O1NOHO1 10 ALISH ro D cum Gogh Cu NE CR » ‘4: +. LA _ if PALEONTOLOGIE FRANÇAISE. Ouvrages du méme auteur, Qui se trouvent Chez VICTOR MASSON, libraire-éditeur, rue et place de l’École- de Médecine, 17. TERRAINS CRÉTACÉS. Conditions de la souscription. Par livraison in-8° de 4 planches sur beau papier et du texte correspondant : Pour Paris, 4 fr. 25 c. — Pour les départemens, 4 fr. 35 c, e L Ecrire franco, Les dix volumes parus contiennent les mollusques céphalopodes, gastéro- podes, lamellibranches, brachiopodes et bryozoaires. PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. TERRAINS JURASSIQUES. Il a paru 90 livraisons renfermant tous les céphalopodes et la moitié des gastéropodes. Les prix sont, par livraison, comprenant 4 planches in-8° tirées sur papier vélin et du texte correspondant : Pour Paris, 4 fr, 25 c. — Pour les départemens, 4 fr, 35 €. COURS ÉLÉMENTAIRE DE PALÉONTOLOCIE ET DE CÉOLOGIE STRATIGRAPHIQUES, DoxT LE COMPLÉMENT EST LE PRODROME suivanr, 2 tomes in-42, en 3 volumes, avec 4046 figures gravées sur cuivre et un atlas de 47 tableaux. Prix 45 fr. PRODROME DE PALÉONTOLOGIE STRATIGRAPHIQUE UMIVERELLE DES ANIMAUX MOLLUSQUES ET RAYONNÉS, Faisant suite au COURS ÉLÉMENTAIRE DE PALÉONTOLOGIE ET DE GÉOLOGIE STRATIGRAPHIQUES, 8 vol, in-12, Prix: 24 fr. FORAMINIFÈRES FONSILES DU BANSIN DB VIENNE ( Autriche ). 4 volume in-A° avec 21 planches du même format, Prix: 25 fr, PALEONTOLOGIE FRANGARIE Description zoologique et géologique DE TOUS LES ANIMAUX MOLLUSQUES ET RAYONNÉS Sossiles de France, COMPRENANT LEUR APPLICATION A LA RECONNAISSANCE DES COUCHES, PAR ALCIDE D'ORBIGNY, DOCTEUR ÈS SCIENCES, PROFESSEUR, ADMINISTRATEUR (DE PALÉONTOLOGIE) DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, CHEVALIER DE L'ORDRE IMPÉRIAL DELA LÉGION-D'HONNEUR, DE L'ORDRE DE SAINT-WLADIMIR DE RUSSIE, DE L'ORDRE DE LA COURONNE DE FER D'AUTRICHE, OFFICIER DE LA LÉGION-D'HONNEUR BOLIVIENNE; DES SOCIÉTÉS PHILOMATIQUE, DE GÉOLOGIE, DE GÉOGRAPHIE ET D'ETHNOLOGIE DE PARIS, MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE LONDRES, DES ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS SAVANTES DE TURIN, DE MADRID, DE MOSCOU, DE PHILADELPHIE, DE RATISBONNE ; DE MONTEVIDEO, DE BORDEAUX , DE NORMANDIE, DE LA ROCHELLE, DE SAINTES, DE BLOIS, DE LA MOSELLE, DE L'YONNE, ETC.; AVEC Des figures de toutes les espèces, lithographiées d’après nature, Par MM. Wuy etE. Levassgur. TERRAINS CRÉTACÉS. | 5o$ TOME SIXIÈME, CONTENANT LES ÉCHINODERMES, PARIS, VICTOR MASSON, LIPBRAIRE-ÉDITEUR, Rue et place de l’École-de-Médecine, 47, 1853,—1855, 2,0 Sec É. + Parise — Imprimerie de Cosson , rue du FourSaint-Germain , 45, PALÉEÉONTOLOGIE FRANÇAISE. TERRAINS CRÉTACÉS. QUATRIÈME EMBRANCHEMENT : ANIMAUX RAYONNÉS, ÉCHINODERMES. Après avoir passé en revue, dans notre Paléontologie fran- çaise, toutes les classes du troisième embranchement des êtres, les animaux mollusques, nous arrivons enfin au, quatrième el dernier, celui des animaux rayonnés. Chez ces derniers, la sy- métrie paire disparaît peu à peu pour être remplacée par une symétrie rayonnante autour d’un point central, ce qui les a fait désigner comme animaux ruyonnés. Cependant nous di- rons que ce rayonnement est plutôt apparent que réel, au moins pour quelques classes. En eflet, dans certains Échino- dermes, on trouve encore une forme allongée qui montre, comme pour les animaux mollusques, des parties antérieures et postérieures, et même des parties qu’uu peut diviser par paires , en régions droites et yauches. D'autres animaux rayonnés, les Acalèphes et les Zoophyics, ne montrent plus de VI. 1 6 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, parties antérieures et postérieures, ni de parties paires, mais un rayonnement régulier de l'ensemble autour d’un centre commun, offrant des divisions par #rois, par quatre, par cinq, par six, par huit et par dir. Ce sont certainement les animaux rayonnés par excellence ; car d’autres êtres, classés dans la méme série, tels que les Foraminifères, les Infusoires et les Amorphozoaires, n'offrent réellement plus de formes rayon- nantes. Chez les Foraminifères, avec des animaux d'une sim- p'icité extrême et d’une organisation des plus inférieures, nous voyons des coquilles, symétriques ou non, d'une par- faite régularité, et qui, par leur diversité de formes, dans un ordre parfait de toutes les parties, les font réellement con- traster avec leur organisation. Chez les Æmorphozoaires, nous ne trouvons plus de formes régulières; plus de rayon- nement des parties animales ni des parties solides: il n'y a même plus de mouvement apparent, et leur inertie est telle que longtemps on les a classés plutôt parmi les végétaux que parmi les animaux. Ces différences si grandes entre les êtres de la grande division des animaux rayonnés, les a fait diviser ainsi qu'il suit. Are division. ZOOPHYTES RAYONNÉS, contenant les classes des Échinodermes, des Acalèphes et des Zoophytes, où la forme rayonnée est la plus constante et la plus régulière. Ce sont aussi les plus parfaits par leur organisation et la forme de leurs parties soiides qui nous intéressent particulièrement, 2e division. ZOOPHYTES GLOBULEUX , contenant les classes des Foraminiferes, des Infusoires et des Amorphoxoaires, ou Éponges , où l’on ne trouve plus qu'accidentellement la forme rayonnée , et où Ja partie charnue comme la partie solide ne présentent que des formes plus ou moins régulières dans un sens pair, ou des masses amorphes. TERRAINS CRÉTACÉS, 7 A'e DIVISION. ZOOPHYTES RAYONNÉS. Les animaux de cette division, offrant des caractères différentiels très-tranchés, il est, pour ainsi dire, impossi- ble de tracer d’une manière générale leurs limites réel- les. Comme nous venons de le dire, ils offrent pourtant, le plus souvent, soit dans leur ensemble, soit dans leurs parties composantes, charnues ou testacées, des organes rayonnants autour d’un centre commun. On retrouve en- core chez eux, parmi les plus parfaits, une bouche et un anus distincts, et dès lors un véritable canal intestinal. Chez d'au- tres, et c'est le plus grand nombre, il n’y a qu’une bouche; les aliments étant digérés dans des régions spéciales. Les uns nagent vaguement dans les mers, quelques autres sont libres et rampent sur le sol au moyen d'organes locomoteurs spéciaux , mais, plus encore, sont fixés au sol par leur propre substance tégumentaire ou testacée. On trouve chez eux la vie individuelle séparée, ou la vie commune composée d’indi- vidus agrégés et souvent très-difficiles à isoler par l'analyse. Les uns n’ont aucun squelette testacé et n’ont pas laissé de représentants dans les couches terrestres, tandis que les au- tres ont des parties testacées solides sur lesquelles viennent s'attacher les différents organes internes et externes, Ceux. ci nous ont laissé de nombreuses traces de leur existence dans tous les âges du monde géologique. Parmi les uns, chaque animal est pourvu extérieurement de nombreuses plaques ou petites pièces multiples, régulières, qui forment un squelette externe. Chez d’autres, au contraire, les parties solides sont internes, formées d'une seule pièce calcaire, d’autant plus volumineuse qu’elle se compose d’un plus grand nombre d'animaux agrégés, représentant néanmoins un ensemble régulier, 6 PALEONTOLOGIE FRANÇAISE. On les divise généralement en trois classes, dont voici les caractères opposables. A Une enveloppe testacée externe, formée de nombreuses plaques. Le plus souvent une bouche et un anus distincts. ÉCHINODERMES. B Point d’enveloppe testacée externe , une bouche seulement et point d'anus dis- tinct. a Animaux mous, presque gélatineux, pourvus d'organes de locomotion qui leur permet de nager vaguement dans les mers. Point de parties testacées in- ternes. Existence individuelle isolée. ÀCALÈPHES. bb Animaux charnus, fixés au sol par leurs téguments ou par des parties testacées internes , non divisés en plaques. Exis- tence le plus souvent agrégée, formée d'individus distinets ou confluents, réu- nis en colonies. ZLOOPHYTES. Are classe. Les ÉCHINODERMES. Ce sont des animaux libres ou fixes. Libres, ils sont dispo- sés pour la reptation, et leur corps, très-varié de forme, est souvent couvert extérieurement d'une enveloppe tégumen- taire, charnue ou testacée, armée ou non de baguettes on d'épines, ce qui leur a valu le nom d’Échinodermes. Des pores disposés en lignes régulières donnent issue à des ten- tacules terminés par des ventouses charnues. Lorsque ces animaux sont 6xes, ils sont portés par un long pédoncule. Ils ont presque tous une bouche et un anus distincts, et sur- tout très-éloignés et à l'opposé l'un de l’autre. D'autres fois, ils ne présentent qu'une ouverture buccale. VERRAINS CRÉTACÉS. 9 L’enveloppe solide des Échinodermes, n’est point simple- ment une production des téguments qui entoure la masse générale du corps : c’est, au contraire, comme l'a pensé M.Agassiz, une charpente solide, très-compliquée et intime- ment liée à tous les principaux organes. Les pièces des mà- choires, lorsqu'elles existent, sont articulées avec ce test. L’anus, lorsqu'il existe, est entouré de plaques spéciales. Les baguettes s’articulent directement avec cette enveloppe tes- tacée externe. Toutes les parties organiques internes sont fixées aux parties solides et les modifient. Les ovaires ont extérieurement leurs plaques particulières. Les yeux ont aussi les leurs. Ainsi done, sans aucun doute, le test ou l’en- veloppe testacée extérieure, dépend de l’organisation géné- rale, et en est une partie intégrante et essentielle, que cette enveloppe soit formée de pièces disjointes ou immédiatement réunies en un seul tout. Le moindre détail de structure de ces parties solides testacées a, en résumé, chez ces êtres, une immense importance que l’analyse démontrera dans l'étude partielle de ces singuliers animaux, et qui servira toujours à nous faire retrouver dans les genres et les espèces perdus, tous les caractères de l'être vivani. Les Holothuries ont une forme allongée, dès lors elles mon- trent des régions antérieures, postérieures et latérales. Cer- tains Echinoidee offrent encore la même disposition très- apparente. On peut même dire qu'avec du soin on retrouve ces parties jusque dans les genres de l'apparence rayonnante la plus régulière; comme chez les Cidaris et les Oursins.Cette disposition vient cependant se perdre chez les Asteroidea et les Crinoidea, où la forme rayonnée domine complétement la forme paire et la fait entièrement disparaître sous une foule de modifications de plaques testacées et des différents or- ganes, 10 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Les Échinodermes offrent, par leurs parties testacées très- multiples, autant de conditions favorables de conservation, dans les couches terrestres, que les animaux mollusques. Les Échinoïdes montrent leur test ou leur coquille très-souvent entiers, et même on en possède avec! leur piquants encore en place tout autour. Cependant presque toujours ces parties sont séparées les unes des autres dans la fossilisation. Les Asteroideæ et même les Crinoïdes sont moins souvent que les Échinoïdes conservées avec leurs parties réunies; l’on en connaît néanmoins un bon nombre d'espèces avec toutes ces parties réunies, et qu'on peut étudier presque aussi complétement que si elles étaient vivantes. Pour distinguer facilement les plaques ou parties séparées des Échinodermes des autres êtres fossiles, la nature a conservé à ces parties, lorsqu'elles sont à l’état calcaire, une cassure spathique qui, dans tous les cas, peut servir à les faire reconnaître. Nous croyons qu'on peut diviser régulièrement les Échino- dermes en cinq ordres différents, qui se distinguent aussi bien par leurs caractères zoologiques que par leurs parties soiides conservées dans les couches terrestres. Voici leurs caractères différientiels en opposition les uns avec les autres. A Point de charpente testacée externe ; Ordres. branchies externes. HOLOTÉURIDEA. B Une charpente testacée externe ou in- terne, branchies internes. a Ensemble globuleux, point de bras, ECMINO1IDEA. b Ensemble stelliforme des bras. * Station normale la bouche en bas, animaux toujours libres, z Bras creux, constituant des sinus de la cavité centrale, des TERRAINS CRÉTACÉS. 11 yeux à l'extrémité; ambulacres en dessous. ASTEROIDEA. zz Bras pleins , simples organes de locomotion; point d’yeux à l'extrémité ni d'ambulacres en dessous. OPHIUROIDEA. ** Station normale la bouche en haut, animaux le plus souvent fixes, bras pleins articulés. CRINOIDEA. 4er ordre. HOLOTEURIDEA, d'Orb. Les Holothuries étant seulement représentées par des ani- maux mous, nous n’aurons pas à nous en OCCUper ici, puis- qu'elles n’ont pu laisser de traces de leur existence dans les couches terrestres. 2° ordre. ECHINOIDEA. Ensemble globuleux, discoïde, ovale ou allongé, convexe eu déprimé. Composé d'une coquille testacée, externe, dans laquelle sont ouverts une bouche et un anus généralement opposés l’un à l’autre. Les organes de la digestion interne se composent d’une bouche , souvent du pharynæ, de l'æsophage, de l'intestin et de l'anus. La bouche a ou non un système dentaire. Les organes de la respiration consistent en branchies exter- nes peu dévelopées, rameuses, placées autour de l'ouverture buccale; elles sont au nombre de dix; et en branchies in- ternes, les plus développées se trouvent en dedans de la co- quille et y forment cinq rangées paires qui communiquent avec les ouvertures ocellaires, Les organes de la reproduction se composent d'ovaires chez les femelles, et de testicules chez les mâles. Ces deux orga- 12 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, nes, suivan! les sexes, sont de même forme, et ont cinq par- ties allongées, internes, qui se terminent chacune à une des ouvertures génitales du sommet. | Les organes du sens se composent, pour le tact, des tubes qui sortent par les cinq zones ambulacraires, et qui sont, en même temps, des organes de locomotion. MM. Forbes et Agassiz ont regardé comme organe de la vision, un organe pimenté entouré d’un cercle plus clair, placé dans les pores ocellaires des plaques qui se trouvent au sommet des ambulacres. Quelques auteurs, par exemple M. Dujardin, semblent (dans la 2° édition de Lamarck) ne pas croire à cet organe de la vue. Cependant le fait suivant, observé par M. Ferdinand de Candé, capitaine de vaisseau, qui commandait la Cléopâtre dans les mers de la Chine, il y a quelques annécs, le prouve- rait de la manière la plus péramptoire, et cela avec d'autant plus de certitude que M. de Candé ignorait qu'on eût trouvé des yeux chez les Échinides. Voici ce que cet habile obser- vateur m'a raconté. « J'examinais sur la côte, dans une fla- » que d’eau, un Oursin à longues baguettes (probablement » un Diadema), que je m'apprêtais à saisir lorsque je le vis » diriger de suite, dans la direction de ma main, toutes ses » baguettes, comme pour se défendre. Surpris de cette ma- » nœuvre, je voulus le saisir dans une autre direction ; immé- » diatement ses baguettes se dirigèrent de ce nouveau côté. » Je pensai dès lors que l'Oursin me voyait et se défendait » de mon approche ; mais cependant, pour savoir si ce mou- » vement de l'animal ne provenait pas de l'agitation des eaux » à mon approche, je répétai l'expérience avec lenteur, et » même au-dessus de l'eau avec un bâton. L'Oursin ayant » toujours dirigé ses bagrettes défensives du côté de l'objet » qui s'approchait de lui, soit dans l’eau, soit en dehors, je TERRAINS CRÉTACÉS, 43 » dus acquérir la certitude que les Oursins y voyaient certai- » nement, que leurs baguettes leur servaient de movens de » défense, » Nous croyons donc qu'après des observations directes faites par un homme aussi consciencieux, il ne peut rester de doutes sur l'organe visuel et sur la vue réelle des Échinoïdes. Maintenant que nous avons tracé à grands traits les carac- tères généraux de l’organisation des Échinoïdes, nous allons nous occuper plus spécialement de leurs parties testacées, qui, seules ayant pu se conserver dans l'écorce terrestre, mé- ritent notre attention toute particulière. Ces parties sont, pour nos recherches paléontologiques, d'autant plus précieu- ses, qu'elles seules doivent nous révéler la disposition des organes qui existaient sur ces restes anéantis dans les diffé- rents âges géologiques. Nous allons aussi passer en revue la nomenclature et la terminologie de toutes les parties compo- santes adoptées dans nos descriptions. Terminologie ou analyse descriptive des parties composantes solides des Échinoïdes. Les auteurs ayant souvent varié dans la terminologie rigoureuse des parties solides composant les Échinoïdes, nous devons, pour l'intelligence des caractères et des des- cripuons qui vont suivre, les définir avec le plus grand détail. L'ensemble d’un être échinide se compose de deux parties distinctes ; d’un tout globuleux, diversiforme, rond, ovale, aplau ou conique, composé d'une charpente de pièces testa- cées. Nous désignerons ce tout sous le nom de coquille (testa) (c'est la forme, le test de M. Agassiz; la forme générale, le test de M. des Moulins. Gette coquille est couverte extérieurement de pièces épi- 4/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, neuses qui s'en détachent facilement, et que nons désigne- rons toujours sous le nom de baguettes (ce sont les épines, les baguettes, les bâtons calcaires, les piquants des auteurs). Nous analyserons d’abord la coquille dans toutes ses parties, et nous reviendrons plus tard sur les baguettes. En parlant de la station normale d'existence des Échinoïdes qui vivent toujours la bouche en bas, nous appellerons dessus de la coquille les régions opposées à la bouche et supérieures lorsque l'animal rampe ou reste au repos (c'est le dos), et dessous , la face inférieure où se trouve la bouche (c'est le disque). Ces parties existent dans tous les Échinoïdes sans exception. | Comme beaucoup d'Échinoïdes ont une forme oblongue ou irrégulière, et que la bouche n’est pas toujours centrale, nous donnerons comme régions antérieures les parties où se trouve la bouche lorsqu'elle est excentrique, ou, mieux encore, les parties opposées à l'anus ; et régions postérieures, celles op- posées à la bouche et où se trouve toujours l’anus. On peut toujours ramener à ces deux positions primordiales tous les Échinides, même ceux en apparence les plus irréguliers dans la forme rayonnée. Le point de plus grande convexité latérale, entre le dessus et le dessous, nous le désignerons comme pourtour (c'est l'ambitus de quelques auteurs), ce pourtour est convexe, ar- rondi, anguleux ou caréné, suivant la plus ou moins grande épaisseur de la coquille. Pour nous la longueur de la coquille sera la distance qui existe entre les régions les plus antérieures et les régions les plus postérieures. La largeur sera la distance d'un côté à l'autre à la partie la plus convexe des régions latérales, sur une ligne qui coupe à angle droit la longueur. La hauteur se prend toujours sur le point le plus élevé, verticalement, entre TERRAINS CRÉTACÉS, 45 le dessus et le dessous, sans avoir égard aux parties compo- santes. Gelte coquille a consiamment deux ouvertures, la bouche et l'anus. La Douche est inférieure ; elle est le centre de l'irradiation des ambulacres, et occupe, suivant les familles et les genres, des positions très-différentes. Elle est centrale, subcentrale, marginale ou antérieure. Elle consiste en une ouverture de la coquille, très-variable dans sa forme, ronde, ovale, penta- gone, décagone, transverse ; bilabiée lorsqu'elle a des lèvres distinctes. Quelques familles ont diverses plaques buccales rarement conservées dans l'état fossile, qui ferment en partie la bouche proprement dite; d’autres ont de véritables m@- chotres testacées au nombre de cinq, placées soit verticale- ment, soit horizontalement. L'anus est tantôt dessus au milieu, cenfral où subcentral ; tantôt sur la face supérieure, postérieure supra-latérale, supra-(lorsale, marginale où infra-marginale, Suivant qu’il est en dessus , en dessous, plus ou moins éloigné de la bouche, et que sa position est relative à la bouche et au pourtour. Cette seconde ouverture de la coquille est ronde, ovale lon- gitudinalement, transverse. Dans la vie de l'animal et surtout dans les genres irréguliers, elle est en partie fermée par de petites plaques anales, diversement disposées suivant les genres. À l’état fossile , ces pièces n'existent que très-rare- ment, et alors nous appelons anus toute l’ouverture laissée dans la coquille par l'anus même et les petites plaques ana- les qui devaient la fermer à l’état de vie. La coquille, dans son ensemble, est composée d’un grand nombre de plaques testacées(plaquettes,assules, des auteurs) hexagonales ou polygonales,qui,suivant leur position ou leurs fonctions {par rapport aux organes qu'elies protégent ou qu’elles recouvrent, se composent, de quatre sortes de pla- 46 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, ques, qui à elles seules composent toutes les coquilles. Le point de départ de toutes ces pièces, en dessus de la coquille, est généralement auprès ou au centre de la co- quille ; on le nomme sommet (apex), ce sommet est pour nous tout à fait indépendant du point où se trouve la plus grande bauteur de la coquille. Il se compose, du centre à la circon- férence : 4° toujours ‘de quatre à cinq plaques génitales, 2° de cinq plaques ocellaires, 3° de dix séries verticales de pla- ques ambulacraires ou plaques branchiales, et 4° de dix séries de plaques interambulacraires,ou plaques de reproduction,Dans l'âge embryonnaire, les plaques génitales et ocellaires sont les premières formées, ainsi que celles qui entourent la bouche. L’accroissement se fait, entre ces deux centres,par la formation successive des plaques ambulacraires et interambulacraires, auprès des plaques génitales et ocellaires. Il en résulte que les deux premières séries, les plaques génitales et ocellaires,sont en nombre invariable, tandis que les deux autres séries de plaques ambulacraires et interambulaeraires augmentent constamment de nombre au fur et à mesure que la coquille s'accroît, par la formation de nouvelles plaques semblables aux premières, à la jonction de ces plaques aux plaques ocellaires et génitales. Les plaques génitales sont au centre du sommet. Elles sont au nombre de quatre ou cinq. Chez les Échinoïdes, où l'anus est au sommet, il y a cinq plaques qui entourent l'anus, et sont en contact entre elles. De ces cinq, l'une souvent plus grande est postérieure, et les quatre autres latérales, repré- sentent entre elles souvent une sorte d'étoile. Chacune est percée d'un pore qui est le pore génital, et ces quatre pores génitaux sont les orifices des organes de la génération mâles ou femelles, et correspondent au sommet des cinq paires de phiques interambnlacraires. Lorsque l'anus est ailleurs qu'au TERRAINS CRÉTACÉS. 17 sommet, 1l y à généralement quatre plaques génitales, tou- jours au sommet et correspondant aux quatre paires de pla- ques interambulacraires latérales; ces plaques génitales sont en contact entre elles, ou separées, Quand elles sont en con- tact, elles sont généralement inégales. Il y en a deux à droite et deux à gauche ; mais l’antérieure droite est la plus grande et porte en arrière une partie radiée ou tuberculeuse qu'on désigne comme protuberance madréporiforme. Quand elles sont séparées, elles ne forment plus un;ensemble étoilé, mais bien un ensemble oblong ou allongé et montrent deux pla- ques paires en avant et deux plaques paires en arrière , séparées par des plaques ocellaires également paires et in- terposées entre les plaques génitales. Ces plaques sont tou- jours percées chacune d’un pore génital, correspondant , comme dans l’autre cas, à l’extrémité interne supérieure de l'ovaire ou du testicule, et servant à laisser passer les œufs ou la liqueur séminale. Chez quelques genres pourvus de quatre plaques (genre Holectypus), il y en a souvent une cinquième , non pourvue de pore qui correspond à la série impaire des plaques inter- ambulacraires, dans lesquelles l’anus est percé. C’est alors une plaque spéciale que nous désignons comme plaque com- plémentaire. Elle n’a alors aucune fonction, et complète seulement la symé'" du côté de l'anus, où il ne peut y avoir d'ovaire ni de testicule. Dans quelques autres genres exceptionnels (les genres Salenia, Peltastes et Acrosalenia par exemple,pourvus d’anus au sommet, on voit au milieu des plaques génitales, près de l'anus, isolée, et placée comme l'anus, entre les plaques gé- nitales, une sixième plaque que par sa position on à nommée plaque suranale. Les plaques ocelluires (plaques intergénilales de quel- NES e 18 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, ques auteurs),sont toujours aumombre de cinq.Chezles genres où l'anus est au sommet, et chez le plus grand nombre des autres , les plaques ocellaires , très-variables de formes, et de dimensions , mais généralement plus petites que les pla- ques génitales, sont placées en dehors et entre ces dernières, savoir : une impaire antérieure correspondant à l'extrémité de l’ambulacre impair, deux de chaque côté correspondant aux extrémités des ambulacres paires, et intercalées entre les plaques génitales. Chacune est percée d’un pore qu’on désigne comme pore ocellaire, où passe le nerf de l'organe de la vision .Quelques genres seulement (Collyrites, Echinoco- rys,Holaster et Cardiaster) font exception à cette règle; alors les cinq plaques ocellaires sont disposées de la manière sui- vante : une impaire en avant,entre les deux plaques génitales antérieures ; une paire antérieure sur la ligne médiane et en arrière de la paire antérieure des plaques géniiales, et une seconde paire, toujours sur la ligne médiane, enarrière de la paire postérieure de plaques génitales. On a souvent désigné l'ensemble de toutes ces pièces du sommet, comme pièces apicales, OU appareil génital; nous adoptons le dernier, employé plus généralement par M. Agassiz. Comme on le voit, l’ensemble des plaques génitales , ocel- laires, complémentaires et suranales, lorsque ces deux der- nières existent, forment ce que nous appelons sommet, Situé au centre d'irradiation supérieur, tandis que les plaques ambulacraires et interambulacraires, dont nous allons nous occuper, composent à ciles seules tout le reste de la coquille. Elles constituent en effet cette charpente remarquable formée de séries rayonantes de pièces, qui commencent aux pièces du sommet et se terminent autour de la bouche. Les plaques ambulacraires, Où branchiales, forment, en TERRAINS CRÉTACÉS. 19 partant, en dessus, du centre’ de chaque plaque ocellaire , cinq paires de plaques , qui se continuent de ce point, sans interruption jusqu'autour de la bouche, où elles se terminent. Chaque paire, de haut en bas, forme une division allongée , comme la côte d’un melon par exemple, etse trouve séparée des autres, par une série paire de plaques interambulacrai- res. L'une de ces paires de plaques ambulacraires est anté- rieure et impaire, tandis que les autres sont latérales et pai- res, Où pour mieux dire, si l’on se borne à l'apparence chez les Échinoïdes réguliers , il y a cinq paires rayonnantes à égales distances, séparées par autant de paires de plaques interambulacraires. Chaque paire de plaques ambulacraires est formée d'un nombre illimité de plaques généralement allongées transverses, souvent six fois plus nombreuses que les plaques interambulacraires, mais généralement moins larges; chacune néanmoins présente cinq ou six facettes ; une externe et deux internes très étroites ; une supérieure et une autre inférieure très-large.Chaque plaque est percée, le plus généralement, de deux pores ambulacraires. La réunion de tous ces pores sur les deux séries de plaques ambulacrai- res, forme deux zones rayonnantes, qu'on appelle zones po- rifères. La réunion des deux zones porifères, par chacune des doubles séries de plaques, forme un ambulacre,nom très- anciennement donné. Il résulte des cinq doubles séries de plaques ambulacraires , quechaque Echinoïde offre cinq am- bulacres, L'un antérieur unique qu’on désigne sous le nom d'ambulacre impair, et deux paires latérales nommées ambu- lacres pairs antérieurs Et ambulacres pairs postérieurs. A cha- que paire latérale on désigne, suivant sa position respective, l'une des zones ambulacraires,comme zone antérieure,et l'au- trecomme sone postérieure.En résumé il y atoujours,sur cha- que individu, mais plus ou moins complets : cinq ambulacres, 20 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dix zones porifères, chacune de ces dernières formées de deux zones de pores ambulacraires. Les pores ambulacraires, suivant leurs formes,sur une zone, d sont ronds, oblongs, allongés, ou en larmes. Les pores de chaque zone suivant leur disposition, sont égaux, Ou inégaur, ils sont l’un par rapport à l'autre,transverses ou obliques; lors- qu'ils sont réunis l’un à l'autre par un sillon transverse, on les dit conjugués. Les zones porifères sont plus ou moins rapprochées ou écartées et laissent alors entre elles un espace plus ou moins grand ; ce sera toujours, dans nos descriptions, l'aire interpo- rifère. I y a alors cinq aires : l'aire interporifere impaire ou antérieure, et les aires interporifères latérales, dont les unes seront antérieures, les autres postérieures suivant leur posi- Lion respective. L'ambulacre formé des deux zones porifères , suivant sa forme, est simple quand les deux zones s'étendent en droite ligne, du sommet au pourtour. Quand, au contraire, les deux zones s'écarient l’une de l’autre en partant du sommet, et qu’elles se rapprochent ensuite , en dessus, et qu’elles repré- sentent la forme d’un pétale,on dit ambulacre pétaloide.Lors- que le pétale n’est pas bien formé ni arrêté à son extrémité , on dit alors ambulacre subpetaloide.L'ambulacre est complet, non interrompu quand il se continue sans interruption du sommet à la bouche. Il est in/errompu quand il s’efface à une distance quelconque du sommet, et reparaît autour de la bouche. Il est borné quand il s'efface tout à fait, plus ou moios loin du sommet, sans reparaitre plus loin. Les séries de Plaques interambulacraires, ont en tout les mêmes divisions que les plaques ambulacraires avec lesquelles elles alternent dans la composition générale de la coquille. En effet, eu partant du centre de chaque pièce géuitale, en TERRAINS GRÉTACÉS. A. dessus, chacune des cinq doubles séries se continue de même jusqu'à la bouche. Chacune en particulier est formée d’une paire de séries de plaques, représntan t autant de zones, composées d'un nombre illimité de plaques, généralement hexagones et transverses, ayant deux petites facettes aux extrémités et deux grandes facettes : une en dessus, l’autre en dessous. Les plaques interambulacraires sont toujours infiniment plus grandes que les plaques ambulacraires, et n’offrent aucun pore. Elles paraissent destinées à protéger les organes de la génération placés en dedans et vis-à-vis de ces plaques. Elles portent ordinairement les plus forts tubercules, et dès lors les plus grosses baguettes, De ces cinq paires de plaques interambulacraires, l'une est impaire et postérieure ; elle renferme toujours, entre les deux sé- ries, l'ouverture de l'anus. Les quatre autres sont paires et suivant leur position, se désignent comme plaques interam- bulacraires paires antérieures et postérieures. On dit souvent dans les descriptions, pour les parties occupées par chaque série paire de ces plaques : l'aire interambulacraire,qui alors est impaire lorsqu'elle est postérieure, et paire lorsqu'elle est latérale ; antérieure ou postérieure, si elle est en avant ou en arrière, par rapport à l’ensemble de la coquille. Analyse des parties externes des Échinoïdes. Maintenant que nous avons successivement étudié toutes les pièces testacées qui composent la charpente d’une co- quille d'Échinoïde, nous allons passer en revue d'autres ca- ractères qui, pour n'avoir pas la même valeur zoologique que les parties que nous venons de décrire, ne sont pas moins très-utiles pour la circonscription des coupes secon- daires. Nous'voulons parler des baguettes des pédicellaires et de leur point d'insertion sur la coquille. Pour l'insertion de 29 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, ces parties, la surface entière d'un Échinoïde est couverte d’éminences plus'ou moins grosses, qui, suivant leur impor- tance, et le rôle qu’elles doivent jouer dans l’armure exté- rieure se nomment : éubercules Où granules. Les tubercules sont, chez tous les Échinoïdes, les plus grosses protubérances, qui portent les plus grosses baguet- tes. C'est une saillie arrondie, conique à sa base, qui varie dans sa forme. Certains tubercules sont simples quand ils donnent immédiatement insertion à la baguette. On les dit mamelonnés, quand ils sont surmontés d’un petit mamelon rétréci à sa base. Les tubercules sont lisses ou créneles ; on les dit lisses quand ils sont unis , et crénelés, quand ils por- tent des crénelures rayonnantes à leur sommet, au-dessous du tubercule. Suivant que le sommet est ou non pourvu d’un petit trou , on les dit perforés ou imperforés. Les tuber- cules sont ordinairement entourés d'une partie lisse circu- laire, souvent concave, qu’on a nommée scrobicule. Les tubercules sont éaux ou inégaux de taille. Par rapport à leur position relative, les tubercules sont épars et alors sans ordre sur la coquille, comme on le voit surtout chez les Échinoïdes où l'anus n’est pas au centre su- périeur ; ou ils sont sériés, c’est-à-dire en lignes rayonnantes du sommet au bord. Cette dernière modification appartient surtout aux Échinoïdes dont l'anus est au sommet. Ts sont encore par lignes obliques ou transverses, comme on le voit dans certains genres. On les distingue, suivant la place qu'ils occupent sur les plaques de la coquille, comme ambulacrai- res et interambulacraires, comme interporifères, etc.,suivant les parties des plaques et des aires où ils se trouvent placés. Les granules, aussi désignés comme tubercules miliaires, sont très-pelits, toujours imperforés, et sans mamelons dis- TERRAINS CRÉTACÉS, 28 tincts. Îls sont ou scrobiculaires, annexes des véritables tu- bercules, indépendants et fasciolaires. Les granules sont indépendants et épars quand ils occupent irrégulièrement l’espace compris entre les tubercules , sans former des cercles réguliers autour de ceux-ci. Les granules sont scrobiculaires, lorsqu'ils forment une sorte de cercle régulier, serré autour du scrobicule des tu- bercules, qu'ils circonscrivent. Cette disposition se rencon- tre chez un grand nombre de genres d'Échinoïdes, réguliers etirréguliers. ( Les granules sont fasciolaires, lorsqu'ils servent à former ce que MM. Agassiz et Desor ont appelé fascioles. Ce sont des zones étroites d'apparence lisses, formées seulement de granules et servant à entourer certaines parties de la coquille, chez quelques Échinoïdes irréguliers. Suivant leur position, ces fascioles s'appellent péripétales quand ils circonscrivent les ambulacres , internes quand le faseiole circonscrit l’'ambulacre impair, latéral lorsqu'il s'étend d'avant en arrière ou d’arrière en avant sur le côté, et sous-anal: quand il est à la base de l’anus. C'est ainsi que MM. Agassiz et Desor les distinguent. Les iubercules et les granules donnent insertion, à la sur- face des Échinoïdes, à des baguettes de diverses formes et à des pédicellaires ; les premiers paraissent être surtout des organes de défense,et les seconds semblent être des organes de préhension. Les baguettes connues aussi suivant leurs formes sous les noms de pointes, de piquants,d’épines, entourent toute la co- quille. Elles sont fixées aux tubercules, au moyen de muscles et peuvent, à l’état de vie de l'animal, se diriger de tous les côtés. Ce sont, comme l'observation de M. de Candé le prouve, de véritables moyens de défense. Nous désignerons 2! PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, dans la baguette deux parties : la baguette elle-même, qui en forme toute la longueur, et le renflement articulaire qui se trouve à la base. Le renflement articulaire est séparé du reste par un rétrécissement, et porte à l'extrémité inférieure la facette articulaire, creuse, disposée pour s'implanter sur le tubercule. Les baguettes varient souvent à l'infini de de forme sur la même espèce d'Échinoïdes, même sur les plus caractérisés sous ce rapport, comme chez les Cidaris , suivant qu’elles sont placées sur les plaques ambulacraires ou interambulacraires,en dessus ou en dessous de la coquille. Elles n’offrent donc seules,sans la coquille qui les a portées, aucuns bons caractères spécifiques. Il est bien entendu que, suivant leur forme spéciale, ces baguettes sont aciculaires, subulées, baculiformes, claviformes, en palettes, en lames fo- liacées, etc., etc., de petites baguettes s’attachent aussi aux granules. Un petit organe décrit pour la première fois par ©. F. Muller sous le nom de pédicellaire, est très-variable de for- me. Suivant cette variation, ces organes ont été appelés par M. Valentin pédicellaires : geminiformes, tridactyles et ophi- céphales. Nous n’insisterons passur leurs descriptions puis- qu’elles manquent toujours à l’état fossile ; nous nous conten- terons de dire qu'elles sont éparses sur presque tous les points de certains oursins, mais qu’elles couvrent à elles seules ces fascioles si singuliers composés de granules qu’on remarque sur quelques Échinoïdes irréguliers des genres Echinobrissus Schizaster, Hemiaster et Micraster. Éléments spécifiques sur les Échinoides. Comme l'avait déjà annoncé M. Agassiz, il est peu de séries d'êtres qui offrent des caractères plus certains pour la divi- TERRAINS CRÉTACÉS, 25 sion des espèces et qui soient aussi propres à caractériser sûrement les étages géologiques, que les Échinoïdes. C'est, persuadé depuis longtemps de ce fait, que nous avons tou- jours recueilli depuis plus de trente ans, avec une scrupu- leuse attention, les espèces propres à chaque étage, à cha- que terrain dans les meilleures conditions stratigraphiques possibles. La nombreuse collection que nous avons réunie dans ces conditions favorables nous offre donc une base certaine et un point de départ d’une haute importance. Nous avions d'autant plus besoin de ces moyens de rectification, que toutes considérations géologiques certaines ne pouvaient résulter que d'éléments partiels bien constatés; quand, au contraire, toute idée d'ensemble, toutes les généralités géo- logiques basées sur des éléments fautifs ne peuvent qu’a- mener à des erreurs sans nombre et à des résultats géné- raux tout à fait inexacts et qui pèchent par la base. Nous avons été naturellement amené aux considérations qui précèdent en étudiant avec grand soin le Catalogue rai- sonné des Échinoïdes , publié en 1847 par MM. Agassiz et Desor. C’est certainement le catalogue le plus complet qui ait paru sur les Échinoïdes , et nous dirons le meilleur sous le rapport des généralités et des coupes génériques. Ces sa- vants s'élèvent, dans leurs conséquences générales, à une grande hauteur zoologique et entrevoient des généralités géologiques d’une haute importance. Cependant quand on veut descendre dans les détails qui servent de base à ces dernières généralités, on se demande comment ils ont pu les déduire des faits, quand ces faits eux-mêmes, loin d'être discutés à fond, offrent un si grand nombre d’inexactitudes géologiques. Nous n’avons nullement l'intention de critiquer les beaux travaux de ces deux auteurs, dont nous apprécions tout le savoir et Ja haute portée d'esprit; mais, habitué de 26 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, puis longtemps à l'analyse sévère des faits sur lesquels re- posent nos généralités paléontologiques , nous avons dû re- connaître à regret beaucoup d'erreurs dans leur catalogue raisonné. Cés erreurs reposent sur les spécialités, et surtout sur la détermination de l’espèce fossile et de son gisement géologique. Les genres dont ces messieurs ont fait les mono- graphies spéciales offrent des travaux consciencieux ; maïs les genres non traités à fond par eux et dont les espèces sont seulement énumérées dans le catalogue précité, laissent beaucoup à désirer : pour le nom qu’elles doivent conserver, pour leur synonymie et surtout pour les localités géologiques indiquées. Nous avons voulu remonter aux sources dans ce travail spécifique sur les terrains crétacés, et le grand nom- bre de rectifications que nous sommes amené à faire, prou- vera plus que tout le reste ce que nous venons d'énoncer. Ces deux savants, ayant peu recueilli eux-mêmes d'Échi- nides dans les couches géologiques et ne s'étant pas occupés spécialement sur le terrain de l'étude stratigraphique, ont dû, pour le travail qu’ils avaient entrepris, prendre des rensei- gnements sur les collections, recevoir les communications de tout le monde , et reproduire , sans pouvoir les discuter, les éléments hétérogènes qu'on leur fournissaient. Pressés qu'ils étaient de partir pour l’Amérique, ils ont manqué de temps et ont dû précipiter la publication de leur catalogue imprimé après leur départ. Il en est résulté, dans les indications des localités et des âges géologiques, des erreurs nombreuses qu'il leur était impossible de découvrir et de rectifier. Dans notre Prodrome de Paléontologie stratigraphique, nous avons cherché à discuter, d'après les éléments que nous possédons, l'âge véritable des espèces fossiles citées dans le catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor, et à ramener les espèces à leur zone géologique bien certaine. Cependant nous nous s TERRAINS CRÉTACÉS. 27 apercevons aujourd'hui que préalablement l'espèce même devait aussi être discutée, et que nos rectifications, loin d’être complètes, laissent encore subsister un grand nombre de fausses indications empruntées au Catalogue raisonné des * Échinoïdes. Comme nous possédons un grand nombre de types déterminés par MM. Agassiz et Desor, nous’allons nous efforcer, par les recherches les plus minutieuses, de faire disparaître ces erreurs autant qu’il sera en notre pouvoir de le faire, afin d'arriver, dans les considérations générales que nous donnerons à la fin des Échinoïdes des terrains crétacés, à des résultats basés seulement sur les faits les plus cer- tains. Nous possédons dans notre collection un grand nombre d'espèces déterminées par MM. Agassiz et Desor, qui, réu- nies à beaucoup d’autres collections particulières également déterminées par ces savants, nous donneront les moyens de faire un travail assez complet. Nous devons à l’obligeance de M. le professeur Valenciennes la communication des Échi- noïdes fossiles des collections zoologiques du Museum. Nous avons aussi consulté les collections géologiques de cet éta- blissement scientifique. Qu'il nous soit permis de remercier encore M. Albin Gras, de Grenoble, pour la communication des espèces traitées dans son intéressant travail sur l'Isère; M. Cotteau, pour les types de sa collection et de ses travaux importants sur les Échinoïdes de l'Yonne ; MM. d’Archiac, Campiche, Pictet, Hebert, de Koninck,Bourgeois, Cailliaud, Raulin, Ricordeau,qui ont bien voulu mettre à notre dispo- sition le fruit de leurs incessantes recherches. C’est entouré de ces éléments nombreux , que nous allons entreprendre notre travail sur les Échinoïdes des terrains crétacés de France. 28 PALÉONTOLO@IE FRANCAISE. Principes généraux de classification des genres ct des espèces. Dans tous nos travaux, nous avons gardé un respect pres- que religieux pour l’antériorité de date, des noms de genres et d’espèces.Nous trouvons que sans cette base rigoureuse de justice, il n’y aura dans les nomenclatures aucune stabilité , et la science restera dans l'incertitude la plus complète. Qu'un nom de genre et d'espèce ait été donné par Linné même,ou par Lamarck, pour les travaux desquels nous pro- fessons certes une grande admiration, cela ne nous empé-. chera nullement de le changer, si ce même genre, ou cette même espèce, avait reçu un autre nom à une date plus an- cienne. Pour nous, la date passe avant tout, malgré l’auto- rité des grands noms qui avaient cru pouvoir souvent ne rien garder des anciens travaux de leurs devanciers, parce qu'ils avaient créé une nouvelle méthode ou divisé les anciennes. Pour nous, le rom primitif d’un genre est sacré et ne peut disparaître, pas plus que le premier nom imposé à une es- pèce. Ces principes posés, discutons les méthodes elles- mêmes, en jetant un rapide coup d'œil sur les auteurs systé- : matiques qui ont écrit sur les Échinoïdes et sur le dévelop pement successif de la science à leur égard. Nous ne parlerons pas des premiers auteurs qui ont décrit ou figuré des Échinoïdes, avant de leur assigner un nom de genre, tels que Rousselet, Gesner en 1558, Lister, Mercati, Sloane, Romphius, etc., etc; c'était l'enfance des sciences. Le premier auteur qui ait écrit systématiquement sur les Échinoïdes est, sans contredit, Breynius (4), en 4732. Cet auteur, en partant du principe de la position de la bouche et (1) Disserlatio de Polythalamiis, ete., schediasma de Echinis. Gedani, 17932. TERRAINS CRÉTACÉS. 39 de l’anus,a donné une méthode très-rationnelle dans laquelle il classe tous les Échinoïdes en sept genres qui sont les suivants. 1 genre. Echinometra, Breynius, 1732, créé pour les espèces dont l'anus est au centre supérieur et la bouche au centre inferieur, et opposés l’un à l’autre. Ce premier genre à été conservé par Gualtieri, en 1742 ; par Seba, en 1758; et par Van Phels, en 1770; mais il a été changé en Cidaris par Klein, en 1734 ; en Echinus par Linné, en 4758 ; et en Echi- nus et Cidaris, par Lamarck, qui supprimait tout à faitle nom l'Echinometra. Par le même mouf qui nous guide aujour- d'hui, nous avons retrouvé avec plaisir ce nom de genre dans es coupes nouvelles conservées par M. Agassiz, quoiqu'il attribue le genre Echinometra à Kiein, au lieu de l’attribuer à Breynius son créateur. 2e genre. Echinoconus, Breynius, 1732. Les deux ouver- lures,l’anus et la bouche, en dessousle premier en dedans du bord, le second au certre.Ce genre n’a été conservé par per- sonne. Klein ,en 1734 .l’a changé enConulus ; Leske(4778), en Echinites ; et Lamarck,malgré les trois noms génériques qu'il portait, lui en a donné un quatrième, celui de Galerites, que ous les auteurs postérieurs, sans exception, même M. Agas- iz, Ont conservé, sans songer à Breynius. Nous sommes étonné que M. Agassiz, qui avec tant de justice est revenu aux coupes et aux noms donnés par Klein, Leske et Van Phels, ait, dans cette circonstance, préféré le nom imposé par Lamarck, près d’un siècle plus tard que celui de Brey- nius. Pour nous, nous restit”ons au genre Galerites de La- marck, son premier nom d'Echinoconus, imposé en 1732 par Breynius. 3e genre. Echinocorys, Breynius, 4732. La bouche et l'anus en dessous : la première en avant, le second au bord marpinal, Ce genre a été conservé sous ie wême nom par 30 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Leske, en 4778 ; et dans ce siècle par Parkinson, en 1844 ; et par Mantell, en 1832.Klein, en 1734,l’a changé en Galea ; et Lamarck, en 4804, lui a imposé le nom d'Ananchytes, qui, comme son genre Galerites, a été conservé par M. Agassiz et par tous les auteurs sans exception, sans qu'on songeât au premier nom. On conçoit, comme pour le genre précédent, que nous revenions à la dénomination la plus ancienne, celle d'Échinocorys, qui remplacera dans notre travail celle d'Ananchytes. | 4° genre. Echinenthus, Breynius, 4732, dont la bouche est presque centrale inférieure, et l'anus au bord margmal. Ce genre à été conservé par Gualtieri, en 4742; et Leske, en 1778 ; mais a été changé en Scutum par Klein, en 1734, en Clypeaster par Lamarck, en 1816; et enfin en Echinolampas par M. Gray, en 4834, M, Agassiz et tous les autres auteurs ont conservé cette dénomination imposée par M. Gray, en supprimant le nom d’Echiranthus donné par Breynius si longtemps avant, Nous revenons, pour ce genre, à sa déno- mination la plus ancienne d’'Echinanthus. d° genre. Echinospatagus, Breynius, 4732. La bouche en dessous entre le centre et le bord ; l'anus en dessus du bord” opposé, oblique par rapport à la première ouverture. Ge cinquième genre, comme le deuxième, n’a été conservé sous ce nom par personne. Klein l’a changé, en 1734; en Spatan- gus, adopté par Lamarck et tous les auteurs. Nous sommes étonné que M. Agassiz, si scrupuleux à restituer aux genres les noms imposés par Klein et Leske, lait tout à fait oublié dans les divisions qu'il a fait subir aux Spatangus de Klein. Comme nous trouvons dans Breynius, sous le nom d'Echi- noSpalagus cordiformis le Toxaster complanatus de M. Agas- SiZ, nous restituons au genre Zoraster le nom d’Echinospe- tagus que lui a donné Brevnius dès 1732, TERRAINS CRÉTACÉS, 9 6e genre. Echinobrissus, Breynius, 1732. Ainsi caracté- risé : est Echinus cujus oris aperturaæ centrum basis fere oc- Cupat, ani vero in vertice conspicitur, a centro aliguantulum . remota, et in sinu quodam ori oblique opposita. En lisant ces caractères précis, et jetant les yeux sur les figures qu'il en domne, on reconnaît immédiatement que le genre de Breynius correspond parfaitement au genre MNucleolites de Lamarck. Cependant personne ne l’a reconnu et n’a parlé du genre Echinobrissus. Tous les auteurs, sans exception, n'ayant pas remonté à la source, ont admis le genre Mucleolites, que nous nous trouvons forcé aujourd'hui de changer en Æchino- Lrissus. 7e genre. Echinodiscus, Breynius, 4732. Ce genre a été adopté sous ce nom par Gualtieri en 4742, par Seba en 4758, par Leske et Davila en 4778. Ii a été changé en Ro- tula par Klein en 1734, et en Scutella par Lamarck. En di- visant le genre Scutella de Lamarck en plusieurs genres, M. Agassiz aurait dû revenir au nom d'Echinodiscus pour l’une de ces divisions; mais il admit seulement le nom de Rotula donné par Klein, sans se souvenir de Breynius. Comme ce nom ne peut disparaître de la science, et que Breynius cite et figure comme espèces de son genre Echinodiseus les Rotula Rhumphii et angusta de Klein et de M. Agassiz, nous nous trouvons forcé de restituer le nom d’Echinodiscus au genre Rotula de ce dernier, qui n’en est qu’un synonyme. Quand nous voyons M. Agassiz revenir avec tant de jus- tice à tous les noms de genres donnés par Klein, Van Phels et Leske, nous sommes à nous demander pourquoi il a oublié ceux antérieurement donnés par Breynius? Nous nous demandons encore, en partant du principe de l’antériorité, pourquoi il a préféré conserver les noms de Galerites, d'Ananchytes, d'Échinolampas, de Nucleolites et de Soutella , imposés au 32 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, commencement de ce siècle par Lamarck, quand ces genres avaient reçu, 68 ans avant, de Breynius, Les noms d’Echino- conus, d'Echinocorys, d'Echinanthus , d'Echinobrissus, et d’Echinodiscus ? C'est sans doute par respect pour Lamarck ; mais alors, si l’on respectait ainsi les uns plutôt que les au- tres dans les nomenclatures, il n’y aurait rien de stable et de certain dans la science ; tandis que le principe rigoureux de l’antériorité doit être le même pour tous les auteurs sans préférence aucune, añn de rétablir les nomenclatures sur un pied invariable. Nous ferons encore remarquer que les noms des genres de Breynius devaient d'autant mieux être conservés, qu’ils sont tous un composé d'Echinus comme racine, et d'un autre ad- jecuüf, comme Echinometra, Echinoconus, Echinocorys, Echi- nanthus, Echinospatagus, Echinobrissus et Echinodiscus. Ce mode de former les noms est, suivant notre manière d’envi- sager la nomenclature, un moyen d'une portée immense pour se rattacher toujours, par la pensée, à la souche primitive, et faciliter la mémoire, tout en étant, nous le répétons, la perfection par excellence de la nomenclature générique. C’est, du reste, la méthode rigoureuse que nous avons adoptée, dès 1839, dans nos Crinoïdes,en 1847 dans les Spongiaires, eu ces dernières années dans les Bryoxoaires. , Deux ans après Breynius, Klein, ea 1734 (4), fit un beau travail sur les Échinoïdes; il établit quatorze genres basés sur le même principe de la position de la bouche et de la- nus, dont quelques-uns, déjà cités aux genres de Breynius, ne sont que les synonymes ; car Klein n'a pas conservé un seul des noms imposés par son prédécesseur. Après ces ré- ductions, il lui reste encore les noms de Cidaris, de Clrpeus, 1) Naturalis dispositio echinodermaltum, 1734, TERRAINS CRÉTACÉS, 93 de Discoidea, de Mellita, de Laganum, d'Arachnoides , de Spatangus et de Brissus , dont le premier et l'avant-dernier ont été seuls adoptés par Lamarck en 1816, et tous les au- tres par M. Agassiz. de 1836 à 1847. Par la forme des noms, on voit qu'ils sont loin d'être aussi bien établis que ceux de Breynius, et qu'aucun ne réunit ce précieux accord de la racine commune à l’ensemble, et de l'adjectif spécial au genre. Gualtieri, en 1742 (1), divise tous les Echinoïdes en qua- tre genres empruntés à Breynius : les Echimometra, les Echi- nospatagus, les Echinantus et les Echinodiscus. Cet auteur n'apporte donc rien de nouveau dans la science. Linné, en 1758 (2), comme son compilateur Gmelin, en 1789 (3), simplifient tout , en anéantissant à la fois tous les beaux travaux de leurs devanciers. Pour eux tous les Echi- noïdes forment un seul genre, le genre Echinus, qui équi- vaut à l’ordre entier des Echinoïdes. Davila, en 4767 (4), n’établit aucun nom nouveau; il se contente d'adopter six des coupes génériques établies par Klein: les Cidaris, les Spatangus , les Brissus, les Scuta, les Placenta et les Rotula, sans s'occuper des travaux de Brey- nius. Van Phels, en 4774(5), fait un immensetravailsur les Echi- noïdes. Il avait apprécié en tout point les travaux importanis de Breynius; aussi trouvons-nous avec plaisir dans sa mé- thode tous les genres de ce premier auteur, et la continuité (4) Index testarum conchyliorum.Florence, 1742. (2) (3) Systema naturæ, x édition. Systema naluræ, xu° édition. (4) Catalogue systématique et raisonné, etc. Paris, 1767. (5) Brief van Cornelius Nozemann, over de Gewelsslekken, Rotterdam, 1774. VI, 3 3! PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, des mêmes noms heureusement composés. C’est pour sui- vre ce principe rigoureux qu'il change à tort les noms imposés par Klein, pour leur donner une forme identique à ceux de Breynius. En dehors des noms de genres précédem- ment établis, et de ceux qui ne sont que les synonymes des genres de Klein, nous trouvons encore deux coupes nou- velles : les Echinoneus et les Echinocyanus, rétablis plus tard par M. Agassiz. | Leske, en 1778 (1), fait aussi un travail très-consciencieux sur les Échinoïdes, dans lequel il prend pour base la position de la bouche et de l’anus, et les noms de genres imposés par Klein, trois des noms de genres de Breynius (Echinanthus, Echinocorys et Echinodiscus, et les deux genres nouveaux de Van Phels cités ci-dessus. Après les synonymes et les genres adoptés, il reste à Leske un seul genre nouveau, le genre Echinarachnius, que plus tard M. Agassiz a heureusement adopté. Leske, comme Van Phels, est un excellent ouvrage pour l’époque où il a été publié, et qu'on ne peut se dispen- ser de lire quand on veut étudier les Echinoïdes avec fruit, Nous arrivons enfin au savant auteur des animaux sans vertèbres. Lamarck, en 1801 (2), établit ou conserve les gen- res suivants: Æchinus, Galerites, Echinoneus, Nucleolites, Ananchytes, Spatangus, Cassidulus et Clypeaster. En 1816, il reprend plus longuement les caractères des onze genres suivants : les Seutella (Echinodiscus , de Brey- pius) ; les Clypeaster (Echinanthus, de Breynius); les Fibu- laria (coupe nouvelle) ; les Echinoneus (de Van Phels) ; les Galerites (Echinoconus, de Breynius); les Ananchytes (Echi- (4) Édition de Klein, avec A dditamenta ad Kieinit Echinodermata , Leipsig, 1778. (2) Extrait de son cours en 1801. + TERRAINS CRÉTACÉS. 89 nocorys, de Breynius) ; les Spatangus de Klein; (Echinospa- tagus, de Breynius); les Cassidulus (Lam.); les Nucleolites (Echinobrissus , de Breynius); les Echinus (genre de Linné), et Cidaris (genre de Klein). En résumé, Lamarck a profité largement des importants travaux de ses devanciers ; mais de tous les noms antérieurement donnés il ne conserve que les Echinoneus, les Spatangus, les Echinus et les Cidaris ; tandis qu'il donne, à tort selon nous, des noms nouveaux à cinq des genres de Breynius. Après ces réductions, il reste en propre à Lamarck l’établissement de deux coupes génériques nou- velles, les Fibularia et les Cassidulus. Lamarck, comme ses devanciers, s’est servi, pour caractères plus spéciaux, de la position de la bouche et de l’anus ; mais il y a joint un carac- tère qui lui appartient en propre, la forme des ambulacres. Après Lamarck, plusieurs auteurs ont bien décrit des Echinoïdes fossiles , tels que Faujas (histoire de Maestricht), Parkinson (organic Remanis), Schlotheen (Petrefactenk) , Brongniart (fossiles des environs de Paris), Deslongchamps (dans l'Encyclopédie), Risso (sur l’Europe méridionale), Goldfuss (Petrefactenk), Marcel de Serres ; Deshayes (co- quilles caractéristiques) ; mais aucun de ces auteurs n’a éta- bli de coupes génériques nouvelles ; tous ont suivi la nomen- clature de Lamarck, excepté toutefois Parkinson en 1841 et Mantell en 1822, qui ont adopté le genre Echinocorys de Breynius. Blainville, en 4834 (1), se basant sur les caractères de po- sition de la bouche et de l’anus, sur la présence ou le manque de mâchoires, sur la forme générale, ronde ou allongée, sur les orifices des ovaires (pores génitaux), sur la nature des piquants (baguettes), sur les tubercules qui les portent et (1) Manuel d’'Actinologie, Paris 1834. 36 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. sur les ambulacres, a formé de l’ensemble dix-sept genres pris, soit dans ceux de Lamarck, soit dans ceux de Van Phels (Echinoneus et Echinocyamus), de Breynius (£chinodiscus et Echinometra) , de Klein (Laganus), Après ces noms déjà connus, et l'Echinolampas de M. Gray (qui est l'Echinan- thus de Breynius), il crée une coupe, l'Echinoclypus, pour le Clypeus de Klein ; de sorte qu'il ne reste aucun des noms de genres de Blainville. Tous les auteurs avant Lamarck n'a- vaient pris pour caractères que la position de la bouche et de l'anus. Lamarck y à introduit le caractère des ambulacres, et de Blainville les mâchoires, les pores génitaux, les tubercu- les et les baguettes. On voit qu'à l'exception des ouvertures ocellaires et de la forme des plaques génitales, il ne restait plus à faire pour ses successeurs qu'à approfondir ces nou- veaux et importants éléments zoologiques d’étude pour per- fectionner les méthodes. En août 4835, M. Charles des Moulins (1) a fait paraître un premier mémoire sur les Échinoïdes. Ce mémoire, com- mencement d'un immense et important travail publié en 1837, comprend deux tableaux où nous remarquons 17 gen- res basés sur l’étude comparative de toutes les parties z0o- logiques dont nous avons parlé à l'article précédent, mais ayant principalement pour base la bouche, sa forme, ses appendices intérieurs et la forme des mâchoires. Ces genres sont ceux de Lamarck, à la seule exception des Pyrina, des Echinocidaris, des Eliocidaris et des Collyrites, qui sont nou- veaux et doivent rester dans la science. Le travail entier de M. Charles des Moulins, est d’une immense importance comme détails et comme synonymie; nous ne saurions trop conseiller sa lecture, (1) Etudes sur les Echinides. TERRAINS CRÉTACÉS, 97 En même temps que M. des Moulins, deux auteurs s’oc- cupaient simultanément des Échinoïdes, M. Gray et M. Agassiz. M. Gray, dans plusieurs importants mémoires publiés en 1834 et 1835, a établi plusieurs coupes génériques bien ca- ractérisées el conservées par M. Agassiz. Ce sont les genres Echinolampas (le même qu’'Echinanthus de Breynius), Sale- ma, Astropyga, Arbacia et Diadema, basés principalement sur les pièces génitales et l’ensemble du sommet ambula- craire. M. Agassiz a présenté , en 1834, une classification nou- velle des Échinides, imprimée seulement en 1836 (4), dans laquelle, introduisant quelques éléments nouveaux, et sur- tout des éléments plus approfondis, basés sur toutes les par- ties, établit 28 genres parmi les Échinoïdes. Sur ces genres vingt rentrent dans les genres des auteurs indiqués ci-dessus. 2 genres, les’ Dysaster (le même que Collyrites de M. des Moulins), formant double emploi, et les Hemipneustes qui ne sont, pour nous, que des Holaster, doivent être supprimés. Ainsi dans la nouvelle méthode de M. Agassiz, il ne reste comme nouvelles coupes que les genres Æolaster, Micraster, Amphidetus, Schizaster, Catopygus et Pygaster, ou six gen- res nouveaux. Les anciens sont rectifiés, et beaucoup d’es- pèces nouvelles sont introduites dans ia science. Une première Monographie des Échinoïdes vivants et fos- siles, imprimée en 1838, et contenant les Salenia, renferme plusieurs genres nouveaux : les Goniopygus, Peltastes et Goniophorus. Dans ses Échinides suisses, en 1839 et 1840, M, Agassiz a (1) Prodrome d'une monographie des Échinides, Mém. de Neuchâtel, 1836. 38 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, créé quelques genres, tels que Pygorhynchus, Conoclipus, Pygurus, Hyboclypus, Tetragramma, Acrocidaris, Pedina, Acrosalenia, Hemicidaris et Glypticus. dk En 1840, dans son Catalogue syst. Ectyporum Echinoder- matum fossilium Musei Neocomensis, M. Agassiz a créé les genres Tozaster (auquel nous restituons le nom d’Echino- spatagus donné,en 1732, par Breynius); Brisopsis, Nucleo- pygus, Globator, Caratomus, Amblypygus, Amphiope, En- cope, Echinopsis, Cyphosoma, Aeropeltis, Cœlopleurus, Co- diopsis, Podophore et Acrocladia. Dans son introduction à la Monographie des Scutelles, en 4841, M. Agassiz annonce devoir créer, pour des espèces voisines des Oursins, les genres Termopleurus , Pleurechi- nus,Microcyphus, Tripneustes, Amblypneustes, Toxopneu- stes, Stomopneustes, Tetrapyqus et Agarites. Dans la Mono- graphie même, il établit encore les genres Runa, Lobophora, Scutellina et Moulinsia qui, avec les genres des auteurs an- ciens, se montent à treize. Une autre Monographie, publiée en 1842 par M. Desor, contient les Clypeastroïdes ; elle comprend 11 genres, dont un seul est nouveau, Holectypus, et dix déjà cités plus haut. Enfin dans le Catalogue raisonné des Échinides, publié en 1847 par MM. Agassiz et Desor, nous trouvons réunis tous les genres créés successivement par M. Agassiz.C’est le ré- sumé de tous ses travaux partiels sur les Échinides. On re- connaît dans ce travail 93 genres, sur lesquels 72 ont été décrits antérieurement, et 21 nouveaux dont 41 sont créés per M. Agassiz : Hemidiadema, Eucosmus Salmacis, Poly- cyphus, Holopreustes, Dendiaster, Pygaulus, Archiacia, Asterostoma , Macropneustes et Eupatagus. Neuf créés par M. Desor : Goniocidaris , Paleocidaris, Mespilia, Boletia, TERRAINS CRÉTACÉS, 39 Lenita, Gualtieria, Lovenia, Breynia, Hemiaster, et enfin le genre Agassizia, créé par M. Valenciennes. Il est à remarquer que parmi ces coupes génériques qui doivent renfermer l'expression la plus complète des genres de M. Agassiz, nous ne retrouvons plus en 1847 les genres Amphiope, Ancope, Toxopneustes, Stomatopneustes, Tetra- pygus et Agarites, que ce savant à indiqués en 4841 comme devant dépendre de la famille des Oursins. Nous en retrou- vons seulement quelques-uns : le Tozopneustes, comme sous- genre des Echinus, les Tetrapygus et Agarites comme sous- genre des Échinocidaris, etc., etc. Nous ne discutons ici aucune des coupes génériques établies par M. Agassiz. Bien qu’elles reposent sur des éléments très-divers de classifica- tion, et surtout d’une très-inégale valeur en zoologie, nous adoptons l’ensemble, tout en nous réservant, dans cet ouvrage, d’en discuter sévèrement les détails. Nous regrettons cepen- dant que ce savant, appelé à élever pour ainsi dire un nouvel édifice sur les Échinoïdes, n’ait pas suivi, dans la terminolo- gie des coupes génériques, le précieux précédent des noms composés, établis par Breynius. Nous aurions voulu au moins trouver dans chaque famille, un principe de racine unique, dans la composition des noms au lieu des éléments hétéroge- ues de cette partie de sa nomenclature. Dans notre Prodrome de Paléontologie stratigraphique , écrit en 1847, nous avons adopté toutes les coupes généri- ques de M.Agassiz, ainsi que ses espèces. Nous nous sommes contenté de rectifier ce que la localité ou l’âge géologique paraissait avoir de fautif. C’est même, sous ce point de vue, pour avoir pris avec trop de confiance les travaux de cet auteur, que nous avons souvent nous-même copié et pro- pagé des erreurs que nous rectifierons aujourd'hui avec le plus grand soin. HO PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Depuis les publications de M. Agassiz, trois personnes se sont occupées des Échinoïdes : MM, Albin Gras, Forbes et Cotteau. '; M. Albin Gras, dans un travail spécial et important sur les Échinoïdes du département de l'Isère, a décrit un bon nom- bre d’espèces nouvelles, mais n’a établi aucune nouvelle coupe générique. Son travail est fait avec beaucoup de conscience et donne beaucoup de rectifications sur les gise- ments géologiques. Nous avons eu communication de tous ses types. M. Forbes, si connu pour ses beaux travaux zoologiques sur beaucoup de points de la science’et en particulier sur les Échinodermes, continue dans les Memoirs of the geological Survey, of the United Kingdon, une suite de descriptions des plus importantes. C’est avec un grand plaisir que nous trouvons dans ses descriptions et ses belles figures une ana- lyse parfaite de tous les caractères, des genres et des espè- ces. M. Forbes n’admet pas tous les genres de M. Agassiz; il cherche à les restreindre le plus possible à ceux de Lamarck, ce qui ne l'empêche pas, quand les besoins de la science l'exigent , de créer de nouveaux'genres. Nous pouvons citer sous ce rapport son genre Cardiaster établi en 1850. M. Cotteau a commencé la Monographie des Échinoïdes du département de l’Yonne si varié dans sa constitution géo- logique. Nous devons donc y trouver des Échinoïdes de tous les étages jurassiques et crétacés, ou, pour mieux dire, des terrains qui en contiennent le plus. M. Cotteau fait un travail d'autant plus utile, qu’il à approfondi, par un grand nombre d'années de recherches, tout ce qui tient à la stratigraphie des espèces. Son travail, des plus consciencieux, bien fait et bien raisonné, sera rempli de rectifications importantes pour 1es gisements et pour les caractères des espèces. Il renfer- - TERRAINS CRÉTACÉS, LA mera, à en juger par ce qui a déjà paru de cet important tra- vail, un bon nombre d'espèces nouvelles. Nous devons à son amitié la communication des Échinoïdes des terrains créta- cés ; qu'il nous soit permis de lui en témoigner ici notre sin- cère reconnaissance. Résumé sur la valeur comparative des organes dans la classification des Échinoides. Nous considérons, comme de première valeur, la place de la bouche et de l’anus par rapport aux organes de la généra- tion et de la vision. On voit, en effet, dans tous les Échinoï- des, deux divisions bien tranchées. Dans l’une, la bouche et l'anus sont toujours placés séparément et loin des organes reproducteurs, tandis que dans l’autre l’anus est, au con- traire, toujours au milieu des organes externes de la géné- ration et de la vision, dispositions qui entrainent avec elles de nombreuses et très-importantes modifications dans la dis- position de tous les organes. Viennent ensuite dans ces deux séries primordiales, la place respective des organes extérieurs de la génération, de la vision, et des orifices de la bouche et de l'anus; car ces dispositions tiennent encore à des caractères zoologiques d'une haute importance, et, d'après notre manière de voir, doivent encore passer avant tous les autres caractères secon- daires. Ce seront les éléments de nos familles. La présence ou non de pièces mâchoires à la bouche, sont encore des ca- ractères d'une haute importance. Après tout ce qui tient aux organes de la reproduction, de la digestion et des sens, arrivent tous les détails qui tiennent aux ambulacres, et sont dès lors spéciaux à la respiration et à la locomotion. Là, en troisième lieu, nous trouverons tou- jours les bonnes coupes génériques. L2 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. J! reste encore beaucoup d'autres caractères que nous re- gardons comme de troisième ordre. Ce sont des caractères de détails extérieurs, les pédicellaires ou les zones qu'ils forment, connues sous le nom de fascioles, en font partie, Enfin des caractères de moins de valeur générique sont ceux qui dépendent uniquement de la disposition et de la forme des tubercules. Cependant lorsqu'ils offrent des carac- tères constants parmi les espèces, ils ont souvez:, à eux seuls, été pris pour caractères génériques. Nous en discuterons la valeur dans les recherches spéciales sur les Échinoïdes des terrains crétacés, afin de réduire, s’il y a lieu, quelques coupes génér'ques. En partant des principes qui précèdent, voici comment nous divisons l’ensemble des Échinoïdes en deux sous-ordres, les Echinoïdes irréguliers et réguliers. Sous-ordres. À Anus non opposé à la bouche, séparé des organes extérieurs de la reproduction et de la vi- sion. Généralement 4 plaques génitales perforées. Rarement une mâchoire testacée, alors formée de parties horizontales. Echinoides irréguliers, B Anus opposé à la bouche, placé au centre des organes de la vi- sion et de la reproduction. 5 plaques génitales perforées. Toujours une mâchoire testacée formée de parties verticales. Æchinoïdes réguliers. 4e sous-ordre ÉCHINOIDES IRRÉGULIERS. Anus non opposé à la bouche, placé en arrière , soit en TERRAINS CRÉTACÉS. hà dessous, soit en dessus, ou au bord marginal, toujours séparé et éloigné du sommet où sont les organes génitaux et de la vi- sion. Bouche en dessous, placée plus ou moins près du centre, ou le plus souvent antérieure. Le sommet se compose inva- riablement de 4 plaques génitales pourvues de pores géni- taux, et quelquefois d’une plaque complémentaire non per- forée , postérieure , et correspondant alors à la région de l'anus, où il ne peut y avoir d’organe de lareproduction,ce qui fait supposer qu'il n’ya que quatre lobes génitaux au lieu de cinq. Le plus souvent ces Échinoïdes manquent de mâchoires testacées; mais, lorsqu'ils en sont pourvus,ces mâchoires sont horizontales. La forme générale est ovale ou oblongue, tandis que la forme circulaire est exceptionnelle et spéciale à quelques genres seulement. Nous divisons cette série en cinq familles, avec les caractères opposés qui suivent : Familles. A “Point de mâchoire testacée. a Appareil génital et ocellaire , sur une seule ligne longitudinale, formant un ensemble allongé. COLLYRITIDÆ. b Appareil génital et ocellaire formant un cercle au sommet. # Point de plaque complémentaire non perforée entre les quatre plaques génitales perforées. Ambulacre pe- taloïde. Bouche bilabiée. SPATANGIDEÆ. ** Une plaque complémentaire non perforée, entre les quatre plaques génitales perforées. Bouche non bilabiée. + Ambulacres pétaloides ; bouche hl PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, excentrique; anus souvent Supé- rieur. ECHINOBRISSIDÆ. ++ Ambulacres simples ; bouche pen- tagone ou décagone centrale ; anus souvent inférieur. ECHINOCONIDÆ. B Une mächoire testacée formée de pièces horizontales ; bouche inférieure cen- trale ; anus postérieur marginal ou in- framarginal ; ambulacres pétaloïdes. SCUTELLIDÆ. 4'e famille COLLYRITIDÆ , d’Orb., 1853. Appareil génital et appareil ocellaire, sur la même ligne médiane longitudinale , formant un ensemble allongé , com- posé : 1° en avant d’une plaque ocellaire impaire, correspon- dant à l'ambulacre impair ; 2° en arrière de celle-ci, de deux plaques génitales paires en contact au milieu , généralement inégales ; 3° en arrière de ces deux plaques génitales anté- rieures, et sur la même ligne, de deux plaques ocellaires paires antérieures, en contact au milieu, et correspondant à l'extrémité des ambulacres pairs antérieurs; 4° de deux plaques génitales postérieures , comme les premières, en contact au milieu; et 5° enfin, en arrière, de deux plaques ocellaires paires postérieures, aussi en contact au milieu, et correspondant à l'extrémité des ambulacres pairs posté- rieurs. Il en résulte que les deux paires de plaques génitales sont entièrement séparées sur la longueur , par les plaques ocellaires, et qu'elles n’ont entre elles aucun contact. L’al- longement des deux appareils réunis détermine l’écartement du sommet ambulacraire, dont les extrémités supérieures ne se rejoignent jamais dans leur convergence. Les ambulacres sont simples, non pétaloïdes. Point d'appareil masticatoire. Bouche subpentagonale et imparfaitement bilabke. Anus TERRAINS CRÉTACÉS, 45 postérieur. Des cinq ambulacres , l’antérieur impair diffère souvent des quatre autres. Des tubercules perforés, des gra- nules, rarement des fascioles. Rapport et differences. Cette famille se distingue nette- ment des Spatangidæ par les plaques génitales et ocellaires sur une même ligne longitudinale, par les plaques génitales non réunies ensemble, mais séparées en paires par les pla- ques ocellaires ; par la bouche moins bilabiée , par ses am- bulacres disjoints, par ses pores génitaux très-éloignés les uns des autres, par les pores ocellaires sur la même ligne et non autour des pores génitaux, et par les ambulacres non pétaloïdes. Cette famille ne se compose que d'espèces spéciales aux terrains jurassiques et crétacés. Encore des quatre genres que nous y classons, un seul, le genre Collyrites se trouve- t-il dans ces deux terrains, tandis que tous les autres sont, au moins jusqu’à présent, spéciaux aux terrains crétacés seulement. Nous divisons ces genres de la manière suivante, en met- tant leurs caractères en opposition. A Deux sommets ambulacraires très-dis- tants, l’un au sommet antérieur , l'autre près de l'anus. Une protubérance poly- piforme. Collyrites. B Un seul sommet ambulacraire, point de protubérance polypiforme. b Anus infra-marginal, point de sillon antérieur. Echinocorys. bb Anussupra-marginal, presque toujours un sillon antérieur. c Point de fasciole. Holaster. cc Un fasciole sous-anal et latéral, Cardiaster, L6 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, 4er genre. COLLYRITES, Deluc, 1831, Des Moulin;, 1835. Dysaster, Agassiz, 1836. Appareil génital tout entier, près des trois ambulacres an- térieurs, et séparé des deux ambulacres postérieurs par un très-larse intervalle occupé , par la continuation des très- larges plaques'de la région interambulacraire postérieure, qui passent sans s’interrompre d’un côté à l’autre. Il en résulte que les quatre pores génitaux , formant entre eux un carré long, sont en avant, deux en avant et deux en arrière, de l'ambulacre pair antérieur. Une protubérance polypiforme se voit à droite en arrière du pore génital antérieur. Les plaques génitales sont placées deux en avant des ambulacres pairs antérieurs, et deux séparées entre elles par deux plaques ocellaires sur la même ligne que les plaques génita- les. Une plaque ocellaire impaire est intercalée entre les pla- ques génitales antérieures. Ces pores ocellaires correspondent au sommet des ambulacres antérieurs. Nous n'avons pu voir les pores ocellaires postérieurs. Ils sont peut-être au sommet postérieur. Ambulacres disjoints formant deux sommets : l’un antérieur, l’autre postérieur près de l'anus, séparés par une grande distance. Ces ambulacres, néanmoins, sont visibles partout, et se continuent sans s’interrompre jusqu'à la bouche. Ils sont à fleur de test, ou superficiels ; cependant l'ambu- lacre impair est quelquefois dans un sillon. Tous sont formés de zones porifères, continues, égales, étroites, dont les pores sont ronds, ovales ou oblongs, non conjugués et égaux. A leur extrémité inférieure, autour de la bouche, les zones sont irrégulières et alternes sur trois ou quatre lignes. Bouche d'aspect arrondi, mais dans le fait décagonale, placée en des- sous à la partie antérieure, ou subcentrale. Anus elliptique, postérieur, placé sur le bord margins!, ou supra-marginal , TERRAINS CRÉTACÉS, 7 généralement sans aire anale distincte. Point de fasciole. Tubercules perforés, rares, petits et uniformes. Les granules qui les séparent sont petits. Rapports et differences. Les deux sommets des ambulacres de ce geure suffisent pour le distinguer nettement de tous les autres Échinoïdes connus. M. Michelin, en se basant sur la forme extérieure seulement , a cru devoir en séparer les espècestrès-élevées, sousle nom de Metaporhinus. Nous avons déjà dit que la forme extérieure ne pouvant, pour nous, être suffisante pour l'établissement d’une coupe générique, quand d’ailleurs tous les autres caractères étaient identiques. Nous ne pouvons, par cette raison , conserver le genre Metaporhi- nus, qui n’est qu’un Collyrites. Histoire. En 1831, M. Deluc, de Genève, proposa à M. Des Moulins le nom de Collyrites, pour une espèce du genre qui nous occupe. Sous le même nom de Coiiyrites, M. Des Mou- lins, en juillet 1835, dans un travail général, institua définiti- vement ce genre, en citant les espèces qu’il y rapporte , et qui presque toutes en dépendent encore (Etudes sur les Échi- nides , 1er mémoire , p. 46, Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. Vu (1835). M. Agassiz, qui s'occupait aussi, lui de son côté, d’un travail analogue sur les Échinoïdes a donné le même genre sous le nom de Dysaster. Il annonce avoir lu son travail à la Société d'histoire naturelle de Neufchâtel, en 1834; mais ce travail n’a été réellement imprimé qu’en 4836, et avec les citations des travaux des auteurs parus sur le même sujet, et publiés seulement en 1835, ce qui annonçait que le travail avait été modifié postérieurement à la lecture. En prenant la date manuscrite de la lettre de M. Deluc, le nom de Collyrites aurait une antériorité de trois années sur la communication également manuscrite de M. Agassiz, sur son genre Dysaster, et le nom de Collyrites devrait être pré- L8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, féré. En règle générale et certaine, c’est la date de l’impres- sion qui fait foi. Or, sous ce rapport, M. Des Moulins a fait imprimer son genre Collyrites en 1835 , tandis que le genre Drysaster de M. Agassiz ne l'a été qu’en 1836, une année après. Il en résulterait, sans aucune incertitude, que le nom de Collyrites, soit par la date manuscrite, soit par la date im- primée, est réellement plus ancien que celui de Dysaster, et qu'il doit être conservé au genre. Nous sommes heureux, en pouvant maintenir ce genre de notre savant compatriote, de rendre en même temps justice à ses laborieux et intéressants travaux sur les Échinoïdes, qui, pourne pas avoir eu l’antério- rité de toutes leurs parties sur ceux de M. Agassiz, n’enont pas moins rendu de grands services à la science. Presque toutes les espèces du genre dépendent des ter- rains jurassiques. Cependant nous en connaissons quelques- unes dans les terrains crétacés. Les premières espèces nais- sent dans le 40° étage bajocien ou l'oolite inférieure. Le maxi- mum de développement spécifique se trouve dans le 43° étage oxfordien. Les dernières sont, jusqu'à présent , du 47° étage néocomien. Nous mentionnerons ici les espèces jurassiques citées dans notre Prodrome, et nous y ajouterons les espèces nouvelles décrites depuis par les auteurs, ou découvertes par nous. Espèce du 10° étage bajocien. Collyrites avellana, d'Orb., 1853. Dysaster avellana, Agass. et Desor, 4847. Cat., p. 439. Desor, Monogr. des Dysaster, p. 23, pl. 4, fig. 1-4. France, Moutiers, Bayeux (Calvados). Collyrites Eudesii, d'Orb. 4853. Dysaster Eudesii, Agass. et Désor, 1847. Cat., p. 139. Desor, Monogr. des Dysaster, p. 23, pl. 1, fig. 5-42, France, Bayeux, Les Moutiers (Cal- vados). TERRAINS CRÉTACÉS, 19 Collyrites ringens,Des Moulins, 1837. Études sur les Éch. p. 368, n° 15. Dysaster ringens, Agass, et Desor, 1847, Cat., p. 139, Desor, Monogr. des Dysaster, p. 21, pl. 4, fig. 12-47. Suisse, Goldenthal, Mont Terrible ; France, Besançon, Salins (Jura), Saint-Vigor, cat. p. 139. Desor. Port-en-Bessin(Calva- dos), Avallon(Yonne). Collyrites æqualis, d'Orb., 1835.Dysaster æqualis, Agassiz et Desor., 1847. Cat., p. 139. Port-en-Bessin (Calvados), Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Collyrites analis, Des Moulins, 4837. Études sur les Échinides, p. 368 n° 14. Dysaster analis, Agass. et Desor, 4847. Cat., p. 137. Échin.-Suiss., 4, p. 6, pl. 1, fig. 42-14. Suisse, Goldenthal, Fringeli (Soleure), Wallenburg, Egg et Aurq (Argovie); France, Saint-Maixent (Deux-Sèvres); Mont- Terrible. Collyrites Agassizii, d'Orb., 1853. Dysaster) Agassizii, d’Orb., 4847. Prod. de Paléont., I, p. 290. Étage 40°, n° 494. Espèce un peu carrée, tronquée obliquement à son extré- mité et très-renflée du côté de la’bouche, France, Port-en- Bessin (Calvados). Espèces du 11° étagebathonien, Collyrites bicordata , Des Moulins, 1837. Études sur les Échinides , p. 366, n° 9. Dysaster bicordatus , Agass. et De- sor, Cat., p. 137. Desor, Monogr. des Dysaster, p.9, pl. 2, fig. 4-4. Suisse, Muttenz, près Bâle; France, Ranville (Cal- vados). Espèces du 12° etage callovien. Collyrites elliptica, Des: Moulins, 4837. Loc. cit., p. 364, n° 5. Dysaster ellipticus, Agass. et Desor, 1847. Cat., p. 137. Desor., Monogr. des Dysaster, p. 12, pl. 2, f. 5-7, France, Chauffour, Marolles ( Sarthe ); Châtillon-sur-Seine ( Yonne ); VI. { 50 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Lifol (Vosges) ; Chaumont (Haute-Marne) ; La Voulte (Ardè- che); étang de La Mèche, près Béfort. Collyrites dorsalis, d’Orb., 1853. Dysaster dorsalis, Agass. et Desor., 4847. Cat., p. 132. France, Marolles (Sarthe). Collyrites transversa, d'Orb. Grande espèce de 61 milli- mètres de largeur. Sous ce nom, nous donnons une espèce . cordiforme, dont la longueur n’a que les 90 centièmes de la largeur, et dont la hauteur est aussi grande que la lon- gueur. Elle est très-remarquable par sa forme transverse, son ensemble arrondi et son large sillon antérieur. Du 12° étage callovien des environs d'Escragnolles (Var). Notre col- lection. Espèce du A2° étage oxfordien. Collyrites ovalis, Des Moulins, 1837, p. 365, ne 43, Dy- saster ovalis, Agassiz, 1836. Desor, Mon., p. 15, pl. 3, fig. 21-23. Salins, Bregille, près de Besançon ; Is-sur-Tille , Châtel-Censoir . Collyrites granulosa, Des Moulins, 1557, p. 364, n° 4. Dy- saster granulosus, Agassiz, Desor, Mon., p. 47, pl. 3, fi- gure 18-20. Courson (Yonne); Apremont (Ain). Collyrites carinata, Des Moulins, 1837, p. 366, ne 8. Dysaster carinatus, Agassiz, 1847. Cat., p. 438. Échin., Suisse, 4, p. 4, pl. 1, fig. 4-6. Spatangus carinatus, Goldf. pl. 46, fig. 4. Urach, Gunsberg, Schaffhouse, Porentruy, Amberg. Collyrites capistrata , Des Moulins, 1557, p. 366, n° 7 Dysaster capistratus, Agass., 1547. Cat., p. 138. Échin., = Suisse, 4, p. 7, pl. 4, fig. 4-3. Mon. des Dysast., pl 3, fig. 12-14. Spatangus capistratus , Goldf., pl. 46, Gigi è, Bayreuth; Suisse, Schaffhouse, Mont-Terrible (Berne). : Collyrites subsemiglobus, d'Orb., 1855. Dysaster seii- TERRAINS CRÉTACÉS, 51 globosus, Desor. Monogr. des Dysast., p. 18, pl. 4, fig. 10- 12. Agass. 1847. Cat., p. 138. (Non Des Moulins, 1837, n° 41). Bavière, Pappenheim et Manheim. Espèce du 1e étage corallien. Collyrites Buchii, d'Orb., 4853. Dysaster Buchii, Desor Monogr. des Dysast., p. 21, pl. 3, fig. 9-11. Agass., 1847. Cat., p. 139. Stockach (Grand-Duché de Bade); Suchingen. Collyrites Michelini, d'Orb., 1853. Dysaster Michelini, Agass. et Desor., 1847. Cat., p. 439. France, Drayes, Châtel- Censoir (Yonne). Collyrites Loryi, d'Orb., 1853. Dysaster Loryi, Albin- Gras, 1852. Catalogue des Fossiles de l'Isère , p. 14 et 49, pl.s2, fig. 4, 5. Du 14° étage corallien d'Échaillon (Isère). Collection de M. Gras. Collyrites elongata, d'Orb., A853. Hypoclypus elongatus, Albin Gras, 1852. Catal. des Foss. de l'Isère, p. 14 et 49, pl. 2, fig. 1-3. Du 44: étage corallien d’Échaillon (Isère). Collection de M. Gras. | Espèces du 15° étage kimméridgien. Collyrites anasteroides, d’Orb., 1853. Dysaster anasteroi- des, Leymerie, 1846, Statist. analyt. de l'Aube, p. 239, (Non Agassiz, 1847). Dysaster suprajurensis , d'Orb., 1847. Prodr. 2, p. 55. Étage 45°, n° 483. Le Rocher, près de La Rochelle (Charente-Inférieure). Les espèces crétacées ont été figurées avec leurs noms dans la Paléontologie. En résumé, le genre Collyrites apparaît pour la première fois à son maximum de développement spécifique au 40° étage bajocien ; il occupe tous les étages jurassiques, et montre enfin ses dernières espèces dans le 17° étage cré- tace. 92 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 2097. COLLYRITES SUBELONGATA, d'Orb, , 1853. PI. 801, fig. 1-6. Dysaster anasteroïdes, Agassiz et Desor, 1847, Gat. rais. des Échin., p. 138 (non Leym., 1816). Id., d'Orb., 1847, Prod. 2, p. 87, n° 465. D'après M. Agassiz. Id., À. Gras, 1848. Ours. de FIsère, p. 67, pl. 4, fig. 44, 42. Id., À. Gras, 4852. Cat., p. 26, n° 47. Collyrites elongata, d'Orb., 1853. Voyez pl. 801, fig. 1-6. Dimensions. Longueur totale, 31 millimètres, par rapport à la longueur.Largeur, 70 centièmes. Hauteur, 65 centièmes. Coquille oblongue, élargie et arrondie en avant, tronquée et pourvue de deux angles en arrière, dont la hauteur est des 65 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus formant une courbe déprimée en arrière pour l'aire anale, la plus grande épais- seur est au sommet antérieur placé à la moitié antérieure. Le pourtour est arrondi, placé près de la base. Dessous peu convexe, excavé autour de la bouche, plus élevé sur la ré- gion médiane postérieure. Bouche très- petite, placée en avant du tiers antérieur. "ÆAnus ovale longitudinalement , placé à la région supra-marginale, à une grande distance du bord postérieur , dans une aire plane, terminée en arrière par deux angles. Ambulacres non visibles, à l'exception de l'ambulacre impair, placé dans une sorte de sillon particu- lier très-prononcé , où les pores sont oblignes, espacés et très-piononcés. Nous n'avons pas pu apercevoir les ambu- lacres du sommet postérieur. Rapports et différences. Cette espèce, par son allongement TERRAINS CRÉTACÉS, 53 sa forme tronquée en arrière, se rapproche du C. granulo- sus ; mais elle s’en distingue par saÿplus grande longueur , par son extrémité postérieure plus étroite, par son dessous moins creusé, par son sillon supérieur bien plus long, pro- longé jusqu’à près de la moitié de la longueur au lieu de n’en occuper que le tiers antérieur. Histoire. M. Agassiz et Desor, dans leur Catalogue rai - sonné, indiquent cette espèce sous le nom de Dysaster ana- steroides, Leymerie, et sous ce nom , ils ont nommé tous les exemplaires de notre collection. Lorsque nous sommes re- montés à la source, nous avons reconnu que le Dysaster anasteroides, de M. Leymerie (1846), non décrit, mais indi- qué seulement dans la Sfatistique géologique de l'Aube, p. 239,est du 15° étage kemméridgien et non du 17: étage néo- comien. C’est là aussi que M. Cotteau et nous, l'avons ren- contré. L'Anasteroides de MM. Agassiz et Desor n’est donc pas l’Anasteroides de M. Leymerie (le même que notre Dy- saster suprajurensis. Prod., étage 15e, n° 183). Il résulte de cette méprise de MM. Agassiz et Desor : 4° que l'espèce citée par lui comme Anasteroides, doit recevoir un nouveau rom, puisque ce n’est pas l’Anasteroides de M. Leymerie, et nous Mui imposons celui de Collyrites subelongata ; et 2° que l’es- pèce de M. Leymerie sera notre Collyrites anasteroides , portant pour synonyme le Dysaster subrajurensis de notre Prodrome, qui lui est identique. Localité. Cette espèce est caractéristique de l'étage néo- comien inférieur. Elle se trouve surtout aux Lattes; à Ex- cragnolles (montée de Saint-Martia) ; à la Martre (Var); près de Castellane (Basses-Alpes); à Néron (Isère); à la Chartreuse, au-dessous du pont de Péraut; à Martigues (Bouches-du- Rhône). Explication des figures. Pl. 804, fig. À, grandeur natu- 54 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. turelle ; fig. 2, coquiile grossie, vue en dessus ; fig. 3, des- sous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, le même plus forte- ment grossi; fig. 6, une plaque grossie. ( Les tubercules sont trop gros et trop saillants dans toutes les figures.) De notre collection, N° 2098. COLLYRITES OVULUM, d'Orb., 1853. PI. 801, fig. 7-13. Dysaster ovulum , Desor , 1842. Mon. des Dis., p. 22, n° 45, pl. 3, fig. 5-8. Id., Agass. et Desor, 1847. Catal. rais., p. 139. Id., d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 87, étage 17°, n° 464. Id., A. Gras, 4848. Ours. de l'Isère, p. 66. Id., À. Gras, 1852. Catalogue, p. 26, n° 46, Dimensions. Longueur totale, 22 millimètres, par rapport à la longueur : Largeur 90 centièmes. Hauteur, 75 cen- tièmes. Coquille ovale, cordiforme, élargie et un peu sinuense en avant , acuminée en arrière , dont la hauteur est des trois - quarts de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus très-bombé, arrondi et obtus, en avant, moins bombé en dessus , mais très-conyexe en ar- rière. La plus grande épaisseur est au sommet; ambulacre su- périeur situé au tiers antérieur, le pourtour très-convexe l'est plus vers la moitié de la hauteur. Dessous convexe, surtout à la région médiane postérieure. Bouche petite, oblique, presque ronde, placée au quart antérieur de la longueur. Ænus ovale transversalement, placé à la région infra-marginale, un peu au-dessous de la grande convexité posttrieure , sans area. Ambulacres à peine visibles. L'ambulacre impair est dans un sillon profond, en partant de la bouche, mais s'effaçant ayant : TERRAINS CRÉTACÉS, 09 d’avoir atteint le sommet. Tubercules gros, surtout en des- sous. . Rapports et différences. Ta forme ovale cordiforme, au lieu d’être allongée, distingue cette espèce de tous les Collyrites des terrains crétacés. Localité, Elle est encore spéciale à la partie inférieure du 17° étage néocomien, et a été rencontrée à Censeau (Jura) ; au Fontanil, près de Grenoble (Isère); aux environs de la Malle (Var) ; à la Chaux-de-Fonds, canton de Neufchâtel, et à Sainte-Croix , canton de Vaud (Suisse), par MM. Marcou, Kæchlin, Albin Gras, Campiche, et par nous. Explication des figures, PI. 801, fig. 7, grandeur naturelle; fig. 8, coquille grossie, vue en dessus; fig. 9, la même, en dessous ; fig. 10, profil longitudinal; fig. 41, la même, plus fortement grossie ; fig. 12, une plaque plus fortement gros- sie; fig, 43, un tubereule plus grossi encore. De notre col- lecLion. N° 2099. COLLYRITES GUEYMARDI, d'Orb., 1853. PI. 833. Metaporhinus Gueymardi, À. Gras 1848. Desc. des Ours, foss. de l'Isère, p. 69, pl. 5, fig. 4-6, Dysaster Gueymardi, À. Gras, 4852. Cat. des corps orga- nisés, p. 26, n° 48. + Dimensions. Longueur 50 millimètres. Par rapport à la longueur, largeur, 82 centièmes ; épaisseur 65 centièmes. Coquille ovale, élargie au milieu, rétrécie et échancrée aux deux extrémités, dont la hauteur est des 65 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus (rès-convexe, en toit arqué, presque caréné sur la ligne médiane et tronqué obtusément à ses extrémités. La ligne médiane est plus élevée en avant qu’en arrière, envi- 3 56 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ron vers le sommet antérieur placé au quart antérieur. Le pourtour un peu anguleux est presque à la base. Dessous peu convexe, un peu creusé en avant de la bouche ; tandis qu’en arrière de celle-ci part une partie élevée médiane'postérieure qui bientôt se sépare en deux côtes pour se continuer jus- qu'à l’aire anale. Bouche très-en avant. Anus grand, placé en haut d’une aire anale creusée et bordée de bourrelet, près des régions supérieures. Ambulacres très-visibles.L'im- pair dans un sillon antérieur, les ambulacres pairs flexueux larges, formés de zones composées de pores égaux, en larmes dirigés de dedans en dehors. Rapports et différences. Avec une forme élevée comme chez le C. Munsteri, celle-ci est moins élevée, plus ovale , et non cordiforme ; elle s’en distingue'encore par l'élévation médiane inférieure bifurquée. Localité, M. Albin Gras l’a découverte dans la partie infé- rieure du 17eétage néocomien, au Fontanil, près de Grenoble (Isère). En supprimant le sous-genre Metaporhinus, et changeant, par suite de la priorité de date, le nom de Dysaster en Colly- rites, cette espèce, sous son nom spécifique donné par M. Albin Gras, change seulement de nom de genre. Explication des figures. PI, 833, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus, restaurée sur plusieurs échan- tillons ; fig. ?, la même en dessous ; fig. 3, la même, de profil dans le sens longitudinal; fig. 4, profil transversal du côté de la bouche ; fig. 5; profil du côté de l'anus; fig. 6, une partie grossie de l’ambulacre pair antérieur. Collection de M. Albin Gras, à Grenoble. 4 TERRAINS CRÉTACÉS. 97 N° 2100. COLLYRITES OBLONGA, d’'Orb., 1853. PI. 834. Dimensions. Longueur totale,24 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes ; hauteur, 61 centièmes. Coquille oblongue, élargie et un pen sinueuse en avant, très-rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur est des 61 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est au tiers antérieur. Dessus convexe, arrondi en avant , s’élevant jusqu’au sommet antérieur, où est la plus grande épaisseur au tiers antérieur, et de là, en pente douce jusqu'au-dessus de l’anus , où une aire un peu tronquée et presque verticale, se continue jusqu'à la base. Le pourtour très-convexe et arrondi est assez près de la base. Dessous convexe à la région médiane postérieure, où se remarquent quelques saillies, et sur les côtés antérieurs, creusé autour de la bouche et un peu au commencement des ambulacres pairs postérieurs. Bouche petite, placée au tiers antérieur de la longueur. Anrus pres- que rond, supramarginal, placé à une grande distance du bord inférieur, au sommet d’une aire plane, un peu excavée au milieu. Ambulacres très-visibles partout, des sommets jus- qu'à la bouche. Ambulacre impair placé dans un sillon assez profond près de la bouche, puis s’effaçant peu à peu sans arriver au sommet. Ambulacres puirs antérieurs flexueux , larges, formés de larges plaques. Zones porifères à peine distinctes, placées en dehors des plaques et formées de deux pelits pores ronds inclinés en sens invers. Appareil génital comme nous l'avons décrit au genre. Repports et différences. Cette espèce rappelle en gros la forme allongée du C. subelongata ; mais elle s'en distingue par plus de largeur, par ses ambulacres très-prononcées , et surtout par le manque d'angles aux extrémités postérieures de l’aire anale. 08 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localite. Elle caractérise la partie inférieure du 47° étage néocomien de Censeau (Jura), où elle a été recueillie par M. Marcou. © À. Explication des figures. P\. 834, fig. 1 , coquille de gran- deur naturelle ; fig. 2, la même grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transver- sal vu du côté de la bouche; fig. 6, le même, vu du côté de l'anus ; fig. 7, plaques ambulacraires a a, et plaque interam- bulacraire. b, grossies ; fig. 8, appareil génital grossi. a pla- que génitale antérieure droite. » plaque génitale antérieure gauche portant la profubérance polypiforme. c c. plaques génitales postérieures. d d, plaques ocellaires paires. e plaque ocellaire impaire antérieure. De notre collection. 2° genre. ECHINOCORYS, Breynius, 4732. Ananchytes, Lamarck, 1804, auctorum. Appareil génital et appareil ocellaire , sur une seule ligne longitudinale, comme dans la famille. Bouche sub-bilabiée inférieure, en avant. Anus ovale infra-marginal inférieur, et au bord postérieur, ambulacres disjoints ; l’impair différent des autres, non placé dans un sillon; tous les ambulacres à fleur de test, formés de zones égales en largeur et de pores égaux, non conjugués, visibles partout en dessus. Point de fasciole. Tubercules crénelés égaux et assez rares en dessus. Coquille ovale, très-élevée ; test épais, ambulacres tous sem- blables, formés de zones égales et de pores égaux. Rapports et différences, Ce genre se distingue du précédent par un seul sommet ambulacraire central, au lieu de deux , etides deux suivants : par son anus infra-marginal au lieu d’être supra-marginal, par son manque de sillon antérieur, par ses ambulacres égaux de forme et de largeur, ainsi que par ses zones ambulacraires égales de même que les pores dont TERRAINS CRÉTACÉS, 99 celles-ci sont formées. Nous dirons qu’à l'exception de la place inférieure de l'anus, et des ambulacres tous sembla- - bles, nous n’attachons pas une grande importance aux autres caractères ; car certaines espèces d'Æolaster manquent du sillon antérieur , comme les ÆEchinocorys, et ont les zones ambulacraires presque égales. Histoire. Ce qui constitue un genre dans les auteurs anciens c’est de trouver un nom générique et un nom spécifique dis- tüincts ; or, Mercati en 1717, lorsqu'il parle des coquilles de ce genre, dit seulement :« Ananchytis,Synochitis vel Pseudo- lepidotes. Mercati, ce que du reste son ouvrage démontre parfaitement, n’a donc pas établi de genres ni d'espèces. Nous n’en dirons pas de même de Breynius,qui, en 1732,dé- signe parfaitement ce genre sous le nom d'Echinocorys vulgaris. Klein, en 1734, lui donne le nom composé de Cassis galea, qu'on ne peut conserver; d’un autre côté Leske, en 1778, consacre aussi comme genre le nom d’E- chinocorys, imposé par Breynius. Il est évident dès1!lors que c’est le plus ancien nom générique donné, et celui que tous les auteurs auraient dû conserver. Cependant, depuis, deux auteurs, Parkinson en 1814 et Mantell en 1871, l'ont adopté, tandis que tous les autres, contre la justice , en ont préféré un autre imposé 27 ans plus tard, En eflet, La- marck, qui rarement a pris les noms donnés par ses devan- ciers, en 1801, appliqua au genre Echinocorys de Breynius le nom nouveau d’Ananchytes, qui, sans être discuté, fut sdmis par tous les auteurs indistinctement, parce qu'il était imposé par Lamarck. Nous respecions sans doute beaucoup les ou- vrages du savant auteur des Animaux sans vertèbres, Mais ayant tout, nous nous devons à la justice, et comme Brey- Dius à, Sans qu'on puisse émeltre aucun doute , parfaitement établi, en 4732, le genre Æehanocorys, nous nous trouvons 60 PALÉONTOLOGIE FRANCAIS, dans l'obligation de le substituer à celui d’Ananchytes que Lamark ne lui a imposé qu’en 1801. Toutes les espèces de ce genre sont des terrains crétacés , mais se trouvent dans deux étages : une dans le 47° étage néocomien et les autres dans le 22° étage sénonien. En dehors des espèces que nous figurons ici, M. Rœmer a mentionné les Ananchytes spatangiformis, analis et lalissi- ma.|Le premier nous paraît être le même que notre Epiaster aquilanicus. Le second est le Cardiaster pilula; pour le troisième, nous doutons aussi qu'il puisse rentrer dans ce genre. Ne 2101. EcæiNocorys GRAsANUS, d'Orb,, 1853. PI. 835. Dysaster hemisphæricus, Albin Gras, 1848. Oursins foss.de l'Isère, p. 66, pl. 5, fig. 1-3. Anañchytes hemisphæricus, Albin Gras, 1852.Oursins Foss. de l'Isère, p. 34, n° 53 (non Brongniart, 1822 ; non Agassiz, 1836). Dimensions. Longueur totale, 37 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 92 centièmes ; hauteur,63 centièmes. Coquille elliptique, hémisphérique , un peu élargie et obtuse en avant, peu rétrécie et arrondie en arrière, dont Ja hauteur est des 63 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est environ aux deux cinquièmes anté- rieurs. Dessus offrant une courbe hémisphérique régulière, dont le sommet est au milieu ; le pourtour très-arrondi, est presque à la base. Dessous très-concave, surtout autour de la bouche et de celle-ci vers les régions postérieures médio- latérales ; car le milieu postérieur est légèrement convexe. Bouche ovale transversalement, placée au tiers antérieur. Anus rond, terminal, placé à la région infra-marginale. 4m- TERRAINS CRÉTACÉS. 61 bulacres non visibles (sur l'échantillon type), mais par la dis- position des plaques ambulacraires, on voit que les ambula- cres convergent vers le sommet sans se rencontrer, mais aussi sans former deux centres bien dictincts. Rapports et différences. La forme déprimée de cette espèce, et son ensemble hémisphérique régulier, suffisent bien pour la distinguer des autres. M. Albin Gras, dans son intéres- sant travail sur les Échinoïdes du département de l'Isère, a d’abord décrit cette espèce comme un Dysaster ; mais ensuite il le place dans le genre qui nous occupe sous le nom d’'Ananchytes hemisphæricus. Sans pouvoir dire avec cer- titude auxquels des deux genres elle doit appartenir, à cause de son mauvais état de conservation, nous penchons cependant à croire, par la place de l'anus, par le manque de sillon antérieur et par le rapprochement des ambulacres au sommet, qu'elle doit plutôt appartenir au genre Æchinocorys. Mais alors, comme le nom d’Hemisphæricus a été employé dès 1836 par M. Brongniart, et en 1822 par M. Agassiz, pour une autre espèce, nous nous trouvons forcé de lui imposer une autre dénomination spécifique, et nous la dédions à M. Gras. Localité, M. Albin Gras croit qu’elle dépend du 17: étage néocomien. Il l’a recueilli aux environs du F4, près le village de Montaud, non loin de Grenoble (Isère). Explication des figures. PI. 835, fig. À, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous; fig. 2, la même, en dessus ; hg. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du eôté de la bouche; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l'anus. De la collection de M. Albin Gras, à Grenoble. 62 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 2102. ECRINOCORYS VULGARIS, Breynius, 4732. : PI. 804, 805, 806 et 808, fig. 1-3. Echinocorys vulgaris, Breyn., 1732. Echio., p. 58, pl. 3, fig. 2. Klein, 4734. Ech., p. 62, pl. 5, fig. A; pl.8, fig. F. Echinocorytes ovatus, Leske, 1778. Apud Klein, p. 478, 479, pl. 53, fig, 3; pl. 42, fig. 4, 5. E. scutatus, Leske, 1778. Id. p. 475, 476, pl. 42, fig. 4 ; pl. 45, fig. A, B. .… E. minor. (pars), Leske, 1778. Id., p. 183, pl. 17, fig. a, b. E. pustulosus, Leske, 1778. Id., p. 180, pl. 46, fig.a,b. Echinus ovatus, Gmelin, 1789. Syst., p. 3185. Echinus scutatus, Gmelin, 1739. Id., p. 3184. E. pustulosus, Gmelin, 1789. Id., p. 3185. Ananchites ovatus, Lam., 1801.Syst., p. 348. Echinocorys scutatus, Parkinson, 1811. Org. rem., ILE, pl. 2, fig. 4. Echinites ursinus, Schlotheim,l1813. In Jabrb., p. 410. .. Ananchrytes ovata, Lamarck, 1816. An. s. vert., 3, p. 25, n° 4. Encycl., pl. 154, fig. 43. A. striata, Lamarck, 1816. Id., p. 25, n° 2. Encycl., pl. 154, fig. 41, 12, 15, 14, 15, 16, 17. À: gibba, Lamarck, 1816.1d., p. 25, n° 3. A. pustulosa, Lamarck, 1816, n° 4 (le moule). Ananchytes ovata, Defrance, 1816. Dict., 2, supp. p. 40. A. carinata , Defrance, 1816. Id., p. 4, (non Lamarck, 1816). A. rustica, Defrance, 1816. Id., p. 41. 4. carinata, Defrance, 4816. Id., p. 41. Echinites scutatus (major et minor), Schloth., 4820. Pe- tref., 4, p. 309. TERRAINS CRÉTACÉS, 63 Echinocorys ovatus, Mantell.1821 Géol.trans., III,p. 201. Ananchites hemisphærica, Brongniart, 4822, Env. de Paris, p. 390, pl. 5, fig. 8 (moule intérieur). Ananchytes ovata, Brongniart, 1822. Env. de Paris, p. 45 et 300, pl. 5, fig. 7. Id., Deslong., 1824. Encycl., 2, p. 61. A. gibba, Deslongchamps, 1824. Encycl., 2, p. 62, A. striata, Deslongch., 1824. Encyel., 2, p. 62. ; pustulosa, Deslongch., 1824. Encycl., 2, p. 62. . ovata, Desnoyers, 1825. Mém. sur le Cotentin, p. 27. . ovatus, Goldf., 1829, Petref., 4, p. 145, pl. 44, fig. 4. . conoideus, Goldf., 1829. Id., p. 445, pl. 44, fig. 2. . striatus, Goldf., 1829. Id., p. 146, pl. 44, fig. 3. .ovatus, Hartmann, 1850, Wurtemberg, p. 48, n° 5. . ovata, striata, gibba et pustulosa, Blainville, 4834. Ma- nuel d’Act. p. 187. . A. ovata, gibba et hemisphærica, Agassiz, 1836, Prod., p. 16. À. striata, Grateloup, 1836. Mém. sur les Ours. de Dax, p- 60, pl. 2, fig. 9. A. pustulosa, Grateloup, 1836. 1d., p. 65, pl. 2, fig. 10, 11 (moule). A. conoidea, Grateloup, 1836. Id. p. 65, pl. 2, fig. 8. A. ovata, conoidea , striata, gibba et pustulosa, des Mou- lins, 1837. Études sur les Échinides, p. 368-372, n°’ 4, 2, 3, Let 5. A. ovata, Agassiz, 4889. Échinides suisses, p. 30, pl. IV, fig. 4-6. A. ovata, carinata et Conica, Agassiz, 4840. Catal. neoc., à À à à à à à p. 2. A. conoidea, gibba, ovata, pustulosa et striata, Edwards, 1840, Éd. de Lam., 3, p. 316 et 517. 6! PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, A. ovata, Rœmer, 1841. Kreïde, p. 35. A. ovata. Geinitz, 4842. Char. Kreide, p. 94. A. conoideus, ovatus et striatus, Morris, 1843. Cat. brit., p. 48. | À. ovata, E. Sismonda, 1843. Mém. géo-z001., p. 13. A. conoidea et pustulosa,Catullo,1846. Mém.géog., p. 124. A. ovala, striata, gibba, pustulosa, Gravesii et conica, Agas- siz et Desor, 4847. Prod. syst., p. 135 et 136. Modèles, Q. 44, Q. 67, T. 1, 44, 45, T. 2, 46, M. 24, R. 66, R. 91, M. 4, P. 93. A. ovata, gibba, striata, Gravesi et conica, d'Orb. 1847. Prod. 2, p. 268 et 269 ; étage 22°, n° 1447, 1148, 1149, 1450 et 1154 (d’après M. Agassiz). A. conina, Albin Gras, 1848. Descript. des Ours. de l'Isère, p. 65. Dimensions. Longueur totale, jusqu’à 40 centimètres, Par rapport à la longueur ; Largeur. (Centièmes, Hauteur, Centièmes, Var. Ovata 70 id. 68 id. Var. Gibba 86 id. 73 id. Var. Gravesii 80 id. 85 id. Var. Conica 84 id. 93 id. Coquille très-variable dans sa forme, et surtout dans sa hauteur relative, généralement ovale, arrondie en avant, un peu rétrécie et presque acuminée en arrière, dont le grand diamètre transversal est un peu en avant de la moitié, tou- jours formée de plaques lisses non convexes. Dessus très- convexe, formant une courbe plus ou moins régulière, dont la plus grande hauteur est un peu en avant de la moitié, où se trouve le sommet ambulacraire. Le pourtour, tout à fait à la base, est obtus, mais avec une tendance à former un angle. Souvent un léger angle à la région interambulacraire TERRAINS CRÉTACÉS. 65 postérieure. Dessous plan ou même concave, seulement re- levé sur ses bords et au milieu de la région médiane posté- rieure ; on remarque sur cette dernière partie des indices de protubérances alternes. La partie la plus excavée est autour de la bouche. Bouche transversale, à lèvre postérieure sail- lante, placée en avant du quart de la longueur. Anus oval, à bords relevés et saillants, placé sur le bord postérieur, mais tout à fait inférieur, sans area, Ambulacres très-visibles partout et absolument semblables les uns aux autres, tous formés de zones porifères égales, dont les pores également égaux sont ovales ; d’abord par paires presque transversales près du sommet, mais ensuite par paires, très obliques, en sens inverse à chaque zone. Appareil genital très-pro- noncé. Seulement les plaques oceilaires sont plus petites que les plaques génitales. On voit parfaitement les quatre pores génitaux et les cinq pores ocellaires. Tubercules égaux, éga- lement espacés partout, au milieu de granules égaux, espacés et saillants. Rapports et différences. Sa forme ovale, sa grande hauteur ja distingue bien de l'espèce précédente. C’est du reste l'es- pèce la plus commune et la plus connue. Observations. On voit par la synonymie que nous avons réuni sous un seul nom spécifique les Ananchytes hemisphe- rica de Brongniart ; ovata, striata, gibba, et pustulosa de La- marck ; carinata et rustica de Defrance, conoideus de Gold- fuss; Gravesii et conica d'Agassiz. En effet, quand on analyse les caractères de ces variétés, on reconnait que toutes les par. ties essentielles telles qn’appareil génital, appareil ocellaire, les ambulacres, les zones et wres ambulacraires, la bou- che, l'anus, les tubercules et les granules, sont absolument identiques. On reconnaît encore que tous ces noms d'espèces ne sont appliqués qu'à des différences de largeur, de lon- VI, 5 66 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, gueur, et surtout de hauteur des individus, sans qu'il soit possible dans les échantillons d'établir une limite entre eux; tandis qu’on trouve, sans exception, tous les passages d’une forme à une autre et cela dans les échantillons d'une même couche et d’un même lieu. En résumé, après avoir cherché vainement des caractères réels, tranchés, nous avons dû nous déterminer à réunir toutes ces espèces des auteurs dans une seule, caractéristique de la craie blanche ou étage sénonien. Histoire. Le plus ancien nom donné à cette espèce est certainement celui d'Echnocorys vulgaris, que Breynius lui aimposé en 1732. Le nom d'Ovatus donné par Leske en 1778, est moins ancien. Nous ne parlons pas des quatorze au- tres noms spécifiques imposés successivement à cette espèce par les auteurs et qu'on trouvera à la synonymie, puisque ious sont donnés postérieurement aux deux premiers que nous venons de citer. Lucalite. C’est peut-être de toutes les espèces la plus ca- ractéristique du 22° étage sénonien ou de la craie blanche de toute l'Europe.On la trouve dans le bassin anglo-parisien, en France, à Meudon (Seine-et-Oise) ; à Beauvais, à Notre- Dame-de-Thil, au Menil-Saint-Firmin, à Abbemont, à Méru, à Pouilly(Oise); à Louviers(Eure); à Villeneuve-l'Archevêque, à Sens, à Chamy (Yonne); à Rouen , à Fécamp, à Étretat, à Dieppe (Seine-Iuférieure) ; à Abbeville (Somme); à Reims, à Eperney, à Chavot, à Cui, à Césane (Marne) ; à Orglande , à Picanville (Manche) ; à Provins (Seine-et-Marne) ; à Montri- char, à Blois (Loir-et-Cher. En Belgique, à Ciply, près de Mons ; aux environs de Maestrich et d’Aix-la-Chapelle, En Angleterre, dans le Sussex, pe wes.à Whitelands, à Danes’s- Dike, à Derry, à Autrim, à Brighton. Dans le bassin pyrénéen, à Royan, à Meschers, à Talmont, à Mortagne (Charente-Inférieure) ; à Daz, à Tercis, à Rivière TERRAINS CRÉTACÉS,. 67 (Landes); aux environs de Lanquais, de Périgueux (Dordo- gne) ; aux environs d'Auch (Gers), M. l'abbé Dupuis; au- dessous de l’étage suessonien, entre Biaritz et Bidart (Basses- Pyrénées, M. Kæchlin. Dans le bassin méditerranéen , à Soulage, à Sougraigre, aux bains de Rennes(Aude);aux Ferres (Var); à Saint-André- de-Meauille (Basses-Alpes) ; à la Ruchère,aux Essart-Rocher, près Chartrousette (Isère); en Suisse, à Mutterschwarden (Berne); aux environs de Nice; à Mouvames (Vicentin); à Magne, environs de Schio (de Zigno). On le trouve encore à Haldem, en Westphalie ; en Russie, sur le Simbirsk et le Volga ; en Scanie, en Suède. Explication des figures. Pl. 804, fig. 1, variété régulière, vue en dessus; fig. 2, la même, en dessous ; fig. 3, un tuber- cule grossi ; fig. 4, profil du même. — PI. 805, fig. 4, profil de l’Ovatus ; fig. 2, profil de la variété élevée; fig. 3, profil de la variété bossue ; fig. 4 et 5, tubercules, grossis, d’après M. Forbes; fig. 6, appareil génital, d’après M. Forbes.—P1. 806, fig. 1, moule siliceux, vu en dessus ; fig. 2, le même, de profil ; fig. 3, le même , en dessous ; fig. 4 et 5, plaques am- bulacraires et interambulacraires, grossies, d’après M. For- bes. — PI. 808, fig. 4, appareil génital dessiné par nous, a-a , plaques ocellaires; b-b, plaques génitales avec leurs pores ; fig. 2, plaques ambulacraires, grossies, prises près du sommet; fig. 3, tubercule inférieur , grossi, De notre collection. No 2102. EGHINOCORYS TUBERCULATUS , d'Orb., 1853. PI. 807. Ananchytes tuberculata , Defrance , 1816, Dict. des sc. nat., 2, SUP., p. 41, n° 3. Id., Agassiz, 1836, Cat, syst., p. 2. 68 D'ALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 1d., Des Moulins, 4837. Études sur les Echinides, p. 374 (exclus. synon.). Id., Edwards, 1840. Édit. de Lam., 3, p. 320 (exclus. synon.) Id. Agassiz, 1810. Cat. neocom., p. 2. Id., Agassiz et Desor, 4847. Catalogue raisonné, p. 136. Modèles, n° 12, 43, S.64, T.9. 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 268. Étage 22°, n° 4151. Dimensions. Longueur totale, 52 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 79 cen- tièmes. Coquille ovale, très-élevée, presque conique, formée d’un test très-épais, dont toutés les plaques sont très-convexes, ce qui donne un aspect tout singulier à l’ensemble; elle est plus large et plus arrondie en avant , rétrécie et acuminée en arrière; sOn grand diamètre transversal est aux deux cinquièmes antérieurs. Dessus très-convexe, conique, dont la plus grande hauteur est au sommet ambulacraire placé à peu près au milieu; le pourtour, très-arrondi, se trouve à la base. La région interambulacraire impaire forme comme une sorte de carène obtuse. Dessous plat, avec une légère saillie à la région médiane postérieure. Bouche transversale, oblon- gue , placée au quart antérieur de la longueur dans une dé- pression. Anus Oval, inframarginal, entouré de bords sail- lants. Ambulacres très-distincts partout, formés de zones égales, chacune de deux pores oblongs, placés en chevrons brisés, et d'autant plus éloignés les uns des autres , qu'ils approchent davantage de la base. Les fubercules sont rares et très-petils. 4 Rapports et différences, Avec la même forme que l'Echino- corys vulgaris , Celle espèce s'en distingue de suite par la grande épaisseur du test, et surtout par la grande convexité TERRAINS CRÉTACÉS,. 69 de toutes les plaques composantes, ce qui produit comme l'aspect de pavés usés. Localité. Elle n’a encore été recueill'e que dans le 22e étage sénonien ou craie blanche de l'Italie, ou scaglia, du Vicentin de Padoue. (M. de Zigno), Monte di Magre (M. Agassiz). Explication des figures. P]. 807, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en des- sous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal du côté de la bouche ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l'anus. De notre collection. N° 2105. ECHINOCORYS PAPILLOSUS , d'Orb., 1853. PI. 808, fig. 4-6. Cassis galeola , sp. 4. Papillosa, Klein, 4734. Gall., & 67, p. 52. PI. 16, fig. C. Echinocorytes minor (pars), Var. 1, Papillosa, Leske, 1778. Ap. Klein, p. 183, pl. 16, C, D. Echinus minor, Var. à, papillosus. Gmelin, 4789. Syst. nat., p. 3186. | Ananchytes semi-globus, Lamarck, 4516. An. s. vert.3, p. 27, n° 40. Ananchytes corculum, Goldf., 1529. Petrif. Germ., p. 147. PI, 45, fig. 2. Ananchytes minor, Blainville , 1834. Man. d’act., p. 187. Ananchyles crassissima, Agass., 1836. Cat. syst., p. 2. A. corculum, Grateloup, 1836. Mém. sur les Ours. de Dax, n° 41, p. 65. A. corculum, Des Moulins, 4837. Étud. sur les Échin., p. 376, ne 9. A. semiglobus, Des Moulins , 1837. Ja. , p. 371, n° 8. A.semiglobus, Edwards, 1840. Éd, de Lamarck, 3, p. 319. 70 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, A. corculum, Edwards, 1840. Éd. de Lam., t. 3, p. 321. A. corculum, Rœmer, 1841. Kreïde, p. 35, ne 3. A, semiglobus , Agass. et Desor, 1847. Catal. rais., p. 136. I4., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 268. Étage 22e, n° 1452. Nous avons conservé cette espèce d’après l'autorité de : MM. Agassiz et Desor; mais nous avouerons que nous ne lui avons reconnu aucun caractère tranché qui puisse la distin- guer nettement de l'Echinocorys vulgaris. MM. Agassiz et Desor disent qu'elle est surbaissée, et plus ou moïns dépri- mée à la face inférieure. Ces deux caractères se trouvent à un haut degré dans plusieurs échantillons que nous avons observés et qui du reste ont tous les caractères de l'E. eul- garis. Nous croyons donc en dernière analyse que cette es- pèce est pour nous très-problématique, et qu'elle devra probablement rentrer dans les nombreuses variétés de forme de l'E. vulgaris, Localité, Dans le 22° étage sénonien ou de la craie blanche ; d'après MM. Agassiz et Desor, de Picanville (Manche); de Tercis (Landes) ; de Giply (Belgique); des sables de Stada et du Jutland (Suède), absolument les mêmes lieux que l'E. vulgaris, ce qui confirmerait encore l'opinion émise ci- dessus. Explication des figures. PI. 808, fig. 4, coquille, vue en- dessus ; fig. 5, la même, en dessous ; fig. 6 , la même, de profil, N° 2104. EcmiINOCORYS SULCATUS, d'Orb., 4853. PI. 809. Ananchytes sulcatus, Goldf., 4829. Petrif. Germ,, p. 446. PI. 45, fig. 4 (exclus, syn.), Id,, Agassiz, 1836, Cat. syst., p. 2. 1d., Agassiz, 1840, Cat. neocom., p: 2. TERRAINS CRÉTACÉS. 71 Id., Rœmer, 1841. Nordd Kreïide, p. 35. Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat. raisonné, p. 136. Id., d'Orb.; 1847. Prod. 2, p. 268. Étage 22, n° 4453. Ge que nous avons dit à l'espèce précédente peut se dire de celle-ci. Tout en la reproduisant comme espèce, nous ne lui trouvons pas assez de caractères distinctifs pour l'en sé- parer. La forme est identique à la forme de l'E. vulgaris, et le seul caractère différentiel indiqué par MM. Agassiz et Desor, est la légère convexité des plaques ou assules. Il reste à savoir si cette convexité dépend d’un caractère spéci- fique ou d’une simple monstruosité. Ce qui nous porterait à le penser, c’est que l'échantillon figuré par Goldfuss est indiqué comme de Maestrich, et que les échantillons que nous avons pu voir de cette localité, sont de véritables Z. ‘ vulgaris. Après ces doutes, nous devons attendre pour nous prononcer, que nous ayons vu plusieurs exemplaires du type figuré par Goldfuss. Localité, Du 22° étage sénonien de Maestrich. Ezplication des figures. PI. 809, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en des- sous ; fig. 3, la même, vue de profil dans le sens longitudi- nal. Copies des figures données par Goldfuss.} Genre HOLASTER, Agassiz , 1836. Spatangus auctorum. Genres Hemipneustes et Holaster (pars), Agassiz. Appareil génital très-allongé, dans le sens longitudinal , cette disposition dépend des plaques ocellaires paires anté- rieures, qui se placent sur la même ligne et de manière à séparer entièrement les plaques génitales antérieures des postérieures. Quatre pores génitaux sur ces plaques, formant entre eux un ensemble oblong. Plaques ocellaires au nombre 72 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, de cinq : une impaire antérieure, deux intermédiaires anté- rieures , et deux postérieures terminales , toutes avec leur pore ocellaire, correspondant à l'extrémité de chaque ambu- lacre. Bouche ovale transversalement , placée en dessous et en avant. Anus postérieur terminal ou supra-marginal, placé à l'extrémité supérieure d’une aire anale. Âmbulacres con- vergents sans se rencontrer, et marqués seulement près du sommet, en s'effaçant vers le bord. L'ambulacre impair gé- néralement dans un sillon et composé de pores simples dif- férents des autres; les ambulacres pairs à fleur de test, for- més presque toujours de zones inégales et de pores non con- jugués inégaux entre eux; point de fascioles. Tubercules crénelés autour, égaux ou inégaux. Coquille ovale ou cor- diforme, plus ou moins renflée ou déprimée. Observations, M. Agassiz a cru devoir en séparer son genre Hemipneustes ; mais quand nous analysons les caractères de ce genre, nous n’en trouvons pas un seul distinctif qui puisse l'éloigner des Holaster du même auteur : même appareil génital , mêmes pores génitaux et pores ocellaires ; la bouche à la même place et de même forme ; l'anus, dans une posi- tion identique, dans l’aire anale ; également point de fasciole, une forme générale analogue, de même un sillon pour l'am- bulacre impair, et cet ambulacre impair différent des autres. Après ces rapports, il reste une différence plutôt apparente que réelle, qui consiste dans l’inégalité des zones porifères, plus larges à la zone postérieure ; mais ce caractère même existe aussi chez presque tous les Holaster, car il est très-mar- qué chez les Æ. planus, marginalis, nodulosus, Trecensis, sub- globosus , suborbicularis, lævis et Peresii, etc. Seulement il est plus visible sur l'Æemipneustes que chez les autres, parce que l'espèce est plus grosse. Nons pouvons même dire que nous n'avons trouvé les deux zones ‘égales et les pores de TERRAINS CRÉTACÉS. 73 chaque zone égaux à ceux des 4. L’Hardyi et Grasanus. Il faudrait donc , pour conserver les deux genres de M. Agas- siz , ne placer dans le genre Æolaster que ces deux dernières espèces et toutes les autres dans son genre Hemipneustes. Cependant, comme il y à dans les espèces citées tous les in- termédiaires, de zones presque égales et de zones très-iné- gales, il ne resterait en vérité qu'un caractère sans limites et sans aucune valeur. Nous en concluons que ces deux genres doivent être réunis en un seul auquel nous conservons le nom de Holaster. Rapports et différences. Voisin, par la place et la forme de l'appareil génital, du genre EÉchinocorys , il s'en distingue nettement par son sillon antérieur, où est placé l'ambulacre impair, et par son anus supra-marginal , au lieu d'être infra- marginal. 1l se distingue des Cardiaster par le manque de fascioles. On à cité une espèce dans les terrains jurassiques ; mais, comme celle- ci nous paraît être la même que l'A. L’Hardyi, avec lequel nous ne trouvons aucune différence , nous pour- rions croire que cette espèce est encore des terrains crétacés. Il résulterait de ce fait , que toutes les espèces du genre Æo- laster seraient des terrains crétacés. Voici la liste des espèces de ce genre que nous n’avons pas pu obtenir en France. Espèces nominales du genre Holaster, citées en 1847, dans le Catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor , et que nos recherches font disparaître des listes de ce genre. H. truncatus, Agassiz, 1847. Cat. raisonné , p. 135. Cette espèce nous paraît n'être qu'une variété du Cardiaster anan- chytis jeune. Voyez n° 2154. I. bicarinatus, Agassiz, 1847. Cat, rais., p. 135. C'est une espèce du genre Cardiaster. Voyez n° 2132. 3 7l PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, H. Italicus, Agassiz , 1847. Cat. rais., p. 435. C’est une espèce du genre Cardiaster, Voyez n° 2135, Holaster cordatus, Agassiz, Gat., p. 134. Dubois 1836. Voyage au Gaucase, pl. 4, fig. 2-4. (Non Cordatus, Lam. 4816.) Le nom de Cordatus ayant été employé dès 4816 pour une espèce du genre Æolaster, nous avons nommé l'espèce H: Grasanus, vOy. n° 2108. Holaster cinctus, Agass. 1847, Cat. rais., p. 133, P. 88. Nous avons reconnu sur le moule que nous a envoyé M. Cou- lon, que cette espèce de M. Agassiz est la même qne le Cardiaster ananchytis, voy. n° 2131. : Holaster placenta, Agassiz 1847. Cat. rais., p. 133. M. 2. D'après le moule qui nous en a été envoyé par M. Coulon, nous avons cru reconnaître que cette espèce de M. Agassiz n’est autre chose qu’un Echinocoris vulgaris, déformé par la pression verticale; voy. n° 2101. Holaster granulosus, Agassiz. C'est un Cardiaster, que nous réunissons au Cardiaster Ananchytis. Voyez n° 2134. H. Granoughii, Agassiz et Desor. C'est, d’après M. Forbes, une espèce du genre Cardiaster , qui doit porter le nom de C. Fossarius. Voyez n° 2128, H. Cor-avium, Agassiz et Desor. Nous nous sommes as- suré, sur le type même déposé au Muséum, que cette espèce v’est autre que le moule en silex de l’Æ. subglobosus. Voyez n° 2116. H. carinatus , Agassiz et Desor, Il est formé du type de Lamarck et de notre synonymie. Voyez n° 2118. M. Agassiz y rapporte à tort son //. nodulosus, qui n'est autre que le Cardiaster Ananchytis. Voyez n° 2131, { H. Sandos, Agassiz et Desor. C’est l'A. carinatus, d'Orb. Voyez n° 2118. H, nasutus, Agassiz et Desor, Espèce basée sur une dé- TERRAINS CRÉTACÉS, 75 formation que, d’après les étiquettes de la main de M. Agas- siz, nous avons reconnue appartenir , en partie (ceux des col- lections de MM. Cailliaud et Albin Gras) à l'A, carinatus (voyez n° 2118).et les autres (ceux du Muséum), à l'A. sub- globosus. Voyez n° 2116. H. transversus, Agassiz et Desor, C’est certainement un exemplaire du 7. lævis, déformé. H. intermedius, Agassiz et Desor: Cette espèce ne nous paraît pas différer de l'A. L'Hardyi, et nous ne balançons pas à les réunir. Voyez n° 2105. H. Pilula, Agassiz et Desor. Sous ce nom, M. Agassiz réu- nit trois espèces bien distinctes. Sa variété mazima n’est, en effet, d'après le type de notre collection, que l'A. trecensis. Voyez n° 2117. La variété minima renferme deux autres types : 40 l’ananchytes pilula de Lamarck, qui est notre Cardiaster pilula (voyez n° 2129), et 2° une espèce de même taille, très-différente, que nous avons nommée 7. se- nonensis, VOy. n° 2124. | Holaster ananchytis, Agassiz, C’est notre Cardiaster Anan- chytis. Voyez n° 2131. Résumé géologique sur les Holaster. Après avoir enlevé du genre toutes les espèces qui dé- pendent du genre Cardiaster, il nous reste encore vingt-six espèces ainsi réparties. Dans l'étage néocomien, les Æ. intermedius, Agass. Co- nicus, d'Orb. Campicheanus, d'Orb. Grasanus, d’Orb., Du- boisanus, d'Orb. | Dans l'étage Albien, les Z. Lævis, Agassiz', Perezis , Sis- monda. Transversus, Agass, Inflatus, d'Orb. Amplus, d'Orb. Latissimus, Agass. Dans de 20° étage : cénomanien, les Æ, suborbicularis , 76 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE, Agass. Subglobosus, Agass. Trecensis, Leymerie. Carinatus, d’Orb. Marginalis, Agass. Cenomanensis, d'Orb. Dans le 21e étage : turonien, l'A. integer, Agass. Dans le 22° étage : sénonien, les JZ, striato-radiatus, d'Orb. Planus, Agass. Senonensis, Agass. Semistriatus , d'Orb. In- dicus, Forbes. Cinctus, Agass. Amygdala, Agass. On voit, en résumé, que le genre Æolaster commence à se montrer avec l’étage néocomien des terrains crétacés, et s’éteint dans les derniers étages de ces terrainsayant toujours à chaque étage montré un assez grand nombre d'espèces. N° 2105, HOLASTER INTERMEDIUS, Agassiz, 1856. PI. 810. Spatangus intermedius, Munster}, 1829, Goldf., p. 149, pl. 46, fig. 1. Holaster L’'Hardyi, Dubois, 1836. Voyage au Caucase, t. 4, fig. 8-10. Id. Agassiz, 1836. Cat. syst., p. 1. Holaster intermedius, Agassiz, 1839. Echin. suisses 4, p. 19, pl. 3, fig. 6-8. Holaster L'Hardyi, Agassiz, 1839. Echin. suisses, 1, p. 42, pl. 2, fig. 4-6. Id. Agassiz, 1840. Cat. neocom., p. 41. Holaster L'Hardyi, Agassiz et Desor, 1547. Cat. raisonné, p. 133. H. intermedius, Agassiz et Desor, 4847. — Id. p. 435 (mo- dèles 38, Q. 40). Id. d'Orb., 4847. Prod. 2, p. 87. Étage 17°, no 466, Dimensions. Longueur totale, 35 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, de 95 à 102 centièmes; épaisseur, 58 à 60 centièmes. Coquille ronde ou ovale, déprimée , tronquée, et un peu sinueuse en avant et en arrière, dont le grand diamètre trans- TERRAINS CRÉTACÉS, 77 versal est presque à la moitié de la longueur. Dessus arrondi en avant jusqu’à la fiu de l'ambulacre impair , peu convexe, mais un peu caréné de ce point jusqu’à l'aire anale tron- quée obliquement. La plus grande épaisseur est au sommet ambulacraire, placé un peu plus en ayant qu’en arrière. Le pourtour est arrondi, placé près de la base ,! surtout sur la région anale. Dessous peu convexe, presque plat, néanmoins un peu convexe et anguleux sur la région médiane posté- rieure, où se remarquent six à sept légères protubérances en zigzag. De chaque côté de cette partie saillante, est une dé- pression qui part de la bouche. Les bords antérieurs sont aussi convexes. Si/lor ambulacraire impair, large, creusé for - tement près de la bouche, et très-prononcé jusqu'au sommet. Bouche petite, ovale transversalement placée dans un enfon- cement, vers le tiers antérieur de la longueur. Anus oval, très-comprimé, placé tout entier au-dessus de la moitié supé- rieure de la hauteur, dans une aire anale très-peu marquée, cependant un peu creusée. Ambulacres droits peu écartés, distincts sur les régions supérieures. Ambulacre impair formé de zones très-étroites, composées de poress, petits, ronds, placés de chaque côté d’un gros tubercule oblique. Armbulacres pairs, droits, dont les deux zones égales en lar- geur, sont étroites, formées de pores ovales, obliques en sens invers, et pourvus d’un tubercule très-saillant entre les deux. Appareil oviductal ayant des pores génitaux peu distants, for - mant un carré oblong et obliques entre eux. Tubercules per- forés et crénelés, très-distants les uns des autres, et presque du même diamètre en dessus, et plus gros en dessous, seule- ment une ligne de plus petits se voit en dedans des pores de l'ambulacre impair. Les granules sont espacés, et l'on en voit une ligne transverse entre les pores des ambulacres paires. Observations. Nous avons sous les yeux un grand nombre 78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. d'échantillons de cette espèce chez lesquels on remarque, avec les mêmes caractères constants, une forme un peu plus courte et plus ronde chez quelques individus, et une plus ou moins #randeépaisseur, mais dans des limites très-restrein- tes. La variété de cette espèce que M. Albin Gras indique dans son important travail sur l'Isère, est certainement une espèce distincte , que nous dédions à celui qui l’a découverte. L'Æ. intermedius, Agassiz, 1839. Échinides suisses, 4, p. 49, pl. 3, fig. 6-8, nous paraît être simplement l'A. L'Hardyi; mais alors le nom de l’Hardyi ne peut plus être conservé, et ce sera l’Holaster intermedius. Il y aurait seulement erreur de gisement. Localité. Cette espèce est, en France, caractéristique de l'étage néocomien, dans ses parties néocomiennes proprement dites. On l’a recueillie : dans le bassin anglo-parisien, à Saint- Sauveur, aux Saints-en-Puysaie, à Fostenoy, à Auxerre à Gurgy (Yonne); à Vandeuvre, à Marolle (Aube); à Saint- Dizier, à Vassy, à Bettancourt-la-Ferrée, à Baudrecourt (Haute-Marne); dans le bassin méditerranéen, à Nozeroy (Jura); à Morteau (Doubs); à Neuchâtel (Suisse); à Sainte- Croix, canton de Vaud (M. Gampiche); en Angleterre, à. Brunswick (M. d’Archiac). Ezxplication des figures. PI. 810, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 5, le même, du côté anal ; fig. 6, une échanul- lon pour montrer la disposition des plaques , vu en dessus ; fig. 7, le même, vu de profil; fig. 8, disposition des ambula- cres et des pores génitaux grossis; fig. 9, une partie de Pambulacre pair grossi; fig. 10, une partie de l’ambulacre impair grossi, fig, 11, un tubercule grossi, De notre col- ection. TERRAINS CRÉTACÉS, 79 N° 2106, HOLASTER CoNICUS, d'Orb., 1853. PI. 814, fig. 1-4. Dimensions. Longueur totale, 35 millimètres. Par rapport à. la longueur : largeur, 92 centièmes ; hauteur, 61 cen- tièmes. Tout en ayant figuré comme espèce distincte, sous le nom d’Æ, conicus, l'échantillon qui nous occupe , nous craignons que ce ne soit une monstruosité de l'A. L’'Hardyi. En effet, même forme au pourtour, en dessous , et dans les détails de tubercules et d’ambulacres ; mais avec tous ces caractères identiques, les différences suivantes se font remarquer : une forme bien plus élevée, conique lorsqu'on la regarde en avant , et bien distincte , par ces caractères, de tous les échantillons du ZL’Hrdyi que nous connaissons. S'il se ren- contre’ d’autres échanulions identiques , l'espèce sera cons- tatée ; mais si celui que nous décrivons ici reste seul dans la science, il faudra peut-être le considérer comme une mons- truosité de |’ Z. L’Hardyi. Localité, Dans l'étage néocomien inférieur, où il a été dé- couvert aux environs de Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse), par M. Campiche. Explication des figures. PI. 814, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle , vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche. De la collection de M. Campiche. N° 2107. HOLASTER CAMPICHEANUS, d'Orb., 1853. PI. 811, fig. 5-11. Dimensions. Longueur totale, 19 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes ; hauteur, 58 cen- tièmes. 80 DALÉONTOLOSIE FRANCAISE. Coquille oblougue, gibbeuse, déprimée , très-échancrée en avant, rétrécie et tronquée en arrière, dont la hauteur est des 58 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est en avant de la moitié. Dessus remarquable par cinq sillons prononcés , et par l’ensemble gibbeux , ar- rondi et surbaissé en avant ; en arrière du sommet ambula- craire,se voit une bosse où se trouve la plus grande épaisseur, de là s’abaissant en s’infléchissant jusqu’au-dessus de l'anusoù se trouve une seconde bosse. Le sommet ambulacraire est très en avant, et le pourtour, obtus, est plus saillant près de la base. Les assules ou plaques sont convexes en arrière. + Dessous, avec la continuité des cinq sillons supérieurs, très- évidé au milieu et très-relevé à sa région médiane postérieure et sur les côtés antérieurs. Cinq sil/ons ambulacraires creusés, mais l’impair large, très-profond, se continue jusqu’au som- met. Bouche ovale, transverse, placée plus en arrière que le tiers antérieur. Anus très-grand , ovale longitudinalement , placé très-haut près du sommet de la bosse postérieure et très- distant du dessous. 4 mbulacres très-prononcés ; l’ambulacre impair large, droit. Les ambulacres impairs sinueux, simples, formés de sones étroites séparées, composées de petits pores ronds , égaux, séparés par un tubercule saillant. Appareil oviductal comme bosselé. Tubercules rares, mais égaux par- tout. j Rapports et différences. Cette espèce est très-remarquablé et forme exception dans le genre, par les cinq sillons pro- noncés et assez profonds, qu'on ne trouve dans aucun autre Holaster. Cependant les ambulacres sont entièrement ceux de ce genre , et nous ne croyons pas qu'on puisse le placer ailleurs. Indépendamment de ses sillons, cette espèce se dis- tüingue encore de toutes les autres par ses gibhosités et sa forme. TERRAINS CRÉTACÉS. 81 Localité. M. Campiche, à qui la science doit tant de recher- ches intéressantes, l’a recueilli à Sainte-Croix,canton de Vaud (Suisse), dans le 17° étage néocomien, à sa partie moyenne. Explication des figures. PI. S11, fig. 5, coquille de gran- deur naturelle; fig. 6, la même, grossie, vue en dessus ; fig. 7, dessous; fig. 8, profil longitudinal ; fig. 9, profil trans- versal , vu du côté de la bouche ; fig. 40, le même du côté de l'anus; fig. 14, partie d'un ambulacre pair, grossi, pour montrer la forme des pores ambulacraires. De la collection de M. Campiche. N° 2108. HOoLASTER GRASANUS, d'Orb., 1853. PI. 823. Holaster cordatus, Dubois 1836. Voy. au Caucase, pl. 4, fig. 2-4 (Non Lamarck, 5116.) H. cordatus, Agass. 1847. Cat. rais., p. 134. Id., d'Orb. 1847. Prodrome, 2, p. 87. Étage 17e, n° 467. Holaster L’'Hardyi, Albin Gras, 1848. Oursins de l’fsère, p. 62 (non L'Hardvi, Dubois). Id. Albin Gras, 1852. Fossiles de l'Isère, p. 26, n° 49. Dimensions. Longueur totale, 35 millimètres, par rapport à la longueur : largeur, 98 à 101 centièmes. Hauteur, 73 cen- tièmes. Coquille ronde, renflée, à peine évidée en avant , tronquée en arrière , dont la hauteur est des 73 centièmes de la lon- guerr , et dont le grand diamètre transversal est un peu en avant de la moitié de la longueur. Dessus très-convexe, ar- rondi en avant, et en dessus, sans carène postérieure ; mais très-relevé en arrière jusqu’à l'aire anale, tronquée verticale- ment. La plus grande hauteur est en arrière du sommet am- bulacraire ; ce derfier placé lui-même plus en arrière que la moitié de la ds, pourtour arrondi a sa plus grande convexité assez près de la base. Dessous presque plan, à vL. 6 82 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. peine convexe sur la région médiane postérieure, et sur les régions latérales antérieures. Sillon ambulacraire impair à peine indiqué en avant, et presque superficiel près du som- met. Pouche ovale, transverse, placée vers le tiers antérieur. Anus oval, comprimé, placé très-près du dessus dans une large aire plane non circonscrite. Ambulacres très-écartés . sur la ligne médiane, peu distincts, aux parties supérieures seulement. Ambulacre impair à peine visible, tant ses pores sont petits. Ambulacres pairs très distincts , un peu arqués, formés de zones porifères simples, très-étroites, égales, com- posées de pores ovales par paires obliques en sens inverse à chaque zone, et très-espacés partout. Ceux inférieurs diver- gent autour de la bouche. Appareil génital très-allongé et formant une ligne très-longue. Tubercules petits rapprochés. Rapports et différences. Cette espèce, regardée comme une variété de l'A. L’'Hardyi, par M. Desor, a été décrite comme telle par M. Gras. Cependant , ce paléontologiste pensait qu'on devrait en faire une espèce distincte, décision que nous avons dû prendre en voyant que les types communiqués par M. Gras se distinguent de l'A. L'Hardyi par une plus grande hauteur, par la région postérieure du dessus sans carène, par l’aréa anale coupée verticalement, par sa plus grande hauteur en arrière du sommet , par le sommet plus en arrière, par l'anus placé plus haut, par l’appareil génital plus allongé, et les ambulacres pairs plus distants, par des zones porifères plus étroites, et formées de pores infinimént plus petits et plus écartés. La communication d’un moule de l'H. cordatus de M.Dubois nous l’a fait reconnaître pour la même espèce. Localité. Recueilli par M. Albin @as , au Fontanil (Isère), dans le 47° étage néocomien; par M. Kæchlin, à Anglès (Basses-Alpes) ; par M. Dubois dans le Caucase. TERRAINS CRÉTACÉS. 83 Explication des figures. PI. S23, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil lon- gitudinal ; fig. 4, profil traasversal , vu du côté de la bouche; fig. 5, le même, vu du côté opposé ; fig. 6, appareil génital , grossi; fig. 7, une partie de l’ambulacre pair, grossie. De |: collection de M. Albin Gras. N° 2109. HOLASTER LÆVIS, Agassiz. PI. 812. S;atangus lævis, De Luc. M:. collection. Id., Brongniart, 4822. Environs de Paris, p. 97 et 399, pl. 9, fig. 42. 1d., Deslongchamps, 1824. Encycl., 2, p.689, no 83. Id., Defrance, 1827. Diet. des se. nat., L, p. 96. Id., de Blainville, 1834. Actinol., p. 456. ° Holaster lævis, Agassiz, 1836. Mém. de la Soc. de Neuch., v. 4, p. 183. Prod., p, 16. Spatangus lævis, Des Moulins, 1837. Études sur les Échin., p. 406. Holaster suborbicularis, Agassiz, 1839. Échin. suiss. (Par- tie), pl. 3, fig 14-13 (non Brongniart, 1823). Holaster lœvis, Agassiz, 4839. Echin. suiss., p. 17, pl. 3, fig. 1-3. 1d., Edwards, 1840. Édit, de Lamarck, 3, p. 334, n° G. 1d., Rœmer, 4841. Kreide, p. 34. Id., Agassiz, 1847. Catal, raisonné, p. 135. Modèles 27, 31, P. 79. Id.,\d'Orb., 4847. Prod,, 2, p. 141; étage, 19, n° 307. Id., Albin Gras, Descr. des Ours. de l'Isère, p. 63. Id., Albin Gras, 1852. Foss, de l'Isère, p.40, n°. 35. Dimensions. Longueur totale, 45 millimètres. Par rapport à la iongueur : 8! PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Iudividu jeune. Largeur, 91 cent. Épaiss., 55 centièmes. Individu adulte. Largeur, 92 » » 65 » Coquille un peu plus longue que large, ovale, plus ou moins bombée, suivant l'âge, élargie et sinueuse en avant, rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur varie des 55 aux 65 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal est aux 2 cinquièmes antérieurs. Dessus lisse, bombé également partout, d’avant en arrière, seulement ob- tus ou légèrement échancré pour l'aire anale. La partie la plus convexe correspond au sommet ambulacraire , et se trouve un peu en avant de la moitié antérieure. Le pourtour, anguleux quoique obtus, est à la base. Dessous presque plan, peu creusé autour de ia bouche, et à peine un peu plus con- vexe sur la région médiane postérieure, où l’on remarque quelques saillies coniques en zigzag. Sillon ambulacraire impair creusé seulement en avant, mais presque nul ailleurs. Bouche ovale transversalement, un peu tronquée en arrière du quart de la longueur. Anus oval longitudinalement, acuminé en haut et en bas, placé sous une légère saillie au sommet d'une aire anale triangulaire peu creusée. Ambulacre impair à peine marqué. Æbulacres pairs visibles seulement près du sommet. Les pores sont ovales, un peu transverses. Tubercules très-petits, écartés, ce qui fait paraître la surface comme étant lisse et polie. Nous avons cru remarquer qu'il y avait de plus quelques tubercules plus gros, mais très- rares, sur les pièces interambulacraires latérales, et sur une seule ligne irrégulière. Les granules sont si petits que l'in- tervalle des tubercules paraît lisse. Observations. Comme nous l'avons déjà dit, on voit une différence produite par l'âge. Les individus jeunes sont plus déprimés, leur pourtour est plus anguleux, et le dessous plus plat, stules différences que nous ayons pu remarquer. TERRAINS CR'ITACÉS, 35 Rapports et différences. Cette espèce a beaucoup de rap- ports avec les Æ. carinatus et marginalis; mais elle se dis- tingue de la première par sa forme plus courte, par sa sur- face supérieure lisse, en apparence, par son pourtour plus anguleux, et par une seule rangée de plus gros tubercules sur les côtés. Elle se distingue de l'A. marginalis par sa forme plus ovale, par une plus grande longueur, par son pourtour plus caréné, et enfin par son aspect lisse en dessus, caractères qui ne se montrent jamais dans les deux espèces avec lesquelles nous les avons comparées. Histoire, Cette espèce a peu fait commettre d’erreurs ; seulement elle a été figurée jeune comme ZX. lœvis, et adulte sous le nom de Suborbicularis, par M. Agassiz dans ses Échi- nides suisses ; mais ce savant a lui-même rectifié cette er- reur dans son Catalogue raisonné, fait en commun avec M. Desor. Localité, Elle est caractéristique de notre 19° étage albien, ou du gault et du grès vert des auteurs. On la trouve dans le bassin anglo-parisien , à Saint-Aubin (Oise); dans ie bassin méditerranéen, à Escragnolle (Var) ; à Vouvray et à la perte du Rhône (Ain) ; à Cluse, au Reposoir, à la montsgne des Fis (Savoie); au Saxonet, à Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse) ; aux environs de Nice (Agassiz). Explication des figures. PI. 812, fig. A, individu adulte. vu en dessus ; fig. 2, le même, en dessous; fig. 3, profil longi- tudinal ; fig. 4, profil transversal du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l'anus; fig. 6, jeune individu avec des plaques, vu en dessus ; fig. 7, le même, dans son profil longitudinal ; fig. S, plaques interambulacraires pour mon- trer l'accroissement sur les faces supérieures et inférieures a a, et sur les faces latérales b b. De notre collection. 86 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2110. HoLAsTER PEREZ, E. Sismonda, 1843. PI. 813, fig. 1-7. Holaster Perezii, E. Sismonda, 1843. Mém. Ecb. Nizza., p- 44, pl. 4, fig. 43. Id., Agassiz et Desor, 1847. Catal. rais., p. 135. Jd., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 141; étage 49, n° 306’. Id., Albin Gras, 1848. Ours. foss. de l'Isère, p. 62, n° 3. Holaster bisulcatus, Albin Gras, 1848. Id., p. 62, pl. 4, fig. 7, 8. 1d., Albin Gras, 4852. Foss. de l'Isère, p. 40 ; étage 19, n° 36. Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 60 cen- tièmes. Coquille un peu plus longue que large, cordiforme, très- sinueuse en avant, rétrécie en arrière, tronquée à son extré- milé postérieure,où se voit un second sinus.Sa hauteur est des 60 centièmes, et son grand diamètre transversal,des 90 cen- tièmes de Ja longueur, est aux deux cinquièmes antérieurs. Dessus peu convexe, arrondi et très-obtus en avant, formant une courbe peu convexe jusqu'à la région anale, où se trouve une troncature obtuse. La partie la plus haute est au tiers postérieur, bien en arrière du sommet ambulacraire, qui se trouve en avant de la moitié de la longueur. Le pourtour, très obtus et arrondi, est près de la base. Dessous peu con- vexe, très-creusé en avant et sur les côtés de la bouche, releré au milieu de la région postérieure médiane, où se re- marquent quelques saillies alternes. Sillon ambulacraire im pair très-creusé en partant de la bouche et en avant, un peu moins quoique très-sensible jusqu'au sommet ambulacraire. TERRAINS CRÉTACÉS. 87 Bouche ovale, transversalement placée en avant du tiers antérieur de la longueur. Anus oval Jongitudinalemen: , placé assez près du bord inférieur dans une aire creusée en sillon, qui s'étend jusqu’en dessous. Ambulacres visibles, surtout au sommet, et s'effaçant ensuite. L’ambulacre impair a des pores très-petits. Les ambulacres pairs ont des zones inégales : la plus grande en arrière; celle-ci a des pores transverses, ovales , séparés par un tubercu!e. Une rangée transversale de granules surmonte chaque paire de pores. Tubercules égaux, épars partout en dessus, excepté de cha- que côté de l'ambulacre impair, où l’on remarque une rangée de plus gros tubercules, il y en a aussi de plus petits au mi- lieu de l’ambulacre impair. Les granules sont très-gros et très-espacés. Rapports et différences.Cette espèce se trouve souvent avec l'Æ. lævis, dont elle a la taille ; mais elle s’en distingue bien nettement, par sa forme plus large en avant, plus déprimée, par son sillon de l’aire anale, par le sillon antérieur plus profond et marqué partout, par sa grande épaisseur en ar- rière du sommet, par son pourtour arrondi, par son dessous bien plus creusé autour de la bouche, enfin par ses tuber- cules bien différents, ainsi que ses granules plus gros. Ce sont en effet deux espèces bien caractérisées, Histoire. M. Eugène Sismonda l’a décrite et figurée en 1843 sous le nom d’Æ. Perezii, et citée ensuite dans le Catalogue raisonné de MM. Agassiz et Desor. Il paraîtrait que M. Albin Gras ne possédait pas des échantillons de cette espèce avec la détermination exacte; car, la croyant nouvelle, il l’a nom- mée H. bisulcatus, Nous avons sous les yeux un grand nom- bre d'échantillons du Perezii et du Bisulcatus, et nous pouvons aflirmer qu'ils appartiennent à une seule et même espèce, à laquelle le nom de Perezü devra rester comme le 88 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, plus ancien. M. Forbes considère un Cardiaster d'Angleterre comme le même que le bisulcatus de M. Gras. Comme nous possédons de très-bons exemplaires de cette espèce, nous pouvons aflirmer que c’est bien un Holaster et non un Car- diaster. Localite, Jusqu'à présent cette espèce, propre au 19° étage albien, est restreinte au bassin méditerranéen. Elle a été re- cueillie par nous à Clar près d’Escragnolle, et à Saint-Pont (Var), par M.Albin Gras, aux Hameaux des Prés et des Côtes dans la vallée de Rancurel, et au Ravis, près de Grenoble (Isère). MM. Cailliaud et Sismonda l'ont rencontrée aux envi- rons de Nice. Explication des figures. PI. 813, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, en dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal , vu du côté de la bouche; fig. 5, le même, vu du côté de l'anus; fig. 6, une zone grossie des ambulacres pairs antérieurs ; fig. 7, un tubercule et des granules grossis. Le tubercule devrait être crénelé. De notre collection. No 2111. HOLASTER TRANSVERSUS, Agassiz, 1839. PI. 843, fig. 8-9. Holaster transversus, Agassiz, 1839. Echin. suiss. 4, p.418, pl. 3, fig. 4, 5. Id., Agassiz et Desor, 1847, Cat. rais., p. 435. Modèles, n° 26. 1d., d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 141 ; étage 19°, n° 307’. M, Agassiz, tout en décrivant cette espèce comme nou- velle, ne paraît pas être certain que ce ne soit une défor- mation de l'A. suborbicularis, Or , il est à remarquer que le Suborbiculairis des Echinides suisses, dont ce savant parle, a été plus tard reconnu par lui comme étant l'A. læris. TERRAINS CRÉTACÉS, 99 M. Agassiz n’en connait qu'un seul exemplaire, recueilli par M. Studer à la Montagne des Fis, en Savoie. Cette indication et l'isolement de cet échantillon nous portent à croire que ce n’est qu’une déformation par la pression latérale d'avant en en arrière de l'A. lœvis, si commun à la montagne ‘des Fis, où beaucoup de fossiles sont déformés. Nous l'avons donné ici seulement pour compléter les renseignements sur les Echinoïdes, et en attendant de nouveaux renseignements. Le moule que nous avons vu au Muséum nous confirme que l'A. transversus n'est qu'une déformation de l’H. lœvis. Explication des figures. PI. 813, fig. 8, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 9, la même, vue de profil. Copie des figures données par M. Agassiz. No 2112. HOLASTER INFLATUS, d'Orb., 4847. PI. 814, fig. 1-5. Holaster inflatus, Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 134. Dimensions. Longueur totale, 28 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 99 centièmes; hauteur, 77 cen- tièmes. Coquille presque ronde, tronquée obtusement en avant; très-bombée, à peine un peu rétrécie en arrière ; sa hauteur a les 77 centièmesde sa longueur, et son grand diamètre trans- versal est en avant de la moitié. Dessus arrondi et convexe partout , sans sillon ambulacraire ni aréa anale. La partie la plus haute est au tiers en arrière et loin du sommet, qui lui, est placé au tiers: antérieur. La convexité du pourtour, par suite du renflement de toutes les parties, est presque au milieu de la hauteur. Dessous convexe partout, même autour de la bouche. Bouche ovale transversalement placée au tiers antérieur. Anus rond , placé plus en dessus 90 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, que près de la face inférieure. Ambulacres très-marqués, s’élargissant beaucoup sur la convexité du pourtour, et dont les plaques sont larges. s Rapports et différences. Sa forme arrondie, son manque de sillon antérieur suflisent pour distinguer parfaitement cette espèce remarquable, la plus convexe de toutes et celle dont le sommet est le plus antérieur. Histoire et localité. Nous possédons le type , que nous avions nommé inflatus, et que nous avons prêté à M. Desor sous ce nom, afin qu'il le mentionne dans son catalogue. Les exemplaires du Muséum ont été recueillis par M. l'amiral de Hell, au Sénégal, et le nôtre nous a été donné par M. Petit de la Soussaye, comme ayant été recueilli par un officier de marine, au Cap-Vert. Ayant reçu du Sénégal l’4m- monites inflatus bien caractérisée, nous pensons que cet Holaster se trouve avec elle dans notre 19e étage albien. Explication des figures. Pl. 814, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 5, le même, vu du côté de l'anus. De notre col- lection. N° 2113. HOLASTER AMPLUS, d'Orb., 1853. PI. 836. Dimensions. Largeur, 51 millimètres. Par rapport à la largeur : longueur, 92 centièmes; hauteur, 48 centièmes. Coquille subcireulaire, un peu plus large que longue, très- déprimée , échancrée en avant, rétrécie et tronquée en ar- rière, dont la hauteur est des 48 centièmes de la largeur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus con- vexe, formant une courbe régulière d'avant en arrière, jus- qu’à l'aire anale,qui est tronquée obliquement.Le sommet am- TERRAINS CRÉTACÉS. 91 bulacraire correspond à la plus grande hauteur et se trouve à peu près au milieu. Le pourtour, légèrement caréné et flexueux, est à la base. Dessous presque plan, excavé assez fortement autour de la bouche, mais convexe, en toit, sur— baissé à la région médiane postérieure. Sillon ambulacraire impair assez large, droit, creusé également partout de la bouche au sommet. Bouche transverse, obl'ongue, tronquée en arrière, pourvue d'une lèvre en avant, et nlacée aux deux- septièmes antérieurs de la longueur. Anus oval, longitudi- nal, placé à la partie supérieure d’une aréa anale creusée et triangulaire, assez loin du bord antérieur, Ambulacres visi- bles seulement près du sommet. Æmbulacre impair, à zones écartées, très-étroites, formées de deux pores obliques , sé- parés par un tubercule oblong. 4 mbulacres pairs légèrement arqués, formés de bandes étroites presque égales en largeur et composées de pores égaux, oblongs , transverses ou un peu obliques. Rapports et différences. Par sa largeur, cette espèce se distingue de toutes les autres de l'étage albien. Sa grande largeur la rapproche de l’Æ. latissimus ; mais elle s’en dis- tingue par sa forme plus arrondie, moins large en avant, par son pourtour anguleux au lieu d’être rond , par son dessous plus plat, et par les zones de ses ambulacres pairs , égales en largeur. Localité. Elle est propre au 19° étage albien de Grand- Pré (Ardennes), où elle paraît être rare. Nous en devons la connaissance à l’obligeance de M. Valenciennes. Nous l’a- vons recueillie au Havre, dans le même étage. Esplication des figures. Pl. 836, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l'anus; fig. 6, une partie de 92 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. l'ambulacre impair, grossi ; fig. 7, une partie de l'ambulacre pair antérieur, grossi. De la collection zoologique du Mu- séum et de notre collection. N° 2114. HOLASTER LATISSIMUS, Agassiz, 1840. PI. 837 et 838. Holaster latissimus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Id., Agassiz, 1847. Cat. raisonné, p. 133. Id., d'Orb., 4847. Prodrome, 2, p. 177. Étage 20°, n° 630. Dimensions. Largeur, 68 millim.Par rapport à la largeur : longueur, 94 centièmes ; hauteur, 50 centièmes. Coquille cordiforme, plus large que longue, très-déprimée, très-élargie et échancrée en avant, très-rétrécie et presque acuminée en arrière,dont la hauteur est des 50 centièmes de la largeur, et dont le plus grand diamètre transversal est bien en avant de la moitié. Dessus peu convexe, arrondi en avant, de là en pente déclive jusqu’au sommet placé un peu en avant de la moitié ; de ce point une pente douce règne jusqu’à l'aire anale très-échancrée, et coupé en partie ren- trante. La convexité du pourtour est arrondie et placée près de la base. Dessous peu convexe, excavé seulement très- près de la bouche; le reste montre une légère saillie à la partie médiane postérieure, où seremarquent quelques pro- tubérances alternes, et sur les côtés de la région añtérieure. Sillon ambulacraire impair, large, profond et prononcé de la bouche au sommet. Bouche transverse, oblongue, placée au quart antérieur. Anus longitudinal , oval, placé, loin du bord, au sommet d’une double aréa assez creusée , l'interne oblongue. Ambulacres visibles seulement près du sommet. Ambulacre impair formé de pores très-petits. Ambulacres pairs droits, composés de zones inégales , une plus larges en arrière, toutes deux formées de pores égaux, allongés, obli- TERRAINS CRÉTACÉS. 93 ques en sens inverse. Une ligne de tubercules plus gros que les autres se voit sur les bords du sillon antérieur et en dessous. Les autres tubercules du dessus sont petits et égaux. Les li- gnes rayonnantes de points de jonction des plaques sont légèrement convexes. Rapports et différences. Voisine par sa forme de l'A. am- plus, cette espèce s’en distingue nettement par son ensemble cordiforme, élargi en avant,par son pourtour arrondi, par son dessous plus convexe , et par les zones des ambulacres pairs très-Inégales en largeur. Localité. M. Agassiz l'indique comme du gault du Havre. Nous le possedons de l'étage albien de Segneley, où il a été recueilli par M. Ricordeau. Il se trouve aussi au Havre et à Grand-Pré (Meuse) dans le même étage. Explication des figures. PI. 837, fig. 1, coquille de gran- deur raturelle , vue en dessus ; fig. 2, dessous. — PI. 835, fig. 1, profil longitudinal; fig. 2, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 3,le même, vu du côté de l'anus; fig. 4, zones porifères de l’ambulacre pair antérieur. De notre col- lection. N° 2115. HOLASTER SUBORBICULARIS, Agassiz, 1536. PI. 514, fig. 6-7. — PI. 815. Spatangus suborbicularis, Defrance, 1821. Manuscrit. Spatanqus suborbicularis, Bronguiart, 1522. Descript. géol. Paris., p. 84, pl. 5, fig. 5 (Non Munster, 1329). Id, Deslongchamps, 1824. Encyel., t. 2, p. 657, n° 12. Id. D efrance, 4827. Dict., art. Spatangus, 1. 50, p. 95. Spatangus suborbicularis, Blainville, 1534. Man. d'acun., p. 204. Holaster suborbicularis, Asassiz, 1836. P:od. d'uuc mon., p. 16. 94 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Spatangus suborbicularis, Des Moulins, 1837. Etudes sur les Échin., p. 400, n° 39. Holaster suborbicularis, Agass., 1839. Echin. sms 4, p. 21. (Exclus. fig. et Loc.) Holaster suborbicularis, Edwards, 4840, Edit. de Lamarck, t.3,p. 334, n° 5 Id. Morris. Cat. brit., p. 54. Id. E. Sismonda ,"1813. Mém. géol.-z00l. Echin., p. 8. Id. Agassiz et Desor, 4847. Catal. raisonné, p. 133. 14. d'Orb.; 1847. Prodr. 2, p. 177. Étage 20e, n° 638. Dimensions. Longueur totale, 69 millim. Par rapport à la longueur : largeur, 93 centièmes, hauteur ; 54 centièmes. Coquille ovale, cordiforme , très-déprimée, plus longue que large, dont la hauteur est des 54 centièmes de la lon- gueur, élargie et fortement échancrée en avant, peu retrécie et tronquée en arrière. Dessus arrondi en avant, et de là formant une courbe peu convexe, mais régulière, jusqu’à l’a- nus, puis tronqué et évidé pour l'aire anale.Le sommet ambu- lacraire est un peu en arrière des 2 cinquièmes antérieurs, tandis que la plus grande épaisseur est au tiers postérieur. Le pourtour est très-convexe, arrondi , presque inférieur en : avant, mais au milieu de la hauteur en arrière , pur suite de la forte saillie inférieure. Dessous très-excavé en avant et de chaque côté de la bouche, très-convexe aux côtés antérieurs, et surtout à la partie médiane postérieure, relevée en toit : caréné, et où se remarquent 4 protubérances alternes. Sillon ambulacraire impair, large, très-creusé près de la bouche, et se continuant sansinterruption jusqu'au sommetambulacraire, circonscrit de chaque côté par une saillie du test. Bouche transversale, arrondie en avant, tronquée en arrière, placée dans une grande dépression, au tiers antérieur de la lon- gueur. Anus oval, longitudinalement acuminé aux deux TERRAINS CRÉTACÉS, 95 extrémités , placé à la partie supérieure d'une aire anale, creusée et oblongue, très-prononcée. AÆmbulacres, visibles seulement près du sommet, et s’effaçant ensuite. Ambulacre impair, à zones très écartées, peu visibles formées de pores très-petits, séparés par un tubercule. Ambulacres pairs, droits, formés de zones inégales, une plus grande en arrière, une plus étroite en avant, tontes deux formées de pores di- vergents, transverses, ayant la forme d'une larme. Les deux rangées sont égales à la zone antérieure, très -inégales à la zone postérieure, où les plus grands pores sont en arrière. Tu- bercules petits, égaux, espacés également partout; on remar- que seulement de chaque côté de l’ambulacre impair une série de plus gros. Les granules sont très-petits et espacés. Rapports et différences. Cette espèce, confondue le plus souvent, par les auteurs, avec l'Æ. carinatus, s'en distingue nettement, de toutes les manières. D'abord par sa forme tronquée en arrière , par sa plus grande épaisseur au tiers postérieur, au lieu d’être au sommet ambulacraire, par la con- vexité de son pourtour, très-arrondi et non à la base, aux régions postérieures, où elles sont, au contraire, presque à la moitié de la hauteur; par son dessous largement crensé en avant et autour de la bouche , et très-convexe sur les côtés antérieurs, très-convexe, et en toit, saillant au milieu en ar- rière; par son sillon ambulacraire impair prolongé jusqu'au sommet, par sa bouche plus en arrière , par son aire anale plus oblongue, par ses ambulacres droits, par les pores de la zone porifère postérieure des ambulacres pairs, très-inégaux en grosseur et en longueur, enfin par les tubercules égaux, et non de deux sortes. Il est impossible du reste, quand on a vu ces deux espèces comparativement, de pouvoir les con- fondre. Histoire, Parfaitement figurée par M. Brongniart en 4822, 96 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Celle espèce a été méconnue par beaucoup d'auteurs. Le comte Munster, dans Goldfuss, donne en effet, sous le même nom, le jeune du Cardiaster Anenchytis, qui ne luiressemble pas du tout. D'un autre côté, M. Agassiz, dans ses Echinides suisses, Lout en citant comme 1ype l'espèce de M. Brongniart, figure, sous le nom de l’Æ. suborbicularis, un exemplaire de l'H. lævis. Dans ce même ouvrage , il donne aussi, comme synonyme l’Ananchytis carinata de Lamarck, qu'il place en- core comme synonyme du Dysaster carinatus, p. 4. Dans son Catalogue raisonné en 1847, publié avec M. Desor, M. Agassiz, place l'Ananchytes carinata, comme Holaster et comme espèce distincte. A son A. suborbicularis, il réunit à tort comme synonyme le Spatangus nodulosus de Goldfuss, dont nous venons de signaler les différences, et que nous conser- vons sous le nom d'A. carinatus ; il y place encore le Spa- tangus planus de Mantel, dont il fait en même temps une espèce bien distincte dans le même Catalogue. Nous nous sommes assuré que les deux dernières espèces sont tout à fait différentes de l'A. suborbicularis, comme on pourra en juger par nos descriptions et nos figures. Il résulte de ce qui pré- cède que le type du Suborbicularis de Brongniart doit seul | conserver ce nom, et que c'est une espèce parfaitement dis- tincte et bien caractérisée. M. Forbes (Geological Survey). Déc. 4, regarde l'H. suborbicularis comme un Cardiaster ; mais nous pouvons aflirmer qu'il ne parle pas du véritable . type, qui est bien un //olaster sans aucun doute, et non un Cardiaster. 11 paraît confondre, comme M. Agassiz, plusieurs espèces sous Ce nom. Localité. Cette espèce est spéciale et bien caractéristique de noire 20° étage cénomanien. Nous l'avons recueillie dans la craie chloritée de Villers-sur-Mer et de Honfleur (Calva- dos) ; dans la craie chloritée du cap la Hève, près du Havre TERRAINS CRÉTACÉS. 97 (Seine-Inférieure) , et dans les grès jaunes du même âge, à l'ile d'Aix (Charente-[aférieure). M. Raulin l’a rencontrée dans les grès à Grand-Pré (Ardennes). Explication des figures. PI. SA4, fig. 6, profil transversal de grandeur naturelle, vu du côté de la bouche ; fig. 7, le même, vu du côté de l'anus. PI. 815, fig. 1, coquille vue en dessus {les ambulacres pairs sont trop prolongés , ai:si que dans la fig. 3); Gg. 2, la même, vue en dessous; fig. 3, la même, vue de profil dans le sens longitudinal ; fig. 4, une partie grossie des ambulacres pairs postérieurs presque égaux ; fig. 5, quelques plaques grossies pour montrer la position des tubercules et des granules. De notre collection. N° 2116. HOLASTER SUBGLOBOSUS, Agassiz, 1836. PI. 816. Spatangus subglobosus, Leske, 1778. Kleinit Echinod., v° S4, p. 240, pl. 54, fig. 2-5. Echinus subglobosus, Gmelin, 1789. Syst. nat., p. 5198, n° 96. Spatangus subglobosus , Lamarck, 1816. An. s. vert. 3, p. 33, n° 17 (exclus. Loc.). Anenchytes cor-avium, Lamarck, 1316. An sans vert. 3 p. 27. Encycl. méthod. PI. 157, fig. 7-8 (copie de Leske). Id., Deslongchamps, 4824. Encycl. 2, p. 689, n° 19. Ananchytes cor-avium, Deslongch. Encycl. 2, p. 64. Spatangus subglobosus, Defrance, 1827. Dict. des sc.nat., t. b0, p. 94. Id., Goldefus:., 1829. Petrif. germ , p. 115, pl. 45, fig. 4. Id. Blainville, 1834. Man. d'actin., p 201. Holaster subglobosus, Aïrassiz, 1835. Prod., p. 16 ou 183, VI. 7 98 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Spatançus subglobosus, Des Moulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 398, ne 58. Spatangus cor-avium, Des Moulins, 4847. Zd., p. 412. Holaster subglobosus, Agassiz, 1839. Echin. suisses 1, p. 43, pl. 2, fig. 79. Holaster altus, Agassiz, 1839, Id. 1, p. 20, pL 3, fig. 910, Td., Agassiz, 1540, Cat. neoc., p. 1. sÉctéhoët subglobosus, Edwards, 1840. Édition de La- marck 3, p. 330, n° 17. Ananchytes cor-avium, Edwards, 1840. Id. 3, p. 319, n° 42. i - Holaster subglobosus, Edwards, 1840. Édit. de Lam. 3, p. 333, n° À Id., Rœmer, 1841. Kreid, p. 34. Ananchytes spatangifurmis, Rœmer, 1841. Kreïid., p. 35, pl. 6, fig. 19. Holaster subglobosus, Sismonda, 4843. Mém. géo-z00l. Echin., p. 5. Id., Morris, 1843. Cat. brit., p. 54. I1., Agassiz, 1847. Catal. raisonné, p. 133. Modèles Q 22, Q 23, Q 43, P 99,5 100. H. nasutus (pars), Agassiz et Desor, 1847, Catal. rais., p. 134. H. cor-avium, Agassiz et Desor. 1847, Catal. rais., p. 434. H. subglobosus, d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 200 ; étage 24°, n° 221 (erreur d'étage). 1d., Albin Gras, 1852. Catalogue, p. 42, ne 21 ? Ananchytes 8 subglobosus, Forbes, 185?, Géolo- gical Survey, déc. 4, pl. 7. Dim nsions. Longueur totale , 48 millimètres. Par rapport à la lungueur : largeur, 100 centièmes; hauteur, 78 cen- tièmes. TERRAINS CRÉTACÉS. 99 _Coquille presque circulaire , très-renflée , aussi large que longue , dont la hauteur est des 78 centièmes de la longueur, élargie et un peu sinueuse en avant, un peu rétrécie et un peu acuminée enarrière. Dessus très-convexe, arrondi partout,mais us peutronqué, en airière, par l'aire anale ; le sommet ambula- craire, placé un peu plus en avant qu’en arrière, est en même temps la partie la plus haute. Le pourtour est très-convexe, arrondi et placé au-dessus du tiers inférieur de la huuteur totale. Les plaques , à leur point de jonction , représentent quelquefois autant de rayons légèrement en relief. Dessous très-couŸexe partout, mais un peu plus sur la région médiane postérieure, sans montrer de dépressions latéralement à la bouche. Sillon ambulac: aireimpair, large, peu profond, com- mençant à la bouche, où il est assez excavé, puis s'effiçant peu à peu sans cependant cesser d’être visible jusqu'au sommet. On remarque en dehors de celui-ci une ligne de légères protubérances sur le milieu des plaques intérambu- lacraires antérieures internes. Bouche très-petite, ovale trans- versalement , à bord postérieur saillant, placée un peu en avant du quart de la longueur. Anus oval, longitudinal, acu- miné à ses extrémités, placé presque au milieu de la hauteur, au sou mel d'uue aire anale oblongue et presque laucéolée, très - superficiellement creusée. Ambulacres très-visibles , étroits ; umbulacre impair ,à zones poriféres très-étroites,cha- cune formée de deux petits pores obliques rapprochés, entre lesquels est un tubercule. Les ambulacres pairs droits, arqués, formés de zones inépales, l'antérieure plus petite. Toutes les deux formées de pores inégaux : un peu plus long en arrière, et un presque rond t tout en avant , à l’ambulacre antérieur. Tubercules égaux, petits, également espacés au milieu de granules espaces. Rapports et différences. La forme presque ronde, le dessus 400 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. et le dessous bombés, ainsi que les protubérances latérales au sillon impair, sont autant de caractères qui distinguent net- tement cette espèce de toutes les autres; aussi a-t-elle été toujours reconnue par les auteurs. Seulement une déforma- tion avait amené M. Arassiz à en faire une espèce sous le nom d'A. altus; mais, dans son Catalogue raisonné, cet au- teur la réunit comme variéié au Subglobosus. Histotre. Ayant obtenu de M. Valenciennes ce pouvoir étudier Les types cités par M. Agassiz, nous avons reconu que l'Ananchytes cor-avium, de Laïnarck, qui a servi à for- mer l'/Z. cor-avium de M. Agassiz, n’était autre qu'un moule intérieur ciliceux de l'A. subglobosus , et que dès lors le cor- atium était à supprimer des catalogues. Nous avons encore reconnu que l'A. nasutus, élijueté au Muséum par M. Agas- siz. était encore l'A. subglobosus ayant subi une déformation par la pression lat ‘rale. Ces deux espèces sunt donc à sup- primer entièrement. Licalite. Cette espèce est ericore caractéristique du 29e étage cénomanien où craie chloritée. Il se trouve à Rouen, à Fécamp, a% Havre dans l1 conche remaniée à l'état fossilede lnmontagçne Sante-Citherine (Seine-Inférieitre ; à Sainte- Parre et à Laubresel, près c'e Troyes (Aube), avec l'Ammont- tes Rhotomagensis ; a Pourrain, à Seigneley (Yonne); à San- cerre (Cher); à Cassis (Borches-lu-Rhône); à 3idart , près Ce Biarritz (Basses-Pyrénécs), M. d’Archiac; à Villers-sur- Mer (Calvados) ; an Vit, près de Castellane (Basses-Alpes); à l'Alonette, prè: de la Trinité et des environs de la Palarea, comté de Nice (M. Cailliaud); M. Stuler l’a recueillie à Schratten, dans l'Oberland bernois, et à Neueneck, dans la chaîne du Sintis ; Goldfuss l’indique à Quedlenburg ; M. Mor- ris à Dorking, à Maidstone (Sussex). Erp'ication des figures. PI. 816, fig. 1, exemplaire de TERRAINS CRÉTACÉS. 4104 grandeur naturelle. vu en dessus: fig. 2, le même, vu en dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal du côté de la bouche ; fig. 5, le même, vu du côté de l’anus; fig. 6, appareil génital grossi ; fig. 7, une partie d'un des ambulacres pairs srossie ; fig. 8, quelques plaques irteram- bulacraires grossies pour monirer les tubercules. De notre collection. Ne 2117. HOLASTER TRECENSIS, Leymerie, 1842, PI. 817. Holaster Trecensis, Leymerie , 4842. Mém. de la Soc. géol., 5, p. 2, pl.,2, fig. 1. Id., Agassiz, 4847. Catal. rais. ’p. 1434. (Exclus. loca- lité.) Holaster pillula (var. maxir,a), Agassiz et Desor, 1847, Cat. rais., p.135, m, dè!es T 52. (Exclus. var. minim.). Holaster Treceusis, &'Orl:., 1847. Prud. 2, p. 269; étage 22°, n° 1161? (Erreur d'éisge, d'a; rès M. Agassiz.) Dimensivns. Loigucur 10 .ie, 57 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur , 85 cerlièmes: épaisseur, 65 cen- tièmes. , Coguille ovale, cordiforme, 1rés-bombée, plus longue que large , élargie et sinueuse en avant, acuminée en arrière; dont la hauteur a les 65 certièmes cle la locgueur, et dont le grand diamètre transversal est un peu en avant de la moitié de la longueur. Dessus très-bombé, montrant une courbe régulière de la base antérieure jusqu’à la saillie anguleuse de l'aire anale très-échancrée. La partie la plus haute cor- respond au sommet ambulacraire, placé un peu en avant du milieu de la longueur. Le pourtour est assez anguleux , placé tout à Fait à la base. Dessous entièrement plat, avec 102 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, une très-légère saillie à la partie médiane postérieure, où l'on remarque sept protubérances alternes peu prononcées ; une partie est un peu creusée en avant et sur les côtés de la bouche. Sillon antérieur droit à peine creusé près de la bouche et au bord , maïs s’effaçant entièrement ensuite, bien avant d'arriver au sommet. Bouche grande, ovale transver- salement, un peu évidée en arrière , placée aux deux séptiè- mes antérieurs de la longueur. Ænus oval longitudivale- ment , placé sous une saillie anguleuse de la région médiane postérieure , très près du bord , dans uue aire anale trian- gulaire assez excavée. Ambulacres droits, visibles seule- ment près du sommet. Ambulacre impair peu visible. Ambu=- lacres pairs écartés , formés de zones porifères inégales , la plus petite en avant , et la plus large en arrière, formées de pores oblongs, transverses. Tubercules. Autant que nous pouvons en juger par quelques tubercules restés intacts , il y aurait deux sortes de tubercules : les uns, très gros, rares, et les autres beaucoup plus péuts répandus partout. Les granules sont très petits. Rappports et différences. Cette espèce à les plus grands rapports avec | À. carinatus, dont elle à la forme et les tu- bercules inégaux, et nous n’aurions même pas balancé à la réunir à cette espèce, comme variété bombée , si, indépen- damment de cette bien plus grande hauteur proportionnelle, nous n’avions pas trouvé quelques autres caractères différen- tiels. En effet , elle en diffère encore par son pourtour plus anguleux et plus inférieur, par son dessous plus plat et plus creusé autour de la bouche , par son anus place plus près du bord inférieur , dans une aire anale plus courte et plus large, et enfin par ses pores placés transversalement à cha- que zone porifère , et non obliquement. Histoire. Cette espèce a été assez bien figurée en 1842 par TERRAINS CRÉTACÉS. 103 M. Leymerie. En 1847, MM. Apassiz et Desor la citent comme espèce distincte dans leur Catalogue raisonné, mais en l’in- diquant à tort comme de la craie blanche et la rapprochant de VA. planus,qu'ils regardent comme pouvant être une va- riété du Trecensis Dans ce : même Catalogue , ils mention- nent un exemplaire de notre collection, comme une variété mazima de l'Holaster pilula. Nous avons reproduit, sur l'au- toriié de MM. Agassiz et Desor , dans notre Prodrome , ces mêmes classements fautifs, En effet, en lisant la description donnée par M. Leymerie, nous avons reconnu que l'espèce n'est pas de la craie blanche, mais bien de Sainte-Parre et de notre 20° tage cénomanien. Lorsque nous avons com; paré les échantillons entre eux , nous avons également re- connu que la var. mazima de l'Holaster pilula de MM. Agas- siz et Desor, dont le type est dans notre collection , n'est autre chose que l'H. Trecensis de Leymerie, mieux carac- térisé, qui n'est pas le Pilu/a, dont il diffère même généri- quement , mais n’est pas «on plus l’Æ. planus, qui ne peuten aucune manière être confondu avec l'A. Trecensis,dout il est très-différent, comme on pourra en juger par nos descriptions eu nos figures. Localité. Daus le 20° étage cénomanien,où M, Leymerie l'a recueillie à Sainte-Parre,près de Troyes (Aube, ; nous l'avons rencontrée dans ies couches cénomaniennes remaniées , à Ja montagne Sainte-Catherine, à Rouen (Seine-Inférieure). avec l'A mmonites Rhotomagensis ; et enfin M. Campiche l’a égale- ment découverte dans la craie chloritée des environs de Sainte- Groix, dans le canton de Vaud (Suisse). C'est à tort que MM. Agassiz et Desor l'indiquent dans la craie blanche. Explication des figures. PI. 817, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, en dessous ; fig. 3, la même, de profil, dans le sens longitudinal; fig. 4, 104 PALÉONTOLCGIE FRANCAISE, profil tiarsveréal, du côté c'e la Louche; fig. 5, le même , du cô:€ de l'anu:. De rotre collection. N° 2118. HOLASTER CARINATUS, d'Orb., 1853 (n0n Agass.). PI, 818. Ananchytes carinata, Lamarck, 1816. An. sans vert., 3, p. 26, n° 6. (Exclus. syn.} | Spatangus nodulosus, Goldfuss, 1829. Petref., p. 449, pl. 45, fig.6 (non Nodulosus, Agassiz, 1836). Ananchiyies carinata, Deslongchamps, 1834. Encycl., t. 2, p- 63 (d’après Lamarck). Holaster Sandoz, Lubois, 1836. Voy. au Caucase, pl. 4, fig. 11-13. 1d., Agassiz, 1836. Catal. syst., p. 1. Spatanyus nodulosus, Des Moulins, 4837. Études sur les Ech., p. 410, n° 61. (Exclus.syn.) Holaster Sandoz. Agassiz, 1839. Ech. suisses, 4, r. 41, pl. 2,t. 41-13. Id., Agassiz, 1840, Cat. neoc., p. 1. Holasier nodulosus, Edwards 1840. Édit. de Lam., 3, p. 335. Ancnchites carinata, Edwards, 4840. Id., 3, p. 318. (Ex- clus. syn.) Id., Rœmer, 1844. Kreid, p. 34. 14., Morris, 1843, Cat. brit. foss., p. 54. Holaster Sandoz, Morris, 1843. Cal. brit. foss., p. 54, Holaster Sandoz, Sismonda, 1843. Mém. géo-z0ol. Echin., p. 7. Holaster suborbicularis (pars), Agassiz et Desor , 1847. Cat. rais., pl. 16, fig. 3 (non Brongniart, 1821), Holaster carinatus (pars), Agassiz et Desor, 1847. Cat. ruis , p. 134 (seulement syn. de Lamarck). TERRAINS CRÉTACÉS. 105 Holaster Sandoz, Agassiz et Descr, 4847. Cat. raisoone, p. 134. Holaster nasutus (pars), Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 134. (Exemplaires déformés par la pression latérale.) Modèles, n° M 8, P S7, P 100, P 75. Holaster Sandoz, d'Orb., 1847. Prod. 2, p.177 ; étage 20°, n° 627 (d’après Agassiz). Holaster nasutus, d'Orb., 1847. Prod., 2, 177; étage 20°, n° 628 (d'après Agassiz). Holaster suborbicularis, Albin Gras, 4852, Fossiles de l'I- sère, p. 42, n° 22. Dimensions. Longueur, 55 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 56 centièmes. Coquilic plus iongue que large ; sa bauteur étant presque la moitié de la longueur, ayant son plus grand diamètre vers les deux cinquièmes antérieurs; dès lors ovale, élargie en avant , rétrécie et un peu acuminée en arriere, fortement échancrée en avant par le sillon ambulacroire impair. Dessus bombé, ‘ormant une courbe régulière d’avant en arrière, la partie la plus convexe correspondant au sommet ambula- craire, arrondie quoique un Feu asçjuleuse au pourtour. Dessous presque plan, à peine un peu convexe sur la région médiane posterieure, assez creusée eu avant iransversaie- ment sur les côtés de la bouche, et par la continuation du sillon ambulacraire. Sillon ambulacraire impair assez pro- fondément creusé en avant, près du bord, mais s’effaçant à peu de distance de ce nord, sans se prolonger jusqu’au som- met. Bouche ovale transversalement, un peu tronquée en arrière, placée dans un enfoncemcnt à plus du quart anté- rieur de la longueur. ÆAnus oval longitudinalement acu- miné en haut, obtus en bas, placé sous une légère saillie supérieure, à une assez grande Gistance du dessous, à la 106 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. partie supérieure d’une aire anale, comprimée, triangulaire, un peu creusée, qui se continue en s’élargissant jusqu'au bord inférieur. Ambulacre impair, visible seulement près du sommet. Ambulacres pairs un peu flexueux près du sommet, surtout les antérieurs. Les zones porifères sont inégales, les postérieures plus larges que les autres. Pores en larmes, de mêmes formes aux deux côtés de chaque zone, seulement chaque pore d’une paire est oblique dans un sens opposé à l’autre : l’un dirigé vers le bord antérieur, l’autre vers le bord postérieur. Tubercules de deux sortes : les uns très- gros, disposés presque par rayons sur les aires interambula- craires principalement; les autres, le tiers des premiers, et espacés comme d'ordinaire. Les granules qui les sépa- rent, très-nombreux, disposés presque sur des lignes trans- verses. Rapports et différences. Voisine, par sa forme générale, de l'A. suborbicularis, avec lequel celle-ci a souvent été con- fondue , elle s’en distingue cependant très-nettement par beaucoup de caractères : d’abord par uue moins grande dé- pression, par ses bords plus anguleux, par ses tubercules inégaux de deux grandeurs, par son sillon ambulacraire moins profond et moins prolongé, et enfin par le dessous presque plan, sans cette saillie remarquable de la région médiane postérieure qui donne la plus grande’hauteue en arrière du sommet ambulacraire chez le 7. suborbicularis. Histoire. Peu d'espèces ont offert plus de méprises que celle-ci. Redeväble à l'obligeance de M. Valencieunes, de pouvoir étudier les types de Lamarck déposés au Muséum d'histoire naturelle de Paris, nous avons reconnu le type mal conservé de cette espèce dans l'Ananchytes carinata de cet auteur, cité eu 4816 dans ses Animaux sans vertèbres. Mas Lamarck y a rapporté à tort la synonymie du Spatangus ca- . TERRAINS CRÉTACÉS. 107 rinatus de Leske, qui est un Col/yrites, et cela, aucun auteur ne remontant à la source, devait plus tard devenir une source d'erreurs. En effet, les compilateurs, tels que MM. Deslong - "champs et autres, répétèrent les mémes synonymies et les mêmes erreurs. Pour Go'dfuss, en 1879, il se basa sur cette synonymie de Lamarck, et appela Spatangus carinatus un Collyrites, tandis qu'un échantillon parfaitement conservé de motre espèce fut figuré par lui sous le nom de Spatangus modulosus. Son dessin montre parfaitement les tubercules ‘inégaux , et son texte indique comme localité notre étage cénomanien. Er 1836, M. Dubois décrivit l'espèce qui nous “occupe et la figura sous le uom d'Æolaster Sandoz. La même année, M. Agassiz adoptait ce même nom, tandis que excellente figure donnée par Goldfuss était rapportée par lui à l'A. suborbicularis, espèce toute différente. Il donnait de plus, sous le nom de Æ. nodulosus (déjà employé par "Goldfuss et appartenant à une autre espèce), le jeune de Inotre Cardiaster ananchytis (n° 2131). De l’Ananchytis cari- natus de Lamarck, comme Goldfuss, ille rapportait à un de ses Dysaster, M. Des Moulins a cité aussi le Spatangus nodu- .losus comme espèce, en y ajoutant là fausse syuonymie de M. Agassiz, en mêlant l'espèce qui nous vceupe au Cardiaster ananchytis, voy. notre n° 2131, tandis qu à tort de l'Anan- chytes carinata de Lamurck, comme M. Goldfuss , comme M. Agassiz, et ensuite tous les autres qui l'ont suivi, il le "porte à son genre Collyrites (Dysast-r, Agassiz). En 4847, dans le Catalogue raisonné de MM. Agassiz et »Desor, nous trouvons l'A. carinatus cité à la fn comme synonymie de l'Ananchytes carinata de Lamarck tandis qu'ils y placent comme espèce l'A. nodulosus, qui n’est pas celui de Goldfuss, mais bien notre Cardiaster ananchytis, en indiquant beaucoup de fausses localités. Par le fait, l'A. 108 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. carinatus de M. Agassiz n’est plus celui de Lamarck, ou du moins n’en forme qu'une petite artie. Quant au Nodulosus de Goldfuss, qui est Lien ceite espèce, ils le mettent comme synonyme de !'H. suborbicularis (voy. n° 2116), qui, comme nous l'avons reconnu, en diffère complétement. Ils citent encore la même espèce sous le nom de Æ. Sandoz lors- qu'elle n’est pas déformée; sous celui de H. nasutus (4), lorsqu'e:ie a subi une pression latérale, comme nous avons pu sousen assurer par des échantillons de notre collection et de celles de MM. Albin Gras et Cailliaud, déterminés par cet auteur. Nous avons également reconnu par cet examen des types Géterminés ar MM. Agassiz et Desor, qu'en effet pres- que ious les H. suborbicularis des diverses collections et les modèles M 8, P 87, P 100, P 75, donnés comme Suborbicu- laris, dépendeï ! le l'espèce que nous décrivoss ici, et non du véritable type du ui rhicularis figuré en 41822 par M. Bronguiart. Pour aous, le aom de Carinatus étant le plus ancien, nous le restituons 1 l’esyèce, en la plaçant dass le genre flolaster, où elle doit rester. Localités certaines. Elle est caractéristique, s’il en fut jamais, de notre 20° étage cénomanien. Nous l’avons, en effet, dan: le bassin anglo-parisien,de Saïnt-Florentiv,de Seigueley, de Toucy (Yonne), nar MM. Ricordeau, Cotteau et Salomon ; de Villers (Calvados) ; de Gacé (Orne) ; de Sancerre (Cher) ; de Grez (Sarthe); de Saint-Maur, près de Saumur (Maine-et- Loire), M.d'Archiac ; de Rouen, daïis la couche remaniée de Sainte-Catherine, du cap La Hève, près du Havre (Seine- Inférieure) ; de Vierson (Loiret), par nous. Dans le bassin pyréncen de l'ile d'Aix ; de Belair, près de Rochefort (Cha- rente-Inférieure), M. d'Archiac. Dans le bassin méditerra- (1) M. Albin Gras a le premier pensé à la réunion, en une seule es- pèce, des /7. Sandoz, marginalis et nasutus. TERRAINS CRÉTACÉS. 109 néen, du ravin de la Fauge, nrès de Villard-de-Lans (Isère) par MM. Albir Gras et Berthelot ; de Bedouin, au pied dn Ventoux (Vaucluse); de la Malle (Var), par M. Kœæchlin. Elle se trouve encore en Westphalie, à Essen-sur-le-Ruhr ; en An- gleterre, à Lyme-Regis, à Warminster ; à la Palarea, près de Nice, par M. Caïlljaud. Explication des figures. PI. 818, fig. 4, échantillor de grandeur naturelle, vu en dessus; fig. 2, le mème, Ga côté opposé ; fig. 3, le même, vu de proii! sur le cô::; fig. 4, vu de profil en avant ; fig. 5, vu de profil en arrière ; fig. 6, une des zones porifères, grossie ; fig. 7, une assu'> ‘atérale, grossie pour montrer la différence de grosseur des tubercu- les. De notre collection (13 exemplaires). N° 2119. HOLASTER MARGINALIS, Arassiz, 1856. PI. 819, fig. 1-6. Holaster marginalis, Agassiz, 1836. Cats. syst., p. 4. Id., Agassiz, 184. Cai. neoc., p. 1. Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 134 (pars). Id., d'Orb., 4847. Proc rome, 2, p. 177 ; étage 20°, n° 629. Dimensions. Longueur, 30 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes; hauteur, 55 certièmes. Coquille aussi longue que large, la moitié aussi haute que los:gue, ayaut son plus grand Giamètre transversai presque au milieu, presque ronde, seuleent uu peu rétrécie e: arrière, peu échancrée en avant, pour le sinus ambulacraire impair. Dessus assez régulièrement bombé, le point le pius convexe correspondant au sommet ambulacraire, pourtour tout à fait inférieur, assez fortement caréné. Dessous plan, peu convexe sur la région médiane postérieure, assez creusé autour de la région buccale, la dépression communiquant avec le sillon ambulacraire impair. Sillon ambulacruire impair, creusé fortement en avant, et jusqu'auprès du sommet ambulacraire. 410 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Bouche ovale, transverse, placée à moins du quari antérieur de la longueur. Anus ovale, allougé, acuminé à ses extrémi- lés, place sous une légère saillie supérieure, et ayant un léger sillon au-dessous. Ambul :cre impair apparent au sOm- met. Les ambulacres impairs très-flexueux ei comme coudés près du sommet, formés de zones purifères inégales, les plus. grandes étant en arricre. Ses pores sont ovales, transverses. Tubereules., Is paraissent être. comme chez le l'A. nodulosus, de deux sortes : de très-gros, rares presque par lignes rayonnantes, et d'autres infiniment plus petits. Rapports et différences. Tout en décrivant ici cette espèce | comme distincte, d'après l'autorite de M. Agassiz, nous pourrions craindre qu'elle ne soit une défurmation, par suite d’une pression verticale de l’Æ. carinatus, dont elle a beaucoup des caractères, et surtout celui des tubercules de deux sortes. Nous ne l'aurions même cuusilérée que comme variéte, si nous n'zvions eu Cinq exemplaires provenant de la Proveuce, tous ayant la même taille, etles caracteres différen- üels suivants : une plus grande largeur relative, une forme plus arrondie, le pourtour caréné, le sillon ambulacraire im- pair plus prolongé vers le sommet, la bouche plus en arrière, : des pores ambulacraires moins allongés, ei l'ambulacre pair autérieur beaucoup plus flexueux et comme coudé, Localité. Les seuls exemplaires bien caractérisés sont du 2U< étage cenomanien de Bedouu, près du Ventoux (Vau- cluse). Les autres localités de M. Agas:iz ne sont pas cer- taines. Erplication des figures. PI. 819, fig. 4, dessus de grandeur naturelle ; fig. 2, dessous ; fig. 2, profil; fig. 4, profil du côté de la bouche; fig. 5, proil du côté de l'anus ; fig. 6, détails d'un ambulacrure pair ; a, zone antérieure ; b, zone postérieure, TERRAINS CRÉTACÉS. A1 N° 2120. TIOLASTER CENOMANENSIS, d'Orb., 1853. PI, 819, fis. 7-12. Dimensions. Longueur, 11 milliniètres. Par rapport à la longueur : lar;'ur, 85 centièmes; épaisseur, 75 centièmes. Coguille plus longue que large ; sa hauteur étant les trois quarts de la longueur, son plus grand diamètre transversal étant un peu en avant de la moitié; sa forme est ovale, un peu rétrécie en arrière, Sinueuse en avant. Dessus s'élevant promptement aux extrémités, laissant une courbe peu arquée au milieu. La partie la plus convexe est en arrière du som- met ambulacraire ; la région anale étant haute et tronquée obliquement ; le pourtour est très-convexe, arrondi. Dessous fortement convexe en arrière, avec une lésère dépression autour de la bouche et en avant. Sil/on ambulacraire impair très-large, non interrompu de la bouche au sommet. Bourhe ovale, transversatement placée au tiers antérieur. Anus très- grand, ovale longitudinalement, acuminé à ses extrémités, placé très-loin du bord inférieur, à la partie supérieure d’une facette plane. Ambulacres peu visibles. Tubercules égaux en grosseur, excepté quelques-uns plus gros placés de chaque côté du sillon antérieur. Rapports et différer.ces. Nous trouvons avec cette espèce, écrites de Ja main de M.Agassiz, deux étiquettes; l'une porte : espèce nouvelle, et l’autre H. nodulosus, Y1 serait possible que les échantillons ne fussent que de jeunes individus ; mais, dans aucun cas, ils ne pourraient être les jeunes de l'A. carinatus, dont ils différent surtout par la grande con- vexité inférieure ; l'un semble infiniment plus bombé, et les tubercules sont égaux. Il se rapproche de PA. suborbicu- laris par sa plus graude hauteur en arrière du sommet; ce- pendant la grande épaisseur de l'espèce, l’anu; très-éloigné 412 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, du bord inférieur, et beaucoup d’autres caractères de détails que les dessins feront ressortir, aous empêchent de le rap- procher de cette espèce. Nous le regardons donc comme une espèce nouvelle. Localité. Dans le 20° étage cénomanien du Mans (Sarthe). Explication des figures Pl. 819, fig. 7, grandeur naturelle ; fig. 8, dessus grossi ; fig. 9, dessous grossi ; fg. 40, la même | coquille, ‘le proûl; fig. 44, profil antérieur ; fig. 42, profil postérieur. De la coilection Ca Muséum. N° 2124. HOLASTER INTESER, Agassiz, 1840. PI. 851. Holaster integer, Agassiz, 1817. Cat. rais., p. 134. Dimensions. Largeur, 82 millimètres. Coquille ovale, plus longue que large, déprimée, un peu élargie et siaueuse ep avant, rétrécie et tronquée en arrière. Dessus s'élevant en pente déclive jusqu’au sommet conique , placé beaucoup plu: ea avant qu'ea arrière, et de là en con- vexité peu grande jusqu'au bord postérieur. Le pourtour est renflé ; et s’il est décrit comme éiant trinchant par M. Agas- s'z, C'est que cet auteur n'avait pas reconnu les brisures qui | re-.dent ce bord tranchant, Dessous peu convexe. Sillon an- térieur marque au bord, mais s'eflaçont vers le sommet. Bouche placée au sixième antérieur. Ambulacres pairs iné- gaux, superficiels, antérieur pourvu de zones arquées, iné- gales : la plus large en arrière, toutes deux pourvues de » pores oblougs, presque égaux. Tubercules petits, rares. Rapports et différences. Nous ne connaissons de cette es- pèce que la description donnée par M. Agassiz, et se rédui- sant à ce qui suit : grande espèce dilatée, à pew près aussi large que longue, à borls tranchants, et le moule ea plâtre. Pour la description, elle est complétement fausse; car la TERRAINS CRÉTACÉS. 115 coquiile à un sinus antérieur, elle est plus lonzue que large, et son bord n’est pas tranchant. Le moule nous a permis d’en faire seulement une description incomplète. C'est une espèce qui paraît voisine du Suborbicularis, mais plus conique. Localité. M. Agassiz l’indique de la craie à hippurites des Bains de Rennes (Aude), que nous rapportons au 21° étage turonien. Explication des figures. Pl. 851, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, la même, de profil, dans le sens longitudinal. N° 2122. HOLASTER STRIATO-RADIATUS, d'Orb., 1853. PL. 802, 803. Klein, 1734.Natural. disp. Echin., 101,p.104,pl.14,fig. A. Knorr, 176$. Pétrif., p. 11. Walch., Decc., p. 182, pl. E, IV, no 41, fig. 1, 2. Spatangus striato-radiatus, Leske, 1778. Kleinii Echio., n° 78, p. 234, pl. 25. Echinocorus scutatus, Schrœæter, 4784. Einl., t. 4, p. 1, pl. 1,fig. 1. Echinus radiatus, Gmelin, 1789. Syst. nat., p. 3197, N° 92. Id., Faujas, 1799. Hist. de la mont, Saint-Pierre, p. 168, pl. 29, fig. 4,2. Encycl., pl. 156, fig. 9, 10. Spatangus radiatus, Parkinson, 1811. Organ. rem., 3, p. 30, pl. 3, fig. 4, 5. Echinites canaliculatus, Schlotheim, 4813. In min. Taschb., VII, p. 110. Spatangus radiatus, Lamarck, 1816, An. s. vert., p. 33. Eucycel., pl. 156, fig. 9.4 Echinites radiatus, Schloth., 1820, 4, p. 309. Spatangus radiitus, Deslongch., 4824. Encyc., 2, p. 690. Id., Defrance, 1827. Dict., t. 50, p. 94, YL. $ L 414 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Id., Goldfuss., 1829. Petref., 4, p. 450, pl. 46, fig. 3. Hemipneustes radiatus, Agassiz, 1556. Mém. de Neucb., 4, p- 205. Spatangus radiatus, Des Moul., 1837. Études sur.les Éch., p. 400, N°40. Hemipneustes radiatus, Agassiz et Desor, 1847, Catal. rai- sonné p. 137. (Modèles S 96, Q 6,Q 9.) Hemipneustes radiatus, d'Orb., 4847. Prodrome, 2, p. 268 ; étage 22°, n° 1146 (d'après Agassiz). Dimensions, Longueur totale, jusqu’à 410 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 69 centièmes. Coquille ovale, très haute, plus iongue que large, dont Ja hauteur est des 69 centièmes de la longueur, sinueuse en avant, légèrement tronquée en arrière par l'aire anale. Des- sus très-convexe, relevé presque perpendiculairement en avant, jusqu'au liers antérieur où se trouve la plus grande bauteur, puis de là en pente légèrement convexe jusqu'à l’aréa anale qui est échancrée. Le sommet ambulacraire bien en arrière du point le plus haut, est vers la moitié de la lon- gueur. Le pourtour, légèrement caréné quoique obtus, à sa grande convexité à la base. Dessous plat, seulement excavé autour de la bouche, et un peu convexe en toit, à la région médiane postérieure, où sont marquées de légères protubs- rances alternes au nombre de sept. Sillon ambulacraire impair élroit, assez profondément creusé de la bouche jus- qu'au sommet, Bouche transversale, bilobée, placée au quart antérieur. Anus oval, longitudinalement, supra-marginal, place à la parue supérieure d'une gare anale, courte, trian- gulaire, profondément creusé et formant une grande échan- crure daus le bord inférieur, Ambulacres très-visibles. Æm- bulacre impair, |lormé de très-étroites zones composées de TERRAINS CRÉTACÉS,. 119 petits pores simples. Æmbulacres pairs, irès-larges et flexueux, formés de deux zones très-inégales : l'une posté- rieure, large; l’autre antérieure, étroite. La postérieure, formée de pores inégaux , de pores allongés en arrière, et de pores courts et ovales en avant. La zone antérieure est formée de petits pores ovales aussi inégaux. Tubercules petits et égaux, couverts de granules petits et écartés. L'appareil génital comme dans le genre. Rapports et différences. Gelte espèce, voisine par sa hau- teur de l'A. trecensis, s’en distingue par son sillon plus étroit et plus circonscrit, par ses ambulacres pairs formés de zones plus inégales. Comme nous l’avons dit au genre, cette espèce ne cConslitue pas une coupe différente comme M. Agassiz l’avait pensé, mais bien une simple espèce dans le genre Holaster, dont elle a tous les caractères. Histoire. Le nom le plus anciennement iuposé à certe es pèce esi celui de Sériato-radiatus, donné par Leske en 1778 Gmelin en 4759 le réduisit au nom de Radiatus, adopté en- suite par tous les auteurs, excepté par Schlotheim, qui avait l’habitude de tout changer. Nous lui restituons douc son nom spécifique le plus ancien. Classée dans les Spatangus par Leske, Parkinson, Lamarck, Des Moulins, elle avait servi de type au genre Hemipneustes de M. Agassiz. Nous la croyons un véritable Holaster. Localité. Dans le 22° étage sénonien ou de la craie blan- che : des environs de Lanquais (Dordogne) M. Des Moulins ; de Haestrich. Ezxplication des figures.P1.80?, fig. 4, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en dessous. fig. 3 eu 4, détails des iubercules; pl. 803, Hg. 3, profil loz- gitudinal ; fig. 4, profil antérieur ; fig. 5, piaques gémiales grossies, De ma collection. 116 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 2123. HOLASTER PLANUS, AfassIz. PI. 821. Spatangus planus, Mantell. 4822. Géol. Sussex. p. 192, pl. 47, fig. 9 et 21 (non Phill. 4835). Id. Fleming. brit. anim., p. 484. Id., Blainv. 1834, Zooph., p. 186. Holaster planus, Agassiz, 1836. Prod. 4, p. 183. Spatangus planus, Desmoulins, 1837. Études sur les Éch., p. 410 , n° 58. Holaster planus, Edwards, 1840. Ed. de Lamarck, 3, p. 335. Id. Morris, 1843. Cat. brit. foss., p. 54. Id. Agassiz et Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 135. 1d. d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 269. Étage 22e, n° 1162. Dimensions. Longueur, 49 millimètres; par rapport à la longueur : largeur 90 centièmes; hauteur, 75 centièmes. Coquille plus longue que large, dont la hauteur est des trois quarts de la longueur, dont le grand diamètre transversal est vers les deux cinquièmes antérieurs,ovale, seulement un peu sinueuse ep avant, et peu acuminée en arrière, Dessus très-bombé, formant dans sa courbe d'avant en arrière plus de la moitié d'un cercle ; la partie la plus convexe corres- pond au sommet ambulacraire ; le pourtour plus bombé vers la moitié de la hauteur, mais arrondi , à peine un peu angu- leux au pourtour inférieur. Dessous presque plan, légère- ment convexe, sur la ligne médiane sur les trois quarts pos- térieurs, peu creusé en avant sur les côtés de la bouche seu- lement. Sillon ambulacraire impair très-peu prononcé en partant de la bouche, mais s'effaçant bientôt sur la moitié de sa longueur sans atteindre le sommet. Bouche ovale transver- TERRAINS CRÉTACÉS. 117 salement, placée au premier cinquième antérieur de la lon- gueur totale. Anus oval , un peu lancéolé longitudinalement placé sans aréa spéciale, sur la convexité postérieure assez loin du bord inférieur. Ambulacre impair à peine visible au sommet. Ambulacres paires droits très-écartés , visibles près du sommet. mais s’effaçant bien promptement. Les zones po- riferes sont inégales surtout à lambulacre antérieur. Les pores de forme allongée, en lames obliques, en sens inverse, sont inégaux aux zones ; les pores antérieurs étant plus petits. Tubercules rares, petits, intgaux sur certaines parties et entourés de granules souvent par zones transverses. Rapports et différences. Voisine, par son épaisseur, de l'H. Trecensis et Pillula , elle diffère de la première par sa forme plus arrondie, plus ‘convexe, beaucoup moins plate en dessous, moins anguleuse au pourtour; elle s’en distingue encore par une série de saillies un peu coniques de chaque côté du sillon ambulacraire impair, caractère que nous ne retrouvons que chez l'A. subglobosus. Elle diffère de l'A. pillula, par la présence du sillon ambulacraire impair, et par sa taille. Histoire. Décrite et figurée par Mantell, en 4822, sous le nom de Spatangus planus, M. Phillips a, en 1835, figuré sous le même nom une espèce bien distincte, qui n’a pas du tout le même aspect. D'après la figure donnée par M. Mantell, M. Agassiz a placé, avec raison, l'espèce dans le genre Ho- laster, sans qu'il la connüt en nature. Pour M. Morris, il réunit, à tort, sous le même nom que l'espèce de Mantell, le Spatangus planus de M. Phillips, qui est infiniment plus déprimé. En 4847, dans son Catalogue raisonné, M. Agassiz cite celte espèce deux fois : la première comme syronyme de l'A. suborbicularis (p.135), avec lequel elle n'a pas de rapports et comme espèce spéciale (p.135;. Elle ne se trouv: 115 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. pas dans le même étage que A. Trecensis, que M. Apassiz (p. 435) regarde encore comme en étant peut-être une va- riété. | Localité, Nous l’avons recueilli dans le 22° étage sénonien ou craie blanche, à Fécamp (Seine-inférieure); M. Cotteau l'a rencontré auprès de Sens (Yonne) dans le même étage, et c’est aussi dans les mêmes zones stratigraphiques que M. Mantell l’a découvert à Lewes , dans le Sussex (Angle- terre). Explication des figures. PI. 821, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en des- sous ; fig. 3, la même, de profil, dans le sens longitudinal ; fig. 4, la même, de profil, dans le sens transversal , vue du côté de la bouche; fig. 5, la même, vue du côté de l'anus; fig. 6, quelques pores, grossis, de la zone ambulacraire pos- térieure ; fig. 7, une pièce interambulacraire , grossie avec ses tubercules; de notre collection; fig. 8, moule intérieur. De la collection de M. Cotteau. N° 2124. HOLASTER SENONENSIS, d'Orb., 1853. PI. 822. Holaster pilula (pars), Agassiz et Desor , 1847. Cat. raï- sonné, p. 135. Modèles, Q 4. Ananchytes (Holuster) pilula(pars), Forbes, 1852. Mém. géol., Survey, déc. 4, pl. 8, fig. 1-46 (Echin., fig. 5, 9). Dimensions. Longueur , 49 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 70 centièmes. Coquille cordiforme, bombée, un peu tronquée en avant, acuminée en arrière, plus longue que large, dont la hauteur est des 70 centièmes de la longueur et dont le grand diamè- tre transversal êst aux r'eux sixièn es antérieurs. Dessus bom- TERRAINS CRÉTACÉS, 149 .é,arrondi et en pente déclive en avant eten arrière,et formant une courbe non interrompue au milieu, où le sommet ambu- lacraire est à la partie la plus élevée , placé à égale distance des extrémités. Le pourtour très-marqué par un angle obtus tout à fait à la base. Dessous plan partout, avec une légère dépression de chaque côté de la région médiane postérieure, à peine plus élevé que le reste. Sil/on ambulacraire impair presque nul, à peine indiqué près de la bouche. Bouche ovale transversalement, placée à un peu moins du cinquième anté- rieur de Ja longueur. Anus oval, comprimé, placé au-dessous d'une saillie rostrale , mais sans aire anale. Dans les échan- tillons bien complets il y a une série très-compliquée de pe- tites pièces qui garnissent l'ouverture anale. Æmbulacres peu distincts, formés de pores ronds, obliques et très-espacés les uns des autres, ce qui rend les zones indistinctes. Les plaques sont larges, non concaves, l'appareil oviductal, très- allongé et étroit, les plaques génitales très-éloignées les unes des autres. Tubercules peu élevés, peu visibles. Point d’appa- rence de fasciole. Rapports et différences. Cette espèce a été confondue avec le Cardiaster pilula par MM. Agassiz et Forbes ; nous avons reconnu qu’elle en diffère, non-seulement comme espèce, mais encore comme genre. Nous n'avons pas, en effet, pu retrouver de fasciole dans celle-ci, tandis qu’elle est très- marquée dans l’autre; elle s’en distingue encore par beau- coup d’autres caractères de moindre valeur : par son en- semble acumiué en arrière, par moins de hauteur, par son grand diamètre transversal plus antérieur, par son aire anale plus courte , moins haute, par le dessous plan au lieu d’être bombé, par le pourtour plus anguleux, par la bouche plus ovale, por l'unus plac® plus bas et par ses plaques non con- 120 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, caves. La distance des pores ambulacraires l’éloigne de l'A. planus, avec lequel elle a des rapports de forme. Histoire. M. Agassiz l'a déterminée sous le nom d'Holaster pilula dans notre collection, n'ayant pas vu le fasciole du véritable pilula de Lamarck, et n'ayant peut-être pas remar- qué le dessous plat de celui-ci quand celui de l'autre est convexe, comme l’a indiqué Lamarck positivement. M. For- bes, dans son excellent travail sur les oursins, a aussi figuré comme pilula l'espèce qui nous occupe; aussi la classe-t-il dans le genre Holaster et non dans son genre Cardiaster, où le véritable pilula doit être placé. Localité. Elle est spéciale au 22° étage sénonien ou craie blanche. Nous l’avons recueillie aux environs de Sens(Yonne). M. Forbes l'indique dans le même étage dans le Kent et le Sussex, en Angleterre. Explication des figures. PI. 822, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, la même, vue en dessous; fig. 4, la même, de profil, dans le sens lon- gitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté de l'anus ; fig. 7, appareil oviduc- tal, grossi; fig. 8, anus avec les pores ambulacraires qui l'entourent ; fig. 9, petites plaques qui tapissent l'ouverture avale ; fig. 10, plaques grossies; a, plaques ambulacraires ; b, plaques interambulacraires ; fig. 41, moule intérieur. De notre collection. N° 2125. HOLASTER SEMISTRIATUS, d'Orb., 4853. PI. 852 et pl. 8535. Loxaster semistriatus, Desor, 1847. Catal. rais., p. 134. Dimensions, Lonçueur totale, 70 millimetres, Par rapport TERRAINS CRÉTACÉS, 121 à la longueur : largeur , 90 centièmes; hauteur, 34 cen- tièmes. Coquille ovale , très-déprimée , presque scutiforme , plus longue que large , dont la hauteur a les 31 centièmes de la longueur ; élargie et très-sinueuse en avant, très-rétrécie et encore sinueuse en arrière. La plus grande largeur est en avant. Dessus peu convexe, très-peu conique, arrondi en avant, de là en pente déclive jusqu’au sommet, placé un peu plus en avant qu'en arrière, et en pente de nouveau de ce point jusqu’à l'anus placé dans une troncature. Le pourtour est arrondi quoique très-étroit, par suite de la grande dé- pression de l’ensemble. Dessous très-plat, même un peu concave au milieu. Sillon antérieur peu profond près du sommet, mais très-creusé en avant. Bouche antérieure. Anus large, oval transversalement, placé dans un sinus. 4mbula- cres visibles partout. Ambulacre impair placé dans le sillon formé de zones très-étroites composées de paires très-petites, obliques, de pores ronds, séparés par un tubercule. Ambu- lacres pairs inégaux, l’antérieur le plus grand. Les deux se composent de zones très-inégales : l’antérieure est étroite , formée de petits pores ovales, transverses et un peu obliques. La zone postérieure a deux branches très-inégales, conju- guées entre elles : l’antérieure étroite est formée de pores petits, simples, ovales ; la postérieure est très-large, compo- sée de pores obliques, longs, en fente transverse, élargie en dehors. Les tubercules sont rares et pelits, seulement un peu rapprochés en avant en dessous. Rapports et différences. Cetie espèce a été indiquée par M. Desor, sous le nom de Tozaster semistriatus; ayant pu obtenir de l'extrême complaisance de M. Graves la commu- nication du type, il nous a été facile de reconnaître, au pre- mier aperçu, que, d’après la disposition des plaques génitales, 122 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. l'espèce dépend du genre Holaster , et non des Toxaster de M. Agassiz, qui sont les Echinospatagus de Breynius. Nous la restituons donc à son véritable genre. Elle est très-voisine de l'I. integer, par son ensemble, mais plus déprimée, et avec des zones porifères infiniment plus inégales. Localité. De Béthusac (Dordogne). Certainement dans la craie supérieure marneuse dépendant du 22 étage sé- nonien. | Explication des figures. PI. 357, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, en dessous. —PI. 853, fig. 1, profil longitudiaal ; fig. 2, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 3, le même, du côté de l'anus; fig. 4, une partie gros-ie de l’ambulacre impair ; fig. 5, am- bulacre pair antérieur , grossi. De la collection de la ville de Beauvais (Oise). No 2126. HOLASTER INDICUS, Forbes, 1846. PI. 905, fig. 4, 2. Holaster Indicus, Forbes, 1846. Trans. géol. Soc. L., vol. 7, p. 459, pl. 19, fig. 4. Id, Agassiz et Des., 4847. Catal. rais., p. 433. Id. d'Orb., 4847. Prod., 2, p. 269. Étage 22e, n° 1157. Dimensions. Longueur totale, 39 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes; hauteur , 64 cen- tièmes. Coquille plus longue que large, cordiforme , élargie et sinueuse en avant, acuminée et obtuse en arrière , dont la hauteur a les 64 centièmes de la longueur , et dont la grande largeur transversale se trouve au tiers antérieur. Dessus ar rondi enuvant.ets’élevant en arc régulier jusqu'en arrièredu soumet où sé trouve la partie la plus haute, et s'abaisse vers l'aréa anule tronquée obliquement et même excavée. Le som- TERRAINS CRÉTACÉS. 123 met est excentrique en avant ; le pourtour très-convexe. Des- sous un peu convexe.Sil/on antérieur assez large et profond, se continuant du sommet à la bouche. Ambulacre impair plus étroit que les autres, placé dans un sillon. Ambulacres pairs à zones porifères étroites, formées de pores simples. Rapports et différences. Cette espèce nous montre le profil longitudinal de l'Æ. subglobosus ; mais elle est plus longue et bien plus acuminée en arrière. Localité, Aux environs de Pondichéry, avec des fossiles que nos recherches rapportent à l'étage sénonien ou à la craie blanche. Explication des figures. PI. 905, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, de profil. Copie des figures données par M. Forbes. Genre CARDIASTER, Forbes, 1850. Spatangus auctorum, Æolaster (pars), Agassiz , 1836, In- suflaster, Borchards. Appareil génital, comme chez les autres genres de la fa- mille, et notamment comme chez les Echinocorys et les Ho- laster. Bouche ovale , transversale , subbilabiée , placée en dessous à la partie amtérieure, Anus Oval, supra-marginai, placé souvent dans une aire anale. Ambulacres convergents sans se rencoutrer; l’ambulacre impair généralement placé dans un sillon, ex composé de zones étroites et de pores tout différents de ceux des ambulacres pairs.Les ambulacres pairs, superficiels, formés toujours de zones inépales en largeur, et chique zone le plus sonvent formée de pores aussi iné- gaux entre eux. Un fasciole forme une bande transversale soûs Panus , ét $e continte flus ou moins sur les côtés. Tu- bercules crénélés autour, égaux ou inégaux. Coquille plus ou moins cordiforme, oblongue ou irrégulière. 12/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Rapports et différences. Par ce qui précède, on voit que le genre Cardiaster a tous les caractères des Æolaster , dont il ne se distingue réellement que par la présence d’un fasciole sous l'anus, et sur les côtés postérieurs de la coquille, Histoire. Confondu avec les Holaster, que M. Agassiz re- gardait comme privé de fasciole, ce genre en a été, en 1850, séparé par M. Forbes sous le nom de Cardiaster. Ce savant a, en effet, découvert sur quelques espèces, un fasciole très- prononcé , que nous avons observé également sur les espèces décrites par lui et sur plusieurs autres espèces nouvelles, que nous décrirons ci-après. Le même genre a été établi par M. Borchards, sous le nom d’Insuflaster, nous ne savons pas s’il a l'antériorité sur M. Forbes. Voici le nom des espèces qui se trouvent en dehors de no- tre travail. Car diaster excentricus, Forbes, 4852. Geol. Survey of the United King, déc. 4. PI. 49, fiy. 1-48, étage 22‘, du Norfolk. Cardiuster rostratus, Forbes , 1852 , Loc. cit., déc. 4. PI. 10, fig. 19-24, du 22° étage, de Kent et du Norfolk. Cardiaster pyrgmeus, Forbes, Aun. nort. hist., 2° sér., vol. 6, p. 444, du 22° étage de White. Cardiaster Benstedu, Forbes, 1852. Geol, Survey, déc. 4. Peut-être de l'étage néocomien. N° 2428. CARDIASTER FOSSARIUS , Forbes, 1852, PI. 520. Spatangus fossarius, Mis. Benett. Cat., p. 7. Holaster Greenoughii, Agassiz et Desor, 1847. Cat, rais., p. 153. Cardiaster fossarius, Forbes, 1852, Géol. Survey. Dec., 4. Dimensions. Largeur totale, 52 millim. Par rapport à la tongueur : largeur, 100 cenuièmes ; épaisseur, 65 ceutièmes. TERRAINS CRÉTACÉS. 125 Coquille aussi longue que large, dont la hauteur a les 65 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est presque au tiers antérieur, ensemble cordiforme, très-profondément échancré en avant, très-rétréci en ar- rière. Dessus s'élevant promptement en avant et en arrière, gibbeuse en avant, relevée en arrière avec une courbe in- infléchie en dessus. La partie la plus haute est en avant du sommet ambulacraire ; partie antérieure oblique, partie pos- térieure tronquée et très-élevée. Le pourtour convexe, mais légèrement anguleux. Dessous convexe et anguleux , en toit en arrière , creusé seulement autour de la bouche. Si/lon ambulacraire impair très-large , très-profond , anyuleux sur les côtés, où il est fortement limité par une sorte de carène ; il se prolonge jusqu’à la bouche d’un côté , jusqu'au sommet de l'autre. Bouche ovale, transverse, placée au quart anté- rieur de la longueur. nus oval, placé assez loin du bord inférieur, sur une partie tronquée. Ambulacres pairs droits. Ne connaissant que le moule intérieur, nous ne pouvons rien dire des pores, ni des tubercules. Rapports et differences. Cette espèce se distingue facilement des suivantes par son large et profond sillon, par sa plus grande épaisseur en avant du sommet 1mbulacraire, par l'é- lévation de sa région médiane postérieure en dessus , et par son peu de largeur postérieure. Nous ne la plaçons dans le genre Cardiaster que d'après l'autorité de M. Forbes, car nous n’en connaissons que le moule intérieur. Localité. M. Greenough a envoyé cette espèce au Muséum, il l'a recueillie à Warminster et à Blackdown, Wilishire, en Angleterre , dans un grès qui dépend certainement de notre 20° étage cénomanien. C’est à tort que MM. Agassiz et Desor la disent du gault. Explication des figures. PI, 830, fig. 4, moule intérieur 126 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de grandeur naturelle, vu en dessus; fig. 2, le même, vu en dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, . du côté de la bouche ; fig. 5, profil transversal, du côté de l'anus. Collection du Muséum, N° 4229. CARDIASTER PILULA, d'Orb., 1853. PI. 824. Ananchytes pilula, Lamarck, 1816. An. sans vert., 3, p. 27y:n°, 44, Spatangus prunella, Mantill, 1522, Geoi. of Sussex, p. 493, pl. 1 fig. 22 et 23. Auanchytes pilula, Deslongchamps , 1824. Encycl. méth., 2, p. 64, n° 44. Nucieolies-coravium, Catullo 45927. Saggio de zool., p.226, PI. 2 fig. e, S'patangus pilula, Des Moulins, 1837. Étudessur les Échin., | p- 406, n° 50, Ananchytes analis,'Rœmer, 1541. Kreide, p. 35, n° 5, pl 6, fig. 18, Holaster pilula, Agassiz et Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 135. (Excius. Var. maxima.) Id,, d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 269 ; étage 22°, n° 1166. Ananchytes (Holaster) pilula (pars), Forbes, 1852, Mem. geol. Survey Dec., 4, pl.S, fig. 5-9. (Exclus. fig. 1-4, 6, 7, 8, 14-17.) Dimensions : longueur, 47 millim, Par rapport à la lon- gueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur 85 centièmes. Coquille ovale, très-Lbombée, un peu conique, tronquée eu avant, acuminée et obiuse en arrière, un peu plus longue que large, dont la hauteur est des 85 centièmes de la longueur, et dont le grand diametre transversal est aux deux cinquiè= — TERRAINS CRÉTACÉS,. 127 mes antérieurs. Dessus très-bombé, relevé d’une manière abrupte en avant jusqu’à la fin de l’'ambulacre impair ; puis, presque au même niveau, jusqu'aux ambulacres pairs posté- rieurs, ce qui place la plus grande hauteur au sommet am- bulacraire, puis en pente douce jusqu'à la saillie de l'anus, et de là évidé par l'aire anale ; le pourtour est plus bombé et obtus vers sa base. Dessous convexe partout, un peu angu- leux sur la ligne médiane, sans partie concave autour de la bouche. Sillon ambulacraire impair à peine sensible en avant de la bouche, et nul ailleurs. Bouche petite, presque ronde, placée au quart antérieur de la longueur. Auuws peu comprimé, formant un ovale presque rond, placé vers la moitié de la hauteur, avec une aréa plane ou à peine bombée, sans sillon. Ambulacres peu distincts, perdus entre les tubercules, tous formés de pores éloignés les uns des autres, ronds et obli- ques en sens inverse. Les pores inférieurs sont en demi-lune, avec un tubercule entre deux. Les pièces en assules sont grandes , hexagones et convexes à leur pourtour, ce qui forme sur la coquille comme des rayons divergents, du sommet au bord. Tubercules nombreux partout, même en dessous, sur les côtés, au milieu de granules élevés. Fas- cioles faisant le tour de la coquille, presque sur l'ambitus, sinueuses, surtout sous l'anus. Rapports et différences. Bombée comme l’Holaster planus, celte espèce s’en disungue nettement par sa forme plus élevée, plus ovale, convexe au lieu d’être plane en dessous, par son manque presque complet de sinus ambulacraire impair, par ses tubercules partout, par ses assules relevés au pourtour, et enfin par des zones dunt les pores sont ronds et 1rès-éloignés les uns des autres. Histoire. indiquée plutôt que décrite par Lamarck, en 1816, sous le nom d’Ananchytes pilula, mais avec un signe 128 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. très-caractéristique : subtus conveziusenla. FMe fat citée sous le même nom par M. Deslonchamps. M. Des Moulins l’a cias- sée dans le genre Spatangus. Pour M. Rœmer, ne pouvant la reconnaître dans l'indication si imparfaite de Lamarck, il la nomma Ananchytes analis, M. Agassiz, n'ayant pas vu la fasciole, crut qu’elle dépendait de son genre Holaster, et l'y classa sous le nom de Pilula. Ce savant, dans son Cata- logue raisonné, p. 135, cite comme 7’ar.mazima un échan- tillon de l'étage cénomanien de Rouen, de notre collection, : qu'il rapporte à la même espèce. Nous nous sommes assuré que cet échantillon n’est autre que l’Holaster Trecensis, qui n’a d’autres rapports avec celle-ci, que l’épaisseur ; €ar il s’en distingue par son dessous plan, par la place inférieure de son anus, le rapprochement de ses pores, son manque de fasciole et beaucoup d’autres caractères que l'analyse dé- montre, aussi bien que le dessin que nous en donnons. Nous avons reconnu encore que, sous le nom de Pilula, M. Agas- siz a confondu , dans notre collection, deux espèces dépen- « dantes de deux genres différents : celle qui nous occupe, qui dépend du genre Cardiaster, et une autre de même taille que nous décrirons sous le nom d'Æolaster Senonensis et dont « nous indiquerons les différences à son genre. M. Forbes a fait « de même; car ses figures, sous le nom de Pilula, ne repré- sentent pas celle-ci, mais bien notre Holaster Senonensis, dont le dessous est plan, et qui nous parait manquer de fasciole et dépendre du genre Holaster. Localité. Cette espèce est spéciale au 22e étage sénonien ou cra.e blanche, et paraît partout la caractériser. Nous en connaissons de Meudon, près de Paris ; de Sens, de Joigny (Yonne); d: Beauvais (Oise); de Saintes (Charente-Infé- rieure) où NM. Cotteau , Rœmer et nous l'avons recueillie, Elle à été citée à Peine, à Yseburg, près de Hanovre, TERRAINS CGRÉTACÉS. 129 M. Forbes l'indique dans le Sussex, et à Kent, en Angleterre. Esplication des figures. PI. 824, 5.1, grandeur natnrelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, la même, en dessous ; fig. 4, profil dans le sens longitudinal; fig. 5, profil dans le sens transversal, du côté de la bouche; fix. 6, même profil , du côté de l'anus ; fig. 7, quelques plaques ambula- craires impaires, grossies; fig. 8, une plaque interambula- craire, grossie ; fig. Y, fasciole grossi ; fig. 10, pores ambula- craires de la face inférieure ; fig. 11, moule intérieur grossi, vu en dessus ; fig. 12, le même, vu en dessous. De notre col- lection. N° 2130. CARDIASTER BOURGEOISANUS, d'Orb., 4853. PI. 825. Dimensions. Longueur totale, 32 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 62 centièmes. Coquille ovale, déprimée, obtusément tronquée , en avant, un peu rétrécie et largement obtuse en arriè- re, beaucoup plus longue que large, dont la hauteur n’est que des 62 centièmes de la longueur, et dont ie grand dia- mètre transversal est au tiers antérieur. Dessus peu convexe, arrondi et très-obtus en avant du côté du sillon, jusqu’à Ja moitié de la longueur de l'ambulacre, puis de là commence une courbe peu convexe, à peine arquée, qui occupe toutes les partie: supérieures et qui s'élève un peu jusqu’au-dessus de l'anus, et de là descend presque perpendiculairement, mais en courbe peu sensible jusqu'au pourtour. Le pourtour a sa grande convexité très-arrondie vers le quart inférieur de la hauteur. La plus grande hauteur est au sixième de la longueur, près de l'anus et bien en arrière du sommet am- bulacraire placé environ au tiers antérieur. Les plaques ou assules interambulacraires sont concaves et relevées sur VI. 9 430 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. leurs bords, ce qui produit un eflet remarquable. Dessous légèrement convexe. plus conxexe sur la région médiane postérieure ; une légère dépression se voit de chaque côté de cette dernière partie en partant de la bouche; en avant de celle-ci est un fort sillon. Sillon ambulacraire impair, tès- creusé en avant de la bouche jusqu'à son tiers inférieur. Del : il s’efface sans se continuer jusqu'au sommet. Bouche ovale, transversale, simple, placée aux deux huitièmes antérieurs de la longueur. Aaus grand, ovale, comprimé, placé tout entier au-dessus de la moitié supérieure de la hauteur, avec une aire ambulacraire à peine marquée. Ambulacres très- séparés par un long appareil oviductal, droits, visibles par- tout en dessus, formés par des paires de zones porifères de même largeur, composés de pores ronds, rapprochés, obli- ques en sens inverse dans les deux zones. L'ambulacre impair est remarquable par ses pores petits, ronds, très- obliques, séparés par une petite côte et par l’espace ovale, lisse et un peu excavé, qui les entoure. Tubercules mom- breux, rapprochés, égaux, exceplé de chaque côté du sillon ambulacraire, où als sont plus gros ; ils couvrent même les plaques ambulacraires. Les granules sont assez prononcés. Nous avons reconnu, au pourtour, un fasciole qui entoure la | base à sa convexité externe, en passant sous l'anus. L'appa- seil oviductal, tès-allongé. Les trous ocellaires sont au som- met de chaque ambulacre, et très-distants. Le premier an- térieur, impair, forme un triangle avec les deux premiers pores génitaux ; les deux autres paires sont placés un peu plus près de la ligne médiane que les pores génitaux, qui sont très-éloignés les uns des autres dans le sens longi- tudinal. Rapports et différences. La forme allongée de cette espèce la rapproche un peu du Cardirster signodanus, mais sa dé- TERRAINS CRÉTACÉS. 131 pression générale l'en distingue uetiement. Nous ne pouvons même la rapprocher d'aucune autre par suite de son allon- gement, de son sillon ambulacraire impair nul en dessus, et de tous ses autres caractères. Localité, Elle caractérise le 22° étage sénonien ou craie blanche des environs de la Loire. Elle a été découverte par M. Bourgeois, zélé géologue, aux Essards (Loir-et-Cher); et par nous, à Sant-Christophe (Indre-et-Loire), où elle est rare. Esplication des figures. PI. 825, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, vue en dessous; fig. 3, vue de profil dans le sens longitudinal; fig. 4, profil trans- versal, vu du côté de la bouche; fig. 5, profil iransversal, vu du côté de l'anus; fig. 6, appareil oviductal gressi : a, plaques ocellaires ; », plaques génitales; fig. 7, une partie de l’ambulacre impair, grossie, ayec ses pures; fig. 8, une partie d’un des ambulacres pairs, grossie ; fig. 9, une plaque interambulacraire grossie, avec ses tubercules; fig. 10, fasciole grossi. De notre collection. N° 2131. CARDIASTER ANANCHYTIS, d'Orb., 1853. PI. 826. Spatangus ananchytis , Leske 1778. Kleinii echinod., n° 82, p. 243, pl. 53, fig. 42. Echinus ananchytis, Gmelin, 4789, édit. de Linn., p. 3199, n° 97. Ananchytes cordata, Lamarck, 4816. An. s. vert. 3, p. 26 n° 8. Encycl., pl. 157, fig. 9, 10 (non Dubois, 1836). 1d., Deslongchamps, 1824. Encycl. 2, p. 65, n°8. , Spatangus granulosus, Goldf, 1829, Peirif., p, 448, pl. 45, fig. 3. (Adult.) 132 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Spatanqus suborbicularis, Goldfuss, 1829, Zd., p. 148, pl. 45, fig. 5. (Jun, non Brongniart, 1821). Spatangus truncatus, Goldf. 1829. Id., p. 152, pl. 47, fig. 1. (Jun.) Spatangus cordifurmis, Woodward, 1833. Géol. norf., p. 50, pl. 5, fig. 6. Spatangus cordatus, Blainville, 1834. Man. d’Actin,,p.: 3. Holaster granulosus, Agassiz, 48356. Prod., p. 46 (non Goldfuss, 1829). Holaster truncatus, Agassiz, 4836, p. 16. Ananchytes cinctus et fimbriatus. Mort., 1824, syn., p. 78, pl. 3, fig. 49, 20. {Voir nos numéros 2138, 2139.) Spatangus granulosus, Des Moulins. 4837. Études, p. 410, n° 60. Spatangus truncatus, Des Moulins, 1837.Ét.,p. 395, n° 37. Spatangus ananchytis, Des \ioulins, 4537. Id., p. 406, n° A9. Holaster æqualis, Portlock. Geol. rep. Londonderry, p. 355, pl. 47. Holaster granulosus, Edwards, 1840. Edit. de Lam. 3, p. 004, n°7: Id. Geinitz, 4842. Char. Kreïd.! p. 91. Id. Agassiz et Desor, 4847. Catal. raisonné, p. 133. Holaster ananchytes, Agassiz et Desor, 1847. Zd., p. 433. Holaster truncatus, Agassiz, 1847. Id., p. 135. Hhulaster cinctus, Agassiz, 1847. Id., p. 133. Holaster ananchytis, d'Orb., 1847. Prod. ?, p. 269, étage 22e, n° 4155. Holaster granulosus, d'Orb., 4847. Prod. 2, p. 269, étage 22°, n° 1156. Cardiaster cordiformis, Forbes, 1850, Ann. nat, hist, 2* série, vol. 6, p. 443. TERRAINS CRÉTACÉS,. 153 Cardiaster granulosus, Forbes, 1852. Geol. Surwey.Dec. &, pl. 9. Dimensions Longueur totale, 60 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 92 centièmes ; hauteur d’un adulte, 70 centièmes, d’un jeune de la longueur de 28 millimètres, 54 centièmes. Coquille cordiforme, plus ou moins haute suivant l’âge, fortement échancrée et large en avant; rétrécie, plus ou moins obtuse ou légèrement anguleuse en arrière, de très- peu plus longue que large, dont la bauteur chez les adultes est des 70 centièmes de la hauteur, mais chez les jeunes cette épaisseur descend jusqu'à 54 centièmes. Le grand dia- mètre transversal est un peu en avant de la moitié de la lon- gueur. Dessus très-convexe, arrondi en avant et en arrière, convexe au milieu , où est placé le sommet ambulacraire, en arrière une troncature droite ou évidée pour l’aire anale. Le pourtour obtus se trouve presque à la base, il en résulte pour le profil transversal une forme assez conique, car la région postérieure en dessus est relevée et carénée chez les adultes, mais non chez les jeunes. Dessous peu convexe, cependant plus élevé et un peu anguleux sur la région médiane posté- rieure et à peine creusé sur les côtés, mais très fortement en avant de la bouche. Sillon ambulacraire impair fortement creusé sur toute la longueur de l'ambulacre jusqu'au sommet mais plus encore en avant, où de forts angles le circonscri- vent latéralement, Bouche ovale transversalement, un peu saillante en arrière,placée aux deux neuvièmes antérieurs de la longueur. Anus oval, grand, placé dans une aire anale triangulaire, très-bas près du dessous. Ambulacre impasr très-remarquable ; en effet, ses pores sont dans des fossettes lancéolées, et ont une côte oblique entre les deux. Ambula- cres pairs très-larges, visibles seulement auprès du sommet, 134 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. formés de zones porifères très-inégales en largenr, la plus lar- ge élant'en arrière ; les pores sont aussi'très-inégaux,les plus #rands en arrière, tous allongés en forme de larmes. Tuber- culés très-caractéristiques dans cette espèce. On en voit effectivément de bien plus gros que les autrés invariables dans leur position ; une ligne de ces plus gros tubercules se remirque sur la ligne médiane postérieure aux ambulacres pairs, quatre ou cinq autour de l'appareil oviductal, et une ligne en dchors du sillon antérieur. Le reste de la coquille a des tubercules égaux, infiniment plus petits, assez rappro- chés, entre lesquels sont des granules saillants et nombreux. Le sillon offre encore une particularité caractéristique, c’est d'avoir tout le milieu, d’un bout à l’autre, sans aucuns tuber- cules, et avec seulement des granules égaux. Une lignée transverse de granules au-dessus des pores des ambulacres pairs. Les pores génitaux sont irès-prononcés entre le som- met des ambulacres. Le fasciole, très marqué, passe sous | l'anus et se continue sur les côtés, à la partie convexe du pourtour. ' Observations. La hauteur est surtout très-variable dans cette espèce, puisque la forme conique élevée n'existe que chez les très-vieux individus, tandis que tous les jeunes sont infiniment plus déprimés. La troncature de l'aire anale varie aussi. Les déformations dues à la fossilisation sont aussi fréquentes. Les jeunes sont aussi plus étroits et uh peu triangulaires. Rapports et différences. Un caractère invariable suivant l'âge et les déformations, est surtout celui des gros tuber- cules régulièrement disposés,ainsi que le sillon ambulacraire impair avec des granules seulement sans tubercules au milieu; caractère que nous ne retrouvons que chez le Cardiaster Cot- teauanus, dont les formes et la hauteur sont très-diffé- - TERRAINS CRÉTACÉS. 155 rents. Ceite espèce, par ses ambulacres très-larges , se rapproche le plus des toxaster. La grande saillie des côtés de son sillon antérieur commence à montrer un caractère singulier qui se développe encore davantage dans les deux espèces qui suivent. Localite. Elle caractérise le 22° étase sénonien ou de la craie blanche; nous en avons vu un assez grand nombre provenant de Ciply (Belsique),où M.de Koninck l’a recueillie. Elle à été indiquée à Maëstrich par Goldfuss, mais jusqu’à présent nous n'en Connäissons aucun exemplaire de cette localité. En Fratite M. Bourgeois l’a rencontrée dars le dé- partement de Loir-et-Cher, et nous l'avons encore recueillie aux environs de Tours et à Saint-Christophe (Indre-et-Loire). M. Dés Moulins l'indique à Lauquais (Dordogne), et M. Hé- bert l'a également recueillie à Meudon, près de Paris, dans la craie blanchie. M. Forbes la signale à Harfordbridge, à Swassham et Thetford, et à Londonderty, en Angleterre. Histoire. Leske, en 1778, a figuré, sous le nom de Spatan- gus ananchytis, un moule intérieur dans lequel nous retrou- vous tous les caractères de l’espèce, et non une espèce dis- tincte comme quelques auteurs l'ont pensé.Ce moule, d'après le dessin, montre, en effet, le large sinus, et absolument les cafactères d'un individu d’âge moyen. Nous croyons donc, dans le but de faire disparaître une espèce incertaine dans les catalogues, devoir prendre ce nom, le plus ancien, pour notre espèce. Voici maintenant ce qu’en ont fait les auteurs : Gmelin, en 4789 , dans sa compilation l'appelle, Echinus ananchytis, d'après Leske. Lamarck en 1816, d'après sa sy- nonymie et ses caractères, adopterait l'espèce de Leske ;, mais en changeant le nom en Anenchytes cordata(A).En lais- (4) Le nom de Cordata ayant dès 4816, étéemployé par Lamarck pour un Holaster bien caractérisé, le même nom ne peut plus êlre 136 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, sant de côté les simples compilatenrs nous voyons Goldfuss , en 4829, publier l'adulte sous le nom de Spatangus granulo- sus, et le jeune sous ceux de $. suborbicutaris et Sp. trunca- tus, dont le premier nom appartient à une espèce très-diffé- rente. En 1536, M. Agassiz fit de la première son Holaster granulosus et de la dernière son #. truncatus., M. Des Mou- lins, en 1537, conserve les Spatangus granulosus, truncatus et ananchylis, LoUt en rapportant à tort, ainsi que M. Ed- wards en 4840, le Spatangus suborbicularis de Goldfuss au Subor bicularis de Brongmiart et Defrance, qui en est 1rès- différent. M. Agassiz, en 1847, conserve les Æ. ananchytis truncatus et granulosus, tandis que le $. suborbicularis est rapporté par lui comme synonyme de son H. carinatus, qui, par les Jocalités qu'il ir dique à cette espèce, ne peut être la même. Nous croyous devoir revenir au nom le plus ancien, et placer les auires en synonymie, tout en la classant dans le senre Cardiastér de M. Forbes. Ezxpücation des figures. Pl. 826, fig. 1, coquille adulte de grandeur naturelle vue en dessus ; fig. 2, la même en dessous; fig. 3, profil longitudinal de la même ; fig. 4, profil longitu- Ginal d'un jeune; fig. 5, jrofil transversal, vu du côté de la bouche, d'un individu adulte ; fig. 6, le même du côte de l'a- nus; fig. 7, une parties grossie de l'ambulacre impair ; fig. S,une partie grossie de l’ambulacre pair antérieur; fig.9, une plaque interambulacraire grossie; fig.10, un tubercule grossi. fig. 44, fasciole. De notre collection. conservé à une espèce distincte. Cela nous force à changer le nom d’H. cordatus, donné en 1836, par M, Dubois, en celui de Holaster Duboisanus. Voy. Agass., Cat. rais., p. 134. TERRAINS CRÉTACÉS. 137 Ne 2132. CARDIASTER BICARINATUS, d'Orb., 1853. PI. 827 et pl. 828. Holaster bicarinatus, Agassiz, 1840. Cal. syst., p. 1. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 435. 1d., d'Orb., 1847. Prodrom. 2, p. 177. Étage 20, n° 632 (d’après M. Agassiz). Dimensions. Longueur totale, 79 millimètres ; par rapport à la longueur : largeur , 90 centièmes; hauteur, 60 cen- tièmes. Coquille cordiforme, aussi longue que large, élargie et fortement échancrée en avant, rétrécie et un peu acuminée en arrière où l’anus vient faire une légère échancrure, dont la hauteur est des 60 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est un peu en avant de la moitié. Dessus très-convexe, caréné au milieu postérieur ; en avant commence une courbe arrondie qui se continue jusqu’au sommet ; puis de là, peu arquée jusqu'à l'aréa anale qui est très-échancrée. Le sommet ambulacraire est presque au mi- lieu, tandis que la plus grande hauteur est en avant, et formée par la saillie supérieure des forts bourrelets de l'ambulacre impair. La partie saillante du pourtour est an guleuse quoique obtuse. Dessous presque plan, seulement convexe en toit surbaissé à la région médiane postérieure, où se voient quelques protubérances en zigzag.Sillen ambulacraire impair peu large, mais très-profond sur toute la longueur er bordé d’un très-fort bourrelet de chaque côté. Bouche transverse, placée en avant du quart antérieur. Anus ovale, acuminé en baut et en bas, placé loin du bord inférieur, dans une aréa pro- fonde, étroite et lancéolée. Ambulacres prononcés seulement près du sommet, s’effaçant vers le bord. Ambulacre impair formé de pores trés-petits. Ambulacres pairs larges, formés 138 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. de zones porifères larges , très-inégales en largeur, la plus large en arrière, composées de pores allongés transverses, droits et inégaux. Tuhercules, nous en 1vons remarqué quel- ques gros de chaque côté du sillon, mais l'usure de l’échan- tillon ne nous a pas permis d’en voir ailleurs. Rapports et differences. Très-voisine de forme du C. anan- chytis, il s'en distingue, au moins à cet âge, par plus de lar- geur, par son échancrure postérieure, par sa grande hauteur en avant du sommet, par son pourtour plus anguleux, par son sillon ambulacraire plus étroit et fortement limité par des bourrelets, et enfin par ses pores ambulacraires non obli- ques. Malgré ces différences, il serait néanmoins très-possi- ble que l'échantillon qui a servi de type à M. Agassiz , ne füt que l’adulte du C. ananchytis. Dans tous les cas, c’est certainement un Cardiaster et non un vrai Holaster. Localité. M. Agassiz l'indique à la fois du Havre et de Ci- ply. Comme le Havre est cénomanien et Ciply sénonien, évi- demment l’une des deux localités est fautive. Nous la croyons seulement de Ciply, et du 22° etage sénonien. Le moule en plâtre nous a été communiqué par M. Valenciennes. Explication des figures. PI. 827, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du eôté de la bouche ; fig. 5, le même, du côté de l'anus ; fig. 6, les deux zones de l’ambulacre pair grossies. De la collection zoologi- que du Muséum. N° 2133. CARDIASTER LIGERIBNSIS, d'Orb., 4853, P|. 829. Dimensions. Longueur totale, 33 milliuètres; par rap- port à la longueur : largeur, 84 centièmes ; hauteur, 60 cen- tuèmes. TERRAINS CRÉTACÉS, 159 Coguilleoblongue, très-déprimée, échancréeen avant, tron- quée et évidée en arrière, beaucoup plus longue que large, dont la hauteur n'est que des 60 centièmes de la longeur, et dont le grand diamètre transversal est aux deux cinquièmes antérieurs de la longueur. Dessus peu convexe, très-obtus et arrondi en avant, peu convexe au milieu où une courbe à grand rayon se continue jusqu’au-dessus de l'anus , où commence une troncature évidée. Le pourtour, très-obtus, se trouve assez près du tiers inférieur. La plus grande hau- teur est au sommet ambulacraire placé aux deux cinquièmes antérieurs. Dessous convexe en toit à la résion médiane pos- térieure, lésèrement creusé de chaque Côté près de la bou- ché. Sillon ambulacrairé impair fortement creusé en avant de la bouche, imoins profond e: dessus, sans pourtant cesser d’être sensible jusqu'au sommet. Botche ovale, transverse, un peu tronquée en arrière, placée vers le quart antérieur. Anus Oval, placé dans uñe aire anale large et assez creusée très-près du dessus. Ambulacre impair très-orné, formé de pores très-petits, rapprochés, obliques, séparés par une côte oblique. Chaque paire de pores se trouve däns üne dé- pression lancéolée oblique, dont la pointe est externe. Am- bulacres pairs, visibles setlement près du sommet, formés par des zones porifères lécèrement inégales, la plus grande étant postérieure, composées de pores en fentes allongées obliques, très-prononcées. Tubercuüles petits partout, excepté sur les côtés de l’ambulacre impair, où ils sont très-gros et forment une bordure très-marquée. Nous avons cru aperce- voir les restes d’un fasciole qui passerait sous l’anus et sur les côtes de la coquille. Rapports et differences. Nous trouvons cette espèce dans la collection du Muséum, avec une étiquette écrite de la main de M. Agassiz, portant le nom d’Æoluster suborbicularis, 140 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, var. Olblongus. I nous est impossible d’adopter ceit» dé'er- m'nition, l'espèce nous paraissant différer complétement par ses caractères, et étant d'ailleurs d'un étage géologique dif- ferent de FPOrbicularis. Elle s'en distingue, en effet, par sa forme infiniment plus allongée, évidée sur les côtés , non creusée en dessous, à profil longitudinal tout différent, à profil transversal bien plus épais ; enfin, nous n’y voyons aucun motif d'y réunir cette espèce, Elle est pour nous plus voisine du Cardiaster Bourgeoisanus , par sa forme et quel- ques-uns de ses détails ; néanmoins elle s’en distingue par son aire anale, par la place de la convexité au sommet am- bulacraire, par le sillon ambulacraire impair creusé partout, par ses ambulacres non visibles partout, et enfin par ses pores ambulacraires en fente au lieu d’être ronds. Il est bien plus déprimé et plus étroit que l'A. truncatus, avec lequel il a des rapports. Localite. Elle est propre àu 22° étage sénonien des envi- rons de Tours (Indre-et-Loire). Explication des figures. PI. 829, fig. 4, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille yrossie, vue en dessus; fig. 3, la même, en dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côte de la bouche ; fig. 6, le même, vu du côté de l'a- aus ; fig. 7, uue partie de l'ambulacre impair grossie, a pores, b gros tubercules, c petits tubercules; fig. 5, uhe partie groissie d'un ambulacre impair antérieur. De la collection du Museum. N° 2134. CARDIASTER COTTEAUANUS, d'Orb., 4853. PI. 830. Dimensions. Longueur totale, 41 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 89 centièmes; hauteur, 60 cen- tièmes TERRAINS CRÉTACÉS, 141 Coguille cordiforme , déprimée, plus longue que large, très-élargie et échancrée fortement en avant; rétrécie et un peu échancrée en arrière, dont la hauteur a les 60 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est en avant du tiers antérieur. Dessus peu convexe, relevé et comme gibbeux en avant, presque horizontal en dessus, puis arrondi et évidé en arrière par l’aréa anale, La plus grande hauteur est au tiers antérieur, en avant du sommet ambalacraire ; la partie la plus convexe du pourtour est arrondie et près de la base. Dessous un peu convexe, surtout à la région médiane, en toit très-surbaissé , sur laquelle sont plusieurs protubé- rances en zigzag. Sillon ambulacraire impair large, très- creusé en partant de la bouche et s’élevant jusqu'au sommet en étant bordé d’un très-fort bourrelet, saillant au-dessus de la surface environnante. Bouche ovale, transverse, placée en avant du quart antérieur de la longueur. Anus oval, com- primé, acuminé à ses extrémités, placé loin du bord inférieur, au sommet d’une aréa assez distincte. Ambulacres visibles seulement près du sommet. Ambulacres pairs formés par des zones très-ingales : une ligne double plus large en arrière, composée de pores également inégaux, les postérieurs très- allongés et les plus grands , tous deux presque transverses , pourvus au-dessus d'une ligne transverse de granales. La zone antérieure composée de pores presque égaux. Tu- bercules petits, égaux, épars au milieu de fins granules, Le fasciole passe au-dessous de l’anus et se continue à une grande distance des deux côtés. Rapports et différences. La forme déprimée et les forts bourrelets qui circonscrivent le sillon ambulacraire impair, suffisent pour bien distinguer cette espèce des autres; elle est voisine, mais plus déprimée que le C. truncatus. Localité. Elle a été découverte par M. Cotteau dans le 442 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 22° étage sénonien ou de la craie blanche de Dieppe (Seine- inférieure) , où elle paraît très-rare. Nous nous empressons de la dédier à M. Cotteau comme un témoignage de recon- naissance pour ses importantes communications. : 9 La collection géologique du Museum la possède de Rouen (Seine-Inférieure). M. D’Archiac, des environs de Vierson. Explication des figures. P], 830, fig, 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en des- sous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal , va du côté de la bouche ; fig. 5, le même, vu du côté de l'anus; fig. 6, une partie de l’ambulacre pair autérieur grossi, mon- traut: @, la petite zone antérieure ; b, la grande zone pori- fère postérieure ; fig. 7, fasciole grossie a, avec les tuber- cules qui le circooserivent. De la collection de M. Coueuu. N° 24135. CARDIASTER ITALICUS , d'Orb., 1853. PI. 831. Holaster Italicus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Id., Agassiz et Desor, 1847. Catalogue raisonné, p. 152. Modeles, P 84, S 62. 1d., d'Orb., 4847. Prod., 2, p. 269. Étage 22, n° 269. Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 65 ceu- tièmes. Coquille un peu triangulaire, conique, haute, bien plus longue que large , très-élargie et profondement échancrée en avant, très-rétrécie et tronquée en arrière ; dont la hau- teur a les 65 centimètres de la longueur, et dout le plus grand diamètre trausversal est au quart antérieur. Dessus très- convexe, un peu conique, arrondi à la base en avant, de là s’élevant en ligne oblique jusqu’au sommet et en même temps le point de plus grande hauteur placé au tiers anté- TERRAINS CRÉTACÉS. 145 rieur, et de ce point en pente oblique jusqu'à l'aréa anale presque verticale et échancrée. Le pourtour est arrondi et montre sa plus grande convexité inférieure, Dessous peu convexe, mais également partout. Sillon antérieur, large et profond en avant, mais s'effaçant avant d’avoir atteint le sommet. Bouche transverse , ovale, placée en avant du tiers antérieur de la longneur. ÆAnus oval, longitudinalement, placé vers la moitié de la hauteur , à l'extrémité supérieure d’une aréa assez profondément creusée. Ambulacres peu visibles, superficiels. Ambulacraires pairs formés de zones étroites, composées de pores simples par paires obliques. Rapports ‘et différences. La forme toute particulière de cette espèce, qui fait pour ainsi dire le passage des espèces élevées aux espèces déprimées , suflit pour la faire recon- naître. Localité, Dans le 22° étage sénonien ou de la craie blan- che, représentée par la scaglia, dans le Vicentin, et près de Padoue, où M. de Zigno l'a decouverte. Ezxplication des figures. PI. 534, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, la même en dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; g. 4, profil transversal vu du côté de la bouche ; fig. 5, le même, vu du côté de l’anus. De notre collection. # N° 2136. CARDIASTER HAGENOWI1, d'Orb., 1853. PI. 832, fig. 4-7. Insuflaster Hagenowi, Borchards (communiqué par M. de Hagenow). Dimensions. Longueur totale, 35 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 65 centièmes; hauteur, 80 cen- tièmes. Coqguille comprimée , très-haute , infiniment plus longue 144 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. que large, élargie et profondément échancrée en avant, acu- minée et tronquée en arrière, dont la hauteur a les 80 cen- tièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre trans- versal est vers letiers antérieur. Dessus très-élevé, formant un angle à côtés inégaux ; 1l s'élève verticalement en une ligne un peu convexe en avant, jusqu'au sommet, puis de Îà : descend en dôme angaleux en ligne droite déclive, jusqu’à l'aire anale, coupée verricalement. La plus grande hauteur est au sommet du sillon antérieur. La partie la plus convexe du pourtour, très-arrondie, est presque au tiers inférieur de la hauteur. Dessous très-convexe, un peu angulenx, en toit sur la ligne médiane. Sillon ambulacraire impair étroit, très- profond, commençant à la base et se continuant jusqu'au sommet. Bouche petite, placée à la fin du sillon, vers le tiers de la longueur. Anus oval, placé au sommet d’une aire anale triangulaire plane, très-loin du bord inférieur. Ambu- lacres et tubercules inconnus. Rapports et différences. Cette espèce , modelée en cire, nous à été donnée par M. de Hagenow en 1851, sous le nom d'Insuflaster Hagenowi, Borchards, sans autre indication de publication. Elle est voisine d’une partie des figures données sous le nom de Cardiaster par M. Forbes; mais elle paraît s'endistinguer par son aire anale très-anguleuse et prolon- gée en arrière. à Localité, Étage sénonien ou craie blanche d'Allemagne. Explication des fiqures. PI. 832, fig. 1, coquille, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l'anus. De notre collection, TERRAINS CRÉTACÉS. 145 N° 2137. CARDIASTER ZIGNOANUS, d'Orb., 1853. PI. 832, fis. 8-13. Dimensions. Longueur totale, 26 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 75 centièmes; hauteur, 75 cen- tièmes. Coguille oblongue, très-bombée, tronquée et sinueuse en avant, très rétrécie et obluse en arrière , d’un quart plus longue que large, dont la hauteur est des 75 centièmes, ou d’un quart de moins seulement que la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur de la lon- gueur. Dessus très-élevé, tronqué presque verticalement en avant, ensuite formant presque une ligne droite anguleuse en toit en dessus, prolongé jnsqu'à l'aire anale co pée obli- quemenut, mais plane sans sillon; la plus grande hauteur est placée bien en arrière du sommet ambalacraire ; pourtour arrondi, offrant son grand diamètre presque au milieu de la hauteur. Dessous presque aussi convexe que le dessus, éga- lement un peu arnguleux en toit sur la ligne médiane, mais un peu moins sensible qu'en dessus, avec une très-légère dépres- sion aux côtés de la bouche , mais avec un fort sillon en want de celle-ci. Sillon ambulacraire impair très-large, fortement: creus* de la bouche jusqu'à une petite dis- tance du sommet, où il s’arrête brusquement et disparaît. Bouche petite, ronde, presque verticale, dans une dépres- sion, et placée au cinquième antérieur de la longueur. Anus oval, placé presque en dessus, tout près de la partie supé- rieure, son aréa est plane, oblique en dessus, non circonscrite. Ambulacres peu distincts (au moins sur l'échantillon que nous avons étudié). Son sommet excentrique est au Cinquième an- térieur. Tuberenles gros, nombreux et rapprochés en dessus et en dessous; ils forment dessous , sur la ligne médiane, VI. 10 146 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, une bande étroite. Nous la plaçons dans le genre Cardiaster, d’après la forme ; car nous n'avons pu voir le fasciole, par suite de la mauvaise conservation de l'échantillon. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes celles qui précèdent par sa forme plus allongée, par sa face antérieure tronquée, par sa grande épaisseur, par SO pour- tour presque au milieu de la hauteur, et par son anus placé très-haut. Localité, M. de Zigno, à qui la science doit de si beaux travaux géologiques, l’a recueillie dans le 22° étage séno- nien ou craie blanche des environs de Padoue, dans le Vi- centin. Explication des figures. Pl. 832, fig. 6, Coquille de gran- deur naturelle ; fig. 7, la même, grossie, vue en dessus ; fig. 8, la même, vue en dessous; fig. 9, profil longitudinal; fig. 10, profil transversal, vu du côté de la bouche; fig. 44, le même, vu du côté de l'anus. De notre coilection. N° 2138. CARDIASTER FIMBRIATUS, d'Orb., 1854. PI. 905, fig. 3. Ananchytes f.mbriatus, Morton, 1834. Synopsis crét., p. 78, pl. 3, fig. 20. 1d., American journ., vol. XVII, pl 3, fig. 9. Holaster fimbriatus, Agassiz, 1847, Cat. raisonné, p. 444. 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 269 ; étage 22°, n° 4465, Dimensions. Longueur totale, 31 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 55 centièmes. Coquille ovale, cordiforme, plus longue que large, pourvue d’un fort sillon antérieur qui échancre le pourtour, élargie en avant, acuminée en arrière. Dessus convexe. Ambulacres divergents étroits. On remarque en dessus, parallèlement aux zones des ambulacres, quelques lignes ponetuées , TERRAINS CRÉTACÉS. 147 rayonnantes. C'est lout ce que nous pouvons dire de cette espèce, que nous ne conpaissons que d’après la figure in- complète donnée par M. Morton. Rapports et différences. La forme, la largeur du sillon, nous portent à croire que celte espèce est la même que le Car- diaster ananchytis; les rayons ne sont probablement que les séparations des séries de plaques. Localité. Dans l'étage sénonien du New-Jersey (États- Unis). Explication des figures. PI. 905, fig. 3, coquille de gran- deur naturelle, copiée d'après M. Morton. N° 2139. CARDIASTER CINCTUS, d'Orb., 1854. PI. 905, fig, 4. Ananchytes cinctus, Morton, 4834. Syn. crét. gr., p. 78, pl. 3, fig. 20. 1d., Morton. American journ., vol. XVIIE, pl. 37. Holaster cinctus, Agassiz, 1840. Cat. syst, p. 1. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 133. Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 269 ; étage 22°, n° 1158. Cette espèce pourrait bien être la même que la précé- dente dans un autre état de conservation. C’est pourquoi nous en donnons la figure d’après M. Morton. Elle se trouve, avec la précédente, dans l'étage sénonien de New-Jersey, aux États-Unis. Résume géologique sur les espèces de Cardiaster. Nous avons étudié comparativement 42 espèces dans les terrains crétacés, et M. Forbes en indique quatre de plus. Voilà donc un genre inconau il y à deux ans, qui renferme aujourd’hui 16 espèces, loutes spéciales aux terrains cré- tacés. Nous trouvons: Dans l’étagenéocomien :le C. Binstedis, #48 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Dans le 20: étage cénomanien : le C. fossarius, Forbes. Dans le 22° étage sénonien : les C. pilula, Bourgeoisanus, ananchytis, bicarinatus, ligeriensis, Cotteauanus, Italicus, Hagenowi, Zignoanus, fimbriatus , cinctus, excentricus, rostratus, el pygmaæus, Ainsi le maximum de développement spécifique serait avec l'étage sénonien, qui serait en même temps le dernier règne du genre ; car, jusqu’à présent, il n’a pas passé cet étage. 2° Famille des SPATANGIDÉES, d’Orbigny. Appareil génital et appareil ocellaire, formant au sommet un groupe arrondi , composés au centre de quatre pièces génitales en contact entre elles, dont une plus grande, à droite en avant, porte la plaque polypiforme ; toutes sont percées d’une ouverture génitale. Plaques ocellaires placées autour dans l'intervalle des pièces génitales, savoir : cn avant, une plaque triangulaire ; sur les côtés, une plaque entre les pla- ques génitales ; et enfin en arrière, deux plaques ocellaires accolées ensemble ; en tout, cinq pourvues de pores ocel- laires. Geite réunion de l'appareil détermine le rassemble- ment du soinmet ambulacraire. Point de plaque complémen- taire non perforée entre les quatre plaques génitales. Les am- bulacres sont pétaloïdes. Bouche bilabiée ou subanguleuse. Auus postérieur, Des cinq ambulacres, l'antérieur est toujours urès-différent des autres par sa forme et ses pores. Des tu- bercules perforés, des granules , souvent des fascioles. Le test généralement mince. Rapports et differences. Gette famille se distingue nec ment de la précédente par son appareil génital et ocellaire , formant un cercle au sommet, et des suivantes, par le man= que de plaque complémentaire non perforée entre les quatre plaques genitales perforées ; par les ambulacres plus li- TERRAINS CRÉTACÉS. 149 mités, plus pétaloïdes, dont l'antérieur est toujours différent des autres, et par la bouche toujours placée en avant. Toutes les espèces de la famille sont jusqu’à présent spé- ciales aux terrains crétacés et tertiaires. Dans cetie famille, M. Agassiz forme un grand nombre de genres , en partant de caractères de diverses valeurs. Il se sert : 1o De la forme de la bouche ; 2° De la forme et de la disposition des ambulacres; 3° Du nombre et de la forme des fascioles ; 4° De la différence de grosseur des tubercules, Nous nous servirons aussi de ces caractères. A. Bouche pentagonale non bilabiée , am- bulacres non pétaloïdes. a. Des pores ordinaires seulement à l'ambulacre impair. Echinospatagus. b. Deux sortes de pores à l'ambulacre impair. 1. Des pores ordinaires et des pores accessoires. Heteraster. 2. Des pores ordinaires et des pores intermédiaires. Enallaster. B. Bouche bilabice, ambulacres péta- loides. a. Ambulacres régu'iers pétaloides. 1. Sans fasciole. Epiaster. 2. Avec fasciole. v. Un seul fasciole. * Fasciole sous-anal. x. Sans plus gros tubercule en dessus. Mi:r oters 450 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, xx. Avec de plus gros tubercules en dessus # # Fasciolc autour des ambu- lacres. X. Fasciole péripétale. 0. Fasciole simple. 0 o. Fasciole avec une branche sous-anale. | Quitre rangées de pores aux ambulacres. m. Sillon entérieur non très-excavé, tubercules rares épars en dessus. m M. Sillon antérieur très- profond, tubercules très-nombreux et rap- prochés ën dessus: | ! Deux rangées de pores aux ambulacres. X X. Fasciole latéral passant sur l’anus , des tubercules ex- cep'ionnels. y y. Plusieurs fascioles distincts. # Un fasciole ptripétale et un fasciole latéral. # # Un fasciole péripétale et un fasciole sous-anal. x. Fasciole périprtale en de- hors des ambu'acres. o. Point de gros tubercules en dedans du fasciole. 9 0. De gros tubercules en Spatangus, Hemiaster. Periaster. Schizaster. Agassisia. Macropneustes. Pericosmus. B'issus. TERRAINS CRÉTACÉS. 151 dedans du fasciole. Plagiostomus. x x. Fasciole péripétale cou- pant les ambulacres. Gualteria. b. Ambulacres irréguliers, non pétaloïdes. 4. Trois fascioles : un péripé- tale, un sous anal ,'et un mé- dian. Breynia. 2. Deux fascioles: un sous- anal et un médian. y. Sans gros tubercules exceptionnels’en des- sus. Amphidetus. y y. Avec de gros tuber- cules exceptionnels en dessus. Lovenia: Genre ECHINOSPATAGUS, Breynius, 1732. Echinospatagus (pars), Breynius, 1732, Spatanqus (pars), Kiein, 1734, Lamarck, Tozaster (pars), Agassiz, 1840. Caractères.Appareil génital et ocellaire comme dans les au- tres geures de la famille,c’est-à-dire composé de quatre pla- ques génitales perforées en contaet,au centre du sommet, dont la plaque antérieure droite, plusgrande que les autres, porte en arrière une protubérance madréporiforme. Bouche penta- gone , transversale , non labiée , placée en dessous en avant. Anus oval, supra-marginal, souvent placé au sommet d’une aire anale, peu distincte. Ambulacres subpétaloïdes, plus ou moins larges, inégaux; l’'ambulacre impair ,généralement placé dans un sillon, et composé de pores différents de ceux des autres ambulacres, mais par paires régulières uniformes à x zones, ei sans pores accessoires, in lépendants de cette paire. 152 VALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Les ambulacres prirs superficiels, ou placés dans une légère dépression, sont inégaux ; les antérieurs les plus longs, tous subpétaloïdes,ou au moins de deux sortes dans leur longueur; près du sommet, ils sont formés de zones larges, inégales, la plus large en arrière, les pores dans cette partie sont aussi inégaux, Car chaque zone montre des pores allongés plus longs en dehors de chaque ambulacre et de plus petits en dedans. L'ensemble Ce cette partie plus large des ambula- cres s'achève insensiblement , et alors de petits pores sim- ples, par paires élonguées, les remplacent ei se continuent jusqu'à la bouche. Point de fasciole. Tubercules rares, espa- cés, crénelés et souvent scrobiculés, généralement inégaux, quelques-uns plus gros se montrant près du sommet ou en dessous en avant de la bouche. Coguille mince, cordiforme où oblongue. Rapports et différences. Manquant de fasciole, comme les deux genres suivants, celui-ci s'en distingue nettement par son ambulacre impair , uuiforme , c’est-à-dire formé seule- ment de pores ordinaires uuiformes , sans avoir de pores ac- cessoires , ni de pores intermédiaires différents des autres. Histoire, La première espèce du genre figurée par les au- teurs, l’a été, par Breynius, en 1732, sous le nom d’Echi- nospatagus cordiformis ; espèce placée dans le genre Spa- tangus de Klein en 1734, et par Leske et Lamarck en 4801. M. Agassiz , en divisant le genre Spatangus des auteurs, l’a classé en 4836 dans son nouveau genre Holaster ; mais en 1540, en démemi rant son genre Holaster, il l’a placée dans son genre Toxaster. Quand nous reconnaissons que M. Agas- siz, avec justice, est revenu à tous les noms de genres établis avant lui et trop négliges par Lamarck, nous sommes étonnés, comme nous l'avons déjà dit dans l'historique des Échinoïdes, de voir qu'il ait oublié ‘entièrement le genre Æchinospatagus TERRAINS CRÉTACÉS. 155 de Breynius. Pour nous, un nom générique, primitif, bien établi, quand bien même on le diviserait cent fois, ne doit ja mais disparaître de la science. I] doit toujours au contraire, se retrouver dans les coupes nouvelles. C'est ce principe d'antériorité et de justice qui nous fait revenir aujourd'hui au nom d'Æchinospatagus de Breynius, avec d'autant plus de raison, que la première espèce connue du genre y etait éta- blie par son créateur. A l'avenir, le nom d'Echinospatagus devra donc remplacer celui de Toxuster, imposé, plus d’un siècle après, par M. Apassiz. Espèces du genre Tozaster de M. Agassiz. Echinospataqus de Breynius, qui, d'après nos nouvelles recherches, doivent appartenir à d’autres genres. Toxaster ollongus, Agassiz. Cette espèce est le type de no- tre nouveau genre Heteraster. Voyez Heteraster oblongus, n° 2151. Toxaster semistriatus, Desor. Nous avons reconnu, par la disposition des plaques genitales et ocellaires , que cette es- pèce doit appartenir au genre Holaster. Voy. H. Semistria- tus, d'Orb., n° 2125. Tozaster Couloni, Agassiz. C'est une espèce du genre He- teraster. Voy. Æ. Coulon, d'Orb., n°2152. Toxaster Nicænsis, Sismonda et Agassiz. Nous croyons que cette espèce doit être réunie à l'Échinospatagus cordiformis Breynius. Voyez n° 2141. N° 2140. ECHINOSPATAGUS GRANOSUS, d'Orb., 1853, PI. 839. Dimensions. Longueur totale, 23 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 88 centièmes ; épaisseur , 64 cen- tièmes. Coquille ovale, oblongue, déprimée, bien plus longue que 154 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. large, très-élargie et un peu sinueuse en avant, rétrécie et obtusément tronquée en arrière, dont la hauteur a les 64 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est au tiers antérieur. Dessus peu convexe, offrant une courbe régulière en avant jusqu’au sommet , puis pres- que horizontal ou à peine arqué en arrière jusqu’à l'aréa anale, qui est oblique et tronquée obliquement. La plus grande hauteur est au sommet, vers le milieu de la longueur. Le pourtour est très-arrondi, et au quart inférieur. Dessous uniformément convexe, cependant un peu plus sur la région médiane postérieure, où se remarquent six protubérances peu sensibles, et sur les régions latérales antérieures. Si/lon am- bulacraire impair , large, peu profond , et visible jusqu'au sommet. Bouche un peu pentagone, placée au tiers antérieur. Anus Oval, longitudinalement, acuminé à ses extrémités, placé plus près du dessus que du dessous, sans aire pronon- cée. Ambulacres très-étroits, peu flexueux. Ambulacre im- pair étroit, formé de sones inégales, représentant entre elles un chevron brisé, la plus large externe , les deux composées de pores en larmes, dont la pointe est en dedans. Æmbula- cres pairs, presque droits, étroits, formé de zones inégales, la plus large en arrière. Chaque sone a deux branches iné- gales , uné branche postérieure de la zone antérieure est plus étroite, tandis que c'est la branche antérieure à Ta zone pos- térieure, Les pores sont arqués et allongés , séparés l'un de l'autre par un tubercule oblong qui forme une espèce de crête qui sépare les deux branches entre elles ; on remarque de plus des tubercules en lignes entre les pores. L'ambula- cre pair postérieur a les mêmes détails. Les tubercules sont petits et espacés partout , excepté en avant, où ils sont infiniment plus gros, et montrent une ligne en dedans de l’'ambulacre impair. TERRAINS CRÉTACÉS. 155 Rapports et différences. Cette espèce, facile à confondre par la forme et les ambulacres avec les jeunes de l'E. cor- iformis , s'en distingue bien nettement, par ses bien plus gros tubereules sur toute la région antérieure , et par ceux qui sont en dedans de l’ambulacre impair. Localité, M. Campiche l’a rencontré à Sainte-Croix , can- ton de Vaud, à la partie la plus inférieure du 47° étage néo- comien , reposant sur les terrains jurassiques. Explication des figures. P\. 839, fig. 1, prandeur naturelle; bg. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté de l’anus.; fig. 7, ambulacres grussis; a, ambulacre impair ; b, ambulacre pair antérieur ; c, ambulacre pair postérieur ; d, appareil géni- tal, fig. 8, zone postérieure de l’ambulacre pair antérieur plus grossi; fig. 9 , les gros tubercules antérieurs grossis. De notre collection. N° 2141. ECHINOSPATAGUS CORDIFORMIS, Breynius, 1732. PI. 810. Echinospatagus cordiformis, Breynius, 4732, Ech., p. 61, pl. 5, fin. 3, 4. Echinus com lanatus, Gmelin, 1789, Syst. nat., p. 3198 (Exclus syn.). Spatangus retusus, Lam., 1816, An, sans vert. 3, p.33, n° i6. Echinus quat rnatus, Schluih., 4520, Pétrif. Echintus quaternatms, Schloth., 1821. Tasch. Spatangus retusus , Deslongchamps , 4824. Encyel. 2, p. 659, n° 48, L1,, Defrance, 1827, Dici. des se, uat., t. 50, p. 91. Spatangus Heivericus, Defrnce. I ., t. 50, p. 57. ae 156 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Spatangus retusus, Goldfuss, 1829. Petref., p. 149, n° 6, pl. 46, fig. 2. Spatangus complanatus, de Blainvilie, 1834. Man. d'actin., p. 185. Holaster complanatus, Agassiz, 1836. l'rodrome. Mém. de }a Soc. de Neuch , p. 133. 14., Agassiz, 1836. Notice sur les fossiles crétacés, p. 128, pl. 14, fix. 4. Spatangus retusus, Des Moulins, 4837. Étude sur les Éch., p. 408, n° 54. | Holaster complanatus, Agassiz, 1839. Échin. suiss., p. 44, pl. 2, fig. 40-12. Spatangus retusus, Edwards, 4840. Éd. de Lamarck, 1. 3, p. 16, n° 16. Toxaster Nicænsis, E. Sismonda, 1843, Ech. Nizza, p. 19, pl. 4, fig. 6-8. Toxaster complanatus, E. Sismonda, 1843.Ec. Nizza,p. 18. Tozastes Nicænsis, Agassiz et Desor, 1847. Cal. rais., p. 15. Tozxaster complanatus , Agass. et Desor , 1847. Cat. rais., p. 131, pl. 16, fig. 4, modèles 87. Id., d'Orb., 1847. Prod., 2,p. 88. Étage 17°, n° 470. Id., Albin Gras, 1848. Ours. foss. de l'Isère, p.58, n° 2. Foss. de l'Isère, r. 27, n° 54. Tovaster cuneiformis , Albin Gras , 1848. Ours. foss. de l'Isère, p. 57, pl. 3, fig. 49-20. Toæaster latus, Cotteau, 1853, Manuscrit. (Éch. déformé.) Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 400 centièmes; hauteur, 60 cen- tièmes. Les jeunes sont, plus allongés et plus déprimés. Coquille déprimée, gibbeuse, aussi longue que large, pres- que polygone au pourtour, fortement sinueuse en avant, re- TERRAINS CRÉTACÉS. 157 trécie et largement tronquée en arrière, dont la hauteur égale les 60 centièmes de la longueur, et dont le grand dia- mètre transversal est un peu en avant de la moitié. Dessus assez convexe, en pente prolongée, un peu convexe en avant, en pente très-courte en arrière ; jusqu'à l’aréa anale tron- quée perpendiculairement, Sommet un peu concave, placé très en arrière ; la partie la plus haute se trouve encore plus en arrière que le sommet. Le pourtour est très-arrondi. Dessous peu convexe, mais plus sur la région médiane pos- térieure , un peu en toit, où se voient en arrière cinq ou six protubérances peu saillantes. Sillon ambulacraire impair large, très-profond et creusé de la bouche jusqu’au sommet. Bouche pentagonale, placée vers le tiers antérieur de la lon- gueur. Anus oval longitudina'ement , placé assez près du dessus, au sommet d'une aréa peu marquée, à la base de laquelle se voient cependant quelques protubérances laté- rales. Æmbulacres très-visibles partout en dessus. 4mbula- cre impair large, formé de zones larges, dontles deux bran- ches sont inégales : une plus large externe , toutes deux formées de pores allongés , rapprochés, séparés par un tu- bercule. Entre chique pore se voit une rangée de granu- les. Les ambulacres pairs sont larges, trè:-flexueux , légère- ment creusés, la paire postérieure bien plus courte que l'autre. Les zones sont un peu inégales : la plus large en arrière. Chaque zone a des branches formées de pores allongés, obliques, mégaux en longueur, les plus longs en dehors de chaque zone, les plus petits en dedans. Une ligne de granules transverse occupe l'intervalle des pores. Les tubercules sontlarges, entourés d’un scrobicule, très- inégaux; les plus gros sot près du sommet et à la région infra-antérieure. On voit des tubercules sur toute la lon- gueur, entre l-s:ones des ambulacres pairs. Les yranu- 158 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. les sont suillants et peu rapprochés les uns des autres. Observations. Les jeunes sont infiniment plus oblongs, non gibbeux; et avec des ambulacres moins flexueux. Leurs tu- bercules sont aussi plus égaux et moins scrobiculés. On serait tenté d'en faire une espèce distincte si l'on n'avait pas tous les passages, L’usure chez les adultes fait disparaître facilement les granules des ambulacres. & Rapports et différences, À l'état adulte, la forme gibbeuse, les ambulacres flexueux et leurs détails distinguent bien cette espèce de l'E. granosus ; mais , jeune, elle a avec elle les plus grands rapports de forme et d’ambulacres ; elle ne s’en distingue que par le manque, à la partie antérieure, de plus gros tubercules. Histoire.Bien figurée en 4732,sous le nom d’Echinospatagus cordiformis par Breynius, cette espèce, confondue avec plu- sieurs autres, à été cilée par Gmelin en 1789,sous le nom d'E- chinus complanatus.Lamarck, en 1516, l'a nommée Spatangus retusus. Tous les auteurs qui ont suivi aveuglément Lamarck ont conservé ce dernier nom. M. Agassiz, en 4836, revint au nom imposé par Gmelin, en la plaçant dans son genre Ho laster, qu'il démembra plus tard pour en retirer ses Toæas- ter ; mais, tout en citant lui-même, dans ses Échinides suis- ses, le premier nom d'Echinospatagus cordiformis, il ne le conserve pas à l'espèce. Il y joint encore comme- synonyme le Spatangus argillaceus de Phillips, qui est bien diflérent. Dans son catalogue en 1847, il regarde le 7. MNiccænsis de M. Sismonda comme espèce distincte, Après avoir discuté tous les synonymes et les caracteres de l'espèce, nous reve- nons, en justice, au premier nom spécifique que Breynius a donné en 1732, el uous croyons devoir réunir à l'espèce les 7, nicæensis de M. Sismonda, le T, cuneiformis de M.Gras, et le T. latus de M. Colteau. Ce dernier nous paraît être un TERRAINS CRÉTACÉS. 159 adulte de grande taille, déformé dans la fossilisation par la pression verticale. Localite. Gette espèce, très-commune, est caractéristique, s’il en fut jamais, du 17e étage néocomien, dans la partie in- férieure ou néocomien proprement dit. Nous l'avons recueilli ou obtenu de tous les points où se trouvent ces strates géolo- giques : dans le bassin anglo-parisien,à Ghaource, à Thieffrain, à Vandœuvre (Aube) ; à Auxerre, à Saint-Georges, à Ville- Fargeau, à Saint-Sauveur, aux Saints-en-Puisaye (Yonne), à Saint-Disier, à Bettancourt-la-Ferrée, à Vassy (Haute-Marne); à Sancerre (Cher) ; à Dampierre (Nièvre) ; par MM, Cotteau , Ricordeau et par nous. En Angleterre, à Brunswick, Dans le bassin méditerranéen; à Morteau, au Russey (Doubs) ; à Noseroy (Jura) ; à Saint-Martin-du-Fontanil, près de Grenoble (Isère) ; aux Anglis, à Caussols(Var) ; à Védéen- nes, à Barème, aux environs de Castellane (Basses-Alpes) ; à Berrias, au Theil (Ardèche) ; à la Cluze, à Narbonne (Aude); à Martigues, à Orgon (Bouches-du-Rhône) ; à Charise, près de Nantua (Ain) ; en Suisse, à Hauterive, à Creissier, à Neucha- tel ; à Sainte-Croix, canton de Vaud ; dans les Alpes, à Daer- linger, dans l’Avare-Alp, au Lohuer, à Strunneck, près de Schrattenberg ; au Salère ; dans la chaine du Sentis, près de Chambéry ; au Hilis (Hanovre). Explication des figures. P\. 540, fig. 4, jeune individu de grandeur naturelle; fig. 2, adulte également de grandeur naturelle, vu en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longi- tudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté opposé ; fig. 7, ensemble du sommet et des ambulacres grossis ; a, ambulacre impair ; b, ambula- cre pair ; c, appareil génital ; fig. 8, un tubercule grossi. De notre collection. 150 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 2142, ECHINOSPATAGUS GIBBUS, d'Orb., 4853. PI. 841. Toæaster gibbus, Agas:iz et Desor, 1847. Catal, rais., p. 132. | 1d., Albin Gras, 1848. Ours. foss. de l'Isère. p. 58, n° 3. Id., d'Orb. 1547. Prod., 2, p. 87 ; étage 17°, n° 468. I4., Albin Gras, 1852, Foss. de l'Isère, p. 26, n° 50? Dimensions. Longueur totale, 38 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes; hauteur, 72 cen- tièmes. Coquille très-hante, gibbeuse, aussi large que longue, un peu polygone, l:rsement sinueuse en avant, rétrécie el tron- quée en arrière, dont la hauteur égale les 72 centièmes de là longueur et dont ie grond diamètre transversal est au tiers antérieur. On remarque des indices de protubérances late- rales. Dessus très-convexe, s'élevant de suite en décrivant une courbe, jusqu'au sommet, et de là s'abaissant avec la même courbe jusqu'à rejoindre l’aréa anale, tronquée obli- quement. Sommei placé en avant du centre. Le pourtour est arron li, mais près de la base. Dessous presque plan, et même. évidé au milieu, transversalement., Sillon ambulacraire im- pair large, assez profond en avant, mai: s’effaçaut en ap- prochant du sommet. Bouche pentagonale, p'acée en avant du tiers antérieur. Auus oval, oblong, placé vers la moitié de Ia hauteur, dans une aréa lancéolée, circonscrite de lé- gères protubérances alternes. Tous les ambulacres placés dans une légère dépression uniforme, et visibles partout. Ambulacre impair large, formé de zones étroites, dont les” deux branches sont égales, formées de pores allongés, droits, « transverses, (rès-espacés. Ou voit un graaule sur la ligne“ médiane dans l'intervalle des pores. Les ambulacres pairs L TERRAINS CRÉTACÉS. 164 sont larges, les antérieurs sont arqués, formés de zones iné- gales, la plus large en arrière, celle-ci composée de deux branches inégales : l’une plus large en arrière, formée de pores allongés. La zone antérieure a des pores presque égaux. I n’y a aucun tubercule entre les zones des ambulacres. Les tubercules sont inégaux, très-pros dans toutes les régions qui avoisinent le sommet, de là ils diminuent graduellement jusqu'au pourtour.Les scrobicules de ces tubercules sont peu visibles. On voit encore en dessous, mais en avant seulement, de plus gros tubercules. Les granules sont si petits qu'ils sont à peine visibles à la loupe. Rapports et différences. Cette espèce, voisine de l'E. cor- diformis, s'en distingue bien nettement par son ensemble plus haut, convexe uniformément ; par son sommet en avant ; par l’aréa anale ioblique, et avec des protubérances; par son sillon non creusé au sommet ; par les pores de l'ambulacre impair plus espacés, plus égaux ; par les deux zones de l'am- bulacre pair postérieur égales en largeur ; par ses tuber- cules non scrobiculés/; et enfin par le manque de tubercules entre les zones des ambulacres. Localité, Dans la partie inférieure du 17° étage néoco- mien, mais spécial jusqu'ici au bassin méditerranéen; à la montagne de Néron, près de Grenoble (Isère); M. Gras, aux environs de Castellane (Basses-Alpes); à Escragnolles, à Caussols (Var) ; à Martigues (Bouches-du-Rhône) ; au Sienus, canton d'Appenzell (Suisse), M. Kæchlin. Explication des figures. Pl, 841, fig. 4, coquille vue en dessous; fig. 2, dessus; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 5, la même, du côté de l'anus ; fig. 6, détails grossis de l’embulacre impair ; fig. 7, détails grossis de l'ambulacre pair antérieur. De notre collection. WE 9 11 162 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, N° 2143. ECHINOSPATAGUS NEOCOMIENSIS, d'Orb., 1858. PI. 842. Tozaster Neocomiensis, Cotteau, 1853. Manuscrit. Dimensions, Longueur totale, 41 milimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 90 centiènes ; hauteur, 69 cen- tièmes. Coquille presque aussi large que longue, gibbeuse, un peu polygonale, élargie et largement sinueuse en avant, rétrécie et un peu sinueuse en arrière, dont la hauteur a les 69 cen- tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus arrondi en avant, et de là s’é- levant en pente douce jusqu’au sommet placé un peu plus en arrière qu’en avant. La plus grande hauteur est en arrière du sommet, de là une pente déclive droite mène jusqu’à l’aréa anale en pente rapide. Le pourtour est arrondi et presque inférieur. Dessous presque plan ou à peine convexe. Sillon antérieur large, profond et également creusé jusqu’au som- met. Bouche ovale, transverse, placée en avant du tiers an- térieur. Anus oval, acuminé en arrière, placé vers la moitié de la hauteur à la partie supérieure d'une aréa légèrement | excavée. Ambulacre impair large, formé de zones étroites, dont les deux branches sont inégales : une plus large en de- hors, toutes deux composées de pores en larmes obliques comme des chevrons brisés. Æmbulacres pairs superficiels, non creusés, flexueux, larges, formés de zones inégales, la plus large postérieure ; les deux zones forment des branches iné,ales, la plus petite en dedans, toutes composées de pores pelits , en fente, très raprochés et transverses. Il y a des tu- bercules au milieu de chaque ambulacre pair. Les tuber- Cules sont presqne égaux en dessus, tous saillants, sans sCro+ bicules marqués ; on voit seulement de plus gros tubercules TERRAINS CRÉTACÉS. 165 scrobiculés sur toutes les régions inférieures. Les granules sont d’une finesse extrême. Rapports et différences. Voisine, par sa forme élevée, de VE, gibbus, cette espèce s’en distingue nettement par fson sinus postérieur, par sa hauteur moins grande, par son des- sus non également convexe, par son sommet en arrière, par son sillon creusé partout, par ses ambulacres pairs superfi- ciels, par ses tubercules entre les zones des ambulacres pairs, et enfin par ses tubercules non inégaux en dessus. Localite. M. Cotteau à découvert cette belle espèce dans l'étage néocomien inférieur des environs d'Auxerre (Yonne). M. d’Archiac l’a aussi rencontré à Sancerre (Cher). Ezplication des figures. PI. 842, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de Ja bou- che ; fig. 5, le même, vu du côté de l'anus; fig. 6, ambula- cres et appareil génital grossis. De la collection de M. Cot- teau. Nc 2144, ECHINOSPATAGUS ROULINI, d’Orb., 1553. PI. 843, fig. 1-8. Toæaster Roulini, Agassiz, 4847. Catalogue raisonné, p. 131. Dimensions. Longueur totale, 28 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 86 centièmes ; hauteur, 63 cen- tièmes. Coquille oblongue, déprimée, plus longue que large, élar- gie et très-sinueuse en ayant, rétrécie el obtusement tron- quée en arrière, dont la hauteur a les 63 centièmes de Ja largeur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus arrondi aux extrémités, en pente douce du sommet au bord. Le sommet placé au tiers postérieur est en 164 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. même temps la partie la plus haute. Le pourtour est telle- ment arrondi que sa plus grande convexité est presque au milieu. Dessous également convexe partout. Sillon large, peu creusé, surtout près du sommet. Bouche peéntagonale, petite, placée au quart antérieur. Anus oval, placé plus haut que la moitié de l’épaisseur, dans une aréa à peine pro- noncée. Ambulacre impair large, dont les deux zones sont étroites, formées de pores allongés, disposés obliquement, inégaux, les plus grands en dehors. Ambulacres pairs super- ficiels, peu flexueux, larges, dont les deux zones sont très- inégales ; la plus large en arrière, formée de pores allongés, placés en chevrons brisés et très-inégaux, les plus grands en dedans de chacune des deux zones. Rapports et différences. Avec la même forme que l'A. oblonqus, cette espèce s’en distingue bien nettement par son ambulacre impair pourvu de pores homogènes, ainsi que par les zones moins inégales aux ambulacres pairs. C'est une bonne espèce. Localité. M. Agassiz, qui le cite pour la première fois, l'indique comme des terrains crétacés de l'Amérique méri- dionale. Sans autres renseignements, sa forme nous la fait - classer provisoirement, en atteudant d’autres notions plus précises, dans l'étage néocomien,qui se trouve bien déve'oppé à l'Amérique méridionale, principalement à l3 Nouvelle- Grenade. Explication des figures. PI. 843, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, lamême vue en dessus; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil trans- versal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté de l'anus ; fig. 7, pores de l’ambulacre impair, grossi; fig. 8, une partie de l'ambulacre pair, grossi. De la collection z00- losique du Muséum. Communiqué par M. Valenciennes. TERRAINS CRÉTACÉS. 165 N° 2145. ECHINOSPATAGUS VERRANI, d'Orb., 1853. . PI. 843, fig. 9, 10 Toxaster Verrani, E. Sismonda, 1843. Mém. Echin. Nizza, p. 46, pl. 1, fig, 4, 5. Id,, Agazzi et Desor, 1847, Catalogue raisonné, p. 132. 1d., d'Orb., 1847. Prodrome de Paléont. strat., 2, p.87; étage 17e, n° 469. Dimensions. Longueur totale, 53 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 54 cen- tièmes. Nous ne possédons pas celte espèce, aussi devons-nous nous en rapporter au dessin qu'en a donné M. E. Sismonda. Elle a la forme et surtout le profil longitudinal de 1’. oblon- qus. M. Agassiz dit qu'elle en diffère par ses zones porifères homogènes. Ce caractère résulte-t-il de l’inspection du dessin de M. Sismonda, ou provientil de l'inspection directe? En attendant, nous croyons devoir nous borner à reproduire le dessin de M. Sismonda ; car cette espèce pourrait bien être seulement une variété, soit de l'Heteraster oblongus , soit de l'A. Couloni, qui ont tous deux à l'ambulacre impair des zones porifères hétérogènes, formées de trois sortes de pores. Localité. Dans de 17eétage néocomien de Castiglione, près de Nice, Explication des figures. PI, 843, fig. 9, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fiz. 10, la même, de profil, dans le sens longitudinal. Copies des figures données par M. Sismonda. 166 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Ne 2146. ECHINOSPATAGUS SÜBCYLINDRICUS, d'Orb., 4853. PI. 844. sr Holaster subcylindricus, Albin Gras, 1848. Ours. foss. de l'Isère, p. 63, pl. 4, fig. 7, 8. Id. Albin Gras, 1852. Fossiles de l'Isère, p. 35 ; étage 18e, n° 6. É Dimensions. Longueur totale, 29 millimètres. Par rap port à la longueur : largeur, 88 centièmes ; hauteur, 63 cen- tièmes. c Coquille oblonsue, bien plus longue que large, élargie et sinueuse en avant, tres-rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur a les 63 centièmes de la longueur, et dont la plus grande largeur transversale est an tiers antérieur. Dessus arrondi en avant, et de là formant une courbe à grandrayon, uniforme jusqu’à l’aréa anale, coupée presque perpendicu- lairement. Sommet placé vers le milieu de la longueur, tan- dis que la plus grande hauteur est en arrière de ce point. Le pourtour est arrondi, et sa plus grande Convexité est au … quart inférieur de la hauteur. Dessous peu convexe, seule- ment un peu relevé en toit à la région médiane postérieure. Sillon antérieur étroit, mais prolongé, sans interruption, de la bouche au sommet. Bouche située en avant du tiers anté- rieur. Ænus oval longitudinal , placé au-dessus de la moi- tié de la hauteur, à la partie supérieure d'une aréa étroite et un peu excavée. Ambulacre impair étroit, formé de z6nes très-droites, composées dé deux branches rapprochées , inégales, que forment des pores oblongs, inégaux, lesplus grands en dehors, placés en sautoir l’un par rapport à l’autre. Les ambulacres pairs sont superficiels, presque droits, for- més de zones très-étroites, inégales, la plus large en arrière, TERRAINS CRÉTACÉS, 167 toutes composées de branches inégales, là plus grande en dehors , formée de pores allongés , un peu obliques en sens ‘inverse. Il paraît y avoir des tubercules assez gros, à peu près égaux. Rapports et différences. Par sa forme générale, cette espèce sé rapproche de l'E. granosus ; mais elle est plus uniformé- ment déprimée et non gibbeuse, à ambulacres plus étroits. M. Albin Gras l’a décrite sous le nom d’Æolaster subcylin- dricus ; mais la disposition des plaques génitales et la protu- bérance polypiforme en font un véritable Echinospatagus. Localité, M. Albin Gras l'a découverte dans le 48° étage aptien, aux Ravix, près de Grenoble (Isère). Explication des figures. Pl. 844, fig. 4, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, la même, du côté de l'anus; fig. 7, am- bulacres grossis; a, ambulacre impair; b, ambulacre pair antérieur ; c, ambulacre postérieur ; d, appareil génital. De ja collection de M. Albin Gras. N° 2147. ECHINOSPATAGUS ARGILACEUS, d'Orb, 1853. PI. 845. Spatangus argilaceus, Phillips, 1835. Yorkshire, pl. 42, fig. 4. Tozaster Ricordeanus, Cotteau, 1852 (Manuscrit). Dimensions. Longueur totale, 27 millimètres, Par rap- port à la longueur : largeur, 97 centièmes ; hauteur 75 cen- tièmes. Coquille presque aussi large que longue, gibbeuse, déca- gone au pourtour, sinueuse en avant, étroite et tronqnée en 168 PALÉONIOLOGIE FRANÇAISE, arrière, dont la hauteur a les 75 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est un peu en avant de la moitié, Dessus très-convexe, en pente oblique en avant, arrondi au sommet, et en pente de nouveau en arrière jus- qu’à l’aréa anale, tronquée obliquement. Le sommet est au milieu, mais la plus grande hauteur est un peu en arrière. Le pourtour est arrondi, mais ayant son plus grand diamètre près de la base ; on remarque quelques protubérances laté- rales, postérieures et antérieures. Dessous peu convexe, Va- lonné, un pen plus convexe aux régions médianes postérieu- res et latérales inférieures; on y remarque encore la suite des protuberances indiquées. Les ambulacres laissent des parties plus lisses. Si//on antérieur très-large, assez creusé partout. Bouche pentagonale un peu transverse, placée en avant du tiers antérieur de la longueur. Anus oval longi- tudinal, acuminé en avant, placé en dessus de la moitié de la hauteur, à la partie supérieure d’une aréa oblongue, un peu creusée. Ambulacre impair large, droit, pouvu près du sommet de pores ovales rapprochés l’un de l'autre et sé- parés par une protubérance qui les unit. Ambulacres pairs superficiels, peu flexueux, mais subpétaloides , formés de zones inégales, la postérieure plus large, quoique toutes soient relativement étroites, A chaque ambulacre sont des pores allongés, inégaux, dont les plus petits sont internes. On voit des tubercules au milieu de chaque ambulacre et des rranules entre les pores. Les fubercules très-saillants, petits et espacés, sont presque égaux partout. Les granules sont peuits, saillants et rapprochés. Ses baguettes que nous pos- sédons en grand nombre sur un échantillon, sont aciculées, lisses et flexueuses, avec la surface articulaire crénelée. Rapports et différences. Voisine par la forme de l'E. gibus, cette espèce est plus élevée; elle s'en distingue encore net- TERRAINS CRÉTACÉS, 169 tement par son ambulacre impair, par les tubercules am- bulacraires latéraux, et par beaucoup d’autres détails. Nous croyons devoir la rapporter au Spatagus argilaceus de M. Phillips, qu'à tort M. Agassiz place comme synonyme de LE, cordiformis. Reconnue parfaitement distincte des espèces de M. Agassiz, M. Cotteau l'avait dédiée à M. Ricordeau, qui l'a le premier découverte en France; mais le nom le plus ancien doit être ici préféré. Localité. MM. Ricordeau et Cotteau l'ont recueillie à Gurgy et aux environs d'Auxerre (Yonne), dans le 16° étage aptien le mieux caractérisé. C’est aussi là dans l'argile du Speeton que M. Phillips l’a observée. M. d’Archiac l’a ren- contrée dans l'argile aptienne des environs d’Apt (Vaucluse); et M. l'abbé Bargès l’a recueillie à la Bedoule (Bouche-du- Rhône), dans le même étage, ce qui confirme encore l'ho- rizon de cette espèce. Explication des figures. PI. 845, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté de l'anus; fig. 7. Ambula- cres grossis : a, ambulacre impair ; b, c, ambulacres pairs; d, appareil génital et ocellaire ; fig. 8 , pores de l’ambula- cre impair ; fig. 9, pores des ambulacres pairs ; fig. 10, un tubercule supérieur ; fig. 414, une baguette grossie de la région supérieure. De notre collection. N° 2148. ECHINOSPATAGUS COLLEGNII, d'Orb., 1853. PI. 846. Toæaster Collegnii, E. Sismonda, 1843. Mém. Échin. foss. Niza, p. 24, t. 1, fig. 9-14. 1d., Agassiz, 1847. Catal. raisonné, p. 132. (Exclus. Loc.) Id., d'Orb., 1847, Prod. 2, p. 141 ; étage 19e, n° 508, 170 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Toxaster micrasteriformis, Albin Gras, 1848. Ours. pus: de l'isere, p. 60, pl. 4, fig. 5, 6. . 14., Albin Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 35; vomi n° 9. Dimensions. Longueur totale, 43 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 97 centièmes ; hauteur; 66 cen- tièmes. Coquille presque aussi large que longue, déprimée, un peu hexagone, très-élargie et sinueuse en avant, rétrécie et tron- quée en arrière, dont la hauteur a les 66 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est aux deux cinquièmes antérieurs. Dessus élevé, arrondi en avant, puis, presque au même niveau sur toute la surface supé- rieure jusqu'à l’aréa anale tronquée obliquement, une saillie anguleuse prononcée se trouve entre le sommet et l'aréa anale, et entre chacun des ambulacres. Sommet presque au milieu, tandis que la plus grande hauteur est un peu en arrière de ce point. Le pourtour très-arrondi est près de ia base. Dessous presque plan, seulement un peu convexe à la région médiane postérieure. Sillon antérieur large, évasé, non interrompu de la bouche au sommet. Bouche sub- pentagonale, transverse, placée un peu en avant du tiers antérieur de la longueur. Anus oval longitudinal, placé près du dessus, à l'extrémité supérieure d'une area plane. Ambulacre impair placé dans le sillon impair assez large, formé de deux sones étroites, écartées, chacune com- posée de branches rapprochées, de pores espacés, oblongs, inégaux et obliques, le plus grand en dehors. Ambulacres pairs très-flexueux, placés chacun dans une dépression peu profonde ; ils sont larges, le postérieur très-court, suübpéta- loïdes, tous les deux formés de sones très-peu inégalés, la plus large postérieure, chacune formée de zones aussi un TERRAINS CRÉTACÉS, 171 peu inégales, de pores allongés et un peu obliques, dont les plus longs sont en dehors de chaque ambulacre, et les plus courts en dedans. On voit quelques tubercules au milieu des ambulacres. Les tubercules sont petits, à peu près égaux partout. Rapports et différences. Ses ambulacres pairs, placés dans un sillon, rapprochent:cette espèce de l'E, gibbus, mais elle s'en distingue par sa forme moins élevée, par ses tubercules sur les ambulacres, et son ambulacre impair bien plus étroit. Il est évident, pour nous, que le Toxaster micrasteriformis de M. Gras n’est que le T. Collegnü de M, Sismonda , et nous réunissons ces deux espèces. Localité. M. Agassiz l'indique dans le gault ou 19° étage albien ; c'est aussi là que M. Lory la signale; mais M. Albin Gras pense qu’elle appartient au 18° étage aptien. Nous ne saurions nous prononcer à ce sujet, cependant nous la croyons aptienne. Elle a été recueillie aux Ravix, au Rimet, près de Grenoble (Isère); au Theil,-près la Motte-Chalançon (Drôme), par M. Albin Gras; aux environs de Nice, par M. Sismonda. Explication des figures. P1. 816, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 5, le même, vu du côté de l'anus ; fig. 6, ambu- lacres grossis. De notre collection. N° 2149. ECHINOSPATAGUS INFLATUS, d'Orb., 1854. PI. S14., fig. 4-5. P). 903. Holaster inflatus, Desor, 1847. Catal, rais., p. 134. 1d,, d'Orb. 4553. Voy. plus haut, p. 89. No 2112. et PI. 814, fig. 1-5. Dimensions, Longueur totale, 28 millimètres, Par rapport 172 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, à la longueur : largeur, 99 centièmes; hauteur, 77 cen- tièmes. Coquille presque ronde, tronquée obtusément en avant, très-bombée, à peine un peu rétrécie en arrière, sa hauteur a les 77 centièmes de sa longueur, et son grand diamètre transversal est en avant de la moitié. Dessus arrondi et con- vexe partout, sans sillon ambulacraire ni aréa anale. La partie la plus haute est tout à fait au tiers en arrière, et loin du sommet qui lui, est placé au tiers antérieur. La convexité du pourtour, par suite du renflement de toutes les parties, est presque au milieu de la hauteur. Dessous convexe par- tout,même autour de la bouche. Bouche pentagone, transver- salement placée au tiers antérieur. Anwus rond, placé plus en dessus que près de la face inférieure. Ambulacres très-mar- qués, s’élargissant beaucoup sur la convexité du pourtour,et dont les plaques sont larges. Ambulacre impair, sans sillon, large, droit pourvu de paires de pores ronds, espacés, mais égaux entre eux. Ambulacres pairs, larges, droits, superfi- ciels, formés de zones égales en largeur, composées de pores ovalesen sautoir, et par paires très-éloignées. Les tuber- cules sont gros, saillants partout, et très-espacés, Rapports et différences. Par son manque complet de sil- lon impair, par sa forme arrondie et globuleuse, cette espèce se distingue bien nettement de toutes les autres. Histoire. D'après M. Agassiz, nous avons donné, p. 89, celte espèce au genre Æolaster; mais, aujourd'hui, ayant pu nous procurer un échantillon bien complet, nous avons reconnu que les pièces ocellaires et génitales, loin d'être sur la même ligne, formaient un cercle au sommet. Il n'était plus possible, dès lors, de la laisser dans le genre Æolaster, car ses caractères étaient ceux du genre Echinospatagus, Où nous le plaçons définitivement, TERRAINS CRÉTACÉS. 173 Localité, Du cap Vert et du Sénégal, avec l’'Ammonites inflatus, et dès lors de l’étage albien. Explication des fiqures. PI. 814, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle vue en dessus; fig. 2, dessous ; fis. 3, prof: longitudinal ; fig. 4, profil trauversal, vu du côté de la bou- che; fis. 5, le même, vu du côté de l'anus. PI. 903, fig. 1, coquille grossie, en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 5, le même, du côté opposé ; fig. 6, profil d’un exem- plaire remarquable ; fig. 7, ambulacres grossis; fig. 8, am- bulacre pair antérieur, grossi ; fig. 9, pores de l’ambulacre impair, grossis. De notre collection. No 2150. ECHiINosPATAGUS, BREYNIUSANUS, d'Orb., 1854. P]. 904. Dimensions. Longueur totale, 27 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 70 ceu- tièmes. Coquille plus longue que large, cordiforme, assez renflie, très-élargie et peu sinueuse en avant, rétrécie et obtuse cn arrière, dont la hauteur a les 70 centièmes de la longueur, et dont Le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus convexe, deprimé et arrondi en avant, puis s’élevant en pente déclive, jusque bien en arrière du sommet où se trouve la plus grande hauteur ; de laune courbe courte s’a- baisse jusqu'à l’aréa anale, coupée verticalement. Somm:t placé en arrière du milieu ; le pourtour arrondi offre sa plus grande convexité vers sa base. Dessous creusé autour de la bouche, un peu convexe par la région médiane postérieure. Sillon antérieur assez profond, surtout au sommet. Bouche transverse, placée aux quatre cinquièmes antérieurs. Anus oval longitudinai, placé près du dessus à l’extrémité supé- 174 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rieure d'uue aréa à peine marquée. AÆmbulacre impair dans le sillon, formé de pores ovales par paires éloignées. Ambulacres pairs très-inégaux, un peu flexueux, presque superficiels, ils sont étroits, formés : les postérieurs de zones égales, les antérieurs de zones très-inégales, la plus large externe, formée de pores oblongs, égaux, transverses. La plus étroite formée de pores ronds égaux. Les tubercules sont pelits et très-Inépaux. Rapports et differences. Voisine de forme extérieure de l'E. Collegniüi, cette espèce s’en distingue bien nettement par sa coquille non ironquée en arrière (quand on la voit en dessus), en pente très-rapide d’arrière en avant, par son aréa anale coupée verticalement et plus haute, par son ambulacre im- pair avec des pores plus écartés, et plus ronds, par ses am bulacres pairs, dont les zones sont très-inégales, et les pores _ de la zone interne très-différents. M. Agassiz avait écrit de sa main le nom de Toxasier Raulini, sur le carton de cette espèce, Mais il à donné ce nom à une espèce toute diffé- rente dans son catalogue raisonné. (Voyez n® 2144.) Nous le dedions au créateur du genre. Localité, M. Raulin a découvert cette espèce dans le Gault, | ou étage albien de Vouziers (Meuse). Explication des figures. Pl. 904, fig. 4, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, des- sons ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté opposé; fig. 7; ambulacres grossis; fig. 8, pores de l'ambulacre impair grossis, De la collection de M. Raulin. Résume géologique sur les Echinospatagus. Après les réductions que nos recherches ont fait subir au genre, nous avons encore onge espèces ainsi réparties. TERRAINS CRÉTACÉS. 175 Dans le 17° étage : Néocomicien, six espèces, les E. gra- nosus, d'Orb., cordiformis, Breynius, gibbus, d'Orb., Neo- comiensis, d'Orb., Roulini, d'Orb., et Ferani, d'Orb. . Dans le 18e étage : Aptien, trois espèces, les E. subcylen- dricus, d'Orb., argilaceus, d'Orb., et Collegnii, d'Orb. Dans le 19e étage albien, deux espèces, l'E. Breyniusanus, d'Orb., et inflatus, d'Orb. Il résulte de ce que nous connaissons aujourd’hui : 1° que le genre est spécial aux terrains crétacés, dont il n’a occupé que les trois étages inférieurs ; 2° que les espèces ont com- megcé à leur maximum spécifique avec l'étage néocomien, qu'elles ont diminué de moitié dans l'étage aplien, pour ne plus montrer que deux espèces dans l’étage albien, où elles ont cessé d'exister. C’est encore un des nombreux faits qui démontrent la localisation des formes animales dans les âges du monde. Genre HETERASTER , d'Orb., 1853. Spatangus (pars), Brongaiart. Tozaster (pars), Agassiz, 1510. Caractères. Appareil génital et occllaire, comme chez les autres genres de la famille, et surtout comme chez les Echi- nospatagus. Bouche pentagonale, non labiée. Anus oval, supra-marginal. Ambulacres subpétaloïdes inégaux. L'am- bulacre-impair , placé dans un léger sillon , se compose de trois sortes de pores; de pores simples internes, petits; de pores externes allonges lrañsverses, et entre ceux-ci de pores accessoires intercalés et alternant avec les autres à des dis- tances irrégulières et dépendant de plaques spéciales inter- calées qui réunissent les pores internes et ceux-ci. Les am- bulacres pairs sont presque superficiels ou à peine excavés, très-inégaux , les antérieurs les plus longs , tous subpétaloï- 176 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. cles. Ils sont formés de zones inégales : l'une postérieure, large ; l’autre antérieure, étroite. À chaque zone , la rangée interne est formée de pores simples. La rangée externe de pores plus grands, généralement transverses. En dehors de la partie pétaloïde des ambulacres, il n°y a plus que de petits pores simples. Point de fasciole. Tubercules rares, espacés, . inégaux , crénelés et souvent scrobiculés. Cogquille mince, cordiforme, ovale et déprimée. Rapports et différences. Avec tous les principaux carac- tères extérieurs des Echinospitaqus , celui-ci s’en distin- gue nettement par trois sortes de pores au lieu de deux à l’ambulacre impair, c’est-à-dire de pores internes et exter- nes à chaque zone, et de plus de pores intermédiaires inter- calés entre ceux-ci, et motivant des plaques spéciales pla- cées entre les plaques ordinaires. Les deux seules espèces conuues sont de la région wrgo- nienne supérieure, du 47° étage néocomien. Toutes les deux ont été décrites par M. Agassiz comme des Tozaster. Il est bien singulier que cet auteur, pas plus que tous ceux qui ont parlé de ces deux espèces , n'aient pas aperçu les pores si disparates de l’ambulacre impair. N° 2151, HETERASTER OBLONGUS, d'Orb., 18353. PI. 847. Spatanqus oblongus, Deluc, manuscrit. Spatangus oblongus, Brongniart, 1521. Ann, des mines, p. 555, pl. 7, fig. À, B, C. Toxaster oblongus, Auassiz, AS47. Catal. rais., p. 134. Id, Albin Gras, 1848. Descrip. des Ech. de l'Isère, p. 69, p° 4. Id. d'Orb., Prod., ?, p. 141, Étage 49e, n° 314, (D'après Agrassiz. ) TERRAINS CRÉTACÉS, 177 Id. Albin Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 32. 18° Étage, n° 36. Dimensions. Longueur totale, 43 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 82 centièmes; hauteur, 58 cen- tièmes. Coquille oblongue, beaucoup plus longue que large, élar- gie et sinueuse en avant, réirécie et tronquée en arrière, dont la hauteur a les 58 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est vers le tiers antérieur. Dessus peu convexe, arrondi en avant de la pente jusqu'au sommet, placé au tiers postérieur qui est en même temps la partie la plus baute, de ce point en pente peu arquée jusqu’à l'aréa anale tronquée verticalement, le pourtour est arrondi et offre sa plus grande convexité presque au milieu de la hauteur. Dessous convexe également partout. Sillon antérieur large et profond, commençant à la bouche et finissant au sommet. Bouche pentagone, placée au quart antérieur. Anus oval transversalement, placé au-dessus de la moitié de la hauteur, à la partie supérieure d’une aréa peu prononcée , plane. Ambulacre impair, placé dans le sillon antérieur ; sa forme est presque pétaloïde, clargie au milieu et aiténué à son ex- trémité, formé de deux larges zones rétrécies à leur extré - mité , composées chacune de branches inégales : une large, externe; une étroile, interne ; la branche interne formée de petits pores transverses égaux. La branche externe large, composée de deux sortes de pores : de pores allongés, obli- ques, externes, rapprochés, et d’autres pores accessoires , plus rares, placés entre ces deux séries. Æmbulacres pairs très-flexueux , formés de zones très-inégales, représentant chacune un sillon excave et flexucux. La zone postérieure est très-large, composée de branches très-inégales : une posté- rieure, large, formée de pores allongés, obliques, très-rap- VI. 12 178 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, prochés, une branche antérieure étroite, formée de pores oblongs, obliques. La branche antérieure est très-étroite, formée de deux branclies inégales de pores oblongs, trans- verses. L’intervalle compris entre les deux zones est en relief et porte des tubercules. Les éubercules sont petits, uniformes, partout en dessus ; ils sont seulement un peu plus gros en avant, en dessous. Les granules sont très-pelits, générale- ment par lignes transverses. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de la suivante par sa forme plus allongée, plus oblongue ; par les zones porifères de ses ambulacres pairs excavées, et l’in- tervalle en relief, et par son ensemble plus déprimé. Il paraît que ce singulier caractère des trois sortes de pores à ’ambulacre impair avait échappé à M. Agassiz ; car il n’en parle nulle part dans ses ouvrages, pas plus à cette espèce qu’à la suivante, qu’il décrit longuement. M. Albin Gras, ordinairement si exact, n’en fait pas non plus mention. Nous sommes donc le premier à signaler ce singulier caractère. Localité. M. Agassiz s’est complétement trompé pour l'é- tage de cette espèce. Il l'indique à tort, dans son catalogue, comme appartenant au Gault (notre 19e étage : Albien). Nous en rapportant à lui, nous avons également placé l'espèce dans ce même étage, tandis que les observations directes de MM. Albin Gras, Pictet et Lory, le placent, et cela avec la dernière certitude, dans la région supérieure de l'étage néocomien, contenant la Caprotina Lonsdalii et Ammonia, que nous en avons séparée sous le nom de sous-étage Urgo- nien, Elle a été recueillie au Rimet de Rencurel, à la Grande- Chartreuse (porte dite de l'OEillet) (Isère), par M. Albin Gras ; à la perte du Rhône (Ain), par M. Pictet; à Sainte- Croix, canton de Vaud, par M. Campiche. Dans les Alpes TERRAINS CRÉTACÉS. 179 d'Appenzel, de Saint-Gall, de Walchner, de Reasteiner. M. Albert Gaudry l'a rapporté du mont Liban. Explication des figures. PL. SAT, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle en dessus ; fig. ?, dessous ; fig. 3, profil lon- gitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche: fig. 5, le même du côté de l'anus; fig. 6, sommet ambula-! craire grossi; a ambulacre impair; bb ambulacres pairs: € appareil génital et ocellaire. De notre collection. Ne 2152. HETERASTER COULONI, d'Orb., 1853. PI. 848. Holaster Couloni, Agassiz, 1839. Echin. Suisses, p. 22. PI. 4, fig. 9-40.: Tozaster Couloni, Agassiz et Desor, 1847. Catal. rai- sonné, p. 132. Id., d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 88. Etage 17°, ne 471. T. Bertheloti, Albin Gras, 4848. Ours. foss. de l'Isère, >. 60. PI. 4, fig. 3-4. | Id., Albin Gras, 1852. Fossiles de l'Isère, p. 35. Etage 15°, 1° 8. Dimensions. Longueur totale, 38 millimètres. Par rapport | la longeur : largeur, 92 centièmes, hauteur, 65 centièmes. Coquille ovale, plus longue que large, élargie et sinueuse n avant, rétrécie et arrondie en arrière, dont la hauteur a es 65 centièmes de la longueur, et dont le grand diametre ransversal est presque à la moitié de la longueur. Dessus rès-Convexe, arrondi en avant, en arc peu convexe ; de là usqu’au sommet placé un peu en arrière de la moitié, à la artie la plus haute ; en arc peu convexe du sommet jusqu’à aréa anale, tronquée perpendiculairement.Le pourtour est ar- ondi ; mais sa convexité est au tiers inférieur de sa hauteur. 180 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Dessous presque plat, un peu convexe à la région médiane po- stérieureet aux régionslatérales antérieures. Sillon antérieur, large, peu profond, non interrompu de la bouche au sommet. Bouche pentagone, plus large que haute, placée en avant du tiers antérieur de la longueur. Anus oval, longitudinalement placé vers la moitié de la hauteur. Ambulacre impair droit, placé dans le sillon, allongé, un peu élargi au milieu, ré- tréci en avant et en arrière, formé de deux zones égales, allongées, composées chacune d'une branche interne, for- mée de pores simples, d'une branche externe que forment des pores linéaires, obliques, et dans l'intervalle de ceux-ci, des pores accessoires, également étroits, et comme in- terposés entre les autres. Les ambulacres pairs sont très- larges, très-flexueux , subpétaloïdes, supcrficiels, formés de zones inégales, une grande en arrière, une petite en avant. La zone postérieure a une branche postérieure large, formée de pores allongés-linéaires, et une bran- che interne formée de pores simples. La zone antérieure plus petite a les grands pores en avant, et les petits in- ternes et postérieurs. Des tubercules se voient entre les zones des ambulacres. Les tubercules qui couvrent la co- quille sont généralement petits. Ils deviennent plus gros à la partie inféricure en dessous. Rapports et différences. Voisine de la précédente, cette espèce s'en distingue par sa forme ovale, plus haute, dont le pourtour est plus inferieur ; par son sommet moins en ar- rière, par sa grande largeur transversale plus en arrière, par son dessous moins convexe, par son anus longitudinal, au lieu d'être transversal, par ses ambulacres pairs superficiels, et enfa par les zones ambulacraires moins inégales en lar- geur. M. Agassiz, dans les figures qu'il co donne, n'a pas figuré, ni décrit les pores accessoires de l'ambulacre impair, TERRAINS CRÉTACÉS, 181 C'est évidemment le T. Bertheloti, de M. Albin Gras. Localité. Cette espèce est spéciale jusqu'à présent au sous- étage urgonien ou néocomien supérieur. Elle a été recueillie à Morteau (Doubs), par M. Carteron; à Chesery (Ain), par M. Pictet ; M. Agassiz l'indique encore à Lasarraz du Mor- mont (canton de Vaud), à Saint-Jean-de-Couz (Chambery) ; M. Albin Gras, au Rimet (Isère), M. Kæchlin, au Sœntis, canton d’Appenzell (Suisse). Explication des figures. Pl. 848, fig. 4, coquille, vue en dessus, de grandeur naturelle ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 5, le même, du côté de l’anus; fig. 6, ensem- ble du sommet grossi : a, ambulacre impair ; b, ambulacres pairs; e, appareil génital et ocellaire. De notre collection. Genre ENALLASTER, d'Orb., 1853. Hemipneustes, Forbes, 1852 (non ASSIS 1836). Tozaster, Rœmer, 1850 (non Apassiz). Caractères. Appareil génital et ocellaire comme dans les deux s#enres précédents, avec cette différence, au moins d’a- près les figures de M. Forbes, qu'il y aurait en arrière des quatre plaques génitales une plaque complémentaire. Bouche transverse, non labiée ; anus oval, supra-marginal. Æ4mbu- lacres subpétaloïdes , inégaux. L’ambulacre impair, très- large, placé dans un sillon,entièrement différent des autres : ses deux branches se composent de pores très-disparates les uns des autres ; on voit, dans une succession régulière, alter-" native, une paire de pores très-allongés, transverses, et une paire de pores simples, très-petits, et cela sur toute la par- tie large de l'ambulacre ; le reste est pourvu de pores égaux. Les ambulacres pairs superficiels, très-inégaux de longueur, formés de zones inégales, la plus large en arrière. Point de | 182 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, fascioles. Tubercules inégaux, rares, crénelés et scrobiculés. Coquille mince, cordiforme, déprimée. Rapports et différences. Avec tous les caractères princi-. paux des Échinospatagus et des Heteraster, ce genre s'en | distingue bien nettement par son ambulacre impair. Celui-ci, | au lieu d’être formé de pores successifs égaux, comme chez | le premier, ou de trois sortes de pores sur trois lignes paral- | lèles, comme le second, a des pores de forme très-disparate, . alternant les uns après les autres sur chacune des deux zones | purifères. C'est l'une des plus singulières conformations de | pores que nous connaissions chez les Échinoïdes. Des deux espèces connues, l’une est du 20° étage cénoma- nien. Elle a été décrite et figurée par M. Forbes sous le nom d'Hemipneustes ; mais ce savant n’avait pas, sans doute, pré- sents les caractères des plaques génitales des véritables Æe- mipneustes, lorsqu'il y a rapporté cette espèce. En eflet, jes Himipneustes de M. Agassiz, que nous réunissons aux /lo- laster, ont les plaques génitales sur une seule ligne allongée, comme dans notre famille des Collyritidées, tandis que l’es- pèce de M. Forbes les à réunies comme chez tous les Spa- tangidæ. Le genre est donc fautif ; mais encore la disposi-* tion de lPambulacre impair le distingue de tous ceux établis jusqu'à présent, et nous ne balancons pas à en former une coupe générique distincte, d'autant plus qu’une seconde es- pèce,déerite par M. Rœmer sous le nom de Toxaster Texasus, nous à offert absolument les mêmes caractères. Nous avois donc deux espèces de ce nouveau genre Ænallaster. Si la présence d'un fasciole à dû autoriser la création de genres distincts, tous les changements qui se présentent dans la dis= position des ambulacres ou de leurs pores, doivent mériter une attention plus particulière, attendu qu'ils tiennent à des Reno TERRAINS CRÉTACÉS. 188 modifications de parties plus essentielles de l'existence des Échinoïdes. Le genre non-seulement serait propre aux terrains créta- cés, mais il ne montrerait que deux espèces, l’une du 20° étage : cénomanien, l’autre du 22° étage : sénonien ou de la craie blanche du Mexique. N° 2153. ENALLASTER GREENOVII, d’Orb., 1853. PI. 819. Hemipneustes Greenovii, Forbes, 1852. Geological Survey, Dec., 4, pl. 5. Dimensions. Longueur totale, 27 millimètres. Coguille cordiforme, aussi longue que large, élargie et sinueuse en avant, rétrécie et tronquée en arrière, dont Ja hauteur a les deux tiers de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est vers le tiers postérieur. Dessus peu convexe, arrondi en avant,et de ce point en pente douce jus- qu'au delà‘du sommet,celui-ci placé au trois cinquièmes pos- térieurs de la longueur .En arrière une pente déclive conduit à l'aréa anale un peu excavée. Le pourtour est arrondi et offre la plus grande convexité près du bord inférieur. Des- sous peu convexe, mais également. Sillon antérieur large et profond creusé jusqu'au sommet. Bouche ovale transversa - lement ou mieux réniforme , placée au quart antérieur. Anus 0val, longitudinal, placé un peu plus haut que la moitié de l’épaisseur, dans une aréa peu prononcée. Ambulacre impair large, subpétaloïde, élargi au milieu, rétréci à ses extrémités, formé de deux zones égales en largeur, composé alternativement de paires de pores très-grands, allongés, transverses, et de pores très-petits, simples. Ambulacres pairs flexueux, inégaux ; antérieur plus long, formé d’une zone antérieure de pores simples, petits, et en arrière des 48h PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, branches inégales, larges, formées de pores allongés, trans- verses. L'ambulare pair postérieur a deux zones presque égales, sembiables à la zone postérieure de l'ambulacre an- térienr. L’intervalle compris entre les zones a des tubercules. Les tubercules sont crénelés, très-inégaux et entourés de scrobicules et de granules, Localité. Elle est propre aux grès de Blackdown du De- vonshire qui, pour nous, dépendent de notre 20° étage : cénomanien, et a été découverte par M. Forbes, M, d’Ar- chiac l’y a également recueillie. Nous avons dit, à l'historique du genre, comment cette espèce n’est pas un Âemipneustes, mais bien un genre distinct. Ezplication des figures. Pl. 849, fig. 4, coquille, vue en dessus; fig. ?, dessous; fig. 3, profil, variété renflée; fig. 4, le même, vu du côtéde l'anus; fig. 5, variété déprimée; fig. 6, ambulacre grossi : a, ambulacre impair ; b, ambulacre pair antérieur; ce, postérieur; fig. 7, extrémité externe de l'ambulacre impair; fig. 8, partie du même, grossie ; fig. 9, partie de l'ambulacre pair antérieur, grossie ; fig. 40, extré- mité externe du même, grossie; fig. 14, 12, tubercules et granules, grossis, Copies des figures données par M. Forbes. N° 2154, ENALLASTER TExAsus, d'Orb., 1853. PI. 850. Toxaster Texasus, F. Rœmer. Dimensions. Longueur totale, 21 millimètres, Coquille ovale, cordiforme, plus longue que large, élargie et échancrée en avant, très-rétrécie et obtuse en arrière, dont la bauteur a un peu plus de la moitié de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est en arrière du tiers TERRAINS CRÉTACÉS, 185 antérieur. Dessus convexe, arrondi en avant, et de ce point représentant une courbe régulière jusqu'en arrière où se trouve une troncature oblique. Le sommet paraît être vers le milieu de la longueur où est le point le plus élevé. Le pourtour est arrondi et placé près de la base. Dessous un peu convexe partout. Sillon antérieur creusé de la bouche au sommet. Bouche ovale transversalement, placée environ au quart antérieur. Anus Oval, supra-marginal , placé dans une aréa creusée. Ambulacre impair très-large , subpéta- loïde, élargi au milieu, rétréci à ses extrémités. L’alter- nance des pores offre une paire de pores allongés , trans- verses, très-longs, et une paire de petits pores ronds, sim- ples, séparés par un tubercule. Ambulacres pairs antérieurs, rès-flexueux , très-grands, formés de zones très-inégales. Une postérieure très-large,composée elle-même de pores al- longés en arrière, et de pores courts en avant, La zone an- lériceure est formée de deux branches de pores simples, égaux , obliques. L'ambulacre postérieur a deux zones éga- les , formées de pores oblongs , transverses. Les tubercules sont rares, la coquille mince, fragile. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de la pré- cédente par sa forme plus allongée, moins épaisse, plus ré - trécie en arrière, plus anguleuse en avant, par un tubercule saillant entre les petits pores de l'ambulacre impair, par ses ambulacres pairs différents, etc., etc. Localité, M. F. Rœmer nous a communiqué cette char- mante espèce sous le nom de Toxaster Texasus, Nous la classons , d’après ses caractères, dans le genre Enallaster. Ce savant géologue l’a recueilli à Friedrichsburg (Texas), dans la craie , que rous regardons , d’après ses fossiles et la présence de l’Ostrea vesicularis, comme dépendant de notre 22° étage : sénonien, ou de Ha craie blanche. 186 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. Pl. 850, fig. 4, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, la même, en dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; g. 5, profil transver- sal du côté de la bouche; fig. 6, les ambulacres grossis : a, ambulacre impair ; b, ambulacre pair antérieur ; c, ambu- lacre pair postérieur ; fig. 7, pores de l’ambulacre impair grossis. De notre collection. Genre EPIASTER, d'Orb., 4853. Spatangus (pars) auctorum. Micraster (pars), Agassiz, 1836. Caractères. Appareil génital et ocellaire, comme dans les autres genres de la famille, 4 plaques génitales perforées en contact, au centre du sommet, dont la plaque génitale anté- rieure droite est la plus grande , et porte en arrière une protubérance madréporiforme. Bouche bilabiée, transversale, pourvue inférieurement d’une lèvre saillante qui rend cette ouverture comme sinueuse de chaque côté ; elle est placée en dessous, en avant. Anus oval, longitudinal, supra- marginal , souvent placé dans une aréa assez distincte. Am- bulacres pétaloïdes, inégaux. L’ambulacre impair, placé dans : un sillon, composé de pores différents de ceux des autres ambulacres, mais par paires régulières, uniformes. Ambu- lacres pairs placés dans des sillons plus ou moins circon- scrits, toujours inégaux, les antérieurs les plus longs. Ils sont formés de zones généralement égales, de pores allon- sés trausverses. Les ambulacres semblent limités à la dépres- sion qui les renferme ; mais ils se continuent extérieurement jusqu’à la bouche par des pores très peuits. Point de fasciole. Tubercules espacés , crénelés, souvent scrobiculés , inégaux. Coquille mince, cordiforme. Rapports et différences, Ce genre se distingue nettement TERRAINS CRÉTAGÉS. 187 des genres précédents, par sa bouche bilabiée, sinueuse ; par ses ambulacres pétaloïdes , généralement creusés et circon- scrits ; par les zones de pores égales aux ambulacres pairs. Il se distingue de tous les genres qui suivent , dont il a les ambulacres et la bouche bilabiée, par le manque complet de fasciole. Histoire. M. Agassiz, en 1847, en limitant son genre Wi- craster, lui assigne pour caractère d’avoir un fasciole sous- anal, M. Agassiz à en effet retrouvé le fasciole Sur quelques- unes des espèces qu'il y place ; mais nous avons la certitude qu'il a classé encore beaucoup d'espèces dans son genre, plutôt d’après la forme que d’après le fasciole.Nous avons en effet reconnu que son Micraster undulatus n'avait pas de fasciole sous-anal, mais bien un double fasciole comme les Schysaster , tandis que l'examen minutieux nous a démontré que ses Micraster polygonus, trigonalis, acutus, distinctus et aquitanicus manquent totalement de fasciole sous-anal, et même d'aucun fasciole. Si, comme M. Agassiz, l’on attache une valeur gcnérique à la présence, à la forme et au lieu qu'occupent les fascioles dans cette famille, il est évident que les espèces précédentes et plusieurs autres qui sont toujours dépourvues de ces fascioles ne peuvent plus rester daës le genre Micraster de cet auteur. C'est persuadé de ce fait, que nous nous trouvons forcé, de séparer du genre Micraster de M. Agassiz toutes les espèces dépourvues de fasciole, et de les réunir ici sous le nom générique d’E- piaster, Nous connaissons aujourd'hui Auit espèces toutes spéciales aux terrains crétacés : #ne au 15° élage aptien, une au 49° étage albien, cing au 20° étage cénomanien, et une au 22° étage sénonien. Ainsi le maximum de développement spéci- lique aurait lieu dans le 20° étage cénomanien. C’est encor 188 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, pour ce genre un fait de localisation très-remarquable. No 2155. EPIASTER POLYGONUS, d'Orb., 4853. PI, 854. Micraster polygonus, Agassiz et Desor, 1347. Catal. rai- sonné, p. 130. Modèles, S. 59, S. 67. Id., d'Orb., 1547. Prod., 2, P- 141 ; étage 19e, ne 310. (D'après M. Agassiz.) Dimensions. Longueur totale, 55 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 100 centièmes; hauteur, 50 centièmes. | Coquille cordiforme, aussi longue que large, un peu po- lygone, élargie et échancrée en avant, très-rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur a la moitié de la longueur, et dont le grand diamètre transversal se trouve aux deux cin- quièmes antérieurs. Dessus convexe, arrondi en avant, eten courbe surbaissée de là jusqu’à l'aréa anale, tronquée obli- quement. Le sommet est un peu plus en avant qu’en arrière, et forme le point le plus élevé. Le pourtour est arrondi et assez loin de la base. Dessous presque plat, un peu creusé autour de la bouche, et plus convexe vers la région médiane postérieure. Sillon antérieur creusé de la bouche au som- met, mais un peu plus large en avant. Bouche ordinaire pla- cée en avant du quart de Ja longueur. Anus oval, placé à la partie supérieure d’une partie creusée, ovale. Ambulacres inégaux, creusés médiocrement. L'ambulacre impair a des zones assez larges , formées de pores allongés, transverses, légèrement inégaux. Ambulacres pairs très-longs, assez creusés, droits, les antérieurs d'un tiers plus longs que les autres, formés de zones légèrement inégales, la plus large postérieure, à peu près égale à l’espace qui sépare les deux, pourvus de pores très-longs en fente oblique, inégaux, les TERRAINS CRÉTACÉS, 189 plus longs en dehors. Tubercules espacés, inégaux. Coquille peu épaisse. Cette espèce montre un aspect analogue au Micraster cor anguinum ; Mais Son pourtour est polygone, son ensem- ble peu déprimé. Localité. Elle est propre au 18 étage : aptien. Et c’est à tort que M. Agassiz l’a donné comme du 19° étage atbien. A cet égard, il ne peut y avoir de doutes, comme l'ont re- connu (ous les géologues suisses. Nous la connaissons de la perte dn Rhône (Ain), recueillie par MM. Pictet et Kœchlin ; de Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse), par M. Campiche. Explication des figures. PI. 854, fig. 1, dessus de gran- deur naturelle; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal ; fig. 5, le même, du côté de l'anus; fig. 6, ambulacre grossi : &, ambulacre impair; 2, e, ambu- lacres pairs ; fig. 7, partie grossie de l’ambulacre impair ; fig. 8, partie de l’'ambulacre pair, grossie. De notre collec- tion. | N° 2156. EPIASTER TRIGONALIS, d'Orb., 1853. PI. 855. Micraster trigonalis, Desor et Agassiz, 1847. Catal. rais., p. 130. Modèles p. 90. Id., d'Orb., 4847. Prod. de Pal, strat., 2, p.141; étage 19e, n° 312. Dimensions. Longueur totale, 45 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 94 centièmes ; hauteur, 53 cen- tièmes. Coquille cordiforme, presque trigone, sans angle, à Sur- face unie, un peu moins large que longue, très-élargie et échancrée en avant, rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur a les 53 centièmes de la longüeur, et dont le grand 190 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. diamètre transversal antérieur se trouve vers le tiers anté- rienr. Dessus lisse, uniformément bombé, arrondi en avant, très-surbaissé, en dessus, et encore arrondi, mais un peu plus épais en arrière, Le sommet, qui est un peu en avant de la partie la plus bombée, est antérieur. Le pourtour est très- arrondi, et sa grande convexité est au tiers de la hauteur. Dessous peu convexe, mais un peu plus sur la région médiane postérieure et sur les côtés en avant. Sillon antérieur étroit et très-peu profond, quoique prononcé de la bouche au sommet. Bouche ordinaire, placée en avant du quart de la longueur. Anus oval, placé en arrière, sans aréa, au-dessus de la moitié de la hauteur totale. Ambulacre impair étroit ; les zones sont aussi très-étroites, formées, sur un entourage spécial de deux petits pores obliques, inégaux, ovales ou en forme de larme. Ambulacres pairs, presque superficiels, ou à peine déprimés, inégaux en longueur, l'antérieur d'un quart plus large que le postérieur, formés de zones légèrement inégales, la plus large en arrière ; l'intervalle entre les sones, couvert de tubercules, est égal en largeur à la plus large zone. Les pores sont par pairs transverses, très-longs, à peine séparés l’un de l’autre, circonscriis d'une rainure, et sur- montés d’une rangée de granules. T'ubercules petits, espacés en dessus, un peu plus gros en dessous, surtout en avant. Rapports et différences. Gette espèce se distingue de toutes les autres par ses ambulacres pairs superficivis, par son sillon peu creusé, par son ensemble lisse et trigone, C'est un type impossible à confondre. Localité. Elle est propre au 19 étage albien ou gault; Elle s'est rencontée à Escragnolles (Var), et à Gérodot (Anbe), où nous l'avons recueillie ; et peut-être à Sainte- Croix, canton de Vaud (Suisse). TERRAINS CRÉTACÉS. 191 Explication des figures. PI. 855, fig. 4, dessus de gran- deur naturelle ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l'anus; fig. 6, ambulacre grossi : «, am- bulacre impair ; b, e, ambulacres pairs; fig. 7, pores de lambulacre impair, grossis ; fig. 8, une partie de l’ambulacre pair, grossie pour montrer la forme des pores. De notre col- lection. N° 2157. EPIASTER KOEGHLINANUS, d'Orb., 1853. PI. 856, et pl. 857, fig. 1,2. Dimensions. Longueur totale, 80 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; épaisseur, 51 cen- tièmes. Coquille ovale, oblongue, un peu plus large et sinueuse en avant,rétrécie et larsement tronquée en arrière, dont la hau- teur est des 51 centièmes de la longueur et dont la plus grande largeur transverse est au tiers antérieur. Dessus peu convexe et uniformément bombé, arrondi en avant et à peine tron- qué en arrière. Le sommet, placé à la partie la plus convexe, est aux deux cinquièmes antérieurs de la longueur. Le pour- tour offre sa convexité presque à la moitié de la hauteur. Dessous presque aussi bombé que le dessus, seulement un peu excavé autour de la bouche. Sillon peu profond, élargi en avant. Anus supraslatéral placé au sommet de la tron- cature. Ambulacres très-courts et placés très en avant. Am- bulacre impair court, formé de pores ovales, un peu ob- liques. Ambulacres pairs à peine excavés, presque super- ficiels, inégaux , l’antérieur d'un quart plus long , tous les deux droits, divergents avec des zones un peu inégales, la plus large en arrière, mais bien moins large que l'intervalle, 192 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. toutes formées de pores ovales transverses bien distincts. Tubercules inconnus. Rapports et différences. Le moule de cette espèce, que seul nous connaissons , se distingue bien nettement de tous les autres par sa taille, sa forme oblongue , ses ambulacres courts et placés très en avant, et par ses pores 6blongs. C'est : un type particulier. Localité. Cette magnifique espèce, dont nous devons la connaissance à Ja complaisance de M. Kæchlin, de Muil- house, portait pour indication, de la main de M, Astier: En- virons de Castellane ( Basses- Alpes ) , néconomien? avec un point de doute. Nous ne savons, en effet, si elle est de l'étage néocomien ou du 20° étage cénomanien, qui, sur ce point, offrent souvent le même aspect minéralogique. Cependant , comme ce genre est inconnu à l'étage néocomien d’autres localités, nous pensons qu'elle est plutôt du 20° étage céno- manien. Explication des figures, Pl. 856, fig. 1, moule intérieur, vu en dessus ; fig. 2, le même, en dessous; fig. 3, pores de l’'ambulacre impair, grossis; fig. 4, pores de l’ambulacre. pair, grossis. — PI. 857, fig. 1, profil longitudinal du moule ; fig. 2, profil transversal du côté de la bouche. De la collec- ion de M. Kæchlin. N° 215$. EPIASTER TUMIDUS, d'Orb., 1853. PI. 857, fig. 3, — PI. 85$ et 1859. Dimensions. Longueur totale, 76 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 98 centièmes ; hauteur, 80 cent-. tièmes. Coquille cordiforme, très-renflée, plus longue que large, élargie et sinueuse en ayant , rétrécie eu obtuse en arrière ,: TERRAINS CRÉTACÉS. 195 dont la hauteur à les 80 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal est en arrière du tiers de la longueur. Dessus très-convexe, arrondi aux extrémités, mais moins convexe à la partie supérieure. Le sommet, placé un peu plus en avant qu’en arrière, est en même temps le point le plus convexe. Le pourtour est tellement convexe que la plus grande saillie se trouve à moitié de la hauteur. Des sous assez convexe, surtout sur la région médiane posté- rieure. Bouche placée dans un enfoncement au cinquième antérieur de la longueur. Anus oval placé bien au-dessus de la moitié de ia hauteur. Sillon étroit, mais assez profond, marqué de la bouche au sommet. 4 mbulacres pétaloïdes longs ; l'impair étroit, pourvu de pores traosverses, allon- gés. ambulacres pairs longs, inégaux; les antérieurs d’un tiers plus longs que les postérieurs , tous larges, peu pro- fonds, pourvus de zones porilères, larges, égales, chacune d’un tiers plus large que l'intervalle qui les sépare. Les po- res sont longs , transverses, égaux ; ils sont séparés par un intervalle ragueux, qui se continue sur l'intervalle des zones. Les fubercules en dessous sont gros et scrobiculés. Rapports et différences. La grande hauteur de cette espèce, son ensemble bombé et arrondi à ses extrémités ainsi que les détails des ambulacres, suflisent pour qu'on ne puisse la confondre avec aucune autre. Histoire, M. Desor, d'après la grande épaisseur de cette espèce , l’a placée dans son genre /Zemiaster. Comme nous n'avons pas reconnu la moindre trace de fasciole et tous ses autres caractères la rapprochant des Épiaster, nous la clas- sons dans ce dernier genre. Localité, Elle est propre au 20: étage cénomanien de Ja- bron (Var), où elle est représente par un calcaire bleuâtre compacte. VI. 13 194 LALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Explication des figures. Pl. 857, fig. 3, profil transversal , vu du côté de l’anus. — PI. 858, fig. 4 , coquille de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous. — PI. 859, fig. 4, profil longitudinal ; fig. 2, profil transversal du côté de la bouche ; fig. 3, une partie des ambulacres pairs grossie pour montrer les pores. De notre collection. | N° 2159. EPIASTER CRASSISSIMUS, d'Orb., 1853, PI. 860. Spatangus crassissimus, Defrance, 1827. Dict. des sc. na- turelles, t. 50, p. 96. Spatangus acutus, Deshayes, 1831. Coq. Caract., p. 255, pl. 44, fig. 5, 6. S. Crassissimus, Blainville, 1834, Man. d’act., p. 204. S. acutus, Des Moulins, 1837. Études sur les Échin., p. 406. (Exclus. syn.) $, crassissimus, Des Moulins, 4837. Id., p. 374, n° 30. (Exclus. syn.) | Micraster acutus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Micraster acutus, Agassiz et Desor, 1847. Cat, raison., p. 129; modèles 44, 10 b. Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 477 ; étage 20e, n° 633. Dimensions. Longueur totale, 64 millimètres. Par rap- port à longueur : largeur, 86 centièmes ; épaisseur, 63 cen- tièmes. Coquille cordiforme , triangulaire, un peu polygone au pourtour, élargie et sinueuse en avant, très-rétrécie, très- prolongée et tronquée en arrière, dont la hauteur 2 les 63 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre trans- versal est bien en arrière du tiers antérieur. Dessus très- convexe, très-arrondi en avant, de là s'élancant en courbe assez régulière jusqu'à l’aréa anale qui forme une pente inclinée, évidée très-prolongée en talon en arrière, On re- TERRAINS CRÉTACÉS, 195 marque de chaque côté des régions interambulacraires, des séries de légères protubérances. Le sommet est bien en avant de la moitié, tandis que le point le plus épais est en arrière de cette partie. Le pourtour arrondi, convexe, est néanmoins près de la base. Dessous presque plan, seulement un peu plus renflé à là partie médiane postérieure et sur les côtés en avant. Sillon antérieur large et profond. Bouche bilabiée, placée au quart antérieur, avec des dépressions latérales. Anus oval , placé au sommet d’une aréa ovale, allongée, au- dessus des deux tiers supérieurs de cette large région dé- clive si caractéristique de cette espèce. Ambulacre impair assez large, formé de deux zones très-étroites composées de paires de pores obliques virgulaires séparés par un tuber- cule. Ambulacres pairs inégaux, l'antérieur d’un tiers plus long que le postérieur, tous deux larges, un peu arqués, profondément creusés, formés de zones porifères, larges, peu inégales, dont l'intervalle lisse et creusé en sillon, est plus large que les zones. Pores allongés, acuminés, trans- verses et rapprochés. Tubercules crenelés, espacés et petits en dessus ; beaucoup plus gros en dessus. _ Rapports et différences. La grande hauteur déclive de l’aréa anale, qui forme un long prolongemeut postérieur, suflit , ainsi que la profondeur des ambulacres et la dispo- sition des zones poriferes, pour caractériser parfaitement celte espèce. Histoire. Assez bien indiquée par M. Defrance, en 1827, sous le nom de Spatanqus crassissimus, Celle espèce a néan- moins reçu quatre ans plus tard de M. Deshayes le nom de Spatangus acutus. M. Des Moulins l’a conservée sous ces deux noms comme deux espèces différentes. En 1840 et A847, M. Agassiz, en la classaat dans son genre Micraster, adopta seulement le dernier nom. Comme la dénomination 196 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. impcsée par M. Defrance à quatre ans d’entériorité sur l'autre, nous la conservons naturellement à l'espèce. M. Agassiz ayant donné ponr caractère au genre Micraster d’avoir un fasciole anal, cette espèce ne peut plus y rester, car après un examen minutieux de plus de douze échantil- Jons des mieux conservés, nous nous sommes parfaitement assuré que celte espèce, comme les précédentes, manque to- talement de faciole, et qu’elle ne pent dès lors rester dans le genre Micras'er. Localite, Elle estcaractéristique du 20° étage cénomanien ou craie chloritée. Elle a été recueillie par nous à Villers (Calvados); au Hâvre (Seine-Inférieure) ; dans la plaine au bas de Tourtenay (Deux-Sèvres) ; M. d'Archiac l’a rencon- trée à Mortagne, à Gacé (Orne); à Saint-Mons, près de Sau- mur (Maine-et-Loire). Explication des figures. PI. 860, fig. 4, coquille un peu réduite, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longi- tudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 5, la même, du côté de l'anus; fig. 6, ambulacres grossis : a, ambulacre impair ; b, ambulacre pair ; fig 7, dé- tails grossis de l’ambulacre impair ; fig. 8, détails grossis de l'ambulacre pair. De notre collection. N° 2160. EPIASTER DiSTINCTUS, d'Orb., 1853. PI. 861. Micraster distinctus, Agassiz , 1840. Cat. syst., p. 2, 1d., Agassiz et Desor, 1847, Catal, rais., p. 129, Modèles P 76, T 44. 14., d'Orb., 1847. Prod. de pal. strat., 2, p. 477, n° 684. Dimersions. Longueur totale, 57 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 98 centièmes ; hauteur, 65 centièmes. Coquille cordiforme, polygone au pourtour, presque aussi TEÉRRAINS CRÉTACÉS, 197 large que longue , élargie et un peu sinueuse en avant, ré- trécie et tronquée verticalement en arrière, dont la hauteur a les 65 centièmes de Ja longueur, et dont le grand diamètre transversal est presque à la moitié. Dessus très convexe, arrondi en avant, et de là décrivant une courbe régulière jusqu’à l'aréa anale, conpée perpendiculairement.Le sommet, placé bien plus en arrière qu’en avant, n’est pas le point le plus épais , qui se trouve en arrière. La partie convexe du pourtour est arrondie, Dessous légèrement convexe , surtout à la région médiane postérieure. Bouche placée au quart antérieur, Anus oval, placé au sommet d’une aréa perpen- diculaire, légèrement creusée, au tiers supérieur de la hau- teur totale. Ambulacre impair placé dans un sillon peu creusé, mais élargi en avant, formé de zones très-étroites , de pores simples ovales par paires obliques, réunies par un tubercule. Ambulacres pairs assez excavés, divergents, iné- gaux ; les antérieurs d’un tiers plus longs que les autres , et un peu arqués ; tous formés de zones presque égales , aussi -larges que leur intervalle, formés de pores allongés trans- verses et par paires égales. Tubercules petits et rares en dessous, surtout en avant. Rapports et différences. Voisine de la précédente par ses ambolacres et son aspect, cette espèce s’en distingue par sa région anale , coupée verticalement et non oblique. Localité, Elle est spéciale jusqu'a présent au 20° étage ®- nomanien .Elle a été recueillie au port des Barques(Charente- Inférieure); à Villers (Calvados); au Hävre par nous ; à Rouen (Seime-Inférieure), par M. Hébert; auprès d’Aubenton (Aisne); à Sancerre (Cher), par M. d’Archiac ; dans les ravins de la Fauge, près de Villars de Lans (Isère), par M. Albin Gras ; aux environs de Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse), par M. Campiche ; à Ségnelay (Youne) par M. Ricordeau. 198 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 861, fig. 4, Coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bou- che ; fig. 5, le même, du côté de l'anus ; fig. 6, ambulacres grossis : a, ambulacre impair; b, e, ambulacres pairs ; fig. 7, partie de l'ambulacre impair, grossi; fig. 8, partie grossie de l'ambulacre pair antérieur. De notre coliection. N° 2161, EPIASTER VARUSENSIS, d'Orb., 1853. PI. 862. Dimensions. Longueur totale; 30 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 92 centièmes; hauteur, 75 cen- tièmes. Coquille cordiforme, très-renflée, un peu moins large que longue, élargie et un peu échancrée en avant ; rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur a les 75 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est aux deux cinquièmes antérieurs. Dessus très-convexe , bombé, ar= rondi en avant, en dôme en dessus, et un peu tronqué obli- quement en arrière, où l'aréa anale peu marquée est convexe. Le sommet est un peu en avant de la moitié, tandis que le point le plus baut est en arrière. Le pourtour offre la plus grande convexité arrondie, près de la base. Dessous peu convexe, mais un peu plus sur la region médiane postérieure. Bouche placée au quart antérieur, Auus oval, à la partie supérieure d’une aréa peu prononcée, placée bien au-dessus de la moitié de l'épaisseur. Ambulicre impair placé dans un sillon plus large que profond, formé de deux zones étroites, composées de paires obliques de pores ovales , séparés par un tubereule oblique. Ambulacres pairs pétaloïdes , assez largement creusés , inégaux, les antérieurs d'un tiers plus long que les postérieurs , formés de zones un peu inégales, ee coms dite le tite un. TERRAINS CRÉTACÉS, 199 la plus large en arrière, un peu moins large que l'intervalle qui les sépare, composés de paires de pores allongés, trans- verses obliquement , dont les plus longs sont en dehors. Tu- bereules rares en dessus, bien plus gros en dessous, surtout en avant. Rapports et differences. Cette espèce, voisine des deux pré- cédentes, s’en distingue par sa forme plus renflée et par sa région anale convexe et déclive, intermédiaire entre les deux espèces cilées. Localité, Elle est propre au 20° étage cénomanien de la Malle (Var) où nous avons recueilli trois exemplaires. Explication des figures. Pl. 862, fig. 4, grandeur natu- relie ; fig. 2, coquiile grossie, vue en dessus; fig. 3, la même, en dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil trans- versal , vu du côté de la bouche ; fig. 6, le même, vu du côté de l’avus; fig. 7, ambulacres grossis : a, ambulacre impair ; b, ce, ambulacres pairs ; fig. 8, pores de l'ambulacre impair, grossi ; fig. 9, pores grossis de l’ambulacre pair antérieur. De notre collection. No 2162. EPIASTER AQUITANICUS, d'Orb., 1555. PI. 863. Spatangus aquitanicus, Gratteloup, 4836. Mém. sur les ours, foss., p. 74. PI.2, fig. A7. Id, Des Moulins, 1837. Études sur les Ech. p. 402. Ananchytes spatangiformis, Rœmer, 1840. Kreed., p. 35, PI. 6, fig. 49. | | Micraster aquitanicus, Agassiz, 1847, Cat. rais., p. 130. Modèles R 56, T 4. T4, d'O:b., 4847. Prod. 2, p. 329. Étage 24°, n° 573 (D'après M. Agassiz). Dimensions, Longueur totale, 57 millimètres, Par rapport 200 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. à la longeur : largeur, 85 centièmes, hauteur, 58 centièmes. Les adultes ont en hauteur jusqu’à 78 centièmes. Coquilleovale, déprimée, beaucoup moins largeque longue, élargie etobtuse en avant, très-retrécie et un peu acuminée en arrière,dont la hauteur varie des 58 à 75 centièmes de la jon- gueur, et dont le grand diamètre antérieur est vers le tiers de la longueur. Dessus convexe, arrondi en avant, de là s’élevant jusqu'au sommet placé antérieurement à la partie la plus convexe , et de là s’abaissant vers la région anale, coupée obliquement vers le desssous. Le pourtour est arrondi, et la convexité passe au-dessus de l'anus. Dessous peu convexe, un peu renflé à la région médiane postérieure , et au pourtour en avant. Bouche étreite, placée vers le quart de la longueur. Anus infra marginal, oval, placé au-dessous de la grande convexité du pourtour dans une area peu marquée au üers inférieur de la hauteur. Point de sillon antérieur. Ambulacre impair non pétaloïde , étroit , placé dans nne lé- gère dépression qui ne se continue pas vers le bord. Ses z0- nes étroites ont des pores ovales, un peu inégaux par paires obliques, Ambulacres pairs, non pétaleides , allongés, pres- que égaux , presque superficiels, seulement un peu creusés vers le sommet; zones inégales, la plus grande en arrière, for- mée de pores inégaux, allongés en dehors, simplement ovale en dedanset conjugués. Tubercules petits et espacés en dessus, plus gros et rapprochés sur la région postérieure médiune en dessous, mais plus gros encore sur les régions antérieures. Rapports et différences. Cette singulièreespèce se distingue de toutes les autres par son manque de sillon antérieur, par ses ambulacres allongés non pétaloïdes et par son anus infra- marginal, presque comme chez les ananchytes. C'est sous tous ces rapports une espèce tout à fait anomale, Histoire, Elle a été décrite pour la première fois par TERRAINS CRÉTACÉS. 201 M. Gratteloup, sous le nom de spatangus aquitanicus, Quatre ans après, M. Ræmer la nommait Ananchytes spatangifor mis, ne connaissant pas, sans doute, le mémoire de M. Gratte- loup. M. Agassiz en 1847, en à fait un Micraster , mais Le manque certain de fasciole sous-anal, nous l’a fait placer dans notre genre Epiaster. Localité. C'est par erreur, que M. Agassiz l'indique dans l'étage nummulitique, de Laplante Montfort (Landes). Cette espèce se trouve en effet à Laplante-Montfort , et à Tercis (Landes), mais dans le 22° étage sénonien avec l'Echinocorys vulgaris (ananchytes ovatu) et lous les au'res fossiles de cet étage que nous avons recueillis. C'est en suivant M. Agassiz que nous avons commis l'erreur, en 5847, de citer cette es- pèce dans le 24° étage suessoni. n ou nummu'itique. M. Rœ- mer l’a aussi rencontré dans le 22° étage sénonien à Coesfeld, et à Schlesien. Explication des figures. PI. 863, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle vue en dessus ; fig. 2, la même vue en des- sous ; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal du côté de la bouche; fig. 5, le même du côté de l'anus; fig. 6, ambolacre impair grossi; fig. 7, ambulacre pair, antérieur grossi; fig. 8, profil réduit d'un échanullon renflé, De noire coliection. Genre MICRASTER, ‘Agassiz, 1836. Spatangus (pars) auctorum. Micraster (pars), Agassiz. Caractères. Appareil génital et ocellaire,, comme nous l'a- vons décrit à la famille, et comme dass le genre précédent. Bouche bilabiée, transversale, si,ueuse, pourvue d’une lèvre saillante en dessous, placée en dessous et en avant. Anus oval, dans le sens longiudiual, supra-marginal, placé au sommet postérieur, de l'aréa anale. 4 mbulacres pétaloïdes VL, 14 202 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. inégaux. L'ambulacre impair est placé dans un sillon médian antérieur, plus où moins excavé, surtout près du sommet, composé de pores toujours différents de ceux des autres ambulacres, par paires uniformes. Ambulacres pairs pétaloi- des, placés dans des parties excavées plus où moins circons- criles, toujours inégaux, les antérieurs les plus longs. tous formés de zones presque égales, de pores ovales ou oblongs transverses, conjugués. Au delà de la dépression pétaloïde les pores sont très-petits et à peine apparents. Un /asciole sous-anal, formant une sorte d’anneau placé à la base de l'extrémité postérieure, moitié en dessus moité en dessous. Tubercules assez éloignés, saillants pourvus de côtes au pour- tour du bouton articulaire, d'une dépression autour du tu- bercule, et de granules irréguliers. Les baguettes sont grèles, aiguës, renflées et crénelées à leur base ; elles sont droites ou arquées. Coquille cordiforme, mince et fragile. Rapports et différences. Ce genre avec la bouche bilabiée comme dans le genre précédent, s'en distingue seulement par la présence d’un fasciole annulaire sous-anal. Encore très-voisin du genre Æemiaster, il s'en distingue par son fasciole sous-anal, et le manque de fasciole ambulacraire. Histoire. Comme nous lavons dit au genre Æpiaster, nous ne conservons dans ce genre que les espèces pourvues du fasciole annulaire sous anal, et nous en séparons les espèces qui en sont dépourvues, placées à tort dans le genre micras- ter de M. Agassiz, ainsi que d’autres espèces munies de fas- ciole péripétale. Ainsi réduit, le genre Micraster, ne nous a plus offert que six espèces ainsi réparties. Deux dans notre 21° étage turo- nien, les M. Matheroni et Michelini. Quatre dans le 22: étage sénonien ou de la craie blanche des auteurs, les M. Cor-an- quinum, Leskei, laxoporus et integer. On voit, par ce qui pré- TERRAINS CRÉTACÉS. 205 cède, que le genre Micrasier a commencé avec l'étage turo- nien, et a montré ses dernières espèces et son maximum avec l'étage sénonien. Il a donc une localisation très-remarquable puisqu'il n’a occupé que deux des étages crétacés, dans les âges du monde. Les espèces suivantes classées dans le genre Micraster par MM. Agassiz et Desor, appartiennent à d’autres genres, ainsi que nos recherches, nous ont fait le reconnaître. Le M. acutus, Agassiz, est notre Epiaster crassissimus. Voyez n° 2159. Il manque de fasciole sous-anal,. Le M. distinctus, Agassiz, qui manque de fasciole sous- anal est notre Épiaster distinctus. Voyez n° 2160. Le M. undulatus, Agassiz, non-seulement manque de fas- ciole anal, mais a un fasciole péripétale, et un fasciole laté- ral. Nous en avons fait notre Periaster undulatus, Voyez n° 2200. Le M. aquitanicus, Agassiz, manque de fasciole sous- anal et devient votre Epiaster aquitanicus. Voyez n° 2162. Le M, trigonalis, Desor, n’a pas de fasciole sous-anal et a été classé par nous sous le nom d'Æpiaster trigonalis. Voyez n° 21567 Le M. polygonus, Desor, est de même un Epiaster, que vous donnons sous le même nom, Voyez n° 2155.° Les M, acutus, cordatus, brevis, et gibbus, de M. Agassiz, ne sont pour nous que des variétés du M. cor-anguinum. N° 2163. MiCRASTER MATHERONI, Desor, 1847. PI. 864 et pl. 865. Micraster Matheroni, Desor, 1847. Cat. rais., p.130, mo- dèles, R. 57. Id., d’Orb., 4847. Prod., 2. p. 201 ; étage 21°, n° 222. Dimensions. Longueur totale, 72 millimètres. Par rapport 204 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. à la longueur : largeur, 403 centièmes; hauteur 67 et tièmes. Coquille presque circulaire, renflée, un peu élargie et à peine sinueuse en avant, légèrement rétrécie et un peu tron- quée en arrière, dont la hauteur a les 67 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal, est à peu près aux deux cinquièmes antérieurs. Dessus très-convexe, très-arrondi en avant, et de là s’élevant en courbe régulière jusqu’à l’aréa anale, à peine tronquée d’une manière obtuse. Le sommet est bien en avant de la moitié, tandis que le point le plus élevé est à peu près à la moitié, en arrière du sommet. Le pourtour, très-arrondi, montre sa partie la plus convexe au tiers inférieur de la hauteur. Dessous un peu convexe partout, seulement un peu plusrenfle à la par- tie médiane postérieure. Sillon antérieur, assez profond près du sommet, mais étroit et peu marqué près du pourtour, Bouche bilabiée placée au cinquième antérieur. Ænus oval, longitudinal, place au-dessous de la moitié de la hauteur, el sans aréa distincte. À mbulacre impair plus étroit que les autres, moins profond, formé de deux zones étroites, com- posées de paires obliques, de pores virgulaires , en chevron et séparés par un tubercule oblong. Ambulacres pairs iné- aux, les antérieurs d’un cinquième plus longs qhe les au- tres, tous étroits, profonds, droits, formés de zones porifères presque égales, dont l'intervalle ponrvu de granules est à peu près égal en largeur aux zonrs. Pores transverses, ova- les, conjugués par nn sillon ; une ligne de granules passe en dessus de chaque paire. Tubercules crénelés, espacés, un peu plus gros en dessous. Fasciole sous-anal, large et ovale transversalement. Rapports et différences, Cette espèce, la plus grosse du TERRAINS CRÉTACÉS. 205 genre et sa forme arrondie la distingue bien nettement. Nous en avons huit exemplaires. Localité. Elle est caractéristique du 21° étage, turonien. Nous l'avons recueillie à la montagne des Cornes, près des Bains de Rennes (Aude), dans la couche à hippurites. C’est également dans la même position que M. Toucas et nous l’a- vons retrouvée au Bausset (Var). Explication des figures. PI. 864, 6g. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, zone ambulacraire paire, grossie; fig. 4, zone de l’ambulacre impair, grossie. — PI. 865, fig. 1, profil longitudinal; fig. 2, profil transversal, du côté de la bouche ; fig, 3, le même, du côté de l'anus. De notre collection. N° 2164. MiCRASTER MICHELINI, Agass., 1847. PI. 866. Micraster Michelini, Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais. p. 129. Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 269; étage 22°, n° 1168 (d'après M. Agassiz). Dimensions. Longueur totale, 45 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 89 centièmes; hauteur, 62 cen- tièmes. Coquille cordiforme, oblongue, assez renflée, très-élargie et Sinueuse en avant, très-rétrécie ét tronquée en arrière, dont la hauteur à les 62 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers anlérieur. Dessus ar- rondi en ävant, de là s'arquant régulièrement jusqu’à l’aréa anale, tronquée obliqjuement, de manière à ce que la partie saillante soit en bas. Le sommet est aux deux Cinquièmes antérieurs et la partie la plus haute est un peu en arrière. La partie la plus convexe du pourtour est à la base. Dessous 206 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, plat, seulement un peu plus convexe sur la ligne médiane postérieure. Sillon antérieur très-creusé près du sommet, et de là non interrompu, mais moins profond, jusqu'à la bou- che. Bouche bilabiée, placée au quart antérieur. Anus ovale, longitudinal, placé au sommet d'une aréa ovale, circonscrite de légères saillies, assez près du dessus. Ambulacre impair aussi large et aussi profond que les autres, formé de deux zones très-écartées, étroites de paires de petits pores ovales, transverses, séparés par un bourrelet. Ambulacres pairs très- inégaux, les antérieurs bien plus longs, tous larges, profon- dément excavés, un peu flexueux, plus larges à leur extré- mité, formés de zones inégales, les plus larges externes, dont l'intervalle lisse est plus large que les zones. Les pores sont aussi inégaux, les plus longs en dehors, les plus petits en dedans de chaque zone, tous oblongs, transverses et con- jugués avec une ligne de granules entre chaque paire de pores. Tubercules très-inégaux , les plus gros en avant en dessous. Fasciole étroit, plus supérieur qu'inférieur. Rapports et différences. Par sa forme cordiforme, ovale, par la largeur des ambulacres et leurs zones inégales, cette espèce se distingue très-facilement de la précédente. Elle se distingue du M. cor-anguinum, par son aréa anale, oblique en dessus, et par les ambulacres très-différents. Localité. Cette espèce a été peu définie dans ses caractères et son étage par M. Agassiz, Nos recherches nous ont donné la certitude qu'elle est bien tranchée et spéciale à l'étage turonien. Nous l'avons en eflet recueillie à Sainte-Maure, à Saint-Cbristophe (Indre-et-Loire) ; à Poncé, à Saint-Germain, près de la Flèche (Sarthe) ; aux environs de Châtellerault (Vienne) ; à Martrou (Charente-Inférieur), dans les couches supérieures à Fumel (Lot-et-Garonne); à Uchaux (Vaucluse); TERRAINS CRÉIACÉS. 207 M. d'Archiac l’a rencontrée à Thaims (Charente-Inférieure); et M. Bourgeois à Couture (Loir-et-Cher). Explication des figures. P\. 866, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal du côté de la boucne ; fig. 5, le même, du coté de l'anus ; fig. 6, ambulacres gros - sis; fig. 7, ambulacres pairs, grossis; fiy. 8, zone de l’am- bulacre impair, grossie ; fig. 9, une plaque latérale, grossie. De notre collection; N° 2165. MICRASTER COR-ANGUINUM, Agassiz, 1836. PI. 867 et 868. Lister, 1678. Lap. turb., p. 224, fig. 28, 29. Ovum marinum, Luid., 1699. Lith., p. 47, fig. 964-967. Echinospatagus cordiformis, Breynius,173?, Echin. p. 6?, pl. V, fig. 5, 6 (non fig. 1-4). Spatangus cor-anguinum anglicum , Klein, 1734. Nat. disp. Echin. sp., 1, pl. 23, A, B, C,v. 8. Norvagicum, Klein., 1734. I, pl. 23, C, D. Spatangus tuberculatus, Van Phels, 1774, p. 40, sp. 3. Spatanqus cor-anguinum, var. À, anglicuwm Leske, 1778. Échin. Klein., p. 224, pl. 23, C, D, 23*, fig. C. Var. 2, sulciscrispis, 1d., p. 224, pl. 45, fig. 12. Var. 3, Norrægicum, Leske, id., p. 225, pl. 2%, fig. A, B,E,F. Echinus cor-anguinum, Gmelin, 4789. Syst. nat., p. 3195, n° 91. Spatangus cor-marinum, Parkinson, 1514. Organ. rem. 5, pl. 3, fig. 11. Echinites corculum, Schloth. ,1513. M'n.tasch., VIT. Spatangus cor-anguinum, Lamarek, 1516. An. s. vert., 3, 32, n° 45, Encyeh meth., pl. 456, lig 4-6. 208 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Spantangus punctatus, Lam., 1816. Id., p. 32, ne 14. Spatangus gibus, Lam., 1816, 1d.,p. 23,n°18. Ananchytis spatangus, Lam., 1816. Id., p. 26, n° 9. Echinites corculum, Schloth., 1820. Petref., p. 311, Spatangus cor-anguinum, Brongniart, 1822. Env. de Paris, p. 388, pl. 4, fig. 11. Spatangus rostratus, Mantell, 1822. Geol. of Sussex, pl. A7, fig. 10, 47. Spatangus cor-anginum, Deslong., 1824.Encycl.,?, p. . 688, n° 17. Spalanqus gibus, Deslong., 1824. Id., p. 689, n° 20. Spatangus punctatus, Deslong., 1824. Id., p. 688, n° 16. Ananchytes spatangus, Deslong., 1824, 1d., p. 63. Spatangus cor-anguinum, Defrance, 4827. Dict. des sc. nat., 00, p. 93. Spatangus Requieni, Risso, 1826. Scutella pyramidalis, Risso, 1826. Spatangus gibus, Defrance, 1827. Id., p. 94. S. bituricensis, Defrance, 1827, Id., p. 94. S,. punctatus, Defrance, 1827. Id., p. 95. S.anticus, Defrance, 1827. Id., p. 94. S. cor-anguinum, Goldfuss, 1829. Petref., p. 457, pl. 58, fig. 6. S.cor-testudinarium, Goldf., 1829. Id., p. 456, pl. 48, fig. 5. S. gibus, Goldf., 1829. Id., p. 156, pl. 48, fig. 4, Spatangus cor-anguinum ; Blainv., 4834. Manuel d'act., p. 204. S. punctatus, Blainv., 1834. 1d., p. 204. $. gibbosus, Blaiav., 1834. Id., p. 204. S. gibus, Blainv., 1854. Id., p. 653 et 205. S, subglobosus, Blainv., 4834. 1d,, 2034 | | TERRAINS CRÉTACÉS, 209 Micraster cor-anguinum, Agassiz, 1836, Prod., p. 2. M. cor-testudinarium, Agassiz, 1836. Id., p. 2. M. gibus, Agassiz, 1836. Id., p. 2. Ananchytes cor-avium, Gratteloup, 1836. Mém. sur les Ours., p. 65, pl. 2. fig. 42. Spatangus cor-anguinum, Gratt., 1836. Id., p. 69, pl. 2, fig. 15. Spatangus cor-anguinum, Des Moulins, 1837. Études sur les Éch., p. 402, n° 44. S. gibus, Des Moulins, 1837. Id., p. 402, n° 42. S. cor-testudinarium, Des Moul., 1837. Id., p. 404 n° 45. S. punctatus, Des Moul., 1837. Id., p. 404, n° 46. S. ananchytoides, Des Moul., 1837. Id., p. 406. Micraster cor-anguinum, Agassiz, 1839. Échin. suisses, 1, p. 24, pl. 3, fig. 14, 15. S. cor-anguinum, Elwards, 1810. Éd. de Lamarck, 3, P. 329, n° 15. S. punctatus, Edwards, 1840. Id., p. 329, n° 44. S. gibus, Edwards, 1840. Id., p. 334, nc 18. Ananchytes spalangus, Edw., 1540. Id., p. 319. Micraster cor-anguinum, Agassiz, 1840, Cat. syst., p. 2. M, cor-testudinarium, Agassiz, 1840, Id., p. 2. M, arenatus, Agassiz, 4840. Id., p. 2. M. co; datus, Agassiz, 1840. Id., p. 2. M. gibus, Agassiz, 4840. Id., p. 2. M. cor-testudinarium, Rœmer, 1840. Kreïde, p. 33. M, gibus, Rœmer. Id., p, 33. M, arenatus, Rœmer. Id., p. 54. M. arenatus, Sismonda, 1843. Mem Ech,. Nizza, p. 28, pl. 4, fig. 12. M. latus, Sismonda. Id., p. 29, pl 1, fig. 13. M. gibus, Sismonda. Id,, p. 25. VI. 15 210 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. AL. cor-anguinum, Morris, 1843. Cat. brit. foss., p. 54. M. cor-testudinarium, Morris, 1843. Id., p. 54. 21. gibus, Morris, 1843. Id., p. 55. M. rostratus, Morris. Id., p. 54. M. cor-anquinum , Agassiz, 4847. Cat. rais., p. 129. Moules, S. 55, S. 814, S. 99, S. 42, X. 80, X. 70, X. 92, 6, R. 69, Q. 36. M. cordatus, Agassiz, 1847.1d., p. 129. M. brevis, Agassiz, 1847. Id., p. 130. M. gibus, Agassiz, 4847. Id., p. 130. X M. brevis, d'Orb., 1847. Pule 2, p. 202, étage 21; n° 201 (d’après M. Agassiz). M. cor-anguinum, d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 269; étage ne 4167. M. cordatus, d'Orb., 1847. Id., n° 4170. M. gibus, d'Orb., 4847. Id., n° 1174, M. cor-anguinum, Forbes, 1850. Geolog. Sarvey of the un. king., dec., 3, pl X. M, cordatus, Albin Gras, 1852. Cat. des Foss. de l'Isère. p. 45. Dimensions. Longueur des plus'grands 65 milimètres. Par rapport à sa longuerr. Largeur Hauteur centième, centième, Type de Meudon près de Paris 100 68 Type de Fécamp 92 62 Type de la Loire 100 72 Type dû Beausset (Var) 100 85 Coquille curdiforme, aassi longue, ou un peu plus longue que large, renflée plus ou moins suivant les échantillons et les lieux, élargie et sinueuse en avant, rétrécie en arrière, dont la hauteur varie des 62 aux 85 centièmes de la longeur, mais dont le grand diamètre transversal est toujours au tiers anté- TFRRAINS CRÉTAGÉS, 211 rieur. Dessus arrondi en avant et de là décrivant uüe courbe régulière jus qu'à l’aréa anale, tronquée et évidée de manière à ce que la partie la plus saillante soit en haut de l'aréa, le som- met est à peineexcentrique un peuen avant, et la partie la plus haute est généralement ausommet. Le pourtour est arrondi et à la base. Dessous un peu convexe, surtout en arrière. Sillon antérieur également creusé partout du sommet à la bouche. Bouche bilobée, généralement placée au cinqième antérieur, mais quelque fois plus en avant. (Les exemplaires!de Meu- don). Anus ovale, longitudinal, placé au sommet d’une aréa évidée et très prononcée. Ambulacre impair aussi large ct aussiprofond que les autres, peu creusé, droit, formé de zones étroites, de pores ovales transverses, séparés par un bourrelet et conjugés. Ambulacre pairs inégaux, les plus longs antérieurs, tous peu excavés, droits, élargis près de leur sommet. Formés de zones égales, dont l'intervalle plus large que les zones est remarquable par les deux bourreletsrugueux qu’il forme en dedans des zones. Les pores sont égaux, obli- ques et ovales, fortement conjugés entre eux, et pourvus d’une ligne de granules en dessus. Tubercule, très-inégaux plus gros en dessous, séparés par beaucoup de granules, Le fasciole très-large, très-visible forme comme un carré long transverse. Rapports et différence. Voisine du Micraster Michelini, celte espèce dans toutes ses variétés s’en distingue toujours, par sa forme moins allongée, presqn’aussi large que longue, par son aréa anale évidée, dont la’partie la plus saillante est en haut, par son sommet moins excentrique, par sa, région supérieure plus haute au sommet, par son sillon également creusé sur toute sa longueur, par ses ambulacres moins creusés, par leszone des ambulacres paires égales en largeur, par les bourrelets couverts de granules entre les pores et la suture 212 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, qui unit les plaques ambulacraires. Par les pores égaux, et enfin par son fasciole carré et non ovale.Les deux derniers ca- ractères sont surtout ceux qui distinguent cette espèce de tou- tes les autres, dans toutes les variétés locales si nombreuses. Observations. Les deux derniers caractères constans dans tous les individus, sont pour nous les limites de l'espèce, car pour les autres ils sont très-variables suivant les localités, comme on a pu le voir aux dimensions, et comme nous allons les décrire. Cependant ces variétés considérées comme espè- ces, par Lamarck et MM. Agassiz et Desor, ne consistent que dans la forme extérieure, tandis que tous les caractères zoologiques comme ceux des ambulacres et de leurs détails sont invariables, ce qui nous à fait réunir en une seule espèce toutes ces variétés accidentelles, qui tiennent évidemment aux milieux ou vivaient l’espèce, et à des âges différents. Voici du reste ces modifications, suivant les grands bassins maritimes de l’époque. Dans le bassin anglo-parisien. A Meudon près de Paris, se trouve un beau type qui a pour caractères distinctifs, d'avoir souvent la bouche près du bord antérieur, et celà avec tous les caractères les mieux tranchés de l'espèce. C’est le cor-auguinum de Goldfuss. Dans les départements des Ardennes, de l'Oise, de la Somme, de l'Yonne, de l'Aube, de la Seine-Inférieure et en Angleterre, c’est le type parfait, cordiforme du Cor-auguinum des auteurs, etle Cor-testudi- nartum de Goldfuss. Lorsque des échantillons sont relevés et tranchants à la région postérieure, c'est le Rostratus de Mantell; ils sont aussi souvent plus allongés que ceux des au- tres pays. Quand on se dirige du côté opposé du même bas- sin, dans Ja Sarthe, le Loir-et-Cher, et l'Eure, tous les indiv lus qu'on rencontré sont généralement plus courts, tout TERRAINS CRÉTACÉS, 213 en ayant les mêmes caractères ; c’est alors le Gibus de La- marck et de Goldfuss, le M. breris de M. Agassiz. Dans le bassin Pyréncen, nous trouvons des individus courts (brevis), et des individus cordiformes, allongés, (cor-auguinum) à Périgueux (Dordogne),'des individus cor- diformes seulement à Cognac, à Saintes, à Meschers, (Charente Inférieur), à Moutiers (Charente); des individus courts seulement à Mirambeau (Charente); à Tercis et dans le reste des Landes, on trouve la variété Cor-anguinum, et même la variété rostratus très-prononcée. Dans le bassin Méditerrancen, d’un côté, à Soulage, à Sou- graigne (Aude), nous trouvons des formes courtes (brevis), des formes très-renflées (tumidus Agassiz), des types cordi- formes (cor-anguinum), et des types élevés, carènes en ar- rière (rostratus); on ne trouve que le cor-anguinum, à Ayglun, et au Mas (Var), à la Palarca, près de Nice, (M. Caillaud), et la variété courte, renflée au Beausset (Var). En résumé ces variétés toutes locales, tantôt réunies sur un même point, et mélangées entre elles, ne peuvent constituer des espèces, puisque d’un côté on trouve tous les passages entre les formes extêmes, et que de l’autre, toutes ces va- riétés ont les mêmes caractères essentiels de l'espèce. Histoire. Cette espèce est l’un des exemples fâcheux de la multiplicité des noms donnés à une seule et même espèce. Nommé cor-anguinum par Klein en 1734, elle reçut succes- sivement les noms suivants, de fuberculatus, par Van Phels, en 1774 ; de cor marinum, par Parkinson, en 1811. Schlo- theim, en 1843, l'appela corculum; Lamarck, en 1816, ajouta les noms de gibus, de spatangus, et de punctatus ; Mantell, en 1822, l’appela rostratus ; Defrance, en 1827, aux noms con- nus à ajouta ceux de bituricensts et d’ anticus ; ; Risso, en 1826, celui de Requioni ; 3 Goldfnss, celui de çor tcchudinarin F en “eve o 214 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, 1836,M.Agassiz laconservasoustrois desnoms connus. M Grat- teloup, en 1836, en fit son cor-avium ; en 1840, M. Agassiz la plaça sous quatre noms, parmi lesquels un nouveau, celui de cordatus, M. Sismonda y ajouta le nom de latus; enfin, en 1847, M. Agassiz ajouta le nom de brevis. Ainsi celte espèce aurait été figurée ou décrite sous seize noms différents. On voit qu'il était temps de discuter ses caractères. Localité. C’est le type le plus certain pour reconnaître partout notre 22° étage sénonien, ou l’equivalant de la craie blanche de Meudon près de Paris. Voici au reste les localités certaines ou nous l’avons recueillie. Dans le bassin anglo-parisien, à Meudon (Seine-et-Oise); à Beauvais (Oise); dans la Somme; dans les Ardennes à Retheil, dans la Seine-Inférieure, à Ciqueport, à Étrelat, à Fécamp, à Dieppe, au Tréport ; dans l'Yonne, à Sens, à Sei- gneley, à Joigny, à Villeneuve sur Yonne ; dans l'Eure, à Chà- teaudun ; dans la Sarthe, à Saint-Frambault, aux Roches, à Vendôme ; dans le Loir-et-Cher, à Couture, à Villiers, à Blois ; dans l’Indre-et-Loire, près de Tours. En Angleterre, à Woolwich, à Rochester, à Brigthon. | Dans le bassin pyrénéen, nous l'avons recueilli, à Péri- gueux (Dordogne); à Moutiers, à Cognac (Charente); à Mi- rambeau, à Coze, à Meschers, à Saintes (Charente-Inférieure) ; à Tercis, à Rivière, prèsde Dax (Landes); à Mauléon, Magnoac (Hautes-Pyrénées), à Bidart, (Basses-Pyrénées). Dans le bassin méditerranéen, à Soulage, à Songraigne, (Aude); à Ayglun, à Mers, au Beausset (Var) ; à Strehlem, (M. Geinitz), en Scanie, en Allemagne, etc. Explication des figures. PI. 867, fig. 1, type du cor-an- guinum de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudiual ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 5, le même du côté opposé; fig. 6, sys- TERRAINS CRÉTACÉS. 215 tème des plaques génitales et ocellaires grossi ; fig. 7, am- bulacre impair grossi; fig. 8, ambulacre pair antérieur grossi. — PI. 868, fig. 1, variété brevis, la plus renflée, du Beausset, vue en dessus; fig. 2, la même de profil ; fig. 3, moule inté- rieur en silex vu en dessous; fig. 4, le même vu de profil ; fig. 5, une partie de l'extrémité extérieure d'un ambulacre pair grossi, avec ses plaques interambulacraires; fig. 6 et 7, tubercules et granules grossis; fig, 8, 9 et 10, baguettes gros- sies. De notre collection. No 2166. MICRASTER LESKEI, d'Orb., 4853, PI, 869. Spatangus cor-anguinum, Var. 3, norvægicum (pro parte), Leske, 1778, p. 225. PI. 23, fig. E,F (nuclcus). Id., Lamarck, 1816, var. b. Encycl. PI. 455, fig. 7, 2. Spatangus Leskii, Des Moulins, 4837. Études sur les Echin., p. 392, n° 27. Micrasler trepidatus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Micraster breviporus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Id., Agassiz et Desor, 1847. Catal. rais., p. 130. Micraster tropidatus, Agassiz, 1817. Cat. rais., p.129. Micraster breviporus, d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270. Étage 22, no 1172, Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par ‘rap- port à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur , 65 centièmes. Coquille ovale, oblongue,plus longue que large, élargie et sinueuse en avant, très-retrécie et tronquée en arrière, dont ja hauteur est des 65 centièmes de la longueur , et dont le grand diamètre transversal est aux deux septièmes antérieur . Dessus arrondi en avant, et de là décrivant une courbe ré- gulière, jusqu’à l'aréa anale tronquée verticalement. Le som= 216 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, met est juste au milieu de la longueur, et la partie ja plus haute est en arrière du sommet. Le pourtour arrondi montre sa plus grande convexité à la base. Dessous peu convexe , seulement renflé en toit au milieu de la région postérieure. Sillon assez creusé près du sommet, mais peu profond de là jusqu’à la bouche. Bouche bilobée, placée aux deux septièmes antérieurs. Anus ovale, longitudinal, placé au sommet d'un aréa ovale, marquée autour de légères protubérances. 4m- bulacre impair aussi large et aussi profond que les autres, droit , formé de zones étroites, composées de pores ovales par paires obliques. Ambulacres pairs très inégaux, courts proportionnellement à l’ensemble, peu creusés , formés de zones très légèrement inégales, dont l'intervalle bien plus largefque les zones, est lisse ou seulement pourvue de gra- nules très petits sans protubérance, Les pores sont ovales , transverses, peu conjugués et munis de granules en dessus. Tubercules inégaux, plus gros en dessous. Le fasciole est étroit, un peu carré comme celui du M, cor-anguinum. Rapports et différences. Très-voisin du M. cor-anguinum, dont elle a le fasciole et la forme allongée des jeunes, cette. espèce s’en distingue par sa forme plus allongée, plus oblon- gue, toujours plus déprimée , par son aréa anale , tronquée verticalement, par son sommet placé au milieu, par ses am- bulacres bien plus courts, et par l'intervalle des zones aux ambulacres pairs, sans bourrelet. Enfin il diffère du 47. mi- chelini, par ses ambulacres plus courts et moins profondé- ment exCavés. Histoire, Considérée comme une variété du cor-anguinum de Leske, il en fit sa variété norvægicum. M. Des Moulins, en 1837, en citant la figure de Leske, en fit son Spa- tagus Leskeï, en la séparant tout à fait du 5. cor-angui- num, Trois ans plus tard, M, Agassiz donna à cette espèce le TERRAINS CRÉTACÉS. 217 nom de M. Breviporus, el nous croyons d’après des échamil- lons nommés par M. Agassiz, et appartenant à la collection de M. d’Archiac, qu’on doit encore y réunir son M. tropida- tus. Le nom de Leski: ayant été imposé le premier , nous le conservons naturellement à l'espèce. Localite. Eile est propre, jusqu'à présent, à l'étage séno- nonien ou craie blanche. Nous l'avons recueillie à Fécamp, à Étretat, à Senneville à Dieppe (Seine-Inférieure); aux en- virons de Beauvais , de Méru (Oise) ; M. de Konninck l'a rencontré à Cypli (Belgique); M. d’Archiac à Vervins et à la Capelle (Aisne); M. Cotteau, aux Andelys; M. Kækhlin, à Paudigni (Nord) ; M. Astier, à Caussols (Var). Explication des figures. Pl. 869, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle , vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal ,du côté de la bouche ; fig. 5, le même, du côté de l'anus; fig. 6, ambulacres prossis; fig. 7, zone de l'ambulacre pair antérieur grossie; fig. 8, zone de l’ambulacre impair, grossié. De notre collection. N° 2167. MICRASTER LAxOPORUS, d'Orb. 1853. PI. 870. Dimensions. Longueur totale, 45 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 91 centièmes ; hauteur, 60 cen- tièrnes. Coquille ovale, plus longue que large, fortement élargie et un peu sinueusce en avant, très-rétrécie et très-tronquée en arrière, dont la hauteur à les 60 centièmes de la longueur, et dont le grand diargètre transversal est très en avant. Dessus arrondi en avant , et en arc régulier jusqu'à l’aréa anale tronquée perpendiculairement, mais très-obluse. Le sommet est au milieu, et la partie la plus haute se trouve en arrière. Le pourtour est arrondi. Dessous peu convexe par- Nr 16 218 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, tout. Sillon trè excavé près du sommet et peu ailleurs. Bouche bilobiée, placée presque au tiers antérieur. Anus très-peut, ovale , longitudinalement placé au sommet d'une aréa non circonscrite. Ambulacre impair, plus large et plus lon que les autres, tout en étant moins creux, pourvu de pores très-pelits, très-rapprochés , obliques, séparés par un gros bourrelet. À mbulacres pairs très-inégaux, les plus longs en avant, très-profondément creusés jusqu'à leur extrémité, la pente abrupte sur les côtés et en avant, formés de zones égales, la moitié moins larges que l'intervalle qui les sépare, munies de paires de pores écartées, fortement conjuguées, et dont tous les intervalles sont lisse. Tubercules inégaux épars, plus gros en dessous. Le fasciole est ovale, étroit , et trans- versal. Rapports et différences.Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres, par ses paires de pores écartées par ;ses ambulacres, très-profondément creusés, jusqu’à leur extré- mité, à parois abruptes, et un peu par l'intervalle des zones porifères bien plus larges. Localité. Nous l'avons découverte dans l'étage sénonien ou de la craie blanche, dans le banc jaune supérieur, à la tran- | chée du chemin de fer, à la Rousselière, commune de Mou- tiers (Charente). Nous en avons quatre exemplaires. Ezplication des figures. PI. 870, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle , vue en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig, 4, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l'anus; fig.6, ambulacres gros- sis ; fig. 7, zone des ambulacres pas, grossie; fig. 8, zone de l'ambulacre impair grossie. De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS, 219 N° 2168. MICRASTER INTEGER, d'Orb., 1854, PI. 902. Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 57 cen- tièmes. Coquille ovale, oblongue, bien plus longue que large, très- élargie et arrondie, sans échancrure en avant, tres-rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur a les 57 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est presque au tiers antérieur. Dessus peu convexe, formant une courbe sur- baissée, des régions antérieures obtuses jusqu’à l’aréa anale tronquée obtusément, et un peu déclive. Sommet très-excen- trique en avant; la partie plus haute un peu en arrière du sommet. Le pourtour est arrondi, et montre sa plus grande convexité à la base. Dessous peu convexe, un peu évidé sur la ligne longitudinale. Sillor marqué seulement au sommet, nul ailleurs, surtout au bord. Bouche bilobée, placée au quart antérieur. Anus très-petit, ovale, longitudinal , placé à la partie supérieure de la région anale, mais sans aréa marquée. Ambulacre impair, aussi large que les autres, très-court , formé de zones étroites, composées de poresovales, obliques, par paires conjuguées. Ambulacres pairs, très-courts, très- inégaux, presque superficiels, formés de zones inégales, les plus larges en dehors aux ambulscres antérieurs, en dedans aux ambulacres postérieurs. L’intervalle entre les zones est moins large que la zone elle-même, et entièrement lisse. Les pores ovales, écartés, sont fortement conjugués par un sillon. Tubercules inégaux, très-petits en dessus, très-gros en des- sous. Le fasciole est ovale, peu visible. Rapports et différences, Cette espèce diffère essentiellement de tous les autres Micraster, par son manque complet de sillon antérieur, son bord antérieur étant arrondi et sans 220 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. échancrure, par son aréa anale plus obtuse, par sa forme plus ovale et plus allongée , parses ambulacres” plus courts et plus superficiels, même que chez le M. Leskei (breviporus, Agassiz), et par l'intervalle des zones porifères aux ambu- lacres pairs, bien plus étroite qu'une des zones. Tous Carat tères qui l’isolent complétement de toutes les autres. Localité, Nous l'avons rencontré dans l'étage sénonien de Tercis (Landes); dans les couches verticales du calcaire crayeux bleuâtre. Cette position des couches verticales a, par suite de la pression, déformé presque tous les fossiles quis’y rencontrent. Les vingt.deux exemplaires que nous possédons, ont subi des déformations dans tous les sens. Nous l'avons encore de Royan (Charente-Inférieure). Ezplication des figures. PI. 902, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bou- che ; fig. 5, le même, du côté opposé ; fig. 6, ambulacres grossis ; fis. 7, zone de l’ambulacre impair grossie; fig. 5, zone de l'ambzlacre pair grossie. De notre collection. Genre HEMIASTER, Desor, 1847. Spatangus (pars) auctorum. Micraster (pars), Agassiz.? Caractères, Appareil génital et ocellaire, comme dans les autres genres de la famille. Bouche fortement bilabiée, trans- verse, placée très en avant, pourvue d’une lèvre saillante, en dessus. Anus généralement ovale, longitudinalement, ce- penilant quelquefois rond ou même transverse, supra-margi- nal, sans aréa très-distincte. Ambulacres inègaux. L'impair toujours plus étroit, non pétaloïde, placé dans un sillon an- térieur plus ou moins prolongé vers la bouche, composé de pores différents de ceux des autres ambulacres, non conju- gués, rapprochés et séparés par un tubercule. Æmbulaores TERRAINS CRÉTACÉS, 221 pairs, pétaloïdes, plus ou moins creusés, toujours inégaux, les antérieurs les plus longs. Tous formés de zones presque égales entre elles et à l'intervalle qui les sépare. Les pores, ovales ou allongés, transverses, sont le plus souvent conju- gués. Un fasciole péripétale régulier, entoure les ambulacres, Coguille mince, convexe, cordiforme. Tubercules toujours très-inégaux, plus gros en dessus. Rapports et différences. Par sa forme, son ensemble de caractères, ce genre se rapproche des Épiaster, des Micras- ter, des Pericosmus, des Periaster et des Brissus. Mais il se distingue du premier par son fasciole, du second par son fasciole péripétale et non sous anal, du troisième par son fasciole près des ambulacres, et non sous anal, et enfin des deux derniers par un seul fasciole au lieu de deux. Histoire. Ce genre était confondu dans le grand genre Spa- gantus de Klein, par tous les auteurs jusqu'à M. Agassiz, qui le plaça d’abord avec ses Micraster. Eu 1847, M. Desor l'en a retiré, pour en former un genre spécial sous le non d'Æe- “iasler, genre que nous adoptons sans le modifier. Nos recherches nous ont prouvé que les espèces suivantes classées dans le genre par M. Desor, dépendent de genres bien différents. L'Æ, elatus, Desor, à non-sculement un fasciole péripétalc mais encore une branche latérale qui passe sous Panus, comme chez les Schizaster. C'est pour nous une espèce du genre Periaster, Voyez no 2199. L'H, tumidus, de M. Desor, ne nous a pas offert de fasciole et nous l’avons classée dans notre genre Epiaster, Voyez n° 2158. Espèce des terrains crétacés qui nous est inconnue. H. subalpinus, Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 424. Spa- langus subalpinus, Risso. 222 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Résume géologique sur les Hemiaster des terrains crétacés. Nous avons pu étudier, décrire et figurer dans les terrains crélacés, trente espèces, ainsi réparties. ù Dans le 49° étage : Albien, les H. Ricordeauanus, d'Orb., et minimus, Desor. Dans le 20° étage : cénomanien, les H. Bufo, Desor, Similis, d'Orb. et Bucklandi, Desor. | Dans le 24° étage : turonien, les H. Leymeriei, Desor. Fourneli, Desor; Verneuili, Desor ; Cubicus, Desor ; et Tou- casanus, d'Orb. Dans le 22° etage : sénonien, les H. Nucleus, Desor ; Pru- nella, Desor ; Stella, Desor ; Moulinsanus, d'Orb ; Regulusa- nus, d'Orb.; Koninckanus, d'Orb.; Punctatus, d'Orb.; Li- geriensis, d'Orb.; Breviusculus, d'Orb. ; Sexangulatus, d'Orb.; Sauleyanus, d'Orb ; Nucula, Desor ; Globosus, De- sor ; Amygdala, d'Orb. ; Rana, Desor ; Bucardium, Desor ; Parastatus, Desor; Expansus, Desor; Inæqualis, Desor ; et Lacunosus, Desor. Ainsi nous connaissons : deux espèces dans le 19° étage, trois dans le 29°, cing dans le 24°, et vingt dans le 22° étage. Les espèces d'Hemiaster se seraient donc augmentées progressivement de nombre dans les terrains crétacés, des étages inférieurs aux supérieurs, ou elles ont eues leur maxi- mum de développement numérique. En effet elles diminuent ensuite de nombre dans les terrains tertiaires, des étages inférieurs aux supérieurs, pour disparaître complétement dans le 26° étage : falunien, car on n'en connaîl aucune es- pèce vivante dans les mers actuelles. Les espèces crétacées se trouvent souvent dans les diffé rentes mers à la fois, ainsi : Dans l'étage 19°, les deux espèces Æ, ÆRicordeanamus et TERRAINS CRÉTACÉS, 293 Minimus, se trouvent simultanément dans les bassins anglo- parisien et méditerranéen. Dans le 20° étage,\l'H. Bucklandi, parait spécial au bassin méditerranéen, l'A. similis se trouve dans les bassins anglo- parisien et pyrénéen, tandis que l’ÆZ. Bufo, se rencontre si- multanément dans les trois grands bassins de France. Dans le 21° étage, l'A. cubieus, est spécial au bassin mé- diterranéen ; l'A. Toucasanus, est commun aux bassins anglo- parisien et méditerranéen, tandis que les H. Leymeriei, Four- neli, Verneuili, se rencontrent simultanément dans les trois grands bassins maritimes de cette époque, comme pour en montrer la contemporanéité. Dans le 22° étage, les H. Nucleus et Moulinsanus, sont spéciaux au bassin pyrénéen. Les 1. prunella,Konninchianus, ligeriensis, breviusculus, amygdala, bucardium et lacunosus, sont spéciaux au bassin anglo-parisien. Les 4. Regulusanus, Saulcyanus et globosus sont spéciaux au bassin méditerranéen. Tandis que ces espèces sont communes, à plusieurs bassins : V'Æ, punctatus aux bassins anglo-parisien et pyrénéen ; et l'A. slella, se trouve simultanément dans les bassins anglo- parisien, pyrénéen, en Europe et dans l’Amérique septen - trionale de la province, d’Alabama au New-Jersey. No 2169, HEMIASTER RICORDEAUANUS, d'Orb., 1853, PI, ‘871. Dimensions. Longueur totale 35 millimètres, par rapport à la largueur : largueur 95 centièmes, hauteur 65 cen- tièmes. Coguille ovale, moins large que longue, élargie et sinueuse en avant, rétrécie et tronquée en arrière, dont la hauteur a les 65 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal, est au tiers antérieur. Dessus arrondi en avant, 22h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. et de ce point en surface plane, décline jusqu'à l'aréa anale, en pente inverse et plus rapide. Le sommet est a peu près au milieu et la région la plus haute est en arrière près de l'aréa anale. Le pourtour est arrondi, sa convexité est à la base. Dessous plat presque partout. Sillon antérieur assez creusé sur toute sa longueur. Bouche, placée en avant du tiers antérieur. Anus ovale, longitudinal, placé à la partie su- périeure d’une aréa ovale, circonstrite de légères protube- rances. Ambulacre impair plus large que les autres, peu creusé. Les zones sont étroites, formées de paires de pores transverses, avec un bourrelet au milieu. Ambulacres pairs très-inégaux, les antérieurs bien plus grands que les autres, tous superficiels, les zones presque égales, et aussi larges que leur intervalle. Les pores sont oblongs transverses, bordés d’un bourrelet, ce qui détermine une légère cavité allongée entre chaque paire. Les tubercules sonl inégaux et épars les plus gros en-dessous. Le fasciole, peu visible, passe à l'extremité des ambulacres pairs. Rapports et différences. Les bourrelets des zones des am- bulacres pairs, bordés d’un bourrelet qui s'étend d’un pore à l’autre, et laisse une cavité oblongue entre chaque paire, suflit, avec des détails de formes, pour distinguer parfaite - ment cette espèce. Localité. Elle est propre a notre 19° étage : Albien ou du Gault. Elle a été recueillie aux environs de Seignelay (Yonne) par M. Ricordeau, a qui nous nous empressons de le dédier. M. Kœæchlin nous l’a communiqué de Clar, près d'Escraquolles (Var). Explication des figures. PI, 871, fig. À, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, du côté de la bou- che ; fig, 5, le même du côté de l'anus; fig. 6, ambulacres TERRAINS CRÉTACÉS, 295 grossis ; fig. 7, zone de l’'ambulacre pair, grossie; fig. $, zone de l’ambulacre impair, grossie. De notre collection. N° 2170. HEMIASTER MINIMUS, Desor, 4847. PI. 872. Micraster minimus, Agassiz, 1839. Échin., Suisse, 4,p. 26, pl. 3, fig. 16-18. Id. Agassiz, 180. Cat. syst., p. 2. Hemiaster minimus, Desor, 1847. Catal, raisonné, p. 422, modèles 4, 5. H. Phrynus, Desor, 1847, Id.,p. 122. H. I1d,, d'Orb. 4847. Prodrome 2, p. 441. Étage 49e, no 314. H. minimus, d'Orb., 4847. Id. p. 141. Étage 19e, n° 313. Id., Albin Gras 4852. Catal. des foss. de l'Isère, p. 40 no 37. | Dimensions. Longueur de 20 à 26 millimètres. Par rap- port à sa longueur : largeur, 100 centièmes. épaisseur, 75 centièmes. Coquille presque ronde, aussi longue que large, élargie mais à peine sinueuse en avant, tronquée en arrière, dont la hauteur a les 75 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est aux deux cinquièmes antérieurs. Des- sus arrondi en avant, et de ce point s'élève en pente déclive jusqu’en arrière du sommet,;où se voit une courbe,jusqu'à l’a- réa anale, en pente tronquée, déclive.Le sommet est bien en arrière du milieu, et le point le plus élevé se trouve en arrière du sommet presque vis-à-vis l’extremité de l'ambula- cre pair postérieur, Le pourtour à sa convexité inférieure. Dessous assez plat, pourtant plus renflé à la partie médiane postérieure, où se remarquent plusieurs protubérances. Sillon antérieur creusé près du sommet, et presque nul ailleurs. VI. 17 226 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Bouche placée au tiers antérieur. Ænus ovale, longitudinal, placé au sommet d’une aréa anale assez circonscrite. Ambula- cre impair plus large que les autres. Amhulacres . pairs très inégaux, les antérieurs Le double des autres, formés de zones presque épales, mais de la moitié plus larges que l'intervalle que les séparent. Les pores sont ailongés, transverses, acu- mivés en dedans, bordés de bourreleis, mais les bourrelets interrompus. Entre chaque paire de pores est une rangée de granules très-marquée. Tubercules, épars, peu inégaux. Fasciole presque triangulaire, à côtés arrondis, passant en dehors de tous les ambulacres. Rapport et différence. Ceite espèce se distingue de PH. Ricordeauanus ; par sa forme plus large, plus courte, à peine sinueuse en avant, par son sommet excentrique en arrière, par sa plus grande hauteur, par son grand diamètre antérieur plus au milieu dela longueur, par les ambulacres pairs plus inégaux, par les zones porifères , à l'ambulacre impair plus larges que leurs intervalles, et enfin pardes pores et des tubercules intermédiaires tout différents, aux ambulacres pairs. Localités. Cette espèce est spéciale à l'étage albien, ou gault, Elle a été receuillie à Vouvray, et à la Perte du Rhône (Ain) par MM. Pictet, Bernard et d’Archiac ; aux environs de Seignelay (Yonne) par MM. Ricordeau ; au Rimet, et aux Prés, vallée de Rencurel (Isère) par MM. Allin Gras etLory; à Clar près d'Escragnolles(Var)par M.Kæchlin, et par nous; aux environs de Cluse et à la montagne des Fis (Savoie), par M. Hugard; aux environs de Saiate-Croix, canton de Vaud, par M. Campiche. Histoire. Si nous devons en juger d'après des étiquettes de la main de M, Ayussiz, tracés soit dans notre collection; soit danscelle de M, Hebert, l'ÆZ, phrynus ne serait basé que sur TERRAINS CRÉIACÉS, 297 des exemplaires de l’H. minimus, déformés par la pression verticale. N° 2171. HeMIASTER Buro, Desor, 4847, PI. 873. Spatanqus Bufo, Brongniart, 1822. Environs de Paris, p: 84, 289, pl. 5, fig. 4. 1d,, Deslongchamp, 1824. Encycl., 2, p. 689, n° 22. Id,, Vefrance, 1847. Dict. des sc. nat., t. 50, p. 95. Id., Goldfuss, 4829. P. 464, pl, 47, fig. 7. (Exclus. loca- lité.) Micraster Bufo, Agassiz, 1836. Prod., p. 17. Spatangus Bufo, Des Moulins, 1837. Études sur les Echin. , p. 400, n° 41. (Exclus. syn.) Micraster Bufo, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Hemiaster pisum, Desor, 1847. Cat. raisonné, p. 128. (Jeune individu.) Hemiaster Bufo, Desor, 1847. Cat, rais.,p. 122, (Excls. localités.) Modèles S 13. Id., d'Orb., 1847, Prod., 2, p. 178; étage 206, ne 638, Id, Albin Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 43; étage 20, n° 25. Dimensions. Longueur totale, 32 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes; hauteur, 75 cen- ièmes. -Coquille aussi large que longue, un peu polygone, tron- quée largement et à peine sinueuse en ayant, rétrécie et tronquée en arrière, dont le grand diamètre transversal est au milieu de la longueur. Dessus arrondi en avant, et de là offrant une courbe à grand rayon jusqu'à l’aréa anale, tron- quée obliquement, mais presque verticale. Le sommet est presque au milieu de la longueur, et le‘point le plus elevé, 228 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. se trouve en arrière du sommet, très-près de l’aréa anale. Le pourtour a sa convexité inférieure. Dessous très-plat, pourtant plus élevé à la région médiane postérieure. Sillon antérieur marqué près du sommet, peu appréciable au bord, Bouche en demi-lune très-fortement bordée de bourrelets, placée en arrière du tiers antérieur. Anus ovale, longitudi- nal, situé à la région supérieure d’une aréa anale, étroite, mais circonsCrite. Ambulacre impair, aussi large que les au- tres, formé de zones très-étroites, de paires écartées, de pores rapprochés, ovales, séparés par un tubercule. Ambu- laores pairs inégaux, les antérieurs plus longs d'un tiers que les postérieurs , tous droits, peu creusés, les zones un peu plus larges en arrière et moins larges que l'intervalle qui les sépare; les zones et leur intervalle est lisse, les paires de pores écartées, non conjugués, formées de pores étroits, obliques, non bordés. Tubercules très-inégaux, épars et écartés. Fasciole presque pentagone dans son ensemble et peu marqué. Rapports et différences. Cette espèce, à la première vue, se rapproche beaucoup de l'A. minimus; mais elle s’en dis- tngue bien nettement par ses détails, par son grand dia- mètre transversal plus en arrière, par son dessus moins plat, par sa région anale plus verticale, par sa bonche plus en arrière, par ses ambulacres moins inégaux, par ses zones porifères aux ambulacres pairs, moins larges que leur inter- valle, enfin par la forme de ses pores et le manque de gra- nules entre les pores. Avec de l’attention, il n’est pas possi- ble de les confondre. M. Desor a donné, sous le nom de Pé- sum, un très-jeune individu du Mans, que nous croyons devoir réunir à l’espèce type; car nous n'avons pu lui recon- naître de différences spécifiques. . Localité. Gelte espèce est caractéristique , s'il en fut ja- TERRAINS CRÉTACÉS, 229 mais, du 20° étage ou étage cénomanien (craie chloritée et grès verts supérieurs). Elle à été recueillie par nous, à Vil- lers-sur-Mer (Calvados); au Cap la Hève, près du Havre, (Seine-Inférieure); au Port des Barques (Charente-Inférieure); à la Malle (Var); et à Gourdon (Lot). M. d’Archiac l'a ren- contrée à Gacé (Orne), et à Cassis (Bouches-du-Rhône). C’est à tort que M. Agassiz l'indique à Saint-Christophe, à Fécamp ei à Sainte-Maure ; elle ne se trouve pas dans ces localités. Explication des figures. PI. 873, fig. À, grandeur naturelle; fig. 2, dessus, grossi ; fig. 3, dessous ; fig. 4; profil longitu- dinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté de l'anus ; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 8, zone de l'ambulacre pair antérieur, grossie ; fig. 9, zone de l’ambulacre impair, grossie ; fig. 10, plaque interambu- lacraire, grossie. De notre collection. N° 2172. HÉMIASTER sIMILIS, d'Orb., 1854. PI. 874. Dimensions. Longueur totale, 25 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 94 centièmes; hauteur, 80 cen- tièmes. Coquille ovale, moins large que longue, un peu hexagone, élargie et un peu échancrée en avant, rétrécie et tronquée en arrière, dont la hauteur a les 80 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal se trouve un peu en avant de la moitié. Dessus très-convexe, arrondi en avant, de là s’élevant graduellement jusqu’à laréa anale, tronquée obliquement. Le sommet est environ au centre, mais n’est pas le point le plus élevé, puisque c’est le bord supérieur de l’aréa anale. Le pourtour est arrondi, et sa grande convexité est près de la base. Dessous peu convexe, un peu creusé autour de la bouche, et un peu convexe sur la région médiane postérieure. Sillon antérieur peu creusé 930 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, auprès de la bouche, mais l’étant de plus en plus en dessus en approchant du sommet. Bouche transversale , smueuse en arrière, pourvue d’un fort bourrelet tout autour; elle-est placée en avant des deux tiers antérieurs de la longueur. Anus ovale placé à la partie supérieure de l’aréa anale, très-près du dessus. Ambulacres très-inégaux , fortement excavés. L'ambulacre impair, placé dans un sillon, à mé- plat au milieu; ses zones sont étroites, formées de pores ronds par paires obliques, placées dans une partie creusée, ovale. Ambulacres pairs très-inégaux, les antérieurs très- longs, droits, très-creusés à méplat au fond, les côtés décli- ves, formés de zones égales, larges comme l'espace. qui les sépare, pourvues de pores transverses, ovales, conjugués: La paire postérieure est très-courte et n’a pas le tiers de là longueur des antérieures. Les éuwbercules sont pelits,très- serrés en dessus, plus gros et plus espacés en dessous. Le fasciole cerne de près les ambulacres ; il forme un triangle large et tronqué en avant, acuminé en arrière. Rapports et différences. Cette espèce se trouve avec l'A: Bufo; mais elle s’en distingue très-facilement : par sa forme - plus ovale, par ses ambulacres plus creusés et à méplat au milieu, par les ambulacres pairs postérieurs très-courts, et enfin par un aspect extérieur très-différent- donné par les tubercules serrés par lignes en dessus, au lieu d’étrestrès- écartés et épars. Ge dernier caractère surtout est on ne peut plus tranché. Localite. Elle est spéciale à notre 20e étage, ou étage cénomanien, Nous en avons recueilli quatre exemplaires à Villers-sur-Mer (Calvados), avec l'espèce précédente ; 50 au port des Barques(Char.-Infér.), et up à Fumel (Lot-et-Gar.). {xplication des figures, PI, 5874, fig. À, grandeur naturelle; fig. ?, coquille grossie, vue en dessus; Îg. 3, la même, en TERRAINS CRÉTACÉS: ! : 234 . dsssous ; fig. 4, profil dans le sens longitudinal ; fig, 5, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 6, la même, du côté de l'anus ; fig. 7, ambulacres plus grossis : fig: 8, pores de l'ambulacre impair très-grossis ; fig. 9, une partie: de la zone des ambulacres pairs antérieurrs ; fig. 10, une plaque du | dessus pour montrer la forme particulière des tubercules. De notre collection. No 2175, HEMIASTER BuckLaNDir, Desor, 1847! PI. 893, fig. 1-3. * Spatangus Bucklandii, Goldfuss, 4829, Pétrif., p. 454, pl. A7, fig. 6. | Micraster Bucklandi, Apassiz, 1836. Prod. Ech., p. 47. Spatangus Bucklandii, Des Moulins, 1837. Études sur les Éch., p.196, n° 31. (Excel. syn. et loc.) Hemiaster Bucklandiü, Desor, 1847. Cat. rais., p. 423. Id.,d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 178; étage 20°, n° 638’. Dimensions. Longueur totale, 31 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 87 centièmes ; hauteur, 49 cen- tièmes. | Coquille ovale, plus longue que large, sinueuse en avant, » rétrécie et Lronquée en arrière ; dont la hauteur a les 49 cen- -tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus peu convexe, très-déprimé et un peu anguleux en avant, de là s’élevant en pente déclive jusque près de l'aréa anale, tronquée obliquement. Le sommet, très- - creusé, est presque au milieu; le pourtour offre sa plus grande “convexile à sa base, Dessous plat. Sillon antérieur peu pro- |noncé, mais marqué du sommet à la base. Bouche? Anus rovale, longitudinalement placé à là partie supérieure de | Ml'aréa anale. Ambulacre impair très-long et étroit, Ambula- \cres pairs médiocrement iné;aux, cependant plus grands en 232 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. avant, creusés et lancéolés. Tubercules, Ils paraissent être très-petits. Fasciole ? Rapports et différences. Cette espèce, par ses ambulacres, a du rapport avec l'A, Bufo, dont elle se distingue par sa forme déprimée ; c'est même sous ce rapport la moins haute que nous connaissions. | Localité. Goldfuss l'indique de la craie d’Essen sur la Rhœur, dont toutes les espèces sont cénomaniennes, au moins pour Celles que nous connaissons. Nous ne la plaçons ici cependant, qu'avec doute. Explication des figures. PI. 893, fig. 4, coquille grossie, vue en dessus; fig. 2, la même, vue en dessous; fig. 3, profil longtudina]. Copies des figures données par Gold- fuss. No 2474. HEMIASTER LEYMERIEI, Desor, 1847. PI. 875. Hemiaster Leymerici, Desor, 1847. Catal. rais., p. 122. Id. d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270 ; étage 22e, n° 1476. Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 72cen- tièmes. Coquille ovale, moins large que longue, élargie et à peine échancrée en avant, rétrécie et un peu acuminée en arrière, dont la hauteur a les 72 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal se trouve presque au tiers an- térieur. Dessus convexe, arrondi en avant, de là s'élevant en s'arrondissant jusqu’en avant du sommet,où se trouve la plus grande épaisseur, puis s'ondulant jusqu'à l'aréa anale, tron- quée obliquement et presque perpendiculairement. Le som- met est en avant de la moitié de la longueur. Les deux aires interambulacraires antérieures forment comme deux côtes saillantes convergentes. Le pourtour très-arrondi est près TERRAINS CRÉTACÉS. 233 de Ja base. On remarque sur les aires interambulacraires latérales deux séries de légères saillies. Dessous peu con- vexe, creusé autour de la bouche, un peu renflé en toit à la partie médiane postérieure. Sillo» antérieur très creusé près du sommet et s’effaçant au pourtour. Bouche transverse, fortement bordée, placée en avant des deux tiers de la lon- gueur. Anus ovale, placé très-près du bord supérieur de l’aréa anale. ÆAmbulacres très-inégaux, très-excavés. L'am- bulacre impair placé dans le sillon antérieur ; les zones sont étroites, formées de pores obliques, séparées par une saillie. Ambulacres pairs, les antérieurs trois fois aussi longs que les autres, droits, fortement creusés, les zones sont égales en largeur à l'intervalle qui les sépare, pourvues de pores conjugués, allongés et distants. Les «mbulacres postérieurs sont presque ronds, assez profonds. Les fubercules sont de trois sortes : très-espacés et pelits en avant, très-serrés et petits sur les côtés et en arrière, très-gros en dessous. Le fasciole entoure de près les ambulacres iatéraux ; mais nous n’avons pu le découvrir en avant. Rapports et différences. Voisine de l'A. similis par ses ambu- lacres inégaux et par ses tubercules rapprochés en arrière , cette espèce s’en distingue nettement par moins de hauteur, par sa région antérieure plus haute, par sa plus grande épaisseur en avant du sommet au lieu de l'avoir en arrière. Localité. Nous avons recueilli cetteespèce dans l'étage turo- nien de Saint-Christophe (Indre-et-Loire); et aux environs de Châtellerault (Vienne). M. Bourgeois l'a rencontrée à Artins (Loir-et-Cher); M. d'Archiac, à Thaims et à Pons (Charente- Inférieure); M. Kæcblin-Schlumberger, à Uchaux (Vaucluse). Ezplication des figures. PL. 875, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, vue en des- sous; fig. 3, la même, de profil ; fig. 4, profil transversal, vu VI. 18 23/ PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l'anus: fig. 6, ambulacres grossis ; fig. 7, pores de l’ambulacre im- pair, grossis ; fig. 8, pores de l’ambulacre pair antérieur, grossis. De notre collection. N° 2175. HEMIASTER FOURNELI, Desor, 1847. PI. 877. Hemiaster Fourneli (pars), Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 123. (Exclus. type égyptien et types de Gourdon.) Id. d’Orb., 4847, Prod. 2, p. 201 ; étage 21e, n° 224. Dimensions. Longueur totale, 38 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 87 centièmes ; hauteur, 66 centièmes. Coquille oblongue, beaucoup plus longue que large, tron- quée aux deux extrémités, échancrée en avant, dont la hau- teur a les 66 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal se trouve un peu en avant de la moitié de la longueur. Dessus peu convexe, arrondi et un peu surbaissé en ayant, de ce point en pente jusqu’en arrière du sommet où se trouve la plus grande hauteur et de là s’arrondissant jus- qu’à l’aréa anale, tronquée presque verticalement ; le sommet est excentrique en arrière. Le pourtour est rond, et a sa :rande convexité un peu au-dessous du milieu. Dessous con- vexe partout, excepté autour de la bouche."B ouche traus- verse, bordée, placée en avant du tiers antérieur. ÆAnus ovale, placé en haut d'une aréa anale, lancéolée, bordée de saillies peu sensibles. Ambulacres étroits et longs, peu iné- gaux, creusés en sillons. L'ambulacre impair est élroit, placé dans une large eXCavalion; ses zones sont étroites, par paires de pores ronds, séparées par un fort tubercule oblong et oblique. Ambulacres pairs allongés, étroits, les antérieurs un peu p luslongsque les postérieurs, formés de zones étroi- tes, séparées par un intervalle moins large qu'elles. Les TERRAINS CRÉTACÉS, 235 pores sont allongés, obliques, et pour ainsi dire conjugués. Les tubereules, rares et inégaux partout, sont plus gros en dessous. Le /asciole est large et oblon;; dans son ensemble , vu en dessus. Rapports et différences. Voisine par la longueur des am - bulacres de VA. Vernewili, celle-ci est infiniment plus longue, plus étroite et plus renflée. Son aréa anale bien plus verticale.M.Desor a confondu plusieurs espèces sous ce nom : Le Periaster oblongus, d'Orb., voy. n° 2202, d'Égypte, et le P. conicus, d'Orb., voy. n° 2204. Nous ne connaissons à l’es- pèce que son type de Thaims (Charente-Inférieure). Localité. Elle est spéciale à Pétage turonien, et se trouve avec les Hippurites , à Martigues (Bouches-du-Rhône;; au Beausset (Var); à Thaims (Charente-Inférieure); à Chà- tellerault (Vienne) ; en Algérie, à Piskra ; à Alcantara (Portu- gal); à Burgos (Espagne), par MM. Toucas, d'Archiac et par nous. Explication des figures. PI. 877, fig. 4, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fg. 6 le même, du côté opposé; fig. 7, ambulacres grossis; fig. S, pores de l'ambulacre impair, grossis ; fig. 9, pores des ambulacres pairs antérieurs, gros- sis. De notre collection. No 2176, HEMIASTER VERNEUILI, Desor, 1547. PI. 875. Hemiaster Verneuili, Desor, 4547. Ealal. rais., p. 124. Modèle T-54. Id., d'Orb., 4847. Prod., 2, p. 201 ; étage 21, n° 225. Dimensions. Longueur totale, 25 millimètres, Par rapport 236 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, à la longueur : largeur, 400 centièmes ; hauteur,{56 cen- tièmes. Coquille un peu hexagone, aussi large que longue; offrant en avant trois angles et une échancrure au milieu, plus ré- trécie en arrière où elle est tronquée, dont la hauteur a les 56 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre | transversal se trouve un peu en avant de là moitié. Dessus peu convexe, déprimé et obtus en avant ; de là s’élevanit in- sensiblement jusqu'en arrière du sommet, où se trouve sa plus grande épaisseur ; la courbe de ce point s'arque jusqu’à l'aréa anale, coupée obliquemennt. Le sommet est à peu près à la moitié. Le pourtour, anguleux et assez obtus, se trouve à la base. Dessous très-plat, creusé autour de la bou- che, mais légèrement renflé à [a région médiane postérieure, où se remarque à l'extrémité une légère saillie conique. Sillon antérieur très-large , fortement creusé partout. Bou- che transverse, bordée de lèvres, placée en avant des deux tiers de la longueur. Anus ovale, placé très-haut, près!du sommet d'une aire avale lancéolée, ornée de saillies tout au- tour. Ambulacres très-grands, peu inégaux, assez creusés. L'ambulacre impair large ; ses zones étroites sont formées de pores rapprochés, ronds, séparés par une forte saillie tuber- culeuse. ÆAmbulucres pairs peu inégaux, les antérieurs sont seulement un peu plus longs que les postérieurs, tous creu- sés en sillons; les zones, légèrement inégales, sont aussi larges que l'intervalle qui les sépare. Les pores, en fente étroite, sont rapprochés et conjugués. Les tubercules sont inégaux, petits et épars partout en dessus, beaucoup plus gros el écartés en dessous. Le fasciole cerne de loin les am- bulacres en avant comme en arrière, en représentant un triangle émoussé, arrondi en avant, acuminé en arrière. Rapports et différences. Celte espèce se distingue de toutes YERRAINS CRÉTACÉS, 237 les précédentes par ses ambulacres très-longs, peu inégaux, par sa dépression et sa forme élargie. Localité. Elle est spéciale à l’étage turonien et a été re- eueillie à Sainte-Maure (Indre-et-Loire), et à Thaims (Gha- rente-Inférieure), par M. d’Archiac; à Soulage (Aude); à Fumel (Lot-et-Garonne); et à: Châtellerault (Vienne); par nous. (Nous avons eu entre les mains plus de 40 échantillons de cette espèce.) Explication des figures. PI. 878, fig. À, Grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous. fig. 4, profil longitudinal, fig. 5, profil transversal, vu du côté de la bouche; fig. 6, le même, du côté de l’anus; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 9, Pores de l’ambulacre impair, plus grossis; fig. 8, pores de l'ambulacre pair antérieur, grossis. De notre collection. N° 2477. HEMIASTER CUBICUS, Desor, 1847. PI. 879. Hemiaster cubicus, Desor, !847. Catal. rais,, p.124. Li., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 201 ; étage 24°, no 226. Dimensions. Longueur totale, 52 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 86 centièmes ; hauteur, 63 cen- tièmes. Coquille ovale, anguleuse, renflée, plus longue que large, montrant en avant 6 angles prononcés, et un profond sinus médian ; arrondie en arrière, dont la hauteur a les 63 cen- tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus convexe, très-arrondi en avant ; de là s'arquant régulièrement jusqu'au sommet qui se trouve dans un renfoncement, puis s’arquant de nouveau en ar- rière où se trouve la plus grande hauteur, et s'abaissant jus- qu’à l’aréa anale, obtuse et tronquée verticalement. Le som- met est bien en arrière de la moitié. Le pourtour arrondi a 238: VALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sa plus #rande convexité au tiers inférieur. Dessous con- vexe partout, de la bouche à l’extrémité, et cependant un peu plus convexe à la région médiane postérieure, où se re- marquent trois légères saillies. Sillon antérieur très-étroit, mais très-profond du sommet à la bouche. Bouche transverse, alèvre inférieure très-saillante, placée, au huitième antérieur, tout à fait en avant. Aus pelit, ovale, longitudinalement placé à la partie supérieure d’une aréa étroite, peu marquée. Ambulacres très-étroits, très-longs, peu inégaux, et forte- ment creusés. Æmbulacre impair étroit, peu visible, formé de zones étroites, composées de pores virgulaires, en che- vrons brisés, bordés d'une saillie autour. Ambulacres pairs, très-peu inégaux, étroits, les plus lorgs à la paire anté- ricure ; zones plus larges que leur intervalle, à pores rap- prochés, conjugués, très-longs ei très-étroits transversale- ment, entre lesquels sont des tubercules au milieu. Les tu bercules sont petits, épars, distincts, grossissant des parties postérieures aux antérieures, surtout en dessous. Le /asciole, assez large et droit en avant, forme un coude très-marqué sur les côtés, où il est droit ainsi qu’en arrière. Rapports et differences. Voisine par ses longs ambulacres peu inégaux , des Æemiaster Fourneli et Verneuili, cette espèce s’en distingue bien nettement par son profond et évroit sillon antérieur, par sa forme ovale, par son pourtour plus arrondi, par sa bouche tout à fait antérieure, par ses ambulacres bien plus grands, et par beaucoup d’autres dé- Lails, que les figures feront ressorur. Localité, M. Lefèvre, enlevé à la science dans ses intéres- sants voyages dans le Levant, a recueilli cette espèce avec des Radiolites dans l'étage sénonien ou turonien, au mont Garèbe, près de Suez, en Égypte. Elle nous a été communi- quée par M. Valenciennes. TERRAINS CRÉTACÉS. 239 Explication des figures. PI. 879, fig. 1, coquille, vue en dessus, de grandeur naturelle ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitunal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 5, le même, du côté de l'anus; fig. 6, pores de l’ambu- lacre impair, grossis ; fig. 7, pores des ambulacres pairs an- térieurs, grossis. De la collection zoologique du Muséum. Ne 2178. HEMIASTER TOUCAsANUS, d’Orb., 4854. PI, 880. Dimensions. Longueur totale, 41 millimètres. Par rapport à la longueur : 100 centièmes ; épaisseur, 68 centièmes. Coquille un peu carrée, aussi longue que large, très-ren- flée, très-élargie et tronquée en avant, un peu plus étroite en arrière, dont la hauteur a les 68 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus très-convexe , arrondi en avant, et s’élevant en arc régulier jusqu'au sommet placé dans une dépression, puis s'éleyant de nouveau pour montrer sa plus grande hauteur, entre le sommet et l’aréa anale, qui est tronquée perpendicu- lairement. Le sommet est excentrique, très-en arrière, Le pourtour, très-arrondi, est placé près de la base. Dessous très-plat partout, seulement creusé de chaque côté de la bou- che. Sillon antérieur assez creusé, surtout près du sommet. Bouche transverse, à lèvre inférieure très-saillante, bordée, placée aux quatre cinquièmes antérieurs. Anus ovale, étroit, placé au sommet d’une aire anale assez prononcée. Ambula- cres inégaux. L’ambulacre impair est moins large que les latéraux ; les paires de pores séparées par un tubercule trans- verse, saillant, Des ambulacres pairs, fortement creusés, les antérieurs ont un tiers de plus de longueur et de largeur, ils sont arqués, très-profonds, formés de zones plus larges que l'intervalle qui les sépare. Les pores allongés, sont conju- gués par paires inégales, les plus longs en dehors. Les tuber- cules sont inégaux et épars partout, seulement bien plus gros 2h0 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sur toutes les régions antérieures, en dessus et en dessous.Le fasciole, très-prononcé, est sinueux sur les côtés, Btrone en avant et tronqué en arrière. 1? Rapports et différences. Cette espèce, remarquable par sa taille, par ses ambulacres fortement creusés et son en- semble large et convexe, fait le passage des espèces à ambu- lacres longs, presque égaux, aux espèces à ambulacres très- inégaux. Jeune, elle est plus déprimée. Nous ne pouvons la rapporter à aucune des espèces indiquées par M. Desor, et nous la dédions à notre ami M. le docteur Toucas, aux re- cherches duquel nous la devons. Localité. M. Toucas l’a recueillie dans l'étage turonien à Hippurite, du Beausset (Var), où elle est rare. Nous l'avons retrouvée aux environs de Châtellerault (Vienne), où elle est peu commune. Explication des figures. PI, 880, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même, en dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche; fis. 5, le même, du côté de l'anus; fig. 6, ambulacres grossis ; fig. 7, zone de l’ambulacre impair, gros- - sie ; fig. 8, zone de l'ambulacre pair antérieur. De notre col- lection. N° 2179. HEMIASTER NUCLEUS, Desor, 1847. PI. 876. Hemiaster nucleus, Desor, 4847. Catal. rais., p. 422. Mo- dèles T 55. 14,, d'Orb., 1547. Prod., 2, p. 270 ; étage 22°, n° 1477. Dimensions. Longueur totale, 25 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 99 centièmes ; hauteur, 68 cen- tièmes. Coquille arrondie, aussi large que longue, très-élargi : et à peine sinueuse en ayant, rétrécie et obtuse en arrière, TERRAINS CR :TAGÉS, 241 dont la hauteur a 68 cenuièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus peu convexe, arrondi en avant, de là en pente déclive, arquée, s'élevant jusqu'en arrière du sommet où se (trouve la partie la plus haute, puis s’abaissant jusqu'à l'aréa anale tronquée, presque perpendiculairement. Le sommet est bien en arrière du milieu ; le pourtour est arrondi et assez près de la base. Dessous peu convexe, excavé autour de la bouche, et peu convexe à la région médiane postérieure. Sillon antérieur très-creusé près du sommet, presque perdu près du bord. Bouche transverse, étroite, bordée de lèvres, placée presque au quart antérieur. Anus ovale, placé à la partie supé- rieure d’une aréa peu prononcée. Ambulacres très inégaux, profondément creusés. L'ambulacre impair droit à zones étroites formées de pores par paires rapprochées. Chacune dans une cavité ovale, les pores séparés par un tubereule saillant. Æmbulacres pairs, profondément creusés , très- inégaux, les antérieurs trois fois aussi longs que les autres, arqués en dehors et presque sinueux. Les zones sont égales en largeur à l'intervalle qui les sépare. Les pores allongés sont par paires, non conjuguées. Les ambulacres antérieurs sont pyriformes. Les fubercules sont petits et serrés les uns _ contre les autres sur les côtés, et en arrière en dessus, épars en avant, mais bien plus gros en dessous. Rapports et différencrs. Avec des ambulacres inégaux et des tubercules serrés et pelits sur les côtés, comme les 74. similis el Leymeriei, celte espèce s’en distingue neltement par sou ensemble plus large, bien plus déprimé surtout en avant, pour sa partie la pius haute ea arrière du sommet. Localité. Nous avons rencontré trois exemplaires de cette espèce, à la base de l'étage sénont n, à Fumel (Lot-ct- Ga- VE 19 2h2 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. ronne) ; M. d’Archiac l’a recueillie à Thaims (Charente-Infé- rieure). Explication des figures. PI. 876, fig. 4, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus, fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté opposé ; fig. 7, ambu- lacres grossis ; fig. 8, zone de l’ambulacre impair, grossie. De notre collection. N° 2180. HEMIASTER PRUNELLA, Desor, 1847. PI. 881. Eacyclop. méth., pl. 158, fig. 3, 4. Spatangus prunella, Lamarek, 1816. Anim. sans vert., 3, p. 33, no 19. : Echinus avellanarus, Schloth., 1821. Pétrif., p. 139. Spatanqus prunella , Deslongch., 1824. Encycl. méth., 2, p. 689, n° 21. Id., Defrance, 1827. Dict. des se. nat., 50, p. 94. Id., Goldfuss, 1829. Pétref., p. 155, pl. 48, fig. 2. Id., Blainville, 1834. Zooph., p. 186. Micraster prunella, Agassiz, 1836, Prod., p. 17. Spatangus bufo (pars), Des Moulins, 1837. Étude: sur les Échin. , p. 401. Spatangus prunella, Edwards, 1840. Édit, de Lam., p. 331, x 49. Micraster prunella, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Hemiaster prunella, Desor, 1847. Cat. rais., p. 1223 mo- dèle $, 19. 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270 ; étage 22e, n° 1178. Dimensions. Longueur totale, 20 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 80 centièmes. Coquille ovale, presque ronde , un peu plus longue que large, très-renflée, non échancrée en avant, et aussi large partout, TERRAINS CRÉTACÉS. 243 dont la hauteur a les 80 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal se trouve au milieu. Dessus égale- ment convexe, très-arrondi en avant, s’élevant en décrivant une courbe régulière jusqu’en dessus, où cette courbe est légère- ment déprimée jusqu’à la région anale très-légèrement tronquée. La plus grande hauteur règne sur toutes les régions centrales du dessus. Le sommet est un peu en arrière. Le pourtour est fortement arrondi et sa grande convexité presque au milieu. Dessous très-convexe partout, sans dépression aulour de la bou- che. On remarque seulement en arrière, sur la région médiane, uve seule saillie assez prononcée. Sillon antérieur peu profond, et seulement marqué à l’'ambulacre, sans se prolonger en avant. Bouche petite, trigone, labiée, la lèvre inférieure formant une grande saillie en dessous, placée au tiers antérieur. Anus trans- verse, ovale, placé très-près du bord supérieur, et sans aréa distincte, Ambulacres inégaux , très-superficiels. L’ambulacre impair étroit, placé dans un court sillon et offrant de neuf à dix paires de pores seulement. Chaque paire espacée, est placée dans une dépression ovale, les deux pores séparés par une côte sail- lante. Ambulacres pairs très-étroits , les antérieurs d'un tiers plus longs que les autres, lancéolés, étroits ; on leur compte une quinzaine de paires de pores espacés, très-Jâches ; chaque paire conjuguée, formée de pores oblongs et transverses. Chaque bande est le double plus large que l’intervalle médian qui les sépare. Les tubercules son très-inégaux , très-serrés partout, très-petits en dessus et grossissant des régions ambulacraires en dessous où sont les plus gros. Tous sont entourés de serobicules profonds. Le fasciole forme un ovale tronqué en avant. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes celles qui précèdent par sa forme globuleuse, arrondie partout, sans échancrure en avant, par ses ambulacres lancéolés, étroits, superficiels et composés de pores espacés par sa bouche sail- 2hh PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lante placée moins en avant. C’est un type spécial qu’on ne peut confondre. Histoire. Lamarek a décrit le premier cette espèce en y rap- portant avec raison le type des figures de l'Encyclopédie, pl. 158, fig. 3, 4, qui représentent l'espèce de Maestrichit; que Schotheim en 1821, a nommée Echinus dvellanarus. M. Des- lonchamps, dans sa compilation de l'Encyclopédie, l’a réunie, à tort, à VA. Bufo, et M. Des Moulins fait la même chose én ÿ réunissant presque toutes les espèces connues, les plus disparates entre elles. Cependant Goldfuss la figure très-exactement, et elle aurait dû, dès lors, être bien distinguée: Cependant MM: Agassiz et Desor y ont confondu plusieurs autres espèces de là œraic blanche de France, entre autres nos H. punciatus, H, Ko- ninchianus, comme on le verra à ces espèces. Nous pouvons le dire d’une manière certaine, puisque nous avons sous les yeux le nom écrit de la main de ces auteurs, sur des étiquettes et des cartons de notre collection et de plusieurs autres, M: de Koninck nous l’a communiqué sous les noms de Micraster Faujasi, et de M. globatus, noms que nous ne pouvons conserver: Localité. Cette espèce est jusqu'a présent spéciale non-seulé- ment à notre 22° étage sénonien, mais encore aux environs de Maestricht, de Ciply et d'Otruppe. Explication des figures. PI. 881, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig: 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté dé Ja bouche ; fig. 6, côté opposé ; fig. 7, ambulacres grossis; fig. 8, pores de l’ambulacre impair, plus grossis ; fig. 9, pores de l'äfn- bulacre pair antérieur, grossis ; fig, 10; tübereules supérieurs, grossis. De notre collection. si cris alt til ut dun. te dde Ut AU A dE TERRAINS CRÉTACÉS. 2h45 N° 2181. HEMIASTER STELLA, Desor, 1847. PI, 882, Spatangus stella, Morton, 1834, Synopsis, p. 78, pl. 3, fig. 18. id., American Journal, vol. 18, pl. 3; fig. 11. Hemiaster stella , Desor, 1847. Catal, rais., p. 141. 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270; étage 22°, n° 1179. Dimensions. Longueur totale, 22 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 70 centièmes. Coquille ovale, déprimée, un peu moins large que longué, élargie et tronquée en avant, un peu acuminée et obtüse en ar- rière, dont la hauteur a les 70 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est en avant de la moitié. Dessus très-déclive des régions postérieures aux antérieures, très-dé- primé, mais obtus en avant, de là s'élevant toujours jusque _ bien en arrière du sommet, où se trouve la partie la plus haute, s'abaissant un peu de Ce point jusqu’à l’aréa anale perpendicu- laire où même un peu rentrant, Le sommet est très-en arrière du centre ; le pourtour arrondi montre son grand diamètre à la base. Dessous très-plat, très-excavé en avant et sur les côtés de la bouche, un peu convexe sur la région médiane postérieure, Sillon antérieur nul, seulement indiqué près du sommet. Bou- che transverse, pourvue dé fortes lèvres, placée aux deux tiers antérieurs. Anuws ovale longitudinalement, placé près du dessus, à la partie supérieure d’une aréa étroite, peu prononcée. Ambu- lacres à peine creusés, peu inégaux. Ambulucre impair très- étroit, formé de zones étroites, portant, espacées sur leur lon- gueur, huit ou neuf paires de pores placés dans un enfoncement et séparés par un tubercule saillant. Ambulacres pairs, droits, étroits, lancéolés, peu inégaux, les antérieurs, seulement un peu plus longs, dont les zones inégales, l’interne la plus large, de 246 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. plus de largeur que l'intervalle, est formée de paires de pores conjugués, ovales, séparés entre eux par une côte sur la conju- gaison même. Les {ubercules sont petits et très-rapprochés en dessus, et entourés de serobicules profonds. Les inférieurs sont énormes, surtout en avant et sur les côtés de la bouche. Le fas- ciole est très-large, arrondi et placé très-près du bord en avant, prolongé en arrière, et sans coude. Rapports et différences. Cette espèce rappelle, par ses ambu- lacres et ses tubercules, les caractères de l’A. prunella ; mais elle s’en distingue par sa forme toute particulière, déprimée en avant, offrant sur son profil longitudunal la forme d’un coin obtus. Sa forme est un peu celle de l’Æ. nucleus, mais avec des ambulacres tout différents. Il serait possible que le Spatangus unguta de M. Morton (Micraster ungula, Agassiz) fût la même, plus âgée, que l'A. stella. Localité. Cette charmante espèce, spéciale au 22° étage sé- nonien ou craie blanche, se trouve à la fois en France et aux États-Unis. Nous l'avons recueillie à Tours (Indre-et-Loire) ; et à Ville-Dieu (Loir-et-Cher). M. d’Archiac l’a rencontrée aux en- virons de Périgneux (Dordogne). M. Morton l'indique à Prairie Bluff (Alabama), d'où nous l’avons reçu, et à Tember Creek . (New-Jersey), États-Unis. Explication des figures. PI. 882, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3,-dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal du côté de la bou- che ; fig. 6, le même, du côté de l’anus; fig. 7, ambulacres plus fortement grossis; fig. 8, zoue de l’ambulacre impair ; fig. 9, zone de l'ambulacre pair antérieur. De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS, 247 Ne 2182. Hemiasrer MouLinsanus, d’Orb., 1854. PI. 883. Hemiaster bucardium (pars), Desur, 1847. Cat. rais., p. 123 (non Goldfuss, 1829). Dimensions. Longueur totale, 32 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes ; hauteur, 75 centièmes. Coquille polygone, aussi large que longue, élargie et très-si- nueuse en avant, rétrécie et tronquée en arrière, dont la hauteur a 75 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est à la moitié de la longueur. Dessus convexe , arrondi en avant , de là s'élevant d’une manière brusque en s’arquant jusqu’au sommet, qui montre, en arrière, le point le plus haut, de là s'arquant encore en s’abaissant jusqu’à l’aréa anale coupée perpendiculairement. Le sommet est à peu près au milieu. Le pourtour arrondi offre pourtant sa grande convexité près de sa base. Dessous entièrement plat, seulement un peu excavé au- tour de la bouche. Sillon antérieur éreusé largement , partout du sommet au pourtour. Bouche transversale, placée en avant des deux tiers de la longueur. Anus presque rond, placé au deux tiers supérieurs de la hauteur totale dans une aréa peu creusée, Ambulacres très-inégaux, et très-excavés. L’ambulacre impair moins creusé que les autres, plus étroit, formé de pores ovales, transverses, écartés, placés dans des fossettes spéciales. Æmbu- lacres pairs très-profonds, tiès-inégaux : les antérieurs très- larges, flexueux, deux /ois aussi longs que les autres, formés de zones plus larges que leurs intervalles ; ces dernières composées de pores ovales , transverses, très-écartés et conjugués par un sillon. La paire postérieure est ovale. Tubercules très serrés et très-rapprochés sur les côtés, où ils ont leur mamelon excentri- que dans le serobicule; épars et espacés en avant, Fasciole cer- nant de près les ambulacres. 248 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Rapports et différences. MM. Agassiz et Desor ont pensé que l'espèce qui nous occupe était l’Æ. Bucardium (Spatangus Bucar- dium de Goldfuss, pl. 29, fig. 1). Or, il suffit de jeter les yeux sur les figures données par M. Goldfuss et dessinées par M. Hohe, dont nous connaissons l’exactitude, pour reconnaître que ce rap prochement est fautif. En effet, celle-ci s’en distingue par sa forme polygone , plus large, par son sillon plus large, et par sa plus grande hauteur. Ce sont certainement deux espèces dis- tinctes. Localité. Dans les silex de la craie blanche, ou étage sénonien des environ de Lanquais (Dordogne), où elle a été découverte par M. Des Moulins. Nous l'avons encore recueillie à Royan (Charente-Inférieure). Explication des figures. PI. 883, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, la même, vue en dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal du côté de La bouche; fig. 6, le même, du côté del’anus ; fig, 7, am- bulacres grossis; fig. 8, pores des ambulacres pairs antérieurs grossis ; fig. 9, tubercules des côtés en dessus ; moule intérieur, de grandeur naturelle. De notre collection. N° 2183. Hemiastes REGULUSANUS, d'Orb., 1854. PI. 884. Dimensions. Longucur, 32 millimètres, Par rapport à la lon- gueur : largeur, 93 centièmes ; hauteur, 75 centièmes,. Coquille ovale, très-renflée, un peu moins large que longue, non sinueuse en avant, tronquée en arrière, dont la hauteur a les 75 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal se trouve presque au milieu. Dessus convexe, très-arrondi en avant, et s'élevant ensuite eu courbe régulière jusqu'au som- met un peu déprimé, pu s s'élevant de nouveau en arrière, où il montre la plus grande hauteur, et s'abaisse vers la région anale TERRAINS CRÉTACÉS. 219 tronquée vbtusément. Le sommet est en arrière du centre; le pourtour, très-convexe, arrondi, offre sa plus grande çon- vexité près de la base. Dessous très-plat, à peine convexe, sur la région médiane postérieure. Sillon antérieur assez profond du sommet jusqu’au fasciole, où il s’efface presque entièrement. Bouche transverse placée en avant des trois quarts antérieurs. Anus ovale longitudinalement, placé près du dessus, à l’extré- mité supérieure d’une aréa étroite à peine prononcé. Ambula- cres peu creusés , très inégaux. L'anbnlacre impair étroit, est formé de paires de pires rapprochées, chacune avec un très-fort tubereule entre les porcs. Ambulacres pairs très-larges, très- inégaux; les antérieurs, le double des postérieurs, sont larges, un peu sinueux, dont le; zones sont égales en largeur à l'intervalle qui les sépare. Les paires de pores ue sont pas conjuguées, es pores sont virgulaires transverses. On voit sur le milieu de la lar- geur de chaque plaque ua sillon longitudinal médian, tout à fait caractéristique. L’ambulacre postérieur est ova'e ou plutôt pyri- forme. Les tubercules sont petits , espacés en dessus; muis ils grossissent beaucoup aux régions antérieures et ea dessous. Le fasciole est large, arrondi en avant, trés-sinueux sur les eû.és. Rapports et différences. Pur sa forme, ectte cspèce rappelle V’'H. prunella, tandis que par l'inégalité de ses ambulacres pairs, elle rentre dans la série des A. Leymeriei; elle se distingue done de la premiere par ses ambulücres tres-inégaux , par se: pores et par ses tubercules espacés. Elle se distingue de la sc- conde, par sa forme arroudie, par ses ambnlacres plus superfi - ciels, par les sillons transverses des zones des ambulacres im- pairs, et enfin par ses tubercules espacés. Localité. M. le docteur lieguius Toucas a découvert cette espèce aux envirous du Beausset (Var), dans la couche à Osu ea gallo-provinciulis, que nous rapportons au 22€ étage sénouien ou craie blanche, VI. 20 250 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Explication des figures. PI. 884, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal du côté de la bou- che; fig. 6, le même, du côté de l'anus ; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 8, zone de l’ambulacre impair grossi ; fig. 9, zone de l’ambulacre pair antérieur grossi. De notre collection. N° 2184. Hewrasrer Konwmckanus, d'Orb., 1854. PI. 885. Echinites, 'Faujas, 1791, Maëstricht, pl. 30, fig. 2. p.171. Dimensions. Longueur totale, 26 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes; hauteur, 85 centièmes. Coquille aussi large que longue, très-renflée, non échancrée en avant, beaucoup plus large, et un peu tronquée en avant, un peu acuminée en arrière, dont la hauteur a les 85 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal se trouve un peu en avant du milieu. Dessus très-convexe, arrondi en avant , la courbe se continuant jusqu’au sommet, puis s'élève encore en arrière, où se trouve la plus grande hauteur, la courbe continue ensuite jusqu’à l’aréa anale qui surplombe. Le sommet, un peu déprimé, se trouve en arrière. Le pourtour, fortement arrondi, montre cependant sa grande convexité presque à la base. Dessous très-convexe, surtout aux régions moyennes postérieu- res. Sillon antérieur marqué seulement jusqu’au fasciole. Bou- che transverse, placée aux deux tiers antérieurs. Anus ovale transversalement, placé à la partie supérieure d’une aréa non creusée. ÆAnbulacre impair aussi long que les autres, ct offrant de 10 à 12 paires de pores, ronds, petits, séparés par une côte transverse, Ambulacres pairs étroits, très-divergents, lancéolés, les antérieurs d'un tiers plus longs que les autres, on leur compte 32 paires de pores ovales, conjugués par un sillon , les zones TERRAINS CRÉTACÉS, 251 égales en largeur à l'intervalle qui les sépare. Les {wbercules sont très-serrés partout, Ceux de dessus sont petits, entourés de serobicules profonds ; ceux de dessous sont bien plus gros. Le faseiole est trois fois sinueux en avant, et acuminé en arrière, Rapports et différences. Cette espèce nous a été envoyée par M. de Koninck, sous le nom d’Æ#, Bufo, dont elle diffère par sa forme par son fasciole et ses tubercules serrés. Elle nous paraît plus voisine de l’H. prunella par ses tubercules, son ensemble renflé et ses ambulacres étroits. Cependant elle s’en distingue par sa plus grande largeur et hauteur proportionnelle, par sa plus grande hauteur en arrière, par son dessus déprimé au som- met et déclive dans son ensemble, par plus de paires de pores aux ambulacres pairs, et enfin par l'intervalle des zones de ceux- ei, aussi large que les zones clles-mêmes. Elle avait, du reste, étééfigurée par Faujas. Localité. Nous avons sons les yeux deux échantillons , l’un recueilli à Maëstricht, par M. de Koninck, l’autre rencontré à Cypli (Belgique), par M. d’Archiac. Tous les deux dans notre 22e étage sénonien ou craie blanche. Explication des figures. P\. 885, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, en dessus ; fig. 3, dessous ; fig, 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de la bouche; fig. 6, le même, du côté opposé; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 8, pores de l’ambulacre impair grossis ; fig. 9, pores de l’ambulacre pair antérieur grossis. N° 2185. HB&MIASTER PUNCTATUS, d’Orb., 1854. PI, 886. Spatangus prunella, Mantell, 1822, Sussex, PI, 17, fig. 22, 23 (non Lamarck 1816). Hemiaster prunella (pars), Desor, 1847. Catal, rais., p. 122, (Exelus syn. et loc.) 252 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur totale des plus grands, 30 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes; hauteur, 75 centièmes. Coquille ovale, plus longue que large, très-renflée, non si- nueuse et un peu tronquée en avant, dont la hauteur a les 75 ceu- tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est un peu en arrière du milieu. /essus très-arrondi en, avant, la courbe se prolongeant jusqu’au sommet légèrement déprimé, puis s’élevant pour offrir la plus grande hauteur en arrière, ou une courbe s'étend jusqu’à la région anale coupée verticalement. Le sommet est très en arrière. Le pourtour très-convexe mon- tre la plus grande convexité près de la base. Dzssous convexe, avec une légère dépression en avant de la bouche, Une saillie conique se voit à la région postérieure médiane. Si//on antérieur marqué seulement près du sommet. Bouche transverse, arquée, placée en avant du tiers antérieur. Anus ovale, transverse, placé au-dessus des deux tiers de la hauteur, sans aréa spéciale. Am- bulacres inégaux, assez profondément creusés. L'ambulacre im- pair, dans un sillon, offre de 12 à 13 paires de pores. Chacune de celles-ci est entourée d’une dépression et séparée d’un tuber- cule saillant. Amibulacres pairs, longs, assez larges, les anté- rieurs le double plus longs que les autres, profonds et sinueux, on leur compte 22 paires de pores, sur des zones inégales, la plus large en dehors. Les pores conjugés sont ovales et trans- versées, réunis par une dépression. Une rangée de tubereules se voit entre chaque paire de pores. Les tubercules sont très-nom- breux, très-rapprochés, à large scrobicule autour, grossissant des parties supérieures aux inférieures. Le fasciole large, arrondi en avant, un peu sinueux sur les côtés. Rapports et différences. Cette espèce a été confondue avec V'H. prunella,dont elle a, en effet la forme, l'anus transverse et Jes tubercules, mais nous avons reconnu qu'elle en diffère par tn À. dite à se À... fus TERRAINS CRÉTACÉS, 253 ses proportions moins hautes, par sa plus grande hauteur en arrière du sommet, par sa région anale plus tronquée, par ses ambulacres creusés, plus inégaux, plus larges et plus sinueux, par leurs zones inégales, par un bien plus grand nombre de paires de pores, autrement ornés. Pour nous, ce sont bien deux espèces distinctes. C’est évidemment l’}J. prunella de M. Man- tell, mais non celui de Lamarck. M. Desor l’a confondu avec FA. prunella; c'est de celui-ci qu’il parle quand il eite les localités du sud-ouest de la France. Localité. C’est l'espèce la plus commune dans l'ouest et le sud-ouest de la France, dans l'étage sénonien. Nous l'avons re- cueillie successivement à Talmont, à Mirambeau, à Saint-Georges, à Mescher et à Royan (Charente-Inférieure) ; à Sainte-Colombe, à Orglande (Manche) ; aux environs de Tours (Indre-et-Loire) ; à Vendôme (Loir et-Cher) ; à Saumur (Maine-et-Loire) au sommet des côteaux ; M. d’Archiac et nous, l’avons rencontré à Sainte-Mêmes, aux environs de Périgueux (Dordogne). Explication des figures. PI. 886, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille en dessus, grossie ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté opposé; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 8, pores de l’ambulacre impair, grossis ; fig. 9, pores des am- bulacres pairs antérieurs; fiz. 10, tubercules du dessus, De notre coliection, N°2186. HEMIASTER LIGERIENSIS, d'Orb., 1854. PI. 387. Dimensions. Longueur totale, 27 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 97 centièmes ; hauteur, 82 centièmes. Coquille presque ronde, cependant plus longue que large, très-renflée, non sinueuse et tres-élargie en avant, rétrécie en arrière, dont la hauteur a les 82 centièmes de la longueur, et 254 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, dont le grand diamètre transversal est un peu en avant de la moitié. Dessus arrondi en avant, puis en pente convexe, jus- qu’en arrière du sommet, où se trouve la partie la plus haute, assez près de l’aréa anale coupée presque verticalement. Le som- met est en arrière dans une légère dépression. Le pourtour, quoi- que très-arrondi, a sa plus grande convexité près de la base. Dessous peu convexe, déprimé autour de la bouche, et plus convexe sur la région médiane postérieure, où se remarque une saillie conique. Sillon antérieur marqué seulement du sommet jusqu’au fasciole. Bouche à lèvres saillantes, placée en avant des deux tiers antérieurs. Anus rond, même peut-être un peu ovale longitudinalement, placé à la région supérieure d’une aréa non circouscrite, Æmbulacre impair plus long, et moins large que les autres, assez creusé, offrant 16 à 17 paires de pores, petite, avec un tubereule oblong au milieu. Ambu'acres pairs assez courts, excavés, et larges, les antérieurs d’un tiers plus longs que les postérieurs ; on leur compte 30 paires de pores, oblongs, écartés, conjugées par un sillon. Les Tubercules sont assez espa- cés, inégaux, croissant des supérieursaux inférieurs. Le Pasciole est large, arrondi en avant, rétréci et obtus en arrière. Rapports et différences. Cette espèce, étiquetée de la main de M. Agassiz sous le nom d’ZZ. bufo, s’en distingue par sa forme plus ovale, par son manque complet de sillon antérieur, par ses ambulacres plus courts, etc., ete. Elle se rapproche davantage de l'A. punctatus avec lequel elle se troûve ; mais ellé en diffère par sa plus grande hauteur, son dessus plus oblique, par son grand dia- mètre transversal en avant, par son anus ovale longitudinalement, par un plus grand nombre de pores aux ambulacres, beaucoup plus courts, et enfin par ses tubereules non rapprochés et d'une autre forme. Localité. Nous en avons deux exemplaires : l’un recuilli par M. d’Archiac, à la tranchée de Tours (Indre-et-Loire), et l'autre TERRAINS CRÉTACÉS, 255 recueilli par nous à Saint-Christophe, même département, dans le banc jaune de l’étage sénonien ou craie blanche. Explication des figures. PI. 887, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal du côté de la bou- che ; fig. 6, le même, du côté opposé ; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 8, pores de l’ambulacre impair ; fig. 9, pores de l’ambulacre pair grossis; fig 10, appareil ocellaire grossi. De notre col- lection. No 2187, HEMIASTER BREVIUSCULUS, d'Orb., 1854. PI. 888. Micraster breviusculus, de Koninck (manuscrit). Dimensions. Longueur totale 5 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur 100 centièmes ; hauteur, 72 centièmes. Coquille déprimée, aussi large que longue, sinueuse en avant, tronquée en arrière, dont la hauteur a les 72 centièmes de la longueur et dont le plus grand diamètre transversal’ se trouve à peu près au milieu. Dessus assez convexe, arrondi en avant et s’élevant de ce point jusque bien en arrière du sommet où se remarque la partie la plus haute; de ce point la courbe s’a- baisse vers l’aréa anale tronquée obliquement. Le sommet est au milieu, le pourtour offre la plus grande saillie obtuse près de la base. Dessous excavé près de la bouche, convexe en toit partout ailleurs sur la ligne médiane. Sillon antérieur large, mais peu profond, prolongé de la bouche au sommet, Bouche transverse, un peu triangulaire, placée aux deux tiers anté- rieur-. Anus grand, ovale longitudinal ment , placé à la partie supérivcure d'une area pline, Ambulacre impair aussi large que les autres ; formé de pores rares, espacés, séparés par une sail- lie. Ambulacres pairs larges , peu profonds, inégaux , les anté- rieurs d’un tiers plus longs que les postérieurs. Les zones plus 256 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, larges que les intervalles qui les séparent sont formées de paires de pores obliques , ovales en sautoirs à chaque paire. Les tuber- cules sont épars, inégaux, petits et rares. Le fasciole est peu visible, cependant nous l’avons parfaitement vu. Rapports et différences. Cette espèce nous a été envoyée par M. de Koninck sous le nom de Micraster breviusculus, comme elle montre un fasciole péripétal très-reconnaissable, nous la p'açons dans le genre Hemiaster. Par son ensemble court et déprimé elle se rapproche un peu de l’{7. Verneuilii, mais elle est plus haute, à ambulacres moins profonds et beaucoup plus courts, et par tous les détails de ses pores ambulacraires. Localité. M. de Koninck l’a recueillie à Maestricht, dans l’é- tage 22° : sénonien ou de la craie blanche , car à Maestricht, comme nous l’avons dit aux généralités sur les ryo zoaires, il n'existe que cet étage, et rien qui ressemble à l’étage danien. Explication des figures. PI. 888, fig. 1 ; grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal vu du côté de la bouche ; fig. 6, la même du côté de l'anus ; fig. 7, ambulacre plus fortement grossi. De la collection de M. de Koninck, N° 2188. HEMIASTER SEXANGULATUS, d'Orb. , 1854, PI. 889. Micraster scxançulatus, d’'Orb., 1846, Voy. au pôle sud de l’Astrolabe ; Paléont., pl. 5, fig. 47-49. Dimensions, Largeur totale 29 millimètres par rapport à la largeur ; longueur, 99 centièmes; hauteur, 71 centièmes. Coquille hexagone, plus large que longue, très sinueuse ct à trois faces en avant, et trois en arrière, rétrécie aux extrémités dunt la postérieure est tronquée, dont la hauteur a les 74 cen- tiemes de la largeur, et dont le grand diametre transversal est à la moitié, formé d'un angle saillaut de chaque côté, Dessus TERRAINS CRÉTACÉS, _ 257 convexe, arrondi en avant , de là s’élevant jusqu'au sommet ex- centrique placé en avant, et ensuite jusqu’à l'intervalle compris entre le sommet et la région anale, où se trouve la partie la plus élevée; aréa anale coupée obliquement. Le pourtour arrondi offre la plus grande convexité presque à la base. Sillon anté- rieur assez large et profond, se continuant de la bouche au som- met. Bouche transverse, placée près du tiers antérieur, Anus ovale longitudinalement, placé au sommet d’une aréa assez marquée. ÆAmbulacre impair, plus étroit que les autres, placé dans un sillon, formé de zones étroites, composées de pores ova- les, obliques, séparés par un léger tubercule. Æmbulacres pairs assez larges, profonds, très-inéganx, les antérieurs deux fois aussi longs que les postérieurs, très-divergents et un peu arqués en arrière ; zones beaucoup plus larges que l'intervalle qui les sépare, formées de pores allongés, transverses. Fusciole trian- gulaire davs son ensemble. Tubercules épars. Rapports et différences. La forme de cette espèce nous l'avait fait confondre avec l'A. Rana, mais elle s’en distingue bien net- tement par sa forme plus hexagone, par son dessus en pente et très-relevé en arrière, par son sommet excentrique en avant, par son aréa anale plus déclive, et surtout par ses ambulacres pairs infiniment plus inégaux. Localité. Elle a été recueillie aux environs de Pondichéry, avec les trois espèces suivantes, dans des couches que, d’après sa faune, nous classons dans notre 22° étage sénonien ou de la craie blanche. Explication des figures. PI. 889, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2,coquillegrossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté de l'anus; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 8, zone de pores de l’ambulacre impair grossie ; fig. 9, zone de l’ambu- lacre pair grossie, De la collection paléontologique du Museum. VE 21 258 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, No 2189. HEMIASTER SAULCYANUS, d’Orb., 1854. PI, 890. Dimensions. Longueur totale , 45 millimètres, Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 60 centiémes. Coquille déprimée, un peu anguleuse, plus longue que large, montrant en avant un profond sinus et deux larges facettes pro- noncées, en arrière un peu rétrécie, avec deux facettes latérales, et la partie postérieure tronquée et même sinueuse. La hauteur a les 60 centièmes de l’ensemble, et le grand diamètre trans- versal est au tiers antérieur. Dessus peu convexe, obtus et sur- baissé en avant ; de ce point s’élevant en pente déclive jusque près du sommet, qui est excavé; la courbe se relève de nou- veau et se continue en pente jusqu’à l’aréa anale coupée oblique- ment. Le sommet est environ au milieu ; le pourtout obtus offre sa plus grande saillie à la base. Dessous très-plat, excavé autour de la bouche, à peine renflé à la région médiane postérieure, où se voient, en arrière, quelques saillies coniques. Sillon antérieur très-large et profond partout. Bouche transverse, placée en avaut des trois quarts antérieurs. ÆAnus ovale longitudinale- ment , placé à la partie supérieure d’une large aréa bordée de saillies. Ambulacre impair aussi large que les autres; zones assez larges, formées de paires de pores obliques, séparées par une saillie; les pores sont allongés et inégaux. Ambula- cres pairs presque égaux, très-larges, très-prefonds et pres- que droits, dont les zones sont plus larges que leur intervalle. Les pores sont inégaux, bien plus longs en dehors, tous très- allongés, réliés entre eux par un sillon. On remarque au-dessus de chaque paire une ligne de petits tubereules. Les tubercules sont très-petits et très-écartés à la surface de la coquille ; ils sont bien plus gros en dessous. Le faciole est large et presque mar- £inal autour de la coquille, arrondi en avant et en arrière, si- vueux sur les côtés, TERRAINS CRÉTACÉS, 259 Rapports et différences. Par sa forme déprimée, par ses longs ambulacres peu inégaux, cette espèce se rapproche de l'A. cu- bicus, mais elle est bien plus déprimée ; à ambulacres et sillon bien plus larges ; sa bouche est moins antérieure, son dessous plus plat et tous les détails différents. Localité. M. de Sauley, à qui la science doit des travaux si importants sur le Levant, a recueilli cette espèce au mont Liban. Nous la croyons du 22° étage sénonien ou de la craie blanche, d’après les Ammonites rencontrées dans les mêmes couches. Explication des figures. PI. 890, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté opposé ; fig. 6, ambulacres grossis ; fig. 7, zone de l’ambulacre impair grossie ; fig. 8, zone de l’am- bulacre pair antérieur grossie. De notre collection. N° 2190. Hemrasrer nucuLA, Desor, 1847. PI. 891. Hemiaster nucula, Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 122. Modèles S 86. Dimensions. Largeur, 20 millimètres. Par rapport à la lar- geur : longueur totale, 95 centièmes ; hauteur, 76 centièmes. Coquille très-renflée, plus large que longue, tronquée en avant et en arrière, non sinueuse en avant, dont la hauteur a les 76 centièmes de la largeur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus très-convexe, très arrondi en avant, et s’é- levant eusuite, mais très-peu, jusqu’en arrière du sommet, où se trouve la partie la plus élevée. La courbe s’abaisse ensuite jus- qu’à l’aréa anale tronquée verticalement. Le sommet est à peu près au milieu. Le pourtour très-convexe se trouve au milieu de la hauteur. Dessous convexe partout, mais plus à la région médiane postérieure, sans partie creusée autour de la bouche. 260 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Sillon marqué seulement à l’ambulacre. Bouche à lèvre infé- rieure très-saillante, placée en avant des deux tiers dela longueur. Anus rond, placé aux deux tiers supérieurs, à la région haute d’une aréa assez creusée. Ambulacres très-divergents, inégaux, droits et creusés en légers sillons. L’ambulacre impair étroit. Ambulacres pairs inégaux , les antérieurs un peu plus longs que que les autres ; tous étroits, lancéolés, pourvus de pores par paires écartées , obliques et conjugutes. Tubercules petits, ser- rés partout, mais plus gros en dessous. ÆFusciole large, ovale dans son ensemble, tronqué en avant, anguleux en arrière. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres par son ensemble plus large que long. Voisine de l'A. prunella par ses ambulacres et ses tubereules, elle est plus courte, plus ronde et plus élevée. Élevée comme l'H. altissimus, elle s’en distingue par sa plus grande largeur, par le pourtour de la bouche non creusé, par le manque de sillon antérieur au pour- tour, et par les ambulacres plus étroits et moins inégaux. Localité inconnue. Par ses caractères, elle paraît être de l’é- tage sénonien ou de la craie blanche. Expücation des figures. PI. 891, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de la bouche; fig. 6, le même, du côté opposé. Le moule de notre collection, … N° 2191. HEmiasTER GLOBOSUS, Desor, 1847. PI. 892. Spatangus globosus, Risso, 1825. Europe méridionale, t, 5, p. 281, n° 36. ld., Des Moulins, 1837. Études sur les Échin., p. 392, n°28. Micraster globosus, Agassiz, 1840, Cat. syst., p. 2. Modèles 5.) 27: TERRAINS CRÉTACÉS. 261 Hemiaster globosus, Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 123. Hemiaster altissimus, Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 123. Dimensions. Longueur totale, 50 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes ; hauteur, 92 centièmes. Coquille ronde, légèrement tronquée en avant et en arrière, très renflée, à peine sinueuse en avant, dont la hauteur a les 92 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est à la moitié de la longueur. Dessus très-convexe, très- arrondi et moins haut en avant, de là s’élevant en arc jusque bien en arrière du sommet, où se trouve la partie plus haute, puis s’arrondissant de ce point jusqu’à l’aréa anale, convexe et oblique. Le sommet est un peu plus en avant qu’en arrière. Le pourtour très-con vexe a son plus grand diamètre à la moitié de la hauteur. Dessous convexe partout, avec une légère dépres- sion autour de la bouche, et une partie plus saillante sur la ré- gion médiane postérieure. Sillon très-prononcé près du som- met et s’abaissant ensuite au pourtour. Bouche ordinaire, placée en avant des deux tiers de la longueur. Axus ovale longitudina- lement, placé au tiers supérieur de la hauteur, dans une aréa étroite, à peine marquée. Ambulacres inégaux assez creusés. L’ambulacre pair un peu moins large que les autres; ambulacres impairs, inégaux, les antérieurs ont près de deux fois la longueur des autres, tous divergents, lancéolés, assez creusés. Tubercules petits et serrés. Fasciole ? Rapports et différences. Par sa forme renfiée cette espèce a du rapport avec l'A. prunella, mais elle est plus large et plus haute, avec son dessus plus déclive en avant, ses ambulacres plus larges et plus excavés. Nous réunissons sous un même nom deux espèces de M. Desor, regardant l’une comme le jeunes âge de l’autre. Localité. M. Desor dit, dans son Catalogue raisonné : « Du terrain pisolitique de Saint-Mathias, Véronne. — M. Élie de 262 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Beaumont, » Or ce terrain pisolitique de l'Italie, pour M. Desor, à en juger par l’Echinocorys tuberculatus, qu'il cite dans ce terrain, est pour nous tout Simplement notre 22° étage sénonien ou craie blanche. Explication des fiqures. PI. 892, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitu- | dinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l’anus. Le moule de notre collection. N° 2192. HEMIASTER AMYGDALA, d'Orb., 1854. PI. 893, fig. 4-6. Spatangus amygdala, Gold., 1830. Pétref., 1, p.155, pl. 48. fig. 3. | Holasier amygdala, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 134. Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 269 ; étage 22°, n° 1159. Nous empruntons cette espèce à Goldfuss, qui la rapporte peut-être à tort à l'Echinus amygdala de Gmelin, figurée dans Leske, pl. 24, fig, k, à Quoiqu'il en soit, il la décrit de la ma- nière suivante : Spatangus depressiusculus, subcarinatus, postice obtusus, ca- na explanato, ambitu obovalo, vertice centrali, canalibus ambulacrorum lateralium rectis superficialibus æqualibus, ore submargilani, ano a margine remoto. Goldfuss indique que c’est un moule siliceux rencontré aux en- virons d’Aix-la-Chapelle. Pour ne rien changer au genre, nous avions l'intention de placer, comme M. Agassiz, cette espèce parmi les Holaster, mais nous croyons qu'elle ne peut y rester ; car les ambulacres interompus sur une coquille, ne le sont pas dans le moule, comme on peut en juger par les moules siliceux du Micraster coranguinum et des Hemiaster. Nous croyons même qu’elle doit être classée dans le genre Æemiaster, par la forme du sommet qui indique des plaques génitales et ocellaires, non sur la même ligne, mais bien groupées. TERRAINS CRÉTACÉS, 263 Explication des figures. PI. 893, fig. 4, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus; fig. 5, la même, grossie; fig. 6, profil longitudinal. Copies des figures données par M. Goldfuss. N° 2193. HEMIASTER RANA, Desor, 1847. PL. 893, fig. 7,8. Brissus rana, Forbes, 1846. Trans. géol. Soc. Lond., vol. VII, p. 161, pl. 19, fig. 5. Hemiaster rana, Desor, 1847. Cat, rais., p. 125. 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270; étage 22°, n° 1172’. (Exclus. syn.) Dimensions. Longueur totale, 38 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes ; hauteur, 72 centièmes. Coquille presque ronde, aussi large que longue, fortement sinueuse en ayant et un peu en arrière, où elle est rétrécie et tronquée, dont la hauteur a les 72 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus con- vexe, arrondi et un peu surbaissé en avant, et se continuant en courbe ascendante jusqu’au sommet, qui est en avant de la ré- gion la plus haute , postérieure , et de là s’abaissant jusqu’à l'anus, placé sur une aréa peu marquée. Le pourtour arrondi offre la plus grande convexité près de la base. Sillon antérieur étroit et assez profondement creusé, et se continuant du sommet à la bouche. Ambulacre impair avssi large que les autres, placé dans le sillon. Æmbulacres pairs étroits, allongés, assez forte- ment creusés, inégaux, les antérieurs d’un quart plus longs, formés de pores conjugués par zones étroites. Fasciole arrondi en avant, un peu sinueux sur les côtés. Rapports et différences. Par sa forme arrondie, aussi longue que large, et ses ambulacres étroits, cette espèce se rapproche de l'A. Verneulli, mais elle est bien plus arrondie. Nous y 96/4 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, avions rapporté à tort notre Wicraster sexangulalus, qui est bien différent. Localité. M. Cunliffe l'a découverte aux environs de Pondi- chéry, avec beaucoup d’autres fossiles que nous rapportons à notre 22° étage sénonien ou craie blanche. Explication des figures. PI. 893, fig. 7, coquille, vue en des- sus, de grandeur naturelle ; fig. 8, profil longitudinal. Copie des figures données par M. Forbes. N° 2194. HEMIASTER BUCARDIUM, Desor, 1847. PI. 894. Spatangus lusardium, Goldfuss, 1829. Petrel., p. 157, pl. 49, fig. 1. Hemiaster brcardium, Desor, 1847. Cat. raisonné, p. 123. 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270. Étage 22°, n° 1176. Dimensions. Longueur, 50 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes ; hauteur, GO centièmes. Coguille ronde, aussi large que longue, élargie et sinueuse en avant, rétrécie et tronquée en arrière, dont la hauteur a les 60 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus arrondi et un peu tronqué en avant jusqu’à la région supérieure peu élevée, à sommet concave, dont la grande hauteur est en arrière, formant une courbe presque plane, jusqu’à l’aréa anale tronquée verticalement. Le sommet est très-excentrique en avant ; le pourtour tronqué et obtus offre son grand diamètre au milieu de la hauteur. Dessous plat. Séllon antérieur peu profond, mais marqué du sommet à la bouche. Bouche transversale, placée en avant des deux tiers antérieurs. Anus ? Ambulacre impair plus étroit que les autres. Ambulacres pairs profonds, très-inégaux, les antérieurs larges, deux fois aussi longs que les postérieurs, T'ubercules ? Fasciole ? | Rappcrts et différences. Cette espèce, décrite sous le nom de TERRAINS CRÉTACÉS, 265 Spatangus bucardium par M. Goldfuss, a été réunie par M. De- sor à l'espèce que nous avons appelée Aoulinsanus ; mais elle s’en distingue par son ensemble arrondi, par sa hauteur bien moins grande, par sa forme plus plane en dessus, plus tron- quée en avant, par son sommet excentrique en avant. Il suffit, du reste, de comparer les figures pour s’assurer que ce ne peut être la même espèce. M. Desmoulins la réunit à tort à l’ÆZ. Par- kinsoni. Localité. Goldfuss l'indique à Aix-la-Chapelle, où nous ne connaissons que le 22° étage : sénonien ou de la craie blanche. Explication des figures. PI. 894, fig. 1, moule intérieur de grandeur naturelle ; fig. 2, le même, en dessous ; fig. 3, profil longitudinal. Copie des figures données par M. Goldfuss. N° 2195. HEMIASTER PARASTATUS, Desor. PI. 894, fig. 4. Sparangus parastatus, Morton, 1834. Synopsis, p. 77 ; pl. 8, fig. 21. Hemiaster parastatus, Desor, 1847. Cat. rais. p. 141. 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270 ; étage 22°, n° 1178. Dimensions. Longueur, 35 millimètres. Par rapport à la lon- gueur : largeur, 85 centièmes. Coquille cordiforme, un peu plus longue que large, convexe, élargie et sinueuse en avant, rétrécie et acurgÿpée en arrière. Le sommet est excentrique en arrière ; le sillon antérieur large et profond. Ambulacre impair plus large que les autres. Ar:bula- cres pairs lancéolés, droits, exca vés, les antérieurs d’un tiers plus long que les postérieurs. Par la description qui précède on peut juger qu’on ne connait encore que bien imparfaitement cette espèce, que dès lors nous ne pouvons comparer sérieusement aux autres. VE. 22 266 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Localité. Elle est propre à la craie de Prairie-Bluff, province d'Alabama, aux États-Unis. Nous ja rapportons avec certitude à notre 22e étage sénonien ou craie blanche. di Explication des figures. PI. 894, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus. Copie de la figure donnée par M. Morton. N° 2196. HEMIASTER EXPANSUS, Desor, 1847. PI, 895, fig. 1, 2. Brissus expansus , Forbes, 1846. Trans. geol. Soc. 1., vol. VIL, fig. 160; pl. 19, fig. 7. Hemiaster expansus, Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 125. Dimensions. Longueur totale, 66 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes ; hauteur, 53 centièmes. Coquille presque ronde, déprimée, aussi large que longue, fortement sinueuse en avant, rétrécie et échancrée en arrière, dont la hauteur a les 53 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu de la longueur. Dessus peu convexe, arrondi et surbaissé en avant, la courbe se conti- nuant en montant jusqu’au somiet où se trouve le point le plus haut et de là s’abaissant jusqu'a l’aréa anale convexe, Sillon très creusé et étroit, prononcé du sommet à la bouche. Ambu- lacre impair aussi large que les autres. Ambulacres pairs étroits, allongés, fortement creusés, très-inégaux, les anté- rieurs presque double plus longs que les autres. Fasciole coupé carrément en avant, très-sinueux sur les côtés, tronqué en arrière. Rapports et différences. La forme arrondie et déprimée de cette espèce la distingue facilement de la précédente avec la- quille elle a des rapports. Localité. À Pondichéry, avec la précédente , découverte par M. Cunliffe. TERRAINS CRÉTACÉS. 267 Explication des figures. PI. 895, fig. 1, coquiile de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, profil longitudinal réduit de la même espèce. Copie des figures données par M. Forbes. N° 2197 HEMIASTER INŒQUALIS, Desor, 1847. PI. 895, fig. 3,4. Brissus inæqualis, Forbes, 1816. Trans, geol. Soc., vol. VII p. 160, pl. 19, fig. 6. Hemiaster inæqualis, Desor, 1847. Cat. raisonné, p. 125. Dimensions. Longueur totale, 47 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes ; hauteur, 60 centièmes. Cette espèce nous montre la même forme que l’Æ. cxpansus, mêmes ambulacres, mêmes dispositions générales des parties seulement elle est un peu plus haute, son sillon paraît plus large, sa région postérieure non trouquée. Ce sont les seuls ca- ractères différentiels qui ressortent des figures de M. Forbes. Nous les sisnalons tout en pensant que l'A. inæqualis pourrait bien n’être que le jeune de l'A. expañsus. Localité. Avec les deux espèces précédentes, aux environs de Pondichéry. Explication des figures. PI. 895, fig. 3, coquille de grandeur naturelle vue en dessus ; fig. 4, la même, offrant le profil lon gitudinal, Copie des figures données par M. Forbes. N° 2198. HEMIASTER LACUNOSUS, d'Ofrb., 1854. PI. 896. Spatangus lacunosus , Goldfuss, 1829. Petref,, p: 158, pl. 49, fig. 3 (excel. syn.). S. crassissimus (pars) , Desmoulins, 1847. Études sur les Ech., p. 394 (excel. syn.). Hemiaster amplus, Desor, 1847. Cat. rais,, p. 123. 268 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Id., d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 270. Étage 22°, n° 1175. Dimension. Longueur totale, 58 millimètres. Par rapport à Ja longueur : largeur, 98 centièmes ; hauteur, 71 centièmes. Coquille ovale, un peu plus longue quelarge, convexe, élargie et à peine sinueuse en avant, un peu rétrécie et arrondie en ar- rière, dont la hauteur a les 75 centièmes de Ja longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus très- convexe, arrondi en avant, et s’élevant ensuite en are jusqu'au sommet, où se trouve la plus grande hauteur, et de ce point en s’abaissant jusqu'à l’aréa anal très-échancré. Le sommet est excentrique en arrière ; le pourtour arrondi offre sa plus grande convexité au tiers inférieur. Dessous convexe, surtout au milieu. Sillon antérieur profond près du sommet, puis s’effaçcant près du bord. Bouche transverse, placée aux quatre cinquièmes an- térieurs. Ænus ovale, longitudinalement, Ambulacre impair aussi large et plus long que les autres. Æmbulacres pairs forte- ment creusés, très-inégaux, les antérieurs deux fois et demie plus longs que les postérieurs, flexueux en avant. Tubercules très- petits, épars et très-serrés en dessus, beaucoup plus gros en dessous. Ceux de l’écusson médian sont excentriques dans leur scrobicule ; les autres sont crénelés. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche de la forme de l'A. Koninckanus , mais elle s’en distingue par son ensemble plus déprimé, par son aréa anal plus échancré , et enfin par ses ambülacres bien plus inégaux et plus flexueux. Histoire décrite par Goldfuss sous le nom de Spatangus lacu- nosus. M. Desor a cru devoir changer ce nom en Amplus, parce que ce n’était pas l'Echinus lacunosus de Linné ni celui de Parkinson; mais, dès l'instant qu'il le placait dans le genre Hemiaster et qu’il n'existait pas d’autre espèce du nom de ZLa- cunosus dans ce genre, il convenait de lui conserver cette déno- mination, que nous lui restituons aujourd’hui, TERRAINS CRÉTACÉS. 269 Localité. Goldfuss l'indique de la craie d’Aix-la-Chapelle, et de Quedlimbourg dépendant de notre 22° étage sénonien ou de la craie blanche. Ses caractères nous feraient craindre que cette espèce ne füt pas des terrains crétacés ; c’est done avec doute que nous la placons ici. Explication des figures. PI, 896, fig. 1, coquille de grandeur . naturelie, vue en dessus; fig. 2, la même, en dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4 et 5, tubercules du dessus grossis; fig. 6, tubercules du centre en dessous grossis ; fig. 7, tubercu- les latéraux du dessous. D'après M. Goldfuss. Genre PERIASTER, d'Orb., 1854. Spatangus (pars) auctorum ; Schyzaster (pars), Agassiz. Caractères. Avec tous les caractères extérieurs d'appareil gé- néral et ocellaire, de bouche, d’anus, d’ambulacres, de forme gé- nérale des trois genres précédents. Celui-ci est caractérisé prin- cipalement par son fasciole, qui, tout en étant péripétale, com- me dans le genre Æemiaster, offre de plus sur les côtés une branche de plus qui se détache du fusciole péripétale , vis-à-vis de l’ambulacre pair antérieur, et vient passer bien au-dessous de l'anus. Le sillon antérieur est peu creusé, et ses pores ne sont pas surmontés de côtes verticales. Tubercules épars, inégaux, espacés. Rapports et différences. Par son fasciole péripétale entier, pourvu d’une branche latérale qui vient passer sous l’anus, ce genre se distingue nettement de tous les genres précédents. Il se rapproche par ce même caractère du genre Schyzaster, mais en diffère par son fasciole superficiel, et non dans un sillon, par ce fasciole entourant de moins près les ambulacres; par son sillon intérieur non profondément creusé et non pourvu lattéralement de sillons transverses, comme dans les Schyxaster ; par une 270 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. forme non oblique, et par des tubercules inégaux et non serrés en dessus. Ce genre ainsi circonserit appartient aux terrains crétacés et tertiaires, et se trouve vivant dans les mers chaudes et froides. Voici du reste les noms des espèces de ces derniers terrains que pous rapportons. 1° Periaster fragilis, d’Orb., 1855. Brissus fragilis, Dub. et Kor., Zool. Bidr., p. 280, pl. 10, fig. 47, 49. Schyzaster fra- gilis, Agassiz, 1847, Cat: raisonné, p. 128. Vivant, des côtes de Finmark, dans les grandes profondeurs. Découvert par M. Lo- ven, de Stockholm. 20 Periaster gibberulus, 'Orb., 1855. Savigny, Descript. de l'Égypte zool., pl. 7, fig. 6. Schizaster gybberulus, Agassiz, 1847. Catalogue raisonné, p. 128. Vivante, de la mer Rouge. M. Lefebvre. 3° Periaster Cubensis, d'Orb., 1855. :Schyxaster Cubensis, Agass., 1847. Cat. raisonné, p. 128. Fossile de l’étage contem- porain de l'île de Cuba, rapporté par M. de la Sagra. Résumé géologique. Nous connaissons aujourd’hui, des terrains crétacés, quatre - espèces fossiles ainsi réparties : les Periaster elatus, undulatus et conicus de l'étage cénomanien. Les trois sont du bassin py— rénéen , mais le P. undulatus se trouve encore dans le bassin anglo-parisien. Le P. oblongus a été recueilli en Égypte, au mont Garèbe, dans l’étage turonien, avec de nombreuses Radiolites. N° 2199. PERIASTER ELATUS, d’'Orb., 1858. PI. 897. Spatangus elatus, Des Moulins, 1837. Études sur les Éch., p. 406. TERRAINS CRÉTACÉS. 271 Hoemiaster elatus, Desor, 1847. Catal. rais., p. 123. Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 178, n° 637. Dimensions. Longüeur totale, 31 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 97 centièmes ; hauteur, 80 centièmes. Coquille très-haute, un peu anguleuse, presque aussi large que longue, non échancrée en avant, un peu acuminée en ar- rière, dont la hauteur a les 80 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est un peu en arrière de la moitié, Dessus très-convexe,obtus en avant,et s’élevant beaucoup de suite en courbe presque inclinée, jusqu’en avant du sommet où se trouve la partie la plus haute, qui se continue horizontalement ensuite jusqu’à l’aréa anale très-excavée et évidée. Les parties interam- bulacraires s'élèvent comme autant de hautes collines entre les ambulacres. Le sommet est excentrique en arrière. Le pourtour, presque anguleux, offre sa plus grande convexité à la base. Des- sous presque plat, seulement un peu bombé à la région médiane postérieure et excavé autour de la bouche. Sillon antérieur peu creusé et marqué seulemenent jusqu’à la hauteur des ambula- cres. Bouche bilabiée, placée en avant des deux tiers antérieurs. Anus ovale longitudinalement, placé au sommet d’une aréa très- prononcée, entourée de saillies coniques. Ambulacre impair plus étroit que les autres, formé de paires de pores espacées. Chacune a deux pores rapprochés, obliques, avec un fort tuber- cule au milieu. Ambulacres pairs, profonds, très-divergents, assez larges, un peu inégaux, les antérieurs ayant un tiers de plus long, formés de zones plus larges que l'intervalle qui les sépare, composés de pores allongés et conjugués transversale- ment. Tubercules épars, éloignés les uns des autres, très-inégaux, s’augmentant des régions postérieures aux antérieures, et des supérieures aux inférieures. Fasciole arrondi en avant, sinueux sur les côtés et en arrière. La branche latérale s’abaissant brus- quement pour passer sous l’anus. 272 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Par sa forme élevée, cette espèce se distingue bien nettement des autres. Elle a été décrite comme Spatangus par M. Des Moulins. M. Desor l’a placée dans le genre Hemiaster ; mais nous y avons découvert un fasciole latéral qui empêche de la conserver dans ce geure, et nous la placons dans celui des Periaster. Localité. Nous l'avons recueillie, dans le 20e étage cénoma- nien, à Rochefort, à Fouras, à Charras, à l’Ile Madame (Cha- rente-Inférieure), où elle est peu commune. Explication des figures. PI. 897, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, du côté de la bou- che; fig. 6, le même, du côté de l’anus; fig. 7, ambulacre grossi ; fig. 8, pores de l’ambulacre impair, grossis ; fig. 9, pores des ambulacres pairs antérieurs, grossis. De notre collec- tion. N° 2200. PERIASTER UNDULATUS, d'Orb., 1854. PI. 898. Micraster undulatus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Id., Agassiz et Desor, 1847. Catal. rais., p. 130. Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 177, n° 635. Dimensions. Longueur totale, 51 millimètres. Par rapportà la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 63 centièmes, Coquille un peu polygone, presque aussi large que longue, sinueuse en avant, tronquée en arrière, dont la hauteur a le 63 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est un peu en avant de la moitié. Dessus convexe, arrondi en avant, puis s'élevant de ce point par une courbe jusqu'a sommet légèrement creusé, puis s'élevant encore en arrière © se trouve la partie la plus haute, jusqu’à l’aréa anal tronqu obtusement. Le sommet est presque au milieu. Le pourtou .TERRAINS CRÉTACÉS. 273 arrondi offre sa partie la plus convexe près de la base. Dessous un peu convexe, surtout à la région médiane postérieure, creusée autour de la bouche. Sillon antérieur large, mais peu profondé- ment creusé de la bouche au sommet. Bouche transversale, pla- cée en avant des deux tiers antérieurs de la longueur. Anus ovale longitudinalement, placé à la partie supérieure d’une aréa peu marquée. Ambulacre impair moins creusé que les autres, aussi large, formé de pores par paires rapprochées. Les deux pores obliques avec une saillie entre les deux. Ambulacres pairs profonds, étroits, presque égaux, longs, formés de zones moins larges que leur intervalle, dont les pores conjugués sont sous la forme d’une virgule transverse. T'ibercules épars, inégaux, gros- sissant d’arrière en avant, et du dessus au dessous. Fasciole cernant de loin les ambulacres, arrondi en avant, sinueux sur les côtés et rétréci en arrière. La branche latérale prend au coude de côté, et en s’ondulant vient passer sous l’anus. Rapports et différences. Cette espèce a été indiquée, par ‘M. Agessiz, sous le nom de Micraster, mais nous y avons re- connu un fasciole péripétal et une branche latérale, ce qui ne permet pas de la conserver dans ce genre. Nous en avons sous les yeux vingt échantillons de divers âges, qui nous ont démon- tré que les jeunes sont plus hauts et un peu moins larges. Localité. Nous l'avons recueilli dans le 20° étage : cénomanien, à l'Ile d'Aix, à l’Ile Madame, à Fourras, au port des Barques (Charente-Inférieure) ; à Lamnay, près de Vibraye (Sarthe). Explication des fiqures. PI. 898, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil lon- gitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l’anus; fig. 6, ambulacres grossis; fig, 7, pores de l’ambulacre impair ;; fig. 8, pores de l’ambulacre pair. De notre collection. VL. 23 27h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2201. PERIASTER CONICUS, d'Orb., 1854. PI. 899. Hemiaster Fourneli (pars), Desor, 1847. Cat. rais., p. 128. (Non Hemiaster Fourneli, Desor. Voy. n° 2175.) Dimensions. Longueur totale, 36 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 68 centièmes. Coguille oblongue, ovale, plus longue que large, sinueuse en avant, tronquée en arrière, dont la hauteur a les 68 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal est à la moitié. Dessus élevé, conique, obtus et presque anguleux en avant, d'où il s'élève en pente droite, oblique jusqu’au som- met, où se trouve la partie la plus haute, Il s’abaisse ensuite, en pente très-déclive, à l’aréa anale coupée très-obliquement. Le sommet est au centre ; le pourtour est anguleux à la base. Des- sous presque plat, seulement plus convexe à la région médiane postérieure. Séllon très-évasé et peu profond, s'étendant de la bouche au sommet. Bouche ordinaire, placée au quart antérieur de la longueur. Anus ovale, placé au sommet d’une arréa creu- . sée surtout en haut. Æmbulacre impair étroit, placé dans le sil- Jon. Ambulacres pairs allongés, creusés, étroits, les antérieurs plus longs que les postérieurs. Zones formées de pores allongés transverses. T'ubercules inégaux, épars et distants, plus gros en dessous. Fasciole peu marqué, à branche latérale droite. Rapports et différences. Cette espèce a beaucoup de rapports avec le P. oblongus, mais elle s’en distingue nettement par sa plus grande hauteur, son profil représentant un cône tronqué au sommet, par son pourtour plus anguleux, ses pentes laté- rales droites, et enfin par son sommet au milieu au lieu d'être excentrique en avant. Elle est aussi d’un autre étage géologique. TERRAINS CRÉTACÉS. 275 Elle a été confondue par M. Desor, avec l’Hemiaster Fourneli, dont elle représente son type de Gourdon (Lot), modelé, n° 777, avec étiquette de sa main. Elle en diffère, comme on le voit, même par des caractères génériques. Localité. Nous en avons trois exemplaires sous les yeux, re- cueillis par M. d’Archiac, dans notre 20° étage cénomanien, deux de Gourdon (Lot), l’autre de Soubise (Charente-Inférieure), dans le banc à Osfrea Columba. Explication des figures. PI. 899, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, dessus grossi; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudi- nal; fig. 5, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 6, le même, du côté de l'anus; fig. 7, ambulacres grossis. De la col- lection de M. d’Archiac. N° 2202. PERIASTER OBLONGUS, d'Orb., 1854. PI. 900. Hemiaster Fourneli (pars), Desor, 1847. Cat. rais., p. 128. (Non Hemiaster Fourneli Desor. Voy. n° 2175.) Dimensions. Longueur totale, 31 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 64 centièmes. Coquille oblongue, polygone, beaucoup plus longue que large, élargie, sinueuse et tronquée en avant, rétrécie et obtuse en arrière, dont la hauteur a les 64 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal se trouve aux trois cin- quièmes antérieurs. Dessus déprimé, arrondi en avant, et s’ar- rondissant ensuite en arc jusqu’à l’aréa anale coupée très-obli- quement. Le sommet est excentrique en avant. Le pourtour est un peu anguleux et offre sa plus grande convexité à la base. Dessous peu convexe, cependant plus renflé à la région mé- diane postérieure. Sillon large et peu profond, se continuant de la bouche au sommet. Bouche transverse, placée en avant du 276 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. tiers antérieur. Anus ovale longitudinalement, placé au sommet d’une aréa assez prononcée. Ambulacre impair plus large que les autres. Les zones sont étroites, formées de pores oblougs, obli- ques, séparés par un bourrelet saillant. Ambulacres pairs al- longés, peu creusés, étroits, les antérieurs à peine plus longs que les postérieurs, formés de zones plus larges que l’intervalle qui les sépare. Les pores sont très-allongés, obliques. Les tu- bereules espacés sont médiocres, et grossissent des supérieurs aux inférieurs. Le fasciole est étroit, peu marqué, représentant un quadrilatère, la bande latérale, assez rapprochée de l’autre, est droite et passe bien au-dessous de l'anus. Rapports et différences. Cette espèce a été confondue, par M. Desor, avec l'Æemiaster Fourneli (c'est son type égyptien), dont il a la forme générale extérieure, cependant il s’en distin- gue par l’aréa anal coupée obliquement, par son sommet excen- trique en avant, par sa base plus anguleuse, et surtout par un fasciole pourvu latéralement d’une branche sous-anale. Elle se rapproche un peu du Periasler undulatus, tout en s’en distin- guant par sa forme plus oblongue, par son fasciole moins sinueux, et les pores des ambulacres pairs bien plus longs. Localité. M. Lefebvre l’a recueillie , avec des Radiolites, au mont Garèbe, près de Suez (Égypte) ; dans des calcaires que, d'après ses fossiles, nous rapportons à notre étage turonien. Explication des fiqures. PI. 900, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de la bou- che; fig. 6, le même, du côté de l'anus ; fig. 7, ambulacres grossis ; fig. 8, zone de l'ambulacre impair, grossie ; fig. 9, zone des ambulacres pairs antérieurs grossis. De la collection zoolo- gique du Museum, Communiqué par M. Valenciennes. TERRAINS CRÉTACÉS. 277 Genre Pertcosmus, Agassiz, 1847. Spatangus, auctorum. Caractères. Appareil génital et ocellaire eomme dans les autres genres de la famille. Bouche bilabiée transverse, placée comme dans les deux genres précédents ; l'anus a aussi la même disposition , ainsi que les ambulacres. Le fasciole est marginal, très-étroit, et fait le tour de la coquille, sur le pourtour, en pas- sant sous l'anus. Rapporis et différences. Ce genre, avec tous les caractères extérieurs des #emiaster, s’en distingue par son fasciole qui, au lieu de circonscrire les ambulacres, en passant au-dessus de l'anus, fait le tour de la coquille, au pourtour, et passe au-des- sous de l'anus. Les espèces de ce genre avaient été classées parmi les Micras- ler par M. Agassiz; mais lorsque M. Desor en sépara les Æ/e- miasler, il sépara aussi, comme sous-genre, les Pericosmus, dont il donne trois espèces, l’une du pisolitique, peut-être de la craie et de notre étage sénonien ; les deux autres du 22° étage falunien. N° 2203. PERICOSMUS BREVISULCATUS, Agassiz, 1847. PI. 901. Micraster brevisulcatus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 2. Mo- dèlesS 2. Hemiaster brevisuleatus, Desor, 1847. Catal. rais., p. 126. Id., d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 329. Étage 24e, n° 582. Dimensions. Longueur totale, 46 mill. Par rapport à la lon- gueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 45 centièmes. Coquille ovale, cordiforme, très-déprimée, plus longue que 278 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. large ; fortement sinueuse et bien plus large en avant ; rétrécie en arrière, dont la hauteur a les 45 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus conique, très-déprimé et obtus en avant, de là s’élevant jusqu’au sommet, où se trouve la plus grande hauteur, et s’abaissant ensuite en une courbe jusqu’à l’aréa anal, très-déprimé et tron- qué. Le sommet esten avant de la moitié. Le pourtour obtus et anguleux se trouve à la base. Dessous assez plat, évidé autour de la bouche, et légèrement saillant en arrière sur la région mé- diane. Sillon antérieur très-large, mais peu profond. Bouche placée au quart antérieur. Anus ? Ambulacres assez égaux. L’am- bulacre impair peu marqué. Æmbulacres pairs larges, courts, égaux, creusés en dessous. T'ubercules et fasciole inconnus. Rapports et différences. M. Agassiz avait classé cette espèce dans le genre Micraster, où elle pouvait très-bien rester ; mais en 1847 M. Desor l’a placée dans ses Æemiaster, et M. Agassiz dans son sous-genre Pericosmus. Nous ne savons pas dans le- quel de ces trois genres elle devra prendre place définitivement, car cela dépend de la forme du fasciole, qui nous est inconnu. Nous ne le placons donc ici que d’après l’autorité de M. Agassiz | et non d’après nos observations. Localité. M. Agassiz l'indique du pisolitique de Montecchio- Maggiore, qui est pour nous notre étage sénonien ou de la craie blanche. Explicution des figures. PI, 901, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitu- dinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche; fig. 5, le même, du côté de l’anus. (Nous ferons remarquer que nous n'avons pas vu de fasciole, et que celui des figures 1, 8, 4, 5, est du fait du dessinateur, et doit être consideré comme nul}. Le moule de notre collection, TERRAINS CRÉTACÉS, 279 Supplément à la famille des Spatangidées. À la famille des Spatangidées (p. 148), nous avons donné comme distinguant plus particulièrement cette famille des Echi- nobrissidées , indépendemment des autres, lies caractères sui- yants : Des cinq ambulacres, l’antérieur est toujours très-diffé- rent des autres par sa forme et ses pores. C’est en effet le carac- tère le plus constant et le plus tranché qu’on puisse assigner, puisque dans tous les genres de la famille des Echinobrissidées, les eing ambulacres sont identiques de formes et composés de pores semblables à tous les ambulacres. Mais en étudiant les genres placés par M. Agassiz dans son groupe des Vucleolides (nos Echinobrissidées), nous n'avons pas été peu surpris en découvrant que deux genres de cet auteur, placés dans ce groupe présentent encore le même caractère d’avoir deux sortes d’am- bulacres ; l’impair étant non-seulement différent des autres par sa forme, mais ayant encore, comme chez les Spatangidées, des pores différents de ceux des autres ambulacres. Comme ce ca- ractère nous paraît plus important que les sillons du dessous, ou la présence de légers bourrelets en dessous, nous ne balancons pas un instant à les placer dans la famille qui nous occupe, Voici comment nous divisons ces genres. A, une paire de pores à chaque zone de l’ambulacre impair. b, sommet convexe, sans saillie. Asterostoma. b b, sommet saillanti en massue. Claviaster., B, deux paires de pores à chaque zone de | lambulacre impair. Archiucia. Genre ASTEROSTOMA, Agassiz, 1847. Caracières. Bouche subpentagonale, transverse, non labiée, placée au centre, un peu plus en avant qu’en arrière, d’où par- tent cinq sillons qui correspondent aux ambulacres. Anus pos- térieur marginal, Ambulacres grands, subpétaloïdes, inégaux : 280 PALÉONTOLOGIE FRANGAISE. l’'ambulacre impair, non dans un sillon, formé de très-petits pores simples, par paires régulières. Les ambulacres pairs superficiels longs, ne se rétrécissant qu’au pourtour , formés de gros pores simples, égaux. Tubercules rares espacés. Rapports et différences. Ce genre se rapproche, par sa forme, par sa bouche pentagonale, et ses ambulacres subpétaloïdes, des Echinospatangus ; maïs il s’en distingue nettement par les cinq sillons inférieurs qui entourent la bouche, par le manque de sillons antérieurs en dessus, par ses ambulacres plus longs, ré- trécis seulement au pourtour. M. Agassiz, tout en ayant reconnu le caractère de l’ambula- cre impair différent. des autres, le place dans sa famille des Cassidulides, à côté des Conoclypus, sans doute par suite de sa forme renflée. Nous croyous qu’il doit prendre place près des Echinospatangus dans notre famille de Spatangidées. Une seule espèce est connue, mais sans localités. N° 2204, ASTEROSTOMA EXCENTRICUM, Agassiz, 1847. PI. 906, 907, 908. Asterostoma excentricum, Agass,, 1847, Cat. rais., p. 110. Dimensions. Longueur totale, 103 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 83 centièmes ; hauteur, 57 centièmes. Coquille ovale, plus longue que large, élargie en avant, un peu acuminée en arrière, dont la hauteur a 57 centièmes de la longueur , et dont le grand diamètre transversal se trouve au milieu. Dessus convexe, arrondi en avant moins convexe en arrière, Le sommet est au tiers antérieur, qui est, en même temps la région la plus haute. Le pourtour arrondi. Dessous TERRAINS CRÉTACÉS, 281 plat, avec ses cinq sillons qui divergent de la bouche au bord. Ambulacres subpétaloïdes. M. Agassiz met à cette espèce, p. 110, la synonymie de La- marck : Clyneaster exceniricus ; tandis qu’à sa page 108 ilrap- porte cetie même synonymie de Lamarck à son Echinolampas Kleinii (Clypeaster Kleinii de Goldfuss). Nous croyons que la véritable synonymie du Clypeaster excentricus de Lamarck s'applique à un ÆEchinolampas plutôt qu'à l’espèce qui nous occupe. Dans tous les cas, elle ne peut être rapportée aux deux espèces à la fois. Loculité. Elle est inconnue, mais la nature du calcaire dur compacte de l'échantillon annonce un terrain plus ancien que le terrain tertiaire et pourrait être crétacé, Explication des figures. PI. 906, fig. 1, grandeur naturelle, vue en dessus. PI. 907, dessous. PI. 908, fig. 1, profil longitu- dinal ; fig. 2, profil transversal. De la coliection zoologique du Museum de Paris. Communiquée par M. Valenciennes. Genre CLAvVIASTER, d'Orb., 1855. Archiacia (pars), Agassiz, 1847. Nous ne connaissons de ce genre que le sommet montrant une partie de l’ambulacre. Ce sommrt est allongé, pour ainsi dire éh massue, ce qui l’a fait rapporter par M. Agassiz au genre Archiacia. Mais en examinant avec soin les espèces du genre Archiacia de cet auteur, nous avons reconnu qu'il avait pour caractère : deux zones de paires de pores de chaque côté de l’am- bulacre impair, particularité qui avait échappé à M. Agassiz. Comme l’espèce qui nous occupe n’a au contraire, à l'ambulacre impair qu’une seule paire de pores de chaque côté, à l’ambula- cre impair, elle ne peut dès lors être classée dans le genre 4r- 13: 24 282 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, chiacia, C'est ce motif qui nous a obligé à en former un nouveau genre sous le nom de Claviaster. Rapper.s ct d{férences. Ce genre, muni d’une seule paire de pores à chaque zone de l’ambulaere impair, comme chez les Asterostoma, s’en distingue par son sommet saiilant et allongé en massue. Pouvu d’un sommet saillant, comme chez les Archia- cia, ce genre en diffère par une seule paire de pores de chaque côté de l’ambulacre impair au lieu de deux. Il diffère autant de l’un que de l’autre. Ure seule espèce encore incomplétement connue en dépend ; elle est du 21° étage turonien. N°2205. CLAVIASTER CORNUTUS, d'Orb., 1855. PI. 909, fig. 1-5. Archiacia cornuta, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 101. 1d., d'Orb., 1847. Prod. 2, p. 201. Étage 21e n° 227. Ainsi que nous l'avons dit au genre, cette espèce, dont on ne connaît que le sommet, n'appartient pas au genre Archiacia, au- quel M. Agassiz l’a rapporté, parce qu'elle n’a pas la double ligne de pores à l’ambulacre impair, qui caractérise ce genre. La forme du sommet est presque en massue, et les ambulacres paraissent se prolonger bien au delà de la partie qui nous est connue. A l'ambulacre impair ics pores sont bien plus petits, simples et par paires rapprorhées ; aux autres ambulacres les pores, également simples, sont bien plus gros. Localité. Elle est indiquée au Muséum à histoire naturelle comme des terrains crétacés du mont Sinaï, qui parait dépen- dre de notre étage turonien. Explication des figures. PI. 909, fig. 1, sommet de grandeur nalurclle, vue de côté; fig, 2, le mème, vu en avant; fig, 8,1 TERRAINS CRÉTACÉS, 283 nème, vu eu c'essus; fig. 4 ct 5, porcs grossis. De la collecticn zoologique du Museum d'histoire naturelle. Communiquée par M. Valenciennes. Genre ARCHIACIA, Agassiz, 1847. Caractères. Bouche décagonale, très-excentrique en avant, placée dans le fond d’une grande dépression ; cette bouche est entourée de cinq légers tubercules, entre lesquels se trouve une rosette de pores très peu prononcée. Souvent un léger sillon an- térieur et un autre postérieur en ‘dessous. Anus très-grand, ovale longitudinaiement, inférieur, placé près du bord externe. Sommet très-élevé, conique, excentrique en avant, placé à l’ex- trémité ou près de l’extrémité antérieure, quelquefois surplom- bant à cette partie. Ambulacres très-courts, occupant seulement le sommet. L'ambulacre impair, tout à fait différent des autres, est non pétaloide, élargi à son extrémité, composé de chaque côté de deux séries de paires de pores simples, obliques, séparés par un bourreïet. De forts tubercules scrobiculés séparent ces deux zones. Les ambulacres pairs sont subpétaloïdes, courts, formés chacun de deux zones inégales : l’une externe, formée de pores allongés transverses où obliques ; Pautre interne, de pores sim- ples. L'appareil génital est carré ou rhomboïdal, avec quatre pores génitaux prononcés. La coquille est très-mince, déprimée et très-oblique dans son ensembie et d’une farme ovale dépri- mée très-remarquable. Les tubercules sont tres-petits, excepté près du sommet, où ils sont gros. . Rapports et différences. Ce genre est anormal de toutes les manières : par sa forme extraordinaire, à sommet excentrique et saillant, par ses ambulacres très-courts, et surtout par ce singulier caractère, unique dans la famille, d'avoir deux ran- gées de paires de pores de chaque côté de Pambulacre impair. Ce caractere le distingue nettement de tous les autres genres, et 28h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de notre genre Claviastrr que M. Agassiz y avait réuni, Sa bou- che décagonale le rapprorhe des Évhinospatagus, dont il se distingue par les deux rangées de paires de pores à Fambulacre impair, par les bourrelets et les rosettes de pores de sa bouche. D’après ce que ‘nons avons dit plus haut des caractères des | Spatangidées, nous y plaçons ce singulier genre, M. Agassiz, qui ne le connaissait qu’imparfaitement, l'avait mis dans ses Nucleolides, entre les Pygurus et les Pygorhynchus. Mais la présence de l'ambulacre impair diffarent des autres que nous avons découvert dans les trois espèces de ce genre , nous fait le classer dans les Spatangidées et non avec les Nucleolides de cet auteur qui ont les cinq ambulacres semblabies. Des deux seules espèces connues de M. Agassiz, son Archiacia sandalina devient le type du genre, et son À. cornata est le type de notre genre Claviaster, n'ayant qu’une zone de paire de pores à l’ambulacre impair. Nous connaissons aujourd'hui trois espèces de ce remarquable genre, toutes les trois des terrains crétacés et de notre étage cé- nomanien, le 20° des âges du monde. Il y a plus, toutes sont du : département de la Charente-Inférieure, N° 2206. ARCHIACIA SANDALINA, Agassiz, 1849. » PI. 909, fig. 6-11. Clypeaster sandalina, d’Archiae, 18. Archiacia sandalina, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 101. (Mo- dèles n° T, 71.) Id, d'Orb., 1847. Prod., 2,p. 178 ; étage 20°, n° 643. TERRAINS CRÉTACÉS. 285 Dimensions. Longueur, 33 millimètres. Par rapport à la lon- gueur : largeur, 74 centièmes ; hauteur, 69 centièmes. Coquille un peu triangulaire, très-élevée, plus longue que large, fortement acuminée et prolongée obliquement en avant, élargie et obtuse en arrière, dont la hauteur a 69 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers pos- térieur. Dessus très-convexe, conique obliquement, de manière à ce que l'extrémité antérieure s’avance bien en avant en pointe obtuse surplombant le pourtour antérieur ; de ce pointle plusélevé, une pente déclive, un peu arquée, se continue jusqu'aux régions postérieures. Le sommet est en arrière de la saillie antérieure, placée sur la pente déclive. Le pourtour est arrondi, et sa grande convexité, sur les côtés et en arrière, se trouve jusqu’à la base. Dessous concave au milieu, et un peu en arrière, une échancrure se voit en avant, et une légère saillie sur les côtés en arrière. Bouche pentagonale, avec des indices de bourrelets et de rosettes de pores; elle est placée un peu en avant. Anus grand, ovale longitudinalement, placé sur le bord inférieur. Ambulacres très- petits, très-courts , l'impair plus large que les autres, tous dis- paraissant près du sommet. Localité. L'espèce est spéciale au 20° étage cénomanien, et non au gault qui est notre 19° étage : Albien, comme l’indi- que M. Agassiz; M. d’Archiac l’a découvert à Fourras ( Cha- rente-Inférieure). Nous en avons recueilli deux autres : Jan à Charras, l’autre au Port-des-Barques, même département, Explication des figures. PI. 909, fig. 6, grandeur naturelle ; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus : fig. 8, dessous; fig. 9, profil longitudinal ; fig. 10, profil transversal, du côté de la bou- - che ; fig. 11, le même du côté de l'anus. De notre collection. 286 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 2207. ARCHIACIA GIGANTEA, d'Orb., 1855. PI. 910, 911. Dimensions. Longueur totale, 70 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 88 centièmes; hauteur, 49 centièmes. Coguille mince, ovale, déprimée, plus longue que large, tron- quée et rétrécie en avant, large et un peu acuminée en arrière, dont la hauteur a 49 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal, est au tiers postérieur. Dessus conique obliquement. Lebord antérieur s’élève verticalement, en surplom- bart un peu jusqu’à la partie la plus élevée placée tout à fait en avant ; de là, une courbe régulière s’éiend jusqu’en arrière. On remarque en arrière et sur les côtés, une double série de lé- gères protubérances alterncs. Le sommet est placé sur le point le plus élevé, au huitième antérieur ce la longueur. Le pourtour est légèrement anguleux, et montre sa convexité à la base. bes- sous très-concave, offrant sur le bord cinq légers sinus, dont un antérieur très-marqué. Deux protubérances, une de chaque côté, se remarquent sur le point le plus large de la coquiile. Buuche excentrique comme dans le genre, placée au tiers antérieur. Anus très-grand, ovale lougitudinalement, acuminé en avant, obtus en arrière, placé tout à fait en dessous, près du bord. Aui- bulacres petits, courts, pétaloïdes. L'impair, bien plus large que les autres, a deux rangées de paires de pores simples, de chaque côté, Les ambulacres pairs sont lancéolés a zones très-inégales ; une extérieure formée de pores très-allongés, très-rapprochés, transverses ; l'autre intérieure, formée de pores simples, Tuber- cules si petits qu’à la loupe on peut à peine les apercevoir, Ils sont plus visibles en avant du sommet. L'appareil génital forme un rhomboïde irrégulier, avec deux grands pores génitaux er arrière, et deux petits en avant. TERRAINS CRÉTACÉS. 287 Rayorts et différences. Cette espèce diffère complètement de la précédente, par sa taille, par sa forme plas large, plus dépri- mée, par son sommet moins en avant, et moins excentrique, tronqué verticalement, par son bord plus anguleux, par sa bou- che plus excentrique, ete., etc. Localité. Nous l’avons recueillie dans le 20e étage cénomanien au Port-des-Barques (Charente-fnférieure) où eile paraît très- rare. Explication des figures. PI, 910, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus; fig. 2, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 3, le même du côté de l'anus; fig. 4, un côté des pores de l’ambulacre impair grossi. PI. 911, fig. 1, dessous; fig. 2, profil longitudinal ; fig. 3, appareil génital grossi ; fig. 4, partie de l’ambulacre paire grossie. De notre collection. N° 2208. ARCHIACIA SANTONENSIS, d’Archiac, 1855. PI. 912. Archiacia sanlonensis, d'Archiac, 1855, manuscrit. Dimensions. Longueur, 50 millimètres. Par rapport à la lon- gueur : largeur, 87 centièmes ; hauteur, 57 centièmes. Coquille tès-mince, de forme ovale, déprimée, plus longue que large, rétrécie, et arrondie en avant, élargie au milieu, un peu rosirée en arrière, dont la hauteur a 57 centièmes de la lon- gueur et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Des- sus obtuseme:t conique. Le bord antérieur s'élève en courbe convexe jusqu':u sommet très-obtus, arrondi, et de là forme une ligne sinueuse, en S s’abaissant jusqu’au bord. Le sommet est placé sur le point le plus élevé en avant du quart de la ÿn- ueur. Le pourtour arrondi montresa grandeconvexité à la base. D ::sous concave partout, avec une légère dépression, en avant 288 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, et en arrière. Bouche décagonale, grande, excentrique, placée au tiers antérieur. Anus très-grand, ovale longitudinalement, placé en dessous près du bord. Æmbulacres plus grands et plus étroits, à proportion, que dans l’espèce précédente ; l’impair large, non rétréci à son extrémité, formé de chaque côté de deux paires de petits pores simples, obliques, séparés par un tubercule trans- verse. Les ambulacres pairs ont deux zones inégales : l’une ex- térieure formée de pores allongés obliques, espacés, l’autre de pores simples, ronds. Tubercules très-petits partout, excepté près du sommet, et surtout en avant, où ils sont gros serobiculés, et occupent l'intervalle des deux zones de pores de l’ambulacre impair. L'appareil génilal paraît être un peu quadrangulaire. Rapports et différences. Celte espèce est voisine de l'A. gigan- tea, mais elle s’en distingue, par sa grande largeur transversale au milieu, par sa partie antérieure arrondie, par plus de hauteur, par son sominet placé au quart, et non au huitième antérieur, par son pourtour plus convexe, par les zones de pores des am- bulacres pairs obliques, plus espacés, et par son appareil géni- tal carré. Nous possedons sept échantillons de cette espèce, qui ne diffèrent pas entre eux. Localité. Elle est spéciale à l'étage cénomanien, et a été re- eueillie à Bel-Air, près de Rochefort (Charente-Inférieure), par. M. d’Archiac. Nous l'avons encore rencontré à Charras, à Four- ras, et au Port-des-Barques, même département. Nous possédons ui groupe de quatre individus réunis. Explication des figures. PI. 912, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitu- dinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 5, le même du côté opposé; fig. 6, ambulacres grossis ; fig. 7, partie de l’ambulacre impair, grossi; fig. 8, partie des ambula cres pairs, grossie. De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS, 289 Je Famille : EcaiNogrissinÆ, d’Orbigny. Appareil génital et appareil ocellaire, représentant mvaria- blement, dans leur ensemble, un groupe arrondi, composé au centre de quatre pièces génitales en contact entre elles, dont une énorme à droite, en avant, porte en arrière la plaque polypiforme ; celle-ci occupe tout le centre de l’appareil, de sorte que les trois autres, très-petites et presque carrées, viennent se joindre en dehors du cercle formé par la pre- mière ; toutes percées d’une ouverture génitale. Entre ces quatre pièces génitales, vient se placer, en arrière, une cin- quième plaque complémentaire carrée, non perforée. Plaques ocellaires triangulaires au nombre de cinq, savoir : une en avant, placée entre les deux plaques génitales antérieures ; deux latérales entre les deux paires de plaques génitales, et deux en arrière , une de chaque côté de la plaque complé- mentaire ; toutes correspondent aux sommets des ambulacres. Bouche régulière ou oblique, le plus généralement pentago- nale, excentrique en avant, pourvue ou non de bourrelets et de rosettes de pores. Anus postérieur. Ambulacres pétaloïdes ou subpétaloïdes, non circonscrits à leur extrémité, toujours égaux entre eux, et formés invariablement des mêmes pores, semblables à chaque ambulacre, dont les zones sont inégales. Tubercules mégaux, scrobiculés, souvent très-petits, placés entre des granules. Coguille généralement allongée ou ovale, mince, souvent déprimée. Rapports et différences. Cette famille diffère des Spatan- gidées, par tous les ambulacres égaux, formés de pores de deux sortes : l’ambulacre impair étant en tout semblable aux autres, et par la présence d’une plaque complémentaire, non perforée, en arrière des plaques génitales postérieures. Elle se distingue des Echinoconidées par ses ambulacres pétaloïdes, formés de pores allongés. VI. 25 290 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. M. Agassiz avait réuni, sous le nom de Cassidulides, la famille qui nous occupe, et celle des Zchinoconidées ; mais comme celle des Æchinobrissidées a toujours les ambulacres pétaloïdes et que celle des £chinoconidées a, au contraire, les ambulacres toujours formés de pores simples, et dès lors non pétaloïdes, nous avons cru devoir les séparer les uns des autres comme des familles parfaitement circonscrites, et tou- jours faciles à distinguer par leurs caractères distinctifs. Les genres appartiennent plus particulièrement aux ter- rains jurassiques et crétacés, peu {de genres remontent dans les terrains tertiaires. Nous trouvons dans la famille dix-sept genres dont voici les caractères opposables. A. Ambulacres pétaloides, anus inférieur avec rosettes et bourrelets. a. Ambulacres très-grands, arrivant près du bord. 1. Anus transverse, sans aréa; coquille ren- flée. Echinanthus. 2, Anus longitudinal, avec aréa; coquille très-déprimée. Pygurus. b. Ambulacres petits, s’arrêtant loin du bord. 1. Anus inférieur. Faujasia. 2. Anus supérieur ou marginal. X. Dessous concave. y. Anus marginal. Pygorhynchus. y y- Anus supérieur transverse. Rhynchopygus. XX. Anus supérieur, dessous plan. y. Anus rond. Cassidulus. y y. Anus allongé, vertical. Sligmatopyques. B. Ambulacres subpétaloïdes. a. Anus inférieur ou inframarginal. 1. Bouche pentagonale avec bourrelets. TERRAINS CRÉTACÉS. 291 X, Anus marginal en fente verticale ; co- quille déprimée. Botriopygus. X X. Anus inférieur, transverse; coquille renflée. Conoclypus. 2, Bouche oblique sans bourrelets. X. Anus inframarginal ovale ou triangu- laire, placé près du bord. y. Anus ovale. Pygaulus. y y. Anus triangulaire. - Caratomus. X X. Anus inférieur allongé, placé loin du bord. Amblypygus. b. Anus supérieur ou supramarginal. 1. Bouche oblique, anus allongé. Trematopygus. 2, Bouche pentagonale, régulière, X. Bouche sans rosette de pores. Echinobrissus. X X. Bouche avec rosette de pores. y. Bouche pentagonale, dans une sur- face concave. z. Bouche centrale, de forts bourrelets, coquille arrondie, Clypeus. z z. Bouche très-excentrique, faibles bourrelets, coquille oblongue. Clypeopygus. y y. Bouche allongée, dans une surface plane. Catopygus. 4 Genre. ECHINANTaUS, Breynius, 1732. Clypeaster (pars), Lamarck, 1816. Æchinolampas, Gray, 1834, Agassiz. Caractères. Appareil génital et ocellaire, peu apparent, mais semblable à ceux de la famille. Coquille peu déprimée, renflée, ovale ou subdiscoïdale, convexe en dessus, à sommet excentrique en avant, légèrement concave en dessous, autour de la bouche, où se remarquent cinq bourrelets plus ou moins saillants, séparés par des rosettes de pores très- prononcées. 292 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. La bouche est transverse, pentagonale, placée presque au mi-. lieu. L’anus est ovale, transverse, placé sur le bord inférieur, non visible en dessus. Les ambulacres sont presque pétaloïdes, très-grands, surtout très-larges, arrivant presque jusqu’au pourtour où ils se rétrécissent; leur surface médiane est ren- flée et s’élève au-dessus des zones. Leurs zones sont mégales : la plus large, en dehors, formée de pores longs transverses, l’autre, interne, formée de pores simples, souvent conjugués. Tubercules épars, très-serrés, scrobiculés. Rapports et différences. La forme de ce genre se rapproche de celle des Conoclypus, dont il a la forme des bourrelets de la bouche et les rosettes de pores, mais il s’en distingue, par ses ambulacres plus larges, renflés, pétaloïdes, par son pour- tour arrondi, par son dessous concave, et enfin par sa bouche presque centrale. Son anus est aussi transverse. Il se distingue du genre Pyqurus par sa forme plus renflée, et un aspect tout différent, comme le feront reconnaitre les figures compara- tives des deux genres. Histoire. Breynius, en 1732, en formant les genres d’Echi- noïdes si bien établis dans sonftravail intitulé : De echinis et echinitis, sive methodica echinorum distributione, schediasma. (Dissertatio physica de Polythalamiis), établit p. 59, et figure pl. 4, sous le nom d’Æchinanthus, le genre qui nous occupe. Ce nom, conservé par Gualtieri, en 1742, par Leske, en 1778, a été réuni aux Scutum de Klein en 1734. Lamarck, en 4816, Pa confondu avec ses Clypeaster. Lorsque M. Gray commença à débrouiller les genres d’Echinoïdes, en 1834, il caractérisa parfaitement le genre, mais ne se souvenant sans doute pas que cette forme animale avait été parfaitement définie et figurée un siècle avant lui par Breynius, il lui donna le nom d’£chinolampas, qu'il porte encore, ayant été conservé par M. Agassiz dans sa nouvelle classification, Comme il ne peut TERRAINS CRÉTACÉS. 293 y avoir de doutes sur l'identité des caractères des £chinanthus de Breynius, et des Æchinolampas de M. Gray, que d’un autre côté la priorité doit être religieusement conservée dans la nomenclature, si Fon ne veut pas tomber dans l'arbitraire, et dès lors dans le chaos, nous reprenons le nom d’Echi- nanthus, le plus ancien, pour le conserver au genre, nom qu'il doit maintenant conserver dans les nomenclatures bien faites. Voici les noms, par étages, de toutes les espèces du genre Echinanthus qui nous sont connues : Etage sénonien ou craie blanche (22%). Echinanthus Francii décrit plus loin. Etage suessonien ou nummulitique (24°). Echinanthus ellipsoidalis, d'Orb., 1854. Revue de z0ol., janvier 4854, p. 22. Æchinolampas ellipsoidalis, d’Archiac, Agass. et Desor. Catal. raisonné, p. 106. 1847. De Biarritz (Basses-Pyrénées), Echinanthus dorsalis, d'Orb., 1854. Revue de z0ol., p. 22. Echinolampas dorsalis, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 106. 1847. Saint-Palais (Charente-Inférieure). Echinanthus amygdala, d'Orb., 1854. Revue de z00l., p. 22. Echinolampas amygdala, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p- 106. 1847 (Egypte). Echinanthus curtus, d'Orb., 1854. Revue z00l., p. 22. Echinolampas curtus , Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 106. 1847. Environs de Vérone (Italie). Echinanthus brevis, d’Orb., 1854. Revue 7z00l., p. 22. Echinolampas brevis, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 106. 1847. D’Appenzell. Echinanthus Beaumonti, d’'Orb., 14854. Revue z0ol., p. 22. Echinolampas Beaumonti, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 107. 1847. De Véronne (Italie). M. Agassiz l'indique du terrain pysolitique; or il confond sous cette dénomination le 29% PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pisolitique de Paris, qui dépend de notre étage sénonien, et l'étage suessonien d'Italie, qu’il y rapporte à tort. Echinanthus Studeri, d'Orb., 1854. Revue z00l., p. 22. Echinolampas Studeri, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p.107. 1847. D’Appenzell. Echinanthus Escheri, d'Orb., 1854. Revue z0ol., p. 22 Echinolampas Escheri, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p.107. 1847. D’Appenzell. Echinanthus subsimilis, d’'Orb., 1854. Revue z0ol., p. 23. Echinolampas subsimilis, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 407. 4847. De Biarritz, de Saint-Palais. Echinanthus eurysomus, d’Orb., 4854. Revue zool., p. 23. ÆEchinolampas eurysomus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. D’Einsiedeln. Echinanthus politus, d’Orb., 1853. Revue z0ol., p. 22. Echinolampas politus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 106. 1847. Vérone. Etage parisien (24°). Echinanthus Blainvillei, d’'Orb., 4854. Revue z00l., p. 22. Echinolampas Blainvillei, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 106. 1847. Nice, Dordogne. l Echinanthus stelliferus, d'Orb., 1854. Revue z00l., p. 22. Echinolampas stelliferus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 106. 1847. Blaye (Gironde). Echinanthus ovalis, d’Orb., 1854. Revue z00l., p. 22. Echinolampas ovalis, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 406. 1847. Polliac (Gironde). Echinanthus similis, d'Orb., 1854. Revue z00l., p. 23. £Echinolampas similis, Agass. et Desor. Loc. sup. eit., p.407. 1847. Paris, Blaye. Echinanthus affinis, d'Orb., 1854. Revue 7z00l., p. 23. TERRAINS CRÉTACÉS. 295 Echinolampas af finis, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 107. 1847. Grignon, Laon, Courtagnon, Blaye. Echinanthus Kleinii, d’'Orb., 4854. Revue zool., p. 23. Echinolampas Kleinii, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. Bunde. Etage falunien (26°). Echinanthus scutiformis, d’Orb., 1854. Revue de z0ol., p. 28. £chinolampas scutiformis, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 107. 1847. Martigues ( Bouches-du-Rhône), Suze (Drôme), Vedenne (Vaucluse), Sommières (Gard), Roma- gneux (Ain), Nice. Echinanthus hemisphæricus, d’Orb., 1854. Revue zool., p. 23. Echinolampas hemisphæricus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 107. 14847. Dax (Landes), Saint-Jean de Royane (Drôme), Martigues (Bouches-du-Rhône). Echinanthus Laurillardi, d'Orb., 1854. Revue de z0ol., p.23. Æchinolampas Laurillardi, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 107. 1847. Bordeaux, Savone, près de Turin. Echinanthus semiglobus, d'Orb., 14854. Revue z00l., p. 23. Echinolampas semiglobus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. Dax (Landes). Echinanthus Linkii, d'Orb., 1854. Revue de z00l., p. 23. Echinolampas Linkii, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. Environs de Vienne. Echinanthus angulatus, d'Orb., 1853. Revue z00l., p. 23, Echinolampas angulatus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. Saint-Just, près Saint-Restitut, les Anglès. Etage subapennin (27°). Echinanthus Hoffmanni, d'Orb., 1853. Revue z00l., p. 23. Echinolampas Hoffmanni, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. Sicile, Palerme. 296 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Echinanthus Hayesianus, d'Orb., 1854. Revue z0ol., p. 24. Echinolampas Hayesianus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit.,: p. 108. 1847, D’Oran (Algérie), de Carthagène (Catalogne). Espèces fossiles incertaines pour leur âge géologique. Echinanthus subdorsatus, d’Orb., 1854. Revue z00l., p. 22. Echinolampas subdorsatus, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 106. 1847. Echinanthus columbaris, d’Orb., 1854. Revue z0ol., p. 23. Echinolampas columbaris, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. Echinanthus intermedius, d’Orb., 1854. Revue de z0ol., p. 23. £chinolampas intermedius, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 108. 1847. ÆEchinanthus Alberti, d'Orb., 14855. Æchinolampas Albert, Michelin, 1851. Revue z0ol., p. 91, pl. 3, fig. 1. Des Andes (Amérique méridionale) ? Espèces vivantes, dans les mers actuelles. ‘chinanthus orientalis, d'Orb., 1854. Revue z0ol., p. 21. Echinolampas orientalis, Gray, 1834, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 105. 14847. De la mer Rouge. Echinanthus Richardii, d'Orb., 14854. Revue z00l., p. 24. Echinolampas Richardii, Desmoulins, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p.105. 1847. Mers du Sénégal. Echinanthus ovatus, Leske, 1778, ap. Klein, p.194, pl. 20, tig. c, d. Æ. oviformis, d’Orb., 1854. Revue z00l., p. 241. Echinus oviformis, Gmelin, 1789. Syst. nat., 43e édit. Æchi- nolampas oviformis, Agass. et Desor. Loc. sup. cit., p. 105. 1847. Mers australes (Peron et Lesueur). TERRAINS CRÉTACÉS. 297 Résumé géologique sur le genre ECHINANTHUS. Les espèces dont les gisements sont bien connus sont au nombre de vingt-neuf, ainsi réparties dans les étages : Dans les 22e et 23e étages, sénonien, l£. Francii, du bas- sin anglo-parisien. (Nous avons réuni, dans nos leçons de 1855, les étages sénonien et danien en un seul, sous le nom de sénonien.) Dans le 24 étage, suessonien ou nummulitique, onze es- pèces, dont trois du bassin pyrénéen, les £chinanthus ellip- soidalis, dorsalis et subsimilis. Les huit autres sont du bassin méditerranéen. Dans le 25e étage, parisien, nous connaissons six espèces, dont deux, les Zchinanthus stelliferus et ovalis, sont du bas- sin pyrénéen. Deux, les Z. similis et affinis, se trouvent à la fois dans les bassins anglo-parisien et pyrénéen. L’£. Blain- villei se trouve dans les bassins pyrénéen et méditerranéen, et V£. Kleinii spécial à Bunde. Dans le 26° étage, falunien, six espèces sont connues, parmi lesquelles les£chinanthus scutiformis, Link et angulatus sont spéciaux au bassin méditerranéen. Les Z£. hemisphæricus et Laurillardi se trouvent en même temps dans les bassins py- rénéen et méditerranéen, et lÆZ. semiglobus spécial au bassin pyrénéen, Dans le 27e étage, subapennin, deux espèces spéciales au bassin méditerranéen. Trois espèces sont encore vivantes dans les diverses mers des régions chaudes. En résumé, le genre a commencé à paraître à son minimum dans le dernier étage des terrains crétacés. Il a montré son maximum de développement dans le premier étage tertiaire (le suessonien), et ensuite n’a fait que décroître jusqu’à lé- poque actuelle. VI. 26 298 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 2209. EcHiNanTaus FRANCE, d’'Orb., 1854. P1."913. Clypeaster oviformis, Defrance, 1817. Dict. des Sc. nat., 9, p. 450 (non Lam., 1816). Echinolampas Francii, Desor, 1847. Agass., Cat. rais., p. 106 (modèle R, 85). 1d., d'Orb., 1850. Prod., 2, p. 295, n° 50. Echinanthus Francii, d'Orb., 1854. Revue zool., p. 22. Dimensions. Longueur totale, 61 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 74 centièmes ; hauteur, 50 centièmes. Coquille déprimée, ovale, beaucoup moins large que lon- gue, arquée dans son ensemble, élargie et arrondie en avant, rétrécie et comme rostrée en arrière, dont la hauteur a les 50 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est près du milieu de la longueur. Dessus peu convexe, obtus et arrondi en avant, un peu rostré en arrière, Pinter- valle presque plan ou formant un are de cercle à grand rayon. Le sommet est excentrique très en avant, où se trouve la par- tie la plus convexe. Le pourtour est arrondi et pulviné. Des- sous arqué sur la longueur, excave autour de la bouche, où se voient cinq bourrelets saillants et une rosetté de pores entre chaque bourrelet. Bouche pentagone, transversale, pla- cée seulement un peu en avant. Anus ovale, transversalement placé au bord postérieur, non visible en dessus. Ambulacres assez étroits relativement, arrivant jusqu’au pourtour. Formés en dehors d’une zone large composée de pores transverses longs, et en dedans d’une zone de pores simples. Les deux conjugués. Une légère saillie dans Paire interambulacraire. Tubercules petits et serrés. Localité. M. d’Archiac a découvert cette espèce dans l'étage sénonien des environs de Sainte-Colombe (Manche). TERRAINS CRÉTACÉS. 299 Explication des figures. PI. 913, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal du côté de Panus; fig. 5, appareil génital grossi ; fig. 6, une partie d’ambulacre grossie pour montrer les zones de pores. De la collection de M. d’Archiac. %e Genre PyGURUS, Agassiz, 1840. Clypeaster (pars), Lamarck, 1816. Æchinolampas (pars), Agassiz, 1836. Pyqurus (pars), Agassiz, 1840. Caractères. Appareil génital et ocellaire peu apparent, montrant seulement les pores, comme ceux de la famille. Coquille très-déprimée, ovale, clypéiforme, ou discoïde, peu convexe en dessus, à sommet central ou peu excentrique en avant, concave en dessous. Zouche pentagonale, placée un peu en avant, en dessous, sur une partie concave. Elle est entourée de cinq gros bourrelets saillants, entre lesquels est une rosette de pores buccaux, très-prononcée et creusée. Le dessous montre invariablement cinq sillons, etjcinq saillies qui correspondent aux rosettes et aux bourrelets buccaux. Anus le plus souvent ovale, longitudinalement placé tout à fait en dessous d’une partie rostrée, saillante, et offrant autour une aréa très-prononcée. Les ambulacres sont pétaloïdes, très- grands, à fleur de test, arrivant jusqu’au bord, formés de zones larges, inégales, se rétrécissant graduellement près du bord. Ces zones sont : l’une en dehors formée de pores longs, transverses; l’autre, munie de pores simples, les deux con- jugués. Tubercules petits, serrés, scrobiculés, placés quelque- fois par lignes transverses (Pygurus Montmolini). Rapports et différences. M suffit de jeter les yeux sur le genre £chinanthus, pour s'assurer des caractères qui en distin- guent le genre Pygurus. En effet, ce dernier est toujours plus 300 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. déprimé, clypéiforme, souvent anguleux, à bords minces non renflés, et comme anguleux. Histoire, La première espèce du genre fut à tort classée par Leske, en 1778, dans le genre Zchinanthus, que Breynius avait si bien circonscrit. Lamarck, en 1816, plaça le genre parmi les Clypeaster, qui en diffèrent par des mâchoires tes- tacées. Lorsque M. Agassiz s’occupa des Oursins, il réunit d’abord les espèces au genre Æchinolampas de Gray, que Von a vu, plus haut, avoir été nommé Æ£chinanthus par Breynius. Il avait donc classé le genre qui nous occupe, absolument comme l'avait fait Leske quarante-deux années avant lui. En 1840, M. Agassiz Ôta, avec raison, les espèces déprimées et en fit son genre Pyqurus qu’il circonscrivit parfaitement, en n’y plaçant que les espèces que nous y conseryons. En 4847, lorsqu'il publia son Catalogue raisonné, de concert avec M. Desor, M. Agassiz y a ajouté de plus : 40 les Pyqurus Fau- jasii, et apicialis, qui diffèrent des Pygurus par leur des- sous plan, sans sillons ni saillies, leurs ambulacres courts et leur anus transverse sans aréa ; nous formons de ces espèces le genre Faujasia; 2 les Pyqurus obovatus, minor, et Meyeri différant des Pygurus par leur manque de sillons en dessous, par leur anus allongé placé non en dessous et non pourvus d’aréa, comme dans le genre Pygurus, mais sans aréa et se mon- trant autant en dessus qu’en dessous, ce qui n’a jamais lieu chez les Pygurus. Nous les séparons sous le nom de Botriopyqus. En Ôtant du genre Pygurus ces deux séries de formes, qui en diffèrent complétement et ont d’autres caractères, nous ne placons plus, dans le genre, que les espèces qui conservent les caractères généraux donnés plus haut. Voici les noms des espèces propres aux terrains jurassiques qui doivent maintenant rester dans le genre tel que nous le circonscrivons ; ces espèces, avec celles décrites dans les TERRAINS CRÉTACÉS. 301 terrains crétacés, complètent la monographie du genre. Pyqurus acutus, Agass., 1847. Cat. rais., p. 104. De l'étage Bajocien de Nantua (notre collection). Pygurus fungiformis, Agass., 1840. Cat. syst., p. 5. De l'étage bajocien de Bayeux. Pyqurus Michelini, Cotteau, 1852. Echinides de PYonne, pl. 5, f. 7, p. 70. De l'étage bathonien de Châtel-Gérard (Yonne). | P. depressus, Agass., 1847. Cat, rais., p. 104 (Exclus syn.). De létage callovien de Chauffour (Sarthe). De notre collection. P. orbiculatus, Agass., 1847. Cat. rais., p. 104. Æchi- nantites orbiculatus, Leske, 1778, p. 194, p. 41, f. 2. Echinus cataphractus, Brug., 1791. Encycl., p. 146, f. 3 (copie de Leske). De l'étage callovien? des environs de Mamers, de Chauftour (Sarthe). De notre collection. P. Marmonti, Agass., 1847. Cat. rais., p. 105. Laganum Marmonti, Beaudouin, Bull. de la soc. géol., vol. XIV, p. 455 (Exclus syn. et var.). De l’étage oxfordien d’Etrochey (Côte-d'Or). De notre collection. P. nasutus, d'Orb., 4847. Prod. 2, p. 26. Étage 14, n° 408. Cotteau, 4855, Echin. de l'Yonne, p. 2492, pl. 37, f.4,2. De Tonnerre? Notre collection. P. Blumenbachii, Agass., Cat. rais., p. 104. Cotteau, Échin. de PYonne, pl. 35, 36. Æchinolampas id., Koch et Dunker, 837. Beitrage ool. geb., p. 37, pl. 4, f. 1. De létage co- rallien du Waltersberg (Hanovre), de Tonnerre (Yonne). De notre collection. P. Hausmanni, Agass., 1847. Cat. rais., p. 104. Clypeaster Hausmanni, Koch et Dunker. Loc. cit., p. 38, pl. 4, f. 3. De l'étage corallien de Kleinbremen (Allemagne), de Tonnerre et de Thury (Yonne). De notre collection, 302 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. P. Icaunensis, Cotteau, 1853. Échin. de Yonne, p. 239, pl. 37, 38. Étage corallien de Bruyes (Yonne), Champlitte (Haute-Saône). De notre collection. P. tenuis, Desor, 4847. Cat. rais., p. 104. De l’étage kim- méridgien d'Oberbuchsiten (Suisse). P. Jurensis, Marcou, 1847. Agass., Cat. rais., p. 104. De l'étage portlandien de Salins (Jura), de Gray (Haute-Saône). De notre collection. Espèces qui n’appartiennent pas au genre Pyqurus. Pyqurus Faujasii, Agass., 1847. Cat. rais., p. 104. Voyez, pour cette espèce, le Faujasia Faujasii, d'Orb., n° 2219. P. apicalis, Agass., 1847. Cat. rais., p. 104. Voyez notre Faujasia apicalis, d’Orb., n° 2218. P. florialis, Agass., 1847. Cat. rais., p. 441. Voyez notre Faujasia florialis, n° 2929. P. obovatus, Agass., Cat. rais., p. 405. Voyez notre Zotrio- pygus obovatus, n° 2230. P. minor, Agass., 1847. Cat. rais., p. 105. Voyez notre Botriopyqus minor, n° 2231. P. Meyeri, Agass., 1847. Cat. rais., p. 105. Voyez notre Botriopyqus Meyeri. | - Après ces changements, il reste encore dans le genre Pygurus seize espèces, ainsi réparties dans les étages : Dans l’étage bajocien, deux espèces : le ?. acutus du bas- sin méditerranéen, le ?. fungiformis du bassin anglo-parisien . Dans lPétage bathonien, le P. Michelini du bassin anglo- parisien. Dans l’étage callovien, les P. depressus et orbiculatus du bassin anglo-parisien. Dans l'étage oxfordien, le P. Marmonti du bassin anglo- parisien. TERRAINS CRÉTACÉS. 303 Dans l’étage corallien, les P. Zcaunensis et Hausmanni des bassins méditerranéen et anglo-parisien; les 2, nasutus et Blumenbachii du bassin anglo-parisien. Dans l'étage kimméridgien (portlandien compris, comme nous les avons réunis dans nos cours de 1855), les P. tenuis et jurensis du bassin méditerranéen. Terrains crétacés. Dans l'étage néocomien, les P. rostratus et productus spé- claux au bassin méditerranéen, et le LP. Montmolini, qu'on trouve à la fois dans les bassins méditerranéen et anglo-pari- sien. Dans l'étage cénomannien, le P. oviformis spécial au bassin anglo-parisien. Il y à ensuite des espèces non parfaitement connues dans les étages urgonien, albien et sénonien. Division du Genre en deux groupes. Dans une classification rigoureuse du genre Pyqurus, deux espèces ne devraient pas y entrer, parce qu’elles n’en ont pas les caractères généraux. Pour qu’un genre soit bien circon- scrit, il faut que toutes les espèces réunissent tous les carac- tères qui lui sont assignés. Or, M. Agassiz donne pour ca- ractère d’avoir Panus inférieur, ovale longitudinalement. En étudiant les espèces qui restent encore dans le genre, nous trouvons que toutes les espèces jurassiques ont, en effet, ce caractère essentiel, tandis que deux des terrains crétacés, les P. rostratus et oviformis ont, au contraire, toujours l’anus ovale traversalement et sont dès lors en contradiction avec les caractères établis. Nous proposons pour ces dernières, qui ne diffèrent du reste que par ce caractère, le nom d’£'chinopyqus. Les deux espèces 30% PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. seraient : 1° Æchinopyqus rostratus (Pyqurus rostratus, Agas- siz) ; ® Zchinopyqus oviformis (Pyqurus trilobus, Agassiz. Pyqurus oviformis, d’Orb. décrits plus loin). N° 2210. PYGuRUS ROSTRATUS, Agassiz, 1839. PI. 914 et 915. Pygurus rostratus, Agassiz, 1839. Echin. suisses, 4, p. 74, pl. 11, fig. 4-6. Id. Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 6. Id. Agassiz, 1847. Cat. raisonné, p. 104, modèles S, 41. 14. d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 88 ; étage 17e, n° 473. Id. Albin Gras, 1848. Ours. foss. de l'Isère, p. 50, n° 4. Id. Albin Gras, 1852. Cat. des corps org. de FlIsère, p. 27, n°53. Dimensions. Longueur totale, 83 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 30 cen- tièmes. Coquille déprimée, clypéiforme, presque aussi large que longue, rétrécie et évidée en avant, déprimée et rentrée en arrière, dont la hauteur a les 30 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transwersal est au milieu. Dessus peu convexe, à bords minces en avant, s’élevant ensuite en arc jusqu’au sommet placé près du milieu de la longueur, et s’abaissant en s’évidant vers la région anale. Le pourtour est comprimé et obtus. Dessous concave, comme ondulé par cinq saillies qui convergent vers le centre et correspondent à des bourrelets saillants qui entourent la bouche; chacune des saillies est séparée par autant de dépressions qui se creusent en sillons vers le centre, et correspondent à cinq rosettes de pores excavées, en forme de pétales à extrémité ouverte. Bouche pentagonale, régulière, placée au centre des bour- relets et des rosettes de pores à un cinquième plus en avant TERRAINS CRÉTACÉS. 305 qu’en arrière. Anus petit, ovale transversalement, placé près du bord, en dessous, dans une aréa triangulaire très-marquée, non fermée en dedans. Ambulacres très-grands et s'étendant près du bord externe où ils sont rétrécis, mais non fermés. Les zones de pores sont larges et en creux, laissant une con- vexité au milieu de chaque ambulacre. Ces zones sont for- mées de pores conjugués, dont les uns, externes, sont très- longs et très-étroits, transverses, les autres, internes, sont simples. Une ligne de petits granules visibles seulement sur les individus frais, conjuguent ces deux lignes. En dessus les tubercules sont petits et serrés; en dessous ils sont gros et inégaux. Les régions correspondant aux cinq sillons infé- rieurs sont lisses. Localité. Cette espèce est caractéristique, s’il en fut jamais, du 17° étage néocomien. M. Agassiz l'indique du néocomien inférieur de Belabuf (Doubs) et de Bouheram (Jura). M. Cam- piche nous la donnée de Sainte-Croix (canton de Vaud), et nous la possédons encore de Géovressiat, près de Nantua (Ain). M. Albin Gras l’a recueillie au Fontanil (Isère). Explication des figures. PI. 914, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, la même de profil ; fig. 3, zones des ambulacres grossies (individu frais); fig. 4, la même, prise sur un individu usé. Pl: 915, fig. 4, coquille vue en dessus; fig. 2, profil transversal, du côté de l’anus ; fig. 3, appareil génital grossi. De notre collection. No 2211. PyGurus MOoNTMOLINI, Agassiz, 1839. PI. 916, 947. Echinolampas Montmolini, Agassiz, 1836. Prod. Echin., p. 20. Id. Agassiz, 1836. Foss. crét. Mém. de Neuch., 1, p. 134, pl. 14, fig, 4-6. NE 27 306 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Echinolampas triloba, Des moulins (pars), 1837. Etudes Ech., p. 350, n° 22. Pygurus Montmolini, Agassiz, 1839. Ech. suiss., 4, p. 69, pl. 41, fig. 1-3. 1d. Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 6. Id. Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 104 (modèles S 48, S 95). Id. d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 88; étage 17°, n° 472. Id. Albin Gras, 1848. Ours. foss. de l'Isère, p. 51, n° 2. Id. Albin Gras, 14852. Cat. des corps org. de l'Isère, p. 27, no 52. Id. Cotteau, 1851. Cat. méth. Bulletin de la Soc. des sc. de PYonne, p. 12, ne 32. Pyqurus Orbignyanus. Cotteau, 1851. /d., ibid., p. 12, n° 33. Dimensions. Largeur totale, 80 millimètres. Par rapport à la largeur : longueur, 90 centièmes; hauteur, 40 cen- tièmes. Coquille déprimée, conique, clypéiforme,: plus large que longue, très-évidée en avant, bisinueuse et rostrée en arrière, dont la hauteur a les 40 centièmes de la largeur, et dont le grand diamètre transversal est aux deux cinquièmes posté- rieurs. Dessus peu convexe, conique, à bords un peu tran- chants, quoique obtus, s’élevant en pente ondulée jusqu’au sommet placé au tiers antérieur, et de là s’abaissant en pente régulière jusqu’au bord postérieur. Le pourtour est presque anguleux. Dessous concave , offrant cinq grosses protubé- rances, convergeant vers le centre et correspondant aux cinq gros bourrelets buccaux. Ces protubérances sont séparées par cinq sillons qui s'étendent jusqu’à la rosette de pores buccaux, profondément creusés. Bouche pentagonale, régu- lière, placée un peu en avant du centre. Anus grand, ovale longitudinalement, placé très-près du bord, sous le rostre, au TERRAINS CRÉTACÉS. 307 milieu d’une aréa triangulaire régulière, fermée à son extré- mité. Ambulacres de moyenne grandeur, ne s'étendant pas jusqu’au bord. La disposition des pores est analogue à ce qu’on remarque chez l'espèce précédente. Tubercules comme chez le P. rostratus, mais formant des lignes brisées trans- verses plus régulières en dessus. On voit en dessus aux régions interambulacraires postérieures et latérales, des saillies régu- lières en zones rayonnantes. Rapports et différences. Cette espèce est voisine du P. ros- tratus, tout en s’en distinguant par son ensemble plus large, plus coart, plus haut et plus conique en dessus, plus rostré et doublement évidé en arrière; par son sommet plus ex- centrique, par les protubérances du dessous plus hautes, plus saillantes, par son anus ovale longitudinalement, placé plus près du bord, par l’aréa anale plus triangulaire fermée en dedans, par ses ambulacres plus étroits et plus courts, et enfin par les pores externes moins longs. On voit par ce qui précède, que c’estune espèce des plus distinctes et qu’on ne peut confondre. M. Cotteau avait, sous le nom de Pygurus Orbignyanus, séparé un ?yqurus de l'étage néocomien de l'Yonne, parce qu’il avait le rostre plus saillant que dans la figure donnée par M. Agassiz dans ses Echinides suisses, Mais nous avons re- connu, sur d’autres individus, que l’échantillon de M. Cot- teau était seulement plus frais et plus complet que celui figuré par M. Agassiz et dépendant de la même espèce. Localité, Cette magnifique espèce a été recueillie dans l’é- tage néocomien, partie inférieure, par M. Cotteau et par nous à Auxerre, à Leugny, à Saint-Sauveur, à Tronchoy et à Chenay (Yonne), par M. Gras à Fontanil, et au Fa (Isère). M. Agassiz l'indique de plus aux environs d’Aix (Savoie), aux environs de Neufchâtel (Suisse), et M. Campiche l’a rencontrée à Sainte-Croix, dans le canton de Vaud. 308 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 916, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, profil longitudinal ; fig. 3, partie postérieure du dessus, grossie pour montrer les saillies, et la disposition des tubercules. PI. 917, fig. 4, co- quille vue en dessous; fig. 2, profit transversal vu du côté de anus; fig. 3, partie d’un ambulacre grossie ; fig. 4, une des rosettes de pores buccaux grossie. De notre collection. No 2219. PyYGURUS CONICUS, Agassiz, 1839. PI. 920, fig. 2, 3. Pygurus conicus, Agassiz, 1839. Ech. suiss., p. 73, pl. 43 bis, fig. 4,2. Id. Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 104. Nous reproduisons ici la figure imparfaite que M. Agassiz a donnée de son Pygurus conicus. C’est un fragment recueilli par M. Escher de la Linth, dans un bloc rapporté au Grès- Vert, aux environs de Risserschweil. M. Agassiz dit qu'il diffère des autres par son sommet conique. Nous avons sous les yeux plusieurs exemplaires du P. Montmolini, et nous les trouvons tous avec un sommet conique semblable en tout à celui du P. conicus. Cette ressemblance nous a fait conserver des doutes sérieux sur le fragment figuré par M. Agassiz. Nous pourrions croire, en effet, que c’est un fragment du P. Montmolini. Dès lors il ne serait pas du Gault ou étage albien, comme l’a pensé M. Agassiz, mais bien de l'étage néocomien. Attendons pour décider la question. Explication des figures. PI. 9920, fig. 2, partie supérieure d’une coquille de grandeur naturelle ; fig. 3, profil de la même. Copies des figures données par M. Agassiz. TERRAINS CRÉTACÉS. 309 N° 2213. PYGURUS PRODUCTUS, Agassiz, 1839. PI. 918. ÆE chinolampas productus, Agassiz, 1836. Foss. crét. in Mém. soc. Neuch.,1, p. 135. Id., Agassiz, 1836. Prod. Ech., p. 20. Id., Desmoulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 352, n° 32. Pyqurus productus, Agassiz, 1839. Echin. suiss., 1, p. 72, pl. 13 bis, fig. 3, 4. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 5. 1d., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 103 (modèles Q, 2%; S, 98). 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 88, étage 17e, no 474. Dimensions. Longueur totale, 59 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 34 cen- tièmes. Coquille déprimée, ovale, beaucoup plus longue que large, arrondie en avant, un peu rostrée en arrière, dont la hauteur a les 34 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est un peu en arrière du milieu de la longueur. Dessus très-peu convexe, formant un arc régulier, dont le point culminant correspondant au sommet se trouve au mi- lieu. Le pourtour est obtus et convexe, non anguleux. Dessous concave au milieu, à peine pourvu des cinq sillons et des cinq saillies qui les séparent. Bouche pentagonale , régulière, pla- cée un peu en avant, entourée de cinq légers bourrelets et de rosettes lancéolées, le tout peu prononcé, comme saillies et comme parties concaves. Anus assez grand, ovale transversa- lement, placé à une certaine distance du bord, entouré d’une aréa peu prononcée. Ambulacres très-longs, mais un peu plus étroits que chez le P. rostratus. Les zones ressemblent aussi à 310 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. celles de cette espèce. Les éubercules sont inégaux, plus grands en dessous. | Rapports et différences. Celte espèce se distingue de suite des deux précédentes par sa forme bien plus longue, plus ovale, arrondie et sans sinus en avant ; par son dessus unifor- mément convexe, par son pourtour obtus, par ses sillons, ses bourrelets et ses rosettes de pores peu prononcés, ainsi que les protubérances qui séparent les sillons. Localité. Cette belle espèce est spéciale à l'étage néoco- mien du bassin méditerranéen. Elle a été recueillie près de Morteau (Doubs), par M. Carteron ; à Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse), par M. Campiche. M. Agassiz l'indique de plus à Mormont, près Lasarras, canton de Neuchâtel, et à la Chaux-de-Fonds. Explication des figures. PI. M8, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longi- tudinal; fig. 4, profil transversal ; fig. 5, partie d’un ambu- lacre grossie pour montrer la disposition des pores. De notre collection. N, 2214. PyGurus COLUMBIANUS, Agassiz, 1847. PI. 920, fig. 1. Laganum ®? columbianum, d’Orb., 1839. Paléont. de l Amér. mér., p. 60, pl. 6, fig. 10. Pygurus columbianus, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 105. Id., d’'Orb., 1847. Prod., 2, p. 109, no 763. Nous avons publié en 1839, sous le nom de Zaganum, mais avec doutes, un Échinoderme, dont nous ne connaissions qu'une partie supérieure légèrement convexe , arrondie. M. Agassiz l’a rapporté au genre Pygurus, mais le classement de cette espèce dans le genre Pygurus même ne peut être que TERRAINS CRÉTACÉS. 311 très-incertain, surtout à présent, que nous avons divisé ce genre en trois. M. Boussingault l’a recueilli dans le calcaire noirâtre de Zapatore, sur la pente orientaie de la cordillère du milieu, faisant suite au calcaire de Velez, dans la république de la Nouvelle-Grenade (Amérique méridionale). D’après des fos- siles identiques, nous rapportons ces fossiles à notre étage urgonien ou néocomien supérieur. Explication des figures. PI. 920, fig. 1, portion supérieure de grandeur naturelle. De la collection du Collége de France, N° 2215. Pycurus RICORDEAUANUS, d’Orb., 1855. PI. 994, fig. 4. Nous figurons, pl. 921, fig. 4, une partie intérieure d’un Échinoïde que M. Ricordeau, zélé paléontologiste, a recueilli dans le grès à gros grains de l’étage albien des environs de Seigneley (Aube). En examinant la forme des ambulacres, on reconnaît qu’ils ressemblent en tous points à ceux des Pygu- rus. C’est pour cette raison, en attendant de nouveaux rensei- gnements, que nous avons placé cette empreinte dans le genre, Nous l’avons dédiée à M. Ricordeau, ayant acquis la certitude que cette espèce diffère de toutes les autres. N° 2216. Pyçurus oviFormis, d'Orb., 1855. PI. 919. Clypeaster oviformis, ver. 2, Lamarck, 1816. An. s. vert., 3, p. 15, n° 7. Pygurus trilobus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. à. Id., Agassiz, 4847. Cat. rais., p. 103 (modèles 39, P 46). Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 178, étage 20, no 639. Dimensions. Longueur totale, 58 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 55 centièmes.$ 312 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille assez renflée, ovale, plus longue que large, très- arrondie et large en avant, évidée sur les côtés et prolongée en rostre tronqué en arrière, dont la hauteur a les 34 cen- tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est vers le milieu de la longueur, à une partie anguleuse. Dessus convexe, formant une courbe régulière un peu dépri- mée en arrière, dont le point le plus convexe est excentrique en avant et correspond au sommet. Le pourtour est assez an- guleux ; on voit comme deux carènes divergentes, en arrière, correspondant aux angles latéraux, de la troncature de la ré- gion rostrale. Dessous très-concave au milieu, pourvu de cinq sillons prononcés et de cinq protubérances qui les séparent, le tout prononcé. Bouche pentagonale, régulière, placée en avant du milieu, entourée de cinq bourrelets saillants et de cinq grandes rosettes de pores lancéolées, pourvues d’une dépres- sion à leur base. Anus grand, ovale transversalement, placé près du bord, en dessous du rostre anal. Ambulacres grands et larges, rétrécis insensiblement à leur extrémité. Zones de pores conjugués par une ligne de granules, dont les pores ex- ternes sont allongés et les pores internes simples. Zubercules petits et serrés en dessus, inégaux et plus grands en des- SOUS. Î Rapports et différences. Cette magnifique espèce se distingue nettement de toutes les autres par son rostre tronqué et ses côtés évidés en arrière, par sa plus grande convexité, par les carènes rostrales du même côté, et par les cinq fossettes de la base des rosettes de pores. Comme le ?P. Montmolini, elle a son anus transverse, mais n’en a aucunement la forme large et conique. Histoire. Lamarck, en 4816 (An. s. vert.), a indiqué cette espèce sous le nom de Clypeaster oviformis, var. 2. Fossile du Mans. M. Agassiz, en 4840, l’a nommée 7rilobus. Comme TERRAINS CRÉTACÉS, 313 le nom donné par Lamarck est plus ancien, nous rétablissons à l’espèce son nom d’Oviformis. Localité. Elle est spéciale à notre étage cénomanien , et a été recueillie aux environs du Mans (Sarthe). M. d’Archiac l’a également découverte dans le même étage à Fouras (Charente- Inférieure). Explication des figures. PI. M9, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle vue en dessus ; fig. 2, la même, en dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal vu du côté de Paous ; fig. 5, une partie d’ambulacre grossie pour montrer les pores conjugués. De notre collection. N° 2917. PYGURUS GEOMETRICUS, Agassiz, 1847. PI. 990, fig. 4. Clypeaster geometricus, Morton, 1834. Synop., p. 76, pl. 10, fig. 9. Pygurus geometricus, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 141. 14., d’Orb., 4847. Prod., 2, p. 270 ; étage 22e, n° 1164. Nous ne connaissons de cette espèce que les quelques lignes de descriptions générales se rapportant à toutes les espèces du genre, qui ont été données par M. Morton, et la figure du des- sus seulement, publiée par cet auteur. Avec ces caractères vagues, nous savons seulement que l’espèce est circulaire et a des ambulacres identiques à ceux du Pygurus, sans pouvoir affirmer qu’elle dépend bien de ce genre, où nous la laissons provisoirement. Localité, Elle à été recueillie par M. Morton dans les exca- vations du canal de Delaware, aux Etats-Unis, dans une couche chloritée, que, par les autres espèces que nous en connaissons, nous plaçons dans notre étage sénonien. Explication des figures. PI. 920, fig. 4, coquille vue en Er 28 314 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. essus et de grandeur naturelle. Copie de la figure donnée par Morton. 3e Genre, FauyrasrA, d’Orb., 1855. Pygurus (pars), Agassiz, 1847. Caractères. Appareil génital et ocellaire peu distinct, mon- trant cependant les orifices propres à la famille. Coguille assez convexe, ovale ou arrondie, convexe ou conique en dessus, à sommet un peu excentrique en avant, plane en dessous: Bouche pentagonale, placée un peu en avant, d’une surface entièrement plane, et pourvue de cinq bourrelets saillants, entre chacun desquels est une rosette de pores circonscrite. On ne voit en dessous ni sillons rayonnants partant des ro- settes de pores, ni saillies interambulacraires inférieures cor- respondant aux bourrelets buccaux. Anus ovale transversale- ment, placé tout à fait en dessous et près du bord externe du rostre, sans être entouré d’une aréa. Les ambulacres sont pétaloïdes, petits, s’achevant brusquement loin du bord. Les zones dont ces ambulacres sont formés sont inégales : une large en dehors, formée de pores transverses longs ; une étroite en dedans, formée de pores simples; les deux conjuguées. Tubercules très-petits, très-serrés et égaux en dessus; plus gros et très-inégaux en dessous. Rapports et différences. Ce genre, confondu par M. Agassiz avec les Pygurus, s’en distingue nettement par un grand nombre de caractères : par sa coquille, plus convexe en des- sus; par son dessous, entièrement plan , non concave , et par la bouche à fleur de test en dessous; par le manque complet de sillons et de saïllies rayonnantes autour des rosettes et des bourrelets buccaux ; par son anus constamment transverse et sans aréa ; enfin par ses ambulacres petits, courts, s’achevant brusquement loin du bord. Comme on le voit, le nombre et RS TERRAINS CRÉTACÉS. 313 Pimportance des caractères différentiels ne permettent paf de laisser le genre Faujasia parmi les Pyqurus. Histoire. Des espèces dont nous formons le genre, tro étaient connues avant nous. Non citées dans le genre Pyqurus, tel que l'avait formé M. Agassiz, en 1839, elles n’y furent ajoutées qu’en 1847, dans le Catalogue raisonné rédigé par MM. Agassiz et Desor. Nous y ajoutons aujourd’hui une nou- velle espèce, ce qui élève le nombre à quatre. Toutes sont, jusqu’à présent, propres aux terrains crétacés, et spécialement à notre étage sénonien, comme on pourra s’en assurer par la distribution géologique suivante. En effet, les Faujasia apica- lis et Delaunayi sont jusqu’à présent de létage sénonien, et spéciales au bassin anglo-parisien de Maestricht, de Ciply et du Loir-et-Cher, en France. Le Faujasia Faujasii est spécial à l'étage sénonien du bassin pyrénéen en France, et se trouve à Lanquais (Dordogne); et le Æaujasia florealis est du même étage du New-Jersey, dans les Etats-Unis. Cest donc un genre propre, jusqu’à présent, à un seul étage géologique. N° 2218. FauyasiA APicaLISs, d’Orb., 1855. PI. 922. Echinites, Faujas, 1799. Maëstricht, pl. 30, fig. 3. Pyqurus apicalis, Desor, 1847. Cat. rais., p. 104 (modèles R, 39). Id. d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 270; étage 22°, n° 1183. Dimensions. Longueur totale, 36 millimètres. Par rapport à la longueur : 92 centièmes ; hauteur, 61 centièmes. Coquille convexe, conique, suborbiculaire, un peu plus longue que large, arrondie en avant, un peu plus anguleuse et rostrée en arrière, dont la hauteur a les 61 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est en ar- 316 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rière de la moitié de la longueur, à une partie anguleuse. Dessus convexe, conique, s’élevant en arc jusqu’au sommet un peu pointu, placé un peu en avant, et de là s’abaissant en s’évidant près de ce sommiet, mais s’arquant en sens in- verse lavant d'arriver au bord postérieur. Le pourtour est anguleux. placé tout à fait à la base. Dessous plan ou même un peu convexe, au pourtour. Bouche pentagone, petite, pla- cée un peu en avant et superficielle, entourée de cinq bour- relets et decinqrosettes de pores, lancéolées, peu excavées. Anus petit, ovale, transverse, placé tout à fait au bord infé- rieur, sous le rostre anal. — Ambulacres pétaloïdes, peu visi- bles, petits, occupant la moitié du diamètre supérieur, ouverts à leur extrémité, formés de deux zones étroites, dont l’intérieure est composée de pores transverses. Tubercules très- petits et serrés en dessus, inégaux et plus grands en dessous, formant des bandes transverses en arrière. Histoire. Figurée en 1799 par Faujas, sous le nom d’ÆZchi- nites, cette espèce est restée sans être citée jusqu’en 1847, époque à laquelle M. Desor la fit entrer dans le genre Pygurus. Nous avons démontré à l’histoire de ce genre que, par ses caractères tout différents, elle ne pouvait être placée parmi les Pygurus. - Localité. Elle est propre à l'étage sénonien, et a été re- cueillie à Maëstricht, par M. de Koninck, à qui nous en devons la communication. Explication des fiqures. PI. 922, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de l'anus ; fig. 5, ambulacres grossis; fig. 6, rosette de pores buccaux grossis. De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 317 N° 2219. FauyasraA Fauyasir, d'Orb., 1855. PL: 993: Echinites, Faujas, 1799, Maëstricht, p. 72, pl. 30, fig. 7, a, -b, fig. 7. ÆEchinolampas Faujasii, Desmoulins, 14837. Etudes sur les Ech., p. 346, n° 15. _ Pyqurus Faujasii, Agass., 1847. Cat, rais., p. 104 (mo- dèles R, 41). Id. d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 270 ; étage 22e, n° 1182. Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur , 100 centièmes; hauteur , 37 cen- tièmes. Coquille très-déprimée, un peu pentagone, aussi longue que large, tronquée obtusément en avant, un peu anguleuse et rostrée en arrière, dont la hauteur a les 37 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus peu convexe, arrondi à ses extrémités, mais peu convexe au milieu. Le sommet, en même temps la partie la plus élevée, est.un peu excentrique en avant. Le pourtour est anguleux, placé à la base, Dessous plat, seulement un peu déprimé près de la bouche. Bouche petite, pentagone, placée un peu en avant du milieu, entourée de cinq bourrelets buc- caux, petits, et de cinq rosettes de pores larges et superfi- ficielles. Anus petit, ovale, transverse, placé tout près du bord, en dessous de la partie rostrée. Ambulacres pétaloïdes, petits, à peu près comme dans l’espèce précédente, à pores conjugués par une ligne de granules. Tubercules comme dans F. apicalis. Rapports et différences. Avec la forme de l’anus, les ambu- lacres, la bouche et les tubercules du F. apicalis, celle-ci 318 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. s’en distingue nettement par sa forme peu élevée, déprimée, non conique, aussi large que longue, et tronquée en avant. Il suffit, du reste, de jeter les yeux sur les figures que nous en donnons pour distinguer ces deux espèces. Histoire. Figurée, en 1799 , sous la seule dénomination d’'Echinites, par Faujas de Saint-Fond, M. Desmoulins la plaça comme espèce dans le genre Æchinolampas (Echinanthus de Breynius), où elle ne pouvait rester. En 1847, M. Agassiz Pa placée dans le genre Pyqurus. Nous avons à ce genre, et à celui-ci, expliqué pourquoi elle ne pouvait appartenir au genre Pyqurus. Localité. Elle a été recueillie, dans l’étage sénonien, à Maëstricht, par Faujas, et dans les silex des environs de Lan- quais (Dordogne), par M. Charles Desmoulins. Explication des fiqures. PI. 923, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle vue en dessus; fig. 2, dessous, fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 5, ambulacres grossis; fig. 6, une partie d’ambulacres plus grossie. De notre collection. N° 29220. Fauzasra DELAUNAYI, d’Orb., 1855. PI. 924. Dimensions. Longueur totale, 51 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes; épaisseur, 47 cen- tièmes. Coquille déprimée, ovale, beaucoup plus longue que large, rétrécie et arrondie en avant, anguleuse et rostrée en arrière, dont la hauteur a les 47 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur au commen- cement de la partie anguleuse. Dessus peu convexe, arrondi à ses extrémités, presque plat au milieu. Le sommet, en TERRAINS CRÉTACÉS. 319 même temps la partie la plus élevée, est excentrique en avant. Le pourtour est obtusément anguleux près de la base. Dessous plat partout. Bouche pentagone, placée un peu en avant du centre, entourée de cinq bourrelets buccaux, convexes, et de cinq rosettes de pores, larges, non fermées à leur extrémité, et peu concave. Anus petit, transverse, avec la même forme et placé comme nous l'avons vu dans l'espèce précédente. Il en est de même des ambulacres et de leurs détails calqués, pour ainsi dire, sur un même modèle. Tubercules petits, serrés et égaux en dessus ; un peu plus grands et inégaux en des- sous. Rapports et différences. Avec les mêmes détails d’anus, de bouche et d’ambulacres des deux espèces précédentes, celle- ci s’en distingue, à la première vue, par son ensemble ovale, bien plus allongé, par sa forme déprimée en dessus. Il suffit du reste de comparer les figures, pour reconnaître les diffé- rences capitales qui les distinguent. Localité. M. Delaunay, a découvert cette charmante es- pèce à Authon (Loir-et-Cher), dans l'étage sénonien, ayant sur ce point l’aspect de craie tuffeau. Nous nous empressons de lui dédier ce Æaujasia, peut-être le plus curieux du genre. Explication des figures. PI. 924, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, du côté de l’anus; fig. 5, portion d’un ambulacre grossi; fig. 6, une des rosettes de pores buccaux grossie. De la collection de M. Delaunay. No 2991. FAUJASIA FLOREALIS, d’Orb., 1855. PI. 920, fig. 5, 6. Clypeaster florealis, Morton, 1834. Syn. crét. group., p. 76, pl. 3, fig. 12, pl. 10, fig. 12. 320 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Pygurus florealis, Agass., 1847. Cat. rais., p. 11. Ce n’est que par analogie de forme, et surtout d’après la brièveté des ambulacres, que nous avons placé cette espèce dans le genre Faujasia, Car nous n’avons pour la caractériser aucune description, seulement les deux mauvaises, et surtout incomplètes figures que nous empruntons au travail de M. Morton, sur les terrains crétacés des États-Unis. M. Agassiz l'avait placée dans son genre Pygurus, mais ici encore ce n’est que par suite de rapports encore plus éloignés, et tout aussi incertains. Localité. Des sables ferrugineux du Delaware et du canal de Chesapeake, aux États-Unis, que, d’après des espèces identiques, nous classons dans l'étage sénonien des terrains crétacés. 4° Genre PYGORHYNCHUS, Agassiz. Cassidulus (pars), Lamarck, 4816. Nucleolites et clypeaster (pars), Goldfuss. Caractères. Coquille plus ou moins convexe, ovale ou al- longée, à sommet excentrique en avant, concave en dessous. Bouche pentagonale, excentrique en avant, placée au milieu d’une surface concave légèrement ondulée sur les bords, :en- tourée de cinq bourrelets saillants et de cinq rosettes de pores buccaux bien circonscrites, sans sillons divergents. Anus ovale, longitudinalement placé, plutôt en dessus qu’en des- sous, dans un sillon qui se prolonge en dessous, au milieu d’un rostre plus ou moins marqué. Ambulacres pétaloïdes, petits, s’achevant loin du bord, tous saillants, bien circon- scrits, formés de zones inégales, dont les paires de pores sont conjuguées. T'ubercules petits et serrés en dessus, inégaux et plus larges en dessous. Bapports et différences. Les Pygorhynchus ont les ambu- TERRAINS CRÉTACÉS. 321 lacres petits et pétaloïdes, les bourrelets et les rosettes buc- cales, comme chez les Favjasia, mais ils s’en distinguent par leur dessous concave et ondulé, par leur anus longitudinal, placé en dessus du bord, dans un sillon qui se prolonge en dessous. Le caractère du dessous concave les distingue bien des trois genres qui suivent, ainsi que la position de Panus. Quelques espèces du genre avaient été citées dans le genre Cassidulus de Lamarck, d’autres ont été données comme des Clypeaster et des Nucleolites, par Defrance et Goldfuss. Mais le genre n’a été circonscrit qu’en 1840, par M. Agassiz. Nous n’y apportons aucun changement, seulement nous plaçons dans les terrains crétacés, deux espèces décrites par M. For- bes, et nous en ôtons une espèce qui appartient à notre genre Stigmatopyqus. Les espèces se trouvent dès lors ainsi ré- parties : | Dans l'étage sénonien des terrains crétacés, deux espèces : les P. testudo et planatus, citées ci-après. Dans l’étage suessonien des terrains tertiaires, huit espèces : les 2. Desorii, d’Archiac, de Biarritz; Scutella, Agassiz (Goldf., pl. 43, f. 14), de Vérone; Sopitianus, d'Archiac, de Biarritz ; Tumidus, Agass., Cat. rais.; Crassus, Agass., de Vérone ; Brongniarti, Agass., du Kressenberg; Delbosii, Desor, et Heptagonus, Desor, de Montfort (Landes). Dans l'étage parisien, quatre espèces : les P. Grignonensis, Agass. ; Cuvieri, Agass.; Subcylindricus, Agass., environs de Paris, et Desmoulinsii, Delbos, de Blaye (Gironde). Ainsi le genre commencerait avec l'étage sénonien ; il au- rait son maximum de développement spécifique dans l'étage suessonien et ne remonterait pas plus haut que l'étage parisien dans les terrains tertiaires. Les Pygorhynchus elatus de M. Agassiz, Cassidulus elatus de VI. 29 322 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Forbes, n'appartient pas au genre, et nous lPavons décrit et figuré plus loin sous le nom de Sfigmatopyqus elatus. (Voyez n° 2229.) No 2292. PYGOoRHYNCHUS TESTUDO, Forbes, 1846. PI. 994, fig. 2, 3. ? Nucleolites (Pygorhynchus) testudo, Forbes, 1846. Trans. Géol. Lond., 7, p. 161, pl. 19, fig. 2. Pygorhynchus. Id. Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 102. Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 331 ; étage 24e, n° 624. M. Forbes donne de cette espèce les deux figures que nous reproduisons pl. 921, fig. 2, 3, et la description suivante : N. cvatus, gibbosus, vertice supra-anali, marginibus declivis, sulco anali lanceolato, declivi. Coquille ovale, à sommet central, et à -côtés s’abaissant d’une façon très-abrupte. La partie la plus élevée se trouve vers l'extrémité de l’ambulacre postérieur. La partie posté- rieure s’échancre rapidement vers les bords et contient la longue rainure anale. Les ambulacres dorsaux sont très-ré- gulièrement lancéolés et étoilés. Vu le mauvais état des échantillons, les paires de pores unis par les rainures, sont à peine visibles. La surface inférieure est très-concave, la bou- che, un peu excentrique, est environnée de cinq gros tuber- cules, entre lesquels cinq rosettes de pores buccaux-ovalaires radient à l'instar d’une étoile. Les tubercules de la surface in- férieure sont très- fortement marqués. Localité. Recueillie par M. Kaye, près de Pondichéry, dans un grès que, d’après ses fossiles, nous rapportons à Pétage sénonien. Explication des fiqures. PI. 921, fig. 2, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 3, la même, de profil. Copies des figures données par M. Forbes, TERRAINS CRÉTACÉS. 323 Nc 2293. PyGORHYNCHUS PLANATUS, Forbes, 1846. PI. 924, fig. 4, 5. Nucleolites (Pygorhynchus) planatus, Forbes, 1846. Trans. Géol. Soc. Lond., 7, p. 162. pl. 19, fig. 3. Pygorhynchus. IA. Agassiz, 1847. Cat. rais ; p. 102. 1d., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 331 ; étage 24e, n° 625. L'espèce est décrite par M. Forbes ainsi qu’il suit : N. latè ovatus, depressus, vertice centrali, sulco anali verticali. Coquille parfaitement ovale, arrondie à ses deux extré- mités, plus déprimée que lespèce précédente et dont les cô- tés s’abaissent d’une manière régulière et graduelle. Sommet tout à fait central, d’où part une dépression légère qui con- duit au sillon anal. Les ambulacres dorsaux sont légèrement divergents. L’anus est situé dans une cavité qui a la forme d’un sillon court et vertical. La surface inférieure est très- concave. La bouche, excentrique, est entourée de cinq gros tubercules entre lesquels se voient des rosettes de pores buc- caux parfaitement ovales. Les tubercules de la surface infé- rieure sont très-marqués. Localité. Aux environs de Pondichéry, comme l'espèce précédente. Explication des figures. PL. 92, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessous ; fig. 5, profil de la même. Copies des figures données par M. Forbes. 5e Genre, RayncHoPyGus, d'Orb., 1855. Nucleolites (pars), Desmoulins, 4837. Cassidulus, Agas- siz, 1847. Caractères. Coquille ovale, déprimée, à sommet central, convexe en dessus, concave en dessous. Zouche pentagonale, 324 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. un peu excentrique en avant, placée au milieu d’une surface concave, entourée de cinq rosettes de pores et de cinq tuber- cules buccaux bien circonscrits, mais sans ondulations ni sil- lons autour. Anus supérieur, ovale ou oblong transversale- ment, entouré d’une aréa et d’une partie saillante supérieure. Ambulacres subpétaloïdes, étroits et longs, à zones inégales : les pores externes les plus longs, les autres simples. Tubercules serrés, égaux et petits en dessus, plus grands et plus inégaux en dessous. Rapports et différences. Ce genre, par son dessous concave, se rapproche à la fois des Pygorhynchus, et des Echinobryssus, mais il se distingue du premier et même de tous les genres de la famille, par son anus transverse placé sous une saillie supérieure. Ce caractère, ainsi que le dessous concave, léloi- gne des Cassidulus à dessous plat et anus ovale. Dans tous les cas, il ne peut rester avec les Cassidulus où M. Agassiz l’avait laissé, ni avec les Nucleolites (Echinobryssus de Brey- nius), où M. Desmoulins l’a classé. La seule espèce bien caractérisée est de l’étage sénonien. Peut-être doit-on rapporter à ce genre lelCassidulus Guadalu- pensis de M. Dussaigne; Bulletin de la soc. Géol., 1847, qui est fossile dans l'étage contemporain de la Guadeloupe. Ce se- rait alors le Ahynchopyqus Guadalupensis, d’Orb., 1855. Mais nous ne le connaissons pas en nature. No 2294. RayxcnopyxGus MarMini, d’Orb. PI. 9927. Nucleolites Marmini, Desmoulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 360, ne 21. Cassidulus Marmini, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 99. (Mo- dèles R, 45.) Id., d’'Orb., 1847. Prod.; 2, p. 271; étage 22°, no 4193. TERRAINS CRÉTACÉS. 325 Dimensions. Longueur totale, 17 millimètres. Par rapport à La longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 50 centièmes. En décrivant ce genre, nous avons décrit la seule espèce certaine du genre; nous n’en répéterons donc pas les ca- ractères. ï e Histoire. Citée, sans description, sous le nom de Vucleoli- tes Marmini, par M. Desmoulins, en 1837, cette espèce a été placée dans le Catalogue raisonné de M. Agassiz (en 1847) dans son genre Cassidulus, quoiqu’elle n'en eût pas les caractères généraux. Localité. Elle est spéciale à l’étage sénonien. Nous l'avons recueillie aux environs d'Orglande (Manche) et à Tours (Indre- et-Loire). M. Desmoulins l’a rencontrée au port de Léna (Dor- dogne). Elle se trouve encore en Angleterre et à Maestricht. Explication des fiqures. PI. 927, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3 ; dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de l’a- aus; fig. 6, ambulacres plus grossis ; fig. 7, rosette buccale plus grossie. De notre collection. Ge Genre, CassipuLus, Lamarck, 1801. Echinus, Gmelin (pars). Nucleolites (pars), Goldfuss. C'oquille ovale ou oblongue, déprimée, à sommet central ou un peu excentrique en avant, convexe en dessus, plane en des- sous. Bouche pentagonale, un peu excentrique en avant, placée au milieu d’une surface plane, entourée de cinq rosettes de pores et de cinq tubercules buccaux, bien circonscrits, sans on- dulations ni sillons autour. Anus ovale, longitudinal, placé en dessus, à l'extrémité supérieure d’un'sillon oblique et déclive, se prolongeant jusqu’au bord seulement. Ambulacres pétaloï- des, inégaux , le plus grand en avant, tous courts et peu marqués, s’achevant loin des bords, formés de zones inégales 326 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. de pores non conjugués, longs et obliques en dehors, petits et simples en dedans. Tubercules serrés et petits en dessus, grands et inégaux en dessous, ou une bande médiane posté- rieure est couverte seulement de petits pores. Rapports et différences. Les Cassidules diffèrent des Pygo- rhynchus, dont ils ont l’aspect, par le pourtour plus anguleux, par le dessous entièrement plat et non concave, par la bouche à fleur de test, parle manque d’ondulations en dessous, par son anus placé en dessus, dans un sillon déclive, qui ne se prolonge pas en dessous. Ils se distinguent des genres Rhynchopyqus et Stigmatopygus, par leur anus rond, ovale longitudinalement. } Histoire. Une des espèces de ce genre, confondue par Leske, en 1778, par Gmelin, en 1789, sous le nom d’Æchinus, servit à former le genre Cassidulus de Lamarck, en 1801, dans le- quel Lamarck plaçait à tort quelques Scutellina, surtout dans ses animaux sans vertèbres, en 1816. Goldfuss n’admit pas les Cassidulus de Lamarck et plaça les espèces dans le genre Nucleolites. M. Agassiz circonscrivit le genre en enlevant les Scutellina, mais y laissa deux espèces que nous en séparons entièrement pour en former le genre ÆAynchopygus. Voyez R. Marmini, n° 2994, et À. Guadalupensis. Les espèces qui restent certainement dans le genre, sont par étages, les suivantes : Dans l’étage sénonien, les €. lapis- cancri, elongatus et æquoreus, dont les deux premières sont du bassin anglo-parisien et la dernière des États-Unis. Dans Pétage? le C. testudinarius, Brongniart, Vicentin, p. 83, pl. 5, fig. 15. Du Vicentin. Enfin, à l’époque actuelle, le €. caribæorum, Lamarek, 4804, P. 349. C. australis, Lamarck, 1816. Cuvier, Règne animal, pl. 45, fig. 5. Des”"mers des Antilles. TERRAINS CRÉTACÉS. 327 No 2295. CassipuLus Lapis-canCRI, Lam., 1816. PI. 995. … Æchinites lapis-cancri, Leske, 1778 (apud Klein), p. 256, pl. 43, fig, 10, 11. Eckhinus lapis-cancri, Gmelin, 1789. Syst. nat., p. 3201. Echinites, Faujas de Saint-Fond, 1799. Maestricht, p. 30, fig. 1. Cassidulus belgicus, Lamarck, 1801. Syst. des an. s. vert., p- 349. Cassidulus lapis-cancri, Lamarck, 1816. An. s. vert., 3, p. 35, n° 3. (Encycl., pl. 145, fig. 617.) Cassidulus belgicus, Defrance, 1817. Dict. des se. nat., 7, p. 227, n° 4. Echinites stellatus, Schlotheim, 1820. Petrif., p. 320. Nucleolites lapis-cancri, Goldf., 1829. Petrif., p. 143, pl. 43, fig. 12. Cassidulus lapis-cancri, Agassiz, 1846. Cat. syst., p. 4. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 99. (Modèles Q 49.) Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 271 ; étage 22, n° 1192. Dimensions. Longueur totale, 18 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 45 centièmes. Coquille déprimée, plus longue que large, ovale, arrondie en avant, élargie, un peu anguleuse et comme relevée en ar- rière, dont la hauteur a 45 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus convexe, formant une courbe régulière du bord antérieur jus- qu’à l’aréa anale échancrée, qui commence au tiers postérieur. Le sommet est très-excentrique en avant, où se trouve aussi le point le plus élevé. Le pourtour est obtusément anguleux à la base. Dessous entièrement plat, un peu convexe sur la 328 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ligne postérieure médiane. Bouche petite, placée un peu en avant, pourvue de cinq petits bourrelets peu saillants et de cinq petites rosettes lancéolées, peu excavées. Anus rond, placé aux deux cinquièmes postérieurs, dans une aréa qui Pentoure, et ne se continue pas en sillon au delà. Ambulacres peu marqués, inégaux, le plus grand en avant; les latéraux sont flexueux. Les zones sont formées de pores très-petits. Des tubercules plus petits en avant et en arrière en dessous. Localité. Elie est spéciale à l’étage sénonien et a été re- cueillie à Orglande (Manche), à Saint-Christophe (Loir-et- Cher), à La Flèche (Sarthe), par nous. Elle est commune à Maestricht et à Ciply. Explication des figures. PI. 295, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal du côté de Panus; fig. 6, ambulacre plus grossi ; fig. 7, une partie d’ambula- cre pour montrer la forme des pores ; fig. 8, rosettes et tuber- cules buccaux grossis. De notre collection. No 2226. CASSIDULUS ELONGATUS, d’Orb., 1855. PI. 926, fig. 1-5. Dimensions. Longueur totale, 22 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes ; hauteur, 55 centièmes. Coquille déprimée, allongée, bien plus longue que large, arrondie en avant, toute d’une venue dans sa longueur, un peu anguleuse, non rostrée et échancrée en arrière, dont la hauteur à 55 centièmes de la longueur, et dont le grand dia- mètre transversal règne sur tout le milieu. Dessus convexe, formant une courbe régulière jusqu'à l’aréa anale qui com- mence au cinquième postérieur, et échancre beaucoup cette partie. Le sommet, en même temps la partie la plus con- vexe, est au milieu. Le pourtour est très-obtus à sa base, TERRAINS CRÉTACÉS. 329 Dessous plat, convexe sur la ligne médiane postérieure, Zou- che petite, un peu excentrique en avant. Bourrelets petits et saillants; rosettesde pores petites et peu profondes. Anusovale, placé au sixième postérieur de la longueur, à extrémité su périeure d’un sillon assez profond qui se continue jusqu’à l’é- chancrure postérieure. Ambulacres plus inégaux encore que- chez l'espèce précédente, surtout très-flexueux sur les côtés. Rapports et différences. Cette espèce, non atée ‘par M. Agassiz, sembie avoir été confondue par lui avec le C. da- pis-cancri, mais nous avons reconnu qu’elle en diffère par beaucoup de caractères : par son ensemble tout d’une venue, plus allongé, moins haut, non rostré et échancré en arrière ; par l’aréa anale avec sillon, bien plus en arrière, par l’anus ovale et placé au sixième postérieur, au lieu d’être aux deux cinquièmes. Ce sont deux espèces très-distinctes, comme les figures le feront ressortir. Localité. Elle est spéciale à étage sénonien et a été recueil- lie à Ciply par M. d’Archiac, et à Maestricht par M. de Koninck. Explication des figures. PI. 996, fig. 4, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l'anus. De notre collection. No 2997, CAssiDuLUS ÆQUOREUS, Morton, 1834. PI. 926, fig. 6-42. Cassidulus æquoreus, Morton, 1834. Syn. crét. group., p. 76, pl. 3, fig 14. 14., Desmoulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 446, n° 6. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 141. 1d., d’Orb., 4847. Prod., 2, p. 271 ; étage 22°, no 4194. Dimensions. Longueur totale, 26 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 86 centièmes ; hauteur, 40 centièmes. VI. 30 330 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille très-déprimée, oblongue, plus longue que large, arrondie en avant, un peu élargie et tronquée en arrière, dont la hauteur à 40 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au cinquième postérieur. Dessus peu convexe, formant une courbe régulière, d'avant en arrière, sans montrer d’échancrure anale sur le profil longitudinal. Le sommet est environ au milieu ; le pourtour est bien plus an- guleux que dans les deux espèces précédentes. Dessous plat et même un peu creusé régulièrement, avec la ligne médiane postérieure plus élevée. Bouche grande, presque médiane, pourvue de cinq énormes bourrelets triangulaires, et de cinq grandes rosettes de pores buccaux larges et obtus, creusés à la base entre les tubercules. Ambulacres comme dans les deux espèces précédentes, seulement les pores des zones sont plus inégaux. Rapports et différences. Avec les différences déjà signalées, cette espèce se distingue de la précédente par sa coquille plus déprimée et plus large, par le manque de troncature et d’é- chancrure, par ses côtés un peu élargis en arrière, par son profil non échancré en dessus par l’aréa anale, par son dessous un peu concave, par sa bouche grande, par les bourrelets buc- caux plus grands et triangulaires, par les rosettes de pores plus grandes, plus larges et excavées à la base, ce qui n'existe pas dans les autres espèces. Localité. Elle nous a été envoyée par M. Hale, d’Alabama, qui l'avait recueillie dans les terrains crétacés de Prairie Bluff, que nous rapportons à l'étage sénonien. Explication des figures. PI, 926, fig. 6, grandeur naturelle ; fix. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous; fig. 9, profil longitudinal ; fig. 10, profil transversal, vu du côté de anus; fig. 41, portion d’ambulacre plus grossie ; fig. 42, une rosette de pores plus grossie. De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 331 7e Genre, STIGMATOPYGUS, d’Orb., 1855. Cassidulus, Forbes (non Lamarck), Pygorkynchus (pars), Agassiz. Coquille ovale, élevée, à sommet central ou excentrique en avant, convexe en dessus, plane en dessous. Zouche pentago- nale, un peu excentrique en avant, placée au milieu d’une surface plane et entourée de cinq tubercules buccaux et de cinq rosettes de pores très-prononcées, sans sillons ni ondulations autour. Anus pyriforme, longitudinal, commençant à la partie la plus élevée par une sorte de fente qui s’élargit peu à peu et se termine inférieurement par une partie ovale, arrondie. Il est placé obliquement en dessus et assez éloigné du bord. Ambulacres pétaloïdes, peu inégaux, très-courts, s’achevant insensiblement loin du bord, formés de zones inégales, dont l’extérieure munie de pores longs obliques, et l’intérieure, de pores simples. Tubercules petits et serrés en dessus, plus grands et inégaux en dessous. Rapports et différences, Ce genre est voisin des Cassidulus par son dessous plan, ses rosettes et tubercules de pores, ainsi que par son ensemble, mais il s’en distingue nettement par son anus pyriforme, allongé, prolongé en une fente en dessus. Ce caractère, ainsi que le dessous plan, le sépare net- tement des Pygorhynchus, et des Echinobrissus. Histoire. La seule espèce qui fût connue avant nos recher- ches fut classée par M. Forbes dans le genre Cassidulus, dont elle diffère complétement par son anus. M. Agassiz l’a classée dans ses Pygorhynchus, qui diffèrent encore plus par la forme de l’anus et par le dessous concave. Nous y ajoutons une es- pèce nouvelle, et nous en formons un nouveau genre. Les deux espèces connues sont de l’étage sénonien. L’une du bassin pyrénéen en France, l’autre de Pondichéry, dans 332 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lPinde. C’est encore un des nombreux faits sur l’identité de la faune, aux mêmes époques géologiques, sur toutes les parties du globe à la fois. N° 2998. STIGMATOPYGUS GALEATUS, d’Orb., 1855. PL. ,928. Dimensions. Longueur totale, 32 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 87 centièmes ; hauteur, 56 centièmes. . Coquille déprimée, ovale, plus longue que large, arrondie en avant, tronquée et un peu échancrée en arrière, dont la hau- teur a 56 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus convexe et arqué de la partie antérieure jusqu’au sommet placé un peu en avant, où se trouve le point le plus élevé et restant presque à la même hauteur jusqu’au tiers postérieur où se trouve une saillie qui surmonte Panus. Le pourtour est un peu anguleux à sa base. Dessous plat, uniformément arqué. Bouche petite, avec des rosettes de pores et des tubercules buccaux, petits et peu prononcés. Anus dans la forme ordinaire au genre, obtus en bas, accompagné de deux saillies latérales en haut. Une aréa concave au-dessous. Ambulacres petits et peu marqués. Tubercules peu marqués sur l'échantillon que nous décrivons. Localité. M. d’Archiac, qui a bien voulu nous communiquer cette espèce, l’a recueillie à la station de Beaumont, près d’Angoulème , dans une roche que nous croyons pouvoir rapporter avec certitude à l’élage sénonien. Nous trouvons sur l'étiquette, écrit de la main de M. Desor : Vucleolites cre- pidula, Desor. Nous n'avons pas besoin de discuter ce nom, qui est sans doute une erreur de cet auteur. Explication des figures. PI. 928, fig. 4, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. #, TERRAINS CRÉTACÉS. 333 profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de Panus; fig. 6, ambulacres grossis. De la collection de M. d’Ar- chiac. No 2299. STIGMATOPYGUS ELATUS, d'Orb. PI. 929. Nucleolites (Cassidulus) elatus, Forbes, 1846. Trans. Géol. Soc. Lond., 7, p. 182, pl. 19, fig. 1. Pygorhynchus elatus, Agassiz, 4847. Catal. rais., p. 102. 1d., d’Orb. 1847. Prod., 2, p. 331 ; étage 24°, n° 623. M. Forbes, auquel nous empruntons cette espèce, la décrit de la manière suivante : N.convezus, tumidus, vertice planato, subcentrali, lateribus abrupte declivis ; infra planus ; anus rotundus, prope margt- nem posteriorem. « Coguille subglobuleuse, plate en dessous, très-convexe «en dessus. Sommet déprimé d’une façon oblique, de manière « que la partie la plus élevée se trouve en arrière du centre. « Côtés très-rapides, tout en s’abaissant avec régularité. Am- « bulacres lancéolés. Anus arrondi, accentué, placé au-dessus « du bord (qui forme en cet endroit une légère pointe), à un «tiers environ de la hauteur. Bouche faiblement excentrique, « entourée de cinq tubercules oblongs, situés dans une dépres- «sion centrale. Entre eux se développent les rosettes de pores « buccaux qui, possédant chacun une éminence médiale et « oblongue qui sépare la série des pores, offrent au plus haut « degré des ressemblances avec les radiations d’une belle « étoile. Les tubercules de la partie centrale sont plus déve- « loppés. » Rapports et différences. Par la figure plutôt que par les descriptions données par M. Forbes, nous voyons que cette espèce diffère du S. galeatus, par sa forme plus élevée, par 334 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. son anus sans saillies supérieures latérales, et surtout par son grand développement des rosettes de pores et des tubercules buccaux. Localité. M. Kaye a découvert cette espèce dans les ter- rains érétacés, composés de grès, aux environs de Pondi- chéry, dans l’Inde. Nous rapportons, d’après les fossiles, ce point à notre étage sénonien. Explication des figures. PI. 929, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue de profil, suivant son grand diamètre ; fig. 2, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 3, un am- bulacre grossi ; fig. 4, rosette de pores grossie. 8e Genre, BoTriopyGus, d’Orb., 1855. Pyqurus (pars), Agassiz, 1847. Curactères. Appareil génital et ocellaire comme dans les autres genres de la famille. Coquille déprimée, ovale ou oblongue, peu convexe en dessus, à sommet excentrique en avant ; concave en dessous, autour de la bouche, où se voient cinq bourrelets, plus ou moins saillants, séparés par des ro- settes de pores souvent très-prononcées. La bouche est penta- gonale, excentrique en avant. L'anus est ovale ou même oblong, longitudinalement, placé au pourtour de manière à entamer le dessus et le dessous, à peu près également. Les ambulacres sont subpétaloides, étroits, mais longs, formés de zones inégales, la plus large en dehors, de pores généralement allongés et transverses, souvent conjugués. Zubercules scro- biculés, petits et serrés, presque égaux partout. Rapports et différences. La forme de ce genre rappelle celle des Pygurus, il en a aussi les bourrelets de la bouche et les rosettes de pores ; mais il s’en distingue par une €o- quille plus ovale, moins ronde, par ses ambulacres bien plus TERRAINS CRÉTACÉS. 335 étroits, et surtout par son anus oblong ou allongé, placé au pourtour, presque autant en dessus qu’en dessous. Les trois espèces connues avant nous, avaient été classées par M. Agassiz dans son genre Pyqurus ; nous y avons ajouté trois autres espèces, ce qui porte à six le nombre des espèces connues de ce genre. Le Botriopyqus Meyer: , d'Orb., 1855 (Pygurus Meyeri, Desor), signalé par M. Desor, Catalogue raisonné, 1847, p. 105, comme étant du Gault et cité dans notre Prodrome , 2, p. 141; étage 1%, ne 315, nous est totalement inconnu; mais ce peu de mots de M. Desor : L’anus n’est pas oblique, mas vertical, nous font croire qu’il dépend bien de ce genre. Il est d’Appenzel, mais nous doutons qu’il soit de létage albien. Résumé géologique. Les cinq espèces bien connues sous le rapport de leur po- sition géologique sont ainsi réparties : Dans l’éfage néocomien , deux espèces : les Z. obovatus et minor, qui tous les deux se trouvent dans les bassins anglo- parisien et méditerranéen. Dans l'étage urgonien, le 2. Campricheanus, d’Orb., du bassin méditerranéen. " Dans l’étage turonien, les 2. Tucasanus et Cotteauanus, tous les deux du bassin méditerranéen des Bouches-du-Rhône et du Var. No 2930. BorTrioPyGus OBOVATUS, d’Orb., 1855. PI. 929. Catopyqus obovatus, Agassiz, 1836. Prod., Éch., p. 18. /d., Agassiz, 1836. Foss. crét. Mém. de Neuch., n°7, p. 44. 336 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Nucleolites obovatus, Desmoulins, 1837. Études sur les Éch. Ë p. 362, no 30. Pygorhynchus obovatus, Agassiz, 1839. Ech. suisses, t. I, p. 5, pl. 8, f. 18-20. : Id. Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Pyqurus obovatus, Agassiz, 1847. Cat. rais,, p. 105 (mo- dèles Q 21, Q 22). 1d., d'Orb., 4847. Prod., 2, p. 88; étage 17e, n° 476. « «! 1d., Albin Gras, 4848. Ours. foss. de l'Isère, p. 54, n° 3. . Id., Cotteau, 1851. Cat. méth. des Echin. de l'Yonne; p.192, n° 35. Dimensions. Longueur totale, 54 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 82 centièmes ; hauteur, 30 centièmes. Coquille très-déprimée, ovale, beaucoup moins large que longue, rétrécie en avant, élargie en arrière, et dont la hauteur a trente centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers inférieur. Dessus très-peu convexe, obtus en avant et en arrière, et formant un arc de cercle à grand rayon, sur la ligne supérieure ; le sommet est excen- trique très en avant, et correspond à peu près avec la partie la plus convexe ; le pourtour est arrondi et comme pulviné. Dessous très-concave, surtout autour de la bouche, à sillon très-marqué en avant. Bourrelets à peine saillants autour de la bouche, séparés par des rosettes de pores peu prononcées, peu larges et peu profondes, mais cependant visibles. Bouche pentagone, longitudinale, quelquefois même oblique, placée au tiers antérieur. Anus ovale longitudinalement, placé moitié en dessus, moitié en dessous, sur la convexilé du pourtour. Ambulacres subpétaloïides, arrivant presque jusqu’au pour- tour, où ils s’élargissent pour passer en dessous. Îls sont légè- rement inégaux, en ce sens que l’antérieur est plus étroit que les autres; tous sont un peu convexes entre les zones de TERRAINS CRÉTACÉS, 337 pores formés de zones étroites, dont l’une externe est large, pourvue de pores longs, transverses, et l’autre , interne, de pores petits, courts, mais également transverses. Ces paires -de pores sont séparées par une ligne de tubercules. Tubercules très-petits. Localité. Cette espèce est spéciale à l’étage néocomien ; elle a été recueillie à Saint-Sauveur (Yonne) par M. Cotteau ; à Mormont, près de Lasarraz, et à Sainte-Croix, canton de Vaud, par MM. Coulon et Campiche. Elle est rare. Explication des fiqures. PI. 999, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal du côté de la bouche ; fig. 5, le même du côté de anus ; fig. 6, rosette de la bouche, grossie ; fig. 7, partie des zones d’ambulacres grossis ; fig. 8, appareil génital grossi. De notre collection. N° 29931. BoTRIOPYGUS MINOR, d’Orb., 1855. PI. 930, fig. 1-7. Catopyqus minor, Agassiz, 1836. Prod., Ech., n° 6, p. 20. Echinolampas minor, Agassiz, 1836. Foss. crét. Neuch., no 6, p. 11. Id., Desmoulins, 1837. Études sur les Éch., p. 352, ne 33. Pygorhynchus minor, Agassiz, 1839. Echin. suisses, t, 1, p. 56, pl. 8, fig. 15-17. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 5. Pygurus minor, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 105 (mo- dèles Q 18, Q 25). 1d., d’Orb., 4847. Prod., 2, p. 88 ; étage 17€, no 475. 1d., Cotteau, 1851. Cat. méth. des Ours. de l'Yonne, p. 12, n° 34. Dimensions. Longueur totale, 23 millimètres. Par rapport À H 338 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 45 centièmes. Coguille déprimée, ovale, moins longue que large, à peine rétrécie en avant, un peu acuminée en arrière, dont la: hau- teur a les 45 centièmes de la longueur, et dont le grand dias mètre transversal est en arrière du tiers postérieur. Dessus convexe également partout. Le sommet est un peu en avant de la moitié et correspond à la partie la plus convexe. Le pourtour est arrondi et pulviné. Dessous concave et ondulé par suite des dépressions divergentes de la bouche au pour- tour, des ambulacres légèrement creusés. Le sillon antérieur est plus creusé que les autres. Les bourrelets du pourtour de la bouche à peine sensibles, ainsi que la rosette de pores à _peine distincte. Bouche pentagone, longitudinale, placée aux deux cinquièmes antérieurs. Anus ovale, longitudinal, échan- crant le dessus du pourtour moins que le dessous. Ambu- lacres subpétaloïdes, lantérieur plus étroit que les autres. Tous sont superficiels, formés de zones égales en largeur à la moitié de leur intervalle, dont les lignes de pores sont inégales, Pune externe, très-oblique, écartée, l’autre interne, formée de. pores ronds. Tubercules très-petits en dessus, un peu plus gros en dessous. Rapports et différences. Cette espèce pourrait n’être que le - jeune du B.obovatus, cependant voiei les différences que nous - avons constatées. Elle est moins rétrécie en avant, plus ôvale, bien plus épaisse, son sommet est plus central, le dessous plus ondulé, la bouche plus centrale, ses ambulacres super- ficiels, les paires de pores obliques plus espacés, et les pores internes ronds. Localité. Elle est spéciale à l’étage néocomien et a été re- cueillie aux Saints, à Leugny, à Chevannes, à Chenay (Yonne), par MM. Cotteau et Rathier ; à Mormont, près de Lasarraz, canton de Vaud, par M, Coulon. TERRAINS CRÉTACÉS, 339 Explication des figures. PL. 930, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, la même en dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal du côté de la bouche ; fig. 6, côté de l’anus ; fig. 7, pores des ambulacres. De la collection de M. Cotteau. N° 2932. BorrioPyGus CAMPICHEANUS, d’Orb., 1853. PI. 930, fig. 8-40. Coquille déprimée , ovale longitudinalement et d’une ma- nière régulière, dont la hauteur paraît avoir eu les 35 cen- tièmes de la longueur. Dessus formant un arc régulier peu convexe. Le sommet est un peu excentrique en avant, et parait être le point le plus épais. Le pourtour est arrondi. Dessous peu concave, sans sillons marqués (nous n’avons pu voir, par suite du mauvais état de conservation de l’échantillon, ni les bourrelets, ni les rosettes de pores). La bouche est placée aux deux cinquièmes antérieurs. (Anus inconnu.) Ambulacres comme dans les espèces précédentes, mais plus étroits. Les zones de pores paraissent être d’égale largeur, formées de pores allongés transverses, très-serrés, égaux en longueur. Rapports et différences. Nous ne connaissons qu’un échan- tillon incomplet de cette espèce, qui se rapproche pour la taille du Z. obovatus, mais s’en distingue par sa forme plus régulièrement ovale, par le dessous moins concave et sans sillon antérieur, ainsi que par les zones de pores ambula- craires, formées de pores égaux en longueur. Localité. M. Campiche, à qui nous devons la communica- tion de l'échantillon connu, l’arecueilli dans l’étage urgonien, à Caprotina ammonia, des environs de Sainte-Croix, canton de Vaud. Explication des fiqures. PI. 930, fig. 8, coquille de gran- 340 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. deur naturelle, vue en dessus ; fig. 9, dessous ; fig. 10, profil. De la collection de M. Campiche. ; à : No 2233. Borriopy@us Toucasanus, d’Orb., 1855. PI. 931. Dimensions. Longueur, 55 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 74 centièmes ; hauteur, 46 centièmes. Coquille très-déprimée, oblongue longitudinalement, un peu rétrécie et arrondie en avant, un peu acuminée en arrière, dont la hauteur a les 46 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal est en arrière des deux tiers postérieurs. Dessus aplati, arrondi en avant, rétréci en arrière; sommet excentrique placé aux deux cin- quièmes antérieurs, et offrant le point le plus haut. Le pour- tour est arrondi, pulviné. Dessous presque plan, à peine creusé autour de la bouche, sans sillons marqués. Bourrelets for- mant cinq gros tubercules autour de la bouche et séparés par des rosettes de pores très-marquées, sans être profondes. Bouche pentagonale, un peu transverse, placée en arrière du tiers antérieur. Anus allongé, échancrant le dessus, mais placé verticalement, plus en dessous qu’en dessus. Ambulacres étroits, un peu convexes au milieu, égaux en largeur, très- longs, formés de zones moins larges que leur intervalle con- vexe; composés de pores conjugués par une rangée de tubercules, transverses, très-serrés, très-inégaux ; les pores externes très-longs, les internes simples, ronds. Zubereules scrobiculés, très-petits et très-serrés en dessus, plus gros et plus espacés en dessous. Rapports et différences. Cette belle espèce, avec une taille presque aussi grande que le Z. obovatus, s’en distingue par beaucoup de caractères : par sa forme oblongue, droite sur jes côtés , par plus de hauteur, par son dessus aplati, par le TERRAINS CRÉTACÉS. 341 dessous plan, par le manque de sillon, par ses bourrelets et ses rosettes de pores prononcés, par sa bouche transverse et par son anus allongé, étroit. Localité. Nous devons à M. Toucas, zélé paléontologiste, la découverte de cette espèce qu'il a recueillie au Castelet, près du Beausset (Var), dans l'étage turonien, avecles Æéppu- rites cornu-vaccinum. Elle y est très-rare. Explication des figures. PI. 931, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal du côté de l'anus; fig. 5, une partie d’ambulacres grossis ; fig. 6, rosette des pores buccaux, grossie. De notre collection. N° 2934. Borriopy@us COTTEAUANUS, d’Orb., 1855. PL 932: Dimensions. Longueur totale, 49 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 78 centièmes; hauteur, 43 centièmes. Coquille déprimée, ovale, plus longue que large, un peu rétrécie en avant, élargie et très-obtuse en arrière, dont la hauteur a les 43 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus convexe, arrondi également en avant et en arrière. Sommet excentrique en avant, sur le point le plus élevé. Le pourtour est arrondi, pulviné. Dessous légèrement concave partout, sans sillons. Bourrelets de la bouche assez prononcés, entre lesquels sont des rosettes de pores très-marquées, mais peu profondes. Bouche pentagonale, placée aux trois cinquièmes antérieurs. Anus très-allongé, placé plus en dessus qu’en des- sous, au pourtour. Ambulacres étroits, superficiels, égaux en largeur, longs, dont les zones sont inégales ; lune large, en dehors, formée de pores allongés, transverses ; l’autre étroite, formée de pores petits, presque ronds, les deux conjuguées 342 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. . par un sillon. Zubercules très-petits, scrobiculés, très- serrés en dessus et en dessous. | 2h Rapports et différences. Cette jolie espèce, très-voisine et du même étage que l’espèce précédente, s’en distingue par sa forme plus ovale, par son dessus convexe partout, par son dessous plus concave, et surtout par son anus placé sur le pourtour, mais plus en dessus qu’en dessous, quand c’est le contraire dans l’espèce précédente. Localité. Elle est propre à l’étage turonien, à Hippurites organisans, du midi de la France. M. Cotteau nous Pa com- muniquée des environs de Martigues (Bouches-du-Rhône) ; et M. Toucas l’a recueillie au Castelet, près du Beausset (Var). Nous en possédons deux échantillons. Explication des fiqures. PI. 932, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 5, détail des ambulacres grossis ; fig. 6, rosette de pores buccaux, grossie, De notre collection. 9e Genre, CONOCLYPUS, Agassiz, 1840. Galerites (pars), Lamarck, Clypeaster (pars), Goldfuss . Echinolampas (pars), Desmoulins. : Caractères. Appareil génital et ocellaire, formé au milieu d’une grande plaque madréporiforme, plus ou moins carrée, perforée, plus large en arrière qu’en avant, autour de laquelle sont portés les quatre pores génitaux et les cinq ouvertures ocellaires. Coquille épaisse, ovale, oblongue, très-convexe, hémisphérique, à sommet un peu excentrique en avant. Dessus convexe, quelquefois subconique. Dessous entièrement plat. Bouche régulière, pentagonale, transverse, placée un peu en avant, pourvue de cinq gros bourrelets, entre lesquels se voit une rosette pétaloïde de pores. Anus triangulaire, transverse, TERRAINS CRÉTACÉS. 343 inframarginal, placé tout à fait au bord postérieur en des- sous. Ambulacres très-prononcés, assez larges, mais surtout très-longs, divergeant du sommet vers le bord, formés de zones larges dont les pores conjugués sont inégaux, l’un ex- terne, très-long, transverse, l’autre interne, simple ou ovale. Tubercules épars, petits, fortement scrobiculés. Quelques es- pèces portent de plus en dessus, près du sommet et des am- bulacres, des tubercules accessoires très-saillants, et non scrobiculés. Rapports et différences. Ce genre, que M. Agassiz a séparé des £chinanthus, s’en distingue par sa forme conique, par son dessous plat, dont la bouche est sur le même niveau que le reste et nullement entourée d’une dépression, par ses ambu- lacres plus longs et plus étroits, et par son anus triangulaire. Renflé comme plusieurs Pygaulus et Caratomus, il s’en dis- tingue par les gros tubercules et les rosettes de pores de la bouche, ainsi que par ses longs ambulacres. Le plus grand nombre des espèces de ce genre perdu, ap- partient aux terrains tertiaires. Cependant nous en connaissons quatre des terrains crétacés, ainsi réparties dans les étages : Dans le 20e étage cénomanien, une espèce : le C. Rotho- magensis, spécial jusqu’à présent au bassin anglo-parisien. Dans le 22e étage, sénonien ou craie blanche, trois espèces: les C. ovatus, acutus et ovum, dont la première se trouve dans les bassins anglo-parisien et pyrénéen, et les deux autres sont spéciales au bassin pyrénéen. Les espèces plus modernes sont les suivantes : Dans l'étage suessonien, le C. Osiris, Desor, 1847. Cat. rais., p. 109, de Mondradan (Egypte). C. marginatus, Desor, 1847. Loc. cit., p. 109. C. æquidilatatus, Agass., 1847. [d., p. 109, du Kres- senberg. 344 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. C. conoïdeus, Agass., 1847. Id., p. 109, du Kressenberg. .C. costellatus, Agass., 1847. Id., p. 110, du Kressenberg. C. Bouei, Agass., 1847. Id., p. 110, du Kressenberg. C. Duboisii, Agass., 1847. Id., p. 410, de Salghir (Cri- mée). C. Anachoreta, Agass., 1847. Id., p. 410, d’Einsiedeln. C. subcylindricus, Agass., 1847. Id., p. 110, du Kressen- berg. Dans létage falunien, les C. plagiosomus, Agass., ïd., p. 110. Cap Couronne, près de Martigues (Bouches-du-Rhône). C. Ucæ, Desor, 1847. Id., p. 110, d’Alicante. Dont l'étage est inconnu. C. Bordæ, Agass., 1847. Id., p. 109. C. crassissimus, Agass., 1847. Id., p. 110. N° 29935. ConoczyPus RHOTOMAGENSIS, d’Orb., 4855. PI. 944. Dimensions. Longueur totale, 48 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 84 centièmes; hauteur, 70 cen- tièmes. Coquille ovale, très-renflée, bien plus longue que large, tronquée en avant, arrondie en arrière, dont la hauteur a les 70 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre trans- versal est au milieu. Dessus obtus en avant, de là formant une courbe régulière qui vient aboutir au bord postérieur, moins obtus que lautre. Le sommet, en même temps le point le plus élevé, est un peu excentrique en avant. Le pourtour, légèrement anguleux, a sa plus grande convexité un peu au- dessus de la base. Dessous très-plan, avec un indice de dé- pression en avant, et une autre de chaque côté, un peu en arrière. Bouche à fleur de test, pentagone, un peu transverse, placée aux deux cinquièmes antérieurs de la longueur. Bour- TERRAINS CRÉTACÉS. 345 relets médiocres, étroits et peu saillants ; rosettes de pores pétaloïdes, formées d’une double ligne de pores de chaque côté. Anus petit, ovale transversalement , placé près du bord postérieur en dessous. Ambulacres étroits, formés de zones inégales : une externe, composée de pores allongés, linéaires, arqués, etune intérieure, composée de pores simples, ronds. Tubercules petits, épars, égaux et scrobiculés. Localité, Nous avons recueilli cette espèce dans l’étage cénomanien avec l’Ammonites Rhotomagensis, dans la zone re- maniée de la montagne Sainte-Catherine, à Rouen (Seine- Inférieure). M. Agassiz nous l’avait étiquetée du nom d'Ovum ; mais cette espèce est bien distincte et d’un étage différent, comme on le verra au C. ovum. Explication des figures. PI. 944, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de la bouche ; fig. 5, une partie d’ambulacre grossie ; fig. 6, bouche et ro- sette de pores grossies. De notre collection. N° 2936. Conoczypus OvATUS, d’Orb., 4855. PI. 945, 946. Galerites ovatus, Lamarck, 1816. An. s. vert., 5, p. 29, no 11. 14., Deslongch., 1824. Encycl., 2, p. 433, n° 1. Clypeaster Leskei, Goldfuss, 1829. Pétrif., 1, p.132, pl. 42, fig. 4. Echinolampas Leskei, Agassiz, 1836. Prod. d’une mon., p: 20. Galerites ovatus, Gratteloup, 1836. Mém. sur les Ech., p. 54, n° 5. Echinolampas ovata, Desmoulins, 1837. Études sur les Ech., p. 346, n° 2. VL. 32 346 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Galerites ovatus, Edwards, 14840, Ed. de Lam., t. NE, p. 310, n°44. Conoclypus Leskei, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 5. 1d., Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 109. Id., d'Orbigny, 1848, Prod., 2, p. 270; étage 22,, no 11481. Dimensions. Longueur totale, 80 millimètres. Par rapport à la longueur: largeur, 75 centièmes ; hauteur, 64 cen- ièmes. Coquille ovale, très-renflée, conique, bien plus longue que large, très-arrondie en avant, un peu moins en arrière, dont la hauteur a les 64 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus conique, très- élevé; la partie antérieure s’élève en courbe sinueuse, jusqu’au sommet, excentrique en avant, et de là s’abaisse avec la même courbe jusqu’en arrière. Le pourtour, obtusément an- guleux, offre sa partie la plus convexe à la base. Dessous très-plan, uniformément plat. Bouche non renfoncée, penta- sone, un peu transverse; placée vers le tiers antérieur de la longueur. Bourrelets saillants, très-inégaux, les deux anté- rieurs et le postérieur les plus gros. Æosettes de pores très- prononcées, larges, chacune comme divisée en deux parties. Anus grand, triangulaire , transverse, placé près du bord postérieur en dessous. Ambulacres superficiels, larges, sur- tout très-longs, droits, formés de zones un peu moins larges que l’intervalle qui les sépare. Paires de pores très-rap- prochées, conjuguées, formées en dehors de pores longs, étroits, et en dedans, de pores infiniment plus courts. Zuber- cules de trois sortes : {1° En dessus, au milieu et près des ambulacres des tuber- cules très-gros, très-saillants, non scrobiculés, épars près du sommet. 2° En dessus, partout ailleurs, de petits tubercules TERRAINS CRÉTACÉS. 347 scrobiculés, espacés, entre des granules. 3° En dessous, de gros tubercules scrobiculés, très-grands, rapprochés les uns des autres. L'appareil génital offre une plaque convexe, transverse, irrégulière et en relief au milieu. Rapports et différences. Cette espèce se distingue au pre- mier aperçu du C. Rhotomagensis, par sa moindre hauteur, par son dessus conique, par sa bien plus grande taille, par les rosettes de pores plus larges, par les bourrelets inégaux, et enfin par les tubercules remarquables du dessus. Histoire. Le plus ancien nom donné à l’espèce est celui d’Ovatus, par Lamarck, en 1816, tandis que le second, celui de ZLeskei, ne fut appliqué qu’en 1836, par Goldfuss. De ces deux noms, M. Agassiz a conservé le dernier. Comme un nom ne doit jamais se perdre, nous avons dû revenir au plus ancien, celui qui est le plus ancien dans la science doit être conservé à l’espèce. Localité. Cette magnifique tint est propre à l’étage sé- nonien ou de la craie blanche, des bassins anglo-parisien et pyrénéen. M. d’Archiac et nous l’avons recueillie à Royan, à Merchers et à Talmont (Charente-Inférieure), aux environs de Lanquais (Dordogne). Elle se trouve encore à Maestricht. Explication des figures. PI. 945, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, profil longitudinal ; pl. 946, fig. 1, coquille vue en dessous ; fig. 2, profil trans- versal ; fig. 3, pores des ambulacres grossis; fig. 4 et 5, tuber- cules exceptionnels du dessus grossis; fig. 6, tubercules ordinaires grossis. De notre collection. N° 2237. CONOCLYPUS ACUTUS, Agassiz, 1847. PI. 947. Echinolampas acuta, Desmoulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 352, n° 26. 348 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Conoclypus acutus, Agassiz, 1847. Cat. raïs., p. 409. 14., d’Orb., 4847. Prod., 2, p. 270 ; étage 22, no 1480: Dimensions. Longueur, 50 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 82 centièmes ; hauteur, 65 centièmes. Coquille ovale, renflée, conique , bien plus longue que large, très-arrondie en avant et en arrière, dont la hauteur a les 65 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Dessus conique, élevé, en courbe arquée, déclive de chaque côté. Sommet excentrique en avant, formant le point le plus élevé ; cependant la pente antérieure est plus renflée et plus courte. Le pourtour offre sa convexité presque à la base. Dessous légèrement concave, surtout autour de la bouche. Bouche transverse, pentagone, placée aux trois cinquièmes antérieurs. Ses bourrelets sont saillants, égaux ; rosettes de pores très-prononcées, larges, inégales ; les trois antérieures plus grandes ; chacune munie de petites stries transverses, de chaque côté, à leur base. Anus grand, triangulaire, transverse, placé près du bord postérieur en dessous. Ambulacres creusés, très-larges, sinueux, formés de zones concaves, moins larges que lintervalle qui les sé- pare ; ces intervalles en relief. Paires de pores rapprochées, conjuguées : les pores externes très-longs, les autres petits. Tubercules égaux, rapprochés; on voit seulement en dessus, près du sommet, des indices de tubercules différents des autres. Appareil génital formé d’une plaque centrale carrée, plus étroite en avant, surtout très-convexe. Rapports et différences. Cette espèce est voisine d’aspeet et de forme du €. ovatus, mais elle s’en distingue nettement par son dessous un peu concave, par les bourrelets de la bouche égaux, par les rosettes de pores inégales, et autre- ment ornées, par ses ambulacres creusés, sinueux, et par le manque de tubercules anormaux, près du sommet. TERRAINS CRETACÉS. 349 Localité. M. Desmoulins Va recueillie, ainsi que M. Raulin, au port de Lena, rives de la Couze, près de Lalinde (Dor- dogne), dans l'étage sénonien ou craie blanche. Explication des figures. PI. 947, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal du côté de lanus; fig. 5, appareil génital grossi; fig. 6, une partie d’ambulacre grossie ; fig. 7, rosette de pores buccaux grossie. De notre collection. N° 2938. CoNOCLYPUS OVUM, Agassiz, 1847. PI. 948. Galerites ovum, Gratteloup, 1836. Oursins foss., p. 55, n° 6. PL. 2, fig. 5. Echinolampas ovum, Desmoulins, 1837. Étudessur les Éch., p. 352, n° 27. Conoclypus ovum, Agassiz, 1847. | Cat. rais., p.109. 1d., d’'Orb., 1847. Prod., 3, p. 140. (Erreur d’étæe.) Dimensions. Longueur, 47 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 84 centièmes ; hauteur, 76 centièmes. Coquille ovale, très-renflée, plus longue que large, arron- die à ses extrémités, dont la hauteur a les 76 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Dessus très-obtus en avant et en arrière, mais plus en avant, offrant une courbe presque régulière. Le som- met, en même temps le point le plus élevé, est excentrique en avant; le pourtour a sa convexité au quart de la hauteur. Dessous entièrement plat. Zouche transverse, pentagone, placée un peu en avant. Bourrelets égaux, très-peu saillants, rosettes de pores pétaloïdes avec deux lignes de pores de chaque côté. Anus transverse, placé sur le bord postérieur en dessous. Ambulacres étroits, très-courts, formés de zones de 350 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. pores inégales : une externe, formée de pores longs, arqués, l’autre interne, formée de pores simples. Zubercules très-petits, épars. Rapports et différences. Cette espèce , très-voisine du C. Rhotomagensis, par ses ambulacres superficiels et sa forme arrondie, s’en distingue par une coquille plus renflée, arron- die à ses extrémités, bien plus haute, sans dépression au pourtour en dessous. | Localité. Elle est spéciale à l’étage sénonien ou de la craie blanche ; elle a été recueillie à Bazin et à Laplante, près de Montfort (Landes), par M. Gratteloup; à Cozes et à Saintes (Charente-Inférieure), par M. d’Archiac. Explication des figures. PI. 948, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, du côté de l'anus; fig. 5, partie d’un ambulacre grossie ; fig. 6, rosette de pores buccaux grossie. De notre collection. 10° Genre, PyGauLus, Agassiz, 1847. Catopyqus, Agassiz, 1840. Caractères. Appareil génital et ocellaire, formé à droite d’une grande plaque génitale qui se prolonge à gauche vers le centre par une protubérance madréporiforme. Les trois autres plaques génitales viennent s’articuler sur celle-ci. Les plaques ocellaires se placent entre elles en dehors; elles sont petites et triangulaires. Coquille ovale-oblongue , peu con- vexe en dessus, à sommet excentrique en avant, convexe eu dessous, avec une simple dépression très-restreinte autour de la bouche, où l’on ne remarque ni bourrelets, ni rosette de pores. La bouche est ovale, et surtout très-oblique, de gauche à droite, irrégulière ; l'anus est ovale, inframarginal, et ne,se voit point en dessus. Les ambulacres sont subpétaloïdes, assez TERRAINS CRÉTACÉS, 351 étroits et très-longs, formés de zones dont les pores sont iné- gaux : les pores externes longs, transverses, les pores internes courts, souvent conjugués. Autour de la bouche, les ambu- lacres, au lieu d’être sur une seule ligne de deux pores, en ont une autre paire vis-à-vis les dernières paires inférieures. Les tubercules sont scrobiculés, petits et serrés, plus gros en dessous, séparés par un grand nombre de granules. Rapports et différences. Ce genre est voisin des Botriopy- qus, par les ambulacres, et par la forme oblongue, maisil s’en distingue nettement par une coquille moins déprimée, par la bouche ovale, très-oblique ; par le manque de bourrelets et de rosette de pores autour de la bouche, et par l’anus ovale, inframarginal, qui ne se voit point en dessus. Il se rapproche plus encore des Caratomus, dont il a la bouche ovale, oblique, le manque de bourrelets et de rosettes de pores autour de la bouche, mais s’en distingue par ses ambulacres bien plus élargis, et surtout par son anus ovale, au lieu d’être trian- gulaire. Nous connaissons de ce genre sept espèces ainsi réparties dans les étages : Dans l'étage urgonien ou néocomien supérieur, deux es- pèces, les P. cylindricus et depressus, Spéciaux, jusqu’à pré- sent, au bassin méditerranéen. Dans l’étage alhien ou du Gault, une espèce, le P. ovatus, du bassin méditerranéen. Dans l’étage cénomanien ou de la craie chlorotée, trois es- pèces : les P. macropyqus, subæqualis et pulvinatus. La pre- mière est spéciale au bassin pyrénéen, la seconde commune aux deux bassins pyrénéen et méditerranéen, et la troisième propre au bassin anglo-parisien. Dans l'étage turonien, une espèce, le P. Toucasanus, pro- pre au bassin méditerranéen. 352 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 2239. PyGAULUS cYLINDRICUS, Desor, 1847. PI. 933. Pygaulus cylindricus, Desor, 1847. Cat. rais., p. 404 (modèles V, 21). | tone Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p.88; étage 17°, no 477. 1d., Albin Gras, 4848. Ours, de l'Isère, p.49, pl. 3, fig. 46, 18. s 1d., Albin Gras, 14852. Foss. de l'Isère, p. 32, ne 39. Dimensions. Longueur totale, 52 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes ; hauteur, 65 centièmes. Coquille très-renflée, ovale, plus longue que large, arron- die en avant, acuminée en arrière, dont la hauteur a 65 cen- tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est aux deux cinquièmes postérieurs. Dessus très-convexe, arrondi en avant, de ce point, formant une courbe régulière, dont le point le plus élevé est au sommet, et qui se continue jusqu’au-dessus de l'anus, où une pente déclive en surplomb marque la place de l’anus. Sommet excentrique; un peu en avant du milieu de la longueur. Le pourtour très-arrondi, ayant sa grande convexité au tiers de la hauteur.Dessous renflé partout, excepté autour de la bouche, d’où part un léger sil- lon antérieur. Les bourrelets sont nuls, mais par des pores rapprochés, il y a l’indice d’une légère rosette. Bouche ovale, longitudinalement, un peu oblique, placée presque au tiers an- térieur de la longueur. Anus grand, ovale longitudinalement, inframarginal, sur la pente tronquée de cette partie. Ambu- lacres superficiels, grands et larges, inégaux en ce sens que l’antérieur impair est plus petit, formésde zones ayant le tiers de largeur de l'intervalle qui les sépare. Chaque zone est formée d’une rangée externe de pores allonges, obliques, très-serrés, et d’une rangée interne composée de pores ronds, TERRAINS CRÉTACÉS. 353 petits. Les deux paraissent être conjugués par un sillon. Tubercules petits, scrobiculés, très-serrés et presque égaux partout. Localité. M. Albin Gras, qui a découvert cette espèce, l’in- dique dans l'étage urgonien ou néocomien supérieur, à Sasse- nage, à la Moucherolle, au Bois-Barbu, près de Villard-des= Lans ; au Pas-de- Echelle, au-dessus de Saint-Gervais, et au Rimet, autour de Grenoble (Isère). Nous y rapportons un échantillon recueilli à la perte du Rhône (Ain), par M. Kæchlin, Explication des figures. PI. 933, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, la même, vue en des- sous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de la bouche ; fig. 5, le.même, du côté de anus; fig. 6, partie d’une zone ambulacraire grossie; fig. 7, tu- bercules grossis. De notre collection. No 92240. PyGAULUS DEPRESSUS, Agassiz, 1847. PI. 934. Galerites depressa, Brong., 1822. Envir. de Paris, p. 100. . Nucleolites depressa, Brongniart, 4822. Ibid., p. 400, pl. 9, fig. 47 (non Münster in Goldf.). Catopygus depressus, Agassiz, 4836. Prod. Éch., p. 18. :Pyrina depressa, Desmoulins, 1837. Études sur les Éch., p. 258, ne 2. Catopygus depressus, Agass., 4839. Échin, suiss., 1, p. 30, pl. 8, fig. 4-6. 1d., Agassiz, 4840, Cat. syst., p. 4. Pygaulus Desmoulini, Agassiz, 4847. Cat. rais., p. 401. - 1d., d’Orb., 4847: Prod., 2, p. 109 ; étage 47°, n° 764, Pygaulus depressus, Agassiz, 4847. Cat, rais., p. 401 (mo- dèles n° 78). 14., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 444; étage 19°, n° 346. VI. 33 394 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Id., Albin Gras, 1848. Ours. de l'Isère, p. 49. Id., Albin Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 32, n°4. Dimensions. Longueur totale, 43 millimètres. Par rapport à la longueur : 70 centièmes ; hauteur, 50 centièmes. Coquille déprimée, ovale-ohlongue, bien plus longue que large, rétrécie et arrondie en avant, élargie et comme rostrée en arrière, dont la hauteur a 50 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est en arrière du tiers pos- térieur de la longueur. Dessus peu convexe, arrondi aux deux extrémités, et formant une courbe à grand rayon. Sommet à peine excentrique en avant, où se trouve le point le plus convexe. Le pourtour est fortement arrondi, ayant sa grande convexité presque à la moitié de la hauteur. Dessous légèrement arqué et un peu excavé autour de la bou- che, sans sillons. Zouche ovale, longitudinalement, un peu oblique, placée en avant de la moitié de la longueur. Anus infra-marginal grand, ovale, élargi en haut, acuminé en ar- rière, placé sur une pente déclive de la partie rostrée posté- rieure. Ambulacres étroits, superficiels, l’antérieur plus étroit que les autres ; tous formés de zones étroites n’ayant pas la moitié de la largeur de leur intervalle. Chaque zone est formée : en dehors, de pores allongés transversés, et en de- dans, de très-petits pores presque ronds. L’usure rend les deux pores égaux et courts, Tubercules scrobiculés, rapprochés, un peu plus grands en dessous. L'appareil génital et ocellaire est formé à droite d’une grande plaque génitale, prolongée à gauche en une plaque madréporiforme qui occupe le milieu de l'appareil, les trois autres plaques génitales viennent s’ar- ticuler sur celle-ci. Les plaques ocellaires viennent se placer en dehors des premières. Elles sont petites et triangulaires. On voit autour de la bouche, que les pores des ambulacres, au lieu de rester sur une seule ligne de deux pores, ont une TERRAINS CRÉTACÉS. 355 autre paire intérieure correspondant aux quatre dernières paires inférieures. Cette espèce est très-variable de taille, et se montre depuis le diamètre de 5 millimètres jusqu’au dia- mètre d’un œuf. Rapports et différences. Au premier aperçu, il est facile de la distinguer de lespèce précédente, par son ensemble très-déprimé, par sa hauteur bien moins grande, par son des- sous sans sillons et non ondulé, par ses ambulacres plus étroits, par les pores de ses zones bien plus éloignés, et par tout l’ensemble très-différent. Histoire. M. Agassiz le rapporte au Mucleolites depressa de Brongniart, et le place d’abord dans son genre Catopygqus, et ensuite dans celui-ci. Noussuivons son rapprochement sans avoir la certitude que ce soit la même espèce, car M. Bron- gniart l’indique à la montagne des Fis. Quoi qu'il en soit, M. Agassiz, en 1847, l’a décrite sous les noms de Depressus et de Desmoulini. Le premier dans la craie chloritée, qui pour nous est étage cénomanien, et le second dans létage néoco- mien supérieur. Ce qui nous a amené à conserver les deux espèces dans notre Prodrome, ne pouvant comparer toutes les espèces. M. Albin Gras, tout en rectifiant l’élage du P. de- pressus, qu'il place avec raison dans notre étage urgonien, croit qu’on doit y réunir le P. Desmoulini de M. Agassiz. — Une comparaison minutieuse d’un grand nombre d’échantil- lons des différentes localités nous a amené en effet à recon- naître que le ?. Desmoulini de M. Agassiz est absolument le même que le P. depressus des environs de Grenoble. C’est donc une espèce à supprimer. Localité. Cette espèce est spéciale à l’étage urgonien ou à Phorizon de la Caprotina ammonia. Elle a été recueillie au Rimet, à Sassenage, au mont Néron, près de Saint-Robert, à la Grande-Chartreuse , sur le chemin de Rencurel-au-Fa 396 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. (Isère), par M. Albin Gras ; à Orgon et à Martigues (Bouches- du-Rhône), par nous. . Explication des fiqures. PI. 934, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, protil transversal, vu du côté de Panus; fig. 5, appareil génital et ocellaire grossi; fig. 6, une partie de zone des pores ambulacraires supérieurs grossis; fig. 7; extrémité d’un ambulacre, grossi, pour montrer les doubles pores du pourtour de la bouche. De notre collection. N° 2241. PYGAULUS OVATUS, Agassiz, 1847. PI. 937, fig. 1-6. Pygaulus ovatus, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 404. 14., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 141 ; étage 49e, n° 316. Dimensions. Longueur, 29 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 73 centièmes ; hauteur, 60 centièmes. Coquille oblongue, convexe, subcylindrique, bien plus longue que large, obtuse et rétrécie en avant, élargie et un peu rostrée en arrière, dont la hauteur a 60 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est tout à fait postérieur. Dessus très-arrondi et obtus aux extrémités, presque droit à la partie supérieure. Le sommet est presque au milieu de la longueur. C’est en même tempsle point le plus élevé. Le pourtour est très-arrondi, ayant sa grande convexité presque à la moitié de la hauteur. Dessous un peu arqué, con- vexe, n'ayant de dépressions qu’autour de la bouche, Bouche ovale longitudinalement, un peu oblique, placée en avant de la moitié. Anus petit, ovale, infra-marginal. Ambulacres larges, un peu renflés, formés de zones moins larges que la moitié de l'intervalle qui les sépare, composées de paires de pores inégales, les pores externes longs, étroits, les pores TERRAINS CRÉTACÉS. 357 internes courts, presque simples. 7ubercules petits et serrés, surtout en dessous. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche, par sa forme allongée , du P. depressus, mais elle s’en dis- tingue. par sa bien plus grande hauteur , par son des- sous : moins concave, et par ses ambulacres plus larges, Localité. Elle est spéciale à l’étage albien ou du gault, et a été recueillie à la perte du Rhône (Ain), par M. Kæchlin. Elle paraît y être rare. … Ææxplication des fiqures. PI. 937, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, du côté de Panus ; fig. 6, une partie d’ambulacres grossie. De la collec- tion de M. Kæchlin. No 2249. PyGAULUS MACROPYGUS, Desor, 1847. BE 4995. Pygaulus macropygus, Desor, 1847. Cat. rais., p. 104 (mo- dèles n° T, 90). 1d., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 178 ; étage 20e, n° 641. Dimensions. Longueur totale, 19 millimètres. Par rapport à, la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 75 cen- tièmes. . Coquille très-renflée, ovale, presque aussi longue que large; arrondie aux deux extrémités, dont la hauteur a les 75 cen- tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est pour ainsi dire au milieu de la longueur. Dessus très-con- vexe, arrondi aux deux extrémités, la courbe moins convexe au milieu: Le sommet, en même temps le point le plus con- vexe, est un peu excentrique en avant. Pourtour très-convexe, dont la grande convexité est presque au milieu de la hau- teur. Dessous très-convexe, seulement un peu aplati, mais 358 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. sans dépression, près de la bouche. Bouche ovale, oblique, placée presque au milieu de la longueur, un peu en avant. Anus très-grand, ovale, infra-marginal, élargi en avant, acuminé en arrière, placé dans la moitié inférieure de la hauteur. Am- bulacres très-étroits, superficiels, à peine visibles, formés de zones ayant le tiers de l'intervalle qui les sépare. Chaque zone a extérieurement des pores courts, mais transverses, bien plus grands que ceux de la branche interne, qui sont à peine ovales. L’extrémité des zones, autour de la bouche, montre, indépendamment des paires de pores obliques or- dinaires, deux paires obliques internes. Rapports et différences. Cette espèce se distingue du 2. cy- lindricus, dont il se rapproche un peu par sa grande con- vexité, par une bien plus grande convexité, par une forme elliptique régulière, par le pourtour plus rond, par les deux extrémités aussi rondes, par ses pores ambulacraires plus lâches, plus courts, par son anus plus inférieur, etc., etc. Localité. Nous l'avons recueillie dans les grès rougeâtres de l’étage cénomanien, à Fourras (Charente-Inférieure), nous en possédons deux exemplaires, que nous avions communi- qués à M. Desor. Explication des fiqures. PI. 935, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal du côté de l’anus ; fig. 6, une partie d’un ambulacre supérieur plus grossi ; fig. 7, extrémité d’un ambulacre pour montrer les pores dou- bles du pourtour de la bouche. De notre collection. No 2243. PYGAULUS SUBÆQUALIS, Agassiz, 1847. PI. 936. Catopyqus subæqualis, Agassiz, 41840. Cat. syst., p. 4. TERRAINS CRÉTACÉS. 359 Pygaulus subæqualis, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 104. (Modèles n° M, 100.) Pygaulus affinis, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 101. (Mo- dèle n° S, 18.) Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 178 ; étage 20e, n° 642. Id., Subæqualis, d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 270; étage 24e, n° 1485. (D’après M. Agassiz.) Dimensions. Longueur totale, 23 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 88 centièmes ; hauteur, 61 centièmes. Coquille renflée, ovale, arrondie en avant, élargie et un peu rostrée en arrière, dont la hauteur a 61 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus très-arrondi aux deux extrémités, et mon- trant une surface presque plane au milieu. Le sommet, point le plus élevé du dessus, est très-excentrique, presque au tiers antérieur. Pourtour très-arrondi, dont la convexité est pres- que au milieu de la hauteur. Dessous convexe, creusé autour de la bouche, d’où partent de légères dépressions qui cor- respondent aux ambulacres. ZBouche ovale oblique, placée un peu en avant de la moitié de la longueur. Anus grand, ovale, infra-marginal, très-élargi en avant, acuminé en arrière, occupant la moitié de la hauteur. Ambulacres assez larges, égaux, superficiels, formés de zones ayant près de la moitié de la largeur de l'intervalle qui les sépare. Chaque zone est formée de pores transverses, allongés, en dehors, et de pores plus petitsen dedans. La paire conjuguée par une rangée de trois à quatre granules. L’extrémité inférieure des ambu- lacres, autour de la bouche, montre, indépendamnsent des pores ordinaires externes, deux ou trois autres paires en dedans. Tubercules grands, épars, scrobiculés, séparés par un grand nombre de granules. Rapports et différences. Par sa grande épaisseur cette espèce 360 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. se rapproche du P. macropygus, mais elle s’en distingue très- nettement par sa forme élargie en arrière, par sa moindre hau- teur, par son grand diamètre transversalen arrière, par ledessus plus plat, par le sommet plus excentrique, surtout par son des- sous concave et ondulé autour de la bouche,-ainsi que par ses ambulacres plus larges. Ce sont deux espèces très-distinctes. Histoire. En 1840, nous avons prêté à M. Agassiz deux exemplaires de cette espèce, en mauvais état de conservation, dont il a fait son P. subæquulis. En 1847; ayant pris; sur le moule, une cassure pour lanus, il en sépara l’un d’eux sous le nom d’affinis. Nous pouvons assurer que les deux dépen- dent d’une seule et même espèce qui doit conserver le nom de P. subæqualis. Localité. Ti y a, dans le catalogue raisonné de M. Agassiz, des erreurs de localité à l'égard de cette espèce. A son P. sub- æqualis, il met : « Craie inférieure de Saintes, d'Orbigny. » Ici, double faute, 4° il n’y a pas de craie inférieure à Saintes, où seulement existe la craie supérieure ou étage sénonieng 2 et l’échantillon n’est pas de Saintes, mais bien de Fourras. A son P. affinis, nouvelle erreur, il dit : « du gault de l'ile d'Aix, d’Orbigny.» M n’y a pas de gault ou d’étage albien à PIle-d’Aix, et nous n’avons pas indiqué cet étage à M. Agassiz. En résumé, l'espèce dont nous possédons douze échantillons est propre à notre étage cénomanien, et a été recueillie par nous à Fourras, à l’Ile-d’Aix, au Port-des-Barques, à Bel-Air, près de Rochefort. M. abbé Bargès l’a aussi rencontrée dans la commune de Roquefort (Bouches-du-Rhône), dans le même étage. M. d’Archiac la aussi rencontrée à Bel-Air, à Fourras, à l’Ile-Madame, et à Brunswick (Angleterre). Explication des fiqures. PI. 936, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, du côté de Panus ; TERRAINS CRÉTACÉS. 361 tig. 6, portion grossie d’un ambulacre; fig. 7, extrémité infé- rieure grossie d’un ambulacre; fig. 8, tubercules et gra- nules grossis ; fig. 9, un tubercule plus grossi. De notre col- lection. N° 2244. PYGAULUS PULVINATUS, Agassiz, 1847. PI. 938. Pyqurus pulvinatus, d’Archiac, 1847. Mém. Soc. Géol. Fr., 2, 2e série, vol. 2, p. 297, pl. 43, fig. 5. Pygaulus pulvinatus, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 101. (Modèles ne T, 89.) 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 178; étage 20e, no 640. Dimensions. Longueur totale, 18 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 55 centièmes. Coquille ovale, arrondie et rétrécie en avant, élargie et rostrée en arrière ; dont la hauteur a 55 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers posté- rieur. Dessus arrondi aux extrémités et en courbe régulière à la partie supérieure, le sommet paraît être au milieu. Pourtour très-arrondi, pulviné, dont la convexité est au-dessous de la moitié de la hauteur. Dessous très-concave au milieu, surtout autour de la bouche. Bouche ovale, très-grande, très-oblique, placée en avant de la moitié de la longueur. Anus médiocre, ovale, infra-marginal. Ambulacres ordinaires au genre. Tu- bercules gros, scrobiculés, espacés et très-visibles. Rapports et différences. Cette espèce, voisine du P. subæ- qualis, s’en distingue par sa bouche, bien plus grande, et par sa partie postérieure très-rostrée. Localité. Elle est spéciale à l’étage cénomanien, et a été recueillie dans les couches dites de Tourtia, aux environs de Tournay (Belgique). Explication des fiqures. PI, 938, fig. 1, grandeur naturelle ; VI. 34 362 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de Fa- aus; fig. 6, la bouche bien plus grossie et ses ambulacres. De la collection de la Société géologique de France. + 1 Ne 2245. PyeauLzus Toucasanus, d’Orb., 1855. PI. 937, fig. 7-10. Dimensions. Longueur, 33 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 55 centièmes. . . Coquille ovale, oblongue, plus longue que large, rétrécie en avant, élargie en arrière, dont la hauteur a 55 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus convexe, arrondi aux deux extrémités. Sommet très-excentrique, placé au tiers antérieur, sur le point le plus haut. Le pourtour est arrondi, sa grande convexité est inférieure. Dessous très-concave au milieu, autour de la bouche, avec un sillon médian antérieur. Bouche ovale, oblique, un peu excentrique en avant. Anus ovale, infra-mar- ginal. Amulacres larges, superficiels, Pantérieur bien plus court que les autres, tous formés de zones très-étroites ; nayant pas la moitié de l'intervalle qui les sépare. Chaque zone est formée en dehors de pores longs, transverses, serres, et en dedans de pores ovales courts. Zubercules gros, espa- cés, scrobiculés, séparés par de nombreux granules. Les infé- rieurs, sur la ligne médiane antérieure, sont plus gros. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche un peu du ?. depressus, mais elle s'en distingue : par une bauteur plus grande, par le dessus convexe, dont le sommet est au tiers antérieur, par la présence d’un sillon médian antérieur en dessous, enfin par ses ambulacres bien plus larges. Localité. Elle est spéciale à l’étage turonien ou horizon de l’Aippurites organisans. Elle a été recueillie au Castelet, près TERRAINS CRÉTACÉS. 363 du Beausset (Var), par M. le docteur Toucas. Elle paraît y être très-rare. . Æxplication des figures. PI. 937, fig 7, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 8, dessous; fig. 9, profil longitudinal; fig. 10, une partie d’un ambulacre supérieur grossi. De notre collection. 11° Genre, CARATOMUS, Agassiz, 1840. Caractères. Appareil génital et ocellaire comme dans le genre Pygaulus, mais seulement moins distinct. Coquille ovale ou circulaire, arrondie en avant, souvent subrostrée en arrière. plus ou moins convexe en dessus, à sommet plus ou moins excentrique ou central, généralement convexe en des- sous, avec une dépression restreinte autour de la bouche, sans bourrelets ni rosettes de pores. Bouche centrale ou excentrique, ovale, très-oblique de gauche à droite, et tou- jours irrégulière. Anus triangulaire, élargi en arrière, toujours infra-marginal, et non visible en dessus. Les ambulacres sont très-étroits, subpétaloïdes, formés de pores égaux, simples, par paires conjuguées; ces paires de pores sont étroites au sommet, elles s’éloignent davantage vers le milieu de la lon- gueur des zones, et se rapprochent vers le bord de la coquille, comme dans tous les ambulacres subpétaloïdes. Autour de la bouche, les ambulacres. comme dans le genre précédent, ne restent pas simples, mais prennent en dedans quelques pores supplémentaires. Tubercules scrobiculés, gros, épars, plus gros en dessous, mais si développés, dans quelques espèces, qu’ils cachent pour ainsi dire les ambulacres. On voit entre eux de nombreux granules. Rapports et différences. D’après l'analyse scrupuleuse que nous avons faite des caractères de ce genre, il n’est pas voisin des Galérites, comme l’avait pensé M. Agassiz, puisque ses 364 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ambulacres sont réellement pétaloïdes, et que la bouche, comme chez les Pygaulus, est oblique et non décagonale. Pour nous, ce genre ne diffère des véritables Pyqaulus, dont il a tous les caractères, que par la forme triangulaire de l'anus, par les ambulacres plus étroits, et par les paires de pores formées de pores simples de même forme. Ces der- niers caractères différentiels sont surtout très-tranchés chez toutes les espèces que nous connaissons. Le caractère plus spécial de l’anus triangulaire avait tout à fait échappé à MM. Agassiz et Desor, car ce dernier, en parlant du €. trigo- nopyqus (Cat. raisonné, p. 93), dit qu'il se distingue par son anus triangulaire. Quand c’est le caractère du genre. Nous connaissons, de ce genre ainsi circonserit, huit espèces réparties dans les étages, de la manière suivante : Dans l’étage cénomanien ou de la craie chloritée quatre espèces : les C. trigonopygus, faba, rostratus et orbicularis. De celles-ci les trois premières se trouvent en même temps dans les bassins anglo-parisien et pyrénéen, et la dernière est spéciale jusqu’à présent au bassin anglo-parisien. Dans l’étage sénonien, ou craie blanche, quatre espèces : les €. avellana, sulcato-radiatus, truncatus et peltiformis, tou- tes les trois spéciales jusqu’à présent au bassin anglo-parisien. D’après les caractères que nous assignons au genre, 1l nous paraît indispensable d’en séparer, et de replacer dans les Echinoconus les espèces suivantes de MM. Agassiz et Desor : Caratomus hemisphæricus, Desor,18M . Monogr.des Galérites, p. 37, pl. 5, fig. 14-19. Galerites hemisphærica, Lamarck ; Faujas, pl. 30, fig. 4. C’est l’Æchinoconus Desorianus , d'Orb., 1856. Caratomus Ræmeri, Desor, 1847, Catal. raisonné, p. 93, qui nous paraît aussi dépendre du même genre. C’est l£ch- noconus Ræmeri, d’Orb., 4855. TERRAINS CRÉTACÉS. 365 No 2946. CARATOMUS TRIGONOPYGUS, Desor, 1847. PI. 939. Caratomus trigonopygqus, Desor, 1847. Cat. rais., p. 93. 1d., d'Orb., 1848. Prod. t. 2, p. 178 ; étage 20e, no 649. Dimensions. Longueur totale, 7 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 48 centièmes. Coquille ovale, déprimée, un peu moins large que longue, arrondie en avant, élargie et un peu rostrée en arrière, dont la hauteur a 48 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus peu con- vexe, arrondi aux deux extrémités. Le sommet, en même temps le point le plus élevé, est un peu excentrique en avant. Pourtour très-arrondi dont la convexité est vers le milieu de la hauteur. Dessous concave au milieu, autour de la bouche, mais sans sillons, ni ondulations. Bouche petite, oblique, pla- cée un peu en avant de la moitié. Anus triangulaire, très- élargi en arrière, rétréci en avant, infra-marginal, occupant le tiers inférieur de la hauteur. Ambulacres très-étroits, égaux, superficiels, formés de zones ayant la moitié de la lar- geur de l'intervalle qui la sépare, pourvue de pores ovales, égaux, transverses, conjugués par un sillon. Tubercules très- gros, épars, égaux, scrobiculés, séparés par des granules nombreux. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche du C. faba, par son ensemble large, par sa taille, mais elle s’en distingue par sa coquille légèrement rostrée en arrière. Localité, M. d’Archiac et nous l'avons recueillie dans l'étage cénomanien à Bel-Air, près de Rochefort, à Fourras (Cha- rente-Inférieure), et au Mans (Sarthe), où elle est rare. Explication des figures. P\. 939, Gg. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, 366 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de - anus; fig. 6, un ambulacre grossi; fig. 7, appareil génital et ocellaire grossi ; fig. 8, bouche grossie ; fig. 9, pores des am- bulacres grossis. De notre collection. No 92247. CARATOMUS FABA, Agassiz, 1840. PI. 940. Caratomus faba, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 7. (Modèles, n° Q, 73; n° P, 55:) Id., Desor, 1842. Monog. des Galérites, p. 37, pl. 5, fig. 8-10. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 93. 1d., d’Orb., 1847. Prodrome, 2, p. 178 ; étage 20e, n° 650. Caratomus lâtirostris, Desor, 1847. Cat. rais., p. 93. | Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 178; étage 20°, no 648. (D’après M. Desor.) Dimension. Longueur totale, 42 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 44 centièmes. Coquille déprimée, un peu moins large que longue, ovale, également obtuse et arrondie à ses extrémités; dont la hau- teur a 44 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est un peu en arrière de la moitié de la longueur. Dessus peu convexe, arrondi aux deux extrémités ; le sommet paraît être le point le plus élevé. Pourtour arrondi dont la convexité est presque au milieu de la hauteur. Dessous éon- cave au milieu, autour de la bouche. Bouche petite, oblique, placée bien en avant de la moitié antérieure. Anus triangu- laire, placé très en dessous, occupant le quart inférieur. Ambulacres peu visibles, très-étroits, égaux , formés: de zones très-étroites, composées de pores simples, égaux, con- jugués entre eux. Z'ubercules très-gros. épars, scrobiculés partout. TERRAINS CRÉTACÉS. 367 Rapports et différences. Cette espèce a les plus grands rap- ports avec le C. trigonopygqus, dont elle ne diffère réellement que par ses extrémités également arrondies et non rostrées, et par son anus un peu plus inférieur. Histoire. D’après les nombreux types que nous avons sous les yeux, et les étiquettes de la main de M. Desor, nousavons pu nous assurer que le €. latirostris de cet auteur, dont nous avons vu le type dans la collection de M. d’Archiac, ne diffère en aucune manière du €. faba, auquel nous le réunissOons. Localité. Cette espèce n’est point de la craie à baculites de Bonneville, ni du gault, comme l'indique M. Agassiz. Elle est spéciale à notre 20e étage : cénomanien ou craie chloritée. M. d’Archiac etnous l’avons recueillie à Fourras, au Port-des- Barques, à l’Ile-d’Aix (Charente-Inférieure), et au Mans (Sarthe). | Explication des figures. PL. 940, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de Panus; fig. 6, un ambulacre grossi; fig. 7, une portion de zone d’ambulacre, plus grossie. De notre collection. N° 2948. CARATOMUS ROSTRATUS, Agassiz, 1840. | PL 941, fig. 1-3. Caratomus rostratus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 7. - Id., Desor, 1842. Mon. des Galérites, p. 38, pl 5, fig. 1-4. 1d., Agass., 1847. Cat. rais., p. 93. (Modèles n° 81.) 14., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 178; étage 20e, n° G47. Dimensions. Longueur, 8 millimètres. Par rapport à la lon- gueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 51 centièmes. Coquille déprimée, moins large que longue ; très-obtuse en 3638 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. avant, très-acuminée et prolongée en rostre en arrière ; dont la hauteur a les 51 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus convexe, arrondi en avant, et comme rostré en arrière par la saillie de l’anus. Le sommet et le point le plus élevé se trouve un peu en avant de la moitié. Dessous très-convexe, pulviné, seule- ment en pente vers la bouche. Bouche petite, oblique, placée peu en avant du milieu. Anus triangulaire, placé au-dessous de la partie rostrée, au tiers inférieur de la hauteur. Ambu- lacres étroits, peu visibles, mais dans la forme ordinaire au genre, souvent confondus avec les gros tubereules qui ornent toute la coquille. Rapports et différences. Par son rostre postérieur cette espèce se rapproche du €. trigonopyqus, mais avec cette différence que son rostre est infiniment plus prononcé. Elle en diffère encore par sa coquille plus renflée, et surtout par son dessous beaucoup plus convexe. Sous le nom de Æostratus, M. Rœmer signale un Carato- mus, de lHilsconglomerat (notre étage néocomien). Nous croyons que c’est une espèce différente du C. rostratus, d’Agassiz, et nous la nommons €. oblongus, si, toutefois, elle dépend du genre. R Localité. Encore spéciale à l’étage cénomanien, ou à la craie chloritée ; elle a été recueillie par M. d’Archiac, au Havre (Seine-Inférieure), à Fourras (Charente-Inférieure), et aux Vaches-Noires (Calvados), où nous l'avons également ren- contrée. Explication des figures. PI. 94, fig. 4, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de anus. De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 369 N° 2249. CARATOMUS ORBICULARIS, Agassiz, 1840. PL. 941, fig. 6-10. Catopygqus orbicularis, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 7. Id., Desor, 1842. Mon. des Galérites, p. 38, pl. D, fig. 5-7. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 93. (Modèles Q, 75, P, 56.) “Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 178; étage 20°, n° 646. Dimensions. Longueur totale, 4 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes; hauteur, 65 centièmes. Coquille globuleuse, presque ronde, très-obtuse en avant, avec un indice de rostre en arrière, dont la hauteur a les 65 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est presque au milieu. Dessus très-convexe, arqué régu- lièrement de la partie antérieure jusqu’en arrière, où l’anus vient échancrer la courbe. Le sommet est au milieu, Dessous convexe, sans dépression. Æouche petite, oblique, presque ronde, placée près du centre. Anus triangulaire, transverse, placé près de la moitié de la hauteur. Arbulacres peu visibles. Tubercules peu distincts. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche. par sa taille, du C. rostratus, mais il s’en distingue nettement, par sa forme presque circulaire non rostrée, par une bien plus grande hauteur, et par son anus placé bien plus haut. Localité. Je l'ai recueillie au cap la Hère (Seine-Inférieure), dans la craie chloritée de l’étage cénomanien, où elle est très- rare. Elle se trouve encore à Villers (Calvados). Explication des fiqures. Pl. 9M, fig. 6, grandeur natu- velle; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous ; fig. 9, profil longitudinal ; fig. 40, profil, transversal. De notre collection. VI. 35 370 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2950. CARATOMUS AVELLANA, Agassiz, 1840. PI. 949, fig. 1-6. Catopygus avellana, Dubois, 1837. Voy. au Caucase, pl. 1, fig. 19-21. Caratomus avellana, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 7. Id., Desor, 1842. Mon. des Galérites, p. 36, pl 5, fig. 11-13. Id., Agassiz, 1847. Cat. raisonné, p. 93. (Modèles P, 59; P'15250,72;:01160:) 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 271 ; étage 22, n° 1905. Dimensions. Longueur totale, 18 millimètres. Parrapport à la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 45 centièmes. * Coquille hexagone, déprimée, anguleuse en avant et en arrière, tronquée sur les côtés; dont la hauteur a les 45 cen- tièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal occupe les facettes latérales. Dessus convexe et pentagone, arqué régulièrement; le sommet, en même temps la partie la plus élevée, est au centre. Dessous convexe, excavé seulement au pourtour de la bouche. La bouche est petite, oblique, placée au centre. Anus triangulaire, transverse, infra-marginal. Ambu- lacrestrès-étroits, à peine pétaloïdes, cependant lesporesronds, par paires obliques, conjugués, sont espacés au milieu, et réunis avant d'atteindre le bord, comme dans tous les ambu- lacres pétaloïdes ordinaires. Tubercules épars, très-gros et es pacés. Rapports et différences. La forme hexagone de cette espèce, qui se continue du pourtour au sommet, suffit parfaitement pour la faire distinguer des autres. Localité, M. d’Archiac l’a rencontrée dans la craie à bacu- lites que nous rapportons à notre étage sénonien ou de la craie blanche, à Sainte-Colombe (Manche). TERRAINS CRÉTACÉS, 374 Explication des fiqures. PI. 949, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal; fig. 6, détail d’une zone d’ambulacre. De la collection de M. d’Archiac. No 2951. CARATOMUS SULCATO-RADIATUS, Desor, 1847. PI. 949, fig. 7-11. Galerites sulcato-radiatus, Goldf., 1830. Petref., p. 130, pl. A1, fig. 4. 1d.,"Desmoulins, 4837. Études sur les Echin., p. 256, n°9: Caratomus sulcato-radiatus, Desor, 1847. Cat. rais., p. 93. Id., d’Orb., 14847. Prod., 2, p. 271 ; étage 20e, n° 1204. Dimensions. Longueur totale, 19 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 55 centièmes. Coquille circulaire, un peu ovale, déprimée, élargie et arrondie en avant, un peu rostrée en arrière, dont la hauteur a les 55 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est environ au milieu de la longueur. Dessus uni- formément convexe. Le sommet, qui représente la partie la plus élevée, est au centre. Dessous plan, non creusé autour de la bouche et offrant une saillie correspondant à lanus. Bouche petite, oblique, placée au centre. Anus triangulaire percé au milieu d’une partie inférieure saillante. Ambulacres comme dans l’espèce précédente. Tubercules gros et rares. | Rapports et différences. La forme des ambulacres et la taille rapprochent cette espèce du C. avellana, mais elle s’en dis- tingue par son ensemble arrondi, plus haut, non anguleux, uniformément convexe, et par son dessous plat. Localité. Elle est propre à notre étage sénonien ou de la craie blanche. Goldfuss l’indique à Maëstricht ; l'échantillon 372 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. que nous avons sous les yeux, vient de Ciply (Belgique). Explication des fiqures. PI. 949, fig. 7, grandeur naturelles: fig. 8, coquille grossie, vue en dessus; fig. 9, dessous ; fig. 40; profil longitudinal; fig. 11, profil transversal du côté de’ Vanus. De la collection de la Société géologique de France. 1 N° 2252. CARATOMUS TRUNCATUS, d’Orb., 1855. PI. 943, fig. 1-6. Dimensions. Longueur, 16 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 100 centièmes; hauteur, 60'eentièmes. Coquille presque circulaire, déprimée, arrondie en avant, tronquée en arrière, dont la hauteur a les 60 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversel est au milieu de la longueur. Dessus uniformément bombé, le sommet étant au milieu. Dessous partout convexe et pulviné, légèrement creusé autour de la bouche, qui est petite, oblique, et placée au milieu. Anus triangulaire, infra-marginal, placé dans une légère dépression. Ambulacres comme dans les deux espèces précédentes. Tubercules petits, épars. Rapports et différences. Avec le même aspect et la même taille que les deux espèces précédentes, celle-ci s’en distingue très-nettement par la troncature, si remarquable pour le genre, qu’on remarque en arrière. Localité. M. d’Archiac l’a rencontrée avec le €. avellana, aux environs de Sainte-Colombe (Manche), dans l’étage séno- nien ou craie blanche. Explication des fiqures. PI. 943, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de VPanus ; fig. 6, bouche et ses ambulacres plus grossis. De la collection de M. d’Archiac. TERRAINS CRÉTACÉS. 313 N° 2953. CARATOMUS PELTIFORMIS, Agassiz, 1847. PI. 943, fig. 7-8. Echinites peltiformis, Wahlemberg, Act, soc. Upsal., vi, pl. 3, fig. 4-5. Clypeaster peltiformis, Hisinger, 1837. Leth. suessica, p. 93, pl. %6, fig. 2. Caratomus peltiformis, Agass., 1847. (Cat. rais., p. 93. (Exclus syn.) Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 271 ; étage 292, n° 4202. Dimension. Longueur, 21 millimètres. Nous ne connaissons de cette espèce que la figure et la courte description données par M. Hisinger, et toute descrip- tion complète nous est impossible. Nous nous contenterons donc de dire qu’elle est très-voisine du €. sulcato-radiatus, mais s’en distingue par sa région postérieure, plus large et moins rostrée, et par son ensemble plutôt oblong qu’ar- rondi. M. Agassiz y rapporte le €. Gehrdensis de Rœmer, 1840. Creid., p. 31, pl. 6, fig. 11, mais sa forme est bien plus oblongue, et nous pensons qu’elle constitue une espèce diffé- rente, si toutefois elle appartient bien au genre Caratomus. Localité. M. Hisinger l’a rencontrée en Scanie, à Balsberg, et à Ignaberga, dans l’étage sénonien ou de la craie blanche. Explication des figures. PI. 943, fig. 7, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 8, la même, vue en des- sous. Copies des figures données par M. Hisinger. 12° Genre, AMBLYPYGUS, Agassiz, 1840. Caractères. Ce genre est principalement caractérisé par une forme ovale analogue à celle des Pygaulus, offrant de même des ambulacres étroits et longs, le dessus renflé, le 374 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dessous à bords arrondis, et concave en dessous, mais il s’en distingue, ainsi que de tous les autres genres dela famille, par son anus non ovale ni triangulaire, mfra-marginal comme chez les Pygaulus et les Caratomus, mais de forme allongée, ar- rondi en arrière, acuminé vers le centre, et placé tout à fait en dessous, dans la distance intermédiaire entre le bord externe postérieur et la bouche, à égale distance des deux parties. M. Agassiz en décrit trois espèces, toutes trois étrangères aux terrains crétacés, et propres, à ce qu’il paraît, à notre étage suessonien. Les : A. Apheles, Agassiz, Cat. rais., p. 108 ; de Vérone. : A. dilatatus, Ag., Cat. rais., p. 109 ; de Salghir en Crimée. A. Arnoldi, Desor, Cat. rais., p. 109; du Val d’Era. 13° Genre, TREMATOPYGUS, d’Orb., 1855. Nucleolites (pars), Agassiz. Caractères. Appareil génital et ocellaire un peu carré, formé | ‘de quatre grandes plaques génitales, dont l’antérieure de droite, plus grande que les autres, se prolonge en arrière par la protubérance polypiforme. En arrière une plaque com- plémentaire non perforée. Les pièces ocellaires, très-petites et triangulaires, occupent les intervallesde ces cinq premières plaques. Coguille ovale, oblongue, peu renflée, souvent ros- trée en arrière, à sommet excentrique en avant. Dessous con- cave, pourvu de cinq sillons convergents vers la bouche, et d’ondulations qui les séparent, sans rosettes ni bourrelets buccaux. Bouche irrégulière, pentagone, comprimée oblique- ment de gauche à droite, et de haut en bas, de manière à offrir l’angle saillant à gauche. Anus grand, ovale, ou lan- céolé, supérieur, placé à la partie la plus élevée d’un sillon qui s'étend jusqu'au bord. Ambulacres subpétaloïdes, étroits et TERRAINS CRÉTACÉS. 375 longs, formés de zones inégales, l’une externe, formée de pores longs, transverses, l’autre intérieure, formée de pores simples ; les deux conjuguées. Autour de la bouche se voient, en dedans de l'extrémité des pores ordinaires, quelques pores supplémentaires. Tubercules scrobiculés, serrés, peu inégaux, séparés par de nombreux granules. Rapports et différences. Avec le dessous concave, une bouche oblique, et le manque de rosettes et de bourrelets buccaux, comme chez les genres Pygaulus, Caratomus et Amblypygus, ce genre s’en distingue par ses sillons, et ses saillies inférieures très-marquées, par sa bouche pentagone , et par son anus supérieur, placé dans un sillon. Il se dis- tingue des ÆZchinobrissus avec lesquels il avait été confondu, par sa bouche irrégulière, comprimée et CRE ainsi que par son anus allongé placé dans un sillon. Histoire. Ce genre avait été réuni, sous le nom de Vucleo- lites, par les auteurs, et surtout par M. Agassiz. En étudiant le genre £chinobrissus de Breynius (Vucleolites de Lamarck et de M. Agassiz), nous avons reconnu {rois groupes diffé- rents dont nous avons formé trois genres : 1° les espèces à bouche oblique, irrégulière, comprimée, quoique pentagone et sans bourrelets ni rosette de pores buccaux, que nous sépa- rons sous le nom de 7rematopyqus ; 2° les espèces à bouche régulière, non oblique, peu comprimée, plutôt transverse, parfaitement pentagone et sans bourrelets ni rosettes de pores buccaux : ce sont les espèces les plus anciennes du genre Echinobrissus de Breynius, le même que les Mucleolites de Lamarck, auxquelles nous conservons ce nom; et 3° les espèces à bouche regulière, pentagones, pourvues à la fois de rosettes de pores et de bourrelets buccaux. Nous leur réser- vons le nom de Clypeopyqus. En résumé, ces trois genres comprennent toutes les espèces de MVucleolites de M. Agassiz. 376 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Résumé géologique. . Nous connaissons de ce genre neuf espèces, appartenant toutes aux terrains crétacés, à savoir : Dans l’étage néocomien, 4 espèces : le T. Olfersii, qui se trouve en même temps dans les bassins méditerranéen et anglo-parisien ; les T. Campicheanus et Grasanus, spéciaux jusqu’à présent au bassin méditerranéen, et le 7. Archiaci, spécial au bassin anglo-parisien. Dans l'étage albien, le 7. Ricordeauanus, propre au bassin anglo-parisien. | Dans l'étage sénonien, 4 espèces, dont une : le 7. analis qui se trouve dans les bassins pyrénéen et anglo-parisien ; les 7’. oblongus et ovulum, rencontrés seulement dans le bassin anglo-parisien, et le T..crucifer, des États-Unis d'Amérique. No 2254. TREMATOPYGUS OLFERSIE, d'Orb., 1855. PI, 949. Nucleolites Olfersii, Agassiz, 1836. Foss. crét., p. 133, pl. 44, fig. 2, 3. 1d., Agassiz, 1836. Prod., Ech., p. 19. 14., Desmoulins, 1837. Études sur les Ech., p. 362, n° 32. Îd., Agassiz, 1839. Echinides suisses, 1, p. 42, pl. 7, fig. 7-9 (jeune individu). 1d., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 97. (Modèles Q, 48; R, 9.) 1d., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 88; étage 17e, n° 480. (Non Albin Gras, 1848.) 1d., Cotteau, 1851. Catalogue méth. des Ech. de l'Yonne, p. 10, no 26. Echinobrissus Olfersii, d’'Orb., 1854. Revue z00l., p. 25. Dimensions. Longueur totale des adultes, 30 millimètres. TERRAINS CRÉTACÉS. 371 Par rapport à la longueur : largeur, 30 centièmes; hauteur, 52 centièmes. Coquille peu renflée, ovale, rétrécie et arrondie en avant, élargie et comme pourvue d’un rostre tronqué en arrière, dont la hauteur a 52 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus arrondi et convexe en avant, s’élevant ensuite en arc, jusqu’au sommet placé au tiers postérieur, en même temps la partie la plus convexe, et de ce point s’inclinant en pente presque droite jusqu’au pourtour postérieur. Le pourtour est arrondi, bien plus haut en avant qu’en arrière. Dessous concave, ondulé, marque de cinq sillons creusés dont les plus profonds sont en avant et latéraux-postérieurs, tous séparés par une saillie des régions interambulacraires inférieures. Bouche oblique, pentagonale, déprimée obliquement, dont la grande pointe est à gauche en avant, placée au deux cinquièmes anté- rieurs. Anus allongé, acuminé à ses extrémités, placé loin du bord, à la partie supérieure d’un sillon étroit qui s’élargit près du bord postérieur. Ambulacres étroits, subpétaloïdes, rétrécis à la moitié de sa longueur,et se continuant sans inter- ruption jusqu’à la bouche. Ils sont formés de zones étroites de pores légèrement inégaux : ceux externes oblongs, ceux internes simples, conjugués par des granules. Tubercules petits et serrés partout. Observations. Nous avons sous les yeux un grand nombre d'individus et nous avons reconnu que lespèce varie consi- dérablement suivant l’âge. Les jeunes sont complétement ovales, ce n’est qu’au diamètre de 15 à 20 millimètres que la partie postérieure se prolonge en rostre, d'autant plus sail- lante que les individus sont plus vieux et plus grands. Le ‘sillon se rétrécit aussi chez les adultes. Histoire. En 1836, M. Agassiz figure et décrit l’espèce FE | 36 378 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. jeune, sous le nom de Wucleolites Olfersii. En 1848, M. Gras donne sous le même nom une espèce bien distincte, quenous figurons plus loin, n° 2256, sous le nom de 7rematopyqus Grasanus. En divisant le genre Æchinobrissus (Nucleolites de Lamarck), nous plaçons lespèce qui nous occupe dans notre genre 7rematopygus, par suite de sa bouche oblique, allongée et de la forme de son anus. M. Agassiz la place dans son groupe des Nucleolites allongés et sans sillons. C’est à tort, car c’est l’une des espèces qui a le sillon le plus prononcé. Localité. Elle est propre à l’étage néocomien, et a été re- cueillie à Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse), par M. Cam- piche; par M. Agassiz, dans le canton de Neuchâtel; dans l’Hilsconglomerat de Wolfinbultel, par M. Rœmer. En France, elle a été recueillie à Subligny, à Nozeroi (Jura), à Chassenuy (Haute-Marne, à Marolle, à Vandœuvre (Aube); Leugny, à Fontenoy, à Saint-Sauveur, à Chenay, à Gy-L’évêque (Yonne), par MM. Agassiz, Marcou, Cotteau, d’Archiac et nous. Explication des figures. PI, 949, fig. 4, grandeur naturelle d’un adulte; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. à, profil transversal, du côté de lanus; fig. 6, un jeune de grandeur naturelle; fig. 7, appareil génital très-grossi; fig. 8, une partie d’am- bulacres plus grossie ; fig. 9, bouche et ses alentours plus grossis. De notre collection. N° 2955. TREMATOPYGUS CAMPICHEANUS, d’Orb., 1855. PI. 950, fig. 1-6. Dimensions. Longueur totale, 30 millimètres. Par rapport à la longueur: largeur, 75 centièmes; hauteur, 54 cen- tièmes. Coquille gibbeuse, ovale, assez renflée, arrondie à ses deux extrémités, dont la hauteur a 54 centièmes de la longueur, TERRAINS CRÉTACÉS. 379 et dont le grand diamètre transversal est presque au milieu. Dessus arrondi et convexe en avant, s’élevant ensuite en arc jusqu’au sommet, point le plus élevé, placé au tiersantérieur et de là s’abaissant en surface presque droite jusqu’au bord pos- térieur. Le pourtour est arrondi aux deux extrémités. Dessous concave, légèrement ondulé, bien moins que dans lPespèce précédente, le sillon antérieur étant le seul prononcé. Bouche oblique comme dans l’espèce qui précède. Anus allongé, lan- céolé, acuminé à ses extrémités, placé à la partie supérieure d’un sillon large et évasé. Ambulacres semblables à ceux du T, Olfersii, peut-être un peu plus larges. Tubercules scrobi- culés, uombreux et serrés en dessus ; de même taille et moins serrés en dessous. Rapports et différences. Cette espèce, très-rapprochée de la précédente par ses détails, s’en distingue nettement, parce qu’à la taille des adultes, elle est complétement ovale, égale- ment arrondie à ses deux extrémités, et sans rostre en arrière. Son anus est aussi bien plus large, plus grand, et sans carènes latérales. Localité. Elle nous a été communiquée par M. Campiche, qui l’a découverte dans l’étage néocomien de Sainte-Croix, canton de Vaud, en Suisse. Nous lui dédions cette espèce, comme un hommage rendu à ses intéressantes recherches. Explication des figures. PI. 950, fig. 4, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, du côté de l'anus; fig. 6, détails des zones ambulacraires plus gros- sies. De la collection de M. Campiche, 380 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2256. TREMATOPYGUS GRASANUS, d’Orb., 1855. PI. 950, fig. 7-12. Nucleolites Olfersii, Gras, 1848. Ours. de l'Isère, p. 48, n° 2. (Non Agassiz, 1836.) 1d., Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 27, n° 54. Dimensions. Longueur totale, 29 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 54 centièmes. Coquille ovale, non gibbeuse, arrondie et rétrécie en avant, élargie et légèrement échancrée en arrière, dont le grand dia- mètre transversal est au tiers postérieur. Dessus arrondi et convexe en avant, et de ce point s’élevant en courbe régulière jusqu’au tiers postérieur où se trouve le point le plus élevé et de là s’abaissant en pente déclive jusqu’au bord postérieur. Le sommet est près du centre, le pourtour, uniformément convexe, offre sa convexité près de la base. Dessous concave, assez fortement ondulé, surtout par les sillons antérieurs et latéraux-postérieurs très-prononcés, ainsi que les saillies qui les séparent. Bouche pentagone, oblique et comprimée obli- quement, placée excentriquement en avant. Anus allongé, comprimé, placé dans un sillon qui se continue jusqu’à l’é- chancrure du bord postérieur. Ambulacres comme dans les deux espèces précédentes. Rapports et différences. Cette espèce a été citée par M. AI- bin Gras comme étant le Mucleolites Olfersii de M. Agassiz, mais nous avons reconnu, par le type même de M. Gras, qu’elle diffère complétement par son dessus non gibbeux, par le manque de partie rostrée postérieure, par cette partie bien plus large, comme la comparaison des figures le fera res- sortir. Elle se distingue du 7. Campicheanus, par sa coquille non gibbeuse en dessus, par sa région postérieure élargie au tiers postérieur, et échancrée de ce côté, par son sommet plus TERRAINS CRÉTACÉS. 381 central, par ses ondulations plus marquées en dessous, par son sillon anal prolongé jusqu’au bord. Localité. M. Albin Gras la recueillie au Fontanil (Isère), dans l’étage néocomien. Nous nous empressons de lui dédier cette nouvelle espèce. Explication des figures. PI. 950. fig. 7, grandeur naturelle ; fig. 8, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 9; dessous; fig. 10, profil longitudinal ; fig. 11, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 12, une portion de zone ambulacraire plus grossie. De la collection de M. Gras. No 9957. TREMATOPYGUS ARCHIACI, d'Orb., 1855. PI. 9514, fig. 1-5. Nucleolites Archiaci, Cotteau, 4851. Cat. méth. des Échin. de l'Yonne, p. 10, n° 27. Dimensions. Longueur totale, 22 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 45 cen- tièmes. Coquille ovale, subpentagonale, déprimée, rétrécie et un peu tronquée en avant, élargie au tiers postérieur, et de là s’avançant en rostre étroit jusqu’à l’extrémité ; dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus peu con- vexe, formant une seule courbe régulière d’avant en arrière. Le sommet est excentrique en avant ; le pourtour est arrondi, mais peu haut. Dessous très-concave, peu ondulé et sans sillons bien marqués. Bouche ordinaire au genre, très-excentrique en avant. Anus ovale, allongé, placé dans un profond sillon qui s'étend jusqu’au bord. Ambulacres analogues aux espèces précédentes. Tubercules serrés, un peu plus gros en dessus. Rapports et différences. Un peu analogue de forme avec le T. Olfersii, par son rostre, cette espèce s’en distingue, ainsi que de toutes les autres, par sa grande dépression et son man- 382 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. que de gibbosité en avant. Elle se distingue plus particulière= ment du 7. Grasanus, qui mañque aussi de gibbosité, par sa forme pentagonale, rostrée en arrière, par son ensemble plat, et par son échancrure antérieure. C’est bien une espèce dis- tincte, comme l'avait pensé M. Cotteau. Localité. Elle est spéciale à l’étage néocomien, où elle a été découverte par M. Cotteau, aux Saints, près de Saint-Sauveur (Yonne). Explication des figures. PL. 954, fig. 4, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus. De la collection de M. Cotteau. No 2958. TREMATOPYGUS RICORDEAUANUS, d’Orb., 1855. PI. 951, fig. 6-10. Dimensions. Longueur totale, 18 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes, hauteur, 45 cen- tièmes. Coquille ovale-oblongue, déprimée, arrondie en avant, presque droite sur les côtés, un peu anguleuse, rostrée et échancrée en arrière, dont le grand diamètre transversal ‘est au tiers postérieur, et dont la hauteur a 45 cenfièmes de la | longueur. Dessus arrondi en avant, de là s’avançant en pente jusqu’au quart postérieur où se trouve le point le plus élevé, et s’abaissant ensuite d’une manière abrupte vers le bord pos- térieur. Le sommet est placé au tiers antérieur de la lon- gueur. Le pourtour est un peu anguleux, a sa convexité pla- cée près de la base. Dessous concave, assez fortement ondulé par des sillons et des saillies intermédiaires, Zouche avec les caractères du genre. Anus ovale, placé au tiers supérieur de la longueur, dans un profond sillon, étroit, qui se prolonge jusqu’au bord postérieur. Ambulacres très-étroits et cependant TERRAINS CRÉTACÉS. 383 très-marqués ; ils ressemblent à ceux du 7. Olfersii. Tuber- cules petits et serrés. Rapports et différences. Gette espèce est infiniment plus oblongue.et surtout plus comprimée que toutes les espèces précédentes ; son sillon anal est aussi plus long et plus supé- rieur, ce qui, dans le profil transversal, place lanus près du bord supérieur ; il s’en distingue encore par son profil longi- tudinal coupé sur un plan incliné en arrière, et par le point le plus haut près de ce plan. Localité. Cette charmante espèce a été Bévorivèute par M. Ricordeau, dans les grès compactes de Pétage albien, aux environs de Seignelay (Yonne). Nous nous empressons de la lui dédier, en le remerciant de ses excellentes communica- tions. Explication des figures. PI. 951, fig. 6, grandeur naturelle ; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous ; fig. 9, profil longitudinal; fig. 40, profil transversal, vu du côté de Panus. N° 2259. TREMATOPYGUS ANALIS, d’Orb., 1855. PI. 952. Nucleolites cruciferus (pars), Agass., 1847. Cat. rais., p. 47. (Non Morton, 1836.) Nucleolites analis, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 97. (Mo- dèle T, 78.) 14., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 271 ; étage 22%, n° 1196. Echinobrissus analis, d’Orb., 4854. Revue de zool., p. 25. Dimensions. Longueur totale, 29 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 77 centièmes ; hauteur, 54 centièmes. Coquille ovale-oblongue, renflée, arrondie en avant, angu- leuse, rostrée, tronquée et échancrée en arrière, dont le grand diamètre transversal est près du tiers postérieur, et dont la 384 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, hauteur a 54 centièmes de la longueur. Dessus arrondi en avant, et s’élevant en arc jusqu’à la partie supérieure presque plane, et se continuant en arc encore un peu déprimé en ar- rière. Le sommet est au tiers antérieur. Le pourtour est ar- rondi et offre sa convexité assez près de la base. Dessous concave, fortement ondulé par cinq sillons ambulacraires con- vergents, et cinq saillies intermédiaires à peu près semblables. Bouche grande, oblique, pentagone, excentrique en avant. Anus grand, ovale, lancéolé, placé au tiers postérieur, à l’an- gle supérieur d’un large sillon presque crénelé qui s’étend jusqu’au bord postérieur et se continue, en dessous, par une area triangulaire. Ambulacres étroits, flexueux en arrière, à paires de pores conjugués. Les zones sont plus inégales, les pores externes étant à peine oblongs. L’extrémité buccale des ambulacres est formée de pores par paires obliques, et de plus de trois paires internes sur une ligne. Les éubercules sont serrés entre eux, scrobiculés, et séparés par de nombreux granules. Observations. Nous avons remarqué, pour cette espèce, les mêmes changements apportés par l'âge, que ceux signalés au 7. Olfersii, n° 2254. Les jeunes sont plus arrondis, ont le rostre à peine marqué, et offrent un sillon bien plus court. Rapports et différences. Cette espèce est voisine à la fois des 7. Ricordeauanus et Olfersu. Elle se distingue de la pre- mière par sa plus grande hauteur, un profil longitudinal tout différent, par sa partie supérieure non coupée d’une manière abrupte en arrrière, par son sillon anal plus court et plus large et prolongé en dessous. Elle diffère de la seconde par son profil non gibbeux, par son sillon anal, plus large et plus court, et beaucoup d’autres caractères que la comparaison des figures fera reconnaître. Histoire. En 1847, M. Agassiz a donné l'espèce sous le TERRAINS CRÉTACÉS, 385 nom de Vucleolites analis, et en même temps citait un moule intérieur, de la Dordogne, comme synonymie du Vucleolites cruciferus, de M. Morton. M. Desmoulins nous ayant commu- niqué le type qui a servi au rapprochement opéré par M. Agassiz, nous y avons positivement reconnu un jeune indi- vidu de PAnalis, et nous l'avons réuni à cette espèce. Localité. Cette espèce est spéciale à l’étage sénonien de France et de Belgique. Elle a été recueillie à Villedieu (Loir- et-Cher), par M. l'abbé Bourgeois ; à Tours, à Saint-Christo- phe (Indre-et-Loire), par M. d’Archiac et par moi ; aux envi- rons de Lanquais (Dordogne), par M. Charles Desmoulins; et à Ciply, près de Mons, par M. d’Archiac. Explication des figures. PI. 952, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l'anus ; fig. 6, croquis d’un jeune pour montrer son manque de rostre à cet âge ; fig. 7, appareil génital fortement grossi ; fig. 8, une partie d’ambulacre fortement grossie ; fig. 9, bou- che et ses alentours plus grossis ; fig. 10, quelques tubercules fortement grossis. De notre collection. N° 2260. TREMATOPYGUS OBLONGUS, d'Orb., 1855. PI. 953, fig. 1-5. Dimensions. Longueur totale, 45 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 75 centièmes ; hauteur, 55 centièmes. Coquille ovale, oblongue, arrondie en avant, arrondie et fortement échancrée en arrière et égale partout sur les côtés, dont le grand diamètre transversal est au milieu et dont la hauteur a 55 centièmes de la longueur. Dessus arrondi aux deux extrémités et formé d’une courbe égale peu convexe entre ces deux parties. Le sommet est excentrique en arrière VI. 37 386 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. et le point le plus élevé est au milieu. Dessous concave, à peine ondulé par les cinq sillons convergents vers la bouche. Bouche petite, très-excentrique en avant. Anus grand, ovale, placé à l’extrémité supérieure d’un sillon qui commence pres- que à l’extrémité postéro-supérieure de la coquille, descend obliquement et laisse une forte échancrure en arrière. L’anus pe s’aperçoit pas en dessous, tandis que le sillon se prolonge très-loin sur cette région. Ambulacres comrne dans lespèce précédente. Tubercules petits et serrés partout. Rapports et différences. Voisine, par les ambulacres, de l’espèce précédente, celle-ci s’en distingue par sa forme plus oblongue, toute d’une venue, par sa forte échancrure en ar- rière, par ses extrémités semblables, par ses ondulations in- férieures à peine marquées, enfin par son anus placé infini ment plus près du bord postérieur et sans rostre, presque vertical, dont le sillon est prolongé en dessous. Localité. Nous l'avons recueillie aux environs de Tours et à Saint-Christophe (Indre-et-Loire),dans létage sénonien où elle est rare. Explication des figures. PI. 953, fig. 4, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. à, profil transversal, vu’ du côté de Panus. De notre collection. N° 29261. TREMATOPYGUS OVULUM, d'Orb., 1855. PI. 953, fig. 6-9. Nucleolites ovulum, Goldfuss, 1830. Pétrif. Germ.,1, p.138, n° 2, pl. 43, fig. 2. Catopyqus lœvis (pars), Agassiz, 1847. Cat. rais.; p. 100. Goldfuss décrit ainsi cette espèce : M. assulcatus, fornicatus, ambitu ovali, basi subconveza ; ambulacris rectis, lineari-acu- minatis usque ad marginem continuis; tuberculis æqualibus, TERRAINS CRÉTACÉS, 387 ano prominulo, submarginali, in sulcum planum excurrente. Dimensions. Longueur, 45 millimètres. D’après les figures données par Goldfuss, cette espèce se rapproche beaucoup, par la forme, du T. oblongus, mais elle en diffère par son extrémité postérieure beaucoup plus élevée, par son anus placé beaucoup plus à l'extrémité. Tous carac- tères qui ne nous ont pas permis de les réunir. Histoire. Goldfuss, en figurant cette espèce, l’a rapportée au Nucleolites ovulum de Lamarck. Il est impossible d’affirmer si ce rapprochement est vrai, car l’espèce de Lamarck est beaucoup trop incomplétement connue pour qu’on puisse affirmer même à quel genre elle appartient. Dans son Cata- logue raisonné, en 1847, M. Agassiz place comme synonymie de son Catopygus lœvis la figure donnée par Goldfuss. Or il y a deux choses : l'espèce de Goldfuss diffère complétement du moule du Catopyqus lœvis publié par M. Agassiz, et il suffit de jeter les yeux sur la figure citée pour s’apercevoir que le manque de rosette de pores buccaux, le dessous concave, s'opposent formellement au classement de cette espèce dans le genre Catopyqus. 1 y a donc erreur de genre pour cette espèce, qui paraît au contraire réunir tous les caractères de notre genre Trematopyqus où nous la classons. Localité. Elle est de l'étage sénonien et se trouve à Maës- tricht. Explication des fiqures. PI. 953, fig. 6, grandeur naturelle ; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus; fig. 8, dessous; fig. 9, profil longitudinal. Copies des figures données par Goldfuss. N° 2262. TREMATOPYGUS CRUCIFER, d’Orb., 1855. PI. 953, fig. 10, 41; pl. 963, fig. 1-5. Ananchytes crucifer, Morton, 1834. Amer. journ., 18, p. 245; pl. 3, fig. 8. 388 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Nucleolites crucifer, Morton, 1834. Cret. group., p. 75, pl. 3, fig. 8. Nucleolites cruciferus, Agass., 1840. Cat. syst., p. 4. 1d., Agassiz, 1847. Cat. rais., p.97. (Modèles P, 51, R, 52.) 1d., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 271 ; étage 22%, no 1197. EchinoBissus cruciferus, d'Orb., 1854. Revue z00l., p. 25. Nous ne connaissons de cette espèce que les deux figures que nous donnons, empruntées à M. Morton, et les quelques lignes que cet auteur a publiées, qui ne peuvent nous éclairer suffisamment. Nous nous contentons donc de les reproduire. M. Agassiz y a rapporté un moule en silex, découvert par M. Desmoulins aux environs de Lanquais. Comme nous la- vons dit au 7°. analis, nous avons reconnu, dans ce moule, le Nucleolites analis de M. Agassiz, notre n° 2259, et non les- pèce de Morton, beaucoup plus large et moins longue. Nous la donnons donc comme espèce distincte, en attendant qu’elle soit mieux connue. D’après le moule en plâtre, que nous recevons à l'instant d'imprimer, et que nous figurons pl. 963, fig. 1-5, cette espèce se rapprocherait plus de notre T'. oblongus que d’aucune autre. Localité. Des sables ferrugineux du New-Jersey aux États- Unis. D’après les autres fossiles, examinés par nous, nous avons rapporté ces terrains à notre étage sénonien. Explication des fiqures. PI. 953, fig. 10, 11, copies des figures données par M. Morton. PI. 963, fig. 4, grandeur na- turelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, du côté de l'anus. 14 Genre, Ecuinogrissus, Breynius, 1732. Nucleolites, Lamarck, 1816, Agassiz, auctorum. Caractères. Appareil génital et ocellaire semblable à celui TERRAINS CRÉTACÉS. 389 du genre précédent. Coguille ovale, oblongue, cordiforme ; plus ou moins renflée, généralement rétrécie en avant, élargie, mais non rostrée en arrière, à sommet excentrique en avant. Dessous concave, sans sillons convergents vers la bouche et sans ondulations entre ces parties. Point de rosettes, ni de bour- relets buccaux. Bouche régulière, pentagone, à côtés égaux, l'angle saillant en avant. Anus médiocre, ovale, supérieur, placé dans un sillon plus ou moins circonscrit. Ambulacres subpétaloides, étroits et longs, formés de zones inégales, lune externe, de pores longs; une interne, formée de pores géné- ralement simples, conjugués ou non conjugués. T'ubercules scrobiculés, serrés, un peu plus gros en dessous, séparés par des granules nombreux. Rapports et différences. Les Echinobrissus sont évidem- ment voisins des 7rematopyqus, par leur manque de rosette buccale; cependant ils s’en distinguent bien nettement, par leur coquille plus déprimée, par le manque de partie rostrale postérieure, par le manque, en dessous, de sillon et d’ondula- tions; par leur bouche régulière, pentagone, non oblique, dont la pointe du pentagone est en avant, et les côtés égaux. C’est surtout ce dernier caractère qui servira toujours à dis- tinguer les deux genres. Histoire. Breynius, en 1732, en créant la première mé- thode de classement des Échinoïdes, établit parfaitement et figura le genre qui nous occupe sous le nom d’Æ'ehinobrissus, en le caractérisant de la manière la plus complète. Klein, deux années après, ne conserva aucune des coupes établies par Breynius ; il en fut de même de Leske, en 1778, qui plaça les Echinobrissus dans les Spatangus de Klein. Quand Lamarck, en 18014, institua son genre Vucleolites, il ne songea pas que ce genre avait été parfaitement établi soixante-neuf ans avant lui par Breynius. Cependant, en 1816, dans ses Animaux sans 390 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. vertèbres, il cite le genre de son devancier, mais sans en tenir . compte le moins du monde. Nous voyonsensuite tous les au- teurs, même M. Agassiz (si scrupuleux à restituer les genres antérieurs à Lamarck), se borner à citer Breynius, d'après Lamarck, mais sans recourir aux travaux importants de ce savant. C’est ainsi qu’ils conservèrent tous sans exception le: genre Vucleolites de Lamarck. Quand M. Agassiz démembra ce genre, en 1836, il forma du Mucleolites columbaria de Lamarck le type de son genre Catopyqus ; du N. ovulus de Lamarck, son genre Pyrina, et ne conserva des espèces de: Lamarck, dans son genre Mucleolites, que le N. seutatus, qui précisément était le type du genre Æchinobrissus de Breynius. Il y avait donc double motif de conserver le genre de Brey- nius que nous rétablissons, en toute conscience, ans les no- menclatures, d’où il n'aurait jamais dû être écarté. Comme on l’a pu voir au genre. Trematopyqus, nous divi- sons les Vucleolites de M. Agassiz en trois genres : l’un, avee rosette et bourrelets buccaux, que nous nommons Clypeopy- qus ; l’autre, à bouche irrégulière et oblique, sans bourrelets ni rosette, que nous nommons 7rematopygus, et enfin les vé- ritables Nucleolites, auxquelles nous restituons le nom d’Æchi- nobrissus, dont les caractères sont d’avoir la bouche régulière, non oblique, et de manquer de rosettes et de bourrelets buc- caux. Après avoir séparé du genre Æchinobrissus les espèces de M. Agassiz, qui rentrent dans les genres Trematopygus, et Clypeopyqus, voici par étages géologiques la liste des es- pèces qui restent dans le genre tel que nous le circonserivons. Étage bajocien. N° 1. Echinobrissus Terquiemi, d'Orb., 4854. Revue de z001., p. 24. Nucleolites Terquiemi, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 95. Génivaux, près de Metz (Moselle). Notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 391 N°2. £. latiporus, d’Orb., 1854. Revue z001., p. 24. Nu- cleolites latiporus, Agass., Cat. rais., p.95. Éch. suisses, pl. 7, fig. 13-15; Mettenguin (canton de Soleure), Maiche (Doubs). . No3. Æ. Sarthacensis, d’Orb., 1835. Nucleolites Sartha- censis, d’Orb., 1847. Prod., 1, p. 290; étage 10°, n° 501; de Conlie (Sarthe). Notre collection. No4.Æ. Hugii, d’'Orb., 1856. Clypeus Hugii, Agassiz, 1839. Ech. suisses, 1, p. 37, pl. 10, fig. 2-4; du mont Terri- ble (Berne), du Jura soleurois (Suisse), des Génivaux, près de Metz (Moselle). De notre collection. Étage bathonien. N° 5. Æchinobrissus clunicularis, d’'Orb., 1854. Revue z001., p. 24. Echinus clunicularis, Lwyd, 1699; Lister, 1678, pl. 7, fig. 26. Nucleolites clunicularis, Agassiz. Cat. raisonné, p. 95; Cotteau, 1850. Echinides de FYonne, p. 65, pl. 4, fig. 7-42. Luc, Langrune, Ranville (Calvados), Châtel-Gérard (Yonne). Notre collection. No 6. Echinobrissus crepidula, d’Orb., 1854. Revue z00l., p. 24. Mucleolites crepidula, Desor, 1847, Cat. rais., p. 96; Cotteau, 4852. Ech. de l'Yonne, p. 68, pl. 5, fig. 4-6. Chà- tel-Censoir (Yonne). Notre collection. N° 7. Echinobrissus conicus, d’Orb., 1855. Nucleolites coni- cus, Cotteau, 1850. Ech. de l'Yonne, p. 64, pl. 4, fig. 4-6; Châtel-Censoir (Yonne). N°8. Echinobrissus Edmondi, d'Orb., 1855. Nucleolites Edmondi, Cotteau, 1852, Ech. de l'Yonne, p. 67, pl. 5, fig. 4-3. Châtel-Censoir (Yonne). Notre collection. N°9. £chinobrissus Thurmani, d’Orb., 1854. Revue z001., p. 25. Nucleolites Thurmani, Desor, 1847. Cat. rais., p. 96; de Vercel (Boubs}, Desor (incertain comme étage). Ne 10. Echinobrissus elongatus, d'Orb., 1854. Revue z001., 392 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. p. 24. Nucleolites elongatus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Id., d'Orb., 1847. Cat. rais., p. 95. Luc et Langrune (Cal- vados). Notre collection. Etage callovien. N°41. £chinobrissus gracilis, d’Orb., 1854. Revue z0o1., p. 24. Nucleolites gracilis, Agassiz, 1840. Ech. suisses, 1, p. 44, pl. 7, fig. 10-12. Cat. rais., p. 95; de Durrenart (Jura soleurois). Incertain comme étage. Etage oxfordien. N, 12. Æchinobrissus elatior, Breynius, 1732. Ech., p. 63, pl. 6, fig. 2-3. Nucleolites dimidiatus, Phillips, 4829. Geol. Yorks. Mucleolites paraplesius, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Nucleolites dimidiatus, [Agassiz. Cat. rais., p. 96. Launoy (Ardennes), Trouville (Calvados). Notre collection. N°13. £chinobrissus micraulus, d'Orb., 1854. Revue z0ol., p. 25. Nucleolites micraulus, Agassiz, 1840. Ech. suisses, 4, p. 43, pl. 7, fig. 16-18. Launoy (Ardennes), Largue (Jura soleurois). Notre collection. N° 14. Æchinobrissus scutatus, d'Orb., 1854. Revue z0ol., p. 24. Nucleolites scutatus, Lamarck, 1816. An: sans vert., 3, p. 36. /d. Agassiz, Echin. suisses, 4, p. 45, pl. 7, fig. 19- 91. Trouville, Vaches-Noires (Calvados) ; Launoy (Ardennes); Chamsol (Doubs). Notre collection. Étage corallien. N° 15. £chinobrissus planulatus, d’Orb., 1854. Revue zool., p. 96. Nucleolites planulatus, Rœmer, Nord. ool., p. 98, pl. 1, fig. 19, de Spitzhut (Allemagne). Peut-être l’£chino- brissus scutatus, déprimé par accident ? . N° 16. Æchinobrissus transversus, d'Orb., 1855. Nucleoli- TERRAINS CRÉTACÉS. 393 tes transversus, d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 26; étage 14, n° 409; de Saint-Mihiel (Meuse). Notre collection. Étage kimmérid gien. = N° 47. Echinobrissus major, d’Orb., 1854. Revue z0ol., p- 24. Nucleolites major, Agassiz, 1839. Echin. suisses, 1, p. 46, pl. 7, fig. 22-24. Vallée de la Birse, M. Agassiz. Étage incertain. Espèces incertaines comme étage. N° 18. Echinobrissus amplus, d’Orb., 1855. Nucleolites amplus, Agassiz. Cat. raisonné, p. 96. Oolite ferrugineuse de Schaffouse. M. Agassiz. N° 19. Echinobrissus costulatus, d'Orb., 1854. Revue z00l1., p. 25. Nucleolites costulatus, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 97. D’Algérie. N° 20. Æchinobrissus faba, d’Orb., 1854. Revue z0ool., p. 25. Nucleolites faba, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 98 ?? Résumé géologique sur les espèces décrites. Nous connaissons dans les terrains crétacés dix-huit espèces, ainsi réparties dans les étages : Dans l'étage néocomien, deux espèces : l’Æ°, Neocomiensis, spéciale au bassin méditerranéen, et l’£. Bourguignati, pro- pre au bassin anglo-parisien. Dans l'étage urgonien, cinq espèces, toutes du bassin mé- diterranéen. Dans l'étage albien, une espèce du bassin méditerra- néen. Dans l’étage cénomanien, quatre espèces : l’Æ°. similis, du bassin pyrénéen, lÆ. Morisei, du bassin anglo-parisien, et les deux autres de la Westphalie. VL. 38 394 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dans létage turonien, une seule espèce du bassin médi- terranéen. Dans l'étage sénonien, six espèces : les Æ. Collegnei, Moulinsii, du bassin pyrénéen; les Æ. parallelus, scrobicu- latus et Bourgeoisii, du bassin anglo-parisien, et l’'Æ. mini- mus, qui se trouve à la fois dans les trois bassins français : anglo-parisien, pyrénéen et méditerranéen. Comme on le voit, les Echinobrissus ont toujours existé, depuis le dixième étage bajocien jusqu’à la fin des terrains crétacés. Les deux étages qui montrent le plus d'espèces sont l'étage bathonien dans les terrains jurassiques , et létage sénonien dans les terrains crétacés. On n’en connaît pas po- sitivement dans les terrains tertiaires. Et l’espèce vivante, Nu- cleolites recens, n’est pas certaine comme appartenant au genre, tel que nous le circonscrivons. N° 2263. ECHINOBRISSUS NEOCOMIENSIS, d'Orb., 1854. PI. 954, fig. 1-5. Catopyqus neocomiensis, Agassiz, 1839. Echin. suiss., 1, p. 53, pl. 8, fig. 12-14. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Nucleolites neocomiensis, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 98. (Modèles Q, 35; S, 10.) Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 88; étage 17°, n° 481. 1d., Albin Gras, 1848. Ours. de l'Isère, p. 48, n° 3. Id., Cotteau, 1851. Echin. de l'Yonne, p. 9, n° 24. 1d., Albin Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 27, n° 55. Echinobrissus neocomiensis, d'Orb., 1854. Revue zoologi- que, p. 2ÿ. Dimensions. Longueur totale, 29 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 55 cen- tièmes. TERRAINS CRÉTACÉS. 395 Coquille ovale, un peu carrée, déprimée, rétrécie et évidée en avant, arrondie, et légèrement échancrée vis-à-vis de l’a- pus en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur, et dont la hauteur a 55 centièmes de la longueur. Dessus arrondi en avant de là, presque plat, mais s’élevant un peu à la partie médiane, jusqu’au huitième postérieur où il s'incline obliquement, et ensuite verticalement à la partie postérieure. Le sommet est un peu excentrique en avant, le pourtour est arrondi et montre sa grande convexité au tiers inférieur de la hauteur. Dessous concave, avec un léger sillon ondulé en avant. Bouche petite, pentagone, placée excentri- quement en avant, à la partie la plus profonde. Anus ovale, longitudinal, placé à la partie supérieure d’un sillon presque vertical qui se continue jusqu’au bord inférieur, et même un peu en dessous. Ambulacres étroits, mais très-marqués, dont les zones sont inégales : les pores sont allongés et obliques en dehors, simples en dedans. Tubercules peu visibles. Histoire. Cette espèce, décrite d’abord comme un Catopy- gus, a été ensuite placée parmi les Vucleolites, par M. Agas- siz. Aujourd’hui, elle doit reprendre le nom du genre le plus ancien, établi par Breynius dès 1732. Localité. Elle est spéciale à l’étage néocomien, et a été re- cueillie au Fontanil (Isère), par M. Albin Gras ; dans le can- ton de Neuchâtel et à Douanne (canton de Berne), par M. Es- cher de la Linth. Explication des fiqures. PI. 954, fig. 4, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l'anus. 396 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. IN° 2264. EcHiNoBRissus BOURGUIGNATI, d’Orb., 1855. PI. 954, fig. 6-10. Dimensions. Longueur, 22 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 88 centièmes ; hauteur, 51 centièmes. Coquille oblongue, presque carrée, déprimée, arrondie en avant, d’une venue sur les côtés, obtuse et très-légèrement échancrée en arrière, dont le grand diamètre transversal est au quart postérieur, et dont la hauteur a 51 centièmes de la longueur. Dessus arrondi en avant et de là formant une courbe à grand rayon jusqu’au tiers postérieur, où se trouve le point le plus haut, s’abaisse ensuite en pente jusqu’à l'anus, lui-même en pente vers le bord. Le sommet est à peine excentrique en avant; le pourtour est arrondi. Dessous un peu concave, sans sillons marqués. Bouche grande, penta- gone, excentrique en avant. Anus ovale longitudinalement, placé à la partie supérieure d’un sillon oblique et déclive jusqu'au bord. Ambulacres larges, très-marqués. T'ubercules petits. Rapports et différences. Cette espèce, au premier aspect, est voisine l’£. neocomiensis, mais en diffère par son ensem- ble plus carré, d’une venue sur les côtés, arrondi en avant, ayant son grand diamètre transversal plus en arrière, par son dessus plus élevé en arrière , et enfin par son sillon anal oblique, ainsi que son anus. Localité. Nous avons sous les yeux deux individus de l’é- tage néocomien: l’un recueilli par nous à Bethencourt (Haute- Marne), l'autre rencontré à Sainte-Croix, canton de Vaud, par M. Campiche. Explication des figures. PI. 954, fig. 6, grandeur natu- relle ; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous ; TERRAINS CRÉTACÉS,. 397 fig. 9, profil longitudinal ; fig. 10, profil transversal, vu du côté de l’anus. De notre collection. N° 2265. EcainoBrissus RoBERTI, d'Orb., 1855. PI. 955, fig. 1-6. Nucleolites Roberti, Albin Gras, 1848, Ours. de l’Isère, p. 48, pl. 3, fig. 10, 11. Id., Albin Gras, 1852, Foss. de l'Isère, p. 32. Dimensions. Longueur, 15 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes ; hauteur, 50 centièmes. Coquille ovale, arrondie et rétrécie en avant, élargie et arrondie en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur, et dont la hauteur à 50 centièmes de la longueur. Dessus arrondi et renflé en avant, droit supérieu- rement jusqu'aux trois cinquièmes en arrière, où est une partie évidée par l’aréa anale. Le sommet est très-excentrique en avant, placé au tiers antérieur. Le pourtour, plus épais en avant qu’en arrière, est très-convexe. Dessous concave au milieu, renflé et pulviné sur les côtés, et évidé en arrière. Bouche pentagone, régulière, excentrique en avant. Anus grand, ovale, longitudinalement placé en dessus, au tiers postérieur, avec un court sillon, qui n'arrive pas jusqu’au bord. Ambulacres très-prononcés, inégaux en longueur, dont l’antérieur est le plus court ; les postérieurs les plus grands. Les zones de pores en sont peu inégales, égales aux inter- valles qui les séparent; les pores ovales. Tubercules gros, scrobiculés, espacés partout également. Rapports et différences. Cette espèce est le type d’une forme différente des deux espèces précédentes; elle s’en dis- tingue par son ensemble, plus allongée, très-évidée en dessus à la région anale, bien plus déprimée, s’en séparant surtout, in- 398 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. dépendamment de beaucoup d’autres détails, par son anus - grand, placé au tiers de la région postérieure, en dessus, sans sillon prolongé jusqu’au bord. Localité. Cette espèce est spéciale à l'horizon du Caprotina ammonia, ou étage urgonien du bassin méditerranéen. Elle a été recueillie par M. Albin Gras, à Rancurel, à Sassenage et à la Chartreuse, près de Grenoble, au Fa, au Rimet (Isère); M. Cotteau nous l’a communiquée provenant de Martigues (Bouches-du-Rhône), et M. Campiche l’a rencontrée à Sainte- Croix, canton de Vaud (Suisse). Explication des figures. PI. 955, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 6, une partie des ambulacres grossis. De notre collection. N° 29266. EcainoBrissus MarTiINI, d’Orb., 1855. PI. 955, fig. 7-11. Dimensions. Longueur, 25 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 88 centièmes ; hauteur, 35 centièmes. Coquille ovale, arrondie et rétrécie en avant, élargie et ar- rondie en arrière, dont le grand diamètre transversal est presque au quart postérieur, et dont la hauteur a 35 cen- tièmes de la longueur. Dessus arrondi en avant, de là horizon- tal sur toute la longueur, jusqu’au quart postérieur, déclive vis-à-vis de l’anus et jusqu'au bord. Le sommet est placé aux deux cinquièmes antérieurs de la longueur. Le pourtour ar- rondi a sa convexité presque à la moitié de la hauteur, bien plus étroit en arrière qu’en avant. Dessous concave, évidé en arrière, pulviné sur les côtés. Bouche pentagone, excentrique en avant. Anus large, ovale longitudinalement, placé en des- TERRAINS CRÉTACÉS. 399 sus, au tiers de la longueur, au sommet d’un sillon qui se prolonge presque jusqu’au bord. Arbulacres longs et assez larges, dans la forme ordinaire au genre. Zubercules grands et scrobiculés. Rapports et différences. Avec les caractères de forme d’anus, de disposition générale, analogues à ce que nous trouvons chez l’Z. Roberti, cette espèce s’en distingue nettement par un ensemble bien plus large, par rapport à la longueur, bien plus déprimé, plus arrondi, par son élargissement postérieur plus en arrière, par sa hauteur de 15 centièmes moins élevée. C’est une espèce très-distincte. Localité. Elle est spéciale à l'étage urgonien et a été re- cueillie dans la couche à Caprotina ammonia, près de Mar- tigues (Bouches-du-Rhône). Explication des figures. PI. 955, fig. 7, grandeur naturelle ; fig. 8, coquille grosse, vue en dessus ; fig. 9, dessous ; fig. 40, profil longitudinal ; fig. 11, profil transversal, vu du côté de anus. De la collection de M. Cotteau. N° 2267. Ecainogrissus NicoLert, d’Orb., 1854. PL. 956, fig. 1-6. Nucleolites lacunosus, Agassiz, 1836. Cat., p. 6. (Non Goldfuss, 1829.) Id., Agassiz, 1836. Foss. crét., Mém. de Neuch., 1, p. 132. Id., Agassiz, 1839. Échin. suiss.,4, p. 40, pl. 7, fig. 4-6. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 97. Nucleolites Nicoleti, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 97. (Mo- dèles Q, 45; S, 47.) Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 88; étage 17°, n° 478. Id., Albin Gras, 1848. Ours. de l'Isère, p. 49. 400 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Echinobrissus Nicoleti, d'Orb., 1854. Revue de zoologie, p. 25. Dimensions. Longueur totale, 26 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur , 90 centièmes ; hauteur, 62 centièmes. Coquille un peu carrée, gibbeuse, rétrécie et arrondie en avant, élargie, tronquée et évidée en arrière, dont le grand diamètre transversal est presque à l'extrémité postérieure, et dont la hauteur a 62 centièmes de la longueur. Dessus très- élevé verticalement en avant, en courbe déprimée, conti- nuant à s’élever un peu jusqu’au sommet placé aux deux cin- quièmes antérieurs, puis s’abaissant en courbe déclive jusque vis-à-vis de l’anus, où se trouve une partie droite. Le pour- tour, très-arrondi, montre sa grande convexité au milieu de la hauteur, très-faible en arrière. Dessous concave au milieu, renflé et pulviné au pourtour, légèrement sillonné en arrière. Bouche pentagone, placée presque au tiers postérieur. Anus ovale, court, placé très-près du bord postérieur, 4 cin- quième de la longueur, dans un sillon qui se continue jus- qu’au bord. Ambulacres larges, un peu saillants, dont les zones sont aussi larges que l'intervalle qui les sépare ; très-inégaux, formés en dehors de longs pores filiformes, et en dedans de pores courts, mais aussi allongés, les deux conjugués. Tu- bercules épars, scrobiculés, plus gros en dessous qu’en dessus. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette- ment de toutes les autres déjà décrites par son profil gibbeux, par sa grande largeur postérieure, et surtout par cette partie presque tronquée et largement échancrée. Histoire. Décrite d’abord, de 1836 à 1847, par M. Agassiz, comme l’analogue du Zacunosus de Goldfuss, qui est très-dif- férent, cette espèce en fut distinguée avec raison par le même auteur dans son Catalogue raisonné en 1847. Localité. Elle est spéciale, avec les deux espèces précé- TERRAINS CRÉTACÉS. 401 dentes, à notre étage urgonien, ou néocomien supérieur. Elle a été rencontrée à Martigues (Bouches-du-Rhône); au Salève (Savoie) ; à Centeau (Jura); au Fontanil (Isère), par M. Gras. Explication des figures. PI. 956, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 5, profil longitudinal ; fig. 6, une portion d’ambulacre grossi. De la collection de M. Cotteau. No 2268. EcuiNoBrissus ALPINUS, d’Orb., 1854. PI. 956, fig. 7, 8. Catopygus alpinus, Agassiz, 1839. Ech. suiss., 4, p. 59, pl. 8, fig. 10, 11. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Nucleolites alpinus, Agassiz, 1847. Car. rais., p. 98. (Mo- dèles n° 82.) Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 89; étage 17°, no 483. Echinobrissus alpinus, d’Orb., 1854. Revue zoologique, p. 26. Cette espèce, très-imparfaitement connue, et décrite sur un échantillon très-usé et en mauvais état, a pour caractères, d’après M. Agassiz, d’être plus allongée que les autres, d’a- voir le côté antérieur étroit et arrondi, le côté postérieur large et tronqué ; les ambulacres étroits et renflés ; la bouche et le sommet subcentral. Localité. Elle paraît propre à l’étage urgonien, et a été recueillie au Salève (Savoie) ; M. Agassiz l'indique encore dans les éboulements de Rantispitz, près de Næfels. Explication des figures. PI. 956, fig. 7, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 8, profil longitudinal. Co- pies des figures données par M. Agassiz. VI. 39 402 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 2269. EcainoBrissus REQUIENI, d'Orb., 4854. PI. 963, fig. 6-10. Nucleolites Requieni, Desor, 1847. Cat. rais., p. 96. at dèles n° T, 79.) Echinobrissus Requieni, d’Orb., 1854. Revue zoologique; p. 25. Nous donnons, sous ce nom, une espèce non décrite, mais modelée sous le n° T, 79, et qui nous a été communiquée par M. Coulon fils, de Neuchâtel. En la comparant aux autres espèces, nous la trouvons presque identique avec le MN. Ni- coleti de M. Agassiz (Æchinobrissus Nicoleti, d'Orb.), et nous. ne balancerions pas à les réunir, si M. Desor n’en avait, dans le même catalogue raisonné, formé une espèce distincte. Il l’a décrite ainsi : « Espèce très-voisine du N. mi- « craulus, par son anus marginal, mais plus court ; ambu- « lacres fort longs. Craie de Martigues. — Muséum d’Avi- « gnon. » En attendant qu’elle soit mieux connue, nous la conservons provisoirement sous ce nom, tout en croyant qu'elle doit être réunie à l’£. Micoleti. Localité. Nous la croyons de l'étage urgonien de Martigues (Bouches-du-Rhône), où se trouve aussi lZ, Micoleti. Explication des figures. PI. 963, fig. 6, grandeur natu- relle; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous; fig. 9, profil longitudinal; fig. 10, profil transversal, vu du côté de l'anus. Figures faites sur le modèle en plâtre T. 79, modelé par M. Désor. (NW. B. Il est à remarquer que cette collection de moule ne peut, le plus souvent, servir que pour la forme des espèces, sans én donner les détails.) TERRAINS CRÉTACÉS. 403 N° 2270. Ecnnogrissus KœŒcCaLint, d’Orb., 1855. PI. 957, fig. 1-5. _ Dimensions. Longueur totale, 14 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 75 centièmes ; hauteur, 40 cen- tièmes. Coquille ovale, oblongue, arrondie et rétrécie en avant, élargie, anguleuse, à cinq côtes, et échancrée en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur, et dont la hauteur a 40 centièmes de la longueur. Dessus presque acuminé aux deux extrémités, convexe et-surbaissé au mi- lieu, un peu échancré en arrière. Sommet au tiers posté- rieur, le pourtour presque anguleux. Dessous concave sur la ligne médiane longitudinale, surtout en arrière, pulviné sur les côtés. Bouche pentagone, excentrique, placée au tiers an- térieur. Anus ovale, placé au sommet d’un sillon qui s'étend jusque près du bord. Ambulacres et tubercules peu visibles. Rapports et différences. Cette jolie petite espèce se rap- proche évidemment de l’£Z. Roberti, mais elle s'en distingue par ses angles, et son échancrure en arrière, par sa compres- sion générale, par sa hauteur de 40 centièmes de la lon- gueur; par ses extrémités déprimées, par sa bouche plus en avant, et par son anus plus étroit. Localité. M. Kæcblin, à qui nous la dédions, l’a recueillie à Clar, près d'Escragnolle (Var), dans l'étage albien, où elle paraît être très-rare. Explication des figures. PI. 957, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus. De la collection de M. Kæchlin. 404 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2271. ECHINOBRISSUS CORDATUS, d’Orb., 1854. PI. 957, fig. 6-9. Nucleolites cordatus, Goldf., 1829. Petref., 1, p. 142, pl. 43, fig. 9. Id., Agassiz, 1836. Prod., p. 19. , Id., Desmoulins, 1837. Études sur les Échin., p. 360. 1d., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 96. Echinobrissus cordatus, d’Orb., 1854. Revue zoologique, p. 25. Goldfuss décrit ainsi cette espèce : « N. depressiusculus, ambitu cordato, basi subexcavatä, « ambulacris in dorso, lineis lanceolatis rectis, in oris am- « bitu subdivergentibus, ano intra sulcum dorsalem. » Dimensions. Longueur, 15 millimètres. Coquille cordiforme, arrondie et rétrécie en avant, élargie, tronquée et largement évidée en arrière, dont le grand dia- mètre transversal est tout à fait en arrière, et dont la hauteur a la moitié de la longueur. Dessus arrondi aux extrémités et formant une courbe régulière sur toute la partie supérieure. Sommet au milieu, le pourtour a sa convexité au tiers de la hauteur. Dessous concave au milieu, pulviné sur les côtes, sans sillons. Bouche pentagone, placée excentriquement en avant. Anus ovale, allongé, commençant aux deux cin- quièmes postérieurs, placé à l’extrémité supérieure d’un sillon d’abord étroit, et s’élargissant, en se contournant, jusqu'au bord postérieur. Ambulacres larges, dont les zones sont la moitié moins larges que l'intervalle qui les sépare. Zuber- cules petits et épars partout. Rapports et différences. Cette espèce rappelle la forme de V£, Nicoleti, mais s’en distingue par son dessus non gib- beux, à courbe régulière, par son sommet au milieu, par son TERRAINS CRÉTACÉS. 405 dessous sans sillons, par son anus bien plus près du centre, son sillon anal long et évasé, par ses zones de pores ambu- lacraires bien plus séparées. Localité. Elle paraît être spéciale à l’étage cénomanien, et se trouve à Essen, sur le Rühr, en Westphalie. Explication des figures. PI. 957, fig. 5, grandeur natu- relle ; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous ; fig. 9, profil longitudinal. Copies des figures données par M. Goldfuss. N° 2979. EcxiNogrissus simiLis, d’Orb., 1855. PI. 958, fig. 1-6. Dimensions. Longueur, 11 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 45 centièmes. Coquille ovale, déprimée, un peu gibbeuse, arrondie et ré- trécie en avant, élargie et arrondie en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur, et dont la hau- teur a 45 centièmes de la longueur. Dessus dans son profil longitudinal, rétréci et presque anguleux en avant, de là s’élevant en courbe peu arquée jusqu’au tiers postérieur, puis ensuite coudée jusqu’au bord postérieur. Le sommet est excentrique en avant ; le pourtour est comprimé, quoique obtus, de même largeur en avant qu’en arrière. Dessous con- cave, sans sillons, pulviné sur les côtés. Bouche pentagone, excentrique en avant. Anus grand, ovale longitudinalement, placé au tiers postérieur dans un sillon qui s’élargit et se continue presque jusqu’au bord. Ambulacres étroits, à zone aussi large que l'intervalle qui les sépare, formés de pores ovales, obliques, par paires presque inégales. Tubercules pe- tits et épars. Rapports et différences. Cette espèce ressemble beaucoup, par la forme, à l’£. Roberti, mais elle s’en distingue par le 406 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. caractères suivants : sa hauteur bien moindre, ses deux extrémités rétrécies également, son profil longitudinal de tout autre forme, son sommet moins excentrique, son pour= tour de la même épaisseur aux deux extrémités; son anus plus ovale, son sillon anal plus large, et les pores RE égaux de ses zones ambulacraires. Localité. Elle est spéciale à l’étage cénomanien, et a été recueillie à l’Ile-Madame, à Fouras et à l’Ile-d’Aix (Cha- rente-Inférieure), par M. d’Archiac et par moi. Explication des fiqures. PI. 958, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 6, une partie des ambulacres grossie. De notre collection. No 2273. EcHiNOBRissUS LACUNOSUS, d’Orb., 1854. PI. 958, fig. 7-10. Nucleolites larunosus. Goldfuss , 1829. Petref., p. 1, pl. 45, fig. 8. (Non Agassiz, 1836.) Id., Desmoulins, 1837. Études sur les Échin. *, pe 360. (Exclus. syn.) Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 97. (Non AS! 1836, Exclus. loc.) Echinobrissus lacunosus, d’Orb., 1854. Revue zoologique, p. 25. Goldfuss décrit cette espèce par la phrase suivante : « IV. subconvezus, ambitu ovato, basi longitudinaliter ex- « cavatà, ambulacris in dorso Linearibus dimidiatis, in oris « ambilu subdivergentibus, ano intra lacunam pére Dimensions. Longueur, 11 millimètres. Cette espèce ressemble à notre Æ. sümilis, cependant nôus n’avons pas pu les réunir par suite des différences suivantes, TERRAINS CRÉTACÉS. 407 très-marquées dans les dessins de M. Goldfuss, exécutés par M. Hohé, dont nous avons pu apprécier l’exactitude. En effet, elie est plus oblongue, d’une venue sur les côtés, moins éle- vée; son profil longitudinal n’est pas évidé en dessus, à la région anale ; la région postérieure du pourtour plus épaisse et plus arrondie ; l’anus plus étroit et sans large sillon, tous caractères qui les distinguent bien l’une de l’autre. Histoire. Décrite et figurée en 1829 par M. Goldfuss. M. Agassiz, en 1836, y a rapporté à tort une espèce bien distincte, qu’en 1847 il a reconnu lui-même en différer complétement, puisqu'il la cite sous le nom de Wicoleti. La synonymie et les localités sont fausses dans la collection de M. Desmoulins : voir son article cité à la SYNONYME. Localité. Elle est spéciale jusqu’à présent à l’étage céno- manien, et a été citée comme d’Essen, sur le Rühr, en West- phalie. C’est à tort que M. Agassiz cite encore les localités de Martigues (Bouches-du-Rhône), qui revient probablement à l'E. Roberti. Nous ne pouvons rien dire de la localité du Mans, citée par M. Agassiz. Explication des figures. PL. 958, fig. 7, grandeur natu- relle ; fig. 8, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 9, dessous; fig. 10, profil longitudinal. Copies des figures données par M. Goldfuss. N° 2274. Ecainogrissus Morrisit, d’Orb., 1855. PI. 959, fig. 1-6. Cassidulus lapiscancri, Morris. Cat. brit. foss., p. 49. (Non Lam., 1846; non Goldf., 1829.) Nucleolites Morrisii, Forbes, 14849. Brit. foss. Géol. Surr. Déc., 1, p. 8. Dimensions. Longueur, 26 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 44 centièmes. 408 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coquille ovale, déprimée, arrondie en avant, un peu angu- leuse, subrostrée et échancrée en arrière, dont le grand dia- mètre transversal est au tiers postérieur, et dont la hauteur a 44 centièmes de la longueur. Dessus, profil longitudinal, ar- rondi et déprimé aux deux extrémités, forniant un arc légè- rement bossu au sommet, qui est un peu excentrique en avant, où se trouve la partie la plus élevée. Dessous très- excavé, surtout près de la bouche, et légèrement ondulé ailleurs. Bouche pentagone, un peu excentrique en avant. Anus ovale, placé au quart postérieur, au sommet d’un sillon prononcé qui se continue jusqu’au bord, et échancre cette partie. Ambulacres étroits, larges, offrant des zones de moitié moins larges que l'intervalle qui les sépare, formées de pores petits, longs en dehors, simples en dedans. Tubercules petits. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche un peu de l'E. Bourguignati, mais s’en distingue, à tous égards, par sa coquille bien plus déprimée, subrostrée en arrière, com- primée aux extrémités, bossue au sommet et bien plus con- cave et ondulée en dessous. Localité. Elle à été recueillie par M. d’Archiac, à Bruns- wick et à Warminster, en Angleterre, dans l’étage cénoma- nien. Explication des figures. PI. 959, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 6, une partie de zone ambulacraire plus grossie. De la collection de M. d’Archiac. N° 19 275. ECHINOBRISSUS TUBERCULATUS, d’'Orb., 1855. PI. 959, fig. 7-9. Coquille très-large, déprimée, rétrécie et arrondie en avant, élargie en arrière, dont le grand diamètre transversal TERRAINS CRÉTACÉS. 409 est dans la régionnale, profil longitudinal arrondi et déprimé eu avant, de là s’élevant en pente déclive jusqu’au sommet placé très-excentriquement en arrière, où se trouve le point le plus élevé, de là s’abaissant en ligne droite jusqu’au bord. Le pourtour est très-déprimé et arrondi. Dessous concave. Bouche ? Anus ovale, placé au tiers postérieur, surmonté de saillies alternes en bosses. Ambulacres larges et assez courts. La description qui précède est tout ce que nous pouvons dire du seul échantillon incomplet que nous possédons de cette espèce. Elle suffit pour prouver, que par sa largeur, il se rapproche de l£Z. Nicoleti, mais s’en distingue par sa compression, son sommet anguleux et non gibbeux, et par son profil. Les nodosités qui surmontent l'anus n’existent dans aucune autre espèce. Localité. Nous l'avons recueillie dans la couche siliceuse des environs d’Uchaux, que nous rapportons certainement à Pétage turonien. Explication des figures. PI. 959, fig. 7, grandeur natu- relle ; fig. 8, portion de coquille grossie, vue en dessus ; fig. 9, profil longitudinal de la même. De notre collection. N° 2276. EcuinoBrissus COLLEGNYI, d’Orb., 1854. PI. 960, fig. 1-5. Nucleolites Collegnyi, Desor, 4847. Cat. rais., p. 97. (Mo- dèles T, 100.) 14., d'Orb., Prod., 2, p. 271. Étage 22, no 4119. Echinobrissus Collegnyi, d'Orb., 1854. Revue zoologique, p. 25. e Dimensions. Longueur totale, 29 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 45 cen- tièmes. Coguille ovale, déprimée, arrondie en avant, presque |; À 40 410 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tronquée et évidée en arrière, presque partout également convexe sur les côtés, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur, mais à peine prononcé, et dont la hau- teur a 45 centièmes de la longueur. Dessus profil longitudi- nalement, comprimé et anguleux en avant, de là formant une courbe régulière jusqu’à l’aréa anale, courte, tronquée obliquement et évidée sur une pente déclive. Sommet excen- trique en avant. Pourtour anguleux. Dessous très-concave, mais non ondulé. Bouche pentagone ; très-excentrique en avant. Anus ovale, presque rond, placé au sommet d’un court sillon presque vertical, tout à fait à l'extrémité de la coquille. Ambulacres très-étroits, longs. On n’en connaît que le moule intérieur. Rapports et différences. La forme ovale de cette espèce, sa dépression générale, la rapprochent de l'£. Morristi ; ce- pendant elle s’en distingue nettement, par son bord posté- rieur échancré, par ses côtés plus droits, par son profil lon- gitudinal anguleux aux extrémités, et non gibbeux en dessus, par son aréa anale tronquée et évidée, et par son anus placé presque à l’extrémité de la coquille. Localité. M. Desmoulins l’a recueillie dans les silex de létage sénonien, aux environs de Couze (Dordogne): Explication des figures. PI. 960, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, moule intérieur grossi, vu en dessus; fig, 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal du côté de l’anus, De notre collection. N° 2977. ECHINOBRISSUS PARALLELUS, d'Orb., 1854. PI. 960, fig. 6-11. Nucleolites parallelus, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 96. (Modèles T, 81.) TERRAINS CRÉTACÉS, 411 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 271 , étage 29°, n° 1198. Echinobrissus parallelus, d’'Orb., 1854. Revue zoologique, p- 24. Dimensions. Longueur totale, 17 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 75 centièmes ; hauteur, 50 cen- tièmes. k Coguille oblongue, assez convexe, rétrécie et arrondie en avant, peu élargie et également arrondie en arrière, presque de la même largeur partout; pourtant son plus grand dia- mètre transversal est au tiers postérieur ; la hauteur a 50 cen tièmes de la longueur ; profil au-dessus, très-convexe, et ar- rondi en avant, s’élevant en courbe jusqu’au sommet placé sur le point le plus culminant dans une dépression excentri- que, en avant, et de ce point décrivant une courbe jusqu’au bord postérieur, non échancré par l’aréa anale. Le pourtour est aussi épais en avant qu’en arrière. Dessous concave seu- lement au milieu, autour de la bouche, le reste est renflé et fortement pulviné. Bouche assez grande, pentagone, un peu excentrique en avant. Anus grand, ovale longitudinalement, placé au tiers postérieur, dans un court sillon, circonscrit, mais entouré d’une aréa déprimée, marquée tout autour, mais ne s'étendant pas jusqu’au bord. Ambulacres très-mar- qués en relief, assez larges, dont les zones sont bien plus larges que leur intervalle, formées de pores conjugués par un sillon, et par une ligne de granules, dont les pores exté- rieurs sont ovales, les autres ronds. Zubercules gros en des- sous, plus petits en dessus, serrés partout. Rapports et différences. Par son aspect et sa forme, cette es- pèce est très-voisine de l’Z. oberti, cependant elle s’en distin- gue par les caractères suivants : son profil longitudinal non évidé à la région anale, la dépression du sommet, son pourtour aussi convexe en avant qu’en arrière, le manque de sillon en 412 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, dessous, pulviné tout autour, son aréa anale, ses ambulacres convexes, la forme conjuguée des zones ambulacraires. Localité. Nous l’avons découverte dans la craie jaune de l'étage sénonien, à Saint-Christophe (Indre-et-Loire), où elle est très-rare. Explication des figures. PI. 960, fig. 6, grandeur natu- relle ; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous ; fig. 9, profil longitudinal; fig. 10, profil transversal, du côté de l’anus. De notre collection. N° 2278. Ecuinorissus Mouzisut, d’Orb., 1835. PI. 961, fig. 1-3. Nucleolites lacunosus, Desmoulins, in Litt. (Non Goldfuss; 1829.) Dimensions. Longueur totale, 411 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 88 centièmes ; hauteur, 45 centièmes. Coquille ovale, déprimée, arrondie et rétrécie en avant, très-élargie, tronquée et arrondie en arrière, dont le grand diamètre transversal est au quart postérieur ; profil longitu- dinal du dessus comprimé et arrondi en avant, de là formant une courbe régulière jusqu’à l'aréa anale placée près du bord, et échancrée en pente déclive. Sommet excentrique en avant, pourtour arrondi et obtus. Dessous peu excavé, renflé autour. Bouche pentagone, très-excentrique en avant. Anus rond. avec un très-court sillon en avant, placé près de l’ex- trémité de la coquille. Ambulacres larges ‘et longs. (Descrip- tion faite sur un moule en silex.) Rapports et différences. M. Desmoulins nous a adressé cette espèce sous le nom de Mucleolites lacunosus, Goldfuss. Il est évident, en jetant les yeux sur les figures, que ce rapproche- ment est fautif. D'ailleurs l'espèce est d'un tout autre étage. Nous avons pensé, par suite de la place toute postérieure de TERRAINS CRÉTACÉS. 413 l'anus, que ce pourrait être le jeune âge de l’Z. Collegnyi, mais nous ne les avons pas réunis, ayant remarqué les carac- tères différentiels suivants : une coquille plus large, très- élargie en arrière, non évidée de ce côté, ayant un pourtour plus convexe, comme le montre le profil transversal, enfin des ambulacres bien plus larges et plus courts. Localité. Elle est spéciale à la couche à silex de l'étage sé- nonien des environs de Lanquais (Dordogne), où M. Desmou- lins l'a recueillie. Explication des figures. PI. 961, fig. 4, grandeur natu- relle; fig. 2, moule intérieur grossi, vu en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus. > N° 2279. ECHINOBRISSUS SCROBICULATUS, d’Orb., 1854. PI. 961, fig. 6-9. Nucleolites scrobiculatus, Goldfuss, 1829. Petref., p. 138, pl. 43, fig. 3. 1d., Agassiz, 1836. Prod., p. 19. 1d., Desmoulins, 1837. Études sur les Échin., p. 398, n° 14. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 97. 14., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 271 ; étage 22°, n° 1195. Echinobrissus scrobiculatus, d'Orb., 1854. Revue zoologi- que, p. 25. Dimensions. Longueur totale, 7 millimètres. Goldfuss donne de cette espèce la phrase suivante : N. fornicatus, ambitu ovato, basi concavoplanä, ambulacris linearibus, posterioribus rectis elongatis, tuberculis circulo amplo cinctis; ano dorsali, margine prominulo. Cette espèce, par sa forme ovale, par sa grande hauteur, a quelques rapports avec l’£., mais elle s’en distingue par sa grande épaisseur, par son profil tout d’une venue, arrondi 414 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. en avant, plat en dessus, et légèrement échancré à Paréa anale, par son anus presque terminal en dessus, placé au som- met d’un court sillon oblique et presque vertical. C’est du reste de toutes les espèces la plus convexe et la plus droite en dessus. Ses ambulacres sont formés de zones étroites à paires de pores écartées, et à pores presque égaux et très-grands. Ses tubercules sont grands et épars. Localité. De l'étage sénonien de la montagne Saint-Pierre de Maestricht, où elle est rare. Explication des figures. PI. 961, fig. 6, grandeur natu- relle ; fig. 7, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 8, dessous ; fig. 9, profil longitudinal. Copies des figures données par Goldfuss. N° 2980. EcninoBrissus MiINIMUS, d’Orb., 1854. PI. 962, fig. 1-6. Nucleolites minimus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 96. Echinobrissus minimus, d'Orb., 1854. Revue zoologique, p. 2. Dimensions. Longueur, de 5 à 21 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 82 centièmes ; hauteur, 50 cen- tièmes. Coquiile oblongue, déprimée et arrondie en avant, élargie et un peu tronquée en arrière, à côtés obliques, montrant son plus grand diamètre transversal au tiers postérieur, sa hauteur a 50 centièmes de la longueur, Profil du dessus ar- rondi en avant, de là offrant une courbe régulière jusqu’à l’aréa anale, formant une ligne droite déclive. Sommet excen- trique en avant; pourtour plus épais en avant qu’en arrière. Dessous concave, épaissi sur les bords ; on remarque seule- TERRAINS CRÉTACÉS,. 415 ment une dépression postérieure médiane, Bouche grande, pentagone, excentrique en avant. Anus grand, oblong, placé au tiers postérieur, au sommet d’un sillon qui se prolonge et s’élargit jusques auprès du bord, sans aréa autour. Ambulacres plats, étroits et peu marqués, formés de paires de pores très-écartées, obliques, en sautoir l’un par rapport à l’autre, dont l’externe est un peu plus long. Tubercules petits par- tout, un peu plus gros en dessous. Rapports et différences. Cette espèce est très-voisine de l'Æ. parallelus, mais elle en diffère par ses côtés plus allongés en arrière, par son profil longitudinal tout différent, offrant une seule courbe en dessus, et une ligne droite sur l’aréa anale, par son sommet non déprimé, par son pourtour plus épais en avant qu’en arrière, par une dépression en dessous, en arrière, par le sillon de son anus s’élargissant, et plus pro- longé, sans aréa, enfin par ses ambulacres non convexes, à paires de pores plus obliques, plus écartées et en sautoir. Localité. C’est l'espèce la plus commune en France dans l'étage sénonien ; nous l’avons recueillie à Royan, à Talmont, à Mirchers (Charente-Inférieure) ; à Tours, à Sablançay (Indre- et-Loire) ; à Villedieu (Loir-et-Cher) ; aux environs de Néhou (Manche) ; aux environs du Beausset (Var). Explication des figures. PI. 962, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. >, profil longitudinal; fig: 6, paires de pores des ambulacres plus fortement grossies. De notre collection. La Ne 2281. Ecainogrissus BourGeoisit, d'Orb., 1855. PI. 962, fig. 7-11. Dimensions. Longueur totale, 42 millimètres. Par rapport 416 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. à la longueur : largeur , 90 centièmes ; hauteur, 54 centièmes. Coquille ovale, peu déprimée, très-large partout, cepen- dant un peu rétrécie et arrondie en avant, élargie et arrondie enarrière, à côtés convexes, dont le plus grand diamètre trans- versal est au tiers postérieur et dont la hauteur a 54 centiè- mes de la longueur. Profil du dessus, gibbeux, étroit en avant, puis s’élevant en courbe régulière, jusqu’au tiers postérieur où se trouve le point le plus haut, puis s’échancrant fortement vis-à-vis l’aréa anale et s’abaissant jusqu’au bord. Sommet excentrique en avant, pourtour ayant la même épaisseur en avant qu'en arrière. Dessous très-concave, au milieu; pulviné sur les bords, la région postérieure un peu évidée en dessous. Bouche grande, pentagone, excentrique en avant. Anus grand, oblong, placé au tiers postérieur, dans un sillon prolongé et très-élargi, presque jusqu'au bord. Ambulacres comme dans l'espèce précédente. Tubercules serrés. Rapports et différences. Quoique ayant beaucoup de rap- ports, par les détails, avec l’espèce précédente, celle-ci s’en distingue au premier aperçu par son ensemble bien plus large, sa région postérieure plus arrondie, par son profil gibbeux en arrière, et très-échancré vers l’aréa anale, par son dessous plus évidé en arrière et son anus descendant bien plus bas, Localité. Je Vai recueillie dans létage sénonien, à Tours (Indre-et-Loire). Elle y est rare. Explication des figures. PI. 962, fig. 7, grandeur natu- relle ; fig. 8, coquille grossie, vue en dessus; fig. 9, vue en dessous ; fig. 10, profil lorgitudinal; fig. 11, profil transver- sal, vu du côté de l’anus. De notre collection. 15e Genre, CLyPeus, Klein, 1734. Appareil génital et ocellaire comme chez les Clypeopygus, avec cette différence que la protubérance polypiforme est en- TERRAINS CRÉTACÉS. 417 core plus distincte, plus grande, ne laissant dans lappareil qu’un petit espace pour les plaques génitales très-petites. Co- quille épaisse, discoïdale, clypéiforme, très-déprimée dans son ensemble, à sommet central ou à peu près. Dessous con- cave, pourvu de cinq sillons divergents de la bouche au bord, muni à la base de ceux-ci de cinq légères rosettes de pores placées autour de la bouche, et de cinq bourrelets buccaux. Bouche pentagone, très-régulière, placée au centre ou près du centre. Anus placé en dessus, dans un sillon très-profond qui se continue du sommet au bord, en s’élargissant. Ambulacres subpétaloïdes, larges, arrivant jusqu’au bord, et invariable- ment très-droits, nullement flexueux, formés de larges zones, munis en dehors de très-longs pores, et en dedans de pores simples. Deux caractères qui paraissent avoir échappé à tous les observateurs, et qui distinguent parfaitement les Clypeus des Clypeopygus, sont la présence, aux ambulacres en dessous, de pores divisés par trois paires placées obliquement de chaque côté des zones. Cette disposition se remarque jusqu'aux deux tiers de la longueur des ambulacres en partant de la bouche. Le second caractère est le manque complet de rosettes, de pores buccaux, entre les bourrelets buccaux. Tubercules ser- rés, petits, scrobiculés, plus grands en dessous. Rapports et différences. Ce genre est voisin, par ses détails des Clypeopyqus, mais il s’en distingue par son appareil géni- tal, dont la protubérance polypiforme est bien plus dévelop- pée, par l’ensemble de la coquille discoïdale à sommet cen- tral, par son dessous muni de sillons convergents des bords à la bouche, par sa bouche placée au centre, par le sillon de l'anus se continuant jusqu’au sommet en dessus, et par ses ambulacres plus larges, non flexueux en arrière, par les lignes obliques de trois paires de pores à chaque zone en dessous, et le manque de rosettes de pores. IL. 41 418 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Lesespèces dont legisement géologique estbienconnu, sont: 4 Le C. Solollurinus, Agassiz, 4839. Échin. suisses, p. 35, pl. 5, fig. 1-3, de l'étage bajocien de Strohmeyer (Al- lemagne), de Obergoeschen (Jura soleurois), d'Egg (Argovie), des environs de Langres (Haute-Marne). De notre collection. 90 Le C. rostratus, Agassiz, 1847, du canton de Bâle dans l'étage bajocien. 4 30 Le C, sinuatus, Leske, 1778, p. 137, pl. 12; C. Palilla, Agassiz. Echin. suisses, p. 36, pl. 5, fig. 4-6, de l'étage ba- thonien de Marquise (Pas-de-Calais), de Salins (Jura), de Be- sançon (Doubs), de Chagul (Ardennes), de Luc (Calvados), de Fliney, de Montainville (Meuse), etc. De notre collection. 40 Le C. acutus, Agassiz. Echin. suisses, p. 38, pl. 10, fig. 4, de l'étage kimméridgien d’Aiglepierre, près de Salins (Jura), de la vallée de Birse (canton de Soleure), Suisse. Toutes les espèces sont spéciales jusqu’à présent aux ter- rains jurassiques. Deux autres espèees, mentionnées par MM. Agassiz et De- sor, n'ont pas d’étages géologiques certains, ci-joint : 5o Le C, angustiporus, Agassiz. Cat. syst., p. 4, des terrains jurassiques de France. Go Le C. rimosus, Agassiz. Cat. rais. du terrain jurassique de Glocestershire. 16° Genre, CLyreoPyGus, d'Orb., 1856. Nucleolites (pars), Agassiz; Echinobrissus (pars), d’Orbigny. Caractères. Appareil génital et ocellaire un peu circulaire, formé de quatre petites plaques génitales, arrondies, plus saii- lantes que les autres, toutes percées d'un pore génital, dont l’antérieur de droite porte en arrière une très-grande protu- bérance polypiforme, ovale, placée au milieu de tout l’appa- reil, et dominant l’ensemble par sa grande dimension. On voit TERRAINS CRÉTACÉS. 419 en arrière une cinquième plaque complémentaire non per- forée. Les pièces ocellaires, très-petites et un peu triangu- laires sont placées entre les cinq plaques génitales et complé- _mentaires. Coquille ovale, oblongue, généralement déprimée, rétrécie en avant, élargie en arrière, échancrée ou non de ce côté, à sommet excentrique en avant. Dessous concave au milieu, sans sillons convergents, mais pourvu autour de la bouche de cinqrosettes de pores buccaux, séparées par autant de bourrelets buccaux assez marqués sans être très-saillants. Bouche régulière, pentagone, à côtés égaux, l'angle saillant en avant. Anus médiocre, ovale, supérieur, placé à la partie supérieure d’un sillon prôfond, oblique, toujours très-circon- scrit. Ambulacres subpétaloïdes, étroits et longs, toujours très- flexueux, surtout aux ambulacres pairs postérieurs. Les zones de pores qui les composent sont toujours inégales. Les pores externes sont longs, transverses ; les pores internes simples, les deux conjugués par des granules sur une ligne. T'uber- cules scrobiculés, serrés, toujours très-petits en dessus et un peu plus gros en dessous, tous séparés par des granules. Rapports et différences. Ce genre avait été généralement confondu avec les Æchinobrissus, dont ils ont l’aspect et la forme, et dont ils se distinguent néanmoins par des caractères constants : par leur plaque polypiforme centrale de Pappareil génital, infiniment plus grande, plus distincte du reste; par la présence, autour de la bouche, de cinq rosettes de pores, et de cinq bourrelets buccaux très-marqués, par leur sillon anal toujours très-circonscrit, et par leurs ambulacres pairs, postérieurs, très-flexueux en avant à leur extrémité. La pré- sence des rosettes et tubercules buccaux servira toujours à distinguer les C/ypeopyqus des Echinobrissus et des Trema- topyqus, qui en sont toujours dépourvus. Des espèces que nous classons dans ce genre, sept avaient 420 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. été placées dans le genre Nucleolites, par MM. Agassiz et Cot- teau; et une, le €. Paultrei, avait été placée par le dernier dans le genre Clypeus ; mais elle se distingue des vrais C/ypeus par son sillon anal s’arrêtant loin du sommet, par sa bouche très-excentrique et ses ambulacres droits et larges, par le manque de sillons divergents en dessous, et enfin par la co- quille toujours ovale ou oblongue, très-mince. Résumé géologique sur les Clypeopygqus. Toutes les espèces que nous connaissons sont propres exclusivement aux terrains crétacés, et ne remontent pas, au moins d’après les connaissances actuelles, au delà de l'étage cénomanien. Les huit espèces que nous décrirons se trouvent ainsi réparties : Dans le 17e étage, Néocomien, six espèces : les C. Paultrei, Robinaldinus et oviformis spéciaux jusqu’à présent au bassin anglo-parisien; les C. subquadratus et Renaudi spéciaux au bassin méditerranéen, et enfin le C. Gresslyi qui se trouve à la fois dans les deux bassins méditerranéen et anglo- parisien. Dans le 19e étage, A/bien, deux espèces : le C. Cerceleti spécial au bassin anglo-parisien, et le C. Michelini propre jusqu’à présent au bassin méditerranéen. Il résulterait de ces données que le genre aurait commencé à paraître, au maximum de son développement numérique, avec l'étage néocomien, qu'il se serait éteint dans l’étage albien, et n’aurait duré que pendant trois époques des ter- rains Crétacés. N° 2282. CLYPEOPYGUS PAULTREI, d'Orb., 1856. PI. 964. Clypeus Paultrei, Cotteau, 1851. Catalogue méthod. des Échinides néocomiens de l'Yonne, p. 41, n° 31. TERRAINS CRÉTACÉS. 491 - Dimensivns. Longueur totale, 55 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 98 centièmes; épaisseur, 23 centièmes. Coquille très-déprimée, clypéiforme, presque carrée, ré- trécie et échancrée en avant, élargie et très-échancrée en ar- rière, vis-à-vis l'anus, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur et dont la hauteur a 23 centièmes de la lon- gueur. Dessus, profil obtus en avant s’élevant en courbe courte jusqu’au dessus qui est presque horizontal jusqu’à l’aréa anale coupée en pente décive jusqu’au bord. Le sommet est excen- trique placé aux deux cinquièmes antérieurs. Le pourtour est obtusément caréné à la base. Dessous concave partout, surtout autour de la bouche, pourvu en avant d'un sillon assez marqué, mais ondulé. Bouche pentagone placée presque au cinquième antérieur de la longueur ; elle montre autour cinq bourrelets assez prononcés et cinq rosettes de pores buccaux. oblongues, mais très-marquées. Anus rond, vertical, placé en dessus à la partie supérieure, la plus profonde, d’un sillon triangulaire, élargi en avant, dont les bords sont carénés. Ce sillon s’étend jusqu’au bord. Ambulacres étroits, longs, très-marqués, l’im- pair est droit, les autres sont flexueux, formés de deux zones inégales, une large externe pourvue de pores allongés, une étroite formée de pores simples, les deux conjuguées par une ligne de granules. Tubercules très-petits, scrobiculés, partout. Appareil génital et ocellaire, formé au centre d’une énorme plaque polypiforme, ovale, et autour de quatre plaques géni- tales, arrondies, perforées, et en arrière d'une cinquième plaque non perforée. Les plaques ocellaires sont entre ces cinq plaques génitales. Localité, M. Cotteau cite cette espèce à Saint-Sauveur Yonne), dans l'étage néocomien où elle est très-rare. Histoire. Le même auteur la publiée sous le nom de Clypeus Paultrei, mais nous avons déjà dit qu’elle ne peut 422 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. rester dans ce genre, et nous en avons fait le type de notre nouvelle division des Clypeopygus. Explication des figures. PI: 964, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal du côté de l’anuss fig. 5, appareil génital et ocellaire grossi ; fig. 6, une zone ambulacraire grossie. De la collection de M. Cotteau. N° 2983. Ciypeopyeus RoBiNazpiNus, d'Orb., 1856. PI. 963, fig. 1-6. Nucleolites Robinaldinus, Cotteau, 1851. Cat. syst. des Échinides néocomiens de l'Yonne, p. 10, n° 28. Dimensions. Longueur, 25 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 40 centièmes. Coquille déprimée, clypéiforme, un peu carrée, peu ré- trécie et à peine sinueuse en avant, élargie, légèrement ros- trée et un peu sinueuse en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur et dont la hauteur a 40 cen- tièmes de la longueur. Dessus. Profil arrondi en avant ; de là formant une courbe régulière jusque près du quart postérieur où commence le sillon anal, coupé obliquement et en pente déclive jusqu’au bord postérieur. Le sommet est excentrique en avant, le pourtour est pulviné, plus épais en avant qu'en arrière. Dessous légèrement concave, et continué en léger sil- lon de la bouche au bord. Bouche pentagone, placée au tiers antérieur de la longueur. Cinq légers bourrelets, et cinq ro- settes de pores entourent la bouche. Anus rond, placé en dessus, au sommet d’un sillon creusé, triangulaire, évasé vers le bord. Ambulacres comme dans l'espèce précédente. Tubercules scrobiculés, petits en dessus, plus gros en des- sous. TERRAINS CRÉTACÉS. 493 Rapports et différences. Cette espèce se rapproche telle- ment, par ses détails, du C. Paultrei, que nous pourrions croire qu’elle n’en est que le jeune âge; néanmoins, comme Dous n'AYONS pas lesintermédiaires pour arriver à une solution complète de la question, nous les décrirons séparément. Les seuls caractères différentiels, sont : d'être moins sinueuse en avant et en arrière, d’être légèrement rostrée en arrière, d’être plus épaisse, à pourtour plus convexe, plus arrondi, plus convexe en dessus ; tous earactères qui peuvent tenir à l’âge. Localité. Elle a été recueillie à Fontenoy, à Saint-Sauveur et à Leugny (Yonne), par M. Cotteau. Histoire. Décrite comme un Nucleolites, par M. Cotteau, nous devons la placer dans le genre Clypeopygus, y ayant re- connu des bourrelets et des rosettes de pores buccaux. Explication des figures. PI. 965, fig. 4, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 6, une partie des ambulacres plus forte- ment grossie. N° 2284. CLYPEOPYGUS SUBQUADRATUS , d'Orb., 1856. PI. 965, fig. 7-12. Nucleolites subquadratus, Agassiz, 1839, Échin. suisses, p. M ; pl. 7, fig. 1-3. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Id., Agassiz, 1847. Cat, rais., p. 96. (ModèlesS, 2; 5, 4.) 1d., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 88. Étage 47°, n° 479. Echinobrissus subquadratus, d’Orb., 1854. Revue z0olo- gique, p. 24. Dimensions. Longueur, 30 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes; hauteur, 37 centièmes. Coquille déprimée, oblongue, un peu carrée, rétrécie et 424 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. arrondie en avant, coupée presque parallèlement sur les côtés, un peu élargie, tronquée et sinueuse en arrière, dont le grand diamètre transversal est presque au quart postérieur, et dont la hauteur a 37 centièmes de la longueur. Dessus. Profil ar- rondi et déprimé en avant ; de là s’élevant en courbe peu con- vexe jusqu’en arrière du sommet où commence une pente déclive jusqu’au bord; le pourtour est obtus, plus déprimé en arrière qu’en avant, sommet excentrique en avant. Dessous très-concave et évidé en arrière. Bouche pentagone, placée aux deux cinquièmes antérieurs, et pourvue de cinq très- légers bourrelets, et de cinq rosettes de pores buccaux. Anus ovale, oblique, placé dans un sillon évasé, et entouré d’une aréa prononcée. Ambulacres étroits, les antérieurs très- flexueux, tous munis de zones de pores inégales ; une externe oblongue ; une interne simple, les deux conjuguées par un sillon. T'ubercules scrobiculés, espacés en dessus, plus serrés en dessous. Rapports et différences. Cette espèce est voisine de la précé- dente, par sa forme déprimée, mais elle s'en distingue par sa forme plus oblongue, arrondie en avant, plus tronquée et non rostrée en arrière, dont le grand diamètre transversal est plus en arrière ; par son profil longitudinal plus déprimé en arrière,par son aréa anale bien plus élargie, et enfin par les zones des ambulacres bien différentes. Localité. Elle est spéciale à l’étage néocomien ; elle a été recueillie près de la Chaux-de-Fonds (Doubs); à Nozeroy (Jura), par M. Marcou; et à Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse), par M. Campiche. Explication des fiqures. PI. 965, fig. 7, grandeur natu- relle ; fig. 8, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 9, dessous ; fig. 10, profil longitudinal; fig. 41, profil transversal, vu du D TERRAINS CRÉTACÉS. 425 côté de l’anus; fig. 12, détail des ambulacres plus grossis. De notre collection. N° 2985. CLypropyGus GRESSLyI, d'Orb., 1856. PI. 966, fig. 1-6. Catopygus Gresslyi, Agassiz, 1839. Échin. suisses, 1, p. 49, pl. 8, fig. 1-3. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Nucleolites Gresslyi, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 98. (Mo- dèles À, 46.) Id., d’Orb., 4847. Prod., 2, p. 88. Étage 17€, n° 489. 1d., Cotteau, 1851. Cat. syst. des Échinides néocomiens de l'Yonne, p. 10, n° 95. Echinobrissus Gresslyi, d’Orb., 1854, Revue de zoologie, p- 26. Dimensions. Longueur, 27 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 60 centièmes. Coquille peu renflée, ovale, à peine rétrécie et arrondie en avant, tronquée très-obtusément, et même un peu échancrée vis-à-vis du sillon anal en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur, et dont la hauteur à 60 cen- tièmes de la longueur. Dessus, profil très-convexe et ar- rondi en avant; de ce point s’élevant en courbe régulière jusqu’au quart postérieur où commence une pente abrupte, un peu déclive qui correspond au sillon anal. Le pourtour est très-convexe, surtout en avant. Le sommet, en même temps la partie la plus élevée, est peu excentrique en avant. Dessous pulviné autour, concave seulement au centre. Bouche pentagone, excentrique, placée un peu en avant, pourvue de cinq bourrelets très-visibles, quoique peu convexes, et de cinq rosettes peu profondes. Anus ovale, placé en dessus, presque à l'extrémité supérieure, au sommet d’un sillon qui s’évase IL. 53 426 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. un peu vers le bord. Ambulacres assez larges ; les postérieurs flexueux munis de zones inégales, la moitié aussi larges que l'intervalle qui les sépare. La zone externe est formée de pores oblongs, l’autre de pores simples ; les deux conjuguées par un sillon et par une ligne de granules. Tubercules exces- sivement petits. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les précédentes, par son ensemble convexe, ovale, par son profil longitudinal très-convexe, par son anus bien plus en arrière et son sillon plus abrupte, par son pourtour très-pul- viné, par son dessous moins creux et ses ambulacres plus larges. Histoire. Décrite comme un Catopyqus, en 1839 et 1840, par M. Agassiz. Cette espèce a été placée dans les Vucleolites Echinobrissus, par le même auteur, en 1847. Comme nous yavons reconnu, sur des échantillons bien conservés, des bourrelets et une rosette de pores, qui manquent chez les Echinobrissus, nous la plaçons dans nos Clypeopyqus, qui en sont toujours pourvus. Localité. Elle est spéciale et très-commune dans létage néocomien. Nous lavons recueillie, ainsi que M. Cotteau, à Leugny, à Fontenoy, à Saint-Sauveur, à Ouane, à Auxerre, à Chenay (Yonne), à Sancerre (Cher), à Marolles, à Van- deuvre (Aube), à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne), à Neu- châtel (Suisse). M. Campiche l’a rencontrée à Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse). Explication des figures. PI. 966, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille de grandeur naturelle vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. à, profil trans- versal vu du côté de l’anus; fig. 6, une partie des ambula- cres plus grossis. De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS. 4927 N° 2286. CLypropyqus Rexaupr, d’Orb., 1856. PI. 966, fig. 7-12. Catopyqus Renaudi, Agassiz, 1839. Éch. suisses, 4, p. 51, pl. 8, fig. 7-9. Id., Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Nucleolites Renaudi, Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 97. (Mo- dèles S, 9.) 1d., d'Orb:, 1847. Prod., 2, p. 110. Étage 17°, B, n° 763. Echinobrissus Renaudi, d’Orb., 1854. Revue de zoologie, p. 25. Dimensions. Longueur, 30 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 84 centièmes, hauteur, 50 centièmes. Coqguille peu renflée, ovale, à peine rétrécie et très-arron- die, en avant arrondie, et légèrement élargie en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur, et dont la hauteur a les 50 centièmes de la longueur. Profil du des- sus, convexe et arrondi en avant ; de là formant une courbe régulière jusqu à l'anus, où se montre une pente déclive très- abrupte jusqu’au bord. Le pourtour est très-convexe, surtout en avant. Le sommet, placé un peu en avant de la région la plus élevée, est presque au centre. Dessous pulviné autour, concave au milieu. Bouche pentagone, excentrique en avant, munie de cinq bourrelets et de cinq rosettes de pores buccaux peu prononcés. Anus ovale, placé au sommet d’un sillon obli- que, étroit, un peu évasé près du bord. Ambulacres larges, flexueux, surtout les postérieurs, analogues de forme et de détails à ceux du C. Gresslyi. Tubercules très-petits partout. Rapports et différences. Nous avons été sur le point de réu- nir cette espèce au C. Gresslyi, et nous ne sommes pas cer- tain encore que ce soit une bonne espèce. Les détails sont, en effet, les mêmes; et l’analyse ne nous a fait découvrir 428 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, d’autres différences qu’une forme un peu moins renflée,. moins large, et l’absence d’échancrure en arrière. Localité. Elle est spéciale à l’étage néocomien et a été trou- vée aux environs de la Chaux-de-Fonds et à Renaud-le-Comte (Doubs), par M. Agassiz, et à Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse), par M. Campiche. \ Histoire. Décrite en 1839 comme un Catopygus, elle a en- suite, en 1847, été placée dans le genre Nucleolites, par M. Agassiz. Nous en faisons aujourd’hui, d’après sa rosette de pores, un Clypeopyqus. Explication des fiqures. PI. 966, fig. 7, grandeur naturelles fig. 8, coquille grossie, vue en dessus; fig. 9, dessous; fig. 10, profil longitudinal; fig. 11, profil transversal, vu du côté de Panus; fig. 12, détails, plus grossis, d’une partie d’ambulacres. De notre collection. N° 9987. CLYPEOPYGUS OvIFORMIS, d'Orb., 1856. PI1..967, fig. 4-5. Nucleolites oviformis, Cotteau, 1851. Échinites néoco- miens de l'Yonne, p. 14, n° 29. Dimensions. Longueur totale, 22 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 82 centièmes ; hauteur, 55 centièmes. Coquille peu renflée, ovale, très-peu rétrécie et arrondie en avant, arrondie et peu élargie en arrière, dont le grand diamètre transversal est environ au tiers, et dont la hauteur a les 42 centièmes de la longueur. Profil du dessus arrondi en avant ; de là formant ure courbe régulière jusqu’à la par- tie postérieure, tronquée verticalement. Le pourtour est très- convexe, arrondi ; le sommet, peu excentrique en avant, est un peu en avant de la région la plus élevée. Dessous pulviné autour, presque plat, seulement à peine excavé près de la bouche. Bouche pentagone, peu excentrique en avant, munie TERRAINS CRÉTACÉS. 429 de cinq légers bourrelets et de cinq rosettes de pores buccaux peu creusées. Anus ovale, placé tout à fait à l’extrémité au sommet d’un sillon vertical étroit, s’élargissant un peu versle bord. Ambulacres très-étroits, droits, dont les zones de pores ” inégales sont la moitié aussi larges que l’intervalle qui les sé- pare. Les pores sont longs, transverses en dehors, simples en dedans. Tubercules très-petits, saillants. Rapports et différences. Au premier aspect, l’on serait tenté de réunir cette espèce au C. Renaudi ; mais elle s’en distingue nettement par moins de hauteur et moins de lar- geur, par son extrémité postérieure tronquée verticalement, par son dessous plat et à peine excavé autour de la bouche, par son anus et son sillon anal coupés verticalement, et enfin par des ambulacres très-étroits. Histoire. M. Cotteau, à qui nous devons de pouvoir décrire et figurer cette espèce, l’a placée dans le genre Vucleolites (Echinobrissus); mais nous avons reconnu la présence, au- tour de la bouche, de légers bourrelets et de rosettes de pores, et nous la plaçons, par suite de ces caractères, dans le genre Clypeopyqus. Localité. Elle a été découverte, aux environs d'Auxerre (Yonne), par M. Cotteau, au sein des couches de l'étage néo- comien où elle est rare. £Ezxplication des figures. PI. 967, fig. 1, grandeur naturelle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus. De la collection de M. Cotteau. No 2988. CLyreoPyqus MicHeuiNt, d'Orb., 1856. PL. 967, fig. 6-14. Nucleolites Michelini, Albin Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 40-53, pl. 1, fig. 14-16. 430 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Dimensions. Longueur totale, 21 millimètres. Par rapport- à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, 75 cen- tièmes. é Coquille très-renflée, gibbeuse, arrondie et rétrécie en avant, très-élargie, tronquée et un peu sinueuse en arrière, dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur et dont la hauteur a les 75 centièmes de la longueur. Profil du dessus, obtus en avant ; de là s’élevant en pente raïde jusqu’en arrière du sommet, et s'abaissant ensuite en pente égale, un peu évidée jusqu'au bord postérieur. Le pourtour a sa con- vexité obtuse, presque à la base. Le sommet est peu excen- trique en avant, placé en avant du point le plus élevé. Des- sous très-pulviné sur les bords, très-excavé au milieu, avec un sillon creusé de la bouche au bord postérieur. Bouche penta- gone, très-excentrique en avant, pourvue de rosettes de pores buccaux très-marquées. Anus ovale, placé autiers pos- térieur, au sommet d’un profond sillon en pente déclive jus- qu’au bord. Ambulacres étroits. Nous n’en connaissons que le moule intérieur. Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les autres par son profil longitudinal conique, très-élevé et gibbeux , ainsi que par tous les autres caractères plus spéciaux. C’est un type spécial dans le genre. Histoire. M. Albin Gras qui l’a décrite et figurée, la place dans le genre Vucleolites (Echinobrissus) ; mais la présence très-marquée des rosettes de pores buccaux nous l’a fait clas- ser dans notre Clypeopyqus, qui n’en est du reste qu’un dé- membrement. Localité. Elle a été découverte au hameau des Prés, vallée de Rencurel (Isère), dans l'étage albien, par M. Albin Gras, qui a bien voulu nous la communiquer. Ecplication des figures. PI. 967, fig. 6, grandeur natu- TERRAINS CRÉTACÉS. 431 relle; fig. 7, moule intérieur grossi, vu en dessus; fig. 8, dessous ; fig. 9, profil longitudinal ; fig. 10, profil transver- sal, vu du côté de lanus: fig. 11, une rosette de pores buc- caux plus grossie. De la collection de M. Albin Gras. N° 2989. CLyPropyGus CERCELETI, d’Orb., 1856. PI. 968. Nucleolites Cerceleti, Desor, 1847. Cat. rais., p. 97. Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 142. Étage 19%, n° 319. Echinobrissus Cerceleti, d'Orb., 1854. Revue de zoologie, p. 25. Dimensions. Longueur, 35 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes ; hauteur, 30 centièmes. Coguille déprimée, clypéiforme, oblongue, rétrécie et ar- rondie en avant, élargie, à peine rostrée et fortement échan- crée en arrière, dont le grand diamètre transversal est aux deux septièmes postérieurs de l’ensemble, et dont la hauteur a 30 centièmes de la longueur. Profil du dessus déprimé et arrondi en avant; de là s’élevant en pente douce, jusqu’au tiers postérieur où se trouve la partie la plus élevée, puis commence une autre courbe déclive qui s'étend jusqu’au bord. Le sommet est presque au milieu de la longueur. Le pourtour est arrondi, convexe. Dessous pulviné autour, très- concave au milieu, avec une protubérance de chaque côté. Bouche pentagone, excentrique en avant, entourée de cinq gros bourrelets, et de cinq rosettes de pores buccaux pronon- cées et très-marquées. Anus ovale, vertical, placé en dessus, à la partie supérieure d’un profond sillon, qui s’étend jus- qu’au bord sans s’élargir. Ambulacres étroits et allongés dont les zones n’ont que le tiers de l’intervalle qui les sépare. Les pores sont oblongs en dehors, simples en dedans. Les tuber- cules sont petits, serrés et fortement scrobiculés. 432 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Rapports et différences. Cest après le C. Paultrei, la plus. déprimée de toutes les espèces du genre; elle se rapproche un peu du C. Robinaldinus ; mais elle est moins rostrée en arrière, sans sinus en avant, plus fortement échancrée en arrière, bien plus déprimée, et son sillon postérieur n’est nul- lement élargi en arrière, caractère qui la distingue encore nettement de toutes les autres. Histoire. Décrite comme une Nucleolites (Echinobrissus), par M, Desor, elle ne peut rester dans ce genre puisqu'elle a autour de la bouche cinq rosettes de pores buccaux et cinq gros bourrelets très-prononcés. Ce qui nous l’a fait classer dans le genre Clypeopygqus. Localité. Elle a été recueillie par MM. Raulin et Dutemple, à Grandpré (Ardennes), dans l'étage albien, représenté sur ce point par des grès. Explication des figures. PI. 968, fig. 1, grandeur naturelle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig, 5, profil transversal, vu du côté de Panus: fig. 6,une partie des ambulacres plus fortement gros- sie ; fig. 7, rosettes de pores et tubercules buccaux grossis. De notre collection. A7e Genre CATOPYGUSs, Agassiz, 1837. Nucleolites, Goldfuss, Lamarck, ete. Caractères. Appareil génital et ocellaire formant un ensem- ble ovale, stelliforme, formé de quatre petites plaques géni- tales, saillantes, arrondies en dehors, tronquées en dedans, toutes percées. d’un pore génital arrondi. La plaque anté- rieure de droite porte en arrière une protubérance polypi- forme, ovale, souvent très-grande, placée au milieu de l’en- semble. En arrière, au milieu, se voit une plaque complé- mentaire, plus petite que les plaques génitales et non perforée. TERRAINS CRÉTACÉS. 133 [Ici se termine le texte imprimé avant la mort de M. d'Orbigny. Ne voulant pas laissser ce volume inachevé, nous avons remis à M. Cotteau, qui a bien voulu se charger de les coordonner et de les compléter, les notes manuscrites laissées par l’auteur.] (Note de l’éditeur, août 1859.) Les plaques ocellaires, très-courtes, occupent l'intervalle des cinq premières. Coquille ovale ou oblongue, géné- ralement renflée, le plus souvent rétrécie en avant, et élargie en arrière, à sommet excentrique en avant. Des- sous plane ou même un peu renflé. Bouche à fleur de test, régulière, pentagone à côtés égaux, toujours allongée, ayant un angle en avant, entourée de cinq bourrelets saillants, prononcés, entre lesquels se trouve une rosette déprimée, garnie de pores buccaux inégaux, les uns dou- bles en dehors, les autres plus petits en dedans. Anus ovale ou rond, placé tout,à fait en arrière et en dessus, au sommet d’une area verticale droite. Ambulacres subpé- taloïdes, plus ou moins larges , droits, ouverts à leur extré- mité. Les zones de pores sont comp.sées de pores plus longs en dehors, et de pores presque ronds en dedans, disposés par paires conjuguées. Tubercules très - petits, scrobiculés ou non, très-inégaux, ceux de dessous bien plus gros que les autres, tous séparés par de fins granules. Rapports et différences. Ce genre se distingue des deux précédents par sa forme renflée, ovale, par son dessous plat, par sa bouche à fleur de test, allongée, et entourée de cinq gros bourrelets saillants et d’une rosette de pores très-prononcée. Nous séparons du genre Catopyqus , tel que l’avait com- pris M. Agassiz , deux espèces qui en différent compléte- ment par leurs ambulacres non pétaloïdes, et nous les plaçons dans notre nouvelle coupe des Oolopyqus. VI, 43 h3h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Résumé géologique sur les Catopyqus. Nous connaissons aujourd’hui, après en avoir séparé le C. tenuiporus de M. Agassiz qui fait partie de notre genre Oolopyqus, onze espèces ainsi réparties dans les étages, et les différents bassins des mers anciennes. Dans l’étage albien, une espèce, le €. cylindricus, propre jusqu’à présent au bassin méditerranéen. Dans l’étage cénomanien, une espèce, le C, columbarius, qu’on trouve sur tous les points des bassins anglo-parisien et méditerranéen. Dans l'étage {uronien, une espèce, le C. Ebrayanus, du bassin anglo-parisien. Enfin dans l’étage sénonien, huit espèces ainsi réparties dans les anciennes mers : les €. subcarinatus et elongalus se trouvent simultanément dans les deux bassins anglo-pari- sien et pyrénéen, tandis que les C. lœvis, fenestratus, conformis, pyriformis, obtusus et ajffinis sont jusqu'à pré- sent spéciaux au seul bassin anglo-parisien. Il résulte des faits connus aujourd’hui que les Catopyqus ont commencé à leur minimum de développement spécifi- que dans les terrains crétacés, avec Le 19e étage albien, qu'ils ont atteint leur maximum de développement avee le 22° étage sénonien où ce genre a été anéanti pour toujours , car il manque encore dans tous les terrains tertiaires et dans les mers actuelles. Dans son Catalogue raisonné, M. Agassiz cite, sous le nom de Catopyqus parvulus, une espèce qui n'appartient pas au genre, par suite de son dessous concave ; il en donne le modèle en plâtre sous le n° 80, Comme ce moule ne montre pas les ambulacres, nous ne pouvons définir an TERRAINS CRÉTACÉS. 435 juste à quel genre il faudra le rapporter, Peut-être dépend- il des Pyrina (1). N° 2290. CATOPYGUS CYLINDRICUS, Desor, 1847, : PL 969, fig. 4-5. Cato;yqus cylindricus, Desor, 1847. Cat. rais., p. 100. (Modèle T, 85.) Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 442. Étage 19e, n° 317. Dimensions. Longueur totale, 21 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 65 centièmes; hauteur, 54 centièmes. Coquille oblongue, subeylindrique, bien plus longue que large , arrondie et rétrécie en avant, élargie et tronquée obtusement en arrière, dont la hauteur a les 54 centièmes de la longueur et dont le plus grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Dessus arrondi en avant, de là for- mant une courbe peu convexe, à grand rayon jusqu’à la saillie anale. Le sommet est un peu excentrique en avant, et la région la plus élevée est au contraire en arrière, Le pourtour arrondi offre sa plus grande convexité assez loin de la base. Dessous uniformément un peu convexe. Bouche à fleur de test , allongée et pentagone , à hourrelets petits. Anus ovale , placé au sommet d’une large area assez peu creusée. Amnbulacres étroits, pourvus de pores inégaux; en dehors des zones, ils sont transverses, allongés, et en de- dans simples. Tubercules très-petits. Localité, Cette espèce est spéciale à l'étage albien ou du (1) Dans le Synopsis des Échinides fossiles (pag. 191), M, Desor fait du Catopygus parvulus un synonyme du Pyrina pygea. (Note de M, Cotteau.) 136 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. gault, et a été recueillie à Clar, près d’Escragnolle (Var), par: M. Kæchlin et par nous. M. Desor la cite dans le gault de l’Ober-Alph, dans le Waeggethal, avec le Discoidea rotula. Explication des fiqures. PI. 969, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie , vue en dessus; fig. 3, des- sous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5 , profil transversal, du côté de l’anus. De notre collection. No 2991. CATOPYGUS COLUMBARIUS, d’Archiac, 1847. PL29 10. Echinites pyriformis, Parkinson , 1811. Organ. rem., 3, pl. 3, fig. 6 (non Leske, 1778). Nucleolites columbaria, Lamarck , 1816. Anim. s. vert., 3, p. 27, n° 2. Id., Deslongchamps, 1824. Encycl. méth., 2 p., p. 570, n° 2. Id., Defrance, 1895. Dict. des se. nat., t. 35, p. 313. Nucleolites ovulum, Defrance, 1825. 1d., t. 35, p. 318. Nucleolites carinatus, Goldfuss , 1826. Petret. allem., I, p. 1492, pl. 43. fig. 11. Nucleolites columbaria , Blainville , 1830. Dict, des se. nat., 60, p. 188. Catopygus carinatus, Agassiz, 1336. Prod. Ech., p. 18. Nucleolites columbaria, Des Moulins , 14837. Etudes sur les Ech., p. 356, n° 8. Nucleolites carinatus , d’Archiac , 4837. Mém. soc. gtol. de France, p. 180. Catopygus carinalus, Bronn, 1837. Lethea geogn., p. 613. Id., Edwards in Lamarck , 1840. Anim. s. vert., 2° éd.. 3, p. 391. TERRAINS CRÉTACÉS. 437 Nucleolites columbaria, id., p. 344, n° 2. Catopygqus carinalus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 4. Id., Rœmer, 1840. Norddeuts. Kreidegeb., p. 32. Id., Morris, 1843. Cat. of Brit. foss., p. 49. Nucleolites Fourasensis , d’Archiac , 1843. Études sur la form. crét., p. 83. Calopyqus columbarius , d’Archiac, 1847. Mém. soc, géol. de France, p. 296. Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 100. (Modèle R. 71.) Catopyqus carinalus, Agassiz et Desor, 1847. Id., p. 99. (Modéles Q. 41 et S. 91.) Id., d’Orbigny, 1847. Prod., 2, p. 178. Étage 20, no 644. Catopyqus columbarius, d’Orbigny, 1847. 1d., 2, p. 178. Étage 20, n° 645. Nucleolites (Catopyqus) carinatus, Forbes, 1849. Geol. Survey, déc. 1, pl. X. Catopyqus carinatus, Sorignet , 1850. Oursins de l'Eure, p. 45. Nucleolites carinatus, Quenstedt, 1852, Hand. der Petref., p. 586, pl. 49, fig. 51. Catopygus carinatus, Bronn, 1852. Leth. geogn. , 2° éd., p. 196, pl. 29°, fig. 16. Id., Albin Gras, 1852. Catal. des corps org. de l'Isère, p. 40. 1d., Guéranger, 1853. Rép. pal., p. 40. Catopyqus columbarius, Guéranger. 14., p. 40. Catopygus carinatus, Morris , 1854, Catal, of Brit, foss., 9e éd., p. 74. Dimensions. Longueur totale, 24 mill mètres (les plus 138 : PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, gros). Par rapport à la longueur : largeur, 35 centièmes ; hauteur, 65 centièmes, È Coquille ovale, plus longue que large, arrondie et rétré- - cie en avant, élargie et obtusément tronquée en arrière, dont la hauteur a les 65 centièmes de la longueur et dont le plus grand diamètre transversal est en arrière du tiers postérieur. Dessus élevé, arrondi en avant, et de là offrant une courbe régulière jusqu’à l’area anale qui est tronquée verticalement, On voit une légère dépression supérieure de chaque côté de la protubérance de l’anus. Le sommet, un peu excentrique en avant, occupe le point le plus élevé. Le pourtour , arrondi, subanguleux , se rapproche de la base. Dessous uniformément plat. Bouche proéminente, al- longée dans le sens du diamètre antéro-postérieur , pen- tagone, à bourrelets égaux et saillants ; on voit entre ceux- ci une rosette de pores large à sa base, avec des pores très». rapprochés en dehors, très-éloignés en dedans. Anus ovale longitudinalement placé aui sommet d’une area verticale assez apparente. Ambulacres larges, subpétaloïdes, pourvus de zones ayant la moitié de la largeur de l'intervalle qui les sépare, ct formées de pores conjugués par paires; le pore exterue est virgulaire, transverse, l'intérieur presque simple, Tubercules très-petits, épars, non scrobiculés, un peu plus gros en dessous. Rapports et différences, Cette espèce , bien différente de {a précédente, s’en distingue par son ensemble plus large, plus renflé, par ses ambulacres plus développés, par son dessous plus plat, par les gros bourrelets de sa bouche et par tous ses détails, Histoire. Le plus ancien nom douné à l'espèce est celui de pyriformis, par Parkinson, en 1814, Malheureusementee TERRAINS CRÉTACÉS, 139 nom ne peut lui être conservé, car un autre Catopyqus avait reçu, dès 1778, cette dénomination, Lamarck, cn 1816, l’appela Nucleolites columbaria, en indiquant au Mans, où elle est commune, ce qui lève tous les doutes quant à l’ider- tité de l’espèce. En 1519, Goldfuss la figure sous le nom de carinatus. Ce qu'il y a de remarquable, c’est que, tandis que les auteurs français conservaient le nom de columba- sius, M. Agassiz préférait celui de carinatus, qui prévalut parmi les auteurs peu habitués à discuter les synonymies. Cependant le geure Calopyqus, créé depuis 1840, contenait le C. carinatus, quand le premier, M. d’Archiae, en 1847, lui restitua le nom de €. columbarius. Dans le Catalogue raisonné, M. Agassiz mentionne les deux espèces , le G. co- lumbarius et le C. carinatus. Nous avons sous les yeux les types de M. d’Archiac et ecux de M. Agassiz, des exem- plaires au nowbre de plus de cent, de toutes les localités citées par M. Agassiz, et nous pouvons aflirmer qu'ils n’of- frent aucune autre différence que celle de la taille depuis 5 jusqu’à 24 millimètres. Nous croyons donc, comme l’avait déjà fait M. Forbes, que les deux espèces doivent être réunies en une seule, qui portera le nom de columbarius, plus an- cien que celui de carinalus, adopté par M, Forbes (1) (4) Malgré l'opinion si affirmative de M. d'Orbigny, nous persistons à considérer les Catoyyqus columbarius et carinatus comme deux espèces distinctes, Ainsi que nous l'avons indiqué dans nos Echinides de la Sarthe, p. 188, le C. columbarius sera toujours reconnaissable à sa grande taille, à sa forme étroite en avant, dilatée en arrière, à sa face supérieure uniformément bombée, non carénée, à son anus moins élevé, Les individus jeunes eux-mêmes, lorsque leur taille les rapproche du € carinatus s’en distinguent par leur face supérieure plus déprimée. Le type du €, columbarius parfaitement figuré par M. d'Archiac se ren- contre à Tournay (Belgique), à Fouras et dans la Sarthe, à Yvré-l'Éve- 10 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Localités. Elle n’est pas du gault, ainsi que l’indique M. Agassiz dans le Catalogue raisonné, mais du 20e étage cénomanien (craie chlonitée et grès verts supérieurs des au- teurs). Elle est commune au Mans, à Coulaines , à Saint- Calais et Coudrecieux (Sarthe); à Villers, à Trouville (Cal- vados); au Havre ($Seine-Inférieure); à Gacé (Orne) ; entre Mehun et Vierzon (Cher); à Chinon (Indre-et-Loire); à Fouras, à Bel-Air, près de Rochefort, à l'ile d’Aix, à Pile Madame, au port des Barques (Charente-[nférieure); à Per- sère-l’Abbesse, dans la forèt de Touvois (Loire-Inférieure) où elle a été recueillie par M. Revilière et par nous. Elle se rencontre également en Belgique. dans le Tourtia de Tournay ; en Westphalie, à Essen sur le Rühr; en Angle- terre, à Warminster, à Chute-Farm, à Maïden-Bradley (Wiltshire), à Hythe (Kent). Explication des figures. — PI. 970, fig. 4, grandeur na-, turelle : fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, des- sous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, du côté de l'anus; fig. 6, appareil génital et ocellaire grossi; fig. 7, rosette buccale grossie ; fig. 8, plaques am- bulacraires grossies; fig. 9, une plaque interambulacraire grossie. De notre collection. N° 2292, CATOPYGUS EBRAYANUS, d’Orb., 1856. PI. 999, fig. 7-14. Dimensions. Longueur totale, 28 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 80 centièmes; hauteur, 75 cen- tièmes. que, à Coudrecieux et à Coulaines; il paraît occuper constamment un horizon un peu inférieur au €, carinatus, (N, de M. C.) TERRAINS CRÉTACÉS. URI Coquille ovale, plus longue que large, rétrécie et arron- die en avant, élargie, obtusément tronquée et échancrée en arrière vis-à-vis de l’area anale, dont la hauteur a 75 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au quart postérieur, Profil du dessus arrondi eu avant, de là s’élevant en pente droite jusqu’au som- met placé excentriquement en avant, où se trouve le point le plus élevé, un peu conique et s’abaissant ensuite en courbe peu arquée jusqu’à l’area anale. Le pourtour est très-convexe , arrondi. Le profil transversal est remar- quable par son sommet conique et acuminé. Dessous entièrement plat. Bouche à fleur de test, avec les bourrelets et la rosette de pores ordinaires. Anus ovale, placé au sommet d’une area large et prolongée jusqu’au bord. 4m- bulacres et tubercules identiques à ceux du €. comlumba- rius. Rapports et différences. Gette espèce se rapproche évi- demment du €. columbarius, mais elle s’en distingue par l’ensemble du profil longitudinal un peu conique et gib- beux au sommet, parson profil transversal conique et par sa plus grande hauteur. Son sommet conique la fait distinguer au premier coup d’æœil. Localité. M. Ébray l’a rencontrée dans l’étage turonien aux environs de Châtellerault (Vienne) et sur les bords du Cher (Loir-et-Cher), où elle parait être rare. Explication des figures. P1 969, fig. 7 , grandeur natu- relle; fig. 8, coquille grossie , vue en dessus; fig. 9, des- sous ; fig. 10, profil lougitudinal ; fig. 11, profil transversal, vu du côté de l’anus. De la collection de M. Ébray. hA2 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, N° 2293. CATOPYGUS LOEVIS, Agassiz, 1840. PI. 971. Nucleolites lævis, Defrance, 1895. Dict. des se. nat., 35, p. 214 Catopygus lœvis, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. A. Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 100. (Modèles X. 60.) 1d., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 271. Étage 992, n° 4187. Dimensions. Longueur totale, 28 miilim. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes; hauteur, 81 centièmes. Coquille très-globuleuse, presque aussi large que longue, arrondie en avant , arrondie et légèrement tronquée vis-à- vis de l’area anale en arrière, subpentagonale, presque cir- eulaire dans son ensemble , dont la hauteur a 95 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au tiers de la longueur. Profil longitudinal formant une courbe très-renflée et non interrompue du bord antérieur à l’area anale ; il en résulte que le point le plus élevé est au milieu, en arrière du sommet. Profil transversal très-convexe , un peu acuminé à son point le plus élevé. Dessous plat, Bouche pentagone, proéminente, placée en avant du centre. Les bourrelets buccaux sont saillants et la rosette de pores très-prononcée, Anus s'ouvrant plus haut que la moitié de la hauteur, avec une area étroite mais prolongée jusqu'au bord. Ambulacres larges, subpétaloïdes, pourvus de zones de pores ayant moins de la moitié de leur intervalle, Les pores externes sont oblongs, les internes simples, Rapports et différences. On reconnait au premier aspect cette espèce par suile de sa forme globuleuse, presque TERRAINS CRÉTACÉS, h43 ronde, plus renflée et plus courte que toutes les autres. C’est un type qu’on ne peut confondre. Histoire, M. Agassiz rapporte cette espèce au Vucleolites lœvis de M. Defrance; nous adoptons ce rapprochement sans avoir de certitude. Le même auteur cite à tort comme synonymie les figures 6 et 8 de la planche 30 de Faujas, qui représente le Catopyqus fenestratus n° 2294, et non ce- lui-ci. Il cite encore à tort dans son Catalogue raisonné de 1847 , le Nucleolites ovulum de Goldfuss, qui n’est autre que notre Trematopyqus ovulum, et non un Calopyqus. Localité. M. Agassiz l'indique de Fox-les-Caves, c’est aussi sur ce pointque M. d’Archiac l’a recueillie dans l’é- tage sénonien ou craie blanche. Explication des fiqures. PI. 971, fig. 4, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie , vue en dessous; fig. 3, des- sous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 6, détails plus grossis d’an ambu- lacre ; fig. 7, détails plus grossis de la rosette de porés buc- caux. De notre collection. N° 2294. CATOPYGUS FENESTRATUS, Agassiz, 1840. P]. 972, Faujas, 1799. Maëstricht, 4799. PL 30, fig. 6-8. Catopyqus fenestratus, Agass., 1840. Cat. syst., p. 4. Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 99. (Modèles 65, X. 84, 1d., d'Orb. , 1847. Prod., 2, p. 271. Étage 22, n° 1190, Dimensions. Longueur , 28 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 60 cen- tièmes. hhl PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Coquille ovale, déprimée, arrondie et rétrécie en avant, . très-élargie au tiers postérieur, et ensuite acuminée et pres- que rostrée en arrière , dont la hauteur varie des 61 au 71 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre trans- versal est au tiers postérieur. Profil longitudinal arrondi en avant, et de là formant une courbe régulière jusqu’à l’area anale ; le point culminant est le sommet placé un peu en avant. L’area anale est excavée; profil transversal ar- rondi en courbe régulière. Dessous plat, néanmoins arqué d’avant en arrière. Bouche pentagone, allongée, placée ex- ceutriquement en avant et pourvue de bourrelets et d’une rosette de pores buccaux, très-apparente et striée oblique- ment en dehors. Anus rond, s ouvrant sous une saillie supé- rieure, au dessous de la moitié de la hauteur. Arbulacres larges, dont les zones sont beaucoup moins développées que leur intervalle ; les pores sont ovales en dehors, ronds en dedans. e Rapports et différences. Cette espèce est parfaitement caractérisée par son ensemble plus déprimé que chez les espèces précédentes, plus rostré en arrière , à côtés plus saillants. C’est un type bien distinct. Localité. A Ciply (Belgique), dans l'étage sénonien, re- cueillie par M. d’Archiac. Explication des figures. PI. 972, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie , vue en dessus ; fig. 3, des- sous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5 , profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 6, appareil génital et ocellaire plus grossi ; fig. 7, une partie des ambulacres ; fig. 8, ro- sette et bourrelets buccaux plus grossis, De notre col- lection. TERRAINS CRÉTACÉS. hA5 No 2295. CATOPYGUS PYRIFORMIS, Agassiz, 1836. PI. 973, fig. 1-6. Echinites pyriformis, Leske , 1778. Klein Echinod., p. 255, n° 91, pl. 51, fig. 5, 6. Echinus pyriformis, Gmelin, 1789. Syst. nat., p. 3021. Encyel. méth., 1791, pl. 159, fig. 11, 42. Nucleolites Bomarii, Defrance, 1825. Dict. se. nat., t. 35, p. 212? 1d., Blainville, 1830. /d., t. 60, p. 188? Catopygus pyriformis, Agassiz, 1836. Prod., p. 18. Nucleolites pyriformis, Des Moulins, 4837. Études sur les Éch., p. 358, no 16. Catopyqus pyriformis, Edwards in Lamarck, 1840, Anim. s. vert., 2° édit., t. 3, p. 31. Id. (pars), Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 100. (Modèle R. 76, excel. modèles S. 75., S. 85.) Id. (pars), d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 271. Étage 22, n° 4188. Dimensions. Longueur, 24 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 75 centièmes ; hauteur, 60 centièmes. Coquille oblongue, déprimée, arrondie en avant, un peu rétrécie et rostrée en arrière, dont la hauteur a 60 cen- tièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transver- sal est presque au milieu. Profil longitudinal arrondi et un peu déprimé en avant, et de là formant une courbe régu- lière jusqu’à l’area anale où la saillie supérieure de l’anus est très-rostrée, tandis que l’area est excavée et flexueuse en avant à la base. Profil transversal un peu en dôme à côtés à peine convexes. Dessous plat, cependant légère- h A6 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. ment renflé en arrière, sur la ligne médiane. Bouche pentagone, un peu allongée, subexcentrique en avant. Les bourrelets et la rosette de pores buccaux sont peu pro- noncés. Anus ovale, placé sous une proéminence rostrale, et pourvu d’une area étroite. Ambulacres assez larges, presque droits, d'une seule venue, courts et tronqués à leur extrémité, formés de pores espacés, simples et égaux en diamètre. Rapports et différences. Cette espèce ne peut être confon- due avec aucune autre. C’est la seule non élargie en ar- rière et cylindrique. Elle se distingue encore du C. fenes- tratus dont elle a le rostre anal, par sa forme, et de toutes les autres par ses singuliers ambulacres droits à peine pé- taloïdes (1). Histoire. Parfaitement figurée par Leske dès 1778, elle a été confondue par Goldfuss avec une espèce bien distincte que nous décrivons plus loin sous le nom d’Oolopyqus pyri- formis. M. Agassiz n'avait pas non plus des idées bien arrê- tées sur les différences qui séparent ces deux espèces : dans (1) Nous avons dû conserver cette espèce parmi les Catopygus, comme l'avait fait M. d’Orbigny lui-même dans la pl. 973; nous ferons cepen- dant observer que, par tous ses caractères, elle nous paraît appartenir au genre Oolopygqus. Les exemplaires que nous avons observés , les figures que M. d’Orbigny a données et notamment la fig. 6, montrant Ia struc- ture des pores, nous font voir que les ambulacres sont très-étroits, à peine pétaloides et composés de pores simples et égaux, Or, ces carac- tres sont précisément ceux qui nous paraissent avoir engagé M. d'Orbi- gny à séparer les Olopygus des Catopygus dont les ambulacres plus ou moins pétaloides sont toujours formés de pores inégaux et conjugués, Si cette opinion était admise, c'est à l'espèce qui vient d'être décrite qu’ap- partiendrait le nom d’Oolopygus pyriformis et l'Oolopygus décrit plus loin n° 2302 devrait prendre celui d'Oolopygus tenuiporus (Catopygus tenuiporus, Age). (N. de M, C.) TERRAINS CRÉTACÉS. h 17 le Catalogue raisonné , 11 cite le Nucleolites pyrilormis de Goldfuss comme synonyme du €. pyriformis, et cependant, dans le même ouvrage, il établit son C. {enuiporus, qui n’est autre en réalité que le Nucleolites pyriformis de Gold- fuss. De plus, nous possédons dans notre collection des échantillons appartenant bien certainement à cette der- nière espèce et qui portent le nom de C. pyriformis écrit de la main de M. Agassiz. Les modèles $. 75. et S. 85. se rappor- tent à l’Oolopyqus pyriformis et non au C. pyriformis. Localité. Elle est spéciale à l’étage sénonien de Maës- tricht, où elle est rare. Explication des fiqures. PI. 973, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessous; fig. 3, des- sous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 6, plaques ambulacraires grossies. No 2296. CATOPYGUS CONFORMIS, Desor, 1847. PL 973, fig. 7-12. Catopyqus conformis, Desor, 1847. Cat. raïs., p. 100. Id., d'Orb., 14847. Prod. , 2, p. 270. Étage 92e, no 1186. Dimensions. Longueur , 31 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 87 centièmes ; hauteur, 65 cenlièmes. Coquille ovale, médiocrement comprimée, arrondie, mais peu rétrécie en avant, marquée, sur les côtés au liers pos- térieur, d’une large saillie latérale, arrondie en arrière, dont la hauteur a 87 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au tiers postérieur. Profil longitudinal en courbe légèrement brisée au milieu par la saillie un peu gibbeuse du sommet. Area anale verticale. Profil transversal un peu conique en dessus. Dessous plat, hA8 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. droit. Bouche pentagone, un peu allongée , subexcentrique en avant; les bourrelets et la rosette de pores buccaux sont assez visibles. Anus rond, placé très-bas et pourvu d’une forte area. Ambulacres ordinaires, subpétaloïdes, dont les zones peu inégales , étroites , moins larges que l’inter- valle qui les sépare , sont formées en dehors de pores obli- ques, oblongs, et en dedans de pores simples. Rapports et différences. Cette espèce a beaucoup de rap- port avec le C. fenestratus, maïs elle s’en distingue par son ensemble plus haut, plus large en avant, non rostré en ar- rière, non anguleux sur les côtés, par son profil longitudinal et transversal, gibbeux au milieu et un peu conique, par son dessous non arqué, et par son anus plus inférieur. Localité: Elle est spéciale jusqu’à présent à l'étage séno- nien de Fréville et d’Orglande (Manche), où elle n’est pas rare. C’est M. d’Archiac qui nous l’a communiquée. Elle se trouve encore à Maëstricht, d’où elle nous a été envoyée sous le faux nom de pyriformis. Explicalion des figures. PL 973, fig. 7, grandeur natu- relle, fig. 8, coquille grossie, vue en dessus; fig. 9, dessous; fig. 410, profil longitudinal; fig. 11, profil transversal, vu du côté de anus; fig. 12, plaques ambulacraires grossies. De notre collection. No 2297. CATOPYGUS OBTUSUS, Desor, 1847, PI. 974, fig. 8-12. C'alopyqus obtusus, Desor, 1847. Cat. rais., p. 100. Longueur, 23 millimètres ; largeur, 419 millimètres ; hau- teur, 44 millimètres. Coquille ovale, arrondie en avant, dilatée et subtronquée TERRAINS CRÉTACÉS, 49 en arrière, ayant sa plus grande hauteur un peu en arrière du sommet et son plus grand diamètre transversal au quart postérieur. Profil longitudinal arrondi et un peu déprimé en avant, formant une courbe régulière jusqu’à la saillie supérieure de l’anus qui est apparente et subrostrée. Profil transversal assez régulièrement convexe. Dessous plat, quel- quefois légèrement bombé. Bouche pentagone , un peu al- longée, excentrique en avant, entourée de bourrelets et de pores buccaux formant une rosette toujours visible. Anus arrondi, un peu ovale, acuminé à la partie supérieure, placé assez haut et pourvu d’une area qui s’atténue vers le bord. Ambulacres subpétaloïdes ; zones porifères étroites, moins larges que l'intervalle qui les sépare, formées en dehors de pores obliques , oblongs, et en dedans de pores simples. Rapports et différences. Cette espèce , dont la taille est très-variable , se distingue assez facilement de ses congé- nères et notamment du C. subcarinatus par sa forme plus ramassée, plus obtuse, plus étroite en avant et plus dilatée en arrière. Localité. Elle est spéciale à l’étage sénonien et a été re- cueillie par nous à Saint-Christophe (Indre-et-Loire) et à La Flèche (Sarthe); M. Cotteau l’a rencontrée à Bousse où elle est commune. Explication des figures. PI. 974, fig. 8, grandeur natu- relle ; fig. 9, coquille grossie , vue en dessus; fig. 10, des- sous ; fig. 11, profil longitudinal; fig. 12, profil transversal, vu du côté de l’anus. 450 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2298. CATOPYGUS SUBCARINATUS, d'Orb., 1847. PI. 974, fig. 1-7. Catopygus subcarinatus, d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 271; étage 22°, n° 1191. | Longueur, 29 millimètres; largeur, 17 millimètres; hau- ieur, 43 millimètres. Coquille oblongue , arrondie en avant, médiocrement dilatée en arrière, ayant sa plus grande hauteur un peu en arrière du sommet et son plus grand diamètre transversal au tiers postérieur, Profil longitudinal arrondi et un peu déprimé en avant, subcaréné dans la région postérieure et formant une courbe régulière jusqu’à la saillie supérieure de l’anus qui est très-apparente et subrostrée. Profil trans- versal convexe. Dessous plat, Boucle pentagone , un peu allongée, excentrique en avant, entourée , comme dans l'espèce précédente, de bourrelets et de pores buccaux for- mant une rosette toujours très-visible. Anus un peu ovale, placé assez haut et pourvu d’une area plus ou moins pro- noncée, Ambulacres subpétaloides; zones porifères, étroi- tes, moins larges que l'intervalle qui les sépare, formées en dehors de pores obliques, oblongs, et en dedans de pores simples. Tubercules abondants, très-petits à la face supé- rieure, plus gros et plus serrés à la face inférieure et vers le pourtour. Granules intermédiaires formant le plus sou vent des cercles réguliers autour des tubercules et disposés en séries obliques très-délicates entre les pores pétaloïdes de la face supérieure. Rapports et différences. Voisine de la précédente, cette espèce s’en distingue, comme nous l'avons dit, par sa forme TERRAINS CRÉTACÉS, h51 moins obtuse et plus étroite en arrière (1); elle se rapproche plus encore de certaines variétés du €. columbarius de l'étage cénomanien; elle s’en éloigne cependant par sa forme plus régulièrement ovale, par sa face supérieure plus déprimée en avant, plus sensiblement carénée en arrière, par ses ambulacres moins pétaloïdes et par son anus recou- vert d'une saillie un peu plus apparente. Localité. Elle a été recueillie par nous dans l'étage séno- nien de Saint-Christophe (Indre-et-Loire) ; M. l’abbé Bour- geois l’a rencontrée au même niveau à Villedieu (Loir-et- Cher) (2). Explication des fiqures. PI. 974, fig. 4, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, des- sous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 6, plaques ambulacraires gros- sies; fig .7, tubercules grossis. De notre collection. (4) Le C, subcarinatus , malgré les quelques différences signalées par M. d'Orbigny, ne nous paraît qu'une variété plus allongée et plus caré- née du C, obtusus. Nous avons sous les yeux plus de deux cents exem- plaires recueillis par nous dans les sables de Bousse : la plupart présen tent les earactères du C, obtusus, mais au milieu de ces échantillons il s'en trouve d’autres qui s’en éloignent insensiblement, et par leur forme oblongue, rétrécie en arrière, renflée et subcarénée, se réunissent certai- nement au C. subearinatus, Du reste, à l'époque où M, d’Orbigny a éta- bli son C, subcarinatus (Prod. strat,, 4847), il ne pouvait connaitre le C, obtusus mentionné, la même année, dans ie Catal. raisonné avec une phruse descriptive de quelques mots et sans indication de gisement ou de localité, (N. de M, Cot.) (2) Les Catopygus obtusus et subcarinatus ne se rencontrent pas, comme le croit M. d’Orbigny, dans l’étage sénonien, mais dans l’étage turonien, À Bousse, à Saint-Germain-du-Val, à Duneaux (Sarthe) et à la Charte (Loir-et-Cher), nous les avons toujours trouvés au-dessous des assises à Micraster Michelini et Hemiaster Leymerii, fossiles qui caractérisent d’une manière positive, suivant M, d’Orbigoy lui-même, l'étage turonien. (Id.) 152 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. No 2299. CATOPYGUS ELONGATUS, Desor, 1846. PI. 975, fig. 4-6. Catopygus elongatus, Desor, 1847. Cat. Rais., p. 400. (Modèle R, 73.) Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 271. ; étage 22, n° 1189. Longueur, 32 millimètres ; largeur, 27 millimètres; hau- teur, 49 millimètres. Coquille ovale beaucoup plus longue que large, arrondie et un peu rétrécie en avant, légèrement dilatée et tronquée en arrière, ayant sa plus grande hauteur beaucoup en ar- arrière du sommet et son plus grand diamètre transversal à peu près au tiers postérieur. Dessus arrondi en avant, déprimé, s’élevant en courbe régulière jusqu’au sommet, s’inclinant un peu plus rapidement vers l’anus qui est re- couvert d’une saillie à peine apparente. Dessous unifor- mément plat. Bouche pentagone, allongée dans le sens du diamètre antéro-postérieur, entourée de bourrelets saillants, égaux, granuleux à la base, alternant avec les pores buccaux et formant une rosette très-visible. Anus longitudinalement ovale, un peu acuminé au sommet, moins élevé qu’il ne l’est ordinairement dans les Catopygus. Area anale presque nulle. Ambulacres assez larges, péta- loides; zones porifères plus étroites que l’intervalle qui les sépare, formées de pores conjugués; le pore externe est très-allongé, obliquement transverse, le pore extérieur est simple, arrondi. T'ubercules très-petits, épars, non serobi- culés, un peu plus gros en dessous. Rapports et différences. Cette espèce est voisine des in- dividus de grande taille du Catopyyus columbarius; elle TERRAINS CRÉTACÉS, 453 s’en distingue cependant par sa forme relativement plus allongée, moins étroite en avant, moins dilatée en arrière, par sa face supérieure plus renflée dans la région posté- rieure, par ses ambulacres plus pétaloïdes, par son anus recouvert d’une saillle moins apparente. Localité. Elle est propre à l'étage sénonien et a été re- cueillie à Villedieu (Loir et Cher) par M. l’abbé Bourgeois et par nous. M. Desor l'indique également à Royan (Charente). Explication des fiqures. PI. 775, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, protil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 5, plaques ambulacraires grossies; fig. 6, pores buc- caux grossis. De notre collection. N° 2300. CATOPYGUS AFFINIS, d’'Orb.,1855. PI. 975, fig. 7-14. Longueur, 31 millimètres; largeur, 25 millimètres; hau- teur, 20 millimètres. Coquille ovale, plus longue que large, arrondie et tron- quée en arrière, ayaut sa plus grande hauteur un peu en arrière du sommet et son plus grand diamètre transversal au tiers postérieur. Dessus arrondi en avant, formant une courbe assez régulièrement convexe jusqu’à l’anus qui e:t recouvert d’une saillie peu prononcée ; sommet excentrique en avant. Dessous uniformément plat. Bouche pentagone, allongée, entourée, comme dans les Catopygus, d’une ro- sette très-visible. Anus longitudinalement ovale, placé au sommet d’une area plus ou moins apparente. Ambulacres assez larges, subpétaloïdes ; zones porifères beaucoup plus 454% PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, étroites que l'intervalle qui les sépare, formées, comme dans l’espèce précédente, de pores inégaux. Rapports et différences. Cette espèce est très-voisine du C. elongatus ; elle nous a paru cependant s’en distinguer par sa forme moins allongée, par sa face supérieure plus ren- fée, plus régulièrement convexe et présentant sa plus grande hauteur très-peu en arrière du sommet apicial. (4). Localité. Elle est propre à l’étage sénonien et provient de Villedieu où elle a été recueillie par M. l'abbé Bourgeois et par nous. | Explication des fiqures. PI. 975, fig. 7, grandeur natu- relle; fig. 8, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 9, dessous ; fig. 40, profil longitudinal; fig. 11, profil transversal, vu du côté de l’anus. De notre collection. 18° Genre, OoLOPYGus, d'Orb., 1857 (2). Catopyqus (pars) Agassiz. Caractères. Appareil génital et ocellaire formant un en- semble subcirculaire, composé de quatre plaques génitales (1) Le Catopygus afjinis devra probablement être réuni au C. elonga- tus, Les échantillons assez nombreux que nous a communiqués M, l’abbé Bourgeois, et parmi lesquels se trouvent un des types du €, afinis, pa- raissent établir un passage incontestable entre ces deux espèces ; le plus ou moins de renflement que présente la face supérieure ne serait pas un caractère suffisant pour les séparer, (N. de M. Cot.) (2) Les notes de d'Orbigny relatives au genre Ovlopygus manquent complétement, Nous le regrettons d’autant plus que ce type nouveau ne figure pas dans le tableau des genres de la famille des Æchinobrissidées et qu'aucune diagnose n’a été publiée par l’auteur, Nous avons cher- ché à y suppléer en étudiant avec soin les planches de l’atlas et les échantillons eux-mêmes qui ont été figurés. Mais peut-être quelques-uns des caractères qui avaient engagé d'Orbigny à établir cette nouvelle coupe générique nous ont-ils échappé, (14.) TERRAINS CRÉTACÉS, 455 très-petites et perforées: la plaque antérieure de droite est quelquefois marquée d’un trou beaucoup plus petit, elle se prolonge, comme dans les Catopygus , au milieu de l’appareil en protuhérance polypiforme; en arrière se montre une cinquième plaque génitale moins développée que les autres et non perforée. Les plaques ocellaires sont presque aussi larges que les plaques génitales et aboutissent directement sur le corps madréporiforme. Co- quille ovale, oblongue, subcylindrique, à sommet excen- trique en avant. Dessous plat ou même un peu renflé. Bouche pentagone, allongée dans le sens du diamètre an- téro-postérieur, s’ouvrant à fleur du test, entourée de cinq bourrelets saillants, alternant avec les pores buccaux et formant une rosette très-apparente. Anus ovale ou rond, placé tout à fait en arrière, au sommet d’une area verticale droite. Ambulacres subpétaloïdes, très-étroits, composés de pores égaux, arrondis, non conjugués, disposés par paires obliques. Tubercules très-petits, non scrobiculés, plus gros à la face supérieure qu’en dessus, toujours accompagnés de granules fins, serrés, homogènes. Rapports et différences. Ce genre a été iusqu’ici confondu avec les Catopyqus dont il présente la physionomie géné- rale; il s’en distingue cependant par un caractère important : les pores ambulacraires, au lieu d’être inégaux et conju- gués, sont simples, égaux et arrondis comme dans les Caratomus , très-rapprochés les uns des autres et forment par cela même une zone porifère fort étroite. L'appareil génital et ocellaire offre en outre un aspect singulier ; tan- dis que trois des pores génitaux sont largement ouverts et entourés d’un bourrelet saillant, le quatrième est dépourvu de bourrelet et remarquable par sa petitesse; nous ne 56 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. croyons pas, cependant, devoir insister sur ce caractère qui ne paraît pas se reproduire dans toutes les espèces du genre, mais qui, sans doute, est spécial à l’Oolopygus Bar- gesii, peut-être même à l’échantillon figuré. Résumé géologique sur les Oolopygus. Les deux espèces d’Oolopyqus que nous connaissons sont propres exclusivement aux terrains cretacés moyen et supé- rieur. L’O. Bargesii provient de l’étage cénomanien et jusqu’à présent est spécial au bassin méditerranéen. L’O. pyri- formis appartient à l’étage sénonien et au bassin anglo-pa- risien. No 93014, OoropyGus BARGESIT, d'Orb., 1856. EL"97%. Longueur, 93 millimètres; largeur, 46 millimètres; hau- teur, 44 millimètres. Coquille ovale, oblongue, arrondie et un peu étroite en avant, très légèrement dilatée en arrière, ayant sa plus grande hauteur un peu en arrière du sommet apicial, et son plus grand diamètre transversal au tiers postérieur, Dessus arrondi et un peu déprimé en avant, formant une courbe régulièrement convexe jusqu'à l’anus qui est re- couvert d’une saillie peu prononcée; sommet excentrique en avant. Dessous légèrement bombé. Bouche pentagone, allongée, entourée d’une rosette apparente. Aus longitu- dinalement ovale, placé au sommet d'une area presque droite. Ambulacres très-étroits, subpétaloïdes ; zones pori- fères formées de pores égaux, arrondis , rapprochés les uns TERRAINS CRÉTACÉS,. h57 des autres, s’ouvrant dans une cC'épression ovale etoblique. Rapports et différences. Cette espèce est parfaitement caractérisée par sa forme oblongue, presque aussi large en avant qu’en arrière, par son dessus convexe et sa face infé- rieure légèrement bombée. Localité. Elle a été recueillie par M. l’abbé Bargès dans l'étage cénomanien de la Bedoule, près Cassis, où elle est rare. Explication des figures. P1. 976, fig. 4, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 6, appareil génital et ocellaire grossi ; fig. 8, pores grossis. De la collection de M. Bargès. No 2302, OOLOPYGUS PYRIFORMIS, d'Orb., 1855. PIE 997." Nucleolites pyriformis, Goldfuss, 4829. Petref., p. 4414, pl. 43, fig. 7 (non Echinites pyriformis, Leske). Catopyqus pyriformis (pars), Agassiz et Desor, 4847. Cat. rais., p. 400. Modèles $, 75., S. 85. (excl. modèle R. 76). Catopyqus tenuiporus, Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais., p. 100. (Modèle R. 7. ) Catopyqus pyriformis (pars), d'Orb., 1847. Prod., 9, p. 271 ;étage 22, n° 4188. Longueur, 27 millimètres; largeur, 21 millimètres; hau- teur, 46 millimètres. Coquille oblongue, arrondie en avant, anguleuse et sub- rostrée en arrière, ayant sa plus grande hauteur en arrière du sommet et son plus grand diamètre transversal un peu en decà du tiers postérieur. Dessus arroudi en avant, sub- L58 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, déprimé au milieu, s’abaissant en courbe régulière jusqu'à l'anus ; profil transversal, régulièrement convexe : sommet apicial excentrique en avant. Dessous presque plat, légè- rement ondulé par des sillons et des saillies intermé- diaires; l’interambulacre postérieur plus renflé que les autres s’abaisse en un rostre qui correspond à l’aréa anale. Bouche pentagone, allongée dans le sens du diamètre an- téro-postérieur, entourée de bourrelets et de pores buccaux formant une rosette très-visible. Anws arrondi, placé fort bas, sous une saillie apparente même de la face inférieure. Ambulacres à peine pétaloïdes, très-étroits vers le sommet, s’élargissant d’uye manière sensible en se dirigeant vers le pourtour; zones porifères formées de pores égaux, arron- dis, très-rapprochés les uns des autres et disposés par paires obliques. Tubereules non scrohiculés, serrés et très- petits à la face supérieure, plus gros et plus espacés en dessous. Rapports et différences. Cette espèce ne saurait être con- fondue avec l'O. Bargesii; elle s'en distingue d’une ma- nière bien nette par sa face postérieure anguleuse et ros- trée, par son anus placé beaucoup plus bas, par sa base marquée de sillons et de saillies plus ou moins appa- rentes. Localité. Elle est propre à l'étage sénonien et se ren- contre à Maestricht associée au Catopyqus pyryformis ; elle n’y est pas rare. Histoire. Décrite et figurée par Goldfuss sous le nom de Nucleolites pyriformis, cette espèce a reçu plus tard de M. Agassiz la dénomination de Catopyqus tenuiporus. En lui restituant le nom le plus ancien, nous en avons fait le type de notre genre Oolopyqus. TERRAINS GRÉTACÉS. 459 Explication des figures. PI. 977, fig. 4, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. à, profil transversal ; fig. 6, pores buccaux grossis; fig. 7, moule intérieur grossi, vu en dessus ; fig. 8, le même vu en dessous. De notre collection, 4e famille. ECHINOCONIDE, d’Orbigny. Appareil génital et appareil ocellaire formant un en- semble compacte, plus ou moins circulaire, composé de quatre plaques génitales parfois en contact entre elles, dont une beaucoup plus développée que les autres se pro- longe au milieu de l’appareil, de cinq plaques ocellaires plus petites, également perforées, intercalées entre les plaques génitales et correspondant au sommet des ambu- lacres, et quelquefois d’une cinquième plaque complémen- taire, imperforée, placée en arrière, entre les deux plaques ocellaires postérieures (4). Bouche centrale, tantôt oblique, tantôt régulière et décagonale, pourvue le plus souvent d’un appareil masticatoire (2). Anus très-variable dans sa posi- (1) Nous avons constaté récemment que, chez certaines espèces d’Ho: lectypus, cette cinquième plaque complémentaire était perforéeet consti- tuait alors, comme les autres, une véritable plaque génitale, Ce caractère a échappé non-seulement à M. d’'Orbigny, mais à tous les auteurs. Au point de vue zoologique, son importance est incontestable et il nous for- cera à modifier, relativement à la structure de l'appareil apicial, la dia- gnose de la famille des Echinoconidées, Les Holectypus chez lesquels nous avons remarqué cette singulière anomalie proviennent tous du ter- rain crétacé. (Voyez Ech. de la Sarthe, p. 174.) (N. de M. Cot.) (2) I1 est aujourd'hui reconnu d’une manière positive que parmi les genres que M. d’Orbigny place dans la famille des Echinoconidées, les uns sont pourvus d’un appareil masticatoire, tandis que les autres sont certainement édentés. Dans la méthode actuelle, il ne nous a pas paru possible de réunir en une même famille des genres qui sont ou ne sont pas munis d’un organe aussi important, aussi, dans une Vote sur le genre Galeropygus (Bull, soc. géol, de France , t, XVI, p. 296), avons- 4160 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tion, supérieur, marginal, ou tout à fait inférieur. Ambu- lacres simples, toujours semblables ; zones porifères formées dans toute leur étendue de pores arrondis, égaux entreeux et convergant en ligne droite du sommet à la bouche. Tubercules petits, scrobiculés, plus développés en dessous qu’à la face supérieure, le plus souvent épars, disposés quelquefois en séries verticales et horizontales assez régu- lières. Granules intermédiaires abondants, serrés, homo- gènes. Rapports et différences. Cette famille se distingue des spatangidées par ses ambulacres égaux et composés de pores de mème nature, par la présence d’une plaque com- plémentaire en arrière des plaques ocellaires postérieures et par la forme et la disposition de sa bouche. Elle diffère des Echinobrissidées par ses ambulacres simples, formés dans toute leur étendue de pores égaux, arrondis et tou- jours à la même distance les uns des autres. M. Agassiz avait réuni sous le nom de Cassidulides, les Echinobrissidées et les Echinoconidées ; nous n'avons pas cru devoir laisser dans une même famille deux groupes d’échinides qui diffèrent entre eux d’une manière si tran- chée par la structure de leurs pores. Nos Æchinoconidées nous proposé, à l'exemple de M. Wright, de séparer des Echinoconidées les genres dépourvus de mâchoires et d’en faire la famille des Echinonéi- dées, — Les Echinoconidées ne comprendraient plus alors que les genres Echinoconus, Holectypus, Discoidea, Pileus, Pygaster et Anorthopygus, chez lesquels, soit en raison d'observations directes, soit par analogie, on doit admettre l'existence d’un appareil dentaire. — Les genres Echi- noneus, Pyrina, Desorella, Galeropygus et Pachyclypus qui ne présen- tent aucune trace des dents ou d’auricules, forment la famille des Æchi- nonéidées, Nous y plaçons également les Hyboclypus que nous ne pou- vons, malgré leur appareil apicial allongé, réunir aux £ollyritidées, comme le voudrait d'Orbigny. (N, de M, Cot,) TERRAINS CRÉTAGÉS. 161 correspondent au groupe des Echinonéides de MM. Agassiz et Desor; cependant nous en avons retranché le genre Caratomus dont les ambulacres sont subpétaloïdes et que nous avons dû reporter, pour cette raison, parmi les Echino- brissidées ; nous en séparons également le genre Hyboclypus; d’après les observations de M. Cotteau qui a reconnu que les plaques génitales et les plaques ocellaires étaient placées sur une même ligne, il doit faire partie de notre famille des Collyritidées, entre les genres Collyrites et Echinoco- TYS; nous n’en parlerons pas ici, puisque toutes les espèces connues sont des terrains jurassiques inférieurs. M. Albin Gras, dans les Oursins fossiles de l'Isère, avait déjà fait du groupe des Echinonéides sa famille des Galeri- dées. En décrivant le genre Æchinoconus nous indiquerons les motifs qui nous ont fait remplacer le nom de Galeridées par celui d’Echinoconidées. Les genres fossiles appartiennent aux terrains jurassiques et crétacés et n’ont point été jusqu'ici signalés dans les terrains tertiaires. Nous trouvons dans la famille six genres dont voici les caractères opposables. A. Bouche oblique, probablement dépourvue d’appareil masticatoire ; appareil apicial ovale, a. Anus supérieur ou postéro-marginal. Pyrina b. Anus inférieur. Echinoneus. B. Bouche régulière, subdécagonale ou décagonale, pourvue d’un appareil masticatoire ; appareil subcir- culaire. a. Bouche subdécagonale; anus inférieur ou infra-mar- ginal. Echinoconus. b. Bouche décagonale; anus inférieur ou supérieur. 162 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. 1. Aous inférieur, X. Pourtour dépourvu d’entailles. Holectypus. XX. Pourtour muni d’entailles. Discoidea. 2, Anus supérieur. Pygaster. 4er genre, PyrINA, Des Moulins, 1837. Pyrina, Globator et Nucleopyqus, Agassiz, 1837. Caractères. Appareil génital et ocellaire formant un en- semble ovale, composé de quatre plaques génitales perfo- rées, placées au centre, dont une souvent énorme à droite en avant, terminée en arrière par une partie madrépori- forme, et de cinq plaques ocellaires intercallées entre les autres, bien plus petites, et sans plaques complémentaires en arrière. Coquille ovale ou arrondie, déprimée ou globu- leuse, quelquefois pentagonale, le plus souvent rétrécie en arrière, à sommet presque central. Dessous pulviné, souvent déprimé autour de sa bouche. Bouche oblique, irrégulière, inclinée de droite à gauche, ovale ou pentagone, placée au milieu, sans bourrelets ni rosettes de pores , peut-être sans dents. Anus ovale, acuminé en haut, supérieur ou terminal, entamant le bord postérieur, généralement plus visible en dessus qu’en dessous. Ambulacres linéaires, for- més de zones étroites, égales, toutes composées de paires de pores simples de même diamètre, d’un bout à l’autre. Autour de la bouche on voit par lignes obliques trois ou quatre fois répétées, les pores se grouper par triples paires successives. Z'ubercules épars, scrobiculés, plus gros en dessous, entourés d’un grand nombre de granules. Rapports et différences. Ce genre souvent difficile à séparer des ÆEchinoconus par la forme, s’en distingue ce- TERRAINS CRÉTACÉS, 163 pendant toujours par le manque de plaque complémentaire à l’appareil génital, par sa bouche ovale, oblique et non ré- gulière. Il se distingue des £chinoneus par l'anus placé sur le bord, terminal en arrière, et non inférieur. Histoire. En 1835, M. Charles Des Moulins institua son genre Pyrina en lui donnant, pour caractère, une coquille circulaire ou ovale, plus ou moins bombée en dessus, subpulvinée ou légèrement concave à la face inférieure , une bouche centrale, un anus supère , supra-marginal ou placé entre le bord et sommet. En1840, M. Agassiz fit trois genres des Pyrina de M. Des Moulins; ayant comme tou- jours donné une grande importance à la forme de la co- quille, il conserva seulemeüt dans le genre Pyrina les esnèces ovales ou oblongues; il nomma G/obator, les es- pèces circulaires, renflées, et fit son genre Nucleopyqus pour deux espèces qui ont l’anus supérieur, mais ne pré- sentent entre elles aucun autre point de ressemblance. Comme nous l'avons imprimé, en 4847, dans notre Pro- drome, nous n’attachons aucune importance à la forme cir- culaire, oblongue ou un peu pentagone, et nous avons réuni alors les Globator aux Pyrina. Aujourd’hui que nous avons examiné beaucoup d'échantillons très-parfaits, nous avons reconnu que les Globator ne sauraient être distingués des Pyrina dont ils ont la bouche oblique et irrégulière; leur forme mème ne les en sépare point, car parmi les véritables pyrines, nous avons des espèces arrondies et renflées qui conduisent par des passages insensibles aux Globator les plus circulaires. Quant au genre Nucleopyqus de M, Agassiz, il comprend deux types bien distincts : l’un deux, le N. in- cisus que caractérise son anus supérieur, nous semble ren- trer, par tous ses caractères, dans le genre Pyrina; l’autre L64 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, est le N. minor; son ‘anus s’ouvrant près du sommet et placé dans un sillon le rapproche plus des ÆEchinobrissus que des Pyrina. Mais, comme cette espèce est fort rare, à peine connue, nous n’avons pas voulu, quant à présent, la laisser seule pour représenter le genre Nucleopyqus et nous l'avons fait figurer provisoirement sous le nom de Pyrina minor. Dans le Catalogue raisonné, M. Agassiz a placé parmi les Nucleopyqus une troisième espèce, le N. cor-avium (Nu- cleolites cor-avium, Defrance) qui paraît être un véritable Echinobrissus (1). En résumé nous réunissons aux Pyrines les Globator et les Nucleopygqus de M. Agassiz. Nous y réunissons aussi les Galerites subsphaæroïdalis, lœvis et Orbignyana, dont la bouche est ovale et oblique. Observations. Nous avions d’abord pensé séparer des véritables pyrines dont l’anus est supère, telles que les P. pygæa, Campicheana, ete., les espèces dont l'anus est plus visible en dessous qu’en dessus, comme les Pyrina cylindrica, Bargesana , etc., mais en suivant les diverses modifications de la place de l'anus, on reconnaît que ces espèces extrèmes sont reliées par les Pyrina ovulum et Pelrocoriensis, sans laisser de limites entre elles. Nous avons donc dû les réunir dans le genre Pyrina destiné à (1) Nous avons examiné dans la collection de M. Michelin les types des Nucleopygus minor et cor-avium et nous adoptons complétement l'opinion de M, d’Orbigny. Ces deux espèces sont certainement des Echinobrissidées : leur petite taille, l’étroitesse des zones porifères com- posées de pores très-rapprochés les uns des autres et non conjugués expliquent comment on a pu jusqu'ici se méprendre sur la structure de leurs ambulacres. — Du reste, M. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, n’a pas hésité à les séparer des Nucleopygus et à les reporter parmi les Echinobrissidées. (N. de M, Cot.) TERRAINS CRÉTACÉS. 165 recevoir toutes les espèces à anus postérieur, plus ou moins supérieur ou inférieur, et dont la bouche est oblique et irrégulière. De toutes les espèces citées par MM. Agassiz et Desor dans leur Catalogue raisonné, il n’y a qu’une espèce quai nous soit totalenent inconnue comme dessin et comme description, c’est le Pyrina Freuchenii, Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 92. Zd., d’Orb., 4847. Prod., 2, p. 295 ; étage 23, n° 50. De Faxoë. Résumé géologique sur les Pyrina. Toutes les espèces connues dépendent des terrains cré- tacés. Les vingt et une espèces de ce genre que nous avons pu étudier comparativement sont ainsi réparties dans les divers étages : Dans l'étage néocomien, trois espèces, dont deux, les P. Campicheana et incisa, paraissent être spéciales au bassin méditerranéen, tandis que le P. pygea se trouve à la fois dans les bassins anglo-parisien et méditerranéen. Dans l’étage aptien, une espèce, le P.cylindrica, spéciale au bassin méditerranéen. Dans l'étage albien, deux espèces, les P. depressa et castanea , spéciales jusqu’à présent au bassin méditerra- néen. Dans l'étage cénomanien, cinq espèces, dont deux, les P. Des Moulins et subsphæroidalis, sont spéciales au bassin anglo-parisien ; une, le P. Byrgesana est spéciale au bassin méditerranéen ; le P. ovalis se rencontre simultanément dans les bassins anglo-parisien et pyrénéen, et enfin le P. inflata, dans les trois anciens bassins maritimes de la France, comme pour en prouver la comtemporanéité, VI, 45 166 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Dans l'étage turonien, une espèce, le P, Toucusaña, | propre au bassin méditerranéen. Dans l'étage sénonien, neuf espèce, dont six, les P. ovu- lum, Goldfusii, nucleus, lœris, minor et Orbignyana, sont spéciales au bassin anglo-parisien ; le Pyrina Petrocoriensis est propre au bassin pyrénéen; le P. Afaciana, au bassin méditerranéen, et enfin le P. echinonea, aux bassins an- glo-parisien et pyrénéen. En résumé, le genre commence à paraître dans l’étagé néocomien ; il présente des espèces dans chacun des étages successifs et atteint le maximum de son développement dans l'étage sénonien, le dernier où il se soit montré jus- qu’à présent. Espèce de l’élage néocomien. N° 2303. PYRINA PYG@EA, Desor, 1842, PI. 978, fig. 1-6. Galerites pygœa, Agassiz, 1839. Echin, suisses, 4,p. 78, pl. 49, £. 3-6. Id., Agassiz, 4840. Cat. syst., p. 7. (Modèles Q. 31., Q. 71.,R. 40, R. 53.) Nucleolites truncatulus , Rœmer | 18H. Kreidegeb, p. 33, pL 6, fig. 12. Pyrina pygœa, Vesor, 1842. Mon. des Galérites, p. 29, pl. 5, f. 27-31. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 92. 14., D'Orb., 1846. Prod. 2, p. 89; étage 47 a, no 484. Id., Albin Gras, 1848. Ours. de l'Isère, p. 47. Id., Albin Gras, 1852. Fos. de l'Isère, p. 27, n° 56. Dimensions. Yongueur totale, 20 millimètres, Par rapport TERRAINS CRÉTACÉS. 467 à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 55 cen- tièmes. Coquille ovale, oblongue, déprimée, arrondie en avant, arrondie et un peu échaucrée au milieu en arrière, dont la hauteur a les 55 centièmes de la largeur , et dont le plus grand diamètre transversal est au milieu de la longueur. Profil longitudinal arrondi aux deux extrémités, formant un arc de cercle régulier en dessus, dont le point le plus convexe est au milieu. Le pourtour est pulviné, arrondi, la ligne inférieure arquée et excavée. Dessous un peu déprimé au centre, pulviné sur les bords. Bouche ovale, oblique de droite à gauche, placée au milieu. Anus longitudinalement ovale, grand, acuminé en avant, s’ouvrant en dessus, à l’ex- trémité postérieure, non visible en dessous. Ambulacres étroits, linéaires, ayant des pores simples séparés par un tu- bercule, Tubercules relativement assez développés, espa- cés, et un peu plus gros à la face supérieure. Histoire. Décrite en 4839 par M. Agassiz, sous le nom de Galerites pygæa, cette espèce a été figurée par M. Rœmer en 1841, sous celui de Nucleolites truncatulus. En 1842, M. Desor ayant reconnu qu'elle dépendait du genre Py- rina de M. Des Moulins établi en 4837, la plaça dans ce genre, avec la dénomination de Pyrina pygæa, qu'elle doit conserver à l’avenir. Localité. Elle est spéciale à l’étage néocomien et a été recueillie à Bettancourt-la-Ferrée (Haute-Marne) par nous; à Fontanil (Isère) par M. Albin Gras; à Oyonax, à Maillot (Ain) par M. Bernard; à Sainte-Croix, canton de Vaud (Suisse) par M. Campiche; au Salève près de Neuchâtel, à Censeau (Jura) par M. Marcou; dans le Hils de Hanovre, par M. Rœmer. 168 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 978, fig. 1, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig 3, des- sous; fig. #, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 6, pores des ambulacres grossis. De notre collection. N° 2304. PYRINA CAMPICHEANA, d'Orb , 1856. PL. 978, fig. 7-11. Dimensions. Longueur totale, 24 millimètres. Par rapport à la longueur: largeur 28 centièmes ; hauteur, 41 cen- tièmes. Coquille ovale, très-déprimée, un peu élargie et arron- die en avant, rétrécie et à peine échancrée en arrière, dont la hauteur a les 41 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal ‘arrondi aux extrémités et offrant une courbe peu convexe en dessus, et une ligne presque droite en dessous. Dessous fortement excavé au milieu. Bouche ovale, oblique, irrégulière, placée au milieu. Anus longitu- dinalement ovale, acuminé à sa partie supérieure, s’ou- vrant en dessus, près du bord postérieur, non visible en dessous ; ambulacres ordinaires, étroits. T'ubercules assez développés, espacés partout, Rapports et différences. Celte espèce est voisine de forme etde détails de espèce précédente, mais elle s’en distingue par son ensemble bien plus déprimé et plus rétréci en arrière, par la ligne inférieure de son profil transversal, . par son dessous plus excavé, et par son anus placé plus haut dans le profil transversal. x Localité, Elle est spéciale à Fétage néocomien et a été . TS TERRAINS CRÉTACÉS. h69 recueillie aux environs de Sainte-Croix, canton de Vaud, en Suisse, par M. le docteur Campiche. Explication des figures. PI. 978, fig. 7, grandeur naturelle; fig. 8, coquille grossie, vue en dessus; fig. 9, dessous ; fig. 10, profil longitudinal ; fig. 41, profil transversal, vu du côté de l’anus. De notre collection. N° 2305. PYRINA INCISA, d’Orb., 1856. PL 980, fig. 1-4. Nucleopyqus incisus, Agassiz, 1840. Catal. syst., p. 7° (Modèle M. 90.) Id., Desor , 1842. Monog. des Galerites, p. 33, pl 5, fig. 23-26. Cette espèce ne nous est connue que d’après un moule en plâtre mentionné par M. Agassiz. En analysant toutes ses parties, nous la trouvons en tout identique de forme et de détails au P. pygæa, auquel on devra peut-être la rappor- ter. Le seul caractère qui pourrait la distinguer serait, d’après la description et les figures de M. Desor, la décli- vité de la face postérieure, mais en examinant le moule que nous avons sous les yeux, il paraîtrait évident que cette partie déclive dépend d’une altération de l'échantillon. En résumé nous ne la plaçons comme espèce qu'avec des doutes, car elle nous parait être la même que le Pyrina pygæa (A). (1) Cousidérée dans l’origine par MM. Agassiz et Desor comme le type du genre Nucleopygus, cette espèce avait été placée par nous dans le genre Desore!la, près du D, Jcaunensis (Bull. soc. géol. de France, 2e sér., t. XII, p. 715). Nous ne la connaissions alors que par la descrip- tion et les figures que M, Desor avait données, et nous considérions 470 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Sa localité est inconnue, mais M, Desor pense qu'elle vient de l’étage néocomien. Explication des fiqures. PI, 980, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, pro- fil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 4, profil longi- tudinal. Copie des figures données par M. Desor, Espèces de l'étage aptien. N° 2306. PYRINA CYLINDRICA, Albin Gras, 1858, PL. 979: Pyrina cylindrica, Albin Gras, 1848. Ours. de l'Isère, p. 45, pl. 3, fig. 12-15. Id., Albin Gras, 1852. Fos. de l'Isère, p. 35, n° 10. Dimensions. Longueur totale, 31 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur , 60 cen- tièmes. Coquille ovale, oblongne, assez renflée , arrondie et un peu élargie en avant, presque droite sur les côtés, obtuse et échancrée en arrière, dont la hauteur a les 60 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal est au tiers antérieur, vis-à-vis de l’ambulacre où se remar- que une légère saillie. Profil longitudinal arrondi aux deux comme un caractère d’une certaine valeur cet aplatissement si prononcé de la face postérieure, Depuis nous avons eu sous les yeux un grand nombre d’exemplaires chez lesquels cette dépression postérieure est à peine apparente, et nous n'hésitons pas à croire, avec M. d'Orbigny et avec M. Desor lui-même, que cette espèce n’est ni un Vucleopygus, ni un Desorella, mais une véritable Pyrine, très-voisine par tous ses carac- tères des P,. pygæa et Campicheana. Peut-être même arrivera-t-on à ne considérer ces trois espèces que comme les variétés d’un même type et à les réunir sous le nom de pygea qui est le plus ancien. (W, de M, Cot.) TERRAINS CRÉTACÉS, 471 extrémités, arqué en dessus et un peu excavé en dessous. Dessous non excavé et renflé au milieu, pulviné sur les bords. Bouche ovale, oblique, irrégulière, placée un peu plus en avant qu’en arrière. Anus pyriforme, s’ouvrant sur le bord terminal en arrière , un peu plus en dessous qu’en dessus, mais échancrant également les deux faces. Ambulacres étroits; zones porifères formées de pores simples, séparés par un tubercule. Autour de la bouche on voit trais séries de trois pores abliques. L'appareil génital et ocellaire consti- tue un ensemble ovale, et présente au milieu une énorme plaque madréporiforme autour de laquelle se groupent les autres plaques beaucoup plus petites. Rapports et différences. Deux caractères principaux dis- tinguent cette espèce , l’une des plus remarquables du genre : son anus presque infra-marginal et sa face infé- rieure convexe. Localités. Cette espèce paraît être spéciale à notre étage aptien. M. Albin Gras qui l’a découverte l’a rencontrée au Rimet, au Fà et aux Ravix près de Rencurel, aux environs de Grenoble (Isère). M. Campiche l’a recueillie à Sainte- Croix, canton de Vaud (Suisse). Explication des fiqures. PI. 979, fig, 4 , grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie , vue en dessus; fig. 3, des- sous ; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 6, appareil génital plus grossi; fig. 7, quelques pores des ambulacres grossis, fig. 8, pores buccaux grossis. De notre collection, 172 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèce de l'étage albien. N° 2307. PYRINA DEPRESSA, Des Moulins , 1837. PI. 981 , fig. 1-3. Nucleolites depressa, Brongniart , 1822. Géol. de Paris, p. 400, pl. 9, fig. 47. Pyrina depressa, Des Moulins, 1837. Tableau syn., p. 258. Id., Desor, 1842. Mon. des Galerites, p. 28. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 92. (Modèle 66.) 1d., d'Orhb., 1847. Prod., 2, p. 142 ; étage 19°, no 319. Nous ne connaissons de cette espèce que les figures très- imparfaites données , en 1822, par Alexandre Brongniart. Elles indiquent, suivant nous, une Pyrine qui diffère des précédentes par moins de hauteur, par un dos plus con- vexe; c’est tout ce qu’on en peut dire, car la forme de la bouche et surtout celle de Panus sont très-incertaines (1). (1) Cette espèce a été l’objet d’une grande confusion; assez mal figurée par Brongniart, en 1822, sous le nom de MWucleolites depressus, elle a été placée, en 4837, par M. Des Moulins dans son genre Pyrina et en 1839, par M, Agassiz dans le genre Catopygus. M. Desor, dans sa Monographie des Galerites, la maintient parmi les Pyrina et explique tres-clairement comment M. Agassiz, la réunissant par erreur à une es- pèce dont les pores sont pétaloïdes, a été conduit à en faire un Catopy- gus. Dans le Catalogue raisonné des Échinides , en 1847 , une nouvelle confusion se reproduit et nous voyons le NW, depressus de Brongniart men- tionné à la fois comme synonyme du Pyrina depressa et comme syno- nyme du Pygaulus depressus. M, d'Orbigny, lorsqu'il décrivit (voyez plus haut, p. 353) le Pygaulus depressus, tout en maintenant, à l'exemple de M. Agassiz, le Nucleolites depressus comme synonyme, émettait déjà quelques doutes sur la valeur de cette synonymie , qu’il considère au- jourd’hui comme tout à fait erronée, 11 suffit en effet de jeter un coup d'œil sur les figures de Brongniart pour y reconnaitre, malgré leur im- perfection, que les pores du N. depressus sont simples et que cette espèce par conséquent n'a rien à faire avec les Pygaulus dont les pores sont TERRAINS CRÉTACÉS, 173 Localité. Elle a été recueillie dans l'étage albien de la montagne des Fis et du Reposoir, en Savoie, par M. Bron- gniart. Explication des figures. PL. 981, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, moitié du dessous ; fig. 3, profil longitudinal. Copie des figures données par M. Brongniart. N° 2308. PYRINA CASTANEA, Des Moulins, 1837. PI. 981, fig. 4-6. Nucleolites castanea, Brongniart , 1822. Géol. de Paris, p. 400 et 399, pl. 9, fig. 14. Id., Defrance, 1895. Dict. des sc. nat., t. 36, p. 214. Id., Blainville, 14834. Man. d’actinologie, p. 207. Calopyqus castanea, Agassiz, 1836. Prod., p. 18. Pyrina castanea, Des Moulins, 1837. Études sur les Éch., p. 258. L'espèce figurée par M. Brongniart, en 18292, sous le nom de Nucleolites castaneus , et citée sous ce nom par MM. De- france et de Blainville, est devenue, en 1836, pour M. Agassiz le Catopyqus castaneus. En 1837, M. Des Moulins la classait pétaloïdes. Tel est également l'avis émis par M. Desor dans le Synopsis, Reste à savoir si l’espèce de Brongniart doit constituer, comme le pen- sait M. Des Moulins et comme le croit M. d’Orbigny, une Pyrine, ou si nous ne devons pas plutôt, avec M. Desor, y voir tout simplement une variété allongée et déprimée de l'Echinoconus castaneus. Les figures données par Brongniart ne laissent apercevoir ni en dessus ni en arrière aucune trace de l’anus et indiquent certainement un Échinoconus plutôt qu’un Pyrina. Du reste, nous ayons pu tout récemment, grâce à l’obli- geance de M. Hébert, consulter à la Sorbonne où elle est aujourd’hui déposée, la précieuse collection de M. Brongniart, Nous avons examiné l'échantillon qui a servi de type au Nucleolites depressus , et nous croyons, comme M, Desor, qu’il appartient à un Echinoconus incomplet et déprimé, (N. de M, Cot.) 47h PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, sous le nom de Pyrina castanea. Quand nous comparons les figures données par M, Brongniart aux figures pu- bliées plus tard comme représentant la même espèce par MM, Agassiz et Desor, nous nous trouvons forcé de recon- naître que ces dernières ne sont pas identiques, En effet, le N. castanea de Brongniart est ovale, très-déprimé, tan- dis que le Galerites castanea de MM. Agassiz et Desor est moins étroit et pourvu d’angles qui le rendent pentagone, il est évident pour nous que c’est une espèce distincte qui doit en être séparée. Nous conservons donc le nom de Pyrina castanea à l'espèce de Brongniart, et nous en séparons l'espèce pentagonale sous celui d'Echinoconus castaneus (1). Localité, Elle a été recueillie , par M. Brongniart , dans l'étage albien de la montagne des Fis en Savoie; nous ne la connaissons pas en nature. Explication des fiqures. PI. 981, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 5, dessous ; fig. 6, pro- fil transversal. Copie des figures données par M. Bron- gniart, (4) Il nous paraît bien difficile de reconnaître dans l'espèce figurée par Brongniart, sous le nom de Nucleolites castanea, les caractères d'une Py- rine, Sa forme étroite en arrière, sa base aplatie, sa bouche régulière, son anus infra-marginalla rapprochent certainement beaucoup plus des £cki- noconus. L'exemplaire type que nous ayons examiné dans la collection de M, Brongniart nous confirme dans cette opinion, etle W, castanea ne nous paraît, ainsi qu’à la plupart des auteurs, qu'une variété oblongue et arrondie de l’Echinoconus castaneus si caractéristique de l'étage albien, (N, de M, Cot.) = =] [a TERRAINS CRÉTACÉS, Espèces de l'étage cénomanien. No 2309. PYRINA OVALIS, d’Orb., 1856. PI. 980, fig. 5-10. Spatangites brissoides ovalis, Parkinson, 1811. Org. rem., 3, pl. 3, fig. 8. Dimensions. Longueur totale, 26 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 90 centièmes ; hauteur, D centièmes. Coquille ovale , déprimée, arrondie en avant, un peu rétrécie et tronquée en arrière, dont la hauteur a les 55 centièmes de la longueur et dont le plus grand diamètre transversal est au milieu de la longueur. Profil longitudi- nal arrondi aux extrémités, mais un peu plus renflé en arrière, offrant en dessus une courbe régulière, légèrement convexe, et subexcavée sur le côté inférieur, Dessous très- déprimé au milieu. Bouche ovale, oblique, irrégulière, placée au milieu, Anus longitudinalement ovale, s’ouvrant en des- sus, au sommet d’une area assez prononcée, non visible en dessous. Ambulacres ordinaires, Tubercules très-serrés en dessous, plus petits en dessus , tous profondément scrobi- culés. L'appareil génital et occllaire forme un ensemble ovale, composé de quatre grandes plaques génitales en contact ; l’antérieure à droite est à peine plus grande que les autres; les cinq plaques ocellaires relativement assez développées sont intercallées entre les premières, les deux postérieures se touchent par le milieu, Rapports et différences. Cette espèce est voisine du Py- rina Campicheana, mais elle s’en distingue par son ensem- ble plus ovale, par son plus grand diamètre transversal 76 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. au milieu de la longueur, par sa plus grande hauteur. Localité, Tous les exemplaires que nous connaissons ont été recueillis dans l'étage cénomanien des environs de Brunswick, en Angleterre, par M. d’Archiac, et à Fouras (Charente-Inférieure) par nous. Explication des fiqures. PI. 980, fig. à , grandeur natu- relle ; fig. 6, coquille grossie , vue en dessus; fig. 7, des- sous; fig. 8, profil longitudinal; fig. 9, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 10, appareil génital et ocellaire plus grossi. De notre collection, No 29310. PyrINA DES MouLiNsri, d’Archiac, 1847. PI. 981, fig. 7-11. Pyrina Des Moulinsii, d'Archiac, 1847. Mém. de la soc. géol. de France, 2° série, v. 2, p. 297, pl 43, fig. 4. 1d., Agassiz et Desor, 1847. Catal. raisonné, p. 92. (Mo- dèle T. 86.) Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 178; étage 20°, n° 651. 14., Woodward, 1856. Geological Survey, dec. v, pl. 6, fig. A. Cette espèce nous est inconnue en nature; M. d’Archiac la décrit de la manière suivante : « Corps elliptique, régulier, symétrique, déprimé en dessus, régulièrement arrondi sur les côtés et concave en dessous. Sommet subcentral , un peu plus bas que le point culminant situé en arrière. Quatre pores génitaux entou- rant une plaque spongieuse madréporiforme. Cinq pores oculaires très-distincts au sommet de chaque ambulacre. Cinq ambulacres droits, se continuant jusqu’à la bouche et composés de deux séries linéaires de pores très-rappro- TERRAINS CRÉTACÉS. h77 chés, réunis par une strie transverse. En passant en des- sous, les pores géminés de chaque série deviennent de plus en plus obliques, et finissent par ne plus constituer que deux séries de pores simples, qui joignent ainsi le pourtour de la bouche. Celle-ci est grande, elliptique, allongée dans le sens du grand axe, quoique un peu oblique, et placée exactement au-dessous du sommet organique. Anus ellip- tique , au milieu du bord postérieur. Partie supérieure du test couverte de tubercules lisses , peu élevés , mais nette- ment circonscrits, égaux, disséminés sans ordre, et dont les intervalles sont remplis de granulations très-fines, très- serrées et très-régulières. En dessous, et en se rapprochant de la bouche, les tubercules sont plus nombreux et leur grosseur est moins uniforme. — Hauteur, 41 millim. À; diamètre antéro-postérieur, 22 ; diamètre transverse, 46 +. « La forme elliptique très-régulière, allongée et dépri- mée de la P. Des Moulinsii la distingue très-bien de toutes ses congénères. Le genre Pyrina, établi par M. Des Mou- lins, et circonscrit comme l’a fait M. Desor, nous parait bien caractérisé et avoir pour type le Nucleolites ovulum Lamarck, différent de l'espèce représentée sous ce nom par M. Goldfuss (pl. 43, f. 2). Nous regrettons que M. Desor n’ait pas discuté les caractères de ces échinides en déeri- vant le P. ovulum, dont les dessins, pl. 5, f.35,37 (Monog. d'Échinides, liv. 3, p. 26), ressemblent parfaitement aux individus que nous avons trouvés dans la craie de Tours. Ainsi, d’une part, le savant collaborateur de M. Agassiz, ne mentionne pas le Mucleoliles ovulum de Lamarck, que nous regardons comme le type du genre, ni celui de M. Goldfuss, qui est une espèce distincte; et de l’autre, M. Des Moulins laisse le premier avec les Nucleoliles, en L78 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. lui assignant (page 203) une bouche pentagonale avec cinq tubercules autour, lesquels n’existent ni dans l’espèce de Lamarck, ni dans celle de M. Goldfuss. » Localité.Cette espèce provient de l'étage cénomanien des environs de Tournay (Belgique), dans les couches dites Tourtia, et de Chard (Angleterre) (1). Explication des figures. PI. 981, fig. 7, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 8, dessous ; fig. 9, pro- fil longitudinal ; fig. 10 , profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 11, quelques tubercules grossis. Copie des figures publiées par M. d’Archiac. N° 2311. PYRINA BARGESANA, d'Orb., 1856. PI 982. Dimensions. Longueur totale , 30 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur , 97 centièmes ; hauteur, 87 centièmes. Coquille presque sphérique, très-globuleuse, arrondie et un peu plus large en avant, dont la hauteur a 87 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur, Profil longitudinal irrégulièrement conique dans son ensemble , court et arrondi en avant , plus long et moins arrondi en arrière ; le point le plus convexe est bien plus haut en avant qu’en arrière, mais toujours très- élevé; sommet obtus. Dessous convexe, avec une légère dépression autour de la bouche. Bouche ovale, irrégulière, (1) Dans nos Éehinides de la Sarthe, nous signalons la présence dé cette espèce au Mans et à Pont-de-Gennes, où elle a été recueillie par MM. Guéranger, Triger et par nous, Là également elle caractérise l'étage cénomanien, (N, de M, Cot,) tit tit din TERRAINS CRÉTACÉS. 179 oblique, s’ouvrant au milieu. Anus très-grand, ovale , lon- gitudinalement acuminé en haut, placé au pourtour de manière à n'être visible qu’en dessous, mais échancrant le bord, Tubercules peu marqués sur les échantillons que nous possédons. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette: ment de toutes les autres par son ensemble globuleux et sphéroïde. Localité. M. l'abbé Bargès l’a découverte sur les hauteurs entre la Bedoule et la Ciotat (Bouches-du-Rhône), dans l'étage cénomanien où elle est rare. Nous nous empressons de la dédier à notre savant ami, comme un témoignage de notre reconnaissance, pour tous les beaux fossiles que nous devons à ses intelligentes recherches en paléontologie, Explication des figures. PI. 982, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie , vue en dessus; fig. 3, des- sous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5 , profil transversal , vu du côté de l’anus. De notre collection. No 2312, PYRINA SUBSPH@EROIDALIS, d'Orb., 1856. PI. 983. Galerites subsphæroidalis, d’Archiac, 1847. Mém. de la Soc. géol. de France, 2° série, vol. 2, p. 208, pl. 13, fig. 2. Id., Agassiz, 1847, Cat. rais., 91. (Modèle T. 88.) Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 178 ; étage 20°, n° 652, Echinoconus subsphæroidalis, d'Orb., 1854 Revue de zoo]. , p. 21° Dimensions. Longueur totale, 25 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur , 95 centièmes ; hauteur, 90 centièmes, A80 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Coguille subsphérique, très-globuleuse, arrondie et élar- gie en avant, un peu anguleuse sur certains individus, dont la hauteur a les 90 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur, Profil longitudinal ayant les deux côtés égaux, formant les trois quarts d’un cercle, à sommet arrondi; le point le plus convexe est au tiers inférieur. Dessous plat et même ex- cavé au milieu. Bouche centrale, ovale, un peu oblique. Anus petit, ovale longitudinalement, acuminé en haut, infra-marginal, de manière à se montrer tout entier dans le dessous, sans échancrer le pourtour; il est ainsi placé sur le bord du profil transversal. Tubercules petits et espacés en dessus, plus serrés en dessous. Rapports et différences. Cette espèce , tout en se rappro- chant du P. Bargesana, s’en distingue par plus de hauteur, par son sommet plus arrondi, par ses deux côtés égaux dans le profil longitudinal , par son dessous plane, par son anus bien plus petit et placé plus en dessous. Histoire. Décrite sous le nom de Galerites par M. d’Ar- chiac, elle a été laissée dans ce genre par M. Agassiz. Mais M. d’Archiac dit que sa bouche est « ovalaire, un peu obli- que par rapport à l'axe antéro-postérieur, » ce qui est pré- cisément le caractère différentiel des Pyrina. Localité. Elle est spéciale à l’étage cénomanien et a été recueillie à Tournay êt à Montignies-sur-Roc (Belgique), dans les couches dites Tourtia. Explication des fiqures. PI. 983, fig. 1, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig, 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus, De notre collection. TERRAINS CRÉTACÉS. AS No 2313. PYRINA INFLATA, d’Orb,, 1856. PL. 984, fig. 1-3. Dimensions. Longueur totale, 24 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 80 centièmes; hauteur , 60 centièmes. Coquille ovale , oblongue , renflée , arrondie et un peu élargie en avant , un peu rétrécie et arrondie en arrière, dont la hauteur a les 60 centièmes de la longueur et dont le plus grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal arrondi et très-large aux deux extrémi- tés, formant une courbe peu renflée en dessus. Dessous convexe, seulement un peu évidé au milieu. Bouche très- grande, ovale, oblique, placée au milieu. Anus ovale, très- grand , s’ouvrant en dessus près du bord postérieur, non apparent en dessous, Ambulacres étroits. Tubercules épars, très-petits. Rapports et différences. Cette espèce a les plus grands rapports avec le P. cylindrica, tout en s’en distinguant par sa forme moins anguleuse, par son extrémité postérieure arrondie, non tronquée , mais surtout par son anus placé bien plus haut et non visible en dessous. Localité. Elle est spéciale à l’étage cénomanien et a été recueillie par nous au Mans (Sarthe); à Charras près de Rochefort (Charente-Inférieure) et à la Bedoule (Var) par M. l'abbé Bargès. Explication des figures. PL 984, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie , vue en dessus ; fig.. 3, des- sous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus, De notre collection. L' 16 82 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l'étage cénomanien. No 2314, PyRINA TOUCASANA, d’Orb,, 1856. PI. 984, fig. 6-10. Dimensions. Longueur totale, 31 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 75 ceutièmes ; hauteur, 35 centièmes. Coquille ovale-oblongue , assez renflée , subeylindrique, arrondie et élargie en avant, peu rétrécie en arrière, dont la hauteur a les 55 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Pro/i, longitudinal arrondi et subdéprimé en avant, plus élevé et tronqué en arrière, presque eu ligne droite en dessus, Dessous renflé. Bouche très-allongée, oblique, irrégulière, placée au milieu. Anus oblong, acuminé en dessus, s’ou- vrantsur le bord terminal de manière à n’ètre visible qu’en dessus. Ambulacres ordinaires. Tubercules très-nombreux, serrés, plus gros en dessous. Rapports et differences. Cette espèce est voisine de Îa précédente , mais s’en distingue par son ensemble plus al- longé, par ses deux extrémités inégales dans le profil lon: gitudinal, par sa face postérieure plus tronquee, et par son anus plus allongé et un peu moins élevé. Localité. Elle est spéciale aux couches à Æippurites cornu- vaccinum, de l’étage turonien de Fontanière près du Beaus- set (Var), où elle a été découverte par M. le docteur Toucas. Explication des figures, P1. 984, fig. 6, grandeur natu- relle ; fig. 7, coquille grossie , vue en dessus; fig. 8, des- TERRAINS CRÉTACÉS, 183 sous; fig. 9, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 10, profil longitudinal. De notre collection. Espèces de l'étage sénonien. No 2315. PYRINA ECHINONEA, Des Moulins, 1837. PI. 985, fig. 1-6. Pyrina echinonea, Des Moulins, 4837. Études sur les Éch., p. 258. Pyrina ovala, Agassiz, 1840. Catal. syst., p. 7. (Mo- dèle P. 4.) Id,, Desor, 1842. Monog. des Galerites, p. 27, pl. 5, fig. 32-34. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 92. 4 Ja., d'Orb., 4847. Prod., 2, p. 271 ; étage 22, n° 1208. Pyrina ovulum, Woodward, 1856. Geol. Survey, déc. 5, pl. 6 B (non Lamarck, non Goldfuss). Dimensions. Longueur totale , 16 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur , 80 centièmes ; hauteur, 60 centièmes. Coquille ovale, renflée, arrondie en avant, tronquée en arrière, dont la hauteur a les 60 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal est au milieu. Profil longitudinal également renflé et arrondi aux extré- mités, en ligne droite en dessus. Dessous très-renflé et pul- viné, sans dépression autour de la bouche. Bouche petite, oblique et irrégulière, placée au milieu, Anus ovale, assez grand, s’ouvrant à l'extrémité supérieure de manière à ne montrer en dessous qu'une troncature, mais non l'anus lui-mème. Arnbulacres étroits, ordinaires, Tubercules serrés, plus gros en dessous. hSA PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Cette espèce, voisine de forme et de taille du Pyrina inflata, s’en distingue par son profil longitudinal dont les deux extrémités sont également larges et renflées, par son extrémité postérieure tronquée, par son grand diamètre lransversal placé au milieu , par son dessus presque droit, et enfin par son anus un peu plus bas. Histoire. M. Des Moulins, en 1837, a nommé cette espèce P. echinonea, tandis que ce n’est qu’en {840 qu’elle reçutde M. Agassiz le nom d’ovata, que nous avons dù abandonner, M. Woodward l’a figurée sous le nom de P. ovulum, mais ses figures, d’après la place de l’anus, se rapportent à Fes- pèce qui nous occupe, et non au ?. ovulum. Localité. Elle est spéciale à l'étage sénonien et a été re- cueillie aux environs de Tours (Indre-et-Loire) par M. d’Ar-x chiac et par nous; à Saintes (Charente - Inférieure) par nous. Explication des figures. PL. 985, fig. 1, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, des- sous ; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 6, appareil génital- grossi. De notre collection. No 2316. PYRINA OVULUM, Agassiz, 1840, PL. 985, fig. 7-11. Nucleolites ovulum, Lamarek , 1816. Anim, sans vert., d, D.01, N09:.0 = Id, , Deslongchamps, 1824. Moll. et Zooph. , Encyel. méth., 2, p. 50, n° 3, Id., Defrance, 1825. Dict. des Se, nat., 35, p. 213, RS te TERRAINS CRÉTACÉS, 485 Pyrina ovulum, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 7. Nucleolites ovulum, Edwards in Lamarck, 1840. Anim. sans vert., 2 éd., 3, p. 344, n° 3. Pyrina ovulum, Desor, 1842. Mon. des Galerites, p. 26, pl. 5, fig. 35-37. 14., Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais. des Éch., p. 92. Id., d'Orbigny, 1847. Prod., 2, p. 271; étage 24, n° 4207. Id., Morris, 4854. Càtal. of Brit. foss., 2° éd., p. 88. Dimensions. Longueur totale, 28 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 80 centièmes ; hauteur, 65 centièmes. Coquille ovale-oblongue , renflée , arrondie en avant, fortement échancrée en arrière par l’anus, dont la bau- teur a les 65 centièmes de la longueur et dont le plus grand diamètre transversal est au milieu. Profil longi- tudinal plus haut en arrière qu’en avant et surtout plus tronqué; le dessus forme une pente légèrement déclive. Dessous convexe et pulviné, sans dépression au centre. Bouche ivrégulière, pentagone, oblique , placée au milieu. Anus ovale, acuminé en haut, s’onvrant à l’extrémité supérieure, mais un peu plus en dessus qu’en dessous, de manière à échancrer les deux côtés. Ambulacres en sillons, excavés , disposés comme à l’ordinaire. Tubercules épars, serrés, plus gros en dessous. Rapports et différences. Cette espèce, au premier aspect, pourrait être prise pour l’âge adulte du P. echinonea, mais en analysant ses caractères, on reconnaît qu’elle en diffère par une forme plus allongée, par sa grande échancrure postérieure, par son profil longitudinal plus haut.et plus 186 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, tronqué en arrière, par sa bouche pentagone et par son anus un peu moins visible en dessous (1), Localité. Elle se trouve avec la précédente dans l'étage sénonien. Nous l'avons recueillie à Saint-Christophe et à Tours (Indre-et-Loire), à Villedieu (Loir-et-Cher). | Explication des fiqures. PI. 985, fig. 7, grandeur natu- relle , fig, 8, coquille grossie, vue en dessus; fig, 9, des- sous; fig. 10, profil longitudinal ; fig. 11, profil transversal, vu du côté de l'anus. De notre collection, N° 2317. PYRINA PETROCORIENSIS, Des Moulins, 1837. PI. 986, fig. 4-5. - Pyrina petrocoriensis, Des Moulins, 4837. Études sur les Éch., p. 258. Globator petrocoriensis, Agassiz, 1847. Cat rais., p. 92. (Modèle R. 42.) Pyrina petrocoriensis, d’Orb., 1847. Prod. 2, p. 272. Etage 22, no 4210. _ Dimensions. Longueur totale 24 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 85 cen- tièmes. (4) Ii ne nous paraît pas possible de distinguer, comme le fait d'Orbi« gny, le P. echinonea du P. ovulum. Nous avons sous les yeux un grand nombre d'exemplaires recueillis soit à Villedieu, soit aux environs de Tours : leur taille est très-variable; les plus petits, remarquables par leur forme moins allongée, moins renflée en arrière, leur anus plus élevé et échancrant un peu moins la face postérieure, représentent cer- tainement le P, echinonea, mais ces différences s'effacent au fur et à me- sure que leur taille grandit, et ils se lient par des passages insensibles aux types les mieux caractérisés du P, ovulum. — Daus le Synopsis des Échinides, M. Desor réunit, comme nous, le P, echinonea (P. ovata, Ag.) au P, ovulum, (N. de M, Cot.) TERRAINS CRÉTACÉS, 87 Coguille très-renflée, très-haute , presque conique, pen- tagonale au pourtour, offrant deux facettes antérieures, deux latérales, et une tronquée en arrière, dont la hauteur a les 85 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre antérieur est au tiers antérieur. Profil longitudinal un peu conique, à sommet obtus, à courbe régulière en avant, moins tronquée en arrière près de l’anus. Dessous pulviné sur les bords, déprimé et excavé au milieu, avec cinq sil- lons formés par les ambulacres. Bouche pentagonale, oblique, irrégulière, s’ouvrant au milieu. Anus petit, ovale, placé très-haut, de manière à n’ètre visible qu’en dessus. Ambulacres saillants sur les cinq angles, formés de zones porifères assez profondément creusées. Tubercules serrés partout, un peu plus gros en dessous (1). Rapports et différences. Par sa hauteur et sa forme glo- buleuse, cette espèce se rapproche du P, Bargesana, mais elle s’en distingue par son ensemble plus pentagonal, plus conique, par le côté postérieur du profil longitudinal tron- qué en arrière, par les ambulacres saïllants, par les zones (4) Dans le Synopsis des Échin. foss., M. Desor maintient le genre Globator comme distinct des Pyrina ; il se fonde principalement sur la structure de l’appareil apicial qui, suivant lui, est compacte et composé de cinq plaques génitales embrassant le corps madréporiforme, tandis que daos les Pyrina,il est suballongé et formé seulement de quatre pla- ques génitales. Nous avons dans notre collection un exemplaire parfaite ment conservé du Pyrina Petrocoriensis, l’une des espèces les mieux caractérisées du genre Globator de M. Agassiz. L'appareil apicial est ap- parent et nous avons pu l'étudier : il est ovale, subcompacte, c’est-à-dire qu'ilse compose de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires; les plaques génitales et ocellaires postérieures, directement superposées, se touchent par le milieu et la cinquième plaque génitale manque. Comme on le voit, cet appareil est en tout conforme à celui des Py- rines. Ainsi disparaît un des caractères les plus importants qui parais- saient éloigner certaines espèces de Globator des Pyrina. (N, de M, Cot.) 188 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. de pores figurant, en dessus et en dessous, dix sillons, par. sa bouche pentagonale, par son anus placé bien plus haut, visible en dessous. Localité. Nous l'avons recueillie aux environs de Soulage (Aude), dans l'étage sénonien. M. Des Moulins l’a rencon- trée aux environs de Lalinde (Dordogne). Explication des fiqures. PI. 986, fig. 1, grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus ; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus. De notre collection. No 2318. PYRINA GOLDFUSSII, Agassiz, 1847. PI. 986, fig. 6-9. Nucleolites depressus (non Brongniart, 4822), Munster in Goldf., 1829. Petref. all., 4, p. 437, pl. 43, fig. 4. Pygaster depressus, Agassiz, 1836. Prod., p. 48. Collyrites depressa, Des Moulins, 1837. Études sur les Éch., p. 368, no 10. Pygaster depressus, Edwards in Lamarck, 1840. Anim. s. vert., 3, p. 393, no 2. c Pyrina Goldfussii, Agassiz, 1841. Catal. rais., p. 92. Id,, d'Orbigny. Prod., 2, p.271; étage 22, n° 4206. Dimensions. Longueur, 19 millimètres. Cette espèce a beaucoup de rapports dans la forme et la dépression de sa face supérieure avec le P.echinonea, dont elle se distingue pourtant très-nettement par son anus plus grand, placé bien plus haut et à une certaine distance du bord. Sa forme est aussi plus large. Elle parait ètre de l'étage sénonien et avoir été recueillie aux environs d’Aix-la-Chapelle, en Prusse, TERRAINS GRÉTACÉS. 4189 Explication des fiqures. PI. 986, fig. 6, grandeur natu- relle (1) ; fig. 7, coquille grossie vue en dessus ; fig. 8, des- sous; fig. 9, profil longitudinal. Copie des figures données par Goldfuss. N° 2319. PYRINA NUCLEUS, d'Orb., 1847. PI. 987, fig. 1-5. Globator nucleus, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 7. Id., Desor, 1812. Mon. des Galerites, p. 30, pl. 3, fig. 1-4. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 92. Pyrina nucleus, d’'Orb., 1847. Prod., 2, p. 272; étage ‘22, ne 4201. Dimensions. Longueur totale, 20 millimètres. Par rapport à la longueur: largeur, 97 centièmes; hauteur, 85 cen- tièmes. Coquille très-renflée, haute, globuleuse, presque cireu- laire, sans angles marqués, également arrondie à ses ex- trémités, dont la hauteur a 86 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Pro/il longitudinal arrondi et très-renflé en avant et en dessus, tronqué en arrière à la hauteur de l’anus. Dessous renflé, pulviné sur les bords. Bouche ovale, oblique, s’ouvrant au milieu. Anus petit, ovale, terminal en arrière, placé de ma- nière à être visible seulement en dessous, Ambulacres non saillants et sans sillons apparents. Rapports et différences. Cette espèce offre, par son en- semble très-haut, des rapports avec le P. petrocoriensis, (1) Le dessinateur s’est trompé ; d'après Goldfuss, la graudeur de cette espèce n’est que de 49 millimètres, . (N. de M. Cot.) L90 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. mais elle s’en distingue par son ensemble non anguleux, et ses ambulacres à fleur de test, par son grand diamètre transversal au milieu, par sa forme plus arrondie en dessus dans le profil longitudinal, par sa troncature postérieure plus haute, et enfin par son anus visible seulement à la face supérieure. Localité. Elle est spéciale à l’étage sénonien et a été re- cueillie à Ciply (Belgique). Histoire. Décrite comme un Globator par M. Agassiz, cette espèce appartient au genre Pyrina, qui comprend les Pyrina et les Globator de cet auteur. Explication des fiqures. P1. 987, fig. 4, grandeur natu- relle; fig. 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, des- sous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus. De notre collection. N° 2320. PyRINA LŒŒvIs, d'Orb., 1856. PI. 987, fig. 6-9. Galerites lœvis, Agassiz, 1840. Cat. syst., p. 7. Id., Desor, 4843. Mon. des Galerites, p. 24, pl'4, f. 8-14. Id,, Agassiz, 1847, Cat. rais., p. 91. (Modèle 79.) 1d., d’Orb., 48417, Prod., 2, p. 272; étage 22, n° 1220. Echinoconus lœvis, d'Orb., 4854. Revue zool., p. 24. M. Desor décrit ainsi l’espèce qui nous occupe ; « Cette espèce se fait remarquer par quelques caractères qui, pour n'être pas très-apparents, n’en sont pas moins précis : le plus saillant consiste dans la forme et la gran- deur de l’ouverture anale, qui est supra-marginale, et s'é- lève jusqu’à la moitié de la hauteur du test. La forme gé- nérale est indistinctement pentagone , élargie en avant, TERRAINS CRÉTACÉS. n91 plus ou moins rétrécie en arrière, La hauteur n’a guère plus de la moitié de la longueur. La carène postérieure ou . Sur-anale est très-peu apparente, La face inférieure est à peu près plane, à bord arrondi. Les tubereules sont moins nombreux que dans le Galeriles castanea (Echinoconus Rhotomagensis), particulièrement ceux des aires ambula- craires, qui ne forment guère que quatre rangées prin- cipales. Les tubercules de$ aires interambulacraires sont fort irréguliers; on n’en compte que dix ou douze sur une plaque, tandis que nous avons vu qu'ils étaient bien plus nombreux dans le G. castanea de Rouen. » « Je ne connais encore qu’uu exemplaire de eette es- pèce ; il fait partie de la collection de M, Deshayes, et est sans doute originaire des terrains crétacés de France. » Nous avons placé cette espèce dans le genre Pyrina, par suite de la forme ovale de la bouche, très-marquée dans le dessin de M. Desor, caractère qui l’exelut du genre Echi- noconus et en fait un véritable Pyrina. Explication des fiqures. PL. 987, fig, 6; coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 7, dessous; fig. 8, pro- fil longitudinal; fig. 9, profil transversal, vu du eôté de l'anus, Copie des figures données par M. Desor. Nous ne connaissons pas l'original, No 2321. PYRINA ATACIANA, Cotteau, 1856. PL. 988, fig. 1-5. Pyrina Ataciana, Cotteau, 1856. Cat. des Ech. fos. des Pyr., Bull. soc. géol. de France, 2° no, t. 13, p.331. Dimensions. Longueur totale, 21 millimètres. Par rapport à la longueur: krgeur 85 centièmes ; hauteur, 65 cen- tièmes. 92 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Coquille ovale, assez renflée, arrondie à ses extrémités, dont la hauteur a 65 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Profil longilu- dinal arrondi des deux côtés, surbaissé et plus convexe au milieu. Dessous plat, pulviné sur les bords. Bouche oblongue, oblique, acuminée en avant, s’ouvrant au milieu de la face inférieure. Anus grand, ovale ct presque rond, placé sur le bord externe, et visible seulement en dessus. Ambulacres un peu saillants, formés de zones porifères lé- gèrement déprimées. Tubercules serrés, presque égaux partout. Rapports et différences. Par ses ambulacres un peu sail- lants, par les sillons de ses zônes, cette espèce se rapproche du P. petrocoriensis, mais elle en diffère par son ensemble ovale, par sa bien moins grande élévation, et par sa bouche non pentagone, très-acuminée en avant. Ce sont bien deux espèces parfaitement caractérisées. Localité. Elle est spéciale à l’étage sénonien,-et a été re- cueillie à Sougraigne (Aude); elle nous a été communiquée par M. Cotteau. Explication des figures. PI. 988, fig. 1, grandeur natu- relle; fig, 2, coquille grossie, vue en dessus; fig. 3, dessous; fig. 4, profil longitudinal; fig. 5, profil transversal, vu du côté de l’anus. De la collection de M. Cotteau. No 9327, PYRINA MINOR, d’Orb., 1856. P]. 988, fig. 6-10. Nucleopyqus minor, Agassiz, 4840. Cat, syst., p. 7. (Mo dèle S, 24.) PP houle en de me tiens... te in. ntm tatin: TERRAINS CRÉTACÉS. 93 Id., Desor, 1842. Mon. des Galerites, p. 33, pl. 5, f. 20-22. Id., Agassiz, 14857. Cat rais., p. 94. _Id., d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 271; étage 29e, n° 1200. M. Desor décrit ainsi cette espèce : « Cette petite espèce a au plus haut degré la physiono- mie des vraies Vucleolites (Echinobrissus). Comme ces dernières, elle est arrondie et rétrécie en avant, tronquée et élargie en arrière, Le côté antérieur est sensiblement plus renflé que le côté postérieur, qui parait mème forte- ment déclive, lorsqu'on l’examine de profil. L'ouverture buccale estsituée à peu près au centre de la face inférieure, dans un grand creux Ce forme anguleuse. L’anus s’ouvre au fond d’un large sillon, tout près du sommet. Cet en- semble de caractère est bien de nature à faire supposer une vraie Nucléolite (£chinobrissus) , d’autant plus que les ambulacres sont tellement petits qu’on a de la peine à les apercevoir, mème à la loupe. Mais si on les soumet à un examen rigoureux, on ne tarde pas à s’apercevoir que les pores ambulacraires se continuent d’une manière uniforme depuis le sommet jusque près de la bouche, sans être unis par un sillon transversal. Dès lors, d’après les considéra- tions que j'ai présentées à l’article du genre, on ne doit pas hésiter à ranger cette petite espèce parmi les Nucleo- pygus Ses tubereules sont très-serrés, comme on peut le voir par la fig. 40, qui représente une portion d’une aire interambulacraire vue à la loupe; et de plus, les mame- lons de ces tupercules ne sont pas perforés à leur sommet, ni plissés à leur base. « Je ne connais de cette espèce que l’exemplaire figuré qui fait partie de la collection de M. Deshayes. C'est, se- lon toute apparence, un fossile crétacé. » L9A PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Explication des figures. PI. 988, fig. 6, coqüille de grandeur naturelle, vue en dessus ; fig. 7, dessous; fig. 8, profil transversel, vu du côté de l’anus ; fig. 9, portion d’une aire interambulacraire , très-grossie; fig. 40, partie supé- rieure, grossie, d’une aire ambulacraire. Copie des figures données par M. Desor. No 2393. PyrINA ORBIGNYANA, d'Orb. , 4856. PI. 989. Galerites Orbignyana, Agassiz, 1840. Cat. rais., p. 7. Id., Desor, 1842, Mon, des Galerites, p. 22, pl 8, fig. 5-8. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 91. (Modèle P. 53.) Id., d’Orb. , 1847. Prod., 2, p. 272; étage 22°, n° 1918. Echinoconus Orbignyanus, d’Orb., 1854. Revue de Zoo!., p. 21: M. Desor décrit ainsi cette espèce : « Cette espèce est circulaire , comme le G. abbreviata ; mais , au lieu d’être conique, elle est arrondie et presque hémisphérique, Un autre caractère qui la distingue d’une manière non moius précise, c’est la position de l’anus, qui est marginal, et par conséquent visible d’en bas et de pro- fil, tandis que, dans le G. abbreviata, l'anus n’est visible qu’en dessous. La face inférieure est légèrement concave, à bords très-renflés. Les détails du test sont très-bien con- servés dans l’exemplaire figuré, mais ils ne présentent rien de particulier dans leur structure. La figure 6 montre une aire ambulacraire vue à la loupe, offrant la disposition des tubercules et des pores ambulacraires. La figure à repré- sente quelques plaques d’une aire interambulacraire : les TERRAINS CRÉTACÉS. 195 tubercules principaux ne sont pas bien nombreux, puisqu'il n’y en a guère que douze sur une plaque. En revanche, les tubercules miliaires y sont très-abondants. La figure 7 enfin montre plusieurs tubercules principaux, vus au mi- croscope, avec les tubercules miliaires qui les entourent et qui sont très-nombreux. « Je ne connais cette espèce que par un seul exemplaire appartenant à M. d’Orbigny et provenant de la Touraine. C’est, selon toute apparence, un fossile erétacé. » D’après les figures données par M. Desor , la bouche est ovale et même un peu oblique, ce qui nous force à la clas- ser dans le genre Pyrina et non avec les £chinoconus. Nous aurions désiré nous assurer sur l'original de ce caractère, mais quoique le type soit indiqué comme provenant de notre collection et prèté par nous à M. Agassiz, il aura sans doute été égaré, car nous n’avons pu le retrouver. Cette es- pèce appartient probablement à l'étage sénonien. Explication des figures. PI. 989, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. d, plaques d’une aire interambulacraire grossie ; fig. 6, aire ambulacraire grossie; fig. 7, tubercules plus grossis. Copie des figures données par M. Desor (1). (4) Aux Pyrines décrites et figurées par M, d’Orbiguy, nous ajoute- rons les espèces suivantes : No 4, Pyrina Paumanpr, Cotteau, 1856. Pyrina Paumardi, Cotteau in Davoust, 1856, Note sur les fossiles de la Sarthe, p. 8. Id., Desor, 1857, Synops. des Ech, foss,, p, 190, Id, Cotteau et Triger, 1859. Ech, de la Sarthe, pl, 87, fig. 40-15. Hauteur, 10 millimètres; diamètre transversal, 42 millimètres is dia- mètre antérospostérieur, 44 millimètres. 196 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Genre EcHiNoconus , Breynius, 1732. Genre Echinoconus , Breynius, 1732. Conulus, Klein, 4734. Conulus et Echinites , Leske, 1778. Galerites, La- marck, 4804. | Caractères. Appareil génital et ocellaire, ayant dans son Coquille subcirculaire , un peu plus longue que large, arrondie en avant , légèrement échancrée en arrière par l'ouverture anale ; face su- périeure renflée, uniformément bombée ; face inférieure subpulvinée, un peu convexe ; sommet subcentral, Ambulacres très-légèrement renflés, Tubercules visiblement scrobiculés, plus abondants et plus serrés à la face supérieure qu’aux approches du sommet. Appareil apicial subcom- pacte. Anus elliptique, aigu au sommet, submarginal, à peine visible de la face supérieure. Péristome central, allongé, oblique, Cette espèce présente, au premier aspect, quelque ressemblance avec certains individus jeunes du Pyrina ovulum ; elle nous a paru s’en dis- tinguer nettement non-seulement par sa taille constamment plus petite, mais par sa forme moins allongée, subcirculaire, et par son anus un peu plus marginal. Localité, Bousse (Sarthe). Assez rare. Étage turonien. N° 2, Pyrina Boureroisir, Cotteau, 4859, Pyrina Bourgeoisi, Cotteau et Triger, 1859. Éch. de la Sarthe (manusc.). Hauteur, 16 millimètres ; diamètre transversal, 49 millimètres; dia- mètre antéro-postérieur, 23 millimètres, c Coquille allongée, ovoide, arrondie en avant, un peu obliquement tron- quée en arrière ; face supérieure convexe, uniformément renflée; face inférieure légèrement pulvinte, arrondie sur les bords; sommet subcen- tral. Ambulacres subcostuiés. Tubercules scrobiculés, plus séèrrés à la face inférieure qu’aux approches du sommet, Appareil apicial subcom- pacte, Anus ovale, marginal, échancrant un peu la face supérieure, pourvu à la base d'une area triangulaire qui se dirige en s’atténuant vers la bouche, Péristome central, allongé, oblique, irrégulièrement sub- décagonal, Cette espèce se rencontre avec le Pyrina ovulum ; elle nous a paru S'en distinguer nettement par sa forme ovoide, rétrécie en avant et en arrière, par sa face supérieure convexe, subaissée dans la région anale, par son aous plus marginal, visible à peine de la face supérieure, TERRAINS CRÉTACÉS. 197 ensemble une forme quadrangulaire, composé de quatre plaques génitales grandes , placées au centre , dont l’anté- rieure droite énorme , prolongée en arrière par une partie madréporiforme occupant le centre de l'appareil ; les trois autres plaques articulées à facettes et immédiatement con- Localité, Villedieu. Assez rare, Étage sénonien, N°3. Pyrina MonTainviLLensis, Sorignet, 14850, Pyrina Montainvillensis, Sorignet, 4850. Ours. foss. de l'Eure, p. 40. Id., Desor, 4857. Synops. des Ech. foss., p. 191. Nous ne conuaissons pas cette espèce, décrite ainsi par M. l’abbé Sori- gnet: «Test épais, de forme ovale, aussi large devant que derrière et à base pulvinée. Bouche centrale, pentagonale, oblique et s’ouvrant au milieu d’une dépression produite par le renflement de la base. Anus elliptique, supra-marginal et cependant invisible d'en haut, parce qu'il est placé daus l’échancrure de la face postérieure. Tubercules imperforés. Les aires interambulacraires comptent quatre rangées de tubercules sur le milieu du test. Tubercules miliaires très-nombreux et épars, Ambulacres simples; pores ambulacraires superposés régulièrement par simples paires obliques depuis le sommet jusqu’à la bouche. Sommet génital mal conservé. « Calcaire pisolitique (dauien) de Montainville près Maule (Seine-et- Oise). » M, Desor mentionne en outre, dans le Synopsis des Echinides fossiles, les deux espèces suivantes : « Pyeixa Fseucuentt, Desor, Gat, rais,, p. 92, Espèce renflée, sensi- blement plus courte que les précédentes (Pyrina cylindrica et Toucasana). Périprocte tres-ample. « Danienu de Faxoë (Danemarck). Musée de Coppenhague, coll, Freu- chen, » (Synopsis des Echinides fossiles, p. 491.) « Pyiina RapaseLt, Desor (nov sp.). Petite espèce reuflée, peu allon- gée, d’égale largeur par devant et par derrière. Périprocte grand, limité entièrement à la face postérieure, de manière à n'être visible ni d’eu haut ni-d'en bas. « Néocomien de Druesberg (Alpes du canton de Schwyz), avec le Py- gaulus Des Moulinsii. Musée de Zurich. « Cette espèce est dédiée au Rév. père Raphaël, professeur d'histoire naturelle au couvent d'Einsiedeln, » (Synops., p. 191.) (N, de M, Cot.) VL 47 198 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. tiguës à la première; toutes les quatre terminées extérieu- rement par une saillie anguleuse , où se remarque un pore génital très-prononcé. Les cing plaques ocellaires , très-pe- tites, sont intercallées entre les plaques géuaitales, On re- marque entre les deux plaques ocellaires postérieures une petite plaque complémentaire anguleuse. Coguille ronde, ovale ou pentagone au pourtour, généralement élargie en avant, rétrécie en arrière, dont Le pro/il longitudinal varie, suivant les espèces, depuis la forme conique jusqu’à la forme hémisphérique ou même ovale. Sommet le plus sou- vent central. Dessous plane, pulviné ou anguleux au pour- tour, quelquefois concave au milieu, rarement ondulé par la dépression des ambulacres. Bouche décagone, placée au centre inférieur, le plus souvent arrondie, presque toujours régulière, munie à l’intérieur d’auricules destinées à sonte - nir un appareil masticatoire très-prononcé., Anus rond ou ovale, ordinairement acuminé en haut, s’ouvrant sur le bord, de manière à être plus visible en dessous que sur le profil transversal, non apparent en dessus. Ambulacres li- néaires, à fleur du test, formés de zones étroites de pores arrondis, obliquement disposés, et séparés par un petit tubercule. Aux approches de la bouche, les zones pori- fères s’élargissent, prennent un aspect strié et sont com- posées de pores rangés par triples paires plus ou moins obliques. T'ubercules scrobiculés , plus grands en dessous, plus petits et plus espacés en dessus, Les granules sont ordinairement de deux sortes : les uns fins, homogènes, remplissant tout l’espace intermédiaire, les autres plus rares, plus développés et formant quelquefois, autour des fubercules, des cereles réguliers. TERRAINS CRÉTACÉS. 199 Rapports et différences. Ce genre tel que nous venons de le circonserire nous parait se distinguer des Pyrina par plusieurs caractères importants, notamment par un appa- reil génital et ocellaire ayant un ensemble quadrangulaire et par la présence d’une plaque complémentaire entre les deux plaques ocellaires postérieures (1) ; il en diffère éga- lement par une forme générale plus pentagonale, plus ren- flée, souvent conique, quelquefois ondulée en dessous, par une bouche décagonale, régulière, jamais oblique, pourvue de màchoires qui ont laissé dans le moule intérieur la trace de leurs auricules , par son anus plus inférienr que supé- rieur, et enfin par les pores ambulacraires formant , aux approches de la bouche, des séries obliques plus apparentes et plus prolougées. Histoire. Breynius, en 1732, institua ce genre et le nomma Echinoconus, en décrivant et figurant deux espèces : son Æ,. conicus (appelé plus tard albogalerus), et son E. hemisphæricus , que personne n’a cité sous ce nom, et que nous avons eru devoir rétablir. On aurait dû penser que ce genre, parfaitement caracté- risé et représenté par d'excellentes figures, resterait dans la science, mais Klein, deux années après, en 1734, proposa une nouvelle nomenclature , et changea le nom d’Echino- conus en celui de Conulus, adopté seulement par Parkinson, (1) Cette petite plaque complémentaire ne nous paraît pas devoir être considérée comme un des caractères essentiels du genre £chinoconus, Elle existe, il est vrai, ainsi que l’a constaté M. d'Orbigny, dans plusieurs espèces, mais chez quelques autres elle est atrophiée ou peut-être si in- timement soudée à l’une des autres plaques qu’il est impossible d’aper- cevoir la suture, L'appareil apicial n’en conserve pas moins une forme quadrangulaire et ramassée qui le distingue facilement de celui des Pyrines (NW, de M, Cot.} 900 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. en 1811, et par Mantell, en 4822. Quant aux espèces, il en- forme quatre : 1o son «lbogalerus, pour le conicus de Brey- nius; 2 son globulus , que les auteurs modernes ont con- fondu sous d’autres noms, et que nous avons rétabli; 3° son nodus, qui dépend de l’espèce précédente ; 4° et son balla, qui n’est autre que l’hemisphæricus de Breynius. Le commentateur de Klein, Leske , en 1778 , tout en ci- tant comme synonyme le nom de genre de Breynius, ne juge point à propos de le reprendre; il adopte , sans y at- tacher d'importance , le nom de Conulus, sous lequel il donne l’afbogalerus de Klein (conicus de Breynius}, et dé- crit les autres espèces sous le nom générique d’Echinites. Lorsque Lamarck produisit sa uomenelature, en 4801 et 1816, il ne conserva aucun des noms donnés par Breynius et Klein, et il appela le genre qui nous occupe Galerites. Sans remonter à la source première, tous les auteurs adop- tèrent le nom donné par Lamarck. MM. Agassiz et Desor suivirent cet exemple : non-seulement ils ne tinrent aucun compte des deux noms génériques, Eckinoconus et Conulus, mais encore , contre leur ordinaire , ils oublicrent les es- pèces instituées depuis si longtemps par Breynius et Klein, et donnèrent les noms de conicus, d’Aemisphæricus et de qlobulus à des espèces bien distinctes, tandis qu'ils dési- guèrent sous de nouvelles dénominations les espèces dé- crites et figurées par nos deux anciens auteurs. Pour nous, le nom du genre est aussi sacré que celui de l'espèce, aussi u’avons-nous pas hésité à remplacer le nom de Galerites par celui d’£chinoconus (1), et à reprendre les noms de (1) Nous partageons complétement l'opiniou de M. d'Orbigny. En pré- sence d'une anttriorité aussi bien établie, il nous parait impossible de ut pas remplacer, daus la noineuclature, le nom de Galerites par celui TÉRRAINS CRÉTACÉS. 501 conicus , d’hemisphæricus, donnés par Breynius, et celui de globulus par Klein. Il en est résulté l’obligation de diseuter toute la synonymie , travail fastidieux, mais que nous avons dù entreprendre afin de restituer aux espèces leurs véritables dénominations. De toutes les espèces décrites par MM. Agassiz et Desor, d'Echinoconus. Ce changement de dénomination a été admis par M. Wright dans l'introduction qui précède sa Monographie des Echi- nides oolitiques d'Angleterre. Nous l'avons nous-même adopté dans nos Échinides de la Sarthe et nous espérons que cet exemple sera désormais suivi par tous les paléonto'ogues. — M. Desor, dans une note insérée au Bulletin de la société géologique (2e sér., t. XIV, p, 416), et plus tard dans le Synopsis des Échinides fossiles (p. 479), a proposé de maintenir à la fois dans la méthode les genres Gulerites et Echinoconus, laissant dans le premier le Galerites albogalerus (type verè conicus de Breynius), et limitant le secord aux espèces à base circulaire, dont le type, suivant lui, est l'Echinoconus hemisphæricus de Breynius; nous ne pouvons nous ran- ger à l’avis de notre savant ami. En admettant, ce que ne croit pas M. d’Orbigny et ce qui nous parait très-contestable, que les Echinoconus verè conicus et hemisphæricus appartiennent à deux types génériques distincts, il ne nous paraît pas possible de changer l'attribution faite par M. d'Orbigny. En 1853, M. d'Orbigny, rétablissant le premier le genre Echinoconus, l’a appliqué au type veré-conicus (albogalerus de Lamarck). C’est un fait accompli qui a pour lui l’antériorité et sur lequel on ne peut revenir ; aussi M. Desor ne saurait-il, trois années plus tard, dans le désir de conserver sa valeur au genre Galerites, reporter ce mème nom d’Échinoconus au type Lemisphæricus ; il en résulterait certai- nement une confusion plus grande que celle qu’il cherche à éviter. Il faut ou rejeter complétement le nom.d’Echinoconus, ce qui n’est pas possible en présence de l’antériorité qui lui est acquise, ou bien l’ad- mettre avec la signification que lui a donnée M. d'Orbigny. Du reite, comme nous le disions dans notre réponse à la note de M. Desor (Bull. soc. géol., t. XIV, p. 418), indépendamment de l’antériorité, il existe en faveur de l'opinion de M. d’Orbigny une raison puissante, c’est que le veré-conicus (alkogalerus) est biea certainement le premier type des Echinoconus de Breynius , et que Lamarck , en établissant son genre Galerites qui y correspond exactement, a eu ‘le tort de n’en tenir aucun compte. (N. de M, Cot.) 502 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, une seule nous est inconnue. Elle a été classée par ces auteurs dans le genre Caratomus , mais l'espèce avec la- quelle elle est comparée nous engage à la placer dans le genre Echinoconus. C’est l’'Echinoconus Rœmeri, d’Orb.; Caratomus Ræmeri, Desor, 4847. Cat. rais., p. 93. Ainsi indiquée : « espèce voisine du Caratomus hemisphæricus (Echinoconus Deso- rianus, d'Orb., n° 2338), mais un peu plus haute et subconique., On la prendrait pour une Galerite , si l’anus n’était infra-marginal. Craie d’Ilten près de Hanovre. Rœ- mer, » L’anus étant le plus souvent infra-marginal chez les Echinoconus, il n’y a aucune raison pour ne pas la classer dans ce genre. Résumé géologique sur les Echinoconus. Nous connaissons jusqu’à présent vingt et une espèces du genre Echinoconus , toutes spéciales aux terrains créta- tacés et seulement dans les étages albien, cénomanien et sénonien, c’est-à-dire trois dans l'étage albien, deux dans l'étage cénomanien et seize dans l’étage sénonien, Ainsi le maximum des espèces et les dernières du genre se trouvent dans l'étage sénonien. Ces espèces sont ainsi réparties dans les anciennes mers des terrains crétarés : Dans l’étage albien, les trois espèces, Æ. castanea , mix- tus et nucula, sont spéciales au bassin méditerranéen. Dans l'étage cénomanien. des deux espèces, l’une, l£, Rhotomagensis, se trouve à la fois dans les deux bassins méditerranéen et anglo-parisien, et l’autre , l’'£. Bargesa- nus, est spéciale au bassin méditerranéen, TERRAINS CRÉTACÉS, 503 Dans l'étage sénonien, une seule , l'E. subconicus , se trouve à la fois dans les anciens bassins méditerranéen et anglo-parisien. Deux, les Æ. gigas et Egyptiacus, sont spé- ciales au bassin méditerranéen ; tandis que onze espèces, les Æ. conicus, subrotundus, globulus, hœmisphericus , sub- pyramidalis, orbicularis, magnificus, Desorianus, vulgaris, abbreviatus et Ræmeri, sont spéciales au bassin anglo-pari- sien. Le bassin pyrénéen renferme, jusqu’à présent, deux espèces spéciales, les Æ. Raulini et salcatus (A). Espèces de l'étage albien. N° 2324, ECHINOCONUS CASTANEA, d’Orb., 1854, PI. 990. Galerites castanca, Agassiz, 1839. Échin. suisses, 4, p. 77, pl. 42, fig. 7-9 (non Brongniart, excel. syn.). (4) Le genre Echinoconus, si abondamment répandu dans les terrains crétacés de France, d'Allemagne et d'Angleterre, est un des plus ancien- nement connus. Il n'est pas un auteur traitant des Échinides qui n'ait cité, décrit ou figuré quelques-unes de ses nombreuses espèces, aussi leur étude, malgré la magnifique Monographie publiée en 1842 par M. Desor, était-elle devenue des plus compliquées au moment où M, d’Orbigny s’en est occupé. Les dénominations les plus anciennes avaient été successivement abandonnées, puis reprises et souvent appli- quées à des espèces tout à fait distinctes, et dans la synonymie il régnait une confusion presque inextricable, M. d’Orbigny a apporté dans ce tra- vail ingrat sa sagacité habituelle. Les notes malheureusement incom- plètes que nous avons sous les yeux, écrites quelques mois avant sa mort, sont le résultat de longues et patientes investigations. Nous ne disons pas qu’elles sont exemptes d'erreurs et donnent la solution de toutes les difficultés, mais on reconnaîtra du moins qu’elles jettent un grand jour sur la synonymie et la délimitation de la plupart des espèces, (N. de M, Cot.) 504 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. 1d., Agassiz, 1840. Cat, rais., p. 7. (Modèles 62 b., 64., . 67., Q. 42.) Id., Desor, 4842. Mon. des Galerites, p.98, pl. 4, fig. 44- 46 (exel. fig. 12-13. Excl. syn. G. Rothomagensis, Agassiz). Id., E. Sismonda , 1843. Mém. sur les Échin. de Nizza, p. 50. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 94 (exclus syn.). Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 142 ; étage 19°, no 120. Id., Albin Gras, 1848. Ours. de l'Isère, p. 44. Id., Albin Gras, 1852. Foss. de l'Isère, p. 40 : étage 49°, n° 40. Echinoconus castanea, d'Orb., 1854, Revue de z00ol., p. 21. Dimensions. Longueur totale, 48 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur , 90 centièmes ; hauteur, 65 centièmes. Coquille ovale, pentagone, peu renflée, élargie en avant, rétrécie et un peu arrondie en arrière, dont la hauteur a 65 centièmes de la longueur, et dort le grand diamètre transversal est au tiers antérieur sur les angles latéraux. Profil longitudinal arrondi, mais étroit à ses extrémités, formant en dessus une courbe légèrement brisée an som- met. Dessous plat, sensiblement creusé au milieu, à bords pulvinés. Boucle un peu ovale, presque ronde , s’ouvrant au milleu. Anus assez grand, ovale, placé sur le bord même, de manière à n'être visible qu’à la face supérieure; il est marqué en dessous d’une area peu prononcée, mais acu- minée en avant. Ambulacres non saillants , correspondant aux angles de la coquille ; zones porifères étroites, formées de pcres simples, séparés par un tubereule, Tubercules espacés; granules intermédiaires fins et ahondants. TERRAINS CRÊTACÉS. 505 Rapports et différences. Cette espèce se distingue de ses congénères par sa forme allongée et pentagone, légèrement concave en dessous, Histoire. Comme nous l’avons dit en décrivant le Pyrina castanea, M. Brongniart, en 1822, a figuré sous le nom de Nucleolites castanea, une espèce citée par Defrance et Blain- ville, et dont M. Agassiz a fait, en 1836, son Catopygus cas- tancus, et M. Des Moulins son Pyrina castanea. C’est effec- tivement, d’après les figures de Brongniart, une véritable Pyrine, et nous avons düù la conserver dans ce genre (voy. le n° 2308) (1). Plus tard, en 1839, M. Agassiz a figuré, sous le nom de Galerites castanea, une espèce pentagone , bien différente de celle de M. Brongniart, qui est ovale. Nous connaissons trop l’exactitude que ce dernier apportait dans ses dessins pour croire à uLe erreur du dessinateur , aussi avons-nous séparé ces deux espèces et fait du Galerites cas- tanea de M. Agassiz notre Echinoconus castanea. M. Forbes y rapporte à tort une espèce qui n’est autre que l’Echino- conus Rhotomagensis que M. Desor y réunit également (2), mais les deux espèces sont bien distinctes. Localité. L’E. castanea est spécial à l'étage albien ; il a été G (1) Nous avons indiqué plus haut, p. 472, note 4, les motifs qui nous engagent, malgré l'opinion de M. d'Orbigny, à ne considérer, avec M. Desor, le Nucleolites castanea de M. Brongniart que comme un exem- plaire arrondi et quelque peu déformé de l'Echinoconus castanea. (N. de M, Cot.) (2) Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor sépare de nou- veau le Galerites Rhotomagensis du Galeriles castanea, il le fait avec doute, et suivant lui, la question d'identité n’est pas encore tranchée, — Nous comprenons parfaitement cette hésitation, car les deux espèces sont très-voisines; cependant nous les ayons comparéesavec soin et nous croyons, comme M. d'Orbigny, qu'elles constituent deux types distincts. (1d.) 506 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. recueilli à Escragnolles (Var) par M. Kæchlin et par moi, aux Près , vallée de Rencurel près Grenoble (Isère) par M. Albin Gras, dans le comté de Nice par M. Caiïlliaud. Explication des fiqures. PI. 990, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l’anus ; fig. 5, pores grossis. De notre collection. Ne 2325, ECHINOCONUS MIXTUS, d’Orb., 1854. PI: 994. Galerites mixtus, Defrance, 1825. Dict. des sc. nat., t. 18, p. 87. Id., Des Moulins, 14837. Études sur les Éch., p. 256, n° 44, Id., Agassiz, 1847. Cat. rais., p. 91. (Modèle R. 87.) Echinoconus mixtus, d’Orb., 1854. Revue de zoologie, p. 21. Dimensions. Longueur, 45 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 94 centièmes ; hauteur, 77 cent:èmes. Coquille presque aussi large que longue, pentagone, assez renflée, conique, élargie en avant, rétrécie en ar- rière, dont la hauteur a 77 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur sur les angles latéraux. Profil longitudinal conique, élevé au sommet, un peu plus allongé en arrière qu’en avant, à côtés convexes, arrondis aux extrémités. Dessous plat, à peine creusé au milieu, à bords obtus. Bouche ronde, centrale, Anus médiocre, ovale, placé sur le bord, mais visible seulement à la face inférieure, pourvu d'une area triangulaire prolongée en dessous, Ambulacres saillants TERRAINS CRÉTACÉS. 507 placés sur les angles. Tubercules espacés, entourés de granules fins et abondants. Rapports et différences. Gette espèce, toujours associée à la précédente, s’en distingue nettement par son ensemble bien plus court, plus haut et plus conique. Les profils lon- gitudinal et transversal sont surtout très-différents. Histoire. Wndiquée plutôt que décrite par Defrance, en 1820, elle est caractérisée par ses angles saillants et par son gisement à Saint-Paul-Trois-Châteaux. C’est à tort que M. Agassiz la décrit comme ronde, et qu’il y rapporte la fig. G, H, de la planche 13 de Leske, qui a une toute autre forme et dépend de l'étage sénonien (1). Localité. Elle est spéciale à l'étage albien, Elle a été re- cueillie à Clar, près d’Escragnolles (Var) par M. Kæchlin et par nous ; dans les environs de Drap, par M. Cailliaud ; aux Prés, vallée de Rencurel (Isère) par M. Albin Gras. On la trouve encore à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme). Explication des fiqures. PI. 994, fig. 1, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, pro- fil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l'anus ; fig. à, moule intérieur, vu en dessous pour montrer trer les auricules internes de la bouche, De notre collec- tion. (4) Suivant M. Desor, le Galerites mixtus de Defrance est une variété circulaire et renflée du Galerites albogalerus (Synops. des Éch. foss., p. 183). La description donnée par Defrance, toute insuffisante quelle est, et la localité de Saint-Paul-Trois-Châteaux indiquée par cet auteur s'opposent à ce rapprochement. Cette espèce a beaucoup plus de ressem- blance avec l’£chinoconus castanea dont elle n’est peut-être qu'une va- riété circulaire et subconique, (N, de M, Cot.) 508 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. N° 2326. ECHINOCONUS NUCULA, d’Orb., 1856. PI. 992 , fig. 1-5. Galerites nucula, Albin Gras, 1849. Sup. aux Ours. de l'Isère, p. 4, pl. 1, fig. 5-8. ” Îd., Albin Gras, 1852. Fos. de l'Isère, p. 40; étage 19°, n° 41. - Dimensions. Longueur totale, 14 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 85 centièmes; hauteur, 60 cen- tièmes. Coquille ovale, renflée, arrondie au pourtour et à la face supérieure, dont la hauteur a les 75 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu. Profil longitudinal régulièrement convexe. Profil transver- sal arrondi partout, un peu plus large à la base. Dessous convexe. Boucle ronde placée au centre inférieur. Aus petit, s’ouvrant sur le bord de manière à n'être visible qu’à moitié en dessous. Ambulacres ordinaires, sans angles saillants. Zubercules inconnus. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette- ment des deux précédentes par son pourtour ovale, et non pentagone, par ses deux extrémités égales en largeur, par sa forme bombée convexe, arrondie en dessus, renflée en dessous, enfin par son anus placé beaucoup plus haut, Localité. M. Albin Gras l’a recueillie au hameau des Prés, vallée de Rencurel, près de Grenoble (Isère). Explication des figures. PI. 992, fig. 1 , grandeur natu- relle ; fig. 2, coquille grossie , vue en dessus; fig. 3, des- sous; fig. 4, profil longitudinal ; fig. 5, profil transversal, vu du côté de anus. De la collection de M, Albin Gras. TERRAINS CRÉTACÉS. 509 Espèces de l'étage cénomanien. No 2327. ECHINOGONUS RHOTOMAGENSIS, d’Orb., 1856. PL. 993. Galerites Rhotomagensis, Agassiz, 41840. Catal. syst., PAT Id., E. Sismonda, 1843, Echin. de Nizza, p. 51, pl. 2, fig. 8-10. Galerites castanea (pars), Desor, 1842. Mon. des Ga- lerites, p. 23, pl 4, fig. 12-13 (exclus. fig. 14-16). Id., Forbes, 1850. Geol. Survey, dec. 3, pl. 7 (non Brongniart, 1822, non Agassiz, 1839.) Dimensions. Longueur, 39 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur , 93 centièmes ; hauteur, 67 cen- tièmes. Coquille ovale, à peine pentagone, renflée, un peu élargie en avant, rétrécie en arrière, dont la hauteur a les 67 cen- tièmes de la largeur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longiludinal très-arrondi et très-convexe à ses extrémités, formant en dessus une courbe simple, subdéprimée. Dessous assez profondément creusé. Bouche un peu ovale, grande, placée au milieu. Anus ovale, médiocre, s’ouvrant sur le bord même, mais de manière à ne paraitre que très en raccourci sur la face in- férieure, marqué d’une area postérieure. Amnbulacres li- néaires, non saillants. Zubercules très-nombreux et très- rapprochés, Rapports et différences. Cette espèce séparée d’abord du Galerites castanea par M. Agassiz, y a été réunie à tort par M. Desor et par M. Forbes. Nous avons sous les yeux un 510 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. très-grand nombre d’échantilluns des deux espèces, et l’a- nalyse des parties nous a prouvé que l'E. R/otomagensis diffère de l’£. castanea par son profil longitudinal plus dé- primé au milieu, bien plus renflé et plus rond aux extré- mités, par son dessous plus creusé, par son anus un peu plus en dessus, par ses tubercules infiniment plus rappro- chés les uus des autres. Enfin elle est d’un autre étage géo- logique. Localité. Elie est spéciale à l’étage cénomanien et a été recueillie à Rouen (Seiue-Iuférieure), dans la couche re- maniée, par M. d’Archiac et par nous; à la Bedoule (Bou- ches-du-Rhône) par M. l'abbé Bargès. M. Cotteau nous a communiqué une variété très-déprimée provenant du tourtia de Belgique ; en Angleterre, VE. Rhotomagensis se rencontre à Warminster et près du vil- lage de Chaldon, dans le Dorsetshire. Explication des figures. PI. 993, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, protil transversal, vu du côté de l’anus ; fig.5, appareil génital et ocellaire grossi ; fig. 6, extrémité inférieure des ambulacres autour de la bouche, grossie pour montrer les détails. De notre collection. N° 2328. ECHINOCONUS BARGESANUS, d'Orb., 1855. PI. 994, fig. 4-5. Dimensions. Yongueur totale, 35 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 92 centièmes; hauteur, 78 cen- tièmes, Coquille très-légèrement anguleuse au pourtour, très- haute, couique, un peu élargie en avant, un peu rétrécie TERRAINS CRÉTACÉS. 511 en arrière, dont la hauteur a les 78 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal anguleusement obtus aux deux extrémités, à côtés déelives presque droits, à sommet conique très-obtus. Dessous plat, à peine concave autour de la bouche. Bouche ronde, placée au milieu. Anus ovale, médiocre, s’ouvrant sur le bord inférieur, Ambulacres lé- gèrement creusés en sillons. T'ubercules rapprochés en des- sous, espacés et petits en dessous. Rapports et différences. Cette espèce diffère compléte- ment de la précédente avec laquelle elle se trouve, par sa grande hauteur, par sa forme conique, par ses côtés cou- pés obliquement, presque droits. Il est impossible de les confondre. Localité. Elle a été recueillie dans l'étage cénomanien près de la Bedoule (Bouches-du-Rhône) par M. labbé Bargès. C’est encore l’une des nombreuses découvertes que nous devons au zèle infatigable de ce savant archéo- logue et philologue. Explication des fiqures. Fig. 1, coquille de grandeur na- turelle, vue en dessus ; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longi- tudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l'anus ; fig. 5, quelques pores des ambulacres grossis. De notre collection. Espèce de l'étage sénonien. N° 2329. ECHINOCONUS G1GAS, Cotteau, 1856. PL 984, fig. 6. PI. 995, Echinoconus gigas, Cotteau, 1856. Éch. fos. des Pyré- nées. Bull, soc. géol, de France, 2° sér., t. xIL, p. 258. 512 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, Dimensions. Longueur totale , 63 millimétres. Par rap- . vort à la longueur : largeur , 95 centièmes ; hauteur, 81 centièmes. Coquille à peine anguleuse au pourtour, assez haute, un peu conique quoique très-renflée, élargie en avant, rétrécie en arrière, dont la hauteur a les 81 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal arrondi à ses extrémités, et de là offrant une courbe régulière en dessus. Profil trans- versal également arrondi sur les côtés, mais à sommet ob- tusement conique. Dessous plat, pulviné au pourtour. Bouche arrondie, décagone, placée au milieu. Anus grand, ovale, acuminé en haut, pourvu d’une area en dessous, placé sur le bord, et visible sur le profil autant que sur la face inférieure. Ambulacres très-étroits, linéaires. Tuber- cules petits, serrés en dessous, plus espacés en dessus. Rapports et différences. Par sa taille extraordinaire, par son ensemble renflé et pourtant un peu conique sur le profil transversal, cette magnifique espèce se distingue nettement de toutes les autres de l’étage sénonien (1). Localité, Elle est spéciale à l'étage sénonien et a été re- cueillie à Bauchalot, près Saint-Gaudens, à Saint-Martory, à Auzas, à Picou près Roquefort, à Salies (Haute-Garonne) par MM. Leymerie et de Lorière. Explication des figures. PL 994, fig. 6, profil longitu- diual de grandeur naturelle. PI. 995, fig. 1, dessus; fig. 2, (1) Dans le Synopsis des Échinides fossiles, M. Desor place cette espèce dans le genre Globator, tout en reconnaissant qu’elle rappelle tout à fait, par sa forme et sa physionomie, les Galerites dont elle ne diffère, sui - vant lui, que par sa granulation sporadique et beaucoup plus serrée, (N. de M. Cot.) ttes eo. + TERRAINS CRÉTACÉS. 513 dessous; fig. 3, profil transversal, vu du côté de l'anus; fig. 4, pores des ambulacres grossis; fig. 6, groupe de ‘ pores buccaux grossis. De la collection de M. Cotteau. N° 2330. ECHINOCONUS CONISUS, BREYNIUS, 1732. PI. 996 et 997, fig. 1-7. Echinoconus verè conicus, Breynius, 1732. Schediasma de Echin., p. 57, pl. 3, fig. 1-2. Conulus albogalerus, Klein, 1734. Nat. dispos. Echino- dermatum, édit. de Leske, p. 19, pl. 43, fig. À, B. Echinile conoide, Bourguet, 1742. Traité des Pétrif., p. 71, pl. 53, fig. 360. Conulus albogalerus, Klein, 1754. Ordre nat. des Ours. de mer, édit. franc., p. 72, pl. 7, fig. C-B. Jd., Leske, 4778. Kieinii nat. dispos. Echin, p. 162, p1. 13, fig. À, B. Echinus albogalerus, Gmelin, 1789. Systema naturæ, p. 3182, no 46. Bruguière, 1791. Tabl. encyclop. et méth., atlas, p.152, fig. 5 et6. Conulus albogalerus, Parkinson, 1811. Organic remains, t..3, pl. 2, fig. 40 et 41. Galerites albogalerus, Lamarck, 1816. Anim. sans vert., t. 3, p. 20, n° 4. Id., Defrance, 1820. Galerites, Dict. des sc. nat., t. 18, D; 8. Galerites globosus, Defrance, 1820. Id., p. 86 (d’après les figures citées par Parkiascn.) Galerites albogalerus, Brongniart, 1822. Fos. des env. de Paris, p. 631, pl. L, fig. 12. VI 48 514 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Conulus albogalerus, Mantell, 1822. Geology. of Sussex, - p. 190, pl. 17, fig. 16 et 19. Galerites albogalerus, Deslongchamps, 1824. Zoophytes, Encycel. méth., t. 2; p. 431. Id.; Goldfuss, 1826. Petrefacta all., 4, p. 427, pl. D fig. 49. Conulus albogalerus, Fleming, 1828. History of Brit. an., p. 481. Echinoneus albogalerus, Blainville, 4834. Man, d’actin., p- 212. Discoidea albogalera, Agessiz, 1836. Prod. Mon. des Rad., p. 19. Galerites albogalerus, Stokes, 1829. Trans. soc. géol., 2e série, t. 2, 3° pait., suppl., p. 406, pl. 45, fig. 14 et 15. Id., Des Moulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 248, n° 2. Id., Agassiz, 1839, Catal. syst. ectyp., p. 6. (Modèle $. 69.) 1d., Milne Edwards in Lamarck, 4840. An. sans vert., De édit., t. 3, p. 306, n° 1. Id., Rœmer, 1840. Norddeutschen Kreïd., p. 32. Id., Desor, 1842. Mon. des Galerites, p. 4, pl. 4, fig. 441, et pl. 43, fig. 7. Galerites angulosa, Desor, 1842. Id., p. 922, pl. 4, fig. b-7. 14. Morris, 1843. Cat. of Brit. fos., p. 53. Galerites albogalerus, Morris, 1843. Id., p. 53. 1d,, Agassiz et Desor, 1847. Catal. raisonué, p. 90. Galerites angulosa, Agassiz et Desor, 4847. 1d., p. 90. Galerites albogalerus, d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 271; étage 22°, n° 1212. TERRAINS CRÉTACÉS, 515 Galerites angulosus, d'Orb., 4847. Id , p. 272, n° 1219. Galerites albogalerus, Forbes in Dixon, 1850. Geol. of Sussex, p. 340. Id., Sorignet, 4850. Ours. fos. de l'Eure, p. 40. Id., Forbes, 1850. Memoirs geol. surv, dec. 3, pl. 8. Id. Bronn, 1551. Lethea geogn., Kreïd., p. 491, pL 29, fig. 18 a, b. 1d., Quenstedt, 1852. Hand. Petrefakt., p. 583. Echinoconus albogalerus, d’Orb., 1854, Revue de z00l., p. 29. Echinoconus angulosus, d’Orb., 4854. Id., p. A. Galerites albogalerus, Morris, 4854, Catal, of Brit. foss., 2e édit., p. 80, Eckinoconus albogalerus, Leymerie et Cotteau, 1856. Catal. Ech. Pyrénées, Bull. soc. géol. France, t, 13. p. 258. Dimensions. Longueur, 44 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 99 cen- tièmes. Coquille légèrement anguleuse et arrondie au pourtour, très-haute, conique, un peu plus large en avant, rétrécie enarrière, dont la hauteur a 99 centièmes de la longueur, etle plus grand diamètre transversal est au tiers antérieur, Profil longitudinal conique, à côtés déclives, presque droits, à sommet obtus. Profil transversal également conique, mais un peu moins large. Dessous entièrement plat, non creusé autour de l'ouverture buccale, Bouche ronde, déca- gonale, placée au milieu. Anus grand, ovale, acuminé en haut, pourvu en arrière d’uue longue area triangulaire ; il s’ouvre sur le bord, de manière à être plus visible en des- sous que de profil, où il se montre en raccourci. Ambulacres très-réguliers, étroits, formant des sillons assez prononcés, 516 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Tubercules serrés en dessous, plus petits et beaucoup plus à espacés en dessus. Granules abondants, inégaux, quelque- fois allongés. Appareil génital et ocellaire formant dans son ensemble une figure un peu quadrangulaire. Rapports et différences. Cette espèce se distingue nette- ment de ses congénères par sa forme conique régulière presqu’aussi haute que longue, bien différente, sous ce rap- port, de VE. Bargesama, qui est infiniment moins élevé. C’est le plus conique de tout les Echinoconus. Histoire. Parfaitement figurée et décrite dès 4732, sous le nom d’Echinoconus verè conicus, par Breynius, créateur du genre, cette espèce a dû reprendre ce nom de conicus, parce qu’il est le plus ancien, et qu’en outre il s'applique parfaitement à la forme de l’espèce. Le nom d’a/bogalerus, donné par Klein en 4734, et qui a été préféré par La- marck et tous les autres auteurs, est postérieur de deux années au premier. Nous rapportons à cette espèce le Gale- rites globosus de Defrance, établi sur la figure 10, pl. 3, de Parkinson, qui représente certainement l’£. conicus. Nous avons cru devoir lui réunir également l'E. angulosus (ga- lerites angulosa Desor), variété pentagonale, ‘anguleuse ; beaucoup plus large en avant qu’en arrière, mais qu’on ne saurait distinguer du type (1). (4) Les auteurs ne sont point d'accord sur les limites qu’on doit assi- gner à l'Echinoconus conicus, M. Desor (Synops. des Éch, foss., p. 482), à l'exemple de Forbes, a cru devoir y rapporter les Galerites vulgaris, conica, pyramidalis, angulosa et mixta, D'Orbigny, au contraire, adopte un système tout opposé; à l'exception du Galerites angulosa, il considère ces espèces comme entièrement distinctes, C’est aller peut- être trop loin en ce qui concerne notamment l'E, pyramidalis, qui nous paraît se séparer assez difficilement de l'E. conicus ; mais il en est autrement des Æ. vulgaris, subconicus (Galerites coniea, Desor)el mixtusi TERRAINS CRÉTACÉS, 517 Localité. Elle est spéciale à l'étage sénonien, et a été rencontrée à Meudon, près de Paris, par nous; aux envi- rons de Sens , de Villeneuve-le-Roi et de Charny (Yonne) par M. Cotteau; à Beauyais et à Roquemont (Oise) par M. Graves ; elle a été recuillie également à Chartres (Eure- et-Loire); à Vernonnet et à Pinterville (Eure) ; aux bains de Rennes (Aude); en Angleterre, à Kent, Gravesend et dans le comté de Sussex; aux environs d’Aix-la-Chapelle (Prusse); et dans l’ile de Ruëgen. Explication des figures. PL 996, fig. 4, conte de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2. dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profiltransversal, vu du côté de l'anus; fig. 5, appareil génital grossi; fig. 6, moule intérieur, vu en dessous pour montrer les auricules; fig. 7, bouche gros- sie; fig. 8, tubercules de la base grossis; fig. 9 et 10, mä- choires grossies. Pl, 997, fig. 1, dessous grossi; fig. 2, vue partie du test plus grossie : fig. 3, baguette grossie ; fig. 4, sa coupe; fig. 5 et 6, pédicellaires grossies ; fig. 7, gros granules saillants grossis. De notre collection. No 2331. ECHINOCONUS SUBROTUNDUS, d’Orb, 1854. PI. 997, fig. 8-12. Conulus subrotundus, Mantell, 1822. Geol. of Sussex, D 191, DL 17, fig. 15. relativement à ces espèces, nous sommes tout à fait de l’avis de d’Or- bigny, et nous y voyons des types bien différents et chez lesquels ne se retrouve plus cette forme si sensiblement conique qui caractérise l'E. conicus. Celle de ces espèces qui s’en rapproche le plus est l’Z, sub. conicus (Galeritesconica, Desor). Nous verrons cependant plus loin, en la décrivant (n° 2332), qu’elle s'en éloigne par sa forme constammen* plas arrondie, son sommet plus lurge ct moins conique, s.s côtés plus conveses et son péristome un peu oblique, (N. de M. Cot.) 518 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Galerites subrotunda, Agassiz, 1826. Prod., Monog. des Radiaires, p. 19. I4., Des Moulins, 1837. Études surles Ech., p.256, n° 10. Id, Agassiz, 1839. Catal. syst. Ectyp. foss., p. 7. Id,, Milne Edwards in Lamarck, 1840. An. sans vert., 2e éd., t. 3, p. 313, no 19. Id., Desor, 1842, Monog. des Galerites, p. 48, pl. 44, fig, 11-14, Id., Morris, 1843. Catal. of Brit. foss., p. 53. Id., Agassiz et Desor, 1847. Catal. rais. des Ech., p. 90. (Modèle Q. 78.) Galerites subtruncatus, d’Orbigny, 41847. Prod., 2, p. 272; étage 22, n° 1215. Galerites subrotundus, Forbes in Dixon, 14850. Geol. of Sussex, p. 340. 5: Id., Forbes, 1850. Mem. of geol. surv., dec. 3, p. 6. Id., Morris, 4854. Catal. of Brit. foss., p. 80. Echinoconus subrotundus, d'Orbigny, 1854. Revue de zool., p. 20 Dimensions. Longueur, 40 milimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 93 centièmes. Coquille presque ronde, à peine auguleuse au-pourtour, très-haute dans son ensemble, un peu plus large en avant, rétrécie en arrière, dont la hauteur a 93 centièmes de la longueur et dont le plus grand diamètre transversal est au tiers antérieur, Profil longitudinal également globuleux, arrondi en dessus, rétréci à la base, Dessous plat, présen- tant cinq sillons formés par les ambulacres, et les ré- gions interambulacraires un peu convexes et ondulées, Bouche légèrement ovale, décagonale, placée au milieu. Anus petit, saillant, s'ouvrant sur le bord, de manière à TERRAINS CRÉTACÉS. 519 être aussi visible en dessus que de profil, pourvuen arrière et en dessous, d’une area bombée. Ambulacres en sillons, Tubercules serrés en dessous, très-espacés en dessus, Rapports et différences. Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par son ensemble élevé, globuleux, à sommet large et arrondi, par sa base rétrécie et par les ondulations que présente la face inférieure. Histoire. Représentée à l’état de moule, par Mantell, elle. a été figurée avec le test par M. Desor. MM. Agassiz et Desor l’avaient désignée par erreur dans notre collection, sous le nom de vulgaris. Localité, Elle est spéciale à l’étage sénonien. Elle a été recueillie dans les couches les plus supérieures de la mon- tagne Sainte-Cathérine, près de Rouen et à Fécamp (Seine- Inférieure) par nous. M. Cotteau l’a rencontrée aux environs de Sens (Yonne), M. Agassiz la cite de l'Ile de Wight. Explication des figures. P1. 997, fig. 8, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; f. 9, dessous ; fig. 40, profil longitudinal; fig. 44, profil transversal, vu du côté de l’anus, fig. 42, moule intérieur, vu en dessous, pour montrer les auricules du pourtour de la bouche. De notre collection. N° 9332. ECHINOCONUS SUBCONICUS, d’Orb., 4856. PI, 998. Conulus albogalerus (pars), Mantell, 1822. Geol. Sussex, p. 490, pl. 47, fig., 8 et 20, exel. fig. 16 et 49. (Non Klein, non Leske.) Galerites conica, Agassiz, 1840. Cat. syst. suppl. (Non Breynius, 1732), 520 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Id., Desor, 1842. Monog. des Gaierites, p. 46, pl 4,. fig. 12-19. Id., Agassiz et Desor, 1847. Catal. rais. p. 60. (Modèle S. 66.) Id., d'Orbigny, 1847. Prod. 9, p. 272 : étage 22, ne 1214. Galerites albogalerus (pars), Forbes, 4850. Memoirs of gcol. Sur. dec. 3, pl. 8, fig. 4. (Excl., fig. 4-3). Id., var B. tumidior, Forbes in Morris, 1854. Catal. Brit, foss., 2° éd. p. 80. Echinoconus conicus, d’Orbigny, 1854. Revue de z0ol., p. 20. Dimensions. Longueur totale, 40 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 91 centièmes ; hauteur, 93 centièmes. Coquille légèrement anguleuse et un peu ovale au pour- tour, assez haute, large en avant, légèrement rétrécie en arrière, dont la hauteur a les 93 centièmes de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal subconique, à côtés égaux, très-con- vexes, et à sommet large, arrondi. Profil transversal affee- tant la mème forme, seulement un peu plus étroit. Dessous plat, subondulé par le creusement des ambulacres. Bouche centrale, Anus assez grand, ovale, acuminé en dessus, placé sur le bord, presque aussi visible en dessous que de profil et pourvu d’une area à peine apparente. Ambulacres lé- gèrement creusés, étroits. Tubercules petits et espacés en dessus, plus gros et plus serrés en dessous. Rapports el différences. Cette espèce souvent confondue avec les Æchinoconus conicus et vulgaris se distingue du premier par son sommet moins élevé, plus large et plns TERRAINS CRÉTACÉS. 521 arrondi, par son profil longitudinal à côtés convexes et par sa base moins sensiblement pentagonale. Elle se rapproche plus encore de l'E vulgaris, elle en difière cependant d’une manière constante par sa forme moins élevée, par sa face inférieure légèrement ondulée et son anus pourvu d’une area. Nous avons sous les yeux 46 échantillons qui appar- tiennent certainement au mème type. Histoire. En 182, M. Mantell confondit-cette espèce avec l’albogalerus de Klein (E. conicus) qui s’en distingue com- plétement, M. Agassiz reconnut cette erreur, mais il lui ap- pliqua le nom de conicus, déjà donné dès 1732 à une autre espèce. M. Forbes, en 1850, est tombé dans la même er- reur, en confondant celle-ci avec le conicus de Breynius, qui comme nous venons de le voir, en est très-différent. En resumé étant obligé de changer le nom de conicus, nous avons donné à l'espèce celui de subconicus. L’échantillon qui nous a servi de type porte, dans notre collection, écrit de la main de M. Agassiz, le nom de vulgaris. | Localité. Elle est spéciale à l'étage sénonien et a été re- cueillic à Sens, aux environs de Seignelay (Yonne) par MM. Cotteau, Ricordeau et par nous; à Beauvais (Oise) par M. d’Archiac; à Lalouette, par M. Cailliaud ; à Croydon, à Brighton, et Gravesend (Angleterre). Explication des figures. PI. 998, fig. 4, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 5, moule intérieur, vu en dessous, pour montrer les altaches des machoires. De notre collection. 522 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, N° 2333, ECHINOCONUS GLOBULUS, d’Orb. 1856. PRE Conulus globulus, var & Wagrieus, var b Gedanensis, Klein, 4734. Nat. disp. Echin., p. 20, pl. 43, fig. C, D, E, F, pl. 44,.fig. c, d, e, f. (Exclüs, pl 18; fig: G, H, L'K et pl. 14,8, a, b, à, k. (Non Desor, 18/43.) Conulus nodus, Klein, 1754. Id., pl. 14, fig. g, À. Echiniles vulgaris (pars), Leske, 1778. Klein. Echin., pl. 43, f. G, D, E, F, pl. 14, f. CG, D, E, F. (Non Desor.) Echinus vulgaris, Gmelin, 1789. Syst. nat. p. 3182. Bruguière, 1791, Encycl., pl. 153, fig. 6-7. Galerites vulgaris (pars), Lamark, 1801. Syst., p. 346. (Non Desor, 18424 Id., Lamarck, 1816. An. s. vert. 3, p. 20. Echinites vulgaris, Schlotheiïm, 1820. Die petref. p. 320, no 25. Galerites truncatus, Defrance, 1821. Galerites, dict. se. nai., t. 18, p. 87. Galerites vulgaris, Deslong, (824. Encyel. meth., p. 434. Id., Goldfuss, 1829. Petref, pl. 46, f, 20 (Non fig. 21.) Id., Woodward, 1833. Géol. of Norfolk, pl. 5, fig. 2 et 3. 14., Blainville, 1834. Man. d’Octin., p. 292. Galerites pyramidalis (pars), Des Moulins, 1837. Études sur les Echin., p. 248. Galerites vulgaris (pars), Edwards in Lamarck, 1840. An. sans vertebres, 2° éd., 3, p. 307, no 2. Galerites abbreviata, Desor, 1842. Mon. des Galerites, p. 20, pl. 3, fig. 9-17. (Non Lamarck, 1816.) TERRAINS CRÉTACÉS, 523 Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat, rais, p. 90, (Modèles S..65% 5,40.) Galerites oblongus, Desor, 1847. Cat. rais., p. 91. Galerites vulgaris, d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 272 ; étage 22e, n° 4217. Galerites oblongus, d’Orb., 1847. Prod., 2, p. 272; étage 22e, n° 1220. Galerites abbreviatus (pars), Forbes, 1850, Mem, geol, survey, dec. 3, pl. 8, p. 5. Id. (pars), Bronn, 1854. Lethea geogn., Kreid, p. 192 pl. 19, fig. 17, a, b. 6 Id., Morris, 1854. Catal. Brit. foss., 2° éd. p. 80. Echinoconus abbreviatus, d'Orbigny, 4854. Rev. de z001., p. 20. Echinoconus oblongus, d’Orbigny, 1854. Id., p. 21. Coquille ovale, arrondie, non anguleuse au pourtour, médiocrement élevée, subconique, un peu plus large en avant qu’en arrière, dont la hauteur a 78 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal élevé, à côtés légèrement inégaux, presque droits, se courbant près de la base qui est largement arrondie. Le sommet est conique, mais ce- pendant un peu obtus. Profil transversal à sommet plus conique, Dessous un peu creusé, vers la région buccale. Bouche décagonale, arrondie, placée au milieu. Anus grand, presque rond , s’ouvrant sur le bord inférieur, à peine vi- sible sur le profil transversal. Ambulacres ordinaires, non creusés. Tubercules aussi gros en dessus qu’en dessous. Rapports et différences. Cette espèce se distingue du subconicus, par son ensemble arrondi et non anguleux au pourtour, par sa partie postérieure bien plus large, par son 524 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, profil transversal plus court, plus conique et plus étroit au sommet, par ses côtés inégaux et droits, enfin par son anus rond, placé bien plus en dessous. Histoire. La synonymie de Echinoconus globulus est des plus difficiles à débrouiller; ce n’est qu’en remontant aux sources premières que nous sommes parvenus à la ramener à sa juste valeur. En 1734, Klein, d’après des échantillons provenant d’Allemagne, figura cette espèce sous le nom de globulus qui aurait dû rester dans la science, mais qui a été changé par tous les auteurs. Leske, en 1778, confondit les Conulus globulus et nodus de Klein et les désigna sous le nom de vulgaris qui a prévalu. En effet, Lamarck, en 1801 et 14816, renvoie aux figures de Leske et leur conserve le nom de vulgaris sans penser à celui de globulus antérieu- rement appliqué par Klein. Ce nom de vulgaris est cité sans autre critique par Schlotheim, Deslongchamps, Goldfuss, Blainville, Des Moulins et Milne Edwards. Puis commence une autre série d'erreurs : M. Desor décrit, sous le nom d’abbreviata, une galerite bien différente de celle à laquelle Lamarck avait donné cette dénomination ; le Galerites ab- breviata de M. Desor, pour lequel sont mentionnées comme synonymes les figures C, D, E, F, et G, K de Klein, n’est autre que le véritable globulus de Klein et le vulgaris de Leske, ce qui n’empèche pas M, Desor de décrire et de figu- rer, sous le nom de globulus, une autre espèce, entièrement différente, probablement inconnue à Klein et à Leske. Nous avons dit que l’espèce de Klein était d'Allemagne, le Gale- rites abbreviata de M. Desor (non Lamarck) est aussi cité par lui, comme provenant de Stada (Allemagne septe:- trionale), ce qui viendrait confirmer notre opinion. M. Des Moulins, comme synonymes du Galerites pyramidalis, cit» L TERRAINS CRÉTACÉS. Led: les figures de Klein et augmente encore la confusion. En resumé, sous le plus ancien nom connu, celui de globulus, donné par Klein dès 1734, nous réunissons le G. «bbreviata de M. Desor et en partie l’Zchinites vulgaris de Leske, le Galerites vulgaris de Lamarck et le G. pyramidalis de M. Des Moulins, tandis que nous en séparons les G. globu- lus et vulgaris de M. Desor qui forment des espèces cer- tainement distinctes (1). Nous croyons devoir réunir égale- ment à l'Echinoconus globulus le Galerites oblongus, pour lequel M. Desor renvoie à la pl. 40, fig. 2 de Goldfuss. Localité, Cette espèce se rencontre dans l'étage séno- nien, à Stada, Allemagne septentrionale (M. Desor, Klein, Leske }; à Aiïx-la-Chapelle (Goldfuss.) Explication des fiqures. PL. 999, fig.1, coquille de gran- deur naturelle, vue du côté de la bouche; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, moule intérieur, vu de profil; fig. 5, un autre moule, vu en dessus; fig. 6, des- sous; fig. 7, profil longitudinal du même. Copie des figures données par M. Desor; fig. 8, profil transversal d’un moule, copie d’après Goldfuss. (1) D'Orbigny nous paraît avoir rendu à cette cspèce sa véritable synonymie. Assurément les figures données par Klein et Leske et repro- duites dans l'Encyclopédie sont bien imparfaites; cependant il est im- possible de ne pas y voir le type de l’espèce décrite et figurée plus tard par M. Desor sous le nom de Galerites abbreviata, — M, Desor le recon- naît lui-mème, et, dans le Synopsis des Échinides fossiles, p. 184, comme il l’avait fait dans sa Monographie des Galerites, il cite le Conulus glo- bulus de Klein et l’Echinites vulgaris de Leske (pro parte) comme syno- nyme de son Galerites abbreviata, et si dès cette époque il n’a pas resti- tué à cette espèce le nom de globulus, c'est sans doute parce que, sous cette même dénomination, Klein avait confondu des échantillons appar- tenant à d’autres espèces, mais cette considération ne doit point faire rejeter absolument de la méthode un nom dont l’antériorité est iacon- testable. (N. de M, Cot.) 226 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. N° 2334, ECHINOCONUS HEMISPHÆRICUS, Breynius, 1732. PI. 4000 , fig. 4-4. Echinoconus hemisphæricus fermè, Breynius, 1732. Sched. de Echinis, p. 57, pl. 3, fig. 3 et 4. (Non Lamarck, 1816, non Desor, 1842.) Conulus globulus. var a, Wagricus (pars), Klein, 1734. Nat. disp. Echinod. in Leske, p.20, pl. 13, fig. G, H, (Excl., fig. C, D, E, F, Echinoc. globulus etI, K. Echinoc. vulgaris.) Conulus globulus var db, Gedanensis (pars), Klein, 1734. Id., p. 20, pl. 14, fig. a, 6. (Excel. fig. c, d, e, f.) Conulus buila, Klein, 1734. Id., p. 20, pl. 14, fig. à, À. Echinites vulgaris (pars), Leske, 1778. Kleini. Disp. Echin., p. 165, pl. 43, fig. G, H. (Excl., fig. G, D, E, F et I, K.) et pl. 44, fig. à, 4. (Excl., fig. a, 6, c, d, e, f.) Echinites sexfasciatus, Leske, 1778. Id., p. 171, pl. 50, fig. 1-2. (Monstruosité.) Echinus vulgaris (pars), Gmelin, 1789. Systema nat, p. 3182, n° 48. Echinus sexfasciatus, Gmelin, 1789. Id., p. 3183, ne 50. Id,, Encyel. méth., 1791. Atlas, pl. 153, fig. 8 et 9, 42 et 13. Echinus vulgaris, Parkinson, 4811. Organ. remains, 3, pl. 2, fig. 3. Galerites vulgaris (pars), Lamarck, 1816. Anim. sans. vert. 3, p. 20, u° 2. Galerites sexfasciatus, Lamarck, 1816. Id., 3, p.24, no 4. 1d.. Defrance, 1824. Galerites, dict. sc, nat., t. 48, p. 86. TERRAINS CRETACÉS. 527 Galerites vulgaris (pars), Deslongchamps, 182%. Encycl. méth., zoophytes, t. 2, p. 451. Galerites sexfasciatus, Deslongchamps, 1824. Id., t. 9, p. 432. Galerites abbreviatus, Goldfuss, 1829. Petref, allem., 4, p. 128, pl. 40, fig, 21. (Non Lamarck, non Desor.) Galerites sexfasciatus, Blainville, 1830. Zooph., diet, se, nat., t. 60, p. 204. Galerites pyramidalis (pars), Des Moulins, 4837. Et. sur les Ech., p. 248, n° 3. Galerites vulgaris (pars), Des Moulins, 4837, Id., p. 250, n° 4. Galerites abbreviatus (pars), Des Moulins, 1837. Id., p. 252, n° 5. Id., Edwards in Lamarck, 4840. Anim. sans. vert., 2e éd., t. 3, p. 307, no 3. | Galerites sexfasciatus, Edwards in Lamarck, 4840. Id., 9° éd., t. 3, p. 308, no 4. Galerites Leskei, Agassiz et Desor, 1847. Cat. rais. des Ech., p. 91. (Modèle T. 87.) Echinoconus Leskei, d'Orbigny, 4854. Revue de z0olog., p. 21. Dimensions. Longueur totale, 35 millimètres, Par rap- port à la longueur : 95 centimètres; hauteur 75 centi- mètres. Coquille presque circulaire, arrondie au pourtour, très- surbaissée, hémisphérique, aussi large en avant qu’en ar- rière, dont la hauteur à 75 centimètres de longueur, et dont le grand diamètre transversal est au milieu, Profit longitudinal et transversal hémisphérique, à extrémités ar- rondies, à sommet très-oblus ct sans aucune saillie, la 528 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. courbe étant régulière en dessus. Dessous plat, non ereusé. . Bouche arrondie, placée au milieu. Anus rond, s’ouvrant en dessous de manière à ètre peu visible de profil. Rapports et différences. Cette espèce est voisine de l’£. globulus; mais elle s’en distingue par son pourtour presque circulaire, aussi large en avant qu’en arrière, par son profil hémisphérique et non conique, infiniment plus dé- primé, par son sommet formant une courbe régulière sans angle, et par sa plus grande largeur tranversale se trouvant au milieu de la longueur. Histoire. En instituant le genre Echinoconus en 1732, Breynius figure et décrit cette espèce sous le nom d’Ae- misphæricus, que nous devons nécessairement lui conserver comme le plus ancien. En 1734, Klein la figure sous les noms de Conulus globulus et de Conulus bulla, confondant ainsi deux espèces, l’une à laquelle nous avons laissé le nom de globulus et l’autre, celle Cont nous nous occupons, qui en diffère par sa face supérieure déprimée. Leske en 1778, confond aussi ces deux espèces sous le nom de vul- garis. Parkinson qui figure l’Echinoconus hemisphæricus, lui conserve à tort le nom de vulgaris, tandis que Goldfuss, le rapporte également par erreur à l’abbreviatus de La- marck. Augmentant encore cette confusion, Lamarck avait, en 1816, donné le nom d’Aemisphærieus à une petite gale- rite bien distincte de l’espèce de Breynius (1). (4) Dans le Synopsis des Échinides, M. Desor réunit à l’Echinoconus hemisphæricus de Breynius , le Caralomus hemisphæricus, Desor, le Galerites hemisphæricus, Lamarck, et le Galerites suleato-radiatus de Goldfuss. Un pareil rapprochement est tout à fait contraire à la synony- mie si rigoureusement établie par d'Orbigny, et nous ne saurions l’a- dopter : le Caratomus hemisphæricus est bicn un Echinoconus, ainsi TERRAINS CRÉTACÉS, 529 M. Des Moulins n’a pas bien séparé l'E. Hemisphæricus , des autres figures de Leske, de sorte qu’on le trouve suc- cessivement dans la synomymie de ses Galerites pyramida- lis, vulgaris, abbreviata. Quant à M. Desor, il cite comme synonyme de son G. vulgaris, Vemisphæricus de Brey- nius, et figure sous cette même dénomination, une espèce différente et de celle de Breynius et de celle de Lamarck. C’est après beaucoup de recherches que nous croyons avoir rétabli la synonymie de l’espèce d’une manière régulière. Nous rapportons à l'E. kemisphæricus, le G. Leskei de M. Desor, dont nous avons l'original sous les yeux; il a la même forme, mais il est seulement un peu plus haut. Le Galeriles sexfasciatus de Lamarck, ainsi que cela a été reconnu depuis longtemps, est une monstruosité qui nous parait devoir être réunie à l’espèce qui nous occupe. Localité. Cette espèce est spéciale à la craie blanche et a été signalée dans lAllemagne septentrionale. Nous en connaissons deux exemplaires, l’un sans indication de localité, l’autre provenant du sommet de la falaise de Vil- lers (Calvados). Explication des fiqures. P1. 1000, fig. 4, moule en silex, vu en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal ; que l’indiquent ses pores simples et son péristome circulaire montrant des traces de mächoires, mais il diffère de l'E, hemisphæricus de Brey- nius ; d'Orbigny le décrit plus loin, N° 2336, sous le nom d’E. orbi- cularis. Le Galerites hemisphwricus de Lamarck correspond aux figures L - O de la planche 44 de Leske, il représente sans doute un Discoidea voisin du D. subuculus ei n’a aucun rapport avec l'E, hemisphæricus de Breynius; il en est de même du Galerites sulcato-radiatus, Goldfuss : la disposition des pores parfaitement indiquée par d'Orbigny, pl. 942, la forme de la bouche et celle de l’anus, ne permettent certainement pas de le retirer du genre Caratomus où M, Desor lui-mème l'avait placé. (N. de M. Cot.) VI, 9 530 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. fig. 4, profil transversal, vu du côté de l’anus. Bes collec- tions de MM. Cailliaud et d'Archiac. No 2335 ECHINOCONUS SUBPYRAMIDALIS, d'Orb. 1856. PI. 4000, fig. 5-7. Galerites pyramidalis,, Desor, 1842. Mon. des Galerites p. 48, pl. 4, f. 1-3. (Non pyramidalis, Des Moulins, 1837). la,, Agassiz et Desor, 1847, Cat. rais., p. 90. (Mo- dèle X, 87). Echinoconus pyramidalis, d'Orb. 4854, Revue de z0olo- gie, p. 20. M. Desor décrit de la manière suivante, l'espèce qui nous occupe (1). « Le G. Pyramidalis se trouve mentionné comme espèce dans les tableaux synonymiques de M. Des Moulins, d’où il a passé dans la seconde édition de Lamarck, Mais comme cet auteur n’en donne aucune description et que la plupart des synonymes qu’il énumère ne sont autre chose que le G. abbreviata (EL. globulus) , il était difficile de savoir ce qu'il fallait entendre dorénavant par G. pyramidalis. Ce- pendant le nom était sacré et pour ne pas embrouiller d’a- vantage la synonymie, M, Agassiz jugea convenable de le conserver à une espèce particulière, voisine de l'espèce ci- dessus, à laquelle il parait très-approprié. (a) M. Pesor coïsidère aujourd’hui le Galerites pyramidalis comme une variété pyramidale du Galerites albogulerus (Echinoconus conicus); nous adoptons volontiers cet avis : en effet, nous retrouvons dans cette espèce la forme conique subpentagonale et un peu allongée qui earacté- rise l'Echinoconus conicus, et l’étranglement du sommet qui lui donne un aspect pyriforme assez prononcé n'est sans doute que } résultat é’un accident, — Cette hypothèse est d'autant plus probable qu'on ne connaît jusqu'ici qu'un seul échautillon de l'Echinoconus pyramidalis, (NW, de M, Cot.) TERRAINS CRÉTACÉS, 531 « Cette espèce ne m'est encore connue qu'à l'état de moule. Je ne puis done indiquer que la forme et la posi- tion des principaux organes. Sa forme générale est celle d’une poire ; de là son nom spécifique : c’est, avec le G. co- nica (E. subconicus), le seul oursin de la famille dont la hauteur égale le diamètre longitudival, qu’elle offre le plus de ressemblance. €e caractère est tellement saillant qu’an premier coup d'œil, et lorsqu'on n’a pas soin de mesurer exactement les dimensions, l’oursin paraît beaucoup plus haut que long ; sa base est étroite, comme dans le G. vul- garis; ses bords sont arrondis, son sommet est pointu et précédé d’un étranglement assez prononcé , qui détermine son aspect pyriforme. Les aires ambulacraires sont légè- rement saillantes et très-étroites. Les aires interambula- craires laissent apercevoir distinctement les sutures des plaques coronales. L’anus est marginal. L'ouverture buc- cale est centrale et se montre entourée de dix petits bour- relets allongés, correspondant à de petits creux qui règnent tout au tour du pourtour interne de la bouche et qui étaient sans doute destinés à maintenir l’appareil mastica- toire en place. « Je n’en connais encore qu'un exemplaire; c’est le même que M. Agassiz a reproduit dans ses collections de moules en plâtre. L'original est un moule calcédonieux qui fait partie de la belle collection de M. Michelin. Son origine ne m'est pas connue ; mais ilest hors de doute que c’est un fossile crétacé. » Nous ne pouvons ici, en aucune manière, partager l’opi- nion de MM. Agassiz et Desor. M. Des Moulins décrit une espèce sous le nom de pyramidalis. Cette espèce repose, il est vrai, sur des citations mal établies, mais enfin le nom de 532 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. pyramidalis existe ; M. Desor le reconnait lui-même, lors : . qu’il dit : « Cependant le nom existe et pour ne pas embrouil- « ler la synonymie, M. Agassiz jugea convenable de le con- « server à une espèce particulière. » Suivant nous il n’est pas permis, en bonne nomenclature, de donner, dans un mème genre, à une espèce nouvelle, un nom déjà employé pour une autre; loin de simplifier la synonymie n'est-ce pas l’obscurcir davantage. Nous avons donc dù nommer l’espèce de M. Desor E. subpyramidalis, et mettre le G. pyramidalis de M. Des Moulins aux espèces douteuses. Cette dernière espèce parait ètre, d’après les citations, de M. Des Moulins, le même que les £. globulus et hemisphæ- ricus, de Breynius. Voyez ces espèces décrites sous les nos 2333 et 2334. Explication des figures. PI. 1000, fig. 5, moule intérieur, de grandeur naturelle, vu en dessus; fig. 6, dessous, fig. 7. Profil. Copie des figures données par M. Desor. No 2336 ECHINOCONUS ORBICULARIS, d’Orb, 1856. PL 992, fig. 7-42. Faujas de St-Fond, 1801. Mon. de Maestricht, pl. 30 fig. 4. Caralomus hemisphæricus, Desor, 1842. Monog. des Gale- rites, p. 37, pl. 5, fig. 44-49 (non Breynius, non Lamarck). 1d., Morris, 1843. Catal. of Brit. foss, p. 49. Id., Agassiz et Desor, 1847. Cat, rais., An. sc. nat, 3e sér.;'t, 1, D: 101. I4., d'Orb., 1847. Prod. strat., 4, p. 272; étage 29e, ne 1203. Galerites abbreviatus (pars), forbes, 1850. Mem. of gol. sur., dec. 3, pl. 8, p. à. 1d., Forbes in Morris, 1854. Catal, Brit, foss,, 2° éd, p. 80. TERRAINS CRÉTACÉS. 533 M. Desor décrit ainsi cette espèce. « Le nom de cette espèce en indique le caractère sail- lant qui consiste dans sa forme régulièrement hémisphé- rique. Le rostre postérieur n’est plus indiqué que par un faible renflement au-dessus de l’anus, à peu près comme dans les galérites. L’anus lui-même est complétement marginal. La face inférieure est plane. L'ouverture buc- cale, qui en occupe le centre, paraît, au premier abord, cir- culaire ; mais lorsqu'on l’examine attentivement, dans des exemplaires bien conservés, on y reconnaît la forme décagonale qui paraît être commune à toutes les espèces. Les tubercules sont un peu plus serrés que dans les espèces précédentes, et il paraît qu’il en est de même des pores ambulacraires. L'appareil génital offre la même disposition des plaques que nous avons décrite à l’occasion du Cato- pygus avellana. Le moule intérieur, dont j'ai représenté un exemplaire très-bien conservé à la même physionomie que les individus revêtus de leur test, bien qu'il soit beau- coup plus grand qu'aucun de ceux que je connais. On re- marque, sur ie pourtour de l'ouverture buccale, les cinq paires de petits bourrelets dont j'ai parlé à l’article du genre ; ils correspondent aux aires ambulacraires, et sont plus développés que dans la plupart des moules des vrais galerites. « Cette espèce parait être fréquente dans la craie blan- che d’Angleterre; M. le Marquis de Northampton a eu l’obhgeance d’en communiquer toute une série à M. Agassiz. « Le Galeriles sulcalo-radiatus de Goldfuss (Petref, Tab. XL, fig. 4), est une espèce très-voisine de celle-ci, mais moins renflée. » 531 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, D’après les caractères que nous assignons aux véritables . Caratomus de M. Agassiz (voyez ce genre), l’espèce ne peut y être conservée ; elle appartient certainement au genre Echinoconus par sa bouche décagonale et par les em- preintes, sur le moule intérieur, des organes masticatoires, qui n'existent pas dans la bouche oblique des Caratomus. En plaçant, par suite de ses caractères, cette espèce dans le genre Echinoconus, nous ne pouvons lui conserver le nom d’hemisphæricus, cette dénomination ayant déjà, dès 1732, été appliquée par Breynius à une autre espèce. Nous l’avons remplacée par celle d’orbicularis. Explication des fiqures. PI. 293, fig. 6, coquille de gran- deur naturelle, vue en dessus; fig. 7, dessous ; fig. 8, profil transversal ; fig. 9, moule intérieur vu en dessus; fig. 40, dessous ; fig. 12, profil transversal. Copie des figures don: nées par M. Desor. No 2337, ÉCHINOCONUS VULGARIS, d'Orb., 1854, PL. 4001 et 1002, fig. 4-3. Conulus globulus, var. a, Wagricus (pars), Klein, 4734, Nat. disp. Echin., p. 20, pl. 43, fig. [, K. (Exel., fig. C, D, E, F, Echinoc. globulus et G, H, Echinoc. hemisphæricus.) Conulus globulus, var. b, Gedanensis (pars), Klein, 1734, Id., p. 20, pl. 14, fig. a, d. (Excel. fig. e, d, e, f, Echiu. glo- bulus.) Echinites vulgaris (pars), Leske, 1778. Kleinii, nat. disp. Echin. p. 165, pl. 43, fig. [, K. (Excel, fig. C, D, E, F, et G. IL.) et pl. 14, fig. a, 6. (Exel. fig. e, d,e, f, et à, k.) Echinus vulgaris (pars), Gmeliu, 1709. Systema, nat., P. 3182‘ n° 48. TERRAINS CRÉTACÉ . 535 Galerites vulgaris (pars), Lamarck, 1816. Anim. sans vert., t. 3, p. 20, no 2. Id. (pars), Deslongchamps, 1824. Encyel. méth., Zoophy- t6S &. 2, D. 431. Id. (pars), Blainville, 4830. Zoophytes, Dic. sc. nat., t. 60, p. 203. Id. (pars), Agassiz, 1830, Prod. Monog. des Radiaires, Da Id. (pars), Des Moulins, 1837. Etudes sur les Ech., p. 250, n°4. Id. Agassiz, 1840. Catal. syst, Ectyp., p. 6. Id. (pars), Edwards in Lamarck, 1840. Anim. sans vert., de éd., t. 3, p. 307. Id., Desor, 1842. Monog. des Galerites, p. 44, pl. 2, fig. 4-10, pl. 13, fig. 4-6. Id., Morris, 1843. Cat. of Brit., foss., p. 53. Id., Agassiz, 1847. Cat. rais , p.90. (Modèles 68., P, 44.) Id., d’Orb, 1847. Prod. 2, p. 272; étage 29e, no 1913. 1a., Sorignet, 1850, Ours. foss. de l'Eure, p. 40. Echinoconus vulgaris, d'Orb. 1854. Revue de z0ol., p. 20. Dimensions. Longueur, 30 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 90 centièmes; hauteur, 75 centièmes, Coquille un peu anguleuse au pourtour, élargie en avant, rétrécie er arrière, dont la hauteur a 75 centièmes de la longueur et dort le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal légèrement conique , à côtés égaux très-convexes, à sommet obtus. Profil transversal semblable, mais moins large, Dessous plat, non ondulé par les ambulacres, Bouche ronde, centrale, Anus ovale, mé- diocre, aussi visible dans le prolil transversal qu’en dessous, et sans area, Ambulacres non creusés, 536 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Rapports et différences. Cette espèce se rapproche évi- . demment de l'E. subconicus, maïs s’en distingue néanmoins par sa hauteur moins grande de 8 centièmes, par son des- sous plat, non ondulé, par son anus sans area, et ses am- bulacres non creusés. Histoire. M. Desor, le premier, dans sa Monographie des Galerites, a donné de cette espèce d’excellentes figures que nous avons reproduites dans nos planches, Les fig. I, K et a, b des planches 13 et 14de Leske appartiennent peut-être à l’'Echinoconus hemisphæricus de Breynius, et ce n’est pas sans hésitation que nous les avons rapportées comme syno- nymes de l’Echinoconus vulgaris. Dans le doute nous avons admis d’autant plus facilement ce rapprochement qu’il nous a permis de maintenir dans la nomenclature le nom si connu de vulgaris que nous aurions été forcé de changer, s’il eut été démontré, comme nous le pensions d’abord, que l’es- pèce de MM. Agassiz et Desor n'avait aucun rapport avec l’Echinites vulgaris de Leske. Localités. Cette espèce est propre à l'étage sénonien et a été recueillie à Dieppe (Seine-Inférieure); à Beauvais (Oise); aux environs de Sens et d'Auxerre (Yonne). Explication des figures. PI. 1001, fig. 1, dessus de gran- deur naturelle ; fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de l’anus; fig. 5, som- met et appareil génital grossis ; fig. 6, partie des tubercules latéraux grossis. Copie des figures données par M. Desor. PI. 1002, fig. 4, moule intérieur, vu en dessus; fig. 2, des- sous ; fig. 3, profil transversal. De la collection de M. Cot- teau, TERRAINS CRÉTACÉS. 537 No 2338, ECHINOCONUS DESORIANYS, d’Orb., 4856. PI. 1002, fig. 4-9, Galerites globulus, Desor, 1842. Monog. des Galerites, p. 18, pl. 4, fig. 1-4. (Non globulus, Leske, 1734.) 14., Morris, 1843. Catal. of Brit. foss., p. 53. Id., Agassiz et Desor, 1847. Catal. rais., p. 90. (Modèle S. 76.) Id., d'Orb., 1847. Prod., 2, p. 272; étage 29, n° 4216. Id., Sorignet, 1850. Ours. de l'Eure, p. 40. Galerites subrotundus (pars), Forbes, 4850.Mem. of geol. surv., dec. 3, pl. 8, p. 6. Echinoconus globulus, d’'Orb., 1854. Revue de z0ol., Galerites globulus, Morris, 1854. Cat, of Brit. foss., 2° éd. p. 80. Dimensions. Longueur totale, 21 millim. Par raport à la longueur : largeur, 95 centièmes ; hauteur, 75 centièmes. Coquille ovale, assez élevée, arrondie et très-élargie en avant, rétrécie et un peu acuminée en arrière, dont la hau- teur a 75 centièmes de la longueur, et dont le plus grand diamètre transversal est au tiers antérieur, Profil longitu- dinal globuleux, très-arrondi en avant, plus renflé en ar- rière, offrant à la face supérieure une courbe à grand rayon. Profil transversal formantun ovale presque régulier, à peine un peu renflé vers l'anus. Dessous pulviné, sub- convexe, sans ondulations. Bouche petite, ovale, placée au milieu. Anus ovale, allongé, étroit et acuminé en dessus, pourvu d’un renflement en arrière et aussi visible en des- sous que dans le profil transversal. Ambulacres à fleur de test, ni saillants, ni excavés. Tubercules gros et serrés en dessous, petits et lches en dessus. 538 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Rapports et différences. Cette espèce est voisine de PEchi- noconus subrotundus ; elle nous parait cependant s’en dis- tinguer assez neitement pour sa forme plus circulaire, plus arrondie, plus étroite à la base et plus sensiblement acu- minée en arrière, par son anus plus élevé, par son ensem- ble plus globuleux. Cet aspect globuleux lui donne égale- ment beaucoup de ressemblance, au premier abord, avec le Pyrina subphæroïdalis, mais elle en diffère par sa bouche régulière, sa forme moins élevée et sa face inférieure plus étroite en arrière. Le Galerites globulus d’Albin Gras qu’on rencontre dans l'étage cénomanien de l’Isère à la Fauge, près le Villars-de-Lans, ne saurait être réuni à l’espèce qui nous occupe ; il appartient plutôt à une variété jeune du Pyrina subsplæroidalis. Localité. Getie espèce paraît propre à l’étage sénonien et a été recueillie au Cap blanc, n° 7, près de Calais, par M. d’Archiac; M. Desor l'indique dans la craie blanche d'Angleterre. Histoire. M. Desor l’a décrite et figurée le premier, en 1844, sous le nom de globulus ; cet auteur avait, sans doute, oublié que Klein, dès 1784, avait déjà appliqué ce nom à une autre espèce (Voyez E. globulus, n° 2333). Comme :1 pe peut exister deux dénominations semblables pour deux espèces distinctes, nous avons dédié celle ci, sous celui de Desorianus, à l'auteur de la Monographie des Galerites (1). (1) M. Desor, dans le Synopsis des Échinides, semble abandonner cette espèce et la réunit au Galerites subsphæroïdalis, d'Archiac. Nous n’ad- mettons pas ce rapprochement, Le Galerites subsphæroïdalis, tont en étant pour nous un véritable Echinoconus, nous parait comme à d'Orbi- gny, distinct de l'E. globulus qui occupe du reste un horizon beau- coup plus élevé, (N, de M. Cot.) TERRAINS CRÉTACÉS. 539 Explication des figures. PI. 1002, fig. 4, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus; fig. 5, dessous; fig. 6, profil longitudinal ; fig. 7, profil transversal, vu du côté de l'anus ; fig. 8, plaques interambulacraires grossies ; fig. 9, plaques ambulacraires grossies, Copie des figures don- nées par M. Desor. No 2339. EGHINOGONUS RAULINI, d’'Orb.. 1856, PL 4003. Dimensions. Longueur totale, 52 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur , 88 centièmes ; hauteur, 66 cen- tièmes. Coquille très-épaisse, ovale, anguleuse au pourtour, un peu conique, élargie en avant, étroite et presque acu- minée en arrière, dont la hauteur a 66 centièmes de la lon- gueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur. Profil longitudinal subconique, à côtés égaux, peu convexes, presque droits, arrivant près de la base où le pourtour est obtusément anguleux ; le sommet est obtus, Profil transversal plus conique. Dessous entièrement plat, Bouche pentagonale, allongée, relativement très-petite, pla- cée au milieu. Anus grand, rond, s’ouvrant tout-à-fait en dessous, de manière à être à peine visible sur le profil transversal, pourvu d’une area qui se dirige en s’attéauant vers la bouche. Ambulacres non saillants, à fleur de test. Tubercules plus gros et plus rapprochés en dessous qu’en dessus. Rapports et différences. Au premier aspect, cette espèce ressemble un peu à l’£. globulus, maïs la coquille est plus épaisse et plus solide, plus longne, plus ovale, plus 240 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. anguleuse, bien plus rétrécie en arrière, moins élevée; son profil longitudinal est plus conique, à côtés plus égaux et plus droits, à base moins renflée; elle s’en distingue en- encore par sa face inférieure non convexe et enfin par son anus placé en dessous et à peine visible dans le profil trans- versal Localité. Elle a été découverte par M. Raulin, dans l’étage sénonien de Villagrains, au sud de Bordeaux (Gi- ronde). Explication des figures. PL. 1003, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus: fig. 2, dessous; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, profil transversal, vu du côté de anus; fig. 5, Ambulacre grossi, montrant près de la bou- che la disposition striée des pores. De la collection de M. Raulin. No 2340 ECHINOCONUS MAGNIFICUS, d’Orb., 1856. PL 1004. Dimensions. Longueur totale, 50 millimètres. Par rap- port à la longueur : largeur, 91 centièmes; hauteur, 64 centièmes. Coquille ovale, peu élevée, arrondie et élargie en avant, rétrécie et acuminée en arrière, dont la hauteur à 64 cen- tième de la longueur et dont le grand diamètre transversal est au tiers antérieur, Profil longitudinal hémisphérique, à courbe régulière en dessus, à extrémité antérieure arron- die et large, à extrémité postérieure un peu rostrée, et tronquée par l'anus. Profil tranversal surbaissé , formant une courbe régulière, mais avec une dépression au sommet et une saillie formée à la base par l’area anale. Dessous TERRAINS CRÉTACÉS, 5 très-pulviné, subconcave autour de la bouche, ondulé par les sillons assez profonds des zones porifères et par les saillies des parties intermédiaires. Bouche un peu ovale, légèrement oblique, mais décagonale dans les détails, placée au milieu. Anus ovale, arrondi à la base, un peu acuminé à sa partie supérieure, pourvu d’une area triangulaire très- prononcée en arrière, creusée au milieu et saïllante sur les bords. L’anus s’ouvre à l’extrémité d’un léger rostre ; il est marginal et plus visible en dessus dans le profil transver- sal, qu’en dessous. Ambulacres à fleur de test, très-légère- ment costulés aux approches du sommet ; plaques ambula- craires inégales , irrégulières, spéciales comme toujours à chaque paire de pores; zones porifères étroites, formées de très-petits pores obliquement disposés, rapprochés les uns des autres, séparés cependant par un renflement granuliforme. A la face inférieure les pores, comme dans tous les Echinoconus, se groupent par triples paires obli- ques et la zone porifère beaucoup plus large prend un aspect strié très-prononcé. /nterambulacres lisses et légè- rement déprimés au milieu , sur la ligne suturale. Tuber- cules variant suivant la place qu’ils occupent, petits, égaux, espacés, saillants, à peine scrobiculés à la face supérieure, plus gros, plus profondément scrobiculés et très-inégaux vers le pourtour et à la face inférieure, les uns et les au- tres visiblement crénelés et perforés. Granules mtermé- diaires rares et espacés en dessus, abondants, serrés et homogènes en dessous. L'appareil génital et ocellaire re- présente un ensemble un peu carré; les plaques ocellaires sont petites et isolées, à l'exception de la plaque posté- rieure de droite qui vient aboutir directement sur la grande plaque madréporiforme. 542 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Rapports et différences. Par son dessus surbaissé et ar- rondi cette magnifique espèce se rapproche de VE. hemis- pheæricus ; mais elle s’en distingue par sa forme ovale, par son pourtour rétréci en arrière et un peu rentré, par son grand diamètre transversal au tiers antérieur, par son des- sous pulviné, par sa bouche ovale, par ses sillons ambu- lacraires très-prononcés à la face inférieure, par son anus plus élevé et pourvu d’une area. C’est une espèce bien dis- tincte de celles que nous venons de décrire. Localité. Elle est spéciale à l'étage sénonien , et a été recueillie, à Meudon, près de Paris, par M. Ozenne; elle y parait fort rare. Explication des figures. VL 1004, fig. 1, coquille de grandeur naturelle, vue en dessus; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig. 4, plaque de la face inférieure grossie ; fig. 5, plaque de la face supéricure grossie ; fig. 6, ambulacre grossi, montrant la disposition des pores près de la bouche; fig. 7, partie supérieure de l’ambulacre grossie ; fig. &, appareil génital et ocellaire grossi ; fig. 9, bouche grossie. De notre collection. N° 2341. ECHINOCONUS SULCATUS, d’Orb., 1836. PI. 4005, fig. 4-6. Dimensions. Longueur totale, 28 millimètres, Par rapport à la longueur : largueur, 95 centièmes ; hauteur, 90 centièmes. Coquille ovale, presque ronde, non anguleuse au pour- Lour, assez haute, très-arrondie et un peu plus large en avant qu'en arrière, dont la hauteur à 90 centièmes de la longueur, et dont le grand diamètre transversal est au tiers TERRAINS CRÉTACÉS, 543 antérieur. Profil longitudinal élevé, à côtés sensiblement inégaux et renflés , formant une courbe brisée au milieu ; sommet subconique. Profil transversal également subco- nique, élargi à sa base. Dessous très-ondulé, remarquable par cinq profonds sillons formés par les ambulacres, et alternant avec le renflement des régions interambulacrai- res. Boucle petite, ronde et centrale. Anus rond, petit, placé en dessous et près du bord, de manière à n'être pas visible dans le profil transversal. Ambulacres à fleur de test; zones porifères déprimées à la face inférieure, com- posées de pores étroits. Tubercules médiocres et espacés en dessous, bien plus petits en dessus où ils sont entourés de granules nombreux, saillants et serrés. Rapports et différences. Cette curieuse espèce a, comme VE. Raulini, l'anus tout à fait en dessous, mais sa forme générale est différente. Elle se rapproche davantage de VE. subconicus, tout en s’en distinguant par son pour- tour non anguleux, presque circulaire, par son profil longitudinal à côtés inégaux, à sommet plus conique , par sa face inférieure profondément sillonnée, par sa bouche très-petite, par son anus infra-marginal et uon visible dans le profil transversal, et enfin par ses granules saillants et serrés même aux approches du sommet. * Localité. Nous avons recueilli cette espèce dans l'étage sénonien de Rivières, de Tercis près de Dax (Landes) et à Mauléon Magnoac (Hautes-Pyrénées). Elle y est abon- dante et nous en avons sous les yeux 21 exemplaires de différents âges. . Explication des figures. PI. 1005, fig. 4, coquille gran deur naturelle, vue en dessus; fig. 2, de dessous; fig. 3, profil longitudinal ; fig. 4, profil transversal, vu du côté de 514 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, l'anus ; fig. 5, plaques interambulacraires grossies, pour montrer la saillie des granules; fig. 6, appareil génital et ocellaire grossi. De notre collection. N° 2342. EcHiNOCONUS EGyPTiACus, d’Orb. 1856. PL. 4005, fig. 7-9. Dimensions. Longueur, 43 millimètres. Par rapport à la longueur : largeur, 91 centièmes; hauteur, 101 centièmes. Coquille sensiblement pentagone au pourtour, un peu plus longue que large, dilatée en avant, rétrécie en ar- rière, dont le grand diamètre transversal est au tiers anté- rieur. Profil longitudinal et tranversal en dôme très- élevé, obtus mais légèrement acuminé au sommet, à côtés également convexes, s’étendant jusqu’à la base, où se trouve un angle obtus au pourtour. Dessous très-concave, uni, non ondulé. Bouche centrale. Ambulacres à fleur de test, étroits, très-réguliers, formés sur toute la face inférieure, de pores rangés par triples paires. T'ubercules gros et serrés en des- sous, épars et très-petits en dessus. Rapports et différences. Cette espèce est voisine de forme de VE. subconicus, elle s’en distingue cependarit par sa hauteur plus grande que sa longeur, par sa forme en dôme, et un peu acuminée au sommet, par sa base plus angu- leuse au pourtour, par son dessous concave, non ondulé, et par ses ambulacres partout à fleur de test. Localité, Elle a été recuillie en Egypte, à quelques kilo- mètres à l’ouest du Caire, dans l'étage sénonien, par M. Lefèvre; le calcaire qui l’empâte est rougeàtre et légè- rement ferrugineux. Explication des figures. PI 1005, fig. 7, coquille de TERRAINS CRÉTACÉS. 515 grandeur naturelle, vue de côté; fig. S. Dessous; fig. 9, portion d'ambulacre grossie , montrant la disposition des pores et des tubercules au-dessus et au-dessous du pour- tour, De la collection géologique du Muséum. No 9343. ECHINOCONUS ROEMERI, d'Orb., 1855. PI. 1006, fig. 1-6. Caratomus Ræmeri, Agassiz et Desor, 1847. Catal. rais., p. 93. Echinoconus Ræmeri, d'Orbigny, 1855. (Voyez plus haut p. 366.) Dimensions. Longueur, 30 millimètres ; largeur, 29 mil- limètres ; hauteur, 23 millimètres. Coquille subcirculaire, arrondie au pourtour, un peu acuminée en arrière, ayant son plus grand diamètre trans- versal au milieu et sa plus grande hauteur au point qui correspond au sommet. Profil longiludinal conique, à cô- tés convexes et légèrement inégaux, se courbant près de la base qui est arrondie ; sommet élevé, central. Profil trans- versal également conique, mais à côtés convexes et parfai- tement égaux. Dessous presque plat, arrondi sur les bords, marqué autour de la bouche de cinq petits renflements qui correspondent à l’extrémité des interambulacres. Bouche centrale, distinctement pentagonale. Anus triangulaire, s’ouvrant à la face inférieure, à peine visible dans le profil transversal. Ambulacres très-étroits au sommet; zones po- rifères simples jusqu’à la bouche. Tubercules abondants et serrés à la face inférieure, médiocrement scrobiculés,. plus petits et plus espacés en dessus. Granules partout fins, ser- rés, homogènes. Appareil génital et ocellaire subpenta- gonal, fortement granuleux, VL 50 67/10 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Rapports et différences. Cette espèce se rapproche un pen de VE. Lemisphæricus; elle s’en distingue cependant d'une manière positive par sa forme plus circulaire et co- nique, par sa bouche petite, pentagonale et marquée sur les bords de cinq renflements interambulacraires, par son anus triangulaire, infra-marginal et visible seulement en dessous. Ces caractères, du reste, en font un type à part, qu'on distinguera toujours facilement des autres Echino- conus (1). Localité. L'échantillon que nous venons de décrire ap- partient à M. Cotteau; il a été recueilli dans la craie séno- nienne de Ilten, près Hannover. Explication des figures. PI. 1006, fig. 4, coquille de grandeur naturelle, vue en dessous; fig. 2, dessous ; fig. 3, profil longitudinal; fig, 4, profil transversal, vu du côté de (4) M. Desor, dans le Synopsis.des Échinides (p. 180), sans connaître l'opinion de d’Orbigny relativement au Caratomus Ræœmeri, arrive à un résultat à peu près identique et retire cette espèce du genre Carato- mus, pour la placer dans les Echinoconus à côté de l'E, hemisphæricus. Suivant nous, d'Orbigny et M. Desor sont dans l'erreur. Nous avons examiné avec le plus grand soin non-seulement l'échantillon qui a seryi de type à d'Orbigny, mais encore ceux plus gros et mieux conservés que possède M. Michelin, et nous avons acquis la certitude que cette espèce n'est point un Échinoconus. La disposition de ses pores ambulacraires qui s’espacent un peu au fur à mesure qu'ils se rapprochent de l’ambitus, sa bouche pentagonale et marquée sur les bords de bourrelets interambu- lacraires, son anus triangulaire, son appareil apicial subpentagonal sont autant de caractères qui s'opposent à ce que cette espèce reste dans Ja famille des Échinoconidées. C'est bien plutôt parmi les Échinobrissidées qu’il faut la classer, Dans le principe M. Desor en avait fait un Cara- tomus, elle diffère bien un peu des espèces de ce genre par sa grande taille et son péristome pentagonal muni de bourrelets; cependant mal- uré ces différences qu'on peut regarder comme simplement spécifiques, nous sommes d’avis de la replacer parmi les Caratomus. (N, de M, Cot.) RON LE nt dt. TERRAINS CRÉTACÉS. 517 l'anus; fig. 5, plaque isterambulacaire grossie ; fig. 6, ap- pareil apicial grossi. N° 2344. ECHINOCONUS ABREVIATUS, d'Orb. 1856. P. 1006, fig. 7-8, Echinites vulgaris (pars), Leske, 1778. Klein dispos. Echin. p. 166, pl. 40, fig. 2 et 3. Galerites abreviatus, Lamarck, 1816. An. sans vert, 3 p. 20. (Non Agassiz et Desor, 1842 et 1847.) Lamarck décrit ainsi cette espèce : G. conoideus, obtu- sus ; ambitu suborbiculari; ambulacris impressis, subaspe- ris; areis prominulis ; ano infra-marginem. Cette descrip- tion peut, par son vague, s'appliquer à beaucoup d’espè- ces dhflérentes; mais Lamarck cite pour synonyme les fi- gures 2 et 3 de la pl. 40 de Leske, décrites p.166, qui paraissent se rapporter à son espèce, mais non aux échan- tillons que M. Desor a figurés sous le même nom, et qui ne sont autres que l’Echinoconus globulus (Conulus globulus, Klein, 1734). Nous avons dü conserver le nom d’abbrevia- tus à l'espèce de Lamarck, en reproduisant les deux figu- res de Leske. Explication des figures. PL 1006, fig. 7 et 8, copie des figures données par Leske. Aux espèces décriles et figurées par d'Orbigoy, nous ajoute- rons les suivantes qui, dans l’état actuel de la science, complètent le genre Echinoconus. N° 4. Ecutoconus OBLOxGcs, d'Orb,, 4854. Galerites oblongus, Desor, 4847. Catal. rais., p. 94. (Modèle R, 84.) Id., d'Orb, 4847. Prod., 2, p. 272; étage 22, n° 4220. Echingconus oblongus, d’Orb., 1#53. Revue de Zoo!., p. 21. Galerites oblongus, Desor, 4857; Synops, des Ech,, p. 184, 043 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. Longueur, 45 millimètres; largeur, 4i millimètres ; hauteur, 27 mil- limètres. Coquille ovale, arrondie et dilatée en avant, plus étroite en arrière, ayant son plus grand diamètre transversal au tiers antérieur et sa plus grande hauteur entre le sommet et la bouche, Profil longitudinal sur- baissé, à côtés convexes. Profil transversal un peu plus conique. Dessous presque plat, légèrement pulviné. Bouche centrale, subdécagonale. Anus grand, subcirculaire, marginal, très-apparent dans le profil transversal, Interambulacres déprimés au milieu. Toujours à l’état de moale inté- rieur, C’est à tort que d’Orbigny réunit cette espèce à l'Echinoconus glo- bulus (voyez plus haut, page 522), Elle nous paraît constituer un type bien distinct, parfaitement reconnaissable à sa forme oblongue, arrondie, subdéprimée , à sa face inférieure pulvinée, à son anus circulaire et marginal. Localité. Villeneuve-sur-Yonne (Yonne). Étage sénonien. N°2, EcHINOCONUS ciBBus, Cotteau, 4859. Longueur, 46 millimètres ; largeur, 43 millimètres; hauteur, 35 mil- limètres. Coquille ovale, renflée, arrondie et dilatée en avant, un peu plus étroite en arrière, ayant son plus grand diamètre transversal au tiers an- térieur et sa plus grande hauteur entre la bouche et le sommet, Profil longitudinal et transversal #levé, gibbeux, à côtés convexes, presque droits sur le pourtour, un peu courbés à la base. Dessous plat, arrondi sur Les bords. Bouche petite, subcirculaire, centrale. Anus elliptique, marginal, pourvu d’une area à peine apparente, Ambulacres à fleur de test, . Cette espèce, par sa grande taille, sa forme oblongue et gibbeuse, se distingue nettement de ses congénères : elle offre au premier aspect quel- que ressemblance avec l'E, magnificus; mais elle s’en éloigne pur sa forme plus courte et plus gibbeuse, sa face inférieure plus plate et a étroite, son anus moins grand et plus allongé. Localité, Conneré (Sarthe). Étage turonien? Musée du Mans, N° 3, Ecuinoconus conairis, Cotteau, 4859. Galerites gurgitis, Pictet et Renevier, 4857, Foss. du terrain aptien, p- 156, pl. 22, fig, 4. Id,, Desor, 1857, Synopsis des Ech, foss., p. 187, MM, Pictet et Rencvier décrivent ainsi cette espèce : « Oursin de forme subcirculaire, médiocrement renflé, face supérieure dvaR-gié Arrnntnte Tiioe: tite, 2é edf + OS OS D TERRAINS CRÉTACÉS. 519 régulièrement arrondie, ainsi que les flancs, en sorte que la plus grande périphérie est située notablement au-dessus de Ja surface inférieure; bouche centrale, à péristome un peu oblique. Anus situé sur la face pos- térieure de manière à n'être pas visible en dessus, et à l'être à peine en dessous : son contour ou périprocte est subpyriforme et allongé dans le sens vertical. Le sommet est central. Les ambulacres sont limités par des lignes de pores disposés par paires ; ils croissent régulièrement jusqu’au contour extérieur. Les tubercules sont médiocres, épars sur les aires in- terambulacraires, et tendent à former des séries sur les aires ambula- craires. | « RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, Cette espèce présente des caractères in- intermediaires entre les Galerites et les Globator. Elle ressemble à ces derniers par la disposition de ses tubercules, et aux premiers par sa forme peu globuleuse. L'anus occupe une position intermédiaire, et sans ètre situé aussi complétement sur la face postérieure que dans les Globa- tor, il n’est pas aussi inférieur que dans les Galerites. Nous l’avons laissée dans ce dernier genre, qui est anciennement connu, à cause de son faciès, rappelant celui de la plupart des espèces qu’on a l’habitude de lui rap- porter. « Les caractères précités distinguent clairement notre espèce des Gale- rites connus et en particulier de la Galerites castanea dont la face buc- cale est plus plane, la face opposée plus bombée et l'anus presque tout à fait inférieur. E. ‘Localité, Nous ne connaissons de la G. gurgitis que quatre échan- tillons, provenant tous de l’étage aptien supérieur (grès dur, d)de la Perte du Rhône. Musée de Genève et collection Renevrier, » Cette espèce suffirait seule, d’après les caractères qu’on lui assigne, pour démontrer, au point de vue zoologique, le peu de valeur du genre Globator. Dans les genres Galerites et Globator du Synopsis, M. Desor men- tionne les espèces suivantes qui pour nous sont des Échinoconus : N° 4, « Gazermites Bacca, Desor (nov. sp.). La plus petite espèce du genre, en forme de baie, à peu près sphérique, aussi haute que longue, la base étant très-resserrée, Périprocte supra-marginal, de manière à n'être pas visible d'en bas. « Gault de la perte du Rhône et d’Ecoullaz, Kare. Coll. Renevrier. » (Synops., p. 185.) N° 5. « GLoBaToR Losrent, Desor (nov. sp.). Oursin globuleux, muis avec une tendance à se rétrécir en arrière à la manière des Galerites, Périprocte postérieur , mais plus rapproché du bord inférieur que dans l'espèce précédente (Globator nucleus. 500 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. « Craie supérieure de la Bedoule (Bouches-du-Rhône), Coll. de Lorière, Mus, Neuchâtel, » (Synops., p, 188.) à N° 6, GLOBATOR viOxneTI, Camp. (nov. sp.). Grande espèce circulaire, moins renflée que les autres, légèrement rétrécie en arrière. Périprocte grand. Tubercules homogènes sur toute la surface du test, Péristome oblique, « Grès dur aptien de Noiryaux, près St-Sulpice, Coll, Campiche, » (Synops., p. 188.) Rœmer a décrit et figuré (Kreidegebirges , 1841), sous les noms de Galerites elongatus et conulus, deux Echinides qui nous paraissent des Echinoconus, sans que cependant nous ayons de certitude à cet égard; car nous ne les connaissons que par une description insuffisante et des figures qui laissent beaucoup à désirer sous le rapport de l'exécution, La première de ces espèces (G. elungatus, p. 32, pl. VI, fig. 45) est de grande taille, subpentagonale, plus longe que haute, fortement rétrécie et carenée en arrière; la face inférieure est plate et la bouche centrale présente des traces d’auricules; le périprocteest marginal, Elle appartient à la craie supérieure et se rencontre à l’état de moule siliceux remanié dans les sables quaternaires du nord de l'Allemagne, La seconde (Galeri- tes conulus, p, 32, pl. VI. fig 16) est petite et conique, comme le Dis- coidea subuculus, mais la face inf(rieure est complétement plate et pa- rait tronquée ; le periprocte est marginal, Elle provient du Plæner de Salgitter (étage sénonien). CONSIDÉRATIONS GÉOLOGIQUES SUR L'ENSEMBLE DRS ÉCHINOIDES IRRÉGULIERS DES TERRAINS CRÉTACÉS. Tous les Échinoides irréguliers des terrains crétacés, à à l’exception des genres Discoidea, Holectypus et Pygaster de la famille des Échinoconidées, ont été décrits et figurés dans ce volume; ils forment un total de deux cent cin- quante espèces, ainsi distribuées : Étage néocomien «. . . . . « . 41 BRRESNURRL ie re 0 ee NPA ES ne At. 7 SU (era de or ER Étage cénomanien , . . . . . . 45 Élaueturonieh ie à or 140.640 ÉOEU BCHOIIER : : WU. . M Qie ÉOTALir: 24: 950 Ces chiffres sont parfaitement en rapport avec ceux qui nous ont été donnés par les Bryozoaires. Le nombre des espèces suit une proportion croissante, et leur maximum de développement se trouve encore au 22: étage sénonien, A cette époque, les mers occupaient sur nos continents la plus grande surface, et sur des points nombreux elles offraient sans doute, par leur nature, la disposition de leurs rivages, l1 profondeur de leurs caux, des conditions très- 552 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. favorables aux Échinoides. Viennentensuite, avec un nom- bre d’espèces beaucoup moindre, les étages néocomien, cé- nomanien, turonien et albien. Quant à l'étage aptien, il ne présente, comme pour les Bryozoaires, qu'un résultat presque insiguifiant. Espèces de l'étage néocomien. CoLLYRITES, L pag. ECHINOSPATAGUS, pag. Gueymardi, d'Orb, 55 Roulini, d'Orb. 163 oblonga, d'Orb. 57 Verraui, d'Orb, 465 ovulum, d'Orb, 54 Hererasrer, subelongata, d'Orb. 52 Couzoxi, d’Orb, (Urgonien.) 479 EC&INOCORYS, oblongus, d'Orb, (id,) 476 Grasanus, d’Orb, (1). 60 Pyeurus. HOLASTER, Columbianus, d'Orb. 310 Campicheanus, d'Orb, 79 Montmollini. Agass. 305 conicus, d'Orb. 79 productus, Agass. 309 Grasanus, d’Orb. 81 rostratus, Agass, 309 intermedius, Ag. 76 BorrioPyeus. CaRDIASTER, Campicheanus, d'Orb, (Urgo- Benstedis, Forbes, 424 nien). 339 ECHINOSPATAGUS, minor, d'Orb. 337 cordiformis, Breyn, 155 obovatus, d'Orb. 335 gibbus, d'Orb. 460 PyceauLus, grauosus, d’Orb, 153 cylindricus, Des, (Urgonien), 352 Neocomiensis, d'Orb, 162 (4) M. Desor réunit de nouveau cette espèce aux Collyrites parmi lesquels M. Albin Gras l’avait placée dans l'origine. Sa forme générale et surtout son péristome non bilabié nous font adopter cette opinion. Il serait du reste assez singulier de voir le genre Echinocorys se montrer à l'époque néocomienne et ne reparaître ensuite que vers le milieu de la période sénonienne, sans laisser de trace dans les étages aptien, albien, cénomanien et turonien, En considérant cette espèce comme un Collyri- tes, toute anomalie disparait et le genre Æchinocorys reste propre à Ja partie supérieure des terrains crétacés, Ce Collyrites devra reprendre le nom d'hemisphærica que lui avait donné Albin Gras et que d'Orbigny n'avait changé que parce que un autre Echinocorys portait déjà le nom d'hemisphæricus, (N, de M, Cot.) TERRAINS CRÉTACÉS, 553 PyxGAuLus. pag. ECHINOBRISSUS, pag. depressus , Agass, (Urgo- Requieni, Des. (Urgonien) 402 nien). 353 Roberti, d'Orb, !(id.) 397 TREMATOPYGUS. CLyPEoPyGus. Archiaci, d’Orb, 381 Gresslyi, d'Orb. (2). 425 Campicheaaus, d'Orb. 378 oviformis, d'Orb. (3). 428 Grasanus, d'Orb. 380 Paultrei, d’Orb. 420 Olfersii, d'Orb, 376 Renaudi, d'Orb. 427 ECHINOBRISSUS, Robinaldinus, d'Orb. 422 Bourguignati, d'Orb. 396 subquadratus, d'Orb, 423 Neocomiensis, d'Orb, (1). 394 Pxrina, Alpious, d'Orb. (Urgonien) 401 Campicheana, d'Orb, 4168 Martini, d'Orb. (id) 398 ineisa, d'Orb. 469 Nicoleti, d'Orb. {id.) 399 pygea, Desor, 466 Quarante-sept espèces ont été rencontrées dans l’étage néocomien. Aucune, sur ce nombre, ne s’était montrée dans les couches du terrain jurassique, aucune ne se re- trouve dans les étages qui viennent au-dessus, toutes peu- vent donc étre considérées comme réellement caractéris- tiques. Ce résultat démontre une fois de plus l’indépen- dance de l’étage néocomien dans les limites qui lui ont (1) L'espèce que d’Orbigny décrit et figure sous le nom d’Echinobris- sus Neocomiensis n’est point, comme il le croit, le Nucleolites Neoco- miensis de M. Agassiz. C’est un type bien distinct auquel M. Desor a donné le nom d’Echinobrissus Cottaldinus, et qui est remarquable par sa forme subdéprimée et son anus tout à fait postérieur, D’après M, Desor, le Nucleolites Neocomiensis, Agassiz, n’est qu'une variété de l’Echino- brissus Renaudi. (N. de M, Cot.) (2) Cette espèce nous à paru s’éloigner à la fois et des Clypeopygqus où l'a placée d'Orbigny et des Echinobrissus parmi lesquels M. Desor a cru devoir la reporter : dans nos Études sur les Échinides de l’Yonne nous en avons fait le type du genre Phyllobrissus que caractérisent sa forme ovoïde et renflée, son anus postérieur et subvertical , sa face inférieure plane et sa bouche entourée d’une rosette de pores toujours apparente, (Id.) (3) Le Clypeopygus oviformis fait également partie de notre genre Phyllobrissus, (Id,) 554 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, été assignées. — Sur ces quarante-sept espèces, trente- sept proviennent de l'étage névcomien proprement dit, et dix de la partie supérieure ou sous-étage urgonien. Si nous examinons la distribution géographique des es- pèces dans les deux bassins qui alors se partageaient la France, nous trouvons dans le bassin anglo-parisien, dix- sept espèces seulement et trente-sept dans le bassin médi- terranéen Sur les dix-sept espèces du bassin anglo-parisien, huit lui sont spéciales : Cardiaster Benstedis ?.… Echinospata- qus Neocomiensis; Trematopyqus Archiaci ; Echinobrissus Neocomiensis, Bourquignati ; Ulypcopyqus Paultrei, Robi- naldinus et ovifomis, Sur les trente-sept espèces du bassin méditerranéen, vingt-huit sont spéciales : Collyrites Guey- mardi, oblonga, ovulum, subelongata; Echinocorys Grasa- nus; Holaster Campicheanus , conicus, Grasanus ; Echino- spatagus gibbus, granosus et Verrani; Heteraster oblongus ; Pyqurus productus et rostratus; Botriopyqus Campiche- anus; Pygaulus cylindricus et depressus ; Trematopyqus Campicheanus et Grasanus ; Echinobrissus Alpinus, Mar- fini, Nicoleti, Requienii et Roberti; Clypeopygus Re- naudi et subquadratus; Pyrina Campicheana et incisa. Neuf espèces sont communes aux bassins anglo-parisien et mé- diterranéen : Holaster intemerdius; Echinospataqus cordi- fomis ; Heteraster Couloni; Pyqurus Montmollini ; Botrio- pygqus minor et obovatus; Clypeopyqus Gresslyi; Pyrina pygea. | TERRAINS CRÉTACÉS. 555 Espèces de l'étage aptien. EGBINOSPATAGUS, pag. EprasTer, pag. argilaceus, d'Orb. (4). 167 polygonus, d'Orb. 188 Collegnii, d'Orb. (2) 169 PYRINA, subcylindricus, d’Orb, 166 cylindrica, AL. Gras. 470 Cinq espèces seulement ant été rencontrées dans l'étage aptien. Ce petit nombre s’explique non-seulement par le peu d'épaisseur des couches aptiennes observées jusqu’ici dans de rares localités, mais encore par la disposition des mers éminemment favorables au développement des Cé- phalopodes, et qui par cela même, comme nous avons pu le voir dans les volumes précédents, ne nous ont offert que très-peu de Gastéropodes, d’Acéphales, de Brachiopodes, de Bryozoaires et d’Échinodermes. Ces cinq espèces d’'É- chinoïdes sont caractéristiques de l’étage aptien. Quatre sont spéciales au bassin méditerranéen : Æchinospatagus Collegnii et subeylindricus ; Epiaster polygonus; Pyrina cylindrica. Le bassin anglo-parisien ne renferme qu’une seule espèce l’Echinospatagus argilaceus, qui s’est égale- ment montré dans le bassin méditerranéen. (1) Cette espèce devra reprendre le nom de Ricordeanus que nous lui avons donné en 1851. C’est à tort que d’Orbigny l’a identifiée au Spatan- gus argilaceus de Speeton qu’on ne connaiten France que par les figures insuffisantes que Phillips en a données. C'est également à tort que d’'Or- bigny indique cette espèce comme provenant de l'étage aptien de Gurgy et d'Auxerre, les échantillons figurés ont été certainement recueillis dans les couches supérieures de l'étage néocomien (argiles ostréennes). (N. de M, Cot.) (2) Nous rapportons à cette espèce le Toxaster Brunneri, Mérian, figuré par M, Desor dans le Synopsis des Échinides fossiles (pl. XL, fig. à-4). (1d,) 596 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. Espèces de l'étage albien. HOLASTER, : pag. TREMATOPYGUS, pag. amplus, d'Orb. 90 Ricordeauanus, d'Orb. 382 latissimus, Agass, 92 EcainoBrissus, lævis, Agass, 83 Kæchlini, d'Orb, 403 Perezii, Sism. 86 CLypeopyeus, transversus, Agass, 88 Cerceleti, d'Orb. (1). 431 ECHINOSPATAGUS. Michelini, d'Orb. 426 Breyniusanus, d'Orb. 473 CaToryeus. inflatus, d'Orb. 474 cylindricus, Des. 4135 EPIASTER, PyRIN4, trigonalis, d'Orb. #89 castanea, d'Orb. 473 HEMIASTER. depressa, d’Orb, 472 minimus, Desor. 225 Ecuarnoconus. 503 Ricordeauanus, d’Orb, 223 castanea, d'Orb., 506 Pyeurus,. mixtus, d'Orb, 508 Ricordeauanus, d'Orb. 314 aucula, d'Orb, PycauLus. ovatus, Agass, 356 Vingt-deux espèces nous ont été fournies par l’étage al- bien; toutes sont caractéristiques. — Si de ce nombre nous retranchons l’Echinospatagus inflatus qui provient du Sé- négal, nous trouvons dans le bassin méditerranéen dix es- pèces qui lui sont propres : Holaster Perezii et transver- sus ; Pygaulus ovatus : Echinobrissus Kæchlint ; Clypeo- pygus Michelini ; Calopygus cylindricus ; Echinoconus mixtus et nucula ; Pyrina castanea et depressa. Six espèces sont propres au bassin anglo-parisien : Holaster latissi- mus et amplus ; Echinospatagus Breyniusanus ; Pyqurus, (1) Dans le Synopsis, M. Desor fuit de cette espèce un Wucleolites, Nous ne pouvons nous ranger à son avis : sa forme générale subdépri- mée en dessus, fortement concave en dessous, ses ambulacres sensible- ment pétaloïdes et la rosette de pores très-apparente qui entoure la bouche nous engagent à la laisser, malgré sa petite taille, parmi les Clypeopygus. (N, de M, Cot.) TERRAINS CRÉTACÉS, 997 Ricordeauanus et Clypeopyqus Cerceleti. Cinq espèces sont communes aux deux bassins : Holaster lœvis ; Epiaster trigonalis ; Hemiaster minimus et Ricordeauanus; Echino- conus castanea. Espèces de l'élage cénomanien. HoLasTeRr, pag. HEemrasTEr. pag. carinatus, d'Orb. 404 bufo, Desor. 227 Cenomanensis, d'Orb. (1). 4411 similis, d’Orb. 229 marginalis, Agass. 409 PERIASTER. subglobosus, Agass. 97 conicus, d’Orb, 274 _ suborbicularis, Agass. 93 elatus, d'Orb. 270 ” Trecensis, Leym. 401 undulatus, 272 CARDIASTER, ARCHIACIA, fossarius, Forbes. (2). 425 vigantea, d'Orb, 286 ENALLASTER. sandalina, Agass. 284 Greenovii, d'Orb, 183 Santonensis, d'Orb, 287 EPIASTER, Pyeunus, crassissimus, d'Orb. 494 oviformis, d'Orb, 51! distinctus, d'Orb. 496 ConoczyPus, Kæchlinanus, d’Orb. 191 Rhotomagensis, d’Orb. 313 tumidus, d'Orb. 4198 PyGauLus. Varusensis, d’Orb. 198 macropygus, Desor, 357 HEMIASTER, pulvinatus, Agass. 364 Bucklandi, Desor. 231 subœæqualis, Agass,. 358 (4) Dans les Échinides de la Sarthe (p. 201) nous avons considéré l’Ho- laster Cenomanensis comme une variété très-jeune de l’Holaster subor- bicularis ; les nombreux échantillons que nous avons eus sous les yeux et qui représentaient les différents âges de cette espèce, ne nous ont laissé aucun doute sur ce rapprochement. (NW, de M. Cot.) (2) IL nous paraît douteux que cette espèce soit réellement un Car- diaster. Les exemplaires décrits par Forbes et ceux que d'Orbigny a figurés sont des moules intérieursne présentant aucune trace defasciole, et si ces auteurs les ont placés parmi les Cardiaster, c’est uniquement d’après leur forme générale; la ressemblance de ces moules avec quelques exemplaires de moyenne taille de l’Holaster suborbicularis nous ferait plutôt penser qu’ils appartiennent à cette dernière espèce. (id ) 558 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. CARATOMLS. pag. OoLoryeus. pag. faba, Agass, 366 Bargesi, d'Orb. 456 orbicularis, Agass, 369 Pyrina. rostratus, Agass. 367 Bargesana, d'Orb. 478 trigonopygus, Des. (1). 365 Des Moulinsii, d’Arch. 475 Ecainorissts. inflata, d'Orb. SL cordatus, d'Orb. AG4 ovalis, d'Orb. 475 lacunosus, d'Orb, 406 subsph‘#roidalis, d'Orb, 479 Morrisii, d’Orb. h07 EcniNoconus. similis, d’'Orb. 405 Bargesanus, d'Orb. 510 CATOPYGus. Rhotomagensis , d’Orb. 509 columbarius, d’Arch. 436 Le nombre des espèces cénomaniennes s'élève à qua- raute-quatre ; toutes sont également caractéristiques. En en séparant les Echinobrissus cordatus et lacunosus qui pro- viennent d'Allemagne, elles se repartissent de la manière suivante, dans les trois bassins qui occupent nos contrées à l’époque cénomanienne. Treize sont spéciales au bassin anglo-parisien : Holaster Cenomanensis; Cardiaster fossa- rius ; Enallaster Greenovii ; Epiaster crassissimus ; Pyqurus ovifomis ; Conoclypus Rhotomagensis ; Pygaulus pulvina- tus ; Caratomus orbicularis ; Echinobrissus similis et Mo- risii; Pyrina Des Moulinsi et subsphæroidalis ; Echinoco- nus Rhotomagensis. Six sont spéciales au bassin pyrénéen : Periaster undulatus et conicus ; Archiacia sandalina, gigan- tea et Santonensis ; Pygaulus macropyqus. Neuf sont spé: ciales au bassin méditerranéen: Holaster marginalis et in- teger; Epiaster tumidus, Kaæchlinanus et Varusensis ; Hemiaster Bucklandi ; Oolopyqus Bargesi; Pyrina Barge- sana ; Echinoconus Bargesanus. Sept sont communes aux (4) Le Caratomus trigonopyqus n’est certainement qu'une variété du Caratomus faba avec lequel on le rencontre et dont il ne se distingue, suivant d'Orbigny Iui-même, que par la coquille légèrement rostrée en arrière, (N. de M, Cot.) Ca TERRAINS CRÉTACÉS. 559 bassins anglo-parisien et pyrénéen : Holaster subglobo- sus; Hemiaster similis ; Periaster elatus ; Caratomus faba, rostratus et trigonopyqus ; Pyrina ovalis. Une, l'Holaster Trecensis, se trouve dans les bassins anglo-parisien et mé- ditcrranéen. Une également, le Pygaulus subæqualis, s’est rencontrée dans les bassins pyrénéen et Méditerranéen, Enfin, six espèces plus largement répandues, les Hola- ster subglobosus et carinatus; Epiaster distinctus ; He- miaster bufo; Catopyqus columbarius et Pyrina inflata. se sont montrées simultanément dans les bassins anglo- parisien, pyrénéen et Méditerranéen, et en démontrent la contemporanéité. ” Espèces de l'étage turonien. HOoLASTER, pag. CLAVIATER, pag. integer, Agass, 412 cornutus, d'Orb. 282 MicrasTer. BoTRIoPxGus, Matheroni, Des, 203 Cotteauanus, d’Orb, 341 Michelini. Agass, 205 Toucasanus, d’Orb, 310 HEMIASTER, PycauLus. cubicus, Desor. 237 Toucasanus d’Orb. 362 Fourreli, Des. 23h Ecninopnissus, Leymerii, Des, 232 tuberculatus d’Orb, 408 Toucasanus, d'Orb. 239 Caroryeus. Verneuilli, Des. 235 Ebrayanus, d’Orb. 440 PERIASTER, . PyriNa, L oblongus, d'Orb. Toucasana, d'Orb, 482 Seize espèces, toutes caractéristiques, se sont montrées dans l’étage turonien. Le bassin anglo-parisien n’en ren- ferme qu’une seule qui lui soit propre, le Catopyqus Ebra- yanus. Le bassin pyrénéen n’en a aucune de spéciale, Nous en trouvons dix dans le bassin méditerranéen : Holaster integer ; Micraster Matheroni; Hemiasler cubicus; Pe- 960 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. riaster oùionqus ; Glaviaster cornutus:; Catopyqus Touca- sanus et Cotteauanus; Pygaulus Toucasanus; Echinobris- sus tuberculatus ; Pyrina Toucasana. Une espèce , le Micraster Michelini, est commune aux bassins anglo-pari- sien et pyrénéen; une également, l’Hemiaster Toucasanus se trouve à la fois dans les bassins anglo-parisien et médi- terranéen. — Trois espèces, les Hemiaster Fourneli, Ley- meriiet Verneuilli, se sont rencontrées simultanément dans les bassins anglo-parisien, pyrénéen et méditerranéen. Espèces de l’élage sénonien Ecarnocorys. pag. CARDIASTER. pag. papillosus, d'Orb. 69 Cotteauanus, d’Orb. 440 sulcatus , d’Orb, 70 excentricus, Forbes, 124 tuberculatus, d'Orb. (1). 67 fimbriatus, d'Orb. 146 vulgaris, Breynius, 62 Hagenowi, d'Orb. 4143 HoLasrTrn. Italicus, d’Orb. 142 indicus, Forbes, 492 Ligeriensis, d'Orb, 138 planus, Agass. 416 pillula, d'Orb. 126 semistriatus, d'Orb. 120 pygmœus, Forbes, 124 Senonensis, d’Orb, 118 rostratus, Forbes. 424 striato-radiatus, d'Orb, 443 Zignoanus, d'Orb. 345 Canprasres. ENALLASTER, ananchytis, d’Orb. 131 Texasus, d'Orb, 184 bicarinatus, d'Orb. 437 Epraster. s Bourgeoisianus, d’Orb, 129 Aquitanicus, d'Orb. (2). 199 cinctus, d'Orb. 147 70 r% - (41) M. Desor a fait de cette espèce, sous le nom de Stenonia tubercu- lata (Synop., p. 333), le type d’un nouveau genre caractérisé non-seule- ment par l'aspect tuberculeux de ses plaques coronales, mais surtout par la structure de son appareil apicial qui est compacte et non allongé comme dans les Echinocorys. (N. de M. Cot.) (2) Par sa forme générale et la position de son anus, cètte espèce se distingue nettement des autres Epiaster, et c'est avec raison que M. Desor y a vu le type de son genre Isaster, Débarrassé de cette æspèce, le genre Epiaster s'élève beaucoup moins haut et se trouve limité au terrain cré- tacé inférieur et moyen, (Id.) TERRAINS CRÉTACÉS, 561 MicRASTER, pag. Fauyasra. pag. cor-anguinum, Agass, 207 Faujasii, d’Orb. 317 integer, d'Orb. 219 florealis, d'Orb. 319 laxoporus, d’'Orb, 247 Pyconnyncuus. Leskei, d'Orb, 245 planatus, forbes, 323 HEx1ASTER, iestudo, forbes, 322 amygdala, d'Orb. 262 RuyncuoPpyeus, breviusculus, d'Orb, 255 Marmini 324 bucardium, Des, 264 Cassiuzus. expausus, Des. 266 OEquoreus, Morton 329 globosus , Des. 260 elongatus, d'Orb. 328 inœqualis, Des, 267 lapis-cancri, Lam. 327 Koninckanus, Des, 250 Srrmaiopyeus, lacunosus, Des, 267 elatus, d'Orb, 333 Ligeriensis, d'Orb. 253 galeatus, d'Orb. 332 Moulinsanus, d’Orb, 247 Coxoczypus. nucleus, Desor, 210 acutus, Agass, 347 nucula, Desor. 259 ovatus, d'Orb, 345 parastatus, Desor. 265 ovum, Agass, 349 pruvella, Desor, 24h CaRATOmus, punctatus, d'Orb. (1). 251 avellana, Agass. 370 rana, Desor. 265 peltiformis, Agass, 373 Regulusanus, d'Orb. 243 sulcato-radiatus, Des, 371 Saulcyanus, d'Orb. 258 truncatus, d'Orb. 372 sexangulatus, d'Orb, 256 TREMATOPYGUS, stella, Des. 245 analis, d'Orb, 383 PER:cOSMUS crucifer, d'Orb. 387 brevisulcatus, Agass. 277 oblongus, d’Orb. 385 Ecmininraus. ovulum, d’Orb. 386 Francii, d'Orb. 298 EcuixoBrissus, Pyeurus. Bourgeoisii, d'Orb, (2). 45 geometricus, Agass, 343 Collegoyi, d’Orb. 409 Fausasra. minimus, d'Orb, hi apicalis, d'Orb. 315 Moulinsii, d'Orb. 12 Delaunayi, d'Orb. 318 (4) Cet Hemiaster devra reprendre le nom de nasutulus, que M. l'abbé Sorignet lui a donné en 1851. [2) L'Echinobrissus Bourgeoisii n’est probablement qu’une variété plus courte et plus dilatée de l'E, minimus ; nous avons examiné dans la col- lection d'Orbigny, l'échantillon type, il ne nous a paru en différer par aucun caractère essentiel. (N, de M. Cot.) VI. 51 562 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. ÉCHINOBRISSUS, pag, Pyrina. TT. parallelus, d'Orb,. (1). 410 Petrocoriensis, Des M, 4186 scrobiculatus, d'Orb, 413 Orbignyana. A94 CarToPyaus. ovulum, Agas, 48h affinis, d’Orb. 453 Ecninoconus. conformis, Des. L47 abbreviatus, d’Orb, 547 elongatus, Agass. 452 conicus, Breyn, 513 fenestratus, Agass, 442 Desorianus, d'Orb. 537 lœvis, Agass. A3 Ægyptiacus, d'Orb, 544 pyriformis, Agass, hAS gigas, Cot. 511 «x obtusus, Des, 448 globulus, d'Orb, 522 … subcarinatus, d'Orb. 450 hemisphæricus, d'Orb, 526 OocoPyeus. maguificus, d'Orb. 540 pyriformis, d'Orb. 457 orbicularis, d’Orb, 532 PyRINA. Faulini, d'Orb. 539 Ataciana, Cot, 494 æmeri, d'Orb, 545 echinonea, Des M. 483 subcouicus, d'Orb. 549 Goldfussii, Agas. 488 subpyramidalis, d'Orb. 530 lœvis, d’Orb. 490 subrotundus, d’Orb. 517 minor, d’Orb, 492 sulcatus, d’Orb, 542 nucleus, d’Orb. 189 vulgaris, d’Orb. 534 Cent quinze espèces toutes caractéristiques, nous ont été fournies par l'étage sénonien ; de ce nombre nous retran- chons vingt-une espèces étrangères ; il en reste quatre- vingt-treize distribuées de la manière suivante, dans nos différents bassins : ; Cinquante-cinq sont spéciales au bassin anglo-parisien : Echinoconus papillosus et sulcatus; Holaster planus et Senonensis; Cardiaster bicarinatus, Bourgeoisanus, Cot- leauanus, excentricus, Ligeriensis, pygmæus et rostratus ; (1) L'Echinobrissus parallelus n'appartient pas, comme le croyait d’Orbigny, à l'étage sénonien. Cette espèce, très-abondamment répandue dans la Sarthe, se rencontre toujours à la partie inférieure de l’étage tu- ronien, au-dessous des marnes sableuses à Micraster Michelini, Il en est de mème des Catopygus obtusus et subcarinatus cités plus bas, (N, de M, Cot.) TERRAINS GRÉTACÉS,. 263 Hemiaster anygdala, breviusculus, bucardium, Koninc- kanus , lacunosus, Ligeriensis, prunella ; Echinanthus Francü ; Faujasia apicalis et Delaunayi; Rhynchopygus Marmini; Cassidulus elongatus et lapis-cancri ; Stimato- pyqus galeatus; Caratomus avellana, peltifomis, suleato- radiatus, truncatus ; Trematopyqus oblongus et ovulum ; Echinobrissus Bourgeoisii, parallelus et scrobiculatus ; Catopygus afjinis, conformis, fenestratus, lœvis, pyrifomis et obtusus ; Oolopyqus pyriforimis ; Pyrina Goldfussii, læ- vis, minor, nucleus, Orbignyana et ovulum; Echinoconus conicus, Desorianus, magnifieus, orbicularis, Ræmeri, sub- conicus, subrotundus et vulgaris. Quatorze espèces sont pro- pres au bassin pyrénéen : Holaster semistriatus ; Mi- craster integer et laxoporus; Epiaster Aquitanieus ; Hemias- ler nucleus et Moulinsanus ; Faujasia Faujasii; Conoclypus acutus et ovum; Echinobrissus Collegnyi et Moulinsi ; Pyrina Pelrocoriensis ; Echinoconus sulcatus et Raulini. Dix espèces sont spéciales au bassin méditerranéen : Echi- nocorys tuberculatus, Cardiaster Italicus et Zignoanus ; Hemiaster globosus, Regulusanus et Saulcyanus ; Pericos- mus brevisulcatus; Pyrina Ataciana ; Echinoconus Ægyp- tiacus et gigas. Neuf espèces sont communes aux bassins anglo-parisien et pyrénéen : Holaster striato-radiatus; Car- diaster ananchytis et pilula; Hemiaster punctatus et stella ; Conoclypus ovatus; Trematopyqus analis : Calopyqus elon- gatus et subcarinatus. Une seule, le Micraster Leskei, se rencontre à la fois dans les bassin anglo-parisien et mé- diterranéen ; quatre se sont montrées simultanément dans les bassins anglo-parisien, pyrénéen et Méditerranéen : Echinocorys vulgaris ; Micraster cor-anguinum ; Echinobris- sus minimus ct Pyrina echinonea, et démontrent, comme 56/4 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. l’avaient déjà fait les Bryozoaires, la contemporanéité de ces trois bassins et les communications directes qu'ils avaient entre eux. Répartition des genres dans les différents étages où ils ont vécn. Le tableau suivant offre le développement successif des genres dans les six étages qui composent le terrain crétacé; il permet d’embrasser d’un seul coup d’æil le point ou cha- cun de ces genres, s’est montré pour la première fois, celui où il a atteint son maximum de développement et celui où il a disparu. COLLYRITIDÉES. Collyrites. Echinocorys. Holaster. Cardiaster, SPATANGIDÉES. Echinospatagus, Heteraster, Enallaster, Epiaster. Micraster. Hemiaster, Periaster, Pericosmus, Claviaster. Archiacia, ECHINOBRISSIDÉES. Echinanthus. Pygurus, Faujasia, Pygorhynchus, Rhynchopygus, Cassidulus, Stimatopygus, Étage 8 néocomien. aptien. albien nn 4 ü 1 » Étage » Étage » Étage » Etage . cénomanien, turonieu. sénonien. Étage. » À 5) 4% TERRAINS CRÉTACÉS. 565 ECHINOBRISSÉES. Étage Étage Étage Étage Étage Étage uéocomien, aptien, albien. cénomanien. {uronien. sénonien, Botriopygus. 3 » » » 2 » Conoclypus. » » » » » 3 Pygaulus. 2 » A 3 Li » Caratomus, » » » A » VA Trematopygus. 4 » 4 » » A Echinobrissus, 7 » 1 h A 6 Clypeopygus. 6 » 2 » » » Catopygus. » » 4 4 4 » Oolopygus. » » » A » 4 FECHINOCONIDÉES, Pyrina. 3 2 2 5 4 9 Echinoconus, » » 3 3 3 45 FEN DU SIXIÈME YOLUME. MOTY ré v de { CA LES 4 ed Le. 1 à x + Fe CA | Ar : y é: AI [A - di 1: À à 'E PRE a À, à _ peer 1 . | fn 4 à € + € : « v 4 Lu té "7 % v % cha LL 2 \ « + sd ' CN CA aix gares gui se EU 48 St un d'edeinté pinces vèorie aan NT à otre Le david LE: * v* Apr voit Le: patron NV TS. À * sr ee ———_—_—_—_—_——— a ——_—_— TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE DES L FAMILLE, GENRES ET ESPÈCES DES ÉCHINOIDES IRRÉGULIERS DES TERRAINS CRÉTACÉS. L A Pag, AMBLYPYGus, Agas, 1840. 373 Apheles, Agas. 374 Arnoldi, Des. 374 Dilatatus, Agas, 374 Anancayres, Lam. V. Echinocorys, . 58 Analis, Ræm, V. Cardiaster pilula, d'Orb. 126 Carinatus, Def, V. Echinocorys vulgaris, Brey. 62 Cinctus, Mort. V, Cardiaster cinctus, d'Orb. 447 Conica, Agas. V, Echinocorys vulgaris, Brey. 62 Conoïdeus, Goldf, V, Echinocorys vulgaris, Brey, 62 Cor-avium, Gratel. V. Micraster cor-anguinum, Ag, 209 Cor-avium, Lam. VW. Holaster subglobosus, Ag. 97 Corculum, Grat, V. Echinocorys papillosus, d'Orb. 69 Cordata, Lam. V. Cardiaster ananchytis, d’Orb. 431 Crassissima, Agas. V. Echinocorys papillosus, d’Orb. 69 Crucifer, Mort. V. Trematopygus crucifer, d'Orb. 387 Fimbriatus, Mort. V. Cardiaster fimbriatus, d'Orb, 146 Gibba, Lam, V. Echinocorys vulgaris, Brey. 62 Gravesii, Agas. V. Echinocorys vulgaris, Brey. 62 Hemisphæricus, Alb Gras. PV. Echinocorys Grasanus, d’Orb, 60 Minor, Blain. V. Echinocorys panillosus, d'Orb. 69 Ovatus, Lam, V. Echinocorys vulgaris, Brey, 62 Pilula, Lam. V, Cardiaster pilula,.d'Orb, 126 Pustulosa, Lam, V, Echinocorys vulgaris, Brey. 62 4 568 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE, ANANCHYTES, PI, Rustica, Def, V, Echinocorys vulgaris, Brey. Semiglobus, Lam. V. Echinocorys papillosus, d'Orb. Spatangus, Lam. VW. Micaster cor-anguinum, Ag. Spatangiformis, Rœm. V. Epiaster Aquitanicus, d’Orb. Striata, Lam. V. Echinocorys vulgaris, Brey. Subglobosus, Forb. V. Holaster subglobosus. Ag. Sulcatus, Gold. V, Echinocorys sulcatus, d'Orb. Tuberculata, Def. V, Echinocorys tuberculatus, d’Orb, ARCHIACIA, Agas. 1847. Cornuta, Agas. V, Claviaster cornutus, d’Orb. Gigantea, d’Orb. 910 et 944 Sandalina, Agas. 909 Santonensis, d’Arch. 912 ASTEROSTOMA, Âgas. 1847. Excentricum, Agas. 906, 907 et 908 B Borriopyaus, d’Orb, 1855. Campicheanus, d'Orb. 930 Cotteauanus, d’Orb, 932 Minor, d'Orb. l 930 Meyeri, d'Orb. Obovatus, d'Orb, 929 Toucasanus, d'Orb, 9341 Baissus, expansus, Forb. V. Hemiaster expansus, Des, Inœæqualis, Forb. V. Hemiaster inœqualis, Des. Rana, Forb, V, Hemiaster rana, Des. G CARATOMUS, Agas, 1840, Avellana, Agas, 942 Faba, Agas, 940 Hemisphæricus, Des, V, Echinoconus orbicularis, d'Orb, Latirostris, Des, P, Caratomus faba, Ag. Peltiformis, Agas, 943 Oblongus, d'Orb, Orbicularis, Agas. 941 Pag. 62 69 208 199 62 98 70 67 283 282 286 284 287 279 280 234 339 341 337 335 335 310 266 267 263 363 370 366 532 366 372 368 367 TERRAINS CRÉTACÉS. 569 CARATOMUS, PI. Pag. Rœmeri, Agas. V. Echinoconus Ræmeri, d'Orb, 545 Rostratus, Agas. 941 367 Sulcato-radiatus, Des, 942 371 Trigonopygus, Des, 939 365 Truncatus, d’Orb. 943 372 CaRDiasTER, Forb, 1850. 4123 Ananchytis, d’Orb. 886 431 Benstedis, Forb. 424 Bicarinatus, d’Orb. 327 et 828 4137 Bourgeoisanus, d'Orb. 825 429 Cinctus, d’Orb, 905 Au7 Cordiformis, Forb. V, Cardiaster ananchytis, d'Orb. 431 Cotteauanus, d'Oorb. 830 4140 Excentricus, Forb. 124 Fimbriatus, d'Orb. 905 4146 Fossarius, Forb. 820 424 Granulosus, Forb. V. Cardiaster ananchytis, d’Orb. 434 Hagenowi , d'Orb. 832 443 . Italicus, d'Orb. 831 442 Ligeriensis, d’Orb. ; 829 138 Pilula, d'Orb. 824 426 Pygmæus, Forb. 424 Rostratus, Forb. 424 Zignoanus d’Orb. 832 445 Cassiuzus, Lam, 1801. 325 Australis, Lam. 326 Œquoreus, Mort, 926 329 Belgicus, Lam, V. Cassidulus Lapiscanori, Lam. 327 Caribæorum, Lam, 326 Elongatus, d’Orb. 926 328 Guadeloupensis, Dus, 324 Lapis-cancri, Lam. 925 327 Lapis-cancri, Morris (non Lam.) V, Echinobris- sus Morrisii, d’Orb. 407 Marmini, Agas. V. Rhynchopygus Marmini, d’Orb. 324 Testudinarius, Brong. 326 Cassis galeola, Sp. 1, papillosa, Klein, V,. Echinocorys papillosus, d'Orb, 69 570 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, Pi, Pag. Carorxeus, Agas, 1537, 432 Afiinis, d’Orb, 975 Alpinus, Agas. V, Echinobrissus Alpinus, d'Or. 401 Avellana, Dubois, V. Caratomus avellana, Ag. 370 Carinatus, Agas, V, Gatopygus columbarius, d’Arch. 436 Castaneus, Agas. V, Pyrina castanea, Des M, 473 Columbarius, d’Arch, 970 436 Conformis, Des. è78 447 Cylindricus, Des. 969 435 Depressus, Agas. V. Pygaulus depressus, Ag. 353 Ebrayanus, d'Orb. 969 440 Elongatus, Des. < 975 452 Fenestratus, Agas. 972 443 Lœvis, Agas. 974 442 Minor, Agas, V,. Botriopygus minor, d'Orb, 337 Neocomiensis, Agas, V, Echinobrissus Neocomien- sis, d'Orb. 394 Obovatus, Agas. V, Botriopygus obovatus, d’Orb. 335 Obtusus, Des, 974 440 Orbicularis, Agas, F. Caratomus Orbicularis, Ag. 369 Parvulus , Agas. 434 Pyriformis (pars), Agas. 973: 45 Pyriformis (pars), Agas, V. Oolopygus pyriformis, d’Orb. 457 Subæqualis, Agas, V. Pygaulus subæqualis, Ag. £ 358 Subcarinatus, d'Orb. 974 450 Tenuiporus, Agas. V, Oolopyguspyriformis, d'Orb. 457 CLaAvraster, d'Orb, 1855. 281 Cornutus, d’Orb. 909 282 CLypreasrenr florealis, Mort, VW. Faujasia florealis, d'Orb, * 319 Geometricus, Mort, V, Pygurus geometricus, Agas, 313 Leskei, Goldf, V, Conoclypus Rhotomagensis, d'Orb, 345 Oviformis, Des, (non Lamarck), V, Echinantus, Francii, d'Orb,. 298 Oviformis, Lam, (non Def.), W, Pygurus ovifor- mis, d'Orb, 311 TERRAINS CRÉTAUÉS, 571 CLYPEASTER, PI. Pag, Peltiformis, Hesinger. V. Caratomus peltiformis, Agas,. 373 Sandalinus, d’Arch, V, Archiacia sandalina, Ag. 28h Czyprsoryeus, d’Orb, 4856, 4148 Cerceleti, d’Orb. 968 434 Gresslyi, d’Orb, 966 425 Michelini, d’Orb. 967 429 Oviformis, d’Orb. 967 428 Paultrei, d'Orb. 964 420 Renaudi, d'Orb, 966 427 Robinaldinus , d'Orb, 965 422 Subquadratus, d'Orb. 965 423 CLyreus, Klein, 1734. 416 Acutus, Agas, 418 Angustiporus, Agas. AE] Patella Agassiz, V,. Clypeus sinuatus, Leske, 418 Paultrei, Cotteau, V, Clypeopygus Paultrei, d’'Orb. 420 Rimosus, Agas. 418 Rostratus, Agas, ke l18 Sinuatus, Leske, 118 Solodurinus, Agas, 418 Cozzyririnées, d'Orb. &l Cozzyrires, Des M, 1835, 46 Æqualis, d’Orb. 49 Agassizii, d'Orb, 49 Analis, Des M. 49 Anasteroides, d'Or». 51 Avellana, d’'Orb. 48 Bicordata, Des M, 49 Buchii, d’'Orb. 51 Capistrata, Des M, 50 Carinata, Des M, 50 Dorsalis, d'Orb, 50 Elliptica, Des M. L9 Elongata, d’Orb, 51 Eudesii, d'Orb. 48 Granulosa, Des M, 50 Gueymardi, d’Orb, 833 55 Loryi, d’Orb, 51 572 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. COLLYRITES, PL£+::130Pag, Michelini, d'Orb. 51 Munsteri, d'Orb. 56 Oblonga, d’Orb. 834 57 Ovalis, Des M. 50 Ovulum, d'Orb. 801 54 Ringens, Des M, h9 Subelongata, d’Orb. -52 Subsemiglobus, d’Orb, 50 Transversa, d’Orb. 50 Coxoczypus, Agas, 18/0. 342 Acutus, Agas, 947 347 Æquidilatatus, Des. 343 Anachoreta, Ag. 344 Bordæ, Agas. 344 Bouei, Agas. 344 Conoïideus, Agas, 344 Costellatus, Agas. 344 Crassissimus, Agas, 344 Duboisii, Agas 344 Leskei, Agas. V. Conoclypus ovatus, d’Orb. 345 Marginatus, Agas, 343 Ovatus, d’Orb. 945 et 946 345 Ovum, Agas. 948 349 Plagiosomus, Agas. 344 Rhotomagensis, d’Orb. 944 344 Subcylindricus, Agas. 344 Ucæ, Des. 344 Coxuzus albogalerus, Klein. V, Echinoconus conicus, Brey. 513 Albogalerus, Mantell (non Klein, non Leske). F, Echinoconus subconicus, d’Orb, 513 Bulla, Klein. V, Echinoconus hemisphæricus, Brey. 526 Globulus, var, a. et b. (pars), Klein. W, Echi- noconus hemisphærius, Brey. 526 Globulus, var. a. et b. (pars), Klein. W, Echinoconus globulus, d'Orb. 522 Globulus, var, a, et b. (pars), Klein. F, Echino- conus vulgaris, d’Orb, 534 Nodus, Klein, V. Echinoconus globulus, d'Orb, 522 TERRAINS CRÉTACÉS. 573 ConuLus. PI. Pag. Subrotundus, Mantell,. V. Echinoconus subro- tundus, d'Orb, 517 D Discorpea albogalera, Agas, V, Echinoconus conicus, Brey. 513 Dysaster, Agas. V, Collyrites, Des M. 46 Æqualis, Agas. V. Collyrites æqualis, d'Orb. 49 Agassizii, d'Orb. V. Collyrites Agassizii, d’Orb. A9 Analis, Agas. V. Collyrites analis, Des M. 49 Anasteroides, d’Orb, V, Collyrites anaste- roides, d'Orb, 51 Avellana, Agas. V. Collyrites avellana, d'Orb. 48 Bicordatus, Agas, V. Collyrites bicordata, | Des M, 49 Buchïi, Des. V. Coliyrites Buchii, d'Orb. 51 Capistratus, d'Orb, V, Collyrites capistrata, Des M. : 50 Carinatus, Agas. V. Collyrites carinata , Des M. 50 Dorsalis, Agas. V. Collyrites dorsalis, d'Orb. 50 Ellipticus, Ag. V. Collyrites elliptica, Des M. 49 Eudesii, Agas. V, Collyrites Eudesii, d'Orb. 47 Hemisphæricus, Al Gras. V. Echinocorys Gra- sana, d’Orb. 60 Granulosus, Agas, V, Coliyrites granulosa, Des M. L 4 50 Gueymardi, Al, Gras, V. Collyrites Gueymardi, d'Orb. 55 Loryi, Al. Gras. V. Collyrites Loryi, d’Orb. 54 Michelini, Agas. V. Collyrites Michelini, d'Orb. 51 Ovalis, Agas. V. Collyrites ovalis, d'Orb. 50 Ovulum, Des, V, Collyrites ovulum, d’Orb. 54 Ringens, Agas. V. Collyrites ringens, Des M. 49 Semiglobus, Des. V. Collyrites subsemiglobus, d'Orb. 50 Suprajurensis d'Orb, V, Collyrites suprajurensis, d’Orb. 51 74 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. E EcæiNanTuiTes orbiculatus, Leske, V. Pygurus orbi- PI, Pag. culatus, Ag, 304 EcxinanTaus, Brey, 1722, 291 Affinis, d'Orb. 294 Alberti, d'Orb. 296 Amygdala, d’Orb. 293 Angulatus, d'Orb. 295 Beaumonti, d'Orb. 293 Blainvillei, d'Orb, 294 Brevis, d'Orb. 293 Columbaris, d'Orb. » 296 Curtus, d’Orb. 293 Dorsalis, d'Orb, 293 Ellipsoidalis, d’Orb, 293 Escheri, d'Orb. 294 Eurysomus, d’Orb. 294 Francii, d'Orb, 913 298 Hayesianus, d’Orb. 296 Hemisphæricus, d’Orb, 295 Hoffmanni, d'Orb. 295 Intermedius, d’'Orb, 296 Kleinii, d’Orb, 295 Laurillardi, d'Orb, 295 Linkii, d'Orb,. 295 Orientalis, d'Orb, 296 Ovalis, d’Orb. » ê 294 Ovatus, Leske, 296 Politus, d’Orb, 294 Richardii, d'Orb, 296 Scutiformis, d'Orb. 295 Semiglobus, d’Orb, 295 Similis, d'Orb. 204 Subdorsatus, d'Orb, 296 Subsimilis, d'Orb, 294 Stelliformis, d'Orb, 294 Studeri, d'Orb. 294 EcuiniTe conoide, Bourguet, V, Echinoconus conicus, Brey. ,. 558 Ecminires canalicutatus, Schl, YF, Holaster striato-ra- diatus, d'Orb, 113 : TERRAINS CRÉTACÉS. EciniTes. ‘ PI, Corculum, Schl, V. Micraster cor-anguinum, Agas. Lapis-cancri, Leske, V, Cassidulus. id., Lam, Peltiformis, Waïlemberg. V. Caratomus peltifor- mis, Agas, Pyriformis, Leske (non Park). V, Catopygus pyriformis, Ag. Pyriformis, Park. (non Leske), V, Catopygus columbarius, d’Arch. Radiatus, Schl, V. Holaster striato-radiatus, d'Orb, Scutatus, Schl. V. Echinocorys vulgaris, Brey, Sexfasciatus, Leske, V, Echinoconus hemis- phæricus, Brey. 7 Stellatus, Schl, V. Cassidulus lapis-cancri, Lam, Ursinus, Schl. V, Echinocorys vulgaris, Brey. Vulgaris (pars), Leske, V, Echinoconus globulus, d’Orb. Vulgaris (pars), Leske, V, Echinoconus hemisphæri- cus, Brey. Vulgaris (pars), Leske. V, Echin, vulgaris, Brey. Ecainoprissineés, d'Orb. Ecinosrissus, Breynius, 1734. Alpinus, d’Orb. Amplus, d’Orb, Aualis, d'Orb. V, Trematopygus analis, d'Orb, Bourgeoisii , d'Orb. Bourguignati, d'Orb. Cerceleti, d'Orb. V. Clypeogygus Cerceleti, d'Orb. Clunicularis, d'Orb. Collegnyi d'Orb. Conicus, d'Orb. Cordatus, d'Orb, Costulatus, d’Orb. Crepidula, d'Orb, Edmondi, d’Orb. Elatior, Brey, Elongatus, d'Orb. Faba, d'Orb. Gracilis, d'Orb. Gresslyi, d'Orb. V Ciypeopygus Gresslyi, d'Orb, 956 962 954 960 957 979 Pag. 207 327 373 445 436 113 62 526 327 62 522 526 534 289 388 Ag 393 383 H15 396 431 391 409 391 404 393 391 391 392 391 393 392 425 576 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, ECHINOBRISSLS. PI. Pag. Hugii, d'Orb,. 394 Koœchlini, d'Orb. 957 LAN Lacunosus, d’Orb, 958 40S Latiporus, dOrb. 394 Major, d'Orb. 393 Martinii, d’Orb. 955 398 Micraulus, d’Orb. 329 Minimus, d'Orb. 962 hi Morrisii, d'Orb. 959 407 Moulinsii, d'Orb. 261 hi2 Neocomiensis, d’Orb, 954 394 Nicoleti, d'Orb. 959 399 Olfersii, d'Orb. V. Trematopygus Olfersii, d’Orb. 376 Parallelus, d'Orb. 960 4590 Planulatus, d'Orb, 362 Renaudi, d’Orb. V, Clypeopygus Renaudi, d'Crb. 427 Requieni, d’Orb, 963 C2 Roberti, d’Orb. 955 397 Sarthacensis, d’Orb. 391 Scrobiculatus, d’Orb. 961 413 Scutatus, d'Orb. 392 Similis, d'Orb. 958 405 Subquadratus, d'Orb. V, Clypeopygus subquadra- 453 tus, d’Orb, 425 Terquiemi, d’Orb. 399 Thurmanni d'Orb. 391 Travsversus d'Orb. - 392 Tuberculatus, d'Orb, 959 408 Ecarnoconipées, d'Orb. 459 Ecninoconus, Brey, 1732. 547 Abreviatus , d'Orb. 4006 547 Albogalerus, d'Orb. V Echinoconus conicus, Brey. 518 Angulosus, d'Orb, V, Echinoconus conicus, Brey. 513 Bargesanus, d'Orb, 994 5° Castanea, d'Orb, 990 50" Conicus, Brey. 996 et 997 515 Conicus, d'Orb, (non Breynius). W, Echinoconus sub- conicus, d'Orb, 519 Ægyptiacus, d'Orb 1005 544 TERRAINS CRÉIAGÉS. EcuiNocoNus. PI, Gibbus, Cot. Gigas, Cot. 994 et 995 Globulus, d’Orb. 999 Globulus, d’Orb, (non Leske). V, Echinoconus Desorianus, d’Orb. Gurgitis, Cot. Hemisphæricus, Brey. 1000 Lœvis, d'Orb. V. Pyrina lævis, d'Orb. Leskei, d'Orb. V. Echinoconus hemisphæricus, Brey. Magnificus, d'Orb, 1005 Mixtus, d'Orb. 991 Nucula, d’Orb. y92 Oblongus, d'Orb. V, Echinoconus globulus, d'Orb, Oblongus, d’Orb. (Cotteau). Orbicularis, d’Orb, 992 Orbignyanus , d’Orb, V, Pyrina Orbignyana , d’Orb. Pyramidalis, d'Orb, V, Echinoconus subpyrami- dalis, d'Orb. Raulini, d’Orb. 1003 Rothomagensis, d’Orb. 993 Rœmeri, d’Orb. 1006 Subconicus, d'Orb, 998 Subpyramidalis, d'Orb. 1000 Subrotundus, d’Orb. 997 Subsphæroïidalis, d’Orb. V. Pyrina subsphæroi- dalis, d’Orb. Sulcatus, d'Orb. 4004 Vulgaris, d’Orb. Ecmixoconys, Brey., 1732, Grasanus, d'Orb, 835 Ovatus, Mantell, V, Echinocorys vulgaris, Brey. Papillosus, d'Orb. 508 Radiatus, Schr, F. Holaster striato radiatus, d'Orb. Scutatus, Park. V, Echinocor ys vulgaris, Brey. Sulcatus, d'Orb, 809 Tuberculatus, d'Orb. 807 Vulgaris, Brey. 804, 80::, £06 et 808 EcinoconyTes minor (pars), Leske, VW, Echinocorys vulgaris, Brey. VI, 52 977 Pag 4 513 511 522 537 548 526 490 526 540 506 508 422 547 532 494 530 539 509 545 519 530 917 479 542 534 58 60 62 69 413 62 70 67 62 78 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, ECHINOCORYTES. PI, qu 51: TS Minor (pars) , Leske, V, Echinocorys papillosus, Brey. 69 Ovatus, Leske, V, Echinocorys vulgaris, Brey. 62 Pustulosus, Leske, V, Echinocorys vulgaris, Brey. 62 Scutatus, Leske. V. Echinocorys vulgaris, Brey. 62 Ecminozampas acuta, Des M, V, Conoclypus acutus, Ag. 87 Affinis, Ag. V. Echinanthus affinis, d'Orb. 29% Alberti, Mich. V, Echinanthus Alberti, d'Orb. 296 Amygdala, Ag. V. Echin. amygdala, d’Orb. 293 Angulatus, Ag. V. Echinanthus angulatus , d'Orb. 295 #9 Beaumonti, Ag. VF. Echinanthus Beaumonti, d'Orb. 293 Blainvillei, Ag V. Echinanthus Blainvillei, d’Orb. 294 Blumenbachii, Koch et Dunker, V, Pygurus Blumenbachii, Ag. 301 Brevis, Ag. V. Echinanthus brevis, d’Orb, 293 Columbaris, Ag. V. Echinanthus columbaris, d’Orb. 296 Curtus, Ag. V. Echinanthus curtus, d'Orb. 293 Dorsalis, Ag. V. Echinanthus dorsalis, d'Orb. 293 Ellipsoidalis, d’Arch, V, Echinanthus ellipsoida- lis, d'Orb. 293 Escheri, Ag. V, Echinanthus Escheri, d'Orb. F 204 Eurysomus, Ag. V, Echinanthus Eurysomus, d'Orb, 294 Faujasii, Des M, V, Faujasia Faujasii, d’Orb. 317 Francii, Des, F, Echinanthus Francii, d'Orb. 298 Hayesianus, Ag. VF. Echinanthus Hayesianus, d'Orb, 295 Hemisphæricus, Ag. V,Echinanthus hemisphæ- ricus, d'Orb, é 295 Hoffmanni, Ag. V, Echinanthus Hoffmanni, d'Orb. 295 Intermedius , Ag. V. Echinanthus intermedius, d'Orb, 296 Kieinii, Ag. F, Echinanthus Kleinii, d'Orb, 295 Laurillardi, Ag. V, Echinanthus Laurillardi, d'Orb, 295 TERRAINS CRÉTACÉS, ECHINOLAMPAS. Leskei, Ag. V. Conoclypus ovatus, d’Orb., Linkiüi, Ag. V. Echinanthus Linkii, d'Orb. Orientalis, Gray. V. Echinanthus orientalis, d'Orb. Ovalis, Ag. V. Echiuanthus ovalis, d’Orb, Ovata, Des M. V. Conoclypus ovatus, d’Orb, Oviformis, Ag. V, Echinanthus ovatus, Leske. Ovum, Des M. V. Conoclypus ovum, Ag. Politus, Ag. V, Echinanthus politus, d'Orb. Productus, Ag. V. Pygurus productus, Ag, Montmollini, Ag. V, Pygurus Montmollini, Ag. Richardii, Des M, V, Echinanthus Richardii, d'Orb. Scutiformis, Ag. V, Echinanthus scutiformis, d’Orb. Semiglobus, Ag. VW. Echinanthus semiglobus, d'Orb, Similis, Ag. V, Echinanthus similis, d’Orb. Subdorsatus, Ag. V. Echinanthus subdorsatus, d’Orb. î Subsimilis , Ag. V, Echinanthus subsimilis , d'Orb. Stelliferus , Ag. V. Echinanthus stelliferus , d'Orb. Studeri, Ag. V, Echinanthus Studeri, d'Orb. Triloba (pars), Des M, V, Pygurus Montmollini, Ag. Ecminoneus albogalerus, Blain. V, Echinoconus coni- cus, Brey. EcæinosPaTaGus, Brey, 1732, PI. Argilaceus, d'Orb. 845 Breyniusanus, d'Orb, 904 Collegnyi, d'Orb. 846 Cordiformis (pars), Brey. 840 Cordiformis (pars), Brey. V. Micraster cor-angui- num, Ag. Gibbus, d'Orb. 841 Granosus, d’Orb. 839 Inflatus, d’Orb, 814 903 Neocomiensis, d'Orb, 842 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. EGHINOSPATAGUS, Roulini, d'Orb. Subcylindricus, d'Orb. Verrani, d'Orb. Ecæixus albogalerus, Gmelin. V. Echinoconus conicus, Brey. Ananchytis, Gm. V, Cardiaster ananchytis, d’Orb. Avellana, Sch. V. Hemiaster prunella, Des. Cataphractus, Brug. V, Pygurus orbiculatus, Ag. Complanatus, Gm,. V, Echinospatagus cordifor- mis, Brey. Cor-anguinum, Gm. V, Micraster cor-anguinum, Ag. Lapis-cancri, Gm. V, Cassidulus Japis-cancri, Lam. Ovatus, Gm. V. Echinocorys vulgaris, Brey. Oviformis, Gm, VW, Echinanthus ovatus, Leske, Pustulosus, Gm, V, Echinocorys vulgaris, Brey. Pyriformis, Gm. V. Catopygus pyriformis, Ag. Quateruatus, Sch. VW, Echinospatagus cordifor- mis, Brey. Radiatus, Gm. V, Holaster striato-radiatus , d'Orb. Scutatus, Gm. V. Echinocorys vulgaris, Brey, Sexfasciatus, Gm. V, Echinoconus hemisphæ- ricus, Brey. Subglobosus , Gm. V, Holaster subglobosus , Ag. Vulgaris (pars), Gm. V,. Echinoconus globulus, d’'Orb, Vulgaris (pars), Gm. V, EchInoconus hemisphæ- ricus, Brey. Vulgaris (pars), Gm. V, Echinoconus vulgaris, d'Orb, ExazLaster, d'Orb,, 4853. Grenowii, d'Orb, Texasus, d'Orb. Errasren, d'Orb,, 1853, PI, 843 LIU 843 TERRAINS CRÉTACÉS, EPIASTER, Aquitanicus, d’Orb. Crassissimus, d'Orb. Distinctus, d’Orb, Kæchlinanus, d'Orb, Polygonus, d’Orb. Trigonalis, d'Orb. Tumidus, d'Orb, Varusensis, d'Orb, G PI, 863 860 86! 306 et 857 854 855 857 898 et 859 862 GazeriTes, Lam,, 4801, V. Echinoconus, Brey. Abbreviata (pars), Des M, V, Echinoconus hemi- sphæricus, Brey. Abbreviata (pars), Forb, V, Echinoconus orbi- cularis, d’'Orb, Abbreviata, Des, (non Lamarck). VW. Echino- conus globulus, d'Orb, Abbreviata, Lam. (non auct.).V. Echinoeonus äbbreviatus, d'Orb. Albogalerus, Lam. V, Echinoconus conicus, Br, Angulosa, Des. V, Echinoconus conicus, Br, Bacca, Des. Castanea, Broug. V, Echinoconus castanea , d'Orb, Castanea, Forb, (non Brong.) V, Ethinoconus Rothomagensis, d'Orb. Conica, Agas. V, Echinoconus subconicus, | d’Orb. Conulus, Ræmer, Depressa, Brong. V, Pygaulus depressus, Ag. Elongatus, Ræm, Globosus, Def, (non Desor.) V, Echinoconus co- nicus, Br. Globosus, Des, (non Defr,) V, Echinoconus De- sorianus, d'Orb, Gugitis, Pictet et Renevier, Lœvis, Agas. VF, Pyrina lævis, d'Orb, Leskei, Agas, V, Echinoconus hemisphæricus, Br. 82 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. GALERITES PI Pag. Mixtus, Def, V. Echinoconus mixtus, d'Orb, 506 Nucula, Al. Gras. V,. Echinoconus nucula, d’Orb. 508 Oblongus, Des, VW. Echinoconus giobulus , d’Orb. 522 Orbignyanus , Agas, V. Pyrina Orbignyana, d'Orb, 493 Ovatus, Lam. V, Conoclypus ovatus, d’Orb. 345 Ovum, Gratel, V, Conoclypus ovum, Agas, 349 Pygœa, Agas, V. Pyrina pygæa, Des. 466 Pyramidalis (pars) , Des M. V, Echinoconus hemisphæricus, Br. 526 Pyramidalis (pars), Desor. (non Des M.), Y. Echinoconus subpyramidalis, d’Orb. 539 Rhotomagensis, Agas. V, Echinoconus Rhoto- magensis, d'Orb. 509 Sexfasciatus, Lam. VW, Echinoconus hemisphæ- ricus, Br, 526 Subrotundus (pars), Forb, V, Echinoconus De- sorianus, d'Orb. 537 Subrotunda, Agas, V, Echinoconus subrotundus, d'Orb. 517 Subsphærotdalis, d'Arch. V. Pyrina subsphæroi- dalis, d’Orb. 479 Subtruncata, d'Orb. V, Echinoconus subrotun- dus, d'Orb. 517 Sulcato-radiatus, Goldf, VF, Caratomus sulcato- radiatus, Des, = 0 874 Truncatus, Defrance. V, Echinoconus globulus, d'Orb. 522 Vulgaris (pars), Lam. VW, Echinoconus globu- lus, d'Orb. 522 Vulgaris (pars), Lam. VW, Echinoconus hemis- phæricus, Br. 526 Vulgaris (pars), Lam. VW, Echinoconus vulgaris, d'Orb, 934 GLogaton (pars), Ag. V. Echinoconus, Br, 496 Lorieri, Desor, 549 Vionneti, Camp. 550 GLoraton (pars), Ag, V, Pyrina, Des M. M TERRAINS CRÉTACÉS, GLOBATOR, Nucleus, Agas. V. Pyrina nucleus, d'Orb. Petrocoriensis, Agas. V, Pyrina Petrocoriensis, d’Orb, H HemrasTer, Des. 4847. Amplus, Des., V. Hemiaster lacunosus, d'Orb, Amygdala, d'Orb, Brevisulcatus, Des, V, Pericosmus brevisulcatus, Ag. Breviusculus, d'Orb, Bucardium, Des. Bucardium (pars), Des, V, Hewiaster Moulin- sianus, d'Orb. Bucklandii, Des, Bufo, Des, Cubicus, Des, Elatus, Des. F, Periaster elatus,-d’Orb, Expansus, Des, Fourneli (pars), Des, Fourneli (pars), Des. V, Periaster conicus, d'Or». Fourneli (pars), Des. V, Periaster oblongus, d'Orb, Globosus, Des, Koninckanus, Des, Inœqualis, Des. Lacunosus, d'Orb, Leymerii, Des. Ligeriensis, d'Orb, Minimus, Des. Moulinsianus, d'Orb. Nucleus, Des. Nucula, Des. Parastratus, Des. Phrynus, Des. V. Hemiaster minimus, Des. Pisum, Des. V, Hemiaster bufo, Des, Prunella, Des. Punctatus, d'Orb, PI, 895 888 894 393 863 879 895 877 892 835 895 896 877 387 872 883 876 891 894 851 856 083 Pag. 489 486 220 627 262 277 255 264 247 231 227 237 271 266 231 274 275 260 250 267 267 232 253 225 247 240 259 265 225 227 242 251 )8/ PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. HBMIASTER. PI. -Pag. Rana, Des. 893 263 Regulusanus, d’Orb. 871 2h8 Ricordeauanus, d’Orb. 871 223 Saulcyanus, d’Orb. 896 252 Sexangulatus, d’Orb 389 256 Similis, d'Orb. 874 229 Stella, d’Orb. 882 245 Subalpinus, Des. 221 Toucasanus, d'Orb. 880 239 Verneuilli, Des, 878 235 Hewipxeustes, Agas, F,. Holaster, Agas, 74 Grenowii, Forb, V, Enallaster Grenowii, d’Orb, 183 Radiatus, Agas. V. Holaster striato-radiatus, d'Orb. 414 HETERASTER, d'Orb., 4853. 475 Couloni, d’Orb. 845 479 Oblongus, d’Orb, 845 176 HOLASTER, Agas,, 1856. 71 Æqualis, Portlock. W, Cardiaster ananchytis, d'Orb. 432 Altus, Agas. V, Holaster subglobosus, 98 Amplus, d'Orb. 836 90 Amygdala, Agas. V, Ilemiaster amygdala, d'Orb. 262 Ananchytis, Des M, VF. Cardiaster ananchytis, d'Orb, 132 Bicarinatus, Agas, V, Cardiaster bicarinatus, d'Orb. £ 137 Bisulcatus, Al. Gras. V, Holaster Perezii, Sism. 86 Campicheanus, d'Orb. 811 79 Carinatus, d'Orb. 818 104 Cenomanensis, d'Orb. 819 111 Cinctus, Ag. FV, Cardiaster cinctus, d'Orb. 147 Complanatus, Agas, PV, Echinospatagus cordifor- mis, Brey. 156 Conicus, d'Orb. 811 79 Cor-avium, Agas. V,. Holaster subglobosus, Ag. 98 Cordatus, Dubois, V, Holaster Grasanus, d’Orb. 81 Fimbriatus, Agas. V.Cardiaster fimbriatus, d'Orb. 146 Greenoughii, Agass,, W, Cardiaster fossarius, Forb, 124 TERRAINS CGRÉTACÉS. 2899 Hozasten. PI. Pag. Granulosus, Agas. V. Cardiater ananchytis,d'Orb. 132 Grasanus, d'Orb, 823 31 Indicus, Forb. 905 422 Inflatus, d’Orb. V. Echinospatagus inflatus,d’Orb. 471 Integer, Agas. 851 412 Intermedius, Agas, 810 76 Italicus, Agas, V,. Cardiaster Italicus, d’Orb, . 142 Latissimus, Agas. 837 et 838 94 Lœvis, Agas. 812 83 L’Hardyi, Dubois. V. Holaster intermedius, Ag. 76 Marginalis, Azas, 819 109 Nasutus (pars), Agas. F, Holaster carinatus, d'Orb. 105 Nasutus (pars), Agas. V. Holaster subglobosus, 98 Perezii, Sismonda, 813 86 Pilula, Agas. V. Cardiaster pilula, d'Orb, 126 Pilula (var maxima). V. Holaster Trecensis , Leym. 101 Plauus, Agas. 821 416 Sandoz, Dubois. Y. Holaster carinatus, d’Orb. 401 Semistriatus, d'Orb. ; 852 et 853 120 Senonensis, d’Orb, 822 148 Striato-radiatus, d'Orb. 802 et 803 415 Subcylindricus, Al. Gras. V. Echinospatagus subcylindricus, d'Orb. 166 Subglobosus, Agas. 816 97 Suborbicularis, Agas. 814 et 815 93 Suborbicularis, Agas. (non Brongniart). V. Ho- laster lœævis, Ag, 83 Transversus, Agas. 815 88 Trecensis, Ley. 8417 % 104 Truncatus,Agas. V. Cardiaster ananchytis, d'Orb. 131 Hysoczypus elongatus, Al. Gras, V, Collyrites elongata, d'Orb. 51 I Inruasrer, Borchards. V, Cardiaster, Forbes. 123 Hagenowi, Borchards, V. Cardiaster Hagenowi, d’Orb, 143 VI 93 86 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. L L Lacanum Columbianum, d'Orb. V, Pygurus Colum- bianus, d’Orb. Marmonti, Beaudouin, V, Pygurus Marmonti, Ag. M Meraporminus Gueymardi, Al. Gras. V. Collyrites Gueymardi, d'Orb, MrcrastTer, Agas., 4836. Acutus, Agas, V, Epiaster crassissimus, d'Orb, Aquitanicus, Agas, VW, Epiaster Aquitanicus , d'Orb. Arenatus, Agas, VW, Micraster cor-anguinum, Ag. Breviporus, Agas. V. Micraster Leskei, d'Orb. Brevis, Desor, V. Micraster cor-anguinum , Ag. Brevisulcatus, Agas. V, Pericosmus brevisulca- tus, Ag. Breviusculus, de Koninck, V, Hemiaster brevius- culus, Des, Bucklandii, Agas. V. Hemiaster Bucklandii , Des. Bufo, Agas. V, Hemiaster bufo, Des. Cor-anguinum, Agas, 867 et Cordatus, Agas. V. Micraster cor-anguinum, Ag. Cor-testudinarium, Agas, VW, Micraster cor-an- guinum, Ag. Distinctus, Agas. V. Epiaster distinctus, d'Orb. Gibbus, Agas. V, Micraster cor-anguinum, Ag. Globosus, Agas. V, Hemiaster globosus, Ag. Integer, d'Orb. Latus, Sismonda. W, Micraster cor-anguinum, Ag. Laxoporus, d'Orb, Leskei, d'Orb. Matheroni, Des. 864 et 863 902 870 869 865 PI. - Pag. 310 301 TÉRRAINS CRÉTACÉS. Micnastes. Michelini, Agas. Mivimus, Agas. V. Hemiaster minimus, Des. Polygonus, Agas. V, Epiaster polygonus, d’Orb. Pruxeila, Agas. V, Hemiaster prunella, Des. Rostratus, Morris, V, Micraster cor-anguinum, Ag. Sexangulatus, d’Orb. V. Hemiaster sexangula- tus, d’Orb. : Trigoœmalis, Agas. V. Epiaster trigonalis, d’Orb, Tropidotus, Agas, V. Micraster Leskei, d’Orb. Undulatus, Agas. V. Periaster undulatus , d'Orb, N Neczeoztres, Lam. V. Echinobrissus, Breyaius. Alpinus, Agas. V. Echinobrissus Alpinus, d’Orb. Amplus, Agas. V. Echinobrissus amplus, d’Orb. Aualis, Agas. V. Trematopygus analis, d'Orb. Archiaci, Cot. V. Tremetopygus Archiaci, d'Orb, Bomarii, Def. V. Catopygus pyriformis, Ag. Cariuatus, Goldf. V, Catopygus columbarius, d'Arch. Castanea, Brong. V. Pyrina castanea, Des M. Cerceleti, Des. V. Clypeopygus Cerceleti, d'Orb. Clunicularis, Lwyd. V, Echinobrissus clunicu- laris, d’Orb. Collegnyi, Des. V. Echinobrissus Collegnyi , d'Orb. Columbaria, Lam. V, Catopygus colambarius, d’Arch. Conicus, Cot. V. Echinobrissus conicus, d’Orb. Cor-avium, Catullo, V. Cardiaster pilula, d'Orb, Cordatus, Goldf,. V. Echinobrissus cordatus , d’Orb. Costulatus, Agas. F, Echinobrissus costulatus, d’'Orb, Crepidula , Des, V,. Echinobrissus crepidula, d'Orb. Crucifer, Mort, V, Trematopygus crucifer, d'Orb, PI. 866 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. NuCLEOLITES. Cruciferus (pars), Agas. V. Trematopygus analis, d'Orb. Depressa, Brong. V, Pyrina depressa, Des. M. Depressus, Munster (non Brong).V. Pyrina Gold- _ fussii, Ag. Dimidiatus , Phill V. Echinobrissus elatior, Brey. Edmundi,Cot. V. Echinobrissus Edmundi,d'Orb. Elatus, Forb, V. Stimatopygus elatus, d’Orb. Elongatus, Agas. V,. Echinobrissus elongatus, d’Orb. Faba, Agas. V, Echinobrissus faba, d'Orb. Fourasensis , d’Arch, VW, Catopygus columba- ris, d’Arch. Gracilis, Agas, V, Echinobrissus gracilis, d'Orb. Gresslyi, Agas. V. Clypeopygus Gresslyi, d’Orb, Lacunosus, Agas. V, Echinobrissus Nicoleti, d’Orb. Lacunosus, Des Moulins (non Gold, non Agas). V, Echinobrissus Moulinsii , d’Orb. Lacunosus Goldf, V, Echinobrissus lacunosus, d'Orb. Lœvis, Def, V, Catopygus lævis, Ag. Latiporus, Agas. V. Echinobrissus latiporus, d’Orb. Major, Agas, V,. Echinobrissus major, d'Orb. Marmini, Des M. V,. Rhynchopygus Marmini, d'Orb. Michelini, Al. Gras, V, Clypeopygus Michelini, d’Orb. Micraulus, Agas, V. d’Orb, Minimus, Agas. V, Echinobrissus minimus , d'Orb. Morrisei, Forb. V. Echinobrissus Morrisei, d'Orb, Neocomiensis, Agas. V, Echinobrissus Neoco- miensis, d'Orb. Nicoleti, Agas. V, Echinobrissus Nicoleti, d'Orb. Obovatus, Des M. V,. Botriopygus obovatus, d'Orb, Olfersii, Agas. V, Trematopygus Olfersii, d'Orb, Echinobrissus micraulus, PE TERRAINS CRÉTACÉS. NUCLEOLITES, Olfersii, AL Gras (non Agas). V, Trematopygus, Grasanus, d’Orb. Oviformis, Cot. V. Clypeopygus oviformis, d’Orb. Ovulum, Def. (non Goldf). V. Catopygus co- lambaris, d’Arcb. Ovulum , Lam. (non Defr.). V. Pyrina ovlum, Parallelus, Agas. VW. Echinobrissus parallelus, d’Orb. Paraplesius, Agas, V, Echinobrissus elatior , Brey. Planatus, Forb, VW. Pygorhynchus planatus , Forb. Planulatus, Rœm. V. Echinobrissus planuiatus, d'Orb. Pyriformis, Des M. V. Catopygus pyriformis, Ag. Pyriformis, Goldf, (non Des M). V. Oolopy- gus pyriformis, d'Orb. Renaudi, Agas. V. Clypeopygus Renaudi, d'Orb, Requieni, Des. V, Echinobrissus Requieni, d'Orb. Roberti, Agas. V. Echinobrissus Roberti, d'Orb, Robinaldinus, Cot. V, Clypeopygus Robinaldinus, d'Orb, Sarthacensis, d'Orb, V. Echinobrissus Sartha- censis, d'Orb, Scrobiculatus, Goldf. V, Echinobrissus scrobi- culatus, d'Orb, Scutatus, Lam. V. Echinobrissus scutatus, d’Orb. Subquadratus, Agas, VW. Clypeopygus subqua- dratus, d'Orb. Terquiemi, Agas,. V. Echinobrissus Terquicemi, d'Orb. Testudo, Forb. V. Pygorhynchus testudo, Forb. Thurmanni, Des. V, Echinobrissus Thurmanni, d’'Orb. Transversus, d'Orb. V.Echinobrissus transversus, d'Orb, Truncatulus, Ræm. V, Pyrina pygæa, Des, NuczeoPyeus, Agas. 1837. V. Pyrina, Des. M. Incisus, Agas, V. Pyrina incis:, d'Orb, Minor, Agas, V. Pyrina minor, d'Orb. PL 290 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, (9) PL Oororyeus, d'Orb., 1856, Bargesii, d’'Orb, 276 Pyriformis, d'Orb, / 977 Ovum marinum, Lwyd. V, Micraster cor-angui- num, Ag. P Perraster, d’Orb., 1854. Coricus, d’Orb, 899 Cubicus, d’Orb. Elatus, d’Orb. - 897 Fragilis, d'Orb,. Gibberulus, d'Orb. Oblongus, d’Orb, 900 Undulatus, d’Orb. 898 PERICOSMUS , Agas, 1347, Brevisulcatus, Agas, 901 Pxaasrer depressus, Edwards in Lam, F, Pyrina Gold- fusii, d’Orb. Pyaauzus, Agas., 4847, Affinis, Agas. V, Pygaulus subæqualis, Ag. Cyliudricus, Des, 933 Depressus, Agas, 934 Des Moulinsii, Agas, V. Pygaulus depressus, Ag. Macropygus, Des. 935 Ovatus, Agas, 937 Pulvinatus, Agas. 938 Subæqualis, Agas. 936 Toucasanus, d'Orb. 937 PycornyNcHus, Agas, 4840. Brongniarti, Agas, Crassus, Agas, Cuvieri, Agas, Delbosii, Des, Des Moulinsii, Delbos, Elatus, Agas, V, Stimatopygus elatus, d'Orb, Grignonensis, Agas. Heptagonus, Desor, TERRAINS CRÉTACÉS, 591 PYGORHYNCHUS, PI. Pag, Minor, Agas. V. Botriopygus minor, d'Orb. 337 Obovatus, Agas. V, Botriopygus obovatus, d'Orb. 336 Planatus, Forb. 921 323 Scutella, Agas. 324 Sopitianus, d'Arch. 621 Subcylindricus, Agas, 321 Testudo, Forb. 924 322 Tumidus, Agas. 321 Pyeurus, Agas., 4840. 299 Acutus, Agas. 301 Apicalis, Agas. V, Faujasia apicalis, d'Orb. 315 Blumenbachii, Agas. 301 Columbianus, Agas, 920 310 GConicus, Agas, 920 808 Depressus, Agas. 301 Faujasii, Agas, V. Faujasia Faujasii, d'Orb, 317 Florealis, Agas. V. Faujasia florealis, d’Orb, 320 Fungiformis, Agas. 301 Geometricus, Agas, ; 920 313 Hausmanni, Agas. 304 Icaunensis, Cot, 301 Jurensis, Marc, 301 Marmonti, Agas. 301 Meyeri, Des. V. Botriopygus Meyeri, d'Orb, 333 Michelini, Cot. 301 Minor, Agas. V. Botriopygus minor, d’Orb. 337 Montmolini, Agas. 916 er 917 U05 Nasutus, d'Orb. 301 Obovatus, Agas. V. Botriopygus obovatus, d'Orb. 336 Orbiculatus, Agas. 301 Orbigoyanus, Cot. V, Pygurus Montmolini, Ag. 305 Oviformis, d'Orb, 919 31] Productus, Agas. 918 30) Ricordeauanus, d'Orb, 921 314 Rostratus, Agas. 914 et 915 304 Tenuis, Marcou. 301 Trilobus, Agas. V, Pygurus oviformis, d’Orb. 311 Pyrin4a, Des M., 1837, 462 Ataciana, Cot. 988 491 Bargesana, d'Orb, 982 178 Bourgeoisii, Cot,. 496 592 PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE. PyrIN4. PI. Pag. Campicheana, d’Orb. 978 4168 Castanea, Des M, 981 173 Cylindrica, Al. Gras. 979 470 Depressa, Des M. 981 472 Des Moulinsii, d’Arch. 981 476 Echinonea, Des M. 985 483 Freuchenii, Desor. A97 Goldfussii, Agas. 986 488 Incisa, d'Orb, 980 169 Inflata d'Orb. 984 4a8L Lœvis, d’Orb, LE 937 490 Minor, Desor. 988 192 Montainvillensis, Sorig. 4197 Nucleus, d'Orb. 987 489 Orbignyana, d'orb, 989 494 Ovalis, d'Orb. 980 475 Ovulum, Agas, 985 484 Ovulum, Woodward (non Ag), V, Pyrina echi- nonea, Des M, 183 Paumardi, Cot. 495 Petrocoriensis, Des M. 986 486 Pygœa, Des. 978 466 Raphaëli Des, 497 Subspheroidalis, d'Orb, 983 479 Toucasana, d'Orb, è 984 482 R 2 Rayncnoryeus, d'Orb., 1855 323 Guadelupensis, d’Orb, 524 Marmini, d'Orb, 927 324 S Scnyzasrer Cubensis, Agas, VW, Periaster Cubensis, d'Orb. 70 Frogilis, Agas. V, Periaster fragilis, d'Orb,. 70 Gibberulus, Agas. V, Periaster gibberulus, d'Orb, 70 ScureLLA pyramidalis, Risso. F, Micraster cor-angui- num Ag 207 Sraraxcinées, d'Orb, | 448 TERRAINS CRÉTACÉS. 5935 br Pag. SparTancirTes brissoides ovalis, Park, W, Pyrina ovalis d'Orb. 478 Sparançus acutus , Desh. W. Epiaster crassissimus, d'Orb. 494 Amygdala, Gold. V. Hemiaster amygdala , d'Orb. 262 Ananchytis, Leske. VW, Cardiaster ananchytis, d'Orb. 431 Ananchytoides, Des M. VF. Micraster cor-angui- num, Ag. 207 Anticus, Def. V. Micraster cor-anguinum, Ag, 207 Bituricensis, Def. V, Micraster cor-anguinum, Az. 207 Bucardium, Goldfuss. V. Hemiaster bucardium, Desser. 264 Bucklandii, Gold. V. Hemiaster Bucklandii, Desor. 231 Bufo (pars), Des Moul., V, Hemiaster Bufo, Des. 227 Bufo (pars), Des Moul. V, Hemiaster prunella, Des. ; 2%: Capistratus, Gold. V, Collyrites capistratus, Des M. 5) Carinatus, Gold. V. Collyrites carinatus, Des M. 50 Complanatus, De Blain, V. Echinospatagus cor- diformis, Breyn. 45 : Cor-anguinum, Klein, VW, Micraster cor-angui- num, Ag. 20: Cor-avium, Des M. V, Holaster subglobosus, Ag. 9z Cordatus, Blain, VW. Cardiaster ananchytis, d'Orb. 132 Cordiformis, Woodward. VW, Cardiaster anan- chytis, d'Orb. 42 Cor-marinum, Park, V, Micrastercor-anguinum, Ag. 20° Cor-testudinarium, Gold, F, Micraster cor-angui- num, Ag. 207 Crassissimus, Def, W, Epiaster crassissimus, d'Orb. 494 Crassimus (pars), Des M. V, Hemiaster Jacuno- sus, d’Orb, 267 Elatus, Des M. V. Periaster elatus, d'Orb. 279 94 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE. SPATANGUS. pl Pag. Fossarius, Mis, Benett, V. Cardiaster fossarius, d’'Orb. 124 Gibbosus, Blain, V. Micraster cor-anguinum, Ag. 207 Gibbus, Lam. V. Micraster cor-anguinum, Ag. 207 Globosus, Ris. V, Hemiaster globosus , Des. * 9260 Granulosus, Gold, VW, Cardiaster ananchytis, d'Orb. A31 Helveticus, Def, V. Fchinospatagus cordiformis, Br. 155 Lacunosus , Gold, VW, Hemiaster lacunosus , d'Orb, 267 Lœvis, De Luc. V. Holaster lœvis, Ag, 83 Leskei, Des M, V, Micraster Leskei, d’Orb. 24 Nodulosus, Gold. V. Holaster carinatus, d’Orb. 104 Parastratus, Mort, V. Hemiaster parastratus, d’Orb. 265 Pilula, Des M. V, Cardiaster pilula, d’Orb. 124 Prunella, Mantell (non Lamarck)., V, Hemiaster punctatus, d’Orb. 251 Prunella, Lam. V, Hemiaster prunella, Des. 262 Punctatus, Lam. V, Micraster cor-anguinum , Ag. 207 Radiatus, Parkins, V, Holaster striato-radiatus, d’Orb, 443 Requieni, Riss, V, Micraster cor-anguinum, Ag. 207 Retusus, Deslongch. F, Echinospatagus cordifor- ; mis, Br. 455 Rostratus, Mantell. VF, Micraster cor-anguinum, Ag. 207 Stella, Mort. V, Hemiaster stella, Des, 245 Striatoradiatns, Leske, VF, Holaster striato-ra- diatus, d'Orb. 113 Subalpinus , Risso, VW, Hemiaster subalpinus, Desor, 221 Subglobosus, Leske, VW, Holaster subglobosus, Ag. 97 Subglobosus, Blain,(non Leske), V.Micraster cor- anguinum, Ag. 207 Saborbicularis, Brong, W, Holaster suborbicula- ris , Ag, 93 TERRAINS CRETACÉS. SPATANGUS. PI. Suborbicularis, Goldfuss, (non Brong), V. Cardias- ter ananchytis , d’Orb, Truncatus, Goldfuss. V, Cardiater ananchytis, d'Orb, Tuberculatus, Van Phels, PV, Micraster cor-angui- num, Ag. STIMATOPYGUS, d'Orb. 1855, Elatus, d'Orb, 929 Galeatus, d'Orb. 928 € Toxaster, V, Echinospatagus, Brey. Bertheloti, Al. Gras, VW, Heteraster Couloni, d’Orb. Collegnyi, E. Sism. V, Echinospatagus Colle- gnyi, d’Orb. Complanatus, Sism. W, Echinospatagus cordi- formis, Br. Couloni, Agas. V, Heteraster Couloni, d’Orb. Cunei-formis, Al, Gras, V, Echinospatagus cor- diformis, Br. Gibbus , Agas. W, Echinospatagus gibbus, d'Orb. Latus, Cot, VW, Echinospatagus cordiformis, Br. Neocomiensis, Cot. VW. Echinospatagus Neoco- miensis, d'Orb. Nicænsis, E. Sism. V. Echinospatagus cordifor- mis, d'Orb. Micrasteri-formis, Al, Gras, V, Echinospatagus Collegnyi. d'Orb. Oblongus, Agas, V, Heteraster oblongus, d'Orb, Ricordeauanas, Cot, V, Echinospatagus argila- ceus, d'Orb. Roulini, Agas, V. Echinobrissus cordiformis, Breyn. Semistriatus, Desor, V, Holaster semistriatus, d'Orb. Texasus, Rœm, V, Enellaster Texasus, d'Orb, 595 Pag. 432 132 207 331 333 332 120 184 096 PALÉONTOLOGIE FRANCAISE, TOXASTER. Verrani, E, Sism. V, Echinospatagus Verrani, Brey. Tremaroryeus, d'Orb., 1855, Avalis, d'Orb. à Archiaci, d’Orb Campicheanus, d'Orb, Crucifer, d’'Orb. Grasanus, d’Orb. Oblongus, d'Orb. Olfersii, d'Orb. Ovulum, d’Orb. Ricordeauanus, d’Orb. PI, TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE SIXIÈME VOLUME. Quatrième embranchement , animaux rayonnés. ECHINODERMES, 2me ordre : ECHINOIDES, Terminologie ou analyse descriptive des parties composantes s0- lides des Echinoïdes Aualyse des parties externes des Echinoides. Éléments spécifiques sur les Echinoïdes. Résumé sur la valeur comparative des organes dans la classifi- cation des Echinoïdes 4er Sous-ordre, ECHINOIDES IRRÉGULIERS. 4re Famille, Collyritidées 2e Famille, Spatan :idées. 3e Famille, Echinobrissidées, he Famille, Echinoconidées. Considérations gé)logiques sur l’ensemble des Echinoïdes irrégu- liers des terrains crétacés. Espèces de l’étage néocomien. Espèces de l'étage aptien. Espèces de l’étage albien. Espèces de l’étage cénomanien, Espèces de l’étage turonien. Espèces de l'étage sénonien. Répartition des genres dans les différents étages où ils out vécu. Table alphabétique et synonymique des familles, genres et espè- ces des Echinoïdes irréguliers des terrains crétacés, Table des matières. FIN DE LA, TABLE DES MATIÈRES DU SIXIÈME VOLUME, 448 459 951 552 555 556 557 559 560 264 567 597 | è 2e bit TV; ji Vi vit 4 ù a lier LAarkpe er ; »2 ir + k = e ro we do béni és socnintée Alf + of Lib ét , bionitftit e Fi ré ." PLIS é! :rab aimée que avion ARS 9 Pair "1 IT À ‘ DL fpvers UT ts l | teg a | > estiééiden fiat “th mi 4 | et: *Ehro* LA Hi Le de AN ‘rats A CCE gere AT m0 ‘der > ærspé Jul: y anoif üh ICE a: Sn ni tsè PUATRRE AE “18 f: r gra tres ed uplrieater, qu 8"t 26 ; sq pou: ° hou + t ‘ >" x sd va! ut II LREr. La 24 pt: À réa “AOL ÉNIRDTAN AN ERA TAAT AU RUN Ÿ (i [a SET - pr É A - 1718 ‘ de # 2 CR © ET. . ERRATA. Page 44, ligne 3 et suiv., ajoutez aux caractères de cette famille que la bouche est souvent munie d’une mâchoire. Page 75, ligne 23, au lieu de vingt-six, lisez vingt et une ; ligne 26, re- tranchez le mot Duboisianus; ligue 29, retranchez le mot inflatus, Page 76, ligne 6, supprimez les mots cincius, Agassiz, amygdala, Agassiz. Page 89, ligne 13, espèce à supprimer complètement; elle est décrite plus loin, page 171, n° 2149. Page 123, ligne 17, au lieu de Insuflaster, lisez Infulaster ; idem, page 124, ligne 12, idem, page 1 43, ligne 26, idem, page 444, ligne 20. Page 126, ligne 7, au lieu de Mantill, lisez Mantell. Page 335, ligne 21, au lieu de Campricheanus, lisez Campicheanus; ligne 23, au lieu de Tucasanus, lisez Toucasanus, Page 393, ligne 28, au lieu de Morisii, lisez Morrisii. Page 418, ligne 2, au lieu de Solollurinus, lisez Solodurinus; ligne 8, au lieu de palilla, lisez patella, ———_——— Coulommiers, — Imprimerie de A. MOUSSIN. | | SOS zu HN la > ÉCS 39 É 5 as RER en : MS le Crben nés h sirutr sq D téfrane Vs Yuatio ul ie ti HE ALES SA & ausl ÿ UE rhoun el roitosuenton, CE Quif used u( seu al te , Der Ver Neagun - Ablans au OUT ul on bquE Je rail NY és ve me 194 PAS fée offe “tam taues CRUE ae | CE nt MÉseatEe DUT A C1 pan ae: ù — EU “ot : Lui 1 é'ut \aeri nb 0H: Hu A “RES ra ne ' Le r æ ‘ "t } sis ” il AE AGEN 1 ch. Î ram t. CORAN PUERTO NE EU À F épi ut i | nd AU roi eg mat 6 et 1 Me ni Jlh boul us PER {eve | node sms), £ nos É 1Ù A \ mister edf A sx sb rs BUS FR 4 #, Po = e v LS: à CE en } à Y RC : x vs LS L ., : PF \ a M ' ‘ BETA TN: « i. , Lz PRES ER ER Te nn À À 0 ateqait — Au pe) ON o pe Pas . - et ” : Æ CR To EE » _ ne LE Li = ee L » L dr e BINDING SLCT. SEP 5 1973 PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY QE Orbigny, Alcide Dessalines d'! 755 Paléontologie française F8 07 sect.A t.6 Physical & Applied £ez