orge ma Te LE hote = D Boumd \KXA1\ HARVARD UNIVERSITY al mt I] LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY GIFT OF É: Des \onach ame S HSE Dee .\0, \88\. F = ANNUAIRE Wii D HISTOIRE NATURELLE DE CAEN PUBLIÉ © Par M. Euctne EUDES-DESLONGCHAMPS PROFESSEUR À LA FACULTÉ DES SCIENCES L'UN DES DIRECTEURS DE L'ÉTABLISSEMENT 4er VOLUME ANNÉE 1880: — 5%“ 2"68-8©= OREN — F. LE BLANC-HARDEL, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE FROIDE, ? ET # SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 77, BOUL EVARD ST-GERMAIN PARIS DEYROLLES , NATURALISTE, 23, RUE DE LA MONNAIE d PER A ANNUAIRE DU MUSÉE D'HISTOIRE NATURELLE DE CAEN ANNUAIRE DU Fr MUSER D'HISTOIRE NATURELLE DE CAEN PUBLIÉ Par M. EUGÈNE EUDES-DESLONGCHAMPS PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES SCIENCES L'UN DES DIRECTEURS DE L'ÉTABLISSEMENT 4er VOLUME ANNÉE 1880 EQ-@-EE——— ? CAEN. — F. LE BLANC-HARDEL, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE FROIDE, À ET à PARIS SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR, 17, BOULEVARD ST-GERMAIN DEYROLLES , NATURALISTE, 23, RUE DE LA MONNAIE at £ PC BUT ET PLAN DE L'ANNUAIRE. Je commence aujourd’hui, avec mes ressources person- nelles, une œuvre dont j'ai demandé en vain la réalisation, depuis nombre d’années, et qui, sans cette détermination, n'aurait probablement jamais abouti : je veux dire un recueil annuel, où seront consignés tous les faits intéressant le Musée d'histoire naturelle de Caen. Dans cet Annuaire seront imprimés les catalogues des collections les plus importantes du Musée, ainsi que la des- cription des pièces les plus remarquables qui y existent déjà, ou qui viendront par la suite y prendre place. Je m'adresse surtout aux savants nationaux et étrangers, les priant de vouloir bien me venir en aide et me fournir les moyens de former, par échanges, pour le laboratoire d’histoire naturelle, une bibliothèque où les étudiants puissent trouver les publi- cations nécessaires à leurs travaux, Si cette première publi- cation réussit, nous y adjoindrons un second recueil, grand in-h°, sous le nom d’Annales du Musée de Caen, pour les mémoires d’une grande étendue, exigeant des planches ou photographies d’une taille supérieure au format in-8°. Tout musée, grand ou petit, toute société savante s’occupant d'histoire naturelle, qui voudra bien entrer en relation avec nous, recevra nos publications en échange des siennes. IR Je dis nous, car si, pour aujourd’hui, le premier volume est mon œuvre personnelle , j'espère bien que les suivants seront œuvre collective ; que nos préparateurs, que nos élèves tiendront à honneur d’y voir figurer leur nom. C’est un recueil ouvert à tous les naturalistes sérieux. Il n’est pas besoin d'ajouter que tout le matériel de notre collection et que ma bibliothèque personnelle seront à la disposition des hommes de bonne volonté, qui voudront bien concourir à enrichir l'Annuaire de leurs observations et de leurs études. Nous espérons même que, dans un avenir dont il est difficile de connaître l'étendue , la Bibliothèque universitaire des Facultés ne sera plus le Sanctum arcanum , où ont été s’en- gloutir les livres les plus indispensables à nos études, loin du regard indiscret des profanes. Les matériaux ne manquent pas, loin de là. Le Musée de la ville de Caen renferme, en effet, des collections très-importantes de zoologie, d'anatomie comparée, d'anthropologie, de paléontologie et de minéralogie. Un vaste jardin botanique , orné de serres magnifiques, renferme également des galeries, où mon éminent collègue, M. Mo- rière, a rassemblé une collection des plus importantes et un des plus beaux herbiers de France. Une collection spéciale des produits naturels de la région normande est classée à part et complète le matériel indispen- sable aux études zoologiques , dans un centre universitaire. Enfin, un laboratoire maritime, situé à Luc-sur-Mer, et qu'il sera prochainement possible d'ouvrir aux étudiants, permettra d'étudier, sur place, les productions de la Manche qu’un bateau dragueur, déjà installé, ira chercher dans la baie de la Seine et dans la partie côtière, désignée sous le nom de rade de Caen, = Mir Organisé par les professeurs zélés, qui ont occupé succes- sivement les chaires de zoologie et anatomie comparée, de minéralogie, de géologie et de botanique, le musée s’est successivement enrichi des collections des professeurs La- mouroux, Chauvin , J.-A. Eudes-Deslongchamps et renferme la plus grande partie des types figurés par ces naturalistes. La collection Lamouroux , comprenant tous les types de polypiers et bryozoaires décrits dans l'exposition méthodique de l’ordre des polypiers, ainsi que dans le travail sur les polypiers flexibles, présente surtout un intérêt de premier ordre, en permettant aux naturalistes de vérifier, sur les types mêmes de l’auteur, les espèces décrites dans ces ouvrages, aujourd'hui classiques, et qui ont servi de point de départ aux travaux si importants, publiés depuis, soit en France, soit à l'étranger. A Lamouroux succéda, en 1825 , dans la chaire de z00- logie, M. J.-A. Eudes-Deslongchamps, qui fut, on peut le dire, le créateur du musée, dont les éléments étaient dispersés dans plusieurs collections importantes, il est vrai, mais très- incomplètes. Ces collections, c'était ce qu’on appelait alors le cabinet d'histoire naturelle de la ville de Caen. C'était l’épouvantable fouillis de la Faculté des Sciences, où M. de Roussel , le prédécesseur de Lamouroux, avait entassé, dans deux greniers et dans une espèce de cave, quelques pièces remarquables, pêle-mêle avec des ossements dépareillés ; une foule de poissons et d'oiseaux manquant, qui de la tête, qui d’une aile ou d’une nagcoire. Tout cela gisait, avec des pro- duits chimiques, des herbiers et jusqu'à une collection pharmaceutique, abondante en produits de l'antique phar- macopée, la corne de licorne, la pierre sigillaire, etc., etc. C'était enfin la collection particulière de mon père, consistant principalement en pièces anatomiques, préparées NI par lui-même avec une admirable délicatesse, mais où se trouvaient également des séries importantes et classées avec soin, d'animaux de la région normande et des pièces de toute nature, qu'il avait recueillies de 1814 à 1816, tandis qu'il était chirurgien de là marine militaire. Cette collection ren- fermait, en outre, les types d’antozoaires qui lui avaient servi pour son travail sur ces animaux, publié dans l'En- cyclopédie méthodique et dans le Zictionnaire classique d'histoire naturelle. Vers 1840, ces diverses collections furent définitivement sauvées d’une destruction imminente et réunies en un véritable musée, grâce à l'intervention active et toute-puissante alors, d’un recteur énergique , M. l’abbé Daniel, à qui la ville de Caen à dû, en grande partie, la reconstitution de son académie sur des bases fixes et durables. Dans l'intervalle , le cabinet d'histoire naturelle s'était d’un seul coup plus que doublé. La famille d’un illustre enfant de la Normandie avait fait à la ville de Caen un cadeau d’une valeur inappréciable; je veux dire les admi- rables collections, recueillies par un marin célèbre et intrépide, qui ne dédaignait pas d’ajouter à ses titres de gloire, celui de naturaliste distingué , de Dumont-d’Urville, qui, après avoir fait trois fois le tour du monde et affronté les mers et les glaces du pôle antarctique, périt si misérablement dans la catastrophe du chemin de fer de Versailles. L’herbier du célèbre navigateur, ses riches et intéressantes collections ethnographiques , qu’on a pu admirer récemment dans le palais du Trocadéro, à l'Exposition universelle de 1878, l’immense collection de coquilles, qu’il avait recueil- lies, on peut le dire, dans tout l’univers ; toutes ces richesses avaient donné au futur musée de la ville de Caen une extension et une valeur de premier ordre. Un trop modeste hommage de reconnaissance rappelle, dans l'escalier de notre musée, le souvenir de ce glorieux enfant du pays ; c'est un buste en plâtre surmontant un canon de fonte et d’autres débris du naufrage de La Peyrouse, arrachés aux récifs de Vanikoro ! Lorsque les constructions, réclamées pour l'agrandissement de nos Facultés, seront passées dans le domaine de la réalité, nous espérons que la ville de Caen tiendra à honneur d'élever, au souvenir d’un des hommes qui a le plus illustré notre pays, un monument plus digne de sa reconnaissance. La réunion de ces diverses collections, dans le local actuel, fut accomplie par mon père, qui consacra tous ses soins à organiser un musée digne de la vieille Université de Caen, l’une des plus glorieuses de la France et riche des souvenirs de cinq siècles (1). Pendant plus de dix ans, mon père n’épargna ni soins, ni peines, pour mener à bien l’œuvre qu’il avait entreprise. Il y altéra sa santé , il y perdit presque la vue ; mais rien ne le rebutait. Depuis le petit jour, jusqu'à la nuit, on le voyait, travaillant avec ardeur. Tour à tour naturaliste, anatomiste, peintre, dessinateur, décorateur même, il suffisait à tout. Il devenait tour à tour menuisier, tapissier, serrurier, quand les crédits manquaient pour payer les ouvriers. Hélas! ce n’était pas par intervalles, c'était sans cesse et puis sans cesse, que l'argent manquait. Il arriva pourtant un jour où la plus odieuse ingratitude (1) L'Université de Caen, créée le 20 novembre 1439 par Henri VI, pendant la conquête anglaise, et qui, à divers titres, soit dans des luttes théologiques, à l’époque de la réforme, et depuis dans les lettres et dans les sciences, n’a pas cessé de briller d’un vif éclat, ce qui lui valut, au siècle dernier, le nom d’Athènes normande, — X — s vint récompenser tant d'efforts. On osa demander à mon père sa démission de doyen, prétendant qu'il ne repré- sentait pas assez. On ne lui contestait pas le titre de savant ; mais enfin il n’avait pas ce qu'il fallait pour être à la tête de la Faculté. Mon père refusa, déclarant qu’il attendait une révocation , sans phrases. La ville de Caen tout entière fit justice de cette odieuse prétention. Le ou plutôt les personnages (1) qui avaient ourdi cette méchanceté durent reculer devant la manifestation de l'opinion publique, et mon père obtint, à cette occasion, les témoignages les plus flatteurs et les plus touchants de tous ses collègues et des plus hautes sommités scientifiques de France et de l'étranger. C’est à ce moment, en effet, qu'il recevait à la fois le diplôme des plus illustres sociétés savantes d'Allemagne , de Russie, d’Angleterre ; qu’il obtenait le glorieux titre de membre correspondant de l’Institut. Mais le coup avait porté : une grave maladie, qui menaça ses jours, acheva ce qu'un mauvais génie avait commencé , et mon père renonça, pour jamais, à reprendre l’œuvre de réorganisation à laquelle il s'était voué. Lorsque la santé revint, son activité se porta d’un autre côté, et c’est de cette époque que datent ses travaux scientifiques les plus im- portants. Lorsque plus de dix ans après, en 1867, je fus nommé professeur suppléant de mon père, je repris l’œuvre qu'il avait abandonnée. Les collections étaient alors dans un triste état. Il ne m’appartient pas de dire ce que j'ai fait. Je dois passer sous silence les déboires et les entraves de tout genre que j'ai rencontrés dans l’accomplissement de cette entre- (4) Nous pourrions les nommer ; mais à quoi bon ? Ces persécuteurs ne sont plus. Que le silence et l'oubli les accompagnent! prise. Ce que je puis affirmer, c’est qu'à partir de ce moment , les collections ont plus que triplé. D’autres collections importantes avaient, d’ailleurs, pris place dans le Musée , depuis le legs de la famille de Dumont- d'Urville, Signalons, entre autres, parmi les legs, la collection de M. Héraut, ingénieur en chef des mines du département; celle de M. Bréville, qui renfermait un grand nombre des types des fossiles décrits par mon père, dans ses divers ouvrages ; la collection de coquilles de M. Léclancher, chi- rurgien de la marine, et l’un des anciens élèves de la Faculté des sciences. Et puisque nous citons Léclancher, rappelons que jamais l'élève n'avait oublié ses anciens maîtres, qui étaient devenus ses meilleurs amis. Pas plus Léclancher, que Lamare-Picquot, dont chacun des voyages s'était traduit, pour le Musée de Caen, en dons d’une valeur souvent in- appréciable ; c’est ainsi qu'après l’une de ses campagnes, Léclancher faisait don au Musée de deux Nautiles flambés, munis de leurs animaux, qu’il avait recueillis à Amboine. Plus récemment encore, un autre élève de la Faculté des sciences , M. E. Deplanches, rassemblait à Cayenne d’abord, à la Nouvelle-Calédonie ensuite, puis aux Marquises et à Taïti, quantité d'objets d’une grande valeur, dont il voulut bien me faire don, à son retour. Depuis, mon excellent ami, épuisé par les fatigues de ces longs voyages , a été enlevé par une mort prématurée, et j'ai pensé que la meilleure manière d’honorer sa mémoire, était d'organiser ses collections, dans le musée d’une ville, qui avait été presque sa patrie d'adoption. La collection de M. E. Deplanches, dont nous aurons plus d’une fois à nous occuper dans cet Annuaire, renferme principalement une série très-importante d'oiseaux et de mollusques de la Nouvelle-Calédonie et des Marquises, et nt IE surtout un splendide ensemble d'objets dde à el d'anthropologie néocalédoniennes. Nous ne pouvons parler d’E. Deplanches sans citer égale- ment le nom de son ami Vieillard , qui fut , pendant plus de dix ans, le compagnon de ses courses dans l’intérieur de la Nouvelle-Calédonie et. qui, rentré en France, dirige avec distinction notre Jardin des plantes. M. Vieillard-ne s’est pas contenté de nous donner son magnifique et précieux herbier calédonien; mais encore il a enrichi le musée de pièces ethnographiques importantes, d’une splendide collection de madrépores , etc. , etc. Parmi les collections léguées à la ville , nous devons encore mentionner celle de M, Defrance , précieuse à bien des titres ; mais surtout, parce qu’elle renferme tous les types de fossiles décrits dans les diverses publications de ce savant naturaliste. Les espèces de Defrance , souvent citées par les auteurs, ont été plus souvent encore méconnues ; ce qui a donné lieu à des erreurs regrettables, qu'il sera facile de reconnaître et de. signaler. Nous avons l'intention de faire ce travail de recti- fication, dans le cours de publication de notre Annuaire, et ce ne sera certainement pas une des parties les moins, utiles. Citons également, comme offrant une grande importance scientifique, une riche collection de lépidoptères diurnes et nocturnes, ayant appartenu à M. Bois-Duval. Toutes les espèces, classées et étiquetées de la main du savant entomo - logiste, ont presque la valeur de types, puisqu'elles émanent de l’auteur même de la plus grande partie de ces espèces. Cette collection, donnée par la famille de M. Bois-Duval, devra être revue, pour y intercaler un grand nombre d’espèces, que l’auteur n'avait pas eu le temps de mettre à leur place; mais nous prendrons le plus grand soin de conserver toutes les. nr TS étiquettes. Nous donnerons également le catalogue de cette collection, dans le deuxième volume de notre Annuaire, Nous devons au Muséum de Lyonla série de moulages des principales pièces paléontologiques de ce musée, ainsi qu’une collection nombreuse de poissons fossiles du Cirin. Enfin , l’administration du Muséum de Paris nous a fait, à maintes reprises, des dons considérables, principalement d’oi- seaux, de mammifères, de poissons et d'insectes, et. tout récemment encore, le Ministère de lInstruction publique enrichissait nos galeries d’une belle collection d'oiseaux et d'insectes recueillis à la Nouvelle-Guinée par M. Raffray. _ Sile Musée s’augmentait ainsi par des dons, il trouvait encore une autre source d’accroissement par des acquisitions souvent importantes ; c’est ainsi qu'une notable partie de la collection de M. Abel Vautier est venue combler de grandes lacunes, principalement dans les parties ornithologiques et conchyliologiques de notre musée. Citons aussi la collection de reptiles de M. Duval, une très-nombreuse et presque complète série de lémuriens, et surtout la magnifique collection de trochilidés, qui renferme une partie des types de Bourcier et de Lesson et comprend près de 4,500 oiseaux. En ce qui concerne la paléontologie, nous devons signaler une série d’ossements du Paraguay, presque toute la collection Tesson, où nous trouvons nombre de types de d’Orbigny, Michelin, Eudes-Deslongchamps, un splendide Mystriosaurus Chapmanni de Boll., et surtout des collections précieuses de vertébrés , fossiles, poissons et reptiles des célèbres gisements de La Caisne, d'Allemagne près Caen, de Dives et de La Hève, parmi lesquelles on remarque les pièces originales décrites par G. Cuvier et Geoffroy-Saint-Hilaire, sous le nom de crocodiles de Caen. La collection minéralogique et géologique, proprement dite, — XIV — est également considérable et s'accroît tous les jours, sous l’habile et savante direction du doyen de la Faculté des sciences, M. Morière, chargé de cette partie de l’enseigne- ment, Nous devons également dire un mot de la collection spé- ciale des produits de la région normande, qui a été organisée à part, mais que l'insuffisance des locaux actuels n’a pas permis de disposer, en sa totalité, dans une salle spéciale. Les objets qui la composent sont logés, partie dans la salle actuelle du cours, partie dans l'escalier du musée; enfin, un peu partout, là où quelque coin a pu être utilisé. Cette collection, déjà très-belle et très-complète, a été formée au moyen des éléments suivants : 1° Les oiseaux du Calvados, rassemblés par feu le docteur Le Sauvage, et dont le catalogue a paru dans le VI° volume des Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie; 2° La collection d'oiseaux de la région normande, com- mencée par mon père et complétée par moi-même ; 3° Une grande partie de la collection de Roncherolles, où nous pouvons citer des pièces d'une importance capitale, telles qu’un gerfaut (Hierofalco islandicus), authentiquement tué dans le Calvados, un très-bel exemplaire de canard siffleur huppé (Branta rufina), etc., etc. ; L° Une série assez nombreuse de poissons des eaux douces et marines du Calvados, préparée avec grand soin par M. le professeur Chauvin , qui était alors conservateur du musée de la ville ; 5° Une nombreuse série de poissons, moulés par moi- même sur nature, offre un grand intérêt, en ce sens que la couleur blanc mat de ces épreuves fait ressortir les moindres détails des écailles ; les caractères extérieurs les plus délicats apparaissent ainsi, mieux que sur les originaux mêmes, Ces XV — épreuves sont donc d’un grand secours pour la reconnaissance et pour la descripticn de certaines espèces. Les animaux articulés de la région normande n’ont pas été négligés. Nous devons signaler particulièrement les in- sectes et les crustacés rassemblés par M. de Brébisson, et dont une partie des catalogues a été imprimée dans divers volumes des premiers Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie ; une collection de coléoptères normands, donnée par M. le docteur Perrier, une collection de lépidoptères diurnes et nocturnes, par M. Fauvel; enfin, quelques poissons et crustacés rares des environs de Cherbourg, que nous devons à l’obligeance de M. Jouan, capitaine de vaisseau. Le travail de classement des mollusques de la région nor- mande n'est pas encore complètement terminé. Plusieurs collections importantes , entre autres celle des pulmonés, réunis par M. de L’Hôpital, et dont le catalogue a paru dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, viendront se grouper, avec les matériaux recueillis par M. le docteur Le Sauvage et M. le docteur Fourneaux. Le tout formera, avec ce que j'avais rassemblé moi-même, depuis près de qua- rante années, une série, qui sera certainement une des plus importantes du musée , lorsqu'on aura pu trouver une place, pour la disposer sous les yeux du public. Enfin, les animaux articulés et les protozoaires prennent également leur rang d'ordre. Nous devons signaler, en première ligne, la partie normande de la collection La- mouroux, et enfin les éléments que je ne cesse de rassembler et qui s’augmenteront certainement beaucoup, maintenant que nous avons à Luc-sur-Mer un laboratoire d’études et qu’un bateau , attaché à l'établissement , nous permet d'étendre nos draguages sur tous les points de la côte, qu'il nous paraît utile d'explorer. — XVI — Je n’ai pas parlé , dans ce résumé , de la partie botanique, dont le développement est aussi complet que celui de la partie zoologique. M. Morière, sous la direction duquel cette partie de nos collections est placée, a fait, avec l’aide de MM. Vieillard, Crié et Renaud, pour celles qui concernent la botanique, ce que mon père avait fait pour celles de zoologie, c’est dire qu’il les a à peu près tirées du néant. Citons tout d’abord un vaste jardin botanique, puis une belle galerie, où sont disposés les collections de végétaux et les herbiers , et qui sert également de salle de cours. Parmi les herbiers, ceux qui concernent les flores exotiques sont considérables. Les plus importants sont, sans contredit, celui de Dumont-d’Urville , l’herbier calédonien rassemblé par M. Vieillard, et surtout le magnifique herbier de M. Le Normand, qui comprend des séries considérables, ‘provenant de toutes les parties du globe. Les herbiers spéciaux, concernant la Normandie, ont une importance non moindre. Tels sont ceux des divers professeurs de la Faculté : Lamouroux, Chauvin, Eudes-Deslongchamps , à côté des- quels viennent prendre part ceux plus spéciaux peut-être , mais non moins précieux, de Delise, Roberge, docteur Perrier, etc. , etc. Cet ensemble est complété par des serres que l’Administra- tion municipale vient d'établir et qui sont un véritable modèle pour l'élégance de la construction et pour l'aménagement des plantes. On y remarque principalement de précieuses col- lections de palmiers, d’orchidées , de fougères et de cactus, qui, sous l’habile direction de M. Vieillard , secondé avec zèle par M. Augis, chef de culture, sont citées parmi les plus belles et les plus riches de France. _— XVI — PERSONNEL DU MUSÉE DE CAEN. Galeries zoologiques et minéralogiques, rue de la Chaîne. MM. MoriÈRE, doyen de la Faculté des sciences, pour la partie géologique et minéralozique. Directeurs : Eupes-DESLONGCHAMPS, professeur à la Faculié des sciences, pour la partie zoologique, anatomique et paléontolo- gique. MM. RENAUD, géologie et minéralogie. ADEL, Z00l0gie, anatomie et paléontologie Préparateur : animale, LE Roux, laboratoire maritime de Luc- sur-Mer. Employé : M. François LecoQ, concierge, garçon de laboratoire. Jardin botanique. Directeur : M. Morière, doyen de la Faculté des sciences, pour la partie botanique proprement dite. Conservateur : M. VieiLLarD, conservateur des galeries bo laniques et des serres. Préparateur : M, RENAUD. Chef de culture: M, Aucis. — XVIII — Laboratoire maritime de Luc-sur-Mer. Directeur : M. Eupes-DESLONGCHAMPS , professeur à la Faculté des sciences. Préparateur : M. LEROUX. Employé : M. PALFRÈNE, Concierge, garçon de laboratoire, CATALOGUE DESCRIPTIF ES OLSRAULTX DU MUSÉE DE CAEN APPARTENANT A LA FAMILLE DES PARADISEIDÆ. SFR ORIE ES Les collections ornithologiques et mammalogiques du Musée de Caen s'étant beaucoup augmentées , dans ces der- nières années, j'ai pensé que, le premier travail de classement une fois terminé, il était utile de faire connaître ses principales richesses. C’est donc une suite de notices dont je commence aujourd’hui l'impression, La première traitera des oiseaux appartenant à la famille des Paradiseidæ. Nous donnerons ensuite le catalogue des 7rochilidæ, celui des Zemuriens, etc., etc. Cette série de catalogues a un double but : faire connaître les richesses d’un musée, qui nous semble avoir été , sans raison, un peu délaissé par les naturalistes , et en second lieu donner aux naturalistes, au moyen de des- criptions courtes, la facilité de classer les collections publiques et particulières, La plupart du temps ces collections sont à peine rangées, les erreurs y fourmillent et leur classement, quand il existe, est loin d’être au niveau de la science ac- tuelle. La cause principale en est dans le prix considérable des ouvrages d’ornithologie, eton peut ajouter dans l'absence d’un travail français à ce sujet. Il est bizarre, en effet, que la France qui, pendant de longues années, avait marché en tête 1 ne du mouvement scientifique, soit aujourd'hui assez en arrière, au point de vue de l’histoire naturelle, pour qu'on soit forcé de chercher dans les ouvrages anglais, allemands et italiens, les éléments nécessaires pour la classification des collections. Je n’ai certes pas la prétention de combler un pareil abîme ; mais du moins je signale une lacune regrettable, et il est permis d'espérer que ce catalogue descriptif, par la façon dont il est concu , peut devenir le point de départ d’une série nombreuse de documents de même nature. Nous avons en France, et je dirai même autour de nous, rien qu’en Nor- mandie, une foule de richesses scientifiques. Je citerai, par exemple, les musées de Dieppe, du Havre, de Rouen, d’Elbeuf, d'Alençon, de Cherbourg, etc., etc., que leurs directeurs augmentent chaque jour, avec un zèle digne des plus grands éloges, Le moment nous paraît arrivé de faire connaître les matériaux renfermés et pour ainsi dire oubliés dans ces musées. Nous renouvellerons ainsi un mouvement scientifique qui, pour s'être ralenti, n’en existe pas moins et ne demande qu’à s'étendre. La collection de Paradisiers du musée de Caen s’est formée successivement des matériaux fournis par l’ancienne collection de la ville, auxquels se sont joints des éléments provenant de la collection Pecquet et d’autres acquisitions successives. —Dans ces dernières années enfin, le musée s’est enrichi de sujets recueillis par de courageux naturalistes, dont les explorations ont sillonné, dans tous les sens, la Nouvelle- Guinée et les îles adjacentes. La connaissance approfondie de ce mystérieux pays est encore loin d’être complète ; aussi sa faune s’enrichit-elle tous les jours d’acquisitions précieuses, dues principalement au zèle des naturalistes italiens. La France aussi peut revendiquer une large part dans ces explorations lointaines. MM. Raffray et Laglaize ont recueilli une quantité énorme de matériaux. Le musée de Caen est redevable à M. le LA, Ministre de l’Instruction publique d’une collection considé- rable recueillie par le premier de ces naturalistes, Nous devons à M. Laglaize quelques espèces rares et de belles séries de plumages, qui tendent chaque jour à se compléter. Les oiseaux de paradis proviennent presque tous de la Nouvelle-Guinée et des îles adjacentes : Aru, Misol, Salwatti, Sanghir , Batanta, Waigiou , Jobi. Quelques-uns proviennent des Moluques ; quelques autres de la Nouvelle-Hollande. Jusqu'à présent on ne les à pas rencontrés dans les îles situées à l’orient de la Nouvelle-Guinée. Le groupe des Paradisiers, tels que nous le comprenons et comme il a été circonscrit dans l’excellent ouvrage de M. Sharpe (Catalogue of birds of the British Museum), renferme deux familles distinctes : celle des Épimaques, Æpimachide , et celle des Paradisiers proprement dits ou Paradiseide. 1: FAMILLE. EPIMACHIDÆ. Bec allongé et délié, dépassant la longueur du tarse, Queue extrêmement allongée , plus longue que le corps de l'oiseau . . ,. . . ,. . G. Epimacaus. Queue n’égalant pas la longueur du corps TENDUE SEULE SNL ERA SCT SENS A, Un bouclier de plumes métalliques occu- i | pant la gorge et le devant du cou. . . . %, | Pas de bouclier de plumes métalliques oc- | cupant la gorge et le devant du cou . . . 3. | Plumes soyeuses des flancs courtes et n’at- | teignant pas au-delà des couvertures de la 2 À queue. . VE Re Dei GR TILORIS | Plumes soyeuses eo flancs longues et s'étendant au-delà de la queue . , . . . (G, CRasPEDOPHORA, + = Plumes des flancs allongées, jaunâtres, leurs baguettes s’allongeant en filets re- dressés. Queue carrée. . . . . ." G. SELEUCIDES. Plumes des flancs molles, redressées sous forme d’éventail et terminées de bleu métal- lique. Queue arrondie. , . . . . ,. . G. DREPANeRNIS. GENRE EPIMACHUS. 1. EPIMACHUS SPECIOSUS Bodd. Sp. Syn. Le grand promérops de la Nouvelle-Guinée (Sonn.), le &. — Le promérops brun de la Nouvelle-Guinée (Sonn.), la ©. — Grand promérops à parements frisés (Buff. ). — Promérops de la Nouvelle- Guinée (Buff.). — Upupa speciosa (Bodd.), le 4. — Upupa striata (Bodd.), la ©. — Le grand promérops (Lath,). — Upupa fusca (Gmel. ), — Upupa magna (Gmel.). — Le promérops rayé ( Aud. et Vieill,), — Le promérops à large parure (Levaill.). — Promérops striata (Shaw.). — Promerops superbus (Shaw.). — Falcinellus su- perbus (Vieill.). — Falcinellus magnificus (Vieill.). — Epimachus magnus (Cuv.). — Epimachus superbus (Steph. ). — Epimachus sp. 4 (Less. }, — Cinnamolegus papuensis ( Less. ). — Le canelliphage papou (Less, ). — Epimachus speciosus ( Gray ). — Epimachus magnus (Bonp.) Consp. — Epimachus maximus (Gray). & adulte, De la taille du choucas, mais de formes sveltes et élégantes. Dessus du corps noir velouté, avec plumes mé- talliques d’un vert cuivré sur la tête, le milieu du dos et le croupion. Parties inférieures noir velouté, avec reflets brun pourpré sur les côtés du corps. De chaque côté de la poitrine une touffe de plumes très-grandes, falciformes et circinnées, réfléchies à la partie supérieure, disposées sur deux rangs dont l'interne, plus long, entièrement noir, le rang externe plus court, s’étageant du croupion jusqu'à l'extrémité an- térieure de l'aile; ce dernier rang de plumes garnies en DE RE avant, à l'extrémité libre, d’une riche barre de bleu métallique éclatant. Vers la queue, ces plumes s’abaissent et offrent une double barre terminale de bleu métallique, bordé de vert métallique non moins éclatant. Vers le croupion se forme un second éventail de plumes flaciformes d'abord et garnies de bleu et acier brunis, et enfin de plumes longues, effilées, à barbules lâches et à jour. Plumes de la queue étagées , les deux centrales trois fois plus longues que le corps, d’un now d’acier bruni, les latérales diminuant progressivement jusqu’à l’externe, qui est relativement très-courte, Iris rouge brique, obscur. Bec et pattes noirs. Le bec allongé, subulé, fortement recourbé, atteignant deux fois la longueur de la tête. £ adulte. D’un quart plus petite. Parties supérieures de la tête brun-rouge, le reste des parties supérieures brun olivâtre foncé, devenant légèrement roux sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Joues, gorge et parties supérieures de la poitrine noir-brun, le dessous blanc, étroitement barré de noir. Queue brune, étagée, assez allongée , brun brillant avec une teinte rousse. Bec long, délié, très-courbé; pieds et tarses noirs. O8s. Ce magnifique oiseau n’a de comparable comme beauté que l’Astrapia nigra ; il est moins rare que ce dernier et se trouve dans la plupart des collections. 1l provient de la parlie septentrionale et occidentale de la Nouvelle-Guinée, dans la région des monts Arfaks. Excimplaires du musée de Caen. a d adulte. Collection Pecquet. Sans désignation précise de localité. b & adulte. Magnifique exemplaire : don du ministère de l’in- struction publique. Collection Raffray. Amberbaki. c % adulte. Don du ministère. Collection Raffray. Amberbaki, d © adulte, Nouvelle-Guinée. M*° veuve Verreaux. Voie. 2. EPIMACHUS ELLIOTI Ward. æ adulte. Semblable à l'espèce précédente, mais plus petit. Queue d'un brillant violet pourpré. Côtés de la poitrine, flancs el couvertures inférieures de la queue noir verdûtre. Gorge et parties supérieures de la tête couleur marron pro- fond avec reflets pourprés. Une légère bande pourpré rou- geûtre en travers du bas de la poitrine. Bec assez long, arqué, atteignant deux fois la longueur de la tête. Ogs. Cette espèce, beaucoup moins connue que la précédente, proviendrait de Waigiou , suivant M. Elliot. Le musée de Caen n’en possède pas d'exemplaires. GENRE PTILORHIS. 3. PTILORHIS PARADISEA Swains. Syn. L'épimaque royal (Less.), — Ptilorhis paradisea (Swains). — Epimachus brisbani ( Wilson). — Epimachus regius (Less. ). — Epi- machus paradiseus (Schl.), — Ptilorhis paradisea (Bonp. ) Consp. d adulte. Taille de la pie. Couleur générale en dessus, ainsi que les couvertures des ailes, noir velouté, avec reflets pourpré foncé. Sommet de la têle vert cuivré bruni, frangé à la nuque, de bleu d'acier métallique ; derrière l'œil , une tache longitudinale pourprée; côtés de la face, cou et gorge noir ombré de pourpré, À la base de la gorge, une large tache triangulaire, formant un bouclier métallique vert acier bruni, s'étendant au-devant du cou. Flancs pourvus de plumes soyeuses , allongées , n'atteignant pas au-delà des couvertures de la queue. Queue noir velouté, les deux plumes médianes vert acier bruni. Bec fort, arqué, atteignant une fois et demie La longueur du tarse. 0 — £ adulte. Gouleur générale du dos, ainsi que les couvertures supérieures des ailes brun cendré uniforme. Tête brun cendré, chaque plume étant étroitement striée de blanc jaunûâtre., Un sourcil blanchâtre étendu au-dessus des yeux. Lorums et côtés de la face et du cou brun, strié finement de blanc jaunûtre. Joues et gorge ocre pâle, avec raies blan- châtres. Parties inférieures blanc teinté de fauve et marqué d’étroites bandes noires, en forme de fer à cheval. Queue brun roux olivâtre , terminée d’ocre pâle sur les barbules - extérieures. Cette espèce est assez répandue et se voit dans la plupart des collections ; elle provient d'Australie et de la Nouvelle-Galles du Sud. Exemplaires du musée de Caen, a d adulte. Collection Pecquet. Sans désignation précise de localité. b 4 adulte. Collection Abel Vautier, Sans désignation précise de localité. c © adulte. M"° veuve Verreaux. Australie. d @ Id. Collection Pecquet. Sans désignation précise de localité, h. PTILORHIS VICTORIÆ Gould. Syn. Ptilorhis paradisea var, (Gould ).—Ptilorhis Victoriæ (Gould). — Ptilorhis Victoriæ (Bonp.) Consp. d adulte. De taille plus petite que le précédent. Couleur générale en dessus, noir velouté, avec riches reflets pourprés. Couvertures des ailes colorées comme le dos, plumes noires, exlérieurement glacées de pourpre foncé, tête vert acier métallique avec reflets cuivrés devenant bleu acier sur la nuque. Côtés de la face, du cou et gorge pourpre velouté, avec -un vif reflet cuivré sur le menton et les côtés de la gorge. LE ir Le bas du cou et la poitrine formant un riche bouclier mé- tallique d’un pourpré velouté, les plumes inférieures frangées de vert onctueux. Le resle de la surface inférieure vert noir foncé, Queue d'une riche couleur pourpre velouté, les deux centrales vert acier métallique. Bec fort, arqué, atteignant une fois et demie la longueur du tarse. & adulte. Couleur générale brun cendré, la tête étant de nuance plus sombre. Un sourcil de plumes fauves au- dessus des yeux, Parties inférieures de couleur fauve avec marques indistincles et barres brun sombre. Queue brun oliwâtre. Ogs. Cet oiseau, beaucoup moins répandu que le précédent, est regardé comme une simple variété par Gould et comme espèce distincte par M. Sharpe. Le P. Victoriæ est bien plus petit de taille que le P. paradisea. Au lieu d’un simple reflet pourpré à la gorge , il offre un reflet distinct de cuivre bronzé; l’écusson de la gorge est plus petit et a une teinte cuivrée; le pourpre est confiné à la poitrine et le reste de la surface in- férieure est à reflets verls, au lieu que dans le P. paradisea la partie supérieure de la gorge est pourpre aussi bien que la poitrine. Les femelles de ces deux oiseaux sont d’ailleurs tout à fait différentes. Habite la partie nord-est de l’Australie, la plus rapprochée de la Nouvelle-Guinée, c’est-à-dire la région du cap York. Le musée de Caen ne possède pas d'exemplaires de cette espèce, GENRE CRASPEDOPHORA. 5. CRASPEDOPHORA MAGNIFICA Vieill. Sp. Syn. Le proméfil (Levaill.). — Falcinellus magnifcus (Vieill. ). — Epimachus splendidus (Steph.), — Epimachus magnificus (Wagler). — Craspedophora magnifica (Gray). — Epimachus paradiseus (Gray), non 2 Ne Swains,—Ptilorhis magnificus (Gray).—Ptilorhis magnificus (Elliot). — Ptilorhis superbus (Beccari).—Craspedophora magnificus (Bonp). Consp,. & adulte. Haut de lu tête, occiput, centre de la gorge el partie supérieure de la poitrine bleu vert éclatant, pourpré dans certains jours, Parties supérieures noir velouté sombre, avec de riches reflets pourprés sombre. Un large écusson de vert métallique sur la poitrine. Flancs et abdomen noir, à reflets pourprés; les extrémités des plumes des flancs fila- menteuses, noires, s'étalant en parements frisés, allongés, dépassant en longueur les couvertures de la queue, Queue noire avec les deux plumes centrales vert doré éclatant. Bec grêle, arqué, atteignant une fois et demie la longueur du tarse. Q Parties supérieures du corps, les ailes et la queue de couleur roux canelle ; sur l'œil une étroite marque blanche. Lorums et côtés de la face brun sombre ; joues blanches, les plumes quelque peu écailleuses. Une marque brun-noir de chaque côté de la gorge. Gorge blanche, légèrement striée de petites taches sombres. Le reste de la surface inférieure blanc sale , marqué de barres noirûtres, sombres, épaisses et mul- tipliées. Bec égalant une fois et demue la longueur du tarse, Jeune &. Semblable à la Q , mais d’un roux profond, la tête et le cou plus foncés que le dos, un sourcil blanc assez bien défini. La surface inférieure du corps d'un blanc sale , marqué de nombreuses barres transversales noires. À la base des mandibules , une marque de noir sombre descend le long des côtés de la gorge jusque sur la poitrine. Ogs. Cette espèce, connue généralement sous le nom d'épi- maque magnifique ou à parements frisés, est une des plus répandues dans les collections. Bien qu’elle habite la Nouvelle- Guinée, elle rappelle par ses formes les épimaques australiens, qui n’en sont d’ailleurs séparés que par l’étroit bras de mer connu sous le nom de détroit de Torrès, Habite, suivant M. Salvadori, la partie septentrionale et occidentale de celle grande ile, mais non les îles adjacentes. 2 sr JO Exemplaires du musée de Caen. d adulte. Sans désignation précise de localité. Collection Pecquet. & adulte, Sans désignation précise de localité. Collection A. Vautier. J e adulte. Nouvelle-Guinée. M. Maingonnat. 6. CRASPEDOPHORA ALBERTI Elliot. Syn. Pülorhis magnificus (Gould), non Vieill. — Craspedophora magnifica (Gould). — Ptilorhis Alberti (Elliot), — Pülorhis Wilsoni (Ogden ) ? & adulte. Couleur générale noir velouté avec reflels bleus ou pourprés suivant les jours, la teinte pourprée paraissant surtout distincte sur les couvertures des ailes. Sommet de la têle vert acier métallique ; lorums, plumes autour de l’œil et côtés de la face, ainsi que le menton et les côtés de la gorge noir pourpré changeant. Du menton part un écusson acier métallique bleu, s'étendant en dehors sur la poitrine. Celui-ci suivi par une double bande, la première avec reflet de cuivre bruni, la seconde vert doré. Le reste de la surface inférieure à reflets olivâtres, changeant en pourpre, spécialement à l'abdomen et aux flancs, ces derniers s'allongeant en plumes soyeuses, qui dépassent la longueur de la queue, Queue noir velouté, les deux plumes médianes acier vert métallique, les deux suivantes, de chaque côté, également glacées d’acier métallique, surtout à la base. Bec grêle, arqué, atteignant une fois et demie la longueur du tarse. Q@ Couleur générale brun cendré plus ou moins marqué de brun olivâtre, sur le dos et de rougeûtre au croupion. Lorums, plumes autour de l’œil brun sombre. Au-dessus de l’œil une ligne de blanc, formant sourcil. Joues blanches, ainsi que la gorge, qui esl séparée de ces dernières par une large marque = KL = noirâtre. Le resle de la surface inférieure du corps blanc sale, barré de lignes noirâtres, plus nombreuses sur l'ab- domen et les flancs. Os. Cette espèce habite la partie nord-est de l’Australie, vers la région du cap York. M. Elliot, en la séparant de l'oiseau de la Nouvelle-Guinée, insiste sur ce fait que le 4 du G, Alberti n’est pas seulement plus petit, mais qu’en outre, la gorge el la poi- trine n’ont pas, dans ce dernier, la même teinte olivâtre ; le reflet rouge pourpre ne commence qu’en dessous du collier vert doré; les femelles sont d’ailleurs très-différentes , l’oiseau de la Nou- velle-Guinée étant presque uniformément roux. Nous rapportons avec doute au même C. Alberti le PL Willsoni (Ogden), qui toutefois serait d'une taille plus grande que les C. magnificu et Alberti; les plumes colorées métalliques seraient plus larges et s’étendraient sur une plus grande surface de la gorge et de la poitrine. La bordure en serait arrondie en bas, le tarse plus court et les doigts plus faibles. Suivant M. Ogden, cette espèce ou race proviendrait de la Nouvelle-Guinée. Le musée de Caen ne possède pas d'échantillons de cette espèce. GENRE SELEUCIDES. 7. SELEUCIDES ALBA Blum, Sp. Syn. Le manucoe à douze filets (Audeb. et Vieïll.). — Le nébuleux (Levaill,). — Le promérops multifil (Levaill, ). — Paradisea nigra {Shaw.), — Paradisea alba (Blum). — Paradisea nigricans (Shaw. ). — Paradisea violacea ( Bechst,)}. — Paradisea Levaillanti (Shaw. ). — Le promérops à douze filets { Vieïll.). — Epimachus albus (Wagler),— Falcinellus resplendens (Less, ), — Seleucides acanthilis (Less, ). — Nematophora alba (Gray). — Seleucides alba (Bonp.) Consp.— Seleu- cides resplendens (Rosenb, ), — Seleucides ignota (Salvad, ), — Seleu- cides niger (Sharpe ). & adulle. Taille de la pie. Parties supérieures du corps noir veloulé, avec quelques légers reflets verts où pourprés. En Gorge et cou également noirs. Sur les côtés de la poitrine, deux touffes de plumes allongées, redressées, circinées, di- latées en croissant, à leur extrémité libre. Chacune de ces plumes terminée par un croissant de vert émeraude éclatant. Abdomen jaune brunätre. Sur les flancs naissent deux pa- naches latéraux, formés de plumes longues et soyeuses, amples et repliées sur elles-mêmes, et se terminant en ar- rière par une série de six filets allongés, très-déliés et reclinés. Bec assez fort, très-allongé, subulé et très-peu recourbé, atteignant deux fois la longueur de la tête. Ç adulte, Couleur générale en dessus, ainsi que les couvertures primaires des ailes rouge-châtain clair. Un espace rond et une barre en arrière de l'œil, ainsi que la queue rouge-châtain uniforme. Haut de la tête et nuque noir velouté, avec un léger reflet pourpré. Partie postérieure ot côtés du cou noirs. Côtés de la face et gorge blanc grisätre, faiblement marqué de barres noirâtres. Parties inférieures brun pâle, transversalement barré de lignes irrégulières de brun noirâtre, plus larges sur le devant du cou et la poitrine. Jeune &. Semblable à la Q , prenant peu à peu la livrée d'adulle, de sorte que dans l’âge intermédiaire ces oiseaux ont les couleurs vives du &, plus ou moins tapiré de parties rousses ou grises. Ogs. Ce bel oiseau provient de la partie septentrionale et occidentale de la Nouvelle-Guinée, ainsi que de Salwatty. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Les plumes des flancs blanches par suite de déco- loration. Collection Pecquet, Sans indication précise de localité. b & presque adulte, montrant sur le ventre une partie du plumage de jeune âge. Don du ministère de l'instruction publique. Collection Raffray ( Salwatty ). c Q adulte, M*° veuve Verreaux (Salwatty). = Y = GENRE DREPANORNIS. 8. DREPANORNIS ALBERTISI Sclat. Syn, Drepanophorus Albertisi (Sclat,). — Drepanornis Albertisi (Sclat. }, — Epimachus Wilhelminæ (Meyer). — Epimachus Weiïthi (Rosen. ). g adulte, De la grosseur d’un merle. Couleur générale du dessus du corps brun pâle, croupion et queue couleur fauve uniforme. Haut de la tête couvert de plumes courtes, veloutées , d’un riche brun à reflets pourprés, avec deux petites expansions de plumes de même couleur, mais un peu plus allongées, formant , à la base du bec, deux espèces de cornes très-courtes. Côtés de la tête nus, garnis d’une peau de couleur bleuâtre , coupée en travers par une ligne de plumes veloutées d’un brun violacé, s'étendant jusque sur les couvertures des oreilles. Lorums et joues brun velouté, glacé de pourpre ; gorge d’un riche brun pourpre ; le reste de la surface inférieure du corps chocolat brun, avec reflets lilas à la poitrine et l'abdomen ; en travers de la poitrine, une barre verdätre. À la base du cou et s'étendant en éventail du dos jusque sur la poitrine , se voit une double touffe de plumes molles, allongées, falciformes, d’une riche couleur or métallique changeant en pourpre et brun, suivant les reflets ; à la base de chacune de ces plumes et lui servant, pour ainsi dire, d’organe protecteur , se voit une autre plume allongée , molle , à barbules duveleux , espacés et läâches, se terminant en pointe , à son extrémilé. Sur les flancs naissent deux autres panaches qui se dressent de chaque côté du corps ; ces panaches, formés de plumes très-allongées, molles, à barbules läâches et duveteux , brunes dans les deux tiers de leur longueur et terminées à leur partie libre, par une bande obscure dans certains jours, devenant sous d'autres, d’un me bleu saphir éclatant. Bec très-allongé, faible et subulé , très- recourbé, dépassant trois fois la longueur de la tête. Iris brun violâtre. © adulte. Téte brun châtain. dos et ailes roux brun, les primaires et secondaires brun noirdtlre. Gouvertures su- périeures de la queue et queue d’un roux brillant ; menton el gorge brun noirätre, chaque plume marquée à son centre de brun sombre, flancs et par'ies inférieures du corps brun jaunâtre , barré de nombreuses lignes sombres, excepté au centre de l'abdomen, qui est d'un blanc rougcätre. Cou- vertures inférieures de la queue rougeätre pâle. Jeune 4. Très-semblable à la © , s’en distingue cependant en ce que les nuances rousses sont moins vives , les barres noires plus multipliées et que les côtés de la tête sont dénués de plumes, moins cependant que dans l'adulte. Ogs. Cette magnifique espèce, connue depuis un petit nombre d'années seulement, est encore très-rare dans les collections ; elle provient de la partie nord-ouest de la Nouvelle-Guinée, dans la région des monts Arfaks. Exemplaires du musée de Caen. o adulte. Provenant des monts Arfaks (M. Laglaize ). ® adulle. Provenant des monts Arfaks. Don du ministère de l'instruction publique. Collection Raffray. Jeune ©. Provenant des monts Arfaks (M. Laglaize ). 2° FAMILLE. PA RADISEIDÆ. Bec court ou plus ou moins fort, n'égalant pas la longueur du tarse. TT, — AT — Queue longue et étagée , . , , , . , Queue courte, carrée, arrondie ou à peine HAS NON OMR TN OR EL VAUT Ensemble du plumage formé de couleurs écla- tantes variées, vertes, rouges, jaunes ou jaunâtres, Ensemble du plumage formé de couleurs noires ayec ou sans reflets bronzés. , . . , Plumes des flancs formant deux panaches de plumes très-longues et molles, de couleur écla- tante, rouges, jaunes ou jaunâtres , , . , Plumes des flancs courtes, non prolongées en DanACHES Re eee do el 1 CS ee Queue carrée, mais dont les deux plumes médianes sont formées de deux filets allongés plus ou moins recourbés ou enroulés. , ,. . Queue carrée dont les deux plumes médianes sont semblables aux autres. ,. . , . . . Les deux filets de la queue terminés en ra- quettes, par l’enroulement de l'extrémité . , Les deux filets de la queue simples ou sem- blables dans toute leur étendue et disposés en un arc plus ou moins ample , . . . . . Régions supérieures formées de couleurs jaunes ou brunâtres ; les deux filets de la queue formant deux arcs très-allongés de couleur DUREE ES Hits UCI CE. CRAN. UE Régions supérieures offrant de grands espaces d’un rouge brillant et ardent ; les deux filets de la queue formant deux arcs aplatis et fortement recourbés, dont les barbules sont d’un vert éclate} 0 Va LAINE dr Tête chauve, un large triangle de plumes d’un jaune éclatant à la partie antérieure du dos. , Tête garnie de plumes; plumes du dos for- mant un ensemble d’un rouge orangé éclatant. Couleur générale brun grisâtre, un double panache de plumes d’un vert pâle éclatant, des- cendant sur les côtés de la poitrine, , . . . Couleur générale d’un rouge orange éclatant, sans trace de double panache pectoral . , , G, ASTRArIA, 8. G, PARADISEA, 3. G, CICINNURUS, G. DIPHYLLODES, 6, G. SCHLEGELIA, G. RHIPIDORNIS. G, SEMIOPTERA. G. XANTHOMELU US — Flancs ou côtés du cou se prolongeant en : panaches par des paquets de plumes d’un noir OGC RS CEE Lula bc 9, Plumes des flancs ou des côtés du cou ne se Û prolongeant pas en panaches , . . ,. . . 10, Six filets terminés en raquettes parlant de la | 8 4 réion des OMS OC NC PARUTIAS Panaches de plumes allongées, aplaties et di- latées à leur extrémité, occupant la partie postérieure du cou. . « + + + + + + + G LOPHORINA. Deux caroncules charnues de chaque côté du bec NT ee ee ICI PATADIGATIAS Absence de caroncules charnues à la base du bec +. à eee le Acte 441. re à reflets métalliques , + ,. . . 42, 10 11 Plumages sans reflets métalliques « ,. , ,. (G. Lycocorax. Touffes de plumes légèrement allongées, for- mant vers la région occipitale deux sortes de COMES NC M NT TI CET IG PHONY CAM Région occipitale sans plumes allongées .« . G, maNuconra. / Fe. | GENRE ASTRAPIA. 1. ASTRAPIA NIGRA Gmel. Sp. Syn. Paradisea nigra (Gmel.). — Paradisea gularis (Lath,), — Le hausse-col doré (Aud. et Vieïll.\. —La pie de paradis ou l’incomparable (Levaill.). — Astrapia gularis (Vieill. }. — Astrapia nigra (Sleph.). — Astrapia nigra (Bonp.) Consp. æ adulle. De la grosseur d'une pie. Corps mesurant 0®,225 de longueur et la queue 0,60, Couleur générale en dessus, ainsi que la queue d’un noir velouté, avec reflets pourprés, des lignes transversales donnant une apparence onduleuse aux longues plumes de la queue et surtout aux (06e deux médianes, qui sont les plus longues et teintées d’une nuance bleu violacé éclatant sous certains reflets ; plumes de la téle noires, de texture douce et veloutée, avec une teinte d'acier bruni. Sur les côtés de la tête , deux panaches de plumes noires, allongées , formant une sorte d’éventail; gorge revétue de plumes squammeuses, imbriquées, for- mant une sorte de large-cravate noire, à teintes miroi- tantes, dorées, ou cuivrées et entourées d’un hausse-col de plumes chatoyantes or, cuivre et acier le plus éclatant, qui part derrière l'œil, s'étend sur les côtés du cou et encercle la gorge. Le reste de la partie inférieure du corps d’une riche couleur verte, uniforme, intense et lustrée, Bec et pattes noires, Iris presque noir. Jeune &. De couleur noïrâtre fuligineuse, à queue étagée, d'un brun roussätre, beaucoup moins longue que dans l'adulte, Ventre rayé transversalement de fauve. Q. Plumage uniforme de couleur gris ardoisé, tête et cou noirs, ailes grises, lavées de roux, queue liserée de brunätre. Ogs. Cette magnifique espèce, l’une des plus brillantes que l'on connaisse, est encore rare dans les collections et d’un prix très-élevé; elle provient des parties septentrionales et occidentales de la Nouvelle-Guinée, dans la région des monts Arfaks. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Sans désignation précise de localité. De la collection Pecquet, b 4 adulte. Également sans désignation précise de localité. Don du muséum de Paris. c © adulte. Sans désignation précise de localité. De la collection Pecquet. d jeune 4. Provenant des monts Arfaks. M. Maingonnat. er GENRE PARADIGALLA. .2. PARADIGALLA CARUNCULATA Less, Syn. Aslrapia carunculata (Eydoux et Souleyet), voy. Bonite. — Paradigalla carunculata (Less.), oïis. .parad. — Paradigalla carun- culata (Bonp.) Consp. g adulle. Un peu plus gros qu'un merle. Longueur totale 0,36. Corps entièrement d’un beau noir veloulté ; dessus et côtés de la tête formant une sorte de calolte de plumes serrées , avec reflets d’un vert chaloyant. Queue d’un beau noir velouté, les deux rectrices médianes dépassant légèrement les autres. Une double caroncule charnue se portant en haut et en bas, de chaque cûté de la base du bec; la supérieure vert jaunâtre, l’inférieure bleue avec une légère marque orange en dessous. Q Semblable au &' ; mais plus petite. Os. Get oiseau, très-curieux par les caroncules charnues qui garnissent la base du bec, est encore rare dans les collec- tions. Il habite , comme l'espèce précédente, les parties seplen- trionales et occidentales de la Nouvelle-Guinée , dans la région des monts Arfaks. Exemplaires du musée de Caen, a & adulte, Provenant des monts Arfaks, Don du ministère de l'instruction publique. Collection Raffray. GENRE PARADISEA. 8. PARADISEA APODA L. Syn, L'oiseau de paradis (Briss.). — L'oiseau de paradis des Mo- luques (Buff,). — L’émeraude ( Aud, et Vieill, ). — Le grand émeraude aus OÙ /ais ou le grand oïiseau de paradis émeraude (Levaill.). — Paradisea apoda (L.). — Paradisea major (Shaw. ). — Paradisea apoda var, Wallaciana (Gray ). — Paradisea apoda (Bonp.) Consp. & adulte. À peu près de la taille du geai, mais de formes plus élancées. Longueur totale : 0®,38 à 0=,A0, Dos, cou, ailes , queue et dessous du ventre couleur marron foncé uni- forme. Tête garnie de plumes courtes, très-denses et d'aspect velouté ; front, lorums et gorge d’un beau vert foncé, brillant et lustré, à reflets d’émeraude ; nuque d'un jaunâtre brillant. Plumes des flancs, dans la saison de noces, prolongées en deux grands panaches latéraux, très-allongés de plumes molles d’un jaunätre rouillé éclatant, à la base, blanches vers leur extrémité, qui se termine par un rachis nu à la pointe ; les deux rectrices médianes prolongées en deux filets, ou cirrhes allongées et très-fines, décrivant un arc très-étendu et dépassant de trois fois au moins la longueur de la queue. Iris brun, presque noir. Le &, en hiver, perd ses longues et belles parures des flancs, qui ne se produisent que durant la saison de noces. Q adulte. Couleur générale d’un brun marron, plus foncé sur la tête, le cou, et la poitrine. Plumes de la têle serrées el veloutées, teintées de jaunätre paille, sur la nuque. Plumes des flancs lâches et un peu allongées, de la couleur du ventre. Les deux plumes du centre de la queue plus pointues que les autres , mais non terminées en filets subulés. La livrée du jeune äge ressemble tout à fait à celle de la vicille © ; on ne les distingue alors que par leur taille un peu plus grande. Après la première mue, on voit apparaître le jaune du dessus de la tête, le vert émeraude et les grandes couvertures des flancs ; en même temps, les deux plumes du centre de la queue commencent à s’allonger en filets. Ogs. L'espèce habite l’île d’Aru (archipel de la Nouvelle- Guinée). C’est une des plus anciennement connues; on la trouve dans la plupart des collections, quoiqu’elle soit beaucoup moins répandue que la suivante. = Mie Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. En plumage de noces, Provenant de l’ancienne collection de la ville. Sans désignation précise de localité. b & adulte. En plumage de noces. Provenant de l’île d’Aru. M. Maingonnat. c & adulte. En plumage d'hiver, Provenant de l’île d’Aru. M. Maingonnat. d © adulle. Provenant de l'ile d’Aru. Mr° veuve Verreaux. 4. PARADISEA MINOR Shaw. Syn. Phaenix (Belon). — La petite émeraude (Aud. et Vieill, }, — Le petit oiseau de paradis émeraude (Levaill, }. — Paradisea minor papuana (Forster ). — Paradisea minor (Shaw. )}. — Paradisea sp. ? ( Gray). — Paradisea papuana (Bechst. } — Paradisea Bartletti (Goodwin). — Paradisea papuana (Bonp.) Consp, & Plus petit de taille. Longueur totale : 0,36 à 0",38. La région du cou et la partie antérieure du dos jaunâtres; le reste du corps semblable au précédent et comme ce dernier, de couleur chocolat foncé. Front, lorums et gorge également d’un vert lustré, à reflets d'émeraude. Plumes des flancs, dans la saison de noces , prolongées en deux panaches de plumes molles, d’un jaune éclatant vers la base et jusqu'aux deux tiers de leur longueur, d'un blanc de neige à leur extrémité. Les deux rectrices médiances prolongées en deux filets sem- blables à ceux de l'espèce précédente , mais plus courts. Iris jaune. Q adulte. Couleur générale d’un brun marron, sauf la : poitrine et l'abdomen, qui sont de couleur presque blan- châtre. La livrée du jeune âge ressemble à celle de la @ , mais d'un brun plus vif. Après la première mue, les nuances vives commencent à paraître, comme dans l'espèce précédente. dé Os. Le paradisier petit émeraude offre d’assez grandes varia- tions, et certains naturalistes ont considéré , dans celle espèce, plusieurs variétés ou races distinctes, Le musée de Caen en possède une série assez nombreuse ; on y observe des spé- cimens, différant presque du tiers par la taille ; d’autres va- riations se remarquent, en outre, dans l’étendue et l’éclat des grandes plumes des flancs , suivant qu’on les observe au com- mencement , ou à la fin de la saison de noces , c’est ainsi que tout d’abord et lorsque ces parures commencent à se produire, les plumes sont moins allongées, plus raides et d’un jaune vif el lustré, elles sont alors dans tout l’éclat de leurs splendides couleurs ; tandis qu’à la fin de la saison, ces mêmes panaches sont beaucoup plus pâles ; mais alors les plumes ont pris tout leur développement, les barbules sont molles, aériennes, comme floconneuses, leur extrémité est d’un blanc de neige, l’ensemble a gagné en expansion ce qu'il a perdu en éclat. Une autre variété des plus remarquables, que nous devons à M. Bouvier , se voit encore parmi les échantillons du musée de Caen, Cette variété offre à la fois les panaches allongés et floconneux des mâles dans la saison de noces et la couleur blanchâtre des parties inférieures, qui est un des caractères des femelles, Serait-ce une variété particulière , ou une très-vieille femelle, qui aurait pris, dans ses dernières années, le plumage du mäle ? On ne peut se prononcer à ce sujet; mais celte dernière suppo- sition paraît assez plausible, car on voit ce phénomène se produire parfois dans certains oiseaux et surlout dans les gallinacés, élevés en domesticité. Cette espèce, la plus anciennement connue , est aussi la plus abondante et son aréa d'habitation est également beaucoup plus large. On la rencontre dans toules les parties de la Nouvelle- Guinée et dans les îles adjacentes : Sorong, Waigiou, Mysol, Joby , Salwaiti, etc., elc. Exemplaires du musée de Caen, à © En plumage de noces. Nouvelle-Guinée (Doreï) Provenant de la collection Pecquet, ER b ©o En plumage de noces. Pelite variété à couleurs ternes (albinisme partiel ?). Nouvelle-Guinée (Doreï). c © En plumage de noces. Exemplaire adulte. Provenant de l'île Waigiou (M"*° veuve Verreaux ). d So En plumage de noces. Au commencement de la saison, offrant un grand éclat de couleurs (Nouvelle-Guinée). M. Maingonnat. e S En plumage de noces à la fin de la saison. Magnifique exemplaire offrant des panaches d’une nuance assez pâle, mais d’un très-grand développement (Nouvelle- Guinée). M. Maingonnat. f S? Exemplaire en plumage de noces, offrant des panaches très-développés, d’une couleur jaune affaiblie, avec la région pectorale el abdominale de la couleur blanchâtre caraclérisant la ©, Peut-être une © ayant pris, dans sa vieillesse, les ornements du © (Myzool). M. Bouvier. g ® adulte. Provenant de Salwatly. Don du ministère de l’in- struction publique. Collection Raffray, k Jeune © à ventre gris, n’ayant encore aucune {race des grandes couvertures. M*° veuve Verreaux. i Jeune ©. La Lète n’ayant pas encore pris ses plumes verles (Doreïi). Don du ministère de l'instruction publique. Collection Raffray. 5. PARADISEA RAGGIANA Sel. Oo Taille du précédent, 0,36. Téle et cou de couleur corne jaunâtre, avec les plumes de texture serrée el veloutée ; une bande frontale, joues, couvertures des oreilles et gorge d’un vert brillant, métallique, foncé; menton d’un noir ver- dätre velouté. Parties postérieures brun-chätain rougeätre ; les ailes de même couleur,un peu plus päles. Petites couver- tures des ailes bordées de couleur buffle paille. Queue brun rougeûtre, avec les deux plumes médianes disposées en filets minces, très-allongés et filiformes, Plumes des flancs = E = formant deux larges touffes d'un cramoisi brillant ; les an- térieures plus pâles et d’un brun blanchätre. Pieds brun rougeûtre. Iris jaune. Q plus petite que le ©. Couleur générale du dos, ailes et queue rouge-brun. Parties postérieures de la tête et cou couleur corne jaunâtre. Côtés de la face, gorge et poitrine brun pourpre. Parties inférieures brun-rouge très-pâle. Iris jaune. Jeune ©, semblable de couleur à la ?, mais de taille un peu plus grande et de nuances plus vives. À la seconde mue, les plumes vertes de la tête commencent à apparaître. Ogs. Celte espèce, connue seulement depuis ces dernières années, a élé recueillie par les naturalistes italiens dans les parties sud-ouest de la Nouvelle-Guinée. Une nombreuse et belle série se voit au musée de Gênes. Le musée de Caen n’en possède actuellement aucun exem- plaire. 6. PARADISEA SANGUINEA Shaw. Syn. Le paradisier rouge (Audeb, et Vieill.), — L'oiseau de paradis rouge (Levaill, }, — Paradisea sanguinea (Shaw.). — Paradisea rubra ( Vieill, )}. — Paradisea rubra (Bonp.). Consp. — Uranormis rubra (Salvad. ), © adulte. Taille un peu plus petite que le précédent, 0°,34. Tête et cou de couleur cornée jaunâtre , avec les plumes de texture serrée et veloulée, d'une nuance plus vive sur le haut de la tête. Un large masque de vert brillant foncé ct métallique s'étend sur le front, la face et la gorge et for- mant de chaque côté du bec, au-dessus des yeux, deux toufles un peu plus longues, donne à celte partie, l’appa- rence d’une sorte de corne. Parties supérieures brun-chätain, ainsi que les ailes. Petites couvertures bordées de chätlain rougedtre, Parties inférieures chocolat foncé. Queue de = 06e méme nuance, avec les deux plumes médianes transformées en deux bandes filiformes très-allongées , comme gaufrées en dessous et s'allongeant en deux longues spirales. Plumes des flancs formant de larges touffes, d’un rouge foncé très- brillant , tordues à leur extrémité, où elles sont garnies de barbules circinées grises. Q un peu plus petite. Couleur générale du dos, ailes et queue rouge-brun. Un masque brun foncé remplacant les plumes vertes du S, mais non prolongées en deux cornes au-dessus des yeux. Nuque et cou de couleur cornée jau- nûâtre. Côtés de la gorge et poitrine de couleur chocolat. Base du ventre et abdomen d'un brun rougeûtre très-pâle. Jeune ©. Semblable à la vicille Q ; commence à prendre, par parties, la livrée d'adulte à la seconde mue. Ogs. Le musée de Caen possède une magnifique série de jeunes en plumage de passage. Dès la première mue, le masque de plumes d’un vert métallique commence à se produire , mais les deux pelits panaches, en forme de corne, ne se présentent que plus tard; du milieu de la queue partent alors deux expansions cornées et allongées, premier indice des deux longs filets de l’âge adulte. Ces filets se portent d’abord en droile ligne , ils sont terminés en pointe et ne lardent pas à dé- passer les autres plumes de la queue, c’est alors qu’ils commencent à se gauffrer et à se produire en spirales. Les grands panaches de plumes latérales commencent aussi à pousser dès la deuxième mue. Ce sont d’abord deux touffes de plumes légèrement allongées, d’un cramoisi brillant; mais elles ne sont pas encore tordues à leur extrémité; à la troisième mue, on voit sortir des élaux, de longues plumes, qui n’ont encore que moitié à peine de la grandeur à laquelle elles doivent parvenir ; mais leur extrémité est déjà tordue et porte des barbules grisâtres, c’est à la quatrième mue seulement que l'oiseau atteint son maximum de beauté et que les plumes des flancs ont tout leur éclat ; mais elles offrent encore des dif- férences très-appreciables au commencement et à la fin de la — 271 — saison, les panaches des flancs sont tout d’abord d’un rouge cramoisi très-éclatant , avec barbules externes grises et circinées ; plus tard les panaches sont d’un rouge bien plus foncé et les barbules terminales deviennent de plus en plus rougeâtres, les grises disparaissant entièrement à la fin de la saison. En plumage d'hiver, le o perd ses belles plumes des flancs, mais le vert métallique de la tête persisle, Quoique moins abondant que le grand et petit émeraude, le Paradisea rubra est connu depuis longues années et se voit dans la plupart des musées un peu imporlants. Son aire d'habitation est moins étendue que celle du petit émeraude ; on ne le rencontre pas dans la partie principale de la Nouvelle- Guinée, mais seulement dans les îles de Waïgiou, Ghemien et Balanta. Exemplaires du musée de Caen, a © adulte en plumage de noces ; à la fin de la saison. Offrant l'extrémité des barbules circinées, mais rougeâtres. Col- leclion Pecquet. Sans désignation précise de localité. b Magnifique © adulte en plumage de noces ; au commencement de la saison. Offrant l’extrémité des barbules circinées, mais grises. Donné par M. Eugène Deslongchamps, Exem- plaire provenant de Waigiou. c & adulte en plumage d’hiver, M. Maingonnat. Batanta. d Q adulte. Waiïgiou. M. Maingonnat, e Jeune o' ayant déjà pris les couleurs vertes de la tête. Filets de la queue rudimentaires et terminés en raquettes. f Jeune ©, après la deuxième mue, ayant pris les couleurs de la tête et une partie des panaches latéraux. Filets de la queue déjà cornés, mais rudimentaires. g Jeune ©, après la troisième mue, prenant la parure de noces; les plumes des flancs ne sont encore qu’à demi poussées et montrent des élaux à leur base, Filets de la queue cornés , à demi poussés. 3 ne MS GENRE CICINNURUS. 7. CICINNURUS REGIUS L, Sp. Syn. Le petit oiseau de paradis (Briss. )}. — Le rei des oiseaux de paradis (Sonn. ). — Le manucode (Buff.). — Paradisea regia (L.). — Cicionurus regius {Vieill. ). — Cicinnurus spinlturnix (Less, ). — Cicinnurus regius (Bonp. ) Consp. d adulte, De la grosseur d'un merle. Couleur générale des parties supérieures d’un beau rouge brillant et châ- toyant, passant à l'orange sur certaines parties et princi- palement à la tête; les plumes se redressant au voisinage du bec. Au-dessus de l'œil, une tache d'un vert velouté, paraissant noire sur certains aspects. Gôtés de la tête et du cou du même rouge que le dos. Gorge pourpre cramoisi ; Les plumes inférieures bordées de bistre rougeûtre, formant une bande au bas du cou, suivie d'une étroite bande pec- torale d’un riche vert métallique. De chaque côté sortent deux touffes de plumes allongées , aplaties , de couleur brun cendré , terminées, à leur bout libre, de vert métallique. Parties inférieures d’un blanc pur. Queue rouge-brun ; les deux plumes médianes remplacées par deux filets allongés, du double de la longueur des autres plumes et terminées par une partie élargie, de barbules d’un beau vert métal- lique, enroulées sur elles-mêmes de facon à représenter une sorte de raquelle. © adulte. Très-différente du S ; parties supérieures d'un brun uniforme, lavées par parties de bistre orangé. Lorums, tour des yeux, côtés de la tête et gorge de couleur brun pâle avec petits traits jaunâtres. Surface inférieure fauve pâle , striée transversalement de pelites lignes brunes nom- breuses. Jeune ©. Semblable à la vieille Q, mais le fond du plumage 20 plus pâle et marqué sur le dos, aussi bien que sur le ventre, de pelites lignes noirâtres transversales. Après la première mue , les deux plumes médianes de la queue commencent à apparaître, ainsi que les nuances vives, rouges «lu dos et blanc du ventre; ce qui donne lieu à une robe plus ou moins bigarrée de plumes de couleur vive, sur fond grisâtre. Ogs. Le musée de Caen possède une série très-complèle de jeunes mâles montrant tous les passages, depuis la couleur gris sombre de la première mue, jusqu’à celle du © en plumage parfait. Les deux filets de la queue commencent par former deux simples baguettes étroites à la base, graduellement élargies el comme triangulaires à leur extrémité. Ces deux baguettes, d’un brunâtre ocracé très-pâle, atteignent alors à peine à l'extrémité de la queue. A la troisième mue seulement, el lorsque le corps présente encore des îlots de couleur sombre tranchant sur les couleurs vives de la robe de noces, on voit apparaîlre à la base de la queue les filets médians, dont les raquettes circinées et d’un vert métallique sont déjà formées. Les baguettes grandissent ensuite de plus en plus; la partie cir- cinée de l’autre extrémité s’élargissant de plus en plus, de façon à produire ces raquettes si remarquables, qui n’ont leur forme définitive que lorsque la livrée de l’adulte est très- complète. Cette espèce, l’une des plus belles, n’est pas rare ; aussi la trouve-t-on dans toutes les collections, surtout les o' en plumage de noces. On la rencontre dans toutes les parties de la Nouvelle- Guinée, aussi bien au nord qu’au sud, à l’est qu’à l’ouest. On la trouve également dans les îles adjacentes : Salwatli, Batanta, Mysol, Joli, Aru, Waigiou, elc., etc, Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Sans désignation précise de localité. Collection Pecquel. b © adulte. Avec quelques plumes de jeune, Sans désignalion précise de localité. Collection Pecquet. — 30 — c © adulte. En parfait plumage. Ile d’Aru., Mme veuve Verreaux. d @ adulte. Ile d’Aru. M"° veuve Verreaux. e Q adulte. Nouvelle-Guinée ( Grande-Terre }, M. Deyrolles, f S jeune. Sans aucune trace de la livrée adulte. Nouvelle Guinée (Grande-Terre ). M. Deyrolles. g © jeune. Plumage du cou en étaux; une partie des plumes rouge brillant du dos et du blanc du ventre mélangées aux plumes rousses; les deux plumes médianes de la queue encore rousses, consistant en baguettes un peu élargies à leur extrémité et dépassant à peine le niveau des autres. Nouvelle-Guinée (Grande-Terre). M. Deyrolles. h © jeune. Après la deuxième mue, plumage du cou en étaux. une partie des plumes rouges du dos et blanc du ventre; les deux plumes médianes de la queue encore rousses. Nouvelle-Guinée (Grande-Terre). M. Deyrolles. i So jeune. Après la deuxième mue, offrant encore quelques plumes grises du jeune; les deux filets de la queue allongés et à demi déroulés, mais non encore verts. Nouvelle-Guinée (Grande-Terre }. M. Deyrolles, - o jeune. Après la deuxième mue, plumage presque complet d’adulte; les deux filets de la queue verts et en forme de raquettes enroulées , mais enfermés encore à la base de la queue. Nouvelle-Guinée (Grande-Terre)., M. Deyrolles, GENRE RHIPIDORNIS. 8. RHIPIDORNIS RESPUBLICA Bonp. Sp. Syn. Lophorina respublica (Bonp.). — Diphyllodes respublica (Bonp.). — Diphyllodes Gulielmi III (Meyer), — Paradisea Gu- lielmi III (Musschenbr). — Rhipidornis Gulielmi tertii (Salvad. ), d adulte. De la taille du précédent. Couleur générale orange ardent. Un bouclier nuchal orange rougeûtre. Som- met de la tête brun olivâtre, Manteau et partie inférieure LINE du dos rouges ; ailes rouge ardent. Queue rouge-brun sombre; les deux plumes médianes allongées , étroites et recourbées, d'un vert métallique sombre. Gorge et côtés du cou brun pourpré. Un bouclier pectoral d’un beau vert , séparé de la gorge par une ligne étroile vert émeraude métallique bril- lant. De chaque côté de la poitrine, deux touffes de plumes en forme d'éventail de couleur pourpre, terminées de vert émeraude. Parties inférieures pourpres, Région anale et couvertures inférieures de la queue blanches. Q adulte. Tout le dessus du corps brun olive; gorge, poitrine, ventre, abdomen et couvertures inférieures des ailes jaunes clair, avec de belles rayures brunes; chaque plume offrant plusieurs de ces lignes alternalives brillantes et sombres , ces lignes devenant plus petites vers les parties supérieures du corps. Partie supérieure des ailes brune, les secondaires et tertiaires bordées de jaune sur les barbules externes. Partie supérieure de la queue grise, la bordure extérieure plus claire. Os. Cette belle et très-rare espèce, confondue le plus souvent avec le Schlegelia Wilsoni , a été reconnue et décrite pour la première fois par Charles Bonaparte dans les Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, année 1849, sous le nom de Lophorina respublica. Le même auteur en a reproduit dans son Conspectus , page 413, la courte phrase descriptive sui- vante : Fasciculo e plumis elongatis nuchæ rubris. Elle ne peut laisser aucun doute sur Pidentité de celte espèce, avec celle qui a été décrite par Meyer et par Gould sous le nom de Diphylloides Gulielmi 1II. Ch. Bonaparte, en lui donnant le nom de respublica, ajoute, dans son Conspectus, la phrase humoristique suivante : # Quum sint qui summo ardore innitantur, ut pulcherrimas « species principum nominibus appellent ; equidem cui omnium « minime principum auctoritas cordi est , speciosissimam para- « diseam REIPUBLICÆ nomine condecoravi; reipublicæ illius ; « quæ esset paradisus, nisi tarlarus fieret malis arlibus, atque — 0 « ambilione republicanorum nomine quod sibi arrogaverunt « indignorum !…. Sed cum non exisfat RESPUBLICA PARA- & DISEA.... exislat SalleM PARADISEA RESPUBLICA !.... » Habite dans la partie orientale de l’île Waigiou et à Batanta, dépendances de l’archipel de la Papuasie. Le musée de Caen n’en possède actuellement aucun exem- plaire. GENRE DIPHYLLODES. 9. DIPHYLLODES MAGNIFICA Penn, Sp. Syn. Oiseau de paradis de la Nouvelle-Guinée, dit le magnifique (Sonn. }— Paradisea magnifica (Penn ).— Paradisea speciosa ( Bodd, }. — Paradisea cirrhata (Lath. ). — Diphyllodes seleucides ( Less. }. — Diphyliodes magnifica (Gray). — Diphyllodes speciosa ( Wall. ). — Diphyllodes magnifica (Bonp. ) Consp. g adulte. De la grosseur d'un merle. Haut de la tête couvert de plumes duveteuses brunes, devenant orangé de chaque côté de la tête. Front lavé légèrement de vert métal- lique ; une tache à la base du bec et une autre sous l’œil, noir velouté. Derrière la nuque, une première touffe de plumes allongées d'un brun brillant, disposées en forme d'éventail, et en dessous un autre large écusson de plumes jaune brillant, disposées également en éventail, occupe toute la partie inférieure du cou et s'étage au-dessus du dos. Get éventail terminé, de chaque côté, par de longues touffes de plumes terminées chacune de brun sombre, les internes devenant un peu orangées. Plumes du dos châlain métallique. Bas du dos et croupion orange éclatant. Couvertures supé- rieures de la queue et queue brun sombre; les deux plumes médianes filiformes, allongées et courbées sur elles-mêmes d’un vert acier métallique. Couvertures supérieures des ailes et primaire ocre brunûtre. En dessous de lu gorge et sur le RON milieu et les côtés de la poitrine un vaste écusson d’un beau vert foncé , bordé à la gorge et sur le milieu de la poitrine, de plumes à extrémité bleu d'acier clair éclatant, formant également une frange au bas de l'écusson ; le reste de la surface inférieure du corps noir pourpré. Q adulte, Gouleur générale brun olivâtre foncé. Haut et côtés de la tête brun ocracé. Ailes et queue brun sombre, les premières lavées extérieurement d’olivâtre. Queue brun clair, Joues et surface du cou roussätre, la gorge et les joues blanchâtres; le tout marqué de nombreuses lignes transversales noires. Jeune &. Semblable à la vieille Q. Os. Cette espèce, plus remarquable par la diversité que par la beauté même de son plumage, est une des plus anciennc- ment connues, Elle est abondante dans la partie septentrionale et occidentale de la Nouvelle-Guinée. On la rencontre également à Salwally et Mysol. Exemplaires du musée de Caen. a & adulle. Provenant de la collection Pecquet. Sans désignation précise de localité. b & adulte, Don du Ministère de l'instruction publique. Collection Raffray. Amberbaki. ce Q Nouvelle - Guinée. Sans désignation précise de localité. M. Maingonnat. 40. DIPIHYLLODES CHRYSOPTERA Elliot. Syn. Diphyllodes speciosa, var, chrysoptera (Elliot). — Diphyllodes chrysoptera (Gould ). © ressemblant en tout au & de la précédente espèce, sauf que les couvertures des ailes et les primaires sont d’un beau jaune d'or, comme les plumes en éventail du cou. Q inconnue. = ee Ops. Cette espèce encore peu connue, quoique assez com- mune, paraît-il, proviendrait de l’île de Jobi et ne se rencontrerait pas à la Grande-Terre. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle espèce, GENRE SCHLEGELIA. 11. SCHLEGEBIA WILSONI Cass. Sp. Syn, Paradisea Wilsoni (Cass.). — Diphyllodes respublica (Sclat.), non (Bonp.). — Diphyllodes Wilsoni (Wall.). — Paradisea Colva (Schl.).—Schlegelia Calva (Bernst.). —Schlegelia respublica (Salvad.). o adulte. Taille du merle. Tête nue, couverte d'une peau de couleur bleu luisant, pendant la vie ; cette surface bizar- rement recouverte, par petites parties, çà et là et par une ligne longitudinale sur l'occiput de petites plumes veloutées, en brosse , de couleur noire. À la partie postérieure du cou et vers le haut du dos, un premier écusson triangulaire de plumes un peu allongées, très-résistantes et lustrées, d'un jaune paille éclatant, entouré d'une bordure étroite de plumes d’un noir velouté ; le reste du dos, les moyennes et grandes couvertures des ailes, d'un rouge éclatant et lustré, coupé de deux lignes transversales de plumes noir velouté, semblables à celles qui entourent l’écusson dorsal antérieur. Queue courte et carrée, d'un rouge foncé, avec les deux plumes médianes allongées, subulées, en forme de deux filets élargis, d’un vert acier éclatant, divergeant de chaque côté et se contournant ensuite de façon à former deux arcs très-larges , à concavilé extérieure. Gorge, bas du cou et poitrine occupée par un large écusson d’un vert foncé brillant, bordé sur les côtés d'une ligne de plumes vert acier bruni éclatant. Le reste des parties inférieures brun pourpré. nn — Q adulte. Très-différente du ©. Têle nue en partie et pré- sentant des espaces de forme compliquée, garnis de plumes courtes, en brosse et noires comme dans le ©; les parties emplumées plus larges que dans ce dernier. Parties supé- rieures d’une couleur brune, plus ou moins foncée, avec reflets jaunûtres et rougeûâtres. Queue brune avec un reflet jaunâtre. Parties inférieures jaunûtres, marquées de barres brun sombre, nombreuses, un peu plus larges sur les flancs. Côtés du cou et joues blanchâtres, légèrement marqués de petites lignes brun noirâtre. Jeune ©. Différant peu de la ©, sauf par la distribution des parties nues et emplumées de la tête, qui sont disposées comme dans le S adulte. Ogs. Celle espèce, bizarre par ses divers caractères , n’est connue que depuis un pelit nombre d’années; elle a élé con- fondue avec le Rhipidornis respaublica par plusieurs auteurs, et encore aujourd’hui on la désigne sous ce nom, dans plusieurs musées. C’est une erreur qui a été parfaitement mise en lumière par M. Sharpe, dans la description des oiseaux du British Museum. L'espèce parait confinée à Waigiou et à Batanla. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. b © adulte. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. c Jeune 4. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. d Jeune &. En plumage de noces. Provenant de Waigiou. M. E. Laglaize. GENRE PAROTIA. 12. PAROTIA SEFILATA Penn. Sp. Syn. Manucode à six filets (Briss,), — Le sifilet de la Nouvelle- Guinée, — Paradisea seflata (Penn.). — L'oiseau de paradis à gorge Ds dorée (Sonn.). — Paradisea sexpennis (Bodd,), — Paradisea penicil- lata (Scop.). — Paradisea aurea (Gmel.). — Paradisea sexsetacea (Lath.).— Le sifilet (Audel. et Vieill.). — Parotia sexsetacea (Vieill.). Parotia aurea (Bonp.) Consp.—Paradisea sexpennis (Gray).— Parotia sexpennis ( Wall. ). g adulte. De la taille de la pie. Plumage entièrement d’un beau noir velouté. De grandes touffes de plumes érectiles, formant deux larges panaches, de même couleur, se dressant, de chaque côté, sur les flancs. Au-dessus et de chaque côté du bec, deux touffes de petites plumes, également noir ve- louté. Front formant une tache carrée de blanc argenté à reflets, et sur l'occiput, une grande tache également carrée, de plumes du plus beau vert acier bruni, avec reflets d’or. Sur chaque côté de la tête, trois filets très-allongés terminés en raquettes ; l’ensemble formant six filets très-élégants d'un riche noir velouté. Sur la poitrine, un large plastron triangulaire vert acier bruni, avec reflets d’or. Chaque plume , comme écailleuse, garnie de noir à sa base. Iris bleu clair, avec un cercle de vert jaunâtre pâle. Q adulte. Parties supérieures, ainsi que la queue et les couvertures des ailes, brun foncé. Téte, nuque, ainsi qu'une touffe de plumes légèrement allongées, disposées en travers, au-dessus de la naissance du bec, brun-noir très-foncé et velouté. Gorge, joues, lorums et partie supérieure du cou gris, marqué de lignes noirâtres foncées. Parties infé- rieures blanchâtres, marquées de nombreuses barres brun foncé. O8s. Cette belle et remarquable espèce provient de la partie septentrionale et occidentale de la Nouvelle-Guinée et de la région des monts Arfaks. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Sans désignation précise de localité. Collection Pecquet. Ars bo adulte. Don du Ministère de linstruclion publique. Collec- tion Raffray. Monts Arfaks. c © adulte. Don du Ministère de l'instruction publique. Collec- tion Raffray. Monts Arfaks. d Q adulte. Me veuve Verreaux, Monts Arfaks. GENRE LOPHORINA. 13. LOPHORINA SUPERBA Penn. Sp. Syn, L'oiseau de paradis de la Nouvelle-Guinée, dit le superbe (Briss.). — Paradisea superba (Penn. ). — L'oiseau de paradis à gorge violette (Sonn,). — Paradisea atra (Bodd.), — Le superbe ( Audeb. et Vieill.)., — Paradisea furcata (Bechst.), — Lophorina superba (Vieill.), — Epimachus ater (Schl.),—Lophorina atra (Wall.). d adulle. Un peu plus gros qu’un merle, Couleur géné- rale du corps d'un noir foncé velouté, avec reflets beuûtres au-devant des yeux et au-dessus du bec. Deux petites houppes de plumes un peu plus allongées, d'un noir velouté profond. De la nuque et descendant sur les côtés du cou et jusque sur le dos, un camail de plumes d'autant plus allon- gées et falciformes, quelles sont plus extérieures. Ce camail pouvant se redresser en une sorte de diadème en arrière de la tête, Gorge et devant du cou noirs. Poitrine ornée d’un double camail de plumes couleur d'acier bruni, d’un beau vert, à reflets bleus, suivant les jours ; ces plumes allongées et disposées en deux panaches triangulaires descendant sur les côtés de la poitrine. Queue carrée noir velouté profond. © adulte. Parties supérieures du corps chocolat brun foncé; les plumes du sommet et côtés de la tête brun noïi- râtre. Au-dessus de l'œil, quelques plumes blanches tachetées. Couvertures des ailes noirâtres, les baguettes externes rou- geâtres. Queue brune. Gorge blanche. Le reste de la surface inférieure blanc brunâtre , inclinant au roux sur les flancs (0e et les couvertures inférieures de la queue. Toute cette surface inférieure barrée en travers de brun grisûtre, Couvertures inférieures des ailes roux, barrées de brun. Ogs. Ce remarquable et splendide oiseau est resté rare; il provient des parties occidentales , seplentrionales et orientales de la Nouvelle-Guinée. Exemplaires du musée de Caen. a S adulle. Sans désignation précise de localité. Collection Abel Vautier. b © aäulte, Provenant des monts Arfaks, Don de M. Eug. Eudes- Deslongchamps. GENRE SEMIOPTERA. 44. SEMIOPTERA WALLACEI Gray. Syn. Paradisea Wallacei (Gray). — Semioptera Wallacei (Wall. ). Epimachus Wallacei (Gray ). o adulte. Taille du geai. Parties supérieures, ainsi que la queue, brunûtres avec de légers reflets pourprés ; ailes plus pâles, presque blanchäâtres. De chaque côté du corps, deux longues plumes blanchâtres, très-divergentes , finissant en spalules allongées. Dessus de la tête , lorums, côtés de la face et du cou grisâtre métallique, pâle, à reflets lilas. Les plumes de la base du bec légèrement redressées et re- courbées. Gorge blanchätre, tachetée de vert mélallique clair, à l'extrémité des plumes , devenant, de plus en plus nombreuses et allongées, et finissant par produire, sur le devant de la poitrine, un large écusson triangulaire, d'un beau vert pré métallique , s'étendant en ailes pendantes sur les côtés de la poitrine, jusqu'à la naissance des cuisses. Parties inférieures 2 3Ù brunätres très-pâles. Bec fort, assez allongé et arqué , de couleur olivätre. Pieds orange, avec les griffes de couleur brunätre. Iris olive sombre. @ adulte. Parties supérieures d'un brunätre pâle uni- forme, avec de légers reflets lilas. Plumes à la base du bec circinées et redressées. Parties inférieures d’un blanc bru- nätre, sans aucune trace de plumes vertes métalliques. Jeune &. Semblable à la vieille ©. Après la deuxième mue, on voit apparaître une foule d'étaux à la base du cou. Les parties inférieures sont tapirées par places de plumes vert métallique , qui deviennent de plus en plus nombreuses avec les progrès de l’äge. Ogs. Cet oiseau, connu seulement depuis 1859, offre un aspect étrange, qui s'éloigne de celui de tous les autres para- disiers ; le 4 surtout est extraordinaire par ses nuances heurtées et ses singulières plumes des flancs. Son bec est assez arqué, ce qui a engagé plusieurs auteurs à le ranger plutôt parmi les épimaques, que dans les paradisiers proprement dits. L’espèce est confinée dans les îles de Batchian et Gilolo, où eile est rare. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Provenant de Batchian. M. Bouvier. b © adulte. Provenant de Batchian. M** veuve Verreaux. c Jeune © en plumage curieux de passage, les plumes vertes n’élant pas encore poussées, le cou garni de tuyaux. Provenant également de Batchian., M®° veuve Verreaux, GENRE XANTHOMELUS. 15. XANTHOMELUS AUREUS LL, Sp. Syn. Oriolus aureus (L.). — Paradisea aurea (Lath.). — Le paradis orangé ( Audeb, et Vieill, ), — Le loriot de paradis (Levaill. ). 7 Le — Paradisea aurantia (Shaw. ), — Lophorina aurantia (Steph, }. — Sericulus aurantiacus (Less, ). — Sericulus aureus (Gray). — Xan- thomelus aureus ( Bonp.) Consp. — Sericulus Xanthogaster (Schl,)., — Chlamydodera Xanthogastra (Elliot). d adulle. De la grosseur d'un merle. Couleur générale orange rouge ardent, avec un grand écusson dorsal ; scapu- laires, base du dos , croupion et couvertures supérieures des ailes orange jaune mélé de noir ; ailes orange jaune, plumes noires à la base, tuyaux orange, marqués d'olive brun à leur extrémité, Queue noire, Une étroite ligne courant à la base du bec, ainsi que les lorums et plumes autour des yeux , côtés de la face et gorge noirs. Le reste de la surface inférieure du corps jaune orange. Bec et pieds noirs. Iris jaune paille. Q Plumage général de couleur olive uniforme. Gorge brun noirätre, tacheté d'olive. Bec et pieds bruns. Jeune &. Partie supérieure de la tête et du cou brun clair, plus foncé au centre des plumes; manteau du dos brun sombre, avec les baguettes jaunes; ailes brun roux. Queue d'un brun plus clair que le dos. Joues et gorge roux- brun, clair. Tout le dessous jaune doré brillant. Bec, pieds el Larses noirs. Os. Cel oiseau, par ses nuances générales, par la disposition des couleurs et même par celles qu’on observe dans la Q et le jeune âge, se rapproche plutôt des loriots que des oiseaux de paradis; aussi est-il regardé par beaucoup d’auteurs comme appartenant, ainsi que le sericulus, au groupe des loriots. Cependant la forme du bec et les nuances éclatantes et à reflets du manteau dorsal montrent son étroite parenté avec les para- disiers. Bien qu’il soit connu depuis longues années, le paradisier orange est toujours rare dans les collections et d’un prix assez élevé. Se rencontre dans toutes les parties de la Nouvelle-Guinée et à Salwally. = Al Exemplaires du musée de Caen. a © adulte, Sans désignation précise de localité. Collection Abel Vautier. 2e GROUPE DE LA FAMILLE DES PARADISEIDÆ. Ce deuxième groupe, formé des trois genres Phonygama, Manucodia et Lycocoraz, offre des caractères particuliers dont un des principaux peut être spécialisé par la forme et la grosseur du bec, qui se rapproche de plus en plus de celui des Corvide. Les diverses espèces des genres Phonygama et Manucodia, assez difficiles à distinguer entre elles, rappellent encore les paradisiers et surtout les épimaques par leurs nuances et la nature de leurs plumes ; mais dans ces deux groupes, les mâles et les femelles sont différents , tandis que dans les manucodes, les phonygames et les lycocorax , la livrée des deux sexes offre à peine quelques légères différences. Quant aux lycocorax , leur aspect n’est plus celui des paradisiers, mais tout à fait celui des corbeaux. GENRE PHONYGAMA. 46. PHONYGAMA KERAUDRENI Less. Syn. Phonygama Keraudreni (Less. ).-- Barita Keraudreni (Less.). — Chalybeus barita Keraudreni (Less.).—Chalybeus cornutus (Cuv.). — Phonygama Lessonia (Swains. ). — Manucordia Keraudreni (Gray), — Chalybeus Keraudreni (Schl. ). Adulte. Grosseur d’un geai. Couleur générale bleu acier bruni; les plumes de la tête, de la face et du menton de texture veloutée. Sur l’occiput , deux longues touffes de MAO plumes bleu d'acier. Les plumes de la partie postérieure du cou et de la gorge lancéolées. Surface inférieure du corps bleu d'acier bruni, lavé de vert sur l'abdomen. Ailes et queue pourpres. Baguettes des plumes bleu d'acier, lextré- milé noire sur leurs barbules internes. Ogs. Cette espèce, la plus anciennement connue, se ren- contre dans toutes les parties de la Nouvelle-Guinée et dans l’île Aru. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. De la Nouvelle-Guinée, Me veuve Verreaux. b Q adulte. De la Nouvelle-Guinée. Mme veuve Verreaux. 17. PHONYGAMA JAMESII Sharpe. Syn. Manucodia Keraudreni (Salvad.), non Less, — Phonygama Jamesii (Sharpe }). d adulle. Méme taille que le précédent. Gouleur générale en dessus et en dessous vert-brun, avec quelques légères traces de bleu pourpré cà et là, sur le dos. Téle et cou vert bruni; les plumes du haut de la tête de nature serrée et veloutée , celles du cou et de la gorge lancéolées. Sur l’occiput, deux longues touffes de plumes vertes. Ailes et queue pourpres ; les couvertures des ailes vert bruni comme le dos. Ogs. Cette espèce, encore peu connue, a été généralement confondue avec la précédente ; elle s’en distingue par sa nuance générale à reflets verts, tandis que dans le Ph. Keraudreni la nuance est bleue. Elle diffère de la suivante par la couleur violacée de ses ailes, Le type décrit par M. Sharpe provient d’Aleya, dans la région sud-est de la Nouvelle-Guinée. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. SU 18. PHONYGAMA GOULDI Gray. Syn. Manucodia Keraudreni (Gould.), non Less, — Manucodia Gouldi (Gray). g adulte. Couleur générale vert acier bruni, avec quel- ques reflets dorés sur le croupion et les couvertures de la queue. Ailes de méme couleur. Queue noire glacée de vert pourpré profond. Téte verte, ainsi que les deux touffes de plumes de l’occiput. Côtés de la face, gorge et parties in- férieures vertes, l'abdomen avec reflets huileux ; les plumes de la gorge pointues , lancéolées. Ces parties souvent glacées de bleu acier sur certains jours. Ogs. Cette espèce, bien distincte des deux autres par sa couleur, verte dans toutes ses parties, provient de la partie nord-est de l'Australie, au cap York, la partie la plus rap- prochée de la Nouvelle-Guinée. | Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. GENRE MANUCODIA. 19. MANUCODIA CHALYBATA Penn. Sp. Syn. Le chalybé (Buff.). — Paradisea chalybata (Penn.). — Ma- nucodia chalybea (Bodd.). — Paradisea viridis (Gmel.). — Paradisea chalybea (Lath.)}. — Cracticus chalybeus (Vieill.). — Phonygama chalybeus (Less, ). — Phonygama viridis (Schl,). — Manucodia cha- lybeata (Salvad.). 6 adulte. Taille de la draine. Téle, occiput et partie supérieure du cou couverts de plumes courtes, dressées et veloutées d’un noir profond. Parties postérieures du cou et p se AS supérieures du dos, d’un noir à reflets d'acier bruni ver- dâtre. Dos , ailes et queue noirs à reflets pourprés. Côtés de La face et du cou garnis de plumes veloutées d’un vert noi- râtre foncé. Menton, gorge et devant du cou garnis de plumes tournées et recourbées, de couleur vert métallique onctueux. Parties inférieures noir profond, à reflets pour- prés. Bec fort, relativement court, noir, ainsi que les pieds. © très-semblable au &'; les jeunes se distinguent par les plumes de la base du cou non tournées et recourbées. Ogs. Le Manucodia chalybata, bien connu sous le nom de chalybé du paradis, habite les régions septentrionales et occi- dentales de la Nouvelle-Guinée. Exemplaires du musée de Caen. a d adulte. Sans désignation précise de localité. Collection Pecquet. b Q adulte. Don du Ministère de l'instruction publique. Col- lection Raffray (Doreï). 20. MANUCODIA COMRII Selat. & adulte. Un peu plus grand que le précédent. Parties supérieures d’une couleur générale acier vert métallique, avec une légère bordure pourprée, autour des yeux.Toute la tête ornée d’une large créte de plumes courbées et tordues. Ailes et queue vert acier métallique, avec quelques reflets pourprés ; les deux plumes centrales de la queue recourbées à leur extrémité. Gorge, bas du cou et poitrine couleur vert acier bruni, toutes ces plumes d'apparence veloutée. Parties inférieures d'un noir foncé, avec riches reflets pourprés; chaque plume marquée d’un reflet violet ou vert acier bruni. Bec très-fort, plus long que dans les autres espèces du genre, ER pee Ogs. Celle espèce, jusqu'ici peu connue, provient de la région du golfe Huon, partie sud-est de la Nouvelle-Guinée. Le musée de Caen n’en possède aucun exemplaire. 21. MANUCODIA ATRA Less. Sp. Syn, Phonygama atra (Lesson)., — Manucodia atra (Gray). — Cracticus versicolor? (Vieill. }, — Phonygama atra (Bonp.), Consp. & adulte Taille du chalybata. Téte arrondie, couverte de plumes veloulées vert acier, avec quelques reflets pourprés. Cou verdätre, comme la tête, avec les plumes un peu frisées et quelques reflets métalliques. Surface supérieure du corps noir acier bruni, avec quelques reflets verdätres ou pourpres. Ailes et queue à reflets pourprés. Parties inférieures noir d'acier , avec reflets pourprés, ou verdätres. Iris rouge. Ogs. Celte espèce varie par la taille et par la disposition et l'intensilé des reflets métalliques. On la voit dans la plupart des collections. Son habitat est assez large. Répandue dans toutes les régions de la Nouvelle-Guinée proprement dite, on la rencontre encore à Balanta, Ghemien, Salwatli, îles Aru, Mysol, Waigiou, elc. Exemplaire du musée de Caen. a & adulle. Provenant de Waigiou (M®° veuve Verreaux). 22, MANUUODIA JOBIENSIS Salvad. & adulte, Taille du chalybata. Couleur générale vert bril- lant : les ailes et la queue d’un beau bleu violet acier bruni; plumes de la Lête courtes, anguleuses, en forme d’écailles JE Me noir velouté, devenant vertes sur certains reflets. Plumes du cou courtes, d'apparence veloutée, bordées de vert brillant. Base du cou et poitrine garnies de plumes séparées vert brillant, marquées chacune d’une belle bande superficielle de noir velouté. Bas de la poitrine, abdomen et couvertures inférieures de la queue noir, bordé «le vert brillant; chaque plume formée d'une bande de noir veloulé, terminée de vert. Base du dos vert acier. Queue noire. Os. Cette espèce peu connue a été séparée du W. chalybata par M. Salvadori; elle se rapproche également, par quelques-uns de ses caractères, du M. atra. Jusqu'ici elle n’a encore été rencontrée qu’à l’île Jobi. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle espèce. GENRE LYCOCORAX. 23. LYCOCORAX PYRRHOPTERUS Bonp. Sp. Syn. Corvus pyrrhopterus (Bonp.), Consp. — Pica pyrrhoptera, Consp. — Manucodia pyrrhoplerus (Gray). — Lycocorax pyrrhop- lerus ( Bonp. ). d taille du geai. Couleur générale noir de suie, avec une teinte imperceptible de rougeûtre métallique. qui devient verdûätre, sous certains reflets. Ailes brun pâle, un peu rou- geätre ; les pennes primaires de nuance plus claire et plus rougeûtre. B2c fort, court, ressemblant à celui d'un cor- beau; mais plus conique, avec une légère surélévation arrondie à la partie supérieure la plus voisine du front. Ogs. Le genre Lycocoraz à lout l’aspect d’un petit corbeau : mais la forme du bec plus conique et surtout l’espèce de portion PRE 7 élargie de la partie supérieure de cet organe , semblent être une exagération de la forme beaucoup plus étroite de celui des paradisiers. Le L. pyrrhopterus est une espèce anciennement connue, quoique assez rare dans les collections. Peut-être doit-on en donner pour cause le peu d'éclat de ces oiseaux, comparé à celui des paradisiers, dont les nuances vives ont beaucoup plus attiré l'attention. Le L. pyrrhopterus, dont le nom est assez mal choisi, car il n’y a rien moins que des nuances feu dans ses ailes, provient des îles Balchian et Gilolo. Un échantillon du musée de Caen proviendrait de Célèbes , d’après l'indication qui en a été donnée à Mne Verreaux. Exemplaire du musée de Caen. a g adulte. Provenant de Célèbes (Me veuve Verreaux ). 24. LYCOCORAX OBIENSIS Bernst. Syn, Lycocorax obiensis ( Bernst.). — Manucodia obiensis (Gray). d un peu plus pelit que le précédent. Couleur générale noir de suie un peu verdätre. Queue noire avec un imper- ceplible reflet verdätre. Ailes et couvertures de même couleur sombre , avec les primaires d’un brun un peu plus pâle. Ogs. Habite les Moluques , île d’Obi. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 25, LYCOCORAX MOROTENSIS Bernst. Syn. Lycocorax Morotensis (Bernst, }, — Manucodia Morotensi; ( Gray ). g La plus grande connue, dépassant la taille du L. pyr- ee rhopterus. Couleur générale noire. Ailes brunes avec les pennes primaires un peu plus foncées que les secondaires, dont les barbules internes sont blanchätres à la base. Ogs. Habite l’île de Morty. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. NOTE SUR LE STRIGOPS HABROPTILUS SUR LE SQUELETTE DE CET OISEAU ET SUR 2 EXEMPLAIRES DE DIDUNCULUS STRIGIROSTRIS La collection ornithologique de la Faculté des Sciences s’est enrichie récemment de plusieurs pièces importantes, parmi lesquelles il nous faut citer en première ligne une peau montée et un squelette complet de Strigops habroptilus (Gray), et deux individus en chair, parfaitement conservés, du Didunculus strigirostris (Jard. ). Quoique ces espèces soient aujourd’hui bien connues, ce sont des oiseaux fort rares encore dans les collections, et dont les caractères sont tellement singuliers, qu’on me per- mettra d'entrer dans quelques détails à leur sujet; leur arrivée dans un musée ne peut être passée sous silence. Je parlerai d’abord du Strigops, ce perroquet nocturne, de grande taille, provenant de la Nouvelle-Zélande et devenu si rare depuis longues années, qu’on avait cru un instant que l'espèce était entièrement disparue. Des recherches récentes en ont fait retrouver un certain nombre dans les petites îles situées au sud de la Nouvelle-Zélande; il est à espérer qu'il en sera de même de certaines espèces du genre Nestor, qu'on dit également ne plus exister qu’à l’état de souvenir. Bien que les Strigops possèdent tous les caractères géné- — 0 raux de l’ordre des perroquets ou psittacidés, ils n’en offrent que très-peu l'aspect. La structure molle de leur plumage vert jaunâtre, garni de mèches brunes, les plumes serrées et les poils qui garnissent leur face, leurs ailes courtes et arrondies à leur extrémité, leur donnent une tournure étrange, rappelant plutôt les rapaces nocturnes, et, entre autres, le genre Phodilus. La structure de la queue et des pattes est non moins remarquable. La queue est formée de plumes allongées, à baguettes dures et flexibles, dénudées de barbules à leur extrémité, à la manière des pics. Si l'on ne tenait compte que de ce dernier trait, on pourrait peut-être y chercher quelque degré de parenté reliant, jusqu’à un certain point, les pics avec les psittacidés (4). Ce n’est pas, d’ailleurs, le seul exemple (4) Un pareil rapprochement, reliant entre eux les perroquets et les grimpeurs proprement dits ou zygodactyies, ne pourrait être intro- duit que dans une classification tout artificielle, comme était, par exemple, celle de Cuvier, et personne ne songe aujourd’hui à faire rentrer dans le même groupe ornithologique des oiseaux aussi diffé- rents de’ structure et d’habitudes que les perroquets et les pics. Non- seulement le bec préhenseur et crochu des perroquets n’a rien à voir avec le bec droit, coupeur et tailleur des pics, qui n’est qu’un ciseau ou une tarière destinée à forer les buis les plus résistants, Mais qui oserait prétendre à autre chose qu’à une forluite ressemblance, quand on considère la forme du pied portant, dans l’un et l’autre oiseau, deux doigts en avant et deux doigts en arrière ? Le pied nerveux du pic, avec ses griffes longues, crochues et fouisseuses, est destiné, dans sa marche, à porter à plat sur un sol solide, ou contre l’écorce des arbres. Le pie& da perroquet est une véritable main, un organe délicat de tact et de préhension. Toute analogie cesse d’ailleurs, quand on vient à comparer la grosse langue charnue du perroquet, cet organe de tact exquis, avec la langue si extraordinaire du pic, qui devient cet appareil compliqué, allongeable et rétractile, et sert à l'oiseau pour faire une guerre acharnée aux fourmis et aux insectes ravageurs des écorces. = lie que nous offre l’ordre des perroquets ; le charmant petit genre Nasyterna, propre à la Nouvelle-Guinée, possède ce caractère à un point plus prononcé encore que le Strigops. Le bec du Strigops, tout en rappelant par sa forme géné - rale celui des autres perroquets, offre cependant des particu- larités curieuses en rapport avec les habitudes de l'oiseau. Ce bec est gros , infléchi dès sa base, tout à fait convexe, ar- rondi et sans arête, la pointe est peu crochue ou presque obtuse , la mandibule supérieure festonnée à sa tranche , dé- passe cependant de beaucoup l'inférieure qui est à arête aigüe , très-vive et largement cannelée ou silonnée longitudi- nalement des deux côtés. La forme de l’extrémité supérieure du bec devenue presque obtuse , ou du moins manquant de son véritable crochet, ne peut évidemment permettre à l’ani- mal de se suspendre aux branches, pour grimper. Le Strigops n’en a d’ailleurs pas besoin , ses habitudes n'étant comme on le sait, ni pour l’ascension , ni pour la progression sur les arbres. Les ailes très-courtes et arrondies , quoique robustes , peuvent à peine permettre à l'oiseau un vol très-court, pesant, rendu plus difficile encore par le poids considérable d’un être trè.-lourd et trapu. Les tarses gros et courts sont très-forts et on voit que la partie active de la progression réside dans ces parties, les doigts sont très-forts , allongés , terminés par des ongles forts, plus pleins , plus solides de texture , moins arqués , que ceux des autres perroquets. Ces ongles sont acérés et permettent à l'oiseau de gratter la terre et de creuser les trous profonds dans lesquels il se retire pendant la mauvaise saison. La con- formation de son bec et l'usure qu’on remarque vers son extrémité, montrent que l'animal l’emploie également à cet objet. Les plumes ciliées et les poils qui garnissent la face , les Ste a lorums et la base du bec donnent à la tête de l’oiseau un as- pect étrange, rappelant celui des oiseaux de nuit, que complète encore la série de plumes courtes et en forme de collerette garnissant la base des joues et servant à protéger l'ouverture antérieure de l’organe auditif. Le Strigops vit dans des terriers de 4 à 5 pieds de pro- fondeur , creusés dans les broussailles ou au pied des arbres ; il se nourrit non-seulement de baies et de fruits, mais aussi de diverses racines. Il sort de son trou pendant la nuit et au lieu de se percher sur les arbres, comme les autres per- roquets , il a des habitudes terrestres, ronge et dévaste les broussailles, en traçant dans le sol des sillons profonds et irré- guliers, pour y chercher des racines. Du reste d’autres per- roquets, les Kakatoes, par exemple, ont des habitudes à peu près semblables et font souvent de véritables excavations , au milieu des forêts humides et profondes où ils se plaisent pen- dant le jour. Le Strigops grimpe au milieu des broussailles et c’est de là qu’il fait entendre un gémissement lugubre qui amène souvent son compagnon , que l’on n’entend pas venir, et dont le vol, quoique lourd et saccadé, est tout à fait silen- cieux comme celui des chouettes et autres rapaces nocturnes. Le nid est composé de fougères qu'il place au fond de son terrier. Les particularités que présente le squelette du Strigops sont non moins remarquables, et tout à fait en rapport avec les habitudes de l’animal. Ce qui frappe au premier abord dans l'aspect général du . squelette , c’est la forme du sternum et surtout du bréchet et en second lieu la disproportion étonnante, qui existe entre le membre antérieur presque atrophié , dont la fourchette est réduite à deux petits stylets, et le membre postérieur qui est au contraire d’une force et d'une grandeur extrêmes. Aucun autre perroquet ne présente des formes osseuses aussi singulières. En Le bassin s'éloigne beaucoup de celui des autres perroquets, il est relativement court, étroit en avant, très-large au ni- veau des cavités cotyloïdes ; le bréchet, à peine saillant, ne s'étend pas jusqu’au bord sternal supérieur, et ne res- semble nullement à celui des autres perroquets, dans lesquels cette pièce est toujours plus ou moins forte et saillante, Ce bréchet rappellerait bien plutôt celui de divers oiseaux qui ne volent pas, et on pourrait le comparer à celui des sphé- nisques, de l’aptéryx et autres oiseaux aptères. Les bords latéraux du sternum sont régulièrement évidés et portent cinq facettes costales, le bord postérieur est très-arqué, entier et au-dessus on ne voit aucune trace des trous qui existent dans beaucoup d’autres genres. L’os furculaire ou la fourchette est presque complètement atrophié et réduit à deux simples stylets osseux, qui ne rejoignent pas sur la ligne médiane ; ce caractère est un des plus essentiels que montrent les oiseaux dont le vol est peu étendu, on le retrouve d’ailleurs dans d’autres perroquets, tels que : les Platycerques et dans quelques pigeons, mauvais voiliers, tels par exemple que les Carpophages et les Serresius. Le coracoïdien , quoique réduit, ne présente pas ce degré d’atrophie, il est plus court et plus gros et on peut même dire que ses dimensions ne sont pas comparables à celles du reste du membre antérieur , mais il ne faut pas oublier que la fourchette étant presque nulle, tout l'effort doit se porter sur le coracoïdien, ce qui à nécessaire- ment influé sur sa grandeur et sa force relative. Les deux Didunculus du Musée de Caen proviennent des îles Samoa et appartiennent à l’espèce typique Didunculus Strigirostris (Jard.). Ge sont deux exemplaires conservés dans l'alcool, le premier est un vieux &, le second un jeune, Outre l'intérêt qui s’attache à un oiseau rare et formant un groupe très-spécial dans l’ordre des pigeons, le Didunculus En Lo se recommande à l'attention des naturalistes, par les caractères si remarquables de son bec, qui est plutôt celui d'un oiseau de proie, et surtout par sa ressemblance assez prononcée avec un groupe d'oiseaux dont les affinités ont été longtemps obs- cures et mal comprises, je veux dire le dronte ou Didus ineptus, cet oiseau bizarre, maintenant complètement détruit et dont les ressemblances extérieures semblaient devoir rap- peler tout, excepté les pigeons. Considérés par les uns comme un vautour, par d’autres comme un struthion ou même un albatros, le dronte et son voisin le solitaire ont fini par venir se rapprocher des pigeons. Les découvertes remarquables d’ossements de ces animaux, faites il y a quelques années à l’île Maurice, ne peuvent laisser aucun doute à ce sujet, comme l'ont d’ailleurs démontré les savantes recherches d'Owen , Alph. Milne Edwards, etc. Le Didunculus , dont on connaît actuellement le squelette, est venu démontrer ces affinités en offrant un groupe qui, quoique plus rapproché des pigeons, établit un intermédiaire évident entre ceux-ci et le dronte. Un naturaliste fort habile, M. Roussel, a bien voulu se charger de la délicate mission de monter nos deux Didun- culus conservés dans l'alcool, en ménageant assez ces objets précieux, pour ne pas intéresser les pièces du squelette, Ces deux squelettes ne sont pas encore montés ; d’ailleurs ce que jen pourrais dire ferait double emploi avec un travail que M. Alph. Milne Edwards prépare en ce moment sur le même sujet. Je me contenterai seulement de rappeler que la forme du bréchet des Didunculus rappelle parfaitement celle des autres pigeons et n'offre que peu ou point d’analogie avec le sternum arrondi et sans bréchet du dronte ; je m’occuperai maintenant des caractères extérieurs de l'animal. L'un des deux exemplaires est un d' indiquant un oiseau parfaitement adalte, bien reconnaissable à la couleur vert foncé, à reflets métalliques, de la tête et du cou. Cette livrée est trop connue pour qu’il soit nécessaire de la décrire ici; le second est un jeune, Or, la livrée du jeune âge n’a été jusqu'ici que peu étudiée ; on n’en connaît guère qu’une courte description et un dessin assez mauvais, représentant la tête, le tout donné en 1867 par O. Finsche et Hartlaub, p. 189 de leur mémoire intitulé : Beïtrag zur fauna central polynesiens. Nous pensons donc qu’il ne sera pas sans in- térêt de la décrire. Le bec très-fort, très-court et très-arqué , de couleur rou- geûtre , offre l’apparence de celui d’un faucon, rendue plus manifeste encore par les sinuosités dentiformes que pré- sente sa mandibule inférieure, La tête, le cou, les parties supérieures du dos et des ailes, la gorge, le cou, la poitrine et l'abdomen , sont garnis de plumes d’un brun foncé , ou d’un roux brunûtre, ou filigincux , marquées de taches irré- gulières de roux plus clair. disposées en forme de squam- mules très-apparentes, surtout sur les couvertures des ailes et sur la région de la poitrine ; les pennes primaires et secon- daires sont d’un brun noirâtre foncé, avec les baguettes noires ; l'abdomen et les cuisses couverts de plumes d’un brun fuligineux uniforme. Le croupion et les couvertures supérieures de la queue sont rousses, barrées de noirâtre ; les rectrices d’un roux foncé , un peu moins vif que dans l’adulte, le bec et les pattes roussâtres. Les Didunculus ont été jusqu'ici excessivement rares dans les collections, à cause du petit nombre d’exemplaires qu’on avait pu se procurer. Le groupe des îles des Navigateurs, patrie des Didunculus , était en effet loin de la route suivie par les paquebots de l'Océan Pacifique ; c’est dans ces der- nières années seulement qu’un service régulier a été établi par les Allemands dans ces parages éloignés. Une autre cause de rareté était venue se joindre à la pre- ASE mière. On sait, en effet, que les vaisseaux européens ont doté les régions océaniennes d’un nouvel habitant fort désagréable, qui est à ajouter, pour les insulaires de la mer du Sud , à la syphilis , à la variole, à l'abus des liqueurs fortes et autres bienfaits de la civilisation européenne ; les rats ont pullulé d’une façon déplorable dans les îles de l'Océanie et surtout dans le groupe des Samoa ou Archipel des Navigateurs, patrie des Didunculus. Ces rongeurs , en détruisant les couvées de notre oiseau, qui avait l'habitude de nicher à terre, au milieu des herbes et des broussailles, avait fini par anéantir à peu près l’espèce , si bien qu’on avait pu croire un moment que le Didunculus avait subi le même sort que le dronte, son proche parent. On croyait donc que les Didun- culus étaient passés, comme bien d’autres productions océaniennes, à l’état de choses préhistoriques. Lorsqu'un phé- nomène étrange, dont nous devons la connaissance à M. Alph. Milne-Edwards, est venu se produire et donner lieu à de nom- breuses couvées d'oiseaux. Celles-ci sont arrivées à bon terme et ont rétabli l’espèce , sinon en pleine prospérité , au moins avec une recrudescence manifeste. Au lieu de nicher à terre, les Didunculus se sont avisés d’aller porter leur nid sur les arbres. Les rats ne pouvant monter au sommet des arbres, les chäts n’étant pas encore trop nombreux et les oiseaux de proie n’existant presque point dans ces régions, les Didun- culus ont pu jouir d’une sécurité presque complète et mener à bien leur progéniture, C’est un exemple des plus intéres- sants de ce que peut devenir l'instinct des animaux, quand ils sont aux prises avec des conditions vitales nouvelles. Qui oserait dire qu’il n’y a pas à plus que de l'instinct, mais un véritable raisonnement. Quoi qu’il en soit, le fait n’en est pas moins des plus curieux ; quand il faut lutter pour l'existence, on devient industrieux bon gré mal gré. Les races humaines qui habitent l'Océanie feront bien de méditer l’en- Se, ue seignement que leur donnent de pauvres bêtes. Elles finiront peut-être, elles aussi, par secouer leur torpeur et par com- prendre que ce n’est pas le tout que d’habiter un pays où le printemps est éternel; mais que pour être digne de vivre et surtout de vivre libre, il faut ne pas exclusivement compter sur les autres et se garder des sauveurs comme du feu. Les missionnaires ont déjà fait quelque chose pour les races océaniennes , ils leur ont appris à porter des vêtements un peu moins primitifs que ceux de leurs ancêtres et à ne plus faire de festins aux dépens de leurs camarades. C'est déjà bien ; mais espérons encore que ces peuplades prendront l'habitude d’agir et de penser autrement que par les autres , et de mettre en pratique le proverbe toujours si vrai : « Aide-toi, le Ciel t’aidera. » “lait ë 1 ÿ À . 14 à tra ae fit Le MIE ET CNE iugided | ab Pt Fiat er St fé, ee HE LE 14 RAGE tr: er a RIRE LS "SLA 0 19238 0 ER 'NOGPUE RAT st 26 DR Er a Dre (F4 CATALOGUE DESCRIPTIF Be OISE AUX DU MUSÉE DE CAEN APPARTENANT A LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS OU OISEAUX - MOUCHES mn TC On a souvent reproché au Directeur du musée de Caen d’avoir formé une collection de Trochilidés, dont l’impor- tance n’est plus en rapport avec celle des autres parties de ce musée. Tous mes efforts ont, en effet, tendu et tendent sans cesse à rendre cette collection aussi complète que pos- sible, et bien qu’il y ait encore de grandes lacunes à combler , on peut dire que, dès aujourd’hui, le musée de Caen possède l’une des plus belles séries de Trochilidés qui existent en France. Je suis , il est vrai, dans cette circonstance, un peu sorti des sentiers battus; mais si j'ai eu le malheur, vraiment grand , de déplaire à quelques-uns, si j'ai rencontré quelques bâtons sur ma route, je m'en suis assez facilement consolé, bien résolu à mourir dans l’impénitence finale. J'ai d’ailleurs trouvé une douce compensation à ces petits déboires passagers J 2. H0S dans le suffrage de tous les naturalistes sérieux, qui ont visité celte collection. Mais ce n’est pas assez de rassembler de belles séries , il faut que cela serve à autre chose qu’à flatter les yeux. La science doit y trouver son profit, et la première condition à remplir, c’est que cette collection sorte de son obscurité, que le naturaliste sache ce qu’elle renferme et soit certain d'avance, qu’en la visitant, il n’aura pas perdu son temps et sa peine. Tel est le but que je me propose en publiant aujourd’hui le Catalogue descriptif des Trochilides du musée de Caen. Ce catalogue sera en même temps , je l’espère du moins, d'un usage commode pour les directeurs de musées ou les amateurs, qui voudront ranger leurs collections, sans faire la dépense des belles, mais malheureusement très-chères mono- graphies, publiées sur ce sujet (4). Les Trochilidés ou oiseaux-mouches constituent un groupe de passereaux des plus remarquable, que leurs caractères spéciaux séparent nettement ; aussi forment-ils un tout compact, sans lien, pour ainsi dire, avec les autres oiseaux. Leur distribution géographique est non moins spéciale, puis- qu’on ne les rencontre que dans les parties chaudes des deux Amériques , à l'exclusion des autres régions du globe. (4) Au moment où j'écrivais ces lignes, je n’avais pas encore eu connaissance du remarquable et très-utile travail de M. Elliot, imprimé dans le Smithsonian Contributions to Knowledge , 1879. Ce travail, conçu sur un plan absolument semblable au mien, remplira évidem- ment le but que je m'étais proposé. Toutefois, comme le volume de M. Elliot, À classification and synopsis of the Trochilidæ, est d'un format in-4°, moins commode que celui-ci et que, d’ailleurs, il est écrit en anglais, le Catalogue descriptif que nous publions en ce moment aura encore son utilité pour les ornithologistes français, se 6h == D'un autre côté, la beauté de ces ravissantes petites créatures ne supporte pas d’égale; léclat des pierres pré- cieuses les plus étincelantes, le coloris des fleurs les plus vives pâlissent à côté des éblouissantes parures dont la nature les a ornés. Les insectes seuls peuvent rivaliser avec eux d'élégance et d'éclat, et encore faut-il choisir pour pouvoir soutenir la comparaison, parmi les plus brillants lépidoptères de la zone torride. Ces charmants petits êtres n’ont d’ailleurs de l'oiseau que l'organisation, L'aspect, la petite taille, la vivacité de leur vol , l'impétuosité de leurs mouvements , n’ont rien à envier à ceux des lépidoptères. La pétulance avec laquelle ils vont, de fleur en fleur , dardant leur petite langue longue, molle et effilée, jusqu’au pius profond des corolles, tout cela, joint à leur brillante parure, rappelle si bien les plus vifs de nos sphinx diurnes, que celui qui voit, pour la première fois, des colibris vivants, s’y trompe de la meilleure foi du monde. Aussi a-t-on vu souvent tel entomologisie inexpérimenté, qui chassant aux papillons , trouvait au fond de son filet un ravis- sant petit oiseau-mouche, quand il croyait capturer un simple lépidoptère ; mais limprudent s’apercevait bientôt à ses dépens que les roses ont leurs épines. Aussi bouillant et cou- rageux, que brillant de parure, le petit prisonnier se défendait vivement, avec son bec pointu et effilé. Une véritable volée de coups d’aiguilles faisait expier, au malencontreux insec- ticide. son ignorance des habitudes du colibri. Leur beauté sans pareille, jointe à l’exiguité de leur taille, a frappé de tout temps même les plus distraits et les moins disposés à admirer les merveilles de la nature. Les oïiseaux-mouches ou les colibris, comme les appelaient les anciens Caraïbes, ont toujours attiré les regards. Ce n’est pas pour rien qu’on les a décorés du nom de cheveux du soleil, de rayons de l’astre du jour ; ils ont si bien conquis Ho le suffrage des dames, qu'ils ont pu, oh les malheureux ! accomplir une révolution jusque dans la mode. Josué, dit-on dans de respectables écrits, s’avisa un beau matin d'arrêter le soleil. Les oiseaux-mouches ont opéré un miracle bien autrement merveilleux : ils sont parvenus à fixer, pour un jour, ce qu'il y a de plus léger, ce qu’il y a de moins fixe au monde, la faveur et le suffrage des dames. Dans ces dernières années, en effet, dentelles et fleurs sont tombées dans le domaine du rococo : la vogue a été pour les plumages brillants. Des milliers de colibris ont été sacrifiés à un futile caprice, qui s’envolera, espérons-le, aussi vite qu’il est venu ; mais s’il devait s’éterniser, cette funeste destruction finirait par faire entièrement disparaître les oiseaux- mouches, ou du moins les rendrait excessivement rares. Qui donc alors débarrasserait les régions américaines de ces myriades de moustiques qui infestent les plus belles contrées du monde. Laissons donc ces ravissantes petites créatures à leurs forêts vierges et aux bocages-embaumés du Nouveau- Monde, et vous, madame la mode, tâchez de trouver quelque hochet moins meurtrier. Quoi qu’il en soit, à quelque chose malheur est bon. Cet impitoyable sacrifice à la mode a permis aux naturalistes d'étudier une immense quantité de dépouilles ; nombre d’oiscaux non décrits ont pu être reconnus , et surtout quan- tité d'espèces nominales, qui ne reposaient que sur des états de passage ou de livrées, ont été supprimées , et on peut ajouter que la science a presque dit son dernier mot, sur plus de 450 espèces, qui forment aujourd’hui le contingent de la grande famille des Trochilide. Pendant longues années, les oiseaux-mouches avaient été relativement rares dans les collections, Beaucoup d'espèces n'étaient alors connues que par des objets uniques, dans les EYE collections princières, ou dans les grands musées. Audebert et Vieillot, dans leur Histoire générale et particulière des colibris , oiseaux-mouches , jacamars et promerops, firent paraître en 1802 le premier travail sérieux, qui ait été publié sur ce sujet. Les collections commencèrent dès lors à se former et Lesson put y trouver, en 1829, les éléments de sa mono- graphie intitulée : Histoire naturelle des oiseaux-mouches, suivie bientôt (1831) de celle des colibris. Les belles planches de ces deux monographies eurent alors un succès des plus mérités et, de tous les côtés, on étudia avec ardeur, en France, aussi bien qu’à l'étranger. Nombre de naturalistes éminents, Reichenbach, Bourcier, Elliot, Gould, Gray, Jar- dine, Lawrence, Sclater, Mulsant, etc., etc., firent connaître à l’envi quantité d'espèces nouvelles plus remarquables et plas éclatantes les unes que les autres. La multiplicité même de ces travaux amena d’abord une grande confusion , et l'étude des Trochilidæ devint bientôt presque impossible et indéchiffrable. Comment se retrouver dans ce fouillis d'espèces, dont les types étaient éparpillés dans toutes les collections d'Europe et d'Amérique, C’est alors qu’un éminent naturaliste de Paris, Édouard Verreaux, entreprit, en collaboration de son frère, Jules Verreaux , de réunir une collection typique de sujets choisis avec le plus grand soin. Le but que se proposaient les deux frères était aussi élevé que généreux : il ne s’agissait plus d’éblouir les regards, en recueillant uniquement les livrées brillantes des mâles, comme le faisaient la plupart des amateurs d’alors. Dans cette collection modèle, chaque espèce fut représentée par une série complète, comprenant non-seulement les di- verses livrées d’âge et de sexe, mais encore les moindres différences, les variétés locales, le squelette, le nid , les œufs et jusqu'aux poussins. On ne pourra jamais évaluer les sacrifices immenses de soins, de travail et d’argent qu’im- = 6h 2 posa aux frères Verreaux la réalisation d’une œuvre aussi gigantesque, à une époque où les oiseaux-mouches étaient de véritables raretés, où telle espèce se cotait littéralement à son poids d’or, Mais le succès, et un succès éclatant, couronna dignement tant d’eflorts. Les naturalistes les plus célèbres vinrent tour à tour admirer cette collection unique au monde , dont les frères Verreaux faisaient les honneurs à tous, grands et petits, savants ou simples amaleurs, avec une égale et charmante libéralité, Il vint un jour pourtant où cette admirable collection, véritable écrin scientifique , fut perdue pour la France. Nos compatriotes n’ont pas su la conserver ; elle a été acquise, en ces dernières années, pour le musée de Turin. Comme bien d’autres, j'avais été fasciné par la contem- plation de la collection Verreaux. Poursuivi par une sorte d'idée fixe, je rêvais de créer pour le musée de ma ville natale, une collection non pas pareille, mon ambition n’a jamais été jusque-là et pour cause, mais au moins conçue dans le même esprit. Déjà nous avions pu, mon père et moi, commencer, pour les collections de la Faculté des Sciences, une bien modeste série de Trochilidés, par l'acquisition des oiseaux-mouches de la collection Abel Vautier; mais les sommes dont nous pouvions disposer étaient si modiques , j'oserai dire si misérables, que nous avions dû renoncer à toute acquisition sérieuse. Avec quelques centaines de francs dont le gouvernement impérial, dans sa munificence , dotait chaque année notre budget, il fallait bien, bon gré, mal gré, rester dans l’immobilité absolue. Un jour vint pourtant, c'était en 4874, où tous mes désirs se réveillèrent plus violents, plus vivaces : je venais de recevoir l'avis que la collection Bourcier allait être vendue aux enchères pu- bliques ! On annonçait de merveilleuses séries et surtout de Se nombreux types de divers naturalistes: Lesson, Bourcier, Mulsant , etc. , etc. Malgré l’état précaire où la France était encore, le nouveau gouvernement semblait disposé à favoriser toutes les entreprises qui pouvaient, de loin ou de près, relever le moral du pays. Je priai M. Bocher, l’un de nos députés d'alors, sénateur depuis, de vouloir bien demander pour notre Faculté un crédit extraordinaire. M. Bocher se prêta de la meilleure grâce pour appuyer, ou mieux, pour pré- senter lui-même ma demande et m'annonça bientôt que la somme tant désirée était à ma disposition. C'est ainsi que, grâce à cette haute et bienveillante in- tervention , il nous devint possible d’acquérir la plus grande partie de la collection Bourcier. La plupart des types de cet auteur, de nombreuses et belles séries, entre autres celle des Phéthornaires en son entier , avaient dès lors droit de cité dans le musée de la ville de Caen, et la collection se trouva d’un seul coup portée à plus de quatre cents individus, parmi lesquels on comptait quelques-unes des plus rares espèces, telles que : Threnetes cervinicauda, Lampornis iridescens, aurulentus et porphyrurus, Panoplites Jardinei et Ma- thewsi, Heliomastes mesoleucus, Phaiolæma rubinoiïdes et æquatorialis, Lampropogon Vulcani, Oxypogon Lindeni, Cometes sparganurus (une magnifique série), Cometes mocoa, cœlestis, le type du Lesbia Victoriæ, etc., etc., etc., et en plus quarante-cinq nids de diverses espèces, avec leurs œufs ou leurs poussins, La collection de Trochilidés, telle que je l'avais rêvée , n'était plus dès lors une chimère , mais une véritable et belle réalité. M. Bocher avait opéré ce miracle, Il ne restait plus qu’à compléter cet ensemble , déjà très- remarquable , pour arriver à former une série de premier ordre : c’est à quoi je me suis appliqué autant que possible. — (OL D'importantes acquisitions ont peu à peu comblé les vides les plus graves ; l'administration du Muséum de Paris, MM. Salles, Deyrolles, Maingonnat, Bouvier, M"° veuve Verreaux, M. Franck, nous ont fourni des espèces et des séries de livrées remarquables, si bien qu'aujourd'hui la collection de la Faculté des Sciences se monte à près de quinze cents individus et compte, comme on le verra par ce catalogue , des pièces d’une grande rareté et d’une grande valeur scientifique. De nouveaux crédits du Ministère de l’Instruction publique nous ont permis de joindre à cette collection les mono- graphies de Lesson , la splendide publication de Gould et, en dernier lieu, le beau et récent travail de l’aimable doyen des naturalistes français, l'Histoire naturelle des oiseaux-mouches, publiée à Lyon par M. Mulsant, Avec un pareil matériel, les naturalistes qui voudront bien honorer notre musée de leur visite pourront, nous l’espérons, y trouver une ample moisson d'observations. La collection des Trochilidés du musée de Caen leur sera toujours ouverte et nous nous empresserons de mettre à leur disposition tous les matériaux de nos galeries et de notre bibliothèque. Aussi espérons-nous qu'ils voudront bien répondre à l’appel que nous leur adressons (1); ce sera la plus douce et la plus glorieuse récompense que nous ambitionnerons. (4) Nous nous mettons personnellement à la disposition de tous les naturalistes ou amateurs qui désireraient classer leurs Trochilidés ; le nombre considérable de pièces, dont nous pouvons disposer, nous permet de pouvoir nommer sans difficulté les espèces et les variétés, pour ainsi dire, de visu, On peut nous envoyer des séries aussi nombreuses qu'on voudra, les amateurs y auront leur profit de retrouver leurs oiseaux bien nommés, nous celui de pouvoir, par ce moyen, voir défiler sous nos yeux des séries nombreuses, qui nous permettront de bien reconnaitre les moindres différences, ou les nom- = (RE Nous avons suivi, pour ranger nos Trochilidés, la classification du prince Ch. Bonaparte, publiée en 1854 dans son Conspectus systematis ornithologiæ, en y faisant subir seulement quelques modifications qui nous ont paru néces- saires et dont les éléments ont été pris soit dans l'ouvrage de M. Mulsant, soit dans le Synopsis publié tout récemment par M. Elliot. Le Conspectus est, du reste, le guide que nous à vons suivi pour la classification générale des collections ornithologiques de la Faculté des Sciences. TROCHILIDÉS OÙ PASSEREAUX SUSPENSEURS. Stirps 17. SUSPENSI (Ch. Bonp.) Consp. Oiseaux généralement de très-petite taille, dont les mâles sont presque toujours ornés de couleurs métalliques les plus brillantes et les femelles de couleurs ternes. Ailes falci- formes, plus ou moins étroites, rendues très-fortes, très- longues et suraiguës par des pennes primaires garnies de barbules dures et résistantes, disposées pour un vol très- puissant, Queue à dix rectrices, de forme très-variable, breux points de ressemblance, qui relient entre elles des variétés regardées aujourd’hui comme de véritables espèces. Nous recom- mandons seulement aux personnes, qui nous feront ces communi- cations, de bien préciser la provenance de leurs oiseaux et tous les renseignements qu’elles pourront connaître sur leur habitat, — 68 — i souvent prolongée, chez les mâles, en ornements extraor- dinaires. Pattes très-courtes, à doigts au nombre de quatre, trois en avant et un en arrière, extrêmement courts et grêles, mais durs et solides , terminés par des ongles en forme de griffes déliées, arquées et pointues. Bec plus ou moins délié, effilé et très-pointu, droit ou arqué, court ou plus ou moins allongé, quelquefois excessivement allongé et pouvant pé- nêétrer jusqu'au fond des corolles des fleurs tubuleuses, Langue extensible à la manière d'une sorte de trompe, divisée en deux demi-tuyaux, depuis la moitié de sa longueur el destinée à sucer le nectar des fleurs. Sternum très-grand, garni d'un bréchet triangulaire énorme. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Les parties chaudes des deux Amériques. Les très-nombreuses espèces de cette famille se relient telle- ment entre elles, qu’il est difficile d’y établir une classification satisfaisante. Les Trochilidés sont, en effet, fidèles à cette loi de la nature, qui veut que plus un groupe d'êtres est naturel et séparé des autres, moins il admet facilement sa subdivision en sections, que le nombre considérable des espèces rendrait pourtant fort utile. On en est réduit, pour le classement, à y créer un certain nombre de groupes artificiels, comprenant chacun, tant bien que mal, une série de formes plus ou moins voisines. Les espèces, aussi difficiles à caractériser que les genres, offrent souvent de nombreuses variélés, suivant les régions, les habitudes et jusqu'aux accidents orographiques d’une même localité. Quelques-unes ont une aire d'habitation très-étendue ; d’autres, au contraire, se confinent dans une simple région, dans l’intérieur de quelque cratère, chaque montagne d’une même chaîne possédant souvent son espèce ou sa variété spéciale, Les oiseaux-mouches sont, en effet, un des groupes d'êtres dont il est le plus difficile de reconnaitre ce que les naturalistes, qui ont la foi, ont décoré du nom Gare. d'espèce. Les affinités et les différences sont même si singu- lièrement départies dans ce groupe , qu’on est à se demander si telles et telles espèces appartenant à tel ou tel genre, pour certains naturalistes, ne seraient point tout simplement les femelles de tel autre genre des mêmes naturalistes. Ainsi, par exemple , on se demande encore aujourd’hui si l’Antrocephala castaneiventris de Gould ne serait point tout simplement la femelle de l’'Oreopyra leucaspis. Le même fait est d’ailleurs démontré pour le Sephanoides Stokesi, dont on avait formé le genre particulier Stokesiella et qui s’est trouvé n’être que la femelle du Sephanoides Fernandensis. 11 est vrai que le mâle et la femelle offrent ici de telles dissemblances, que l'erreur était des plus excusables. L'avenir nous fournira peut-être une classification naturelle des Trochilidæ ; mais, d’après l’avis même de M. Mulsant, si bon juge en pareille matière, cet heureux phénix est encore à trouver. Aussi n’a-t-il donné lui-même l’arrangement métho- dique admis dans son ouvrage, que sous bénéfice d'inventaire et comme un essai de classification, plutôt que comme un arran- gement systématique définitif. 1°: GROUPE. PHŒTORNAIRES. Bec plus ou moins arqué ou courbé. Couleur générale grisâtre, ou offrant à peine quelques légers reflets métal- liques. Queue plus ou moins allongée, carrée, arrondie ou étagée, et dans ce cas, les deux rectrices médianes dépassant plus ou moins le niveau des autres, Chacune des rectrices étant, en général, terminée par une tache blanche plus ou moins oblique. Les deux sexes présentant à peine de légères différences de plumage. et Es Ogs. Les Phœtornaires, tels que nous les comprenons, forment un groupe d'espèces nombreuses, qui se conviennent parfaite- ment et qui s’éloignent assez des autres Trochilidés, pour mé- riter presque le nom de sous-famille. Leurs couleurs grisâtres les font souvent dédaigner des amateurs, qui leur préfèrent les autres groupes, où les mâles ont des couleurs beaucoup plus brillantes. Les Phœtornaires diffèrent des autres oiseaux- mouches , jusque dans la façon de bâtir leurs nids, qu’ils attachent invariablement à l'extrémité pendante des feuilles des arbres, surtout des palmiers. Ces nids, d’ailleurs, quoique artistement formés, sont loin d’être construits avec le soin et les mille petites précautions, que mettent les autres Trochilidés, dans la confection du berceau de leur progéniture. Notre premier groupe des Phœtornaires comprend les Gry- pinæ et les Phœtornithinæ du prince Ch. Bonaparte. Bec extrêmement arqué, presque en tiers de cercle, G. EUTOXERES. Bec médiocrement arqué, 4, . « + + + 1, Bec presque droit, fort, dentelé sur les bords ! vers son extrémité." 00.00, Mie 2, Bec arqué, non dentelé sur les bords, vers son extrémité ste Des ie ete) ie De Couleur générale du plumage gris, roussâtre ou ol TOUX + o e she) ns tiel tete one Hotte Go IGRTENS 4 Couleur Re du plumage gris verdâtre ou blanchätre 0. G. CANDRONON Queue tronquée à son extrémité. + + + + + be QOuenciétarée Ms rc ect ce 5e Oueuercarréenn ee OU UCI OS IG SDHRENERESS Ë Onenearrondie 0. ee De eee Ge CI AUEISS Queue très-étagée, les deux rectrices médianes dépassant beaucoup le niveau des autres. Oiseaux : d’assez grande taille, . , , , . . + * * G. PHŒTORNIS, Queue simplement étagée; les deux rectrices médianes ne se prolongeant pas au-delà du niveau des autres, Oiseaux de pelite taille . , , + + G. PyeMorNis. És Tite GENRE EUTOXERES. (PL. I, fig. 1.) Bec fortement recourbé, formant un tiers de cercle; large à la base, se rétrécissant ensuite subitement et devenant comprimé. Mandibule entièrement cachée dans la mâchoire, excepté à la pointe. Queue cunéiforme, les rectrices pointues. Ce genre comprend trois ou quatre espèces Lrès-voisines les unes des autres. 4. EUTOXERES AQUILA (Bourcier) Sp. 1847. Syn. Trochilus aquila (Bourcier). —- Eutoxeres aquila (Gould), — Polytmus aquila (G. Gray et Mitchel). — Eutoxeres aquila (Rei- chembach). — Myiactina aquila (Bonp. } Consp. — Eutoxeres aquila (Gould), Mon, t. I, pl. III.— Eutoxeres aquila (Mulsant) , Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, I, p. 26. — Eutoxeres aquila (Elliot,, Classif. and Synopsis of Troch., p. 2. d adulte. Bec très-fort , arqué en tiers de cercle jusqu'au niveau de la base du cou. Gouleur générale des parties supérieures brun verdätre, avec reflets métalliques d’un vert doré obscur, plus vif vers le croupion. Couleur générale des parties inférieures fuligineuse, marquée surtout, vers la gorge et la poitrine, de nombreuses mouchetures longitudi- nales d'un blanc sale. Région anale un peu duveteuse,cendrée. Couvertures supérieures de la queue d'un vert métallique obscur et foncé, chaque plume bordée de roussâtre. Couver- tures inférieures de la queue brun pâle, chaque plume maculée de gris roussâtre. Queue gris foncé, uniforme, à rectrices largement barbées, terminées en angle aigu, à peu près aussi longues que le corps, les deux médianes, plus longues, offrant un léger reflet bronté, les autres un = 1987 peu plus courtes et diminuant graduellement , jusqu'aux plus externes. Chacune des rectrices présentant à sa pointe une petite tache blanche triangulaire, de longueur variable, suivant les individus, mais dont les latérales sont toujours les plus grandes. Ç adulte. Semblable au d. Queue un peu plus étagée. Os. Cel oiseau , très-remarquable par l’excessive arcuature de son bec très-fort et en forme de serpette, se reconnaît avec la plus grande facilité ; la forme et la couleur gris de suie de sa queue le fait aisément distinguer de la deuxième espèce d'Eutoxeres , qui est d’ailleurs beaucoup plus rare. L’E, aquila habite l’Équateur, la Colombie, la Nouvelle-Grenade et le Guatemala. Exemplaire du musée de Caen. a & adulte. Provenant de la Nouvelle-Grenade. M. J. Ver- reaux (71-19) (1). 2. EUTOXERES SALVINI (Gould). 1868. Syn. Eutoxeres Salvini (Gould), Annals and mag. of. nat. hist., he sér., t, II, p. 455. — Eutoxeres aquila, var. Salvini (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 29. — Eutoxeres aquila (Elliot), Classif, and Syn, of the Troch., p. 3, Cet oiseau, décrit et regardé par Gould, comme une espèce distincte, considéré par M. Mulsant comme une simple variété de l'E. aquila, ressemble au précédent et s’en distingue uni- quement par sa poitrine flammulée de noir et de roux. PATRIE. Veragua et Costa-Rica. Le musée de Caen ne possède pas d'exemplaires de cet oiseau. (4) Les chiffres ainsi inscrits entre parenthèse indiquent les nu- méros du Catalogue d'entrée au musée de Caen, numéros au moyen desquels il sera toujours facile de retrouver les types de notre Cata= logue descriptif des Trochilidés, RE 3. EUTOXERES HETERURA (Gould). 1868. Syn, Eutoxeres heterura (Gould), Annals and. mag. of nat. hist, äe sér., t, 11, p. 455. — Eutoxeres aquila, var. Salvini (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, 1, p. 29, — Eutoxeres heterura (Elliot), Classif. and Sun. of the Troch., p. 3. Cet oiseau, décrit et regardé par Gould et par M. Elliot comme une espèce distincte , est admis comme simple variété par M. Mulsant. L’'Eut. heterura se distingue par sa poitrine flammulée de roux et de blanc. Dans l’exemplaire appartenant à la Faculté des Sciences, la queue semble présenter des carac- tères assez spéciaux ; elle est plus courte que dans l'E. aquila, les barbules des rectrices sont beaucoup moins dures, les mou- chetures blanches, marquant l'extrémité des rectrices, sont d’un blanc beaucoup moins pur et beaucoup moins étendues ; enfin, la disposition des taches semble différente. Dans l'E. aquila, les taches blanches, toutes triangulaires, diminuent rapide- ment et progressivement, depuis l'externe où elle est très- grande et atteint la moitié de la longueur de la plume, jusqu’à la rectrice médiane, où elle n’existe plus qu’à l'extrême pointe. Dans l'E. heterura, au contraire , ces taches, très-petites, sont toutes disposées comme dans la rectrice médiane de l'E. aquila ; elles sont d’un blanc beaucoup moins pur et, de plus, la rectrice externe offre, indépendamment de sa tache blanche, une seconde tache d’un cendré brunâtre, qui semble suivre la première, en n’affectant que les barbules externes , les internes conservant la couleur noirâtre du reste de la queue. Enfin, dans l’Eutoxeres aquila type, les deux rectrices médianes seules sont lustrées d’un reflet bronzé bien manifeste, tandis que dans notre E. heterura, toutes les rectrices sont d’un même gris uniforme. N'ayant eu à éludier qu’un seul exemplaire, il se pourrait peut-être que ces différences ne soient qu'individuelles, Toutefois, elles m'ont paru assez importantes pour êlre si gnalées. PATRIE. L'Eutoxeres heterura, suivant M. Mulsant, pro- viendrait de la République de l’Équateur. Exemplaire du musée de Caen. a d' adulte, Provenant de l'Équateur. M. Bouvier (75-499). k. EUTOXERES CONDAMINEI (Bourcier) Sp. 1851. Syn. Trochilus Condamini (Bourcier), — Eutoxeres Condaminei (Gould), Mon., t. I, pl. IV. — Myiaetina Condaminei (Bonp.), Consp. — Eutoxeres Condaminii (Mulsant ), Hist. nat, des oiseaux- mouches, p. 29. — Eutoxeres Condamiui (Elliot), Classif, and Syn, of the Troch., p. 3. d adulte. Bec plus arqué encore que dans l'espèce précédente. Couleur générale des parties supérieures brun verdätre avec reflets métalliques d’un vert doré obscur, plus vif vers le crou- pion. Cetle nuance générale interrompue, à la partie anté- rieure du dos,par une bande transverse d'un beau vert bleuûtre luisant , prolongée jusqu'aux épaules. Gouleur générale des parties inférieures, d'un blanc roussâtre, sur le ventre et l'abdomen, moucheté sur les côtés de nombreuses taches noi- râtres allongées; la gorge et la poitrine d’un brun noirûtre, flammulé de nombreuses et longues taches blanches ou rous- sûtres. Couvertures supérieures de la queue d’un vert métal- lique obscur et foncé; chaque plume bordée de roussûtre. Couvertures inférieures rousses, maculées de taches brunes longitudinales. Queue à rectrices largement barbées , ter- minées en angle aigu, à peu près aussi longues que le corps ; les deux médianes d’un vert foncé, bronzé, passant posté- rieurement au brun-noir; les deux suivantes d’un noir verdätre ; les trois extérieures, de chaque côté, d’un roux pûle. Chacune des rectrices étant terminée à sa pointe par une tache blanche triangulaire. 9 adulte. Inconnue. Os. L'Euloxeres Condaminei , facile à distinguer des pré- cédents par la couleur rousse de ses rectrices latérales et par la bande verle de la partie antérieure de son dos, est une espèce fort rare, qui habite l’Équateur. Le type décrit par M. Bourcier provenait des environs d’Archidous, à plus de 3,000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le musée de Caen ne possède pas d'exemplaires de cette très-rare espèce, GENRE GRYPUS. (PL I, fig. 2.)] Bec égalant deux fois la longueur de la tête , très-légèrement courbé. Extrémité de la mandibule, dans le mâle, appointie auprès du bout, qui est un peu crochu; cette mandibule légère- ment denticulée. — Mandibule de la femelle un peu courbée vers la pointe et laissant un léger espace entr'ouvert entre celle-ci et la partie correspondante de la mâchoire. Queue légèrement arrondie , à rectrices larges , arrondies vers le bout. Ailes larges et amples. Ce genre n’est composé que d’une seule espèce, 5. GRYPUS NOEVIUS (Dumont) Sp, 1818. Syn. Troehilus nœvius (Dumont).— Oiseau-mouche tacheté (Lesson). — L'oiseau-mouche à bec dentelé (Bourc.).—Grypus rufcollis (Spix.), — Trochilus squamosus (Lich. )}, — Ramphodon maculatus (Lesson ), Ramphodon nœvius (Jard,). — Phætornis nœvius (Jard. ). — Grypus nœævius (Gould), Monog., part. 111, 4852, t. 1, pl. IV. — Grypus pœævius (Bonp.), Consp, — Grÿpus nœvius (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. à, p. 34 — Ramphodon nœvius (Elliot), Classif, and Syn. of the Troch,, p. 4. d adulte. Bec assez long, très-fort, surtout à sa base; 6 — 76 — presque droit, légèrement infléchi à son extrémité, den- ticulé sur les bords à sa partie antérieure. Couleur générale des parties supérieures d’un brun foncé olivätre , à peine marquées, sur le dos et le croupion, d’un léger reflet bronzé violätre. Au-dessus des yeux, une bande sourcilière , assez large et mal définie, se prolongeant en arrière sur les côtés du cou ; une bande ou tache postoculaire noirâtre, plus ou moins large et mal définie, prolongée jusqu'aux lorums. Gorge, devant du cou et côtés de la poitrine d’un roux assez vif, interrompu par une série de plumes noirûtres descendant du bec jusqu'à la poitrine ; ces plumes bordées de gris pâle, d'autant moins étendu, que l'animal est plus adulte. Poitrine blanchätre, flammulée de taches longi- tudinales mal définies, noirûtres ou grisâtres. Ventre et flancs roussätres marqués de taches longitudinales grises ou noirätres, plus prononcées sur les cûtés du corps. Région anale duveteuse , gris cendré. Queue assez longue, obtusément arquée. Rectrices terminées en pointe arrondie ; les deux médiunes d’un brun violacé, avec léger reflet bronzé ; les deux suivantes de la même couleur, avec la pointe bordée de roux pâle; les trois autres, de chaque côté, noires à la base et rousses ensuite, la pre- mière, dans son quart terminal; la deuxième, dans son tiers; la troisième, dans sa moitié. La couleur noire dis- posée de telle façon, que l’ensemble dessine une ligne oblique, partant de la pointe de la deuxième rectrice. Ailes brun violacé. Couvertures inférieures de la queue brunes, bordées largement de roussâtre. © semblable au & ; mais d'une taille un peu plus petite, le bec moins fort et un peu plus courbé. La bande jugulaire longitudinale gris foncé. Les jeunes ont les couleurs un peu moins vives, le bord des plumes du &os et des couvertures des ailes bordées de gris, la bande jugulaire grise, mouchetée de noirâtre clair, Has, Le Grypus nœvius habite les parties méridionales et 2 Ph orientales du Brésil. Cette espèce, quoique assez commune, manque souvent dans les collections d'amateurs, qui la re- cherchent peu, à cause de ses couleurs ternes. C’est cependant un type curieux parmi les Trochilidés, remarquable par la forme spéciale de son bec robuste à la base et denticulé à la partie antérieure. On retrouve, il est vrai, ce même caractère dans les deux espèces suivantes ; mais ces dernières sont exces= sivement rares et d’un prix très-élevé, tandis que celui du G, nœvius atteint tout au plus 3 ou 4 francs, quand l’échan- tillon est très-beau. Nous ne saurions donc trop recommander l'acquisition de cette espèce, pour figurer dans les collections d'étude , même les plus modestes. Exemplaires du musée de Caen. a & très-adulte du Brésil, Collection Abel Vautier (AC). b & id. id. Collection Bourcier (74-10). c Q adulte id. id. (74-13). do id. id. id. (74-12). e d' jeune id. id. (74-14). f nid suspendu à l'extrémité d’une feuille de palmier. Collec- tion Bourcier (74-a). GENRE ANDRODON. (PL IL, fig. 3.) Bec deux fois de la longueur de la tête, un peu élargi à la base et à l'extrémité, qui se termine par un crochet fin et délié, mais très-courbé. Mandibule supérieure garnie, sur ses bords, vers son extrémité, de denticulations très-fines et très-nom- breuses. Queue courte, carrée-arrondie à son extrémité, formée de rectrices larges, un peu molles. Une seule espèce connue. EM 6. ANDRODON ÆQUATORIALIS (Gould). 1863. Syn. Androdon æquatorialis (Gould). — Grypus æquatorialis (Mul- sant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 32, pl. II. — Androdon æquatorialis (Elliot), Syn, of the Troch,, p. 5. g adulte. Bec droit, fort et allongé, presque aussi long que le corps de l'animal, large et épais à la base, graduel- lement rétréci jusqu'à l'extrémité, qui est pointue et fine- ment recourbée. Ce bec muni, sur les bords de la partie antérieure, de nombreuses petites dentelures dirigées en arrière. Parties supérieures d’un bleu verdâtre, avec de légers reflets métalliques, plus accentués vers le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes d’un brun violacé, avec les couvertures des ailes grisâtres. Joues, gorge, devant du cou d'un blanc cendré, flammulé de taches lon- gitudinales noirâtres, étroites et nombreuses. Queue faible- ment arquée, à rectrices larges, arrondies à leur extrémité, d'un cendré verdätre à la base, devenant d'un vert-noir vers leur extrémité, chacune d’elles se terminant brusquement, par une tache d'un blanc pur, dont l'étendue augmente graduellement, des médianes jusqu'aux externes. Q Inconnue. Has. Cette espèce très-rare, dont on ne connaît encore qu’un très-petit nombre d'individus, provient de l’Équateur. Quelques auteurs, en considérant la force et la longueur de son aile, l'ont rapprochée des campyloptères ; mais celte association est forcée, aucune espèce d’épaississement n’existant dans les ba- guettes des ailes de l’Andr'odon æquatorialis. Le musée de Caen n’en possède aucun d’exemplaire, — 719 — GENRE GLAUCIS. (PL IL fig. 4) Bec long, un peu recourbé, assez fort, élevé à la base; cou leurs généralement verdâtres en dessus, roussâtres en dessous. Ailes longues, étroites. Queue assez longue et assez large, un peu arrondie à son extrémité; rectrices appointies dans le jeune âge, arrondies dans l'adulte, chacune d'elles brièvement bordée de blanc. Les espèces du genre Glaucis admettent un assez grand nombre de variations, que les uns ont regardé comme de vé- ritables espèces, d’autres comme de simples variétés ou races. Un certain nombre de naturalistes, et entre autres M. Elliot, y font également rentrer les espèces du genre T'hrenetes, qui nous semble assez distinct, pour devoir être conservé. 7. GLAUCIS HIRSUTUS (Gmelin), Sp. 1788. Syn. Trochilus hirsutus (Gmel. )}, — Colibri hirsute ( Less.). — Le Mazeppa (Less.). — Trochilus Mazeppa (Less.), non Glaucis Mazeppa (Gould). —- Trochilus brasiliensis (Lath.). — Trochilus dominicus (Licht.). — Trochilus ferrugineus (Max.). — Phætornis hirsutus (Jard. et Selb.). — Glaucis hirsutus (Burm.}). — Polytmus hirsutus (Gray et Mitch.).—Glaucis hirsutus (Bonp.), Consp.—Glaucis hirsutus (Gould), Mon. , t. I, pl, V. — Glaucis hirsutus (Mulsant), Hist, nat. des viseaux-mouches, t, I, p. 39, — Glaucis hirsutus (Elliot) , Synops. page 6, d adulte. Bec fort, arqué, atteignant presque les deux tiers de la longueur du corps. Dessus de la têle, joues et lorums d’une teinte brune, uniforme. Le reste des parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, vert bronzé = Ne avec d'assez fort reflets cendrés, devenant d'un vert plus intense, sur le croupion et les couvertures de la queue, qui sont bordées de gris roussâtre mal défini. Gorge blan- châtre. Poitrine marron clair, avec quelques reflets bronzés au milieu , verdâtres sur les côtés. Abdomen roux. Région anale blanchätre.Couvertlures inférieures de la queuerousses, bordées de blanchätre. Queue large, s'étalant facilement en éventail, à rectrices arrondies à leur extrémité; les deux médianes vert bronzé, les latérales roux ardent ; chacune d’elles bordée, à son extrémité, d’un croissant terminal noir peu étendu; ce croissant gagnant légèrement les barbules externes, sur la dernière rectrice, où elle forme une légère bordure. Les deux rectrices médianes bordées à leur extré- milé d’un liseré blanchätre. L’extrême pointe seulement des autres offrant une petite tache blanche qui disparaît même complètement, dans l’âge tout à fait adulte. Q adulte. Un peu plus petite que le &, sans nuance bronzée à la poitrine. Le bronzé des parties supérieures et des couvertures de la queue beaucoup moins apparent. Ré- miges d'un roux moins ardent ; la couleur noirâtre des extré- milés moins foncée, plus mal définie, plus étendue surtout sur la rectrice externe. La pointe extrême de chacune d’elles offrant une tache blanche bien définie, quoique peu étendue. Ogs. Le Glaucis hürsutus, d’après M. Mulsant, admet comme variétés les formes suivantes : Mazeppa, æneus , affinis, lan- ceolatus et melanurus. Ces formes, variétés ou espèces, comme on voudra appeler ces oiseaux, se rapprochent certainement beaucoup du Gl. hirsutus et appartiennent à un même groupe d'êtres très-voisins. Les diffé- rences, toutefois, semblent assez accentuées et assez constantes, pour qu’on puisse reconnaître les espèces considérées par Gould, au moins comme des choses différentes. La disparité d'habitat vient encore donner plus de valeur à la séparalion faite par l’auteur anglais. Les différences entre espèces d’oiseaux-mouches, regardées comme réelles par la majorité des auteurs, sont souvent si fugaces que nous ne voyons vraiment pas pourquoi on ne considérerait pas comme distincts les G{. hirsutus, Ma- Zcppa, æneus, affinis , lanceolatus et melanurus. 11 s’en faut toutefois que les dissemblances soient également accentuées entre ces diverses formes ; c’est ainsi, par exemple , que nous regardons les Mazeppa, æneus et afjinis comme se reliant plutôt avec le GL. hirsutus typique, tandis que les deux variétés lanceolatus et melanurus , non-seulement par la petite taille, mais encore par la disposition des nuances réparties sur les rectrices, semblent former un second groupe plus différent du même hirsulus. Il y a longtemps que j'ai fait bon marché de ce que, en histoire naturelle, on appelle l’espèce. Il n’y a aujourd’hui , en effet, que les naturalistes à foi robuste, qui puissent prononcer sérieusement ce nom, en y attribuant les qualités de fixité, qu’on leur prêtait naguère encore. Si donc nous nous dé- cidons à inscrire sous des noms différents les numéros 7, 8, 9, 10, 11 et 12 de notre Catalogue, ce n’est qu’à titre de choses différentes, auxquelles nous attachons un nom, pour pouvoir saisir des entités, et non pour affirmer que nous avons là des espèces , dans toute l’acception sévère du mot. Étant, nous le répétons, aussi sceptique que possible, nous admettons la possi- bilité de la variation jusqu'aux dernières limites, de la trans- mission des espèces les unes dans les autres, par voie héréditaire, avec le temps et avec l’espace, de la diffusion de lignées nombreuses et fertiles, par la voie d’hybrides féconds, de la fixation pour un temps de certaines races, par la longueur même de leur existence, tant que les conditions climatériques ou autres ne changent point , puis le retour de ces races au type, ou leur diffusion nouvelle en lignées secondaires. Admel- tant, dis-je, tant de causes pour la naissance de formes d'êtres vivant actuellement, qui peuvent même avoir puisé leur origine dans d’autres formes aujourd'hui fossiles, on comprend com- bien , avec ces idées, nous devenons facile en ce qui regarde les espèces. Du reste, que les fidèles croyants se rassurent , on discutera, tant que le monde sera monde, sur un sujet qu’on 2 QD peut proclamer éminemment insaisissable. La fixilé ou la variabilité de l’espèce , l’évolution, comme on dit aujour- d’hui , sont affaires de tendance d’esprit. L’un croit, l’autre ne croit pas, et vous aurez beau faire des découvertes , il y aura ioujours des croyants et des libres-penseurs. Le problème l'espèce existe-t-elle oui ou non dans la nature ? sera tou- jours aussi nouveau et aussi ouvert, el ceux qui aiment à discuter et à chercher le moyen de combler le tonneau des Danaïdes, auront toujours un vaste champ ouvert à leurs savantes dissertations. | Une chose est encore venue grossir les difficultés pour ces divers Glaucis très-voisins : c’est que le Gl. Mazeppa de M. Gould n’est pas le même que le Glaucis Mazeppa de Lesson. Ce dernier est absolument identique avec le GL. hir- sutus de Gmelin. Bourcier avait depuis longtemps reconnu le fait, comme il est facile de le vérifier sur les exemplaires de sa collection, appartenant aujourd’hui au musée de la Faculté des Sciences. La désignation de Lesson étant posté- rieure à celle de Gmelin, il faut considérer son Tr. Mazeppa comme simple synonyme de l’hirsutus. Plus tard, Gould ayant appliqué le même nom de Mazeppa à une autre forme non visée jusque ici, il en résulte que cette dernière doit, de toute justice, hériter du nom et titre de Mazeppa, laissé ainsi vacant. On voit combien celte question des Glaucis est em- brouillée, Gould a tranché le nœud gordien el il a eu raison, Nous adoptons donc ses idées au sujet du Gl. hirsutus et de ses dérivés. Le Gl. hirsutus lype provient, suivant M. Gray, de la partie orientale du Brésil, du Vénézuéla et de la Trinité, Exemplaires du musée de Caen. a g adulte, Collection Bourcier. Brésil (74-20). b sOMRBI: id. id. (74-19). — 93 — 8. GLAUCIS MAZEPPA (Gould). 1861. Syn. Glaucis Mazeppa (Gould), Mon. , t, I, pl. VI. — Claucis hirsutus, var. Mazeppa ( Muls.), Hist. nat. des oiseaux-mouches, p. 43. — Non Trochilus Mazeppa (Lesson). Le brin blanc 9 (Lesson). Trochilus superciliosus Q (Less. ), — Glaucis hirsutus var, (Elliot), Synopsis, p. 6. d adulte. Bec semblable au précédent. Dessus de la téte, joues et lorums d’une teinte brune uniforme, avec un léger sourcil blanchäâtre et un trait de méme nuance, un peu plus accentué au-dessous des yeux. Dos, croupion et couvertures supérieures des ailes d'un bronzé assez vif, devenant plus vert sur les couvertures supérieures de la queuc, qui sont bordées de blanchätre. Régions inférieures d'une couleur rousse assez vive, uniforme, un peu plus foncée sous la gorge. Couleurs de la queue disposées comme dans l'espèce précédente, mais avec le noir plus étendu et les taches blanches de l'extrémité bien marquées. © adulte. Semblable au &, mais avec les nuances bronzées des parties supérieures et rousses des inférieures moins vives. Le roux de la queue moins étendu, le noir plus large et moins vif. Ogs. Le Gl. Mazeppa de Gould , qu’il ne faut pas con- fondre avec celui de Lesson, est d’une taille plus petite que le Gl. hirsutus ; il s’en distingue encore par son sourcil et le trait du dessous des yeux bien marqué, le noir de la queue et les parties blanches terminales des rectrices plus largement réparties, enfin par la couleur roux uniforme de ses parties inférieures. , PATRIE. Cayenne , Guyane anglaise, Nouvelle-Grenade, Ta- bago, la Trinité. à Exemplaires du musée de Caen. a 4 adulte. Collection Pourcier avec cette mention manuscrite de la main de Bourcier : Voilà ce qui passe pour le vrai Mazeppa. Localité : Cayenne (74-17). b © adulte. Collection A. Vautier. Sans désignation précise de localité (AC). c © adulte. M. Franck (79-332). 9. GLAUCIS AFFINIS (Lawrence). 1858. Syn. Glaucis affinis (Lawrence). — Glaucis affinis (Gould), Mon., t. I, pl. VIT, — Glaucis hirsutus, var. affinis (Mulsant}, Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, 1, p. 43. — Glaucis hirsutus var. (Elliot), Synopsis, p. 6. d adulte. Très-semblable de taille et d'aspect général au GI. hirsutus. Parties supérieures offrant aussi les mêmes nuances , mais avec les bordures blanches des couvertures de la queue plus accentuées et mieux définies. Gorge et poitrine marron foncé, avec une très-légère tendance à former des reflets bronzés, surtout sur les parties latérales. Ventre et abdomen roux grisûtre. Rectrices larges et très-étalées, marquées de roux vif, largement terminées à la partie su- périeure de noir très-foncé, avec une bordure blanche bien marquée, quoique peu étendue. © adulte. Semblable au &, mais avec le noir des rectrices plus étendu, bien moins foncé, et le blanc terminal plus étendu. ParTrie. L'Équateur , Nouvelle-Grenade. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Très-bel exemplaire. Équateur (74-19). b g adulte. M. Franck (79-331). c ® id. Collection Bourcier (74-20 ). 9 ENS 10. GLAUCIS ÆNEUS (Lawrence). 1857. Syn. Glaucis æneus (Lawrence), Proced, Acad, of Philadelphie, p. 232.—Glaucis hirsutus var. ær.eus (Mulsant}, Hist. nat, des oiseaux- mouches, t. T1, p. 43. — Glaucis hirsutus var, (Elliot, , Synopsis, page 6. d' adulte. Très-semblable au précédent. Parties supérieures d’une teinte bronzée très-prononcée, avec reflets vert vio- lacé, un peu doré sous cerlains jours. Un léger trait rous- sâtre sous l'œil. Parties inférieures cendré marron bien marqué, avec la gorge brune. Queue un peu plus courte que dans les Gl. hirsutus et affinis, avec le noir des rectrices formant une bande large, très-prononcée, d'un noir bleuätre. Le blanc des extrémités plus marqué que dans les précédents. Le reste comme dans le GI. hirsutus. PATRIE. Cosla-Rica (Brésil). Exemplaires du musée de Caen, a g adulte. Collection Bourcier, avec cette note manuscrite de la main de Bourcier : hirsutus & var. Brésil, el de l’autre côté de l’éliquette æneus (74-18). 41. GLAUCIS LANCEOLATUS (Gould). 1861. Syn. Glaucis lanceolatus (Gould), Mon. ,t. 1, pl. VIII. — Glaucis hirsutus var. lanceolatus (Mulsont}, Hist. nal. des oiseaux-mouches, t. I, p. 43. — Glaucis hirsutus var. (Elliot), Synopsis, p. 6. & adulte. Espèce assez petite. Parties supérieures d'un vert foncé, à reflets bronzés, très-accentués sur le croupion, avec les couvertures supérieures de la même couleur, bor- 2386: dées de gris roussätre ; une tache postoculaire et une légère bande au-dessous des yeux, gris roussâtre. Parties infé- rieures d'un gris roussâlre, assez foncé. Les rectrices de la queue moins larges que dans'les précédents, largement bordées de noir, terminées par une tache lancéolée, allongée, d'un blanc très-pur. Q Semblable au &, mais avec le roux de la queue plus pâle et moins étendu, le noir plus large et moins bien déli- milé, et les taches blanches terminales presque le double de celles du &. PATRIE. Para (Brésil). Exemplaires du musée de Caen. a 6 adulte, Collection Bourcier. Provenant de Para (74-21). b © id. M. Guérin. Localité inconnue (67-8). c & M. Franck. Brésil (79-330). 12 GLAUCIS MELANURA (Gould). 1861. Syn. Glaucis melanura (Gould), Mon., t 1, pl. XV. — Glaucis hirsutus var, melanura (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 44. — Glaucis hirsutus var, (Elliot), Synops. of Troch., p. 6. < adulte. Très-semblable au précédent, avec la nuance générale du dos plus sombre; les bordures des plumes for- mant les couvertures supérieures de la queue d'un gris foncé mal délimité. Parties inférieures roussâtres, comme dans le précédent. Queue n'offrant presque plus de roux à la partie inférieure des rectrices ; celle nuance ayant été envahie par le noir qui, au lieu de couper carrément les rectrices, s’infléchit beaucoup sur la ligne externe, de facon à les couper très-obliquement ; cette tache ayant envahi surtout la rectrice externe. Taches blanches des extrémités comme dans la précédente, — 1 — © semblable au & avec les mêmes modifications que dans les précédents. Le noir de la queue moins profond, beaucoup plus étendu encore que dans le &. Parri£. Les bords du Rio-Napo { Équateur } et du Rio-Négro ( Nouvelle-Grenade ). Exemplaires du musée de Caen, a & adulte. Collection Bourcier. Rio-Napo (74-21). boQ id, id. id. (74-22). 13. GLAUCIS RUCKERI (Bourcier) Sp. 1847. Syn. Trochilus Ruckeri (Bourcier), Proc, zool, soc. London, t, XV, ‘p. 46, — Polytmus Ruckeri (Gray et Mitch.). — Threnetes Ruckeri (Reichenb.). — Threnetes Ruckeri (Bonp.), Consp. — Glaucis Ruckeri (Gould', Mon., t, I, pl. XI. — Glaucis Ruckeri (Mulsant), Hist, nat. des oiseax-mouches, t. T1, p. 47. — Glaucis Fraseri (Gould), Mon., t. I, pl. XII. — Glaucis Ruckeri var. Fraseri (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 49, d' adulte. Bec fort, médiocrement arqué, atleignant la longueur des deux tiers du corps. Parties supérieures , y compris les couvertures supérieures de la queue, d'un vert bronzé, à reflets cuivreux. Ailes d’un brun vio- lâtre. Dessous du corps d'un roux plus ou moins cendré, suivant l'âge, avec la gorge brune et une large tache rousse bien délimitée sur le devant de la poitrine. Plumes des flancs vert mi doré. Couvertures inférieures de la queue brunâtres, bordées de cendré roussûtre. Queue large, en éventail ; les deux rectrices médianes vert bronzé, les autres d’un blanc pur à la base, d'un noir vif sur les deux tiers antérieurs chacune des rectrices bordée à son extrémilé d'une tache lancéolée, d’un blanc pur. © adulte, Très-semblable au 4, niais d'une taille un peu plus petite; le bec un peu moins fort, Ogs. Celle espèce, assez rare, est facile à distinguer des autres par ses rectrices caudales, marquées à leur base de blanc pur. Dans le jeune âge, l'extrémité blanche de ces mêmes rectrices est un peu frangée de fauve ; la partie rousse du cou est plus restreinte ou même réduite à une simple bande longitudinale. Dans l’âge très-adulte, au contraire, les parties inférieures sont d’un gris foncé, presque bleuâlre ; c’est cetle livrée à laquelle M. Gould a donné le nom de Glaucis Fraseri. ParRie. Équateur et Nouvelle-Grenade. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce ni de la variété Fraseri. 14. GLAUCIS DOHRNI (Bourcier et Mulsant) Sp. 1852. Syn. Trochilus Dorhni (Bourc.), Ann. Soc. Sc. de Lyon, 1852 ©. — Grypus Spixi (Gould). — Ramphodon chrysurus (Reich.).— Glaucis Dohrni (Bonp.), Consp. — Grypus Spixi (Gould), Mon., t. I, pl. II. — Glaucis Dohrni (Gould), Mon., t {, pl. X. — Grypus Spixi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 36. — Glaucis Dohrni (Elliot', Synops. of the Troch., p. 7. & adulte. Bec fort, médiocrement arqué, un peu plus long que la moitié du corps. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, d'un vert bronzé uniforme, avec les couvertures supérieures de la queue bordées de roux; un sourcil blanchätre derrière l'œil, s'étendant au-dessus des lorums; ces derniers noirâtres. Parties inférieures d'un roux uniforme assez vif. Queue entièrement de couleur vert bronzé , avec l'extrémité arrondie des rectrices marquée de blanc sale. Ogs, Cetle espèce, assez rare d’ailleurs , est facile à recon« À — 89 — naître à la couleur vert bronzé uniforme de ses rectrices. Elle avait été considérée par Gould et beaucoup d’autres auteurs, comme appartenant tantôt au genre Grypus, tanlôl au genre Glaucis, ou plutôt M. Gould avait décrit le 4 sous le nom de Grypus Spixi, et la © sous celui de Glaucis Dohrni. Mulsant, dans le supplément à son Histoire naturelle des oiseaux- mouches, t. IV, p.135, dit que le Glaucis Dohrni n’est peut- être que la © du Grypus Spixi ; il reste à prouver, dit encore M. Mulsant, que ce dernier oiseau appartient au genre Grypus. N'ayant pu voir par moi-même d'échantillons en nature, ni du Grypus Spixi, ni du Glaucis Dohrni, il m'était bien difficile, sinon impossible, de résoudre celte question ; cependant, dans le premier manuscrit de mon Catalogue des Trochilidés du Musée de Caen, je signalais l'incertitude, qui régnait encore à ce sujet, et je disais qu’il me semblait plus rationnel d'admettre les deux oiseaux en litige, comme appartenant au genre Glaucis, bien plutôt qu'au genre Grypus , soit qu’ils constituassent deux espèces distinctes, soit qu’il n'y en eût qu'une seule; je regardais alors le Spixi, comme étant le & du Glaucis Dohrni. C'élait, comme on le voit, précisément le contrepied de l’opinion de M. Mulsant. M. Elliot, plus heureux que M. Mulsant et moi-même, a pu étudier de visu l'oiseau en question et s'assurer qu'il n'y avait qu’une seule et même espèce. Par rang d’ancienneté, c'est le Glaucis Donrni décrit en 1852 par MM. Bourcier et Mulsant, le Spixti n'ayant été décrit par M. Gould qu’en 1860. C’est d’ailleurs une bien bonne fortune pour un ornithologiste d’occa- sion, comme je suis moi-même, d’être arrivé aux mêmes conclu- sions que le savant naturalisle américain. PATRIE. Équaleur. Le musée de Caen re possède aucun exemplaire de cette espèce. tie GENRE THRENETES. (PL I, fig. 5.) Bec long, assez recourbé, faible. Couleurs noirâtres ou bru- nâtres , mélangées de blanc, ou de blanc ocreux. Queue assez longue, carrée à son extrémité, ou même très-légèrement en- taillée ; rectrices arrondies à leur extrémité. Ce genre, que beaucoup d'auteurs , et entre autres MM. Mulsant et Elliot, ne considèrent pas comme suffisam- ment distinct du genre Glaucis, nous paraît être bien séparé de ce dernier , d’abord par la faiblesse et la longueur relative de son bec, ensuite par sa queue qui est carrée, offrant même une légère tendance à devenir entaillée, au lieu d’être ar- rondie comme dans les vrais Glaucis, la coloration est aussi différente. Les trois espèces connues habitent la Guyane et le Brésil. 16. THRENETES ANTONIÆ (Bourcier et Mulsant) Sp. 1846. Syn. Trochilus Antoniæ (Bourcier et Mulsant}, Ann. Soc. agricul- ture de Lyon, p. 329. — Polytmus Antoniæ (Gray et Mitchel). — Lampornis Antoniæ (Bonp.), Consp.—Aphanthocroa Antoniæ (Reich.). — Threnetes Antoniæ (Gould), Mon., t. I, pl. XV. — Glaucis Antoniæ (Mulsant et Verreaux). — Glaucis Antoniæ (Mulsant), Hist. nal. des oiseaux-mouches, t, I, p. 46, pl. IN, & adulte. Bec fort , assez arqué, presque aussi long que le corps. Parties supérieures , y compris la téle, les couvertures des ailes, et les couvertures supérieures de la queue, d'un beau brun foncé, presque noir, à reflets bronzé doré ou vert bronzé. Ailes brun foncé violätre, — 91 — Gorge offrant un espace triangulaire assez étendu, d’un noir profond, séparé de la poitrine, par une tache d'un noir roussâtre. Le reste des parties inférieures , y compris les couvertures inférieures de la queue, d’un brun foncé, presque noir, avec de légers reflets bronzés. Queue tronquée et méme légèrement échancrée au milieu; les deux rectrices mé- dianes un peu moins longues que les deuxième et troisième ; les deux latérales plus courtes, ce qui donne à l'ensemble une forme arquée, avec une partie légèrement rentrante à son extrémité. Toutes ces rectrices d'un brun foncé, avec légers reflets bronzés, plus manifestes sur les deux mé- dianes ; les six rectrices extérieures légèrement bordées de blanchätre à leur extrémité. Q adulte. Semblable au vieux &; mais d'une taille un peu plus faible, le bec moins fort et moins arqué, les couleurs bronzées moins vives. Ogs Cetle espèce, assez rare et facile à distinguer par sa couleur brun bronzé uniforme , a été rangée par les auteurs, tantôt dans le genre Glaucis, tantôt dans le genre Threnetes. La description qui précède a été produite d’après l’exem- plaire typique décrit, en 1846, par MM. Bourcier et Mulsant , qui fait actuellement partie de la collection Bourcier, acquise par le musée de Caen. La forme de la queue, tronquée à son extrémité , et la tache noire de la gorge, rendue plus manifeste encore par la nuance roussâtre qui lui succède , sont autant de caractères rapprochant cel oiseau du Threnetes leucurus , et montrent que notre oiseau appartient bien au même groupe ; tandis que dans les Glaucis proprement dits, la queue est terminée en arc régulier. PATRIE. La Guyane. Exemplaire du smusée de Caen, & adulle. Collection Bourcier. Type pu TROCH. ANTONIÆ de Pourcier et Mulsant. Guyane (74-23), — 16. THRENETES LEUCURUS (Linné) Sp. 1788. Syn. Trochilus leucurus (L.). — Polythmus Surinamensis (Briss.), — Le collier rouge (Buffon), — Colibri à collier de Surinam (Buff.). — Le colibri ruficol (Lesson ). — Phætornis leucurus ( Jard. ). — Threnetes leucurus (Gould}, Monog., t. 1, pl. XIII. —Glaucis leucurus (Bonp.), Consp. — Polythmus leucurus (Gray et Mitch.).— Threnetes leucurus (Bonp.), Revue des Troch, — Glaucis leucurus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 50. — Threnetes leucurus (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, additions, t. IX, p. 436. — Glaucis leucurus (Elliot), Classification and Synops. of the Trochi- lidæ , p. 7. d adulte. Bec fort, faiblement arqué, de la longueur environ des trois quarts du corps. Parties supérieures, ainsi que les couvertures des ailes, d'un vert bronzé luisant. Ailes d’un brun violacé. Un trait partant de la commissure du bec, s'étendant sous les yeux et occupant les lorums , noir, avec une légère tache yostoculaire blan- chätre. Gorge formant un triangle d’un noir foncé, bordée latéralement et, pour ainsi dire, encadrée par une petite bande blanche. Sous le cou, une bande carrée, roux vif. Poitrine vert bronzé à reflets. Ventre et abdomen gris. Région anale blanchätre. Couvertures inférieures de la queue formées de plumes noirûtres, encadrées de roux pâle. Queue presque carrée , à rectrices largement barbées ; les deux médianes vert bronzé, brièvement bordées de blanchätre à leur extrémité ; les deux suivantes d’un blanc pur dans toute leur longueur ; la troisième bordée, à son extrémité, d’une tache noire oblique ; la quatrième bordée d'une tache de méme couleur, beaucoup plus étendue et gagnant la plus grande partie des barbules externes. © adulte. Bec un peu moins fort; le vert de la poitrine moins prononcé et moins étendu; la queue moins grande ; = D le noir des rectrices plus dilué, plus étendu et gagnant jusqu'aux deux rectrices intermédiaires. Os. Le Threnetes leucurus est une espèce rare, très- remarquable par ses couleurs vives et tranchées. On l’a con- fondue généralement avec le Th. cervinicauda, dont il se distingue surtout par la couleur d’un blanc pur de ses rectrices, tandis que, dans le cervinicauda, cette couleur est nankin ou rosat bien prononcé. PATRIE. Toutes les Guyanes. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 17. THRENETES GERVINICAUDA (Gould). 1856. Syn. Threnetes cervinicauda (Gould), Mon., t. I, pl. XIV. — Glaucis leucurus var. cervinicauda ( Mulsant ), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t I, p. 52. — Threnetes cervinicauda (Bonp.), Consp. — Threnetes cervinicauda (Mulsant) , Hist. nat. des oiseaux- mouches, additions, t, IV, p. 436. — Glaucis cervinicauda (Elliot), Syn. and classif, of the Troch., p. 8. d' adulte. Très-semblable au précédent, s’en distinguant par la leinte générale des couleurs supérieures, qui est d'un bronzé rougeätre au lieu d'être verdätre; par la région de lu poitrine noire de suie, au lieu d'être d’un vert bronzé; enfin, par ses rémiges, qui sont d’un nanquin rosat, très-prononcé, au lieu d’être blanches. Le reste comme dans l'espèce précédente. © adulte. Également très-semblable au &, offrant des dissemblances analogues à celles de l'espèce précédente. Rémiges d’un blanc légèrement teinté de rosat. Ogs. Celle espèce, non moins rare que la précédente, a été généralement confondue avec elle, Le musée de Caen en pos- 2 Oh sède un magnifique exemplaire, provenant de la collection Bourcier. Cet exemplaire portait comme indication, la mention suivante, écrite de la main de Bourcier : Glaucis leucurus variété, Rio-Napo. Puis au-dessous le mot modèle. Je ne sais ce que Bourcier a voulu indiquer par là; peut-être voulait-il dire que l’exemplaire étant très-beau, était désigné pour être représenté dans la suile de vélins très-remarquables, dont il était possesseur et que nous n'avons malheureusement pas pu acquérir, lors de la vente de celte collection. PATRIE. Équateur. Exemplaire du musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier. Rio-Napo (76-122). GENRE PHÆTORNIS. (PL. IL, fig. 6.) Bec allongé, long et recourbé, généralement plus ou moins effilé, beaucoup plus long que la tête. Queue longue, très-étagée ; les deux rectrices médianes prolongées en deux filets droits, plus allongés dans le jeune âge et dans les femelles. Ailes longues et pointues, tarses courts. Sexes très-semblables par la distribution des couleurs. Ce genre se compose d’espèces nombreuses, à bec aliongé, fort et arqué. Leurs couleurs sont grisâtres et leur queue, étagée à la façon de celle d’une pie, se prolonge invariable- ment, par l'allongement des deux rectrices médianes, en deux brins blancs, dépassant plus ou moins et quelquefois très-longuement, le niveau des autres. Les rectrices latérales sont aussi presque toujours bordées par une belle tache triangulaire blanche, ce qui donne à l’ensemble un aspect bizarre et élégant, qu'on ne retrouve dans aucun autre groupe = Me de Trochilidés. Les Phætornis forment un grand genre bien naturel , que l'on a, sans raison légitime , partagé en plusieurs sous-genres. Le prince Ch. Bonaparte admet les suivants : Phætornis, Amethornis, Orthornis et Guyornis. MM. Salvin et Elliot et, d’après eux, M. Mulsant, admettent les sous-genres : 1° Toxoteuches, qui répond au Guyornis de Ch. Bonaparte; 2 Phætornis ; 3° et 4° Anisoterus et Milornis , qui répondent au groupe Orthornis de Ch. Bona- parte ; 5° Amethornis. Nous considérons ces groupes comme n'ayant que la valeur de simples sections, dont l'utilité ne nous paraît pas bien démontrée, le nombre des espèces n'étant pas assez.grand, pour rendre indispensable le morcel- lement du genre Phætornis. A la suite des Glaucis, M. Elliot place, dans son Synopsis, les deux oiseaux aberrants Doleromya et Phæop- tila. Je ne vois pas bien l’absolue nécessité de ce groupement, pour des oiseaux, dont le premier surtout ressemble beau- coup plus aux Thaumatias et même aux Chrysobronchus qu'aux Glaucis. Si on voulait d’ailleurs absolument rap- procher ces deux genres spéciaux d’un autre groupe, je serais d'avis de les mettre à la suite des Fhæochroa comme représentant une sorte de très-petit Campyloptère. Cet oiseau se rapproche évidemment surtout du Platystopterus rufus, par la disposition du plumage et du genre Phæochroa par la forme de la première rémige forte , mais non dilatée. fre seetion. GUYGRNES (Ch. Bonp.). 48. PHÆTORNIS YARUQUI (Bourcier) Sp. 1851. Syn. Trochilus Yaruqui (Bourcier), Comptes-rendus Ac. des Sc., 1854, t XXXIT, p, 487.—Phætornis Yaruqui (Gould), Mon., t. I, pl, XXVIT, de GE — Guyornis Yaruqui (Bonp.), Rev. et Mag. de zocl., 1834, p. 249.— Toxoteuches Yaruqui (Cab. et Hein). — Phætornis Yaruqui (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 56. — Phætornis Yaruqui (Elliot), Class. and Synops. of Trochil., p. 13. d adulte. Bec fort , faiblement arqué, dépassant la lon- gueur du corps. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, noires avec reflets vert bronzé foncé. Couvertures supérieures de la queue d’un beau vert-bleu , à reflets bronzés. Ailes d'un noir violäâtre foncé. Une très-légère bande sourcilière, une bande subocu- laire, ainsi qu'une tache sous le bec d’un roux pâle mal défini. Gorge et lorums d'un noir profond. Parties infé- rieures du corps d’un noir profond, avec reflets vert bronzé foncé, plus marqués sur la poitrine. Couvertures inférieures de la queue d’un beau blanc. Queue longue, élagée, noir profond, ou noir bleu d'acier ; les deux rectrices médianes dépassant de très-peu les autres, et à peine prolongées , en deux pointes lriangulaires blanches , très-peliles. La fine pointe des deux suivantes du même blanc. Q adulte. Très-semblable au & ; le bec un peu moins fort, les bandes sourciliaires, suboculaires et jugulaires un peu plus longues et plus marquées; les parties inférieures d’un noir moins pur. Toutes les rectrices sans exception, avec une légère bordure latérale et la fine pointe blanche. Jeune . Plumes vertes du dessous du corps frangées de fauve pâle. Région longitudinale médiane de la poitrine brune , mélangée de grisätre. Couvertures inférieures de la queue blanc pâle. Chacune des rectrices bordée de blanc assez élendu ; les deux brins plus allongés. Ogs. La planche de Gould exagère la longueur des brins et surtout le blanc des parties latérales et terminales des rec- trices. Ces figures donnent donc une idée fausse de l'espèce el la font, à tort, beaucoup trop ressembler aux autres Phætornis. sr Nous avons donné la description précédente, d’après l’exemplaire type de l’espèce, qui appartient actuellement au musée de la Faculté des Sciences de Caen. Signalons, en passant, que ce musée possède la série tout entière des Phœætornaires ras- semblés par Bourcier, et entre autres les types des Glaucis Antoniæ, Phætornis Faruqui, Ph. Emiliæ, Ph. cephalus, Ph. Lodoicæ , Ph. hispidus, Ph. Bourcieri (type de Lesson), Pygmornis idaliæ, Pyg. Aspasiæ. PATRIE. Le Phælornis Yaruqui habite les parties chaudes et tempérées de la république de l’Équateur. 11 paraît n'être pas rare dans les environs de Quito et surtout des forêts de la vallée de Yaruqui , dans laquelle se sont établis, en 1742, les académiciens de Paris, envoyés en Amérique, pour y mesurer l’arc du méridien terrestre. Le nid du Faruqui a la forme d’un cône renversé. Il est construit de filaments déliés, enduit de matières cotonneuses en dedans et souvent placé sous une feuille de palmier, pouvant lui servir d’abri contre la pluie et le soleil ( Mulsant, Hist. nat. des oiseaux-mouches, tome T, page 57 ). Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. TYPE DE CET AUTEUR. Environs de Quito (Équateur) (74-26). b © adulte. Collection Bourcier. Même localité (76-63). c & adulte. M. Franck. Équateur (79-333). do ïd. id. id. (79-334). 19. PHÆTORNIS GUYI {Lesson), Sp. 1831. Syn. Trochilus Guyi (Lesson), Trochilidés, p. 119, pl. XLIV. — Le Guy (Lesson). — Phætornis Guyi (Jardine). — Phætornis Guyi (Gould), Mon., octobre 4852, pl. IX. — Guyornis typus (Bonp.), Consp. — Toxoteuches Guyi (Cab. et Hein. } — Trochilus Emiliæ (Bourc, et Muis, ), — Polythmus apicalis (Tschudi). — Phéætornis = q$%e= Emiliæ (Gray et Mitch. }. — Guyornis Emiliæ (Gray). — Toxoteuches apicalis (Heine). — Phætornis Guyi (Mulsant), Hist. nat, des oïseaux- mouches, t. I, p. 58 — Phætornis Guyi et Phætornis Emiliæ (Elliot), Classif. and Synops. of Troch., p. 13. g adulte, Bec fort, faiblement arquëé, de la longueur du corps. Dessus de la tête brun verdaätre. Parties supé- rieures, ainsi que les couvertures des ailes, d'un beau vert foncé, à reflets bronzés, plus marqués sur la région du croupion. Couvertures supérieures de la queue: d'un vert bronzé, un peu plus éclalant; chacune d'elles terminée d’un croissant moirâtre, bordé lui-même d'un peu de grisâtre, de moins en moins prononcé, à mesure que l'oiseau avance en âge. Au-dessus des yeux, un léger sourcil, de moins en moins prononcé dans l'âge adulte ; une mous- tache partant du bec et se perdant au-dessous des joues, ainsi qu'une bande longitudinale partant de la base du bec, s'étendant sur la gorge et se perdant sur la poitrine, d’un fauve pâle. Lorums noirs. Parties inférieures gris foncé, avec quelques légers reflets bronzés, sur les côtés de la poitrine et une teinte roussâtre vers l'abdomen. Ailes d’un noir vio- lâtre. Couvertures inférieures de la queue blanches, chaque plume offrant un trait longitudinal médian, noir verdûtre, plus ou moins marqué. Queue largement étalée en éventail, noir d'acier, avec la moitié de sa partie basilaire d'un beau vert bleuâtre, ou d’un bleu verdûätre. Les deux rec- trices médianes terminées chacune par un brin blanc, grêle, filiforme bien marqué; mais d'autant moins long et moins large, que l'oiseau est plus adulte. Les autres rec- trices non bordées de blanc. Ç ressemblant au & ; mais avec le bec moins fort; les trois bandes suroculaires, sous-oculaires et jugulaires d'un roux pâle, bien définies. Les deux brins des rectrices mé- dianes plus allongés; chacune des autres rectrices ter- minées brièvement de blanc à sa pointe. Jeune &. Les trois bandes rousses de la tête larges et bien définies ; la jugulaire se prolongeant à travers la poi- trine, presque jusqu'au ventre; les plumes des parties supérieures bordées de roussûtre. Couvertures de la queue largement bordées de blanc roussâtre ; chacune des rectrices largement liserée &e blanc pur; les deux médianes se ter- minant en brins larges et allongés, d'un beau blanc. Os. Les figures de Gould ne donnent qu’une idée assez im- parfaite de l’oiseau , qui est représenté trop grand ; la couleur verte générale du plumage est beaucoup trop claire et ne s’ac- corde guère avec les nuances sombres, à reflets bronzés et bleuâtres, qui dominent sur les parties supérieures. Les parties roux clair de la tête et de la gorge sont beaucoup trop mar- quées et ne sont jamais aussi apparentes, même dans le jeune âge. Le Ph. Guyi se distingue facilement du PA. Faruqui par la couleur gris bleuâtre de ses parties inferieures, par la nuance plus gaie et plus pâle de ses parties supérieures, par ses rectrices dont la base est largement marquée d’une belle nuance bleu verdâtre bronzé, à reflets, enfin par les deux brins blancs bien accusés, qui terminent ses rectrices médianes. M. Bourcier a décrit, comme espèce distincte, son Phætornis Emiliæ, qui se distinguerait du Ph. Guyi par une étendue plus considérable et par la nuance bleue d’acier bruni de la partie inférieure de ses rectrices ; tandis que dans le Guyi, celte région serait plus décidément verte. M. Elliot admet, dans son Synopsis, le Ph. Emiliæ comme espèce distincte ; mais les différences sont tellement légères, si elles sont vraiment caractéristiques et non individuelles, que nous n'avons pu arriver à fixer de ligne de démarcation, même légère , sur une série assez nombreuse d'exemplaires des deux soi-disant espèces, qui faisaient partie de la collection Bourcier et parmi lesquelles se trouve le type même sur lequel Bourcier avait établi son T. Emiliæ. Nous pensons donc, malgré l’opinion contraire de M. Elliot, que ce sont tout au plus deux variétés, ou races à peine ap- préciables. — 100 — Du reste, Bourcier lui-même ne paraissait pas être bien édifié sur la valeur de son Ph. Emiliæ, puisque dans le Catalogue des oiseaux-mouches qu’il avait préparé, pour y inscrire les objets de sa colleclion, et qui nous est échu avec les notes manus- criles de cet auteur, sur deux pelits carnets, nous voyons porter de la main de Bourcier , au nom T. Emiliæ, col. genre de Guy. D’après ce nom de genre, on pourrait peut-être sup- poser que Bourcier entendait dire que le P. Emiliæ était du même genre que le P. Guyi ; mais telle n’est pas sa pensée, car nous avons souvent retrouvé celle mention: genre de telle espèce , ce qui signifie simplement sorte de Guy. Le nid de cette espèce, formé uniquement de bourre rous- sâtre, est placé sous une feuille, le plus souvent à l’extrémité pendante d’une foliole de rachis de palmier. Parrie. Le P. Guyi provient de la Trinité el de Vénézuéla; la variété Emiliæ se rencontrerait à la Nouvelle-Grenade et, d’après M. Mulsant, à Veragua et Costa-Rica. On la retrouve- rait également dans les andes du Pérou. Sur le type de Bourcier de son T. Emiliæ, elle est donnée comme provenant de Ste-Anne de Maracaribo, Exemplaires du musée de Caen. a d adulte. De la collection Bourcier. Vénézuéla (74-28). DORA id. id. . (7429) c d jeune. id. id. (74-27). d & adulte. De la variété Emiliæ. Collection Bourcier. Nou- velle-Grenade (74-32). e & jeune. Type du Tr. Emiliæ de Bourcier. Maracaribo (74-30). f Nid attaché à une branche de palmier, Groupe accompagné du 4 et de la © de la collection Bourcier (74-a). g g adulte. Vénézuéla. M, Franck (79-335). — 101 — ?° Section. — PH ÆTORNES propr. dit. 20. PHÆTORNIS SUPERCILIOSUS (L.). 1766. Syn. Le brin blanc (Buflon). — Le colibri à longue queue de Cayenne (Brisson). —Trochilus superciliosus (Linné), Systema natur., 42e éd., t. I, p. 489.— Trochilus superciliosus (Lesson). — Le colibri à brins blancs ( Lesson). — Phætornis superciliosus (Gould ), Mon., t. 1, pl. XVII, — Phætornis fraterculus (Gould), Mon., t. I, pl. XVIII, — Trochilus malaris (Nordmann). — Phætornis superciliosus (Bonp.), Consp. — Phætornis malaris (Bonp. ), Consp. — Phælornis super- ciliesus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 64. — Phætornis superciliosus (Elliot), Synopsis and classif. of the Trock., p. 15. d adulte. Bec fort, long et arqué, de la longueur du corps. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, brun grisâtre, avec une teinte peu prononcée, bronzée, à reflets verdätres. Couvertures supérieures de la queue de la même nuance, légèrement bronzées ; chaque plume bordée de brun, frangëé de fauve päle. Ailes d’un brun violätre. Têle brunätre, une tache postoculaire mal définie, re- montant légèrement au-dessus de l'œil, ainsi qu’une sorte de moustache étroite , de couleur blanc roussâtre. Lorums bruns. Parties inférieures d'une teinte gris roussâtre uni- forme, plus foncée sur la poitrine et surtout sous la gorge, où elle devient presque brune. La gorge et la poitrine étant en outre comme persillées de très-fines zébrures noirätres. Queue longue, largement étalée en éventail, avec les deux rectrices médianes longuement prolongées en deux filets blancs, les autres diminuant progressivement et rapide- ment jusqu'à la plus externe ; chacune d’elles se terminant — 102 — en pointe vive. Cette queue, d'un vert glauque à reflets bronzés jusqu’à moitié de sa longueur, puis formant une large bande d’un noir profond, qui se terrnine en pointe médiane , sur l'extrémité de chacune des rectrices, dont la vive pointe, d’un blanc pur, est accompagnée, en outre, de deux taches latérales triangulaires, d'un blanc rous- sâtre. La tache extérieure largement échancrée ; l’'interne, au contraire, très-étroite. Q adulte. Bec et queue un peu plus courts que chez le &. Les bandes sourcilières et suboculaires plus larges et plus grandes ; mais s'affaiblissant également dans l’âge adulte. Queue un peu moins longue, à brins un peu plus larges que dans le & et d'un blanc moins pur. La partie noire des rectrices plus large et moins foncée; la pointe extrême de ces rectrices légèrement arrondie et comme émoussée ; ‘ les taches terminales de celles-ci roussûtres, sans aucune trace de bordure blanche , sauf à la fine pointe des deux premières rectlrices intermédiaires. Jeune 3. Diffère de la ® par son bec plus fort et plus arqué, et se rapproche, par ce caractère, du & adulte, dont 1l diffère par ses nuances moins vives, par les plumes de ses parties supérieures plus ou moins bordées de rous- sûâtre, par ses taches post et suborbitaires très-marquées, par sa gorge plus claire, offrant une légère bande longitudinale cendré claire, d'uutant plus prononcée, que l'oiseau est plus jeune. Ogs. Divers auteurs ont établi un certain nombre d’espèces nominales, qui ne sont que des états plus ou moins avancés en âge; tel est, par exemple, le Ph. fraterculus de Gould, qui paraît se rapporter à des femelles, tandis que le Ph. ma- laris n’est que l’âge très-adulte du 4, dans lequel le bec devient d’une force remarquable, où les taches blanchâtres de la tête finissent par disparaître presque entièrement, enfin où la gorge est d’un brun bien marqué. Quant au conso- brinus, que M. Mulsant et M. Elliot regardent également sant ue date — 103 — comme une variété, nous pensons que les caractères en sont suffisamment prononcés et constituent au moins une race constante. C’est, du reste , ainsi que Bourcier l’avait considéré ; si toutefois c’est bien au consobrinus que se rapportent les deux exemplaires de sa collection, qui sont désignés sous ce nom et que nous décrirons sous le n° 22, M. Bourcier avait déjà reconnu depuis longtemps que le malaris n’était qu'une espèce nominale. Car voici ce que je trouve dans ses notes, après une visite faite par lui au musée de Berlin : e Trochilus malaris Au musée de Berlin; on « prétend que c'est une autre espèce que le T. superciliosus « de Liuné; mais c’est exactement le superciliosus. Si je « n'ai pas publié le consobrinus brin blanc voisin, mais plus « petit que le superciliosus, je maintiendrai le nom de ma- « laris. » Il est évident par cette note : 1° que Bourcier considérait le malaris comme une simple espèce nominale, et 2° qu’il regardait comme une véritable espèce ce qui a été décrit plus tard sous le nom de consobrinus. Il avait dès lors l'intention de le décrire lui-même ; mais probablement en lui réservant le nom de malaris, qui eût été dès lors sans emploi. Bourcier ne l’a pas fait, fort heureusement ; car une telle sub- stitution du nom de malaris, n’eût fait qu'embrouiller une chose déjà fort obscure. Du reste, Bourcier ne semblait pas considérer comme bien tranchées les diverses espèces de Phætornis de la section du superciliosus ; car nous trouvons dans ses notes , sous la dési- gnation brins blancs ou superciliosus, les remarques suivantes : « Le grand rapport qu'il y a entre toute cette famille (sic), « qui se retrouve presque partout, en fait une famille à part « par la longueur de leur bec presque généralement recourbé « et de la terminaison des deux rectrices médianes, qui est « toujours blanche. La modestie de leur plumage semble aussi « agir sur leurs mœurs : ils sont sauvages, peureux ou « timides; le moindre oiseau, ou bruit, les chasse, ou les fait « se cacher et rester immobiles. Ils se trouvent toujours sur « les plantes grimpantes, lianes, etc, Ces oiseaux voyagent — 104 — beaucoup, ils ont un petit cri, leur vol est léger, vivent seuls. « On ne les voit jamais sur des arbres fleuris, suivant toujours les haies et plantes grimpantes; on les trouve sur le bord de la mer, dans les jardins et dans les forêts les plus épaisses. Oiseau timide, mais non sauvage, il est très- curieux et se laisse approcher. Il se tient à l’ombre et prin- cipalement sur les fleurs de lianes ; il guette les insectes, qui viennent sur les fleurs et il s’élance pour les prerdre; il recherche les fleurs des orchidées. Le bec et les pieds de cette famille sont rouges. » AR A A AR La] A LE] A A AR PATRIE. Brésil, Guyane, Colombie , Équateur. Exemplaires du musée de Caen, d adulte. Collection Abel Vautier. Cayenne (AC). a b æ id. Collection Bourcier. Cayenne (74-34). c & (GC Donné par M. Eug. Deslongchamps. Cavenne (77-700). d g jeune. Donné par M. Eug. Deslongchainps. Cayenne (77-701). e ® adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-33). ROME id, id. (74-35). g $ id. Collection A. Vaulier. Brésil (AC). 91. PHÆTORNIS CONSOBRINUS (Bourcier) Sp. 1853. Syn. Trochilus consobrinus (Bourcier), Reichenbach, Aufz. der Colib., p. 47, 1873. — Phætornis consobrinus (Gray, Hand list, — Phætornis Moorei (Lawrence). — Phætornis superciliosus, var, con- sobrinus (Mulsant}), Hist. nat. des oïseaux-mouches, t. I, p.61. — Phætornis superciliosus (Elliot), pars. — Synopsis of the Trochil. , page 14. d adulte. Taille, au moins d’un tiers, plus faible que le — 105 — précédent. Bec fort, arqué, atteignant à peine la longueur du corps. Parties supérieures du corps, ainsi que les couvertures supérieures de la queue, tout à fait sem- blables au précédent. Queue très-semblable dans son ensemble; mais avec la partie vert bronzé de la base beaucoup plus étendue, les taches blanchätres de l'extrémité des rectrices plus grandes, les externes surtout, qui sont coupées à angle droit, en arrière et non arrondies, comme dans le superciliosus. Une tache postoculaire et une autre, partant de la base du bec et passant sous l'œil, comme dans le superciliosus ; mais d’une couleur bien plus cluire. Parties inférieures d'un gris clair uniforme, avec la gorge d’un gris plus foncé, sans trace de zébrures , et un léger indice de ligne longitudinale blanchâtre. © adulte. Bec un peu moins long que dans le &; les mêmes différences de couleur des rectrices, dont les pointes sont obtuses, au lieu d'être très-aiguës, les taches roussûtres, au lieu d’être blanches , enfin la partie noire plus étendue et plus diluée. Le jeune & se reconnaît également, à la grandeur et l’intensité de sa moustache et de sa tache postoculaire blan- châtre, à sa gorge presque blanche, surtout sur sa partie médiane; enfin à la grande étendue des brins blancs et et des parties blanches de ses rectrices. Ogs. Une grande incertitude a régné jusqu'ici sur ce que doit être le véritable Trochilus consobrinus de Bourcier. Cette incertitude doit cesser, par suite de la note que nous avons insérée page 191, à l’article du Ph. superciliosus ; le nom de consobrinus a été emprunté, par Reichenbach, à la collection Bourcier, de même que le nom de Laodicæ, qui est aussi resté manuscrit et qui n’a été publié nulle part, que nous sachions. Nous verrons plus loin ce qu’on doit entendre par ce T. Lao- dicæ de Bourcier ; mais comme nous avons trouvé dans la collection de cet auteur deux oiseaux étiquetés de sa main Ph, consobrinus , nous pouvons dire ce qu'est réellement cet + — 106 — oiseau, qui ne nous paraît pas avoir été suffisamment étudié. M. Mulsant le donne comme étant une variété du Ph. super- ciliosus et dit à ce sujet : « Le Ph. consobrinus (Bourcier) ou « Ph. Moorei de M. Lawrence s'éloigne du superciliosus, par « une taille un peu plus faible, par un bec un peu plus court « (0,038 à 0,040), par ses brins moins allongés, moins « brièvement d'un brun verdätre ou grisâtre à la base; par « ses rectrices, subexternes à submédiaires , offrant au côlé « externe une bordure blanche faiblement élargie d’arrière en « avant, coupée presque à angle droit à sa parlie antérieure, « au lieu d’être visiblement arrondie à celle-ci; par ses sous- « caudales cendrées ou d’un blanc sale ; par son menton « grisalre. » Cette description de M. Mulsant se rapporterait assez bien aux deux oiseaux de la collection Bourcier, regardés par cet auteur comme appartenant au consobrinus, sauf que M. Mulsant n’a pas parlé de l'étendue plus grande de la partie vert doré des rectrices , qui est un des caractères les plus tranchés de notre oiseau. Je pense que s'il fallait comparer ce Paætornis à une espèce, c'était plutôt au longirostris, dont il a la taille et la plupart des caractères, et moins au superciliosus, dont les dimensions sont beaucoup plus considérables. Je crois donc qu’on pourrait, avec plus de raison , le regarder comme une variété du longirostris, à moins que la nature n’ait eu l’affreuse idée de mettre tout le monde d’accord, en ayant formé des métis de superciliosus et de longirostris, dont Bourcier aurait fait son consobrinus. Pour moi, je n’y vois aucune espèce d’impos- sibilité, pas plus qu’à regarder ce métis, comme ayant pu être fécond et avoir donné lieu à une sous-espèce ou race distincte. Et, d’ailleurs, le longirostris est lui-même {si voisin du superciliosus, que je ne croirais pas le moins du monde mériter la damnation éternelle, en supposant que ce longi- rostris n’ait été, à une époque plus ou moins ancienne , un dérivé direct du Ph. superciliosus. PATRIE, Nouvelle-Grenade et Colombie, — 107 — Exemplaires du musée de Caen. a & encore jeune. Collection Bourcier, est sans doute le type de l'espèce , car il était étiqueté consobrinus de la main même de Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-56). b Q@ adulte, De la collection Bourcier. Colombie (76-125), 29. PHÆTORNIS LONGIROSTRIS (Lesson et Delattre) Sp, 1843. Syn. Trochilus (ornismya) longirostris (Lesson et Delattre ), Écho du monde savant, n° 45, juin 4843. — Trochilus cephalus ( Bourcier et Mulsant). — Phætornis cephalus (Gould), Mon., t. I, pl. XIX, — Phætornis Cassini (Lawr,). — Phætornis Boliviana (Gould). — Phæ®= tornis Lodoicæ ( Bourcier }, M. $. — Phætornis longirostris ( Elliot ) ? Synops, of the Trochil., p. 45. 4 adulte. Bec assez faible, arqué, de la longueur du corps. Partie supérieure de la tête brune, avec quelques légers reflets bronzés ; le reste des parties supérieures , y compris les couvertures des ailes, d’un brun roussätre, avec de très-légers reflets bronzés et violacés ; chacune des plumes légèrement bordée de brun plus foncé. Croupion bistre clair. avec de nombreuses barres brunätres étroites. Couvertures supérieures de la queue roux clair; chaque plume marquée d’une légère barre brunätre, encadrée de roux. Ailes d’un brun violâtre. Queue semblable, dans son ensemble, aux deux précédentes espèces, avec la partie bronzée de la base moins étendue et moins verte que dans le consobrinus. La disposition des parties noires des deux brins médians et des taches blanches des rectrices absolument semblables, Parties latérales de la tête et lorums bruns ; une tache derrière l’@il, avec une banc siboculaire, ainsi qu'une ù — 108 — longue bande longitudinale jugulaire, s'étendant jusque sur la poitrine, d’un blanc roussâtre. De la commissure du bec vart, de chaque côté, une bande brunâtre, qui s'étend sur les côtés du cou. Ventre et abdomen roux blanchätre , devenant brunätre sur les flancs. ® adulte. Semblable au &'; le bec un peu plus faible et plus court, les taches blanchätres de la tête et de la gorge plus élargies et plus diluées. Les rectrices offrant les mémes modifications que dans les autres espèces. Jeune &. Le bec plus court que dans l'adulte, le dessus du corps plus frangé de noirâtre et de roussätre, les bordures des rectrices plus larges et d'un blanc plus pur. Ors Cette espèce ressemble beaucoup aux deux précédentes, par la teinte bronzée violacé de ses parties supérieures, par la couleur rousse, barrée de noirâtre, des couvertures supérieures de la queue, par la disposition bien accusée des trois bandes longiludinales blanchätres de la gorge et du cou, et surtout par son bec beaucoup plus grêle, quoique arqué. Elle s'éloigne du superciliosus par sa laille plus petite, et du conso- brinus par la partie bronzée de la base des rectrices, qui est moins étendue que dans ce dernier et d’un bronzé moins verdâtre, Nous avons trouvé, dans la collection Bourcier, un exem- plaire d’un g' encore jeune, désigné sous le nom de Lodaicæ. Ce n’est qu’une variété dans laquelle la partie supérieure de la tête est un peu plus pâle, la couleur des parties inférieures gris de souris. Les deux brins de la queue, très-allongés, sont comme effrités; mais cet état n’est évidemment qu'une chose accidentelle. D’après Bourcier, son Ph. Lodoicæ pro- viendrait de Caracas. Patrie. Le Mexique, l'Amérique centrale, Panama, Nica- ragua, Guatemala, Nouvelle-Grenade, l'Équateur et, suivant M. Gould, la Bolivie et le Brésil, — 109 — Exemplaires du musée de Caen. a d presque adulte. De la collection Bourcier. Provenant de Coban ( Amérique centrale ) (74-37). Type ? b g presque adulte. De la collection Bourcier. Type de la variété Lodoicæ de Bourcier. Provenant de Caracas (74-39). c jeune &. De la collection Bourcier. Provenant de l'Amérique . centrale (74-10). d © adulte. De la collection Bourcier, Provenant de l'Amérique centrale (74--38). e jeune ©. De la collection Bourcier. Provenant de l'Amérique centrale (74-41), 23. PHÆTORNIS SYRMATOPHORUS (Gould). 1851. Syn. Phætornis syrmatophorus (Gould), Monog. , t, I, pl. XX. — Phætornis syrmatophorus (Bonp.), Consp. — Phætornis syrmatophorus (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t, 1, p. 68. — Phætornis syrmatophorus (Elliot), Synops. of the Trochil., p. 16. & adulte. Bec arqué, un peu moins long que le corps. Téte brun olivätre, avec une bande sourcilière plus ou moins forte , suivant l’âge , el une bande suboculaire pro- longée jusqu'à la base du cou, le tout d'un roux pâle. Parties supérieures, ainsi que les couvertures des ailes, d'un brun bistré, avec un reflet bronzé très-léger ; les plumes se frangeant légèrement de roux, vers le croupion. Couvertures supérieures de la queue d'un beau roux, assez vif. Parties inférieures d'un roussâtre pâle uniforme, quoique bien accusé , sauf à la gorge, qui est d’un blanc pur, légèrement bordée de gris. Couvertures inférieures de la queue roux vif. Queue très-élalée en éventail, avec les deux rectrices mé- dianes prolongées en deux filets d’un blanc pur, alteignant la moitié de la longucur totale de ces plumes. L'ensemble — 110 — de la queue offrant sa moitié basilaire vert glauque bronzé, puis ensuile une portion, coupée netllement, d'un noir profond. Chacune des rectrices ornée d'une large bordure fauve vif, aussi marquée au côté externe qu'au côté interne. © très-semblable au & ; les bandes sourcilières un peu plus larges et plus marquées ; la bordure rousse des rec- trices marquée à sa pointe, d’ailleurs plus obtuse, d’une très-légère nuance 6lanchätre. Jeune &. Parties supérieures brunes, chacune des pures bordée de roussâtre. La ligne des yeux d’un noir profond , avec une large bande sourcilière d'un blanc mal déli- milé, sur les côtés. La gorge noirâtre , tapirée de plumes blanchätres. Poitrine d’un gris brunûtre ; la bordure rousse des rectrices très-élargie ; les brins blancs très-allongés et très-larges. PATRIE. Environs de Quito ; se retrouve aussi en Bolivie et Colombie. Exemplaires du musée de Caen. a 4 encore jeune. Collection Bourcier. Quito (74-43). b ® adulte. Collection Bourcier. Recueilli à Quito par M. Ja- meson (74-42). 24. PHÆTORNIS HISPIDUS (Gould) Sp. 1846. Syn. Trochilus hispidus (Gould), Proc. Soc. zool. Lond.—Phætornis hispidus (Gould), Mon., t. I, pl. XXII, — Phætornis hispidus (Bonp.), Consp. — Ptynornis hispida (Reich.). — Orthornis hispidus (Gray). — Phætornis hispidus, pars (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 70, — Phætornis hispidus, pars (Elliot), Synops. of the Trochil., p. 16. & adulte. Taille du Ph. consobrinus. Bec assez faible, long el peu arqué, atleignant au moins la longueur du corps. — 111 — Parties supérieures d’un bronzé obscur, légèrement ver- dätre. Couvertures supérieures de la queue grises, bordées de roussätre. Ailes noirâtre violacé. Une très-légère bande sourcilière, ainsi qu'une autre bande analogue, suboculaire, fauve blanchätre. Gorge blanchätre mal définie, bordée, sur les parties latérales, de plumes grises ; ces plumes grises empiélant un peu sur la ligne médiane. Parties inférieures d'un gris teinté de roussätre. Couvertures inférieures de la queue blanches, lavées de gris. Queue étalée, avec la partie basilaire d'un gris bronzé verdätre, le reste noirûtre ; chacune des rectrices latérales se terminant en pointe vive et bordées d’une petite lanière blanc pur, presque égale sur les deux côtés et cependant un peu plus large sur le côté externe. © probablement très-semblable au g. Ogs. M. Mulsant considère le Ph. hispidus et le Ph. oseryi comme n'étant qu’une seule et même espèce. Les figures, données par Gould, ne sont pas exactes; la taille est trop grande , les nuances vertes du dos et de la queue beaucoup trop accentuées, enfin les plumes de la gorge beaucoup trop squammeuses. M. Mulsant indique toutefois des particularités spéciales pour le Ph. hispidus; il signale, entre autres, la plus grande longueur du bec. Nous avons entre nos mains le type du Ph. oseryi, de la collection Bourcier, et un autre exemplaire avec l'indication manuscrite suivante de la main de Bourcier : « Variélé à long bec, couvertures caudales rousses, à éludier. » Il est certain qu’en comparant ces deux oiseaux , il y a des différences assez considérables. La taille du premier , c’est-à-dire du type de l’oseryi, est plus petite, le bec plus arqué , plus fort et beaucoup moins long, la queue plus petite ; la portion noire des rectrices est d’une nuance presque bleuâtre , tandis que dans le second exemplaire, qui nous paraît être le véritable kispidus de Gould , la partie noire des rectrices est plus étendue, d’une teinte brunàtre bien prononcée ; la disposition des taches blanches de l'extrémité = D = des rectrices est plus régulière sur les deux bords, les ailes sont plus longues; enfin les couvertures supérieures de la queue ont une teinte roussâtre, tandis que dans l’oseryi type, cette nuance est d’un cendré presque bleuàtre. Nous pensons donc que ces deux oiseaux sont assez différents pour mériter d’être considérés comme espèces distinctes , autant qu'on peut appliquer cette expression d'espèce aux Phætornis, dont les différences sont généralement très-peu prononcées. La plupart des auteurs ont d’ailleurs admis concurremment le Ph. hispidus et le Ph. oseryi. Nous partageons donc jusqu’à plus ample information l'opinion de Gould, Ch. Bonaparte, Gray, etc., sur ce sujet, et nous attendrons pour fixer nos idées, de pouvoir comparer entre elles des séries assez nombreuses de ces deux formes, ce que nous ne pouvons faire actuellement, n'ayant entre nos mains que les deux échantillons de la collection Bourcier. PATRIE. D’après M. Gould, le PA, hispidus proviendrait du Pérou et de la Colombie. Exemplaire du usée de Caen. d reconnaissable comme encore jeune, aux bordures roussâtres de ses parties supérieures. — Collection Bourcier, avec la mention, de la main de cet auteur : variété de l’oseryi ? à étudier. — Provenance inconnue (74-44 ). 25. PHÆTORNIS OSERYI (Bourcier et Mulsant) Sp. 1852. Syn. Trochilus oseryi (Bourcier et Mulsant), Ann. Sos, Agr. de Lyon, t. IV, 1852, —Phætornis oseryi (Gould), Monog., t. I, pl, XXII. — Phætornis villosus ( Lawr, }. — Ametrornis oseryi (Reich. }. — Or- thornis oseryi (Bonp.), Consp. — Phætornis oseryi (Gray).—Phætornis hispidus var. oseryi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 74. — Phætornis hispidus (Elliot), Synops. of the Troch., p. 46. — 113 — g adulte. Taille plus petite que la précédente espèce. Bec fort, arqué, n’atteignant pas la longueur du corps. Parties supérieures d’un brun bronzé, à reflets peu marqués, de- venant plus manifestes sur le croupion. Couvertures supé- rieures de la queue gris cendré, zébré en travers de gris foncé. Téte brune avec une légère bande sourcilière et une deuxième suboculaire plus prononcée, de couleur gris clair. Ailes noirätre violacé, Gorge blanche, enserrée sur les côtés, par deux bandes longitudinales, d’un gris foncé, mélangé de quelques plumes grisälres. La bande longitudinale de la gorge se continuant sur la poitrine ; mais avec des mèches grises longitudinales, devenant plus nombreuses et se con- fondant enfin, avec les plumes gris foncé, des parties la- térales. Parties inférieures gris de souris. Couvertures inférieures de la queue gris clair, avec mèches noirâtres. Queue étalée, avec la partie basilaire d’un gris bronzé verdätre. Le reste noir pur ; chacune des rectrices latérales bordée , à son extrémité, d'une fine ligne, blanc pur, à l’intérieur et à l'extérieur, d’une large tache de méme couleur. © probablement très-semblable au 3. Ors. Nous décrivons ici l’espèce , d’après le type même du Trochilus oseryi, appartenant à la collection Bourcier. Ce type est un & presque entièrement adulle, très-frais et monté avec grand soin. C'est une des pièces importantes de la col- lection de Trochilidés du musée de Caen. Nous avons dit plus haut les raisons qui nous faisaient considérer cet oiseau comme élant une chose distincte du Ph. hispidus de Gould. Il est fâcheux que la figure du Ph. oseryi, représentée par cet auleur, soit un peu embellie, car elle ne donne également qu’une idée assez imparfaile de cet oiseau. Toutefois, la figure de l'oseryi nous paraît plus exacte que celle du Ph. hispidus de l’auteur anglais. PATRIE, La Bolivie. un — Exemplaire du musée de Caen. a à adulte, en très-bel état de conservation. Collection Bour- cier , avec celle indication manuscrite, de la main de Bourcier : type du Trochilus oseryi. Bolivie (74-45). 3° Seetion.. — ANISOTERUS. 26. PHÆTORNIS PRETRE! (Lesson et Delattre) Sp. 1839. Syn. Trochilus superciliosus (prince Max. de Wied), ron L. æ Trochilus Pretrei ( Lesson et Delattre), Revue zool., 1839, p. 20. — Phætornis Pretrei Gould}, Monog., t. 1, pl. XXVIIT, — Phætornis superciliosus (Gray) non (Sw.). — Phætornis Pretrei (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouckhes, t, 1, p. 73. — Phætornis Pretrei (Elliot), Synops. of the Trochil., p. 14. & adulte. Bec fort, peu arqué, de la longueur du corps. Tête d’un brun verdätre, avec de très-légers reflets bronzés, une bande sourcilière et une autre sous-oculaire d'un blanc roussâtre ; lorums brun noirätre. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, d'un vert bronzé à reflets légèrement dorés , devenant plus marqués vers le croupion. Couvertures supérieures de la queue d’un beau roux ardent, ailes d'un brun viclälre. Gorge roux blanchätre , côtés du cou, poitrine, et en général les parties inférieures, d'un roux bien marqué, région anale blanchätre. Queue large- ment étagée et en éventail. Les deux rectrices d’un bronzé vif, dans les deux tiers de leur longueur, se prolongeant ensuite en deux longs filets, noirätres d’abord, puis enfin d’un blanc plus ou moins pur, à leur extrémité, les autres rectrices d’un beau bronze doré à la base, deviennent ensuite d’un noir profond et se terminent enfin, à leur pointe, par — 115 — une tache triangulaire d'un blanc pur. Cette bordure ex- terne, en angle rentrant très-ouvert, du côté de lu base. À partir des médianes, les deux rectrices submédianes très- allongées et presque disposées en filets, les autres décrois- sant très-rapidement et progressivement jusqu'à la plus externe , qui est très-courte. Q adulte. Très-semblable au &, la bande jugulaire un peu moins marquée, les rectrices médianes étant moins allongées , les latérales diminuant rapidement, il s'ensuit que la queue semble beaucoup moins allongée et plus régu- lièrement étagée que chez le &. Jeune 4. Plumes des parties supérieures frangées de roussâtre , la queue moins longue que dans l’adulle, mais en gardant la disproportion entre les troisième et quatrième rectrices, qui n'existe pas chez la Q. Ors. Cette espèce, la plus belle sans contredit de tous Îles Phætornaires, par ses couleurs vives et surlout par la dis- position élégante de ses rectrices, ne pourrait être confondue qu'avec le Ph. Augusti, dont il se distingue par sa taille bien plus grande et par la couleur roux uniforme de ses parties inférieures. Elle construit un nid allongé, plus artistement construit que celui des espèces précédentes et qu’elle suspend, comme les autres Phætornis, aux folioles des palmiers ou à d’autres feuilles pendantes. PATRIE, Le Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-16). b 3 un peu moins adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-48). c Q adulte. Mème collection et même localité (74-47). d g et ? avec leur nid. Collection Bourcier (74-a). — 116 — 27. PHÆTORNIS AUGUSTI (Bourcicr et Mulsant) Sp. 1847. Syn. Trochilus Augusti (Bourcier et Mulsant), Ann. Suc. d’Agr. de Lyon,t. X, p. 623. — Phætornis Augusti (Gould), Monogr., t I, pl. XXIX. — Phætornis Augusta (Gray). — Phætornis Augustæ (Bonp.), Consp — Phætornis Augusti (Elliot), Synops. of the Troch., p. 14. g' adulte. Plus petit que le précédent. Bec assez fort, peu arqué, à peu près de la longueur du corps. Parties supé- rieures comme dans l’espèce précédente. Queue offrant également les mêmes teintes et la même disposition de taches, avec cette légère différence que dans l'Augusti l’angle déterminé, par les taches blanches de l'extrémité des rectrices sur la partie noire deces mêmes plumes, est un peu moins ouvert. Parties inférieures du corps gris cendré, plus intense sur la poitrine et surtout sur la gorge, où il devient assez foncé et interrompu par une bande longitudinale blanchâtre, s'étendant de la base du bec, jusqu'à la partie moyenne du cou. Q adulte. Semblable au &, avec les modifications ana- logues à celles signalées pour la précédente espèce. Jeune 4. Même observation relativement aux caractères du jeune âge de cette espèce. Os. Les figures de Gould sont loin d’être exacles. On a évidemment voulu embellir l'oiseau et on n’a réussi qu’à altérer ses caractères. Ainsi, la forme des taches blanches de la queue est toute de fantaisie. PATRIE. Vénézuéla , Colombie, Nouvelle-Grenade. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. M. Verreaux. Équateur (73-141). b © id. Collection Bourcier. Caracas (74-50). c d' jeune. Id. Id. 74-50). — 117 — 4° Seetion. — MILORNIS, 28. PHÆTORNIS SQUALIDUS (Natterer) Sp. 1838. Syn. Trochilus squalidus (Natterer), Temminck pl. col., t. 1, 1838, pl. CXX, fig. 4. — Trochilus squalidus (Lesson), — Le colibri à ves- titute terne (Lesson). — Trochilus leucophrys (Nordm.).— Phætornis squalidus (Bonp.), Consp. — Phætornis brasiliensis (Gray et Mitchell: — Phætornis intermedius (Gould), Monog., t, 1, pl. 90, non inter- medius (Lesson). — Hhætornis squalida (Cab. et Hein.). — Pygmornis squalidus (Gray). — Phætornis squalide (Mulsant). — Phætornis squa- lidus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, — Phætornis squalidus (Elliot), Synops. of the Troch., p. 17, d' adulte. Bec peu arqué et assez court, n'atteignant pas la longueur du corps. Parties supérieures d’un brun ver- dâtre, avec de légers reflets bronzés. Couvertures supérieures de la queue de même nuance, chaque plume très-légèrement bordée de fauve terne. Tête brune, avec un sourcil ou tache postoculaire et une bande suboculaire grise mal définie. Gorge gris de suie assez foncé, avec quelques flammules gri- sûâires, d'autant moins marquées que l'oiseau est plus adulte. Le reste des parties inférieures, ainsi que les couvertures inférieures de la queue, gris roussâtre. Queue largement étendue en éventail, les deux rectrices médianes prolongées en filets blancs à leur extrémité, les autres s’appointissant, surtout les deux submédiaires, qui dépassent de beaucoup la longueur des autres, de façon à tendre à se transformer en brins. Ces rectrices, de la couleur brun bronzé pâle des parties supérieures, terminées à leur pointe, les deux premières d’une bordure fauve pâle, les deux autres de blanc. ? adulte. Très-semblable au &, les deux rectrices submé- diaires plus courtes, les taches ow bandes de dessus et de dessous les yeux plus apparentes, la queue moins allongée. — 118 — Ogs. Ce joli petit oiseau, le plus petit des Phætornis, n’est pas un Pygmornis et ne se rapproche de ce genre que par sa petite taille. Tous ses caractères étant ceux d’un PAælornis, assez rapproché des Ph. Pretrei et Augusti, par la tendance de ses rectrices latérales à s’allonger à leur extrémilé, en forme de faux brins, Il est facile à reconnaître par sa couleur uniforme et un peu terne, qui ne mériterait pas cependant l’épithète de squalidus. Ge n’élait pas, toutefois, une raison pour franciser son nom en cet abominable nom squalide, ou en cet autre non moins affreux, de colibri à vestitute terne. La grammaire est en général assez bonne personne et très-indulgente pour le style des natu- ralistes ; mais encore faut-il ne pas nous servir des barbarismes aussi épouvantables que ceux de hirsule, de squalide ou de ves- titule, d'autant plus étonnants qu'ils s'appliquent à des oiseaux, dont la légèreté, l'élégance et les ravissantes formes protestent énergiquement contre ces malencontreuses désignations. PATRIE. Le Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte, Collection Bourcier. Brésil (74-51). c © id. Collection Bourcier. id. (74-52). d jeune. Id. id. (74-53), 29. PHÆTORNIS EURYNOME (Lesson) Sp. 1852. Syn. Trochilus eurynome (Lesson), Trochil., p. 91, pl, XXXI, — Le colibri eurynome (Lesson), — Trochilus eurynomus (Jard.). — Trochilus melanotis (Nordm.). — Phætornis eurynomus (Jard.). — Phætornis eurynome (Gould, Monog., t, 1, pl. XVI, — Phætornis melanotis (Bonp.), Consp, — Phætornis eurynome (Reïch.). — Phæ- tornis eurynome (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p, 80, — Phætornis eurynome (Elliot), Synops. of the Trochil., p. 47, d' adulte. Taille du Superciliosus. Bec long, assez arqué, à peu près aussi long que le corps. Parties supérieures, y — 119 — compris les couvertures des ailes, brun verdätre avec reflets bronzés, cette couleur devenant roussûtre au croupion et sur les couvertures de la queue, dont les plumes sont largement bordées de roux sale. Ailes brun violacé. Tête brun foncé, avec une tache sourcilière rousse et une large bande subocu- laire blanchâtre, séparées par une bande d’un noir profond, passant par l'œil et couvrant les lorums. Gorge noirâtre de suie, mouchetée de grisâtre. Poitrine gris cendré, ventre et abdomen cendré roussûâtre, couvertures inférieures de la queue fauve pâle. Queue largement étalée, presque triangu- laire par le développement successif des rectrices médianes, terminées en deux longs filets d'un blanc pur. La base de la queue d’un vert glauque, à reflets bronzés assez vifs, d'un noir profond , ensuite chacune des rectrices offrant une bordure assez large d’un blanc irès-pur, la tache externe dessinant un crochet très-accentué. Q adulte. Bec moins long et moins fort; queue moins longue. Partie noire des rectrices plus diluée, moins nette- ment séparée de la partie basilaire verdätre. Pointe des rectrices moins aigüe. Jeune. Tête brune, avec toutes les plumes frangées de roux, plumes des parties supérieures frangées de roux cen- dré, plumes noirûâtres de la gorge, rendues comme écailleuses par une bordure cendrée très-prononcée. Bande sourciliaire rousse, bande suboculaire large et roussâtre. Parties infé- rieures gris très-clair. OBs. Cette espèce se distingue facilement par sa grande taille et la netteté des nuances noir et blanc de l'extrémité de ses rectrices. C’est avec le Ph. superciliosus l'espèce la plus répandue dans les collections. Patrie, Le Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a © adulle. Donné par M. Eug. Deslongchamps. Brésil (67-4), b 9 id. Collection Abel Vaulier, Brésil (68-14), — c po adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-54). d jeune ©. Id. id. (74-55). e jeune ©. Id. id. (74-56). f squelette. Mme veuve Verreaux. id. (74-57). g Sel @ avec leur nid contenant un poussin, Collection Bourcier (74-a). 30. PHÆTORNIS ANTOPHILUS (Boursier et Mulsant) Sp. 1843. Syn. Trochilus anthophilus (Bourcier et Mulsant) , Ann. Soc, d’Ag. de Lyon, t. VI, p. 47, 1843. — Phætornis antophilus (Gould), Monog., t. I, pl. XXIV. — Phætornis antophilus (Bonp.). — (Caban et Hein }. — Phætornis antophilus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t, 1, p. 83. — Phætornis antophilus (Elliot), Syn, of the Trochil., Pe 46, g adulte. Bec assez grêle, presque droit, atteignant au moins la longueur du corps. Parties supérieures cendré vert, avec reflets bronzés verdätres. Couvertures supérieures de la queue du même bronzé grisâtre, chaque plume élant bordée de gris roussâtre. Tête d’un brun cendré, avec une bande sourcilière roussâtre , une portion notre s'étendant du bec en passant par l'œil et les lorums , une bande suboculaire blanche , large, mais non étendue en arrière; gorge noirâtre, flammulée de gris. Poi- trine grise. Ventre et abdomen gris, un peu roussâtre, Queue triangulaire, largement étalée , avec les deux rectrices médianes prolongées en deux brins d’un blanc grisâtre. Partie basale de la queue formant un large espace verdätre, à reflets, se fondant ensuite avec une large bande d’un noir fuligineux, chaque rectrice terminée de gris foncé, bordée de chaque côté d'une tache blanc grisätre. Couvertures inférieures de la queue blanc roussâtres. © Très-semblable au &. Jeune. Plumes des parties supérieures frangées de rouæ pâle. Oss. Cette espèce se rapproche beaucoup des PA. oseryi et hispidus; elle en diffère surtout par la couleur noirâtre bordée de blanchâtre de sa gorge, tandis que dans ces deux derniers, la gorge est blanche, ou blanc, bordé de grisätre. Le musée de — 1421 — Caen possède le type de l’espèce décrite par Bourcier. Ce type est très-frais et en parfait état. M. Mulsant dit, page 84 de son Histoire naturelle des oiseaux-mouches, que le Phælornis antophilus bâtit un nid garni en dedans de bourre soyeuse blanchâtre et extérieure- ment revêtu de filaments dé végétaux, de débris de feuilles, surtout de feuilles des plantes monocolylédones vivant au bord des eaux, quelquefois de squammules de fougères. D’après la note manuscrite suivante, que j’ai trouvée dans les papiers de Bourcier, ce ne serait pas exact : « Envoyé par M. A. Sallé de « l’intérieur de Vénézuéla, le d a le dessous du bec très- « rouge (suit la description}. M. Sallé indique que cet oiseau « vit près des habitations, où il fait son nid, composé de terre « et de toiles d'araignées; il le suspend au plafond dans les « corridors des habitations ou dans un endroit creux, comme « caverne, ou berge faisant saillie et toujours à l'abri. » La justesse des observations faites par un naturaliste aussi con- sciencieux ne peul laisser aucun doute sur le fait cilé par notre excellent ami M Sallé. PaTRIiE. Nouvelle-Grenade et Vénézuéla. Exemplaires du musée de Caen, a © adulle. Type de Bourcier, Collection Bourcier. Nouvelle- Grenade (74-58). b © adulte. Collection Bourcier, Vénézuéla (74-59). 5° Scetion. — AHETRORNIS. 31, PHÆTORNIS ROURCIERI (Lesson) Sp. 1832, Syn. Trochilus Bourcieri (Lesson), Troch., p, 62, pl. XVII, 183% = Le colibri faux brins blancs (Lesson}, — Phætornis Bourcieri == 1193 — (Gray et Mitch,).— Phætornis Bourcieri (Bonp.), Consp. — Ametrornis Bourcieri (Reinch. ). — Ametrornis abnormis (Reich. ). — Orthornis Bourcieri ( Bonp.), Consp. Troch. — Phætornis Bourcieri (Mulsant}), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 85, — Phætornis Bourcieri (Elliot), Synops. of the Trochil., p..12. g adulte. Bec fort, presque droit, un peu moins long que le corps. Parties supérieures brun uniforme, avec de légers reflets bronzés. Croupion et couvertures supérieures de la queue de mème couleur, garnies d’une frange roux pâle. Tache postocu- laire et bande suboculuire à peine indiquées, lorums bruns. Ailes d’un brun violätre. Parties inférieures d’un cendré roussätre clair, avec la gorge plus claire. Queue étagée, les deux rectrices médianes terminées en deux brins blanchâtres très-longs. Gette queue d'un vert glauque, à reflets légèrement bronzés à la base, puis d’un brun olivätre, bordée de fauve pâle à l'extrémité. La bordure externe de chaque extrémité des rectrices moins étroite et moins courte que l’interne. © Très-semblable au &. Oss. Nous possédons à la Faculté des Sciences le type de l'espèce figuré par Lesson et qui faisait partie de la collection Bourcier. Ce précieux exemplaire porte en effet écrit en encre rouge , de la main de Bourcier, la mention : « Type envoyé à Lesson. » Cette espèce est facile à reconnaître de toutes les autres par la couleur gris uniforme de ses parties inférieures , par la nuance terne de ses parties supérieures et la couleur fauve de la bordure extrême des rectrices. La longueur des brins est aussi très-remarquable dans cette petite espèce. PaTRIE. Le Brésil, Cayenne et aussi le Pérou, suivant M. Mulsant. Exemplaires du musée de Caen, a & adulte. Type de Lesson du Trochilus Bourcieri, de la collection Bouürcier. Caÿenne (74-60). b © Collection Bourcier. Cayenne (74-61). Q Id. Sans désignation de localité (74-62), d jeune, Id. Id. (74-63), — 123 — 32. PHÆTORNIS PHILIPPI (Bourcier et Mulsant) Sp. 1847. Syn. Trochilus Philippi (Bourcier), Ann. Soc. Agr. de Lyon, t. X, p. 623. — Phætornis Philippi (Gould), Monog. , t, 1, pl. XXI — Ametrornis de Philippi (Reich. ), — Orthornis de Philippi (Bonp.), Consp. — Phætornis de Philippi (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux- mouches , t. I, p. 88. — Phætornis Philippi (Elliot), Synops. of the Troch,, p. 12. d' adulte. Bec fort, presque droit, presque aussi long que le corps. Tête revêlue d’un vert bronzé obscur, sans bande sourcilière, ornée d’une bande noire, passant par l'œil et comprenant les lorums. Parties supérieures d'un vert bronzé obscur. Croupion et couvertures supérieures de la queue d’un beau roux, avec quelques légers indices de vert bronzé. Ailes d'un brun violälre. Parties inférieures roux vif. Queue étagée, assez courte , d’un vert bronzé à la base, puis noirûâtre, et enfin bordée de roux vif, encadrant l'extrémité des rectrices latérales. Rectrices médianes pro- longées en deux brins d'un blanc sale. Ogs. Cetle espèce se distingue facilement de toutes les autres par la couleur roux vif de ses parties inférieures. Par la dis- position des couleurs de la queue, elle se rapproche du Ph. syrmatophorus. PATRIE. La Bolivie et le Pérou. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. GENRE PYGMORNIS. (PI. IL, fig. 7.) Oiseau de très-petite taille. Bec fin, allongé et recourbé, plus long que la tête, Queue longue, étagée, subarrondie dans les ©, 9 — 124 — cunéiforme chez la Q; les deux rertrices médianes un peu allongées, mais non prolongées en filets. Ailes plus ou moins raccourcies. Sexes assez dissemblables. Le genre Pygmornis, entièrement formé de petites es- pèces, nous offre, pour ainsi dire, une miniature du genre Phætornis. En l'étudiant attentivement, on voit toutefois que ce groupe, tout en s’en rapprochant par ses caractères généraux, est taillé sur une autre forme. Ainsi, les nuances de la queue et surtout les bordures blanchâtres ou rous- sâtres des rectrices, sont plus simples ct n'offrent point ces dessins compliqués qu’on voit dans les Phætornis. Les deux rectrices médianes s’appointissent encore , surtout dans les mâles, et dépassent le niveau des autres ; mais ce ne sont plus de. véritables brins. Le plumage des d et des Q varie dans des proportions bien plus grandes que chez les Phætcrnis ; le d' offrant en général une queue plus arrondie, tandis que dans la ©, elle est plus ou moins appointie. On a cherché à subdiviser les Pygmornis en deux groupes ou sous-genres : Pygmornis et Eremita. J'avoue ne pas bien en comprendre l'utilité. Toutefois, comme ce sont peut-être les plus difficiles à classer parmi les oiseaux- mouches, nous les adopterons; mais simplement à titre de section. Le premier groupe, Pygmornis proprement dit, renfer- mera les espèces dont la couleur des parties inférieures est uniforme ; le second ou ÆÉremita , dans lequel l’un des deux sexes, au moins, à la poitrine occupée par une bande noire transversale. Bourcier s'était beaucoup occupé de ces charmants petits oiseaux ; aussi sa collection offrait-elle une série remar- quable de Pygmornis, que la Faculté des Sciences de Caen — 1495 — possède aujourd’hui. Les ornithologistes seront heureux d'y retrouver les types de son Zrochilus Idaliæ, de son Pyg- mornis amaura, de son Trochilus Aspasie , enfin celui du Longuemareus de Lesson. fre seetion. — PYGM@RNIS proprement dit. — 33. PYGMORNIS IDALIÆ (Bourcier et Mulsant) Sp. 1856. Syn. Trochilus Idaliæ (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc, d'Agr. de Lyon, 1856. — Phætornis viridicaudala (Guuld) ©, Mon.,t5. I, pl. XXXIII. —Phætornis obscura (Gould) &, Mon., t. I, pl. XXXVIIT. — Trochilus pygmæus (Tschudi). — Pygmornis viricaudata (Caban et Iein.). —Pygmornis Idaliæ (Mulsant), //ist. nat. des oiseaux-mouckes, t, I, p. 94. —Phætornis Idaliæ {Elliot}, Synops. of the Trochil., p. 19. d' adulte. Bec fort, arqué , égalant environ les deux Liers de la longueur du corps. Partie supérieure de la tête brune, avec quelques légers reflets verts ; un sourcil et une bande suboculaire blanc roussätre; une bande partant du bec, passant par l'œil et comprenant les lorums, brun noirâtre. Parties supérieures du corps, y compris les couvertures supérieures des ailes et le croupion, vert bronzé à reflets assez vifs. Couvertures supérieures de la queue du même vert bronzé, légèrement bordées de roussätre. Ailes courtes, d’un brun noirâtre violacé. Gorge couleur brun fuligineux, avec une pelile tache blanchätre sous le bec, devenant d’un roux assez vif sur les côlés et sur la poitrine. Ventre, flancs et abdomen cendré gris. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue étalée, cunéiforme , vert bronzé à la base, vert noirâtre foncé ensuite ; les deux rectrices imédianes plus longues et pointues, les autres décroissant régulièrement ; chacune de ces rectrices terminée en pointe, bordée des deux côtés d’une légère frange blanchätre. Ba- gueltes des rémiges brun-noir, — 126 — @ adulte. Parties supérieures comme chez le &. Menton entièrement blanc. Gorge, poitrine et côtés du cou d'un beau roux. Ventre cendré roussâtre. Croupion et couver- tures inférieures de la queue d'un blanc un peu grisätre. Queue pius longue que chez le & , cunéiforme. Les rectrices d'un noir verdätre à reflets, bordées à leur extrémité d’une frange, plus large au côté externe, d’un blanc quelquefois légèrement teinté de roussâtre, de moins en moins apparente dans l’âge adulte. Ogs. Cette espèce se distingue des autres par la couleur vert foncé des parties supérieures. Quoique appartenant, par tous ses autres caractères, à la première section ou groupe Pygmornis proprement dit, elle se rapproche un peu, par la brièveté de ses ailes, des espèces de la deuxième section ou Eremita, Le & et la © sont tellement dissemblables qu'ils ont élé souvent considérés comme deux espèces distinctes. MM. Bourcier et Mulsant ont d’abord décrit la $ sous le nom de Trochilus Idaliæ. Depuis, M. Gould a décrit le & sous celui de PAætornis viridicaudata et la $ sous le nom de Ph. obscura. Patrie. Le Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a d' adulte. Collection Abel Vautier. Brésil (AC). b ® id. Type du Trochilus Idaliæ de MM. Bourcier et Mulsant. Collection Bourcier (74-68). 34. PYGMORNIS LONGUEMAREUS (Lesson) Sp. 1831. Syn. Trochilus Longuemareus (Lesson ), 4834, Troch., p. 460, pl. LXII — Colibri Longuemare (Lesson). — Phætornis Longuemareus (Gould), Monog., t. I, pl. XXXI. — Pygmornis intermedius (Bonp.), Consp, — Non Trochilus intermedius (Lesson), — Pygmornis Lon- Te guemareus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, 1, p. 94. — Phætornis Longuemareus (Elliot), Synops, of the Trochil., p. 18, d adulte. Bec fort, arqué, atteignant presque la longueur du corps. Partie supérieure de la tête brune ; un sourcil et une bande suboculaire roussâtres ; une bande partant du bec, passant par l'œil et comprenant les lorums, noir fuligineux. Parties supérieures bronzé violâtre, à reflets légèrement dorés. Couvertures supérieures de la queue roux chälain. Ailes assez longues. d’un brun noirâtre violacé. Gorge noi- râtre ou noir-brun, se fondant un peu sur les côtés du cou. Parties latérales de la gorge et du cou revélues de plumes rousses, se fondant avec celles de la poitrine. Ventre roux pâle, Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue longue, étalée, cunéiforme, de couleur bronzée à reflets , plus claire à la base, plus foncée à son extrémité. Les deux rectrices médianes prolongées en pointes , assez allongées, d’un gris blanchâtre; les autres décroissant ré- gulièrement ; chacune des rectrices bordée à son extrémité et des deux côtés, d’une très-légère frange roussätre. Baguettes des rémiges brun-noir. Q adulte. Semblable au &, mais avec le bec moins fort, la queue plus longue et plus efjilée ; les rectrices offrant une légère pointe blanchätre. Gorge garnie d’une tache arrondie d’un brun cendré. Poitrine d’un roux clair, plus pâle sur la région médiane et se fondant avec la couleur blanc rous- sätre de l'abdomen. Jeune âge. Le devant de la gorge est, en outre, revélu de plumes grisûtres, qui font paraître cette partie mouchetée de brun. Ogs. Cette espèce se distingue de la précédente par sa taille plus grande , par les caractères de ses rectrices et surtout par les couvertures supérieures de la queue qui sont rousses , au lieu d’être vert bronzé. PATRIE, Guyane et Brésil. = doit Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier. Sous le nom de Phætlornis intermedius Lesson. Brésil (74-66). b Q adulte. Collection Bourcier. Type du Trochilus Longue- mareus de Lesson, avec indicalion PA. intermedius. Brésil (74-67). c d adulte. Guyane. M. Franck (79-336). d'@r nid Id. Id. (79-337). 35. PYGMORNIS STRIIGULARIS (Gould) Sp. 1854. Syn. Phætornis striigularis (Gould), Troch., t. I, pl. XXXVIT, 1854. — Pygmornis amaura (Bourcier).— Trochilus atrimentalis (Lawr.).—- — Phætornis amaura (Gould), Mon., pl. XXXII. — Pygmornis striigu- laris (Cab.), — Pygmornis amaura (Cab.\, — Pygmornis striigularis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 97. — Phætornis striigularis (Elliot), Synops. of the Troch., p. 19. g adulte. Espèce d'assez petite taille. Bec assez fort, faiblement arqué, atteignant les trois quart: du corps. Partie supérieure de la têle brun foncé; une large bande noire, partant du bec et passant sur les yeux, élargie vers les lorums el se perdant sur les cûtés du cou. Une bande sourcilière rousse et une autre, en forme de moustache, de couleur blanchätre , séparant les lorums de la gorge ; celle- ci d’une nuance grisâtre, marquée de mèches nombreuses, d'un gris d'autant plus foncé, que l'animal est plus adulte. Parties supérieures brunes, à reflets bronzés rougeûtres. Couvertures supérieures de la queue d’un roux assez vif. Ailes assez longues , d’un brun violacé. Parties inférieures d’un gris roussâtre, avec les couvertures inférieures de la queue blanchätres. Queue peu étendue , arquée en arrière, d’un brun foncé à reflets bronzés; chacune des rectrices grisâtres vers leur extrémité, subarrondies et bordées, les — 129 — médianes d'une ligne blanchätre , les plus externes d’une ligne roussâtre, avec pointe blanche. ? Bec plus faible. Queue plus longue et plus étroite; les rectrices médianes terminées en angle aigu. Poitrine gris blanchätre. Ogs. Diffère du précédent par sa taille plus petite et par sa gorge mouchetée de gris et de blanc , au lieu d’être d’un brun uniforme. PATRIE. Équateur et Nouvelle-Grenade. Exemplaires du musée de Caen. a æ adulte. Collection Bourcier. Rio-Napo (74-64). b © id. Collection Bourcier. Type du Trochilus amaura de cet auteur. Équateur (74-65). c & adulte. M. Franck. Rio-Napo (79-338). 36. PYGMORNIS GRISEOGULARIS (Gould) Sp. 1851. Syn. Phætornis griseogularis (Gould), Proc. zool. Soc., mars 4854, — Trochilus Aspasiæ (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. Linn. de Lyon, 1856. — Eremita griseigularis (Reich, }. — Pygmornis griseigularis (Bonp.), Consp. — Pygmornis griseogularis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 100, — Phætornis griseigularis (Elliot) , Synops. of the Troch., p. 18. o adulte. Bec assez fort, assez recourbé, atteignant en longueur les trois quarts du corps. Tête et parties supé- rieures du corps comme dans l'espèce précédente ; couver- tures supérieures de la queue d'un roux châtain assez vif. Ailes courtes, falciformes, d'un brun violacé. Parties in- férieures revêtues, sous la gorge, de plumes d’un brun-noir, formant une sorte d’écusson encadré de roux vif étendu sur la poitrine et les côtés du cou. Ventre et abdomen d'un roux assez vif. Une légère zone épigastrique grisâtre, séparant — 1350 — celte portion rousse, de celle de la poitrine. Couvertures in- férieures de la queue roux pâle. Queue assez large, presque arrondie, d’un brun foncé, à reflets bronzés. Les quatre rectrices moyennes marquées, à leur extrémité, d’une bande grise assez large, dont la fine pointe est blanche sur les deux médianes, eelles-ci à peine plus allongées. Les rec- trices lalérales marquées d'une bande terminale roussûâtre,. © adulte. Très-semblable au &, avec les nuances plus ternes. La queue cunéiforme, au lieu d'être arrondie, est largement bordée de roussâtre à l'extrémité des rectrices ; la pointe des quatre moyennes étant en outre terminée de blanc sale. Ogs. Cette espèce se reconnaît facilement à la pelite marque grise de sa gorge , à la forme et à la couleur des rectrices. Ses ailes, plus courtes que dans les précédentes, et la légère bande grisâtre, qu’elle présente en dessous de la poitrine, montrent déjà une tendance à se rapprocher des espèces formant la section Eremita. PATRIE. Brésil, Nouvelle-Grenade et Pérou. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier. Type du Trochilus Aspasiæ de cet auteur. Sans désignation précise de localité (74-69). b © adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-71). 37. PYGMORNIS ZONURA (Gould) Sp. 1860. Syn, Phætornis zonura (Gould), 4860, Proc. zool. Soc.; Id., 1861, Monog., t. I, pl. XX VUE Pygmornis griseogularis (Mulsant}), Hist. nat. des oiseaux-mouches, — Non griseogularis (Gould), — Phætornis griseogularis /Elliot), Synops, of the Trochil., p. 18. Q ? adulte, Bec assez fort, assez recourbé, atteignant en r- — 131 — longueur les deux tiers du corps. Tête et parties supérieures comme dans l’espèce précédente. Ailes assez longues, d’un brun violacé. Gorge gris clair. Poitrine blanc roussâtre, un peu plus foncé sur les côtés. Ventre roux clair , séparé de la poitrine, par une bande transversale, grisâtre, à peine indiquée. Queue cunéiforme , d’un brun verdâtre, à reflets bronzés, avec une bordure rousse assez large. Les deux rectrices médianes dépassant largement le niveau des autres, devenant grises, puis blanc sale à leur extré- milé ; les autres rectrices terminées également en pointe, mais bordées de roux clair. Couvertures inférieures de la queue roux clair. OBs. Par ses couleurs assez ternes et sa queue cunéiforme, l'oiseau ici décrit me paraît être une 9 , si on se reporte aux caractères habituels que revêt ce sexe, dans les Pygmornis ; il m'a paru, toutefois, se rapporler très-exaclement à la figure de Gould , de son Phætornis zonura, qui, pour MM. Mulsant et Elliot, n’est qu'une variété du P. griseogularis. Telle pour- tant ne paraît pas avoir élé l'opinion de Bourcier; car sur l’exemplaire que nous déerivons ici, et qui provient de la col- lection de ce naturaliste , nous trouvons, écrit de sa main, la mention suivante : « A examiner ; cet oiseau est intermédiaire « entre le griseogularis de Gould et l’Adolphi. » En effet, la taille est celle de l’Adolphi, même un peu plus grande ; mais la couleur du ventre est beaucoup moins foncée, et surtout les rectrices médianes sont bien plus allongées et terminées de blanc. Je ne vois absolument que le Pyg. zonura de Gould, qui offre des caractères semblables, Nous y rapporterons donc notre oiseau, en faisant observer, d’ailleurs, qu’il est bien difficile de regarder le zonura, décrit et figuré par Gould, comme étant une variété du griseogularis, suivant l'opinion de M. Mulsant et de M. Elliot. PATRIE. Le Brésil. D'après M. Gould, son zonura provien- drait de la Bolivie. — 132 — Exemplaire du musée de Caen. © adulte. De la collection Bourcier , avec indication ma- nuserite de la main de Bourcier : intermédiaire entre le griseogularis et Adolphi. Brésil (74-70). 98. PYGMORNIS ADOLPHI (Bourcier) M.-S. 1835. Sun. Trochilus Adolphi (Bourcier), 1835, M.-S. — Phætornis Adolphi (Sclater), Proc. zool. Soc., 1856. — Phætornis Adolphi (Gould), Monog., t. I, pl. XXXV. — Pygmornis Adolphi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 402. — Phætornis Adolphi (Elliot), Synops. of the Trochil., p. 18. d' adulte. Bec petit, légèrement arqué, égalant à peu près les deux tiers de la longueur du corps. Tête brune, avec des bandes sourcilières et suboculaires gris roussätre, comme dans les autres espèces. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, brun à reflets d’un bronzé un peu verdâtre, Croupion et couvertures supérieures de la queue rousses. Ailes d'un brun noirâtre violacé, assez longues. Parties inférieures. Gorge grisâtre foncé, se fondant avec la nuance brun cendré roussûtre , qui occupe lu poitrine et les côtés du cou. Épigastre offrant la trace d'une zone nébu- leuse transversale, à peine indiquée. Abdomen et couvertures inférieures de la queue rousses. Queue arrondie, ovalaire, avec les deux rectrices médianes dépassant à peine le niveau des autres. Toutes ces rectrices arrondies à leur extrémité. Cette queue d’un brun verdûtre, à reflets bronzés ; les rectrices latérales bordées d'une frange terminale roussûtre ; les deux médianes de couleur grisâtre. Baguettes des rectrices roux pâle à la base, brunâtres à leur extrémité. © adulte. Semblable au &, avec des couleurs un peu plus ternes, la queue plus rétrécie, un peu cunéiforme ; les deux rectrices médianes dépassant légèrement le niveau des — 133 — autres de toute la couleur blanchätre de son extrémité, qui est tronquée et non en angle aigu , comme dans la plupart des espèces précédentes. Os. Cette espèce , la plus répandue dans les collections, se rapproche également des formes de notre deuxième section, par la lendance de son plumage , à former, sur l’épigastre, une zone grisâtre, qui devient une véritable bande dans les Eremita. Par la longueur de ses ailes, le P. Adolphi s'éloigne au contraire de celles-ci, pour se rapprocher davan- tage de la plupart des formes de la première section. On distinguera encore, cette espèce par la couleur mi-obscure de sa gorge et par la couleur roux pâle des baguettes de ses recirices. M. Mulsant nous annonce, page 404 de sa Monographie des oiseaux-mouches , que « la découverte de ce Trochilidé « est due à M. Sallé, pendant son séjour à Cordoba (Mexique), « en 1835. Il dédia cette espèce à son ami, M. Adolphe « Boucard, voyageur alors dans le Nouveau-Monde. M. Bourcier, « à qui M. Sallé avait envoyé cet oiseau, sous le nom d’Adolphi, « le répandit sous cette dénomination , et passa pour l’auteur « de la découverte, ou du moins pour le créateur du nom de « l'oiseau. » Que la priorité du nom soit à Bourcier ou à M. Sclater, il n’y a pas là une affaire de bien grande im- portance ; ce qui est intéressant, c’est de connaître bien exactement l'oiseau que Bourcier avail en vue. Nous pouvons le faire facilement, le type primitif de l'oiseau donné à Bourcier par M. Sallé faisant aujourd’hui partie du musée de Caen. PATRIE, Le Mexique et l'Amérique centrale jusqu’à Panama. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Collection Bourcier. Mexique (74-72). bo id. Type du Tr. Adolphi M.-S. de Bourcier. Collec- tion Pourcier. Mexique (74-73). — 134 — c © adulle, Collection A. Vautier. Vera-Crux (Mexique) (AC). d @ id. Collection Bourcier. Mexique (74-74). e Nid. Id. Id. (74-a). 2e Section. — EREMITA, —— 39. PYGMORNIS NIGRICINCTUS (Lawrence) Sp. 1858. Syn. Phætornis nigrocinctus (Lawr.), Ann. of the Lyc. of nat. hist. New-York, t, VI, 14858. — Phætornis nigricinctus (Gould), Monogr., t. 1, pl. XXXIX, fig, 4. — Pygmornis nigricinctus (Mulsant), Hist. nat. des oïseaux-mouches, t, I, p. 108, — Le Pygmornis à bande noire (Mulsant). — Phætornis nigricinctus (Elliot), Synops, of the Trochil., p. 20. d adulte. Espèce de toute petite taille. Bec gréle, peu arqué, atteignant les deux tiers de la longueur du corps. Tête brune, avec une tache postoculaire roussâtre. La bande suboculaire se confondant avec les côtés du cou. Parties supérieures du vertex, du cou et des couvertures supérieurcs des ailes d’un bronzé verdätre, à légers reflets. Dos vert bronzé à reflets. Groupion et couvertures supérieures de la queue roux vif. Ailes courtes, d'un brun noirâtre violacé. — Parties inférieures. — Gorge blanchätre, se fondant peu à peu en roux vif, sur les côtés du cou et la partie supérieure de la poitrine. Une large bande, en forme de croissant, d’un noir profond, étendu en travers, sur la poitrine. Ventre et abdomen roux vif, flancs brunâtres. Couvertures inférieures de la queue rousses. Queue étalée, arrondie, brun bronzé uniforme ; les deux rectrices médianes dépassant à peine le niveau des deux submédiaires. Ces quatre rectriees bordées, à leur extrémité, de très-légères bandes roussâtres. Les deux premières rectrices latérales bordées extérieurement de rous- sâtre clair. Baguettes des rémiges d'un roux assez vif, dans toute leur longueur, — 135 — © adulte. Parties supérieures comme dans le &. Gorge blanche, se fondant en roux de plus en plus vif sur le cou, la poitrine et, en général, les parties inférieures qui sont d'une même teinte uniforme, Une étroite bande noirätre en forme de croissant indiquée sur la poitrine. Queue cunéi- forme, de même couleur que chez le d'; toutes les rec- trices terminées en pointe subarrondie, de couleur rous- sûtre. Les deux médianes prolongées et dépassant plus ou moins le niveau des autres, terminées en deux sortes de faux brins d'un roussâtre plus pâle que les autres rectrices. PATRIE. Brésil. Région de l’Amazone. Exemplaires du musée de Caen. o adulte, Collection Bourcier. Brésil (74-75). SN id. Id. Id. (74-69). 40. PYGMORNIS EPISCOPUS (Gould) Sp. 1859. Syn. Phætornis episcopus (Gould), Monog., t, I, pl XXXIX. — ? Pygmornis episcopus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 108.—Phætornis episcopus (Elliot), Synops. of the Troch., p, 20. d adulte. Très-semblable à l’espèce précédente, mais d'une taille plus grande. Couleur générale des parties supérieures bronze doré à reflets. Couvertures supérieures de la queue rousses. Parties inférieures d'un beau roux vif, moins foncé que dans l'espèce précédente, Une large plaque noire, en forme de croissant, barrant la poitrine, comme dans l'espèce précédente. © diffère du & par les caractères habituels de la queue cunéiforme, par la couleur moins foncée du roux des parties inférieures, enfin par l'absence de plaque noire sur la poitrine, —' ee Ogs. N'ayant pas vu en nature le Pyg. episcopus, dont il n'existait, naguère encore, qu'un seul exemplaire dans la coliection de M. Gould, nous ne pouvons être fixé définitive- ment sur la valeur de celte es:èce; mais ce que nous ne pouvons admettre, c’est qu’elle soit une variété du Pyg. pygmæus, comme semble le penser M. Mulsant. Si nous devions la rattacher à une autre forme , ce serait bien plutôt au Pyg. nigricinctus, avec lequel elle a évidemment de grands rapports de ressemblance. D’après M. Gould, la © de son Pyg. episcopus manquerait absolument de plaque noire ou noirâtre sur la poitrine. Si le fait se vérifiait, ce serait une preuve de plus que les Pyg. nigricinctus el episcopus sont deux espèces différentes. PATRIE. Guyane anglaise. Le musée de Caen ne possède pas d’exemplaire de cette espèce. k1. PYGMORNIS PYGMÆUS (Spix) Sp. 1824. Syn. Trochilus pygmæus (Spix), 1824, Av. bras, p. 78, pl. LXXX, fig. 4. — Le brin blanc © (Vieillot). — Trochilus rufigaster (Vieill.).— Trochilus brasiliensis (Temm.), non Wagl. — Trochilus Davidianus (Less.), 4833, Colib., p. 70, pl. XIII. — Le colibri Davia (Lesson). — Trochilus rufigaster (Lesson), 1831, Hist. nat. des colibris, p. 43, pl. IX. — Le colibri à ventre roux (Lesson). — Phætornis rufgaster (Jardine). — Eremita eremita (Gray). — Eremita rufigaster (Gray). — Eremita pygmæus (Gray). — Phætornis eremita (Gould), Monog., L I, pl. XL. — Phætornis pygmæus (Gould), Monog., t, I, pl. XLI. — Phætornis pygmæus (Bonp.) , Consp. — Pygmornis pygmæa ( Cab. et Heine). — Pygmornis rufiventris (Cab. et Heine). — Pygmornis pygmæus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 106. — Phætornis pygmæus (Elliot), Syn. of the Troch., p. 20. d adulte. Taille très-petile. Bec assez arqué , long, délié, égalant au moins les trois quarts de la longueur du corps, 2 — 137 — Parties supérieures brun foncé, avec reflets bronzés, plus apparents sur la région du dos. Couvertures supérieures de la queue d’un roux foncé assez vif. Tête brunûtre avec une tache postoculaire roussäâtre et la région des lorums presque noire. Gorge blanchätre, devenant peu à peu d'un roux ussez vif sur la poitrine et sur les côlés du cou. Région épigastrique offrant une bande transversale étroite, mais d’un noir profond, beaucoup plus reculée en arrière, que dans les deux espèces précédentes. Abdomen et couver- tures inférieures de la queue roux vif. Région anale blan- châtre. Queue arrondie, d'un brun à reflets bronzés. Les quatre rémiges médianes , dont chacune est marquée d’une légère bordure terminale roussätre, formant un tout ar- rond ; les latérales bien plus courtes, un peu appointies, bordées extérieurement de blanc roussâtre. Baguettes des rémiges d'un roux pâle, aussi bien en dessus qu'en dessous. Q adulle, Parties supérieures comme dans le d. En dessous , gorge d’un blanc roussäâtre , devenant peu à peu et graduellement d’un roux assez vif, sur la poitrine et les côtés du cou. Région épigastrique offrant très en arrière, une bande transversale noirätre , très-étroite et d'autant moins marquée que l'oiseau est plus jeune. Queue cunéi- forme, allongée, offrant les mêmes nuances que dans le &, mais avec une teinte moins foncée. Les rectrices la- térales largement bordées de roussâtre ; les deux médianes, quoique arrondies à leur extrémité, dépassant de près d’un quart le niveau des autres, et terminées de roussätre, avec un peu de blunchätre à leur extrémité. Oss. MM. Mulsant et Elliot considèrent les Pygmæus et Eremila, de M. Gould, comme ne formant qu'une seule espèce. Avec le pelit nombre d’exemplaires que j'ai à ma disposilion , il m'est impossible d’avoir à ce sujet une opinion définitive. Il est certain que les oiseaux représentés par Gould, tous les deux avec leur nid, sont différents; mais il paraît assez étrange que les deux Pygmornis figurés, bien qu'in- — 138 — diqués comme Phætornis eremita get ® avec leur nid, offrent tous les caractères habituels des Pygmornis femelles, tandis que sur la planche suivante, les deux Phætornis pygmæus ont, au contraire, tous les deux l'aspect habituel des mâles. M. Gould représente l’un d'eux comme couvant, ce qui indique, à son sens, que ce doit être une femelle. D'un autre côlé, les deux nids sont assez dissemblables, pour qu’on éprouve une réelle difficulté à les rapporter à une seule et même espèce. Nous avons dans la collection Bourcier, trois exemplaires, un mâle et deux femelles. L’une des femelles est d’une taille plus grande que l’autre ; ses couleurs sont plus claires, le dos de l’une est bronzé, presque roux , tandis que celui de l’autre est beaucoup plus vert. Sur les parties inférieures, les dis- semblances sont encore plus marquées : dans l’une, la bande épigastrique , portée plus en arrière que dans l’autre, est d’une nuance noire à peine marquée, tandis que dans l'autre, celte bande noire est presque aussi prononcée que dans le ©. Je serais donc assez porté à coïsidérer les deux plus petits, dont un ©' et une © , comme représentant le Pygmæus de M. Gould, et la seconde Ç comme appartenant à son Eremita. Dans le cas où il y aurait effectivement deux espèces, ce que j'espère arriver à reconnaître avec un nombre suffisant d'échantillons, la syno- nymie des deux oiseaux deviendrait la suivante : 1re espèce. Pygmornis pygmæus (Spix), comprenant comme synouymes Trochilus Davidianus (Lesson) et brasiliensis ( Max. ). 2e espèce. Pygmornis eremita (Gould), comprenant comme synonymes Trochilus rufigaster (Lesson), Trochilus brasi- liensis (Temm.), non (Max.), Eremita eremita (Gray), Eremita rufigaster (Gray). PATRIE. Guyane et Brésil. Exemplaires du musée de Caen, a d adulte. Collection Bourcier, offrant les caractères du P, pygmæus, Brésil (74-76), — 139 — b Q adulte. Collection Bourcier, se rapporlant également au P. pygmæus. Brésil (74-77). c © adulte. Collection Bourcier , appartenant au P. eremila. Brésil (74-78). 2° GROUPE. CAMPYLOPTAIRES. Ce deuxième groupe se compose d'oiseaux de grande ou moyenne taille, à bec assez court, fort et médiocrement re- courbé. Leur couleur est ordinairement bleue, ou vert mélal- lique sur le dos, souvent grisâtre sur le ventre. Leurs ailes, larges et puissantes, sont allongées et indiquent les Trochi- lidés les mieux conformés pour le vol. Les premières baguettes des rémiges , surtout les trois externes , toujours très-fortes, sont généralement renforcées chez les mâles par une expansion cornée puissante et très-remarquable , assez prononcée pour donner parfois à cette partie de l’aile, une forme coudée. Leur queue, très-forte et très-large , est tantôt fourchue, tantôt carrée ou subarrondie. Souvent, dans ce dernier cas, les trois premières rectrices sont marquées en bordure , à leur extrémité , d’une large tache blanche ou grisâtre, Ces oiseaux, d'humeur très-batailleuse, trouvent dans leur bec fort et acéré el dans leurs rémiges, à baguettes coudées et renforcées, des armes puissantes. Ce sont des espèces de tyrans au pelit pié, très-redoutés des autres oiseaux-mouches. A la suite des Campyloptères, nous plaçons un oïiseau- mouche /Doleromya), dont la taille, beaucoup plus petite, rappelle plutôt les T'aumantias ou les Amazilis, avec lesquels, du reste, il offre de grands rapports d’aflinité. Tabie analytique des genres, Queue fortement échancrée et fourchue, ; , EUPETOMENA, Queue carrée ou subarrondie 4 + + + » 2 10 — 110 — Baguettes des premières rémiges dilatées , renforcées et coudées chez le S, simplement 24 dHatées chezlan)o sr te MARNE AL Baguettes des premières rémiges simplement duatéesichez le lONeRNchez Sal ONE \ Queue légèrement étagée, les deux rectrices 3 médianes dépassant le niveau des autres. . . | Queue carrée ou simplement arrondie . +. Queue noire ou bronzée, les rectrices ex- ternes bordées, à leur extrémité, de blanc ou PVR SARA ET ARE RON | Queue rousse ou roussâtre. ,. . . +. . Parties supérieures d’un vert métallique écla- ï tant. Queue roux ardent . . . . . . . * Parties supérieures d’un vert bronzé peu an OueERE ROUX DAME NE Rectrices externes offrant une tache blanche atarenenis OMIS IL NE RUES Aucune des rectrices n'’ofirant de blanc à heroes MO 1 Lo ALLER CODE © Oiseau d'assez grande taille. Première rémige sensiblementidiatée CN EU Cite É Oiseau de petite taille. Première rémige à \ Rene dE GENRE EUPETOMENA. (PL IL, fig. 8.) SPHENOPROCTUS, ü CAMPYLOPTERUS. 5 SÆPIOPTERUS. PLATYSTOPTERUS, 1 APHANTOCHROA. PxÆocHR0A. DoLEerouya. Bec de la longueur de la tête, fort, légèrement recourbé, un peu dilaté vers son extrémité. Queue longue, fortement échan- crée; les rectrices externes atteignant plus du double de la longueur des internes. Ailes longues et fortes ; la première baguette du S renforcée , dilatée et coudée dans son quart antérieur ; la deuxième baguette renforcée, mais non dilatée et coudée. Chez la © , les deux baguettes sont simplement ren- forcées. — Ali — Ce genre, des plus remarquables, est nettement carac- térisé par la rigidité de son plumage, la forme de ses ailes et de sa queue, qui lui donnent une certaine ressemblance avec les martinets et les hirondelles, dont il atteint et dé- passe même l’activité du vol. C’est ce qui les fait appeler par Lesson les Campyloptères hirondelles. La première rémige seule est dilatée chez les vieux mâles des Eupe- tomena ; mais n’alteint pas au degré de force et de consis- tance, réalisées par les trois rémiges externes, chez les vrais Campyloptères. Divers auteurs et, parmi eux, Ch. Bonaparte, les éloignent de ceux-ci pour les rapprocher des Thalurania. Il est certain qu’il y a une certaine analogie de plumage, qui semblerait autoriser cette manière de voir. D'un autre côté, la présence de rémiges primaires dilatées et durcies, commune aux vieux mâles des Eupétomènes et des Campyloptères, indique entre eux un tel degré de parenté, qu’on ne peut, sans choquer les analogies les plus évidentes, séparer ces deux genres, par toute une série d’êtres disparates, ce qui arriverait nécessairement, si on voulait suivre à la lettre la classification de Ch. Bonaparte. L2. EUPETOMENA MACROURA (L.) Sp. 1758. Syn. L'oiseau-mouche à longue queue de Cayenne (Brisson), Ornith., t. III, p. 726, pl. XXXVI. — L'oiseau-mouche à longue queue, couleur d’acier bruni (Buffon).—Trochilus macrourus (Linné), Syst. nat., t. I, p. 487. — Trochilus forficatus ( Lath. ). — Trochilus macrourus ( Vieillot). — Ornismya hirundinacea (Less. ), Oiseaux- mouches, p. 98, pl. XXV. 1d., Suppl., p. 79, pl. XXXIX.—L'oiseau- mouche hirondelle ({Less.). — Eupetomena hirundinacea (Gould), Monog., t. II, ph XLITI, — Prognornis macroura (Reich.}. — Polytmus macrourus (Gray). — Eupetomena macroura (Bonp.), Consp. — Eupe- tomena macroura (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, 1,1, — 142 — p. 412. — Eupetomena macroura (Elliot), Syn, and classif, of the Trochilidæ, t. 1, p. 21. & adulte, Bec presque droit, fort, très-légèrement dé- primé dans sa partie moyenne , alteignant à peine la moilié de la longueur du corps. Téle, nuque, gorge et partie antérieure de la poitrine d’un bleu indigo, à teinte légère- ment violacée, à reflets métalliques sous certains jours. Dos, couvertures supérieures des ailes, croupion, flancs, ventre et abdomen d'un vert légèrement bleuätre , glacé, métallique sous certains jours. Couvertures supérieures de la queue vertes dans leur première moitié , violâtres bronzé dans la seconde. Ailes falciformes, larges, d’un noir vio- lâtre, à baguettes noires. La première des rémiges large, dont la nervure déprimée, élargie et renforcée jusqu’à plus de moitié de la longueur, donne à cette partie de l'aile une apparence coudée. Les baguettes des deux rémiges sui- vantes très-fortes, mais non dilatées, Queue profondément fourchue et décroissant graduellement de l'extérieur à l’in- téreur, les deux rectrices latérales atteignant plus du double des médianes ; toute cette queue noir-bleu d'acier bruni, Q adulte. Semblable au & par ses couleurs et l’ensemble de ses caractères. Queue moins allongée. Baguette de la première rémige des ailes élargie dans toute sa longueur , mais n'offrant pas, comme chez le d', une brusque dila- tation à sa partie moyenne. Jeune âge. La tête est d’un brun verdätre , avec la gorge et le devant du cou mouchetés de plumes squammiformes sur un fond grisätre. La dilatation brusque de la première rémige, caractère spécial du & adulte, n'apparaissant que dans l’âge relativement avancé. Nip hémisphérique , tapissé à l’intérieur d’une bourre rous- sâtre, extérieurement garni de mousse et de lichens, PATRIE, Guyane et Brésil, — 143 — Exemplaires du musée de Caen. a Oo adulle. Magnifique exemplaire, parfaitement monté, de la collection Abel Vautier. Brésil (AC). b © adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-30). c © adulte. La langue sortant du bec. Collection Bourcier. Brésil (74-308). d © adulte. Ancienne collection de la Faculté. Brésil (AC). e jeune ©. Ancienne collection de la Faculté. Brésil (AC). 43. EUPETOMENA HIRUNDO (Gould). 1875. Syn. Eupetomena hirundo (Gould), Ann. and Mag. nat. hist., t XVI, p. 370. — Eupetomena hirundo ( Mulsant ), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. IV, p. 146. — Eupetomena hirundo { Elliot), Syn. and class, of Troch., p. 22. d& adulle. Semblable à l'espèce précédente ; mais avec les parties inférieures, depuis la base du bec jusqu'au croupion, de couleur vert glacé, métallique sous certains jours. Queue plus courte, à barbes moins raides. ® semblable au &, avec les différences caractéristiques de la ©. PATRIE. Huito, vallée de Santa-Anna (Pérou) , à 4,800 pieds d’élévation , suivant M. Mulsant. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. GENRE CAMPYLOPTERUS. Le genre Campylopterus forme, avec Îles sous-genres Sphenoproctus, Sæpiopterus et Platystopterus , un en- semble auquel Lesson à donné le nom de Campyloptères — 1h — vrais. Ceux-ci ont, en général, des couleurs plus brillantes que les Eupetomena ; leur plumage est moins raide, la queue carrée au lieu d’être fourchue. Enfin, les mâles ont les ba- guettes de leurs trois rémiges externes dilatées, au lieu que dans les Eupetomena la première rémige estseule dans ce cas. 4er sous-genre. — SPHENOPROCTUS. CPLAITS fe 109) Les deux rectrices médianes dépassant légèrement le niveau des autres. Bec fort, très-légèrement recourbé, de la longueur de la tôte. Ailes longues et forteschez le 5 ; les baguettes des trois premières rémiges dilatées, renforcées et falciformes : la première, dans les deux tiers de sa longueur ; la seconde, à mi-longueur ; la troi- sième, dans son tiers seulement. Chez lu ©, les trois baguettes ren- forcées, mais non dilatées. Queue longue, presque carrée; les deux rectrices médianes dépassant légèrement le niveau des autres, Le sous-genre Sphenoproctus est composé de deux espèces très-voisines, du Guatemala et du Mexique. Lh. SPHENOPROCTUS PAMPA (Lesson) Sp. 1839. Syn. Ornismya pampa (Lesson), Suppl. aux oiscaux-mouches, p. 427, pl. XV. — L'oiseau-mouche pampa. — Campylopterus pampa (Lesson), Index, p. vi. — Pampa campyloptera (Reich.). — Polytmus pampa (Gray). — Campylopterus pampa (Bonp.), Consp. — Campy- lopterus pampa (Gould), Xonog., t II, pl. XLIIT. — Sphenoproctus pampa {Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 415. — Sphenoproctus pampa (Elliot), Syr. and class. of the Troch., p. 23. d adulte. Bec noir, presque droit, atteignant en longueur la moitié du corps. Téte ornée en dessus de plumes squam- — 145 — miformes, obscures sous certains jours; mais devenant sous d'autres, d'un bleu métallique brillant, avec reflets violacés. Une très-pelite tache postoculaire blanche, Couleurs supé- rieures du corps, y compris les couvertures supérieures des ailes, d’un vert métallique bien décidé, à reflets bronzés, ou même mi-dorés, plus vif sur le croupion. Couverlures supé- rieures de la queue de même nuance d'abord, mais les dernières et plus longues, devenant d'un vert à reflets bleus très-prononcés. Parties inférieures d’un gris cendré uni- forme. Ailes subanguleuses, arquées, larges, d'un brun violacé. Baguette des rémiges toules noires, mais les 3 pre- mières el la 1°e surtout, fortement dilatées et renforcées, sur la ligne médiane, de facon à donner à cette partie une appa- rence fortement coudée. Queue allongée, carrée, se terminant en pointe médiane à son extrémité. Les rectrices graduelle- ment plus lonques jusqu'aux ? internes, qui sont légèrement prolongées, au-delà du niveau des autres. Les 2 rectrices médianes d'un vert bronzé, avec un léger reflet d’acier bruni ; les autres simplement noires, sur leurs barbes in- ternes, offrent à leur base externe, un espace vert bronté, diminuant progressivement jusqu’à l’externe, où cette cou- leur bronzée devient gris enfumé. La fine extrémité des autres rectrices externes offrant une légère teinte de même couleur, qui s’assombrit de plus en plus avec l'âge. © adulte. Taille un peu plus faible. Bec moins fort. Les 9 rectrices médianes dépassant à peine le niveau des autres, les 2 latérales portant, à l'extrême pointe, une légère tache grise. Baguettes des 3 premières rectrices fortes, mais non élargies et coudées. Jeune âge. Le dessus de la tête d’un vert bleuâtre, les taches blanchâtres des rectrices plus larges et plus pâles. Nip. De mars en juin, le €. pampa bâtit un nid arrondi, formé de brins de mousse et de filaments de plantes , tapissé à l'intérieur d’une sorle de coton blanchâtre ou grisàtre. Le pampa, un des rares oiseaux chanteurs que lon rencontre — 146 — parmi les Trochilidés, affectionne principalement les myrtes, dont il chasse les autres oiseaux, qui tenteraient de s’approcher de sa demeure. PATRIE. Guatémala. Exemplaires du musée de Caen. a 4 adulle. Collection Abel Vautier. Sans désignation de lo- calité (AC). b 4 adulte. M. Maingonnat. Guatémala (74-715). c $ id. Donné par M. Eug. Deslongchamps. Guatémala (77-697). 4 45. SPHENOPROCTUS CURVIPENNIS (Lichtenstein) Sp. 1830. Syn. Trochilus curvipennis (Lichtenstein }, 4830. — Campylopterus pampa (Cab. et Heïne), pars. — Sphenoproctus curvipennis (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. {V, p. 448. — Sphenoproctus cur- vipennis (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 23. g adulte. Très-semblable à l'espèce précédente. Bec plus fort et plus long. Parties supérieures de la tête d'un bleu plus grisâtre. Parties supérieures du corps d’un vert presque doré. Le reste comme dans le Sph. pampa. Q adulle. Mémes modifications et caractères habituels des rectrices chez les femelles. PATRIE. Mexique. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. M. Franck. Mexique (79-516). b & jeune. Donné par M. Eugène Deslongchamps. Mexique (77-696). — 147 — 2e sous-genre. — CAMPYLOPTERUS. (PL I, fig. 40.) Bec fort, arqué, un peu plus long que la tête. Ailes longues et fortes ; les baguettes des deux premières rémiges chez le &' di- latées , renforcées et falciformes. Ces deux baguettes simplement renforcées chez la Q. Queue longue, un peu arrondie-carrée ; toutes les rectrices décroissant graduellement à partir des médianes ; les externes marquées de taches blanches ou blanchätres. 46. CAMPYLOPTERUS LARGIPENNIS (Boddaert) Sp. 1783. Syn. Trochilus campylopterus (Gmelin\.—L'oiseau-mouche à larges tuyaux (Buffon). — L'oiseau-mouche à larges tuyaux de Cayenne (Buffon). — Trochilus largipennis (Boddaert). — Trochilus latipennis (Lath.).— Ornismya latipennis (Lesson), Hist. nat. des oiseaux- mouches, p. 121, pl. XXXIV, — L’oiseau-mouche latipenne (Lesson). — Campylopterus latipennis (Swainson). — Polytmus largipennis (Gray et Meit. ). — Campylopterus latipennis (Bonp.), Consp. — Tro- chilus cinereus (Lath.). — Le colibri à ventre cendré (Lath). — Cam- ; pylopterus æquatorialis (Gould). — Campylopterus latipennis (Gould), Monog., t. II, pl. XLVIIT. — Campylopterus largipennis (Mulsant ), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 120, — Campylopterus largi- pennis (Elliot), Syn, and classif, of the Troch., p. 24. d adulte. Bec assez fort, presque droit, atteignant en longueur la moitié du corps. Parties supérieures, y compris la tête, les couvertures des ailes et les couvertures de la queue, d’un vert bronzé bleuätre, luisant. Ailes larges et fortes, d'un brun noirätre violacé, à baguettes noires; celles des trois premières rémiges , mais surtout de la pre- mière , très-dilatées et très-fortement coudées. Parties in- — 148: — férieures, ainsi que les couvertures inférieures de la queue, d’un cendré grisätre foncé , avec quelques plumes verdätres sur les flancs. Queue carrée, obtuse. Rectrices larges, ar- rondies à leur extrémité; les rectrices médianes d'un vert bronzé, dans toute leur longueur ; les deux suivantes vertes à la base et sur leurs barbes externes, ensuite noires; les deux dernières noires à la base ; Les trois rectrices externes largement terminées, à leur extrémité, par un espace blanc pur , qui va en décroissant depuis l’interne jusqu'à la troisième rectrice. Q adulte. Taille un peu plus pelile. Bec un peu plus arqué et plus faible. Les ailes à baguettes fortes, mais mn élargies , ni coudées. Os. Le nid, d’après M. Mulsant, aurait la forme d’un cône renversé ; il serait tapissé de graines à aigrettes soyeuses, exltérieurement revêtu d’écailles de fougère, de feuilles des- séchées et de quelques fragments d’écorce de gommier ou autres arbustes. Une variété dans laquelle les taches blanches de la queue seraient moins larges et moins pures a reçu de Gould le nom d’æquatorialis. Les exemplaires de cet oiseau que nous avons pu étudier, monirent que c’est une simple race, propre à l'Équateur. PATRIE. Le Campylopterus largipennis provient de la Guyane et de la partie septentrionale et orientale du Brésil, dans tout le bassin de l’Amazone où il est très-abondant. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Guyane (74-109). b & id. Id. Brésil (74-110). C d jeune. Id. Id. (74-112). d © adulte. Id. Guyane (74-111). e © jeune. Collection Abel Vautier. Guyane (AC). UT EE 47. CAMPYLOPTERUS OBSCURUS (Gould). 1848. Syn. Campylopterus obscurus { Gould), Proc. zool. Soc. , 4848 p. 43. — Campylopterus obscurus (Bonp.), Consp. — Polytmus obscurus (Gray). — Campylopterus largipennis , var. obseurus (Mul- sant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 121. —Campylopterus obscurus (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 25. d adulle. Tous les caractères de l’espèce précédente, sauf à la queue, dont l'étendue des couleurs bronzées des rectrices médianes est beaucoup moins grande. Les rectrices externes, au lieu d'être largement bordées de blanc pur, sont : la plus externe, marquée d'une tache gris de suie atteignant seulement toute la partie terminale arrondie ; la deuxième, une simple tache triangulaire de même couleur ; la troi- sième , enfin, n'offre de semblable couleur, que tout à fait à l’extréme pointe. © adulle. Très-semblable au mémé sexe de l'espèce pré- cédente ; mais les rectrices sont plus pointues et les taches blanches y sont également remplacées par trois taches grises triangulaires et très-petites, n'atteignant que la pointe de ces plumes. Os. Cette rare espèce se distingue, à première vue, du Campylopterus largipennis par ses couleurs plus sombres, et par le caractère tiré de ses rectrices externes. Il est difficile d'admettre qu’une dissemblance aussi grande entre les deux oiseaux, puisse être l’effet d’une simple variété. PATRiE. Brésil, dans la région inférieure de l’Amazone. Exemplaire du musée de Caen, a © adulte, Collection Bourcier, Para {74-118). — 150 — 48. CAMPYLOPTERUS VILLAVICENCIO (Bourcier) Sp. 1851. Syn. Trochilus villavicencio (Bourcier), Rev. et Mag. de zool., 1851, p. 97.—Campylopterus splendens ( Lawr.).— Heliomaster villavicencio (Reichenb.). —Campylopterus villavicencio (Gould), Monog., t. II, pl. XLVII, — Heliomaster villavicencio (Bonp.), Consp. — Campylopterus villavicencio (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, 1, p. 130.— Campylopterus villavicencio (Elliot) , Syn. and class. of the Trochil., p. 27. g adulte. Bec noir , droit, des deux tiers de la longueur du corps. Dessus de la têle orné de plumes squammiformes d’un bcau vert émeraude éclatant, à reflets dorés vifs. Derrière l'œil, une très-pelite tache blanche. Le reste des parties supérieures , y compris les couvertures des ailes, d'un beau vert bronzé à reflets, plus vif au croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes larges, d’un brun violacé, à baguettes noïres ; celles des trois premières rémiges dilatées et renforcées, moins cependant que dans les deux autres espèces , la première à peine coudée. Des- sous du corps revétu de plumes squammiformes bleu saphir éclatant , s'étendant jusque sur la poitrine et offrant des reflets émeraude sur les côtés du cou. Le reste des parties inférieures d'un vert à reflets, devenant obscur sur l'ab- domen et les couvertures inférieures de la queue. Queue assez longue, carrée ; les deux rectrices médianes d’un vert bronzé à reflets, les latérales d'un beau noir bleu d'acier, dans toute leur longueur. © un peu plus pelite que le &. Parties supérieures, y compris les belles plumes de la tête, comme dans ce dernier. Parties inférieures, depuis la base du bec jusqu'aux cou- vertures inférieures de la queue, d’un gris cendré uniforme. Les baguettes des rémiges à peine dilatées. Queue comme dans le &, mais les deux rectrices latérales brièvement bordées de gris cendré. — 151 — Os. Cette belle et rare espèce a le bec bien moins recourbé et les baguettes des ailes beaucoup moins renforcées, que celles des autres véritables Campyloptères. Aussi quelques auteurs les ont- ils distraits de ces derniers, pour les reporter parmi les Helio- mastes ; mais ce rapprochement est évidemment forcé. Toute- fois, pour les amateurs de coupes mullipliées, il y avait là matière à créer un genre particulier ; mais la chose n’ayant pas été faite, nous pensons qu'il est inutile d’en ajouter un de plus au nombre déjà si grand des genres ei sous-genres de Trochilidés, qui ne reposent souvent que sur des caractères de minime valeur. C’est sans doule avec la © de cet oiseau que M. Lawrence avait fait son Campylopterus splendens qui, pour nous, est un simple synonyme de Camp. villavicencio. PATRIE. Rio-Napo (Équateur ). Exemplaires du musée de Caen. a æg presque adulle. Provenant de Rio-Napo. M. Franck. (79-315). b © presque adulte, Quito. M. Franck (79-314). 49. CAMPYLOPTERUS ENSIPENNIS (Swainson) Sp. 1823. Syn. Trochilus ensipennis (Swainson), Zool. illust., t. IT, pl. CVIT, 4823. — Campylopterus ensipennis (Lesson). — L’oiseau-mouche ensipenne ‘Lesson), Oiseaux-mouches, pl. XXXV, et Trochil., pl. XLVI- XLVII, — Trochilus latipennis (Jardine ), Hum. birds,t. I, p. 190, pl. XXXIV. — Polÿtmus ensipennis (Gray). — Campylopterus ensi- pennis (Bonp.), Consp. — Trochilus falcipennis (Burm.}. — Campy- lopterus ensipennis (Gould), Aonog., t II, p. XLVI, — Campylopterus ensipennis (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, I, p. 122, — Campylopterus ensipennis (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p» 26. & adulte. Bec noir, fort, un peu recourbé, atteignant la longueur de la moitié du corps. Parties supérieures et in- — 152 — férieures du corps, y compris les couvertures supérieures des ailes, les couvertures supérieures et inférieures de la queue , d'un beau vert brillant, à riches reflets émeraude. Une pelite tache postoculaire blanche. Gorge ct devant du cou d’un bleu indigo vif, à reflets. Ailes irès-fortes, longues et larges , d'un noir violacé, avec les baguettes des rémiges noires ; les trois premières de ces rémiges très-fortement dilatées, renforcées et coudées. Queue longue, large et dilatée , carrée à son extrémité; les deux rectrices mé- dianes d'un noir à reflets bronzés ; les deux suivantes d’un noir d'acier bruni vif ; les trois latérales noires à la base, d'un blanc pur sur les deux tiers de leur longueur ter- minale. Q adulte. Taille un peu moins forte. Bec plus faible et plus arqué. La couleur bleue moins longuement prolongée sous le cou, mélangée de vert bleuätre inféricurement et sur les côtés, bordée de blanchätre sur les parties latérales. Baguettes des rémiges fortes, aucune toutefois n’étant ni di- latée, ni coudce. Parties inférieures d’un vert moins éclatant. Jeune g. Semblable à la © ; mais les parties inférieures, grisâtres d’abord, ne se couvrant que peu à peu des belles plumes vertes, caractéristiques de l’âge adulte. Gorge bleu indiyo , avec taches verdätres et bordée d’une frange blan- chätre, descendant de l'angle du bec, sur les côtés du cou. Ogs. Celte espèce, d’ailleurs fort répandue, est celle dans laquelle le caractère campyloptère est le plus énergiquement indiqué. Les plumes antérieures des ailes et surtout la première rémige est renforcée ei coudée en son milieu , comme on ne le voit dans aucune autre, même dans le C. Delattrei, qui montre aussi une force étonnante dans cet organe. La nervure étant plus large et plus aplatie dans le C. censiferus, plus forte peut-être encore, mais moins déprimée, dans le C. De- lattrei. Ces deux espèces comptent d’ailleurs parmi les plus brillants oiseaux-mouches connus. PaTRIE. Vénezuéla, Trinité, Tabago. — 153 — Exemplaires du musée de Caen. a d' adulte. Trinité. Collection Bourcier (74-113). b & id. Antilles. Collection Abel Vautier (AC). € & id. Tabago. Collection Bourcier (74-114). d jeune 4 adulte. Tabago. Collection Bourcier (74-115). e Q adulle. Mexique. Don de M. Eug. Deslongchamps (77-698). 50. CAMPYLOPTERUS DELATTREI (Lesson) Sp. 1839. Syn. Trochilus hemileucurus ( Licht.}, Preis, Verz. Mexic. thier, 4830, non hemileucurus (Gould). — Ornismya Delattrei (Lesson), Rev. zool., t. II, p. 44.—Mellisuga Delattrei (Gray et Mitch.), Genera of brids. — Campylopterus Delattrei (Gould), Monog., t. 11, pl. XLV. Campylopterus Delaitrei (Bonp.), Consp. — Campylopterus hemileu- curus (Caban). — Campylopterus Delattrei (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 124. —Campylopterus hemileucurus (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 26. d' adulte. Bec noir, très-fort, bien arqué , atteignant en- viron la moitié de la longueur du corps. Téte noire, avec quelques légers reflets bronzés au front; tout le reste des parties supérieures et inférieures d’un bleu indigo très- vif et à reflets éclatants, surtout sur le devant du cou. Croupion ct couvertures supérieures de la queue d’un vert bleuätre, également à reflets métalliques. Ailes très-fortes, larges et allongées, d’un noir violacé, à baguettes noires; celles des trois premières rémiges fortement épaissies, ren- forcées et coudées. Queue longue , large et dilatée , carrée à son extrémité ; les deux rectrices médianes noires, à reflets très-légèrement bronzés ; les deux suivantes d'un beau noir d'acier bruni vif ; les trois latérales noires, depuis la base jusque près des deux tiers, où elles sont ensuile d'un blanc de neige, jusqu'à leur extrémité ter- minale. — 154 — © adulte. Parties supérieures d’un vert luisant, à reflets métalliques, passant au vert bleuätre, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Le dessous du corps grisätre, avec le devant de la gorge moucheté de plumies bleues, à reflets métalliques assez vifs ; les flancs mouchetés de plumes à reflets métalliques verdätres. Les baguettes des rémiges fortes, mais ni dilatées, ni coudées. Queuc moins longue que chez le d&, les rectrices pointues à leur extrémité, les 2 médianes vert acier métallique, les 9 suivantes noires, avec un reflet vert acier sur les barbules externes, les 3 autres noir-bleu à la base, terminées de blanc, ce blanc étant beaucoup moins étendu que dans le vieuxz de Ogs. Nous possédons dans la collection de la Faculté des Sciences un très-beau nid, qui faisait partie de la collection Bourcier et qui avait été recueilli au Mexique par M. Sallé. Ce nid est très-gros , hémisphérique, aplati, uniquement composé de brins de mousse. Le musée de la Faculté des Sciences possède également un oiseau que nous représentons pl. I, fig. 1. Ce curieux exem- plaire, que nous devons à M. Bourcier, nous parait êlre un état très-jeune du Campylopterus Delattrei ; l'oiseau est en mue et les couleurs de l’adulte n’ont pas encore commencé à se produire; le bec, élargi comme il est dans le jeune âge, était encore mou, lors de la vie de l’animal ; cepen- dant sa pointe et sa forme définitive sont déjà accusées , il est noir et légèrement arqué, la pointe dépassant un peu la man- dibule inférieure. Tout le corps est d’un brun de suie uniforme, presque noir. Sur le devant et les côlés du cou, se voient un très-petit nombre de plumes avec reflet bleu ; deux de ces plumes sont du bleu caractéristique de la gorge du GC. Delattrei. Sur la nuque sont quelques plumes d’un vert bronzé à reflets ; le dos et le croupion offrent un grand nombre de ces plumes d’un vert bleuâtre bien décidé, et les reflets deviennent assez vifs au croupion. Les pennes des ailes, surtout les primaires, — 155 — sont encore très-raccourcies et ne font que commencer à pousser ; cependant la force des baguettes indique bien un oiseau qui devra, dans l’âge adulte, revêlir les caractères des Campyloplères. La queue commence à peine à sortir des étaux ; cependant on peut déjà voir la couleur de ses parties terminales ; les deux rectrices médianes sont d’un beau noir à reflet d'acier bleuâtre, les latérales entièrement d’un blanc pur. Cet oiseau est certainement fort curieux; aussi nous sommes-nous décidé à le faire figurer , malgré toutes les incertitudes qui subsistent à son sujet, puisque nous n’avons que des présomptions sur l’espèce à laquelle il appartient, Nous ignorons également sa provenance exacte. Le nid du Campylopterus Delattrei n'ayant pas encore été figuré, au moins à notre connaissance, nous avons pensé qu'il ne serait pas sans intérêt de le réunir, dans une figure, à ce que nous supposons être le premier âge de cet oiseau. Quant au nid , l’incertitude n’existe pas, car il a été recueilli par M. Sallé lui-même, et cet éminent naturaliste nous a assuré qu’il recon- naissait parfaitement l’exemplaire même , qu’il avait procuré à Bourcier. Ge nid est représenté pl. I, fig, 2. PaTRIE. Mexique et Guatémala. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Mexique. M. Guérin (67-11). b Q id. Guatémala. Collection Bourcier (74-117). c & avec son nid. Mexique. Collection Bourcier (74-a). d jeune? dans sa première mue ? Localité ignorée. M. Bouvier. (76-146). 3e sous-genre. — SÆPIOPTERUS. Parties supérieures d’un vert métallique éclatant, queue roux ardent, qi — 156 — 51. SÆPIOPTERUS LAZULUS (Vieillot) Sp. 1802. Syn. Trochilus lazulus (Vieillot), 1802, Oiseaux dorés, etc., t. IIT, pl. I. — Trochilus falcatus (Swains.). — Ornismya falcata (Less. }, Oiseaux-mouches , p. 126, pl. XXXVI.—Oiseau-mouche à rémiges en faucilles (Lesson |}, — Campylopterus falcatus ‘(Jardine ). — Campy- lopterus lazulus (Gould), Monogr. , t. II, pl. XLIV. — Sæpiopterus lazulus (Reich.). — Campylopterus lazulus (Bonp.), Consp. — Cam- pylopterus lazulus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 432. — Campylopterus lazulus (Eïliot), Syn. and class. of the Troch., p. 25. d' adulte. Bec noir, arqué, égalant en longueur la moitié du corps. Pariies supérieures, y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, d’un vert émeraude vif, à reflets métalliques éclatants, surtout à la région du vertex. Une petite tache cendrée derrière l’œil. Gorge, devant du cou et partie antérieure de la poitrine d’un beau bleu indigo-métallique éclatant. Ventre et abdomen vert métal- lique éclatant. Ailes larges, mais assez courtes, falciformes, d'un noir violätre. Baguettes des rémiges notres, les trois ex- térieures et surtout la première dilatées, épaissies et très-for- tement coudées. Queue large, carrée, à rectrices largement barbées et arrondies-carrées à leur extrémilé ; ces rectrices d'une belle couleur uniforme, roux vif, avec une légère bordure, à leur extrémité, de noir acier bruni ou bronzé ; baguettes de ces rectrices d’un roux également vif. © adulte. Semblable au &; le bec plus faible et plus arqué, les couleurs métalliques bleues et vertes du dos et de la gorge moins éclatantes, le vert des parties inférieures mélangé de bleu. Les ailes , quoique grandes et falciformes, ont également les baguettes de leurs rémiges noires et fortes, mais non dilatées et non coudées. La queue, moins ample, offre une bordure noir bronzé, plus étendue et plus diffuse vers l'extrémité des reclrices ; celles-ci sont, en outre, moins — 157 — arrondies et se voient d'autant plus aiguës, que l'oiseau est moins adulte. Jeune &. Couleurs supérieures moins vives. Parties infé- rieures d’un gris cendré, avec quelques plumes vert doré sur le croupion et les flancs, la gorge formant une sorte de plaque de bleu métallique, mal délimité sur les côtés et entremêlé de plumes grises. Les ailes comme dans la fe- melle. Queue d'un roux assez ardent, les deux rectrices médianes d'un vert bronzé, les deux suivantes rousses , bor- dées de noir bronzé sur les burbules externes; toutes les moyennes bordées de noirätre bronté, d'autant moins étendu que l'oiseau est plus jeune; les rectrices latérales bordées de grisätre mal défini. En avançant en âge, les plumes métalliques augmentent de plus en plus sur les parties inférieures, les parties bronzées de la queue s’ajfai- blissent de plus en plus ; enfin, les baguettes des rémiges externes s’épaississent et se coudent. OBs. Ce bel oiseau est très-facile à distinguer des autres Campyloptères par la couleur roux vif de ses rectrices; les ailes, quoique falciformes, sont moins allongées que dans les autres; aussi ce sous-genre est-il plus légitime que les deux autres. Ses nuances sembleraient le rapprocher un peu des Lampornaires ; mais c’est un Campyloplère des mieux caractérisé par la forme des ailes du mâle. PATRIE. Vénézuéla, Colombie , Nouvelle-Grenade, Équateur; également , paraît-il, la Jamaïque, Exesmpiaires du musée de Caen. a d adulte. Jamaïque. Collection Bourcier (74-122). b ® id. Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (74-193). c © id. Cclombie. Colieclion Bourcier (74-121). d jeune 4. Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (74-124). e jeune ©. Id. M. Guérin (68-13). : — 158 — 4e sous-genre. — PLATYSTOPTERUS. Parties supérieures d’un vert métallique peu éclatant. Queue roux pâle. 92. PLATYSTOPTERUS RUFUS (Lesson) Sp. 1840. Syn. Campylopterus rufus (Lesson), Revue zool, , 4840 , p. 73, — Campylopjerus rufus (Gould), Monog., t. II, pl. L. — Polytmus rufus (Gray). — Campylopterus rufus (Bonp.), Consp. — Platystopterus rufus (Reichembach), Énum., p. 8, pl DCCLXXXIX. — Campylopterus rufus (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 25. d adulte. Bec fort, peu arqué, un peu plus long que lu moitié du corps. Tête d’un vert obscur, avec une tache pos- toculaire blanche. Parties supérieures d’un vert bronzé, plus vif sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes larges et très-longues, d'un brun violacé, à baguettes brunes, celles des trois premières rémiges dilatées, la pre- mière arquée et presque coudée. Parties inférieures, y compris les couvertures inférieures de la queue, d'un roux pâle. Région anale duveteuse, blanche. Queue longue et étalée, un peu tronquée; rectrices larges, terminées en angle très-ouvert. Les deux médianes d’un vert bronzé, les suivantes noirâtres, à reflet bronzé, avec l'extrémité d'un roux pâle ; les externes d’un roux pâle, un peu plus vif à la base, barrées d’une bande noirätre, vers les deux tiers ou les trois quarts de leur longueur. Cette bande noire diminuant de largeur, en se rapprochant de l'externe, dont la tache n'existe plus, que sur les barbules intérieures, ç adulte. Semblable au &', mais les baguettes des pre- mières rémiges non dilatées, Oss, Cette espèce, assez rare, est facile à reconnaitre par — 159 — ses couleurs ternes et comme effacées, par les nuances roux pâle de ses rectrices, traversées, vers leur extrémilé, par une large bande noirâtre qui, lorsque la queue est étalée en éventail, offre l'apparence d’une sorte de large croissant à concavité interne. PATRIE, Guatemala et quelques autres parties de l’Amérique centrale. Exemplaire du musée de Caen. a © adulte. Amérique centrale. Collection Bourcier. (74-120). 53. PLATYSTOPTERUS HYPERYTHRUS (Cabanis) Sp. 1848. Syn. Campylopterus hyperythrus (Caban), Rees. in Brit. Guiana, 1848, t. III, p. 709. — Campylopterus hyperythrus (Gould), Monog., t, Il, pl. LI, — Platystopterus hyperythrus (Reichembach). — Lonop- terus hyperythrus (Cabanis et Heine). — Platystoplerus hyperythrus (Bonp.), Consp. — Campylopterus byperythrus (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, I, p. 435, — Campylopterus bhyperythrus (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 25, < adulte. Bec presque droit, un peu grêle, un peu moins long que la moitié du corps. Parties supérieures d’un vert bronzé obscur. Ailes d'un brun violacé, assez longues; baguettes des rémiges extérieures dilatées et légèrement cou- dées. Dessous du corps d’un roux pâle, uniforme. Queue longue , étalée, arrondie, presque tronquée, à rectrices larges, arrondies à leur extrémité, les deux médianes d'un vert bronzé, un peu roussâtre, les deux suivantes un peu plus pâles, les externes d’un roux pâle uniforme. Q inconnue. Os. Cet oiseau paraît être excessivement rare, puisqu'on n’en connaît encore que le seul exemplaire figuré par Gould. — 160 — D’après l’auteur anglais, il provenait du sommet des muntagnes du Roraima, à 6 mille pieds de hauteur, et devait cependant être connu des indiens Arekunas, puisqu'ils lui avaient donné le nom de Tuqui. M. Mulsant suppose que ce pourrait être une veriété singulière du Platystopterus rufus. PATRIE. Guyane anglaise. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaire de celle espèce. GENRE APHANTOCHROA. Les Aphantochroa, désignés quelquefois sous le nom de faux Campyloptères , ressemblent beaucoup à ces derniers et, comme chez ceux-ci, les mâles ont les baguettes des pre- mières rémiges plus dilatées que les autres, mais non renforcées ni coudées ; elles forment simplement une courbe régulière. On les a partagés en deux sous-genres : les Aphan- tochroa proprement dits et les Phæocroa, d’après la forme des ailes, coïncidant avec une différence de coloration des rectrices. âer sous-genre. -— PHÆCCROA. (PLATE M?) Bec fort, un peu arqué, un peu moins long que la tête. Ailes longues et fortes, les baguettes des deux premières rémiges dilatées , mais non falciformes. Ces baguettes plus faibles chez la ©. Queue longue, arrondie, carrée. Ce premier sous-genre se distingue par sa première rémige sensiblement dilatée; de plus, les rectrices externes offrent une tache blanche à leur extrémité. M. Elliot les considère encore comme de vrais Campyloptères. — 161 — 54. PHÆOCHROA CUVIERI (Bourcier el Delattre) Sp. 1846. Syn. Trochilus Cuvieri (Bourcier et Delattre), Revue zool., 4846, p. 310. — Campylopterus Cuvieri (Gould), Monog., 1. II, pl. LIT. — Campylopterus Cuvieri (Bonp. )}, Consp. — Aphantochroa Cuvieri (Gould), Introd. Troch. , p. 55, — Phæochroa Cuvieri (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 49. — Campylopterus Cuvieri (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 27. g adulte. Bec court, fort, presque droit, atteignant environ la moitié de la longueur du corps. Parties supé- rieures, y compris les couvertures des ailes et les couvertures supérieures de la queue, d'un vert bronzé sombre, à refiets très-légèrement dorés. Ailes falciformes, larges, d'un brun violätre, à baguettes noires ; celles des deux ou trois pre- mières rémiges plus fortes, légèrement dilatées, mais non renflées, ni coudées. Dessous du corps moucheté de vert pâle, à reflets sur un fond cendré : ces mouchetures plus nom- breuses sur la poitrine, les côtés du cou et sur les flancs. Abdomen légèrement roussûtre. Région anale duveieuse , blanche ; couvertures inférieures de la queue &'un vert bronzé obscur, chaque plume étant largement bordée de blanc. Queue assez longue, large, obtusément tronquée, à rectrices assez larges, les quatre rectrices médianes du même vert bronzé que les parties supérieures ; les trois autres noi- râtres avec leur extrémité blanche, cette partie alteignant le tiers de la longueur sur la première rémige, le quart environ dans la seconde, la troisième étant simplement {rangée sur son bord postérieur. © adulte. Un peu moins grande que le &, bagueïle des rémiges à peine dilatées. Partie blanche terminale des rec- trices externes marquée d'une tache verdâtre. PATRIE, Vénézuéla, Nouvelle-Grenade , Véragua. 160 Exemplaire du musée de Caen. a g adulte. Vénézuéla, M. Bouvier (76-148). 55. PHÆOCHROA ROBERTI (Salvin) Sp. 1861. Syn. Aphantochroa Roberti (Salvin), Proced, zool. Soc. , 1861, p. 203, — Campylopterus Roberti (Gould), Monog., t. Il, pl. LIT, — Phæochroa Roberti (Gould), Introd., p. 55. — Phæochroa Roberti (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, IV, p. 150. — Aphan- tochroa Roberti (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 28. g adulte. Très-semblable au précédent. Bec plus court. Queue plus courte; les deux rectrices externes seules mar- quées d'une tache terminale blanche. PaTrie. Montagnes de la Vera-Paz, dans le Guatémala, Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 2e sous-genre. — APHANTOCHROA propr. dit. (PL IT, fig. 2.) Bec fort, à peine arqué, moins long que la tête. Ailes longues et fortes; la baguette de la première rémige seule légèrement dilatée. Cette baguette plus faible chez la 9. Queue courte, légèrement échancrée. Dans ce deuxième sous-genre, qui seul constitue pour M. Elliot le groupe des Aphantochroa , la baguette de la première rémige est à peine dilatée. Aucune des rectrices n'offre de tache blanche à son extrémité. 56. APHANTOCHROA CIRRHOCHLORIS (Vieillot) Sp. 1818. Syn. Trochilus cirrhochloris (Vieillot}), Dict, d’hist, nat., t, XXIII, p. 430. — Oiseau-mouche vert et gris (Vieillot)}, — Trochilus campy- lostylus (Lichtenst). — Ornismya simplex (Lesson). — Oiseau-mouche modeste (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 419, pl, XXXIIF. — Aphan- tochroa cirrochloris (Gould), Monog., t. II, pl. LIV. — Campylopterus campylostylus (Burmeister). — Aphantochroa cirrochloris (Bonp.), Consp.— Aphantochroa cirrochloris (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux- mouches, &, I, p. 440. — Aphantochroa cirroehloris (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 29. & adulte. Bec fort, presque droit, égalant à peine la moitié de la longueur du corps. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes èt de la queue, d’un vert bronzé sombre. Ailes assez longues, faiblement arquées, d'un brun violäâtre. Baguettes des deux premières rémiges, surtout de la première, sensiblement dilatées, mais nullement cou- dées. Parties inférieures d’un gris verdâtre, très-légèrement bronzé ; chaque plume, surtout au cou, brièvement frangé de cendré. Région anale blanc duveteuæ. Couvertures infé- rieures de la queue d’un bronzé grisâtre obscur, chaque plume étroitement bordée de blanc. Queue large, assez courte, obtusément tronquée, à rectrices larges , arrondies à leur extrémité, toutes d'un bronzé obscur, les deux médianes un peu verdâtres , les latérales verdâtre violacé. © adulte. Très-semblable au ©. Bec plus faible. Baguettes des rémiges un peu moins fortes, le dessous du corps plus cendré. Os. Nid extérieurement formé de brins de mousse , couvert de lichens et de feuilles sèches et garni intérieurement de filaments déliés. PATRIE. Le Brésil, — 164 — Exemplaires du musée de Caen. a © adulle. Brésil. M. Franck (79-291). b © id. Id. Collection Bourcier (74-125). 07. APHANTOCHROA HYPOSTICTA (Gould). 1862. Syn., Aphantochroa hyposticta (Gould), Proced, zool. Soc, , 1862, p. 124. — Aphantochroa hypostictus (Gray). — Aphantochroa hypos- tictus (Mulsant}, Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 451. — Aphantochroa hyposticta (Elliot ), Syn. and class. of the Troch., p. 29. g' adulte. Bec fort, légèrement arqué, plus long que la moitié du corps. Dessus de la téte d’un brun verdätre foncé, avec quelques reflets d'un bronzé verdûtre. Parties supérieures , y compris les couvertures des ailes et de la queue, d’un vert bronzé foncé, avec reflets d’un vert assez vif, surtout sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez longues, faiblement arquées, d’un brun violätre. Ba- guelles des deux premières rémiges , surtout la première , sensiblement dilatées, mais nullement coudées. Parties infé- rieures blanchâtres, marquées de mouchetures , arrondies, d’un beau vert bronzé , très-nombreuses, plus petites sur la gorge, le devant du cou et de la poitrine, plus larges et plus nombreuses sur les côtes du cou et surtout sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue du méme bronzé vert vif, chaque plume étant étroitement bordée de blanc. Queue assez large , courte, obtusément tronquée, les quatre mé- dianes d’un beau vert bronzé bleuâtre, les latérales d'un bronzé verdätre. © inconnue. Ogs. Celte espèce se distingue de l'A. cirrochloris par son bec plus long, plus arqué, par les couleurs supérieures d’un — 165 — vert plus vif, enfin par la couleur blanche des parties in- férieures, piquelées d’une multitude de taches d’un vert à reflets bronzés. Parrie. Équateur, sur les bords du Rio-Napo. Excimplaire du musée de Caen. a OS adulte. Rio-Napo. M. Franck (79-298). 58. APHANTOCHROA GULARIS (Gould). 1861. Syn, Aphaniochroa gularis (Gould), Monog., t. II, pl. LV. — Aphantochroa gularis (Mulsant}, Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 442.—Aphantochroa gularis (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 28. & adulte. Bec légèrement courbé, fort, égal environ à la moilié du corps. Mandibule noire, Mächoire couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Tête d’un vert brillant. Dessus du cou, dos, tectrices alaires et caudales d’un vert luisant. Ailes d’un brun pourpré. Queue faiblement entaillée, à rec- trices assez larges, graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes et subexternes ; les médiaires vertes, les autres d'un vert pourpré. Dessous du corps vert, paré sur le devant du cou d'une plaque brillante, formée de plumes squamiformes d'un rouge lilas, orné sur le milieu du ventre de plumes soyeuses cendrées. Sous-caudales blanckes. PATRIE, Bords du Napo (équateur). Ors. Ne connaissant cette espèce que par la figure de Gould, nous empruntons celte descriplion à l’ouvrage de M. Mulsant, qui n’a pas vu l'oiseau en nature, mais pense qu’il doit conslituer un sous-genre { Phacophorus ). Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. — 166 — GENRE DOLEROMYA. (PL. IL, fig. 1.) Bec un peu plus long que la tête, très-légèrement arqué, un peu élargi à lu base. Mandibule supérieure noire, inférieure jaunûâtre avec l'extrémité noirâtre. Ailes longues; la baguette de la première rémige forte et un peu dilatée, dans le © et aussi dans la ©. Queue assez longue, arrondie. Une seule espèce rappelant en petit les Campyloptères, par la coloratien du corps et de la queue ; mais se rapprochant plutôt des Aphantechroa par la disposition de ses ailes. Ge petit oiseau offre aussi de grands rapports avec les Phæoptila, les Leucippus et les Thaumatias, qui semblent, du reste, assez bien sortir du rameau des Campyloptères , dans la clas- sification générale des Zrochilidæ. M. Mulsant et M. Elliot comprennent dans le même genre le Phæoptila sordida qui, par ses couleurs ternes, se rapproche peut-être un peu du Doleromya ; mais qui, par la forme de son bec, me paraît bien plus légitimement devoir être rapproché des Leucippus. 59. DOLEROMYA FALLAX (Bourcier) Sp. 1843. Syn. Trochilus fallax (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. d'Ag. de Lyon, t. VI, p. 44. — Trochilus fulviventris (Gould). — Polytmus fallax (Gray), Genera of birds, — Leucippus fallax (Bonp.), Consp. — Leucippus fallax (Gould), Monog., vol. I, pl. LVI.— Doleromya fallax (Bonp.), Rev. et Mag. de Zoologie. —Dolerisca fallax (Cab. et Hein).— Doleromya fallax (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches , t. 1, p. 206. — Dolerisca cervina (Gould), Intr. Troch., p. 56.—Doleromya fallax (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 9. g adulte. Bec légèrement arqué, presque droit, fort, atteignant la moilié de la longueur du corps, large à la — 161 — base, rétréci à la pointe ; mandibule supérieure noire , infé- rieure couleur de chair et noirâtre à son extrémité. Parties supérieures d’un brun verdätre, plus brun vers la téte, plus verdätre et à reflets bronzés vers le croupion et les couver- tures supérieures de la queue. Ailes fortes et longues, avec la baguette de la première rémige un peu renforcée, d’un brun violâtre. Dessous du corps d’un fauve pâle, plus vif sur la gorge, plus pâle vers l'abdomen. Région anale et cou- vertures inférieures de la queue blanches. Queue large, étalée, un peu tronquée, à rectrices larges, les quatre mé- diaires d'un vert bronzé, à légers reflets, les trois latérales d'un brun noïirâtre, terminées à leur extrémité, par une tache blanche, dont l'étendue va en augmentant jusqu'à la rectrice la plus externe, où celte tache atteint presque la moitié de la longueur. o adulte. Très-semblable au ©. Les taches de la queue moins bien délimitées. Ogs. Le musée de Caen possède le type même, sur lequel Bourcier avait établi son Trochilus fallax. Ce type est très- frais et monté avec grand soin, C’est d’après lui que nous avons fait la description précédente. Ce joli petit oiseau res- semble beaucoup plus, d'aspect extérieur, à un Leucippus, qu’à tout autre oiseau; mais le bec a une courbure uniforme toute différente ; les couleurs générales et surtout la disposition des laches blanches, sur la queue, rappellent tout à fait un petit Campyloptère en miniature. C’est probablement à cause de toutes ces raisons réunies, que Bourcier lui avait donné le nom de fallax. M. Elliot le rapproche des Threnetes ; je trouve ce rapprochement forcé, et je ne vois rien dans l'aspect général de ce petit oiseau, qui milite en faveur de l'opinion du cé- lèbre ornithologiste américain. M. Gould a décrit, mais non figuré, sous le nom de Leu- cippus cerviniventris, un oiseau qui, pour M. Mulsant et M. Elliot , n’est qu’une variété du D. fallax. Cette variété ou race est d’une taille un peu plus grande, la mandibule in- — 168 — férieure entièrement noire, les taches de la queue seraient plus grandes et d’un blanc moins pur. PATRIE. Vénézuéla. Exemplaire du smusée de Caen. a Oo adulte. Exemplaire type de l’espèce, de la collection Bour- cier. Nouvelle-Grenade (74-210). 3° GROUPE. TROCHILAIRES. Le troisième groupe se compose d'’oiseaux-mouches de moyenne taille, tous très-robustes, à plumes dures et ré- sistantes, à bec fort, assez court et légèrement arqué. Leurs espèces complent parmi les plus brillantes ; les couleurs mé- talliques les plus étincelantes ornant généralement leur corps, surtout la gorge et la poitrine. Leur queue, moins ornée, offre toutefois des caractères importants , et dans un des genres, les deux rectrices submédiaires sont prolongées en deux filets [topaza)]. Dans deux sections de ce groupe / Oreotrochilæ et Topazeæ ], les femelles sont très-différentes des mâles et sont de couleur terne. Dans une troisième section (Eulampinæ), au contraire , la robe des deux sexes diffère à peine. Table analytique des genres. Les deux rectrices submédiaires transformées, dans le :: adulte, en deux filets allongés et ar- qués. Plumes de la gorge formant une prase d’or, ‘Topaza, Queue carrée ou arrondie à son extrémité, sans trace de filets médians allongés. Gorge non garnie d'une prase dorée + , 1,1, , , 2 — 169 — Queue allongée, dont les rectrices latérales, souvent marquées de blanc, se terminent en 9 à pointe « + + + + + + + + + + + + OREOTROCHILUS. Queue courte, à rectrices larges et arrondies AHIenTiexirénnté de 0. -< Lo ce) Ce ce 3 Queue carrée-obtuse, à son extrémité . . . ÆEuLawpis, Queue arrondie, à son extrémité . . , +. SERICOTES GENRE OREOTROCHILUS. (PL IL, fig. 4.) Bec noir, assez fort, faiblement arqué, un peu plus long que la tête. Queue allongée, à peu près carrée, composée de rectrices assez étroites, pointues à leur extrémité, à barbes raides ; les deux externes dépassant légèrement le niveau des autres, mais sans conslituer d'ornement particulier. Les Oreotrochilus ou colibris de montagne, comme l’in- dique leur nom, sont des oiseaux d’assez grande taille, qu’on ne rencontre que dans les régions rapprochées des neiges éternelles, ou de leurs limites, sur la chaîne des Cor- dillières, depuis la Bolivie jusqu’au Chili. Plusieurs ont élu domicile jusque dans les cratères des volcans les plus élevés, tels que le Pichincha et le Chimborazo. Ils fréquentent les fleurs des arbrisseaux implantés sur les flancs des pentes assez déclives, pour ne pas permettre à la neige de s’y fixer, où ils se nourrissent des insectes, principalement des Diptères. Ils cachent leur nid sous les saillies des roches. Toutes les espèces de ce genre se reconnaissent facilement : les couleurs du dos sont généralement le bronzé plus ou moins grisâtre; le ventre est blanc ou roux avec une bande longitudinale presque toujours noire. Tous ont sous la gorge une prase de vert métallique assez clair, bordée de noir. . Deux espèces ont la tête et la gorge d’un beau bleu indigo à reflets chatoyants, Les © ont une teinte grisâtre, — 170 — 60. OREOTROCHILUS PICHINCHA ({ Bourcier et Mulsant) Sp. 1849. Syn. Trochilus Pichincha (Bourcier et Mulsant}), Annales de l’Aca- démie des Sc. de Lyon, t. I, 1849.— Oreotrochilus Jamesoni (Jard.). — Oreotrochilus Pichincha (Gould), Monog., t. II, pl. LXIX. — Oreotrochilus Pichincha (Bonp.), Consp. — Oreotrochilus Pichinchæ (Mulsant}), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. 1, p. 162. — Oreotro- chilus Pichincha (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 35. d' adulte. Bec noir, assez fort, faiblement arqué, un peu moins long que la moilié du corps. Un large capuchon, com- prenant toute la téle et la partie supérieure du cou, d'un beau bleu indigo métallique, à reflets un peu violacés, surtout en devant. Ce capuchon, bordé sur le devant du cou, d'une cravate étroite, d’un noir profond. Le reste des parties supérieures, y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, d’un vert cendré, à reflets bronzé verdätre. Ailes longues et fortes, d’un brun noirdtre violacé. Partie inférieure de la poitrine, ventre et abdomen d’un blanc pur, avec une bande longitudinale noirûtre, étroite en avant, plus élargie en arrière, partant de la partie inférieure de la poitrine et venant se perdre vers la région anale. Cou- vertures inférieures de la queue d’un gris cendré. Queue longue, carrée à son extrémité, les deux rectrices externes dépassant un peu le niveau des autres ; les deux rectrices médianes d'un gris foncé noirâtre, avec légers reflets d’un bronzé bleuâtre ; les trois rectrices suivantes d’un blanc pur, légèrement bordées de noirätre sur leurs barbes extérieures, la rectrice externe d'un blanc pur à la base, coupée oblique- ment de noirätre à reflets bronzés, partant des barbules externes et s'étendant sur les deux tiers de sa portion terminale. ® adulte. Dessus du corps d’un gris olivätre, avec légers reflets d'un bronzé vert bleuâtre, plus apparent sur les cou — 171 — vertures supérieures de la queue. Dessous du corps marqué, depuis la gorge jusqu'à la base du cou, de mouchetures gris foncé, un peu verdätre, plus nombreuses et plus fines sur les côtés du cou. Ventre et abdomen cendré grisätre, un peu mélangé de blanc roussâtre. Queue à rectrices de lon- gueur presque égale, les médiaires d’un vert d’eau obscur, avec de légers reflets bleudires, les externes blanches à la base, vert bleuälre obscur, vers leur tiers postérieur, termi- nées chacune; par une large tache blanche, sur leurs barbules terminales internes. Ogs. L'Oreatrochilus du Pichincha, comme celui du Chim- borazo , se rencontre seulement près de la limite des neiges perpétuelles ; mais M. Salvin a pu constater que l’Or. Pichincha ne se trouve pas seulement au Pichincha, comme on l'avait dit d’abord, mais aussi sur lPAntisana et le Cotopaxi. M. Salvin, lors de sa première visite au Pichincha, a pu observer ces oiseaux, dont les mœurs sont lrès-différentes de celles des autres Trochilidés. Ils se nourrissent à terre, butinant sur les touffes de mousse, à mesure que la neige fond. Ils sont très-vifs et très-remuants, se reposent à peine une seconde, sur une petite aspérité du sol, et volent d’une motte à une autre. Dans une seconde visile, le Chuquiraga in- signis était en fleur; ils butinaient sur ces plantes, mais ils chassaient aussi parmi les mousses. M. le professeur Jameson a trouvé, le 2 novembre 1858, un de ces oiseaux construisant son nid dans une ferme, à An- tisana. Il était allaché à une tresse de paille, pendant du toit d’une maison, située à une élévation de 13,454 pieds, au- dessus du niveau de la mer. Ce nid est d'un tissu compacte de laine, de poils, mélangés avec des mousses sèches et des plumes. Son ouverture est siluée au sommel. Parrie. Les parties élevées de la Cordillière de l'Équateur. Pic du Pichincha, de l’Antisana et du Cotonaxi. 42 — 172 — Exemplaires du musée de Caen. a os adulte. Pichincha. Collection Abel Vautlier (AC). bo id. Id. Collection Bourcier (1) (74-80). co id. Sans désignation de localité. M. Franck (79-185). d So id. Indiqué comme de l’Équateur. Id. (78-338). e Q id. Pérou septentrional. Collection Bourcier (74-82). f S demi-adulte. Pichincha. Golleclion Bourcier (74-81). 61. OREOTROCHILUS CHIMBORAZO (Bourcier et Delatlre) Sp. 1846. Syn. Trochilus Chimborazo (Delattre et Bourcier), Revue zool., 4846, p. 305. — Oréotrochile à poitrine blanche (Chenu et Desmurs), Enc. — Oreotrochilus Chimborazo (Gould), Monog., t. 11, pl. EXVIII. — Oreotrochilus Chimborazo (Bonp.), Consp. — Oreotrochilus Chim- borazo (Cab. et Heine). — Oreotrochilus Chimborazo (Mulsant }, Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, 1, p. 167. —Oreotrochilus Chimborazo (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 35. d& adulte. Semblable au précédent, s'en distinguant en ce que la partie inférieure de la parure bleue du cou est cou- pée par une prase triangulaire, d’un beau vert éméraude très-vif, à reflets bleuâtres sur certains jours. Celte prase partant du milieu du cou, où elle forme une sorte de pointe, s’élend en deux pointes lalérules, sur les côtés du cou et tranche autant sur la couleur bleu saphir indigo du reste du cou, que sur la gorgerette noir de velours , qui limile cette (1) Cet exemplaire est probablement le tÿpe de l'espèce qui a été tout d’abord décrite par Bourcier. Toutefois, je n’ai trouvé aucune indication à ce sujet, ni sur le pied de l'oiseau lui-même, ni dans les noles de Bourcier, — 173 — prase sur le devant de la poitrine , celte dernière étant d'un blanc de neige. © adulte. Ressemblant beaucoup à la 9 du Pichincha. Le gris blanchâtre de la gorge marqué de mouchetures plus nombreuses et paraissant suivre des lignes régulières comme striées. A la queue, la partie blanche de la base un peu moins élendue. Ogs. Get oiseau, abstraction faite de la cravate d’un beau vert d’eau, qui orne la base de son cou, est tellement semblable à l’Or. Pichincha, qu’il est bien difficile de ne pas admettre ici une simple modification due à une différence d’habitat; c’est d'autant plus probable, que cet oiseau n’a encore été rencontré que sur le pic du Ghimborazo, dans le voisinage des neiges éternelles, où il vit, comme son congénère , sur les fleurs du Chuquiraga insignis. PATRIE. Volcan du Chimborazo { province de Quito). Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Chimborazo. Collection Bourcier (74-84). bo id. Chimborazo. Don de M. Eugène Deslongchamps (77-699). c Q id. Chimborazo. M. Bouvier (76-123). 62. OREOTROCHILUS LEUCOPLEURUS (Gould). 1847. Syn. Oreotrochilus leucopleurus (Gould), Proced. zool. Soc., part. XV, 4847, p. 40. —Oreotrochilus leucopleurus (Gould), Monog., t. Il, pl LXXI. — Oreotrochilus leucopleurus (Bonp.), Consp. — Oreotrochilus leucopleurus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 172. — Oreotrochilus leucopleurus (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 36. & adulte, Pec noir, légèrement arqué, égalant à peine la — 174 — moilié du corps. Parties supérieures couvertes de plumes d'un gris olivätre, un peu plus foncé à la tête, offrant sur le dos, le croupion et les couvertures supérieures de la queue, quelques reflets bronzés. Parties inférieures revélues sur la gorge el le cou, de plumes squaminiformes d’un vert d'émeraude, passant au vert d’eau, sous certains jours. Cette parure, suivie d’une étroite bande noire, simulant une sorte de cravate. Poitrine et ventre d'un blanc pur, le ventre marqué d'une bande longitudinale médiane noire, plus ou moins large, quelquefois plus faible que dans les deux pré- cédentes , d’autres fois occupant la presque totalité de cet espace ; flancs d’un gris olivätre. Queue obtusément arquée, Les deux rectrices externes dépassant à peine le niveau des autres, les deux médianes d’un brun verdätre foncé, à reflets bronzés, les autres blanches, avec des taches sem- blables à celles des deux espèces précédentes. Toutes ces rectrices élroiles el terminées en pointe. ® adulte. Dessus du corps semblable au &. Rectrices mé- dianes d'un vert brunätre, les submédiaires blanches, avec une tache, ou bande transversale verdätre, les externes plus étroites, brunes. Gorge et cou blancs, parsemés de mouche- tures d’un brun bleuätre. Poitrine et ventre d'un blanc cendré, flancs d’un cendré brunätre. Ors. Vit à la limite des neiges perpétuelles, à plus de 8,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Construit son nid sous la saiilie des roches ; ce nid est formé de mousses el autres substances végélales et garni extérieurement de plumes. Il est tapissé, en dedans, du duvet de certains composés. Patrie. Les Andes du Chili, Exemplaires du musée de Caen. a © adulle. Cordillière des Andes (Chili). M. Salles (74-83). b. 5... id. Id. M. Franck (79-134). 63. OREOTROCHILUS ESTELLÆ (d’Orbigny) Sp. 1835. Syn. Trochilus Estellæ (d'Orb.), Voyage dans l'Am. mérid., t. IV, Oiseaux, p. 376, pl. LXI, fig. 4. — Trochilus Ceciliæ (Bourcier). — Oreotrochilus Estellæ (Gould, Monog., t. II, pl. LXX.—Oreotrochilus Estellæ (Bonp.), Consp. — Oreotrochilus Estellæ (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches , t, I, p. 170. — Oreotrochilus Estellæ (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 36. d adulle. Bec noir, assez arqué, égalant à peu près la moilié du corps. Parties supérieures d'un gris olivätre clair, un peu plus foncé à la tête, offrant sur le dos et le croupion quelques reflets bronzés verdätres, à peine sen- sibles. Parties inférieures revétues, sous la gorge et le cou, de plumes squammiformes d’un vert d'émeraude vif, passant au vert d'eau sous certains jours; celte parure suivie d’une étroite bande noire, simulant une sorte de cravate. Poitrine d’un blanc un peu roussätre ; ventre d’un blanc gris, rous- sûâtre, plus foncé sur les flancs, marqué en outre d’une bande longitudinale médiane, fauve ou brun châtain, s’élar- gissant ensuile sur l'abdomen. Couvertures inférieures de la queue d’un gris un peu roussätre. Queue oblusément ar- quée ; les deux rectrices exlernes un peu plus courtes que les autres et terminées en pointe, les autres larges et arrondies à leur extrémité; les deux rectrices médianes d'un brun verdûtre foncé, à reflets bronzés; les latérales blanches , bordées de brun verdätre à leur extrémité et sur les barbes extérieures, le blanc étant progressivement moins étendu jusqu'à la plus externe, qui est presque entièrement grise. © adulte. Parties supérieures comme chez le &. Gorge el cou parsemés de mouchetures brunes ou dun brun bleuâtre , sur un fona de blanc cendré. Poitrine et ventre d'un blanc fuligineux, plus clair sur la partie médiane. Queue un peu moins longue que dans le &'; rectrices plus — 176, — étroites et terminées en angle, les médianes d'un vert bronzé à reflets bleuâtres, les moyennes marquées vers le tiers de leur longueur, d’une tache transverse d’un vert bronzé, les externes d'un brun lustré de verdätre. Os. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Elle s’en distingue cependant par la forme de la queue, dont les rectrices sont plus larges, dont la plus externe est plus courte que les autres, et surtout par la ‘couleur blanc sale du ventre, marqué d'une bande longitudinale rousse, tandis que cette bande est noir bleuâtre dans la précédente. Parris. La Bolivie, sur le flanc occidental des Cordillières , à environ 41,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Égale- ment du Pérou. Exemplaire du musée de Caen. a 5 adulte. Pérou. M. Franck (79-294). 64. OREOTROCHILUS ADELÆ (d'Orbigny) Sp. 1835. Syn. Trochilus Adelæ (d’Orbigny), Voyage dans l’Am. mérid., t. IV, p. 377, pl. LXI, fig. 2. — Oreotrochilus Adelæ (Gould), Monog., t. II, pl. LXXIIT. — Oreotrochilus Adelæ (Bonp.), Consp. — Oreotrochilus Adelæ (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. 1, p. 174. — Oreotrochilus Adele (Elliot), Syr. and class. of the Troch,, pe 37. & adulte. Bec noir, faiblement arqué, égalant les trois cinquièmes de la longueur du corps. Tête revêtue de plumes d'un vert grisâtre. Parties supérieures d'un vert olivätre, passant au vert bronzé, sur les couvertures supérieures de la queue. Dessous du corps paré, sous la gorge et le cou, de plumes squammiformes formant une prase vert émeraude, paraissant lustrée d’or sous certains jours. Cette prase suivie d’une étroile bande transversale, d’un noir de velours. Une — 177 — bande longitudinale , d'un noir à reflets bleuâtres, occupant le milieu du ventre. Les côtés et les flancs d’un roux fauve. Couvertures inférieures de la queue d'un brun olivätre, taché de roux. Queue arquée, à rectrices assez étroites, terminées en pointe ; les deux médianes d’un brun olivätre ; Les externes roux pâle, bordées de brun olivätre. ç adulle. Bec un peu plus court et plus faible. Parties supérieures comme chez le &. Dessous du corps orné sur la gorge et le cou, de mouchetures brunes, sur un fond blanc cendré. Partie postérieure de la poitrine d’un roux pâle, passant au roux cendré sur l'abdomen, Patrie. La Bolivie, dans les régions montagneuses. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 65. OREOTROCHILUS MELANOGASTER (Gould). 1847. Syn. Oreotrochilus melanogaster (Gould), Proced. zool. Soc., part. XV, p. 40, 4847. — Id., Monog., t. II, pl. LXXIT. — Oreotro- chilus melanogaster ( Bonp.), Consp. — Oreotrochilus melanogaster (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, IT, p. 176.—Oreotrochilus melanogaster (Elliot), Syn. and classif. of the Troch., p. 36. & adulte. Assez semblable à l'espèce précédente, s'en distinguant par les couleurs supérieures du corps, qui sont d'un vert olivâtre foncé, à reflets légèrement dorés, seus certains jours ; par la bande longitudinale qui occupe presque tout le ventre, les flancs étant seulement d'un roux foncé ; enfin par la queue, dont toutes les rectrices sont d’un noir lustré de vert bleuâtre, à reflets bronzés. Ç inconnue. PATRIE. Régions montagneuses du Pérou. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte rare espèce. — 178 — Genre TOPAZA. (PL HI, fig. 5.) Bec noir, fort, assez arqué, un peu plus long que la têle. Ailes longues. Queue allongée, arrondie-carrée à son extré- mité. Les deux rectrices médianes un peu plus courtes que les autres ; les deux suivantes étroiles, prolongées en deux longs filets convergents, dépassant de beaucoup le niveau des autres et se croisant enfin vers leur extrémité. La © dépourvue de rec- trices en forme de filets. Ce genre ne se compose que de deux espèces de grande taille et des plus remarquables, par l'éclat de leurs couleurs et par leurs deux rectrices submédiaires, transformées en filets allongés ct divergents. Les femelles, très-différentes des mâles, n’ont que des couleurs relativement obscures. 66. TOPAZA PELLA (L.) Sp. 1758. Syn. Trochilus pella (L.), Syst. nat., t. I, p. 419, 14758.—Trochilus paradiseus (L.).-Trochilus Surinamensis (Spal.).— Le colibri rouge à longue queue de Surinam (Brisson). — Le colibri topaze (Buffon). — Trochilus pella (Lesson), Hist. nat. des colibris, p. 21, pl. II. le ©; p. 27, pl. III ©, variété; id., p. 34, pl. IV C'; id., p. 33, pl. V ©: — Topaza pella (Gould), Monog., t. II, pl. LXVI. — Topaza pella (Bonp.), Consp. — Trochilus pella (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 4124. — Topaza pella (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 95. g adulle. Bec noir, légèrement arqué, un peu moins long que la moitié du corps. Téte d’un noir velouté. Dos revélu de plumes d'un rouge de sang, à reflets cuivreux, passant au rouge verdätre ou jaunâtre, également cuivré sur le croupion et sur les couvertures supérieures des ailes. Couvertures supérieures de la queue d’un vert à reflets — 179 — cuivrés el dorés. Ailes d’un brun violacé, avec les couver- tures inférieures fauves. Dessous du corps paré, sur le devant de la gorge et du cou, d'une prase métallique de plumes squammiformes , glacées et étincelantes , d’un jaune topaze éclatant, passant au vert, sous certains reflets. Cette parure , entourée d’une bordure d’un noir velouté, plus élargie en devant. Le reste du ventre revêtu de plumes squammiformes, d’un rouge violacé métallique étincelant , plus vif et cuivreux en arrière. Couvertures inférieures de la queue d’un vert bronzé, vif. Pieds blanchâtres. Tibias et tarses garnis de plumes blanches soyeuses. Queue longue, carrée à son extrémilé ; les rectrices médianes, un peu plus courtes que les autres, d’un vert bronzé à reflets ; les deux suivantes étroites, noires dans toute leur longueur , prolongées en deux larges filets convergents, dépassant de plus du double la longueur des autres. Rectrices latérales terminées en pointe, à leur extrémité, d'un beau roux fauve. Q très-difflérente du &. Parties supérieures, depuis le bec jusqu'à l'extrémité des couvertures de la queue, ainsi que les couvertures des ailes et les deux rectrices mé- dianes, d’un beau vert à reflets bronzés. Parties inférieures d’un vert brillant plus clair, également à reflets métal- liques , offrant , sous la gorge, un large espace de couleur cuivrée métallique, se fondant avec les parties vertes de la poitrine et des côtés du cou. Queue plus courte que dans le mâle , un peu triangulaire en arrière, Les deux rectrices médianes d'un vert bronzé; les deux suivantes d’un noir violacé, pointues à leur extrémité et dépassant un peu le niveau des autres. Les deux suivantes d’un brun violacé, avec une lache roussâtre à leur extrémité ; les rectrices externes d'un roux fauve assez vif. OBs. Le jeune & offre des nuances cuivrées, verdâtres sur les parties supérieures , se couvrant peu à peu de plumes à reflets rouges, cuivrés, avec une prase verdâtre sous la gorge. La poi- — 180 — trine et le ventre, d'abord d’un roux verdâtre, se couvrent peu à peu de plumes cuivrées vif. Dans cet état de passage, vers l'adulte, l'oiseau est plus ou moins tapiré et offre de nombreuses livrées plus ou moins élincelantes, suivant l’âge. La queue, assez semblable d'abord à celle de la femelle, offre comme elle, ses deux rectrices médianes d’un vert bronzé à reflets, les deux suivantes noirâires, sont tout d’abord plus courtes que les autres et ne se prolongent en deux filets, que lorsque l'oiseau a tout à fait revêtu sa livrée d’adulte, les deux suivantes sont rousses à leur base, noirâtres ensuite et offrant à leur extré- trémité une tache roussâtre, les suivantes sont rousses, bordées de noirâtre, et enfin la rectrice externe est d’un roux clair. L'âge adulte offre aussi quelques variétés assez remarquables, la prase de la gorge, du jaune topaze le plus éclatant, est quelquefois d’une nuance verte, plus ou moins décidée. Les couleurs vives des flancs sont aussi assez variables, tantôt d’un rouge vif, presque doré, tantôt d’une nuanee plus ou moins pourprée, enfin les deux filets de la queue sont plus ou moins longs, plus ou moins divergents, quelquefois presque linéaires, d’autres fois élargis. Dans toutes ces variations , le colibri topaze est toujours l’un des plus beaux oiseaux qu’on puisse voir et l’ensemble, soit des formes, soit des couleurs, est toujours des plus élégants et des plus harmonieux. Le nid est non moins remarquable que l’oiseau lui-même ; par sa taille , la mollesse de sa texture et par sa forme hémisphérique , ou plutôt pyriforme renversée. Il est formé d’une substance spongieuse et celluleuse, empruntée, dit-on, à une sorte d’agaric et semblable à de l’amadou ; il est garni extérieurement de toiles d'araignées et fixé aux branches, à l’aide de fils de la même matière. PATRIE. Guyane et Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a & adulle. Guyane. Collection Abel Vautier (AC). bicrwad: id. M. Bouvier (76-145). — 181, — c © adulie. Guyane. Collection Abel Vautier (AC). HAE ide id. M. Bouvier (76-619). e d Livrée de passage ; couleurs de l'adulte, avec la 2° rectrice externe bordée de noirâtre. Brésil. Collection Duval (77-683). f & Livrée de passage; couleurs de l’adulte, avec la 2° rectrice longuement bordée de noirâtre, les rectrices sub- médiaires commençant à pousser en brins. Brésil. Collection Duval (77-684). g a Livrée de passage; couleurs de l’adulte, avec la 2e rectrice entièrement noirâtre, la 3° largement bordée de noi- râtre, l’externe seule rousse, les rectrices submédiaires commençant à peine à pousser en brins. Guyane. Collection Bourcier (74-79). hk © jeune. Guyane. Donné par M. Eug. Deslongchamps (67-5). i Nid. Guyane. M. Bouvier (76-618). 67. TOPAZA PYRA (Gould) Sp. 1846. Syn, Trochilus pyra (Gould.), Proced. zool. Soc., part. XIV, 1846, p. 85. — Topaza pyra (Gould.), Monog., t IL, pl. LXVII. — Topaza pyra (Bonp.), Consp. — Trochilus pyra (Mulsant}, Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 426, — Topaza pyra (Elliut}, Syn. and classif. of the Troch., p. 95. & adulle. Très-semblable au précédent ; s’en distinguant par le noir du collier, qui est plus étendu, surtout en dessus ; par la prase de la gorge, encore plus éclatante et à reflets plus changeants, et surtout par ses rectrices latérales, en- tièrement noires. © très-semblable également à la 9 de l'espèce précé- dente ; S'en distinguant par ses rectrices latérales qui, au lieu d'être rousses, sont entièrement noires; les deux externes offrant seulement une tache rousse à leur ex- trémité, — 182 — Os. Celle espèce, beaucoup plus rare que la précédente, en est très-voisine et présente des variétés analogues. PATRIE. Brésil, région de l’Amazone supérieur. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette rare et belle espèce. GENRE EULAMPIS. (PL 3, fig. 6.) Bec noir, fort, court et arqué, à peu près de ia longueur de la tête, plumes du front recouvrant en partie les narines. Ailes longues. Queue assez courte, tout à fait carrée à son extrémité, quand elle est étalée. Plumes remarquables par leur aspect velouté , sur toutes les parties du corps. Ce genre, formé d’une seule espèce, est remarquable par la largeur de ses rectrices et par la forme absolument carrée de sa queue. Tout le corps est paré également de couleurs très-belles , d'autant plus remarquables, que l'oiseau offre, dans toutes ses parties, un aspect de velours, qu'on ne retrouve dans aucune autre espèce de Trochilidées. Les x et les © n’offrent pas de différences appréciables. 68. EULAMPIS JUGULARIS (L.) Sp. 1767. Syn, Trochiius jugularis (L.), Syst. nat., t. 1, p. 490, — Le grenat (Buffon) — Polytmus Cayanensis violaceus (Brisson). — Le colibri violet de Cayenne (Brisson),, — Le colibri à gorge carmin (Buffon). — Le colibri violet (Buffon). — Le colibri violet de Cayenne (Buffon). — Le colibri à gorge grenat ( Vieillot}. — Trochilus auratus ( Gmel.)}. — Trochilus auritus ( Vieillot) (1). — Trochilus violaceus (4) C’est une erreur typographique, Vieillot ayant voulu mettre Trochilus auratus, — 183 — ( Gmel. ). — Trochilus granatinus (Lathan)}. — Trochilus Brancofti (Lathan), — Trochilus cyaneus ( Lathan). — Trochilus venustissimus (Gmel.). — Trochilus Cyanomelas ( Gmelin). — Certhia prasioptera (Sparm.). — Souimanga prasinoptère ( Vieill.). — Polytmus jugularis {Gray et Mitchel). — Topaza violacea ( Gray). — Eulampis jugularis (Gould.), Monog., t, II, p. 82. — Eulampis jugularis (Bonp.), Consp. — Eulampis jugularis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, 1, p. 132. — Eulampis jngularis (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 43. d adulie. Bec noir, fort, court et arqué, moins long que la moitié du corps. Partie supérieure de la téle et dos d’un beau noir de velours, prenant une teinte violacée sous cerlains jours. Couvertures supérieures de la queue parais- sant d’un noir velouté, sous certains jours; mais offrant tout à coup, par reflet, une nuance vert, ou acier bruni des plus éclatantes. Parties inférieures offrant , depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre, un large plastron, passant du noir de velours au violet grenat velouté. Abdomen noir, avec quelques reflets acier bruni. Couvertures inférieures de la queue bleues d'acier bruni. Ailes d’un beau noir vert velouté, devenant, sous certains jours, d’un vert éclatant. Queue étalée, absolument carrée à son extrémité, les rectrices un pou obliquement taillées en dedans, de facon à ce que Loules ces parties forment ensemble, une ligne droite absolue, quand la queue est étalée. Cette queue, d'un noir de velours, avec un léger reflet bleu d'acier, sous certains jours. Pieds: blan:hätres, Tarses brièvement emplumés de noir. Q adulte. Absolument semblable au g. Ogs. Ce maguifique oiseau, quoique paré de couleurs moins éclatantes que celles des topaza, est bien plus harmonieux dans ses nuances, où domine le velouté, et peut avec lui disputer en beauté. Le Set la © sont tellement semblables, qu’on ne peut saisir de différences entre les sexes. Ces oiseaux bâtissent un nid arrondi, élégamment modelé el garni à l'extérieur de débris de lichens, — 184 — PATRIE. La Martinique et les autres Antilles. Se rencontre également, quoique plus rare , à la Guyane et dans le nord du Brésil, Exempiaires du musée de Caen. a d' adulte. Guyane. Collection Bourcier (74-85). b & id. Martinique. Ancienne collection de la Faculté (AC). 20 © D 1 Id. Collection Abel Vautier (AC). d Nid attaqué par une mygale aviculaire et défendu par les deux exemplaires b et c. Martinique. Don de M. Husnot (68-7). GENRE SERICOTES. (PL IL, fig. 7.) Bec noir, fort, assez long et arqué, dépassant la longueur de la tête. Plumes du front recouvrant les narines. Ailes longues. Queue assez courte, tout à fait arrondie, quand elle est étalée. Plumes d'aspect velouté sur la queue seulement. Sexes très- semblables. Bien que les différences qui séparent cet oiseau des Eu- lampis, soient beaucoup plus accentuées que dans beaucoup d’autres genres admis par les ornithologistes , le groupe Sericotes n’est pas admis par un certain nombre d’auteurs, qui préfèrent rassembler dans un seul tout les deux espèces Jugularis et Æolosericeus. On doit remarquer pour- tant, que le caractère de plumage velouté, est bien moins prononcé dans l’Holosericeus, dont la queue seule présente d’une manière manifeste, ce caractère spécial de bar- bules veloutées. Cette queue, d’ailleurs, a une forme toute différente, qui apparaît bien lorsqu'on l’étale en éventail ; carrée dans l’£'ulampis, elle est absolument ronde dans le Sericotes, Le nom de Sericotes a été changé sans raison par — 185 — Ch. Bonaparte en celui de Sericotis. Nous maintenons le le nom, tel qu'il a été donné par Reichembach. 69. SERICOTES HOLOSERICEUS (L.) Sp. 1758. Syn. Trochilus holosericeus (L.). Systema nat., t. I, p. 120. — Le colibri vert et noir ( Buffon). — Polytmus Mexicanus ( Briss. ). — Le colibri du Mexique (Briss.). — Trochilus holosericeus (Lesson), Coli- bris, p. 76, pl. XX. — Le caraïbe ( Lesson )}. — Trochilus atrigaster (Audebert et Vieillot). — Le colibri à ventre noir ( Vieillot). — Eu- lampis holosericeus (Gould), Honog., t, Il, pl. LXXXIIT. — Eulampis chlorolæmus (Gould), Monog., t. IT, pl. LXXXIV. — Anthracothorax (Sericotes) holosericeus (Reïchenbach). — Eulampis holosericeus (Bonp.), Consp. — Sericotis holosericeus (Bonp.), Synopsis. — Lam- pornis holosericea ( Caban et Heine ). — Sericotes holosericeus (Gray). — Eulampis holosericeus ( Mulsant ), Hist, nat. des oiseaux-mouches , t. 1, p. 434. — Eulampis holosericeus (Elliot), Syn. and class. of Troch., p. A2. d' adulte. Bec noir , assez arqué, un peu moins long que la moilié du corps. Dessus du corps et couvertures supé- rieures de la queue d’un vert cuivreux , à reflets légèrement dorés, devenant bleuâtres au croupion. Gouvertures supé- rieures de la queue d'un vert bleuâtre, à vifs reflets bleu clair métallique. Gorge, devant et côtés du cou d’un beau vert foncé, et chatoyant, à reflets glauques. Un espace d’un bleu d'acier métallique, à vifs reflets d’un bleu plus pâle, à l’épigastre. Ventre d’un noir velouté , un peu lustré de vert. Flancs marqués d'une touffe soyeuse blanche. Couvertures inférieures de la queue bleu d'acier, mélangé de vert. Ailes d’un brun noirâtre violacé. Queue courte, très-large , s'étalant en éventail et entièrement arrondie en arrière, d’un beau noir velouté, avec quelques reflets bleu d'acier. Pieds noirs , tarses brièvement emplumés. Q semblable au &. — 186 — Ogs. M. Gould a décrit et iguré, sous le nom de Chloro- læmus, un oiseau qui ne paraît être qu’une race un peu plus forte du Sericeus. M. Gould a encore indiqué sous le nom d’Eulampis longirostris, un oiseau que M. Mulsant et M. Elliot considèrent également comme une simple variété. Le musée de Caen possède un Sericotes qui paraît offrir les caractères du Longirostris de Gould, et qui nous semble différer assez de l’Holosericeus, pour mériter d’être considéré comme espèce particulière, autant que beaucoup d’autres Trochilidés. Le nid est arrondi, formé d’écailles de fougère et revêtu en dehors de petits lichens blancs, quelquefois tapissé en dedans de graines à aïgrettes. PATRIE. Les Antilles, principalement la Martinique. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. La Martinique. Collection Bourcier (74-86). b 2% id: Id. Id. (74-87). CG" ul: Id. Don de M. Eug. Deslongchamps (76-620). d S avec son nid. Martinique. Donné par M. Husnot (68-10). 70. SERICOTES LONGIROSTRIS ( Gould) Sp. 1857. Syn. Eulampis longirostris (Gould). — Sericotes longirostris (Gray). Eulampis holosericeus, variété (Mulsant}), Hist. nat, des oiseaux- mouches, t. I, p. 136. — Eulampis holosericeus, variété ( Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 42. d adulle. Très-voisin du précédent ; mais avec le bec plus long, plus délié et beaucoup plus arqué. Les parties supérieures plus lernes. Le vert de la gorge d’une teinte un peu jaunâtre. Le reste comme dans l'espèce précédente. Ogs. L'oiseau assez mal conservé, d’après lequel nous avons conslalé ces différences avec le Sericotes holosericeus type, = {gr provient de l’ancienne collection de la Faculté des sciences ; les couleurs en sont un peu ternies, et c’est peut-être à cetle cause que serait due la nuance beaucoup plus jaunâtre du devant de la gorge; mais si ce caractère a pu être altéré par un long séjour dans des vitrines mal fermées , il n’en est pas de même de la longueur et de la grande courbure du bec, qui n’ont pu changer par une pareille cause. Les couvertures de la queue semblent également être d’un vert moins riche et la plaque bleue du ventre plus étendue, quoique moins vive que dans le type Holosericeus. PATRIE inconnue. Exemplaire du musée de Caen. a S adulte ? Sans désignation de localité. Ancienne collection de la Faculté des sciences (AC). 4 GROUPE. LAMPORNAIRES. Le quatrième groupe, très-nalurel, est formé d'oiseaux de moyenne aille, à bec assez long, légèrement arqué, pointu à son extrémité. Les ailes, assez longues, sont fortes et allon- gées ; la queue, carrée à son extrémité, est formée de rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité , généralement d’un violet plus ou moins irisé. Leurs couleurs sont, en dessus, d’un vert luisant à reflets bronzés ; souvent une longue bande noire longitudinale, plus ou moins dilatée, s’élend sur les parties inférieures du corps. Celte bande noire paraît plus re- marquable encore chez les femelles et les jeunes du genre Lampornis , parce qu'alors elle est bordée, de chaque côté, 13 188 — d’une bande blanche d’autant plus large, que l’oiseau est moins adulte. Dans d’autres genres, les femelles sont simplement gristres en dessous. Table analytique des genres. brillantes" CSM ANNEE EME IMC RINIES: C | Tête couverte de plumes d’un brun verdatre, atpemennéaliqUuEs EME ACIER TIR 2 d'et © offrant une bande longitudinale noire, plus ou moins large sous le ventre. — Rectrices violettes ou d’un pourpre violacé irisé . . . Lampornis. S et © n'offrant pas de bande longitudinale | noire sous le ventre, — Rectrices noires ou IMONÉC ro MOMONS E6 No OC ROSE 2 3 Rectrices d’un bleu d'acier. . . « . . . CHALyBuRA. Rectrices d’un vert bronzé ou presque noir. HypuroPriLA. Tête parée en dessus de plumes métalliques GENRE LAMPORNIS. (PI. IIT, fig. 8.) Bec noir , assez fort, légèrement arqué, plus long que la tête. Ailes de la longueur des rectrices médianes. Queue assez longue, tronquée carrément, d’un rouæ violet à reflets irisés. Q très- difjérente du ©:. Le genre Lampornis comprend quatre petites sections établies sur des caractères tirés de la distribution des cou- leurs. Ces sections ou sous-genres sont les suivantes Anthracothoräx, Hypophania, Margarochrysis et Floresia. tre Seciion. — ANTHRACOTHORAX. Une bande longitudinale noire s'étendant depuis la gorge jusqu’à l'abdomen. — 189 — 71. LAMPORNIS MANGO {L.) Sp. 1758. Syn. Trochilus Mango (Linné), Syst. nat., t. I, 1758, p. 121. — Le bourdonneur de Mango (Albin).— Trochilus violicauda (Boddoert). — Trochilus punctulatus (Gmel.). — Polytmus punctulatus (Brisson). — Trochilus Mango (Lesson), Hist. des colibris, pl. XIII, XIV et XV. — Le colibri à plastron noir (Lesson }. — Polytmus Mango (Gray et Mitchell). — Lampornis Mango (Bonp.), Consp, — Anthracothorax Mango (Reichenbach ). — Lampornis Mango (Gould), Mon., t. II, pl. LXXIV. — Lampornis Mango (Mulsant), ist. nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 455.-— Lampornis violicauda (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p 38. i La synonymie suivante s'applique uniquement au vieux & : Le plastron noir (Buffon), — Le colibri de la Jamaïque (Buff.). — Le bec-fleurs bleu en dessous (Azara )} — Trochilus quadricolor (Vieïllot). — Trochilus nigricollis (Vieillot). La synonymie suivante s'applique uniquement à la © ou au jeune & : Trochilus albus (Gmelin). — Le bec-fleurs à bande noïre le long du corps (Azara). — Trochilus fasciatus (Shaw.). — Le colibri à queue violette (Buffon), PL, enlum. — Trochilus nitidus (Shaw.). æ adulte. Bec noir, fort, légèrement arquë, égalant environ la moitié du corps. Tête d’un vert bronzé obscur, marquée d'une petite tache postoculaire blanche. Dessus du corps, y compris les couvertures supérieures des ailes, vert à reflets bronzés. Croupion d'un vert vif, à reflets bronzés, un peu dorés sous certains jours. Couvertures supérieures de la queue d'un vert à reflets un peu bleuûtres. Ailes d'un brun noirätre violacé. Dessous du corps revêtu, depuis la naissance du bec jusqu’à l’épigastre, d'une large bande régulièrement départie, d'un noir de velours, Côtés du cou et de la poitrine d’un vert bleuûtre d'acier, ow — 190 — presque d’un bleu d'azur. Côlés du ventre d’un vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue d'un bleu d'acier bruni, avec reflets bronzés, verdätres. Queue tronquée carrément , à rectrices assez larges, terminée en partie arrondie ; les deux médianes d’un noir à reflets bronzés bleuûtres. Les latérales d'un roux violet, à reflets irisés, bordées à leur extrémilé et sur leur bord externe, d’un bleu noirâtre à reflets brontés. ® adulte. Parties supérieures comme dans le &. Dessous du corps marqué sur la ligne médiane, depuis la base du bec jusqu'au ventre, d’une bande longitudinale d'un noir de velours, élargie sous la gorge et plus étroite sur le ventre, offrant, de chaque côté de cette bande noire, deux bandes latérales d'un blanc pur. Côtés du cou et de la poitrine d'un vert à reflets mi-dorés. Queue largement étalée; les deux rectrices médianes d’un vert à reflets bronzés; les latérales d’un roux violacé à reflets, sur la base et les deux tiers de leur longueur, puis ensuite d'un noir à reflets bleuâtres ; et enfin brièvement bordées cha- cune d'une tache blanche terminale. Ors. Le jeune & ressemble beaucoup à la vieille @ ; mais le dessus du corps est d’une couleur verte plus obscure, à reflets moins vifs. Les rectrices externes, terminées de blanc à leur extrémité, sont de couleur roux violâtre, avec une bordure noirâtre , qui devient de moins en moins large, à mesure que l'oiseau est plus adulte. Le dessous du corps est, comme dans la Ç , d’un blanc pur, marqué d’une bande longitudinale noire, d’autant plus étroite, que l'oiseau est plus jeune. Dans l’âge tout à fait jeune, toute 1 région du dessous du corps est blanche ; les côtés de la gorge, du cou et d’une partie de Ja poitrine, offrent des rangées longitudinales de Laches ou mouche- tures fauves. Le dessus du corps, d’abord d’un gris blanchâtre, se couvre peu à peu de plumes d’un bronze jaunâtre. Dans un état intermédiaire, on voit fréquemment les parties supé- rieures tapirées de blanc. — 191 — Un certain nombre d’auleurs considèrent comme spécial un Lampornis auquel ils donnent le nom de Lamp. violicauda , dont le vert des parties supérieures est plus vif, le bleu des côtés du cou plus éclatant, la couleur de la queue d’un violet plus intense et plus vif; les deux rectrices mé- dianes d’un vert moins noir. Dans les notes laissées par Bourcier au sujet de cette race, nous trouvons la mention suivante : « À Bogota, à Calantanos , pays chauds , se trouve « le véritable Mango ; mais le Mango de Cayenne et de « la Trinité est plus petit que les autres, il a la queue « d’un plus beau violet, ses plumes ne sont que légère- « ment bordées de noir acier aux extrémités, tandis que les « Mangos du Brésil, Paraguay et Bolivie, sont plus gros, le « bec de quelques millimètres plus long, la queue moins « violette que celui de Cayenne et la queue est légèrement « fourchue. L’extrémité des plumes de la queue, terne en dessus « et les extrémités bleu d’acier. Chez les jeunes, les rectrices « sont au trois quarts bleu d’acier, leur base commençant à « être violâtre rouge et insensiblement passant au violet-rouge « vif. Ils ont tous une tache pleurale. Ces Mangos du Brésil « ont du duvet à la région anale, qui est en plumes « soyeuses, plus longues et plus nombreuses que dans ceux « de Cayenne. » Il semblerait donc, d’après cette note, qu’il y eût une espèce spéciale, ou au moins une race constante, à laquelle on pourrait appliquer le nom de Lamp. violicauda. Cet oiseau aurait pour patrie les Antilles , tandis que le véritable Mango, plus grand et à couleurs moins vives, serait répandu dans le Brésil , les Guyanes et les autres parties de l’Amérique méri- dionale, Ce ZLampornis violicauda serait intermédiaire entre le Mango et le L. iridescens qui, pour beaucoup d’auteurs, n’est encore qu’une variété du vrai Mango. D'après M. Boucard, le L. violicauda se trouverait également à Guayaquil. Le nid est arrondi, composé de bourre roussâtre , extérieu- rement revêtu d’écailles de fougères, de fragments d’écorces ou de filaments de végétaux entremêlés de lichens blanchâtres. HO PaTrie. Le Mango, y compris la variété violicauda, est une des espèces les plus répandues et son habitat est aussi très-élendu. On le rencontre au Paraguay, dans le Brésil, les Guyanes, le Pérou , la Bolivie, l’Équateur, la Nouvelle- Grenade , certaines parties du Mexique, enfin dans les Antilles. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Typique. Brésil. Collection Abel Vautier (AC). b & id. Id. Guyane. Id. (AC). c & id. Variété violicauda (Bodd.). Collection Bourcier. Antilles (74-88). d 4 adulte. Variété violicauda (Bodd.). Collection Bourcier. Antilles (74-89). e Q adulte. Variélé violicauda (Bodd.). Collection Bourcier. f a très-jeune , probablement aussi de la variété violicauda. Livrée remarquable de transition. Rectrices presque entièrement noirâtres , légèrement bordées de blanc à leur extrémité. Parties supérieures tapirées de blanc, de brun, de fauve et de quelques plumes bronzées, les unes à reflets dorés, les autres vertes. Parties infé- rieures blanches, avec une bande noire longitudinale, très-étroite, devenant une simple ligne sous le ventre. Collection Bourcier. Antilles (74-92). g @ très-jeune, offrant une livrée semblable au n° f, mais avec plumes blanches très-nombreuses sur le dos, la bande longitudinale noire du ventre beaucoup plus large que chez le jeune 4 précédent Gollection Bour- cier. Antilles (74-91). h nid. Collection Bourcier (74-a). 72. LAMPORNIS IRIDESCENS (Gould). 1861. Syn. Lampornis iridescens (Gould), Introd. monog., p. 65, 1861.— Lampornis Mango var, (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 59. — Lampornis Mango var, (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 38. — 193 — d adulte. Très-semblable au précédent. Bec un peu plus fort et plus long. Parties supérieures d’un beau vert à reflets bronzés bleuûtres, sans trace de vert doré sur le croupion. Gorge et poitrine occupée par un large plastron d'un noir à reflets bleus, moins large et moins bien ar- rêté sur les côtés. Côtés du cou d’un vert brillant, à reflets émeraudes , un peu bleuâtres. Queue semblable à celle du Mango; mais d'un violet beaucoup plus foncé, à reflets pourpré-bleu très-intense. Les deux rectrices médianes d’un beau vert, à reflets bronzés et non noir d'acier. Bordures latérales et terminales des rectrices d’un noir à reflets bleus plus étendus, toutes proportions gardées, que dans le Mango. Ç inconnue; mais sans doute très-semblable à la Q du Mango. Os. Le Lamp. iridescens, ainsi que le Lamp. violicauda , est considéré par la plupart des auteurs, comme n’élant qu’une simple variété du Mango. J'ai trouvé parmi des oiseaux en mauvais élat, qui avaient été considérés comme des rebuts, dans la collection Bourcier , une psau très-mal préparée, mais dont les couleurs étaient vives et parfaitement conservées. Cet oiseau était étiqueté de la main de Bourcier : iridescens, sorte de Mango. L'oiseau a pu être parfaitement monté par M. Salles, et on peut en étudier maintenant les caractères, ce qui ne pouvait avoir lieu auparavant. Il me semble intermédiaire entre le Mango et le Prevosti, mais plus rapproché de ce dernier. La nuance de la queue est absolument la même , de même que les bordures des rectrices. Les pointes des rectrices, dans notre iridescens, sont plus aiguës que dans les exemplaires soit de Mango, soit de Prevosti, que nous possédons ; mais cela pourrait tenir à la très-belle conservation de cet oiseau el n'être qu'un caractère individuel. Je ne puis décider si le L. iridescens est ou n’est pas une simple variété. Je suis d’ailleurs tellement sceptique sur la valeur du mot espèce, que cela ne m'importe vraiment que fort peu; mais en tout re cas, espèce ou non, notre oiseau est une chose différente du Mango et je ne vois à quel autre on pourrait le rapporter, sinon au L. iridescens de Gould. Voici, du reste, les différences que nous pouvons signaler entre les quatre formes Mango, violicauda, iridescens et Prevosti, que ce soit de véritables espèces ou des variétés d’un même oiseau : MANGO TYPE, Parties supérieures d’un vert doré, avec reflets jaunâtres vers le croupion. Gorge et poitrine d’un beau noir profond, bien délimité sur les côtés et bordé d’une bande d’un bleu irisé, mal délimité du vert des parties supérieures. Queue longue et ample, d’un roux à reflets violets pourprés. VIOLICAUDA. Parties supérieures d’un beau vert, offrant à peine quelques légers reflets dorés jaunâtres, vers le croupion. Gorge et poitrine d’un beau noir, bien délimité sur les côtés et bordé d’une bande d’un bleu éclatant sous certains jours, el tranchant complètement avec le vert des parties supérieures. Queue rela- tivement assez courte, à rectrices larges, d’un roux à reflets violets pourprés éclatants. Taille un peu plus petite que le Mango type. IRIDESCENS. Parties supérieures d’un vert éclatant à reflets métalliques , mais non dorés, Gorge et poitrine d’un noir foncé, légèrement teinté de bleu. Ce noir, mal délimité sur les côtés, bordé de vert un peu bleuâtre, qui se confond entièrement avec le vert des côtés du cou. Queue longue, à rectrices un peu plus étroites que dans tous les autres, d’un violet évêque irisé, très-foncé et très-éclatant. Taille du violicauda. — 195 — PREVOSTI. Parties supérieures d’un vert éclatant, à reflets métalliques, mais non dorés. Gorge et poitrine marquées d’une bande longi- tudinale assez étroite, d’un beau noir, bien délimité sur les côtés et bordé d’un vert éclatant. qui continue, sans changer de ton, la nuance du vert des parties latérales du cou. Queue assez conrte, à rectrices larges, absolument de la même teinte violette du précédent. PATRIE du Lamp. iridescens. Guayaquil. Exemplaire du emusée de Caen. a adulte. Collection Bourcier. Guayaquil (74-13). 73. LAMPORNIS PREVOSTI (Lesson) Sp. 1831, Syn. Trochilus Prevosti (Lesson), Hist. nat. des col., p. 87, pl. XXIV. — Le colibri de Prévost (Lesson). — Polytmus Prevosti (Gray), Genera, — Anthracothorax Prevosti (Reich.). — Lampornis Prevosti (Gould), Monog., pl LXXV. — Lampornis Prevosti (Bonp.), Consp. — Lam- pornis Prevosli (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 160. — Lampornis Prevosti (Elliot, Syn. and class. of the Troch., p. 59. & adulte. Semblable au précédent. Parties supérieures d’un vert éclatant, à reflets métalliques assez vifs. Dessous du corps marqué d'une bande assez étroite, d’un beau noir, s'étendant depuis le dessous du bec, jusqu’à l'ab- domen , bordée de vert à vifs reflets métulliques se fondant avec les parties latérales du cou. Queue assez courte; les deux rectrices médianes d’un beau vert bronzé, un peu plus courtes que les autres, ce qui donne à cette partie une apparence légèrement échancrée. Rectrices latérales d'un violet évêque irisé, foncé et éclatant. Ghacune des rectrices bordée d’une lisière d'un noir légèrement violacé, — 196 — Q aduite. Parties supérieures d’un vert foncé à reflets bronzés, un peu bleuâtres. Une longue bande longitudinale noire et étroite, s'étendant depuis le dessous du bec jusqu'à l'abdomen , bordée de chaque côté, d'une bande blanche. Côtés du cou et des flancs d'un vert bronzé, de la même nuance que le dos. Queue très-légèrement échancrée ; les deux rectrices médianes n’atteignant pas le niveau des autres. Le reste comme dans le Mango oO. Ogs. Celle espèce, très-voisine des deux autres, se distingue par sa queue légèrement échancrée et surtout par la nuance des parties latérales du cou et le peu de largeur de la bande lon- gitudinale noire des parties inférieures. PATRIE. Mexique et Amérique centrale. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Gualémala. Collection Bourcier (74-94). b $ id. Mexique. Collection Abel Vautier (AC). 2° Section, — KLORESIA. Une plaque noire sur la poitrine, Côtés de la tête et du cou couverts de plumes d’un rouge violacé cuivreux , à reflets. 74. LAMPORNIS PORPHYRURUS (Shaw.) Sp. 1812. Syn. Trochilus porphyrurus (Shaw.), Gener. zool. , t. VIII, p. 296. — Polytmus porphyrurus (Gray), Gen. of brids. — Lampornis Mange (Gosse). — Lampornis floresi (Bonp.), Consp. — Floresia porphyrura ( Reichembach }. — Anthracothorax porphyrurus ( Reichembach ). — Lampornis porphyrura (Cab. et Hein.).—Eudoxa porphyrura (Heine). Lampornis porphyrurus (Gould), Mon., vol. IF, pl. LXXXTI, — Lam- — 197 — pornis porphyrurus (Mulsant), ist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 163. — Lampornis Mango (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 89, & adulte. Bec noir, fort, un peu arqué, atteignant en longueur la moitié du corps. Parties supérieures d’un brun foncé, avec légères teintes bronzées de rouge cuivreux, ou de cuivreux violet. Ailes longues et fortes, d’un brun vio- lacé obscur. De chaque côté du bec part, au-dessous de l'œil, une bande de plumes squammiformes d'un violet rougeälre , à reflets cuivreux, qui se prolonge sur les côtés de la gorge et du cou. Gorge, cou, poitrine et ventre couverts de plumes formant un lurge plastron d’un beau noir. Couvertures inférieures de la queue d’un noir à reflets verdätres et violacés. Queue ample et large, d'une consistance un peu molle, tout à fuit arrondie en éven- tail, à son extrémité, lorsqu'elle est étalée; les deux rectrices médianes d'un noir violâtre, à reflets d’acier bruni ; les latérales d'un beau violet évêque, sur leur côté interne ; d’un roux de sanguine violacé, à reflets, sur leur côté externe ; chacune de ces rectrices bordée, à son extré- mité, d’une frange d'un noir d'acier. Ç adulte. Assez semblable au Œ. Couleurs supérieures plus lernes. Plastron de la poitrine d’un noir moins pro- fond. Dessous de la gorge marqué d'un écusson assez large, commençant sous le bec, par quelques plumes d’un bronzé doré, et formant ensuite un large espace de plumes bronzées, à reflet violet foncé. Queue plus courte et à rec- trices moins lurges que dans le &, de nuances semblables; les trois rectrices latérales bordées brièvement de blanc. Ogs. Cet oiseau , facilement reconnaissable aux nuances vio- lacées répandues sur presque tout son corps, diffère des Lampornis de la première section, ou Anthracothorax, par les formes plus amples de sa queue, largement étalée, et aussi par le peu de différence qui existe ici entre le get la © ; — 198 — cette dernière ne revêtant point les parties blanchâtres latérales, qu'on retrouve dans la plnpart des Lampornis. M. Elliot pense que c'est à cette espèce que Linné a donné le nom de Mango, et que celui de porphyrurus étant pos- térieur , le nom de Mango doit lui rester. Il sera toujours bien difficile de reconnaître si c’est effectivement à cette espèce, ou bien au violicauda, que Linné appliqua le nom de Mango. C’est donc une bien petile raison à opposer à l'opinion de ceux qui s'étaient habitués à considérer le Mango comme une chose bien définie, que chacun avait adoptée, et le porphyrurus comme une autre chose non moins bien définie. Il est fâcheux, à notre avis, qu’on ait amené là une cause de confusion, qui ne devait pas exister, puisque tout le monde, et c'était là lessentiel, s’entendait parfaitement sur ce que devait être le Mango. En histoire naturelle, il est peut-être bon de rejeter quelquefois ces scrupules excessifs, qui nous forcent à changer une dénomination généralement adoptée, pour en substituer ure autre, qui a peut-être pour elle l’excessive rigueur de priorité; mais qui arrive sûrement à embrouiller les idées , au lieu de les éclaircir davantage. Il ne faut pas perdre de vue que les classifications sont chose factice et arti- ficielle , un flambeau qui doit nous guider pour arriver à un but, la réalité. S'il obscurcit au lieu d'éclairer, ce n’est plus un flambeau, c’est, qu’on me pardonne l’expression, un mauvais lampion fumeux dont il faut se défaire, car éclairer la route doit toujours être le but du véritable naturaliste. Le nid de cel oiseau est presque entièrement formé de duvet du cotonnier géant, dont les filaments sont réunis à l'aide de fils d'araignées. En dedans, il est tapissé de coton et revêtu entièrement de lichens blancs. PATRIE. La Jamaïque. Exemplaires du musée de Caen. o adulte. Don de M. Eug. Deslongchamps. Jamaïque (77-702). ® Collection Bourcier. Jamaïque (74-101). — 199 — 3° Section, — BHIARGAROCHRVYSIS. Une plaque noire sur la poitrine. Gorge et devant du cou couverts de plumes veloutées, d’un beau vert glauque, à reflets dorés, 75. LAMPORNIS DOMINICUS (L.) Sp. 1766. Syn. Trochilus dominicus (Linné), Syst, nat., 1766, p. 191. — Trochilus margaritaceus ( Gmelin \. — Polytmus aurulentus (Vieillot). — Le hausse-col doré (Vieillot). — Polytmus dominicensis (Brisson). — Le colibri de St-Domingue (Brisson ). — Trochilus aurulentus (Lesson), Hist. nat. des colibris, pl. XVI, XVIT, XVIII et XIX. — Le colibri hausse-col doré (Lesson ). — Margarochrysis aurulenta (Rei- chenhach)}. — Lampornis aurulentus ( Gould ), Monogr., t. II, pl. LXXIX, — Lampornis virginalis (Gould), Monog., t. IT, pl. LXXX. — Lampornis margaritaceus (Bonp.), Consp. — Eulampis aurulenlus (Bonp. ), Consp. — Lampornis aurulentus ( Mulsant), Hist,. nat. des oiseaux-mouches, t I, p. 153. — Lampornis dominicus (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 41. d' adulte. Bec noir, légèrement arqué, atteignant en longueur la moilié du corps. Parties supérieures d’un vert à reflets bronzés et mi-dorés, les nuances plus vives sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes d'un brun noir violätre. Dessous du corps marqué à la gorge et sur le devant du cou, de plumes squammi- formes d’un jaune verdûtre , doré sous certains jours, avec un léger reflet vert bleuâtre, sur les côtés du cou. Poilrine et ventre d'un beau noir velouté, passant au brun sur les parlies postérieures. Queue large, carrée à son extrémité, formée de rectrices larges, arrondies à leur extrémité, avec des barbules assez résistantes. Les deux rectrices mé- dianes bronzées, à reflets verdätres ou pourprés, sous certains jours. Les latérales d’un roux violacé foncé , de- — 200 — venant d'un violet évêque éclatant, sous certains jours. Chacune de ces rectrices encadrées, sur les barbules ex- ternes, d’une frange noir-acier bruni, devenant plus large à l'extrémité. Couvertures inférieures de la queue noirâtre bronzé. Q Parties supérieures offrant les mêmes nuances que chez le &. Dessous du corps d'un gris cendré, avec les côtés de la poitrine et du ventre garnis de plumes d'un vert bronzé, disposées en partie, en mouchetures. Queue légèrement arquée , les deux rectrices médianes bronzées, les latérales d'un roux violacé sur la moitié basilaire de leur longueur, bordées d'une large bordure noir bleuâtre et marquées d'une tache terminale blanchâtre. Ogs. Les jeunes se rapprochent tout d'abord du plumage de la © ; mais, peu à peu, les parties inférieures se marquent de plumes, noires sous le ventre, ou dorées sous la gorge, ce qui forme un plumage d'autant plus tapiré gris blanchätre, que l'oiseau est plus jeune. La queue est semblable, pour la distribution des couleurs, à la © ; mais le roux de la base est d’une teinte violette plus prononcée. Le nid est formé d'une bourre cotonneuse , garni à l'intérieur de petites graines couronnées d’aigreltes soyeuses, el exlé- rieurement revètu de feuilles sèches et de lichens blancs. PATRIE. St-Thomas , St-Domingue , Porlo-Rico. Exemplaires du musée de Caen. a & adulle. St-Domingue. Collection Rourcier (74-98). b & id. Id. Id. (74-99). c jeune d°. Id. Id. (74-100). &° Section. — HXPOPHANIA. Dessous de la gorge offrant une prase de vert métallique à reflets éclatants. ie 76. LAMPORNIS GRAMINEUS (Gmelin) Sp. 1788, Syn. Picaflor pitando (Azara). — Le bec-fleurs peint (d’Azara), — Trochilus gramineus (Gmelin', Syst. nat., vol. I, p. 488, 1788. — Le bausse-col vert ( Buffon), — Le colibri à cravale verte { Buffon }. — Le colibri à gorge verte de Cayenne ( Drapiez . — Trochilus pectoralis (Lathan). — Trochilus marmoratus (Vieill. }, — Trochilus gularis {Lathan)., — Trochilus maculatus (Gmelin). — Trochilus gramineus (Lesson), Hist, nat, des colibris, pl XII et XII bis, — Le colivri haïtien (Lesson). — Anthracothorax (hypophania) dominicus (Reichen- bach ). — Trochilus pectoralis (Steph.). — Lampornis éominicus (Boup.), Consp. — Polythmus dominieus (Gray }, Gener of birds, — Hypophania gramineus (Gray ), Hand list, — Lampornis gramineus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p, 148. — Lampornis gramineus (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 40. d adulte. Bec fort, légèrement arqué, plus long que la moilié du corps. Parties supérieures d’un vert foncé assez obscur sur la tête, plus vif et à reflets bronsés et légère- ment dorés, sur le dos; les couvertures supérieures de la queue d’un vert cuirreux à reflets. Ailes longues et fortes, d'un brun noir violacé. Gorge et partie antérieure du cou dun vert vif, à reflets émeraude éclatant. Poitrine et ventre d’un beau noir velouté, passant sous certains jours, au bleu d'acier. Couvertures inférieures de la queue noi- râtres , à reflets légèrement bronzés, ou acier noir. Queue tronquée, à reclrices un peu élroiles, les médianes d'un bronzé noiräire, les latérales d'un roux foncé changeant en violet foncé irisé, bordées d'un noir d'acier, étroit sur les barbules externes, très-large à l'extrémité. Q Parties supérieures comme chez le S. Dessous du corps offrant! une large bande longitudinale noire , rétrécie ou méme interrompue sur l'épigastre. Cette bande bordée de blanc , qui couvre la gorge , le cou et la poitrine. Flancs marqués de plumes verdäilres, à reflets bronzés. Queue — 202 — plus courte que chez le &, à rectrices médianes d'un vert bronzé ; les latérales d’un roux violacé pâle, passant en- suite au bleu noir et terminées par une tache blanche. Os. Dans le jeune âge, les deux sexes sont d’abord en tout semblables. La queue offre alors les caractères de celle de la ©. Tout le dos est d’un bronzé verdâtre ; chaque plume étant bordée de gris cendré; les parties inférieures sont d’abord d’un blanc presque pur, avec deux lignes de mou- chetures roussâtres, partant du bec et s'étendant sur les côtés du cou. Il se produit ensuite une bande longitudinale noire, semblable à celle de la © ; mais presque aussitôt, cette partie noire est envahie, sur la gorge, par des plumes de couleur vert émeraude, qui augmentent de plus en plus. Les élats intermédiaires offrent des livrées plus ou moins tapirées, suivant l’âge. Le nid du Lampornis gramineus est tapissé en dedans de petites graines à aigrettes soyeuses. En dehors , il est revêtu d’écailles de fougère , de lichers et de fragments d’écorce. PATRIE. Guyane et Antilles. Également dans le Vénézuéla. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Guyane. Don de M. Eug. Deslongchamps (67-38). b & id. St-Domingue. Collection A. Vautier (AC). c & id. Guyane. Collection Bourcier (74-95). a o id. Id. Don de M. Franck (79-341). e © non entièrement adulte. Deux bandes blanches mélées de plumes rousses sur les côtés du cou. Le reste du plumage ayant le caractère d’adulte. Guyane. Collec- tion Bourcier (74-96). f S jeune. Bande noire du cou marquée en partie de plumes métalliques vertes. Parties latérales du cou blanches avec plumes rousses. La queue ayant encore le carac- tère du jeune âge. Guyane. Coilection Bourcier (74-97), — 203 — 77. LAMPORNIS VERAGUENSIS (Gould). 1861. Syn. Lampornis veraguensis (Gould), Monog., vol. II, p. LXXVIe — Sericotes veraguensis (Reïichenbach). — Anthracothorax vera guensis (Reichenbach). — Lampornis veraguensis (Bonp.), Consp. — Lampornis veraguensis (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 446. — Lampornis veraguensis (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 40. 4 adulte. Bec noir, court, assez arquë, égalant à peu près la moitié de la longueur du corps. Parties supérieures d'un beau vert luisant, à reflets bleuätres. Ailes d’un brun violacé. Gorge et devant du cou d’un vert émeraude écla- tant, à reflets bleuûtres sur le milieu de la poitrine, puis devenant moins brillantes et d'un bleu verdätre sur la région médiane. Flancs d’un vert luisant, à reflets bronzés. Couvertures inférieures de la queue d’un noir verdätre,. Queue assez courte, large; les rectrices médianes d'un vert bronzé , les latérales d’un roux violet à la base, pas- sant au violet tendre, à reflets irisés éclalants, sur les barbules internes. Q adulte. Parties supérieures comme dans le &. En dessous , une bande longitudinale d'un vert bleuâtre, élargie sur le devant du cou, puis rétrécie sur le devant de la poitrine , bordée de chaque côté d'un bande blanche. Les côtés du corps d'un vert bronzé assez vif. Couvertures in- férieures de la queue d’un vert violâtre bordé de blanc. Queue arrondie à son extrémité; les deux rectrices mé- dianes d’un vert bronzé, les latérales rousses à la base, avec reflets violacés, d’un vert bleuâtre à reflets sur les deux tiers de leur partie terminale, qui est, en outre, bordée de blanchätre. Ogs. Cette espèce, rare dans les collections, est facile à distinguer de la précédente par la nuance vert éclatant de sa 14 OUR gorge et par la nuance verte, qui remplace le noir, étendu sur le ventre et l'abdomen du Lamp. gramineus. Elle a été dé- couverte par M. Warszewics , près du volcan de Chiriqui. . PATRIE, Véragua et, suivant M. Mulsant, également à Porto-Rico, Exemplaire du musée de Caen. a d adulle, Véragua. M. Franck (79-289). GENRE CHALYBURA. (PL. II, fig. 9.) Bec plus long que la tête, large à la base, légèrement arqué. Ailes longues et fortes. Queue ample, longue, un peu fourchue, à barbules raides et résistantes, d'un noir d'acier. Sexes de plu- mage dissemblables. Les Chalybura , quoique très-rapprochés des Lampornis, s’en distinguent facilement par leur queue beaucoup plus ample, légèrement fourchue et à barbules résistantes. On en connaît trois espèces provenant de la Nouvelle-Grenade et des Antilles. 78. CHALYBURA VIRIDIS (Aud, et Vieill.) Sp. 1802. Syn. Trochilus viridis ( Audebart et Vieillot), Oiseaux dorés, t. 1, p. 34, pl. XV. — Trochilus viridis (Lesson), Hist. nat, des colibris, pl. II. — Le colibri cyanure (Lesson). — Agyrtria viridis ( Reichen- bach). — Lampornis viridis (Gould), Monog., t. II, pl. LXXVIIT. — Chalybura viridis (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches , t. IV, p. 156. — Lampornis viridis (Elliot), Syn. and class, of the Troch., d, A0. d adulle, Bec noùr, très-faiblement arqué , égal environ LE 9% aux deux tiers du corps. Parties supérieures d’un vert luisant, à reflets mi-dorés, ou un peu cuivreux. Couvertures supérieures de la queue d'un vert à reflets dorés. Ailes d’un brun violätre. Parties inférieures d'un vert bleuûtre, à reflets plus éclatants sur la gorge et le cou. Couvertures inférieures de la queue d’un vert à reflets bronzés. Queue tronquée , à peine arquée. Les rectrices médiaires bleu d'acier , les externes d’un bleu d'acier, à reflets violätres, brièvement bordées de blanc. ®. Téte d’un vert grisätre. Parties supérieures d’un vert luisant, à reflets bleuâtres. Parties inférieures gris cendré très-päle , avec les eôtés de la poitrine et les flancs mou- chetés de nombreuses plumes d’un vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue assez courte, lé- gèrement arrondie à son extrémité; les deux rectrices médianes bronzées, les latérales d’un vert bronzé violacé, bordées de blanc à leur extrémité, Les baguettes grisätres. Ogs. Le jeune d', très-semblable à la vieille © , s’en dis- tingue par la couleur d’un noir bleuâtre plus uniforme de sa queue ; les rectrices brièvement bordées de blanc sale. Cet oisaau ressemble beaucoup , par ses couleurs, au Cha- lybura Buffoni, dont on le distinguera toujours par les couver- tures inférieures de la queue, vertes dans le viridis et blanches dans le Buffoni. D'un autre côté, la queue du L. viridis se rapproche de celle des Lampornis par sa forme générale, sa brièveté relative et ses contours arrondis, bien que sa nuance soit celle des Chalybura. Le nid de cet oiseau est garni en dedans de bourre blan- châtre, revêtu extérieurement de lichens. PATRIE. Porto-Rico et St-Thomas. Exemplaire du musée de Caen. a jeune SG. Porlo-Rico. Collection Bourcier (74-105). — 206 — 79. CHALYBURA BUFFONI (Lesson) Sp. 1831. Syn. Trochilus Buffoni (Lesson), Hist. nat, des colibris, p. 31, pl. V. — Le colibri de Buffon (Lesson), 4831. — Polytmus Buffoni (Gray), Gen, of birds,—Lampornis Buffoni (Bonp. ), Consp. —Agyr- tria Buffoni (Reichenbach ). — Hypuroptila Buffoni (Gould), Monog., vol. II, pl. LXXXIX, — Chalybura æneicauda (Lawrence). — Chaly- bura Bufloni (Mulsant}, Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 156. — Chalybura Buffoni (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 45. g adulte. Bec noir, légèrement arqué, égalant en lon- gueur les deux tiers du corps. Téte d’un vert obscur, à légers reflets. Corps vert, à reflets plus brillants et plus bronzés, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queuc. Ailes longues et fortes, d'un brun-noir violacé, Dessous du corps vert métallique , offrant quelques reflets mi-dorés, sur les côtés du cou et de la poitrine. Couver- tures inférieures de la queue d’un blanc pur. Queue ample et large, carrée, légèrement entaillée ; les deux rectrices médianes bronzées, les latérales noir un peu bronzé, surtout sur les barbules externes des rectrices submédiaires. Q. Parties supérieures d’un bronzé noirâtre. Parties in- férieures d’un gris foncé , un peu maculé sur la gorge et le devant du cou; les flancs verdätres, à reflets. Queue plus courte que dans le d', moins échancrée; les rectrices ex- ternes d’un bronzé noir, moins foncé. Oss. Le jeune © ressemble beaucoup à la vieille ® ; mais le devant du cou, et ensuite le reste des parties inférieures, se couvrent bientôt de plumes d’un beau vert à reflets, ce qui donne à cette parlie du corps un aspect tapiré. La queue, plus ample que chez la © , offre les mêmes teintes; les rectrices sont plus pointues que dans l'adulle et les deux externes ont leur fine pointe blanchâtre. ir Le nid est formé de filaments de plantes, entremélés de lichens et tapissé en dedans, de graines à aigrettes. PATRIE. La Nouvelle-Grenade et le Vénézuéla. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte, Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (74-102). ba ri Id, Id. (74-103). cet, id. Id. Id. (74-101). Oral. Id. Id. (74-106). e jeune ©. Nouvelle-Grenade. Don de M. Eug. Deslongchamps (67-6). 80. CHALYBURA COERULEIGASTER (Gould) Sp, 1847 Syn. Trochilus cœruleogaster ( Gould), Proc. of zool. Soc. part., XV, 1847, p. 96. — Argytria cœruleo ventris {Reichenbach}). — Hy- puroptila cœruleigaster (Gould, Monog., vol. IT, pl. LXIT. —Polytmus cæruleogaster ( Gray et Mitch.), Gen, of birds. — Lampornis cœruleo- gaster (Bonp.), Consp. — Chalybura cœrulei ventris ( Cab. et Hein, ). Chalybura cærulei ventris (Mulsant ), Æist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 156, — Chalybura cœrulei ventris ‘Elliot), Syn, and class, of Troch., p. 47, d' adulte. Bec noir, faiblement arqué, fort, un peu plus long que la moitié du corps. Parties supérieures d'un vert bronzé obscur , avec de légers reflets métalliques. Ailes fortes et longues, d'un brun violacé. Parties infé- rieures revêlues de plumes squammiformes, d'un vert bleuûtre sur la gorge et les côtés du cou et du corps, et d'un bleu un peu verdätre, sur les parties médianes de la poitrine et du ventre. Toutes ces nuances très-peu mé- talliques , l'intensité du bleu variant suivant les reflets. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue longue et ample, assez entuillée, à barbules raides, d'un noir d'acier un peu bleuätre , avec reflets peu apparents. — 208 — Q adulte. Parties supérieures comme chez le &. Dessous du corps d’un blanc sale sur la partie antérieure, passant postérieurement au blanc cendré. Queue à rectrices mé- dianes d'un vert bronzé, les externes d’un bleu d'acier, bordées de bronzé à la base et terminées par des taches blanches peu étendues. Ors. Cette espèée , très-facile à reconnaître à la couleur bleu obscur de ses parties inférieures, est plus rare que la précé- dente. C’est, parmi les Lampornaires, celle dont la queue est la plus ample et la plus forte, et, par ce caractère, elle se rapproche déjà des Eugeniaires. PATRIE. La Nouvelle-Grenade , où elle habite dans la région des Andes, à 6 ou 7 mille pieds de hauteur. Exemplaires du musée de Caen. < adulte, Nouvelle-Grenade. Collection Bourcier (74-108). d adulte, Id. Id, (74-107). GENRE HYPUROPTILA, (PI. IL, fig. 10.) Bec assez fort, assez court, presque droit. Ailes assez peu dé- veloppées, watteignant pas l'extrémité de la queue. Queue légè- rement échancrée, de couleur bronzé assez vif, à barbules peu résistantes. Ce genre comprend également trois espèces plus ou moins rares provenant de la Nouvelle-Grenade. 81. HYPUROPTILA UROCHRYSIA (Gould) Sp. 1861. Syn. Hypuroptila urochrysia (Gould), Proced. zo0l. Soc., 41861, p, 198. — Hypuroptila urochrysia (Gould), Monog., t. II, pl. LXC. Ne — Lampornis urochrysia (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 476. — Chalybura urochrysea (Elliot), Syn, and class, of Lhe Troch., p. 46. d adulte. Bec presque droil, fort, atteignant en lon- gueur la moilié du corps. Mandibule supérieure noire, inférieure couleur de chair à la base. Parties supérieures d'un vert foncé, obscur, avec quelques reflets bronzés, plus vifs sur les couvertures supérieures de la queue. Gorge et poitrine d'un beau vert de pré, à reflets. Ventre d’un vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue ample et large, de consistance un peu molle, tron- quée el faiblement échancrée , d’une riche couleur bronze doré en dessus et en dessous. Ç inconnue. Ogs. Cette espèce, très-rare, n’est encore connue que par le seul échantillon, type de l’espèce, existant dans la collection de M. Gould. M. Elliot suppose que ce pourrait êlre un exemplaire du Chalybura Bufloni, dont la queue aurait pris les teintes bronzées spéciales aux Hypuroptila. Il est certain que, d’après la figure de Gould, elle ressemble beaucoup à cette dernière ; mais non-seulement la queue, mais encore les couvertures in- férieures sont tout à fait différentes. PATRIE. Panama. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette très-rare espèce. 82. HYPUROPTILA ISAURÆ (Gould). 1861. Syn. Hypuroptila isauræ (Gould), 1861, Proced. zool. Soc., p. 439. — Lampornis isauræ (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 175, — Hypuroptila isauræ (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. IV, p. 157, — Chalybura isauræ (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 46. — 210 — d adulte. Bec presque droit, fort, atteignant en lon- gueur la moitié du corps. Mandibule supérieure noire, inférieure couleur de chair, à pointe noire. Parties supé- rieures d'un vert un peu bronzé, sur la téte et le cou, d’un vert assez vif, à reflets, sur le dos et les couvertures des ailes, d’un bronzé pourpré, sur le croupion et les couver- tures supérieures de la queue. Ailes assez courtes, d'un brun noirûâtre, violacé. Dessous du corps d'un vert foncé, à reflets peu marqués, ce vert devenant bronzé sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue assez courte, tronquée, très-légèrement échancrée , à rec- trices assez larges, de contexiture un peu molle, toutes d'un bronzé assez vif, à reflets pourprés en dessus et en dessous. Q adulte. Dessous du corps comme chez le &. Parties inférieures d'un cendré sale. Queue plus courte que dans le &, de même nuance bronzée ; mais avec les rectrices plus étroites et plus pointues à l'extrémité; les deux latérales bordécs de blanc à leur extrémité. ParTrie. Santafé-de-Bogota et Santiago-de-Véragua (Nouvelle- Grenade), où l'espèce est rare, Exemplaire du musée de Caen. a g adulte. De Panama. M. Franck (79-290). 83. HYPUROPTILA MELANORRHOA (Salvin). 1864. Syn. Chalybura melanorrhoa (Salvin), Proced. zool, Soc. , 1864, p. 585. — Chalybura Cormioli (Lawrence). — Lampornis melanorrhoa (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 474. — Hypurop- tila melanorrhoa (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. IV, p. 457. — Chalybura melanorrhoa (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 47. d' adulte. Très-semblable à la précédente espèce, le vert — 211 — des parties inférieures plus brillant. Couvertures inférieures de la queue noires. Queue d’un pourpre bronzé. Ç inconnue. Os. Cette espèce , d’ailleurs très-rare, est très-voisine de la précédente, dont elle se distingue surtout par les couvertures inférieures de la queue qui sont noires, au lieu d’être blanches. PATRIE, Costa-Rica et Véragua, Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette rare espèce. GENRE CRINIS (Mulsant). Bec court, assez fort, presque droit. Ailes longues. Queue assez longue, formée de plumes résistantes, carrée-arrondie à son extrémité; rectrices d’un roux à reflets violets, bordées de noirûâtres Nous plaçons ici, dans le genre Crinis, un oiseau assez curieux, dont on ne connaît encore que le seul exemplaire de la collection de M. Elliot, d’après lequel l’espèce a été décrite. L'ensemble de ses caractères sont assez peu précis, pour que M. Elliot ait hésité sur la place qu’il devait occuper , puisque cet auteur, après lavoir d’abord rangé dans le genre Chryso- lampis, en a fait ensuite un Lampornis. M. Mulsant pense qu'il devrait former un sous-genre spécial dans la série des Lampornis, et il donne le nom de Crinis à ce sous-genre. Bien que nous n’ayons pas vu l'oiseau en nature et que nous ne le connaissions que par le dessin donné par M. Mulsant et par les descriptions des auteurs, nous sommes forcés de recon- naître que cet oiseau nous semble trop différer des Lampornis et par la forme de sa queue, et par la distribution de ses cou- — 212 — leurs, pour pouvoir être conservé dans ce dernier genre, dont il diffère certainement, beaucoup plus que les Æypuroptila et les Ghalybura. Nous admettrons donc le Crinis de M. Mul- sant, que nous plaçons ici provisoirement, comme une sorte d’annexe aux Lampornaires, en attendant que de nouvelles découvertes, celle de la livrée de la © par exemple, viennent infirmer ou confirmer cette classification. 84. CRINIS CALOSOMA (Elliot) Sp. 1870. Syn. Chrysolampis chlorolæmus (Elliot), Annals and mag. of nat. hist., 4 série, vol. VI, p. 346, 1870.—Lampornis calosoma (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, 1, p. 479. — Crinis calosoma (Mulsant), — Lampornis calosoma (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. L1, < adulte. Bec noir, presque droit, égalant environ la moilié de la longueur du corps. Téle revélue de plumes squammiformes d’un vert foncé, sous certains jours, d'un éclat brillant sous d'autres. Dos marqué d’une bande trans- versale noirâtre. Croupion et couvertures supérieures de la queue d’un vert à reflets bronzés. Ailes longues, d'un brun violacé noirâtre. Dessous du corps revêtu. sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammeuses, d’un vert d'eau à reflets brillants, sous certains jours. Le reste d’un noir soyeux. Couvertures inférieures de la queue d’un roux de sanguine violacé. Queue à peu près tronquée, d’un rouge de sanguine violâtre. Les rectrices bordées, à leur extré- milé , de noir bleu à reflets verdätres. 2 inconnue, PATRIE inconnue. Le musée de Caen n’en possède aucun exemplaire. 5° GROUPE. LAFRESNAIRES. Le cinquième groupe des LAFRESNAIRES , établi par M. Mul- sant sous le nom d’EucLosraires est tout à fait isolé et ne se rapproche bien d’aucun autre groupe de Trochilidés. Il est formé du seul genre Lafresnaya, qui est d’ailleurs très- remarquable, par la forme des premières rémiges, qui sont étroites et presque linéaires, et en même lemps recourbées vers leur extrémité, caractères qui ne se rencontrent dans aucun autre oiseau-mouche. La disposition de son bec grêle, dont l’arcuature est surtout sensible à la base, est non moins caractéristique. Quoique aberrant parmi les Trochilidés, ce groupe peut, jusqu’à un certain point, venir se ranger dans le voisinage des Trochilaires , des Lampornaires et surtout des Florisugaires. GENRE LAFRESNAYA. (PL IV, fig. 1.) Bec faible, assez recourbé, surtout à la base, un peu plus long que la tête. Ailes longues , assez étroites; la première rémige sublinéaire, étroitement barbée à son côté interne, légèrement courbée à son extrémité. Queue peu étendue, carrée ou légèrement échancrée à son extrémité. Sexes différents de plumage. Ce genre renferme deux espèces très-semblables , qu’on ne peut guère différencier que par la couleur de la queue, blanc pur dans une des espèces, nanquin dans l’autre, — 214 — 91. LAFRESNAYA FLAVICAUDATA (Boissonneau) Sp. 1840. Syn. Trochilus Lafresnayi (Boissonneau), Revue zoologique, p. 8, janvier 4840. — Trochilus flavicaudatus (Bras.). — Calothorax La- fresnayi (Gray). — Lafresnaya flavicaudatus (Bonp.), Consp. — La- fresnaya Lafresnayi (Gray). — Lafresnaya flavicaudata (Reichenbach). — Entima Lafresnayi (Cabanis). — Lafresnaya flavicaudata (Gould), Monog, Troch., vol. II, pl. LXXXV. — Euclosia Lafresnayi (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. IT, p. 187. — Lafresnaya flavicau- data (Elliot), Synops. and classif, of the Troch., p, 4h. & adulte. Bec d'un brun noir, assez arqué , surtout vers la base , faible et plus long que la tête. Tête emplumée en pointe, au-dessus de la base du bec. Parties supérieures d’un vert foncé assez vif, à reflets bien marqués. Ailes d’un brun violätre , longues et assez fortes ; mais les trois premières rémiges et suriout la première, très-étroites et courbées à leur extrémité, Une très-pelite tache postoculaire blan- châtre. Devant du cou, depuis la gorge jusqu'à l’épigastre , d'un beau vert émeraude brillant, à reflets un peu mordorés sous cerlains jours, devenant d'un brun velouté , sous d’autres aspects. Ventre d'un noir soyeux, avec les côtés d'un vert à reflets peu marqués. Région anale blanche. Couvertures inférieures de la queue très-allongées , nankin à la base, et d'un vert bronzé à leur extrémité. Queue assez courle, carrée. un peu bifide, à rectrices de con- texture un peu molle, anguleuses à leur extrémité. Les deux médianes d’un vert bronzé , les latérales d’une nuance nankin bien prononcée , avec une bordure terminale noire, étroite sur les submédiaires. Cette bordure devenant une large tache terminale oblique, sur la rectrice externe. Q adulte, T'éte d'un vert plus obscur que chez le d. Le reste des parties supérieures d’un vert foncé à reflets. Les couvertures supérieures de la queue roussûtres à leur base, | — 215 — vertes à leur extrémilé. Dessous du corps roussätre cendré, garni de mouchetures verdätres , plus petites sur la gorge et sur le devant du cou. Queue comme chez le d', avec la bordure terminale noire plus étendue. PATRIE. La Colombie. Exemplaires du musée de Caen. a d' adulte. Collection A. Vautier. Nouvelle-Grenade (AC). b & id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Bogota (76-623). c Q id. Collection Bourcier. Équateur (74-203). d & id. Avec son nid. Collection Bourcier. Équateur (74-A). 92. LAFRESNAYA GAYI (Bourcier et Mulsant) Sp. 18/6. Syn. Trochilus Gayi (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, 1846, p. 325. — Calothorax Gayi (Gray). — Trochilus Saulæ (Bourcier et Delattre), 1846, Rev. zool,, p. 309. — Calothorax Gayi (Gray). — Calothorax Saulæ (Gray), — Lafresnaya Gayi (Bonp.), Consp. — Lafrespaya Saulæ (Bonp.), Consp. — Lafresnaya Gayi (Gould), Monog., t. Il, pl. LXXXVI, — Entima Gayi (Cab. et Hein.). — Euclosia Gayi (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 490, — Lafresnaya Gayi (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 44, d' adulte. Très-semblable au précédent; mais s’en dis- tinguant par la couleur des rectrices latérales qui, au lieu d'être nankin , sont d’un blanc pur. Ç adulte. Méme observation que pour le &. Os. Cetle espèce, très-voisine du L, flavicaudata, s’en distingue uniquement, par la couleur des rectrices latérales qui, au lieu d’être d’un jaunâtre nanquin (flavescens ), sont ici d’un blanc pur. MM. Bourcier et Delattre ont décrit, sous le nom de Tro- chilus Saulæ, un oïiseau-mouche qui, pour MM, Gould, — 216 — Mulsant et Elliot, n’est qu’un synonyme du Lafresnaya Gayi. M. Gould , dans la description de son L. Gayi, pense que le Trochilus Saulæ de M. Bourcier, ne diffère du Gayi que par une taille un peu plus grande et déclare que, en comparant des exemplaires des deux soi-disant espèces, il est arrivé parfois à une conclusion contraire. Je me demande comment M. Gould a pu faire une pareille observation, puisque pour lui le Saulæ et le Gayi sont choses identiques et ne diffèrent que par la taille. Il proclame enfin que c’est une erreur de Bourcier, M. Mulsant, page 192 de son Ile volume de l'Histoire des Trochilidés, pense que le Saulæ n’est qu’une variété locale du Gayi , ayant les rectrices bordées, à l'extrémité, de noir au lieu de vert bronzé. M. Elliot considère également le Gayi et le Saulæ comme identiques et ajoute: « Bourcier’s types are in my collection, « and i can see non difference whaterer betwen them and « specimens of L. Gayi. The coloring of the tips of the rec- « trices varies , and evidently is not a specifie character. » C’est fort bien ; mais M. Elliot est-il bien certain de posséder les véritables types de Bourcier ? La collection de ce naturaliste a élé dispersée en une vente publique, qui s’est opérée par lots. Je ne doute pas que M. Elliot n’y ait obtenu un des lots contenant les deux oiseaux ; mais la Faculté des Sciences de Caen a aussi, de son côté, acquis par mon intermédiaire, un autre lot dans lequel se trouvaient également les deux mêmes oiseaux. Il est vrai que, sur ces derniers, le mot type n’est pas inscrit; mais je suppose bien que Bourcier pouvait posséder deux ou trois oiseaux identiques, de ce qu’il considérait comme une de ses espèces , et parmi ces types il se pourrait fort bien que M. Elliot en ait un exemplaire et la Faculté des Sciences un autre. Quoi qu’il en soit, les deux oiseaux de l’ancienne collection Bourcier, qui font aujourd’hui partie du musée de la Faculté des Sciences, diffèrent par des caractères plus tranchés que ceux qui sont indiqués, soit par M. Gould, soit par M. Mulsant, soit par M. Elliot, et je crois bien que c’est notre collection qui, en définitive, possède le véritable Trochilus Saulæ de Bourcier, — 217 — Je ne trouve pas, entre les Troch. Gayi et Saulæ de notre acquisition, la différence signalée entre les couleurs des bor- dures externes des rectrices, noires dans le Saulæ, bronzées dans le Gayi; nos deux exemplaires ont, l’un et l’autre, une bordure d’un noir complet. Mais par contre, dans l’un d’eux, celui que je considère comme le vrai Gayi, la couleur générale du cou et de la gorge est d’un vert absolu, comme dans le Flavescens , et le bec est noir dans son entier, aussi bien à la mandibule supérieure qu’à l’inférieure. Dans l’autre , au con- traire, que je serais porté à considérer comme le véritable type du Saulæ , la mandibule supérieure seule est noire, l’in- férieure blanchâtre dans toute son étendue ; enfin, le vert de la gorge et du devant du cou offre un reflet bleu très-prononcé, ce qui donne aux deux oiseaux un aspect tout à fait différent. Voici donc, à notre avis et d’après les exemplaires mêmes que nous possédons de la collection Bourcier, les caractères des trois espèces ou variétés : FLAVESCENS. Rectrices latérales jaunâtres, avec une bordure terminale bronzé noirâtre, Gorge verte. . GAYI. Rectrices latérales blanc pur, avec une bordure terminale noire. Gorge verte. Saczæ. Rectrices latérales blanc pur, avec une bordure terminale noire. Gorge verlie, à reflets bleus. Maintenant , faut-il avouer notre opinion la plus sincère sur ces trois oiseaux : c’est qu’ils ne forment, en réalité, qu’une seule et même espèce, le Lafresnaya flavescens, avec deux variétés peut-être locales, le Gayi et le Saulæ. PATRIE. Le Lafresnaya Gayi habite le Vénézuéla et l'Équateur , où il est assez rare. Exemplaires du mnusée de Caen. a & adulte. De la collection Bourcier. Équateur (170-B). b g id. De la collection Bourcier. Probablement le type du Trochilus Saulæ de Bourcier. Pérou (170-A), c Nid. Collection Bourcier (76-a). — 218 — 6° GROUPE. FLORISUGAIRES. Le sixième groupe ou FLORISUGAIRES est formé d’un petit nombre d’espèces de moyenne taille, à bec fort, assez court, droit ou légèrement infléchi. Les ailes sont longues, larges et très-fortes ; mais les baguettes des rémiges ne sont pas renforcées. La queue carrée, ou légèrement entaillée, est formée de rectrices fortes et larges, quelquefois terminées ex pointe, ou offrant un angle plus ou moins ouvert. Un autre caractère peut être invoqué , c’est-à-dire la couleur claire, blanche , roussâtre, ou rousse de la queue, avec une bordure noire, comprenant l'extrémité et souvent le bord externe des rectrices. Ces oiseaux sont, en général, parés de couleurs brillantes , où dominent le bleu saphir et le vert d’émeraude, se mariant parfois avec le roux ardent, mais non métallique. Quelquefois aussi, les nuances sont plus ou moins sombres, parvenant, dans une espèce, jusqu'au noir complet. Les sexes offrent, dans certains genres, des différences plus ou moins marquées (Florisuga , Melanotrochilus ) ; dans d’autres, au contraire ( Panoplites, Galenia), les mâles et les femelles sont tout à fait semblables. Table analytique des genres et sous-genres, ( Bec faible, peu arqué, plus long que la tête. Unrocuroa, À (0 Bec ne dépassant pas la longueur de la tête, 2 Bec assez fort, très-légèrement arqué, + » 3 Bec {roi MONDEL COUFTL M, N S 4 Couleurs générales vertes et bleues, coupées S 4 de blanc purs) à 5 % {ta de: « FLOBISUCA, Couleurs générales d’un noir profond . . MELANOTROCHILUS, Couleurs générales d’un bleu et verl étin- celant. Rectrices externes blanc pur. . +. + (GALENIA. | Couleurs générales d’un vert métallique. Rectrices externes rousses ou roussâtres, . +. PANOPLITES. GENRE UROCHROA. (PL IV, fig. 2.) Bec noir, grêle, légèrement arqué, plus long que la tête. Ailes atteignant la longueur des rectrices. Queue tronquée , longue et forte. Rectrices terminées en angle, à côté externe curviligne. Les trois submédiaires blanches, bordées de noir à leur côté externe. Ce genre ne comprend qu’une seule espèce de l’Équateur. 8 P q q 85. UROCHROA BOUGUERI (Bourcier). 1851. Syn. Trochilus Bougueri (Bourcier), Comptes-rendus Acad, des Sciences, t. XXXII, p. 186, — Cæligena Bougueri (Reichenbach), — Urochroa Bougueri (Gould), Monog. , t, KE, pl. LVII, — Urochroa leucura (Lawrence). — Urochroa Bougueri (Mulsant). Hist. nat, des oiseaux-mouches, t I, p. 492. — Urochroa Bougueri (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 61. d' adulte. Bec noir, grêle, légèrement arqué, dépassant en longueur, la moitié du corps. Parties supérieures d'un vert luisant, mi-doré, sous certains jours, passant au brun cuivreux sur la tête, le croupion et les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes d’un brun violâtre. Parties infé- rieures d’un bleu brillant foncé, depuis la gorge jusqu'au niveau des épaules; d’un vert grisâtre ou obscur sur lépi- gastre et le ventre. Couvertures inférieures de la queue vert grisâtre, bordé de blanc, Queue longue et forte, tron- 15 non 22,2 quée et légèrement arquée à son extrémité, à rectrices larges , terminées en angle, à côté interne curviligne , à barbules résistantes. Les deux rectrices médianes, ainsi que les deux externes, d’un noir violâtre; les autres d'un blanc pur, bordées extérieurement de noir violâtre, sur toule leur longueur. Q inconnue. Ogs. Le jeune diffère par une raie d’un brun rougeätre, étendue au-dessous de l’œil ; les parties supérieures sont d’un vert bronzé ; les rectrices intermédiaires d’un brun blanchâtre et le bleu de la gorge moins brillant, PArRIE. L'Équateur où l'espèce est fort rare. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. GENRE FLORISUGA. Tête triangulaire, emplumée longuement en pointe sur la base du bec. Bec noir, fort, un peu comprimé, légèrement arqué, à peu près de la longueur de la tête. Ailes longues, atteignant l'extrémité des rectrices. Queue longue, forte et large, étalée, carrée à son extrémité, à rectrices latérales blanches, bordées de noir à leur extrémité. Couvertures supérieures de la queue longues, dépassant la moitié de cet organe. Sexes de couleur dissemblables. Le genre Florisuga est formé de deux espèces très- disparates de couleur, auxquelles on donne vulgairement le nom d’oiseaux-mouches jacobine. Elles sont surtout remar- quables par leur large queue carrée, dont les rectrices sont divisées en deux portions blanches, séparées soit par les rectrices médianes, soit par les couvertures supérieures de la queue, prolongées jusqu’à l’extrémité et qui, dans toute leur longueur, sont d’une couleur vert bronzé ou noir métallique. Ce genre comprend deux espèces tellement disparates qu’elles = » devraient, à notre avis, être rangées dans deux genres différents. IL est facile de voir, en effet, que la division de la queue en deux parties latérales blanches n’est pas obtenue , sur ces deux espèces, par un même procédé organique. En effet, dans la première, toutes les plumes de la queue sont blanches, et l'interruption verte qu’on y re- marque est produite par les deux couvertures médiaires, qui ont atteint ici un développement inusité ; tandis que, dans la seconde, ce sont les rectrices médianes elles-mêmes qui sont d’une nuance foncée ; les couvertures supérieures de la queue conservant leurs dimensions et leur texture habituelles, IL est certain que, dans la longue série des Trochilidés, bien des genres ou sons-genres ont été établis sur des caractères de moindre importance que ceux-là. re Section, — FLORISUGA, (EPA ee) Toutes les rectrices blanches, légèrement bordées de noir, Couvertures supérieures de la queue s’allongeant en deux plumes médiaires, molles, qui atteignent l’extrémilé de la queue. Couleurs générales vertes et bleues, coupées de blanc pur. Sexes très-différents de plumage. 86. FLORISUGA MELLIVORA (L.) Sp. 1766. Syn. Trochilus mellivorus (L.), Systema naturæ, 1766, vol. I, p. 193. — Trochilus fimbriatus (L.\, Syst. nat., vol. I, p. 193, — La jacobine (Buffon). — L’oiseau-mouche à collier (Buffon), — L’oiseau- mouche à gorge tachetée (Buffon), — Mellisuga Surinamensis torquata (Brisson). — Mellisuga Cayanensis nævia (Brisson). — Ornismya mel- livora {Lesson), Ois.-mouches, p. 90, pl. XXI, XXII, 1829.—Trochilus flabellifera (Gould), Proced, zool, Soc., 1846, p. 45. — Florisuga mellivora (Bonp.), Consp. — Florisuga flabellifera (Bonp.), Conisp. — Topaza mellivora (Gray), Gen, of birds, vol. I, p. 410, — Topaza DORE ed rad rod fimbrieta (Gray), Gen, of birds, vol, I, p. 410, — Florisuga mellivora (Gould), Monog., vol, I, pl. CXIHIT, — Florisuga flabellifera (Gould), Monog., vol. II, pl. CXIV. — Florisuga mellivora (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 178.— Florisuga mellivora (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 48. æ adulte. Bec noir, assez court, très-faiblement arqué, légèrement comprimé , à peu près de la longueur de la lôte. Tête d'un bleu foncé , à reflets peu prononcés ; une bande transversale d’un blanc pur sur la partie postérieure et in- férieure du cou; dos, couvertures supérieures des ailes, croupion et couvertures supérieures de la queue, d’un beau vert, offrant quelques reflets bleuâtres et d’autres un peu dorés ; les deux médiaires de ces couvertures se prolongeant jusqu’à l'extrémité de la queue. Ailes longues, atteignant en longueur l'extrémité des rectrices, d’un brun violacé noirâtre., Gorge, partie inférieure du cou et poitrine, du même bleu que les parties supérieures de la tête. Ge bleu bordé en avant, sur la base de la poitrine, de vert à reflets, qui s’élargit sur les côtés et occupe également les flancs. Ventre, abdomen et couvertures inférieures de la queue d’un beau blanc. Queue longue et large , carrée à son extrémité, formée de rectrices larges, résistantes, tronquées carrément à leur extrémité. Q adulte. Plus petite que le 4. Parties supérieures d'un vert bronzé vif, à reflets, Dessous du corps garni, dans toute son étendue, de plumes bronzées ou noirätres à la base, et bordées ensuite de blanc, ce qui donne à cette partie une apparence grivelée, squammuleuse , plus mani- feste sous la gorge, plus verdätre sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue formées &e longues plumes, grises à la base, noir acier vers leur extrémité, avec la pointe garnie d’une tache blanche arrondie. Queue moins étendue que dans le &, d'un vert bronzé assez vif, dans les trois quarts de sa longueur basilaire, devenant ensuite d’un noir d'acier, chacune des rectrices étant bordée, à son extrémité, d'un très-léger liseré blanc, La rectrice externe largement — 223 — bordée de blanchätre , sur ses barbules extérieures et mar- quée, à son extrémité, par une tache d’un blanc pur. Ogs. Le jeune & ressemble d’abord beaucoup à la vieille © ; mais bientôt on voit apparaître, sur le dos, la bande trans- versale blanche, qui est d’abord triangulaire et très-faible ; le dessous du corps est d’abord grivelé noirâtre , puis le blanc diminue, en même temps qu’on voit se dessiner des taches de plus en plus nombreuses, vertes sur les flancs , bleues sur la gorge; l'abdomen et les couvertures inférieures de la queue deviennent de plus en plus blanches. Les couvertures supé- rieures de la queue sont de plus en plus longues; les deux rectrices latérales deviennent entièrement blanches; puis les deux suivantes et enfin le noir d’acier des médiaires elles- mêmes de plus en plus restreint. Dans un âge un peu plus avancé , toutes les rectrices sont blanches, largement bordées de noir à leur extrémité, et enfin, dans l’âge tout à fait adulte, ce noir ne dessine plus qu’un simple liseré, de moins en moins marqué. La grande disparité qui existe entre le plumage du & et celui de la © est cause que peu d’oiseaux-mouches ont une synonymie aussi chargée, et que les différentes livrées ont été regardées, par plusieurs auteurs, comme autant d’espèces différentes. On a remarqué également d’assez grandes diffé- rences de taille dans les individus. Ceux de Cayenne sont bien plus petits que les autres; par contre, ceux des Antilles et principalement de l’île de Tabago, sont plus grands, les nuances en sont plus vives , le vert des flancs mieux séparé du bleu de la gorge. M. Gould a considéré cette variété toute locale comme une espèce particulière , à laquelle il a donné le nom de Flabellifera ; mais cette opinion n’a pas prévalu. ParTrie. Ge bel oïiseau-mouche offre un habitat assez étendu, et il est abondamment répandu dans toute la partie de PAmé- rique comprise entre lAmazone , le golfe du Mexique et la mer des Antilles. | (Q) 10 = | Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Magnifique exemplaire de la grande variété dite Flabellifera. Provenant des Antilles. Collection Tesson. (76-69). b S adulte. De la variété Flabellifera. Proverant de la Tri- nité. Collection Tesson (76-70). c © adulte. De la variété Flabellifera. Provenant des An- tilles. Collection Tesson (76-68). d © adulte. De la variété typique Mellivora. Surinam. Collec- tion Abel Vautier (AC). e © adulte, De la variété typique Mellivora. Cayenne. Col- lection Bourcier (74-271). Î S presque adulte. Variété Mellivora. Cayenne. Bande blanche du dos à peine indiquée. Queue à bordure noire large. Collection Tesson (76-67). g © encore jeune. Variété Mellivora. Brésil. Bande blanche du dos à peine marquée. Bordure noire de la queue très-large. Don de M. Eugène Deslongchamps. h jeune ©’. Variété Mellivora. Cayenne. Collection PBourcier (74-274). Livrée de passage. i jeune ©. Variété Mellivora. Livrée de jeune âge. Cayenne. Collection Bourcier (74-272). j 6 Variété Mellivora. Brésil. Don de M. Eug. Deslongchamps (76-622). k © Variété Mellivora. Cayenne. Collection Bourcier (74-273). 2e Section. — MELANOTROCHILUS. (PL IV, fig. 4). Les rectrices latérales blanches, bordées de noir ; les deux médianes noires. Couvertures supérieures de la queue longues ; mais n’atteignant pas l'extrémité de la queue. Couleurs géné- rales noires, Sexes presque semblables. 271997 Sen) FE 87. MELANOTROCHILUS FUSCUS (Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus fuscus ({Vieillot), Nouv. Dict. hist. nat., t. VIT, 1817, p. 348. — Le colibri brun (Vieillot) — Trochilus ater (Pr. de Wied.). — Trochilus niger (Swainson). — Ornismya lugubris (Lesson), Hist. nat. des oiseaux-mouches, p. 132, pl. XXXVIII et pl. XXXIX. — L'oiseau-mouche demi-deail (Lesson ). — Colibri leu- copygius (Spix). — Lampornis niger (Jard.). — Trochilus atratus (Lichtenstein). — Florisuga atra (Gould), Monog., t. II, p. 415. —- Mellisuga atra (Shaw.). — Topaza atra (Gray). — Florisuga fusca (Reïich.).—Florisuga atra (Bonp.), Consp.—Florisuga fusca (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. IT, p. 183. — Florisuga fusca (Elliot), Synops. and class. of the Troch., p. 49. d adulte. Bec noir, fort, légèrement arqué, à peu près de la longueur de la téte. Parties supérieures couvertes de plumes d’un noir de juis, avec quelques légers reflets d'un vert bronzé , sur les couvertures supérieures des ailes, le croupion et les couvertures de la queue. Les deux plumes médianes de ces coubärtures longuement prolongées ; mais n’atteignant pas jusqu’à l'extrême bord des rectrices. Dessous du corps revêtu de plumes noires, un peu lavées de vert bronzé, sur les côtés de la poitrine. Côtés du ventre d'un blanc mat. Couvertures inférieures de la queue noires, Queue longue, très-forte, carrée à son extrémité, à rectrices larges et résis- tantes. Les deux médianes d’un noir à reflets bronzés; les la- térales blanches, bordées largement de noir à leur extrémité. © adulte. Assez semblable au 4. Parties supérieures noires, légèrement frangées de roux sur le dos et le crou- pion. Dessous du corps noir, avec une bande suboculaire rousse, naissant de la commissure du bec, plus ou moins prolongée sur les côtés du cou. Ventre d’un noir verdätre, avec une ligne longitudinale médiane blanche. Queue plus courte que chez le &'; les deux rectrices médianes noires ; les deux suivantes, avec leur extrémité et une partie de leur côté externe , bordé de noir ; les externes blanches. é Fop6 Ogs. La femelle de cet oiseau est beaucoup plus semblable au g' que dans l'espèce précédente, ce qui est encore une raison de plus de le séparer du Florisuga mellivora, et de le comprendre dans le sous-genre nouveau auquel nous donnons le nom de Melanotrochilus. Cet oiseau est d’ailleurs très-facile à reconnaître, par ses couleurs noires et sa queue d’un blanc pur. Il est donc assez difficile de comprendre la multiplicité des noms qu'il a reçus. D’après M. Mulsant, le nid est hémisphérique , formé exclu- sivement de bourre roussâtre, dont les filaments sont consolidés extérieurement par des fils d’araigrées. PATRIE. Le Brésil. ’ Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Brésil. Collection Bourcier (74-275). b & id. Id. Collection A. Vautier (AC). CAE HN LS Id. Don de M. Eug. Deslongchamps (AC). d'o7 a Id, M. Bourcier (79-855). GENRE PANOPLEFES. (PL. IV, fig. 5.) Bec droit, assez fort, de la longueur de la tête. Tête trian- gulaire, longuement emplumée sur le bec. Ailes longues et larges , atteignant l'extrémité des rectrices. Queue longue et forte, carrée, ou légèrement échancrée, à son extrémité. Tarses garnis de plumes duveteuses, formant une courte manchette. Sexes semblables par le plumage. Le genre Panoplites est formé de trois espèces disparates , réunies toutefois par les caractères communs de la forme du bec et des tarses, garnis de plumes duveteuses et formant une sorte de manchette. La première des espèces, c’est-à-dire le P. Jardinei, ressemble assez de plumage aux Florisuga, pour que plusieurs auteurs l’aient rangée dans ce dernier ‘genre. Les deux autres, Flavescens et Mathewsi, se rap- prochent un peu plus par le caractère commun de la queue, = 097 entaillée et garnie de rectrices de couleur fauve. Quelques auteurs ont également considéré deux genres différents pour ces deux espèces , c’est-à-dire le genre Boissoneaua pour le Flavescens et Alosia pour le Mathewsi. Nous admettrons seulement deux sections : la première, Galenia (Mulsant et Verreaux }, pour le Jardinei ; la seconde conservera le nom de Panoplites et renfermera les deux espèces Flavescens et Mathewsi. fre Section. — GALENIA. (PL. IV, fig. 6.) Queue carrée à son extrémité. Rectrices terminées en pointe; les externes d’un blanc pur , légèrement bordées de noir. 88. PANOPLITES JARDINI (Bourcier). 1851. Syn. Trochilus Jardini (Bourcier), Comp.-rend., 1851, t. XXIT, p. 487. — Panoplites Jardini (Gould), Monog., t. I, pl. CXIT. — Florisuga Jardinii (Reichenbach\.—Florisuga Jardinii (Bonp.), Consp. — Boissoneaua Jardinii (Gray). — Panoplites Jardinei (Mulsant), Hist, nat.’ des oiseaux-mouches, t, II, p. 234. — Panoplites Jardini (Elliot), Class. and syn, of the Troch., p. 53. d' adulte. Bec noir, droit, assez fort, de la longueur de la tête. Dessus de la téte et nuque gurnies de plumes squammiformes d'un bleu foncé, à reflets indigo éclatant, passant au violet. Cou noir, soyeux. Toute la région du dos d'un bleu verdâtre, éclatant, à reflets étincelants. Gouver- tures supérieures des ailes et croupion d'un vert à reflets bronzés , devenant presque noir sur les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes longues et fortes, d'un brun vio- lacëé, roussâtres en dessous. Gorge et devant du cou d’un noir velouté, devenant d’un bleu éclatant, à reflets saphir sur la poitrine , le ventre, et d’un vert émeraude étincelant, sur les parties latérales, Queue longue, tronquée carrément .à son extrémité. Les rectrices, fortes et larges, terminées en or pointe à leur extrémité; les deux médianes d'un noir acier profond ; les latérales blanches, bordées de noir, à leur côté externe et à leur extrémité. Pieds garnis de plumes duve- teuses assez longues, d'un gris blanchätre. Q semblable au &. OBs. Dans le jeune âge, les plumes du devant de la tête sont, en partie, d’un vert obscur et d’un vert-brun, celles du croupion frangées de roux; les rectrices externes en majeure partie, d’un brun verdâtre. Cet oiseau, l’un des plus éclatanis des oiseaux-mouches connus, est rare dans les collections. Le musée de Caen possède le type même, d’après lequel Bourcier a décrit l’espèce. PATRIE. Équateur, Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Tué en 1850 dans les grandes forêts des environs de Nanégan (Équateur). Type de Bourcier. Collection de cet auteur (74-276). b @ adulte. Collection Bourcier. Équateur (74-277). 2° Section. — PANOPLITES propr. dit. (PL AVS") Queue légèrement échancrée à son extrémité. Rectrices arrondies. Les externes rousses ou d’un blanc roussâtre , légèrement bordées de noirâtre. 89. PANOPLITES FLAVESCENS (Loddiges) Sp. 1852, Syn. Trochilus flavescens (Loddiges), Proced. of the commit. of sc. and corresp. of the zool. Soc., part. IT, 4832, p. 7. —Ornismya paradisea (Boissonneau), Rev. zool., 1840, p. 6.—Mellisuge flavescens (Gray), Gen. of birds.—Amarzilia flavescens (Bonp.), Consp.—Boissoneaua flavescens {Bonp.), Consp. Troch.—Clytolæma flavescens (Bonp.), Rev. and Magaz, zool.— Panoplites flavescens (Gould), Monog., t. 1, pl. XCT, 4854. — Panoplites flavescens (Mulsant', Hist. nat. des ois.-mouches, t, 11, p. 355, — Panoplites flevescens (Elliot), Class, and syn. of the Troch., p. 54, — 229 — & adulte. Bec noir, droit, court, de la longueur de la tête, emplumé à sa base. Téte triangulaire , couverte jusqu'au vertex, de plumes squammiformes, brillantes, d'un vert un peu jaunâtre élincelant, sous certains aspects. Parties supérieures vert foncé, à reflets bronzés. Ailes fortes et longues , d'un brun-noir violacé. Gorge et devant du cou d’un vert un peu jaunûtre , étincelant et à reflets dorés, sous certains aspects. Le reste des parties inférieures d’un vert foncé, à reflets bronzés. Plumes sous-axillaires roussätres. Région anale blanc nankin. Queue forte et large, légèrement entaillée à son extrémilé ; les deux rectrices médianes d'un vert bronzé; les latérales couleur nankin pâle , bordées à leur extrémité et sur le bord externe, de bronzé verdätre, d'autant moins étendu que l'oiseau est plus adulte. Pieds garnis de plumes duveteuses blanches, assez longues. ® semblable au &. Ozs. Le nid de cet oiseau est arrondi, peu artistement construit, formé de débris de végétaux, mousses et lichens, et garni en dedans, d’une bourre gristre. PATRIE. Équateur , Nouvelle-Grenade et Pérou. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Abel Vautier. Nouvelle-Grenade (AC). b & id. Collection Bourcier. Équateur (74-285). iQ “ide Id. Id. (74-286). d get Q@ avec leur nid. 90. PANOPLITES MATTHEWSI (Bourcier). 1847. Syn. Trochilus Matthewsii (Bourcier), 1847, Proc, zool. Soc: Es EXY; p. 43.—Boissonneaua Matthewsi (Reichenbach).—Panoplites Matthewsii (Gould), Monog., t, IT, pl. CXIII. — Mellisuga Matthewsii (Gray). — Heliodoxa Matthewsi (Reichenbach).—Clytolæma Matthewsi (Mulsant), Élist, nat, des oiseaux-mouches, t. 11, p. 231.— Panoplites Matthewsii (Elliot), Syn. and classif, of the Troch., p. 54. — 230 — 4 adulte. Bec noir, droit, assez fort , de la longueur de la tête, emplumé à la base. Téle avec une ligne suboculaire, se continuant avec les lorums , d’un beau vert un peu olivâtre , élincelant et doré, sous certains jours. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes et de La queue, d’un vert à reflets cuivreux mi-dorés. Ailes longues et fortes, d’un brun violäâtre ; la première rémige bordée de fauve vif, dans toute la longueur de sa partie externe. Couvertures inférieures des ailes d’un même roux vif. Parties inférieures marquées , sur la gorge et le devant du cou, de plumes d'un beau vert , à reflets aorés étincelant, et frangées de roux ; ces parties paraissant ainsi mouchetées de vert, sur fond roux. Poitrine, ventre, abdomen d'un beau roux ardent, frangé de vert sur les flancs. Région anale garnie d’un duvet , blanc à base noire. Couvertures inférieures de la queue rousses. Queue forte et large, un peu entaillée à son extrémité ; les deux rectrices médianes d'un vert bronzé; les latérales d'un beau roux, bordées légèrement de vert bronzé, à leur extrémité et sur leur bord externe. C semblable au &; la bande bronzée terminale des rec- trices latérales plus étendue. O8s. M. Elliot a décrit le jeune âge de cette espèce, d'après un exemplaire de sa collection. La surface du corps est d’un brun-rouge, moucheté de vert. L’exemplaire type de cette belle et rare espèce, décrite pour la première fois par Bourcier, fait actuellement partie de la col- lection du musée de Caen. Il est probable que Bourcier en avait eu deux exemplaires à sa disposition, puisque M. Mulsant in- dique ce Lype comme appartenant à la collection de M. Loddiges. PATRIE. Équateur et Pérou. Exemplaire du musée de Caen. a d adulte. Type de l'espèce de la collection Bourcier. Équateur (74-287). — 231 — 7° GROUPE. CŒLIGENAIRES. Ce groupe, formé des genres Cœligena, Delattria et Oreopyra , renferme des espèces assez disparates, offrant, comme caractères communs, la forme du bec, qui est fort, assez court et très-légèrement arqué. Les ailes sont longues et robustes ; elles rappelleraient presque celles des Campyloptaires ; toutefois, les baguettes des premières rémiges ne sont ni renfor- cées, ni coudées. Les rectrices, disposées en éventail, sont fortes et rigides, arrondies, à leur extrémité, dans les genres Cæligena et Delattria, terminées en angle aigu dans les Oreopyra. Toutes les espèces du groupe, sans exception, sont marquées, en arrière de l'œil, d’un trait blanc ou d’une tache de même couleur, plus ou moins prononcée ; les mâles sont ornés de nuances assez vives ; mais, en général, la prase de la gorge, quoique formée de plumes métalliques, est comme effritée ou écrasée, el n'apparaît que sous certains jours. Les femelles, très-différentes des mâles, sont d’un vert à reflets bronzés en dessus, et en dessous, de couleurs ternes, où dominent le gris et le roussâtre. Table analytique des genres. Queue ample, à rectrices larges, les trois ex- ternes marquées, à leur extrémité, d’une large tache d’un blanc pur. + . .. … ,. . . + Cœritcexa. Queue peu étendue, à rectrices terminées en pointe, ou en pointe arrondie, de couleur sombre OUVETISAE MN CNE MEN LrTE Un © 2 Rectrices terminées en pointe arrondie. Prase de la gorge à teinte métallique ; mais chaque plume en- tourée et comme effacée par une bordure grisâtre. DrLATrIRIA, Rectrices terminées en pointe. Prases de la gorge et de la partie supérieures de la tête bril- lantes et éclatantes , , , , , , , , < + OnEoryn, 16 —_ D GENRE COELIGENA. (PL IV, fig. 8.) Bec fort, légèrement recourbé , un peu plus long que la tête. Ailes longues et fortes ; baguettes des deux premières rémiges fortes et arquées à leur extrémité. Queue large et très-étendue , carrée-arrondie à son extrémité. Rectrices arrondies à leur extrémité, d'un noir profond; les trois externes marquées , à leur extrémité, d'une large tache oblique, d'un blanc pur, décroissant en grandeur de l’externe jusqu'à la troisième. Sexes diflérant de plumage, par l'absence, chez la femelle, d’une prase de couleur métallique à la gorge. Ce genre ne comprend qu'une seule espèce du Mexique. 91, COELIGENA CLEMENCIZÆ (Lesson). 1828. Syn. Ornysmia clemenciæe (Lesson), 4828, Hist. nat. des oiseaux- mouches, Additions, p. 216, pl. LXXX ; 1d., Suppl., p. 415, pl. VIIL. — L'oiseau-mouche clemence (Lesson). — Lampornis clemenciæ (Lesson), — Cæœligena clemenciæ (Lesson), — Campylopterus clemenciæ {Jardine), Humanbirds, p. 180, — Trochilus topilzin (pablo de la Ilave), — Delattria clemenciæ (Gould), Monog., & I, pl. LX, 1855.— Cœligena clemenciæ (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. T, p. 480. — Cœæligena clemenciæ (Elliot), Class. and syn. of the Troch., p. 80. & adulle., Bec noir, fort, très-légèrement recourbé, un peu plus long que la tête. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, d’un vert à reflets bronzés , de- venant mi-dorés, sur le croupion, et bronzé foncé, sur les couvertures de la queue. Tête d'un gris verdûtre, avec une tache posloculaire allongée et une légère moustache d'un blanc grisätre. Gorge et devant du cou garnis d’une prase d'un beau bleu tendre, métallique, paraissant s’effacer sous certains jours. Parties inférieures d'un gris cendré, à — 233 — reflets légèrement bronzés, sur les côtés de la poitrine et sur les flancs, Région anale blanchätre. Couvertures infé- rieures de la queue d’un gris verdâtre , chaque plume étant légèrement bordée de blanchätre. Queue forte, s'étendant largement en éventail, carrée-urrondie à son extrémité, d'un noir lustré, avec une légère teinte acier bruni; les trois rémiges externes, de chaque côté, garnies à leur extrémité d’une tache d’un blanc pur , décroissant depuis l’externe jusqu'à la troisième. Pieds bruns, brièvement emplumés. Q adulte. Semblable au &, par la distribution géné- rale des couleurs, mais sans prase bleue à La gorge, qui est remplacée par une couleur gris terne. Taille un peu plus petile que le d'. Bec moins fort. Ailes plus petiles. Queue plus courte, mais offrant les mêmes nuances. Ogs. La livrée du jeune & est très-semblable à celle de la vieille ©; il s’en distingue par sa taille plus forte, sa queue plus ample, et enfin par la couleur de la gorge, qui est d’an gris plus foncé, avee quelques taches gris clair. Nip. Suivant les notes manuscrites de Bourcier, le nid du clemence est grand, garni de feuilles blanchâtres et l’in- térieur de filaments de plantes semblables à des poils roux. Les œufs sont très-finement tachés de brun dans toutes leurs parties. PATRIE. Le Mexique, où il est très-abondant. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Mexique (74-391). b id. Id. Id. (74-190). C id. M. Guérin. Mexique (67-12). d d' jeune. M. Salles. Id. (73-119). e ® id. Collection Bourcier. Mexique (74-192). nr = GENRE DELATTRIA. (PL IV, fig. 9.) Bec fort, presque droit, de la longueur de la tête. Ailes longues et fortes. Baguettes des premières rémiges fortes, mais non renforcées. Queue assez longue, carrée à son extrémité. Rectrices légèrement appointies à leur extrémité, entièrement noirätres , ow dont les externes sont terminées par une tache d'un gris enfumé. Sexes diflérant de plumage par l'absence, chez la femelle, d'une prase de couleur métallique à la gorge. Ce genre ne comprend que deux espèces du Mexique et de l'Équateur, dont les mâles se distinguent avec facilité, par la couleur et la disposition de leur prase métallique, d’un beau violet lilas dans une des espèces, vert d’eau dans l’autre; mais dont les plumes sont comme noyées dans un fond gris pâle et dont Péclat métallique n'apparaît que sous certains jours. 92. DELATTRIA HENRICA (Lesson et Delattre), Sp. 1839, Syn. Ornismya Henrica (Lesson et Delattre ), liev. zool., 13839, p. 47.—Topaza Henrici (Gray). — Heliodoxa Henrica (Reichenbach), Enum., p. 6, pl DCCXLII, fig. 4701...4703, — Delattria Henrica (Bonp.), Consp., 1854, p. 253. — Delattria Henrici (Gould), 1854, Monog., t I, pl. LXII. — Lamprolaima Henrica (Reichenbach ), Aufz. de Colib..—Cœligena Henrici (Mulsani), Hist, nat. des oiseaux- mouches, t. 1, p. 183. — Cœligena Henrici (Elliot), Synops. and class, of Troch., p. 30. & adulte. Parties supérieures d'un bronzé verdätre peu brillant, passant au bronzé violätre , sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez larges, d'un noirütre violacé, Tête brun verdätre, avec la région oculaire et des — 935 — lorums noir de suie, comme encadrée par une tache poslo- culaire grise et une légère moustache roussätre. Gorge revêlue d’une prase mélallique, entremélée de gris, dont la belle nuance violet lilas ou améthysle n'apparaît que sous certains jours. Le reste des parties inférieures d'un gris enfumé, passant au bronzé cuivreux, sur les côtés de la poi- trine et des flancs. Plumes sous-caudales grises, bordées de blanchâtre. Queue assez longue, forte, tronquée, à rectrices d’un noir foncé, dont les externes sont terminées par une tache d’un gris fuligineux. Pieds blanchâtres, brièvement emplumés. adulte. Diffère du & par l'absence de prase métallique à la gorge, et par la queue, dont les rectrices sont plus courtes ; Les trois externes cendrées, ou d’un blanc cendré à leur extrémité. Nip. Suivant M. Mulsant, le nid est formé de filaments de végé- taux desséchés et artistement entrelacés, sans duvet en dedans. PATRIE, Dans les notes laissées par Bourcier, je trouve cette mention : rapporté du Mexique par A. Delattre, en 4839, pro- venant de Jalapa, localité voisine de Guatepec. C’est un oiseau des bois, qui est rare et vit toujours seul. M. Gould l’a retrouvé assez abondant dans les environs de Guatémala, M, Boucard la observé près de Cordoba, Jalapa et autres terres tempérées du Mexique. Exemplaire du musée de Caen. a & presque adulte. M. Deyrolles. Guatémala (AC). 93, DELATTRIA VIRIDIPALLENS ([Bourcier el Mulsant) Sp. 1846. Syn, Trochilus viridipallens (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. d'Agr, de Lyon, 1846, p. 321. — L’oiseau-mouche vert d’eau (Bour- — 236 — cier). — Polytmus viridipallens (Gray). — Delattria viridipallens (Bonp.), Consp. — Argyrtria viridipallens (Reichenbach}). — Thau- matias viridipallens (Bonp.). — Delattria viridipallens (Gould), Monog., t IT, pl. LXIIT. — Clarissa viridipallens ( Heine )}, — Cœligena viridi- pallens (Mulsant}), Hist. nat. des ciseaux-mouches , t, I, p. 185. — Cæligena viridipallens (Elliot), Synops. and class. of the Troch., p. 31. & adulte. Bec presque droit, de la longueur de la tête. Parties supérieures d’un vert bronzé, à reflets métalliques verdätres sur la tête, mi-dorés sur le dos et légèrement cuivreux sur le croupion, les couvertures des ailes et de la queue. Région des yeux et des lorums d'un noir verdätre, avec une ligne postoculaire blanche, partant de l'angle de l'œil et se prolongeant sur les côtés du cou. Ailes fortes, d’un brun violacé. Parties inférieures offrant, à la gorge et au-devant du cou, une prase de plumes squammiformes mé- talliques d’un vert pâle, frangées de blanc cendré. Milieu de la poitrine et du ventre d’un blanc sale. Flancs d’un vert bronzé, à reflets légèrement cuivrés. Couvertures inférieures de la queue vert grisûtre, bordées de blanc. Queue forte, légèrement échancrée en son milieu, à rectrices légèrement terminées en pointe, d’un brun fuligineux, dont les quatre rectrices médiaires sont d’une teinte un peu plus foncée. Ç adulte. Semblable au &; mais la gorge est d’un blanc sale, au lieu d'offrir une prase métallique. Queue un peu plus courte ; les deux rectrices externes offrant chacune une tache d’un blanc grisätre à leur extrémité. PATRIE, Guatémala, dans les environs de Coban, ancienne capitale de Amérique centrale, Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Don de M. J. Verreaux. Guatémala (AC). b g id. Collection Bourcier. Guatémala (74-278). C g jeune. Id. Id. (74-279). d ® adulte. Id. Id. (74-280). — 231 — GENRE OREOPYRA. (PL IV, fig. 10.) Bec assez fort, droit, de la longueur de la tête. Ailes longues ; baguettes des premières rémiges fortes et légèrement arquées à leur extrémilé. Queue forte, assez courte, à rectrices pointues à leur extrémité ; les médianes un peu moins longues que les autres, ce qui donne à l’ensemble une forme légèrement échan- crée au milieu. Couleurs générales d'un vert bronzé foncé, avec une ligne postoculaire blanche et de riches prases métalliques, habituellement lilas sous la gorge, émeraude vif sur le front. Sexes différant beaucoup par le plumage. Ce genre comprend quatre espèces, dont les mâles sont ornés de couleurs très-brillantes. Leur aspect général, d’un vert sombre, à reflets rehaussés par la présence de prases frontales d’un vert bleuâtre, à reflets éclatants , et de prases métalliques lilas à la gorge, leur donne un faciès tout spécial, qui les fait distinguer de tous les autres. Dans une des espèces , la prase lilas de la gorge est remplacée par un écusson d’un blanc éclatant. Les femelles sont très-différentes des mâles; leurs couleurs sent le vert foncé, à reflets bronzés en dessus, le blanc ou le roussâtre sur les parties inférieures. Toutes les espèces du genre Oreopyra habitent à de grandes hauteurs, jusqu’à 10,000 pieds, sur les volcans du Chiriqui et des parties montagneuses des environs de Costa-Rica , dans l’Amérique centrale. 94. OREOPYRA HEMILEUGA (Salvin), 18/4. Syn. Oreopyra hemileuca (Salvin), Proc, 100, Soc., 1864, p. 585. — Oreopyra hemileuca (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, — 238 — t. IV, p. 1467, — Cœligena hemileuca (Elliot), Syn. and class, of the Trochilidæ, p. 31. d' adulte. Téle parée jusqu'au vertex d'une prase de plumes d’un vert d'eau métallique étincelant, couverte, sur la nuque, de plumes d’un vert obscur ou noirâtre. Dessus du corps revêtu de plumes vertes, à reflets bronzés, lustrées d’or , vues d'arrière en avant. Ailes d’un brun violätre. Une bande ou ligne longitudinale blanche, naissant de l'angle postérieur de l'œil et prolongée sur les côtés du cou. Région des lorums noirätre. Menton garni de petites plumes vertes ou frangées de blanc, Gorge et devant du cou garnis d’une prase de plumes squammiformes serrées, paraissant comme écrasées, d’un lilas violacé pâle ou améthyste, à reflets mé- talliques. Poitrine et ventre revélus de plumes blanches ; flancs mouchetés de vert à reflets bronzés. Couvertures in- férieures de la queue blanches. Queue presque tronquée ou à peine enlaillée, à rectrices assez larges ; les médiaires un peu plus courtes; les quatre rectrices médiaires d’un vert bronzé, les autres d’un vert cendré ou grisâtre, posté- rieurement barrées de vert bronzé; les deux premières externes, de chaque côté, blanches à leur extrémité. Pieds bruns , tarses peu emplumés , tibias garnis de petites plumes vertes , blanches à l'extrémité. Q adulte. Parties supérieures d’un vert bronzé, à reflets métalliques. Dessous de la yorge blanche, mouchetée de vert. Poitrine et ventre blancs. Rectrices externes marquées, à leur extrémité, d'une tache blanche plus grande que chez le &. Os. M. Elliot regarde cette espèce comme appartenant au même genre que les Delattria viridipallens et Henrica qui, pour lui, sont de véritables Cæligena. M. Elliot s'appuie sur ce fait que la femelle a une disposition de plumage semblable à celle des deux espèces précitées, tandis que dans ses Oreopyra, — 239 — la femelle serait constamment de plumage roux en dessous. Maïs la disposition des prases du front et de la gorge rappelle tellement ce qui a lieu dans les autres Orcopyra, que nous preférons adopter l'opinion de MM. Salvin et Mulsant, qui les rangent dans ce dernier genre. PATRIE. Costa-Rica , dans l’Amérique centrale, Le musée de Caen re possède aucun exemplaire de cette rare espèce. 95. OREOPYRA CALOLOEMA (Salvin). 1864. Syn. Oreopyra calolæma (Salvin), Proced. zool, society, 1864, p. 584. — Oreopyra calolæma (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux- mouches, t, IV, p. 465. — Oreopyra calolæma (Elliot), Syn, and class, of the Trochil., p. 33. & adulte. Tête parée, jusqu'au vertex, d’une prase de plumes d'un vert d'eau métallique étincelant. Dessus du corps, y compris les couvertures des ailes ct les couvertures supé- rieures de la queue, d’un vert foncé, à reflets bronzés. Ailes d'un brun noirâtre, violacé. Une bande étroite, longitudinale, blanche, naissant de l'angle postérieur de l'œil et se pro- longeant sur les côtés du cou. Bande noirûtre derrière l'œil et comprenant les lorums. Gorge et devant du cou occupés par une large prase métallique, d'un beau lilas violacé, étincelant sous certains jours. Poitrine d'un vert émeraude, à reflets métalliques. Ventre et abdomen d'un gris foncé, marqués de plumes d’un vert bronzé sur les flancs. Couver- tures inférieures de la queue gris foncé, chaque plume élant bordée de blanchätre. Queue légèrement entaillée, à rectrices assez larges , pointues à leur extrémité, d'un noir d'acier uniforme. Pieds bruns, tarses brièvement emplumés. Q adulte. Parties supérieures d’un vert bronzé, offrant 240 — quelques reflets mi-dorés, sur la partie antérieure du dos, ct d’un vert plus intense, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Un trait blanchätre derrière l'œil. Parties inférieures d’un roux pâle ou presque orangé. Cette couleur rousse s'étendant au-devant des épaules, sur les côtés du dos. Couvertures inférieures de la queue d'un roux pâle. Queue un peu moins longue que dans le &, d’un vert bronzé à la base et noire d'acier, à son extrémité; les trois rectrices exlernes marquées , à leur extrémité , d’une tache blanc sale, diminuant de grandeur de la première externe jusqu'à la troisième. PATRIE. Volcan de Cartago, dans la république de Costa- Rica ; Cordillère de Tolé (Véragua). Exemplaires du musée de Caen. a g adulle. M. Franck. Costa-Rica (79-183). Bou M Boncard: 714: (80-268). c Q id. Id. Id. (80-358). 96. OREOPYRA VENUSTA {Lawrence). 1867. Syn. Oreopyra venusta (Lawrence), Ann. lye, nat. hist. New-York, t. VIII, p. 484, 14867. — Oreopyra calolæma, variété (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. IV, p. 165. d adulte. Très-semblable au précédent, mais s'en distin- guant par la couleur verte des purties supérieures, qui est d’un vert plus sombre ; par la prase de la partie supé- rieure de la têle, dont les nuances métalliques sont d’un vert sombre et non étincelant ; par lu prase de la gorge, formée sous le bec et sur le devant de la gorge de plumes d'un vert métallique qui sont, un peu bas, d’un bleu vio- lacé et ne devient violet lilas éclatant que sur son pourtour. = a — © inconnue, mais semblable très-probablement à celle de l'espèce précédente. Ogs. MM. Mulsant et Elliot considèrent l'O. venusta, de Lawrence , comme n'étant qu’une variété de l'O. calolæma. J'avais pu supposer que l’exemplaire du musée de Caen était un jeune, dans lequel les prases du dessus de la tête et de la gorge n'étaient pas encore arrivées à leur éclat habituel; mais les nuances métalliques paraissent avoir pris une netteté, qu’on ne voit jamais dans les jeunes oiseaux. De plus, les plumes de la queue sont d’un noir profond, dans toutes leurs parties, sans aucune trace de tache terminale grise sur l'extrémité des rectrices latérales, Tout indique bien un individu adulte, appartenant à une espèce particulière ou au moins à une race spéciale. Parrie. Costa-Rica. Exemplaire du musée de Caen. a & adulte. M. Deyrolles. Costa-Rica (80-559). 97. OREOPYRA LEUCASPIS (Gould). 1860. Syn. Oreopyra leucaspis (Gould, Proced, zool, soc., p. 312, 1860. — Oreopyra leucaspis (Gould), Monog., 4864, t. IV, pl. CCLXIV, — —Orcopyra leucaspis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. TV, p. 161. — Oreopyra leucaspis (Elliot), Syn. and class. of the Trochil., p. 33. — Trochilus castaneiventris (Gould), Proc. zool. soc., 1860, p. 163. — Anthocephala castaneiventris (Gould). — Oreopyra casta- neiventris (Salvin). — Adelomya castaneiventris (Gould), Monog., t. III, pl. CCITT. — Metallura castaneiventris (Reichenb.). adulte. Gorge et devant du cou formant une sorte de grand écusson, d'un blanc pur, Poitrine d'un vert émeraude, à reflets métalliques, devenant mi-dorés sous certains jours. Le reste comme dans l’Oreopyra calolæma. © adulte. Sembluble en tout à la femelle de l'espèce pré- cédente , sauf que le dessus du corps est d’un vert un peu plus brillant et le croupion coloré comme le reste du dos. Ogs. Suivant M. Salvin, la livrée du jeune âge, dans cette espèce, présente d’assez grandes variations. Chez les uns, la gorge n’est blanche qu’en partie et d’un noir bronzé foncé sur le reste. Chez d’autres, on voit quelques plumes bleues entre les blanches ; mais, chez les oiseaux moins jeunes, il y a de ces plumes bleues dans la périphérie de la gorge. Les plumes de la têle passent, suivant l’âge, par toutes les nuances, depuis le vert sombre jusqu’à la brillante couronne de l'oiseau adulte. Le ventre est vert, avec la région longitudinale médiane, pâle ou grisàtre. Il y a tant de ressemblance générale éntre les diverses espèces, calolæma, venusta, leucaspis et cinereicauda, que je serais porté à croire, que ce ne sont que des différences locales, devant constiluer tout au plus des races. Elles ne se distinguent, en effet, que par des nuances de coloration de la gorge el de la queue, les femelles étant d’ailleurs absolument semblables entre elles, Il serait intéressant de faire des études à ce sujet, et je ne serais pas étonné, si l'influence seule de milieux diffé- rents, si faciles à se produire, à de très-faibles distances, ne suffirait pas, dans ces régions de montagnes volcaniques, pour agir sur ces prétendues espèces, el si ces races n'étaient, en fin de compte, que des états particuliers d’une seule et même. Séjourner incessamment dans l'intérieur du cratère d’un volcan est, en effet, une facon si originale de passer sa vie, qu'il n’y aurait rien d'étonnant à ce que, par exemple, une longue habitude de circuler au milieu des émanations sulfureuses ou chlorhydriques, ne vint à faire changer en blanc, par simple effet de décoloration, ces nuances lilas tendre, qui ornent la gorge des calolæma et venusta. Je livre cette hypo- thèse pour ce qu’elle vaut, sans prétendre trancher le problème si ardu des différences de coloration, entre espèces ou soi- — 243 — disant espèces, si nombreuses dans l'interminable série des Trochilidés. Du reste , ce genre Oreopyra a donné lieu à de très-grandes confusions. Ce n’est que tout dernièrement, en effet, qu’on a pa bien observer les sexes de ces oiseaux. Il est main- tenant reconnu que l'oiseau décrit tout d’abord par Gould (voir Syn.), sous les noms de Trochilus castanciventris, puis d’Antocephala castaneiventris, Adelomya castanceiventris et de Metallura castaneiventris n’était, en fin de compte, que la femelle de l’Oreopyra leucaspis. Il est mème probable que quelques-uns de ces noms pourraient tout aussi bien s'appliquer à la $ du calolæma et peut-être même du cinereicauda. A cause de ces couleurs ternes, la femelle de l’'Oreopyra avait été rangée, par la plupart des auteurs, dans le genre Adelomya. Enfin M. Lawrence, en 1864, émit l’idée que ce castaneiventris pourrait bien être la femelle du Panterpe insignis. Toules ces divergences d'opinions n'étaient pas failes pour apporter de la clarté, dans une question aussi embrouillée. Aujourd’hui, tout le monde semble être d'accord, Ainsi soit-il. Parrie. Volcan du Chiriqui (Gosta-Rica ) , à 10,000 pieds de hauteur. Exemplaire du musée de Caen. a & adulte. M. Franck. Chiriqui ( Costa-Rica ). (79-302). 98. OREOPYRA CINEREICAUDA (Lawrence). 1867. Syn. Oreopyra cinereicauda (Lawrence), Ann. lyc. nat. hist., t, TX, 4867, p. 425. — Orcopyra castaneiventris (Lawrence), pars Ann, lyc. nat, hist., vol, IX, p. 124 partim. & adulte. Très-semblable , pour la coloration générale, au O. leucaspis ; s’en distingue par un bec un peu plus long, par les plumes blanches du devant du cou, qui s'étendent presque jusqu'aux yeux, sans bordure noire, et par la = 6% — couleur de la queue , dont les rectrices sont d’un gris cendré ou d’un cendré grisâtre ; les médiaires un peu plus sombres, noirâtres à l'extrémité. Baguettes d’un brun pourpré. © adulte. Semblable à celle du leucaspis, mais pouvant se distinguer par son bec plus long. Ogs. Celle espèce, très-voisine surtout de la précédente, est encore fort rare. La femelle a partagé aussi, avec celle de la précédente , ia confusion dont nous avons parlé en traitant du leucaspis. Toutefois, son bec un peu plus long que dans la précédente , est un caractère peut-être plus important que celui de la simple différence de coloration, qui est invoqué le plus souvent pour la distinction des deux espèces ou races. PATRIE. Montagnes des environs de Cartago (Costa-Rica), où elle est rare. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle espèce. 8° GROUPE. CLYTOLÉMAIRES. Ge groupe, qui comprend les genres Lamprolæma, Phaio- læma et Clytolæma, renferme un petit nombre d’espèces d’assez grande taille, remarquables par la force et l'étendue de leurs ailes et de leur queue, dont les baguettes, fortes et résistantes, sont presque toujours de couleur rousse. Leur bec droit, ou presque droit, est robuste; il alteint à peu près la longueur de la têle. La plupart des espèces ont leurs ailes et souvent leur queue de couleur rousse. Le dessous du corps offre généralement des couleurs métalliques vives, rehaussées presque toujours par — 245 — une prase, en forme de plaque étincelante, disposée sur le devant du cou, grenat, rubis ou émeraude , qui les fait compter parmi les brillantes espèces de Trochilidés. Les sexes sonl assez différents de plumage , les femelles étant privées de ces belles prases, ou gemmes mélalliques, qui ornent le devant du cou des mâles. Ces oiseaux habitent le Mexique, l’Équaleur et le Brésil. Table analytique des genres. Rectrices de couleur foncée, ainsi que leurs bagueltes. Rémiges primaires et secondaires d’un roux bien prononcé. . .' * . + + + + + LAMPROLAIMA. Rectrices de couleur rousse ou bronzée, avec les baguettes rousses. Rémiges primaires et secon- daires de nuance plus ou moins brune . , . . Be Les deux rectrices médiaires bronzées, les laté- rales entièrement rousses . , + . . +. , * CLYTOLOEMA, Toutes les rectrices bronzées, avec leurs ba- | gueltes d’un roux clair. . + «+ + + + + + PHAIOLOMA, GENRE LAMPROLAIMA. (PL IV, fig. 41.) Bec droit, assez faible, plus court que la tête. Tèle trian- gulaire , marquée d’une très-petite tache postoculaire blanche. Ailes longues , larges et fortes; baguettes des trois premières rémiges très-forles , mais non renforcées, ni coudées. Ailes d’une couleur roux sanguine, avec les épaules et l'extrémité seule des rémiges et pelites couvertures bordées de brun foncé. Queue large et forte , très-légèrement entaillée ; toutes les rec- trices, ainsi que leurs baguettes , d’un beau noir à reflet violacé. Mâle orné d’une prase jugulaire grenat et d'une bande pectorale transversale , saphir foncé, d'un riche éclat métallique. Femelle de couleur noirûtre. A ce geure appartient une seule espèce du Mexique. — 246 — 99. LAMPROLAIMA RHAMI (Lesson) Sp. 1838. Syn. Ornismya Rhami (Lesson), Revue zoologique, 1838, p. 315. — Mellisuga Rhami (Gray et Mitchel). — Lampornis Rhami (Bonp.), Consp. — Heliodoxa (lamprolaima) Rhami (Reichenbach), Troch, énum., p. 6, pl. DCCXLVI, fig. 4712...4713. — Delaitria Rhami (Bonp.), Rev. and mag. zool., p. 253. — Heliodoxa Rhami (Rei- chenbach}. — Lamprolæœma Rhami (Gould), Monog., t. IT, pl. LXI. — Lamprolaima Rhami (Mulsant), Hit. nat, des oiseaux-mouches , t. II, p. 218, — Lamprolæma Rhami (Elliot), Syn. and classif, of the Trochilidæ, p. 32. d adulte. Bec noir, droit, plus court que la tête. Tête marquée d’une très-pelile tache postoculaire blanche. Parties supérieures vert foncé, à reflets légèrement bronzés. Ailes longues et très-fortes , d'un roux foncé, avec les extrémités des rémiges et des couvertures secondaires, bordées de brun, à leur extrémité. Dessous du corps paré, sur le devant du cou, d’une belle prase d'un grenat métallique éclatant, en forme d'ovale allongé, bordée de noir de jais sur ses parties latérales, ce noir atteignant en arrière jusqu'aux lorums ; orné ensuile sur la poitrine d’une large prase d'un bleu in- digo à éclats chätoyants, remontant sur les côtés du cou. Ventre d’un noir de jais, entremélé de plumes d'un vert bronzé sur les flancs. Touffle de plumes anales blanches. Couvertures inférieures de la queue noir bleuätre, bordées de gris. Queue large et étalée, légèrement échancrée à son extrémité, d’un noir violacé, avec légers reflets acier bruni, surtout à la page inférieure. Pieds d'un noir-brun, assez forts, brièvement emplumés. Q adulte. Plus petite que le &. Tache postoculaire légère- ment prolongée sur les côtés du cou. Parties supérieures vert bronzé foncé. Prase de la gorge remplacée par une sorte d’écusson de plumes d'un brun fuligincux, entouré de — 247 — quelques plumes vert bronzé, à légers reflets bleuätres. Ventre et abdomen d'un gris sombre, entremélé sur les flancs de quelques plumes d'un vert bronzé. Ailes d’un roux brunätre. Couvertures inférieures de la queue d’un gris foncé presque uniforme. Queue moins forte et moins allongée que dans le S , d’un noir brunälre, avec quelques reflets vio- lätres , surtout à la partie inférieure, l'extrémité des deux rectrices externes, de chaque côûlé, marquées d’une tache fuligineuse mal délimitée. Ogs. La livrée du jeune âge est assez différente de celle de la vieille femelle. Les parties supérieures sont d’un beau vert bronzé , à reflets mi-dorés sous certains jours. La nuance des ailes et la disposition de ses taches brunes sont à peu près celles de la vieille femelle; la queue est d’un beau noir d’acier bruni, avec l'extrémité des rectrices latérales marquée d’une tache grise bien délimitée; la gorge et le devant du cou sont d’un gris foncé, à teinte fauve bien prononcée, remontant sur les côtés du cou. Poitrine et abdomen d’un gris un peu rous- sâtre, avec quelques plumes d’un vert bronzé plus nombreuses sur les flancs. Cetle livrée change bientôt. Sur la gorge naissent quelques plumes d’un grenat métallique, en même temps que des plumes noires se disposent sur les côlés du cou et de l'abdomen , ainsi que des plumes d’un bronzé verdâtre, sur la parlie supérieure de la poitrine; les prases de la gorge et le collier du cou naissent ensuite peu à peu, el les belles plumes bleu saphir de la poitrine se produisent les dernières. Il résulte de tous ces changements, des livrées assez nombreuses, suivant que l’oiseau avance plus ou moins en plumage ; mais il reste encore assez longtemps un certain nombre de plumes bronzées verdätres sur la poitrine , et c’est seulement dans l’âge tout à fait adulte, que celte partie devient d’an noir profond. PATRIE, Cette magnifique espèce habite les deux versants du Mexique et le Guatémala. Elle est assez abondante, Hé — 248 — Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. M. Deyrolles. Mexique (A-C). b & id. Collection Bourcier. Mexique (74-281). c d' demi-adulte. Plumage de transition. M. Bouvier. Gualé- mala (80-360). d d' jeune âge. M. Bourcier. Guatémala (80-361). e ® adulle. Collection Bouvier. Mexique (74-282). GENRE PHAIOLOEMA. {PL V, fig. 1.) Bec fort, très-légèrement arqué, de la longueur, ou un peu plus long que la tête. Ailes longues et fortes , d’un brun violacé; la première rémige seulement, bordée en dehors de roussâtre. En dedans, les couvertures inférieures des ailes de couleur rousse, Queue large et forte, assez profondément entaillée, entièrement de couleur bronzé clair , avec les baguettes des rectrices d’un roux clair très-apparent. Le plumage des mâles offre une prase de couleur rose cuivreux, métallique, un peu violacé et quelques plumes émeraude sur la tête. Les femelles ont la prase de la gorge remplacée par des plumes vert bronzé; éparses sur un fond roussâtre. Ce genre comprend deux espèces de la Nouvelle-Grenade et de l’Équateur. 100. PHAIOLOEMA RUBINOIDES ({ Bourcier et Mulsant), Sp. 1846. Syn. Trochilus rubinoides (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc, agr. de Lyon, t. IX, 1846, p. 322. — Mellisuga rubinoïides (Gray et Mitchel). — Heliomaster rubinoides (Bonp.), Consp. — Phaiolaima rubinoides (Reïchenbach), — Clylolæma rubinoides (Bonp.), Revue et Mag. de — 249 — zool., p. 254. — Phæolæma rubinoides (Gould), Monog., t IV, pl. CCLXVIIT, — Phæolæma granadensis (Caban et Heine). — Phæo- læma rubinoïides (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 220. — Phæolœma rubinoides (Eiliot), Syn. and class, of the Trochilidæ , p. 55. & adulle. Bec presque droit, assez fort, de la longueur de la tête. Dessus de la tête d’un vert foncé, à légers reflets bronzés , offrant une ligne étroite de plumes émeraude vive, partant de la base du bec et s’arrétant sur l'occiput. Parties supérieures d'un vert bronzé, à reflets plus ou moins cuivreux, plus marqués sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes fortes, assez longues , d’un brun fuli- gineux, avec une ligne roussälre, régnant sur le bord externe dans toute sa longueur. Couvertures inférieures des ailes de la même couleur rousse. Têle offrant, sous le menton, un espace triangulaire d'un vert métallique, à reflets bronzés et mi-dorés , se perdant ensuite sur le vert bronzé des parties latérales. Au-dessous , sur la gorge, une prase triangulaire, formée de plumes à vifs reflets métalliques, d'un rose cuivreux, passant au violätre sous certains jours. Poitrine et ventre d'un fauve roussätre. Côtés du cou, de la poitrine et des flancs d’un vert bronzé, à reflets peu marqués. Couvertures inférieures de la queue grises, bordées de roussâtre. Queue large et forte, entaillée jusqu’au tiers de sa longueur, à rectrices assez larges, de couleur branzée, avec légers reflets. Baguettes des rectrices de couleur roux clair, très-apparentes. Pieds bruns. Jambes et tarses garnis de plumes courtes d’un gris roussâtre. © adulte. Un peu plus petite que le &, offrant à peu près les mêmes couleurs. La gorge et le devant du cou sont par- semés de nombreuses mouchetures, d'un vert bronzé, sur un fond roux pâle. Queue presque tronquée , à rectrices moins étalées que chez le & , de même nuance bronzée ; mais avec les baguettes d’un roux plus pâle et le côté extérieur des rectrices externes de la méme couleur roux pâle, — 250 — PATRIE. Nouvelle-Grenade et quelques parties de l’Équateur où l’espèce est assez répandue. Exemplaires du musée de Caen, a d' adulte. Collection Bourcier. Équateur (74-250). b d' encore jeune. Collect. Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-283). 101. PHAIOLOEMA ÆQUATORIALIS (Gould). 1860, Syn. Phaiolaima æquatorialis ( Gould }, 1860, Monog., vol. IV, pl. CCLXIV.—Phæolæma rubinoïides (Sclat), Proc. zool soc., 1850, p. 445. —Phæolæma æquatorialis ( Mulsant) , Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, Il, p, 223.— Phæolæma æquatorialis (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 55. d adulte. Très-semblable au précédent. Bec plus fort, un peu plus arqué, un peu plus long que la tête. Absence de ligne de plumes d’un vert métallique étincelant, sur le haut de la tête et sur le menton. Prase jugulaire un peu plus étroite. Le roux du ventre d'une nuance plus pâle. Le reste comme dans l'espèce précédente. Q adulte. Très-semblable à la femelle du précédent, s'en distingue par son bec plus fort, plus long et légèrement arqué, ainsi que par la couleur plus pâle du roux des parties inférieures. Ogs. Cette espèce est certainement très-rapprochée de la précédente, dont elle n’est sans doute qu’une race locale. Son principal caractère consiste dans la force et la longueur du bec. PATRIE. Équateur. Exemplaires du musée de Caen. a jeune d'. Équateur (AC). b id. Collection Bourcier. Équateur (74-284), c ® adulle, M, Bouvier, Équateur (80-362), GENRE CLYTOLOEMA. (PL V, fig. 2.) © Bec droit, fort, de la longueur de la tête. Ailes longuæ et fortes, d’un brun violacé , la première rémige à peine bordée de roussûätre extérieurement. Queue large et forte , presque carrée, à peine entaillée ; les deux rectrices médianes seules bronzées, les latérales d’un roux vif. Le plumage des mâles est orné de prases de couleurs rubis, saphir , ou éméraude, étincelantes ; celui des femelles est, au contraire , très-modeste ; ces prases étant rem- placées par des couleurs ternes. Ce genre est représenté par deux espèces fort disparates entre elles, qui habitent l’une le Brésil, l’autre le Pérou. 101. CLYTOLOEMA RUBINEA (Gmelin) Sp. 1788. Syn. Mellisuga brasiliensis gutture rubro (Brisson). — Le rubis émeraude (Buffon). — L'oiseau-mouche à gorge rouge du Brésil (Buffon). — Trochilus rubineus (Gmelin), Syst. nat., vol, I, p. 493, 1788. — Le rubis émeraude (Gmelin ). — Trochilus rubineus major (Audebert et Vieillot), Ois. dorés, p. 60, pl. XXVIT. — Le grand rubis (Vieillot). — Ornismya rubinea (Lesson), Hist, nat. des oiscaux- mouches, p. 146, pl. XLIV, XLV, XLVI. — Cynanthus rubineus ( Jardine). — Trochilus rubineus (Cabanis). — Heliodoxa rubinea ( Reichenbach )}. — Clytolæœma rubinea (Gould }, Monogr., t, IV, p. coxzix. — Calothorax rübineus ( Burmeister }. — Mellisuga rubinea (Gray). — Heliomaster rubineus (Bonp.), Consp. — Clytolæma rubinea (Bonp. ), Rev. et Mag. zool. — Clytolæœma rubinea (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. IV, p. 228. — Clytolæma rubinea (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 57. d' adulle. Bec noir , droit, fort, à peu près de la longueur de la tête, Dessus de la tête occupé par une prase d'un vert — 952 — émeraude étincelant. Parties supérieures d’un vert à reflets bronzés un peu cuivreux, sur le croupion cet les couvertures de la queue. Ailes fortes et longues, d’un brun un peu rougeûltre ; le bord extrême de la première rémige formant une ligne d’un roux pâle. Couvertures inférieures des ailes rousses. Une tache postoculaire blanche ; lorums et côtés de la têle d'un vert à reflets. Sous le menton et occupant toute la gorge, une prase d'un rouge rubis étincelant , à laquelle succède immédiatement un large plastron transversal, du plus beau vert émeraude étincelant, qui occupe toute la poitrine. Ventre et abdomen grisûtres ; flancs d'un vert bronzé avec légers reflets. Couvertures inférieures de la queue vert bronzé pâle, bordées de roussâtre. Queue presque carrée, légèrement entaillée ; les deux rectrices médianes . un peu plus courtes que les autres, d'un bronzé cuivreux ; les quatre latérales d'un beau roux foncé, avec une fine bordure brune, sur le bord externe de chacune d’elles. Pieds bruns, brièvement emplumés. Q adulle. Parties supérieures, y compris les couvertures des ailes et de la queue, ainsi que les deux rectrices mé- dianes , d’un vert bronzé un peu cuivreux. Tache posto- culaire blanchâtre , s'étendant un peu sur les côtés de la tête. Gorge d’un roux pâle, devenant de plus en plus vif sur le devant du cou, la poitrine et l'abdomen. Couvertures inférieures de la queue d’un brun grisûtre, bordées de roussûtre pâle. Queue à rectrices nettement terminées en angle à leur extrémité; les deux médianes entièrement bronzées ; les submédiaires d’un roux assez vif, largement bordées de couleur bronzée, vers leur extrémité et le bord externe; les deux suivantes bordées également de couleur bronzée, avec une petite tache lerminale d’un roux pâle. Enfin, les deux externes entièrement roux châlain , avec une tache de roux plus pâle à leur extrémité. OBs. La livrée du jeune 4 ressemble à celle de la vieille ©. — 253 — Dans le très-jeune âge, la gorge est d’un gris assez intense, la poitrine et les flancs sont parsemés de plumes d’un vert vif à reflets bronzés. 11 se produit ensuite une livrée intermédiaire, plus semblable à celle de la ©, où la gorge est rousse comme dans cette dernière, avec quelques plumes vertes de la livrée du jeune âge ; puis on voit paraître, peu à peu, les belles plumes de la robe d’adulte, donnant ainsi lieu à de nombreuses livrées, où celte partie est plus ou moins tapirée de plumes étincelantes. Une série remarquable de ces nombreuses et belles livrées existait autrefois dans la collection Verreaux. Le musée de Caen doit à M. Bourcier une série analogue qui est, du reste, facile à former , l'espèce n’élant pas rare. Des milliers de ces charmants petits oiseaux ont été sacrifiés pour la parure des dames, et on peut s’en procurer facilement et à bas prix, autant qu'il en est nécessaire pour les collections. Nip. Le nid de cet oiseau est d’assez grande taille, revêlu, à l'extérieur, d’écailles de fougère, de débris de minces écorces et de feuilles de graminées. [l est garni, en dedans, de graines à aigrettes soyeuses. L'oiseau le dispose souvent au milieu des grandes fougères, qui abondent au Brésil. PATRIE. Cette belle espèce, bien connue et l’une des plus répandues dans les collections, habite les diverses régions du Brésil, principalement les parties orientales. Exemplaires du musée de Caen. a æ adulte. Don de M. Eugène Deslongchamps. Brésil (AC). b g id. M. Bouvier. Brésil (80-363). c d id. Collection Abel Vautier. Brésil (AC). dienoid Id. Id. Id. (AC). e & id. M. Bouvier. Brésil (80-364). f jeune &. Collection Abel Vautier. Brésil (AC). g id. Avec une partie des plumes rubis de la prase gut- turale. M. Bouvier, Brésil (80-365). — 254 — h jeune &. Avec une partie des plumes rubis de la prase gut- turale. M. Bouvier. Brésil (80-366). doute Avec quelques traces de la prase gutturale. M. Bou- vier. Brésil (80-367). joräid. Offrant une grande partie de la deuxième livrée et quelques plumes de la première, M. Bouvier, Brésil (80-368). k id. Première livrée commençant à prendre quelques plumes de la seconde. M. Bouvier. Brésil (80-369). L id. Première livrée. M, Bouvier. Brésil (80-370). m nid. Collection Bourcier, Brésil (74-a). 102. CLYTOLOEMA AURESCENS (Gould). Sp. 1846. Syn. Trochilus (lampornis) aurescens (Gould), Proced, zool, soc., part. XIV, p. 88, 1846, — Polytmus aurescens (Gray). — Lampornis aurescens (Bonp.), Consp. — Margarochrysis aurescens (Reichenbach). — Campylopterus aurescens (Bonp.), Rev. et Mag. z00l., p. 250. — Clytolæma aurescens (Gould), Monog., vol. IV, pl. CCL. — Clytolæma aurescens (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, II, p. 225. — Clytolæma aurescens (Elliot), Syx. and class. of the Troch., p. 57, g' adulte. Bec noir, droit”, fort, un peu plus long que la tête. Dessus de la tête d'un vert foncé, à reflets légèrement bronzés, marquée sur le front d'une petite prase trian- gulaire, étincelante, du plus beau bleu saphir, partant de l'angle du bec et ne dépassant pas le niveau des yeux. Le reste des parties supérieures d'un beau vert bronzé, à reflets métalliques , devenant très-légèrement cuivreux vers le croupion el se continuant par les deux rectrices médianes. Ailes assez fortes, d’un brun noir uniforme, sans aucune trace de couleur rousse. Couvertures supérieures et infé- rieures des ailes du même vert bronzé que les parties supé- rieures, Parties latérales de la têle d'un vert à reflets dorés. Un petit espace d'un noir profond s'élendant en dessous du — 955 — bec et sur la partie supérieure de la gorge. Devant et côtés du cou occupés par une splendide prase, d’un vert émeraude, à reflets éblouissants, se changeant en or, sous certains aspects ; cette prase se fondant sur les côtés de la poitrine en un vert vif, à reflets bronzés, qui occupe les flancs, l’abdomen et les couvertures de la queue, Entre l’abdomen et la prase pectorale, sur la région épigastrique, est une large bande d’un beau roux. Queue ample, très-légèrement entaillée, formée de rectrices assez larges, presque pointues à leurs extrémités. Les deux médianes un peu plus courtes que les autres, d'un vert bronzé; les autres rousses, avec leur extrémité bordée de vert bronzé. ® inconnue. Ogs. Dans le jeune âge, la petite bande frontale, bleu saphir, est plus ou moins incomplète ou nulle; les rectrices externes sont entierement rousses ; les autres bordées extérieurement de vert bronzé. Cette espèce est tellement différente du CL. r'ubinea , non- seulement par la distribution de ses couleurs , mais encore par la forme du bec et des ailes , que beaucoup d'auteurs ont hésité et hésitent encore à la regarder comme un Clytolæma ; je crois que cette espèce serait , en effet, beaucoup plus à sa place dans un autre genre, par exemple dans le voisinage des Florisuga ou des Panoplites. Il me semble aussi que cet oiseau a d’assez grands rapports de ressemblance avec le Crinis calosoma, que M. Elliot considère aujourd’hui, comme étant un véritable Lam- pornis, ce qui me paraît assez contestable. Lorsqu'on pourra étudier la femelle de cette espèce, ces doutes s’aplaniront probablernent. PATRIE, Celle rare espèce provient des vallées du Haut-Ama- zone et du Rio-Négro , et des Andes de l'Équateur. Exemplaire du musée de Caen. a & adulië. M. Bouvier, Rio-Negro (76-144). — 956 — 9° GROUPE. PÉTASOPHORES. Ce groupe, l’un des plus naturels parmi les Trochilidés , est formé d’oiseaux remarquables par la force de leur bec, assez court, très-légèrement arqué, acéré à son extrémité, dont la mandibule supérieure offre, vers sa pointe, de très-légères denti- culations, analogues à celles des genres Androdon et Grypus ; mais dont la mandibule inférieure dépasse très-légèrement l'extrémité de la supérieure. Les Pétasophores se distinguent aussi par la grandeur et la force de leurs ailes, dont les baguettes des trois premières rémiges sont presque aussi fortes que celles des Campyloptères, mais ne sont pas renforcées, ni coudées, comme dans les mâles de ces derniers. La queue, ample, large et longue, est à peu près carrée à son extrémité, formée de rectrices très-fortes et très-larges, arrondies à leur extrémité. Une parure particulière, formée de plumes squammiformes allongées, part de la commissure des mandibules, passe sous chaque œil et s’allonge en arrière, en se détachant du corps et formant deux espèces d’oreillons, d’un beau bleu saphir métallique, au-dessus des lorums. Tous ces oiseaux sont d’ailleurs d’une belle teinte géné- rale verte, ou bleue, à reflets plus ou moins étincelants, surtout sur la poitrine. Nous en exceptons une espèce, où la nuance générale du corps est de couleur fuligineuse. Les deux sexes, très-semblables, ne peuvent guère être distingués que par les couleurs un peu moins vives et la taille un peu moins grande des femelles, Ce groupe ne comprend que le seul genre Petasophora. GENRE PETASOPHORA. (PL V, fig. 3.) Bec faiblement arqué, fort, à peu près de la longwæur de la tète, denticuié vers la partie antérieure de la mandibule supé- rieure. Tête triangulaire , les plumes frontales s'étendant en une . pointe courte, à la base de la mandibule supérieure, ornée de chaque côté, de deux toufjes de plumes bleu saphir, formant deux courts oreillons, arrondis à leur extrémité. Ailes fortes el longues ; les baguettes des trois premières rémiges fortes, mais non renforcées et coudées. Queue longue et forte, carrée ou très-légèrement entaillée. Pieds assez petits, tarses courts, à peine emplumés. Parmi les espèces du genre Pefasophora, six sont assez semblables entre elles ; mais présentent des variétés locales assez prononcées , qui ont été érigées au rang d'espèces par certains auteurs. La septième, d’une couleur générale fuli- gineuse, se distingue nettement des autres : c’est le Per. Delphinæ, qui a été considéré, par quelques naturalistes, comme appartenant à un genre particulier, Zelesiella ou Delphinella, dont nous ne voyons guère la nécessité, la colo- ration étant son seul caractère de quelque importance, Ces oiseaux habitent à peu près toutes les régions chaudes des deux Amériques ; mais sont plus abondamment répandus à la Nouvelle-Grenade , au Vénézuéla et à l'Équateur. 104. PETASOPHORA ANAIS (Lesson). Sp. 1831. Syn. Ramphodon Anaïs (Lesson), Hist, nat, des Troch., p. 446, pl. LV, 4831. — L’Anaïs (Lesson). — Polytmus Anaïs (Gray ). — Trochilus Thalassinus (Jard.), non (Swain.).— Trochilus Anaïs (Jard.). — Colibri. Anaïs (Bonp.), Consp. — Praxilla Anaïs (Reichenbach }). — 958 — — Petasophora Anaïs (Gould), Monog, pl. CGXXIV. — Petasophora rhodotis (Gould). — Petasophora Anaïs (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t, II, p. 144.—Petasophora Anaïs (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 50. d adulle. Bec noir, fort, presque droit, un peu plus long que la tête. Dessus du corps d'un beau vert bronzé, à reflets mordorés sur le croupion. Couvertures supérieures de la queue d’un beau vert à reflets, chaque plume étant liserée de bronzé mordoré. Ailes furtes et longues, d'un brun lé- gèrement violacé. Parties inférieures offrant une belle bande bleu saphir, comprenant le menton et la gorge, el s'étendant, en passant sous les yeux, jusque au-devant des oreilles, où ces plumes bleu saphir forment, de chaque côté, deux belles touffes de plumes érectiles, du même bleu saphir éclatant. Bas du cou et poitrine garnis de plumes écailleuses, d'un vert émeraude éclatant, chacune d'elles étant marquée en son milieu, d'une tache arrondie, d'un noir velouté. Ventre garni de plumes squammeuses , d’un bleu saphir au milieu , vert émeraude sur les côtés et vert mordoré sur les flancs. Plumes anales blanchâtlres. Couvertures inférieures de la queue vert d'eau, à reflets bleuâtres et mordorés; chaque plume bordée de blanc. Queue très-large et très-forte, carrée-arrondie à son extrémité. Les deux rectrices mé- dianes d’un beau vert bronzé ; les latérales d'un beau bleu éclatant ; les deux submédiaires, de chaque côté, très- légèrement liserées de vert bronzé; une large bande noire, à reflets d'acier bruni, passant sur toutes ces rectrices, un peu avant l'extrémité de la queue. Baguettes des rémiges ex- ternes blanches à la buse. © adulte. Semblable au g ; mais de taille un peu plus petite, le bec moins long, les couleurs moins vives. Les plumes bleues de l'épigastre occupant un espace plus res- treint. Les deux rectrices externes offrant, vers leur extré- milé, une légère tache blanchätre, en bordure. — 259 — Ogs. Dans le jeune âge, la parure auriculaire est plus ou moins incomplète, parfois presque nulle , ainsi que celle de la gorge; la poitrine brune, ne laisse apercevoir que quelques- unes des plumes vertes à disque noir de ladulte. Le bleu du milieu du ventre manque complètement. M. Gould a décrit, sous le nom de Petasophora iolata, un oiseau provenannt du Rio-Napo, qui paraît n'être qu’une variété ou race un peu plus forte , à couleurs peut-être un peu plus éclatantes encore que celles de l'Anaïs type. J'ai sous les yeux un très-bel exem- plaire de cette soi-disant espèce , et j'avoue en toute humilité ne trouver aucune espèce de caractère pouvant la faire dis- tinguer. Le nid de cet oiseau , figuré par Gould , est grand, arrondi, formé en dedans de coton, tapissé au dehors, de petits débris grisâtres de végétaux. Il est très-artistement construit. Parrig, Ce bel oiseau, très-répandu dans les collections, et employé avec une véritable profusion pour les parures, est très-abondant dans le Vénézuéla et dans tous les pays longeant la mer Pacifique , y compris le Guatémala. M. Bourcier indique dans ses notes que cet oiseau habite en terre chaude, tandis que le Thalassinus habite les terres froides. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-127). b & id. Id. Id. (74-198). Dit LI. Id. Id. (74-129). d ® id. Collection Abel Vautier. Vénézuéla (AC). e squelette, Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-129 bis), 105. PETASOPHORA IOLATA (Gould). 1847. Syn. Ornismj;a Anaïs (Lesson), pars. — Petasophora iolata (Gould), Proc, zool. soc., 4847, part. XV, p. 9. — Id,, Monog., t. IV, pl. CGXXV, —— Polytmus iolatus (Gray ). — Colibri iolatus (Bonp.), — 260 — Consp. — Petasophora (praxilla) iolata (Reïichenbach). — Trochilus (cæligena) Anaïs (Tschudi). — Petasophora Anaïs, var. (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I], p. 147. — Petasophora Anaïs, var, (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 50. & adulte. Très-semblable au Pet. Anaïs, mais d'une taille un peu plus grande et, en général, d'une teinte verte plus accusée et moins bleue. Prase verte de la gorge d'une teinte beaucoup moins bleuâtre. La tache noire centrale de cha- cune des plumes de cette prase plus large et plus arrondie. Portion bleue du ventre plus étendue. Queue d’un vert bronzé profond et étincelant, sur les deux rectrices médianes; les suivantes d'un beau vert bleuâtre, sur les barbules internes; les latérales d'un bleu verdâtre. Le reste comme dans le P. Anaïs. Q Très-semblable au d, mais uvec la portion bleue du ventre moins étendue. Ops. Le Pelasophora iolata ressemble tellement au P. Anaïs, qu’on ne peut guère saisir les différences, que comparativement et lorsqu'on a les pièces sous les yeux. La teinte générale du P. iolata est plus verte. Dans le P. Anaïs, au contraire, le bleu domine. M. Boucard ayant bien voulu me communiquer un certain nombre d'exemplaires des deux oiseaux, j'ai pu arriver à reconnaitre ces différences, qui m'ont paru con- stantes. Ces exemplaires, qu’on peut dire typiques, proviennent de l’Équateur. Ceux du Vénézuéla sont tout à fait identiques; mais nous devons à M. Boucard un exemplaire provenant de la Bolivie et qui indiquerait encore une autre race. Dans celte dernière , la parure auriculaire est d’un bleu à nuance légère- ment pourprée, la gorge offre des reflets passant du bleuâtre au vert d’eau, bien que la forme des taches noires qui gar- nissent le milieu des plumes soit semblable à celle du iolata. Enfin, les rectrices latérales se rapprochent beaucoup, par leur couleur , de la nuance qui domine chez le P. Anaïs. Je ne pense pas qu'on puisse admettre le P, iolata comme — 261 — une espèce, dans foute la rigueur du mot. C’est plutôt une race constante de l’Anaïis; mais espèce, race, variété, bien habile sera celui qui pourra décider. Il n’y a qu’un croyant à foi robuste, qui pourrait affirmer, et je suis loin d'être un de ces croyants à l’infaillibilité de l'espèce. PATRIE. Équateur , Vénézuéla et Bolivie. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. M. Boucard. Équateur (80-374). bo id. Id. Vénézuéla (80-375), c & id. Variété à gorge bleuâtre. Bolivie (80-376). d @ id. M. Franck. Rio-Napo (76-393). 106. PETASOPHORA CORUSCANS (Gould). Sp. 1846. Syn. Trochilus coruscans (Gould) , Proced, zool, soc., 1846, p. 44. — Polytmus coruscans {Gray), Gen.— Petasophora coruscans (Gould), Monog., vol. IV, pl. CCXXVI. — Colibri coruscans (Bonp.), Consp. — Praxilla coruscans (Reich. }. — Petasophora Anaïs (Mulsant), pars, Hist, nat, des oïiseaux-mouches, t. 11, p. 47. — Pelasophora coruscans (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 50. g adulte. Très-semblable au 4 du Pet. Anaïs; s’en dis- tingue, par la nuance légèrement pourprée de la bande bleue, qui orne la gorge et la région des oreilles. Devant du cou et parlie antérieure de la poitrine revêtus de plumes d’un vert brillant, à reflets métalliques d’un rouge cuivreux. Ventre et abdomen bleu saphir dans toute son étendue, Le reste comme dans le Pet. Anaïs. Q inconnue. Ors. Cet oiseau, considéré par M. Mulsant comme étant encore une variété singulière du P, Anaïs, est regardé par M. Gould et par M. Elliot comme une espèce particulière, Il est certain — 262 — que les différences qui séparent tous ces oiseaux sont bien légères. Dans tous les cas, espèce ou variété, le P. coruscans paraît être excessivement rare, Car jusqu'ici on ne connaît que deux exemplaires , le type de la collection de M. Gould et un second dans celle de M. Elliot. PATRIE. Colombie, Le Musée de Caen ne possède pas d'exemplaires de cet oiseau. 107. PETASOPHORA THALASSINA (Swainson). Sp, 1827, Syn. Trochilus Thalassina (Swains.), Birds of Mex. phil. mag., 4827, p. 444. — Ramphodon Anaïs (Lesson), Troch., p. 448, pl. LVI. — Ornismya Anaïs, pars (Lesson), Suppl, p. 104, pl. IX, pars. — Trochilus Anaïs (Jard.). — Cynanthus Thalassinus (Jard.). - - Polytmus Thalassinus (Gray). — Colibri Thalassinus (Bonp.), Consp. —: Trochilus cyanotus (Bourc.), Rev. zool., 1843, p. 101, non Gould. — Petaso- phora Thalassina (Gould), Proced, zool. soc., part. XV, p. 8, 3. — 1d,, Monog., t, IV, pl. CCXXVIT. — Petasophora Thalassina (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, IT, p. 148. — Le pétassphore vert de mer (Mulsant). — Petasophora Thalassina (Elliot), Syxn, and class. of the Troch., p. 51, d adulte. Bec noir, légèrement arqué, assez fale, de la longueur de la tête, légèrement denticulé sur les bords de l'extrémité de la mandibule supérieure. Dessus du corps d’un vert bronzé, légèrement mordoré, sous certains aspects. Ailes assez fortes, d’un brun violacé. Dessous du corps offrant une bande commençant en pointe à la commissure du bec, se portant ensuile sous les yeux et s’étalant en deux touffes de plumes allongées se détachant du corps. Cetle bande et touffe de plumes d’un beau bleu saphir éclatant, Gorge et devant de la poitrine formant une prase d'un vert émeraude éclatant, à reflelts dorés, sous certains aspects, — 263 — chacune des plumes élant marquée, en son milieu, d’une tache arrondie, d’un noir velouté., Ventre garni de plumes squaminmeuses bleu saphir au milieu, vert émeraude , sur les côtés et sur les flancs, Couvertures inférieures de la queue vert d’eau, à reflets bleuätres, légèrement bordées de gris blanchätre sale. Queue assez forte et assez large, carrée-arrondie à son extrémité; les deux rectrices mé- dianes d'un beau vert bronzé, les latérales d’un vert bleuâtre d'acier bruni, plus décidément bleuûtre à l'extrémité. Une large bande noire transversale, à reflets d'acier bruni, passant sur toutes ces rectrices, un peu avant l'extrémité de la queue; cette bande se fondant légèrement avec le vert acier de la base des rectrices. Baguettes des rectrices d’un gris brunûâtre , moins foncé vers la base. © très-semblable au d', de tuille un peu plus petite. Bleu de la poitrine moins vif et moins étendu. Rectrice externe très-légèrement bordée de grisätre, vers son extré- mité. La bande noire d'acier, étendue sur l’ensemble des rectrices, un peu moins large et moins foncée. Ors. La livrée du jeune âge ressemble beaucoup à celle de la vieille ® ; mais le bleu du ventre manque complètement, celui des oreillons est à peine indiqué; les rectrices sont terminées en pointe arrondie et plutôt verdâtres que bleuâtres. Celte espèce est très-facile à distinguer du Pet. Anaïs, par sa taille beaucoup plus petite, par ses couleurs bien moins vives, par l'absence de bleu à la gorge ; la parure auriculaire ne com- mençant à se produire qu’à partir de la commissure du bec. Elle ressemble beaucoup plus au Pet. cyanotis, avec lequel il est très-facile de la confondre. Dans le P. Thalassina, laparure auriculaire est d’un bleu saphir bien décidé, au lieu que dans le cyanotis, ce bleu est d’une nuance violette, ou pourprée très-manifeste. Le même cyanotis manque de bleu à la région ventrale. La queue présente aussi quelques différences : les baguettes des rémiges, d’un gris plus ou moins foncé dans le 18 — 264 — Thalassinu, sont d’un blanc pur , surtout à leur base, dans le cyanotis ; la bande noire de l'extrémité de la queue, plus étroite, est en même temps mieux délimitée ; enfin, la nuance générale des rectrices est d’un vert bronzé bien décidé ; au lieu que, dans le Thalassina, cette nuance tend plutôt au bleuätre. Ces différences sont très-légères; aussi est-il assez difficile de distinguer ces deux espèces, qui ne sont peut-être que deux races locales, Patrie. Le P. Thalassina est abondant au Mexique et dans le Guatemala, Exemplaires du musée de Caen. a æ adulte. Type du Pet, cyanotus de Bourcier. Collection de ce naluraliste. Nouvelle-Grenade ? (74-151). b © aduite. Collection Bourcier. Mexique (74-134). € g jeune. Collection Abel Vautier. Mexique (AC). d & avec son nid. Mexique (74-A). 108. PETASOPHORA CYANOTIS (Gould). 1847. Syn. Ornismya Anaïs (Less.), pars. Troch., p. 151, pl. LVII. — Petasophora cyanotis (Gould), Proc. zool. soc., 1847, non Petasophora cyanotus (Bourc,), — Id., Monog. Troch., pl. GCXXVIIT, — Colibri cyanotis (Bonp.), Consp. — Praxilla cyanotis (Reïichenb.). — Petaso- phora cabanidis (Heine), Journal fur ornith., 1863, p. 482 ; id., 4469, p. 316. — Petasophora cyanotis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. 11, p. 451. — Petasophora cyanotis (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 51. d adulte. Parure auriculaire, d’un bleu métallique foncé, à reflets légèrement pourprés. Ventre el abdomen entière- ment d’un vert bronzé métallique, à reflets vert d'eau pâle. Queue d’une belle nuance vert bronzé bleuâtre ; une bande — 965 — noir d'acier, peu étalée et nettement distincte sur ses bords ; baguettes des rémices d’un blanc pur à leur base. Le reste comme dans le P. Thalassina. © adulle. Très-semblable au &;: un peu plus petite. Ba- guettes des rémiges d'un gris blanchätre à leur base. Ops. Celle espèce, très-voisine du P. Thalassina, s’en dis- tingue à peine par les caractères indiqués plus haut. Les auteurs considèrent généralement le P. cyanotus de Bourcier comme étant le même que le P. cyanatis de Gould ; mais j'ai pu vérifier sur le type même de Bourcier , appartenant aujour- d’hui au musée de Caen, que le cyanotus de ce dernier natu- turaliste possédait exactement les caractères du Thalassina ; tandis que d’autres exemplaires de Ja collection Bourcier et qu'il avait reçus sans doute depuis, se rapportaient com- plètement à l'oiseau décrit par Gould. Ces deux espèces sont d’ailleurs extrêmement voisines et pourraient fort bien être une seule et même. Les différences s’accusent bien, en effet, sur certains individus ; mais, dans d’autres, on voit le bleu du ventre pälir et devenir verdâtre. Le caractère même des rémiges blan- châtres et de la couleur plus ou moins pourprée de la parure auriculaire ne me paraissent pas offrir un degré de consiance bien établi. M. Boucard a bien voulu me communiquer une série de Peta- sophora cyanotis, provenant de diverses localités, Parmi ces derniers se trouvaient un certain nombre d'échantillons de l'oiseau nommé par Heine Petasophora cabanidis, et qui pro- viennent soit de Panama, soit du volcan frazu ( Costa-Rica). Le bec est un peu plus arqué et quelques autres petites différences existent; mais sont si légères qu’elles échappent facilement même à l’œil le plus exercé. C'est à peine une race du P. cyanotis. PaTrig. Occupe une zone d'habitat assez étendue : Costa- Rica, Vénézuéla, Pérou. — 206 — Exemplaires du musée de Caen. a d adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-132). b & id M. Frank. Nouvelle-Grenade (80-371). c ? id. Collection A. Vautier. Id. (AC). d & id. Variélé remarquable, tapirée de blanc pur à la têle et aux couvertures de la queue. M. Bouvier (76-134). e did. M. Boucard. Panama. Variété cabanidis de Heine. (80-277). 108. PETASOPHORA SERRIROSTRIS (Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus serrirostris (Vicillot)}, Nouv. Diet. d’hist. nat., t. VIT, 4817, p. 359. — Grypus Vicilloti (Steph.). — Trochilus peta- sophorus { Pr, max. de Wied). — Ornismya petasophora (Lesson), Hist. nat. des oiseaux-mouches, p. 37, pl. 1. — L'oiseau-mouche pétasophore (Lesson ). — Polytmus serrirostris (Gray). — Petasophora serrirostris (Bonp.), Consp. — Petasophora Gouldi (Bonp.), Consp. — Petasophora chalcotis (Reichenb.). — Petasophora crispa (Burm.) — Trochilus Janthinotus (Natterer).—Petasophora serrirostris (Mulsant), Hist, nat, des Froch., t, I, p. 154. — Le pétasophore à sous-caudales blanches (Mulsant), — Petasophora serrirostris (Elliot), Syn, and class, of Troch., p. 52. & adulte. Bec noir , fort, légèrement arqué, un peu plus long que la tête, assez fortement denticulé au bord antérieur des deux mandibules. Dessus de la tête d'un vert bronté ; Les plumes frontales, à reflets brillants, d'un vert un peu mordoré. Dos et croupion d’un vert bronzé, à reflets un pou cuivreux. Couvertures supérieures de la queue d'un beau vert, à reflets bronzés. Ailes longues et fortes, d'un brun légèrement violacé. Parure auriculaire restreinte à la région des lorums, d’un violet bleudtre, légèrement cuivreux, à vifs reflels métalliques. Gorge et devant du cou offrant — 267 — une prase d’un beau vert cuivreux élincelant ; chaque plume offrant une tache oblongue d'un noir profond. Épigastre vert d'eau un peu bleuätre, à reflets. Ventre et flancs d'un vert bronzé, à reflets. Couvertures inférieures de la queue d'un blanc pur. Queue ample et large, carrée à son extré- milé. Rémiges larges et arrondies à leur extrémité; les deux médianes d’un vert bronzé éclatant et uni dans toute leur longueur; les latérales d’un bronzé un peu plus bleuâtre et marquées , un peu avant leur extrémilé, d'une bande d’un beau bleu d'acier bruni, à bords peu définis, décroissant en largeur, depuis l’externe jusqu'à la plus interne. Extrémité de ces mémes rectrices vert d'eau. Baguettes des rémiges grisâtres seulement à leur base, gris foncé , ou même brunes, dans tout le reste de leur étendue. Q adulte. Tête sans points brillants au front. Parties supérieures d’une teinte vert bronzé uniforme. Parure au- riculaire d’un beau violet pourpré, presque cuivreux. Gorge d’une belle nuance vert d'eau, à reflets éclatants ; chaque plume offrant une tache centrale d'un vert foncé. Rectrices plus étroites que chez le & , à baguettes blanches à la base, gris foncé sur le reste de leur lougucur. Le reste comme chez le &. Ogs. Dans le jeune âge, les parties supérieures sont d’un bronzé bleuâtre uniforme ; les plumes du croupion légèrement bordées de roussàtre. La parure auriculaire complètement ab- sente, ou à peine indiquée, par quelques plumes un peu bleuàtres. Une légère moustache blanchâtre, partant de la commissure du bec et passant sous les yeux. Parties inférieures d'un vert gri- sâtre ,'légèrement bronzé, où on voit poindre çà et là, sous la gorge, quelques plumes de la belle prase verte de l’âge adulte. La queue, d’un beau vert bronzé, sur les rectrices médianes ; la bande, d’un beau bleu acier, occupe presque toute la longueur des rectrices latérales, qui sont d’un beau vert bronzé à leur base. La première rectrice porte une large lache blan- + châtre à son extrémité ; la seconde, une tache terminale plus étroite et en partie verdàtre ; la troisième, une tache verdâtre avec un simple liseré externe blanc. Le P. serrürostris est facile à distinguer des précédents, par la nuance d’un violet bien décidé de sa parure auriculaire, par la largeur de la bande bleue d’acier, qui règne vers le tiers postérieur de la queue, et surtout par les couvertures de la queue , qui sont toujours d’un blanc pur dans les deux sexes et dans toutes les livrées. Nip. Le nid du P. serrirostris esl grand, arrondi, formé de coton artistement lissé à l'extérieur, où il est parsemé de débris de petits lichens. PATRIE. Le Brésil, où l'espèce est répandue dans les diverses parties, principalement dans celles du sud et du centre. Égale- ment la Bolivie. Exemplaires du musée de Caen. a æ adulte. Collection A. Vaulier. Brésil (AC). b'Q). Aû Id. Id. Id: (AC). c & jeune, Id. Bourcier. Id. (74-126). doi Id. Id. Id. (74-153). 169. PETASOPHORA DELPIHINÆ (Lesson) Sp. 1839. Syn. Ornismya Delphinæ ‘Lesson), 1859, Rev. zool., p. 4h. — Polytmus Delphinæ {Gray}, Gencra. — Colibri Delphinæ (Bonp.), Consp. — Petusophora (telesiella) Delphinæ (Reïichenb. ). — Petaso- phora Delphiaæ (Bonp.), fiev. — Telesiella Delphinæ (Cab. et Heine), — Petasophora Delphinæ (Gould), Monog., tk IV, pl CCXXIX. — Petasophora Delphinæ (Mulsaut), list, nat. des oiseaux-mouches, t. IT, p. 158. — Pelasophora Delphinæ (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 52. d adulte, Bec noir, presque droit, faible, à peine plus — 969 — long que la tête, à peine denticulé vers l'extrémité des man- dibules. Parties supérieures d’un brun cendré ; plumes du croupion et des couvertures supérieures de la queue d’un brun assez foncé , largement bordées de roussätre. Parure auriculaire bornée à la région des lorums, formée de plumes assez larges, se détachant du corps, d’un beau bleu saphir éclatant , à teinte légèrement violätre. Une sorte de moustache, ou bande d'un cendré roussätre, s'étendant depuis la commissure du bec et prolongée jusque sur les côtés du cou. Gorge et devant du cou offrant une sorte de longue plaque ovalaire, brune , parsemée, sur la gorge et le devant du cou, de quelques plumes vert bronzé peu éclatant, et enfin de quelques plumes bronzé bleuâtre, à la partie inférieure. Ventre grisätre , parsemé de taches grivelées. un peu plus foncées. Flancs gris un peu roussätre. Couvertures inférieures de la queue grisâtres , largement bordées de roussäire clair. Ailes fortes et longues , d'un brun un peu violacé. Queue ample et large, carrée à son extrémité ; les deux rectrices médianes un peu plus courtes que les autres, ce qui donne à l’ensemble, une apparence légèrement entaillée; cette queue d’un cendré brun, à reflets très-légèrement bronzés, coupée vers son extrémité, d'une large bande transversale brun foncé. Pieds bruns. © diffère peu du &. Parure auriculaire un peu moins large. Queue moins ample, à rectrices un peu plus étroites. Moustache plus large et moins délimitée sur les côtés. Ogs. La livrée du jeune âge ressemble assez à celle de la © ; mais les plumes de dessus du corps et surtout du croupion sont largement frangées de roux. La parure auriculaire est d’abord nulle, ou à peine indiquée ; la gorge est noirâtre, sans plumes squammiformes bronzées ou bleuâtres. Chacune des reclrices est terminée par une bordure roux clair. Le Pet. Delphinæ est très-différent des autres espèces, par sa coloration et, par conséquent, très-facile à distinguer; mais, par "08 tous ses autres caractères , il appartient bien au genre Petaso- phora , quoique certains auteurs aient voulu en constituer un genre spécial sous le nom de Telesiella. PATRIE. Habitat assez étendu : Guatémala, Amérique centrale, Nouvelle-Grenade, Colombie, Équateur , Pérou et Vénézuéla. Exemplaires dn musée de Caen. a © adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-135). bo id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Vénézuéla (80-372). c er id Id. Id. Id. (80-373). d @ id. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-136). e jeune =. Id’ waTesson. Id. (76-64). 10° GROUPE. EUGENIATRES. Ce groupe est composé d'oiseaux d'assez grande taille, con- stiluant un certain nombre de genres, remarquables par la force de leur bec, droit ou légèrement recourbé, par leurs ailes larges, longues et fortes, par la force de leur rémiges, à barbules dures et résistantes, et qui sont disposées de façon à produire une queue plus ou moins échancrée, atteignant son plus haut degré dans le genre Eugenia. On peut y établir deux sections natu- relles : dans la première viennent se ranger les genres Sterno- clyta et Ionolaima, dont le bec est recourbé et peu emplumé à la base, et la seconde renfermant les autres genres, dont le bec est plus ou moins droit, et sur la base duquel les plumes frontales viennent former une pointe plus ou moins longue. Ces oiseaux, dont les mâles sont revêtus de couleurs étincelantes, comptent parmi les plus brillants Trochilidés connus. La plupart — 971 — présentent des prases frontales ou jugulaires, saphir ou émeraude, de la plus grande richesse ; dans quelques-unes , les flancs sont eux-mêmes chargés de couleurs étincelantes, où le vert et l’or dominent. Les femelles sont, au contraire, de couleurs ternes, bronzées en dessus, d’un gris blanchätre ou roussâtre en dessous ; ce gris souvent mouchelé de plumes bronzées,. Ces beaux oiseaux habitent principalement les parties cen- trales et chaudes des deux Amériques, depuis le Mexique jusqu’au Pérou et la Bolivie. On ne les rencontre point dans la région du Brésil et des Guyanes. Table analytique des genres. Bec légèrement recourbé ; plumes frontales s’ar- rêtant brusquement à la base du bec et ne recou- vrant point les narines « .n. , 4 19 « 2, ; | Bec à peu près droit; plumes frontales s’avançant | en angle aigu sur la base du bec et recouvrant les mena til camera Mes ane TILL 3. Queue très-peu ertaillée, d'un bronzé clair. . STERNOCLYTA. à Queue bien entaillée, d’un noir légèrement DrONZÉRE ee che ct tite ile doi IONOEAIMAT Queue étroite, très-profondément entaillée . , Eucexra. ; Queue large, médiocrement entaillée. . . , Le \ Bec plus long que la tête ; queue peu entaillée, Eucenes. h Bec de la longueur de la tête; queue entaillée au tiers de sa longueur . . . + . . . . 5. Rémiges secondaires rousses. 4, . . «. « . LAMPRASTER. o 4 : Ù 4 Rémiges secondaires noires ou noirâlres. . . HEL10b0xa. GENRE STERNOCLYTA. (PL. V, fig. 4.) Bec fort, assez arqué, plus long que la tête, large ei trian- gulaire à la base, se rétrécissant ensuite légèrement vers son tiers antérieur, légèrement renflé et subcomprimé vers la pointe. 23040 Ailes assez courtes et relativement faibles; les rémiges secon- daires en partie rousses. Queue large et allongée, carrée à son extrémité, légèrement entaillée, les deux rectrices médianes étant un peu plus courtes que les autres ; toutes ces rectrices d’un brun verdätre, à reflets bronzés; les trois externes, de chaque côté, offrant une tache blanche oblique, dans les deux sexes. Sexes très-différents de plumage. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce du Vénézuéla. 111. STERNOCLYTA CYANOPECTUS (Gould) Sp. 1846 Syn. Trochilus (lampornis) cyanopectus (Gould}, Proc. zool, soc. , 5846, p. 88.—Polytmus cyanopectus {Gray).— Lampornis cyanopectus (Bonp.), Consp. — Sæpioplerus cyanipectus ( Reichenb. }, — Campy- lopterus cyanipectus (Bonp.), Rev. and Mag. zool. — Slerroclyta cyaneipectus (Gould), Monog., t, II, pl. LVIIT, — Sternoclyta cyanei- pectus (Mulsant}), ist. nat, des oiseaux-mouches, t. 1, p. 178. — Sternoclyta cyancipectus (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 60. & adulte, Bec fort, noir, un peu plus long que la tête, légèrement arqué. Parties supérieures vert bronzé, à reflets peu prononcés, un peu cuivreux sur le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue. Ailes assez courtes et relativement faibles, d'un brun violacé ; les rémiges secon- daires en partie rousses, surtout à leur page inférieure. Dessous du corps revêtu, à la gorge et sur le devant du cou, de plumes à reflets métalliques, formant une belle prase vert émeraude vif, à reflets mordorés, sur les parties latérales du cou. Partie antérieure de la poitrine revêtue d'une prase d'un beau bleu foncé, saphir, étincelant, à reflets violacés sous certains jours. Ventre el épigastre revétus de plumes vert bronzé, à reflets plus marqués sur les parties latérales. Couvertures inférieures de la queue grises, bordées de roussûtre clair. Queue large et allongée, carrée à son air — 273 — extrémité, légèrement entaillée; les deux rectrices mé- dianes étant un peu plus courtes que les autres. Toutes ces rectrices d'un brun olivätre, à reflets bronzés ; les trois externes, de chaque côté, marquées d’une tache terminale , triangulaire , blanche, sur leur côté interne. Baguettes des rémiges blanchätres à la base. Pieds bruns, assez courts ; Larses brièvement emplumés de gris. Q adulte. Parties supérieures comme chez le d. Une légère tache postoculaire blanche. Gorge et devant du cou d’un blanc roussâtre, moucheté de plumes d’un bronzé doré. Ventre el abdomen roux. Flancs roussûtres ; chaque plume étant largement bordée de vert, à reflets bronzés. Le reste comme chez le &. PATRIE,. Vénézuéla. Exemplaire du musée de Caen. a © adulle. M. Bouvier, Vénézuéla (76-124), GENRE IONOLAIMA. (PI. V, fig. 5.) Bec noir, fort, assez arqué , un peu plus long que la tête. Une forte arête basilaire à la mandibule supérieure , sur laquelle les plumes frontales se prolongent en pointe. Ailes forles, mais assez courtes, Queue médiocre, entuillée, à rectrices terminées en pointe, surtout les latérales; baurbules des rectrices assez résistantes. Tarses courts , brièvement emplumés. Les quatre espèces qui composent ce genre sont assez semblables entre elles, sauf l'Io. luminosa, dont les couleurs sont beaucoup plus éclatantes que celles des autres. Les mâles offrent, en général, une gorgerette noire, suivie d’une prase, qui varie du bleu saphir violacé, au rouge rubis à reflets topaze. Les femelles, d’un vert bronzé sur les parties supé- = QE rieures, sont gris blanchôtre, ou blanc roussâtre , grivelé de vert bronzé. Ces oiseaux habitent le Pérou, l’Équateur et quelques parties supérieures du Rio-Négro et de l’Amazone. 112. IONOLAIMA FRONTALIS (Lawrence). 1861. Syn. Ionolaima frontalis (Lawrence), Ann. lyc. nat, hist, New- York, vol. VI, p. 263. — Ionolaima frontalis (Gould), Monog., vol. II, pl. LXIT. —Iolæma Schreibersi (Mulsant ), pars. Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. II, p. 438. — Iolæma frontalis (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 59. d adulle. Bec noir, fort, légèrement arqué, un peu plus long que la tête. Tête parée sur la base du front, à la naissance du bec, d'une petile prase triangulaire, vert émeraude métallique ; à reflets mordorés. Le reste des parties supérieures d’un vert bronzé foncé, à légers reflets. Ailes fortes, assez courtes, d'un brun violacé ; la première rémige bordée d’une légère ligne roussätre sur ses barbules externes. Sous l'œil, une très-légère moustache d’un blanc roussätre , qui s’atténue et disparaît presque complètement dans l’âge tout à fait adulte. Lorums brunätres. Gorge d’un noir mat, offrant ensuile, sur le devant de la poitrine, une prase carrée, peu élendue, d'un beau bleu saphir étin- celant, à reflets violet foncé. Poitrine et côtés du cou d'un beau vert émeraude , à reflets bronzés. Milieu du ventre et de la poitrine d'un noir verdätre. Flancs d’un vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue noir d'acier. Queue assez courte, assez profondément entaillée à son extrémité ; les deux rectrices médianes atteignant un peu plus de la moilié de la longueur totale, d'un vert bronzé foncé, ar- rondies à leur extrémité; Les rectrices latérales croissant progressivement jusqu'aux externes, fortement anguleuses à leur extrémité, d’un noir à légers reflets acier dans toute — 275 — leur longueur. Pieds bruns, assez forts. Tarses garnis de courtes plumes brunes. Q adulte. Parties supérieures vert bronzé; une bande d'un blanc roussûtre naissant de la commissure du bec et se prolongeant en arrière, en passant sous l'œil. Parties inférieures d’un blanc un peu roussätre , grivelé de mouche- tures vert bronzé, plus petites sur la gorge, le cou et la poitrine, plus larges et plus rapprochées sur Le ventre et surtout sur les flancs, qui deviennent presque entièrement verdätres. Couvertures inférieures de la queue vert päle, bordées de cendré. Os. Le jeune o', assez semblable tout d’abord à la vieille ©, prend peu à peu sa livrée d’adulte ; la gorge est alors noirâtre ; le ventre, entièrement vert tout d’abord , commence à se marquer de noir vers le centre ; la large moustache blanc rous- sâtre persiste longtemps encore, quand les prases saphir et émeraude de la poitrine sont déjà marquées. Ce n’est que dans l’âge complètement adulte, que la moustache disparaît entière- ment et que le noir du ventre est bien accusé. Celle espèce, d’ailleurs três-voisine de la suivante, en diffère surtout par sa petite prase frontale, d’où le nom de frontalis , et par le noir du ventre plus accusé. PATRIE. Parties supérieures du Rio-Négro, l’un des affluents de l’Amazone, et dans quelques parties orientales des Andes de l'Équateur et de la Bolivie. Espèce rare. Exemplaire du musée de Caen. a os adulle, M. Franck. Rio-Napo (79-299), 113. IONOLAIMA SCHREIBERSIT, Syn, Trochilus Schreibersii (Bourcier), Proced, zoal, soc., part, XV, 1843, p. 43, — Heliodoxa (ionolaima ) Schreibersii (Reichenbach), — 216 — Troch. enum., t, Il, pl. VI, p. 93. — Calothorax Schreibersii (Gray). — Thalurania Schreibersii (Bonp.). — Campylopterus Schreibersii (Bonp.), Revue. — Ionolaïima Schreibersii (Gould), Monog., vol. IT, pl. LXCIIT. — Iolæma Schreibersii (Gould), Introd. Troch, — Iolæma Schreibersii (Mulsant), His, nat. des oiseaux-mouches, t, IT, p. 139. — Iolæma Schreibersii (Elliot), Syn. and class, of the Trockh., p, 58. g adulle. Très-semblable au précédent, s'en distinguant par l'absence, au front, de la prase vert émeraude, qui est le caractère principal de l’Io. frontalis. Ventre vert bronzé, avec une ligne noirâtre au milieu. Une moustache rous- sûâtre partant du bec et se prolongeant sous les yeux. Le reste comme dans l’'Io. frontalis. ® semblable à la précédente. Ogs. Beaucoup d'auteurs , et entre autres M. Mulsant, consi- dèrent cet oiseau comme élant le même que le précédent, à un âge incomplètement adulte ; l’Zo. Schreibersii et frontalis ne seraient donc qu'une seule et même espèce. M. Elliot semble indécis ; mais cependant l’inscrit comme distincie. N'ayant pa avoir à comparer une série de ces deux oiseaux, je ne puis prendre un parti définilif à ce sujet ; mais je suis très-porté à croire que les deux n’en font qu’une seule, dont le nom Schrei- bersii, ayant droit de priorité sur celui de frontalis, devrait être conservé. PATRIE. Équateur , Rio-Napo. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaires de celle espèce ou variété, qui est très-rare. 114. IONOLAIMA WHITELYANA (Gould). 1872. Syn. lolæma Whitelyana (Gould), Annals and mag. of nat, history, 4e sér., t. X, p. 472. — Iolæma Whitelyana (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t,. 11, p. 441. — Iolæma Whitelyana (Elliot), Syn. and class, of the Troch, p. 59. — 2717 — & adulte. Front offrant une prase d'un vert doré étin- celant. Gorge et partie antérieure du cou d’un noïr de jais ; puis au-dessous , une prase d’un beau violet améthyste étin- celant, étendue sur la partie inférieure du cou et antérieure de la poitrine. Le reste de la poitrine du même noir que la gorge. Ventre vert bronzé avec quelques plumes noires au centre. Le reste comme dans les deux précédentes. © Suivant M. Mulsant, la © offrirait une robe presque sem- blable à celle du à ; mais une taille plus faible. Ce point me paraît fort douteux ; car dans toute la série qui nous occupe, les femelles sont toujours très-différentes des mâles. L’I0. Whitelyana ferait exceplion. De nouvelles études sont indispensables pour décider la question. PATRIE. Pérou, Cosnipata, province de Cuzco. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte espèce , regardée jusqu'ici comme très-rare. 445. IONOLAIMA LUMINOSA (Elliot). 4878. Syn. Tolæma luminosa (Elliot), bis 1878, p. 188, — Jolœma lumi- nosa (Elliot), Syn, and:class, of the Troch., p. 58. & adulte. Partie supérieure de la téle et nuque vert foncé. Dos vert bronzé, passant graduellement au reuge pourpré brillant, sur les couvertures supérieures de la queue. Menton et côtés de la gorge noirs. Gentre de la gorge du plus beau topaze brillant, jetant des flammes couleur de feu, ou changeant en vert émeraude. Poilrine , flancs et ab- domen d’un rouge cuivré métallique étincelant. Ailes pourpré obscur. Queue offrant les rectrices médianes bronzées, les latérales pourpré obscur , teint de vert bronzé sur les bar- bules externes. Couvertures inférieures de la queue bronzé rougcätre, [rangées de blanc. Q inconnue. — 2178 — Os, Suivant M. Elliot, l’auteur de celle espèce, l’Jo. lumi- nosa, est de beaucoup supérieur en éclat aux autres espèces de ce genre. La description indique, en effet, un oiseau tellement disparate dans le groupe, que je croirais volontiers qu’il doit en être distrait. Oserai-je le dire, il me vient un scrupule ! La description de M. Elliot semble presque reproduire celle d’un mâle de Topaza pella, el qu'apparaît cette espèce dans l’oiseau demi-adulte , quand les deux longues plumes de la queue ne sont pas encore poussées. La présence d’un peu de noir sous la gorge pourrait bien être encore un effet de l’âge demi-adulle ; quant à la couleur noir brunâtre des pieds, j'avoue que cela ne s’accorde guère avec le Topaza, dont les pieds sont blanchâtres ; aussi est-il bien entendu que je ne livre cette appréciation que pour ce qu’elle vaut, c’est-à-dire avec toutes les restric- tions et réserves nécessaires. N'ayant pas vu l’oiseau en question, il serait Léméraire de se prononcer en quelque façon à son sujet, PATRIE inconnue. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte espèce, qui n’est connue que par un seul échantillon de la col- lection de M, Gould. GENRE EUGENES, (PL V, fig. 6.) Bec presque droit, assez fort, quoique long et délié, dépassant la longueur de la tête. Tête triangulaire, les plumes frontales s'avançant en pointe sur la base du bec. Ailes fortes, peu pro- longées ; les premières rémiges assez fortes, quoique non ren- forcées. Queue assez large, presque carrée, c’est-à-dire légèrement entaillée à son extrémité ; toutes les rectrices d’un bronzé bru- nütre, sans taches dans les mâles adultes, avec des taches blanchätres terminales, sur les rectrices externes, dans les jeunes et les femelles. Plumage du mâle offrant une prase saphir sur la têle et une prase émeraude sous la gorge. Sexes très-différents de plumage. Na Ce genre comprend deux espèces très-voisines provenant du Mexique et de Costa-Rica. 116. EUGENES FOLGENS (Swainson) Sp. 1827. Syn. Trochilus fulgens (Swainson), Philos. mag., 4827, p. 441. — Ornismya Rivoli (Lesson), Hist. nat, des oiseaux-mouches, p. 48, pl. IV, — L'oiseau-mouche Rivoli (Lesson), — Trochilus Rivoli (Jar- dine). — Cæligena fulgens (Reichenb.). — Metallura fulgens (Gray).— Delattria fulgens (Bonp.}, Consp.—Trochilus melanogaster (Lichtenst,'. — Eugenes fulgens (Moore). — Eugenes fulgens (Gould), Monog., t. II, pl. LIX. — Eugenes fulgens (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux- mouches, t, II, p. 214, — Eugenes fulgens (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 60. d' adulte. Bec noir, à peu près droit, un peu plus long que la tête. Dessus de la tête offrant au front, une petite tache triangulaire noire, suivie d’une large prase, d’un beau bleu saphir, à reflets métalliques, un peu violacés, sous cer- tains aspects, noir sombre, sous d'autres. Cou et partie antérieure du dos bronzé verdätre, devenant d'un noir sombre sous certains aspects; le reste des parties supé- rieures, y compris les couvertures des ailes et de la queue , bronzé foncé, à reflets très-légèrement dorés, sous cer- tains jours. Ailes fortes et longues, d’un brun-noir violacé. Parties inférieures offrant, à la commissure du bec, une très- légère petite moustache blanche et un petit espace également blanc, derrière l'œil. Une large prase d’un beau vert métal- lique , à reflets bleuûtres, sous certains jours, mordorés sous d’autres, occupant la gorge et tout le devant du cou. Poi- trine et ventre d’un noir de jais, offrant de légers reflets bronzés, d’arrière en avant. Couvertures inférieures de la queue gris enfumé, légèrement bordées de blanchätre. Queue assez longue, pr'esque carrée, légèrement entaillée. Rectrices d'un bronzé à reflets verdûâtres. Pieds noirätres. Tarses légèrement emplumés de grisätre. 19 880 © adulle. Un peu plus pelile que le &. Bec un peu plus délié. Dessus de la têle d'un brun verdätre, avec légers reflets bronzés ; le reste des parties supérieures vert bronzé, à reflets légèrement cuivreux , sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Une moustache blanchätre el un espace triangulaire allongé, également blanchätre. Parties inférieures d’un gris blanchätre uni- forme, moucheté sous la gorge, de plumes d'un gris un peu plus foncé. Couvertures inférieures de la queue bronzé cendré, bordé de blanchätre. Côtés du cou et flancs légèrement bronzés. Queue carrée, un peu arrondie; les deux rectrices inédianes d’un vert bronzé, les autres de la méme couleur bronzée, avec la partie postérieure noirâtre ; trois taches blanchätres, décroissant de la troisième jusqu'à La première rectrice, où celle tache occupe un espace trian- gulaire assez étendu. Pieds bruns. Ogs. La livrée du jeune © ressemble d’abord assez à celui de la vieille 9; la tèle est d’un bran fuligineux, le dessus du dos d’un assez beau vert bronzé, à reflets: les parties infé- rieures sont d’un gris terne, grivelé dans toute son étendue de gris fuligineux un peu bronzé ; les rectrices de la queue sont absolument colorées, comme celle de la © , sauf que le noirâtre est un peu plus étendu et les taches terminales des rectrices externes d'un blanc grisâtre. On voit ensuite apparaître çà et là des plumes bleu saphir sur la tête, vert d'eau sur la gorge, et noir profond sous le ventre, donnant ainsi lieu, suivant les pro- grès de l’âge, à des livrées plus ou moins tapirées ; les Laches blanches et le noir des rectrices externes deviennent de moins en moins élendus. L'oiseau a déjà pris sa robe d'adulte, qu’on voit encore trace, sur les rectrices externes, du noir, qui ne dis- paraît absolument que dans l’âge tout à fait adulte. Patrie. Mexique et Guatémala, où l’espèce est si abondante qu’elle est livrée à la cuisine, comme mels recherché, — 281 — Exemplaires du musée de Caen. a © adulle. Collection Abel Vaulier Mexique (AC). b GS id. Collection Bourcier. Mexique (74-195). CG, ide Id. Id, (74-196). d © presque adulte. Parure à peu près complète, la queue offrant encore des traces de la bande brune. Collection Bourcier. Mexique (74-197). e G demi-adulle. Parure incomplète, la queue offrant la bande brune et des traces des taches blanches de l'extrémité des rectrices. Collection Bourcier. Mexique (74-199). f S jeune. Première livrée. Collection Bourcier. Mexique (74- 198 ). g © adulle. Collection Bourcier, Mexique (74-201). RAC id. Id Id. (74-200). 117. EUGENES SPECTABILIS (Lawrence) Sp. 1867. Syn, Heliomasler spectabilis (Lawrence), Annals lyc. New-York, t, VIII, 1867, p. 472, — Eugenes spectabilis (Mulsant), Hist, nat. des ciseaux-mouches, t, 11, p. 215. — Eugenes spectabilis (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 61. d adulte, Assez semblable à l'espèce précédente, mais d'une taille plus forte. Bec plus long et plus allongé. Prase de la partie supérieure de la tête d’un beau bleu-violet saphir , à reflets étincelants, variant, suivant les jours, du bleu-violet, au violet pourpré. Cou et partie antérieure du dos d’un beau noir de jais, à reflets bronzés, sous certains jours. Le reste du dos et couvertures supérieures des ailes et de la queue, d’un beau vert bronzé, à reflets légèrement mordorés. Une très-petile tache blanche derrière l'œil; mais absence complète de ligne blanche en forme de moustache. Prase de la gorge d’un beau vert émeraude "ps pâle , à reflets vert d’eau. Parties inférieures d'un gris très- foncé, avec une bande transversale noire, mal définie, au devant du ventre; ce gris et ce noir devenant d'un bronzé verdätre, ou mordoré peu éclatant, sous certains jours. Queue un peu plus entaillée, que dans la précédente espèce, d’une nuance bronzée, légèrement cuivreuse, sous cerlains jours. Pieds d’un gris jaunätre. © adulte. Très-semblable à la $ de l'espèce précédente, s'en distinguant par sa taille plus forte, son bec plus long, par la couleur beaucoup plus foncée des parties inférieures, qui sont d’un gris de suie, la gorge étant plus mouchetée ctles flancs fortement teintés de bronzé jaunätre. Le reste comme dans l'espèce précédente. Ogs. Celle espèce, beaucoup plus rare que le fulgens, lui ressemble par son aspect général; mais outre que la taille est plus grande, d’autres différences, quoique légères, s’observéhl dans toules ses parties. Les plus apparentes sont la nuance pour- prée de la prase frontale, la nuance vert d’eau clair de la prase gutturale et les reflets pourprés de la queue. Les femelles offrent aussi des différences très-appréciables. Nous pensons donc qué c’est une espèce distincte et non une race de l’£ugenes fulgens. PATRIE. Costa-Rica où l’espèce est rare. Éxemplaires du musée de Caen. a © adulle. M. Franck. Costa-Rica (79-278). b © id. Collection Bourcicr. Localité inconnue (74-195). GENRE HELICODOXA. (PL V, fig. 7.) Bec droil, de la longueur «de la tête. Tête triangulaire, em- plumée en pointe, sur la base du bec. Ailes forles et longues. — 9283 — Queue longue, largement entaillée, jusqu'à son tiers postérieur, à rectrices larges, à barbules résistantes, terminées en pointe très-prononcée à leur extrémité, la longueur de ces rectrices croissant régulièrement, des médianes aux externes. Pieds assez forts, tarses brièvement emplumés. Plumage du mäle très- diflérent de celui de la femelle. Les mäles offrent des prases métalliques étincelantes, émeraude pur et saphir, disposées sur le front ou sur la poitrine. Les femelles vert bronzé en dessus, grises grivelées de vert bronzé, en dessous. Ce genre renferme cinq espèces d'assez grande taille et à couleurs étincelantes, dont trois seulement sont bien caractérisées ; on peut v établir deux sections, par la dispo- sition spéciale qu’affectent les prases bleues dans les mâles. La première section renferme les espèces dans lesquelles la partie supérieure de la tête est bleu saphir ; elle comprend trois espèces à peine distinctes, pour lesquelles certains auteurs ont établi le genre Zeadbeatera où hypolia. Le second groupe renferme deux espèces assez caractérisées, dans lesquelles la prase bleu saphir est sur la gorge. Ces oiseaux habitent Costa-Rica, la Colombie, la Nouvelle- Grenade , le Pérou et la Bolivie ; ils paraissent être étrangers au Mexique, à la Guyane et au Brésil, 118. HELIODOXA LEADBEATERL (Bourcier) Sp. 1843. Syn. Trochilus Leadbeateri ( Bourcier et Mulsant}), Ann. Soc, Agr, de Lyon, t& VI, p. 43, pl, V, 4843. — Heliodoxa Leadbeateri (Gould), Monogr. ,t, I, p. 97. — Mellisuga Leadbeateri ( Gray et Mitch.). — Leadbeatera grata (Bonp.), Consp. — Leadbeatera Leadbeateri (Gray). — Hypolia Leadbeateri (Mulsant), Hist, nat. des oiscaux-mouches , t. II, p. 207. — Heliodoxa Leadbeateri (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. Go. & adulte. Bec noir, droit, fort, à peu près de la longueur de la tête. Tête ornée, depuis la base du bec Jusqu'au verlezæ, d'une prase d'un bleu saphir étincelant, à reflets légèrement violets, sous certains jours; cette parure cou- vrant le front jusqu'au bord des yeux, avec les côtés de la tête d’un vert sombre; une très-petite tache postoculaire blanche. Partie postérieure du cou et lorums d’un bronzé un peu cuivreux. Le reste des parties supérieures, y compris les couvertures des ailes et le croupion , vert bronzé. Les dernières plumes des couvertures supérieures de la queue, d’un bronzé légèrement cuivreux. Ailes d'un brun violacé. Gorge , devant du cou et de la poitrine occupés par une large prase de plumes métalliques vert émeraude étincelant. Ventre, abdomen et flancs vert bronzé , à reflets peu marqués. Couvertures inférieures de la queue bronzé sombre, bordé de gris. Queue large et forte, entaillée jusqu'au tiers de sa longueur; les deux rectrices médianes d'un bronzé cuivreux, les latérales noires, à reflets légèrement bronzés, surtout sur leurs barbules externes. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés de plumes grisâtres. © Têleet dessus du corps d'un vert bronzé, avec quelques reflels cuivreux sur le cou. Dessous du corps gris, blan- châtre sur la gorge, le cou et la poitrine; devenant peu à peu roussûtre sur l'abdomen. Toutes ces parties mouchetées de taches nombreuses d'un vert émeraude, à reflets mor- dorés sur la gorge et la poitrine ; d’autres taches plus larges, de nuance bronzée, sur l'abdomen et sur les flancs. Queue plus courte que chez le mâle, beaucoup moins entaillée ; les deux rectrices médianes d'un bronzé verdûtre, les suivantes d'un bronzé cuivreux, les trois latérales d’un noirûâtre lé- gèrement bronzé, avec les extrémités, marquées à leur pointe, chacune, d’une petile tache blanche , en liseré ; ces taches de plus en plus grandes, jusqu'à la rectrice externe. Ogs, Dans le tout jeune âge, la lêle est en dessus, d’un vert — 285 — roussâtre , la gorge et les côtés de la face, d’un cendré rous- sâtre uniforme , le ventre et l'abdomen d’un gris, lavé de ver- dâtre bronzé. Une seconde livrée du jeune ressemble assez à la vieille femelle, puis peu à peu, apparaissent les plumes bril- lantes de la livrée adulte. PATRIE. Celle espèce habile la Colombie où elle est très- abondante. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. Collection Abel Vauticr. Colombie (AC). b & id. Collection Bourcier. Type de l’espèce. Nouvelle- Grenade (74-116). c o& id. Collection Bourcier, Nouvelle-Grenade (74-147). CCS She TR Id. Colombie (74-148). croit: Id. Id. (74-149) 119. HELIODOXA OTERO (Tschudi) Sp. 18438 Syn, Trochilus otero {Tschudi), Weigm. arch, , 1843, p. 90. — Leadbeatera otero (Reichenbach). — Leadbeatera sagitta (Reich.). — Cæligena otero (Reïich.). — Heliodoxa otero (Gould), Troch., vol. I, pl. XCVII, — Heliodoxa sagitta (Cab. et Heine), — Aspasia otero (Heine). — Hypolia otero (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 209. — Heliodoxa Leadbeateri {Elliot}, Syn, and class, of the Troch., p. 65. adulte. Très-semblable à l’espèce précédente, Tuille un peu plus forte. Bec plus long et plus robuste. Prase bleue de la partie supérieure de latêle, s'étendant en arrière. jusqu l'occiput. Rectrices de la queue plus larges; les deux mé- dianes d'un bronzé moins cuivreux, Le reste comme duns l'espèce précédente. — 286 — © adulle. Semblable à celle de la précédente espèce ; mais de taille un peu plus considérable et le bec plus fort. Ogs. Cette espèce ou race, considérée par plusieurs auteurs comme: une simple variété de l’Hel. Leadbeateri, a été dé- couverte dans la partie orientale des Andes du Pérou par M. Tschudi. J'ai pu en étudier une série, qui m'a été commu- niquée par M. Boucard , et les différences qu’elle offre m'ont paru suffisantes pour la considérer comme distincte de la précédente, avec laquelle elle offre les plus grands rapports de ressemblance. PATRIE, Le Pérou et la Bolivie où elle est rare. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. M. Boucard. Bolivie (80-278). bQ id. Id. Id. (80-279). 120. HELIODOXA SPLENDENS (Gould) Sp. 1861. Syn, Leadbeatera splendens (Gould), Zntrod, Troch., p. 74, 1861, -— Aspasia splendens ( Heine). — Hypolia splendens ( Mulsant }, Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 211. — Heliodoxa Leadbeateri, var. (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 65. 4 adulte. Très-semblable à l'H. Leadbeateri. Bec légère- ment arqué. Prase saphir de la partie supérieure moins étendue, ne dépassant pas l'angle postérieur de l’œil. Entre celui-ci et la prase existe un espace noir bien accentué. Le reste comme dans l'H. Leadbeateri. © adulte. À peine différente de l’'H. Leadbeateri. Ogs. Cette autre espèce est également très-semblable à PH, Leadbeatcri. C’est probablement une race particulière , On — dont le caractère principal est la moindre étendue de la prase, qui n’est, pour ainsi dire, que frontale. Patrie. Le Vénézuéla, où l’espèce est rare. Exemplaire du musée de Caen. a © adulte, M. Franck. Vénézuéla (79-298). 121. HELIODOXA JACULA (Gould). 1849. Syn. Heliodoxa jacula (Gould), Proced, z0ol, soc., part. XVII, 4849, p. 96. — Heliodoxa jacula (Gould) , Monog., t. II, pl. XCIV. — Cæli- gena jacula (Reichenbach). — Heliodoxa Henryi (Lawrence). — Lead- beatera jacula (Bonp.), Consp. — Heliodoxa jacula (Mulsant )}, Hist. nat, des oiseaux-mouches , t. II, p. 202. — L’Heliodoxe à fer de lance (Mulsant), — Heliodoxa jacula (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 64. d adulte. Bec noir, droit, fort, de la longueur de la tête. Une prase d'un vert émeraude élincelant, à reflets bleuâtres sous certains jours, occupant toute la partie supérieure de la têle, où elle s'étend, depuis la base du bec, jusqu'à l'oc- ciput, en formant une large surface arrondie. Dessus du corps , y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, vert bronzé , à reflets légèrement mor- dorés. Ailes longues et fortes, d’un brun violâtre foncé. Gorge , devant et côtés du cou, ainsi que toute la poitrine, du même vert émeraude étincelant, à reflets dorés, ou ver- dâtres, qui s’observe sur la prase frontale. Sur le devant du cou, existe une belle tache transversale, oblongue, d’un bleu saphir étincelant. Ventre, abdomen et flancs d'un beau vert bronté, & reflets. Couvertures inférieures de lu queue vert bronzé. Queue large et très-ample, fortement entaillée, presque jusqu'à moitié de sa longueur. Les deux rectrices médianes arrondies à leur extrémité, d'un noir bronzé légèrement cuivreux ; les latérales pointues à leur extrémité, — 988 — d'un noir d'acier, à reflets peu prononcés. Pieds assez forts. Tarses légèrement emplumés. Doigts bruns. © adulle. Parties supérieures d'un beau vert bronzé, à reflets légèrement mordorés. Parties inférieures offrant une bande blanche, passant en moustache, de la base du bec et se prolongeant jusqu’en arrière des yeux. Gorge et devant du cou d'un blanc pur , grivelé de nombreuses plumes d'un beau vert émeraude, à reflets dorés, plus larges et plus nom- breuses, sur les côtés du cou et sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue vert bronzé, bordé de blanc. Queue beaucoup moins étendue et peu entaillée ; les deux rectrices médianes vert bronzé, bordées de noir acier, mal défini; les latérales noir d'acier, à pointe garnie d’une tache blanche, Ogs. La livrée du jeune âge ressemble d’abord à celle de Ja jeune femelle ; mais les taches vertes de la poitrine, du ventre et des flancs sont beaucoup plus étendues. La gorge dessine un espace triangulaire blanc, plus grivelé de taches vertes; la moustache blanche est remplacée par deux larges espaces, d’un roux pâle. On voit ensuite se dessiner, sous la gorge, une sorte de triangle noirâtre, d'où naissent quelques plumes bleu saphir, indice de la prase jugulaire de l’âge adulte. La collection de la Facullé des sciences possède un oiseau provenant de Ja collection Bourcier avec cette mention : « Type 2. Varié du jacula par les plumes de la queue, la gorge « noire , la tête non brillante, » Dans cet oiseau, qui offre déjà la prase bleu saphir de la partie antérieure du cou, la gorge montre un espace triangulaire, d’un noir obscur ; quelques plumes roussâtres dessinent une moustache mal définie, sur les côtés du bec ; la partie supérieure de la tête est d’un vert obscur, sans lrace de prase émeraude. La queue, ample et large, à ses rectrices latérales très-pointues, sans aucun indice de taches blanches terminales ; les deux rectlrices médianes sont d’un vert bronzé foncé. Il est évident que c’est une livrée parti- culière du jeune âge, qui a déjà pris une grande partie des — 289 — plumes de l’état adulte, et non une espèce intermédiaire, comme la note de Bourcier semblerait l'indiquer. N'est-ce point un état semblable , pour lequel le nom d'Heliodoxza Henryi avait été proposé par Lawrence ? ParRIE, Les andes de la Colombie, les environs de Santa-Fé- de-Bogola, Popayan, Véragua , Costa-Rica. Exemplaires du musée de Caen. a os adulte. Collection Bourcier, Nouvelle-Grenade (74-150). b & en plumage de transition. Collection Bourcier. Équaleur. (74-153). c © encore jeune, plumage de transition, M. Boucard, Vé- ragua (80-280). d © jeune. M. Boucard. Véragua (80-281). e Q adulte. id. Id. (80-282). 122, HELIODOXA JAMESONI (Bourcier) Sp. 1851. Syn. Trochilus Jamesoni (Bourcier\, Comptes-rendus de l'Ac, des sciences, t, XXXIT, p. 487. — Id, Rev, et Mag. de zoologie, 1851, p. 97. — Heliodoxa Jamesoni (Gould), Monog., 1. II, pl. XCV. — Cæligena Jamesoni (Bonp.), Rev. et Mag. de :ool., 1854, p. 251. — Heliodoxa Jamesoni (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. 1], p. 205. — Heliodoxa Jamesoni (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 65. 4 adulle. Diffère de la précédente en ce que la prase vert émeraude frontale, au lieu d'occuper toute la partie supé- rieure de la tête, dessine simplement une bande un peu triangulaire, qui s'étend depuis le bec , en formant une simple pointe vers l’occiput ; le reste des parties supérieures de la tête étant d’un vert obscur. Queuc moins longue et moins entaillée. Rectrices d’un noir d'acier glacé uniforme. Le reste comme dans l'espèce précédente. ® adulte. Très-semblable à celle de l'espèce précédente , — 290 — s'en distinguant par sa queue moins ample el par la nuance de l'abdomen qui, au lieu d'être blanchätre, est ici d'un TOUT Assez prononcé. PaTRIE. Environs de Quito et quelques autres localités de Équateur. Exemplaires du musée de Caen. a © adulle. Type du Troch. Jamesoni de Bourcier. Équateur (74-151). b © id. Collection Bourcier, Équateur (74-152). GENRE LAMPRASTER. (PL V, fig. 8.) Bec droit, fort, de la longueur de lu tête. Plumes frontales s’avançant en angle peu aigu, à la base du bec. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices externes, Les pri- maires noirätres, les secondaires d’un roux cannelle, avec l’exlrémilé noirätre. Queue largement entaillée jusqu'au tiers de sa longueur , à reclrices fortement résistantes, terminées en pointe, à leur extrémité. Tarses couverts de petites plumes blanches. On ne connaît pas encore la Q. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce du Pérou. 193. LAMPRASTER BRANIKI {Tackzanowski). 1874. Syn. Lampraster Branicki (Tackzanowski), Proced, zool. soc. of London, 4874, p. 440, pl XXI, fig. 4. — Lampraster Branicki (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, 11, p, 200.—Lampraster Branicki (Elliot), Syn. and class. of ihe Troch., p. 63. d' adulte. Bec droit, noir, fort, de la longueur de la tète. Tête triangulaire, parée en dessus , depuis la base du ‘bec jusqu’au vertex, d'une bande longitudinale de plumes — 291 — élincelantes à éclat mélallique, passant , suivant les jours, du vert brillant, aubleu. Le reste des parties supérieures d'un vert à reflets bronzés, devenant mordorés, vus d'arrière en avant. Ailes courtes, à peine aussi longuement pro- longées que les rectrices externes; les primaires d'un brun noirälre , violacé; les secondaires roux cannelle, avec l’ex- trémité noirûtre. Dessous du corps offrant, sous le menton, des plumes d’un vert émeraude métallique ; puis au-dessous, sur le devant de la gorge, une prase métallique d’un rose rubis, prenant un léger ton violacé, sous certains jours, et des reflets d'or à sa partie antérieure. Poitrine et ventre d'un vert à reflets brillants. Région anale blanche , duve- teuse. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue fortement entaillée, à rectrices larges et fortes, terminées en pointe, augmentant progressivement des deux médianes jusqu'aux externes, toutes noirâtres avec un faible éclat violacé, Pieds brunätres, Tarses couverts de petites plumes blanches. © inconnue, PATRIE. Monte-Rico, près de Huanta, aux environs de Lima (Pérou), où l'espèce doit être excessivement rare, puisqu'on n’en connaît encore aujourd’hui, qu’un seul exemplaire , Lype de l'espèce, et qui fait partie du beau musée de Varsovie, organisé par M. Tackzanowski. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte rare espèce. GENRE EUGENIA. GPA fo M9n) Bec très-fort, légèrement arqué , plus long que la tête, atlénué et effilé à son extrémité. Tête en triangle allongé, em- plumée, en longue pointe, sur la base du bec, Ailes longues et — 292 — fortes, à rémiges primaires longues et étroites. Queue longue et étroite , profondément entaillée et fourchue, jusqu'à la moitié de sa longueur. © orné de couleurs étincelantes. © à nuances beaucoup plus ternes. Ce genre ne comprend également qu’une seule espèce de l'Équateur ; c’est l’un des plus beaux oiseaux-mouches connus. 124. EUGENIA IMPERATRIX (Gould). 1855. Syn, Eugenia imperatrix (Gould), Monog., vol. IV, pl, CCXXXIV. — Eugenia imperatrix (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. IT, p. 198. — Eugenia imperatrix (Elliot ), Syn, and class, of the Troch., p. 62. | 4 adulte, Bec noir, très-fort, légèrement arqué, plus long que la têle. Têle parée, sur le front, à la base du bec, d'une sorte de plaque de plumes, d'un vert émeraude étincelant, à reflets dorés. Tout le reste de la tête vert foncé , à reflets émeraude assez vifs. Dessus du cou, dos, croupion et couvertures des ailes, d'un beau vert bronzé, à reflets dorés, vus d’arrière en avant. Ailes d’un brun violacé. Dessous du corps , sur la gorge, le cou et la poitrine d’un vert foncé, à reflets émeraude , offrant en outre, sur le devant du cou, une prase quadrangulaire, peu étendue, d’un beau violet élincelant. Épigastre et abdomen d’un vert d’émeraude très-brillant , étincelant de reflets d'or, sous certains jours. Couvertures inférieures de la queue d'un beau vert bronzé. Queue longue et élroite, entaillée ou fourchue, au moins jusqu'à moitié de sa longueur , à rectrices médianes courtes et pointues; les latérales augmentant progressivement en longueur, et d'autant plus étroites et lancéolées à leur extrémité, qu'elles sont plus latérales. Toutes ces rectrices, à baguettes fortes et à barbures résistantes , d'un brun — 293 — verdûätre, à reflets bronzés. Pieds bruns, assez forts. Tarses blanchätres , brièvement emplumés. ® adulte. Front sans prase métallique, Parties supérieures vert bronzé , à reflets mordorés, Gorge, devant du cou et de la poitrine d’un blanc cendré, moucheté de plumes vertes, à reflets émeraude, plus petiles sur la gorge et les côtés du cou, plus larges sur la poitrine. Flancs d’un bronzé à reflets verts et or. Ventre et abdomen d’un blanc roussûtre, parsemé de larges taches, à reflets étincelants, d'or ou de vert émeraude, suivant les jours. Ailes plus petites que chez le mâle et de même couleur. Queue beaucoup moins allongée que celle du mâle; mais encore très-fortement entaillée, d'un bronzé verdätre, moins foncé que chez le mâle. Parrie. Cette magnifique espèce habite l’Équateur, où elle est très-rare. Elle a élé découverte par M. Jameson dans les environs d’Anca, à G@ ou 7,000 pieds d’élévation au-dessus du niveau de la mer. Exemplaires du musée de Caen. a o adulte. M. Franck. Équaleur (79-297). b Q id. M. Bouvier. Id. (76-149). 11° GROUPE. THALURANIENS. Les Thaluraniens composent un groupe d’oiseaux de moyenne el d'assez pelile taille, nellement séparés des autres Trochilidés par la forme de leur bec, celle de leur queue et la distribution des couleurs de leur robe. Leur bec, qui est de la longueur ou un peu plus long que la tête, plus faible que dans les groupes — 294 précédents, est légèrement arqué, plus ou moins élargi, ou même aplati à la base. Leurs ailes, assez fortes, ne sont pas très-longues et n'alteignent point l’extrémilé de la queue, qui est longue , forte, plus ou moins enlaillée, et dont la première ou la deuxième rectrice externe est parfois prolongée d’une manière extraordinaire, jusqu'à dépasser de plusieurs fois, la longueur du corps : genres Aîthurus et Hylonympha. Celle queue, qui est constamment d’un noir d'acier, rentre au con- traire dans les dimensions habituelles, quoique en restant profondément entaillée, ou fourchue, dans le genre T'halu- rania. Les nuances des Thaluraniens sont distribuées, chez les mâles , par larges espaces vert émeraude, noir complet et bleu saphir. Les femelles, au contraire, ont invariablement le dessus du corps vert bronzé, le dessous blanc ou cendré; la queue, beaucoup moins développée et à peine entaillée, offre des taches blanches à lextrémilé de ses rectrices externes et latérales. Ces oiseaux se rencontrent dans les Antilles et les Guyanes, dans le Brésil, la Colombie et même le Pérou; mais non au Mexique. Ils ne semblent donc pas dépasser, vers le Nord, l'Amérique centrale. Table analytique des genres, Queue plus ou mioins échancrée; mais dont les extrémités latérales atteignent, au plus, une fois la 4 » longueur du Corps, + . + + + + + + . THALURANIA- Queue très-échancrée, dont les extrémités laté- rales dépassent deux fois la longueur du corps. +. 2 Bec aplati, rougeàtre, La deuxième rectrice de chaque côté, prolongée, chez le 4, en une plume atteignant au moins trois fois la longueur du 20NICOLPS EME POUR EM UM MONS ANTHURUSS Bec noir. La première recirice de chaque côté, prolongée chez le 4, en une plume atteignant trois Re { fois la longueur du corps . . . . . . . . Hyroxywrua. GENRE AÏTHURUS. (PL VI, fig. 1.) Bec assez fort, très-légèrement infléchi, à peine de la longueur de la tête, large et déprimé, dans toute sa longueur et prinei- palement à la base, ce qui lui donne un aspect mince, vu de profil et, au contraire, fort et trapu vu en dessus. Mandibules supérieure et inférieure jaunûâtres , ou pâles, sur un exemplaire sec, orangé clair sur le vif, avec l'extrémité noire. Tête revêtue, chez le ©, sur les côtés postérieurs de la tête, de deux toufjes de plumes allongées, formant comme deux sortes de cornes, un peu retombantes, derrière les oreilles. Ailes fortes et assez courtes, Queue formée, chez le ©, de rectrices fortes et pointues à leur extrémité, dont l’ensemble des six médianes est réqu- lièrement disposé , de façon à former une série entaillée, les deux médiaires étant plus courtes et les suivantes progres- sivement plus allongées. Des deux paires externes, la première, ou la plus extérieure, est étroite, mais peu allongée, de façon à ne dépasser qu'à peine le niveau des troisièmes ; la paire suivante est formée, au contraire, de deux plumes excessivement étirées, trois fois aussi longues que le corps, assez étroites, mais d’une largeur uniforme, dans toute leur longueur, avec les barbules in- ternes disposées d’une manière légèrement onduleuse. Chez la 9, la queue est courte, à peine entaillée au milieu, avec les deux rectrices externes et surtout la première , plus courte que les autres. Les couleurs des deux sexes sont aussi disparates que possible. Chez le ©’, les plumes de lu tête et de la queue , outre leur singulière disposition, sont d’un beau noir de jais; celles du ventre, du dos et des couvertures, tant supérieures qu’inférieures des ailes, d'un beau vert émeraude. La © , au contraire, verte sur le dos et la partie moyenne de la queue, et d’un blanc pur sous le ventre. Ce genre est formé d’ane seule espèce , cantonnée dans l'ile de la Jamaïque. 195. AÏTHURUS POLYTMUS (Linné). Sp. 1766. Syn. Trochilus polytmus (Linné), Syst. nat., 1766, vol. I, p. 489, — Mellivora avis maxima {Sloane), Voyage to Jaman, 1725 , t. TITI, p. 20, pl. CCLXIV, fig. 2 Get fig. 3 Q.— Le bourdonneur de Mango à longue queue (Albin). — Polytmus (Browne ). — L'oiseau- mouche à tête noire et à queue fourchue de Cayenne (Brisson). — L’oiseau-mouche à longue queue noire (Buffon). — Le colibri à têle noire (Vieillot). — Trochilus polytmus (auctorum). — Trochilus Maria (Hill), Ann, and Mag..of nat. hist,, 2° série, t, III, — Ornismya cephalatra (Lesson ). — L'oiseau-mouche à tête noire (Lesson). — Frochilus polytmus (Gould), Monog., t. I, pl. XCVIIT, — Polytmus viridans (Reichenbach). — Polytmus cephalater (Bonp.), Consp. — Aîïthurus polytmus (Cabanis et Heine).—Aïîthurus polytmus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, 1, p. 336. — L'aïthure à tête noire (Mulsant)., — Aïthurus polytmus (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 96. & adulte. Bec assez fort, à peine de la longueur de la têle, jaune orangé, à pointe noire. Partie supérieure de la lête, ainsi que deux touffes de plumes latérales, qui se projettent en arrière de la région des oreilles, d’un beau noir de jais. Parlies supérieures , y compris les couvertures de la queue, le dessus et le dedans des ailes, sauf les ré- miges, d'un beau vert, à reflets bronzés. Rémiges primaires et secondaires d'un brun noirätre, violacé. Dessous du corps, depuis la gorge jusqu’à la queue, d’un beau vert émeraude étincelant , variant, sous certains jours, du vert jaune au jaune d'or brillant. Couvertures inférieures de la queue d'un noir de jais. Queue d’un noir de jais , légèrement entaillée ; les deux rectrices externes étroites el courtes; les deux suivantes excessivement allongées et comme flottantes, on- duleuses sur leurs barbules internes. Pieds bruns. © adulte. Taille plus fuible que le &. Bec déprimé à la base, devenant peu à peu pointu et effilé à son extrémité. — 297 — Mandibule supérieure brunûtre, inférieure jaunûâtre. Partie supérieure de la tête gris brunûtre, avec quelques très-lègers reflets bronzés. Le reste des parties supérieures vert bronzé, avec quelques reflets mordorés. Ailes assez faibles, d’un brun violacé. Dessous du corps d’un blanc pur, avec les côtés du cou et les flancs mouchetés de plumes d'un beau vert bronzé, très-petiles sur les côtés du cou et larges sur les flancs. Queue courte, arrondie, un peu enlaillée. Les deux rectrices médianes assez courtes, d’un vert bronzé ; les suivantes bronzées sur les barbules externes, noirätres sur les internes et noires à leur extrémité; les deux latérales beaucoup plus petites, surtout l’exlerne , d'un noir fuli- gineux , terminées chacune par une tache blanche, Couver- tures de la queue blanches. Oss. Les plumes de la queue ne prennent leur grand déve- loppement que dans l’âge tout à fait adulte. Aussi rencontre- t-on fréquemment des individus, qui ont déjà leur livrée d’adulle et dans lesquels les deux plumes ont à peine le tiers ou le quart de leur longueur définilive. On en voit d’autres dont les rectrices centrales, ou suhbcentrales, sont bronzées, bien que tout le reste du plumage soit celui de l'adulte ; cet état subsiste même quelquelois, après que les rectrices latérales ont pris tout leur développement. Nip. Le nid de cet oiseau est très-gros , arrondi, furmé d’une bourre soyeuse, empruntée à la graine des Asclépias ; il est revêtu, à l'extérieur, de petits lichens pendants et de fragments d’écorces, divisées en lames très-minces et fixées à l’aide de fils d’araignée. L'oiseau établit ce nid, tantôt à la racine des arbres ou des orchidées, souvent dans les entrelacements des lianes et des passiflores, quelquefois même sur les anfractuosités des roches saillantes. Parrie, Habile en tous Lemps la Jamaique , dont il est, — 298 — comme le dit fort bien M. Gosse, la perle des richesses orni- thologiques. Exemplaires du musée de Caen. a & très-adulle. M. Lennier. Jamaïque (A-C). b 4 id Collection Bourcier. Jamaïque (74-309). c d encore jeune. Les deux reclrices allongées n'ayant encore acquis que le tiers de leur développement. Collection Bourcier (74-310). d $ adulte. M. Boucard. Jamaïque (80-285). e squelette. id. il. (80-284). GENRE HYLON YMPHA. (PIN; fig 22) Bec fort, légèrement arqué, un peu plus long que la tête, épaissi, quoique déprimé vers la base. Ailes longues et fortes. Queue très-æmple et très-large, profondément fourchue, à rec- trices forles et résistantes. Les deux externes très-fortes et dépassant plus de deux fois la longueur du corps ; la deuxième rectrice des deux tiers moins longue, les autres décroissant progressivement jusqu'aux deux médianes, qui sont les plus courtes. La queue entièrement noire ; la plus grande partie du plumage d’un noir bronzé, avec une belle prase triangulaire bleu saphir, sur le front ; la gorge et le devant de la poitrine d’un vert émeraude étincelant. Ce genre, qui provient du Brésil, n’est également composé que d’une seule et magnifique espèce de grande taille, connue depuis quelques années seulement. Par l’ensemble de ses caractères et par la disposition de ses couleurs , cet oiseau se rapproche évidemment des Thalurania. 11 est très-probable que la ?, comme dans les Thalurania et les Aïthurus, est de couleur bronzée en dessus et grise ou grisâtre en dessous ; — 999 — mais c’est une simple présomption , car jusqu'ici ce sont des mâles seulement qui ont pu être étudiés. 126. HYLONYMPHA MACROCERCA (Gould). 1873. Syn, Hylonympha macrocera (Gould), 1873, Ann, and Mag. of nat. hist, A° série, vol, XIT, p. 429, — Hylonympha macrocerca (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. IT, p. 75. — Hylonympha macro- cerca (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 97. — Hylonympha macrocerca (Deyrolles), Rev, et Mag. de zool., 3° série, t, VIL, p. 63, 1879. g adulte. Bec noir , très-légèrement arqué. Téte offrant en dessus une belle prase d’un bleu saphir étincelant, com- mençant dès la base du bec jusqu'aux yeux, puis décroissant ensuite en arrière, en un triangle, dont la pointe se termine au vertex. Les autres parties de la tête, région des yeux et des lorums, partie postérieure du cou et antérieure du dos, d'un noir de jais pur. Le reste des parties supérieures, y compris les couvertures supérieures des ailes et de la queue, d’un noir à reflets bronzés. Ailes d’un brun violacé. Gorge, devant du cou et de la poitrine, occupés par une belle et large prase, d'un vert émeraude étincelant, à reflets vert d'eau, sous certains jours. Le reste des parties inférieures d’un noir bronzé. Couvertures inférieures de la queue noires. Pieds assez forts. T'arses brièvement emplumés. © inconnue. Os. Ce magnifique oiseau, qui n’est connu que depuis quelques années , est évidemment voisin des T'halurania ; il serait cependant d’un vif intérèt de connaître la ©, dont la robe est très-probablement semblable à celles des femelles de Thalurania. Les màles varient par la longueur de leur queue. Dans les trois exemplaires , tous adultes, que j'ai pu observer , le premier, chez M. Bouvier, offrait pour longueur — 300 — de sa rectrice externe 65 millimètres ; le deuxième , 95 milli- mètres ; le troisième, enfin, arrive jusqu'à la taille de 140 mil- limètres, ce qui égale presque la longueur de cet organe, dans le genre Aùhurus. M. Deyrolles a, le premier, figuré cette belle espèce dans le Journal de Zologie (voir Syn.); mais nous ne pouvons par- tager l'opinion de ce naturaliste , qui regarde l’'H. macrocerca comme devant se rapprocher des Cynanthus et des Lesbia. La longueur seule des rectrices externes lui donne, avec ces oiseaux, une certaine ressemblance, que tous les autres carac- tères ne viennent pas confirmer. On peut dire que c’est un Thalurania, à queue anormale, qui se relie tout naturellement aux autres espèces du groupe, par le Th. Walertoni, que nous décrivons un peu plus loin, PATRIE. Partie nord du Brésil. Exemplaires dn muséc de Caen. a æ adulle. M. Deyrolles. Brésil. ba" 40.1 "M; Franck: id. (79-30). GENRE THALURANIA. (PL VI, fig. 3.) Bec légèrement arqué, de la longueur, ou un peu plus long que la têle, très-légèrement déprimé vers la base, effilé vers sa pointe. Ailes fortes. Queue forte et longue, plus ou inoins entaillée, ou même fourchue, à rectrices fortes et ré- sistantes, décroissant régulièrement des externes jusqu'aux inédianes. Cette queue entièrement noire. Plumage offrant, en gé- néral, des couleurs vertes ou bleues étincelantes, coupées d'espaces d’un noir de jais; ces couleurs disposées de diverses manières, tant en dessus qu’en dessous. Femelles lrès-diflérentes des mâles, d'une couleur vert bronzé en dessus, blanchätres ou grisätres en dessous ; queue à peine fourchue, arrondie sur les parties laté- rales, d'un vert bronzé noirûtre, avec des taches blanches à — 301 — l'extrémité des rectrices latérales. Pieds brunätres. Turses brièvement emplumés. Ce genre , très-naturel d’ailleurs, comprend un grand nombre d'espèces assez difficiles à reconnaître, leurs caractères différentiels étant assez variables ; aussi les auteurs sont-ils peu d'accord sur ceux des Thalurania , qui doivent être considérés comme espèces ou races distinctes. Les uns en admettent peu , d’autres un grand nombre. On a cherché à y trouver des caractères distinctifs, soit par la disposition des couleurs, soit par le plus ou moins d'amplitude et de bifurcation de la queue ; mais ces données varient elles- mêmes , et on trouve souvent d'assez grandes différences de forme de la queue, dans des individus qui, évidemment, ap- partiennent à la même espèce. Nous admettons, dans ce travail, treize appellations différentes pour des Thalurania, qui nous semblent présenter des différences constantes. Es- pèces ou variétés, peu nous importe; ce que nous considérons ici, ce sont des objets à classer et non des jugements définitifs à porter , sur le plus ou moins de valeur de ces distinctions. Les Thalurania habitent les parties chaudes des deux Amériques ; parmi les Antilles, les deux îles de la Domi- nique et Trinité; sur le continent, l’Équateur, Costa-Rica et Véragua, la partic septentrionale du Brésil et la Guyane. Vu leur grand nombre, nous pensons qu’il ne sera pas inutile de donner une table analytique des espèces. Tète et cou entièrement bleus ; queue à peine fourchue. Brcocor. INENTEN EN RE RE EN A CN Le GC LAUGOPIS: Tête bleue Ventre en uv, Bet Bande bleue du dos interrompue Bande bleue du dos complète, VExusTa. AU MNIICU, 0. 0, 9 1) SR COLUMEICAC Téteverte (Ventre ver Les SEU IE MEME SPOCHLORA en dessus. =E Dieu IDDN EN 200 AB ERTPHICES — 302 — Tête noire. Oiseau d'assez grande taille, Queue ample et fourchue » . «+ REFULCGENS. Queue très-fourchue ; Dos bleu | Oiseau j les deux rectrices la- en | extrémité et de la même largeur que les autres , 3, Queue arrondie à son extrémité. — Rectrices latérales blanches, coupées transversalement d’une à bande noire oblique. . 4 . « + + + + «+ + + + PHLOGOPHILUS, Queue tronquée à son extrémité. — Rectrices latérales blanches, offrant chez le & une-.barre transversale noire, à leur extrémité . . . . . . ELVIRA, Rectrices latérales entièrement blanches à Ja base, marquées de noir, ou de brun noirâtre, à leur ex trémILé" VMS EU ON ET MICAETIEHARUSS Rectrices latérales blanches à la base, sur leurs barbules internes seulement. , . . + , « + + + LUPHERUSA. GENRE LEUCOCHLORTS. PI, V, fig. 4. Bec fort, un peu plus long que la tête, très-légèrement inflécha, assez large et comme renforcé à la base, aminci ensuite, puis se dilatant légèrement avant sa terminaison ; l'extrémité amincie, pointue, presque subulée. Ailes fortes, mais peu allongées, attei- gnant à peine l'extrémité des rectrices, d'un brun violacé, dans toute leur étendue. Queue assez courte, tronquée, sur ses 3 rectrices médiaires ; les externes décroissant assez rapi- dement, de facon à former sur les côtés, 2 parties un peu arrondies. Rectrices médiaires assez larges et arrondies à leur extrémité, la 2e subexterne appointie, lexterne plus courte en- core, amincie et presque lancéolée à son extrémité. Toutes ces rectrices noires ou bronzé foncé ; les 3 externes marquées à leur — 9323 — extrémité, d'une tache blanche, occupant tout le tiers terminal de l’externe, décroissant ensuite en grandeur jusqu’à la 4, qui est marquée, à son extrémité, d'un simple petit liseré blanc. Plumage presque identique duns les deux sexes. Ce genre, qui ne comprend qu'une seule espèce du Brésil, est bien caractérisé, par la forme de son bec et de sa queue, remarquable surtout par sa rectrice externe, beaucoup plus étroite que les autres; lancéolée à son extrémité et qui sem- blerait avoir une tendance à s’étirer, comme dans les espèces, où l’une des plumes de la queue se prolonge en filet, mais avec cette différence, que celle-ci, loin de s’allonger, est plus courte que les autres. ® 140. LEUCOCHLORIS ALBICOLLIS ( Vieillot) Sp. 1848. Syn. Trochilus albicollis ( Vieillot}, 4818, Nouv. Dict. d’hist. nat., t. XXIII, p. 426. — L'oiseau-mouche à collier blanc (Vieillot). — Ornismya albicollis (Lesson), Trochilidés, p. 184, pl. LXIIIL. — L’oiseau-mouche à gorge blanche (Lesson). — Colibri albogularis (Spix), Oisgaux du Brésil (1825), t. I, p. 81, pl. LXXXII, fig. 1. — Basilinna albicollis (Lesson), index, p. 25. — Polythmus albicollis (Gray), Gen, of birds, — Thaumantias albicollis { Bonp.), Consp.— Leucochloris albicollis (Reichenbach), Aufz, der col., 1853, p. 40, — Leucochloris albicollis (Gould), Monogr. Troch., vol. V, pl. GCXCI. —Thaumantias albicollis (Bonp.), Rev. et Mag. z001., 4854. —Leucippus albicollis (Reichenbach), Troch. énumér., 1855, p. 8, pl. DCCLXXXII, fig. 4,818-19, — Agyrtria albicollis (Gab. et Hein.). — Leucochloris albicollis (Mulsant}), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 262, — Le Leucochlore albicolle ( Mulsant).— Leucochloris albicollis (Elliot), Syn. and class, of the Troch,, p. 200. Bec fort, très-légèrement infléchi, un peu renforcé et comme bossu à la base, appointi et eflilé à son extrémité, plus long que la tête ; à mandibule supérieure noire, l'infé- — 924 — rieure rougeûlre, à pointe noire. Parties supérieures, y compris les couvertures supérieures des ailes, vert bronzé assez vif, un peu mordoré, sous certains jours, plus vif sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes d’un brun violätre uniforme. Sous la gorge, une surface triangulaire vert bronzé, chaque plume étant légèrement liserée de blanc, cette surface se continuant sur les joues et au-dessous des yeux, en une bande vert bronzé , assez vif, qui rejoint les côtés du cou ; au-dessous, un plastron quadrangulaire blanc, pur, occupant le devant et la partie antérieure des côtés du cou. Partie inférieure de la poitrine, une partie du ventre et flancs, d'un vert foncé vif, à reflets métalliques bronzés. Région médiane du ventre, abdomen et région anale d'un blanc pur, Couvertures inférieures de la queue d’un blanc pur, chaque plume offrant à sa base, une petile tache trian- gulaire vert bronzé. Queue assez grande, tronquée à son extrémilé, sur les rectrices médianes, les externes arrondies, étagées, les 2 rectrices médianes d’un noir bronzé, les laié- rales noires, avec une tache terminale blanc pur, décroissant de l’externe, qui est courte et rétrécie, jusqu'à la k°, qui est arrondie et n'offre plus, que sa fine pointe blanche. Picds brunûtres, tarses brièvement emplumés. © adulte, érès-semblable au d. Mouchetures vertes de la gorge, frangées de roux; blanc du ventre inoins délimité ; taches blanches de la queue un peu plus étendues. Le reste comme chez le &. Ogs. Dans le jeune âge, le plastron blanc de la gorge est plus ou moins mouchelé de plumes roussâtre pâle. Nip. Le nid de cet oiseau, tapissé intérieurement de graines à aigreltes ou d’une bourre roussâtre, est garni au dehors, d’écailles de fougères et de petits lichens blancs. PATRIE. Le Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a æ adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-388 ). b & id. id. Abel Vautier, Brésil (AC). GiBar id. id. M. Deyrolles, id. (76-136). GENRE PHLOGOPHILUS. . PI, VI, fig. 5. Bec assez fort, très-légèrement infléchi, de la longueur de la tête, aminci et subulé, à extrémité. Ailes fortes, peu allongées, n'atteignant point l'extrémité des rectrices, d'un brun violacé, dans toute leur étendue. Queue assez courte, tronquée, arrondie sur les côtés, à rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité, les deux médianes brunes, les latérales blanches, coupées obli- quement, par une bande noire, vers leur tiers postérieur ; ce noir déterminant sur l’ensemble de la queue, 2 bandes, dont l’ensemble forme une sorte de triangle, à pointe dirig ée ners l'extrémité. Ce genre ne comprend également qu'une seule espèce de l'Équateur. M. Elliot sappose que l’on ne connaît encore, que la femelle ou le jeune et que sa place serait auprès des au- gastes. Nous pensons, au contraire, que cet oiseau a les plus grands rapports de ressemblance avec les genres leuchochoris et Elvira. C’est du reste l'opinion de M. Boucard et de M. Mulsant ; le dernier de ses naturalistes considère même qu’elle appartient au genre Elvira. 441. PHLOGOPHILUS HEMILEUCURUS (Gould) 1860. Syn. Pblogophilus hemileucurus (Gould), Proc, z0ol, soc, of London, part, XXVIII, 1860, p. 310, — Phlogophilus hemileucurus (Gouid), — 920 — Monogr., t, V, pl. CCCLX.—Elvira hemileucura (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 264. —Phlogophilus hemileucurus (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 472. Bec assez fort, très-légèrement infléchi, de la longueur de la tête, aminci vers son extrémité ; mandibule supérieure noire, inférieure pâle, ou couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Téte d'un brun verdätre. Dessus du corps, y compris les couvertures des ailes et de la queue, vert à reflets bronzés. Ailes fortes, mais assez courtes, n'alleignant point l'extrémité des rectrices, d'un brun violacé. Dessous du corps marqué, dans toute sa longueur, d’un espace longitu- dinal blanc pur, dilaté vers la gorge et l'abdomen, et rétréci sur le cou. Parties latérales du cou, des flancs et du ventre garnies de mouchetures vertes, plus étroites sur la gorge et te cou, plus larges et plus confluentes, sur les côtés du ventre. Couvertures inférieures de la queue blanches, Queue arquée postérieurement, à rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité; rectrices médianes vert bronzé, les latérales blanches , coupées d’une bande d'un noir violätre, disposée obliquement ; ces rectrices bordées en outre, de noir, sur leur côté externe, Pieds jaunâtres, Tarses brièvement emplumés. Ogs. M. Elliot pense que cet oiseau est la femelle ou l’état jeune de quelque espèce, dont le mâle serait inconnu. La res- semblance très-grande de cet oiseau avec le Leucochloris albicollis, nous fait penser, au contraire, que sa place doit être marquée, auprès de ce dernier et non parmi les genres schistes et augastes, dont le bec et les autres caractères sont tout à fait différents. 3 Parrie. Équateur, où elle a été recueillie pour la première fois par M. Bourcier. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celle rare espèce. — 327 — GENRE ELVIRA. (PI VI, fig. 6.) Bec petit, faible, à peine arqué, subulé et aminci, dans toute son étendue, plus court que la tête, à mandibule supérieure noire, l'inférieure couleur de chair à la base, devenant ensuite brune, puis noire, à son extrémité. Ailes fortes et assez longues, dépas- sant en longueur l'extrémité des rectrices, d'une nuance brun violacé uniforme. Queue assez courte, tronquée à son extrémité, à rectrices assez larges, bordées d’une bande noire à leur extré- mité. Les ? sexes assez différents de plumage. Ce genre se compose de 2 espèces voisines, provenant de Véragua et Costa-Rica. 4142. ELVIRA CHIONURA ({ Gould) Sp. 1850. Syn. Trochilus (Thaumalias ? } chionurus (Gould), Proc. zool. soc., 4850, p. 162, — Leucippus chionurus (Reicherbach), Aufz. der col., p. 41, 1853.—Thaumatias chionura (Bonp.), Rev. et Mag. de zoologie, 4854, p. 255. —Agyrtria chionura (Cab. et Heine). — Thaumatias chio- nurus (Gould), Monogr., vol. V, pl. CCG. — Elvira chionura (Mulsant et Verreaux), Class, des oiseaux-mouches, p. 32, — Eupherusa nivei- eauda (Lawrence). —Elvira chionura (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux- mouches, t, 1, p. 266.—L'’Elvire à queue d’un blanc de neïge (Mulsant). — Elvira chionura (Elliot), Syn, and class, of the Troch,, p. 210. d adulte. Bec court, presque droit, aminci et subulé à son extrémilé , un peu plus court que la tête; mandibule supérieure noire, inférieure pâle à la base , noire à son extrémilé. Parties supérieures d’un beau vert bronzé, à reflets mordorés. Ailes fortes, étroites et assez longues, dépassant en longueur, l'extrémité des rectrices, brun noi- 93 — 9428 — râtre violacé. Parties inférieures d’un vert émeraude un peu jaunätre, à reflets un peu dorés, ou vert d'eau, sous certains jours; une bande triangulaire blanche s'étendant depuis Le ventre jusqu’à l'abdomen, où elle est le plus élargie. Couvertures inférieures de la queue blanc pur, avec une pelile tache gris verdâtre, à la base des plumes. Queue tron- quée, très-légèrement entaillée, à rectrices assez larges , légèrement anguleuses à leur extrémité; les 4 rectrices médianes vert bronzé foncé, les latérales blanches, marquées d'une bande noire, à leur extrémité. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. © Gorge, devant du cou et de la poitrine d’un blanc un peu grisûtre , avec les côtés du cou et les flancs d’un vert vif, à reflets légèrement bronzés. Ventre et abdomen blanc pur. Queue marquée d'une bande transversale noire, oblique de chaque côté ; cette bande interrompue par deux taches blanches terminales, sur les deux rectrices externes. Le reste comme chez le &. PaTrie. Découverte dans les parties chaudes des environs de Chiriqui, province de Véragua, à une hauteur de 3,000 pieds. Panama. Exemplaire da musée de Caen. & adulte. M. Franck. Guatémala (79-312 ). 143. ELVIRA CUPREICEPS (Lawrence) Sp. 1866 Syn. Eupherusa cupreiceps (Lawrence), Annals of the lyc. nat. hist. of New-York,t. VIII, p. 348. — Thaumatias cupreiceps {Sclater et Salvin), Nomencl., p. 92. —Elvira cupreiceps (Mulsant), Hist. nal. des oîiseaux-mouches, t. T, p. 368.—L’Elvire à tête cuivreuse (Mulsant). —Elvira cupreiceps (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 210. & adulte. Bec faible et court, assez arqué, aminci et subulé à son extrémité, un peu plus court que la tête; mandibule sue — 329 — périeure noire, inférieure couleur de chair à la base, noire à son extrémité. Têle d'un vert à reflets légèrement cuivreux. Cou vert brillant. Dos, croupion et couvertures supérieures des ailes vert bronzé, à reflets légèrement cuivreux. Gouver- tures supérieures de la queue bronzé , à reflets cuivreux très-intenses , surtout à leur extrémité. Dessous du corps entièrement vert, à légers reflets bronzés, sans aucune trace de blanc, sur l'abdomen. Couvertures inférieures de la queue blanc pur. Queue légèrement arquée en arrière, à rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité ; rectrices médianes d'un bronzé cuivreux , les autres blanches à la base et dans les deux tiers de leur étendue, les submédiaires d’un bronzé cuivreux à leur extrémité, les intermédiaires et externes terminées par une bande noire et parfois bordées de blanc cendré. ? Bec un peu plus long, plus mince et surtout plus arqué. Sommet de la têle vert bronzé, parties inférieures blanc pur, avec les côtés du cou et des flancs vert bronzé; le reste comme chez le &. Ogs. Celte espèce se distingue de la précédente par sa taille plus petite, par ses formes plus élancées, par son bec délié el aminci, par la couleur cuivrée de la partie supérieure de sa tête, et par l’absence totale de blanc, sur la région ventrale. J'ai pu en observer une série, qui m'a été obligeamment eommuni- quée par M. Boucard. L'un des g' de la collection de M. Boucard offre, sur le ventre, une très-légère bande longitudinale. Il est évident, que les jeunes G offrent d’abord une livrée assez semblable à celle de la ©, et que c’est seulement, dans l’âge tout à fait adulle, que le ventre tout entier se couvre de plumes vertes. On doit noter aussi, comme chose assez curieuse, que la Q offre un bec plus arqué et plus long que chez le d', ce qui est habituellement le contraire chez les Trochilidés. PaTRiE. Veragua et Costa-Rica. — 330 — Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. GENRE CALLIPHARUS. (PI. VI, fig. 7.) Bec petit, faible, à peine arqué, assez large à la base, dimi- nuant progressivement jusqu'à sa pointe, plus court que la tête. Ailes fortes et longues, dépassant en longueur, l'extrémité des rectrices, d’un noir brun violätre; les rémiges secondures et les dernières primaires, rousses à lu base, bordées de brunätre, à leur extrémité. Queue assez large, arrondie à son extrémité, à rectrices assez larges, les médianes vert foncé, à reflets violätres, l’externe entièrement blanche, les deux subeæternes blanches, bordées de noir à leur extrémité. Sexes très-différents de plumage. Ogs. Ce genre, qui ne comprend qu’une seule espèce de Costa- iica et Véragua, semble intermédiaire, par ses caractères, entre les Elvira et les Eupherusa; offrant la disposition de la queue des premiers et la coloration rougeâtre, aux plumes secondaires des ailes, des seconds. M. Mulsant a indiqué, pour cette espèce, le nom de Clotho, qu’il considère comme un sous-genre d’Euphe- rusa. M. Elliot change celle désignation en celle de Galli- pharus, parce que le nom de Clotho est employé déjà, non- seulement pour un genre de mollusques et un autre d’arachnides ; mais encore, par M. Gray, pour un animal vertébré, du groupe des reptiles. 144. CALLIPHARUS NIGRIVENTRIS (Lawrence) Sp. 1867. Syn. Eupherusa nigriventris (Lawrence), Proc. of {lie acad. of Philadelphie, 1867, p. 232. — Thaumatias nigriventris (Sclater and Salvin), Nomencl,, 1873, p. 92, — Eupherusa (Clotho) nigriventris — 331 — (Mulsant}, Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. 1, p. 270, — L'Euphe. ruse à ventre noir (Mulsant). — Callipharus nigriventris (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 211. d adulte. Bec noir, faible, à peine arqué, un peu plus court que la tête. Celle-ci noire de jais, jusqu’au vertezx ; le reste des parties supérieures vert, à reflets bronzés, ou méme cuivreux, vu d’arrière en avant. Ailes dépassant un peu, en longueur, l'extrémité des rectrices, d’un brun noi- ‘râtre, violacé, Rémiges secondaires rousses ; les dernières primaires d’un brun fauve, à la base, brunes à l'extrémité. Dessous du corps d’un noir velouté, ou d’un noir bleuätre soyeux , avec les côtés de l’épigastre et du ventre, vert bronzé. Région anale et couvertures inférieures de la queue blanches. Queue un peu arquée en arrière, à rectrices de médiocre largeur ; les médianes vert bronzé foncé, à reflets violâtres ; les submédiaires noir, un peu bronzé, les trois latérales blanches, bordées de noir bronzé. Pieds pâles. Tarses brièvement emplumés. © Bec plus faible et plus aminci que chez le &; mais un peu plus arqué. Dessus de la tête brun verdätre , à reflets bronzés; le reste des parties supérieures d’un beau vert. Rémiges secondaires rousses ou d’un roux fauve à la base. Dessous du corps d’un blanc grisâtre, avec les flancs à peine teintés de vert. Le reste comme chez le &. Ogs. Le jeune 4 ressemble d’abord assez à la vieille femelle. Un peu plus tard, la tête et la gorge deviennent noirâtres ; cette nuance envahit ensuile, le reste des parties inférieures ; mais ce n’est que dans l’âge tout à fait adulte, que la partie supérieure de la tête et que toutes les parties inférieures deviennent d’un noir de velours. J’ai pu observer ces différences de livrées sur une précieuse série de la collection de M. Boucard. PATRIE. Costa-Rica et Véragua. — 332 — Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle rare et curieuse espèce. GENRE EUPHERUSA. (PI. VI, fig. 8.) Bec faible , légèrement arqué, un peu élargi et assez fort à la base, ur peu plus long que la tête. Ailes fortes et assez longues, atteignant à peu près, l’extrémité des rectrices ; les rémiges - secondaires rousses, légèrement bordées de vert bronzé, les pri- maires internes rousses également à la base ; mais ce roux dimi- nuant progressivement, jusqu'aux primaires exlernes, qui sont entièrement d’un brun violacé. Queue assez large, arrondie à son extrémité, à rectrices larges, les médiaires et submédiaires bronzé foncé, les deux, trois, ou même quatre externes blanches à la base, plus ou moins bordées de noir, à leur extrémité et sur les barbules externes. Sexes différents de plumage. Ogs. Ce genre comprend trois espèces voisines, sur la description desquelles, règne encore une assez grande obscurité : la principale différence que nous y trouvons, est dans la partie blanche, élendue à la base interne des rectrices, sur une plus ou moins grande étendue ; celte partie blanche s’élendant dans une des espèces, sur les quatre rectrices latérales (poliocera ); dans la seconde (eximia), sur les trois latérales; enfin, dans legregia, sur les deux rectrices latérales seulement. Ces espèces proviennent du Mexique , du Guatémala et de Costa-Rica. 145. EUPHERUSA POLIOCERA (Elliot). 1871. Syn. Eupherusa policcera ( Elliot), Ann. and mag. of nat. history, 4871, p. 266. — Eupherusa poliocera (Mulsant}), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. I, p. 271. — L'Euphéruse à queue blanche (Mulsant). — Eupherusa poliocera (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 212. — 333 — g adulte. Bec noir, légèrement arqué, un peu plus long que la tête. Parties supérieures vert bronzé, à reflets légère- ment mordorés, suivant les jours. Ailes un peu plus longues que les rectrices médianes, à rémiges secondaires d’un roux fauve, les primaires d’un brun violacé. Dessous du corps vert éméraude assez vif, à reflets vert d’eau, ou mordorés, suivant les jours. Couvertures inférieures de la queue blanc pur. Queue tronquée, arrondie, à rectrices assez larges, subarrondies à leur extrémilé ; les médiaires d’un vert bronzé ou olivätre, avec l'extrémité noir obscur; les quatre latérales blanches à leur côté interne, noires à l'externe, gri- sätres ou d’un gris noirâtre à l’extrémilé, à baguettes blan- ches, sur les parties blanches, Pieds brunätres. © inconnue. PATRIE. Le Mexique. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette rare espèce. 446. EUPHERUSA EXIMIA (Delattre) Sp. 1843. Syn. Ornismya eximia (Delattre), Écho du monde savant, juin 4843, p. 1069, — Amazilia eximia (Reïichenbach). — Saucerottia eximia (Bonp.), Consp. — Eupherusa eximia (Gould), Monog., t, V, pl. CCCXXIV. — Eupherusa eximia (Mulsant), ist. nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 272. — L’Eupheruse remarquable (Mulsant), — Eupherusa eximia (Elliot), Syn and class. of the Troch,, p. 212. & adulte. Bec assez fort, légèrement arqué, un peu plus long que la tête, légèrement comprimé, à mandibule supé- rieure noire, l’inférieure noire, brunätre à la base. Parties supérieures vert foncé, à reflets bronzés ou mordorés, suivant les jours, à reflets légèrement cuivreux, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes fortes, atteignant l'extrémité des rectrices , à rémiges secondaires d’un beau roux fauve, — 334 — légèrement liserées de bronzé, les primaires postérieures également rousses à la base, cette nuance décroissant pro- gressivement, jusqu'aux primaires extérieures, qui sont d’un brun violacé, dans toute leur étendue. Dessous du corps d'un beau vert émeraude, à reflets vert d’eau, ou légèrement dorés, suivant les jours. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue arrondie, tronquée, à rectrices assez larges, les deux médiaires noires, à reflets vert bronzé ; la paire suivante noire , légèrement bordée de vert bronzé; la troi- sième paire latérale blanche à la base de ses barbules in- ternes, à contours mal délimités ; les deux latérales externes blanches, sur les trois quarts de ces mêmes barbules ; toutes les parties blanches nettement délimilées et largement bor- dées de noir, à leur extrémité et sur les barbules externes ; baguettes de ces rémiges blanches, sur les parties blanches, noires sur le reste. Pieds bruns, de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. Q adulte, un peu plus petite que le &. Parties supérieures vert bronzé ; inférieures gris blanchätre, avec les flancs et côtés du cou légèrement mouchetés de vert bronzé. Queue plus courte et plus tronquée que chez le &. Les six rectrices médiaires bronzé noirûtre; les deux paires latérales blanches à leur base, sur les barbules internes de la deuxième paire et sur les barbules, tant externes, qu'internes, de la paire la plus extérieure ; ces deux paires latérales largement bordées de noir, nettement délimité de la partie blanche. OBs. L’Eupherusa eximia est la plus anciennement connue des trois espèces. Découverte lout d’abord par Delattre dans le Guatémala, elle a élé retrouvée ensuite dans les environs de la Véra-Paz et dans ceux de Coban, où elle est extrêmement abondante, Cette belle espèce se distingue par le blanc de ses rectrices , délimilé très-nettement des parties noires et habi- tuellement étendu sur les trois paires lalérales, PATRIE. Mexique et Guatémaela. — 335 — Exemplaires du musée de Caen. & adulte, Véra-Paz. In. J. Verreaux (AC). d jeune. Id. Id. (AC), © adulle. Id. Id. (AC). 147. EUPHERUSA EGREGIA (Sclater el Salvin). 1868. Syn. Eupherusa egregia (Sclater et Salvin), Proced. zool., soc, of Lond., 4868, p, 389. — Eupherusa egregia (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, & I, p. 274. —L’Eupheruse distinguée (Mulsant). — Eupherusa egregia (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 213. & adulte. Bec de la longueur de la tête, à peine arqué. Ailes dépassant légèrement l'extrémité des rectrices. Queue ample et large, assez tronquée à son extrémité ; les trois paires de reclrices médiaires, brun verdätre, bronzé, uni- forme; les deux paires extérieures généralement noires, sur leur bord externe et sur une grande tache terminale, plus ou moins étendue, sur la rectrice tout à fait externe; ce noir toujoxrs mal délimité et devenant même parfois absolument nul, sur la rectrice externe ; le reste de ces deux paires blanc pur, c’est-à-dire, dans ses deux ticrs inférieurs ; ce blanc comprenant dans sa nuance la partie des baguettes qui en dépend. Le reste comme dans l'E. eximia, © très-semblable à la $ de l'espèce précédente; mais s'en distinguant, en ce que le blanc des rectrices latérales est plus étendu et moins bin délimité. Os. Celle espèce, si elle est véritablement distincte de l'Euph. eximia , s’en rapproche beaucoup; la seule différence que j'aie pu constater, c’est que dans l'E. eximia, trois paires de rectrices latérales ont généralement du blanc à leur partie basale. Tel est par exemple, l'oiseau figuré par Gould , dans sa grande Monographie des Trochilidés ; toutefois, il est certain que d’autres — 336 — exemplaires de l’E. eximia manquent absolument de blanc, sur la troisième rectrice latérale. Dans l’Egregia, au contraire, les deux rectrices latérales seules ont du blanc, mais bien plus étendu, que dans lPEximia el surtout beaucoup moins bien délimité, à ce point que ces deux rectrices deviennent presque entièrement blanches, avec des bordures noires baveuses, et non plus nettement délimitees, comme dans l'E. eximia. J'ai pu même observer des exemplaires, communiqués par M. Boucard et dans lesquels, la rectrice externe est absolument blanche, dans sa totalité. Il se pourrait aussi que ces différences fussent sim- plement locales, où même individuelles. Quant aux caractères indiqués par MM. Mulsant et Elliot, j'avoue, en toute humilité, n'avoir pu les retrouver sur mes exemplaires. PATRIE. Costa-Rica et Véragua , d'après M. Elliot. Exemplaires du musée de Caen. d adulte. Costa-Rica. M, Franck (79-318). d id. Loc. inconnue. M. Maingonnat (AC). 13° GROUPE. THAUMANTIAIRES. La série des Thaumantiaires, qui comprend les geares Cyu- nomya, Leucippus, Leucolia el Thaumantias, forme une deuxième subdivision de ce grand groupe de Trochilidés, dont les Euphérusaires sont le premier terme. Le nombre des espèces de ce deuxième terme est beaucoup plus considérable que celui du premier.On en compte une trentaine au moins, d’une grande difficulté à délimiter, passant des unes aux autres, par des degrés presque insensibles , et les genres, eux- — 9331 — mêmes, sont à peine caractérisés. Aussi, les divergences d’opinion ont-elles été très-grandes parmi les auteurs. Ges oiseaux sont de taille moyenne, à bec à peine arqué, souvent assez fort, égalant ou dépassant de fort peu la longueur de la tête. Leurs ailes, assez faibles , atleignent à peu près à l’extrémilé des rectrices. Leur queue est assez longue, carrée, ou très-légèrement entaillée, formée de rectrices plutôt étroites que larges, dont l’extrémilé est émoussée, arrondie, ou légèrement appointie. Ces rectrices sont, en général, d’une couleur plus ou moins obscure, variant du gris au brun, ou même au noir, avec des nuances bronzées, ou obscurément mé - talliques; souvent une légère bande brunâtre passe obliquement sur la région terminale des rectrices latérales. Les pieds sont courts et les tarses brièvement emplumés, La distribution des couleurs est également peu variée sur ces oiseaux, dont les teintes sont, en général, assez ternes. Les parties supérieures sont d’un brun verdâtre ou d’un vert bronzé, à reflets peu éclatants, sauf dans le genre Cyanomya, où les 4 offrent constamment une belle prase frontale, bleu saphir étincelant. Quelques-uns ont des couleurs très-modestes, tels sont les Leucippus et un certain nombre de ZLeucolia. Chez les Thaumantias, la couleur vert métallique domine. Le blanc pur, avec les flancs vert émeraude, étendu sur toules les parties inférieures, domine dans les genres Cyanomya, Leucippus et Leucolia ; mais, dans les Thaumantias proprement dit, cette partie est d’une nuance vert émeraude uniforme, avec des reflets bleuâtres, ou plus ou moins dorés. Les femelles sont très-semblables aux © dans tout le groupe, sauf chez les Cyanomya, où la femelle manque de la belle prase, bleu saphir, qui distingue la tête des mâles. Les rectrices sont toujours moins larges et plus pointues. Les Thaumanliaires se rencontrent dans toutes les parties chaudes des deux Amériques, depuis le Mexique jusqu’au Pérou et à la Bolivie; on les rencontre également dans les Antilles, la Guyane et le Brésil, — 338 — Table analytique des genres. Parties inférieures offrant une bande blanc pur ou tachetée de vert, s'étendant de la gorge jusqu’à VABdOMEN AMENER ENENIC ER EEE NERE 2. Partiesinférieures vert métallique uniforme et plus ou moins vif, avec ou sans bande longitudinale blanche, sur l'abdomen seulement . , . . . . . TAaAUMANTIAS, Une prase bleu saphir étincelant, plus vive chez le mâle, occupant la partie supérieure de la tête . Cyanoxya. Parties supérieures brunâtres ou d’un vert plus OHAMONSÉRIONZÉ M Eee fe D lee echec 3. Rectrices d’un gris verdâtre clair. . . . . . . Leucippus. Rectrices d’une nuance plus ou moins foncée, bronzée, verdâtre ou cuivreuse, . . . . . . . . Levcoura. GExRE CYANOMYA. (PI, VI, fig. 9.) Bec assez fort, faiblement infléchi, presque droit, de la lon- gueur, ou un peu plus long que la tête, à mandibule supérieure généralement noire, ou noirâtre ; l’inférieure de couleur plus ou moins claire, au moins à sa base. Ailes assez faibles, atteignant à l'extrémité de la queue, d'un brun un peu violâtre. Queue assez longue, carrée, tronquée à son extrémité, les quatre rectrices médiaires et submédiaires un peu plus courtes que les autres; toutes ces rectrices de largeur médiocre , légèrement appoin- ties à leur extrémilé, d’une couleur bronzé obscur. La robe des d' invariablement vert émeraude, ou bronzé en dessus, avec une prase, d’un bleu métallique étincelant, occupant la partie supé- rieure de la tête; blanc de neige en dessous, soit en totalité, soit sur une large bande médiane, s'étendant depuis la gorge jusqu'à l'abdomen, avec les côtés vert bronzé. La robe des © sem- blable à celle des &, mais avec la prase bleue du dessus de la tête à peine indiquée. — 339 — Os. Ce genre, nettement délimité, est composé de sept espèces très-semblables entre elles, et pour la séparation des- quelles on éprouve de sérieuses difficultés. MM. Reichembach et Ch. Bonaparte ont, à peu près vers la même époque, pro- posé de les comprendre dans un genre spécial : le premier, sous le nom d’'Uranomitra ; le second, sous celui de Cyanomya. M. Mulsant a depuis changé cette dénomination en celle de Leucolia; mais en y comprenant un certain nombre d’autres, extraites du grand genre Thaumatias. Plus tard, cet auteur a repris le nom de Cyanomya; mais en le considérant simplement comme un sous-genre : M. Elliot, enfin, a préféré la dénomination Uranomitra. Nous conservons celle de Cyanomya, qui a l’avan- tage de réunir, sous un seul nom, assez bien défini, la totalité des espèces, dont la têle offre une prase bleu saphir. Ces oiseaux, répandus sur une assez grande étendue de pays, depuis le Mexique jusqu’au Pérou , se tiennent ordinairement dans les régions tempérées, ne s’élevant jamais jusqu’à la limite des neiges éternelles et ne descendant que rarement dans les parties basses des vallées torrides. Nous avons pensé, vu la difficulté assez grande de distinguer les Cyanomya, qu’il ne serait pas inutile d’en donner une table analytique des espèces. Table analytique des espèces, Parties inférieures du corps entièrement blan- CHEN RE ce oi ee de file dde 2, Poitrine et abdomen blancs, parties latérales du : 3. Tête bleu saphir étincelant, parties supérieures bronzétverdâire, pale. 20.0 00 . . QUADRICOLOR, ‘Tête Eleu saphir à reflets violacés, parties supé- \ rieures bronzé verdâtre, foncé. . . . . . . . . Viocicers. | Couvertures inférieures de la queue gris bronzé, \ WcouetflancsvertmetaliNque 0.0. 10-00 ! bordées ide DIDCNALTEN 0 7. ee ete ee + à &. ë Couvertures inférieures de la queue entièrement HIRUCUESS ee le ee nn ee ni Que De — 340 — Parties supérieures de la tête occupées par une à | prase métallique, d’un bleu saphir étincelant. . . CxYANOCEPHALA. Parties supérieures de la tête occupées par une | prase métallique, d’un bleu plus ou moins verdâtre. GuATEMALENSIS. 5 Queue d’un bronzé plus ou moins obscur, , . 6. Queue d’un bronzé rouge brillant . , . . . . Micronayncna. Prase bleu saphir du dessus de la tête, se pro- longeant en bleu, sur la partie postérieure du cou, : GAL ÉPAULES ne el none te =) "se UYANICONES Prase bleu saphir du dessus de la tête s'arrêtant brusquement, la partie postérieure du con étant d’un vert émeraude étincelant. . . , , . , . . Francræ. 148. CYANOMYA QUADRICOLOR ({Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus quadricolor ( Vieillot), 4817, Nouv. Dict, d'hist. nat., 1847, t. VII, p. 353, — Ornismya cyanocephala { Lesson ), pars, Hist, nat, des Colibris, p. 432, pl. XVII. — Trochilus verticalis (Lichtenstein), 14830. — Polytmus quadricolor (Gray), Genera, t. I, p. 409, pl. LXXXV. — Cyanomia verticalis (Bonp. ), Consp. Troch., 4854. — Cyanomia quadricolor ( Bonp.), Consp. — Uranomitra qua- dricolor ( Reichenbach ), Troch. enum., pl. DCCLXI, fig. 4758-59, — Cyanomia quadricolor ( Gould), Monogr., t. II, pl. CCLXXXIV. — Leucolia quadricolor (Mulsant ), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, T, p. 216. — La Leucolie quadricolore { Mulsant)}. — Cyanomia quadri- color (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t IV, p. 160. — Uranomitra quadricolor (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 196. d' adulte. Bec plus long que la tête, fort, légèrement in- fléchi, large à la base, diminuant progressivement jusqu’à la pointe, qui est effilée, rouge pâle sur ses deux mandibules, sauf à la pointe, qui est noire. Partie supérieure de la tête formant une belle prase, d'un bleu saphir étincelant ; vertex et partie supéricure du cou vert éméraude, assez vif; le reste des parties supérieures, y compris les couvertures — 341 — supérieures de la queue, brun cendré, légèrement bronzé. Ailes assez longues, atteignant l'extrémité des rectrices, brun violâtre, Tout le dessous du corps, y compris les cou- vertures inférieures de la queue, blanc pur ; côtés de la poi- trine et flancs légèrement bronzés. Queue assez longue, tronquée, très-légèrement échancrée, sur ses deux rectrices médiaires; rectrices assez larges, subarrondies à leur extré- milé, toutes d’un brun pâle, bronzé, uniforme, à reflets légè- ment pourprés-cuivreux. Pieds noirätres. Tarses légèrement emplumés. ©. Prase de la partie supérieure de la tête d’un bleu métallique terne; partie supérieure du dos brun grisâtre terne , flancs légèrement roussâtres. Le reste comme chez le &: Ogs. Cette espèce est facile à distinguer de toutes les autres par son bec entièrement rouge, sauf à l’extrême pointe. Son nid, revêtu de lichens à l'extérieur, est garni, en dedans, de graines à aigretles soyeuses. ParriE. Mexique, où elle est assez abondante dans la partie nord; mais uniquement sur le versant atlantique, étant rem- placée, sur l’autre versant des montagnes, par le €. violiceps. Exemplaire du musée de Caen. ® adulte. Mexique. Collection Bourcier (74-311 ). 149. CGYANOMYA VIOLICEPS (Gould). 1860. Syn. Cyanomia violiceps (Gould), Ann. and mag, of nat. history, 4859, p. 97. — Id., Monog, t. V, pl CCLXXXV. — Uranomitra violiceps (Cab, et Heine). — Leucolia violiceps (Mulsant}), Hist. nat, des oïscaux-mouches, t. I, p. 214. — La Leucolie à calotte violette (Mulsant). — Cyanomia violiceps (Mulsant ), Hist, nat. des oïiseaux- mouches, t, 11, p. 470, — Uranomitra violiceps (Elliot), Syn, and class, of the Troch,, p. 496, TE g adulte, Bec presque droit, peu arqué, assez fort , un peu plus long que la tête ; mandibule supérieure noire, infé- rieure rougeûtre à la base, noire à son extrémité. Téte revélue, en dessus, d’une belle prase bleu saphir étincelant, à reflets bleu violet et violet foncé, sous certains jours, offrant parfois une petite tache postoculaire blanche; le reste des parties supérieures bronzé obscur. Ailes atteignant à peine l'extrémité des rectrices, brun foncé, violacé. Dessous du corps, y compris les couvertures inférieures de la queue, d'un blanc pur, uniforme, avec les côtés du ventre légèrement marqués de bronzé verdäâtre , plus accentué sur les flancs. Queue assez longue, très-légèrement entaillée, à rectrices, assez larges ; les médiaires bronzé cuivreux ou violätre, les autres d'un vert bronté, légèrement violätre ; les quatre rec- trices externes très-brièvement bordées de cendré à leur extrémité. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. © Assez semblable au &, mais d'une taille un peu plus faible. Ogs. Celle espèce a été découverte par M. Boucsrd à Oaxaca, où elle venait jusque dans les jardins ; elle était principalement attirée par les fleurs des cactus. Son nid, d’après M. Mulsant, qui l'avait étudié dans la collection Verreaux, est uniquement formé de filaments de plantes et souvent n’est pas tapissé de bourre à l'intérieur ; il repuse sur les arbrisseaux épineux. PATRIE. Le Mexique, où cet oiseau est sédentaire ; mais seu- lement sur le versant du Pacifique. Le. musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 450. CYANOMIA CYANOCEPHALA (Lesson) Sp. 1851. Syn. Ornismya cyanocephala (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 154, pl, XVIII, — L'Oiseau-mouche à calotte d'azur ( Lesson )}. — Polytmus “ verticalis (Gray), Genera, p. 86. — Uranomitra cyanocephala Rei- chenbach}). — Cyanomia cyanocephala (Bonp.}, Consp. — Argyrtria (uranomitra) Faustinæ (Reichenbach}). — Uranomitra Lessoni { Cab.) et Hein.). — Cyanomia cyanocephala (Gould), Monog., t. V, pl. CCLXXXVI. — Leucolia cyanocephala ( Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 220. — La Leucolie à caloite d’ozur (Mulsant). — Cyanomia cyanocephala (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches , t, IV, p. 470, — Uranomitra cyanocephala (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p, 197. © adulle. Bec court, presque droit, assez fort, atteignant à peine la longueur de la tête; mandibule supérieure noire, inférieure rougeûtre à la base , noire vers son extrémité. Tête revêtue en dessus, d'une prase bleu saphir élincelant, quoique assez pâle. CGôtés de la têle et du cou, nuque et derrière du cou, vert émeraude élincelant, à brillants reflets vert d'eau ; dessus du corps, y compris les couvertures suüpé- ricures de la queue , brunätre clair, à reflets légèrement bronzés, devenant un peu cuivreux, sur les couvertures su- périeures de la queue. Ailes assez longues, quoique faibles, alleignant à peu près, l'extrémité des rectrices, d’un brun violätre. Dessous du corps marqué d’une large bande, blanc pur, longitudinale , s'étendant depuis lu base du bec jusqu'à la région anale. Cette bande, assez étendue sur le cou, se rétrécissant beaucoup vers la poitrine, dont les parties laté- rales sont d’un bronzé verdätre, obscur, devenant presque gris sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue bronzé grisätre, bordées de blanchätre. Queue tronquée , à peu près carrée, à rectrices peu larges; les médiaires bronzé verdätlre, les externes vert bronzé obscur, à teinte très-légè- rement cuivreuse. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. © adulte, de taille un peu plus faible. Prase de la partie supérieure de la têle bleu verdätre, mal délimité ; rectrices externes brièvement bordées de cendré blanchätre, à leur extrémité, Le reste, comme chez le ©, — 344 — Os. Cette espèce vit solitaire dans les jardins, et, suivant M. Bourcier, est d'humeur irascible et batailleuse. Je trouve, en effet, cette mention dans les notes de Bourcier : « Il est terrible « pour les autres oiseaux, et, dans le pays, on l'appelle le « guerrier; quand il est posé sur un arbre, aucun autre oiseau « ne peut en approcher, il les chasse et souvent il les tue « d’un coup de bec, ne mangeant que lorsqu'il a chassé tous les « autres. » Cette espèce, comme du reste aussi la suivante, qui n’en est probablement qu’une variété, se distingue des autres Cyano- mia, par la couleur bronzé obscur des couvertures inférieures de la queue. Toules les autres espèces ayant ces couverlures d’ua blanc pur. Le nid est formé de mousses et d'herbes sèches, revèlu extérieurement de lichens. PATRIE. Parties méridionales du Mexique, où cet oiseau semble affectionner de préférence les plaines, les lieux secs et les jardins. Exermplaires du musée de Caen. & aduille. CoJlection Bourcier. Mexique (74-314). did) Id. Id. (74-3192). 451, CYANOMIA GUATEMALENSIS (Saivin). 1861. Syn. Cyanomia guatemalensis (Salvin ), ibis., 1861, t. II, p. 39. — Cyanomia guatemalensis (Gould), Zntrod., p. 148. — Leucolia cyanocephala ( Mulsant}), pars. Hist. nat. des oiscaux-mouches, t T, p. 222. — Cyanomya cyanocephala, pars. { Mulsant}), Hist. nal. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 471. — Uranomitra cyanocephala, pars (Elliot). Syr. and class. of the Troch., n. 197. o adulle, £rès-scmblable à l'espèce précédente, s’en dis- tinguant par son bec un peu plus grêle et par quelques caractères de détails. Prase du dessus de la tête bleu saphir, — 345 — très-pâle, quoique étincelant, à reflets vert d'eau bien mar- qués. Queue un peu moins longue, à peine échancrée, d’un bronzé verdätre, uniforme. Partie blanche du dessous du corps plus resserrée; côtés du cou et flancs d’un bronzé olivätre. Le reste comme dans le C. Cyanocephala. © adulte, très-semblable au ©, maïs la prase bleue de la tête à peine indiquée ; extrémilé des rectrices latérales briè- vement bordée de gris blanchätre. Ogs. Cette espèce, ou race, est très-voisine du C. Cyanoce- phala, à tel point que beaucoup d'auteurs , tels que MM. Mul- sant et Elliot, la regardent comme une simple variété de cette dernière espèce, qui cependant serait propre au Guatèmala et qu’on ne retrouverait pas au Mexique. Bourcier avait cependant admis la distinction, car nous possédons trois exemplaires éliquelés de sa main, sous le nom de Guatemalensis. La prin- cipale différence qui se répèle ideutiquement, sur nos trois exemplaires, est la couleur bleu clair de la prase céphalique. Ce caractère est évidemment de peu de valeur; mais admettre une espèce de plus ou de moins, dans la série des Trochilidés ne me paraît pas d’une bien grave conséquence, lorsque tant d’autres sont établies sur des caractères de si minime importance. PATRIE. Gualémala, où il est très-abondant, suivant M. Bou- card, dans les montagnes de la Véra-Paz. Exemplaires du musée de Caen. a dg adulte. Collection Bourcier. Guatémala (74-518). DRE id Id. Id. CHEN FI Id. Id, 452. CYANOMIA MICRORHYNCGHA ( Elliot). 1876. Syn. Cyanomia microrhyncha (Elliot), ibis., 1876, p. 316. — Cyanomia microrhyncha (Mulsont}), Hist, nat. des oiscaux-mourches, — 9346 — t. IV, p. 472, — Uranomitra microrhyncha (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 197. & adulte. Bec court; prase de la partie supérieure de la tête bleu métallique sombre. Nuque et dos d’un beau vert émeraude ; le reste des parties supérieures bronzées, à reflets cuivreux. Gorge, partie supérieure de la poitrine et centre de l'abdomen blanc pur, avec quelques plumes vert éme- raude, semées vers les flancs; ceux-ci ct les couvertures inférieures de la queue bronzé rougeûtre. Queue bronzé métallique, brillant. Q inconnue. Ogs. Je ne connais cel oiseau que par les descriptions qu’en ont données MM. Elliot et Mulsant, d’après l’unique exemplaire connu, qui appartient à M. Elliot. Il ressemblerait assez, aux deux espèces précédentes, dont il différerait surtout, par la prase bleue, plus foncée et par la nuance cuivreuse, très-prononcée, de la parlie postérieure du dos. Parrie. Honduras ? Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. 153. CYANOMIA FRANCIÆ ( Bourcier et Mulsant) Sp. 1846. Syn. Trochilus Franciæ (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. Agr. de Lyon, 1846, t. IX, p. 324. — Trochilus hypoleucus (Lichteinstein) (in mus. Berlin ‘. — Polytmus Franciæ (Gray), Genera, — Agyrtria (uranomitra } Franciæ (Reichenbach). — Cyanomyia Francia ( Bonap). Consp. — Cyanomia Francie (Gould), Troch., vol. V, p. 237. — Uranomitra Franciæ (Cab. et Heine ). — Leucolia Franciæ (Mulsant), Hist, nat. des oïiseaux-mouches, t. 1, p. 218. — La Leucolie de Francia (Mulsant), — Cyanomia Franciæ (Muisant), Mist. nat. des oiseauxr-mouches, t. IV, p. 472, — Uranomitra Franciæ (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 497. * — 341 — g adulte. Bec fort, lrès-léyèrement infléchi, un peu plus long que la léle: mandibule supérieure noire, inférieure pâle, avec le tiers antérieur noir. Une prase, d’un beau bleu saphir étincelant, s'étendant depuis le bec jusqu'au vertex, où elle s'arrête subitement. Parties latérales de la tête et côtés du cou d’un beau vert émeraude étincelant, à reflets dorés ou bleuätres, suivant les jours; partie supérieure du dos et tertrices alaires d’un beau vert, à reflets mordorés ou br'onzés , devenant un peu cuivreux sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant en longueur l'extrémité des rectrices, d’un brun violacé. Dessous du corps blanc pur, depuis la gorge, jusqu'à l'extrémité du ventre, paré de mouchetures vert émeraude, sur Les côtés du eou et de la poitrine, et de mouchetures plus larges, d'un bronzé doré, sur les côtés du ventre. Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue tronquée, à peine entaillée, à rectrices un peu appointies à leur extrémité ; les deux mé- diaires bronzé, un peu verdûtre ; les latérales bronzé, légère- ment cuivreux, Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. ? adulle. De taille un peu plus faible. Bec moins long et moins fort. Dessus de la tête vert bronzé, à reflets bleuätres peu marqués ; le reste des parties supérieures vert bronzé, à reflets assez vifs, devenant un peu cuivreux sur les couver- tures supérieures de la queue. Joues et côtés du cou d’un beau vert émeraude étincelant, à vifs reflets dorés. Gorge, devant du cou, du ventre et de l'abdomen blanc pur , un peu mélangé de plumes vert bronzé, sur les parties latérales. Flancs bronzé verdûtre. Queue moins longue que chez le &, à rectrices un peu plus arrondies à leur extré- inilé ; les médiaires un peu plus courtes, bronzées dans toule leur étendue ; les quatre paires latérales bronzées à la base, puis noirâlres vers leur extrémité ; les deux latérales bordées, à leur extrémité, d’une tache grisälre mal définie, plus large, plus étendue et plus apparente sur la rectrice externe. — 348 — Os. Le plumage du jeune & ressemble d’abord, à celui de la ©; mais la queue est plus longue, la bordure noirâtre des rectrices lalérales moins marquée, les deux rectrices externes légèrement liserées de grisàtre à leur extrémité ; la prase bleue de la partie supérieure de la tête, plus vive que chez la ©, est moins bien limitée en arrière, que chez le & adulte ; enfin, la queue est d’un bronzé verdâtre. Le Cyanomya Franciæ est une des espèces les plus brillantes et facile à distinguer par ses sous-caudales blanches, par le vert élincelant , à reflets bleuâtres, ou dorés, suivant les jours, des parties latérales du cou, et enfin par la disposition de la prase bleu saphir de la lète, nettement séparée du vert, qui forme la partie postérieure du cou. Le nid de cet oiseau a la forme d’ur cône renversé: il est garni, à l’intérieur, de graines à aigretles, et revêtu en dchors de petits lichens blancs. PATRIE. La Colombie, où l'espèce est abondante, Exemplaires du musée de Caen. d adulte. M. J. Verreaux. Nouv.-Grenade (67-7). d' presque adulte. Collection Bourcier. Id (74-316). d id. [d. IQ. (74-315). 4 jeune. Id. Id. (74-517). Où LA M. Deyrolles. Id. (76-131). 454. CYANOMIA CYANICOLLIS (Gould) Sp. 1853. Syn. Trochilus cyanicollis , Gould', Proc, zool. Soc. of London, part. XXI, 4853, p. 61. — Argyrlria (uranomitra) cyanicollis (Reï- chembach). — Cyanomya cyanicollis { Gould), Mouog., t. V, pl. CCLXXXVII. — Cyanomyia cyanicollis (Bonp.), Consp. Leucolia cyanicollis (Mulsant}), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 212. — La leucslie à cou bleu (Mulsant). — Cyanomia cyanicollis ( Mul- sant), Aist. nat. des oiscaux-mouches, t, IV, p. 173. — Uranomilra cyanicollis (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 198. — 349 — “ d adulte. Bec presque droit, assez fort, un peu plus long que la tête. Mandibule supérieure noire, inférieure pâle à la base, avec l'extrémité noire. Têle occupée par une prase d’un bleu saphir étincelant , plus foncé sur la partie anté- rieure, se prolongeant en un bleu plus pâle, sur la partie postérieure du cou et même sur la région antérieure du dos, jusqu'aux épaules. Le reste des parties supérieures vert métallique, passant au vert bronzé, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Queue légèrement entaillée, à rectrices assez,larges, toutes d’un vert bronzé. Le reste comme dans l'espèce précédente. © inconnue, mais probablement très-semblable à la © du C. Franciæ. Ogs. Cette rare espèce se distingue de toutes les autres, par les plumes bleues de sa tête, prolongées sur le dessus du corps, jusqu'aux épaules. Ce n’est probablement qu’une variélé locale du C. Franciæ, que nous n’adoplons comme espèce, que sous les mêmes réserves, exprimées au sujet des G. cyanoccphala et $ C. Guatemalensis. PaTRIE. Le Pérou, où elle paraît être rare. Le musée de Caen ne possède pas d’exemplaire de celte espèce. GEexrE LEUCIPPBUS. (PL VI, fig. 40.) Bec fort, plus long que la tête, légèrement recourbé, assez épais à la base, comprimé ensuite ; lu mandibule inférieure très-légère- ment épaissie, un peu avant son extrémité. Ailes assez longues et pointues, les premières rémiges surtout étroites vers leur extré- milé. Queue assez courte, carrée arrondie, les deux rectrices médianes arrivant au même niveau que les dernières latérales: — J20 — toutes ces rectrices assez élroites, terminées à leur extremité, en pointe arrondie. Plumage semblable dans les deux sexes : cou- leurs générales ternes, gris verdätre en dessus, blanc en dessous, queue également d'un gris verdätre. Ce petit genre comprend deux espèces de moyenne taille, très-voisines, de couleurs ternes, provenant de la vallée de l’'Amazone, du Pérou et de la Bolivie. 155. LEUCIPPUS CHIONOGASTER (Tschudi) Sp. 1844. Syn. Trochilus chionogaster (Tschudi), Fauna peruana, p. 247, pl. XXIT, fig. 2, 4844. — 'frochilus (Lampornis) Leucogaster (Fschudi). — Trochilus Turneri (Bourcier), Rev. et Mag. de zool., 1846, p. 313. — Trochilus hypoleucus (Gould), Proced. zool., Soc, of London, 1857, p. 90. — Polytmus chionogaster (Gray), Genera of birds, vol I, p. 408. — Polytmus hypoleucus (Gray), id. — Thaumatias leucogaster {Bonp.), Consp. — Leucippus Turneri (Bonp.}, Consp. — Thauma- tias chionogaster (Bonp.), Rev. et Mag. de zool., 4854, p. 255. — — Eeucippus nigrirostris (Reichenbach). — Leucippus chionogaster (Gould), Honog., vol. V, pl. GCXC. — Leucippus pallidus (Tacza- powski}), Proced, zool. Soc., 4874, p, 542. — Leucippus leucogaster (Elliol), {bid., 4876, p. 8 — Leucippus chionogaster (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. T, p. 259. — Le Leucippe à ventre blanc de neige (Mulsant). Leucippus chionogaster (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 199. & adulte. Bec assez fort, plus long que la tête, légèrement arqué, épais à la base, graduellement rétréci, jusqu'à son extrémité, Mandibule supérieure noire, inférieure couleur de chair à la base, noire à son extrémité. Parties supé- rieures gris brunätre terne, avec de très-légers reflets, vert bronzé, plus manifestes, vers le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Ailes assez longues, mais faibles ; les premières rémiges étroites, l'ensemble brun noi- râtre, violacé. Parties inférieures blanc pur, avec les parties — Jo — latérales du cou et les flancs, gris légèrement bronzé. Cou- vertures inférieures de la queue blanches; les plus petites, vers l'anus, marquées de légères taches longitudinales gri- sûtres., Queue assez courte, tronquée-arrondie à son extrémité; les deux rectrices médianes, arrivant au même niveau que les autres , vert bronzé assez prononcé ; les latérales gris brunûâtre , à légers reflels bronzés, vers l'extrémité el sur les barbules cxlernes, d'un gris très pâle, presque blanc, sur les barbules internes, dans la moitié basilaire de leur longueur ; cette nuance claire, de moins en moins élendue, depuis la rectrice externe jusqu'à la quatrième , où elle devient à peu près nulle. Pieds noirâtres. Tarses brièvement emplumés. © adulte. Taille un peu plus petile que chez le &, le blanc des rectrices externes plus étendu. Le reste comme chez le &!. Ops. Cet oiseau, de couleurs ternes, varie fort peu de plu- mage, et la livrée du jeune âge ne diffère pas sensiblement de celle de l’adulle. On peut cependant reconnaître le jeune, en ce que les rectrices latérales sont très-brièvement bordées de cendré blanchâtre, et que le blanc de la partie basale des rec- Lrices latérales, est un peu plus étendu. Le nid est d’une forme cylindrique, plus ou moins régulière, d’un tissu serré et solide, artistement fabriqué, garni extérieu- rement de larges plaques de lichens et en dedans, de duvet de plantes composées. Le leucippus pallidus de M. Taczanowski ne serait, suivant M. Elliot, que l'oiseau nommé Turneri par Bourcier, et qui, d’après le même naturaliste, n’est qu’une légère variélé du chionogaster. M. Elliot, ayant entre les mains le type de Bourcier, est plus apte que qui que ce soit, à décider une question à laquelle nous ne pouvons donner de solution défi- nilive, n'ayant pas les objets à pouvoir comparer entre eux. PATRIE. Le Leucippus chionogaster habite le Pérou et la Bolivie. — 992 — Exemplaire du musée de Caen, a d adulte. M. Bouvier. Pérou (AC). 156. LEUCIPPUS CHLOROCERCUS (Gould). 4866, Syn. Leucippus chlorocercus (Gould), Proced. zool. Soc. of London, 1866, p. 494.— Leucippus chlorocereus (Mulsant), fist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 257. — Le leucippe à queue verte (Mulsant). — Leucippus chlorocercus (Elliot). Syn. and, class, of the Troch., p.199. d adulte. Bec noir, à peine urqué, un peu plus long que la têle, graduellement rétréci de la base à l’extrémité. Parlies supérieures d’un vert clivâtre, à légers reflets bronzés. Ailes brun violacé. Dessous du corps blanc, ou d’un blanc cendré, très-légèrement moucheté de gris verdätre, ou d'un blanc pur. Flancs cendré verdûâtre, à reflets légèrement bronzés. Couverlures inférieures de la queue blanches. Queue tronquée, à rectrices de largeur médiocre ; les deux mé- dianes d'un bronzé verdâtre clair , les latérales grisâtres , un peu blanchätres à la base, plus foncées vers leur exlré- milé, qui est légèrement bordée de blanc grisâtre. Picds d'un brun noir. Tarses brièvement emplumés. ? semblable au &. OBs. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente ; elle s’en distingue par les légères mouchetures de sa poitrine et par l’absence de blanc, à la base des rectrices latérales. ParTriEe. Partie orientale du Pérou, dans la région du Haut- Ucayali. Le musée de Caen ne possède pas d'exemplaires de celle espèce. : — do — GENRE LEUCOLIA. (PL VI, fig. 41.) Bec à peu près de la longueur de la tête, faible, légèrement infléchi, diminuant progressivement, de la base, jusqu'à l’ex- trémilé, qui est appointlie, mais peu aiguë. Ailes relativement faibles et assez courtes, pointues, atteignant à peine, en lon- gqueur, l'extrémité des rectrices ; les premières rémiges étroites et légèrement falciformes. Queue assez longue, carrée à son ex- trémité, où elle est très-légèrement échancrée, les deux ou quatre rectrices médianes étant un peu plus courtes que les autres ; rectrices faibles, peu élargies, lerminées à leur extrémité en pointe arrondie; la paire la plus externe un peu plus courte que les autres, un peu plus étroite et presque lancéolée à son extré- milé ; plumage semblable dans les deux sexes. Couleurs générales en dessus: bronzé, ou vert-bronzé assez terne ; en dessous : blanc pur, s'étendant de la gorge jusqu'à l'abdomen ; quelquefois bordé, sur les parties latérales de la tête et du cou, de plumes d'un vif vert émeraude, à reflets mordorés ou bleuâtres, qui se répand parfois, en légères goutlelettes, sur le blanc de la région juqulaire et pectorale ; rarement ces gouttelettes devenant assez nombreuses, pour envahir, chez les & surtout, le devant du cou et la poitrine en leur entier, en ne laissant du blanc que sous la gorge. Ce genre, tel que nous le comprenons, constitue ane série d'oiseaux, assez bien définie, qui se reconnaît aux caractères que nous venons d’énumérer. Le plus facile à saisir, est peut-être celui de la queue, assez longue et formée de rectrices peu élargies, d’une couleur plus ou moins bronzée, offrant en même temps une bande brunâtre , disposée obliquement, sur les parties latérales. Ces oiseaux manquent de la prase céphalique, bleu — 304 — saphir des précédents, c’est-à-dire des Gyonamya. Sur les parties inférieures, un large espacz blanc, disposé longitu- dinalement, garni quelquefois de nombreuses taches vert bronzé, qui finissent même parfois, par devenir confluentes, les distinguent du groupe suivant, chez lequel ces parties sont constamment vert émeraude. Enfin la disposition de la queue et surtout la différence considérable de la forme du bec, les sépare des Leucippus. Mais de très-grandes difficultés se présentent, pour savoir quel nom doit porter notre genre. En effet, celui de Thau- mantias où Thaumatias à été souvent donné, pour tout , on partie, du groupe entier des Thaumantiaires, MM. Mulsant et Verreaux, dans leur travail intitulé Classification des Tro- chilidés , paru en 1865, trouvant ie genre Thaumantias ainsi défini, trop étendu, le restreignent et lui donnent le nom de Leucolia ; mais ils y comprennent encore et nos oiseaux, et aussi le Doleromya fallax, les Cyanomia, les Leucippus et les Phlogophilus. Plus tard M. Mulsant contracte ses Leucolia. Ilen écarte les Leucippus et Phlogophilus et ne considère le reste, que comme un groupe, subdivisé en deux sous-genres, les Cyanomya d’une part et les vrais Leucolia de l’autre; mais dans le dernier volume de son Hisloire naturelle des Oiscaux-mouches, M. Mulsant accentue cette subdivision, en considérant deux véritables genres, l’un pour ceux dont la tête est bleue, Cyanomia; l’autre pour ceux dont la tête est verte, Leucolia. Pour M. Mulsant, le genre Thaumatias est réservé aux oiseaux à ventre vert émeraude. C'est effectivement la séparation la plus rationnelle et que nous adopterons. Toutefois M. Elliot a depuis compris au- trement la subdivision, et il admet deux genres, dont le premier renferme à peu près nos Cyanomya, pour lesquels il préfère le nom Uranomitra et en second lieu, un autre — 999 — genre, où rentrent à la fois, les Leucolia et les Thaumatias de M. Mulsant et pour lequel, il adopte le nom d’Agyrtria, donné par Reichenbach. De cette facon le nom primitif de Thaumatias disparaît, ce qui nous paraît fâcheux, puisque c’est en définitive la désignation la plus ancienne, qui ait été donnée, pour les oiseaux appartenant à ce groupe. Nous croyons donc qu'il est préférable, à tous égards, d'adopter les subdivisions et les noms proposés en dernier lieu par M. Mulsant, en restreignant pour un simple groupe, le nom de Thaumatias, donné primitivement à l’ensemble. Le genre Leucolia, tel que nou: le considérons, comprend encore dix espèces différentes, dont l'habitat s'étend, depuis le Mexique, jusqu’au Brésil et au Pérou, en y comprenant les Antilles et les Guyanes. Les espèces difficiles à distinguer entre elles peuvent ce- pendant se reconnaître, en y prêtant un peu d'attention et beaucoup de bonne volonté; nous en donnons la table ana- lytique suivante, Table analytique des espèces, Gorge et devant de la poitrine blanc pur ou | blanc parsemé de taches vertes métalliques. . . . 2, ; Gorge et poitrine d’une nuance uniforme, verte | QUAI ATEMÉLANIQUER 18-10 ee sfafer celotle 8. Sommet de la tête garni d’une prase métallique 2 © vert émeraude, plus ou moins vif , . . .. . + + 3. | Sommet de la tête bronzé verdâtre obscur. , . 7. { Croupion et queue bronzé cuivreux plus ou 6] | MOIMSIVIR 0.1. - etre Croupion et queue bronzé verdäire . . , . . . De brune, subterminale. 4. , . « : . . . , . . . . CHioNopecrus, /{ Rectlrices latérales offrant une bande oblique n ï ; . Rectrices latérales, sas bande oblique brune sublerminale , PO US ir Re Use F0 0 6 ce (9e VIRIDIFRONS Gorvethlanc pur Rte CE ter 6. La Gorge marquée de petites taches vert brillant. Taczanowskr. / Oiseau d'assez grande taille ; bec fort, long et \ ASSPZATECOUDDE Me C e C- CV IL IDICRESS Oiseau de petite taille ; bec faible, court, presque RE UML, dt Miel set MaiiLerr. Rectrices bronzé rougeàtre ; gorge et devant du cou offrant un large plastron blanc pur . . + Canpipa. 7 Rectrices bronzé verdätre ; gorge et devant du cou d’un blanc pur, plus ou moins marqué, sur les parties latérales, de gouttelettes vert bronzé vif. Brevirosrris. { Tête et dessus du cou vert brillant, . . . . . Nrrrorrnons. 4 | Tête vert métallique passant au bleu . . . .. 9, Gorge et poitrine bleu métallique . . . . . . . NecrecrA,. 9 Côtés de la tête et du cou vert bleuàtre, poi- trineïvertubrillants,. 14006 0 Ciara RC ŒRDNÉIBERS: 457. LEUCOLIA VIRIDIFRONS (Elliot) Sp. 1871. Syn. Cyanomya viridifrons (Elliot), Ann. and Mag. of nat. history, octobre 1874, p. 267. — Leucolia viridifrons (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. 1, p. 224. — La leucolie à front vert (Mulsant)}, Uranomitra viridifrons (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 197. & adulte. Bec droit ou presque droit , assez fort, à peu près de la longueur de la tête; mandibules supérieure et inférieure couleur de chair à la buse , noires à l'extrémité. Partie supérieure de la tête vert émeraude foncé, luisant , sous cerlains jours, vert grisûlre, sur le vertex et vert cuivreux, sur la nuque, bronzé olivâtre, sur la partie an- térieure du dos, passant au bronzé obscur, sur la partie postérieure, el au bronzé cuivreut, légèrement violâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant à peine l'extrémité des rectrices, noir viclätre. Dessous du corps blanc pur; cette partie blanche étendue jusqu'aux yeux et aux épaules; côtés de l'épigastre et du ventre vert bronzé. — 391 — Couvertures inférieures de la queue blanches. Queue presque tronquée, à rectrices bronzé cuivreux, sans trace de bande brune subterminale. Picds bruns. Tarses brièvement em- plumés. Q inconnue. Ogs. Celle espèce, d’après M. Mulsant, sert de transition entre les Cyanomya et les Leucolia; elle a, en effet, une cer- taine analogie a vec les C. violiceps et quadricolor, mais elie n’a sur la tête aucune trace de la prase bleu saphir qui caracté- rise si nettement les Cyanomya. M. Elliot la considère cependant comme appartenant à ce dernier genre el l’a décrile dans son Synopsis sous le nom d'Uranomitra viridifrons. PaïrriE. Cet oiseau provient du Mexique, où il semble être fort rare, puisqu'on n’en connaît encore que le seul exemplaire type de l'espèce, qui fait partie de la collection de M. Elliot. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celle espèce. 458. LEUCOLIA CIHONOPECTUS (Gould) Sp. 1859. Syn. Thaumalias ehionopectus (Gould), Monogr., t. V, pl. CCXCHIT. —Polytmus chionopectus (Leotaud }.— Argyrtria niveipectus (Cab. et Heine),—Thaumatias niveipectus (Salvin), Proced, z0ol. Soc. of London, 1867, p. 129. — Leucolia niveipectus (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, [, p. 227, — La leucolie à poitrine d’un blanc de neige (Mulsant). — Argyrtria niveipectus (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 292. & adulte. Bec noir, très-léjèrement arqué , assez fort, un peu plus long que lu tèle. Partie supérieure de la têle oc- cupée, depuis la base du bec jusqu'au verlex, par une prase d’un vert émeraude assez brillant, à reflets bleuâtres en avant, vert doré, ou cuivreux, sous certains jours. Parties — 358 — supérieures d'un brun bronzé, à reflets devenant de plus en plus vifs et cuivreux sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez longues, quoique faibles, atteignant en longueur l'extrémité des rectrices, d’un brun foncé, légèrement violacé. Dessous du corps blanc de neige dans toute sa longueur. Parties latérales de la tête et du cou d’un bronzé cuivreux vif, à reflets d'or bruni, ou vert étin- celant , suivant les jours; ce bronzé devenant plus obscur sur les côlés de la poitrine, où il semble resserrer la partie blanche médiane, et sur les flancs, où il devient un peuver- dätre, Couvertures inférieures de la queue bronzé verdûtre ou roussûâtre clair, bordées plus ou moins de blanc. Queue assez longue, tronquée, à peine entaillée à son extrémité. Rectrices assez étroites, surtout les externes, terminées en pointe légèrement arrondie, à leur extrémité, d’un bronzé cuivreuæ assez vif, avec äe légers reflets violacés ; les rec- trices latérales barrées, vers leur extrémité, de brun violûtre foncé, formant une bande oblique mal définie. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. Q adulte. Un peu plus petite; le bronzé cuivreux des parties supérieures et des parties latérales du cou moins vif. Queue plus courte, d’un bronzé légèrement cuivreux; la bande oblique des rectrices exlernes plus foncée et mieux marquée, L'extrémité des rectrices latérales brièvement li- serée de gris. Le reste comme chez le 4. Ogs. Celie espèce se distingue facilement de ses congénères, par la nuance cuivreuse bien décidée qui, répandue principa- lement sur les trectrices caudales et sur la queue, se retrouve, avec reflets étincelants, sur les parties latérales du cou et même sur la prase frontale ; tandis que, dans les autres espèces, ces parlies sont en général, d’un vif émeraude , à reflets verts ou bleuâtres. Décrite d’abord par Gould sous le nom de chiono- peclus, celle dénomination a été changée par divers auteurs en celui de niveipertus. Le droit de priorité esl chose absolue, et — 359 — je ne comprends pas pour quelle raison ces mêmes auleurs ont préféré la dénomination de MM. Cabanis et Heine. Le nid de cet oiseau est formé de filaments de plantes, tapissé en dedans de graines à aigrettes, et revêtu au dehors, de petits lichens blancs. PATRIE. Commune dans l’île de la Trinité, on la retrouve, suivant M. Elliot, au Vénézuéla et à la Guyane. Une femelle, provenant de la collection Bourcier, est indiquée par une note manuscrite de cet auteur, comme provenant de St-Domingue. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier, Trinité (74-378). Au li id. Sl-Domingue (74-380). 159, LEUCOLIA TACZANOWSKI (Sclater) Sp. 1871, Syn. Thaumasius Taczanowski (Sclaler), Proced, 2001, Soc, of London for, 1879, p. 145. & adulte. En dessus, vert métallique, lavé de pourpre cuivreux sur la tête. En dessous, garni de plumes cendrées. Ailes brunes; lectrices alaires de la même couleur que le dos. Queue tronquée ; en dessus, de la même couleur que le dos , teinte de pourpre vers son extrémité, brune à la page inférieure , d'un vert cuivreux vers son extrémité. Gorps blanc en dessous, couvert latéralement de cendré clair; toute la gorge recouverte de petits points cordiformes, de vert brillant. Bec fort, légèrement recourbé; longueur to- tale, k. Ailes, 2,6. Queue, 1,5. Bec, 0,9. Ogs. Nous donnons celle description d’après la note de M. Sclater, N'ayant pas à notre disposilion d’exemplaire de cet oiseau, nous avons dû nous borner à reproduire cette des- cription telle qu’elle est. Malgré sa concision et bien qu'elle soit 24 — 360 — assez incomplèle, nous pensons que c’esl une espèce particu- lière, que M. Sclater considère comme voisine du L. viridiceps, mais avec le bec un peu plus fort, la queue plus carrément tronquée et remarquable, surtout par les petites macules de la gorge. A ce sujet nous ferons remarquer que le caractère des gouttelettes vertes de la gorge rappellerait plutôt le L. brevi- rostris ; mais cela ne peut être une variété de cette dernière, puisque dans le L. Taczanowskhi, la tête est recouverte d’une prase vert brillant. M. Sclater ajoute encore que le nom de Thaumatias ne lui paraît pas correct, celui de Thaumasius lui semble préférable, pour reproduire en latin le mot grec 6auyactos admiratione dignus. Nous avions déjà Thaumatlias, Thauman- lias et Thaumanthias. Ce nom de Thaumasius vient ajouter une dénomination de plus dans la Synonymie, ce qui nous pa- raissait parfaitement inutile. Pour nous, d’ailleurs, la chose n’a aucune espèce d’impcrlance, puisque nous comprenons l’oiseau en question sous le nom de ZLeucalia, comme démembrement du grand genre Thaumatias. Ce dernier nom élant réservé pour une autre section, à laquelle n’appartient pas l'oiseau de M. Sclater. PATRIE : Guajango, province de Cajamarea (Pérou). Le Musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce, qui n'est connue que par l'échantillon type du Musée de Varsovie, présenté à M. Sclater, par M. Taczanowski. 460. LEUCOLIA VIRIDICEPS (Gould) Sp. 1860, Syn. ‘Thaumatias viridiccps (Gould), Proced. zool. Soc. of London. — Id,, Monogr., vol. V, pl. CCXCV. — Thaumalias nilidifrons (Sclater), Proced. zool. Soc. of London, 1860, p. 304. — Leucolia viridiceps (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. T, p. 229. —La Leucolie à calotte verte (Mulsant). — Agyrtria viridiceps Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 203, — ? Leucolia Pezelni (laczauowski), Preced. of the zoologieal Soc. of London, 1879, p. 239, — 361 — é adulte. Bec assez arqué, fort, plus long que la téte; mandibule supérieure noire ; inférieure péle à la base et noire à l'exlrémilé. Dessus de la tél offrant une belle prase vert émeraude élincelant, à reflets légèrement cuivreux, surloul en arrière , sur le vertex ; le reste des parties supé- rieures bronzé verdûtre, ou cuivreux, suivant les jours, devenant plus brillant et plus cuivreux, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez courtes, n'alleignant qu'à peine, en longueur, l'extrémité de la queue; ces aîles d'un brun noirûtre, violacé. Dessous du corps blanc pur, sous la gorge et le cou; ce blanc très- resserré, au niveau de la poitrine, se dilalant ensuite de nouveau, sur le ventre et l'abdomen ; parties latérales de la tête et du cou vert émeraude élincelant, à riches reflets vert d’eau, ou mordorés, suivant les jours ; côtés de la poi- trine bronzé verdätre ; flancs bronzé légèrement cuivreux ; couvertures inférieures de la queue gris bronzé, bordées de blanc. Queue assez forte et assez large, très-légèrement entaillée ; reetrices médianes bronzé légèrement cuivreux ; rectrices latérales, bronzé cuivreux plus intense, avec légers reflets violarés. Une barre brune mal définie, disposée obliquement, vers l'extrémilé de ses rectrices latérales. Pieds noirs; tarses brièvement emplumés. Ç un peu plus petite que le & ; tête moins brillante ; rec- trices latérales légèrement bordées de grisätre, à leur extrémité. Os. Cette espèce est remarquable, surtout par la longueur et la force de son bec. Elle semble être assez variable, par la taille et par la nuance du vert des parties supérieures. M, Tac- zanowski a décrit, dans les Procedings of zoological Society, un oiseau auquel il donne le nom de L, Pelzeni. Celle descrip- tion, basée sur un seul échantillon femelle, tuée à Guajango, sur le haut maranon (Pérou), ne nous paraît pas comporter de dif- férences assez essentielles, pour la séparer du L, viridiceps. — 362 — Ces différences seraient simplement, la nuance plus bleuâtre de la partie verte des côlés du cou et la forme longitudinale, au lieu d’être transversale, des parties brunes, disposées oblique- ment, sur les rectrices externes. L’exemplaire du Musée de Caen, d’après lequel nous donnons notre description et qui nous paraît être bien un L, viridiceps, offre également, sur sa rec- trice externe, une tache noirâtre, disposée longitudinalement, Nous pensons donc que le L. Pelzeni n’est tout au plus qu'une variété locale du L. viridiceps. Dans tous les cas, il nous parail utile, pour se former une opinion définitive à ce sujet, de pouvoir comparer ses caraclères sur une série et non sur un seul individu. PaTRIE, Équateur et quelques parties de l'Amérique centrale, Exemplaire du musée de Caen. a 4 adulte. M. Maingourat. Localité inconnue (A. C }). 161. LEUCOLIA MILLERI (Bourcier) Sp. 1847. Syn. Trochilus Milleri (Bourcier), Proced. zool. Soc. of London, 4847, p. 43. — Agyrtria Milleri (Reichenbach}, Trochil. énum., pl. DCCLXI, fig. 4752-53. — Thaumatias Milleri (Gould), Monog., t. V, pl. CCXCVI.— Polytmus Milleri (Gray), Genera, t. I, p. 108, 46. — Thaumatias Milleri (Bonp.}, Consp, — Thaumanthias Milleri (Bonp.), Consp. Troch., Rev. et Mag. de zool. — Leucolia Milleri (Mulsant), Bist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 225. — La Leucolie de Miller (Mulsant), — Agyriria Milleri (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 203. & adulle. Oiseau d'assez pelile taille. Bec presque droit, faible, un peu moins long que la têle; mandibule supérieure noirûtre ; inférieure pâle à la base, noirätre à l'extrémité. Dessus de la tête offrant une prase vert émeraude étin- celant, à reflets bleuatres. Le reste des parties supérieures bronzé verdüätre, passant au bronzé, légèrement cuivreux — 363 — sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant en longueur les rectrices externes, d'un brun noirâtre, violacé. Dessous du corps offrant, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre, une longue bande blanc pur , bordée sur les côtés de la tête et du cou, d'une prase vert émeraude étincelant, à reflets bleuätres ; cette partie blanche rétrécie sur la poitrine et sur l’ab- domen ; côtés de la poitrine et des flancs bronzé verdûtre ; couvertures inférieures de la queue blanchätrés, tachetées de bronzé cendré. Queue tronquée, très-légèrement en- taillée, à rectrices peu larges; les médianes vert bronzé ; les externes vert bronzé grisâtre, barrées obliquement de noir brunälre, avant leur extrémilé , qui est grisätre. Pieds noirs. T'arses brièvement emplumés. © adulte. Très-semblable au d'; mais de taille un peu plus petite; prases de la tête et des côtés du cow moins brillantes ; les rectrices plus pales, surtout à leur extrémité. Ogs. Cette espèce, assez voisine de la précédente, dont elle semble un diminutif, s’en distingue surtout par sa taille plus petite, par son bec plus faible et plus court, et par la nuance bleuâtre des prases métalliques de la têle et des côlés du cou. Les reflets du dos et de la queue sont, en outre, moins cuivreux et d’un vert plus pâle; mais comme ces nuances sont assez variables, on éprouverail de véritables difficultés à distinguer les deux espèces, si la grande différence de taille et la brièveté du bec n’offraient des caractères de véritable importance, au point de vue de la séparation spécifique. Le nid, formé d’une bourre soyeuse roussâtre, est revêtu en dehors, de feuilles desséchées et de petits lichens, fixés à l’aide dé fils d'araignées. PATRIE. Colombie, où l'espèce est assez abondante, Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. = te 162. LEUCOLIA CANDIDA (Bourcier et Mulsanl) Sp. 1846. Syn. Trochilus candidus (Bourcier et Mulsant }, Annales Soc. agr. de Lyon, 1846, t. IX, p. 326. — Ornismya Senex ( Lesson ), Revue et mag. de :00l., p. 315, n° 41. — Polytmus candidus (Gray), genera, vol, TI, p. 108. — Thaumatias candidus {Bonp.), Consp. — Thaumatias candidus (Gould), Monogr., t. V, pl. CCXCIT. — Agyrtria margarita- ceus (Reichenbach). — Agyrtria candida (Cabanis et Heine). — Leu- colia candida (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, 1. N p. 233.— La Leucolie candide (Mulsant). — Agyrtria candida (Elliot), Syn. and class. of the Trock., p. 203. d adulte. Bec presque droit, faible et court, moins long que la tête; mandibule supérieure brun noir; inférieure péle à la base, brun noir à l'extrémité. Parties supérieures, y compris le dessus de la tête, brun foncé, à légers reflets vert bronzé, devenant plus marqués sur le croupion et sur Les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez longues, atleignant à peu près, en longueur, l'extrémité des rectrices, brun noirâtre , un peu violacé. Parties inférieures blanc de neige, rétréci sur la poitrine ; côtés de la tête et du cou bronzé, légèrement verdätre, ou cuivreux peu brillant ; côtés de la poitrine et flancs cendré brunâtre, à peine bronzé; couvertures inférieures de la queue blanches, très-légèrement lavées de gris brunätre. Queue assez ample, tronquée, à peine entaillée, à rectrices assez étroites, bronzé verdätre assez terne , quoique avec de légers reflets bronzé cuivreux; les latérales marquées , avant leur extrémité, d'une barre oblique brune ; Les trois rectrices latérales terminées de gris brunätre, plus étendu, sur la rectrice extérieure. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. Ç très-semblable au &, d'une taille un peu plus petite, bronzé des parties supérieures un peu plus verdätre. Ogs. Cette espèce est une des plus faciles à reconnailre, parmi es Leucolia, par la nuance brunâtre terne de ses parties supé- — 363 — rieures el par la grande étendue du blanc pur des parties infé- rieures ; elle varie cependant un peu, par les nuances plus ou moins cuivrées, ou verdàtres du bronzé des parties supérieures ; mais ce ne sont que des races locales, qui ont donné lieu à l'établissement de l'espèce nominale Margaritaceus. Le nid est formé d’une bourre roussâtre, et garni à l’intérieur de quelques feuilles sèches et de petits lichens. PATRIE. Le Mexique et l'Amérique centrale, jusqu’au Hon- duras. Exemplaires da musée de Caen: a & adulte. M. J. Verreaux. Vera-Paz (A. C.). b & id. collection Bourcier. Guatémala (74-377), c Q id. Mme Verreaux. Guatémala (76-139). 163. LEUCOLIA BREVIROSTRIS (Lesson) Sp. 1829. Syn. Trochilus brevirostris (Lesson), Oiseaux-mouches , p. 241, pl. LXXVIT, 4829. — L’oiseau-mouche à petit bec (Lesson }. — Beri- linna brevirostris (Lesson ). — Trochilus versicolor (Nordman), Erm. Reisc., 1835, au, pl. I, fig. 4, 2, 3. — Potytmus brevirostris (Gray), Gencra of birds, vol. I, p. 108.— Hylocharis versicolor (Gray), Genera of birds, vol. I, p. 115. — Hylocharis versicolor ( Bonp, ), Consp. — Thaumatias brevirostris ( Bonp. ), Consp. — Agyrtria versicolor (Rei- chenbach. — Agyrtria brevirostris (Reichenbach). — Thaumantias ver- sicolor (Bonp.), Rev. et mag. de zoologie, 1854, p. 255. — Thaumatias affnis (Gould;, Monogr., vol. V, pl. CCXCIX. Agyrtria affinis (Cab et Heine). — Thaumalias brevirostris {Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. Ï, p. 241. — Le Thaumatias brevirostre ( Mulsant). — Agyrtria brevirostris (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 204. d' adulte. Bec presque droit, faible, moins long que la tête; mundibule supérieure noire; l’inférieure pâle à la base, avec l'extrémité noire. Parties supérieures brun ver- dûlre, avec de légers reflets bronzés, verdütres, ou un peu — 366 — cuivreux , plus manifestes sur le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Ailes assez longues, attei- gnant à peu près l'extrémité des rectrices, d’un brun noirâtre, violacé. Dessous du corps, depuis la base du bec jusqu'à l'abdomen, marqué d'une longue bande blanc pur, plus ou moins étroile, resserrée davantage et devenant même presque nulle, au niveau de la poitrine. Côtés de la tête et du cou occupés par deux belles et larges prases , vert éme- raude étincelant, à reflets d'or où vert d’eau, suivant les jours ; ces prases empiétant sur la gorge, qu'elles parsèment d’une multitude de gouttelettes vert émeraude, et sur la poitrine, où ces taches vertes deviennent de plus en plus larges ; flancs vert bronzé, avec une petite toujfe blanche; couvertures in- férieures de la queue cendré verdätre, bordées de blanc. Queue tronquée, assez courte, à rectrices de largeur médiocre; les deux médiaires bronzé verdâtre, un peu obscur ; les latérales de même couleur, mais barrées, vers leur extrémité, d’une bande oblique brunûtre, se terminant par une tache gris foncé, de moins en moins étendue, en partant de la première, jusqu'à la troisième externe. Pieds noirs. Tarses brièvement em- plumés. © adulte. Un peu plus petite que le &, le bec un peu moins fort et plus droit. Parties supérieures comme chez le &. Parties inférieures offrant, depuis la base du bec jusqu'à la poitrine, une bande longitudinale blanc de neige, qui sépare nettement cetle partie, des deux prases vert émeraude et se continue ensuite sur le ventre et l'abdomen. Le gris terminal des rectrices latérales un peu plus large que chez le &. Le reste comme chez le 4 adulte. Ogs. Les deux sexes sont ici, à l’encontre de ce qui a lieu pour les autres Leucolia, assez dissemblables l’un de l’autre; aussi certains auteurs ont-ils fait deux espèces différentes du mâle et de la femelle. Celle dernière a tout l’aspect d’un Leu- coliau, mais le & ressemble beaucoup plus aux Thaumatias, à — 307 — ce point que M. Mulsant, a placé notre L. brevirostris dans ce dernier genre ; toutefois la forme du bec court et faible, le peu de largeur et de force des reclrices el jusqu’à la nuance verdàtre, avec bande oblique noirâtre sublerminale ; tous ces caractères rapprochent celte espèce des oiseaux qui, pour nous, constituent le genre Leucolia. Le jeune & ressemble d’abord à la vieille © ; mais on aperçoit déjà sur la gorge, quelques gouttelettes vert émeraude, qui de- viennent ensuite de plus en plus nombreuses. Ces différences donnent lieu à d'assez nombreuses livrées. Le nid est formé de filaments soyeux d’un blanc sale, exté- rieurement garni de feuilles de graminées et d’écailles de fougère, réunies à l’aide de fils d'araignées. PATRIE. Le Brésil. Exemplaires du Musée de Caen. a g adulte. M. Jules Verreaux. Brésil (A. C.). b 3 jeune. M. Maingonnat. id. (A. C.). c ® adulte. Collection Bourcier. id. (74-382). Ici vient se placer la description de trois espèces, que nous n'avons pu étudier en nature. On conçoit que, pour des oiseaux aussi difficiles à classer que les Leucolia et les Thaumantias, nous ne produisions que, sous toutes réserves, leur description, et en en laissant la responsabilité à leurs auteurs. 166. LEUCOLIA NITIDIFRONS (Gould) 1860. Syn. Thaumatias nitidifrons (Gould), Proced, z0ol. of London, 4860, p. 308.— Id., Monog., t. V, pl. COXCVIT. — Thaumatias nilidifrons (Mulsant}, Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 239,— Le Thaumatias à front brillant (Mulsant). — Agyrtria nitidifrons (Elliot}, Syn. and class, of the Troch., p. 205. d adulte. Bec droit, ou à peu près, de force médiocre, — 368 — plus court que la tête; mandibule supérieure noire ; in- férieure pâle, ou couleur de chair, à la base, noire à l’extré- milé. Dessus de la tête et côtés de celle-ci vert brillant ; le reste des parties supérieures, y compris les couvertures su- périeures de la queue , vert bronzé. Ailes atteignant l'extré- milé des rectrices, brun noirûtre violacé. Dessous du corps revêtu , depuis La gorge jusqu'à l'épigastre, de plumes d’un vert brillant ; flancs et ventre d’un vert mi-doré ; couvertures inférieures de la queue grisâtres, avec une tache sur leur disque, d'un vert bronzé. Queue tronquée ; rectrices mé- dianes d'un bronzé pâle ou d'un vert grisâtre bronzé; les latérales de même couleur, barrées de brun bleuâtre, ou violätre , avant leur extrémilé, qui est grisâtre. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. Os. Celle espèce, qui n’est connue jusqu'ici que par le seul exemplaire type de la collection de M. Gould, nous paraît intermé- diaire, par ses caractères, entre les Leucolia et les Thaumatias, se rapprochant des premiers, par la couleur et la disposition des puances de la queue, des seconds, par la force du bec et la colo- ration générale des corps, et surtout des parties inférieures. Nous ne pouvons décider, de sa place définitive, dans lun ou l’autre genre, que par à peu près, la description assez incomplète qui précède, n'étant pas, à notre avis, suffisante pour trancher la question. Pour avoir une opinion bien arrêtée sur celle espèce, des observations sur la pièce même seraient indispensables. PATRIE, M. Elliot donne, avec doute, le Vénézuéla comme étant la patrie de cet oiseau. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. 167. LEUCOLIA NEGLECTA (Elliot) 1877. Syn. Ornismya bicolor (d’Oxbigny et Lafresnuye). Syn. av, t I, = J69 = p. 30, sp. 21 {1828). — Non ornismya bicolor (Lesson). — Thama- tias neglectus (Elliot), Ibis, 1877, p. 440. — Thaumatias neglectus (Mulsant}), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, IV, p. 474. — Le Thaumatias négligé (Mulsant). — Agyriria neglecta (Elliot), Syn. and class. of the Troch. p. 205. & adulte. Bec grêle, moins long que la têle, rétréci en pointe à son extrémité ; mandibule supérieure noire ; l'in- férieure couleur de chair, avec l'extrémité obscure. Tête d'un vert mélallique passant au vert bleuûtre; nuque et partie antérieure du dos d'un vert métallique ; partie posté- rieure du dos, croupion et couverlures supérieures de la queue, vert bronzé clair. Ailes presque aussi longuement pro- longées que les rectrices, d'un brun noirdtre, violacé. Dessous du corps couvert, sur la gorge et la partie an- térieure de la poitrine, de plumes d’un bleu métallique (sic : dans la description donnée par M. Mulsant, tome IV, page 1475, de son Histoire naturelle des oiseaux-mouches ; ces plumes paraissant blanches, mélangées de bleu à la base, peut-être par leur disposition désordonnée). Flancs et partie postérieure de la poitrine verts ; ventre blanchätre ; couver- tures inférieures de la queue d’un brun pâle, bordées de blanc. Queue tronquée ou à peu près, à rectrices d'un pâle bronzé verdätre; les submédiaires et intermédiaires d’un brun luisant à leur extrémité ; les subexternes et externes barrées d'un brun noir, avant l'extrémité et plus pâle à cette dernière, qu’à la buse. © Tête et partie supérieure du corps d'un vert brillant, à reflets dorés , vu d’arrière en avant. Queue semblable à celle du & , avec les rectrices externes marquées d’une tache blanche à l'extrémité. Dessous du corps blanchätre, couvert de mouchetures vert métallique, sur la parlie mé- diane de la gorge, de la poitrine et du ventre. Gouverlures inférieures de la queue blanches. Ogs. Nous re pouvons rien affirmer au sujet de cette espèce — 310 — que nous plaçons provisoirement dans ce genre. Elle semblerait en effet avoir des caractères assez spéciaux. Ainsi, cette nuance bleu métallique ne se voit jamais, ni Gans les Leucolia , ni dans les Thaumalias, et nous ne connaissons jusqu'ici que le Th. Bart- letti, dont la gorge offre des reflets un peu bleus, encore peut- on dire que cette nuance n'apparaît que sous cerlains jours, tandis que sous d’autres, la couleur est bien évidemment verte ; il est vrai que M. Elliot appelle cela bleu dans le Th. Bartletti. Si le bleu pourpré du L. neglecta était de la même nuance, la dissemblance deviendrait moins marquée ; mais d’après des renseignements très-précis, que M. Oustalela a bien voulu nous donner obligeamment, la gorge serait « d’un bleu vif, avec quelques plumes blanches ; le dos vert, la queue vert sale, avec une bande plus foncée près de l'extrémité des plumes. » Ces caracières sont éloignés, comme on voit, de ce qui existe habi- tuellement dans les Leucolia, el nous suspendons notre juge- ment jusqu’à ce que nous ayons l’occasion d’étudier, de visu, la pièce originale, qui existe au Muséum de Paris. PATRIE. Yungos et Moxos (Bolivie). Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celle espèce. 166. LEUCOLIA COERUEIGEPS (Gould) 1860. Syn. Thaumatias cœruleiceps (Gould), Proced, zool. Soc. of London, 4860, p. 307. — Thaumatias cœruleiceps ( Mulsant}, Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 240. — Le Thaumalias à tête d’azur (Mul- sant). — Agyrtria cæruleiceps ( Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 206. adulte. Bec presque droit, de force médiocre , un peu plus long que la tête; mandibule supérieure brun obscur ; inférieure pâle à la base, noire à l'extrémité. Tête et dessus du cou d'un vert glauque, ou bleuâtre brillant; dessus du corps revêtu de plumes vertes, sur les couvertures supérieures si des ailes et sur le dos, passant au vert bronzé, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant en longueur l'extrémilé des rectrices brun noirâtre, violacé. Dessous du corps couvert, sur les côlés du cou, de plumes d'un vert bleuûtre, passant d'une manière plus prononcée au bleu , sous les yeux et sur la région au- riculaire ; revêtu , sur la partie inférieure du cou et sur la poitrine , de plumes d'un vert brillant, brièvement frangées de blanc et paraissant , par là, séparées entre elles, par des interstices d’un blanc soyeux très-étroits. Ventre et flancs d’un vert bronzé, Couvertures inférieures de la queue grises, avec une lache discale brune. Queue tronquée , à rectrices presque uniformément de couleur bronzée, ou d'un vert bronzé ; les submédiaires à externes de même couleur , légèrement barrées de brunûtre, avant l'extrémité. Ogs. Celle espèce, qui paraîil également être fort rare, ne nous est pas plus connue que les précédentes. Nous en avons donné la descriplion, d’après M, Mulsant, c’est-à-dire sous toutes les réserves, que nous avons déjà marquées, pour les espèces que nous n'avons pas pu étudier en nature, PAïTRIE. La Nouvelle-Grenade et les environs de Santa-Fé de Bogola, d'après M. Gould. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce, qui n'est connue encore que per le type de la collection de M. Gould, GENRE THAUMATIAS. (PI. VI, fig. 12.) Bec un peu plus long que la tête, assez fort, légèrement in- fléchi, ou presque droit, assez élargi et déprimé à la base, dimi- nuant progressivement jusqu'à l'extrémité, qui est pointue et acérée. Ailes assez fortes, atteignant, ou même dépassant l’ex= ENS trémité des rectrices ; les premières rémiges assez fortes et un peu falciformes, à leur extrémité. Queue ample et forte, carrée à son extrémité, où elle est très-légèrement échancrée ; les deux ou quatre rectrices médianes étant très-légèrement plus courtes que les autres ; rectrices fortes, assez élargies, arrondies à leur ex- trémité chez les &, un peu appointies chez les Q ; la paire la plus externe un peu plus courte que les autres, mais de même largeur , quoique un peu appointie à son extrémité. Plumage à peu près semblable dans les deux sexes. Couleurs générales : en dessus bronzé-verdätre, à reflets peu brillants ; en dessous vert- bronzé sous le ventre, avec une prase verte, ou bleuâtre métal- lique, sur la gorge et la poitrine ; une bande blanche s'étendant rarement sur toute la longueur du corps, depuis la gorge jus- qu'au ventre, et plus souvent réduite à un espace allongé, plus ou inoins étroit, commençant en pointe, au-dessous de la poi- trine et s’élargissant ensuile, plus ou moins, sous le ventre. Pieds courts. Tarses légèrement emplumés. Ce genre, très-voisin du précédent, peut cependant en être séparé par la forme du bec, des ailes et de la queue. Le bec est, en général, plus fort et moins arqué que dans les Leucolia, les ailes, plus fortes, ont leur rémiges externes plus larges et enfin la queue est, en général, ample, forte et large, com- posée de rectrices à baguettes fortes, à barbules résistantes et élargies. La coloration de ces oiseaux, plus sombre que celle des Leucolia, offre presqu'invariablement, une large prase pectorale, vert émeraude, à reflets étincelants, sous certains jours ; celte prase devenant parfois, sous certains jours, plus ou moins bleue, ou mordorée , grisâtre sous d’autres ; la queue est presque toujours d’un noir foncé, plus ou moins bronzé, sur certaines parties et surtout sur les deux rectrices médianes, les latérales offrent fréquemment des taches terminales grisâtres, moins fortes et moins accusées chez les d', plus étendues, plus blanchâtres et mieux déli- mitées chez les © et dans le jeune âge. Ces rectrices — 313 — latérales sont, en outre, fréquemment terminées par un mince liseré gristre, On en connaît onze espèces, dont un certain nombre sont à peine caractérisées et sont plutôt des rac?s, très-voisines les unes des autres, que des espèces véritables. Leur habitat est moins étendu que celui des Leucolia. En effet, on ne trouve de vrais Thaumatias que dans l'Amérique méridionale et quelques-unes des Antilles. Ces espèces manquent au Mexique et ne commencent à se produire que dans l’isthme de Panama, jusqu’au Brésil et au Pérou. Ces espèces, difficiles à caractériser, peuvent être reconnues au moyen de la table analytique suivante : Table analytique des espèces. } Parties inférieures offrant une longue bande d’un blanc pur, s'étendant depuis la base du bec 41 /kjusqu'à l'abdomen + . ©. . . . . . . . . . « LEUCOGASTER. Gorge et devant de la poitrine occupées par une prase métallique verte ou bleuâtre . . . . . 2, / Prase métallique de la poitrine bleue ou A A dc mue BA + Prase métallique de la poitrine vert émeraude, 2 LU TAN SR ais 5. Prase de la poitrine bleue, à reflets un peu SiNaverda reste .niele Mere ete, use. MMBARTEEDTE | Prase de la poitrine verte, à reflets bleuâtres. b. Reflets bleu vif sous certains jours, cendrés sous d'autres mt, mnt KP 1 44 FLUVIATELISe Rufleis légèrement bleaàtres, sous cerlains jours, verts dorés sous d’autres, queue verdâtre. Lucræ. MEN LDIANCNES PME PARMESAN 6, Couvertures inférieures de la queue blanches, avec une tache bronzée, plus ou moins foncée, | | | Couvertures inférieures de la queue entière- x | sur chacune de leurs plumes, ,,, 6e, 7 — 314 — Oiscau de grande taille, queue ample et large. TEPHROCEPHALA, 6 ; Oiseau de petite taille, queue à rectrices CONS EE TE ie Or COAUOMPSAE Queue entièrement noire, les deux rectrices médianes à peine teintées de vert, sous certains JOUTS LEE 0 SE ER A NT RICAUD 7 Rectrices médianes vert bronzé, les autres noires pur, ou plus ou moins marquées de vert DIODZÉ A CEE Tr ee ei ee 8. Rectrices médianes vert bronzé, les latérales LP Ro AL 49 9. ë Rectrices médianes vert bronzé, les latérales noirâtres, plus ou moins marquées de vert bronzé. MacuricAUDA, Rectrices médianes vert bronzé, page inférieure | HOIRERACIENE Ce DONS on OS 10. op Rectrices médianes vert doré, page inférieure vert métallique doré, ... .,.. « : se. 20 . Nirinicaupa. | Rectrices médianes vert bronzé, en leurentier. Togacr, 2 Rectrices médianes vert bronzé, largement bordées denoir bleu. , 0 200 0 NE CUPADICALISS 167. THAUMATIAS LEUCOGASTER (Gmelir) Sp. 1788. Syn. Mellisuga Cayennensis, ventre albo (Brisson) Ornith., t, IIT, p. 707, pl. XXVI, fig, 7, — L'oiseau-mouche à ventre blanc, de Cayenne (Brisson). — La cravate dorée (Buffon), ist. nat. des oiseaux, t. VI, p. 25. — L’oiseau-mouche à cravate dorée de Cayenne (Buffon }), planches enl. DCLXXIL, fig.—5. Trochilus leucogaster (Gmes lin), Sys!. nat., t. 1, p. 495 (1788). — L'oiseau-mouche à gorge et ventre blanc (Audeb. et Vieillot), Ois. dorés, t. 1, p. 86, pl XLIII. — Ornismya albirostris (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 212, pl. LXXVIIT (1829). — L’oiseau-mouche à ventre blanc (Lesson).— Cynanthus leucogaster (Jardine). — Thaumatias leucogaster (Gould), Monogr. t. V, pl. CCXCIV, — Polytmus mellisuga (Gray), Genera of birds, — Thaumatias mellisugus (Bonp.), Consp. — Argyrtria leucogaster (Rei- chenbach), — Thaumantias leucogaster (Bonp.), Consp, Trochil, Rev, IE et Mag. de z00l., 1854. — Leucolia leucogaster {Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, T, p. 231.— La leucolie leucogastre (Mulsant).— Agyrtria leucogaster (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 202. g adulte. Bec assez fort, très-sensiblement arqué, plus long que la téle, graduellement rétréci, depuis sa base jusqu'à l'extrémité ; mandibule supérieure noire , inférieure couleur de chair, avec l’extrémilé noire, Partie supérieure de la tête offrant une prase vert émeraude , à reflets légère- ment dorés, sous certains jours. Le reste des parties supé- rieures, y compris les couverlures supérieures des ailes, d'un beau vert bronzé, avec quelques légers reflets dorés, ou même un peu cuivreux, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes ct assez longues, atleignant en longueur, l'extrémité des rectrices. Dessous du corps blanc pur, depuis la base du bec, jusqu'à l'extrémité du ventre; cette région blanche couvrant au moins, la moitié médiane de la gorge et du devant du cou, le tiers environ de la poitrine , très-rélrécie sur l'épigastre ct la moitié anté- rieure du ventre ; côtés de la gorge, du cou et de la poitrine parés d'une large prase vert émeraude, étincelant, avec reflets dorés, ou même cuivreux, sous cerlains jours ; cette prase comimencont à se produire, vers la région blanche, par de pelites mouchelures vert émeraude ; flancs et côtés du ventre vert bronzé ; couvertures inférieures de la queue blanches. Queue forte et large, légèrement tronquée, à rectrices résistantes el fortes; mais amincies et presque pointues, à leur extrémité ; rectrices médiaires vert bronzé, les latérales noires, à légers reflets d'acier. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. © adulte. Semblable au G'; mais plus pelile, avec la tête moins brillante. Les parties vertes latérales du cou, d’un vert moins étincelant et moins limilé sur les bords de la région blanche. Queue moïins forte et d'un noir moins pur. — 316 — Ogs. Celte espèce, l’une des plus anciennement connues des Trochilidés, est facile à distinguer des autres T'haumatias, par la disposition du plumage de ses parlies inférieures, qui offrent une large bande blanc pur, élendue depuis la gorge jusqu'à la queue, Ce caractère la rapproche des Leucolia, et la plupart des auteurs la font rentrer dans ce groupe; mais la force du bec et surlout l'ampleur et la force de sa queue noire, avec les rectrices médiaires bronzées, sont des caractères de véritable Thaumatias. Nous la considérons donc comme appartenant à ce genre et formant la transition aux Leucolia. Le nid est formé d’une bourre roussâtre, et revêlu exlérieure- ment de brins de graminées et de lichens. PaTRiE. Guyane et Brésil, où l’espèce est très-répandue. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier (74-379). b 6 id. id. Tesson (76-69). 168. THAUMATIAS COMPSA (Heine) Sp, 1863. Syn. Agyrtria compsa { Heine), Journal für ornith., 1863, p. 185. — Thaumatias compsa (Mulsant}), ist. nat, des oiseaux-mouches, t 1, p. 256. — Agyrtria mellisuga (Cabanis et Heine). — Agyrtria compsa (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 204. æ adulte. Semblable au brevirostris (1); mais un peu plus (4) L'ouvrage de M. Elliot porte similis breviori, C’est éviäemment une faute d'impression, et M. Elliot a voulu inscrire similis brevirostri. En effet, il n'existe point de Thaumutias, ri de Leucolia du nom de brevior, et l’auteur, quand il a rédigé la description, avait sans doute en tête, l’idée de plus petit, brevior, d’où l'expression inexacte breviori. M. Mulsant s’est contenté de reproduire la description d’Elliot, sans la traduire, et il a laissé subsister dans son texte le mot breviori, — dT1 — petit. Bec plus allongé. D’un splendide vert à reflets d'or ; en dessous, blanc, varié de taches vertes, à reflets d’or. Cütés de la poitrine et de l’épigastre d'une seule couleur vert émeraude ; milieu de l'abdomen blanc, unicolore. Gou- veriures inférieures de la queue vert émeraude brillant. Rémiges brunes. Rectrices noir acier bleuâtre. Mandibule supérieure du bec brune, inférieure cornée brunätre. Pieds noirs. Ogs. N'ayant pas vu, ni en nature, ni en dessin, l'oiseau qui a été l’objet de cette description, je ne puis savoir si celle-ci est ou non exacte. Elle est beaucoup trop courte et trop succincte, pour qu’on puisse en faire un usage bien utile, et je crains qu’en outre, clle ne soit inexacte. Ainsi, qu’entend-on par ces mois : couvertures inférieures de la queue vert émeraude brillant ? S'il fallait prendre celle expression au pied de la lettre, cet oiseau s’éloignerait beaucoup de tous les Leucolia et Thaumantias, et même de tous ceux du groupe des thauman- tiaires. J'ai reçu en communication, de M. Boucard, un oiseau qu’il considère, avec doute, comme élant le TA. compsa. Nous donnons ici cette description, qui, comme on le verra, coïncide assez peu avec celle du Th. compsa de M. Elliot. d adulte. Oiseau de la taille du brevirostris. Bec fort, presque droit, plus long que la tête, un peu déprimé à la base , diminuant ensuite progressivement jusqu'à la pointe, qui est fine et acérée; mandibule supérieure noire , infé- rieure yâle à la base et noire à l'extrémité. Dessus de la tête vert bronzé, noirätre, obscur ; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé. Ailes assez fuibles, n’attei- gnant point l'extrémité de la queue, brun noirätre violacé. Gorge , partie antérieure du cou et de la poitrine d'un beau vert mélallique, émeraude, étincelant, à reflets légèrement dorés. Ventre ct flancs bronzé verdätre foncé; une étroite — 318 — bande longitudinale blanche , s'étendant depuis La partie an- térieure du ventre et s'élargissant au niveau des pattes. Couvertures inférieures de la queue blanc pur. Queue assez longue, tronquée, légèrement entaillée à son extrémité, à rectrices assez fortes, légèrement appointies à leur extré- milé ; les deux médianes noires, à reflets bronzé verdätre ; les latérales noires, légèrement bleuûtres ; les deux externes de chaque côté marquées, à leur extrémité, d’une tache gris fuligineux peu étendue. Pieds noirâtres. Tarses légère- ment emplumés. Ogs. Si l'oiseau répondant à cette descriplion est bien le Th. compsa, cette espèce reproduirait en petit les caractères principaux des Th. tephrocephalus et tobaci. Suivant M. Bou- card, cet oiseau proviendrait du Brésil. PATRIE du Th. compsa. La Guyane, suivant M. Elliot. Le Musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cetle espèce. 169. THAUMATIAS BARTLETTI (Gould). 1868. Syn. Thaumatias Bartletti (Gould), Proc. zool. Soc. of London, 1866, p. 177.—Thaumatias Bartletti (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. T, p. 255. — Le Thaumatias de Bartlett (Mulsant). — Agyrtria Barllelti (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 205. & adulle. Zec droit, ou peu arqué, à peine aussi long que la moilié du corps, graduellement rétréci jusque près de l'extrémilé, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rélréci en pointe; mandibule et mâchoire couleur de chair à la base, avec l'extrémité noire. Tête et dessus du corps d'un vert de pré, paraissant lustré d’or, quand l'oiseau est examiné, d’arrière en avant. Rectrices caudales d'un — 319 — vert bronzé. Queue tronquée , à rectrices de longueur peu inégale, subarrondies à l'extrémité ; les médiaires d’un bleu d'acier , à reflet verdätre, violâtre, les autres offrant peu ce reflet ; les externes et subexternes brièvement d'un gris cendré, à l'extrémité, Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires , d’un noir ou brun violätre. Dessous du corps revêlu, jusqu’à l’épigastre , de plumes squammi- formes d’un bleu d'azur, sous cerlain jour, et d'un bleu cendré sous certains autres. Gôlés du cou, de la poitrine et du ventre verts; région médiaire de celui-ci d’un blanc cendré, soyeux. Sous-caudales vertes, bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds bruns et larses brièvement emplumés. Ogs. N'ayant pas vu cette espèce, sur nalure, nous ne pou- vons doner à son sujet d'opinion définitive, el nous nous con- tentons d'en transcrire la description donnée par M. Mulsant. Cet auteur, dit que le Th. Bartletti se distingue de tous les autres, par les rectrices médiaires, entièrement d’un noir ou d'un bleu noir d'acier; par la moitié extérieure de son corps, revêlu de plumes d’un bieu d'azur, passant au bleu cendré sous cerlains jours. Si celte couleur bleue est absolument pure, comme semblent l'indiquer les descriptions de MM. Mulsant et Elliot, c’est effectivement une espèce très-curieuse; mais si c’est simplement, un bleu plus on moins vert, sa ressemblance est alors telle avec le Th. fluviatilis , qu’il doit être très-difficile de distinguer les deux espèces. Nous ne pouvons rien affirmer de précis à ce sujet, n'ayant pu, comme nous l’avons dit plus haut, l’observer en nature. Parrie. Les andes de Ucayali, au Pérou, d’après M. Mulsani. Le Musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celle espèce. — 380 — THAUMATIAS FLUVIATILIS (Gould). 1861. Syn. Thaumatias fluviatilis (Gould), Introduction monog. Troch., p. 444. (1861). — Agyrtria fluviatilis (Heïine), Journ. ornith,, 1863. — Polyimus fluviatilis (Gray), Hand list, p. 128. — Thaumatias fluvialilis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 254. — Le Thaumatias fluviatile {(Mulsant), Agyrtria fluviatilis (Elliot). Syn. and class. of the Troch., p. 207. d adulte. Bec presque droit, à peine arqué, de force médiocre , un peu élargi à la base, diminuant ensuite pro- gressivement ; mandibule supérieure noire, inférieure pâle à la base, noire à l'extrémilé. Sommet de la tête d'un bronzé assez vif, très-légèrement olivâtre ou même mor- doré, suivant les jours ; le reste des parties supérieures d'un vert bronzé assez vif, devenant légèrement mordoré, ou bronzé cuivreux, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, dépassant très-légèrement l’extrémité de la queue. Gorge, côtés de la tête et du cou, ainsi que la poitrine, d’un beau vert métallique, étincelant ; ce vert émeraude , sous certains jours, devenant vert d'eau, puis vert. glacé de bleu et même presque bleu-aigue-marine, sous d'autres aspects. Ventre ct flancs d'un beau vert bleuâtre , à reflets bronzés, avec une légère interruplion, sur la ligne médiane, par une étroite bande blanc pur , commençant en pointe, à la base de la poitrine ct s’élargissant sur l'extrémité postérieure de l'abdomen; couvertures inférieures de la queuc blanches, tapirées de larges mouchetures bronzées, à reflets noir d'acier, qui occupent le milieu de chaque plume. Queue courte, tronquée carrément , à rectrices assez larges, subarrondies à leur extrémité ; les médiaires noir d'acier, à reflets verdäâtres ou violâtres, les autres noir d'acier, très- finement liserées de blanchätre à leur extrémité. Picds bruns, Tarses brièvement emplumés. — 381 — Q semblable au & , un peu plus petite ; les rectrices ex- ternes d’un noir légèrement bronzé, bien manifestement bordées de gris à leur extrémité. Ogs. Cette espèce, facile à reconnaître , par les beaux reflets bleu, ou vert-aigue-marine de son cou et de sa poitrine, se rapproche encore assez des Leucolia, par quelques-uns de ces caractères, et surtout par les nuances vives de son plumage ; miais la forme du bec et celle de la queue sont très-semblabbles à celle des véritables Thaumantias, il se pourrait que le Ta. Bartletti, précédemment décrit, ne fût qu’une simple variété plus bleue de celui-ci. Pari. Partie supérieure de l’Amazone et les bords du Napo. Exemplaire du Musée de Caen. u g adulte, M. Franck. Amazone supérieur, (79-324). 171, THAUMATIAS TEPHROCEPHALUS (Vieillot) Sp. 1820. Syn. Trochilus tephrocephalus (Vieillot), Nouv. dict, d'histoire naturelle, t. XXII, p. 430. — Ornismya tephrocephala (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 182, pl. LXII (1829). — L’oiseau-mouche à tête grise (Lesson). —- Ornismya albiventris (Lesson), Oiseaux-moucles, p. 209, pl. LXXVI, 1829. — Id., Troch., p. 94, pl. XXXII (1831). — L'oiseau-mouche à ventre blanc (Lesson\. — Polytmus thzumantias (Gray), Genera of birds. — Thaumatias albiventris (Bonp.) Consp. — Trochilus albiventris (Jardine). — Cæligena tephrocephala (Reichen- bach)}. — Thaumantias albiventris (Bonp.), Consp. Troch., Rev. et Mag. de zool., 1854, p. 255. — Thaumatias albiventris (Gould.). Monogr., & V, pl. CCCI, 41856. — Agyrtria albiventris (Cabanis et Heine). — Thaumatias albiventris (Mulsant), ist. nat. des oïseaux- mouches, t I, p. 244. — Le Thaumatias à ventre blanc (Mulsant). — Agyrtria tephrocephala (Elliot), Syn. and class. of the Trock., p. 206. — 982 — d' adulte, Bec légèrement infléchi, un peu plus long que la tête, fort et légèrement déprimé, surtout à la base, rétréci et appointi à son extrémité; les deux mandibules pâles à la base, noires à leur extrémité. Téle brun ver- dâtre assez foncé, avec une très-petile tache postoculaire blanchätre ; le reste des parties supérieures , y compris les couvertures supérieures de la queue, bronzé verdûätre sombre. Ailes fortes et assez longues , atteignant l’extrémité des rectrices, brun foncé violacé. Gorge , devant et côtés du cou et de la poitrine offrant une prase vert émeraude étincelant , à reflets jaune doré, sous certains jours ; ces plumes paraissant séparées, par des espaces blancs, très- étroits, qui deviennent plus manifestes, en les écartant avec une pointe ; épigastre et ventre vert bronzé, offrant sur la région longitudinale, un assez large espace blanc, com- mençant en angle aigu, sur l’épigastre , puis graduellement élargi jusqu'à l'extrémité de l'abdomen. Couvertures infé- rieures de la queue blanc pur. Queue forte, longue et large, à peu près tronquée à son extlrémilé; à rectrices larges, les médiaires bronzé verdätre, sombre ; les submédiaires vert bronzé, à la base de leur côté externe, puis noir bleuätre, avec l'extrémité gris de fumée; les externes un peu plus étroites, d'un gris fuligineux, sur les barbules externes . noir bleuätre sur les internes, terminées par une tache d’un gris fuligineux , plus étendue que sur les autres. Pieds bru- nâtres. Tarses brièvement emplumés. Q adulte, Semblable au &, mais un peu plus petite. Rectrices plus étroites et plus lancéolées à leur extrémité ; les rectrices externes offrant leurs taches terminales d’un gris plus blanchätre. Le reste comme chez le &. Ogs. Le Th. tephrocephalus, plus connu sous le nom d’albi- ventris, est une espèce très-caractéristique et se distingue des autres Thaumantias, par sa taille plus grande, par la nuance presque jaunâtre du vert, qui garnit le devant du cou et de la — 303 — poitrine, par sa queue très-ample et par les taches bien arrêtées de ses rectrices latérales. On le reconnaît encore, par la grande élendue du blanc de sa région ventrale, formant un angle aigu après l’épigastre, ce blanc s’élargissant ensuite, graduellement, jusqu’à la partie postérieure du corps. Le nid est formé d’une bourre soyeuse d’un blanc sale ou roussâtre, garni en dedans, de graines à aigrettes soyeuses, extérieurement revêtu de débris d’écorces et de feuilles des- séchées, PATRIE. Le Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a & adulle. Collection Bourcier. Brésil (74-387). bots id. id, id. (74-386). 172. THAUMATIAS TOBACI {Gmelin) Sp. 1788. Syn. Trochilus tobaci (Gmelin), Syst. av.,p. 498 (4788), —Trochilus tobagensis (Lath}, Index ornith., 1700, vol, I, p. 316. — Trochilus maculatus (Audebert et Vieillot), Oiseaux dorés, t, I, p. 87, pl. XLIV. — L’oiseau-mouche à poitrine verte (Audebert et Vieillot). — Trochilus tobago (Shaw). — Ornismya viridissima ( Lesson ), Oiseaux-mouches, p. 207, pl. LXXV (1829). — Non. trochilus viridissi- mus (Vieillot). — L'’oiseau-mouche tout vert (Lesson ). — Chlorestes ( Saucerotlia ) viridipectus (Reichenbach). — Chlorestes Malvina (Reï- chenbach). — Hylocharis lactea Q (Reïchenbach}). — Cæligena mau- gei © (Reichenbach). — Agyÿrtria maculata (Cabanis et Heine). — Thaumatias Linræi (Gould), Monogr., t. V, pl. CCCII. — Agyrtria Malvinæ (Gabanis et Heine). — Thaumatias Linnei {Mulsant), Hist. nat, des oiseuux-mouches, — Le Thaumatias de Linné (Mulsant). — Agyrtria tobaci (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 206. g adulle. Bec presque droit, un peu plus long que la têle, fort et légèrement déprimé , surtout à la base, — 984 — rétréci el appoinii à son extrémité ; mandibule supérieure brun pâle à la base, noire à l'extrémité, l'inférieure pâle à la base, noire à l'extrémité. Parties supérieures vert bronzé foncé, brunûtre vers la tête, légèrement bronzé cuivreux sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes fortes et longues, dépassant légèrement l'extrémité des rectrices, brun foncé, violacé. Gorge, devant et côtés du cou et de la poitrine formant une prase vert éméraude, étincelant, à reflets un peu dorés, ou bleuätres, suivant les jours, ces plumes paraissant séparées par des espaces blancs très-étroits, qui deviennent manifestes en les écartant avec une pointe; le reste des parties inférieures vert bronzé, offrant, depuis l’épigastre, jusque vers le milieu du ventre, un petit espace longitudinal blanc, un peu élargi, en son milieu. Couvertures inférieures de la queue blanc grisätre , chaque plumes offrant une large tache gris bronzé. Queue longue et forte, à peu près tronquée à son extrémilé, à rectrices peu élargies ;les deux médianes vert bronzé, les latérales brun fuligineux noirâtre, avec quelques légers reflets bronzé ver- dâtre, sur les barbules externes, chacune de ces rectrices offrant, à son extrémité, une tache gris fuligineux, mal délimitée, large sur les deux externes, en simple liseré sur Les submédiaires. Pieds brunätres. Tarses brièvement em- plumes. © adulte, semblable au &, mais un peu plus petite, la queue offrant des rectrices plus étroites, d’un brun fuligi- neux moins foncé, les taches grises terminales plus étendues et mieux marquées. Ogs. Cette espèce, également connue depuis longlemps, est plus souvent désignée sous le nom de Linnei, consacré surtout par les planches de Gould ; mais celui de Tobaci, ayant d’après M. Elliot, le droit de priorité, doit lui être reslitué. Geïte espèce ressemble assez à la précédente. Elle s’en distingue, par la cou- leur vert pur de la prase pectorale, qui n'offre pas des reflets — 389 — jaunèlres comme dans le Th. tephrocephalus. On la reconnait encore, par le peu d’élendue du blanc du ventre, par la forme plus étroite des rectrices, par la coloration brun-foncé, presque noir de sa queue, dont les reflets verdätres bronzé, sont beaucoup moins marqués, et enfin par la disposition effacée des taches grises de l'extrémité des rectrices latérales, qui sont à peine in- diquées. Le nid est formé de filaments de plantes, entrelacées avec des écailles de fougère et revêtu, en dehors, de fragments de feuilles de fougère. 4 Parris. iles de Tobago et de la Trinité, le Venezuéla, les Guyanes et le Brésil. Exemplaires du Musée de Caen. a & adulte. M. J. Verreaux. Brésil. (A. C.). b g id. Collection Bourcier. id. (74-383). CON "id: id. id. (74-384). Ici doivent se placer cinq espèces, qui ne sont peut-être que des variétés, ou formes du Th. Tobaci; mais sur lesquelles nous ne pouvons nous prononcer définitivement, à cause du peu de documents positifs,que nous avons pu nous procurer, Nous donnons donc, sous toules réserves, leurs descriptions, que nous avons empruntées aux deux ouvrages de MM. Mulsant et Elliot, 173. THAUMATIAS LUCIÆ (Lawrence). 1867. Syn. Thaumatias Luciæ (Lawrence), Proced. acad., Sc. of Phila- delphie, 4867, p. 233. — Thaumatias Luciæ (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 244. — Le Thaumatias de Lucie (Mulsant\. — Agyrtria Luciæ (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 208. & adulte. Bec droit ou presque droit; mandibule supé- — 386 — rieure noire ; inférieure couleur de chair avec l'extrémité noire. Téte d'un vert bronzé obscur. Dessus du corps vert bronzé, avec les couvertures supérieures de la queue plus claires. Ailes d’un brun violätre. Dessous du corps d’un vert bleuätre brillant. Ventre blanc, en son milieu. Couvertures inférieures de la queue vert olivätre, bordées de blanc. Queue à rectrices vert bronzé obscur ; à l'exception des deux médiaires, largement marquées de bronzé pour- pré obscur, avant l'extrémité, qui est cendrée. Pieds noirs. s Ogs. Gel oiseau qui, d’après M. Mulsant, semble se rappro- cher du £ephrocephalus, par la couleur du milieu de son ventre, s'écarte cependant des Thaumatias proprement dits, par les nuances de la queue, et se rapprocherait peut-être des Leucolia. Nous ne pourrons décider de ses véritables affinités, que lorsque nous aurons étudié l'oiseau sur nature. PATRIE, Honduras. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cette espèce. 474. THAUMATIAS APICALIS (Gould) 1861. Syn. Thaumatias apicalis (Gould), /ntrod., Trochil,, p. 154, 1861. — Thaumalias terpna (Heine), Journal für ornith., 1863, p. 164. — Theumatias apicalis (Muisant}, list. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 252, — Thaumalias terpna (Mulsant). ist. nat. des oiseaux- mouches, L 1, p. 253.— Agyrtia apicalis (Elliol), Syn. and class, of the Troch., p. 207. adulte. Bec presque droit, de force médiocre, un peu plus long que la tête, à mandibule supérieure noire, infé- rieure couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Parties supérieures vert bronzé. Ailes brun violacé. Gorge, — 3817 — devant du cou ct poitrine vert émeraude, à reflets dorés. Côtés du ventre et flancs vert bronzé; milieu du ventre blanc pur. Couvertures inférieures de la queue blanches, chaque plume tachée de brun bronzé. Queuc assez large ; rectrices médianes vert bronzé foncé , largement bardées de noir, à reflets bleuûtres ; Les latérales noires, bordées de blanchätre. PATRIE. Colombie, Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cet oiseau. 174. THAUMATIAS MACULICAUDA (Gould) 18614. Syn. Thaumatias maculicauda (Gould), Introd., Troch., p.154, 4864, — Thaumatias maculicauda (Mulsant}, Hist, nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 250. — Le Thaumatias à queue tachetée (Mulsant), — Agyrtria maculicauda (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 207. d adulte. Bec à peu près droit, un peu plus long que la tête, assez mince; mandibule supérieure brun clair à la base, noire à l’extrémité ; l’inférieure couleur de chair à la base, avec l'extrémilé noire. Tête d'un brun verdätre ; dessus du corps vert bronzé, à reflets assez vifs, passant au vert foncé, légèrement cuivreux, sur le croupion et les couver- tures supérieures de la queue. Ailes atteignant à peine l’extré- milé des rectrices. Dessous du corps, depuis la base du bec jusqu'au niveau des épaules, vert émeraude un peu jaunätre, à reflets dorés ou bleuätres, suivant les jours, chaque plume paraissant séparée par des inlerstrices blancs, très-élroits. Couvertures inférieures de la queue blanches, aver le disque de chaque plume, marqué d’une tache brun foncé, bronzé. Queue tronquée, à rectrices assez étroiles; les médiaires vert bronzé, passant au noir verdätre à l'extrémité ; les submédiaires vert bronzé, sur la moitié médiaire de leur — 998 — longueur, puis noires ou d’un noir bleu d'acier, avec l'extré- milé des externes grisâtre, ou d’un gris cendré. Pieds noirs. Tarses brièvement empluméis. Ç adulte. Semblable au 4, mais avec les quatre rectrices externes terminées de ceudré ; la région blanche du ventre plus large que chez le d', et presque autant, que dans le Th. tephrocephalus. Os. Si les exemplaires de la collection de M. Boucard, que j'ai pu examiner, appartiennent bien au Th. maculicauda, cette espèce ou race ne différerait, à vrai dire, du Th, tobaci, que par les nuances verdâtres, répandues sur les rectrices; mais la distribution de ces reflets, plus ou moins verdätres, est tellement fugace et variable, qu'il est très-difficile, sinon impossible , de les caractériser, par des expressions de äescription. Quelques-uns de ces oiseaux ont la queue presque toute bronzée, d’autres presque toute noire, el il y a des degrés imperceptibles entre les deux. Je serais donc très-porté à croire, que le T, maculi- cauda est à peine une variété du T. tobaci. Parrie. Le nord du Brésil et la Guyane anglaise, suivant M. Mulsant. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaires de cette espèce ou variété, 176. THAUMATIAS NIGRICAUDA (Elliot) 1878. Syn. Thaumatias nigricauda (Elliot), Jbis, 1878, p, 47. — Agyrtria nigricauda (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 208. & adulte. Bec fort, légèrement recourbé, un peu plus long que la têle; mandibules plus ou moins claires à la base et noires à leur extrémité. Parties supérieures vert bronzé, plus 589912 foncé sur la têle, à reflets légèrement pourprés sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Gorge, devant du cou et poitrine vert émeraude, à reflets métalliques étin- celants , sous certains jours ; flancs et côtés du ventre vert bronzé, le milieu de l'abdomen marqué d'une légère bande longitudinale blanche; couvertures inférieures de la queue blanches. Queue forte, assez courte, à rectrices assez larges, à peine liserées de grisûtre, à leur extrémité ; toutes noires d'acier, sauf les deux médianes, qui sont légèrement teintées de vert bronzé, sous certains jours. Ogs. Si les oiseaux que j'ai pu étudier, grâce à l’obligeance de M. Boucard, appartiennent bien à cette espèce ou race, les couvertures inférieures de la queue, au lieu d’être entièrement blanches, comme l'indique M. Elliot, seraient blanches avec de légères taches cendré-bronzé, cet oiseau ressemblerait Lellement au Th. tobaci, qu’il faudrait une véritable élude pour saisir la différence des deux espèces. La queue est un peu plus noire, et quelques légères différences se voient encore dans la colora- tion des parties supérieures. Nous regardons ces oiseaux, comme formant une race, à peine distincte. Parris. Trinilé, Guyane et partie nord du Brésil, suivant M. Elliot. Exemplaire du Musée de Caen. & adulte. Collection Abel Vautier. (A. G.). 177. THAUMATIAS NITIDICAUDA (Elliot). 1878. Syn. Thaumatias nitidicauda (Elliot), bis, 1878, p. 48. — Thau- matias nitidicauda (Mulsant\, Hist, nat. des oïseaux-mouches, t. IV, p. 477. — Agyrtria nitidicauda (Elliot), Syn. and class. of te Troch., p. 208. &. Bec droit ou presque droit, couleur de chair avec — 390 — l'extrémité noire ou noirâtre. Tête recouverte jusqu’au vertex, de plumes assez petites, vertes, à disque obscur ; le reste des parties supérieures revêtu de plumes vertes, paraissant lus- trées d’or, vues d’'arrière en avant. Gouvertures supérieures de la queue vert bronzé. Ailes un peu plus prolongées que les rectrices caudales, d’un brun violâtre. Dessous du corps paré jusqu’à l’épigastre et jusqu'aux épaules, d’une prase vert émeraude, un peu pâle el à reflets midorés, sous certains jours ; celles du menton laissant quelques interstrices blancs : ventre offrant, sur sa région médiane, une bande longitu- dinale, assezé troite, de plumes blanches, qui s’élargit posté- rieurement ; flancs vert bronzé ; couvertures inférieures de la queue blanches. Queue presque tronquée, à rectrices assez larges ; les médiaires vert bronzé; les autres noires d'acier ; les subexternes et externes marquées à l'extrémité, d'une tache grisâtre. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. Os. Cette description, que nous empruntons à l’ouvrage de M. Mulsant, indique un oiseau très-semblable au Th. tobaci et qui n’en diffère que par des caractères de très-mince valeur. Ce n’est encore probablement qu’une variété du Th. tobaci. PATRIE. Guyane. Le Musée de Gaen ne possède aucun exemplaire de cel oiseau. 14° GROUPE. AMAZILIENS. Le groupe des Amaziliens, qui comprend les genres Amnazilis, Saucerottia , Chrysuronia et Chrysobronchus, est formé d’un nombre considérable d'espèces, un peu plus faciles à distinguer — 391 — entre elles , que celles du groupe des Thaumantiaires ; mais les genres sont très-difficiles à caractériser, à tel point que M. Elliot a concentré, dans un seul Amazilia, vingl-quatre espèces , que d’autres auteurs comprennent dans les genres Amazilis, Pyr- rhophæna, Hemithylaca, Hemistilbon, Eranna, Eratina, Ariana , Saucerottia , Erythronota , Eratopis, elc. On peut dire que les difficultés sont ici tellement grandes, que chaque auteur comprend la division des Amaziliens d’une manière différente. Il est certain que cette grande multiplicité de noms génériques, basée souvent sur des caractères d’une très-faible valeur , com- plique l'étude au lieu de la simplifier, et sans m'arrêter à un procédé aussi radical que celui de M. Elliot, j'ai pensé qu’il était préférable d'y admettre deux genres, Amazilis el Ery- thronota, lesquels pouvaient être subdivisés en sous-genres Amazilia, Eranna, Amazilina, Pyrrophæna, Eratina, Erythronota , Leucodora et Eratopis; ces sous-genres étant de simples sections, commodes à enregistrer, pour la reconnais- sance des espèces. Je sais que je vais provoquer, sur ma tête, un orage épou- vantable, et que les naluralistes de l’école antique, classique et solennelle vont pousser les hauts cris. Eh bien , pour ceux de ces Messieurs, dont la pudeur s’offense au mot de sous-genre , je vais tâcher de tout concilier ; ils n’auront qu’à ériger nos sous- genres en véritables genres , et ils pourront ainsi constituer la série irréprochable, au point de vue de la nomenclature binaire : AMAZILIA amazili, Dumerili, leucophæa , alticola. ERANNA cinnamomea, Graysoni, Yucalanensis, cervini- ventris. AMAZILINA fuscicaudala. PYRRHOPHOENA caslanciventris, Beryllinus, Devillei, ocai. ERATINA cyanura, iodura. ERYTHRONOTA viridigaster, lucida, erythronola où antiqua, Feliciæ , Sophiæ , Warscewiczii, Saucerotti. 26 — 9392 — LEucoporA Norrisi, Edwardi, niveiventris. ÉRATOPIS cyanifrons. Ainsi soit-il et que tout le monde soit heureux ! Quant aux genres Chrysuronia et Chrysobronchus, ils sont très-naturels et il n’est nullement ulile d’y établir de subdi- visions, Les Amaziliens sont de taille moyenne, à bec à peine arqué, assez fort, égalant, ou dépassant de fort peu, la longueur de la têle. Leurs ailes, assez fortes, atteignent à peu près, ou dépassent même l'extrémité des rectrices. Leur queue est forte , tronquée ou arrondie, formée de rectrices larges, arrondies à leur extrémité, Ces rectrices sont, en général, d’une couleur plus ou moins roussätre , violtre ou noirâtre, avec des reflets plus ou moins métalliques, quelquefois même élincelants ( Chrysuronia et Chrysobronchus ). Les pieds sont courts; les tarses brièvement emplumés ou demi- pattus. La distribution des couleurs est assez variée et la plupart d’entre eux sont revêtus de couleurs métalliques étincelantes , vert émeraude ou saphir. Le dos et la queue offrent parfois des nuances cuivreuses, Ou or, mais jamais rubis, ni rouge pur. Quelques-uns offrent un ensemble vert, mêlé de roussätre, (Amazilis), d'autres vert, avec le croupion cuivreux et la queue noire ( Sauceroltia). Les Chrysuronia offrent des prases mé- talliques bleu saphir, ou vert émeraude à la tête, avec une queue à reflets métalliques. Enfin, les Chrysobronchus sont d’un vert métallique, élincelant, dans toutes leurs parties. Les femelles sont peu différentes des mâles, sauf dans les Chrysuronia. Les Amaziliens se renconirent-dans toutes les parties chaudes des deux Amériques; mais principalement dans le Mexique méridional et la région de l’Équateur. — 993 — Table analytique des genres. Queue carrée ou légèrement entaillée à son AP CRITENILÉ 0 MN Er Lt. Je 2 Queue arrondie à son extrémité. . . +, . CHRYSOBRONCHUSs. Queue à reflets étincelants. . . , . ,. . CHRYSURONIA, 2 Queue à reflets métalliques, mais non étin- COAST sean) 7 ce te 3 Queue rousse, ou plus ou moins violâtre, à 3 « reflets peu ou point éclatants. ,. 4, «. . . AMAZILIS. Queue noire, à reflets violâtres ou bleuâtres. SAUCEROTTIA. GENRE AMAZILIS. (PL VIL, fig. 1.) Bec assez fort, faiblement infléchi, presque droit, dilaté à la base, diminuant ensuite progressivement, depuis la buse, jusqu’à sa pointe, qui est effilée ; les deux mandibules généralement rouges ou couleur de chair, avec l’extrémité noire ou noirûtre. Ailes assez fortes, atteignant en longueur l'extrémité des rectrices, souvent d’un brun violacé, avec une large bande rousse ou roussälre, occupant la base des rémiges primaires et secondaires ; d’autres fois entièrement brun violacé. Queue assez longue, tron- quée, légèrement entaillée ; à rectrices larges et arrondies, rousses ou à reflets violâtres, plus ou moins bordées de bronzé ou de noi- râtre. Pieds courts, un peu pattus. La robe des © est vert bronzé en dessus, souvent avec le croupion roux, et rousse ou gris roussätre en dessous, avec ou sans prase vert émeraude, sur le devant du cou et de la poitrine. La robe des ® souvent semblable à celle des ©, parfois manquant de prase vert émeraude, sur la partie inférieure du devant du cou. Ce genre, composé de onze espèces, assez bien caracté- risées, peut se diviser en quatre sections, basées sur la couleur des ailes et des nuances des parties inférieures. Ces sections ou sous-genres pourront être considérées , si on veut, — 394 — comme de véritables genres. Nous les avons indiqué , en exposant les caractère; généraux du groupe des Amaziliens. Les Amazilis, disséminés sur une assez grande étendue de pays, habitent depuis le Mexique jusqu’à Pérou ; ils paraissent étrangers au Brésil, 12 6 : à l'équateur et au Table analytique des espèces. ! Ailes d’un brun violacé, dans toutes leurs MERE. LE EN PURRERE NE Ailes cffrant une nuance roux marron, plus MOUPMOIMSICRUUE NN Re CN Parties inférieures offrant un espace blanc, | médian, plus ou moins étendu. , . . . . Parties inférieures n’offrant aucune trace de is blanc pur, sur les parties inférieures, . . . {Espace blanc des parties inférieures s’éten- dant depuis la gorge, jusqu’à la partie posté- | rieure detlabtlomen. Me IMST SENSUNNSANT Espace blanc des parties inférieures réduit là une sorle de triangle, occupant la poi- VANNES MARNE TS RENL ER OONMENRIERESMENEISENS ! Espace blanc de la poitrine très-pelit surtout CHEAIE TRS RS EN Ne ie ee het ne Espace blanc de la poitrine offrant une forme triangulaire, bien accusée . . . . . . | Parties supérieures, y compris la queue en- UéTeMeByeLLEDrONZÉ See Ne Ne Tête et dos vert bronzé, croupion et queue CFOUX CHARS Me = Le Ve: del Men ie La ee ( Ventre d’un roux plus ou moins vif, , . . { Ventre gris, plus ou moins roussâtre , . . Parties inférieures entièrement rousses chez iaremnior eee eco ele tt ele Gorge offrant une prase vert émeraude, au moinsichez le /e Mec ee IUCIN. II 40. 3. 6. ALTICOLA. h. AMAZILI, Éi- DumeriLi. LEUCOPHOEA. 42 8. 9, 10. — 9395 — Queue roux de sanguine. . ,. ,. . . . Fuscicauparrs. Queue vert brouzé, avec une bande oblique | 9 noirâtre sur les rectrices externes. . ,. . . Lucrpus. Queue roux châtain vif, petite race :. . . CinNamomra. + Ventre roux vit. me 0 1e: US AYUGATANENSIS. Ventre roux grisâtre « . . . . , . . CERVINIVENTRIS, { Queue roux canelle, forte race. . , . . GRraysont. ( Ventre roux vif. . . « . . . + *. . CASTANEIVENTRIS. su) Ventre enisAre Ce Ne le 1e 42. Queue roux clair, à rectrices largement ter- minées, de bronzé verdâtre pâle . . . . . Ocai. F2 Queue roux foncé, rectrices bordées de bronzé HOIRATEMOUCVIOIALTE ee. Mie ie Pile. Mes / dre 43. Poitrine vert émeraude. Large espace gris sur le ventre. Queue roux foncé, à reflets légère- Ment Viol iTéS OM EN EE BERYLLINUS: 18 Parties inférieures vert émeraude, avec un léger espace gris, à l'extrémité de l'abdomen. Queue à reflets violets éclatants. . . . . . Devizrer. Arc section. — AMAZILIA. Ailes entièrement brun violacé. Parties inférieures offrant un espace blanc, médian, plus ou moins étendu. 178. AMAZILIS AMAZILI (Lesson) Sp. 1826. Syn. Orthorhynchus amazili (Lesson), Voyages autour du Monde de la Coquille, Zoologie, 1826, p. 68, pl. XXI, fig. 3. — Ornismya amazili (Lesson), Hist. nat. des oiseaux-mouches, p. 67, pl. XII et XII, 1829. — L'oiseau-mouche amazili ({Lesson}, /ndex général, esp. 71. — Phætornis amazili (Jardine). — Trochilus (lampornis) amazilia (Tschndi). —Polylmus amazili (Gray, Genera of birds.—Amazilia lati- rostris (Bonp.), Consp. — Amazilia pristina {Gould}, Monogr., vol, V, pl. CCCIIT, — Pyrrhophœna amazilia (Cab. ef Heine). — Amazi ia — 396 — Lessoni (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 293. — L'amazili de Lesson (Mulsant). — Amazilia pristina (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 217, & adulte. Bec assez fort, très-légèrement arqué, de la lon- queur de la tête; mandibule supérieure rouge à la base, noire ensuite, dans les trois quarts au moins de sa longueur totale ; mandibule inférieure rouge à la base, noire à l'extrémité. Tête brune, à reflets légèrement bronzé rougeûtre, sous certains jours. Partie supérieure du cou, du dos et des couvertures supérieures des ailes vert bronzé cuivreux, à reflels assez vifs, entremêlé de roux, en s'avançant vers le croupion; ce dernier et les couvertures supérieures de la queue d'un roux assez vif, Ailes atteignant, en longueur, l'extrémité des rectrices, d'un brun fauve, légèrement violacé, avec leur partie humérale un peu roussâtre, Couvertures inférieures des ailes rousses. Gorge, dessous du cou et poi- trine offrant une prase d’un vert métallique brillant, à reflets vert d’eau, suivant les jours, dont chaque plume est encadrée de gris roussûtre, ce qui lui donne une ap- parence mouchelée; un espace blanchâtre, plus ou moins restreint, se voit ensuile sur l’épigastre, se conifondant plus ou moins, avec du roux, sur la poitrine, dont les côlés ainsi que le ventre et l'abdomen sont d’un roux cannelle assez vif. Couvertures inférieures de la queue rousses, bordées de blanchätre. Queue assez longue et forte, tronquée , très- légèrement entaillée à son extrémité, à rectrices assez larges, d’un beau roux de cannelle; les médiaires bronzé foncé vers leur partie postérieure , les submédiaires et intermé- diaires étroitement bordées de la même couleur, vers leur extrémité, les externes uniformément rousses. Pieds noirs. Tarses revétus d’un duvet blanc roussâtre, pâle. ©. Parties supérieures d'un bronzé un peu plus foncé. Queue arquée, les reclrices médiaires et submédiaires offrant des bordures bronzées plus étendues. Dessous du corps cou- = NOULE— vert jusqu'aux épaules, de plumes roussûtres, garnies de mouchetures vert bronzé, à reflets métalliques. Un assez large espace blanc sur la poitrine. Le reste comme chez le 4. Ogs. Le plumage du jeune âge ressemble d’abord à celui de la © ; mais les mouchetures de la gorge et du devant du cou deviennent de plus en plus nombreuses, en même temps que l'espace blanc du devant de la poitrine est de moins en moins étendu et disparaît tout à fait dans l’âge complètement adulte. Le nid est tapissé, en dedans, de filaments de graines à aigrettes; revêlu extérieurement d’écailles de fougère et de lichens, fixés à l’aide de fils d’araignée. PATRIE. Équateur el Pérou. Exemplaires du musée de Caer. d' adulte. M. Bouvier, Pérou (76-157). d presque adulte. Collection Bourcier. Pérou (74-321). Ç adulte. M. Bouvier. Pérou (76-141), 179. AMAZILIS DUMERILI (Lesson) Sp. 1851. Syn. Ornismya Dumerili (Lesson), Oiseaux-mouches, Suppl, p. 172, pl. XXXVI, 1831. — L’oiseau-mouche Dumeril (Lesson), Index, sp. 74. — Amazilia Dumerili (Reichenbach). — Polytmus Dumerili (Gray), Genera of birds. — Amazilius Dumerili (Bonap.}, Consp. — Amazilia Dumerili (Gould), Troch., vol. V, pl. CCCV. — Pyrrhophæna Dumerili (Cab et Heine), — Amazili Dumerili (Gray). — Amazilia Dumerili (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 287. — L'amazili de Dumeril (Mulsant). — Amazilia Dumerili (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 218$. — 398 — d' adulte. Bec fort, assez large, très-légèrement arqué, sensiblement un peu plus long que la tête; les deux mandi- bules rougeätres à la base, noires à leur extrémité. Parties supérieures bronzé verdûtre, à teintes plus nettement vertes, sur la tête et le dessus du cou, à reflets légèrement mordorés, sur les couvertures supérieures des ailes, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant , en longueur, l'extrémité des rectrices, d'un brun fauve, légèrement violacé. Gorge et devant du cou offrant une prase vert émeraude élincelant, se prolongeant, de chaque côté, sur les parties latérales du cou avec des reflets dorés ou légèrement cuivreux, suivant les jours; chaque plume séparée de sa voisine, par un très-fin espace blanchätre, qui donne à l’ensemble une apparence mouchetée. Un large espace arrondi-triungulaire, de couleur blanc pur sur le devant de la poitrine. Bas de la poitrine , ventre, abdomen et flancs, roux cannelle vif. Extrémité de l'abdomen et région anale blancs. Couvertures inférieures de la queue blanches, tachetées de roussâtre sur chaque plume. Queue assez courte, fort tronquée, à peine entaillée, bronzé ver- dûâtre pâle ; le bronzé des rectrices latérales un peu plus gri- sâtre que celui des médiaires. Pieds noirs. Tarses garnis d'un duvet blanc roussätre. © semblable au 4, un peu plus pâle; les rectrices sub- médiaires et externes roussûtres, à leur extrémité. O8s. L’A. Dumerili se distingue aisément des autres espèces voisines, par la couleur vert bronzé uniforme de toutes les parlies supérieures, sans en excepter le croupion et la queue ; tandis que, dans toutes les autres, ces deux dernières sont toujours plus ou moins marquées de roux. C’est une des an- ciennes espèces connues, quoiqu’elle soit reslée assez rare dans les collections. PATRIE. Équateur. 8 — 399 — Le musée de Caen ne possède point d'exemplaires de cette espèce. 180. AMAZILIS LEUCOPHÆA f{Reichenbach). 1853. Syn, Amezilia leucophæa (Reichenbach), Aufz der col., p. 10-24, 1858. — Amazilia leucophæa (Gould), Monog., vol. V, pl. CCCVT, — Amazilia amazicula (Reichenbach). — Pyrrhophæna leucophæa (Heine). — Amazili amaziliculus (Gray), Hand list, — Amazili leucophæa (Gray), Hand list. — Amazilia leucophæa (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches.— L'amazili à poitrine blanche (Mulsant). — Amazilia leucophæa ( Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 218, & adulte. Semblable à l'espèce précédente; mais s'en dis- tinguant par la couleur roux vif, succédant subitement, sur le croupion, au bronzé du dos; par les couvertures supé- rieures de la queue également rousses ; par la queue rousse, avec les deux rectrices médiaires, bordées de bronzé verdâtre. Le reste comme chez l'A. Dumerili. PaTRiE. La partie méridionale du Pérou, dans le voisinage du volcan d’Aréquipa. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaires de cette espèce. 181. AMAZILIS ALTICOLA (Gould). 1860. Syn. Amazilia alticola (Gould), Proced. z0ol. soc, of Lond. (1860), p. 309 — Jd, Monog., vol. V, pl. CCCIV. — Pyrrhophæna alticola (Heine). — Amazili alticola (Gray), Hand list. — Amazilia alticola (Mulsant). — Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. 1, p. 289. —L’amazili alticole (Mulsant). — Amazilia alticola (Elliot), Syn. and class. of lhe Troch., p. 218. — 400 — g adulte. Semblable à VA. Dumerili, s’en distinguant par la couleur du croupion et des couvertures supérieures de la queue, qui sont rousses, chacune des plumes de ces parties étant bordée de vert bronzé; par la couleur de la queue, dont les rectrices médianes et latérales sont roux châtain, bordées de vert bronzé, sur leurs barbules extérieures ; enfin, par le blanc de la poitrine, beaucoup plus étendu et se prolongeant, sur le milieu du ventre et de l'abdomen, en ne laissant rousses, que les parties latérales et les flancs. Le reste comme dans l'A. Dumerili. Ogs. Celle espèce, très-voisine des deux précédentes, s’en distingue principalement par la bande longitudinale blanche, qui partage en deux parties la région de la poitrine, du ventre et de l'abdomen. L’étendue de cette bande blanche est, du reste, assez variable et empiète parfois, sur les parties latérales, aux dépens de la région rousse des flancs. PATRIE. Équateur et Pérou. On la trouve dans les environs de Guayaquil et dans l’île de Puna. Le musée de Caen ne possède point d'exemplaires de cette espèce. 2° section. — Sous=genre ERANNA. Ailes entièrement brun violacé. Parties inférieures sans trace de blanc, sur la partie médiane de la poitrine ou du ventre. 182. AMAZILIS CINNAMOMEA (Lesson) Sp. 1843. Syn. Ornismya cinnamomea (Lesson), Revue et Mag. de zool., 4842, p. 175. — Ornismya rutila (Delattre). -Trochilus coralli rostris (Bour- cier et Mulsant), Ann. Soc. Agr. de Lyon, 1846, t. IX, p. 328. — Amazilicus erythrorhynchus {Bonp. ), Consp. — Amazilicus hæmato- rhynchus (Bonp.), Consp. — Amazilia corallirostris (Reichenbach). — — 401 — Pyrrhophæna corallirostris (Cab. et Heine),. — Amazilia corallirostris (Gould), Monogr.,t. V, pl CCCVII. — Pyrrhophæna cinnamomea (Gould), Introd., p. 156. — Eranna cinnamomea (Heine), Journ. Ornilh., 1863. — Amazilia cinnamomea (Mulsant\, Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. T, p. 284. — L'amazili à poitrine rouge {Mulsant). —Amazilia cinnamomea (Elliot), Syn. class, and of the Troch., p. 219. & adulte. Bec assez fort, légèrement arqué, un peu dilaté à la base, un peu plus long que la tête; les deux man- dibules rouges de corail, à la base, noires à leur extrémité. Tôte d’un bronzé cuivreux, un peu obscur. Dessus du cou, dos et couvertures supérieures des ailes vert bronzé, à reflets légèrement mordorés, ou un peu cuivreux, suivant les jours ; ce bronzé mêlé peu à peu de roux, sur le croupion. Couver- tures supérieures de la queue rousses , chaque plume étant marquée, d’une tache bronzé verdätre, longitudinale. Ailes assez faibles, atteignant à peine l'extrémité des rectrices, brun noirâtre violacé. Parties inférieures d’un beau roux cannelle, un peu plus pâle, sur la gorge. Couvertures infé- rieures de la queue également rousses. Queue légèrement entaillée, à rectrices médiocrement larges; toutes d'un roux de cannelle presque châtain ; les externes entièrement vert bronzé, un peu cuivreux à leur côté externe ; les autres frangécs du même vert bronzé, à leur extrémité, cette frange bronzée nettement séparée, de la couleur rousse du reste des rec- trices. Pieds brunûtres. Tarses garnis de plumes d'un blanc roussûtre. Q semblable au &, en diffère par la partie bronzée des rectrices , qui est plus foncée et occupe plus d'espace, que chez le &. Ogs. Le nid est formé d’une bourre soyeuse, d’un blanc rous- sâtre, extérieurement garrie de petits lichens blancs. PATRIE. Gualémala et Costa-Rica. 402 — Exemplaires du musée de Caen, g adulte. Collection Bourcier. Amérique centrale (74-322). © id. M. Bouvier. Guatémala (76-140). 183. AMAZILIS GRAYSONI (Lawrence). 1867. Syn. Amazilia (pyrrhophæna) Graysoni (Lawrence), Ann. of the Lyc. nat. hist of New-York, 1867, p. 404. — Amazilia Graysoni (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, 1, p. 286. — L'amazilis de Grayson (Mulsant), Amazilia Graysoni (Ellioyy. Syn. and class. of the Troch., p. 249. & adulte. Semblable au précédent, dont il se distingue par sa taille plus grande. Ogs. Ne connaissant A. Graysoni, ni en nalure, ni par une figure, il nous est impossible d’être fixé, sur la valeur ou non, de cette espèce, qui n’est peut-être qu’une race locale,un peu plus forte de l’A. cinnamomea. PATR1E. L'île des Trois-Maries, située sur la côle occidentale du Mexique, dans locéan Pacifique. Le musée de Caen n’en possède point d’exemplaire. 184. AMAZILIS YUCATANENSIS (Cabot) Sp. 18/45. Syn. Trochilus Yucatanensis (Cabot), Proced. soc. of nat. Hist. of Boston, 4845, p. 74. — Amazilia Yucatanensis (Gould), Monog., vol. V, pl. CCCVIIT. — Pyrrhophæna Yucatanensis (Gould). — Eranna Yucatanensis (Heïine). — Amazili Yucatanensis (Sclater et Salvin). — Amazilia Yucatanensis (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 295. — L’amazili du Yucatan (Mulsant). — Amazilia Yucatanensis (Elliot), pars, Syn, and class. of the Troch., p. 219, — 403 — d' adulte. Bec légèrement infléchi, assez fort, un peu plus long que la tête, élargi à la base, décroissant ensuite pro- gressivement, jusqu'à son extrémilé ; les deux mandibules rougeûtres à la base, noires vers leur extrémité. Parties supé- rieures bronzé verdâtre, à reflets cuivreux, plus vifs sur la partie postérieure du cou et sur le dos, plus sombre sur la têle, plus ou moins entremélé de roux, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Aîles atteignant à peine l’extrémité des rectrices, d’un brun noirâtre violacé. Parties inférieures d'un roux de cannelle vif , marqué sur la gorge, le devant du cou et la poitrine de nombreuses plumes d’un vert émeraude, à reflets dorés ou vert d’eau, suivant les jours; ces plumes finissant par devenir confluentes et par former une sorte de prase émeraude, qui est surtout bien marquée à la base du cou. Une touffe anale blanche. Cou- vertures inférieures de la queue du même roux que le reste des parties inférieures. Queue assez longue, assez en- taillée, à rectrices assez étroites ; Les deux rectrices médianes plus courtes que les autres, rousses seulement à la base, vert bronzé dans les trois quarts de leur étendue ; les latérales bordées de bronzé, un peu cuivreux, ou violâtre ; les deux væternes liserées , en outre, de la même nuance, sur leurs barbules externes. Pieds noirs. Tarses garnis de duvet blanc. Ç semblable au g, sauf que les parties inférieures sont entièrement rousses ; sans aucune trace du vert émeraude de la gorge et du devant du cou. Ogs. Cette espèce ressemble beaucoup à l’A. cinnamomeu, la femelle surtout. Le mâle est suffisamment reconnaissable, à la prase émeraude de Ja poitrine et du cou. On reconnaitra la femelle, à la nuance de la partie bronzée des rectrices, qui est cuivreuse dans l’A, cinnamomea, et violätre, à reflets d'acier, dans l'A. Fucatanensis. PaATRIE. Yucatan. Partie méridionale et occidentale du Mexique. — 404 — Le musée de Caen ne possède point d'exemplaires de celle espèce. 185. AMAZILIS CERVINIVENTRIS (Gould). 1856. Syn. Amazilius cerviniventris (Gould), Proced. 2001. Soc. of London, 1856, p. 287. — Amazilia cerviniventris (Gould), Monog., t. V, pl. CCCIX. — Pyrrhophæna cerviniventris (Cabanis et Heine). — Eranna cerviniventris (Heine). — Amazili cerviniventris (Gray), Hand list. — Amazilia cerviniventris (Mulsant) , Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 297. — L'Amazili à ventre de biche (Mulsant). — Amazilia Yucatanensis (Elliot), pars., Syn, and class, of the Troch., p. 219. æ adulte. Parties supérieures comme dans l'espèce pré- cédente. Une prase vert émeraude, sur la gorge et le devant du cou, se prolongeant en deux pointes, d’un bronzé obscur, sur les flancs. Ventre et abdomen d’un roux grisâtre. Cou- vertures inférieures de la queue rousses. Rectrices médianes et latérales légèrement liserées, de vert bronzé, dont les contours sont mal définis, Le reste comme dans l'espèce précédente. © semblable au & ; mais les plumes vertes de la poitrine et de la partie inférieure du cou frangées de cendré ; ce qui donne à cetle partie, une apyarence nettement mouchetée. OBs. Cette espèce, si nous devons nous en rapporter aux exemplaires du musée de Caen, n’est pas correctement repré- sentée par Gould ; la nuance du ventre est presque grise, au lieu d’être d’un roux vif, comme l'indique la figure de l’auteur précité. M. Elliot la considère comme ne devant pas être séparée de l’A. Yucatanensis, et il déclare n’y avoir trouvé aucune différence appréciable. Nous ne pouvons partager son opinion ; elle est, du reste, contraire à celle de M. Mulsant, qui a par- faitement indiqué les caractères distinclifs des deux espèces. — 405 — Le nid est formé d’une bourre cendrée ou d’un blanc sale, revêtue à l'extérieur de petits lichens et de fragments d’écorce. Parrie. Le Mexique, où elle a été rencontrée par M. Sallé dans les environs de Cordoba. Exemplaires du musée de Caen. g adulte. Don du Muséum de Paris. Cordoba (Mexique) (79-164). Q id. Collection Bourcier. Mexique (74-323 ). 8° section. — AMAZILINA. Ailes brun violacé. Parties inférieures gris roussâtre. 186. AMAZILIS FUSCICAUDATUS (Fraser). 18/0. Syn. Trochilus fuscicaudatus (Fraser), Proced. z00l. Soc. of London, 4840, p. 17. — Trochilus Rüiefferi (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc, d’Agr. de Lyon, t. VI, 1843, p, 45. — Trochilus Aglaiæ (Bourcier et Mulsant}, Ann. Soc. phys. et sc. de Lyon, 1846, p. 329.— Hylocharis fuscicaudatus (Gray), Genera.—Amazilia Riefferi (Reichen- bach). — Amazilius Aglaiæ (Bonp.), Consp. — Amazilius Riefferi (Bonp.), Consp. — Trochilus Dubusi (Bourcier) , Ann. Soc. d’Agr, de Lyon, 1852, p. 141.—Polytmus Aglaiæ (Gray), Genera. — Saucerottia Aglaiæ (Reichenbach). — Amazilia Dubusi (Reichenbach).—Saucerotlia fuscicaudata (Reichenbach). — Amazilius Dubusi (Bonp.), liev. et Mag. de zool., 1854, p. 254. — Chlorestes Aglaiæ (Reichenbach). — Pyrrhophæna Riefferi (Cabanis et Heine). — Amazilia Riefferi (Gould), Monogr. Troch., vol. V, pl. CCCXI.— Pyrrophæna Dubusi (Cabanis et Heine). — Pyrrhophæna suavis (Cabanis et Heine), — Hemithylaca Aglaiæ (Cabanis et Heine).—Eranna jucunda {Heine).—Ariana Riefferi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. V, p. 317.—L’Ariane de Rieffer (Mulsant).—Amazilia fuscicaudata. d adulte. Bec légèrement infléchi, assez fort, un peu plus long que la tête ; mandibule supérieure brune à la base, — 406 — noire à son extrémilé; l’inférieure rougeûtre à la base, noire à son extrémilé. Parties supérieures vert bronzé, brunätre sur la tête, à reflets légèrement mordorés, sur le dos et les couvertures supérieures des ailes, de plus en plus cuivreux vers le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, atteignant en longueur l'ex- trémilé des rectrices. La partie antérieure de la gorge, sous la base du bec, gris roussälre. Devant, côtés du cou et poitrine offrant une belle prase, d’un vert émeraude étin- celant, à reflets légèrement mordorés, surtout vers la partie inférieure. Partie antérieure du ventre ct flancs vert bronzé ; milieu du ventre et abdomen gris roussâtre. Couvertures inférieures de la queue roux châtain. Queue assez longue et assez forte, carrée, très-légèrement entaillée à son extrémilé, à rectrices d'une largeur médiocre, roux de sanguine, bordées à leur extrémité, ainsi que sur les bar- bules externes et internes, d’une frange bronzé brunätre, ou légèrement violacée, sous certains jours; page inférieure de la queue d’un roux plus vif, plus violacé, avec le bord postérieur des rectrices midoré. Pieds bruns. Tarses garnis de plumes courtes, blanchätres. © semblable au & , mais de taille plus svelte. Queue un peu plus courte ; bordure bronzée des rectrices un peu plus foncée et plus étendue ; les plumes vertes de la prase pec- torale, brièvement frangées de blanchätre, ce qui donne à celte partie un aspect légèrement moucheté. Le reste comme chez le &. Ogs. Dans le jeune âge, le mâle ressemble à la vieille femelle; la partie antérieure du dessous du corps présente, sur un fond gris, des mouchelures vertes, d’autant plus nom- breuses, que l’oiseau est plus jeune. Elle offre aussi quelques variations, dans les teintes du plumage et dans la forme et la longueur du bec; les rectrices sont d’un roux plus ou moins foncé, et la bordure de l’extrémite est d’un vert bronzé, va- — 407 — riable de teinte, depuis le violâtre jusqu’au vert mi-doré ; la grandeur relative des espaces gris, roussâtres et vert bronzé du ventre et des flancs , varie également, dans d’assez larges pro- portions. C’est à ces diverses variétés qu'ont été appliqués les noms de jucunda, Dubusi et suavis. Cet oiseau se rapproche beaucoup des Amazilis du groupe Pyrrophæna ; mais il en diffère spécialement par la disposition des couleurs des ailes, qui sont ici d’une couleur brun violacée uniforme, tandis qu’elle est plus ou moins rousse dans les Pyrrophænu. Nous avons créé, pour cette section, le nom d’Amazilina , qui a l'avantage de rappeler ses rapports étroits avec les Ama- zilis proprement dits et surtout avec les Pyrrophæna. Nous aurions pu adopter le terme ariana de M. Mulsant; mais cet auteur ayant compris sous ce nom, avec noire À. fuscicau- datus, les espèces du genre Erythronota, il en serait résullé une confusion inévitable. Ce que nous voulons affirmer ici, c’est l'étroite union de ceite forme, avec les Amazilis el son éloi- gnement des Saucerollia. Les nids de l’A. fuscicaudatus sont, d’après M. Mulsant, formés de matériaux différents : les uns sont confectionnés à l’aide de filaments entrelacés , sans duvet à l’intérieur et garnis extérieurement de feuilles de fougères; d’autres sont formés d’une bourre soyeuse d’un blane sale et revètus, en dehors, de petits lichens blancs. Ils varient également de forme et de hauteur. PATRIE. Mexique, Amérique centrale, Colombie et Équateur. Exemplaires du musée de Caen. a æ adulle. Collection Bourcier. Nouvelie-Grenade (74-324). b d jeune. Collection Abel Vaulier. Mexique (AC). c © adulte. M. Bouvier. Mexique (76-142). d Nid avec deux poussins. Collection Bourcier. Mexique (74-A). e Nid. Collection Bourcier. Mexique. (74-A). 27 — À0S8 — 187. AMAZILIS LUCIDUS (Elliol). 4877. Syn. Amazilia lucida (Elliot), Annals and Mug. of nat. hist, 4877, t. XX, p. 404. — Pyrrhophœna lucida (Mulsant), Hist. nal. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 182. — Le Pyrrhophène brillant (Mulsant). — Amazilia lucida (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 223. æ adulte. Bec presque droit, de force médiocre ; égal environ à la moitié de la longueur du corps ; d’un rouge brunûtre , avec l'extrémité obscure. Tête d'un vert de pré foncé, métallique. Dessus du corps d’un vert plus clair que celui de la tête, paraissant lustré d'or, vu d'arrière en avant. Tectrices caudales brun foncé bronzé. Queue tron- quée , ou à peu près, à rectrices de largeur médiocre ; les médiaires à intermédiaires bronzé rougeûtre, d’une couleur plus foncée, sur la partie discale des plumes, le long de la baguette ; les subexternes et externes d'un noir bleuâtre , bordées de bronzé rougeûtre ; le noir bleuätre, constituant une bande transverse, subterminale , principale- ment visible, sur la surface inférieure. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices, d'un brun violätre. Dessous du corps revêtu, sur la gorge, la poitrine , l'abdomen et les flancs, de plumes d’un vert de pré, métal- lique. Ventre marqué, sur sa partie inférieure , d’une tache d'un gris souris. Cuisses blanches, duveteuses. Sous-caudales d'un brun bronzé et foncé, bordées de blanc. Ogs. Ne connaissant point celte espèce autrement que par les descriptions de MM. Mulsant et Elliot, je me borne à copier la diagnose du premier de ces auteurs. M. Mulsant dit qu’elle offre beaucoup de rapports avec PA. Devillei et ressemble, par le dessus de sa tête, au Sauccrottia Feliciæ; mais qu’elle constitue une espèce très-distircle. D’après la disposition de la bande noirâtre de la queue, je serais plutôt porté à croire que ce serail vers les ZLeucolix el les Thaumalias, que se — 409 — porteraient les affinités de cet oiseau. Je ne puis rien décider en l'absence de documents positifs à son sujet. PaTRiE. La Colombie. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cet oiseau. 4e seetion. — PYRRHOPHÆENS. Ailes marquées de roux, sur une partie des rémiges primaires et secondaires. Parties inférieures vertes ou rousses. 188. AMAZILIS CASTANEIVENTRIS (Gould). 1856. Syn. Amazilia castaneiventris ( Gould), Proced, :00!. Soc. of London, 1856, p. 450. — Id. Monog., t. V, pl. GCCX. — Amazilius castaneiventris (Sclater). — Pyrrhophæna castaneiventris (Gould).— Eranna castaneiventris ( Heine). — Amazilia castaneiventris (Sclater et Salvin). — Pyrrhophæna castaneiventris (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 300. — Le Pyrrhophène à ventre châtain (Mulsant). — Amazilia Beryllina (Elliot), pars. Syn. and class, of the Troch., p. 221. d adulte. Bec légèrement infléchi, assez faible, à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure brun noirâtre ; l’inférieure rougcätre à la base, noire à son extrémilé. Dessus du corps vert bronzé, à reflets un peu cuivreux, sur la partie postérieure du cou, sur le dos et les couvertures des ailes. Ces plumes bronzées, entremélées de gris roussälre, sur le croupion et sur les couvertures supc- ricures de la queue. Ailes assez fortes, offrant un petit espace noirâtre, sur la partie podiciale ; les rémiges pri- maires et secondaires rousses à la base, devenant ensuite brun violacé, vers leur extrémité libre. Gorge, devant du cou el poitrine, occupés par une belle prase vert émeraude ctin- celant, à reflets mordorés, sous certains jours. Ventre et — 410 — abdomen roux vif, avec les flancs légèrement bordés de bronzé verdätre. Couvertures inférieures de la queue roux clair. Queue assez courte, légèrement entaillée , à rectrices larges et étalées; toutes ces rectrices d’un roux châtain, légèrement violacé, bordées d’une assez large frise bronzée, à reflets verdûtres ou violacés, suivant les jours. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. Ops. Cel oiseau, par la teinte rousse bien décidée de ses ailes, appartient évidemment à la section, ou sous-genre Pyrrhophæna, quoique la teinte roux vif de l’abdomen soit celle des Amazilis du sous-genre eranna. M. Elliot pense que c’est une simple variété de VA. beryllina , dont la coloration serait plus vive que dans le type habituel. Nous ne pouvons partager son opinion ; si la figure de Gould est exacte, il y a trop de diffé- rence, et dans la couleur du ventre, et dans la disposition du roux des ailes, pour que ces dissemblances soient considérées comme individuelles, ou d’une simple race. Pour juger définiti- vement la question, l'étude sur nature, du type de Gould, serait indispensable. PATRIE. Cet oiscau, unique encore dans la collection de M. Gould, provient probablement de la Colombie. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cet oiseau. 189. AMAZILIS BERYLLINUS ( Lichtenstein) Sp. 1830. Syn. Amazilis Beryllinus (Lichtenstein), Preis-verzeich Mez. vog., sept. 1830, n° 26.—Ornismya arsinoe 4 (Lesson), Suppl., Hist. des oiseaux-mouches, p. 154, pl. XXVIII et XXIX. — L’oiseau-mouche Arsinoe (Lesson), Index gen. esp. 73. — Cynanthus arsinoe (Jardine). — Amazilia arsinoe (Reichenbach). — Amazilia Beryllina (Gould), Monogr., t. V, pl. GCCXII. — Polylmus arsinoe (Gray), Genera, — Amazilius arsinoe (Bonp.|, Comp. — Pyrrhophæna Beryllina (Cab, et — Ai — Heine) — Amazilis Beryllinus (Gray), Hand list, — Chlorestes fusci- cauda (Reichenbach). — Pyrrhophæna Beryllina (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 303. — Le Pyrrhophène d’Arsinoe (Mul- sant). — Amazilia Beryllina (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 224. d adulte. Bec légèrement infléchi, assez faible, à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure brun noirâtre; l’inférieure rougeâtre à la base, noire à son extrémité. Dessus du corps vert bronzé, à reflets étincelants sur la tèle, un peu mordorés sur le dos, puis devenant légèrement cuivreux, sur le croupion , et cuivreux à reflets violets, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, atteignant , en longueur , l'extrémité des rec- trices , offrant un petit espace noirâtre sur la partie podi- ciale ; les rémiges primaires et secondaires roux châtain, dans la plus grande partie de leur étendue, devenant en- suite d’un brun violätre, à leur extrémité. Gorge, devant du cou et poilrine occupés par une belle prase vert émeraude étincelant, à reflets mordorés, sous certains jours, et légèrement cuivreux sur les côtés de la tête et du cou; ce vert s'étendant ensuile, sur une partie du ventre et des flancs. Abdomen et flancs gris roussätre. Couvertures inférieures de la queue rousses, bordées de blanchätre. Queue forte, assez longue, carrée à son extrémité, d’un beau roux vio- lacé, à reflets violets, sur les deux rectrices médiaires et sur les barbules externes des rectrices latérales. Page in- férieure de la queue, à reflets violets plus marqués. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. Q semblable au &, mais de taille plus faible et plus svelte ; la prase de la gorge et de la poitrine tapirée de blanchätre ; le ventre en partie verdätre. Ogs. Dans le tout jeune âge, la queue est courte, d’un roux violacé ; la gorge et la poitrine revêtues de plumes grises, par- = Re semées de quelques plumes vert bronzé, frangées de fauve ; . l'oiseau prend ensuite une livrée très-semblable à celle delaQ ; enfin la prase, d’un vert émeraude uniforme, ne se produit que dans l’âge tout à fait adulte. Cette espèce varie, en outre, par les nuances plus ou moins vives de la prase pectorale, qui, suivant les individus, offre des reflets verts, dorés ou cuivreux, plus ou moins intenses. Elle se distingue du castaneiventris, par le dessous de son corps gri- sâtre, au lieu d’être roux vif; du Devillei, par ses rectrices d’un roux violacé. Le nid , tapissé intérieurement de bourre soyeuse rousstre, est arrondi, revêlu extérieurement de minces écorces et de menus débris. Parrie. Les diverses parties du Mexique, où l’espèce est commune. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier. Mexique (74-327). bit: dé Id. (74-326). ce & id. Id. Id. (74-325). d & id. Collection Abel Vautier. Id. {AC.) e ® id. Collection Bourcier. Id. (74-329). 190. AMAZILIS DEVILLET (Bourcier et Mulsant) Sp. 18/8. Syn. Trochilus Devillei (Bourcier et Mulsant), Revue et Mag. de :oologie, 1848, p. 272. — Trochilus Mariæ (Bourcier), Annales Soc. Agr. de Lyon, 41846, L IX, p. 319, la ©. — Hylocharis Mariæ (RBonp.), Consp. — Amazilia Devillei (Reichenbach}. — Smaragdites Mariæ (Reichenbach}. — Amazilius Devillei (Bonp.', Revue et Mag. de zool., 1854, p, 254.— Saucerottia Mariæ (3onp.), Revue et Mag. de cool, 1854, p. 255. — Amazilia Devillei (Gould), Monogr., vol. V, pl. CCCXII. — Pyrrhophæna Devillei (Gould), Introd. — Chlorestes Mariæ (Reïchenbach}). — Panychlora Mariæ (Cabanis et Heine}, — — 113 — Amazilia Dumerili (Salvin), pars. — Eranna Devillei (eine). — Amazilis Devillei (Gray), Hand list, — Pyrrbophæna Devillei (Mul- sant), Histoire nat. des oiseaux-rouches, 1. I, p. 306.— Le Pyrrho- phène de Deville (Mulsant). — Amazilia Mariæ (Elliot), Syn. and. class. of the Troch., p. 222. d adulle. Bec très-léygèrement arqué, de la longueur de la tête ; mandibule supérieure noire; inférieure couleur de chair, à la base, avec l'extrémité noire. Dessus de la tête vert foncé, sous certains jours , vert élincelant , avec reflets d'or, sous d'autres aspects. Dessus du corps vert bronzé, passant au cuivreux violätre, sur le croupion et au cuivreux violet, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant, en longueur, l'extrémité des rectrices, d’un brun violâtre, avec les rémiges secondaires roux vif à la base ; les primaires également rousses à la base, sur un tiers à pou près de leur étendue. Parties inférieures, depuis la gorge jusqu'à l’épigastre, vert émeraude étincelant, légère- ment glauque, sous certains jours, el midoré sous d’autres ; ce vert parsemé plus ou moins de gris roussûtre, vers la partie postérieure de l'abdomen. Couvertures inférieures de la queue rousses , avec une très-légère teinte bronzée, sur le nilicu et frangées de blanc roussätre. Queue assez courte, carrée, légèrement entaillée à son extlrémilé, à rectrices larges et arrondies à leur extrémité, toutes d’un violet cuivreux foncé, assez vif, bordées extérieurement de vert bronzé. Page inférieure de la queue plus brillante, d'un violet cuivreux très-marqué. Pieds noirs. Tarses gurnis de plumes blanches. Q adulte. Semblable au & , mais de taille plus petite et plus svelte ; le dessous du corps tapiré de nombreuses plumes vertes, sur fond gris roussätre. Queue d’un rouge violätre, moins foncé, et la bordure bronzée des rectrices plus étendue. Les couvertures inférieures de la queue plus largement bordées de grisâtre. Le reste comme chez le &. — À14 — Ogs. L’A. Devillei se distingue du précédent, par l'étendue considérable du vert émeraude, qui s’étend sur toutes les parties inférieures du corps, en laissant sur l'abdomen un petit espace gris roussâtre, qui se rélrécit à mesure que l'oiseau avance en âge, de sorte que, dans Pétat complètement adulte, il en reste à peine trace. Dans l’élat jeune, il se rapproche beaucoup de la livrée de la ©, avec cette différence toutefois que, chez le jeune &, le fond du plumage, sur lequel se forment les plumes vertes, premier indice de la prase, est ples pâle et presque blanchâtre. Les nuances de la queue varient également, dans d'assez larges proportions, la couleur des rectrices étant, dans certaines variétés, à peine violâtre; tandis que dans d’autres, cette nuances violette devient de plus en plus foncée et étince- lante. Le roux des ailes est aussi assez variable; mais il est toujours plus foncé que dans l'A. Beryllinus. ParTri£. Guatémala. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Guatémala (74-328). b gd; Id. Id. (74-331). COANUId- Id. Id. (74-330). d Nid avec un poussin. [d. Id, (74: A). 191. AMAZILIS OCAI (Gould). 4859. Syn. Amazilia ocai (Gould), Ann. and Mag. of nat, Hist., 3° série, t. IV, 1859, p. 96.— Id., Monogr.,t. V, pl. CCLXXXIX. — Pyrrho- phæna ocai (Cabanis et Heïine). — Hemistilbon ocai (Gould), Introd. — Pyrrhophæna ocai (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 302. — Le Pyrrhophène d’Oca (Mulsant'. — Amazilia ocai (Elliot}, Syn. and ciass. of the Troch., p. 221. & adulte. Bec assez faible, légèrement arqué, de la lon- gueur de la tête; mandibule supérieure brune ; inférieure — 15 — rouge à la base, noirâtre à son extrémité. Partie supé- rieure de la téte offrant unc belle prase vert émeraude étincelant , à reflets vert d’eau, ou légèrement bleuätres, sous certains jours, Parlie postérieure du cou, dos et cou- vertures supérieures des ailes vert bronzé; les couvertures supérieures de la queue également vert bronzé, mais rousses à la base. Ailes assez fortes, atteignant en longueur, l’extré- milé des rectrices ; les couvertures secondaires des ailes , et les rémiges primaires et secondaires rousses à leur base, brun violacé, sur leurs parties terminales. Gorge d'un blanc pur, tapiré de plumes vert émeraude, qui augmentent en nombre sur les côtés de la face, de facon à former sur les côtés de la têle et du cou, aïnsi que sur la poitrine, une belle prase vert émeraude étincelant, à reflets vert d’eau ou méme légèrement bleuâtres. Partie antérieure du ventre et flancs vert bronzé. Milieu du ventre et abdomen gris roussûtre. Couvertures inférieures de la queue bronzé rous- sätre , bordées de gris. Queue ample, forte et large, tron- quée carrément, à son extrémité. Rectrices médianes vert bronzé, olivâtre ; les latérales d’un beau roux cannelle, à leur base, largement bordées de bronzé olivätre. Page infé- rieure de la queue d’un bronzé olivätre brillant. Pieds bruns. Tarses garnis de plumes blanches. Q inconnue. Patrie, Xalapa, Mexique. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette rare et belle espèce. GENRE SAUCEROTTIA. (PL VIL, fig. 2.) Bec assez fort, faiblement infléchi, presque droit, légèrement dilaté à la base, diminuant ensuite progressivement depuis la = MIE — base, jusqu'à sa pointe, qui est effilée ; mandibule supérieure noi- râtre ; l’inférieure rougeûtre à la base, noirâtre à son extrémité. Ailes assez fortes, dépassant légèrement en longueur l'extrémité des rectrices, généralement brun violacé ; dans quelques espèces, marquées de roux à la base des rémiges primaires et secondaires. Queue assez forte, assez courte, tronquée, légèrement entaillée , à rectrices larges et arrondies à leur extrémité ; noire ou bronzé foncé, à reflets bleu, ou violet d'acier. Pieds courts, brièvement emplumés, ou légèrement pattus. La robe des & est vert bronzé en dessus, presque toujours plus ou moins cuivreuxæ, sur le crou- pion et les couvertures supérieures de la queue, dont le dernier rang est souvent noir d'acier ; les parties inférieures vert éme- raude, quelquefois blanches, sur le ventre et l'abdomen. La robe des © semblable à celle des ©; mais légèrement grivelée, sous la gorge et le devant du cou. Ce genre, composé de douze espèces, assez bien caracté- risées, peut se diviser en cinq sections basées, comme dans le genre Amazilis, sur la couleur des ailes, des parties inférieures et de la tête. Ces sections, dont nous avons indiqué les caractères dans l’exposition du groupe des Amaziliens,pourront également, si l’on veut, être considérées comme de véritables genres. Les Saucerottia ont un habitat plus restreint que les véri- tables Amazilis, et ne se rencontrent que dans les parties centrales de l'Amérique et quelques-unes des Antilles. Table analytique des espèces. ‘i Ailes marquées de roux sur une partie des CTÉMITCS A (ISeCLION ÉTALINA). echec lee de Aiïles entièrement brun violacé. . .. . . . . . Je “1 Queue noir d'acier uniforme. . . . . . . . . . (CYANTRA. à ; Queue violet pourprés . ... 26. LL... TODURA. Partie supérieure de la tête vert foncé, . . . . l. s) Partie supérieure de la tête blen métallique {section Eratopsis) M RU RC MC YANIERONS: — A1T — Abdomen vert ou gris foncé (sect, Erythronota) 5. { Ventre et abdomen blanc pur (sect. Leucodora) 40, Parties inférieures vertes en totalité. . . . . . . 6. Parties inférieures vertes sauf l’adomen gris TOUSSAINER AN lelele eee ee etes cet NV IRIDIGASTER. Couvertures inférieures dela queue roux violâtre Te Couvertures inférieures de la queue bleu fonc£ OHRIGU AI ACIErE NE EN CNE LCD eee Ne hoile 8. Dos vert, croupion bronzé cuivreux vif, queue moine a reflets Violacés. 00.00... ERYTIHRONOTA. 7 Dos bronzé, croupion bronzé cuivreux terne, queue noire, à reflets bleuâtres , . . . . . . . . FELICIÆ. Dessus du corps entièrement vert, . . . . . . . 9. | Dessus du corps vert, passant au bronzé violâtre, SHIENGOUBIONS EE ee ee eee - he OOPHIÆ Dos vert vif; queue bleu d'acier. . . . . . . . WARSZEWICZI. Dos vert foncé;queue noire à reflets bleuâtres. SAucekOTTrA. | Parties inférieures offrant un espace bianc, \ étendu depuis la gorge, jusqu’à l’abdomen . . . Nonnisr. | Gorge et devant du cou vert émeraude ; abdo- PRE ENCADUT EME ee Cle eee lee 4e Queue bronzé violâtre vif. . . . : . . . . . . Evwanor. Queue noire, à reflets bleu d'acier . . . . . NivelvENTR is. fre section. — ERATINA. Ailes marquées de roux sur une parlie des rémiges.:Partlies inférieures entièrement vertes, 192. SAUCEROTTIA CYANURA (Gould) Sp. 859. Syn. Amazilia cyanura (Gould), Morog., vol. V, pl. CCXV. — Hemithylaca cyanura (Cabanis et Heiïne). Pyrrhophæna cyanura (Gould}, — Eratina cyanura (Heïue), Journ. f. orn., 1863, p. 191. — Amazilis cyanurus (Gray), Æaud list. — Pyrrhophœna cyanura (Mul- sant), Hist. nat. des oiscaux-mouches, t. 1, p. 308. — Le Pyrrhophène — 18 — cyanure (Mulsant), — Amazilia cyanura (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 223. g adulte. Parties supérieures vert bronzé, à reflets mi- dorés, sous certains jours ; ee vert bronzé devenant légère- ment cuivreux, sur le croupion et noir d'acier, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant à peu près, en longueur, l'extrémité des rectrices, d’un brun violacé, avec une bande rousse, occupant un tiers de la longueur des rémiges primaires et secondaires. Parties inférieures entièrement vert émeraude étincelant, avec de légers réflets mordorés , sous certains jours. Couvertures inférieures de la queuc bleu d'acier, bordées de cendré. Queue tronquée, assez longue. Rectrices assez larges, ar- rondies à leur extrémité, toutes d’un noir d'acier , à reflets bleuätres. Pieds noirs, Tarses garnis de plumes blanches. Q inconnue. Os. Cette espèce offre à la fois les caractères de coloration des ailes des Amazilis, de la section Pyrrophæna et ceux des Saucerottia, les mieux caractérisés, M. Mulsant, ne consi- dérant que le premier de ces caractères, l’a regardée comme appartenant à son genre Pyrrhophæna. La queue est bien celle des Saucerottia ; mais les ailes sont plus courtes que dans la plu- part des espèces de ce genre. C’est donc une forme intermé- diaire entre les Amazilis et les Saucerotlia. PATRIE. Guatémala et Nicaragua, Le Musée de Caen ne possède point d'exemplaires de cette rare espèce. 193. ? SAUCEROTTIA IODURA (Reichenbach) 1855. Syn. Trochilus iodurus (Suucerolte), in Mus. (Hein). — Chlorestes (Sau- cerotia), iodura {Reichenbach}, Troch. énum., p. 4,pl. DCLXXXVIIE, Hg fig. 4560 m. 61, 1855. — Hemithylaca iodura (Cabanis et Heine), part. III, p. 39. — Pyrrhophæna iodura (Gould), introduction. — Eratina iodura (Heine) — Pyrrhophæna iodura (Mulsant), Hist, nat. des oïseaux-mouches, t, I. p. 300, — Amazilia iodura (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 223. &' adulte. Bec droit, ou presque droit, égal environ à la moitié du corps; mandibule noire; mächoire püle à la base , noire à l'extrémité. Tête et dessus du corps d’un vert brillant. Tectrices caudales d’un lilas brillant. Queue presque tronquée , d’un beau violet pourpré. Ailes largement bordées de fauve pâle. Dessous du corps d’un vert brillant, depuis la gorge, jusqu'à l'épigastre, ou un peu après; mais avec la gorge mélée d’un peu de blanc. Ventre tirant sur le fauve. Sous-caudales blanches. Ogs. N'ayant pas vu celte espèce, ni en nalure, ni en dessin, nous ne pouvons que transcrire la description de M. Mulsant, qui n’est pas aussi complète qu’il serait désirable. Cet oiseau serait peut-être mieux placé dans le genre Amazilis. C'est ce qu’un examen en nature peut seul élucider. PATRIE. La Colombie. Le Musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce rare et mal connue. 8e section. — ERWTHROROE A. Ailes d’un brun violâtre. Parties inférieures entièrement vertes. 494. SAUCEROTTIA VIRIDIGASTER (Bourcier) Sp. 1843. Syn. Trochilus viridigaster (Bourcier), lev. et Mag. de zoologie, 1843, p. 405. — Hylocharis viridigaster (Bonp.), Consp. — Sauce- — 490 — rottia viridiventris (Reichembach), Aufz de colib., p. 8, 1853. — Id. Troch. énum., p. 4, pl. DCLXXXXIX. fig. 4564-65, 1855. — Sauce- roltia viridigastra (Bonp), Rev. et mag. de zoologie, A854, p. 255. — Hemithylaca viridiventris (Cabanis et Heine). — Amazilia viridiventris (Sclater et Salvin). — Eratina viridiventris (Heine), Journ. f. ornith., t. IX, p. 191, 4863. — Amazilis viridigaster (Gray), Hand list. — Ariana viridigasler (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 320.— L’Ariane à ventre vert (Mulsant).—Amazilia viridiventris (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 220. æ adulte. Bec très-légèrement arqué, de la longueur de la têle; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair , noire à son extrémilé. Partie supérieure de la tête vert foncé velouté, avec quelques légers reflets brillants, sous certains jours; le reste des parties supérieures, y compris les couvertures des ailes, vert foncé, à reflets bronzés, avec de légers reflets brunätres, ou cuivreux, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Dessous du corps vert émeraude foncé, avec reflets bril- lants, formant prase sur la gorge, le cou et la poitrine, moins brillant sur les flancs, gris roussâtre à la partie postérieure de l'abdomen. Couvertures inférieures de la queue rousses, avec le disque des plumes vert bronzé, ou violäâtre. Ailes assez fortes et assez longues, dépassant légèrement l’extrémilé des rectrices, brun violacé uni- forme. Queue assez courte, tronquée , légèrement entaillée , entièrement noire, à reflets bleu d'acier, sur les rectrices médianes , violet foncé et vif sur les latérales. Q Plumes vertes de la gorge, du devant du cou et de La poitrine frangées de blanc, ce qui donne à celle partie un aspect moucheté. Le reste comme chez le &. Ogs. Dans le jeune âge, la livrée du & ressemble à celle de la vieille femelle, et les taches vertes deviennent de plus en plus nombreuses, jusqu’à l’âge adulte, où tout est d’un vert émeraude uniforme. Quelques auleurs ont fait rentrer celte espèce dans — 421 — le groupe Amazilis proprement dit. Je n’en vois pas les raisons, car elle offre les plus grands rapports de ressemblance , avec les véritables Erithronoles, ou Arianes de M. Mulsant. Mais je ne puis parlager les raisons de M. Mulsant, qui fait rentrer, dans son même groupe, Ariana, l’'Amazilis Riefferi, ou Fusci- caudatus, dont la couleur des ailes noires, au lieu d’être rousses, est le seul caractère qui pourrait les rapprocher des Saucerollia. Celte espèce diffère des autres Saucerotlia, par la couleur gris brunâtre d’une partie de son abdomen, toutes les autres ayant la totalité des parties inférieures vertes. PATRIE. Colombie. Exemplaires du Musée de Caen. u d adulte. M. Franck, Nouvelle-Grenade (79-311). 195. SAUCEROTTIA ERYTHRONOTA (Lesson) Sp. 1829. Syn. Ornismya orythronotos (Lesson), Hist. nat. des oiseaux- mouches, p. 181, pl. LXI , 4829. — L'oiseau mouche erythronote (Lesson), Index gen. — Esp. 72.— Ornismya erythronotus (Lesson), Rev. et Mag. de zoologie, 1839, p. 19. — Polythmus erythronotus (Gray), Genera. — Saucerottia erithronola (Bonp.), Consp. — Tro- chilus erythronotus (Jard). — Chlorestes (Saucerottia}, erythrorota (Reïichenbach}). — Erythronota antiqua (Gould), Monog., t. V, pl. CCCXVI. — Hemithylaca erythronota (Cabanis et Heine). — Erythronota erythronotus (Gray), Hand list. — Ariana erythronota (Mulsant}, Hist. nat. des oiseauz-mouches, 1. T, p. 329. — L’ariane erythronote (Muisant). — Amazilia erythronota (Elliut). Syn. and class, of the Troch., p. 224. æ adulle. Bec très-légèrement arqué, de la longueur de la tête; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair, noire à l'extrémité. Partie supérieure de la lêle vert foncé velouté , sous certains jours , vert émeraude étin- — 492 — celant sous d'autres. Vertex vert bronzé, légèrement cui- vreux. Partie supérieure du cou et antérieure du dos vert métallique, peu brillant. Couvertures supérieures des ailes, partie postérieure du dos et croupion bronzé, de plus en plus cuivreux , devenant peu & peu, légèrement, violacé sur les dernières couvertures de la queue. Ailes assez longues, dépassant l'extrémité des rectrices, brun violacé uniforme. Dessous du corps entièrement vert émeraude foncé. Couver- tures inférieures de la queue roux bronté, légèrement cuivreux. Queue assez courte, tronquée, légèrement échan- crée , noire, à reflets légèrement violet d'acier. Q semblable au &. Couvertures inférieures de la queue gris roussûtre. Ogs. Cette espèce, l’une des plus anciennement connues, est facile à distinguer, par la nuance cuivreuse, très-prononcée de l'ensemble de ses parties supérieures, coupée au niveau des épaules, par une bande transversale verte, très-marquée. Le nid est formé d’une bourre d’un blanc sale, revêtu exté- rieurement de fragments de plantes desséchées. Patrie. Iles de Tabago et de la Trinité, Vénézuéla et Colombie, Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. M. J. Verreaux. Trinité (A. C). b & id. Collection A. Vautier. Trinité (A. C). c & id. Collection Bourcier. Colombie (74-338). 196. SAUCEROTTIA FELICLÆ (Lesson) Sp. 1840. Syn. Ornismya Feliciæ (Lesson), Rev. et Mag. de zoologie, 1840, p. 72. — L'Oiseau-mouche de Félicie (Lesson). — Ornismya Feliciana (race hylocharis) (Lesson), Rev. et Mag. de zoologie, 1844, p. 433. — Sauceroltia Felicie (Bonp.), Conps — Chloresies Feliciæ (Reichenbach). 140% — Erythronota Feliciæ (Gould), Monog., t. V, pl. CCUXVIL.— Hemi- thylaca Feliciæ (Cabanis et Heine). — Ariana Feliciæ (Mulsant\, Hist, nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 825.— L'eriane de Félicie (Mulsant), — Amazilia Feliciæ (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 224. + adulle, Parties supérieures, vert bronzé brunûtre, sur la tôle, devenant légèrement cuivreux, sur les couvertures su- périeures des ailes, et cuivreux, de plus en plus brunûtre, ou même violâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Couvertures inférieures de la queue bronzé violûtre, à la base el roux, un peu cuivreux, sur leurs extrémités. Queue noir d'acier, avec reflets bleuâtres. Le reste comme chez le S. erythronola. CE semblable au &. Os. Diffère de la précédente, par la partie supérieure de la tête, qui est d’un vert obscur el n'offre point de reflets métalli- ques, sous certains jours; par la nuance bien moins cuivreuse de la base du dos et par les reflets bleuätres du noir de sa queue. Le nid est semblable à celui de l’espèce précédente, PATRIE. Vénézuéla et Brésil. Exemplaire du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier, Vénézuéla (74-331). 197. SAUCEROTTIA WARSZEWICZI (Cabanis ct Heine) 1860. Syn. Hemithylaca Warszewiczi (Cab anis et Heine), Mus. hein, ch. 11, p. 38 (1860).— Saucerottia Warszewiezi (Gould), Introduction, p. 163 (1861). — Ariana Warszewiczi (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux- mouches, t. T1, p. 327. — L’ariane de Warszewicz (Mulsant). — Ama- zilia Warszewiczi (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 225. & adulle. Parties supérieures vert bronté, brillant, uni- 28 Ro. — forme, devenant subitement, violätre cuivreux, sur l’avant- dernier rang des couvertures supérieures de la queue, puis bleu-noir d'acier, sur le dernier rang de ces mêmes couver- tures. Queue bleu d’acier uniforme. Couvertures inférieures de la queue bleu d'acier , à reflets légèrement verdûtres, bordées de grisâtre. Le reste comme chez le S. erythronota. Q semblable au &. Ogs. Cette espèce, que j'ai pu éludier sur nature, d’après des exemplaires communiqués par M. Boucard, ressemble beaucoup à la S. Saucerotti. Elle en differe surtout par la nuance moins sombre du vert des parties supérieures, el par la nuance plus bleue, du noir de sa queue. Toutes les espèces de Saucerottia sont d’ailleurs tellement voisines, qu’il faut étudier minutieuse- ment leurs caractères respectifs, pour pouvoir saisir les légères différences de ces espèces. PaTRIE. Colombie , dans les environs de Véragua, sur les bords de la Magdalena. Le Musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. 198. SAUCEROTTIA SAUCEROTTEI (Bourcier et Delattre) Sp. 1846. Syn. Trochilus Sauccrottei (Delaltre et Bourcier), Rev. et Mag. de zoologie, 1846, p. 311. — Polyimus Saucerollei (Gray), Genera. — Sauceroitia typica (Boup.), Consp.— Chlorestes typica (Reichenbach). Erytbronota Sauceroitei (Gould), Monog., t V, pl. CCCXXI, — Sau- ceroilia Sauceroiti (Grov), Hand list. — Hemiibilaca Saucerottei (Ca- banis et Heine). — Eryibronote Savceroïtei (Mulsant), Hist. nat. des oïseaux-mouches, t, 1, p. 331, — L’ariaue de Saucerotte (Mulsant).— Amaz'lio Sauceroiti (Elliot), Syn. and class. of the Troch,, p. 225. d adulte, Parties supérieures vert bronzé foncé, uniforme, — 495 — devenant subitement noir d'acier, sur les deux derniers rangs des couvertures de la queue. Queue noire, à légers reflets bleu d'acier. Couvertures inférieures de la queue bleu d'acier, à reflets bronzés, bordées de grisûtre. Le reste comme chez le S. crythronota. Q semblable au &. Ogs. Celle espèce, très-semblable à la précédente, en diffère par la teinte beaucoup plus sombre du dos et par le noir de sa queue, dont les reflets sont beaucoup moins bleus. Le nid est formé d’une bourre colonneuse, d'un blanc cendré et revêiu exlérieurement de pelits lichens blancs, de débris de feuilles et de fragments d’écorces. PaTRiE. Nouvelle-Grenade. Exemplaire du musée de Caen. a & adulte. M. Franck Colombie (79-3292) 199. SAUCEROTFIA SOPHIÆ (Bourcier et Mulsant) Sp. 1846. Syn. Trochilus Sophiæ (PEourcier et Mulsant), Ann. Soc. agr. de Lyon, 1846, 1. IX, p. 318. — Trochilas caligatus (Gould), Preced. zool. Soc, of London, 4S48, p. 14.— Polylmus Sopbiæ (Gray), Genera, — Amazilius Sopbiæ (Bonp.), Consp. — Saucerottia caligata {Bonp.), Consp. — Sauceroitia Sophiæ (Reichenbach). — Chloresies Sophiæ (Reïichenbach}). — Chlozesies Caligaia ( Reicheabach'. — Hemithylaca Hoffmanni (Cobanis et Heine). — Hemitbylaca Sophiæ (Cabanis et Heine) Saucerotlia Sophiæ (Gould), Monog., vol, V, pl. CCCXXH.— Hemithylaca braceata (Heïne). — Ariana Sophiæ (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches. — L'ariane de Sophie (Mulsant). — Amazilia Sophiæ (Elliot), Syn. and class, of the Troch. p. 224. d adulte, Téle, dessus du cou et partie antérieure du dos vert bronzé, à refleis assez brillants. Couvertures supé- rieures des ailes et parlie postérieure du dos bronzé olivâtre, — 4926 — moins vif , devenant légèrement violätre, sur le croupion et les couvertures de la queue; le dernier rang de celles-ci noir d'acier. Queue noir d'acier, à reflets bleus indigo, bien prononcés. Couvertures inférieures de la queue noir-bleu d'acier, bordées de grisätre. Le reste comme dans le S. ery- thronota. © semblable au &. Os. Celte espèce, l’une des plus anciennement connues, se distingue des autres par la couleur violâtre obscur du croupion, et par les nuances plus ternes de l’ensemble de ses couleurs. Le nid est formé de bourre d’un blanc sale, extérieurement revêtu de feuilles sèches et de fragments d’écorce. PATRIE. Amérique centrale et Nouvelle-Grenade. Exemplaire du musée de Caen. a g adulle. Collection Bourcier. Ste-Marthe, Nouvelle- Grenade (74-335). b © adulte, Collection Bourcier. Corta-Rica (74-337). 3° section. — LEUCODORA. Ailes d’un brun noirâtre. Ventre et abdomen blanc pur. 200. SAUCEROTTIA NORRISI (Bourcier) Sp. 1847, Syn. Trochilus Norrisii ( Bourcier), Proced. zool. Soc, of London, part. XV, 4847, p. 47.— Polytmus Norrisi (Gray), Genera.— Amazilia Norrisii (Reichenbach). — Amazilius Norrisi (Bourcier), Rev. el Mag. de zoologie, 1847, p. 260. — Amazilius Norrisi (Bonp.!. — Pyrrbo- phæna Norrisi (Cabanis et Heine), — Hemisiilbon Norrisi (Gould), Introduction, — Leucodora Norrisi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. I, p. 810. — Le leucodore de Norris (Mulsant ,; — Agyr- tria Norrisi (Elliot), Syn. and class. of the Troch, p. 204. = hi = d' adulte. Bec légèrement infléchi, un peu plus long que la tête ; mandibules supérieure et inférieure couleur de chair à la base, noires à leurs extrémités. Tête couverte d’une prase vert émeraude métallique , prolongée jusqu'à la nuque, se rétrécissant à partir du vertex. Dessous du corps vert bronzé pâle, à reflets légèrement mordorés, de- venant d'un vert bronzé grisûâtre, sur le croupion et les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant, en longueur, l'extrémité des rectrices, brun foncé, violacé, uniforme. Partie inférieure du corps blanc, sur lu région longitudinale médiane ; cette partie offrant , sur l’épigastre, sa plus grande largeur. Côtés de la gorge, du cou et de la poitrine marqués de mouchetures vert émeraude, lustrées d'or; côtés du ventre vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue blanc grisätre. Queue tronquée, à rectrices assez larges, vert bronzé pâle, à reflets violâtres. Pieds blan- châtres. Tarses brièvement emplumés. Ogs. Celte espèce, que nous n'avons pu observer en nature, et dont nous donnons la description, d’après M. Mulsant, est considérée par M. Elliot, comme appartenant au genre Leucolia. Elle semble, en effet, en offrir une partie des caractères ; mais d’autres, et en particulier la disposition des nuances du crou- pion et des couvertures supérieures de la queue, la rapprochent au contraire des Saucerotlia. PATRIE. Partie méridionale du Mexique. Le Musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce, 201, SAUCEROTTIA EDWARDI (Delatire el Bourcier) Sp. 1846. Syn. Trochilus Edwarä (Delattre et Bourcier), Rev. et Mag. de zoologie, 1846, p. 308. — Chlorestes Edwardsii (Reichenbach}, — + Polytmus Edwerdsii (Gray), Genera, — Amazilius Edwardi (Bonp.), Consp.— Saucerottia Edwardsii (Reichenbach),-- Erythronota Edwardi (Gould), Monog., t, V, pl. GCCXVIII. — Hemithylaca Edwerdi ( Ca- banis et Heine). — Eratina Edwardi (Heine).— Leucodora Edwardi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, I, p. 312. — Le leuco- dore d'Édouard (Mulsant). — Amazilia Edwardi (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 221. & adulte. Bec légèrement infléchi, assez fort, un peu plus long que la tête; mandibule supérieure noire ; infé- rieure couleur de chair, à la base, noire à son extrémité. Partie supérieure de la têle vert foncé, à légers reflets, souvent marquée d'une petite tache postoculaire, grisâire. Dos et couvertures supérieures des ailes d'un bronzé cuivreux, vif. Croupion et couvertures supérieures de la queue cuivré grisâtre. Ailes brun foncé, violacé, uniforme. Gorge, devant et côtés du cou, poitrine et flancs vert émeruude étincelant, avec de légers reflets mordorés, sous certains jours. Ventre et abdomen blanc pur. Couvertures inférieures de la queue roux pâle; la partie moyenne de chaque plume marquée d’une tache roux brunûâtre. Queue assez large, tronquée, légèrement entaillée ; toutes les rectrices d’un beau cuivré, à reflets vifs, rougeûtres ou légèrement bronzés, suivant les jours; les barbules internes offrant une légère frange, bronzé violâtre. Pieds noirs. Tarses garnis de pelites plumes blanches. ® semblable au &, mais d’une taille plus faible, la queue moins sensiblement entaillée; les couvertures infé- rieures de la queue blanchätres, tachetées de roux pâle. Os. Cette espèce est facile à reconnaître par la couleur cui- vreuse de son dos et de sa queue, qui lui donne une certaine res- semblance, d'aspect général, avec la S. erythronata ; mais cette nuance cuivreuse est encore plus prononcée dans le $. Edwardi, ct d’ailleurs, la couleur de la queue et du ventre la font distin- guer à première vue. #99 = Le nid est formé d’une bourre soyeuse, d’un blanc roussâtre, extérieurement revêtue de lichens. PaTRIE. Amérique centrale, Costa-Rica et Véragua. Le Musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celte espèce. 202. SAUCEROTTIA NIVEIVENTRIS (Gould) Sp. 1850. Syn. Trochilus ? niveiventer (Gould), Proced. zool. Soc, of London, 4850, p. 464. — Chlorestes niveiventris (Reichenbach}. — Sauce- rottia niveiventris (Reichenbach), — Thaumatias niveiventer (Bonp.), Rev. et mag. de zoologie, 4854. — Hemithylaca niveiventris (Cabanis et Heïne).— Erythronota niveiventris (Gould), Monog., t V, pl. CGCXIX. — Leucodora niveiventris (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 318. — Le £eucodore à ventre blanc de neige (Mulsant). — Amazilia niveiventris (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 222. d' adulle. Bec légèrement infléchi, plus long que la têle ; mandibule supérieure noire ; inférieure noire, avec un léger espace rougeûlre, à la base. Partie supérieure de la tête brun verdätre, à légers reflets. Dessus du corps vert bronzé, passant au cuivreux violâtre, sur Le bas du dos et le croupion, et au bronzé violet, sur les couvertures supérieures de lu queue. Ailes atteignant , en longueur , l'extrémité des rectrices, brun noirâtre violacé. Dessous du corps revêtu d’une prase vert émeraude, étincelante, à reflets bleuûtres, sous certains jours. Flancs bronzé verdätre ; épigastre et ventre blanc pur ; cette région blanche, anguleuse, sur l’épi- gastre. Couvertures inférieures de la queue blanc roussétre à la base, roussälre cuivreux, postérieurement. Queue légère- ment entaillée ; rectrices médiaires vert noirälre, les laté- rales noir d'acier, à reflets légèrement violacés. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. © adulle. Semblable au & ; mais d’une taille plus faible, — À50 — la queue plus tronquée ; les parties inférieures marquées de blanchätre, entre les plumes vertes. Ozs. Se distingue aisément de la précédente, par ses rectrices d’un noir bleuâtre, et du Norrisi, par l’absence de blanc, sur le devant du cou et de Ja poitrine. PATRIE, Amérique centrale. Exemplaire du musée de Caen: a 4 adulte. M. Bouvier. Colombie (76-127). &e section. — ERATOPSIS. Ailes noirâtres, avec légers reflets bleu d'acier. Partie supé- rieure de la tête bleu métallique. 203. SAUCEROTTIA CYANIFRONS (Bourcier) Sp. 1848. Syn. Trochilus cyanifrons (Bourcier), Rev. et Mag. de zovlogie, 1843, p. 400. — Id., Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, 4843, p. 42, — Polytmus cyanifrons (Gray), Genera. — Thalurania cyanifrons (Bonp.), Consp. — Chlorestes (Saucerottia} cyanifrons (Reichenbach ). — Saucerottia cyanifrons (Gould), Monog., t. V, pl. 323. — Saucerottia cyanifrons (Bonp.), Consp. Troch. (Rev. et Mag. de zoologie), 1854, p. 255. — Hemithylaca cyanifrons (Cabanis et Heine). — Thalurania cyanifrons (Gray), Hand list. — Eratopsis cvanifrons (Heine). — Ariana cyani- frons (Mulsant), Hist. nat. des oïseaux-mouches, t. 1, p. 232. — Amazilia cyanifrons (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 225. 4 adulte, Bec presque droit , assez faible, de la longueur de la têle ; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair à la base, noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête bleu velouté, à reflels passant du noir de velours au bleu tendre brillant. Partie poslérieure du cou, dos et — 431 — couvertures supérieures des ailes vert foncé, légèrement métallique, passant graduellement, au bronzé grisätre, sur le croupion et les premières couvertures supérieures de la queue ; l'avant-dernier et dernier rang de celles-ci d’un noir d'acier. Ailes assez longues, atteignant l'extrémité de la queue, noirätres, avec légers reflets bleu d'acier. Dessous du corps entièrement d’un beau vert métallique étincelant, à reflets vert bleuätre, ou légèrement doré, suivant les jours. Couvertures inférieures de la queue bleu d'acier, bordées de blanc. Queue entaillée, légèrement fourchue. Rectrices lé- gèrement anguleuses à leur extrémité; toutes d’un noir foncé, à légers reflets bleu d'acier. Pieds noirs. Tarses brièvement garnis de duvet blanc. © semblable au &. Ogs. Par son aspect général el par la distribution de ses couleurs, cel oiseau rappelle plutôt les Thalurania que les Amaziliaires ; sa queue, noir d’acier , est beaucoup ples entaillée, que dans ces derniers, el rappelle absolument per sa forme el ses couleurs, le Thalurianu bicolor où Wagleri ; mais si on considère la disposition des plumes du croupion et surtout des dernières couvertures de la queue, on aperçoit une analogie frappante avec celle des Sauceroltia. Un autre caractère important, qui l’éloigne des Thaluraniens, pour la rapprocher des Amazilliaires, c’est la ressemblance complète dés deux livrées du & el de la ©. C’est un oiseau curieux par ses caractères et qui mériterait, à plus juste titre, que beaucoup d’autres trochilidés, de former un genre à part. C’est du reste ce qu'il sera très-facile de faire, en érigeant la section Eratopsis, en un véritable genre. PATRIE, Colombie. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-341). b & id. Collection Abel Vautier. Colombie (A. C). — 432 — c g id. Collection Abel Vautier. Colombie (A. C). d $ id. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-340). eQ id. M. Bouvier. Nouvelle-Grenade (76-128). GENRE CHRYSURONIA. PL. VII, fig. 3. Bec assez fort, à peine infléchi ou presque droit, de la longueur, ou un peu plus court que la tête, plus ou moins dilaté à la base, diminuant ensuite progressivement, jusqu’à sa pointe, qui est effilée; mandibules rouges ou couleur de chair à la base, noires: à leur extrémité ; parfois la supérieure entièrement brune. Ailes faibles et assez courtes, n’atteignant point l'extrémité des rec- trices ; toujours d’un brun violacé, uniforme. Queue ample et large, tronquée carrément, à son extrémité ; rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité ; ces rectrices toujours d’une couleur métallique éclatante, dorée, cuivreuse ou verte. Pieds courts, brièvement emplumés. La robe des © est généralement vert bronzé en dessus , offrant souvent de belles prases saphir ou émeraude, étincelantes, sur la tête, sur le cou et sur la poitrine. La robe des 4 difjérente de celle des 5, n'offrant plus de prases métalliques et plus ou moins grivelée de blanc, sur la poitrine. .Ce genre, bien défini et très-naturel, forme un petit groupe de cinq espèces, bien caractérisées, dont le bec, plus court et plus droit que dans les Amazilis et les Saucerottia , se rap- proche déjà de celui des Hylochariens. La robe des &, beaucoup plus brillante que celle des autres Amaziliens, rappelle plutôt celle des Sapphironia et des Encephala; mais la forme et les couleurs métalliques de la queue, bien qu’assez spéciales, montrent de véritables analogies avec celles de certains Amazilis et Saucerottia, principalement du groupe des Pyrrhophæna et Leucodora. Le genre Chrysuronia comprend cinq espèces bien carac- — 435 — térisées, habitant principalement l'Amérique centrale, Quel- ques-unes descendent au Brésil et jusqu’au Paraguay. Aucune ne se renconire ni au Mexique, ni dans les Antilles. Table analytique des espèces. Rectrices dorées, ou bronze doré . . . ,. . . 2. à Rectrices vertes, ou d’un vert doré , . , . Le { Partie supérieure de la têle vert bronzé, peu étin- 2 | CHAR Se lu 4 CHRYSUSS. Partie supérieure de la tête bleu saphir étincelant, 3. Gorge bleu saphir étincelant . . . . . . . OEnowr. L Gorge vert émeraude étincelant , . ,. , , . JosePurNx, Partie supérieure de la tête vert bronzé brunâtre. Euicræ. $ | Partie supérieure de la tête bleu saphir étincelant. Huuzororr. 204. CHRYSURONIA CHRYSURA f{Lesson) Sp. 1831, Syn. Ornismya chrysura (Lesson) , Oiseaux-mouches , supp., p. 407, pl. IV, 1831. — L'Oiseau-mouche chrysure (Lesson), Index. — Ornismyu ruficollis (Dorbigny-et Lafresnaye), Sy. av., p. 30, 1838. — Polytmus chrysurus (Gray), Genera, — Phælornis chrysura (Jardine). — Thaumatias chrysurus (Burmeiïster), — (Chrysuronia chrysura (Gould), Monog., t. V, pl. GCCXXIX.— Chrysuronia chsysura (Bonp.), Consp. — Chrysures chrysura (Gray).—Chrysurisca chrysura (Cabanis et Heïine), — Chrysuronia chrysura (Mulsant), Hist. nat. des oiseuux- mouches, t. IT, p. 4. — La Chrysuronie à queue d’or (Mulsant — Chrysuronia chrysura (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 469. d adulte. Bec presque droit, assez fort, de la longueur de la tête, légèrement comprimé à lu base; mandibules rouges à la base, noires à l'extrémité. Tête brun verdätre, avec un léger reflet cuivreux doré. Dessus du cou et cou- vertures supérieures des ailes en partie brun, en partie cuivreux doré. Dos el croupion vert, légèrement cuivreux, — 434 — passant au cuivreux doré, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant à peu près, l'extrémité des rectrices, d'un brun violacé. Gorge roussätre ; poitrine et côtés du cou grisâtres; ces parties grivelées, de plumes bronzé doré, qui se continuent sur les eôtés de la poitrine et sur les flancs. Abdomen gris roussâtre. Couvertures inférieures de la queue blanc roussâtre, grivelées de bronzé doré. Queue assez large, tronquée & son extrémité. Rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité , entièrement d'un doré cuivreux étincelant. Pieds bruns, Tarses brièvement emplumés. © semblable au &, avec les rectrices externes et sub- externes grisûlres, à leur extrémité. Ors. Cette espèce, la moins brillante de toutes, se distingue aisément des autres, par la couleur générale de ses parties supé- rieures, bronzé cuivreux pâle et par la nuance grisâtre, semée de bronzé cuivreux, de ses parties inférieures. Le nid est formé de bourre roussâtre , extérieurement revêtu de petits lichens et de fragments de minces écorces. ParriE. Brésil, Paraguay et République argentine. Le Musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. 205. CHRYSURONIA ÆNONE (Lesson) Sp. 1839. Syn. Ornismya ænone (Lesson), Hist, nat, des oiseaux-mouches, suppl., p. 457, pl. XXX, 1839, — L'’oiseau-mouche ænone (Lesson). — Polytmus ænone (Gray ), Genera. — Cynanthus ænone (Jardine). — Chrysuronia ænone (Bonp.), Consp. — Chrysuronia ænone (Gould), Monog., t, V, pl. CCCXXV. — Chrysurisca ænone (Cabanis et Heine). Chrysures ænone (Gray ), Hand list, — Chrysuronia ænone (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. II, p. 7. — La Chrysuronie ænone (Mulsant). — Chrysuronia ænone (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 168. — 435 — a adulte. Bec un peu plus long que la tête, très-légère- ment infléchi, légèrement dilaté à la base, aminci vers son extrémité ; mandibule supérieure brun noirâtre ; l'inférieure rougeätre à sa base, noire à son extrémité. Partie supé- rieure de la têle et du cou bleu saphir étincelant , devenant sombre et veloulé, ou avec reflets violelts, sous certains jours. Dos, couvertures supérieures des ailes et croupion verts, à reflets bleuâtres ou bronzés , suivant les jours. Couvertures supérieures de la queue cuivre doré, étincelant. Ailes n'atteignant point , en longueur, l'extrémité des rec- trices ; brun noirâlre, violacé. Gorge , devant et côtés de la tête et du cou offrant une prase du même bleu étincelant, que celui de la partie supérieure de la têle; le reste des parties inférieures vert émeraude élincelant. Couvertures inférieures de la queue cuivreux doré. Queue ample, tronquée , très-légèrement entaillée à son extrémité, cui- vreux doré, étincelant. Pieds bruns , tarses brièvement garnis de plumes cendrées. © adulte. Tête revétue de plumes vert brillant, sous certains jours. Dessus du dos et croupion bronzé assez vif, avec légers reflets mordorés. Couvertures supérieures de la queue bronzé cuivreux, vif. Dessous du corps offrant une longue bande blanc pur, étendue depuis la gorge jusqu'à l’abdomen; celte partie blanche, rétrécie vers l’épigastre. Côtés du cou et de la poitrine parés de larges mouchetures vert élincelant , moins vif, et plus confluentes sur les flancs. Couvertures inférieures de la queue bronzé verdätre, bordées de gris blanchälre. Queue plus courte que chez le &'; les rectrices moins larges et un peu appointies, à leur extré- milé; toules d’un bronzé cuivreux, assez vif, passant au bronzé violätre, vers leurs extrémités. Ogs. Ce bel oiseau, le plus brillant du genre, se reconnaît aisément à la nuance cuivreuse très-marquée de ses rectrices, et à la grande étendue du bleu saphir, qui occupe la totalité 0 de la tèle et du cou, jusqu’à la poitrine, M. Mulsant a observé un oiseau, qu’il considère comme une curieuse variélé, dans laquelle le cou offrait, entre le saphir du cou et l’émeraude de la poitrine, une bande transversale blanc pur. Gette dispo- sition de plumage me paraîil très-singulière et caractéristique, à moins que ce ne soil une sorle de mélanisme partiel. Il serait utile, à notre avis, d’éludier à nouveau cet oiseau, qui pourrait peut-être constituer une espèce particulière. L’exemplaire observé par M. Mulsant existait dans la magnifique collection Verreaux, qoi appartient actuellement à M. le comte de Turati, à Milan. M. Elliot a constaté, en outre, des différences assez prononcées, eutre les exemplaires de la Colombie et ceux de l’Équateur. Le nid du Ch. Ænone est obconique , formé de coton. revêiu extérieurement de lichens. Parrie, La Colombie, la Nouvelle-Grenade et le Vénézuéla (une note de M. Bourcier indique également que lespèce existerait dans l’île de la Trinité) Exemplaires du musée de Caen. & adulte. Collection Bourcier. Nouvelle-Grenade (74-332). ® id. Colleciion Abel Vavlier. Nouvelle-Grenade (AC). 206. CHRYSURONIA HUMBOLDTI { Bourcier et Muisant) Sp. 1852. Syn. Trochilus Humboldti (Bourcier et Mulsent), Ann. de la Soc. d’Agr. de Lyon, 1852, p. 142.— Chrysuronia Humboldti (Reichenbach . Chrysurouia Humboldti (Gould), Monog., t. V, pl, CCCXXVIT. — Chrysuronia Humboldii (Bonp.), Fev. et Mag. de zoologie. — Chrysu- risca fumboldti (Cabanis et Heine).—Thaumatias viridicaudus (Law.). —Chrysuronia Humboldti ( Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 487.—La Chrvsuronie de Humboldt (Mulssvt).—Chrisuronia Humboldü (Elliot, Syn. and class, of the Troch., p. 168, d adulte. Bec presque droit, de la longueur de la téte, Enr Ver légèrement déprimé et élargi à la base; les deux mandibules rouges, avec l’extrémilé noire. Téle revêlue en dessus, d'une prase bleu métallique étincelant, ne dépassant pas le niveau du vertex. Dessus du cou , dos, couvertures supérieures des ailes , croupion et couvertures supérieures de la queue d’un beau vert bronzé, à reflets mordorés, ou légèrement cuivreux, suivant les jours. Ailes brun violacé. Gorge parée d’une belle prase bleu saphir, étincelant , se terminant sur le devant du cou, en forme arrondie, et s'arrétant à la partie supérieure de la poitrine ; les contours de ceite prase sont d’un vert éme- raude étincelant, remontant sur les côtés du cou et jusque sous les yeux, de facon à séparer en deux, les parties bleues du dessus et du dessous de la tête. Ventre ct flancs vert bronzé ; une bande longitudinale blanchäire, plus ou moins étroite, occupant le milieu de l'abdomen. Queue assez large, à rec- trices arrondies à leur extrémité, d'un vert métallique brillant ; chacune de ces rectrices brièvement terminée de cendré, qui se confond plus ou moins, avec la partie verte. Pieds noirätres. Tarses brièvement emplumés de gris. © adulle. Parties supérieures vert bronzé, à reflets mor- dorés et légèrement cuivreux, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures gris cendré , parsemé, sur les côtés de la gorge, du cou, de la poitrine et du ventre, de mouchetures vertes. Queue vert bronzé métallique étincelant. Rectrices latérales marquées, à leur extrémité, de blanchätre, de plus en plus étendu, epuis les submédiaires jusqu'à l'externe. Os. Le Ch. Humboldii se distingue du Ch. Ænone par la couleur verte de sa queue el par l’étendue moins grande de la prase bleu saphir de sa tèle, qui n’atteint pas la partie posté- rieure de celle-ci. Elle est interrompue par une légère bande, vert émeraude, qui passe sous les yeux et s'étend de là, sur les côiés du cou. Celle espèce, assez rare, n’existe que dans un petit nombre de collections. — 438 -- PATRIE. Équateur. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. 207, CHRYSURONIA JOSEPHINÆ (Bourcier). 1848. Syn. Ornismya Neera (Lesson et Delaire), Revue zool., 1839, p. 48, indiqué sans description, — Ornismya Josephinæ (Bourcier et Mulsant), Revue zool., 4848, p. 272. — Trochilus Josephinæ (Gray), Genera. — Chrysuronia Josephinæ (Gould), Monog., L V, p. 326. — Chrysurisca Josephinæ (Cabanis et Heine). — Chrysures Josephinæ (Gray), Hand list, — Chrysuronia Neera (Gould), {ntrod. — Chrysuronia cærulei- capilla (Gould), Introd. — Chrysuronia Josephinæ (Mulsant), ist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 10.— La Chrysuronie de Josephine (Muisant). — Chrysuronia Josephinæ (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 169. g adulte. Bec presque droit, un peu plus long que la téle ; mandibule supérieure noire ; l’inférieure couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Partie supérieure de la tête bleu saphir, sous certains jours, avec de légers reflels violets, ou obscurs, sous d'autres. Nuque et dessus du cou d’un bleu verdätre. Dos et couvertures supérieures des ailes, vert bronzé vif, avec reflets mordorés, sous certains jours ; croäpion vert bronzé, avec reflets un peu cuivreux ; couver- tures supérieures de la queue bronzé cuivreux, vif. Ailes brun violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant, à reflets légèrement bleuûtres. Ventre et flancs vert émeraude vif, à reflets mordorés. Couvertures inférieures de la queue bronzé , légèrement cuivreux, bordées de grisätre, Queue tronquée, bronzé cuivreux, élincelant. Pieds noirâtres. Tarses brièvement emplumés de gris. © Partie supérieure de la têle vert d’eau, à légers reflets bleuâtres, sous certains jours. Partie postérieure du cou vert bronzé. Dos. couverlures supérieures des ailes et = SR croupion bronzé, légèrement mordoré; couvertures supé- rieures de la queue bronzé cuivreux. Gorge et devant du cou blanc grisätre, plus ou moins parsemé de plumes vert émeraude, devenant de plus en plus nombreuses sur les côtés du cou et de la poitrine, où le vert est glacé, avec reflets vifs, mordorés ou bleuâtres, suivant les jours ; ventre et abdomen blanc grisätre; couvertures inférieures de la queue gris roussätre, bordées de blanchätre. Queue bronzé cuivreux, avec les extrémités violâtres ; les deux rectrices latérales brièvement bordées de gris. Ogs. Gette espèce se distingue aisément des deux précédentes, par l’absence de bleu, sur la gorge et sur le devant du cou. La queue est d’un beau bronzé cuivreux, élincelant, mais moins vif que dans le Ch. Ænone. Les deux espèces citées par Gould, sous les noms de Neeraet de Cœrulei capilla, la première surtout, ne nous paraissent être, que de simples variétés, basées sur la nuance un peu verdâtre de la queue. PATRIE. Brésil. Région supérieure de l’Amazone. Exemplaires du musée de Caen. a G adulte. M. Bouvier. Amazone supérieur (76-156), bo id Id. Id. (76-126). 208. CHRYSURONIA ELICIÆ (Bourcier et Mulsant). 1846. Syn. Trochilus Eliciæ (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. d'agr. de Lyon, t. IX, p, 814, 1846. — Polytmus Eliciæ (Gray), Genera of birds. — Chrysuronia Elicie (Bonp.), Consp, — Chrysuronia Eliciæ (Gould), Monog., t, V. pl. CCCXXVIIL. — Chrysurisca Eliciæ (Cabanis et Heine). —Chrysures Eliciæ (Gray), Hand list. — Chrysuronia Eliciæ (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. 11, p. 13. La Chrysuronie 29 2 AD d'Elicia (Mulsant). — Chrysuronia Eliciæ (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 169. d' adulte, Bec un peu plus courl que la tête, presque droit, large et fort, dilaté à la base, diminuant assez brusquement, vers les deux tiers antérieurs, puis appointi à son extrémité; les deux mandibules rouges, avec la pointe noirâtre. Partie supérieure de la tête brun verdätre , sans reflets métalliques. Dessus du cou, dos et couvertures supé- rieures des ailes, vert bronzé, à reflets légèrement cuivreux sur le croupion; vert doré très-vif, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, dépassant lé- gèrement les rectrices , en longueur , brun violacé. Gorge et devant du cou roux blanchäâtre , parsemé de plumes bleu saphir pâle, devenant plus nombreuses et plus larges, sur les côtés du cou et sur la poitrine. Région moyenne du ventre et de l'abdomen grisûtres , avec les côlés du ventre et des flancs vert bronzé; couvertures inférieures de la queue roussûtre pâle, moucheté de bronzé clair. Queue ample et large, assez courte, tronquée-arrondie à son extré- mité, vert doré étincelant, avec quelques légers reflets dorés, un peu cuivreux, sous certains jours. Pieds noirs. Tarses garnis de petites plumes roux pâle. Q Parties supérieures semblables à celles du & ; parties inférieures roux blanchätre, parsemées, sur les côtés du cou et de la poitrine, de nombreuses taches bleu métal- ligue pâle, à reflets légèrement violacés. Côtés du ventre et flancs vert bronzé. Queue un peu plus courte, à rectrices plus étroiles, vert doré à la base, cuivreuses et même vio- lacées à leur extrémité; les externes marquées, à leur extrémilé , d’une tache roussätre. Ogs. La Ch. Eliciæ a le bec plus court, plus large et plus rougeâlre que les autres espèces du genre. Par ce caractère, et aussi par la disposition des plumes bleu saphir, sur fond roux, = = de sa gorge , elle se rapproche des Hylocharis ; mais la forme et les nuances métalliques vives de la queue sont semblables à celles des Ghrysuronia. La couleur vert doré de celte partie est intermédiaire, par la nuance, entre les Ch. ænone et Humboldti. Le nid est formé de coton revêlu, à l’extérieur, de brins de mousse et de filaments de plantes. Quelquefois il est garni, à son intérieur, de graines à aigrelles soyeuses. PATRIE. Amérique centrale , Guatémala, Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier, type de cet auteur. Coban (74-333). b $ ésdulte, Collection Bourcier. Gualémala (74-834). GENRE CHRYSOBRONCHUS. (PL. VII, fig. 4) Bec plus long que la tête, fort et assez arqué, large, épais, et déprimé à la base, diminuant ensuite progressivement, jusqu’à la pointe ,; qui es! mince et acérée; mandibule supérieure bru- nâtre , noire à la pointe; inférieure rougeûtre clair, à la base, noirâtre à l'extrémité. Ailes assez fortes, atteignant à peu près, en longueur, l'extrémité des rectrices, brun violacé. Queue ample, large ct assez longue, arrondie à son extrémité; les rectrices médigires et moyennes larges et arrondies ; les laté- rales plus étroites et presque lancéolées à leur extrémité. Cou- vertures supérieures de la queue longues et très-développées. Couleur générale, bronzé verdätre en dessus, vert émeraude étincelant , à reflets plus ou moins jaunûâtres, en dessous. Rec- trices vert émeraude élincelant, ou vert émeraude, avec les barbules externes et de larges taches, blanc pur, diminuant pro- gressivement de grandeur, depuis l’externe jusqu'à la quatrième. Les deux sexes peu différents l’un de l'autre. — 443 — Ce genre, très-bien caractérisé, offre, par la forme et la force de son bec et de sa queue, des analogies assez prononcées avec les Trochilaires ou même avec certains Lampornaires ; mais d’autres caractères et, en particulier, la disposition, en nuances métalliques étincelantes, de sa queue, semblent le rapprocher des Ghrysuronia. Ce n'est donc pas bien naturellement, qu'on peut faire rentrer ce genre dans les Amaziliens, Pour mieux dire, il vaudrait peut-être mieux en former un groupe spécial, Les Chrysobronchus habitent le Brésil, la Guyane et la région supérieure de l’Amazone. M. Elliot pense que c’est à ces oiseaux que Brisson a appliqué tout d’abord le nom de Polytmus ; mais les avis sont très-partagés sur ce point : le nom de Polytmus a été, par des raisons analogues, appliqué par Gray au genre Aithurus. Comme le nom de Ghrysobronchus, de Charles Bonaparte, ne prête à aucune espèce d’équivoque, nous pensons qu’il est préférable de les désigner sous ce nom. 209. CHRYSOBRONCHUS VIRESCENS (Dumont) Sp..1818, Syn. Trochilus thaumantias (L.), Syst. nat., 1766, vol. I, p. 489. .- Le petit colibri {Brisson), Ornithologie. — Id. (Buffon). — L'oi- seau-mouche à queue verte et blanche (Audebert et Vieillot), Ois. dorés, t, I, p. 83, pl. XLI. — Admirable humingbird (Lathan). — Trochilus chrysobronchos (Shaw. ), Gen. zool., t VIII, p. 287. — Trochilus virescens { Dumont), Dict. des sciences nat., 1818, t. X, p. 49. — Trochilus viridis (Vieillot), Nouv, Dict. d’hist, nat, ,t, VIT, p. 354, — Non Trochilus viridis (Audebert et Vieillot). — Ornismya viridis (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 178, pl. LX, 1829. — L'oiseau- mouche à queue verte et blanche (Lesson).—Polytmus chrysobronchus (Gray), Genera, — Agyrtria thaumantias (Reichenbach). — Leucippus chrysobronchus {Reïichenbach ), — Chrysobrorchus virescens (Bonp.), — 443 — Revue et Mag. de :ool., 1854, p. 252, — Chrysobronchus virescens (Gould), Monog., vol. IT, pl. CCXXX.—Smaragdites virescens (Gray), Hand list, — Chrysobronchus virescens (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 276, — Le chrysobronche à queue blanche et verte (Mulsant). — Polytmus thaumantias (Elliot), Syn. and ciuss. of the Troch., p. 214. & adulte. Bec un peu plus long que la tête, fort et assez arqué ; mandibule supérieure brunûâtre à la base, noire à son extrémilé ; l’inférieure rougeûtre pâle, avec l'extrémité noire. Tête vert grisätre, avec une mince bande sourcilière blanche, et une deuxième bande suboculaire , moins mar- quée , naïssant de la commissure du bec et se perdant vers la région auriculaire. Dessus du corps , ainsi qu'une partie des couvertures supérieures de la queue, bronzé verdätre, à reflets jaunätres; le dernier rang de ces couvertures très-prolongé , avec des reflets dorés, très-légèrement cui- vreux. Ailes assez fortes, brun violacé. Dessous du corps entièrement vert émeraude étincelant, à reflets dorés, ou jaunes , suivant les jours. Couvertures inférieures de la queue vert d'eau, légèrement métallique , bordées de blanc. Queue ample, longue et large, arrondie en éventail, à son extrémité; les rectrices médianes arrondies à leur extré- mité, d’un beau vert métallique, un peu pâle, à reflets bleuätres, légèrement bordées de blanc, sur leurs barbules externes; les rectrices lalérales amincies, légèrement ap- pointies, à leurs extrémilés , du méme vert métallique étincelant, sur leurs barbules internes, maïs blanc de neige sur les barbules externes et sur une large tache terminale, dont la grandeur augmente progressivement , depuis la rectrice submédiaire, jusqu'à la rectrice extérieure, qui est, en outre, plus élroite que les autres. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. S adulte. Diffère du & par ses rectrices externes, où l'espace blanc est moins développé ; par les intermédiaires — À44 — et subexlernes , liserées de vert, sur leurs barbules ex- ternes ; par le dessous du corps, d’un vert plus jaune et méme légèrement cuivreux ; par les couvertures inférieures de la queue blanches , avec une petite tache verte. Le reste comme chez le &. Oss. Dans le jeune âge, le dos est couleur jaune cuivreux ; la queue plus courte; les rectrices, lancéolées, sont presque entièrement vertes, sauf à la base, où le blanc s’élend à peine sur une faible partie des barbules externes ; les taches de l’extré- mité des rectrices sont plus petites et d’un blanc moins pur, La gorge est blanche, mouchetée de bronzé doré , presque cui- vreux. Le reste des parties inférieures est gris roussâtre , tapiré de larges taches vert doré, mal délimitées. Cet oiseau est très-facile à reconnaître , aucune autre espèce d’oiseau-mouche rn’offrant une queue, où le blanc pur et le vert émeraude soient ainsi disposés par larges masses. Le nid est garni intérieurement d’une bourre soyeuse d’un blanc cendré , formé extérieurement de brins de mousse et re- vêlu de lichens. PATRIE. Trinité, Vénézuéla et Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Trinité (74-207). b ® id. Id. Id. (74-208). c & demi-adulte. Id. Id. (74-206). d g jeune. Id. Vénézuéla (74-209). 210. CHRYSOBRONCHUS VIRIDISSIMUS (Vieillot) Sp. 1802. Syn. Trochilus viridissimus (Vieillot), Ois. dorés, t, I, p. 84, pl. XLII, 4802. — Non Trochilus viridissimus (Gmelin). — L'’oiseau- mouche tout vert ( Vicillot)}. —Trochilus Theresiæ (Da Silva), 1843, — AT Amazilia viridissima (Bonp.), Corsp. — Smaragdiles viridissima (Rei- chenbach}), — Chrysobronchus viridissimus ( Bonp. ), Rev. et Mag. de zool., 4854. — Chrysobronchus viridissimus (Gould), Introduction. — Chrysobronchus viridicaudus (Gould), Monog., t. IV, pl. CCXXXI. — Chorestes viridissimus (Reichenbach})., — Thaumatias viridissimus { Burmeiïster ). — Thaumatias chrysurus (Burmeister )}. — Polytmus Theresiæ (Cabanis et Heine). — Smaragdites viridissimus (Gray), Hand list, — Chrysobronchus viridissimus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t. 1, p. 279, — Le Chrysobronche tout vert (Mulsant ). — Polytmus viridissimus (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 214. d adulte. Bec assez arqué, un peu plus long que la tête; mandibule supérieure brunätre , à pointe noire; inférieure rougeâtre, à pointe noire. Partie supérieures vert bronzé, à légers reflets dorés; couvertures supérieures de la queue vert métallique brillant. Ailes atteignant à peu près l'extré- mité des rectrices, brun noirdtre , violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant , à reflets dorés, ou jaunes, sous cerlains jours ; couvertures inférieures de la queue blanches à la base, vert d'émeraude pâle, à leur extrémité. Queue tronquée , un peu arquée, à rectrices assez larges , un peu appointies, à leur extrémité ; toutes d’un vert émeraude pur, étincelant, à légers reflets bleuätres. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. © Une petite tache olanchätre, antéoculaire et un2 autre, postoculaire. Queuc plus arquée, en arrière ; les rectrices submédiaires et externes offrant une tache blanche, à leur extrémilé. Le reste comme chez le &. Ogs. Avant d'arriver à l’état adulte, la livrée du 4 offre d'assez grandes variations. Dans le jeune âge , les parties infé- rieures sont grises , mouchelées plus ou moins de vert, et ces mouchetures vont continuellement, ens’agrandissant, à mesure que l'oiseau avance en âge. Les quatre rectrices submédiaires et externes offrent, à leur extrémité , une tache blauc pur, qui — 446 — diminue également, pour disparaître tout à fait, dans la livrée complète du 4 adulte. Le nid est formé de bourre soyeuse d’un blanc sale, exté- rieurement revêtu de feuilles de fougères et de diverses parties de plantes sèches. PATRIE. Guyane et Vénézuéla. Exemplaires du musée de Caen. g adulte. Collection Bourcier. Guyane (74-205). d id. Collection Abel Vautier. Guyane (AC). 211. CHRYSOBRONCHUS LEUCORRHOUS (Sclater et Salvin) Sp. 1867. Syn. Polytmus leucorrhous (Sclater et Salvin), Proced, zool. Soc, of London, 4867, p. 584. — Polytmus leucoproctus (Gray), Hand list. — Chrysobronchus leucorrhous (Sclater et Salvin), Nomencl., p. 89.— Chrysobronchus leucorrhous (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t I, p. 281. — Le chrysobronche à sous-caudales blanches (Mulsant). — Polytmus leucorrhous (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 215. g' adulte. Très-semblable au précédent, s'en distinguant par la couleur vert lustré d’or de sa queue et par les cou- vertures inférieures de sa queue, entièrement blanches, ou à peine teintées de vert pâle. Ogs. N'ayant pas vu cet oiseau en nature, nous ne pouvons nous prononcer sur sa valeur spécifique. Ce n’est peul-être qu’une variélé locale du Ch. viridissimus. PATRIE. Rio-Négro, Brésil et Pérou. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de cet oiseau. — ÀAT — 15° GROUPE. HYLOCHARIENS. Le groupe des Hylochariens est formé des genres Eucephala, Panterpe, Juliamya, Damophila, Hylocharis, Basilinna, Phœoptila, Arena et Girce, et comprend vingt-quatre espèces assez faciles à distinguer. Ce sont des oiseaux de taille assez petite à bec à peine arqué, égalant ou dépassant de fort peu, la longueur de la tête. Ce bec est, en général, déprimé et comme aplati à la base, diminuant ensuite insensiblement, jusqu’à sa pointe, qui est fine et déliée. Mais, malgré cette dilatation, les mandibules sont assez faibles et presque molles; aussi sont- elles, presque dans toutes les espèces du groupe, couleur de chair ou rougeâtres, au lieu d’être noires , comme cela a lieu dans les oïiseaux-mouches , à bec fort et solide, dont les habitudes sont très-batailleuses. Leurs ailes, assez fortes, atteignent à peu près, l'extrémité des rectrices , et dans deux des genres Phœæoptila et Basilinna, les baguettes des premières rémiges sont fortes et très-résistantes. Leur queue est assez ample , arrondie-tronquée, ou même légèrement échancrée , et presque toujours, les rectrices qui la composent, diminuent in- sensiblement de longueur, de l’externe jusqu’à la médiaire, Ces rectrices sont, en général, d’une couleur noire, ou noire d’acier, avec de très-légers reflets bleuâtres. Quelquelois ce- pendant ces rectrices sont rougeûtres (certains Hylocharis ), ou légèrement bronzées ( Phæoptila et Arena). Les pieds sont courts; les tarses brièvement emplumés. La distribution des couleurs est assez constante. Le vert émeraude , le saphir plus ou moins étincelant, sont les nuances RME dominantes. Un certain nombre d’espèces peuvent compter parmi les plus brillants Trochilidés : tels sont les £ucephala et les Panterpe , Juliamya et Hylocharis. D'autres sont de nuances assez modestes, Arena, Circe, et l’un d'eux, Phæ- optila, est peut-être le plus terne de toute la grande famille des Trochilidés. Les femelles, très-différentes des mâles, ont toutes des couleurs assez ternes, qui sont invariablement, le vert bronzé en dessus, le gris, avec quelques mouchetures, en dessous. Les Hylochariens sont répandus depuis le Mexique et la basse Californie jusqu’au Brésil et à la Guyane ; le plus grand nombre des espèces proviennent de la région de l’Équateur et de la Colombie. On en voit également dans quelques-unes des An- tilles ; mais jusqu'ici on n’en a trouvé ni dans la Bolivie , ni dans le Pérou. Table analytique des genres, Bec plus long que la tête, fort et arqué. Livrée \ des deux sexes d’un gris terne, . . . . . . PAoEoPTILA. il Bec dépassant à peine la longueur de la tête, souvent plus court. Livrée des G' plus ou moins Vbollantens HEIN EU TANIA ANNE 2. Bec assez allongé, fin et délié. . . . . , . 3. Bec en général court,| plus ou moins Céprimé à la CRAN ve À MN Op AL AR ARTie CL BU &. Oiseau d’assez grande taille, à parure étincelante, | où l'or, le cuivreux, et le bleu dominent. . . . PANTERPE. Oiseau de pelite taille, à parure peu étincelante, \ verte, légèrement bleuâtre. . . . . . . . . ARENA. / Côtés de la tête munis d’une large moutache | blanche; postoculaire un - BASILINNAS ‘| Côtés de la tête sans moustache blanche, ou \ offrant simplement un léger point postoculaire. . . 5. À “Sons ériremen re re, SE NOTES { Queue ample, longue etlarge, visiblement entaillée, où Queue simplement tronquée à son extrémité. . 6. — 449 — are arrondie; les deux rectrices externes étant | plus étroites et plus courtes que les autres. . . . JuLramya. 6 : Queue tronquée à son extrémité; les rectrices externes égalant, ou dépassant légèrement, le niveau HESVAUTTES PERL DT SU D. COUR Te Plumage très-brillant et à reflets métalliques, où dominent le vert et le bleu saphir. . , , ,. . . EucEepHaLa, Plumage brillant, mais sans larges espaces vert MÉMETAUTO RE C2 loue eo oil 8. Bec court et dilaté, rouge, à pointe noire. . . HyLocnanis. 8 Bec aminci, noirâtre en dessus. . . . . . . DamopxiLa. GENRE EUCEPHALA. (PI. VIL, fig. 5). Bec faible, presque droit, atteignant à peu près la longueur de la tête, légèrement dilaté à la base, aminci ensuite, jusqu'à son extrémité, qui est déliée et pointue; mandibule supérieure bru- nâtre ou rougeûtre à la base, noire à son extrémilé ; l'inférieure rougeûtre à la base, noire à son extrémité. Ailes faibles et courtes, atteignant à peine l'extrémité des rectrices, brun noi- râtre, violacé. Queue ample, assez courte, tronquée à son extré- milé, très-légèrement échancrée et parfois subarrondie, à son extrémité, toujours noire d'acier. Pieds courts et faibles, larses légèrement emplumés. La robe des &, toujours étincelante,esten général, vert émeraude étincelant, avec des reflets bleus et presque toujours, avec des parties, soit sur la tête, soit sur le devant du cou et de la poitrine, d’un bleu saphir, également étincelant. La robe des Q ,très-différente de celle des ©, est vertbronzé en dessus, avec les parties inférieures grises, plus ow moins mouchetées de veré, surtout sur les côtés. Ce genre, qui comprend dix espèces, assez difficiles à distinguer les unes des autres, est très-naturel, bien que divers auteurs l’aient divisé en trois sections, et même en trois senres différents, dont nous ne comprenons nullement Putilité. — 450 — Les Eucephala habitent la Colombie, l’Équateur, la Guyane, et leur maximum numérique d’espèces est au Brésil ; on en trouve également une espèce dans l’île de la Trinité. Table analytique des espèces. Prases frontale, gutturale, ou pectorale plus | ou moins marquées de bleu saphir. , . . . - l Prases frontale, gutiurale et pectorale uni- formément vert émeraude, sans trace de bleu. . | Tête enveloppée, dans toules ses parties, jus- { ? qu’au vertex, par une prase bleu saphir, +. . : Tête offrant à la fois des parties sombres, et d’autres vertes, ou bleu saphir. . . . , Front et gorge bleu saphir, ou vert émeraude, 3 Arreflets DIEUS-. NE ER SR Dessus de la tête vert ou bronzé obscur. +. Base du cou et poitrine vert émeraude, . , k Base du cou et poitrine bleu saphir. . . . / Dessus de la tête entièrement bleu jusqu’au Le mt EM RE PE 5 Bleu saphir s'étendant seulement autour du | bec et se fondant, peu à peu avec le vert de la V'TÉRIOR DÉS MEME MES eme Per en de ne Nes / Gorge, bas du cou et poitrine entièrement Diese (etes RER M ET Pt tie 6 Gorge, bas du cou et poitrine offrant en | même temps, des parties. vertes et des parties NES ECO MR ES RE MM ! Gorgerette bleue; bas du cou et poitrine MN + A7. d | Gorgerette bleue ; bas du cou et poitrine | offrant des parlies bleues. . , , . . . . Gorgerette bleue saphir; cou et poitrine Let CMErAUAE EE EE LS AN EE RS 8 | Gorgerette bleue saphir, cou et poitrine verts, à reflets bleus. CAN MRC LIT SM ee 2 CHLOROCEPHALA, Grayr. à. L. GC. Ds COERULEOLAVATA. LercCuI, SMARAGDINEA, HYPOCYANEA, 7, 8, 9. CoERULEA, CyYaNoGENys, PT + eee Une bande transversale bleue au niveau des | crus A nisete nee Miouusliniiuet ei list OGAPULATA 9 Une bande longitudinale bleue, s'étendant depuis la gorge jusqu’à la poitrine, avec les COÉSIAUIEDHVERTS:. eee se à , « Te Ne. SURCÆRULEL: 212, EUCEPHALA GRAYI (Bourcier et Delattre) Sp. 1846. Syn. Trochilus Grayi (Bourcier et Delattre), Revue 200ol., 1846, p. 307. — Hylocharis Grayi ( Bonp.), Consp, — Eucephala Grayi (Reichenbach). — Eucephala Grayi (Gould) , Monog., vol. V, pl. CCCXXX, 1861.—Sapphironia Grayi {Bonp.), Rev. et Mag. de zool., 1854, p. 256.—Ulysses Grayi (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 42.— L'Ulysse de Gray (Mulsant).— Eucephaia Grayi (Elliot}, Syn. and class. of the Troch., p. 228. d' adulte. Bec assez fort, légèrement infléchi, plus long que la tête, dilaté et déprimé à la base, aminri ensuite régulièrement jusqu'à son extrémilé ; mandibules rouges à la base , noires à leur extrémité. Dessus de la têle revétu, jusqu'au verlex et presque jusqu'à la nuque, d’une prase bleu saphir, étincelant, à reflets vert émeraude, sur le front, bleu azuré, ou indigo, sur le reste de la tête et suivant les jours ; le reste des parties supérieures vert brillant, à reflets bleuâtres, ou mordorés, suivant les jours , passant au vert bleudire, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, atteignant , en longueur, l'extrémité des rectrices, brun violacé. Gorge, parties latérales de la tête et devant du cou formant une prase, du même bleu saphir , qe le dessus de la tête; poitrine, ventre et flancs vert émeraude étincelant; couvertures inférieures de la queue bleu d'acier, bordées de blanchätre. Queue presque tronquée, légèrement entaillée, d’un beau noir d'acier; les rectrices externes et subexternes bordées d'une tache gris foncé, à leur extrémité. Pieds bruns. Tarses brièvement garnis de plumes vertes à la base, cendrées à l'extrémité. — 452 — © adulte. Mandibules presque brunätres. Tête brun ver- dûtre; le reste des parties supérieures vert bronzé. Dessous du corps blanc, avec les côtés mouchetés de plumes vertes, fran- gées de blanc ; ces plumes mouckhetées, étincelantes sur les côtés de la gorge et du cou, bronzées sur les côtés de la poitrine et de l’épigastre. Couvertures inférieures blanches, tachées de bronzé verdätre. Queue légèrement entaillée; les recirices médianes bronzé bleuâtire , les latérales noirätre fuligineux, sur leurs barbules externes , noirätre fuligineux, avec reflets bleudtres, sur les barbules internes; ce noir allant de plus en plus en s’accentuant, vers l'extrémité, qui est, en outre, marquée d’une tache grise, assez large, sur la rectrine externe, de moins en moins grande, de la subexterne, jusqu’à la subinterne. Os. Gette espèce, d’une taille un peu plus grande que les autres , en diffère encore par un bec plus fort et plus allongé. M. Mulsant en a constilué un genre particulier, sous le nem d'Ulysses ; mais ses caractères nous semblent si légers , que nous avons pensé qu’il était préférable de la conserver dans le genre Eucephala. PATRIE. Équateur. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce, qui cependant est assez répandue dans les coilections, 213. EUCEPHALA CHLOROCEPHALA (Bourcier) Sp. 1854. Syn. Hylocharis chlorocephala (Bourcier), Revue et Mag. de zoologie, 1854, p. 457.—Hylocharis chlorocephalus (Bonp.), Rev. et Mag. de zool., 4854, p. 255. — Agyrtria chlorocephala (Reichenbach).—Lepi- dopyga chlorocephala (Cabauis et Heine). — Eucephala chlorocephala (Gould, Monog., t. V, pl. CCCXXXII. — Eucephala chlorocephala (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, 1. T1, p. 29. — L'Eucéphale à tête verte (Mulsant)}, — Eucephala chlorocephala (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 231. — À53 — g adulte. Bec légèrement infléchi, assez faible, de la longueur de la tête, à peine dilaté à la base, aminci régulièrement, jusqu'à son extrémité ; mandibule supé- rieure brune, à pointe noire; inférieure couleur de chair à la base, à pointe noire. Tété revélue, jusqu'au vertex. d'une prase vert émeraude, à reflets un peu bleuätres ; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé, à reflets jaunâtres sur le croupion, un peu cuivreux sur les couvertures supérieures de la queuc. Ailes atteignant, en longueur , l'extrémité des rectrices, brun noirâtlre, violacé. Parties inférieures entièrement vert émeraude étincelant ; couvertures inférieures de la queue olivâtre foncé, bordées de blanc. Queue ample, légèrement et régulièrement en- taillée , à rectrices noir d'acier ; les externes d’un cinquième plus long que les internes. Pieds bruns. Tarses garnis de plumes blanches. Ç inconnue. Ogs. Cette espèce , fort rare, se distingue aisément de toules les autres, par la couleur vert émeraude uniforme de ses parties inférieures ; toutes les autres espèces d’Eucephala offrant plus ou moins de bleu, dans la distribution des nuances de leur robe. PATRIE, Équateur. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celle espèce. 214. EUCEPHALA CÆRULEA (Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus cæruleus (Audebert et Vieillot), Oiseaux dores, t. I, p. 82, pl. 40. — L'’oiseau-mouche à gosier bleu (Vieillot\,. — Tro- chilus cæruleus (Vieillot), Nouv. diction. d’hist, nat., t. VII, p. 361, 4817.—Ornismya Audeberti (Lesson) , Hist. nat. des oiseaux-mouches, p. 464, pl. LI. — L'Oiseau-mouche Audchert (Lesson). — Trochilus — 454 — Audeberti (prince Max. de Wied). — Hylocharis cærulea (Bonp.), Consp.— Cynanthus cæruleus (Jardine). — Hylocharis Audeberti (Bur- meister). — Chlorestes cærulea (Reichenbach). — Eucephala cærulea (Gould), Monog., t. V, pl. CCCXXXV.—Chlorestes mentalis (Cabanis), Journ, for ornith. , 1866, p. 159, — Eucephala cærulea (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 31. — L'Eucéphale à gorge bleue (Mulsant). — Eucephala cærulea (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 230. & adulte. Bec presque droit, faible, de la longueur de la tête, très-légèrement dilaté à la base, diminuant ensuite progressivement jusqu'à sa pointe; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair, avec la pointe noire, Partie supérieure de la têle bronzé verdûtre, terne ; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé, à reflets peu prononcés, légèrement mordorés sur le croupion et les cou- vertures supérieures de la queue. Ailes atteignant, en longueur , l'extrémité des rectrices, brun noirâtre, violacé. En dessous, une petite prase bleu saphir étincelant, sur le menton, passant au vert bleuâtre, sur le devant du cou; une large prase vert émeraude étincelant , à légers reflets vert d'eau, ou bleuâtres, suivant les jours, occupant les parties antérieures et latérales du cou et de la poitrine ; quelques légers reflets dorés se produisant parfois, sur les parties latérales voisines de la tête. Ventre, abdomen et flancs vert émeraude vif ; couvertures inférieures de la queue vert foncé. Queue presque tronquée, assez courte, plutôt arrondie qu'échancrée à son extrémilé, entièrement noir d'acier, à légers reflets bleu verdätre. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumes. Q adulle. Dessus du corps vert bronzé. Parties inférieures d'un blanc sale, avec les côtés du cou et de la poitrine parsemés de mouchetures vert eémeraude. Flancs vert bronze. Couvertures inférieures de la queue cendrées, tache- tées de bronzé verdâtre. Queue légèrement arquée, un peu — 455 — entaillée, noir d'acier; les rectrices externes et parfois sub- externes marquées légèrement de cendré, à leur extrémité ; ces mêmes rectrices liserées , de bronzé verdätre, à la base de leurs barbules externes. Ogs. Cette espèce, la plus connue et la plus répandue du genre Eucephala, varie un peu, par la nuance plus ou moins bleuâtre du devant de son cou, Quelquefois elle offre aussi des reflets dorés et presque cuivreux, sous certains jours, sur les parties latérales de la tête ; enfin, la teinte du croupion devient parfois légèrement dorée. L'espèce suivante, ou E. Cyanogenys, n’est probablement qu’une variété, un peu plus petite, où la prase émeraude du devant du cou est un peu plus bleue que dans le iype. Du reste , les différentes espèces d’Eucephala, qui nous restent à décrire, sont très- voisines et pourraient bien, en définitive, n'être. que des modifications d’un seul et même type. Le nid a une forme demi -ovale, offrant un mélange de duvet cotonneux et de graines à aigretles ; il est revêtu extérieurement de fragments d’écorces et de menus débris, que l'oiseau suspend au-dessous des feuilles des palmiers et des bambous. PATRIE, L’habitat de cette espèce est assez étendu; on la rencontre à la fois à la Guyane, dans le nord du Brésil, dans le Vénézuéla et dans l’île de la Trinité. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Cayenne (74-358). b & id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Guyane (AC). € d& id. Collection Abel Vautier. Brésil (AC). d © id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Brésil (82-3). 215. EUCEPHALA CYANOGENYS (prince de Wied) Sp. 1825. Syn. Trochilus cyanogenys (prince Max. de Wied) , Beit. , t. IV, p. 10, 1825.—Ornysmya Wiedei (Lesson), Supplém, oiseaux-mouches, 30 —WM4500— p. 150, pl. XXVI, 1829. — L'oiseau-mouche de Wied (Lesson), Index. — Hylocharis cyanogenys (Gray), Genera. — Saucerollia cyanogenys (Bonp.), Consp. — Chlorestes cyanogenys (Reichenbach). — Eucephala cyanogenys (Gould), Introduction. — Eucephala Wiedei (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. IV. p. 190. — L'Eucephale de Wied (Mulsant), — Eucephala cyanogenys (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 231. & adulte. Très-semblable à l'E. cærulea , s’en distinguant par une taille plus faible , par la nuance un peu plus mor- dorée, ou légèrement cuivreuse , du bronzé des parties supérieures ; enfin , par la prase du devant du cou, dont la partie médiane offre un assez large espace bleu saphir, qui se confond, par ses bords, avec le vert émeraude des parhes latérales. © semblable à la précédente. PATRIE. Le Brésil. Exemplaire du musée de Caen. a 4 adulte. Don de M. Eug. Deslongchamps. Brésil (AC). 216. EUCEPHALA SCAPULATA (Gould). 1861. Syn. Eucephala scapulata (Gould), Introd., Monog., p. 166, 1861. —Eucephala scapulata (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, IT, p. 34. — L’Eucéphale à épaulettes (Mulsant). — Eucephala scapulata (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 229. & adulte. Parties supérieures vert bronzé. Dessous du corps revêtu , sur lu gorge et sur la poitrine, d’une prase bleu-vert, ou verdätre , étincelant, passant ensuite au vert foncé, et enfin au noir sur l'abdomen; paré en outre, au devant des épaules, d’une tache bleue, prolongée, sur les côtés du dos, sous forme d’une bande peu distincte. Cou- — 457 — vertures inférieures de la queue brunes , tachetées de noir d'acier. Le reste comme dans l'E. cærulea. PATRIE. La Guyane. Le musée de Caen ne possède point de spécimen de cet oiseau , qui n’est connu que par l’exemplaire type de l’espèce, de la collection de M. Gould. 217. EUCEPHALA SUBCÆRULEA (Elliot). 1874. Syn. Eucephala subcærulea (Elliot), ibis, 4874, p. 87.—Eucephala subcærulea (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, 11, p. 35. æ adulte. Parties supérieures vert bronzé. Dessous du corps paré d’une large prase, vert émeraude étincelant, de- venant bleuâtre, sur les côtés du cou, ct bleu saphir, sur une bande longitudinale, occupant la gorge et le devant du cou. Le reste comme dans l'E. cærulea. PATRIE. Brésil. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cet oiseau, encore unique dans la collection de M. Elliot, 218. EUCEPHALA HYPOCYANEA (Gould) 1860. Syn, Eucephala hypocyanea (Gould), Proced, zool. Soc. of London, part. XXVIII, 1860, p. 306.—Id., Monogr., t. V, pl. CCCXXXIV.— — Eucephala hypocyanea (Muisant), Hist, nat. des oiseaux-mouckes, t. Il, p. 36. — L’Eucéphale à poitrine bleue (Muisant). — Eucephala hypocyanea (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 230, d adulte. Téte et dessus du corps vert bronzé, devenant cuivreux, sur le croupion et sur les couvertures supérieure de la queue. Dessous du corps offrant, depuis la gorge, — 458 — jusqu'au niveau des épaules, une large prase, bleu saphir étincelant , passant au bleu verdâtre, sur les côtés de ces parties. Le reste comme dans l'E. cærulea. PATRIE. Intérieur de la Guyane. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce, connue seulement par l’échantillon type de la collection de M. Gould. 219. EUCEPHALA SMARAGDINEA (Gould) Sp. 1860. Syn. Anguesma Smaragdineum (Gould), Proced. zool, Soc. of London, part. XXVIIT, 1860, p. 305. — Eucephala Smaragdo-cærulea (Gould), Monog., t. V, pl. CCCXXXI. — Eucephala Smaragdinea (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 38.—L’'Eucéphale émeraude (Mulsant).— Eucephala Smaragdo-cærulea (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 229. d adulte. Tête vert bleuâtre, métallique, avec un reflet bleu bien prononcé , sous certains jours ; le reste des parties supérieures vert bronzé, uniforme. Gorge bleu saphir , de- venant insensiblement bleu verdätre , puis vert émeraude étincelant , à reflets bleus , sous cerlains jours; cette prase verte se prolongeant, sur la poitrine, le ventre et les flancs ; couvertures inférieures de la queue vert bronzé, à reflets cuivreux , sous certains jours. Le reste comme dans l'E. cærulea. Q inconnue. Os. Cette espèce, d’une taille un peu plus grande que l'E. cærulea, s'en distingue par la nuance vert-bleu de sa région frontale, et par la couleur vert émeraude pur de ses parties inférieures. Toutes ces espèces, si voisines et ne différant guère que par les proportions relatives du bleu et du vert, sur la — 459 — prase de la poitrine, ne sont probablement que des races ou variétés de l'E. cærulea. PATRIE. Le Brésil. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce qui, toutefois, paraît plus répandue que les trois pré- cédentes. 220. EUCEPHALA CÆRULEO-LAVATA (Gould). 1860. Syn. Eucephala cæruleo-lavata (Gould), Proced, zo0l. Soc. of London, 1860, p. 306. — Id., Monog., vol., V, pl. CCCXXXIII, — Eucephala cæruleo-lavata (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t II, p. 39. — L’Eucéphale à poitrine bleue (Mulsant). — Eucephala cæruleo-lavata (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 229. & adulte. Téte bleu verdûtre, parsemée de points bleu saphir étincelant ; le reste des parties supérieures vert bronzé , devenant cuivreux sur le croupion et sur les cou- vertures supérieures de la queue. Gorge, devant du cou et de la poitrine bleu saphir , à reflets verdätres, devenant de plus en plus marqués sur les côtés du cou et de la poitrine. Le reste comme dans l'E, cærulea. Q inconnue. PATRIE. Le Brésil. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celte espèce. 224. EUCEPHALA LERCHI (Mulsant et J. Verreaux ) Sp. 1870. Syn. Thalurania Lerchi {Mulsant et J, Verreaux), Ann. de la Soc. Linn. de Lyon, t. XVIIT, 4870, p. 109.—Eucephala Lerchi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 491. — L’Eucéphale de Lerch (Mulsant). — Timolia Lerchi (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 231, — 400 — g adulte. Bec presque droit, de force médiocre, à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure noire; inférieure pâle à la base, noire à l'extrémité. Partie supé- rieure de la tête, jusqu'au vertex , bleu saphir ; le reste des parties supérieures vert, un peu bleuâtre, passant au bronzé, sur le croupion et légèrement cuivreux sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant , en longueur, l'extrémité des rectrices. Dessous du corps revêtu de plumes bleu saphir , vers la base du bec, puis d’un vert-bleu, ou bleuûtre, jusqu'au niveau des épaules. Épigastre et ventre bruns, couverts de plumes vert bronzé , un peu bleuätres, sous certains jours. Couvertures inférieures de la queue vertes , avec de légers reflets violacés. Queue ample et large, sensiblement entaillée, diminuant régulièrement de lon- gueur, depuis la rectrice externe, jusqu'a la médiaire, noir-bleu d'acier. Pieds faibles, noirs. Tarses légèrement emplumés. Ogs. M. Elliot a créé, pour cette espèce, le genre Timolia, dont nous ne voyons pas bien la nécessité; car, par tous ses caractères, il est conforme au genre Eucephala. PATRIE. La Colombie. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce, connue seulement par le type, qui fait partie de la collection de M. Elliot. GENRE PANTERPE,. (PL VIL, fig. 7.) Oiseau d'assez grande taille. Bec faible, délié dans toutes ses parties, presque droit, légèrement infléchi vers sa pointe, de la longueur de lu tête; mandibule supérieure noire; inférieure pâle, jusqu’à moitié de sa longueur, noire antérieurement. Ailes — 46! — fortes et longues, dépassant légèrement en longueur, les rec- trices. externes; la première rémige légèrement falciforme. Queue ample et large, tronquée, légèrement entaillée ; les rectrices externes les plus longues, diminuant légèrement et progressive- ment, depuis l’externe jusqu’à la médiaire ; les rectrices larges, arrondies à leur extrémité, toutes d’un noir d'acier. Pieds d’un brun-noir, assez: forts; pouce aussi long que le doigt interne. Tarses assez brièvement emplumés. La robe du : est des plus remarquable; le vert émeraude, le saphir, l'or et le rouge vif se voient, en prases étincelantes, sûr la têle, la gorge, le cou, læ poitrine et le ventre ; la © est inconnue. Le genre Panterpe ne comprend qu'une seule espèce de Costa-Rica : le Panterpe insignis, qui ne le cède, en beauté et en éclat, à aucun autre oiseau-mouche, sans en excepter les Topaza pella et pyra. Ses nuances changeantes, qui font chatoyer sous les yeux toutes les couleurs du prisme , sont beaucoup plus harmonieusement distribuées et non heurtées, comme dans les Topaza. 222. PANTERPE INSIGNIS ( Cabanis et Heine ), 1860. Syn. Panterpe insignis (Cabanis et Heïne), Mus, hein, ch, nr, p. 43, 1560.— Panterpe insignis (Gould), Monog., t. V, pl. CGCCXXXVI. — Oreopyra insignis (Gray), Hand list, — Panterpe insignis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, II, p. 25. — Le Panterpe insigne (Mulsant). — Panterpe insignis (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 195. a adulte. Oiseau d'assez grande taille, Bec droit, faible et subulé , très-légèrement infléchi vers sa pointe; mandi- bule supérieure noire; inférieure noire avec la base rou- geätre. Partie supérieure de la tête offrant une prase qui, d’obscur brun verdätre , sous certains jours, passe au bleu azuré , sous d’autres aspects ; côtés de l'occiput , dessous des — 462 — yeux, dessus du cou et partie antérieure du dos, passant du brun verdûtre au vert bronzé, à reflets mordorés ; dos vert foncé, passant au vert bleuâtre, sur le croupion et au bleu verdätre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes longues, d’un brun violacé uniforme. En dessous, et s'étendant, sur la gorge et le devant du cou, une large prase de couleurs métalliques , passant successivement , suivant les jours, du vert émeraude à l'or et au rouge cuivreux le plus étincelant ; poitrine vert doré, passant, sur l'épigastre, au bleu améthyste, ou au vert bleuûtre ; ventre vert éme- raude; couvertures inférieures de la queue vert bronzé. Queue ample et large, tronquée, légèrement entaillée, à rec: trices larges ; toutes d’un noir d'acier, à reflets bleuûtres. Pieds brun-noir. Tarses assez brièvement emplumés. Q inconnue. Os. Celle magnifique espèce offre des caractères très- tranchés. Quelques auteurs , et entre autres M. Elliot, l’ont rap- prochée, soit des Eriocnemys, soit des Cyanomia. M. Mulsant, au contraire, considère que ses affinités seraient plutôt, vers les Eucephala. Ce que l’on pourrait peut-être dire, avec raison, c’est que cet oiseau, aux parures brillantes et disposées d’une ma- nière tout à fait spéciale, au bec fin et délié, avec une très-légère tendance à s’infléchir en haut, avec son plumage plus mou que celui qu’on rencontre habituellement dans les Hylochariens, ne se rapproche bien en réalité d'aucun autre Trochilidé et pourrait, à lui seul, former un groupe spécial. Il serait bon aussi de savoir au juste ce qui en est de la ©, que quelques auteurs prétendent être, en tout, semblable au g'; que d’autres disent, au contraire, en être fort différente. PaTRiE. Le Panterpe insignis provient de Costa-Rica, où il a été découvert par M. Arcé, sur le volcan du Chiriqui. Exemplaire da musée de Caeni a & adulte, M. Boucard (80-388 ). — 463 — GENRE JULIAMYA. (PL. VIL, fig. 7.) _ Bec presque droit, court, n’atteignant pas la longueur de la tête, légèrement déprimé à la base, diminuant ensuite progressivement jusqu'à la pointe ; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair à la base, noire à son extrémité. Ailes faibles et courtes, atteignant à peine, en longueur, l'extrémité des rectrices. Queue ample, d'un noir d'acier, à reflets bleuûtres, assez vifs, assez longue, arrondie à son extrémité, formée de rectrices étroites, surtout vers leur extrémité, si bien que lorsque la queue est déployée, les rectrices ne se recouvrent point par leurs bords et qu'il en résulte des espaces très-mar- qués, entre chacune d'elles. De ces rectrices, les plus étroites et les plus courtes, sont les externes et elles vont graduellement, en augmentant jusqu'à la quatrième, qui est de même longueur que la médiane. Pieds courts et faibles, tarses brièvement emplumes. Sexes très-diflérents de plumage ; la robe du ©' offrant une prase vert étincelant, enveloppant le dessus et les côtés de la tête, le devant du cou et de la poitrine ; à cette prase en succède une autre, bleu saphir, étendue sur le ventre et sur l'abdomen. La livrée de la Q est vert bronzé en dessus, grisâtre en dessous, avec de nombreuses grivelures, vert bronzé. Ce genre est facile à reconnaître, par la forme de ses rec- trices, amincies vers leur extrémité ; tandis que, dans tous les autres genres voisins, les rectrices sont larges et étalées. On n’en connaît que deux espèces très-voisines, habitant l’une l’Équateur, l’autre la Colombie, 223. JULIAMYA JULIEÆ ( Bourcier ) Sp. 18/2. Syn. Ornismya Juliæ (Bourcier), 4842, Ann. de la Soc, d’agr. de Lyon, t, V, p. 345. — Cæligena Juliæ (Reichenbach), — Hylocharis — 464 — Juliæ (Gray), Genera. — Damophila Julia (Reichenbach ).— Juliamya typica (Bonp.), Rev, et Mag. de zoologie, 1854, p. 255. — Juliamya typica (Gould), Monog., vol. V, pl. CCCXXXVII. — Damophila Juliæ (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t, 11, p. 56. — Le Damo- phile de Julie (Mulsant). — Juliamya typica (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 233. d adulte. Bec presque droit, un peu moins long que la tête, noir en dessus ; mandibule inférieure rougeätre à la base, noire à son extrémité. Partie supérieure de La têle occupée par une prase vert émeraude foncé; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé, offrant des reflets légèrement dorés, sur le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Ailes faibles n'atleignant point, en longueur, l'extrémité des rectrices, brun noi- râtre, violacé. Gorge , devant et côtés du cou, ainsi que le devant de la poitrine, jusqu’au niveau des épaules, offrant une belle prase,vert émeraude étincelant , avec quelques légers reflets, vert d'eau ou azurés, sous certains jours; ventre et abdomen d’un beau bleu saphir foncé étincelant, sous certains jours, velouté sous d'autres ; couvertures inférieures de la queue noir d'acier, à reflets bleuäâtres. Queue ample et large, arrondie à son extrémité, formée de rectrices amineies à leurextrémité, et qui cependant , reste arrondie ; cet amin- cissement des rectrices donnant lieu à de larges espaces vides, lorsque la queue est développée en éventail ; toutes les rectrices noir d'acier uniforme, à reflets bleuâtres bien pro- noncés. Page inférieure de la queue de même nuance ; mais plus luisante. Pieds noirs, assez grêles, Tarses brièvement emplumés. © adulte. Parties supérieures vert foncé bronzé, uniforme. Parties inférieures gris cendré , parsemé de petites mouche- tures vert bronzé, un peu grisâtlre ; ces mouchetures devenant plus larges, plus marquées et plus vives, sur les côtés du cou, de la poitrine et des flancs ; couvertures inférieures de — 465 — la queue vert grisûtre, bordées de cendré. Queue moins longue et moins ample que chez le & ; les rectrices un peu moins amincies vers leur extrémité; toutes d'un noir d'acier, à reflets bleuâtres, sauf la rectrice externe, qui montre , en outre , une petite tache grisûtre, à son extrémité. Ogs. Quelques auteurs ont changé le nom de Juliæ en celui de typica, pour que les roms générique et spécifiquefne fussent pas semblables. Juliamya typica leur a paru plus correct que Juliamya Juliæ où Julia. M. Mulsant ne voulant pas changer le nom de Juliæ, qui lui rappelait de chers souvenirs, et cherchant également la!correction complète, au point de vue euphonique, a changé ce nom de Juliamya en celui de Damophila; mais ce dernier avait l'inconvénient d’être donné à une autre espèce, au Damophila amabilis ; ce qui entraîne encore M. Mulsant à adopter, pour nom générique de cet autre oiseau, celui de polyerata, donné par Heine, en 1863, c’est-à-dire posté- rieurement à celui de Damophila, qui date de 1853. Tout cela donne lieu à une confusion regreitable et pour un sujet vraiment puéril; -aussi conservons-nous le nom de Juliamya Julie, malgré le petit inconvénient , vraiment bien minime, de ne pas être absolument et rigidement conforme. en tous points, aux exigences les plus impérieuses d’une nomenclature binaire irré- prochable. Le nid est un cône renversé, très-allongé, formé d’une bourre roussätre et garni en dehors, de feuilles sèches et de quelques débris de menus végétaux. PATRIE, Équateur et Nouvelle-Grenade. Exemplaires du musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier, type de cet auteur. Nouvelle- Grenade (74-392). b & adulte. Collection Bourcier, Nouvelle-Grenade (74-393). CMS. M. J. Verreaux. Id. (AC). d nid. Colleclion Duval. Id. (74-A). — 466 — 224. JULIAMYA FELICIANA (Lesson) Sp. 1844. Syn. Ornismya Feliciana (Lesson), Rev, et Mag. de zool., 1844, p. 433. — L'oiseau-mouche Félicie (Lesson). — Hylocharis Feliciana (Gray), Genera. — Juliamya Feliciana (Gould), Introd, — Damo- phila Feliciana (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 60. — Juliamya Feliciana (Elliot), Syn. and. class. of the Troch., p. 233, d' adulte, Prase de la partie supérieure de la tête vert émeraude des plus étincelants, à reflets d’or, ou même un peu cuivreuæ, sous certains jours. Quelques reflets également d'or cuivreux, sur les parties latérales de La tête. Prase vert émeraude de la poitrine , s’arrêtant un peu avant le niveau des épaules. Taille un peu plus grande. Bec un peu plus fort. Le reste comme dans le J. Juliæ. Ç en tout semblable à celle de l'espèce précédente; s’en distingue uniquement , par sa taille un peu plus grande et par son bec, un peu plus fort. Ogs. Cet oiseau est tellement semblable à la J. Juliæ, qu'il nous paraît devoir être une simple varieté, ou une race locale, plutôt qu’une espèce véritable. La seule différence bien appréciable est que, dans la J. Juliæ, la prase frontale est d’un vert émeraude foncé, peu éclatant, tandis que dans le J. Feliciana, cette même prase est d’un vert étincelant, à reflets jaunâtres et comme huileux. PATRIE. Équateur. Exemplaire du musée de Caen. a g adulte, M. Franck. Rio-Napo (79-310). — À67 — GENRE DAMOPHILA. (PL VII, fig. 8.) … Bec presque droit, un peu plus long que la tête, à peine dilaté à la base, diminuant progressivement jusqu'à sa pointe; man- dibule supérieure noire; inférieure rougeûâtre à la base , noire à son extrémité. Ailes assez longues, atteignant ou même dépas- sant légèrement l'extrémité des rectrices médiaires ; entièrement brun violacé. Queue assez ample, mais médiocrement longue, arrondie légèrement, entaillée à son extrémité, à rectrices larges, mais un peu appointies à leur extrémité. Pieds faibles, bruns. Tarses brièvement emplumés. La robe du ©'offre une prase vert émeraude sur le sommet de la tête, avec une petite prase saphir, brillante seulement, sous certains jours, sur la poitrine ; le reste d'un bronté terne. La Q , très-différente du ©, est uniformément vert bronzé en dessus, gris maculé de verdûtre en dessous. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce, habitant Costa - Rica, la Colombie et l’Équateur. 995. DAMOPHILA AMABILIS (Gould) 1854. Syn. Trochilus (?} amabilis (Gould), Proced. zool., Soc. of London, 4851, p. 115. — Cæligena (Damophila) amabilis (Reichenbach), Troch. enum., p. 3, pl. DCLXXXI, fig. 4496-97, — Damophila amabilis (Gould), Monog., vol. V, pl. CCCXCI. — Juliamya amabilis (Bonp.). Rev. et Mag. de zool., A854, p. 53. — Polyerata amabilis (Heine). — Polyerata amabilis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IT, p. 52. — Le Polyérate aimable (Mulsant). — Damophila amabilis (Elliot), Syn. and. class. of the Troch., p. 234. & adulte. Bec presque droit ; mandibule supérieure noire ; inférieure rougeâtre à la base, noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête offrant une prase, vert émeraud2 — À68 — élincelant ; le reste des parties supérieures vert bronzé, un peu brunätre sur le cou, bronzé un peu violätre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez longues , brun noirûâtre, violacé. Gorge et côtés de la tête vert bronzé, un peu brunätre ; devant du cou et partie antérieure de la poitrine offrant une prase bleu saphir étincelant , à reflets ‘légèrement violätres, à reflets gris, sous certains jours; base de la poitrine, côtés du ventre et flancs vert bronzé, un peu mélangé de gris, sur la ligne médiane; ce gris formant une surface arrondie, sur la base du ventre et sur l'abdomen; couvertures inférieures de la queue gris bronzé bleuâtre , bordées de gris. Queue assez ample; mais mé- diocrement longue , à rectrices larges , un peu appointies à leur extrémité; les deux médiaires vert bronzé foncé; les submédiaires du même vert bronzé, mais noirûtres, avec léger reflet bleu, ou violet d'acier ; les externes et sub- externes brun noirätre, à reflets légèrement violacés ; page inférieure de la queue bleu noirâtre, ardoisé. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. Q Parties supérieures vert bronzé assez vif, avec les couvertures supérieures de la queue bronzé violâtre. Parties inférieures blanc cendré , marqué, sur la gorge et les côtés du cou, de plumes d’un bronzé verdûtre, peu marqué, et sur le devant du cou, de quelques plumes d’un cendré d'azur; flancs vert bronzé; couvertures inférieures de la queue cendré bleuâtre , à très-légers reflets bordées de gris. Queue arrondie à son extrémité; les rectrices médiaires bronzé rougeûtre à la base, noires d'acier à leur extrémité ; les latérales noires d'acier, avec leur extrémilé marquée d’une tache, gris blanchäire, disposée d’une manière un peu oblique ; cette tache diminuant progressivement de l’externe jusqu'à la submédiaire. Le reste comme chez le &. Ogs. Cet oiseau rappelle à peu près, mais avec des nuances plus ternes, la disposition des couleurs du genre précédent ; — 469 — mais il s’en distingue par ses reclrices, qui sont beaucoup plus larges, quoique encore un peu appointies à leur extrémité Le nid est formé d’une bourre roussâtre, revêtue à l'extérieur, de petits lichens blancs et de feuilles sèches. Partie. Costa-Rica, la Nouvelle-Grenade, la Colombie et l'Équateur. Exemplaire du musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier. Équateur (74-389). b & id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Costa-Rica (AC). Can Id. Nouvelle-Grenade (AC). GENRE HYLOCHARIS. (PL. VII, fig. 9.) Bec fort, presque droit, un peu plus long, ou de la longueur de la tête, élargi, dilaté et aplati à la base, diminuant ensuite, vers sa partie moyenne et ne s'amincissant qu son extré- mité; les deux mandibules rouges dans toute leur longueur, sauf à la pointe, qui est noire. Ailes fortes et assez longues ; les deux premières rémiges armées de fortes baguettes. Queue large et courte, arrondie, tronquée à son extrémité, formée de rectrices larges, fortes et subarrondies, à leur extrémilé, Le plumage du O' très-difjérent de celui de la Q. Ce genre, très-naturel, est formé de trois espèces, petites ; mais fortes et trapues, remarquables par la forme de leur bec, qui est large et dilaté à la base. Les couleurs de la robe, très vives chez le &', offrent toujours une prase bleu : . saphir, un peu velouté, enveloppant la tête , ou occupant seulement la gorge et le devant du cou. Le reste des parties supérieures et inférieures vert foncé. Dans l’une des — 470 — espèces il existe, en outre, une petite tache, roux vif, sous le gorge. La queue est noire, ou roux vif. Le plumage de la ©, beaucoup moins vif, est bronzé en dessus, grisâtre en dessous, les rectrices latérales, marquées d’une tache grise à leur extré- mité. Ces charmants oiseaux proviennent tous du Brésil. Table analytique des espèces. Oueue roux vifs. 0 RL CRIS APPHIRINES: Ouene nodire oumnoiraire - he tete DE Tête enveloppée, en son entier, parure prase bleu hs aitntis SON UE ! Tête brunâtre en dessus, une prase bleu saphir sur la gorge et le devant du cou, . . . . « « + + «+ LACTEA. 226. HYLOCHARIS SAPPHIRINUS (Gmelin) Sp. 1788. Syn. Trochilus sapphirinus (Gmelin), Systema nature, 1788, t. I, p. 496. — Le saphir (Buffon). — Id. (Vieillot), Oiseaux dorés, t. I, p. 73, pl. XXXV, et p. 406, pl. LVIIIL. — Trochilus sapphirinus (Vieillot), Tab, encycl. —- Trochilus fulvifrons (Lath}), Index ornith., vol. II, p. 172, 4790, — Trochilus latirostris ( Wied).— Ornismya sapphirina (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 172, tab. 55, 57, 1829. Id., colibris, p. 53, pl. XIV, 1831.— L’oiseau-mouche saphir (Lesson), Index général, Sp. 96. — Cynanthus sapphirinus (Jardine). — Hylo- charis latirostris (Reichenbach). — Sapphironia sapphirina (Bonp.), Rev. et Mag. de zool., 4854, p. 256. — Hylocharis sapphirinus (Gould), Monog., t. V, pl. CCCXLII. — Hylocharis sapphirina (Cabanis et Heine). — Hylocharis sapphirina (Mulsant}, Hist, nat, des oiseaux- mouches, t. 1, p. 16. — L'hylochare à poitrine de saphir (Mulsant). — Hylocharis sapphirina (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 236. d adulle. Bec fort, presque droit, renflé et élargi à la base, un peu plus long que la téte; les deux mandibules — A1 — rouges, dans les trois quarts de leur longueur totale, noires à la’ pointe. Parties supérieures vert bronzé foncé, à reflets vifs sur le croupion, et cuivreux, sur le dernier rang des couvertures supérieures de la queue. Ailes brun noirätre violacé. Gorge roux châtain vif; devant et côtés du cou, ainsi que la poitrine, jusqu’au niveau des épaules, formant une belle prase, bleu saphir étincelant, à reflets vio- lacés, sous certains jours, velouté sous d'autres ; le reste des parties inférieures vert bronzé foncé, paraissant noir, sur quelques parties et sous certains jours; couvertures inférieures de la queue roux châtain vif. Queue tronquée, forte et élargie, assez courte, à rectrices larges et sub- arrondies, à leur extrémité ; les deux médiaires bronzé cuivreux ; les latérales roux de sanguine vif, bordées assez étroitement, de bronzé noirätre. Pieds noirs , de force mé- diocre. Tarses brièvement emplumés de cendré. ® adulte. Parties supérieures vert bronzé. Gorge roux pâle ; devant et côtés du cou, ainsi que la poitrine, cendré, un peu roussâtre, parsemé d'assez nombreuses mouchetures métalliques, arrondies, bleues d’abord , vertes ensuile, et devenant bronzées et plus nombreuses, sur les côtés de la poitrine et sur les flancs. Région mé- diane du ventre gris, un peu roussâtre ; couvertures in- férieures de la queue rousses, largement bordées de gris. Queue plus courte et plus arrondie que chez le &; à rectrices plus étroites et légèrement lancéolées ; les mé- diaires et submédiaires bronzé roussâtre , un peu cuivreux ; les latérales roux clair, à leur base et sur leur partie médiane, largement bordées de brun, à reflets violätres ; ce brun devenant plus foncé , vers les extrémités ; les trois rec- trices latérales offrant, en outre, une tache terminale grise, assez grande sur l'externe, et diminuant de grandeur, sur les autres, jusqu'à la troisième, où'la tache est à peine sensible. Ogs. Cette espèce est facile à distinguer par sa gorge et ses 31 — À72 — rectrices d’un roux châtain ; les deux autres espèces n’offrant aucune trace de celte couleur. j Le nid est formé de bourre cotonneuse à l’intérieur et re- vêtu extérieurement de brins de mousses, d’écailles de fougère et de fragments de petits lichens: l’oiseau l’attache fréquemment à l'extrémité d’une liane, ou sur les racines aériennes des orckhi- dées épiphytes. Fréquemment l'extérieur de ce nid est orné de filaments pendants. PATRIE. Le Brésil. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-352). b 4 ïd. Id. Id. (74-353), c & demi-adulle. Id. Id. (74-354). d & jeune. Don de M. Eug. Deslongchamps. Brésil (AC), e © adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-357). + f nid. Id. Id. (74-A). 297. HYLOCHARIS LACTEA (Lesson) Sp. 1831. Syn. Ornismya lactea (Lesson), Index général, 1831, sp. 97. — L'oiseau-mouche lacté (Lesson). — Le sapbir (Lesson), Hist. nat. des oiseaux-mouches, pl. LVI, 4829. — Hylocharis lactea (Reichenbach). — Trochilus sapphirinus (pr. de Wied). — Non (Gmelin). — Hylo- charis lactea (Bonp.), Consp. — Trochilus lazulinus (Lichtenstein). — Sapphironia lactea (Bonp), Rev. et Mag. de :ool., 1854, p. 256. — Hylocharis lactea (Gould), Monog., t. V, pl. CCCXLIIT. — Cyano- chloris lactea (Reïchenbach}). — Hylocharis lactea (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouche, & II, p. 23. — L’hylochare à ventre blanc (Mulsant). — Hylocharis lactea (Elliot), Syn. and class. of the Trock., p. 236. ; & adulte. Bec presque droit, de force médiocre, à peu près de la longueur de la tête, un peu dilaté à la base, — T3 — aminci ensuite jusqu’à son extrémité; mandibule supérieure rougeûtre, avec la pointe noire ; inférieure rouge pâle, avec la pointe également noire. Partie supérieure de la tête bronzé brunätre , avec une très-petile tache postoculaire , blanche. Parties supérieures du cou et dos vert foncé, bru- nâtre ; croupion vert bronzé foncé ; couvertures supérieures de la queue bronzé, un peu violâtre. En dessous, une petite tache blanche , sous le menton; gorge, devant et côtés du cou, poitrine et partie antérieure du ventre, offrant une belle prase, bleu saphir, à reflets violets, sous certains jours ; ce bleu, étincelant sous certains jours, devenant velouté sous d'autres. Milieu du ventre marqué d’une étroite bande blanc pur ; côtés du ventre et flancs vert bronzé. Couvertures tnfé- rieures de la queue blanches. Queue assez ample et assez longue, tronquée-arrondie à son extrémité; rectrices larges et arrondies, toutes d'un noir bleuätre, légèrement bronzées, à reflets violätres, sur leurs barbules externes ; les deux ex- ternes souvent brièvement cendrées, à leur extrémité. Pieds noirs , assez faibles. Tarses brièvement emplumés. La © est encore mal connue ; d’après certains auteurs, elle serait semblable au &. M. Elliot dit qu’elle ressemble proba- blement au & ; mais que, jusqu'ici, on n’a pu encore constater authentiquement de femelle de cette espèce. L’H. lactea se distingue aisément des deux autres, par sa bande blanche ventrale et par la prase bleu saphir, qui occupe toule la poilrine et tout le devant du cou, sans toutefois re- monter jusque sur la tête. Cette espèce, par quelques caractères assez importants, entre autres par la forme de son bec, par sa petite tache postoculaire , par la longueur de sa queue, semble différer assez des deux autres Hylocharis, et mériterait peut- être de former un genre particulier. À ces caractères viendraient se joindre celui de la ressemblance , dars la robe des deux sexes, si le fait était prouvé d’une manière certaine. Le nid de cet oiseau est, d’après M. Mulsant, souvent composé — 414 — presque entièrement, d’écailles de fougères et revêtu en dehors, de mousses et de lichens. PATRIE. Le Brésil , où il est un peu moins répandu que les deux autres espèces. Exemplaire dun musée de Caen. a g adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-355). , 9298. HYLOCHARIS CYANEUS (Vieillot) Sp. 1817, Syn. Trochilus cyaneus (Vicillot), Nouv, Dict. d’hist. nat., t, XXIII, p. 436. — Ornismya bicolor (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 164, pl. XLIX, L, 4829. — Non bicolor (Gmelin), qui est un Thalurania. — Non bicolor (Cabanis et Heine), qui est un Chlorostilbon. — Non bicolor (d’Orbigny et Lafresnaye ), qui est un Leucolia. — L'oiseau- mouche saphir émeraude (Lesson), Index, sp. 95. — Ornismya cyanea (Lesson), Oiseaux-mouches, p. 199, pl. LXXI, 1829. — Id., supp. p. 443, pl. XXIIT, 1831. — L'’oiseau-mouche vert azur (Lesson), Index, sp. 402. — Ornismya Cayana (d'Orbigny et Lafresnaye), Syn., av. II, p. 50, 1838.— Hylocharis cyanea (Gray), Genera. — Thaumatias cyaneus (Bonp}, Consp. — Hylocharis cyanea (Gould), Monog., t. V, pl. CCCXLIV,— Hylocharis cyanea (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux- mouches, t, II, p. 20. — L’Hylochare à front bleu (Mulsant). — Hylo- charis cyanea (Elliot), "Syn. and class, of the Troch., p. 237, d' adulte. Bec à peu près droit, assez court, n’alteignant qu’à peine la longueur de la tête, fortement déprimé à la base , resserré ensuite, puis se dilatant de nouveau légère- ment et s’'amincissant , enfin, jusqu’à la pointe ; mandibules entièrement rouges, sauf à la fine pointe, qui est noire. Téte arrondie, en forme de boule, enveloppée jusqu'au verlex, par une prase, qui s'étend également sur le devant du cou et sur la poitrine ; cette prase, d’un beau bleu saphir étincelant et à reflets violets, sous certains jours, veloutés sous d’autres. Partie postérieure du cou, dos et couvertures — 475 — supérieures des ailes, d'un vert foncé, mélé d'une teinte obscure ; ce vert devenant un peu plus clair et à reflets bronzés d’abord, puis cuivreux , sur le croupion, et même cuivreux violätre , sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes atteignant, ou même dépassant légèrement, l'ex- trémité des rectrices, brun noirâtre, violucé. Dessous dn corps offrant une petite tache blanche , sous la gorge, puis une prase bleu saphir, sur le cou et la poitrine, et enfin vert bronzé foncé, sur le ventre et sur les flancs; couver- tures inférieures de la queue noir d'acier, à reflets bleus. Queue courte et large, arrondie en éventail, à rectrices assez larges , toutes d’un noir d'acier, à reflets légèrement bleuätres. Pieds noirs, assez gréles. Tarses brièvement emplumés. ® adulte. Téte revélue, en dessus, de plumes vertes, légèrement brillantes , sous certains jours. Couvertures su- périeures de la queue bronzé cuivreux , violacé. Dessous du corps couvert , jusqu'à l’épigastre, de plumes bleues, fran- gées de blanc cendré , ce qui fait paraître ces parties mouchetées de bleu, sur un fond blanc cendré ; épigastre et ventre cendré grisâtre , avec les flancs vert bronzé; cou- vertures inférieures de la queue gris ardoisé, bordées de gris blanchâtre. Queue plus courte que chez le &, d'un noir à reflets bleuâtres ; mais toutes les rectrices, sauf les deux médiaires , finement liserées de cendré; la rectrice externe portant , en outre , une très-petile tache fuligineuse pdle, à son extrémité. Le reste comme chez le &. OBs. La livrée du jeune & est vert bronzé en dessus, avec les couvertures supérieures de la queue légèrement cuivreuses : les parties inférieures d’un gris sale, tapiré, sur la gorge et le devant du cou, d’une grande quantité de petites taches ver- dâtres ou bleuâtres ; les côtés de la poitrine et des flancs vert bronzé ; les couvertures inférieures de la queue grises, avec le milieu bleu ardoisé. La queue, plus longue que chez la © , est — 4716 — formée de rectrices assez étroites, noires, à reflets bleus: mais les deux latérales, de chaque côté, marquées d’une tache ter- minale, blanc grisâtre, Cette espèce est facile à distinguer des deux autres, par son bec plus court, sa tête très-arrondie, entièrement bleue, ainsi que le devant du cou et la poitrine; enfin, par la nuance cuivreuse du croupion et des couverlares de la queue. Le nid , très-semblable à celui de l’H. sapphirinus, offre, comme lui, des brindilles pendantes; l’oiseau l'attache également sur les racines des orchidées, ou à l’extrémité des branches pendantes. PaTrig. Le Brésil, où l’espèce est très-abondante. Exemplaires du musée de Caen. a d,adulte. Collection Bourcier. Brésil (74-350). b 4 id. id. id. (74-396). cg id. Id. Id. (74-397). d & id. Id. Id. (74-351). e g jeune, 4r° livrée M. Bouvier. Id. (76-135). f à adulte. Collection Bourcier. Id. (74-356). g nid. Id. Id. (74-A). GENRE BASILINNA. (PL. VII, fig. 10). Bec assez fort, coùrt, à peine de la longueur de la tête, à peu près droit, dilaté et légèrement déprimé à la base, affaibli vers son ex- trémité, aminei, aigu et subulé à sa pointe ; les deux mandibules rouges à la base et dans un peu plus de la moitié de leur lon- gueur, noires à leurs extrémités. Ailes fortes, atteignant ou même dépassant légèrement, en longueur, l'extrémité des rec- trices, les baguettes des trois premières rémiges fortes et résis- tantes. Queue forte et large, carrée, tronquée à son extrémité ; — 471 — rectrices fortes, larges et arrondies à leur extrémité. La robe des o est brillante, la tête enveloppée d'une sorte de capuchon noir, ou bleu indigo, très-foncé, mais étincelant, sous certains jours, avec deux bandes postoculaires blanches , très-marquées, qui partent de l’angle de l’œil et s'étendent jusqu’à la région des oreilles ; le bas du cou et la poitrine parés d'une belle prase vert émeraude étincelant, le reste du corps vert bronzé; mais le ventre et l'abdomen gris, ou roussäâtre. La queue noire ou rou- geûtre, avec les rectrices médianes bronzées. La robe des Q est gris verdâtre, avec la tête noire, marquée également de deux bandes latérales blanches. Ce genre ne comprend que deux espèces du Mexique, de la Californie et du Guatémala, 229. BASILINNA LEUCOTIS (Vieillot) Sp. 1827, Syn. Trochilus leucotis (Vieillot), Nouveau Dictionnaire d’hist. nat., t. XXI, p. 428. — Trochilus melanotis (Swainson), Philos. Mag. 1897, p. 441.— Ornismya Arsenii (Lesson), Oiscaux-mouches, p. 60, pl. IX. — L’oiseau-mouche Arsenne (Lesson). — Cynanthus leucotis (Jardine), — Trochilus Xicotengal (Pablo de Llave). — Hylocharis leucotis (Gray). — Basilinna leucotis (Boie), sis. — Heliopædica melanotis (Gould), vol. If, pl. LXIV. — Thaumatias leucotis (Bonp), Comp. — Sappbironia lucida iSclater). — Cæligena leucotis (Mulsant). Hist. nat. des oiseaux-mouches, t 1, p. 187. — Basilinna leucotis (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 227. & adulte. Bec à peu près de la longueur de la tête, court, à peine arqué, déprimé à la base, aminci et pointu à son extrémité ; les deux mandibules rouges à la base, noires à : l'extrémité. Front, dessus et côtés de la tête, gorge et une faible partie de la partie antérieure du cou formant une sorte de capuchon, de couleur bleu foncé, étincelant, sous certains jours, violätre ou velouté noir, sous d’autres, interrompu , de chaque côté de la tête, par une bande lon- giludinale blanche, commencant en pointe derrière l'œil, et — 478 — se continuant en deux sortes de moustache, sur la région des oreilles. Nuque et dessus du cou vert foncé, devenant plus bronzé et plus brillant, sur le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, brun violâtre. Devant et côtés du cou vert émeraude étlincelant, avec de brillants reflets, vert d’eau, ou vert doré, suivant les jours. Ventre et flancs gris foncé, parsemé de taches vert bronzé, plus nombreuses et plus larges sur les flancs, et laissant, sur l'abdomen, un léger espace médian blanchätre ; région anale hérissée de duvet blanc; couvertures inférieures de la queue bronzé grisdyre, bordées de blanc sale. Queue ample, forte et large, tronquée à son extrémité ; les deux rectrices médianes vert bronzé, assez vif ; les deux suivantes bronzé noirûtre; les latérales noirâtres, glacées d’une teinte légèrement bronzée, sur les barbules externes. Q adulte. Téte brun verdätre , avec une tache postoculair'e blanchätre. Parties supérieures vert bronzé. Parties infé- rieures cendré , légèrement roussâtre , parsemées de plumes vert émeraude sur la gorge, et le devant du cou, de plumes vert bronzé , ou bronzé grisätre, sur les flancs ; couvertures inférieures de la queue blanchätres, avec le milieu de chaque plume gris roussâtre. Queue moins ample et moins longue que dans le &; les deux rectrices médianes vert bronzé ; les latérales noirätres, avec les barbules externes, plus ou moins marquées de bronzé verdätre ; la rectrice externe offrant une tache gris fuligineux, à son extrémité; les deux suivantes marquées également , à l'extrémité, d'un simple liseré de méme nuance. OBs. La livrée du jeune & ressemble presque entièrement à la © ; mais on voit bientôt apparaître de nombreuses mou- chetures émeraude vif, sur la gorge, en même temps que la tête est tapirée de bleu foncé ; les taches grises de la queue de- viennent plus foncées, passent ensuite au vert bronzé, el ne deviennent entièrement d’un brun fuligineux, que dans l’âge — 479 — tout à fait adulte. Cela donne lieu à de nombreuses livrées de transition. Cet oiseau est très-facile à distinguer , par la couleur bleu foncé de sa tête et les deux fortes moustaches blanches posto- culaires. La force de ses ailes, l’ampleur et la coloration de sa queue le rapprochent des Delattria et Cæligena. M. Mulsant le place même, ainsi que l’espèce suivante, dans ce genre ; mais la forme et la disposition de son bec, ainsi que les nuances de son plumage, rappellent bien plus, à notre avis, les Eucephala, les Circe et les Sapphironia. Cette opinion est du reste par- tagée par M. Elliot. Le nid formé d’une bourre soyeuse, d’un blanc sale, est exté- rieurement garni de feuilles sèches et de fragments de plantes, ParTrie. Cette espèce habite le Guatémala el le Mexique, où elle est très-abondante,. Exemplaires du musée de Caen. a adulte. Collection Bourcier. Mexique (74-400). b & id. mais avec les rectrices externes marquées d’une tache terminale bronzée. Collection Bourcier. Mexique (74-401). c © demi-adulle. Ayant déjà pris ses prases saphir et émeraude, mais dont les rectrices externes offrent encore une tache terminale grise. Collection Bourcier. Mexique (74-399). d © jeune, Commençant à prendre quelques plumes vert éme- raude de sa prase gutturale. Collection Bourcier. Mexique (74-402). e o Collection Bourcier. Mexique (74-403). f Squelette. Mn: veuve Verreaux (74-398). 230. BASILINNA XANTHUSI (Lawrence) Sp. 1860, Syn. Amazilia Xanthusi (Lawrence), Ann. lyc. nat. hist. of New- York, 1860, p. 109, la ©.— Hæliopedica Castaneocauda (Lawrence), Ann, lyc. hist. nat, New-York, 1860, p. 145, le G. — Hæliopedica — 480 — Xantbusi (Gould), Monog., t. II, pl. LXIV. — Cæligena Xanthusi (Mulsant), Hist, nat, des oïseaux-mouches, t, 1, p. 190. — Le Caæligène de Xanthus (Mulsant), — Basilinna Xanthusi (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 227. d' adulte. Bec presque droit, à peu près de la longueur de la tête, déprimé à la base, aminci à son extrémité ; les deux mandibules couleur de chair à la base, noires à leur extrémité. Tête noir velouté, sans reflets, avec deux bandes postoculaires blanches, partant de l'angle de l'œil et s’élendant jusqu'à la région des oreilles; le reste des parties supérieures vert bronzé. Ailes assez fortes, brun noirâtre. Devant et côtés du cou vert émeraude étincelant, avec de brillants reflets vert d’eau, ou vert doré , suivant les jours. Ventre roux ; flancs roux fauve, mouchelé de vert bronzé ; couvertures inférieures de la queue rousses. Queue ample et large, tronquée à son extrémité, rouge fauve ; les rectrices médianes bordées de bronzé doré; les latérales, d’une teinte un peu plus claire , avec leur extré- mnité marquée d'une étroite bordure noire. Pieds bruns. Tarses garnis de plumes d’un roux pâle. © Mandibule supérieure brune ; inférieure rougeûtre à la base. Front roux brillant ; le reste de la partie supé- rieure de la tête cendré foncé, à reflets pourprés, ou d’un vert foncé, sur la calotte , quand elle est vue de côté; une bande sourcilière rousse, bordant en dessus, une autre bande postoculaire blanche, prolongée jusqu'à la région auri- culaire. Dessus du corps vert bronzé, plus pâle et à reflets jaunûtres, sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Queue tronquée, légèrement arquée à son extrémité. Rectrices médianes vert bronzé, les autres rouge fauve , graduellement plus pâle, jusqu’à la rectrice externe ; cette dernière offrant une petite tache noirätre, sur le bord des barbules internes : les autres marquées d’une tache ter- minale, noire, ou bronzé noirätre, augmentant en grandeur, depuis l'externe jusqu'aux submédiaires. — A8SL — Ogs. Cette espèce se distingue aisément de la précédente, par les nuances rousses de la queue et du ventre, et par sa têle noir velouté, au lieu d’être bleu foncé métallique ; la robe de la © est encore plus disparate avec celle du &, que dans la précédente espèce. PATRIE. Cap St-Lucas, Californie. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cetie espèce. GENRE PHÆOPTILA. (BLAVIT, fe, th) Bec fort, légèrement arqué, dépassant la longueur de la tête, dilaté et déprime à la base, diminuant ensuite progressivement jusqu'à son extrémité, qui est pointue et acérée ; les deux man- dibules roux brunätre à la base , noires à leur extrémité. Ailes fortes, quoique les rémiges soient assez étroites, longues et dépus- sant un peu l'extrémité de la queue; baguette des rémiges exlernes fortes et résistantes. Queue ample et large, tronquée légèrement et régulièrement entaillée, à son extrémité ; les rec- trices externes, chez le ©', étant les plus longues; les rectrices externes un peu moins longues chez lu ©, de façon à produire une queue très-légèrement arrondie, sur les côtés. La robe dans les deux sexes, très-semblable et très-modeste, d'un gris presque uniforme, avec quelques légers reflets bronzés sur les parties supérieures. Ce genre offre la forme déprimée du bec, propre aux Hylochariens, mais par la force et l’étroitesse de ses ailes, il rappellerait plutôt les Doleromya ou les Cæligena ; par la iorme de sa queue, il offre des analogies avec les Eucephala et les Girce. Enfin, sa robe de nuance gris presque uniforme, l’isole un peu au milieu des Trochilidés, qu’on est habitué à — 482 — voir parés des couleurs métalliques les plus vives. Ce genre Phæoptila offre, comme on le voit, des caractères très-mul- tiples, ce quia conduit les auteurs à le balloter d’un groupe dans un autre, sans qu’on soit parvenu à lui trouver une place bien légitime. Sous le bénéfice de ces réserves, nous pensons, que c’est encore à côté des Hylocharis et des Basi- linna, qu’il est le moins déplacé. Ce genre ne comprend qu’une seule espèce du Mexique. 931. PHÆOPTILA SORDIDA (Gould) Sp. 1859. Syn. Cyanomya sordida (Gould), Annals and Mag. of nat. history, 4850, t. IV, p.37. — Uranomitra sordiäa (Cabanis et Heine). — Phæoptila sordida (Gould), Monog., vol. V, pl. CCCXL. — Ph:æop- tila Zonura (Gould), Introd., 1861, — Doleromya sordida (Mulsant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t, 1, p. 207. — La Doleromye sordide (Mulsant), — Phæoptila sordida (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 10. & adulte. Bec fort, très-légèrement urqué, dépassant la longueur de la tête, dilaté à la base , délié et acéré à son extrémité ; les deux mandibules roux brunâtre, à leur extré- mité. Tête gris fuligineux , avec une petite tache posto- culaire blanchâtre; dessus du corps gris fuligineux, avec quelques reflets bronzés , devenant verdätres et un peu plus marqués sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes étroites, mais assez allongées , brun vio- lacé, Parties inférieures gris fuligineux obscur ; couvertures inférieures de la queue gris roussälre , terne. Queue ample et large, tronquée légèrement, mais régulièrement entaillée ; les deux rectrices externes étant les plus longues ; toutes d’un gris fuligineux noirätre, dans leur moitié inférieure, devenant un peu plus clair et légèrement bronzé, dans leur moitié postérieure. Pieds noirs. Tarses légèrement emplumés. — À83 — Q Bec un peu plus faible, mais un peu plus long que chez le &. Parties inférieures gris plus clair. Queue plus courte , tronquée à l’extrémité , plutôt légèrement arrondie qu'entaillée ; les rectrices latérales arrivant à peine au niveau des médiaires et étant dépassées par les submé- diaires ; les deux rectrices médiaires vert bronzé, les trois suivantes noirâtlres, bronzé verdätre sur les barbules in- ternes; les externes grises , avec une barre transversale noirätre, vers le tiers postérieur ; chacune des rectrices la- térales marquée, en outre, d’une tache terminale blan- châtre , diminuant en grandeur, de l'externe jusqu'à la submédiaire , où elle ne forme plus qu'un simple liseré. Le reste comme chez le & adulte. Le nid, formé de bourre d’un blanc sale, est revêtu à l’ex- terieur de petits lichens blancs. PaTris, Mexique, Oaxaca, Puébla, etc. Exemplaires du musée de Caen. a d' adulie. M. Bouvier. Mexique (76-158). bp "id Id. Id. (76-139). GENRE ARENA. (PL VII, fig. 12.) Bec légèrement infléchi, assez faible, un peu plus long que la tête, légèrement dilaté à la base, puis aminci et subulé, dans tout le reste de son étendue, délié et appointi, à son extrémité. Ailes faibles, assez courtes, n’atteignant point, en longueur, l’extré- mité des rectrices. Queue assez longue, tronquée, assez fortement entaillée, les deux rectrices médianes étant plus courtes, que les autres; rectrices faibles, peu élargies, un peu lancéolées à leur extrémité, la paire externe un peu plus court que les autres et plus pointue. Plumage différent dans les deux sexes. Les S sont — 484 — vert bronzé en dessus, le dessous du cou et la poitrine garnis de plumes vert émeraude, mouchetées sur fond gris, avec le ventre et l'abdomen blanchätres. Les Q sont blanches en dessous, avec les côtés du cou légèrement grivelés de vert métallique. Ce petit genre, composé d’une seule espèce de Costa- Rica, offre de grands rapports de ressemblance avec les Leu- colia, mais la robe des © est très-différente de celle des 4. Il se rapproche également des Hylocharis, des Sapphyronia et des Eucephala et semble former la transition entre ces divers genres. 232, ARENA BOUCARDI (Mulsant) 1877. Syn. Arena Boucardi (Mulsanit), Ann. Soc. Linn. de Lyon, oct. 1877. — Id., Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. IV, p. 194. — L’Arène de Boucard (Mulsant). — Arinia Boucardi (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 209. g adulte. Bec à peine infléchi, presque droit, faible, un peu plus long que la têle, légèrement dilaté à la base, puis aminci et subulé, dans tout le reste de son étendue ; mandibule supérieure noire ; inférieure rougeûtre à la base, noirâtre à son extrémité. Parties supérieures bronzé ver- dâtre, avec reflets un peu mordorés ; couvertures supérieures de la queue un peu allongées, bronzé verdätre vif. Ailes étroites, brun violace. Dessous du corps offrant, sur le devant du cou et de la poitrine, une prase vert émeraude , à reflets vert d'eau, ou vert azuré, sous certains jours ; cette prase un peu grivelée de grisâtre , surtout sur la gorge. Ventre blanc, sur la région médiane, moucheté, sur les parties latérales, de taches bronze verdätre, devenant de plus en plus nombreuses et confluentes sur les flancs ; cou- vertures inférieures de la queue blanches. Queue assez — 485 — : allongée ,. légèrement tronquée-entaillée à son extrémile ; à rectrices assez étroites, pointues à leur extrémité; les deux médianes bronzé verdätre, mi-doré, très-légèrement [rangées de noirâtre , vers leur extrémité; les submédiaires bronzées , un peu noirâtres, vers l'extrémité; les autres noi- rétres , légèrement bronzées à la base, finement liserées de grisûtre à l'extrémité ; les externes également noirâtres, mais un peu plus pâles. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumes. Q adulte. Parties supérieures vert bronzé, un peu plus jaunûâtre que chez le &. Gorge, devant du cou et parties inférieures blanches, avec quelques plumes vert d’eau, sur les côtés du cou; flanes vert bronzè, chaque plume frangee de bronze. Queue semblable à celle du & ; mais les deux rec- trices médianes et la partie basilaire des submédiaires et latérales bronzé verdätre, avec les barbules internes noi- râtres ; toutes, sauf les deux médiaires , largement liserées de cendré. Ogs. M. Boucard à bien voulu me communiquer les deux types encore uniques, d’après lesquels l’espèce a été décrite. On peut voir que cel oiseau semble se rapprocher des Leucolia et des Thaumatias, par ses nuances générales et surtout par la bande noirätre oblique, sur foad bronzé de sa queue. Mais la grande dissemblance entre les deux sexes montre bien que c'est un type différent des Leucolia ; que la forme du bec et d’autres caractères rapprochent des Damophila et des Euce- phala. PaTRiE. Punta-Arenas, unique port de la république de Costa-Rica sur l’Océan pacifique, Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. — A86 — GENRE CIRCE. (PL VII, fig. 4.) Bec assez fort, assez long, dépassant la longueur de la tête, à peine infléchi, déprimé à la base, affaibli vers son extrémité, aminci, aigu et subulé à la pointe; les deux mandibules rouges à la base, noires à leur extrémité. Ailes longues, étroites, dépas- sant un peu, en longueur, l'extrémité des rectrices ; les baguettes des premières rémiges assez faibles. Queue forte et large, tron- quée, légèrement et régulièrement entaillée, à son extrémité ; les rectrices externes étant les plus longues et les autres diminuant régulièrement, jusqu'aux médiaires. La robe, dans le ©, est vert bronzé, avec une prase saphir, sous lu gorge et le devant du cou, rehaussée, dans une des espèces, d’une prase vert émeraude sur la tête. La queue, d’un noir velouté, est terminée de gris, sur les rec- trices médiaires et submédiaires. La robe des Q est vert bronzé en dessus, grisâtre en dessous. Trois espèces, habitant le Mexique et les parties voisines de la Californie, forment ce petit genre. 233. CIRCE DOUBLEDAYI (Bourcier) Sp. 1847. Syn. Trochilus Doubledayi (Bourcier), Proced. zool., Soc. of London, part, XV, p. 46, 1847.— Hylocharis (Cyanophaia) Doubledayi (Reichen- bach}). — Hylocharis Doubledayi (Gray), Genera. — Thaumatias Doubledayi (Bonp.), Consp.— Cyanophaia Doubledayi { Reichenbach). — Sapphironia Doubledayi (Reichenbach}). — Trochilus Lereboulleti (Saucerotte).— Circe Doubledayi (Gould), Monog., t. V, pl. GCCXXXIX. Circe Doubledeayi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. I, p. 44. — La Circe de Doubledeay (Mulsant), — Iache Doubledayi (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p, 285. o adulle, Bec presque droit, un peu plus long que la 5 HÊT == têle, rouge à la buse, noir à son extrémité. Partie supé- rieure de la têle vert émeraude étincelant , à légers reflets vert d'eau; le reste des parties supérieures vert bronzé foncé, à légers reflets cuivreux, sur les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes brun noirûtre, violacé. Gorge, “devant du cou et de la poitrine bleu saphir étincelant, passant au vert émeraude, sur les côtés de la têle et du cou. Ventre devenant insensiblement bleu verdâtre, puis vert bronzé sur les flancs; couvertures inférieures de la queue brun verdätre, bordées de cendré. Queue ample et large, tronquée-entaillée à son extrémité ; rectrices peu élargies ; toutes noir-bleu d'acier, avec leur extrémité marquée d'une tache grise. Pieds brun-noir. Tarses brièvement emplumés. Q vert bronté en dessus, grise en dessous. Os. Celle espèce, plus pelite que le Circe latirostris, se distingue principalement, par la prase verl émeraude, qui garnit le dessus de sa tête, et par l’étendue plus considérable de la prase bleu saphir qui, dans le C. latirastris, s'arrête brus- quement sur la poitrine. PATRIE. Le Mexique. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. 234. CIRGE LATIROSTRIS (Swainson) Sp. 1827. Syn. Cynanthus latirostris (Swainson), Philos. Mag., 1827, p. 41 — Orrismya Lessoni (Delattre), Rev. et Mag. de z90l., 1839, p. 45, la ©.— Cyanophaia lazula (Reichenbach). — Amazilia latirostris (Reichenbach). — Hylocharis lazula (Reichenbach'. — Trochilus circe (Bourcier}, d’après M. Mulsant. — Circe latirostris (Gould), Monog. t, V, pl. GCCXXXVIIT. — Sapphironia circe ( Bonp.), lieu. et Mag. de zo0l., 1854, — Trochilus Schimperi (Saucerotte). — Hyiocharis Dou- 32 — À88 — bledoyi (Gabanis ct {icinc). — Non Bourcier. — Circe latirostris (Mul- sant), Hist. nat, des oiseaux-mouches, t. IT, p. 47. — La circe à large bec (Muisant). — Tache latirostris (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 235. g' adulle, Bec presque droit , plus long que la tête, rouge à la base, noir à son extrémité. Partie supérieure de la tête brunâtre pâle, à peine bronzé, avec une très-petite tache postoculaire, blanche, à peine visible. Tout le reste des parties supérieures vert bronzé, à reflets peu vifs et légère- ment jaunûtres ; le dernier rang des couvertures supérieures de la queue bronzé brunätre. Ailes brun noirâtre violacé. Gorge, devant du cou et partie supérieure de la poitrine bleu saphir étincelant, sous certains jours, à reflets vert d'eau , mal définis, sur les parties latérales du cou et de la poitrine. Ventre et flancs vert bronzé, à reflets vert d’eau assez vifs, souvent avec une mince ligne longitudinale, gri- sûtre, sur le ventre; couvertures inférieures de la queue gris bleuûtre, bordées de blanc sale, Queue ample et large, noire, à légers reflets bleu d’acier ; rectrices larges, les quatre médiaires lerminées, par une large tache, gris foncé, les latérales simplement liserées de la même couleur. Pieds noirs, assez grêles. Tarses brièvement emplumés. @ adulte. Mandibule supérieure brune ; parties supérieures vert bronzé. Dessous du corps cendré grisätre ; côtés de la poitrine et &u ventre mélangés de plumes vert bronzé. Queue tronquée, légèrement entaillée ; rectrices médiaires vert bronzé pâle; submédiaires vert pâle, barrées postérieure- ment de noir d'acier, avant leur extrémité cendrée; les intermédiaires à externes cendré grisûtre, sur leur moitié basilaire, barrées ensuite de noir bleu, avec l'extrémité marquée d’une tache blanc cendré. Le reste comme chez le &. Ogs. Le jeune & offre une courte bande postoculaire blanche ; — A489 — le dessous du corps est blanc cendré, avec quelques plumes vertes ou bleues, dont le nombre augmente, à mesure que l'oiseau devient plus adulte; les couvertures inférieures de la queue sont d’abord entièrement blanches ; la queue, vert bronzé, se couvre peu à peu de noir et les taches grises de l’extrémité des rectrices, d’abord très-larges, diminuent ensuite peu à peu et finissent par disparaitre entièrement, dans l’âge tout à fait adulte. Ces variations donnent lieu à de nombreuses livrées, assez distinctes. Cet oiseau, facile à distinguer de l’espèce précédente, par l'absence de prase émeraude de sa tête, se reconnaît du C. magica, par sa taille plus grande, par la nuance non cuivreuse, des parties postérieures du dos et par l’absence de noir bleu, sur les couvertures supérieures de la queue. Le nid, formé intérieurement de bourre roussâtre, est revêlu au dehors de mousses et de pelits lichens. PATRIE. Le Mexique. Exemplaires du musée de Caen. a © adulte. M. J. Verreaux. Mexique (AC). b © id. Collection Bourcier. Mexique. (74-405). 235. CIRCE MAGICA (Mulsant et Verreaux) Sp. 1862. Syn. Hylocharis magica (Mulsant et J. Verreaux), Annales dela Soc, Linn. de Lyon, 1872, t. XVIII, p. 410, — Circe magica ( Selater et Salv. ). — Circe magica (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 50. — La circe magicienne (Mulsant). — Tache magica (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 235. d adulte. Parties supérieures vert bronzé, devenant cui- vreux sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue; le dernier rang de ces couvertures bleu d'acier. Dessous du corps, depuis la base du bec jusqu’à celle du cou, —4ag bleu saphir élincelant, passant au vert émeraude, à la base du cou; le reste des parlies inférieures vert bronzé, mi-doré, ou légèrement cuivreux. Queue un peu entaillée, à rectrices assez étroites, bleu-noir d'acier, à reflets verdätres ; chacune de ces rectrices marquées, à leur extrémilé, d'une tache, cendré grisûtre , graduellement plus courte, des médiaires aux externes. Le reste comme dans l’espèce précédente. Ogs. Cette espèce, qui a beaucoup d’analogies avec la pré- cédente, s’en distingue par sa taille plus petite, et süitout par la nuance cuivreuse du dos et la rangée noire des dernières couvertures de la queue. Nous avons déjà vu une disposilion semblable de couleurs se produire dans diverses espèces du genre Saucerottia. PATRIE. Mazatlan ( basse Californie ). Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celle espèce. 16° GROUPE. CHLOROLAMPAIRES. Le groupe des Chlorolampaires comprend les genres Cyano- phaia, Sporadinus, Smaragdochrysis, Ptochoptera, Chlo- rolampis , Ghlorostilbon et Panychlora. Ce sont des oiseaux de moyenne et petile taille, à bec à peine erqué, égalant ou dépassant de fort peu la longueur de la tête. Ce bec est, en général, assez fin et délié , quelquefois comme aminci, dans sa partie moyenne : ce qui fait paraître son extré- milé très-légèrement épaissie , quoique se lerminant ensuite en Ne une fine pointe, Ce bec est faible et, dansun certain nombre d’entre eux, les mandibules, et surtout l’inférieure , sont rou- geâtres, ou couleur de chair à leur base. Il est d’ailleurs en rapport avec leurs habitudes. qui ne sont pas querelleuses et ba- tailleuses, comme chez la plupart des Trochilidés. La forme de leur queue, presque toujours forte, large et plus ou moins entaillée, est un des caractères les plus remarquables de ces oiseaux. Fourchue et très-entaillée dans les genres Cyanophaia, Sporadinus, Smaragdochrysis , Ghlorolampis et Chlorostilbon, elle prend une forme singulière, dans le genre Ptochoptera, où celte partie est non-seulement fourchue et longuement entaillée; mais où les rectrices externes, très-longues et très-développées, sont re- courbées en dedans et longuement falciformes, à leur extrémité. Toutefois, le genre Panychlora, où la queue est courte el carrée , fait exceplion. Il diffère aussi par la couleur des rec- trices, qui sont noires d’acier, dans tous les autres et deviennent ici, d’un beau vert velouté Les pieds sont très-faibles et les Larses brièvement emplumés. La distribution des couleurs est très-conslante dans ce groupe, où le plumage des mâles et des femelles est complètement dissemblabie. Les mâles sont constamment ornés de couleurs métalliques étincelantes , formant des prases, qui s'étendent principalement sur la gorge, la poitrine et le ventre. Sous . certains jours, des éclats excessivement vifs jaillissent, non- seulement de ces parties, mais encore sur la têle et même sur le dos et les couvertures de la queue. Le vert émeraude, avec reflets bleus, ou dorés et quelquefois cuivreux, se détache avec l'éclat des pierreries, sur la couleur noire de la queue et chatoie, suivant les jours , avec des reflets éblouissants. Aussi ces oiseaux peuvent-ils être comptés parmi les plus brillants des Trochilidés. Les femelles, au contraire, ont une robe terne, vert bronzé en dessus, uniformément grise en dessous; la queue, noire vers sa partie postérieure , est souvent bronzée , à sa base et sur ses rectrices médianes; les latérales sont constamment = ft marquées, à leur extrémité, d’une tache d’un blanc plus ou moins pur. Par ces différents caractères, les Chlorolampaires se dis- tinguent nettement des groupes précédents et rappelleraient plutôt les Thaluraniens. La robe des femelles est même telle- ment semblable , dans les deux groupes, qu’on les confondrait très-facilement ; mais les couleurs des mâles sont tout autre- ment réparties. On n’y voit jamais ces belles couleurs bleu saphir velouté , qui ne manquent jamais dans les Thaluraniens. Si le groupe est bien caractérisé et si les genres sont faciles à reconnaître , il n’en est pas de même des espèces, dont la détermination est d’une très-grande difficulté. Les auteurs ont usé et abusé de caractères Lirés de la coloration, pour établir, dans ce groupe, un véritable déluge d'espèces nominales. M. Elliot a largement taillé, dans tout ce fouillis d'espèces, qu’il a réduit à une vingtaine. Peut-être même a-t-il un peu trop con- traclé ces espèces. Les Chlorolampaires se rencontrent depuis le Mexique, jusqu’à la Bolivie et au Pérou. Un certain nombre d’espèces provien- nent de la Guyane et du Brésil, Enfin, le genre Sporadinus est propre aux grandes Antilles. Table analytique des genres. Queue longue, plus ou moins échancrée ou amd à à ee eee 2e Queue courte, carrée à son extrémité. . . PanycaLora, Queue échancrée, à rectrices latérales droites | CHAONPÉES RE Ne Mes. ee lee Mel Mel ue 3. 2 ( Queue échancrée, à rectrices latérales falci- formes en dedans, 4: um 0. PTOCHOPTERA* Queue noire. Une partie des rectrices offrant | à leur extrémilé, une tache terminale grise, ou 9 RAPTONZCC RME OEM N EESS LTRCUR CIN &. Queue noire d’acier, sans taches terminaies eee OCR Lt cu oo Gide 0 COLE APDE C GC — 493 — /{ Taches grises terminales des rectrices , for- mant des macules larges et arrondies, plus 4 \ développées sur les médiaires. . . . . . CHLOoROLAMPIs. Taches grises des rectrices, en forme de simple liseré terminal . . . . . . . . SMARAGDOCHRYSIS. Queue très-entaillée, à rectrices externes, | pointues, lancéolées. . . . ,. . . . . SPORADINUS, : Queue assez entaillée, à rectrices externes à DOTE ENUTINCHOMEMEMEN TL Te COMENT 6. Toutes les rectrices noires d’acier, . . . CHLOROSTILBON. 6 | Les deux rectrices médiaires bronzées, les autres noires d'acier. . . . . . + « * CYANOPHAIA, GENRE CYANOPHAIA. (PL. VII, fig. 2.) Bec assez fort, légèrement arqué, un peu plus long que la tôte, légèrement dilalé à la base, un peu aminci vers la région moyenne, très-faiblement renflé, vers l'extrémité de sa mandi- bule inférieure, et enfin aminci et subulé à la pointe ; mandibule supérieure noire, inférieure couleur de chair à la base, noire à son extrémité. Ailes fortes et assez larges, atteignant en lon- gueur, l’extrémilé des rectrices médiaires ; les baguettes des trois premières rémiges assez fortes et résistantes ; ces ailes brun noi- râtre, violacé. Queue longue et forte, entaillée du tiers environ de sa longueur totale, à rectrices médiaires courtes et larges, les latérales assez étroites et très-légèrement appointies, à leur ex- trémité ; la rectrice externe un peu plus courte que la seconde, celle-ci dépassant le niveau de loutes les autres, qui diminuent ensuite progressivement et régulièrement en longueur, jusqu’à la médiane ; la paire de rectrices médiaires bronzé, plus ou moins foncé, toutes les autres noires, à légers reflets d'acier bleuûtre. La robe des © est vert foncé en dessus ; vert émeraude étincelant, à reflets plus ou moins bleus , ou même bleu saphir, sur la poi- trine et le devant du cou ; vert étincelant, à reflets légèrement dorés sur le ventre. La livrée des Q est très-diflérente , blane 2e pur en dessous, «vec les parties latérales du cou et de lu poitrine vertes ; la queue un peu moins longue que chez les ©', les rec- trices latérales un peu plus étroites, les trois externes offrant à leur extrémité, une tache allongée, d’un blanc pur. Pieds noirà- tres, assez forts, tarses légèremsnt emplumes. Ce genre, qui comprend seulement trois espèces, a été divisé en deux, par M. Mulsant, sous les noms d’Emilia, pour les deux espèces à poitrine vert émeraude, et de Lepidopyga pour la troisième, dont la poitrine est bleue. Nous ne trouvons d’autres caractères, que cette légère différence de coloration. Nous pensons donc , avec M. Elliot, qui a étudié avec grand soin les Chlorolampaires, qu’il est préférable de les conserver toutes les trois dans un seul groupe, Cyanophaia, qui a droit de priorité sur les deux autres, adoptés par M. Mulsant. Ces trois espèces proviennent de Véragua et de ia Colombie. Table analytique des espèces. | Poitrine et devant du cou bleu, à reflets 1 VICIA ETES Re ec RDC AR ULEOCUTATISE ( Poitrine et devant du cou vert émeraude, . 2e =: { Poitrine offrant un léger reflet bleuâtre. . Gouport. { Parties inférieures entièrement vert bleuâtre. Luminosa. 236 CYANOPHAIA CÆRULEOGULARIS (Gould) Sp. 1850. Syn. Trochilus cærulcogularis (Gould), Proced. zool. Soc. of London, part. XVIIT, 1850, p. 163. — Trochilus Duchaissingii (Bourcier), Comptes-rendus de l'Ac. des sciences, t. XXXII, 1851, p. 187. Jeune ©. — Cyanophaia cærulescens (Loddiges). — Cyanophaia Duchassainii Reichenbach). — Cyanochoris cæruleogularis (Relchenbach). — Lepi- dopyga cæruleogularis (Reïchenbach ). — Hylocharis cærulescens (Reichenbach), — Agyrtria cœruleogularis (Reichenbach). — Trochilus cyanomelas (Lichtenstein }. — Sapphironia cæruleogularis (Bonp.), Consp. — Emilia cæruleoguloris (Gray), AMand list. — Thalurania Cælina (Bourcier). — Lepidopyga cæruleogularis (Cabanis et Heine). — Sapphironia cæruleogularis (Gould), Monog., t. V, pl. GCCXLVI. — Lepidopyga cæruleogularis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. 1], p. 68. — Le Lepidopyge à gorge bleue (Mulsant). — Cyanophaia cæruleigularis (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 238. d' adulte. Bec assez fort, légèrement arquë, un peu plus long que la tête; mandibule supérieure noire: inférieure couleur de chair, à la base, noire à son extrémité. Parties supérieures vert foncé sur la tête, à reflets bronzés et lé- gèrement mordorés, suivant les jours, sur le dos et les couvertures supérieures des ailes, devenant plus ou moins doré et même cuivreux, sur quelques-unes des couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes, mais courtes , atteignant en longueur, l'extrémité des rectrices médiaires, mais n'arrivant point au niveau des rectrices externes ; brun noirätre violacé. Gorge , devant du cou et de la poi- trine d’un beau bleu brillant et à reflets violätres, sous certains jours, veloulé sous d’autres, devenant verdätre, sur les côtés de la tête et du cou; le reste des parties inférieures vert, légèrement métallique , à reflets vert d’eau, ou même un peu bleuûtres, sous cerlains jours; couvertures infé- rieures de la queue vert bronzé vif, bordées largement de blanc. Queue entaillée, jusqu’au cinquième de sa longueur ; les reclrices médiaires arrondies , vert bronzé ou vert noi- rätre à la base, noires d’acier postérieurement ; les latérales plus étroites, appointies légèrement à leur extrémité, noires, à légers reflets bleu d'acier. Pieds noirs. Tibias garnis de plumes brunes. Tarses presque nus. © Mandibule inférieure du bec longuement rougeûtre, à la base. Parties supérieures vert bronzé vif, devenant vif et un peu mordoré, sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures blanc de neige ; les côlés du cou et de la poitrine marquês de nombreuses plumes vert émeraude, assez — 496 — vif, devenant plus nombreuses et à reflets dorés, en se rapprochant des parties postérieures; couvertures infé- rieures de la queue blanches ; les plus larges marquées à la base, d’une tache peu étendue, gris bronzé clair. Queue un peu moins longue que chez le &, un peu moins échancrée ; les rectrices médiaires bronzées, les latérales noires d'acier ; les trois externes marquées, d’une tache blanche longitu- dinale, augmentant de longueur, de la troisième, jusqu’à la plus externe. Le reste comme chez le &. OBs. Le C. cæruleigularis, facile à distinguer des deux autres espèces, par la couleur bleu saphir de sa gorge et du devant du cou, est le seul des Chlorolampaires qui offre ainsi une prase pectorale, d’un bleu bien caractérisé. La robe de la © , très-différente de celle du 4, offre en dessous, un blanc beaucoup plus pur, que chez toutes les autres espèces. Ce sont sans doule ces raisons, qui l’ont fait considérer par M. Mulsant comme devant former le genre particulier Lepidopyga. PATRIE, Amérique centrale et Nouvelle-Grenade. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celle espèce. 237. CYANOPHAIA GOUDOTI (Bourcier) Sp. 1843. Syn. Trochilus Goudoti (Bourcier et Mulsant), Ann. Soc. Agr. de Lyon, t. VI, 1843, p. 47.— Polytmus Goudoti {Gray), Gencra.— Cha- lybura Goudoti (Reichenbach). — Lepidopyga Goudoti (Reichenbech). —Sapphironia Goudoti (Bonp.', Consp.—Sapphironia Goudoti (Gould), Monog., t, V, pl. CCCXLV.—Emilia Goudoti (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. Il, p. 64. — L'Emilie de Goudot (Mulsant). — Cyanophaia Goudoti (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 259. d adulte. Bec semblable à l'espèce précédente. Parties supérieures vert bronzé , devenant un peu mordoré, sur les 1 , 5 — 491 — couvertures supérieures de la queue. Dessous du corps offrant une prase, vert émeraude élincelant , à reflets vert d’eau, ou même un peu bleuûâtres, sur le devant du cou et de la poi- trine; le ventre, l'abdomen et les flancs également vert émeraude étincelant , mais à reflets mordorés, sous certains jours. Couvertures inférieures de la queue vert émeraude, bordées nettement de blanc pur. Queue entaillée , fourchue jusqu'aux deux tiers postérieurs ; les deux rectrices médiaires arrondies à l'extrémité, vert bronzé; les latérales plus étroites, un peu appointies-obtuses, à leur extrémité, toutes noir d'acier, à reflets légèrement bleudtres ; la rectrice externe un peu plus courte que la seconde, les autres de- croissant graduellement, jusqu'à la médiaire. Le reste comme dans l'espèce précédente. Ogs. Les auteurs n’ont pas décrit la Q de cet oiseau, que M. Elliot ne mentionne pas dans son Synopsis. M. Mulsant, p. 66 du tome II de son Histoire des oiseaux-mouches, dit à ce sujet : « La © , que jé n’ai pas eu l’occasion de voir, doit « avoir la région longitudinale médiane du dessous du corps « garnie de plumes soyeuses, blanches, et sans doute les rec- « trices vertes à la base, avec les intermédiaires, à externes « blanches à l’extrémité. » J'ai reçu,en communication, de M. Boucard, un oiseau que cet éminent naturaliste considère, comme la © et qui n'offre nullement les caractères indiqués par M. Mulsant. Cet oiseau est tellement différent de la © du C. cæruleogularis, que je n'oserais rien affirmer de positif à ce sujet. Si cette différence existait réellement entre les femelles du Goudoti et du Cæru- leogularis, cela viendrait militer en faveur de l'opinion de M. Mulsant, qui considère les deux oiseaux comme appartenant à deux genres différents. Quoi qu’il en soit, voici la description de l'oiseau que M. Boucard à bien voulu me communiquer, et qu’il considère comme étant la © du €. Goudoti. © adulte, d’après M. Boucard. Bec de lu longueur de la 100 tête, légèrement arque, aminei et subulé à la pointe. Partie supérieure de la tête brun verdâtre, un peu bronzé; le reste des parties superieures vert, à reflets mélaltiques , plus marques sur le eroupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Gorge, devant du cou et partie antérieure de la poilrine vert émeraude étincelant, à légers reflets bleuâtres ; ventre et abdomen blanc pur, avec les côtés du ventre et les flancs parsemés de mouchetures gris foncé et d’autres vert ëme- raude, de moins en moins larges et nombreuses , à mesure qu'on se rapproche de la ligne médiane ; couvertures infe- rieures de la queue blanches, légèrement marquées de vert brillant clair. Queue entaillce, fourchue; les deux rectrices médiaires bronzé verdätre, foncé, les latérales noires, à fine pointe très-légèrement liserce d'une tache gris bronzé. Le nid, garni. à l’intérieur de graines à aigreltes soyeuses, est revêlu antérieurement de lichens blancs et de fragments de feuilles de fougères. PATRIE. La Colombie. Exemplaires du musée de Caen. a & adulle. Collection Bourcier, Nouvelle-Grenade (74-348). Een Id. Id. (74-349). c nid. Id. Id. (74-A) 238. CYANOPHAIA LUMINOSA (Lawrence) Sp. 1862. Syn. Sapphironia luminosa (Lawrence), Ann. lyc. hist. nat. New- York, t, VII, p. 40. — Lepidopyga Juminosa (Heine), Journal of Ornith., 4863, p. 494. — Lepidopyga luminosa (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. IT, p. 67.—Le Lepidopyge brillant (Mulsant). — Cyanophaia luminosa (Elliot), Syn. and class. of the Troch., P. 239. — 499 — & adulle. Têle vert foncé, moins brillant que le reste des parties supérieures. Dessus du dos vert foncé brillant, à reflets dorés sur le croupion et sur les couvertures supé- rieures de la queue. Dessous du corps entièrement vert émeraude , bleuâtre, étincelant ; les flancs vert orangé dore; couvertures inférieures de la queue vert foncé, étroitement bordées de blanc bleuätre. Queue fourchue; les rectrices médianes vert bronze vif, les latérales d'une riche couleur bleu d'acier. Le reste comme dans le C. Goudoti. Ç inconnue. Os. Cette espèce, dont on ne connaît encore qu’un seul exemplaire, paraît lrès-voisine du C. Goudoti, dont elle se distinguerait surtout, par la nuance bleuâtre, répandue sur toute la surface des parties inférieures, par la nuance moins foncée des couvertures de la queue, enfin par la teinte brillante des reflets bleus de la queue. PATRIE, Colombie. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cet oiseau. GENRE SPORADINUS. (PL. VIIL, fig. 3.) Bec assez fort, à peine arqué, de la longueur de la tête, légè- rement dilaté à la base, aminci ensuite jusqu'à son extrémilé ; mandibule supérieure noire; inférieure rouge à la base, noire à son extrémilé. Ailes fortes, dépassant légèrement en longueur, les rectrices médiaires , mais n'atteignant point le niveau des rectrices internes, d'un brun noirâtre violacé. Queue profondé- ment fourchue; rectrices médiaires arrondies , les latérales appointies, lancéolées, augmentant progressivement, en longueur, des médiaires aux externes ; les rectrices médiaires bronzées,; les laiérales noires d'acier, non cendrées à leur extrémité. Pieds noirs, assez forts, tarses brièvement emplumé:s. — 200 — Sexes très-différents de plumages ; les G vert bronzé en dessus, offrant une prase vert émeraude, ou vert , à reflets bleus, sur la poitrine; le ventre noir velouté, ou vert émeraude, Les © sont vert bronzé en dessus, grises en dessous ; leur queue, moins entaillée que chez les &, est bronzée à la base, avec une barre noirûtre transversale et dans une des espèces, marquée de taches blanches terminales, sur Les rectrices externes et subexternes. Ce genre, facile à distinguer, par sa queue longue, profon- dément entaillée et à rectrices externes longuement lancéolées, forme avec les deux suivants, un groupe bien caractérisé, par la longueur de leur queue. Il est formé de quatre espèces faciles à distinguer les unes des autres. Sauf le S. incertus, dont l'habitat est inconnu, le genre Sporadinus ne se rencontre que dans les grandes Antilles. Table analytique des espèces. { Oiseau de grande taille, un large plastron noir ve- nl \ louté sur le milieu du ventre. . . . . 4. +. . . ÆELEGAns, Oiseau d'assez petite taille, ventre entièrement vert. 2, Couvertures supérieures de la queue entièrement vert BECOME, ES RU SRE ETS Dernier rang des couvertures supérieures de la queue. Vinlel'CuivrEUux . EM Ce ct Re CORNE { Couvertures inférieures de la queue blanches. . . Ricorpi. Couvertures inférieures de la queue vertes. . . . Mauczær, .\ | 239. SPORADINUS ELEGANS (Vieillot) Sp. 1802. Syn. Trochilus elegans (Audebert et Vieillot), Oiseaux dorés, t. I, p. 32, pl. XIV, 4802.—Le hausse-col à queue fourchue (Vieillot}. — Ornismya Swainsoni (Lesson , Hist. nat. des oiscaux-mouches, p. 177, pl. LXX.—Oiseau-mouche de Swainson (Lesson), Index, sp., 53.—Tro- chilus Swainsoni (Jardine).—Cynanthus Swainsoni (Jardine). — Riccor- — OUI — dia elegans {Reïchenbach). — Hylocharis elegans (Gray}, Genera. — Lampornis eleyans (Bonp.), Consp. — Sporadinus elegans (Gould), Monog., t. V, pl. GCCXLVIT. — Sporadinus elegans (Bonp.), Consp., Troch. Rev. et Mag. de zool., 4854 , p. 255. — Chlorestes elegans (Reichenbach). — Sporadicus elegans (Cabanis et Heïne). — Erasmia clegans (Heine). — Sporadinus elegans (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 72. — Le sporadin élégant (Mulsant).— Sporadinus elegans (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 341. g' adulte. Bec presque droit, assez fort, de la longueur de la tête; mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair à la base, noire dans le reste de son étendue. Tête vert foncé, obscur, ou brunätre ; le reste des parties supé- rieures vert bronzé, un peu doré sur le croupion et plus foncé, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez fortes , égalant, en longueur , les rectrices médiaires, brun noirâtre, violacé. Gorge et devant du cou occupés par une prase vert émeraude brillant, à reflets d’or , sous cer- tains jours; cetle prase se prolongeant en arrière et sur les côtés, jusqu'au niveau des épaules; mais fortement échancrée, sur la partie moyenne, par une large plaque triangulaire, d’un beau noir veloulté, qui s’élargit sur la poitrine et se termine en pointe, sur l’abdomen ; flancs vert bronzé; couvertures inférieures de la queue vert foncé. Queue profondément fourchue, presque jusqu'à moitié de sa longueur; rectrices médiaires arrondies, les latérales larges , mais appointies et longuement lancéolées, à leur extrémilé, augmentant régulièrement, en longueur , des médiaires aux externes; toutes ces rectrices d'un vert bronzé noirâtre, à reflets bronzés, plus marqués sur les quatre médiaires ; page inférieure de la queue noir bleuätre, ou verdätre. Pieds noirs, assez forts. Tarses brièvement emplumés. © adulte. Dessus du corps vert bronzé. Parties inférieures gris foncé, à teinte très-légèremcerf roussâtre, avec les — 902 — côtés du cou ct des flancs parsemés de nombreuses plumes vert bronzé; couvertures inféricures de la queue gris, un veu plus clair, avec le milicu maculé de bronzé brunätre. Queue un peu moins entaillée que chez le &'; les rectrices imédiaires vert bronzé; les latérales de même couleur, mais offrant une large bande transversale, noîr bleuäâtre, avant leur extrémité. Le resle comme chez le &. Ogs. Celle belle ei grande espèce est facile à distinguer des deux aulres Sporadinus, par sa grande taille et par le large écusson noir velouté, qui garnit sa poitrine et lui donne, sous ce rapport, un cerlain air de ressemblance, avec quelques-uns des oiseaux du groupe des Lampornaires ; mais la forme four- chue et la couleur de sa queue est toute différente et montre l’étroite liaison de cet oiseau avec le groupe des Chlorolam- paires à queue fourchue. PATRIE. Ile de St-Domingue. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. 20. SPORADINUS RICORDI (Gervais) Sp. 1835. Syn. Trochilus Ricordi (Gervais), Rev. et Mag, de z0ol., 1835, pl. LXI el XLII.— Ornismya Ricordi (Delattre). — Orthorhynchus Ricordi (A. d'Orbigny).—Ornismya parzudaki (Lesson), Revue zoologique, 1833, p. 315. — Hylocharis Ricordi (Gray), Genera. — Riccordia Ramondi (Reichenbach). — Chiorestes Ricordi (Grundlach).—Sporadinus Riccordi (Gould), Monog., t, V, pl. CCCXELVIII.—Sporadinus Ricordi (Bonp. , Consp.—Sporadinus Ricordi (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 74.—Le sporadin de Ricord (Malsant).—Sporadinus Riccordi (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 241. æ adulte. Bec presque droit, à peu près de la longueur de la tête, fin et délié; mandibule sixpérieure noire; lin- férieure un peu rougedtre à la buse. Têle d'un vert obscur, avec uxe pelile lache posloculaire blanche; le reste des — 503 — Parties supérieures vert bronzé. Ailes atteignant, en lon- queur, les rectrices médiaires, petites et assez étroites, brun violacé. Parties inférieures vert émeraude , un peu pâle, doré et brillant, sous certains jours ; couvertures in- férieures de la queue blanches , légèrement grisâtres sur le disque. Queue profondément entaillée et fourchue, à rec- trices de largeur médiocre; les externes, de moitié plus longues que les médiaires , les autres décroissant régulière- ment jusqu’à ces dernières ; rectrices médiaires vert bronzé, les autres vert obscur, ou d'un brun verdätre. Page infé- rieure de la queue semblable à la supérieure, mais plus foncée. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. Q adulte. Dessus du corps vert bronzé. Parties infé- rieures blanc sale, passant au fauve sur la gorge, au cendré grisâtre, ou au fauve, sur le reste de la région longitu- dinale médiane, avec les côtés marqués de mouchetures vert bronzé. Os. Le Sporadinus Ricordi, beaucoup plus petit que la précédente espèce, s’en distingue en outre, par la coloration de ses parties inférieures, qui sont entièrement vertes, et par les couvertures de la queue blanches. Son nid, artistement construit, est formé de la laine et de la soie, qui entourent la graine de l’Asclépias anasarica et est attaché à la biburcation de deux branches. PATRIE, Cuba et Abajo, l’une des îles Bahama. Le musée de Caen ne possède aucun exemplaire de celte espèce, 241. SPORADINUS MAUGÆI (Vieillot) Sp. 1817. Syn. Trochilus Maugæus (Audebert et Vieillot), Oiseaux dorés, ti. I, p. 77, 80, pl. XXXVII et XXXVIIT. — L'Oiseau-mouche de Maugé (Vieillot). — Mellisuga surinamensis pectore cæruleo (Brisson). — Tro- chilus ourissia ? (L,\ — L'émeraude améthiste (Buffon). — Ornismya 33 — 004 — Maugæi (Lesson), Hist, nat, des oiseaux-mouches, p. 194, pl. LXVIII et LXIX. — L'oiseau-mouche Maugé (Lesson), Index sp. 52, — Thau- matias ourissia (Bonp.), Consp.—Sporadinus Maugæi (Gould), Monog., vol. V, pl. CCCXLIX. — Chlorestes Gertrudis (Goudlach). — Chloro- lampis Gertrudis (Cabanis). — Sporadinus (Marsyas) Maugæi (Mul- sant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. Il, p. 78. — Le sporadin de Maugé (Mulsant). — Sporadinus Maugæi (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 242. & adulte. Bec presque droit, de force médiocre, à peu près de la longueur de la tête ; mandibule supérieure noire ; inférieure rougeûtre, avec son extrémilé noire. Partie supérieure de la tête offrant une prase vert émeraude, à reflets dorés, sous certains jours ; le reste des parties supé- rieures vert bronzé, devenant d’un vert bleuätre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes étroites, dé- passant à peine, en longueur, l'extrémité des rectrices médianes ; brun noirâtre violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant , à reflets d’or, sur la gorge et le cou, d'un vert bleuâtre, ou violacé, jusqu'à l’épigastre, et doré sur le reste. Couvertures inférieures de la queue vert bronzé, à reflets violets. Queue profondément entaillée et fourchue, à rectrices graduellement plus étroites et plus longues, des médiaires aux externes ; les médiaires noir- bleu, à reflets verdätres; les autres brunes, à leur côté externe, et d’un noir , à reflets bleu verdätre, sur les bar- bules externes ; page inférieure de la queue bleu verdätre brillant. Pieds blancs , assez faibles. Tarses peu emplumés. Q adulte. Parties supérieures vert bronzé, plus vif sur la tête et légèrement bleuätres, sur les couvertures supé- rieures de la queue. Dessous du corps gris cendré, plus väle sur les côtés du cou et de la poitrine ; parties latérales du cou, de la poitrine cet des flancs vert bronzé ; abdomen blanc ; couvertures inférieures de la queue blanches , mélées de cendré. Queue plus courte que chez le &, peu entailiée ; — 505 — rectrices médianes vert bronzé, un peu noirâtres à l’extré- milé ; les subexternes et externes bronzées à la base, puis d’un bleu noirâtre , marquées d’une tache blanche , termi- nale , augmentant de grandeur, sur les trois latérales, jusqu'à l'externe, où elle est assez allongée. Le reste comme chez le &. Ogs. Diffère de la précédente, par la prase vert brillant, de la partie supérieure de la tête, par la nuance bleuâtre de la prase pectorale, et enfin par les couvertures inférieures de la queue, qui sont ici d’un vert foncé, PATRIE. Porto-Rico. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celte espèce, rare dans les collections. 242, SPORADINUS INCERTUS (Muisant). 1875. Syn. Erythronota ? elegans (Gould), Proced. zool. Soc. of London, 1860, p. 307. — Erythronota elegans (Gould), Monogr., t. V? pl. CLXIIL — Erasinia elegans (Heine)}. — Sporadinus incertus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. Il, p. 76. — Le sporadin incertain (Mulsant). — Amazilia elegans (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 226. & adulte. Bec presque droit, de force médiocre, à peu près de La longueur de la tête; mandibule supérieure noire ; inférieure rougeâtre à la base, noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête vert émeraude vif. Dessus du corps bronzé, à reflets dorés, sur le cou et le dos , devenant un peu cuivreux, vers le croupion; la dernière rangée des couvertures supérieures de la queue violätre pourpré. Ailes assez fortes, atteignant, en longueur, les rectrices mé- diaires, brun noirâtre violacé. Dessous du corps vert éme- raude un peu pâle, à reflets dorés très-prononcés , surtout — 506 — sur la région des flancs ; couvertures inférieures de la queue bronzé, à reflets violâtres, bordées de gris. Queue ample el large , entaillée jusqu'au tiers postérieur ; rectrices assez larges, augmentant progressivement et régulièrement, en longueur , des médiaires jusqu'aux externes, toutes d’un noir d'acier violätre ; les médiaires plus arrondies que les autres, offrant un léger reflet, bronzé violätre, qui se voit également, vers la base des barbules externes, sur les rectrices latérales. Pieds blanchätres. Tarses brièvement emplumés. Q inconnue. Ogs. Cet oiseau, décrit tout d’abord, comme un Erythro- nola, par M. Gould, sous le nom d’E. elegans, n'offre que peu de ressemblance, avec les oiseaux du groupe des Amaziliens, sauf peut-être la nuance toute particulière des couvertures supérieures de la queue, qui est semblable à ce qu'on voit, dans la plupart des Saucerottia, M. Elliot, se con- formant à l'opinion de Gould, range cette espèce dans les Amaziliens , sous le nom d’Amazilia elegans. M. Mulsant, au contraire, et nous partageons son opinion, pense que cet oiseau appartient au genre Sporadinus, dont il rappelle cer- tainement la plupart des caractères. La découverte. de la Q eùt été un indice important, pour reconnaître les véritables affinités de cet oiseau. Malheureusement, l’espèce n’est encore connue que par le seul exemplaire type de la collection de M. Gould. En le faisant rentrer dans le genre Sporadinus , on ne pouvait conserver le nom d’elegans , déjà employé pour une autre espèce. M. Mulsant l’a donc changé en celui d'incertus, que nous conserverons d’après lui. PATRIE inconnue. Le musée de Caen ne possède point un exemplaire de cet oiseau, connu seulement par lexemplaire type de la collection Gould. — 907 — GENRE SMARAGDOCHRYSIS. (PL VIIT, fig. 4.) Bec grêle, à peu près cylindrique, très-légèrement arqué, de la longueur de la tête ; mandibule supérieure noire, inférieure cou- leur de chair à la base, noire à l'extrémité. Ailes faibles et courtes, atteignant à peine l'extrémité des rectrices médiaires ; brun noirûtre violacé. Queue fourchue, entaillée sur la moitié de sa longueur ; rectrices médiaires arrondies, les latérales lan- céolées, arrondies à leur extrémité, ces dernières augmentant pro- gressivement et régulièrement en longueur, des médiaires aux externes; la queue noire bleu d'acier, marquée sur chacune des rectrices, d’une tache grisätre, en forme de liseré terminal. La robe du ©', d'un beau vert, plus brillant sur les parties in- férieures, avec lu queue et les ailes noires d'acier. Le plumage de la © inconnu. Ce genre, qui n’est composé que d’une seule espèce, est remarquable par la brièveté de ses ailes et la gracilité de son bec, ce qui a engagé M. Elliot à le comprendre dans le groupe des Galliphlox ; mais la forme de sa queue et la distri- bution de ses couleurs montre que sa place naturelle est dans le groupe des Chlorolampaires, comme l’avait fort bien établi M. Mulsant. Une seule espèce du Brésil. 243. SMARAGDOCHRYSIS IRIDESCENS (Gould) Sp. 1860. Syn. Callipblox iridescens (Gould), Proced, zool. Soc, of London, part. XXVIIT, p. 310, 1860. —: Smaragdochrysis iridescens (Gould), Monog., t. V, pl. CCCLIX.—Smaragdochrysis iridescens (Mulsant', Hist, nat, des oiseaux-mouches, — Smaragdochrysis iridescens (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 129, — d08 — g adulte. Bec grêle, presque droit, de la longueur de la têle, à mandibule supérieure noire ; inférieure couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Partie supérieure de la tête vert émeraudé, à reflets dorés ; le reste des parties supérieures vert bronzé, un peu pâle, à reflets dorés, sous certains jours. Dessous du corps d’un vert émeraude,. à reflets dorés, étincelant sur le devant du cou et de la poi- trine , à reflets bronzés sur le ventre, l'abdomen et les flancs ; couvertures inférieures de la queue vert bronzé. Queue profondément entaillée ; les rectrices médiaires vert bronzé bleuätre ; les autres brunes, ou noir d'acier, mar- quées , à l'extrémité , d’une tache grisûtre , un peu bronzée , sous certains jours, en forme de liseré terminal. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. Q inconnue. PATRIE. Le Brésil. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de celte espèce , qui paraît être fort rare et n’est connue encore, que par l’unique exemplaire type, de la collection de M. Gould. GENRE PTOCHOPTERA. (PL. VIIL, fig. 5.) Bec à peu près droit, pointu, noir, à mandibule supérieure déprimée et pointue ; inférieure légèrement courbée vers sa pointe, de façon à former un léger entrebaillement , en ce point, entre les deu: mandibules. Ailes petites, faibles et courtes, atteignant à peine, en longueur, l'extrémité des rectrices médiaires. Queue longue, profondément fourchue , à rectrices étroites, d’un brun pourpre foncé ; ces rectrices augmentant graduellement et réqu- lièrement en longueur, des médiaires, jusqu'aux externes ; ces dernières très-allongées , assez fortement incurvées, ou falci- formes en dedans, ce qui donne à cette queue, un aspect tout particulier. — 509 — La robe du & est vert bronzé en dessus , gris brunätre en dessous, rehaussé d’une prase, vert pâle métallique, sur la gorge et le cou. La livrée de la Q inconnue. Ce genre, qui n’est également composé que d’une seule espèce, est également très-curieux. Par la brièveté et la fai- blesse de ses ailes, il semble se rapprocher des Sélasphores ; mais il a aussi une grande analogie, avec le genre Smaragdo- chrysis, ce qui nous engage à le conserver dans le même groupe, quoique la forme de son bec et surtout celle de sa queue , à rectrices externes falciformes, lui donnent une physionomie toute particulière et qui ne ressemble à rien de ce qui existe dans les autres Trochilidés, Une seule espèce du Brésil. 244. PTOCHOPTERA IOLÆMA (Reichenbach) Sp. 1855. Syn. Riccordia iolæma (Reichenbach), Aufz, der colib., p. 8, 1853. — Thalurania iolæma (von Pelz), Ornith, Bras., r. 57.— Ptochoptera iolæma (Elliot), Zbis, 1874. —Ptochoptera iolæma (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. Il, p. 89. — Le ptochoptère à gorge verte Mulsant).—Ptochoptera iolæma (Eiliot), Syn. and class. of the Troch., p. 130, d adulte. Bec droit, noir. Dessus du corps vert foncé, à reflets dorés , sous certains jours; couvertures supérieures de la queue prolongées, jusqu'à l'extrémité des rectrices médiaires , d’un vert plus brillant et plus clair, que celui du reste du dos. Ailes brun noirûtre violacé. Dessous du corps offrant, sur la gorge et le cou, une prase vert métallique . pâle, étincelant ; d’un gris brunûtre sur le reste, avec les flancs et côtés de la poitrine vert bronzé ; couvertures in- férieures de la queue gris brunätre, lustré de vert, sur leur disque. Queue fortement entaillée, à rectrices latérales — 910 — allongées, falciformes en dedans, d’un brun violacé , légère- ment pourpré; les rectrices médiaires et submédiaires légèrement lustrées de verdûätre. Pieds noirâtres. Q inconnue. Paris. Le Brésil, dans les environs de Maramitanas, sur les bords du Rio-Négro, l’un des affluents de l’Amazone, Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette rare et curieuse espèce, connue seulement par l’exemplaire type, qui fait partie du musée de Vienne. GENRE CHLOROLAMEPIS. (PL VII, fig. 6.) Bec presque droit, mince et délié; les deux mandibules rouges à la base, noires à l'extrémité. Ailes faibles, dépassant à peine les rectrices médiaires, brun noirâtre violacé. Queue longue, très- fortement échancrée, entaillée, à rectrices médiaires courtes et larges, les latérales croissant rapidement et régulièrement, jusqu’à l’externe, qui est parfois très-allongée; toutes ces rectrices noires, à légers reflets bleuûtres, terminées par une tache arrondie, grise ou bronzée ; celle tache, plus ample et plus arrondie sur les rec- trices médiaires , allant en diminuant de largeur, jusqu’à la rectrice interne, où elle devient nulle. La robe des G d’un vert étincelant, à peu près dans toutes ses parties. Celle des ©, très- différente du ©, vert bronzé sur le dos, gris clair sur les parties inférieures. Queue peu entuillée, noirâtre, avec des taches blanches, terminales, sur les rectrices externes. Ce petit genre est certainement allié aux Sporadinus, ainsi qu'aux Smaragdochrysis et Ptochoptera, par la forme et la disposition des rectrices ; mais il s’en distingue, par son plu- mage beaucoup plus étincelant, qui ressemble davantage à celui des Chlorostilbon. M. Elliot n’a formé qu’un seul de — 911 — nos deux genres Chiorolampis et Ghlorostilbon ; mais nous ne pouvons partager sa manière de voir, en cette oc- casion, les deux groupes étant, à notre avis, parfaitement tranchés. Ce genre Chlorolampis est formé de trois espèces voisines du Mexique et de l'Amérique centrale. Table analytique des espèces, Queue très-fourchue, les deux rectrices externes très-allongées, lancéolées. + , . . ,. . . . . Aunrcrrs. Queue fourchue, les deux rectrices externes ne dépassant pas de beaucoup le niveau des autres . . 2. Tachesterminalesdesrectricesmédiaires et moyennes a Tachesterminales desrectrices médiaires et moyennes DRONZÉES an ecgtene 'on DÉ SE CT cu n- OSBERIT: 245. CHLOROLAMPIS AURICEPS (Gould) Sp. 1852. Syn. Ornismya Canivetii (Delatire et Lesson), Mag. de zool., 4839, p. 45. — Non Ornismya Caniveti (Lesson), Oiseaux-mouches, — Tro- chilus auriceps (Gould}, Jardine’s contrib, to ornith., 4852, p. 137.— Chlorostilbon auriceps (Gould), Monog., t. V, pl. CCCL , 1857. — Spo- radinus auriceps (Bonp.), Consp. Troch. in Revue, 1854, p. 255. — Chlorolampis auriceps (Cabanis et Heine). — Trochilus modestus (Lichtenstein). — Chlorolampis auriceps (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t If, p. 80. — Le Chlorolampe à tête d’or (Mulsant). — Chlorostilbon auriceps (Elliot), Syn, and class. of the Troch., p. 243. g adulte. Bec faible, à peu près droit, rougeätre à la base, noir à son extrémilé. Partie supérieure de la tête offrant une prase vert émeraude élincelant, devenant , sous certains jours, dorée sur le sommet, légèrement cuivreuse sur le front et sur une petite étendue, au-dessus des yeux ; souvent une très-pelile tache, postoculaire, blanche ; le reste to — des parties supérieures d'un beau vert, à légers reflets émeraude, ou or, suivant les jours. Ailes dépassant à peine l'extrémité des rectrices médiaires , brun noirâtre , violacé. Dessous du corps entièrement vert émeraude élincelant , à reflets bleuâtres, ou dorés, suivant les jours ; les reflets bleus très-prononcés, surtout sur le devant du cou et sur la poi- trine. Flancs et côtés du ventre vert bronzé; couvertures inférieures de la queue vert bronzé assez vif. Queue très- profondément entaillée, à rectrices médiaires, courtes et arrondies ; les latérales, de plus en plus étroites et allongées, jusqu'à l'externe, qui dépasse, de plus du double, la longueur des médiaires ; celte queue noire, à légers reflets, bleu d'acier ; les rectrices médiaires et les trois suivantes ter- minées par une tache grise , de moins en moins large, en se rapprochant de l’avant-dernière externe, où la tache n'existe plus qu'en liseré, pour devenir tout à fait nulle sur la rectrice la plus extérieure. Pieds noirs, assez grêéles. Tarses brièvement emplumés. © adulte. Parties supérieures brun verdätre, avec quelques reflets dorés, sur les deux côtés du front. Parties latérales de la tête noirätres , avec une pelite bande blanche, posto- culaire; le reste des parties supérieures vert bronzé. Parties inférieures gris cendré, avec les côtés de la poitrine et les flanes vert bronzé. Couvertures inférieures de la queue cendrées, avec quelques reflets verdätres, à la base des plumes. Queue assez longue , légèrement entaillée ; rectrices médiaires bronzé verdûtre, les latérales vert bronzé à la base , puis noires d'acier; les subexiernes offrant une tache blanche, arrondie, peu étendue ; les externes allongées ; pointues , avec une longue tache blanche, terminale. Os. Cette espèce est facile à distinguer des deux autres, par ses reclrices externes, très-lorgues et légèrement lancéolées. Elle correspond, parmi les Chlorolampis, à la forme représentée par le Th. Watertoni, dans le genre Thalurania. — D13 — PaTRIE. Le Mexique, où l'espèce vit solitaire. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. M. Bouvier. Mexique (80-103). b $ id. Collection Bourcier. 1d. (74-347). 246. CHLOROLAMPIS CANIVETI (Lesson) Sp. 1829. Syn. Ornismya Caniveti (Lesson), Supplém. aux oiseaux-mouches, p. 174, 477, pl. XXXVII le & et XXXVIII la Q , — L’oiseau-mouche parvule (Lesson), Index, sp. 57.— Hylocharis Caniveti (Gray), Genera, — Thaumatias Caniveti (Bonp.), Consp. — Riccordia Caniveti (Rei- chenbach). — Sporadinus Caniveti (Bonp.), Rev. et Mag. de zool., 4854, p. 224. — Chlorestes Canivetü (Reichenbach). — Chlorolampis Caniveti (Cabanis et Heïine). — (Chlorostilbon Caniveti (Gould), Monog., t V. — pl CCCLI. — Chlorolampis Caniveti (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t II, p. 81. — Le Chlorolampe de Canivet (Mulsant). — Chlorostilbon Caniveti (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 245. d adulte. D'une taille un peu plus grande que lespèce précédente. Partie supérieure de la tête offrant une prase vert émeraude élincelant; le reste des parties supérieures vert , à reflets dorés , devenant légèrement brunâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures entièrement vert émeraude étincelant, à reflets légèrement dorés, ou bleuütres, suivant les jours. Queue profondément fourchue ; les rectrices augmentant progressivement et ré- gulièrement, en longueur, des médiaires jusqu'aux externes, qui ne dépassent que de 2 ou 3 millimètres, le niveau des submédiaires ; celte queue entièrement noir d’acier, à reflets légèrement bleuâtres , avec l'extrémité des rectrices, médiaires à subexternes, marquées d'une tache cendré gri- sâtre. Couvertures inférieures de la queue vert émeraude. Le reste comme dans l'espèce précédente. — d14 — © adulte. Parties supérieures vert bronzé, devenant d'un vert plus intense et presque bleuätre, sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures gris blanchätre, avec les côtés de la poitrine et des flancs vert bronzé vif. Une petite bande noirätre, partant de la commissure du bec, passant sur les yeux et s'étendant jusqu'à la région auricu- laire ; cette bande noïre rendue plus manifeste, par une autre petite bande postoculaire, blanche ; couvertures inférieures de la queue gris blanchätre. Queue ample et large, arrondie- entaillée en arrière ; rectrices médiaires et submédiaires d’un beau vert bronzé ; les latérales grises à la base, puis traversées ensuile, par une bande verdätre , oblique, qui devient d’un beau noir, en se rapprochant de l'extrémité ; les rectrices externes marquées, en outre, d’une large tache terminale blanche, plus petite sur les subexternes et en simple liseré, sur la fine pointe des troisièmes rectrices. Le reste comme chez le &. Os. Le Ch. Caniveti se distingue nettement du Ch. Auriceps, par Ja couleur nettement verte, de sa prase frontale et surtout par la disposition de sa queue, plus ample, à rectrices moins étroites el beaucoup moins allongées. Les © des deux espèces sont également très-différentes, surtout par la disposition et la coloration de la queue. Le nid est construit, tantôt avec de la mousse, tantôt à l’aide d’une bourre roussâtre, et revêtu en dehors, de brindilles, de filaments de plantes et de feuilles sèches, ou de fragments de minces écorces. PATRIE. Les diverses parties du Mexique, où l’espèce est assez abondante. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Mexique (74-345). b.æ … id 1d. A. Vautier. Id. (A.C.). Cu (id I. Bourcier. Id, (74-344). — 515 — 247. CHLOROLAMPIS OSBERTI (Gould) Sp. 1860. Syn. Chlorostilbon Osberti (Gould), Proced. z0ol. Soc. of London, 4860, p. 309.— Id., Monog., vol. V, pl. CCCLII. — Chlorolampis Salvini (Cabanis et Heine), Mus. hein, ch. rt, p. 48, 1860, — Chlo- rolampis Caniveti (Mulsant), pars., Hist. nat, des oiseaux-mouches , t. II, p. 85. — Chlorolampis Caniveti (Elliot), pars, Syn. and class. of the Troch., p. 244. g adulte. Très-semblable au précédent, s’en distinguant par ses ailes, un peu plus longues, par sa taille un peu plus petite; par la queue moins longue et moins fourchue ; enfin, par les taches de l'extrémité des rectrices qui, au lieu d’être cendrées, sont d'un gris bronzé, un peu rou- geätre. Le reste comme dans le Ch. Caniveli. © adulte. Très-semblable à la $ précédente, s’en dis- tinguant par sa queue moins ample , moins entaillée ; par le gris de la base des rectrices, qui n’est bien sensible, que sur externe ; enfin, par la bande oblique, noir bleuätre, qui est moins délimitée et d’un noir plus terne. Ogs. MM. Elliot et Mulsant considèrent cel oiseau comme une simple variété du Ch. Caniveti. Toutefois les différences nous paraissent assez Imarquées, pour les faire différencier ; ces deux oiseaux ayant des caractères de dissemblance, au moins aussi marqués, que ceux qui sont parfois allégués, pour séparer mainte espèce de Trochilidés. PATRIE. Le Guatémala et les autres parties de l'Amérique centrale. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Amérique centrale (74-342). BR oi; Id. Id. (74-366). Lo id Id. Id. (74-365). — 516 — GENRE CHLOROSTILBON. (PL. VII, fig. 7.) Bec presque droit, à peu près de la longueur de la tête, légè- rement dilaté à la base, diminuant ensuile progressivement jusqu’à la pointe, les deux mandibules noires, dans toute leur longueur , ou rouges à la base et noires, à leur extrémité, ou bien encore, la supérieure entièrement noire et l’inférieure rougeûtre, à la base. Ailes assez faibles et étroites, atteignant à peu près en longueur, l'extrémité des rectrices médiaires. Queue ample et forte, toujours noire d'acier, souvent entaillée plus ou moins profondément; les rectrices diminuant progressivement et régulièrement en longueur, des médiaires aux externes ; cette queue, parfois tronquée, à peine entaillée et composée de rectrices larges et coupées carrément, à leur extrémité. Pieds courts et faibles. Tarses légèrement emplumés. La robe du © toujours métallique, sur les parties inférieures , vert émeraude étincelant, avec des reflets dorés ou cuivreux, soit sur la tête, soit sur l'abdomen et les flancs, offrant parfois des reflets plus ou moins bleuûtres, sur la poitrine et la base du cou. La robe des ©, très-différente de celle des ©, est vert bronzé en dessus, avec les parties inférieures plus ou moins grises ; un trait noirâtre, passant sur l'œil, rendu plus manifeste, par une bande étroite, postoculaire, blanche. La queue, verte à la base, est bleu d'acier, vers son extrémité, avec les rectrices latérales marquées d’une tache terminale blanche. Ce genre comprend des espèces très-difficiles à caractériser, qui, pour certains auteurs, seraient en nombre assez considé- rable, plus de vingt, mais que M. Elliot, dans son dernier ouvrage sur les Trochilidés, a réduit à six. Nous manquons des éléments nécessaires, pour pouvoir décider un nombre d’un manière absolue. D'un autre côté, M. Mulsant les partage en deux genres, suivant que le bec est entièrement noir, ou rouge à la base avec l'extrémité des mandibules noire, \ | — 517 — Nous avons pensé, qu’il ne serait pas sans intérêt, de pré- senter un tableau des espèces admises par M. Elliot et de celles qui ont été proposées par les divers auteurs, avec leur distribution dans les sous-genres de M. Mulsant. Sous-genres Espèces admises par Espèces admises par de M. Mulsant. M. Elliot. les divers auteurs. pucherani. nitidissimus. S.-genre CHLOROSTILBON LE (Mulsant ). flavifrons. Pucherani , .. . , insularis. Les deux mandibules : egregius. rouges à la base, noires splendidus—phaeton, à la pointe. : ; aureiventris. Splendidus . . . .. similis. S.-genre MERION (Mulsant). £ haberlini, Mandibule supérieure : Haberlini. . . .. . Ê nitens. noire; inférieure rou- geûtre à la base. angustipennis. chrysogaster. phœopygus. Angustipennis. . . { smaragdina. assimilis. melanorhynchus. pumilus. atala, S.-genre CHRYSOMIRUS (Mulsant ). Atala, . ….. . - À caribæus. Les deux mandibules mellisugus, entièrement noires. phæbe. äaphne. peruanus. Prasinus. . . . . . ( napensis. brevicaudatus. media. a 0 D ON. 6 RE meliphila. — 518 — Les Chlorostilbon se rencontrent à peu près dans toutes les parties chaudes des deux Amériques, depuis le Mexique, jusqu’au Pérou et au Paraguay; mais le plus grand nombre habite les régions de l’Amérique centrale, de la Colombie et du Brésil, Table analytique des espèces. AAIEUTrEXTÉMNMENS hLES RRAROPE 2 Bec noir dans toute sa longueur, au moins à la mandibule supérieure . . , . . . . . 3. Ventre et abdomen vert émeraude, étincelant. PUucHERANI. 1 Les deux mandibules rouges à la base, noires | Ventre et abdomen cuivré doré, étincelant. , SPLENDipus. / Les deux mandibules entièrement noires ; queue noire; Avretlels bleudfres 0 20 0 Ra el cs hi. Mandibule inférieure rougeâtre à la base; en noire, à reflets légèrement verdâtres. . HABERLINI. Queue plus ou moins largement entaillée ; rec- LriCES aSSPANBLTONES, Ne Men. le ete nets ite 5. À ñ ueue tronquée, à peine entaillée ; rectrices We lee eÙ +7 + ei eue en enlis te ME RASINUE Queue longuement entaillée ; dessus de la tête MA rosé CUIVTEUX,E, = es se eee Le De MANCISIIPENNINS ‘| Queue médiocrement entaillée; dessus de la tête vert émeraude, à reflets légèrement dorés. ATALA, 248. CHLOROSTILBON PUCHERANI (Bourcier et Mulsant) Sp. 1848. Syn. Trochilus pucherani (Bourcier et Mulsant), Rev. zoo. ; 1848, p. 271, jeune S.—Trochilus nitidissimus (Lichtenstein), — Hylocharis similis (Bonp.), Consp.— Chlorestes nitidissima (Reichenbach).— Chlo- restes pucherani (Reichenbach). — Hylocharis pucherani (Bonp.), Rev. et Mag. de zool., p. 255, 1854. — Chlorostilbon prasinus (Gould), Monog., vol. V, pl. GCCLV. — Chlorostilbon nitidissimus {Cabanis et Heine). — Hylocharis flavifrons (von Pelz). — Chlorostilbon insularis — 519 — (Lawrence). — Chlorostilbon egregius (Heine). — Chlorostilbon pnche- rani (Elliot), Ibis, 4875. — Chlorostilbon pucherani (Mulsant), Hist, nat, des oiseaux-mouches, t. II, p. 97. — Chlorostilbon pucherani (Elliot), Syn. and class, of the Troch,, p. 244. d adulte. Bec fort, presque droit, de la longueur de la tête ; les deux mandibules rouges, avec la pointe noire. Tête revêtue , jusqu’au vertex , d’une prase bronzé cuivreux étin- celant. Parties supérieures vert bronzé, un peu cuivreux sur le croupion, à reflets vert brillant, sur les couvertures supé- rieures de la queue. Ailes assez élroites, atteignant, en longueur , l'extrémité des rectrices , brun noirûâtre, violacé. Dessous du corps vert émeraude étincelant, dans toutes ses parties, à reflets bleuâtres, sur le devant du cou, dorés et même parfois légèrement cuivreux, sur le ventre et les flancs ; couvertures inférieures de la queue vert émeraude. Queue ample et large, entaillée jusqu'au tiers postérieur ; à rec- trices assez larges, tronquées-carrées à leur extrémité ; toutes Gun noir d’acier, à reflets légèrement bleuûtres Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. Q adulte. Parties supérieures vert bronzé, un peu grisätre sur le verteæ, vert brillant sur le croupion et sur les couver- tures supérieures de la queue. Une bande noirâtre parlant de l’angle du bec et se continuant, sous les yeux, jusqu’à la région auriculaire, un trait blanc postoculaire ; le reste des parties inférieures gris cendré, un peu plus pâle sous la gorge, avec les parties latérales du cou et les flancs marqués de bronzé verdûtre ; couvertures inférieures de la queue grises. Queue tronqué-arrondie, à son extrémité, à peine entaillée, noire à reflets verts à la base, bleu d'acier à l'extrémité ; les rectrices latérales marquées, à leur extrémité, d’une tache blanche, diminuant de grandeur, de l’externe jusqu’à la troisième , où elle occupe seulement la fine pointe. Ogs. Le Ch. pucherani se distingue des autres espèces par la 34 — (0 e— couleur cuivreuse de sa prase cervicale, coïncidant avec la couleur franchement rouge du bec. On pourrait cependant le confondre avec le Ch. Splendidus, plus connu sous le nom de phaeton qui, comme lui, a le bec rouge ; mais ce dernier se reconnaît aisément, par la couleur or cuivreux étincelant du ventre et de l'abdomen , qui est toujours vert émeraude, à reflets simplement dorés, dans le Ch. pucherani. C’est cet oiseau , bien reconnaissable à son bec rouge, que M. Gould a figuré dans sa grande Monographie , sous le nom de Ch. prasinus, le confondant avec le véritable prasinus, dont le bec est noir el la queue à peine entaillée et à rectrices larges, que nous décrivons plus loin. Cet oiseau offre des variétés nombreuses, dont les nuances sont tantôt plus dorées, ou légèrement cuivreuses, tantôt ver- dâtres ou bleuàtres; ces variétés ont donné lieu aux espèces nominales : nitidissimus , flavifrons , insularis et egregius, qui ont été réunies en une seule, par M. Elliot. M. Gould avait en outre confondu cette espèce avec le véritable Prasinus, dont la couleur du bec est toujours noire, dans toutes ses parties. Du reste, comme toutes ces espèces de Chlorostilbon sont très-variables et en même temps très-voisines, la con- fusion a été très-grande et, même aujourd’hui encore, il n’est pas bien certain, même après le travail de révision fait par M. Elliot, que le dernier mot ait été dit à leur sujet. PATRIE. Les différentes parties du Brésil, où l’espèce paraît être abondante. Exemplaires du musée de Caen. a d adulte. Collection Bourcier. (74-372). b 4 encorejeune. Id. (74-371). c à adulte, Id. (74-376). 349. CHLOROSTILBON SPLENDNIDUS (Vieillot) Sp. 1817. _Syn. Trochilus splendidus (Vieillot), Nouv. Dict. d’hist. nat., t. VII, p. 361, 1817. — Ornismya aureiventris (d’Orbigny et La- fresnaye) , Syn. av., t. II, p. 28, 1838. — Trochilus phaeton ( Bour- cier et Mulsant ), Revue zoologique, 4848, p. 273. — Chlorestes phaeton (Reichenbach). — Trochilus flavifrons (Gould), Zoo!. of the voy. of beagle, part. IT, p. 110. — Chlorostilbon phaeton (Gould), Monog. , t. V, pl. CCCLIV. — Hylocharis similis (Bonp.), Consp. — Hylocharis phaeton (Bonp.), Consp. Troch., revue 1854. — Hylocharis aureiventris (Bonp.), revue 4854, p. 255. — Chlorestes aureiventris (Reichenbach). — Chlorolampis phaeton (Cabanis et Heine). — Chlo- rostilbon bicolor (Cabanis et Heine). — Chlorostilbon aureiventris (Sclater et Salvin). — Chlorostilbon aureiventer (Heine). — Chloros- tilbon splendidus (Mulsant}), ist. nal. des oiseaux-mouches , t. IT, p. 93. — Le chlorostilbon splendide ( Mulsant). — Chlorostilbon splendidus (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 244. d adulte. Bec presque droit, un peu plus long que la tête, élargi à la base, s'amincissant ensuite, jusqu'à sa pointe ; les deux mandibules rouges à la base, noires à l'extrémité. Tête revêtue, jusqu’au vertex , d’une prase vert bronzé étincelant, à reflets dorés, sous certains jours ; le reste des parties supérieures verl bronzé, à reflets dorés, sous certains jours, à reflets vert brillant, presque bleuâtre, sur les couvertures supérieures de la queue. Ailes assez étroites, brun noirâtre violacé. Dessous du corps vert éme- raude étincelant, sur la gorge , les côtés du cou et le bas de la poitrine , à reflets bleuätres bien marqués, sur le bas du cou et le devant de la poitrine. Ventre, abdomen et flancs passant du vert émeraude au doré cuivreux le plus étin- celant, suivant les jours ; couvertures inférieures de la queue vert émeraude brillant. Queue ample et large, tronquée- entaillée jusqu'au quart postérieur ; à rectrices larges, — 922 — tronquées-carrées à leur extrémité; toutes noir d'acier , à reflets légèrement bleuâtres. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. Q adulte. Téte d'un vert cendré, ou grisätre, avec un trait noir, naissant de la commissure du bec et passant sous l'œil; une bande postoculaire blanche. Le reste des parlies supérieures vert vif, à reflets bronzés. Dessous du corps gris blanchâtre. Couvertures inférieures de la queue blanc roussätre. Queue tronquée-arrondie, verte ou d'un bleu verdätre à la base, puis noire, à reflets bleus, vers leur tiers supérieur ; les trois rectrices externes offrant une tache blanche, décroissant de l'externe, jusqu'aux submédiaires, où elle est réduite à un simple liseré à la fine pointe. Ogs. Gette belle espèce, plus connue sous le nom de Phaeton, se distingue de la précédente, par la prase de la partie su- périeure de la têle, qui est d’une nuance dorée, à peine cui- vreuse, par sa queue plus courte et moins’entaillée , à rectrices plus larges, et surtout par la couleur or cuivreux, élincelant, répandue sur toute la région du ventre et des flancs. Cet oiseau est du reste, comme tous les autres Chlorostilbon, assez variable par les reflets, les nuances et les proportions relatives de ses diverses parties. Ces légères variations ont donné lieu aux espèces nominales : aureiventris, flavifrons et similis, que M. Elliot a ramenées à un seul type. Le nid, garni en dedans de graines à aigrettes soyeuses, est revêtu, en dehors, de fragments de feuilles, d’écailles de fou- gères et de brins d'herbes. PATRIE. La Bolivie, le Pérou, le Chili et Buénos-Ayres. Exemplaire da musée de Caen. a d adulte. Collection Bourcier. Bolivie (74-367) SE = 850: CHLOROSTILBON HABERLINI (Reichenbach) Sp. 1853. Syn, Chlorestes Häberlini (Reichenbach), Aufz der Colib., p. 7, 1853. —Id., Troch. enum., p. 4, tab. 705, fig. 1478 ..… 80, 1855. — Chlorolampis Häberlini (Cabanis et Heine). — Chlorostilbon Häberlini (Cabanis et Heine). — Chlorostilbon nitens (Lawrence)., 4861, — Chlorostilbon Häberlini (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, £. 11, p. 101, — Le chlorostilbon d'Haberlin (Mulsant). — Chlorostilbon Häberlini (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 245. d' adulte. Bec presque droit, faible, assez court, altei- gnant à peine la longueur de la tête ; mandibule supérieure brune, à pointe noire; l’inférieure rougeätre à lu base, noire à son extrémité. Partie supérieure de la tête, ains que le dessous des yeux et une petite partie, sous la gorge, brun violätre, devenant cuivreux et même doré cuivreux, étin- celant, sous certains jours. Dessus du cou et du dos, jusqu'au croupion , bronzé verdätre, à reflets légèrement cuivreux, sous certains jours; couvertures supérieures de la queue vertes, à reflets mordorés ou légèrement bleuâtres, sous cer- lains jours. Ailes étroites et assez longues, dépassant un peu, en longueur, les rectrices médiaires, brun noirätre, violacé. Parties inférieures vert eémeraude étincelant , à reflets dorés, marques surtout, sur la région du ventre ; couvertures inférieures de la queue vert émeraude. Queue entaillée presque jusqu'au tiers postérieur , à rectrices mé- diaires assez larges, arrondies à leur extrémité; les laté- rales assez étroites , légèrement amincies et sublancéolées à leur extrémité ; ces rectrices augmentant régulièrement, des médianes jusqu'aux externes ; toutes ces rectrices noires, à reflets d'acier bleu verdâtre. Pieds bruns. Tarses brièvement emplurmneés. © semblable en tout à celle du G,. pucherani. — 524 — Oss. Cette espèce se reconnaît à la couleur de son bec, qui est beaucoup moins rougeâtre à la base que dans les deux précédentes et forme le passage entre les Chlorostilbon à bec rouge et ceux à bec noir. On distinguera encore la nuance bronzé violâtre cuivreux de sa tête, nuance qui s’élend presque sur les côtés du cou et dans un petit espace sous la gorge. Enfin, il diffère encore par la nuance légèrement verdâtre des reflets de la queue. C’est une espèce rare, qu’on ne voit que dans un petit nombre de collections. PATRIE. Panama, Colombie, Vénézuéla. Exemplaire du musée de Caen. g adulte. Collection Bourcier. Colombie (74-374). 8351. CHLOROSTILBON ANGUSTIPENNIS (Fraser) Sp. 1840. Syn. Trochilus angustipennis (Fraser), Proced. zool. Soc. of London, 4840, p. 48.—Trochilus chrysogaster (Bourcier et Mulsant), Ann, de La Soc, d’'Agr. de Lyon, t. VI, p. 40, 4843. — Trochilus phæopygus (Tschudi), Faun. Peruana, p. 247, sp. 14, 1844.—Hylocharis angusti- pennis (Gray), Genera.—Hylocharis chrysogaster (Bonp.), Consp. — Chrysuronia phæopyga (Bonp.), €onsp, — Chlorestes chrysogaster (Reichenbach).—Chlorolampis melanorhynchus (Gould), Proced. zool. Soc. of London, 4860, p. 94,.—Chlorostilbon melanorhynchus (Gould), Proc. zool. Soc., 1860, p. 308.—Prasitis phæopyga (Cabanis et Heine). —Chlorostilbon assimilis (Lawrence), Ann. nat. hist. Lyc. New-York, 1860, p. 292.— Chlorolampis Smaragdina (Cabanis et Heine},. — Chlo- rostilbon angustipennis (Gould), Monog., t. IV, pl. CCCLIIT.—Chloros- tilbon pumilus (Gould), Annals and Mag. of nat. hist., 4872, p. 195. — Chlorolampis chrysogaster (Cabanis et Heine).— Chlorolampis angus- tipennis (Heine).— Chrysomirus angustipennis (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches , t. Il, p. 102. — Le chrysomire angustipenne (Mulsant).— Chlorostilbon angustipennis (Elliot), Syn, and class, of the Troch., p. 245. = 88 — g adulte. Bec presque droit, assez faible, de la longueur de la tête; les deux mandibules noires. Partie supérieure de la tête vert, à reflets dorés ou même légèrement cuivreux étincelant , sous certains jours. Parties inférieures vert * émeraude étincelant , à reflets dores, plus marqués sur le ventre et les flancs, quelquefois légèrement bleuâtres, sur la partie antérieure de la poitrine. Queue longue, fortement entaillée, jusqu'à près de moitié de sa longueur , les rec- trices augmentant régulièrement des médiaires aux ex- ternes ; toutes ces rectrices assez étroites, presque lancéolées à leur extrémité et coupées très-obliquement, à l'extrémité des barbules internes ; cette queue, en son entier, noire d'acier, à reflets légèrement bleuätres. Le reste comme chez les espèces précédentes. ® adulte. Partie supérieure de la tête bronzé brunâtre, sous certains jours, à reflets mi-dorés, un peu cuivreux, sous d'autres. Le reste des parties supérieures vert bronzé, devenant vert vif, sur les couvertures supérieures de la queue. Queue assez entaillée, arrondie sur ses parties latérales. Le reste comme la © du Ch. pucherani. Ogs. Cette espèce se distingue des précédentes , par son bec faible, entièrement noir, et des suivantes, par sa queue plus entaillée, par ses rectrices plus étroites, par la nuance plus ou moins cuivreuse et demi-étincelante de la partie supérieure de la tête ; enfin par la nuance générale des parties inférieures, plutôt dorée que bleuâtre. Elle est du reste assez variable par les nuances que revêtent la poitrine et les parties supérieures de la tête, aussi en mettant de côté les deux noms angusti- pennis et chrysogaster qui sont les plus répandus, nous trouvons encore cinq espèces nominales : phæopygqus, smarag- dina, assimilis, melanorhynchus et pumilus, qui ont été créées par divers auteurs, et que M. Elliot a contractées en une seule. Les ornithologistes les ont assez longtemps classées comme formant deux espèces, le chrysogaster pour les exem- — 926 — plaires dont les parties inférieures sont d’un vert émeraude uniforme et plus ou moins doré, et l’angustipennis pour ceux dont la poitrine offre un reflet légèrement bleuâtre.' PaTriE. Véragua, Panama, Vénézuéla, Colombie et Équateur. . Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Panama (74-368). b& ‘id. [d. Équateur (74-342). c & adulte. Collection Bourcier. Équateur (74-343). d & jeune. Id. Colombie (74-369). e © adulte. Don de M. Eug. Deslongchamps. Équateur (AC.). 952, CHLOROSTILBON ATALA (Lesson) Sp. 1831. Syn. Ornismya Atala (Lesson), Hist. nat, des Troch,, p. 115, pl. XLIT. — L'’oiseau-mouche Atala (Lesson), Index, sp, 99, — Hylo- charis Atala (Gray), Genera. — Chlorestes (Saucerottia } Atala (Reiï- chenbach). — Saucerottia Atala { Bonp.), Consp. — Chlorostilbon Atala (Gould), Monogr. , t. V, pl. CCCLVI, — Polytmus mellisugus (Léotand). — Chlorostilbon Atala (Gould), introd., 1861. — Chloros- tilbon caribæus (Lawrence). —Chrysomirus Atala (Mulsant}, Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. IL, p. 405.—Le chrysomire d’Atala (Mulsant). —Chlorostilbon Atala (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 246. g adulte. Bec noir, presque droit, de la longueur de la tête. Partie supérieure de la tête vert émeraude étincelant et à reflets d'or, sous certains jours. Parties inférieures vert émeraude étincelant, à reflets légèrement bleuûtres, plus marqués sur la région de la poitrine, légèrement dorés sur les flancs et l’abdomen. Queue assez courte , en- taillée environ jusqu'au tiers postérieur ; les rectrices assez larges, obliquement coupées , à leur extrémité, sur les bar- bules internes. Gette queue , en son entier, noir d'acier, à — 9217 — reflets légèrement bleuâtres. Le reste comme chez le Ch, an- gustipennis. | Q adulte. Partie supérieure de la tête brunätre clair, à reflets à peine sensibles. Queue assez courte, à peine en- taillée. Le reste comme la Q du Ch. angustipennis. Os. Très-voisin du précédent, le Ch. atala s’en distingue par sa queue moins longue et moins échancrée, par ses rec- trices plus larges coupées beaucoup moins obliquement à leur extrémité, par la nuance de la prase du dessus de la tête, qui est verte et non cuivreuse, par la nuance de ses parties inférieures, qui est d’un vert plus bleu. PATRIE. Trinité, la Guyane et la vallée de l’Amazone. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Trinité (74-364). b & id. Collection Abel Vaulier. Équateur (AC.). € d id. Collection Bourcier. Guyane (74-370). d 4 id. Don de M. Eug. Deslongchamps. Guyanne (AC.). e Q® id. Collection Bourcier (74-320. 353. CHLOROSTILBON PRASINUS (Lesson) Sp. 1899. Syn. L'orvert (Buffon), Hist. nat. des oiseaux, t. VI, 1779, pl. XVII, pl. enlum., pl. A, fig. 4.—Ornismya prasina (Lesson), Hist. nat. des oïseaux-mouches , p. 188, pl. LXV. — L'’oiseau-mouche orverd (Lesson), Index, sp. 400. — Trochilus prasinus (Jardine). — Chlorestes prasinus (Reichenbach). — Prasitis prasina (Cabanis et Heine). — Or- nismya mellisuga (d'Orbigny et Lafrenaye), Syn. av., p. 30, 1838. — Ornismya phæbe (Lesson et Delattre), Rev. zool,, 4839, p. 17.—Hylo- charis prasinus (Bonp.), Consp. — Helianthea phæbe (Reichenbach\, — Trochilus daphne (Bourcier). — Hylocharis phæbe (Bonp.), Rev. et Mag. de z00ol., 1854 , p. 255. — Hylocharis daphne (Bonp.), Rev. et = = Mag. de zool, — Prasitis prasina (Cabanis et Heine). — Chlorostilbon peruanus (Gould), Introd. Troch., 1861. — Chlorostilbon napensis (Gould), Introd. Troch.—Chlorostilbon brevicaudatus (Gould), Introd. Troch.—Agyrtria media (Pelz).—Agyrtria meliphila (Pelz).— Chloros- tilbon prasinus (Elliot), Jbis, 4875, p. 163, — Chrysomirus prasinus (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 108, 1875. — Le chrysomire orvert (Mulsant). — Chlorostilbon prasinus (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 246. & adulte. Bec noir, presque droit, à peine de la longueur de la tête. Partie supérieure de la tête vert émeraude foncé, étincelant et à reflets légèrement bleuâtres, sous certains jours. Parties inférieures vert émeraude étincelant , à reflets légèrement bleuâtres, sur la poitrine, d’or vif, sous cer- tains jours , sur le ventre. Queue courte, ample et large, carrée à son extrémité, les rectrices coupées carrément à leur extrémité; cette queue, en son entier, noir d'acier, à reflets légèrement bleuätres. Le reste comme dans les espèces précédentes. @ adulte. Semblable à celle de la précédente espèce ; mais avec la queue plus courte et les rectrices plus larges. Ogs. Cette espèce se reconnaît facilement à sa queue courte et coupée carrément, à son extrémité. Elle offre un assez grand nombre de variétés, que plusieurs auteurs ont érigées à l’état d'espèces particulières et que M. Elliot a contractées en une seule, prasinus, telles sont : 1° Chlorostilbon peruanus (Goulû), gorge el tout le dessous du corps d’un vert doré brillant, queue d’un noir un peu pourpré. Patrie, le Pérou ; 2 Ch. napensis (Gould), taille plus faible, queue plus courte, le bleu de la poitrine moins étendu, ne dépassant pas la gorge. Patrie, les bords du Napo (Équateur) ; 3° Ch. brevicaudalus (Gould), vert doré dans toutes ses parties, queue un peu plus courte. Patrie, Cayenne ; h° Ch. daphne (Bourcier et Mulsant), dessus de la tête vert — 929 — émeraude foncé, paraissant noir sous cerlains jours, queue noire à reflets bleuâtres, lustrée légèrement de vert; parties inférieures vert émeraude, à reflets bleuâtres. Patrie, Sacra- mento. PATRIE. Vénézuéla, Cayenne, Brésil, dans la région de P'Amazone el Pérou. Exemplaires du musée de Caen. a æ adulte. Collection Bourcier. Cayenne (74-375). b & id. M. Bouvier. Pérou (76-155). c & jeune en demi-plumage. Collection Bourcier. Brésil (74-376). Genre PANYCHLORA. (PL. VII, fig. 8.) Oiseau de petite tuille. Bec presque droit, faible, pointu et subulé à son extrémité, à peine de la longueur de la tête ; les deux mandibules entièrement noires. Ailes assez fortes , dépas- sant, en longueur les rectrices. Queue courte et ample, tronquée- carrée à sou extrémité, formée de rectrices larges , parfois dans toute leur étendue et, dans ce cas, coupées d’une manière carrée- obtuse à leur extrémité, ou bien les rectrices larges seulement à leur base, s’amincissant plus ou moins à leur extrémité, et leur terminaison est dans ce cas arrondie. Ccite queue entièrement d'un vert velouté. Pieds petits et faibles, noirs , brièvement em- plumés de noir. La robe des G, dans toutes ses parties, d’un vert velouté, offrant sous certains jours , des reflets plus ou moins étincelants. La robe des © et du jeune äge très-difjérente de celle du © adulte; vert bronzé plus ou moins vif en dessus, gris en dessous ; la queue, plus longue que dans les o', est formée de rectrices plus étroites. Ges rectrices sont d’un vert bronzé, assez vif, devenant plus noir vers l'extrémité. Les trois rectrices latérales marquées, en outre, d'une tache blanche terminale. — 530 — Ce genre comprend seulement trois espèces faciles à déterminer, dont l’une offre des rectrices larges dans toute leur étendue, les deux autres ont leurs rectrices subulées à l'extrémité. Ces trois espèces se ressemblent d’ailleurs par la couleur de leur robe , qui est plus ou moins veloutée, au lieu que dans le genre Ghlorostilbon, les couleurs sont toujours d’un métallique étincelant. Le genre Panychlora habite la Colombie et le Vénézuéla. Table analytique des espèces. Bec assez long. Queue formée de rectrices larges dans loute leur étendue . . . . . . . . . PoorTMAnnr 4 Bec court. Queue formée de rectrices amincies à \aleurextréniite- METEO RER EU 2. Queue vert foncé velouté . . - . .. . . . ALrcræ. Oueuevert doré, 20500. te. SUR DISTENURL 254. PANYCHLORA POORTMANNI (Bourcier) Sp. 1843. Syn. Ornismya Poortmanni (Bourcier) , Revue zool., 1843, p. 2. — Chlorestes Poortmanni (Reiïchenbach}). — Chlorestes (Smaragdites) Esmeralda (Reichenbach), Troch. enum., p. 4, pl DCXCIV, fig. 4A542- 43. — Hylocharis Poortmanni (Gray), Genera. — Chlorostibon Alice (Gould), Monog., t. V, pl. CCCLVITI, — Chlorostilbon Poortmanni (Bonp.), Revue et Mag. de zool., 14854, p. 238. — Panychlora Poort- manni (Mulsant), Hist. nat. des oiseaux-mouches, t. IT, p. 113. — Le panychlore de Poorlman ( Mulsant). — Panychlora Poortmanni (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 247. & adulte. Bec noir, de la longueur de la tête, à peu près droit, fin et appointi à son extrémité. Toutes ces parties du corps, sauf les ailes, d’un beau vert émeraude velouté, sous cerlains jours, vif et à reflets légèrement dorés , sous daulres, Queue ample, mais courte, carrée à son extré- — 531 — milé, formée de rectrices larges dans toutes leurs parties, carrées-arrondies à leur extrémité, du même beau vert velouté , un peu étincelant, sous certains jours, qui se voit sur les diverses parties de l'oiseau. Ailes brun noirätre violacé. Q adulte. Parties supérieures d'un beau vert bronzé, de- venant vif sur le croupion et sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures gris blanchätre, sur la gorge et le devant du cou, un peu plus foncé sur le ventre et l'abdomen ; une bande postoculaire blanchätre , puis en dessous, une autre petite bande noirâlre. Queue ample et large, plus allongée que chez le &, à rectrices assez étroites, arrondies à leur extrémité, bronzé vif dans les trois quarts de leur étendue ; les deux médiaires d’un beau vert bronzé vif; les latérales du même vert bronzé, dans les trois quarts de leur étendue, marquées vers leur extrémité, d’une barre transversale noire, à reflets d'acier ; les trois externes offrant, en outre, une tache terminale blanche, décroissant de l’externe jusqu'à la troisième, où elle n'existe plus qu'en simple liseré. Ogs. Cette espèce se distingue des deux autres, par son bec , qui est sensiblement plus long , et par la forme de ses rectrices , qui sont larges dans toute leur étendue. M. Gould a confondu les trois Panychlora, dans sa grande Monographie ; c’est le Panychlora Poortmanni qui porte le nom d’Alice et le Stenura qu’il figure sous le nom de Poort- manni, 1 n’a pas figuré le véritable P. Aliciæ. PATRIE. Colombie. Exemplaires du musée de Caen. a & adulte. Collection Bourcier. Bogola (74-362). bg id. Id. Nouvelle-Grenade (74-361). # — 932 — c & adulte. Collection Abel Vautier. Colombie (AC.). d & id. Collection Bourcier. Id. (74-360). e jeune 4 Id. Id. (74-3859. 255. PANYCHLORA ALICLÆ (Beurcier et Mulsant) Sp. 1848. Syn. Trochilus Alice ( Bourcier et Mulsant), Revue zool., 1848, p. 274. — Chlorestes (Smaragdites) Alice (Reichenbach). — Smarag- ditis euchloris (Reichenbach).—Smaragditis maculicollis (Reichenbach). — Chlorestes maculicollis (Reichenbach }, — Chlorestes mellisuga (Reïichenbach}). — Trochilus crypturus (Lichtenstein). — Chlorostilbon Aliciæ (Bonp.), revue 4854. — Panychlora aurata (Cabanis et Heine). — Panychlora maculicollis (Cabanis et Heine). — Panychlora Aliciæ (Mulsant), Hist, nat. des oiseaux-mouches, t. II, p. 415. — Le pany- chlore d’Alice (Mulsant). — Panyohlora Aliciæ (Elliot), Syn. and class. of the Troch., p. 248. & adulte. Bec plus court que la tête. Ensemble des parties du corps vert velouté foncé, devenant métallique, sous certains jours, et à reflets olivâtres et dorés, sous d'autres; le dessus de la tête devenant particulièrement étincelant , sous certains aspects. Ailes brun noirâtre violacé. Queue courte, tronquée à son extrémilé; les deux rectrices mé- diaires assez larges et arrondies à leur extrémité, les laté- rales assez larges à la base, devenant de plus en plus étroites, des submédiaires jusqu'à l’externe , quoique en restant ar- rondies à leur extrémité, Toutes ces rectrices d’un vert velouté très-foncé, à reflets mordorés, sous certains jours. $ très-diflérente du Z. Vert bronzé olivätre sur les parties supérieures , à reflets légèrement cuivreux, sur les couvertures supérieures de la queue. Parties inférieures gris cendré , plus clair sur la gorge et le devant du cou. Queue plus longue que chez le d', subarrondie ; toutes les rectrices assez larges, arrondies à leur extrémité ; les deux rectrices — 533 — médiaires vert bronzé foncé, les latérales de méme nuance ; mais avec leur partie terminale barrée de noir, légèrement bleuätre, ou violätre; les trois externes offrant, en outre, une tache terminale blanche, décroissant, en grandeur, de l’externe jusqu'à la troisième. ; Os. Diffère du précédent par son bec plus court, par la nuance plus sombre du vert, sur différentes parlies de sa robe ; enfin par la forme amincie des rectrices, dont les submédiaires à externes vont, en diminuant insensiblement de largeur, jusqu’à la dernière , qui est très-étroite et plus courte que les autres. PATRIE. Vénézuéla. Exemplaires du musée de Caen. g adulte, Collection Bourcier. Caracas (74-363). d' jeune. Id. Id. (74-352). 256. PANYCHLORA STENURA (Cabanis et Heine). 1860. Syn. Panychlora stenura (Cabanis et Heine), Mus. hein, II] part., p. 50, note 7. — Panychlora Poortmanni (Gould), Monog. , t, V, pl. CCCLVIHI, non (Bourcier). — Chlorostilbon acuticaudus (Gould), Proced. zool. Soc., 1860, p. 308. — Panychlora Aliciæ ( Wyatt.), non (Bourcier et Mulsant). — Panychlora stenura (Mulsant), Hist, nat, des oiseauæ-mouches, t. II, p. 117. — Le panychlore à queue étroite (Mulsant)., — Panychlora stenura (Elliot), Syn. and class, of the Troch., p. 248. ‘ & adulte. Bec noù', plus court que la tête. Ensemble des parties du corps vert doré, très-brillant sur le dessus de la tête. Queue tronquée, d’un vert doré brillant, rectrices graduellement un peu plus longues, des médiuires aux ex- — 034 — ternes ; les médiaires médiocrement larges , subarrondies à leur extrémite; les latérales de plus en plus étroites, jusqu'aux externes, qui sont à peine larges d’une ligne à la base et graduellement rétrécies, jusqu'à l'extrémité. ® très-semblable aux deux précédentes. Ogs. Cette espèce , que je n’ai pu observer en nature, paraît se distinguer de la précédente, par ses couleurs d’un vert moins sombre et par la disposition encore plus amincie des rectrices externes. PATRIE. Mérida, Vénézuéla, Colombie. Le musée de Caen ne possède point d’exemplaire de cette espèce. Ici se termine la première série des Trochilidés, carac- térisée par un bec plus ou moins arqué. Les autres oiseaux- mouches, qui nous restent à décrire, forment une seconde série, dans laquelle le bec est toujours entièrement droit, avec une tendance plus ou moins marquée à se relever, vers la pointe , tendance qui est arrivée à son maximum dans le genre Avocettina. Cette série atteint un développement nu- mérique à peu près égal à celui de la première, qui a fait l’objet de ce premier fascicule. Mais c’est dans la seconde surtout qu’on peut observer les oiseaux aux couleurs les plus éüincelantes et dont la queue atteint les plus bizarres et les plus élégantes dispositions. NOTE SUR LA COLLECTION ETHNOGRAPHIQUE DU MUSÉE DE CAEN ET SUR DEUX HACHES EN PIERRE POLIE PROVENANT DE LA COLOMBIE Par M, E. EUDES-DESLONGCHAMHPS La partie ethnographique du Musée de Caen, organisée depuis trois ans seulement, forme déjà un ensemble très- important. On y remarque, en première ligne, les collec- tions recueillies en Océanie, par Dumont-d’Urville, et, plus récemment, par MM. Vieillard et E. Deplanches. Pendant longues années, cette partie spéciale de nos richesses n'avait, pour ainsi dire , point vu le jour. Elle était restée, faute de place, dans des caisses ou dans les magasins de la Faculté des sciences. Il en était de même d’une quan- tité considérable de crânes humains, provenant de diverses régions du globe. Je me décidai, en 4877, à la faire sortir de son obscurité. On préparait alors l'Exposition universelle, qui eut lieu l’année suivante, M. Hamy , qui venait d'étudier les éléments 35 — 536 — ethnographiques de notre Musée , m’engagea , avec instances, à envoyer tout notre matériel, pour figurer dans les galeries du Trocadéro. En vue de me décider , il me promettait son concours et s’engageait à nous compléter, au moyen des doubles du Muséum, les parties dont les lacunes étaient les plus graves. Après bien des hésitations, j'acceptai l'offre et je me mis en devoir d'établir un peu d’ordre dans ces collections, abandonnées depuis si longtemps et qui com- mençaient à se détériorer , faute de soins convenables, L'entreprise n’était pas petite. Il fallait que tout fût prêt en quelques mois, et les magasins de la Faculté représentaient assez bien alors une succursale des écuries d’Augias. Je fis une revue complète de toutes nos richesses. C'était un fouillis insensé, où des crânes de toute provenance, des armes et ustensiles de toute nature ct de tous pays, se rencontraient avec des silex taillés, avec des instruments de musique sau- vage. Plusieurs milliers d'objets à trier et à remettre en état : tel était le bilan! Je me mis activement et résoläment à la besogne ; mais comme il arrive toujours en pareil cas, lors- qu’on fait semblable inventaire, la première chose qui m'apparut fut l’absence complète d’homogénéité de ces col- lections. Telles séries étaient assez complètes : la Nouvelle-Calédonie, les Tonga, la Nouvelle-Zélande même ; mais d’autres étaient d’une pauvreté désespérante : presque rien d'Afrique, peu de chose d'Amérique, rien de l’Asie. Quelques acquisitions me permirent de compléter le groupe des Marquises, celui de la Nouvelle-Guinée et des Carolines. La région océanienne devint présentable. C’est cette partie seule, que je me décidai à faire figurer dans l’exposition du Trocadéro. Je ne pus cependant pas, comme je l'aurais désiré, pré- senter cette collection dans son ensemble. Les galeries du — 931 — Trocadéro n’admettaient que les objets se rapportant à l’his- toire de l’art, c’est-à-dire l’ethnographie proprement dite. L’anthropologie fut reléguée dans une immense annexe, où notre collection de crânes vint prendre place , grâce à l’in- tervention de MM. de Mortillet et Topinard. Bien que partagé en deux, le matériel exposé par le Musée de Caen fut cependant bien accueilli du public, et chacun des deux tronçons eut sa part d'intérêt. Somme toute, et malgré ces petits inconvénients , il en résulta divers avantages. Cette collection sortit de son obscu- rité, elle appela l'attention et la bienveillance des visiteurs. Cela nous valut enfin des dons précieux , qui comblèrent une partie des vides les plus importants. Aussi, lorsque l’Exposi- tion universelle fut terminée, notre contingent nous revint-il bien apprécié et considérablement augmenté. Au lieu de diminuer, comme il arrive parfois au retour d’expositions, il avait grossi. Les séries d’Otaïti, de la Nouvelle-Zélande et surtout des Marquises, avaient presque doublé , quand elles reprirent place dans le Musée de Caen. Encouragé par ce succès, je me décidai à leur donner, coûte que coûte, entrée définitive dans nos galeries. De graves embarras se présentaient. Il fallait non-seulement trouver la place nécessaire; mais encore, et c'était là une grosse difliculté, il nous fallait des crédits, et, certes, le Pactole ne roulait pas dans nos galeries. Tant bien que mal, j'en suis venu à bout. Quelques dettes furent contractées , il est vrai; mais le Ministère de l’Instruction publique et la ville de Caen voulurent bien fermer les yeux sur mes petites, je dirai même sur mes grosses irrégularités administratives. Je reçus quelques reproches, que j'avais bien mérités; mais le but était obtenu, et l’on me sut gré, en définitive, d’avoir créé les collections ethnographiques de la Faculté des sciences. — 538 — Il est question d'établir , en province, plusieurs chaires d'anthropologie. Espérons qu’une des premières créées sera pour la ville de Caen. L'aménagement pourra s’y produire bien plus facilement que dans mainte autre ville. On n’aura pas à former une collection anthropologique. Celle-ci est toute faite et prête à être utilisée ; elle attend son titulaire. Est-ce à dire que cette collection soit irréprochable ? Loin de moi cette prétention. Elle est, au contraire, remplie de défauts. Elle est loin d’être complète; certaines régions sont à peine représentées, d’autres pas du tout; ce qui a trait surtout aux anciennes civilisations est à peine ébauché. De plus, sa distribution est si déplorable, qu’on ne peut y voir aucun lien, aucune suite, On a dû en placer dans toutes les salles, dans tous les coins; il a fallu utiliser les plus petites parcelles de murailles, qui restaient vides, et jusqu'aux piliers des salles, jusqu'aux parements des fenêtres. La cel- lection des crânes a dû être séparée du reste; elle est aussi un peu partout. Quant à pouvoir en étudier les détails, il n°y faut pas songer : des séries entières sont hors de portée et dans des points obscurs. La collection anthropologique existe donc; on peut, à la rigueur, en détailler , par la pensée, les diverses parties ; mais on ne peut se rendre un compte exact de l’ensemble , ni en suivre les divers rapports. Lorsque les nouveaux bâtiments proposés pour l’agran- dissement du local des Facultés seront terminés, il n’en sera plus ainsi. Une place spéciale , parfaitement appropriée, au point de vue des jours, lui est réservée, et on pourra suivre, âge par âge et région par région, tous les changements qui se sont produits pour l’espèce humaine et dans l’espace et dans le temps. Ce sera certainement l’une des parties les plus intéressantes et des plus appréciées de nos galeries, La collection a été rangée par rétiions et par époques. — 0939 — |. — RÉGION EUROPÉENNE. Environ cinquante crânes ou moulages représentent la série anthropologique proprement dite. Parmi les plus importants, nous devons signaler deux crânes très-anciens trouvés aux environs de Caen, dans la partie la plus profonde des alluvions de l'Orne. Ces deux crânes sont assez complets pour qu’on puisse juger des formes géné- rales de l’ensemble. Le premier et le plus intéressant a été trouvé tout à fait au fond des alluvions de l'Orne, lorsqu'on a dû creuser profondément, pour poser les premières assises soutenant les arches du pont de Vaucelles. M. Hamy a donné une notice intéressante à ce sujet, mais sans figurer la pièce qui en fait l'objet (1). Ce crâne dolichocéphale , offrant des caractères semblables à ceux des beaux types des anciennes cavernes du Périgord , est considéré, par M. Hamy, comme appartenant à l’époque néolithique. Le second à été recueilli récemment, en face du camp romain de Bénouville, au point dit le Maresquet. Il a été ramené par la drague, dans les travaux exécutés pour l’appro- (4) Bien que M. Hamy pense que les deux crânes trouvés au pont de Vaucelles et au Maresquet appartiennent à la période néolithique, la profondeur considérable à laquelle ont été trouvés ces crânes, surtout le premier, nous fait penser qu’ils sont d’une période plus ancienne, Les éléments grossiers de l’alluvion prouvent que le lit de l'Orne n’était pas encore établi, lorsque ce crâne a été enfoui, que le sol de la ville de Caen faisait partie alors d’un vaste estuaire, et que la mer battait sur les rives des coteaux de St-Julien et de Vaucelles. Notes pour servir à l’anthropologie préhistorique de la Normandie par M. E.-T. Hamy (Extrait du Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, 1878-1879 ). — 940 — fondissement du canal de Caen à la mer. M. Boreux, ingénieur en chef, chargé de ces travaux, a bien voulu en faire don au Musée , en y joignant des ossements de grands cétacés qui ont été trouvés au même point, Ce crâne a une forme arrondie et courte, très-particulière. Il est, en ce moment, soumis à M. Hamy, qui doit faire un rapport à ce sujet, Un moulage du crâne paléolithique de Neauderthal, Un moulage de celui du petit Quevilly, près Rouen. Deux moulages de têtes brachycéphales de Solutré, donnés par M. de Ferry, avec un certain nombre de débris de la même localité donnés par le Musée de Lyon et consistant en dix fragments de crâne, une clavicule, un cubitus, une vertèbre. Un moulage du crâne d’Engis (type dolichocéphale), donné par le Muséum de Paris. 40 Période paléolithique. Les pièces ethnographiques se rapportant à la période paléolitique, ou de la pierre taillée et non polie, ont été disposées, par rang d'ancienneté, dans une série de vitrines occupant le milieu de la grande salle de zoologie. La première vitrine comprend, au nombre de vingt-cinq pièces, des types analogues à ceux de St-Acheul et provenant de diverses localités. On y remarque une hache en amande de St-Acheul, une autre très-grossière, recueillie à Évrecy (Cal- vados), trois haches de forme arrondie, en grès (Morbihan), données par M. de Limur, quatorze pièces du grand Pres- signy, très-remarquables par leur grande taille , offertes par M. de Rochebrune. La deuxième subdivision comprend la période Solutréenne. Avec les crânes ou moulages de crânes, dont nous avons déjà fait mention , sont disposés dans cette vitrine vingt-huit silex > At taillés en éclats, couteaux, ou débris de haches; puis de nombreux ossements de divers animaux, particulièrement de renne; un fragment de roche renfermant des ossements et des silex ; enfin des débris de roches, d’os brisés pour en extraire la moelle, de bois et de cailloux ayant subi l’action du feu (débris de cuisine); ces diverses pièces proviennent toutes de Solutré et ont été données, soit par M. de Ferry, soit par le Muséum de Lyon. Viennent ensuite deux vitrines comprenant plus de 200 pièces, soit naturelles, soit moulages, provenant de diverses cavernes du Périgord : les Eyzies, le Moustier, la Magdeleine, Laugerie, haute et basse, Gourdan, etc., etc., dont la plupart ont été données au musée par notre célèbre paléontologiste, M. Lartet. Nous y trouvons : Un gros fragment de roche stélagmitaire avec cailloux roulés , ossements divers et silex taillés (caverne des Eyzies, don de M. Lartet). Plus de cent silex, couteaux et éclats de la caverne du Mas d’Azil, donnés par M. Filhol. Sept silex taillés de la caverne du Moustier, dix-huit silex de la caverne des Evzies , quatre silex de Chatel-Perron, trois d’Aurignac, avec un fragment de dent de rhinocéros ticho- rhinus, dents de bouquetin et dent de felis spælea, marquéc d’une strie, objets donnés par M. Lartet. La seconde de ces deux vitrines est entièrement consacrée à la caverne de la Magdeleine ; elle renferme dix-huit silex taillés, un certain nombre d’os de renne, brisés, pour en extraire la moelle, deux fragments de cornes de renne , avec traces de sciage, treize poinçons ou autres outils, fabriqués en bois de renne et enfin cinquante-un moulages. Le tout pro- vient également d’un don de M. E. Lartct, De Laugerie basse, nous comptons neuf silex taillés, puis — 942 — 30 moulages, et enfin des ossements de rennes donnés par M. Lartet, Nous devons une mention spéciale à une petite série fort intéressante, composée de pièces naturelles, comprenant une cinquantaine de silex taillés, principalement des couteaux de petite taille, cinq harpons ou poinçons; enfin quatre aiguilles en bois de renne. Toutes ces pièces proviennent de la caverne de Gourdan et ont été données par M. E. Piette, à qui l’on doit les fouilles faites dans cette localité. Ces pièces se recom- mandent surtout par la belle exécution des dessins gravés par l'homme préhistorique, sur des os de renne, des ardoises ou d’autres roches. Dans la même vitrine se voient de nombreux silex taillés ; 60 environ provenant de l'atelier du St-Quentin, autrement dit la Brèche-au-Diable, près Falaise ( Calvados), consistant principalement en couteaux et en grattoirs, dont quelques- uns offrent des tranches à retouches assez soignées. Get atelier, découvert par M. Costard , est d’une date fort incer- taine, Cependant, eu égard à la forme des couteaux et des gratloirs , qui se rapprochent assez de la forme du Moustier, on a pensé que sa date était relativement fort ancienne et devait remonter à la période paléolithique ; les objets qui font partie de cette station ont été donnés, partie par M. Costard, partie par M. Eug. Deslongchamps. 20 Période indéterminée, probablement néolithique. La vitrine suivante renferme trente-quatre silex taillés, provenant de la station d’Olendon, près Falaise (Calvados), découverte également par M. Costard. J'ai donné sur cette station, qui fut évidemment un atelier de fabrication, une notice qui a été imprimée dans les Mémoires de la Société ES Ce des Antiquaires de Normandie. L'époque de cet atelier est incertaine. Toutefois, la présence de quelques débris de haches polies à fait présumer qu'elle appartenait à l’époque celtique proprement dite ou néolithique, et que cette énorme accumulation de débris provenait d’un atelier où l’on se contentait de tailler les pierres et où l’on n’avait abandonné que les pièces de rebut. Toutes ces haches sont en effet à peine ébauchées, et celles dont la retouche a été plus soignée sont en débris plus ou moins mutilés, Avec ces haches et éclats, se sont rencontrés de nombreux percuteurs et autres objets, dont l’emploi est très-incertain. Il est facile de prouver que ces deux ateliers non-seule- ment datent de deux époques très-différentes ; mais même que, lorsque celui d’Olendon fut en activité, on avait dû perdre le souvenir de celui du St-Quentin. En effet, bien qu'ils soient distants l’un de l’autre, à peine de deux kilomètres , il est facile de constater qu’on y a employé deux espèces de silex tout à fait différentes. L'atelier d’Olendon avait utilisé, presque sur leur gisement même, les silex du cal- caire de Caen, bien reconnaissables à la patine blanche, assez épaisse, qui les recouvre au bout d’un grand nombre d’an- nées, tandis que ceux du St-Quentin restent noirs et ne se couvrent point de patine blanche. Ces derniers provien- nent sans doute de la craie, et il a fallu aller les chercher jusque dans le pays d’Auge, c’est-à-dire loin du point où l’acelier était établi. 3° Période néolithique ou des dolmens. Nous entrons ensuite dans l’époque des dolmens, âge du bronze et de la pierre polie. La collection possède en crânes de cette époque : — HAE Une moitié de tête et plusieurs fragments provenant du tumulus de Fontenay-le-Marmion (Calvados). Une autre portion de crâne du tumulus des Hagues, commune de Brûle-Piquet ( Manche). Une tête très-complète trouvée à une assez grande pro- fondeur, avec des débris d’un grand cétacé (globiceps), dans les alluvions de la Dives , lorsque l’on a creusé le canal de dérivation des eaux de cette rivière, Une série de crânes recueillis dans une sépulture décou- verte tout près de Caen , dans une ballastière exécutée pour l'ouverture du chemin de fer de Caen à Dozulé. Des anneaux et fibules en bronze, ainsi qu’une poterie grossière et mal cuite, faite à la main et non au tour, ont été trouvés avec ces crânes et font actuellement partie de musée de la Société des Antiquaires de Normandie. On a recueilli également, dans ces sépultures , quelques débris d’ossements d'animaux , entre autres une tête de bœuf. Des haches et quelques autres instruments en bronze, ainsi qu'une série intéressante de haches en pierre polie, accompa- gnent ce commencement de collection de l’époque des dol- mens. Parmi ces dernières, nous devons signaler une belle hache d’assez petite taille, en pierre polie noire, provenant de la tourbe de Cesny-aux-Vignes (Calvados), donnée par M. Poussardin ; une hache en grauwacke , de Cheux, et une autre en grès, de Bagnoles (Orne), données par M. Morière ; deux haches polies très-petites, en serpentine, trouvées près d’Asnelles (Calvados). Enfin, nous devons signaler tout spécialement une magnifique hache en diorite, de grande taille et parfaitement entière, trouvée à Banville (Calvados), donnée par feu M. Le Cavelier , professeur à la Faculté de droit. La période suivante, celle du bronze uni au fer, est repré- sentée par un petit nombre d'instruments en bronze : haches, — 045 — coins, bracelets, etc. Aucun crâne de cette période n'existe dans la collection ; mais nous devons signaler une série très- intéressante de dix-huit haches en bronze , de diverses formes , toutes retouchées par le martelage, et ce qui est plus précieux encore, les instruments mêmes en fer, qui avaient servi pour ce travail. Nous y comptons trois grosses enclumes carrées , deux marteaux en fer, des limes et une quantité d’autres outils, que l'oxydation a malheureusement rendus méconnaissables. C’était donc bien certainement un atelier, non de fabrication , l’état des objets trouvés repousse cette explication , mais bien de réparation. En effet, ces dix-huit haches, très-curieuses, d’ailleurs, par la diversité de leurs formes , le sont surtout par les marques très-nombreuses et incontestables de martelage et de travail à la lime, qu’une belle patine verte rend encore plus visibles. Les haches de bronze avaient donc incontestablement été retouchées au moyen des instruments de fer qui les accompagnaient. Ges haches et outils étaient accompagnés de trois gros lingots de cuivre, qui avaient sans doute, pour origine, la fonte des outils en bronze, qu'on jugeait ne pouvoir être réparés. La découverte de cet atelier eut lieu, en 1877, à Esco- ville , village situé à 10 kilomètres de Caen. Les pièces de cet atelier ont, d’ailleurs, figuré à l'Exposition universelle de 1878, dans le palais du Trocadéro. Elles donnèrent même lieu à pas mal de discussions. Plusieurs antiquaires ne voulaient pas admettre que les instruments de fer fussent contemporains des haches de cuivre. Nous pensons qu’aujour- d’hui personne ne contesterait plus cette commune origine. Les vitrines qui suivent offrent de petites séries de pièces de provenance étrangère. Nous citerons : un moulage d’un crâne trouvé dans un tumulus à Dobriatino, près Podolsk (gou- — d46 — vernement de Moscou), donné par le Muséum de Paris. En pièces ethnographiques : trois belles pointes de javelot en silex et une hache en pierre polie d'Irlande , un couteau en silex scandinave et quelques pièces des habitations la- custres entre autres, une hache en pierre polie, encastrée dans son emmanchure en corne de cerf. Les civilisations grecques’et étrusques ne sont représentées que par deux pièces : un petit vase grec de l’île de Candie et un grand vase étrusque représentant divers personnages. 4° Période gallo-romaine. Nous voyons ensuite une grande meule bien complète, provenant des environs de Rouen, et donnée par M. Morière, ainsi qu'un fragment d’une autre absolument semblable, trou- vée dans la forêt de Cinglais , à 5 lieues au sud de Caen. Ces deux meules sont taillées aux dépens d’un poudingue, formé de petits galets de silex noirs roulés, que tout fait présumer avoir été extraits des environs de Neufchâtel, dans le pays de Bray. L'âge de ces meules est incertain ; mais il est à croire qu’elles sont de la période gallo-romaine. Cette dernière période est mal représentée dans notre col- lection ethnographique ou anthropologique. Toutefois, nous pouvons citer : une calotte crânienne , trouvée dans la mer avec des bois de cerf et divers débris de l’industrie humaine, tuiles à rebords et poteries indiquant la période gallo-romaine. Ces débris divers, recueillis par M. Lemoine-Dulomprey, ont été donnés par le Muséum. Une série de cinq crânes et deux squelettes provenant d’un cimetière gallo-romain , trouvé, il y a quelques années, à l'entrée du bourg d’Évrecy. La découverte de ce cimetière est très-intéressante au point de vue anthropologique. — 5417 — Lorsqu'on ouvrit les tombes en pierre qui le formaient, on put constater que queiques-unes renfermaient un seul squelette , dont le degré d’altération des os prouvait la grande ancienneté ; d’autres tombes, au contraire, outre ces squelettes, évidemment d’origine romaine , en renfermaient d’autres, quelquefois jusqu’à trois et quatre dans un même cercueil, et dont le degré d’altération moins prononcé semble prouver qu'ils avaient été enfouis là, après coup. Les crânes provenant de ces derniers sont aussi très-différents des autres. Ceux d’origine romaine étaient minces, tandis qu’au con- traire ceux du second enfouissement sont d’une épaisseur relative considérable. A quelques kilomètres de ce point existait, pendant la période gallo-romaine , la ville capitale des Viducasses, qui fut entièrement saccagée et brûlée par les barbares, comme l'indiquent les masses de cendre qu’on rencontre tout d’abord, lorsqu'on met à nu quelques restes de cette an- tique cité. On a présumé que les débris humains du deuxième enfouissement provenaient des cadavres des barbares que l’on aurait enterrés là, après quelque bataille engagée dans ce lieu, et qu'on aurait, alors, utilisé une partie des tom- beaux de l’ancien cimetière gallo-romain, réouverts à cet effet. 5° Période mérovingienne. Un cimetière mérovingien fut découvert, en 1868 , à Conteville (Calvados). Des pièces fort importantes, au point de vue archéologique , furent recueillies dans ces sépultures et font partie du musée de la Société des Antiquaires. Cette Société a bien voulu nous donner, pour notre collection anthropologique , six crânes entiers, qui présentent tous un — 548 — même caractère très-remarquable, dans la forme de la région occipitale, qui est très-développée et forme une sorte de bosse, plus ou moins apparente, suivant les sujets. D’autres sépultures mérovingiennes ont été trouvées dans notre région, et il paraît que le même fait s’y est reproduit. Il sera utile de constater, si c’est effectivement un caractère propre au Normand mérovingien, ou si cette protubérance est simple- ment chose accidentelle. La région hyperboréenne est uniquement représentée par deux bustes en plâtre de Lapons, moulés sur le vif, l’un d'homme et l’autre de femme, provenant de la collection Rayer. Il. — RÉGION AMÉRICAINE. La partie américaine est loin d’être aussi importante qu'il serait désirable, eu égard aux nombreuses et remarquables découvertes qui ont été faites dans les diverses parties de cette vaste région. Toutefois, le Musée de Caen possède un certain nombre de crânes et d'objets d’ethnographie, se rapportant soit aux populations actuelles, soit aux diverses races qui ont occupé les deux Amériques avant la conquête espagnole, AMÉRIQUE DU NORB. Les vastes régions comprenant les terres du versant océa- nique nous offrent les objets suivants : Buste en plâtre, moulé sur nature, représentant Zash-ka- mou-ya , guerrier YOWay. — 549 — Deux crânes provenant du golfe du Mexique, appartenant probablement à d'anciens Caraïbes. Un modèle d’une des têtes si remarquables de l'ile Sacri- ficios, déformées par la pression sur la région occipito- frontale. La collection ethnographique renferme : Une pirogue (kaïk) complète des Esquimaux groënlandais, avec tout son armement, comprenant les pagayes , harpons, couteau , gourde , et le costume complet en peau de phoque. Cette pièce importante a été donnée par M. Delaville, officier de marine. Une série peu nombreuse, mais de pièces remarquables, représente l’ethnographie des Aztèques ou anciennes popu- lations mexicaines. On y remarque un couteau en cbsidienne , un nucléus de même substance, taillé avec une étonnante régularité, une pointe de javelot en obsidienne compacte. La tête d’une petite statuette en terre cuite, Un marteau en pierre avec sculpture. Six statuettes en pierre offrant un grand intérêt. Statuette en pierre volcanique grise , représentant Chiluca, divinité aztèque, provenant de la vallée de Mexico. Statuette en pierre volcanique noire, représentant un guerrier aztèque, sous la forme d’une des variétés du dieu de la guerre, Huitzilopotchii. Statuette en lave poreuse noirâtre, représentant un guerrier des anciens Colhuas (vallée de Mexico). Statuette en lave grisâtre, des anciens Cholutecas, repré- sentant Tlaloc, dieu de la pluie et des mers (Puebla, près Mexico ). Très-belle statuette en serpentine poli: , représentant Tla- cotell des anciens Tepanecas (d’Azcapazalco , Mexique }. — 590 — Statuette en grès rougeâtre , très-dur et très-poli, repré- sentant le dieu Teotl, idole de la rue, etc. (Oajaca, Mexique). Les races du versant de l’océan Pacifique sont représentées par les objets suivants : Un crâne koloche stakhin. Don de M. Pinard. Id. kaniagmoute de Kadiak. Don de M. Pinard. Id. aleoute d’Atkha. Don de M. Pinard. Un masque en bois des Indiens de l'Amérique russe. A la région des Antilles appartiennent quatre haches en basalte des anciens Caraïbes. L'une de ces haches provient de St-Domingue, une autre de la Martinique; enfin les deux dernières, recueillies à la Guadeloupe, ont été données par M. Morière. AMÉRIQUE MÉRIDIONALE. Nous possédons de la Colombie les deux belles haches polies qui sont figurées à la suite de ce travail. La plus remarquable a été donnée par M. Le Révérend, auquel nous devons également un instrument de musique des plus sauvages, formé d’une callebasse renfermant, dans son in- térieur , de petits cailloux et tournant sur un manche de bois , en produisant un bruit discordant. Enfin, un arc avec un paquet de flèches complète cette petite série. De la région du Brésil et de l’Amazone, où habitent les races guaroniennes ou américaines du versant atlantique, nous avons : Un crâne très-complet d’une femme des Botucoudos , dont le crâne a été déprimé par la pression, À ce crâne est joint une pièce en os que, pendant la vie, cette femme portait insérée dans sa lèvre inférieure. Cette pièce remarquable a été donnée par M. le docteur Ogier Ward. — 991 — Un crâne revêtu de sa chevelure, portant une partie dé- nudée, arrondie, sur la haut de la tête. Les dents sont complètement détruites par l’usage du béthel. Haut Amazone. De cette région proviennent de petites flèches empoi- sonnées au curare , destinées à être lancées au moyen d’une sarbacane, et une pipe en bois de bambou. La région du Chili-Pérou, c’est-à-dire des races alpestres de l’Amérique méridionale , est surtout bien représentée. Citons d’abord un squelette très-complet, retiré d’une momie desséchée provenant de la côte du Chili; la forme de la tête est très-remarquable, ainsi que les proportions des membres. La momie s'étant décomposée à la longue, on a pu en retirer cependant la chevelure, qui a été conservée à part. Elle est formée de deux longues tresses disposées en arrière. Avec cette momie se sont trouvés un squelette de jeune enfant, deux vases en terre cuite, quelques fragments d’étoffe et une portion d’arme en bois, avec traces de peinture rouge et noire. Un crâne du Chili, don du Muséum de Paris. Du Pérou, nous avons une belle série d’Ancon, com- prenant cinq crânes, dont trois portent des traces de défor- mations intentionnelles profondes. Un crâne du Pérou, hacienda de infantas. Un modèle de tête d’ancien Péruvien , de Pachacamas. Ces diverses pièces ont été données par le Muséum de Paris. Nous possédons également une statuette funéraire, en terre cuite et parfaitement conservée, avec son habillement très- complet et un sachet renfermant de menus objets, enfermés dans du coton , le tout provenant d’une huaca ou sépulture des anciens Péruviens, Ancon, au nord de Callao (Pérou ). Une poterie en terre cuite jaunâtre, représentant un coq sur 36 — 002 —s lequel divers dessins représentés en rouge. Ce vase, d’origine incertaine, provient de la collection Dumont-d’Urville, A ces pièces de la région sud américaine, nous devons ajouter un paquet de flèches à pointe de silex jaunûtre et un lazzo des anciens Patagons. Un buste représentant le médecin Charrua , rendu célèbre par les observations de Flourens sur les anciennes populations de l’Uraguay, aujourd’hui entièrement détruites. Un modèle de crâne de chef vieux Patagon , donné par le Muséum de Paris. I, — RÉGION AFRICAINE. Cette partie du Musée est relativement très-incomplète, cependant nous y avons admis trois subdivisions : l'Égypte, les populations turco-arabes et la race nègre proprement dite. ÉGYPTE. L’ethnographie Égyptienne comprend elle-même trois sub- divisions, la période des Pharaons, ou ancienne Égypte, la période ptolémaïque et la période moderne. De la période des Pharaons nous possédons un commen- cement de collection comprenant : Une momie complète avec ses bandelettes, portant linscrip- tion suivante : je suis celui qu’on nomme une abeille saine, don du Muséum de Paris, période des Pharaons, 33° dynastie: on à passé autour de son cou, un collier en émail bleu, donné par M. Hamy, et une petite statuette en porcelaine bleue donnée par M. Caillaud. — 503 — Un crâne de la même époque retiré d’une momie prove- nant de la collection Dumoutier et donné] également par le Muséum de Paris; l'enveloppe en bois, en forme de chat, qui avait renfermé un de ces animaux momifié. Dans une vitrine de la grande salle de zoologie sont exposés les objets suivants de la même période ; linges de momies de diverses qualités, cheveux, morceau de pain , graines de blé, graines de ricin, trois statuettes en porcelaine bleue repré- sentant des momies couchées et entourées de leurs bande- lettes, la plus grande portant une inscription ; tous ces objets ont été donnés par M. Caillaud. Cette petite série d’ancienne Égypte se termine par sept pièces en bronze représentaut une tête d’ibis, un ibis mar- chant, un chat (probablement un Guépart) , un épervier, les ailes reployées, un bœuf Apis, un disque, miroir en bronze, surmonté d’une tête d'Isis, une statuette représentant Isis tenant Orus dans ses bras. une statuette représentant Osiris assis. La période ptlolémaïque est représentée par une tête retirée d’une momie provenant de la collection Dumoutier et donnée par le Muséum de Paris. Un fragment de mosaïque provenant de Thèbes (Haute- Égypte ). La période moderne offre plusieurs crânes intéressants. Un crâne égyptien moderne (collection Dumoutier). Id. mélis arabo-nègre. Id. nègre barabra. Id. turc. Id. nègre haut Nil — 004 — Populations turco-arabes. Deux têtes momifées d’Arabes exéculés comme assassins et qui avaient été exposées sur la place du marché de Biskra ; l’une de ces têtes est celle d’un Arabe de la Mitidja, l’autre d’un Kabile de Dellys, avec mélange de race nègre. Ces deux pièces données par M. Buot de La Lande, médecin à Vire. Un crâne d’Arabe des environs de Constantine, donné par M. Deshayes. Les pièces ethnographiques, en petit nombre, sont une ca- rabine et un pistolet d’arçcon montés en argent ciselé, un sabre, et enfin une omoplate de chèvre portant une inscription. Ces divers objets ont été donnés par M. Eugène Deslongchamps. Ajoutons encore trois crânes donnés par le Muséum de Paris. Ceux-ci proviennent des grottes sépulcrales des îles Canaries et appartiennent, de toute probabilité, à l’an- cienne population des Guanches. Ces premiers habitants des Canaries, qui semblent être un rameau des Berbères du nord de l'Afrique, avaient l'habitude de momifier leurs morts, presque à la manière des anciens Égyptiens. Ces trois pièces sont d’un haut intérêt au point de vue anthropologique. Deux de ces crânes ont été extraits de la grotte sépulcrale de Valle-Gran-Rey, île de la Gomère, et la troisième, de la grotte sépulcrale de Tablon , près de Letrères, île de Fer. Race nègre ou éthiopienne. L’anthropologie proprement dite nous fournit les pièces suivantes : Buste de Joaquin, nègre Yébou, don du Muséum de Paris. — 500 — Crâne nègre du Soudan, collection Rayer. Id. nègre du Congo, donné par M. Vastel, Id. id. Lepelletier. Id. nègre Ouélof, donné par le Muséum de Paris. Moulage d’un crâne d’une femme boschismane, id. Les pièces ethnographiques sont en petit nombre. De la région de l’Afrique centrale, on peut seulement citer un vase en bois, avec anses sculptées, trois zagaies à pointe de fer et manche cannelé ; enfin, une magnifique zagaie ou lance de chef, ornée, avec trois pointes en fer et en cuivre, artistement gravées. De la région du haut Sénégal : Une hache en pierre polie. Un fétiche très-curieux, représentant un homme du type nègre, sculpté avec soin et offrant, sur le ventre, un fragment de miroir en verre, sur lequel se rabat une petite pièce d’étoffe, Ces deux objets, très-intéressants, proviennent du haut Sénégal, au-delà de la troisième cataracte, et ont été donnés par M. de Grammont, gouverneur du Sénégal. ; De Madagascar proviennent un carquois en cuir bouilli, avec dix-huit flèches à pointes de fer et un arc. Une large pièce de cuir, ornée de dessins, l'accompagne. Don de M. de Magneville, fondateur et premier conservateur du cabinet d'histoire naturelle de la ville de Caen. Un instrument de musique, formant une sorte de violon, recouvert d’une peau de serpent. Son archet. Un tabouret en bois et deux paniers. Quatre lances à pointe de fer. Ces derniers objets font partie d’une panoplie placée sur le pilier gauche de la grande salle de zoologie. — 556 — IV. — RÉGION ASIATIQUE. Cette région, très-riche en matériaux ethnographiques, dans la plupart des musées et dont les populations anciennes ou actuelles, sont si diverses et si disparates, est presque abso- lument nulle dans le Musée de Caen. Pas une seule pièce n’y représente les antiques civilisations assyriennes, babyloniennes, ou phéniciennes ; rien également des anciens Indous. C’est évidemment l’une des plus graves lacunes du Musée de Caen. Trois crânes seulement représentent la partie anthropolo- gique. Modèle en plâtre d’un crâne, type de race indo-germa- nique , don du Muséum de Paris. Crâne malais, modèle, id. Crâne d’un Maronite de Ghorta, sept lieues au nord de Beyrouth, id. La partie cthnographique se réduit aux pièces suivantes : Un monument funéraire indien, formé de quatre statuettes en bois peint, avec un zébu sur la partie médiane; le tout porté sur des têtes d’éléphant. Don de M. Lamare-Picquot. L’ethnographie si intéressante du Japon n’est représentée que par une seule pièce, l’armure complète d’un guerrier japonais montée sur un mannequin. CHINE. Un manuscrit sur papier ; Deux parasols ; Deux sandales d'enfant. — 507. — Un modèle très-complet et très-artistement construit d’une jonque de guerre avec tout son gréement : mâts, voiles, avirons et artillerie. Don de M. Léclancher. Deux coquilles de nautile flambé, en forme de coupe. Un autre nautile flambé, offrant de nombreuses gravures très-compliquées. Deux pendants d'oreilles en forme de cuiller, en nacre de nautile flambé. Ces trois dernières pièces proverant de Formose. V. — RÉGION OCÉANIENNE. La région océanienne est de beaucoup la plus complète, et certaines parties offrent un grand intérêt par la diversité et la valeur des pièces soit anthropologiques, soit ethnographiques. Nous diviserons cette région par séries d’archipels ou de grandes terres. NOUVELLE-ZÉLANDE, Quatre pièces des plus importantes forment la partie an- thropologique de cette région : Une tête desséchée de chef maori admirablement conservée, avec toute sa chevelure. Don de M. Marc, officier de marine. Une tête desséchée de chef maori , très-tatouée , à cheveux légèrement crépus. Une tête desséchée de chef maori, également très-bien tatouée , mais avec la chevelure endommagée. Un crâne retiré d’une tête desséchée d’un chef maori, donnée par Dumont-d’Urville. Cette tête est remarquable par la région frontale, dont la suture médiane a persisté jusqu’à l’âge adulte, ce qui a déterminé deux frontaux. — 098 — La collection ethnographique comprend : Sculpture en bois extraite du bordage d’une grande pirogue de guerre. Sculpture en bois fouillé à jour , formant la pièce d’arrière, presque complète, d’une grande pirogue de guerre. Un taquet sculpté de la même pirogue. Deux coffrets artistement sculptés, l’un d’entre eux garni de son couvercle. Ces cinq objets de la collection Dumont- d'Urville. Modèle d’une sculpture de pirogue représentant une tête de chef maori. Don du Muséum. Dans une des vitrines ont été disposées , en panoplie, les pièces suivantes : Deux lances à pointe en bois sculpté, avec yeux en nacre bleue d’haliotide. Deux pagaies. Grand hameçon pour la pêche des squales. Paquet de cordes. Une flute en bois gravé. Hache-casse-tête, ou patoo-patoo en os de lamantin. Ces diverses pièces proviennent de la collection Dumont- d’Urville. Enfin , la même vitrine renferme un magnifique manteau ayant appartenu à un grand chef. Ce manteau, en lin de la Nouvelle-Zélande { Phormium tenax), est orné d’une multi- tude de houppes pendantes, noires. Une seconde étoffe en Phormium tenax, plus fine encore, servant de pagne également pour un grand chef. Ces deux belles pièces ont été données par M. Marc, officier de marine. Dans une autre vitrine sont disposés des objets plus petits également d’une grande valeur. — 599 — Deux grands hamecons en bois, six petits hamecçons en nacre, un ornement de cou formé d’incisives humaines, deux magnifiques patoo-patoos, en dolérite polie. Une amulette en jade vert, offrant la représentation d’une femme, dont les membres sont violemment rejetés de côté, et d’une tête grimaçante énorme, avec deux yeux en nacre bleue d’haliotide. Un oreiller en bois de Casuarina ; enfin , un sceptre sculpté extrait d’une côte de lamantin. Tous ces objets provenant de la collection Dumont-d’Urville ont été, pour la plupart, représentés dans l’atlas du voyage de l’Astrolabe. ARCHIPEL D'OTAÏTI. La collection anthropologique comprend onze crânes d'hommes, femmes et enfants, ainsi qu’un squelette d’un vieux chef, recueillis par M. Deplanches. La collection ethnographique est d’une grande valeur par la beauté et la rareté des objets qui la composent. On y re- marque parmi les pièces les plus importantes : Une pagaie de grand chef, de près de 2 mètres de long, admirablement sculptée dans toutes ses parties, élégamment cambrée dans sa partie moyenne; le manche, sculpté dans toute sa longueur , se termine par une frise, également sculptée et ornée, sur tout son pourtour, de nombreuses têtes humaines en relief. Collection Dumont- d’Urville, Deux bâtons de commandement, dont l’un a l'aspect d’une canne , le second en forme de lance, sculptée à l’une de ses extrémités et représentant des têtes humaines en relief, suivant le même mode que celui de la pagaie mentionnée ci-dessus. Collection Dumont-d’Urville. — 560 — Trois herminettes en pierre dure polie {dolérite), .dont les manches, en bois rougeâtre, sont admirablement sculptés ; les pierres sont fixées à l’aide de cordes fines, disposées avec une grande élégance. L'une de ces herminettes est à manche large et court, formé de parties évidées , minutieusement sculptées. La seconde et la plus grande offre un manche carré, avec sculptures en forme d'étoiles, évidées, rapprochées , disposées symétriquement dans toute sa longueur. La troisième, qui provient d’un don de M. Marc, officier de marine, est ornée d’un manche de même forme, mais d’un travail moins fini, ou plutôt exécuté avec des in- struments moins tranchants que les deux premières. Cette troisième est évidemment plus ancienne que les deux premières. Une parure de tête de jeune femme, faite d’une tresse en paille d’une très-grande élégance, en forme de torsade, avec deux fleurs en avant, Un collier de jeune femme, artistement fabriqué, avec des perles rougeâtres et des cordes minces, avec des effilés très- élégamment disposés, en parties retombant sur la poitrine. Collection Dumont-d’Urville. Un chasse mouche en cordes très-fines et d’un travail très- délicat. Collection Dumont-d’Urtille. Une planchette garnie d’une peau et portant une série nombreuse d’hamecons en bois et en nacre, de diverses formes et grandeurs. Collection Dumont-d’Urville. Une série de nattes et de paniers. Une gourde à goulot, peinte en rouge, ornée de cordes entrelacées, provenant de l'archipel des Wallis. Don de M. E. Deplanches. — 961 — ARCHIPEL DES MARQUISES. L’anthropologie de cet archipel est représentée par cinq têtes recueillies par M. E. Deplanches pendant son séjour à Noukahiva, la plus grande partie d’un squelette d’un vieux chef kanaque fait également partie de cette collection. La partie ethnographique est plus importante encore. Nous y trouvons les pièces suivantes, qui sont disposées dans une des vitrines de la salle de zoologie. Deux oreillers de forme très-différente. Parure de tête de chef kanaque, en plumes de paille en queue, dressées en forme d’aigrette; des cheveux humains noirs, montés en tresse, garnissent la base de cette parure. Hausse-col de chef en plumes de coq, deux exemplaires. Ornement de genou en cheveux humains. Un filet. Trois bâtons de commandement , ornés chacun d’une pomme en cheveux humains tressés ; l’un de ces bâtons offre, en outre, une ganse brodée finement , représentant des per- sonnages, en noir sur fond rougeûtre. Une longue massue terminée de facon à former une sorte de crâne; cette massue , gravée de place en place, de nombreuses représentations de Tiki, la divinité la plus marquante de l'archipel. Hausse-col en plumes de coq, les gorgerettes terminées par des dents de cétacés globiceps. Parure de tête en plumes de coq. Petite statuette en pierre dure, rougeâtre , représentant un Tiki debout. | Un éventail en cordages, d’un tissu très-fin. Deux pilons en basalte, pour la préparation de la kava. — 562 — Couronne de tête de chef de la tribu des Hapas, formée d'éléments disposés alternativement en coquille de tridacne soigneusement polie, et de carreaux d’écaille de tortue repré- sentant chacun un Tiki. Parure de tête en cheveux humains blancs, montés par petites parties, sur des cordes finement tressées. Deux larges parures d'oreilles ou de joues, en coquilles d’huîtres perlière ou méléagrine. Gorgerette montée de dents de cétacé. Deux boucles d'oreilles montées chacune sur un petit mandrin en os, portant à son extrémité une représentation du dieu Tiki. Une fausse barbe, en cheveux noirs frisés, montés par petites parties, sur des cordes finement tressées. Grand hameçon en nacre d’huître perlière. Deux cubitus humains sculptés en têtes de Tiki. Une trompe de guerre formée d’une coquille de Triton percée d’un trou. Un modèle d’une tête de porc, presque de grandeur naturelle, sculptée dans une pierre volcanique poreuse, qui avait fait partie d’un moraï, ou cimetière kanaque , l'original appartenant au Musée de Cherbourg. Modèle d’un grand Tiki, dont la tête est de la grosseur d'une tête humaine, sculpté également dans une pierre poreuse volcanique rougeâtre. L'original de cette pièce, qui faisait également partie d’un moraï, est tiré de la collection de M. E. Jardin, commissaire de la marine, à Rochefort. ARCHIPEL DES TONGA. Aucune pièce de la collection ne représente l’anthropologie des Tonga, mais le Musée possède un buste en plâtre de Tou- Talao, naturel de Falé-ata (archipel Samoa). — 63 — La partie ethnographique est des plus remarquables, la plupart des pièces qui la composent proviennent de la collection Dumont-d’Urville, et ont été figurées dans l’atlas du voyage de l’Astrolabe. Une première vitrine renferme les objets suivants : Dix hamecons de diverses formes en nacre, os ou écaille , grands et petits, montés. Un éventail en tresse, travail assez grossier. Cinq colliers divers en coquilles. Deux oreillers en bois de Casuarina. Un arc et un paquet de zagaies. Au-dessous de cette vitrine, une très-belle panoplie, formée d’armes remarquables , renferme les objets suivants. Un grand vase en bois pour la préparation de la kava. Un petit filet fin, très-complet, avec une bordure de coquil- lages, pour remplacer les plombs. Ce filet est destiné à la pêche des petits crustacés. Dix-neuf armes dont la plupart sont magnifiques ; on y remarque entre autres, un grand bâton de commandement en bois de casnarina, pouvant servir de casse-tête, dont l’extré- mité, échancrée profondément de facon à représenter plusieurs grosses côtes, est en outre incrustée de dessins en os poli de lamantin , représentant des étoiles et le croissant de la lune. Une belle pagaie, également en bois de casnarina, avec deux pointes latérales, est également incrustée d’ornements de même substance et offrant les mêmes dessins. Ces deux armes ont appartenu probablement au même chef. Plusieurs bâtons de commandement, courts et épais, soit de forme cylindrique, soit terminés en pomme arrondie, sont formés d’un bois blanc très-dur et artistement sculptés d’un bout à l’autre. — 564 — Il en est de même d’un autre bâton de commandement beaucoup plus long, en forme de lance. Plusieurs pagaies en bois dur, blanchâtre, avec des arabes- ques très-multipliées, soit simplement gravées en creux, soit en outre peintes en rouge , Ou en noir. Quatre marteaux en bois, de forme allongée carrée ou arrondie pointue, pour battre les étofles. Deux grandes pièces d’étoffe, en écorce de tapa , l’une blanche avec des dessins en forme de damier noir, et repré- sentations d’astres, lune en croissant et étoiles ; la seconde de ces étofles est blanche, avec des dessins et des lignes entre- croisées, représentant grossièrement une hutte et un arbre. ARCHIPEL DES ILES SANDWICH, Les pièces d'anthropologie et d’ethnographie provenant des îles Sandwich, aujourd’hui ultra-civilisées, sont fort rares dans les collections, et il est presque impossible de s’en procurer. Le Musée de Caen possède toutefois une pièce très- curieuse de Hawaï. C’est la paire d’ornements de genou que portaient les anciens habitants de ces îles, telle qu’elle est représentée dans le voyage de Kook, sous la figure d’un naturel des îles Sandwich dansant. Cet ornement de genou est formé d’une tresse en corde, dure et solide , sur laquelle sont disposées des coquilles de natices sur un grand nombre de rangs. Les casques et manteaux en plumes de soui-manga rouges et jaunes, que portaient les anciens chefs des Sandwich, sont devenus aujourd’hui excessivement rares. ARCHIPEL DES CAROLINES ET MARIANES. Aucun crâne, appartenant à ce groupe d'îles, n’existe dans la collection. L’anthropologie n’y est représentée que par un — 565 — buste, moulé sur le vif, de Faustino Tchargualoffe, d'Umata, île Gouham. L’ethnographie , beaucoup plus complète, nous offre les objets suivants , disposés dans deux des vitrines de la grande salle de zoologie : Trois peignes de chefs Carolins, dont l’un est surmonté de la représentation d’une pirogue mobile sur son attache, avec pendeloques en verroterie. Une herminette et une hache, de grande taille , taillées aux dépens d’une coquille de tridacne, à manche allongé et mince, recouvert, ainsi que les cordes qui les attachent, d’une couleur rouge d’ocre foncée. Ile Gouaham. Collection Dumont- d’Urville. Une petite herminette, taillée aux dépens d’une coquille de mitre. Même localité. Trois grandes lances barbelées et sculptées, d’un travail délicat. Deux flèches sculptées. Trois zagaies en bois très-léger, emmanchées à leur extré- mité d’une pointe de raie myliobate. Arme dont la piqûre est très-dangereuse. Deux cordes en fil de coco. Dans une autre vitrine, au-dessous de la première, sont disposées les pièces suivantes : Ceinture de femme en cordage grossier, rougeâtre. Deux coffrets, probablement des cercueils d'enfant, avec leurs couvercles. Un grand vase en bois verni. Trois paquets de gros cordages peints en torsade noire et rouge. Quatre pièces d’étoffe pour pagnes, avec dessins rouges, blancs et noirs. — 566 — Un panier en disque aplati, un autre en forme de cabas, avec lignes noires, blanches et rouges. Enfin, une panoplie, ornant l'extrémité d’une des vitrines de la grande salle, renferme les objets suivants : Trois grandes pagaies en bois léger, blanchâtre. Chapeau d'homme en tresse. Cordage d'ornement. Perchoir à perroquet en bambou. Fronde et un panier en corde, d’un travail très-soigné. Dix zagaies et deux arcs. Deux lances simples, en bois blanc, épaisses et allongées, une grande foine à trois dents. Tous ces objets provenant de la collection Dumont- d'Urville. ARCHIPEL MALAIS. Crâne de l'archipel malais, modèle en plâtre. Don du Muséum de Paris. Un petit nombre d'objets disposés dans une des vitrines de la grande salle de zoologie et sur deux panoplies de la même salle, proviennent de l’archipel Malais et font partie, pour la plupart , de la collection Dumont-d’Urville. Trois chapeaux très-remarquables : le premier ayant la forme d’une sorte de parasol, avec une pointe en bois au sommet et garni de parures en coquillages ; un autre chapeau de guerrier malais, furmant une sorte de casque demi-métal- lique, surmonté d’un panache en crins gris de la queue d’un cheval; enfin , un chapeau très-léger en tresse. Trois grandes pagaies. Cinq lances et six zagaies. Dix-neuf zagaies et flèches diverses. — 967 — Un poignard à deux branches, formé de deux cornes d’an- tilope, contournées en spirale et terminées par une pointe en fer dilatée et tranchante sur les bords, Quatre kriss malais à lames d’acier, forme flamboyante. Deux sabres d’acier, avec emmanchure très-ornée. Un bouclier. Une parure de tête d’un chef de l’île Rawack. Une boîte à bétel en bambou, avec arabesques finement gravées. ARCHIPELS DIVERS. Nous devons maintenant mentionner une foule de pièces dont la provenance n’est pas toujours certaine. Quelques-unes ont une réelle importance. lle Gambier. Buste en plâtre représentant Ma-pou-ma-Tekao, insulaire d’Aokena , dans les îles Gambier. Une grande pagaie de commandement , servant au besoin de gouvernail , pour une grande pirogue. De la collection Dumont-d’Urville. Iles de l’Amiraute. Quatre zagaies ou lances, terminées chacune par une pointe en obsidienne taillée. Une autre lance , terminée de même en pointe d’obsidienne , mais avec une emmanchure ornée de perles en verroterie et attachées avec des cordes teintes en rouge et en blanc. Deux gros anneaux de jambe de chef, en coquille de tridacne. Une ovule blanche, ornement de chef. 37 —.968 — Ile de Vanikoïo. Un arc et huit flèches. Une parure de cou, avec une ovule blanche. Un disque suspendu, en coquille de tridacne. Une amulette en forme de disque étoilé, en coquille de tridacne. Tous ces objets proviennent de la collection Dumont-d’Urville. ARCHIPEL DES FIDJI. Buste en plâtre représentant Kuilter , chef à Lebouka, dans l’île d’Obalaou , archipel des Fidji. Les objets suivants sont exposés dans une des vitrines de la grande salle de zoologie : Une hache en pierre noire, montée en forme d’herminette, à manche court. Une autre hache de même forme, non montée. Un poignard en bois dur , avec manche garni en peau de raie chagrin. Un petit casse-tête noir, artistement sculpté. Uné navette montée, terminée par une corde avec deux canines de chien. Deux bracelets en verroterie noire et blanche, formant des dessins en forme de losanges. Deux colliers en verroterie alternativement blanche et noire, Ornements de jambes et de bras en perles noires , alter- nant avec d’autres rouges et blanches. Un vase en terre cuite rouge, offrant la forme d’une sorte de bateau , orné de guillochures grossières. Une panoplie, disposée sur une des extrémités des vitrines de la grande salle de zoologie, renferme les objets suivants : Quatre petits casse-tête à main, en bois de casuarina ou — 569 — bois noir, à manche court, ornés de dessins en zigzag et terminés en boule simple, ou à côtes, à l’autre extrémité, Six grands casse-tête, dont deux aplatis, offrant la forme d’une sorte de crosse, garnie de petites parties saillantes rondes , disposées symétriquement. Deux autres, à extrémité recourbée , terminée en une sorte de pomme , hérissée de nodosités , d’où sort enfin une grosse pointe latérale. Seize zagaies simples et deux arcs. Trois grandes lances barbelées à l’extrémité. Une grande et magnifique pièce d’étoffe écorce de tapa, représentant un damier rouge et blanc. Tous ces objets provenant de la collection de Dumont- d’Urville, Une pièce d’étoffe noire en écorce de tapa. NOUVELLE-BRETAGNE ET NOUVELLE-IRLANDE. Huit hamecçons en écaille. Hausse-col de chef, sculpté en coquille de tridacne. Instrument indéterminé, également en coquille de tridacne. Bague en coquille de tridacne. Une petite pièce d’étoffe noire. Une portion de filet en tresse noire. ILES SALOMON. Crâne d’une jeune fille de l’île Sandwich, provenant du massacre de l’habitation Bérard, qui eut lieu à la Nouvelle- Calédonie, le 13 janvier 1857. Coup de hache sur le pariétal. Collection Deplanches. Buste en plâtre représentant Sambo, natif de Opiti (ar- chipel Salomon ). — 5710 — Buste en plâtre représentant Kakaby, de Toi-Toi, île Isabelle (archipel Salomon). Une grande quantité de pièces intéressantes , mais dont la provenance n’est pas certaine , faisaient partie de la collection Dumont-d'Urville. Ce sont les suivantes : Sculpture en bois représentant un crocodile, avec traces de peinture blanche , rouge et bleue. ‘Un collier en mâchoires de roussettes. Une hache en serpentine noirâtre, polie, allongée, non montée. Cinq vases en bois noir ou rouge. Un bâton de commandement aplati, en forme de pagaie triangulaire, à sa partie inférieure et orné d’une touffe de plumies blanches, à son autre extrémité, Onze armes diverses , casse-tête et pagaies. Une pagaie très-ornée triangulaire, aplatie à l’une de ses extrémités, avec manche sculpté, représentant la tête d’un guerrier, surmontée d’une sorte de casque triangulaire. Sur la partie aplatie de l’autre extrémité se voit la représen- tation grossière d’ane tête, avec deux parties arrondies noires, pour former les yeux. Gette pagaie est peinte en trois couleurs : rouge, noire et blanche. Un casse-tête forme de sabre plat, à double tranchant, en bois de casuarina , avec une emmanchure en natte excessive- nent fine, à dessins très-finis. Quinze flèches. Une grande panoplie, disposée au-dessus de la collection des Trochilidés de la grande salle de zoologie , contient également les objets suivants : Bouclier en carapace de tortue marine. Cinq pagaies sculptées, avec dessins variés. Deux petits casse-tête, Deux sabres en bois noir. Douze zagaies. Deux lances simples, avec raies peintes en rouge, en blanc et en noir. Une grande foine, à trois longs bras, faisant partie d’une pa- noplie disposée sur le pilier droit de la grande salle de zoologie. Tous ces objets proviennent de la collection Dumont- d’Urville. NOUVELLE-CALÉDONIE. Partie anthropologique. L’archipel calédonien , comprenant la Grande-Terre et les îles Loyalty, est, sans contredit, la mieux représentée de toutes les régions du Pacifique, au double point de vuc anthropologique et ethnographique. M. E. Deplanches, auquel nous devons ces collections, avait séjourné , dans cette île, pendant plus de dix ans , au début de la colonisation. Il put ainsi rassembler une foule d'objets qu'il serait impossible de retrouver aujourd’hui. Aidé dans ses recherches par son ami, M. Vieillard , il a parcouru la Grande-Terre dans tous les ses, du sud au nord et de l’est à l’ouest, et visité la plus grande partie des petits ilots, l'île des Pins, l’île Nu, Hugon, etc. , etc., ainsi que Lifu, la plus grande des Loyalty. Explorant avec soin les anciens moraïs, il a pu se procurer des crânes appartenant à la race calédonienne, pure de tout inélange européen, et, ce qu'il y a de plus pré- cieux , à plusieurs tribus aujourd'hui complètement détruites. E. Deplanches rassembla ainsi plus de deux cents crânes de toutes les parties de l’île. A son retour en Europe, plusieurs collections se sont enrichies des libéralités de De- planches, qui conserva toutefois les pièces les plus impor- tantes, au nombre d'environ cent cinquante. — 572 — Notre collection actuelle a été triée dans cet ensemble et se monte aujourd’hui à soixante exemplaires. Le reste fait partie de la collection anthropologique du Muséum de Paris. Vingt-cinq de ces crânes proviennent de Lifu, la plus grande des Loyalty. | Les autres appartiennent à la Grande-Terre et se rap- portent : neuf à la tribu de Poébo, onze à Kanala, deux de Balade ou de la tribu de Manewata, qui fut complètement exterminée , après un de ces massacres fréquents dans l’his- toire de ces féroces peuplades. Parmi les autres crânes, plusieurs sont asymétriques , cir- constance que Deplanches explique par l'habitude des oreillers de bois ; mais comme ces mêmes crânes sont remarquables aussi par les nombreux os wormiens qu'ils présentent, il se pourrait que ce défaut de régularité ait tenu à quelque cause plus profonde. Plusieurs des têtes sont intéressantes à divers titres. L’une d'elles appartient à une femme qui a été cuite et mangée par les naturels. D'autres montrent de curieux exemples de blessures récentes ou anciennes, occa- sionnées soit par des pierres de fronde , soit par des coups de haches en pierre. Enfin, d’autres présentent des ravages véritablement épouvantables causés par la syphilis. Deux de ces crânes se sont montrés remarquables par des sutures insolites des os de la tête : le premier, par la non- soudure des deux frontaux, sur la ligne médiane ; le second, par une anomalie que l’on a signalée bien rarement , à savoir la division en deux de l'os pariétal. Malheureusement ce dernier a été perdu ou peut-être dérobé dans notre collec- tion , sans qu'il ait été possible d’en retrouver la trace. A ces diverses pièces anthropologiques il convient d’ajouter le squelette entier d’une femme qui avait été mangée, deux bassins, l’un d'homme, l’autre de femme, un maxillaire 580 = inférieur isolé, d’une force et d'une grandeur énormes. Enfin, un certain nombre d’os isolés, Partie ethnographique. Les collections cthnographiques sont non moins impor- tantes. Sculptures. Signalons d’abord une série nombreuse de sculptures en bois , réparties dans plusieurs panoplies , disposées sur divers points de la grande salle de zoologie. Parmi ces sculptures , plusieurs étaient destinées à l’ornementation des cases des chefs, soit à l’extrémité supérieure , soit en placage, au-dessus des portes de ces édifices. Deux de ces sculptures sont surtout curieuses : l’une d'elles représente un chef debout, une autre dans la position accroupie. Six autres sculptures en bois de sandal, représentant une tête de mort, les autres des naturels nus, hommes et femmes, L'une d'elles offre la figure d’un enfant dans une sorte de berceau, une autre un chef, coiffé du chapeau à haute forme, en tresse noire. Quatre masques de guerre ou piloo-piloos, dont deux complets, avec leur immense chevelure, en forme de pain de sucre, la barbe en cheveux naturels et le manteau formé de plumes de pigeon goliath. Armes. Les armes sont en nombre considérable. Nous y voyons environ une cinquantaine de longues zagaies. La plupart sont simples et longuement effilées, — 574 — d’autres offrent de petites barbelures ou des sculptures variées. Quelques-unes sont élégamment montées, vers leur milieu, d’une pièce de bois recouverte d’un treillis très-fin, en étoffe, pour placer la main. Cette espèce de poignée est compliquée en dessus et en dessous d’une garde simple ou double, formée d’une torsade soit en fil de poil de roussette, soit en laine rouge ou blanche. Ces zagaies sont accompagnées de l'instrument en tresse plus ou moins ornée, nommé lance-zagaie, qui sert aux na- turels à lancer vivement la zagaie horizontalement, après avoir introduit l'index dans un trou préparé, à cet effet, à l’une des extrémités du lance-zagaie. On voit dans les planches du voyage d’Entrecasteaux la représentation d’un naturel de la Nouvelle-Calédonie lançant ainsi la zagaie au moyen de cet instrument. La même vitrine nous offre encore quatre frondes en corde, montées, avec leur pierre de fronde, prête à être lancée. Trois sacs à pierre en cordage, destinés à être placés autour du corps, et un grand nombre de pierres de fronde en ser- pentine ou talcschiste, arrondies en leur milieu et apointies, par le polissage, à leurs deux extrémités. Parmi les autres armes de guerre, nous devons signaler dix-huit casse-tête en bois, de formes très-diverses et quel- ques-uns très-curieux. Trois en forme de tête d'oiseau, avec un long bec pointu et acéré, pouvant servir à la fois d’arme offensive très-dangereuse ou d’un instrument à piocher la terre. Un casse-tête en forme de hache tranchante (voir les planches de d’Entrecasteaux), d’autres à extrémité étoilée, etc. , etc. La plupart de ces armes, ainsi que les piloo-piloos, les sculptures et même une partie des ceintures de chef, sont réparties sur quatre panoplies, disposées en divers points de la grande salle de zoologie, — 15 — Quinze baches en pierre polie, complètent cette série d'armes de guerre. Deux d’entre elles, à emmanchure perpendiculaire, avec manche orné , sont en jade vert d’un magnifique poli. La plus grande, ayant la forme d’une large ellipse, de plus de 2 déci- mètres de largeur , est surtout remarquable par sa beauté et la finesse de son tranchant. Une autre en dolérite, curieuse par sa monture en forme de rabot à main, était évidemment un instrument destiné à fouiller la terre. Les autres, non montées, sont en jade, en dolérite, ou en serpentine. La plus grande, d’une forme lé- gèrement triangulaire, est en jade vert foncé ; son tranchant est d’une finesse et d’un poli admirables. Pièces diverses. Les autres pièces sont des objets de parure ou des usten- siles appropriés à divers usages. Parmi les parures nous voyons : Un chapeau de chef, en tresse de toile grossière noire, en forme de tuyau cylindrique, ouvert à ses deux extré- mités; une torsade en feuilles de lycopode forme le rebord. Le tout est complété par un panache de plumes blanches, extraites de la queue d’un coq. Dix bracelets en coquilles taillées, soit de cônes, soit de grand Trochus niloticus. Six peignes de chef en bambou. Deux colliers en peau de serpent de mer souflée. Un collier en grosses perles de jade poli et percées d’un trou pour le passage du fil. Un autre collier en perles de corne. Une nombreuse série de pièces noires ou blanches en — 916 — effilé, pouvant s’enrouler plusieurs fois autour du corps, destinées à la parure des chefs. Deux tabliers en effilé de lanières allongées, de paille ou de plante marine, destinés à recouvrir la partie postérieure des femmes. Un paquet de cordes en fil de coton. Les instruments divers comprennent : Deux longs bâtons de bambou bizarrement gravés, l’un représentant une pêche exécutée en grand et divers person- nages, l’autre offrant la représentation de l'occupation de la Nouvelle-Calédonie par les Français. On y voit des hommes et des femmes calédoniennes, un chef coiffé du chapeau et portant une hache sur l'épaule, des soldats de marine avec leurs fusils; enfin, le commandant de la colonie avec sa femme et ses deux filles. Deux vases en callebasse garnis de dessins, l’un avec une anse. Un vase en terre cuite, portant au pourtour de son ouver- ture une ganse ornée de trois têtes humaines grossièrement représentées. Cinq paniers quadrangulaires tressés à jour, pour la pêche des crustacés. Quatre autres paniers de diverses formes, en tresse et en natte de cocotier. Quatre grandes nattes destinées à tapisser l’intérieur des cases. Une boîte formée d’un coquillage (trochus), dont l’ouver- ture est fermée à l’aide d’un bouchon en moelle de végétal. Un attache amarre, pour une pirogue, en corde artistement tressée et portant en houpe les couleurs nationales françaises, rouge, blanc et bleu, représentées par des portions d’étoffes européennes. — 911 — Deux charmants modèles de pirogue simple, à balancier et de pirogue à.double corps, en bois de sandal, munies de tout leur gréement, mâts , cordages , voiles et pagaies. Cinq fétiches des plus curieux terminent cette remarquable collection : deux sont simplement des pierres percées d’un trou et portant dans leur intérieur des herbes sacrées. Ces fétiches doivent guérir par la simple apposition sur le ventre des malades. Les deux autres fétiches sont en pierre brute, repré- sentant grossièrement un pénis, dont l’un à l’état normal et l’autre avec les bourses tuméfiées. Ce dernier est employé pour combattre, paraît-il, les maladies vénériennes. Ces objets curieux montrent le rôle toujours considérable que jouent les organes de la génération dans les préoccupations des peuples sauvages. Enfin, un objet d’un haut intérêt est une bourse calé- donienne, se repliant par enroulement et fermée par une attache , qui se noue par dessus. Cette bourse renferme, dans son intérieur, de très-fines verroteries et de petits poissons en nacre qui constituaient, avant l’arrivée des Européens , une sorte de monnaie de haut prix, pour l’achat et l'échange. NOUVELLE-GUINÉE. La Nouvelle-Guinée n’a guère été explorée d’une manière très-sérieuse que dans ces dernières années ; mais aujourd’hui elle est bien connue, et les productions de toute nature de sa riche et remarquable faune se voient dans tous les musées. Les pièces ethnographiques appartenant aux diverses races d’origine, soit mélanésienne ou papoue, soit malaisienne, qui habitent ce grand archipel, sont encore assez rares dans les collections. Nous possédons un assez riche matériel de pièces — 518 — provenant de la collection Dumont-d'Urville et qui ont été recueillies dans ses trois voyages. Le plus grand nombre proviennent du havre Doréï et probablement à la suite de l'engagement qui eut lieu entre l’Astrolabe et les naturels du pays; mais quelques autres ont été recueillis dans les petites îles du détroit de Torrès et sont les plus curieuses. La partie anthropologique , très-pauvre , ne renferme aucun crâne et se borne au buste de Kaour, naturel de l’île Toud , dans le détroit de Torrès. Nous possédons également de cette île, un masque de guerre très-curieux, qui a été figuré dans la relation du voyage de Dumont-d’Urville au pôle sud. Ce masque repré- sente grossièrement la forme d’une tête de crocodile, avec une double rangée de dents pointues. Il est entièrement formé d’écaille de tortue marine, peinte en rouge foncé. Une écuelle en bois, portée sur trois pieds, provient égale- ment de l'île Toud. Une élégante panoplie, disposée en face de la grande cage en verre de la grande salle de zoologie, renferme les objets suivants qui proviennent tous du havre Doréi : Trois grandes pagaies en bois noir sculptées. Deux sceptres , dont l’un orné de plumes de l'oiseau lyre. Deux arcs, Trois lances avec parties sculptées. Dix-huit flèches ou zagaies. Une sculpture de frise représentant une forme humaine. L'une des vitrines de la même salle renferme , en outre, les pièces suivantes : Une magnifique hache d’apparat, en jade, d’une grandeur et d’un travail admirable, avec sa monture en bois, curieuse par son grand développement, provenant de l’expédition du Chalinger. Cette hache avait évidemment appartenu à un grand chef. — 519 — Deux grandes pagaies sculptées, offrant, sur leur poignée, des représentations de figures humaines. Une petite pagaie. Trois peignes simples, pour placer comme ornement dans la chevelure des chefs, Quatre autres peignes à deux et à quatre dents. Cinq zagaies ornées et sculptées. Deux grandes lances terminées par une pointe large et évasée en forme de triangle, ornées de sculptures et garnies à la hampe de plumes de l'oiseau lyre. Un oiseau sculpté en bois, de l’île de Rawack et figuré dans la relation du voyage de l’Astrolabe. Enfin, une parure en crins de sanglier hérissés, destinée à surmonter la tête d’un chef. Tous ces objets, sauf la hache du Chalinger , font partie de la collection Dumont-d'Urville. AUSTRALIE ET TASMANIE. Notre collection anthropologique australienne se compose seulement de deux modèles de crânes australiens, donnés par le Muséum de Paris, et des bustes de Sines et Menalar- guerna, tasmaniens. Dans une des vitrines de la grande salle de zoologie se voient les instruments suivants, qui proviennent de la collec- tion Dumont-d’Urville et qui ont été figurés soit dans le voyage de l’Astrolabe, soit dans le voyage aux terres australes : Instrument fort curieux ayant la forme d’une longue latte, avec poignée à une extrémité et offrant à l’autre une sorte de petit taquet pointu sur lequel s’emmanche l’extré- mité de la zagaie, Cet instrument est destiné à lancer la zagaie, qui retombe ensuite verticalement, — 580 — * A Huit zagaies destinées à être lancées avec l’aide de l'in- strument précédent. Trois instruments en éclats de pierre brute, reliés à un manche en bois au moyen d’une masse résineuse. De ces instruments, l’un est monté en hache dont le tranchant et la tête sont formés de deux pierres différentes absolument brutes. Le second, monté également sur un manche en bois, offre un simple éclat de silex pointu anguleux et devait faire l’office d’une sorte de râcloir. Le troisième est monté sur le même système , mais avec trois fragments de silex ; c’est évidemment une scie grossièrement faite et qui devait produire peu d’effet.-Ces trois outils sont tout ce que l’on peut imaginer de plus grossier comme exécution. Un ornement de cou formé d’un chapelet de coquilles d’un petit troque, dénudées de leur enveloppe extérieure, au moyen d’une substance acide, de façon à faire paraître la nacre qui est bleue, à reflets verts, Enfin, une panoplie disposée en face de la vitrine des oiseaux, comprend les objets suivants : Deux petits boucliers de main, avec dessins en zigzag alternants rouges et blancs. Deux sabres en bois Boomerang. Un casse-tête à forme appointie. Quatre zagaies ou lances barbelées d’un côté seulement. Une foine très-grossièrement exécutée, NOTE SUR DEUX PIERRES POLIES DE LA COLOMBIE. Nous terminons cet apercu de la collection ethnographique du Musée de Caen par la description, avec figures, de deux —LEBt— haches en pierre polie, d’une très-belle exécution, provenant des anciennes peuplades sauvages, qui habitaient la Colombie, avant la conquête espagnole. La première de ces haches, donnée par M. Vieillard, est de petite taille ; elle mesure 7 centimètres de long sur 37 mil- limètres de large. Cette pièce, d’un quartzite noir verdâtre, excessivement dur et à grains serrés, offre l’apparence de veinules obliques , d’une couleur plus claire, démontrant l’origine sédimentaire de la roche qui l’a formée. Polie avec un grand soin, elle est d’une forme symétrique irréprochable , avec un talon légèrement appointi-arrondi et tranchant très-vif, amené par un travail de polissage savam- ment combiné , de façon à obtenir une courbe arrondie, très- régulière dans toutes ses parties, amenée progressivement et sans aucun ressaut, vers sa partie inférieure, Cet instrument offre la plus grande analogie de forme avec les haches , dites celtiques, que l’on rencontre dans toutes les parties de l’Europe, pendant la période des dolmens, et si M. Vieillard ne nous avait positivement affirmé l’origine co- Jombienne de cette pièce, nous l’aurions certainement classée comme pierre polie européenne, Notre planche représente cette hache, fig. 1, vue de face: fig. 2, vue de profil, et fig. 3, vue par le tranchant. La deuxième, beaucoup plus belle encore, mesure, en longueur, plus de 15 centimètres , sur une largeur de 8 cen- timètres à son extrémité tranchante , avec une épaisseur régulière de 12 millimètres. La forme, d’une régularité absolue , est celle d’une hache ordinaire, aplatie dans toute sa longueur, s’élargissant peu à peu et progressivement, jusqu’à sa partie inféricure, qui se termine par un tranchant convexe, régulièrement amené, de — 582 — chaque côté, par un biseau suivant régulièrement la coupe de la tranche. Les extrémités latérales sont coupées perpen- diculairement à vive arête, en offrant, de chaque côté, une surface légèrement concave d’arrière en avant. La portion répondant à la tête de la hache est également coupée perpen- diculairement à vive arête et offre un profil très-régulier , suivant une surface convexe. Cette hache est formée d’une pierre excessivement dure, noir verdâtre , offrant en certains points de légères taches d’un rouge foncé, mal délimité, qui semble former des veines très-irrégulières. En regardant à la loupe le grain de la pierre, elle se montre formée d’une pâte d’un noir verdâtre, avec une multitude de petits grains amygdalaires, un peu moins foncés et de veinules rougeâtres ou roussâtres , très-irré- gulières et mal délimitées. L'aspect est donc celui d’un mélaphyre ou trapp noirâtre , et semble indiquer une origine plutôt ignée que sédimentaire. Le poli de cette magnifique pièce est parfait dans toutes ses parties. Elle a été exécutée avec un grand soin et très- finement travaillée; elle appartenait évidemment à quelque chef d'importance. Cette hache, trouvée à Guiraca , ancien village d'Indiens avant la conquête espagnole, a été donnée au musée ethno- graphique de la ville de Caen par M. le docteur S.-P. Ré- vérend, qui a, pendant longues années, habité la Colombie et auquel nous devons un certain nombre d’autres pièces importantes. La fig. 4 de la planche représente cette hache vue de face et fig. 5 vue de profil. TABLE DES MATIÈRES è Pages Butebplanrdel/Anniaire sert: TA SU (MU nee v Personnel du Musée de Caen. . . . . . . . . . . . . ces CRXVES Catalogue descriptif des oiseaux du Musée de Caen appartenant à la famille des Paradiseidæ. . . . . . A ire famille. — EPIMACHIDÆ. Table analytique des genres. . . . . . . . LR RAAIRTIRNTEe 5 done) BPIMACAUSS "15 ne SE MONET 6 4. Epimachus speciosus (Bodd) . . . . . . . pote Pt Ibid. 2, » BIHOU (War AM Re ME NE RES 8 Genre PTIEORHIS MEME TUNER Rare e te HeRe eee Ibid. 3. Ptilorhis paradisea (Swainson) . . . . . . . . e hi de (UE 4. » Victorie (GO) eee ent ee ele 9 Genre GRASPEDOPHORA". © #0". COPINE MEN, 10 5. Craspedophora magnifica (Vieillot). . . . . . . . . . . , Ibid. 6. » Albert (EOL) MATE AT -ceche 42 Genre SELEUCIDES. 7.22: em dos il af un pentes ts 13 7. Seleucides alba (Rlumenbach). . . . . . . . . . . . . . Ibid, Genre DREPANORNIS SU RE nue cie 15 8. Drepanornis Albertisi (Sclater) . . . . . . . . . . . . . Ibid, 2e famille. — PARADISEIDÆ. Table analytique des genres . . . . . . . . . SET Genre ASTRAPIA. . . . . ER ele Me Lel-clie sil 18 4. Astrapia nigra (Gmelin) . . . . , . . . . . see) «eu IbU SR Genre PARADIGATHAS SU EUR EEE eh D 2. Paradigalla carunculata (Lesson). . . . . . . . . . . . Ibid. Genre PARADISF AT ES KE EE ANNEE re ARE NES CAE Ibid. S: Paradise apodu (liBne) 0% ee here Le Ibid, &. » IMINOr (SRAW) MN. RU, er dodoieapt 22 5. u raggiana (Sclater). . . . . RRPANOES ARTE RATE 07 6, » sanguinea (Shaw). «1-1. au 0-0 CR Genre CIGINNURUS LAN NN ARR LI 7. Cicinnurus regius (Linné). . . . . . . se star HSE . Ibid, Cenre RHIBIDOBNIS CRM AU NE EN 30 8. Rhipidornis respublica (Bonaparte). . , . . . . . .. . Ibid, CC DIPEMRENDES > noie de 0 Le 0e 006 1182 9. Diphyllodes magnifica (Pennant). . . . . . . . . . . . Ibid. 10, » chrysoptera (Elliot)... 6020 nEn) 33 Genre SCALEGENTTAS 0. MRC IOA 1, -SchiegelatWäilsnni (Cassini). "47. 0.10 CUS Ibid. Genre PAROMIA re nine ges eine NN eee id) A2, Parotia sefilata (Pennant). . . . . . . . . SONORE Ibid. Genre LOPHORINAT MR Hole OT 13. Lophorina superba (Pennant) , . . . . . RE PER ES Ibid, Genre SEMIOPTERA.:.:.:. 0004) 150,0. : : 1 > 1008 14. Semioptera Wallacei (Gray). . . , . . . . . , . .. Ibid, Genre'XANTHOMELUS.:. ". "OMS ) CRU SRI UN 839 45, Xanthomelus aureus (Linné). , . . . . . . . LUN MI biz, 2° groupe de la famille des PARADISEÆ. Genre PHONYGAMAS 4200 4 es MR ONTI 16. Phonysama Keraudreni {Lesson\. . . . . . . . . . . . Ibid. 47. » DAMES ShATDE 2. Pet CNT MCE 42 18. » Gouldi {Gray}. . . . . UE TURN CHR 43 — 585 — Genre MANUCODIA . . . . . . . ee denses ete RAS 49. Manucodia chalybata (Pennant) . . . . . . . . . . . . Ibid. 20. » GComrii, (Selater):: & 7 MOUSE Al 21. » atra ((Lesson) 5: A0 SIMRO TR Te. EE 46 22. » Jobiensis (Salvadosi). . . . . . . é} afoslre, Jbide Genre LYGOCORAX- ELLE NE rl nature 0 47 23. Lycocorax pyrrhopterus (Bonp.) . . . . . . . . NON ŒU TA 24. » obiensis (Bernst) . . . . . . . . ds re A5 25e » Morotenisisr(Bernst}e = UELA LAN EUR LU Ibid. Note sur le Strigops habroptilus, sur le squelette de cet oiseau et sur deux exemplaires du Didunculus strigirostris. . . . , 49 Catalogue descriptif des oiseaux du Musée de Caen appar- tenant à la famille des Trochilidés ou oiseaux-mouches. 59 Trochilidés ou passereaux suspenseurs. . , . . . . . . . . . 67 4er groupe. —- PHŒTORNAIRES. Genre EUTOXERES CL CR - - e DER eh 4. Eutoxeres aquila (Bourcier) : ».. . + +... . . . Ibid, 2 » Salvini (Gould). . . . . STE 2e Ne 72 de » héterura (Gould) na ere ven à à: SANTE L, Ù condaminei (Bourcier) 0 ERREURS N ONU, 74 CENTER MEUS CRAN D Eee, 75 D GNypusnEevius (Dumont). : 01.1... € . Ibid. Genre ANDRODON. .. . ... . . . . . . . . . .. 77 6. Androdon æquatorialis (Gould). . . . . . . . . . . . 015 Genre GLAUCIS. ..... . ne. SRATAENRENENE RENE 7. Glaucis hirsutus (Gmelin) . . . . . . . . . . . . . . . Ibid. Cm Mazepna ou) Ce CA EC 83 Jar» ARTIST AWTENEE Ne Malle eee anne ee Laits 84 40. » æIeNSi(LAWrENCE NE ee eee es el. ea 85 A at elanceniatus:(GOUI) RENE P AN RTROENRE.T. Ibid. 22.20% melanura (Gould) MO LMC Ne PMEMSMENCR . . 1. 86 LS Ruckeri (Bourcier) . + « + + + + + + + » RON TE 1 Ah Dobrni (Bourcier et Mulsant) . . . . . . . . . . 88 Genre THRENETES. 1.1. 0. CARTER. ie 090 45. Threnetes Antoniæ (Bourcier et Mulsant). . . . . . . . . Ibid. 46. v lencurus/(Tinné) nc til-MEEU - -eN 02 17. ? cervinicauda (Gould).: "nette. 000 Genre PHÆTORNIS + ; NE SE CO &resectiont"=GUYORNISS it oO EMNERE NO 48. Phætornis Yaruqui (Bourcier) . . . . . . . . . , . . . Ibid. 19, » Guyi(Pesson) V1 0e es ete He 2e section. — PaærTornis proprement dit, . . . . . . . A01 20. Phætornis superciliosus (Linné). . . . . . . RD ET out 21. » nigrofasciata (Gould). . . . . . . . . a AU 138. » LSChud (GOUTTES 139. » Jelskii (Taczanowski) . ... . . , . & “io 12e groupe. — EUPHERUSAIRES. Genre LEUCOGHEORIS MARNE NAN TITRE 449."Leucochloris albicollis (Vieillot). 2: . , 1: : Genre PHLOGOPHILUS EPA ER RC DEC 441, Phlogophilus hemileucurus (Gould) . . . . . RE Genre BLNTR ASE SUR en Re En AAA 1192. Elviraschionura (GOUT) ERP Sr RARE HER 41182 Mnmcupreiceps (Lawrence) MANETTES SUCRE Genre CALLIPHARUS MEN AREMAN EM EOONE 444. Callipharus nigriventris (Lawrence). . . . , . . . . . Genre EUPHERUSA 5... ne AU ANT CT 445. Eupherusa poliocera (Elliot) . . + + - . . . .. .. 446. » eximia Delattre ess net En : 447. » egregia (Selater et Salvin) . : 43e groupe. —- THAUMATIAIRES. Genre CMANOMA ER hs ir CC 448. Cyanomia quadricolor (Vieillot). . . . . . . . . . ... 149. » VOIES GOUId). EP NE CPC OC NOT 450. à cyanocephala (L'esson) . +... 154. D Guatemalensis (Gould 4,071 0606 ne —. 593 — 152. Cyanomia microrhyncha (Elliot). . . . . . . . . . . . 345 153. » Franciæ (Boureien} Mon eu 316 4154. » cyaneicollis (Gould) . . . . . . . . . . . . 348 Genre LEUCIPPUS. . . . . . 2 349 455, Leucippus chionogaster (Tschudi). . . . . . . etre 350 156, » chlorocercus (Gould). . . . . te ce Genre LEUCOLIA. . . . . . . . AN US, 457. Leucolia viridifrons (Elliot). . . . . - +. 356 158. » chionopectus (Gould) . . . RCA GET) 459. u Taczanowski (Sclater) . . . . . . . £ ee O0 160. Ù viridiceps (Gould). . . . . . . 2 02 DIRE . 360 461. » Millerin(Bourcier) chere EN AL 362 162. » candida (Bourcicer et Mulsant). . . . . . . . . 364 163. » brevirostris (LessOn) er AU Ne à 000 164. Û nitidifrons (Gould) . . . . . - : 367 165. » nerlectai(EliOt) EN PRE 1 368 166. » CÆnUIeICE ps (GOUIA) NEO ANSE : 370 Genre THAUMARRAS AM AT RENTE M. ne ie AC 71: 167. Thaumatias leucogaster (Gmelin) . . . . . . . . . . . 374 168. Ù COMPSANCHELNE) ET M nee 376 169. > Barliethi(GOUIdI ee eme ee : 378 470. 2 fluviatilis (Gould). . . , . . 380 171, n tephrocephalus (Vieillot'. SRE EEE 581 AN25 D tobaci (Gmelin) . . , ME: “0 383 173. note (Lawrence) En ueda mue, ie, « 385 474. n apicalis (Gould). . . . . . . ARE TE, 386 175. » maculicauda (Gould) . . . . . . . 387 176. D nigricaudar(BHiot. 2-70. . 338 197% » nitidicauda (Elliol) . . . 389 14€ groupe. — AMAZILIENS. Genre AMAZILIS NRC. - Ge ee 395 aesection. AMAR EE ua ant ts Jets “à 22895 498 %/Amaziis amazili (Lesson EPP MEME lune . Jbid. — 594 — 479, Amazilis Dumerili (Lesson}s . . 4: . . ... . . 1.1, 397 180. » leucophæa (Reïchenbach). . . . . . . . . . . 399 4181. ” alticola {Gouid RMROS rene, 00 1 MONIURES Se sine UTOD St SONEMEN A UbTES 2e section. — ERANNA « « « + + + + « 482. Amazilis cinnamomea (Lesson) . . . . 183. » Graysoni (Lawrence) 4} 2m UE, Ce MAO 184, » yacatanensis (Cabot), 4%. 4 Sr cu es DRE 185, » cervinivenEnis (GOoUuId) 0 ee ie. ee Ce AU 3 (SeCHIONs —"AMAZILINAS Re el aise ose UE 186. Amazilis fuscicaudatus (Fraser) . . . . . . . . . . . . Ibid, 187. Ù Incidus/(Elliot) 4%: 15 50e sgustiiuiqr ESSOR re eiste te LU 188. Amazilis castaneiventris (Gould). . . . . . . . . . . . Ibid, L° section. — PYRROPHOŒNA . . . . … « 189. » Beryllinus (Lichtenstein) . . . . . . . EU 190. » Devillei (Bourcier et Mulsant). . . . .. M NT AE 494, Û OCAAGOU IT) ER M Een eue Se ee ELU Genre SAUCEROTTIA. . . . re section. — ERATINA . . . . . PB ET Oo ot ae LAIT 492." Saucerothialcyanura (Gould) VAN CENT de 193. » iodura/(Reichenbach) 1.750000 CC TA 20 seclion..— ERYTHRONOTA: : 0. 51 à © AO 494, Saucerottia viridigaster ( Bourcier). . . . , . . . . . . Ibid, 195. 0 erythronota (Lesson) . . . . . set Vente ET Ul 196. » Felicuer(CLÉESSON NE ME AE EEE . 422 497. » Warszewiczi (Cabanis et Heine). . . . . . 423 198. » Saucerottei (Bourcier et Delattre). . . . . . 424 199, ' Sophiæ (Bourcier et Mulsant). . . . . . . . 425 3° section. — LEUCODORA. . . . . . meet 120 200. SaucerntHaNOENSL(BourCIEn). + MALO LE . . Ibid, 201. D Edwardi (Delattre et Bourcier) . . . . . . . 427 202. » mivelventris GOUT} 2 REPORT MEN 429 heasection —ERATOPSIS..: MU NS nid nn AT 203. Saucerottia cyanifrons ( Bourcier) . . . . . . sonne em IbitÉe 204. Chrysuronia chrysura (Lawrence) 205. 206. 207, 208. 209. 210. 241. Genre CHRYSURONIA. . . . . . — 595 — ænone(lesson)- 2. es, et.) Humboldti ( Bourcier et Mulsant ). . . Josephinæ (Bourcier). . . . . . . . Eliciæ (Bourcier et Mulsant) . . . . . Genre CHRYSOBRONCHUS Chrysobronchus virescens (Dumont). . . . ; . . D viridissimus ( Vieillot) . : . . . » leucorrhous (Sclater} . . . . . . 15e groupe. — HYLOCHARIENS. Genre EUCEPHALA. . . . en /'el,e Tn40 si aire © 4 212, Eucephala Grayi (Bourcier et Delattre). . . . . . chlorocephala (Bourcier) . ., . . « . . 213. 214. 245. 216, 247. 218. 219, 220. 224, 222, Panterpe insignis ( Gabanis et Heine). . . . + . . . 223, Juliamya Juliæ (Bourcier). . . . . 224, 226. Hylocharis Sapphirinus ( Gmelin) lactea (Lesson) . . . . . 227. cærulea (Vieillot) cyanogenys (prince de Wied) . . . . . scapulata ( Gouldi).} ,..0051 0.510 subcærulea (Elliot) . . . . . . . . . hypocyanea (Gould). . . . . . . . . Smaragdo-cærulea (Gould) . . . . . . cæruleo-lavata (Gould). . . . . . . . Lerchi (Mulsant et J, Verreaux). . . . . . Genre PANTERPE 1. , , -Lecete Ve de ete à Genre JULIAMYA. , . . . » Genre DAMOPHILA. . 225, Damophila amabilis (Gould) Genre HYLOCHARIS . . . Feliciana (Lesson) . ., ... . + + » + - S'kaïgieina Me iede Lo're ee ,s.1e Ibid, 432 433 434 436 438 439 &41 442 44h 446 449 451 452 453 455 456 457 158 À59 Tbid, 460 461 463 Ibid. 466 467 Ibid. 469 . - 470 472 — 996 — 228, Hylocharis cyaneus (Vieillot) . . . . . , . . . . . . . 47h Genre BASILINNA/-CSERENTALR ARTE NTI h76 220-Bashinnateucons ((VIENOD EME Core e 477 230. » RNANRUSU[MAWTÉNCE) Ne telle ete. rer 479 Genre PHOROPTILA.. 5 ue ue à : 80 NN 231. Phœoptila sordida (Gould), . . . , . . . ... . . . . 482 Genre ARENA. Le Se An 183 232, Arena Boucardi (Mulsant): } «unis. © e Moi. one 8h GR ECIRGE EMEA EE 486 233, Circe Doubledayi (Bourcier) . - . . , . -. . … . Ibid. DO IA TITOSETS SW AINSON) Mate ete ee 487 235, » magica (Mulsant et Verreaux ) . . . . . . . 100187 16e groupe. — CHLOROLAMPAIRES. Genre CYANOPHATA. te... re US 236. Cyanophaia cæruleogularis {Gould) , . . . . . . . . « «A0 237. à Goudoti (Bourcier) Fame NN 496 238. y luminosa (Lawrence)! : same SU 498 Genre SPORADINUS : . : . . . | men de Ve ueuite let MID) 259. Sporadinus elegans (Vieïllot). . . . . . . ... « . . . 500 240. ÿ TICONLIIGETNAIS) ee ee cts see Her On sl, » Maur (VII EP RENE ee DE 342. » incertus (Mulsant)}HeME MEN ALLIER Dennis . 005 Genre SMARAGDOCHRYSIS. . . . . . . ste 1007 243. Smaragdochrysis iridescens (Gould) . , . . . . . . . . Ibid, CERN MODHOPTER ATEN re eee Cle eee 508 244, Ptochoptera iolæma (Pelzeln). . , . . . . . . . . . + 509 Genre GHEDROTAMEPIS NAT à Le oO AD 245. Chlorolampis auriceps (Gould) . . , . . . . . . . . . 511 246. » Caniveti_(Lesson}} |. 2ette0 00e RRUIenE 0548 2 . Oshertn (Gould), 2.088) ATTAE 6. 14016 Hi — Genre CHLOROSTILBON . 248. Chlorostilbon pucherani (Bourcier et Mulsant) . . 249. » splendidus (Vieillot). . . . 250. p Häberlini (Reichenbach) . . . 2541. n angustipennis (Fraser). . . . 252. » Atala (Lesson) . . . 253. » prasinus (Lesson). . . . . Genre PANYCHLORA. . : . . . 254, Panychlora Poortmanni (Bourcier). . . . 255. » 256. » Aliciæ (Bourcier et Mulsant) . stenura (Cabanis et Heine). . CCS anse 516 . 518 521 + 923 O2 + 526 527 « 929 + 530 + 032 + 033 NOTE SUR LA COLLECTION ETHNOGKAPHIQUE DU MUSÉE DE CAEN ET SUR DEUX HACHES EN PIERRE POLIE PROVENANT DE La COLOMBIE, 535 I. Région européenne. . : Période paléolithique . » indéterminée, probablement néolithique. , néolithique ou des dolmens. » gallo-romaine . » mérovingienne, II. Région américaine. . . . Amérique du Nord. . . Amérique méridionale. . III. Région africaine . . . PATIO IPS Populations turco-arabes . Race nègre ou éthiopienne. IV. Région asiatique . . . . . Chess on lo MS ae V. Région océanienne . . . . Nouvelle-Zélande . Archipel d'Otaiti , +. . . 539 + 540 ° 042 +. 543 . 046 507 548 . Ibid, 2000 "092 . Ibid, .. 554 . Ibid. + 006 . Ibid. 557 . Ibid. 5959 — 598 — Archipel des Marquises A9 pere t-on OO » UECR ND ET UE RER 5 » HESRIESOaNAWICh Tee MERS De ere CT EE » des Carolines et Mariannes . . . . . . . Ibid. » Moins 0 se ue de. 802 CAS SE RROUR AFCDIDELPEVETSAN e Vo! se sable! Malle aie UeNSROIT He Gand de Net TA Iles deAmBraUtE 2; 0 LR ER Se à VEN Ilevde Yanikoro : 274 2 Me AMIENS EE CREER Archipel des Midji . isole neguet silo re tEns Nouvelle-Bretagne et Nouvelle-Irlande. . . . . . . 569 HesSainmon. haut si mNedés immune 4 0 CSS Nonvele-Galédonie.. +, . 2000. à D NCA Partie anthropologique. . . . . . . . . . . Ibid. Partie ethnographique . . . . . . . . . . . 578 DÉDIREURERNN en ee, ve le «Me» +008 AUTRES ATINES. 20 RARE tue ir UT SMS e Merde Tien) CR LIUS Pièces AIFerBeS er ‘eve iQile LOU if 77 Nouvelle-Guinée 14. heal ete Ron Australielet/Tabmanie. tit lven. ceob-imrotshus ode CUS RONR Note sur deux pierres polies de la Colombie . . . . . . 580 ERRATA. Une erreur d’impression s'étant produite à la page 214, les numéros 85 et 86, qui auraient dû être ceux des Lafresnaya flavicauda et Gayi, ont été inscrits 91 et 92. IL s’en est suivi une série d'erreurs de numéros pour tous ceux qui suivent, à partir de la page 220. Il sera facile de restituer, par la pensée, les numéros d'ordre. Caen, Typ. F. Le Blanc-Hardel. Peel Jp Becquet, Paris. PONS RE DT TETE me RDS pr th Haches en DIÈTDE de la Colombie. Æug.Deslongchamps l EE PA 1 2 d'A PF; ug. Deslongchamps Ar Jp Becquet, Paris. 4 Eutoxeres 3 Androdon Ë Daseites 7 Pygmornis 9 Sphenoproctus 2 Grypus 4 Glaucis 6 Phœtormis £ Eupetomena 10 Campylopterus LE] Æug Deslongchamps th 1 Phœæœochroa 9 Aph antochroa 8 Doleromya Oreotrochilus Topaza Eul ampis © © Sericotis Lampornis Chalybura /mp.Becquet, Paris. Hypurop üila Crinis AC VU "n au lé +1 FHA 7 PU AIT SOIT ( A 777 Pr, TS - à {mp Becquet, Paris. Fug Des/ongcohamps th Oreopyra Lamprolaima 10 11 igena ttria Panoplites Cœl Dela 7 8 3 Melanotrochilus Panoplites Galenia a Lafresn aya Urochro Horisuga ter Heliodoxa JE. ampras Eugenia di PNICÉ LE CZ 7 8 9 ta ly Sternoc [onolaima 6 Éugenes 4 5 Phaiolaima Clytolœma Petasophora 1 2 d LtA. Æ; zg. Deslon age amps 1 PLAYER 2, : A FD cree À ES 722227 Lrp Becquet, Paris. 2 Lg Des/ongchamps tb. 1 & 2x À 5 4 à 1 Ste ETS à LE © © HE ES pharus pherusa anomya Call Eu Cy gophilus Leucochloris vira Philo El À ÿ 6 Hyl onympha Aithurus Thalurania 1 2 S ALL Il TETE (Il IN (Il NL \l1| All LA Il ANNE AE LUNA | ALL | {|| || || || || {Il il {|| Il AL ALU TAN TENUE | | ALL All LL L ALL AL LALLLNILLE | D Lo gl at, : ph due mn 4 0 re »- + CE EE PS Re ee Tel | : à SR en er : z: D a dm 8 | en rs ut de nerarer ge perete ee marperure mess en , : 4 A ad prét