fils 00 antres liens , pour VempScber do Torser ou de se cooeber , et on est étonné de le voir ?*éleYer de I mè- tre 50 centimètres à 1 mètre 67 centimètres. S'il est un pen dru, les brins sont très-simples , très-peu rameuz et an sommet senlement. Les fleurs en sont petites , ainsi que les capsnies , et ses graines bien plus étroites et un pen rondes, ce qui les fait différer de celles des deux tariélés connues sous les noms d'hiver oo d'été ordi- naires.
La filasse qu*il produit est longue comme celle du chanTre; mais d*nne finesse et d'une douceur extraordi- naire.
Ilfavt, néanmoins, prévenir les cultivateurs que la graine do lin de Flandre conserve son tjpe deux années de anile sans snbir aucune dégénérescence; mais que la
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iroMàoM» aiiQë# » il «ooNMOca à dégëoéuMr.CW powhfaoi il Bcrait Ikhi 4a m teistr ^tie «!• la rariëié Urte ^ Bd* gique toQ$ laaaM. il est carlain que %Ma las pvinlMifa il viBDl k naBftet un* qnaaiilë <ia Marakaa^ ém la Veaiéo^ qai ^bêlent alfalèveotlaiHaa^*Ui |iattvenl tra«var4e graines de lia 4e Flandra» lia vaol oilpa jatfaà €kà^ lofma„ei 4knt l«a «nviropa fwinp aa |B^aaarar caMa nritM. , Si an Tant a^air «tte hialati^aa a«r laa Inai as fa«l coàsalM* la jaociial aoaMM ÏMokâ ém Êfêmée Am*i/^ laararedi ^1 ynnFier iU%* ~ Bmiaaii 4>oa 4at
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KAPPORT
Sim LE KtttOttB IHS M. LK90TRRF, «Dâ LB8 FROM BflTS
t GVLT1VÉ8 DAVS LB DÉriftfBKf VT BB Ik LOIM IBVtBIBVU*
V^u^ft avei d'auUiil miisux présitmë do riiii(iorUii€0 da traYail qui vous étail soumis par noire collègue t H. Leboterf» que tous ares appelé à Icxanien de celte iotéreasanlo élucabratioa» nne coaiiiiLBsionnoiiibreiuo(i}. C'est le résultat de lexameo tait par celte comaniaaiun , CQ mémoire sur les espèces de {romeals cultivés d^# ce département, que nous avons rbonocur , Biesat^Hira, de tons transmettre «ci : examen soUicilé par lauteur du mémoire lui-même.
U) Vif* OaHioa, laèëfci ^ h eemsilo», Heiigi.lM^, Hetfsoa al G. DeoMageal.
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duo iraTail précipite ; duoe idée mise an jour en quelques heures de recherches et de rédaolions; c*esi le fruit de plusieurs années de travaux, d expérieucea et d observatioDS. L auteur a cherché i mettre eu applieatioo dans ce département , des vues émises par Ton de yos commissaires», dans un tçaTaiL|;éaéKal ^uliaM fMNNÎo do iO.* volume du nouveau Cours d'agriculture (1).
Pour posçr les bases de ses rechei:ches , H. Lebolerf s*e8t procuré ,_ |^r $éa pf^pl'e^ têiifB êjta. |4r correspon- dance, les échantillons des diverses modifications de froments cultivés sur tous les points de ce département; et, pendant plusieurs années, il a semé, étudié et com- paré tout ce qu'il avait pu réunin Le résultat de ses études prouve en réalité k présence de vingt-nenf variétés de froments, toutes bien distinctes, bien carac- térisées , et par là susceptibles d'être reconnues an be- soin : sans compter un certain nombw éa aMs-variétés. Ces vingt-neuf variétés se rattachent k quatre races ou espèces principales : Quatorze au frômenisans barbe^ oose au froment barbu ^ trois au froment *plàt ^ et une au froment renflé'.
An moyen d'une clef analytique,' tes personnes lés moins habituées aux-reeherche!<f de ce genre, peuvent reeonuahre , presqu'i rinstànt , les races ou espèces principales de froments, que toutes les recherches né peuteiit élever à phis de dix, et delà arriver sans dif-
(1) Cours compht d AgricuTfure ^ 17 ?ôl. ia-8.* , Fourrât ffèreé,. 1«M; par WKL^èm HefolM^ MMel , «MTiot, ^«yen ,
Tollsrd, «te. .'•:.'
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M tk t;« tÉAiB. tu
• •tlwft lé f«é , et «fa MÉiM A la MNi§-T«rië|é> 8t l'iNI
Sms a0M pffttiiftri p«rii04É9 timt«H, Il êenk ïm- pMiiMfr'dIa ttHré um «fifilieMimi i^étlM» de k poniM» l4 phis taipMlMle des iwhirtlMft de M. Leboterf, à mite» 4e hr nriMmi «Irae VappKeeltos 4ai wnie dee IMineipelet «icidMiMnieM de freenesie recMMes pur le ▼«tgfeire'dee ii|»riettlie«irs« Ae swpki», mi labbM m- dlMlifpereeWÉvee', des èsi^èiee J|iii %^f IvevYeMcnA* ri¥éee, iiéirt teeeowp eéns qst Toudrevl faîni l*ep< ^Meetim de» eiieervitieM de M. Lebolerf.
ft'étMH bieD Mseré dee diveraee medififiatîMe dd •reeMttt, dwis le dépatteneAI de I* Lûirc'rfatffrivttre^ eeel ^ors que noire èoHègtie a |mi • oceuper deê qua- lités parlicolières k chacune de ces modificaliena , el eeel lA evrfi^ q« mklp la parâe la fiée imperUnftt de SM traréit II fallail alAMer, d'apeia des.fésnlMa 0b* tenue, sur las qaaHlés db chMiaae dcia modî&ealMina ekaerTéea; et, pear ceki il failàîi en eeiscrdes qaanti* fée seanldaUea dans*des eonditions kleDtiq«eS| ceat ce qa*a fait If. Leboisrf. A la vérilë, ses essaie nW porté que aer on ireale-deoxièmo de lilre ra seoscMes^ poar cbaqne espèce; «ans, qeasd bioo foêaae il n'y aurait q99 d#s eoMdqueaioes appeoainHiliYes A tirer de sea teD^- tail?ee, ellea aontd'mi aases bput iatéréipOTr aiérliep, Meeeiearsi TOtiie «Meolioa , et totiles pré|>araloiree sév*- lenein qaeMee pef rent pacaMte^ ^ir ka baaea reft- aw • feaqMle» dilea rcpoeesi , cHee n Vn I -4to«ei¥lrttÉAée impèrtéBCP.
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i M gràm pmr «e^fte espiop-M i«lMM *lr9«6Bl» cteoB 64 qiNilÂlà, Mai marifcwdi» «dH p9m te ,piKi% eoitpoarla natare de k CarÎM^ fèil' {Mmjc — twnliKi 8i«l [MNir la Veam^àn péiD^^m ea Nwito., «lîè. pmt. la fMMilié.Ae faEMi«)4|i p^Ufe, po«r m q«Mlllé.tl«|i|ii«- Ute,^éiaÎMtaulanl de «tfbiyMt à obteoir ^^ 4ft «Afé- rmcea 8«ir k4i]Mtt«8 oo pât'Mi|ipt«ri el^^pi pii«aiiil4«r- ¥ir ili. pDÎiit 4a départ (NNir leaafvoiHuniea q«î vandraiwi Mre déaapplkaliw* es gfwd* C0 êo^ié^ l#te réanlliia que iiMt«fiie9i4eatrawude M* f ahmyf AiMÎ, AW ei|«i|^ dml, •» |i6itt Toîr qMilaa npM ba vlirMldaqai Anmt^- nisseni le plus de paille» ki pkw de grala ; caattaa daM le*paida dn grain eec la ploa ëla^të» anr àU faanliléa ëfpilet pour la Aeauro salida; caliaa enfin qui daanaiil la piua belia CariBeai la foatiiiaaaiit em ploa grasd» proparliaii*
O» aaii ImpoUaoûe Au r6ié qM^ja»^ fe gtaftem. da^a ta piMîfcratiaft H àamM k nouâlîaiw à takondbe aa oa* luna anaÙe^ il ëlait natovri db aauMM^r qileH«a ëtaîant laa capècea faarDiaaamce pniiéipc<«Ni. ptas, et c'aai ancara .ce qu'a fait M. Labatorf , el afec. pla$ dia pné*- cision que noua se laviaiia /Tail miua^MâÉw^ dina. patre iraTail aor itê fromana.
1 Bfoiis troaTOM faisqoa dea espérieacea cawipirai»?ea sar. les aapècaa pkiaifii laoitta saaoapliMaat de «arté^ et tur les waijiêMgeB d'eapèceaAtfféaeotfl^daM «DçoiêaMi e«li«i« ; aaab ^ea réaaltatt . sur cea demièraa «i eaa . ëlaBl. en éppasi(iMB at ac iw .qè* 1» « 4»» qvarr Uiroai» eooaM'è faiia Ifea^ilpëpwttcea coipar»* tives et plus en gnoMli:. As mUtk dit ^q^ai.lèa wHlangn d cppècp9 DU Tariëlés donnaient un moindre produit
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S/ vm^iwf M t^i%\ téÊkn. Mil
mojeo, et, M. Ltbolerf l'a trotivd piiu. prf4a6ti|^.
Dans on Ublcda^ qui. soit Ici^Hisë de ton» Ids. U«i*- taoi entrepris par 1 aqtear « pour «arriTer & oq iféstM général, se troiivent disposés ces Quémes rfisultaHs.» ta« bleao an mojen duquel on peut se faire nnc idée^^ en un seal instant I des qualités comparaiiTesde chaque espèce, de fromcAt cultivée dans ce département.
Un mejen précieux de constataliou pour tontes les bases des oipérieoces présentées, reposera t RioasieurSt dans Tot archiTeSy c est une collection, oiétbodique dn tontes les modifications eu espèces de frpoiciit sur le- quel repose le travail de 9i. Leboterf : coUeciioo dis* posée lie inaoière i pouvoir servie de ternies de oom • paraisoo, pnîsqu'elle se compose d*un épi de cbanoii espèce/ au bas duquel se trouve on sachet du grain d^ r-ette oiéme espèce.
Dee. ooidsidérafions sur rorigiiM} des espèces primi« tives de froments, terminent le mémoire^de M. Lahe|«rf; et, sens trop s'écarter probablement de la Téritéi oa peut avec lui l'aller chercher dans )e genre OEgyù^s^ ainsi qu'on Ta déjà fait. On ee rappellera que méam encore de nos îoors , en Sicile , dans les campi^oes » on mange grillé simplement le grain de ïœgykps oùaia, qui avoisine beaucoup le grain du fromeol^ et enfin %ue Ui plante prise ^ow Xœgylaps sçuarrouif fat H* Le-* boterfi^ et souvent donnée comme telle dans lef jardÂi^ de botanique, est une véritable espèce? de fmmeiil ron gardée comme i^n froment , même par f a(îso| de leM- Tois , et qui est publiée sous le nom ^afgyiapi vê^iri^ eosa y par Taoscb , ainsi que nous nous en sommes assuré. Cbtf rapprochements curieux , snr lorigine do
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iM ' SOCIÉTÉ* AcAOÉWIQfJB/
froment» sont susceptibles plus tard d'une démonstra- tion rigooreose , si ron tcnt roTônir ans espéricnces de Latapie, faites il y a plus de soixante années, et contre lesquelles s*ëiatent' ële?és les préjugés dalors.
M. Leboterf » n'ajant fait ses essais que sur une sorte de terrain, il restera, pour plus de certitude, S cons- tater comment ] ourront se comporter chacune des es- pèces signalées comme pn^férables , lorsqn'^Itc sera cûl- tiréo dans nn sol ou argileux i ou calcaire, ou aa- bleui. C*est aux agriculteurs instruits i continuer ce genre dobferTations et h les faire sur une plus grande échelle, afin de rassurer les cultiratcurs, toujours na* lurellemcnt timides pour les essais nouveaux : L exp - Heoce de bien des déceptions n ayant eu lieu que trop souTent ponr eux!
En résumé , Messieurs , non-seulement votre com- mission, tout en étant d'opinion que le travail de M. Leboteff ne peut étj*e une donnée rigoureuse pour son expression générale , vu fexigulté des expériences sur ehaqoe espèce, votre commhsion, disons-nous, pense eependant qne le mémoire de notre collègue a, non- aetileBSent une importance remarquable comme travaif consciencieux et fait avec soin, mais qu'il peut être d'un haut intérêt pour le département de la Loire -In* férieure, «i Ion donne suite aux inductions naissant de Tentemble des observations qu'il renferme ; en consé- quence, Il vous est proposé. Messieurs, d'admettre le mémoire de M. Leboterf an nombre de ros publications lue plus prôdiaines.
Des VAUX, rtfWNr/twr.
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8/ mUFKt M LA f/ SiEIB* HV
MËMOIR£
. &II& LES FBOMENTft CULTIVÉS
i>v w^AvrBXBirr m ia loiu-ijmlaiBuu »
«JR L'OmeiIHE DV mOMEKT CULTIVÉ;
PÀI J.^. LB fiOTQF^
»Dr42l»TC ir «■«■&■ DS ftA SOCléTÉ «OVAbB ACADÉttl^CB »■ LA MMaS-IV ri tlVOBB.
FKtPACB.
P» WT— I ilwliiigMé, M. Omtmi, M-dlreél»ar du Imé^.àm Pbintas d'A«e»r« , a dit : tr Lorsqu'on r** • IdaUni yw l'adspiiMÉ daav l«a caltoroa de Irilo m
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1^ «OGIÉTl.AMDilHtVfc
4 tetfo vêrîélé.. 9 augmenter oa diminuer de plusienrs millions ponr » chaque année, la Taleor des récolles en Franco » on » Terra qu'il nVsl fMWH t«difl|reiif de poOToir s*enteodre • sor le signalement des froments sonmis k la collnre ; s qn*il n*esl point indifférent do poser des bases ration* s mtïkii pont ifliiaser toutes le* variétés agricole^. C'ett s en ce sens qne nous crojons d'une haute importance s tont travail qui icmdra k écl^nT la conluftioii existant t encore sur cette matière, s
Quand on rient i considérer que le même champ renftTme souvent huit et dix variétés différentes de fro- ment qui échappent à Tœil inatteniif de la plupart des cultivateurs , que pinsicurs de ces variétés mûrissent avant les autres ; que les unes prospèrent sur un sol et jdtnf^me filuaéQnfri ne eon^ient {M à^âlMes} «pie toutes sont loin de produire la môme quantité de paille, de grain, de farine, de gluten, «t d*avo'r un grain égale- ment pesant sons* hs même volume ; que telle quantité donnée de froment d'une espèce très-farineuse nourrira une nombreuse faniille pendant un an , tandis que la même quantité d une autre espèce ne nourrira cette fa- mille que pendant neuf mois; ne devra-t-on pas avec le professeur Lagasca , recommander aux cultivateurs plus d attention , de choisir les variétés mêlées dans leurs champs et de mettre h jiartacttfa q«ii se distinguent par leur pureté et leurs qualités?
, Cos> observations ne pr#|ivêftt ettea pM ifmiàmé la ctdtu^e impoitanle du fvoQieiit ^ 4»8t k iMi'e ÉiâimÊkaWt fin la svbeistaiife d^s. ||:iipkft» hN eilltitaiaf m .sé«l eo-
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S/ volomë de ia t.* siaiB. llV
onre lotn d'atoir titrint le but anqnet dtûvcnl londro les eflVirU de rhidustrie agricole ?
Pt^Bétréde cea idées et 9t>ntaot qii*un travail qui au- rai! pMir objet d'éttdier les diverses rariétds de fro- mMita evllrrées dans le dëpartiment de la Loire-fnfé- F » de le* dlfAingner entre elfes par des caractères lies faeiles i saisir ,• et de signaler ensnile les qtwlMa relatives d^ chaonne , ne lai serait pas que' d'eiMr quelque uiiliTé k nos ctillivatours bretons surtout, ' et fvnrradt laêHie étant fait avec conscience, donner 11 m- p«l«i«o à és9 pc^rL etlonnirinents et h des améliorations A%MMÊÊi§m9êê; je rte me suis point laissé abattre parles r; ]i> mù sitis mis h rceurre, ai parcouru tnoi- MP jilmieart sens lé ddpailemonî, établi des cor-' impuméfims^tf^t ei. étis pancnn i réunir des écbaniiltons I» èêB froflierits ciltivés dtns un bon nombre de ' inMi
H mm liMu flusiciiri années de scniis pour arriver à éUmomlÊttr ee ehaoa ; j'en ai fait sortir vingt-neiif va- riéM» kJmn-Mmmàuévê M fixes , dont quelques-unes sont 9aiiocM repnrqMiMes pir hi béante dé leur grain très- productif , p«sml , rendant heaucotip de farine et de ghitett.
De ces vingt-neuf tarii^tés, trdis «ipparttennent au fro- iBMt plit f une m froment renflé , quatorze au froment snM baribo» et tmte an frèniem fcaibo*
D'afrèi aeite éMMératloti snccinclo , on voit déjà que iMMi'0«M«atein*s tWacbeiit plus dlmportance au& frô- la bArbos et sam barbes qnY ceni de là race des pte piiie «t reniés, volgairèment connus sous le
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nom do éléî de fm Providence. Ce mépu^îro 9fprêuArti «» cette préférence est foadée.
On GtiUîve probableineDl encore quel^Het aytiw ira- riétés lie Troments danr 1 etrndiie de ce départenieiii; oir je o ai pu me procurer d'ikrhantillons de xqu/^ aea ( munes ; néanmoins , je croit aroir observa U (ra majorité de ces Tariélés qui se réfèteol aaM deiile AiM plusieurs localités. Il serait pourlaol k désirer d'éMuUipr toutes les communes sous ce rapport, afin d«|^«Mhm* User daTantage « mais le temps et les mojmis 4j fur*- venir nous ont manqué» O autres , je l'esfèie » vi«^ dront compléter TmaTre que noua avons OMWMmftie • en combler les lacunes » corriger et rectifter lee emurst c est le plus vif de nos ilésirs. Bo«a no tyëteadoaa pMi avoir fait un tcavail parfait;, ce n est point o> Bgikmt* ture qu'un arrive d*un premier jel à la v^lë ol à>hiptfr^ fection qu'on cherche. Que nous trouviojia doo imil»'. teurs laborieui et patients ainsi qim de aogos eifti- ques , et nous . serons satisfaits 1 N«uo. invilenHia iQent ceux qui voudront suivre pptrfteKaifU k | par la mémo mélkodo» coattMUre.U deswiptk» dm variétés à comparer avant les eapérîcnooa ooroparaiiora sur ces mêmes variétés ; c est U le seul moyen .d'-éirb entendu des autres et d*évitor toule cruenr. *
Pour rendre notre iravoîl pUa ûiile^Mia agrîMkovM qui voudront se donper la peine do le ooMiilMIr « too«o avons composé deux fascicoloa d'éebojit.il|owa : !*«• tie ces fascicules contiefii des* éc|i>y|iHoi|a do rboriHio. do» races^onnuos du fromeiU cultivé en.giéiiéral» fâ.Ta des échantillons des variéléf et mof-T«rM|dst
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s.* yOIiUX& DB LA 8/ iiKlt. 4i(|
meotalcs qne nous Avons di|critcA; en otare> M irouveui dans ce dernier fascicule des échaotilU^ns des trais fa* rîoes de la race des froments dits de Prpvidtfoee ^ du froment sans barhe de talaTcra » et des autres froments harbns et sans barbes dir département.
Ces fascicules seront déposés , soit à la Bibliothèque de la Société Royale Académique de Nantes, soit ft la Bibliothèque publique. (I)
A la fin de ce mémoire» et sous forme d appendice.» BOUS publions quelques observations sur lorîgino Uu|t controversée du froment.
PREMIÈRE PA»Tffi. ^
BBSCaiPnON BBS VaBIÉTÉS.
CHAPITRE PREMIER* Jlar rÊces de Froment emtiiiÊé «i fAèhi/.
A?anl do passer à la deseriptbn dos froments éuftivés dans le dépirtemenl de la Loire- Inférieirre, bous ero|ons indispensaMe de donner les caraetèret des divises racefl de fremeal qnW cultive ^ënéralelÉeilt eft Europe eiatlIeuiOy afin que le lecteur puisse y rapporter ^ nos variitéa ééparferikentales qui lut tomberotit eflird les maioe» ou qiill TOudra ^obœrTer.
Ob peut y a^ec M. Bestaiix , dMinguer lOfiis les f ro- , , }
(I) lU sMt dVfOiés i la liMIellièqos de laBsciM
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itteûU cuhivi's connus en dix races ; mois il noti<; .terakii*- rait plus rationnel de ncn reconnaître que six, en suppri- mant le froment plat et le fromenl renfle^ qnl renireni dans leiVomenl d'Afriqne; le froment faux-engrain , qui n*c5t qu'une sous-race dn froment aihidonnîer, et réunissant le froment barbu et sans barbe., qui ne diflfferent entre eux que par là présence ou labsence des barbes, carac- tère insuflSsant pour établir deux races. Néanmoins , comme nous ne Voulpos point, dans un travail aussi peu étendu que le nôtre, faire aucune itinovalion ni mut • tiplier les difficultés en changeant la nomenclature, nous adopterons purement et simplement les races établies par M. DesTaux, et suivrons sa méthode de classification, qui est commode et faf ife» >
i
§ I.'' — AHALTSB DBS EACBS DB FAOHBBT CULTIVÉ.
Glumes persistant sur lé grain* 1.
Glumes ne persistant pas sur le.grain 3.
i£pi très-comprimé 2. Bpi mm ««mprimë* ' «F. ÉpiuMàre.
(f llWH^ PDcsqpio â 3 deots aiguës, uw feule
. barbe elup sccri grain par ét^e. F. eogyrain.
Glumes obtuses, 2 barbea. Tune longuei Jaiitre
2f { .pf^^WBulW^t 2 crains par, éta^* F« Csmv
cDgraîa». Ç^moa i {loiote recourbée t 2 J^beaJgDgMs et 2 grains par étag« ... F. affidmm^'» Ct^MMrpiein au.sonimelyipliciilalioiia d« Tëpî-
irèa-velnea ^ 4.
3 \ •
fhiiima oreus m aamiri, aniMlatÎMs de
Tépi peu velues 7.
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2/ MOMmm^gm m â/ ««aie. :t!93
/ fihinéb Muiééet^'Wi safp1k|trattl pM'c««clb^ .
Gliimes non foliacées « s*app)>4nant oxacU-meni
sur le grain Ti.
Grain long ei très-dur, glumrs peu Vfhu»s. ....."..;...... . .* f . dAffîqne;
^' ' Grain gros et renflé, gîumcs [j^fabreîi ou irès- .' ' Teliteè. ." .' . .* . . ." .' ".• ,' . . . '. . ; . ". . . • 6. i ^Glmnes j^labrcs . .'. ',' , ' F. plat.
\ Glnmcs très-\clues.' ...... \ , T. renflé.
f Epi barbu ....*. . .* . .'. . . .' F. Barhu.
i Epi sans barbes. .......* F. sans barbes.
N." 1. Fromeni Engrain. {TritictinrMonococcum, Lin.)
Epi fragile, très-comprimé dans le sens dit trandiant èalaxe de Tépi, i deui mng» ctpjioffës.de ymiôa Irèi^* rapprtfebi^: iflniiie» presqne A trois Aemè aNf^tiëaj vnéavs mt glabres $ berbeâ rértleates^ imesenle fiar éteffe ilo gnriesr ihi seolfraî» (Nir ^NifCe^ )pNNiv.re«lMt venfinMé dans t^s balles, iMir, apMrt; i^eiik« fmi BMi^fiië v cainnie trigetie,et pins larufar y%H kt mîMao; 09 4e l%i à tfHim- laiions giriife»; lotHe ta plotrte d'an vert dh^rba , jiiant la matarM. . • ^ .
C^tle race est connue sous lé- eues. dé Pmtit Fpnmtrp,
Tngrmin , Mm/rtritêi. Pfhmmmi Hmmiati Ma aêà,i Bt'z
de âUmfagne. Cest sous c|^ dau% (derniers noip's mi on
a essayé^ mais sans succès^ de cultiver une Tariëté de
' ' ' • •• * • '• 10 ■••*
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»fS4 • mtbA-9t kukoêtnqiou. ■'■
celte r»»* JjnMtnKre ëépiwteiwn». {Vnff àm^Sné. Ara»!. Raii««» , tmnf9 Itl5. Emlrwt de «* 1*. ér Mi »ilrtb;)
M.- 2. Ffoment Fauot-Engrain. {Triticvm vnibarbe. Dwv.)
Eyi.frwfile, frès-comprlmé dan* le «ens du Iran^lwnl de lasie; » é|»M« iwibriq»*» 4e lrfe«.-F*« î 8»V^» «*- rn>ri;b«rbcs Terticaka, «ne «èule trèa-lyng)» • cl one antre irèt-com-le par étape; deux p%}^* P«f •«•fo; grain reliai^ renfermé dans les MI<Ç«> nHonçé. frifone, poiam ««IX. exiréaiitëa, » aillen bien nargué;, axe de l'épi i articulaliont glabres; lente hi planle djun vert bleaàlrc , avanl ta maturité. TH.* ». PmMài >émidêmmim: {TfMûum Farnkk.^r.
— tritieum Dicoceon. Sehreb. .— T. Cieuftifos.
Lag. — T. Jmy/evm. Sering. — Zea Picoecon cl
far, des anciens.)
Epi fng'ite^ b«b« •• «»» !»■«>«»• H*» «««(r""»' dan» le seM d« IraMbMt de Tate; * éfUtU'itè»^f yraeWa; gbaKe vetees ea gUM», ft nervare dersnte Men «u^aée, kfMinle «Mite «1 Ba«M^H>ée ; deux «sains
•«denx b^rUn lM«ae«, inégatosai wlicaUa (lwrs<»elks
•«ialent)par Aagetgtaia re^aalreafoii^idaw I«»balb8.
•HMtgéi uigo», i «»l*a faimi mm^i aaa de l'épi i
articnlation i peine telaes; toute la plaaia daa.Tarl
glam|ac> avaM k maiatfilé«
CeMe oiM «al «eaaaeaaaa kMMMB d'<|RMM//««Mvn(r..
H.« 4. Froment Plat. [Tritieum eompressnm.ïiftr.) Épi n«n fragile, «pUli et pl«s krgc dans le sens dn
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dis Urè9i>rèi|^bKbv QO 4M« t»ar|>c»» à J^b^^ k)i9gi|p# cl vorticidas (iprM|H>ll<&s e\isleiit);; giupiçs gl^brvs , j| nervures dortalii ïneu lo^rqnéu et .sailljnitt k iajifapi(*4*i| 4'ttii^ qfille de oavke, à poioïc; plus <Hi .mptiu anpH'i droite ou iiti peu t'ocourbée; 2 à 5 (P'aim fW «él«^f Viimittt qii9lqi|eÇMa.li balle, a^cs^ difiiysi^miBiit ; huiles ne perBiiMm|i!99 ^ur te ffai0,«uiU s^y m^ff^yM iSJW^; leIWfft;cMio•#r<^«> ^*«9|(a/oii,c»pnaî.w^ 4e fépi * jvrlkidniiate li^vtUi^^ ; c^aaiw «rdîii9ir«<|lWH fdc^ a«i MMD#i I tanfea Ja piMfe d lup teit tfMnVM» 4y^> ^
!t.* Z / Froment Itenfté,' "{Tf il fcum htrgidtim. Xàxï* -^ T. sq/M sp.Lskin.) ^ . •
^ aublitrag^Of y.glunie» irès- velues , ^rainf gros et courts; Jpa autres caractères compte dgQs ic froment plat.
Observation, f^es vark^tés du fromeiit plat i épi su^të- tragque, à graûis groi^ et coufis >; refirent évidevyneDt daos cette race : la présence ou ralisence de poils sur les glume^ h'étant point tin caractère f^iiSsaiir pbur Ici sé- parer es* deut' rMUS. '' - i' 't
N,". 6. Ftçment d' jifrftiuf»^, {Triiicvm durum, Desf. — r, G^llicum. Ardnioi. — T. Tomentosunu Bar. ~ T. Bore fie. Mazz. — T. Maximum. Toumon. Flore de
Toulouse.) . . . ,
• . ■ ♦ ' ■ «• . . • / . . .
jftpMiip^tti A ylM tmxpê dpnu lu B«na d».AnliielMHil,du lm«>bflriNi> à bMiu» iawgMua et Yariicales ;-« épiais
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imbriqiië» de irèft-près t fflttmtn péii xtimf^\ tllhn^ôtfi, h' pointe courte ; moin.i rolmsic qire ilmii» let rroments (ibt e^t renflé ; 4 on 5 (Icnni par ëlage, dont detii ton- ]nufiK fertiles ; grain allongé ; corilé , presque frigone , irèa^itir; len antres ca^let^res commo dans les Croasetifs PMetItmtflé.
Oktervtttion. Les varfélés dit froment Fiat ) épi côift* ptlUfië et ft fi^ift oblong f eiitretil dans 'cette race.
H.« t. Frnménitk fûiogne{tHêie, AvAmfmntyliift. —
THt. ZamafWêtftti, Mniz.)Èpi cotoipHmé ël pins 1arg€ dam
lé »èBidii il*àftciRHit de Tate, bariM|oii tans b«rbes, k btfbM
longues et Terticalea (lorsqu'elles existent) ; à ëpHeta
très-rapprocliés ; glumcs un peu vcliMis ou glabres, siriéoa
longitudinalement I très-allofigccs, |;randes, foliacées »
ne persistant pas sur le grain , mais ne %y appliquant pas
exactement comme dans les autres' races; A poiifte peu
salltante ; grain lrèÀ*)ong, jaune, dar; les autres earac-
t^res comme dans le froment d'Afrique.
' Cette race est connne sous te nom ic froment ée 6/é
^dê' Po/offnê, sefgfe^ê Pohgne, selgk de tVkratne*' 'I •. . . • ' •
N.« 8* f rameau Epemire. {Tn'êicwm Speiia. Lin.)
'Épi fragile y allongé* non comprâaé duns lo seiM4lu trascbant de l'axe , et plus large par les faces que par les pOtés;! épilets espacés ; barbu ou sans barbes : barbes médiocrement allongées, écartées, égales^ et deux par étage (lorsqu elles existent) ; glumes à 3 ou 4 fleurs s dont deux seules fertiles ;• glabres ou relues , tronquées, à c««rle éploè ont poi«l4H fK*** «ealttit teafa— ^ .dbus loi ka liés ; axe de l'épi à aftépniatimis peu Tqlœe, cbaMoe creux
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8.' TMMM iW t« S«' «IftiB. Itf
Cette race e»i connue nous le nom A'Epeavite , yrmdp Bpeaùire, Spéonia ^ P^uire. ' * .
R.** 9. Froment barbu, {TrUicum mesHomm. Lin, Desv. — Tri/, saâwum. Vill.,— T. safivisp. Lan).)
Épi noq fragUe, plus ou moios allojiigé, non eain|»cÎQi[i dana lo sens du liaacliânt de l axe , el plua large par les faces que par les eMës.» barlia « k barbes écartées el di- vergentes; ë|Mlets le phfa^ agirent espacés , Irès-rareaMsnt Mbriqa^f dtt^iràihi^l^f l^iiMN^Ii^M tfitwtoa>»#fèles, i oerrare dorsale. sMiMpiijiMnmP.eiMé» tms ki*ib«8nk9 i4«» 9^ mmkMmm^int m. ^^mam^i* > ppiKg ^Ins on ipmf lengipe.;. ^Uee w^f•rsi•«Ml p«f «mr le fMin « iMh Of^PlM^M^m «u|o|eoMM( gveîpe.eifidet eu .tblw^ga; i^e de r4pî ik artàqnUnieps ps^.Ti^fca; <Mn«lf .CffeMî. .
!f.*' fO. Froment àans hàrêe. {Triticvm imberbe. Dcsv. — 7W?. hybernum. Lin. — TriL safihisp. Latn.
Épi sans barbes; tous les aalres caractères conuifo dans le fruroenl barbir.
OiUPiTBB IK .
Des froments cultivés dans le depurtement de la Lf^ire* Inférieure^
Les froments cultivés dans ce départcmenl appanien- ncirt à^nmlre dea hieea ihnsi ii4mm veéôsa rie traeet kpk ca- mcMiraesMiwwril W^êlV^ le fretli^ki BenW, lefitaiHit Barbu et le froflswH 8«sa*BaÉkst«-.
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i :....». . ............ I
§. i/' VABlfiTÉS APPABTI5AJiT A .liA |IACB J^V FIIOMËlif
PtAT.
f M , \ ..' \ • /
N.» 1. Froment Plai Poy/ard. — Epi barbu» entière- meot éi trës-blaoc , sublelragooe , barbes caduques k la
malirrîlë; grain gros, fendre. ou dur;s(atnre, i mètrc'78 cenlindètres. . » • - •>
.aw-aeéx:ra«r#MM»,à«é0e««étoaf«. -
hvbet'MédiÉcMB^ ^MHtoblMieMttMi tadMès» à'poUlë
d'JÊigKitJy¥mh*U,p.lk^,ééiihiù de PMifrlrt^Atiii. Î89«. — K- BnHiUi à épi bb|L0f , lovg, fi^rré, ^J^beftiblao^lief ; gros graÎQs, cpoleur ordÎDaiso, ti^e pleii^. • Tessier , Ency. Mélb. Agric., article Froment, toin..4, p« 485 » n*"* 1&. -^ Triiicum sativumautumnale, spicdalbd, crassâ, iuh^uadratd, arisiiipartim deciduis. Lam., Ency. MiHh. Bot., tom. 2., p. 556,let. g.
SoUs-variëté B. — Elle difi!&re de la sous-Tariélë A , par soo grain non aiî^otecri , pl*s leng, plus gros» dur, i ëcorce grifâtre.
Observationt. — J'ai reçu cette sous-tariëtë db Jar- din des Plantes de Parip, sôus le nom de froment du J¥md. .-..•• ^' • ...... 1
I M trMMii rPi#>wi1itJ c>»cbnwidafia noiM ji^pivfe- ! mt»l'»iNlfl 16 nm^im^wé JMrtteétrMf letaMMlliltt- leurs sous le nom de Jfidë9 ^rmhlitÊûê. >!.*.«
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épis et barbes irès-rooges ^ srain roogeltre. IMr»* i D»» . p. ML ^ r. iMiki^ k épi MÉigi, Miré^kill8 4fs»ft grain; tigv iibtw. fMSior.^ A. «p, fi«.4M » ji.«i7« -- f . Barb^» é|ii nMigè^aM trtsrWi f^ éÈmÊà;hmhm Him^
OésenmiMkM. ^^. Jf i rr^ eMsiTJMfibélA J» llMiiK soi» > letM»^ ftMMl9MHiéBM«tt. Blbe«%«MaM4ilis cb éiyiliiÉiBt spwi}l>eo»dbFiiiywsJ>1^tf*
« :' I -'•:•.'...•
§.* 2.^ TABIÉTÉ APPAATE5A1IT A LA BACS DV FHOHBST
BBBFtÉ.
!!•• 3* Frwsu^ ^fF/^ jffAwic ~ Épi barbu > eoi^^ r«fflse«l bboïc» velu, ^jmds ^ro^» fn|{;«)Mi» ^^^nUrri j^ écor«CL ■«IIC^; $laiart..4 qi^ire 78 WnlMB^li^f •
— F. Benflé Blanc {Triiievm imrgi4l^^, Hfipm) # ('i{i« bla^c» barbes blaticbrst I^S I- i^^tf P* 2iâ^^f. JBarlni, à.^bJbsiMB» vc{u, pres^« c^rr^ b|H-be5 bb^^ijies^frams. gr^ cl Wn^^y <JS^ i;Ieîoe.i Tcs^ier «Le.» p. 486 » .n.<^ III. — Triiicvm sàfijoum Mulywiû^^ ^tcd, arùfùfiie
§. 3/ TABIÉTÉS APPAEtBAAliT A LA ITACB DU FtOVeiTT
'SAKS*BAtlBB^. *' *
* J^iV glaBres , atlong^i ', blanchâtres ou btancs » ' grains 6/àncs,
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Itit rmciÈMÈiàc
. 4l;«'4/Fi-0«éi#'. Miiâ^0Bmtém\ jÉlî'MhÉnmiià .^ tpi
meot roussiltre» allongé , mcdioci:— liXf i mnét "■ girt»
C45lliA»ètrcrll .- • * .- , .:'.,::>..
»^. Fi;0iiie«l 8M8TBfri4a, 4n T^MmtU {JHUeum.im'- be^be /utêsems)^ épip .Uaacf., Élianç;'»!, aèrp^» gms».
la commune imMàsmJà^bàmtymflànUmcmihJFmÊÊmi Blanc f mais jamais on ne voit son grain i la halle de, JNanles ; il se coBsômnie lotil dans la commune où ilréslef cantonné.
Le froment de^ moines de la«M<^lieraye, dont ptfrle M. Dalctb dans sa lettre à 9f*Aâienas, Aff.;fioc. Acad. de Nantes y antrëe 1825, p. 70 et 7f » ne seraU-if pa9 le Froment deTartavers? . \ . ^ . .
'Le froment San»^B^b'e ; 'de TalaTcra el le froment Santf fiarhe Blanc Tt^è » Desv.» f. e./dlHi&rent i peine Ttin de r^otre , d aprè^ Iti 'cortparàîso» q«iB nous ert 'svàm ratia snr deà échantillons authentiques:
* * lîpfs blancs ou btanvhûttes ; ghAres , graint'
N.o 5. Froment SansMarb^, Saml-Laud. — Épi gros, cqifrl, serré-compacte, à bord et sommet des glu- mes et des balles roiissâlre^ glumea courtes, trorfqaéea
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8-* v«|MP»JM t^ ittf iSÉRis; «ait
S4tf|siMme|ii9 Brailla gVP»^ MlfeK^t lAtitet «mAo «i dttr,
^ i'>iiiey»swi#ta»it#a>Hiiri4wd>(yi^^
moyenne gro88c«r^DMy*j I. M., p^ 2&f. .
OéAervuiions. — Nousi ne pouvons pasv rapporter no^ Ire variété à d'autre ifu'au froment Sainl-Laud, Desv. ; néanoBointi M. DesTaoïT ma emoyé »oiis tesiimns^tie SalM-LMd : Froment Hoage , <f Anjoo ; froment "Sans- Barlia^<te ItormiMller éèn graines de froment fbi ont refR-aMnkfiirfe éemlt dès fndtfidits eti4iHi8 points par-' failMMinc-nettMaMtffl erftre tmx et à riotre y^ttAéti. Cetto^ dernière €sr fcMiitiiîe i éMs' les eefummnee év fLeié et de fiengtinneM , ffn^s le nom de FronwM J9\nrre<m/ '
H.« 6. Fromeni Séht^Bérffià , éhHnàirt. ~ <pi en* UèreMNÎtMatic, eii diM-Mànc légèrement rotissftre, mé- dîMMfîieill^errë» altèngé, snbléfragMe, grah gtos^ as- etE ootari, ««mire <ra tfnr ; sMirre, f niètr^ 43^ ecMi- iir i'inèire Cl êeitttenèlties.
SOVS-VARI^TÛ.
S^uS'Variétë A. — Épi Irès-blaac^ . , .
^r-r ISwmU J^eiiB^PwrbP' ordinaiie ( Jrâtmw M4«^e
cemnajuMvi^s ^ T^tcw* . .
SfwvoiriUté ,B. ~ |(f i . nHiclio«:f\fipeii^ aUg|)gdr> * leinii» fi^tttfcfd^ rouMâtr* , ir^-cUice.
QlH€pfaiions. .^ («el'irenientSMS'AafibeJkjs^ef^lH*. ▼er. DeawM.LcjMp. ^{50,* dfie ^nes^A^ne»! ifirr^f t. grain gros, et comme bossus; est-il bien distinc^i4l^ .l4> 8ous*\ariëté 4* ci-dessus?
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ton •'■.tmiWÈ'm
i IfHHi Élie-trt«*teltré, 11» Élluagf, .Hd»»<t»«H.
ciVni ^OTiinmv frOBiviiNwnv ivB wnov) vif 'i^v vipiot
pailio fine; salure, I mèlfe ê6 è«rillillèH¥9.
. • ■ 1 . • • / -
SOUS-TAAlkTÉS.
•••• • ï '•' ;. • .
TriHeum ^éifum wfwi|»f /«^ /#W W*4 ««4M* if«*«t^
JSotu^^i^ti. B. — £f i à t«jpto,f oiM^ irtafflM»*
des gJomes ))ltis longiie$ y»ft dwiftjet yii<oéé»i|>»t *4fî> lets trè8-€»pa€ës ; grain gros, alloiigéi dur ; slatore, 1 mètre 62 cenlimèlrvs.^ Toato la plante estd'tio Tcrlglao* que avant la OMitHrilé* ,
-^imMmÊm. ^ GeHe %ai#lé «rtfktf tiiMife que l«•^Mll%â^4tt<lllêfalr i<iiee. .)!fetis J» f^i^polteh^ atiVrè^ mont Bleu 9ans*Barbe {TrfUeym i^êfée rUtfir^^m). lle»V. , i <>< , f. ISO s tt épis ttf oogës , * bliînes \ a 1^a(j|es (^eartés, à chaume éle¥é,|;r*iÉ uto pecr âilU)^, gretr^ k tige glidqëeMMM? CNi n'est q«*kt^ doute, irliyatt t^s e«iMi»lei yéit it'#eiNiuifiUo»s «fsez «iHlUrakiqtM ^ ee
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coonB» èvani^ fgnm^ cDVft, ftkiBft» 4vMlrt iMidiir; piilb |f«8êe; stalip»» 1 Bièliw» I S fiaalinitlieB^.
— Friiiaont 8ânt*iKarii«€kUli^(rriiiirtM> im&mé9' rm- /bi^Mir) ^ épis grif^âireti lirM &iMr le.rcMi.fi^ V^f VV^^ ses; grain gros, conme fiiMâOf ;4sliakuii0 pèlil« Iksiic.^L c,r|K 2&I. • • . V .. X, \ . ï /
connue dans le déparleneâ^ «••• io ••■ de 3éifm9fé^ {f/" «a Frmment S^t-Bérhé\ éAbmÊm, ^ Épi nédiâiM-fMBMDlMUKigi^Vfcti Icrté) fttrgnt ittinélgafiMC» grm gMii atieft «oiaffl, «eiiilMiWi é»r^p«ltn ia»; ■!«%- a^re/ 1 «aèu^ 45. cealtahèlroa à f fiite* 62 cHNinètn».
.//iMii\JMii)< JépU iTpiseâlitipv Marlt,i](ir0néai gibmi moyens, oblongs; chaitme éloTé. Oest^^ L'0;f.*pi'S5i«.--^ F^ 8Mn-B|rhis^ I knUea^rMsnet èi pea»aiifeéMi« #*àint jai^My ■HQroni» tif*€feiiae« Tèsifer, U cif fii» M6^.»^ 3.
miHmitmsmifefr. Easi, Kc», p. 566» lel.l». . / »
Oèservaiions.' — ra»Ttf«'0«tle yatiéÉé^a^iInid^i <lip Plantes de Pkris^cwfis le nem.de #WiMi^£tf/i0iftf*, de Ckem. H toàpçMiie .qM AbIM bMliMHAa dent ft est parié àvabtagiHMenMèl pnt IL' IheiriMi An., IM« de HnlB^y «onde ilM, p. .fCy .
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U4 «KiiarB/âc
N.« 11. rrmmÊÊié^MmU,de€g4ié,Mout0. Épi ItÉs-uttuaBé «Irèi^aiilati^aès ie«nn dè« 4mÊfk^Ae\tyt,k éffOs^i, 4mtmnÊ0 , gr««r.|v«», cMift ««Mm ftMdb» «M H«r ; alâlMre ,4 mèirc 4â oeniiitttoà i iaèi>062 f alimiÉru.
— Froment SsiM^BfirW^ittc' Gièl*i fUm^ {Mêicmm tmémér, CrêHemm/nifiuetks); éfiû 4tehM« «llbngësy ro«||;cAli«B , lifr» élevée , graia co«n* fret , iiirM^rwytr ïtn^t lr«idre. D|[r8T«, 1. e., p. 247.
]N.<* 12. Fromeni Sans- Barbe, Grand, ^^ehu -^ %fk né^ÎMreiÉMi bag » bm ^aplatit sMvi^t taiNteafaaM, i éfâkis TappnM)lléa» taoa éiaa C4«ipacla«%f raiw oonia^dbn le prtfeédeèl ; ciwNBe a«aa^ étové.
<— FroamH Sate-AMN> » à épi vrfM ,. grÎK&lra an ranx ,
graii — yaiwt ligiaaaeiifc. Ttfaa^r,i c» , p» 4>ftâ« a»* 7
ttUicmm tmtmfm amàmêmm/^^spéêé mutiodp,glmmls pHkf" sis mmsmfis^ cm/mm /àêàhio. Lan. , L c, p* Ué i U-I.bi. ^ (FmoMl 8i»8 flarfaa^ âiéfed, ¥ate (fWMrmi «m- 4MiA9,eAiai»r)? Êpèa attoaféa^ rMgBs , diauMa Maté; grahi roiif;eâlra, aHafl^é.
OéfêmmUmr. ^ Cm m^H qa'avee éiwla' ftta saM cl- loaaila ajmoajaie.ila*li. Des^., yioifae ba (aaioaa q«'il na»*«il eMToytfaaaaos lea aa^sJe SraaKiilAaiift<'Au^, Grand, Velu ; Fraèaaal Sans«Bkrhe*.ralil«V<lir,éiaiilra' ■prfué^it dxaélaairaniaira i-atidli^
*.».*«« jijiUsélènes, B^im; frmius tvtffet. ' i «.^ U. Ffmmemi Sêtns-Mmréti , €mt, Kmlet^ — Api hfèaKiUaiigé , aplati ijsmi lu saaa 'daa dama da tata , à épilela trè8*di»Unt8, graina gnis, abia8,la«draa Mi<teraa; alatMè» i>inètra 4y ^WiwWwpa^
— Froment Sans- Barbe ^ Gros , K«ler ( Jri/icaiw. âai*
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S/ \ùtwn DE LA 9/ StniE. ISS
6ef6e^ Kmteri mûjfvr)^ <^pi« Irès-htof^i», m^4increm^nt velus ^ grain» roitgçfliree. DeKT., I. o,, p. 2iH.
?!.• 14. Frommii S^ns'B^rtê , Blûàc ; 0^9^n. — *pî gros, serré ^aMOi court, pfttt rolii qtio diin» le pféré-» (lest, grain aiiBsi bcati v él dmamt* de tn^mc taUI<^; co chaume est parfois clenii>-|^eiir. ' . * •
CmH le Prvkrteiit Satos-Ihirha , MaM, Veiu {IViif^tm imAéiifê vilhïïmm af6um 'meiinim)^ t>êftv. , t. l*. , pt t4S > dont Tëpi est Witt , MaMOi im peiicoinpiHTle.
R.* H: Frommtfûmt' Mùrb^j pre9ij9tê gMp¥, ff .- — * Epi aaset co«irt , |>lifs élpoit qiHi dan« le pr^c^dcat, mé- diocrement serré » presque glabre (le sommel des glofliies et flea balleé est soitiement Ittgèreiiieilt relu); grain plus petit ^è daiM les deax neaaéret fei pr«&oèdesi, tendre en dfir.Cliaome'délid; etalnrc, 1 nn'tii^ îd-eeettoèflres 4 I nèlre '62 ceatimèlref).
§ iV.« TAllÉTiS APPAITBHAKT A LA BACB DU FBOMi^T BAaVV.
♦ JÉptsroux, velus, grains rotiges.
H.» 16. Froment Barbu , rouj^, velu. — Epi alloDp;^, robasie ^ ;\ épiicts pins o«i oioios rapprochas , gliynes k pointe plus on moins longue, barbes plus, ou moins ro- bostes , très-dirergentesy grain gros , obtus , tendre ou dur; stature, I mètre 45 centimètres.
«eM^^ASiAria m.
Sirttf^variéié ki — 'Epi irès*^ long, aplati danfi le sens des déma' de Wxe , à épflets très-distants , glnmes ft poieli âltoiigéc fA soitrent 1r^s-l^ngtte. If.
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Sons-tiàrM^^. — Bf i 4{oinne iêm k ^rtrfdtnif m«ii9 h pointo de» gluitic» ttès-OQUiie.- iX.
fiûtis varhfU. Gi ^ E^ plus c^m-r^à éfiUnis |)|n» np- pioclit*»» moins a|)i«iit « e^lvioes à pointe «ilongëa, gmin ternir». ^- FromeM barbtf-roB^e , ¥èlii. {Triiicmm s^ii- vvm ruônfm vit/osum.) Dc8«. 1. c. p; 247.
C'e«c. la »e«s-\arMléàép) vdu^^tt IreiHcM bacbii h épi rotix , Urge*, 4 t>arbe0 re«»09M,'«Uveff^e«^ 'ISnl«ns moTens, tige iyenae, oalicoa peu fferr<%.'Te»i«ir; 1. c, p. 495, m*^ 10; et le (ruinent A barbes ikvergtntet;, sous- variole iépî rouit eifelii. Lam.yhe* p. 5&4i Jet. H»
*^ .^là tfê/mSf Uanci^ 9^^^ rmtgéi^
M.« 17. FromtfU Amriu, vêiu ôàma. «-^ Bpl liileilgi.^ cobealc/è épileta pfaifi ee amas rapprecbte, gbanes i poîme pha ou 0ieina longue, borhea jptea on 'noini r»- baates , très-cliTergentcs , grain gros^ obias^ tendre mi dur; stature, 1 mèlre 45 cenlimètres à I mètre 62 <en- tiiaèlres. * . .
SOUS-YARIÊTÉS :
Sous-variéié K. — Epi long, eofldprimé dans le sens des dents de Taie, barbes robnsles, ëpilets lâcbles , poipte des gluities très4ongne. — Froment barbu , blanc , velu. {Triiicum saiivum atbnm vi'Uùsum.) Epis blanchâtres .9 glumes pûbescente's , grain gfos, ctlong. DesT., I. c. p^ 247. ) • ■•
— Froment barbu àéfi Maa», large, k barbes dt- ^^rgept«|$ , Iflanebes, graiaf. p9f ans , Aife v«OTt¥» •» ca- lices peu serrés, soas*vari4M velue. Tfs4^r.> \i.c^ p. 4H5 , n.** 9. Fropsem k barbes divecy^iHea , a^i^t^-uriéU* à épi blanc et velu. Lam. , I. c, p. 556, let. H.
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2/ lounift mwi LA S»* «tRiE. '^Xf
mais à pointe iWii j[|ii«mh Miilrlc. H.-
A^oué-p^ràf/é €.'— Epi ferré» omI*!;, iMirJles' «h^Kca- te«» p^fllr ilof gliiM»» |^l4«l|S<D^ smi^pii«ii |ir«i»,/)^Ui9 biig <9M« dMif Ji>$ dMit . viurMiéA .fttéêi'ikmtm. fif . j
Celle .4o«M-viirâi^lé. « 4e >r4p|ierl aveo- le fremiii Iné-
rcuges*
N.* t8, Fromê9ii6ar6n, blanchàire, — Epi aHongé , imëAocremiMit ^irrri, liaibcs trt*s-diTtfV(rrnh!ii,{^ainè8 à p^îmi plei rio jMolR» alhing^if , grsrin i;nis; tendre on
dnr; sialure , I mMre 45 ccnliiaèlrcs à I mètre 62 ccail.
, ■ ' . >
Sous-varUfié A. — Epi et barbet robntles , lilanekâ- Uea i fMMe de» gle vee Irès-rkibgee ^ frai» g^esi
• ~ Kfeneni heebe >%hl»dbâire; {Ttiiicum:. imtwum vulgare.) Epi roëdiocremeni dense» Maichiire » (IttOMs à peinte iffèa^âUeqpéii^ vraie giM^ reeléi i|ffl«Ure,iten- - dre^.âa deç. AeavMti^ Cs^pi 24d«j)r 91 — F« faatbn i^ épi Uapc r4f(e^ ^ à bacbeadîvergenl^» bUMiabep » fMÎes flaDyQ94« tig» OieiifCyiC^tieea' peu serréa, aoea^arWté Vu%ù. TeKier, Lc^ AKu «»? 9* ^ FrofUeirU.lBairhrs divergente»» soiS'ii^iriélé i «épiiilaM.iél gMMNfe» biaii «.1.
iflèa-Uanesi {>eîeia dea. 8kiiii|ea.p4«e eonfie , frein pies Caite ioea^Temélé ee ditlifiged à «peiee de k uriété
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^luf j'ai pc^me^Aétêé De«vffitt ; «dus le»' nôiii^ de FtMn^nt
harbu de Kap^es et do itë eu Gkmms^^
♦ ♦^ * Jl^w y/dAf^j, rrtirar oii r»ussdfres, gtàùii rtrtpges, IV<'> 19. f-rêmmi Bûréu MifUff» -^ Epi MlAri^i^ A
«yilels f»litfi da inoins^ rapf»r«cllé5, biirbe« ri^iste^,
gne^ grains gros, obtus , «tetdre du dure; siaf tire , 1 mètre 29 oéttllinèirès è 1 «être 6i te«Mtaièlpé«i. ' '
sous VARIÉTÉS :
• » ■ ' • . ■ *
lots flUiants, pointe des çlunieB alipugéc,, gfêifi ^fu» H jglacd; stature élevée. .-.{•.
Sous-variéié B. — Epi comme dans la précëdenle , mais moins coloré , h pointe des glnmcs courte , cbàumc élevé.. '
SoiiS'V^Më C. *^ Epi pitra eottrt , à éffà^% plus rappnochës , pointe des gkHneii trèe^Uttgue, fralo' tendre ; «taturi! mms» életée.
F. barbtt roèfre (TriHùum it^iomm ruànm) , -DetT. , I. e. , p. 246; — F. barbu y A. épi roui , large V ^ barkes raMtes , éWérgfentea « gratift naoyeira , tij^e' enfuse» ca- lieea pey aerrés, «ou0*?arMé li»ac. l^sler,.|i c. , p. 4M , IV o 10. ^«-F. h liarbea divergentes, «eiua-rartétë k épi roux •! gbrfire^ LeM. I. c » pt 556) iet.'b.
Sous'Variéié D. — Epi comme dhini la< sous-thriété C, mikê OMine roh^ione, tK>b|a>cdoré| kpetate ^Idi^glu- tii^s marte, gmii iMina gfda tfw éam lealiiN»^ Mua- variétés précédentes. -
' &èsë0'ff4$iim. ^^ J'ai, reçu celte «Dca-tariëté' de M.
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2/ YfH^VHU B» lA.S/ 6I^I£. 139.
Desvatix sous le nom de froment ronge de Ro^ssilhn^ et du Jardin des Plantes de Paris, sous le nom de fro- ment ronge du pays de Foix.
If^Uu JVoiif n'aTOiis point, ik. lai fia db la descfiptimi de chaque Tarii^lé , indiqué la commune où on la cullive , poiMT CTitcr dfS'Tépëtitions faslidiBuiins uc nuinn de ftcitx'. Nom j »iifi|iléi>fi9 , i>D donnant l\ la fiq de cette première partie de notre mémoire un tableau synoptique des Ta- riëlës et «dos-tariélés que noirs avons dëcriies, avec riodicatien en regArd des communes de^é département où elles sont cnltitées.
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-....{- h .».
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GlKliTÉ , ACi|DÙII<^UE«
TJBLISJV synopliaue des Commitfies du df^pûttement de la Loire- In ftfrieure où soni cvlfivées tes variétés et sous- variétés de Froment ei-deeant décrites.
AM0M»I8SKM<*. |
COMMERES. |
nom 4>B8 FROMENTS. |
Names. . . Chapelle* Heuliir.
Id. K«sé.
AnceDii, . . VaraJcs. Ifanlef. . . Basse-GonlaioA*.
ICoaëron. Herbiçnac. Dongcs.
Châleaiib'. J*«ng^'
I Les Touches.
Aoccniff. . • Tirades.
/ Nantes.
iChantenaj.
iBongnenaîs.
lOrtanlu
[aiapeil«?*Hculin.
HoDoières.
^Savenaj.
Savenay. . .f Latan.
iHalleTille.
, S*.-Etu*noc de-iM.-Luc. \\
IF. plaU|Miilard»s.-tar. A . • • » B.
F..plai•]^ouge. F. renaë-blaai:. F. s. harhetde TalaTcra.
iP. sans barbe, St-Laod.
[F. sansbarbc, ord'iDaire, souS'Varîélé A.
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8.* TOLUMB QB I.A %.' SÉRIB.
ta
Savfoav. . Qiâieaub^
'' VigDcux. ! DoDges.
riaiiies.
Paimbœuf.
[ Balz. j Nozay. ( Erbray.
Kantes.
Chantenaj.
Ponl-S'.- Martin.
Thooart*.
jCfaapelle-siirErilie. raod-Cbaip.
Orvadt. autroo.
Treillères.
La Marne. .
Gorges.
Verioii.
Paimbœuf.
S*. Breveii.
S*« Marie.
SaTcnay. . . S4 Molf.
Nantes. . Idem. . .
Id^m, . .
i Boagnenais« i Chapelle- H^^iilin. . Bongaenaif. . ^Chanienaj.* i Macliecoiil. La Marne. Panlx. ^St. Mars-Jf -Contais.
>
F. sao^ barbe, oi'dinati'c, 8onë*variéié. A.
\
(Svi/e,)
} F. sans barbe, ordinaire, ) sous-Tariélé B. ^F. sans barbe , gris , ) sons-variélë A. F. }} . , » » B
iF. sans li«irbe , bleu.
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142
SOCIÉTÉ ACADÉMIQtJe.
Satenay. Nantes.
SaTenaj.
Châteaub'.
Paimbœnf. .)
Giierande. Cliapelle-Heiilin. SaTenaj. noué. Lavait. Mallcville. Blain. Pay.
Sc.^Biiennt-dt^'M.-Ln€. ^Cordemais, Conëron. Vigncus. HerbîgRar. 1. Lypliar4- Pontchâti*att. St. Joachim. Si. Naiaire. DoDges. Meotoire. Le Crottic. Batz. St Moir. Piriac. DerraL Nofeaj. Saffré. Hëric.
Les Toiichea. PaimbcBof. ( St. Breveo.
P. san» harl>e, grillé.
^F. saof hàrïïe, d'AUace.
/
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8/ \9LVMk DR LA S.* SÉRIE.
143
Paimbœof.
(Stitiê.)
Hautes.
Savenay.
FreBnaj.
Sainte-Pasane.
Port-SaÎQi-Pèrc
Sainte-Marie.
CliatiTi^. ^
Nantes.
Chaotenaj.
Saint- Hetbiain.
Poot-Saidi-Martin.
Rezé. *
BoiigucnaAi.
Saint- Aigiian. ICarqueroti*
iThouaré. '
Cliapelle-stir-Erdro. vGrand -Champ.
autroD.
allet.
bapello-Bculin.
[acheroiil. La Marne* Paulx.
St. -Mars de-Coulais. Gorges. ; Vcrtou, Savenay. Laraii. MalievîUe. RIaio.
F. sans b;irbe, d'Alsace. {Suiïe )
)
F, sans barbe , àc crèle ronge. '
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144
mcittt ACiDÉMlQtÉ.
Fay.
St -Etienne de M.-Lne/
Couôron.
Saint-Lîpbard.
Saint-Joacbim.
Savenay. . . (Suite) ^ |
[Saint-Nazaire. Dooges. Hontoire. Le Croisi^. BaU. i |
. . . |
Piriac • |
' |
|
Soudan. |
||
Dorval. |
||
CbAteaiib'. .^ |
Fïozay. Saffré. Héric. ' |
T* Sans barbe , de crête |
Petit- Mari. j Paimbœuf. |
rMige. (Suite.) |
|
Saint-Breven. |
• |
|
Paimbœuf. . |
Sainte-Parane. Port-St.-Père. Chauve. /Nantes. Cbanlenay. Saint-Herblain. Pont-Sl.-Martin. |
.' |
Nantes. . .{ |
BoQguenais. Saint Aignan. Carqnefoi. Tbouaré. Afacbecoul. ^Gorges. ^ |
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8/ TIMÙVIII 01 1.A S/.6âEIC.
145
Cbâteànb'.
Cultive dans tes mémuii/ F. sans barbe , graod» comHiao''qnel€préciHl'.l . velu^
Sarenay. . Boné.
Lavaa. . i Malle^ille. IBIain.
pt-EiieDite-do-Bl.-Liic. SaTenay. . ./Couëron, ' jB«rbi([iiao. iSainuJoaciiiiii. f SaÎDl-Nasaire. I Dooges. l Hootoirc«
Samt-Mc4f. i Nuxay. (Héric. f Nantes. ^ Chaotenay. iPont-St.-Martin. iRczë. Nantes. . .(Botigiicnais. lOrTault. fSaatrod.
Machecoul. - Gorges. ^Paîmbœiif. LSaial-BreTon. Paînib«af..<FresDay. :
lport-Sl.-9èrc. [8aiot*Père-en«Bt*u.
F. sans barbe » Koeler.
gros
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Savenaj. .
Cbâicaub'. Ancenis. .
sàmÉti knABÈmtiv^.
Nantes. .
Paimbœuf. .<
Savenay. . Nantes. .
Savenaj. . Nantes. .
IPontebàfeaii. MisstHac. Dongos. . Petit-Mars. i Varades. ( Joué.
Saini-H^rblain. Bongiienais. Saint- Aignan. Thouaré. Orvault. Macbeconl. La Marne. PauU.
St.-Mars-de-Goulais. Vertou. ^Paimbœuf. Sainte-Pazane. Sainte-Marie. St.-Përe-en«Retz. . Donges. / Bouguenais. '( ChapelleHBur-Erdre. /Lavaa. Bltfin. CordemaÎ6. Saint-Naaaire. Cbanlenaj. Boaguenais. Yallel. Gorges.
\
>F. sans bi^be, blanc, Tel.
\
F. sans barbe pres<}He .glabre;.
\
^F. barbn-rouge , velu, sotis-Taé-iété A.
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8.* V»»t}Nft IM LA S.* SÉRIE.
117
Sarenay.
Cbâleaub'. Anceots. .
Boue.
Malleville.
St.-Etieonc-de'M.-Luc.
Saint* Joachim.
Donges.
Montoire.' .Le CroLsiè-
/Nozay. .
1 S.-Julieo-de- VouTantes J
. Yarades. ( SaiDt«He9>Iain« tPonl-St.*Marltn. Naules. . -Jlbouaré. f Or failli . ^ La Marne.
Saînl-BrcTen.
Fresnaj.
Sainiie-Pazaoe/
Port-St.-Père.
St.-Père^nRelz.
Nantes. \
Blain.
Pouchâtéau:
Saint-jfoachim.
iSaint-NazÀîrc.
Dooges.
Mentoire.
Le Croisic.
Balz.
Saint Molf.
Piriac,
Paimbœaf. ,
Nantes. .
SaTenay.
^F, harbu-roiige , Telu» 80ti8-t iriétc B.
F«bar. roqg.yvel.s -T. C.
IF. barbu->vehi, blanc, sotts-variëtë A.
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fis
tOClÈtÈ ACASÉHI^B.
8.- JtiHen-dc-VoiiTaulc». |
|
Chàleaub'. |
Erbiay, |
\ Prtit-Mars. j |
|
Anccnis. . |
. JoiK^ i |
/ Rantes. . 1 |
|
IPaoi-St.-Uarlin. f |
|
IfaMM. . |
IBonj^iicDais. \ jSanlroo. / JValUl. l |
ILa Gbapelle-IIeulin. 1 1 Macbeconl. i |
|
\ Gorpos. 1 ^SlBreTdii. 1 |
|
Paimbœur. |
)Porl-St.-Pèrc. |
(St.-Pèrc-ctt-ReIz. |
|
/Lava». ^ |
|
ISl.-Etienne-deM.-Lttc. \ |
|
Saveoaj. . |
JHerbignac. 'VSt.-Joachim. j |
INontoira 1 |
|
\ Balz. f |
|
Châteaub*. Anceois. . Kanles. . PaimboBof. |
jLc9 Touehes. \ iPelil-Ma*. ( . Varadcs. - l . Gorges. 1 St.-Père-onRelz. • • Sl.-Brevcti. f |
Orvanll. |
F. barbu -velu , blanc , 84)Ui-vari^é A. . {Siiiie.)
F. barbu.-velu , blanc , 8oiis-varuH«^. B.
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2/ T«MJM«- 99 LA t> SÉRIB.
149
Nantes.
( Nairtes. iOrvaiilt. Saveoay.
Lavau.
iFay. Savcoay. . •/Coiiëron.' JVigntMix. fSi.-Joach'pm.
DoDges.
L« Croiiiic.
/Roiigi^. iDcrval.
CMteaub'. .|Hozay- ,
jS.Julicn^de-Vouvantes.
( Pelil-Mars.
PaDt-St.-Mariin.
Bouguenals.
L St-Aignan.
^Thouaré.
iGrand-Cbamp.
/Orvauli.
ISaalren.
iTreiUièrc».
fVâUel.
IVIacbecoifl.
St.-Mars-de-Conlai». Paimbœuf . Si-Pêre-en BeU.
)P. 'baffeu Mancbâtre,
1 i"
vF. barbu blanchâire»
naoUB.
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190
8«?eQ«T. •
Châteaub'.
Nantes. .
Paimbieuf. Sarenay. .
Cbâieauli'. Naotes. .
BItiD.
St.-Elieooe-de-M -Luc.
'St.-Joàchîni.
Le Croisic.
Batz.
Rnffigné.
Soudan.
Bougé.
Grand-Ae\erné.
S.-Julicn4|e-VouvanU*».^
Erbray. •
Pelil-Mars.
Bougnenais.
8f.-Aignan.
Gbapeile-siir-Erdrc.
Grand-Chimp.
Vallet. .
Monnièrea. [ St. Breven. { Port Sl.-Pèrc.
Lavau.
Ruffigné.
Soudan.
Grand- Au vcrnë.
S.-JulienKtc-VouTanlcs.^ lCliantcna;y.
Gorges.
VallcU
.F. barba-rouge, cous- Tariétë A.
F. barbu-rougc, sous- variélé B.
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2.' TOUIMB DE LA 2.' SÉRIE.
151
Savcnay.
Cbâli^aub'
Anccnis.
Naotef.
PaimbcBiif.
ilerliignac. St.-Lyphar; St.-Kazairc. Di>nge9. Fay.
Monloiro. Lo Croisic. Baiz. Si-Molf. Piriac. Riilfignë. Sondan. Kowiy-. [ Erbray. Varades. ChanteDay. Orvatilt. La Marne. Paulx.
St.-Mars-dc-€otilHiii. Palnibœnf. St-Bre^en. Fresnay. Si^-I^asane.
St.'P<ïtC-M-RctZ.
Ckativé.
\
\F. barlMt-rmiBo, sons- T^riété C.
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162 . MCliTJÈ ACAptel^DB*
DElXlÈME PARTIE.
EXPËRIÈNCES COMPARATIVES,
CHAPITBE PREMIER. JEnuméraliou et -explicaiion des expériences.
Apri's^ avoir décril htcc 1c plus de soin el dVxacliliide qu'il m'a été pofsihle 1rs variétés cl 80iis-variétés de fnNnenis que j'avais ^observée!: y afin de permet Irc aux niliivateiirs de le8 reironver et rcconpaîlre an besoin , el de ne pas élrc induits en erreur par des nçms divers donnés à dos e^^prces identiques, ou dcsnints seniblalilcs donnés li des es|>i*c(9» très-dislincles , comme :il arrive trop souvent dans le Commerce, ce qui expose ragricul* leur à de graves el fâcheux mécomptes, il resMiit h étu- dier comparatif emenlces mémetv.iriétés ol 80»s- variétés sous plusieurs rappoit?, afin d arriver .à la cofinaissance de leurs qualités respectives, au moycQ d'cai»éricnces fartes avec soin.
Par une première expérience , ^ai dierclié h con- naître le produit comparé de clnqjue vaitéitf m paille et en grain. À cet effet, j'ai mesuré à iseiurc rase et sans tassement un trente-deuxième de litre de si^- menée pro venue de la m^me récolte, de chacune des variétés à comparer.
Après le mesurage, chaque trente-deuxième de litre de
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2/ TOLUMB BB Lk S/ fttRI£. 153
fcmence a c\é cbauiti st^par^menl et parle méioo pro- cédédediattiago. Bnsaite, chaque qnântilé a M* scmécen auiomne, en rayon, le-noénie jour» en plein champ, dans use terre ordinaire de lande, mise en culture depuis >îngt ans, fuméq modérément a\ec du fumier ordinaire d etable.
Les froBienlft ^ur lL^8<}iielft j'a\ais à. expérimcnler apparlcnanl au défMirtefiieni de la Loire- lorérieure, où la terre de IaBde'dofDiD& comme dans toute la Bretagne, jatdû arrêter mon ciioix sirr ho soi de celte nature, afin que le réaiiltat de mon eupéricneo eût un ilegré d'utililë pUis général.
Comme on le volt, toutes les pi*pcauUens pour oeite [remîère expérience, dont les autres de\ aient èàrù la conséquence, ont été |>rises pour que y k inftuences at- mosphériques égales., ta différence dos prodaits après la récolte , ne p(it ôtre atirihuéo qu'à la nature mdme do ciiaque variété, ei non à d'antre cause.
Après la récolle y résultai do rcnsemenceoMnt com- paratif ci-desa«s, j'ai fait hattre et.Taner séfierément la geibc produite par .'chaque variété. Il a été me- soré et pesé de ebaeune an demi-lisre de aemeace, dont les produits par la mou tore à la grosse ofti été eau* sialés scrupiHeasemaaL Tour opérer cette moulura, je me suis sertie et j en at été Irès-fatis/aii, du même UM«i4in , ce petit meiiliff k braa dont un fait usage haliiluelteaieat pour meudre le café. J'ai fait usage , ilans les diverses opéralieiis du pea^nge , des mémos balances el des mêmea poids. Le bUtage a éké iaita«x mêmes tamis: les tamis de crin, de fil d^drlic-et de soie. Le baltag»el le van*
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164 SOCl£r£ ACAftÉllfQrUS.
nage ont ëlé failli foiis me» joax, et c'e«t inoi*niéiii« <|ui i\\ pntcédé aux opérations de la mouture, do pesage, du blutage et do la séparation dti gliilen.
J'ai joint , h ki fin de relie seeondo partie du présent mémoire, un tableau synoptique, présentant d'un seul conp d'œil \v, résnllal et les délails des einq plus imporlantes expéiiences eomparalÎTes cffectoéos. En parcourant la première et U dctixièœo cdomie de ce laUeau, on est tout d'abord étonné do rendement extraor- dinaire do cbaqoe Tariélé , fani en pailte qu*en grain ; néanmoins, ce produit est réel, ct)e ne puis I attribuer qu'au mode d'ensemencement employé^ Tensemêv cément en rayon, dont la snpériorilé a éié déjà reconnue en Angleterre.
Les tariéiésqui, en général, opt' le moins rendu en grain, appartiennent à la race du Troment barbu; mais leur produit inférieur doit être »|tribu^ à un accident par- ticulier. En effet, peu de temps après la floraison, de grandes pivîeis et de grands tents élaoi survenus, leur action réotHe a fait éprouver à ces variétés one surcharge telle qu€ leur lige n*a pu supporter lo poids de» épi s, et qu'elles ont versé. Sans co f(teheiix eenlrcplemps, on pent penser qu'elles eussent donné autant on presque autant quu les autres variétés de JamCroe r9Cft qnt nVnt pas subi le ménw sort , et dont le produit u été de 56 i^ 83 fois la semence. Toutefois, coinme ce» variétés se sonttronvées soumises aux mêmes conditions de teiTuin et anx mêmes influences atmosphériques qu» leurs voisiiiesqui smit rus* téesde boutt kur versement eoieeplionnel s'eipliqtie rt<- tionnellement par un défaut tenant k leur nature, celui
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2/ VOLVl» IW LA 2/ SiRIB. 156
d aToir le chaume trop long et trop g rôle en raison de la force de Tëpî. Dans les froments de la race dn froment bar- bu, la iMTopriélé bygromélriqne puissante et la divergence de leurs loqguea barhes les exprisent à une grande sur- clMrg'e«taBtdela parlde rhomiditë que de celle des ventf, anxiioela donne prise la disposition en éYentail de leurs nombreuses barbes. Cette dernière considération explique pourquoi» dans notre expérience ^ aucune dos variétés de la race du frometU samt barbe el de celles du froment plal et do fromwt renflé n*a versé. Cependant , toales les va* riétés de ces deux dernières races que j*ai seméesi sont barbues; mais, entre que leur chaume est plein et robuste > jamais leurs barbes ne divergent en éventail; elles restent droites et verticales , et, dans cette direction, présentent une moindre surface an vent. D ailleurs , à Tépoqne do la floraison , eu pou après, leurs épis très- longs et lrès«lpnrds w recourbent et s'inclinent au som- met de la tige , et perïnettent, par céite direction, à l'eau dont ils oBl pa se charger^ do s't^outler promptement.
Je ne doute pas que, dans les années favorables, les froments barbus donnent un produit supérieur ou au moins égal , tant en paille quen grain, à celui des froments sans barbe; mais comme ces derniers parais- sent plus rustiques, qu'ils résistent mieux à l'action des pluies et des vents, et qu'ils donnent par suite tou- jours un produit mojen satisfaisant, je crois plus pru- dents ceu:( qui cultivent de préférence le froment sans barbe.
12
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156 soci&rÀ ACA9ÈmqvE.-
§ I/*^ PEMlkAB BXPlLlIBKCB.
Elle a pour objet, comme nous lavons défàdît, le rendement comparatif en paitle el en grain de chaque espèce. Les première et dentième eolonAes du lableaM synoptique , dont nons avons aussi parlé , en donnent le résultat détaillé.
On peut, d*après cette expérience, ranger les fro- menifi que nous avons observés, en cinq classes , 8#as le rapport d» rendement en paille , et également en cinq classes , sous raotre rapport.
* Classification d*après le rendement en paille.
i.'« Classe\ comprenani les tHvrWés gui ont rendu de 5 kilog. à 5 kilog. 5 keciog. de paille.
Au 1/' rang, le Froment sans barbe, grand^Felu. Au ?•* • te a a d'Alsace.
Sans barbe. 9 Meu.
Barbu, rouge i tous-variélé A. » • sous -variété B.
Au 3.' rang, les Froments. . .
2.* Classe, comprenani les variétés qui ont rendu de 4 kilog. 250 gram. à 4 kilog. 5 hectog. de paille,
l Barbu, rouge- velu, sous-variété A.
Au l.*' rang, ' ^ '
( • blanc-velu, sons- variété B.
les Froments. . .1 w.^ »\
( » rouge, soos-variété D.
Sans barbe, de Talavera,
Au 2/ rang, les Froments. . .
n de Crète-rouge.
» blanc velu.
Barbu, blanchâtre , sons -variété A.
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2.' vaLUMS as la 8/ siais. 167
3.* Claâfiê^ eomprenmni ks variëték qui qni rendu de 3 kitog. 750 §rum. à 4 ki/og. de pai/ée.
I Sanii barbe , ordinaire , 9ous-var. B. An i." rang, \ * grlt, souF-variété A^
< . . j> presque glabre,
les Froraenls. . . I Barbu, blaocbjllre, aous-variélé B.
\ a rouge ?ela , sou8*Tariëlé B. Au 2.' rang , le Fromeot saos barbe, gris, sous-var. B.
4/ Classe j comprenant tes variétés qm ont rendu de 3 kHog. 150 gram. à 3 kitog. 5 ttectog. de paille.
Au i.*' rang, le Froment sans barbe, ordinaire^' sous- vartélé A.
iSans barf^e, Tein btatt\c. gros kœler. Barbu , Teltl blanc , sous«\arlété A. Renflé, blanc. ' Plat, pontard, sous-Tariété A.
5.* Classe, comprenant les variétés i/ui ont rendu de 2 kilqg, 5 liectog. à 3 kilog. de paillé.
Sans barbe , Saint-Lattd*
» grillé.
Plat, roiige. , Au 2.« rang, ( Barbu, rouge velu , sous-Tartët^ C. les Froments. . . ( Barbo{^ ronge , sous-Turiëté C. An 3/ ra^g, le Fromeot plat , poulard , sous-Tariétë B.
** Classification diaprés le rendement en grain.
!.'« Classe j comprenant les variétés gui ont rendu, de 79 à 83 feiis leur semence.
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Au I." rang, les Froments. . .
158 fiOCIKTÉ AGABÉMIQUl.
Au i/' rM(, I Biiiia, ro«ge» MNi8-T«riëié B.
les FrofiiaiiU.. • \ Sans barbe, gnuxl Telo.
Au 2.' rang, ( Barbu, rouge velu, 8ou8-\ark-té A.
les Frooaeois. • . ( Benflë, blanc.
2.* Claue , comprenant Us variéiéi ^ui oni rendu de 69 d 16 fois Im semence.
Au l.**rang, | Sans barbe , de Talavera. \c% Froments. . . ( Plat, poulard, sons-tariété A.
Au 2.^ rang, le Fromepi sans barbe, bleu.
Au 3.* rang, le Fromeol • gris, soaa-Ta-
Tïiié A.
Au 4.* rang, le Froment s décrète rouge.
3/ Classe , comprenani les variélés fui oni rendu de 59 è 67 fois leur semence. ^^ / Sans barbe, grillé.
\ • Samt-Land.
le.Fromenl.... ( ^ bta„c Tel».
/ Sans barbe, presque glabre. Au 2.' rang, „. » r ^ b
4 Plat, rouge, les Froments. . . -^ , ^ , ., , ^
Barbu, rougé velu, sous-TariétëC
Au 3.« rang, j Sans barbe, ordinaire, sons-var. A.
les Froments. . • ( o ordinaire, sous-Tar. B.
Au 4.« rang, le Froment barbu , rouge, sous-Tar. A.
4.' Classe^ comprenant les variétés qui ont rendu de i9 à 57 fois leur semence.
t Plat , poulard , sous-variété B. An 1." rang , l Sans barbe , gros kssier. < » d* Alsace,
les Froments. . . I Barbu, rouge Teki , aous-Tariété B. V s rouge, sous^Tariété C
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8.VT#»iniB M LA S/ sntx. 189
A« 2.* nMgt ( Sam barbe, (m, 90M*ttri^tifi B. les Vr^memB. . . \ B«rbii, rooga, totts-Tariëlé D. 5.< Cla$i€, emnprmani tes variétéi qui ont rendu rf^ 33 A 46 fois kur umeucê.
▲o t." raiq;» | Barba , blaocbSirc , 8Qas-\ariëië A. les Promeols. . , | » blwohâlre» siMss-TariéK B.
Ao 2.* rang 9 ( Barba , velublanc> sous-Tariélë B. les Fromeots. . . ( » relo blanc, sous-Tariéié A.
§ II. Bsuxikae uFÉifSHce.
Elle a pont objet la ôonoaissaDde du poids comparé du grain de chaque Tariélé. La einqQième el la quatrième eoloane du tableau synoptique en expriment le rëenltat pour Tannée 1838 ^ année défavorable, et Tannée 1837, année favorable.
On peot, d*aprës cette expérience, ranger en trois classes les froments que nous arons observés :
Classification d après le poids comparé du grain , & mesure égale :
1/* Clëssê^ comprenani ks variétés pesant , au demi^ titre f de 339 gram. 84 centig. à 319 gram. 37 centig , au minimum.
ftans barbe , ordinaire, .sens-var. B
a grillé.
Batèn , muge , tous-Tariété G.
Au l.^^rang | ^*"' barbe, grand, tcIu. , „ ' l » d'Alsace,
les Froments. . . i « . , .
» Samt-Laud.
Benflé, blanc.
barbe, 4e Talavera*
s de Cr^tp , rouge.
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t«0
MXSÉti iiMBÉhfUil.
Au 2.«rMH|,l^ Ao 3/ rang » les FromenlB. . «
barbe ^Uanc» Tels. Barbu rMfa, stas-Tarîélé B.
Au t.*' rang, les Promenis .
2* Classe, comprenant hs variétés pesant, au demi- titre, de 312 grammes ^0 centigrammes à ii^gram- ' mes 93 centigrammes, au minimum.
Sans barbe, presque glàbro.
gros-Kœler.
Uei. .
ordinaire « sous-Far* A.
gris, 8ous-Tar. A.
gris» sous->'àr. B. Barbu rouge ^ velu, sous-Tar. B.
» Telu, sous-yar. A.
Barbu rouge, sous-variété A* Barbu blanchâtre i sous-Tar. B. \ Plat rouge.
Plat poulardy sous- variété A.
» sous-var. B.
Barbu , ronge , Telu, sous-van C. Barbu y velu , blanc, sous-var. B.
Au 2.* rang , les froments. . .
3.' Classé, comprenant tes vurUtés pesant, au demi- titre, de 281 grammes 25 centigrammes à 304 gram-- mês &9 ecntigrmnmes', au miiiflmifn.
! Barbu > velu, blanc, «oiia-var. A. Barbu, planchâlre, soiu-var. A*
* •
§. 3/ TSOISltHl BVÉÎlBUCB.
I
Elle a pour objet la coaaaisstnce )des variétés dont le
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2/ VOUmfl DÉ hk 2/ SÉRIE. f81
grain est le phis rajei k pré«enl#r des variations dans le poids, selon qae raniiée est on non favorable. Les 4.% 5.^ et 6.* colonttes combinées du tableait sTnoptiqno en pré« sentent le résnhat déuillé.
D'après eetle'cxpérience, les Froments qn« nous avoits obserrës se classent comme suit :
Ghs^Mcalieii d*aprèft la différeoct comparée que io grain (Mrésente éana son poids, i mesure égale, selon que Tannée est faTorable ou défaTorahle.
t/« ClasM, (jomfirimmi as vHrtëiés dont k gmiu perd moins de ii grammes 25 cmUigrummês pm dsmU lUre.
Sm 1«*' rang I le FroAiaat sans barbe , grillé.
Au 2.^ FAlgt ^ Froment barbu, rouge, sous-var. C.
Au 3.^ ruè^y le Froment renflé» blanc.
2.' Classé j comprenani les variétés doni te grain perd entre i\ grammes 25 centigrammes et îk% grammes ^^ centigrammes par demi- titra
Au 2.* rang, ba FroMettls .
An 3/ rang, les Froments .
Au 1.*' rang, le Froment sans barbe d* Alsace. Sans barbe , Saiot-Laud. Sans barbe, ordinaire, sous-var. B.
a grand, veln.
\ Barbn, roogn, sout*var. D. Sans barbe , bleu.
9 deCr6te, range,
o blanc , T«ln.
Barb« ronge , soms-^ar. A.
a i^ns-var. B.
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iM goctÈfÈ àeàatmi90M.
Sm§ bwrlie, orJMnip», Mgs-Tar. A. » <b Titefwa.
» grit» •OttA.VMT. A.
Au4.Tang, 1 . jris,««M.w. B.
les Fromants. » . ] » gro«-K<Bler.
» presque glabre.
Berko roage» TeUi » ecHM-ver. B. Fiat » pouiard » seus-Tar* B.
3/ C/asse, comprenant ies variéUs dont le grain perd ênire 62 fframmes 50 centigrammes ei 93 groÊHkes 75 centigrammes par demi^liire*
Plat, ronge.
Barba , blaveliitre > som- var. B» Barbu, rouge, velu i sons-Tar. A. Aiil.^rang, j Plat, poalard,soas-Tar. A. les. Froments . . } Barbu rouge, velu, soos-Tar* C. Barbu , blanc ,.velU| sous^Yar. A. » blanc, velu , sous-var. B. 0 blanchâtre , sous-Tar- A.
Au 1/^rang, les Froments .
Au 3.« rang, les Froments .
§. 4.* QUAtiitaB BxrÉaiBncB.
Elle a pour objet de faire connaître le rei paratif d'une même mesure de grain de chaque espèce , en son , gruau ou soas-aas, 2.* farine et l/« farine ou fine-fleur. Les 7.% Ss 9.«, iO.< et il.« colonnes du ta- bleau synoptique en offrent le détail.
Daprèr celle espërience , tes variéufs que noosjiTons décrites se classent ainsi :
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8.' ▼«!«■ Ds Lk 9/ sian.
I«3
km 1.*' rwg» l«9 Fromeots. . .
An 2.« rang , les Froaents. . <
* ClaMÎfcailM d«|»è« le Twésment en son (I).
t.** Classe, comprenant lés v^^riétës çiHf sur un demi^ titré de grain , oni rendu entre 93 gram. 75 centigr. et 125 gram, de son.
Barbu , Tela-Manc» sobs-irariëté A. » vela-blancySons-Tariétë B. • rouge, sous-Tariëté A. » ronge-veln , soos-Tariélê C. Saut iNvba de erète ronge. Sans barbe d'Alsace.
9 gyis f 8ou8«\arië(ë B. j» grilW. » grand-Teln. » presque glabre. Barbu , rouge- velu , sons-Tartétë A. » relu y soos-Tarié(ë B.
Sans barbe , fiaiat-Laod. ' a gros, Kttler.
a blanc-Teln.
Barbu-rottge » sous-Tariétë G.
2.< Classe, comprenant les variétés gui ^ sur un demi" titre de grain, ont rendu entre 125 gram* et 156 gram. 25 centig. de son.
Barba, rouge , sous-?ariélë A. Ao t.» rang, I Sans barbe , bleu, lea Fronema. . .) » ordinaire, sous-tar. A.
a ordinaire, aons-Tan B.
An 3.* rang , les Fromienls. . <
(I) Ifoia. nous rénoîssoas ici le soa sa araausooi ladéMNniot- iîoa de soa.
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f44 fiOCltxâ âCiDÉHI^IIK.
Sans barbe, gris^ sous-variëio A. Sans barbe , de Talavera. Plal , poulard , soas-Tariélé B. . o a / P'a* f poulard , sous-Tariélé A.
le» Froaenu. . . ?*''J"' ^'»"'=»'*»'-e . 8o«.-T.riélé A. \ Barbo,rooge, ftoHa-Yariëlé D.
3.« C/ifsse, comprêuan^ /es varMés çui , sur un demi- Uire,ovLlrwduntre mgram. 23 ceni, el VVJgram. 50 centig, de jcn*
Les Froments. . .[ ^'^'^'S^' .
f Renflé , blanc. . ■ .
** Classification dC après le rendement ênfiirine{l). i." Classe . romprenanl les vurêHtét qui , /i/r tin cfemi-
litre de grain , ont rendu entre IXigram. 75 i:entig . et 250 yrom. éif farine.
Au l.«' ran(( , j Sans barbe, grand » yein. les Fromesta. . \ » d!A|sace.
ÎSans barbe, Saint-Laud. » ordinaire , çoqs-rar. B. i> grillé. Barbu , rouge , sous-Tariélé C. Au 3.* rang, le Froment sans barbe de crèic rouge.
2.* Classe j compren§nt l^s variétés qui^ iurumkmi" litre de grain » -^ni rendu entre 197 gram, &0 etniig. etl%% gram. 75 ceniig, de farine.
(I) Nota, IfOQt réoiinâoBs enseniMelci la f .«• et la 1!.* hnw.
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S/ TWmNB BÉ lA f/ StKU.
195
An t." rang, les Froroenis. .
Au 2.* rang, les FroinoQls. . .
Ao 3.* rang ,
|0S FflMlMMS. . .
Sans barbe i presque glabre.
« gris , sous-variété B.
a blanc, relu.
Barbu , rouge , velu , soos-rar. B. Barbu • rouge , sous-variété A.
a sou 8- variété B.
> a velu, sons-varicté A.
Sans barbe de Talavera. Sans barbe., bleu.
a gros I Kœler.
a gris, sous-variété A.
a ofdtoairD» aom-var. A.
Barbu , ronge , vélo; sous-vaHété G. Bariki , velu , blanc, soos-variélé B.
3.* Classe, comprenani les variétés qui, sut un demi'' titre de grain^ ont rendu entre 156 gram., 25 centi-- gtummes 4t 1S7 grmames 50 centigrammes dfi farine.
Au l.*'raDg, les Froments. •
Aa 2^ rang, les Froments. .
Barbn, blanchâtre, sons-var. B.
a velu , blanc , sous-var. A.
a ronge, sous-var. D. BanBé^Mano. Flatjpoulard, sous-var. B. Au 3.* rang, !è Froment plat , rouge.
4.* Classe, comprenant les variétés qui, sur un demi" titre de grain f mU rendu entre 129 gram. a/ IM gram» mes n centigrammes de figrine.
Barbu , blanchâtre, sons<-var. A. Plat, poulard, sous-var. A.
Les Froments.
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§. 5.* CfUQUIÈXt txMVBKCt.
Elle d pour objet de faire coosaltre le réndeBieiit com- pare de cbaquo vai fdtë en glni^n. Les doosièmo et trei- sième colonDea du tableau synopfiqtoe en offrent lo résultat dëtailltf.
Suivant les données de celte expérience, les Froments que nous ayons observés se classent comme suit :
CIASSIPICATIOII B AFIÈS II atBDK^Birr 15 OLIITCH.
!.'« C/tU40, cùmpmani les vaHéié$ ^m, nm 31 frmm- mes 25 cêai^frmmei es ftrùte fine fleur, mi rendu 15 grammes 62 ceHitjrammes de gluten.
Las Froments. . . ( "»*"»fo«jge, velo,sons.var. B. ) a velu , blanc , sous- var. B.
2.« Ctasse, eomprenani les vaHétét qui, surZi fpwumes 25 ceni^ammes de ferme fine fleur, tmi rendu 1 1 grammes 71 ceniégrammes de ghUén.
Saaa barbe, presque ([Ubre. Berlin» blanchâtre, sMa-Ttr. B. Les Froments. ..) . ^^^^ aous-var. A.
» aooa-var. B« s sous-var . D.
3/ Classe, compreHosU les varUtds fui^ sur 31 gram- mes 25 cenêigrammes de fitrme fine fleur, ^r/ mndu entre 7 grammes 8t centigrammes et 1 1 grammes 71 centigrammes de gluten.
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2/ ¥OLi«B Bs tA 2/ simiB. 167
Au l.^'raBff, It's FromeBts. . ,
Sans-barbe « Sainl Land. » blanc, Telii.
Barhii , rotige , Tclo , sons-var. A. » relu , gotts-tar. C,
Barbu, blaoc, velu , soua-Tar. A. » blanchâtre , toda-var. A. / Saos barbe, de Talavera.
les PnMneBts. •
ordinaire, sous-Tar. À » 0oua-?ar. B.
gris, seus-Tar. A. bien, grillé. d'Alsace, grand, rehi. grips Keiier. . Barbu , rouge , sons-^rar. C.
4/ C/asse, comprenant les variéM ^ui , sur 31 gram- mes , 25 centigrammes de farine fine fieur, ont rendu entre 3 grammes 90 centigrammes et 7 grammes 81 centigrammes de gluten.
Plat, poulard, sous-var. A. Sans barbe , gris , sous-var. B.
9 de Crète , rouge.
Plat , poulard , sous-rar. B. Plat , rouge. Benflé, blanc. Oésanmtimês. — L^ipériescc laite par M. T^aior» sor le giatea, m t7M, s'aocorde parlaitement «%ac la oMre : (Voy. mrlieie Farias; Enejf. MM. Jgnc^ Ims. 4«
Aot.^'mng, les PrDOWDts. .
Au 2.* rang, lea Froments. .
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168: SOCIÉTÉ ACAPÉkl^H^K./
2.* partie.) Il a trouvé que les Fromeots de la race dite de Providence {blés i/i/rx , Tcssier) , contenaient beaucoap moins do gluten que ceux de la race du fromemt Barbu et du Froment Sans Barbe, {Blés tendres ^ Teswcr.)
§. VI/ SIXIÈME BXPÉRJBlfbB.
Dans cette sixième expéricDce » nous avons eu pour objet la recherche des qualités physiques de la farine ré- sonant de la mouture à la grosse des diverses variélés décrites. ^ ,
Nous avons examiné ces farines coitiparativemeot , en raison de leur couleur et de leur finesse»
* Covleur,
La farine la phs blanche a élé prodifite par le froment sans barbe de TalâTorar
La farine la moins blauche a élé produite par les fro- ments : Plat Foulard, sous-var. A. et sous-Tar. B., Plat- Rouge et Ben&é-Blanc. Ces froments ont une farine identique entre eux.
La farine d^une blancheur intermédiaire entre les deux précédentes, a été produite exclusivement par les antres variétés de la race du froment barbu et du froaieiH sans barbe, qui ne nous ont pas offert entre elles de dVé* renées appréciables sous ce rapport.
** Finesse.
Quant à la finesse, la farine da Mutis nos variétés de la race du froneiit barbu et du froment sans btrbo f ae ressemble parCaitaneiit, et «et, sais eosiredily bien so* périMrt iÉ cciks dea quaitre tariëtéa ciwéetaut mentbo-
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2/ VOLUHK 0fi LA 2/ SÉRIE. 169
nées de la race dite de ProTtdencc. Dans ces quatre de^ni^res, l« farine se ressemble; mais die est piquée el d'une rudesse remarquable quand on la passe entre les doigis , et elle no se floconne point ; tandis que la farine des autres variétés de la race du froment barbu et du fromest sans barbe, surtout (a fine fleur, n'est poiwt piquée , est au tact d une douceur trës*agréable et se flo- conne parfaitement. Il faut ajouter que cette dernière farine se pétrit el s allonge mieux aussi que Tautre, ce qui tient h ce qu'elle renferme plus de gluten.
§. TH.* SBPTilniB EXPÉBIBIICB.
Par une septième expérience, nous nous sommes demandés si la caria anrait une action diflerente sur les dÎTerics Tarîélés que néuB avons ^bseavées. A cet effet, h l'automne de 4839, nons avons semé camparatirement une quantité donnée de grains de chaque espèce f dans un même terrain bien aéré d'ufte vaste tenue, «prêt avoir ronlé exactement chaque quantité de graitis dans la pous- sière de carie-, jnsqn'i^ ce que la houpe ék poils qui ter^ mine le sonmiet du grain fût «ntiëremeiat noire.
Le froment sans barbe grrHé, le froment plat Foulard sous var. A. et le froment plat Foulard saus-var. B. n ont pas levé, peut-être parce que leur semence était trop vieille; mais les autres ont bien levé, elle résultat de Texpériéiice tentée a été y à leur égard , ^elui-ci :
§. i/' P^ariété qui na pas donné dt^pis cariés* Le froment barbu velu^blaoCi sous-va^. A.
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170 SOCIÉTÉ ACABÉMIQUK.
§. 2. yanëlës ^uiwiUâonné le ^uart défis cariés,
Saos barbe , gris 8ou»-Tar, B.
, . , Reoflé-blane.
Les froments... < -^ , .
Barbtt'bUncliâire, s^is^var. B.
Barbu velu-blaBc,80Qs-Tar. C. .
g. 3. rariétës gm oui donné la moUié d'é^ cmriés.
Saos barbe, Saiiit-Laii4.
» . hlea.
Les fromem.... / „ * pr«q«« glabre.
Barbu rouge- vel«, sous-var. A. Barbu rcuige-Telii, sous-var. B. Id. Id. soua-Tar. D. §. 4. Variétés qui ont donné les trois quarts défis cariés* Sans barbe « de TalaTera. ^ • qrdîiiaîjre, seat-far. A, . j» gris, soat-Tar. A. a d'Akaee. Les fromeftls... \ « grand-Tein.
» gros K^ler. » blaoc-^eln* Barba rou£^-Telay seas^Var. C. Barba vela-blanc , aoaa-var* B* §. &.* f^ariélés qui ont donné les sept huiHémes d^s cariés. Pial ronge. Saos banbe ordinaire , sous-^f ar« B.
, ^ , ji de crête roage.
Les fruMnts.^ i -^^ ^ ■»
Barbo rougerela , sous-var. B.
Barbn-bkiQchttre« sous^Tar. A.
Barba^rouge, sous-Tvr. C.
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• \ X
2/ TOLUMB J>B LA 2/ SÉRIE. 171
Observation. — M. Tessior, que nous avons cilë à Tarlicle Gluten , Vest aussi demande si toiites les espèces de fromeril éraîent su^ceplibles de carie. (Votez son ar« ticle Cam, Eney, Mëih. Jj/rù:r,lom. 2» 2.* partie^) Mais noiw mniBiéérwis désormais comme plus curieuses qu*utîles toutes expériences faiics ou 5 faire sur la carie, puisque le chaohige est lé moyen s6r d'en préferrf^ les blés.
§. ¥111/ HVITIÈUB ET D^BSltiBB EXPÉRISIICB.
En6iii notu aous soqamds livrée à nnoilDrnîère eipé- rieiice, daoK le biil de eoostaler sll csl plus avantageai de GoUîyiir et4*en8eaieiicer, mêlées ensemble ^phisiour a Tariétés différeol€§ de /roment > que den cnU^ver «na seule, poce.el bien ^propriée i.un lerraÎA doooé. .
En ppQséqasDce , dass une bonne terre h frofi^enlt pré^ parée saQ$ foxnier» daus avons semé en nutoaine» I^ même jour, ^près ebajilage de la semencq , et en rajoiis., saToir ;
Dans une plate- bande, J/32 litre de froment sans barbe. griUé» et., dans une autre plate-bande, 1^32 litre de froment sans barbe de Talavcra {
,Dans deux autres plates-bandes , 1/32 litre de frome^ sans barbe grillé et i/32 litre de froment sans barbe de TalaTcra,, mêlés ensemble. j
Le résultat de rexpérionce.a.été celui-ci :
Le mélange ( En p^iiUe.. i 1 kilogrammes, a donné.. « . • ( Engr^i^in.-, 224. fois la-semqnçp. LenonméLinge ( En paille 11 kilog. 250 gramm-
adonné.. . . ) En grain. . 211 fois la semence.
13
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172 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUB.
Balance. Beodcment j Du mélaoge.. . • 224 seoieoces. «D grain. • • • [ Du non oiëlaoge, 211 a
Di/ff renée en faveur du mélange. 13 senienci^»-
Beodcment j Du non mélauge. 11 kilog. 250 gr. eo pailte, . . • ( Du mélange.. . . 11 «
Différence en faveur du non mékmge. » 250^ gr.
Il résulterait donc de celte expérience que le mélange aeriril plus atantageux feulement pour le rendement eo grain , la dîfllfreiice du rendement en paille en fliTeur du son mélange n'étant pasassex sensible pour motWer, sous ee rapport, une préféronce*entre les deux métbodes de cul- ture* Cependant , nous Terons observer que , pour la beauté du grain et la vente , le mélange des rariétés est défaro- rable. Bn effet, quand le grain est mélangé, il nest pas uniforme, il ne coule pas aussi bien i la main, son a^ct et sa couleur ne sont pas semblables el flattent inoins ro&tl , et il a moins de prix pour le connaisseur et Tache- tenr. En outre, ail bout d un an ou deux de culture d'a- près cette méthode, il se produit un grand nombre diiy- brides et de variations qui amènent uhe dégénérescence telle dans le grain , qu'il devient nécessaire de changer cette semence pour en avoir de plus pure. Bu cultivant une seule espèce bien appropriée i un leVrain donné, on n aura que peu de variations et jamais besoin de changer la sémenee. Pour que la culture ^n grand des variétés mélangées fAt avantageuse, il faudrait aussi avofar Fat*
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2.* TOLUniX 0£ LÀ 2/ SÉEIS. i73
■;..*.•■ . » -. * . 1
tcnûon de ne mêler enseml^ic que des espèces également tardives ou égsilement hâtives , ce que Ja .prodqclion des b^^brides rendra taujonrs impossible ; aussi ^ voit-on tou- jours dans le grain mélangé, di^s grains retraits ou moins bien nourris que les autres, ce qui nuit nécessairement à la vente» Il faut alors avoir recours au criMage, qui permet de ne' conserver que le gros grain » mais réduit de beaucoup le produit de la récolle en bon grain inar- chand. Kous. invitons donc tes agriculteurs, avant de se décider pour l'adoption de l'une ou de l'iuitre des méthodes ci- dessus mentionnées, à répéter en grand notre eipé- lience, qui n'a pn être faite que sur unç petite échelle.
CHAPITRE deuxième!
HjftSCMÉ ET COKCLUSIOSiS.
En combinant entre eux tous les résultats obtenus par les expériences qui précèdent, on arrive à cette conclusion : '
Les froments sans bàrbe^ grand vêtu et barbii rouge ^ souS'VariM'By sont, sous tous les rapports, nos meil- leures variétés départementales ; elles occupent , sans contredit ,' le premier rang parmi les antres.
Viennent ensuite:
Au deuxième rang , Is fromenl sans barbe , de Ta- lavera y remarquable pal* Téclatanle blancheur de sa iarine; . ' .
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174 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUS.
Alt troisième rang, les froments sans tarée , ilëu; sans barbe , d'Alsace;' sans barbe» de CrèU rouge; et barbu y rouge , soùs-variélë À ;
Au quatrième rang, les froments sans barbe, ordi- naire, soxis-variété S ; sans barbe, blanc velu;ei barbu, rouge velu , sous-variété J ;
Au cinquième rang, les ttomeuit sans farbe » gris , rouS'Variéié À ; iqns barbe ^ grillé; sans barbe , près* rue glabre; barbu , reuge velt^, sous-variélé S ; el bar* bu, rouge, sous-variété D ;
Au sixième rang» les froments renflé , blanc \ sans barbe, Sdint-Laud; barbu, veht blanc , sons*variété B; et barbu , rouge ^ saus-variéié C ;
An septième rang, le froment sans barbe , ordinaire , sous-variété A ;
Au huitième rang, les froments sans barbe , gris , sous-variété S ; et sans barbe, gros Kcsler;
An neuvième rang', les froments barbu, romge velu , sous-variété C; ti barbu, blanchâtre, sous-variété B ; Au dixième rang, les froments /?Ai/^;ioifAiri/^ #ov/- variété A ; et barbu, blanchâtre, sous^varlété A ;
En6n, an onsième et dernier rang, les froments /^ilii/ , poularde sous-vanété B ; plat, rouge; et barbu , velu blanc, saus-variété A .
Les froment a de Providence , qu*oQ m tant préconisés , ne sont donc en réalité que des iFariétés très-inférieu» ret, et qui ne peuvent rivaliser avec la plupart de celles de la race du fromeut barbu et du froment sans barbe qui, nonobstant les frais de main-d'œuvre que ne oécea* site point leur paille, quand il s agit de remployer
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S/ ▼OIiUMJI 9p liA %*' (rtmiB. 175.
connne fourrage, lemporleiil de bcaiicoop par Uss qua*
litës de la farine»
Par le Ubieaa rapide qui termioc la première partie
de ce mémoire , od Toit qoc des froments y décrits ,
ceox dont la coltare est le plus répandue dans le dé*
partettent de la Loire-Inférieure , sont t
I •* Parmi lês fromenés sans barbe f
SkM l>Ar|)^> dAMlice.
» grand velu.
, ^ . » de Crète rouge.
Les Froments. • ./ v i
a gfos Kœler.
a ordiliaire« sette-Ttf . ▲»
. » blanb velu.
2«* Parmi tes fromenis barbus ^
Barba , rouge , sous-rariété D.
a blanchâtre, suus^Tariélë B.
» rouge I 8ons*Tariété Ç. Les FrMienis. . .\ -in «j.* a
a TelobUnc» sous-Tanété A.
a rouge, sous-Tariété A.
a rouge velu, sous-Tariété B.
Et que ceox dont la culture j est le moins répandue,
sont :
I.* PoÊrmi les fromeuis ^ms barbe.
Sans barbe, Saiot-Laud.
a bleu.
Les Frolnettla. . X |
» |
presque glabre* grillé. gris, S4)us-variété A. de Talau^ra. |
1 |
a |
ordiqaire,sous-var. B. |
gris, sous-Tariclé B. Digitizedby Google |
^6 SOOÉtÉ ÂCàhÈHlQV^.
î.** Parmi ks froments iarbut ,
Barboi velu M90Cj scos-variécé fi. » rooge , 8Qii8-Tariétë B. Le» FroiDcuis. ., .< » rooge relu, soas'farUté. A.. » blaochâtre, eotts-^ariéié A. l 0 , rouge yelu , «.ous-Tariëté C
S."" /'nrm/ A?^ frommUà pkUeîrmfU, ou de la race dite de Providence, \
(Renflé y blanc. \ . Mat, rouge. \ ï^lat, poulard» 8o«t-variété A. Et plat» poulard, soiis-Tariélé B. Si l'on compare ce résultat de ^expérience de nos cullivateors avec celiii que nous ârops obtenu de nos propres eipériences comparatifes, oi^ remarquera qoe nous nous accordons sur le pins gnoid .f^mbr^ides points y ce qui est de nature à donner {quelque confiance à notre travail. '<
En effet , nous reconnaissons la supériorité des fro- ments barbu et sans barbe sur ceux de la race dtle de Providence; et, parmi les froment! barbus et sans barbes entre eux, la supériorité des suiTadts : Proments sans barbe, grand velu'; sans larbe, d Alsace; sans barbe, de Crète nfuge ; sdns ^arbe, b^nc velu; barbu , rougcy sous^ariété A ; barbu, rougi, sous-varité D ; et la médiocrité de ceux-ci: Sans barbe ^grUp^Wi- variété B; sans barbe, Saint- Laud; bf^u, blanchéUre^ sous-variété A; barbu , rouge velu^ s^us^variété C; et barbu, velu blanc, sous-variété B. Mais noos ne som-
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S/ Tntm n la t.* séeii« 177
mes pus d«ccord en ee qilî concerne les auirei tji^ riétét I ce qui tienl pe«it«élre à ce qfie qoelqoet-^oet de cei deroièree eu onl été trop préconisées tin ont été micennoes et trop négKgëet chez noos jusqu'à pré* sent, ^insi, noos n'osons croire à l'înlériorilé du fro* ment taréu, r^Ujfê, sous-variéié B; dn froment sans btifbe, de Talavera; et des froments sans barbée 6/eu; sans barbe, grillé; sans barbe, presque glabre ; sans barbé, ordinaire, sous-variété B ; sans barbe, gris , souS'Oariéié A; barbu, ronge vehy sous^variéié J ; fA now ne saurions avoir confiance dans la supériorité dos fnNneaU sans barbe ^ gros Kmler; sans barbe , or- dinaifJf, sous'variéié A; barffH, btanckâtre i sons^va^ riélé B ; barbu g rouge ^ sons-variété C ; et barbu, ûehi blanc f sous-variété A* Cependant , comme notre traTail n*est qu'un essai > 'Oq\\% n exprimons notre opinion qu aT#c doute et réserre i en recommandant aux ajin** eubeors et aux bolanistes eipérimeotateurs , l'étude comparée et plus approfondie de ces tariétësi d'une qualité pour nous litipeiise.
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APPENDICE.
Kou^ lie de? cas plut chercher auioordbv i h pitirid 4u. Froiseiit cultivé. L'Orient cet la riigioo que lai att||nMi| à la fois les données de la açioDce .et de Vkisto^e ipoio|)U néef. (1) ; c est là ^ae le Ijpe ao jikilôl, les types sauvées de cette imporlanle . céréale doivent végéter , à moins qu*ajant été détruits lors du déluge noiverseli. la nature» dopais ce cataclysme, se soit refu8ée.àrepr9duireretpèce dont Moëj vir agnooia^ comme le dit la Gppète >,ne no^pa JMirait cqna(^é et iransmia que la fiorii^ p<^ijK^e d^éjià 4^ son tempa par la culture; en sorte quon ne pourrait espéra rejQicontrer nulle part aujourd'hui cea typea à jamais perdpf.. IVona aimons mieux i penatr qu*il e^ a été .aotcement et 90e > dana le cat même ok les tji|>es ^a* raif m diaparn dapf le. graqd j^mirafe d^ monde t la Q^- ture> après ce( événemafit» a im fpccfre aa^ea de jffiv sance créatrice poi|« les reproduire.
I I lÉ >1M H ■'■■!■ Il I ■ I I llll II I I ■ ■' ■ > I pi.t
(«) IN9M «aéUrtlM sar Ittilairo- «artcnaa, ItOrigiai ca^k liMa éia«ér^laa,p«r:Birnw M la .Malle«.U«i'« «• iKfll te». 9, f. 61, 1821»
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fié ma}trÈ ^kéÉDêUi^W.
Mais 8t les Datoralistes et les saYaols s'accordefil maintenant sar la patrie dn Froment , ils »ost loin de t*en« tendre sur son tjpe originaire et le signaleinent de ce dernier. Une prem|èfe q|ncstion il V^^esser, est celle-ci: Eiiste-t-il un on plusieurs types, ooe oo plusieurs espè- ces sauTages distinètes d où soient sorties les nombreu- ses formes et Tariëtës que nous cuItiTons? Des auteurs ont fait dix espèces de nos Froments culiiTés ; d autres en «ot fait s^pl , puis ciiicf ; eufto, il en est qui n'en tèv* lent reconnàtire qu'une seule. Gomment démêler la vérité au miKeo tie tontes ces opinions diverses? Tt n'y a pour- tant que Vdbserration. et )â comparaison des organes qui puissent nous &tre sortir dé ce dédale.
On ne peut nier que lee formes si nombreuses de Pro- ment , cuhitées de nos jours , ne soient le résultat de modifications cosmiques apportées à Tespèce originaire par le concours des influences combinées diversement du mode de culture , de rciposition, de la nature dn sol et du climat. Ces Froments que nous avons comparés en très-grand nombre de tous pays» peuvent se famener sans contrainte et très-naturellement aux six formes ou raees siritantes: TriHôum monococevm , Lin.; Triiienm far*» mm. Bar.; dont le D/iticum unibattie, Desv., nest qu'une sous race; Triticvm dnrmm, Desv.; dont les fW- it'enm Cûn^prBuum , Detv. , et ÏHiicum iêrgidum , Lin. , ne sont aussi que des sons*races ; Dritkmn pulonhtnn ,
kiw^) al le FrUiêmm spôUm» iiin« Gaa .six vases a«it*«iies Mfréeénléeedanalanaliirs par antait da'typeaafrtst»s, ou aottt*ellea elles-mêmes ces types? Cest la seeondo
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fjnestiiin et la 'TifriliUD difficntlK; «omparer, raisontoer par afttaldgîè , et procéder par Ta méthode d'eidusion , sont les seols moyeiiB qui «oient à notroi dispositioo pour répondre *i celte question et dégager rioconnoe. Les !friNcnmpùloniùum, durum, fitrrum'Bt fnonooùecum ont on earaclère coiMian de fes^emblance frappante, qui rappelle nn aiiteor «oflumin : 00 caracidire aal Uiflalîa^ ■ement de Tëpi dant le sens du iranciiaiii d# Taxe, son pIvB de largeur par les côtés que par les faces et rirahri- cation très* serrée des épilets. Les TriUcum tpèlia et TriHcwn saiivum ont aussi entre eux un caractère com* mun de ressemblance rappelant un même type : ce carac« tère est l'opposé de celui des races précédentes. Eh effet, Tépi est plus étroit par les côtés que par les faces, et son aplatissement a lieu , non dans le sens du tranchant , mais dans le sens des dents de l'aie de Tépt ; les éptlets sont alternes, lâches et distants, les glumes sont tronquées au sommet.
On peut donc, d'après leur organisation et sans contra- rier lenr Mlnre, séparer «o deoji lignée» an séries oatn - relies, ayant ehaeone ifn type originaire distinct, les six races bien reconnues du Froment généralement cultiré à notre époque :
AviPtfAh» '%i«^^ eoiâprffnam les races ft * épi • très*» afkaii plus latge parles côtés , I imhrtealion très-serrée \ eft. : ffHMbMl nkmoeoeeum, THfécùm farram, TtWenm
BemmUme H^/tmj compredailf kl "rièés ft épi |rios )0êgb par les ficea que par les cêtës, à épHetf aherttea et'Itnes ^ea.? 9^i§tutn sp^Hu» tVtUcéHï. su/Ê^tàm
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Cbacujfo de ces li^oéot 8e.t)ibitt?Uf i^tiifetteiiieiileD r^ces dout le .grain persiste et races doo^ le gpsin ne persiste pas dans la balle : ainsi, dans Ja prejnière Ugoéo , les trilieum durua\ el Trii^um poJamcwB, ft dans to fli»coiide l|g;pée» le Triticum latwfm, ànp^rtimaetti à U BubdiTtfioA doot le graip oe perp^isfe |^ d^na b bal|«.
J/êfpite éype des tteuic Hgnéês dM-ette oJbohr te grain pBrsMmi ou iwn persistani dans la batte?
Le caractère de la oon (>er8istaDce dil graio dans la' balle n'étant qu*un caractère de pnre Tariëtë dans cer- taines espèces du genre orge et du genre aToine^n'en doit-il pas être de même pour le genre Triéicvm? Consë- quemment, nous pensons, par analogie, que lo type des deui lignées que noQs atons signalées doit avoir le graio persistant dans la balle» ce qui nous réduit à chercher le type des Triticum monococcum et Triticum farrum , pour une lignée , et le type du Triticum spelta pour Tautre :
Ce ïype sera-t-il plus tfoisin du iDonococevm fue 4u^ farrum?
Si, Im Oirnai4àiie s^^e i^ TrUifmm wèikmU» IM^. i De#4 ^'lupa aafVi^MO iiHemédU^îre «nu» lo Trift$tm. mi^BOca^um 9i U Tritécw^ fanmm»M qi«# «^j^ine». foraies da Froment plat » Daav. , awl Ma îpMpiédMÎMia eimii le Triticum farrum at le TrUieum dmrmi^ » m a^ra nalwrBlItmyni eopduiii admettre 411e le ijpe origfiiaiM doit étr^jdua^jraMNMhé fie la ferme mewrecgmt qi^ de
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s.* réVVMt M LA S/ $ÉRI£. ^K3
h forme farrum ; et comme le Trittcum tnonococàvm se troiite Yâurage , en Tahridé , notis ira royoti's pa^i de raisoo pour qolt ûe soit pas lui mtfme ce type;
§. II'. BU TYPE DB LA SBCOADB UGAÉB.
Im, nous »*iiroiiB p3i« i eliMsir» H ftnl i|iie le t^ soit om lie. #}E^«M;i Ioi4i0me9 oit an fr^ntMiagresie tiré»* roîsin.
IMekjut père ^ botâniile très-ditlf^tië, « trMiré, et eelii eBl4>ie« oefliia , le Trmtum Ji/mkàM^m tMf eèe en- netètei eiftentMé » eâ Persd, Hir une iBomagne , Iquttltoe joortiéev en nord dHMMdM. Lee greiset de ce 9 rettie»! , enTojées et semée» [Mir M. Bose , ool reproAitt le tértf»- ble épeaotre. Michani n*élait pas homme A se tromper sur rindigènat d'une plante; pourquoi rétoqneratt-en en doute sa découTerte, et n'admettrait-on pas le Triiicum speUa Ini-méme comme le type agreste de la seconde lignée ?
Il est pourtant nne espèce agresie qne Ion pourrait , mais c est moins probable , considérer comme ce type. C*est XOBgilops tifuarroêa. Lin. , qni n'est point un OSçi- hps , mais bien un véritable TrUicum , ainsi que Ta fait remarquer, avec juste raison , Palissotde BeauTais, dans son Jgrosiographie. Ce Triiicum» originaire d'Orient, a , en effet , beaucoup de rapport avec le spelia, et quoi- que, jnsqu'ib présent, laéuiture en ait été fort négligée et qu'elle ait seulement en lieu dans les jardins do botanique, il a néanmoins donné; nne variété qui serapfM-ocbe davan* tage encore il parait du spelia, puisque le professeur Tausch vient de la distingoer et de la décrire sous le
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nom à'iJEgi/ops fpetM^s!\(^\ojez Mnn., ^c. Itaf., toiq. 9, p. 313; 1838.) Il serait très-ioléresaarU de doooei: des •oîDs particuliers de ouiiure àxutto deciûAre variété oJit4^- noe I et de suivre avec attention ses diverses modifica- tions. Noos invitons les botanistes expérimentateurs ii s occuper de cette étude , puisqu elle est de nature & ré- soudra, lo proWlniD <if lorif ine du Tn'itçym sativum ou, au moîasi 4 jeter bemioeup de iuNiièros sur ee point pn* core obscur. Quant à nous, nous croyons , en définiiîve, iMnsî 4)ii«n^$ VMWs do t'élaUîri^qM tons lea Froawots oiiltîvét jupqn'à pc^éaeott noni que deva^ typna Bfresles; qim l*ttn de cea ijrpea «al le Trifùium nmn^ooccum > et Vm^f^MTriticwmspelia, Hiob.» «n \fk TriUoum ûlSfi/qps, PaUaa. Umm* -^ OSfilops^ Àç90rroia^ Lia.
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2/ TWMMIftJM Uk S/ «ÉRIS. Mi
QUELQUES MOTS Wft ESKyornuLt
VC» JfAM U. U 90CXVI9 ■OINa||P',
DiKS LA SiiAACI GÉRÉBALt Ot tA SOCltT< ACiB^IIIÇVB
M 6 Jâmriifi IS4*.
Je viens Toas parler d'BscjuiroI, mort le il décembre dernier, i Tdge de 68 ans, membre-correspondant de notre Société Rojale Académique, médecin en chef de la maison rojale de Charenton , médecin honoraire de la Salpéirièré, inspecteur-général honoraire de TUniversité, membre de TAcadéroie Royale de Médecine^ correspon- dant de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, membre du Conseil de Salubrité, elc.
D autres diront ses titres k la reconnaissance de la
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postérité I en analysant ses écrits, et en signalant par de nombreux faits cette haute inflacnce qu'exercèrent ses travaux sur le sort des alténés dans toute rBur<>pe. Moi , je ne toux que raciMiter 4f s inyteasiOT». qui me sont restées des rapports que j ai été si heureux d*«Toir avec cet homme de bien , qu entourait une gloire si justement méritée, et qui fiU ptnmitftre et- mon bienfaiteur.
Etienne-Dominique Esquirol est né a Toulouse. Voué d abord au sacerdoce, il puisa de bonne heure ^ dans les étudea philosophiques, cette puissance d observation et cette habitude d'analyse qui , I entraînant vers la mé- decine, i l'époque de la révolution, déterminèrent la spécialité de ses études médicales et donnèrent un cachet particulier i tous ses travaux.
Distingué de benne he«re pai^ l'illustre Pinel , il fut son élève et son ami. Je n ai connu Pinel que par ses écrits, et lorsque, dé j^ brisée par deux attaques de paralysies, cette intelligence, autrefois si vaste et si élevée, ne se manifestait plus que par des travaux ima- ginairet, et un semblant de visites nsédieatéi dans une des salles de la Salpétrière; mais il était impossible, en entendant Esquirol parler de son maître avec tant de respect et de dévouement , de ne. pas se représenter tout ce qu*il y avait de science et de bonté dans cet homme si renommé « et Aç ne pas être louché de la reconnaissance et de Tamour que lui vouait son élève , déjà héritier d'nno partie de sa gloire. Esquirol racontait avec attendrisse- ment que, venu à Paris sans fortune et sans aucun appui, il avait été aidé et soutenu par Pinel, qui, lui ût ç^éer sa maison de santé : cette maison de santé qui depuis
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8.* VOLUME DE LA 8/ SÉRIE. IS7
est devenue si ciUëbre , et dont 1 histoire a compris toute riiistoire do notre sociëlé, dans ses principaux carac* libres et ses tourmentes politiques. Esqnirol n'avait que six cents francs ; il loua à Tadministralion du Jardin des Plantes, sous la garantie de son maître, une maison et un jardin sur le Boulevard, vis-à-vis la Salpi^trière ; Pinel et Chaussier lui donnèrent ses deux premiers ma- lades, et il resia quatre ans sans presque dépasser le seuil de sa porte.
Cest qu'il préludait déjà à cette vie de patience et de résignation, nécessaires h l'homme qui se dévono aux soins des aliénés; cest qu'il comprenait déjà que, pour bien étudier ces malades, il faut vivre avec eux de toute leur vie, pour ainsi dire, et assister à toutes. lenrs émotions.
Sous les auspices de Pinel , Ësquirol avait été nommé médecin ordinaire dos aliénés à la Salpôtrière , et , pins tard , attaché comme collaborateur au\ articles de folie du Dictionnaire des Sciences Médicales. Le traité de la Manie servait alors de r^gle : c'était ce traité «^ui , tra- duit dans toutes les langues de l'Europe, -avait fait tom- ber les fées des mains des aliénés, et substitué la dou- ceur et la bienveillance aux mauvais traitements qui tourmentaient alors ces malades , mais l'immortel ouvrage de Pinel n avait fait qu'ouvrir la carrière, en traçant \\ grands traits l'histoire de la folie ; négligeant beaucoup de symptômes différentiels, et laissant encore dans les nuages quelques-unes de ces aberrations de la raison humaine, dont les nuances si variées échappent si faci- lement à l'analyse et à la classification. Ësquirol, esprit
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188 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUB.
clVxomcn cl de détail , eo même Icmps qu'obser valeur nltcntif, tenta, par le rapprocbement et la comparaison des faits nombreux de sa pratique, sur laquelle il s appuja toujours^ de grouper, de séparer ces Duaoccs ana- logues ou dissemblables, et de constituer sur les alié- nations mentales une sorte de doctrine médicale et philo- sopLique, dont il déduisit le traitement dans sa partie la plus efisenticllc. Sa classification a le défaut de toutes les classifications : elle est quelquefois démentie, dans ses détails, par les faits; parce que la nature ne sassu- jéiit pas à nos règles^ et que ses phénomènes , s enchaî- nant les uns aux autres par des liens continus, ne pré- sentent aucune transition qui justifie rigoureusement nos prétentions de classement. Toute classification doit être considérée dans le sens de son utilité pour Tétudc, et non dans le sens d'une Térité absolue. Sous ce rapport , la méthode simple et rationnelle d*Esqoirol me paraît meilleure que les méthodes plus modernes qu*ont donné pour Tétude de la folie , des médecins anglais, belges et français^ qui manquent aussi des caractères do la vé- rité absolue.
Ses articles du Dictionnaire des Sciences Médicales sont pleins de faits intéressants et de rapprochements in- génieux; ils contribuèrent beaucoup \ fonder la réputa- tion de cet ouvrage, véritable monument élevé de nos jours à la science, et ils acquirent à leur auteur une juste célébrité.
Dans le même temps, un nombreux auditoire se pres- sait, dans un simple réfectoire des folles de la Salpétrière, anx leçons du médecin que ses travaux Tenaient de placer
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2/ VOLUME DE hk 8/ StaiB, 1^
au premier rang dans Tétudo de la folie. Esquirol était enloiirë d^élèTes, de jeunes médecins nationaux et étran- gers, avides de sa parole » et cherchant h surprendre dans ses leçons quelqnes-uns denses secrets, que la renommée avait faits si nombreux et si étonnants. Des étrangers allaient jusqu'à acheter , à prix d'argent, des noies rédigées à la hâte pendant le cours , pour en faire profiter leur nation.
Les leçons d*EâquiroI étaient des narrations sans faste, mais claires et concises , des faits de sa pratique. Il atta- chait ses auditeurs par sa parole facile et ses ingénieuses déductions; A excitait leur intérêt , et s'en faisait aimer par cette douce sensibilité dont lexpression accompa- gnait tous ses récits.
Esquirol ne repoussait pas Tanatomie pathologique, mais on lui a reproché d'y apporter un esprit trop scep- tique et la réserve de la prévention. Cela tenait sans doute i la direction de son esprit, que l'analyse conduisait à la coordination des faits, sans l'entraîner nécessairement à leur conclusion. L'anatomic pathologique lui faisait peur, par la hardiesse de ses déductions, et il restait volontiers dans la simple contemplation des altérations plus ou moins évidentes des organes. Cependant , il poussait ses élèves dans celte voie; il ne cessait de les encourager dans cette nature de recherches, et plusieurs d'entre eux fon- dent encore à présent la plus belle partie de leur réputa- tion sur leurs premiers travaux entrepris sous cette im- pulsion. Ce fut aussi pour exciter en eux cette émulation qui commande le travail en lui donnant un but immédiat, qu'Esqnirol avait fondé, de ses deniers « un prix annuel
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190 SOCIÉTÉ ACABÉMIQDS.
de trois cents francs , pour le meilleur mémoire sur on sujet quelconque de laliénation mentale. C'est à lui, cest à ce simple encouragement qu'on doit peut-être la con- sécration aui études spéciales de la folie, de presque tous les médecins qui sont en ce moment k la tête de ce genre de pratique et d'études : les Georgcl , les Foville , les Fabrct, les Voisin , les Calmeil, les Délaye, ont préludé par les traTaux du concours fondé par Esquirol.
On lui dut aussi de nombreuses améliorations dans le service des aliénés de la Salpétriëre, où fut mis en pratique, pour la première fois peut-être, d*une ma- nière régulière, ce principe si utile dans le traitement des aliénés : la TÎe commune dans des dortoirs snrreillés et dans des réfectoires conrenablement tenus. C'était avec une prédilection toute particulière qu'Esquirol attachait une très-haute importance à la disposition des lieux , dans le traitement moral et physique des aliénés. Ses écrits sont pleins de préceptes à cet égard. Il formula même le plan d'une maison «modèle, dont le dessin fut imprimé, pour la première fois, dans un ouvrage russe, destiné à tracer les bases d an établissement d'aliénés en Russie. II voulut enfin, & ses frais, mettre en pratique ses principes de construction : Tadministration du Jardin des Plantes voulant lui retirer les locations qnll avait d'elle sur le Boulevard, il exécuta immédiatement son projet au village d'Ivry, dont la célébrité a, depuis ce moment, pris un caractère spécial. Bien ne fut négligé dans l'ensemble et les détails de son établissement : il savait bien que jamais il ne serait indemnisé complète- ment de ses dépenses, vraiment très-considérables ; mais
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2.' TOLVMfi DE LA 2/ SÉRU. 191
il roulait, dirait il, lai, simple particulier, donner aux administralions la mesure de Tapplication de ses pré- ceptes.
Cest qu'alors la France ne comptait encore aucun asile d'aliénés disposé conTcn<iblemcnt; c'est que le Conseil des Bâtiments publics conjurait Esquirol de lui donner un programme , pour le diriger dans iappréciation des projets isolés, incomplets , que quelques administrations départementales proposaient, dans leur zèle encore peu éclairé» pour l'amélioration du sort des aliénés.
Esquirol a parcouru plusieurs fois la France, distrait de la beauté des sites et des monuments par Teiamen sérieux des fous et de leurs asiles, dont Tétat le fit moc- ter si souvent ù des considérations sociales do Tordre le plus élevé.
Ce fut dans un de ces voyages que, dans l'année 1819, il vint à Nantes, et fut reçu par la Commission administrative des bospices avec une distinction qui le toncha excessivement. Il racontait ayec bonbeor cette réception, et en conserva toujours un souvenir de grati- tude : aussi, lorsqu'en 1825 , MM. de Tollenare et Douil- lard lui soumirent les premiers plans de Tasile des alié- nés de Saint- Jacques , il se considéra comme acquittant une dette, eu traçant dans ses détails le programme qui devait présider à lexécution du projet. Plus tard, il en proposa lui-môme le médecin^ après que M. Trélujer, médecin en cbef titulaire , son ancien condisciple et ami, eut déclaré ne vouloir pas en continuer les fonctions.
Il ne faut pas considérer seulement dans Esquirol rhomme de science analysant froidement les symptômes
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192 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUJS.
do la folie, c( méditant soigneusement les indications curativcs dont chaque nuance donne l*évcil ; il faut voir aussi en lui Thommc sensible, entrant dans les douleurs des familles, communiquant c^ ses malades cette douce sympathie qui entraînait l'abandon d*une confiance abso- lue, et lui gagnait tant de cœurs reconnaissants ; il faut encore Toir en lui le médecin philantropc donnant toutes ses|)ensées, toutes les actions de sa vie, à l'améliora- tion du sort des hommes, dans leur partie la plus mal- heureuse et la plus digne de pitié. Long-temps avant les derniers travaux législatifs sur les aliénés, et pendant que les gouvernements organisaient la société par des lois dlntérét politique et matériel. Esquirol élevait sou- vent la voix pour réclamer en leur faveur toute la pro- tection qui manquait à leurs infirmités; et quand, dans un salon, il cherchait à intéresser le monde à ses pau- vres fous, selon son expression, à remuer, à entraîner l'influence des hommes puissants, pour généraliser ses généreuses pensées, ses paroles coulaient avec attendris- sement; et cVtait d'une voix émue, qu*il terminait or- dinairement son chaleureux plaidoyer par ces mots : Par- don de ne vous entretenir que de ce sujet, mais il est le rêve de ma vie.
Ce n'était pas seulement en France que les adminis- trations demandaient les conseils d'Esquirol. Un jour qu'il passait à Turin , le roi du Piémont et les hautes no- tabilités du royaume voulurent raccompagner dans une visite à un asile d'aliénés récemment créé. Quelle fut leur surprise, quand il leur eut déclaré que rétablisse- ment ne pouvait être bon qu'à faire une caserne d'infan-
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s.* VOLUME DE LA 2/ SÉRIE. 193
Icrie. L'architecte le suivit à Paris, et, à Taspect de la maison dlTrj, il s^écrla lovalement : Je ne savais pas ce qu'était un asile dali<5nés!
£$quirol diait arrivé au plus haut point de sa celé* i»ritc. De toutes parts il était consulté; des médecins anglais, allemands, italiens, lui envoyaient des malades; il était entouré do jeunes médecins, qui proclamaient dans leurs écrits la science de leur maître , et lui for- maient une glorieuse auréole ; plusieurs asiles d'aliénés avaient été ouverts, dans des départements, sous ses auspices ; on venait enfin de le nommer inspecteur-gé- néral de l'Université, et il présidait dignement, en cette qualité, les concours de professeurs de la Faculté de Médecine de Paris , lorsque la place de médecin en chef de la maison royale de Charenton vint k vaquer, par la mort do Royei*-CoIlard jeune. Un instant il hésita à se mettre sur les rangs : il lui en coûtait d'abandonner ses pauvres qu'il avait en tant de peine k régénérer, ses élèves qui l'aimaient tous, le sol de la Salpôtrière auquel il avait identifié son nom et sa célébrité. Il s*y décida cependant par le sentiment de sa propre dignité , et le Ministre le nomma avec empressement.
Si, en acceptant ce poste ^ Esquirol se berçait encore de quelques illusions, il ne tarda pas à les voir détruites. Il sentit bien vite que ses efforts seraient superflus potir changer complètement les habitudes d'un service, oii il fallait lutter tont d'abord contre le sol , et des disposi- tions de constructions essentiellement vicieuses. Esquirol regretta souvent la faveur qu'il avait ambitionnée; d'à* bord, il fit même quelques tentatives pour retourner soi*
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gncr ses pauvres, mais la maladie Tarait dv]h frappe^ En vain essaya-t-il, à plusieurs reprises, quelques sé- jours sur son sol natal de Provence, dans les Pyrénées el k riaples, il comprit bientôt, sans aucun effroi, que ses derniers moments étaient arrivés, et ne pen^a pins qu'à faire ses adieux au monde.
Il réunit en un seul corps d'ouvrage tous les articles épars qu'il avait écrits sur la folie, y ajouta de nom- breuses notes, et Ieli\ra k la publicité; puis, il revint visiter plusieurs des établissements d aliénés récemment créés, VaccomplisFcment du rêve de sa vie; et un jour de Tannée 1830, la ville de Kantes le reçut encore dans ses murs, non plus comme autrefois, montrant en rou- gissant les cabanons infects du Sanitat, et ses malheureux fous gisant sur la paille, mais étalant à ses yeux satis- faits les belles lignes de Saint- Jacques, ses distributions harmonieuses et un sol couvert d'aliénés qui le remuaient dans tous les sens.
Il venait donner ses derniers conseils k son élève , revoir ses anciens amis , ses condisciples, qui tous bril- lent encore h la tête de renseignement et de lexercice de la médecine à Nantes. Puis enfin, et ce fut son der- nier ouvrage, il conçut et exécuta le plan d'une nou- velle maison royale de Cbarenton , dont il fut le seul architecte, selon l'heureuse expression du Ministre de l'Intérieur.
Les pouvoirs de l'État Tont adopté; et, quand réta- blissement sera achevé , il sera le modèle ou les autres villes viendront puiser leurs programmes.
Esquirol était d'une taille moyenne, bien proportion-
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née. Sa tête, vn pea forte, était remarquable par V\n^ telligence él le moûtetneiit tle sa pkysioaoïiMe. Ses yeitx ëtaîenl lfVh\ son regard, prefo^ei et ^sertateiir. Au pre- mier abord , son aspect Àîil gra^e et sévère , mais H y avait tftes Fépanouissëtnent'de ses traits tant de bien- vèiRaèce et de douce- Indulgence , qu'on était bien vite disposé à TaJCîictiQn et au détouement. Sa conversation était faeHe, spiritnelle et toujours, instructive. Son ca-^ ractère était essentiellement bon , et il ne fnt jamais ac- eitsé ^ae ée faîMesse eoatrei rinjiistioê et la calomnie , qai, da te^lt, ternirent peti $a vie, tant il avait d'amis pamri Éea.'Génfkrèrea al de éévonemeat parmi ses dlèfes^ 0#Béreu5L sans osteanation; îl aida sonvent de sa iKnirse die jettÉés mééeoins qna la fortune ne favorisait pas , ott 'tfca étètes qne distinguaient déjà des titres à nn avenir aetentifiqne. Non-seulement il tolérait la contra* diction» mais il Taimait et la faisait souvent naître à desaein pour lexamen plus complet du sujet qu'il met- tait en avant. Je n oublierei jamais que son premier té >Boignage d affection me fut donnée la suite d*une dis- ensaion contradictoire dans une de ces hautes questions qne la jeunesse est toute prôte à décider , et que Tâge màr couvre ordinairement du voile de incertitude.
Esqoirol est peut-être le seul médecin qui ait con- servé aussi constamment et aussi unanimement Taffec- tion de ses élèves. Il ne cessait de les aider de ses conseils^ en facilitant de toute son influence leurs dé- buts dans le monde , et en les retenant sur la pento d*one mauvaise direction. Quand, par ses soins, ils étaient arrivés aux positions qu'ils ambitionnaient, il les
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fOcourageaU» \^à sgateDaU etkç^ê^ c^fo U^ iV^itilify^ do leur «ituaiion* U aiiMit i ^*eii mlwvcx «wf fiew^ ,
niert momeots, chaque dimapcbe voyait asBeoir à. ta table 10 à 12 jennea ia4deoiDt, à 20 aoo^ea^ d^r fancOf dans leurs études suMûsalesKmais tops rassem- Ués par. une tendresse égafe pour leur maître» 014^^*^ une inâme affection p^t^rp^lle. . Bsquîr.ol .n avait p^iu^ denfuiita, nais U a éhvi près deioi («.filsd^ #a #o|Uf« H. le docteur Mitivi^» aujoord'^ juM^çUi W lÂ^f df laSalpéirière» et ifui, depui» loi^lei9PA,.A.pr|9 |«,dî^ reelioi de U nma^n A'Uty. Sur w»Ui de ipsoçt ç^mmo pinida^ louiQ sa yie, M."^ Csquiroi ipi a ffoàig^ U^ soins les plus touchante, et ia rekîgioa» <iuU^Taifc tour, jours Ténëréo, lui a donné ses d#rni^es cMimela^îW^.
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9/ iiFEAttOH Bi LA 2/ «imu. iW
fi9.« LIVRAISON DE LA !.'• SÉBIB.
ANNALES
DB LA SOCIÉTÉ SOTALE ACADÉMIQUE.
BULLETIN DES SÉANCES.
SéÊMCê du 3 mar^ 1841.
ïlÉSIBlirCI M X. ClAUXOU f TIGI-ïlÉSIBIlT.
M. Hasset , docteor-mëdecin à Paris , ett admis aa nombre des membres-correspondants , sur le rapport d'une commission composée de MM. Marcé , Bonamy et Mahot f rapporteor.
M. Hélie, secrétaire de la Section de Médecine, doBM leetnra de «on rapport snr les traTaox de cette Section peadantle second semeetre de 1840.
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i9B «OOIÉVÉ ▲GABÉHiQUS.
M. DesTaux donne lecture de la première partie d*an traTail sur les maraes.
Sétmcê du 7 atnr^
PBÉSlDBirCB DE M. C. mLLIUBT.
La Sociélé reçoit de 6od asBoeië-correspondaDt , M. GhoUet, la grayare du siège de Constantine , peinte par M. H. Yemet.
2.^ Un envei de S. J. HertchaU , qui ne laisse pas- ser aucune occasion de lui prouver qu'il se souvient de laccueil qu'il y a reçu.
3.® Un tableau dû au zèle de M. Neveu-Derotrie , et renfermant Tindication détaillée de tous les produits du sol, pour chaque caiHon du départeiaent.
4.® lies manuscrits sur l'histoire archéologique du département , que leur auteur , M.Charles Saint-Amour , chef de division à la Préfecture , offre à la Sociélé.
M. Neveu-Derotrie donne lecture d'un résumé sur les travaux de ia Seotton d'ÂgiicolMw pendant les dix dernières années.
Séance du 5 mai.
PBÉSlllMtB BB X. G. XÉUUTBT.
La Société reçoit deux exemplairos ^d'ttwi broohore intitulée : Résultats g^énérauK da Commerce èl de la KavigaitioD peqdant l'année 1840 » publiée et eawTée par M. Gallois-MaîUj» dMr0Ol0iir. des
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2/ tCRLDiis M LÀ 2/ fSkKa. 19^
Une lettre de H. Billaull annoiiçant qae M. le Mi- DÎttre de rAgricultare et du Commerce a promis de coDtinoer 1 aHooation de 500 fr. , poer prioie de la cal- tore dtt chancre.
M. Caodeaa , professeur dliydrographie à Nantes , est admis comme membre-résidant , sar les conclusions dTune commission composée de MH. Huette , Plihon et Halgao, rapporteur.
La commission chargée d'eiaminer un instrument in- Tenté par M. Phelippe-Beaulieu , et désigné sous le nom d*arrosoir nantais , fait un rapport faTorable sur cet instrument.
M. Neyen-Derotrîe , rapporteur de la commission chargée d examiner un mémoire de M. Ckimo, sur le déboisement du sol, donne lecture d*on rapport très- fâToraMe au travail de notre compatriote.
M. Ouéraud donné lecture d*une notice relative k des actes de dévouement et de charité qui loi paraissent éta- blir» en faveur de Marie Buchet , son auteur, des titres aux prix distribués par la Société Industrielle et TA- cadémie Française.
Après cette intéressante lecture , la Société décide que sou Président poursuivra , en son nom , laccom- plissement dés vues bienveillantes de M. Guérand.
M. Hellinet donne ensuite lectâre d'un chapitre de son Histoire de Nantes » relatif à l'attaque de la Saint- Pierre , en 1793.
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SM SOCIÉTÉ ÂCÂDtÊÊUjfOM.
Séance du 2 juin. wmimmacM m m. c. muiuct.
La Sociëtë reçoit une lettre de H. le Préfet çant qne M. le Ministre de rAgricnltare lai accorde on crédit de 500 fr., pour encourageicent à la coltiire da chaoTre.
MM. Simonin et A. Lorieax, membres-correspondants. Tenant habiter Hantes , seront inscrits sor la liste des membres-résidants.
M. CheTas est admis comme membre-résidant , sor le rapport favorable d'une commission composée de MM. Démangeât » Verger , et Bar , rapporteur.
M. Thomas Loois, scolpteur, est admis comme mem* bre*résidant, sur le rapport faTorabie d*one commission composée de MBL Marion-de-Proeé ^ Malherbe» et Si- mon» rapporteur.
M. Peccot donne ensuite lecture du rapport sur on travail de linguistique dû à M. Lorieus , membre-rési- dant
M. Leloop donne connaissance des conclosions d'one commission composée de MM. DufeiUay » Legall» Huette» Legrand » chargés d'examiner un nouvel alliage imitant Targent » et proposé par M. IToording.
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s.* ▼mum DK LA 8.* sèmmm. SOI
RAPPORT
StB US
TBAYAUX DB LA SEGTHHf DE I^DEGINB
rail9AllT U tIGOHB tnUCTU Bl 1840 ,
FAI M. VÉUEj D.-4i.,
•MBlATllUi.
J*ai qaelqoe temps hésité» Hessiears, à Toas comora- iiiqiier ce sommaire des tnTMx de U Section de Mé- decine, pendant la seconde moitié de l'année 1840. Dana TOtre séance pnbliqne dn 8 noTombre dernier» M. le Secrétaire- Général a bien yonln mentionner qoel- qoes-ons de ces traTaax, Je craignais qa*il ne yons pa- rût fastidieux d'entendre une seconde fois traiter le même sujet. En tous présentant ce rapport, j'obéis à un usage que les convenances ont établi , et auquel j'au-
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9<Mk §pGIÉT4 AGJJ>É|IIQI».
rais re^^rettë de ne m*étre pas conforoK^. C eai un devoir pour chaque Section de la Société d'offrir à la Société entière on exposé de ses travaux : c'est par ces relations que s'entretiennent des liens que nous aimons à resserrer.
M. Marcé nous a présenté aae statistique des mala- dies éprouvées par les ouvriers actionnaires de la So- ciété des Secours Mutuels, fondée par la Société Indus- trielle, depuis lorigine de cette association , en 1833 , jusqu'à la fin de 1837.
Ce tjililoaQ coDspreoem , paiidan; une pécioda de cîiif années, les maladies qui ont affecté un grand nombre d'individus (l'association en comptait de 500 k 1000) ap- partenant tous aux classes ouvrières, M. Marcé a pu en déduire quelques données sur les maladies qui attaquent plus spécialement tellQ ou talle j^rolésavo^.
Ce travail, poursuivi pendant quelques années encore, fournira des documents précieux sur Tbygiènedes classes ouvrières, il pourra mettre en évidence les circonstances défavorables qui compremeltent plus spécialement leur santé, et servir aussi à lectifier des erreurs sur Tin- fluence nuisible attribuée à tort à diverses professions industrielles.
M. Marcé, dans sa statistique, a toujours mis en re- gard , et les conditions hygiéniques de chaque classe d'ouvriers, et les maladies dont ils ont été atteints; de sorte que les conclusions se produisent d'elles-mêmes.
Dans la seconde partie de son travail , M. Marcé a considéré les mêmes documents sons un autre point de vue, qui rentre tout A fait dans le domaine de la mé- decine.
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8/ TOtimB 9M Lk 2/ SàBJE. MM
Sur an grand Domhre dHndividus obser^^s avee sttn, dans une période de cioq années , il a été possible de saisir la prédominance de telle maladie » de telle forme de maladie, de tek on tels symptômes, pendant chacune de ces années successives ; en un mot, de siignaler les constitutions médicales qui ont régné à Nantes durant cette période » traversée par trois grandes épidémies : en 1834, le choléra; eu 1836, les fièvres typhoïdes; en 1837 , la grippe. H. Marcé a cherché à faire voir Ten» chatnement de ces épidémies qui se sont succédé en si ptu de temps , ou an moins k faire ressortir dans la constitution médicale tles caractères qui établissent une sorte de transition de lune à l'autre.
Cette étude des épidémies était Tnn des sujets de pré* dilecti(Mi des médecins des deux derniers siècles. De là » les beaux travaux qu*ils nous ont laissés , et qui servi- ront tonjours de modèles. Mais, aujourd'hui, obligés de connatcre les nombreux ouvrages que chaque année Toit paraître^ le temps manque i et plfis encore peut-être le goût des études sérieuses, à la plup^t des praticiens, pour méditer ces grands travanx dep siècles passés ^ écrits d'ailleurs presque tous dans une langue qui ne leur est plus assex familière.
Aussi, M. Uahota-t-il fait nne œuvre utile, en noua présentant des étndes sur TonTrage célèbre de Rœderer et Wagler sur la fièvre muqueuse. Ce traTail a encore le mérite de l'à'propps, l'attention de toosk» médecins étant fixée aujourdlmi sur cette maladie si commune, si soaTept funesie, qui se développe quelquefois épidémiquement, etqpii frappe «es yictimes à tous les âges de la vie , dans tons les rangs de la société.
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!M4 SOCIÉTÉ ACABÉMIQUB.
M. M abot a iM>io de rapprocher toujonrs de Teavrage de Rœderer les traTaox récents sur cette maladie , qoi réclame encore sur bien des points de non celles re- cbercbes.
Il termine son mémoire en décriyant la marche d'une épidémie de fièvres typhoïdes , qu*il a observée Tannée dernière dans la commune de Gétigné.
M. Sallion nous a lu un rapport de la commission de Taccine sur la nécessité de modifier le cadre trop incom- plet des bulletins de vaccination que la Mairie adresse chaque année aux médecins de la ville.
Le haut intérêt qui s'attache à la solution de toutes les questions, aujourd'hui si controversées, relatives à la Tertu préservatrice de la vaccine , appelle sur ce point lattention de tous les médecins. Tous observent avec soin et recueillent des faits qn*il est important de réunir et de conserver. Ce n*est qu'avec des masses de faits et k Taide d'une observation soutenue pendant longues an- nées ; que Ton peut arriver à résoudre les questions sur lesquelles beaucoup de médecins conservent encore de Tincertitude^ i confirmer dans toute son étendue « comme nous en avons la conviction, ou à restreindre dans certaines limites, la faculté préservatrice de la vac- cine.
L'Académie des Sciences a proposé, sur ce sujet, un prix de iO,000 fr. à décerner en 1842, époque évidem- ment trop rapprochée. Qu'ajouteront , en effet, ainsi que le fait remarquer M. Sallion, une ou deux années aux quarante années d'expérience que Ton regarde comme insuffisantes poor permettra d'établir une opinion défi- nitive?
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9/ TOLUMB BB LA 2/ SSEIS. 205
C'est dans le bat de préciser les points sur lesquels doit se porter TobserYation des praliciens , que la Sec- tion de Médecine a demandé que le cadre des bulletins de Taccination reçût un pins grand développement.
M. le Maire s'est empressé d'accéder an désir de la Section , en faisant imprimer les bulletins d'après le mo* dèle proposé ; et H. le Préfet a bien youIo en envoyer à tous les médecins du département.
Je passe rapidement sur diverses autres communica- tions qui ont été faites à la Section de Médecine.
M. Booamy a lu trois observations d accès de convul- sions qui loi ont paru évidemment déterminés par la présence de yers oiyures dans les intestins. Chez les trois malades , Teipulsion d'une grande quantité de ces ▼ers» par Teflet des purgatifs, fit cesser immédiatement les accidents, qui ne se sont plus reproduits.
M. Hignard nous a présenté une observation d'amo- rvsme de I artère aorte à son origine , observation in- téressante en' ce que la congestion sanguine conKfdéra- ble des parties supérieures du corps, habituelle pen- dant plusieurs mois , et l'état sub-apoplectique qui mit fin aux Jours de la malade , s'expliquèrent i louverture do corps , par la compression que la tumeur amorys- male exerçait sur la veine-cave supérieure, qui ne pou- vait plus transmettre librement au cœur le sang de la tète et des membres thorachiqoes.
Tai consigné, dans une note, les résultats de quel- ques recherches que j'ai faites ces années dernières sur les anomalies de la disposition de l'un des nerfs du bras^ le muscolo-cntané, et sa tendance k s'unir à un autre nerf, le médian.
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806 SOCIÉTÉ AGAPÉipQUS.
Ce D6 seraient y comme beaucoup de points d'anato- mi»^ que des objets de pitre curio8itë« s'ils n'expliquaient» par la communicatioa fréquente de ces deux nerfs , com- ment une piqûre du premier a pu^déterminer la contrac- tion spasmodique des muscles animés par le second.
M. Malherbe nous a communiqué un fait de monstruo- sité consistant en une terminaison anormale du rectum et des organes génito-urioaires. Il me. serait impossible , Messieurs ^ de vous décrire cette monstruosité fort cu- rieuse, qui rappelait en quelques points, la disposition de ces organes chez les oiseaux. Aus^i , ne parlerai^je de ce fait que sous le point de vue cbirnrgicaL L'enfant était né vivant; l'anus était imperforé , cause nécessaire de mort, si l'art ne vient ouvrif une voie aux matièrea. M. Gély y appelé par M. Malherbe» piatiqaa une inci- sion sur la région de lanus ; mais ses recherches ppar découvrir l'extrémité inférieure de l'intestin » furent in* fructueuses. L'enfant mourut. L'ouverture do corps fit voir dgos l'état insolite de vacuité de Tintestin et sa si- tuation très- élevée, la cause qui l'avait dérobé à tontea lea recherches; elle fit reconnaître aussi que lors même que l'opération eut obtenu un saccès complet » le vice d'organisation des parties intérieures rendait bien diffi- cile la continuation de l|i vie.
Cette lecture a fpumi roccasion à plusienrs membrea de rapporter des opérations semblables qui , pratiquéea dans des circonstances plus favorables ; ont eu un meil- leur résultat.
M. Rouillard^ après avoir rappelé le soccèa si connn de Duret, ohirui;gien distingné de Brest, a cité mini
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8/ voiiinfi »i LA 8.* i^EiE. 807
qu'il a obtena Ini-oiéfli^ en opërapt* ncp-sur ia région de TaDus, mais à lei^n^ple d«» Durcit, sur cella do co* loQ. LVofant, qui semblait prêt d expirer , raTint à la TÎe jdès que rintestio eut été ouvert. Il vécut trois mois^ et mourut d uoe maladie étrangère k lopératiou.
M. Marohaod a cité trois enfants opérés avec succès par rinciêion faite sur la région de l'anus , comme on la pratique généralement aujourd'biui* L'an , opéré par l'un de vos coUègoes, M. Lafood , a vécu plusieurs années. Des deux aatres 9 .opérés par M. Marchand, Ton a soc* combé à une pneumonie^ le lendemain de lopération; l'anira » parfaiieoient guéri , a vécu nn an.
M. Gnépin nous ^ lu un mémoire fort étendu sur la pupille artificielle.
Lopératioa de la pu|^le artificialle, l'une des pins belles cunqMétes de la chirurgie , est une dernière res* source de laOi <^^ certaines circonstances o(t la y ne est entièrement; perdue.
La vision qu'elle procure » en général bien imparfaite » est encore un grand bienfait.
M. Goépin a tracé on examen historique des procédés opératoires proposés pour la pupille artificielle^ depuis Chéselden, qui a imaginé cette opération, jusqoaox^obi- rnrgiens contemporains. Il irappiroche et compare ces différents procédés, les senmetè une critique approfon- die , et en déduit leur valeur respective , en faisant ob- serrer que chaque cas nécessite une modification aux méthodes opératoires admises dans la pratique, et exige en quelque sorte un procédé spécial.
Cette reyue présente très-exactement l'état de U chi-
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808 eùciÈrk ACADimQirB.
mrgie sur ce point difficile , et les progrés saccessifs qa elle a faits entre les mains des plos habiles opératears.
Dans la seconde partie de son mémoire , ^I. Gnépin a exposé les causes qoi font échouer si sooTont Topé- ration de la papille artificielle. II les analyse ayec beau- coup de soini parce qu'elles ne sont pas tontes bien connues , ni surtout bien appréciées. Il insiste plus par- culièrement sur rinflammation de Tins et ses diyerses conséquences, et sur le danger des écoulements de sang dans rint^ieor de l'œil pendant l'opération. Il pose quel- ques préceptes propres k préyenir l'un et l'autre accident
Sa pratique a été heureuse : sur quinse opérations , pratiquées sur douze yeux, huit ont rendu la Tue. Ce sont là de beaux succès; car il faut se rappeler que l'opération qui , dans ces tirconstances malheureuses , peut seule rendre la Tue , est entourée de nombreuses difficultés , qui la font bien souTont échouer.
Tels ont ité , Messieurs • les principaux travaux de la Section de Hédecine, pendant la seconde moitié de l'année dernière. La séance de- décembre a été consa- crée au renouvellement annuel du bureau.
M. Hignard a été élu président ;
M. Leray, Tice-président;
M. Bonamy , secrétaire;
M. Mahoty secrétaire«adjoint.
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s.* VOLIWB HB la s** 8ÉUB. Ilt9
NOTICE HISTORIQUE
SUR LA SECTION D'AGRICULTURE
SOCIÉTÉ BOTAIiB ACADÉMIQUE DE NAKTES* ra 1837 A 1837.
m Qaaad , ptr rot IsTÎtalioM tooTaot répétées , » TOM «nrez amebé à la stiériliU one gnode par- » tie das 60,000 hecUrea de landea qui eoo? rent » encore le sol de noire départeaieiit> row aares » assorément beaoeoop fait ; toutefois , roos serex » loin d*aTdr rempli rotre tâche. » {pisconrt de JT. Thomine^ préndênt d^ ià Sa- cMé jieaééméfmê, IBdéeemAr^ IttS.)
Il ayait bien compris les besoins de notre ëpoqae , oel UltMtfe président de la Société Rojale Aeadémtqne
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n9 ÈèciÈrk àcàJùtmÊqQM.
de Nantes, lanqs'eii IrS&S » s^adresacut mm M—Ares d» cette Société, qui, par leurs goûts, par la nature de leurs travaux , par leur position sociale , étaient portés à seconder la lendance vers les afaéltoratiens de la culture du sol , il les engageait à se réunir pour for- mer une Section spécialement dévouée aux intérêts de lagriculture dans 1^ départemem de la Loire-Iâférieure. Que de questions présente Tindustrio agricole qui ont besoin d*étre mûries , discutées , approfondies ! Que de problèmes à résoudre, dont la solution ne peut être que le résultat d^études sérieuses, d expériences faites avec soin , avec persévérance ! Que de secrets admirables de la nature enveloppés encore dans une profonde obscu- rité! Cest pour marcher à leur découverte, pour en saisir les fils et les mettre entre les mains des hommes qui se livrent h une pratique journalière , que sont ins- tituées les Sociétés d'Agriculture , mission sublime , si elle est bien comprise, puisque d'elle seule dépend la , prospérité do pays*
C'est vers ce but si honorable que tendent les efforts de la Section d'Agriculture de la Société Académique de Hantes , fondée au mois cle mai 1827.
Ses premiecs soins durent a^oir pour objet la création d un règiêiMM qfA donatt k sas travavx la régularité nécessaire.
Les principales dispositîims de ce règlement furent : - la formation d'un bureau composé d'un président, d'un Tice-président, d'un secrétaire et d'un secrétaire-ad- joiM«
L^ftide 1 perte que la Seetien d'AgricaUnre s^ieco*
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2.* VOUmB B« LA S/ SÉEIS. 211
para, ii«»*Miileaieiit de ragncolinre proprement dife^ mais encore <fe toutes iee seienees ^ de totrs les arts qui se rattachent à Téconomie rurale; ainsi ses travaux embrassent : •la géologie en ce qui concerne la con- Mmsftnce de la formation des diverses espèces de sol et Tinfluence de certaines matières minérales sur la -végétation.
Laphys^uey dans ses rapports avec la végétation. La chimie en ce qui concerne la décomposition des Btibstanees et leor acth» sur la vie végétale , source intarissable d'études curieuses qui tendent à dévoiler les causes des plus étonnants phénomènes de là nature. La éotardfae, la physiologie végétale, tari véléri- naître , tarehitectvre rurale, etc. , etc. , etc. Quel vasfé ehamp ptior l'homme laborieux ! La Section d'Agricul- ture en a 'compris tonte TéteAdue ; aussi , a-t-elle appelé lentes les spécialités à concourir à cette œuvre immense, et s'es^^le empressée de faire connaître qu elle rece- vrait avec reconnaissance tous les documents qui lui se- raient transmis.
ht zèle de ses membres ti'avàit pas besoin d'être sti- mulé , sans doute ; cependant , il fallait tout prévoir; et, peur conserver au fen sacré qui les animait, un aliment durable» la Section d'Agricultare décida que tous les trois mois le secrétaire rendrait Compte des travaux exécutés, doB découvertes faites , des améliorations ac- complie».
C'est sut ces bases, et aniinée du patiriotisme le pins dévoué , que s'est constitnée la Sëctidn d'Agriculture de la Société Soyale Acadteiique de Nattes en 1827. EHe
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218 BOCIÈTÈ A€iDiÊÊÊ%VUé
fil cboix alors de M. Greslier» pour son prétâdisl, et fia les foDOtioDs de secrétaire à M. dudllon.
Prcj'el ététablùsemenl agricole ds bienfaisance.
Sa première année fat marqoée par dès cooMBnnica- tions d*un haat intérêt ; deajL surtout fixèrent toute son attention; la première fut un mémoire de M. Duchilel- lier, de Quimper» sur un projet d'établissement agri- cole de bienfaisance en Bretagne. Un sujet aussi im- portant ne pouyait être traité par une main plus babile. Dans- la première partie de son mémoire , M. Ducbâ^ tellier aborde les questions philanthropiques de l'ordre le plus élevé ; il cherche les meilleurs moyens d'être utile , d'une part, aux classes pauTres et laborieuses , en leur fournissant des moyens d'existence; et» de l'aolreyà la société tout entière., en lai rendant des membres que leur état actuel d'abjection et de misère entraîne son- Tcnt dans le tice et le désordre d'où les détourneraient l'habitude du travail unie i l'espoir d'une aisance hon- nête. La seconde partie est consacrée à démontrer la possibilité de l'exécution par l'exemple de no]i yoisins les Hollandais 9 qui» près d'Anvers , ont fondé un éta- bljissement analogue sous le nom de Champ Frédéric.
Peut-être que ce travail remarquable et les idées grandes et généreuses qu'il renferme , ont contribué à la fondation, en France , de plusieurs établissemenls qui, sans être en tout semblables i celui dont M. Da« châtelUer a eu la pensée , s'en rapprochent du moins sur bien des points ; tels sont t la colonie d'orphelins , fondée en 1833 au Menil Saint-Firmin (Oise, par M.
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2/ TOIifJlU DS LA ?/ SÉEUS. îfS
Buiiw; la fernd expérimentale de Gftnd-Joaaù (Lofre- laférieiire) ;' celh de Coëtbé (ttorbihao); la colonie des jeones détenos, k Mettiray (Indre-^t-Loire), etc., etc.... Dès t775 . TabU Rosier, et après loi le comte François de Henfchflteaa y âtaient teTntë la fondation d'Écoles nationales gratnites d'AgricuItare ; il était risette à noire siècle de réaliser ce projet. Ifoas f itôns dans on temps où, pl(^ qtie jaimais ^ le'b.esoia d'one instrnction spéciale se*fàit sentir dans tontes 1er classés de la so- ciété.
I41 seconde communication fot fidie par H. Grsslier, président ; elle aTait pour objet de mettre la Section d'Agricnlâire en rapport aVec tontes les localités do département, en choisissant on cerrespoiiâant'datts chaque ctamnne^ d'arrlyer par ce moyen à la thms** musion des connaisëandes agroQoôiiqaes , et en ' même temps à la formatloii.d'ane statistique agricole exacte ist complète. V
Ce projet reçut lapprobation de la Section d'Agricol- tore. Des efforts forent faits poar Texécater; mais ils demear|rent sans résultat : le moment n*était pas yenn où une organisation uniforme et régulière doTait réali- ser les Tues de M. Greslier. Le rapport. sur cette propo- sition fui fait par M. Lnmiaaîf •
Parmi les autres mémoires importants adressés à la Section d'Agricoilare ; nous ne devons pas omettre de
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9^ ^#i4 i^PAx^mwa»
Das., CmUoi) 9t Ifttau^, «uj iin logidre cômtrqU pjir
d Oi]4op. Ç^ foqfii» , de fq^t^ ç\\b\v^!^ » creuM^ ^Uup# Hffp cop;):i pr^sf^mit un <jLiiK<i^U'e 4f 4, iQ^^'ef &0 co^Jimi^lrpfl BffT Ifi pro|éi|^ar 4f 2 qiètrei^.SQ ofAfHHr^.f 0 RP^- ;?,aif ffopt^py^ ef Tifp 4^0 beclolifren dç «In* Vw^ ^^' yerlyfeûofi^ut» ppMe*à U8i)fjE|çe f[$8pix«9t ]pp ifi^és d'élëTatioD do liquide y offrait l'ayantage de ae pa^ Utîft- •ar dair interposé, et de reodre plm facile le déga- gement des gak puaSaut^ ht fermétitatioa. Les cAtés da fbndrn étaMnl comnesés da «»**t<^^»^ de.annia limft as- W#¥« * ÎWMR ©««réf ^. efrfpuc^f. 4e f^if^ 4«ni 4fiP
A^ffi^ «tan» ^ fe»4«p wwiiMw^ * iii,4ifHîUjHwu 4i****
^ «In^l 4*»«-d^-vi« «W c^ «tr»li 4<Jfli >FW!WW- dantes en yin, d'immenses attentâmes. »
2.® tThe notice de M. Àthènits sur la cultcfte d^ane graminée nommée t herbe de Quinée {panicum altissi^ mnmf,
3.^ Un mémoire de MT/ Cheyalier de Lauzières , cori- tenant la stat^tfa^i]|^ 4a ^ çi?jç(vçiipjÇ^ 4|k Loroox-Botte- reaux , l'oiie des plus importiintes da départefnent 49 le £oire-tnférieure.
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2* ^(«WVy» 99 14 ^* «<"»• H»
4V Bné fi6Cce dô H. ▼igi^^nm d^^ lit \J01if MlUfldWre Ètxt 16 fùptit ctÈooctSf Xititû i^tovéïMrat d atf& peQplIrtk saoTage do Bri^^ifùi Mr noanlt dès frurfe et bet aH!m. M. Vigneron croît ôtre le aeal qai, possède ce végétal sur le continent earopéeii. (Cette espèce existe encore cfeez M. CEafles' Méllinet.) • ' *
Ménmirê luf la pomme 4tei$rr^
Si« eafBéiMiM««9 M penMdb terre» par ILCfatillon.
Q» MÉMsiwj préawwe diM dMomemé préoîMs* «ht. leè TéPÊkmn qoe l'M'feiil obipair db «• idifffaÉla x «oaî li;4liiiUii a MnaÉ^ié q«>B* mjiiMVr l».pMMM de
kiMÉiiaMt»
réèMta. ......... i4»5e >
■m de> wiiÉtMiin. « . . 16,»» '
Total. ...... 100 a
Slus fardy de nouvelles expériences pni été /aités par l'aoteor de ce. mémoire (1) et par M. Lamatgnère , qoi a recherché léft causes do météorisme occastonné par les pommes de terre crues ; Tinfluence de ces tuber- cules cuits snr la production du lait et sa conversiob en beiirre , etc. , etc.
6.« Bnfin , une note He 11. Vigneron de ta lousselàn-
<IHit II lilltuninwi II ti wiiii .< ni I I I i I • Il » II» I I ■
(IV tTil técoai lAëttôire a été la à h ^abcb Aè^fc'BeMioif A*A^ tMMitt te 18 ittantf ^tse , et ia^M^ai tos>iÉwHa'dy la to»
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916 MCCÉTf AClDiWBQVm.
diëre, snr la panificaliMi êe la paaimp do terre. Le pro- cédé kidiqaé par cet agronoaio oiérilo d*étro oon^ignë liaAqoHomopt daot coUo notice , en saÎMNi de rnUUté dint il pemèira 4mm. rëcoDomle dpopesUfliie*
• • ' • •
Panificaidm de ta ponà^e de terre.
Il censi^le à « peler les labercalea ^^à lea rA^r an- p dessus d'un yase rempli d'eau qui les reçoit en dé- a bris ; à laTer celle pulpe dans phtsieurs eaux qu'on a -déoaau sMceeeiveBienl{ on j ajouie k ifirain et la m farinada céiéalaa qu'en doit nisi»B en mlMMi épX à e oslui due psainieB de lenoe; on verae aur le leni de a l'eau aasea chanda pourquaprtf la nrflan^i lamuM a ait la température conyenabte à la fernia»laliiin pa^ » naire» et. on boulange comme lorsquii^ta iarine de a céréales est pore. Le pain qae Vis ebiîent par cette » manipuUkion a la croate «ni» ^qpmmai caU« des gt- • teaux j et moins Passante que celle du pain de fro- s ment.* Ce pain est plus frais à la coupe, s^émiette a moins que celui 4e froment i et n*est pas adhéreift au » fer coQmie celui de seigle. I| est léger et bomogëne , » et rien n'annonce la présence des pommes de terre, si » ce n'est une légère odeur acidulée. La auinipulation s un peu plus longue que pour le pain de farine de » c^réale^, ne psésente j>a3 i^^anmoins plus de (liffi- a culte, a
Le 40 JanTÎer 1828, la Section d'Agricullare pro- i^Ma an feaouTeUement de son bureau, con^rmément mer s^gtomant» Les a«tfNgefl rse ré«^icçi^ oikci iV9|0(i)de fois sur H. Greslier pour la présidence , el ^mi lfc.Cbaîl* lou pour les fonctions de secrétaire.
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s.* yOhVMMDS LA 2.* Si&IB. 817
A llnscasion des primes d encoaragement accordées par la SectioD d*Àgricdlturê , pour TamélioratioD de la' race boTine» M. Pâqaer (i), artiste Tél^rroaire , et l'un des ipenibres de la Section , lot un mémoire détaillé et plein d'intérêt sur la sifoation .de la race bovine dans la Ltfire-Inférieure. A plusieurs époques différentes, M. Pâqner a cru «devoir appeler TaUention de la Section d'Agriculture sur Tétat de la race boVine ; il a signala les 4ibus qui existent dans lés moyens employés pour' amener des améliorations , et ceux qu'il oonTiendrait d'admettre pour obtenir des résultats plus certains.
Il ne paraîtra pas âautile de jeter avec Bf. Pfquer un coup d'œil rapide sur Tétat de la race bovine en 1828, afin de pouvoir comparer plus tard oe documeot avec les ^edseignements qui sont parvenus à la Section d*A- gmculiure dansâtes années suivantes, juger les chan- gements qui se seront opérés , ou constater , sll y a lieu, l'état stationnaire des bestiaux, malgré les primes d'encouragement. De cette comparaison ressortira natu- rellemeiit Tinfluence des "primes sur raméliomiion des' rainés.
Le département de la Lbire-*Ioférieure possède deux espèces bien distinctes de bcsafs ; les premier^ ne' sont pas élevés dans le département; mais on les tire de la Tendéeel du Bocage, et ils sont mis à l'engrais dans
(I) Antre ootice du même, lue à la séance du 2) tfvril 1810.
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218 soatrt ACÂi>iMiQus.
•
les marais qui s*éteBdefit de M a^èecoal à Bazay. Qd les npoinie ^(Q^^fs iparaichers ; ils çoot cai^ctérisés pur Qna télé forte I ie grandes et lonçuea oornes» «ne taille ële* yée I les ïambe» longues , la défnarche pesante , Tair ior t|uiet et ombn^eux. Pes accouplenients prélnatarë^ , d^ 9f. Pâip^r, 800 vent dirigée par le caprice on la cippiditéiit fiait sans discernement , la qualité des pâta- r9ge8 et df s autre? aliments , la nature do travail , lea soins, etc.| etc.».., spnt aotani de circonstances qui cou- tjçibuent à établir des nuances dans la conformatiqp ex- t^ie^ire 4^8 individus.
La seço'bde espèce comprend lee bœufs propremant d^\\B ^œufi n^ntaif , recherchés aA marchés de Sce^s et de Poiss^. Leur conforouition d^re cfssentièllement de ceux dont nous venons de p^fler; elle est aussi agréable qu^avaotageuse; ils ont la tête courte , Iq front large et carré, le chiinfrein dfoit ou légèrement aqoilin, 1^ inufle gros , quelquefois camus ; les cornes blaj^ches à )eur base et noires vers la pointe , la poijlrîne- ouverte et très-doscendue , le fanon proponcé^ le corps vaste et cjUn|)riqj^e • les épaules longues chargées de ohair , le dos, les reins etlecimfer sur la même ligne ^ les mem- bres larges , courts , nerveux et d*aplpn|b ; le poil est^ or- dinaitefn^nt bai,,
A ce pprtrait il sera facile de reconnaître les boeufs de Til^çieq coipté Hantais, Cette race se conserve dans s^ pureté primitive , particulièremeni dans les communes situées sur la rite gauche de la Loire. Les Teaot , à Tâge de deux aps^ sont ve^du^sopv«ntJ^ur la rive droite et les départements voisins , et , an bout de huit i neuf
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S/ ymmm imi u m^ «niu. iH^
atos, 'ii>»tiiiiMii dhM km «ôiiMm qé! Tm but- Vug nMté. Où €ha i étt 8^»«Dé BÊeeimé «Meir Mtfèttftè': un fchiiét Tendit an <)«in!iè làtttbâo , k Time âfbii fettui Hé Ifàtites; |ilMiMlr§ tttiné0ft ri|iMfSy fl àiAtota ml b<Mf fl*1itfé bèéAté retttrqoaMê. A jpebié arrivé dans ht ooàr dé fà féhnè, lé iMbaf 86 tebdk fs Ini^^mênle danê FéUUé ei i la place qjM aTfit jÈtÊiB ù^npêt. Ge fM âIor« qtre h fermier I« reeeaMl/t^fiit efirfAriift de tencentrer tMt de ttémoiire dMM OË ilifuél qui ne païifr tm^pottrtfi de ëetté fiicoM ' hèê Vielles , dit Hf. nqtier, sont frkk-àoHébr^ttBéi sût IH rites de là liotte } fliàiè knx éàiitMè itb Ifedtëtf , liU la t^dutctiott dtt laiit M do t>ètrrè ëèv «ne brindteich- porlante del'faidtt^irM egricMe, on é'aVtafefeë nmhn k lu beauté des fehnes qn'k U qnaKté de bonriès Wilèreti*
S.PI^r}èMtiii ctM^^otfl rafMè 9iitVé%lbéféHè diiiplbyék |{Mdr FkiflMUii rittbtt des ràèe^î ef^dbbd&t eii disant qoe ce qo'il y a de miens khxtt , c'èÉt dëflifè nû bon choix de taareaax, pris dans les pâturages de ia Vendée , et de mettre tons ses efforts à rendre le. système allmeiitflU>e pltfç en t^bpbtt avec léé berfrfîfià dés lloilnes espèces de bestiaux, aons veitDUs , ^los. Urdf ces prin- cipes reproduits de ionreMf etdévelô^s s^o* l*ftppuî db J||^ezpdrièftoe. ^
Ou* eu FrdnmsL -^ FUMaiétm.
k(k tibis ih'itài 182$ » *. de SolièM sl^ti»e k b'Seci tion d'Agricnltnre l'emploi qn*i! fhti, at<éc iiicé&s, d'allé dissolntion de Titripl bien (çnifate ^ xoiyre) , comme prëseryatif de la carieDn froment , maladie qui , dès- Ibrs, doditÉètahgàit $ ëlètf(tt% ées retaper sîlr ûdi ttujs-
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8QD8« Sept bectogramoies de 'vUr^pl siifisapt povr denx hectolitres de^s^meiu^e • et la xl^pensa , dit M. de Rollea»» ne i^Vlève paa.ià plîi»d'uii franc vingi oeotiào^.
Queiqiies jours plos tard, uo édiantilloji d'ime poudre àiie anli-charôonnfti^e, composée p^r le sieur Niealety de Friboargy^est remis. i* la SectîoD d'Agriculture, ^i s'empresse de a^oouner uoe commissiau chargée d eva- miber quelle peutAtre jbod. influence ajur les*iro9i«iUs« Aprgs avoi^anelysé cet^ poudre, lavis de la coiàmissioo fut qu'il jetait i\|as coovenable, pour lesciilLi>aQeer8,de s'en tenir à.r^ploi du Titriolbleu ynUifué par AA. de RoUeeu , en recpaunandayt les pluf grandes pnécautionr peur éviter les accidents qui ppurraient résuher dune imprudence, cette matière étant on poison violent. Dn autre procédé» offrant 1^ mdmçs aj^anti^^s saq^ ayoir les vînmes ii|convénieatSp,fQt publié-dan^ le départefieiu à quelque terap9 de U.
Cours d'agripulture de Thouin.
M. Berttand-Geslin arait eu Theureuse idée d'anal jser le corhrs d*agricultare -pitofessé i Paris par M. Tbouin^ dont il aTait sniû les cours. L'offre qu'il fait à la Section d'Agriculture de lui communiquer ses notes» revives fav le savant professeur hii-méme, ne pouvait manquer d'Itre accueillie jMfeiB reeoûuaiseaàee. il est fiiett à ^regretter que £es doeufnents préoieQx ne se retsouviSDt^pes dens les archtT^s de \^ Sociétéu « .
Froment SfJlavd. Une lariét^ de froqi^t jkf^jgnmé^ftçmeniJBaftard avait
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2/ VOUJVS MB LA 8/ sA&u. iSi
été doonée à la Sactioo d^Agricnliare. par ILLeSaot. Celle céréalA paraiiêtre d'une qualité éupérieure.à ceHes cultivées dans ly pajs.Hou&manguops do renseignements pour saToir.à queite classe Tattribiiec*
t* 'Questions sur les lainet,
▲ la même époque, la Section d'Agriculture fut appelée à émettre son avis sur Téta^ des laines produites* par les troupeaux élevés dans V^ département^ Unv^pport sur re sujet, par M. bre^ier, au nom duoe commission spéciale, nest mentionné dans Vs pn>êès- verbaux que pqur ni^fliii»ife; cepeadaol, il ôbiiatrasMoiimeiibg^pérBl. AL Ilobineau de Bongçii pcésenu anasi fuel^uei «béer- vatioDs* Aprèa avoir oxaMîoé quel «sft le pm ûxqj^ dee laitiea d^: pays comparj^vemeiit aux laines né*- TÎAOA, il voit ^e«cee. dernières n'oni poiai de eoiira r^giUier qui puisse servir d« base i une, spéculation un peu importanlii, et il en lire \\ oooa^uence que^ l'influence de ta baisiie.das iainaa a été de fi|ire dispa-* ratire entièremeat leçetit jsoobro de troupeaux mérinos qni exUlaient-daorquelqDaa canloaav. l>a raste^l'édlti- cation des mérin<i8 ne sauraii^^tre avant^eose dana je département , selon M. Robineau de Bongon, qu'autant que \2^ laine se maintiendrai au prix moyen de i /r. 75 c. le 4)2 kilogvammees suinl,frîx qukpermeUraitde rem- placer par 100,000 (Doutons mérinos, les 200,000«petita mo^iions q«i piaaent dans 1^ partie nord du départe^ méat. Le o^^oire de ML ^obinigMi <le Bougon renferme daa^vuas élevées survies avantagea commerciaux qua ponnMdt. retirer Je département de la Loire-Inférieure
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Sn SOCIÉTÉ ICâtoÉMQlfB.
de la sUbttitolioii des mëriDôs I nôtre race indigèae. Hais I pour lès obtenir , il serait à désirer :• 1.^ Qu*utï la- voir public pour les laines fut établi suf Kfirdre; 2.« que le goaTernement ebcoarageât la création d*an vaste éta- blissement comprenant tons les mnde^de préparation et fabrication des tissus de laine. Ce serait un moyep de rendre en partie à Nantes y ville essentiellement indus- trielle I une' portion de ce qu elle a perdu par la. priva- tion de son éommerce avec Saint-Domingue.
UBgmriNd sn«H parié avec beaoeetitpd'^iipl^pe d'un cboo «nkivé èêm% toseBvitvM d«Lyon êe\is Is nMmé» c^'-Myrv de liapenie. Ua» dMmnde é^ la graine êè ee ciiM fat adressée à M. de Bresse, pféfél d«- BMne , ancien pnéfet du là Ltftro'-Itilérleure. hf Sectlm) à'àfffh dtihare ne* tarda-pas à recennatlfe que oe okeii éêtfâté d'oà MOI poaapMx , n'était antre q«e eeM ealtité diK puis leng-tnnps dan* le Peiton et la Vendée.-
fie rsDMvell^nMnldtt bureau, p#Brr tSSt, a^ln^. Rdbhiem de Beugo» à la préeidende^ et Bf . Haëtlsti» I rempMr les fiioetiéna de seeréMre« «
La preAiitté séance de cftte annéb fut teitiplie par ^s obsertations de M. Mattai^d sur une pltmte Arlgfnatre de W Colomblb^ irti eHe est callftée siyns lé nAik dé àa/tà- cacha. Suivant les délails eoiis%Qéli dàitf lé n.* 22Mtt Retoeit faidustriel, ntamfiietotibr et commercial dé fM9, ceue plame y ()oi appartient à fa classe des oniUefflftrcfé,
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2/ voLBHS bb'la 2/ sitM. 2*23
doDoerah des produits iNi Kholns ëgaui i ceox de U pomme de terre. Il parait cependant que les démarches faites f oar obtenir gasigpaa mwos de ces plantes conune essais sou) demevrées sans résultat.
E^ s'adressant à M. de grosse pc^ obtei)|r des graines du prétendu cbou de Laponie , ' lu Seetion c^'Agricaltuie oi^ait pas trop préamné de ta bienTeiUaac^ de ce aiagis- trat. Jin qaeîs de mars , elle en reçu) » non-seulement .ce quelle ayait démandé, mais encore nj^e a»sei ^ande quantité de graines et d arbuste» proyenaat 4e la p^i- nière royale de J^J^*^
m
Dés questions ayant été adressées & l'a Sei^ion d'Agri- culture par*la Société Centrale d'Agriculture de Paris sur la culture *du lin et du chanvre, une commission fut chargée de les examiner. Un rapport sur cet important sujet fut fait par M. Thojiftne et transmis à la Société Centrale de Paris. A propos de la culture de ces jflantes textiles , M. Robineaù de Boqgon donna communication dluâe* lettre de M. ifernaùx, qui jse proposait dé cvéer dans les environs de If anles^une fabrique de toile avec des «fannvres et deç lins non rouis , préparés pig: des procédés dont lui seul possédait le secret. Sans dpute qu'une entreprise de ce^genre eût pi\ être avantageuse pour le département en foùrqissani un débouché consi- déralle aux ptpdnils de notre 90I si prepre à Incul- ture des plantes ^xtiles. Cepéodant • elle est restée en g^ojet.
L'année 1829 a été féconde en communications impor-
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88$ SÙCltfrÈ ktAOÈMlQVE.
tantes faites à la SecliçB^ ll'A^icDltare : Après celles dont nous yenons de parler i on remarque :
Pataie suerez.
i.^ Une note snr ta patate sucrée ; et, à cette bccasion , la Section d^^ricultare déplorer Tabsence d une serre chaude au Jardin des Plantes et ânvite son président à s adfesser à TAutorité- municipale pour èif obtenir eelté création indispensable. Dix ans se soùt écoblés , eâ ce- pendant le Jardin des Plantes *n'a pas encore de serre.
Se/ employé comme engr^^
2.'* Une note de M. Bobinean de Bougon sur I emploi du sel matin eomme engrais. Le sel » dît ^. Bobineau de Bougon , offre dç grands aTantages que rien ne )>eut compenser. Plusieurs deman*des ont été adressëea au gouTernetnent pour obtenir l'exemption des dreits pour le sel employé comme engrais ; si elles étaiétat accueil- lies , ^Ues fourniraient un débouché considérable aux marais salants , et l'augmentation de coDsommation»pour- rait compenser et bien au-deU la diminution môojeBta- née des revenns pnbHcs.-Gette question a paru d un si haut intérêt /sous le rapport de lagriculture et même de TécoBomie politique , que la Section d'Agriculture n'a pas hésité à nommer «une commission spécifie chaigée de faire , sur cet important^ s.u]kt , un rapport circons- tancié. Cette commission devait • sur la proposition de lun des membres, M. Vigneron de la Jousselandière » rechercher les moyens ^ faire subir au sel une trans- formation qui le rendît impropre, aux nsages doinesti^
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2/ TOLUm DS LA 2/ SÉEII. 225
qmeSf sans ki faire rien perdre de ses propriétés fer- tilisantes. Cette proposition avait pour but.de calmer les inquiétudes exagérées que pouvait aire naître la de- mandé d'une diminution de llmpôt sur le' sel ^ clans l'in- térêt dei'agricntture, et des abus qui pourraient en ré- sulter. Bes circonstances parficulièresont empécbé œtte connnissien de Tafre son rapport. .Elle se composait de MH. Tigneron de la lous/elandière, LeSant^Prevel, Du- bochet et LpminAts. Combien, cependant, ne devons- nous pas désirer que les hommes qui otat des connais- sances spéciales', s empressent de jet^r qnelqties rayons de lumière sfir une matière qui fait, de noé jours, là préoccupation de tous les* économisiès?
BrélÊBUë hoUmilaàse.
A la méiQe époque,' it fut donné cq^nîiissance à la Section d'Agriculture de Tintroduetiob à Ifantçs d'une broulbtte hollandaise faite par la Société Nantaise d'Hor- ticulture. ' V •
Race fJievalinM.
L'améltofition de la ra<îe chevaline; dans le départe^ mmt et hk Iioirç-IuMrteure , dont une partie offre tant de reaairurees pour l-éduèattim des cfaevanxi uréocca- ptit dès lors.trèS'-sériéusemeBt la Secliori d'AgriCttUni^ de la Seeiélé Académique. Bes ]^ourpar!erff entre Bf.'Bay, agenl^géwérlt des' remonte^ des harasr, et M.* Bobinean de^Bmgvn , alers pvësiifeBf de ta fiteetien 4Ugrieolt/ire , dbndérBal pendimt qq^qM tempe Teepeir ide^elr m vén^. Ilser le vosp plnslears fois Mpmié*de posséder des
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8Jt0 SOCUfert Ar^ni^yïQfTji;,
ëulons mieax appropriés aax besoins de la localité qpe ceux des haras. Il s'agiaçait d obtenir da gonTememenl des ëtabns féfonpës dans les baras poar défaut de-taillf. De noaubreqses démarches furent faites dans cf bat, sur la promisse de M. Bay de les appnjer. C*eût étét en effet, un immense bienfait pçuf le département del|i Loire- Inférieure , et un^stigr moyen 4*a>*é^or^ probes- sivement la race commune des cbevanx qui, ne j^» Tant profiter des STantages oBerts pa{ les étalons dp gouTemementi demeure dart un état dépWabie d'ab- jection. Malhenreu^pment, tous leè efibrts de la Section 4'Àg^riculture , ainsi que la. bonne Tolonté de ^. Baj, n'eurent aucun /'ésultjtf , et le ^8 septembre 1829 > le Ministre de Tiihérieur écrivit au président de la Section d* Agriculture que W prajct qa*elè» Mait formé ne s'ac- cordait pas ay^ les r^les de Tadministration^..;
XiÇ» traveux dû (Cannée iS29 oni été clos par one disnertation du plus haut intérêt sur la fabrication dm sucre de betteraTe. iJne commil^sion , composée deHIflL Robineau de Bougon, Cfaaillou, Dubochet, Yigneron de la JoosselandièreiLeSànt et Hectôt^a été chargée du soin d'éltt^r cette importante question « de faire analjser de^ b^lteraii^a r^eolléea dans di^ra e^ntone, de^ani* ner I9 quantité de sofice qfi*e|les ooi^iendront dajis cha- qf^ Ipqalité , afi» d» penvoijs .ap^réoier en parfait^ oen* mmmcê daoanaey^.a^wfagna fvlneqvem céeulêav, pMf Isft^d^pajMeBsenMf derOuoati d^ VéiabKesemenldee siHH^nriea'MlgtaMi 1m avis» pa^iac^s e» raîsiNi derfé^ tendM (taa ei^pmt»>M»is <>a»fleecéqi à lu eultiure de la btAteranra^» ont 4t^. «uw^^e^enr ee g^mt, q«.*nne faturi^
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^e à la^nalle aeniit joipte upe eiploitation d*aa moips trois cents hectares ^ offrirait des chances .de bénéfices «sses considérables , si l'on en joge p«r les calculs jlii- T^nts da M. Dabochet atné: « Pour atteindre tpote U a prospérité dont nne ^sficr^rie est susceptible^ dtt-il dans a son rapport, il faut qa elle soit montée suc nn produit s annuel de 100,000 kil. de sucre bvnt, ce ^yi suppose a une produetion de 2,000,000 kil. de racines à récolter a sur 100 hectares de .terres alternant ayec ceHe^culti- s Tées en cëréalef ; qa il y ait une asse^z grande étendu^ a dct prairies pour nourri ^è^ binufa nécessjiires à'IV 9 gricfillure e^ au jnapége, et f>our concoufir avec ]ep 9 pulp^ à lençrai/isement de plus (le 100 bœufs. Les « frais de fabrication pcjavent être éYaiuëé comme sui| a par mille kil. de sucré brut : 20,M)p kil. de racines à 20 fr! . . ^ . . 400 » ' Vf ipumées d ouvriers àl fr. 50'c. . . 70 50i Dépense journalière du manège. • • . 8 80l Combustible en houille ou en bois. • . 40 a>543 30
Tïoir animal 10 al
Sang de bœuf, chaux et apidesaUnriç(^ 12
Eclair^e^ . ^ f
Le produit: IQOO k. de sucre brut serait de lOOQ
100pk.demelasspilÔf.le8iOO);; 100 a>o • 6000 k. de. |>ql^. . ...•...,. 90 ^)^ Période p/« 11^000.
a D*oii il résulte que le bénéfice serait par t^^ftD kitog^ a d^sucrç( brut de. f, . «^. .. . .^. # . «^. , . .,646 70 Duquel il faifdf ait tot^t^ois d^dni^re Vintéii^t i^ipi^rtipar nejL dei^ k^, (^.premier ét^ibUaflM^nli et achiii d^Atm*
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S2S SOCIÉTÉ ÀCADÉMIQIJl.
Mes de fabrication, que M. Dabochet ëlëye k la iomme de'40,000 fAncs."
Hais ces résultats applicables i ane grande exploita- tion , le seraîeni-ils ëgalameot aux plus petites ? M. Robi- ireâu s'est liyré à dés recherches sérieuses pour la solu- tion de cette question , et de ses raisonneftients ressort Im conséquence que îa culture Vie la betteraye à sucre est moitfs ayantâgeusê pour les fermiers de nos départe- ment/que celle de la pomme de «erré , tant qu'il n'y aora pas d'usine créée sur une^ grande échelle oomme celle indiquée par M. DubochM. Les expériences faites, par plusieurs chimistes , membrers de la Commission , ont dé- montré que le mmximum de la quantité de sucrç^rutque ton pouvait extiliire des bettecaTes^ n'excéda'it jamais 6 7o «t que souvent on n atteignait pas Si ^o* *
Bans un moment otrlon s'occupe beaucoup de la ques- tion daa sucfeë, ces documentrprésêntent quelque Inté- rêt. Nous ajouterons que M. Chaillon *a revendiqué en faveur d'un chimiste nantais (M. BeElin)yla découverte d^in procédé ayant pour but d'eplever, au suere brut de betterave, le goût particulier qu'il conserve avant le raffi- nage, et d*obteniry du premier jet , du suc de la^betterave, du sup^e en |^'ain raflBné. Vh procédé analogue ^tait déjà employé dans lés dépastements du TIerd, dit M. Robi- neati da Bougon 9^ mais on en faisait grand Idy stère , et cette circonstance ne diminue en rien le mérite de notre compatriote. * '
Les Manc6s de IVinée 1830 ont été remplies , dès le cômmencéquent *par des communications intéressantes; jeianX un regard Attristé sur Télat de souffraiice dans le-
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8/ V0LI7MB m LA 8/ ëthU. tt9
qoel laagoit l'agricullare dndépaneaeol, H. Robioeau de BoagoD jeane, dans nu méflaoire lu à la séanpe dn 21 janvier, recberobe les caoses de cet état de malaise et les moyeiis d'ialrodoire dans nos fermes les améliorations dont elles ont an si pressant besoin. Dans l'opinion de ce savant agronome , m deyrait commencer par établir des finrmes-modèles» non pas^nr one grande échelle eonmie les Instituts agricoles , dont il ne eoatesle pas la pois- sante inflaence, mais simples et modestes comme les fermes de notre pays. Plût -à- Dieu que ^cette pensée paisse recevoir une large exécntion f
Il pourrait , sans dooto , paraître étrange k qnelqnes es- pritrqne les progrès de l'agriculture soient si lents , si diiE« ciles à obtenir, quand on yoit les autres branches de l'indus- trie prendre un essor aussi rapide. M ChalUou a dételoppé les motifs de cette différence en établissant le parallèle entre ragricnltOTr et le manuiactiirier: le premier re»- contre dans la nature même de ses travaux des obstacles dont le second pent aisément s^affmnchir; l'agriculture , soumise anx chances des saisons, doit se ressentir de leur imsertitnde , lorsqoe l'industrie , par les procédés qu'elle sait appeler è son aide, peut braver les intempéries, et si Ton peut^iire que la forme doit être considérée eoauae une fibrique de matières premières, on est cependant forcé de recomattre que latelîer est placé généralement dans des conditions beaucoup plus avantagenses pour le progrès.
Jusqu'au 21 avril 1831^ les prûicipaies communica- tions faites à la Section d*Agricahure]i ont été :
1.^ Instmetiett rédigée par iwe commission de la Sec-
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8St ÊKlÉanÈ AGADimQCfB.
tioB d'Agricoltare et adoptée ptr la Préfet de la L0ke>» Infërîetnre aor les ao^yens d^nliliser les lerrea qui ii*oiit pas été ensemeneées es aatenme et ceUea doot les pr<><- dsitaaoraieMt été trop endommagés parles rigaedrs ds rhiTerde 1829;
2.« Lettre do Président de la Socâétë lad^lrieUb de Mkdhottae , avec on rapport par rnii des Biemkre^ de eeite Société sur* raméliofalMn de la race cèeraliiie ;
S."» Plosieoffs i^apports faite à la mtmo Société sw la Mdltire du mûaier Uaoe > de la chicorée sauvage, et Tem* ploiy dans la teinture »4ie Técerce de cbâAaiigiiiâr; . 4.<» Rapport de M. BMpiieaa de IRougon eur les expé- dMÉces par Idî fi»ile pour la des^icatîoii des ponyosesde levregi^éM; •
g.f GpDaidéfsnioDs sur là oultore des feimes dns rarDoodiseeiiieat d'Aiiceiiis^^Mkiire qui difi^ %as<9iitiel«- fanenibde celliÉ adoptée dans quelques 40tves parties du départemenl, par^M. Bobiaeaa de fioegM { . 6;^ IWBédé éeoMNniquQ iadiqqé par le: mAne , pooir la olariftcation des «aoa salée. et flmgeiiselD.) afin 4^ les Besdfe rpbtflUef. Ce. proioédé coitfisleà Woy^ du char- l>oa dé bois et.à placer cette pouBsière dans «a filtre de papier fpriè. L/eau ikrée par ce Inojen àat limpide et «paf&flÉ^meat saîae. M. ftohîaeatt de Boilgoo iakinemap- iq»er «»mbieii ii Jeniit tmpcBtant pour la salubrité paUi- qufi^de deaner Isrplas grands paklieilé à ce procédé: plusieurs points du département étant , chaque aanée, en proie ides fiëms interositonSee par suite d* remploi fait d*eaux de aiauvaiae iqnalilé.
7^'^ Nbtise trèst^létaUléo et tiAa^mpovtattte.» de . M.
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2.* yOLUBU JDB LA 2/ 5£&u« S3i
Ghaillon , sar la caltore des pommes de terre. Sans en- trer dans le détail des expériences curienseï auxquelles s'estde nonveau livré^M. Chaillou^noas dirons foe l'essai comparatif qa'il a fait de pinsieurs eograis , est du plus haut intérêt poyr les cultivateurs.
Six rai{gs de ponimes de terre, de l'espèce nommée Petite-Bonde Hollandaise , et renfermant chacun ur Kilo* gramme et demi de tubercules^ ont été traités de la ma* nière suivante :
Sans engrais.
Fumier^e vache pour environ 25 ()fO. S litres de poudrette. . .
12 litres de cen^pres neuves. ' 16 litres de charrée (cendre lessiyéa). 4 litres de noy: ^ rafinerie. A la suite de ces six rang*s , M^ Ghaillou a doublé, daaa deux autres raogs , la quantité de fumier et de poodrette; et, dans un troisième i il a employé la plus forte dote possible de fumier.
Les résultats Ont été, constatés dans Tordre ^ivant : 1." Bang. 12 kilogrammes de tnHercules^
i." |
Rang. |
2.»' |
d.» |
3.» |
i.' |
4.* |
d.» |
5.» |
d.» |
6.« |
d.» |
2.« |
d.» |
18 d.» |
Id. |
||
3.« |
d.» |
15 d.* |
Id. |
||
4.« |
d.» |
21 d.» |
Id. |
||
5.* |
d.» |
14 d.» |
Id. |
^ |
|
6.« |
d.» |
6 A' |
Id. |
||
1." |
Rang |
^▼ec iamier donblé |
• .• • |
21 ^l<«. |
|
2.» |
.*•• |
Avec poudretle |
doitbiée . |
20 Id. |
|
$.« |
d.» |
Avec maximum |
de fomier. |
30 Id. |
Il sait de cea remarquas da M. ChaiHaw , qae db tëns
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232 SOGIlh^i AGADÉIIIQUB.
les agents employés^ par loi , le plus énergique pour la production des pommes de terre a été la cendre neoTe.
8.® Lettre de M. le Préfet , rclatiye à la culture des betteraves.
9.® Notice de M.ViqnfiVj sur Tétai 'des bestiaux dans plusieurs cantons de la Loire-Inférieure (i) , lue à la séance du 22 avril 1830. Dans cet intéressant travail , St. Pâquer indique les procédés les plus convenables pour gouverner les bestiaux de la race bovine , tant à retable qu'aux pâturage. II développe les causes des principales *m$iladieB qui les affectent ^ et enseigde les moyens de les guérir. A cette occâsiob, M. Pâqner s'é- lève avec force contre lé charlatanisme, si commun dans les campagnes et si 'préjudiciable aux cultivateurs. Il déplore Tignorânce datfsJaquelle sont plongés les habi- tants des campagnes , concernant les plus simples pré- ceptes de lliygiène, et appelle Tattention de iadministra- tion sur cet diijet important de l'instruction rurale. La Section d'Agriculture a réclamé l'iqpression de ce tra- vail dans les Annales de la Société Royale Académique.
10.^ Communication de M.Ch.HjfSntjens, relativement à plusieurs instruments d'agriculture, importés d'An- gleterre par M. le comte de Serrant.
11.'' Lettre de M. Verger, concernant le semoir Barreau.
1831. — Dn^l.«' janvier au 80 aTrîl 1831 , trois com- mimicalions seulement ont fixé Tattentlou :
et) Toir frécé^sinmeiit , i^g« 217.
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8.* TOLUMB DB LÀ 8.* SÉRU. $233
• •
La première fut noe lecture faite par M. le docteur Ma'reschal d'un mëmoire dp François de Tïeuf-ClhJlteau , sur la fertHisatioG des dunes; •
2.<^ Le compte-reodu par M.^ Ch. ttaêntjeos du système de culture adopté par lui à son établissemeot agronomique de Grand-Jonan. (Ce domaine est devenu plus tard Tins- titut agricole dirigé par M Juie8 Bieffel.)
S.*" Un mt^moire de iVl. Hectot 3ur les avantagée que présente* la c ihure du B/éf Lama . variété qu'il^semble impariani de multiplier dans le deparlrneiit de la Loire- Inférieure.
1832 — Les séances de la Section d'Agriculture ont été ouvertes , pour l'année 1832 , par un rapport de M. Verger sur la culture des cér^^al^s , dans le département de la Loire- laférieure. Ce mémoire, rempli de détails curieux , pourrait être consulté avec fruit pour Tétude de la statistique agricole. Il contient des renseignements sur le prix di« diverses céréales, le revenu 'dt^ terres, le taui des fermages, Timportation et Texportatiov, etc. M. Verger y a . jpint quelques considérations générales sur les causes de l'état de langueur dans lequel se traîne péniblement l'industrie agricole, question déjà précé- demment abordée par M. Robineau de fiougon jeune , qui lavait envisagée sous un auire point de vue^ non moins intéressant. La pauvreté du paysan , Hes mauvais instruments dont il se sert, la brièveté des baux à ferme, et par-dessus tout les exigences outrées des pro- priétaires pour avoir un haut pi i.\ de fermage , semblent à M. Verger les principaux mdtifs du retard qu'éprouve notre agriculture.
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234 SOGIÉTJÉ àCADÈmqVE.
Une lettre adressée à la Société Royale Académique de Nantes, par M le Président de la Société d Agricul- ture, Arts et Commerce du département de la Charente, demandaat des renseignements' sur lemploi du nuirani- mal, a fournie la Section d'Agriculture matière à recueil- lir des documents importants sur ce précieux agent de la végétation. Il est résulté des éclaircissements fournis par MM. Ch. Haêntjens, Vigneron de la Jousselandière et Hectot :
1.^ Qu'en 1^32, le prix moyen du noir de rafl^nerie était y à Nantes., de fr. 7 l'hectolitre pris en raffinerie, et 6 fr. BOc.,'pris à bord des navires qui apportent cette substance de l'étranger;
2." Que le noir animal agit toujours avec «nccès dans les nouveaux défrichements, et dans le*s sols ou lalu- mine et l'argile prédominent; mais qu'il ne réussit pas aussi bien dans les terrains cafcaires;
3.° Que l'effet du noir est plus sensible sur les ense- mencements de printemps que sur ceux d automne : M. Vigneron de la Jousselandière «jout? que l'emploi du noir exerce également une grande influence sur la pro- duction du seigle et de l'orge , pour lesquels il est nn préservatif contre l'ergot ;
4.^ Que le noir conserve, pendant plusieurs années dans le sol, sa propriété fertilisante, lorsqu'il a été em- ployé dans de justes proportions. En trop grande abon- dance, il brûle et arrête toute végétation ;
5." Que la dose à employer peut s'élever jusqu'à 14 hectolitres par hectare, dans les défrichements de landes.
L'expérience de plastenrs années est venue confirmer ces remarques.
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s.* TWiUHi 1» LA iL^ §ÉEIB. tSi
lies traTaox an reste de Ti^naée ont pré«ea|é pet dlntérél* •
t833. ~ Bb eeoineDQaal Tannéet 1883, la Se^iea d'Apricoltarey prénidée alars par M. Debodiel^ seotani le besoin de donner plus d action k ses iravani.» déoîda, sur ia-propositîeia de M. Vigneron de la Jonsselandière, qne des qnestioos seraient posées sur le&rpoMils les pins intéressants de la science agreotNBÎqne et de 1 agrioul- tqre pratique, et que. dans une séance q4ii<etti¥rait ^ cha- cnn des membres serait ioTÎté .à soumettrjH h lasseï»*' blée te réffuitat ds ses méditations et de ses eipérienees. Malheureneeneot , ce projet ne r«çiit pas de&écotion , et les travaux xontiouèrept d*IUre iaiiguis^aole i qooi^e les séances fussent plus remplie» que dans l»sdeoEaQr nées précédentes.
Ecbenilloir , Lafon(.
Le 1." mai 9 AL IkafonI fils, présenta un édieniJletr de son tnvemion. Gel instrument Cert simple et d'un prix pen élevé, enéritait et obtint l'apprebelioti de la Se^llIoD d*Agriculture. A la même séance , le même membre in- diqua comme moyen assuré de proses ver les grains des ratages des cbareofons, dans les greniers» de dépuaer des oignons coaunons sur le plancher et de rotoorner les blés atee un^ pelle de bois imprégnée du soc ^ic cette même plante. Quelques années- pins tardi et après de nouvelles observaiieBs , !II.«liafbnt confirma lea ré- saltace avantageux de ce pNmédé.
Projet de flore des prés. ' Une question d'un haut intérêt fut soumise par M.
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8M iOdÉTÉ ACAlMfeMlQCJB.
Haëntjens. Elle aTaii poar objel d WTitor la Section d*Agricnltiire à faire lanalyse des différentes plantes qui ereissent dans les pnriries dn département; de détermi* ner celles qui contiennent des prineipes nutritifs abon- dants , et de signaler leiistence des Tégétaui renfer* mant des sobstances délétères et nuisibles. La Section d*Agricultore s'est vue forcée , bien h regret , de ne pon- "foir se livrer à ce travail important et immense dans ses détails. Après avoir fait remarquer que plusienrs anteors et notamment un nantais , M. Huet, dans sa statistique de la Loire-Inférieure, commencée en Tan IX , ilVaient jeté les bases d'une œnvre semblable, elle aeiprimé le vœu qne quelque homme laborieux et ami de la science en entreprenne la continuation.
M^iéonsaltott.
En s occupant des prairies et de la qualité des four* rages» la Section d^Agricultare a été amenée à eMmi- ner quelle était la cause de la terrible maladie qui fait périr tant de bestiaux , et qne Ton connaît sous le nom de Méié9rùaiiwi. Les accidents ftchenx auxquels elle donne lieu sont due, selon Topinion la pins générale- ment adoptée « à un dégagement considérable de gai acide carbonique. Les procédés curatifs doivent avoir peur objet, soit de faciliter Texpulsion de ce gax, soit de le neutraliser. L'expérience dan grand -nombre de cultivateurs , prouTo que 1 un des meilleurs remèdes est l'ammoniaque liquide on alcali- volatil fluor» à la dose de deux centilitres dans vingt centilitres d*eaa. A déraut d'alcali , M. Vigneron de la Joosselandière a obtenu un
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S/ TMiUm J>B LA S/ SÉRIB. '987
résultat Mlisfaisant de remploi de la pondre de dusse » à la dose d*iip ceolilitre dans un Terre dean-de-T4e pour QD bosnf, en diiDtDaaat de moitié pour uoe Tache, et des trois quarts pour un monton (1).
Toutefois, il est reconnu que ces dÎTers procédés sont insuffisants, lorsque la métc^orÎFatioo est arrÎTée à on degré irop avancé, et que dans ce cas il ne reste d'autre ressource que de donner une issue au gaz, en pratiquant une ouverture dans le* flanc de lanimal mé-
téorisé.
•
Projet d'un éiablissement agronomique dans la forêt du Gdvre,
A la même époque ^ la Section d'Agriculture a écouté avec un Ttf intérêt une prôppsition faite par M. Edelin de la Praudiëre , tendant à demander au gouvernement qu'il mit à la disposition de la Société Académique une étendue de terres vagHes dans la forêt royale du Gâvre, d'environ 300 hectares^ pour y fonder une ferme-mo- dèle et j établir un haras destiné à ramélioration des chevaux du département. Une allocation de 40,000 fr. ie- ratf en même temps sollicitée pour faire face aux pre- miers frais d*établissement. Halheurensement, cette de-
(1) Bo t839 , M. U Maigoère a signalé à l'atteptiOD ée la Seetîoo d^Agrieoltore TedÉplei de la nditare soivaote roflMBa infaillihle eoDtre U météorisatioa : •
Cblorare de cbaoi 30 n grammea .
Hoile » 50 centilitres.
Ban •• 50 id. ,
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288 MGIÉTÉ ACJDÉVIQra.
maB<ie remplie de Tues d'nne hante "portée pe«ir TÀTeirir de DotFe agricakiire y a sitbi le sort ùmomxuï de tant dautres projets utiles
Drague terrestre.
Un mémoire de' M. delà Boessière, de Ploërmel, sur no instrument de son inTention, qu'il nomme drague terrestre, «a été entendu avec plaisir. Le but de cette inveniion est de pouvoir labourer le sol à la profondeur d'un mètre, et d'ameublir la terrç en la débarrassant des pierres, cajiloux et autres corps durs qui font obs* tacle à la production des végétaux.
Sur les indications données par M. de la Boessîère , M. Bertand-Fourmand a fabriqué une Mrûyve terrestre et a constaté les avantagées que Ton peut retirer de cet utile instrument.
Ergot 4fu seig/e.
Les séances de Tannée 1833 se terminèrent par la lecture de détails fort curieux donnés par M. Hectot sur la nature de l'ergot du seigle, et dune proposition ten- dant à obtenir de l'admipistration municipale lantorisa- tion de se livrer è des expériences sur la carie des blés dans un terrain réservé à cet effet au Jardin des Plan- tes. Queljjues mois plus tard , l'un dee membrea de la Société comoMiniqua un procédé fort simple pour dé* truire la carie, dû à M. Bessard dti Par(r. H consiste & baigner la semence dans une forte lessive » au sortir de laquelle on la saupoudre de chaux vive.
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2/ TOLUMEDE LA 2.' SÉRIB. 239
Éducation des chevaux. ^ '
1834 — Une commuDÏ cation importante fut faite h la Section d'Agricaltnre, dans la IJ'' séance de 1834, par M. Vigneron de la Jôuaaelandière Elle avait pour objet TéducatioD des chevaux, i amélioration des races , et ta recun position des baras sur de nouvelles bases. L'au- teur de ce grand travail s'est étudié à rechercher les causes du défaut de progrès dans IVspèce chevaline, et les moyens les pFus propres à y remédier. Il est à re- marquer que cette grave question a souvent préoccupé les membres les plus actifs de la Section d'Agriculture, et ceux qui en raison de leur position ont été le plus à même de conn'aîlrê les qualités et les vices du mode dencouragement jusqu'ici adopté pour cette partie im- portante de l'industrie agricole.
Propolis uHiftcwêile.
M. Hectot s'occupait depuis long-temps de recherches sur les abeilles. Déjà on lui devait des découvertes fort carieuses. Le 5 mars 1834^ il soumit à la Section d'Agri- culture le résultat de $es observations sur la Propolis , cette gomme fabriquée par les abeilles, pour fermer her- métiquement tous les jours qui se rencontreùt dans Tin- tërieur de la ruche et attacher les rayons. Après dvoir, par de nombreuses opérations chimiques, reconnu la nature de cette substance', M. Hectot a été amené à composer une propolis artifficielle en tout conforme à celle des abeiUeg , gluante et edofante comme elle , avec des baurgeona de p^updiera B»acéréa. daoa de lal-
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840 SOCIÉTÉ ACADKMIQUS.
cool. Avec du galipot et de la résÎDe fondas ensemble , auxquels ii ajoulo de lesseDce de térébeotbiâe , M. Hec- tôt obtieot un vernis résineux avant les mêmes effets que la propolis elle-même, et pouvant être employé très-uti- lement à garnir l'intérieur do^ ruches nouvelles dans lesquelles on reçoit les essaims.
Comices agricoles' {tarrondi^sfmeni.
Dès cette même anni^e^ la Section d Agriculture « en répondant à une leitre de M. le Préfet qui demandait son avis sur les moyens à prendre pour encourager les cultivateurs à entrer dans la voie du progrès, jeta les fondements d'une organisation agricole qui, plus tard , se réalisa avec certaines modifications devenues néces- saires. Déjà elle exprima le désir de voir des consejls ou comités d'agriculture créés dans chaque canton du département, formant une sorte d association agricole dont la Société Académique serait le centre, et des pri- mes d'encouragement accordées à ceux dont le zèle se manifesterait par des améliorations réelles introduites dans les diverses 1>rancbes de 1 industrie, agricole , en ayant égard aux besoins de chaque localité.
Nappœa^Levis,
La culture de la nappée , nappœa'/euis , a fonriri à M. Hectot la matière *d une instruction intéressante sur l'em- ploi que Ton peut faire de cette plante et le parti qu'il est possible d en tirer. Cette malvacée vivacc qui se reproduit aisément et croît dans les plus mauvais sols , pourrait, en raison de ses racines longues et traçantes, contribuer puissamment k la consolidation des dunes
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2.' YOLUinS DI LA 2/ SÉEIB. 241
en même temps qu'elle donnerait on produit avantageux. Ses jeunes racines fournissent un aliment agréable , ses feuilles tendres peuvent remplacer les ëpinards* De Técorce des tiges on extrait une assez bonne filasse; ses, fleurs procurent aux aheilles une abondante récolte de miel ^ enfin la médecine trouve dans ses feuilles un ex^ cdlent mucilage. Il en faudrait beaucoup moins sans doute pour déterminer les habitants du littoral à cultiver la nappée.
Charrue " Grange.
Une invention récente, la charrue Gri^ngé , due à un siasplç ouvrier do dépnrtesMnt des Vosges f^ avait ex* cité Tenthousiasme de tous les amis de ragricokore. La Section d'Agriculture de la Société Académique de Ifan?- tes ne devait pas élru la' dernière à faire joair le dé- partement de la Loire-Inférieure de cette précieuse dé- couverte. Aussi sest^elle empressée d'acheter une char- rue. Orangé quia été déposée an, Musée industriel.
1835. — La demande de ce| instrument faite à Tin- venteur lui-même a. donné lieu à une correspondance qui ne manquait pas d'intérêt. Dans une lettre» do 12 avril 1835 , M. Grange rend compte des essais auxquels il a soumis la charrue envoyée par lui à~ la Société Académique , poar sa propre trqnquUUtë $t ioUifaeHom. Afin que la personne à laquelle on la confiera , paisse aisément se familiariser avec le mécanisme et apprenne à irégler cette charrue» il ajoute quelques observations, particulières aux instructiom imprimées qui l'accom- pagnent.
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24S SOCIA.TÉ ACADÉMIQUS.
Proposinan dua e^nemurs de ehmrmés.
L'arrivée de cette charrue paraissait une circonstkoce favorable pour faire on coocoars daus lequel on pourrait niieux jnger de la sapëriorité des instroments aratoires modernes scfr oeax du pays. La \>ropo8ition eH fat fahe par M« Le Cadre et aecoeillie par la plopart des membres de la Section d'Agricnltore: La position financière de U Société ne permit pas de loi donner saite, et la dépense faite pour Tacquisition de la charrue Grange est demeurée en pure perte » -puisqu'elle p'a point été produite aux regards des cultivateurs. •
MultifittQati^m emtMùrdmmré dtm gnam d$ fro^emi.
Une noie tradnke de Touvrage anglais, fes Tran- smïHonr Pbihsephh/ues , par M. Plihon, signale un fait de fnnitiplication extraordinaire \)ar shite de la séparation et de la transplantationi successive des tiges proTenves d'un grain de blé. La première division donna 18 tiges, qui, transplantées, en produisirent 67; transplantées à leur tour au mois de* mars suivait , elles en donnèrent 100 .antrer; total: 185 épis. Le iiombi^ de grains s'éleva , dit cette note, ft 21,109.
A ta même époque, la Section d'Agricnltifre entendit nn rapport de II.-Heetot,«nrnne espèce d anthracite présentée par M. Bouy afné, fabricant d'engrah. ^ fut démontré, parle»eKpérieficesrfaite8,que cette substance n'était antre chose qu'une vase alnmineuse déposée par les grandes eaux de la Loire. ^
jàmëlioraiion des fiuniers. Des détails fort intéressants sur la conservation et
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2/ TOI««na J»B LA S/ SÉRIE.
ft4S
raptëKovaU^D des fuiniers dans k SaTôie, Id Tjrol, la Lombardie^ el la Suisse» furent commuDiqQés par M. Bertrand-Geslin. Uoe commUsioo chargée d'exaininer oe qu'il y aurait d'utile à importer, daos la méthode dont M. Bertrand-GeslÎB faisait la description , décida y qn eq égard aux. mœurs et coutumes des cuUÎTateurs de jpotre département et à TéLat de son agriculture, il contenait d'indiquer le procédé suivant four Tamélioration des fumiers:
ff Placer les fujpiers dans la partie la plus basae et la plus éloignée de la cour de la ferme* enceindre cette partie d'un petit mur ou d*un rejet 'de terre povn em- pêcher le tas de se dessécher dana-se.s parties latérales^ Le sol sar lequel le d^pôt est établi doit Ôtre pin»* bas que le terrain eoTirosnaut, et pavé ou fortem^i^ t^s^é* Pour empêcher la dessication de» couches sufiéri^ures et arrêter réyaporation, on recou?re légèrement de bonne terre le dessus du tas; dans un des angles est pratiqué un trou , où le.purin est recaeilli, et dans lequel om poiae pour aDroeer la maaae entiHe tors des sé- cheraMaa* A&B d'iMmaoter le fambr sani le hiTer. Une vmnne, eii ti!op*pleinî laîsae échapper la BQntbondtnce des eaus kn des gnmdes pluies , et um rig>ole les divîge dans nm ehamp voMn on dnns uoe'prairie. SI ks lopaUlét m permeAtaient paa de prafiqoer des pigolead'ftXBoeemetit, on datmit, poarttiper parti de Mteani grÉseea^^oA racevabr éaps om ékéme, où Ton mpttmiti flM0éBer».eit coaaheaisapeqpoaâri^ilep pailles^ det^Abrie'de n^gélaox .et dp» tcnw meables. dn «VgoMOtevi^ «nsi cooMdéralilfBiqpt to itta^fse des
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244 SOCIÉTÉ ACADteiQinB.
Essai d'un ensemencement d'orge ei de froment. .
M.^ Mareschal » docteur-médecin, avait la, dans le noméro de mai 1834 du journal des Connaissances Utiles , quen ensemencement de froment et d'orge, mêlés par ^files portions, fait au printemps, pouvait, dans le cours d une année , produire une coupe abondante de fourrage et une bonne récohe en grains. A la séance du ffi mai
1835, il rendit compte à la Section d'Agriculture de 1 expérience faite par lui : les grains ont été semés le 15 juin 1834; au i.*^ octobre de la mémo année,* lorge ayant atteint sa maturité, lorsque le froment était encore énh^be, on faucha le tout à la hauteur de 6 à 8 cen- timètres au-dessus du sol, et, à l'époque de la commu- nication faite par M. Mareschal, l'orge et le froment ayaient repoussé et se trduTaient plus avancés que les ensemencements faits par les procédés ordinaires.
1836. — iTo/ff sur tintroduction de la menthe poivrée. -^
Procédé de greffe.
Aq coBuneneameot de 1836, M. Hectet, présidaM de la Section d'Agricnltare, lut ane notice hiiteriqtie sur l'introduction en France des mentlieft poivrées , et ue mémoire sur la greffis en fente des poiriers et des pem- niora. A la suite d'expériences plasieurs fois réitérées, M. Hectota été conduit A reconnaître qn*il est beaucoup plus avantageux de greffer à la fin d'avril, eu le com- mencement de mai, que dans le mois de février, comme cela ae pratiqQe ordânairement. Veid comment il opère : eo février, il ceape aeagreSes et les place en terre centie . un mur an nord jusqif^an mois de mai.. Quelques jenrs avant d'en faire usage, il prépare ses sujets en leur
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2/ WQhVME OS LA 8»' StUM. SIS
eDlerant une partie des branches. La fente doit être suffisante poor y introduire la greffe à la longnear d an moins trois oentimères, en prenant la précaution de laiaser subsister un œil dans la partie de la greffe placée dans la fentes et deux on trois an plus dans la partie supérieure. Le tout est mastiqué immédiatement avec la composition sniTante:
Résiné cémmnne. .* • . 5 bectegcmnaies. ▲songe ou graisse. ...» 63.
^ Ocre rouge on poudre. . 1 26.
Faire fondre la résine ^t raxonge sur un fen doox et dans un vase de terre; ajouter ensuite Tocre et mêler
Telle est l'analysé sommait;^ des principaux travaux de la Section d'Agricnltnie jusqu'au commencement de l'année 1837.
Dans cette pdHode de dix amiées , elle a été «uocessi- Tement présidée par MM. Ûreslier i Bebinean de Bougon, Tigneron de la Joasselandlère, Oiariès HaêntjenSt Du- bochet et*Hectot.
Quoique de nombreux et nouveaux travaux aient été faits depuis le commencement de la seconde période dé- cennale, nous bornerons ici l'aperfn que nous avons entrepris pour servir de mémoire, avec llntention de donner suite i ce travail k l'expintlon de la cinquième année, en raison de Hmportance dra matières qui ont été sotauses anl déHbéralions de la Sectjon d'Agri- culture de la Société Boyale Académique.
• B. HBYBU-DBBOTllIB.
Secrétaire, inspecteur dtëgrictUturt de ta Hoirc- InfiMeure. 19
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RAPPORT
SUft L'MROSOm NAKTÀIS ,
. J I . , !. . . • « . , '
: . ; I . t . • . . . • :
PAB M. PHBUPPBHiBAUUBUX.
Section d*iegricahare , dans la séance du 9 a.^ll.^Qi;i|iQr«
difnlq^ 4etonf^,ç^ d^ r«MmiAO<|l^ Vîlr *Wft ^^l»^- pe,8ëtend en 8.*apw«Ma^tû/(«n;4i:f9M^ij^(^% Une dmpih •W«tm?-t>('M!!l^ «^ i^oi^ nn manche
(1) Une iMignette mobile en fil de fer detceod dans le lobe ao-
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2." VOLl^MJIK Jf^ hk ^/ siffin. ^7^
qaipermet d'enfoncer perpendiculairement cet instrument dans le sol 9 à la profondeur nécessaire poor atteindre les racines saps remuer ni soulever la terre au pied de l'arbre. On verse Teau dans le tube dod elle s'écoule sans déperdition Jusqu'aux racines.
. Ce mode d'arrosemeut, inconnu jusqu'à ce jouTi pré- sente» sur larrosem^nt pratifpé avec l'arrosoir à, gerbe» quelques avaniages impoi^tants qpie la 'commission s'em- presse de faire connaître! tels «que moindre quantité d'eau, facilité dans le choix des e^nx ilVrosement, pratique de l'arrosement sous terre » enfin réduction de dépenses et de travaux.
En effet» dans l'arrosement avec l'arroiioir à gerbe , on emploie une grande quantité d'eau qui raffratchit or-* dUnairement la saperficie du so| sans pouvoir pénétrer aux racines, et dont l'effet est souvent d'être plus nuisible, qu'utile, surtout qu^d U chaleur , 4rop âpre «jiô solail » Tient A dessécher tout à coup ce terrain humide* De là résulte la bràlura% viplgairemeift nommée cooprde-fMH feil, accident qui prodiMt asses fréquemment la mort des vf^gélanx.
h'usagê 4e l'Arrosoir ^^ntais peut empêcher la bràlnre 09 évitaç^ remploi d'une grande quantité d'eau» L'arrosoir nantais exige onviroa le 4P** de l'eau empli^j^ pour L'ar- rosage jNr^inaiise» dMrîbiiïS à de plus longs inter^Ues^et
daU de l'onvertare ; oette bafoetts « à la partie sopérienre , fonae on anoeaa, passe daot ofe écroo ; et , à la partie inférieiire , elfe fonne qae aorte de poounette qoi, esTeaioiitaol, eoipéche lléire- èsetiea es la ttoiteims le taW.
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248 SOCIÉTÉ AGADÉMIQUI.
cette eau t'écoale sans perte jusqa'aax raciDea, oh elle porte et entretient une fratchear favorable à la ▼égétalioo, sans nal travail pénible , et sartoat sans remuer ni soa- lèTer la terre qui entoure l'arbre. Après cette opération , la terre reste sèche à la superficie, tandis qa*elle de* meure fratche dans le sol auprès des racines, effets qni^ avec les^v^iatioos -atinosphériqaes/ constituent les élé- ments les plus favorables à la végétation.
S'il'ne faut plus, co)nme, rezpérience le démontre- ra, qu*nne faible quantité d'eau ponr alimenter la végé- tation* et préserver les arbres du dépérissement et de la mort avant l'époque indiquée par la nature pour la caducité, il déviendra maintenant facile à llorticalteor de se pourvoir des eaux les plus convenables en épar- gnant les dépenses , le temps et les travaux de rigneor pour Tarrosement pratiqdé snr la superficie* * Dès-lors, les arrosements cbmposés, soit atec les ma- tières animà1es> minérales, et vé|;étales, arrosementa si utiles, mais si négligés) parce qu'ils sd^t toujours dispen- dieux avec rarrosoir à gerbe, deviendront plus fiaciles à Taide de l'arrosoir nantais, et ces arrosements predotront de grands avantages au printemps et dans Yé9é , où ils seront employés avec racCès nouHieulement comme ali- ments, mais encore comme stimulants pour ranimer les arbres Ikngôissants auxquels ils pourront redonner, en peu de jours, k vigueur de la végétation.
Enfin, par l'arrosement avec rarrosoir nantais , on in* troduit, dans Thorticulture , larrosement sous terre, mode nouveau , qui» après avoir été mis en pra- tique, d'abord pour les arbres Iniiliera et ariNialea
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2/ VOLUMfi DS LA 2/ S£&I£. 249
d*agréaittni, stir un pcilt domaioe» peut ensuite Ôtre essayé sur des domaines plus étendus, lets que les tenues de légumiers, anxf|uels il peut procurer des avan- tages semblables. Pour 8<^ convaincre de cette vérité» il suffit de calculer les dépenses pour puiser, voiturer, porter, et répandre Teauà la surface de la terre, suiyant Tubage, le nombre dliommes pour jces travaux , le peu d^instants convenables chaque jour pour Tarrose^ient à gerbe , les fatigues continuelles el surtout les maladies.
Quand on vient à comparer ces détails et ces frais si grande aux frais-si minimes que demande 1 usage de Tar- rosoir nantais, qui,, sur une moyenne étendue de. terrain peut être manœuvré avec succès par deux enfants , Tun qui enfonce rinslromentau pied delarbre et iVulre <]ui verse Tean , opération facile, rapide, on doit être per- suadé de lutilité de cet instrument , dont les effets seront démontrés ci-après, par quelques exemples tirés de diverses cultures. • . . , •
A lappui f- la commission croit devoir citer les ré- sultats que l'inventeur a obtenus en 1839 et 1840 sur un sol desséché pat le soieiUoù les légumes étaient demeurés flétris et leç arbres tellement fatigués , qn on se disposait aies arracher à l'automne.
D'abord , notre cbllègue a fait quelques expériences sur des plantes léguipineuses de la famille des Cruci- fères, des Flosculeus'es et des Cucurbttacëes cultivées dans, les mêm^s carrés à Taide de larrosoir nantais , avec des arroseinentâ coynposés , soit déplâtre, soit de purin, d'nrate ou de poudrelte, chaque arroscraent
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250 SOCI£T£ A€ADÉllfIQU£.
exécuté en petite qiiantit^ et à plusieurs jours d'inler- vatle. Il est patveûu à obtenir des légumes plus rolu- mineux qde ceux arrosés à la superficie et de moitié plus voluminc^ux que ceux qui n'avaient pas reçu d arrose- ment. Ces légumes lui ont semblé avoir acquis une saveur plus agréable ; et le résultat de ces expériences, faites dans leté , a été obtenu après un laps de temps d'environ 60 jours (t).
Ensuite il a. appliqué ce mode^darrosement, mais seu- lement avec de i*eati, à quelques arbres de la famille des Amentacées.miç en pépinière , tels que le peuplier avec ses variétés blanches, le peuplier dltàliei Je peuplier do Canada, et le bouleau ordinaire, lie succès a été de recbef prouve p^r.une végétation rapide donnant des sèves supérieures , une écorce plus lisse , un feuillage plus brillant. , '
Et appliqués enfin à des. arbres fruitiers en espaliers, en plein vent , et à de vieilles vignes en treilles , les ar- rosements composés de matières animales et minérales ont produit encore les méines résultats; lavégétation s*est ranimée avec énergie y et lengrais liquide, introduit jusque sotts,les racines, s'est manifesté par la beauté des Jormés , le coloris et la saveur des fruits.
(1) LVrosemeot sous terre , pratiqué dans oos provioces mëri- dioMles , et surtout dans dos eolooies , en Afrique et ao-dèlà de rOcéan , oà i'é?aporalioa est plus coosidérabie , devra produire des effets pins éoergiqoes qae dàos le -climat tempéré de la Bre- tagne.
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8/ ^ffU0fJ^^ 9M Là ^' sÈKa. gui
La eomniission recoonatt, dans cet arrosoir, plusieurs ayanlages ; saToir : usage facile » utilité pour la culture des arbres fruitiers , emploi d une petite quantité d'eau , abréTÎatioD des trayaux, facilité pour. les arrosemeots composés eMWd0 ll2atr<A^ppeat tQjur;ii^rte^ 'i^noyatiou en horticulture qu elle regarde comme très-avantageuse.
Par ces motifs » la commission croit devoir indiquer l'arrosoir nantais ai^aioâtem ttbèk praticiens.
CHAILLOU, PHELIPPB-BBAULIBUX,
• > . •
V . <
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S58 SOCIÉTt ACADÉHIQini.
CONSIDÉRATIONS
' GÉNÉRALES SUR LES VOIES BE TRANSPORT
AUX VILLES DB NANTES ET DU HAYBB*
Lmmmmi , let riTièrat , les nili-roiitet el les TontM ordinairet ne doivent poûl t^eielore notaelleaeBl. Toolet eet Toiet do conBonieatkm loai let eomplémeett let ant det tutret.
La Franee, tilnée tons dcax lonee d*ose tempera^ fore tentibleoieiil différeote , peut être considérée comme nn attemblage de régions qui différent entre elles par la nature diTerse de lenre produits , soarcee d'é-
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8/ Toiium 1» LA S,* aÉEiB. SSS
obaoges eoniiaoelfes entre bt profincei da nûdi et celles du Dord.
Ce Teste rojeame , eoeeiDl sar plos de la mottié de seo përioièlre, i TiHiest . aa nord et aa midi par l'O* céan et la Médîterranée , possède plasieors beaux Sentes q«i sensblenl desiinés à en rapprocher les points les phis extrêmes antnt de se jeter dao& Tane ea I antre des dons mers. Cependant, malgré ces grands avan- tages et nés quatre mUle rivières , noas avons à ambi- tionner à nos voisins deutre-Manebe une position giki* grapbîqne plos benreose.
L'Angleterre, en effet , plaoëe an milien de l'Océan, est environnée de tente» parts par la mer qui baigne tons ses Bancs et qni pénètre dans l'inlériear des terres perdes baies profondes , se trouve ainsi enveloppée d'nne grande voie eztérienre naturelle, dont de nombreux canaux et ebemtns de far ne sont que dee embrancbe* ments. Aussi , depois des siècles on a voulu créer pour la France , par des moyens artificiels , ce que la natiMV a départi i rAngleierre.
L'idée simple et grande de réunir les deux mers, re- monte à une haute antiquité* Sous les Romains , on vit nattre l'idée de réunir la Saône et la Moselle , et de cette manière le Ahône an Rhin.
Huit siècles après , en 793 , Charlemagne, concevant la mêpie idée, mais en lui donnant une nouvelle exten- sion , voulait fati% communiquer lX)céan au Pont-Buxin , en opérant leur jonction en Allemagne.* Enfin , après plus de seixe siècles s la -France eut Tbonneur de voir oa^rir sons Louis XIV la première communication de
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vu ÊhOÈti kCÈmÈmqcB.
rOcéM k\ÊL Hédiiernaiée , «foi prii le nom en ouml de Laogaedoc. On ne saurait donc trop insister snr la né^ oessitë de traiM^r sur le temleh'e lie la Franee, dent IVtendse eat considérable , des grandes Teîes de coai* ■ninicationy qoi seraient en qoelqae sorte coâme le pto« longetnent de 4a mer , et qui permettraient a»x Ttllea les plas éloignées de communiquer entre eHaeavec éoo* Domie et £Msilité. * '
Var • là , on établirait entre tontes les parties dn royaume une heoreose communauté de besoins et dm* téréts ; ce serait faire cesser rin£ériorièé à laqnelie cer- taines portione 4e la France semblent Yonéee. Vm bofcne . jMtice distribtttive , il comtent de légner A oeUes««l ide pins grands aYaâftigës; -les eeeeurs doiTont étrfe pvoper* tiennes aux besoins.
'S'il existe une France de lest, les Okambres Mgisfaf tives ne doiveitt |>okit onUier fn*ti y m enssi «ne notre France qui est celle de l'onest^- composée de ^oaranle- tma départements qu'on doit sony» à doter éqnitible- menty comme Ta dit un honorable dépnié, IL Jaabort ^â).
(1) Yoîet conuDsot s'exprime à oe nijet Miehel CfaeTslier dans soo iatéressant oaTrage des lotérèts M atërieU ea'Frtnce. « Eatre n les deoz moitiés de la France le pirtage é»t tràTXoz pttlMes » ieriMs«velri9|é'«aité\iprès fepâaciprds^e sai|aeiar Abdal i*«qat av«ittpmfov dense c (JWnUrf'n^ péfé^trim (t/a/nntri>) » ?• 94. Plus loin, ilfâos^ : « La part de Teat ^té.teUemeiit.|Mn« » pie , tellement disproportioBoée à celle des dëpartemeots de » roaest,qally a'de qiioi ?i?emeat exciter le méconteotemeat » de ces derniers. » Eàfio , psge iOS : « Efbôrtons roùèst à faire * tâltfir'sés'AMIls, à lésUftfcMleraTéé niéiéHiioa;ttais 'iCtsc
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S/ WOLVmM M LA f/ BÉEIS. féS
G'e8t em epéanl de gnades lignes de comminiicatioii , que les eitrémiiés du roysnme se reKeront entr elles , qoe ses différentes régions ne deviendront pins qu'une province unique dont les intérêts se confondront mu- tuellement.
'L'Angletems comprend depuis long-temps tout ce que les «mélionitîons , dans les voies de transport, peuvent avoir dlnfluence et de puissance sur ragricultoi% , l'in- dustrie , le commerce et le» sciences morales. Son éton- nanle progression , dans son commerce extérïeur, elle la doit en grande partie à son excellent système de navi<» gation intérieure.
Quelle utilité , quelle nécessité pour la France de se créer de pareilles ressources avec des productions (Uns variées, des communications eavigaUes plus importan- tes,» une superficie plus que donUe, une population d'un tiers plus considérable I
Mais , dans la répartitien des divers moyens de trans- port, il convient de traiter tontes les farties de la France avee la même ^alité. Quand il j aura des routes
» aae inéàranlaùis persévérance* Ba^onuaaadoos ptr-dessps » toat , aai dépurtements de TOoett , de se tenir étroitement anis » posr rr«lamer ce qaî leor est dft , ce à quoi le trésor peat suffire} » car le'socdM d^oae reqaéte itiSff jifiîte ne sera pas dottien , lors- H^^pw'les popolMiêas des nuwaaf-trois départsaisnts de ISOnsst » ia préseatamat ff ne anaîaipasaafca naaaiiaiM. Qa'ilf a*aaUoAeat » pour ia^poser^ sil^nop à de mesfnins intérêts de petite iriUe ; » qo -ils demandent avee une imperturbable. insistance la canalisa* » iîoo générale de'TOuest, et ils bbtieodroat iufaiiliblement cette » satisfactian « à laquelle ils ont an droit sacré. »
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866 SOCIÉTi ÀCA0É1BQUB.
bien' eotrelenoes , el des oidiuv naTÎgablet pour loas , tî ou jnge GOftvebable de oouvrir la France dan réiieaa de cbemin» de fer , que ce soit eue mesure géoérale ; car serait-il jasie et politique de dooner aux uns des chemins de fer gratoilement , tandis qu'on condamnerail cens niAmes qui n en profiteraiénl en rien , ceux mêmes qu'ils ruineraient , à les payer ou à les al^iidre pendant plusieurs généraiions. Toutefois t comme les intérêts de certaines lo|»lités réclament plutêt une Tote de com- munication que telle autre , que ceux-ci soii'nl le véri- table guide dans In choix deTétat, lorsqu'il s'agira de doter un département d'une de^ ces grandes lignes qui deyiennent toujours une source nouvelle de prospérité pour le fiajs qu'elles sont destinées à desserTir* Ainsi , qura n'ouvre point aux frais de la <H>mmnnauté entière une voie rapide de transport dans un point pciTil^;ié de la France, au préjudice d'une autre province, sons prétexte que celle-ci ne sent pas an même degré le be- soin de conmiunications aoasi rapides , etc. , etc. Je le répète» l'intérêt local devra toujours être consulté; lui seul ; mieux qu'une économie mesquine , ou une révol- tante partialité , fera connaître les véritables intérêts des départements:
S'agit-tl de faire communiquer entre elles plusieurs viHes. dont le commerce principal a jponr objet le trans-* port»de marchandises encombrâmes , ceUes d'une valoir qui n'est pas grande relativement k leur Tolumcr, il de- vra 7 avoir toujours préférence pour on canal. ^
Si , au contraire , il est question d'établir iin système de viabilité entre plusieurs grands centres de population
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2/ yOIiUMB DB LA 8/ SÉRIS. S57
qui font le commerce de marchaodises peo ▼olnminenses et pr^cieDses par mppert à leors poids, nn chemin de fer cooTiendra mieux ; car » dans le premier cas , ce qa'il importe , c'est que le transport se fasse à bas prix et à joaf fixe; tandis que, dans le second^ la vitesse est unecondhion plus essentielle ^ et rëléTationdo tarif est d'one importance secondaire.
Cette considération , dont la loi snr les canaux , de 1822» et la discussion de'la loi- proposée en 1838 sur les cheasins de fer , ne disent pas on mot, est d'on^^ or- dre éleié et susceptible de faire adopter, pour la France, mieux que tout ce qu'on a pu dire , un système mixte, c'est-à-dire un Tssle réseau composé i la fois de ca- naux et de cheasins de fers. Qu'on le remarque bien, ceci est applicable, aon-senlement aux lignes secon- daires ou d'embtancheHients , mais encore aux grandes Toies de communication.
s Dans un grand territoire comn^s celui de la France (ici j'emprunte les paroles remarquables du ministre des tm^anx-pAblics en 4898), il faut que les grandes dis* tances puissent être parcoomes à bon marehé, sous peine de rester infranchissables , sons peine d'isoler les unes des antres les diverses régions dont le royanme se com- pose , sous peine ' d arrêter les échanges et les relations qni doivent éloTer ilotre pays à un si haut degré de pros- périté, s
Or, dans celte pattie de la France qu'on appelle la France de l'eueet, qui est armée i un moindre degré de prospérité que celle de l'est, et où se fait sentir plus impériensement qn'iiUenrs le besoin de Toies pen dispen-
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9S$ «QCliTÀ AGAPiMIQUB.
dieaset « il y aoraU mprëvojaacé da ne créer qoe daa routes ordinaires et des cananx. Ayaiil (oui 9 cette grasda fraction da pajs dcTra être consultée, bien qu'en thèse générale on pelisse dire que les conunnnicatîons par eaa contiennent mieux à la France , dont le terriloke est moins étendu que celui des États-Unis , et d'une posi* tion géographique moins heureuse que celui de TAn* gleterre , qui a l'Océan pour ^ceinture.
Maïs» STant de rien concLnre , tâchons de fédnire les aTaq{eges que chaque mojen de communicaliea peut promettre au pays, à leur yaleur réelle et non i leur yaleur d'imagination.
Un bon syetéme de eommuaicatiens intérieures doifc être envisagé seus le double rapport de réconomie et de la célérité , et, sans aucun d^te, il peut devenir le principal élément de la richease et de la prospérilé na* tionale.
Mais , pour atteindre ce douUe bot, réconomie et la célérilé, il y a de grandes dificaltée à Tainere. Cepen- dant, par la combinaison de dÎTors meyens de tranapoit, on pent arriyer à des résultats très*satisfaisents ; ainsi, d'one part , les routes ordinaire» ; de lantre , les rails- routes et les canaux peuvent se prêter vtileomnt en pr^ cîeex concours.
Ij% plus grande dificnlté, à notre tvis', est de n'atta* cher , i chacun de ces moyens de communication , que Timpertance qu'il mérite, et de ne les admettre que dans - une pr<^portiM relative , et en rapport convensble avec les besoins des locldités.
Les routes royales ds la France ent boit mille six ceota
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2/ YO|.yBfft J>B LA 9.* S^EIE. 9U
liesea <ie lMgiie«r, eteiir eas routes Tiement n^mh^m-^ cbor ài% milb lieues de r<^aie dépatiemeouiles , use ig^e longfteQr de cb^oiiDS de grandes commuoicatioDS se lie tus roalas dteartementales et aux roules roya*
Blalbeureosensent , œ mpde de TÎabijLité est pea aTan*' tageuz. Cependant t qu'on se reporte i l'époque où les transports se taisaient k dvs de cbeT€l, et on les ap- ftf^iera mieux ; car le même cboTal , qui ne poevail porter que 100 kil., peut traîner, à une égale dîstanoe» s#r une boiN>e routé ordinaire endpjierriée, 1000 kiL JL'au- te^ar inooanu de la subsiitniioo du roulage » ou do trana- port en voilure au transport par bête de somme » f4t donc un bien&Âteur de rbumanité^ en réduisant , par son invention , le prix des transports an dixième de leur valeur primitiye.
Sur les routes de.terre, pour la presque, tolatttd des marobasdises , le transport s opère au pas de chevaux ; la vîtesae est denviroo une lieue par benre , Tespace paroearuAst de bnit.Ueiiesf«r jour pour te«riOulage or- dinaire , et de dix-huit à vingt licec^ moyennement pour le roulage accrfléné.
iLe.pru aMvcaidu transport parle rsNilage ondisiaîro eal aujourd'hui enykon ie 0 fr. 80 e. par temiaatt en par mille UL deasaKobandîaesr et par iîeoe de 4»000 mèfres ; «a de i £r. &A.c. par towiean et par lâene peur le DiDhilier améUré*
^H.«sHki.(iQ.llprA)^.HIbirtredas rtnmmt WMim M ia»8.
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860 SOCIÉTÉ AGABÉnQITBé
Le transport an trot dea choTanx , on de deax lieues i\2k llieare , Titesae moyenne des diligences en France, s'élevant à 4 francs pat* tontoean et par Kene, n'est à pea près d*aoGone ressource pour le conmerce ; ainsi quel- que belles et qnelqne bien entretenues qne soient nos rontes sur certains points surtout , il est évident qne les transports par 4erre » si dispendieux et si lents , lorsqu'ils s'appliquent à dds objets d'un poids et d un volume cod« sidérablesy ne peuvent suffire aux besoins du commerce intérieur.
Ghes une nation, où les voies de transports ont subi de grandes améliorations , on doit considérer les routes déterre cémme indispensables au petit roulage» il est vrai; mais aussi comme des.endiraacbements.aux ca- naux et aux rails-routes.
Le prix moyen de construction des routes royales est en pavé de 176,000 fr. par lieue ; en empierrement , de 72,000 fr. (i) , et pour entretien d» 2,200 fr. pour 4,000 mètres. Or, leur étendue , qui va toujours croissante , doit faire craindre une augmentation de plus' en plus ef- frayante dans les dépenses d'entretren.
Dès 1822 , le comte de Marescot s'esprimait ainsi ite Cbambrs de^ Pairs : « 4 peine chaque anoéa TacbDiob- tratieo des ponts-et-chaossées a-t«eUe les nM>yens suffi- sants pour rentretien des routes existantes, a
Il importe donc, i plus forte raison î au jo«rd*hui, qne le nombre des routes en France a considénbleoienl
(i) Des lotéfféU uMtérisls de U rtaucs , par IfisM Chevalier.
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2/ TOLUHX SS LA ,!^' ÇÉEIX. 261
augmenté ^ et où TactiTité da coinioArce eo rend lentre* tien plnsjonéreqr, qu on songe sériepsenieiii àjaoéces- aité de réconomi^ plna impérieuse qu'elles exigent. Il reste aosei à démontrei; que le besoin d autres voies de Gommnnicatioii se fait sqntir, non-sealement parce que les rentes ordinaires n'offrent au commerce qu'on moyen de transport dispendieux , mais encore p^rce qu'il esjt re« conmi qu'en ouvrant dep canaux et des chemins de fer , il en résulterait une économie considérable &iu leur en- tretien annael ; c|ir , moins fajigpées par les transports, éllpa exigeraient moins de/épacations, et les matériaux qui ^or aoqt nécçss^^es^ fort rares et fort chers^, pour- raient Are transportés à peu de frais. J^çs chemins à ratta seraifiit à cet égard d'un faible gecours.; mgis^ sous d'antres rapports , ils ontpent-^ç que valeur aédle que nous allons essajer de faire coi^nattre.*
Considérés comme simple mojen de transport* ce&âor- |ea de cbenins peavent permettre à jin çlpeyal de trôner dix milliers de ivarebandises; mais quafd on les comb|ne aveolae machines iQcomotives^ c'est alors* qu'ils' coni^ti- tnent , aou^ le rapport de la vitease » une des plus ingé- nie^aea.déconyerjes de notre époque ». surtout locaqtl'il s'agit de franchir da petites distances.
Attsai la Titasse « qni est leur principal ayaitage /offre un moyen trèsrvite de voyi^er» ce^ qiti ^ IS^it défiler les cb^min^ de .fer m de vapeur une. voie |)e transport ra- pi(le de Fhcmunef pour V^conopi^ du temp3. Leur utilité n'eiiste paa au même degré au point de vve commercial; car lea chemins de fer sont peu propres au transport des marchandisea y àl'eaoeplmide qmlqnèB^nes qui
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262 SOCIÉTÉ ÂGAPÉMIQUX*
trooTeront rarement dans la vitesse une compensation i des frais de tratfâport pins considérables ; ils ne con- Tiennent g^ëre que pour transporter des voyageurs , des *^dépéohes et* de certains objets précieux , doiit l'arrivage rapide est tellement avantageux , que la Considération du plus ou du moins de dépense qui peift en résulter , én- ' trÀ de c^taines limites , n*est plus que secondaire.
Parmi le petit nombre Tie marchandises qui peuvent se. charger sur les- chariots de ces sortes de chemins , il en est d'espèces différentes demandant beaucoup de précaution imn le déchargement , et qui ne saurvieiit être transportées par cette voie à Ses distances partietleto» sans des pertes de temps considérables, sans dès«déran- gemenls fréquenta dans là marche dés convois , qui de- viendrlient ruineux pour les compagnies.'
Lorsqu'il s^'agit du transport des denrées de première lïéceÈBÏié, tels que les blés*, toutes 'les esp'èces de gvains, les bois de c&a'nflbge » les houilles, les engrais, etc., etc., il faut renodcer auf*èhenrins de fer; or, il est démontré que les productions agricoles de la France sont aux prodàits industriels comme 63 eel ft 1. (t)
l^ar conséquent , on voit que.ca mode de communica- tion est privé d*iftie grande ressoultse; d'ailleurs, les frais de transport, pour les marchandises surtout , seront ton- joiirs très-Considérables,' si l'on tient compte des dé- penses énorntes qu'exigent de semMables entreprises.
En Angleterre , sur le* meilleur chemin de fer,' sur
-. ' . • •
(1) ftsllitl^is de la KMMiSfaa Glacial.
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2/ youna ra ht 2/ séus. 263
celoi de LÎYerpooI, U dëpeoae est de quarante ceo- tièmes de la recette bnite ; cepeodaot là , mieax <]ti'eD Trance , ce» entreprises doivent rëossir , puisque les matières prétaières à leur construction j sont à t>ieo meilleur marché, que le charbon de terre j m% i*bas prix y et que les. tarifs j sont moitié plu^ élevés.
Le chemin de fer de Paris à Saint-Germain coàte an- nuellement en frais de traction, en dépense d entretien et d'administration, 600 à 700,000 fr. (1) Celui de Saint- Etienne à L^on, parcouru chaque année par 500,000 tonneaux de marchandises et par plus de 200,000 yoya- geura qni descendent iy>nttnHellement de Saint-Etienne au ^hône, et q'est dans ce sens que *s opère la presque totalité des transports; de là une diminution considé- rable de irais. Eh bienl malgré ces^iyantages uiiiqueë* ce chemin de ïer est loin de prospérer ; aussi^ les illu- sions qu'avaient fait cottceToir les rails-routes se dis- sipent promptement. Leur construction e^t tellement dis- pendieuse ^ l[tte les hommes^ies plus ^Bntrejprenants com- mencent à reculer devant les frais d'installation et d'en- tretien niu'ils entraînent.
La question de rexécution des chemins de fér se com- plique & plus en plus aujourdliui ; les évaloattons dans les dépenses sont si différentes, on .est ^i peu' d'accord sur les pentes, sur les^^conrbes et^ur les tarifs^ qu'il
(i) On estime, eoFranee. ladépeose'ananalie é'fm•^ k ftpear, y.oom^ris la n^DS^Talne, de l,00a à 1,600 h. par «heval de vapeur. (JÊÙéktl Chevafier.)
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264 SOCIÉTÉ AbÀDÉMlOUB.
importe ^ue le gouyeroeinent vienne à faidê des coiii- pagnies j^ pour qae la France ne se T'oie pas priyée de ce mode de transport. ' P ailleurs, il n*est pas encore démontre qae deux voies , Tune pour aller , lautre pout* revenir , sofent né- cessaires à tifut c|iemin de fer. *Aux Etats-Unis et en Èelgique , ces sortes de chemins ont les deux tiers de
Meur parcours à une seule voie. En France , le chemin de fer de Saint-Germain était primitivement dans le ménie cas , et fit ainsi , pendant quelque temps , un ser- vice trèsrségulier. . *^ .
ïie 'doublement des voies parfttt donc n'être indispen- sable que dans une portion du parcours , oh des vob-
«tures , à- départs fiies , se crofseraiojQt avec facilité , et ftout-étre aussi aux abords des grandes villes , où , par prudence, il conviendrait de Tadopter. Il n y a, du reste , que lexpérience qui puisse nous servir de guide dans cette industrie encore au berceau , ^uisqu'^on' ne sait pas encore où s'arrêteront ses dépenses^ où* com- menceront ses bénéfices.
Mais ce qu'on peut affirmer , c'est que les chemins de fer qui nV.taient destinés d'abord qu'aux 'transports des marchandises , tendent chaque jour à n'être parcourua ^ue par des Voyageurs.
ïièur utilité n'existe , à bien dire, qiîe pour les points de départ et d'arrivée » lea transbordeoifints sont trop dispendieux, causent des avaries trop considérables, et sifrtout^une trop grande perte tfe temps, pdiir ifu'ils puissent être avantageux' aux Ifeux intermédiaires*, alors même qu'ils seraient reconnus propres au transport des marchandises.
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S/ T91.VMS Dlt^ LA 2/ SpLU. 8^5
Le commerce doit donc peu^ compter sur cette Toie de communication, qqi ne convient réellement qu'aux Tojageurs. Il 7 a plus, la YÎtesse, qui est le, principal ayaotage des chemins de fer, et qui a* élé jTisquà ce jour suffisante sur la plupart des petite^ lignes , est en* coreone chose très-problématiqpe sur les grandes.
L'expérience o*a pofnt encore apifV'is si une grande vitesse de parcours est possible- sur une grande ligue , de Paris à Nantes par exemple. On sait qii'une locomo- tive ne peut pas faire piuii de 2fY lieues par jour, et que ce serait fnUe d exiger davantage Le transport des per- sonnes pourrait être, dans ce cas , beaucoup moins r^« pide qu'on ne l'a fait espérer. ^ *
T)éyk , aux États-Unis , o/i a hnposé l'obligation aux coppagnies , pour ne pas exposer les voyageurs à sau- ter^ de ne pas dépasser sur les chemins de fer une vi- tt^'sse de six h sept lieuej« ^ l'heure ; or, dans ce pays , les bateaux à vapeur marchent avec cette ménae TUesse.
En pri^seoce dejleU faits ne serail-il pas temps qu on songeât ea France St fwrfectionner la. oa\igaiion inté- rienriD , qui laÎHse tfëancoup à désirer; il serait temps aussi que l'interminable question des canaux reçût une solution dénnitive à laquelle le l)ien-étre de la France entière est intéressé. ,
Car les canaux ont une grai>de supériorité sur les che- mins de fer*, en ce qu ils peuvent supporter un poids presque indéfini ; tandis que, sur un chemin de fer, la. charge de chaque roue doit être limitée, ce qui' oblige de répartir les marchandises sur un grand nombre de chariots. Cette circonstance augmente beaucoup le ma-
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266 SOCIÉTÉ ACABÉMIQUS.
tériel; et, par suite , les tarifs sont plas ëleTés des deux tiers aa moins qiie sur ua canal. La France, par sa position géographique , par l*étendue de son territoire » par l'insuffisance de ses Toies de communication et la cherté des transports^ a donc, plus qu aucune autre nation » besoin des^avantageâ inappil^ctabies qu offre l'é- tablissement des canaux.
Po'urquoi^ après avoir eq la gloire de donner te pre- mier exemple de ce genre de communication, ne cher- cherait-elle pas à mt'itie la dernière main à ceua qui ont été ouverts' 60 vertu de la loi de 182*2?
L'industrie particulière , qui tendrait chaque jour à se développer, si eHe tétait encouragée «p^r le gouvernement, et que celni-ci consentît à tnarcher avec elle , achève- rait bientôt bon nombre de canaux, qui ont coftté potir leur entretien des sommes qui auraient suflî à lenr'achè- vement. â'il en était ainsi, on verrâU des compagnies sérieuses se former, et Tagiotage, cette plaie de Té* poque, ne viendrait plus* se jeter à Ui traverse ^e tra- vaux entrepris dans 1 intérêt du pajç.
Ces travaux seraient faits alors avec simplicité , soli- dité et célérité , par coBséquent avec économie ; car si le canal de Ëourgogne a coûté près de 54 milliens, ce- lui du Hivernais 28 millions, et celui du Rhône au Rhin la même somme que ce dernier , c'est qu il a fallu, pour achever le canal de Rourgogne, 5!7 ans ; celui du Hivernais , 55 ans, e*34 années pour le canal du Rhône au Rhin* ^ .-
Une'compagnie de capitalistes /pour la plupart rive- rains de ces canaux » les Bût construits avec ou sans sub-
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s.* voLinus os LA %• siRis. 267
yeq^n de l*État , en sis fois moins de temps ei à an tiers meilleur .in.arché., Voyez caqui s'est passé chez nos -voisins dputre-Manohe depuis 1758 , où la^ navigation intérieure s'est considérablement améliorée^ des com- pagnies ont fait faire à leur compte près de 1,100 lieues de canaux» pour lesquelles on a dépensé 425 millions , sommé énorme souscrite par des particuliers.
C'est ici le cas de faire çoonaître une observation fort remarquable faite^ lors de Ja discusf ion de la loi sur les canaux , par M. Becquey , alors commissaire du Boi.
Cet ingénieur fit fat remarque que ^ ^ur 98 canaux an- glais concédés à des associations particulières , il n'y avait que^25 canaux qui fussent plus Içogs que le canal d'Aire à la Barrée (le seul qui ait trouvé un concession- naire en 1822) ««ev que p^pmi ces 25 canaux, 4 seule- ment ont une loi|gueur' au-dessus de dent' mille mètres, et pas un seul n'ëgale en développemont le eanaUde Écujrgogne ou le caaai de Nantes à Brest.
M. Hliiret de Byrt, dans la discussion sur les che- mins de fer.de Paris à Orléans et de Paris à la mer, a exprimé une opinion qull a sans doute tirée de ce fait important.
Voici ces piopres parroles : a Je déclare les. grandes
• compagnies, incapables de.faife de grandes ligùçs,
• si, après leur en avoir concédé toute Texécution, on
• ne fractionne pas celte exécution en plusieurs sec-
• lions, M on ne leur interdit uas la Faculté d'émettre » au début des actions pour là totalité de lentreprise , a si on iy9 restreint pas celte faculté à la section en cours
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968 SOCIÉTÉ ACA]>ÉiriQOÉ.
» d exécution. Cette mesure, ajoute-t-il plus loin, acrra j» I avaDiage de ne pas livrer à l'agiot^ç une œ^M^se h d*actions flouantes dont le versenaent est fort éloigné. «
Mais, revenons aui avantages des canaux dont cette digression nous a éloignés, et, s»ans aller chercher des preuves de leur influence sur la prospérité d un pays , soit en Anjgieterré, en Hollande ou'aux Êiats-Dni^ , il nous suffira de voir ce qni*se' passe en France.
La plu{>art de nos fabViques ne sont établies que sur des canaux, des rivières naTigables, el près des mines Paris, Ljon, Ronen, Nantes et Lille, situés sur des fleuves oîi sur un^anal. ^aX ensemble plus de fabriques que le reste de la France, et Lille, proporiimi gardée, en a beaucoup phis que ces q^uatre autres ^lles, parce qu'elle est plus près des mines de charbon, et*que la navigation d'un canal est ptus prompte, plus écono* mique et meMleare que celîé d une riv^re.
ïfous avons établL que, sqr une route ordinaire bien empierrée , un cheval attelé à une voiture pouvait traî- ner, à une égale distance, deux milfiers de marchan- dises ; sur un chemin de fer, dix milliers. Ëh bien! sur un canal ou sur toute nappe d'eau stagnante , nne béte de somme traîne un poids six fois plus fort que sur un chemin de fer , c'est-à-dire soixante milliers! •
Un ingénieur anglais, Philipps, dans Ope com'][)arai- son qu'il fait des routes et des. canaux, s'exprime ainsi: « Un cheval sur un canal traîne le même poids que trente chevaux sur une, route ordmaire,'ou bien, un homme transportera sur un canal autant de marchant dises que trois hommes et dix-huit clievaux. a*
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2«* ym^mu m la ^^ «lais. 91^'
Les fr«B de dioslmctioD d'un owal (|0f ert eo grtadp secûott» est aa maxioMiiQ de &00,Q00 fr. par UeoA de qaatre kilofluèlree*; Ufidis que, pouMa méaie dUtanoe» un cbemia d^ fer dépasse 8oav«nl deux millioos..
AiAsi^ caite d«raièra foie de coaiaiiitiîcali4>Q » ea^i* sagée toua le rapport de oot forcaa aaiureUeB^ est vi . fois oDoina aTttlagettae quuo caMl» ai tis faîa plua di»peJidieofe*
Il o*eatdoOG paa^8orpreDaoi<|aa las droits de péag^» qui Da soal que de trois oeoiioses « par loDoeau et par kikpoièm attr ud oadal « n atèvam , sor -lui chaoïia de iar» k 10 ceotiiMs*
Le vaie d'oo caaal eat par oonséqaeiil beaueasp plaa écoAognqoa et préféfaUe pour \ê iraasfHMrt dea nsar- chaaéisaa. .
l^ eoaMaarM*7 troatera d'aitlaors oaa graoda f ^ga- larité dans le service»^ et one vâtt^sse qui ppurra satis* &ire à la pftapart des eiifpsaoas , lorsq» on aura géaéra-» lemaat*adopcé les cbetaox pour le ëalage»
Depuis 4834, no- semice^de bateaux organisé en Fraope sur le can|il do Midi (le eaual des 6laoga et la canal da .Beaiiçaire), permat au coouneroe de faire traas{»ortar ses maréhaadisea dans une tftendtie da qnatre-viagt-dix liénes en sia joars et^saiae bsoreSy^quî se réduisent à cent dix-huit heures de maroMeffedÎTe, j camprbfliêflse la tempe dea stations .pour obargeoient et déchargement des marchandises , parce qu^ les ba- teaux s'arrêtent de neuf heur^du soir à quatre heures du nntift; leur yUeaae de déplacemeal est de six nulle mètres (une lieue et demie de poste) à rkbore» Sur 4ea
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87^ SOCIÉTÉ àcàBÈmQmm.
caoanx anërioahis , iit^ Micbet Gkeyalier , k Iraiitport des marekaiidUeB s'eflbctae à raison de 2A lieaea par 24 heures , y eompril le-tenps nécessaire po«r fraukir les écluses , et à va prix dix fois moins élevé qne le roulage aceéléifV français f dent la viteaseestla jnéaM , et au quart du prix de noUw foulage ordinaire, qui va deux fois pkis lentement que les accélérés d'Amérique*
II est donc vrai de dire que les canaux en France qui ent été un peu dédaignés du puMie pendant un pre* mier moment d enthonsiai^me * pour les ehemias de fer , favoriseront beaucoup mieux*qu eut les pr««grès du eeaii* merce et de rihdoetrie: car» en admettant quil faille den chemins dé fer pour les voyageurs , il faudra tou- jours des canaux poifr le transport des marchandises , parce que «cette vole eut beaucoup plus économiqae.
« Les oanauvont un géawe d*oli4ité qve œ pessèc^nt » pas les chemin» de fer. Sur It^ chemina de fer, à v moins de n^noneer à l^nr principal avantage , il faut » aller vite , il ne faut s'arrétec en route^. qu'à dé longs
• intervalles; les pays ityormédialres ne penvpnt pas
• en profiter. De canal, no cooiraire^ profite à tous les
• proprléiaires riverains;* le fermier peiit se servir d'un
• eimple batelet pour transporter ses denrées au nurché
• vpisin et rapperter an gte les objets qujl a nohe*
• tés. a fl;
Ji toutes les .époques on s'est plaint de la dégrada-
it) m. Âr^o, défttté et nipporteor«de (p casuainim sur les d6feree<18|8.
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8/ Totusa BB ht 2/ sÉmiB. S7i
tioD dtfk rontfts et des grander dépenses qo'iUâlUit faire pomr les entretenir même imparfaiteaient : or , quand il y aura en France de nombreux canaox, les routes ne seront plus fatiguées par de trop lourds fardeaux, et tes matf rîaux. «nécessaires à leur entretien pourront être transportés très-écOno^iiquement , et, pour amsi dire, à pied d'œnvrê, copame je lai déjà dit. «
La navigation des fleuves 'réclame aussi le conbonrs des canaux, c^r, sans eux, l'Ile serait trop 6onvent^n- trarée , les mannîers auraient trop Se sinriosftés k par^ courir , It* urs bateaux ne Iroaveraient pas en toute sai- son une quantité d'eau siiiffisante sans courant, et sur laquelle ils puissent glisser également dans les deux direcilons; d'alHeurs, les tleaves , fussent-ils en tout temps navigables, il est indispeosable qb*il y ait une navigation arûficielle pour pnsser dune rivière dans le bftssin d*une antre'
Il Y a peu encore qu on tie voulait s occuper que de ce qui pourrait atteindre une vitesse aér-enne. o^mme s*il n était pas pos^^ihle d*aller très-vite sur des oanao« , et presque au^si vite qOe sur des chemins de fer diri* gés paf 'des- compagnies prudentes.
En Amériqife, les'bateiaux à vapeur atteigfDent/nne Titesse de sîfk lieite» à Thenre ; on ne saurait dOnc trop êbereher A étendre, à généraliser» à perféistienner les moyens de locomotion à laide desquels de grands ba- teaux , chargés de nombreux voyageurs , pourront fran- c)^ir ((e grandes distances avec rapidité.
Ce mode ^e transportas! beaucoup plus s(kr que celui des diUgenees,^tts agréable, et màmeattsai rapide .que oe
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96^ SpciÉri AQApitu^B».
deroÎDirlorBqniio fait usage sur un Gaoal in chevaux ppor le balage des baleanx.
Daos le midi de la France , où leq^iloî des bateatii-* postes U-atoés par des chevaux est déjà fort rëpamki» Ton fait de celte lyanii^re près dp trois iieues^à Theve» vitesse qû égale celle de beaucoup de bateaux à vapeur de DOS civières , et que ceux-ci raénes œ pi^vent at- teiodre eu /efoulant le ^courant; cepesdant, entre le Havre el Rouen , il existe des bateaux à «4peur qui se meuvent avecbla rapidité de cinq et 8|x beues et deoiie à l'heure ;^ mais xe o'esl quuoe evceptioa (i). Sur les. canaux , au contraire . od i;^ tirant d'eau coavenal^e permet l'emploi de machines puisrauiea, qui seraiept trop- lourdes pour nos rivières dont les hauts fonds sont si com^iuns;, il ^e^ait facile d'atteindre habitueileoDeiit » dana toute» les directions, -cettq même vit^se.
Déjà sur des canaux on est parvenu è parcouri/ cinq lieues è Theuret et. tout fait qroire quon pourra dépasser cette.ylesse* qui se rapproche de celle des qbemiosde fer, el.qoi Q»t doubl^ de celle de nos diligences. .
l»P pa^s^e des écluses n'est qu'un- léger ob&tacle à la navigation à vapeur; les cinq minutas qui surent poDP franchir oqe écluse , seraient' utilement employées comme esculê; d)inieursy sur les canaux, o<| Jes écluses sont eu cerUiiD nombre, elles ne sont pan égalemeiit ré*-
(1) Le batéao i Tapenr la Normandie, de la force de SN) rfie- vani , qu'oD peut citer comme bateau modèle , parcourt les 35 lieues qui sépareut Reuen du Hftvre en cinq teures trente miQutes àfséHBeate,elsspthe«fesf5aDiMtesif]s ranonte.
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2.* TOltWX^l» LA 8/ SiEIB. 273
parties sur toat le parconrs; et Uexiste ài^n biefs on séries de biefs très-pratiqnables pofir les ba team x-fapides/ dont h^grande vitesse côuyriraif facilement ces petites «pertes de temps. Sous leVappôft dii bon marche , cette manière de voyager est, sans dôntrediti la plas ëconoiiiiqne ; elle peut serrij: à tont le liionde , sur tons les points , et* non pas seulement aux points dé ddp^t et d'^?rivëe.
Bile a de plus , sur les diligences et les cbemins de fer, an avantage ilbtabltfy c'est de laisser à deux cents voyageurs rangés à laise, i bord du métfle bateau | le HbVb usage de leurs mouvements ', et d'enlever y une longufi traversée tout Ve qo elle peut avoir db fatigant él de •mofaotone;*einsi, tovtes les vftibs, et celtes* *dtt commerce en particulier, doivent préf^er les«bafemix- rapides dea canaux et défthrières , aux roulages accé- lérés, au^ diligences et même* aux loorfnotites dès chemins de fer, qrri sont hors d*é*t d*en tenir jamais lieu 'pbuif le transport dejrvfarcliajadises.
"Bf^henroasèment, sni* beaucoup de peints îdelaPranee, le^.commevce , n'ayant pohit i éhoiéir entre hi^ie des canaux et celle du roulage, est contraint de faire IMre ses'transports par terre.
n ressort, en rffet, ce Mrtmpottant, ^èê liblatox sur Tes j^tbduitr* induafrielé drésiéa par IMtent, que de <«,0S9,M1 tonnèanx^de MOOkilieirtliMtilaileiidaas toute fci France, 4,811,191 tonnearax senleaieM étaient transportés* par les ririëtes et les canftQS en i**8, tandh que 4!,27S,1<0 tomaeau)t Tétaient par la toalage. Or, ^t état*de chose, qui a peu cbato|;é depaH' eetia épdique, grève indistinctement tontes les classe» ée« MA-
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S74 sociÉr]ft Af^àntelQIV.
somoiateiirs , paisqu'il a pour réanlUit d'éleTer beaocoap le prix d«8 oM^lièrBs premiers et dee matières fabrinuées, dont Je transport, par roulage ordinaire » est quatre 1^ plus cher «qu'il ne* le serait par canaux.
Hâtoos^noas donc d'appeler en Franee iin système com* pletdenayigaiion intérievre, lui seul peut nous donner de grandes lignes de çoipmumcatîen , qni»ré|inissanl r^cono- mieet la célérité,. pourront permettre aux productifs du midi d'être échangées contrd celles ^u nord} celles de ronesMiec «elles de l'est^ et qui,facUitant par leurs, ngm* breojf'embrancbements les échaqgesde tons les produile de chaque nati|re dlndnstcie, jnsqqe d^ns Ita moindvos can- tons des déparMnanta, an^posenter^ent d'autant U n- di^sae ^uUiqué. ^
Maintenant, ai nous chapnhons à £sire l'appUcation de ces dXNUiéea géoéraleê>i la ville de Nantes e^ à celles dn flivre, nous arriTow aux ceneid^ratipns suiyantes: '
La TiHe de Hantas est iiuàê la plus beqrense sttnation pour ie ooattMjfrce extériepl', et intérieur su^ ley Imnls de l'Oeéan, k remiioucluire de la Loire un des plus grands jBwms de la France; ells est trait^sée par le canal de Brest et a encore deyant elle les deux Améijqnea et l'An- gletarie. Jasqu'à |irésent cette Tille;^ destinée k oocoper un des prepieN rang^ punni les villes commerciales du reyamne , n'a paa su profiler cfe pa posilien-nvantugeuff.
8m oommnnoe, autrefois si florissant, fst i la veiDe de ne pouvoir supporter la oencnmnce avec le Htvxe pour l'approvis^nnement de l'inténeur de In Fisince et de sa<:apiiale, dent«.elle esl distante de 250^000 mètres
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8/ TOLCMB ]>8 &▲ 8/ SÈMIÊ. M&
Le. Havre» sa rivtte» est » il «M vrai» pl«8 mK^oatMi de FarU, naîa bian voios banraaaaiMDi place %aa ITantes pour San oanaiarce axiëriear. £ii a|^, la n^iigdtàOtk de la MaBehe est iq&niment plas dangerease qae oa(la de UOaéM.
Les MTÎsalawt snrpaia per la Biaavaii,laaipe» dana la Maacbe , m^i a'aal aa qaal^ue aoHa 4|a*4iQ oaoal aatra la Praace al rAaglataiire« ne paiivaot praadra pml ,.dH|i<»iit lasphis fi^adi daagara» taadk. qa'U a'aa aslpa§aî«fti poar laa aalraa -partie* da VfMëu» Jb*eatréa.« Laire est aasti bien plot £icUe que. rentréa an riyièia ,de
Ta«a les omutû^ aiNMiaiaeaot las dii6a»lt<e qae- la jm- ijyationXprMva aac la Beiae, dapaia la Bftvre jtoa«a'à JUnaa» ei pa4iaalîtoaasa«t vîs^*?ia OaUlehaot L'am- bo«aha|i»da aa Sauva» par sas aaaaIiaaMnts» êêi paasyia îayatigahla , jpéiaa .à .la plaîna oser, aaal «anaai ob W J^Mosaots paa?aal la fraiMUr«aaoore &ot*tt qoa le pilata la ataa atpdriiaattlé i>a s> diriga gaa la sanda^ À la
Yoîci caoMBaat l^oféniaar.OsoUa sa^sprimaît à. ce s^« dans no aéoiaye i^ant.paor tkj^^ ^ iwiëdîer av i^aonvdtaMlf fici» na?ifilii|a da l«fc#M<b l^SAipe- « Le port de Qnilieboaf tent éloigné ^.)a .aiA^ 4n a lllivre d^en^vÎToa 34.Q0afliMim, îtaeiStTMjaaTf^ sur s oaftta jliiMuBiae tqfam^ asi^ oiiMaa bAïknaals pidssant m sWioaiwf -a» aàaaKy de farte ^aa y naa-aaulaBia«i,an B est IcKcé da doaUari'aapdboachipra ^m una seola 9ar<c» M osais Qêasa^ ai^ pUc<a nhçfai^iipas.riostaal.da Aas» s an.s;iljM.lraaY«^s t^PW cont|»ir«i« il .^pfa^%
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i9% ëôoittt ÈAikMMÊÊ^m.
» par le tel, s'il approck tAl,t»a ,-pàr li joaaiity t'H met » k k "^Me trop tard; dlm l'mi en fttùWe oaa, tt s'ëeli^ae « sur les bancé de sable , et soll nmfiragfe eat iné?!- » table, s
A ces dUBcoltës, il faut ajouter celles qui résulleM des courants tlblmits du la Maaeke, surtent par les ▼ents deoerd-ouest et ëd^sttdHwest, ceoraiifs <me M. I^m- Mardie a tBeomins de -forée taiMilè^.ae qdi peraaet étapHqaer ta f onuatioii de oêB grandes anfraetvesîléa qni' oflirem, k l^mboifehani de la Setne, Tittiage *éa chaos. • . ♦
Aussi f rhumanité a-t-elle souTent à gémir sur de M- 4f«i^u QÉvfirages » dans <Mto*earfM«elNira aemâe d'é- e«eUs , daogereuK elbts ée la comitaiite lulle da eau- •ranl aynr la mer. Vkilff^ ces ^àÈrwM(ti$ïteB défiiTeraMes , le-bonomeroe d^4tflvfe ta toojdiffv gratidiaiaut; Be ûonbreoi natires d^oa-groa tontoage bex^dent lef fvais tle eetas fiHe et ceuTrêiA ses immenses basent an- iofoitf%iti trop. petits. Téritable entrepêt ffea filles du nord) sa prospérité ira toujours croissante par la mnl- tiplicSté'de MS magftiftque» bafeaM à Tapeur^de I» force . de^M et ISO* ahetaur, ipii irkTerteiirla4iiDcii# au miNeii de imasbremi eeaMpI etyroni sflnerlas'eS'aiigers découle part. - '*•
fijpendant/oa m ilurafttrdp le répéter, Varritâge des nattfes dé iVïtéan 6tt Loire if4Ve peint les «Bémes diBPgwi 4a*atf' Htnt); et, ai; IVm n^accSMH» qnélqstes réders, IlS'Sbnt an mtfhis tediqèds %a^ les cartes, erve fartent -poinf dè;place eommeces montagnes de-^kMes ^de"l^iirfÉk>aichQre de la Setoe/dool la ftobilité ed lait les écueils les plus redoutables.
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2/ IWI^ntt UB Là &' «ÉEIB. 997
niMiâ 9(Mm$ 4»QC fmiàksifmkUiT ^fsm le OMsartoe 4a iwlt idNifi4»Meimi4 himtiU h v^îe l«me , pénllMt» et )i€ao#onp plw «bère db te Mi»^ , di Hiite ei <!• BoattUf r^ttT- U ?oie d« IfastM , m la Mvigftiîm de U Loire cessait d'offrir foelfiies ebsla^lM #•' aiao»! de Pmifcttof; et ûomf. n'âuriQMwplui alors, cenne es'- ynivd'boii la devlenr de toîe. cette plec» de oemneiM dépeesédée eheqoe ymr |«r le Màne^d'wfthfrmkét f&ttim de ses eoTets ew ikrie at dans lHiMrienr«de la SraMO. L'amélioration da conrs de la Leke asCv e» eSsI^ peor la Tttle de Bastea^aae Ipostiea vitale.
Itepeîe leni^iBpe dba mgénim^Ê hahiiee efcerfhef las nojmrid'aaMlîiirer eMe artèie eprle de UCiiiiee CD faisant des travaux en -lit de rivière; Mais toulee «es BBieitiMieinne swedhiaenf oïdiaairflflseiil A des Jiésallats fissi hetsî ndem ^aedvait-dêiae séopter kar^suHit^ on bel» sjistÉMe de elMwli«», ed^be fettee^ MeMM» à dngMr eatrifidairt ^ eibeaa^ lofiasosaMal ftokmà A r^p^fMdea baiseaesMB» o'«s*iè-dive'lar8qiriB les-eaM se eeeaient tMcé «p peasage MteraL Itèa^teiudilâfiieBt le trayail d'une année poarta bien être détroit 4'aridée S^^naie 4kl isMit êm ■— idtawit mm aNdidn I, êt.l0< .aah^s. 'enfeeé» p?e«ofleiM>Braient>ples la Litre eor certams psûitp; eer, ii ne iÎMtfeèee ledie»
fltoMe qmi ietfdfdt ehaqné îear k e*<eeeiielini. «Fsadèe, se» a^Mtar est féiièr#«ent fiovdii eonÉieirille de eein^ BBMwet yhflfciMèi fet»«ii>lîera^ MMgaitiio ies>lbtt- fera et les difBcoltés qa'oo lencontce à aliarî ehancbét
21
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Sf7S iOCIÉTÉ AGADÉMI^t».
reitrée^a HArre. Le eouotree «la HÂii abandemiêra edflqdèteliMnt là voie de Nantes , qaeiqoe^a plot eaattôf si elle ne loi ofte^ ayant pen, des Iransperis faciles et peu dispeadieax ponr expédier 'les mardMniiasfk sor Paria el dans Tin^ienr da rojraepae. •• Pdtar seotenir a?ee ar<antage- la cononrcenee a^« le HAm, il iaspoits iionc'qne le oeouneree de cette yille poisse ftiire parvenir prompleaseiit el^ strsoMnt ses nar- cbaMUses juafii'A Orléans, mais enease ee'transportdoil- il se faire awe éconoaMe.
Eh bien! je mainlienaipieeis& eenditiens He aamlUent être cenipldtsBSBnt raaplies pte la M#iffeti#a "asoendante dé la» <«oire améllerée, attendu la grande pente dp câ fienTSf. • . .
4Jn.sral moyen peat sertir le crtnmssoe de Ir^le ^ Kantesdé la criées Ta jeté rensablement de certaine partiel la bantr Leire, la ce«strtteÉfaMrd*nnkNi.capal jus^'A OrMansyrpar kqoel la «Aatigatien dcTiendrait régnliéee» In.transpett dea marchandises sûr^ prompt, 1 baa pnn,'et*ch ISs fimiselle temps paostaieni Atna cal- onléa. • r* . «
JKene airons anfisasBBMnt dinMntréqnê lea shemlns de isr ne «Avsnaisnt qne pcor fnel^ei 4i(nes ex* ceplianoelleay jet ^a'ils . ne jsanrvient. riraliaBr avec les canâttk» snateni ifu^ il a'agîh de tmnsportde maiw chandiaesJToInBiinanses et d'an grand psida.. , Or^ h genrn^ d'industrie de tsrTiUe de Hantes, M ia natnre des marehandises^^oi Icni l>fcjef de .seii comr nMide,<iie*!rénlanientpaa nne gnande;cé|kké, mm oélé-
Ôtéi
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2/ VOLmatHB LÀ 9/ 8ÉEIE. f7$
Noat 'timoM ddbe'à pêmep ^ aéiat habilattls èe Mite tiile, ei ses nëgfiolbieiitÉ M parttMUer , seietft ôMJlÉtta < recimoaître rutilité d'an eMiai jas^n'à OrléarfB ^ el yie , ptr detVDnftmisoDB et ém calosi» ^ïmUfi» 4e»p«$BièD8 poqr i«0 tiDo?âtioiM,ite m tuMqueront pas 4e reéamatlro que èette v#ie dsit avoir la priorité sur no eheiàiii dd fer; car, sU<éD élMl aQtrsneiie, i>«L^leMe nk flifr* défait pas à leur «évélerMen dei^!iiiéeoiii|iies. ♦ -'^
Le commerce «de -H— les, )e le répète, sMra eem* pteadre ses intdréts; etJbienUH, espéreBo-le, H^ypré- oiera teiit be qÉ'ase eeiiMÉimicwttM «fteik affèo'Pliris, par m eanal, pest é^eip^tpAseMe stn* là prospérité da payvet'de. sa TffUe m partievHe» ' ' *
IiilpleDs.oe, neUe 4àn dee Joglab peqr %»dr'oe qoi est am^ieratioD dans les roies de transportai PlatftiyeeB» leèFMsnotîèD.far iMlilé altfe^maax qu'ils ne oon- «ls«ei^^eoniMoi»/des lolMlifcs fléUta, depuiséaiiieir asaeMntef dMt ftf'inélevf estaax mains de Thomme qoi peut en régler l'actien^erla foBM staifHÉrai wbnté.'
Bi es^iÊrai y» neqs»<aii eapArsr , qa'en aessénwt is lit d* la Loire'fni^vt'a^ 4ippks^esMméei, j^oédrerl eell^ rMteelMi dMii«Ue asmqite^ ùfhm^mmft&fiwt Hss>g»a» ylgute. Mais ÏÊm>'hf$éÊm*éd ini— ww'^ Hastéii' soM pesMiBls^t yoseot . i éMî^atiéB 'liâpérleiiNs de supplées «* plia ?to. à la flHQvaisetiérJKaiiMi. '*
D*aiUenrs, qakj«asBi^t*qne lerein^agef deaf-oâ s'oecnpera dans la snite pour améliorer ce fleure, sans certitude dun succès compfet, ne dépasseront pas en dépensés, par leur élmuf^ qu'am n'^té^ms êêt^èa^ à
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Si» 99Cltn AGADlMttW^
40 êmtêt^ MU fo^ $«raU à tmtB |»tor T^fa- UMMsimi il'fui hw fi«Ml dtt IwlM à OtlétiMif. é^iii tes
Sepaîa loMg'taaips ta a ohtrcké à riflèiw Mfîfajblas; la S^iMf éifaii 4ea Paiia^Me, paab être cités èolve aairas. {J, ailkiifa , êm aati i^Q^ 4aM'ia aéwMMlÉi . de propoaw nn «anal, oé^iôêu Patas, daai la profai a été adapté parole MMil das pams-at-ehaMaéei (1). >
CcfMdaaiC MM «• ▼aalaM pffa dtta^fQ'ii iûUe ( da iraTattv à aaiéliacwr h m païaMléM mî da MM -ait caM paaaéa, paiafsa fea^capaM ial si préciaax poar le oaaMaareadM^paatiDMe » sa piyr la Taieîaaga das riiôàraa naiifablaa qa'ila wm^ ap- paUa» A «éiiair» * #
Xoalafiila, oa na paat dîaca»Miif ipa las aapmx las rsWflMaat ftN^aora aTaejé'iasflssMaa atsaiifss, éMMiaa MitÎMM .da la* Mvkpnias Êaaiale im japMsM Bâsr l'éfidsMa»
Les senrices que peut readta tm aoHnsaaa is Mnri* gstian das niiàias esllaia ds paésaalar oftia sgaiaaiié tt MMa ysmanM ra fa*«'^^hé 4Mrer; ka
«ne Tîlsaaa naiiMl.aa aMias uailila ^ éasaaMpP*» ^
W
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S/ wmmmw ow la &* sse». m
Atmn arri«4N4<îi qM le» diffiewltéh que rniîeiimrMit les «MirMers p»èr rMSMfter h kaiire.Mitoi teHet, qb'ils di- rifeai smtcbi tem baMaak tar OrU^aas à Tida» pour j -planera dD aba>fti'aiMrt^ au bias ila sa iroweot roa* traintft de diviser la charge dm bateau sanda» ao trois, aftti iM^îiar laa baaia faaÂla. Bèa k»rs sis mariaiers se traarvanf arosi aoovabt amplofM an' transport de qaaMata toiMM*att% daoBarèhaiiéîsaa^ poor lesqnels-HD bateau et daax auitÎDievs saraieat sidBsaots poar laffeetuer sur aa
La aaifgatioii fhtviab, à la réarma, ast énac déjà, dans oana elrÉoistarnse, beaaeoap pios dispendieiisé que esitar daraièra ▼ala.«Oa Joitabcera ajoater.à oa grave iatoavéïiiaat. celoi d'ana exiriOMf laotear daos aille nâ- VigatÉM , Jaraqaa laa vasts ne sotit pas Civarâblas.
Il ja qaalqQes'aiiàéaav ai tont rdommear, la aiêBw Ml É'eH véprpdait^ oa aoaqiia / ai^dasaos de T^nboa- dlara de la Vlbanav an. maim 409 bateaos de toma grandeur qaî*, étant partis atteaesaiTaiBaoi da Nantes avaé on tant ftivot^sbla, forenl obligée de s arrêter à ce polni et d> sdjoafnar tsm llilwr. Oatia flaiilli, emiè- remenl chargée de marchandises précieases , na^pot se ilattnsaQ^aavanMit qn'i HÉHe-dbs ptamîtfêa ornisa de ptim^Êapk^ enin/al, par on tenhaor aMraofdlnaira, on T^fM -altar qaatqoas Ibaiean q«l , partis da Mantes avec nn vent faveriWa al éaa aMt pn^icès , sont p arvanos à l'embancbora da aand'd'<MéfeBaen maips dé b|^it joors, 9 n'en asi paa moiaa vrai qn'an an y vn gins sonvant ' aÎK aMia i fabra la aaênia irajèt (i^
(l)DBlMS,oavragaëlé.
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(MS SOCIÉTÉ A^AlBfiWlQU>> :
ÂUjoardlraii d'aiHears, plus que javaK 1* naTig^alion i la ToAe deviMtdiffietl» aur- la iMie; chèque îeor «o Toil oaitre de nouTeatix obataclea à eatt» ]iaYigatioB.dëîi aijieaavafitageaae pcMir Itf cdMMaerq0,«et les ouurîiitera s'en plaignent aveo vaiIcMii . • > -
Ainsi I des ponts ee eonetraiaènfta» trieHgraad nombre sorrcette-mière» et isooTent à des interf ailes irès^ rapproché»! et» toal en reoonnaiaeant leors anrantagea , il n en est pas moins Trai qnll y a -néeessilé de baîaèer fréquemment les voiles et lés mâts , ce qui occasieime , à Muse du courant, des peites de temps considdraUes.
Il j a pl«8| à ces diffev<|é8«déjà si sdmhrenses s en joint encore d antres. Le iit*dnflenyeéta9t létréti par des barrages et des diguee aubmereiblea y nen-aenlement les mariniers ne pensent plua tirer, le même pUMi de lairs Toiles qu'autrefois » loraqi^e les >enla eent 4te tM , flsais ile sont» encore expeeéa k Tenir s'échoneiMlir nés traTans qai doTîenwnt de n^TeauEitaieile à*éTiteifr
Oirpent done diroi aaos craindre d*âlre 4«xé^d*taagé- rationf qne, sur pins de dnq-inillelÉilaaQX en oiroulation *a«r la.Loire^y les^denvtièrs'Mr mains, resteront bîentAt inoccepés.
Mais qa'unporte , me )dlka-t-oii, de» compagnies, éta- bliront des baleaux à-TJ^ienr namdtquenra ,. leraqne les eanx , par euitè des traTavx en lit de riviire , eenom de- Tonoes pins- élevées pendanirétmge Hé^ ^
Ce qji41«iniperte! c^est qilë.le eommeee» de- Ilnatos perd nn nmyen dc^transporter ses nmrobandîees sur Parie, qui, de tout imparfait qn*tir«élait^ non 'fendait pu moins ^qnelques^verrices, et bien prétémMesy dans tene les
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s.* iMMiUBa LA t«* «teiB, 893
€M f i o# oyméâf a eipeir de ^r s'étaiiUr de noiabrattx hilean» renN^eesrtf ««4«aift «m ^auliié â*^» sef- âteole pe«t«aB4Mr eseere léog'leHqis.
JU*eiUMr0> JÎ aeet ebereheat à ttes eoseelm les eiaeMig»e> i^tiibaée à «es eoNee d'itrefifiaee , mm Toyons qpe le traoepeft des marahaflisea, par cette ^eie, ne pe«il |mis iMiqMr vd'élre plas enése«ae a« oosanMrce q«e eetoî par aiouple hfMeaa^ peisqae» dans .le pnoûer «Mide de lr«S8psel, iieûsie des frais eeasîdéniyfc^. de CMd>QslîUea9 d'emîêtîen des kiaeBftotiTes eV d*adiw« ■wmfieo, q«i«^al paîet liée- peur le eeceed.
. (jfoe fsolfiUau eeaMBeiee, «KaToie de eepaMuiiealieB facUe qaipemiette des arrÎTages à jooM fiiet sun Usqeels il peisee ceBylea» et des tarîfis a« ptiia basf>mfeesikle.
. Or f lUM ee^ifetiptt ^It^ielle bieo eale^diie.papt bii e%iD tMseee eirantilcBs «dénie; et, laet ee Iw diant dw aee#or& eeitotant eii td^pers en rapport, «eee ses beioitSf parvellrait^tt «âaie teaips» à ^e^nqiûliBÉaaes iMBitUee de muimMê, de m» JkteeraMedieiit* Gdné- ralwMMl > 00 eesapread pao teat le parti qe'ea peet tifer de^ chîimi^s. de kalftge Ueià eeiffateiMMi» surieet laiS«a'9D'9.'apeii4 deeeiiratt à. Taînef» coeraie aer «e eanal; l#s ^d^^fam qu'en fem aMii f eeipleyor per- mettent d'arrivét à aM/fvaedAeéldfilé deesles traasperts d^ msiyhsudijaef saes que lee^cnte covtratreà puissent j appMer v» ô^slaele eétieeex, par esAieple» coausie poqs rasant ^k.dîl» celle de 20 lîsMs per' 24 haares.
. Br admettant qu'ee aiwaîi i paree«rir eoe ploa grande distanAP par iinoanal qne par juie ritièse, ne sail^en pyt^ qae la ligne la j^ns oonrle esi» en Teyagei celle qai
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m< . «DCilTÉ akédéioqm:
oftw le moifcs de diffiovltéè iksanBMftor, Ce ditoDt 6m routa». àtAéêB troii^B clUMpi«.)oiiv «oa ipi^ii cation sarnos roiile«deteire;|Mir mmyii, y i » yiiftra pMTCMNT *vec «ûk voiUHN»«ii llMtt«irtuit romafoyde Mm maaidliHaiiéi» et bèésbro^ foe-feM 9»iiel mir «tt ohemiii ^Mmei mtl enlteteflii f
Le geo^vroMMBl se tennSt^MNi tMf mkcémrtget VémhUMBemmift des eneoxi fllori mâoie ^«tli t* âoisi pes.(kilraëe à toppléer eift rittèrH dtal I» ÉwigailM 601 incertikie; car les. eoeidtéi qtai e» AeTÎeiliienl ee»^ ce88ioDiiaitee,tie peuvent eêpiver de MMieee qtt^ihi M eoiéBlfflrte^ perle public, et e«fle«l perlé piy«'i|e'il
QeelfQe» eâMMix eçeleewal eoit 'U^wià m Dienamue eei Fbanoe^ paftaî eas e» dlatlflgw «I per mù^ d'en* «neimelé, les'eeeaua de ■rtare;de LiMigMdee en i»e denxaera, de Oifora, ^Orfdea», deLollig, dat^eadre ee do€haffolèis, âci-d«e de Wtrtïum te Cher, et œUit delVaeteaàBre^ateeaeaembtaiielMHieMeettrSetat-llÉiè et borieut; eeodre eei deai dèreleva aeM-ila iaAdMVdat ieaia tm Men plee jgiMd nendire ne aeMqé'ditfdiés et à eeuiyuadie, eawe aetrea , le àêMl auHTithié et le Sellie, et eelii laMfttl à la Leli% de BTaiitèe'i OifiMe > qui Tem fliea iei en taiitiet aetre atleatio». '
Lee JiaUuata d» Htfre eut reeoiMii dejpete long* teaapa > qm*em éieUiasant dea eennraeteafteiia fteltea atec Paria ,. ila po«rraieiit«a.tiNr de graeda «tairtl^. ITne boMie navifetion entre ia capitale et leur Tille» per on eeMd d'embraBchementi la imt, m aertent été rekjet 4a leera dëaira; anasv Iei ig^rafrea inoontéeleMa etiackëe à la
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s/ Tttntt ma Li f/ sÈBiM. SSS
BrrigtClèii de rentrée ennît ière de Seine et de Havre à Soven oiit-^s depuis long-temps eicité les^lifs TÎTei réefcwmitiene dn eemnièree de cette Tilte sans qu*tt ait été poesiMe dj TenlKdiér.^Flnsienrs inglnieers, conVaincas qae le peit^dtf Btrre sevf tétfjours ezfftNié aai ensable- neAs 4»! inenabent d'en interdire nn jtfiir l'entrée, *ottl présenté phislenf s psrftjels de cftnaHsstion de fa Sèîae sur ea rÎTe gancbe et rârsa rivé dfoite. Oeli ee projet gi- ganlesqne^du eanjR martiilne dé la Seine » entré le Bâvre et Psfis, dtot IViécatiôn devait rendre pénible Tarrivée Mat^apita^e-de fcMtments dé mer da port de 400 tonoeaui. * Cette graiHib entreprise > qfli oVpasbd'Sxemple jnsqu'ft ce jenr, aatail iftcei«tté''rinMËipnse dépense* de 215 flfiHiens; aussi eM-etteremiee indéfiniment, anjoardtiai sûfteut qneT dans la baie de la Seine /nue superficie de tbrraiil éqtKvalànt après de 1 4,000. beotares, est en proie Ma dévastation de ta llieret dnfletfVé. B'aUlbors, tes sinuo- sités de la Sbiim sent telles, <)b*e ,4le f aésy il Aôôen , cette ili^lère déimtnnpkrcoors de 41 liéoçs, tandis quîlnj en a qoe 25 par ta route déterre. Quoique q^dlnï^sinueuse en af al dft' Botiefi' qti*eci amont , la Seine décrit encore bien des combes entre Rbuetf el le Hkvre. La dfstance de ces dent villes èét de S5 lieues par eau; elle n*est que de 21 par là rente rojale; aipsi, pour donner suHe k ce jfrojet de canal» ileftt fallu faire llb nomlTreases travèrMea en rivière de Seine (1), pour évi^r les si-
Ci) Voyex la carte des canaox et des rifièrss de la France , dfMséé par Bntentf.
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9§ê eOCSÈV AAà9|pH«W«
nuoftilés'd^ ce fleuve et 4e» (oopore» à traTers les coteaux qui le hordent. Cev ^pçjdenu de terrain enl^n- t|ihué pour beaucoup dan^ 1 aiMndeo d^ cette eolrepriee Il parajt aussi que des obs^iidea du mtee gasv^ eaialent sujr la ligne des piatea^x cooiai^aor ceiie de h T^Ue » et qu^ cette fichiQnêe circonataiice aurait eooirîbod peur beaucoup à. faire abapdonuer le cheiiiift 4^ fer de Paris au Hâyre par la cooipagiye qui s ea éleik diargée. Ot , il r^aulte de cet état dejchoae, fpe ai Hantes, ploa fayqris^ que le Hâve .par la oalttre» »yai^ un eaMl, ou une suite de canaux , qui p(^t Iqi fwif e|tre .dlarrÎTei^ jusqu'à Paris» le coouneroe du midi abanduenerait im- manquableiQent la nayij;a(ion dangi^aeuse.d^ la Meache et de la Seine; et cetle Tille» n^ayeet plus, i <redoiiVK«le conçu rrenoe de sa rivale . qui Técraae aqjowdliuit de- Tiendrait alors une de» plus fleris^antea plaoea de caaa- merce du rojieup^f. 'Ciest aaiis doate i cet imiaehjiei ayantages ^'on doit le p^jet d'établir up. caotl latéral i la Loire de Nantes à Orléajis, qui a'été^élniUé jparfHi habile ingénieur, If.* Jeuseelin. , • • ^
E9 ^828, M. Laisné-YilleTéque, wpie» dép«td, eat devenu coocewopuairo ^. ce cjuiali et; df^ nooTellea ^tude? en ont été faites pi^r^ M. Survil|e, iu^fi^ieifi; diea pqpts-et-chanssées pendant la camppgAedf 1$19. . Laftnée suivante, un projet d^ caçal la^ral Cnt pré- senté à ladininistcaUoo^ Aujeurd^hai , IL Laisq^ Ville* yéque a cédé la concession k une compagnie.
La viUade Ifantee élMt lapiM ialéreasée « Heslw- prise de tout canal ayant pour but de faciliter aea rapports avec la future métaopole du commei^ ffiapsaisi ne «aurait donc rester étrangère k ce projet.
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8/ TQUDltf HB LA V «taU. âV
I« wnuMn» ée Mtt« plftea r dam 1» répalatÎM ml SI U«n établà», «9 Ufdera (puà niiKNuatlve, hm. dou- ions pas» qii*4D.iiîdMi À-ûtYrir d«^44ii)(t soo pepi^ir aae jmqtoUs vins sur JP«is, doot las trMsports-sMioai^ i bss
seal moyen , d ailleurs , qaMai reste pour jM>uimir .avec avantage la ooamxnfic^ dirlitwe« « .. * * .
SiMase)iercboBai*iio«s rioMlre oosaple de ra|e«aM- nieiil anisrté daos to projel du eaual de Kauâts à Or- léMs» nous ea tfrouisiDs les ^uaas prmdpales dans les dîftoiilt^^ ^|ier présente sweaëcatîoD 9 bien qoe^wll^-uii aoioni hstioeip nswis grandos .%am ne les a présen-
La IlifiMM vk phia ioipocftnie^ 4 aoAre avUf qœ présente la construction de ce canal 1 qui doit afAnf^^ès doiSOOr wUe «sAimi li'énatoe, tient an débocdepnts
- faéqnsnls deia lioire » y yrésenterootloigo^s des obs- mekn k fmam^^. sfit.qo'oa prenno po«r ligne d'éliufe les valWes qai iNpdeni le ftsave, soift 4iû!on laouve pviidnm d'éleigner I# oim^ le pins pessibls 4»rkyiêf^ » «t de In liire pmeer à Ja base des^ceteans* * Dann W pnfaier «aas» snrloiit^ N aoies à Angers^f oà iinne nsneonirn^ioînlde lovée le long do la Iioire cùmme au*délk doeoito^emièno vijle, «m double ceinUire. de
^digoos . doviont indaipenenblo *poof aMlre la oaaal à l!abri dsscmiesy doe eâns pbvrinlas el des glanes; or, comme ces dignes on levées en terra doi vont éinegar- iàesd*nftfMi^dn«lté4s JoLeirs» dlns eMratnerentà
; de grm^a défegses..BMa le pcaiet, la riva g^ncba du .flaavo^étnnl s«ivfta de Bmios à ilngigi» i| y aern.alafs
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•Ml^on, es Misant te» ?iWé>t , 4a hif dM rmoUaU ini|>ort*nl«.8iir certains Bovtl», pttrmï left^els je «igiife- Irrfeii la Mre d*Afljwi , ns^è-Tvs Clênwiiii ; de plii« » à fkiire de grandes cefi|Mifes en traatfcéue êttr oertaii^ a«- •tree * fMnr eMinpIe à CbemplMeatt /Saitt-Plomit et Ouh lenne» ete. w etc. *' ^
En abaodoDoAit la ^Ifëe , on ett eMig^ de longer, en fMianI de grandi circoîla.» des faMses *el ploeleors co* leeut pins en moine 'ebmpteqoë ]N€senle la rive ganehe de la Boire, de Nantes I Angers. OnfaraMit, il>>8i tirai, Ura pins ateenieni de TeAt des cMes tt ilMi gleeee ins <Mitrages d*art* qir^il est ndoeesaire d'y comtmM; et on en assnre fa stabilité ;n[iais9 en adoptant oe tracée on altonge r^leodae dbiKàbal, qnt déviant par conséquent i^ne dis- pendienn. **
On n chitoh^^nesi à dimentrer yi'én enivant^plts left rlTcs de la Loire, rinidr^dbs rliremine semii C9«i- premls parée qne le cnnal, loin d^^pmtiger leaibrHns TaiMes %n:Yl* devait *tmf erser enntn -les inondations , y rmiendfak les eani pac ses difneedocelniarre. Cette ob- jection, il fautle dire, eftl éfè poo- fondée, dans In cas 06 'le canil anraît snitila-triMée ; car la^npart des riye- mns anmit pn, an contraire, avec ^piel^nne liinee de levée» en terre*, ineWie i« preit Ina doÉMee diffoes de ceintnve do canal pont' m défendre des eann , ^oi ne s'oppeeeraienc pina Roanne par le pnesér anx tmvann de ragricttltnre.
Dnns leo grandes eMeon de fêté, «nés nMMs temee^ ainsi préservéee deeinondallem , et de»! In iarUHlé est reconminy enaseotélé %eantfeea, ftand on VmnM )ngé
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canal. •
létL «ecimib 4îPBiOi|Ué 40'U pEéte^to dan» sa ewttnK> tioD» e'fvii roblinatiott où Vm ae tvooT^ d» te faUr« pasMT ciofllois Mr la Loire 4*tiQo riva ««r r^itro, cîrjDHfUaoe ittcli^eae » qai exigo mi, cnfiiBa finéqm^t et fiiatqMa tra« Taux d'art. • . « • .
IBo tooailt «4^mfie 4aa dUMl<^ «Oa aeite. eatfapvîaa mrëaeQla èfun nm ax^catjioa, diflloolléa que noqa vapi^ d'abof4lBr.fimoh^afMA|, al|e dtfj^aaaftr^U trèa^proMUe* meni Ve«fi#e|ioii da 2f auUÎMa, i laqwUa 'OB a p^ prîmitiYemant sa dépanae.
Mah ilteaseft» dit IXotena (en parlant dn canal latérale la Loire de Hantes A (Mdana)» des Renseignements snr le moaTement da commerce, sartoat*daûs le sens où les cananx sont destinéa à rendre le pins de serrieas » saTotr k la .remonle f qni attestent de. la manièie la plna inrdediable le saccès dont serait conronnée cette entreprise t considérée sons l'kspect financier. SnÎTant les relevés faits ayec soin, 4886 bateanx,* dont 4830 à la rcgnonte et "550 à la desoeala , transportent annaellement 1 18»500«tonneaQX.
, I D'après ces données, en admettant^ qne la dépense a de ce canal s'élèterait k SOmillions, et m fixant le droit a de navigation à. raison de 0 & 30 c. seulement par a tonnean, po^r chaque distance de 5 kilomètres, on a trouTera qne le pradnit hral sera de 2,275,200 fr., et » le produit net, en dé&lqaant 320,000 fr. poifir les frais a d'entretien , de perception et d'adminiélMrlien, eft égard a an produit de la* pêdbe et des récoltes , de 1,9^5,200 f. ,
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999 mctbit AciDÉiBOm.
» idoimaiit» p0tfr Mnéfioe des foildsy entiroii 6 S/tO.* » p«or cent-* d
Bnctnrag^cfoiis dmic' de tovs'ttos èflbrtft un «i utile pro- jet, el tenons coin]K6 d^f imménses'irrtiBtB^et qni résni- tenient de oetto frftnde Toie de ObmmnDfeattoD poimle comméttfe de la Tfiût^e' VOnéBi cft de hi viBe de H anies en panicalier ; que le GoaTernement a'occape t%An eé- neateneni de la ^anadisation géné^Ie le cetlt portion de la Frftnce, qnl' compte quarante-trois 'départements, et pomr laqQalte on a entrepris Béancenp vnoiné de 'travaux piftUcs qne poor la France de VËstt Ce sera ]nsti<9e.
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2.* youBUM BB LA 1* -si&a. SM
DE L'ESPÈCE BOYINE.
M. k^ypésidcnfl â kaformés. MM. Phelippe-Beatflidac, Bertrand '^OeAin y. PàqQer ei moi, qae tiôad étions chargée de traiter 1«8 quatre qveràona^statiatiqnès W- 'vaBtMy earoirt • . . •.. -' ^ •
1.» Lélév^ 4es êWHau» auiàut A Jfbntes; çuê/fes espèces éUpe-i'On ? eLquelhs seraient les plus lucratives pbur hdutihaiélitT . . . ♦
3.^ ÉkmnérûHÔn des animaux domesiiynes de Itut gcuf mdmarde Ifanies^'
3«« {4f9/ ei^r effet de la tkUioh ifis dtaletn duVépôl royal- djàngers pour famdliàraHon <fex chevaux dans nûÊte' centrée? *
L'armés y êrtHÊue^l^Hè des remontés et pour fuelle armêf * ^- / • .
k^ Quelles sont les maladies çui' ajffictént le phts fir^mmmeni tes^animaMx^ ^' *
ilpiès amir A%9M eeedÎTevi ei^ /nous arme dé^
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Sis SOGUkTi AijàDlmMB»
cidë qàe, dans la première parlle , il ne aérait {peation que de Tespèce bobine ;
Que 9 dans la seconde , on parierait en détail de tontes les antres espèces d animaux domestiquai , réservant toutefqis oe qui esl rjsktif an adhérai | .
Que I dans la troisième ^rinstaire dii cheval dans notre département serait traitée à fond;
Enfin qye, dans la qnatrièqie partie, on vous rendrait compte des diverses maladies de tons las animanx do« mastiques ; des précaotions nécessaires pour ko en pré- server , et des remèdes généraux capables da les guérir. ^ff. ?afiar » Jû^ vfii# se €lif|rf«r 4a bl ré^etio» de ça .qifi cffoaer^ les danx denrièrtM qnailia^a; * ^ ||. Pbc^pa-BeanUefix • de la sofond»»
La première m'ayant été assignée » voira Cawmîiaia» ai)iU«lrois rajportavr|s«Ja CQWBOpMy^ ^ .«
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Messieurs, devant tous entretenir dlona q^astiin^ ^pl^ eoV» iajpor^nte i j^ ma suis 46|B||d4^ •& je da«|ia tout simplement vous en parler en Jioqjjaa-pqifi^jlia » et ^ ma aniaarrtlévà ceu^ i^é^; c^r, ett lo^ e^se, et tt^lDat an açrlçnltuia, c!ast/»f|itaîa^t^vf.(tU|4aa ranieDM^
La théorie n'est rien , em agriculture , sapa la pf|rtiqiMi« La difficulté consiste à las maure d'a^aard^ i ae aatvir des lumières acquises, des expériences faites peM lea afluéliei^r l'ooe p^r l>i4ra.
Mous, crions/ et souTent avaç iiai^diu ContM )m m^ tines avengles de nos pajaans ; et cependant^ croyons-le bien, chacune a sa 8oift*ca daûft quelque canae réelle 4W «*aa.a'iperoiir#Mpee 4abarA:e'aatdaMâ aa^* ^ar aette canae , à la découvrir, que noua devena noua
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2/ TWl^m» AB Là Si' SéaiB. S93
«ppHfiieriin premiev Ueu/Eqsuilf > il faultlcker de rec- tifier ee qte peuveol aYoir de iricîeux lôe cdutines q« eUM ont fait nttHre Vtiwf npe efforts doii^enl tandl^e à modifier, & BBltf librer oe» roUUliet » el enfin à les xameBer ^ ane pratique écUlinée v itafiis noft' à Jbs reiAplaeer par 4^ t&éarieft eH deafiraliqiiÉa dowdiles, souvent daageremes «ft ina)i4culalih»* .
Cee réflaiioaf s'agpUquenl aaasi bien à l'dète' dea acânanx, ^m^ soioa qaon en dok prendre, qa*à la eél* tare dea leries. \ ; . '
Ainii» on cail eaerûé apenteèt de loin à laxoolçpr, à râap^at du poiiy^qne- Tanittal qo^il^^xamiaie «stiné d«M lel enoiairede* terrain.' U aait qne loti^aaâsatâén, qna.,leai lÉdiiftidpa^qttil a eontraclées soppètenl à. ce qir'il poiase faina ^n Iton-tattaîl» à ce qaHl flipttâdrçil, ou bien, à ce qu'il, paiaaar aag^saen Dès..|on/«l m pevd paài^ap teni|ia à^rexaminar.; il doil mèHO craindre de Je labaer sédum peur ceirtainea'liaaiiléa .extérieures qai.ae itan^onArapt dana qnelqaes-una de.oeé anitnaoa*'**** Pa«pr.agir de ht scàrtè, pour, s'éloigner sahs examen yJ! £aul .on €oûpi«d/œil sûr, ane expérieooé éprouvée. Vous devons t Mèasiailrsv. rendre justice II llmninie' qui en eut dbné ,: à c4nl qni joint k reapiât , d^servation née àsaek boAM jadidiMr», pour J'adquérirv JSfrtont., na. confondons ptfs lapratîqna jébbnréa arec leatapide ent^^menf dq cékiii qnî ômt!aux4oroîer8, ao^aignas qui soumettent l^a^aiilÀ- manoL a In nialigne inAnencii de*la magie , quelque 'simlK Utude f . qualquoi anolegie ^qv'an premier nnamoBit , pnitBè pnésaniar y la ^ftabière da'faiiW'do Fus; at-df^' Vautre , a|i théé^iUao et màasâ aii.prntuiîep péa axerq^ V
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294 SOCIÉTÉ AGiDÉMIQUB.
Ne ctoyes pas dod plus» Heâstears» que oe s<$t par prëjagë , par comind aveugle , qne, daoa os ehamp très- ^circoBBcrit y d*iin oo idenx hectares, par eiHuple» le la- booreur se croit quelquefois obKgé de mettre pluaieQri espèces de graifts ; cette nécessité Tient de la qualité des terves dont la consistance et le degré d'humidité l'obll* genty en outre , t varier les engrais , la'natofe et Vépoqae deslabonrs, àraisoadesphénomèaesatttoiphériqaesde chaqae année! -— Ne tous étonnes donc pas en vojant dans uA même champ qu Aques portions de sillons en seigle» d'autres en fronleBide diverses faiiétés , etd et s*îl8 ne sont pas ooltivés et semés tons les ans «de la niéme nnmère, en la4Béme nature de grains^ néanmeiasy cette diversité de semence sera blâmée par rdbservatear svperfioie}, il sera controversé par d'aotres, et passerai snapetça par le plus grand nombre.
Cependant, messieurs, tonte la science' agricole con- siste à savoir disoerber l'utilité de ces légères modifica- tiogs, et i obtenir de la terre , sans l'épuiser, plutôt en l'améliorant, le maximum dn produit. Elle se- compose donc des plus minutieuses observati<Mis pratiques de ce genre , et Tbomme le plus exercé dans les soins à donner à k lenre, ne peot les appliquer avec certitude à un terrain «loiijrean pour Ini, qu'après plusieurs années d'études, piiaqne ces appUcations devant se modifier, soivant les intan^riea des saisons et le» effets qu'elles produisent ^anr les différentes espèces de terrains. -^ Aussi, amis temberiona daas une grave erreur , si nous voulions nous persua€ler qtt'au moyen de la lecture de quelques traités sur le labourage, sur les prairies artificiettes , sur Télève
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2.* woLVwa DB !▲ s.* siRix. S9S
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dea bastUmx » nous alloBs détenir d^ hom iigricoltear» , de booe életeort , ou- dee noumeeurs habiles de cette raee beviae qoî nost pccape en ce moment.
Loin, de moi cependant Tidée 'de repensaer la théorie et l'ëtocb des bons flÉailés ; maie» en açricalture, la théorie est très-difficile à mettre en pratiqee : on en £ait . sonvent de lausses q^oations : elle induit en errétir. Voilà penrqnoi noue yojihss tant de fermes modèles pajer d'ingratttlide leaeffsrtSt les dépenses qne Ton fait pôor les Toir prospérer , ponrles voir produire le bien qn'en en attend.
Ces ieffttes>moitf/sf^e|itdeploSy à mes yenxi le dé- faut très-graTe de fermoler» en termes |;énéraoz; des choses qnine sont pas sosoeptibles d'dtre généralisées.-^ Par exemple, je crois noîsible aux progrès de ragricul- tare la manière uniforme de confectionner les instraments dont se* servent nets travailleur^. — Tout homme qui les a vus 4 rouvrage, qui a tfaviyllé avec 0ux, sait par sa propre expérience^ que la force de celui-ci est toute dans les bras |:de cet autre dans les reins » d*on troisième dans les jambes, ainsi de suite rqw même rarement la forée de la pmiîe droite est égale à celle de la partie gauche » et réciproquement. Il résulte de II que, poqr tirer tout ly parti possible de sa force» il faut que Tins^ trument soit plus on ^moins kmrd , q^*il soit modifié et reçoÎTC' quelques courbures , qiieh]ue allongemèiit ou racooqrciAement dans certaines parUes pour le rendre plus Mmmode 4^ l'individu qui doit en £aire usage» et pour le mettra es tapfiort avec l'inégale répartition de ace forées muaMlaisM. Lorsquo l^oniil n'est pas «obIms-
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806 gOG»ÊTÉ A€ADBMIQI7B.
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ttdniië; en ayant égard jk4odtea ces condUim») Tes par- ties faibles èe Tonvrier ne peuTdnt résialar iong-lenips à la fatigue. Il faut donc que ekaque trataillear pviage dire à son fdrgeron , à son cbarron » etc. : donne telle forme, lèHe, longueur, telle feattiana, teilo coorbore à ma pioehe , à ma peHe , etc.) ote.
Oe que je tiens d appliquer a«o«tils" dent •ae-eerTOtft lêà-koftiaMB, doit s^ëntèndre des inMruaaeiila q«on fait moav6ir ^par la forée des ttniàiacM. 4ilel , le janç 4e deux bttrafa de forces inégales doit donner à> chaoun d<|8 bras de leviers difiërents, amour du point auquel ept filé lé fafdeau è raoufiei^. «^ Snna enlper dn» tono les àkMê de la oonsirnetie» d'une ohtfrrve , Il aéra feeile de tottceif>elr qoe la force qui la faltMoniFoirne fevt ém Éppliquëeli in pointe do aoé ; <^ ne* ponvanl être appli- quée A ee 'point; eelte force doit4igir •«• kont d^on iiraa de levier, qne les obstactes qnereneodirè In obarroe, 'étant iilégnut, il y adea^na^ de^ciMjiioiia, qoe ces taelUMono delrent augmenter en valoon do défaot d%o- «nogénéilé^ lavrain; q«e, qtNdqiie bieii ealooléea qne soient te» tonrbdrea d^s porties de la eiMM^nne, elles ne pourront pasloajonrsdtiie tnngaMee a«K ol^stacles diffift- «entfr de -grosseur et de forme qu'oHe n-ft ooibnlep dans im 0ol difficile , à moins que l^eome qm deift 1^ maintenir, toe paiaor é'incli^, ta mabier ftitiieinent ; riuris 11 eetea- nenflielqnfi Fhmnme n'aitqde pen de loroe à employer. -*-- Ob^ oooçbift e^ceve qnn , ai le terrain isM blenlmiioglnao, qae ai'lr charraef^t bien «sseaabMev bien tansirutte, et i^ne là fbwandftappHqfaéedan^nniildtreniieaipnniHèlenn-- deoaoVB dn aoo deteoliarrte^elte aii'li'pehieibeeein d*dlre
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2/ YOLUIU »£ lA %• 8^1E. ttf
maintenue ; telle est le cbarrue Dombaile: e^ufi^Uentedene ce teir^ui r <^> ^ meuble^ elle egLi|e4iefi «lodi^eflHms dans née terres «tifficiUii » r^npli^ d^.Pierref 1 4e raçip^s et façonnées en sillona ; sUlona qui présentent jdea^r^sia- tancée^ si différente^ ^ surtout ppnr la première raû^ à tracer dane> cbaçiatt d eex ; il ^ doyo f ^u copMtFuire nos ebarruea plna «elideii^nt» deoner .un point d*appui à rjhomines «fi» d'angme^le^r a^Jf^eeien hû prpQurwt ce point d appui snr un esBÎeu cwyejOaUêfnpn^ coiiatrpit, élevé» seektefiu pai de petite^ roofn et pla^ aona Vf^x- tvémîté de la perêhei de la cherrue» qiiî a dû, d^-lors, eeaeer d'Atre tpei-i^^iait lierinontaie. Pour noua, cea lé^ gtaea medificfiHiwe en^ été des perfeotipnnemeii^» e4 mio». dieoea la aharrw Pam&tu/e perfaçiiom^e^ une nntce l^€9Uté 9'd& exiger nueii^tre j^iodi^catiiyi. Or, Taiei ce 4ei est ^^iid.dama^^tvf caAtqit il j *a fw de tenips ; Un métajer, qui svaite^GHire Vançii^yne dtiavnie» ls|bri8;i en iFavaiUanl peur aen pialtre; cetni-c^ ^ atfeler les qnatrçlMnttf^dq mé^yer sur sa charrue perCeçtionnée; il voulut la lenir lui-méfia^ f le terrain é^int fort difficile » bientôt iLa cbarrue esf arrêtée de neuvean. rr Toncbe sans crainte tes Innufa» Tcds si ju pourras briser aussi ma el|4rrae4 m|is. elli9 ifsîsta,et lie métayer se com- manda uiie charrue perffcticm^* Ceat surtout de cette âiyi^èce qu on peut \fx^oà\k\^Q psomptemenijes per« feqtionQeipentfiL;.mais il faut savoir les adapter^ux be- saips,de cb^qu^ localité; il fautque l'instrument » la ma- chine puisse y être exécutée et ajost/ie pour TindlTidu et à U deman4^,duft|iiarj)tf]fq|i'op veut c^tiyinr. Il fanl^nciKe^fiiQ Ife.Krqpfié^irA» ^ue le %rqiier so|t
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S98 80GIÉTÉ AGAdAMIQUB.
instruit y et qu'il puisse lire et comprendre la ebimie agri- cole de Sir humphry Davy (quoiqbe la chimie appliquée à Tagribalture soit encore pea lyancée) et eonfeotionner ses engrais suNant la nature de son terrain , les besoins et les principes constituants des plantes qull veut y faire Tégétef (ceci est aiy^t k discussion,- car suivant qudques personnes, les principes qui constituent les plantes , elles les tirent uniquement de Tatmosphère : je n'admeu pas cette théorie).
Lorsqiie le mélayer Toisin aura tu le fermier ou le propriétaire téusair pendant phisieiirs fois, plusieurs an* nées de suite , en employant ces engrah, il adoptera la nou\elle méthode; mais serait-il raisonnable de Touloir qullft| lui-mfme des etfbais qui, pouvant lui doènerde mauvaises récoltes, compromettraient son existence et celle de sa famiHe ? SeuVent trompé par tos affirmations, doit-il faire de seiftiblables expériences ?
Cessons donc, Messieurs, de nous élever d'une ma- nière aussi abMue contre les routines; l'agriculture, ce premier de tous les arts, exige une longue élude ; qu'on sache en comprendre la théorie et h'pratiquia avant de vouloir les enseigner et les faire suivre d*autorité.
Je vous demande grAce pdur la longueur de ces ré- flexions générales , néceesairee, je crois, pour justifier la longueur de ce qui me restée vous dire, et ^ consiste ilans la description des races bovines de nos voisins d'ou- tre-mer,et leur comparaison atec relie dont nous faisons usage dans ce département.
c Les bétel à cornes que l'on emploie en agriculture, a sont de deux espèces :1e hmuf^ le hûfflê; ce dernier
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s.* TOIiUllB MT LA 8/ SiaiB.
est pivs employé dans le Midi que daos le Nord de rSvrope.
» Le bcsof-a aor le chenal TaTaDlage de foarnir Aie em^lhaÊe nonrrilare et é'ètrh iedigèiie de presque toatea les parties de la terre , tandis que le chetal man- quaîft dans beaeoeiip d'endreits ; et j dant qoelqoes^ans encore» il est réservé aox usages de la guerre et du luxe.
a .Le iNBuf étant enfant du sel et du cliasaft n'exige pas les mêmes seins que le cheval , et on ne s'occupe guère d'en améliorer la race 9 ni sens le rapport de la quantité et de la qualité du lait , qne de l'engrais et du hbou* rage; on s'en est cependant asses sérieusement ei>> cnpé dans nn canton delà Grande-Bretagne » et on 7 a des espèces de beancoun sopérieures«i celles qu'on pourrait trouTer en d'antres pays. Héanmob, Immcoup de choses sont encore inconnues par rapport k l'ali* men^tion que lui iiiHimiaseot difftrentes aortes dlier- bages et de racines; la quamilé de nourriture que consomment les. difffre ntes espèces proporticanêlles' ment, tant à leur p^ids, gu'au temps et i Ja nfasvre de leur accrtaisseraent dû à la consenHuation d'un poids dbnné de racinea«oo d'herbages » les machines pour peser les beatiaux et leor- nourriture, à des époques périodiques, n'étant pas enoore d'un usage général en An^lerra, nens ne pourrons nous occuper de cette utile ianiille , que sons le pohit de Tpede ses Tariétés, de ses marges distinctiTos et de ses traTaox. a Les mriétés de In Tache européenne sont, selon a disons innomhfaUea; la facilité de cette race à se
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j» diversifier eit telle , qn'oft Ta partagée en^va grand » -nombre d'espèces différentes psH* leure foraies et par a lenr qualité, bien éloignées de celles de- la racé eri- 0 ginaire. — Wris on buMif de IMkwmiÊ , eer preeque 9 a«88i gros que Téiéphant, tandiaqae les bœafrdei a montagnes lia Grâift;9âdfiibnt preafoe «nssî pelita que D des «hèvites ; on «i trouve de« tontes lee tailles entre a ces deux limites. Ils ne sont pas moins variés dans a lenra fÎMrtties. — Le Bisoû , qii eM «ne branole de a la faanlle du bœuf , et qui se reprodirit aisAnent avee a née vacbes » porte vne forte et épaisse ermère eonsme # le lion, de la barbe cemiBe leb ehévree; il a' le poil a«Bi4ong sous le ooii et lagoige^ q«Kl lai'dascend jus- a qn'atix jaoibee. La basée qiiHl a #ar lés épaules est a presque anssigrossèlfaecffUe do eHamean; sa queue est a fort eéurte; son regard est êflrayaat; 11 ressemMe an « lion beaucoup plue ff&% née taureaiix domestiques et a iontes las variélés de joetle espèce. "
a Les vacbes de I* Arande^Bretagne sent stppides et a inéaisntas à tel point, qu'elles comaissent * peine a la rente de lenr élabfle an pâtôrage^ taikUi ^ue celles 0 des fiotlentorta sent aaaea intelligentes , diseM des per- » aennea dignes de «fol , pour qu^n leur confie la con- 9 dttite des autres -aalfliinrxqti'eHee empêchent d'entrer a dans Ie9 cbamps de gmins, etc. Biles prennent part aux a combats de leoie tnattresi, et frappant leurs emiemfs a k coups de corfies. — ^ Les taebes anglaises sbnt si a lourdes^ qn^Mearr esf péuible de Taire deûï fois en un a )mir, même à paîi lents, te diemin qui ^éondtkit de a Tétable aA pâturage; tandis que cM«?s 'de Tartane
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2/ TOMMi I» l'A %^ aiuM. Ml
80Bl •WfXoféu oomme obevaux db Mlla •! de ferait Cellei de rindovsUii tratoept les cWTOSse* et Tom au gnuid trot apsai biali que les ekevaiix ; lot Bolteii* toU draiseDt 1m lenn à chasser la gaselle. Les Taefces d'âne née saavage él aé^gées pe«wat digciieMDnt étrecoadaitet dm enclos on d'oDe moatagoe vers ane antre y tandis qae celles qmoat refn les ^oias eoave- nablesy sont dociles. Quelqnes Taches donnent |asqn*à 29 pimes de laît par jeor, tandis que d'autres n'en dei»- neal pas autant dans «n HMis« Toutes céê nu»lieene forment qu'une mfme -famille , et peuvent se rsplro- daire. Tentes viennent de la nMme squiAe^ et oeirva» riétés dépendient du sol, dà elknat eu-d'ameee dr^ eonslannea acciésnteUnSy ibrtnltss ; on' bien elles som dues i redresse et k lYnda^ltie de riwnimè. » Les variétée sent r le toof d'Burope , eelui de Tlade^ le aëbo , eelui île Snrate , eeini Rinlaa , eebai d'Afri- que. •
»' Dupbosnf dffiurope viennent 'W diMkentes mces élevées en Angleterre. BNes seul trèe-nomkreuees ; mais nous ne parieroirs que de eeHes qui wnl le plue estiniéea. Ciss diverses races seAt génëiHleiuent dislia- gi)ées par bi longueur , la nature et la eonrbore 4em cornes ; par lei^ dietriole dent on lee eup]^oto orlgi-- naifesy^tt dans lesqn»ls elles alNMideét on axlslent dans leur plus grande perrelë; ou par le nomdèèelui qui les oMiy *i M peut s'eapriéser ainsi. )i Le' bœuf à teagues eemes on é^ osnMd de ïian- caelre>- se dMngne des auti«ea par là longuenr des cortaes » l'dpatssèutf et la sollditd du eufir» la leagueur
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dC rabondioiGe éa pml , la force do uboif par li^taille et la largeur da sa crqjDpe. *— Il a les jaiàbea de de- vantplas haates, et celles de derrière plus légères que les autres races. — Il a le corsage plus étCDU, il pèse moios que le bisuf i courtes cernes de la asÉlDe tailla; sa chair et ses os ont pourtant plus de densité. Cette race donpe beaucoup moins de Uà£, mais ce lait ren- ferme pk» de crème. — La cooleur de ces bœufs est plus variée que celle des antres races \ quelle que soit Mite couleur , ils ont en général une raie blanche le long de l'épine dorsale» et une tache de même couleur «tt jarret. En général» cette raee ^ «nonobstant les re* nunrqoables eflbrts qui ont été faits pour son pevfec- tionnemest, subsiste presque sans altération; car, excepté dans le comté de Leicester , aôeune de ses Tariétés ne diffère dans chacune des provinces où las longues cornes paédominent » et elle n'a pas épropvé d amélioration sensible. La raee améliorée du. comté de Leieeeler est due» dit^on, àM« IFektiet ^ Cm- iêf^ près Coventry, dans le comté de ^anf4ok. Il croisa six •vaches venues des bords da TmU, avec da0 bssufs du Wésimorekmd et de Zancmsire. jfa- kôOfûi 4» Diihky , dm» le eouHé de LeIemUr, per- fectionna ensuite la race de CmUêtf* a L'espèce i courtes eomes^ quelquefois appelée espèce Jhiich (hollandaise)» est connue sous différents noms empruntés ans cantons où eUe forase la principale race de bsstianxi ou daps lesquels on a mis 1^ plusde soin à Taméliorer. Ces principaux noms som: XEotéenteis le Tê$sw0tms hF^rcksAtte, le Dmrktm, le Wat-
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2<* TOhUMM PB LA 8/ SÉEIB. M3
ihitmbêrUmd, etc. L'espèce TeBiHHitêr (short-berned) établie sur les bords de la Tems, à Tentrée de la Tallée A'yarck^ est à présent la plus estimée et eilée oomme la Téritable espèce i conrtes cornes dn Vorckihire. Les bcsofs et les vaches de cette fanuHe , achetés à des prix très^élevés , sont répandos dans tout le nord de l'ÀDgleleite et sur les frontières dé TBoesse. Ils ont la tête et le cou bien faits, le cuir très^minoe , les reins larges » le corps robatle et bien former Par la qualité dd lear chair et leur facilité à engndisery ils sent égaux ou même supérieurs à toutes les autres espèces, s Les courtes cornes donnent plus de lait qn*aocane antre; nne Tache 'courte corne donne M^dinailmnent Tingt-qoatre ^natis de lait par joor (la qnAt angimse est i litre 135,864; ainsi, 24 quarts feratent 27 litres 260,736), fabaat troi# firkmgs de beom. s Leurs coulemrs Tarient beanoe«p;'«Hes sent génér ralement mouchetées de lijaac et de rovge. » Les bœufsies plus gros et les plus pesantade ceftexace . appsovisiennent les vaisseaux des Indes Orientales , parbe qu'ils ont la chair la nieillenre et q« conserve le mieux son suc, ce qui la rend préférable peur les longs voyages. Ces bcsnfs pèsent coauBmiiénient60 i 100 s4am$ {le stone vaut 14 Kvres anglaises^ la livre anglaise est égale i 0 kilo. 45S4 , le Stone éqnivaut donc i 6 kilo. 3476. Les 60=s380 kilo., 856 les 100= 634 kilo., 76 ^s 120s761 kilo., 712 les 130=825 kifa>., 188). Us vent sonnent jnsqn'i 120 et 130. s En eompanmt bs espèces^ hmgnee et à-oovrtes cornes y CuUeff dit qnnles Iongnes«emes eeot snpé^
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914 fiOCitrÉ A€iJ>iBIItII8«
riaiuPM p«Qr répaÎMenr «l la sdiidhé dtt cuir, k lon- gui9ur el l'abdodance da poil» parce qu'Us ont la chair plu9 graave » plos marbrée qua celle des courtes cer« ses» plaa dopseï par la qualitéda lail. liais qu'ils lenraoqt inférieure , parce qa ils donnent une* moindre .qu^ntilé de lait» que le poids du bcsuf entier esl moin- dce» qtt-'ib «tat moins de suif, qu'ils sont moins bien iait^ , qu'ils ont le f^non plus long et phis pendant. » He peut-an pas oanjectuner que la» longaea cornes ayant la cuir plus épaia^t les poils plus Idngs, sont mieux «^fondai des vents yiolents et des pluies plus fréquentée sur la côte oceldentale de l'A^ig^nfenreY . tandis que» sur la x^tes oric^atalerla températi^e éunt fias égé» cottTÎnntj mieux à 1 espèce i oonries cornes. . a JiOS oamas majfmifiés présentent pareiUemeat plo«> sieurs eapèaas ; las plus remarquables sont celles da ]hî}mukiPê,à\\Sus$ê9e%à'JB[érëfonL Les doua der- nièresy selon Cui/ej^ aonttleft Tariélés da la première, qndlqu'oUa la surpasse eii uille ; «nlle iiEérëfàtd est I&. ptua groasé. Qs sont les raeas les frius estimées pour ie ti^a^, à cansa dP Iwr aativité et de leur Jorce infiMigabla ;eltena donnent pas autant de lait que lea eonrlaaMmes^mais ^es sont plus faciles à nenitir. . Les bmnfe d» -AsroflxAlra eent d'une coidear jroaga irèenriTo, ceux qai *onl dbs tachés blanahes sont lea mdÎBa.eatiméa, skortout lorsqu'elba se touchent. Ua^nl un Micle.^4(ld'-oAmir autour de TobU, et le niule est de là méfltt can|aar ; iemre fonnes sbnt ^|taciséaès-« ib ent.Ia cou b|ima ,Je» oopnes db majeifRe fengbeor , en ba«t^» ht fliw patita^ lea Dsiôhoiras bien
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2.* VOlUMi NL JJL &" SÉRIE. M6
o dites» les hanckes la^ges^ le venire mëdiocvé, les » flanos un pea aplatis^ la qaeue courts et placée très- » lia«l, lapeau mince et^ôooe au tooeher ; enfio, ib sont a Biotos longs k élever que «eux de beatconp d Mires j» races, dit OnJley. Parkinsên ofaserve qalis ^tpetti » dit type à loas ceux qoLélèTeDC des 4bcsafc pour le a jcmg. -^ Le poids dais Taches 'est de 80 à 40 jAsn^; et a celai des bœufs de 40. à 60. — Dièkseii , d^ns son a jÊgricmiture PraUfue, iBt qae la taHété do ilcfrd du a Hevimupm, eo pârticaKer , à caeaê^^'de' sa cdiait dMli- a «ate, est ea kiiHe estime' dans le SmUàfielé,
a 'ZoiPrenca dit qae' la race ronge diï nerddrJ^tfVon- » #Acr9 et du iSommmvei esS^daMaabbnBin tnse des a racée erigin^res d» la jGrraMb*.BpâtagM 'el* l'vnb de a ceàiea qai oint le ^us' conservé )ear fonpoprlasiCiTe. a Leur sopérioritë poqr le bMorage «est bten prooTée a par œ seul fa^t, que l'usagé d employer des chev&ux a n'a fait aucun progrès' dans le pi^s, eli (Dette' espèo^ de a bœuf, renommé et fonrnfissmt «tme èxcettente mode, ,a ex»sle« Ils sont, ajoute le 'méoio âutauip; lealissàfa les a ploa^iles dé l'Angleterre ; ils pe^^eortnmA*, qtawd ik a ^ont attelés; pour ta force, Us soill*de 4.*ôft &•* classe; a ils reasèmbleiit au renne plus ^uMoéiff bùttm èlsptee ; a île ont fe^ coraes plutôt longues 4|é* moyennes /liien a qu'on les ait nommés de ce dernier mal. 'Qnelqdea- a mft, «ependswt^'ont'des cornes moyeones 9égulîèfe§, â c'Ait-Jihdire ni longues ni conrtes i ciMifMw «n haut a. el en nvriitoe à lents exiréiliiés/Penfiilelakl, ila aont a ini^kurs aux deux espèèua à iingoëaiotllr enortee a cornes; • .* .". » — • - : ." 'i . • • • ' ^
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30ft eOClÉTÈ ACABiMIQUB.
9 Letbttafs des comtés de Sussex et iiHéréford sent d'âne covlenr roage foneée ; ils oot le poil loi- saat, 1» peaa mioee , la tète et ie cou de eoateur ekire , la face ordinairemeiit blanche , les darnes ni loDgoes ni courtes , légèrement con Aéos en baut à lenrs extrénûtés ; généralement , ils ont les parties poaiérieurcfb bien faites , les bandies larges » le dos un peu rétréci è sa sommité , Tépine dorsale assez droite , les cètes plates , les caisses minces et les os pea oonsidéraUes. — Un bœuf de six ane peut peser , quand il est^gras» d» M Ji 100 stooes; les parties de défaut sont généraleoient les plus légères. Ces bssnfs trtrafllent de trois à six ans, 'quelquefois sept. Pour la taille, les bttnfs dn comté iiJBéréford Tien- nent apr^ ceux de yorekshirè^ ces deux espèces et la uriété* de Crtocesêer sont préférables pour le lait. Léo femellee è^Héréford ont été jugées meilleures poor engraisser que toute autre race, eiicepté les génisses châtrées de Norfolk. s La Tariété la plus nombreuse et la pins estimée des bssnfs êwu tomes est celle de Gaihivay (Ecosse). Le Téritable h^vt de cette proTiace a le dos laige , droit et 0ii de la léte à la-qoeucr, les reins laiiges, sans os saillants, de sorte que son corps est agréa- bNmeot arrondi; il a les cuisses minces , longues et pen écartées, le corps gros, les jaBsbes courte, les os paseabitment minces , les mâchoires et le dbu de conieur elnire , la léle do 'grosseur médiocre , des mwlllee droites i les yeux pleins, mais point trop sail- lants, ni les aonrdb trop épais, de sorte qu'il a le
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8/ TOliUMB n LA. >•* SÉaiB. 3*7
regiBid chIhm, qooiqM àélmnmé; tes fonMt, Uea proportionnée* 9 umt recooTertes d'dne peeu polie et pea tendoe , Mir laqoaUe croll nn poil fin el Itiisim}. Le eooleor doninasle eti obsenre, néme aoire; les cottlears^cUtref» dane cetieetpèce, ne dëaoïenl pas nn bon tempértiient. he^ faito$vaifs 8en|«ii pen pkis petite que lat J9etMMMitov, mais en diflbieat metde que les longuet eomet ((âif i lenr tonr, en ee«l HM>ine éliMgnéet qne let eoarl⧠cornet. A* troit ans et ëeni^ on let 4UrigB Tort le Snd > ilt patent alort 40 eMies; qnelqiMt-nat , engraittét en Anglelenre , enl peté jot» qni 100 ttonet.
» Ltet prepriétée de cette itee font bien ceminet dane tontet les partiet do TAngleterre et de ricotne. Cet animanx tont aman <t des pât^reget, où ik neitesnt directement dane le SmiikjèBld^k mm ditlanoe de 400 Miliet, on «43,726 kilemèttfet, oo ISl lienet. (U ndlle anglais Talant 1760 yards , on 1609 «sMiea/ 8149) , poor j être rendu en détail ateboiiebert, et ift tont en aotsi bon et même en aeillenr état i leur arri* Tée qo'i Unr départ ; il n*y a pat de raee qni en- graittemieus et pies TÎte» et dont la chair sei^ d'anssi bonne, qualité. Culkg n'a pn être instruit de la tité de lait que donne. cette rate; il ett geas, pen abondait. On astnie qu'il 7 a 60 ^u 80 anti cette race du comté de GaUmpays a? ait encore des eomeav et rettenJUait à la race noire d^ l*ÛMtt de rBooate, la grotae espèce du mmvitt^^rji'yk defanai|t petite dane 1*^0 de Skjf. -V- An lempf dpntpeut parlent, lance de GaUùmmfs f ut. aecoeplée à une race tant eoiiMtt maintenant perdue, et qui existait alort dant le £7ioii-
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Mt êocitJsÈ AtàDtuagmt.
t§r/mÊéLLeê •ffeisdkc» dtfoiaMpènl fartai la fiarle des mmps po«r U^raca da 'âoiAwmyf et raooroiaaeiiieni de la tailla , et palta aapèce aana cornes fat peipéMiée , on prétend néme fae> lorftqa'ilrae reprodiiisatt fueU fua appafieDce ^^earmea, od reitirpail. » Laa Sm/fUksi^eaà brana ; aai^aBC ifvdKiy^ ne aont pialBB cbaaa ^a usa ^aiiéléi des GùU(màg€. Ua aoot aottsîéétéa eonune aaa des akpèaa les plaa avanla** l^sas de petiti bœiifsy pnqpîpaicaacat poar la laiterie. ji^L^apèce'd^yriikVV) aalim Jrton^ eatleq^èee la plaa fnaMÎQréB^pa ranjptitaaa iroii^er aa Aagjàiaere, Don-sealemeiit pour la laiterie , point da vae soûa le» 4fskA ila . aam iacamiparalllea ^ maia eneaiK poar ta' boo - ahaite. De. groaaes tétia^^ aarréês , poiiil otiÉranefr, ni flaéfaea, «ni paodai^aa , 4ea hmm eourts et ianniiiés en paioltt aaaê dLn^^aîda lek dna Aea aiiK^s; lea wiaas laaiias sanilar^ et aaMlantea; la peau OMca fit iBoUe^le poil peu rade «t hinenx ; la léte , les as et las'coHiaa. ao«l yjliH: an «aanaiei œtla e«pèee':e9t ksen faite ot bien proporlioiniiée;» 9 .Lfi Yache à' Ayrêhéré^ ^t QurmingHam , dit Ro- é0n$âm j doit platél dtre vw que décrite: Toici Tidée tp,*il en daaKia: La ooa^eat minàé, la tête . petite , le aufla-p^iiia , les boimes petites^ certrbées et altoii- dleapet%a;faaat9 la aÉéne paisible, féli^itte do dos drota» dis ëpatiles à' la cpitouoi tes meiobres minces^ aan fia a 'la fcM&e* d^as étifgâni M k pwtoh , et ses trajFaoa* SMt Ana espacés. Ld lêas , îe^coa et les ma- «Mllea flMt4as pdilità âUtlaclMs. ïia eorileirr est btiràe, «de'plaiÉMirsaNiaaeës èartrete noir etféjàtine, mêlée
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2/ Tmmn m la 9/ jéris. $09
de dHeme» manières atec le blanc. Ovelques-TiDea de cea racbes ont des tfcfaes noires , mais sans que cela altère la cealeur caraclërfetîqae : presque aacane n'a qu'iim senle ceolenr, comparable en cela à une p/ate-- bandé de inlipes y qni oflfire une Tariété infinie de nuan* ces. Lee besofs ont, en gënérad, on bon naturel et la mine paisible comme les Taches. Xa quantité du beorre^ie donne une dé ces Taches, par annëe, s'élèTe, dit-on , à la moitié- der soir poids ; mais , pour cela , il faut q«*elles passent tonte Tannée dans de bonf pâ- turages.' On peut éTslder cette quantité à 242 liTres anglaises (109 kilo.) ^ et celle du fromage au double. Ces Tatehes sont en généraldoetles , plus elles le sont| plats* elles dennétot de laits et la quantité s'élèTC quelquefois josqu'JrSQ et 40 litres par jour; aussi, on ne les frappe , on ne les effraie jamais , on les traite toujours SToe un^ enn^me' douceur. Il n j a «pas de meilleures laitières, et leur chair se maintient «éanmoitts aussi bonne q<ie celle de la ra^ de Oal- ioways/èlles* engraissent fticHement. * '
s Les racés des montagnes d'Ecosse se diTÎsent en nu 'grand nombVe de -Tariétés focales, qui différent es- •sentiellement les utes des dutres; ces différences sont probablement dues au climat si Tariable à de pethe».distaiices dahs les montagnes , et aux herbages, ' plmftl qn% ladiTorsité des origines ou an choix et au 'mékMgedes espèces. Cesf depuis peu qu'on s*est ap- i^iqué à les amélioref daiis cette 'partie de* l'empire;' eC'dUns tes montagnes dn nord 'et du centre , ces bes-* fiaox sott encore dahs l'état d'imperfection oh ils
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éuieni U 7 a plasieuni siècl«t. Da gol£| di» Cfy4$ mx Hébrides f et de» Hébriéês m geUe 4e JAimey» le long des côi^s orienleles an aord da détroil d4 -PenCft, les races des mentsgines seat mêlées aTee qnelqaes espèces ^niéliarëes dopA ellis eat prokableo^al été les soocb^ ;aia$iy on cite les sacas^de \Iamemmkit9 et da 9auffshi'':e comae das r^aes dîMiaielas: U oens (mu dam* parler de dans izàriétéafa^Uaa i dialNiglier I^ar leojrs tailkfs et Vipra %aalUés. s Lapfos esMuée est celle det l^ki da Sk^ pr €4r^ jfy49-4SAfns* oslles des Hébri4$t'\ elles sont appelées kyJadsyjMm soMTeot dpaad dans la. Sad A lealaa las variétés des ofantagpias. Ce oim lui Tisq^t, aan caaniM Ta ûnagiDi^ JQfeXr/m» ditas sao Avricaboiie 9raiiqpe , dan capien 4a ÏJrfyif appelé J^ifff^ mm de ce qu'elles om^aversé des brM de merofHVmda Kgl^f igpi s^psreni le^ cantiyieat de ces tl^ e^ catle race asH le pliis pprfectipiiiiée.
s L^s nifies i^Orkmj^^i da Zêthw soat d^tpe teWe si eiigaê , qa*oi) bfKHf iM R^a qna spîuile pa^df^ et^ una T#clfe 45. Ils savl de tomes, coalaars, atgéiféa- l^iff eat «sa) faits ; ils dpmiaiA baaiicaqp4*W«)liPiPii Wt; Us eafraisseot nvidemeal ; ils seat TÎfpwraM ai in- fatigables.
s ^a/Ay di^ qiy^n prendrait tas Inaafa da. FifB^'JSkiré', poi^ ona riMBa dutiaata à leocs c^was btonsbas et droites y ^ à cinse^de leani qpissas «s^ppita; aiiis il croit qfe c^fi.caraclAr^* vifin^aat d§ Ipor r^cwtaaJ- li^ce avao le^ kyhA. Kon^stiM OMtH afpaîM., las. aseifs dfi amd^ 4* rjgcaasa^^vqiaéttedMiiigwdas
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de celles des monMigiie». Kous ellona donc parler de celle de Fife. Oo dU qu'elle a été aipéliorée par des Taches aoglaises en^ejées par Henri TU k sa fille, mariée è Jacques lY, qei babilait erdUiairemeot le palvf de TaUilandf dans ce çomié. Et, comine il 7 a quejlf ne cessemblace entre les troopeaux de Ftfe et ceu^ d« (2e|ni6rMt0i0-4SAsre , o^ a sopposé qa elles ayaîevl été awienées de cette centra; d autres attri- bueot Todgiee d^ cette race aux bœufs et aux vjiches ettTojés par Jeeqnes YI (Jacques L<' d* Angleterre), en pateoBcat de».seHMnes que lui aTaieot aTaocëes ses etiligeents tc^sîm de Fifif, quaod il alla prendre pos- sesstoiBi de sm boutcsu trône. •
s La ccnleiir déminante, des bœufs de F^e est la neire ; ils cq| quelquefois des taches et des lignes blan- ches, quelques-uns sont entièrement gris. Les eo^nes asntp9tile(i> blaiicbes, assez droites, courbées k leur eairéupâté, un peoinolinées en avants maisp^nt écar- tées comme celles de la race du Zmneasier. II9 ont les es petits, les oosembres agiles, mais courts, la peau jl^uple;, 1^ ^IHcs éM^oites, espacées et très-conrbées. Us eni^sseni promptement , sut robustes et bpqs wanàk^W^ CKpellems travailleurs. Une yacbcde cçtte eeptee donne d|) 1& A 24 quarts de lait par jour, le- ifsel froAufl 7 A 9 pfmds de beurre» et 10 A 12 li* irses de fceo^g^ {^^m ^ 24 onces anglaises) pen- dwt 1h mpâs. qu4 spitentla mis-bas. a bss bmufr iiJUr40itskifê, les plus gros de tous cngis qui pecfîennBirt de quelque mélange avec ceux à^Fifkp ont lowgrlsfups été très-estimés dans les mar-
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312 SOCIÉTÉ AGAOÉMIQUI.
» chés da Sud. On remarque que diaqae gënérstion sue* B cestfivie a crû en grossear peodanl ces trente demières » .années, et que Iji race est arrivée au doiible de son » poids primitif depuis Tintroductionde la cutlnre des » naTets. Leor couleur est |;énéfaiement noire ; mais il » y en a de rouges et de bigarrés; ils ont la croope » moins large que leur poids ne semble rindiquer , et le a rentre plus gros ){tie les- montagnards de l'Ouest; ils a doonent.bçaucoup plus de lait. Plusieurs ont été ame- a nés dans lé èud de TÉcosse et gardés IlilTer dans des a enclos* oh on les tient enfermer plus facilement que a d'autres races , parce qnlls sont moins tmpmUmUs éê » Hberié. Le poids ordinaire de ces Innufs^ A Tâg^ de a trois ou quatre ans , est dé 40 A 50 stones; mais après a aToir traTaillé , et plus âgés , ih arriTent au double de a ce poids. s
a II semble qu*il'y ait deux famil^M distinctes dans la a race ti^lsh : la grande est de (^ttlenr brune mêlée ù d un peu de Uane smr le dos et les épenles , ee qui a indiquerait une alliance avec les longues cofnès^qnoi- a qu'elles ne se ressemblent en rien quant A la ferme. a Ces animaux ont lés jambes longjoes» lescirisêés lég^ a resy le dos étroit , les cornes blanches eC tenraées en a haut 7 ils sont presque aussi bien bâtis peur le joug a que les Ifevan^Shire^ lia ôntlè sabet dar , et marehent a airec agilité; ils ont la ehafr belle, fc'antre espèce a a enccnre plus de prix; elle est dé couleur noire naMée a de très-peu de blanc : «es Mites sont bien proportion- a dées , ont les jambes courtes « le clMps gi%»errénd» hi a peau mince, le poil court ^ Tifeil bon ^le regard paisiMe»
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S/ TOI.U1U OB LA 8/ âiais.
313
et les OB sMit de moyeime grosseur. Les saches sont ooDtidérées comme boones laitières. » On trouve dea Taches iiJldemêy cbei les grands propriélftires, dans les campagnes desquels on les garde à caos^ de Teii^eUence de leur lait, dont elles D*ont que très^peu. Cette race est regardée ^ par des juges très-compétents^ comme trop délicate et trop faible pour tera propagée en Angleterre , au moins dans, les partis septentrionales ; sa couleur est la jaune aree des ii^ches blanches» elle est bigarrée ; elle a les cornes courtes fcJa taille petite Qt les os minces; la chair» quoique ttop colorée» est, très-succuleiue. J'ai TU » dit Cni/eg, une espèce très-aTantageuse proTenant <f une Tache A'jéld^iejf et d'an taureau à courtes- cornes.
M Les bflpufs d!Irùk, selon Cuttey^ sont une espèce ny^e entre les longues cornes» quoique de moindre poids ^que cens d'Angleterre. » Lu dernière espèce dont nous parlerons , est one espèce, entièrement de luxe; elle est sauTugg, on la Toit dans les parcs de quelques grands propriétaires , qui nourrissent ces^im^ns par curiosité , et à cause du goàt exquis de leur chair; Ceux qu'on garde au râteau de CbUlmgkam^ dans le Iforikumberland^ propriété au comte de Taukerville^ ont été exactement décrits dans le N^rikumberlaud-Repart, et dans le livre de Cuttêy, que nous avonft si souTeot cité. Leur cou- Mur est iaTariaUeaaent un blanc de*créme; le mufle noir» tout* le dedans de l'oreille et eoTirqp le tiers du dessus est rouge i les cornes sont planches , d'une jolie
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314 sociiri ▲cibémiqu*.
» fonae, courbées en hant, et ont rextrëmité noire, (^nel- » ques taureaux ont une petite crinière longue d*an j» pouce et demi à deux pouces-; le poids des bœuft est »' de 35 à 45 stonés, et celui des TaclMs dé 2S i 35 s (stone € k. 35) leur chair est marbrée et'p«faite. a D'après le genre de leur nourfiture et fagltatiott dans » laquelle leé tient fat curiosité des étrangers , on ne peut 0 guère s'attendre à les Toir «détenir très^às^ néan- a moins, à l'^ge de six ans, ils donnent en général de » bonde Tiaade i et l'on peut en conclure que , daâp une » aûtre.siiuation , ils en fourniraient encore de méUleore* s Les habitudes de ces animaux ^nt enflèrement sanra- » ges: au premier aspect d'une )[»ef sonne , Us s'enfuient » an grand galop, et à la distance* de deux c€ùtêyartb B (ou l(i2 " 87), ilsfont Yolte face et s'avancent en se- » couant.la tête'' d'une manière menaçante. Surpris, ils a fuient tout d'fan coup à 40 ou 50 mètres , fixent dn œil » farouche sur l'objet de leur peur; et, an moindre mon* » Yementf tous s'enfuient de nouveau arec une* égale a vitesse à différentes distances , et revienuenf auasiiôt a avec un ait plus hardi' et plus eflhijant,'sap^ocbent s jusqu'à environ 30 mètres, s'arrêtent et s'elifMentde » nouveau. Ils font cela plusieurs fois , s'approchaÉt ton* » jours davantage, eti sorte quW se retire, éraignàatde a les voir de trop près. * ' '
a Quand les vaches ont un veau , elles le cadaent pen« a dant huit à dix jours et viennent l'aHailer deux on traie 0 fois chaque vingl-quatre heures. 91 quelqu'un sVipprodie » de ces veaux , ib ifôurrent leur tête contre terre cher- a chant à se cacher comme les Kèvres au gtte. — Tmci
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8/ rêLtnm vê tk 8/ siau. SIS
mie aMre pntif • de iMr ntlorel smvage : Jfailay éeChiÙluffkam^ en trûBTt tm daiift A ctdiette ; il n'à- ralt qoe deoi jours , Il était titê-inai^ et très^faible ; Maihy lui caresftà la tête; ranimai <e dressa, frqppa du pllrd deox ou trois fois, comme un Tiemi tam'eaa , beogla très-fort y recula de quetqfies pars et se précipita <fe toute sa force eonlre leS jambes du Tisitenr; fra^ du pied , bèu^» se recute et s*élaiiça de nott- ireau; asais lliomme k'ëlaflft détourné, il mauqua son . eoop et» tomba; il était si fMMe qo-h oe pAt se relever , malgré tous ses^oHs; «n£s c'en était assez, tout le ttfoupean tTAtI pris IMmue, et, accouraut & son se- oours , ffTça llÉémiÉe à se retirer; car les mères atta- ^fuént CTM uue .feÉ^neuse *firocitë qinioomitae tgudie à leurs iMÉirl.
s QmM uîs TMu ddt «t^ diltM, ou mait|ue la place eA il est càdMl, et quaiid le ti^oupeào est éldigué/ou anrim t ekeval, oii loi attaéliB te museau pour empé- dier Ses beogfemeiit', et ou fMl l'opératioB de la ma- nière ordinaire » le plus promptement poséiUe et on s éloigna
s friand un de ces ànimaoi est blessé, oé aAitMi par IH^èy la mahdle» lés autres se- jettent sur lui et te tue*
s Pouir tes tuer, on se rasseiidileaTec la sofennité qu'on dènuah aux anciennes Àasseè : tes voisins sont STortis , étiirritunt'k diefal, armés de ftaMls, amenant tout teur monde, il y a quélquéfeis cen( caT^Iiers et quatre k eiiiq cents autres persMnes, qii'on place sur tes ar- bres, sur tes murs» taoïAii quêtes icatéliers isolent te
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316 fiOGCÊXÉ A£iJ>Éia«BS.
» Unreaa condamné da reste do lraap€au;<m le poar- » soit ; lorsqu'il 8-arréte » qoelqu'ao de contidërabla , et i » qui ion Teul faire honneur, descend de cheval et jft tire; mais» à quelques-unes de ces chasses / treme à » quarante coups ont été tirés avant que Taninial suc- » combat; dans ces occasions » le taureau hlofséy ensan- » glanlé, devient furieux et^sespéré par la douleur et » par les.acclanuitions».qul partent de toutes parts; les » accidents qui en étaient la suite sont devenus si nom- a breux » qu'on a enfin renoncé à cette dangcirçose ma- a nière de lea mettre h mort,.el le gardien du par# les » tuent à 1 affût, avec un loi^ fusil qui porle bien. »
'Après cette esquisse des races, anglaises , que j m prise sur dos notes pou soignées , traduites seulement pour mon usage, à la hâte, il y a quelques années » de TEncy- clopédie Agricole,, que je n*>ai nudheureuscpneat plus à ma difpoiitàoo , Je vais vqus dire quelques mots de notre belle race nantaise, ou plntôt poitevine, que nous pour- rons .comparer avec orgueil aux plus belles sacesde la Grande-Bretagne» .
Les habitudes des éleveurs des environs dp Santés se rapprochent plus dç celles des. habitants du Poitou que de celles des habitants de la Bretagne: effeçtiveiinnty le territoire breton , à proprement parler, est fort Uflsité sur la rive gauche, tandis que, .sur la rive droite ,- c est de plus en plus la Bretagne; d'ailleurs , sur la rive gau* chQ^ x>a nonrrit.et on ^lève jusqu'à deux answi^ quaiir tité si ^considérable de veaux, que,. non-seulement les -la- bounanra bretons, qui renouvellent généralement tous les ans ou tous les deux ans leurs attelages, et qnin'é-
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2/ TM.U1U 1» LA S/ «iaus. .S17
lèTent pour ainsi iire «poifl» y icoOToni las jeoMs aoi*- maax.dotKi ils oot besoio , et il en reste ei¥H>re estes ponr satisfaire aux demandes des Ang[evins de la ritiS gauohe , ainsi qu'au itemandes des Hormaods, qui viennent, aussi auxy j chercher desanimans, tant mâles qoa Ce* melles.
\ie gcand centre de censonunation est Paris; tons les con?oisse dirigent vers la Bfelegne.et le hantde la Leire; maintenant y aucup ne rétregrade ; car » snr la riT« ikette» les cnltivatenrs » ainsi que nous venens de le Toir, n*é* lèveni fas assea pour leurs besoins; Ancenîa el sésen^ irirons .peoTent seuls être eiceptéa.
La manière dont on élève «ur la ri^e gamhe est fort simple ; on a d'assez bonnes Taches ; génëraleqMnt , elles sont de la belle. race poitevine; jnaîs la méase vach^ «st ordioaisement diargée de nourrir ensemUe ou'soqfMsi- ventent deux o« trois veaux chaque anoée. Oin.Ae siup qeiètç nullement si Tâge du veau étnager art en rapport avec Tépoque du véU^e de sa noniriee; souvent mlni un veau nouveau né est mis sous une vache qui a mis bas depuis 6 ou huit mois.
Pendant trente ou quaraete jonrs » ces jeunes animaux sent nourris .de lait> dont la.qauttté et la <4|aalîté sont rarement en rapport avec lenrs besoins. A cet âge , on jes rassemble daps ime éinblo spéciale , où ils sMt nonr- ris de foini de choux j$i d'herbe ; enfin » d/bs qaiiB peuvent paitro , on les conduit ^ux champo par bandes ; là , comme & retable, le plus âgé, le plus jrigouveux affame lopins ^nne, le plus^faible* — Par ce régime.» les articulations se fans#eniy les épaules se ssinrent , le .rentre s'avale;
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31S tocitvaft A€A]»tei«vB.
tes poiit aUmgml démésiirénailt et se Mrissent : eu on BMil, to«8 tes sympltaies ^ te éécrépitode se ménifes- lenttteste bas âge.
Gss paoTTss aniaiflsx Tëgèlent snisifosqa'sapriDtemps soiT«i|t. Alors y te douae température, te force dès her- bages tes rappelteot i te Tte ; tenr deuxième année se passe i néparer tes soogtranees de te première , et ee n'est qn'i leor dewrième printemps qalb prennent on dëve* teppeawnl qui parall incroyabtet qoand on Se reporte aux privaltens qu'ib -ont eues à sopporler. — Les animaux snrdbdiidanls sont soeeessiTeiaent eominite aoxiluarebés. — On peut y Tendre qnelqlMs génteses à nn an , mais ce n'est qn'après deux ans rétolns qtoe se font tes Tentes
€etSB m<tfcsde» qni Certes n'est pas te meHtenrs, fiât comprendre comment on pent élerer antanf; Aiaf s cite rend en mémo temps sarprenant qne des bêtes qn'on a tetesdes ainei soofHr finissent par acquérir avtent 9e fwdMè. «— Il fant en rendre grtce k te iiainre do sol et des herb«ges.
Tous les bestteux que Ton élèTo dans, te Loire<-InM' rienre sont des Tariéiés..dete race potteTiney Torlétés qni proviennent de rinfinence dos localitds, et dont tes nméHoraiionsy lorsque j en a, sont bien rarement dues m» sotas et i rinielligence de lliMnme.
he t^fn te plus purent de cette race se trottTe aux e»f*rons d'Ateenay et de Adluaa. — - BHe ^t tairaclé* riede par nne robe Monde (dtnn dair, àtean peil de Tache); nn mil saMant, àoiait et comme encadré dans un cercle pins <dalr que te MSto de te rtbe ; oniWmt large ,
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2/ iraiïViM Ml lA IL* séru. M9
M duurfrm eoari et droil^t m nnifle blmc et gros; des ooniee bfaiMbis , douées et bioD temées; ée IODg«oi - oraiHet; on ool coort et gros; une pokiioe profeiide et kion dév^ppée; dee jambee oouvtee ; des leîM droHs et larges; dee haoekee fertee; «m qoeae mediée bes, sens Hn doree^ entre des Aords^Ueii ooTerts*, eflte le oroi^iey ta i»r derrière >dehfonDeroBeerré1ettg/qei ae prsteoge jmqé^ao jarret » sans se rétrédr.
La dooceoi*, l'adresse e» la ibree de ees anfetâin est des plos remarquables; mais oe qui les fiiit rscbereher par le commerce à des prix trfesHNerée, c*eet leur apfl«- fode a eogrilsser ; eu meitnt la omln sur un bssuf , un Tdrllable eenmdssenr siftt immëdletemem k quoi sAin tenir sur cette dernière quaHt^, et reiprime en dlNoM qu'il t là main bonne, la o6te forge. Une peau trop épaisse» les os trop gros ne le satisfont pas. Il'lnot qnll sente» enifo unir ètcbair» comme un ooaesin, uq réseau, qui n'^st ni des nmedes , ni de la grahsu ; ands bleu nn tissu cellulaire très-déTeloppé. (J'ai parlé en commençant du ooupHl'fiBU des hâiSiles.) — Apitsla racelne^tse dite JDtrham, la race poitOTine est peut-être celle qui jooh de cette propriété au plus badl degré, aussi est-eHé presque uniquement employée pAr les plus ftimeux^engrais- seurs de la Yendée, et le btoufCbolet jouit-il d'une grande réputHlon jur lei dbaftebés de kl capitale, où il ârifte spécialement des marchés de Montfaucon , Vontrerault» Choletet Chemillé.— Lebcsuf de Léger et de S.t-Philbert est plus Tolumhieoi et moins régulier dans ses formes, il engraisse moins bien» et «a Tîande est plus crense. Le bœuf du marais est bien plus défectuens eMeee* •*- lia
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$SÊê saatoi ACâ&ÉiaQiiB.
bœuf de Qénééoii» Cikaon, Valldt^ esKploe petit 900 le •bouf dîl GhoUet ;jBMt remarqnabie par sa ^malM, terme de praiîqoei qei , embrassaiit beauooiip de choses, a'eo<* traîne la perfection daucane partie t mais esige dans tontea un<€erlain accord; en on met, le bmif qai a à^ la fualMeÈi comme le cbe^al qui a un bel imsemble , aa Tente , son placement y est Assaré aar tous les marcbés.
Le pays de Bets possède une des fariéiés les plas es«- tîmées pour la force., le yolome , les formes et Tadresse ; il est en possession de fournir- les meilleurs Jttelag^ qui travaillent sur le pavé de Hantes.
Le bmnf du Marais est Clément une Tariélé de la bnlle race poilevine; il en a li^ robe, Jea formée et la caractère; c'est la plus inférieure de toutes les Tariëlée ; il est ile peu de résistance au travail , d'un entretien dif- ficile bors de seA roseaux; enfin, aa forme levretée et surtout le peu de-densitéde sa cbak le font mépôfl^r à juste titra. sur topa las marchés, malgré sa taille co- lossale.
La rive daoite n'élevant que taès-péo, ai|isi qpe noua l'avons dit, offre un mélange de toutes ces ysriétés (!)• Des localités , telles que Bouirron, Bedon, .Ifort, etc., offrent de très-beaax animaux,; cela irient-il de l'aisance de quelques habitants, du soin qu'ils mettfsnt à choisir leurs attelitges , ou au dév^ppament que quelques par*
(1) Je n'entreprendrai pat de vont faire la description des rases petites et grandes de notre Bretagne , ce serait répéter identique- ment cb qoe je viens de vons dire desTSoes derScosse et dn nord- ouest de ringlslsrre.
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2.* TOLUMS DB LA 9/ SÉEIB. S2I
lies da sol font prendre mt jeniies bœnfs qui vienDeot d ovtre- Loire ; c'est nnecpiestioD à laqoeHe il serait anses diificile de répondre. Après aveir séjourné snr la rive droite» le bœof poitevin esl sonirent satnéda'nom de bcsef breton, et sa robe se bmnit on peu, lorsqu'il y ▼font ttès-Jenne; nombre de Normands et mémo d*An(pe« vins le croient traimeot originaire do ee paysç mais les engraisseoro do GhoUeLne s'y trompent -pas, et y dans lé besoin f ils vont le cliiercher partent où il se Irbove, à Cbâteanbriant , à Gandé, à Penaneé , etc. , ils enlèfveni ces beau et bons onimaoi k des pris snpërieors^ poorv qu'en offrent les Normands* Néanmoins, ilfaot bien teTreoon^ nakre ,ces animaux qne l'on reneontre snr la rive droite sont désormais plus propres aa travail qo'arant lenr dé* placement; mais ils prennent la^raîsso nn pen plas«dif- fiôlenent, tandis qne eoox qui sont restés snr la rivé gancbo sont- également poopres an travail et A fengrais ^ A moins qà'ils n'aient élé épnisés par des tnvaax qni dissent lenrs forées , ce qni n souvent lion snr les ports et dans les grandes villes. *-^ Cet état d*ép«ise<^ ment, même lorsqu'il n'est pas accompagné dt maigreur et dé la-dépvession des mnscles, se rèeonnalt par l'aridité de la pean, à sa moindre épaiseonr, à son défaut de son^^ please et à l'absenee eomplèto de la dilatatiott dn tiastt eelbihiire dent nous avons parlé, enfin ^ à un on pluMours engoif ements ^i sont coaime squirriien , que Iratrouvo 9^ bas de la gorge, et qni esistoi^, moins •eU'- sibles, ml plusieurs outres parties dn oorpe. Ces enger-» golnonls gênent ki ciroobiéon, produisent les coupe de •êdg et eouvem la mott do een aninsnmi, lefesqu'en les met dans les berbages pour les engraisser.
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H «tl eftetre «m obMnratiop fu je croit ulib de oon- sifocr ici : c'Mt <|m laa mile» de l'espèce d'BscMj et de Pallaan » fie Dons avons cmeidérëe eooime le type le ploa parfiil de reepèoe poiieTiaeyanieiiéf eoz entiroM de JVamea , denpent des prodoks exeelleola et qui sent plos grands qô'eoK^ tndb qne les femelles de cette race, grandies densles environs de Nantes , racendoiles dans le pa ja dont eUes sont origfaïaîres , dennent des pra* doîla pins pelSis qvm respèoe grandie; qn 'ainsi eHe r»» prend.de snite le tjpeexnel de l'espèce origineileu
B^aBnrqoone » en passant, qne ee phénnmène se pré* sente dans pnesqae tomes les bennes. espèces. — Ainsi donc» si la race peiievine peut é^'e aaéiierée par dea cnrisemenAa étrangers , ce qni est fortdeatenx^.ce ne ponmiA Mm qnepnr ^tn mélange avec larace anglaise de Dnrham; œtlerraoe^ moins forte» ipoins adroHci nmins rebosie qnela ntoe» engraisse pins fseilenientencoin, dil^otty sann qn on poisse alprmer qu'elle se cèprge d'au- tant de anif. -r-- B'aittenn, la robe neuvcile qn'eHe in- trodnHnfitt^i est im mélange d'aban, de bai et de Uanci senii^ peni^Mre leni^tnmpa airant d*Alre ndepsée par lea marchanda^ Bl Vaptitnde an traTail lort et sonlena » de la race anginiaéi^est encore on piobUose.
Lomqne llélèare des bea|iaoa est dans on état anssi pcnsfière qn'il est en oe moment dana le dépÉrtsment de la lioira-Infiérîsnea^il'est pins prndnnt et pin de peefnolioM•^ !• rnpoqœ l'on possède qne de lAerà VnBléHorer par des ^pea étrangers^ Oettei linratîen d'nillenr» est tqajonin dontense ^ eUe f xlge des eapimail; rik anliilne nnn perleda teuifp» ceneidémMo et nuisible.
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8.* TQhimM M LA ft.* SêVJM. 3St3
Ii'é|èT« de laracêpoilafipie oH 4oac ea damier rérallai ce qa*il y a de plus lucrelif pour le dëparteiBeat ; huns il faat élever» je ne dis pie erecplM de toitts, maie avec oioiQ8..d*iAcurie. La ploparl dea életeers t'en rap- porleni au hasacd poor le cbeix dea predactevt ; et , de plot f Ut n'accordent t oeianie sont Icvena wn > aux jeunet aaimaax qae la oourrîliire qu'ils œ peuteat- leur réfuter , et ils leur donnent encore ssoins de aeim » sll* est possible; cependant, la race sesontient; la bonté da sol reipplaee les soins de l'honeie. Que ne détiendrait pas jane semblable race , dans un climat » aor «• t qoi lui est aussi propice , si elle était confiée aux i éclairés et assidus 4*an BacliweU. .
Avant de s'occuper de quelque amélionMkNi, il fandnîs* se mettre d'accord sur les principes et eabîeii pénétrer les éleveurs» Or, quels soi|t les principes m^îmeMnt adojptés :
l."" Que les prodnc^urs doivent être jeuMe et qn'ila transmettent leurs qnaUlés à leurs deaeendansa ;
2.'' Que le mâle a plus d'inSnence que la femelle sur les formes extérieurs , les extrémités et le moral; en un mot , qu'il transmet le type qui le caraqtériee ;
S."" Qu'à son tour > la femçlle a plus d'iaflneftce sur 1^ volqpu}^ la ckirpente easevae, et. la feisee. vitale dn produit.
4/ Que le mile doîtétire plue vigeuM^^qa^la Mmalk.
5.» Enfin, que, dans le bas Age, lorsque les os sont encore moiis, gélatineux, il importe d'aider, de hâter le développe- ment des jeunet aniinanx par tous les moyens possibles;pitr npe l|f^nne,et substantielle iioamtyDa« I^mtcmu» h asf^
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3S4 MCIÉTÉ AOADÉMIQUX.
tout en entrcienant la phis grande propreté dans les étables y et sur le corps des animanx , en les étrillant et en les boachonnant exactement avec soin chaque'jonr.
Gependan^, Messieurs , conHne ces préceptes- sont une théorie que je n*ai pas en occasion de yérifier' de tous points f je l'admets , mais je ne tIbux pas la garantir.
Je voudrais maintenant pouvoir fixer vos idées par ttn résmÉé clair de oe narré incomplet et cependant bien
lOttg.
Je VOUS prierai donc de remarquer qu'en Angleterre oomm» en France , des os consistants de moyenne gros- seur , la grandeur et la consistance des cornes et des sabots , Tépaisseor et la souplesse de la peau qui doit être garni de poils nombreux , doux et luisants , sont les signes de la force et de 1 adresse.
Qn'^DQ peau plus mince , et moins garnis de poils plus doux et plus fins y des os plus petits , un tissu cellulaire très«déf eloppé annonce moins de force et de vigueur , mais plus de disposition h engraisser.
Que les vadies de cette espèce donnent en général pkM de lait , mais que ce lait est moins chargé de parties butyreuses^l)^
Que ces qualités varient en raison de la nature du ter- rain f dés heibes , du climat et d autres circonstances qui ne sont point encore étudiées.
ihMS dans l'on et l'autre pays on fait le plus grand cas
(1) Je ne voos parle ici qae des qualités de* meilleores races et DOtt éss vices des espèces dégénérées ; ainsi, je ne voas dis rien des os 9ns et mess, des peadx noHes , éplfiues et visqneoses « ni des astres iodkes de la tendance serophnleose.
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S-* Ywom^ m 1*4 ^* steix. 39^
d'un œil calme , doax et résolu , Goinme pronostic d*an bon caractère, sans lequel on ne peut tirer partie des a«tiw qualités. Qu'il iaot bèai|omp de dMcaiirt de ftaios el de propreté.
Qu*n j a oM pan4o analogio esire loa cafioa angiaîaos et Ifls «loes ivançaîses , qm dam Tan et Ti^ntre paja elks dépendent beaneoiy phia de la nalare.dn tenain , de la force des herbages et daeUnitf qnet^basM» qu'on, en a pris jusqu'ici. Néanmoins , qu'en Angleterre , quel- ques particuliers ont opéré des perfectionnements dont nous noue sommes jusqu'iei ft peine occupés.
Que si la raee anglaise de Dorbam parait engraisser encore 1^8 laciiemeiit' que notre race poiterlne » elle a motnsdelsrcOyde Tigueurof d'adresse pour le traTail. Que si oepMdant» on Teul tenter d'améliorer notre i!iace poitetins par des croisements / ce serait afvec câle-lfc qull parakraH convenable de les tenter. •
Qn^entn^nos belles Tariétés de la race poifetine peu-* tent èlre mises en parallèle ayec les plus belles races anglaises ^ que la nôtre leur patiSt supéKeiire. — Que les Téritables perfectiènnetnents » pour nous | consiste- raient dans des choii judicieux de bonê piioducteurs de la race d'âlsenay et de Palluau, dans une nourrilore abondantia ^ contenaMe , donnée avec discernement et awc les soins et la suite qu'exige toute amélioration ; soins el suite qtfe nous ne sommea pas hàfelàiési metnne dans ces /sotles-d'esfliais.
Mantes» o6 lé mai 1840.
Bb commission : FflBLIPPB^BiiAVLIBOÏ , iBlTtlAim - OBS£m , PAOBKÂ , KOBIRBAU , n^f^artnar. 24
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326 SOCIÉTÉ âCADÉMIQVI.
Poar^eompiéter cet aperçirde U eomparaiton da Mire belle race boTÎne aTec les races anglaises , dovs aj^mle- rose qaelqses notes, qoi De seroot pas saas imërdt, sor les soiiw que les Anglais doHient à cette partie de leor prospérité, et qodqnes reoseifueaseiits sur la varia* tioQ des iMsvres anglaisée.
Les Anglais oui on tris-grand nosdbre de descriptîeBe des qualités qui eeuatitoeut un bon bssuf , une boom Tache, DU bon taureau. Ces descrîplions diAreat outre eUes, pac^ quelles aappliqoeut à des races différeutea qui présentent des avantages, i raison des serTÎces qn*Qa Teut en obtenir d^uis les positions si diverses que présente leur lie. En effet, quelle similitude peutU 7 avoir entre les gras pâturages des plaiues du midi et les montagnes sté- riles de l'Ecosse, soumises aux plus rudes intempéries du climat le phw rigoureux ?
Aussi, ils se résumenti en disant :
« D'ailleurs, la tendance i travailler, h epgraiasar et s à fournir la plus grande abondance de lait ne aauraient s être réunies. La forme la plus avantageuse pour rem- s plir la première condition est tout-à-ùit différente de s celle qu'exige la féconde , et ainsi de suite
s Et les différentes intempéries de l'air auxquels les a bestiaux doivent être exposés exigent des constitutions » différentes,; aiaai, les races écossaises sont plus aptes a k sqppprter le. froid auqnel elles aont exposées dans
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SL* TOiilQU DB LA 2/ SÉ&U* 3S7
ji un pays moolagBeax et ooayert de brayères que qael- ji qaes autres races , qui prospèrent paisiblement dans s les gras pttorages , bien abrités , de quelques autres » parties da Hoyaone-Uni. a
Ils ajonteat :
« Un degré d*attention extraordinaire a été apporté » dans relève des bestiaux en Angleterre depuis Jf/ac" » /roW/. La généalogie des meilleurs bestiaux a été a conserFée dans quelques lieux avec autant de soins 9 que celle des cboTaux de course. Les perfections de a la Emilie dont ils descendent se perpétuent, et elles a ont autant et plus d'importance que la forme de ces s jeunes bdtes, qui, seule, ne peut caractériser l'ori- a gine : c'^st au moyen de ces soins qu'on perfectionne a les races en Angleterre. Les sommes énormes qu'on a paie pour des Tacbes et des taureaux de la meilleure a génération (l)pronTent que cette attention n'est pas a sans récompense, s
En parlant de Tl^e auquel il conyient d'affecter les bétes à la reproduction de l'espèce , ils disent. (Ici| on cite textuellement.)
(I) m Les oMilleors tsorasDX se lonent pour la ssiion ; on bien , » 00 lenr amène des Taches à taat par tête. On dit qoe cette coo- » tome de leoer les tSDreaai provient de Baekwell (WMvhal't add m Inkleeeties, toL f , p. at4.),qQi ImmI untsweee so couMnee- » neat de sa esnière itt gainées pour quatre mois seoleoieDt • (Parkiasoe« toL 2 , p. 469)$ et , dsas la suite, on lui paja com- » aranésBent , siosi qo'sai éleveurs dbtiagoét , cinq goinéet par » vacbe. »
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32S àociiitt Ai:iD)filîiiQr<.
« L'Sge auquel on eommetieerait I employer leé tad- » reaux,et le nonlbre de éAsù)ês peddant lèsqueHet cm j» peôt letf faire sertir ^ aoKsi bien que Vige auquel les a femelleB commencent & éugenrdrer» i^ont deà fKÂnts a que 1 on regarde en pratique comme n'étant pas uni- » formes. Dans les comtés dû ceUtre ^ on fait saillir les a taureaux à Tâge dVn an , et ils donnent de bons "pro- » dfuits. On les conserve aussi long-temps' qutts sont a d'un bon nsage, peut-être irk ou douze ans. Aitteàrii , a on les emploie trois sàisoàs seulement; la première » fois, â Tâge de deui ans. On cite quelques exèitiples a de femelles qui ont mis bas leur premier Teau h t'dge a de 'deai ans; mais^ le plus sodvent, c*est un an iu â plus tard seolement. Et daus quelques districts de a Vffighland ( plateaux élevés des hautes montagnes a d'Ecosse ) , ob , a^ant besoin d'une nourriture toute a particulière à léur'enfance/ elles parviennent pifas a tard à leur dernier degré de croissance; tés femelles a ne deviennent pas mères avant l*âge de quatre ans. a ' «r Ce n*est pas toujours; disent-ils encore',
a La meilleure vache qui produit te 'meilleur veau. » Z»e ^ediiU dir^ot d'uns excellente vache à laii, peut a être une vache tont-à-fait impropre à cet objet, etc. a
Us dissertent aussi beaucoup sur la manière d'élever las jeuoer beatfaïax; les uns veulent laisser iéter les tftMt , les mtrea Te«leÉt Imr fhire boira senleiMiil une portion bien mesurée du lait , quils atfgmeateot on di- minuent à volonté ; qu'ils étendent d*eau ; c(ù'i!s itiMent avec des farines d*avoine, dorge, etc., ou avec des tourtes pilées ; ces tourtes sont lea débris pressés des
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2/ tOfrMHl È^È Lk IL' SÉEIB. Sitft
piaules elélit;lileit6é9 doîlt on a extrait flnrifle; eenx-ci Tealént doener ece etibsumeeê ebeedes, eenx-ià Teelent les donner firélde»^ eto. Ces diverses pnsi^nes eet des avanteges et des incoetéoieiits qsi dépetrdeDt do parti plos 08 ttdas gread «^'ea peat tirer, dans eertaiiies loealHés^dii lait, da iiearre , da frenage, des osafc et aotres sabstances , par )esi|aeNe8 on peait soppHar an làît et ans aaarcis MbMaaeaa mitrffti^ei , et anasî dn prix qn'oa attache an âéiBléppemBim ptas on moins pâsfa|t de raaimai aaqael en les destins. Aussi , différentes mé- Aèdes soni-enes nsitëes séries différents peims.L'indiee- tion de ces diverses pràflqnes , qni se i^approtheat beaa- eoep des ûAtres, doivent seftre. 'Les nlèmes substanees sont égsiemeat employées suivant les lienk à 1 engrais dn gros bétail.
Les ADgktB tteiiflèlM adssi beaiicenp à k'tranqoilfité pbjsiqne et... j'althis éh*e , et morule. C'est-à-dire à lie lear doncier auctm s4)el d^aiétuide en d^animation. Ainsi, les éisbtes des bêles à l-efigrais doivent être silnéés dans des endroits retirés , loin du bruit de lexploitation delà ferme; être IdnjoiffB éteignes dés biieë 4(ni tra- tikllleiit. Ces soins, ^vA wiùi nécessaires, médis lorsqu'on eondnit encoîre les bètës au pifttnrage, soat alerapias difficiles. Il fhdt atlssi sépater les bêtes de sexes diAf- tenfs , celles qui ne sont f>as d*égales forces , etc. , etc. Les bêtes doivent être , ainsi que les ëtables , d*nne ex* trême propreté. La nourriture de même; elle doit être, de pins , bien réglée ei diversifiée , etc. i etc.
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SOCIÉTÉ AGàntoBQOS.
Mac-CoUoch dît que le premier rapport da conîié de la Gtonibre des Commanes sar la «loesiio» des terres incultes, iaipriiné eo .1795, établissait qae, depuis 1732, les bêles à oornes et à laine avaient augmenté en force et en peids d'environ tmfuarl; mais qu'il y a de graves motifs pour supposer que raugmeotatien avait élé en- core beancoap plus considérable.
D'après une évaluation de M. Devenant , en 1710 » le poids moyen de la carcasse nette des bétes à cornes était seulement de 370 livres (anglaises); veaux, 50 livres (avoir du poids); nuiotens seatement, 28 liv. ; tandis que, d'après sir F. ML Eden {EULafihe Poor) , et M. Hid- dleton(4^^ricti/hirs of Middhêex) le poids de la car- casse des brnufs tués i Londres est maintenant , en moyenne , de 800 livres ( livres anglaises brutes ) ; Tiande nette , 550 livres , déduction faite des déchets et du cuir , suif, entrailles , cornes , pieds, etc.; veaux, 140 livres (brute) ; viande nette , 105 livres ; moutons bmts, 80 livres; nette^ 56 livres; agneaux bruts, 50 Ut. nette, 38.
Il est bon d'observer que les calculs de sir F. M. Eden et de M. Middleton sont faits seulement sur la consom- mation de Londres , qui est alimenté avec dee bétes de choix , et que , quant aux Teaux , ceux non soTrés (suc- klers) ne sont pas admis k Smithfield (marché aux bes- tiaux de Londres).
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2/ yOLUMI DB LA 2/ SÉEIS. 331
Svatuaiùm de la quantité de bestiaux exiftant en jén* g/eterre.
Arthur Yiwg (Easter tour) les ëyalue comme suiti en l'an 1770 :
B«tes de travail ... 684,491
Vaches. 741,532
Bêtes à Feiigrais. . . 513,369
Jettoee bêtes. .... 912,666
2,852,048, soit, trois millions , auxqaels il convient dajoater un tiers pour l'augmentation depuis cette époque, plus 1,100,000 pour rEcosse,et on aura, pour le Royaume-Uni, un total de 5,100,000 bétes à cornes , dont on abat uo quart environ chaque année*
Evaluation de la quantité de bétes à cornes existant dans les différents états de t Europe^ d'après le baron MalchuSf dans sa statistique européenne. On assure que son évaluation pour t Angleterre n*estpas exacte^ les autres le sont-elles moins»
France. 6|681,900.
Suède et ITorwège. . ^ . . 2,647,000*
Russie 19,000,000.
Danemarck. 1,607,000.
Pajs-Bas 2,500,000.
Prusse 4,276,700. .
Saxe 345,000.
Hanovre 794,00».
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Bade 421,900.
Bavière 1,895,700.
Aatriche 9,912,500.
Espagne 2,900,000.
Portugal 650,000.
Suisse 900,000.
Wurtemberg .713,000.
Italie 3|&00^Q0.
En total, le baron évalue le bétail à gmcpm <WrBa- rope y compris la Grande-Bretagne et sans compter la Turquie, à 70,270,974 tôles.
RappQrts de e^tmines vi^ures anghùes entre elles et avec les mesures eorrespondantes françaises.
1 Firkin de beurre = 56 Hy. avoir du poids. 1 firkin de beurre = 1 firkin d*ale = 8 gallons d*ale. = \ pied 305 cubes=8 gallons 13,636 (impériaux) = 36 lit. 9669.
1 gallpn iiiipi(rial, point de départ actui^ «t l^al de toutes les mesures pour liquide et marchandises sèches , contient 10 ttv. avoir du poids d*eau distillée peaée dans Tair, i lu teippératnre de 62'» larenh^Hr U btfomètre étant àSe pf, et = 277 p% 274 cubes inifMfriimx* 1 quarl r=? V^ ^ ^ gallon impérial. i pinte 7? 1/8 id, i^.
8 gallom ^ 1 bnshel» pi| boi^MaP*
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S/ TOUnai»!. LA. &* AÉEII. 38S
8 baskeb , =s 1 ^aarker de grain.
1 pied imjpëriàl = 12 poaces = 0*,3048.
1 liinidredweigt'(qainUl),aToir da poids ( 5b k. 796 c. ' =112 lirxen. =(50 tB5 '
32* Farenbeit =s 0* Rëannrar. «2* . d.* 5= 13,83 il».- «ra^* d.r s 15 d«Y
StMè =s 14 .li«* aimr.da poidf i poar la Tiapdt MPrpied. i I I ES 8 d.* p.*laTiandedeboii€bf*
'F«prihli#'4iiat^èp«t piHîe d'i^i ^^m/» mesure diuil on aap^iR pfv.^^alif oîilai^ U.aMplna ou oioioa grand, soi- :faiitlii jiff#i«»fitiUgP^HW;y;H contient JLe fîrkin d'ale, WAm^^lMf .«MH beiMiiQ» 9 gallons imp.; celui de bière iorte s aTec bonblon, 9 gallons , cftcejoi de Tin , 7 gallons 7;t2,knp, ,
8. mOàaê 9 . ii kilderkin. 2 kilderkîns =^ % banrel. i.lnipji^vis;^ .94, galloni lji2 de. Yin = 36 *?.Wère forte
Les barrels de benrre • etc. > ne sont que snr le pied de cenx^'ale, soit d'nn gallon par firkin moins forts que cens de bière forte.
(J. Pencbet, Gdàgr. Comm. , an 7.)
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334 «DCiÉT* leADteiQOi*
Le mile aogbis conlient 1760 yi^rds op. . 16()f,3Ï49. Le yard impérial (toise oa mètre fraoçais)
oootîeM 3 p. 00. 0,9144.
Le pied anglais • • . . • 0|3048.
Le gallon impérial eal de 4^5434
La pinte (IfS da galloû) O^HTi^
Lh fivre anglaiae, livre ift^Mlde (ateir
du pbiâs). «»4534.
Làlitre anglaise (dite troy) 0,3731.
Ifidlson , en ^larlatit de la côtnonmiatleB deLendîes, ëvalne le prodtift dé chaqtie vacke I 9 ^atts A» lâk par jour , en moyeme. Il parle, bien elMenda, dbs ^mh chés éfetées anx enYinoiis de LoodffMii peur VwffpNm* Bionnement de la Tille.
(j^grUm/lura/ swvey of mkUÊUiê».)
lilarsball ëTalne 1 lé8 lirreB de-tearre le predak \oyen d'tinte tadie, i propos dti coriuneree géiMMl^dè wonre en Angleterre.
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10.* LI«IUUM»i»fe LA> 9/ -«ÉKIB. AIS
"'i'-' '1 I l-l.'-'ill.;')! !!■ n!ll!"M 'mUHH'll I",
70.» LIVRAISOn.DB U 1." S^Bj^/ . '
■ m m *ii.^Afc
' . '" ANNALE^.'..
DE Là SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE.
BULLETIN DES SÉANCES:
Séùnee du 1 juillet 1841.
P&ÉSIDBirCB DB M. C. nLLIBBT.
M. le président annonce à la Société quelle a perda nn de ses membres les pins distingués, M. Carou^ jnge-de-paix du 3.« arrondissement.
M. Lefrançois> littérateur , est admis comme membre- résidant y sur le rapport d'une commission composée de MM. Peccot, G. Démangeât, et Mellinet, rapporteur.
M. iaVan, chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu d'Aix ,
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311 8oatTt kUM^bKwm*
68t iiuiBiué uiBiuiii e-cui'i'6S[iuiidjiiii I sur to~ rippuil 'pré* sente par M. BoDamj, aa nom d'une commission com- posée de Mtk. Dopons et Delamàrre.
M. Berlin donne ensuite lecture d'un trAvail sor la composition do noir animal.
H. Bonamy , secrétaire de la Section de Médecine, donne lecture d'un rapport sur les traraux de cette Sec- tion pendant les six premtènB mois de l'année.
Séance du 4 août
PBÉSIDBirCB DB H. CHAULOU , TICB-PBÉSIBBHT.
La Société reçoit et renvoie à la Section d'Agricul- ture on rapport do Comité d'Agricnltare de Sayenaj sor rintrodi|olîoB «dée besiims éirmffws.
1 'i«'>i. I
•i : . il.
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2.* .vfiii^nWiS» u A.' iÉais. $S7. RAPPORT
TBAVAUX DE lA SSCTION m WÉOJ^im
* f 't , PBlfSAHt U8 MUX PBBVIBB8 TBIMBfiTBBS PB 1841 ,
PAB M* VOG. BONAUiTi D.^.,
Sp«|liTA»B.
, Malgré la spëcialitë des traTaKB de votre Section de Médecine i VïdAffpé lear aridité pour des bommes placés à des points de vqe très- divers ., tous en recevez dordl- nairoiayec isatisfactiop . l'indication sommaire. C'est que TOUS sentez toute. Tutilité qui peut reasortir,pour notre Tille , -sinon de nos travaux particuliers ^ qui ne forment, apr^s to|it> qa'une bien mince fràctiçn des publications
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338 BOOÈTû MùàiéMi^fn.
méémUm , du moisB dgtufctis qa*ib ont ooètrft à leurs auteara» de l'habitade da traTail qu'elle ëlablil ches les médecins » de la Dëceasité où ceax-ci se trooyeDt placés, poor faire de semblables commanicatioiis, de se rompre à ane analyse rigoureuse dei faits. De la répétition de ces efforts il doil^ en effet, résulter forcémeni une ob-> servation plus précise , un esprit d'ordre qui ne se con- tente point ^ en théorie de demi-yérités , en pratique de diagnostics et de traitements approximatifs. La science médicale est semée de diflicullés qui lui sost Inhérentes. Le laisser^aller , la nonchalance chez tes médecins , multiplieraient à Tinfini ces difficultés de nature que des connaissances exactes , des appréciations séyères , peu- Tent seules permettre de surmonter. Or» Messieurs, nous pensooai^u^ la Si^^tion cfiééç dfP^iyotre sein, in- dépendamment de ses autres ayantages qui ont été mainte fois signalés , possède la propriété essentielle de fournir un stimulant k cet esprit d'analyse qui ne sera pas perdu au lit des malades. -
Dans les six mois qui yiennent de s'écouler , Totre Section a poursuiyi ayec fruit le cours de ses trayaux.
En prenant place an fauteuil « dausia eéiftice dejan- yier, et après ayoir adressé de justes remerciements à Tancien bureau , M. Higoard'ajeté un coup d^œil ra- pide sur les systèmes exclusifs qui ont tant de fois égaré j[es hooimês de la plus haute/ distinction; il s 'déploré ces écarts, nécessaires peut-être ^ là'' marché <le l'esprit humain; inais qu'aujourd'hui^, placés n est yrai sur un nouyean terrain , nous ne 'ponyons nous empêcher de regarder comme beaucoup trop sbuyent 'répétés. Car,
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8/ VOLVKE INB LA S.* SÉRIB. 839
Me» que ces tyslénes mettent aouTent an jour queU qneeTéritésoliksyUs ont, en général, le tort, fnnette dans set conséquences» de ne oensîdérer la science qae soas un point de vue circonscrit. Trois- docUrines prin* cipales se sont snccessiyenent développées, suivant que leurs auteurs ont pris pour base de la pathologie les altérations des liquides » celles des solides , ou enfin les modifications des forces qui animent les nus et les autres. Aussi, ces systèmes et leurs. dérivés, quoique contenant chacun une part de la vérité, étaient-ils tous faui par omission. Seule , la doctrine hippooratique , qui aurait dû servir de modèle , eimbrasse k la fois ces trois points de vue. Aprte avoir constaté la fen&mce actuelle k sortir d*un solidisme exelosîf , tendance écrite dans de nombreux travaux, et particulièrement dans ceux de Mi. 'Andral, Gavarret et Donné, M. le pré« sident a appelé la Section de Médecine à entreprendre de semUaUes reoherdws et ft contribner ainsi \ pour sa part , k mMre «n saillie des Tentés trop négligées de nos jenrsw
' SntroM actuellement dans l*esamen :des travauxi spé* Maux lùttnAê par nos coltègues.
Les odmmuniealitfns relatives aux connai«sances<chi« rurgicales ont été nombreuses^
Mv Ménard à donné leelure d*«àe observation d aecon-^ diement double, qui a eflbrt des particularités intéres-» santés» A la suite d'une parturitten qui ne dura paé moins dé 96 heures , un fostus désorganisé^' dssséobé ^ a]^ati', fui tefhi expulsé. Après la sortie de ce> oorps; un autre .pstf^iemont sain ee niable se présenta et fui
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840 êàc1Éà:ii ACKDianQOB.'
faoi|eDMait mis an jour. Aloisy mmvMles difficuiftfe ] extraire U dêuUle 'placeoia. quifonÉait-nhie aMle matée coBipoeëe de deox parttee^.rotie dur»«l àltopliiéey d'vn tissa jeauer^iaoTetliemogÀiw; raotre^pféeentantlesca* taetèree de* L*^tai oormaL Ges. pièce» , conserTéee Élans ooe sehitioD abkmiaeèp», ont M anses eeue lee-^ex de fai^Seotion et»c des dessins ok notre oalègM, M. lU* betrbe, a parfaitement, conservé lek fermes db la nalare*
II. jMénardf après la leetote de cette observation , dont les diitaijbs. ont été soigneusement recnelHUs , n rap* pelé des. faits analognés cités pu^ dUttrenis aotenrs, tant en faiiBaot.remarqueri]Q'en gâiéral on a oobiié de menJieAeer: V4m si important à oonnattre de l'arrière* Sàltà U a est ensuite livré à qnsbioes cjensiéératiotis sor les causes qni président » dans ces .cas » è U destruetiofi deJ'nil (t»8 ifotas ; laaUre restant iniâot et adheTant son éTl)kitîi9i»«
Dan^ uMdiaeiMisian^ pfoToqnienarce sa|ét, de non- Tèanx f4|e^ analogues» sons certains rapporta^ ont été émis par MM. Sallion , Mabit » Marescbal» Bonittaf<^
Parmi 'les qnestiene, proposées lannéo dernière 1 la Section , par M. Tbibeaitd^ son présidettt, eeikKOi . éliaîl éobtie à noire collègue M. Gsékf i JOer aaeàémds graves cm suivent les grandes opérati^^e é$ 4a ekfrw^îe^ les lésions éroÊonaHgues et fUi se maSiifesimt souvent dans tétatfimefpémi, eto*.... Four une première ledtai», lan^ leur a eM bordé à exposer t dans un bisU^qae iréfuiltant de.l-ecbeifcbes laborieuios el dirigées awec une bMule in* tet^genootrélaide nos.tfonaaâsaBQos sor peoi^tfl* I^'ana* IjHeideM^jioportantJiloliioîve êftKiiMn.o»p)M9tpli|S(t«r4;
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S/ ^mnn m la t«* iten. 341
4u'il aêm softs» i pow b flioniMl, ds r*vaîr aMëenA ParoM Im Miipas de l'appafeâl physique de rail, il qei m exercé ei. nus à une rode épreuve là SB eiiifluyBM, Je t»u% perisr de lepsoité de te eeraée depe une éteadoe plus eu moine grande^ el aotamniBel deveni l*iNMfiee: pepîUeiM. L'epéqstteB de h pepille «hrlifioielle ^ nêb de eee reoUershes, ne pas ton* jenre élé eeseeheiirease diOM ses résuluts, poor sètiet- lue fleineaiei* leeeealieieft«.M. Gmé^in*a prepesé el BHS eq prtliqBie^ pliisiears;fisie,.i]B ptoeédé ion iaf^ ittevxigililMl, dans Jqen4ins>€eet Mn préférable à loo*- tertnee d'eoeipivîilpecliflBielle.Ge procédé a psor àbh fat ée déterainër née heraîe de l'iris., de teUe série qee $00 onTOKMca soil enirdtnée decrièni née portien. trees^ panme de k cernée^ 6n eeAm» opéré pisr c#ie:ai#- thode , qoe M. Gaépin proîioeè de neeuMk létfteMioÉ fisrôé$ ^,pifmmmn/B éê /a piUfiUo, à éié. prénemé'par 4ni >bi Seclinnv fei li.élé ^sln satisfaite desirémltalsidi
r
hm flSÉa» flottè|;ttq ^ conppiniqoé iWsloîre d'fip -hsnsme i qnî >U a* enlevé: 4a. panis anAérienre:de Tml deiemie tsaaécensÉi> lie ei^at ds| celle ebeerveliee wait rofn snveeliorgMe lé ch^e d'nnefetto breDfihé4*«iNle; à le anile; léslsn gnav/s de eels^BMier faipli popidenle de teimoiés ,. déaongailbaiteii de Tiria^ àprèà dliorse» .pkaaea 4e'Tniêas etide'plns asal^ Ia^peelie.|Nilérîeore de IVail lAsiini.le siéfce d;0oe dégénéresdHMe eanééneaee é^deale.; I# fMinîe.néalnde Sbt euifeiéci^ ^ l'NBtM.i sok- ignnsweaipi noQsswren de .seec ipabs, <Mioililev itilr ifsm- mis à .KsfiHeeiiatt'de ebiiineese ineeîiléee.A*eanilmde.
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IiMi MiÉMr dé yotiétiaii«B..iniBiil iMa^eateft •■ ë<tà de loule.préilîskii); car,. tapi jours «près, lemAtaide pdt m livrer à:l|i talUe île sas aabrM. Hoos idaTpi]ai:noler ici aortool la eîircanataooei d*ade. léeopni immédiela eble* tioe 9<iiieq;qae'rorbile ^oomtiiitéeeoreHaiie;gtfaiido. partie de» eomliippcta de ïmû e% k i^ine* prea^ae . eilièiB. ' HiMigutra lésion das oi^iwiea de la i^îaiofl , Iwaaeaop ttoine §nure » mais iplërossaale aeas eanaiea rapporta, a^oeoapé.TotreSeclioade Mëdaeôiew M. ¥allia a pré- wnÊi à se» collèg;uae'dadK.je«nea filles opérées par les, Tune podr nu atrebisme toott'veiigaeiv Taiiire pour «a airabîsa^B divergent. Les mefldbrw préaeif ta ont onstaté les sésaltais fort satisfaiaaflU de •ces den . opérations. Daos* ose di^cnaaion ^ni a spivi oetto. - présentation , M. ^allina înai^té'-aar la néeesshé des aaii^s eonèéemifa k ia^aeelion deaiHMuclesde r«eiL • ' Poer terminer Texpos^ destra^ransafant pbii spéciar lemetit'la cbimrgie jpenr olifet , il aa^ raata à^ons par- ler d'un noayel appareil à fratares » soamis à la Seotîen •par» M« ftnééien Cet appareil'^ pankwIièruMiflH afipli- 'cable èns if actntes das «nambrea inféribara, est pans lltoé aattampap aoie»géottî|èra ^ aincy oandéeà angle obcba )>daiutnésl àToeeroir 1» jdmbe et la cutaae*; de tdie abrte>qoe lé|arret aenroAreaàaoanBead'vn doièleplan incHaél' Lé làeinbve est fixé d'nwnuttiièie tefiftabb danroattë gonttière ba aanjctt de liens diapoiëa fce^ effsci 'ilne> seeselle eh' «iélalv dés imiolis'desdnéaa â «napawHif <lâ ^uttiéve et la aasasbre y daa péigriiea k la -dfapobilion idv tealadeyonr^roolarieenr anisvhinvainai ctatafan > éoaipléiantri'apperBil da àotaèreolUaFaè.
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Le prineapsl Avantage de oet instrmMnl appliqué aux flraclores simples de la jambe , est de faire de eelle-ci , de la eoîaae et de la goottitee. eUe-mdme, un tout im- mobile dans les- diverses parties , mais facile & mon* viair en' totalité; de penMttre ainsi, sans nuire à Ti^sne de la ffaetnre» b8.ckaa|»0tteota de position ai néce^ama poar délasser le pation^ et liii procurer du aenueail. M. Onénioriie.v^gapde pes comme, on moindre avantacie dd sa ({Mtlière la flex^n dn membre sur on plan ittcUnd. -*« Bien f o'one -plus longue eapérionce soit nécessaire poor appidcier les reesonreea de ce nouveau prooëdé , et'sartenlponr le jnger comiiarativement ayecqnek|uos autres qui ont été institués dans le même but , noua pou* vona dès aujourd'hui dire qu'il a é^ fart utile dan», les «ainade aon amaur qui sepaepoae» du rdslei.d*e9 faire ée nenvellea appitealiona ans fractures compliquées de la jambe , et qui espère , au moyen de quelque» modifi- eatiooe dans la forfae , Tappropa^r aoi fractores . du féaanr et éfà sàm eol,
BafmbleatnuraQx.de asédenme proprementdîl»^ none avons i citer un mémoire important de M. Marei^ . sur ia iaryngiia eenSi-gfelÉîqne. 4îelte 0ialndîe> qus^aiatmm* ^neuaaot, ^odnaaBteiamaentdana.la.aécreee d*ttft opi.de piuiemra daa osrtttsga^ du larjnx^.a été décrite, pour la p^enûèmioia, eemme groupe pslbelog>qM » ■ p»r i JMl Cruveilhier. Depuis lora, quelques faits analogues enlété lecaeiUiaetpnbtifSs; .par uni cnMabonÉtenr anx buHe^ins delà Société Anatomiqué^ par notre toHègnelLIMajr eipar^gimignei aniiras .ebaôtvalouasi ])L Mireél a ap- pitlé, daaib l'éinrie< de fieHu mÉladiey eînq .nom
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^S44 §0GiÉT*î ACABÉnom.
fâHs reooftillis par \m el par Ho «alm de aoa mUègaes, -M« Maliot.
Si qu€lqdea-ooes des cooeliiaioDsà tirer de obs ob* flerratîons sont conformes à celles de M. Cnnreilkier , et confirment, par exemple , le prédilection de la lésien dont il s*a8;il peur les sejeU aleolés de ièTms^ijflMdea» quelques «êtres kmr sent oppeeéee. Ainsi ^ IL Groveil^- hier avait décrit , oomase sîéf eaai oamavmiBnt ea'dea sovB de la glotte , ' une ahératieo qui a eiiséé* chn pla<* sieors des snjets de M. Uareé, dans oti peint pies éU^é du larynx. Voici , an reste , les preposiiisns ies plttp importantes que notre coHèfiie fail^fMconlflr de sen mé- moire :
i.» La laryngtlB qui ^lent d'Mre déesite f eetecide le pitte eouTenl ktec la fièvre typhoïde » eli da moiDs avec des maladies ayant la propriété d'aMi^er peàisndémeet Véeonomie.
2.9 La laryngite qai se développe en défiaîlive sens ces influences, a néanmoins, en gfaénd, pomr «anse pramière et prédisposasle , oae malndie osf^aniqn^ do larynx. ...
8v» L'enronement, ta ffnduiiéett' ht.disoevÉaiMse 4e la voit, tViphoni»; sent) des symplAaee fkheax dsnaie cours d*noe oMladie grfvé. Le pripsetic , datte o^ oaa , doitplotdt reasorthr de Téiat; général qw desaomdfnta
OCàQX.
i.^ Toniafbis ^.le leste dm li^isnx |»eitt êtes par eUar câéiheiune fiompiieetion mortelle) ... / ...
.'bJ^ Lailai:yngite'pe«t.aSsoier 'dans fan|ihn«;anfAqnM- ^rnes/bion tmochéees ln:foaianuUéniis»ét 4e;jihUgaMh nease.
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8/ y<«uvi 9B L4 S/ aÉKw. S49
Le mémoire de M. Mercé , dÎMiw^le en temnianiiit semble denlinë à éclairer un poibt de pptbolpgîe eo/Qore esses obscur.
Une ë]itdéraie fort grave de broôchite capillaire suAh caote j observée l'hiver damier dans notre vUle» odeUe a sévi surtout sur les militaires de la (pinMson , a ofierl un double intérêt. Gomme maladie ëpidémique » elle doîl occuper uue place dans l'histoire médiealo de Biinles. (Somme rénnioir de faits nombreux re^seolaDt les f)i- vers accidents de la bronchite capillaire i elle eel encore ^opre- à Jeter quelque lufnière sur une maladie peu connue , même à l'état sporadiqne. MM* Maikpti Afesicé f Malherbe etBonamy» chargés de services mîKlaires à VHôteUDieu 9 ont commencé , par l'organe de M. Nabot « la lecturer d'une relation de cette épidémie » ^i a été m véritable fléau pour la garnison de Mantos. Les aut^ura ont cru devoir commenoer leur travaU pmr jm aperçu rapide des priocqpftux traits qui ont cataenirisé isa grandes épidémies catarrhales obeerikies |nsqu'k ee joi9r« Us ont aîeptrDé h une autre partie du méfuofre le^?«V 1^ ^ établir entr« elles ^ ia makuM» ebeer^ dMi notre ville , s^ conleiifipnl» pe«r le mompnt, 4'élaMir i^w le. pl^s souvent I dans >)» dedoriptiona des fautmisi on trouva lea caractères de la grippe j et nolktm|iiit oeon de la |>ionfihitA capillaire. Deux seulement ^ en effet» laia* sent entrevoir I à travers on voilfiaasee épais» lesprin*» iàpws traita 4e cette demièf e mahdie.
1^ obapîtse deuxième coao^rend l^ifipaîtiffu des fmi» req^erman^ las pf;i||cipAfç| tjy^ft (1« VéfiAét^vftfl» içaf
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316 sociétA agadAmiqub;
parce qu'ils foarniMettt des formes plus prononcées de la maladie considérée au point de vae symptomatiqde , et que, d'ailleurs , la lumière jetée sur eux par Tana* tomie pathologique) leur donne une plus grande valeur.
J aurai k tous présenter, plus tard, Tanaljse de ce mémoire, dont je n'ai pu aujourd'hui que tous indiquer les matériaux.
Votre rapporteur a présenté à la Section un trarai! sur lamorTe aiguë. Après avoir exposé Tétat de nos connaissances sur cette maladie encore nouvelle dans les cadres -de la pathologie humaine, puis avoir fourni un tableau atirégé de ses symptômes , nous avons com- muniqué une observation qui nous a paru importante au point de vue de Tétiologie. Il s'agit d*on homme exer- çant ia profession de.menuisier, n'ayant eu aucun rap- port avec des chevaux sains ou malades > comme[ il ré- àulte d'une enqudte scrupuleuse faite en commun avec notre confrère le docteur Gély , et qui néanmoins offirit tfttts les oaraelères'de tk morve aiguë farcineuse : Técon- lenient nasaV, les pustules de la pettti, les a1>cès mul- tiples/lers érythénies de nuravaiBe nature, etc., et qui Mrecemba au quinzième jour de la maladie. ^' -Ce iiit eut suivi de considérations sur les causes de là morve aiguë. Jusquici , dans toun les cas cités , il y avait eu des^ rapports fréquents et prolongés avec des anintiaux morveux oufardneux , ce qui avait accrédité Topinion que Tinfection ou nnoculation directe pbtfvait setele laf faire nàttre Isbtfz t%emme. Lé fsât actuel tend k démAitrer qua s'il ton eat aiMi, flaha le {Ans gnknd nombre diss cas, cela' éa moins nVst pas constant, et
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2/ TOLDHS BS Ul SL* SAkIM. HSf
qa enfin la.nonre aigaë sp«mtué« e»l pêambla dans lesp^ea bnmaÎQe, Ce irwvmîl est. lennin^ par quelques reflétions sor la nature» le tmitement enratif et la pre» pb jlactiqae. de la menre.
Indépendammead des coBmnnirstieos aasm ;nûoi«' breoses , comme tous Tavez tu , sur divers sujets. spé» ciana ; iodépendamoMinil des.disMsaâiws sériensas.qtte je nepttis rapporter ki, flHda.qni aafe .tontes oéhtid^ riotérât, votre Section n'a eu garde da ndgUgctr-les qiseaiiM» générales r cellns i par eiemple # fni.ielioheai à r^wgmisation de la médecine e| à la dj^niéd de ceitt qui .1 eiMToMtk lie dharlatenisme a été Vébpâ d'«n rap- p<urt de M. BUbil« Vons ave^ dé|à entenda dslis esMe «enoeiale le^maoellègne^appréoieff» aveo pne jusia aé- Téritét dea faita^quitse passent obaqno.;jonr sons. «as jsMU. JDads on aeemd mffmli fni est le cygnpIrfgiaHt M pr«mier»4 ft.pic^wttf^rattaljae anbstamidle .d'an trar Taîl dnjkl. iCwÂHo de la iraaeka,r.rapporle«a» an: nsnf da <ioa«M d'IiMili^na dn Uii tUIi d^Angers.
Cait0>analyie .tef«iîn60»«t:iai pveuiie bîist que*, dans le d^KeawjÉ Tei>inii,ctttine.dan8 le nttre» le oharia- tantsma a.jeié de forteif Mcines» la eswnisaÎQn s'aat plaiMBnw»! usaaeirfe.aia intantiana^de Vk Gamltto ;4^ Ja Tonofaa» at a infini )a SaotÎM à organise^! des inoye^s da i^éprasaion.oontra.'Mjfléau.
liera, de if| dirisnal^cHli praTa^nj^jW *^ l^ft^sm , de nMvaUas «nasUlma .a|«Rt dt^i. sjanlaféfBi l'asiamMée aoffa néiMsaka da^farmei^aAcsae .uqafppnupîssimiipw aivninat jdairp(Mnia pan én^diésf.af farmilwi çifff fiw- ~akiÉk>nai<^*-^-Jfo«s Tbaa inSmascim» plnstardida^f^itap que la Section Tondra donner i ces recherches.
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34i ^GÏÉTÉ ACABÉUÇOS.
Plus tard, sur la éeflniide de quatre phamiacieDs , Doa collègoaa » élU a ât iirlMrveair daaa ue dëbal életé au tij^t^das prapriétëa IbérapèQtHiueB d*aD médicanient. Elle l'a fait a^ec indëpendance et TéflMioa , tant en st makiteBaat r^owAaoaian dam les Mmile» de son poo-
£ni»» pour «eraiiiier k'expaflMoH'^M acl»a <la ^votre Seciimv pafcidrtnille tismemé^ édoulé , ]*ai «nfcare à Wos faira içofiMttre rad^Mctlou d'un nontèau «sdtlègue aa lAtradu ooMiibra^oorrasputtdaot. M. Loaia d* SaauMs, dMleor m «iKdeoiiie'y aaeleb' «hiruiigiaB nHlfaire da pruwUiru dhiBae^ aprèa avoir laurni en Airt^a et atl* MUA énf lMaa« «Nnri^a» :prèft de TaiteikT frâii<^sè^ a tMiÉ, oudgrd le DBaovàia état d^MT» ailliez èe fMMtre €f»aora atrie à.a ac^ât eu faieaiireoiitialtre leaeauaeedè lnal«diat4|Qi rattandum dâftanatre^aw^ritocalMie. G'aat là Tabjatda ndiMifa ^oe ILIHëteë^ rapportaur, » ap^ prëciédatti eea tarmea > « fiaenoer quat^ea idées gé- nérales sur lauaiaruel iéa èflléta des ésftauatkns uiiaa^ ttafiqduiLt pui» iVHMfmt dëa Isita ettriam «t-Mabetr- oautfiaiidSés , tendant à piMifsar qua lia MWMi da ter- faâaefliaBi; aaufi/ poor ka aalctea y uuâ saurca iéaucda de lÉbladiëft grsfea» eipataiuulitoMHMitdë'fièvtitb iMww liiKeMes peruidauaes; tataduér uittu «ou itrati^l par diverses considérations sur'^le ùfadada >pmpiigatîaB des uiiaMiles épMéasiquus et sut la ârnukif que poasèdent certàiiies éoustUatiens prhrMgléea dé n'en taaaaMiiiqda lUMetti^ii Iéa «dtetli'^ uii uMtta da^s';f aawHraira aaiiè- luttteM; tahas» laplanadâfM par Afl da;Baamaa« n M. la^*^pèktMr'a aétH «-auMar daaa las priba^MUz
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loppemento qa'il donne à ses obsenrations et à ses idées.
A la saite de celte analyse , M. Marcé s'est liyré à des considératiooe fémérsile^ à!^9 ^4re. éleTé sur lop- portanité d'établir j dans ladministralfon miliuûre , nne statistique médicale des armées. Dans s» pensée , cbaqae régiment » a^ec son histoire pathologique , variée sai- v^antles temps ^ les lieux, les circonstances morales et physiques /et éérité "chaitae- Joiir"par'')es' mëdedurV fournirait an.élément de cette vaste statistique. Il en se- rait ainsi de tous les régiments, f QiSy ces divers élé^ mentfl viendraient se réunir dans les mains d une eom-* mission centrale qui serait chargée d en faire jaillir les conséquents. Il suffit d'énoncer de semblables idées pour Caille entrevoir à que! point feur réalisation inté- ifeee lïgglèna^pfiWiiino et ^i^-t^ ^[(^ganUf^lîon sani- taire de nos. Mm^.T' <»,:..( < f-.
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350 SOCliTÉ ACADÉHI^V**
ÉimittÉllATION
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AKIMAIIX pOME^TIOUES J^ TOUT GEME
▲17V0UJI J»B BA8TBS. «
BàPPORT db m. PBDBUPPE-BEAUI^UX, * At NOM B'VM* eoniMtOir DdBT FAHâlBirr PMTItt «■•
lOBnriÂU M Boudoir n PAQvn.'
Hissimst
IfottB Tenons 9 an nom da^laxommiaflion composée de Mil. Bobineau de Bongoui Pâqoer eC Phelippe-Beau* lieax» répondre à la question suivante qne H. le président nous a fait Thonneur de nous adresser dans la séance du 8 janvier 1841 :
ÉnumértUion des animaux domestiques de tout getàre autour de Nantes,
Sous cette dénomination d'animaux domestiques nous
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8/ \Ohma DE hk 8«* séku. 361
ne poQTODs comprendre que qaelques-ans de ces ani- maox ( f ) domptés par Homme , contraints de yÎTre a^ec loi, et dont il a modifié les formes et les qualités, ponr les appliquer utilement aux besoins de la société.
L*éducaiion de ces animaux produit , outre les travaux de lagriculture, les élèves , la laine , le lait , les œufs , le duvet, la chaire musculaire, le soif, la graisse, les peaux, les plumes, le poil, les cornes, les ongles, et, enfin , Tengrais.
Nous signalerons les races et les variétés les plus avan« tageuses à l'agriculture , au commerce , et à la consomma- tion journalière ; et nous indiquerons celles dont les in- convénients et les .médiocres profits doivent être relégués loin d'une ville aussi populeuse que Nantes.
Pour résoudre cette question, nous établirons deux classifications: les mammifères et les oiseaux élevés en domesticité.
La première comprendra les mammifères pachyder- mes : tels que le porcetTâne; les mammifères niminants: la chèvre et le mouton; mammifère rongeur: le lapin; mammifères carnassiers : le chat et le chien.
Et la seconde, les gallinacées : la poule ordinaire, la poule d'Inde, et les autres espèces étrangères, le paon, la pintade et le pigeon; et les palmipèdes , l'oie et' le canard.
PBBHiÈBs CLASsiFiCATioir. — Mammifères. An premier rang des mammifères , objets des soins de
(i) Denx rapports , sa nom de la même Gommitsloii , ont été faits en mai 18S0 , Tas pai^ M. Paqoer sor la raee chevaline , et Tantre par ■. laMMaa dto Boafsa , s«v la rase bovine.
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382 soGufarÉ académique.
TéleTeiir antour de Nantes, bous placerons le porc (1), cet animal le plus mile de tous pour ralimentatîon des habitants des campagnes et des ailles. Le porc domesti- que tire son origine du porc sauvage , espèce commune aux forêts de TEurope et de TAsie. On prétend que les races sauvages, peuvent, comme ies races privées, s'ac- coupler entre elles et produire dés variétés aptes à se livrer à la propagation.
On divise en deux classes la race du porc domestique: la race d*A8ie'(2), et la race d'Europe (3); la première est
(!) L*élève do pore était très-soigoë dans la Grèce et à '. et SDrtoot dans l'ile Ithaque, où Tod tenait de nombreux tionpeanx. Il était offert en sacrifice à Gérés, à Gjbèle et à Mars. La chair était d'an osage joamalier. Sur les tables des grands , I Rome , on servait des porcs entiers, sauTages et domestiques. Cette glouton- nerie fut poussée au point que le Sénat défendit par une loi somp- tnaire ce luxe, qui avait causé la ruine de quelques citoyens. Les festins d'Antoine et de déopAtre sont célèbres dans Plntarque par la quantité de porcs sauvages etprivés servis entourés des BMÊiles plus recherchés. La chair du porc était la nourriture hahîtaelle des Celtes et des Gaulois. La loi saliqne {de furtis papuiorum) punit d'une peine sévère le vol de cet animal. Dans les premiers temps do Christianisme , le principal revenu des églises conastait dans la dixme des porcs.
(2) Qui comprend le porc des Indes , porc de Siam, porc pécari, porc bas, porc de Tooking , porc chinois, et porc de Mongolitz. Dus la race d'Afrique , on remarque fe porc de Gnimio, le pore de Mada- gascar, et le porc du cap de Bonoc'Espértnce. Et dans.la race d'A- mérique « seulement le porc maron.
(3) En France: le porc de Normandie, la porc dn Périgord«le porc du Poitou , le porc des Ardenne^ , la porc de Chawpagae \ en
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S/ TOLUME DE LA 2/ SÉRIE. 353
remarquable par son intelUgeDce, la petitesse de la char^ pente ossease, jambes courtes, petites oreilles, corps ramassé, facilité à Tengrai^sement , pelage maron ou noir.
La seconde se distingue par une conformation plus dé- yeloppée, corps allongé, hautes jambes, grandes oreil- les , tête forte, groin mince, pelage blanc , ou noir ou bi- garré.
En France, suivant Parmentier, il n'existe que trois races : le porc de Normandie , le porc du Poitou , et le porc du Périgord.
Quant k nous, nous pensons qu'on peut ajouter le porc des Ardennes et le porc de Champagne.
Du croisement de ces diverses races, il s est répandu en France des variétés qni sont devenues fort nombreuses. La variété provenant du croisement de la race du Péri- gord et du Poitou , qui donnait des élèves au poil bigarré , le porc breton, a été pendant long-temps en crédit auprès des éleveurs de cette localité. Mais , depuis vingt ans , cette variété a été remplacée avec succès par une autre variété au poil blanc, clair et soyeux, provenant du croi- sement de la truie de Normandie avec le porc du Poitou ; et cette dernière, au sentiment des éleveurs, paraît l'em- porter coDune béte d*élève et d'engrais sur la race bre-
ADgleterre : le porc noble , le pore à grandes oreilles , le poro anglo- diinoîs ; et silleor*, diTerses races telles qae : le pore de Daoemarck, porc de Snède , pore de Pologne , pore de Bnssie , porc d*Bipegne , pore dltalie, porc de Portugal , porc-pie , porc ras^ pore de mer, et pore^pie.
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354 SOCIÉTÉ ▲GADiHIQUB.
tonne, bien que , d'après notre opinion » ia variété an pe- lage blanc le cède en qualité k la race normande , la plus belle» sans contredit, de toutes les races de France (1).
Cette variété blanche, originaire de Craon (petite ville sur les confins de TAnjou et du Maine) , dont elle porte le nom, se reconnaît aux pattes courtes , au corps allongé, cjlindrique, oreilles larges et pendantes, tête forte, groin pointu. Elle réunit aux qualités précieuses de conserver un appétit soutenu et de consommer moins qne les autres races , l'avantage d'arriver à un an au poids de 125 à 150 kilogrammes.
Le porc de Craon , le plus estimé de tous sur les mar- chés de cette ville, est celui dont les éleveurs se ser- vent pour la propagation dans les environs de Nantes, savoir :, à la Cbapelle-sur-Erdre , à Orvault, Sadtron, Treillières, Sucé, Vigneux, Saint- Herblain , Carquefou et Gouëron , communes où ce genre d'élèves est, depuis quelques années , devenu une source de prospérité qui s*éconIe dans tous les départements riverains.
La truie fait deux portées par au , Tune au printemps et Tautre à lautomne : chaque part donne de 5 à 10 porcelets, terme moyen. Nous disons terme moyen, quoi- que cet animal soit d*une fécondité prodigieuse, étant apte à la reproduction dès Tâge de six mois , qualité rare qui a été l'objet des méditations d'un grave personnage.
(1) Base aonnaade : iêU petite et poinUke, oreilles étroites, corps lon^ el épab, pelage blane , peu dbeDdint, pattes itfaees/os petiU. Elle parrîeat pramplMMal an peiiide MkilogfaonBas.
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8.* TOLUltB DB LA 2/ SÉEIB. 355
du marécbal de Taiiban (1) , et cet illustre philanthrope , daprès les calculs qu'il a laissés et qui n'ont pas été contestés, démontre que la truie peut, à Taide de ses porcelets , et des produits de ses porcelets, donner, à la onsième génération, jusqu'au chiffre énorme de six Aiil- lions de ses descendants.
Le prix de vente des porcelets Tarie ordinairement d'un tiers des ventes du printemps aux ventes de l'au- tomne. Toutefois , les prix de vente très-élevés aux deux saisons se sont maintenus en 1834, 1835, 1836, 1837 et 1838. A cette époque, cette industrie ayant pris un immense développement , les éleveurs ont tenu deux et trois truies. Mais la concurrence , le défaut de soins , la parcinÀonie de la nourriture, et le jeune âge des aniihaux destinés à la propagation , auront pour résultat la dégé- nération à peu près complète de la race craonnaise , et cette vérité est prouvée par l'inspection des 4/5 des por- celets conduits, chaque semaine, sur les marchés de Nantes.
Cependant, nous devons élablir une différence entre ces animaux grêles et maigres et les porcelets gras et pleins de vigueur , nourris dans quelques fermes et sur- toni avx porcheries tenues sur une. grande échelle par des éleveurs intelligents, tel que notre coHègue, M. La- maignère , sur le domaine de la Gaudinière > en Bougue- nais(2).
(1) Traité' de ta Cochonnerie , faisaot partie des 12 volnmes in-f.o, OBDvres maooscrites dn maréchal, déposées à la BIbliothèqne royale, à Paris.
(2) Exploitation agricole (reste de Machecool, à 4 kilomètre de
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356 SOCIÉTÉ ACAPÉMIQUE*
Dans celte porcherie belle el vasle > où TëdacatioD du porc est potissée.àuD très^haut degré, il est paryeno à faire disparaître ces races énormes qui exigent une quan- tîté considérable d*aUments pour être engraissées, et à les remplacer par d'autres plus petites, consommant moins et donnant un plus grand bénéfice. Là, tout est mis en œuvre avec np art infini , pour obtenir les résultats les plus avantageux et les plus prompts^ Nourriture Ttfiée , abondante , litière nouvelle, habitation grande , propi^, aérée, eau pure, pansements de la main, bains fré- quents, etc. Des essais d'engraissements ont lieu en ce moment sur la race de Graon et la race anglaise. Les connaissances que nous avons prises des expériences comparatives faites avec beaucoup de soins dans cette porcherie nous ont prouvé que le porc de Graon con- somme moins que le porc anglais et les autres races , expériences répétées avec succès bov seize porcs a4ul- tes. Malgré cette différence dans le poids de la nourri- ture, il gagne un demi -kilogramme de poids chaque jour. La nourriture consiste en végétaux cuits, en grains con- cassés et résidus de laiterie.
On élève encore dans plusieurs autres porcheries (1)
Nantes), remarqoable par l'aspect graeîeoi, la distribntioo des mé- nageries et de belles plaàtaticrns , cnlttire alterne perfecGonnée , Tacberie nombreuse, laiterie, collection fanée d*instrnments ara- tmres.
(1) ▲ Tabbaye de la Trappe, à Meilleraie, près de Gbâteanbriant, an Port-Saint-Père (M. DnboisTbletle) , et an Port-Habert (en la commune de la Gbapelle-snr-Erdre) , propriété de M. James Wasb. Cette race, moins que les antres, est prédisposée à la ladrerie.
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8/ VOLUMS Dfi LA 2/ 8ÉEIB. 397
let raoes étraDgères, poro anglo-chinois et porc de Siam, et la dernière, pea répandue, et qui, par la facUité de nonrritore et la disposition particulière à tout ftge à Ten* graissement , aorait dû être préférée , si la qualité supé- rieure de la chaire s'était maintenue, après plusieurs gé* nérations ou croisements en France. .
L engrais du porc est à-peu-près général dans les fermes et dans les . Tillages ; il commence ordinaire- ment à six mois , et peut durer quatre on cinq mois. Cette méthode est défectueuse, car les expériences de quelques .praticiens et surtout de notre collègue , prou- vent que les plus grands profits à retirer de lengraisse- ment consistent à l'appliquer uniquement à des sujets maigres de Tâge de 9 à 10 mois dent les proportions sont bien développées.
Les substances qu'on donne habituellement pour l'en- graissement, d'après Tusage pratiqué , à Grignon, par H. Bella, et à Boville , par M. Mathieu de Dombasie , sont des végétaux cuits, des grains, des farineux et des laitages.
La méthode usitée à Alfort est Tengrais avec des matières animales. Un des membres de la commission , élève de cette école, a ^remarqué pendant cinq ans (depuis Tan v à l^an x de la république) un troupeau de porcs de Siam errants dans le parc où il se nourrissait de débris de chevaux et de quelques végétaux , qui lui ont fait acquérir un prompt engraissement avec une qua- lité de chair très -supérieure.
Sous le rapport de la consomme de Thomme , la chair du porc prend chaque jour une extension plus considé-
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3M sociÈsÈ kCABtmqcM.
rable. Il flofit, pour appuyer ccftte opinion, de citer notre TÎUe: elle comptait en 1802, 50 établissements de charcnt<rie , tandis qu'en t840 elle en compte 83. L'a- battag^e des porcs, d après les releyés anthenliqnes dea registres des octrois, montait en- 1820 an cbiflre de 6,860, et, en 1840, il s'élève à 9,639. Ce cbifire ne pent qne s'éleTer (1) encore atee l'accroissement de la p<^lation , la noaToUé étendne de Nantes , et sortent depnia qo'à l'imitatlDn de notre concitoyen M. Ckdia, fabricatear des cpnserves alimentaires , qoatre nonreatix élaMiseemeqts viennent d'être fondés ponr l'exploitation de ce genre d'indnstrie cnlinaire.
|«a Commission pense que l'éleveor doit préférer, avec la race normande, la variété de Graon, ei^ en outre, les races étrangères telles qoe le porc anglo* chinois et le porc de Siam , snr lesquelles elle réclame auprès des éleveurs de nouvelles expériences.
La Société d' Agriculture de Paris, en l'an vii , avait proposé on prix de 600 fr. au mémoire qui résoudrait lemienxles questions suivantes:
Quelle race de porc convient le mieux à chaque dé- partement?
Quelle race de porc devient plus grosse et engraisse plus facilement?
Quel croisement serah plus avantageux entre ces races et les racés étrangères ?
(!) Ifon-senlement à Nantes, mais dans tootes les TÎlles de France , «t sartoot à Paris , où en 1827 Tabattage était de 83,125 ; en 1880 , de 89,841 , et en 1886 , de 91,916.
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8/ VOhVMB D8 LA 8/ SÉRIB. 3S§
Le prix qai devait être décerné en Tan x Qu'ayant pas été remporté à ce terme, la Société prorogea le délai jusqu'en Van XIII. A cette époque, ne pouvant encore le décerner , elle le retira. IMous faisons de nofiTeao un appel aux So» ciétés d'Agriculture » et surtout à la Société de ce Dé- partement, sur le moyen de favoriser ramélioration des races du pays et des races étrangères, par des primes, seule voie, à notre avis , capable d'arrêter la dégéné- ration qui menace de s^ntrodnire dans l'Ouest , où cette branche de commerce est de la plus haute importance.
Sacê j^sine.
La race asine est devenae rare aux environs de Nantes : production affaiblie de la race du Poitou , elle n'est plus ici qu'une espèce dégénérée du type primitif tel qu*il existe encore dans les contrées de l'Asie , dans les steppes de la Tartarie , et dans les déserts de l'Ara- bie (1), lieux où il se fait remarquer^ par la beauté et l'élégance de ses formes , la vivacité de ses mouvements et la légèreté de se» allures.
Quoique chétif et difforme , cet animal est néanmoins très-utile, et surtout peu difficile pour la nourriture et les soins. Compagnon de la laitière et du maraicher, il
(!) M ... Sa Arabie , on trouve qoaotité d*àoes saaTiges et
» loriqo'an les peoraaîvaît , ils §agoaient de l'a? ance , car ils ? pat » plus vtte qoe le cbevil... » (XsropioR/ Retraite des dix tniile^ Ilv. !••' , cliap. 5 \ tiadoel. de Levéqoe , re? oa par Gail).
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360 SOCIÉTÉ ACADilDQUB.
porte cbaqne matin sur le marché le lait, les fraits et les légames.
Son éducation doit être encouragée , car son utilité petit devenir inappréciable pour les nombreuses laiteries et les tenues de légumiers qui se multiplient autour de la Tille. Sa force et sa patience pourront soulager les forces de 1 bomme. On emploie la peau dans les arts et le commerce de la librairie. Le lait est un aliment sa- lutaire pour les malades, et ses allure^ fort douces, conviennent aux convalescents ; car lasellation , exer- cice facile, jadis pratiquée et dédaignée maintenant, est un excellent moyen hygiénique pour les personnes in- habiles dans Téquitation.
HAHMIFÈaitS BUXIIIAIITS.
Chèvre et mouion.
La chèvre de la localité est de Tespècë commane , nourrie de quelques brins d*berbes et de jeunes ar- bustes qu elle broute' dans les chemins et sur les revers des fossés , elle coûte peu eu raison du bénéfice que procure son lait et de l'utilité qu elle offre pour Talaite- ment des enfants. La chèvre, dans Tétatde domesticité, a conseivé Tîntelligence , la sobriété et la vigueur de Tétat sauvage; elle. est dangereuse par son indépen- dance au milieu des terres cultivées, et funeste à la culture des arbres et aux clôtures des champs. Son édu- cation doit être proscrite à juste raison des cantons de grandes et de petites cultures. Le pjslage est utilisé dans le commerce , non moins que la peau employée dana la
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'2.* TO|.in» BB LA S.* «Iris. 36t
chamoiserie et surtout à confectionner, des vâtements semblables à ceujE des Celtes, et qni réunisseni le doo« ble avantage de garantir da froid et de préserver de la plaie.
Nous considérerons les bêles ovines sons les deuxrap* ports de la laine et de la cbair musculaire.
Dans ce département, il y a un demi-siècle , le tiers da sol consistait en landes , même près de la ville , à cette époque la petite race ovine » connue sous le nom de mouton de landes. , était une ressource , et la seule manière de tirer partie des terres couvertes de bruyères qae Tignorance regardait comme incapables dêtre ren« dnes à la culture. Cette espèce existe encore dans les landes à Treillères^ Yigneux, le Temple, Grand-Cbamp, Héric y Fay , Malleville ; elle produit une laibe courte de qualité médiocre , jarreuse , brouillée , qui sert uni- quement à rbabillement des habitants de la campagne, La toison pèse un demi-kilogramme , et la chair 5 à 6 kilogrammes. La chair est dune qualité très-délicate. L'engraissement a lieu à Tétable et au pâturage.
Cette race chétive diparattra par suite de 4a culture des landes, du moins aux approches de la ville. (1)
Alors l'éleveur devra donner ses soins aux races d'An- jou • de Mortagne et aux variétés du mérinos (2); et cette
(1) M. Comeaa (ao ThîeiiMt , commDoe de Valleville) , tient Qoe bergerie de races do pays , a? ec amélioratioD ; et à la Massais (Bhio) , M. Domioiqae Gieqoeao père tient aussi les raees du (Miys avee amélioration. (Arfond. de Sa? eoay.)
(2) Les troopeaai mérinos en France , race pure et métis , for-
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Sê2 BOClÈTt AGADÉMIQUB.
ëdacation qni exigera pins de dépenses avec une cal- ture différente des terres , donnera anssi un bénéfice double;
Le but que TéleTOur doit se proposer, cest non pas de suivre le système adopté aux bergeries de Naz , où le berger cbercbe h obtenir la beauté des bines au préju- dice des qualités pour Tengraissement; nais de mettre en pratique la méthode de Rambouillet , bergerie où 1 on est parvenu à réunir le perfectionnement des laines aux qualités nécessaires pour lengraissement , méthode excellente qn on ne saurait trop encourager , qui procure un plus fort bénéfice et qu'on pourrait appliquer aussi avec succès aux races d* Anjou et de Bretagne (1).
L'éducation de la race ovine donne toujours des bé- néfices y quelle qu'en soit l'espèce ; la laine tient un prix étevé (2), et le fumier est d'une qualité précieuse , très-
ment euTiroD le septième de la race ovioe , la totalité ëtaot éva- luée à 36 millioos ; savoir :
Hérioea port i nillioa.
Hétis S à 4 /d:
montons (race indigène) 81 à 82 Id.
TofAK « a7niQttons.
Le rendement est de 32 millions de toisons qni peuvent être évaluées an prix de 120 millions.
{,Mereure B^igê dn 6 octobre.) (i) Bergerie de belles espèces à Grand-Jonan , près de Rosaj » feime-modèle dirigée par Bf. Jnles Bieffel.
(2) La France , indépendamment de ses laines , tire encore de rétranger annuellement de 5 à 6 mêlions de kilogrammes de laiae ,
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2/ VOLUMB DB LA 2.* SÉRI8. 363
recherchée pour fertiliser le sol an pea froid , ^ù Ion se livre à ce genre d'étève. La chair musculaire^ comme aliment f se débite chaque jour en plus grande quantité. Dans la consommation de Nantes , elle entrait pour 23,679 eu 1820, et en 1840 pour 25,125 tâtes, chiffre qui s'élèverait encore , si les droits d'entrée sur toutes les espèces de bétail étaient établis non par tête , mais à raison du poids.
Mammifère rongeur. — Le lapin.
Le lapin domestiqne , sous le rapport de TélèTC , n'est pas un objet d'industrie, mais seulement ou aliment placé sous la main du maître de la maison.
Les propriétaires ) a jant changé de goûts, avec l'abo- lition de la féodalité , ont dû renoncer aux attraits d'une chasse facile , dans les garennes libres où les lapins , vivant en bandes nombreuses , causaient aux récoltes de continuels ravages ; ensuite ils ont abandonné les ga- rennes forcées.
dont la ? aleor peot approxtmalivMaeat être fixée à ^3 millioBs de francs ; et , en tîssosde laina , pour 1 milKon.
Eo totaKté 24 misons de francs.
Et elle exporte , pour laines en Mies , eoriroo 6 millions de francs.
Bonnetetie de lame , à-pen-près 1 million
Et en tisaas de laine , environ 96 nnlfiotts.
ToTAi 3^ millions.
(Mercure Belfe dn 5 octobre, cité àrnaV jigraneme ^ numéro de novembre 1814.)
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364 SOCIÉTÉ AGÂDÉMIQUB.
Le lapin domestique , animal d'une fécondité eitréme, pourrait , par rélève , procurer à peu de frais un certain bénéfice. La chair du lapereau esteslimée, et la peau irès-^recherchée dans lé commerce; on prétend que la chapellerie en 1 rance consomme, chaque année , plus de quinze millions do peaux de lapins , sans compter rimmense quantité qu'emploient la bonneterie et la dra- perie.
Mammifères carnassiers, le chat et le chien.
Le chat est de la plus grande utilité dans les exploita- tions rurales , dans les maisons à Técart , et surtout dans les lieux où Ion renferme les grains et les fruits. Le chat y d'après un vieux dicton de village, vaut mieux de dix écns de rente au maître do la maison.
On élève plusieurs variétés de la race Féline, enfants métis de la race commune et de la race d'Angora. Ces variétés se répandent beaucoup et sont très-estimées. Parmi ces animaux , on préfère ceux dont la fourure est noire ou fauve. Bien que vivant dans un état de domesti- cité, le chat n'en est pas moins disposé à retourner à la vie sauvage. Son activité^ si précieuse pour la destruc- tion des mammifères rongeurs de la petite espèce, est un motif puissant qui doit encourager son éducation , principalement che£ les habitants des campagnes.
La race canine se compose du chien de berger , du mâtin , du braque , de Tépagneul , du griffon , du barbet , du chien courant, du basset, et enfin du chien américain, vulgairement chien- de Terre-Neuve.
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2/ TOLUMB D8 LA 2/ SÈhlE. 365
Toas les hommes coonaissent les précieuses qualités du chieDy son attachemeut, son zèle» son intelligence et son courage (1).
Le chien de berger^ type de la race, est peut-être le plus intelligent de tohs : il a produit de nombreuses ya- riétés que l'on rencontre dans les fermes , où il sert & conduire les troupeaux aux champs ou sur les marchés de la ville. Le mâtin et ses variétés habitent les bourgs et les villages. On élève pour la chasse du gibier à plume et à poil le braque , avec la variété dite Braqne de Ben- gale , don^ les qualités sont connues. Si le canton est ac* cidenté ou boisé , on préfère la race griJDTonne , quoique plus petite, mais douée d'une ardeur plus grande et d'un odorat, dit-on, supérieur. L'épagneul, au pelage long et soyeux , toujours disposé à se lancer à Teau ^ est choisi de préférence par les chasseurs qui habitent les marais et les bords de rivière.
Que pourrions-nous dire du barbet, si doux, si patient, et si rempli d'intelligence , car le souvenir de Munito et de ses descendants n'est pas efiacé de notre mémoire ?
Le chien courant de grande taille devient rare ; et l'on ne le rencontre que dans les équipages montés à grands frais pour la chasse à la grosse béte. Le basset et les variétés à jambes torses sont plus communs et servent à la chasse du lapin , du lièvre, du renard et du blaireau.
Depuis quelques années , il a été importé de l'Ame-'
(1) Histoire des ehiens célèbres , par M. FréTÎHe , $,• éditioa , onvnfe cofieos , ches Roaet / à Paris.
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366 SOCIÉTÉ AGADÉMIQUB.
riqae dn Nord en France une race forte y intrépide ptr- mi les glaces et les tempêtes , et.qai se précipite an fond des eaux, d où elle retire les naufragés. Ce sont les chiens de Terre-Neuve. L autorité supérieure doTrait, à l'aide de primes 9 favoriser la propagation de cetie race sur les côtes de l'Océan et sur les bords des fleuves et des rivières.
On néglige en q( aérai Télève du chien; les belles races ne sont pas même conservées par les amatenrs. Cette insouciance mérite d*Hre blâmée. Pourquoi , en fa- veur d'an animal pourvu d une intelligence qu'on peut facilement développer, ne ferait-on pas ce qui a lieu tous les jours pour lamélioration et la conservation de la race bovine et de la race chevaline ?
Cette idée a déjà été comprise par quelques amateurs dans la Vendée. Chaque année , aux mois de mai et juillet , il se tient à Napoléon deux foires très-nombreuses , où Ton peut choisir les races les plus belles et les plus ra- riées, tant pour la garde des maisons, la conduite dn gros et menu bétail , que pour la chasse du gibier à plume et dn gibier à poil.
On exporte ordinairement pour les Indes-Orientales , les Antilles I rAmérique du Sud> Ttle Bourbon» 111e Maurice et Madagascar des chiens de chasse dont les créoles sont désireux , et qu'ils paient à des prix très^ élevés.
SBCOHDB CLASSIFICATIOO.
Gailtnacées et Palmipèdes. L'éducation des oiseaux de basse^mir^ soit qu'en les
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2/ TOLUMS DB LA S/ SÉRIE. ,$6}
ëlèTe en petit nombre, soit qu'on 8*oGCupe spécialement de ce genre d'industrie, procure des bënëfices peut-être médiocres y*mais très-mullipliés , et que ne devraient pas dédaigner les personnes qui tiennent de grandes exploi- tations rurales.
En \ète des galKnacées, nous rangerons le poule com- mune , espèce très-utile , qu on élève ordinairement dans les fermes , les villages et les basses-cours. Parmi les Ttriétés, il en est une qn*on distingue et qui offre quel- ques avantages y on la nomme poule de Caox, volatile reinârquable par son plumage blanc , moucheté de noir. On élève aussi la poule huppée, dont le plumage for- mant aigrette retombe des deux côtés de la tôte. On dis- tingue encore la poule ,d^ soie, originaire des pays méridionaux. La poule anglaise, bien quelle ressemble à la poule commune , en diffère par la petitesse de la taipe , la jgentiUesse et la vivacité; elle a une variété plus petite et pins jolie qu'on nomme bantam. La poule russe , quoiqu'elle tire son origine des rives de l'Inde, porte aussi le nom de poule américaine. Cette espèce est plus grande que tons les individus de la même famille. On la reconnaît par les jambes élevées et musculeuses, la queue courte et .dégarnie , le chant rauque. Ce volatille présente les avantages suivants : fécondité extrême, dis- position à couver et facilité à prendre un fort embon- point. L'éducation de cette espèce mérite la préférence BQP4es antres»
fifipei^àfpi, Dons se devons pas omettre une autre gal- lînacée également étrangère et fori pen répandue. Native
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368 SOCIÉTÉ AGADÉMIQUS.
de l'île de Madagascar (1)» cette poule est plus Tolami* Deuse que la poule de France, et la poule russe dont elle diffère par des jambes très-longues, col long et menu , bec mince et un peu recourbé , plumage luisant , Tarie du bleu au noir, du fauve au Tert. Le coq surtout est remarquable par la grosseur du corps , la hauteur des jambes recouvertes d*une peau jaunâtre , rude , squameuse , le col est entouré d*une sorte de cravate de plumes bouffantes , une crête écarlate, menue, œil petit, scintillant, la queue ronde, courte et surmontée de cha- que côté de deux plumes blanches, longues, souples, qui retombent en formant la trompe. Cette espèce , indé- pendamment de la beauté du plumage, mérite encore, par sa fécondité, son aptitude à lembonpoint et surtout par Texcellence de la chair, de fixer Tattention des amateurs d'oiseaux domestiques. (2)
La poule connue sous le nom de poule d'Inde , malgré qu'elle tire son origine du Mississipi et du Missouri, fleuves de TAmérique Septentrionale , a été importée en France sous le règne de François I". Depuis cette épo- que, la poule dinde s est mulpUée dans toutes les basses cours. Réduit à Tétat de domesticité, cet oiseau conserve sa force et sa sauvagerie primitives. Il est cruel avec les autres volatilles qu*il blesse et qu'il tyrannise. La ménagère doit, lui assigner un lieu particulier, ou le
(1) Importation doe aux soins de Sf . P.-H.-D. Lerooi , < sa long-eonrs , sar la place de If aotes.
(2) k la Picarderie (eo GonëroD), propriété de M. Charles Paqoe- teao, avocat, et M. Louis Lerooi , rue des Haats- Pavés, à Nantes.
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2.* TOLUMB DS LA 2.* SÉEIS. 369
iaiftser errer daos les champs oa dans les bois. Sa chair est estimée.
On distingue plnsiears espèces de pigeons , nous ne parlerons que du pigeon de colombier. Cette espèce devrait être lobjet de soins particuliers, parce qu'elle est d'une fécondité rare, la femelle peut faire huit à dix pontes par an. Cet oiseau exige une propreté extrême et une nourriture abondante en menues grenailles.
Le paon et la pintade, ces deux jolis oiseaux sont devenus rares; ils sont estimés d*un produit peu avan- tageux, mais plutôt un objet de luxe. La beauté et la variété de leur plumage font lornement d*one basse-cour. Autrefois , le paon était servi, dans les fêtes, sur la table des personnes opulentes, on le dédaigne aujourd'hui; la chair de la pintade est d'un goût toujours recherché. L'éducation de cette dernière espèce peut offrir quelques bénéfices.
L'oie domestique tire son origine de l'oie sauvage; elle a deux variétés domestiques , Tune blanche et l'autre grise: la première est plus forte que la seconde. On se livre spécialement à l'éducation de l'oie dans les marais de Saint-Julien-de-Concelles , de Basse-Goulaine , dé la Chappelle-Basse-Mer , au lac dé Grand-Lieu, aux marais de Buzay, sur les rives de l'Erdre et de la Loire. Ce palmipède demande peu de soins, son engrais est facile ; mais la manière employée, dit-on, en Pologne, est su- périeure et n'exige que 15 jours au plus. On place l'oie dans un vase d^argile percé pour le passage de la tête et couché sur le côté, ensorte que l'oie ne puisse remuer ; et, durant cet espace, on lui donne une nourriture abondante ,
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370 SÙCIÉTÉ AGAD^MIQCB.
et roiseaa deTÎent si Tolomineiix qnon est souvent obligé de briser le vase poar l'en retirer.
Le canard domestique et les Tariëtés ne se ren- contrent que sur les rives de la Loire, de l'Erdre et du lac de Grand-Lieu , et surtout à Passay , village de la Chevroliëre (arrondissement de Nantes), oh il est devenu une industrie particulière et très lucrative, non- seulement par rélève, mais encore par Timmense quantité que les habitants vont acheter à Challans et à Sallertaine (Vendée), pour les revendre sur les marchés de Nantes.
Depuis quelques années on élève, en la commune de Cordemais (arrond. de Savenay) , sur le domaine do la Cihe- valeraie,(l) une espèce très-remarquable, venue des côtes orientales de TAfrique; le plumage est d'une blancheur éclatante, le col long et souple ressemble au col d'un cy- gne], le bec est large et jaune , les jambes peu élevés. Ce palmipède égale en grosseur l'oie de la petite espèce; il va peu à l'eau , et la femelle se distingue par deux pontes nombreuses chaque année. Son engrais est facile et la chair très-délicate. Nous devons l'importation de cette belle espèce aux soins de H. Jean Simon , capitaine an long-cours, sur la.placede Nantes.
Nous terminerons, en disant, par l'éducation des oiseaux domestiques , l'éleveur intelligent peut retirer d'assez forts bénéfices; la chair est utilisée pour l'ati-
(1) Et à la Grillonoais (Basse-Goolaioe) , propriété ie M. Aleib nwbert-Dsniitigeiit.
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2.* voLuitB ht LA 2/ siKa. 371
mentation journalière derhoniiDe,le8 plumes serveolaux arts 9 le duvet aux besoins du ménage» et enfin le fumier des gallinacëes est dune qualité reconnue supérieure pour rhorticultore.
Nantes, 17 juillet 1841.
Les membres de la commission ,
ROBINEAU, PAQUER , PHBLIPPE- BEAULIEOX, rapporteur.
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372 soGiiTÉ acadAmiqub.
ALLIAGE NOORDINGH.
MbSSIBUB5|
Yoas avez chargé MM. Huelte» Légal et moi de tous présenter an rapport sur ane nouvelle composition mé- tallique préparée par un industriel de notre ville, M. Ifoordingh, et destinée à divers usages domestiques.
Le but que Tinventeur paraît s'être proposé , est de livrer à la consommation un alliage pouvant remplacer l'argent dans ses usages comme vaisselle , s'appliquant avec succès à la confection des ornements de sellerie , de plaqués , de garnitures, d'ustensiles de ménage , et of- frant avec des garanties de durée l'appât d*un prix in- férieur à celui des composés analogues déjà connus.
M. IToordingh n a point véritablement inventé l'alliage qu'il soumet à votre examen, il a seulement apporté des perfectionnements utiles à une chose déjà connue; les types de sa composition existent avec des dosages dif- férents dans l.<» le cuivre blanc des Chinois ou êouie-' nague, dont l'usage est fort ancien; dans le Briiannia mekU si répandu aujourd'hui et arec lequel on confec- tionne des théïères fort commodes ; dans làpaekfang d*Al-
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2/ TOLUHS DS LA 2/ SÉRIB. 373
Icmagne» ou argentan ^ préconisé chez nous depuis 15 ans , et enfin dans le maillechort ou melchior^ sorte de packfong français, qni n a pas complètement justifié la réputation d*înaltérabiUté qu'on lui a faite.
Toutes ces compositions nouvelles, qui surgissent depuis quelques années, sont fondées sur la découverte de Gahn qui, le premier, reconnut que la couleur blanche du métal malléable des Chinois était due au nickel; or, maintenant la pjrile nickelifère étant ex- ploitée avec facilité par des procédés prompts , tout l'art des fabricants d'alliages consiste à combiner le laiton au nickel dans les proportions les plus propres à donner au composé les propriétés qu'on désire ; déjà , par tâton- nement , quelques mélanges heureux ont donné des pro- duits utiles à la coutellerie française, à la fabrique de vermeil; mais, si l'alliage Noordingh offre quelques avantages sur ses devanciers, ce résultat est dft au do- sage mieux compris du laiton et du nickel ainsi qu'à l'addition d'une petite quantité d'argent.
Nous avons fait l'analyse de l'alliage qui nous a été remis , et nous cédons ici au désir du fabricant en ne pu- bliant pas notre travail dans son dosage exact, mais seulement dans sa composition générale.
Quant au nom que M. Noordingh a cru devoir donner à son produit, nous pensons que la dénomination de plaiina qu'il lui a imposée ne convient en aucune ma- nière; d abord, parce que le platine ne figure pas dans l'alliage et parce que rien, dans ses propriétés, ne jus- tifie l'analogie de nom , si ce n'est peut-être la couleur quand le métal est récemment poli.
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374 socmTi kç^fiiaifmimf
L'alliage de M. Koordiogh est d'uo blanc moins par que l'argent; il prend facilcïment un poli remarquable » il aet sonore comme l'argent, dur et élastique; il ne graisse point la lime ni le foret, il se Irayaille nettement avec le burin; son poids spécifique est 8^056; ce poids, après la trempe est 8,039. Sa ténacité est telle qu'un fil de 0*^1 de diamètre supporte un poids de 46 kilo- grammes; il prend mieux le vermeil que l'argent, et enfin il présente, travaillé en couverts faits et polis avec soin, upe ressemblance avec l'argent qui jusqu'ici n'avait poinl encore été obtenue au même d^gré.
L'fir humide est sans action sur lui à la tempé- raUire ordinaire, mais il se ternit facilement au contact des aliments cjiauds, et, par conséquent, il exige un nettoyage asses^ fréquent : le frottement d'un morceau d'étoffe imprégné de tripoli et 4buile suffit pour lui fendre aon premier éclat ; enfin , sous le rapport de la sa- lubrité, nous pensons que cet alliage peut être assimulé à l'argent au second titre.
D'après cet exposé, Messieurs, nous admettons que ce composé nouveau peut s'emplojer avantageusement dans la confection de la vaisselle,. qu'il convient sur- tout pour faire des couverts, les garnitures de con- tleau;f, fourchettes, etc.; pour les boucles et omei^nts de sellerie et pour la fabrique de venpeil.
IfAutes, le^8mBii84l. Les commissaires: HUBTTE, ^EGAL, A. LELQUP, rapparieur.
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11.* LTnttmtm tm la a/ sée». s7S
71.* LIYRAISON DE Là !.*• SËRIB.
I i I I >
ANNALES
DE Là SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE.
" ■ ■ ■ I I I I I I
BULLETIN DES SÉANCES.
Séance du 6 ocioôre 1841.
PBÉSimHCX BB M. G. MBLLIIIBT.
M. Hacé, qui passe en qualité de professeur d'his- toire au Collège Royal de Lyon , écrit à la Société pour lai témoigner ses regrets et faire changer son titre contre celai de membre*correspondant.
M. J. Maisonneave , chirurgien à Paris, est reçu membre-correspondant sur le rapport d*ane commission composée de MM. Marcé, MaisomMwve fils, et Gély, rapporteur.
41. MMlinet donne ensuite lecture d'un fragment de Dire teRantet relatif à t*époque de la terreur.
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376 SOCIÉTÉ ACADÉI0K2III.
RAPPORT
VOIES ET MOYENS PROPRES A RÉPRIMER
LE CHARLATANISME
MÉDICAL ET PHARMACEUTIQUE,
LU BANS LA SÉAITCB DB LA 8BCTI0V BB MÉDBCIBB
DB LÀ SOCIÉTÉ BOTALE ÂGADÉHIQUE 91 Là Loiii-mriauvBi ,
ou 16 JOIMIT flSél ,
BT APPROUVÉ PAE LA SBCTIGH.
BIsssaiiiBA,
La commission que vous avei oommée poar rechor* cher les voies et moyens propres à réprimer le cbâria-
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2/ yoLUiu i>& iiA S.' sÉHis. 377
laoume médical et pharmacentiqae » n'a pu les troarer que dans de boanus inatitaliuQs législatives et régie* mentaires de renseignement et de l'exercice de la mé*- decine et de la pharmacie.
Sa tâche » en partant de ce point de vue , était donc de procéder à Fexamen des lois et des règlements qui régissent actuellement la matière , afin de s'assurer si leurs dispositions sont» en même temps, et protectrices des intérêts de la santé publique » et conservatrices des droits et de la dignité des médecins et des pharma- ciens.
Se flatter de parvenir à extirper entièrement le char- latanisme serait une illusion.
Le charlatanisme est une maladie sociale qui restera toujours incurable, car elle tient à la nature du cœur et de l'esprit de l'homme. Aussi, le charlatan n'est-il pas seulement celui qui exerce illégalement la médecine ou la pharmacie; ce n'est pas seulement le vendeur de dro- gués et d'orviétan , assemblant son auditoire et ses dupes au milieu des places publiques ; ou le docteur noniade , pompeusement précédé dun secrétaire, qui vient an- noncer à nos populations rhenreuse arrivée d'un sau- veur , dont les innombrables cures sont relatées dans des feuilles qu'il répand à pleines mains ; ce n'est pas seulement encore le médecin hâbleur, ni celui qui s'é- tudie à imposer par Tartifioe de ses paroles^ par lamar* che étudiée de ses actions , ou les formes compassées dont il s'enveloppe : le charlatanisme est une lèpre hon- teuse attachée à tous états , à toute profession, et il s'exer- eera toujours dans toutes les agglomérations d'hommes ,
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378 isocrtri ACàDÏMi^tl.
qu'ils soiedt à Véutt saorage ou à l'éCat de cftiliMition , parce qall a fiôn appui dans la crédufhé èl dans Vigno- rance des masses ; sa soarce et son molnle dans l'appas des richesses, dans Tenvie de là dominatibn, dâhs la soif du i^duvoir et l'impatlende de la concurrence; dans l'hypocrisie de Vincapacité. Aussi , prend-il tous les tons, toutes les formés ; s'accommodant aux temps , aux lieux, aoi lie^oinsi aux préjugés^ aux opinions, arix passions : Téritable protëé, toujours divers , toujours nou- veau; qui /bien que constituant en résdhë un délit so- cial, ne saurait souvent être ni défini ni saisi pair la loi ; 'et auquel , en liieo des cas , on ne 'peut opposer pour frein que Téducation , et infliger ponr freine que le mé- pris et tlftnitnadYersion publics.
'CelBt pourquoi , oinpruntant les ji^aroles prononcées par M. Double devant TAcadémie royale de Médecine, noua dirons : ce 'Ce que Von demande aujourdliui , ce que nota 0 Tédàtndils tous, c^esi ttne surveittûnee "exacte fut n prenne sofh ,^!ïtù fois , dés intérêts de la prbfkssîm ^t ' » de t^eùiécutitjn dès lois çut s^y rattachent , » persuadés qtie nèus'éommés que les lois et les nègletneïits cooecftr- tiant tà^médècille étla pharmacie, oStent, aVee c^naln^ modifications que nous indiquerdus ,- toutes lés ^arMttea dléèiratilés.
Bi^ss^ons de le pihiùver.
Vdtrô Commî^èion ^^est dematidé d'alHJrd, >éi l'i^nsèi-
guement était téllenieikt bien »ilganisé ^uH M dût M-
sùUér dès études 'soSdes et des é^ireuves snÉIsflntes,
'propres, d^Vme part, & offrir au piilillc toute la Sécurité
pôs/îtMe'siir la^jf^tatique des îenédeélns et^dés'^hit
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2/ yqLçm 99 lA %• staJM. 379
ciei»; ^t» 4*«o^ W\Te part» à inspbrer aas ans et anx aatrea uif« jfMP eatime d eQX-mémes et le sentinient de la dûpQÎté d0 leura |rQ{e9«ion9.
Qr4 c'eat ce <|u op eat en droit 4'atten4^e de lorp^a- PÎ^Pfi qov^fUe des écoles préparatoires de médecipe et de pharmacie y concoaraot ayec les f^cattés à rédacatioo des QiiM^ciiMi et des pharmaciens : organisation i}ui laisçe cepfndant A délirer f uelgaes chaires , nommément une chaire (Murtipnlière de pharmacie théorique et pratique; une scptorité de quatre i^unées au lieu de trois, ce qui permet- trait une distribution des cours plus rationnelle et plus frnctoeoae; TégnUté de Talenr de toutes les inscriptions avec fîcillefl des Pacoltés y et, peut-être aussi; la fixation d'un tfuix f lus ^lefé aa^ appointements des professeurs , afin qu'il leur fût possible de con^açuer aux études né- c^ssaîr^ k l'i^nseignempnt une partie du temps qp*ils scmt çontraîiitSi dans i'iqtérét de leur existence , d'em- ployer pour leur clientelle.
Quant apx épreuves de savoir, jamais elles ne furent plus multipliées, puisque^ indépendamment des exa- mens de réceptiofi devant une Faculté ou devant pn Jpry, il se fait, dai^s toutes les écoles préparatoires , des examens quotidiens sur la leçon du jour précédent ; et que, à la fin de chaque année scolaire , tous les étu- diants doivent subir un examen sur les matières ensei- gnées pendant Tannée ; n'étant admis ft prendre t'inscrip* tien snivAiite q«'à ia ceoditioo dVoir répondu d'une ma- nière satisfaisante, fiàrjuxties précieuses d'instruction; nous dirons plus , garanties pour les mœurs , et qui ren- dent les écoles préparatoires bien préférables , pour les
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380 SOCIÉTÉ AGÂBÉMIQUS.
premières étades surtont et pour l'âge oh Tëlève^ Teoant de sortir du collège , se trouve , pour la première fois, livré à lui-même, aux Facultés ob le grand nombre des étudiants rend impossibles ces interrogatoires quotidiens et ces examens annuels, si propres cependant à les main- tenir dans la ligne du devoir (i).
Ainsi, renseignement de la médecine et de la phar- macie , et les moyens propres à constater la bonté des études et l'aptitude à Texercice de ces deux professions, sont tels, à peu de choses près, qu'on peut raisonna- blement le désirer.
Mais 4 hâtons-nous de le dire, votre Commission n'en- tend parler ici, en ce qui concerne la profession médi- cale, que des études et des réceptions des Docteurs^ pensant avec tous les hommes qui ont compris quels sont les devoirs imposés aux médecins, que les conditioDa d'études et de réception exigées des Officiers-de-santé, n'offrent pas au public assez de motifs de sécurité, et à la profession une garantie suffisante du maintien de sa dignité.
L'institution des Officiers-de- santé consacre d'ailleurs une injustice flagrante envers les Docteurs-en-méde- cine, puisque, malgré certaines dispositions législatives, le plus souvent impraticables et , dès-lors , illusoires ,
(1) Cet vérités ont été démontrées daas la ^Kfeossioa i devant la Cbaml^re des Pairs , sesnon de 1826, à reeeaâoo de la pté- scptation d;an projet de loi sur rëtabliMenient des Ecoles secondai- res de médedoe. Guvier iosista sur la coevenanoe et la nécessité de fortifier renieifpiement dans ces écoles.
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2/ ▼•uoni MJLA 8/ siais, 381
ayMt pour Imtde rettrétiidca Taoticsdet pmnÎMri» on \m Toît partMt eswcar cmiciirreiQaeiit aTac laa ifeo- Mm al. jouir des mjtnnt avantaf».
Aioaai, lai rigMort aabiuîfas apportéaa^ dapais Tan- n<# 1837 f dàw las éludea at dans les réaaplioiia das Doeiaura > saiia que l'on ail aongé à ëlavar praportîon- nallaniaiiilaa dUBonlléa pour las éuidas allaa récapUons das Officiers-dansante, n'ont-elles fait qq'ag^ra?^la mal» as paosamH im pbis grand nombre da airiididals dans les raçfs si facUamant ahordabias das OSciers^^santé.'
Sons ae darntar rapport il j a donc urgence è no- difier la légîslalion ; soit qa'On sa raoge k l'avis de l'Aoa- diniia Bayale de Médacinai en ne créant dépormais qu'un .seul ordre de Aédecina , an tilre ot aux axÎ0ences do doet(»at aetoel; soit qoo, d'aprèf ToiHaiaii émiaa et soutenue par la Commission que vous aviea ins|ituëe en 183 1 9 pour examiner las.moyens propres à remédier aux abns at aax Ti<^a relatifs à renseignement at à l-e&er- oice das diyarsea brancbas de. Fart dje guérir» il faille coosMTer deux ordres de médecins , en élevant les con- ditions d'études et d'examens de Tordre inférieur an de- gré où sont actuellement portées ces conditions pour l'admissioii au doctorat» et en portaot, pour l'aTenir» cas dernières à .un dagré proportionnellement plus éle-
Të(l).
(1) C'était aussi la pensée qui aTait présidé à la rédactioD du projet de loi relatif k Tétablissemeai des Ecoles secondaires de Médecine , présenté à la CBambre des Députés , dans lasessbn de 1838.
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ami ÉKfiftÉ/ kii9imimn
Si tw incirMt dtt lé timlélpclilIqoeéeMlitiw énil^ saidkettt gtrntii âfM totOAcîvnf^ëv^sIMSy «i fit est argent de modifier la M iloi les t inetitod»/ à plut ftM» ndsdn 1« loi d»iMlll« f Mf *Mfn« tt «llrittdM IM |iér- sooiiei émiBfplireft k «MMeforoMlié dîéMdèe et tfeta^ miiaetiiiit«nlt«iv0s, qîii «'ImttiMeÉteiiitiiMtote iMitf^ mMi d«t unlàdiefl, ftbiidàdtta yréj^snlteii et là feoi» de» «DfédieftttMlft. ^ '
YéydÉd d'abord si, M«s 1# palm As tm lÉMMlNd, la l^iriation ^al noàs r^h est suAsâfltttt ûêtégàti.
La lof du 19 vtfatôie an xî^pënt^ai ilim I>% art i.^* :
4 A côffi^i* da 1.*' tMdëaiiaâ» dé i'âii m (34 aep- s tinabft» iSOB), nul né poaiva eâdirasser là (iroCeMiM s da ïMdaeiii > ia diiruiiKiett M A*Mlciap^^aMl> «aaa s att^ eiâiiilflë et rsçti« eotniM H é0fli pMiofit j^at* la |iil§» A sente toi. s
Yoilk tttt texte biati foÊMfy qui nepeUiél âttattn eem» metttalré êffiteiebs. PMr ^ Matii^r reMentiM^^ èl peur 400 l'aotorilë él le pubHc èoMUaaeiit biéii IM pdÉ^ôMbn qài, seules, sont inyesties da dréit d'exM'oer IVut de gné^ rir, lé loi prescrit les diipoéltiotis sdiVantea: TITBB it, aM. 24.
«r lies Doctewrs oa Oflaiers^da^saoté sairoM tanva da » présenter, dans le dâM d'tln Éaots après la SailieD dé » leur domicile , les diplômes qu'ils aorotit obten» , an » greffe du tribunal de première instance j et au bureau s de la sons-préfecture de Tarrondissement dans iêqusi s i/s voudrùiU s* établir , s
▲bt. 2&* « Les commissaires du GouTemement près s les tribunaux de première instance (Procureurs du &ot)
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2.' v«nwi* MB !▲« Sé^ «Éau. MS
9 Us adrttMteoi, éo frocltdéir (septembre) de cbaqua B aanéiv cw|iiie4MttiMe de ce» listes eu Grand-jage» Mi- e Miee de la Joeileiu a
Anf. 26. « tes- Soos-VvéfaisadrMaeroiit retirai! de a 1 enregistrement des diplômes dont il vient d'être parlé a êm% Pf^ftito, qin dfeaséraat et paMierant les Uttes de a loas lea Doctenca ^el Offieiers-de-santé» doQpîeiKés dans a l*éaaÉdfte de leur DépartemeiiiwOes Itsiea aenmt adres*- » tiûêf par les Ptéfata, an M4iiialred9 rnnériear, dans a le denrii^raaaiil de chaque année, s •
TITBE Yj AET. 34. .
« Les Sages-femmjçs feront enregistrer leur diplôme » aa Irifcoiial defpraaMrè iaatatiGe et à la aeiHhpréfec- a ture deraYfôndissement eu elles s'établiront et ob elles s aaront été reçues.
a La list(D des Sages-femmes reçtte« poi:ir chaque .Dé<t a pavtemeot'aera dveaaée daaa lea tribuwivx de pffMii^re a iasiane»«t par lea Préfets, cosfgrmémeiit aux art* 2S a et 26 ct-dessns. »
Toutes ces précautioi^s étant prises pour que les seules personnes légalement instituées fussent parfaitement con- n«as.de Taiiltriléjst du public > Ja loi a poor?a.à lai pu- mlion des 4MQtMT«iiaDts m. endamum!» sm ithrm. fV, ari. 35 , que :
« Six mois après la publication de la présente loi , B tout individu qui continuerait d'exercer la médecine s on la chirmrgie, pu de pratiquer Tart dçs accouchements, 9 sans être sur les listes d^nt U est parldaux articles 25f a 26 et 34 , et sans avoir de diplôme , de cecaiieat on
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3M tfKfkti AGA^imocn.
aarMt «étends » au graS» An tribunal de promière ias- taoM et ftt boreatt d»la soas^préfeotiire deVtfrraaflCfir- lemmU dans têi/vèl t/r vùudroùts'ékitJif ; el loa articles 2& et' 26 impesettt aux procureiiN du roi el an» prébis robligaiien d'e&Yoyer» éans ie ekrnmr mais ^0 <ihaqus annés , au «Mibftre de là juatiei^ et .«u jDWifiBire de Tia- lërieiW} copie certifiée de Isl lUte de tons les Docteurs et OfiBoiers-de^sânK du sUpèsriemmd; liste qui aara dû, chaîne année /étse .dressée» pttbliéo et affiehéepar les soins de pMfet. L'article }4 étend ees dii^osiltons wàn sagesofbomieB ; et, enfin ^l'artide 36 > titre VI, porte qnec ff- Too> individu qoi eKarcerelt le médecine en la 9 chinitigîe> ou ràri dee aecênehémeiils , Mnr 4ire sur D /es Hstes dont il est parlé aux articles 3&r 2fi e/ 34, » sera poorsutTi et cendanmé à une amende péonniaire j» envers les faespioes. s
Eh bien! nest-«e pas en contrat ventien nvsc-l esprit et le lettre ck ees'sages disppailiens qne:ran4erité laisse impanéosMil oironler ces médjscins npoutdee ; tbMinele , anjoûord'hiii dans un Itea e^ demain dans un attire» ne sanraient' jamais être sounds sérieusement anx enig^n* ces de la loi qui régit les ipédeciiis sédeniaices; les seuls que I4 kiait reeennos, ceas»e;il eppKt ptr son insistance sur htfhMtU^n d» dÊfnkHe* Condition eseen- tietle, en eflht, peur assurer ime garantie w pnbiio et une snrr^bnce à raoterité ! ^
Cette interprétation est si vYâie qne» ^l Ton préten- dait alléguer , pour légitlAiér ce vagabondage 4e queU ques. médecine indignes., Vatticle 28» titre IF, portant que:. « Les docteurs reçus dans les écQleedeméde<Me«
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2/ VnXIÊÊÊ M Là 2.^ 6ÉEU. dS7
» |M>ttrnNit eisefoer d«i» tonte» les cmniaiiiiei 4e la R^r » pabli^«; b «ma feriam ohMtY«r i^M M mêiMtaitiele a {MSéva Vohledkion par oe oMftpléBMBt : « #ii rèiopln- » iant 1b» Ibmaiîlés pvétorâles par lea arlîeléa pridcé- » danta; a c*aat4^dire par les artîclea 2S et 26, déJA ioTo^és; san^ compter ^ae, panm eet médeaina ao*> anarieé, ii.a*aii traaye ipii, autant qu'Officiers- de-santé , vîefe]it,>de phis, rartaUe 29, perlaat qoe : « Les Officier-a- s de-samé te fourrant s'éiàAéir que dans le <}éparte* s «n«r «rii ils aarpnt été eiaminés par le jory. «
Bt ce serait en ^aki que cea taédeaiiis prétendraient Mgalîier leor condottô en préseatant leor dât^Unif au greffe du tribunal de predûtee inslande et "au bureau de la sons^réfeeture de tous Iss liens qu'ils parcourent successivement , car eaUe fennalité est tottt«à*fait Hlu- seîre et vaine, du indniant qu'elle n'est {loint la oensé- cration de -la ficMitan du damMA , expliciteaMlt «exigée par la loi.
SvrqneUe liste seraient. d^aillenra portés ces méde- cins P Si, en jttiUet, ils se sont fait insorire à Kaautes, pe'atent41s se faire insorire en août à Angers.^ en sep- tembre à Tours, et ainn de aohe; de manlèie à se tron- vc» légalaoïeiit snr touiaa les liâtes nbretsées par les pré- fets à la fin de chaque année , pour être enve^&ea ah minis- 41^ da la jasiioe et a» ministre de Tiàtérieur ; et à y être potfés 'jiisteitte»t pont le lieu et Fanqée oii ils se tioli- teal actaaUement en eieavoice.
Bvldeinmant,eela'es4 impassible, et, dès^loi's, ilaso^t^ 4ona œ rapport oéaentiel, dans nn éiat hsbitael de con- tréremlon à la M. '
AhMi, Messieurs, d'aptes roflEprit et d'aprèa h Jettre
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38S soakÉà AcUNliiiiuc.
de la M sur Texercied de ia médeciiia , il est da de- Yolr des autorité d'arrêter les ezciirBÎeas de ces méde- ciM, liDole de la profeittoo et fléaai de llmmanité.
fihi nW-ce pas eux que» l*bn' peo( aecnsMr, à bon droit, de résumer en leurs personoes tout le danger el toute la turpitude du cbarlatanisme? N'est-ce pas eux qui conipnmietteDt^ au préniietrchef , oelte difffuléque le législateur à si justemeul inToqeée comme étant seu/e propre'jà iouienir les aumniages de la prafessian médi- cale? et, enfin ^n estait pae aussi injuste qu'immoral de lès voir^ par le fait même de leur position extra-légale , s'affrancfiir des charges et de la responsabil^ qui pè- sent sur les médecins établis ?
Bxaminons maintenant Tétat de la législation, en ce qui concerne Tesercice de la pharmacie.
La loi du 24 germinal jtn xi porte, titre' IV, article 25: «r Pfnlne peut obtenir de >«isil/<ir pour exercer la » profession de pharmacien , préparer , Yendre on dé- j» biter aucun médicament, s'il «'« été reçu suirantles » formes Toulues jusqu'à ce jonr^ ou s*il ne l'est 'dans s Tune des écoles de pharmacie , ou par l'un des jnrya , s • suivant celles qui sont établies par la présente M, et s apfèft avoir remplir toutes les formalités qui j sont » prescrites.»
Et , pour qne le publie sut per^emment à- qei s'a- dresser pour se -proourer^des médleamenls, l'article 28 porte : « Les préfets feront imprimer et aficber ,. cduique s année,' les listes des pharmaciens ëlabHs dans les dif- s férèntes YlUêsde leur département. Ces listes contien- j» dront les noms^ prénoms des pharmaciens , les> dates s de leur réception et les llêux de leut réttdeuee. »
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2/ fMlîlU Dl Là %.^ tn^RIB. 3i)9
PMr qae tMto' errepr, tonte falsifloAiioii dans des objeti aiMti ii|^>oria|it9 ){àe oem de ia^phsurttmcie fus- sent éi^itees et empêchées , rarlMd 29 pirescrif qtie: a Au ineîiM um fois Tan /lés officines et magasins* des » pkannaciens et dtogaistés seront visités par des mé« a decfaÉa'et-uri'ceBiiiiissàire de police, pour vérifier la » bonne qvaKté des drogaes et nMdioaments simples et a composéà » et poqr que les drogaes nufl préparées* ou a détériorées, soient saisies à tinsiant, pour être pro* a cédé ensoUe Gonforméinent ans lois et règlements sur a la matière. »•
D'après oea dispositions , il est évident 'que c est en contravention formolle à la 'toi, que des médecins ^m- bulamis, mêtnefkomvut du diptômedu pAarmaciên , s'ar- rogent le . àrott d'annoncer et 'de vendre des niédioa* monts ; puisque h4oi ne ^arle que de pharmaciens éia- Mû 'y qu'eUe preserit la formation , la' publication e't l'af- fidie de listes avec mdicaiian du Hem de rMd&nee; et enfin, qu'elln ordonne des visités, au moins annoelles , de toutes Jes oAeines et maglMins, pour y vérifier la bonne qualité des médicaments Bimples ou composés ; toutes exigences auxquelles on^ne pont éomnettre les pharmacîena qni mènent une 'vie errante.
Par des motifs de baute convenance ,' et bors 4es;a8 de résidence en dos lieux. trop éloignés d'une pKarmacie , il ne. doit être pemis^à aucun médecin éiëtti de vendre desrmnédes quelconques (i), mémo en s'autorisant d'un
(i) Ce c^ s été^préTa far Tart. 27 de bi Wdô Si genaiaal XI , titre IV , de la Police de la Pharmacie,
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99$ «BUÉT* àêàvémvtm
dipl6aie de ptwmi>cli<»i , #« «ou« pféteid^d^ne apMilité de doctrjae , eeiMiele fn^édcnl i par emàipU , les 9é« daeina de Téeete 1iemiMp*UlÎ4M.
S'U-eeav#DMl fve 1^ dmta des pfarauieMM fntieiic ganaatî», néiae eoetife 4et Ârremeue dee médeoôn , il (Mail yiite «Mai q«'jt £|l:»fiiaeténMMiiil«nlil«aï piar* iMoimui de a'iiMiîaccr dam Teiercteè ide la nédecioe, po«r lefuel diMtteora Us. aont fran^ d*incapaeilé par la i|a««fe de lepm élvdfea. Gleat pMDfMoi rartide 32 perle fue:* « Lea ^kannacîeD^ ae poaiBOBt lîvier et dé- » biler des préparations médieinales en dre^paea eom* s pesées queleoD^ueSy que d'après la pfeacripttpn qai » ^ aereiaîlepdr daa Docteiirs^B wrfdeiîBe on ea ehU » ror^îe, on par des Ofioieia^de-saalé €i ntr émtt si^ M.g$u^¥re. s AsaiHère'diepesillaft tfû aanÉble eaidnre le caavil des deux pe ofesiiens de Baddoeip et de pluir- maeiemcac» oeavnent nupharaiaeieiioiiiédècîir^u pn né^ deota pfcanaaeîea poutraîl^l ràadre un twièda dent rerdeonaace auiail été eigaée par «laMiiéaia? Ce qai ré* (tugair d'aîUeure aa sealiaieBft de iMaiaÉiiiisaeBwnt m de lejraaAéîM .oéeesaidia dana leacBiâDa de cca prafrseiaaa,
Cipsadant, nsiia .daass le^léîs aar vUeiepeiee dto la médecine et de^la phanakaie^.oa ne tiapTe aoaao ar- licle spéoîal <^ii reaereîee des doaa psofseaions, 'f» le iméaas'îadîtida-» soit fecasellsasent ftoUkUi «t qoe Fea aidéjèi Jm >pl«sleiiffs titaenalaMes, «Vod. de ee défaot idapvaiûMiÂM leaUieUe>;poiirrea]rp|rerida latpiaiaiadea médecins qui Tendaient des remèdes , hdrs le cas préya par Tarticle 27 de la loi du 21 germinal an xi , en s'au- *toi^i«nit de^'Iettr'dtpMme'de phânotacieii, et ^ice^yeivâ ;
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2/ TOLUMI »B hk 2.^ ssatE. ^i
Toire Gomniisaioii a pcasé qu'il coQTîeodrait fue celte prohibilioQ) qat-, daoB l'état acloel de la Ugislaiieil ) ne ressort que' de l'esprit de la loi et du rapprochenefit.de .sea divers anÊctea-^ fut , Jora des réformes demuidées , exprimée textueUerneBl.
C'étaiten TUB'des dangers anxqaeh 1^ pnlilicest exposé par radministratiôn mal éclairée ou-pea coaseianeieQee des médîcame&ts que Tarticle' 32 de la Jot du 21 gpermi- nal«aii xi, sur leséddea de pharmacie) port» que : «Les j> pharaueiens ne pourraiit .vendre aucun rearôdeaecret; » et que, par Tarticle 36, atonte annonce et aflbehe imprimée, a qui indiquerait des remèdes secrets, sous quelque dé- a npminatioii qu'ils loient présentés, sont sévèrement pro- a hibées. ».
Par mallmar , un décret impériar du 25*pçairial an xiii (i4 juin 180S), restreignit, cette prohibition, en ..permet- tant ff d'annoncer et de.^rendre les remèdes se«reta ap- 9 prontés p|ff Tavis des écoles ou sociétés de méde- a. cine; » et miftme en s autorisant les auteurs et pro- .0 priéta\rea de ces remèdes Jk les vendiSe par eux-mêmes, a et è lea Saire vendre et distribuecpar un ou pluiieors a proposés ^ dans les lieux où ils le jugeront convena- » Me, snua ht garantie de Jes faH^agréer,'lk Puris ,.par le a .préfet de poUoe, el^ danales.aotres vQIesf par le- préfet, a on. le sous«pré&t, on, à déCrat, par le maire, qui .». pourront, en cas d'abus., retirer leur agrément.-»
Bientôt, las grairea inceiivéniea|a et méode les dan- gers d'une permisaioi^ accordée soua de telFea conditions, furent reconnus; ce. qui donna lieu an décret du 18 aoftt tSlO, portant que s lea perminaiens accordéeH aux
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302 SOCIÉrÉ ▲€ADtMlQI7E.
o inveatears <»u- propriétaires èe cemèdas oa de comipo- o ^itiôos dont ils obi seoU hi fecelte, cesseraient d avoir » lettr eSel,» à» compter da'l/' janvier 1811. o ^ Uoeconnaissioii) choisie par le mhiîslré de rintérieor, fat chargée d examiner la composition de ces remèdes et de irériBer Tottlilé de-lenr adminîstratioD; et, sur son r/ippori favorable^le secret de vait'étre adieté par le gou- vernement, pour être, par lui, livré an domaine du public.
Cette commission est actuellement piise dans le* sein de TAcadémie rojale de Médecine , . conformément à rarticte 2 de Tordonnanee du 20 décembre 1820.
Ces dispositions 'sont sages^ ; car 'elles concilient les iméréle de la santé publique ayec ceux de la propriété et de l'industrie. Mais la connaissance- de la composi- tion des remëdes achetés par hi •gouveroentent étant une fois rendue publique^ ces remèdes ne devraient jamais être Tobjet d'affiches , soit sur4a y oie publique , soit dans les jatiirnanx»4iolitiques ; et leur débit devrait toujours ôtre^soumis aux mêmes formalités qw tous les antres remèdes , d'après les prespriptionè des articlos 25 et 32 do la Ipi du 21. germinal an xi^'.qne nous avons cités pvéoédemsnent.
Si rttDnonce , i'afficbd > la fVente de tout remède se- cret i doivent être sévèremonT prohibés , k plus forte raisonrne doit*ii*plos.dti« accordé * de Ibrevet d'invention pour roBSède^ et médicaments ; puisque., dans ce dernier cas y il n'y a pas n;$me«eu appréciation préalable de ces agMIa ibéi^apeutiques par -un tribunal compé|ent.«
If Que né saurions donc- partager l'-opiaion énoncée et souleinie par quelques. 4>ersonnes^ ^ faveur dm ijunn-
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2/ VOLUMB DB LA S/ SÉRU. 393
tien do la Ubortë de puhlicalioD y' d annonce et de vente des remèdes. seeretSy même lorsqu'ils 9ont antorisés'.
Cette liberté est^ellè, en effet, commit Je prétend le Journal des Débats , dws son numéro du i 1 avril i84i| la sage d'un dc^'^ ayant son principe dans la loi foqda- mentaie elle*méme ? T a-t«il ici assimilation aux autres atticles de coàcnnerce, oàlliabitude vaut force de loi rela- tivement aux ^annonces par voie de la^pr^sse? Y a-Nil ici droit commuQ et loi oommone, devant dès lors être maintenus pour tout le ftionde? -
A tonteâ ces questions^ nous croyons poftvDir répendre par la négatite; <ar, bien certainement, il ce saurait y avoir aucune assimilation raisonnabte entre les médîca- ments et les autres objets de oommerce; et, d'ailleors, puisque la loi n'^a^as cru devoir entourer de trop de pré* cautions, [exercice de la médecine et de-latpbarnftcie; qu'elle Ta 'co;^é à des* hommes «péoianx et doement éprouvés 4 qq elle frappe de peines ^otites antres per* sonnes qui Vimmisceqt dans cet* exerpice f il cuit bien évident qu'elle a toolo placer le public vis-A-vis les médecins et les phjnviacitas, dans la oonditioi^d'un mi* neur n'ayant pas le droit d*agir par 4i|i-méme , et qui doit s'en rapporter entièrement à ces derniers en ce qui con- cerne les soins de la santé. Or , [^r le fait, d'anaonees 011 d'affiches,* qui indiquent les propriétés d'nft' remède, vendu d'ailleurs librement, comme tont antre objet de conlmerce,ehacnn peut se ccyire* assez, éclairé pçnrse l'appliquer d'après les seuls conseils de sa volonté ç ce qui a lieu> en effet , tous les jours, malgré les plus* nom* brenses déceptions, et, souvent aussi ^ malgré les pins graves accidents.
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894 «ociiTÉ ÀGADiiaaiiB«
Il est donc jii9leqa*il y ait ici dérogalioji formelle et légMe ao droit coitunap , à la'loi commnoe ; il est donc pi'udeiit qne la poUication et 1 aonooce i par U ypia or- dinaire deâjoàraaQi politiques et des aiBekes , de toute es|^ce dé remède , «laêiiie- autorisé , soient icigoareose- ment' interdites», et que le débit n en soit confié qu'aux seuls pharaiaciK»tt« , sous la pôadition ea^presse (article S?^ titre 4; loi-du .21 germinal iinxi) qu'ils ne pourront le fkire quer sur lar preseriplion sijgnéedun Docteur-en- médecine ou en chirurgie , ou d'un Qffijbier-de-santé»
Mais ici sé'présaHe une centradiction à laquelle on ne semble p^s avoir pris garde , en autorisant la rente de remèdes sccicets / même««iprès auUM^isation. - En effst, si la eompesition du remè4e est un fSecrel, les méd^ids , qoi seuls ont id droit de prescrire ce re- mède, comme.. leue les autres « n'en connaissent les pro- priélée quo par- œ que IHnf enteur. en a publié, et par ce que rezpérieiiqe f si souvent trompeuse^, escperietiffa faHéXj a pu lui po apprendre, ^nsi, voilà des médica- ments dont lemplei j , même soumis aw eaigénces. des lois suri exercice de la médaiDino et de la pharmacie^ êatradscalemnntfr^[i^é de ré^obatioa par toiis lesmé- deeins sages, et qui ont bien; compris que^ dans la praik|0e, jamais doux maladies* n'existent assez exacte- ment daftsMes mêmes conditions, pour que le môme ageM' médifeameBlettx ieur aôit éjg^aiemoi^t applicable. Véntéânoontastabte , er^qu'avait déjà invoquée , contre le secret diss ïmnèdes , la commission que vous aviez ins- tîtué& e» 168 1 , . iosaqu'elle disait :.
« Ce a'«iBl que L'ignanmoe la pins grosftière » ou le
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8/ Toi^MX M hJL S.' etoiB. 395
9 diarlalaDiame le plus déhonlé qoi paisMol prëtandre » imposer an remède applicable à t^ut un ordre de ma- B laditfs. Jlieo n esl absolu en médecine, et- il iî^ se 9 trouve peut-être pas deux individus doai les circons- » tances de tempérament .et de maladie perpiettent 9 TappUcatlon d'un^ tr^iteqi^t ' absolument semblable. » Le simple éOoncé de coite vérité suffira pour motiver 9 la condamnation des remèdes secrets^ Sfais, d*ail- 9 leurs ^ est-ce donc que la matière médicale n'ett.pas 9 assez riche / assez surchargée de médicaments et de 9 recettes ? Laissez aux médecins le fioin <f y puiser : 9 ils; trouveront atsez de quoi satisfaire à toutes les 9 . indications de la .ihérapéUtiqQe. Et st, par cas , il ad- 9 venait qo'on découvrît un. agent, On composé, nue 9 formule plus effidacèrs que cedx que 1 on coqnatt dé^ft , 9 alors f si Tinventeur tenait à ne pan le divulguer sans 9 nne récompense .préalable y jl conviendrait que le gpu- 9 vernément^ éclairé d'ailleurs «par des. juges compé- » tenta, laehetât et le fit connaître , afinque les' médp- 9 ciils j^nssent remployer avec çoofiapce et k propos , 9 et que les .pharmaciens Sussent le préparer. convena- 9 blement. j» . . - ^
Si nous avions besoin ici drovoqner d'autres autori- tés, pour appuyer notre opinion sur)e danger des publi- catkmB , annonces et vente, des. remèdes secrets, elles ne nous manqueraient pai : qu'on nous permette seuleme^^de transcrire oe que disait, en 1790, la Société Royiile de Médecine cooeaHée par TAesemblée Nationale.
M Rien Vést plus dangereux- que je secret .éïi fait de » remèdes. Le plus utile devient souvent funeste^ par
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396 SOCIÉTÉ kCABÈmqim.
» cela seul qu'il reste contert des yothit da njfttère. a Ce mystère excite Tenthottsiasme et entrelient la cré- » dnlitë da penpl^. Il produit rîneertîlade dan» le dis* » eemement dès cîrcoastances ^ et' Titoexacthude dans D l'applicàtiob d un moyen «la'bn emploie sans le con« » natti'0. La Sociétés a /dans ses recueils, des preuves n multipliées dès malbenreux effets, et, noas ne çrai- » gnons pas de le dire , des èmpoisonnementr caoaës n par' des iemèdes dont les snccës, en quelques caSf 0 avaient été attestés par des médecins 'cciMras et par s des cîtojrens de tous les rangs. '
0 Tant qu on accordera -le dangereux privilège du 0 secret aux auteurs d*uh 'petit noinbre àer remèdes 0 miles, une foule d'autres auteurs, jaloux des mêmes » avantages , se montreront de toutës:*parts.
o'Lè' se<5i*et gardé sur quelques rêmèdes^ vraiment » utUes est donc ttn obstacle à la destruction du.char- » latânisme; fléau qui^^ju^iù^ici, comme tant d'autres , I) *à été principalement funeste aux indigents et surtout » aux pauvrps des- campagnes. *
» Le voeu que- nous présentons tfujourd'hui à l'As- 9 semblée Nationale , c est qulil ne soit accordé à Ta- 0 vehir aucun brevet, aucune lettré, par lesquels un » t-emède Utile puiese rester souè le secret; «que tout D reiàëde nauveau , ei, d'une uMiié supéifieure à ceile 0 dé tous les remèdes connus dans le même genre, soil n acheté par la Nation , et , impsédiatement apurés , pn- 0 blié , pbpr que les gens de l'art puissent l'appliquer » dans tes circonstances où il.convient» ttoec hsmodU » ficatioris çue cet circonstances exigent; et non aveu- » glément sur la foi d*une approbation.
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2.' TOj»i)te« us LA 8/ &É&U. 397
», NeuApoaVoQsas8arer^«(rhiatoîre de lamédeqîpe » eo fait foi , que le petit nombre des préparations nou* o vellès qui seront jugées digacus de c^tte dtsUociion » ne p^ttt jamais fof mer un oJ>j6i de dépensas caitfidé- » rabks. • . • . •
ji> Ce 9 est pas à .nous , c'est àax législateurs de la » France qu'il^ appartiecit d'exalivaer quel droit . un » homme peut avoir à une propi^iété .dont laliénsftien » importe a^ salut d^ tous» et jusqu'à quel point 4)n doit 9 ai) bien^pnblic le sacrifice de jf iniérôt particulier.
o Nous nous bornerons à dire,qu/^^ ^i l'Assemblée » lidopte notre vœu , elle aura* détruit encore un. jJ^ D maux innombralTlps qui. doivent I^ur naissance à. la » 43upidité e^^ la jcr^dulité des hommes. » ^ _ ^
D*aprèi|les détails dans lesquels nous menons d'entrer , on peut voir que la législaliqn i&ur l'exercice de la Pharma- cie, laisserait peu dç choses à d^irer^s'il n'était plas délivré de bireyeta d'inyenlîoa pour remëde% et médieaments » et si la yenle et l'annonce de remèdes secrets» même appf oi^- vés,y étaient absolnjqiient interditoa ; en 'd'autres te^es , si y d'après Icvosu fié raoçienne Society Royale de. Mé- decine » sanctionné dïailjenrs par le décret impérial dn 18 août 1810,, l&GroavegiemQnt^achetait le secret de tout re- mède yôien etctuemenù reconnu nouveau et indispensable , pour le faire connaître par tous les moyens fie publi- cité' appropriés. à cet objet; et, nous ajotiterons , 'si'*la loi spécifiait, de manière à ne permettre aucun subter- fbge, lés substances que les dn)gnistes, épiciers; coii- fiseurs et autres , pourraient vendre , sans léser les droits
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39B SOGIJÊTÉ ktàsjfimi^.
des phftrmtcîens, et tans compromettre la santé pu- bliqoe. (f)
Gomment y demanderotts^ouB encore, «st-il donc ar* riyé/avec des lois, telles que celle du 19 ventôse an x(, sur l'exercice de la Médecine , et celle da 21 gc^r- miiiat de la méme*anné.e, sur i eieroice de la Pi|arma- cie , que les sages et salnlaires dispositions du législa- teur' soient demecrrées on inetéeutées, ou mécomaes , ou violées? et 9. ce qui est beaucoup plus gravé /que les cpnti^evenaots soient^ souvent sortis victorieux des poArs*oité8 judiciaires dirigées, contre eux ?
Cest^ il faut bien le répéter , parce que la- loi n'a point pourvu à la création^^ dans cKaque ville de préfecture et de 8ous«préfecture , d'une magistrMure médicale cfaar<«- gée de« veiUer *au maintien des dispositions qu'elle a prescrites, -en provoquant aubçeoin l'action'des autorités administi-atives et jadiéiai^s , lesquelles , bien que ins- tituées pour faire exéeuter les lois, en général ,' ont dft et devront toujours demeurer plus On moins étrangère!^ à des lois qui portent en elles iln eafactèr^ évidenfde spécialité.
AusQi) votre tlommhsion »pebsé que, pour arriver k la réforme et à la répression des abuï et des délits qui rendent si souvent les populations victimes de Texer-
(H Toysx } rappat de ee rapport , ea*ce>qoi eoneoma les moli- ficatiôos à apporter à la loi qA régit aetoeUenient rexemce de la pharmacie^ la lettre adreasée/ le 21 mars 1841 , par rÀeadémie. BoyaH de Wé^eciae , à MM. iea Ministres de la Justice , do Com- merce et de riDstrQctîoQ Publique. (Cette lettre ^t inaérëe dans le onméro de septembre 1841 do Journal (ie Pharmacie,)
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s.* VOLUME DIS LA 2/ S^RIB. 3^9
ciee- illégal on frauduleux de la Médecine et de la Phar- macie, tout eu portant un notable. dommage à rhonnenr et à la fortune des médecins et des pharniactèns conr- cieneienz et légalenUsnt instituës'.et 'étaMis, il j aurait moins peut-éftre à révisa les lois '«listantes qu*& rendre leur exécution assurée , par rinstitiltion de Conseils mé- dicaux, composés 4ie médecins* et de pharmaciens / et dont les àttributioqs comprendniient essentiellement': Ti- nitiative de signaler aux autorités compétentes les infrac- tions faites. à ces lois, et d*én provoquer le redresse- ment ou la punition; la yériffcalion . des diplômes; là surveillance morale de 1 exercice de la Médecine et de la Pharmacie; le soin d& protéger ) par tous lef iboyens conyenablesylles intérêts mootux et matériels des méde- cins et des pharmaciens : formant aiusv on yéritable jury devant lequel suaient portées l^s affaires spécialement médicales et -pharmaceutiques y commie sont pmrtéè's, par exemple , devant un Tribunal spécial de commerce , les affaires purenient commerciale^ ; comme sont portées devant le Conseil de discipline des avocats et des notaires, les affaires, qui tiennent à la dignité, aux mœurs, à Tordre , w% intéréts^e ces profession? (1).
(1) ifVoQT préserrer, s dit Glifcptal, dans sou rapport sor Je » projet de loi relatif à ^établî•semeD^âe8 Éedes Seeoodaireà de » Vëdecifle, présenté à la Ghambr<r des Pairs ^ séance dn mardi » 11 avril 1^26., des professions aussi importantes de n tout ce qui peut porter atteinïe à la considération dont » elies ont ^«^/o^on.tlMreralt, depuis long-temps, une ros- » titatîon à la fois répressive et paternelle , qoi mainttiit dans
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400 60GIÉTÉ ALADtmquti.
Sous ce dernier r^ppprt, lee CoD«eils médicaux, ea raltachaDt les médecias et les pharmaciens à une auto- rité protectrice.^t régulatrice ; auraient le pr^pieux aTan- tag^e de faire cesser cet individualisme, si fâckcux par« tout où il eûstç, et de, maintenir. des professions hono- raires .en. cet' état de «dignité et de considération ^ans^ leqpel'eUesne sauraient. atteindre leur but.d*ulilité.
Npcts nouons ^e prooonoier le moi-dignité, et 6e sera pour. votre Coounission une occasion toute naturelle de discuter certaines, dispositii^ns des lois concernant Tétat politique àes médecins. .•
Etdabocd) la Patente à laquelle on les a assujettis., n est-elle pas- un genre ji'.impôt dont la signification 4aît enlever , au moins en partie, à tëlai honorable de m^de-
M le.devMr'-et la déoèaee' les penoaDos - <|tai poaAraleift s'ea » épart^, jBtrantit la société contre les .tentatives tévéraiies ou » improdeotes des'oharlataos, et prolégeÂt le médedn iostroit » coQtre les iatrigaes de rignoraot ébooté. v
Les lois , disait à ce sujet M. Boio , rapportenr de la commissioo chargée d'examiner le njÔm6 projet de loi , présenta à la^Ghantbre des Dépotés en 1825 , « Les lois poarauWent les coaliaveDlions » graves, les délits, les crimes j-mais elles sont sans actioB contre » une fonle.d'abàs et de dés(Ardres , de fiées et de torts particnliers » qoi blesae/it l'opiaion ^.la moiyle , les convenances , ettejudent à » déconsidérer un art qni a besoh> , pins qu'un aotrf , de se çoncitier » Teçtime et la .reconnaîssanoe publiques, ppnr produira le bien » qu'on eff doit espérer. .C'est pour la 4ignité de Tart qne le (yqq- » verpemeot désire .voir les hoinmes qui s'y distinguent le plussur- » veiUy eux-mêmes Texercice d'une prqfession dont l'boQneor doit » lenr être àcœnr. v ..
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2/ TOIUMB DS LA S.? SÉRIE. 401
cm , LA BiGHiTié ^m, seu/e ^ petft^h sùùlenir tes avan* tages (t)? . •- • '
Ed effet, nesttl pa^ évident que la patenta , eb asst- milaot politiqacthënt les médecins aux j^lns simples mar* cbands et aux p\\ïs vulgaires aiiisanë , les rejette hors de la cla8s*e des pl'oressionfl Ktiërales, que la loi Si-exemp- tées de cet impôt, et les dépouille ainsi de qetté dignité » qui est aussi nécessaire àM*art qa*à cehiî qui lé pro- fesse (2)?
Pour faire le bi^n ep médecine, il faut s estimer soi- même et être assuré qu'on est haut placé dans r«stîme publique; et nous m craignifos pas daifirmerqno le char- latanismé^ que nous voulons répriitier, que tout le monde a intérêt à voir réprimer, e'srprincipalement entretenu par left torts d6 la législation envers les médecins.
Ce point étant accordé *que, par le fait de la patente » la médecine 'a été violemment frappée 4l^ déchéance, ri
resterait à démontrer, par des raisons solidesVqne cet
• • • %
impôt n est juste , à son-égard f ni en pnncfpe ni par assi- milation; et c'est ce .que votre G^mimission a^ cru devoir
(t) Termes de Texposé des motifs de la loi dn 19 ventôse au xi sorrexercice delà médecine.
(1) ilans le elasseraent des différentes espèces de ebmisereès , indQstriésy arts et profesfions assiiieUis ad dr«ftk de palette , M est déclaré qo*elles ont.été soumises à ce drdit.'par ahalogie : oCi les inédecins se trooTeAt ^ dHiprte Tanalogie du fisc , rangés dans la 4.« classe , dans le paragraphe on sont inscrits les lodeors de ch^vanz etde>oitnres suspendues, les perruquiers-çoëffeuirs de femmes , les selUers, les parfumeors , les marcSaiids de eûrs et peaux , etc.
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faire, malgré la défavaujr avec laquelle le Pouvoir a Bemblé aceoeillir» jusqu'à ce* jour, les rédamalioDs qoi se sont comipe fatalement élevées toutes les fois que roccasioD Ta peimlo rparce qu elle a peosé qull est tou- jours convenable et cjligQe de faire valoir ses droits , et qa on mérite de les perdrcwr quand on ne sait pas les dé- fendre. • '
* • • •
L'impôt de 4a patente appliqué aux médecins est-il
jas4e en principe? *
BlQj^pelons quelles droits de patente son divisés en éroH/lxe et, en elroil proporUonnel ; que le premier de ces droits, est en raison de TindusUie ezeréée , et le second en raison des loyers d'habitation..
Or» en.cQ qoi concerne le droit fixe., nous le deman- dons à tout homme de |)onne foi, peut-on^ assimiler )*ap- pUcatiotf qa'pn méde<ân fait de son savoir ei de son in- telligence à U ^cherche de la nature d'une, maladie et du traiteAient qui loi convienti^ à l'exercice d'uoç ipdus- trte , & la y^nte d'njpie marchandise ? Et le Code d^ Com- merce ayant défini ce -^e l'on doit entendre par négo- ciant : iaute per}orme t/ui achète pour revendre ; trafic qui ne devient légal qu'en acquérant par bi patente le droit d'exercice , est-il rationnel de comprendre les mé- decins dans cette catégorie?
Le*«Qurc1iand, l'industriel j possèdent un objet maté- riel, de valeur 'intrinsèque, positive-, éqoivalattt, par comparaison ou assimilation , ^ lel antre objet, è telle somme d'argept; de manière qu'il représente, au moins , I^ valeur des déboursée. — Ce marèband peut être, ma- lade ou absent, il peut •même mourir sans que l'objet de
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2/ TOLfJMfi DB LA S.* SArI£« 403
s^n commerce perde ûe^êB valeur. Malade on abeent-, il fait» procéder à la TODte de 'cet objet par pue autrd per- sonne, et i^ cootkide à*joair des Mnéfic'es qui efl ressor* tebt; mon/sa reaTeou de? enfants conservent nne va- leur qti*ils peuvent d'ailleurs exploiter.
Mais bn médecin f,.. Est-ce dono qn'H peut céder son intelligence, sasétndes, son expérience?... S*il est ma- lade; si des affaires' Kéloigneot do thétttre de sa cUen- telle; 8*il ideurt, que devient soQ.prétbnda éommerce?
Bien plus ! cette science qne lon'frhppe dun impôt , il n est pas-au pouvoir du médecin fté l'appliquer , quand il veutf • • .
Un marcband étale sur la* vt>ie publique les objets de son commerce : chacun les Voit, les juge*,, et le besoin ou ie caprice*, sollicités par la vue de loBjet destiné à les satisfaire , sent de sârs garants de I9 vente.
En est-il, -en peut-il être' ainsi de l'intelligence ; du sa- voir du médecin?... Aussi, les Jeunes médeoitfs, nouvelle- ment entrés dana la carrière , et , par ia seule force des choses, encore inconnus, sept- ils frappés <f on impôt dont ils ne peuvent pas, le plus ordinairement; gagner la valeur! .
Montrerons-nous , pour faif e mieux ressortir toute Tin- justice et tout l'odieux de cet'impôt, le médetin dans les différentes phases de' sa pénible-clurrlère ?" Parleroo«-nous . de ses longtfet études humanitaires? de ses fatigantes et dangereuses études médicales? de son dévouement quo- tidien, et tout de charité, près des indigents malades; sur- tout dans les épidémies meurtrières, dont il est souvient la victime ? des services gratuite que TadmittistrAtion
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404 SQGliTÉ ACàDÉlUQUX.
récljiilie, cha^o^' Jour» de jes lumières, et que luûseal est capi^e.de rendre? Non.: eat, en oe qui toucbe^les ii^n rÔl8 dafisci op tte serait pas compris ^b alléguant des droits basés aqç la gratitude publique Qt sut le j^enfe- ment des conTenaoees. . ' ^
Maî«, ce que nous devons dire , c*eM que des épreuves multipliées et coûteuiies, tûut-à-fait étrangères au$ pro* fessions patentables» ont constitaéf.pd^r le^médecins, un droit formel d*exercice ;. et .que ce^roit ^st solennelle- ment étabIL paK. le diplôme qui leur est conféré par le Grand-Mallr^de rUdiversité.
Ox, n'est-ce pas, d'une part , une amère dérision , et, de Vautre, une impertinente prétention, que de soumettre le médecn, après qu'il a subi lentes s^s épreuves^ qull a supporté tousies frais de see éludes JuinkanitaiMS^I scien- tifiques; qu'il a été reconnu , par Tun des niinistres du Hoi , comme ayant le droit .ë^^clMsifd'esercer librement et par- tout le foyaume aa libérale profession, à recevoir, au nom du maire de sacemmune^ une patenté qui Tautorisera» mojWQM^ finaoces^à' exercer pendant U durée d'un an!..
Mais il y- a plqa : Cfi n'est p|i9 seulement > la Faculté;- ce n'est pas seulement encore le ministre du Roi qui ont conféré «au médecin le "droit d exercice : il tient ce droit de la loi ellcrméme (Loi du iô venttee-an xi; 10 mars 1803), qui a réglé les conditions de Vexercice de la médeipine; et cçtte loi ne parle pâa de patente!...
Qne pre0orit-eUe,en effet?
Que> nul ne pourra çmbrasser la profosaipn de Mé* » decin', de Chirurgie jpu d'Officier*de-saiité, sans être j» examiné et reçu çonune il sera prescrit par la présente
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2/ TÛLUMB BS LA 2/ SÉRIE. 405
» loi (Art. i/' , titre L") »; qaè les Docteurs reçus dans les Écoles de Médecine poorronl exercer Icmr profession dan» tontes les communes de la République; et les Offi- ciqrs-ile-saiité dans le dëpartoment où ils auront été examinés* par le ju^y, en' remplissant iei fonmaliiés prescrites par lês articles précédents. (Art.- 2*8 et 29, titre IV.) .
Et iqpiellee sont ces formalités? Nous lés avons déjà indiquées: elles sont comprises dans l'art. 24, titre IV; et consistent en ce que les Doclenrs et les OfSciers-de- santé présenteront, dans le délai 4'un i^ois après la *fixa- tion de lenr domicile, leur diplôme au greffe du tribunal de première instance etan bjiirean de la soifs-préféctore de larrondissement dans leque'l ils yo^ront s'établir.
Or^ dans tout ceci il nVst ancnne mention de lapa- tente.* Et qu'on ne croie pas que ce jsoit oubli on chose préTue et néces^airer: dSir, un mois après la promulgation de cette loi, le 2 1 germinal (11 aviil) , la loi qui régf^ les conditions de Texercice de la Pharmacie, cette autre branche « de. lart. de guérir, j>arle expressément de la patente pour les pharipaûiens : « Nul ne pourra, pres- » crit Tart. 25, titre IV, obtenir de patente ponr exer- I» cer la profession de pfiarmaciêif, préparer, vendre nu » débiter aucun médicament,- s'il n'a été. reçu snivant » les formes, etc. » • t •
Poorqooi eett€fdisti notion entre deux\>rofessions qui concourent au mâme but? C'est que, dans le premier cas, il s'agit du médecin., tfuiïùackèiepas pourrevendrcy et quir,,dès«lors, n*èst pas marchand,, senle condition pa- tentable ;'qae dans le médecin, il n'j a qu'un honime,'Ie
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4ff6 SOCIÉTÉ ACàB^W^B*
samiDl» exerçant simplemeat son iotelligeDoe ; tandis que , dans le cas du pharmacien > il j a deux hommes , le savant reçili et reconnu par i*Uni^rsité et le mareband.
Qu*a fait la loi pour conc^ier les droits et les devoirs deceadeck conditions réanîas dans k mAme homme? Elle a iféservé les droits du soient en. lai conférant le privilège de la vente. des médicaments, à rexclosion for- melle de. tonte' autre personne^ et elle a soumis l'homme qui a acheté pour revendre & lacquittement du droit im- posé à tous les autres jmurchands.
Si rinterprétaUon que ncnus donnons de l'esprit de la loi 4u i9 ventdse an m^ par laquelle léS^conffitioiis de rexercice.deJa piédeeioe ont été réglées, était contre- dite , nous invoquerions len sa faveur l'aatorité de I*On- teur du Gouvernement: « 'Une étude de quatre années, » «cUsait-il da(bs lexpoBé des motifs de cette lot, dans une » des Ecoles den^hleciae^ desiionorai|«t pour 1er frais , B d'études, d*examen et de réception, sont des condi- » tiens indispensables sans lesquelles on ne pourra ^tre » reçu docteur. £a juïïlice^ ei la raison veuietU yme ces j». frais soient supportés par iê$ aspiraïUt, qmreewront^ j» en éehastgêf le droU dtesùereer- Ukrement une profes- a ston de IjiqueUe ils doiveift retirer on profit pins ou » moins consid^able. » - . Cela eat clair et explicite'.
Un coup d'ilhil sur locigineib la patente,. comme con- dition, de lexercice de la médecine , va faire ressortir encore davanti^ toute Jâ vérité de «otre interprétation.
Par le décrçt do 18 août 1792, qui sQppridla les uni- Tersilés^ les facuRés et les corporations savantes, il n'y
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2/ VOItJMB'DB LA 2.^ sARM. 407
eut plus nijOsameDS ni rëcaptioiiff; et, à dater de cette époque , il fiA permis à toot homqie , fût-il saiift étades , MiDS lainières I saas iDstractioD , d exercer et de pratiquer la médectoe et la ohimrgie au moyen^d'une paienie déli- vrée iodlfféremment) sans titre et sans précautions, à toas ceux qui se présentaient pour r«l>tenir (i).
^Sous V-empire d'une pareille législation, la- profession médicale étaniJivrée à Tarbitraire de diaculi, à Tégal de toutes les professions mercantiles et industrielles ^ il était rigoureusement juste quelle fût également sanc- tionnée par racquittement 4u droit de pateilte,,. seule condition, d'exercice de ces dernières. Mais, maiptenir celte tiaxe après les exigences de .la loi du 10 mars 1803 (19 veotts^ an xi);, çesfr évidemment une ioj|iiatiee ; nous dirons plus, une illégalité;. et, certes, tons les gens sensés et de b'onn0 Toi en conviendront et com- j>rendront pourquoi les médecios , justement blessés d^ns leur dignité et dans leurs. intérêts, n'ont cessé, jusqu'à ce jbur, d'élevec d'^nstantes^récTamations contre un^itf- p6t qui p'avait pu réelleihenl sai*gir que de la législa- tion'délirante de 92. ' ' .
La patente était, 4 après rejsprit de cettq législation ,.si bien considérée pommç donnant le droit d exercice , à dé- fo^^td'cmtTB iiir0t V^ ^ô exemption ne tarda pas à être proïioneée à Tégard des médecins .et des chiruigiens pourvus d'un brevet ^qui, leur assignant des fonctions
(i) Paragraphe trànaerit teitnellen^ent de Texpété des moUfs de
la hâ do 19 veutése au xi (10 mari 1893). (Belletîp des lois,
D.0 355.)
31
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408 SOCÎÉTJfc AGAIirÉMIQUB.
publiques , établissait pour eus; une sotie de réception et comme une sanction légale de leur profession , bien qu*ils ne la bornassent pas aux établissements pour le service desquels ils étaient brevetés (1).
.Or, si un brevet d emploi donnait Texemption de la patente» en tenant lieu d'examens^ de réception et de diplôme , à plus forte raison* lé diplôme obteriu- après des.étudeff obligatoires /longues et co&teuses et par snile
(1) Loi da i.«' bromsire an vu (22 octobre 179^ , article 29, §"¥: «Nesont'pas a88ajettit à la patente les Officiers-de-santé at- » taché? aai armées / aux bépitaox od ao service âes paorres , par n noraiàation do gdDTemement ou dA aotorités constitoées. «
L*aniiée soivaDte (loi du 9 bromlire an vin, 31 octobre 1799), après ope discassion dans le Conseil des Anciens , ponr savoir si la loi précédente était applicable anssi bien anx: médecins logés en ville qa*à ceux qoi ne quittaient ^as Thôpital , il fot déddé : «< Art. l.«' : Le n.* 5 de Varlicle 29 de là loi do l.^r bra- » >naire aif vu sor. les patentes , est applicable, sans distinc- » Uon , à louf les Officiers*de^anlé atti^cbés .aax années , aux • .hôpitaux on an service des panvlaes, par nomination dn Diree- » toire exécutif on des autorités constituées^ » '
Ce fut dans la séance où cette décuton fot prise que IKorean , dé TTonne , exprima ro^înion que totu \4% médecins auraient dû , comme les peintres , les graveurs , les Scolpteurs , être exemptés dn droit de patente. « Les offiders-de-santé , k*écria-t41 , exérceat » anssi on art , et nu art an moins aussi prédeox que ceux de la m pçintore et de la scolpture \ n ^
Si cette opinion était fondée en raiA>n , alors qne tontes.ees pro- fessions étaient également libres et sans contrôle, combien nTeôt-elle pas acqtiis de forcée quand , plus tard , dn eût pa opposer ^ la liberté d'action des peintres , des sculpteurs et antres artistesi les exigences de la loi sur rexercice de la médeeice !
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2/ voLum BB LA 2.* SBaiE. 409
d examens dispendieaz» deTait-il la concéder? et c'est bien là le sens qa'îl faut attacher aax parôles^ue nons aTons citëes'dé l'Orateor du gouTemeinent/dans Texposé dès motifs de la loi^dn 19 Tentôse an xi, qai régit ac- tnellement l'exercice de la médecine. '
Cependant, cette loiexerça ses effets-, en ce qui con cernait les étude» , les examens et la réception , et les médecins .ainsi légalement' constitués , n'en restèrent pas moins soumis ft un impôt évidemment frappé -de dé- chéance.
C'esl que le' corps médical n'était point représenté , et que le fisc, qui arait llmbitode d« percevoir cet im- pôt, n'étant contredit par personne » continua à l'exiger.
Ce fut aussi par ce même, motif de* l'habitude que l'immuiiité a<k)ordée aux.médecins et aûxchihirgienir des armées et des hôpitaux civils et militaires , continua à leur être acquise; sans que l'on- fit "littenti^^n qu^ cette immunité", à laquelle ils avaient , comme Us ont encore , tant de droits , eu égard à. nmportançe de leurs fonc- tions comparée à la modicité et -quelquefois même à la nullité de leurs appointements, et qui ressortait » sous la précédente législation» de la.concessioii d'un titre qu'ils possédaient exclusiTement à tous les autres médecins , ne pouvait pltis leur être éxclusiTc^ depuis que.tous les médecins, institués par' la loi du 19 Tçntôse, étaient investis d*un titre encore bien plnis péremptoire et pos- sessif.
Tontes ces contradictions ne doiydnt pas étonner*
léi , comme en tant d'autres choses , on peut signaler ce défaut d'harmonie existant entre des lois côrrélati-
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iiO SOCIÉTÉ àÇA^ÈHaiffOM.
y es, mais cpoçaes spatdes InspiralioDS diverses^ sans 6Sfiril'4Iord)rer et de suite»
Xi*kiipaiiité avec laqaell^ le fisc a?ait continué à perce* voir Tiinpôl de la patente i contraire ro^nt à Tes^it de la loi du 19 Tentôse, dut 1 enbardir pins tard à yioler l'iominnité concédée ai^x médecins et aux 'cbirurgiens des bôpitaox ; biçn qne ^cetle iounqnité eut été consacrée po8tér.ieure- ment et ii'qne manière de plusenpHis explicite» par le décret ^u 26 thefmîdoJC an xui (1^3 août i8û5) (|).
Ainsi y nous soyons y par rarticle 32 de la loi des fi- nances pour 4817 , le ministre demander que la patente soit affectée à cette, catégorie de médecins et de chi- rni^iens ; et , <^ qui est vraiment déplorable et propre en même temps à souleva Tindignation ^ c'est que Ion appuyait cnilb^ddmande aiir ce'<qf]e les CQn^cUs-géné- raox de ^plusieurs département^' avaient pensé que les médecins e^ ebiiorgiens dont il s'agit , recevant on trai- tement, devaient payer la fàzo; ce qu'ils les avaïent obligés de faire » an effet » -en violait onyefteinent le décret que nous ^venons, de citer: ce qui &t dire, avec autant de focceqnedd «vérité, à M. Bpin, médecin et ^député, qu'on
(1) Qe âécr0t por\fi ; « Tous Jes médscios, obtrargians et n pharmacieos eipployés près .des Mpitaoz civUs et njiUlaires , po I» au serrice des paarres, par nomioation do gouTernement on des » autorités adiDinistratÎTes , soit qu'ils exercent on non lenr art » chez des particuliers , jouiront , sans aucune espèce de dis- » itncUon , de rezesaption de la putente , et cette diaposltibB sera I» appfiqoée , dans son entier , aox preîtfssears d'asconctoeients » dans tes hospices. »>
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2.* yOLUMS DE Lk S/ SÉRIE. Ht
s*étaU fait un dmiî ttun abus, powr etksuàie k couver* Hr en lai; et çme, de fuit, on avait perçu une impo- sitùm ttl^jfote {l).
Ebureosenieot que la commission chargée du rapport sar cette loi des fioances* avair proposé de-supprimer 1 article- en question , ei que MM. Benoist et Boîo don* nërent à la Chambre des' explication^ qui firent rejeter l'article à Tunanimité (2).
Mais4e fisc ne se rebute pas pour un 'échec; et, mal- gré cette nouTeliè sanction' donnée âo déerift du 13 aodt 1805 y nous Toyons encore actuellement ce décret violé, en ce sens qu'on a étahlî , parmi les médecins et les chi- rurgiens des hôpitaux civils , des catégories payant pa- tente y quand la loi dit expressément que tous jouiront
(1) Séspee da 2iféTrier 1817.
(3)r Dâos 8M proeès-Te«M, IveeuMBWioii M^s'n ^^alfe a tè^ i> eoime qu'il rétairdl^ des égMrds 4 la prctl(ae .d*aÀ arllIbéMl, 1) partkolrèremeat tertqn'ilse troare appKqoé aveeaotmfrdu xète * » que d'otilîté aux éUblkseiàeiits d*atilî|ë pnkHq^ et-à eenx de i> dâirilé ; qoe €«lte eiemptioa devrili être eoondétée comme oae M terté êb témoigMge honorable rendo à d^tttitet part îces, el antn » eommetine sorte de tain^iiieot aecordé à des trâitemeoC^ estré^ » memear modiqees. »
Ce fat dans, eetle séiilee qoe M. Benoist , i^aïUal dans le sens de la commisâOQ , el s^élevant contre les déeiâèoe aribknsres des Gonsells-GénéraQX*, 8*écrlr: « Il est dfAjà aasex-pen libéral dressa-
» jetUr à 1§ paleute^one profèsek» tette qne celle 'do médeeia
» Hais sivovs*nê pointez eh ee mameni.fea exempier^^m » motus ne rappKqnespàa à des ho^nmes fpk coonerénk leoks soins >» el leor sèle aax étaMlMements eonsaerés an senhm^niint de rba* « manité souffrante. »
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412 SOCIÉTÉ AGADÉnQUB.
de son exemption, sans aucune espèce de disimciion. Véritable exaction! el contre laquelle il est do devoir de tous les médecins, «t nous dirions presque de tous les citoyens, de protester, pïu'cd que l'atteinte portée aux droits des uns peut faire'^oraindre que les droits de tous ne soient, à leur tour, compromis par des interpréta- tions arbitraires (1)i
(1) Il n'est, tsof doQte , pu hors de propos de coniigner ici qoelqoes décisîooB de J*aQtorité à ce fojet , fifii^de faire cooaaltre avee qoelle légèreté , panr ne pas dire plus , les dnnts des inéde- dos toot mécomiQS.
Jrrété du Coûs^l-d'Eiat' ànir/ ttpiettihTe 1828, à rëgarAdes médedni da département de la Gôte-d'Or. -
Question: Les médecins-adjoints doiTenl-ils jonir de Texemption de la patente accordée par l*art. 29 2le laloidn !.«' brumaire an vu? Non. * .
MoUfêt Uadéinret do 2B thetmiddr an xiii , a iaterpréié Tartiele précité Se ta loi dn !.«' i>mmaire an tu. Ce décret ne désigne , comme ajant dooit à l'exemption , qne les médecins , «lûnirglens et ifliarmadensattasbés an serme des péoTres par nomination dnaoa- remement on des âotorités idmimstratiFes , ainiî qne les profes* senrs d*accoochements dani'W hospices. Il -ne /tii)f;»ii/ mention des médecfns-àdjeintSy et radoBinisIration ne^^nt pas étendre le bénéfice de la loi aux câs.qni ne sont pu expressément prépus dans cette loi on dans le décret qni M sert de défeloppement. (Extrait do Bolletin des contributions directes , 2.« partie.)
Gomment, deoMnderons-nbns an Gonseil^'Btat, la loi ponrait- elle- faire mentioii des médscins-adjoinis t quand, (Mor enter toolè méprise ou tout* mandais yonloir , elle arait exempté tOÊU iês médecins , sans aucune espèce de distinction P^ Hntant va- Itft soumettre à la patente les médetins^titùlaires , pai'ce qne la loi n'en a pu fait mention expresse.
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2/ VOLUm^ BB LA S/ sAaiB. 413
En preoTe» poar ce qoi conoeme les médecins en géné- ral, c'est que noas aToos va lesréclamalioDssnr Timpôt de la patente, présentées an Ministre des Financés , en 1833 , par 1^'Académie Rojale de Médecine, être accaeillies
HèmM réfleûoiiB pour an arrêté dji Gooteil-d'Eut da 12 jaoTier 1839 , à l'égard de Ton des chirurgieas-soppléântt de rHôtel-Dieo de Nantes , et dont voici le texte :
Ya le 0.0 5 de rarticle 29 de la loi dal.-*' bromaire an yii;
Va la loi do 9 thermidor an titi $
Yn le décret dn 21^tbemiidor an xiii $
Considérant qoe l'exemption de la patente , qoi est accordée par Tarticle 29- aux chirocgiens attachés anx hôpitaox , ne peut être étendue aux chirurgiens-suppléants , gui ne soni pas char- gés d un service journalier $ '
Noàs avons ordonné er ordonnons : '^ '
Le sienr est maintenn in rdle des patentes.
N'est*il pas biea étrange de roir înraq|Mr poor l'application d*on impét , précisément les lois qui en déchargent \ Ponrqooi le fag^néfice de Tex^ption n'înceflBberait-il pas anr snppléants médedas en chi- rargiens ? Ne font -Us pas partie des officiers-de- santé employés près fies hâpifaux , qoi , tous et sans aucune espèce de dis- tinction , jouiront d» (^exemption de la patente ? (Te;[te de la loi.) Et n*est-il pas érident que le législateor, sachant qu'il existe tpojoors dans les hôpitaux des médecins et des chirùrgieSs sons les dénominations diverses de titulaires^ ^^ adjoints et de Suppléants ^ a Toola, poar éviter des longaeors dans le* texte de la loi , les comprendre les ans et les autres dans le béiVfice de Texemp- tion , en exprimant le nom générique de médecin et de chirur- gien; attestant surabondamment son intention par ces mots tous^ sans aucune espèce de distinction P Ce qui est d'ailleurs un acte de justice d*antant plus impérieux à l^é^ard des suppléants qu'ils ne jouissent d'aucun traitement , et qu'il n'eu est aucun qui ne soit appelé à faire un service plus on moins prolongé .
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416' SocTÈtÈ AcàDAwffgfm
par cette iasultânle décision : i.'^ Qm (dns de médecins pèleraient : décision qui explique les catégories dont nous noQS [daignions tout à llbeore; en même temps «la'elle sanctionne Tinterpréfation que nous a^ons* donnée de la loi , comme exemptant de la patente ious les méde- cins , chirargiens et pharmaciens des h&pitaux , sans au- cune espèce ele distinction; 2>'qaéce^ax qui paieraient, paieraient plus (i).
De toutes les considérations dans lesquelles nous venons d'entrer 9 nous pensons être 'autorisés à conclure que les droits fixes de patente ne sénf pas appKcàbles aux. médecins, puisque la patetote ne saurait plus leur conférer aucun litre, du moment que, par les e]digences et les déclarations de la loi du 19 veif.tèse an xi, ils ont chèrement et légalement acquis 4e droit d'exercer libre- ment leur profession.
Btamtnons maintenant la justice et la coorenance
Une deraièré cîtatii)D saffifa poor démontrer, entre antres, com- bien il est nécessaire que les médecins soient représentés par an corps légalement institué , înTesti de la puissance défaire respecter et reconnatlre lears droits.
Le Conseil de Préfecture de la Loire-Inféirienre ,*par arrêté dd !27 a?ril 1840, a décidé que , d'après la loi^ les médecins-adjoints pour le serrice dqs hôpîtanz* n*étaient pas esèmpts do droit de la patente .
Certes^ s'il eût existé an Conseil médical , il .eût démontré an Conseil de Préfecture qae , précisément âTei/pr^j la loi ^ les mé- decins-adjoints étaient exempts de payer ce droit.
(1) Voyez la séance, de TAcadémie Bojale de Médecine do 3 dé- cembre
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8/ VOMJMB I»E L4 S/ SÉRIS. 419
des seconds dreits de pateole j qui^seat qpmmés propor^ tionnels^ et qoe Ion [wélèTe ea raison des loyers.
Ces droits sont, ponr le commerçaoty une conséquence nécessaire cIm prélèvement des droits fioles \ cest-^^dire des droits établis en raison de respèca d'industrie exercée.
Car» si la Tente de la marchandise ne peut être auto*- risée que d après te paiement d'une taxe, il est josta que, quand on vend beaucoup de cette marchandise, et qoe les bénéfices augmentent, la taxe soit élevée. Or , sur quoi le fisc peut-il baser cette présomjfktîon d*aog- mèntatioo de la vente et de progression des bénéfices , si ce n'est sur 1q loyer ? lequel .est toujours un régulateur assez certain du degré d'importance qu'ont pris les af- faires do marchand.
liais, en ce qui concerne le médecin, lavaleor du loyer ne^ peut jamais servir de base à l'éTaluâtion des. bénéfices; «t,par conséquent,- devenir le motif raison- nable de l'augmentation proportionnelle de Timpdt de la patente*
Eb effet, dans les elasiies marchandes le rang so« cial n'est point constitué par le gehre de commerce , mais bien par le plus on ^e moins de profits qu'on en retiré, ef parle plus ou' moins de lu<c des. vête- ments, du logement et du mobilier ; tandis qu'un mé* decin , placé nécessairement dans les hautes sphères sociales, par le seul titt^e que l'Unirersité lui a conféré , et quelle que soit sa fortuné, est, pauvre ou riche, occupé on sans client, obligé de. Se con- former aux usages et' aux exigences de sa condition par l'importance de son logement et par l'état de son
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416 sogiêtI; agadémiqus.
mobilier. En un mot, le rang social , et tout ce qu'il comporte t, est, chez le marchand, en raison directe de Targent qu'il possède y etcelni du médecin en raison de son diplômé. D w il suit que, si la valeur du loyer est une preuve de Timportanee des bénéfices d'an marchand, et devient» dès-lors, la base assez équitable de la fixation du droit proportionnel de la patente, il ne saurait en être ainsi à Tégard du médecin.
Qu'on yeuille bien considérer, d'aillears, qu'à cette exigence d'un loyer éleyé, réclamé par sa condition so-- ciale, se rattachent souvent d'autres exigences qui forcent le médecin à se charger d'an logement plus cobteux encore , sans que, pourtant, sa dîentelle soit devenue plus fructueuse.
Ainsi, parce qu'un médecin s'est trouvé dans l'obli- gation d'agrandir son logement, et dès*lors , d'augmenter le prix de son loyer , par l'accroissement du ncnnbre de ses enfants ou par ThospitaUté qu'il a dft donner k ses parents vieux, Infirmes et hors d'état de pourvoir à leurs propres beëoins, c'est donc à dire qu'il devra payer au fisc le droit d'être père et celui d'être bon fils!
N'est-ce donc pas assez' qu'il ait satisfait à la loi com« mune,'en payant une contribution moliilière et person* nelle proportionnée? Et n'est-ce pas une exaction aussi mminelle que barbare que de lui f^ire payer une nou* velleiaxe, sous, prétexte de. sa profession, lorsque la né- cessité et la piété filiale sont venues lui imposer un sur- croît de dépenses souvent fort Onéreux !
Mais ce n'est pas seulement d'après sou loyer d*babi-
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2.* VùLVnE ]>B LA S/ SÉEIB. 417
tatio» que le médecin est frappé du droit proportionnel; on le taxe spécialement d'après Tévaluation de la yal'eur locative de son ôabinet! Oui, de son cabinet!... Asile sa- cré chez tons les hommes dn rang social auqael il appar- tient! lien de retraite et d'étodes , o£i il tient en dépôt ctfs livres qae y dans son amour pour la science et son zèle poar t1)omanité , il a chèrement achetés sur les pénibles économie» que Tui ont permis ses minces bénéfioesyetqui deviennent, dès-lors , une matière imposable !
Mais pourquoi sen étonner,!... Son intelligence elle- mémey ses études, son savoir, son expérience ne sont-ils pas imposés à Tinstar. du vin , des denrées , des produits des usines et des manufactures!...-
Eh bien, ce n'est pas tout! et l'odieux se trouve ici encore aiggravé par Tinjustice; car les médecins sont en droit d*invoquer en leur faveur larticle 8 de la loi du 26 mars 183 1 , portant : a Ne seront pas compris » dans les valeurs locative» les magasips, boutiques , » auberges, usines, ateliers, pour rSison desquels on a paie patente ». En effet, pour raison de quoi payons* nous patente ? Pour raison , sans doute, de nos études et de leurs -applications: or, point d'études sans livres et sans cabinet ponr les contenit:; et, puisqpç vous nous assi- mfles aux .gens qui tiennent des boutiques et des au- berges, quand il faut payer, conservez-nous donc Tas- similation, quand la loi les.dégrève; car, certes, dans votre système, nos- cabinets sont des boutiques, et nos livres des cnitils.
Hais il fallait que ces paroles du Comité des finances fussent accomplies: a Plus de médecins 'paieront, et
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4iS' SOCIÉTÉ ÂCADÉMiQUBw
C6ax qui 98161*0111 y paieront plus! d et nos cabinets et nos lÎTres sont demeurés imposés.
Jfofis n'en deyons pas moins conclure qne le cabiaet da médecin est illégalement imposé; et» en ceqai con- cerne 1 ensemble des droits proporHonneù^ qne leur assiette est établie sor une base tottt-à-fait illusoirei quand même elle ne serait pas injuste et in|morale.
Itfaintenant que nous aTons examiaé si l'impôt 4^ l^ patente, appliqué anx médecins, çst juste en iiroiis il nous reste à rechercher , s'il est juste par assimi/alian.
nous ayons déjà démontré qu'il ne sera jamais pos- sible d'assimiler, ayec bonne foi et raison, la pratique médicale à une marchandise , et le médecin à un oiar- chaod ou à un industriel : et d'ailleurs le sens commun , tout aussi bien qne les institutions des peuples cÎTÎlisés , ont toujours rangé la médeeioe parmi les arts libéraux , parmi les professions exclusivement, essMitiellemenC intellectuélies ; et ce n'est qu'en France, pays, dîiTon, de libéralisme , de lumières et de haute civilisation, que la taxe injuste et d^radante de la patente lui a été ap- pliquée.
Nous disons une iaxe dégradanie;wm^ certes que nous prétendions que ç^ux qui doivent la pajer soient dé- gradés; mais parce- que la médecine, assimilée, par cette taxe , aux métiers , au débit des marchandises^ à un négoce quelconque, a été politiquement et réellement rejetée au-dessous du rang social qu'elle doil naturel- lement occuper.
Aussi, dans une de nos séances législatives, un noble
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2.* YOLUm DJB LA S.' SÉEIE. 419
pair ( i)avait-il toat-à-fait changé le 9ens de la question» en disant « qu'il ne ccmceTait pas quel déshonneur pouvaient » IrouTer les médecins à Yoir inscrire leurs noms sur j» une liste où figurant ceux de^ négociants et des ban- A quiers les plus considérables; et qu'une l^le pré- D tention méritait péa que le gouTernemenl y eût égard a : car c'était faire une question ^e personnes, quand il s'agissait d'une question de droit et de justice.
L'avocat est exempt de la patente, et avec raison; car son- action n'a rien 4^ matériel; son objet , rien de négociable: c'est par la puissance de son inteUigenoe qu'il défend, qu'il protège les intérêts de ses- clients; ei d'ailleurs son diplôme est là , qui lui concède le droit d'exercer partout et librement ses nobles fonctions.
En quoi donc le médecin diffèrorait-il de l'avocat ? Si celui-ci a pour but des intérêts de fortune ou d'hon- negp; celui-là a pour objet fa vie elle-même, ou^ tout au moins lassante : conditions sans lesquelles les intérêts de fortaiie demeurent bien stériles.
D'après l'objet et le résultat, n'est-il pas évident que le médecin est supérieur à l'avocat? Supériorité qui lui est', de plus, acquise (Uns- la hiérarchie universitaire, puisque la généralité des médecins est pourvue du di- plôme de docteur, et que la plupart des avocats n'ont que celui de licencié (2).
(1) H. le doc de BrogUe , «éance da samedi 6 mai 1826.
(2) Ajonterons-noas que le Dof^leiiT-eB-BBédseiée a , de plas qae Tayocal , le diplôme de baehalier-ès-aeienees , et qae les frais d*é- todes et de réception da premier sont iefiniment pins coftieax qae
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420 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Si Tavocat est, comme on se plaît à le dire, le défen- seur de ropprimë , de la veoTe et de rorphelin, le médecin n*est-ilpas, plus réellement, la proTidençe da panvre ! Qni pourrait le méconnaître? Qui oserait le nier? Et si, dans Tune de nos séances législatives , où les droits des méde- cins et des avocats à Texemption de la patente, étaient Re- battus contradictoirement, un des membres les plus in- fluents de la Chambre, apparteuant à Tordre des aTocats(i)y a cru apporter un argument victorieux en faveur de ces derniers , en disant qu'ils étaient désignés d office pour Tassistance, près des tribunaux, des accusés et des nécessiteux, tandis que les médecins étaient libres de vi* siter et de soigner les pauvres.; qu'a-t-il exprimé en réalité ? si ce n'est que les avocats ne seraient généreux que par contrainte, et que les médecins le sont par esprit de cbarité.
Dira-t-on que la créance du médecin étant privilégiée et l'avocat ne pouvant exercer aucun recours en jnptice pdur le paiement de ses honoraires, cette différence, toute à l'avantage du premier, implique la t^ondition d'une charge qui est celle de la patente , à laquelle le second ne peut, dès-lors, être assujetti?
Mais ce privilège est une insulte que repoussent tons
eeiix da saeood P Que , par exemple , dans les FaeoUés de Médecine , leooùt de chaque inicription est de 50 fr., et qu'il a*est qoe de 16 fr . dans les Facsllés de Droit? Qa*il faat smie inseriptions pour les siédeeios et douse seoleneol pour les avocats ? Qoe eeox-ci n*0Dt à suUr que trou examens, tandis qoe ceax-là en sohisseni daq? (1) M. Dnpin aîné.
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2.' TOLUMS DB LA 2.* SÉEIE. 421
les médecins qui ont le sentiment de leur dignité I et il n'est ancnn d eni qui n ait bien compris que cette pré- tendue faveur n'existe maintenant que pour justifier Texael ion actuelle de la patenta: car, ce privilège » con- séquence nécessaire de la législation barbare de 1792 , par laquelle lexercice de la médecine était livré » à rinstàr d'un métier , à l'arbitraire du premier venu, moyennant racquiltement annuel d'une patente , est de- Tetiu, comme la patente elle-même , un contré-sens légal » depuis que les conditions de cet exercice ont été réglées par la loi do l'an xi.
Et, d'ailleurs, cette faveur insultante se trouve bientôt annulée par cette autre disposition de la loi qui prescrit, par la di^rée d'un an , la créance du mé- decin , comme elle a prescrit toutes les créances des dé- bitants de marchandises, auxquelles celle du médecin a dft logiquement être assimilée, d'après l'esprit et la lettre de la législation de 92.
Bneflfet, comment te législateur n'a-t-il pas. compris que le médecin, appelé pour toutes les conditions sociale.a et pour des maladies qui, quelquefois, empêchent ac- tuellement celui qui en est frappé d'exercer l'industriéf le commerce qui le fait vivre lui et sa famille, et qui, dans tous les cas, entraînent une dépense plus consi- dérable que dans l'état de santé » no peut, ni par huma- nité, ni par la force des choses , exiger , à bref délai , le paiement de ses honoraires (1); ce qui , dans bien des cir-
(1) Oo dit les honoraires d*aii médecio et les profits d*aii mar- cband : le laogage volgaire , eipression da boa sens , ajanl su dis- tinsiier des choses qai ^ eo effets n*ont entre elles ucone aoalodîe.
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48S soGitri agadéhiqub.
consUDces yle prWe Ugalement da frait de ses peines , eC ce qui engage trop souyent des gens de mauvaise foi "h al» lëgoer une détvesse temporaire , sûrs d'être aulorisét bientôt à ne rien payer. Sorte de goet-à-pens dont il n'est pas de inédecin qui n'ait été vietime ; et qni est d'autant plus odieux et immoral que la loi paratt être son com* plice , en restant désarmée devant lui !
En redwrcbant à établir , par assimilation , les droits et le but de la médecine, on ne saurait la comparer qu'an sacerdoce; car, certes, après les intérêts de rime viennent immédiatement ceux du corps; et, si Fou ne peut douter que l'homme ne soit une intelligence servie par des organes, quoi de plus noble, après le soin de Tintelligence et de Tâme, que le. soin des ofiganes qni servent à leur manifestation ?
' Si la Médecine est assimilable è la Jurisprudence par la libéralité de ses études et de leurs applications , et an Sacerdoce par la sainteté de son ministère, à plus fmie raison doit*elle être mise au moins sur. la même ligne que les Beaux-arts, qui n'ont pour but que l'imilation de lIioauDe physique et des objets divers de la <»^ation, et qui n'ont point été i&rappés de l'impôt de la patente 1
De toutes les considérations dans lesquelles noas venons d'entrer, il résulte que l'impôt de la patente ap- pliqué aux médecins, avait été, en droit et ea raison, frappé de déchéance par la loi du 1^9 ventôse an xi ; que» depuis celte ^>oqtte, il a été perçu abusivement, et que sa perception, à l'égard d'une certaine partie dea mi- decins et d^s chkurgiens des hôpitaux, est spécialement el évidemmentillégale.
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2.* yOLUMB DB LA 2/ SÉEIB. 423
Aa surplos, ce ne sont pas seulement les médecins qui aient proteste contre cette yiolation de leurs droits •t. de lenr dignité. Bn 1825, la Commission de la Chambre des Dépotés, chargée du rapport 'sur un projet de loi relatif aux Écoles secondaires de Médecine, proposa de substituer à la patente un droit très-modéré
aBXûrciCBm
c De toutes parts, disait le rapporteur (1), s'élèvent de ji justes réclamations contre cet impôt; eu lui substituant » un droit d*exercice, on ferait cesser une assimilation » choquante, et la plus élevée comme la plus difficile s des sciences ne serait pas confondue, avec les métiers ji les plus grossiers, ji
On » tout Heu de s'étonner que le rapporteur , mé- decin très-distingué , n'eût pas abordé plus franchement la question, en demandant, comme le fit un de ses collègues (2), que toute espèce de droit fût aboli , puisque le droit d'eiercice était solennellement établi par les exi- gences et par les déclarations de la loi du 19 ventôse.
Mais le vrai motif de la perception abusive de cet
(1) M. le doetear Boin, séance da 12 avril 1825.
(2) M. de PojmaariQ: « Il n'est pas jotte, avait dit ce dépoté , » de faire payer ce genre d^impôt. Considérez que , pour arri? er » an grade de Docteur , il faut faire de grandes avances de temps» » d*étodes et d*argBttt , et qo'ensoite il faol attendre , sonrent jns- » qn*à 40 ans , jans UToir de clientelle. Vont atez eiempté les pro- » fessions libérales do droit de patente ; les sYOcata n*en paient » pas : je ne Yois pas pourquoi Ton ferait pajer apz médecins des » taxes eitraordînaires , contre lesquelles des réclamations l'élè- » Tent , depuis long-temps , de tontes parts. »
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4S4 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
impôt étant le besoin d'argent, la Chambre se borna à rendre aax médecins une demi-justiceyet adopta TaTia de la commission. (1)
Lorsque ce projet de loi fut présenté , Tannée sui- yante (11 avril 18215) à la Chambre des Pairs, la Com- mission chargée de Texaminer exprima > par Torgane de Chaptal, son rapporteur, que non-seulement elle adoptait larticle voté par la Chambre des Députés , mais que même elle eût proposé de rejetter toute taxe , st sa destination, çui était d'être comptée pour le cens é/ec- toràl, ne lui avait pas paru en légitimer la perception.
D après ce motif, plus financier que juste, la Cooi- mission adopta le droit d exercice; et, pour ne point com- promettre les droits électoraux des médecins, elle proposa d annexer le rôle de la perception de ce droit à ceux des contributions directes, de manière quHl entrât , conoune la patente, dans le cens électoral.
Cependant, malgré cet avis conciliateur, malgré les explications du commissaire du gouvernement (Cuvier) ,
. (1) L'article de la Cobhihsshm», modifié par M: defioisbeTtrand , et adopté par la Chambre , était ainsi cooço : « A compter da premier » janvier 1826', les Doctears^ea-mëdecioe et jbd chirurgie et 'les » Officiers- de- saàté , cesseront d'être soumis ào droit de patente : » ce droit sera remplacé par un droit d'ezerdce , perça anaaelle- » ment sar an rôle particulier.
>i II sera fixé à 60 fr. pour les Docteurs exerçant dans nne Tille » an-dessns de 50,000 âmes ; à 30 fr. poar ceux exerçant dans les >» villes an -dessons de 50.000; à 15 fr. poar les Officiers-de-sânté >i ou praticiens d*on ordre inférieur ,'qael qae soit le lien de leur » domicile et le titre de leur profession. »
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2/ TOLUMB DE LA 8/ SÉEIE. 425
(t)dti Ministre de rintërienr (2) et de plusieurs pairs (3), la Chambre rejeta l'article, sous le prétexte qu*it éiahkraii- vn nouvel impôt, et qu'aux termes de la Charte , aucun imp&t ne pouvait prendre naissance dans la Chambre des Pairs.
Il nen est pas moins vrai, et c'est ce que nous voulions constater^ qne les Chambres et le GouTernement HTaient reconnu l'injustice de l'application de la patente aux médecins; et que le seul lâotif de son maintien , sous QD titre ou sous tin autre, fut le besoin d'argent, ainsi qne le déclara naïvement le Ministre de l'Intérieur.
Eh! bien , soit; nous concédons que TÉiat ne peut se
(1) « La sQppr«8aîoa da droit de pateote eat oQaoiipement de- » mandée par tons les médecins gai, dès rorigine, ont Irooré u humiliant de payer on droit que Ton n'imposait pas aux avocats. »> n j a peut-être deux mille pétitions de leur part, sur ce sojet , » dans les cartoQS de radm'mistration'. » (Séance du l.«rmai 1826.)
(2) M Le gouTernemeot désire donner aax médecins satisfaction » sur Qii vœn si légitime , ol il n*esfc arrêté que par celte seoie consi- >i dération qne, les affranchir de la patente, ce serait diminuer » les perceptions du trésor royal. » Et , adoptant le terme moyen d'un droit d'exercice , qui diminue la charge de l'impôt en même temps qu'il en change la nature , le même Ministre dit « qu'il s*est n rendu l'interprète des médecins auprès dn Ministre des Finances, » et qn*il a été assez heureux pour obtenir ce qu*il sollicitait en leur » faveur, eonune nue véritable jastice. » (Séance dn 6 mai 1826.)
^3) Le comte de Tonrnon a approuve surtout le paragraphe ad- » ditionnelà l'article 10 , dont le but est de conserver aux méde- «> eitts les avantages électoraux , tont en faisant cesser l'assimila- » tion introduite , par le paiement d'une patente , entre la profes- » sion médicale et celles qui n'ont que le profit pour objet, »
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486 SOCIÉTÉ AGADÉMIQUB.
passer des sommes qu*il est habitué à retirer de l'impAt établi sur l'exercice de la profession médicale; mais aussi nous sommes en droit de demander pourquoi die seule, parmi les professions libérales, se trouTO appelée i supporter cette charge?
C'est donc un privilège établi en faveur d'un certain nombre de Français exerçant les autres professions dites libérales! Cependant tout privilège est aboli en France , surtout en matière d'impôt ! et Ton demeure tout étonné en entendant un député (1) qui , pour soutenir la justice du maintien de la patente à l'égard des médecins, proclamait que toutes les professions lucratives étaient soumises à payer à l'État un droit, en raison de leurs bé* néfices, ne pas se rappeler que les avocats , les artistes de tout genre, les notaires , etc. , etc. , qui tons réalisent des bénéfices, qui , pour quelques-uns, sont souvent énormes , n'ont jamais cependant été soumis à cet impôt.
Aussi, pour que justice soit faite et pour ne pas violer le pacte fondamental, en vertu duquel tous les Français sont égaux devant la loi , et doivent participer , en mesure proportionnelle justement graduée, aux charges pu- bliques, il faut que l'impôt exclusivement perçue jus- qu'à ce jour sur les personnes exerçant l'art de guérir , soit, à l'avenir et dans le plus bref délai, réparti sur tous les individus exerçant une profession libérale.
Ajoutons qu'il est juste et moral , d'après les consi- dérations que nous avons présentées précédemment,
(I) H. Goroet-dlDCOort, séance da 20 avril 1825.
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qtfe l'impôt (<)qtte tous ees indÎTidos aaroDt à payer» ne paisse consister que dans an droii fixe , et sea- lement gradué d'après le chiffre des populations et des bénéfices probables ; /ou/ droit proportionnel ^ en rai- son des loyers, étant évidemment fondé» dans Tespèce» s«r nne assimilation inadmissible et blessant évidem- ment l'éqaité.
Parmi les réformes ou les améliorations qa*exige Té- fat de la médecine en France » Totre Commission a donc pensé que Tabolition de la patente devait être l'objet de constantes et énergiques réclamations; puisque cet impôt ne s'accorde ni avec la dignité de l'art de guérir, ni ayec la justice qui lui est due » ni avec Tesprit et le texte de la législation médicale.
Certes, ces réclamations finiraient par être entendues et admises y s'il existait réellement un corps médical re- présenté dans chaque ville de préfecture et de sous-pré- fecture par un Conseil tel que nous l'avons défini , et en mesure d'agir efficacement par l'inTestiture qui lui aurait été conférée des droits de tous.
ITe perdons jamais de Tue que c'est à l'isolement de chacun des membres de la grande famille que les mé- decins et les pharmaciens doivent attribuer , en grande partie, les illégalités, les abus , les pratiques flétrissantes que nous déplorons, et auxquels nous voulons opposer
(1) IVoDS ne pensons pas qae cet impôt dot être établi soos la dé- nomination de Droit d'exercice , comme Tavait proposé la Gom- aûssion de la Chambre des Dépotés en 18^5 , par ee motif que ce Droii esl , an moins en ce qoi concerne le médecin et Tavocat , évidemment acquis par le diplôme.
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488 SQCitui ACàDtmmvB.
une répression efficace et durable : sachons bien qae cest par notre union que nous parviendrons à recon- quérir celte dignité et cette considération ^ si légitime- ment dues et si nécessaires à des hommes dont on ne saurait, d'ailleurs, contester les lumières , méconnaître les services , nier l'influence sociale ; mais qui , en balte à des prétentions rivales , n ont pu défendre et mainte- nir leurs droits^ parce que, jusqaa ce jour, ils ont eu le tort ou le malheur de nétre point, comme elles, re- présentés ni à la tribune , ni dans la cité.
£n résumé : votre Commission est d'avis que les voies et moyens propres à réprimer le charlatanisme médical et pharmaceutique consistent :
1.^ Dans lexécution exactement surveillée des lois actuellement existantes, en attendant les modifications propres à les améliorer.
2.° Dans la demande faite i l'autorité législative de la réforme des lois qui blessent la dignité de la profes- sion médicale, persuadés que nous sommes que, plus une profession est honorée et protégée par le pouvoir , moins elle peut servir d'instrument aux chariaiaus ; ce qui implique : i.^* la réintégration légale des médecins parmi les professions libérales , par l'abolition de la par tente, ou la substitution d'une taxe fixe , commune à toutes les professions libérales , et graduée d'après les règles d'une exacte justice distribulive , en prenant pour base la somme actuellement fournie au trésor par la recette de toutes les patentes des médecins ; 2.'' la ces- sation de rassimilation des créances du médecin à celles des marchands^ et leur assimilation, en tout, au mode amiable par lequel se perçoivent les honoraires des avo-
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2/ yOLfJOfX l>£ LA s."" SÉRIE. 429
cals; 3.° rélévatton des conditions exigibles pour lad- mission au titre d'Officier-de-santé » si Ton croit con- yenable de conseryer deux degrés de médecins.
3.^ Dans la prohibition de tonte Tente , annonce , af- fiche , publication , dépôt, etc. , etc., de remèdes secrets.
4.® Enfin , dans la création de Conseils médicaux , composés de médecins et de pharmaciens , et investis des droits que nous avons mentionnés.
Et, à cet effet, si la Section donne son approbation an travail qui lui est soumis , la Commission propose :
1.® De réclamer immédiatement, près de M. le Préfet de la Loire-Inférieure , pour ce qui concerne le dépar- tement, et près de M. le Maire de la ville de Nantes, en ce qui peut le concerner spécialement, l'exécution entière et soutenue des dispositions législatives actuel- lement existantes sur l'exercice de la médecine et de la pharmacie.
2.° De rédiger, en forme de pétition, les plaintes, de- mandes et considérations comprises dans ce rapport; pour ladite pétition être adressée aux deux Chambres et à M. le ministre de Tlntérieur; après toutefois l'avoir fait couvrir des signatures des Présidents et Secrétaires de toutes les Sociétés et réunions de médecins et de pharmaciens existant en France , auxquelles notre Président l'aurait communiquée, avec prière de la faire agréer par les sociétaires dont ils sont les représentants.
A Nantes, le 11 juin 1841.
F. PALOÏS, D.-M. P.; A. MËNARD, D.-M. P.; MABIT,D.-M. P.;L. SAILLANT, Ph.; LE SANT,Ph.; SALLION, D.-M., rapporteur.
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430 SOCIÉTÉ ACADÉHIQl».
ERRATA.
10/ LITBATSOV BB LA 2.* SÉBIB.
Page 357 , ligne 29 , au lieo de consomBse ; Uses : consommation.
Page 365 f ligne 26 1 an lien de importe ; lises : ex- porié.
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12.* LIVRAISON DE LA 2.* SÉaiB. 431 72.» LIVRàlSON DE LA 1." SÉRIE.
ANNALES
DE LA SOCIÉTÉ ROYALE ACADÉMIQUE.
SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE.
Cette séance a lieu le dimanche 31 octobre 1841» à midi et demi y dans la grande salle de la Mairie , sous la présidence de M. Camille Mellinet.
Une nombreuse assemblée remplit la salle.
MM. les membres de la Société sont placés sur les- trade, autour du bureau , où siègent , aux côtés du pré- sident , les principales autorités civiles et militaires de la irille de Nantes , et notamment M. A. Chaper , préfet de la Loire-Inférieure ; M. Gémeau y maréchal-de-camp , commandant le département; M. Ferdinand Favre, maire de Nantes, et plusieurs de ses adjoints; M. Billault, dé-
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432 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
puté de la Loire-Inférieure ;.M. Chaillou , conseiller de Préfecture, yice-président de la Société ; M. Desperrois , colonel de la garde nationale et plusieurs officiers su- périeurs de cette garde; M. le colonel de Bréa, chef d'étai-major de la division , et plusieurs officiers de son état-major; M. Saincriq, colonel du 72.' de ligne ; H. le lieutenant-colonel du 8.' lanciers; plusieurs mem- bres du Conseil-Général de la Loire-Inférieure et du Conseil municipal de Nantes.
M. le Président prononce le discours d*usage , dans lequel il s efforce de prouver que le dévouement à la patrie, rattachement à la cité et tes vertus de la fa- mille constituent Thonnéte homme et le bon citoyen.
Ce discours est précédé et suivi de plusieurs mor- ceaux , chantés par M,^* Duchampy, et MM. Poitevin et Panly , artistes lyriques du Grand-Théâtre de Nantes. Ces morceaux , pendant lesquels MM. Ponchard et Con- cone , tiennent successivement le piano , sont applaudis à plusieurs reprises.
M. le docteur Gély , secrétaire-général , donne lecture du compte rendu des travaux de la Société pendant Tan- née 1841.
La séance est levée à deux heures et demie.
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2/ VOLUHB DE LA 2/ SÉEIE. ^33
DISCOURS
FBOHOirCÉ
PAR M. CAMILLE MELLINET,
VB^SmiXT DB LA SOClérA ACAOÉMIQO , r
A L OUVEBTDBE DE LA SËAIVGE PUBLIQUE ANNUELLE ,
lo 31 octobre t84l.
Messieurs,
Dans notre dernière séance publique, j'essayai de vons rappeler la nécessité d'approfondir les faits du passé, afin d'y découTrir des exemples et des leçons. Aujour- d'hui, avant de tous remettre des fonctions dont chacun de nous se fera toujours un honneur dans sa yie, j'achè- Terai ma tâche en tous invitant à joindre tos efforts pour compléter Thistoire des faits parcelle des hommes» sans sortir de notre spécialité locale.
N'éprouvons-nons pas, d'ailleurs, le besoin de renou- Teler ces traditions qui communiquent à l'âme plus de
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fermeté dans cette latte da monde, où 1 envie, 1 mirigne» la calomnie et tontes les passions perverses nous entou- rent, noos pressent, nons assiègent, et nous kisseraient à peioe distinguer le bien du mal, si quelques grandes images n'étaient offertes à la vénération publique.
Indépendamment des pensées dliumanité et de reli- gion qui commandent k l'homme de ne compter que des frères sur cette terre, où tons les êtres sont animés par le même Dieu, trois liens unissent plus intimement les citoyens dune même nation : la patrie, la cité, la fa- mille. Malheur à celui dont la froide insensibilité ne connaît pas ces sentiments qui agrandissent Tâmel Bfal- beur à celui qui n*a jamais compris que sa vie appartient d*abord à son pays! Malheur à celui qui n'a jamais en la louable ambition de se rendre utile à la cité qui le vit naître, ou qu-il habite, en contribuant à sa prospérité, k son avenir, et qui n a pas reporté ce désir jusque dans les douces et paisibles joies de la famille k laquelle il doit son travail et son cœur.
Mais, dans un siècle, où toute action généreuse est dédaignée par Tindifférence, méconnue par la haine, re- poussée par la médisance, travestie par la moquerie, empressés que nous sommes de tout rapetisser pour que personne ne dépasse la taille commune, dans ce siècle où n'acceptant pour grands hommes queceusquiont vécu loin de nous, la célébrité ne s'acquiert que par Texil de la cité natale, flétrissons Tinjustice de. cette jalousie provinciale en faisant revivre ceux de nos compatriotes dont Texis- tence fut marquée par le triple dévouement qui cons- titue seul llionnête homme et le bon citoyen.
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Aimer sa patrie, se déTouer anx intérêts de sa Tille, cela ne suffit pas, lorsqu'on a fait abjuration du culte naïf de ces simples vertus qui s exercent dans le secret du bonheur. Cependant, il faut craindre lexcès de ces vertus modestes. L'homme qui se retranche dans sa vie inté-' rienre, sans donner à ses concitoyens une portion de ses jours , est un lâche que le mépris doit aller frapper dans la retraite même où son ignominie se cache sous Tabri du foyer domestique, lorsque , tremblant k la seule appréhension dn danger, il croit s'y dérober en baissant honteusement la tête sous les caresses inquiètes de sa famille. Celui-là, au jour de la tourmente, ayant vaine- ment cherché une demeure ignorée, n'a plus le courage de s'armer contre le crime, quand le crime l'a découvert dans le bonheur dont il s'est senti envieux , et l'ennemi commun le frappe désarmé dans la faiblesse de son cou- pable isolement.
Eh bien , en profitant d une de ces solennités annuelles où nos familles sont rassemblées, où vous aperceves les femmes, attirées peut-être par un motif moins sé- rieux que celui qui préside à vos études ordinaires , il m'a semblé que , parlant en votre nom, je pouvais rem*> plir un devoir en prouvant à ces femmes elles-mêmes que la faiblesse qu'elles provoquent a souvent été plus fatale que l'ardeur la plus inconsidérée.
Hais , ne croyez pas que je circonscrive les exemples dn dévouement dans l'armée, dans la magistrature, dans ce qui frappe le plus par l'éclat ou par la grandeur? lîon, la patrie veut être servie dans toutes les positions sociales, depuis le bureau où l'employé zélé , trop souvent mé-
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connu, accomplit son labear de chaqoe jour dans rintérdt général, jusque sur les champs de bataille où le chef dune armée, en défendant Tindépendance nationale et l'honneur français , lègue son nom à la postérité.
Sur une plus humble scène , no servent^elles pas la patrie, ces femmes charitables qui préparent les langes de lenfant auquel une mère infortunée va donner le jour, cet enfant qui mourrait peut-être de la priration de tout secours, sans la bienfaisante institution qui vient Taider à vivre ? — Ne la servent-elles pas, ces femmes , dont rinépuisable charité oavre un asile à ce mtase enfant, aussitôt qull peut essayer ses premiers pas, bégajerMs premiers mots? Ne remplissent*ils pas leur dette envers la patrie tous les soutiens de ces établissements où Ten- faut que l'ignorance laisserait dans la misère et le dédain, va conquérir la seule égalité de notre époque , celle de Téducation et de l'instruction, celle qui provient de la puissance du savoir et de la force de la vertu ; et, soyons fiers de le demander, quelle autre ville possède, plus que la nôtre, ces institutions où se prépare Tavenir social, qui ne saurait appartenir au désordre ?
Dans nos tribunaus, Favocat qui comprend la moralité de sa cause , en n avilissant jamais la loi dans le but dun intérêt privé, ne concourt-il pas à notre éducation publique, lorsqu'on n acceptant pas une d^ense banale uniquement pour traiter un point de droit, il fait entendre cette prédication qui peut communiquer de nobles élans à l'auditoire attiré par la réputation d'une parole dont il honore ainsi lantorité ?
Au milieu de nos discordes civiles > quelle puissance
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n'a pas le magistrat revétn de la toge» quand celui qui attente auxlois, soutenu par la masse qui se précipite dans le temple de la justice, se voit forcé de s'incliner devant la vertueuse intégrité de ce Juge qui commande le silence et le respecta la foule tumultueuse? Mais ce juge, ras- sembla-l>il en lui toute la vigueur humaine, tenterait inutilement de repousser une tourbe aveugle, si sa con- duite personnelle n'avait, d'avance, inspiré que le mépris. ,Snr le siège de la magistrature consulaire, le com- merçant vient, lui aussi, attester son dévouement à ses coneiioyens, lorsqu'il délaisse ses propres affaires, pour apporter le poids de son expérience dans un jugement dicté par une pratique consciencieuse et réglé sur la loi. Ainsi, le nom de M. DelaviUe ne cessera pas d'être honoré et respecté par le commerce nantais? — Ce même craunerce, renommé par sa vieille probité, devenue proverbiale en France, conservera la mémoire du négo- ciant Bons , renonçant au gain licite d'une de ces spécu- lations qui font la rid&esse d'une ville, pour arracher à la famine une population tout entière.
Et ces médecins qui , au sein de la contagion , vont braver la mort, afin de loi ravir celui-là même pour le* quel ils ont perdu tout espoir, combien d'exemples, sans sortir de leur profession, n'ont-ils pas offerts d'une admi* rable abnégation, à toutes les époques? combien on en citerait sans les chercher hors de vos rangs t
ITen dirai-je pas autant de ces citoyens intrépides, assis également au milieu de vous , et que nous avons vus, quand l'incendie menaçait notre ville, ne pas hésiter devant le péril le plus imminent ?
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438 SOCIÉTÉ AGABÉMIQUS.
Le même hommage n'eot-îl pas acquis à ces hommes da peuple, qoi paient si largement, dans les actes sem- blables d*an entraînement généreux et spontané, tons vos efforts poor soulager leurs souffrances, on pour instruire leurs enfants? Suivons-les donc avec une sympathie fra- ternelle dans ces travaux intelligents on pénibles qui permettent à Tindustrie française de ne pas redouter la concurrence étrangère, et dans ces ateliers ot des éma- nations fétides abrègent la vie du travailleur. Accompa-» gnons Jes de nos vœux de retour, quand ils vont essuyer de si rodes fatigues, dans nos armées, pour conserver notre vieille gloire militaire ? Sous le soleil dévorant de cette Afrique , de cette terre de feu, qui, plus que les ba- tailles, a décimé nos troupes, sans qu'une senle plainte se soit fait entendre, combien de soldats ont trouvé leur tom- beau ? Sont-ils tous morts dans cette animation guerrière où le combattant tombe avec on cri d'enthousiasme? Non, ils ont succombé , dans la lassitude de la marche , sous leur charge pesante, par la souffrance des privations de toute sorte, sans murmurer contre la patrie qu'ils ser- vaient et qu'ils ne devaient plus revoir... Oh ! ces hommes, morts ignorés, dans la langueur du mal qui les consumait, loin de la famille qui devait leur fermer les yeux , loin de ce beau ciel qui leur promettait encore de longs jours, ce beau ciel de France qu'on apprend à aimer aussitôt qu'on ne le voit plus , ces hommes n'ont-ils pas mérité la reconnaissance nationale, quoique leurs noms ne soient pas inscrits sur des bulletins pompeux ?
Dans toutes les carrières, l'homme peut se rendre utile à son pays. Il le sert, ce peintre habile qui , refusant de
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salir sa palette sous des coaleurs obscènes, se complaît à représenter sur sa toile les plus nobles actions de Thu- manité, avec ce charme qui transmet le désir de les imiter. Et dans ce marbre ou ce bronze qui ressuscite les héros, pour apprendre au peuple à s'inspirer de leur patriotisme» l'artiste nobtienMl pas un pur hommage, lorsque le peuple s'arrête respectueusement deyant son œuvre ?
Dans les lettres i quelle belle et sainte mission que celle de récrivain! Notre Tille perdra»t-elle jamais le souvenir de cette jeune Elisa Mercœur , dont la voix, prête à s'éteindre, trouvait encore des accents pour chan- ter la gloire de la France, et, pieusement dévouée, ne demandait que pour sa mère ?•.. Pauvre enfant, je lavais connue à ses premiers essais, à ses premiers chagrins , aux premiers tourments que portèrent en elle l'envie et la calomnie 9 qui devinaient son talent, sans prévoir ses malheurs ; je l'avais connue , au jour où elle écrivit son premier vers, quand il lui fallut mépriser le sarcasme dédaigneux de ces prétendus esprits positifs qui, dans leur moquerie facile, dans leur critique impuissante, dans leur ironie insultante et prétentieuse, refusent toute pensée d'avenir et d'illustration au nom que l'écho n'a pas encore fait retentir au-delà de leur cité qu'ils prennent plaisir à rabaisser eux-mêmes... Erreur fatale, déception cruelle, par lesquelles la province semble destinée k s'humilier constamment dans son propre dédain. Le talent naissant n'a pas lespoir d'un appui parmi ceux qui ne Tont vu grandir que pour le dénigrer. Nous admirons ce qui passe an loin » et nous méconnaissons le mérite ou les vertus qui nous entourent.
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Combien de fois j ai gémi de celte injnstice en parcou- rant nos annales ! c'est poar la faire comprendre en ce jonr, qu auprès de la jeane et pauvre fille qui, an mo- ment, de mourir, adressait un dernier soupir à la cité nantaise, je veux placer les grandes et fortes images de deux citoyens sur lesquels j'appellerai la Ténéralion pu- blique, en vous provoquant à la recherche des hommes qui» comme eux, ont honoré la ville de Nantes .
Dans la crise anarchique qui suivit les premières années de la grande et immortelle révolution de 89, cette anarchie oà le crime, par son audace, fit trembler le cou- rage lui«méme, quand la force d'âme ne se joignit pas à la bravoure individuelle ,' deux Nantais restèrent fermes et inflexibles. L'un de ces Nantais fut Daniel de Kervegan.
Lorsqu'on profanant le nom de la Liberté, la persécu- tion commençait k devenir populaire, K ervegan osa prêcher la tolérance. Il eut de ces paroles que l'histoire consa- crera, et le portrait do magistrat municipal qu'il a lui- mfime tracé, suffirait pour son projpre éloge. Etranger aux passions, il ne connaissait qu'un seul langage , celui de la loi : c'était, selon ses expressions, la seule force à laquelle le magistrat, comme le simple citoyen, dût se soumettre dans un état civilisé, tonte antre puissance ne conduisant qu'à lanarchie ou à la dictature. Dépositaire de l'autorité , il ne s'en fit point un motif d'orgueil : il n'en usait que dans l'intérêt de ses administrés. Les injures, les dangers, les calomnies, inséparables des révolutions, le trouvèrent toujours impassible. Jamais il ne trembla devant une émeute , jamais il ne s'abaissa devant une faveur on une flatterie du pouvoir : H rappor-
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tait toot à sa magistrature. La jnstice et la liberté étaient poar lai les bases de la paix et du bonbeur du peuple ; mais il ne les séparait pas de cette bonté éclairée qui empêche le fonctionnaire de se rendre inutilement on vaniteusement sévère dans les petites choses , et d'aggra- ver, par des paroles dures et insultantes , les obligations que les lois imposenti les peines qu'elles infligent, a La liberté, disait M. deKervegan avec cet esprit de tolérance qni appartient aux cœurs élevés et qui ne Tabandonna jamais, la liberté ne doit pas être resserrée ou étendue par les administrateurs. Les lois générales doivent seules en déterminer les bases. Elle doit être maintenue surtout dans lexercice des cultes, comme l'objet le plus essentiel an repos public. Ne nous persuadons pas qu'on est ennemi de la constitution dès qu'on exerce un autre culte que le nôtre. Les hommes dont on vent contraindre la religion s*j affermissent presque toujours par la contrainte. Quel- ques-uns la perdent, mais sans en prendre une autre. Que deviennant^ils alors? Des êtres sans frein, sans probité, sans mœurs, le fléau de la société? On ne fait de Téri- tables prosélytes qne par la persuasion, s
En vous reportant à l'époque où ce discours était pro- noncé, Messieurs, vous apprécierez la fermeté de ce langage, dans sa modération impartiale qui voulait la liberté pour tons , au moment où la calomnie des partis pouvait rendre impopulaire le magistrat qui faisait en- tendre ces paroles indépendantes.
Et pourtant» an milieu même des terribles journées qu'il traversa, M. de Kervegan , qui toujours avait allié le dévouement pour b cité aux touchantes vertus de la
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442 SOCIÉTÉ ACADÉUQUS.
famille , fat respecté par les misérables qui se joaaisDt de Diea et des hommes a?ec la naéme frénésie.
Ahl poarqaoi cherchons -Doas Tainemeot la statue de ce vénérable magistrat dans la ville où son nom
est impérissable ? Les anciens Toalaient qu'i chaqoe
pas le peaple pût honorer les hommes auxquels il de- Tait rbommage constant de sa reconnaissance. Dans Tignorance de ce Dieu qui allait affranchir le monde en lai léguant la liberté et l'égalité devant ses autels, ils le prévoyaient en divinisant les hommes qui s'élevaient jusqu'à lui par lear amour pour l'humanité , lorsque la croyance dans l'âme immortelle préparait sa venue prochaine ; mais nous qui avons abandonné le culte païen pour n'adorer que le vrai Dieu » n'oublions pas qu'il a fait Thomme à son image: honorons donc, sans un culte impie» les hommes qui, par leurs vertus» s'ap- prêchèrent le plus du Dieu qai les créa, qui les racheta, .et dont l'esprit divin est la seule inspiration du génie lui- même» quand il s'unit à son auteur par une pensée su- blime.
Auprès de la statue de Kervegan» un autre maire at- tend aussi la sienne.
Lorsque la révolution» en s'avançant toujours avec des mugissements effrayants» brisa les dernières digues que lui opposaient les hommes de cœur qui prévoyaient que la vio- lence du torrent entraînerait la liberté vers le despotisme» Kervegan eut pour successeur» dans la mairie de Nantes» un autre magistrat dont l'énergique vigueur ne sut jamais fléchir» et qui continua de combattre l'anarchie» dans l'intérêt de la Liberté : car» fils digue et fidèle, jamais il œ
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2/ VOLUMB DE LA 2/ SÉRIE. 443
maadit, Une trahit sa mère, cette Liberté sainte qui oe peut être complice et victime des atrocités commises en son nom.
Ce magistrat fut Gaston Baco. Arraché de son hum- ble retraite , il ne se dissimula pas les tourments qui allaient lassaillir. — a Vous me confiez la gloire de Nantes , dit-il à ses concitojeus rassemblés ; tous me la confiez pure et intacte : je vous jure de la rendre telle que je Tai reçue... Malheur donc à ceux qui tous présen- teraient des assassinats comme des actes nécessaires de patriotisme! »
Cet engagement devint sacré pour Baco. L'anarchie, chaque jour plus effrontément audacieuse , hurlait autour des honnêtes gens pour les effrayer; mais le ferme patriotisme de Baco était connu, et, aussi long-temps qu'il resta maire, la ville que seul Un avait pas hésité à défendre contre (rois armées d'assaillants, fat préservée du désordre social. Hélas i il luttait en vain contre le dé- plorable exemple alors donné par la Gonveotion, quand les envoyés de la municipalité nantaise , faussement accusés d'avoir voulu fédéraliser la France, à Tinstaot ot ils réclamaient la force et l'unité du pouvoir, allèrent prononcer à sa barre ces magnifiques paroles, si sévères dans leur hardiesse républicaine, et que provoqua Baco : •» a Citoyens représentants , vos divisions , vos débats scandaleux ont retenti dans tous les coins de la France. Le peuple en est affligé. Il vous avait envoyés pour faire des lois, et vous ne savez pas vous en imposer à vous-mêmes ; pour faire respecter sa puissance , et vous n'avez pas encore apprise vous respecter. Le peuple, enfin , vous
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avait cnToyés pour fander et assurer sa liberté , et tous n'ayez pas su maintenir la vôtre... La Bastille est détruite, et le temple des lois est menacé ; le despotisme est morty et l'anarchie survit ; les tyrans sont chassés, et les fac- tieux vous dominent... »
En effet, l'assemblée nationale (suivant les expressions de Sotin La Goiodière) votait les lois sons le poignard de la populace parisienne, et des députés de la commune de Paris étant venus pour fraterniser avec les Nantais, Baco. dont le républicanisme ne pouvait être suspecté , les reçut avec ces paroles de dédain : « Nous méprisons les traîtres, les fourbes, les ambitieux, fussent-ils re« vêtus des trois couleurs... Votre incurie, vos fureurs, vos déprédations, vos dénonciations sans preuves, vos insurrections sont des crimes. Dites à vos commettants que nous ne voulons point de cités dominatrices. Nos enfants combattent aux frontières, et nos armes sont prêtes pour repousser les intrigants et les tyrans, a
Sans aucun appui, entre llndifférence égoïste d'une bourgeoisie tremblante, et la. fureur sauvage dune popu- lace en délire, Baco n'eut pas un jour d'abandon de lui- même. Il défia le terrorisme froidement barbare, de ce représentant qui, n'ayant pas même pour excuse l'en» tratnement de la passion, seconda le règne du crime avec ce calme qui ne devrait appartenir qu'à la vertu, ce calme si connu dans les fonctions de cette police se- crète, qui lui fit connaître à loisir quel mépris la France lui témoignait. Avec la même énergie, Baco méprisa les hypocrites imprécations d'un autre représentant dont la science profonde s alliait à la plus honteuse duplicité.
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2.* VOI.UHS DE LA 2/ SÉRIE. 445
Et, lorsque toat parât 8*iDcliner derant la royaaté de Marat, il n hésita pas à la braver jusque deyant la Con- TentioB, oà la calomoie avait osé accuser le caractère ludépendant du maire de Nantes... Il fut accusé, lui, si déyoué à son pays et à la liberté! Et pourquoi? parce que, seul, quand tout tremblait et s'humiliait^ il ne baissa pas la tête et regarda le crime en face, tout prêt à le combattre. Baco est un des hommes les plus remar- quables dans rhistoire de Nantes. Que son nom y soit donc inscrit en caractères ineffaçables, si notre popula- tion n'a pas perdu tous les sentiments de la reconnais- sance.
Lorsque j'essaie de grandir à vos yeux ce magistrat énergique, sacbez-le bien, Baco n'affrontait pas un de ces pouToirs que leur faiblesse fait dédaigner, ou qui sont assez élevés pour écouter la vérité sans colère. S'ef- forçant de communiquer à ses concitoyens la fermeté qu'il ne pouvait puiser qu'en lui seul, il les préparait à résister & Carrier, qui, le lendemain, entrait en maître dans Nantes, pendant que Baco expiait, dans les prisons, sa vertueuse indépendance. Qui révélera jamais tous les malheurs de notre cité sons le règne des hommes de sang qui voulaient qu'on eût foi dans la Liberté men- songère qu'ils avaient substitoée à la vraie Liberté, qnand ils prostituaient, dans leurs effioyables satomales, cette vierge sainte et purel
Les monstres qui aTaient ainsi tenté d'avilir ce que les honmies ont de plus cher au monde, qui présentaient à notre belle France la Liberté avec des mains teintes de sang; ces monstres, dominés par de dignes et nobles
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verlusy recalèrent devant leur propre scélératesse» quand il fallut foire tomber les têtes rénérées de Kervegan et de Baco sur les monceaux de cadavres des hambles Tictimes qui venaient servilement tendre le coo sons la guillotine du vengeur de f humanité, titre que l'eicès de Tinifamie voulut donner an bourreau» et quelle lui décerna sans ironie... Les ciloyens qui laissaient sac- complir sous leurs yeux ces innombrables sacrifices ha* mains » étaient de ceux dont un de nos magistrats disait : a La terreur les dominait jusque-là, que si Carrier Icar eût ordonné de se rendre à midi sur l'échafaud, ils s'y fussent rendus une heure avant, dans la crainte de déso- béir en arrivant trop tard. 9
Eh bien. Messieurs , c est à nous de iiétrir cette pusil- lanimité par la révélation d'un passé qui en atteste le danger. — Dans l'intérêt de Tavenir de la patrie, comme dans l'intérêt de la liberté, de cette liberté acquise à tous les Français et qui ne doit pas être la conquête exclusÎTe d*un parti, il faut prouver que les faibles qui se retranchè- rent dans l'existence de la famille, qui hésitèrent à mar- cher du même pas que les hommes de cœur, pour résister au crime plus audacieux qu'il n'était fort, causèrent la ter- reur et n'échappèrent pas à la mort. Elle les atteignit les premiers, au plus léger soupçon ; tandis que les hommes de vigueur et de courage , respectés pour leurs qualités personnelles, pour leurs bienfaits connus du pauvre, ces hommes dont le crime lui-même ne pouvait supporter le regard, parce qu'ils bravaient le crime avec la cons- tance d'une âme forte, avec la supériorité de la vertu sur le Tice» ayec la sincérité de leur amour ardent et
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dësintëressé pour le peuple et pour la liberté, ces hom- mes fureDt pousses jusqnaux premières marches de Téchafaud , mats il ne se trouva pas un bourreau assez hardi pour leur en faire monter les degrés.
Kervegan et Baco , honorés , admirés même de leurs ennemis 9 de leurs persécuteurs ^ furent jetés dans les cachots : on les redoutait trop pour les laisser libres ; mais on respecta leurs jours... C est qu*il s*élève autour de la tète de Thomme de courage et de vertu une auréole qui semble le protéger.
Mais les hommes faibles, mais les hommes qui n'avaient que la bravoure de Tépée et qui n'inspiraient que le mé- pris pour leurs vices, mais les hommes qui, avec toutes les vertus de famille, crurent pouvoir se renfermer dans le paisible bonheur du ménage, ou qui , avec toute Tamé- nité sociale, vécurent dans un égoïsme criminel, ceux-là ne furent pas épargnés : le peuple ne méprise pas moins la pusillanimité que le vice.
Toutefois (je n ai pas Tintention de le nier), dans le nom- bre immense des victimes dont le sang inonda nos places publiques, pendant que la Loire roulait des cadavres, que les carrières de Gtgant se comblaient par Tamoncel- lement des corps tombés sous des balles parricides, quand l'encombrement des prisons jetait la contagion dans la ville, déjà en proie à tous les tourments de la faim, des citoyens à Tftme noble et forte augmentèrent le nombre de ces tristes victimes! c'est qu'ils furent abandonnés par les hommes timides auxquels le cœur faillit en face du danger.
Mesiieurs , vous me pardonnerez d'avoir profité de ce
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dernier joar de ma présidence, ponr venger on de nos plus dignes citoyens de loiibli public dans lequel Ta laissé l'injustice de ceux-là mêmes dont il avait préservé les jours , et qui confondirent son nom dans leur répro- bation partiale de tous les fonctionnaires qui avaient pris part aux plus terribles journées de notre histoire révo- lutionnaire. Isolée, ma voix neût pas été entendue; mais, puisque vous m avez transmis le droit de parler en votre nom, vous me pardonnerez d*avoir substitué au discours ai^adémique une pensée de réparation. De plus érndits ont soutenu devant vous la cause de la science, de Tindustrie, du commerce, de l'agriculture, de Téducation générale et de Tinstruction publique. Mon insuffisance ne m*a pas permis de marcher sur leurs traces. Plus humble dans mes prétentions, je n ai aucune découverte scientifique à vous présenter, aucune idée nouvelle à sou- mettre à vos méditations. Je ne croirai pas cependant i la stérilité de mes paroles, si je suis parvenu à prouver que l'intérêt public et l'intérêt personnel exigent dans le citoyen les triples vertus de la famille, de rattachement à la cité, du dévouement à la patrie.
Perpétuons donc la mémoire des hommes qui ont réuni ces vertus sociales, et que votre président se félicite de la tâche que vous lui avez imposée, lorsque, dans cette séance solennelle, s'efforçant de porter dans les cœurs la convic- tion qui le pénètre, il lui est permis de demander aux représentants de la ville de Nantes de compléter lor- nement de nos pittoresques promenades des Cours , en plaçant, en regard des statues de Tindomptable Olivier de Clisson, du brave Bertrand du Guesclin^ du conoé-
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table et doc Arthar, de la dachesse et reine Anne, les statues de quatre maires de Kantes qni rassemblèrent tontes les yertas que nous devons honorer f pour ap- prendre an peuple à les vénérer et à les imiter. — Ins- pirés par ce même sentiment, puissent bientôt nos sculp- teurs nantais , ces jeunes rivaux en talent , mais dont le cœur bat d'un égal amour pour le pays, faire revivre dans notre cité : — Kervegan, trois fois appelé à la mairie de Nantes, magistrat sans reproche, conservant seul Tadmi- rable indépendance de sa modération ad milieu des pas- sions adverses qui le provoquaient et le menaçaient ; — Gaston Baco, exposant également ses jours pour la défense des lois et de la vraie liberté, sans reculer devant le pou- voir anarchique qni préparait la terreur ; — Guillaume Harrouis, maire de plus anciens, mais d aussi mauvais jours , gardant notre ville pore de Thorrible journée de la Saint-Barthélémy ; — enfin, Gérard Mellier, dont je veux emprunter, pour dernières paroles, celles qnun de nos monuments devrait montrer en lettres d or à nos conci- toyens, la réponse de Mellier aux acclamations qui célé- braient sa quatrième réélection municipale : — a Je sa* crifierai mon temps , mon repos, et ma vie , s'il le faut , pour le bien et l'avantage de la communauté nantaise. »
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COMPTE RENDU
TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ ACADÉIOQUE
FBHBAirT VasvAe 1841, PAR M. LB DOGTBUa GÉLT ,
Mbssiedbs,
Je dois terminer ici la mission qai m*a été confiée « en TOUS présentant le résumé analytique des trayaux ac- complis pendant Tannée qui vient de 8*écouler.
Mais, pour que ce coup d œil jeté en arrière ne reste pas incomplet, il importe de remonter dans tos souto* nirs jusqu'à la précédente solennité; rien ne tous sera d ailleurs plus facile. Un intérêt trop grand s'attachait à la séance publique de l'année dernière pour que son soa- Tenir ait pu s'effacer de votre esprit. Elle marquera dans
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YOtre histoire ane de ces époques d'iotelligenteactivité^ dont les sociétés et les hommes peavent à bon droit s enor- gueillir.
L'impulsion donnée aox études statistiques par Totre président j avait enrichi, tos annales de nombreux do* cuments, auxquels il ajoutait alors le brillant résumé de ses longues et consciencieuses recherches historiques. Son discours sur ce sujet , trop plein peut*âtre , mais trop plein de faits utiles et de pensées généreuses , est encore présent à votre esprit.
L accumulation de ces matériaux scientifiques, en rendant plus difficile la tâche de votre secrétaire-géné- ral vous donnait une nouvelle occasion d'apprécier com- bien la modestie de H. Halgan cache de vrai mérite. « Nul peut-être n*a mieux su jeter sur un compte- rendu le charme qui s'attache aux appréciations d'un esprit ju- dicieux et élevé. Son travail a dignement couronné le plus laborieux de tons les secrétariats.
L'empressement bienveillant qu'avait mis H. le Préfet à réclamer dans la Société Académique une place à la- quelle ses hautes connaissances lui donnaient tant de droits 9 était pour elle un événement aussi heureux qulm- portant. Pour arriver à des résultats utiles , les corps savants ont besoin de l'appui de Taotorité ; Tindifférence et la froideur des chefs de l'administration tendent à pa- ralyser leurs efforts. Vous n'avez heureusement plus rien k craindre de ce côté. L'affectueuse réponse de H. Gha- per ne laissait aucun doute sur la bienveillante sollici- tude dont il vous a fourni une nouvelle preuve par sa présence à quelques-unes de vos réunions mensuelles.
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Ainsi se troaTeot henreasement renoaés les lieos qui TOUS ont unis à tant d'adminîstrateQrs dîstingoés.
Les élections qui suiTent la séance publique deraient être dominées par les impressions qu elle avait fait naî- tre. Aussi ont-elles eu pour résultat la rééleclion de tous les membres du bureau. Un pareil témoignage de sa- tisfaction et de confiance était bien d& à leur zèle et à leur déTouement.
M. Mellinet a été réélu président , M. Chaillou TÎoe* président , H. Halgan secrétaire-général. Mais notre col- lègue , après avoir rempli une tâche longue et difficile, a cru pouvoir se dérober aux fonctions que vous vou- liez loi confier. Sans doute le repos est permis k qui a payé sa dette comme loi ; mais nous devions tous re- gretter sa détermination , et son colique pins que per- sonne y puisque c est à elle qu*il doit le périlleux hon- neur de le remplacer en cet instant. Le bureau a été complété par la nomination de M. Macé à la place de secrétaire-adjoint. MM. Noaud, Leray et Delamarre res- tent invariablement chargés des fonctions de trésorier et de bibliothécaire. Ce n est pas par habitude que vous renouvelez ainsi chaque année un vote d*acclamation , c'est par reconnaissance.
Le comité central a été composé ainsi qu'il suit: Pour la Section d'Agriculture , MM. Hectot , Neveu- Derotrie, Lamaignère et G. Démangeât; pour la Sec- tion de Médecine , MM. Palois , Bonamy , Thibeaut et Sallion ; pour la Section des lettres , MM. l'abbé Lechat, Hoette y Guilley et Halgan.
Les changements survenus dans le personnel de la
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Société sont das à la mort deM. Garou parmi les mem- bres-résidants ; du docteur Esquirol, parmi les corres- pondants, et à l'admission de plnsienrs nouveaux mem- bres. Je TOUS rappellerai brièvement leurs titres à vos suffrages , après avoir payé un tribut de regrets aux hommes honorables que nous avons perdus.
Le docteur Esquirol , dont le nom représente une des gloires médicales de la France, avait été admis dans cette Société en 1825. Le temps me manque ici pour dire ce qu'il fut comme homme et comme médecin ; vous avez d'ailleurs tous présente à Tesprit l'intéressante no- tice historique dont le docteur Bouchot vous a donné lecture. Elle respirait la simplicité et l'attachement comme pour mieux refléter tous les sentiments qui domi- naient dans Esquirol, et qu'il savait si bien inspirer à tons ceux qui rapprochaient. Personne , en effet, ne pou- vait mieux vous peindre ce noble et généreux dévoue- ment à la plus triste des misères humaines , qu'un élève d'Esqnirol , que celui qui reçut plus tard, des mains de son maître , la sainte mission de propager la doctrine qui a tiré les aliénés des loges et des cachots pour les calmer , les guérir, ou tout an moins les relever d'une condition abjecte au rang d'hommes malades. Cette doc- trine, Esquirol n'en fut pas lauteur ; elle appartient à la vieillesse de Pinel^ qui fut son maître et son ami ; mais quelle part il a prise dans son application, comme il se l'est en quelque sorte appropriée par sa persévérance , son dévouement éclairé, sa généreuse prodigalité qui lui faisait enfouir une fortnne noblement acquise dans la construction onéreuse d'une maison de santés dansl'u-
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DÎque bat de montrer lexemple du possible aux goa- Ternements. Du moins, toutes les nobles qualités qoi faisaient aimer Esquirol comme homme privé, Tim- mense mérite qui le plaçait si haut parmi le premier corps médical du monde , n'ont pas été sans récom- pense : l'estime et l'amitié de ses confrères , raffection de ses élèves , la confiance du gouvernement , les hon- neurs , les titres et la fortune qu'il ne recherchait que pour faire le bien , ont été son partage. Mais son pins grand bonheur a été de voir réaliser le rêve de sa Tie ; partout à sa voix sont tombés les chaîoes , les indignes liens dont on chargeait de malheureux fous. Partout des asiles se sont ouverts d'après ses préceptes et souvent d'après ses conseils demandés par des administrations locales, par le gouvernement et même par des souverains étrangers ; asiles où 1 intelligence égarée trouve, pour se remettre , le calme , le travail et les soins d un mé- decin éclairé.
rï oublions pas la part qu'il a prise à la fondation de notre magnifique établissement d'aliénés qu'il indiquait souvent comme un véritable modèle en ce genre. Esqui- rol mourut calme comme il avait vécu , bienveillant , entouré d'amis , de parents et d'élèves affectueux. A bien prendre, il est difficile de concevoir des sentiments plus purs , une vie plus honorable , et do grands talents plus hautement appréciés et plus dignement récom- pensés.
Mais la Providence n a pas réservé le même résultat à tous ceux qui suivent les mêmes sentiers. Il est des âmes pures et fortes que le malheur éprouve jusqu'à la
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mort ; il est des hooimes d*aD Téritable et rare mérite qai restent, pour ainsi dire, en arrière de la mission qu'ils paraissaient appelés à remplir an sein de Thama- nité. Tel était celui dont je dois maintenant tous entre- tenir.
Né è Pomic, M. Cacoa se prépara à la carrière du barrean par de fortes études. Dès cette époque , la fai- blesse de sa constitution se révélait par TinYasion d*un mal implacable qui devait le faire succomber à moins de 43 ans t et qui nécessita dès-lors un douloureux sa- crifice. Cétait acheter bien cher quelques années de souf- france de plus. Cependant, l'énergie morale, le besoin du travail ne Tabandonnaient pas. Il aurait ambitionné d'entrer dans la magistrature ; mais bientôt , déçu dans ses espérances, il prit le titre d*avooé près la Cour Royale de Bennes. Il montra , dans cette position , de yrais talents comme jurisconsulte , une sévère probité , et des qualités solides qui lui conciliaient promptement l'estime et Tafiection. Cependant, il n avait pas renoncé à son premier désir , et bientôt il fut nommé procureur du roi à Pontivy , puir juge d'instruction à Monteli- mart ; et, peu de temps après , juge à St.-Brieuc. « Dans chacune de ces résidences , dit M. Mellinet , auquel nous empruntons ces détails , M. Carou , souffrant toujours , accablé par le mal qui le dévorait, n'avait, pour ainsi dire , de vivant et de libre , que cette force extrême de volonté au moyen de laquelle il dominait la douleur pour se livrer aux travaux dont son esprit actif sentait le besoin. M. Carou avait compris Timmense importance des justices de paix ; il se consacra à Tétude de la ju-
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risprodeoee de ces tribunaux de famille , et publia , en 1838 , un ouvrage sons le titre de Traité Théorique ei Pratique des Actions possessotres. En 1839 , il y ajouta un oufvrage sur la Juridiction Civile des Juges^de-Paix. FoùrsuiTant toujours son œuvre, M. Carou ne crut pas déchoir en sollicitant une place de juge-de-paix à Nantes'; c'était, d'ailleurs , un mojen de se rapprocher de sa ville natale , désir qu'il avait depuis long -temps. Admis , à cette époque , dans le sein de la Société Aca- démique , il y faisait , Tannée suivante , un rapport sur le colportage et les ventes publiques , véritable traité complet de la matière qui sera souvent consulté dans vos Annales. M. Carou se livrait encore à de nombreux tra- vaux ; il semblait que l'inaction forcée à laquelle le con- damnait sa triste santé, agrandissait les facultés que la maladie laissait si complète dans ce corps débile. Il préparait le complément de son ouvrage sur les Justices de Paix ; il réunissait des documents historiques sur la Bretagne. Mais, plus son esprit était libre et fécond, moins il s'abusait sur cette vie matérielle qui Tabandon- nait chaque jour. Il le voyait sans s'en effrayer , mais non sans quelques regrets; car il eût voulu terminer sa Juridiction Criminelle. Un mois encore, disait-il, en demandant à Dien cette faveur pour léguer à ses conci- toyens un livre utile, tant la passion du bien le dévorait. Lorsqu'on était entré dans l'intimité de M. Carou , il était impossible de ne pas l'aimer. C'était une bonté sans borne , une affection si pure , si naïve , si désintéres- sée, qu'elle ne songeait pas même à la réciprocité , une délicatesse parfaite sans la plus légère affectation , on
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dévouement d obligeance en tout et partout , une pureté de mœurs qui jamais ne cherchait l'ostentation. Sans for* tune, il neàt jamais d envie. Faible , malade , impotent, il se disait que nul ne devrait rester sur la terre sans être utile à son pays , et chacune de ses actions comme chaque phrase sortie de sa plume , fut la réalisation d'une pensée d^étre utile. Gardons son souvenir, et prouvons que les gens de bien , après une vie modeste et utile , ne laissent pas une mémoire moins honorée que celle de ces existences brillantes qui s'éteignent dans leur éclat. »
Vous avez admis comme membres-correspondants :
Le comte Horti di Manara , archéologue italien d*un grand mérite ; lady J. Power , qui se livre en Sicile à la culture des sciences , et surtout à leur application locale. H. Musset, docteur en médecine, auteur d'un Traité sur les Maladies Nerveuses. M. Payau , chirurgien dis- tingué à Aix; et M. J. Maisonneuve, chirurgien à Paris.
Comme nouveaux membres-résidents , la Société compte :
MM. T. Lorieux et Simonin qui lui appartenaient déjà sous un autre titre. M. Lefrançois, jeune littérateur dont le rapport de notre président vous a fait connaître tout le mérite. M. Candeau qui succède k Nantes , comme professeur d'hydrographie , à MM. Caillé et Lehuen. Le rapport de M. Halgan vous a prouvé que l'héritage de ces honorables prédécesseurs ne pouvait tomber en de meilleurs mains. M. Ghevas , juge-de-paix , qui s'occupe avec^ ardeur de recherches statistiques et archéolo- giques sur, le département Enfin , M. Thomas Louis ,
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qa*ane retraite momentanée aTait malheurensement éloi- gné de TOUS. Cet habile artiste , qui se recommande à la fois et comme sculpteur et conune astronome , tous a présenté des titres dont le nombre et Timportance ont été dignement appréciés par M. Simon. Notre nouTeaa collègue a inscrit sur bien des monuments ses droits in- contestables au rang d'artiste distingué. L'Hôpital-Géné- ral » la cathédrale , un grand nombre d'églises du départe- ment et la communauté des sœurs de Saint-Yincent-de- Paule, renferment bien des preuves de son talent.
Plusieurs ouvrages' importants vous ont été offerts par leurs auteurs ou par Tautorité.
M. le Ministre de l'Agriculture et du Commerce a continué lenvoi de la Statistique de la France comme les années précédentes. M. Gallois- Mailly, dont le zèle bienveillant ne se dément pas» tous a aussi adressé la Statistique des douanes qu'il compose pour l'administra- tion supérieure. Yons ave2 reçu de M. Bieffel la Revue dt Agriculture de l Ouest. De M. Chollet , notre ancien collègue y la gravure du tableau d'Horace Yernet, repré- sentant la bataille de Constantine. Sir J. Herschell veut TOUS montrer qu'il n'a point oublié l'accueil que tous lui avez fait, en nous adressant régulièrement le Journal de la Société Royale d'Agriculture d'Angleterre. M. Bouchot , médecin en chef de THôpital-Général , vous a fait hommage d'un Mémoire Statistique sur l'Asile des Aliénés , mémoire qui a remporté la médaille d'or au concours ouvert ser ce sujet par les rédacteurs des Annales d Hygiène et de Médecine Légale. Ce mé- moire y trop peu connu , mérite cependant beaucoup de
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l'être ; on y rencontre les détails les plus curieux et les plus nouveaux sur la répartition des aliénés entre les diverses parties du département , sur les formes les plus communes d'aliénation mentale. Il confirme la plupart des lois établies par les observateurs modernes sur ses causes originelles et acquises. Il offre enfin un tableau aussi complet que possible de l'état de toutes les classes de notre département au point de vue de cette triste maladie.
M. Gh. Saint-Amour , chef de division à la Préfec- ture , ayant réuni des notes archéologiques sur plusieurs communes du département , vous a fait don de ces ma« nuscrits. C'est une bienvetUante intention dont nous devons le remercier au nom de ceux qui voudront com- pléter les utiles recherches commencées , sur ce sujet j par tant d'hommes éminents qui tous ont fait successi- vement partie cette Société. Ne pouvons-nous pas citer aujourd'hui , après les noms de Foumier , d'Athenas^ de Richard jeune, de Le Boyer, ceux de MM. Bizeul et Verger , deux des plus infatigables et des plus habiles archéologues qui aient fouillé notre passé. L'un d eux , M. Veiner, auquel nous devons déjà de curieuses re- cherches dans nos archives nantaises, et des travaux sur les monuments de l'époque romaine , vient de s'associer avec M. Ghevas pour publier un résumé statistique et historique sur chaque commune du département; c'est là on travail immense ponr lequel nos deux col- lègues ont déjà réuni beaucoup de matériaux , et pour lequel ils ont encore sollicité le concours de tous les membres de cette Société.
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De son côté, M. Bizeul, qui ne s'arrête pas dans ses sayantes recherches, yon^ a adressé son nooTean tra- Tail sar les routes romaioes de la Bretagne.
L'auteur de la Commune et la Milice de Nantes voos a également fait don de cet ouTrage sur lequel je dois m arrêter un instant. On a publié depuis long-temps Thistoire politique de la proTince , on a réuni les faits qui concernent celle des ducs de Bretagne , des comtes et des évêques de Hantes; mais on n a^aît pas fait celle du pouvoir municipal. C'est qu aatsefois la bourgeoisie n'ayant, ponr^ ainsi dire, aucune existence politique en dehors des deux autres ordres , ne pouvait être consi- dérée isolément par les collecteurs de matériaux histo- riques. Il appartenait à notre époque de faire l'histoire des communes, d'indiquer comment ces centres d'in- dustrie et de civilisation ont acquis peu à peu cette force et cet esprit d'indépendance qui devait trouyer sa sanction dans l'émancipation de 89.
L'histoire de Nantes a été envisagée sous trois points de vue différents. C'est d'abord la cité sous le point de vue des changements survenus dans sa configuration et son étendue ; ensuite , la commune représentée par Tad- ministration intérieure à laquelle les habitants prirent une part plus ou moins active; enfin, la milice dont le- xistence a été long-temps précaire , mais dont les ser- vices n'en ont pas moins été très-réels. On se trompe- raii , du reste , en pensant que Tauteur se soit borné à suivre un plan étroit ou aride : Tétude du développement de la commune a été pour lui loccasion de signaler tout ce qui peut faire époque dans l'histoire des Naniais.
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Il a surtout relevé les gloires du pays, celles qui pren- nent leur source dans le peuple comme celles qui éma« nent de nos grandes familles héréditaires, dont les noms ont brillé si souvent dans les fastes bretons.
Tracer les limites de la cité nantaise à l'époque gallo* romaine , sous le gouvernement temporel des évoques qui lui succéda, et pendant les siècles de la féodalité, n'était pas chose facile. L'auteur a du moins rassemblé snr ce sujet important, et avec beaucoup plus de soin que ses prédécesseurs, les documents qui peuvent servir à étayer son opinion.
Il relève en passant la confusion qu'on rencontre dans les chroniqueurs et dans Travers lui-même, relativement à la position et à l'origine des édifices qui ont été suc- cessivement désignés sous le nom de château. Il est évi- dent qu'avant le x.« siècle , ce nom ne peut s'appliquer qu'à l'enceinte fortifiée comprenant le monticule sur lequel se trouvait bâtie la cathédrale. Enceinte édifiée par la prudente prévoyance des évoques, et réparée par Allain Barbe-Torte, après sa célèbre victoire sur les Normands.
La forteresse placée au confluent de l'Erdre , ou châ- teau des Comtes de Nantes, ne fut en efiet bâtie, par Gonnan Le Tort, qu'en 990. La confusion entre le châ« teau primitif du BouBay et celui de la Tour -Neuve ou château ducal rend souvent impossible toute intelligence des divers faits relatifs à Thistoire de Nantes. Par une autre erreur^ l'on avait attribué la fondation du château ducal ou de l'Hermine à Allain Barbe-Torte, tandis qu'il ne remonte qu'à Guy de Thouars, c'est-à-dire au su.* siècle.
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Il est ëgalemeot démontre que toates les contradictions sor le lieu où. s'exerçaient les cheTaliers du Pap^aut tiennent à ce qn*il eu existait trois : Tun k la motte Saint - Nicolas^ l'autre an musée d'Histoire-Natureile, le troi- sième rue Sainte-Catherine.
L'histoire physique de la cité, à partir du xv,^ siècle , se base sur des faits plus précis» mais aussi bien pins nombreux , qui n'ayaient point été convenablement coor- donnés. Les développements accordés par lauteur à cette topographie historique, spécialement en ce qui concerne Fépoque la plus rapprochée de nous, acquiè- rent un grand intérêt , en face de la position actuelle de notre ville. On y voit surtout percer cette pensée da- mélioration et de progrès, dont le maire Mellier avait donné le premier Texemple , et dont les hommes du xviii.* siècle étaient animés , alors qu'ils semaient à profusion dans une ville nouvelle les beaux monuments dont nous ' sommes fiers, et qu'ils déposaient sur de magnifiques plans tous les embellissements que Ton a proposés depuis comme des idées nouvelles. C'est au zèle de l'auteur que nous devons la découverte de la plupart de ces plans , dus i MM. Portail-Touret, Cacault , Rousseau, Ceineray, Per- ronnet, et profondément oubliés dans nos archives mu- nicipales.
Ce premier volume est un livre à méditer pour tous ceux qui s'occupent de Tamélioration physique de notre belle cité.
Une ville importante , heureusement située , appelée i commander et entraîner après elle la Bretagne presque tout entière , devait être l'objet de la convoitise de tons
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les partis, et devait avoir souvent à défendre son indé- pendance. De là, l'origine de la milice bourgeoise , qoi ne reçut que bien tardivement une organisation régu- lière. Née du besoin de commune défense, elle résistait à l'envahissement des Romains, et, plus tard, à celui des Visigoths, des Huns, des Saxons , des Francs et des normands. Pendant les longues luttes des rois de France contre la nationalité bretonne , qui commencèrent à Glovis pour finir à Louis XII , les Nantais furent successivement appelés à défendre leur cité contre des ennemis redou- tables et des alliés dangereux. Enfin, les nombreuses guerres civiles qui désolèrent le duché, ne leur laissèrent pas le temps de déposer les armes, et l'histoire de la mi- lice n'est, pour ainsi dire, que celle de la population virile armée pour défendre ses foyers. En 1410, Jean Y ordonna de choisir parmi les habitants un certain nombre d'honmies sufBsants pour garder les portés de leur ville , et , 50 ans plus tard , cette milice organisée en compa- gnie fut assujettie à un pénible service intérieur, sous le commandement d'un capitaine de la ville.
L'histoire démontre que ce n'est pas seulement de nos jours que ce service a été trouvé gênant et inutile, par l'apathie et rindifférence ; car on j rencontre à chaque pas des ordonnances punissent les réfractaires d'amen- des très*fortes et de peines corporelles. Le service de la milice devint extrêmement rigoureux^ surtout lorsque les querelles religieuses se transformèrent en véritables guerres civiles. Elle eut à se tenir en garde, pendant 25 ans, contre les attaques des calvinistes, toujours prêts à menacer Nantes. Et, par malheur, elle eut en même
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temps à résister aux exigences d'an de ces administra- teurs (M. de Sansay) toujours destinés à lutter contre leurs administrés , parce que la rudesse de leur carac- tère , plus que le bien du seryice de l'Etat, les rend inca- pables d'aucune concession. Sous le gouTemement do duc de Mercœur , elle embrassa le parti de la ligue , qu*U servait chaudement dans un but tout personnel. Dans s<m vojageà Nantes, Henri lY voulut procéder lui-même à une réorganisation de la milice bourgeoise ; il nonuna les capitaiiles, lieutenants et enseignes des 14 compagnies qui la composèrent. Pendant les troubles qui accompa- gnèrent la minorité de Louis XIII , il lui fallut encore garder la ville contre les attaques des calvinistes. ▲ partir de cette époque, la tâche toujours pénible quelle avait à remplir, lui donna beaucoup dlmportance : aussi, en 1667, un règlement nouveau lui fut donné, et plu- sieurs compagnies prirent Tuniforme militaire. Elle avait été plusieurs fois mobilisée , surtout pour défendre nos côtes contre l'invasion étrangère. A la fin du xvn.« siècle, le service était fait régulièrement; il ; avait chaque soir ' une garde de 20 hommes qui se rendait à six heures au corps-dc-garde. Toute la nuit, des patrouilles de quatre hommes parcouraient la villle , en se relevant d'heure en heure. Mais la milice 'deyait subir le sort de tou^s les institutions de cette époque : les charges d'oflSciers furent vendus par le maire , en 1695. Cependant, oettç honteuse coutume ne subsista pas long-temps; en 1702, le noble maréchal d'Estrée appuya d'une manière franche et loyale les réclamations des habitants i ce sujet, et leur fit rendre le droit d'élire les chefs de la milice. A partir de
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cette époque y les noms les plus hooorables se retrooTent toujours parmi eux. Sous la régence, le service intérieur fut régulier, mais assez lourd: par contre, pendant toute la durée de la mairie Mellier, c'est-à-dire pendant 20 ans, la milice put goûter un peu de repos. En remplis- sant ses devoirs , elle conserva ses droits. On voit cepen- dant qu*en 1726, le maréchal d*Estrée menaçait de casser des officiers négligents, sans qu'ils pussent jamais être admis à aucune place dans la communauté nantaise. Ils effacèrent, du reste, leur faute, par la bonne volonté qu'ils montrèrent à voler au secours de Lorient , menacé par les Anglais. L'arrivée du duc de Penlhièvre comme gouverneur fut, pour la milice, Toccasion d'une réorga- nisation ; elle reçut alors , pour la première fois , trois drapeaux bénits par monseigneur Tévéque. Le maire n'a- jamais cessé d'être le chef immédiat de la garde civique, dont il était de droit colonel. De 1781 à 1789, la mi- lice n'existait, pour ainsi dire, plus; la plupart des offi- ciers étaient depuis trop long-temps en exercice, un grand nombre déplaces restaient vacantes , ce qui prouvait la coupable indifférence de tous pour cette utile institution. Et cependant, ainsi que le fait remarquer l'auteur, on trouve à chaque pas, dans notre histoire locale, la dé* monstrations des funestes effets de cette indifférence.
La première personnification de la Commune se re- trouve sons la domination romaine. Les villes qui re- cevaient le nom de municipales jouissaient des préro* gatives les plus éminentes ; leurs habitants se gouver- naient par lenrs lois particulières, et partageaient les honneurs et les avantages de la Cité ayec le peuple de
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Rome. Au moment de la, chute de ce pouvoir, le goa- vernement de la Cité dut passer dans les maies de Té- yéque qui représentait tout à la fois les institutions ro- maines et le principe électif du pouvoir communal. Cette transition si nettement signalée par M. Guizot , ne fut assurément nulle part plus marquée qu'à Kantes, où Saint- Félix , par exemple , réunissait évidemment le pouvoir civil aux fonctions sacerdotales, alors qull faisait exé- cuter autour de sa basilique ces immenses et utiles tra- vaux qui le firent cependant accuser d ambition et d'avarice par Grégoire de Tours.
Mais^ dans un temps où l'invasion des peuples du Nord ot la guerre civile venaient à chaque instant exci- ter le naturel guerrier de nos ancêtres , là domination épiscopale dut s'incliner devant un pouvoir suzerain d'origine militaire, qui commença à ravénement<le Conan Mériadec au" titre de duc ou de roi de Bretagne. Ce^ pendant, sous leur empire même , la paroisse conserva une indépendance réelle , et la fabrique prit tous les ca- ractères des conseils communaux. Dans les guerres qui suivirent , entre les rois de France et les possesseurs du duché de Bretagne , la ville de Nantes changea souvent de maîire sans changer son mode d'adminbtration inté- rieure. La désignation d'évéque emportait avec elle la qualification de chef temporel de la Cité. On en trouve la preuve d'un côté dans l'existence des évéquès d'épée , et de l'autre dans la participation presque constante des habitants à l'élection de leurs pasteurs. C'est donc à tort que la plupart des historiens ne font remonter qu'an siècle de Louis -le -Gros nos institutions communales.
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Depuis loDg-tempSy notre ville avait sa représentation ma- nicipale » mais interrompae à intervalle par le despo- tisme intérieur ou l'invasion étrangère. En 1101, Alain Fergent établit un sénécbal qui exerça les fonctions ju- diciaires ou civiles qui le mettaient réellement à la tête de la communauté nantaise. Plus tard (133^), on trouve ces pouvoirs dans les mains d'un conseil de bour- geois ; mais cette nouvelle création ne pouvait être pour* vue d'une grande indépendance en face des prétentions réciproques des ducs et de Tévéque , dont la lutle se continua pendant les 13*, 14* et 15/ siècles; mais du conflit de ces deux pouvoirs devait résulter leur affai- blissement réciproque et une plus grande part d'influence des bourgeois dans Tadminislration de la Cité. En 1395, ils se réunissaient pour nommer un procureur-général chargé de veiller aux intérêts de la commune ; une or- donnance de Jean V, de 1424, reconnut et constitua le privilège d*élire 12 magistrats municipaux. Ce n*est, toutefois, qu'après la réunion de la Bretagne à la France, vers 1555, qu'on trouve dans nos archives la trace non interrompue des actes de cette administration commu- nale d'origine élective, en faveur de laquelle Charles yill, Henri II et Charles IX, rendirent plusieurs or- donnances confirmatrices : la première mairie élective , constituée par suite, date de 1565. Les attributions des maires et échevins furent alors spécifiées dans un rè- glement nouveau , et la noblesse définitivement accordée aux premiers comme récompense de leurs pénibles et honorables fonctions. L*àdhésion des Nantais à la ré- sistance du duc de Mercœor ayant irrité Hetiri IV
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contre eux , fut la cause d une Tëritable réfocatioo du droit délire les magistrats municipaux. Louis XIII, plus génërenx , rendit aux Nantais leurs priTiléges ; mais il les viola bientôt pendant les troubles suscités par les Gahinistes. Louis XIY les reconnut aussi so* lennellement en montant sur le trône, pour les violer à son tour dans deux occasions différentes , et pour finir par les annuler en 1693, par la nomination d'un maire perpétuel et héréditaire. Cet événement était une con- séquence naturelle de la vénalité dés charges si hon- teusement établie à la fin du XYIL* siècle. La place de maire 9 rétribuée à 2180 1., par ordonnance royale , ne pouvait plus être offerte par le vœu des habitants. Elle devait se transmettre à prix d'argent comme une charge de notaire. On retranchait ainsi à l'administra- tion municipale sa véritable force, celle qu'elle puise dans ropinion publique quelle représente; et, d'un an- tre côté , ôtant au peuple tous ses droits , on lui donnait nécessairement l'envie de les reprendre par la violence. Vingt ans plus tard, un homme dont les nobles sen- timents faisaient contraste avec ceux de la plupart des hommes en place de cette époque, aida heureusement la ville à sortir de cette triste voie. Le maréchal d*£s- trée ayant obtenu l'agrément du roi, fit racheter à la commune , des héritiers du dernier maire , et pour la somme de 85,213 1., le droit d'élire son premier ma- gistrat. Les élections se firent alors sur des listes de candidats arrêtées par le bureau , au nombre de 21 ponr la place de maire , et de 42 pour celle d'échevins. C'est de cette manière que fut élu , en 1720 ^ Gérard Mellier^
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dont le souvenir est inséparable de la plus belle épo- que de notre cité , et dont tous venes d'entendre un si juste éloge. En 1735 , on proposa le rachat des antres dfices municipaux pour la somme de 1^096,062 1. En 1789, Louis XYI yant voulu nonuner un maire direc- tement, revint sur sa décision après les observations de la commune , et l'on procéda à Télection des trois candidats dans la forme accoutumée. Contester ainsi des privilèges que la population à cette époque savait bien être garantis par nn droit imprescriptible, c'était la pous- ser imprudemment à la révolte. A partir de cette épo- que , la forme de cette institution ne fut pas modifiée , si ce n'est en 89. Mais les magistrats de cette époque furent appelés à tenir une position très*embarrassante entre ropposition dé la noblesse contre les améliora- tions projetées , opposition qui lui donnait iair de son- teiinr les privilèges de la Cité et lentraînement révolu- tionnaire qui se manifestait déjA dans la bourgeoisie , ponr appuyer sur l'égalité des droits et de la liberté, la rénovation complète de tous les pouvoirs.
Cette rapide analyse ne peut, du reste, vous donner qu'une idée bien incomplète d'un livre de cette impor- tance et où se trouvent accumulés tant de matériaux re- latifs à l'histoire de notre cité. Ces recherches ne seront pas indifférentes à ceux qui voudront tracer avec exac- titude l'histoire de la France dans ses rapports avec la nationalité bretonne. Les cérémonies du mariage de Louis XII avec Anne de Bretagne; les faits si hono- rables et pourtant si peu connus qui se rattachent à la résistance dn maire Harrouys et du vaillant Lanoue ,
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au massacre des protestants ; la trhte épisode de Vesé- cution de Chalais , dont la mort fut plutôt une menace de Richelieu qu'une justice du roi ; Tarreslation de Fou- quet y qui aiFait osé exciter la jalousie de son maître; la terrible issue de la conspiration de Cellamare qui fit couler un si noble sang , seront lues a^ec Tintérât qui s'attache à tous les grands événements dont notre cité a été le théâtre. Il est aussi vrai de dire^ que la plupart d'entre eux n'avaient été rapportés nulle part avec la même exactitude. Beaucoup d'historiens estimés les avaient pré- sentés sous un jour tout différent. Ces événements » qui jettent sur le sujet un intérêt dramatique , ont souvent donné lieu à des pages éloquentes , et à la démonstra- tion de cette triste vérité qu'à plusieurs siècles de dis- tance, dans des circonstances politiques très-variées, les malheurs publics .ont toujours été le résultat des mêmes fautes et des mêmes passions. Il y a là , en effet 9 quelque chose de plus que des recherches histo- riques , ce sont de grandes leçons et d'utiles conseils donnés par un homme sincèrement dévoué an bien de son pays.
Sous «ne forme qui ne se prêtait guère aux aperçus généraux , l'auteur a su caractériser chaque époque avec cet esprit lucide et judicieux que vous lui connaisses. Relativement à la période qui précède immédiatement l'ère de 89 , il a montré comment la noblesse bretonne, repoussant toute innovation au nom de la constitution indépendante de la province , apprit au Tiers à contrô- ler et à blâmer le pouvoir. C'es^ bien , en effet, en Bre- tagne , et surtout à Nantes , que brillèrent 'les premières
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ëlincelles réyolationnaires , et cela bien aTant Tëpoque oh les destioées de la France furent confiées aux États- Généraux. Personne n avait encore aussi bien rappelé Tesprit de ce temps que les inconcevables événements accomplis depuis 50 ans ont repoussé si loin de nous. C'est cette période de 50 ans , s ouvrant par une ter- rible révolution, qui formera la seconde partie de cet ouvrage. Vous avez eu les prémices de ce nouveau travail dans lequel on ne remarque pas moins d'entraînement que d'impartialité. Trop généreux pour ne pas applaudir à l'avènement de la liberté , l'auteur était aussi trop intègre pour ne pas flétrir les lâches excès conunis en son nom. Dans cette partie , comme dans la première , on retrouve la noble sympathie qui lui a fait tracer avec tant de chaleur le portrait des hommes qui , malgré l'en- traînement inséparable des tourmentes sociales / surent demeurer généreux sans faiblesse, et fermes sans violence. Mais, dans cette lutte acharnée entre les partis, bien peu d'hommes restèrent vraiment purs , bien peu n*u- rent à se reprocher ni fureur, ni lâcheté. Pour les juger tous, il fallait se vouer aux plus sévères investigations, interroger les contemporains , fouiller les archives de nos administrations et de nos tribunaux ; c'est ce qu'a fait l'auteur t et c'est ce qui lui a permis de présenter, sous un nouveau jour, la plupart des hommes qui ont pris part à la révolution dans notre ville. Il a tracé de nobles portraits et de hideuses figures avec les plus vives couleurs. L'intérêt qui s'attache à cette dernière partie de son travail est immense ; car personne encore n'avait résumé » d'une manière aussi complète et anssi
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impartiale , Histoire de cette époque. Nous atlendons avec impatiesee cette seconde partie , poar laquelle les eDcouragements ne doivent pas manquer à lauteur.
FéIicilons*Bons, en effet , de la faveur qu'ont reprise les recherches historiques. Cette étude est celle qui élève le plus Tesprit, le façonne le mieux à la juste appréciation des choses et des hommes. Elle nous fait assister aux erreurs , aux déceptions de nos devanciers ; elle nous fait approfondir les causes des grands évé- nements politiques ; elle nous dépouille de nos préjugés et nous rend équitables envers le passé et le présent* Ces réflexions trouvent à chaque instant leur application dans rhistoire de notre* cité; et ceux qui s'étonnent si profon- dément de Terreur, de laveoglement des uns, de l'in- souciance , de la légèreté ou de l'égarement des autres, pourront se convaincre que ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on en rencontre des exemples.
Abordons maintenant l'analyse des travaux qui ont été élaborés dans le sein de la Société.
âGRICULTUBE.
M. Leboterf a oavert la série des travaux relatifs à l'agriculture par un travail » dont l'importance peut être facilement saisi par tout le monde, mais dont les diffi- cultés ne seront comprises que par oeox qui font, de la botanique, une étude sérieuse. Du reste, Tantcnr n'en était pas à donner des preuves d'un profond savoir et d'une grande sagacité. Il a marché, cette fois avec bon- heur, dans une route indiquée par un des maîtres de la
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ficience. Il appartenait à celai-là même qai avait montré le bnt de vous faire connaître ce travail^ et M. Desvaux s'en est acquitté avec cet esprit pratique que tous lui connaisses. Il s agissait de déterminer, pour chacune des espèces de grain cultifées dans le département , et dont le nombre ne s'élève pas à moins de 29, sa qualité marchande , son poids , sa nature , la qualité de sa farine , la quantité de pain qu'elle fournit , enfin la qualité et la quantité de la paille. M. Leboterf a résolu la question par des semis répétés pendant plusieurs années , c'est* à*dire par l'expérience comparative. Mais M. le rapport teur a fait remarquer qu'il existait là deux causes d'er- reur que de nouveaux essais étaient appelés à corriger. La première résulte de la petite échelle des semis , la se- conde de l'uniformité du terrain. Sons ce rapport, ce tra- vail est encore susceptible d'un complément que l'auteur voudra sans doute lui donner , si ses nouvelles fonctions ne viennent pas l'arracher à des recherches qui peuvent rendre de grands services aux cultivateurs.
ti, Neveu-Deroterie , qui applique des connaissances toutes spéciales à l'inspection d'agriculture du départe- ment, vous a communiqué un rapport très-étendu sur la répartition des primes décernées par les comités can- tonaux. Il y a joint un tabieaa statistique , géologique , agricole et topographique de chaque localité, à l'aide duquel il est facile d'apprécier les avantages et les incon- vénients qu'on rencontra dans chacune d'elles, par rap- port aux diverses espèces de cultures. Ce travail devait servir de base aux jugements que les comités avaient à prononcer en leur fournissant dea données indispensables
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pour mesurer les perfectionnements acquis et les difficul- tés vaincues.
Dans la dernière séance, M. NeTen-Deroterie vous a en outre communiqué un travail sur les diverses espèces d arbres cultivés dans le département.
Jïous devons encore au même collègue une revue rétro- spective des travaux de la Section d'Agriculture , pen- dant les dix dernières années. Cet utile travail, que je regrette de ne pouvoir bien faire connaître ici, démontre à la foisTutilité des Sociétés savantes comme moyen d en- couragement et de propagation des découvertes utiles, et la féconde activité de votre Section d'Agriculture. Si le zèle de l'auteur n'était déjà bien apprécié parmi voas , je ferais remarquer ici que ces dirers travaux en four- nissent une irrécusable preuve.
M.vBertin a voulu vous présenter le résultat de ses travaux sur la fraude des engrais , et principalement des noirs de raffinerie. Sa statistique renferme des données intéressantes sur les altérations toujours croissantes que subissent ces matières fertilisantes, sur le dommage iounense qu'elles font éprouver aux cultivateurs. Il en avait déduit un classement qui permettait de les com- parer aisément entre elles ^ et qui, sous ce rapport, n'était pas sans utilité, à une époque oà l'administration n'avait encore pris aucun parti pour seconder les inten- tions du Gonseil'Grénéral. Il s'appuyait ainsi sur une base pratique et simple , pour établir une proportion constante entre la nature et le |)rix des engrais si divers que Tin- dustrie ou la fraude peut présenter aux consomma- teurs, malgré les «ervioes positifs qu'il a rendus, ce sys-
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téme de contrôle restait imparfait; d'abord , parce qn'il ne favorisait pas la répression légale de ceox qui annon- çant nne marchandise en vendaient ane autre; enfin, parce que la difficnlté de recourir à cette analyse s'ac- croîssait en raison de réloignement des consommateurs* Cette dernière circonstance devait même finir par entra- ver beancoop le succès du contrôle , parce que la con- currence et Tinstinct de ta fraude tendent à multiplier les dépôts dans les plas petites localités^ contrairement i ce qui s'était fait avant cette époque^
Tous ces inconvénients ont été promptement signalés par ladministrateur habile, auquel il appartenait de pren- dre des mesures à ce sujet. A peine arrivé parmi nous, il a fait cesser un état provisoire qui menaçait de se pro- longer indéfiniment, malgré Texpérience acquise pendant trois années. L'arrêté de M. le Préfet permettra d exer- cer un contrôle sévère sur la composition des engrais vendus sur tous les points du département, tout en res- pectant la liberté du commerce et de l'industrie. L'im- pulsion soutenue donnée à la surveillance administrative, le zèle et le talent du chimiste-vérificateur et les lumières de la commission consultative suffiront sans donle pour détruire les honteux abus contre lesquels on s'est déjà tant de fois élevé.
Dans un second travail , M. Bertin a voulu démontrer qu'on s'est généralement trompé en attribuant la puissance fertilisante si énergique du noir à des principes qui ne s'y rencontrent pas, ou qui ne tardent point à subir une décomposition complète. Il pense « au conU'aire, que c'est à la très-grande quantité de sels de chaux (phos-
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phate et carbonate) qae les noirs renferment qn'ils doi- Tent leurs propriétés fécondantes. Ce travail , qai a été refondu sons le titre de Manuel du Faôneani d'Engrais^ pronye que l'auteur ne reste pas étranger à tout ce qoî touche, de près ou de loin^ les fonctions dont il est revêtu.
M. DesTanx , dont les profondes connaissances sont g^iéralement appréciées, tous en a donné une nonyelle preuve dans son travail sur les marnes. Il a essayé de débrouiller le cabos où sont tombés les agriculteurs, en donnant ce nom à une multitude de substances différentes au point de vue de leur nature et de leurs effets, et il a surtout cherché à bien établir celles qui méritent de le conserver exclusivement.
L'instrument présenté par M. Peblippe-Beaulien, sons le nom d*Arrosoir Hantais , a été lobjet d'un rapport favorable dont je reproduis ici les termes* Par son em- ploi , il sufllt d'un dixième de Tean employée ordinaire- ment et distribuée à de plus longs intervalles, parce qu'elle se porte sans 'perte jusqu'aux racines. Il permettra surtout d'employer, sans trop de frais, les arroseroents compo- sés comme stimulants de la végétation. L'inventeur l'a expérimenté avec un succès remarquable sur des plantes l^umineuses , sur des arbres fruitiers et sur de jeunes semis. Dans les années de sécheresse et dans les terrains arides, il peut rendre les plus grands services.
H. Gamo, ancien agent«forestier, avait adressé à la Société un mémoire relatif à la destruction progressive des forêts. M. Neveu-Derotrie , rappoi^teuf de la com- mission chargée de son examen, est venu corroborer de
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son témoignage les faits avancés par M. Gamo et les tristes conséquences qui en résalteot nécessairement poar Tavenir. Les moyens proposés par Tautenr pour prévenir de nouveaux déboisements et remédier aox effels de ceux qui ont été effectués y n ont pas paru d'une application facile; mais la commission a reconnu que ce point important d'économie rurale devait sérieusement fixer Tattention, si Ton ne voulait voir définitivement compromettre nos ressources à venir.
Les primes pour la culture du chanvre avaient pro* duity dès la première année , des résultats remarquables et bien propres à faire persister dans la voie des encou' ragements, pour une industrie si nécessaire à un dépar- tement maritime. M. le Préfet , qui dès les premiers mo- ments de son ^jour parmi nous en avait saisi Timpor- taoce , s'est chargé d appuyer, auprès du Ministre de TAgriculture et du Commerce, la demande faite par votre commission de continuer l'allocation pour cet objet.
D'un autre côté, M* Billault, votre collègue, dont l'active sollicitude pour tout ce qui intéresse notre pays ne se dément jamais , s'est empressé de recommander, comme député , une demande qu'il avait si favorablement accueillie comme secrétaire-d'^état. L'appui d'un homme dontle trop court passage au Ministère de l'Agriculture el du Commerce a été marqué par d'importantes améliora- tions, ne pouvait d'ailleurs vous manquer , pour une création dont l'utilité ne saurait être contestée. Les fonds ont été accordés , et vous avez confié à la commission de Tannée dernière le soin de tracer le programme et de pourvoir à son exécution.
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M. Phelippe-Beaulien ToniB a présenté la dernière par- tie du rapport statistique sur les animaux domestiques , dont MM. de Robineau et Pasquer vous avaient la la première partie , relative à Tespèce bovine et à Tespèce cbevaline. Cette dernière portion , qui comprend tontes les autres classes d animaux utilisés pour les arts, l'a- griculture ou la nourriture de l'homme, n'est pas moins riche de faits intéressants et de données précises. Ce travail empruntait en outre un intérêt tout particulier de circonstances qui fixent en ce moment l'attention des économistes et des agriculteurs. L'élévation du prix de la viande dans les grandes villes , dont on se préoccape beaucoup et avec raison > avait fait pensera une dimi- nution du droit d'entrée sûr les bestiaux étrangers. Les agricolteurs» justement ofirayés d'une telle proposition , n'ont pas tardé à faire entendre leurs plaintes. Le Comité d'Agriculture de Savenaj s'est déclaré contraire à toute modification de la loi , et vous a transmis sa résolution , avec prière de joindre vos efforts aux siens pour sou- tenir la cause des éleveurs du pays. Cette question , ren- voyée à l'examen de la Section d'Agriculture, n'a pas encore été résolue oflBciellement. Mais, sans engager pour l'avenir la responsabilité de votre Section , sans en* traver sa liberté, je crois pouvoir vous faire remarquer que la pensée d'une modification au tarif des douanes a été très-sérieusement combattue par un de vos membres, dans son rapport au Conseil-Général au nom de la Com- mission d'Agriculture , et que les faits développés avec tant de lucidité et de raison par H. Jollan, ont trou vé» dans le Conseil» l'unanimité qui les avait accueillis dans
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la Commission. Notre collègue pense , comme beaucoup d'autres personnes , que Télévation du prix de la viande dans les grands centres de population tient» avant tout , au mode de perception des taxes. La substitution de la taxe au poids à celle par tête suffirait , à son avis, pour changer immédiatement cet état de chosor G est au moins là le premier remède à appliquer au mal.
• M. le Ministre de TAgriculture et du Commerce» ayant mis à la disposition de M. le Préfet une somme de mille francs pour amélioration de la race bovine , ce dernier administrateur a désiré connaître officiellement lopinion de votre Section d'Agriculture sur les meilleurs moyens d'arriver au but. Le rapport sur cette question , présenté par M. Neveu-Derotrie y conclut à Tachât de deux éta- lons qui, placés dans de bonnes conditions , serviront à relever les qualités originelles du gros bétail, qu'une bonne nourriture peut d'ailleurs seule développer com- plètement.
SCIENCES MÉDICALES.
Les travaux qui sortent chaque année de votre Section de Médecine mériteraient sans doute , par leur nombre et leur importance, une mention spéciale, tout aussi bien que ceux dont je viens de vous présenter l'analyse; mais des raisons de convenance ayant fait prévaloir lu- sage contraire., je m'y conformerai, en me bornant à une indication sommaire des travaux relatifs aux sciences médicales, dont l'analyse vous a, d'ailleurs , été présen- tée par M. Bonamy, Secrétaire de la Section.
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Hù SOGttïÉ ÀCAAÉMtOtC.
Ud exemple intéressant d*iiuperforatîon da rectudi a été fourni par M. Malherbe. Cette lésion, qui se rattachait à an \ice de développement dans les organes genito-urinaires , a donné lieu à des considérations pra- tiques et théoriques intéressantes. M. Hélie a fondé, sar l'étude de la distribution des nerfs du bras , une expli- cation satisfaisante de la contracture qui suit la piqûre du nerf musculo-cutané dans la saignée du bras. M. Tbi- beaud, reyenant sur le côté pratique de cette observa- tion, TOUS a fourni un triste exemple de la persistance et de la gravité des accidents qui sont la suite de cette pi- qûre des nerfs.
Le mémoire de M. Bonamy sur les effets pathologiques deToxyure, a pour but de prouver, par des faits pra- tiques , que la pr«3sence de ces entozoaires peut s'accom- pagner d'accidents généraux graves , malgré lasseition contraire, généralement admise. La Section de Méde- cine a pu vérifier le succès obtenu par M. Guépio sur on jeune sujet,'atteint de deux cataractes congénitales, lequel a été opéré par un procédé qui constitue une va- riété nouvelle de broiement.
Dans la première séance dejanvier, M. Hignard, nommé président de la Section, a prononcé un discours, où l'on trouve une juste appréciation de l'influence des systèmes sur la pratique de la médecine. Cette influence , à laquelle les plus puissants esprits ne peuvent se soustraire entiè- rement, a besoin d'être contrôlé chaque jour. Vicieuse, quand elle devient exclusive , une théorie fondée sur une expérience éclairée rendra toujours un immense ser- vice, en groupant ensemble les innombrables faits de
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détails dont notre art est encombré. Pour la rendre utile , il faut donc Télargir incessamment , de manière à lui faire embrasser tons les faits contradictoires qui se heurtent à chaque pas. M. Hignard a particulièrement insisté sur le besoin de compléter les doctrines régnantes , trop exclu- siycment soIidUtes par des recherches sur les altérations humorales. Cest une Toie dans laquelle les observateurs avancés sont déjà entrés depuis quelques années, et dans laquelle votre Section voudra sans doute les suivre , ainsi que Ty invite son Président.
Dans la même séance , M. Ménard a donné lecture d'une observation de dystocie ayant présenté pour pre- mier phénomène Tissue d'un fœtus mort à l'âge de cinq mois, atrophié et décomposé, tandis que le second avait atteint sans accident l'époque de son développement nor- mal. M. Bonamy ayant eu loccasion de donner des soins à un homme atteint de tous les symptômes de la morve aiguë, de cette terrible maladie que personne encore n*avait remarquée chez Tbomme , avant l'observation pu- bliée par Schilling 'en 1821 , put constater que ce malade n'avait point eu , comme tous les autres sujets morts de cette maladie, de rapports avec'des chevaux infectés. Après une enquête aussi longue que consciencieuse , il était arrivé à regarder ce fait comme le premier cas bien constaté de morve spontanée ; mais une révélation tardive est venue jeter du doute sur cette opinion, sans cependant faire rentrer ce cas dans la catégorie des ma- ladies évidemment transmises par contagion. Nous de- vons à H. Marcé un travail sur l'angine purulente sous- glotbique , dont M. Cruveilhier avait fait une espèce à
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part au point de vae de son siège , et qui mérite plalôt d en faire une au point de Tue de ses causes générales et spéciales, AI. Yallin a présenté à la Secûon deux malades opérés a\ec succès pour un strabisme très- marqué. Le résultat heureux obtenu par lui, et tout ce qu'en ont dit les chirurgiens de Berlin , de Londres et de Paris n'ont cependant pas suffi pour faire admettre par tous les membres l'incontestable utilité de cette opération.
M. Guénier a soumis à Texamen de ses confrères un nouvel appareil pour les fractures de la jambe. La demi- flexion et la mobilité du membre y sont combinées avec une solidité remarquable de l'appareil contentif. Ici l'expérience est un juge infaillible , et c'est à elle qo*il faudra demander quelle peut être la valeur de cette innovation, à quel cas elle peut être appliquée. Ajou- tons que cet appareil compte déjà des succès dans les mains de son auteur. Messieurs Mahot, Bonamy, Marcé et Malherbe ont recueilli , l'année dernière , des maté- riaux très-intéressants sur une épidémie de bronchite capillaire, souvent purulente, qui a régné dans les salles de THôtel-Dieu, et qui a sévi principalement sur les militaires. Cette maladie , qui avait été jusqu'ici confon- due avec la pneumonie ou la bronchite grave, a été nettement décrite , pour la première fois , par nos col- lègues. Leur travail sera certainement le point de déparc des travaux qui seront ultérieurement publiés sur cette maladie. Les hommes indépendants qui pensent que les recherches médicales ne doivent être faites ni dans Im- térêt d'un système , ni dans la vue de satisfaire des pré-
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tentions personnelles ; mais seulement dans Tintérét de la science et de la vérité , avec impartialité et sans préjugés d'école ; ceux-là » dis-je applaudiront à Tex- cellente voie dans .laquelle sont entrés nos collègues.
M. Padioleau , dont le zèle ne se ralentit pas , a rem- porté encore cette année un prix proposé par la Société de Médecine de Lyon , sur ce sujet : Du régime ali- mentaire dans les maladies aiguës et chroniques des or* ganes de la digestion. On ne peut employer plus digne- ment les loisirs que laisse l'exercice de la médecine. M. Guépin a présenté , dans le second semestre , le ré- sultat de sa pratique comme ophthalmologiste , depuis le premier janvier. Il a traité un grand nombre d'ophthal- mies très-variées , pratiqué plusieurs fois l'opération de la cataracte et celle de la pupille artificielle. Il a pré- senté à la Section un malade sur lequel cette dernière opération pratiquée par le procédé qu'il a imaginé sous le nom de distension forcée de l'iris , a parfaitement réussi. C'est une idée neuve et beureuse dont la science et l'humanité tireront certainement parti , et qui doit faire beaucoup d'honneur à notre collègue. M. de Beaunez , ancien chirurgien-major de l'armée d'Afrique , avait adressé à la Section un mémoire sur les maladies épi- démiques qui régnent dans ce pays; l'analyse de ce tra- vail , faite par M. Marcé , a valu à son auteur le titre de membre-correspondant. M. Négrier, professeur h l'école secondaire d'Angers , avait également adressé son remarquable travail sur la structure et les fonctions des ovaires dont j'ai présenté l'analyse , et qui lui a valu , avec le même titre, les félicitations que mérite une œuvre de cette portée.
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484 SOCIÉTÉ AGAJOÉMIQUE.
MentioDnons encore parmi les rapports eotendas par votre Section de Médecine , celui qu a fait M. Mareschal sur une brochure de H. Devergie. Celui que nous de- vons à M. Palois, sur une modification au r^lement in- térieur ; enfin, celui que M. Marcé a lu dans la dernière séance, au nom de la commission chargée de répondre aux questions posées par M. le Préfet, relativement à la variole et à la vaccine , travaux importants dont le mérite est garanti par les noms de leurs auteurs.
La question du charlatanisme médical , traitée Tannée dernière devant vous par M. Mabit, a eu du retentisse- ment* dans le sein de votre Section; elle a successive- ment chargé deux commissions de lui rendre compte d'un rapport de M. Latouche, d'Angers, et des mesures qui en avaient été la suite; enfin, de proposer les mesures propres à détruire les abus dont gémit notre profession, et que ne souffriraient certainement pas des corps bien moins élevés dans l'échelle sociale. M. Sallion, rappor- teur de cette dernière commission, a pensé que les lois existantes étaient , à cet égard, plus complètes qu'on ne le croit généralement ; il a donc demandé leur applica- tion scrupuleuse dans un rapport qui se résumait encore en une demande de concours à toutes les Sociétés médi- cales , et un projet de pétition à Tautorité administrative. Ces conclusions ont été adoptées par votre Section , qui devait être entraînée par la force de conviction et le talent de M. le rapporteur. Cependant, à la même époque, le Conseil-Général écoutait un rapport , sur ce sujet , fait par un de vos anciens membres , H. Le Sant père , et d'après lequel les mêmes abus ne pourraient être corn-
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2.^ VOLUMB DE LA 2.* SÉRIE. 485
battus que par des mesures entièrement nouvelles. C'est , il faut bien le dire y lopinion la plus générale. Quoi qu'il en soit de cette divergence entre deux hommes si éclai- rés et si consciencieux , relativement aux moyens de répression, il n en reste pas moins bien démontré que d'aussi criants abus ne peuvent exister plus long-temps sans ternir, en se multipliant à l'infini, ce corps médical, aujourd'hui trop peux jaloux de son ancienne considé- ration. Puissent ses vœux être entendus du gouverne- ment, pour qu'il apporte quelques remèdes aux abus de tonte espèce qui nuisent à l'exercice honorable de là médecine et de la pharmacie.
Déjà , cependant, nous avons ressenti les effets de sa sollicitude éclairée. La réorganisation des écoles secon* dairesde médecine est un fait capital, qui ouvre conve- nablement la série des améliorations demandées; elle permettra d'utiliser une multitude de matériaux que la concentration des élises , dans les Facultés , rendait sté- riles. La bienveillance et le zèle du Conseil Municipal ne nous ont pas fait défaut dans cette circonstance, et nous devrons à sa munificence de posséder une des bonnes écoles préparatoires de province, une école telle qu'on doit s'attendre à en rencontrer dans une ville de cette importance.
Mais un sujet plus grave a, depuis long-temps, éveillé la sollicitude des hommes chargés de secourir le pauvre, et mérite de fixer très- sérieusement l'attention de nos magistrats municipaux. La commission chargée de nous faire connaître l'état des secours donnés aux ouvriers , tant à domicile que dans les hôpitaux, vous exposera ,
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â86 SOCl^È AGADÉlOQim^
sans doute , bientôt dans son rapport , tout ce que le pré- sent demande à l'avenir, Noos savons qne des ciroon- stances impérieuses ont jusqu'ici retardé les améliorations désirées. Nous savons que lamour du bien et le zèle cha- ritable ne manquent ni d'un côté ni de l'antre ; mais nous regrettons qu'on n'ait pas encore mis an jour, d'une ma- nière précise et irrécusable, l'insuffisance des moyens matériels que possèdent nos administrations de bienfai- sance. Le doute existe encore sur ce sujet dans beaucoup de bons esprits , et bien certainement ici le doute natt de l'erreur. La démonstration de cette erreur appartient à la commission. Après cela , nous le dirons ici hante- ment, nos vœux et nos encouragements ne manqueront pas aux administrateurs qui sauront poursuivre le but avec énergie, et qui parviendront enfin k introduire, dans notre Hôtel-Dieu , toutes les modifications qu'il ré* clame depuis si long*temps.
•
INDUSTRIE. — ARTS MÉCANIQUES.
Une seule communication relative à cet objet , vous a été faite par M. Noording , orfèvre de cette ville, qui a soumis à votre examen un aUiagc nouveau , auquel il a donné le nom de platina. Cette composition, examinée par une commission, dont M. Leloup était rapporteur, s'est trouvée fort analogue aux alliages de cuivre et de nikel dont on fait usage en Allemagne , en France et en Angleterre sous des noms différents, pour remplacer l'argent et le plaqué. La formule métallurgique proposée par M. Noording, donne des prodoits plus beaux et réel«-
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lement plus précieux par laddition d*une certaine quaD- tîtë d*argeDt. Elle sera , par conséquent , applicable à des objets d'une plus grande valeur. Il est à déçirer que la pratique donne une complète sanction à la combinai- son proposée par notre concitoyen , et qu elle lui per- mette de fournir aux arts et à la petite fortune des ob- jets plus beaux , plus solides ou d*un prix moins élevé.
SCIENCES.
Pour ce qui touche aux sciences physiques et mathé- matiqueéy vous avez entendu denx rapports, dont l'un, de M. Legrand , touchant des propositions d'analyses al- gébriques énoncées par M. Mauduit. L'autre , de H. Le- gall , sur un mémoire manuscrit de feu Rolland , astro- nome nantais. Chacun de ces cas vous a donné à com- prendre qn'il y aurait avantage pour la Société à ren- contrer pins souvent l'occasion de profiter du zèle et des lumières spéciales de ces deux collègues.
HISTOIRE, SCIENCES MORALES ET POLITIQUES, STATISTIQUE, LITTÉRATURE, REAUX-ARTS.
Les études historiques ont rempli plusieurs de vos séances , et chaque fois elles ont excité un véritable intérêt. Trois fois M. Mellinet vous a donné conmiuni- cation de fragments encore inédits de son histoire de Nantes, dans lesquels on retrouvait si souvent à côté
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de rapprécialioo jadicieuse et impartiale des faits qael- qoes^aoes de ces pages chalenreuses où réloqoeDce da cœur se rëyèle eo face d une action qoble et généreuse ou d*une lâche et féroce persécution.
M. Macé f qui préparait alors la suite de son Cours dt Histoire Moderne , tous a donné lecture d*un frag- ment sur le règne de Henri IV. Essayant de rétablir le Téritable caractère de ce prince , il a fait remarquer qu'il est généralement jugé aujourdlui sous un aspect trop favorable ; ce fut sans contredit un grand roi> mais ' il ne lui semble pas que ses vertus chevaleresques fus- sent poussées aussi loin quon le pense généralement. Ses partisans et ses amis eurent souvent à se plaindre de son oubli, et il ne lui répugna pas d acheter bien cher la soumission de ses ennemis. Cette opinion est, du reste, en rapport avec ce qui se passa entre lui et le duc de Mercœur , lors de la pacification de la Bretagne.
Le travail de M. Macé est une de ces études cens* ciencieuses qui auraient suffi pour faire apprécier le sèle et le mérite de rautenr, s'il n'avait été déjà connu de vous. Nommé , il y a trois ans ^ à la chaire d'histoire du Col- lège royal, M. Macé avait été admis presque aussitôt parmi vous. Et il s'y était fait connaître comme un homme instruit, d'un commerce facile. Vous n'avez point oublié sa notice sur M. Querret et ses études sur Marie Stuart. En l'appelant au poste trop modeste de Secrétaire-ad- joint, vous m*aviez donné un appui dont je sentais le besoin et vous l'aviess préparé à remplir des fouctions que j'aurais été heureux de lui transmettre. Mais il n'est déjà plus parmi nous. Le Ministre de l'Instruction pu*
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blique a récompensé son mérite en le nommant à la chaire d'histoire du Collège de Lyon, et nos relations qu'il promet de continuer ne seront cependant plus que celles qui nous unissent aux Membres-correspondants. Il yous a témoigné ses regrets de n aToir pas assez fait pour mériter l'estime de ses collègues, mais il l'emporte tout entière, et celui , dont il a bien Voulu partager les travaux se félicite d'avoir à le proclamer en votre nom.
M. A. Lorieux a cherché un délassement à ses graves fonctions dans des études de linguistique , qu'il vous a communiquées , et qui ont fourni à M. Peccot , locca- sion de développer, dans un brillant rapport, dos idées générales sur ce genre d'études dont il s'est fait depuis long-temps une occupation spéciale. Celle-ci ne le dé- tourne cependant pas des obligations qu'il s'est imposées comme bibliothécaire, car, grâce à son zèle éclairé , une classification méthodique va bientôt donner au dépôt qui lui est confié une nouvelle valeur. On appréciera le mérite de cette entreprise en réfléchissant, que dans presque toutes les bibliothèques, on a reculé devant ses difiicultés.
Les questions statistiques posées l'année dernière par votre Président, et dont plusieurs n ont pas encore reçu la solution demandée , n'avaient rapport qu'à la ville de Nantes. Il eût été très-difficile d'étendre cette étude à tout le département. M. Chaper j qui devait en sentir plus qu'un autre le besoin et l'importance , vous a fait à cet égard une proposition formelle dont l'exécution se rattacherait facilement an grand travail entrepris par
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MM. Verger et Cheyas. Ces études ne pourront être faites suivant un plan complet et régulier , mais il faut renoncer à ce point de vue , quand on veut des documents exacts. Car, ainsi que le faisait remarquer M. Cbapcr pendant qu'on approfondit une question , les matériaux qu on avait amassés sur une autre deviennent inexacts en vieillissant , en vertu du mouvement naturel des élé- ments statistiques. Vous avez embrassé avec plaisir la pensée émise par votre collègue , mais je puis assurer de remplir encore ici vos intentions en remerciant l'ad- ministrateur éclairé qui a mis avec tant de bon vouloir à votre disposition les nombreuses données qu'il possède sur les routes, l'instruction primaire et secondaire, le chiffre des populations et des propriétés bâties , et qui promet de seconder de tous ses efforts les recherches auxquelles vous allez bientôt ouvrir vos annales.
La poésie , dont les accords sont devenus si rares dans notre siècle industriel et positif, n'a pas été com- plètement négligée cette année.
M. Bar vous a lu le dernier chant de sa guerre des fleurs , poëme dont vous connaissiez depuis long-temps la première partie > et le retour des cendres de Napoléon a inspiré à M. Puységur des strophes qui ont été enten- dues avec plaisir, et dont vous avez enrichi vos annales.
Les Sociétés savantes , souvent appelées à donner à une idée neuve et utile un plus grand retentissement , peuvent encore exercer cette heureuse influence sur des actes utiles qu'il importe de signaler à l'adniiralion de toQ8 et à la reconnaissance du gouvernement. M. Gué- raud vous en a fourni l'occasion en vous faisant le récit
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du pieQx dëyouement dont ane commuDe de ce départe- ment a été le théâtre. Une jeune fille, pauvre et vivant de son travail» 8*est fait volontairement l'ange consolateur des êtres souffrants , le compagnon de leur misère. Elle leur a prodigué des soins constants avec une admirable persévérance , une merveilleuse abnégation , sans être répoussée par aucune des tristes infirmités qui se sont rencontrées sur sou chemin. La vue de ce dévouement si pur a inspiré à notre collègue quelques pages pleines de sentiments auxquels vous avez applaudi comme à la première et bien juste récompense de tant de charité chrétienne. Acceptant la noble mission que M. Gneraud venait remettre dans vos mains , vous avez signalé Tau- teur de ces actes de vertus à lautorité administrative ex- clusivement chargée de les faire connaître à ceux qui dis- posent de récompenses publiques en leur faveur. Mais quel que soit le résultat de ces démarches, le véritable but aura été atteint, el l'estime de tous viendra environner la modeste paysanne en qui s'est révélée une si sainte vo- cation. Pour elle, pieuse et dévouée, sa récompense n*est pas de ce monde, et le don qui lui serait accordé, ne pourrait la flatter qu'en devenant dans ses mains le pa- trimoine du pauvre. «
La religion qui inspire de si belles actions, nous les présente ensuite pour exemple et sait encore trouver des artistes habiles pour en perpétuer le souvenir. L'art chrétien qui a produit tant de merveilles reprend, de nos jours, avec ce caractère de simplicité et de pureté qu'il n'aurait jamais dû perdre, cette tendance à lamo- ralisatiooy qui se retrouve presque exclusivement dans
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49â SOGliTJÉ kCkhÈAliitt.
les travaux du moyeu-âge. Sur ce point, plus encorn que sur tout autre , nous pouvons être fiers des enfants de notre cité. Le Christ Bénissant le Peuple que vient de terminer M. Ménard, est un ouvrage bien capable d'éveiller à la fois lattention de l'artiste et la piété da chrétien. Cette statue présente , avec une grande pureté de détail, un ensemble plein de divine majesté et de sainte résignation. La tête de Saint-Jérôme qu exécute en ce moment M. Suc, pour être un ouvrage moins ca- pital, n'en est pas moins un morceau intéressant. Comme dans tout ce que fait cet artiste, il y a dans cette tête ane expression forte, qui fait que le marbre semble doué de la vie. Bien que placés dans une sphère moins élevée, les travaux exécutés par M. Thomas Louis n'en sont pas moins dignes des éloges des véritables amis des arts. Pour les énumérer, il faudrait parcourir presque toutes les églises du département ; car il n'en est presque au- cune où son habile et pieux ciseau n'ait laissé des preu- ves de son talent. Il travaille en ce moment à la décora- lion du chœur de l'église Sainte-Croix, et il exécute en même temps , chez lui , un bas-relief en marbre des- tiné à la chapelle Saint-Clair, de notre cathédrale, re- présentant le Sacrifice de l'Agneau. Ce travail est à la fois d'un style pur et d'une expression vraie. Ainsi, la ville qui a donné naissance à l'admirable chef-d'œuvre de Michel Columb , peut encore inscrire, après le sien, des noms dignes de lui.
Mais les artistes puisent encore leurs inspirations à d'autres sources. Toutes les gloires de la patrie, tous les sentiments, toutes les passions, viennent animer
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lear génie et se traduisent par leurs mains en de sai* sissantes réyélations. ITous aTons admiré le Guerrier Franc; et bientôt la statue de La Chalotais, dont le modèle a reçu une approbation si générale » Ta se dres- ser en marbre sur le seuil du Parlement de Bretagne; mais déjà nn nouveau sujet d'étude a été saisi par M. Suc , et ce que nous avons vu d'une statue de la Mé- lancolie promet encore un nouveau succès à cet babile artiste. Annonçons encore comme une bonne fortune » aux amis des arts , qu'il a reproduit sa Petite Mendiante sous deux dimensions différentes , qui rendront sans doute bien populaire ce morceau si digne d'éloges. A côté d'elle, il faut encore citer deux charmantes sta- tuettes de M. Ménard, qui ont déjà recueilli bien des suffrages. Mais nous ne terminerons pas ce trop court résumé de nos richesses artistiques sans indiquer les modèles exécutés par ce dernier , des statues d'Alain- Barbe-Torte, d'Abeilard , de Michel Columb^de Lanoue Bras-de-Fer; ce sont là des pensées qu'il doit élèvera la réalisation et qui sont dignes d'exercer son habile ci- seau. Qu'il poursuive cette galerie d'illustration nan- taise dont vous avez entendu quelques portraits détachés et dont les statues devraient orner nos places et nos promenades publiques. Qu'il exécute le projet formé par totre président » de placer au pied de notre pyramide la statue de ceux de nos magistrats municipaux qui ont laissé nn nom vénérable. Harrouy s, Mellier, Kervegan et Baco » c'est là , nous le répétons encore , un programme à proposer à nos habiles sculpteurs, et surtout à M. Mënard qui est déjà entré dans cette voie.
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Gardoos^noas , en effet , de laisser dans roabli le nom des citoyens généreux qui, ayant consacré leur exis- tence à la gestion des affaires du pays, n*en ont trop souTent été récompensés que par d'injustes préventions. Alors, comme aujourd'hui, des fonctions honorifiques souvent pénibles, toujours difficiles , ne pouvaient être acceptées qu'avec hésitation par des hommes que la va- nité n'aveuglait pas sur la probabilité du résultat. Hono- rer la mémoire des magistrats intelligents et sincèrement dévoués au pays, c'est à la fois rendre justice au passé et proposer un noble exemple à l'avenir.
Mais , sans prendre la première part aux affaires da pays, on peut faire tourner au profit de ses concitoyens les inspirations d'une vaste intelligence , ou les élans d'une active philanthropie. C'est le propre de certains hommes, heureusement doués de cet instinct du bien qni donne le privilège d'être utiles dans toutes les situations. Exempts des préjugés de temps et de partis , sans préoc- cupation de fortune et de vanité, rien ne les détourne de leur penchant généreux, et dans des institutions bien di- verses, ils savent contribuer au bien-être pour le présent et à l'amélioration pour Tavenir. Hommes de cœur et d'intelligence, la fermeté ne leur manque pas pour attein- dre le but; ils ne reculent ni devant Tégoïsme, ni devant la routine , et savent même parfois les faire servir à leurs projets. On les retrouve également modestes et désintéres- sés dans toutes les positions, parce que ce n'est pas d'a- près son importanc«s apparente qu'ils estiment une mission, mais bien d'après la carrière qu'elle ouTre à leurs efforts généreux ; et , lorsque le vœu de leurs concitoyens ou le
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choix de Taotorité vient leur imposer une nouvelle ulche, ils ne savent pas se retrancher dans cet égoïsme dédai- gneux qui semble éloigner beaucoup d*hommes de loisir des fonctions honorifiques.
Si nous voulions descendre dans lapplication , il se- rait facile de citer ici bion des hommes dont le dévoue- ment dans nos administrations gratuites ou à la tête de nos institutions de bienfaisance mérite lestime générale: mais il en est deux que je dois vous rappeler, parce que la distinction dont ils viennent d'ôtre l'objet a été la juste récompense des plus honorables services , et que les hommes de bien de toutes les nuances ont applaudi, en voyant placer sur leur poitrine le signe du mérite et de l'honneur.
L'un d'eux vous appartient, et si la faveur royale a voulu récompenser en lui un des membres les plus éclai- rés du conseil municipal^ le chef de corps de notre garde nationale , renommé trois fois à Tunanimité , le fondatenr le plus actif de la Société Industrielle, Fau- teur désintéressé d*nn ouvrage capital sur notre cité , il nous est aussi permis de croire qu'elle a voulu atteindre celui que vous aviez honoré deux fois de vos suffrages. Mais je m arrête, car je sens que sa position ne me per- met rien de plus qu'une brève énumération de ses titres. Il mo sera du moins permis d'offrir publiquement au second le tribut d'estime de ses concitoyens. La vie si pleine et si active de M. Brieugne a été marquée par bien des phases diverses, et, dans toutes, il a su se concilier l'estime et l'amitié de ceux qui Tentouraient. L'élan du soldat du bataillon de Bellegarde, Taudace du marin de
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496 SOCIÉTÉ* AGADÉMIQUB.
lempire y rindustrieiise patience du prisonnier des An- glais, la fermeté et Fhabileté du chef d'institution ont été la manifestation de qualités que nous nous plai- sons à reconnaître en lui. Mais jamais Tégoïsme n'a marché à côté délies, et Ton peut juger aujourd'hui de la sincérité de son zèle philantrhopique, en le Tojant se dévouer , avec une inaltérable constance et une abnégation complète. de son repos et de sa santé, aux modestes et utiles fonctions de Directeur de l'École des Apprentis, fondée par la Société Industrielle. Excel- lente institution dont les résultats pratiques sont immen- ses , et qui seule peut-être a résolu le problême de l'édu- cation professionnelle. Elle repose aujourd'hui sur lliomme qui s est fait un devoir de lui consacrer sa verte viellesse, et nous espérons qu elle lui devra encore bien des années de prospérité.
' Mais le moment est venu de terminer ce compte-ren- du , dont je ne me dissimule point l'insuffisance , et pour lequel je réclame Tindulgente bienveillance dont vous m avez donné une preuve en m appelant au Secrétariat.
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2.' VOLUMK DB LA 2.* SÉRIE. 497
BULLETIN DES SÉANCES.
Séance du 27 octobre 1841.
PfiÉSIBBBCE BB X. C. HBLLINBT.
SuivaDt l'usage , la Société s'est rasseodblée en séance générale le mercredi qui a précédé. sa séance publique.
Elle a entendu un rapport des travaux de la Section de Médecine, par M. Bonamy, secrétaire de cette Sec- tion, et un rapport de M. NeTeu-Derotrie, au nom de la Section d'Agriculture , sur les encouragements à don- ner aux bestiaux dans le déparlement de la Loire-Infé- rieure.
M. Neveu-Derotrie a lu une notice sur les arbres fo- restiers qui se trouvent dans le même département.
M. le Président a lu une note sur le vaste ouvrage entrepris par MM. Verger et Cbcvas , tous deux mem- bres de la Société, pour publier une statistique coin- plëte de la Loire-Inférieure.
M. Chapcr, Préfet de la Loire-Inférieure, qui assis- tait à cette séance, a invité la Société à publier, en outre , divers documents statistiques dans ses Annales^ afin de tenir le public au courant de toutes les muta- tiens statistiques.
Cette communication verbale a été écoutée avec beau- coup d*intérêt , et une commission sera nommée pour examiner la proposition de M. Ghaper et en faire un rapport à la Société Académique.
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498 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
SUPPLÉMENT AU RÈGLEMENT.
Résumé des délibérations réglementaires de la Société académique, depuis timpression du Bellement gé- néral dans le li.« volume des Annales, le H janvier 1840.
addition à tarttcle 36. — Un tableaa des membres de U Société , par ordre alphabétique , arec iodicatiou de l année de lenr réception et des grades auxquels ils ont été appelés , ainsi que de la Section à laquelle ils appartiennent , sera affiché dans la salle des séances. — Le règlement i;énéral sera affiché également dans la même salle. (Comité central du 9 noTembre 1840.)
Addition à l'article 37. — Les sociétaires qui ne paieront pas leur cotisation annuelle y seront considérés comme démissionnaires. (Comité Central du 9 août 1841.)
Modification à t article 45. — La séance publique annaelle se tient le premier dimanche de novembre , et , dans le cas on ce pre- mier dimanche correspondrait à nne grande fôte, la séance pnLiiiqoe serait reportée au second. — La dernière assemblée générale aura lieu le mercredi qui précède , et la séance consacrée aux élections, le lendemain de la séance publique. (Comité Central du 28 août 1840, et séance générale dn 7 octobre 1840.)
Addition à f article 59. — A Tavenir , toot docteur en méde- cine et en chirurgie ou pharmacien , qni sera> sur la préseotatioo d'ouvrages de sa spécialité , reçu membre de la Société Acadé- mique , sera , de droit , membre de la Section de Médecine , et , comme tel , passible des charges qo*elle s'impose. Il ne ponrra quitter la Section qu'en donnant , par écrit, sa démission motivée. Nonobstant sa retraite , il sera obligé de continuer son abonnement an Journal de la Section. — Les démissions motivées , indiquées ci-dessus , seront appréciées par le Comité Central , qui adoptera on repoussera la demande. — Ces mesures seront appliquées anx membres déjà classés dans It Section de Médecine par le Comité Central , conformément à l'article 54 du règlement. (Comité Cen- tral du 5 juillet 1841 , et séance générale du !.«' septembre 1841.)
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2/ VOLUMB DE LA 8/ S:ÉRI£. 499
TABLE
DU DOUZIÈME VOLUME.
Agricultare. — Rapports sur rAgricnlture , 28 , 32 , 33, 34, 43. — Machine à Battre, 44. — Encourage- ment h la culture du chanvre, 45, 477. — Notes de M. Hectot sur là culture du chanvre et du lin , 46, 105 et 108. — Explications de M. Desvaux sur l'influence du tannin, 46; — de M. Paquer, sur plusieurs faits d'em- poisonnement de bestiaux , 46 ; — de M. Hectot, sur les propriétés vénéneuses d'un champignon, 46 ; — de M. Georges Démangeât, sur la météorisation des bes- tiaux, 46. — Recherche des meilleurs procédés de la fabrication des vins, par M. Ghailiou , 46. — De la quan- tité d alcool^ contenue dans les diverses espèces de vignes , par M. Hectot. — Introduction d'une nouvelle espèce de froment, par MM. Lamaignère et Desvaux, 46. — Rapport sur la situation agricole du département, par M.Weveo-Derotrie,47. — Mémoire de M. Leboterf sur les diverses espèces de froment, cultivés dans le départe- ment de la Loire "Inférieure, et rapport de M. Desvaux à
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500 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
ce sujet, 94. — Rapport de M. Cherot sur la distribu- tion des primes pour la culture du chaoTre , 94, 96. — Résultat de la distribution des primes à l'Agricul- ture, par les divers comités du département, par M. Neveu -Derotrie, 195. — Rapport sur TArrosoir nan- tais , inventé par M. Phelippe-Reaulieux, 199, 246.
— De lespècc bovine, par M. Robineau de Bougon, 291. — Sur les marnes, par M. Desvaux, 198. — Tableau détaillé de tous les produits du sol, pour chaque canton de ce département, par M. Nevcu-Derotrie , 198.
— Examen , par M. Neveu-Derotrie , d*un Mémoire de M. Gamo sur le déboisement du sol, 199. — Encourage- ments accordés par le Ministre du. Commerce à la cul- ture du chanvre, 200. — Notice historique sur la Section d'Agriculture depuis 1827, par M. Neveu- Derotrie, 198, 209. — Projet d'établissement agricole de bienfaisance , par M. Duchâtellier, 212. — Projet de statistique agricole, par M. Grelier ,213. — Foudre Jo- chaud-Duplessix, 213. — Herbe de Guinée , 214. — Sapin Gabocle, 215. — Mémoire sur la Pomme de terre, par M. Cbaillou, 215. *^ Sur la Panification de la Pomme de terre, 216. — Mémoire sur l'amélioration de la race bovine, 217. — Préservatif de la carie du Froment, 219.
— Analyse du Cours d'Agriculture de Thouin , par H. Ch. Bertrand-Geslin fils, 220. — Froment Ballard, 220.
— Questions sur les laines, 221. — Chou-arbre de La- ponie, 222. — Sur XJrracacha^ 222. — Sur la cul- ture du Chanvre et du Lin , par MM. Thomine et Robi- neau de Bougon, 223. — Patate sucrée , 224. — Sur le sel employé comme engrais , par M. Robineau de Bougon ,
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2/ TOLUME DB LA 2/ SERIE. 501
225. — Brouette hollandaise, 225. — Amélioration de la race chevaline , 225. — Sur la fabrication du sucre de butterave, 226. — Sur Tindustrie agricole, par M. Joseph de Robineau , 229. — Moyen d utiliser les terres non- ensemencées en automne, 230. — Notice de M. Chaillou sur la culture des Pommes de terpe, 231. — Notice sur letat des bestiaux dans le dé- partement, par M. Paquer, 232. — Sur la fertili- sation des dunes, 233. — Sur la Ferme de Grand- Jouan,233. — Sur le hlé/ama^ par M. Hectot, 233. — Sur la culture des céréales, par M. Verger, 233. — Sur le noir de raffinerie , 234. — Questions sur la science agronomiqueetl agriculture pratique, 235. — Échenil- loir Lafort, 235. — Projet de Flore des prés, 235. — Météorisation , 236. — Projet, par M. Edelinde la Prau- dière, d'un établissement agronomique dans la forôt do- maniale du Gâvre, 237. — Drague terrestre, 238. — Ergot du seigle , 239. — Sur l'éducation deg chevaux , par M. Vigneron de la Jousselandière, 239. — Propolis artificielle , par M. Hectot, 239. — Comices agricoles d arrondissement, 240. — Sur la culture de la nappée, par M. Hectot, 240. — Charrue Grange, 241. — Propo. sition, par M. Le Cadre, d'un concours de charrues, en 1835. — Multiplication extraordinaire d'un grain de fro- ment, 242. — Amélioration des fumiers, 242. — Note de M. Hectot, sur l'introduction de la menthe poivrée, 242.
— Ennmération des animaux domestiques de tout genre , autour de Nantes , par M. Phelippe Beaulieux , 350, 430.
— Sur l'introduction des bestiaux étrangers, 336,478.
— Sur lamélioratton de la race bovine dans le départe- ment, 479.
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502 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Archéologie (Commission permaoenle d')» 26. — Do- cuments sur divers monuments du département, commu- niqués par M. Saint-Amour, 198 , 459.
Athenas. — Projet d'un bateau mécanique , 48. — Notice sur Therbe de Guinée.
Bar, — Rapport sur le théâtre, 31. — Rapport sur les présentations de lady J. Power et le comte Horti di Manara, au titre d associés-correspondants , 94, 490. — La Guerre des Fleurs , poëme , 490. — Rapport sur la présentation de M. Chevas, 200.
Beaunez (de). — Mémoires sur des observations agri- coles et médicales en Algérie, 57, 348, 483.
Bertin (Georges), membre-résidant, 60, 65. — Notice sur la répression des fraudes dans la Tente des engrais, 95, 478. — Sur la composition du noir animal, 336 , 475.
Bertrand'Fourmand, — Drague terrestre , 238.
BeTtraiid'Geslin fils. — Analyse du cours d'agricul- ture de M. Thouin, 220. — Sur l'amélioration et la ccm- scrvation des fumiers , 243.
Bigot de Morogves, — Sa mort , 62.
Biilault. — Sa coopération dans les encouragements accordés par le Gouvernement à la Société Académique, 38, 199,. 477.
BizeuL — Sur les routes romaines^ 460.
Bonamy (Eugène). — Son rapport sur les travaux de 1839, 25. — Membre du comité central, 25, 66, 452. — Rapport de statistique , 28. — Sa participation aux tra- vaux de la section de Médecine, 53, 205, 345, 480, 481, 482. — Elu secrétaire de celte section, 208. — Rapports
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2/ VOLUME DS LA S,"" SJÊRIB. 503
sur les travaux de cette section» 336, 337, 479, 497. -r- Rapport sur la présentation de M. Payau^ 336.
Botanique. — Plantes trouvées dans ce département par M. Leboterf , 47.
Bouchet. — Notice sur Esquirol, 94, 185, 453. — Mémoire statistique sur Tasile des aliénés , 458.
Bouvien — Associé-coirespondant, 60.
Bresson (Jacques. — Associé-correspondant, 60.
Brosses (le comte de), ex-préfet de la Loire-Inférieure. — Envoi de graines et d arbustes en 1829, 223.
Bulletin des séances, 65, 91, 197, 335, 375.
Cabaret, — Participation aux travaux de la section de Médecine , 55.
Caittet.— %9L mon, 62.
Candeau. — Son admission comme membre-résidant , 19V), 457.
Caroti. — Sur les foires et marchés , le colportage et les ventes }i lencan, 37. — Juridiction des juges de paix et dissertation sur la saisie immobilière, 59, — Sa mort et notice biographique sur lui, 452, 455.
Chaillou. — Son élection à la vice-présidence, 25 et 66, 452. — Rapport sur Tétat général de Tagriculture dans le département, 28 et 32. — Recherche des meilleurs procédés de fabrication des vins, 46. — Membre du co- mité de rédaction, 66. — Rapport sur un foudre cons- truit par M. Giraud-Duplessix, 214. — Mémoire sur les pommes de terre, 215, 231; — sur la fabricatiou du sucre de betterave, 229.
Chaper, préfet de la Loire-Inférieure, admis comme membre-résidant y 3, 65. — Lettre de M. Chaper, 61. —
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504 SOCIÉTÉ ACADEMIQUE.
Son concours aux travaux de la Société, 451 , 479. — Sa proposition de recherches statistiques, 489» 497.
Chapplain. — Rapport de statistique, 28.
Chevalier de Lauzières, — Statistique de la commune du Loroux-Botteréau, 214.
Chevas. — Son. admission comme membre-résidant , 200, 457. — Statistique du département de la Loire- Inférieure, 459, 490, 497.
Cherot, — Rapport sur Vindustrie linière , 37 ; — sur la machine à battre importée d'Angleterre, 44. — Rap- port sur les primes d'encouragement accordées pour la culture du chanvre, 45.
Gholet. — Ses gravures de la bataille d'Hanan et de la prise de Constantine, 57, 198 , 458.
ColombeL — De la juridiction administrative en France, 59.
Commerce. — Sur les corps représentatifs du com- merce, par M. Auguste Lorieux,35. — Sur le commerce et la production du sel, par le même, 36. — Sur les foires et marchés , le colportage et les ventes à l'encan , par M. Carou, 37^ — Résultats généraux, du commerce et de la navigation de la Loire, par M. Gallois-Mailly, 4 1 , 198.
Comau. — Rapport sur la machine à battre, importée d'Angleterre, 44.
CoUin de Melville. — Rapport sur le mémoire de M. Valin , relatif à la canalisation de la France et à la jonction de l'Erdre à la Mayenne, 47.
Courses de chevaux (Commission en 1840), 26.
Danilo, — Sa mort, 62.
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2/ VOLUMB DB LA 2/ SÉRIE. 505
Delamarre. — Bibliothécaire-adjoint, 25, 452.
Desvaux» — Explications sur Tinfluence du tannin , 46. — Introduction d'une nouvelle espèce de froment , 46. — Rapport sur le mémoire de M. Le Boterf , sur les froments cultivés dans 'le département de la Loire- Inférieure , 94, lli. — Sur les marnes , 198 , 476.
DoussauU. — Âssocié'correspondant, 61 ,65.
Dubochet. — Sur la fabrication du sucre de bette- rave, 227.
Duchâtellier, — Projet d'un établissement agricole de bienfaisance, 212.
Edelin de la Praudière. — Projet d*un établissement agronomique dans la forôt domaniale du Gâvre , 237.
Ecole de mousses (projet d'une) à Nantes ou à Paim- bœuf, 39.
EsquiroL — Notice nécrologique par M. Bouchot, 94, 185 , 453.
Faculté de Médecine (Sur une) dans l'ouest. — Rap- port de M. Thibeaud , 29.
Favre (Ferdinand) , maire do Nantes , membre de la Société , 3.
Gély. — Elu Secrétaire-Adjoint , 25. — Elu Secré- taire-Général , 66. — Sa participation aux travaux de la Section de Médecine , 53 , 206 , 340 , 343, 346. — Rap* port sur la présentation de M. J. Maisonnenve , 375. — Compte rendu des travaux de la Société pour Tannée 1841, 450.
Genevois, — Associé-correspondant, 61.
Grelier. — Projet de statistique agricole, 213 — Rap- port sur les laines , 221.
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506 SOGLÉTà ACADÉMIQUE.
Guénier. — Sa participation aux travaux de la Section de Médecine, 342,482.
Guépin, — Sa participation aux travaux de la Sec- tion de Médecine , 54 , 207 , 341 , 480 , 483. — Rapport sur la présentation de M. Bertin , 65.
Guéraud. — Membre-résidant , 60. — Notice sur les actes de dévouement de Marie Huchet , 199 , 490.
Guilley, — Membre du Comité Central , 25 et 66. — Rapport de statistique , 28. — Opinion sur les fortifi- cations de Paris , 63 , 65 , 67. *- Membre du Comité de Rédaction , 66.
Haentf'ens, — Sur des instruments importés d* Angle- terre , 232. — Sur la ferme de Grand- Jouan , 233. — Sur l'emploi du noir animal, 234. — Projet dune flore des prés , 235.
Halgan, — Elu Secrétaire-Général , 25 , 452. — Son compte rendu des travaux de la Société , en 1840, 4 , 24, 451. —Membre du Comité Central, 66. —Rap- port sur la présentation de M. Candeau , 199 , 457.
HectoL — Membre du Comité Central, 25 , 6C, 452.
— Notes sur la culture du chanvre, 47; — sur les pro- priétés vénéneuses d'un champignon, 46 , — sur la quan- tité d alcool contenues dans leff diverses espèces de vi- gnes ,46; — sur la culture du blé Lama , 233 ; — sur remploi du noir animal , 234. — Détails sur la nature de 1 ergot du seigle , 238. — Propolis artificielle , 239.
— Sur la culture de la nappée, 240. — Sur la menthe poivrée , 244.
Hëlie. — Rapport sur les travaux de la Section de Médecine, 197, 201. — Sa participation aux travaux de cette Section, 480.
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2/ TOLUMB DB LA 2/ SERIB. 507
HerscheU, — Ses communications à la Sociéié Aca- démique, 56, 198, 458.
Hignard. — Sa participation aux travaux de la Sec- tion de Médecine , 54 , 205 , 480. — Elu président de cette Section , 208, 338.
Horti di Manara (le comte). — Associé-correspon- dant, 95, 457.
Buette. — Membre du Comité Central, 25 , 66 , 452. — Rapport de statistique , 28. — Rapport sur la nou- Telle machine à vapeur de M. Callaud , 49. — Membre du Comité de Rédaction , 66.
Impost, — Fables (2 volumes) , sous le pseudonj^me Lidener, 59.
Industrie. — Sur Tindustiie liniëre, par M. Cherot, 37. — LeP/aiina, nouvel alliage imitant largent, par M. Noordingh , 200 , 372 , 486.
Instruction publique. — Rapport de M.Thibeaud , 29.
Jochaud'Duplessix. — Foudre construit à la Pilar- diëre, 213.
JoUan, — Membre dn Comité Central, 25. — Sur Tintroduction des bestiaux étrangers , 478.
La fond, — Une opération chirurgicale, 207.
Lafonl (Joseph). — Échenilloir, 235.
Lamaignère. — Membre dn Comité Central, 25,66, 452. — Rapport sur Tétat de Tagricnlture autour de Nantes, 32. — Introduction d'une nouvelle espèce de froment, 46. — Sur le partage des landes en Rretagne, 51.
Le Boterf. — Plantes trouvées dans le département , 47. — Mémoire sur les froments cultivés du départe-
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508 SOGUÊTÉ AGADÉBIIQUS.
ment (le la Loire-Inférieure , suivi de Quelques observa- tions sur l'origine du froment caltivé, 94, 117, 472.
Le Cadre. — Projet d'un concours de charrues , en 1835,242.
Lechat. — Membre du Comité Central, 25 et 66.
Lefrançoù (Armand). — Admis comme membre-ré- sidant, 335, 457.
LegaïL — Rapport sur un manuscrit de feu M. Rol- land, sur Tastronomie, 487.
Legrand, — Membre du Comité Central, 26. — Rap- port sur des propositions d analyses algébriques, de M. Mauduit, 487.
Lehuen, — Membre du Comité Central, 25. — As- socié-correspondant^ 26, 61.
Leioup. — Rapport sur le Platina , nouvel alliage imitant l'argent, par M. Noording, 200, 372, 486.
Lenoir. — Sa mort, 62.
Le Querré. — Membre-résidant , 60.
Leray, — Réélu bibliothécaire-archiviste, 25, 66, 452. — Élu Vice-Président de la Section de Médecine , 208.
Le Sont père. — Variété de froment donnée par lui , 220.
Lorieux (Auguste). ; — Sur les corps représentatifs du commerce, 35. — Sur le commerce et la production du sel, 36. — Recherches sur le pouvoir des rois à La- cédémonc, 51. — Son traité de la prérogative royale en France et en Angleterre, 51. — Sur la linguistique, 200, 489.
Lorieux (Théodore). — On a imprimé par erreur j4. Lorieux.) — Sa rentrée comme membre- résidant, 200, 457.
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2/ TOLUMB DE LA 2/ SÉRIE. 509
Thomas Louis, — Sa rentrée comme membre- rési- dant, 200.
Luminais. — Rapport sur un projet de statistique agricole, 213.
Mabit. — Sur le charlatanisme médical , 25 , 346.
— Sa pariicipation aux travaux de la Section de Méde- cine, 340,347,484.
Macé. — Fragments de son Cours d*Histoire Moderne, 52, 94, 488. — Notice historique sur M. Querret , 52.
— Associé-correspondant^ 375. — Secrétaire-adjoint, 452.
Mahot. — Sa participation aux travaux de la Section de Médecine , 53 , 203 , 344 , 345 , 482. — Rapport sur la présentation de M.Musset, 197. — Élu secrétaire- adjoint de la Section de Médecine , 208.
Maisonneuve (J.) — Admis comme associé-corres- pondant, 375, 457.
Malherbe, — Sa participation aux travaux de la Sec- tion de Médecine, 206, 340, 345, 480, 482.
Mallard. -^ Sur une plante originaire de la Colom- bie, 223.
Marcé, — Sa participation aux travaux de la Section de Médecine, 54, 202, 343,344,345,348,481, 4S2, 483,484.
Marchand, — Sa participation aux travaux de la Sec- tion de Médecine, 207.
MareschaL — Membre du Comité Central, 25. — Sur la plantation des dunes , 233. — Essai d un ensemen- cement d'orge et de froment, 242. — Sa participation aux travaux de la Section de Médecine, 340 , 484.
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510 SOCIÉTÉ ACABÉHIQUB.
Médecine. -^ Rapport de M. Mabît sar le charlata- nisme médical, 49, 484. — ^ Travaux de la Section de Médecine. (Rapports de MM. Héiie et Bonamj) , 53 , 201, 337. — Rapport fait par M. le docteur Salliou à la Sec- lion de Médecine, au nom d*one commission, sur les Toies et moyens propres à réprimer le charlatanisme mé- dical et pharmaceutique » 376.
Mellinet (Camille). — Son élection à la Présidence , en 1840,25, et, en 1841 , 66, 452. — Son discours de Présidence à la séance publique annuelle de 1840, 3 et 4 , et de 1841 ,431 et 433. — Ses questions de statis- tique locale, 27. — Son histoire de la Milice et la Commune de Nantes, 42,' 94, 199, 375,460, 487. — La Saint' Barthélémy à Nantes , drame historique , 59.
— Notices nécrologiques sur MM. Louis Leresque, Ros- sel, Robinot-Bertraod, Louis Sa; etScheuIt oncle, 62.
— Allocution pour Tinstallation du bureau de 1841, 91. — Rapport sur la présentation de M. Le François, 335. — Notice biographique sur M. Carou, 455.
Mënard. — Sa participation aux travaux de la Sec- tion de Médecine, 339, 481.
Musset. — Associé-correspondant, 197, 457.
Nuaud, — Réélu Trésorier, 25, 66,452.
NeveU'Derotrie. — Membre du Comité Central , 25, 66, 452. — Rapport sur Tétat de Tagriculture autour de Nantes , 33 , 46. — Sur les primes accordées en 1839 , 43, 95 , 473. — Rapport sur la situation agricole du département, 47. — Sur la machine à battre importée d^Angleterre , 44. — Membre du Comité de rédaction , 66. — Notice historique sur la Section d'Agriculture,
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2/ TOLUMB DB LA 2/ SÉRIE. 511
de 1827 à 1837, 198, 209, 474. — Tableau rcnfer- mant Tindication détaillée de toas les produits du sol pour chaque canton dn département, 198. — Examen d un mémoire de M. Gamo, sur le déboisement do sol, 199, 476. ..^ Snr lamélioration de la race bovine dans le département, 479.
Pacquetau. — Statistique criminelle, 39. — Notice sur M. Gandon, 52.
Padioleau. — Couronné par la Société médicale d'Indre-et-Loire, 55, 483.
Patois. — Membre du Comité central, 25, 66, 452, — membre du Comité de rédaction, 67.
Paquer. — Rapport sut Icspèce chevaline dans le dé* parlement, 34. — Sur plusieurs faits d'empoisonnements de bestiaux, 46. — Sur lespèce bovine, 217, 232.
Payait, — Admis comme associé-correspondant, 335, 457.
Peccol (Antoine). — Membre-résidant , 60. — Rap- port sur un travail de linguistique , de M. Auguste- Lorieux, 200, 489.
Phehppê'BeauHeux. — Arrosoir nantais, de soninven- tioD, 246, 476. — Enuméralion des animaux domesti- ques de tout genre autour de Nantes, 350, 478.
Pikan DufeiUay, — Rapport de statistique, 28.
Power (ladjr J.). — Admise au titre d'associé-corres- pondant, 94,457.
Puysëgur. — En France , ode snr la réception des cendres de Napoléon, 87, 94, 490.
QuerreL — Notice sur lui, par M. Macé , 52, 62.
Règlement — Dispositions additionelles , 498.
RicheloL — Visite à l'Ecole des arts et métiers de
38
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512 SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE.
Cbâlons-sur-MarDe, notice sur le mont-de-piété de Paris et les institutions de crédit à l'usage da pauvre > no- tice sur M. Borsaint, 65.
Richerand. — Sa mort, 62.
Robmeau de Bougon (Vincent). — Rapport sur l'es- pèce bovine dans le département, 33 , 291. — Rapport sur les laines, 221. — Sur l'emploi du sel marin comme engrais, 224. — Sur l'amélioration de lespëce cheva- line, 225. — Sur la dessîcation des pommes de terre, 230.
Robineau (Joseph de). — Sur la fabrication du sacre de betterave, 229. — Sur l'industrie agricole, 233.
Robinot' Bertrand. — Sa mort , 62.
Rolleau (de). — Préservatif de la carie du froment, 219.
Rosse/. — Sa mort^ 62.
Rouillard. — Sa participation aux travaux de la Sec- tion de Médecine, 206.
Sallion, — Son discours sur Téducation, 25. — Mem- bre du Comité central, 25 et 452. — Sa participation aux travaux de la Section de Médecine, 55, 203,340. — Membre du Comité de rédaction , 66. — Rapport, au nom d'une commission , sur les voies et moyens propres à réprimer le charlatanisme médical et pharmaceutique, 376,484.
Say (Louis). — Sa mort^ 62.
Sculpture. — Le Christ bénissant le peuple , par M. Ménard, 58. — Le guerrier franc, La Chalotais, Bouffé, tôte d'enfant, par M. Suc, 58, 492.
Séance publique annuelle de 1840, 3; de 1841, 431.
SeheuU oncle. — Sa mort , 62.
Simon. — Rapports sur les présentations de M. Dous- sault et de M. Thomas Louis, 65, 200, 457.
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2/ TOLUHB BE LA 2/ SÉRIB. 513
SïmottoLSsL rentrée comme mombre-rë8idant,200, 457.
Statistiques des douanes , par M. Gallois MaiUy, 458.
Statistique du département de la Loire-Inférieure , par MM. Verger et Cbevas ,41, 459.
Théâtre (rapport sur le)^ par M. Bar, 31.
Thibeaud. — Membre du Comité central , 25, 66, 452. — Rapport sur Tinstruction publique, 29. — Sar prési- dence de la Section de Médecine, 53. — Sa participa- tion aux travaux de cette Section, 340, 480.
Thomas Louù. — Sa rentrée comme membre-résidant, 200, 457.
TAomine» — Son discours sur 1 agriculture à la séance publique de 1825, 209. — Rapport sur la culture du chanvre et du lin , 223.
F'alin. — Mémoire sur la canalisation de la France et projet de jonction de TErdre à la Majenne, 47. — Sa participation aux travaux de la Section de Méde- cine, 53,342, 482. — Considérations générales sur les voies de transport , appliquées aux villes de Nantes et du Havre, 291.
Verger . — Ses recherches statistiques ,41. — Fouilles faites à Jublains , 59, 65. — Sur le semoir Barreau , 232. — Sur la culture des céréales , 233. — Statistique du département de la Loire-Inférieure, 459,490, 497.
Vigneron de la Jousselandière. — Notice sur le sapin Cabocle ,215. — Sur la panification de la pomme de terre , 215. -^ Sur Temploi du sel marin comme engrais, 224. — Sur remploi du noir animal, 235. — Remède contre la météorisation , 236. — Sur 1 éducation des che- vaux et Tamélioration des races, 239.
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5i4 SOCIÉTÉ AGADBHiQfn.
ERRATA.
10.* LiyBUS05 DB l 2.* SÉRIB.
Page 352,. ligne 21 , au liea de fartis populorum; Usez : porcarum.
Page 357 , ligne 29 , au lieu de coûsomiiie ; lisez : consommation.
Page 365 , ligne 26 , au lieu de importé ; lisez : ex- porlé.
Page 365^ ligne 28^ au lieudeRozet; lisez: Roret.
Page 367, ligne 6, au lieu de le poule; lisez; la poule.
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