Yll^.^^l^ft.,,,. HARVARD UNIVERSITY. LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÔLOGY. 5iS\ \\3o.Ay30^\V.A^\ It ^ '4 PO ARCHIVES m i DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON TOME SEPTIEME LYON HENRI GEORCt, éditeur LIBRAIRE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE LA FACULTÉ DE DROIT PASSAGE DE l'hôtel-dieu, 36-3S MAISONS A OENÈVE ck A BALE 1 8 9 y y^ ARCHIVES Dr MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON TOME SEPTIEME Ly Iniprimerie A REV, 4, rue Geulil. 171^ ARCHIVES DU MUSEl JM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON TOME S E P T I E: m E lu; RAI RE DE \yon HENRI GEORG, ÉDITEUR LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE LA FACULTÉ DE DROI PASSAGE DE l'hÔTEL-DIEU, 36-3S MAISONS A G E N K V E * A B A L E 1 8 9 '.) A LA MÉMOIRE AUG le 183S AIMÉ DRIAN INGÉNIEUR CIVIL GÉOLOGUE ET M 1 N ÉK A LO G ISTE CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE COQUILLES TERRESTRES DES EAUX DOUCES ET SÂUMATRES ARNOULD LOGARD INTRODUCTION C'est sur la demande qui en nous a été faite par le savant naturaliste portugais M. José da Silva e Castro que nous avons entrepris la publication de ce travail. Depuis de longues années M. Castro avait amassé dans le cours de ses vo^'ages de nombreux matériaux en vue d'une étude sur la malacologie du Portugal. Déjà il avait donné sur ce sujet d'impoitants mémoires qui dénonçaient avec quels soins il se proposait d'étudier cette faune dans ses moindres détails. Malheureusement l'état de sa santé ne lui a pas permis de continuer ce qu'il avait si bien commencé. Il s'est alors adressé à nous pour le seconder dans sa tâche, et nous a très gracieu- sement remis tous ses échantilons. La collection des Mollusques terrestres et des eaux douces du Portugal réunie par M. Castro est véritablement considérable. Elle représente le fruit de longues et persévérantes recherches. Dans le nombre, plusieurs séries étaient même déjà soigneusement déterminées. Nous n'avons eu qu'à classer, qu'à coordonner ces riches matériaux pour en faire l'étude, et à décrire les nombreuses formes nouvelles qu'elle renfermait. En outre, M. Castro nous a très obligeam- ment communiqué toutes ses notes, toutes ses observations personnelles que nous avons pu utiliser en maintes circonstances. Qu'il nous soit donc permis de lui adresser tous nos bien sincères remerciements, non seulement pour la marque de confiance qu'il a bien voulu nous témoigner en nous mettant à même de continuer son oeuvre, mais encore pour le généreux désintéressement dont il a fait preuve en nous abandonnant le fruit de si longs travaux. Nous '■ José da Silva e Castro, 1883. Contributions à la Faune malacologique du Portugal, in Jorn. Se. Eûathem. phys., XXXV, Lisboa. — I. Anodontes du Portugal. — 1885. Unioniâse nouveaux du Portugal, in Bull. Soc. malac. France, II, p. 277. — 1887. Contributions à la Faune malacologique du Portugal, in Jorn. Se. mathem. phys., XLIV, Lisboa. — II. Hélices du groupe de la revelata. — III. Planorbes du groupe du Dufouri. — IV. Hélices du groupe de laapygmxa. II INTRODUCTION remercions également M. Paulino d'Oliveira, professeur à l'Université de Goimbra, qui a bien voulu nous communiquer à différentes reprises les intéressants spécimens qu'il avait récoltés aux environs de cette ville. Bon nombre d'auteurs ont écrit déjà des mémoires plus ou moins importants sur la faune malacologique portugaise ^ Nous n'entreprendrons point ici d'en faire l'analyse, même la plus succincte. Écrits pour la plupart à une époque où la science était encore pour ainsi dire à son berceau, ils n'ont que très sommairement contribué à la connaisance de la conchyliologie de ce pays. Nous retiendrons seulement les publications de Morelet, de MM. Higaldo, Nobre, et de M. le D"' Servain. Arthur Morelet. en 1845, à la suite d'un voyage en Portugal, donna ~ la description des mollusques recueillis par lui, durant quatre mois, à travers ce beau pays. Son mémoire est accompagné de quatorze planches dessinées et coloriées avec beaucoup de soins. Certes, on peut reprocher à Morelet bien des erreurs commises ; mais on reconnaîtra avec nous qu'il donne, le premier, nombre de formes nouvelles fort intéressantes et bien comprises, absolument dignes d'être maintenues dans nos catalogues. Toutefois, combien n'est-il pas à regretter que ce même auteur, lorsqu'il publia en 1877 une sorte de revision de ses espèces ^ ait renoncé par un fâcheux sentiment d'amour -propre d'auteur, à admettre les incontestables progrès acquis par la science depuis la publication de son premier ouvrage. ' Nous ne signalerons ici que les ouvrages spéciaux ; nous renvoyons pour de plus amples détails aux Obras malacologicas de M Hidalgo, capitule XIV, Obras consultadas para el estudio de la fauna malacologica espanola, y enumeracion de los datos que en ellas existen sobre los moUuscos terrestres y marines de Espafia, Portugal y las Baléares (Mem. de la Real Academiade ciencias exactas fisicas naturalex de Madrid, t. XIV, p. 273, 1891.) Albers (J.-C). Die Heliceen nach natûrlicher Verioandtschaft systematisch geordnet, 2" édit., Leipzig, 1860. Bourguignat(J.-B.). Malacologie de l'Algérie, 2 vol. in-4° avec pL, Paris, 1864. Liste des espèces appartenant à la faune du Portugal, t. II, p. 354 et seq. — Species novissimse moUuscorum in Europxo systemati detectœ, in-S", Paris, 1876. Drouet (H.). Unionidœ de l'Espagne (in Mem. Acad. Dijon, 4" sér., t. IV, avec 2 pi., Dijon, 1894). Girard (Alb.-A.). Note sur les Hélix catocyphia Brgt., hyperplatxa Serv., et pisana du Portugalfm Jorn. Se. phys. mathem. Lisboa, n" XLVII, Lisbonne, 1888). Gysser (A.). Die mollusken-Fauna Baden's, 1vol. in-8°, Heidelberg, 1863. Heyden (L.). Beitragzur fauna von Spanien und Portugalfm Saclirichtsblatt der deutschen malahozoologischen Gesellschaft, t. I, Francfurt, 1869). Luso DA Silva(A.). Molluscos terrestres et fluvatiles de Vovin^dX (in Jornal Se. mathern.p)Jiys. Lisboa, \..m et IV, Lisbonne, 1870 1872). Maltzan (H. -P. von). Diagnosen neuer Portugiesischer Lauds-schnekenfm Nachrichtsblatt malac. Gesellsch. . t. XVIII, Francfurt, 1886). Mengo (J.da S.).Descripçao de un Hélix novo de Portugal fm/o-w. Se. mathem phys. Lisboa , 1. 1, Lisbonne, 1866). — Collecçao conchyliologica. Genus Hélix, Lin., i vol. in-8", Porto, 1866. Paiva (B. de G. de). Monographia molluscorum terrestrium, fluviatilium, lacustrium insularum Maderensium, 1 vol. in-4°, avec pi. color., Olisipone, 1867. Pfeiffer (L) Monographia lieliceorum viventium, 8 vol. Lipsia?, 1848-1877. Ross.massler(E.-A). Iconographie der Land und Sussioasser Mollushen, Dresdeud und Wiesbaden, 1835 1895. Westerlund (G. -A ). Fauna der in der Palâarctischen région Land, Berlin, etc., 1884-1890. Morelet (Arthur), Description des mollusques terrestres et fluviatiles du Portugal, 1 vol. in-S° avec 14 pi. color., Paris, 1845. Morelet. Revision des mollusques terrestres et fluviatiles du Portugal (in Journal de Conchyliologie, t. XXV, ,1 9i'>'i INTRODUCTION m Nous ne pouvons passer sous silence le catalogue iconographique entrepris depuis long- temps déjà par M. le D'' J. G. Hidalgo '; bon nombre de coquilles portugaises y sont figurées. Cependant nous n'y voyons encore qu'une partie sans doute du genre Ilelix. JMais on doit au même auteur une sorte de répertoire relatif à la faune malacologiqiie des Gastropodes terrestres de la péninsule ibérique qui peut rendre les plus grands services -. M. A. Nobre, un des derniers auteurs qui sesoient occupés de la faune malacologique por- tugaise^ a donné plusieurs catalogues locaux utiles à consulter. Malheureusement ils sont écrits avec les principes surannés d'une école qui s'en tient encore aux errements d'un passé déjà bien lointain, refusant d'admettre les conquêtes nouvelles acquises à bien juste titre par la science. On doit à M. le D"" G. Servain le premier travail un peu complet et réellement métho- dique sur la faune hispano-portugaise. Au retour d'un voyage exécuté en 1879, M. Servain nous a fait connaître dans un très savant ouvrage^ les nombreuses formes qu'il avait pu récolter. Beaucoup d'espèces sont nouvelles, d'autres jusqu'alors mal connues sont ramenées à leur véritable valeur ; un jour tout nouveau est enfin jeté sur la faune du Portugal. Combien n'est-il pas à déplorer, que notre savant auteur n'ait pu visiter que Lisbonne et ses environs jusqu'à Cintra. Gomme on le voit, il était ainsi donné à M. Castro de venir utilement compléter une œuvre si bien commencée. M. le D'' Servain, avec son inépuisable complaisance, a bien voulu nous communiquer tous les types de sa collection ; on le comprendra sans peine, de tels matériaux d'étude si exac- tement déterminés ont été pour nous d'un très précieux concours. En outre, l'examen des types de la magnifique collection de notre bien regretté maître et ami Bourguignat, au musée de Genève, nous a permis d'assurer celles de nos déterminations qui pouvaient laisser subsis- ter le moindre doute. Il eût été intéressant de pouvoir examiner quelques-uns des types de Morelet; malheureusement cette collection comme tant d'autres vient, dit -on, de quitter la France pour aller en Angleterre ^. Nous avons adopté pour la Conchyliologie portugaise le même mode de classification que nous avions suivi pour notre Conchyliologie française, en réunissant toutefois les mollusques des eaux douces aux mollusques terrestres. Dans nos synonymies nous n'avons relevé que les indications dont nous étions absolument certain. Pour les figurations des espèces, nous avons ' Hidalgo (D'"J. -G.). Catalogoiconografico y descriptivo de los molluscos terrestres de Espaàa, Portugal y los Baléares, in-8°, avec pi. color., Madrid, 1875 à 1884. - — Obras malacologicas, cap. xiv fin Mem real. Acad. Sciencias Madrid, t. XIV, Madrid, 1891). ^ NoiiRE (Auguste). Catalogue des mollusques des environs de Goimbre [Portugal] (m Ann. Soc. malac. Belgique, t. XX, Bruxelles, 1885J. — Faune malacologique des bassins du Tageetdu Sado [Portugal] (inJourn. Concli., t. XXXI V, p. 12J, Paris, 1886.) — Notas malacologicas (in 0 Institalo, XXXV-XXXVII), Goimbra, 1887-1889. •* Servain (D'' Georges), Etude sur les mollusques recueillis en Espagne et en Portugal, 1 vol. in 8°, Saint- Germain, 1880. ^ La collection portugaise de Morelet a été acquise peu de temps après sa mort par M. Hugh Fulton, de Londres. IV INTRODUCTION renvoyé le lecteur, soit aux iconographies générales, comme celles de Rossmâssler, Kobelt, Hidalgo, etc., soit aux dessins donnés dans les ouvrages s'occupant de faunes voisines, comme celles de l'Algérie, de la France ou de l'Espagne. Peut-être eût-il été préférable d'accompagner chacune de nos espèces nouvelles d'une figuration spéciale. Mais outre la dépense et les difficultés matérielles inhérentes à un tel mode de publication, il nous a semblé que dans le cas actuel ces figurations n'étaient nullement nécessaires pour bien faire com- prendre nos descriptions. En effet, presque toutes les espèces encore inédites appartiennent à des groupes dont la forme type est déjà figurée on tout au moins si bien connue qu'il ne sau- rait y avoir le moindre doute à son égard. Si donc, après avoir soigneusement décrit chaque forme nouvelle, nous montrons en quoi elle diffère de ce type déjà connu, nous ferons, croyons- nous, bien mieux ressortir ses caractères différentiels ou distinctifs par quelques lignes de texte que par n'importe quelle figuration. Telles sont les données principales que nous avons mises en œuvre pour mener à bonne fin notre tâche; puissions-nous l'avoir bien remplie, en contribuant pour une modeste part à la connaissance de la faune conchyliologique d'une région géographique des plus intéressantes et cependant des plus mal connues du système européen, Lyon, octobre 1895. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE COQUILLES TERRESTRES DES EAUX DOUCES ET SAUMATRES GASTROPODA PARMACELLID/E Genre PARMAGELLA, Guvier PARMAGELLA VALENCIENNE SI, Webb et van Bénéden. Partnacella Valenciennii, Webb et van Bénéden, 1836. iVo^^'ce sur les Moll. genre Parmacella, in Mag.zool., l,pl. LXXV, LXXVI. Brusia Valenciennii, L. Pfeiflfer, 1855. Catal. Pulin. of British Muséum, part. I, p. 16. Observations. — Webb et van Bénéden ont donné une bonne description et une exacte figuration de cette espèce. M. Crosse* a repris cette description et l'a complétée en faisant mieux encore ressortir les caractères externes de l'animal. Les figures qu'il en donne dans le Journal de conchyliologie ont été reproduites par M. Hidalgo dans sa belle iconographie de la péninsule ibérique'-. D'après ces différents travaux,,la coquille du Parmacella Valenciennesi est petite et d'un galbe étroitement subrectangulaire. I\L José da Silva e Castro nous a adressé deux beaux exemplaires complets de l'animal et de sa coquille, ainsi que plusieurs coquilles séparées qui toutes se rapportent indubitablement à cette même forme. L'animal est bien sem- blable au type figuré par INI. Crosse ; nous ne saurions le différencier que par le plus ou moins de taches ornementales sur le manteau; mais ce sont là des caractères absolument individuels. Il n'en est pas toujours de même delà coquille ; à Linverse des formes déjà figurées, elles attei- gnent 22 à 24 millimètres de hauteur, pour 13 à 14 de largeur et constituent ainsi une var. major et elata bien définie. * H. Crosse, 1880. Note sur le Parmacella Valenciennesi, in Journ. conch., XXVIII, p. 329, pi. IX. - Hidalgo, 1870. Catal. iconogr. moluscos terrest. Esp., Port., Baléares, pi. A. Arch. Mus. — t. Vil. 1 2 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE M. le D'' Kobelt * a signalé sur la crête du rocher de Gilbratar une forme de Parmacelle, le Parmacella calyculata de Sowerby qui fait partie de la faune des Canaries. Nous n'avons pas retrouvé cette forme en Portugal. Le Parmacella Valeiiciennesiesi plus particulièrement localisé dans la péninsule ibérique. C'est à tort que Moquin-Tandon-a cru devoir lui rappor- ter une des deux formes françaises observées en Provence dans les environs d'Arles. Bour- guio-nat^ a distingué la forme française sous le nom de Parmacella Moquini; en effet, elle se distingue de la forme portugaise : par son test plus petit, d'un jaune- verdâtre sale, de galbe elliptique, s'amincissant dans sa région antérieure ; par son apophyse columellaipe plus grêle, avec le bord droit sans dépression; par la coloration rouge-brique uniforme de l'animal, avec un manteau marqué de rugosités légèrement vermiculées ; par ses tentacules plus robustes et son dos moins nettement caréné, etc. Habitat. — Assez répandu, mais en général localisé: le Portugal méridional, depuis la latitude de Lisbonne : «dans les plaines de Béja, par une matinée d'avril, dit Morelet, je les comptais par centaines; au lever du soleil, elles cherchaient un abri sous les tiges des plantes» (Morelet); Serra de Monsanto et Bemfica, près Lisbonne, Niza [Alentijo], Estoy [Algarve] (Castro). TESTACELLID>E Genre TESTACELLA, Guvier TESTACELLA MAUGEI, de Ferussac. Testacella haliotidéa (pars), de Lamarck, 1801. Syst. anim. sans vert., p. 96. — Ledra, 1810. Voyage à Ténérif. Testacellus Maugei, de Ferussac, 1819. Hist. Mail., p. 94, pi. VIII, fig. 10-12. Testacella Maugei, Deshayes, 1830. Bict. class. nat., t. XVI, p. 179. — P. Massot, 1870. In Ann. malac, t. I,. p. 145. — Locard, 1894. Conch. française, Coq. terr., p. 18, (ig. 5 et 6. — = Burdigalensis, Gassies, 1855. In Orateloup, Limaciens, p. 55. — Oceanica, Grateloup, 1855. Limaciens, p. 5. — Canariensis, Grateloup, 1855. Limaciens, p. 5. Observations. — Cette grande et belle espèce du centre ibérique s'est répandue, sous l'influence maritime, tout le long des côtes, depuis les Canaries etMidère, jusqu'en France et en Angleterre. Elle est caractérisée : par sa taille qui atteint facilement 17 à 20 millimètres ; par son galbe d'un ovalaire très allongé, presque également rétréci à ses deux extrémités, et bien convexe en dessus; par son sommet très petit, logé dans l'alignement du bord columellaire ou le dépassante peine; par son ouverture très ovalaire, avec le bord columellaire simple, un peu étroit, aplati et arqué. Sous le nom de var. minor, nous distinguerons une forme qui paraît constante comme taille, et dont les dimensions de la coquille ne dépassent pas 8 millimètres de hauteur pour 1 Kobelt, 1883. In Journ. of Conchology, IV, p. 10. 2 Moquin-Tandon, i?,o'o.Hist. Mail., II, p. 34, pi. IV, fig. 9-18. ' Bourguignat, 1859. Amén. malac, II, p. 139. COXCIIYI.IOLOGIE POUÏIJGAISK 3 4 à 5 de largeur; son galbe, ses caractères sont bien ceux du T. Maugei, et pourtant il s'agit d'une forme absolument adulte. Son profil étroitement allongé permettra toujours de distinguer cette élégante variété du T. haliotidea de même dimension. Habitat. — Depuis le parallèle de Goimbre jusqu'aux rivages de l'Algarve (Morelet); Coimbre, Algés (Nobre) ; environs de Lisbonne et de Goimbre (Castro). ~ Var. minor : Goim- bre, Lisbonne, Sernacbe (Castro). TESTAGELLA HALIOTIDEA, Draparnaud. Testacella haliotidea, Draparnaud, 1801. Tabl. molL, p. 99. — 1805. Biit. molL, p. 121, pi. IX, fig. 12 14.— Locard, 1895. Étude coll. conch. Di-ap., p. 153. Testacellus haliotideus, Faure Biguet, lf-02. InBull Soc. Philomatique , n" Cl, p. 98, pi. V, fig. 2, A.-D. Testacella europiea, Roissj, 1805. inBuffon, édil. Sonini, t. V, p. 252. Hélix sulAerranea, Lafon de Cujula, 18Û6. Bescr. stat. Lot-et-Garonne, p. 1-47. Testacella Gallix, Oken, 1815. In Leherh. nat., III, p. 212, pi. IX, fig. 8. Testacellus haliolides, Gantraine, 1840. Malac. Méditer .,-ç.^l . Observations. — Plusieurs auteurs ont signalé la présence en Portugal du Testacellus haliotidea. Nous ne sommes pas en mesure pour confirmer pareille assertion qui n'a, du reste, rien d'anormal. C'est une forme si bien caractérisée et si bien connue qu'elle ne saurait être confondue même avec la car. minor du T. Maugei que nous venons de décrire. Habitat. — Le Portugal, sans indication précise de localité (Albers, P. Fischer, Gas- sies, Heynemann, Morelet, Pfeiffer, Westerlund). HELICID/E Genre VITRINA, Draparnaud VITRINA ANNULARIS, Venetz. Hélix imputa, Studer, 1789. Fauna Helvet., in Goxe, Trav. Switz., III, p. 432 (sine descr.). Hyalina annularis, Venetz, 1820. In Studer, Kurz. Verzeichn., p. 86. Limacina annularis, Hartmann, 1821. In Neuealpina, I, p. 246. Helicolimax annularis, de Ferussac, 1822. Tabl. systém., p. 25. — Hist. molL, pi. IX, fig. I. Vilrina annularis, Gray, 1825. Jn Ann. phil., IX, p. 409. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 53, pi. VI, fig. 37 à 40. — subglobosa, Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 10, pi. XV, fig. 18-20. Observations. — On n'a signalé jusqu'à ce jour en Portugal qu'une seule espèce de Vitrina,\e V. annularis. Pourtant, il est fort probable que de nouvelles recherches dans les parties plus particulièrement humides des régions montagneuses amèneront de nouvelles et intéressantes découvertes. Quoi qu'il en soit, bornons-nous pour le moment, a indiquer cette forme bien connue et bien définie. Nous rappellerons qu'elle remonte jusqu'à de grandes alti- tudes; Stabile l'a rencontrée en Piémont à 2100 mètres. Cependant, en France notamment, nous la retrouvons à de moins grandes hauteurs. Habitat. — Le Portugal, sans indications de localité (de Ferussac et Deshayes, Jan, 4 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Martens, Martini et Chemnitz, etc.); les hauts plateaux qui avoisinant Ghavès, Braganee et Torre de Moncorvo (Morelet). Genre SUGGINEA, Draparnaud A. — GROUPE DU S. LONGISCATA Coquille de taille moyenne, d'un galbe étroitement allongé. SUCCINEA LONGISCATA, Morelet. Succinea longiscata, Morelet, 184'j. Moll. Portug., p. -51, pi. V, fi;;-, L elegans, var. longiscata, Baudon, 1877. Monogr. Succinées franc., p. 58, pi. IX, ûg. 2. — Wester- lund, 1885. Faunapatuarct. reg., V. p. 10. Observations. — Le Succinea longiscata est de toutes les Succinées du Portugal, l'es- pèce la plus caractéristique ; bien définie et bien décrite par son auteur, on en trouve de bonnes figurations soit dans l'atlas de Morelet, soit dans la monographie du D"- Baudon. «La -S. longiscata, dit Morelet, se distingue par sa forme allongée, la régularité et le rétrécissement de son ouverture, dont le péristome décrit une courbe symétrique et parallèle à l'axe de la coquille. Ce dernier caractère l'éloigné de Vamphibia (S. pittris, Linné), dont le plan péri- stoméal est o])lique, tandis que son rétrécissement et le développement de la spire permettent bien moins encore de la confondre avec la S. Pfeifferi. » Quelques auteurs, notamment l'abbé Dupuy, Gassies, Baudon, Westerlund' ont cru devoir réunir le *S. longiscata au -S', elegans de Risso*, forme éminemment provençale. Comme l'a dit Bourguignat^ ces deux formes doivent absolument être séparées. En effet, même à taille égale on distinguera toujours le S. longiscata du S. elegans: à son galbe plus étroitement conoïde, plus allongé du bas ; à ses premiers tours moins distincts, moins déve- loppés; à son dernier tour plus allongé, plus droit; à son ouverture plus étroite, avec le grand axe absolument vertical, ou mieux parallèle à l'axe général de la coquille, avec le? bords latéraux encore plus symétriques et le bord basai plus régulièrement arrondi ; à son test de coloration plus ambrée, plus fauve, etc. En dehors du type remarquable par sa grande taille variant de 15 à 17 millimètres de hauteur, nous instituerons une var. minor qui ne dépasse pas 12 à 14 millimètres de hauteur, tout en conservant les mêmes caractères que le typ3. Nous distinguerons également une oar. viridula, de taille un peu petite, mais d'une teinte plus pâle, légèrement verJâtre, et conser- vant aussi tous les autres caractères du type. Habitat. — Les bords d'un ruisseau à un quart de lieue de Faro (Morelet, Pfeiffer) ; Faro, Sernache, Coimbre'' (Castro). ' Dupuy, 1848. Hist. moll. France, p. 75. — Gassies, 1895. Sur l'animal du S. longiscata, in Act. Soc. Linn. Bord., XXV, p. 252. — Baudon, 1877. Monogr. Succinées franc., p. 58. — Westerlund, 18S5. Fauna paldar. reg., V, p. 10. - Succinea elegans, Risso, 1826. Hist. nat. Fur. mérid., IV, p. 59. ' Bourguignat, 1877. Aperçu esp. franc, genre Succinea, p. 15. * Nous rappelons que cette même espèce vit également en France, dans l'Aube. Son introduction dans la faune CONCIIYLIOLOGIK POUTUC.AISE SUGCINEA OLIVULA, Bourguignat. Succinea amphibia, Morelet, 1845. MoU. Portug., p. 52. — ]mtn's, var. otivula, Baudon, 1877. Monogr. Succinéis franc., p. 21, pi. VI, fig. G. — Westerlund, 1885. Fauna palâar. reg.,\, p. 3. — olivula, Bourguignat, 1877. Aperçu esp. Succinea, n° 8. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 31. Obskrvations. — Quelques auteurs, sur les indications de Morelet, ont signalé, en Portugal, la présence du Succinea putris de Linné'. Cette assertion, croyons-nous, n'est point exacte, car très vraisemblablement ils ont confondu sous ce nom la forme si particulièrement distincte que le D' Baudon a désignée sous le nom de S. putris, var. oli- vula, et dont Bourguignat a fait le .S', olivula. Cette forme vit dans le midi delà France, dans les Landes et les Basses-Pyrénées, et doit certainement s'étendre jusque dans la pénin- sule ibérique. Gomme l'a très judicieusement fait observer M. le D'' Baudon, le Succinea olivula est caractérisé par son galbe oblong, étroit, subaigu au sommet, avec une spire très courte sur- montant un dernier tour vaste, légèrement resserré, à peine en dehors de l'axe, et formant à lui seul presque toute la coquille. Il participe donc à la fois des Succinea longiscata, S. Pfeiff'eri Qi S. jmtris. Il diffère du îi'. longiscata^^dx son galbe notablement plus élargi, sa spire plus subaiguë au sommet, son ouverture moins étroite, moins régulière et moins anguleuse dans le haut. On le distingue du S. Pfeifferi à son galbe bien plus droit, à son port plus élancé, plus régulièrement conique, à sa spire plus petite, à son ouverture plus droite. Enfin, on le sépare du S, putris, à son dernier tour bien plus droit et bien moins ven- tru-excentré, à son ouverture plus étroite surtout dans le haut, à sa spire plus acuminée. Habitat. — Morelet signale son S. amphibia dans les stations suivantes : la plaine du Tage, aux environs d'Azambaja, de Villa-Nova, d'Alemquer, sur les joncs qui bordent les eaux. SUCCINEA CASTROI, Locard. Succinea Castrai, Locard, 1894. In l'Echange, t. X, p. 90. Description. — Coquille de taille médiocre, d'un galbe presque régulièrement subpy- ramidal un peu trapu. Spire obtuse, composée de trois tours, les deux premiers extrêmement petits, comme mamelonnés, séparés néanmoins par une suture bien accusée, le dernier extrê- mement grand, constituant à lui seul presque toute la coquille, à profil régulièrement arqué, un peu renflé dans le haut, assez élargi dans le bas. Ouverture inscrite dans un plan bien oblique, avec son grand axe droit à peine excentré par rapport à l'axe de la coquille; profil française est assez singulière : « Cette acclimatation, dit Bourguignat (Aperçu, esp. Soiceinea, p. 20) 'a dû avoir lieu de 1809 à 1813, alors que les prisonniers portugais et espagnols, au nombre de près de 7000, internés à Troyes, furent forcés de creuser le canal de la Seine. Ces prisonniers de guerre, campés au bois de Fouchj', manquant un peu de tout, obtinrent la permission de faire arriver de leur pays les objets de première 'nécessité. Un grand nombre profitèrent de cette permission pour se faire envoyer des céréales et des fruits de leur pays, dont ils étaient sevrés. C'est sans doute à la suite de ces arrivages de toute sorte que se produisit le fait de l'acclimatation d'une espèce étrangère. » ' Hélix putris, Linné, 1758. Syslema naturœ, édit. X, p. 774. 6 COXCHYLIOLOC.IE PORTI'GAISE apertural régulier, anguleux dans le haut, assez largement arrondi dans le bas; hauteur de l'ouverture un peu 'plus grande que les trois quarts de la hauteur totale ; columelle à peine arquée et seulement dans le haut, se prolongeant presque en ligne droite jusque vers le bas de la coquille ; bord externe sensiblement symétrique avec le bord columellaire. Test mince, fragile, d'un jaune ambré clair, orné destries longitudinales fines et assez irrégulières. Dimensions : Hauteur totale 1'! millimètres. Hauteur de l'ouverture .... 10 — Diamètre maximum 6 — Observations. — Nous sommes heureux de dédier cette première forme nouvelle à M. José da Silva e Castro qui nous a si généreusement mis à même d'étudier la faune malaco- logique portugaise. Cette forme n'a de rapports qu'avec les SuccineaoUvida et S.lovgiscata. Elle se distingue de ces deux formes : par sa taille plus petite, par son galbe plus subpyra- midal, plus trapu, s'élargisfant davantage à la base; par son ensemble plus simplement et plus régulièrement profilé ; par son dei nier tour encore moins gros, moins ventru, moins déve- loppé en avant, de telle sorte que, vue du côté de l'ouverture, la partie enroulée de la coquille occupe un volume bien moindie; par son ouverture plus haute, plus élargie dans le bas, avec un profil plus régulier et un grand axe moins excentré; par sa columelle bien plus droite, etc. Rapprochée du Svccinea lomjiscata, le type du groupe, pris de même taille, notre nouvelle espèce s'en distirguera : à son galbe plus trapu, plus court ; à sa spire beaucoup plus courte, avec les prtmierslours leauccup plus petits; à son ouverture proportionnellement bien plus grande en hauteur, bien moins étroite surtout dans le bas et inscrite dans un plan plus oblique ; à sa columelle plus allongée dans le bas ; à son test plus mince et plus délicat, etc. Habitat. — Environs de Porto (Castro). SUCCINEA SUBLONGISCATA, Bourguignat. Succinea Pfeifferi, pars, Baudcn, 1877. Monogr. Succinées franc., p. 50, pi. VHI, fig. i à 5 et 8. — sublongiscata, Bourguignat, 1877. A]p(rçu esp. Succinea, p. 21. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 32. Cbservations. — Cette espèce, voisine du Succinea longiscata, en est cependant parfai- tement distincte; c'est elle qui, en Portugal, joue le rôle du Succinea Pfei/feri ; aussi crojons- nous qu'il convient de lui rapporter toutes les attributions imputées à cette dernière espèce. Le Succinea sublongiscata est une coquille d'un galbe allongé, assez étroit, subaigu, élancé, avec la spire effilée, tordue, composée de trois à quatre tours peu convexes; le dernier tour liés grand dépasse sensiblement la moitié de la hauteur totale ; l'ouverture très oblique, de forme oblongue, assez resserrée à sa partie supérieure, est fortement rejetée en arrière à sa base ; la columelle arquée s'oblique en arrière, tandis que le bord externe est convexe et légèrement arqué en avant; sa taille est sensiblement la même que celle du S. lo7xgiscata. C'est donc, comme on le voit, une forme en quelque sorte intermédiaire entre le S. longiscata et le S. Pfeifferi, quoique, en réalité, elle participe plus encore de la première de ces deux espèces que de la seconde. En résumé, le Succinea sublongiscata se distingue du S. longiscata : par son galbe moins grêle, moins étroitement allongé ; par sa spire plus tordue, avec des tours plus COXCIIYLIOLOGIK PORTUGAISE 7 convexes, une suture plus profonde ; par son ouverture moins droite et un peu moins haute, un peu plus évasée dans son ensemble; par son dernier tour plus large, à profil plus arqué en dehors; par sa columelle plus arquée, plus obhque; par son bord externe moins symétrique, etc. Rapproché du Succinea Pfeifferi, le -S. suUongiscata se reconnaîtra : à son galbe général plus étroit; à sa spire plus haute, plus effilée, plus tordue; à son dernier tour moins effilé, moins convexe, avec un profil externe moins arqué; à sa suture moins oblique; à son ouverture proportionnellement moins haute, dépassant peu la demi-hauteur totale, moins élargie, moins oblique; à sa columelle moins tordue, etc. Le type de cette espèce, tel qu'il a été décrit par Bourguignat, d'après des échantillons français, mesure de 10 à 13 millimètres de hauteur. Nous distinguerons une var. major qui atteint jusqu'à 15 miUimètres de hauteur. On peut également observer des var. elata, con- tortula, luteoïa et viriclula qui se définissent d'elles-mêmes. Habitat. — Faro, Sernache, bords du Douro à Porto (Castro). — Var. major : Faro et Sernache. — Jusqu'à plus amples informations, nous rappellerons que le prétendu Succinea Pfeifferi diéié signalé dans les localités suivantes : Oporto (Morelet, Luso da Silva),Goimbre San Fagundo, Soure (Nobre), etc. SUCCINEA STREPHOLENA, Bourguignat. Succinea strepholena, Bourguignat, m Servain, 1880 MoU. E^p., Portug., p. 9. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 33. Observations. — « Cette espèce, dit Bourguignat, est surtout caractérisée par une spire conique -tectiforme, à tours contournés, augmentant très rapidement en taille et en grosseur, dont le dernier est très porté du côté droit. L'ouverture offre une direction légèrement oblique de gauche à droite, tout en se rejetant en arrière. La strepholena, par suite de la projection dextre accentuée de son dernier tour, prend, sur le côté gauche, une apparence convexe très prononcée ». Ce dernier caractère est très net, très précis, chez tous les individus que nous avons observés soit d'Espagne, soit de Portugal. Une telle forme, quelle que soit sa taille, ne saurait être confondue avec aucune des formes que nous venons de passer en revue. Observée accidentellement dans quelques stations fran- çaises, c'est néanmoins une des espèces caractéristiques de la faune malacologique hispano- portugaise ; elle s'étend également dans une granda partie du Midi de l'Europe, en Dalmatie, en Garniole et en Lombardie. Habitat. — Sernache, Faro (Castro), SUCCINEA DEBILIS, Morelet. Succinea debilis, More\el, in L. Pieiffer, 1859. Monogr.Helic. viv., IV, p. 831. — Bourguignat, 186i. Malac. Algérie, I, p. 65, pt. III, fig. 32-35. — 1877. Aperçu, esp. Succinea, p. 16. — Westerlund, 1885. Faunapalàar. reg., y., p. 10. Succinea Pfeifferi, var. brevispira, Baudon, 1877. Monogr. Succinées franc., p. 44, pi. VIII, fig. 3. Neritostoma debilis, Jousseauino, 1877. In Bull. Soc. sool.,^. 101, pi. I, fig. 11-12. Observations. — On a souvent confondu le Succinea debilis avec d'autres formes parfois même bien différentes. Bourguignat a très bien décrit et figuré cette espèce en se 8 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE tablant sur le type tel qu'il vit aux environs d'Alger. Le 5. dehilis a quelque analogie avec les formes yninor du S. longiscata; mais ce qui le distinguera toujours, c'est son galbe étroite- ment allongé, son ouverture ovale-acuminée, son dernier tour dilaté à la partie médiane e^ atténué dans le bas. Peu d'auteurs ont bien compris cette espèce. Comme l'a démontré Bourguignat^ le D'Baudon a réuni sous ce nom plusieurs formes; son Succinea dehilis est devenu le 5*. Du- puyana de Bourguignat^. Il en est de même du D'' KobelL^, qui a donné une figuration du prétendu S. dehilis qui n'a pas le moindre rapport avec le type de Morelet; il suffit, pour s'en convaincre, de comparer cette figuration avec la description originale de Morelet. Nous ne saurions non plus admettre la manière de faire de M. Agardh Westerlund qui réunit le S. dehilis au S. irirescens^, cette dernière forme passant au rang de simple variété. Le galbe de ces deux coquilles est tellement différent lorsque l'on examine les vrais types, qu'elles doivent, non seulement être considérées comme espèces distinctes, mais même être classées dans deux groupes différents. L'examen des deux figurations très exactes données par Bourguignat et par Morelet confirme absolument notre manière de voir. Habitat. — Sous le bénéfice des observations qui précèdent, nous rappellerons que plusieurs auteui^s, comme P. Fischer, Baudon, Westerlund, etc., ont indiqué la présence du Succinea dehilis en Portugal, mais sans préciser de localité. Nous l'indiquerons aux envi- rons d'Aveiro (Castro). B. — CROUPE DU 5. VIRESCENS Coquille de taille assez petite, d'un gable court et ventru. SUCCINEA VIRESGENS, Morelet. Succinea virescens, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 53, pi. VI, fig. 3. — Kobelt, in Rossmiissler, 1880- Iconogr. Land und Sussic. Moll., VII, p. 77, pL CGIV, fig. 1^088. — dehilis, var. virescens, Westerlund, 1882. Fauna paldar. rp^., V,p. 11. Observations. — h^vecle Succinea virescens commence la série des Succinées portu- gaises, au galbe court et trapu. Cette espèce, bien décrite et bien figurée par Morelet, se distinguera toujours facilement de ses congénères. On remarquera que chez cette coquille la columelle, régulièrement arquée, est toujours nettement accusée, et constitue même parfois, avec le dernier tour, comme un faux ombilic masqué par le développement columellaire. En outre, nous ferons obsei^ver que, de totites les Succinées portugaises, c'est celle dont le test est ordinairement le plus épais et le plus opaque. M. le D'" Kobelt a donné une assez médiocre figuration de ce type, bien peu faite pour en comprendre les caractères. 'Bourguignat, 1877. Aperçu genre Succinea, p. 17. — La var. breoispira du Saccinea Pfeiff'eri représente seule, dans l'ouvrage du ly Baudon, le S. debilis. •Succinea Dupuyana, Bourguignat, 1877. Loc. cit., p. 18. — C'est la forme donnée par le D"- Baudon, p. 62, pi. IX, flg. 4, comme tjpedu S. debilis. 3 Kobelt, 1880. Iconogr. Land und Silssio. Mail., VII, p. 73, pi. GGIII, fig. 2076. ■• Westerlund, 1885. Fauna palàar. reg., V, p. 11. Ga même auteur admet bien comme espèce le Succinea Bupyana de Bourguignat. CONCHYLIOLOGIE PORTT^GAISE 9 Le type de Morelet mesure 10 millimètres de hauteur, mais on rencontre également des var. major et viinor, l'une atteignant jusqu'à 12 millimètres, l'autre ne dépassant pas 8 mil- limètres (le liaulour, toutes deux conservant le même galbe que le type. Comme variations résultant du mode de coloration, nous signalerons des var. hUeola, viridula, ochracea, etc. Habitat. — Les bords humides du Sado et de la rivière Gharrama, sur les plantes aquatiques, dans l'Alemtijo (Morelet) ; environs de Porto (Castro). SUGCINEA SILVAI, Locard. Succinea Silvai, Locard, 1894. In V Echange, t. X, p. £0. Description. — Coquille de taille assez faible, d'un galbe général subovoïde un peu élargi. Spire extrêmement courte, composée de deux tours et demi, les premiers presque nuls, formant une sorte de mamelon obtus, surbaissé, le dernier constituant à lui seul presque toute la coquille, à profil externe un peu étroitement convexe, légèrement atténué dans le bas. Suture accusée, très oblique. Ouverture très grande, égale aux quatre cinquièmes de la hauteur totale, inscrite dans un plan légèrement oblique, largement ovalaire, faiblement rétrécie dans le haut, à peine plus élargie dans le bas, avec son grand axe un peu oblique et notablement excentré par rapport à l'axe de la coquille ; columelle bien accusée, très arquée, presque parallèle avec le bord externe gauche du dernier tour, ne descendant qu'aux trois quarts de l'ouverture ; bord externe sensiblement symétrique avec le bord columellaire . Test mince, assez solide, faiblement striolé, d'un jaune ambré roux. Dimensions : Hauteur totale 10 millimètres. — de l'ouverture S — Diamètre maximum 6 — Observations. — Cette forme nouvelle est absolument distincte de toutes celles que nous venons de passer en revue. Elle participe du groupe précédent uniquement par la petitesse de sa spire ; mais ici la spire est encore plus petite, plus mamelonnée que chez aucune de ces espèces. D'autre part, le galbe subovoïde un peu court et trapu de la coquille, avec son dernier tour à profil arqué, de même que l'ouverture largement ovalaire, constituent pour ainsi dire une transition entre le Succinea strepholena et le S. abhreviata. Mais notre espèce nouvelle est tellement différente de ces deux formes, qu'il nous semble inutile d'insister davantage sur ses caractères distinctifs. Nous rapprocherons plus volontiers noivQ Sicccinea Silvai du S. Charpentieii^ de la faune franco-suisse. Ces deux formes appartiennent au même groupe ; mais on distinguera le S. Silvai : à son ensemble moins venti^u, moins trapu ; à sa spire beaucoup plus courte ; à ses premiers tours encore moins développés, plus mamelonnés ; à son dernier tour moins gros dans le haut, plus allongé dans le bas ; à son ouverture plus étroitement ovalaire ; avec son grand axe plus oblique ; à sa columelle plus arquée et plus accusée, etc. Habitat. — Environs de Porto (Castro). ^Succinea Cliarpeniieri, Dnmoat et de Mortillet, 1857. Calai, crû. ûialac. Saooie el L'hnan, p. 28. — Locard, 18S2. Prodrome, p. 25. — 1894. Conch. franc., p. 26, fig. 21. Arch. JIl-s. — T. vu. 2 10 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE SUCGINEA ABBREVIATA, Morelet. Succinea ahbreviata, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 54, pi. V, flg. 4. — humilis (non Droiiët), Westerlund, 1835. Fauna palaarct. reg., V, p. 15. — ahbreviata, Kobelt, m Rossmàssler, 1880. Iconogr. Land und Sussw. Moll. , VU, p. 76, pi. GGVI, fig. 2085'. Observations. Comme l'avoue Morelet lui-même, cette espèce a été créée sur un seul individu ; mais elle est tellement typique, tellement bien caractérisée par sa petite taille, avec un galbe globuleux presque sphérique, qu'on ne saurait la confondre avec aucune autre espèce. Quoique bien des auteurs comme Jeffreys, Kobelt, Paëtel, Pleitfer, etc., aient reproduit soit la description originale, soit la figuration de Morelet, nous ignorons encore si l'on a pu retrouver d'autres exemplaires de ce même type. Il importait néanmoins de le signaler. Habitat. — Une prairie des environs de Bragance ' (Morelet). Genre HYALINIA, Agassiz A. - GROUPE D[] H. BARIWZANA Coquille de taille assez grande, galbe très bombé en dessus, ombilic grand. HYALINIA BARBOZANA, Castro. Hyalinia Barbozana, Castro, in Locard, 1894. Conc/i. franc., p. 40. Observations. — Dans notre Conchyliologie française, no\x% avons donné la description de cette grande et belle espèce, d'après des échantillons français, bien conformes du reste aux types de M. Castro et de la collection Bourguignat. C'est, comme on le voit, une forme commune au Portugal et à quelques départements français comme l'Hérault, le Rhône et la Seine- Inférieure. Cette espèce et la suivante ont un galbe si particulièrement bombé qu'il nous a semblé utile de créer pour elles un groupe nouveau qui doit prendre place à la suite du groupe du Hyalinia incerta', précédant celui du H. lucida^ el servant ainsi d'intermédiaire entre ces deux groupes. Habitat. — Le Hyalinia Barbozana, comme du reste la plupart des Hyalinia nouveaux que nous allons relever dans ce travail, ont-ils été connus ou non des auteurs qui se sont occupés de la malacologie portugaise ? C'est possible ; mais comme parmi les plus grands Hyalinia on n'a jamais signalé dans ce pays que les Hyalinia cellaria, H. Arcasiana et H. nitens, il est possible que nos espèces aient été confondues sous l'une quelconque de ces dénominations. Il est donc prudent de faire complète abstraction de toutes ces indications plus ' Rappelons pour mémoire que M. Scharff (1892. The Irish land and fresh water Moll., p. 16) signale en Portugal la présence des Succinea elegans, Risso, et S. oblonga, Draparnaud. Nous n'avons pu contrôler cette assertion. - Hélix incerta, Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 107, pi. XIII, fig. 8-9. — Groupe du H. incerta, Locard, 1882. Prodrome, p. 35. 1894. Conch franc , p. 38. ^ Hélix cellaria, Millier, 1774. Verm. terr. fluv. hist., I., p. 38. — Groupe du H. lucida, Locard, 1894. Conch. franc., p. 39. f;()N'CIlYI.IOI.(lGIK PORTrOAISE II ou moins fautives. Le Hyalinia Barbozana a été observé aux environs de Porto et de Pavoa de Varzim (Castro). HYALINIA HIULCIFORMIS, Castro. Hyalhiia hiulcifortnïs, CasUo, 1891. Nova sp, Description. — Coquille d'un galbe convexe-globuleux, fortement convexe-tectiforme en dessus, concave en dessous. Spire haute, composée de six à sept tours arrondis, à croissance d'abord un peu lente et serrée, devenant plus rapide au dernier tour, surtout sur sa dernière moitié ; dernier tour très gros, presque rond à sa naissance, s'ovalisant progressivement jusqu'à l'ouverture, un peu plus convexe dessus que dessous, non déclive à l'extrémité. Suture bien accusée, légèrement subcanaliculée. Ombilic rétréci, mais s'évanouissant rapidement, laissant voir en profondeur tout l'intérieur de la coquille et en largeur une partie de l'avant-dernier tour. Ouverture très oblique, grande, ovalaire- transverse, avec son grand axe incliné, fortement échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome simple, à bords écartés, l'inférieur seul convergent ; bord supérieur droit à sa naissance, s'arrondissant de plus en plus dans la partie la plus externe ; bord columellaire bien arqué. Test mince, assez solide, faiblement transparent, très brillant, d'un jaunacé un peu verdâtre en dessus, passant au blanc jaunâtre en dessous, orné de stries très fines, irrégulières, à demi effacées, un peu plus accusées vers la suture. Dimensions : Hauteur totale 9 millimètres. Diamètre maximum 15 — Observations. — Dans son ensemble, le Hyalinia hiulciformis a une certaine analogie avec les formes du groupe à\xH. nifens^; mais il s'en sépare de suite : par sa taille plus forte; par son galbe encore plus haut et plus bombé ; par la petitesse relative de son ombilic. Il a évidemment plus d'analogie avec le Hyalinia Barlo::ana, dont la taille est sensiblement la même ; mais il en diffère : par sa spire plus haute ; par son profil supérieur plus nettement bombé-convexe et moins conoïde, ce qui change totalement le profil de la coquille ; par ses tours plus convexes ; par sa suture plus profonde ; par son dernier tour beaucoup plus dilaté dans sa dernière moitié, plus gros et plus arrondi à sa naissance ; par son ombilic beaucoup plus petit, tout en laissant mieux voir l'intérieur de la spire ; par son ouverture bien plus grande, bien plus ovalaire, etc. Comme son nom l'indique, cette nouvelle espèce présente quelque analogie avec le Hyalinia hiulca d'Italie'; mais elle s'en sépare : par son ensemble plus globuleux ; par sa spire bien plus haute, avec un profil plus tectiforme ; par ses tours plus convexes ; par son dernier tour plus gros et plus arrondi à sa naissance, bien moins déclive et dilaté à son extrémité; par son ouverture plus aiTondie, moins tombante ; par] son ombilic moins grand, moins évasé, etc. Habitat. — Ericeira (Castro). ' Hélix nitens, Michaud, 1831. Compl. hist. molL, p. 44, pi. XV, fisr. i-3. — Hyalinia nitens, Locard, 1882. Prodr., p. 39. — 1894. Conch. franc., p. 57, fig. 58-59. - Hélix hiulca, Jan, in Porro, 1838. Malac. comasca, p. 12. — Hyalinia hiulca, Westerlund, 1883. Fauna palàarcf. reg.,l^ p. 65. 12 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE B. — GROUPE DU H. LUC IDA Coquille de taille assez grande, d'un galbe convexe- tectiforme, ombilic grand. HYAIiINIA LUGIDA, Draparnaud. Hélix luci'la, Draparnaud, 1801. Tahl. molL, p. QQ (non pais auct.J. — Dupuy, 18ô0. Hist. molL, p. 232, pi. X, ûg. 1. — Locaid, 1895. Etude coll. Draparnaud, p. 127. — nitida, Draparnaud, 1805. Bist. molL, p. 117, pi. VIII, tig. 23-25 (non pars auct.). — Looard, 1895. Loc. cit., p. 145. Helicella Draparnaldi, Beck, 1837. Index molluscorum, p. 6. Hélix cellaria. Rossniâssler, 1838. Iconogr. Land und Sussw. MolL, VII et VIII, p. 30, (ig. 527 b. — obscurata, Porro, 1841. In Villa, IJisp. s>/stein., p. 56. Hyalina Draparnaldi, Aibers, 1850. Die Helic, p. 28 — Kobeit, in Rossmâssler, 1879. Iconogr., VI, p. 27, pi. CLVIII, p. 1607-1608. Zoniteslucidus, iMoquin-Taiidon, 1855. Ili^t. tnoll., II, p. 75, pi. VIII, fig-. 29-35 ('no w pars auct.). Hyalinia lucida, Westerlund, 1876. Fauna europ. Prodromus, p. 11. — Locard, 1882. Prodr.. p. 37. — — 1894. Conch. franc., p. 39, tig. 38 et 39. Oxi/chilus lucidus , Jousseaume, 1877. In Bull. Soc. zool , p. 405. Hyalinia Draparnaldi, S. dessin, 1881. Nom. Hel. viv., p. 45. — Westerlund, 1886. Fauva palàarcl. reg., \, p. 59. Observations. — Quoique nous ne connaissions encore que de rares individus pouvant se rapporter exactement à cette espèce, nous pouvons néanmoins attester qu'elle existe en Portugal. Notre bien regretté maître et ami Bourguignat avait, avant nous, constaté le fait. Nous avons sous les yeux un individu récolté par M. Castro, assez exactement typique, quoique de taille un peu petite, et de galbe un peu surbaissé. Il est donc intéressant de pouvoir signaler, dans la faune portugaise, cette forme si caractéristique, et qui va nous servir de tête de groupe à une série de formes voisines et pourtant toutes bien distinctes. Habitat. — Ericeira (Castro). HYALINIA ALGARVENSIS, Locard. Hyalinia Algarvensis, Locard, 1895. In l'Échange, t. XI, p. 10. Description. — Coquille d'un galbe subconoidal-déprime, assez baut en dessus, plan ou légèrement concave en dessous. Spire relativement haute, à profil latéral rectiligne, composée de six tours légèrement convexes, les premiers un peu serrés, les suivants à crois- sance progressive et régulière, le dernier à peine plus grand, peu haut, presque exactement arrondi à sa naissance, s'ovalisant et devenant plus développé dessous que dessus à l'extré- mité, non déchve. Suture bien marquée, légèrement subcanaliculée ; ombilic très large, très profond, mais ne laissant voir qu'une très faible partie de l'avant-dernier tour. Ouverture très oblique, médiocre, ovalaire-transverse, avec son gi^and axe un peu oblique, échancrée médiocrement par l'avant-dernier tour ; bord supérieur court, presque droit ; bord columel- laire brusquement arqué à sa naissance, ensuite faiblement arrondi; bord e.xterne bien arrondi. Test mince un peu transparent, assez solide, brillant, d'un fauve-roux en dessus, passant au jaunacé-verdàlre en dessous, orné de stries fines, à demi effacées, à peine plus accusées vers la suture. COXCllYI.IOl.OC.lH PORTUGAISE 13 Dimensions : Hauteur totale 0 1/2 niiUiiuètres. Diamètre maximum 13 — Obskrvations. — Cette forme nouvelle, tout en a})pai'tenant au groupe du Hyalhna lucida diffère notablement des autres espèces de ce même groupe. Ce qui la caractérise plus particulièrement, ce sont : sa spire haute avec un profil latéral presque exactement rectiligne, le peu de hauteur du dernier tour par rapport à la hauteur totale, enfin les dimensions de son ombilic, dimensions qui dépassent celles de toutes les autres formes du groupe, quoiqu'il ne soit qu'à peine évase à sa naissance. Le Hyalinia Farinesiania * présente bien quelques analogies avec notre espèce ; mais on remarquera que, si son mode d'enroulement des tours est assez analogue, sa spire est « convexe et de forme très obtuse », en forme de toit un peu arrondi, tandis que le Hyalinia Algarvensis a un profil presque rectiligne, ce qui modifie totalement l'allure de la coquille. D'autre part, cette dernière espèce a son ombilic droit, à peine évasé. Enfin sa suture est b'en plus accusée, son ouverture moins ample et moins infléchie, etc. Outre le type, tel que nous venons de le décrire, nous signalons des var. major et minor qui ne diffèrent que par leur taille. Habitat. — Environs de Portimao [Algrave] (Castro). HYALINIS MAGONENSIS, Bourguignat. Hyalinia Magonensis, Bourguignat, in Locard, 1894. Conch. franc., p. 42. Observations. — Nous avons donné la description de cette espèce d'après des échan- tillons récoltés dans le midi de la France. La forme portugaise en diffère fort peu, et comme taille, et comme galbe. Ce Hyalinia est caractérisé par son galbe assez convexe dans son ensemble, un peu bombé convexe-tectiforme en dessus, avec son dernier tour un peu haut, arrondi, non dilaté à son extrémité. Nous rapprocherons cette espèce du Hyalinia Algar- vensis. Mais elle en diffère : par son profil supérieur comme curviligne; par sa spire moins haute, ses tours moins arrondis; par son dernier tour plus gros; par son ouverture encore plus petite, quoique également évasée au dernier tour, etc. Enfin rapprochée du Hyalinia lucida, cettte forme s'en distingue : par sa taille plus petite; par ses tours à croissance plus serrée, plus régulière jusqu'à l'extrémité; par son dernier tour proportionnellement plus haut, mais moins développé en diamètre; par son ouverture plus ovalaire; par son ombilic plus grand, plus évasé à l'origine, etc. 11 existe une var. minor de cette espèce qui ne mesure que 10 millimètres de diamètre maxima, et chez laquelle l'ombilic tendrait à être un peu plus petit; elle vit aux environs de Lisbonne. En France, le Hyalinia Magonensis se rencontre dans la région pyrénéenne et s'étend sur le littoral depuis le Var jusqu'à la Vendée. Habitat. — Ericeira, environs de Lisbonne (Castro). ' Zonites Farinesianus, Bourguignat, 1870. MoU. nouv. litic/., p. 18, pi. XVI, fig. 1-3. — Hyalinia Farinesiana, Locard, 1882. Prodrome, p. 38. — 1894. Conch. franc., p. 40, tig. 40-41. 14 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HYAIilNIA GYROGURTOPSIS, Bourguignat. Hyalinia gyrocurtopsis , Bourguignat, in Locard, 1895. L'Echange, t. XI, p. 4. Description. — Cloquille de taille médiocre, d'un yalbe subdéprimé, très légèrement convexe-tectilbrme, mais à profil latéral presque rectiligne, faiblement convexe ou presque plan en dessous. Spire très peu haute, composée de cinq tours un peu arrondis, à crois- sance d'abord assez lente et régulière, plus rapide au dernier tour, celui-ci peu haut, subarrondi, presque aussi convexe dessus que dessous, un peu dilaté mais non déclive sur sa dernière moitié. Suture bien accusée. Ombihc assez étroit, à peine un peu dilaté à son ori- gine, laissant voir sur une très faible longueur, une petite partie de l'avant-dernier tour. Ouverture bien oblique, étroitement ovalaire-transverse, échancrée par l'avant-dernier tour, avec son grand axe presque horizontal; bord supérieur droit et court; bord columellaire bien arqué, s'aplatissant ensuite dans le bas; bord externe étroitement arrondi. Test mince, transparent, brillant, d'un corné roux-clair, passant au blanc-laiteux en dessous, orné de stries assez irrégulières, à demi effacées, plus accusées et rapprochées vers la suture. iJiMENSioNS : Hauteur totale 5 millimètres. Diamètre maximum il 1/2 — Observations. — Cette forme est bien distincte de toutes celles que nous venons de passer en revue ; c'est celle dont le galbe est le plus surbaissé, dont le dernier tour est le moins haut, dont l'ombilic est le plus étroit, et enfin celle dont le test est le plus mince. Cet ensemble de caractères peut déjà ampleii^ent suffire pour la distinguer de ses congénères du même groupe. Dans son Etude sur les Mollusques d'Esjnirpie et de Portugal, M. le D"" G. Servain donne, d'après Bourguignat, la description du Hyalinia (ji/rocurla^, qui vit en Espagne et en Algérie. Nous n'avons pas observé cette forme eu Portugal. Mais, comme son nom l'indique, le Hyalinia gyrocurtopsis est voisin du H. gyrocurta; ce dernier s'en distingue facilement, car, comme le fait observer son savant descripteur il est « remarquable par sa surface supé- rieure gibbeuse-arrondie, très descendante surtout sur le dernier tour, et par son ouverture transversalement oblongue et dans une direction descendante très prononcée de gauche à droite. Il n'en est pas de même, comme nous venons de le voir, de la forme portugaise qui est au contraire aplatie en dessus, avec le dernier tour rectiligne, l'ouverture non déclive, etc. Habitat. — l'amalicao, environs de Porto (Castro). HYALINIA SIMPLIGULA. Morelet. Hclix simplicula, Morelet, 1845. MolL Portug., p. 56, pi. VI, fig. 2. — Martini uncl Chemnitz. Concli. cab., pi. GXXVIII, fig. 31-33.— Hidalgo. Calai, iconorg. Moll. Esp.Por/., p. 207, pi. XXV, fig. 264, à 266. Hyalinia simplicula, Albers, 1860. Bie Heliceen, p. 69. Zonites simpliculus, Bourguignat, 18G4. Malac. Algérie, II, p. 355. Hyalinia simplicula, S. dessin, H^i. Nomencl. Helic. viv.,^. 66, — Westerlund, 1886. Fauna palâarct, reg. , I, p. 58. Observations. — Cette petite forme décrite et figurée déjà par nombre d'auteurs nous ' Zonites g yrocur tus, Bourguignat, in Servain, 1880. Étude Moll. Esp. Port., p. 16. CONCHYLIOLOGIE POUTUC.AISK 15 paraît suffisamment connue pour que nous n'ayons pas besoin d'y revenir. Elle semble exclusi- vement cantonnée dans la péninsule ibérique. M. Hidalgo l'a signalée d'après plusieurs auteurs en Espagne, à Santiago et Algesiras. Habitat. — Les montagnes du Sud-Ouest, sur les hauts plateaux qui séparent Mertola de Castro-Verde (Morelet); Algarve (Hidalgo). HYALINIA FODEREANA, Bourguignat. Hyalinia Fodereana, Bourguignat, in Nevill, 1870. In Proceed. zool. Soc. London, p. 107. — jLocaid, 1882. Prodrome, p. 30. — 1894. Conch. franc., p. 42. Observations. — La forme portugaise diffère très peu du type signalé pour la première fois par Nevill en France, dans les Alpes-Maritimes. C'est une coquille au galbe convexe- déprimé, légèrement convexe en dessus et à peine convexe en dessous ; les tours, au nombre de 6 à 6 1/2, ont un profil un peu convexe, à croissance lente et très régulière ; le dernier tour, à peine plus grand, est arrondi, faiblement comprimé, et également convexe dessus et dessous, déclive mais non dilaté à son extrémité. L'ombilic est assez grand et infundibuliforme; enfin l'ouverture est subovale-trans verse et déclive. Habitat. — Les environs de Lisbonne, sur les bords de la petite rivière d'Alcantara (Castro). HYALINIA ACHYOPHILA, Bourguignat. Hyalinia achyophiln, Bourg'uignat, 1890. Nov. sp. Description. — Coquille de taille assez forte, d'un galbe subdéprimé, assez conique en dessus, un peu convexe en dessous. Spire composée de 5 tours 1/2 bien convexes, à croissance d'abord lente et régulière, ensuite plus rapide, s'accentuant encore un peu plus sur la dernière moitié du dernier tour ; dernier tour assez gros, à peine comprimé à sa naissance, s'aplatissant et devenant lentement déclive à son extrémité. Suture très accusée, subcanali- culée. Ombilic un peu évasé, laissant voir distinctement, sur une très petite longueur, les deux derniers tours. Ouverture très oblique, ovalaire-transverse, avec son grand axe incliné, très échancrée par l'avant-dernier tour; bord supérieur court, arqué; bord columellaire d'abord étroitement arqué, puis allongé, presque rectiligne ; bord externe bien arrondi. Test assez solide, d'un jaunacé clair, plus pâle en dessous, très brillant, orné de stries très irrégulières, fines, à demi effacées, surtout en dessous, un peu plus accusées au voisinage de l'ouverture. Dimensions : Hauteur totale 6 à 6 1/2 millimètres. Diamètre maximum ... 12 à 14 — Observations. — Si nous comparons cette espèce au Hyalinia lucida type, nous voyons qu'elle en diffère : par sa taille un peu plus petite, les plus grands individus ne dépassant pas 14 millimètres de diamètre maximum; par son galbe moins tectiforme, moins concave en dessous ; par ses tours notablement plus convexes, séparés par une suture beaucoup plus accusée, plus profonde et plus large; par son dernier tour proportionnellement plus gros, plus arrondi à sa naissance, et plus étroitement comprimé à l'extrémité, ce même dernier tour 16 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE s'élargit davantage sur sa dernière moitié et est un peu plus déclive; par son ombilic plus étroit à sa naissance, mais néanmoins laissant mieux voir l'enroulement interne de la spire ; par son ouverture plus étroitement ovalaire-transverse, plus échancrée par l'avant-dernier tour, avec le bord supérieur plus allongé-rectiligne, etc. Nous rapprocherons encore le Hyalinia achyophila du H. Magonensis , et nous constaterons qu'il s'en distingue à taille égale : par son galbe moins conique en dessus et moins concave en dessous ; par ses tours plus convexes, séparés par une suture encore plus profonde et plus large ; par son dernier tour plus gros, plus arrondi à sa naissance, plus dilaté à son extrémité; par son ombilic très notablement moins ouvert ; par son ouverture plus étroitement ovalaire-transverse, avec le bord inférieur plus allongé et plus droit, etc. Habitat. — Les environs de Lisbonne (Castro). HYALINIA MOLLERIANA, Castro. Hyalinia Molleriana, Castro, 1891. Nova sp. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe relativement peu déprimé, conique-tectiforme en dessus, un peu convexe, subdéprimé en dessous. Spire composée de cinq tours assez convexes, à croissance devenant rapide à partir du troisième tour, puis progres- sive jusqu'à l'extrémité, le derrière gros, plus convexe dessus que dessous, régulièrement ovalaire depuis sa naissance jusqu'à l'extrémité, à peine évasé et déclive dans cette région. Suture médiocre. Ombilic un peu étroit, bien arrondi, non évasé, laissant difficilement voir l'enroulement interne de la spire. Ouverture très oblique, relativement petite, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour, subovalaire-transverse, avec le grand axe fortement incliné; bord supérieur arqué; bord columellaire d'abord arqué, puis bien arrondi; bord ex- terne un peu étroitement arrondi. Test assez solide, épais, brillant, d'un roux-jaunâtre, plus pâle en dessous, orné de stries très effacées, à peine accusées vers la suture. Dimensions : Hauteur totale 5 millimètres. Diamètre maximum 11 — Observations. — Cette forme commence à s'écarter notablement du type du Hyalinia lucida; mais néanmoins, il convient encore de la maintenir dans ce groupe. Elle ditîère, en effet, du H. lucida : par sa taille plus petite ; par son galbe plus gros, plus trapu, presque aussi convexe-tectiforme en dessus, mais plus renflé en dessous; par ses tours croissant plus rapidement; par son dernier tour plus gros, plus renflé en dessous, croissant plus lentement et plus régulièrement ; par son ombilic plus petit, moins évasé; par son ouverture proportionnel- lement plus petite, plus arrondie, moins déclive, moins échancrée par l'avant-dernier tour, etc. Nous rapprocherons également le Hyalinia Molleriana du H. achyophila; mais il s'en distinguera à taille égale : à son galbe plus gros, plus élevé-tectiforme en dessus, encore un peu plus renflé en dessous; à sa croissance plus rapide dans son ensemble; à son dernier tour moins arrondi à sa naissance, moins comprimé à son extrémité; à son ombilic encore plus étroit, ne laissant pas aussi bien voir l'enroulement interne de la spire; à son ouverture, plus arrondie, etc. Cette forme a été dédiée à M. Adolphe MoUer, directeur du jardin botanique de Goimbre. Habitat. — Porto, le cimetière de Réponse (Castro). CONCIlYI.HtLOGIE POUTTCAISK 17 HYALINIA LUSITANICA, Castro. HyaUnia Lusitanica, Castro, 1891. Nova sp. Description. — Coquille de taille assez forte, d'un galbe subdéprimé, légèrement convexe- tectiforme en dessus, très faiblement concave en dessons. Spire très peu haute, composée de cinq tours assez convexes, à croissance d'abord lente et progressive, devenant plus rapide à partir de la dernière moitié de l'avant-dernier tour; celui-ci, gros, arrondi à sa naissance, aussi développé en dessus qu'en dessous, s'ovalisant légèrement à l'exlrémité, lentement et très faiblement déclive dans cette région. Suture bien accusée, mais peu large. Ombilic assez ouvert, évasé, laissant voir facilement une partie de l'avant-dernier tour et plus difficilement le reste de l'enroulement interne delà spire. Ouverture un peu ovalaire-transverse, médiocre, avec son grand axe presque horizontal, assez échancrée par l'avant-dernier tour; bord supérieur arrondi; bord inférieur arqué à sa naissance, puis s'arrondissant dans le bas; bord externe bien rond. Test assez solide, un peu épais, brillant, d'un cornéjaune-roux très clair, légèrement lactescent en dessous, orné de stries à demi effacées, à peine plus marquées vers la suture. Dimensions : Hauteur totale 4 à 4 1/2 millimètres. Diamètre maximum .... 10 à 11 — Observations. — Cette espèce nous paraît constituer uu passage entre les HyaUnia lucida et H. cellayicr. Comparée avec des H. cellaria de même taille, de France ou de Portugal, nous voyons qu'elle en diffère : par son galbe un peu plus gros, plus râblé, avec la partie supérieure moins haute, le sommet moins saillant; par son mode d'enroulement moins réguher; par son dernier tour plus haut, plus gi^os, plus régulièrement arrondi; par son ombilic plus étroit et un peu moins évasé; par son ouverture plus haute et plus arrondie, etc. Si nous comparons le HyaUnia Lusitanica au H. MoUeriana, nous le distinguerons: à son galbe plus déprimé, moins tectiforme dans son ensemble, plus plat en dessous; à sa spire moins haute; à son detmier tour un peu moins gros et surtout moins renflé en dessous ; à son mode d'accroissement tout différent, comme nous l'avons déjà exposé; à son ombilic plus grand, plus évasé ; à son ouverture moins oblique, plus petite, plus arrondie, avec le grand axe bien moins incliné, etc. Cette espèce, qui paraît assez répandue en Portugal, semble varier de taille suivant les milieux. Nous établirons une var, minor dont le diamètre ne dépasse pas 7 1/2 à 9 mil- limètres de diamètre, et une var. major qui mesure facilement 12 millimètres. Ces formes extrêmes, à part leur taille, sont bien conformes au type, tel que nous l'avons décrit. Habitat. — Sernache dos Athos, environs de Lisbonne et de Coimbra, Praia da Granja [Algarve] (Castro), HYALINIA ROUVIERI, Hagerimûller. HyaUnia Eouvie7-i, îlagenmùWei-, 1889. Nova sp. in coll. Bourguignat. Description. — Coquille de taille assez forte, d'un galbe subdéprimé, convexe-tecti- forme en dessus, un peu concave en dessous. Spire assez haute, composée de cinq à cinq et demi Arch. Mus. — t. VII. 3 18 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE tours convexes, à croissance, un peu lente, devenant plus rapide d'abord, mais régulièrement progressive à partir du troisième tour, le dernier tour gros, arrondi, à peine un peu plus convexe en dessous qu'en dessus à sa naissance, s'ovalisant faiblement ;i son extrémité, légèrement et lentement déclive. Suture assez accusée par le profil des tours. Ombilic grand, évasé, laissant facilement voir l'enroulement interne delà spire. Ouverture assez grande, légè- rement ovalaire-transverse, médiocrement échancrée par l'avant-dernier tour, avec son grand axe bien incliné; bord supérieur court et arqué; bord columellaire largement arrondi; bord externe subcirculaire. Test assez solide, un peu épaissi, brillant, orné de stries très fines, presque régulières, à demi effacées, très atténuées en dessous, d'un jaune clair en dessus, devenant lactescent en dessous. Dimensions : Hauteur totale 5 3/4 millimètres. Diamètre maximum 12 — Observations. — Cette belle espèce, découverte pour la première foison Algérie par le l)' Hagenmiiller, a été retrouvée en Portugal par M. Castro. Nous la comparerons aux Hyalinia lucida et H. csUaria. Elle se ilistingne de la première de ces espèces: par sa taille plus petite ; par son galbe plus trapu dans son ensemble; par son dernier tour moins développé, surtout à l'extrémité, plus gros, plus rende et plus arrondi à sa naissance, moins comprimé en dessous; par son ombilic un peu plus évasé; par son ouverture proportionnellement plus petite et plus arrondie, avec son grand axe un peu moins déclive ; enfin par son test orné de stries plus fines, plus régulières, plus serrées. Rapproché du Hyalinia cellaria, nous reconnaîtrons le H.Rouvieri : à sa taille plus forte; à son galbe plus élevé, plus tectiforme; à sa spire plus haute; à ses tours plus convexes, à croissance plus rapide, à son dernier tour bien plus développé à sa naissance, plus gros, plus haut et plus arroiidi ; à son ombilic plus évasé; à son ouverture plus grande, moins comprimée, moins déclive, avec son grand axe plus infléchi ; enfin à l'allure de son test plus striolé. Habitat. — Environs de Porto (Castro.) HYALINIA CELLARIA, Mùller. Hélix cellaria, Miiller, 1774. Verni, terr. fluv. hist.. Il, p. 38.— Dupuj, 1850. Hisf. mol/., p. 230, pi. X, fij. 7. — 'Ros^mÂssler. i83S. Iconogr. Land und Sussw. Moll.,l, pi. XXXIV, lig. 525. — lucida, Montag-u, 1803. Test.'Brit , p. 425, pi. XXIII, lig 2k. — Draparnaud, 1801. Tabl. moll.. p. 90. — nitens. Maton and Racket, 1807. Cat. Bril. test., p. 198, pi. V, fig. 7. Vorteœ cellaria, Oken, 1815. Lehrb. natur., III, p. 314. Zonites lucidus, Leach, 1831. Brit. moll., p. 10 4. 0.xychilus lucidus , Fitziiiger, 1830. Syst. verzeichrn. Œster., p. 103. — Jousseaume, 18/'7. In Bull. Soc. zool. p. 409, pi. I, p. 39-40. Helicella cellaria, Beok, 1837. Index malluscorum, p. 6. Polita cellaria, Held, 1837. In Isisvon Oken, p. 916. Zonites cellarius, GvBiy, 1840. //; Tartoii, Hélix Brit., p. 170. — Moqtiin-Tandon. 1855. Hi.st. moll., II, p. 78. pi. IX, fig. 1-2. Hiialinia cellaria, Westerlund, 1876. Fauna eur. moll. Prodr., -ç. i'è. — 1886. — Faunn palàirct.reg.,\. p. 54. — LocarJ, I89i. Con':h. franr., p. 42, flg. 42-43. Observations. — C'est une forme bien caractérisée, et comme taille, et comme galbe, que nous n'hésitons pas à rapporter au type bien connu de l'Europe septentrionale. Bon nombre d'auteurs, du reste, ont déjà signalé la présence de cette espèce dans la faune portugaise ; mais CONÇU VI. loi. nci 1-; l'oiiTrc.MSi': 19 il est à craindre qu'on ne lui ait assiaiilê quelques-unes des formes nouvelles que nous venons . Observations. — Cette forme algérienne, très bien décrite et très exactement figurée par Bourguignat, vit également en Portugal, mais un peu modifiée. Son galbe général très caractéristique est bien le même dans son ensemble ; mais chez la coquille portugaise, l'ombilic est un peu plus petit, surtout moins évasé ; en outre, le test au lieu d'être d'un fauve-corné uni- forme, paraît être beaucoup plus clair, à en juger, il est vrai, d'après des échantillons morts que nous avons sous les yeux. Nous distinguerons cette variété sous le nom de var. Jactescens: ses dimensions sont bien les mêmes que celles du type algérien. Habitat. — ■ Environs de Goimbra (Castro). V. -GROUPE UU //. NI TE N s. Coquille de taille assez petite, d'un galbe déprimé, avec le dernier tour particulièrement développé, ombilic grand. HYALINIA NITENS, Michaud. Hélix nitens, Michaud, 1831. Compl. Hist. nioll., p. 44, pL XV, (ix. 1-3. — Rossâmssler, 1838. Iconogr. Land und Sussio. MoUusc, VII, p. 35, pi. XXXIX, fig. 524-525. — Dipuj, 1850. Hist molL, p. 234. pi. IX, fig. 2. Polita nitens, Held, 1837. In Ins von Oken, p. 1)16. Zonites nitens, Moquiii-Tandon, 1855. Hist. molL, II, p. 84, pi. XI, fig. 14-18. Hi/alina nitens, AlSers, 1860. Die Heliceen, 2"'édit,, p. 08. Zonites nitiduLus, var., Jeffreys, 1862. British. Conch., p. 162. Hyalina nitidula, var., Bielz, 1867. Fauna Sieben., 2'=édit., p. 40. Hyalinia nitens, Westerlund, 1876. Fauna Europ. Prodrom., p. 23. — 1886. Fauna pcilâarct. rey., I, p. 64. — Locard, 1894. Conch. frar>ç., p. 53, fig. 58 59. Oxychilus pudiosis, Jousseaume, 1877. In Bull. Soc. zool., p. 412, pi. I, fig. 41-42. Observations. — Le //ya^mm nzïens est parfaitement caractérisé en Portugal. Morelet l'avait déjà signalé' et après lui nombre d'auteurs l'ont indiqué dans leurs listes. Mais il est probable que, sous ce nom, ils ont confondu avec le véritable tj'pe plusieurs autres formes, plus ou moins affines, aussi croyons-nous prudent de ne signaler ici que les provenances qu'il nous a été donné de pouvoir contrôler. Nous ne saurions établir de différences entre les échan- tillons français et ceux qui viennent du Portugal ; tous ont même galbe et même taille ; toutefois, comme l'a fait observer Morelet, les individus portugais sont plus chaudement colorés. ' Morelet, 1845. Descr. moll. Portugal, p. 22 et 45. CONCHYLIOLOGIE POUTrc. A ISK 25 Habitat. — Cintra près Lisbonne (Morelet, Servain, Castro); environs do Goimbra (Castro). HYALINIA EPIPEDOSTOMA, Bourguignat. Zoniles epiiiedostomus, Bouri;uignat, m Fagot, 1879. In Soc. Hist. nat. Toulouse, p. 9. Hyalinia epipcdoitonia. Fagot, i8î2. Malac. j)yréné(nne,-^. 90. — Locard, 1 89 'i. Co«e/(. fratiç., p. 53. Observations. — Cotte fornio, voisine de la précédente, s'en distingue de suite par son galbe bien plus convexe-bombé, ce qui modifie totalement l'allure de la coquille. Nous en avons donné, dans notre Conchyliologie française, une description comparative avec le Hya- linia niteas. C'est une forme pyrénéenne que l'on retrouve également en Espagne et en Portugal, La forme portugaise est absolument conforme à la forme française, comme taille, comme galbe et même comme coloration. Pourtant dans quelques colonies, on trouve des individus de coloration encore plus foncée. Habitat. — Sernacbe dos Atbos, environs de Coimbra (Castro); Bussaco (collection Paulino d'Oliveira). HYALINIA ALLIARIFORMIS, Castro. Hyalinia alliari formis. CaiXJO, 18(0. Nova «p. Description. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe subconvexe, légèrement déprimé, convexe-tectiforme en dessus, un peu renflé en dessous. Spire assez haute, composée de cinq tours convexes, à croissance progressive et assez rapide s'accentuant légèrement au dernier tour, celui-ci gros, un peu hautetbien arrondi depuis sa naissancejusqu'à son extré- mité, à peine plus dilaté et légèrement déclive au voisinage de l'ouverture. Suture bien accu- sée, un peu canaliculée. Ombilic grand mais faiblement évasé, laissant bien voir l'enroulement interne de la spire. Ouverture médiocre, assez échancrée par l'avant-dernier tour, un peu oblique, presque exactement circulaire, ou à peine ovalaire-transverse, avec le grand axe très légèrement incliné; bord supérieur court et arqué; bord inférieur et bord externe arrondis. Test un peu solide, assez épais, très brillant, d'un fauve-roux en dessus, puis clair et légère- ment lactescent en dessous, orné de stries fines, serrées, assez régulières, un peu accusées en dessus, obsolètes en dessous. Dimensions : Hauteur totale 4 1/2 à 5 millimètres. Diamètre maximum . ... 9 à 10 — Observations. — Cette espèce est bien distincte des autres Hyalinies du même groupe. Étant donné son galbe globuleux et son mode d'accroissement, nous ne pouvons la rapprocher que des Hyalivia epipedostoma et H. suhnitens. le mode de développement du Hyalinia iii/ensk son dernier tour étant évidemment absolument différent. Nous distinguerons donc le Hyalinia alliariformis du H. epipedostcma: à son galbe plus renflé, plus râblé, avec une spire proportionnellement plus haute; à la croissance de ses tours plus régulière et plus pro- gressive; à son dernier tour plus développé mais plus haut à sa naissance et bien moins élargi à son extrémité ; à son ombilic moins évasé ; à son ouverture bien plus arrondie, moins oblique, etc. Arch. Mus. — t. VU. * 26 CONCHYLIOLOGIE l'OUTUG AISE Comparé au Hyalinia subnitens àonl le mode de développement du dernier tour est assez analogue, on le reconnaîtra: à sa spire un peu plus haute; à son gallie plus convexe en dessus; à son ombilic plus grand et plus évasé ; à ses tours croissant encore plus régulière- ment; à son ouverture plus arrondie, avec des l)ords plus arqués, etc. Le Hi/almiaalliari for mis, réT^andn dans une grande partie du Portugal, nous paraît bien constant comme galbe et comme allure; sa taille est cependant assez variable; nous dis- tinguerons les variétés suivantes : mi/wr, ne dépassant pas 8 millimètres de diamètre maximum, tout en conservant bien le même galbe que le type; lactescent, de coloration plus paie, plus lactescente en dessous et même en dessus. Habitat. — Praia da Granja, Famalicao, Sernache dos Athos, environs de Lisbonne, etc. (Castro). HYALINIA BASILICA, Castro. Hyalinia basilica, Castro, 189J. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe subdéprimé-couvexe, bien convexe en dessus, concave en dessous. Spire assez haute, composée de quatre tours et demi bien con- vexes, les premiers petits, à croissance lente et régulière, les suivants plus développés et crois- sant plus rapidement, le dernier beaucoup plus grand, comme anormalement développé à son extrémité, à [)rofi.l un peu étroitement arrondi à sa naissance et plus convexe en dessus qu'en dessous, déclive et sensiblement aplati à son extrémité. Suture très accusée, comme canali- culée. Ombilic grand, bien évasé, mais ne laissant voir que la moitié de la longueur de l'avant- dernier tour. Ouverture très oblique, avec le bord supérieur projeté en avant, fortement ovalaire-transverse, avec son grand axe assez incliné, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour; bord supérieur allongé, presque droit; bord columellaire bien arqué à sa naissance, puis allongé-rectiUgne ; bord externe bien arrondi. Test mince, assez solide, brillant, d'un corné roux-fauve en dessus, plus clair en dessous, lactescent vers l'ombilic, orné de stries fines, rap- prochées, assez accusées, surtout au voisinage de la suture. Dimensions : Hauteur totale 3 1/2 millimètres. Diamètre maximum 7 — Observations. — La nouvelle espèce de ^L Castro paraît assez commune, car nous avons pu en examiner bon nombre d'échantillons. Par son galbe globuleux elle se rapproche bien plus du Hyalinia epipedostoma que du H. nitens. Nous la distingtierons de la première de ces deux espèces : à sa tadle bien plus petite ; à son galbe encore plus globuleux, plus renflé, avec une spire plus haute, avec des tours plus dégagés ; à son dernier tour moins épais, mais encore plus développé surtout à l'extrémité, presque aussi arrondi à sa naissance, mais plus déprimé et notablement plus déclive à l'extrémité; à son ouverture plus étroitement ovalaire-transverse, avec le bord supérieur plus droit et plus, projeté en avant ; enfin à son test orné de stries plus accusées . Outre le type, nous signalerons une var. major, ne différant que par sa taille qui atteint 9 millimètres de diamètre. Habitat. — Famalicao; praia da Granja, var. viuyVjr (Castro). (:<^Nr.iiYi loi.or.iF. i^orttgaise 27 HYALINIA DUTAILLYANA, J. Mabille. Zonitcs DataillyaKus, J. .M;ibille, 1878. In Archives iiialac, {>. 53, 1856. Hyalinia nilens, var. Dutaillyana, Westerlund, Fauna Europ. J^rodromus, p. 14. — 1886. Fauna jjaldarct. reg., I, [). 64. — Dutaillyana, Locard, 1S?0. Etudes vai iat. malac, ], p. 5U. — 1882. Prodrome, p. 41. — 1894. Conch. fran<;., p. 54. Observations. — Le Hyaliiiid DnldUli/ann très bien décrit par M. J. Mabille, se rap- proche snrioiit du Uiinluiui aitens et s'en distingue : par sa taille beaucoup plus petite ; par son dernier tour plus renflé, moins dilaté à son extrémité; par sa spire plus déprimée, à peine con- vexe, etc. Ce dernier caractère parfaitement tranché permettra toujours de séparer le 7///«//n m Dutaillyana du //. hasilica que nous venons de décrire. Ajoutons en outi'e que son ouverture est moins étroitement ovalaire-transverse, avec le bord supérieur moins droit, moins projeté en avant, et que son ombilic plus régulièrement évasé laisse mieux voir l'intérieur de la spire. Les échantillons portugais sont de taille très variable; nous avons sous les yeux des individus pourtant bien adultes, qui ne mesurent que 6 millimètres de diamètre, tandis qu'il en est d'autres qui atteignent jusqu'à 10 millimètres. On établira donc des var. major et minor. En outre, on rencontre parfois des colonies chez lesquelles le galbe de la coquille est encore plus comprimé que chez le type et qui constituent une var. âepressa. Habitat. — Environs de Famalicao, type, var. minor et depressa; environs de Porto, var. major (Castro). HYALINIA JOURDHEUILLI, Ray. Zonites Jourdheuilli, Ray, m Servain, 1880. Mull. Esp. Port., p. 13. Hyalinia Jour dheuilli, Locard, 1881. Etudes variât, rjtalac, II, p. 540. — 1882. Prodrome, p. 41. — Wes- terlund, 1886. Fauna paldrct. reg., I, p. 64. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 55. Observations. — Le Hyalinin Jourdheuilli, qui vit en France et en Espagne, n'avait pas encox-e été signalé en Portugal. Voisin du Hyalinia nitens, il s'en distingue, comme du reste des autres formes de ce même groupe : à son mode d'enroulement spiral, les premiers tours très serrés, le dernier très grand s'arrondissant sans s'évaser au voisinage de l'ouverture; à son ombilic plus petit, à son ouverture moins obhque, exactement arrondie et non pas ovalaire- ransverse, etc. En France, le type mesure 8 millimètres de diamètre. En Portugal, nous obsei'vons une var. minor qui ne dépasse pas 7 millimètres de diamètre et une var. major qui atteint 10 mil- limètres de diamètre; malgré ces modifications de taille, le galbe de ces deux variétés est très similaire à celui du type. Habitat. — Environs de Porto et de Famalicao, type et variétés (Castro). HYALINIA GASTROI, Locard. Hyalinia Castroi, Locard, 1890. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe subglobuleux-déprimé, bien convexe en 28 GONGHYIJOLOdll'. l'O KTUGA ISK dessus, non concave en dessous. Spire assez haute, à sommet légèrement saillant, composée de quatre tours convexes, les premiers serrés et croissant progressivement, le dernier plus gros, allant en s'élargissant rapidement depuis sa naissance jusqu'à son extrémité, gros et bien ar- rondi à l'origine, non comprimé ni déclive vers l'ouverture. Suture bien marquée, subca- naliculée. Ombilic grand, très évasé, laissant bien voir tout l'enroulement interne de la spire. Ouverture oblique, à })eine un peu ovalaire-transverse, avec son grand axe faiblement incliné, très modérément échancrée par l'avant-dernier tour; bord supérieur court et arqué; bordcolu- mellaire très arqué à sa naissance; bord externe bien arrondi. Test un pou épais, assez solide, d'un corné roux en dessus, plus pâle et lactescent en dessous, brillant, orné de stries fines, rap- prochées, irréguliores,un peu effacées, devenant obsolètes en dessous. Dimensions : Hauteur totale 4 millimètres. Diamètre maximum 8 — Observations. — Cette forme était inscrite dans la collection de M. Castro, avec un point de doute, il est vrai, sous le nom de jjyaliyiia suhailens. C'est, croj^ons-nous, une forme nouvelle qui joue par rapport d^nHyalinia é7??/)i?r:/o.ç/oma un rôle analogue à celai du Hyalinia Jotirdheuïlli par rapport au H. nitens. En effet, par son galbe globuleux, notre nouvelle espèce ne peut être rapprochée que du Hyalinia epipedostoma ; mais elle s'en distingue : par sa taille plus petite; par sa spire plus haute; par son dernier tour plus gros, plus développé, mais non évasé à son extrémité ; par son ombilic plus ouvert, laissant mieux voir la partie interne de la spire; par son ouverture moins oblique et beaucoup plus circulaii^e; par ses bords supérieur et inférieur plus arqués, etc. Si, maintenant, nous comparons le Hyalinia Castroi avec lo H. suhnitens, nous voyons qu'il s'en distingue : par sa spire plus haute, par ses tours à croissance plus lente, plus serrée, tandis que le dernier tour est, au contraire, plus développé en diamètre et en hauteur, de telle sorte qu'il est plus large à son extrémité ; par son ombilic plus évasé ; par son ouverture un peu moins arrondie, etc. Habitat. — Environs de Coirabra (Castro) . G. — GROUPE DU H. NITIDA Coquille de petite taille, dernier tour médiocre, ombilic assez grand. HYALINIA GHAUVELIANA, Bourguignat . Hyalinia Chauveliana, Bourguignat m Locard, 1894. Conch. franr , p. .")7. Observations. — Les Hyalinia nitida et H, Parisiaca'^ semblent faire défaut en Portugal; mais on trouve à la place plusieurs formes du même groupe intéressantes à signaler. Le Hyalinia Chauveliana, qui vit en France dans les départements de l'Aube et de la Haute- ' Hélix nitida. Millier, 1774. Verm. terr. /liiv. hist.. II, p. 32. — Hyalinia nitida, Locard, 1882. Pro- drome, p. 48. — 1894. Conch. franc.., p. 57, fig. 60-61. Zonites Parisiacus,,]. Mabille.m Lallemant et Servain, 1869. Catal. moll. Jaulgonne, p. 15. — Hyalinia Parisiaca, Locard, 1882. Prodrome, p. 43. — 1894. Conch. franc., p. 57. CONCIIYLI()I,()(;iK l'OHTUGAISE 29 Loire, ainsi qu'aux environs de Metz, est représenté en Portugal par des sujets de même galbe quoique de taille un peu plus petite, ne dépassant pas S millimètres de diamètre. Gomme on le sait, cette espèce diffère du Uyalinia nitida: par sa taille plus forte; par son galbe un peu moins renflé dans son ensemble ; par son dernier tour proportionnellement plus gros, plus renflé en dessous; par son mode d'accroissement plus rapide au dernier tour, s'élargissant davantage à son extrémité; par son ombilic plus grand et plus évasé ; par son ouverture plus déclive, etc. Habitat. — Environs de Famalicao (Castro). HYAUNIA NITIDULA, Draparnaud. Hélix nitidula, Draparnaud, 1S05. Ilist. molL. p. 117. — Rossmassler, 1838. Iconogr. Land und Swssio.moU. VII et VIII, p. 36, pi. XXXIX, flg. 529. — Dupuy, 1850. Hist. nioll., p. 223, pi. X, fig. 5. — Locard, 1895. Etude coll. conch. Drap., p. 147. Oxychilus nilidulua, Fitzinger, 183U. Index moUuscorum, p. 6. Helicella nitidula, Beck, Î838. Sysl. verzeiclin. Œster., p. 100. Polita nitidiila, Held, 1839. In Isis von Oken, p. 1)10. Zonites nitidulus, Cjvay, 1840. In Turton, Sliells Brit., p. 172, fig. 136. — Moquin-Tandon, 1855. Hitt. molL, II, p. 83, pi. IX, fig. 12 13. Hélix nitida, Friele, 1853. Norske moll. Christiania, p. 18. Hyalina nitida, Alber-!, 1860. Die Heliceen, 2' édit., p. 69. Hyalinia nitida, Mi'trch, 1864. Si/nops. moll. Daniiu, p. 13. — Locard, 1882. Prodrome, p. 40 — Westorlund, 1886. Fauna palàarct. reg., I, p. 60. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 58. Observations. — Dans notre étude sur la colleclion de Draparnaud, nous nous sommes suffisamment expliqué sur la façon dont il convenait d'entendre cette espèce. Il nous semble inutile d'y revenir ici. Elle paraît assez répandue en Portugal, et pourtant nous ne la voyons citée ni par Morelet, ni par les nombreux auteurs qui se sont occupés de la malacologie de ce pays. Nous signalerons plusieurs variétés : var. major, mesurant 6 millimètres et demi de diamètre, alors que les individus normaux ne dépassent pas 5 à 5 millimètres et demi; var. fiisca, de coloi'ation brun roux un peu sombi'e, à peine lactescent dans la région ombilicale; var. luteola, de coloration très pâle, bien lactescente en dessous; var. siihumhilicata, de même taille et de même coloration que le type, mais avec un ombilic un peu plus étroit, infun- dibuliforme. Habitat. — Famalicao, type, var. major. luteola etsuhumbllicata; A.guiar da Beira, var. /)(.sca (Castro). HYALINIA NITIDIFORMIS, Castro. Hi/alinianitidiformi!!, Castro, 1890. Nova spec. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe déprimé-convexe, faiblement convexe en dessus, légèrement bombé en dessous. Spire peu haute, composée de cin^ à ciaq et de;ni tours un peu convexes, les premiers à croissance assez lente, les deux derniers croissant plus rapidement, le dernier déprimé-arrondi, un peu plus convexe dessous que dessus, s'élargis- sant à peine sur sa dernière moitié, faiblement déclive à l'extrémité. Sature bien marquée. Ombilic médiocre, très faiblement évasé au dernier tour. Ouvertui^e oblique, bien ovalaire- transverse, avec son grand axe un peu incliné, faiblement écliancrée par l'avant-dernier :jO CONCIIYLlOLOCilE POUTUCAISE leur; bord supérieur allongé et faiblement arqué ;bord inférieur bien arqué à sa naissance, en- suite allongé presque droit; bord externe bien arrondi. Test mince, solide, assez Ijrillant, d'un fauve brunâtre clair, très pâle en dessous, orné de stries très fines, serrées, à demi obsolètes, s'évanouissant en dessous. Dimensions: Hauteur totale 3 à 4 millimètres. Diamètre maximum subaustriaca àeVH. nemoralis: à son galbe plus globuleux ; à sa spire plus haute, plus acuminée ; à son dernier tour plus arrondi-lgobu- leux, plus fortement et plus brusquement déclive à l'extrémité; à son ouverture plus oblique, plus petite, plus arrondie, bien moins transverse ; à son bord inférieur bien moins allongé et plus arqué; à son bord externe exactement arrondi ; à son test plus strié, etc. ' Hélix Vindobonensia, de Ferussac, in C. Pfeiffer, 1828. Naturg. Land und Susstr. Moll., Il, p. 15, pi. IV, fig. 6-7. — Westerlund, 1889. Fauna pialàarct. reg., I, p. 444. Hélix sylvatica, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 79. — 1805. Hist. moll., p. 93, pi. VI. fîg. 1-2. — Westerlund. 1889. Loc. cit., p. 447. 44 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Habitat. — Environs de Porto (Morelet); Praia da Granja, Bussaco, environs de Lisbonne, Caldas daReinha, etc. (Castro). H. — GROUPE DE L' H . INC HO AT A. Coquille de taille moyenne, d'un galbe gl()l)nleux, ombilic très petit, péristorae simple. HELIX INCHOATA, Morelet. Hélix inchoata, Morelet, 1845. MoU. Esp. Portug., p. 70, pi. VH, flg. 1. — Kobelt, m Rossmâssler, 1877. Iconogr. Land und Sussic. MolL, V, p. 21, pi. GXXV, fiy. 1197.— Hidalgo, Calai, moll. Esp. Por- tug. Baléares, p. 197, pi. XV, fig. 149-151. — Westerluiid, 188). Fauna paldarct. reg., I, p. 72 (jiars). Observations. — UHelix inchoata, une des formes les plus caractéristiques de la faune malacologique delà péninsule ibérique, sert évidemment de passage entre le groupe de V Hélix nemoralis et celui de V Hélix fruticum^. Il doit donc prendre place dans notre catalogue à la suite de V Hélix nemoralis, tout en constituant un groupe à part. Malbeureusement, on a quelque peu abusé de cette spécification, en réunissant sous ce même nom plusieurs formes parfaitement distinctes. Il nous semble, en vertu des principes de l'bomogénéité spécifique, qu'il y a Heu de distinguer plusieurs espèces ayant exactement la même valeur que celles admises dans les groupes de V Hélix nemoralis et de VH. fruticum. 11 est certain que, si l'on s'en tient uniquement à la coloration ou au mode d'ornementation de ces différentes formes, on constatera qu'elles ont un faciès similaire. Mais alors nous demanderons à les rapprocher de cerlaines formes du groupe de VH. arbustorum' qui ont aussi cette même coloration et ce même mode d'ornementation. Mais il est incontestable que, si l'on fait abstraction de ces acces- soires et que, par exemple, on vienne à trouver ces mêmes formes à l'état fossile, on n'hésitera pas à distinguer les espèces que nous proposons d'admettre. Nous prendrons naturellement pour type la forme figurée par Morelet. Ce type est suscep- tible lui-même de pas mal de variations. Nous distinguerons des var. ex- forma : minor, depressa, inflata, globulosa, etc., bien distinctes. La coquille dessinée dans l'atlas de M. Hildago représente précisément la var. depressa an \uviiRh\e Hélix inchoata. Quant aux var. ex-colore, Morelet en a relevé plusieurs bien distinctes que nous admettrons avec lui, acella- nacea, suhtu solivace: lactesceas; omnino lutea vel alhicante. Habitat. — Commun dans tout le Portugal, plus volontiers dans la région monta- gneuse, au pied des genêts et des arbres épineux (Morelet); Lisbonne. Cinti'a, Santarem, Caldas de Reinha, Bussaco, Oporto, Amarante (Hidalgo); Cintra (Servain) ; Lisbonne, Algès, Leça da Palmeira, Setubal y Arrabida, Coimbra en monte de Santa Clara, Algarve (Nobre); Coimbra, Porto, Famalicao, Pi^aia da Granja, Ericeira, Lisbonne, Sernache, etc. (Castro). 1 Vide : LocarJ, i8S2. Prodrome, p. 53 et 60. — 1804. Condi. franc , p. 81 et 89. 2 Vide: Locard, 1882. Prodrome, p. 58. — 1895. Conch. franc., p. 83. CONGIIYLlOLOr.IK PORTUGAISE 45 HELIX PAULINOI, Locard. Hélix inchoata, pars auctor. — Paulinoi, Locard, 1805. In l'Échange, XI, p. 27. Description. — Ooqiiilledc taille assez faible, d'un galbe conoïde-globuleux, très conique en dessus, très bombé en dessous. Spire haute, composée de six tours convexes, à croissance lente, très régulière, très progressive, le dernier cjlindroïde, bien arrondi à sa naissance, s'élargissant à peine vers l'extrémité, très renflé en dessous, d'abord lentement et progres- sivement déclive, puis brusquement tombant sur une faible longueur tout à fait à l'extrémité. Suture bien marquée. Ombilic extrêmement petit, non évasé, en partie recouvert par le dévelop- pement du bord columellaire. Ouverture bien oblique, assez échancrée par l'avant-dcrnier tour, exactement circulaire; péristome simple, faiblement renversé à la naissance du bord columellaire sur l'ombilic, accompagné d'un léger ])ourrelet interne blanchâtre ; bord supérieur court, le columellaire et le bord externe, tous trois à peu près également arqués. Test solide, un peu mince, assez brillant, d'un jaune pâle, orné d'une étroite bande médiane brune, continue, visible seulement au dernier tour, souvent avec une zone suturale étroite et plus pâle, le tout orné de stries longitudinales flexueuses, fines, rapprochées, assez irrégulières, bien accusées vers la suture. Dimensions : Hauteur totale 17 millimètres. Diamètre maximum 19 — Observations. — Nous sommes heureux de dédier cette nouvelle espèce à M. Pauline d'Oliveira, professeur à l'Université de Goimbra, qui nous a communiqué bon nombre d'échan- tillons de sa région. Si nous comparons YHelicG Paulinoi à VH. inchoata, ou à n'importe laquelle de ses variétés, nous voyons qu'il en diffère; par sa taille généralement plus petite; par son galbe beaucoup plus globuleux-conique ; par sa spire plus haute ; par ses tours à croissance plus lente, plus serrée ; par son dernier tour plus gros, plus cjlindroïde, plus bombé en dessous; par son ombilic encore plus étroit, en partie masqué par le développement du bord columellaire; par son ouverture plus petite, plus oblique, avec un profil plus exactement circulaire, etc. En dehors du type tel que nous venons de le décrire, il existe des var. major, minor, elevata, depressa, sans parler des var. ex colore qui sont les mêmes pour cette espèce que pour la précédente. Toutes ces modifications dans le galbe de V Hélix Paulinoi, étant donné son caractère essentiellement conoïde-globuleux, se distingueront toujours facilement de toutes les variétés similaires de V Hélix inchoata. Habitat. — Goimbra, Porto, Famalicao, Ericeira, Praia da Granja, environs de Lisbonne, etc. (Castro). HELIX NOBREI, Locard. Hélix înclioata , jtars auctor. — Nohrei, Locard, 1895. In l'Ècliange, XL p. 27. Description. — Coquille de taille assez faible, d'un galbe globuleux-déprimé, faible- 46 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE ment convexe en dessus, très fortement Jjomljé en dessous. Spire très peu haute, composée de six tours très faiblement connexes, à croissance assez rapide, progressive, le dernier très gros, subcylindrique, beaucoup plus bombé en dessous qu'en dessus, à peine dilaté et déclive tout à fait à l'extrémité. Suture accusée. Ombilic extrêmement petit, punctiforme, en partie masqué par le développement du bord columellaire; ouverture o])lique, relativement petite, ])ien échancrée par l'avant-dernier tour, plus haute que large ; péristome simple, tranchant, accom- pagné d'un bourrelet interne blanchâtre ; bord supérieur très court et très arqué; Ijord colu- mellaire court et légèrement réfléchi à sa naissance; liord externe étroitement suljcirculaire. Test assez mince, assez solide, d'un jaune paille un peu clair, orné : 1° d'une bande brune étroite, continue, logée sur le milieu du dernier tour, plus ou moins continue au-dessus à la suture; 2° d'une seconde bande de même largeur mais bien plus pâle, logée au voisinage de la suture et séparée d'elle par une zone plus claire que le fond, s'évanouissant sur les tours supérieurs; stries très fines, obliques, fluxueuses, très serrées, assez régulières, plus accusées vers la suture, à peine atténuées en dessous. Dimensions : Hauteur totale 14 millimètres. Diamètre maximum 19 — Observations. — Nous dédions cette espèce à M. A, Nobre, un des naturalistes qui ont le plus contribué à la connaissance de la faune malacologique du Portugal. Comparé à V Hélix inchoata, VHclix Nobrei s'en distinguera : par sa taille plus petite ; par son galbe moins globuleux; par sa spire bien moins haute, tandis que le dessous est bien plus développé; par ses tours bien moins convexes, à croissance plus rapide ; par son dernier tour bien plus gros, bien plus bombé en dessous et moins arrondi en dessus; par ses autres tours moins sail- lants; par son ombilic plus étroit, plus masqué; par son ouverture plus petite, plus échan- crée par l'avant-dernier tour, plus haute que large (hauteur 12; diamètre, 10 millimè- tres), etc. Nous rapprocherons également notre nouvelle espèce de Y Hélix Paulinoi, mais alors elle s'en sépare : par son galbe bien plus déprimé, sa spire étant Jjeaucoup plus sur])aissée, tandis que le dessous est encore plus renflé ; par ses tours à croisance plus rapide, bien moins serrés, à profil moins convexe; par sa suture moins accusée ; par son dernier tour moins cylindrique, moins développé en dessous, plus aplati en dessus ; par son ombilic encore plus étroit; par son ouverture moins oblique, et bien moins arrondie etc. \J Hélix Nohrei présente également des var. ex- forma assez nombreuses ; nous indiquerons les var. major, minor, elecata, depressa, etc., qui se définissent d'elles-mêmes. Quant aux var. ex-colore, il semble que la forme avec double bande prédomine; c'est pour cela, que nous l'avons prise comme type ; souvent la bande médiane est logée au milieu d'une zone plus pâle que le fond du test, ce qui donne alors un total de six bandes colorées de trois teintes différentes, d'où la var. sexfasciaia. H.A.BITAT. — Goimbra, Porto, Famalicao, environs de Lisbonne, etc. (Castro). CONCHYLIOLOGIE POUTUGAISE 47 HELIX GOLTZI, Locard. Hélix inchoata, pars auctor. — Gollzi, Locard, 1895. In l'Échange, XI, p. 28. Description. — Coquille détaille assez faible, d'un galbe très déprimé, très faiblement convexe en dessus, faiblement bombé en dessous. Spire très peu haute, composée de six tours convexes, à croissance d'abord un peu lente et progressive, ensuite plus rapide et régulière jusqu'à rexti'émité ; dernier tour comprimé, plus convexe dessous que dessus, lentement déclive sur son dernier quart. Suture bien accusée. Ombilic très petit, en partie masqué par le développement du bord columellaire. Ouverture grande, oblique, assez échancrée par l'avant-dernier tour, ovalaire-transverse, avec son grand axe presque horizontal; péristome simple, avec léger bourrelet interne blanchâtre ; bord supérieur court et arqué ; bord columel- laire d'abord très arqué et réfléchi, s'élargissant ensuite dans le bas; bord externe un peu étroitement arrondi. Test un peu mince, assez solide, assez brillant, d'un jaune paie, orné d'une étroite bande médiane brune continue et visible seulement au dernier tour, souvent avec une zone suturale étroite et plus pâle, le tout orné de stries longitudinales flexueuses, fines, serrées, assez irrégulières, plus accusées au voisinage de la suture. Dimensions : Hauteur tolale 13 millimètres. Diamètre maximum 20 — Observations. — Il suffirait déjà de comparer les dimensionsde cette espèce avec celles des Hélix Paulinoi, Nobrei et inchoata pour en faire ressortir l'élément différentiel. Son galbe déprimé la sépare de suite de V Hélix Paulinoi. Comparée avec la var. depressa de V Hélix inchoata, V Hélix Goltzi, s'en distinguera : à son galbe encore plus comprimé; à sa spire bien moins haute ; à sa région inférieure bien moins renflée (pour une coquille de même diamètre, Y Hélix inchoata mesure au moins 15 miUimètres de hauteur); à son dernier tour bien plus comprimé, moins bombé en dessus et en dessous, plus lentement et plus régulière- ment déclive à l'extrémité ; à ses autres tours plus convexes ; à sa suture plus accusée ; à son ombilic plus petit; à son ouverture plus grande et bien plus ovalaire -transverse (hauteur 9 ; diamètre 11 millimètres); à son péristome dont les bords sont moins régulièrement arqués, etc. Nous pouvons encore rapprocher V Hélix Goltzi de VH. Nobrei dont la spire est déprimée; mais V Hélix Goltzi se distinguera de suite : à sa spire encore plus aplatie ; à sa région supérieure bien moins renflée; à ses tours plus convexes ; à son dernier tour bien moins gros, bien moins bombé en dessous, plus lentement déclive à son extrémité; à son ouverture bien plus grande et bien nettement ovalaire-transverse, etc. Nous dédions cette espèce à M. Goltz de Carvalho, le savant zoologiste portugais. U Hélix Goltzi comporte les mêmes var. ex-fonna et ex-colore que V Hélix inchoata. Habitat. — Coimbra, Porto, Famalicao, environs de Lisbonne, etc. (Castro). 48 CONCHYLIOLOGIE l'OUTUGAISE HELIX POCHI, Locard. Hélix inclioafa, pars auct. — Pochi, Locard, 1895. In l'Echange, XI, p. 38. Description. — Coquille de taille assez forte, d'un galbe subglobuleux-déprimé, faible- ment convexe en dessus, bien bombé en dessous. Spire peu haute, composée de six tours à profil très peu convexe, les tout premiers à croissance lente et serrée, les suivants croissant bien plus rapidement ; dernier tour grand, haut, beaucoup plus développé dessous que dessus, lentement et fortement déclive sur le dernier cinquième de sa longueur. Suture marquée. Ombilic petit, un i)eu masqué parle développement du bord columellaire. Ouverture très oblique, assez petite, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour, exactement circulaire ; péristome mince, tranchant, accompagné d'un léger bourrelet interne; bord supérieur court ; bord columellaire légèrement réfléchi à sa naissance, tous deux, ainsi que le bord externe exactement arrondis. Test solide, un peu mince, assez brillant, d'un jaune pâle, orné d'une étroite bande médiane brune, continue, visible seulement au dernier tour, parfois avec une zone suturale étroite et plus pâle, le tout orné de stries longitudinales flexueuses, fines, serrées, assez irrégulières, bien accusées vers la suture. Dimensions : Hauteur totale 16 milliiiièlres. Diamètre maximum 21 — Observations. — Nous donnons à cette espèce le nom de M. BofiU y Poch, le savant malacologiste. Comparée à V Hélix inchoata, type ou à ses variétés, elle s'en distingue : à son galbe plus surbaissé, moins globuleux dans son ensemble ; à sa spire bien moins haute; à sa région inférieure bien plus développée en diamètre; à ses tours moins convexes, mais plus étages, plus distincts ; à son dernier tour bien moins régulièrement cylindroïde, beaucoup plus développé dessous et moins convexe dessus, ce qui modifie totalement l'allure de la coquille; à sa déclivité plus longue et plus régulière à l'extrémité du dernier tour; à sa suture moins accusée ; à son ombilic plus étroit; à son ouverture plus petite, etc. Nous rapprocherons qwgovqV Hélix Pochi de VH. Xobrei; elle s'en sépare : par son galbe bien moins globuleux dans son ensemble ; par sa spire à peine plus haute mais plus conique ; par son dernier tour bien plus développé en diamètre, moins haut à sa naissance, plus arrondi et plus développé à son extrémité ; par son ombilic moins étroit; par son ouverture régulière- mentarrondie et non plus haute que large; par son péristome plus régulier, etc. Habitat. — Coimbra, Porto, Famalicao, environs de Lisbonne, etc. (Castro). I. — GROUPE DE L'Il. BRIGAXTINA. Coquille assez petite, d'un galbe globuleux-turbine, ombilic petit, péristome simple. (:0NC11Y1.I()1.()(.IK l'()l{TUGAISE 49 HELIX BRIGANTINA, Mengo. Hélix hrigantina, Mengo, 1807. In Journ. se. niathém. phys. Lisbonne, p. 170. — Kobclt, in Rossmâsslor, 1879. Iconogr. Lavd und Sussw. Moll., VI, p." 37. pi. CLX, fig. 1626. — Hidalgo. Catal. moll. Esp. Port., Baléares, p. 190, pi. XXVJ, flg. 288-290. — Westerlund, 1889. Fauna palâarct. reg., I, p. 90. Observations. — .Malgré ses affinités incontestables avec les formes appartenant au groupe de V Hélix inclwata, \'H. hrigantina, comme l'a admis M. Agardh AYesierlund, doit prendre place dans un groupe à part. Deux figures ont été données pour cette espèce : l'une par M. le D'Kobelt, dans VIcouogj'aphie de Rossmassler, l'autre par M. Hidalgo dans son bel atlas. Or, ces deu.x figurations sont absolument différentes et peuvent correspondi-e à deux espèces bien distinctes. La figuration do M. Hidalgo nous paraît certainement mieux répondre à la diagnose originale ; elle représente une forme globuleuse-turbinée ; ce serait donc là le vrai tjpe; quant au dessin de Vlcojiof/rajjhie, il s'appliquerait, s'il est exact, aune forme nouvelle, ou, tout au moins, à une var. depressa du type. Habitat. — Bragance (Mengo, Hidalgo, Kobelt, etc.). J. — GROUPE DE h'H. PIS.\NA. Coquille de taille moyenne, d'un galbe globuleux- ventru, ombilic très petit, test chagriné. HELIX PISANA, Mùller. Hélix pis ana, MiUler, 1774. Verni, terr. fliiv. Iiixt., II, p. 60. — Dupuy, 1849. Hist moll., p. 298, pi. XIV, fig. 3, a-d (iantum). — Bouiguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 234, pi. XXVI, fig. 1-10. — Ross- massler, 1837. I conogr.LandwndSusio.Moll.,^ aMl.^. 34, pi. XXVI,fig.359; pi. XLVIII,fig.614. — Hidalgo. Catalog. moll. Esp. Port., Baléares, p. 204, pi. XIII, fig. 122, 125, 127 (tantum). — Westerlund, 1889. Faunapalâarct. reg., I, p. 156. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 88, fig. 93. — rhodostoma, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 74. — 1805. Hist. moll., p. 86, pi. V, fig. 13-15. — Locard, 1895. Etude coll. Draparnaud, p. 112. — (Euparypha) Pisana, Kobelt, 1883. In Journ. of Conchology, IV, p. 8. Observations. — MM. le D'' Servain, Berthier et Bourguignat, sont les premiers auteurs qui aient apporté un peu d'ordre et de méthode dans le classement des nombreuses formes de la grande famille des Pisana. Se basant sur les caractères bien précis fournis par le galbe général, la manière d'être du dernier tour et de la spire, ils sont arrivés à distinguer très nettement plusieurs formes bien définies qui doivent désormais être considérées comme de bonnes espèces. Ne connaissant pas le type exact de Mùller, nous prendrons comme forme originale de V Hélice Pisana, la coquille figurée par Draparnaud. C'est du reste une forme commune, très répandue et dont bon nombre d'auteurs ont également donné de bonnes figu- rations. Mais quant aux autres prétendus i/e^za? Pisana, ils sont ou dénaturés ou tout au moins fortement douteux ; aussi nous avons dû établir avec la plus grande prudence la synonymie de cette espèce, faute de documents précis. Malgré cette exclusion, V Hélix Pisana est encore extrêmement variable comme galbe, comme taille, comme coloration et ornementation. En général V Hélix Pisana n'atteint pas, au Arch. Mus. — t. VII. 7 50 GUXGHYLIULOGIK PORTUGAISE Portugal, de grandes dimensions ; il reste plutôt dans des limites un peu faibles ; les plus beaux échantillons qu'il nous ait été donné de mesurer ne dépassent pas 23 millimètres de diamètre, ce qui pourtant constitue déjà une var. major. D'autre part, on rencontre une var. îîimor dont le diamètre descend jusqu'à 15 millimètres. Entre ces deux limites extrêmes, on peut trouver, suivant les colonies, tous les intermédiaires. Les autres var. ex- forma que l'on peut observer sont définies par les qualificatifs, alla, dejyressa, conica, glohdosa, etc. Ajou- tons encore la var. Tkusurosi^ qui vit à Cascaès, et qui est caractérisée : par sa petite taille (hauteur 9 ; diamètre 13 millimètres); par sa perforation étroite peu profonde; par son test mince, transparent, finement striolé, blanchâtre; par sa spire déprimée, peu convexe, à tours croissant rapidement; par son dernier tour très grand, comprimé-subanguleux à l'ori- gine, etc. Quant aux variétés basées sur la coloration et sur le mode d'ornementation, elles S(jnt pour ainsi dire indéfinies; cène sont même, pour nous, que de simples sous-variétés, du moment qu'il ne s'agit plus que du nombre et de la disposition des bandes ornementales. Nous distin- guerons plus particulièrement les var. : carneola, luteola, albida, alba, ferruginea, zoaata, polyzonata, punctata, suhpunctata, moiiocliroina, etc. Mais, comme nous l'avons dit, en dehors du véritable Hélix Pisana. on trouve en Portugal un certain nombre d'autres espèces bien définies dont nous allons faire ressortir les carac- tères distinctifs, et qui toutes étaient jadis confondues avec le véritable Hélix Pisana. Suivant le mode adopté par les savants auteurs de la malacologie de la Tunisie, nous diviserons les espèces de ce groupe de la façon suivante : Verse. — Hélix Pisana, Miiller, BarhozanawiSd, sp., Bocagei no\A sp., Machadoi nova sp. Carinatce. — Hélix Donati, Berthier, Cuttati, Bo arguigiiat, Monroi, Serv'ain, Pisanella, Servain -. Bepressœ. — Hélix siibpisana, Bourguignat, Agaroi, Servain. Glohosa. — Hélix Pisanopsis, Servain, Radesiana, Maros, Carpiensis, Letourneux et Bourguignat. Ponderosa. — • Hélix Djerbanica, Letourneux et Bourguignat. HABrrAT. — U Hélix Pisana a été observé dans un grand nomlîre de stations, principale - ment au bord de la mer; mais comme il a été confondu avec les espèces suivantes, nous ne signalerons ici que les localités dont nous avons pu contrôler la parfaite exactitude : environs de Lisbonne. Porto. Goimbra, Faro, Pavoade Varzim,etc. (Castro); Cascaès (Bourguignat). HELIX BARBOZANA, Locard. Hélix Barbozana, Locard, Nova sp. Description. — Coquille d'un gall)e déprimé, très faiblement convexe en dessus, bien bombé en dessous. Spire peu haute, composée de cinq tours à peine convexes, très peu étages, à croissance d'abord lente et régulière, plus rapide au dernier tour ; dernier tour comprimé, arrondi, exactement aussi convexe en dessus qu'en dessous, lentement déclive sur le dernier ' Letourneux et Bourguignat, 1887. Prodrome de la malacologie terrestre et fluviatile de la Tunisie, p. 81. -' A ce groupe nous ajouterons provisoirement les Hélix catucyphia et H. hgperplatoia, qui ont un faciès de Tropidocochtis, et que plusieurs auteurs ont rapprochés du groupe de VH. Pisana. COXCIl Yl.IOI.OCIE ]M)liTI'(;AIS]>: 51 qiiai't de sa longueur. Suture peu marquée. Oml)ilie extrêmement étroit, profond, en partie masqué parle développement du l)(>r(l eoluinellaire. Ouverture relativenunit petite, oblique, légèrement ovalaire-transverse,échancrée par l'avant -dernier tour; péristome discontinu, mince, tranchant avec un léger bourrelet interne blanc ou rosé. Test mince, assez solide, glabre, un peu luisant, opaque, d'un blanc jaunacé. tantôt monochrome, tantôt avec des bandes et des lignes brunes ou feuvcs, continues ou non; stries longitudinales à demi effacées, fines, iné- gales, visibles jusque dans l'ombilic. Dimensions : Hauteur totale 12 millimètres. Diamètre maxinjum 19 — Cbservations. — Cette espèce voisine de V Hélix Pisana s'en distingue très facilement : à son galbe beaucoup plus comprimé dans tout son ensemble, car pour un même diamètre, V Hélix Pimnavae^uve 14 à 15 millimètres de hauteur; à sa spire bien moins haute; à son dernier tour bien plus comprimé-arrondi, exactement aussi convexe en dessous qu'en dessus; à ses tours supérieurs moins convexes ; à la déclivité du dernier tour moins prononcé; à sa suture moins accusée ; à son ombilic encore plus petit ; à son ouverture plus petite et plus ovalaire-transverse, etc. 11 n'est aucune var. depressa de V Hélix Pisana dont le galbe soit aussi nettement comprimé que celui de notre Hélix Barbozana. Nous établirons les variétés suivantes : minor, ne mesurant que 17 millimètres de dia- mètre maxima; sithcarinata, avec une tendance à avoir une fausse carène vers le milieu du dernier tour ; nwnochroma, d'un blancjaunacé, sans trace d'ornementation ; polyzona, avec des bandes brunes disposées comme ceWe?, AeV Hélix j^isana. Habitat, — Environs de Lisbonne, Porto (Castro), HELIX BOCAGEI, Locard. Hélix Bocagei, Locard, Nova sp. Description, — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subglobuleux, conoïde en dessus, bien bombé en dessous. Spire assez haute, composée de cinq tours bien convexes, bien distincts, bien étages, à croissance d'abord lente et progressive, devenant plus rapide au dernier tour; dernier tour arrondi, assez haut, aussi convexe en dessus qu'en dessous, fortement déclive sur le dernier quart de sa longueur. Suture très accusée par la convexité des tours. Ombilic presque nul, réduit à une très petite perforation en partie masquée par le développement duboi^dcolumellaire. Ouverture assez petite, exactement arrondie, bien oblique, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome mince, droit, avec un ou ])lusieurs bourrelets internes blancs ou légèrement rosés ; bord supérieur très coilrt, se confondant rapidement avec le bord externe; bord externe exactement circulaire; bord inférieur également arqué, fortement réfléchi sur l'ombilic. Test un peu mince, crétacé, un peu terne, opaque, blanchâtre, plus rai^ement jaunacé, monochrome, parfois avec quelques traces de bandes rousses continues ou non ; stries longitudinales assez fortes, très irrégulières, visibles en dessus et en dessous. Dimensions : Hauteur totale 13 millimètres. Diamètre maximum 16 — 52 CONCHYLIOLOGIE POUÏUGAISE Observations. — Cette espèce est remarquable : par le ])oin]jement des tours, Lombement qui les fait paraître bien étages les uns au-dessus des autres; par l'allure du dernier tour qui est bien arrondi et aussi convexe en dessus qu'en dessous ; par l'étroitesse de l'ombilic ; par la forme si exactement circulaire de l'ouverture, etc. Rapprochée de V Heiix Pisana du même taille, on la reconnaîtra toujours : à son galbe bien plus globuleux; à sa spire plus haute et plus conique; à ses tours plus convexes, plus étages; à son dernier tour bien moins gros et bien moins grand, aussi développé dessus que dessous ; à sa suture plus profonde ; à son ombilic bien plus petit ; à son ouverture plus petite et plus circulaire, etc. IJHelLv Bocagei aquelque analogie avec V Hélix Berfini', mais, outre la différence dans la manière d'être du test, son galbe est beaucoup moins sphérique, ses tours supérieurs encore plus convexes et mieux étages, son dernier tour beaucoup moins gros, ])eaucoup moins développé, etc. Nous avons observé les variétés suivantes : major, exactement de même galbe, mais mesurant 16 millimètres de hauteur pour 17 de diamètre maxima; minor, de même galbe ou d'un galbe un peu déprimé, mesurant 10 millimètres de hauteur pour 15 de diamètre; suhangulosa, de toutes tailles, avec une apparence de carène à la naissance du dernier tour et en son milieu; allnda, presque complètement blanche; liUeola, d'un jaune roux très clair; zonata, avec une, deux ou trois bandes rousses, étroites, plus ou moins continues. Habitat. — Pavoa de Varzim (Castro). HELIX MACHADOI, Locard. Hélix Macliadûi, Locard. Nova sp. Description. — Coquille d'un galbe déprimé, à spire un peu conique, aussi haute en dessus qu'en dessous. Spire assez élevée, quoique déprimée dans son ensemble, composée de cinq tours très convexes, étages, à croissance d'abord lente et progressive, devenant plus rapide au dernier tour; dernier tour grand en diamètre, très comprimé en hauteur, aussi développé en dessus qu'en dessous, avec une apparence de fausse carène presque médiane, déclive sur sa dernière moitié, de telle sorte que le bord supérieur de l'ouverture se trouve en dessous de l'axe du dernier tour. Suture très accusée par le bombement des tours. Ombilic petit, faiblement masqué par le développement du bord columellaire. Ouverture petite, très oblique, nettement ovalaire-transverse, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour; péristome droit, discontinu, mince, avec un épais bourrelet interne rose et quelquefois deux ou trois autres bourrelets plus profondément logés; bord supérieur très court, à peine arqué ; bord externe bien arrondi, bord columellaire arqué, épaissi, renversé sur l'ombilic. Test mince, solide, glabre, brillant, d'unjaunacé roux très clair, avec l'intérieur d'un Iilanc rosé ; stries longitudinales à demi effacées, fines, inégales, aussi accusées en dessus qu'en dessous. Dimensions : Hauteur totale 13 millimètres. Diamètre maximum ... . . 19 — ' Heliœ Bertini, Bourguignat, m Locard, 1882. Prodrome, p. 103 et 329. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 89. CONCIIYIJOI.OGII-: PORTrCAISK 53 Observations. — Des quatre espèces que nous venons de passer en revue, on ihmU dire que V Hélix Machadoi est à V Hélix Bocagei, comme galbe et comme allure, ce que V Hélix Barbozana est kV Heiix Pisaiia Avec son galbe absolument dé\mïné,V Hélix Machadoi ne peut donc être rapproché que de V Hélix Barbozana, mais il s'en distingue de suite : par la convexité de ses tours qui donne à la spire, pour une même hauteur, un faciès subscalarifornie que nous ne retrouvons que chez V Hélix Bocagei. Mais cet Hélix Bocagei. avec son galbe subglobuleux, ne peut être rapproché que de \ Hélix Pisana. Pour nous en tenir au type, tête de groupe, nous ajouterons encore que V Hdix Machadoi se sépare de V Hélix Pisana, même à taille égale comme diamètre : par son galbe beaucoup plus surbaissé; par sa spire bien moins haute; par son dernier tour bien plus comprimé, beaucoup moins développé en hauteur; par ses premiers tours bien plus convexes, bien plus étages, bien jtlus distincts; par sa suture plus profonde ; par son ombilic plus ouvert; par son ouverture plus petite et plus ovalaire-transverse ; par son bord coluraellaire plus épais et plus rejeté sur l'ombilic, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne, Faro (Castro). HELIX DONATI, Berthier. Jlelia: Bonati, Berthier, in Letourneus et Bourguigoat, 1887. Prodr. malac. Tunisie, p. 82. — Westerluad, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 157. Observations. — Avec ri^é;^«i»/)ona/i commence la série des formes dont le dernier tour est toujours caréné et subanguleux, et dont la spire tecti forme ou convexe- arrondie, a une croissance spirale régulière faiblement rapide, tandis que l'ouverture est d'une ampleur médiocre. C'est une forme bien répandue, puisque nous la retrouvons depuis la Syrie et la Tunisie, jusqu'en Italie et en Espagne. On distinguera V Hélix Donali de VH. Pisana : à sa taille plus petite ; à son galbe moins globuleux, déprimé-tectiforme; à sa spire aussi haute, mais avec le dernier tour moins gros, moins renflé; à ses tours supérieurs moins convexes, séparés par une suture plus superficielle, ce qui donne précisément à la spire cet aspect tectiforme ; à sa carène médiane peu prononcée, il est vrai, mais néanmoins bien sensible; à son ombilic beaucoup plus petit; à son ouverture plus petite, plus arrondie, etc. On observe chez cette espèce les mêmes dispositions ornementales que chez V Hélix Pisana; pom-tant, en général, les individus que nous avons examinés étaient moins ornés, avec des bandes décurrentes moins nombreuses. Habitat. — Faro, Porto (Castro). HELIX CUTTATI, Bourguignat . Hélix Pisana, Hidalgo. Catal. nioll. Esp. Port. Baléares, pi. XIII, fig. 118, 120 et 121. — Cuttati, Bourguignat, m Locard, 1894. Conch. franc., p. 88. Observ.vtions.— Nous avons donné, dans notre Conchyliologie française, la description de cette espèce que Bourguignat et Letourneux avaient simplement signalée dans leur 54 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Prodrome de la malacologie de la Tnnisie\ Comme VHelix Donati, 17/. CuUati a son deniier tour caréné, et déjà, chez cette dernière espèce, cette carène est plus accusée, mais elle est reportée dans le haut du dernier tour, ce qui modifie totalement l'allure de la coqiulle. Comparé à V Hélix Pisana, Y H. Cultati s'en distingue : par son galbe plus déprimé dans son ensemble ; par sa spire moins liante ; par ses tours supérieurs moins convexes ; par son dernier tour moins globuleux, avec une carène supra-inédiane bien sensible; par sa suture tout à fait superficielle; par son ombilic plus petit, etc. Chez cette espèce, le dessous de la coquille est aussi développé que celui do VHelix Pisana, mais la spire est notalilement plus surbaissée. Rapproché de VHelix Donati. VH. Cuttali s'en distingue : par son galbe plus déprimé; pas sa spire moins haute ; par son dernier tour plus développé à son extrémité, plus caréné; avec sa carène plus supérieure; par son ouverture plus ovalaire, etc. Chez cette espèce, le dessous de la coquille est plus développé que le dessus, tandis que, chez VHelix Donati, ces deux parties de la coquille ont à peu près la même importance comme développement. En général, chez VHelix Cultati. ce sont les individus d'un jaune roux qui [irédnminent; on ne retrouve pas ces échantillons couverts de bandes colorées et ornementées comme chez VHelix Pisana. Habitat. — Environs de Lisbonne. Faro (Castro). HELIX MONROI, Servain. Hélix Monroi, Servain, in Letourneux et Bour^juignat, 1887. Prodr. nialac. Tunisie, p. 80 (sine descript.). Description. — Coquille d'un galbe déprimé dans tout son ensemble, à spire un peu conique, mais bien tectiforme, aussi développée en dessus qu'en dessous. Spire peu haute, composée de cinq tours à peine convexes, à croissance régulière, à peine un peu plus rapide à l'extrémité; dernier tour comprimé, peu haut, fortement caréné dans sa partie médiane, un peu plus convexe en dessous qu'en dessus, déclive sur une faible longueur à son extrémité. Suture superficielle. Ombihc petit. Ouvertui^e oblique, relativement petite, légèrement ovalaire- transverse, faiblement échancréepar l'avant-dernier tour ; péristome droit, discontinu, mince, avec un ou plusieurs bourrelets internes, d'un roux pâle ou à peine rosé; bord supérieur court et faiblement arqué ; bord externe un peu étroitement aiTondi; liord columellaire court, arqué, épaissi, renversé sur l'ombilic. Test mince, solide, glabre, brillant, d'un jaunacé roux très clair ou même blanc porcelanique, le plus souvent monochrome, pai'fois avec quelques bandes brunes ornementales plus ou moins continues; stries longitudinales fines, inégales, à demi eifacées, aussi accusées en dessus qu'en dessous. Dimensions : Hauteur totale 11 millimètres. Diamètre maximum 16 — Observations. — L'Hélix Monroi est la forme qui est de beaucoup la plus carénée; mais ce caractère pourtant si précis n'est pas le seul qui la distingue de ses congénères. En ^ Letourneux et Bourguignat, 1887. Prodr. malac. Tunisie, p. 80. coxcii YLioLor.ii': pouttgaisI': 55 effet, l'espèce qui s'en rapproche le plus est r//t'//.i- t'î^^^o//, et pourtant il s'en sépare; par son galbe bien plus surbaissé dans tout son ensemble ; par sa spire moins haute; par son dernier tour moins haut, bien [)lus fortement caréné et toujours plus convexe en dessous qu'en dessus, avec la carène plus médiane; par son ombilic un peu plus grand; par son ouverture un peu plus ovalaire, etc. La dépression de son galbe le sépara donc, a forllori, àcVIleli.v Donati. Enfin, la présence de sa carène permettra toujours de le distinguer des véritables Pisana. Habitat. — Environs de Lisljonne (Castro). HELIX PISANELLA, Servain. Hélix Pisanella, Servain, 18S0 MoU. E^p. Portu,g.,p. ii'i (sine descr.) - Bouri^wgnat, in Letourneux eX Bouv- gtiignat, 1883. Prodr. malac. Tunisie, p. 80 et 83. — Westeiiund, 18S9. Fauna palâarct. re(;., I, p. 157. — Locard,lS94. Conch. franc., p. 88. Observations. — L'//É?/m' P/5«îîÉ'//a appartient encore au groupe des carinattœ ; mais chez cette forme, la spire est très déprimée, l'enroulement devient rapide, le dernier tour est très grand et l'ouverture relativement bien développée. Nous ne pouvons le rapprocher que des Hélix Cuttali et Y H. Monroi. Comparé à V Hélix Cutlati, il s'en distingue: par son o-albe plus déprimé en dessus; par sa spire moins haute ; par ses tours un peu plus convexes ; par son dernier tour l)ien plus grand, moins déclive à l'extrémité ; par sa croissance spirale plus rapide; par son ouverture plus grande, plus ovalaire-transverse ; par sa carène plus accusée et plus supérieure, etc. Rapproché de V Hélix Monroi, on le reconnaîtra: à sa spire plus plate, bien moins conique-tectiforme ; à ses tours plus convexes, séparés par une suture plus marquée ; à sa croissance spirale notablement plus rapide; à son dernier tour bien plus grand, plus gros en dessous, avec une carène moins forte et plus reportée dans le haut ; à son ouverture plus o-rande plus ovalaire, etc. Chez YHelixPisanella, ce senties individus monochromes qui dominent comme nombre; quand par hasard, quelques-uns sont ornés débandes brunes, celles-ci sont étroites et très peu nombreuses, souvent interrompues ou très atténuées. Habitat. — Environs de Lisbonne, Porto, Faro, Villa nova de Milfontes, Coimbra, etc. (Castro). HELIX GATOGYPHIA, Bourguignat. Hélix catocyphia, Bourguignat, 1860. Malac. Château d'If, p. 13, pi. I, flg. 1-3. _ Westerlund, Fauna paiaàrct. reg., I, p. 315. Tropidocochlis catocyphia, Locard, IS'd'i. In l'Échange, IX, p. 98. — Locard, 1894. Conch. framj., p. 237. Observations. —En 1860, Bourguignat donna la description et la figuration d'un Hélix trouvé dans l'île du château d'If, près Marseille, et qui possédait entre autres carac- tères particuliers, des tours aplatis et carénés, et un petit tubercule crétacé logé sur la con- vexité du dernier tour. Depuis, on a retrouvé cette même forme dans les Pyrénées-Orientales et en Portugal aux environs de Lisbonne. Mais s'agit-il là d'une véritable espèce ou d'une simple forme accidentelle ? 56 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Dans un très intéressant mémoire publié par M. Albert A. Girard, naturaliste attaché au Musée de Lisbonne', l'auteur en arrive à conclure que les Heliœ catocyphia Qi H. liyper- 2-)latœa, dont nous parlerons plus loin « ne sont que des formes hiémales et estivales de V Hélix Pisana, ou mieux des formes correspondant à un temps d'arrêt dans la croissance de cette espèce». Voici comment M. Girard interprète ce singulier phénomène: «selon que les individusseront placés dans des conditions de développement plus ou moins favorables, et que des influences du milieu, que je ne saurais préciser, auront pour objet la production ou l'absence d'une dent columellaire; de là un grand nombre de formes différentes du jeune Helix Pisana se rapportant au type catoci/phia àenié ou inerme et au type hyperplato-a. » Sans mettre absolument en doute ces conclusions, nous faisons à leur égard une certaine réserve. Ces conclusions seraient irréprochables si M. Girard nous avait montré un individu vivant, pris au moment psychologique où il porte sa dent aperturale, et si, continuant à le laisser vivre, il nous l'avait présenté plus tard, devenu un véritable Heliœ Pisana, sans aucune dentinterne. L'expérience reste encore à faire; aussi nous pai'aît-il assez étrange de voir que quelques individus privilégiés, faisant partie de quelques colonies toutes particulières, peuvent seuls sécréter une dent à un moment donné de leur vie, pour la faire ensuite disparaître lors- qu'ils sont adultes. Or, il faut bien l'avouer, il nous a passé entre les mains bien des Helioè Pisana jexmes, ou pour mieux dire bien des coquilles appartenant à ce groupe, provenant de stations bien différentes, et nous n'avons jamais pu voir une seule dent aperturale chez ces individus. Nous maintiendrons dans notre liste, au moins à titre d'indication, Vllelix catocyphia. heureux de pouvoir relever les nouvelles stations oîi i\L Girard a pu l'observer. Habitat. — Les alluvions du Tage près Lisbonne (Servain); al Colena, l'Algarve, Evora, Leça près Porto (Girard). HELIX HYPERPLAT^A, Servain. Helix hyperplatœa, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. Mk. — Westerlund, 1889. Fauna palaarct. reg.l p. 315. Observations. — Le type de cette espèce avait été observé pour la première fois aux environs de Badajoz par M. le D"" Servain. M. Girard l'a retrouvé en Portugal. D'après M. Ser- vain cette espèce diffère de V Helix, ou mieux du Tropidocochlis catocyphia, par la convexité de l'avant-dernier tour non donticulé dans l'intérieur de l'ouverture; par son dernier tour caréné seulement à son commencement et arrondi dans le reste de son parcours; par son ouverture arrondie et non anguleuse, par sa spire plus convexe; par son péristome plus encrassé ; par sa carène moins saillante, etc. Pour M. Girard VHelix hypeiylatœa n'est encore qu'un Helix Pisana. « Comme les jeunes Helix Pisana, dit-il, n'ont généralement que trois à quatre tours quand vient l'esti- vation, les H. catocyphia dentés ou inermes comptent ce nombre détours de spire et ce ne sont que des conditions exceptionnelles qui, en favorisant ou en retardant la croissance, produisent ' Albert A. Girard, 1888. Note sur les Helix catoci/pkia, Bourg., hyperplat;ea,'&evy&in, ei Pisana du Por- tugal, in Journ, Se. mathem. physicas et naturas de Lisbonne^ n° XLVII, p. 100, une pi. photogr. CONCIIYIJOI.OGIK l'OirrrcAlSE 57 vu. hyperplala'ci ou une forme plus petite. Un froid excessif, de même que la sécheresse, peut produire un temps d'arrêt dans la croissance de V Hélix Pisana, et, s'il agit pendant la deuxième période de croissance, il y aura plutôt production de la forme hijperplatcea que de la forme calocyphia. » Ces conclusions peuvent être exactes, mais elles auraient besoin d'être confir- mées par des expériences bien faites. Habitat. — Alcolena, plage d'Algèsà l'ouest de Lisbonne (Girard). HELIX SUBPISANA, Bourguignat. Hélix subpisana, Bourguignat, m Letourneux et Bourguignat, 1887. Proch-, malac. Tunisie, p. 80 et 84. Westerlund, i^ih'd. Fauna paUiarct. reg., I, p. 158. Observations. — Les Hélix subpisana et Agaroi sont caractérisés par une taille relati- vement forte, par leur dernier tour arrondi et très volumineux, avec une ouverture très ample, fortement patulescente. U Hélix subpisana, dont Bourguignat a donné une très bonne des- cription, se distingue de V Hélix Pisana, et des formes précédentes : par son galbe plus ventru ; par son test plus solide, plus épais, plus crétacé ; par sa spire plus déprimée; par son dernier tour arrondi, très développé, surtout au voisinage de l'ouverture ; par sa suture plus linéaire; par son ouverture plus ample, plus ovalaire-transverse; par son ombilic plus étroit, avec le dernier tour particulièrement renflé dans cette région; par son péristome plus épais, plus for- tement bordé, plus réfléchi sur l'ombilic, etc. On a signalé la présence de cette espèce en Tunisie, aux îles Baléares, en Espagne et jusqu'en Istrie. Nous distinguerons chez cette espèces une var. globulosa, dont le galbe est plus ramassé, plus gobuleux que le type, mais dont la spire et le dernier tour ont la même allure. Enfin chez quelques individus, on observe des traces d'une étroite bande brune interrompue; nous en ferons la var. zonata. Habitat. — Porto, environs de Lisbonne (Castro). HELIX AGAROI, Servain. Hélix Agaroi, Servain, in Letourneux et Bourguignat, 1883. Prodr. malac. Tunisie, p. 80 (sine descript.). Descrii^tion. — Go [uiiled'un galbe globuleux subdéprimé, faiblement convexe en dessus, très bombé en dessous. Spire très peu haute, composée de cinq tours à profil faiblement con- vexe, à croissance spirale rapide; dernier tour très gros, très ample, à section vaguement subrectangulaire, par suite de son propre développement dans le sens de la hauteur, fortement déclive sur sa dernière moitié, dételle sorte que l'iasertion du bord supérieur de l'ouverture est exactement médiane ou même parfois un peu inframédiane. Suture presque superficielle. Ombilic extrêmement petit, en partie masqué par le développement du bord columellaire. Ouver- ture subarrondie, oblique, assez fortement é;;hancrée par l'avant-dernier tour; péristome droit, discontinu, fortement épaissi à l'intérieur par un bourrelet d'un blanc très légèrement rosé; bord supérieur très court et bien arqué, bord externe presque circulaire; bord colu- mellaire très épais et très fortement réfléchi. Test solide, épais, opaque, crétacé, d'un blanc à Ahcii. Mus. — t. VU. 8 58 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE peine légèrement jaunâtre, monochrome, plus pâle ou un peu rosé â l'intérieur; stries longitu- dinales très fines, à demi effacées, aussi accusées dessous que dessus. Dimensions : Hauteur totale 14 millimètres. Diamètre maximum 21 — Observations. — Avec son galbe globuleux-déprimé et son faciès crétacé, V Hélix Aqaroi a plus d'analogie avec Y Hélix suhpisana qu'avec aucune des formes précé- dentes. On le distinguera donc de V Hélix siibpisana : à son galbe plus ramassé, plus trapu, d'un moins grand diamètre ; à son dernier tour plus haut, plus gros, avec un profil non pas arrondi, mais vaguement subi^ectangulaire, avec une sorte de fausse carène très obsolète en haut et en bas, et la partie intermédiaire un peu méplane; à son ouverture plus petite, plus arrondie et non transverse; à son bord externe du péristome bien circulaire, etc. Ce profil si particulier et si nettement défini du dernier tour ne se reti^ouve chez aucune autre espèce du groupe de V Hélix Pisana. Cette forme vit également en Espagne. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX PISANOPSIS, Servain. Hélix pisanopsis, Servain, 1880. il/o/^iî'sp. Portug.,]). 112. — Westerlund, i8S9. Fauna palàarct.7-er/ ., I,p.i58. Observations. — U Hélix jjisanopsis et les deux espèces suivantes sont, comme on l'a vu, caractérisés par leur galbe globuleux ou sphéroïde, à test relativement épais, avec le dernier tour rond, l'ouverture plus ou moins circulaire et le péristome fortement bordé. C'est donc surtout par leur galbe qu'elles diffèrent des deux espèces qui précèdent et plus particuliè- rement de V Hélix Agaroi. Nous ne pouvons comparer V Hélix pisanoj^si^ qu'avec cette dernière forme, puisque son galbe l'écarté des autres espèces. On la distinguera : à son ensem- ble bien plus globuleux; à sa spire plus haute, plus conique; à ses tours moins convexes, séparés par une suture moins profonde; à son dernier tour plus haut, plus gros, plus arrondi, bien moins développé en diamètre, à section presque exactement circulaire, sans aucune apparence de carène ou de fausse carène; à son ombilic encore plus petit; à la plus grande déclivité du dernier tour; â son ouverture petite et exactement circulaire; à son péi^stome plus épais, plus fortement bordé, etc. La taille de cette espèce paraît assez variable ; elle passe de 16 à 19 millimètres pour la hauteur totale, et de 17 1/2 à 22 1/2 pour le diamètre maximum; il existe donc des var. minor et major ; en outre, si le type a une coloration d'un blanc crétacé, il existe des échan- tillons d'un jaune roux très clair avec des traces de bandes plus foncées et plus ou moins larges ; de là la var. zonata. H.-vbitat. — Cintra près Lisbonne (Servain, Castro, Colba, Bourguignat) ; Porto, Coimbra (Castro). CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 59 HELIX RADESIANA, Mares. Hélix l'isana, Morelet, 1880. MoU. Maroc, p. 23, pi. I, fig. 2 n ((an(um). — Radesiana, Mares, in Bourguignat et Letoiirneux, 1883. Prod. malac. Tunisie, p. 80 et 85. — Wes- terlund, 1889. Faicna paldarct. reg., 1, p. 158. Observations. — Comme l'a fait observer Bourguignat, cette espèce avait été confondue par Morelet avec Y Hélix Pisana : son galbe tout à fait globuleux-sphéroïde ne nous permet de le rapprocher que de V Hélix jnsanopsis : les différences que nous allons faire ressortir entre ces deux espèces s'appliqueront, a fortiori, à V Hélix Pisana. Nous distinguerons donc V Hélix Radesimia de VH. jnsanojjsis : à son galbe encore plus globuleux; à sa spire plus haute, plus conique; à ses premiers tours plus hauts, mais pas plus convexes; à son dernier tour moins haut, moins gros, un peu moins cylindroïde, plus déclive à son extrémité ; à sa perforation ombilicale presque nulle; à son ouverture plus oblique, aussi exactement circu- laire, bien bordée et fortement patulescente, etc. On remarquera que, si ces deux espèces sont globuleuses, chez Y Hélix jnsanopsis, cette allure du galbe est obtenue, grâce au développe- ment en hauteur du dernier tour, tandis que chez V Hélix Radesiana, c'est plutôt l'élévation de la spire qui donne à la coquille la sphéricité de son galbe. Cette espèce vit en Tunisie et au Mar-oc. Habitat. — Environs de Porto (Castro). .HELIX GARPIENSIS, Letourneux et Bourguignat. Heliœ Carpiensis, Letourneux et Bourguignat, 1887. Prodr. malac. Tunisie, p. 80 et 86. — Westerluiid, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 158. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 89. Observations. — Comme l'ont fait observer les créateurs de l'espèce, ri7e?«a; Carjnensis est surtout voisin de V Hélix Radesiana; il s'en distingue : par son galbe moins renflé-sphé- roïde ; par sa spire un peu moins haute ; par son deiniier tour plus haut, mais moins ventru, à profil rectiligne en-dessus, très faiblement déclive à son extrémité; par son ouverture moins exactement circulaire; par l'allure de son test qui est presque poli, ou avec des striations très atténuées, etc. Le type de Tunisie mesure 12 millimètres de hauteur totale, pour 15 millimètres de diamètre; la forme portugaise mesure 13 1/2 de diamètre et 18 de hauteur; c'est donc une forme major ; en outre, il existe des échantillons d'un roux clair jaunacé, avec les deux bandes ornementales signalées par les auteurs, et qui répond à une var. subluteola. Cette espèce a été retrouvée jusqu'en Syrie, aux environs de Beyrouth. Habitat. — Environs de Coimbra (Castro). HELIX DJERBANIGA, Letourneux et Bourguignat. Hélix Bjerbanica, Letourneux et Bourguignat, 1883. Prodr. malac. Tunisie, p. 80 et 86. — Westerlund, 1889. Fauna paldarct, reg., l, p. 159. Observ.^tionts. — L'Hélix Bjerbanica est la seule espèce du groupe des ponderosa que 60 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE nous ayons observée dans la faune portugaise. Nos échantillons sont absolument conformes, comme galbe, à ceux de la Tunisie; toutefois, et cela était à prévoir, leur test est un pou moins épais, moins pesant. Chez cette coquille de forme globuleuse-turbinée, le dernier tour est très grand, et porte, en son milieu, une carène bien sensible surtout à la naissance de ce tour ; la spire est haute et convexe tectiforme. Cette espèce ne saurait donc être confondue avec aucune autre de ses congénères du même groupe. Nous avons observé les variations suivantes, outre les modifications signalées déjà dans la taille de cette espèce : albida, d'une teinte complètement blanche, d'un faciès crétacé mais brillant, avecl'ouverture à peine carnéolée ; lufeola, d'un jaune roux-clair monochrome, avec l'intérieur carnéolé ; zoiiafa. avec quelques traces débandes brunes, interrompues, visibles en dessous. Habitat. — Environs de Lisbonne, Sernache, Goimbra, Porto, Faro. etc., (Castro). K. — GROUPE DE L'//. RUPESTRIS. Coquille de très petite taille, d'un galbe globuleux-conoïde, ombilic large, test lisse . HELIX RUPESTRIS, Studer. Hélix rupesiris, Studer, 1789, Fauna Helvetica, in Goxe, Trav. Switz., III, p. 430. — Rossmâssler, 1838. Iconogr. Land und Sussio. Mollush., p. 38, pi. XXXIX, fig. 534. — Dupu^-, 1848. Hisl. molL, p. 218, pi. XI, fig. 10. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. molL, II, p. 192, pi. XV,' fig. 10-13. — Wes- terlund, 1889. Fauna pahïarct. reg., I, p. 13. — Locard, 1894. Conc/i. franc., p. 104, fig. 118-119. — pusilla, Vallot, 1801. Exerc. Hist. nat., p. 5. — umbilicatus, Montagu, 1803. Test. Brit., p. 434, pi. XIII, fig. 2. — saxatilù, Harlmann, iS2i. Syst.Gaste) op., p. 52. Helicella rupestris, Risso, 1826. Hist. nat. Fur. mèrid., IV, p. 69. Zonites rupestris, Leach, 1831. Brit. molL, p. 103. Pyramidella rupestris, Fitzinger, 1833. Sy.'^t. Verzeichn. Œster., p. 56. Turho myrmecidis , Scacchi, 1833. Osserv. zool., I, p. 1. Patula rupesiris, Held, 1837. In Isis, von Oken, p. 916. Euryornphala rupestris, Beck, 1837. Index molluscoriciu, p. 9. — umbilicata, Beck, 1837. Loc. cit., p. 9. Zonites umbilicatus, Gray, 1840. Shell's Brit., p. 100, pi. V, fig. 45. Delomjihalus saœatilis, Hartmann, 1840. Syst. Gasterop., I, p. 122, pi. XXXVII, fig. 4 0. — rupestris, Hartmann, 1840. Loc. cit., p. 120, pi. XXXVIII, fig. 1-3. Helicella saxatitis, Gray, 1842. Fig. moll. anim., pi. GGXGII, fig. 6. Disais rupestris, Adams, 1853. Gênera récent moll., p. 117. Patula unbilicata, Kobelt, 1883. In Journ. of Conchology , IV, p. 5. Hélix (Patula) umbilicata, Grosse, 1884. In Journ. Conch., XXXII, p. 108. Observations. — Cette petite espèce a une extension géographique considérable ; elle est répandue dans presque toute l'Europe centrale et méridionale, depuis le Portugal jusque dans le Caucase et le nord de la Perse, par l'Algérie et la Tunisie. Se basant uniquement sur les caractères fournis par l'ombilic on eu a fait plusieurs variétés que quelques auteurs ont même érigées en espèces. La forme portugaise se rapproche beaucoup du type français ; pour- tant nous signalerons une var. ronoidea, à spire haute, à tours bien étages qui se distingue nettement du type. CONCIIYLIOI.OC.II'; PORTUGAISE 61 Habitat. — l'ortugal (Scharlt); environs de Lisbonne et de Cintra (Morelet); Lisbonne, Cintra, Condeixa. Leira, Oporto, Sierra de Arrabida (Hidalgo); Belem, Alges y Cacilhas, Setubal, Goimbra, vallas de Mondogo, Berlenyas (Nobre) ; Sacavem y Arambaja (Mengo) ; Monsanto, Estoy [Algarve] (Castro). L. — GROUPE DK [///. ACULEATA. Coquille très petite, d'un galbe globuleux-turbine, ombilic médiocre, test lamelleux. HELIX ACULEATA, Muller. Hélix aouleata, Millier, 1774. J^enn. terr. fluv. hist., II, p. SI. — Draparnautl, 1S05. Hist. moll., p. 82, pi. VII, âg-. 10-11. ^ Rossmâssler, 1837. Iconogr. Land und Sussw. Mollush., IV, p. 38, pi. XXXIX, fig. 536. — Dupuj, 1840. Hist. moll.. p. 217, pi. XII, fig. 8. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., p. 189, pi. XV, fig. 5-9. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 10. — Locard, 1894. Conch. franc. .^. 105, fig. 120-121. Trocliilus terre stris,àa. Costa, 1778 Test. Brit., p. 106, pi. II, fig. 1-5. Hélix spinulosa, Lightfoot, 1776. In Phil. Transact., LXXVI, fig. 160, pi. II, fi-. 2. Teba spinulosa, Leach, 1831. Brit. moll., p. 100 Fruticola aculeata, Held, 1837. In Isis, von Oken, p. 91 4. Hélix Granatelli, Bivona, 1839. In l'Ocnh., Giorn. Palerm., p. 66, n° 9, fig. 2. Acaiitkinula aculeata, Beck, 1846. Verz. Sam. Conch,., in Auitl. Ber., p. 122. Disais aculeatus, H. et A. Adams, 1853. Gênera récent, moll., p. 11. Observations. — IJHelLv aculeata n'est pas rare en Portugal; mais sa petite taille le rend assez difficile à rencontrer. Son extension géographique est presque aussi considérable que celle de V Hélix ru^oestris. Il vit dans presque toute l'Europe, passe dans le Portugal et s'étend au sud, dans le Maroc, l'Algérie, jusqu'au Caucase. C'est une forme très régulière et très constante qui ne varie guère que par le plus ou moins d'élévation de la spire et la plus ou moins grande saillie des lamelles spineuses qui ornent son test. Habitat. — Portugal (Scharff) ; très commun dans la province de Tras-os-Montès, plus rare au midi dans la Sierra d' Arrabida (Morelet) ; San Félix da Marinha a dos léguas de Oporto, Fontello en Vizen (Hidalgo) ; Baleia en Coimbra (Nobre) ; Famalicao, Porto, Coimbra. etc. (Castro). HELIX SPERMATIA, Castro. Hélix spermalia, Castro, 1887. In Journ. Se. phys. mathem. Lisloa. p. 18. — Westerlund, 1889. Fauna palâxrct. reg., I. p. 17. Observations. — ^L Castro a donné une très exacte description de cette petite espèce, description qui a été encore reprise par Isl. Agardh Westerlund, mais alors en allemand. Comme l'a fait observer M. Cas\vo,V Hélix spermalia & plus d'affinité avec VHeli.r lamellala de Jeffreys ' qu'avec VHeli.c aculeata. Bourguignat avait même proposé de grouper ces deux premières formes pour les mieux distinguer de la dernière ; V Hélix spennatia rempla- ' Hélix lamellala, .leflreys, i8J0. In Lin. Transact., XVI, p. 333.— Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 17. 62 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE cerait dans le midi de l'Europe, au moins en Portugal, VHeli.v lamellata du nord de l'Europe. Habitat. — Bois de Bussaco (Castro, collect. Bourguignat). M. - GROUPl-: DE VH. CILIATA. Coquille de taille assez petite, d'un galbe subdéprimé-caréné, ombilic petit, test cilié. HELIX CILIATA, Venetz. Hélix ciliata, Venetz, m Studer, 1820. Kurzez Verzeichn., p. 86. — Michaud, 1891. Compl. Hist. molL, p. 23, pi. XIV, fis:. 27-29. — Rossmassler, 1838. Iconogr. Land und Sussw. MoUusk., VII, p. 3, pi. XXXI, fig. 430.— Dupuj, 1848. Hist. molL, p. 214, pi. IX, fig. 2. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. tnoll., II, p. 217, pi. XVII, fig. 1-5. — Westerhuul, 1880. Fauna palaarct. reg., I, p. 16.— Locard, 1894. Conclu franc., p. 107, fig. 126-127. Hygromia foUicidata, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. mérid., IV, p. 67. Hélix fiirsula, de Gristofori et Jan, 1S32. Ca'.al., VI, n" 84. Bradyhmna ciliata, Beck, 1837. Index moUuscoruni, p. 20. Hygromia ciliata, Adam?, 1853. Gen. rec. moll., p. 214. Observations. — C'est d'après une indication manuscrite de Charpentier, reproduite par Potiez et Michaud ', que cette forme si particulière a été signalée en Portugal. Le fait a été contesté, sous prétexte que l'habitat normal de V Hélix ciliata est plutôt la Suisse et le Tyrol. Cependant il vit également en Italie, et nojs le voyons descendre en France jusque dans les Pyrénées- Orientales, les Basses-Pyrénées, la Gironde et les Landes, Sa présence en Portugal n'aurait donc rien d'anormal. Comme l'a fait observer Morelet - « l'existence de cet Hélix en Portugal peut paraître douteuse et c'est pour cette raison que V.. Hidalgo l'a retranché de son catalogue. Cependant un simple doute ne parait pas suffisant pour détruire l'affirmation de Charpentier, savant consciencieux, qui recevait des envois directement de Lisbonne. » Il convient donc, au moins à titre d'indication provisoire, de maintenir cette espèce dans notre catalogue. Habitat. — Environs de Lisbonne? (de Charpentier, Potiez et Michaud). N. — GROUPE DE L'if. CARTHUSIANA. Coquille assez petite, d'un galbe déprimé-globuleux, ombilic très petit, péristome bordé. HELIX CARTHUSIANA, Mùller. Hélix carthusiana, MûUer, 1774. Verm. terr. fluv. hist., II, p. 15. — Rossmassler, 1837. Iconogr. Land ■imd Sussw. MoUusk., y, p. 47, pi. XXVII, fig. 366. — Dupuy, 1848. H'st. moll., p. 204, pi. IX, fig. 6, — Moquiu-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 207 pi. XVI, fig. 20-26. — Weiterlund, 1889. Fauna palaarct. reg., J, p. 81. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 108, fig. 128-129. — nitida, Ghemnitz, 1780. Syst. Conch., IX, II, p. 103, pi. CXXVII, fig. 1130-1131. ' Potiez et Michaud, 1838. Galerie mollusques Douai, I, p. 78. ^Morelet, 1877. In Journ. Conch., XXV, p. 255. GONCIIYI.IOLOC.IE PORTUGAISE 63 Hélix carihusianella, DraparnauJ, 1805. Hist. mnU.,\\. 103, pi. VUig. 31-32. — Locard, 1895. Etude collect. Conch. Drap., p. 122. — Olicieri, G. Pt'oifl"or, 1828. Naturg. Land und Sassic. Motlus/c., 11], p. 25, pi. Vl.fig;. 4. Theba carthusiana, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. mérid., IV, p. 74. — carthimianella, Risso, 1826. Loc. cit., p. 1C7. Monacha carlhitsianeU'i, Fitziiiger, 1833. Si/st. Verz. Œster., p. 95. Fruticola carthusianella. Ik'kl, 1837. In Jsis, yo?iOken, p. 914. Bradibxna carthusiana, Beck, 1837 Index inolluscorum, p. 19. Hélix carthusianum, Gray, 1840. Shell's Brit., p. 146, pi. III, flg. 27. Hygromia carthusiana, Adams, 1853. Gênera récent, moll., p. 214. Hélix chartusiana, Pirona, 1805. Pr. moll. Friuli, inAlti inst. Venetzia, X, pi. III, fig. 7. Observ.-\.tions. — Bon nombre d'auteurs ont indiqué la présence soit de V Hélix carthu- siana, soit de V H. carthusianella en Portugal. Mais est-ce bien du véritable H. carthusiana qu'il s'agit, ou bien n'a-t-on pas confondu sous ces deux dénominations d'autres formes plus ou moins affines? La présence du véritable Hélix carthusiana en Portugal n'a du reste absolument rien d'anormal; M. le D'' Servain, comme nous le savons, l'a récolté à Valence en Espagne. Mais comme nous l'avons démontré ^ il ne faudrait pas s'en tenir à la seule figuration donnée par Draparnaud pour cette espèce. La citation àeV Hélix carthusianella au. même auteur faite par Morelet et par .Mengo nous paraît plus exacte. Morelet reconnaît pour cette dernière forme deux variétés : l'une d'un blanc opale, l'autre habituellement plus petite et cornée. Quoi qu'il en soit, si, comme nous le croyons, le véritable Hélix carthusiana vit en Portugal, il est moins répandu que l'espèce suivante. Habitat. — Environs de Porto (Morelet); Oporto, Villa nova de Gaya(Luso); Setubal (Nobre). HELIX SARRIENSIS, Martorel y Pena. Hélix carthusiana, var. Sarriensis, Martorel y Pena, 1879. Apunt. arqueol., p. 78. — Sarriensis, Bourguignat, iti Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 52. — Locard, 1894. Conch, fram; p. 109, fig. 130-131. — carthusiana. Hidalgo. Catal. moll. Esp. Portug. Baléares, p. 192. pi. XXIII, fig. 249-251. — glahella, var. Sarriensis, Westerlund, 1889. Fauna palciarct. reg., I, p. 83. Observations. — Cette forme, signalée pour la première fois en Espagne, vit également en France et en Portugal. Les échantillons que nous avons examinés sont absolument con- formes, comme galbe, aux types rapportés -d'Espagne par M. le D^" Servain; toutefois leur taille ne dépasse pas 13 millimètres de diamètre maximum; ils constituent une var. minor, variété que nous avons également observée dans plusieurs stations françaises. U Hélix Sarriensis est voisin de V Hcliœ carthusiana ; aussi sommes-nous surpris de voir M. Hidalgo en faire une variété de V Hélix glahella de Draparnaud ^, forme bien diffé- rente, comme nous l'avons démontré. Comparé à V Hélix carthusiana, VH. Sarriensis s'en distingue: par son dernier tour beaucoup plus déprimé-bombé en dessous qu'en dessus, de telle sorte qu'il existe comme une sorte de fausse carène logée à la partie supérieure de ce tour ; en outre, l'ouverture est presque arrondie et non pas transversalement ovalaire ; la base ' Locard, 1895. Etude collect. conch. Draparnaud, p. 172. • Hélix glahella, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 87. — 1806. Hist. moll.,]). 102, pi. VII, fig. 6. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 97. — Locard, 1895. Étude Conch. coll. Drap., p. 125. 64 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE de l'ouverture, au lieu d'être un peu aplatie, est au contraire bien arquée-arrondie, M. Hidalgo a donné une bonne figuration de cette espèce sous le nom d'Heliœ carthusiana. Habitat. — Environs de Porto, cimetière de Réponse (Castro). HELIX RUFILABRIS, Jeffreys. Hélix Olivieri, Michaud, 1831. Compl. Hist. molL, p. 25, pi. VII, fig. 3(non pars auctor.) — rufllatris, Jeffreys, 1830. Syn. molL, in Linn. Trans., XYÏ, p. 509. — Dupuj, 1848. /T/s^. ttioll., p. 207, pi. IX, fig. 7. — Locard,1894. Conch. franc., p. 110, fig. 132-133. Observations. — Cette forme est bien distincte de VHelLv carthusiana, dont quelques auteurs ont voulu en faire une var. minor. Même à taille égale, on séparera VHelLv rup- lahris de V Hélix carthusiana : à son galbe beaucoup plus globuleux ; à sa spire plus haute, plus conique, ne possédant que cinq à six tours ; à son dernier tour plus haut, plus gros, moins développé en diamètre, plus brusquement déclive à l'extrémité; à son ouverture plus arrondie, avec le bord externe plus haut et plus circulaire, etc. Les échantillons du Portugal sont absolument conformes aux échantillons du littoral océanique français. Habitat. — Porto, à Granja (Castro). 0. - GROUPE DE L'if. LANUGINOSA. Coquille assez petite, d'un galbe globuleux-déprimé, ombilic petit, péristome simple. HELIX SUBRUFA, Locard. Hélix subru fa, Locard, 1895. Nova sp. Description. — Coquille de laille assez petite, d'un galbe subglobuleux, faiblement déprimé, plus convexe en dessus qu'en dessous. Spire haute, conique, composée de six tours bien convexes, bien étages, à croissance un peu lente, régulière, progressive ; dernier tour peu haut, bien arrondi, aussi convexe en dessus qu'en dessous, dilaté au voisinage de l'ombilic, non déclive à son extrémité. Suture bien accusée par la convexité des tours. Ombilic petit, très profond, laissant difficilement voir les tours précédents, non évasé à sa naissance. Ouverture petite, exactement circulaire, bien oblique, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour; péristome discontinu, simple, mince et tranchant, à peine un peu réfléchi sur le bord coluaiellaire ; bord supérieur court et bien arqué; bord externe et inférieur bien circulaire. Test mince, assez solide, un peu transparent, d'un corné-roux rosé, avec une étroite bande médiane obsolète, visible seulement sur le dernier tour et d'une teinte plus jaunacée que le fond ; intérieur de l'ouverture de même couleur que l'extérieur; stries longi- tudinales flexueuses, assez fines, irrégulières, devenant plus fortes vers la suture, et proba- blement accompagnées de poils caducs. Dimensions : Hauteur totale 7 millimètres. Diamètre maximum 10 — Observations. — Par l'allure de son test, par la disposition de son ouverture, cette espèce appartient évidemment au groupe des Hélix lanuginosa, roseotincta, etc., du midi de CONCin LIOLOC.IK l'OinrCAISE 65 l'Europe; c'est de Y Hélix lanuyinosa^ qu'elle se rapproche le plus. Nous la distinguerons donc de cette espèce : par son galbe bien plus globuleux ; par sa spire normalement plus haute ; par son dernier tour bien moins développé en diamètre, même pour une hauteur de spire égale; par ses tours supérieurs plus étages, plus convexes, liien plus distincts; par son dernier tour plus étroitement arrondi, plus rende au voisinage de l'ombilic; par son ombilic notablement plus grand, plus arrondi; par son ouverture plus petite, plus circulaire ; par son ]iord intVn'ieur de l'ouverture ])ien plus arrondi, tandis que le bord columellaire est moins l'éfléchi ; par ses poils plus caducs, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). p. — GROUPE DK VH. REVELAT A. Coquille de petite taille, d'un galbe subglobuleux, ombilic petit, test velu. HELIX REVELATA, de Ferussac. Hélix revelata, de Ferussac, 1821. Prodrome, p. 44, n''273. — L. Pfeiffer, m Martini et Ghemnitz, 1846. Conch. cah., 2« édit., Hélix, pi. XXXIV, fig-. 5-8 (mala). — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 165, pi. XVII, fig. 12-16. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 3, fig^ 134-135. — poneniina, Diipuy, 1848. Hist. moll., p. 189, pi. VII, fig. 9. — occù/ew^a/i's, Moquin-Tandon, 1855. Hist. wo^J.. II, p. 221, pi. XVII, fig. 10-13. Observations. — Ce groupe, si important dans la faune portugaise, a été déjà l'objet d'une étude très savante et très consciencieuse faite par M. José da Silva e Castro '". Nous suivrons donc cet auteur dans son travail qui nous a servi de base pour l'examen des nombreux échantillons de sa collection. Nous prendrons comme tête de groupe Y Heluc revelata de Ferussac, très exactement décrit et figuré par Bourguignat dans sa Malacologie de V Algérie. C'est une forme d'un galbe subglobuleax, convexe en dessus et en dessous, à spire légèrement convexe, composée de cinq tours à croissance rapide, séparés par une suture profonde; le dernier tour est très grand, dilaté, arrondi, déclive à l'extrémité; l'ombilic est étroit; l'ouverture est oblongue, peu échancrée, assez bien arrondie, avec un péristome simple, aigu, légèrement réfléchi, portant un bourrelet interne blanchâtre assez épais; le bord columellaire est évasé et les bords margi- naux rapprochés; le test mince, fragile, d'un corné verdâtre, est sillonné de stries grossières un peu crispées, et couvert de poils blanchâtres, courts, roides, et irrégulièrement répartis. Nous avons tenu à rapporter celte description de façon à pouvoir mieux faire ressortir les caractères différentiels des autres formes appartenant à ce même groupe. Outre le type, tel que nous venons de le décrire, on trouve également en Portugal une var. major qui mesure 7 1/2 millimètres de diamètre, pour 4 de hauteur, dont la coloration est très foncée, et chez laquelle le dernier tour est un peu plus descendant.il existe également ' Hélix lanuginosa, de Boissy, in Guei'ia-Meneville, 1835. Mag. zool., pi. LXIX. — Rossmàssler, 1839. Iconogr. Land und Sussio. Moll., IX et X, pi. XLIII,fig. 574. — Bourguignat, 1864. Alalac. Algérie, I, p.i52, pi. XVII, flg. 1-7. ^ Contribution à la faune malacologique du, Portugal, II. Hélices du groupe de la revelata, in Jornal ■de sciencias matliematicas, phjsicas e naturales, n" XLIV, Lisboa, 1887 (tiré à part, 1 br. in-S", 18 p.). Arch. Mus. — t. VU. 9 66 CONCHYLIOLOGIE FOHTIJGAISE des var. alta, depressa, glohdosa, qui se définissent d'elles-mêmes. Cette espèce ayant été presque toujours confondue avec les suivantes, nous n'indiquerons que les seules stations dont nous avons pu contrôler l'exactitude. Habitat. — AUuvions du Tage au-dessous de Lisbonne (Servain, Castro) ; environs de Porto, à Gaya, var. onajor (Castro). HELIX OCCIDENTALIS, Récluz. Hélice ponentina, Morelet, 1845. Besc7\ nioll. Portug., p. 65, pi. VI. li;;-. 4 (non auctor.). — occidentalis , Récluz, 1845. In Rev. Mag. zooL, p. 311. — L. Pfeiflfer, in Martini et Ghemnitz, 1847. Conch. cab., Hélix, 2^6(1111011, n° 697, pi. GXI, flg. 20-22 (malaj. — Hossmiissler, 1854. Iconogr. Landund Sussto. MolL, ill, p. 33. pl.LXVII, lig. ?,21 . — Yiiia[s,o.Catal.moll. Esp.Port., Baléares, p. 203, pi. XLII, fig. 492-496. — Castro, 1887. In Journ. Se. math. phys. Lisboa (tir. à part, p. 2). — Lisbonensis, L. Pfeiffer, 1846. Symb. ad Hist. Helic, III, p. 68. — Pliilipiii, 1846. Abhild. beschreib. Conch., II, p. 86, pi. Vil, flg. 10. — revelata, var. occidentalis, Bom-gMigmi, i'f^QQ. Malac. Algérie, I, p. 166, pi. XVIII. fig. 11-12. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct.reg., I, p. 61. Observations. — Cette forme, comme du reste toutes celles qui suivent, est voisine de l'Hélix revelata; mais les caractères qu'elle présente sont tellement nets, tellement distincts que nous n'hésitons pas à la maintenir au rang d'espèce. Le nom d'Helia; ])0)ienti7ia, proposé par Morelet, à la même date que celui à' Hélix occidentalis par Récluz, pourrait lui être appliqué. Mais il est bien certain que Morelet a réuni sous le nom de ponentina plusieurs des formes que nous aurons à signaler ; tandis qu'au contraire la dénomination de Récluz s'applique uniquement à la forme que nous avons en vue. Ij'' Hélix occidentalis se distingue de Y Hélix revelata : par son galbe un peu moins régulièrement globuleux; par son péristome bordé d'un bourrelet plus épais, plus fort; par le bord basai de l'ouverture plus développé et plus réfléchi ; par son test plus solide et plus épais, etc. Le polymorphisme de cette espèce est peut-être encore plus accentué que celui de V Hélix revelata. Les nombreux échantillons que nous avons examinés nous montrent des var. major, minor, globulosa\ depressa, elata, ventricosa , siibcarinidata, etc. Mais toutes sont munies de cet épais bourrelet intérieur qui caractérise si bien cette espèce. M. Castro a décrit une var. pellucida qui diffèi^e du type par son test plus mince, assez fragile, à poils un peu plus développés, et dont le péristome est à peine épaissi par une légère callosité interne. Habitat. — Cintra (Morelet, Servain, Bourguignat) ; Cintra, Sierra de Monsanto, environs de Lisbonne, Coimbra, type et var, (Castro '). ' C'est, croyons-nous, cette variété que M. Hidalgo a figurée sous le nom à' Hélix occidentalis. M. Castro a retrouvé la même forme aux environs de Lisbonne. ^ MM. Hidalgo et Nobre citent pour cette espèce les localités suivantes, mais n'oiit-ils pas confondu plusieurs formes différentes ? Galdas de Reinha, Leiria, Coimbra, Bussaco, Oporto, Setubal, Sierra de Arrabida, Estremoz, .Mgarve (Hidalgo) ; Coimbra, Bussago, Condeixa, Soure, Algès, Figueira, Buarcos, Aveiro, Porto, Setubal y Arra- bida, Lisbonne (Nobre). coNcin i.i()i.()(.ii': i'()K'ri(,.\isH 6? HELIX MONTIVAGA, Westerlund. Hélix rcvelata, Michaiid, 1831. Compl. Hi.tl. molL, p. 37, pi. XV, fig. Q-8(non Ferussac). — ûiontivaga, Westerlund, 1876. Fauna europ. Prodromus, p. 66. — 1889. Fauna paldarct. reg., 1, p. 62. — Locard, 1894. Condi. fran,;., p. 112. — Salmurensis, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 54. Observations. — Décrite pour la première fois sous le nom à' Hélix montivaga par M. Agardh Westerlund, cette même forme a été décrite ensuite à nouveau par M. le Dï" Servain, sous le nom à' Hélix Salmurensis . C'est incontestablement cette même forme que nous voyons figurer dans l'atlas de Micliaud, mais à titre de var. minor, sous le nom à' Hélix revelata. U Hélix niontivaga est bien distinct de V Hélix revelata; on le reconnaîtra : à son galbe globuleux-conoïde, avec une spire élevée; à ses tours bien convexes, croissant un peu lente- ment et régulièrement ; à son dernier tour grand, arrondi, devenant comprimé et déclive à l'extrémité ; à son ouverture peu oblique et presque exactement circulaire ; à son péristome tranchant, muni à l'intérieur d'un bouiTclet plus mince que celui de V Hélix occidentalis ; a son bord inférieur légèrement patulescent, etc. Nous distinguons peu de variations dans l'allure de V Hélix Montivaya. Cependant M. Castro a relevé une variété qui a pi'esque la même dimension que le type (diamètre maximum G 1/2 ; hauteur 4 3/4 millim.), mais dont le test est mince, et le péristome simple ou à peine épaissi. Nous distinguerons cette variété sous le nom de var. pellucida. Habitat. — Cacillas près Lisbonne, Praia da (Iranja (var. pelucida) (Castro) : Lisbonne. Porto (coUect. Bourguignat); Cintra (Kobelt). HELIX NEVESIANA, Castro. Hélix Nevesiana, Castro, 1887. In Journ, Se. mathevi. phys. Lisboa, n" XLIV. (tir. à part, p. 1). — revelata, var. Nevesia, Westerlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 62. Observations. — On distinguera toujours facilement cette espèce de toutes ses congé- nères : à son ombilic bien plus grand, bien plus dilaté à sa naissance, laissant voir presque tout l'enroulement interne de la spire. On la séparera en outre des Hélix revelata et occiden- talis : à son galbe plus comprimé, moins convexe en dessus et moins bombé en dessous; à sa spire moins haute, quoique son sommet soit plus pointu ; à ses tours à profil notablement plus convexe, séparés par une suture plus forte, plus accusée; à son dernier tour moins gros, moins dilaté; à son enroulement spiral bien plus régulier dans tout son ensemble; à son ouverture plus petite, avec les bords plus rapprochés, plus convergents. Ces mêmes carac- tères le distingueront, a fortiori, de V Hélix Montivaga. Habitat. — Sernache dos Athos (Castro). 68 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX MARTIGENOP SIS, Servain. Hélix revelata,var. marfigenopsis, Servain, 1880. MoU. Esp. Portv.g., p. c.6. Observations. — M. le D^Servain a recueilli, dans les alluvionsdu Tage, une forme qu'il compare à V Hélix martigena de Ferussac S et dont il fait provisoirement une variété de V Hélix revelata. Cette forme nous paraît tellement bien caractérisée que nous n'hésitons pas à la classer comme espèce à la suite de V Hélix Nevesiana. On la distingue de V Hélix reve- lata : par sa taille notablement plus forte, atteignant près de 10 millimètres de diamètre; par son galbe un peu moins globuleux; par son ombilic plus ouvert, etc. On retrouve cette même forme en France dans diverses stations, notamment aux environs do Saumur et de Chinon. Habitat. — AUuvions du Tage (Servain, collect. lîourguignat). HELIX VENETORUM. Bourguignat. Hélix Venetorum, Bourguignat, in Locard, 1882. Prodrome, p. 73 et 310. — Castro, 1887. In Journ. Se. mathem. phys. Lishoa n" XLIV (tir. à part, p. 3). — Locard, 1894. Conch. franc,, p. 112. — revelata, tmr. Venetorum, Westerlund, 1889. Fauna palâarct.reg., I, p. 61. Observations. — L'Hélix Venetorum, avec son galbe semi-globuleux et son dernier tour très gros, se rapproche plus encore de V Hélix Montivaga que de V Hélix revelata. Ou le reconnaîtra toujours : à son ombilic particulièrement étroit; à sa spire presque plane ; à son dernier tour très gros, excessivement déclive, et même parfois « si descendant, comme l'a dit Bourguignat. que l'avant-dernier tour a l'air de surplomber le dernier tour; cette descente, qui est régulière, se fait sentir depuis la moitié de la circonvolution du dernier tour » ; à ses tours plus convexes, comprimés supéi^ieurement et renflés le long de la suture ; à son ouver- ture très oblique, à bords rapprochés mais moins pourtant que chez Y Hélix Nevesiana. Outre le type si bien caractérisé, M. Castro a observé une var. major qui mesure 8 milli- mètres de diamètre pour 5 de hauteur, et qui compte un demi-tour de ])lus ; son ombilic est un peu plus grand. Le type de V Hélix Venetorum vit également en France, nous l'avons observé dans plusieurs stations de la région océanique. Habitat. — Pavoa da Varsira, type et var. major (Castro, collect. Bourguignat); Guarda (collect. Paulino). HELIX VILLULA, Bourguignat. Hélix villula, Bourguignat, in Locard, 1882. Prodrome, p. 74et317. — Castro, 1887. ]n Journ. Se. mathem. phys. Lishoa, n° XLIV (tir. à part, p. 4). — Locard, 1894. Conch. franc.., p. 112. — revelata, var. villula, Westerlund, iSS9, Fauna palàarct. reg., I, p. 62. Observations. — M. Castro a très bien fait ressortir les caractères distinctifs de cette ' Hélix Martigena. de Ferussac, 1821. Prodr., p. 129. — Hist. moll., l, p. 69, pi. LXIX. fîg. 4. CONCHYLIOLOGIE l'ORTUC.VlSE 09 espèce : « On distingue facilement, dit-il. la villula de la revelata : à sa coquille plus déprimée; à sa spire plus aplatie; à ses poils plus développés en longueur, disposes régulièrement en rangées obliques ; à son dernier tour plus dilaté dans le sens transversal, descendant vers l'ouverture d'une façon plus prononcée; à son ombilic plus ouvert; à son ouverture plus ample, à bords marginaux écartés, peu convergents (dans la villula le péristome est toujours évasé et réfléchi sur toute l'étendue basse du bord de l'insertion du columellaire à la moitié de la hauteur du bord externe).» Cette forme, très répandue dans le Portugal, présente quelques variations intéressantes à relever. Etant donné son galbe, nous signalerons les var. ex-forma suivantes : minor, de taille plus petite, mais de même galbe; depressa, complètement plane en dessus; alla, un peu plus haute, avec la spire à peine un peu plus conique ; inflata avec le dernier tour plus haut et plus renflé ; evtensa avec le dernier tour plus développé en diamètre, la spire et la hauteur de ce même tour restant conformes au type. Comme var. ex-colore, nous distinguerons des var. fusca, bninen, luteola,vindula. etc. Habitat. — ^^^aja, Porto et ses environs, où elle est très commune, notamment au cime- tière de Prado do Reponso, les bords du Douro, au Roncâo [Tras-os-montes], environs de Coimbra, Pavoa da ^^arzim, etc. (Castro); B^araalicao, Porto (collect. Bourguignat). HELIX ATAGHYPORA, Bourguignat. Hélix atachypora, Bourguignat. Nova .«p. in collect. Bourg. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe globuleux, bien déprimé, très peu élevé en dessus, assez bombé en dessous. Spire très peu haute, composée de quatre tours vm peu convexes, à croissance d'abord lente et régulière, devenant plus rapide au dernier tour; dernier tour légèrement aplati en dessus, bien arrondi latéralement, bombé eu dessous, avec une appa- rence de fausse carène dans le haut, au changement de courbure, faiblement déclive à l'extrémité. Suture profonde. Ombilic très petit. Ouverture oblique, petite, subarrondie, faiblement échan- crée sur l'avant-dernier tour ; péristome simple, interrompu, subréfléchi, avec un léger bour- relet interne, blanchâtre, à bords rapprochés et très convergents; bord supérieur très court ; bord externe bien arrondi ; bord columellaire très arqué et réfléchi sur l'ombilic. Test mince, fragile, transparent, un peu terne, d'un corné fauve -verdàtre, orné de poils courts, assez roides. et de stries longitudinales effacées, fines, inégales. Dimensions : Hauteur totale 4 millimètres. Diamètre maximum 6 — Observations. — Celte forme nouvelle, que nous avons observée pour la première fois dans la collection Bourguignat, est plus particulièrenent voisine de V Hélix villula; elle s'en distingue : par son galbe moins plan en dessus, mais un peu moins bombé en dessous, ce qui fait paraître la coquille moins globuleuse dans s m ensemble ; pir sa spire un peu plus haute; par ses tours supérieurs plus convexes; par son ombilic plus petit; par son ouverture éga- lement moins grande, mais plus arrondie et plus oblique; par son test orné de poils plus caducs et moins nombreux, etc. Habitat. — Coimbra (collect. Bourguignat). CONCllYLlOLtX.IK l'O UTLUi AISE HELIX CONIMBRIGENSIS, Castro. Hélix Co/umbricensia, Castro, 1877. Jn Journ. Se. math. ■phys. Lisboa, n° XLIV (tir. à part, p. 4i. Eelix revelata, var. Conimbriccnsis, Westerlund, 1889. V'aunapalnarct. reff., I, p. 61. Observations. — U Hélix Conimbricensis est une forme rare qui se rapproche surtout de V Hélix villula ; elle en possède un peu l'allure, et ses poils épidermiques sont presque semblables. On la distinguera néanmoins : à son galbe plus semi-globuleux, plus haut, plus ramassé; à ses tours à profil plus convexe et moins nombreux (3 tours 1/2 au lieu de 4); à sa croissance spirale notablement plus rapide; à son dernier tour plus haut, plus gros, plus globuleux, et en outre notablement plus déclive à l'extrémité ; à son ouvertui^e plus oblique, subovalaire-ti^ansverse, avec son grand axe beaucoup plus incliné, etc. Habitat. — Goimbra (Castro, collect. Bourguignal). HELIX PLATYLASIA, Bourguignat. Hélix itiatulasia. Bourguignat, in Castro, 1877 In Journ.Soc. mathem. ph>/s. Lisboa, n° XFjIV (tir. à part, p. 5). — revelata, var. plati/laxin, Wosterlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 6,'. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe déprimé, presque plan en dessus, assez bombé en dessous. Spire trè? (leu haute, à peine saillante, composée de quatre tours bien convexes, à croissance rapide et progressive, le dernier jieu haut, plus convexe en dessus qu'en dessous, non dilaté, d'aboi-d faiblement et régulièrement déclive, ensuite rapide- ment tombant à roxtrêinité. Suture très accusée. Ombilic assez petit, à peine évasé à sa nais- sance, laissant néanmoins voir l'enroulement interne de la spire. Ouverture oblique, médio- cre, très faiblement échancrée par l'avant-dernier tour, exactement circulaire; péristome simple, à bords tranchants, rapprochés, convergents, le bord inférieur patulescent à son origine. Test mince, assez fragile, d'un corné verdàtre, orné de poils raides et courts, couchés sur le test et disposés en lignes obliques. Dimensions : Hauteur totale 3 3/4 millimètres. Diamètre maximum 7 — Observations. — Comme il n'existait pas encore de description complète de V Hélix phitylasia, nous avons cru devoir en donner une d'après les tjqies portugais. Cette même espèce se retrouve également en Algérie, et la forme algérienne diffère très peu de la forme portugaise. Comme on le voit, cette espèce se distingue de toutes celles qui précèdent par son galbe beaucoup plus déprimé dans son ensemble, et par sa spire presque plane en dessus ; son ombilic plus grand que celui de V Hélix recelata est cependant plus petit que celui de VHclix Necesiana, mais le mode d'enroulement de ses tours, et son galbe plus déprimé et plus transverse permettront de le séparer de cette dernière espèce; elle se distinguera donc, a fortiori, des autres formes du même groupe. Habitat. — Sernache dos Athos, environs de Porto (Castro). CONÇU VI, 101. odi 1-: l'oiniicAisE HELIX APORINA, Castro. Hélix aporina, Castro, 1887. In Journ. Se. luat/i. j)/'i/s. Lisboa, n° XLIV(tir, à part, p. 0). — Westerlund,1889, Fauna palàarct. reg., I, p. 64. Observations. — h' Hélix njiorina est la plus petite forme du groupe de V Hélix rêve- luta. Il est très bien décrit dans le mémoire de M. Castro, ainsi que dans le grand ouvrage de M. Agardlî AVestorlund. Cette espèce ne peut être rapprochée que de Y Hélix venetorurn; mais elle en diifère : par son galbe bien plus gl(jbuleux (c'est pour cette raison que M. Wes- terlund la classe dans un auti'e groupe); par sa spire plus haute; par son dernier tour plus gros, plus haut, plus cjlindroide, plus déclive; par son ouverture un peu plus grande et un peu plus ovalaire-transverse ; par son péristome droit, sans bourrelet interne, etc. Ces caractères la distingueront également de V Hélix revelata dont le galbe est tout différent. Habitat. — M. Castro fait remarquer qu'il n'a rencontré cette espèce qu'en automne : Famalicao, Guimaraes, Praia da Granja (Castro, collect. Bourguignat). Q. — GROUPE DE 1'^. BECASIS Coquille de petite taille, d'un galbe déprimé, ombilic assez grand, test velu. HELIX ROSAI. Castro. Hélix Rosai, Castro, 1887. /«. Journ. Se. math. phys. Lisboa, n° XLIV (tir. à part, p. 6) — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 5'i. Observations. — Cette petite espèce, très bien décrite dans les ouvrages de MM. Cas- tro et Westerlund, est la seule du groupe de V Hélix hecasis^ qui ait été, jusqu'à ce jour, signalée en Portugal. Pourtant plusieurs formes, comme les Heli.r Mnrtorelli., Bofilliana, Anasina, de ce même groupe, ont été trouvées en Espagne; il est donc probable que de nouvelles recherches feront également trouver ces mêmes espèces. Cette espèce est NomixiQ àeV Hélix Anasina, quoique sa taille soit moitié moindre. La coquille est presque toujours recouverte par une incrustation terreuse rougeàtre; sa forme plane en dessus, convexe en dessous, donne au dernier toui- une apparence anguleuse vers le plan supérieur; les poils épidermiques sont assez longs en proportion de la coquille, très minces, effilés et raides; sur certains échantillons, la partie terminale de ces poils paraît s'enrouler sur elle-même; ils sont plus caducs en dessus qu'en dessous, et plus persistants sur le côté externe du dernier tour; ils disparaissent sur les autres parties du test chez les individus bien adultes. M. Castro a signalé une variété qui diffère du type par la déclivité du dernier tour à son extrémité. Nous distinguerons cette variété sous le nom de var. declivis. Habitat. — Environs de Coimbra, type et var. declivis; les bords du Douro à Roncâo, var. declivis (Castro); Coimbra (collect. Bourguignat). ' Helixbecasis, Rambert, 1868. In Journ. conch., XVI, p. 267. — 1869. Loc. cit., XVII, pi. IX, fig. 3. - Hélix Anasina. Servain, 1880. Moll. Esp. Porlug.,i\. 56. 72 CONCHYLIOLOGIE l'ORTIG AISE R. — GROUPE DE L-H. PYGM.EA Coquille extra-petite, d'un galbe déprimé, ombilic large. HELIX PYGM-ï;A, Draparnaud. Hélix minuta, Studer, 1789. Fauna Helvet., in Coxe, Trao. Sivitz., III, p. 42 fnon Say, nec Villa). — pygm.va. Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 93. — Hist. molL, p. 114, pi. VIII, tig. 8-10. — Bourgui- gnat, 18S3. MoU. nouv. litig., p. 28, pi. V, fig. 4. — Castro, 1887. In Journ. Se. mathem. pliys. Lisboa, n XLIV, p. 16. — Westerlund, 1889. Fauna palâarct. reg., I, p. 8. — Locard, 1894. Conch. frayii;., p. 133, flg. 158-159. — 1895. Etude coll. conch. Drap., p. 143. — Kirbii, Sheppart. 1821. In Linn. Transact.,XlY, p. 162. Disons pyymieus, Fitzinger, 1833. Syst. Verzeichn. Œ.ster., p. 99. Eryomphala pygmaia, Beck, 1837. Index molhcsc., p. 9. Patula pygmœa, Held, 1837. In Isif, von Oken.p. 916. Zonifes pygmœus, Gray, m Turton, 1840. Shell's Bril., p. 167, fig. 46. Observations. — Avec M. Castro, nous prendrons pour type de V Hélix pygmœa la forme figurée par Draparnaud, très bien représentée par Bourguignat. Pendant fort longtemps on a confondu avec ce type la plupart des formes qui suivent. M. C:istro a donné une très intéressante étude où chacune de ces différentes formes est décrite avec le plus grand soin. U Hélix pygmxa est très répandu, mais difficile à récolter à cause de sa petite taille; il vit dans presque toute l'Europe et s'étend même au delà du Caucase. C'est une forme très régu- lière, très constante, ne présentant, en Portugal, que fort peu de variations. Habit.vp. — Les environs de Lisbonne, à Luminar (Castro). HELIX DEBEAUXIANA, Bourguignat. Hélix Debeauœiana, Bourguignat, 1864. Malacol. Algérie, I. p. 183, pi. XIX, flg. 13-16. — Castro, 1887. In Journ. Se. j)hys. mathem. Lisboa, n" XLIV, p. 15. — ■ Westerlund, iS,^'^. Fauna palâarct. rcg., I,p. 8. Orservatioxs. — M. Castro nous apprend qu'il a presque toujours vu cet Hélix dans les collections portugaises sous le nom à.' Hélix rupestris. C'est cependant une forme bien carac- térisée. Bourguignat en adonné d'excellentes figures. Comparée V Hélix pygmsea, VH.Deheau- xiana en diffère : par son galbe plus globuleux ; }iar sa spire plus haute ; par ses tours plus étages, plus conve.xes ; par son dernier tour plus haut, plus renflé, plus arrondi à sa naissance comme à son extrémité; par son ouverture plus petite, plus circulaire; par ses bords plus con- vergents, plus arqués; par son test orné de lamelles plus obsolètes. La présence de ces lamelles, mais réduites à de simples traces, suffit amplement, outre le galbe de la coquille, à la différencier de V Hélix rnpestris. Nous retrouvons cette même forme en Espagne et en Algérie. Habitat. — Environs de Lisbonne (Servain); Cintra, Coimbra, Praia da Granja, Porto, Famalicao, Lisbonne, etc. ; elle est très abondamment répandue, surtout à Porto et dans le Nord (Castro, collect. Bourguignat). CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 73 HELIX BUSSACONA, Castro. Hélix Bussacona, Castro, 1887. In Jorn. Se. phys. maihem. Lisboa, n" XLIV (tir. à part, p. 15). — Wes- terlimd, 1889. Fauna palàai-ct. reg., I, p. 9. (-)bservations. — Un ne peut rapprocher Y Hélix Bussacona, que de Y Hélix l)e- beauxiana; il s'en distingue : à son galbe encore plus globuleux-conique; à sa spire plus haute; à ses tours plus hauts, plus étages; à son dernier tour moins grand, à profil plus cylin- drique; à son ouverture exactement circulaire; à ses bords plus régulièrement convergents; à son ombilic plus grand, paraissant plus profond, laissant mieux voir jusqu'au fond l'enrou- lement inférieur de la spire; à son test paraissant plus lisse, les lamelles épidermiques deve- nant plus facilement caduques. L'ensemble de ces caractères permettra, a fortiori, de séparer V Hélix Bussacona, de V Hélix pi/gmœa. Habitat. — Le bois de Bussaco (Castro, coUect. Bourguignat). HELIX GAL-SCIANA, Castro. Helicr Galœciana, Castro, 1887. In Jorn. Se. motliem. phys. Lisboa, n" XLIV (tir. à part, p. 16). — Wes- terlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 9. Observations. — U Hélix Galeeciana est voisin de V Hélix jjygmsea, mais il se distingue de cette espèce : « par sa coquille d'un tiers plus petite, dit M. Castro ; par ses tours de spire plus convexes, séparés par une suture moins marquée, et dont le dernier tour est relativement moins grand; par la forme toute difterentede sa spire (spire convexe-arrondie); par son ouver- ture moins ample et plus fortement lunée ; par son ombilic plus étroit, ne prenant pas de déve- loppement au dernier tour ». Rappelons en outre que, chez cette espèce, le test uniformément corné et brillant est simplement orné de stries épidermiques. IJ Hélix Massoti du Roussillon et de la Catalogne ' présente également une certaine ana- logie avec V Hélix Galxciana; on reconnaîtra cette dernière espèce: à son galbe non comprimé, notablement moins convexe en dessus, pour un même bombement inférieur; à sa spire très convexe-arrondie et non planulée; à ses tours de spire séparés par une suture bien moins pro- fonde et non canaliculés ;à son dernier tourdimt le mode de convexité est tout différent (antice non descendente, rotundato, superne tantum declivi) ; a son ombilic plus étroit et non évasé, etc. Habitat. — Famahcao [Minho] (Castro). HELIX MICROSTIGJENA, Castro. Hélix microstigiena, Castro, 1887. In Jorn. Se. maihem. phys. Lisboa, ii° XLIV (tir. à part, p. 17). — Wes- terlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 9. Observations. — Comme l'a fait observer M. Castro, V Hélix microstigeena, offre de grands ' Hélix Massoli, Bourguignat, 1863. Moll. nouv. liiig., p. 30. pi. V, fig. 5-8. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 135. Arch. Mus. — t VII. 10 74 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE rapports de ressemblance avec les Hélix Galseciana et H. Massoti. Mais on le distinguera de la première de ces deux espèces : à son galbe déprimé, plus convexe en dessous ; à sa spire très peu haute, simplement convexe et non pas arrondie ; à ses tours moins convexes; à son dernier tour proportionnellement plus dilaté, plus convexe en dessus, et non déclive à son extrémité; a sa suture un peu plus accusée, etc. On le séparera deVHelios Massoti : à son dernier tour non déclive ; à sa suture simple et non canaliculée ; à son ouverture plus forte- ment échancrée, à son ombilic plus étroit, etc. Enfin on remarquera qu'il se différencie à la fois de ces deux espèces : par sa taille encore plus petite ; par son enroulement spiral moins lent; par ses tours de spire comptant un demi-tour de moins, etc. Habitat. — Praia da G-ranja, environs de Porto, Famalicao [Minho] (Castro) ; Porto (collect. Bourguignat). HELIX POUPILLIERI, Bourguignat. Hélix Poupillieri, Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 182, pi. XIX, fig. 5-8. — Westerlund, 1889. Fazma palàarct. reg., I, p. 7. Ponpilteri, Castro, 1887. In Jorn. Se. math. phys. Lisboa, n" XLIV (tir. à part, p. 14). Observations. — Avec cette espèce algérienne, très soigneusement décrite et figurée par Bourguignat, commence la série des formes dont le test est orné de lamelles épidermiques plus ou moins fortes, plus ou moins rapprochées. En effet, nous distinguons sur le test de VHelioo Poupillieri des petites lamelles saillantes, très obliques, très comprimées, régulièrement espa- cées, peu résistantes ; ce caractère si net, si précis, nous permettra toujours de séparer cette espèce de toutes celles qui précèdent. On trouve dans le midi de la France et en Algérie une autre îovme voisine,!' Hélix niicropleuros* qui n'a pas encore été signalée en Portugal. Mais V Hélix Potcpillieri s'en distingue : par son ombilic moins ouvert ; par son ouverture moins simple et bien mieux arrondie; par ses lamelles épidermiques beaucoup plus serrées, plus délicates, plus comprimées et moins résistantes, etc. Habitat. — Cintra, environs de Coimbra, Famalicao, Pavoa da Yarzim, Praja da Granja, environs de Porto, etc. (Castro, collect. Bourguignat). HELIX HENRIQUEZI, Castro. Hélix Henriquezi, Castro, 1887. In lorn. Se, ynathem. phys. Lisboa, n" XLIV (tir. à part, p. 14). — Wester- lund, 1887. Fauna palàarct. reg., I, p. 7. Observations. — Nous ne pouvons rapprocher V Hélix Henriquezi que de V Hélix Poupillieri, il est en effet, lui aussi, orné de petites lamelles épidermiques; mais chez l'i/i!^//.» Henriquezi ces lamelles sont moins saillantes, plus serrées et plus caduques ; chez les individus âgés, elles finissent par disparaître, et le test, vu à la loupe, paraît simplement strié. Mais en outre, on distinguera encore V Hélix Henriquezi de Y H. Poupillieri : à son * Hélix micropleur os, Paget, 1854. In Ann. and Mag. nat. Hist., IIP série, p. 454. — Bourguignat, 1853. Moll. nouv. litig., p. 32. pi. V, fig. 9-13. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 134. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 75 galbe plus convexe en dessus; à sa spire un peu plus haute; à ses tours un peu plus étages, à croissance moins rapide ; à son dernier tour plus grand, régulièrement déclive depuis sa naissance jusqu'à son extrémité; à son ombilic un peu plus évasé, etc. Habitat. — Praia da Granja, Pavoa da Varzim, Porto, cimetière de Réponse (Castro); Praia da Granja (coUect. Bourguignat). s.— GROUPE DE L'i/. ROTUNDATA Coquille de petite taille, d'un galbe déprimé, plus ou moins caréné, ombilic large, ouverture simple, test glabre. HELIX ROTUNDATA, Mûller. Hélix rolundata, Miiller, 1774. Verni, terr. fiuv. hist., II, p. 29. — Draparnaud, 1805. Hist. molL, p. 114, pi. VIII, fig. 4-7. — Rossniassler, 1838. Iconogr., VII, p. 13, pi. XXXII, fig. 454. — Dupuy, 1849. Hist. molL, p. 254, pi. XII, fig. 4. — Mnquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 107, pi. X, fig.9-12. — Hidalgo. Catal. moll.Esp. Portug. Baléares, p. 206, pi. XLII, fig. 491-493. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p, 11. — Locard, 1894. Conch. franc. ,t;). 135, fig. 162-163. — radiata, da Costa, 1778. Hist. nai. test. Britan., p. 57, pi. IV, fig. 15-16. — Turtoni, Fleming, 1828. Brit. molL, p. 269. Zonites radialus, Leach, 1831. Moll. Britan., p. 101. (ex Turton). Biscus rotundatus,¥Hzinger, iS33. Sgst. Verzeichn. Œsler., p. 99. Euryomphala rotundata, Beck, 1837. Index molluscorum, p. 9. Patula rotundata, Held, 1837. In Isù von Okeii, p. 916. Zonitès rotundatus, Gray, m Turton, 1840. Man. Shell's Brit., p. 165, pi. V, fig. 44. Helicella rotundata, Gray, 1842. Fig. moll. anim., pi. GGXCIV, fig. 4. Observations. — La forme portugaise nous paraît bien conforme aux échantillons du raidi de la France. C'est bien le même galbe, le même mode d'ornementation ; toutefois la coloration paraît un peu plus vive. Nous distinguons les variétés wwwor, ne dépassant pas 5 millimètres de diamètre ; alla, avec la spire un peu plus élevée, sans atteindre pourtant l'allure de la y&v. pyramidala de JefFreys'; suhscalaris, avec les tours très étages, donnant à cette anomalie un galbe trochiforme, etc. Habitat. — Porto (Morelet, Mengo) ; Oporto, Seri-a do Pilar (Hidalgo) ; environs de Porto, Sernache, type et variétés (Castro). HELIX CIRGUMGESSA, Schuttlevorth. Hélix circumcessa, Suttlevorth, 1853. Bern. mitth. diagn., p. 5. — Morelet, 1877. In Journ. Concli., XXV, p. 255. — Westerlunil, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 13. Observations. — U Hélix circumcessa appartient normalement à la faune des îles Canaries; pourtant il semble acclimaté en Portugal. D'après Morelet, la forme portugaise serait un peu moins développée que le type, un peu moins épidermée, mais, du l'este, en tout point semblable. Habitat. — Oporto (Morelet, Westerlund). ' Hélix rotundata, var. pyramidalis, Jcffreys, 1862. British Conckology, 1, p. 219. 76 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX LENTIGULA, de Ferussac. Hélix lenticula, de Ferussac, 1823. Tabl. si/st., p. 41. — Miehaud, 1831. Compl. Hist. moll., p, 43, pi. XV, fig. 15-17. — Rossmâssler, 1848. Iconogr.Land und Susxw. Mollusk.,Yll,p. 12, pi. XXXII, 11":. 452. — Diipuj, 1849. His/. moll., p. 253, pi. XII, fig. 3. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll. ,11, p. 100, pi. X, fig. 13-16. — Hidalgo. Catal. moll. Esp. Portug. Baléares, p. 199, pi. XXXV, fig. 398-400. — Bourguignat, 1866. Malac. Algérie, l, p. 178, pi. XVI, fig. 34-36. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., \, p. 22. — i^ocard, 1894. Conch. franc., p. 136. Carocolla lenticula, Menlco, 1830. Sgst. moll., p. 24. Carocollina lenticula, Beclv, 1837. Index moll., p. 28. Hélix (Gonostoma) lenticula, Kobelt, 1883. In Journ. of Conchology, IV, p. 5. Observations. — L'BelLv lenticula, d'une allure générale très constante, présente cependant quelques variations intéressantes à signaler; sa taille varie de 7 1/2 a 8 1/2 milli- mètres de diamètre ; sa spire plus ou moins haute, donne lieu à des var. alta, depressa, suhplann: sa coloration passe du hiteo-cornea au fusco-cornea. Enfin, il existe des indi- vidus chez lesquels la carène du dernier tour s'atténue ou au contraire s'accentue davantage ; de là les var. carinaUi et suhcarinata. Cette espèce paraît répandue surtout dans le sud du Portugal ; elle s'étend le long du littoral méditerranéen en France, au Maroc, en Algérie, en Tunisie, jusqu'en Asie Mineure et en Palestine. Habitat. — Le Portugal Méridional (iMorelet); Faro (Hidalgo); Faro, Estoy dans l'Algarve, environs de Lisbonne, etc. (Castro'). T. — GKOrPR DK i:u. LAPICIDA Coquille de taille moyenne, d'un galbe lenticulaire, caréné, péristome continu. HELIX LAPICIDA, Linné. Beliœ lapicida, Linné, 1785. Syst. nat., édit. X, p. 768. — Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 3, pi. VII, fig. 35- 37. — Rossmâssler 1838. /eowo.t;)-. Land undSussw. Mollusk., I, p. 63, pi. I, fig. 12. — Diipuv, 1848. Hist. moll., II, p. 159, pi. V, fig. 7. — Moquin Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 137, fig. 22-21. — Hidalgo. Catalog. moll. Esp. Portug. Baléares, p. 199, pi. XXIX, fig. 321-323; pi. XX, fig. 204- 206. — Westerlund. 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 28. — Locard, 1894. Cowc/i. franc., [i. 136, fig. 164-165. — acuta, da Costa, 1778. Hist. nat. Test. Brit., p. 55, pi. IV, fig. 9. — af finis, Gnielin, 1778. Syst. nat., édit. XIII, p. 3621. Vortex lapicida, Oken, 1815. Lehrh. nat., II, p. 314. Carocolla lapicida, de Lamarck, 1822. Hist. nat. anitn. s. vert., VI, p. 99. Helicigona lapicida, Risso, 1826. Hist. nat.Eur. mérid., IV, p. 66. Chiloterma lapicida, Leach, 1831. Moll. Brit. Sgnops., p. lOô ("pa- Tiirton). Latonus lapicida, Fitzinger, 1833. Syst. Verzeich. (Ester., p. 97. Lenticula lapicida, Held, 1837. In Isis von Oken, p. 913. Iberus lapicidus, Gray, 1842. Fig. moll. anim., pl.GOXClV, fig. 4. Arianta lapicida, hlôrch, 1865. In Journ. Cjnch., XIII, p. 388. Observations. — Grands et beaux échantillons, mesurant jusqu'à 21 millimètres de 'Commun sous les pierres et dans les crevasses des rochers à Gibraltar (Kobelt, Crosse). — Signalons é-ale- meiit dans ce même giou\. 24. Observations. — Plusieurs auteurs ont donné de bonnes descriptions et d'exactes figu- rations de cette espèce. Ce qui la caractérise, c'est d'abord son galbe déprimé, presque exactement aussi convexe dessus que dessous, gallje lenticulaire comme le définit Rossmâssler; ensuite sa carène qui est nettement accusée, comme l'indique la figuration de cet auteur, mieux encore que celle de M. Hidalgo; en troisième lieu, le mode d'ornementation de l'ouver- ture, laquelle est bien lnnato-trisinnata, et porte deux denticulations sur le bord inférieur; enfin, le test qui est orné en dessus de stries fortes, très serrées, presque régulières qui s'éva- nouissent en dessous. Etant donné ce galbe bien défini, bien caractérisé, nous distinguerons les variétés suivantes : major, atteignant lo millimètres de diamètre maximum ; minor, ne mesurant que 9 mUlimètres; dej^ressa, alfa, stcbcarinata, cornea, fusca, luteola, etc., qui se définis- sent d'elles-mêmes. Enfin, dans le type figuré par Rossmâssler, la carène du dernier tour est sensiblement médiane ; nous constaterons qu'il n'en est pas ainsi dans la majorité des cas que nous avons observés; cette carène tend, au contraire, à être supramédiane ; nous distinguerons donc encore la var. supracarinata. Habitat. — Sur tous les terrains, en plaine et en montagne, depuis le cap Saint- Vincent jusqu'aux frontières de la Galice (Morelet); Lisbonne, Cintra, Caldas de Reinha, Leiria, Bussaco. Porto, Sierra de Arrabida, Âlgarve (Hidalgo); Coimbra, Santa-Cruz, Porto- Nova, Baleia, Bussaco, Condeixa, Soure, Buarcos, Figueira da Fos, cap Mondego, Aveiro, Lisbonne, Alges, Setubal. Serra de Arrabida, Coimbra en Baleia, Cella, Monte de Santa- Clara (Nobre) ; Famalicao, environs de Coimbra, de Lisbonne, de Porto, Praia da Granja, Sernache dos Athos, Guarda, etc. (Castro) ; Lisbonne, Cintra (coUect. Bourguignat). ' Hélix Andorica, Bourguignat, 1876. Spec, moll. nov., n° 47. — Locard, 1894. Conch. franc, p. 137. 78 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX BARBELLA, Servain. Hélix barbella, Servain, 1880. i/o?/. Esp. Portug,, p. 66. — Westerluad, 1889. Faunapalàarct. reg., I,p. 24. Observations. — Etant donné le type de V Hélix harhula et ses variétés tels que nous venons de les définir, c'est à bien juste titre que M. le D'' Servain en a séparé V Hélix barbella. Cette forme diffère de la précédente : par sa taille plus petite ; par son test no- caréné, mais simplement anguleux au dernier tour, cette angulosité étant reportée au- dessus de la ligne médiane du tour; par son dernier tour presque aussi fortement strié-lamellé en-dessous qu'en dessus ; par ses autres tours plus bombés en dessus, et par conséquent séparés par une suture plus accusée ; par la brusque déclivité du dernier tour ; par son ouver- ture tout à fait en croissant régulier; par son péristorae moins épais, moins réfléchi, orné seulement d'une grosse dent vers la région médiane du bord externe, etc. Nous signalerons pour cette espèce les variétés suivantes : minor, ne dépassant pas 7 millimètres de diamètre; bidentata, avec deux dents, l'une normale, la seconde très petite, plus ou moins rudimentaire, logée près de la columelle ; Iridentata avec trois dents, une première très petite près de la columelle, et deux autres subégales, très rapprochées, logées sur le bord basai: alla, depressa, subcarimdata, cornea, fiisca, hcteolina, etc., qui se défi- nissent d'elles-mêmes. Habitat. — AUuvions du Tage près Lisbonne, Mertola (Servain) ; Guarda (collect. Pauline) ; Praia da Granja, Porto, Famalicao, Estoy, Faro, environs de Lisbonne, etc. (Castro); var. ^r?t/t';?^a .• Guarda, Lisbonne, etc. (Castro); minor. bidentata, etc., Coimbra, Lisbonne, Mertola (collect. Bourguignat). HELIX DESPICTA, Locard. Hélix despicia, Locard, 1895. Nova sp. Description. — Coquille d'un galbe très déprimé, complètement plan en dessus, faible- ment bombé en dessous. Spire aplatie, composée de 6 tours 1/2 assez convexes, à croissance lente, régulière, progressive ; dernier tour à section subtriangulaire, étroitement convexe en dessus, plus convexe en dessous, avec le maximum de convexité reporté au voisinage de l'ombilic, ces deux courbures reliées tout à fait dans le haut par une ligne carénale obtuse, visible .pourtant sur toute la longueur du tour, déclivité lente sur le dernier quart de la longueur. Suture assez profonde, accusée par le profil des tours. OmbiUc grand, profond, évasé, laissant bien voir l'avant-dernier tour sur toute sa longueur et plus difficilement les autres tours. Ouverture très oblique, étroite, subrectangulaire, bien échancrée par l'avant dernier tour; péristome discontinu, épaissi, réfléchi, blanchâtre; bord supérieur très court et très arqué; bord columellaire d'abord court et très arqué sur l'ombilic, ensuite s'avançant dans une direction rectiligne, muni d'une saillie dentiforme peu proéminente; bord externe rectiligne -oblique, muni en dedans d'une saillie avancée correspondant en dehors à une dépression infracarénale du dernier tour. Test sohde, un peu épais, terne, d'un roux-clair, plus pâle en dessous au voisinage de l'ombilic, orné de stries fines, serrées, régulières, bien CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 79 obliques, subégales en dessus et en dessous, s'infléchissant et tendant à s'accentuer à leur passage sur la ligne carénale. Dimensions : Hauteur totalo 4 millimètres. Diamètre maxiiniiiii ... . . 12 1/2 — Observations. — Cette espèce est voisine de X Hélix barbula, mais elle s'en distingue : par sa taille ordinairement plus forte ; par son galbe bien plus comprimé; par sa spire complè- tement plane en dessus; par ses tours à profil plus convexes, séparés par une suture plus profonde ; par son dernier tour à section subtriangulaire, avec une ligne carénale émoussée et tout à fait supérieure, lentement déclive sur une plus grande longueur; par son ombilic plus élargi, laissant mieux voir l'intérieur de la spire; par sa carène plus émoussée et tout à fait supérieure: par ses stries plus fortes, continues jusque dans l'intérieur de l'ombilic, comme chez V Hélix harbella. Rapprochée de V Hélix barhella, notre nouvelle espèce s'en distinguera : à sa taille plus forte; à sa spire plane, ce qui rend l'ensemble bien plus comprimé; à son dernier tour anguleux, seulement tout à fait dans le haut, ce qui modifie totalement son profil; à la déclivité de ce même tour, déclivité qui est non pas brusque, mais qui s'effectue lentement sur une bien plus grande longueur; à son ombilic plus ouvert, laissant mieux voir l'intérieur de la spire; à son ouverture bidentée, etc. Nous établirons encore pour cette espèce une var. minor, qui pourtant n'est jamais aussi petite que V Hélix barhella: parfois la spire forme une légère saillie, de là la var. alla, qui est encore bien plus déprimée que la var. depressa des Hélix harhida et barhella. Il existe également des var. cornea, fiisca et luteolina. Habitat. — Praia da Granja, Famalicao, Sernache dos Athos, Coïmbra, environs de Lisbonne et de Porto (Castro). HELIX BUVIGNIERI, Michaud. Hélix Buvignieri, Michaud, 1841. In Act. Soc. Lin. Bordeaux, XII, p. 64. — Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 68. — Westerlund, 1889. Fauna pa/àarct. reg., I, p. 25. — Asturica, Pfeiffer, 1854. In Malac. Blàtl., p. 221. — 1855. Novit. conch., I, p. 25, pi. VIII, fig. 4-6. — Hidalgo. Catal. moll. Esp. Port. Baléares, pi. XVI, fig. 158-160. — Kobelt, mRossmâssler, 1877. Iconogr. Land und Susw. Mollusk.,V , p. 91, pi. GXLiï, fig. 1412. Observations. — Le D"" P. Fischer a signalé cette espèce asturienne dans la faune portu- gaise'; mais cette assertion n'a pas encore été, croyons-nous, contrôlée ; pourtant la présence de V Hélix Buvignieri en Portugal ne présente rien d'anormal. On distinguera cette espèce des précédentes : à sa petite taille ne dépassant pas 9 millimètres de diamètre ; à son galbe régulièrement lenticulaire, presque aussi développé en dessous qu'en dessus ; à la croissance très lente et très régulière de sa spire ; à son ombilic nul ; à son ouverture munie d'une seule denticulation, etc. Habitat. — Le Portugal sans indications de localité (P. Fischer). ' p. Fischer, 1881. Manuel de conchyliologie, p. 202. 80 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX GOUGETI, Terver. Hélix GougeU, Terver, ^839. Catal. moll. Nord Afrique, p. 19, pi. II, fig. 5-6. — Bourguignat, 1864. Malac. ^/pé?"t>, I, p. 176, pi. XVI, flg. 37-40. — Kobelt, m Rossmâssier, 1877. Iconogr. Latid und Sussic. Mollusk., p. 92, pi. GXLII, flg. 1415. — Westerlund, 1889. Faitna palaàrct. reg., I, p. 24. Observations. — C'est sur l'indication de Faëtel et de M. Hidalgo que nous relevons cette forme algérienne dans la faune portugaise, mais cette assertion mériterait confirmation. Quoi qu'il en soit, on distinguera cette forme de celles qui précèdent : à sa petite taille ne dépassant pas 8 millimètres de diamètre; à son galbe lenticulaire mais plus renflé, avec une spire plus haute et la région inférieure plus développée; a ses six tours de spire à peine bom- bés ; a son dernier tour non déclive ; à son péristome muni d'une seide denticuiation, etc. Habitat. — Le Portugal, sans indication de localité (Paëtel); Algarve (Hidalgo). V — GROUPE DE L'H. LUSITANICA Coquille de taille assez grande, d'un galbe déprimé, non caréné, ombilic grand, ouver- ture simple. HELIX LUSITANICA, L. Pfeiffer. Heliœ Lustianica, L. Pfeiffer, 1841. Sgmb. Hist. Helic, I, p. 41. — Morelet, 1845. MoU. Portug., p. 53.pl. VI, fig. 1. — Kobelt, in Rossmâssier, 1877. Iconogr. Land und Sussw. Mollusk., V, p. 92, pi. GXLII, fig. 1414.— Hidalgo. Catal. Moll. Esp. Portug. Baléares, p. 199, pi. XVIII, fig. 178-180. — Wes- terlund, 1889. Fauna palàarci. reg., I, p. 20. Observations. — Cette belle espèce, exclusivement portugaise, joue ici le rôle de Y Hélix pyrenaica^ et sert de transition entre les formes que nous venons de passer en revue et les Hélix cornea et Quimperiana^ . C'est une forme très régulière, très constante, dont la taille, suivant les milieux, varie de 13 1/2 à 17 1/2 millimètres de diamètre maximum. M. Luso de Silva a déjà signalé une var. miiior, vivant à Amarante. Nous indiquerons également une anomalie subscalaire trouvée aux environs de Porto par M. Castro. Nous aurons ainsi pour cette espèce des var. major, minor. depressa, alfa, sithcarimilata, l/'tea, fnsca et suhsca- laris, faciles à distinguer. Habitat. — Environs de Porto, sous les pierres et les murs en ruines, montagnes de Gérez (Morelet); Bussaco, Oporto, Amarante, San Simao de Gouvea (Hidalgo); nord du Portugal (Servain); environs de Porto, de Coimbra, Praia da Granja (Castro). • Hélix Pyrenaica, Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 111, pi. XIII, flg. 7. — Locaid, 1894. Conch. franc., p. 141, fig. 174-175^ ' Hélix cornea, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 89. — 1805. Hist. moll., p. 110, pi. VIII, fig. 1-3. — Locard, 1894. Conc/;. franc., p. 141, fig. 176-177. = Hélix Quimperiana, de Ferussac, 1822. Tabl. System., p. 43. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 140, fig. 172-173. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 81 HELIX SUBLUSITANIGA, Castro. Hélix xublusitanica, Castro. Nova spec. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe déprimé, plus convexe dessous que dessus. Spire peu haute, composée de six tours assez convexes, à croissance lente, régu- lière, progressive, le dernier tour pas plus développé, non déclive, un peu comprimé, plus convexe dessous que dessus, avec une légère anguosité qui se poursuit depuis sa naissance jus- qu'au péristome, où elle se traduit par un léger plissement visible en dehors. Suture bien accusée. Ombilic assez large, très profond, infundibuliforme, laissant voir assez facilement l'en- roulement interne de la spire. Ouverture médiocre, oblique, subarrondie, à peine plus large que haute; péristome discontinu, réfléchi, à profil externe ondulé, formant saillie au dehors, et plissé extérieurement vers le haut; bords peu convergents, bord supérieur court et à peine arqué, ])ord inférieur brusquement réfléchi sur l'ombilic, bord externe arrondi. Test un peu mince, assez solide, terne et subopaque en dessus, corné et brillant en dessous, d'un roux un peu clair, orné de stries longitudinales grossières, serrées, régulières, très accusées en dessus, beaucoup plus atténuées en dessous. Dimensions : Hauteur totale 5 millimètres. Diamètre maximum 10 1/2 — (OBSERVATIONS. — On pcut, au premier abord, confondre cette forme par une var. minor de V Hélix Lusitanica : elle en est cependant bien diff"érente, et ses caractères sont tels que nous n'hésitons pas à en faire une espèce. On la distinguera donc : à sa taille bien plus petite ; à son galbe plus râblé, d'un diamètre bien moindre pour une même hauteur ; à sa spire plus haute; à son dernier tour plus gros, plus arrondi, à peine subanguleux dans le haut; à son ombilic plus petit, à son péristome nettement plissé en dehors ; à ses stries ornementales plus fortes, moins nombreuses, bien plus atténuées en dessous; à son test plus brillant, plus corné, plus transparent en dessous, etc. Nous établirons également pour cette espèce des var. elala, alfa et dejjressa, indiquant les modiflcations dont son galbe est susceptible. Mais, chez la var. depressa, la spire est encore proportionnellement i)lus haute que chez la var. depressa de V Hélix Lusitanica, où elle est tout à fait plane. Il existe également des var. ex-colore, cornea, fusca et luteolina. Habitat. — '^'amalicao, Bussaco àLuso, Roucâo [Tras-os -montes] (Castro') ; Amarante (Luso). HELIX QUIMPERIANA, de Ferussac. Hélix Qaiinperiana, de Ferussac, 1822. Tabl. System., p. 43. — 1829. Hist. molL, pi. LXXV, B, fig. 1-3. — Dupuy, 1848. Hist. moU., p. 153, pi. VII, lig. I. — Hidalgo. Catal. moll. Esp. Portug. Baléares, p. 205, pi. VI, tig. 60-62. ' « Cette forme, nous écrit M. Castro, est assez constante. Quant à \a Lusitanica, elle n'est abondante qu'aux environs de Porto; à Goimbra elle est très rare, et les individus sont en général moins développés qu'à Porto. Elle est très nocturne. Où l'influence de la mer ne se fait plus sentir, il semble qu'elle fait place au subkisitanica ; mais elle est partout peu commune. » AitcH. Mus. — T. VII. 11 82 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Hélix Kerrnorvani, Collard-Uescherres, 1830. Moll. F.rust.é,-e^ m Bull. Soc. Lin BoMeaux IV, p. 98. - Michaud 1831. Comj>l. Hist. moll., p. 137, pi. XIV, fig. 11- 13. - Rossmassler, 1836. Iconogr. Land. und Sussw. Mollusk., IV, p. 2. pi. XIV. fi^. 220. - Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 129, pL XI, flfr. 9 14. — Corisopifensis, Deshayes, 1831. Encycl. nielhod., II, p. 210. Camj>ylœa Quimperiana, Beck, 1837. Index molluscorum, p. i!<ô. Observations. Nous ne connaissons pas le véritable point de départ de VHeliœ Quimperiana: mais il est bien certain que cette forme décrite d'après un type observé pour la première fois en Bretagne, devait provenir de la péninsule Ibérique. Depuis lors, on l'a retrouvé dans les Asturies et dans plusieurs stations françaises du littoral océanique de la région pyrénéenne. C'est une forme des mieux caractérisées qu'il n'est possible de confondre avec aucune autre de ses congénères et qui ne varie guère que par sa taille. Habitat. — Le Portugal, sans indication de localités (Bourguignat). X. — GROUPK DE L'E. CORNEA Coquille de taille moyenne, d'un galbe subdéprimé, subcaréné, ombilic assez ouvert, test lisse. HEIiIX CORNEA, Draparnaud. Hélix cornea, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 80. — 1805. Hist. moll., p. 110, pi. VIII, fig. 13.— Rossmass- ler, 1835. Iconogr. Land und Sussio. Mollush., II, p. 6, pi. VI, fig. 96. — Dupuy, 1848. Hisl. moll., p. 155, pi. VI,fig. 5. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 134, pi. XI, fig. 18-21. — Westèi-lund, 1889. Fauna palaarct. reg.,\, p. 139.— Locard, 1894. Conc/j. franc. ,^.iki, fig. 176-177. Helicogena cornea, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. mêrid., IV, p. 66. Chilostoma corneum, Fitzinger, 1833. Syst. Verzeichn. Œster., p. 08. CampyUea curnea, Beek, 1837. Index molluscorum, p. 26. Corneola cornea, Held, 1837. In Isis von Oken, p. 912. Observations. — Le D' P. Fischer a signalé V Hélix cornea comme faisant partie de la faune portugaise. Cette donnée est des plus plausibles, car cette espèce vit en Espagne dans les provinces du Nord, et en France dans la région pyrénéenne. Toutefois, nous ne saurions préciser dans quelle station elle a été observée. Habitat. — Le Portugal, sans indication de localités (P. Fischer). Y. _ GROUPE DE VH. PULCHELLA. Coquille de très petite taille, d'un galbe subdéprimë, ombilic très large, péristome très épais. HELIX PULCHELLA, Muller. Hélix pulchella.W(\\\n\ 1774. Verm. ierr. fluv. hist., II, p. 30. — Draparnaud, 1805. Hist. moll.. p. 112, pi. VII, tig. 33-34. — Rossinâssler, 183i. Iconogr. Land und Sussw. Mollusk. ,N\\,^.ih,'ç\. XXXI, fig. 440. — Dupuy, 1848. Hist. moll., p. 461, pi. VII, fig. 3. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 174, pi. XVIII, fig. 34 37. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 15. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 145, fig. 184-185. CONCHYLIOLOGIK PORTUGAISE 83 Hélix paltidosa, da Costa, 1780. Ilist. nai. Test. Brit.. p. 59. — cri/statlina, Dilwyn, 1817. Descr. Calai, rec. Sliells, II, p. (509. Turbo paludosus, Turton, 1819. Bict., p. 228. Lucena pulchetla, Hartmann, 1821. Syst. Gasterop. Jiufop., p. .54. Valionia rnsatia, Risso, 1826. Hist. nat. Eui\ inèrid., IV, p. 102. Zurana putc/ietla, Leach, 1831. Brif. moll., p. 108 (ea- Tiiiton). Chilostoma pulchellum, Fitziiiger, 1833. Syst. Verzeichn. Œster., p. 98. Circinaria pulc/iella, Beck, iS'37. Index molluscorum, p. 32. Corneola putchella, Held, 1837. In Isis von Oken, p. 912. Hebx pulchella, var. l;eris. Rossniassler, 1838. Loc. cit., p. 6. Valionia putchella, Gray, 1843. Fig. moll. anim., [il. GGGX.CIII, fig. 4. Hélix minuta, de Kay, 1843. Zool. New -York, Moll., p. 40, pi. III, fig. 33. .Amplexus paladosus, Brown, 184ô. lll. Conch., pi. XLI.tig. 76-77. Macrocyclis pulchella, Adams, 1853. Gênera récent niollus., p. 204, pi. LXXVIII, fig. 1. Hélix puchella, var. Ixvigala, Moquin -Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 140, pi. XI, fig. 31-34. — pulchella, var_ inornata, Stabile, 1859. Prosp. sistem. moll. Lugano, p. 22. — costata, var. pulchella, Colbeau, 1859. Moll. Faune Belgique, p. 8. — pulchella, var. pulcliella, Alber.s, 18G0. Die Heliceen, 2" édit., p. 101. Observations. — V HelLc pulcliella type n'est point rare en Portugal, c'est une forme bien connue, sur jaquelle il nous paraît inutile d'insister. Nous nous bornerons à signaler aux environs de Faro une var. globulosa, très nettement caractérisée, d'un galbe bien glo])uleux, avec la spire haute, les tours plus convexes et plus étages, le dernier tour plus gros, encore plus cylindrique, etc. Nous indiquerons également une var. depressa, do même taille que le ty[)e, mais d'une allure bien plus déprimée, avec la spire à peine saillante en dessus. Habit.\t. — Oporto (Morelet) ; Mealchava, Belem, Alges-y-Petiafice (Nobre) ; Leiria (Hidalgo) ; environs de Lisbonne, Faro, Sernache (Castro). HELIX COSTATA, Mûller. Hélix costata, Millier, 1774. Venn. terr. fiuv. hist., II, p. 31. — Dupuy, 1848. Hist. moll., p. 162, pi. VII, fig. 4. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, \, p. 174. — Westeilund, 1889. Fauna paldarcl. reg., I, p. 14. — Locard, 1894. Concli. franc., p. 145, fig. 186-187. Turbo helicinus, Li^htfoot, 1786. Brit. Sliell's, in Phill. Trans., V, 77, p. 167, [il. III, fig. 1-4. Hélix crenella, Montagu, 1803. Test. Brit., p. 441, pi. XIII, fig. 3. — j)ulchella, var. fi, Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 112, pi. VII, fig. 30 32. — crystallina, Dilwyn, 1817. Descr. Catal. Shell's, II, p. 909. Circinaria pulchella, Risso, 1826. Hist. nat. Fur. mérid., IV, p. 101. Hélix pulchella, var. costata, Rossniassler, 1838. Iconogr. Land und Sassw. Mollusk , VII, p. 6, pi. XXXI, fig. 439. — Moquin-Tandon, 1855. Hist moll., II, p. 140, pi. XI, fig. 32-33. Amplexus crenellus,Jivo\\n, 1845. III. Conch., pi. XLI, fig. 78-79. Macrocyclis costata, Adanis, 1853. Gênera récent, moll., p. 204. Valionia costata, Murch, 1804. Syn. moll. Danice, p. 17. OnsiiRVATiONS. — Cette espèce bien souvent confondue avec la forme précédente en est cependant bien distincte, non seulement par son mode d'ornementation, mais même encore par sou galbe; elle paraît plus rare. Son galbe est plus régulier; parfois les costulations devien- nent caduques avec l'âge, mais il en reste toujours des traces apparentes au voisinage de la suture. Elle est presque toujours d"uu galbe plus déprimé. Habitat. — Oporto (Luso, Morelet, Hidalgo). Z. — GROUPE DE [.'H. C ARASC ALE NSIS. Coquille détaille moyenne, d'un galbe subglobuleux, sulicaréné, ombilic très petit. 84 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Observations. — M. le D' P. Fischer indique, comme vivant en Portugal les Hélix Carascalensis, Catahrica et 7e/a5C0î '. Nous savons bien que ces trois espèces vivent en Espagne , mais nous ne croyons pas que leur existence en Portugal ait été positivement constatée. Nous croyons qu'il est au moins prématuré d'inscrire ces formes dans le cata- logue de la faune portugaise. C'est donc à simple titre de renseignement que nous les signalons ici. Habitat. — Le Portugal, sans indication de localités (P. Fischer). AA. — GROUPE DE L'//. APICINA. Coquille de petite taille, d'un galbe globuleux, non caréné, ombilic étroit, test costulé. HELIX APICINA, de Lamarck. Hélix a-picina, de Lamarck, 1823. Anim. sans vert., VI, II, p. 93. — Michaud, 1831. Conipl. Hist. molL, p. 33, pi. XV, fig. 9-10. — Rossmàssler, 1837. Jconogr. Land und Sussic. Mollusk., V, p. 27, pi. XXVI, fig. 352. — Dupuy, 1849. Hist. molL, p. 283, pi. XII, fig. 10. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. motl., II, p. 232, pi. XVII, fig. 29-35. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, p. 198, pi. XX, fig. 15-18. — Hidalgo. Catal. moU. Es^i. Portug. Baléares, p. 189, pi. XVI, fig. 155-157. — Westerlund, 1889. Fauna jialdarct. reg., I, p. 257. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 159, fig. 206-207. Theba apicina, Be.k, 1837. Index molluscorum, p. 12. Xerophila apicina, Held, 1837. In Isis von Okeii, p. 913. Observations. — Cette forme si ])ien caractérisée est abondamment représentée en Portugal, du moins dans certaines stations. Mais on a souvent confondu avec elle l'espèce suivante. Elle présente plusieurs variétés assez intéressantes. M. le D'' Servain a déjà signalé une var. hispida dont les poils sont loin d'être aussi caducs que chez le type. Nous indique- rons une var. major qui mesure 8 millimètres de diamètre pour 4 1/2 millimètres de hauteur ; la var. minor est plus rare. On trouve également une var. depressa, dont la spire est com- plètement plane, une var. centricosa, assez plane également, mais avec le dernier tour très gros, très ventru. Ces variétés accompagnent presque toujours le type. Habitat. — Tout le midi du Portugal, à l'exception des centres montagneux (^lorelet) ; Lisbonne, Alcobaça, Leiria, Coimbra, Bussaco, AiTabida, Estremoz (Hidalgo); Aveiro, Figueira da Foz, Ca])(» Mondego, Belem, Algès y Setubal, Berlengas, Aveiro (Nobre); Coimbra, Almada. Estoy, Faro, Lisbonne (Castro) ; alluvions du Tage (Servain). HELIX REQUIENI, Moquin-Tandon. Hélix apicina, var. Requieni, Moquin-Tandon, 1855. Hist. niolL, II, p. 242. — Hourguignat, 1866. Malac. Algérie, I, p. 199, pi. XX, fig. 19-20. — Westerlund, 1889. Fauna palaarct. reg., I, p. 253. — Requieni, Locard, 1882. Prodrome, p. 105. — 1894. Conch. franc., p. 158. ' Hélix Carascalensis, de Fernssac, 1847. Tabl. .'System., p. 42. — Michaud, 1831. Conipl. Hist. molL, p. 29, pi. XIV, fig. 23. —Locard, 1894. Conch. franc., p. 150, fig. im-i9~.— Helix Cantabrica, Hidalpo, 1873. In Journ. Conch., XXI, p. 358. — 1875. Catal. moll. Esp. Portug. Baléares, p. 191, pi. XXIV, tig. 25:^- 254.= Hélix Velascoi, Hidalgo, 1865. In Journ. Conch.. XV, p. 440, pi. XXII, fi'. 3. — 1875. Catal. moll. Esp. Portug. Baléares, p. 209, pi. XXII, fig. 231-236. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 85 Observations. — Ullelix Rcquieni nous parait très suftisainuient distinct de ï Hélix apicina pour être élevé au rang d'espèce. On le reconnaît toujours : à son galbe plus globu- leux ; à sa spire notablement plus haute ; à ses tours plus convexes, plus étages ; à son dernier tour plus étroitement arroiidi, jamais subanguleux dans le haut; à son ombilic plus petit; à son ouverture plus (h'oite, plus circulaire, etc. Nous distinguerons encore pour cette espèce des var. major, uiinor, depressa, reiitricosa, qui seront faciles à distinguer des vainétés similaires de V Hélix apicina. Même chez la var. depressa de V Hélix Requieni, on reconnaît les caractères du type, en ce sens que chez cette variété le dernier tour est toujours plus gros, plus arrondi que chez V Hélix apicina ; les caractères fournis par l'ombilic et par l'ou- verture sont tout aussi précis. Habitat. — Environs de Lisbonne, Faro (Castro). HELIX SUBCOSTULATA, Bourguignat. Hélix subcostulata, Bourguig-nat, 1864 Malac. Algérie, I, p. 199, pi. XX, fig. 21-20. — Rehoudiana, var . subcostulata, Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 285. Observations. — C'est avec raison que Bourguignat a classé cette forme dans sa Malacologie de l'Algérie, à la suite de V Hélix apicina. Elle en diffère : par son galbe beau- coup plus déprimé ; par sa spire plus haute, plus régulière ; par son dernier tour bien moins haut, comme subcaréné, etc. ^I. Westerlund fait de VHelix subcostidata une variété de V Hélix Rehoudiana^ . Mais il suftitde comparer les diverses figures que Bourguignat a données de ces deux formes pour les bien séparer ; le mode d'accroissement des tours, l'allure du dernier tour, la forme de l'ombilic, le mode de striations sont autant de caractères différents chez ces deux espèces. Plusieurs auteurs ont signalé en Fdrtugal la présence de VHelix slriaf a, mais de quel slriata s'agit-il? Gomme nous l'avons démontré-, le type de VHelix striata est une forme particulièrement septentrionale qui ne descend certainement pas dans la péninsule ibérique. Il est fort probable que sous ce nom on a voulu désigner V Hélix suhcoshdata . Nos échantillons appartiennent à la var. albidula signalée par Hourguignat. Habitat. — Estoy [Algarve] (Castro). HELIX DEFECTIVA, Locard. Hélix defectivo, Locard, Nova -ip. Description. — Coquille d'un galbe subglobuleux-conoïde, convexe-conique en dessus, bien bombé en dessous. Spire un peu haute, composée de six tours assez convexes, à crois- sance très lente, très régulière, progressive ; dernier tour gros, très obtusément subcaréné à sa naissance, plus convexe en dessous qu'en dessus, non déclive ni dilaté à l'extrémité. Sutui-e profonde. OmbiUc très petit, non dilaté. Ouverture petite, bien oblique, bien arrondie, faible- ' Hélix Rehoudiana, Bourguignat, 186i. Malac. Algérie, \, p. 212, pi. XXI, fig. 19-30. - LucarJ, 1883. C ont. faune malac. franraise, VI, Monogr. Hélices du groupe de l'H. Heripensis, p. 7. 86 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE ment échancrée par l'avant-dernier tour; péristome simple, discontinu, tranchant, épaissi à l'intérieur par un bourrelet blanchâtre ; bord supérieur très court, bien arqué; bord externe et bord inférieur exactement arrondis ; bord columellaire court, un peu arqué et réfléchi sur l'ombilic. Test solide, assez épais, crétacé, d'un blanc sale, avec traces de bandes brunes plus ou moins nombreuses et continues, mais toujours très effacées; stries longitudinales flexueuses assez fortes, mais le plus souvent très alternées, plus accusées vers la suture. Dimensions : Hauteur totale 6 millimètres. Diamètre maximum 8 — Observations. — dette espèce appartient au soas-'j;vou\:ie des Helia' 2}ii'iiresta, Carcit- siaca, philomi'phila , etc., que l'on peut à la rigueur distinguer du QYon^eAeV HelLi- opichia, et de ses formes plus immédiatement affines. C'est certainement de \ Hélix Carcusiaca ' qu'elle se rapproche le plus; mais elle s'en sépare : par son galbe plus globuleux, plus ramassé; par ses tours à croissance plus lente et plus régulière; par son dernier tour plus gros, moins développé en diamètre, croissant plus régulièrement jusqu'à son extrémité ; par son ombilic beaucoup plus petit ; par sa spire plus convexe-tectiforme ; par son ouverture plus petite, plus arrondie, à bords encore plus convergents, etc. Nous rapporterons provisoirement à cette même espèce, mais à titre de variété, une foi^me dont le galbe est tout à fait similaire, mais chez laquelle le dernier tour a une carène un peu plus sensible quoique toujours très émoussée, et qui possède un ombilic notablement plus ouvert et plus évasé à sa naissance; nous désignerons une telle coquille sous le nom de var. umUlicata. Nous distinguerons encore une var. xro;ia^a, avec une seule bande supra-médiane très obsolète, discontinue, et une var. poJ}/zonata, avec plusieurs bandes ou traces de bandes logées en dessous du dernier tour. Habitat. — Environs de Lisbonne, Sernache, Coinil)ra (Castro). HELÏX MIGIDA, Locard. Hélix micida, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe très globuleux-déprimé, convexe- tectiforme en dessus, bien bombé en dessous. Spire très peu haute, bien convexe, composée de six tours un peu arrondis, à croissance très lente, très régulière, très progressive ; dernier tour proportionnellement gros et bien arrondi, aussi convexe en dessus qu'en dessous, non dilaté, mais lentement et faiblement déclive à son extrémité. Suture profonde. OmbiUc très petit, non dilaté à sa naissance. Ouverture petite, arrondie, assez fortement échancrée par l'avant-dernier tour, bien oblique, presque exactement circulaire ; péristome discontinu, simple, avec un épais bourrelet interne; bord supérieur très court, très arqué; bord externe bien arrondi ; bord columellaire très arqué et fortement réfléchi sur l'ombihc. Test solide, un peu épais, crétacé, d'un blanc légèrement jaunâtre avec traces obsolètes de bandes brunes discon- tinues, à peine accusées; stries longitudinales assez fortes, irrégulières, atténuées en dessous. ' Hélix Carcusiaca,.]. Mabille, 1881. In Bull. Suc. philom., V, p. 123. — Westerlund, 1889. Fauna palaarct. reg., I, p. 278. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 157. CONCIIYI.IOI.OC.IH POirrrCAISE 87 biMKNSiONS : Hauteur totaK' 5 inilliiuètres. Diamètre niaxiiiuiin 7 — Observations. — Nous ne pouvons rapprocher cette espèce que de V Hélix (Icfectioa: mais oll(> s'en sépare : par sa taille plus petite ; ]iar son galbe plus globuleux dans son ensemble; par sa spire moins haute, à protil plus convexe-déprimé; par son dernier tour plus haut, plus globuleux, plus arrondi ; par ses tours supérieurs moins hauts, moins étages ; par son ombilic encore plus petit; par son ouverture plus étroitement circulaire, plus échancrée [lar l'avant- dernier tour; par son péristome plus fortement bordé, etc. Habitat. — Faro (Castro). HELIX SGABIOSULA, Locard. Hélix scabiosula, Locard. Nova sp. Description. — Coquille d'un galbe subglobuleux bien déprimé, convexe-conique en dessus, faiblement bombé en dessous. Spire un peu haute, bien conique, composée de six tours assez convexes, à croissance d'abord lente et régulière, devenant un peu plus rapide au dernier tour; dernier tour peu haut, comprimé, très obtusément subcaréné sur ])rès de sa première demi-longueur, plus convexe dessous que dessus, arrondi, et très légèrement déclive à son extrémité. Suture assez profonde. Ombilic petit, laissant voir à l'intérieur l'avant- dernier tour sur presque toute sa longueur, mais sur une faible largeur. Ouverture petite, oblique, subarrondie, un peu échancrée par l'avant-dernier tour; péristome discontinu, simple, tranchant, accompagné d'un épais bourrelet interne et blanchâtre ; bord supérieur très court, à peine arqué; bord externe bien arrondi; ])ord inférieur un peu méplan sur une très faible longueur; bord coluraellaire étroitement arqué, légèrement réfléchi sur l'ombilic. Test solide, épaissi, crétacé, d'un blanc sale, avec quelques traces do flammes brunes en dessus, et de lignes obsolètes et discontinues en dessous ; stries longitudinales bien ondulées, irrégulières, serrées, à demi effacées, surtout en dessous. Dimensions : Hauteur totale 4 1/2 millimètres. Diamètre maximum 7 — Observations. — La donnée caractéristique de cotte espèce réside dans la dépression de son galbe, et surtout dans le peu de hauteur de son dernier tour ; néanmoins, nous estimons qu'il convient encore de la rattacher à ce même groupe. Nous la rapprocherons, en effet, de VHelisc pleures fa\ et nous constaterons qu'elle s'en distingue : par son galbe plus conique - déprimé ; par sa spire un peu plus haute et un peu plus conique; par ses premiers tours moins convexes; par son dernier tour bien moins gros, bien moins régulièrement arrondi. presque aussi convexe en dessous, mais moins bombé en dessus; par la présence de sa fausse carène, visible à la naissance du dernier tour; par son ouverture plus petite, plus oblique, à bords moins convergents, etc. Habitat. — Estoy [Algarve] (Castro). ' Hélix pleuresta, Tassy, 1884. In Bull. Soc. malac. France, I, p. .354. — Westerlund, 1889, Fauna palà xrct. reg., I, p. 238. — Locard, 1894. Conch. franc . p. 156. 88 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX PORTIONALIS, Locard. Hélix portionalis, Locard. Nova sp. Description. — Coquille d'assez petite taille, d'un galbe qiobtileux, conique, bien conique eu dessus, bien bombé en dessous. Spire haute, un peu acnminée. composée de six tours un peu convexes, mais assez élevés, à, croissance lente, régulière, progressive jusqu'à l'extrémité; dernier tour relativement gros, régulièrement cylindrique, aussi convexe en dessus qu'en dessous, ni dilaté ni déclive à son extrémité. Suture peu profonde, mais néan- moins bien accusée par la saillie des tours. Oml)ilic petit, étroit, non dilaté à sa naissance. Ouverture petite, subovalaire-transverse, assez fortement échancrée par l'avant-dernier tour; péristome discontinu, simple, à bords peu convergents, avec un épais bourrelet interne; bortl supérieur très court, peu arqué; bord externe bien arrondi; bord inférieur un peu méplan ; bord coluniellaire court, arqué, légèrement réfléchi sur l'ombilic. Test assez solide, épaissi, crétacé, d'un blanc gris sale, avec quelques traces de flammes ou de points d'un roux très pâle, à peine visibles ; stries longitudinales flexueuses, très effacées, assez régulières, plus fortes au-dessus qu'au-dessous. Dimensions : Hauteur totale 5 niilliinètres. Diamètre maximum 7 — Observations. — Parmi les espèces déjà connues dans ce groupe, nous ne voyons que ï Hélix defectiva dont on puisse rapprocher V HeUiV portionalis. Mais on le distinguera : à sa taille plus petite ; à son galbe plus globuleux; à sa spire plus haute pour un même diamètre; à son profil moins convexe; à son dernier tour plus arrondi, moins développé transversalement ; à son ombilic notablement i)lus petit; à son ouverture moins grande, plus ovalaire-transverse, avec le péristome plus aplati dans le bas, etc. Ces mêmes caractèi^es le différencieront, à fortiori, de V Hélix Carcusiaca. HELIX LABIOSA, Locard. Hélix labiosa, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe globuleux-déprimé, un peu élevé en dessus, bien convexe en dessous. Spire peu haute, convexe, composée de quatre tours, les deux premiers croissant lentement, les deux derniers croissant plus rapidement jusqu'à l'extrémité ; dernier tom' assez gros à sa naissance, plus convexe en dessous qu'en dessus, s'arrondissant ensuite, brusquement décUve à son extrémité. Ombilic médiocre, évasé, laissant voir sur une très faible longueur une partie de l'avant-dernier tour. Ouverture petite, exac- tement ciiTulaire, bien oblique; péristome interrompu, à liords très fortement convergents, simple, muni à l'intérieur d'iui robuste bourrelet blanchâtre; liord supérieur et bord externe fortement arqués ; bord coUumellaire nettement patulescent, arrondi, un peu réfléchi sur l'ombilic. Test solide, assez épaissi, crétacé, brillant, d'un blanc gris légèrement bleuté, avec CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 89 quelques traces de flammes ou do jtoints roux très clair, difficilement visibles; stries longi- tudinales assez fortes, très irrégulières, bien tlexueuses, à peine atténuées en dessous. Dimensions: Hauteur totale • . 4 millimètres. Diamètre maximum .... . . 6 1/2 — Observations. — h' Hélix labiosa appartient-il bien encore réellement au groupe qui nous occupe? Par son galbe, comme par son mode d'ornementation, cela est incontestable, mais par son test dont la teinte rappelle un peu celle des Hélix du groupe de 1'//. carthusiana, comme par son petit nombre de tours, il semble qu'il doit prendre rang à part. En attendant meilleure solution, si possible, nous rapprocherons cette espèce de VHelix scahiosula, auquel il ressemble par son ensemble ; mais il en diiFère: par son galbe plus globuleux; par sa spire un peu moins haute; par ses tours de spire moins nombreux et croissant bien moins réguliè- rement; par son dernier tour plus gros, plus convexe en dessous; par son ouverture à bords beaucoup plus convergents; par son test plus brillant, etc. Avant de terminer l'étude de ce groupe, nous insisterons encore sur ce fait assez parti- culier, c'est que la plupart des espèces qu'il renferme sont moins fortement striées ou costulées que les formes similaires d'Espagne et surtout de France; nous aurons encore occasion d'observer les mêmes faits en étudiant les groupes suivants. Habitat. — Les environs de Lisbonne (Castro). BB. — GROUPE DE L'i/. CONSPURCATA Coquille de petite taille, d'un galbe déprimé, subcaréné, ombilic médiocre, test velu, costulé. HELIX CONSPURCATA, Draparnaud. Hélix conspurcala, Draparnaud, 1801. Tabl. molL, p. 97. — 1805. Hist. molL, p. 105, pi. VIT, fig. 24 25. — Rossmassler, 1835. Iconogr. Land uncl Sussic, molL, V, p. 37, pi. XXVI, lig. 11. — Moquin- Tandon, 1855. Hist. molL, II, p. 237, pi. XVII, flg. 1-4. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 194, pi. XX, fig. 1-8. — Westerlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 302. — Loeard, 1894. Conch. franc., p. 162, fig. 212 214. Theba conspurcata, Risso, 1826. Hist. nat. Eur. niérid., IV, p. 74. Observations. — Forme bien caractérisée, quoique avec une tendance à avoir une taille un peu plus forte et un test orné de stries plus robustes que les échantillons français. Avec le type nous distinguerons des yhv. major, minor, dejoressa, alla, carinulata, costulata, faciles à reconnaître. U Hélix conspurcata est l'épandu dans presque tout le midi de l'Europe, depuis le Portugal et l'Espagne, jusqu'en Dalmatie et en Grèce, par le Maroc, l'Algéine et la Tunisie. Mais souvent on a confondu sous ce nom diverses formes. Habitat. — Tout le Portugal (Morelet) ; Cintra, Caldas de Reinha, Coimbra, Bussaco, Oporto, Torre de Moncordo, Braganza, Setubal, Estremoz, Cabo de Sa n-Vicente (Hidalgo*) ; Coimbra, Bussaco, Cintra y Setubal (Nobre); Lisbonne, Faro, Sernache, Porto (Castro). 'II est à craindre que quelques-unes des localités données par M. Hidalgo ne s'appliquent pas exclusivement à VHelix conspurcata. Arch. Mus. — t. VII. 12" 90 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX GIBILMANIGA, Bourguignat. Hélix gibilmanica, Bourguignat, in Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 77. — Weslerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 304. Observations. — Morelet, dans son ouvrage sur le Portugal, parle d'une variété de V Hélix conspicrcata des environs de Bragance, « remarquable par l'élévation de la spire qui ne subit pas la dépression ordinaire » . C'est, croyons-nous, cette même forme que Bourguignat a désignée sous le nom à' Hélix Gibilmanica, et qui vit également en Espagne, au Maroc et en Algérie. Les échantillons portugais que nous avons examinés sont absolument conformes aux types espagnols de la collection de M. le D'' Servain. Ce dernier auteur compare cette espèce à l'i/etoXocAeawa de Bourguignat*. Elle en diffère: par sa taille plus forte; par son galbe plus haut, plus ventru; par sa spire élevée, conique; par ses tours plus bombés, plus globuleux, à croissance moins rapide; par son dernier tour bien arrondi; par son ouverture plus échan- crée, semi-circulaire; par son ombilic réduit à une petite perforation; par son test plus solide ^ plus épais, non hispide. Nous rapprocherons V Hélix Gibilmanica de 1'^. conspurcata ; il s'en distinguera de suite : par son galbe beaucoup plus globuleux, même à taille égale; par sa spire plus haute; par ses tours bien plus étages; par son dernier tour plus gros, presque exactement arrondi, aussi convexe dessus que dessous, bien plus déclive à l'extrémité; par son ombilic un peu plus grand; par son ouverture bien arrondie, à bords bien convergents; par son test plus solide, plus épais, orné de stries moins robustes et de poils plus caducs. Habitat. — Bragance (Morelet); Faro, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX MORIGOLA, Paladilhe. Hélix moricola, Paladilhe, 1875. In Ann. Se. nat., II, art. 8, p. 1, pi. XXI, fig. 1-6.— Weslerlund, 18S9. Fauna palàarct. reg., I, p. 302. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 163. Observations. — U Hélix moricola, observé pour la première fois dans le midi de la France, vit également en Espagne et en Portugal. C'est très probablement la variété de l'i/e^/j? conspurcata ({WQ Morelet dit « curieuse par sa petitesse ». Rapproché de V Hélix conspurcata, VH. Moricola s'en distingue: par sa taille bien plus petite; par son galbe un peu déprimé, plus convexe en dessus, un peu bombé en dessous; par ses tours assez convexes, séparés par une suture bien accusée; par son ombilic encore plus petit; par son ouverture exactement circulaire, avec le bord columellaire bien réfléchi, etc. On peut établir pour cette espèce les mêmes variétés que pour V Hélix consnurcata. Habitat. — Torre de Moncorvo [Tras-os-Montes] (Morelet); Faro, Goimbi^a, environs de Porto à Gastello de Foz, Estoy [Algarve] (Castro). ' Hélix Locheana, Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 19J, pi. XIX, fig. 25-29. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 30i. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 91 HELIX HONORATI, Bourguignat. Helirc Honorati, Bourguignat, m Loeard, i^'&2. Prodrome, p. 104 et 329. — Westerlund, 1889. Fauna palciarct. reg., I, p. 302. OnsERVATioNS. — Noiis retrouvons en Portugal des échantillons bien typiques de cette curieuse petite espèce. Elle vit également dans le midi de la Fi\ince et en Tunisie. UHelix Honorati se distingue des H. corpuscata moricoJa : par son galbe déprimé, plus convexe en dessous qu'en dessous; par son dei^nier tour bianguleux, ce tour porte, en effet, une première angulosité carénale logée dans le haut, ou tout au moins supra-médiane, puis il existe en dessous, au voisinage de l'ombilic, un second renflement subanguleux bien net; le test, chez cette espèce, est recouvert p'un enrluit épidermique sur lequel on remarque, au foyer de la loupe, un semis très serré de rudiments de poils, analogue à une poussière écailleuse. L'examen d'un assez grand nombre d'échantillons nous a conduit à distinguer les variétés suivantes: alta, avec la spire assez haute pour que le dessus delà coquille soit aussi développé que le dessous; depressa, coquille presque complètement plane en dessus, avec langulosité carénale du dernier tour tout à fait supérieure ; zonata, avec des bandes brunes mouchetées, en nombre très variable, mais toujours plus nombreuses et plus étroites en dessous qu'en dessus; maculata, avec deê taches brunes irrégulières, serrées, surtout en dessus, etc. Habitat. — Environs de Porto à Castello de Foz, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX PSAROPSIS, Locard. Hélix psaropsis, Locard, 1882. Prodrome, p. 1 et 330. — 1894. Conch. franc., p. 163. — apicina, var. psaropsis, Westerlund, 1889. Fauna palûar et. reg., p. 253. Observations. — Cette espèce a certainement plus de rapports avecY Belioc conspnrcata qu'avec V Hélix apicina: aussi convient-il de la faire rentrer dans le groupe qui nous occupe. Comparée avec V Hélix conspurcata, elle s'en distingue : par sa taille plus grande ; par son diamètre plus grand pour une même hauteur, ce qui fait que son galbe est notablement plus surbaissé ; par sa spire moins élevée ; par son dernier tour plus haut quoique plus comprimé ; par son ombilic plus grand et plus évasé; par son test blanchâtre rappelant celui de VHeHœ apicina, mais orné de taches d'un corné clair et de poils courts et caducs. Ces mêmes carac- tères suffiront pour séparer V Hélix psaropsis de VH. apicina. Nous établirons pour V Hélix psaropsis les variétés suivantes : alta, avec la spire plus haute, le dernier tour conservant les mêmes proprotions, ce qui fait que cette variété reste encore bien distincte de V Hélix apicina ; depressa, très déprimé en dessus, avec la spire très peu haute, le dernier tour lui-même plus comprimé ; carimdata, avec le dernier tour obtusément subcaréné ; alha, complètement blanche ; zonata, avec des traces de zones cornées, visibles surtout en dessous et en nombre très variable. Habitat. — Environs de Faro, Pavoa da Varzin (Castro). 92 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX SUBPSAROPSIS, Locard. ff elix subpsaropsis, hocard, 1895. Nov.spec. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe très déprimé, presque complètement plan en dessus, faiblement convexe en dessous. Spire à peine saillante, composée de cinq tours bien convexes, à croissance régulière, progressive ; dernier tour gros, relativement haut, à peine plus développé à l'extrémité, lentement et assez fortement déclive, convexe en dessus, fortement bombé latéralement et en dessous, avec une apparence de fausse carène tout à fait dans le haut. Suture profonde. Ombilic assez grand, un peu évase, laissant voir assez facilement l'enroulement interne de la spire. Ouverture très oblique, subrectangulaire-transverse, avec le grand axe bien horizontal ; bords marginaux non convergents, bord supérieur droit, l'inférieur bien arqué et un peu réfléchi à sa naissance, ensuite un peu allongé, bord externe bien arrondi; péristome droit, mince, à bords écartés. Test assez solide, un peu épaissi, d'un gris sale blanchâtre, orné de taches cornées, avec des côtes longitudinales flexueuses peu fortes, inégales, s'atténuant en dessous, le tout couvert de poils très courts et très caducs. Dimensions : Hauteur totale 3 millimètres. Diamètre maximum 6 — Observations. — Cette forme que nous avions considérée jadis comme une \ai\ depressa de VHeliœ psaropsis en est cependant bien distincte, et doit constituer une espèce à part, caractérisée par son galbe déprimé dans son ensemble, avec le dessus presque plan et le dernier tour très gros. C'est exactement un intermédiaire entre Y Hélix apicina et V H. psaropsis, touten tenant davantage de cette dernière espèce par l'allure de son test. Nous distinguerons Y Hélix subpsaropsis àe Y Hélix apici7ia : par son galbe moins haut, plus transverse; par sa spire encore plus plane ; par son dernier tour moins haut, plus régulièrement arrondi latéra- lement et en dessous ; par sa ligne carénale reportée tout à fait dans le haut ; par son ombilic plus petit, moins en entonnoir; par son ouverture également plus petite et plus ovalaire- transverse; par l'allure de son test, par ses taches cornées, etc. Rapprochée de Y He/ix])saro2ysis, et même de la var. depressa, notre nouvelle espèce se distinguera : à son galbe bien plus aplati en dessus, tout en étant au moins aussi bombé en dessous; à sa spire presque plane; à ses tours plus convexes, séparés par une suture plus accusée; à son dernier tour plus gros, plus arrondi, plus déclive à l'extrémité; à sa ligne carénale bien plus supérieure ; à son ombilic un peu plus grand et un peu plus évasé ; à son ouverture plus régulièrement transverse, etc. Habitat. — Pavoa da Varzim (Castro). CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 93 ce. — GROUPK DK 17/. l'ALADILHEI Coquille de petite taille, d'un galbe subglobuleux, caréné, ombilic petit, test costulé. HEIiIX IDIOPHYA, F. Florence. Hélix idiophya, F. Florence, 1880. In Bull. Soc. malac. Franc., III, p. 228. — Westerlund, 1889. Fauna palàai-ct. reg., I, p. 261. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 162. Observations. — Le nombre des formes, comme celui des individus appartenant au groupe si particulièrement méridional de riSfÉ;//;^? Pa^a(/î7Aez paraît fort restreint en Portugal. Les rares échantillons de YHelix idiophya que nous avons pu observer sont absolument conformes au type du midi de la France; toutefois, ils sont ornés de costulations moins fortes, mois accusées; nous les distinguerons sous le nomdevar. siihcostulata . Le regretté F. Florence a donné une très bonne description de cette petite espèce. Habitat. — Faro, environs de Lisbonne (Castro). HELIX PENCHINATI, Bourguignat. Hélix Penchinati,'&OMTgw^f\ai, 1868. Moll. nouv. litig., p. 305, pi. XLII, fig. 7-11. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p 260. Observations. — On doit à Bourguignat une très bonne description de V Hélix Penchi- natiei une très exacte figuration. Cette espèce est voisine de V Hélix idiojjhya., mais elle s'en distingue facilement : par sa taille un peu plus forte ; par son galbe plus comprimé ; par sa spire un peu moins haute ; par ses tours un peu moins convexes ; par son dernier tour moins haut ; par sa carène un peu plus supérieure et moins accusée ; par son ouverture un peu plus petite et plus arrondie, etc. Chez cette espèce, comme chez la précédente, les costu- lations sont un peu moins accusées que dans le type de Barcelone ; elle constitue donc une var. suhcostulata . Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). DD. — GROUPE DE L'H. DJEBBARICA. Coquille de taille assez petite, d'un galbe plus ou moins déprimé, fortement caréné, test crétacé, finement strié. ' HELIX CALLISONA, F. Fagot. Hélix callisona, P. Fafiot. Sova sp. in collect. Bourg. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe déprimé, fortement caréné aussi développé en dessus qu'en dessous. Spire peu haute, convexe-tectiforme, composée de 94 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE cinq tours faiblement convexes, à croissance lente, régulière, progressive; dernier tour forte- ment caréné à sa naissance, la carène s'évanouissant au dernier quart de ce tour, aussi convexe en dessus qu'en dessous, comprimé dans son ensemble, non déclive à son extrémité. Suture linéaire on très peu profonde. Ombilic médiocre, à peine évasé, laissant facilement voir sur une faible largeur la moitié de la longueur del'avant-dernier tour. Ouverture petite, assez oblique, subcirculaire, très faiblement échancrée par l'avant-dernier tour; péristome simple, discontinu, droit, aigu, avec un léger bourrelet interne blanchâtre ; bord supérieur très court, bien arqué; bord externe et basai presque exactement circulaire; bord columellairc faiblement renversé sur l'ombilic. Test solide, un peu mince, subopaque, d'un blanc crétacé peu brillant, passant au jaune roux très clair, parfois avec des traces de points suivant une ligne étroite légèrement supra-carénale ; stries longitudinales un peu costuleuses, très atténuées, serrées, irrégulières, un peu plus fortes en dessus qu'en dessous. Dimensions : Hauteur totale 6 millimètres. Diamètre maximum 9 1/2 — Observations. — Cette espèce figure dans la collection de Bourguignat comme étant inédite ; aussi nous avons tenu à en donner une description complète; le tj'pe vient de la côte d'Iso, dans TAragon. Elle est certainement voisine de VHelix Djebbarica d'Algéine ' ; mais elle s'en distingne : par sa taille un peu plus petite; par la régularité de son allure, avec le dessous aussi développé que le dessus ; par la régularité de sa croissance ; par son dernier tour plus vigoureusement caréné, non déclive à son extrémité et plus comprimé dans son ensemble; par son ombilic plus grand, moins évasé; par son ouvertui^e plus petite et bien plus circulaire; par son test moins ornementé, etc. En général, chez V Hélix callisona, le test parait d'un blanc crétacé sans ornements; cependant chez quelques individus on distingue soit des traces de bandes, soit quelques tlammes ; la var. zonata comporte une trace de bande discontinue, élroite, très obsolète, logée au-dessus de la carène, tantôt seule, tantôt avec des traces d'autres bandes ornementales également très obsolètes, visibles en dessous, vers l'ex- trémité du dernier tour ; chez les échantillons ainsi ornementés le test est un peu jaunacé ; var. flaminulata, avec des traces de flammes d'un brun jaunacé très clair, peu visibles logées en dessus du dernier tour; nous établirons également les var. minor et depressa qui se définis- sent d'elles-mêmes. Habitat. — Environs de Lisbonne, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX EDETANORUM, Servain. Hélix Edetanorum, Servain, 1880. MolL. Esp. Portug., p. 97. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg./l, p. 287. Observations. — UBelix Edetanarum est bien distinct des Hélix Djebbarica et H. callisona; on le reconnaîtra toujours : à son galbe beaucoup plus haut: à sa spire bien plus élevée et bien plus conique; à son dernier tour plus renflé, plus haut, moins développé ^ Hélix Djebbarica, Bourguignat, 1868. Moll. nouv. litig., p. 265, pi. XXX.LX, fig. 4-8. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 284. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 95 en diamètre; à son ombilic plus petit, moins évasé ; à son ouverture plus petite et encore plus exactement circulaire, etc. Dans un de nos échantillons, nous distinguons une bande brune supra-carénale assez large, également visible sur les tours supérieurs et au moins quatre ou cinq bandes très effacées, discontinues, obsolètes, parfois logées en dessous du dernier tour. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX MICROMPHALUS, Letourneux. Hélix micromphalus , Letourneux, 1880. In Ann. malac, I, p. 303. — Westerlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 285. Observations. — Au premier abord, on peut coxiîonàveV Hélix micromphalusdiN&clQ^ Hélix specialis et Callisona; son galbe beaucoup moins conique, sa spire bien moins élevée, le sépareront toujours facilement de l'Hélix Edetanorum. Rapproché de VHelix specialiSy dont nous parlerons plus loin, l'if. mzcromjoAa/ws se séparera : à son galbe convexe-tectiforme et non gibbeux-tectiforme en dessus; à son ensemble plus déprimé; à sa spire moins haute, autrement profilée, à ses tours un peu moins convexes; à son dernier tour bien plus caréné, ou pour mieux dire avec une carène s'étendant bien plus loin, puisqu'on la distingue encore au voisinage du péristome; à son ouverture subtétragone et non circulaire; à son ombilic beaucoup plus petit, etc. Si maintenant nous comparons VHelix micromphalas avec VHelix Callisona, nous voyons qu'il s'en sépare : par son galbe moins comprimé; par sa spire moins exactement conique-tectiforme; par ses premiers tours moins convexes; par sa suture plus accusée par suite de la plus grande convexité des tours; par sa carène moins étroite, mais visible presque jusqu'au péristome; par son ouverture moins régulièrement arrondie; par son ombilic beau- coup plus petit; par son test un peu plus coloré, plus ornementé, etc. Nous avons observé les variétés suivantes : — nmior, de même galbe, mars ne mesurant plus que 6 millimètres de diamètre \—clepressa, d'une petite taille, mais d'un galbe plus déprimé ; — unizonata, d'une teinte rousse très claire, avec une zone de points bruns exactement supra- carénale; — polyzonata, avec une bande dépeints supra-carénale, et de nombreuses bandes obsolètes et interrompues situées en dessous du dernier tour; — flammulata, de taille assez petite, avec le dessus du dernier tour couvert de flammes brunes, très petites, un peu trans- parentes, assez irrégulières. Habitat. — Environs de Lisbonne, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX BELEMENSIS, Servain. Helix Belemensis, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 86. — Westerlund, 188). Fauna paldarct. reg., I, p. 277. Observations. — Un attentif examen des types mêmes de la collection du D' Servain, comme de ceux de la collection Bourguignat, nous conduit à réunir VHelix Belemensis au groupe de VHelix JDjebharica. L'allure de son test, son galbe avec le dernier tour si nettement caréné, le rapprochent, selon nous, bien plus des formes que nous venons d'étudier que de 96 CONCIIYLIOLO(;iE PORTUCAISE celles appartenant au groupe de V Hélix unifasciata ou de ses dérivés; Y Hélix Belemensis est la forme la plus déprimée du groupe qui nous occupe. U Hélix Belemensis est surtout voisin de Y Hélix Callisona; mais il s'en distingue: à son galbe plus surbaissé; à sa spire moins haute, un peu plus convexe-tectiforme; à ses tours supérieurs moins plans; à son dernier tour plus comprimé; à sa carène tout aussi accusée à sa naissance, mais ensuite plus rapidement atténuée; à son ouverture avec le bord columel- laire rectiligne, très court, offrant à la base une partie anguleuse; à son péristome épaissi à l'intérieur, mais seulement dans le haut et sur le bord externe; à son test plus jaunacé, etc. Cette espèce paraît assez commune en Portugal. En dehors du type de M. Servain qui mesure 8 millimètres et demi de diamètre, pour 4 millimètres et demi de hauteur, nous signalerons les variétés suivantes : — minor, ne dépassant pas 7 millimètres de diamètre pour une hauteur proportionnelle; — tmibilicata, de même taille et de même galbe que le type, mais avec un ombilic un peu plus grand; • — depressa, de taille variable, mais plutôt plus petite, et d'un galbe sensiblement déprimé; — cornea, avec le test d'un corné roux clair, devenant blanc lactescent à la naissance de l'ombilic, et jaune clair opaque flammulé de roux à l'extrémité du dernier tour; — zonata, avec une bande brune étroite sensiblement médiane, le plus souvent continue et visible sur l'avant-deimier tour. Habitat. — Alluvions du Tage, au-dessous de la tour de Belem près Lisbonne (Servain, coUect. Bourguignat); environs de Lisbonne, Estoy [Algrave] (Castro). EE. —GROUPE DE V H . UNIFASCIATA Coquille de taille assez petite, d'un galbe subdéprimé, ombilic variable, test strié et fascié. HELIX ARGANICA, Servain. Hélix Arganica, Servain, 1880. Moll. Esp. Port., p. 85. — Westerlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 277. Observations. — l'Hélix arganica peut être rangé dans le groupe de V Hélix imi- fasciata tel que nous l'avons compris; mais alors il représente, en Portugal, la forme la plus petite et la plus largement ombiliquée du groupe. M. le D'' G. Servain en a donné une des- cription très complète. Cette coquille ne saurait être confondue avec aucune des autres espèces de ce groupe ou même des groupes voisins. On la distinguera toujours, en effet : à sa taille très petite, ne dépassant jamais 5 millimètres de diamètre; à son galbe à peine convexe en dessus, déprimé dans son ensemble; à son ombilic très ouvert en entonnoir et non excen- trique; à son ouverture franchement tétragone; à ses bords aperturaux très rapprochés, etc. Nous n'avons observé qu'un seul échantillon absolument conforme, il est vrai, aux types d'Espagne qu'a bien voulu nous communiquer M. Servain. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX UNIFASCIATA, Poiret. Hélix unifasciata,Foiret, 1801. Coq. fluv. et terr. de l'Aisne, Prodrome, p. 41. ^ Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., 11, p. 234 (pars), pi. XVII, %. 36-41. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 271. — Locard, 1885. Contr. faune franc., IX, p. 30. — Locard, 1894. Conck. franc., p. 165, lig. 215-216. COXCUYLIOLOCll-: l'OllTUGAISE 97 Hélix candidula, Studer, 1818. Si/st. Verzeiclin., p. 85 (pars). — Rossmâssler, 1837. Iconogr. Land. undSussîc. MoUusk., V, p. 26, pi. XXVI, fig. 150 a. — Dupuy, 1849. Hist. molL, p. 282 (pais). — thi/morum, von Alton, 1812. Si/st. abh. Conch., p. 56, pi. V, flg. 7. — stria/ula, Hartmann, 1821. Si/st. der Sc/iweiz, p. 51. Thfha thymorum, Beck, 1837. Index jnoHuscoruin, p. 11. — candidula, Beck, 1837. Z/Oc. ci/., p. 11. Xerophyla thymorum, Held, 1837. In Isis von Okcn, [i 913. Hélix txniata, Millier, m L. Pfeiffer, 1842. Si/mb. Ilelic, II, p. 104. — unizona, Andrzejowski, in. L. Pfeiffer, 1842. Loc. cit., p. 67. Jacosta candidula, Morch, 1804. Syn. moll. Daniœ, p. 20. l'heba unifasciata, Jousseaunie, 1882. In Bull. Soc. zool., p. 217. ObservatiOiNS. — Plusieurs auteurs ont indiqué la présence de VHelix unifasciata en Portugal. Mais est-ce bien du véritable Hélix unifasciata qu'il s'agit, ou bien n'ont- ils pas confondu sous ce nom quelques- unes des formes bien différentes que nous allons signaler? Nous ne saurions nous prononcer à cet égard. 11 Hélix unifasciata vit certainement en Espagne; sa présence a été observée par M. le D'' Servain dans les alluvions du Guadalquivir ; il peut donc très bien vivre également en Portugal. Nous nous bornerons à dire que nous ne l'avons pas encore observé dans ce pays. Habitat. — Le Portugal, sans indications de localités (Albers, Gjsser, Jay, Kreglinger, Pfeiffer, etc.) ; Tavira (Mengo) ; Coimbra en Baleia (Nobre). HELIX PUTILLA, Locard. Hélix piUilla, Locard, Nova sp. Description. — Coquille d'un galbe subconoïde-globuleux, un peu élevé, bien conique en dessus, assez bombé en dessous. Spire assez haute, conoïde-tectiforme, composée de six tours un peu convexes, à croissance lente, très régulière, progressive; dernier tour un peu comprimé à sa naissance, à peine plus convexe en dessous qu'en dessus, renflé au voisinage de l'ombilic, s'arrondissant, mais sans dilatation, au voisinage de l'ouverture, faiblement déclive vers son extrémité. Suture assez accusée. Ombilic extrêmement petit, bien arrondi. Ouverture petite, oblique, nettement ovalaire-transverse, un peu échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome à bords discontinus faiblement convergents, droit, aigu, avec un léger bour- relet interne et un peu plus épaissi dans le bas ; bord supérieur très court et Jjien arqué ; bord columellaire arrondi; bord inférieur un peu méplan dans le bas; bord columellaire très court et très arqué, un peu réfléchi sur l'ombilic. Test assez solide, assez épais, d'un blanc grisâtre, peu brillant, avec une bande en dessus et de nombreuses petites bandes de même cou- leur, très étroites, réduites à des points, logées en dessous; stries longitudinales flexueuses, assez grossières, mais à demi efïacées, irrégulières, encore plus atténuées en dessous. Dimensions : Hauteur totale 6 millimètres. Diamètre maximum 8 — Observations. — Y)SLn?,noive Monographie des Hélix du groupede VHelix unifasciata'^, ' Locard, 1885. Contrib. faune malac. franc., IX. Arch. Mus. — t. VII. 13 98 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE qui vivent en France, nous avons classé ces nombreuses formes d'après l'allure de l'ombilic ; or, il n'en est aucune, dont le galbe ait quelque analogie avec celui de l'espèce qui nous occupe, et qui possède un ombilic aussi rigoureusement étroit. Il est à remarquer que les quelques formes portugaises que nous allons décrire, ont toutes l'ombilic encore plus étroit qu'aucune de nos formes françaises . Comparé avec V Hélix unifasciata de même diamètre, notre Hélix initilla s'en distin- guera : à son galbe plus élevé ; à sa spire plus conique, plus tcctiforme ; à ses tours supérieurs moins convexes, à croissance plus lente et plus régulière ; à sa suture moins profonde ; à son dernier tour moins haut, moins gros, moins arrondi-ventru, moins convexe en dessus et peut- être un peu plus renflé en dessous ; à son ombiHc beaucoup plus petit, comme punctiforme ; à son ouverture plus petite et un peu plus compiimée; à ses stries longitudinales plus fines et plus effacées, etc. Les variations que nous observons chez cette nouvelle espèce portent plus encore sur le mode d'ornementation que sur le galbe ; en dehors des formes minor et depressa, nous signa- lerons les var. :punc(ata, avec la bande supracarénale réduite à des points ; monosona, avec une seule bande éti'oite continue en dessus sans bandes en dessous ; attenuata, avec une seule bande en dessus et les bandes en dessous très atténuées, presque olisolètes. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX OFELLATA, Locard. Hélix ofellata, Locard. Nova s p. Description. — Coquille d'un galbe subglobuleux-déprimé, faiblement conique en dessus, assez fortement bombé en dessous. Spire peu haute, composée de six tours très faiblement convexes, à croissance d'abord lente et régulière, devenant à peine un peu plus rapide au dernier tour ; dernier tour comprimé, peu haut, arrondi à sa naissance mais plus convexe en dessous qu'en dessus, arrondi-comprimé à son extrémité, à peine un peu déclive à la nais- sance de l'ouverture. Suture très peu profonde. Ombilic petit, très légèrement évasé, laissant à peine voir l'avant-dernier tour. Ouverture oblique, un peu ovalaire-transverse, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome simple mais continu, à bords faiblement convergents, muni d'un bourrelet interne assez robuste; bord supérieur très court et peu arqué; bord externe subcirculaire; bord inférieur légèrement aplati; bord coluuiellaire court, arqué et réfléchi sur l'ombilic. Test assez solide, un peu mince, d'un blanc jaunacé clair peu brillant, avec une bande brune, étroite, continue en dessus, et quelques bandes interrompues, souvent obsolètes, logées en dessous ; stries longitudinales un peu fines, irrégulières, flexueuses, atténuées en dessous. Dimensions : Hauteur totale 5 millimètres Diamètre maximum 8 — Observations. — Nous rapprocherons cette espèce de V Hélix unifasciata et de VH. putilla ; on la distinguera de Y Hélix unifasciata de même diamètre : à son galbe bien plus déprimé dans son ensemble ; à sa spire déjà un peu moins haute, mais à profil plus tectiforme, CONCIIYI.lorOGIE POllTUGAISE 99 avec les premiers tours moins convexes et la suture moins profonde ; à son dernier tour bien moins gros, bien moins arrondi, surtout moins convexe en dessus ; à son ombilic plus petit, moins évasé au dernier tour; à son ouverture moins arrondie; à son test moins fortement costulé, etc. Comparé à V Hélix putilla, V Hélix ofellata s'en distingue : à son galbe beaucoup plus surbaissé ; à sa spire moins haute, moins conique, moins convexetectiforme dans son ensemble; à son dernier tour tout aussi comprimé, mais moins convexe en dessus; à son ombilic un peu plus grand, un peu plus évasé au dernier tour; à son ouverture un peu plus ovalaire-transverse, plus méplane dans la partie inférieure, etc. Ces deux espèces présentent très sensiblement les mêmes variations ; il est donc inutile d'y revenir. Habitat. — Sernache, environs de Lisbonne (Castro). HELIX PROTUMIDA, Locard. Hélix protumida, Locard. Nova sp. Description. — Coquille d'un galbe globuleux- conoïde, bien conique-convexe en dessus, bien glol»uleuse en dessous. Spire haute, composée de six tours assez convexes, à croissance lente, régulière, progressive jusqu'à l'extrémité ; tours un peu étages ; dernier tour gros, bien arrondi, aussi convexe en dessus qu'en dessous, brusquement déclive et sur une faible longueur tout à fait à l'extrémité. Suture peu profonde, néanmoins bien marquée par le bombement des tours. Ombilic extrêmement petit, punctiforme, non évasé. Ouverture petite, oblique, bien arrondie, un peu échancrée par l'avant- dernier tour ; péristome simple, non continu, à bords convergents, avec un épais bourrelet interne; bord supérieur court et bien arqué ; bord externe bien arrondi, ainsi que le bord inférieur ; bord columellaire un peu court, presque droit, bien réfléchi sur l'ombilic. Test solide, assez épaissi, d'un blanc gris jaunacé avec une étroite bande brune continue sur les premiers tours et logée au dernier tour immédiatement au-dessus de la ligne médiane, quelques lignes inteiTompues plus ou moins obsolètes, visibles en dessous ; stries longitudinales fortes, irréguUères, atténuées en dessous, bien flexueuses. Dimensions : Hauteur totale. ,.,.... 51/2 millimètres. Diamètre maximum 6 1/2 — Observations. — Parmi les nombreuses espèces faisant partie de ce groupe et déjà décrites, il n'en est aucune qui ait un ombilic aussi étroitement perforé, pour un galbe aussi glohnleux. Nous rapprocherons V Hélix protumida àe V Hélix Arelatensis de la Provence S dont le galbe a quelque analogie avec celui de V Hélix protumida; mais nous distinguerons cette dernière espèce : à sa taille plus forte ; à son galbe encore plus globuleux dans son ensemble ; à sa spire moins conoide, plus convexe dans son profil ; à ses tours supérieurs moins convexes, moins nettement superposés ; à son ombilic beaucoup plus petit ; à son test moins fortement costulé, etc. Habitat. — Faro, environs de Lisbonne (Castro). ' Hélix Arelatensis, Locard, 1881. Contr. faune malac. française, IX, p, 51. — 1894. Conch. française, p. 170. 100 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX LUSOI, Servain. Hélix Lusoi, Servain, 1880. MoU. Esp. Porlug.^ p. 8i. — Westeiiund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 276. Observations. — M. le D'' Servain a donné une très bonne et très exacte description de cette petite coquille; comme il le fait très judicieusement observer, V Hélix Lusoi, avec son galbe déprimé, est presque aussi convexe en dessus qu'en dessous ; son ombilic est petit, mais moins cependant que chez les espèces nouvelles que nous venons de décrire ; enfin, son ouverture a un faciès tout particulier, avec son allure subtélragone, ses liords supérieur, externe, basilaire et columellaire donnant lieu à leur point de jonction à des parties angu- leuses. Nousrapprocheronsri/i?//x Z?<5of de V Hélix ofellata dont le galbe a quelque analogie dans son ensemble ; mais on distinguera V Hélix Lusoi : à sa taille toujours notablement plus petite ; à son galbe encore plus déprimé ; à son dernier tour moins gros, bien moins renflé en dessous; à la présence d'une partie subanguleuse sensible à la naissance du dernier tour ; à ses tours supérieurs plus convexes; à sa suture plus accusée; à son ombilic proportionnelle- ment plus grand, laissant bien mieux voir, à l'intérieur, l'avant-dernier tour; à son ouverture plus subanguleuse, etc. Habit.\t. — Environs de Lisbonne (Castro). FF. — GROUPE DE U H. TOLOSANA Coquille de taille assez petite, d'un galbe subdéprimé, test crétacé, strié, terne, ombilic petit. HELIX OMNIVAGA, Locard. Hélix omnioaga, Locard. Novasp. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subdéprimé, un pou globu- leux, subconique-tectiforme en dessus, cjnvexe en dessous. Spire peu haute, à profil bien convexe, bien tectiforme, composée de six tours presque plans, à croissance lente, régulière, progressive, devenant un peu plus rapide à l'extrémité du dernier tour; dernier tour sub- arrondi, peu haut, avec une trace de fausse carène médiane très obsolète, aussi convexe en dessus qu'en dessous, un peu dilaté mais non déclive à l'extrémité. Suture presque superfi- cielle. Ombilic extrêmement petit, néanmoins un peu évasé à sa naissance, laissant voir le commencement de l'avant-dernier tour. Ouverture oblique, légèrement subovalaire-trans- verse, avec le grand axe un peu incline, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome simple, non continu, à bords faiblement convergents, avec un épais bourrelet interne; bord supérieur court et arqué; bord externe bien arrondi ; bord columellaire arqué, un peu court, réfléchi sur l'ombilic. Test solide, assez épais, d'un blanc jaunacé terne, avec quelques traces très eftacées de bandes ponctuées logées en dessous du dernier tour ; stries longi- tudinales assez marquées, rapprochées, fines, inégales, aussi fortes en dessous qu'en dessus. CONCIIVIJOLOGIE PORTUGAISE 101 Dimensions : Ilautour totale ti niilliiuolres. Diamètre maximiuu 13 — Obsiîrvations. — Celle foi*me nouvelle est assez voisine de Y Hélix Solaciaca *; mais elle s'en distingue facilement, à diamèlre égal : à son galbe bien plus convexe-tecti forme en dessus, ce qui donne à l'ensemble un faciès plus globuleux ; a ses premiofs tours beaucoup moins convexes; à sa suture bien moins accusée; à son dernier tour plus aiTondi, aussi convexe eu dessus qu'en dessous ; à sa carène bien plus éaiousséo, à peine sensible; à son ombilic notablemenl plus petit, quoique lous deux soient évasés de la même façon ; à son ouverture plus ovalaire, etc. Habitat. — Faro, Sernaclie, environs de Lisbonne (Castro). HELIX SALEBROSA, Locard. Hélix salehrosa, Locard. Novasp. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subconique-globuleux, bien conique en dessus, bien bombé en dessous. Spire un peu baute, à profil presque recti- ligne, composée de six tours, les premiers à croissance lente, régulière, progressive, à peine convexes, dernier tour nn peu plus grand, s'élai^gissant encore sur le dernier cinquième de sa longueur, nettement subanguleux sur près des trois quarts de son étendue, un peu comprimé à sa naissance, aussi convexe en dessus qu'en dessous, s'arrondissant et très faiblement déclive à son extrémité. Sutiu^e superficielle. Ombilic extrêmement petit, très profond, non évasé à sa naissance. Ouverture oblique, légèrement ovalaire-transverse, avec son grand axe horizontal, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour; péristome simple, non continu, abords peu convergents, avec un bourrelet interne; bord supérieur presque droit; bord externe et basai très arrondis; bord columellaire arqué et réfléchi sur l'ombilic. Test solide, épaissi, crétacé, d'un blanc jaunacé très clair paraissant monochrome ; stries longitudi- nales fines, flexueuses, très eflacées. Dimensions : Hauteur totale 9 millimètres. Diamètre maximum 14 — Observations. — Cette espèce ne peut être rapprochée que de V Hélix omnivacja; mais elle s'en distingue : par sa taille plus forte ; par son galbe plus conique ; par sa spire plus haute, à profil latéral plus droit ; par ses tours supérieurs encore plus plans ; par son dernier tour bien plus nettement anguleux, plus compinmé à sa naissance, plus renflé à son extrémité ; par son ombilic plus petit et non évasé ; par son ouverture plus grande, plus ovalaire- transverse ; par ses stries ornementales plus atténuées, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). ' Hélix Solaciaca, J. Mabille, 1877. In Bull. Soc. phil. Paris, p. 304, — Locard, 1883. Contr. Faune franc. ,y\, p. 30. — Westerlund,1889. i-'aMwa imlàarct. reg., I, p. 263. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 174, fig. 223-224. 102 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HELIX SUPERFLEXA, Locard. Hélix svperflexa, Locard. Nova sp. DESCRirTioN. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe convexe-déprimé, aussi convexe en dessus qu'en dessous. Spire peu haute, convexe-tectiforme, à profil latéral très légèrement arqué, composée de six tours très peu convexes, à croissance régulière, pro- gressive, devenant à peine un peu plus rapide à l'extrémité du dernier tour ; dernier tour comprimé, très fortement caréné, avec la carène presque médiane, sensible jusqu'aux trois quarts de sa longueur, non déclive mais arrondie à son extrémité, presque aussi convexe dessus que dessous. Suture très peu accusée. Ombilic très petit, légèrement évasé à son origine de manière à laisser voir la naissance de l'avant-dernier tour. Ouverture un peu réduite, bien oblique, faiblement ovalaire-transverse, avec son grand axe horizontal, un peu échancrée par l'avant-dernier tour ; péristorae simple, non continu, à bords faiblement convergents, accom- pagné d'un épais bourrelet interne; bord supérieur court, pi'esque droit; bord externe et bord inférieur arrondis ; bord columellaire arqué et réfléchi sur l'ombilic. Test solide, un peu épaissi, crétacé, d'un blanc jaunacé-roux très clair, avec traces obsolètes de lignes étroites et ponctuées logées en dessous du dernier tour; stries longitudinales assez fortes, ti'ès effacées, rapprochées, irrégulières, très flexueuses. Dimensions : Hauteur totale 7 millimètres. Diamètre maximum 12 — Observations. — Cette espèce a quelques rapports avec Y Hélix Loroglossicola de M. J- Mabille', mais elle s'en distingue: par son galbe moins déprimé dans son ensemble ; par sa spire un peu plus haute, à profil plus convexe, et telle que le dessus de la coquille est aussi développé que le dessous ; par sa carène bien plus accusée et plus médiane; par son dernier tour plus régulièrement profilé, moins convexe en dessous et plus convexe en dessus ; par ses tours supérieurs moins convexes; par sa suture moins accusée; par son ombilic plus petit et moins évasé, etc. Si nous comparons VHelioo super-fiexa avec V Hélix omnicaga, il s'en sépare: par son galbe plus déprimé; par sa spire moins convexe-tectiforme, plus conique, à profil latéral plus rectilio'ne ; par son dernier tour armé d'une carène toujours bien accusée, un peu moins convexe dans le haut pour un même bombement dans le dessous; par son ombilic un peu plus évasé ; par son ouverture plus petite, etc. Habitat. — Faro [Algarve] (Castro). ^ Hélix Lorofflussicola. J. Mabille, 1877. In Bull. Soc. Philom. Paris, p. 304. — Locard, 18S3. Contr. Faune franc., IV, p. 31. — Westerlund, ISSO. Fauna palàarct. reg., T, p. 264. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 174. GONCIIYLIOLOC.IK PORTUGAISE 103 HELIX TERROSA, Locard. Hélix terrosa, Locard. Xova sp. Description. — Coquille d'assez petite taille, d'un galbe conique-déprimé, h\en conique en dessus, assez bombé en dessous. Spire un peu haute, régulièrement conique, à profil latéral presque rectiligne, composée de cinq tours et demi, à croissance régulière, progressive, un peu lente; dernier tour avec une carène un peu supérieure extrêmement accusée, aiguë et visible sur près des quatre cinquièmes de sa longueur totale, non déclive, si ce n'est tout à fait à l'extrémité, plan ou à peine convexe en dessus, plus bombé en dessous surtout au voisinage de rom])ilic. Suture presque superficielle. Ombilic extrêmement petit, presque punctiforme, non dilaté à sa naissance. Ouverture relativement petite, arrondie, oblique, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome simple, non continu, à bords un peu convergents, armé d'un épais bourrelet interne; bord supérieur presque nul, se confondant de suite avec le bord externe ; bord externe et inférieur bien arrondi ; bord columellaire arqué et réfléchi sur l'ombihc. Test solide, épaissi, crétacé, d'un blanc-jaunacé ou roux clair, avec des traces de bandes ponctuées logées en dessous du dernier tour ; stries longitunales assez fortes mais très effacées, irrégulières, serrées, atténuées en dessous. Dimensions: Hauteur totale 61/2 millimètres. Diamètre maximum 11 — Observations. — De toutes les espècesconnues jusqu'à ce jour dans le groupe de l'i/^t?//^ Tolosana, et même dans le groupe de V Hélix Heripensis, c'est V Hélix terrosa qui représente la forme la plus carénée et celle qui a le plus petit ombilic. Ces caractères aussi importants et aussi précis nous permettront donc toujours de bien distinguer cette espèce ; aussi nous semble-t-il inutile d'insister davantage sur ses rapports et ditFérences. Cette carène est telle qu'on peut confondre, au premier abord, certaines formes nwior de Y Hélix terrosa avec VH, callisona dont nous avons parlé plus haut et qui appartient à tout un groupe de formes carénées ; mais l'allure du test, les dimensions de l'ombilic, la forme même du dernier tour, nous permet- tront toujours de séparer ces deux formes et de les laisser chacune dans leur groupe respectif. Habitat. — Faro [Algarve] (Castro). GG. — GROUPE DE L'II. DINIENSIS . Coquille de taille assez petite, d'un galbe déprimé , test crétacé, strié, terne, ombilic grand. HELIX LIMATULA, Locard. Hélix limatula, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe déprimé, légèrement convexe en dessus comme en dessous. Spire peu élevée, à profil régulièrement conique, composée de quatre et demi à cinq tours assez convexes, peu hauts, à croissance lente, progressive, deve- 104 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE liant un peu plus rapide au dernier tour; dernier tour peu développé, très obtusément suJ)- anguleux à sa naissance, avec l'angulosité reportée au-dessus de la ligne médiane, plus convexe dessons que dessus, arrondi et à peine un peu déclive tout a fait à l'extrémité. Suture bien accusée. Ombilic assez grand, fortement évasé à sa naissance, de manière à laisser voir faci- lement l'avant-dernier tour sur plus de la moitié de sa longueur et sur une assez grande largeur. Ouverture bien oblique, ovalaire-transverse. subarrondie, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour ; péristome simple, non continu, abords faiblement convergents; avec nn épais bourrelet interne un peu violacé ; bord supérieur très court, peu arqué; bord externe bien arrondi ; bord inférieur très^ légèrement subméplan ; bord columellaire court, arqué, à peine réfléchi sur l'ombilic. Test assez solide, épaissi, d'un blanc crétacé jaunâtre, avec des zones brunes interrompues ou flammulées, plus ou moins nombreuses ; stries longitudinales fines, serrées, un peu irrégulières, atténuées en dessous. Dimensions : Hauteur totale 4 millimètres. D amètre maximum ... . . 8 — Observations. — Parmi les nombreuses espèces déjà décrites dans ce groupe, c'est certainement Y Hélix scrupellina de M. P. Fagot' qui a le plus d'analogie avec notre Helioc ^wmfw/rt ,• mais nous distinguerons toujours cotte dernière espèce : à son galbe plus déprimé; à sa spire moins haute, moins conique ; à son dernier tour plus comprimé, muni d'une carène plus accusée; à son ombilic pas plus large mais plus évasé; à son ouverture plus ovalaire- transverse, plus grande, avec ses bords moins convergents, etc. On peut établir plusieurs variétés chez cette espèce : major, de même galbe, mesurant 9 millimètres de diamètre; monozonata avec une seule bande colorée, interrompue, un peu supra-médiane ; polyzonata, avec une seule bande en dessus et de nombreuses bandes en dessous, le plus souvent interrompues; flammidat.a, avec des taches flammulées plus ou moins régulières sur le dessus du dernier tour, el de nombreuses bandes plus ou moins continues en dessous du dernier tour; alhicla, monochrome, presque complètement blanche. Habitat. — Environs de Lisbonne, Faro, Estoy [Algarve] (Castro). lin.— GROUPE DE L'H. I N T E RSEC T A Coquille de taille assez petite, d'un galbe globuleux-déprimé, ombilic petit, test mince. strié. HELIX INTERSECTA, Poiret. Hélix intersec/a, Poiret, 1801. Coq. fluv. terr. de l'Aisne, Prodr., p. 80, 81. — Michaiid, 1831. Compl. Hist. moll., p. 30, pi. XIV, fig. 33-34. — Dupuy, 1849. Hist. moll., p. 280, pi. XIll, fig. 1. — Moquin- Tandon, t8:)5. Hist. moll., II, p. 241, pi. XVIll, fig. 11-12. — We.sterlund, 188'J. Fauna palàarct. rcff., I, p. 25a. — Locard, 1894. Cunch. franc., p. 182, fig. 231-232. — capcrata, Montagu, 1803. Tfst. Brit., p. 480, pi. II, fig. 11. — Rossmâssler, 1838. Jconogr. Land und Susiv. Moll., fig. 830-831. ' Hélix scrupellina, P. Fagot, in Locard, 1883. Contr. Faune franc., VI, p. 61. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 182. =: Hélix scrupea, var. scrupellina, Westerhiiid, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 267. CONÇU YLIOLOCIIK PORTUGAISE 105 Theha caperata, Leacli, 1831. Brit. moll., p. 97 (ex Turtoii). — intersecia, Beck, 1837. Index tnuttusc, p. 12. Ilelix ignota, J. Mabille, 1SG5. In Journ. Conch., XIII, p. 255. Observations, — Comme l'ont démontré Bourguignat, M. le D'"Servain et bien d'autres naturalistes, il ne saurait désormais y avoir le moindre doute au sujet de l'identification des Belix mtersecta de Poiret et ffelix caperata de Montagu. ÎNIalheureusement on a, sous ces deux noms, confondu des espèces absolument différentes, de telle sorte qu'il est aujourd'hui bien difficile de rétablir la véritable synonymie des formes appartenant à ce groupe. Faut-il rappeler, pour montrer jusqu'à quel étrange point peut aller cette confusion, que, même en 1S77, Moi'elet confondait VHelix codia dont nous parlerons plus loin, avec ï Hélix cape- rata de Montagu. En Portugal VHelix intersecia présente de grandes variations de taille et d'ornementa- tion. Nous voyons surtout des var. minor, ne dépassant pas de 7 à 8 millimètres de diamètre maxima ; les individus mesurant 10 millimètres sont en général peu communs. La coloration varie et comme fond et comme ornementation ; le fond passe du gris blanchâtre, au roux clair ou foncé et au jaunacé ; l'ornementation est tantôt marbrée, flammulée ou plus ou moins zonée, nous établirons donc les var. grisea, luteola, fusca, marmorata, flammtdata, zonata, etc. Habitat. — PoiUigal (Schaiff); Lisbonne, Coimbra, Faro, Sernache, Rouçao. Praia da Grarija, etc. (Castro, Pauline d'Oliveira); Lisbonne, Cintra (Servain) ; Coimbra en Quinta de Santa-Cruz, Baleia, Monte de Santa Clara (Nobre), etc. HELIX OLISIPPENSIS, Servain. Helio: OUsijj'petisis, Servain, 1880. Moll. Esp. Porittg., p. 04. — Westerlund, 1889. Fauna paUiarct. reg., I, p. 359. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 182. Observations. — 'L'Hélix Olisijjpensis, observé pour la première fois par M. le D'' Servain aux environs de Lisbonne, diffère de VHelix intersecia : par son galbe plus com- primé, s^ublenticulaire, aussi convexe en dessus qu'en dessous; par sa spire peu élevée; par £on dernier tour à piofil subanguleux, moins gros, ayant la même convexité dessus que dessous ; par son ouverture plus ovalaire-transverse, etc. Comme omementation, cette espèce présente exactement les mêmes variations que VHelix intersecia; nous signalerons donc des var. grisea, luteola, fusca, marmorata, flamnndata, zonata, elc. Nous la retrouvons en France, bien conforme au type Portugais sur le littoral océanique. Habitat. — Lisbonne (Servain) ; Coimbra, Lisbonne, Rouçao (Castro). Arch. Mus. — t VII. 106 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE HEIiIX HERBARUM, Servain. Hélix fterbarum, Ser\a\n, iSSO. Moll. Esp. Portug., ^.02. — Westerlund, 1889. Fauna palâarcl. reg., I, p. 257. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 183. Observations. — Le type de V Hélix herharum a été observé en Espagne, dans les alluvions du Guadalquivir, à Séville. Nous le retrouvons tout aussi bien caractérisé en France et en Portugal. On séparera cetle espèce de Y Hélix intersecta : à son galbe moins déprimé, convexe-conoïde en dessus, et un peu plus bombé en dessous ; à sa spire plus haute; à ses tours plus convexes, plus étages; à son dernier tour nettement caréné, plus convexe en dessous qu'en dessus, lentement déclive à l'extrémité; à son ouverture presque circu- laire, etc. Cette forme semble d'une allure plus régulière, plus constante que les précédentes ; elle varie peu dans sa taille, et le faciès si particulier de sa spire se retrouve toujours aussi bien chez les formes mf?? or que chez les formes major; nous avons observé des var. grisea, liiteola mai'morata et zonata. Habitat. — Environs de Lisbonne et de Goimbra (Castro). HELIX PICTONUM, Bourguignat. Hélix Pictonum, Bourguignat, in Locard, 1882. Prodrome, p. 113 et 338. — Westerluod, 1889. Fauna jialdarct. reg., \, p. 359. — Locard, 1894. Co> ch. frarç., p. 183. Observations. — IJ Hélix Pictomim n'était, jusqu'à ce jour, connu que dans l'ouest de la France; nous le retrouvons tout aussi bien caractérisé en Portugal. Un distingue cette espèce de V Hélix intersecta : à son galbe conique-tectiforme en dessus et bombé en dessous ; à ses tours à croissance plus lente, à profil subconvexe ou méplan ; à son dernier tour bien anguleux à sa naissance, bien convexe en dessous et lentement déclive à son extrémité ; à son ouverture subanguleuse dans le haut, etc. On peut encore rapprocher V Hélix j)ictomcm de V Hélix herharum; mais on le distin- guera : à son galbe bien plus globuleux, bien plus renflé ; à sa spire plus haute, plus conique ; à son dernier tour plus haut et plus gros ; à ses tours supérieurs plus convexes, plus étages ; à son ouverture plus subanguleuse, etc. Nous indiquerons des var. grisea, lateola , marmo- rata, unizonata, multizonata, etc. ; parfois chez la var. unizonata la bande devient très large et couvre en partie le dessus du dernier tour. Habitat. — Faro, Rouçao (Castro) ; Sinès (Pauline d'Oliveira). HELIX SPECIALIS, Bourguignat. Helixspecialis, Bourguignat, m Servain, 1880. Mo!l. Esp. Portug., p. 93. — Westerlund, 1889. Fauna palâarct. reg., I, p. 284. Observations. -^ Nous rattacherons encore au groupe de V Hélix intersecta le petit Hélix COXCIIYI.IOI.or.IK POUTTGAISE 107 specialis de Bourguignat, très bien déct'it dans l'ouvrage du D'" Servain. On l'otntuve celte espèce en Algérie et on Espagne; elle a une réelle analogie avec r7/^//ir^3îc^o??wm; mais on la recon- naîtra : à son galbe encore plus développé en dessus, gibbeux-convexe, tandis que le dessous est simplement convexe: à ses premiers tours plus étages ; à son dernier tour [)lus comprimé, avec une angulosité plus sensible à la naissance du dernier [our; à son ouverture plus pelite, plus oblique, plus arrondie ; à ses bords aperturaux plus convergents, avec le bord columel- laire moins dilaté, moins réflécbi ; à son péristome simple, avec une trace de bourrelet aper- tnral seulement, etc. Gomme l'a fait fait observer M. le D"' Servain, cette espèce varie beaucoup de taille ; nos échantillons répondent à une var. minor, puisqu'ils ne mesurent que 6 millimètres de diamètre maxima, pour une hauteur de 4 millimètres. Nous observons en outre des var. luteola, grisea, monozonata ei polyzonata. Habitat. — Estoy [Algarve] (Castro). HELIX HISPALINA, Servain. Hélix hùpalina, Servain, 1880. Moll. Esp. Poriug., p. 90. — Westerlund, 1895. Faunapalàarct. reg., I,p.295. Observations. — En réalité V Hélix hisi^alina fait partie d'un petit groupe de formes intermédiaires entre les Hélix du groupe de VHcUx unifasciata et ceux du groupe de Y Hélix intersecta ;io\\ieîo\^ son galbe et la manière d'être de son test nous autorisent suffi- samment à le faire rentrer dans ce dernier groupe. Les échantillons du Portugal se rapprochent en effet de la petite forme de V Hélix specialis dont nous venons de parler. On séparera donc, à taille égale, V Hélix hispalina de Y Hélix specialis : à son galbe bien plus déprimé; à sa spire bien moins haute, simplement convexe; à ses tours supérieurs bien moins élevés; à son dernier tour plus développé en diamètre pour une même hauteur; à son ouverture plus grande, plus ovalaire-transverse ; à son péristome plus épaissi intérieurement, etc. Nous observons chez cette espèce les mêmes variétés que chez les précédentes. Habitat. — Porto, environs de Lisbonne (Castro). HELIX LETOURNEUXIANA, Bourguignat. Hélix Letourneuœiana, Bourguignat, 1864. Malac, Algérie, \, p. 193, pi. XX, flg. 33-38. — Westerlund, 188 ). Fauna palàai-c(. reg.,1, p. 25S. Observations. — Nous retrouvons en Portugal cette forme algérienne parfaitement caractérisée et bien conforme au type d'Algérie, tel qu'il existe dans la collection Bour- guignat. Gomme l'a fait observer ce savant SLUienr, Y Hélix Letourneiixiana est une forme bien régulière, bien constante ; elle vit également en Espagne. Nous la rapprocherons de Y Hélix herbarum, mais elle s'en sépare : par son galbe plus déprimé, avec une spire assez aplatie, légèrement convexe ; par ses tours supérieurs plus plans ; par sa suture moins profonde ; par son dernier tour plus comprimé, plus fortement subanguleux à sa naissance, plus i-enflé au 108 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE voisinage de l'ombilic ; par son test plus mince, moins opaque ; par son péristome simple, sans bourrelet interne, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). II. — GROUPE DE VH. CODIA Coquille de taille assez petite, d'un galbe très globuleux, ombilic petit, test plus ou moins lamelleux. HELIX CODIA, Bourguignat. Hélix intersecta (pars), Morelet, 1845. Hist. Mail. Portug., p. 22 et 63. — caperata, Morelet, 1877. In Journ. Conch., XXV, p. 216. — codia, Bourguignat, 1879. Amen. malacoL, II. p. 1.37, pi. XVII, fig. 10 12. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 258. Observations. — Ainsi que l'a fait observer Bourguignat, il convient de séparer V Hélix codia de V Hélix intersecla et de constituer pour chacune de ces deux espèces des groupes bien distincts, renfermant des formes de taille, de galbe et de test différent. U Hélix codia, très exactement figuré par notre savant ami. est caractérisé par son galbe globuleu.x- déprimé, en forme de petite boule un peu comprimée; en outre, son test, comparé à celui de V Hélix intersecta, est plus robuste, chargé de côtes lamelleuses saillantes, bien espacées, au lieu de simples costulations ou fortes stries : chez V Hélix codia, le dernier tour descend subitement vers l'ouverture d'une façon très prononcée; enfin, dans l'ouverture, les bords mar- ginaux sont très rapprochés, presque réunis. Morelet avait déjà observé cette espèce ; mais il se bornait à l'envisiiger comme simple variété de V Hélix intersecta; plus tard, confondant ces différentes formes il déclare que « V Hélix codia n'est autre chose que VHdix caperata de Montagu » . 11 suffit de comparer deux bons échantillons de V Hélix codia et de V Hélix intersecta pour admettre sans hésita- tion la séparation de deux formes aussi différentes. La taille, chez cette espèce, est assez variable ; nous voyons des échantillons qui passent de 8 à 13 1/;^ millimètres de diamètre; de là des var. major et />«";?(9/- bien distinctes . Mais en outre, l'examen d'un grand nombre d'échantillons nous montre des var. alta,depressa, glohu- losa, etc. Enfin, comme ornementation, nous signalerons des var. : marmorata entièrement marbrée en dessus comme en dessous du dernier tour; zonata, aYOi-, une bande brune carénale au dernier tour ; hizonata, avec deux bandes brunes assez larges, l'une en dessus du dernier tour et visible sur les tours supérieurs, l'autre en dessous du dernier tour. Habitat. — Algarve (Morelet); environs de Faro et de Loulé [Algarve] (Bourguignat); Estoj, Porto (Castro). HELIX CODOPSIS, Bourguignat. Hélix codopsis, Bourguignat, in Servain, 1880. Moll. Esp. Porlug., p. 100 (cmn descript. insu .) Description. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe subglobuleux très déprimé. CONCIIYLIOLOC.IK POUTTGAISE lU!) un peu plus convcxo en dessous qu'en dessus. Spire déprimée, légèrement convexe, composée de six tours presque plans, à croissance lente, régulière, progressive; dernier tour comprimé, fortement caréné à sa naissance, la carène ne s'évanouissant qu'au delà de la demi-loiigaeur, beaucoup plus convexe en dessous qu'en dessus, non déclive et à peine infléchi à son extrémité. Suture superflcielle. Ombilic très petit, non évasé. Ouverture oblique, peu échancrée par l'avant-dernier tour, assez petite, très légèrement subovalaire-transverse; péristome aigu, à bords faiblement convergents, accompagné d'un bourrelet interne blanchâtre; bord supérieur faiblement arqué ; bord externe et basai arrondis; bord columellaire faiblement réfléchi. Test assez solide, subopaque, terne, d'un jaunacé-roux corné, couvert de côtes longitudinales lamelleuses, saillantes, irréguliôres. assez espacées, orné de bandes brunes ininterrompues, ponctuées ou flammulées sous forme de taches. Dimensions : Hauteur totale 5 i/2 millimètres. Diamètre maximum 10 — Observations. — A notre connaissance, cette espèce n'avait pas encore été décrite ; M. le D'' Servain s'était borné à dire qu'elle était « remarquable par son test subanguleux, très fortement lamelle ». Nous avons donc cru devoir en donner une description complète d'après les nombreux échantillons qui ont passé sous nos yeux. Comme il est facile de s'en rendre compte, VHeli.c codopsis est bien différent AeY Hélix codia : par son galbe beaucoup plus comprimé; par sa spire bien moins haute, moins convexe ; par ses tours supérieurs plus plans : par son dernier tour bien caréné à sa naissance et même sur sa première demi-longueur; par la non-déclivité à son extrémité; par son ombilic plus étroit ; par son test orné de côtes lamelleuses plus fortes ; par son péristome à bords moins convergents, avec le bord supérieur moins arqué, etc. Habitat. — Boliqueisa (Servain, coUect. Bourguignat) ; Estoj [Algarvo] (Castro). HELIX STRUGKI, de Maltzin. Hélix Strucki, Maltzin, 1883. In Nachr. bl. malak. Geselsch., XVIH, p. 26. — codia, var. Strucki, Westerhind, 1889. Fauna palaàrcl. reg., I, p. 258. Observations. — U Hélix Stnicki est certainement très voisine deV Hélix codia; pour M. Agardh Westerlund, ce n'en est qu'une simple variété. Mais n'ayant pas eu connaissance de cette forme, nous nous bornerons à la signaler sans en faire la critique, h' Hélix Strucki diffère de V Hélix codia: par sa taille plus petite, mesurant 8 1/2 à 9 1/2 millimètres de dia- mètre au lieu de 11 à 12, et 5 1/2 à 6 1/2 de hauteur au lieu de 7 à 9 millimètres ; par son ombilic qui est presque simplement perforé; par son ouverture plus ovalaire-trans verse, avec les bords plus distants ; enfin par son test moins fortement costulé. Habitat. — Almadena et Saint-Yincent [Algarve] (de Maltzin, Westerlund), HELIX EVULA, Bourguignat . Hélix evula, Bourguignat. Nova sp. in coUect. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subglobuleux bien déprimé, 110 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE exactement aussi convexe en dessus qu'en dessous. Spire peu haute, convexe-tectiforme, composée de six tours peu convexes, à croissance lente et régulière, le dernier comprimé, peu haut, arrondi, très vaguement subanguleux tout à fait à sa naissance, aussi convexe en dessus qu'en dessous, brusquement déclive à l'extrémité. Suture linéaire. Ombilic petit, non évasé. Ouvei'ture extrêmement oblique, faiblement échancrée par l'avant -dernier tour, légèrement ovalaire-transverse ; péristome simple, tranchant, à ])ords non continus, avec un bourrelet interne blanchâtre ; bords très rapprochés, convergents, bien arqués, le supérieur un peu court, l'inférieur faiblement allongé, le columellaire réfléchi sur l'ombilic. Test assez solide, subopaque, peu brillant, d'un jaune corné, couvert de côtes saillantes assez espacées, un peu irrégulières, orné de bandes brunes interrompues en forme de taches. Dimensions : Hauteur totale 6 millimètres. Diamètre maximum 11 — Observations. — Très certainement cette forme a dû être maintes fois confondue avec V Hélix intersecta, avec lequel elle a certainement plus d'analogie par son galbe que V Hélix codia; mais l'allure de son test nous condamne à la rapprocher de cette dernière espèce. Nous la distinguerons de ce type : à son galbe lenticulaire et non en petite boule comprimée ; à sa spire beaucoup moins haute, beaucoup moins conoïde-convexe : à son dernier tour moins haut, moins arrondi; à son ombilic un peu plus ouvert; à son ouverture encore plus oblique, plus ovalaire, etc. Il n'est aucune var. depressa de Y Hélix codia qui arrive à présenter un galbe aussi déprimé et aussi régulièrement convexe en dessus comme en dessous. Nous pouvons également rapprocher V Hélix evula de V Hélix codopsis; mais il s'en distingue : par son galbe plus régulier, aussi convexe-lenticulaire en dessus qu'en dessous ; par sa région supérieure plus convexe-tectiforme, moins conoïde, avec le sommet moins élevé, moins saillant ; par ses tours supérieurs moins convexes; par sa suture plus superficielle; par son dernier tour moins comprimé, beaucoup moins anguleux et sur une bien moindre lon- gueur; par son ombilic notablement plus élargi ; par son ouverture plus oblique, à bords plus convergents ; par son test plus finement costulé, etc. Cette forme présente les mêmes variations ex-forma et ex-colore que V Hélix codia. Habitat. — Environs de Lisbonne (collect. Bourguignat); Estoy | A.lgarve] (Gasti^)). HELIX BARCINENSIS, Bourguignat. Hélix caperata, Rossmâssler, 1!;54. Iconogr. Land und Susstc. Mollusk., XIII et XIV, p. 24, flg. 830-832 (non Montagu). — Barcinensi':, Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, II, p. 355. — 1868. Moll. nouv. litig., p. 303, pi. XLII, flg. 12-16. — Barcinonensis, Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., \, p. 280 (pars). Observations. — La synonymie de cette espèce ne nous parait pas très nettement établie. Le type, tel qu'il doit être compris est extrêmement bien figuré par Bourguignat ; c'est tout au plus si l'on peut reprocher à cet auteur d'avoir représenté une forme un peu trop globuleuse, d'après le plus grand nombre des échantillons que nous avons observés; mais, comme on le voit pour ce àe&ûn,V Hélix Barcinensis appartient bien encore au gi^oupe de 'Hélix codia. Dans son texte, Bourguignat admet, du reste, ce rapprochement ; mais il donne CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 111 comme synonymie de son espèce V Hélix Mirandx de Rambiir (non. H. Minimhe, Lowe. 18 il) deverm plus tard VHeiLv Iberica du même auteur, M. Agardh AVestedund établit la même synonymie. Mais M. le D'' Servain a soin de séparer les Hélix Barcinensis et H. Iberica, C'est cette dernière manière de voir que nous adopterons. En effet, V Hélix Barcinensis se distingue de VH. Iberica .-par son galbe plus déprime-globuleux, tandis que V Hélix Iberica a « en dessus une forme globuleuse-déprimée parfois presque conoïde », caractère qui ne ressort point dans la figuration donnée par Bourguignat : par sa spire moins haute, moins conoïde ; par ses tours supérieurs moins con- vexes, moins étages : par son dernier tour moins gros, moins développé en diamètre ; par sa suture moins accusée ; par son ombilic un peu plus évasé ; par ses stries plus grossières, plus irrégulières, etc. Si maintenant nous rapprochons V Hélix Barcinensis de V H. codia, nous le distinguerons : à sa taille plus petite; à son galbe plus déprimé dans son ensemble; à sa spire moins haute; à son dernier tour moins haut, moins développé en diamètre et bien arrondi à sa naissance; à son Dnil/ilic plus grand, plus dilaté; à son ouverture plus ovalaire, moins oblique, bordée d'un péristome plus épais ; à son test moins fortement costulé, etc. Habitat. — Faro [Algarve] (Castro). HELIX IBERICA, Rambur. Hélix Mirandee, Rambur, 1868. In Journ. Conch., XVI, p. 266 (non Lowe, 1841). — Iberica, Rambur, 1869. 7n Journ. Co7ich., XVII, p. 354, pi. IX, flg. 5. — Servain, 1880. Moll. Esp. Pnrtug., p. 95. Obsfrvations. — Comme nous venons de l'expliquer, il y a lieu, selon nous, de séparer V Hélix Iberica de Y H. Barcinensis avec lequel on le confond souvent. On le distingue de toutes les autres espèces de ce même groupe : à son galbe plus conoïde, plus élevé; à sa spire plus haute, conservant néanmoins un profil latéral un peu convexe; à son dernier tour intermédiaire comme hauteur entre celui de V Hélix codia et celui de V Hélix evula; à sa carène très émoussée, accusée surtout par une ligne blanche caractéristique; par son ouver- lure moins oblique; par son péristome plus coloré; par ses costulations moins grossières, moins lamelleuses ; par son mode d'ornementation très bien décrit par Rambur, etc. Cette espèce est assez variable ; le type espagnol mesure 10 1/2 millimètres de diamètre maximum, pour 6 do hauteur ; nous avons observé des individus dont la taille varie de 9 1/2 millimètres à 11 1/2 de diamètre, pour une hauteur de G à8; nous distinguerons donc des var. major et uiinor; d'autre part, comme l'a fait observer son auteur, cette espèce passe de la forme globuleuse-déprimée à la forme conoïde; tantôt la carène est presque nulle, tantôt elle devient assez sensible; nous observerons donc des var. globulosa, depressa, conica et subca- rînata. Quant aux variations ex-colore elles nous paraissent beaucoup moins sensibles. Habitat. — Faro [Algarve] (Castro). il2 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE jj._GROUPR DML'H. ABSIDATA Coquille de petite taille, d'un galbe subglobuleux très déprimé, ombilic moyen, test costale. HELIX ABSIDATA, Locard. Ilelix ahsidaia, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe subglobuleux très déprimé, aussi convexe en dessus qu'en dessous. Spire peu baute, bien convexe-tectiforme, surbaissée, com- posée de six tours très peu convexes, à croissance lente, progressive, régulière, à peine un peu plus rapide à l'extrémité du dernier tour; dernier tour peu haut, arrondi-comprimé, faiblement déclive à l'extrémité, moins convexe en dessus qu'en dessous. Suture superficielle. Ombilic assez grand, bien évasé, laissant voir l'avant-dernier tour sur plus delà moitié de sa longueur totale. Ouverture bien oblique, un peu comprimée, ovalaire-transverse, faiblement écbancrée par l'avant-dernier tour; péristome non continu, simple, à bords assez conver- o-ents, avec un épais bourrelet blanc à l'intérieur; bord supérieur court, faiblement arqué; bord externe assez étroitement arrondi; bord inférieur un peu méplan; bord columellaire réfléchi sur l'ombilic. Test assez solide, épaissi, un peu brillant, d'un blanc crétacé, avec une bande brune plus ou moins large continue logée sur le dernier tour, visible même sur les tours supérieurs et de nombreuses bandes étroites, continues ou non, ponctuées ou flammulées e n dessous du dernier tour ; stries longitudinales flexueuses, assez fortes, assez régulières, peu serrées, à peine atténuées cala naissance de l'ombilic. Dimensions : Hauteur totale 5 1/2 millimètres. Diamètre maximum 10 Observations. — Si nous avons institué un groupe nouveau pour cette espèce et les suivantes, c'est qu'elles participent à la fois de plusieurs groupes, sans que nous puissions les attribuer plus spécialement à un groupe déjcà existant. En effet, par son faciès général, avec son test blanc, crétacé, ses bandes brunes ornementales, ses stries comme costulées, on dirait presque un grand Hdicc nnifasciafa; d'autre part, la forme convexe de sa spire, le peu de hauteur de ses tours supérieurs, la saillie de ses côtes, la rapprochent du groupe de V Hélix coclia, dont elle représenterait la forme la plus déprimée; enfin, les dimensions de son ombilic la séparent de ces différentes formes pour la rapprocher du groupe de V Hélix cespitum ou mieux des formes du groupe à' Hélix neglecla qui fait défaut dans la faune qui nous occupe. L'étude d'un assez grand nombre d'échantillons nous a conduit à distinguer les variétés suivantes : major, de même galbe, mesurant 11 millimètres de diamètre; minor, ne dépas- sant pas 8 millimètres de diamètre; inflata, d'un galbe un peu plus renflé; al ta, avec la spire un peu plus haute, mais conservant son même profil convexe-tectiforme; depressa, de taille assez petite, avec la spire plus surbaissée; fusca, d'un jaune roux un peu fauve, avec des bandes brunes très foncées; monozona, avec une seule bande en dessus, et des bandes tout à fait obsolètes, presque nulles en dessous, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne, Coimbra, Sernache (Castro). CONCHYLIOLOGIE l'OHTUc; AISK 113 HELIX EXPEDENDA, Locard. Hélix expedenda, Locard. Nova sp. Description. — Coquille do petite taille, d'un galbe subglobuleux-déprimé, un peu conique convexe en dessus, bombé en dessous. Spire assez haute, composée de six tours légèrement convexes, à croissance lente, régulière, progressive jusqu'à l'extrémité; dernier tour assez gros, bien arrondi, aussi convexe en dessus qu'en dessous, ni dilaté, ni déclive à l'extrémité. Suture peu profonde. Ombilic moyen, évasé, laissant voir l'avant-dernier tour sur presque toute sa longueur et sur une largeur décroissante. Ouverture petite, à peine subovalaire-transverse, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour, assez oblique; péi-istome simple, discontinu, à bords très peu convergents, avec un léger bourrelet blanc interne; bord supérieur très court, peu arqué; bord externe bien arrondi; bord inférieur légèrement méplan, ou mieux largement arqué; bord columellaire court, faiblement rétléchi sur l'ombilic. Test assez mince, subtransparent, d'un jaune paille très clair, avec une seule bande brune médiane ; stries longitudinales flexueuses, assez fortes, espacées, un peu irrégu- lières, presque aussi fortes en dessous qu'en dessus. Dimensions : Hauteur totale 6 millimètres. Diamètre maximum 9 — Observations, — Nous rapprocherons VHeliûo expedenda de V Hélix ahsidaia, et on le distinguera : à son galbe plus renflé ; à sa spire plus haute, quoique conservant le même faciès de convexité ; à ses tours supérieurs plus hauts et un peu plus convexes ; à son dernier tour plus gros ; à son ombilic plus grand et plus évasé, laissant mieux voir l'avant-dernier tour; à son ouverture moins ovalaire-trans verse; à son test plus mince, plus transparent, moins cré- tacé, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX IMULA, Locard. Hélix imula, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe très déprimé, à peine convexe en dessus, assez bombé en dessous. Spire très surbaissée, mais néanmoins à profil légèrement convexe -tectiforme, composée de cinq tours un peu convexes, à croissance lente, régulière, progressive, jusqu'à l'extrémité du dernier tour; dernier tour très obtusément caréné à sa naissance, beaucoup plus convexe et développé en dessous qu'en dessus, non dilaté ni déclive à son extrémité. Suture accusée. Ombilic assez petit, faiblement évasé, laissant voir l'avant-dernier tour sur sa demi-longueur, mais sur une très faible largeur. Ouverture très oblique, fortement échancrée par l'avant-dernier tour, bien arrondie ; péristome simple, discontinu, à bords non convergents, avec un épais boui'relet interne blanchâtre; bord supé- rieur court, peu arqué ; les autres bords bien arrondis, le bord columellaire faiblement réfléchi sur l'ombilic. Test solide, épaissi, subopaque, d'un blanc crétacé, avec une large bande Arcii. Mus. — t. VU. 15 114 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE brune supra-carénale continue sur tous les tours, et de nombreuses bandes plus ou moins fines, discontinues ou flammulées logées sous le dernier tour ; stries un peu fortes, inégales, peu serrées, visibles en dessus et en dessous. Dimensions : Hauteur totale 4 millimètres. Diamètre maximum 8 — Observations. — Nous ne pouvons rapprocher cette espèce que de VHelix absidata; mais elle s'en distingue : à sa taille plus petite ; à son galbe beaucoup plus déprimé ; à sa spire bien moins haute ; à son dernier tour obtusément caréné et bien plus convexe en dessous qu'en dessus; à son ombilic notablement plus petit; à son ouverture plus arrondie, à bords moins convergents, etc. C'est une forme qui nous paraît très régulière et très constante dans son allure. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX SEMIPICTA, Hidalgo. Hélix semipicla. Hidalgo, 1870. In Journ. Conch., XVIII, p. 298. — 1871. Loc. cit., XIX, p. 210, pi. XII, fig. 5. — Westerlund, 1889. Fauna palaarct. reg., I, p. 260. Observations. — Avec son galbe orbicnlato-depressa, son ombilic pervius, lj5 dia- metri subœqitans, etc., cette espèce nous paraît se rattacher bien mieux, à notre groupe de VHelix absidata qu'à celui de VHelix caperata. Comparée à VHelix absidata, on la distin- guera, à taille égale : à son galbe un peu moins comprimé; à sa spire légèrement plus con- vexe; à son dernier tour un peu plus gros, moins développé en diamètre; à son ouverture plus arrondie; à son mode si particulier d'ornementation, etc. On remarquera que ces deux espèces ont exactement le même ombilic. Habitat. — Algarve, sans distinction de localités (collect. Servain). KK. —GROUPE DE L'ff. CESPITUM Coquille de grande taille, galbe subdéprimé, ombilic très gt^and. HELIX CESPITUM. Draparnaud. Hélix ericelorum, var. a, Millier, 1774. Verm. ierr. fluv.hist., II, p. 33. — cespitum, Draparnaud, 1801. Tabl. molL, p. 93. — 1805. Hisi. moll., p. 109, pi. VI, fig. 14-15. — Rossmàssler, 1838. Iconogr, Land tend Sussw. MoUush., VII, p. 3i, pi. XXXVIII, fig. 513. — Dupuy, 1849. Hist. moll., p. 286, pi. XIII, fig. 6. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 255, pi. XIX, fig. 4-6. —Westerlund, 1889. Fauna palaarct. reg., I, p. 223. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 199, fig. 251-256. Oxychilus ericetorum, var. cespitum, ¥'v\.z\ng&v, 1833. Sys/. Verzeichn., p. 101. Tlieba cespitum, Beck, 1837. Index molluscorum, p. 14. Xerophila cespitum, Held, 1837. In Isis von Oken, |i. 413. Helicella eunjthmia, Hartmann, 1840. Gast. Schic , p. 143, pi. XLIV, fig. 5-7. Observations. — Ferussac et Deshayes, E. Martens, Martini et Chemnitz, C. Pfeiffer, Rossmàssler, etc., signalent la présence de V Hélix ces^nt uni en Portugal; pourtant aucun CONCIIYI.IOI.OC.IK POHTUGAISE 115 auteur moderne n'est venu confirmer pareille assertion. C'est donc sous toutes réserves que nous indiquerons ici cette espèce. Sa présence n'aurait du reste absolument rien d'anormal, car nous savons qu'il vit dans tout le midi de la France, en Espagne, en Algérie et en Tunisie, c'est-à-dire dans des pays dont la faune malacologique a tant d'analogie avec celle qui nous occupe. Martini et Chemnilz ont égalemement signalé en Portugal YHelix neglecta^; mais sous ce nom on a confondu des foi'mes tellement différentes que nous conservons un fort doute au sujet de la présence de cette espèce dans la faune Portugaise. Enfin, M. Sharfï'^ indique en Portugal V Hélix erïcetoricm Millier; nous avons tout lieu de croire qu'il s'agit ici d'une var. minor de V Hélix cespitum; c'est du reste la seule indication qui nous soit connue relativement à la présence de l'espèce de Millier en Portugal. Habitat. — Le Portugal, sans spécification de localités (purs auclor.J. LL. — GROUPE DE L' H . CASTHOIANA Coquille de taille assez grande, d'un galbe subdéprimé, ombilic médiocre. HELIX CASTROIANA, Servain. Hélix Castroiana, Servain, 1880. Moll. Eap. Po'-iug., p. 74. — \Ve>terlunri, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 293. Observations. — Nous plaçons cette espèce en tête d'un groupe important qui remplace dans la péninsule Ibérique, le groupe de V Hélix Terveri'^ en France. Il renferme des coquilles d'un galbe déprimé, de taille assez forte, et chez lesquelles l'ombilic quoique bien plus petit que chez les formes du groupe précédent, est cependant plus ouvert, plus évasé que dans le groupe de Y Hélix variabilis qui le suit. U Hélix Castroiana se distingue des autres espèces de son groupe, notamment par son dernier tour qui est pourvu à sa naissance d'une partie anguleuse soulignant une zone blan- châtre; sa spire est convexe-conoïde; ses tours, légèrement convexes, croissent lentement et régulièrement ; le dernier tour est très gros, très arrondi à l'extrémité, et souvent gibbeux autour de l'ombilic. Nous établirons pour cette espèce plusieurs variétés nouvelles. Le type mesure 9 milh- mètres de hauteur pour 13 de diamètre, et son test est d'un gris blanchâtre. Comme taille, nous observons une var. major qui atteint 16 millimètres de diamètre, et une var. minor qui ne dépasse pas 8 millimètres pour les mêmes dimensions. Gomme coloration nous signalerons des var. : hiteola, d'un jaune roux très clair, monochrome ; z-onata, d'un blanc jaunacé pâle, avec une ou plusieurs bandes brunes peu marquées, étroites, discontinues. Habitat. — Environs de Cintra (Servain); Lisbonne, Sernache, Estoy [Algarve] (Castro). ^ Hélix neglecta, Draparnaud, 1805. Hist. moll.,\). 108, pi. VI, fig. 12, 13. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 184, fig. 233-244. — Locard, 1895. Et. collect. Draiiarn., p. 136. ^ Hélix ericetorum, Millier, 1774. Verm. terr. fluv. hist.., II, p. 33. ' Locard, 1894. Conch. franc., p. 205. — 1896. In l'Echange, XII, N" 134, p. 135. 116 CONCIlYLI()I.()(iIK PORTUGAISE HELIX DAUTEZI, Kobelt. Hélix Dautezi, Kobelt, 1884. In Rossmâssler, Iconogr. Land und Sussio. Moliusk., Neue F o\ge, 1, \). 48, pi. XVIII, fig. 141, 142. — (Euparypha) Daulezi, Grosse, 1884. In Journ. Conch., XXXII, p. 111. Observations. — Cette espèce est certainement très voisine de V Hélix Castroiana, quoique M. Westerlund l'ait classée * dans un tout autre groupe ; elle s'en sépare : par son galbe un peu plus déprimé ; par ses tours supérieurs un peu plus hauts, un peu plus convexes et partant mieux dégagés ; par son dernier tour moins gros, mais plus arrondi dans son profil, jamais anguleux ni même subanguleux à sa naissance, moins déclive à son extré- mité; par son ombilic un peu plus petit quoique tout aussi évasé; par son test ordinairement plus coloré, etc. Le type signalé à Gribraltar se retrouve également dans le sud de l'Espagne. Habitat. — Environs de Lisbonne, Sernache (Castro). HELIX LUTEOLA, Servain. iTe^/.T /M<(?o?rt, Servain, 1880. Moll. E.sp. Portng., p. 74. — Westerluml, 1889. Fauna palaarct. reg., I, p. 295. Observations. — Cette espèce confondue par quelques auteurs avec V Hélix hiteata dont nous parlerons plus loin est au contraire voisine de V Hélix Castroiana. Elle est parfaitement caractérisée : par sa spire comme écrasée, à peine convexe, d'une apparence très faiblement tectiforme; par ses tours presque plans en dessus; par sa suture linéaire; par son ombilic étroit mais bien dilaté, etc. On ne saurait donc la confondre avec Y Hélix Castroiana qui souvent vit avec elle. M. le D'' Servain cite une var. minor qui ne mesure que 10 millimètres de diamètre, variété que nous retrouvons également en Portugal. Nous indiquerons en outre les var. : dejjressa, à spire encore plus déprimée; hUeola, d'un jaune roux très pâle; zonulata, avec plusieurs bandes brunes très peu accusées, mais ordinairement continues. En général les échan- tillons portugais ne sont pas très grands; ils ne dépassent pas 13 millimètres de diamètre maximum. Habitat. — Lisbonne (Nobre); environs de Lisbonne, Faro, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX LIMBIFERA, Locard. Hélix limhifera, Locard, 1894. Conch. franc., p. 209. Observations. — Voisine de V Hélix Castroiana., cette espèce, dont le type vit dans le midi de la France, s'en distingue : par sa taille notablement plus grande, puisqu'elle mesure 16 à 17 millimètres de diamètre, au lieu de 13 millimètres ; par son galbe plus surbaissé; par * Westerlund, 1889. Fauna palaarct. reg., p. 175 et p. 293. CONCIIYI.IOI.OC.II'; l'OliTUC.AIS]-: 117 sa spire moins haute, moins conoïJe ; par ses tours supérieurs moins convexes; par son dernier tour plus gros, bien exactement arrondi, sans trace d'angulosité à sa naissance; par sa suture moins accusée ; par son ouverture proportionnellement plus petite et plus circulaire, etc. Chez V Hélix limbifera, contrairement à ce qu'on observe chez V Hélix Castroiana, le test est toujours orné de bandes brunes, dont une au moins est très accusée. Du nombre de ces bandes, comme de leur largeur, découlent de grandes variations dans le mode d'ornementation. Outre les var. luteola et grisea, nous indiquerons une var. clecorata, chez laquelle on observe en dessus du dernier tour comme en dessous, une large bande brune recouvrant la majeure partie du test. Nous distinguons encore les var. minor, alla et depressa tablées sur l'allure du galbe. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX TERRARIA, Locard. Hélix terraria, Locard, 1894. Conch. franc., p. 209. Observations. — U Hélix terraria se distingue de l'Hélix limbifera. et a fortiori des autres espèces que nous avons indiquées dans ce groupe, par son galbe absolument discoïde, comme comprimé, presque aussi convexe en dessous qu'en dessus ; sa spire est très peu haute, simplement convexe, et son dernier tour arrondi-comprimé est plus bombé dessous que dessus, lentement déclive à son extrémité et non anguleux à sa naissance ; sa suture est très peu accusée; l'ombilic est notablement plus réduit. Nous observons chez cette espèce les mêmes variétés que chez 1'//^?/*.» limbifera. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX PISANORUM, Bourguignat. Hélix Pisanorum, Bourguignat, in Locard, 1882. Prodrome, p. 100 et 32S. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I. p. 295. — Locard, i89i. Conch. franc., p. 203. Observ.4Tions. — Nous avons donné, dans notre Prodrome, d'après Bourguignat, une description très suffisamment complète pour bien faire ressortir les caractères de cette espèce. Rapprochée de V Hélix Castroiana, elle s'en distinguera : à son galbe plus globuleux-déprimé, moins conoïde; à sa spire moins haute, avec des tours moins étages ; à son dernier tour plus gros, plus ventru, bien exactement arrondi à son extrémité et à peine vaguement subangu- leux à sa naissance; à son ombilic un peu plus ouvert, surtout plus évasé au dernier tour, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). 118 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE MM. - GROUPE DE L'H. JUSIANA. Coquille de taille assez grande, d'un galbe globuleux, ombilic petit, test blanc porcela- nisé. HELIX MENDRANOPSIS, Locard. Hélix Mendranopsis, Locard, 1894. Conch. franc., p. 215. Observations. — Dans notre Conchyliologie française^, nous avons institué, au dépens des anciennes variabiliana un grand groupe renfermant toute une série d'espèces, dont le test crétacé est d'un blanc brillant, comme porcelanisé. Nous retrouvons en Portugal plusieurs de ces formes, toutes bien caractérisées, bien conformes à nos types français du littoral océanique ou du midi. Ij Hélix Mendranojjsis est caractérisé par son galbe subglobuleux, légèrement conique en dessus et bien bombé en dessous ; ses six tours sont presques plans et à croissance régu- lière; le dernier tour est grand, assez gros, un peu comprimé, vaguement subanguleux, aussi convexe en dessus qu'en dessous, déclive à son extrémité ; l'ouverture relativement petite, est bien ronde et accompagnée d'un bourrelet roux interne. Les différents échantillons que nous avons étudiés sont d'un galbe bien constant; leur taille ne dépasse pas 14 millimètres de diamètres maxima; ils constituent donc une var. îiunor par rapport au type français. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX ACOMPTIELLA, Locard. lïeîia; acomptiella, Locard, 1894. Conch. franc., p. 212. Observations. — Cette espèce, voisine de la précédente, s'en distingue : par son galbe très globuleux ; par sa spire bien plus haute et plus conique ; par ses tours plus étages, à crois- sance plus lente; par son dernier tour plus gros, plus haut, bien exactement arrondi, plus fortement déclive à son extrémité ; par son ouverture plus exactement circulaire avec ses bords plus rapprochés, plus convergents, etc. Nous ne connaissions encore qu'un seul indi- vidu appartenant à cette espèce, mais il est absolument typique et conforme aux échantillons français. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX EVENOSI, Bourguignat. Heliœ Evenosi, Bourguignat, in Locard, 1885. In Bull. Soc. malac. France, II, p. 56. — Westerlund, 1889 Fauna palâarct. reg., 1, p. 212. — Locard, 1804. Conch. franc., p. 213. Observations. — On distingue cette espèce des deux précédentes : à sa taille plus forte ; à son galbe plus déprimé, avec une spire bien moins haute, tout en étant encore assez bombée ; ' Locard, 1894. Conch. franc.. Coq, terrestres, p. 210-216. CONCHYLIOLOGIE POUTUGAISE 119 à son dernier tour arrondi mais un peu comprimé à sa naissance, lentement déclive à son extrémité; à son ombilic plus évasé; à son ouverture moins arrondie, et plus ovalaire- transverse,etc. Les échantillons que nous avons reçus du Portugal sont un peu plus petits que le type français ; ils ne mesurent que 15 millimètres de diamètre et répondent ainsi à une var. minor; mais leur galbe reste absolument constant. Habitat. — ■ Environs de Lisbonne (Castro). NN. — GROUPK DK l/H. AVEN lONE NS IS. Coquille de petite taille, d'un galbe subgiobuleux, ombilic petit, test blanc porcelanisé. HELIX GUIDELONI, Bourguignat. Hélix Guideloni, Bourguignat, in Locard, 1889. Concli. franc., p. 217. Observations. — L'abondance de ces formes porcelanisées nous a conduit à établir pour ces espèces deux groupes basés uniquement sur la taille des échantillons. Les Hélix Guideloni et G-rarmonensis, étant donnée leur petite taille, appartiennent donc au groupe de VHelix Avenionensis . h' Hélix Guideloni e^i la plus petite forme du groupe. Avec le type qui mesure 10 mil- limètres de diamètre, nous trouvons encore une var. minor ^m dépasse à peine 8 millimètres. Outre sa taille, cette espèce est encore caractérisée par son galbe plus surbaissé que celui des Hélix Mendranopsis et acompfiella, mais cependant moins comprimé que celui de V Hélix Evenosi; ses tours, assez convexes, sont peu étages, et le dernier tour est muni à sa nais- sance et sur presque toute sa demi-longueur d'une carène sensible quoique peu accusée ; l'ombilic est petit et l'ouverture exactement circulaire. Habitat. — Estoy [Algarve] (Castro). HELIX GRANNONENSIS, Bourguignat. Hélix Grannonensis, Bourguignat, in Servain, 1880. MoU. Esp. Portug., p. 104. — Westerlund, 1889. Fawwa palàarct. reg., I, p. 245. — Locard, 1894. Conch. franc, p. 318, flg. 285-286. Observations. — Nous distinguerons cette dernière espèce : par sa petite taille qui ne dé- passe pas 4 miUimètres de diamètre; par son galbe conique-globuleux, conique élevé en dessus et bien bombé en dessous; par ses tours supérieurs assez convexes, assez étages ; par son der- nier tour plus grand, subcomprimé-arrondi, possédant parfois une trace de carène à naissance, rapidement évanouie; par sa suture accusée; par son ouverture déclive, arrondie, etc. L'Hélix Grannonensis est une forme bien caractérisée qui s'étend sur tout le littoral océanique européen, depuis la Manche, jusqu'au sud du Portugal. Comme tous les échantil- lons ne sont pas carénés, nous désignerons cette variété qui nous parait plus particulièrement méridionale et qui vit en Portugal, sous le nom de var. carinulata. Chez quelques individus 120 CONCHYLIOLOGIE POIITUCAISE le dernier tour devient un peu roux en dessous et paraît orné, dans cette région, de quelques traces de linéoles rousses ; nous en ferons la var. suhlineolata. Habitat. — Sernache (Castro). 00. — GROUPE DE V E . VARIABILIS Coquille relativement grande, d'un galbe subglobuleux, ombilic petit. HELIX VARIABILIS, Draparnaud. Hélix variahilis, Draparnaud, 1801, Tahl. moll., p. 73 (pars). — 1805. Hist. moll., p. 84. pi. V, fig, 11-12. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 218, (ig. 287-283. — Locard, 1895. Et. coll. Conch. Drap., p. 108. Observations. — Comme nous l'avons démontré, on a réuni et confondu sous ce même nom quantité de formes absolument différentes. Dans sa collection, Draparnaud lui-même avait qualifié de variahilis des espèces appartenant ;\ des groupes absolument distincts. Pour nous, le seul Hélix variabilis, déjà bien variable lui-même, comme le veut sa dénomination spécifique, est la grande forme globuleuse très exactement représentée dans l'atlas de Drapar- naud, figuration que nous avons également donnée dans notre Conchyliologie française. Nous retrouvons cette même forme en Portugal parfaitement caractérisée ; nos échan- tillons mesurent 12 millimètres de hauteur pour 17 millimètres de diamètre maxima; c'est donc une forme minor par rapport au type français. Le test est d'un blanc légèrement jaunacé- roux, avec des bandes brunes très variables; l'intérieur de l'ouverture est également d'un roux plus ou moins fauve. Nous distinguerons les variétés suivantes : minor., alla, dejoressa, (jlohulosa, Inleola, ulbida, j^olyzonata, flamnmlata, etc. Bon nombre d'auteurs ont indiqué V Hélix variahilis en Portugal ; mais, dans ces indications s'agit-il bien réelle- ment du véritable Hélix variahilis , tel que nous le comprenons ? C'est au moins douteux ; nous donnerons 'donc ici la seule localité d'oii nous l'avons reçu, localité oi;i il paraît assez répandu *. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX LENTIPES, Locard. Hélix lentipes, hocai'd, 1894. Conch. franc., p. 221. Observations. — Nous avons séparé àeV Hélix variabilis une forme souvent confondue avec lui et qui en diffère : par son galbe globuleux-conique plus développé ; par sa spire nota- blement plus haute, bien plus conoïde; par ses tours supérieurs plus hauts, plus étages ; par son dernier tour plus gros, plus cylindroïde, plus développé en dessous ; par son ombilic tou- jours aussi petit, mais un peu plus évasé; par son ouverture plus petite et plus arrondie, etc. ' Sous le nom de Hélix monilifera, Menke (Beck, 1837. Index in Muscorum, p. 13.) signale en Portugal une forme qui, probablement, doit être rapprochée de Y Hélix variabilis. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 121 Ici encore la forme portugaise se présente sous une taille plus petite que la forme française, puisqu'elle ne mesure que 12 millimètres de hauteur, pour 1(> de diamètre maxima ; mais- son galbe est parfaitement caractérisé. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX LUTEATA, Parreys. Hélix hUeata, Parreys, 1857. In Malac. Blntt., IV, p. 87. — Hidalgo. Ca/al. Icon. Esp. Porlug., pi, XIV, fig. 128-135. — Rossmâssier, 1877. Iconogr. Land und Sussw. Mollush., V, p. 53, pi. GXXXIII, flg. 1303-1305. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 219. Observations. — Nous rapprocherons cette forme de V Hélix variabilis avec lequel elle était autrefois confondue. Elle s'en distingue : à sa taille un peu plus petite ; à son galbe plus surbaissé; à sa spire moins haute, moins conique; à ses tours moins convexes; à sa suture moins accusée; à son dernier tour plus comprimé, surtout à sa naissance; à son om]3ilic un peu plus petit ; à son ouverture plus ovalaire-transverse, etc. \J Hélix luteata est très variable comme taille et comme mode d'ornementation. Nous avons observé les variétés suivantes : major, mesurant 19 milhmètres de diamètre, tout en conservant le même galbe que le type ; — minor, n'atteignant que 14 milhmètres de diamètre. Nous étabhrons encore des var. : alla, dcpressa, glohi'losa, tablées sur l'allure de la spire ; — zonata^Qyec des bandes brunes en nombre variable; — suhzonata, avec des bandes brunes effacées, discontinues ; — monochroma, d'un jaune roux pâle sans traces de bandes, etc. Habitat. — Alluvions du Tage près Lisbonne (Servain); Belem (Nobre); Lisbonne, Faro (Castro). HELIX SUBLUTEATA, Servain. Hélix subluteata, Servain, 1880. MolL Esp. Portug., p. 109. — lateata, var. subluteata, We;-terliind, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 175. Observations, — Cette espèce est certainement très voisine de YHeliûo luieata; mais elle en est néanmoins facilement distincte ; on la reconnaîtra : à sa spire plus haute et plus conique, se rapprochant ainsi de celle de V Hélix variabilis ; à son dernier tour très fortement déclive ; à son ombilic réduit à une simple fente sur laquelle se réfléchit la dilatation du bord columellaire ; à son ouverture plus oblique, oblongue-transverse, avec son grand axe bien incliné; à ses bords marginaux plus rapprochés, etc. Nous distinguerons une var. minor de 15 millimètres de diamètre, et dont le galbe est un peu plus conique que chez le type. Habitat. — Environs de Lisbonne, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX MOTANOI, Servain. Hélix Motanoi, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 109. Observations. — U Hélix Motanoi est encore voisin de V Hélix luteata, mais comme l'a fait observer M. le D'' Servain, il s'en sépare : « par un test plus déprimé, plus large dans Ahcu. Mus. — t. VII. 16 122 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE le sens transversal ; par une surface presque lisse, comme polie, grâce a ses striations fines et très émoussées; par sa spire convexe-tectiforme, à tours presque plans, séparés par une suture linéaire sauf au dernier tour, qui est relativement plus grand ; par son ouverture plus oblongue dans le sens transversal ; par son péristome moins bordé, etc. » Nous avons observé les variétés suivantes : minor ne mesurant que 14 millimètres de diamètre ; — dejjressa, avec la spire très peu baute; — albida, presque complètement blan- che; — 7nonozonala, avec une seule bande brune étroite, continue en dessus ; — poli/zonata, avec de nombreuses bandes brunes continues ou non, visibles en dessus et en dessous du dernier tour, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). HELIX BIPARTITA, Locard. Hélix bij^arlita, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de taille assez réduite, d'un galbe subglobuleux-déprimé, légèrement conique-tectiforme en dessus, un peu bombée en dessous. Spire peu baute, composée de six tours à peine convexes, à croissance lente, régulière, progressive jusqu'à l'extrémité du dernier tour; dernier tour peu haut, légèrement comprimé à sa nais.sance, bien arrondi et non déclive à son extrémité. Suture superficielle. Ombilic petit, profond, à peine évasé. Ouverture bien oblique, faiblement échancrée par l'avant-dernier tour, à peine un peu subovalaire-transverse. avec son grand axe horizontal; péristome simple, non continu, à bords faiblement convergents, avec un épais bourrelet blanc interne; bord supérieur court et droit ; boi'ds externe et inférieur bien arrondis ; bord columellaire arqué et réfléchi sur l'ombilic. Test solide, un peu épais, subopaque, d'un blanc à peine jaunacé, brillant, sans aucune trace de bandes en dessous, avec deux larges bandes brunes mouchetées ou flammulées en dessus, se prolongeant sur les tours supérieurs; stries longitudinales très effacées, peu visibles, obliques, rapprochées, flexueuses. Dimensions : Hauteur totale 8 1/2 millimètres. Diamètre maximum 14 — Observations. — Cette nouvelle espèce est voisine des Be/ixlufeaia et Motanoi: mais c'est surtout de cette dernière forme qu'on peut la rapprocher; elle s'en distingue : par sa taille plus petite ; par son galbe aussi déprimé dans son ensemble, mais avec la spire plus conoïde-convexe, et le dernier tour plus comprimé, surtout à sa naissance ; par ses tours supérieurs plus plans; par sa croissance plus lente, plus régulière jusqu'à l'extrémité du dernier tour; par sa suture linéaire, qui contribue, avec la non-convexité des tours, à donner à la spire ce faciès convexe-tectiforme un peu conique; à son ombilic encore plus petit ; à son ouverture plus arrondie; enfin, à son mode d'ornementation si particulier, complètement blanc en dessous, avec deux larges bandes brunes mouchetées en dessus. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 12.3 HELIX EUGLYPHA, Locard. Hélix euglypha, Locard. Nova xp. Description. — Coquille d'assez grande taille, d'un galbe globuleux très déprimé, à peine légèrement convexe-tectiforme en dessus, bien bombé en dessous. Spire très peu haute, composée de cinq tours, les premiers ci^oissant lentement, le dernier bien plus déve- loppé, presque plans en dessus; ce même tour un peu comprimé à sa naissance, ovalaire-arrondi à l'extrémité, fortement anguleux dans sa première demi-longueur, bien plus convexe en dessous qu'en dessus, dilate mais non déclive à son extrémité. Suture superficielle. Ombilic très petit, mais bien ovalisé à son origine. Ouverture oblique, très faiblement échancrée par l'avant-dernier tour, nettement ovalaire-transverse, avec son grand axe horizontal; péristome simple, discontinu, avec nn épais bourrelet jaunacé-clair à l'intérieur, à bords unpen conver- gents ; bord supérieur droit et court ; bord externe bien arrondi; bord inférieur légèrement méplan; bord columellaire court, arqué et réfléchi sur l'ombilic. Test solide, un peu épais, subopaqne, d'un blanc jaunacé-très clair, brillant, avec traces de bandes étroites, nombreuses en dessous du dernier tour ; stries longitudinales très atténuées, fines, irrégulières, rapprochées, flexueuses. Dimensions : Hauteur totale S millimètres. Diamètre maximum 15 — Observations. — Cette espèce est absolument distincte de toutes celles que nous avons passées en revue jusqu'à présent; on ne peut, étant donné son galbe comprimé, la rapprocher que AeVHelixMotanoi, mais elle s'en distingue de suite : par son galbe encore plus déprimé ; par sa spire presque nulle, simplement convexe-tectiforme; par ses tours supérieurs plus plans, croissant moins régulièrement; par son dernier tour ])ien plus développé en dessous qu'en dessus, muni d'une carène aussi accusée ; par sa suture plus Hnéaire; par son ombilic plus petit et en même temps plus ovalisé à sa naissance ; par son ouverture plus grande et plus ovalaire, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne (Castro). PP. _ GROUPR DE L'//. XALONICA Coquille de taille moyenne, d'un galbe subconoïde, ombilic petit. HELIX XALONICA, Servain. Hélix Xalonica, Servain, 1880. Moll. Esp. Porlug., p. 102. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., p. 144. — Locard, 1894. Conch. franc-., p. 222, fig. 293-294. Observations. — La plu[)art des espèces qui font partie de ce groupe ont été tour à tour confondues avec les Hélix variabilis, maritima, lauta, etc. Pourtant elles constituent un groupe bien défini, car toutes sont caractérisées par leur taille assez petite, par leur galbe subconoïde, c'est-à-dire moins conique que les formes du groupe de VH. Uneaia qui sont à 124 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE peu près de même taille, mais nécessairement plus élevé que les formes des groupes de VH. variahilis qui toutes sont plus grandes. h' Hélix Xalonica du Portugal est, on général, assez petit ; il varie de 12 à 14 millimètres de diamètre maximum; mais son galbe est très constant. En revanche, son mode d'ornemen- tation varie beaucoup; tantôt nous distinguons simplement quelques bandes d'un roux pâle, plus ou moins interrompues; tantôt ces bandes sont d'un bruu foncé et continues, tantôt enfin, ces bandes se rejoignent et se soudent, soit en dessus, soit en dessous, ne laissant qu'une étroite zone claire au milieu du dernier tour et au voisinage de la suture. Le type vit en Espagne, mais on le retrouve égalementdans toutle midi et une partie de l'ouest de la France. Habitat. — Environs de Lisbonne, Faro, Sernache (Castro). HELIX GYZICENSIS, Galland. Hélix Cijzicensis, Galland, in Goutagne, 1881, Noies faune nialac . hass. Rhône, p. 12. — Westeilund, 1889. Fauna paldarci. reg., I, p. 246. — Locard, 1895. Conch. franc., p. 224, fig. 295-296. Observations. — Nous avons donné dans notre Condiulioloiiie fnmçaUe les figurations des Hélix Xalonica eiCi/zicensis: comme on peut le voir, V Hélix Cyzicensis se distingue de VH. Xalonica : par son galbe plus conoïde; par sa spire plus haute; par ses tours plus con- vexes et plus étages; par son dernier tour moins développé en diamètre, plus exactement arrondi ; par son ouverture plus circulaire, etc. On peut encore rapprocher cette espèce de y Hélix lineata ou des autres formes du même groupe ; mais on la distingue : par sa taUle plus petite; par son galbe moins haut, moins conique dans tout son ensemble; par sa spire moins accusée; par ses tours plus convexes, etc. Nous observons chez cotte espèce les mêmes variétés que chez V Hélix Xalonica . Habitat. — Environs de Lisbonne, Faro, Sernache (Castro). HELIX ALLUVIONUM, Servain. Hélix alluvionum, Servain, 1880. Moll. Esp. Purlug., p. 102. — Westerlund, 1889. Fauna palâarct. reg., I, p. 245. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 221. Observations. — Cette espèce est voisine, comme galbe, de l'Hélix Xalonica; elle en diffère surtout par le faciès de son test. On la distinguera : à son galbe un pou moins élevé, un peu moins conoïde ; à son dernier tour non déclive ; à son ouverture un peu plus ovalaire, plus fortement bordée à l'intérieur ; à son test plus solide, plus crétacé, le plus souvent sans bandes ornementales, presque lisse et brillant, avec ses stries tellement fines et émoussées qu'elles n e sont plus visibles qu'à l'aide d'une forte loupe. Nous distinguerons des var. alla eidepressa,. suivant le plus ou moins d'élévation de la spire. Habitat. — Faro, Sernache (Castro). CONCIIYI.IOLOGIH l'URTUG.VISE l'^ô HELIX VETTONIGA, Servain. Hélix l'cttom'ca, Sorvaiii, 18S0. Moll. Ksp. J'ùrtiiff., p. 100. — Westerliind, 1889. Fauna paJàarct. reg., I, p. 201. Observations. — Nous rattacherons encore à ce même groupe VIIelLv Veltonica du D'" Servain. Nous le distinguerons des formes précédentes : à son galbe plus globuleux, ven- tru-conique; à sa spire qui est moins haute que celle de l'i/e/io; Cyzicensis,({w.oiq}XQ son ensem- ble soit aussi ventru, tandis qu'elle est plus haute que celle des Hélix Xalonica et alhwio- ;i7^/;(.- à son dernier tour bien plus râblé; à ses tours supérieurs moins convexes ; à sa suture bien moins accusée ; à son ouverture plus petite et plus arrondie, etc. Comme taille, les échantillons portugais varient de 10 à 12 millimètres de diamètre; ils constituent ainsi une var. minov par rapport au type espagnol. Tous les échantillons que nous avons reçus sont ornés de bandes brunes, le plus souvent continues, mais en nombre très variable . Habitat. — Environ de Lisbonne, Faro, Sernache, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX UBERTA, Locard. Hélix uherta^ Locard. Nova sp. Description. — ■ Coquille de petite taille, d'un galbe subdéprimé-globuleux, un peu plus convexe au-dessus qu'au-dessous. Spire un peu haute, conique-subtectiforme, composée de six tours assez convexes, à croissance régulière; dernier tour légèrement comprime, arrondi, parfois très obtusément subcaréné à sa naissance, dilaté, mais non déclive à son extrémité. Suture assez accusée. Ombilic très petit, un peu évasé à son origine. Ouverture petite, oblique, faiblement échancrée par l'avant-derniertour, bien arrondie; péristome simple, non continu, à bords convergents, avec un bourrelet roux à l'intérieur ; bord supérieur court et arqué ; bords extérieur et inférieur bien arrondis ; bord columellaire assez haut, arqué et réfléchi sur l'om- bilic. Test assez solide, épaissi, subopaque, d'un blanc subcrétacé presque brillant, avec de nombreuses bandes brunes plus ou moins larges, continues ou non, dont une au moins au-des- sus du dernier tour, se prolongeant sur les tours supérieurs; stries longitudinales très fines, bien atténuées, serrées, irrégulières etflexueuses. Dimensions : Hauteur totale 7 luillimèti-es. Diamètre maximum 10 — Observations. — Cette petiteespèce, qui nous paraît bien répandue en Portugal, participe à la fois des Hélix Xalonica et Vettonica. Elle diffère de V Hélix Xalonica : par sa taille bien plus petite ; par son galbe moins déprimé; par sa spire proportionnellement plus haute, avec des tours également convexes; par son dernier tour bien moins développé en diamètre, plus comprimé, plus arrondi à son extrémité; par son ombilic plus petit; par son ouverture plus arrondie, à bords un peu plus convergents, etc. Rapproché de V Hélix Vettonica, elle s'en distinguera: à sa taille encore plus petite; à son 126 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE galbe moins haut, moins globuleux-ventru ; à sa spire moins élevée, avec des tours plus con- vexes, à son dernier tour bien moins gros, bien moins arrondi, avec une tendance à posséder nne fausse carène à sa naissance; à son ombilic plus petit et moins évasé; à son ouverture non déclive à son insertion, etc. Cette espèce présente d'assez nombreuses variations; nous signalerons les plus impor- tantes: v/rmor, de même galbe, mais ne mesurant que 8 1/2 à {) millimètres de diamètre; — aNa, d'un galbe un peu plus élevé, la spire devenant plus haute, sans que le dernier tour soit modifié; — depressa, déprimé dans son ensemble; — cariuiilafa, avec la carène bien accusée à la naissance du dernier tour; — monozonata, avec une seule bande continue ou non au-dessus de la carène ; — polyzonata^ avec des bandes plus ou moins nombreuses, continues ou non, minces ou larges, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne, Faro, Sernache, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX SPLENIATA, Locard. Hélix spleniata, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe conoïde, légèrement ventru, bien conique au-dessus, faiblement bombé en dessous. Spire haute, acuminée, à profil latéral pres- que rectiligne, composée de 6 tours très peu convexes, à croissance lente, régulière, progres- sive; le dernier tour à peine peu grand, plus gros, muni d'une ligne carénale visible sur plus de la moitié de sa longueur, aussi convexe dessus que dessous, arrondi, non déclive à son extrémité. Suture presque linéaire. Ombilic très petit, non évasé à sa naissance. (Duverture petite, oblique, faiblement échancrée par l'avant- dernier tour, bien exactement arrondie; péristome simple, à bords bien convergents, muni d'un épais bourrelet roux interne; bord supérieur court et arqué ; bords extérieur et inférieur presque circulaires; bord coluraellaire bien arqué et réfléchi sur l'ombi lie. Test solide, épaissi, peu brillant, d'un jaunacé roux clair, avec une bande brune ondulée et flammulée inférieurement, logée sur le dernier tour, visible sur les tours supérieurs, et plusieurs autres bandes brunes soudées et flammulées disposées en dessous du dernier tour; stries longitudinales assez fortes, un peu régulières, rapprochées, flexueuses, à peine atténuées en dessous. Dimensions : Hauteur totale 6 1/2 millimètres. Diamètre maximum 10 — Observations. — Cette espèce est absolument distincte de toutes celles que nous venons de passer en revue dans ce groupe. Son galbe conique en dessus avec un profil latéral presque rectiligne ; le peu de hauteur de son dernier tour par rapport à la hauteur de la spire; la forme nettement carénée de ce même tour; le mode d'ornementation et de striation, sont autant de caractères bien précis qui permettront de toujours facilement distinguer cette espèce de ses congénères. Habitat. — Faro [Algarve] (Castro). COXCIIYLIOLOUIK l'OllTUGAlSK 127 QQ. — GKOUPIO DE L'if. MENDRAXOI Coquille de petite taille, d'au galbe subconique, ombilic étroit. HELIX MENDRANOI. Servain. Hélix Mendranoi, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 105. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. •^kQ. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 226, fig. 297-298. Observations. — Les espèces que nous avons réunies dans ce groupe ont une certaine analogie avec celles du groupe précédent ; mais elles sont toujours de taille plus petite, et d'un galbe moins coiioïde, ce qui nous permet de les classer de suite. Ij Hélix Meiidranoi est carac- térisé : par son galbe conoïde peu haut, conique et assez élevé en dessus, bombé en dessous ; par ses tours à croissance assez rapide et régulière; par son dernier tour plus grand, plus convexe dessus que dessous, arrondi et bien déclive à son extrémité; par son ombilic à peine un peu élargi ; par son ouverture bien oblique, exactement circulaire ; par son test blanc brillant, avec ou sans une ou deux bandes brunes seulement, le plus souvent interrompues ou obsolètes. IJ Hélix Mendranoi vit en Espagne et en France; en Portugal son galbe nous paraît très constant ; nous ne signalerons que des variétés tablées sur la coloration ou sur le mode d'or- nementation : cdbida, luteola, monochroma^ zonata, bizonata, etc. Habitat. — Environs de Lisbonne, Faro, Sernache, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX CANOVASIANA, Servain. Hélix Canovasiana, Servain, 1880. Moll. Jisp. Portug., p. lOi. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 245. — Locard, 1889. Conch. franc., p. 227. Observations. — U Hélix Canovasiana est certainement très voisin de VH. Mendranoi, mais il s'en distingue : par son galbe notablement plus surbaissé; par sa spire moins haute, moins conique ; par son ensemble moins bombé en dessus; par son dernier tour moins haut, plus comprimé à sa naissance, ])lus développé transversalement, très déclive à son extrémité; par son ouverture plus grande, plus ovalaire-transverse, etc. Les variations que nous avons observées sur cette espèce sont exactement les mêmes que celles que nous venons de signaler pour V Hélix Mendranoi. Nos plus grands échantillons ne mesurent que 13 millimètres de diamètre, alors que le type mesure jusqu'à 15 millimètres. Habitat. — Environs de Lisbonne, Sernache, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX FINITIMUS, Locard. Hélix finitimus, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe subconoïde-déprimé, conique en des- sus, peu renflé en dessous. Spire un peu haute, nettement conique, à profil latéral presque rectiligne, composée de cinq tours et demi, peu convexes, à croissance lente, régulière jusqu'à 128 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE l'extrémité du dernier tour; dernier tour peu gros, nettement anguleux sur plus de sa pre- mière demi-longueur, plus convexe en dessous qu'en dessus, déclive à son extrémité. Suture peu profonde. Ombilic très petit, non évasé au dernier tour. Ouverture petite, oblique, faible- ment échancrée par l'avant-dernier tour, exactement circulaire; péristome simple, non con- tinu, à bords convergents, avec un épais bourrelet interne; bords également arqués, le bord supérieur court, le bord columellaire légèrement réfléchi sur l'ombilic. IVsl solide, un peu épais, brillant, d'un blanc crétacé, avec une bande brune peu foncée, continue en dessus et sur les tours supérieurs, et plusieurs petites bandes étroites, en même teinte, discontinues en nombre variable, logées sous le dernier tour; stries longitudinales très effacées, assez serrées, inégales et flexueuses. Dimensions : Hauteur totale 0 millimètres. Diamètre maximum U — Observations. — Notre Hélix furitinuis est bien distinct des Hélix Mendranoi et Cano- vasiana. On le séparera toujours très facilement de ces deux espèces : à sa taille sensiblemerjt plus petite ; à son galbe plus nettement conique; à sa spire plus élevée ; à ses tours supérieure moins convexes, m oii s étages; à son dernier tour peu haut, mais muni d'une ligne carénale très sensible, soulignée encore par la coloration du test qui se détache en blanc vif dans cette partie de la coquille ; à son ouverture plus petite, à bords plus convergents, plus exactement circulaires, etc. Nous observons une var. s ubicinhilicaf a, chez laquelle l'ombilic est légère- ment plus ouvert, le galbe général de la coquille restant exactement le même. Habitat. — Environs de Lisbonne, Faio (Castro). RR. — GROUPE DE VH. DURIEUI Coquille de petite taille, d'un galbe globuleux-subconoïde, turbiné ; test crétacé, ombilic petit. HELIX UTRIGULINA, Locard. Hélix utricuUna, Castro. Nova spec. Description. — Coquille do petite taille, d'un galbe globuleux-subconoïde, un peu plus large que haut. Spire peu haute, légèrement élevée, composée de cinq tours très convexes, à croissance d'abord un peu rapide et régulière, s'accélérant encore à l'extrémité du dernier tour; dernier tour très haut, très gros, bien arrondi à sa naissance, renflé en dessous, dilaté et nettement déclive à son extrémité. Suture bien accusée. Ombilic très petit, non évasé à sa naissance. Ouverture très oblique, à peine échancrée par l'avant-dernier tour, presque exacte- ment cii^culaire; péristome simple, non continu, muni à l'intérieur d'un épais bourrelet blanc légèrement rosé, bords très rapprochés, très convergents; bord supérieur court et bien arqué avec son bourrelet interne légèrement patulescent à sa naissance; bords externe et inférieur bien arqués; bord columellaire un peu allongé, arqué, patulescent à la base et légèrement réfléchi sur l'ombilic. Test très solide, bien épais, crétacé, d'un blanc grisâtre un peu briUant, passant au jaunacé dans le haut et devenant sublactescent en dessous; stries longitudinales grossières mais effacées, irrégulières, bien plus fortes en dessus qu'en dessous. CONCHYLIOLOGIE l'OKTLlCAlSE 129 Dimensions : Hauteur totale 8 millimètres. I>iainétr(3 maxiiiuiiii 10 OiiSERVATioNS. — Le groupe algérien des Bel iœ Durieai, lacertaricm, Berlieri, elc, doit, à notre avis, prendre place au milieu des formes crétacées plus moins conoïdes qui nous occupent en ce moment. Or, ce groupe, si bien décrit par Bourguignat, dans sa Malacologie de V Algérie, est représenté en Portugal par une forme nouvelle des mieux caractérisées. Pour la bien faire comprendre, nous la comparerons aux types figurés de l'Algérie. Rapproché de V Hélix Dur ieui\ noivQ Hélix utriculina se àÀsim^navia : à son galbe moins haut, moins conoïde ; à sa spire moins élevée, avec des tours moins étages; à son dernier tour proportionnellement plus gros, plus ramassé, moins développé en diamèti^e, plus déclive à l'extrémité; à son ouverture plus oblique, avec un péristome plus fortement bordé et à bords plus convergents, etc. Comparé à V Hélix lacertarum' avec lequel il a peut-être plus de rapports, on le recon- naîtra : à son galbe plus haut, plus globuleux ; à sa spire plus élevée et plus conique, avec les premiers tours plus convexes; à son dernier tour beaucoup plus globuleux, moins développé en diamètre, déclive à son extrémité ; à son ouverture bien plus oblique, bien moins fortement échancrée par l'avant-dernier tour ; à l'absence des zonules cornées qui ornent le test, etc. Nous observons chez cette espèce plusieurs variétés : alta, se rapprochant ainsi de V Hélix Duriem, mais sans avoir ses tours aussi hauts, aussi étages, mesurant 10 millimètres de hauteur pour S 1/2 de diamètre; — depressa, d'un galbe assez déprimé, se rapprochant de V Hélix lacertarum, mais sans être jamais aussi aplati, avec sa spire plus haute, son dernier tour moins développé en diamètre, mesurant 7 1/2 millimètres de hauteur pour 9 de diamètre; — minor, de même galbe que le type, mais ne dépassant pas 7 1/2 de hauteur pour 8 1/2 de diamètre. Outre ces trois formes extrêmes, il existe de nombreux intermédiaires. Habitat. — Estoy [Algarve] (Gasti^o). SS. — GROUPK DE h'H. MUCINICA Coquille de petite taille, d'un galbe conoïde plus ou moins allongé, ombilic étroit. HELIX SOLANOI, Servain. Hélix Solanoi, Servain, 1880. MoU. Esp. Portug., p. 96. — Westerlund, 1889. Fauna nalàarct rea I p. 2U. ' Observations. — Comme on a pu le voir, nous avons divisé notre ancien groupe de V Hélix Meadranoi, tel que nous l'avions compris dans notre Conchyliologie française, en deux groupes bien distincts. Le groupe de V Hélix Mendranoi proprement dit, qui renferme des formes subconoïdes et le groupe de V Hélix mucinica^, dans lequel nous répartissons les ' Hélix Durieui, Moquiu-Tandon, in L. Pfoiffrir, 1848. Monogr. Helic. viv., l, p. 441. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 206, pl.XXll, fig. 7-9. ^ Hélix lacertarum, Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p, 209, pi. XXH, fig. 23-27. ^ Hélix mucinica, Bourguignat, in Locard, 1889. Conck. franc., p. 227, fig. 299-300. Arch. Mus. — t. VU. 17 130 CONCHYLIOLOGIE POUTUGAISE petites formes au galbe nettement conoïde. Enfin ces deux groupes doivent prendre place près des groupes renfermant des coquilles turbinées-globuleuses, comme les Hélix Durieiii d'Al- gérie, H. utriculina de Portugal, H. 2')npaHs et jnlula de France, etc. Nous terminons nos séries à' Hélix par les grandes ou moyennes formes conoïdes, dont VHefix lineata est le type. Ij Hélix Solanoi d'Espagne vit également en Portugal. On distinguera cette forme : à sa taille généralement petite, nos échantillons portugais ne dépassant pas 8 millimètres de hauteur pour tout près de 10 de diamètre; à son galbe globuleux, bien nettement conique en dessus, bien bombé en dessous; à ses tours peu convexes, séparés par une suture peu profonde; à son dernier tour subanguleux à sa naissance, arrondi-ventru et non déclive à l'extrémité ; à son ouverture légèrement oblique et exactement circulaire, etc. Habitat. — Faro (Castro). HELIX BLASI, Servain. Hélix Blasi, Servain, 1880. MoU. Esp. Portug., p. 116. — Westerlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 246. — Locard, 1894. Concli. franc., p. 227. Observations. — Nous distinguerons facilement cette espèce des précédentes : à sa petite taille ne dépassant pas 9 milhmètres de diamètre maximum; à son galbe assez voisin de celui de V Hélix Mendrcmoi\ mais un peu plus renflé, avec une spire plus haute, plus convexe- conoïde; à son dernier tour moins arrondi, non déclive, armé d'une petite carène filiforme, émoussée, qui s'évanouit vers l'ouverture; à son ombilic un peu plus ouvert sans être plus évasé ; à son ouverture petite et bien arrondie. Nous observerons des var. dejoressa, mono- chroma, albida, lutcola, polijz.onata, etc. Chez toutes ces variétés, la présence de la ligne carénale filiforme au dernier tour est chose constante et bien caractéristique. Habitat. — Faro, Estoy [Algarve] (Castro). HELIX SCICYGA, Bourguignat. Hélix scicyca, Bourguignat, in Locard, 1894. Conch. franc., p. 230. Observations. — On distinguera cette dernière forme de toutes les autres, par son galbe bien plus conique-globuleux, un peu plus haut que large, très conique-obtus en dessus, bien bombé en dessous ; dans la spire, les tours ne sont pas étages, la suture est, par conséquent, presque superficielle ; le dernier lour, d'abord légèrement plus grand en diamètre, s'agrandit ensuite vers l'ouverture, et a un profil arrondi, mais plus convexe dessous que dessus, et lentement déclive. La forme portugaise diffère très peu du type français dont nous avons donné la description d'après des échantillons provenant de la Manche. C'est une forme d'un galbe toujours régulier et constant, mais qui paraît assez rare. H.viutat. —Estoy [Algarve] (Castro). ' Hélix Mendranoi, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 105. — Locard, 1896. Conch. franc., p. 226, fig. 297-298. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 131 TT. — GROUPE DE [///. LISE ATA Coquille de taille moyenne, d'un galbe conique, ombilic très petit. HELIX LINEATA, Olivi. Hélix Uneata, Olivi, 1799. Zoolog. Adriat., p. 77 (non Wood, nec Walkei', nec Say). — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. -^8, pi. XXIV, fig. 22-31. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 230, fig. 305-306. — maritima, Drapaniaud, 1805. J/ist. molL, \).Sô, pi. V, fig. 9-10. — Rossniàssler, 1839. Iconogr. Land und Sussio. MoUus/!., IXelX, p. 14, pi. XLVII, ûg. 612. — Dupuj, 1849. Ilist. molL, p. 297, pi. XIV, fig. 1. Theba maritima, Beck, 1837. Index molluscorum. p. 12. Observations. — On a déjà beaucoup discuté au sujet de cette espèce. D'après M. Carlo Pollonera', l'Hélix lineata type. d'Olivi, serait une espèce du groupe Ae,\ Hélix Cisalpina, groupe qui remplacerait en Italie le groupe de V Hélix Bollenensis de France ; ce serait une forme, ajoute M. Pollonera, très voisine de VH. Brandusina de M. P. Fagot". D'autre part, Bourguignat croit avoir figuré le type de cette espèce d'après un échantillon provenant duLido près de Venise, et il n'hésite pas à lui rattacher comme synonyme Y Hélix maritima de Draparnaud. Relativement à ce dernier type, nous nous sommes déjà longuement exphqué à son sujet en étudiant les types mêmes de la collection de Draparnaud au musée de Vienne^. Nous comprenons donc ici V Hélix lineata, comme Ta compris notre ami Bourguignat. Nous ajouterons que nos échantillons du Portugal sont intermédiaires entre les figures 26 et 28 de l'atlas de Bourguignat; ils se différencient de la figure 28 par leur galbe un peu plus surbaissé, par leur dernier tour moins tombant, par leur ouverture plus arrondie, comme on la voit dans la figure 26. Ils mesurent 12 millimètres de hauteur pour 15 de diamètre maximum. Habitat. — San Joào de Foz, Leça de Palmeira(Luso); environs de Lisbonne (Castro). HELIX LUTULENTA, Locard. Hélix lutulenta, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe subconoïde-globuleux, conique en dessus, bombé en dessous. Spire assez haute, à profil latéral presque rectiligne, composée de six tours très peu convexes, à croissance lente, régulière, progressive jusqu'à l'extrémité; dernier tour peu gros, non dilaté, mais faiblement déclive à son extrémité, arrondi, plus développé, à sa naissance, en dessus qu'en dessous par suite de la déclivité de l'extrémité du tour. Suture superficielle. Ombilic très petit, à peine évasé, laissant voir à la loupe une partie del'avant-dernier tour sur une faible longueur. Ouverture très oblique, faiblement échancrée ' Carlo Pollonera, 1888. In Bullet. Malac. Jtal., XIII, p. 14. ^ Hélix Brandusina, P. Fagot, 1884. In Bull. Soc. Malac. France, I, p. 115. ^ Locard, 1895. Etude collect. Conch. Drap., p. 110. 132 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE par l'avant-dernier tour, à peine un peu ovalaire-transverse, avec le grand axe très légère- ment incliné; péristome simple, discontinu, à bords faiblement convergents, accompagné à l'intérieur d'un ou de plusieurs bourrelets d'un fauve carnéolé, plus ou moins profonds; bord supérieur un peu allongé et presque droit ; bord externe bien arrondi; bord inférieur plus largement arqué; bord columellaire faiblement arqué et bien réfléchi sur l'ombilic. Test assez solide, subopaque, peu brillant, d'un roux fauve, avec une bande brune mouchetée assez large, visible au-dessus du dernier tour et sur les tours supérieurs, et plusieurs bandes brunes soudées, interrompues ou mouchetées, logées sous le dernier tour; intérieur roux fauve; stries longi- tudinales à demi eft'acées, un peu irrégulières, serrées, plus accusées en dessus qu'en dessons. Dimensions : Hauteur totale 9 1/2 millimètres. Diamètre maximum 14 — Observations. — Si nous comparons notre Hélix hitidenta à VHelix lineata, nous voyons qu'il s'en distingue : par sa taille plus petite; par son galbe un peu moins haut, un peu moins conoïde; par sa spire moins élevée; par ses tours plus plans; par son dernier tour plus étroitement arrondi, moins convexe en dessus, plus bombé en dessous; par sa suture plus linéaire; par son ouverture plus petite, plus circulaire; par son test moins brillant, plus fortement strié, orné de bandes mouchetées qui lui donnent un faciès tout particulier. Habitat. — Porto, au Castello do Fers (Castro); Faro (Paulino d'Oliveira). Genre TROPIDOCOCHLIS, Logard GROUPR DU TR. TURRIPLANA Coquille détaille moyenne, d'un galbe déprimé, très fortement caréné, ouverture étroite, denticulée. TROPIDOCOCHLIS TURRIPLANA, Morelet. ffelix turriplana,More[ei, iSib. MoU. Poi-tuff., p. 59, pi. VI, fiç. 3 — Rossmâssler, 185i. Iconoqr. Land und Sussic. Mollusk., III, p. 23, pi. LXVII, 11?. 828. — Westerlund, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 23. — Hidalgo. Moll. Esp. Portag. Baléares, p. 209, pi. XVIII, dg. 187-181) . Observations. — Bien décrit et, suffisamment figuré par nombre d'auteurs, le Tropi- docochlis turrijjJana est une des formes caractéristiques du sud du Portugal, et particulière- ment de l'Algarve. Son allure générale est très constante ; mais par suite de son singulier mode d'enroulement, il présente de nombreuses variations purement individuelles. Toutefois, nous indiquerons les variétés suivantes : major, mesurant 15 millimètres de diamètre; ce son, le^ plus grands échantillons que nous ayons observés; — minor ne dépassant pas 11 millimètres, quoique toujours bien adultes; — elerata, à tours plus étages, à spire plus haute; — dejxressa, aspire déprimée, à peine convexe, les tours s'enroulint dans le même plan; ces deu.v dernières variétés rentrent, comme nous l'avon-; dit, dans la catégorie des variations indi- viduelles. CONCHYLIOLOGIK POUTIUI AISK 133 Habitat. — L'Algarvo, aboudaïuiuent rù[tandu dans les rochers stériles aux environs de Lonle, de Faro, de Tavira (Morelet, Hidalgn); Estoj, Faru, Tavira (Castro) ; Silves, Tavira (CoUect. BourgLiignat, Nobre), etc. TROPIDOCOGHLIS SETUB ALE NSIS, L. Pfeiffer. Hélix serrula, de Ferussac, in Morelet, 1845. Descr. moll. Portug., p. 61, pi. VII, fig. II (nnn Bensori). — Selubalensis, L. Ffeifler, 1858. In Zeitschr. f. Malac, p. 88. — Rossmâssler, 1854. Iconogr. Land und Sussic.Mollus/i., III, p. 23, pi. L;XVII, flg. 829. — Hidalgo, Catal. Icon. moll. Esp. Portug. Baléares, p. 207, pi. XXXIII, tig. 360-362. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 331. — Kobelt, 1884. Icunogr., Neue folge, I, p. 54, pi. XIX, fig. 156. Observations. — Cette petite espèce, quoique encore rare, est bien décrite et bien figurée dans nombre d'ouvrages. On ne saurait la confondre oyecle TropidococJiHs turriplana. Nous nous bornerons à signaler des variations individuelles dues au plus ou moins de saillie de la spire. Habitat. — Sétubal (Morelet, Pfeiffer, Hidalgo. Rosmâssler, etc.) ; Arrabida (Mengo, Nobre, Hidalgo). STENELICID>E Genre GOGHLIGELLA, Risso COGHLIGELLA GONOIDEA, Draparnaud . Hélix conoidea, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 08. — 1805. Hist. moll., p. 78, pi. V, lig. 7-8. — Koss- mâssler, 1837. Iconogr. Land undSussio. Mollusk.,Y, p. 41, pi. XXVIII, fig. 378. — Dupuy, 1849. Hist. moll., p. 300, pi. XIV, fig. 8. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 276, pl. XX, fig. 18- 20. — Locard, 1882, Prodrome, p. 121. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 365. Bulinius conoideus, de Gristofori et Jaii, 1837. Catal., X, n° 18. Theba conoidea, Beck, 1837. Index molluscorum, p. 11. Obelus conoideus , Hartmann, 1810. Gasterop., I, p. 159. Bulimus solitarius, L. Pfeilïer, 184-'. Symb. Helic, II, p. 122, Cochlicella conoidea, Locard, 1894. Conch. franc., p. 239. Observations. — Les échantillons portugais sont engendrai d'assez belle taille ; ils atteignent facilement 8 à 9 millimètres de hauteur ; ils affectent un galbe un peu plus élancé que celui donné par les deux figurations de Draparnaud. Nous établirons donc pour cette espèce une var. alta qui s'applique bien à nos échantillons par rapport à la var. depressa qui est notablement plus courte et plus rare. Nous distinguerons sous le nom de var. zonata les échantillons, assez nombreux, du reste, qui portent une bande brune au-dessous du dernier tour; — hizonata, ceux qui possèdent en outre une seconde bande logée au-dessus de la ligne carénale; — flamnmlata, ceux dont le test grisâtre est sillonné de flammes rousses plus ou moins distinctes. Habitat. — Figueira, Gova, Buarco, Mondego, Aveira, Bêle n, Algos y Setubal, Tavira, cap Saint- Vincent, tout le littoral (Nobi-e); San Joâo de Foz, Leça de Palmeira, Pedroncos (Luso) ; littoral de la province de Minho, à Povoa de Varzim et Villa de Condé, environs de Leça (Castro), etc. 134 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE COGHLIGELLA PRINGI, L. Pfeiffer. Bulimus Pringi, L. Pfeiffer, 1854. In Froced. zool. Soc. l,ûndon, p. 292. • — L. Pfeiffer, 1859. Monogr. Heli': viv., IV, p. 493. — L. Pfeiffer, 1867. Novit. Conclu, III, p. 353, pi. LXXXII, fig. 19-22. Hélix Princji, Kobelt, 1881. Catal., p. 24. — Hossmfissler, 1877. Iconogr. Land und Sussio. MoUusk., V, p. 108, pi. CXLIV, fig. 1464. — Westerluml, 1889. Fauna paldarct. reg., I, p. 365. Observations. — Le CocJiUcella Pringi est intermédiaire entre le Cochlicella conoidea et le C. acuta, tout en étant encore un peu plus voisin de cette dernière espèce; mais il en diffère surtout, outre son galbe, par son ombilic étroit dans le fond et plus ouvert à l'origine. L. Pfeiffer et le D' Kobelt en ont donné d'assez bonnes figurations. C'est toujours une forme rare ou tout au moins bien localisée qui n'est pas connue en dehors du Portugal. Il existe pour cette espèce des var. monochroma et sonata: nous signalerons en outre une var. nigrescens, chez laquelle la bande ornementale d'un Ijrun très sombre envahit la presque totalité des tours de telle sorte qu'il ne reste plus qu'un même filet clair au voisinage de la suture et autour de l'ombilic. Habitat. — Péniche (Pfeiffer); Tavira en Algarve (Pfeiffer); Serras d' Arrabida (Morelet) ; Estoy [Algarve] (Castro). COGHLIGELLA AGUTA, Muller. Hélix acuta, Muller, 1774. Verm. terr.fluv. hist., II, p. 100. — Westerliind, 1889. Fauna palàarct. reg., I, p. 366. Bulimus ventricosus, Draparnaud, 1801. Tabl. rnoll., p. 08. — 1805. Hist. molL, p. 78, pi. IV, fig. 31-32. — Rossmâssler, 1838. Iconogr. Land und Sussio. Mollusk., X, p. 41, pi. XXVIII, fig. 337. — ventrosus, L. Pfeiffer, 184é. Sgmb. Helic. viv., III, p. 57. — Dupuy, 1849. Hist. moll., II, p. 310, pi. XV, fig. 2. Hélix bulinoides, Moquin-Tandon. 1855. Hist. moll., II, p. 277, pi. XX, fig. 21-26. — harbara, Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, 1. p. 286, pi. XXXII, fig. 36-41. — Locard, 1882. Pro- drome, p. 121. Cochlicella barbara, Locard, 1894. Conch. franc., p. 339, fig. 322. — acuta, Locard, 1895. Et. collect. Conch. Drap., p. 101. Observations. — Gomme nous l'avons récemment exposé, il convient de donner le nom de Cochlicella acuta à la forme la plus courte, jusqu'alors désignée par tous les auteurs et par nous sous le nom de Hélix ou Cochlicella harbara, pour laisser ce nom à la forme la plus allongée que l'on qualifiait jadis d'^g/Zo; ou Cochlicella acuta, et qui devient le Cochlicella harbara. Il existe de très nombreuses descriptions et figurations de ces deux espèces ; leur synonymie est donc à rétablir à nouveau sur les bases que nous venons d'indiquer. Le Cochlicella acuta est très répandu en Portugal et comporte de nombreuses variétés : major, minor, ventricosa, pour les modifications e.c /"orwia; wonocArojna, unizonata, hizo- nata, polyzonata, marmorea, gri.sea, albida, etc.. pour les variations a Farinesi, Kustor. In Martini und Ciiomnitz, 1845. Conch. cab., 2" ('dit., VU, p. 51, pi. VI, (ig. 21-22. — Bourguignat, 18()3. Molt. San J alia de Loria, p. 15, pi. H, fig. 1-6. — Locard, 1882. Prodr.,\). 161. — Westerlund, 1887. Fawia paldarct. reg., III, p. 100. — Locarl, 1804. Conch. franc., p. 296, tig. 414-415. Observations. — Plusieurs aulcurs des plus auLorisés ont indiqué la pi'é.sence du 7-'«ji;a Farinesi. en Portugal ; pourtant il n'y a pas été encore retrouvé par M. Castro. Cette espèce est tellement bien caractérisée qu'on ne saurait la confondre avec aucune de ses congénères. Faut-il rappeler que si son i^aUje est bien sensiblement le même que celui du Ptqoa avena- cea, son ouverture est absolument dénuée de toutes traces d'ornementation interne. Habitat. — Cité par Morelet, l'abbé Dupuy, Kobell. Westerlund, etc., en Portugal, mais sans indication de localité; Setubal (Nobre). PUPA PYRENEARIA, Boubée. Pupa pi/reneai-ia, Boubée. In Michaud, 1831. Compl. Hist. moil , p. 63, pi. XV, tig. 37-38. — Dupuy, 1850. Hist. molL, p. 388, pi. XIX, fig. 6. — Moquin- Tandon, 1855. Hist. molL, II, p. 364, pi. XXVI, fig. 33-35. — Locard, 1882. Prodr., p. 165. — Westerlund, 18S7. Fauna paldarct. reg., III, p. 113. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 315, tig. 440-441. Clausilia pyrenearia, Boubée, 183:!. Bull., Hist. nat. France, I, p. 11. Torquilla pyrenaica, Beck, 1837. Index moUuscorum, p. 85. Observations. — C'est encore sur les indications de M. Nobre que nous signalerons cette espèce. Elle vit en France dans la région pyrénéenne et paraît remplacée, sur le versant espagnol, par d'autres formes plus ou liioins voisines. Ses caractères sont assez précis pour qu'on ne puisse la confondre avec aucune des espèces précédentes. Habitat. — Arrabida (Nobre). PUPA OBLITERATA, De Gharpentie r. Pupa obliterata, de Gliarpentier, in Kuster, apud Martini und Gliemiiitz, 1845. Conch. cab., 2" édit., VII, p. 63, pi. XV, lig. 7-9. — Westerlund, 1887. Fauna paldarct. reg., III, p. 101. Observations. — Cette forme du groupe du Ptqxi (we>iacea est surtout caractérisée par son mode d'ornementation apertural; il ne subsiste plus, sur le bord columellaire, qu'un simple pli tuberculeux peu saillant, tandis que sur le bord externe on ne distingue que deux plis profonds, l'inférieur plus robuste que le supérieur. Nous ne cannaisson? cette espèce que parla description qui en a été donnée. Habitat. — Portugal, sans indications de localités (de Charpentier). PUPA BRAUNI, Rossmâssler. Pupa Braunii, Rossmâssler, 1844. Iconogr. Land und Sussw. Mollusk., VI, p. 10, pi. LUI, fig. 726. — Dupuy, 1850. i7î><. molL, p. 381, pi. XVIII, flg. 11.— Moquin-Tandon, 1855. Hist. molL, II, p. 377, pi. XXVII, fig. 10-14. — Zaiïosa, Moquin-Tandon, 1842. In Mém. Acad. se. Toulouse. — Brauni, Massot, 1862. Enum. moll. Pyr. Orient., p. 61. — Westerlund, 1887. Fauna paldarct. reg . \\\, p. 108. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 113, fig. 436-437. Observations. — Sur les indications de M. Hidalgo, reproduites par Morelet, le Pupa 150 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Braunl vivrait dans le noi'd du Portugal. Coiniuo l'a fait observer M. Westerlund, on retrouve cette même espèce, dont le type est français, en Espagne et en Algérie, où il a été signalé par MM. le D' Servain et Bourguignat. C'est toujours une forme peu commune, et qui vit (m colonies plus ou moins populeuses, mais toujours peu dispersées. Habitat. — Leiria (Hidalgo, Morelet). PUPA RINGENS, Caillaud. Pu-pa ringens, Caillaud, in Micliaud, 1831. Compl. Hist. molL, p. G4, pi. XV, tii;. 85-36. — Locard, 1882. Prodr., p. 164, — Westerlund, 1887. Fauna palàarct. rec/., III, p. 108. — Locard, 1894. Conch. franc, p. 311, fi?:. 432-433. Torquilla ringens, Beck, 1837. Index molluscorum, p. 85. Stomodonta rigens, Mermet, 1843. MoU. Pyrénées-Occident., p.5i. Observations. — Jeffrej^s cite, d'après Morelet, la présence du F*i'jmi rinr/em en Portugal. Pourtant Morelet, dans sa revision de 1877, qui est de beaucoup postérieure à la publication du premier volume du British concliology, ne confirme pas cette assertion. Nous inscrirons donc cette espèce plus particulièrement pyrénéenne dans la faune portugaise, mais avec un point de doute, jusqu'à plus complète information. Habitat. — Cintra y Uporto (Morelet et Priay, /e^yfe Jeffreys). PUPA GRANIFORMIS, Braparnaud. Pupa granum, Draparnaud, 1801. Tahl. moll.. p. 150. — 1805. Hisi. niolL, p. 03, pi. III, lig. 45-40. — Koss- mâssler, 1837. Iconogr. Land und Susxio. Mollusk., V, p. 14, pi. XXIII, fi,?. 322. — Dupuy, 1850.- ^«^ »2oi/.,p. 396, pi. XIX, fig. 1(1. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. molL,U, p. 370, pi. XXVI, lig. 34-38. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, p. 84, pi. VI, flg. 1-3. — L^oai'd, 1882. Prodr., p. 169. — Westerlund, 1887. Fauna palàarct. reg., III, p. 119. Torquilla granum, Studer, 1820. Kurs. Verzeichn., p. 89. Chondrus granum, Hartmann, 1821. In Neue Alpina, I, p. 219. Heliœ granum, de Ferussac, 1822. Tahl. system., p. 64. Jamini a granum, Bisso, 1826. Hist. nat. Europe mérid., IV, p. 90. Stomodonta granum, Mermet, 1843. Moll. Pyrériées-Occident., p. 52. Pupa graniformis, Locard, 1894. Conch. franr., p. 320, fig. 446-447. Observ.itions. — Le Papagnmiformis est un des Papa dont l'extension géographique est des plus considérables; nous le retrouvons dans le sud de l'Europe, depuis le Portugal jusqu'en Syrie et en Palestine; il vit également en Algérie et en Tunisie, et très pi^obable- ment au Maroc. La forme portugaise est bien typique et diffère à peine des échantillons fran- çais ou algérien. Kn outi^e. c'est ne f )rme très constante dans sa taille comme dans son galbe ; c'est à peine si l'on peitt distinguer des var. ina)or et miaor. Habit.at. —Au nord de Tavira [Algarve] (Morelet); Leiria, Covello, Oporto (Luso); Coimbra, Baleia (Nobre); Faro, Estoy [Algarve] (Castro). GOXGIIYLIOLOOIK PORTUGAISH 151 Genre PUPH.LA, Leach PUPILLA UMBILIGATA, Draparnaud. Bulimus uiuscorum (pars) Bruguiore, 1792. Encycl. meth., It'/w, I, p. 334. Pupa umbilicala, DraparnauH, 1801. Tahl. moLL, p. 58. — 1805. Hist. nioll., p. 62, pi. III, fig. 39-40, Koss- rniissler, 1837. Iconogr. Land und Sussw. MoUusk., XI, p. 15, pi. XXIII, fig. 327. — Dupuy, 1850. Hist. moU., p. 410, pi. XX, flg. 7, — Bourguignat, 1864. Malac. Alijérie, p. 91, pi. Vl', fig. 8-10. Bulimus unidentai us , Vallot, 1801. Exerc. Hist. nat., p. 6. Turbo muscorum, Moiitagu, 1803. Test. Brit., p, 335; Suppl., pi. XXII, fig. 3 (non Linné). Odostomia tnuscorutn, Fleming, 1814. In Edinb. Encycl.. VII, I, p. 70. Janiinia muscoruin, Hisso, 1826. Hist, nat. Europe mérid., IV, p. 88. Pupilla JDraparnaldi, Leach, 1831. Brit. moll., p. 126. — umbilicata. Beck, 1837. Index tnolluscorum, p. 84. — Locard, 1894. Conch, franr p 'i'>'1 fig. 459-460. ' ■ Eruca umbilicata, Swainson, 1840. Treat. malac, p. 334. Stomodonta umbilicata, Mermet, 1843. Moll. Pyrénées Occident., p. 53. Pupacylindracea, Mnquin-Tandon. 1849. In Ad. Soc. Lin. Bord., XV. — 1855. Hist. moll.. II, p. 390, pi. XVII, fig. 'i2-43; pi. XXVIII, fig. 1-4. — Westerlund, 1887. Fauna iJaUiarct. reg., III, p. 80. Observations. — Le Pirpilia umbilicata est une forme .bien typique, régulière et constante dans son allure. Son e.xtension géographique paraît considéi-able. On la retrouve dans presque toute l'Europe, jusqu'en Algérie, en Tunisie et en Asie-Mineure. Quelques auteurs ont cru reconnaître cette forme dans le Turbo cyUndraceu.s de da Costa' et en ont fait lePujKi, ou Piqyilla cylindracea; cette identification étant douteuse, nous avons préféré adop- ter la dénomination proposée par Draparnaud qui s'applique bien à notre coquille-. Habit.\t. — Tout le Portugal (Morelet) ; Portugal (Scharff) ; Oporto (Luso); Cintra, Lisbonne, Ajgès y Setubal, Arrabida, Coimbra, Bussaco, Luzo, Souro, Figueira, Buarcos, Aveiro (Nobre); Famalicao, Praia da Granja, Estoy [Algarvej (Castro). PUPILLA SEMPRONII, De Charpentier. Pupa Sempronii, de Charpentier, 1837. Calai, moll Suisse, p. 15, pi. II, fig. 4. — Westerlund, 1887. Fauna pa- làarct. reg., III, p. 80. Pupilla Sempronii, Adams, 1853. Gêner, rec. moll., p. 170. — Locard, 1882. Prodr., p. 173. — 1894. Conch. franc., p. 327. Pupa cylindracea, var.Semproni, Moquin-Tandon, 18.55. Hist. moll. II, p. 390. — umbilicata, var. Semproni , Bourguignat, 1864. Malac. Aix-les-Baùis, p. 52. — Semproni, Paulucci, 1878. Mater, malac. Ital., p. 10, n" 262. Obskrvations. — Voisin de l'espèce précédente, le Pupilla Sempronii s'en distingue facilement : par sa taille plus petite; par son galbe plus court, plus râblé, moins ovoïde, plus brusquement obtus dans le haut; par ses tours à profil un peu plus convexes, séparés par une ' Tarbo cylindraceus, da Costa, 1778. Testacea Britan., p. 89, pi. V, fig. 16. - Locard, 1895. Et. collect. Conch. Drap., p. 78. 152 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE suture un peu plus marquée; par son ouverture plus arrondie, avec la dent ou pli supérieur bien moins accusé ; par son péristome moins épais, etc. Habitat. — Estoy [Algarve] (Castro). PUPILLA MUSCORUM, Linné. Turbo niuscoru Ht , Linné, 1758. Systcma naturœ, édit. X, p. 767. Hélix tnnscorum. Millier, 1774. Verni, terr. fluv. hist., Il, p. 105. Bulimus muscoruiH, Bruguière, 1789. Encycl. meth.. Vers, I, P- 334. Pwpamarginata. Draparnaud. 1801. Tabl. mrdl., p. 58. — 1805. Hist. moll., p. 61, pi. III, fig. 36-38. Turbo chrysalis, Turton, 1819. Concli. dict. Brit. IsL, p. 220. Pupa muscorum , G. Pfeifler, 1821. Leutsch. moll., I, p. 57, pi. III, fig. 17-18. ^ Rossmâssler, 1835. Iconogr. Land und Sussic. Mollusk., I, p. 83, pi. Il, fi^-. 37. — Dupuy, 1850. Hist. moll., p. 407, pi. XX, lig. 10. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. wo«., II, p. 392, pi. "XXVIII, fig. 19-20. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, II, p. 98, j)!. VI, fi". 20-24. — Westerliind, 1887. Fauna palàarct. reg., m, p. 121. — unidentata, G. Pfeiflfer, 1821. Deu/sch. moll., I, p. 58, pi. Ill, fig. 19-20. Turbo marginatus, Sheppart, 1823. Brit. Shels, in Trans. Lin. Soc. London, XIV, p. 152. Jaminia marginata, Risso. 1826. Hixt. nal. iJurope mérid., IV, p. 89. Alœa marginata, Jetfreys, 1830. Syn. moll.. in Trans. Lin. Soc. London, XVI, II, p. 377. Pupilla marginata, Lech, i^âi. Brit. moll., p. 137. — muscorum, Beck, 1837. Index mollusc . , p. 84. — Locard, 1882. Prodr., p. 174. — 1894. Conch. franc., p. 328, fig. 461-464. Torquatella muscorum, Held, 1837. In Isis von Oken, p. 919. Verligo muscorum, Brumati, 1838. Calai. System. Conch. Monfalcone, p. 40. Stomodonta marginata, Meimet, 1843. Moll. Pyrénées-Occident., p. 53. Observations. — Schrenck et après lui M. Nobre ont signalé cette forme linnéenne en Portugal. M. Castro nous en a également communiqué quelques échantillons. Cette espèce est, du reste, très répandue; on lai-etrouve en Espagne, au Maroc, en Algérie et dans presque toute l'Europe ; c'est toujours une coquille bien caractérisée. Habitat. — Coimbra (Nobre) ; Faro (Castro). PUPILLA PAULINOI, Locard. Pupilla Paulinoi, Locard. Nova sp. in collect. Paulin. Description. — Coquille de très petite taille, d'un galbe cylindro-ovoïde court et trapu. Spire composée de sept tours légèrement convexes, à croissance régulière, le dernier un peu haut, arrondi dans le bas. Sommet obtus. Ombilic évasé, profond, un peuovalaire. Ouverture petite, subarrondie; péristome discontinu, épais, réfléchi; bord externe formant gouttière dans le haut, avec une saillie interne sous la gouttière; bord inférieur bien arrondi ; bord columel- laire presque droit; à l'intérieur de l'ouverture : deux plis supérieurs, le premier contre la gouttière, atteignant le bord de l'ouverture et très développé, le second plus petit et plus immergé; un pli atteignant presque le bord de l'ouverture sur le bord columellaire; sur le bord inférieur un autre pli semblable; entre les deux, un petit pli dentiforme très immergé. Test mince, d'un brun roux, plus clair autour de l'ombilic, avec le péristome et les dentelures aperturales blanchâtres, orné de stries longitudinales assez fortes, serrées, presque régulières. CONÇU YI. KM. OC.Il-; l'OliTI'C.AISK 153 IUmiî.nsions : Hauteur totale 3 millimètres. Diamètre maximum 1 3/4 — Observations. — C'est à M. le protesseiir Paulitio d'IJliveira que nous devons la connaissance de cette intéressante espèce; par son ombilic, elle se rapproche du Piipilla uinhllicata, mais ses caractères aperturaux avec ses cinq denticulations dont trois émeroentes, ne nous permettent de la comparer avec aucune des formes déjà décrites. C'est donc un type parfaitement caractérisé. Au premier abord, cette coquille a bien quelque analogie avec le VertigoAnglica*, mais l'allui^e de son ombilic, la forme de son péristomeiious montrent qu'il s'agit bien ici d'un véritable Pupilla. Habitat. — (-oitnbra (collect. Paulino d'Oliveira). Genre ISTHMIA, Gray ISTHMIA MUSCORUM, Draparnaud. Pupa muscorum, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 56 ('«ow Linné). — minuta, Studer, 1820. Kurz. Verzeichn., p. 89. — minutissi'yia, Hartmann, 1821. In Neue Alynna, I, p. 220, pi. II, fig. 5. — Dupuy, 1850. Hist. moll.^ p. 422, pi. XX, fig. 13. — Westerlund, i%9n .Faunapaldarct. reg., III, p. 128. Vertigo cylindrica, de Ferussac, 1822. Tabl. syslem., p. 68. Pupa obtusa, Fleming, 1828. Bril. anim., p. 269. Alxa cylindrica, Jeffreys, 1830. Syn . moll., in Trans. Lin. Soc. London, XVI, II, p. 359. Verlign muscorum, Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 70. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 399, pi. XXVIII, fig. 20-24. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, II, p. 98, pi. VI, fig. 18-32. Eruca muscorum. Swaison, 1840. Treat. malac, p. 334. Stomodonta muscorum, Mermet, 1843. Moll. Pyrénées Occident., p. 55. Isthiiiia muscorum, Locard, 1882. Prodr., p. 176. — 1804. Conch. franc., p. 331, fig. 466-467. Observations. — Plusieurs auteurs ont indiqué la présence de celte petite espèce en Portugal ; les échantillons (jue nous avons reçus de ce pays sont d'assez belle taille ; plus grands quelaplupai't de nos échantillons français, ils se rapprochent davantage des individus algériens si exactement représentés par Bourguignat ; c'est surtout la forme la plus allongée qui domine. Nous distinguons des var. major, minor, citrta eiventricosa qui se définissent d'elles-mêmes. Habitat. — Aux deux extrémités du Portugal, l'Algarve et Tras-os-Montes, où il est plus répandu (Morelet); l'Algarve (Luso); Faro (Castro). ISTHMIA EDENTULA, Draparnaud. Pw/sa edm^M/a, Draparnaud, 1803. Hi>it. moll., p. 52, pi. III, fig. 28-29. — D^ipuy, 1850. Hisl. moll., i>. 422, pi. XX, fig. 17. — Westerlund, 1887. Fauna palàarct. reg., I, p. 125. Vertigo edentula.^UiAev, i'i'20. Kurz. Verzeiclin., p. 8'.). — Rossmâssler, 1839. Iconogr. Land und Sussio. Mollusk., IX, X, p. 28, pi. XLIX, fig. 6'(6. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 402, pi. XXVIII, fig. 28 30. Jaminia edentula, Risso, 1826. Hist. nai. Eur. mérid., IV, p. 89. Turbo edentulus, Wood, 1858. Cat., SuppL, pi. VI, rt^r. 14. Alxa edentula, Beck, 1837. Index molluscorum, p. 85. ' Verligo Anglica, de Ferussac, 1821. Tabl. syslem., p. 34. Arc:h. Mus. — t. VU. ?0 154 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Vertigo lepidula, lleld, 1837. In Isis von Oken. p. 307. Stomodovta edentula, Mermet, 1843. Moll. Pyrénées Occident., p. 54. Isthmia edentula, Locard, 1882. Prodr., p. 177. — 1894. Conch. franc., p. 331, fi-. 468-469. Observations. — CvU.e petite espèce a été observée pour la première fois en Portugal par Gysser: on la distingue de ïls/hmiamiiscorion : à son galbe plus ovoïde, plus trapu ; à son ouverture plus petite, plus obtuse dans le bas ; à son test moins strié, etc. On trouve parfois ces deux formes réunies dans la même station. Il.^BiTAT. — Portugal, sans indications de localité (Uysser); Faro (Castro). Genre VERTIGO, Muller VERTIGO ANTIVERTIGO, Draparnaud. Pujia antiverligo, Draparnaud, 1801. Tiibl. moll., p. 57. — 1805. Hist. moll., p. 00, pi. III, fig. 32-33. — Dupuy, 1850. Hist. moll., p. 417, pi. XX, fig. 15. — Westerlund, 1887. Fauna paldarct. reg., III, p. 140 . Vertigo sexdentatus, de Férussac père, 1807. Essais méth., p. 124. Odostomia sexdentata, Fleming, 1814. InEdinb. encycl., VII, p. 76. Pupa vertigo, Hartmann, 1821. dn Neue Alpina, J, p. 129. — octodenlata, Hartmann, 1821. Loc. cit., p. 129. Vertigo sexdentata, C. Pfeiffer, 1821. Beutsch. moll., I, p. 74, pi. III, fig. 43-44 (non Turton). — 7-dentata, de Férussac, 1821. Tabl. Sgstetn., p. 68. Alœa palustris, Leach, 1831. Brit. moll., p. 128. pi. VIII, fig. 10. Vertigo antivertigo, Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 72. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll.. II. p. 407, pi. XXIX, fig. 4. — Locard, 1S82. Prodr., p. 177. — 1894. Conch. franc., p. 322, fig. 470-471. Alxa antivertigo, Beck, 1837. Index molluscorum, p. 85. Pupa sexdentata, Fleming, 1837. Brit. anim., p. 262. Stomodonta antivertigo, Mermet, 1843. Moll. Pyrénées Occident., p. 54. Pupilla sexdentata, Beck, 18i7. Amlt. Bericht. Kiel, p. 122 Pupa septeni'lentata, B.'elz, 1867. Fauna Siebenhurg., II, p. 100. Observations. — • Morelet et Scbarff signale cette espèce en Portugal; M. Castro l'a également observée; sa présence, dans ce pays, n'a du reste rien d'anormal, car on sait qu'elle haijile presque toute l'Europe et s'étendrait, d'après M. Westerlund, dans le Turkestan, l'Arménie et la Transcaucasie. Nous ne croyons cependant pas qu'on l'ait encore signalée en Espagne. C'est une forme bien typique, dont il existe de nombreuses descriptions et de bonnes figurations. Habitat. — Portugal (Scharfï); prairies humides d'Alemtejo (Morelet); Foz (Castro). VERTIGO ANGLIGA, De Férussac. Vertigo anglica, àeFëv^isac, 1821. Tabl. system., p. 34. — Potiez et Michaud, 1838. Moll. Douai, I, pi. XX, fig. 1-2 Puparingens, Jeffreys, 1825. In Linn. Trans., XVI, p. 35li, 514. Turbo anglicus, Wood, 1828. Catal., Supp., pi. VI, Hg. n. Pupa anglica. Aider, 1838. In Trans. Hist. Soc. Nort/iumb., I, P- 133. — Gray, 1840. Man., p. 195, pi. VII, fig. 82. — Forbes and Hanley, 1853. Hist. Brit. moll., IV, p. 99, pi. CXXIX, fig. 6. — Dupuy, 1850. Hist. moll., p. 414, pi. XX, fig. 9. — Westerlund, 1887. Fauna paldarct. reg., III, 82. Observations. — Il s'agit ici du Vertigo Anglica des auteurs anglais, et non du Pupa COXCUVLIOLUGIK l'UUTL G AISK 155 Anglica do Moquin-Tandon', qui n'est autre chose que le Vertigo Desmoulinsiana de l'abbé Diipuy-, forme bien différente. Nous avons trouvé dans la collection de M. Castro quelques individus du Vertigo Anglica bien caractérisés. L'abbé Dupuy et les auteurs anglais en ont donné de bonnes figurations. Habitat. — Portugal (Scharff, Westcrlund); Clintra et les environs de Porto (Morelet) ; San Félix de ^larinho, San Pedro de Coday, Covellu, Porto (Luso); Bussaco (Nobre); Faro (Castro). VERTIGO SUBSTRIATA. Jeffreys. Turbo sexdentatm, Montagu, 1801. Test. Brit., p. 337, pi. XII, lig. S. Vertigo sexdentata, Turton, 1831. Man., p. 103, pi. VII, flg. Sifnon de Férussac). Pupa sexdentata. Aider. 1831. />?. Trans. nat. Snc. Norihumb., I, p. 34. ALva aubsiriata, Jetl'reys. 1832. In 'Trans. Lin. Soc, XVI, p. 515. Vertigo substriata. Aider, 1837. In Mag. Zoo'.. Bot.. II, p. 112. — Gray, 1840. Man., p. 202, pi. VII, fig. 84. Pupa substriata. Aider, 1838. In Trans. nat. Soc. Nortliumb., II, p. 339. — Forbes and Hanley, 1853. Hist. Brit.MoU., IV, p. 108, pi. CXXX, flg. 3. — ^\'esterlund, iSSl. Fauna paldarct. reg., III, p. 139. Observations. — C'est encore Morelet qui a signalé cette petite espèce en Portugal, et après lui MM. Kobelt et Westerlund ont reproduit cette même indication; mais nousne croyons pas qu'elle ait été contrôlée. Il est du reste fort possible que cette coquille, comme la précédente, aient été importées par les navires anglais. Forbes et Hanle^^ ont donné une bonne figuration de ce petit Vertigo, le plus denté des Vertigos portugais. Habit.vt. — Oporto (Morelet). VERTIGO PYGM^A, Draparnaud. Pupa ■pygmma, Draparnaud, 1801. Tabl. molL, p. 57. — 1805. Hist. atoll. , p. 60, pi. III, fig. 30-31. — Rossmas- sler, 1837. Iconogr. Land und Sussw. Mollusk., IX et X, p. 39, pi. XLIX, fig. 468. — Dupuy, 1858. Hist. moll., p. -416, pi. XX, fig. 12. — Westerlund, 1887. Fauna palàarct. reg., III, p. 137, Vertigo pygmxa, de Férussac père, 1807. Meth. conch., p. 124. — Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 405, pi. XXVIII, fig. 37-42; pi. XXIX, fig. i-3. — Locard, 1882. Prodr., p. 179. — 1894. Conch. franc., p. 3.33, fi?. 472-473. Almapggmcea,Beck, 1837. Index molluscorum, p. 85. Stomodonta pygmma, Mermet, 1843. Moll. Pyrénées Occident., p. 55. Observations. — Cette petite espèce signalée par Morelet et Luso n'a pas été rencontrée par M. Castro. Pourtant son extension géographique normale rend le fait absolument possible. M. le D' Servain l'a du reste retrouvée en Espagne. Rappelons à ce propos que Bourguignat, dans sa Malacologie de V Algérie, ainsi que M. le D'' Servain dans son beau travail sur Les Mollusques d'Espagne et du Portugal ont signalé plusieurs petits Vertigos peu connus qui peuvent également faire partie delà forme portugaise; mais il faut bien le reconnaître, ces formes presque microscopiques sont difficiles à récolter. Habit.a,t. — Portugal (Scharff); Oporto (Morelet); San Félix de Marinho (Luso). ' Pupa anglica, Moquin-Tandon, 1843. Moll. Toulouse, p. 41. - Pupa Moulinsiana, Dupuy, 1849. Catal. extramar. Galliœ, n" 284. — 1850. Hist. moll., p. 415, pi. XX, fig. 11. 15(3 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE AURICULID/E Genre CARYCHIUM, Muller CARYGHIUM TRIDENTATUM , Risso. Saraphia tridentata, Risso, 1826. Hist. nat. Europe mèriil., IV, p, 84. Carychium nanittn, Anton, 1839. Verzeichn. Conch., p. 48, n" 176. — minimum, var., L. Pfeiffei', 1841. In Wiegmann. Arch , p. 224. — elonyatam. Villa, 1841. l>if:p. System., p. 59. — iridentatum, Bourguio^nat, 1857. Amen, malac. II, p. 44, |)1. XV, fior. 12-13. — 1864. Malac. Algé- rie, II, p. 133, pl. VIII, fiff. 18-19. — "Westerlund, 1885. Fauna palàarct. reg., V, p. 18. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 336, fi?. kSO (non fig. 481). Observations. — On asouvent confondu le Curychiimitridentittuni avec le C.niinimt'/n. Bourguignat a donné d'excellentes figurations qui font parfaitement ressortir les caractères différentiels de ces deux espèces. Or, le Carychium tridentatwn se trouve réellement en Portugal, ainsi que nous avons pu nous en assurer; il est donc probable qu'une partie des citations faites à l'occasion du Carychium mi7iiinum par Morelet ou Luso doit être attribué au C. tridentatiim. On distinguera toujours cette dernière espèce : à son galbe oblong-fusiforme ; à sa spire composée de six tours; à son dernier tour bien moins ventru; à son ouverture plus largement ovalaire, etc. Habitat. — Faro, Famalicao, Praia da Granja (Castro). CARYCHIUM MINIMUM, Muller. Carychium minimum, Muller, 1774. Verm. terr. fluv. hist., II, p. 125. — Rossraàssler. 1839. Iconogr. Land undSussw. Mollusk., IX el X, p 36. i)l. XLIX, fig-. 660. — Dupuy, 1850. Hist. moll., p. 427, pl. XXI, tig. 1. — Moquin-Taiidoii, 1855. Hist. moll.. Il, p. 413. pl. XXIX, fig. 15-26. — Boui. Buiimus minimus, Bi'uguière, 1789. Encycl. meth , Vers, I, p. 310. Auricula minima, Drapai'naud, 1801. Tabl. moll., p. 55. — 1805. Hist. moll., p 57, pl. III, fig. 18 10. Turbo carychium, ilontagu, 1803. Test. Brit., p. 339, pl. XXII, fig. 2. Carychium minimum, de Férussao, 1807. Essai méth., p 54. Odostomia carychium. Fleming, 1S14. In Edinb. Encycl., VII, I, p. 76. Auricula carycnium, Klees, 1818. Di^sert. test, Tubing., p. 30. Auricella carychium, .Juiine, in Hartmann, 1841. Syst. Gâter., p. 49. Carychium. minutissimum, de Férussao, m Sturm, 1823. Deutsch. fauna. VI, fig. 1. Acme tninima, Pajot, 1864. Esp. tnalac. Mont Blanc, p. 50. Observations. — Le Cdrychi/oa minimum vit certainement eu Portugal, ainsi que nous avons été a même de le constater ; c'est du reste, une espèce dont l'extension géogra- phique est considérable puisqu'on dehors de l'Europe on la retrouve en Algérie, en Tunisie et en Asie Mineure. M. le D'' Servain l'a également récolté en Espagne. Habitat. — Portugal (Scharff) ; Oporto, Amarante, Alemtejo (Morelet); San Felice de CONÇU VI, lOLOc;!!-; I'OIMLGAISE 157 Marinho, Bicalho, Amarante, San Simado de Gauvea (liiiso); Faro. Pavoa de Varzim, Fama- licao (Castro). GARYCHIUM GRACILE, Morelet. Auricala ijracilis^ Morelet, 1845. Moll . Portug., p. 76, pi. VIII, flg.S. Carychium gracile, \,. PfeifVer, lS5(i Monogr. Auricu/idœ, p. 163 et 198. — Bourguigiiat, 1857. Amen, matac, II, p. 47. — W'esterluiul, 1885. Fauna pahiarct. reg., V, p. 19. Observations. — Quoique la description et la tiguraliou donnée par Morelet laisse quelque peu à désirer, cette espèce n'en est pas moins parfaitement caractérisée ; on la distin- guera facilement de ses congénères : à son galbe bien plus étroitement allongé ; à sa spire ])ien plus élancée ; à son ouverture ovale-té tragone, portant un pli coUumellaire sensible, tandis que le bord externe porte sur le milieu une saillie tuberculeuse bien accusée. Cette espèce paraît plus rare que les deux précédentes. Nous ne la connaissons encore qu'en Portugal. 1Iabit.a.t. — Environs de Coimbra (^lorelet, Nobre, etc.) ; Porto, Praia da Granja (Castro). Genre ALEXIA, Leach ALEXIA HIRIARTI, De Folin et Bérillon. Alexia myosotis, var. Hiriarti, de Folin et Bérillon, 1874. Conlr. faune Sud-Ouest, in Bull. Soc. se. Dayonne, p. 88. — Biria7-ti, P. Fagot, 1880. Hist. moll. Pyr. franc., Basses-Pyrénées, p. 17. — Locard, 1882. Prodr., p. 183. — 1894. Conch. franc., p. 337. Observations. — Nous n'avons pas observé en Portugal V Alexia myosotis, type de Draparnaud^ Mais en revanche, nous avons reçu de beaux et nombreux échantillons de V Alexia Hiriurti. Cette forme voisine de V Alexia myosotis et bien souvent confondue avec elle dans la plupart des catalogues, s'en distingue de suite : par sa taille plus forte; par son galbe beaucoup plus étroitement allongé; par sa spire bien plus haute et bien plus tordue; par ses tours supérieurs plus convexes; par son dernier tour non ventru; par son ornementation aperturale [)lus grêle ; par sa teinte généralement moins foncée. Nous avons sous les yeux des échantillons qui mesurent jusqu'à 12 millimètres de hauteur, tandis qu'il en est d'autres qui ne dépassent pas 8 1/2 millimètres; de là des var. major et miiwr bien défi- nies ; ajoutons encore des var. subrentricosa. grirœa, Ititeola, fusca, fesriiginea, qui se défi- nissent d'elles-mêmes. On remai^quera que chez V Alexia Hiriarti la coloi'ation du test est beaucoup plus variable, même chez les sujets bien adultes, que chez V Alexia myosotis. Habitat. — P^aro (Castro). • ' Auricula myosotis, Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 53. — 1805. llist. mol!., p. 56, pi. III, flg. 16-17. Alexia myosotis, Miirch, 1852. Cat. Yoldi, p. 38. — Bourguiçnat, 186i. Malac. Algérie, II, p. 138, pi. VII, tig 20-21. — Locard, 1894. Conch.. franc., p. .337, fig. 482-483. 158 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE ALEXIA MICHELI, Mittre. Auricularia Micheli, Mittre, 184L In Rev. zool., p. 66. Leuconia Micheli, Yi. et A. Aiiams, 1854. Oen. rec. moH., II, p. 2ôfi. — Paetel, 1890. Cal. conch., p. ;^88. Alexia Micheli. Bourguignat, 1864. Matac. Algérie, II, p. 140, pi. VIII, ûg. 34-39. — Locard, 1882. Prodr., p. 184. — 1894. Conch. franc., p. 338, lig. 484-485. Observations. — C'est très probablement cette espèce que Morelet et quelques autres naturalistes, après lui, ont pris pour VAlexia myosotis de Draparnaud. Cette forme en est cependant bien distincte. Comme l'a fait observer Bourguignat, VAlexla Miclœli diffère de VAlexia myosotis : « par son test imperforé, moins allongé, plus ventru ; par sa spire plus courte, moins élancée ; par ses deux derniers tours plus développés ; jiar les denticulations de l'ouverture moins fortes, plus délicates; par sou bord externe mince, jamais encrassé ni tuber- culeux intérieurement; enfin jiar sa suture linéaire, submarginée, et non simple et profonde, comme celle de VAie.z'ia myosotis ». Habitat. — Faio (Castro). ALEXIA CILIATA, Morelet. Auriculaciliala, Morelet, 1845. Moll. Portug.. p. 77, pi. VII, fig. 4. AUwia ciliala, L. Pfeitt'er, 1850. Mon. Auricul. viv., p. 150. — Locard, 1882. Prodr., p. 18i. — 18'J4. Conch, franc., p. c;38. — Paetel, 1890. Calai, conch., p. 387. Observations. — Morelet a bien compris cette espèce dont il a donné une bonne figu- ration. Lorsque les échantillons sont frais et bien conservés, on distingue facilement la ligne de poils roides qui accompagne la suture; mais comme ces poils sont facilement caducs, on reconnaîtra toujours cette espèce à son galbe court et ventru, avec une spire moins haute que chez les espèces précédentes, et son dernier tour beaucoup plus développé. Habitat. — Alcassa do Sol |Alemtejo], prairies marécageuses du Sadao, l'Algarve (Morelet, Nobre) ; vallée du Tage, Faro, bords du Douro à Porto (Castro). LIMN/EID^ Genre LlMNyEA, Bruguière a. — GROUPE DU L. STAGNALIS Coquille de grande taille, spire allongée, dernier tour assez gros. LIMN.ï:a WESTERLUNDI, Locard. Limnœa staynalis, var. vulgaris, Westerlund, 1871. Faima Suec, p. 315. — 1885. Fauna palaarct. reg., V, p. 25. — Westeriundi, Locard, 1893. Conch. franc., p. 18. C0N(:iivi.i()i,()(;ii<: i'Outugaise 159 Observations. — M. Nobre ' dit avoir reçu de M. F. Newton, un exemplaire du Limnxa slagnalis, dont plusieurs individus auraient été récoltés sur les plantes aquatiques d'un des jardins publies de Lisbonne. « Je crois, ajoute-t-il, que ces exemplaires ont été importés de France, mêlés à quelques plantes expédiées de ce pays et sur lesquels cette espèce est abondante. » Nous n'avons pas reçu de véritable Limnsea stagnalis^ du Portugal; mais M. Castro nous a adressé un exemplaire bien caractérisé du Limnssa Westerlundi. Cette espèce diffère Ay\L. stacjnalis : \mv sa taille plus petite; par son galbe plus étroit; par sa spire plus régulièrement effilée; par son dernier tour moins gros, moins ventru, plus allongé, plus cylindroïde ; par son ouverture plus étroite; par sa columelle moins tordue, etc. Habitat. — Le Douro à Porto (Castro). B —GROUPE DU /.. P.SILIA. Coquille de petite taille, galbe allongé, spire haute, dernier tour peu gros. LIMN^A PSILIA, Bourguignat. l.xiuniea psilia, Bourguignat, 1862. iSp!c;7. malac, p. 111, pi. XI, fig. 7-10. — Locard, 18S2. Prodr., p. 20G. — 1893. Conch. fran,-., p. 20, fiir. 5. — «iap'wa^i'.s, Westorluiid, 1885. Fanna 2:iald'irct. reg., V, p. 25. Observations. — Celte petite espèce, dont Bourguignat a donné une très exacte tigura- tiou, ne saurait être confondue avec un Limnsea stagnalls jeune, ainsi que nous avons pu nous en convaincre, en comparant les originaux de la collection de Bourguignat au musée de Genève avec de jeunes individus appartenant non seulement au véritable L. stagnalis, mais encore à diverses autres espèces de ce même groupe. Comme nous l'avons déjà exposé, le Limnsea psilia a un galbe ovoïde assez allonge, avec la spire un peu courte, acuminée ; le dernier tour est grand, un peu ventru dans le haut, ensuite allongé ; l'ouverture est égale aux deux tiers de la hauteur totale, etc. ILuiiT.vT. — Les alluvions du Tage àla Tour de Belem, près de Lisbonne (Servain). LIMN^A GASTROI, Locard. Limneea Castrai, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe ovoïde assez court, bien acu- minée. Spire haute, composée de quatre tours convexes, les trois premiers à croissance lente, un peu tordus, le dernier tour très grand, bien arrondi dans son profil latéral, ensuite rapide- ment atténué dans le bas. Suture bien accusée. Ouverture semi-lunaire, presque droite dans sa partie antérieure, circulaire ou presque circulaire dans sa partie externe, dans un plan non * Nobre, 1886. In Journ. Conch., XXIV, p. 131. ^ Hélix stagnalis, Linné, 1758. Systema naturœ, édit. X, p. 91. Limniea stagnalis, Bourguignat, 1862. Spicil. malac, p. 94, pi. XII, fig. 1-5. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 17, fig. 3. 160 CONCHYLIOLOGIE POHTIGAISE oblique, égaleen hauteur aux deux tiers de la hauteur totale; coluinelle droite, jusque vors le bas de la coquille ; callum assez épais, reliant les deux bords de l'ouverture et s'étendant sur l'ombilic. Test mince, un peu fragile, brillant, d'un corné roux très clair, orné de stries longi- tudinales ondulées, très effacées et assez irréguliôres. Dimensions : Hauteur totale - ... 15 millimètres. Diamètre maxiniuMi 10 — Observations. — Nous comparerons cette nouvelle espèce que nous sommes heureux de dédier à M. .Tosé da Silva e Castro, le premier qui nous l'a fait connaître, au L. psilia. Elle s'en distingue : par sa taille bien plus forte; par son galbe bien moins effilé; par sa spire moins haute dans son ensemble ; par son dernier tour plus gros, plus renflé, plus arrondi dans sa partie médiane, atténué plus rapidement et plus brusquement dans le bas; par son ouverture aussi haute, mais bien plus large, bien plus arrondie au bord externe; par son bord columel- laire plus droit, avec un callum plus épais, plus développé; par son test moins fragile, etc. Habitat. — Sernaclie (Castro). G. — GROUPE DU L. BODAMICA. Coquille assez grande, spire assez allongée, dernier tour bien ventru. LIMN^A AGUTALIS, Morelet. Limnxa acutalis, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 83, pi. VIII, fig. 1. — Lagotis, var. oewiah'.?, Westerlund, 1885. Fauna palàarct. reg., V, p, .34. Observations. — D'après la description et la figuration que Morelet a données de cette forme hispanique, il s'agirait d'une petite espèce, d'un galbe bien défini, mais qui ne dépasse pas 14 millimètres de hauteur. D'auti^e part, M. Westerlund, d'après des échantillons reçus de Morelet lui-même, nous apprend qu'il existe des individus qui atteignent 17 millimètres. Aujourd'hui nous avons en main une série considérable de ces Limnées, toutes de même galbe, mais détaille très variable, se rapportant indubitablement au Limnœa acutalis, et dont les dimensions passent de 11 à 21 millimètres pour des sujets absolument adultes. C'est précisé- mentl'examen de ces grands individus qui nous a conduit à classer cette espèce dans le groupe du Limuiea Bodamica\ Le Limnxa aculalis est donc très variable, au moins comme taille, suivant les localités où on l'observe; il y a dès lors lieu d'établir des var. major et mii)or, mais nous conserverons comme type la forme décrite et figurée par Morelet, et qui ne mesure que 14 millimètres de hauteur pour 11 de diamètre. Quant au galbe, il est beaucoup plus constant; toutefois, nous indiquerons les variétés suivantes : curta, de taille assez forte, mais avec la spire plus courte, ce qui fait paraître la coquille plus ventrue; — ventricosa, avec la spire plus ou moins haute, mais avec le dernier tour plus développé, à profil plus arrondi; — ajjerta, de toutes tailles, avec l'ouverture plus grande, surtout plus élargie, avec le bord externe plus arqué, etc. Rappelons que M. le D'" ' Li„uixa Rodamica, S. Glessiii, 1884. Deutsche Erreurs. Moli. Fauna. p. 366, fig. 220. CONCHYLIOLOGIE l'OliTUGAISE 161 8ervain a retrouvé cette même espèce en Espagne à Harcelone; elle paraît spéciale à la péninsule ibérique. Habitat. — ^'all(ln de Collarès, près Cintra (Morelet, Nobre); Sernache, Pavoa de Varzin. Coimbra, le Douro à Porto, Faro (Castro). LIMN^A EFFUSA, Kùster. Liranma e/pusa, Kiister, m ^Lirtini uiul Chemnitz, 1867. Conch. cab., p. 6, pi. I, fig. 15-16. — Locard, 1893. Conch. franc. ^ p. 22. — tumida, var. eff'uxa, Westerluiui, 1885, Fauna palàarct. reg.,V, p. 22. Observations. — Ce n'est point le véritable type du Limnœa eff'usa que nous avons reçu du Portugal, type tel qu'il est figuré par Kûster. mais une forme un peu plus allongée, avec le dei'nier tour moins ventru, et que nous avons déjà observé aux environs de Paris. Il est fort probable que dans ces deux stations la forme dalmate s'est un peu modifiée en s'adaptant à ses nouveaux milieux. Nous désignerons cette variété sous le nom de var. e/onfjnta. Habitat. — ■ Sernache (Castro). D. — GROUPE DU L. A Ulll C ULARIA . Coquille de taille assez grande, spire courte, dernier tour très ventru. LIMN^A AURICULARIA, Linné, Hélix auricularia, Linné, 1758. Systema naturie, édit. X, p, 774. Buccinum auricula, Mûller, 1774, Verm. terr. fluv. hist., II, p. 126. Turbo palustris, da Costa, 1778. Test. Brit., p. 95, pi. V, fig. 17. Bulimus auricularius, Bruguière, 1789. Encycl. meth., J'ers, I, P- 304. Lirnneus auricularius , Draparnaud, 1801. Tabl. moll., p. 48. — 1805. Hist. moll., p. 49, pi. II, lig. 28-29. Hélix limosa, Montfort, 180;!. Test. Brit.. p 381, pi. XVI, fig. 2. Radix auricularius , Fleming, 1814. In Edinb. Encycl., Vil, I, p. 77. Limnœus auricularius, G. Pfeiffer, 1821. Beutsch. molL, I, p. 85, pi. IV, fig. 17- 18. — Rossmiissler, 1835. Ico- nogr. Land und Sussid. Mollusk., I, p. 98, pi. Il, fig. 55. Lymnœa auricularia , Nilsson, 1821. Hist. moll. Suecice. p. 61. Limnœa auricularia, Dupuy, 1851. Hist. moll., p. 480, pi. XXII, fig. 8. — Moquin -Tandon, 1855. Hist. moll., IL p. 462, pi. XXXIII, fig. 21-23; pi. XXXIV, fiii. 1. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, II, p. 178, pi, XI. fig. 1-3. — Kobelt, m Rossmàssier, 1879. Loc. cit., V, p. 39, pi, GXXIX, fig. 1243- 1244. —Locard, 1893. Conch. franc., p. 23, fig. 7. Gulnaria auricularia, Leach, 1831. Brit. moll., p. 148. Limnea auricularia, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 82. Observations. — Sous ce nom. plusieurs auteurs ont réuni diverses formes pourtant bien distinctes. Nous avons reçu du Portugal quelques échantillons qui se rapportent bien exactement au véritable Limnœa cmriciiUiria type, tel qu'il est défini par cette longue syno- nymie. Mais lesindividussontgénéraleraent de petite taille; ils ne dépassent pas 14 millimètres de hauteur ; cependant, il est probable qu'avec le temps ils auraient pu acquérir encore un peu do développement. Morelet dit avoir trouvé dans la Guadiana une variété de cette espèce « remarquable par la flexion de sa columelle qui forme à l'intérieur une saillie prononcée avant de se dilater, et par une fente ombilicale profonde, en forme de croissant». Nous Arch. Mus. — r. VU. 21 162 CONCHYLIOLOGIE POUTLGAISE n'avons pas retrouvé cette forme qui ne peut constituer, du reste, qu'une simple variété. Cette espèce a une extension géographique considérable; rappelons que le type a été retrouvé en Espagne et en Algérie. Habitat. — La rivière qui baigne les mui's de Bragance, la Guadiana (Morelet): Lisbonne, ruisseau d'Algès, Setiibal, Goimbra. ruisseau de Santa-Clara, Choupal, Porto do Almègue, Soure, Luso (Nobre); Goimbra (Gastro. Paulino d'Oliveii-a). LIMN^A AGRONICA, Studer. Limneus acronicus, Studer, 1820. Kurz. Verzeichn., p. 93. Limnseus ovatus, var. aci-onicus, de Cliarpentier, 1827. MoU. Suisse, p. 20, pi. II, fig:. 16. Limnaea ovata.var. acronica, Moquin-Tatulon, 1855. Hist. molL, I, p. 465, pi. XXXIV, fig. 4. — Rossmàssler, 1877. Iconogr. Landund Sussic. Mollusk., V, p. 42, pi. CXXIX, lig. 1255. — aerowïca, Bourguignat, in Servain, 1881. Ma^«c. lac Balaton, p. 50. — Locard, 1893. Cowe7«. franc., ^.'ik. Observations. — Avec Bourguignat nous avons maintenu cette espèce qui nous paraît absolument distincte du Llnmxd auricularin. On la distinguera, en effet, à taille égale: à sa spire bien moins haute; à son dernier tour moins étroitement arrondi dans le haut: à son ensemble plus haut que lai"ge ; à son ouverture ovale-rétrécie,unpeu resserrée dans le haut, et dont le profil supérieur ne dépasse pas l'avant-dernier tour; à son bord externe tran- chant, etc. Cette espèce vit-elle normalement en Portugal ? c'est ce que nous ne saurions affirmer ; il est fort possible que plusieurs des formes que nous signalons dans ce travail aient été importées accidentellement, comme cela arrive si souvent, notamment par le seul fait des oiseaux migrateurs. Les échantillons du Linimea acronicis Dufouri se distingue du Metidjensis : par son test plus fragile, plus transparent, plus finement strié et orné, sur le dernier tour, de striations irrégulières et grossières; par son enroulement spiral plus régulier ; par son der- nier tour parfaitement arrondi, et non aussi fortement comprimé en dessous, de bas en haut, ni subcaréné autour de la suture ; par son ouverture verticale, non oblique, bien arrondie et non oblongue ». Cette forme paraît rare. Habitat. — Bemfîca près de Lisbonne, Coimbra (Castro). PLANORBIS ALGERICUS, Bourguignat. Planorbis Dufouri, var. Algérien, Bourguignat, 1859. Amén. malac, II, p. 139, pi. XVII, fig. 7-9. — 1864. Malac. Algérie, II, p. 148, pi. IX, fig. 7-9. — Algericus, Bourguignat, m Castro, 1887. In Jorn. Se. matheni. pliys. Lisboa, n° XLIV (tir. à part, p. 9). Observations. — Cette forme est extrêmement voisine du Flanorhis Dufouri, avec laquelle Bourguignat l'avait réunie dans le principe ; on la distingue : à sa taille un peu plus petite ; à ses tours de spire au nombre de quatre seulement ; à son ouverture parfaitement ronde et un peu plus échancrée ; enfin à son test presque lisse ou tout au plus orné de stria- tions très atténuées. ^L Castro signale une var. major qui atteint 12 millimètres de dia- mètre. Habitat. — Sernache, Coimbra, Porto, environs de Lisbonne (Castro). PLANORBIS AGLOPUS, Bourguignat. Planorbis «cZo^jits, Bourguignat, 1859. Amén. malac.. II, p. 135, pi. XVIII, fig. 4-6. — Malac. Algérie. II. p. 149, pi, IX, fig. 10-12. — Castro, 1887. In Jorn. Se. mathem. pfiys. Lisboa, ii° XLVI fterlund, 1885. Fauna paldarct. reg., V, p. 89. Observations. — Bourguignat avait déjà signalé la présence de cette espèce en Portugal, mais sans indication de localité; elle est caractérisée par sa taille assez petite, par son profil bossu, en dos d'âne, avec le sommet presque à la limite du grand axe et un peu recourbé, très obtus; l'ouverture est obovale. Nous avons étudié un grand nombre d'échantillons se rappor- tante cette espèce, mais ils semblent varier fort peu. Habitat. — Lisbonne à Bemfica, environs de Porto, Coimbra, Pavoa de Varzim, Bussaco, Aveira à Vista d'Alègre, Priceira, Ericeira (Castro). ANCYLUS OBTUSUS, Morelet. Ancylus obtusus, Morelet, 18îr5. Moll. Portug., p. 88. pi. VIII, fig. 5. — Bourguignat, 1853. Cat. Ane, in Journ. conch., IV, p. 192. Observations. — Nous ne connaissons cette espèce que par la description qu'en a donnée Morelet et par sa figuration. Bourguignat qui a eu jadis communication des types de ce dernier auteur l'admet également comme espèce. Elle est caractérisée plus particulièrement par son galbe ovalaire et nettement déprimé. Habitat. — La rivière de Bragance et celle de Lamego [Beira] (Morelet). ANCYLUS MORELETI, Bourguignat. Ancylus Moreleti, Bourguignat, 1853. Cat. Ane, in Journ. conch., IV, p. 192. — Westerluiid, 1885. Fauna pa'.à.irct. reg., V, p. 95. Observations. — Cette espèce ne nous est connue que par la description que Bourgui- gnat en a donnée; c'est une forme assez petite, d'un ovale allongé, comprimé, avec le sommet très près du bord, placé dans l'axe de la ligne médiane; l'ouverture est intérieurement d'un bleuté violacé. Habitat. — Les eaux du Nord du Portugal, dans la province de Beira (Bourguignat). Arch. Mus. — t. VII. 5^4 186 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE ANCYIiUS ORBICULARIS, Held. Ancylus orbicularis, Held, 1837. In lais vou Oken, p. 305. — Westeilund, 1885. Fauna paldarct. reg., V, p. 91. — Locard, 18!J4. Conch. franc., p. 66. — cyclostoma, Bom-gaignal, 1853. Cat. Ane, in Journ. conch., IV, p. 193. fiuviatilis, var. cyclostoma, Moquin-Tandon, 1855. Hist. moU-, II, p. 484. Observations. — Nous avons reçu de beaux exemplaires de cette espèce; elle est caractérisée par son ouverture qui est presque circulaire ; le galbe est relativement peu baut pour les dimensions de la coquille; le sommet n'arrive plus qu'aux deux tiers du grand axe. Quelques auteurs ont donné, comme synonyme à cette espèce, V Ancylus ritraceiis de Morelet, mais celui-ci est plus petit et encore plus déprimé, avec l'ouverture moins arrondie. Nos écliantillons mesurent jusqu'à 8 millimètres de diamètre maximum. Habitat. — Beira, à Villa Ponte et aquial de Beira (Castro). ANCYLUS VITRAGEUS, Morelet. Ancylus vitraceus, Morelet, 1815. il/o//. Portucj., p. 87, pL VIII, flg 3. — Bourguignat, 1853. Cat. Ane, in Journ. conch., IV, p. 193. — fiuviatilis, var. vitraceus, Moquin-Tandon, 1855. Hisf. rnoll., II, p. 484. Observations. — Celte belle espèce de Morelet contrôlée et admise par Bourguignat, a été retrouvée en Espagne, aux environs de Murcie et en Corse près de Bastia ; nous ne la connaissons que par la description et la figuration de Morelet. Habitat. — Les ruisseaux de l'Alemtejo supérieur entre Arroncbès et Portalègre (Morelet). CYCLOSTOMID/E Genre CYCLOSTOMA, Draparnaud CYCLOSTOMA ELEGANS, Mûller. Nerita elegans. Millier, 1774. Verm. terr. fluv. hist., II, p. 137. Neritina elegans, Schrotter, 1779. Fluss. Conch.. p. 366, pi. IX, fig. 15. Turboiumidus, Pennant, 1777. Brit. zooL, p. 128, pi. LXXXII, fig. 110. — Lincina, Ghemnitz, 1780. Conch. cah., IX, pi. CXXIII, fig. 1060, d, e. — elegans, Gmelin, 1788. Systema naturse, édit. XIII, p. 3606. — striatus, da Costa, 1789. Test. Brit., p. 86, pi. V, fig. 9. Pomatias elegans, Studer, mCoxe, 1789. Fauna Hclvet., in Tr. Sioitz., III, p. 432. Cyclostomus elegans, Montfort, 1810. Conch. Syst., II, p. 287, pi. LXII. Cyclostoma elegans, Draparnaud, 1801. Tabl. moll , p. 38. — 1805. Hist. moll., p. 83, pi. I, fig. 3-8. — Ross- màssler, 1835. Iconogr. Land und Sussiv. Mollusk., I, p. 70, pi. II, fig. 1-3. — Diipuj-, 1851. Hist. wo?^, p. 504, pi. XXVI, fiff. 2. - Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll.,U, p. 496, pi. XXXVII, fig. 2-23. — Westerlund, [88b. Fauna paldarct. reg., Y, p. iOô. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 342, fig. 491. — affinis, Risso, 1826. H)St. nat. Europe mérid., IV, p. 104 (pars.) Observations. — En général, cette forme varie très peu, son galbe est très constant ; on CONCllYI.IOLOdlK POUTUGAISK 187 n'observe, suivant les milieux, que de simples varialions de taille ou de coloration; comme taille, nos échantillons passent de 12 à 14 1/2 millimètres de hauteur; comme coloration, ils varient du jaunacé au violet plus ou moins sombre ou plus ou moins gris. Habitat. — La chaîne calcaire de Cintra à Coimbra (Morclot) ; Coimbra, Ponte-Nova, Baleia, Soure, Condeixa, Pigueira, cap Mondego, Buarcos (Nobre); Coimbra, Sernache dos Athos (Castro). CYCIiOSTOMA LUTETIANUM, Bourguignat. Cyclostoma J.ute/ianum, Bourguignat, 1869. Catal. Mail, diluv. Paris, p. 11, pi. III, fig. 40 '12. — Westerlund, 1885. Fauna palàarct. reg., V, p. 1U(3. — Locard, 1894. Conch. franr., p. 343, fig. 492. Observations. — M. le D'' Servain a observé cette espèce en Portugal; elle se distingue de la précédente : à sa taille plus grande; à ses tours plus nombreux et plus convexes; à son dernier tour plus grand, plus arrondi ; à son ouverture relativement petite, mais plus circulaire, etc. Habitat. — Cintra, près Lisbonne (Servain). TRUNCATELLID/E Genre TRUNGATELL/V, Risso. TRUNGATELLA SUBG YLINDRIC A, Linné. Hélix subcylindrica, Linné, 17(37. Systenia naturœ, édit. XII, p. 1248. Cyclostoma truncatiUum, l)ta^avi\&\iA, iS05. tlist. 7noll., p. 40, pi. I, âg. 28-31. — Locard, 1890. Et. coll. Conch. Drap., p. 44. Turbo t7-uncatus, Montagu, 1808. Test.Brit., p. 300, pi. X, fig. 7. Truncatula truncatula, Weinkauff, 1868. Die Conch. mittelm,., II, p. 317. — subcylindrica, Sorverby, 1859. lliust. index, pi. XVI, fig. 12. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 357, fig. 513-514. Observations. — Cette espèce nous paraît, en Portugal, plus rare que la suivante; si son galbe est le même, son test est orné de nombreux plis longitudinaux saillants mais espacés, accusés surtout à la suture, et qui disparaissent à l'usure. M. B. de C. de Paiva, le premier, l'a indiquée en Portugal; M. Castro en a retrouvé de nombreux échantillons. Habitat. — Portugal (Paiva) ; Faro (Castro). TRUNGATELLA L.ï;vIGATA, Risso. Truncatula Ixvigata, Risso, 1826. Hist. nat. Europe mèrid., IV, p. 125, pi. IV, fig. 57. — Locard, 1894. Conch. franc., p. 354. ObSERVATiONS. — Cette espèce, à tout âge, a son test complètement lisse, ce qui la distingue facilement de l'espèce précédente. On trouve en même temps de nombreux échan- 188 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE tillons non adultes qui ont encore conservé toute leur spire, dont l'ouverture n'a pas encore le galbe voulu, mais qu'il est facile de spécifier. Habitat. — Faro (Castro). ASSIMINIID>E Genre ASSIMINIA, Leagh ASSIMINA ELI^, Paladilhe. Assiminia Eli:o, Paladilhe, 1875. In Ann. Se. nat., p. 6, pi. XXI, fig. 15-17. — Locard, 1893. Conch. fravv.. p. (37, fig, 67. Observations. — Nous devons au D'' Paladilhe l'indication de la présence du genre Assiminia en Portugal. II rapporte cette espèce à son Assiminia Elise. On retrouve cette petite coquille dans les eaux sauniâtres dulittoral océanique de France, d'Espagne et jusqu'en Portugal. C'est une forme toujours assez rare, mais d'un galbe très régulier et constant. Habitat. — Goimbra (Paladilhe). VIVIPARID/E Genre VIVIPARA, de Lamarck VIVIPARA FASGIATA, Mùller. Nerita fasciala, Millier, 1774. Verni, terr. fiuv. hist., II, p. 182. Hélix fasciata, Gmelin, 1788. Systema naturœ, édit. Xlll, p. 3G46. Vivijpara fasciata, Dupuj', 1851. Hist. moll., p. 540, pi. XXVII, fig. 6. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 70, fig. 70. Paludina fasciata, Westerhind, 1886. Fauna palàarct. reg., VI, p. 9. — vivipara, Nobre, 1886. In Journ. conch., XXXIV, p. 133. Observations. — M, Nobre a récolté une Vivipare qu'il i-apporte à la figure 6 de la planche XXVH de l'atlas de l'abbé Dupuj ; ce serait donc le Vivipara fasciata, mais on n'en connaît que deux exemplaires roulés. Depuis cette époque, M. Castro a retrouvé cette même espèce sur les bords du Douro, en compagnie de l'espèce suivante et d'un Dreissensia. La pré- sence du genre Vivipara en Portugal est donc un fait bien acquis désormais. Habitat. — Setubal (Nobre) ; bords du Douro à Porto (Castro). VIVIPARA SUBFASGIATA, Bourguignat. Vivipara pyramidalis, t-ar. wirnor, Bourguignat, 1862. Splcil. malacoL, p. 13. Paludina fa&ciata, Mousson, 1863. Coq. Schlafli, H, p. SS. — mamiUata, Issel, 1865. Moll. l'ersiœ, p. IS Vivipara suhfasciata, Bourguignat, 1870. In Ann. /nalacol., I, p. 50 et 5'i. — Lojard, 18S2. Prodr., p. 223. — 1893. Conch. franc., p. 70. Paludina subfasciata, Westerlund, 1886. Fauna palàarct. reg., VI. p. 18. (:(.>N(:iiYLi()LU(,;iE ruiirutiAisK i89 Observations. — Le Viclpam siihfasriata est de taille plus foi-l,c que l'ospècc précédente, d'un galbe plus haut, plus allongé, inoins ventru ; ses tours moins convexes ont une croissance plus ra[»ide, et le sommet est plus volumineux. Il sera donc facile do séparer ces deux espèces qui ont été recueillies par M. tiastro dans la même station. lI.VBrrAT. — Le Douro à Porto (Castro). BYTHINELLID/E Genre BYTHINIA, Guay A. — GROUPE DU n. TENTACULATA Coquille d'un galbe court et venli'u, spire courte, tours peu convexes. BYTHINIA TENTACULATA, Linné. Hélix ienlaculata, Linné, 1858. St/xtema naturie, édit. X, p. 774. Neritajaculator, Millier, 1774. Venu. ferr. flav. hisi., II, p. 185. Turbo nueleus. da Costa, 1778. Brit. Conc/i., [>. 91, pi. V, fig. X'-i. Bulimus ienlaculalus, Poiret, 1801. Coq. Aisne, Prodr., p. 01. Cyclostoma impurum, Diapaiiiaud, 1801. Tabl. molL, p. 41. Turbo janit07\ Vallot, 1801. Exerc. Hist. nat., p. 0. Cyclostoma jaculnlor, de Férussac père, 1807. Ess. metb., p. 66. Lymnœa tenlaculata . Fleming. 1814. In Edinh. EncycL, VII, I, p. 78. Paludina impura, Brard, 1815. Cop. env. Paris, p. 183, pi. VII, fig. 2. — jaculata, Studer, 1828. Kurz. Verseichn., p. 91. Turbo tentaculata, Sheppart, 1823. In Trans. Lin. Soc, XIV, p. 152. Bythiniajaculator, Hisso, 182U. Hisl. nat. Europe mèrid,, IV, p. 100. Paludina teniacu/at/i, Fleming, 1826. Hist. Brit. anim., p. 315. Bilhinia tentaculasa, Gra.)' , in Turton, 1840. Man. S/iells, p. 04, ûg. 20. Bythïnia tentaculata, Stein, 1850. Leb. Schneck. Berlins, p. 02. — Looard, 1893. Conch. frani^\, p. 71, fig. 72. — 1894. Byth. syt. Europ., in Rev. Suifse zool., [>. 79, pi. V, flg. 1. Observations. — Nous retrouvons le véritable BytJdnia tentaculata en Portugal; c'est comme on le sait une coquille d'un galbe ovoïde-ventru avec le dernier tour plus grand que les deux tiers de la hauteur totale, surmonté d'une spire relativement peu haute. Cette forme est très répandue dans toute l'Europe, mais elle a été souvent confondue avec d'autres formes plus ou moins affines. Nous nous bornerons donc, dans nos citations d'habitat, à signaler les seules stations que nous avons pu contrôler. Habitat. — Le Douro à Porto et à Callas de Molledo, Coimbra, l'A voira à Vista Alègre (Castro). BYTHINIA TAGINA. Servain. Bythinia Leachi, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 146. — Tagina, Servain, m Locard, 1894. Byth. syst. Europ..\n Rev. Suisse zool., p.82et08,pl. V, fig. 5. Observations. — Comparée au Bythinia tentaculata, cette espèce s'en distingue : à sa 190 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE taille plus petite , à son galbe plus effilé, plus subcylindrico -ovoïde; à ses tours plus réguliè- rement enroulés ; à son profil plus convexe; à son dernier tour plus étroitement allongé et plus convexe-arrondi; à sa suture plus profonde; à son ouverture plus arrondie, moins angu- leuse dans le haut, etc. Habitat. — Le Portugal, sans indication de localité (coUect. Bourguignat). BYTHINIA GALL^CIANA, Castro. Bythinia Gallceciana, Castro, in Locard, i^'dk. Byth. syst. Europ., in liev. Suisse zooL. p. 82 et 101, pi. V, tig. 10. Observations. — Nous ne pouvons comparer le Bythinia Gnllœcianaqn'kla. var. minor du B. tentaciilata et au B. Tagina; son galbe ovoïde un peu étroitement allongé et la réo-u- larité de son mode d'accroissement le distingueront toujours facilement des autres Bythinia. Comparé au Bythinia tentaciilata, on le reconnaîtra : à son galbe plus conique, plus allongé, moins trapu ; à sa spire plus acuminée ; à son dernier tour moins gros, moins ventru, propor- tionnellement moins développé; à ses tours moins convexes ; à sa suture moins accusée ; à ses premiers tours proportionnellement plus haut et d'un moindre diamètre, etc. Rapproché du Bythinia Tagina, de même taille, on le séparera : à son galbe plus effilé, plutôt aigu; à sa croissance moins régulière, moins progressive ; à son dernier tour proportionnellement plus gros, plus développé; à son péristome et à son opercule plus mince, etc. Habitat. — Le Minho à Valença (Castro, collect. Bourguignat). BYTHINIA SPH^RIGA, Bourguignat. Bythinia sphxrica, Bourguignaj, in Locard, 1894. Byth. syst. Europ., in Reo. Suisse zooL, p. 82, pi. VI, fig. 9. Observations. — Nous ne pouvons comparer le Bythinia sphxrica qu'avec le B. Gal- Iseciana qui vit dans les mêmes eaux ; on le distinguera : à son galbe beaucoup plus court, plus trapu et plus ventru; à son dernier tour plus rentlé et à profil plus arrondi ; à ses autres tours plus convexes ; à son ouverture plus petite et plus circulaire, etc. On peut encore le rapprocher du Bythinia gravida\- mais il est toujours de taille plus petite, d'un galbe plus régulièrement ovoïde, avec un accroissement plus régulier et plus proportionnel dans son ensemble ; enfin son ouverture est plus petite et plus arrondie. Habitat. — LeMinho à Valença (Castro, collect. Bourguignat). B. — GROUPE DU B. TROSCHELI (Coquille d'un galbe allongé, spire haute, tours bien convexes. BYTHINIA DECIPIENS. Millet. Paludina decipiens. Millet, 1843. In Rev. Mog. zooU pi. XLIII, fîg. 2. ' Bythinia gravida, Ray, 1884. In Bull. soc. malac. France, I, p. 155. — Locard, 1894. Byth. syst. Europ., in Rev. Suisse zcol., p. 81, pi. V, fig. 2L CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 191 Dythinia tentaculata. Chenu, 1859. Man. conch., L p- 'SU, (iy. 22^3. — decipienx. Bourffuignat, m Servsin, 1888. In Bull. Soc. malac. France, V, p. 30:3. — Locard, 1894. Byth. syst. Europ., in Kev. Suisse zooL, p. 84, pi. V, flg. 6. Observations. — Nous connaissons cette espèce dans presque toute l'Kurope ; elle nous paraît plus commune dans le Midi que le véritable Bj/Udnia tentacidata. On la distingue de cette espèce : à sa taille plus forte ; à son galbe notablement plus allongé ; à sa spire plus haute, avec des tours mieux étages ; à son dernier tour moins haut, moins ventru; à son ouver- ture proportionnellement plus petite, etc. Nos échantillons portugais sont assez variables de taille suivant les stations et passent de 8 à 10 millimètres de hauteur ; mais leur galbe est toujours constant. Habitat. — Le Douro à iNIoUedo, Sernache dos Athos, Coimbra, l'Aveira à Vista Alègre (Castro). BYTHINIA LETOCH^, von Frauenfeld. Bilhynia Letochse, von Frauenfeld, 186:-i. In. Verhandl. zool -bolan. Gesellsch. Wien, XII, p. 1142. Bythinia Letochas, von Frauenfeld, 1865. Loc. cit., XV, p. 526, pi. IX. — Westerlund, 1886. Fauna palàarc/. reg., VI, p. 16. — Kobelt, in Rossmiissler, 1892 Iconogr. Land und Sussw. Mollusk., 2" sér., V, p. 64, pi. CXXXVI, fip-. 852. — Locard, 1894. By(h. .^yst. Europ., in Rev. Suisse zool. , p. 85. — Letochai, Westerlund, 188G, Fauna palàarc/. reg., VI, p. 16. Observations. — Von Frauenfeld a très bien compris cette espèce et en a donné une bonne figuration. Elle se distingue du Bythinia decipiens : à son galbe moins haut, moins effilé; à sa spire moins allongée; à ses tours supérieurs moins convexes ; à son dernier tour plus ventru, etc. Le type vit en Espagne dans l'Estramadure. Habitat. — Le Douro à Porto (collect. Bourguignat), BYTHINIA ZAMORENSIS. Bourguignat. Bythinia Zanwrensis, Bourguignat, in Locard, 1894. Byth. syst. Europ., in liée. Suisse zool., p. 85 et 107, pi. V, fig. 2. Observatio.ns. — Le Bythinia Zamorensis est caractérisé par son galbe subovoïde très étroitement allongé, ses six tours croissent très rapidement et le dernier tour bien arrondi est allongé surtout dans le bas. On séparera cette espèce du Bythinia Letochx : à son galbe plus effilé, plus élancé ; à ses tours plus convexes ; à son dernier tour à profil plus arrondi et en même temps plus effilé dans le bas ; à sa suture plus profonde et plus oblique, etc. Habitat. — Le Douro à Zamora (collect. Bourguignat) ; le Douro à Porto (Castro). BYTHINIA GARVALHOI, Castro. Bythinia Carvalhoi, Castro, m Locard, 1894. Byth. syst. Europ., in Rev. Suisse zooI.,^k 85 et 108. p. VI, fig. 10 Observations. — D'après les dimensions que nous avons assignées à cette espèce, dimen- sions qui varient de 8 à 9 millimètres pour la hauteur totale, on peut en conclure, que le Bythinia Carvalhoi est normalement une coquille de grande taille ; mais il est assez remar- quable de constater que sur les nombreux échantillons que nous avons pu examiner, presque 192 CONCHYLIOLOGIE POUTLGAISE tous sont tronqués de manière à ce qu'il ne subsiste plus que les deux derniers tours. Le test est en outre corrodé par places, à la façon de certains Unios, et l'ouverture est parfois déve- loppée d'une façon anormale; seuls les échantillons encore bien jeunes, n'a_yarit pas atteint tout leur développement, ont parfois leur sommet à peu près distinct. Nous rapprocherons le Bylhinia Carvalhoi àe B. decipiens qui eu est la forme la plus voisine. Mais on le distinguera : à son galbe plus eftilé dans son ensemble ; à son dernier tour plus arrondi et plus allongé; à sa spire tronquée; à ses tours moins convexes; à sa suture moins profonde ; à son ouverture moins arrondie; à son test particulièrement solide et épais. Habitat. — Le Minho à Valença (collect. Bourguignat, Castro). BYTHINIA LUSITANIGA, Castro. Bythinia Lusitanien, Castro, m Locard, 1894. Bi/tli. syst. Europ., in Rev. Suisse zool., p. 85 et 109, pi. VI, fig. 1. Observations. — On observe chez cette espèce le même mode d'ol)litération du test que chez l'espèce précédente ; elle s'en distingue : à son galbe plus ovoïde-allongé ; à ses tours bien moins convexes ; à son dernier tour moins gros, moins ventru ; à sa suture moins pro- fonde ; à son ouverture plus étroitement ovalaire, plus largement arrondie dans le bas. Il existe une var. elongafa, d'un galbe encore plus étroitement allongé, atteignant jusqu'à 12 millimètres de hauteur, tout on conservant les mêmes caractères que le tA'pe. Cette variété est également corrodée et le plus souvent il ne subsiste que les deux ou trois derniers tours. Habitat. — Le Minho. près Valença (collect. Bourguignat, Castro). BYTHINIA MATRITENSIS, Graëls. Paludirta iinpura, imr. Matritettsis, Graëls, 184G. Catal. moU. Espana, p. 17, fig. 2:3-24. Bi/tliinia Matritensix, Bour'guigriat, 1804. Malac. Algérie, II, p. 359. — Locard, 1893. Conch. fravç., p. 73, fig. 73. — 1894. Byth. syst. Europ., in Rev. Suisse zool., p. 86, pi. V, fig. 20. — tentaoulata, var. Matritensis, Westerluiid, 188(j. Fauna paluarct. reg,, VI. p. 15. Observations. — Observée d'abord en Espagne, cette espèce a depuis lors été retrouvée en Italie et en France. Nos échantillons du Portugal sont bien conformes aux types rapportés d'Espagne par M. le D"" Servain ; on distinguera cette espèce de toutes celles qui précèdent : à son galbe plus grêle et bien plus allongé; à sa spire haute, effilée; à ses tours bien convexes et croissant plus régulièrement; à son dernier tour bien moins gros; à sa suture plus profonde ; à son ouverture plus petite, etc. '. Habitat. — Aveira, (ioimbra, Vallas de Mondego (Castro). ' D'après Paladillie (1866-1809. Nouv. rniscel. malac, p. 627), le Paludina similis de Morelet ne serait autre chose qnele Bythinia Matritensis. CONÇU VI, lOLOGll-: POHTUGAISE 193 Genre AMNICOLA, Guuld et Haldmann AMNIGOLA LANCEOLATA, Paladilhe. Anmicola lanceolata, Paladilhe, 1860. Sohv. miscel. malac p. 105, pi. V, fig. 9. — • Locard, 1893. Conch. franr., p. 76, flg. 78. Hydrobia lanceolata, Kobelt, 1881. Calalog, p. 143. Paludinella lanceolata, Westerlund, 1886. Fauna paldarct. reg., VI, p. 70. Observations. — Nous n'avons pas retrouvé en Portugal V Amnicofa similis signalé jiar [tlusicurs auteurs; \e Pafuclina similis de Morelet serait, comme le prétend Paladilhe le Bythiiiia Matritensis ; mais V Hydrobia similis de M. Nobre nous paraît se rappoiHer soit à V Amnicold lanceolata, soit à l'espèce suivante. Les échantillons que nous désignons sous le nom &' Anmicola lanceolata sont bien voisins du type figuré par Paladilhe ; pourtant ils ont la suture un peu plus accusée et les tours sont accompagnés, dans le haut, d'une légère partie subméplane assez sensible ; mais étant donné l'influence que les milieux peuvent exercer sur ces petits mollusques, nous estimons qu'il con- vient d'être très sobre en fait d'espèces nouvelles, sans quoi on serait exposé à créer autant d'espèces que de colonies différentes. Habitat. — Faro, Porto à Bicalho, Coimbra (Castro). AMNICOLA CASTROIANA, Servain. Paludinella C a stroiana, Servain, 1880. Moll.Esp. Portug., p. 149. — Westerlund, 1886. Fauna ■paldarct, reg., VI, p. 67. Observations. — D'après le type qu'a bien voulu nous communiquer M. le D"" Servain, cette coquille serait plutôt un Amnicola qu'un Bythinella ou Paludinella.^n effet, comparée à V Amnicola lanceolata, elle s'en distingue : à sa taille plus petite ; à son galbe moins haut, moins lancéolé; à sa spire moins élancée, surmontant un dernier tour à peu près semblable; à ses tours plus arrondis ; à sa suture plus profonde, etc. C'est, comme on le voit, une forme intermédiaire entre r^mmco/a similis et VA. lanceolata. Habitat. — AUuvions du Tage à la Tour de Belem, en dessus de Lisbonne (Servain, coUect. Bourguignat); Coimbra, fontaine des Larmes, Lisbonne à Montijo et Bellas (Castro); Villanova de Milfontes (Paulino d'( Hiveira). AMNICOLA COMPACTA. Paladilhe. Amnicola compacta, Paladilhe, 1869. Nouv. miscel. malac, p. 110, pi. V, fig. 14-15. — Locard, 1893. Conch. franr., p. 77, fig. 79. Hydrobia compacta, Kobelt, 1881 Catalog., p. 143. Paludinella compacta, Westerlund, 1886. Fauna paldarct. reg., VI, p. 71. Observations. — Le type de cette espèce a été observé en Espagne. On le retrouve également dans le midi de la France et en Portugal. On distinguera toujours facilement cette .Vrcd. Mus. — t. VII. ?5 194 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE espèce à son galbe court et trapu; la spire est peu élevée et bien obtuse, tandis que le dernier tour est très gros, très ventru-arrondi. Habitat. — Faro (Castro); Villa Nova de Milfontes (Paulino d'Oliveira). AMNICOLA BALEARIGA, Paladilhe. Amnicola Balearica, Paladilhe, 1869. Nouv. miscel. malac, p. ILS, pi. V, flg. 18-19. Hydrohia compacta, Kobelt, 1881. Catalog, p. 143('pff)\. 139. Observations. — he Paludestrina procerula vit surtout en Espagne et plus rarement dans le midi de la France. C'est une forme bien caractérisée par sa belle taille, son galbe particulièrement allongé, sa suture profonde et l'absence presque complète de perforation ' Groupe du Bythinella paladestriniformis, Locard, 1893. Conch. franr , p. 90. CO\CHYI.IOLOr>IE POinrciAISE 197 ombilicnle. Paladilhe en a donné une très exacte figuration. Nos échantillons sont recouverts d'un enduit verdâtre très adhérent. Habitat. — Aveiroà Vistad'Alègre (Castro); Esmoriz (Paulino d'Oliveira). Genre PERINGIA, Paladilhe PERINGIA CHARREYI, Morelet. MelaniaCh arreyi, Morelet, 1845. Moll. Portag., p. 97, pi. VII, fig. 5. Assiminea Charreyi^ E. von Martens. 1866. In An. nat. Hist., 3« sér., XVIII, p. 204. — (Melania)Cliarrei/i, W.-U. Pease, 1869. lnJourn.Conch.,XYU,Y>. 162. Peringia Charreyi, Paladilhe, 1875. In Ann. Se. nat., II, p 11. Observations. — Morelet a décrit et figuré sous le nom àe Melaaia Charreyi une belle espèce que E. von Martens et quelques auteurs ont rapporté au genre Assiminea. En 1875, Paladilhe écrivait : « Tout nous porte à croire que c'est un véritable Peringia, qui devrait dorénavant porter le nom de Peringia Charreyi ». Les prévisions de Paladilhe peuvent désormais passer à l'état de certitude. Nous avons reçu de M. Castro des échantillons d'une grande Péringiequi répond absolument aux caractères du Melania Charreyi de Morelet; les échantillons sont recouverts d'un enduit verdâtre peu adhérent; mais en enlevant cet enduit, il est facile de constater, comme le dit Morelet, que « les premiers tours de spire sont violâtres », et que « une zone blanchâtre décurrente accompagne la suture ». Toutefois, nos échantillons sont un peu plus petits que le type ; ils ne mesurent que 9 millimètres au lieu de 1 1 ; c'est donc une var. minor. Habitat. — Les lagunes de Villa Reale, les flaques d'eaux jaunâtres de la vallée du Tage (Morelet); Faro (Castro). PERINGIA CASTROI, Locard. Peringia Castrai, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe conoïde élancé, un peu grêle. Spire composée de huit tours à peine très légèrement convexes, presque plans, à croissance lente, régulière, progressive ; dernier tour un peu plus grand, à sa naissance, que la demi-hauteur, à profil légèrement arrondi dans le bas, avec une carène médiane très obtuse, s'atténuant lentement en dessous de cette carène. Sommet aigu. Fente ombilicale presque nulle. Ouverture arrondie-piriforme, un peu anguleuse dans le haut, bien arrondie dans le bas, avec son grand axe à peine oblique ; péristome droit, simple, tranchant, continu; bord externe bien arqué; bord inférieur arrondi; bord columellaire plus étroitement arqué que le bord externe. Test solide, épais, d'un corné roux, parfois recouvert d'un limon verdâtre, peu brillant, orné de stries longitudinales irrégulières, flexueuses, très effacées. Dimensions : Hauteur totale 7 millimètres. Diamètre maximum ... . . 3 — 198 COXCHYLIULUGIE PUHTUGAISE Observations. — Nous comparerons cette espèce avec le Peringia Charreyi, et nous constaterons qu'elle s'en distingue : par sa taille bien plus petite; par son galbe plus étroitement allongé; par son dernier tour bien moins ventru; c'est, du reste, la forme la plus grêle de toutes les Péringies que nous avons reçues de Portugal. Outi^e le type, il existe une var. minor qui mesure i millimètre de moins que le type, mais qui conserve ce même galbe bien caracté- ristique. Sous le nom de var. gracilis. nous inscrirons une seconde variété qui nous paraît fort rare et qui diffère du type par son galbe encore plus grêle, encore plus étroitement élancé. Habitat. — Portinao. Goina près Lisbonne, Faro (Castro). PERINGIA LUSITANIGA, Locard. Peringia Lusitanica, Locard. Sova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe conoïde-étroit, un peu court. Spire haute, mais non élancée, composée de sept tours très légèrement convexes, le maximum de convexité bien médian, à croissance lente, régulière, progressive; dernier tour égal aux trois cinquièmes de la hauteur totale, un peu arrondi-ventru, avec une carène médiane extrêmement obtuse, s'atténuant assez brusquement dans le bas au-dessous de la carène. Sommet aigu. Fente ombilicale très étroite, mince, mais sensible, en partie masquée par le bord columel- laire. Ouverture arrondie, légèrement piriforme, faiblement anguleuse dans le haut, bien ronde dans le bas; péristome simple, continu, tranchant, un peu renversé en dehors dans le bas et au bord columellaire; bord externe largement arrondi; bord inférieur presque exactement semi-circulaire; bord columellaire plus arrondi que le bord externe. Test solide, assez épais, d'un corné roux, brillant, orné destries longitudinales très effacées et ti^ès irrégulières. Dimensions : Hauteur totale 5 millimètres. Diamètre maximum 2 1/2 — Observations. — he Peringia Lusitanica nous parait être l'espèce la plus commune et la plus répandue sur le littoral du Portugal. Si nous la comparons au Peringia Castroi, nous voyons qu'elle s'en distingue : par sa taille plus petite, par son galbe plus court, moins élancé, moins effilé; par sa spire moins haute et moins acuminée ; par son dernier tour plus gros, plus ventru, plus ari^ondi; par son ouverture plus circulaire, avec son péristome plus évasé. La taille et même le galbe de cette espèce sont assez variables: on rencontre des colonies chez lesquelles la hauteur de la coquille atteint 6 millimètres, tandis qu'elle n'en mesure que 4 1/2 chez d'autres; parfois le galbe devient un peu plus grêle, ou bien il passe à une allure plus ramassée, plus ventrue; nous établirons donc pour cette espèce des var. major, yninor, curta, elongata, ventricosa, etc. Habitat. — Faro, Portinao, Coina près Lisbonne, etc. (Castro) : Figueira (Pauline). PERINGIA PAULINOI, Locard. Peringia Paulinoi, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe conoïde court et ramassé. Spire peu COXCIIYLIOLOCU-: l'OUTTGAISE 199 haute, acuminée, oomposée de sept tours un peu convexes, avec la convexité médiane, à croissance un peu rapide, régulière, progressive; dernier tour peu haut relativement, arrondi, ventru, sensiblement égal ou à peine plus grand que la demi-hauteur totale, avec une carène médiane extrêmement obtuse, s'atténuant rapidement en dessous de la ligne carénale. Suture accusée. Sommet aigu: fente ombilicale très réduite, en partie masquée par le bord columel- laire. Ouverture à peine oblique, un peu étroitement arrondie-piriforrae, faiblement anguleuse dans le haut, arrondie dans le bas; péristome simple, continu, tranchant, légèrement évasé dans le bas et sur le bord columellaire ; bord externe largement arqué; bord inférieur bien arrondi; bord columellaire court et presque aussi arrondi que le bord inférieur. Test solide, assez épais, d'un corné roux clair, orné de stries longitudinales irrégulières à peine sensibles. Dimensions : Hauteur totale 4 millimètres. Diamètre maximum. 1 3/4 — Observatioxs. — dette petite Péringie nous paraît plus rai^e que les précédentes; elle est très bien caractérisée et se distinguera toujours facilement de ses congénères : par sa taille bien plus petite ; par son galbe bien plus court et plus râblé; par sa spire moins haute, moins acuminée; par son dernier tour bien plus ventru; par ses tours supérieurs plus sensiblement convexes; par sa carène encore plus atténuée, etc. Habitat. — Faro (Castro). VALVATID/E Genre VALVATA, Muller VALVATA SERVAINI. Locard. Valvata Servaini, Locard, 1889. C'jntr. faune franc., XV, p. 15. — WesterlunJ, 1890. Faima palàai-ct. reg., Suppl., p. 155. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 124. Observations. — Nous avons comparée cette espèce au Valvafa fluviatUis^ et nous avons constaté qu'elle s'en distinguait : par sa taille plus petite; par son galbe moins élevé, avec des tours moins réguliers, à profil moins arrondi, à ci^oissanee moins régulière, séparée par une suture moins bien accusée; par son dernier tour proportionnellement plus gros et plus développé en hauteur; par son ouveiHure plus arrondie, etc. C'est la forme la plus haute que nous ayons observée en Portugal. C'est très probablement celle que iMorelet et M. Nobre ont confondue avec le ValvcUa nlscinalis de Millier-; toutefois, comme les deux espèces suivantes se trouvent à Coimbra, localité signalée par ces deux auteurs, et que nous ne croyons pas que le ' Valvata ftuviatilis, Golbeau, 1868. I>i Ann. Soc. malac. Belg., III, p. 93, pi. II. tig. 10. — S. dessin, 1877. Beutsch. eoccurs. molL. p. 505, fig. 165. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 123. ^ Neriia piscinalis, Muller, ïllk.Venn. terr. flu,o. hist., II, p. 172. — Valvata pùcinalis, de Ferussac, 1809. Essai, p. 75. — Locard, 1893 Conch. franc, p. 123, fig. 125. 200 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Volvata Scrvaini s'y trouve, nous faisons toutes nos réserves au sujet de cette identification spécifique. HABrrAT. — Le Douroà Porto, Sernache dos Athos (Castro). VALVATA TOLOSANA, de Saint-Simon. Talvaia Tolosmui, de Saint-Simon, 1870. Jn Ann. malac, I, p. 31. — Locard, 1889. Contr. Faune franc., p. i^6_ — Westerlund, 1886. Fauna palâarct. reg., YI, p. 135. — Locard, 1893. Conch. fraiiç., p. 124. Observations. — On distinguera toujours le Valrafa 7'olosava du V. Servami : à son galbe beaucoup moins élevé ; à sa spire bien moins haute, avec ses tours supérieurs bien moins développés; à son dernier tour plus comprimé et plus arrondi, non seulement à sa naissance mais jusqu'à son extrémité. Cette forme est assez répandue dans tout le midi de la France, et se trouve également, croyons-nous, en Espagne. Habitat. — Coimbra, JNlinho, Aveiro (Castro); Yilla Nova de Milfontes (Paulino d'Oliveira). VALVATA EXIMIA, Servain. Valvata eximia, Servain, 1880. Moll. Esp. Portug., p. 155. — \Vesterlund, 1886. Fauna palâarct. reg., YI,p. 136. Observations. — Au premier abord, le Vahaia eximia a quelque analogie avec le Valvata Tolosana: mais on le distinguera : à sa spire très comprimée, à peine convexe; à sa suture profonde, comme étroitement canaliculée; à ses tours supérieurs exigus et à crois- sance régulière, tandis que son dernier tour, par sa grandeur et sa grosseur, forme à lui seul presque toute la coquille, etc. Habitat. — Coimbra, Minho, Aveiro (Castro) ; Y'illa Nova de Milfontes (Paulino d'Oliveira). NERITID/E Genre THEODOXIA, Denis de Montfort THEODOXIA ELONGATULA, Morelet. Neritina elongatula, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 90, pi. IX, fiir. 4. — Westerlund, 1886. Fauna palâarct. reg., VI, p. 154. — violacea, Morelet, 1845. Loc. cit., p. 92, pi. IX, fig. 1. — inquinata, Morelet, 1845. Loc. cit. p. 93, pi. IX, fig. 2. Observations. — Gomme l'a admis M. Agarth ^Vesterlund, il y a lieu de réunir en une seule espèce les Neritina elongatula., violacea et inquinata de Morelet ; ces trois coquilles ne présentent entre elles que des variations d'un ordre secondaire. CONCIIYMOLOC.II-: FORTUGAISK 201 Dans les collections de Torver el de Michaud, au Muséum de Lyon, nous avons pu retrouver ces différentes formes envoyées par Morelet à nos savants malacologistes lyonnais; il nous a été facile de constater qu'il n'existait bien en réalité que deux espèces de Theodoxia en Portugal, les Theodoxia elongatula et 7'. G aadianensis ; les autres formes ne sont en somme que de simples variétés basées sur la coloration et sur son mode de répartition à la surface du test. Etant donné le galbe du Theodoxia elongatula, galbe bien défini et assez bien figuré par Morelet, la var. violacea représente des coquilles ordinairement de taille un peu plus forte, d'un galbe à peine plus court, avec le sommet corrodé, et comme couleur : riolacea vel fidvescente, lineolis creherrimis fidmiaala : — la var. inquinata a le même galbe que la var. violacea, mais son sommet est entier et son ornementation est : latescente vel fulvescente,- lineolis, subarticulatis transversim tesselata.On peut trouver tous les intermédiaires possibles entre ces trois formes. Habitat. — La source du ruisseau d'Alemqer [Estramadure], Coimbra, Fontaine des Tiarmes, environs de Gartacho | Ksti^amadure], rivière de Tbomar, au milieu de la ville (Morelet); ruisseau de Soure, environs de Lisbonne, Algès, Setubal, etc. (Nobre); Coimbra, Sernache dos Athos, Lisbonne à Filhas (Castro). THEODOXIA GUADIANENSIS, Morelet. Nerita Guadianensis, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 95, pi. IX, fig. 3. — Weslerlund, 1886. Fauna -palàarct . reg., VI, p. 154. Observations. — Il sera toujours facile de distinguer le Nerita ou mieux Theodoxia Gtiadiane7isis des formes précédentes; son galbe conoïde, l'élévation de sa spire, le dévelop- pement et l'allongement de son dernier tour sont tout à fait cai^actéristiques.' La figuration et la description qu'en a données Morelet sont suffisantes pour la bien faire comprendre. Le test est tantôt noirâtre, tantôt jaune ou vert jaunâtre, avec deslinéoles foncées, souvent articulées; parfois aussi sur un fond coloré se détachent des points clairs plus ou moins réguliers; parfois encore également on retrouve les points et entre eux des linéoles ; Morelet a observé des sujetsmonochromes. Le bordcolumellaire est tantôt entièrement jaune, mais parfois cette tache ne subsiste qu'à la base ; nous devons ajouter que ce n'est point là un caractère précis, car nous l'avons également observé chez quelques colonies du Theodoxia elongatula. Habitat. — La Guadiana à peu de distance de Mertola (Morelet); le Douro à MoUedo, Lisbonne à Bellas (Castro). Arch. Mus.— t. VU. Ï6 LAMELLIBUANCHIATA SPH/ERIID/E Genre SPH^RIUM, Sgopoli A. — GROUPE DU S. RIVICOLA Coquille de taille assez grande, sommet simple, test costulé. SPH^RIUM RIVICOLA, Leach. Cyclas rivicola, Leach, in de Lamarck, 1818. Aniin. s. vert., V, p. 558. Sphserimn rivicola, pars, Kobelt, in Kossmàssler, 1880. Iconogr. Land und Sussw. Conch., "VII, pi. CGVIII, ûg. 2103 a (tantum). — Bourguignat, in Servain, 1882. Moll. acéph. Francfort, p. 13 et Iti. — Wes- terlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 6. — Locard, 1893. Conch. franc.., p. 132, fig. 137. Observations. — Sous ce nom, la plupart des auteurs ont confondu des formes bien distinctes. Gomme l'a démontré Bourguignat le véritable Sphsermm rivicola est caractérisé par son galbe presque circulaire, à peine plus large que haut, relativement peu renflé, avec les sommets sensiblement médians. Nous retrouvons en Portugal cette même forme bien typique, mais d'assez petite taille, puisque nos échantillons ne mesurent que 18 à 19 milli- mètres de diamètre transversal. Habitat. — Le Douro à Porto (Castro). SPH.a:RIUM GALLIGUM, Bourguignat. SphxriuiH rivicola, Bourguignat, 1854. Monogr. Sphxrium, pi. I,flg. 5-10 (non Leachl. — Galiicum, Bourguignat, in Servain, 1882. Moll. acéph. Francfort, p. 10 et 16. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 7. — Locard, 1893. Conch, franc., p. 133, fig, 138-139. Observations. — Cette espèce, souvent confondue avec la précédente, s'en distingue par son galbe nettement elliptique, avec la région antérieure peu haute, subrostrée, tandis que la 204 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE région postéi'ieure est au contraire haute et arrondie; les valves sont renflées et les sommets un peu antérieurs. Le Sphœrmm Gallicum plus commun en France que le Sphœnum rivicola, paraît assez rare en Portugal. On le retrouve jusqu'en Angleterre. Habitat. — Le Douro à Porto (Castro). B. GROUPE DU S. CORNE UM Coquille de taille assez petite, sommet simple, test presque lisse. SPH-ï:RIUM LUSITANICUM. Morelet. Cyclas rivalis, Morelet, 18i5. Moll. Portuy.. p. 99 (non auctor.). — lusitanica, Morelet, 1877. InJourn. Conch., XXV, p. 258. Sphœrium Lusitantcum, Westerlund, 1890. Fauna paldarct. reg., VII, p. H. — Servain, 1880. Moll. Esp. Par tu g., p. 158. Observations. — En 1845, Morelet signale pour la première fois cette forme en Portugal sous le nom de Cyclas rivalis. .Vlais en 1877, il reconnaît que cette forme « qui ressemble beaucoup au Cyclas cornea de Linné (ricalls, pars, Draparnaud), ne lui est cependant pas identique. » 11 la désigne alors sous le nom de Cyclas Lusitanica. En effet, si nous compa- rons ces deux espèces, nous voyons que la forme portugaise est caractérisée : par son galbe plus déprimé; par son contour plus ovalaire-transverse ; par ses sommets encore moins saillants ; par son bord inférieur plus arqué ; par sa région antérieure plus étroitement arrondie ; par son test plus lisse, etc. La taille du Spluerinm Lusitanicuni nous paraît assez variable : il existe une forme mmor qui ne dépasse pas 9 millimètres de diamètre transverse et qui néanmoins nous paraît bien adulte, tandis que le type mesure de 11 à 12 millimètres dans le même sens. Nous insti- tuerons donc des var. minor, transversa et subrofandata, toutes trois bien cnractérisées. lÏABrrAT. — Une grande partie du Portugal (Morelet) ; Coimbra (Castro). SPH^RIUM NUGLEATUM, Studer. Ci/clas nucleus, Stiider, 1820. Kurz. Verzeichn. Conch.. p. 93. — Dupuy, 1852. Hist. moll., p. 668, pi. XXIX fig. 4. — cornea, var. intuniescens, Menke, 1830. Syn. method., p. 111. — flave^cens, Macgillivray, 1844. Hist. moll. Scottland, p. 246. — rivalis, var. isocardioides, Gassies, 1849. Moll. Agen., p. 287. Sphœrium corneum, pars, Bourguigriiat, 1854 Monogr. Spheeriuni, p. 21, pi. VIII. fîg. 1-4. — Kobelt, in Ross- màssler, 1835. Iconogr. Land und Sussiv. Mollush., VII, p. 87, pi. GGVIII, flg. 2i2 (tantum). — nucleum, Locard, 1882. Prodrome, p. 255. — cornewn, var. nucleus, Westerlund, 1890. Fauna paldarct. reg., VII, p. 9. — nucleatum, Locard, 1893. Concfi. franc., p. 135. Observations. — Cette forme est tellement bien caractérisée, et nous paraît si nette- ment distincte des Sphxrium corneum et rivale que nous n'avons pas hésité à la maintenir au rang d'espèce. Sa taille assez petite, ne dépassant pas, en Portugal, 9 1/2 millimètres de diamètre transverse, son galbe très renflé-globuleux, presque aussi épais que haut, ses som- CONCHYLIOLOGIK l'OUTUGAISE 205 mets médians, etc., permettront toujours de séparer cette forme de toutes les var. inflala ou (jlobulosa des autres espèces de Sp/uvrium. C'est du reste une forme très répandue dans tout le système européen et des mieux définies en Portugal. Habitat. — Faro, Goimbra, Aveira à Vista d'AIègre (Castro). G. — GROUPE DU s. LACUSTRIS Coquille de taille assez petite, sommet mamelonné, test lisse. SPH^RIUM GASTROI, Locard. Cyclas lacustris, Morelet, 1845. MolL Portug., p. 99. — 1877. In, Jown. Cunch., p. 261 (non auctor.). Sphserium Castrai, Looard, 1895. Nova sp. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subrliomboïdal un peu allongé, comprimé dans son ensemble. Région antérieure étroitement arrondie, peu développée en hauteur, parfois même un peu subanguleuse ; région postérieure très haute, brusquement tronquée un peu obliquement ; bord supérieur presque allongé-rectiligne dans la région posté- rieure : bord inférieur oblique et très largement arqué, plus retroussé dans la région anté- rieure que dans la postérieure. Sommets médians, très petits, peu saillants, mamelonnés. Valves peu renflées dans leur ensemble, devenant plus bombées dans le voisinage des sommets. Charnière semblable à celle du Sphœriicm lacustre. Test mince, fragile, transparent, luisant, d'un corné clair un peu cendré, avec quelques zones concentriques jaunacées, surtout au voisinage de la périphérie. Dimensions : Largeur transverse 9 millimètres. Hauteur totale 6 — Epaisseur 4 — Observations. — Morelet signale dans la faune portugaise la présence du Sphserium lacustre, et M. Nobre confirme le fait. Nous n'avons pas observé cette espèce; mais à la place nous signalerons une forme qui en est exactement aussi distincte que le Sphserium lusitanicum est distinct du Sphserium corneum ; aussi n'hésitons-nous pas à l'élever à son tour au rang d'espèce, en lui donnant le nom de M. José da Silva e Castro. On distinguera donc le Sphserium Castrai du S. lacustre ' ; à son galbe toujours plus comprimé, aucune var. depressa du type de Millier n'atteignant un profil aussi peu saillant, non seulement dans son ensemble, mais surtout dans la région des sommets ; à son contour plus nettement subrhomboidal, avec la région antéineure plus étroitement arrondie, plus subanguleuse et en même temps plus développée dans le sens transversal ; à sa région posté- rieure encore plus haute et plus brusquement tronquée ; à son bord inférieur moins arqué ; à ses sommets bien moins saillants, plus petits, quoique étant tout aussi mamelonnés ; à son test plus mince, plus transparent, etc. * Teliina lacustris. Millier, 1774. Verm. terr. fiuv. hist., II, p. 204. — Sphœrium lacustre, Bourgui- gnat, 1853. A7nèn. malac, p. U. — Locard, 1893. Conch. franc , p. 175, fig 144- 14t). 206 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Habitat. — Rio de Gaivota, à une demi-lieue de Lagos [Algarve] (Morelet); Aveiro (Nobre) ; environs de Faro (Castro). SPH^RIUM DDINGOLI, Bivona. Cyclas calyculata, Teiver, 1839. Catal. Nord Afr., p. 39 (non Drap.). — Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 99. — Bdivgoli, Eivona, 1839. Nuovi moll. dint. Palermo (tir. à part du Giorn. Litterario, ii" GXGVIIL p. 1, lig. 1, A et B). Siphiiriuin Ddingoli, Temple-Prime, 1859. In Ann. Lyc. of nat. Uis/., VII, p. 97. — Bourguignat, 1862. Malac. Algérie, II, p. 274, pi. XVII, lig. 1-9. — Westerlund, 1800. Fauna paldarct. reg., VII, p. 16. Observations. — ^I. Castro a retrouvé cette forme sicilienne et algérienne en Portugal. Bourguignat, à qui l'on doit une bonne description et une excellente figuration de cette espèce, l'avait reconnue identique à ses tvpes algériens. C'est très certainement cette même forme que Morelet et, après lui, M. Nobre ont confondue avec le Sphœrium calyculatura de Draparnaud ' ou S. lacustre de Mûller . Si nous rapprochons notre Sphxrium Castroi du S. IhlingoH, nous voyons qu'il en diffère : par son galbe plus étroitement ovalaire-transverse ; par sa l'égion antérieure plus étroitement rostrée, plus développée ; par sa région postérieure également plus développée, plus largement troncatulée, de telle sorte que l'angle inférieur est beaucoup plus basai ; par son bord inférieur plus allongé, moins étroitement arqué, inscrit dans une direction plus oblique ; par sa charnière plus robuste, par son test plus solide, plus épais, etc. Si maintenant nous comparons le SpJnerium Ddingoli au D. calyculatuyn, nous le distinguerons ; à son galbe plus déprimé dans son ensemble ; à sa région antérieui^e plus haute et plus arrondie; à son bord inférieur plus étroitement arqué et moins déclive; à sa région postérieure plus développée, avec une crête postéro-dorsale plus accusée ; à sa région des sommets moins renflée ; à ses sommets plus médians et plus petits ; à son test ordinairement plus solide, plus épais, etc. Habitat. — Marécages d'Azambaja [Estramadure] (Morelet, Nobre) ; environs de Lisbonne (Castro). Genre PISIDIUM, G. Pfeiffer a.— GROUPE DU P. AMNICUM Coquille de taille moyenne, d'un galbe subovalaire, test fortement strié. PISIDIUM AMNICUM, Mûller. Tellina amnica, Mûller, 1774. Vertn. terr. fluv. Iiist., II. p. 205. Cgclas palustris, Draparnaud, 1801. Tabl.molL, p. 2S6. — 1805. Hist. moll., p. 131, pi. X, fig. 17-18. Cardium amnicuru, Montagu, 1803. Test. Brit., p. 86. Cyclas amnica, Fleming, 1814. TnEdinh. EncycL, VIT, I, p. 12. ' Cyclas calycvAata, Draparnaud, 1805. Hist. moll., p. 170, pi. X, flg. 14-15. — Locard, iSdô. Et. Collect. conch. Draparnaud, p. 159. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 207 Pisa fluviatilis, Leach, 1832. Brit. mus., teste Jenyns. Pisidium amnicitm, Jenyiis, 1832. A/on. Ci/cL. in Trnns. Cambrid., IV, p. 309, pi. XIX, lig;. 2. — Dupu}', 1852. /Tw?. wo//., p. 67», pL XXX. fig. 1.— Moqiiin-Tandon, 1855. Hist. moU., II, p. 583, pi. LU, fig. 11-14. — Baudon, 1855. Essai mon. Pisidies, p. 37, pi. III, (i;,-. G. — Bourguignat, 18(54. Malac. Algérie, II, p. 278, pi. XVII, fig. 14-22. — Westeilund, 189J. Fauna palâarct. reg., VU, p. 19. — Locard, 1^93. Conch. franc., p. 139, lig. 150. Observ.\tioxs. — Espèce bion typique, bien caractérisée, mais dont la taille ne dépasse pas 9 millimètres de diamètre transversal, pour 7 de bauteur. C'est donc, d'après ces dimen- sions, une forme un peu courte et assez renflée par rapport au type du nord de l'Europe. Cette Pisidie, la plus grande de toutes, paraît avoir une extension géographique considérable ; elle s'étend depuis le nord de l'Europe jusqu'en Algérie et même passerait en Asie. En Portugal, c'est une forme peu commune. Habit.vt. — Ruisseau de Sourre (Nobre) ; le Minho (Castro). B.— GROUPE DU P. CASERTANUM Coquille de petite taille, d'un galbe subovalaire, test finement strié. PISIDIUM CASERTANUM, Poli. Cardium Case)-tanum, Poli, 1791. Tes/, utr. Sicilia;, I, p. G5, pi. XVI, iig. 1 (non Risso). — amnicum, Montaga, 1803. Test. Brif. p. 8S fjuv.). Cyclas fontinalis, Brown, 1812. In Edinh. Encyclop., I, pi. I, fig. 1-7. — vitrea, Risso, 1826. Hist. nat. Sur. mérid., IV, p. 338. Para pulchella, Leacli, 1830. Brit. mus. (teste Aider). Pisidium Casertanum,'Qo\irg\\\gna\, 1853. Vog. Mer Morte, p. 80. — Baudon, 1857. Essai mon. Pisidies, p. 30, pi. Il, fig. C. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, II, p. 279, pi. XVII, fig. 23 à 36. — Wes- terlund, 1890. Fauna palâarct. reg., VII, p. 27. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 141, fig. 152. — Cazei-tanum, !Moquin-Tandon, 1855, Hist. molL, II, p. 584. Observations. — De toutes les Pisidies, c'est le Pisidium Casertanum qui paraît le plus commun et le plus répandu en Portugal. Il est très bien caractérisé, quoique de taille et de coloration très variable suivant les milieux. Ses dimensions passent de 3 1/2 à 6 milli- mètres de diamètre transversal ; nous établirons ainsi des var. major, minor, curta, inflata, elongata, basées sur la taille et le galbe, toutes faciles à distinguer. Nous signalerons en outre des var. ^r/^^rt, luteola, subalhida, ferruginea, suivant la manière d'être du test. Habitat. — Praja da Granja, Aguiar de Beira, Famalicao, Roucao, Faro, Coimbra, jardin botanique et quintade Espinheira, etc. (Castro). PISIDIUM GINEREUM, Aider. Pisidium cinereum. Aider, 18.37. Catal, Suppl., p. 4. — Dupuy, 1851. Hist. moll., p. 683, pi. XXX, fig. 3. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 142, fig. 153. — Iratianuni, Dupuy, 1852. Cal. extramar. Gallix, n° 234. — Casertanum, var. cinereum, Baudon, 1857. Essai mon. Pisidies, p. 31, pi. Il, fig. I et J. — Wester- lund, 1890. Fauna palâarct. reg., VIL p- 28. Observ.^tions. — Quoique plusieurs auteurs aient cru devoir réunir à titre de variété. 208 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE cette forme avec la précédente, nous croyons qu'il y a lieu de la maintenir au rang d'espèce, étant donné son galbe si nettement distinct de celui du Pisidium Casertanum. On distinguera en effet le Pisidium cinereum, mais à taille égale : à son ensemble plus déprimé; à son galbe notablement plus transverse-allongé; à sa région antérieure plus développée transvei^salement et en même temps plus étroitement rostrée, le rostre étant moins basai ; à sa région des som- mets moins renflée; à son test plus mince, plus finement strié, etc. Les échantillons portugais que nous avons étudiés atteignent jusqu'à 6 millimètres de diamètre transversal ; ils sont d'un gris cendré après la mort de l'animal avec la région des sommets un peu plus pâle. On remarquera qu'en général le Pisidium cinereîfm a une extension géographique plus septentrionale que \q Pisidium Casertanum ; il est donc particulièrement intéressant de pouvoir le citer dans une station aussi méridionale. Habitat. — ■ Sernache dos Athos (Castro). PISIDIUM PULCHELLUM, Jenyns. Pisidium i)ulcheUum, Jenyns, 1833. Mon. Cycl., in Trans. Cambr., p. 306, pi. XXI, fig. 1-5. — Dupuy, 1852. Hist. moll., p. 688, pi. XXX, fig 5. — Westerlund, 1890. Fauna palâarct. reg., VII, p, 23. — Locard, 181J3. Conch. franr., p. 143, lig. 155. — Cazertanum, var. pulcheltuni, Moquin-Tandon, 1855. Hist. nioll., II, p. 584, pi. LU, fig. 24-28. — Casertanum, var. pulchellum, Baudon, 1857. Essai mon. Pisidies, p. 31, pi. III, fig. D et E. Observations. — Cette petite espèce est bien distincte des précédentes et ne saurait être confondue avec elles, même à titre de variété; elle est en effet caractérisée : par sa petite taille qui ne dépasse pas 3 à 4 millimètres de diamètre transverse ; par son galbe presque arrondi et bien renflé dans son ensemble; par sa région antérieure relativement courte et rostrée, tandis que la postérieure est notablement plus haute et plus brusquement tronquée; par son bord inférieur court et bien arqué, brusquement retroussé dans la région postérieure ; par ses sommets assez renflés et déjà un peu saillants, etc. Nos échantillons portugais sont bien conformes aux types du midi de la France que nous avions reçus jadis de l'auteur de la MonograpJne des Pisidies françaises . Cette espèce est très répandue dans une grande partie du système européen; mais elle n'a encore été signalée ni en Espagne, ni en Portugal. Habitat. — Environs de Porto (Castro). C. — GROUPK DU P. VUSILLUM Coquille de petite taille, d'un galbe orbiculaire, test strié. PISIDIUM PUSILLUM, Gmelin. Tellina pusilla, Gmelin, 1788. Systema naturee, êd\t. XII, p. 3231. Cyclas fontinalis , pars , Draparnand, 1801. Tabl, tnoll., p. 105. Fisidtmn fontinale, G. Pfeiffer, 1821. Deulsch. moll., I, p. 125, pi. V. — Dupuy, 1852. Hist. molL, p. 601, pi. XXXII, fig. 3. Cyclas pusilla, Turton, 1822. Conch. Brit., p. 261, pi. II, fig. 16-17. CONGIIYI-IOLOGIH POUTl'C AISE 20i) Englesa Henstowiana, Leach, 1832. Brit. mus. (teste Jenyns). Pisidium pusUlum, Jenjns, 1833. Mon. Ci/oL, in Trans. Cainbr., p. 302, pi. XX, tig. 4-6. — Moquiri Tandon, 1855. Hist. molL, II, p. 580, pi. LU, (ig. 33-37. — Baudon, 1857. Essai monoyr. Pisidies, p. 23, pi. I, lipr. A. — Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, II, p. 281, pi. XVII, fig. 37-41. — Westerlund, 1890. Fauna patdaret. reg., VII, p. 36. — Locard, 18y3. Concti. franc., p. 144, tig. 157. — pulchelium, Brown, 1841. ///.s7. foss, S/iells, in Mag hist., XLV, p. 428. — odtusale, Ray et Drouet, 1851. (\it. moll. Champ, mèrid., p. 23. Observations. — Dans sou ouvrage sur la faune portugaise, Morelet indique comme se trouvant dans ce pays, le Cyclas fontinalis de Draparnaud. Gomme nous l'avons démontré ', il est assez difficile de dire au juste ce qu'il en est du type exact de cet autour, M. Nobre - rap- porte cette même forme au Pisidiiim piisilluin de Gmelin. D'autre pai't, nous trouvons dans la collection de M. Castro des échantillons d'une toute autre provenance, et qui se rapportent, eux aussi, au Pisidiimi jjusillum. Nous croyons qu'il convient de grouper sous une même dénomination tous ces échantillons. Le Pisidiimi picsilhim, bien distinct des formes précédentes, est, comme on le sait, caractérisé par son galbe plus ou moins orbiculaire et un peu ventru; la région antérieure est en général à peine plus grande que la postérieure et son contour est largement arrondi, tandis que le contour opposé est très obtusément troncatulé, ce qui donne à la coquille un faciès très caractéristique. Nos échantillons atteignent tout près de 3 millimètres de largeur transverse et sont à peine un peu moins hauts. Quoique cette forme se trouve également dans le nord de l'Europe, son extension méridionale semble plus accusée que celle de l'espèce précédente; on la retrouve également en Espagne et en Algérie. Habitat. — Les fontaines de l'Estramadure (Morelet, Nobre); Praia da Granja, environs de Porto (Castro). D. — GROUPE DU /'. HENSLOWIANUM Coquille de petite taille, d'un galbe subtrigone, test striolé. PISIDIUM XANTHOLENUM, Castro. Pisidium Xant/iolenum, Castro, iSQi). Nova spec, in Collect. De.sgription. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subtrigone un peu plus large que haut, bien renflé dans tout son ensemble. Région antérieure plus grande que la post'? - rieure, assez haute, arrondie, avec son grand axe un peu infra-médian; région postérieure peu haute, non tronquée, avec sa courbure sensiblement dans le même axe que celle de la région antérieure ; bord supérieur un peu allongé dans la région antérieure ; bord inférieur largement arqué, également retroussé à ses deux extrémités. Sommets renflés, saillants et proéminents, bien arrondis mais non mamelonnés. Valves bien bombées dans tout leur ensemble. Charnière semblable à celle du Pisidium Hensloicianum. Tesi brillant, faiblement transparent, d'un corné clair passant du jaunacé au gris cendré, orné de stries très fines, très serrées, assez régulières. '■ Locard, 1895. Eiud. collect. Conch. Draparnaud, p. 158. 2 Nobre, 1883. In Journ. Conclu, XXXIV, p. 145. Akch. Mus. — t. VII. 27 210 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Dimensions : Largeur transvere 7 millimètres. Hauteur totale 5 — Epaisseur des deux valves 4 — Observations. — Nous coinpai'ei'ons le Pisidium Xantholejiuin avec le P. Henslo- iciamim de Leach ' ; c'est la forme qui en est feiHainement la plus voisine ; mais la nouvelle espèce se distingue: par sa taille un i)cu plus forte: par sou gallie plus renflé dans tout son ensemble; par sa région antérieui^e plus haute, plus largemeut arrondie, avec son grand axe moins basai; par sa région postérieure moins tronquée, plus haute, plus arrondie; par son bord inférieur plus largement inscrit, plus retroussé à ses deux extrémités; par ses sommets plus renflés, plus larges, jamais mamelonnés, par ses stries ornementales plus accusées, etc. Habitat. — Vianna de Castello (Castro). PISIDIUM BARBOZANUM, Castro. Pisidium Barbozanum, Castro, iS'JO. Nova specin CoUect. Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe subtrigone aussi haut que large, très renflé dans tout son ensemble. Région antérieure un peu courte, largement arrondie, avec son grand axe presque médian ; région postéineure un peu moins développée, faiblement troncatulée, avec son grand axe à peine un peu inférieur par rapport au grand axe de la région antérieure; bord supérieur très court, presque droit; bord inférieur étroitement arqué, un peu plus retroussé dans la région postérieure que dans l'antérieure. Sommets très renflés, saillants, largement bombés, non mamelonnés. Charnière semblable à celle du Pisidium Hensloxcia- num. Test assez solide, brillant, d"un corné jaunacé-gris, orné de stries fines, un peu irrégu- lières, serrées, atténuées au sommet. Dimensions : Larg;eiir transverse :i 1/4 millimètres. Hauteur totale 3 — Epaisseur des deux valves .... 2 1/2 — Observations. — Nous ne pouvons rapprocher cette espèce que des Pisidium Henslowia- num et P. Xantholemmi qui sont du même groupe. Comparé au. Pisidium XantJwlenum, le P. Barhozamim s'en distinguera : par sa taille plus petite; par son galbe régulièrement subtri- gone, presque aussi haut que large, et par conséquent bien moins développé dans le sens transversal; par son ensemble bien plus renflé; par sa région antérieure plus haute et bien moins large ; par sa i^égion iiostérieure i)roportionnellement jtlus petite et plus tombante ; par son bord inférieur plus étroitement arqué; i)ar ses sommets bien plus renflés dans tout leur ensemble, etc. Comparé an Pisidium Hensloicianum, on distinguera le P«.sz'cZiMm Barhozanum : a son galbe plus étroitement subtrigone et plus régulièrement développé ; à sa région antérieure moins développée transversalement, moins rostrée; à sa région postérieure un peu moins arrondie ; à son bord inférieur plus étroitement arqué; à ses sommets plus vastes, plus large- ment épanouis ; à ses valves bien plus renflées dans tout leur ensemble, etc. Habitat. — Pavoa de Varzim (Castro). ' Ct/clas Henslowiana, Leach, m Jetiyns, 183:^. Mon. Ci/cL, in Trans. Canibr., IV, p. 308, pi. XXI, fig. 6-8. — Pisidium Hensloioianum, Baudon, 1837. E-sai monogr. Pisidies. p. 45, pi. VI, fig. F. — Locard, 1893. Co7iclt. franc., p. 147, tig. 160. COXCIIYI.IOLOCIIK POirrrCAISH 211 UNIONID/E Genre MAUGARITANA, Schumacher MARGARITANA ELONGATA, de Lamarck. Myamargaritifera, non lÀniw, Pennant, 1777. Drit. zool.,W, p. (37, pi. XLIII, fig. 18. — Da Costa, 1778. Brit. Coneh., p. 225, pi. XV, (ig. 8. Unio elongata, de Lamarck, 1819. Anim. a. ver!., VI, T. p. 70. — Michaud, 1831. Compl. Hist. violL, p. 113, pi. xvr, fig. 29. — margaritifera, G. Pfeiffer, 1821. Moll. Beutscii., I, p. llG.pl. V. llu'. 11. — margaritifer, Rossmâssler, 1835. Iconogr. Land und Sussic. MoLLusk., II, p. 21, pi. IV, fig. 129. — Moqiiin-Tandon, 1855. Hi^t. moll., II, p. .506, pi. X'.VII. Alasmodon elongalus, Thompson, 1840. InAnrt. nat. hi.st., VI, p. 200. Unio trisiù, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 107, pi. XIII, fig. 12 Ala.smodonta margaritifera, Forbes and Hanley, 1853. Brit. moll., II, p. 147, [il. XXXVIII. Margaritana margaritifera, Dupuy, 1852. Hist moll., p. 623, pi. XV, fig. 16. Alasmodon margariti férus, Tufton, 1857. Man. Land. Brit., p. 277, pi. II, fig. 9. Margaritana margaritifera, Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 16 et 74. — Westerlund, 1890. Fauna ■palàarct. reg., VII, p. 185. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 149, fig. 162. Observations. — En 1845, Morelet décrit et figure sous le nom cVUnio fn'stis, une petite forme mesurant seulement 62 millimètres de longueur, trouvée par lui à peu de distance d'Amarante, au bord de la Tamega. Cette description était faite d'après un seul échantillon. Plus tard, cette même forme fut retrouvée dans le, Rio Paiva, et en 1877, Morelet reconnut que le nom à.' Unio tristis devait être retranché de la liste des espèces portugaises, comme s'appliquant à un jeune individu de VUnio margaritifera ; et en effet, dans la liste qu'il donne quelques pages plus loin, nous voyons cette forme figurer assez étrangement an beau milieu de la liste des Unios L'identification delà forme portugaise, non pas avec un Unio, mais bien avec un Marga- ritana, ne saurait faire le moindre doute. Mais comme nous l'avons démontré dans notice Revision des espèces françaises aftpartenant aux genres Margaritana et Unio, on a trop souvent confondu le Margaritana margaritifera de Linné *, espèce absolument septen- trionale qui ne vit même pas en France, avec le Margaritana elongata de Lamarck, forme absolument distincte, et comme taille, et comme habitat. UUnio tristis doit donc être consi- déré comme un jeune individu du Margaritana elongata. Nous avons reçu de M. Castro de nombreux échantillons, qui se rapportent indubitable- ment à l'espèce décrite par de Lamarck, telle du reste qu'elle doit être comprise; leur taille varie de 70 à 105 millimètres de longueur; ils sont absolument conformes à nos types français. M. H. Drouët signale cette même forme sous le nom erroné de Margaritana margaritifera, dans les cours d'eaux issus des montagnes de la Galice, c'est-à-dire dans la région nord-ouest de la Péninsule Ibérique, sur le versant atlantique. ' Mya margaritifera, Linné, 1758. Systema naturx, édit. X, p. 671. — Unio margaritifer, Rossmâssler, 1835. Iconogr. Land. und Sussw. Moliush., I, p. 130, pi, IV, fig. 12. — Locard, 1887. Contrib. faune malac. franc., XIII, p. 15 et 73. 212 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Habitat. — Amarante, au bord de la Tamega, Rio Paiva (Morelet); l'aguado Bossalha, Rio Ulà S. Thyago de Rila il Ul (Castro). MARGARITANA ALLENI, Castro. Margaritana Alleni, Castro, 1890. A'owa spec, in Collect. Description. — Coquille de taille assez faible, d'un galbe étroitement et régulièrement ovalaire-transverse, comprimé dans son ensemble, dans une diiection faiblement déclive. Région antérieure à peine arrondie; région postérieure un peu moins de deux fois plus longue que l'antérieiire, allant en augmentant à peine en hauteur, jusqu'à près de 20 millimètres de la perpendiculaire, troncatulée à son extrémité dans le haut et arrondie dans le bas; bord supérieur droit dans toute la région antérieure, allongé-reetiligne dans la région postérieure, puis brusquement recto-déclive jusqu'au rostre; bord inférieur exactement rectiligne dans son milieu, un peu plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure; ligne apico- rostrale peu accusée; crête postéro-dorsale très faiblement comprimée, peu haute; rosti'e obtus, arrondi, infra-médian. Valves solides, assez épaisses, un peu bombées dans leur ensemble, avec le maximum de convexité presque central; deux bâillements, le premier faible, dans la partie inférieure de la région antérieure, le second beaucoup plus accusé dans la région postérieure, depuis l'extrémité du ligament jusqu'au rostre. Sommets corrodés, non saillants, peu dévelop- pés. Dent cardinale grosse, épaisse, élevée, en forme de coin subtrigone, à sommet obtus, fortement fimbriée; lamelle latérale plate, presque envahie par le ligament ; ligament très allongé, peu saillant. Epiderme noirâtre ou brun-noirâtre très sombre, un peu brillant, presque uniforme, néanmoins un peu moins foncé à l'arrière qu'à l'avant ; intérieur d'un nacré irisé, passant au carnéolé dans la région antérieure et sous les sommets, et à l'ardoisé dans la région postérieure. Dimensions : Longueur maximum ... 66 millimèties. Hauteur maximum 33 — Hauteur de la perpendiculaire 31 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 10 millimètres de la perpendiculaire. 19 des sommets, 34 du rostre, 30 du bord antérieur, 24 de l'angle postéro-dorsal, 19 de la base delà perpendiculaire) 18 Corde apico-rostrale 50 Distance des sommets à l'angle po^iéro-dorsal 33 Distance de cet angle au rostre 22 Distance du rostre à la perpendiculaire 42 Distance de la base delà perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 41 Région antérieure 23 Région postérieure 44 Observations. — Nous ne pouvons comparer cette nouvelle espèce qu'avec le Marga- ritana elongataàe même taille ou avec le Margaritana Roissyi K On le distinguera toujours très nettement du Margaritana elongala : à son galbe plus court, plus haut, plus subrectan- gulaire; à sa région antérieure plus haute et plus arrondie ; à sa région postérieure bien moins ' Unio Roissyi, Michaud, 1831. Compl. Hist. nwll, p. 112, pi. XVI, ûg. 28. — Margaritana Rossyi, Locard, 1889. Contr. faune malac. France, XIII, p. 16 et 74. coxc.in i.ioi.oc.ii': l'oirrrcAisi-: 213 longue el bien moins ro^ti'éo; à son boni inférieur droit et non pas sinué; à ses sommets plus médians, etc. Rapproché du ^l/rnyyc/riVtmffl Roissi/i ivè» bien figuré par Terver dans l'atlas de Michaud, on distinguera le Margarititiui Alleni : à son galbe bien moins allongé ; à sa région antérieure plus haute; à sa région postérieure notablement moins développée en longueur; à ses sommets plus submédians ; à son bord inférieur plus rectilignc (chez les jeunes M. Roissyi, ce bord est également droit; il devient arqué en sens inverse de celui du M. elongata chez les sujets bien adultes); à son rostre plus largement arrondi et en même temps plus basai; à sa dent cardinale plus comprimée et plusfimbriée au sommet, etc. Habitat. — Ria Ferreira (Castro). Genre UNIO, Philipsson A. — GROUPE DE VU. UHOMBOIDEUS Coquille détaille moyenne ou petite, d'un galbe plus ou moins rhomboïdal. test noirâtre, UNIO RHOMBOIDEUS, Schrôter. épais. Mya rhomboideafSchv'oter, 1777. Fluss. conch., p. 186, pi. II, fig:. 3. Unio littoralù, Cuvier, 1798. Tabl. élém., p. 425. — Draparnaud, 1805. Hist. molL, p. 133, pi. X, fip;. 20. — Dupuy, 1852. Hist. molL, p. 632, pi. XXIII, fig. 8; pi. XXIV, fig. 5-6-8. — Drouët, 1857. Unios France, pi. III, fig. 1. — Westerlund, 1890. Fauna paldarct. reg., VII, p. 52. Mya crassa, Vallot, 1801. Exerc. hist. naf.. p. 7. Unio subtetragonus, Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 111, pi. XVI, fig. 23. — Draparnaldi, Desliayes. 1831. Coq. terr., p. 38, pi. XIV, fig. 6. — Pianensis, Farines, mBoubée, 1833. Bull. Hist. nat., p. 27. — 1835. Coq. viv., fig. 1-3. — Barraudi, Bonbomme, 1840. In Mém. Soc. Aveyron, II, p. 430. — simatus, Rossmàssler, 1835. Iconogr. Land und Sussio. Mollusk., pi. XIII. fig. 195; pi. LXX, fig. 853. — rhomboideus, Moquin-Tandon, 1855. Hist. moll., II, p. 568, pi. XLVIII, fig. 4-9; pl.XLlX. fig. 1-2.— Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, I, p. 251, pi. XIX, fig. 1-3 — Locard,1891. Contr. faune malac. franc,, XIII, p. 18. — 1893. Conck. franc., p. 152, fig. 165. Observations. — Cette forme est très répandue en Portugal; son galbe comme sa taille sont très variables; mais on la reconnaît toujours à son galbe subrhomboïdal plus ou moins régulier et légèrement comprimé. Les plus grands échantillons que nous ayons examinés mesurent 68 millimètres de largeur transversale, pour 44 de hauteur. L'allure des contours périphériques donne lieu à de très nombreuses variations. En général, non seulement le sommet, mais encore une grande partie des valves, est profondément corrodé; le test est solide, épais, et d'un brun très noir. Morelet a confondu sous un même nom, celui iXUaio litforalis, les différentes espèces que nous allons distinguer dans ce groupe. La figuration qu'il donne pi. XIV, fig. 1, sous le nom d'Unio littoralis, variété du ruisseau d'Otta, nous paraît être, avec ses sommets si antérieurs, YUnio rathymus àe Bourguignat que nous connaissons également dans d'autres stations. Quant à YUnio Wolicichii, décrit et figuré par ce même auteur, ce serait, croit-il ensuite, une 214 COXniYT.IOLOr.IE PORTrr,AISE forme australienne ramassée non loin du Tage dans les marais d'Azambaja. Plusieurs auteurs ont cru devoir rattacher cette forme singulière à VU/iio r/iomboideus: c'est simplement, croyons-nous, une anomalie de YUnio ra/hynufs. Nous avons, en effet, à différentes reprises, observé cette même anomalie chez des individus appartenant soit à l' Uiiio rhomboidens , soit à VU. rnlhijnuis. Quoi qu'il en soit, le nom (VUuio Wolwichii doit définitivement disparaître des catalogues portugais. Habitat. — Le Tage, ruisseau d'Otta, marais d'Alquédon, Silves, etc. (Murelet) ; petits cours d'eaux de l'Algarve (Morelet, Drouët); le Douro, embouchure de la Paiva, le Mondego, etc. (Castro) ; l'Aguada (Castro, collect. Bourguignat). UNIO UNBONATUS, Rossmâssler. Unio liltoralU. var. umbonatiis. Rossmâssler, 185i. Iconoyv. Land und Sussir Moltus];., III, p. 36, pi. LXIX, fi?. 849. — umbonatus, Beui'guignat, 1865. MoU . iiouv. litig., p. 136, pl. XXI et XXII. — Westerhiiul, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 54, Observatioms. — Dès 1854, Rossmâssler avait distingué cette grande et belle forme de VUnio rhomboideus (U. liltoralis, pars (luctorum). Il se bornait alors à en faire une simple variété. Bourguignat, quelques années plus tard, l'a élevé au rang d'espèce et en a donné une description plus complète, accompagnée de nombreuses figurations. Avec MM. Agardth Westerliind et Drouët, nous maintiendrons celte forme au rang d'espèce. Gomme l'a très bien représenté Bourguignat, et comme l'a fait encore observer M. Drouët, les jeunes ont l'épiderme moins rugueux, plus finement strié, paré de tons jaunâtres vers le centre, de vei't sur le rostre, et quelquefois de rayons verts ou bruns espacés. Nos plus beaux échantillons du Douro mesurent 88 millimètres de largeur transversale et 57 de hauteur. Lorsqu'ils atteignent de pareilles dimensions, les valves sont très fortement corrodées ; malgré cela, elles sont encore épaisses et pesantes. Est-il besoin de comparer cette espèce à VUnio rhomboideus pour la différencier? On constatera qu'elle s'en distingue : par ses dimensions bien pbis grandes ; par son galbe plus régulièrement subrhomboïdal-transverse; par ses valves bien plus lourdes, bien plus pesantes, largement renflées dans la région des sommets; par ses sommets plus forts, plus robustes, plus saillants; par sa dent cardinale élevée, très épaisse, denticuléeet de forme presque carrée; par son test moins sombre, etc. C'est une des formes caractéristiques de la Péninsule ibérique. Habitat. — I^e Douro, près Quinta de Marroco, le Tage notamment à son embouchure, le Mondego, vallon de Alqueidao [vallée du Tage], le Sado, etc. (Castro) ; l'Ocera, affluent du Tage (collect. Bourguignat). UNIO MOULINSIANUS, Dupuy. Unio Moulinsianus, Dupuj, 1852. Hist. molL, p. 640, pi. XXIV, tig-, 10. — Locard, 1889. Contr. faune malac. franc, XIII, p. 19. — 1893. Conch. franc.., p. 152. — littoralis, var. Moulinsianus. Drouët, 1857. Uniox France, ■ç\. III, fig. 2. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 53. Observ.vtioxs. — Cette espèce voisine de VUnio rhomboideus en est cependant bien CONÇU Y 1, 11)1. OCIi: l'DUTrc.AlSK 215 distincto: c'ost une forme sabparallélograminiquc. (runiçalbeun peu court et déclive, avec les bords supérieur et inférieur presque parallèles; le sommet est lo,i;é dans le premier tiers antérieur; la région antérieure est bien arrondie: la postérieure un peu plus haute et deux fois plus longue est très obtuséinent rostrée, avec un rostre basai. Tels sont les caractères principaux qui permettront de toujours séparer cette coquille de VUniorhomhoideus. Ajoutons que son test est fortement corrodé oL toujours un peu niiacc! dans les parties où il est encore intact. Nous possédons des échantillons portugais bien conformes à la figuration donnée par l'abbé Dupuy. comme profil, comme taille et comme galbe. Habitat. — Le Douro (('astro); Portugal, sans indication de localiti'^ (collect. Bour- guignat). UNIO RATHYMUS, Bourguignat. Unio litloralis, var., Morelet, 1845. MoU. Portug., pi. XIV, fig. 1. — rathymus, Bourguignat, in Locaid, 1882. Prodrome, p. 284 et 354. — Locard, 1889. Contr. malac. franc , XII, p. 19. — Westerlund, 1S90. Fauna palàarct. reg., VII, (i. 53. — Locard, 1893. Conc/t. franc., p. 152, fig. 166. Observations. — Cette forme, pourtant si nettement caractérisée, a été très souvent confondue avec les formes précédentes. Elle se distingue toujours par son galbe très allongé transversalement, régulièrement parallélogrammique non déclive, avec les sommets tout à fait antérieurs, les bords supérieur et inférieur recto-parallèles; la région antérieure très courte est bien arrondie, la postérieure très allongée dans une direction rectiligne. Nous retrouvons en Portugal la même forme que nous avons déjà observée en France dans nombre de localités; elle doit également se i^encontrer en Espagne, quoique M. Drouët n'en fasse pas mention dans sa liste des Unionidœ de ce pays. Les échantillons portugais sont bien caractérisés; lorsqu'ils ne sont pas trop corrodés, ils semblent avoir la région des sommets un peu plus saillante, un peu plus renflée que chez les échantillons français ; on dirait qu'ils participent davantage du faciès de VUnio umbonalus que de VU . rhoraboideus; toutefois ils ont le sommet lui-même moins saillant. Habitat. — L'Ocresa (Westerlund) ; le Mondego, vallon de Arrabida, le Douro, l'Aguada, le Minho à Valença (Castro) ; l'Ocera, affluent du Tage (collect. Bourguignat). UNIO MAC-GARTHIANUS, Bourguignat. Unio Mac-Carthianus, Bourguignat, 1866. MoU. noue liiig., p. 220, pi. XXXIV, fig. 8-11. — Kobelt, m Ross- mâssler, 1886. Iconogr. Land und Sussw. Mollus];., Xeue folge, II, p. 5, pi. XXXIII, tig. 229. — Westerlund, 1890. Fauna paUïarct. rcg., VII, p. 57. Observations. — Le type de Y Unio Mac -Carthi anus a été récolté en Algérie, dans rOued-Reghaia, à .32 kilomètres d'Alger ; depuis on l'a également reconnu au Maroc. Les échantillons portugais qui nous viennent de M. Castro ont été déterminés par Bourguignat. Cependant, si nous prenons pour type la forme figurée par ce savant auteur, nous observerons que les échantillons du Portugal présentent les deux variétés suivantes : — var. minor, de taille un peu plus petite, et en même temps d'un galbe un peu plus haut, moins transverse, ne mesurant que 40 millimètres de largeur pour 25 de hauteur, tout en conservant ce profil si caractéristique du type avec ses sommets sillonnés; — var. major, de taille un peu plus forte. 216 CONCHYLIOLOGIE I^OllTUCAISE d'un galbe un peu plusovalaire-transverse, avec les contours moins anguleux et les sommets dénudés, mesurant 5i millimètres de largeur pour iîO de hauteur. Cette espèce, que Bourguignat rapproche de VUnio .siibreniformis d'Espagne', et dont il fait un groupe à part, peut néanmoins être encore rangée dans le groupe de VUnio rhom- boideus, avec d'autres petites formes comme les Unio rotundatus Mauduyt, U. circidus Bourguignat, U. sphsericus Bourguignat, U. Pacomei Bourguignat, de la faune française". Si nous rapprochons VUnio Mac-Carthianus de VUnio rZ/oinboideifs, nous voyons qu'il en diftere : par sa taille plus petite; par son galbe beaucoup plus comprimé ; par sa région anté- rieure moins développée ; par ses sommets bien plus petits, comme comprimés, ornés de sillons devenant tuberculeux sur l'arête postéro -dorsale; par son test bien plus mince, etc. Habitat. — Vallée de la Vouga (Castro) ; Goina (collect. Bourguignat). UNIO OVUIilFORMIS, Locard. Unio ovuLiformis, Locard, 1895. Nova sp. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe ovalaire assez allongé, renflé, très légèrement déclive. Région antérieure étroitement arrondie, avec son axe médian; région postérieure exactement deux fois plus longue, allant en s'élargissant à peine jusqu'à il milli- mètres de la perpendiculaire, terminée par un rostre très obtus, bien arrondi et infra-médian ; bord supérieur largement arqué, puis subrecto-déclive sur une faible longueur jusqu'à la région rostrale ; bord inférieur faiblement arqué, déclive, plus retroussé dans la région anté- rieure que dans la postérieure. Valves très bombées, assez épaisses, à peine bâillantes dans le bas de la région antérieure, beaucoup plus ouvertes dans la région postérieure, entre l'extré- mité du ligament et le rostre. Epidémie terne, très rugueux, encroûté d'un limon ferrugi- neux, d'un bruu noirâtre très foncé; intérieur des valves nacré-irisé, un peu carnéolé dans toute la région antérieure, passant au bleuté ardoisé dans la région postérieure. Sommets excoriés, mais sur une faible étendue, renflés dans leur ensemble, un peu saillants; lunule étroite, filiforme; ligament court, robuste, peu saillant, de même nuance que la coquille. Dent cardinale trigone, élargie à la base, haute et très grêle, fimbriée au sommet; lamelle latérale courte, à peine arquée, assez haute et très haute. DlMKNSIONS : Longueur maximum , . . . . 48 millimètres. Hauteur maximum (à 11 millimètres de la perpendiculaire) 30 — Hauteur de la perpendiculaire 28 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 6 millimètres delà perpendiculaire, 22 1/2 de la région antérieure, 13 des sommets, 17 de l'angle postéro-dorsal, 26 du rostre, 10 de la base de la perpendiculaire) .... 18 — Gorde apico-rostrale 37 — Distance du sommet à l'angle postéi'o -dorsal 21 — Distance de cet angle au rostre 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire 31 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 31 — Région antérieure 16 — Régiou postérieure 32 — ' Unio subreniformis, Bourguignat, 1865. Moll. nouv. litig., p. 138, pi. X.XIV, lig. 4-6. ° Vide .'Locard, 1893. Concli. franc., p. 153 et seq., fig. 167. C.ONCll Yl.lOl.OCll': l'OlillClAlSK 217 Observations. — (Jette forme nouvelle est très nettement caractérisée par sou galbe ovuloïde; son test noir et rugueux la rattache au groupe de VUnio rhomboideus , mais nous ne pouvons la rapprocher que de VUnio Mac-Car f.hianus ou de VUnio rofundattfs '. On la distinguera de ces deux espèces, prises à taille égale : à son profil plus ovalaire ; à son galbe plus renflé ; à son contour l)ion plus régulier, ne présentant pour ainsi dire pas d'angulosités ; à sa région antérieure plus petite et plus étroitement arrondie ; à sa région postérieure plus régulière, plus arrondie dans la [lartie rostrale; à son bord inférieur jtlus allongé et plus largement arqué, etc. Nous distinguerons, chez cette espèce, une var. curta, de taille un peu plus petite, ne mesurant que 41 millimètres de longueur, pour une hauteur de 26 millimètres ; on voit, par ces dimensions, que cette variété est plus courte, plus ramassée, et en même temps plus petite que le type. Il existe également une var. major à peine plus grande en largeur, mais dont la hauteur est plus considérable; son galbe se rapproche de la var. curta. Habitat. — Le IMondego (Castro). B. — GROIÎPE DE L' U. FELICIANI Coquille de taille moyenne, d'un galbe ovoide-cunéiforme, renflé à test épais, rostre large et aminci. UNIO FELICIANI, Bourguignat. Unio Feliciani, Bourguignat, m Locaid, 1882. Prodrotne, p. 285 ut 355, — Locard, 1891. Conlr. faune franc., XIII, p. 28. — We.sterluncl, 1890. Faunapalàarct. reg., VII, p. 65. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 161, tîg. 176. Observations. — Nous retrouvons dans la collection Bourguignat, au Musée de Genève, une forme portugaise que ce savant auteur avait rapportée à son Unio Feliciani. C'est bien en effet ce même galbe ovalaii^e subcunéiforme; mais sa taille mesure 76 millimètres de longueur pour 35 de hauteur. C'est donc une var. major; mais, en outre, son ensemble est inscrit dans une direction un peu plus étroitement déclive. Toutefois, sa coloration est exacte- ment la même que celle des échantillons de la Moselle, et son test est corrodé de la même façon. On retrouve dans les eaux de la Seine et de la Marne des individus absolument conformes au type portugais. Habit.\t. — I/Ocresa, affluent du Tage (collect. Bourguignat). C. — GROUPE DE u u. ELLIPSOPSIS. Coquille de taille moyenne, d'un galbe presque régulièrement ovalaire plus ou moins allongé, assez renflé, rostre obtus. ' Unio rotundata. Mauduyt, 1839. Moll. Vienne, p. 9, pi. L, tig.-3-4. — Unio rotundufus, Locard, 1882. Prodr., p. 20. — 1893. Conch. franc., p. 153, fig. 167, .\rch. Mus. — t. VII. 28 218 CONCHYLIOLOGIE l'OUT LC. A I S I'. TJNIO ELLIPSOPSIS, Bourguignat. Unio ellipsopds, Bourguignat, m Locard, 1889. Contr. faune franc. . XIH, p. 34 (sine descript.). Description. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe presque régulièrement ovalaire- allongé, mais plus développée dans la région postérieure que dans l'antérieure, dans une direction très légèrement déclive. Région antérieure bien développée, un peu déclive dans le bas, arrondie; région postérieure un peu plus de deux fois plus longue, allant en s'élargissant à peine jusqu'à IS millimètres de la jierpendicalaire, terminée par un rostre médian, aminci, très obtus; bord supérieur très régulièrement arqué, sans angle postéro-dorsal bien accusé; bord intérieur à peine un peu plus arqué que le bord supérieur, un peu plus retroussé dans la région antérieui'e que dans la postérieure. Sommets peu saillants, s'élargissant très rapide- ment, corrodés sur une faible bauteur. Valves solides, épaisses, bien bâillantes dans tout le bas delà région antérieure, et depuis le ligament jusqu'au-dessous du l'ostre, réguliè- rement bombées dans leur ensemble; crête postéro-dorsale presque nulle. Epidémie assez brillant, d'un brun roux avec des zones concentriques passant du noirâtre dans le haut, au jaunacé et au verdàtre, et d'un vert très sombre dans la région postéro-dorsale; intérieur des valves d'un nacré carnéolé, plus pâle et plus bleuté à la périphérie. Ligament un peu allongé, fort, robuste, d'un brun roux ; dent cardinale subtrigone, courte, peu haute, fimbriée au sommet ; lamelle latérale allongée, faiblement arquée, assez haute. Dimensions : Longueur niaxiniuni , 66 millimètres. Hauteur maximum (à 18 millimètres de la perpendiculaire) 31 — Hauteur de la perpendiculaire 30 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : '2'i millimètres de la perpendiculaire, 32 de la région antéi'ieure. l'-J des sommets, 17 de l'angle postéro-doisal, 35 du rostre, 20 de la base de la perpendiculaire) .... 2.'^ — Corde apico-rostrale 51 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal . . 27 — Distance de cet angle au rostre 27 — Distance du rostre à la perpendiculiiire 45 — Distance de la base de la perpendiculaire àj'angle postéro-dorsal 38 — Région antérieure 20 — Région postérieure 46 — Observations. — Dans sa classification des Unios, Bourguignat considérait VUni o ellipsopsis comme tête de groupe. C'est en effet une forme si bien caractérisée qu'elle mérite ce titre; à ce groupe se rattachent notamment : VUnio ellipsoideus Bourguignat', des lacs Tibériadeet d'Anatolie ; VUnio Uyckholti Malzine", de Belgique, de France et de Polo- gne ; VU. potatiUtis Bourguignat ■', de France, de Hongrie, de Suisse et d'Italie, etc. Mais ' Unio ellipsoideus, Bourguignat, in Locard, 1883. Malac. lac Tibêriade, p. 17, p'. XXI, flg. 1-3 (in Arch. mus. Lyon, t. III). -■ Unio Ryckholti ,\la\zme, 1867. Faune malac. Belg., p. 32, pi. II, fig. 1-2. — Locard. 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 34. ■ Unio po>. 11 s'en distingue : à sa taille jilus forte ; à son galbe bien plus étroitement allongé; à sa région anté- rieure plus large, plus développée; à ses sommets bien moins antérieurs, plus élargis-com- primés, moins renflés; à sa région postérieure plus allongée, plus rostrée quoique le mstre soit plus obtus, etc. Habitat. — Le Portugal, sans indication de localité (collect. Bourguignat). D. — GROUPE DE vu. PIS AS US Coquille de taille assez grande, d"uu galbe ovalaire-écourté, à valves pesantes et épaisses, rostre très obtus. UNIO ŒSCHRUS. Castro. Unio œschrus, Castro, in Locard, 18S9. Contr. malac. franf-., XIII, p. 41 (sine dexcript.) Description. — Coquille d'un galbe largement elliptique, vaguement subrectangulaire, très obtusément rostrée, inscrit dans une direction faiblement déclive. Région antérieure haute, large, bien arrondie, un peu décurrente en bas ; région postérieure exactement deux fois plus longue que l'antérieure, allant en diminuant progressivement de hauteur depuis le sommet jusqu'à l'angle postéro-dorsal, terminée par un rostre très obtus-arrondi, un peu inframédian ; bord supérieur allongé, faiblement arqué, s'inclinant vers le rostre en consti- tuant un angle postéro-dorsal liien ouvert et peu accusé ; bord inférieur allongé, un peu décHve, légèrement sinué dans sa partie médiane. Valves assez bombées, épaisses, solides, bâillantes dans toute la région antérieure surtout dans le bas, et dans la région postérieure au voisinage du rostre. Épidémie un })oa brillant, d'an roux verdàtre, passant au brun sombre dans la région postéro-dorsale, dévouant plus pâle et plusjaunace vers le milieu, avec quelques zones concentriques alternativement plus claires et plus soml^res ; intérieur d'un nacré carnéolé passant au l^leuté irisé vers la périphérie. Sommets lai-gement renflés, un peu saillants, profondément excoriés mais sur une faible hauteur ; lunule étroite, fili- forme. Ligament allongé, d'un brun roux; dent cardinale subtriangulaire-allongée, peu haute, obtuse au sommet et finement fimbriée ; lamelle latérale solide, allongée, à peine arquée. Dimensions : Longueur maximum , 73 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 37 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 12 millimètres de la perpendiculaire, 37 de la région antérieure, 20 des sommets, 24 de l'angle postéro-dorsal, 38 du rostre, 48 de la base de la perpendiculaire) . ... 27 — Corde apico-rostrale 56 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 35 — • Distance de cet angle au rostre 25 — Distance du rostre à la perpendiculaire 48 — Distance de la base de la perpendioulaire à l'angle postéro-dorsal .... 45 — Région antérieure 2() — Région postérieure 49 — 220 COXCII YLIOLOCiIE POUTUG A ISl' Observations. — Dans son mémoire snr les Unionidse d'Italie ', Bourguignat a institué un groupe pour des Unios « de forme ovoïde ou ovalaire-écourtée, à valves pesantes et épaisses ». C'est ainsi qu'il donne la description des Unio JJzielH, Viltorioi eXPlsanvs. A ce même groupe nous avons ajouté les Uvio ■^^s' aurait peut-être plus iWndXogve axec celvaàeA'Unio Hattemani: mais celui-ci est bien plus petit; ses valves sont moins épaisses, moins renflées ; sjn rostre bien plus aigu et plus basa]; son bord inférieur moins sinué; sa coloration plus uniformément sombre, etc. Nous distinguerons chez VU)iio œstcltrus une var. rostrata caractérisée par sa taille un peu plus petite, et surtout par son galbe un peu plus étroitement allongé avec le rostre plus accusé ; cette variété diffère encore de VUnio adonus : par son galbe plus haut, par sa région postérieure moins développée ; par son rostre moins allongé, surtout moins acuminé; par son bord inférieur moins étendu, plus arqué dans son ensemble quoique également sinué dans sa partie médiane; par ses sommets plus excoriés, plus largement épanouis, etc. Habitat. — San-Martino près (loimbra (coUect. Bourguignat). E. — GROUPE V>V.h'U.ATER Coquille de taiUe assez grande, d'un galbe allongé-rostré, test épais, excorié. UNIO OGGIDENTALIS, Bourguignat. Linio occidenialis, Bourguignat, in Locard, 1889. Contr. faune franc, XIII, p. 43 et 112. — ■ Westerlund, 1890. Fauna palàarct . reg., VII, p. 69. — Locard, 1893. Conch. franc.., p. 180. Observations. — Dans le fascicule XIII de nos Contribuions, nous avons donné la description de cette curieuse espèce d'après des échantillons recueillis en France, dans la Loire à Balbigny.Le type portugais est absolument semblable à la forme décrite; c'est bien ce même galbe très déprimé, subréniforme, un peu allongé, inscrit dans une direction net- tement décUve, avec un test fortement et profondément corrodé, en partie couvert jiar un épiderme noirâtre. * Bourguignat, 1883. Aperçu sur les Uniunidx péninsule Italique, ji. 27. ^ Vnio adonus, Servain, w Locarrl, 1880. Contr. faune franc., XIII, p. 40 et 105. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 175, tig. 188. ^ Vnio Hattemani, Bourguignat, in Locard, 1889. Contr. faune fran<:., XIII, [i. 40 et lOli. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 176. CONÇU Yi, loi, ()(;ii<: foutuciaisi-; 221 Si nous comparons YCnio occide/t/a/is nvcc Y Uiiio dli'r de Nilsson', tel que l\ossmàssler l'a ligure, nous voyons qu'il s'en distinguo : par sa taille [»lus petite; par son galbe plus haut, plus comprimé, inscrit dans une direction plus fortement déclive ; par sa région postérieure beaucoup moins allongée, avec un profil apico-rostral bien plus camard ; par son i-ostre moins arrondi et plus nettement Ijasal; par son bord supérieur plus arqué puis plus tombant depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre, etc. On peut encore rapprocher VUnio occidentalis de VU. oxyrhynchus Brevière, de la Nièvre ; tous deux ont, en effet, cette même allure du test; maisl'f/wîo occidentalis est inscrit dans une direction plus déclive; son galbe est plus haut; son rostre tout en étant également camard est plus élargi; son bord inférieur est moins profondément sinué; sa région postérieure est moins étroitement profilée, etc. Habitat. — La Tamega, près Mondim (coUect. Bourguignat). UNIO TAMEGANUS, Castro. Uniu Tameganus, Castro, in Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII. p. 40 (sine descript.). Description. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe ovalaire un peu haut et court, comprimé, à contours assez réguhers, terminée par un rostre infra-médian très obtus et arrondi, le tout dans une direction faiblement déclive. Région antérieure assez grande, arrondie, décurrente dans le bas ; région postérieure moins de deux fois plus longue que l'antérieure, avec ses bords sensiblement subparallèles jusqu'à 17 millimètres de la perpendiculaire; bord supérieur allongé, arqué, s'infléchissant vers le rostre sans former d'angle postéro-dorsal bien accusé; bord inférieur bien plus retroussé dans la région antérieure que dans la posté- rieure, légèrement arqué dans son milieu. Valves sohdes, épaisses, peu bombées, avec le maximum de bombement reporté un peu dans le haut, bâillantes dans le bas de la région antérieure et depuis le ligament jusqu'au rostre. Crête postéro-dorsale très faible, peu comprimée. Sommets profondément excoriés sur une faible hauteur, largement épanouis, peu renflés, peu saillants. Épidémie assez brillant, d'un roux sombre jaunacé dans le milieu, plus foncé à la périphérie, avec quelques zones concentriques brunes ; intérieur carnéolé, passant au bleuté-nacré à la périphérie. Dent cardinale subtriangulaire, peu haute, épaisse à la base, denticulée au sommet; lamelle latérale solide, robuste, un peu allongée et faiblement arquée; ligament fort, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum 60 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 34 — Epaisseur maximum i^ point maxinjum de la convexité, à : 7 millimètres de la perpendiculaire, 30 du bord antérieur, 15 du sommet, 21 de l'angle postéro-dorsal, 33 du rostre, 22 du pied de la perpendiculaire) .... 21 — ' Unio atei\ Nilsson, 1822. Molt. Suecix, p. 107. — Rossmassler, 1836. Iconogr. Land und Sussic. Mol- lush,. III, p. 23, pi. IX. fig. 133. —Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 40 et 107. — J89.3. Conch- franc., p. 175, fig. 190. • Unio oxi/rhynchus, "HievVtive. in Loc&và, \.'>!>'Bi2. Prodr., p. 285 et 355. — Locard. 1889. Contr. faune franc.. XIII, p. 43. — 1893. Conch. franr., p. 180. s 222 COXCII YI.IOLOGIK POUTTGAISK Corde apico-rostrale . . . . , 4(3 millimètres. Distance des sommets à l'angle postéi'o-dorsal 28 Distance de cet angle au rostre .... 28 Distance de la base de le perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 38 Distance du rostre à la perpendiculaire SQ Région antérieure 2'.^ Région postérieure 37 Observations. — Nous rapprocherons d'abord VUiiioTameganm de IT. ater, type du groupe, et nous constaterons qu'il s'en distingue : à sa taille notablement plus petite; à son galbe bien moins allongé, d'un ensemble plus régulièt^ement ovalaire; à sa région antérieure moins grande, plus arrondie, quoique plus décurrente dans le ]3as; à sa région postérieure beaucoup moins développée, terminée par un rostre moins médian et moins largement arrondi; par ses sommets moins antérieurs el plus élargis; par son bord inférieur moins droit ; par sa coloration moins sombre, etc. Si nousle comparons à VUnio occl.denlalis, VUnio Tainri/ajins s'en distinguera : à son galbe plus régulièrement ovalaire, iiisccit dans une direction bien moins déclive; à sa région antérieure moins étranglée, plus arrondie, quoique presque aussi déi-.live dans le bas; à sa région postérieure beaucoup mtjins développée, avec un profil arrondi et non camard ; à son bord supérieur moins tombant dans la région postérieure ; à son bord inférieur arqué et non sinué dans sa partie médiane; à sa coloration moins sombre, etc. L' Unio Tameganus. par son contour elliptique, rappelle vaguement le profil latéral de VUnio ellipsopsis ou même de VU. œschrus: mais ces deux formes sont d'un galbe beaucoup plus renflé, à taille égale, pour qu'il soit possible de les rapprocher dans un mt'uie groupe. ITABrr.A.T. — La Tamega à Chaves (coUect. Bourguignat). F. — GROUPE DE L'f/. TUIITONI Coquille de taille assez grande, galbe subrectangulaii^e-allongé, test mince, sombre. UNIO HAUTERIVIANUS, Bourguignat. Unio Hauterivianus, Bourguignat, in Locard, 1882. Prodrome, p. 286 et 358. — Locard, 1889. Contr. faune franc., p. 44. — 1893. Conch. franc. , p. 183. Description. — Coquille de taille assez grande, d'un galbe subrectangulaire-allongé, sublancéolé, comprimé, légèrement déclive. Région antérieure très courte, haute, bien arrondie dans le bas, un peu anguleuse dans le haut; région postérieui^e 2 1/2 fois plus longue, subspatuliforme, allant en s'élargissant de 2 1/2 millimètres jusqu'à 13 millimètres de la perpendiculaire , terminée par un large rostre arrondi et infra-médian ; bord supérieur presque droit, très allongé, s'infléchissant lentement au delà de l'angle postéro-dorsal ; bord inférieiu^ très allongé, à peine sinué dans son milieu. Valves minces, entr'ouvertes dans toute la région antérieure et plus encore postérieurement depuis le ligament jusqu'au rostre. Epidémie bi^illant, d'un brun jaune clair, passant au jaune roux dans la région antérieure et dans le bas, un peu verdàtre dans la région ])Ostéro-dorsale: intérieur des valves d'un nacré coxcin i.ioi.oc.ii': l'oimcAisi'; 223 blanc rose, c-ai'iu'olé sous les souiiiiels. ordoisé vcrslo rosti'octà la jicripliei'ic basale. Sommets très antérieurs, peu saillants, compriniés-élar^is. profondément excoriés, mais l'excoriation ne dépassant pas la dcmi-hauleur de la coquille ; lunule médiocre. Ligament robuste, allongé, d'un brun roux: dent cardinale petite, comprimée, longue à la base, peu haute, faiblement découpée en scie au sonunet : lamelle latérale ro])uste, allongée, faiblement arquée. Dimensions : Longueur maximum . . 67 millimètres. Hauteur maximum, à 13 millimotres tlo la perpendiculaire . 32 — Hauteur de la perpendiculaire 34 1/2 — Epaisseur maximum i pi.iut maximum de la convexiié à : 13 millimètres de la perpendiculaire, 16 des sommets, 38 du rostre, 30 du bord antérieur, 21 do l'angle postéro-dorsal, 22 de la base delà perpendiculaire) 19 — Corde apico-rostrale ... 59 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal . . 33 — Distance de cet angle au rostre . . 25 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'atiglc postéro-dorsal 40 — Distance du rostre :i la perpendiculaire 47 — Région antérieure .... 19 — Région postérieure 39 — Observations. — Dans notre Prodrome de la Conchyliologie française, comme dans notre Conchyliologie française, nous n'avions donné qu'une description sommaire de cette espèce, d'après des échantillons provenant du canal du Midi. Nous avons cru en devoir donner ici une description complète, d'après des types portugais. Cette forme est bien régulière, bien constante dans son allure générale. Toutefois, il y a lieu de signaler les deux vainétés suivantes : — minor. de même galbe que le type, mais ne mesurant que 54 millimètres de longueur; — aciita, avec un rostre plus acuminé, plus étroitement arrondi; ce sont là. évidemment, desim- pies résultats dus à l'influence des milieux. M, Agardh Westerlund ' a cru devoir rapprocher V Unio Hauterivianns de VU. ort/ielhis deBérenguier-; ces doux formes sont cependant bien différentes; en effet, l'C/'w^o Rmiteriviamis se distinguera toujours de V Unio orthellns : a sa taille plus petite, à son galbe [)lus court, plus haut, plus comprimé, plus régulièrement lancéolé; à son profil bien moins déclive; à sa région postérieut^e moins longue, plus haute, jilus largement rostrée; à son bord supérieur bien moins arqué; à son bord inféineur moins droit et moins déclive; à ses sommets moins antérieurs: à sa dent cardinale moins forte et plus haute, etc. Enfin, nous rapprocherons VUnio Hauteririanus de VU. Turtoni Payraudeau^, qui est le type du groupe, 11 s'en distinguera: à sa taille plus petite; à son galbe plus étroitement allongé, moins déclive (la figuration donnée par Payraudeau fait mal ressortir cette déclivité): à sa région postérieure plus allongée, plus étroitement rostrée, avec son rostre plus camard, plus basai; à ses valves moins renflées dans U;ur ensemble; à ses sommets bien moins développés, bien plus compri- més; à sa dent cardinale moins longue, mais plus haute, plus pointue, etc. Habitat. — La Tamegaà Chaves, le Douro, vallon d'Alqueidao, Silveii^o (Castro). ' Unio Hauterïvianus. Westerlund, 1895. Fauna palàarct. reg., VII, p. 165. 2 Unio orthellus, Bérenguier, 1882. Faune malac. Var , p. 97. — Locard. 1882. Prodrome, p. 288 et 857. — 1893. Conch. franc., p. 166. '■^ Unio Turtoni, Payraudeau, 1826. Moll. Corse, p. 65, [il. II, tig. 2-3. — Locard, 1883. Conch. franc., p. 181, fig. 195. 224 CONÇU VI. loLocrii': poirrccAisi': UNIO BRINDOSIANUS, de Folin et Berillon. Unio pictorum, pars, Morelet. l!"'45. Moll. Poriug., p. 109. Unio Moreleti, var. Brindosianus, de Folin et Béi'illon. 1874. In Bull. Soc. de Bnyonne. p. 97 (non Morelet, Desliayes). — Lusitanus, Drouët, 1879. In Journ. Conch., XXVII, p. 327. — Kobelt, in Rossmiissler, 1880. Iconogr. Land und Sussio. Mollusk., VII, p. 35, pi. GXGIII, ng. 1956. — Brindosia'ius, Bourg-uignat, in Locard, 1882. l'i-odrome, p. 287. — Locard, 1889. Contr. faune franc., p. 44. — Westerlund, 1890. Fauna paldarct. reg., VII, p. 161. — Locard, 1893. Concli. franc., p. 186, fig. 200. Observations. — Cette forme, observée poui' la première fois par Morelet, a été considérée par lui comme une variété de YThiio piclorum. Il nous paraît inutile de revenir sur cette prétendue identification avec une forme dont on ne connaît absolument pas le type*. En 187 i, de Folin et Berillon observèrent la même forme dans le lac de Brindos, près Bayonne, et la désignèrent sous le nom (VUjiio Moreleli, var. Brindosianus . Mais comme il e.xistait déjà un Unio Moreleti , et que cette forme méritait bien d'être élevée au rang d'espèce, Bourguignat en fît VUnio Brindosianus, dénomination qui doit être maintenue. C'est cette même forme que M. Drouët a dénommée, en 187'J, Unio Lusitanus. Les échantillons i>oi-tngais sont bien conformes au type français dont nous avons donné la figuration. Habitat. — La Guadiana et ses affluents (.Morelet, Drouët). G. _ GROUPK DE L'U. AMBLYVS Coquille de taille assez foiie, d'un galbe amygdaloïde, rostre allongé et atténué. UNIO AMBLYUS. Castro. Unio amillyus, Gasiio, in Locard, 1889. Contrib. faune franr.. XIII, p. 46 et 119. — Westerlund, 1890. Fauna paldarct. rey., VII, p. 147. — Locard, 1893. Concli. franc., p. 184, fig. 198. Observations. — Outre le type, tel que nous l'avons déjà décrit et figuré, il existe une var. major, qui mesure 90 millimètres de largeur transverse, et dont le galbe est un peu déprimé, tout en conservant les contours si caractéristiques du type. D'autre part, si la forme française est d'une teinte presque complètement noirâtre, les échantillons portugais sont un peu moins sombres et passent au brun roux plus ou moins foncé. Avec Bourguignat, nous avons admis cette forme si bien caractérisée, comme type d'un groupe renfermant une série de coquilles d'un galbe plus ou moins amygdaloïde, appartenant pour la plupart à la faune française, italienne, de la Péninsule Ibérique, de l'Algérie, de la Suisse et de la Roumélie. IJUnio amblyus vit à la fois en Portugal et en France. Habitat. — Vallas de Montemor (Castro); vallas de San Martine près Coimbra, la Tamega à Chaves, l'Agueda, affluent de la Vouza (coUect. Bourguignat). ' Locard, 1891. Contrih. faune malac. franr.. XIII, p. 150. coxcii Y i,i()i.(M,ii-; iH)i{Tr(;Aisi>; 225 UNIO ONCOMENSIS, Castro. l'nio oncomensis, Castro, in Locai'il. 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 4(5 (on note, sine dexcr,). Description. — Goquilli' de taille moyenne, d'un galbe amygdaloïde un peu court, renflé surtout dans la région des somincts, non déclive. Région antérieure courte, bien arrondie, un peu retroussée ; région postérieure deux fois et demie plus longue que l'antérieure, allant en décroissant à peine depuis la perpendiculaire jusqu'à l'angle postéro-dorsal, se terminant en un rostre allongé, pointu et basai; bord supérieur allongé-droit, puis lentement recto -déclive jusqu'au rostre; bord inférieur très allcmgé-droit, ou à peine un peu subsinué dans sa partie médiane, bien plus retroussé antérieurement que postérieurement. Valves assez épaisses, bombées dans leur ensemble, mais surtout dans le haut, laissant dans l'angle postéro-dorsal une crête très étroite, à peine accusée; doux régions bâillantes, l'une dans la partie inférieure de la région antérieure, l'autre plus grande, s'étendant depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'en bas du rostre. Epiderme peu brillant, d'un brun roux un peu jaunacé surtout dans la direction apico-rostrale; intérieur d'un nacré rosé avec des teintes plombées dans la région des sommets. Sommets excoriés, peu saillants, s'élargissant rapidement; lunule médiocre. Dent cardinale comprimée, longue à la base, assez haute, fimbriée au sommet; lamelle latérale allongée, peu haute, à peine arquée, un peu tranchante vers l'extrémité; ligament robuste, allongé, d'un In'un roux. Dimensions : Longueur maximum 68 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 29 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 11 millimètres de la perpendiculaire, 16 des sommets, 39 du rostre, 30 du bord antérieur, 18 de l'angle postéro-dorsal, 22 de la base de la perpendiculaire) 23 — Corde apico-rostrale 52 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 25 — Distance de cet angle au rostre 30 — • Distance du rostre à la perpendiculaire 48 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal .... 38 — • Région antérieure -20 — Région postérieure 48 — Observations. — Nous rapprochei'ons cette espèce AeVUnio ((uibJtjus, et nous constate- rons qu'elle s'en distingue : à sa taille ordinairement plus petite ; à son galbe plus étroitement effilé, plus cylindroïde; à ses valves plus renflées, le maximum de renflement étant davantage reporté dans le haut; à sa région antérieure un peu plus courte et plus retroussée dans le bas; à sa région postérieure proportionnellement plus effilée, plus allongée, terminée par un rostre plus pointu et en même temps plus inférieur; à son bord supérieur plus allongé; à son bord basai droit ou parfois subsinué, mais non pas ai^qué (ce même bord est à peu près également retroussé à ses deux extrémités chez VUnio amblyus, tandis que chez VUnlo oncomensis, il est plus retroussé antérieurement que postérieurement) ; à sa dent cardinale moins forte, moins allongée à la base, etc. Outre le type, nous signalerons les variétés suivantes : — major, de taille bien plus forte, mesurant jusqu'à S5 millimètres de longueur pour41 de hauteur; — renfricosa, de mêmetaille ,\rch. Mus. — t VII. 29 22G CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE que le type ou de taille un peu plus forte, mais d'un galbe encoœ plus renflé (longueur 77 millimètres; hauteur, 38; épaisseur :\0): ■ — sinuata de même taille que le type ou de taille un peu plus forte, généralement un peu moins renflée, avec le bord inférieur légè- rement sinué dans sa partie médiane. Habitat. — Le Douro, le Tage à Santarem (Castro) ; l'Ocresa, affluent du Tage, le Douro, Vallas de Mondego (collect. de Bourguiguat). H. — GROUPE DE LT. C OURQ U I N I ANU S Coquille assez grande, d'un galbe oblong-allongé, très ventru, rostre très obtus. UNIO HYPOXANTHUS, Castro. TJnio hypoxanthus, Castro. Nova sp. in Collect. Bourguignal. Description. — Coquille de taille assez grande, d'un galbe très régulièrement ovalaire, un peu allongé dans une direction très faiblement décurrente, bien renflée dans son ensemlile, terminée par un rostre très obtus, arrondi et infra-médian. Région antérieure haute, arrondie, subdécurrente dans le bas ; région postérieure a peine un peu plus de deux fois plus grande, conservant sensiblement la même liauteur jusqu'à 18 millimètres de la perpendiculaire; bord supérieur presque droit, puis déclive jusqu'au rostre; l)ord inférieur allongé-droit, retroussé à ses deux extrémités, mais plus fortement dans la région antérieure que dans la postérieure. Valves épaisses, soHdes, peu renflées, avec une région largement inéplane, de forme triangu- laire, s'étendant en dessous des sommets jusqu'à labase, très peu bâillantes dans le bas de la région antérieure, ouvertes depuis le ligament jusqu'au-dessous du rostre; crête postéro- dorsale très peu accusée. Sommets comprimés, très élargis, peu saillants, non corrodés. Epidémie d'un beau jaune paille presque unifurme, devenant un peu plus teinté vers la crête postéro-dorsale ; intérieur d"un beau nacré carnéolé, plus pâle vers la périphérie. Dent cardinale subtriangulaire, un peu allongée et épaissie à la base, peu haute, finement denticulée au sommet; lamelle latérale robuste, droite, haute, légèrement fimbriée; ligament fort, robuste, un peu allongé, d'un lirun roux. Dimensions : Longueur maximum 70 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 33 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 8 millimètres de la perpendiculaire, V3 du bnrd antérieur, 18 des sommets, 28 de l'angle postéro- dorsal, 39 du rostre, 18 du pied de la perpendiculaire) 22 — Corde apico-rostrale 53 — Distance des sommets à l'aniile postérû-dorsal 35 — Distance de cet angle au rostre 22 — Distance du rostre à la perpendiculaire -17 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dursal -43 — Région antérieure 23 — Région postérieure 47 — Observations. — Cette espèce est la seule, à notre connaissance, qui représente en r.OXCIIYI.lOl.OC.U': l'ORïUGAlSl': 2:^7 Porluyal les l'onuos espagnoles telles qdc Vl'jiio Wi/eii/iiitts^ etï IJ/iio ('oin-f/n/jùa/ius''. Comparée à la première de ces deux formes, elle s'en distingue : par sa taille plus forte; par son galbe notablement plus allongé; pai' son angle postéro-dorsal bien moins accusé; par son rostre plus étroitement arrondi et moins infëriein' ; par ses sommets plus incurves vers la région antérieure et plus comprimés dans leur ensemble; par sa coloration plus pâle, plus monochrome, etc. Nous rapprocherons également VUnio Jn/po.vantluis du ])cl Unlo Courquiniamts, et nous constaterons qu'il s'en sépare : par sa taille notablement plus petite; par son galbe plus allongé, plus régulièrement elliptique, à contours moins anguleux; par sa région antérieure moins haute, moins déclive; par son rostre moins développé, plus émoussé à l'extrémité; par son bord inférieur moins allongé; par ses sommets plus écrasés, moins saillants, plus obliques; par sa coloration plus pâle. etc. Habitat. — Le Douro (collect. Bourguignat). I. — GROUPl': DE WU. SAINT-SIMOXIANU s Coquille détaille moyenne, d'un galbe ovalaire-suballongé, non ventru, rostre obtus. UNIO CHORELLUS, Castro. Unio chorellus, Castro, in Locard, 1889. Contr. faune fr art r., XIII, p. 51 (sine descript.). Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subrectangulaire un peu allongé, à contours obtus, assez renflé dans son ensemble, terminé par un rostre obtus, le tout inscrit dans une direction faiblement déclive. Région antérieure assez étroite, haute, largement arrondie, à peine déclive dans le bas ; région postérieure un peu plus de deux fois plus longue que l'antérieure, allant en s'élargissant à peine jusqu'à l'extrémité du ligament, tei^minée par un rostre court, un peu étroitement arrondi, et exactement médian; bord supérieur faiblement arqué, allongé jusqu'à l'angle postéro-dorsal, ensuite recto-déclive et court jusqu'au rostre; bord inférieur allongé et assez fortement sinué dans son milieu. Valves un peu épaisses, bâillantes dans toute la région antérieure et particulièrement dans sa partie basale. moins ouvertes depuis le ligament jusqu'au rostre. Épiderme brillant, tantôt d'un jaune verdâtre passant au brun dans la région postéro-dorsale et la périphérie, tantôt d'un beau vertjaunacé, plus sombre dans les mêmes zones; intérieur d'un nacré caiméolé, devenant un peu bleuté à la périphérie et au voisinage du rostre. Sommets excoriés, peu saillants, peu développés, légèrement comprimés; lunule très petite. Dent cardinale peu développée, très peu haute, allongée à la base, 'mince, pointue et découpée au sommet; lamelle latérale courte, peu épaisse, à peine arquée; ligament court, solide, brunâtre. ' Unio Valentinua, Rossmàssler, 1854. Iconogr. Land und Sussw. Mollusk., XIII et XIV, p. 37, pi. XI, fig. 852. —Bourguignat, 1865. Moll. nouv. litig., p. 143, pi. XXVII, fig. 1 à 6. ^ Unio Courquinianus, Bourgnignat, 1865. Moll. nouv. lilicj., p. 149, pi. XXVI, fig. 1 à 5. 228 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Dimensions : Longueur maximum 58 millimètres. Hauteur maximum (à 12 millimètres de la perpendiculaire) 28 — Hauteur de la perpendiculaire 20 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 12 millimètres de la perpendiculaire, 18 des sommets, 28 du rostre, 29 du bord antérieur, 17 de l'angle postéro-dorsal, 19 de la base de la perpendiculaire) 19 — Corde apico-rostrale 45 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 18 — Distance de cet angle au rostre 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire 39 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal .... 35 — Région antérieure 18 — Région postérieure 40 — Obsicrv.vtions. — h'['ti/o choreUif.s est voisin do VUiiio Sai nt-Slraoïuanus^ , mais il s'en distingue : à sa taille toujours plus petite; à son galbe plus renflé, moins haut, moins rectangulaire; à sa direction plus déclive ; à ses bords supérieur et inférieur moins parallèles, le bord supérieur est plus arqué et l'inféincur plus sinué; à son rostre plus médian et plus étroit, mais moins comprimé; à ses valves plus bombées; à ses sommets moins écrasés, etc. Nous signalerons plusieurs variétés se rattachant au type que nous venons de décrire : — minor, de petite taille, mais de même galbe, ne dépassant pas 48 millimètres de longueur; — inflata, de même taille et de même galbe que le type, mais plus renflé, surtout dans la région des sommets; — rosi rata, détaille im peu petite, avec le rostre plus étroitement acuminé, et comme troncatulé sur trois côtés. Ajoutons les var. ex-col ore, fasca, viridula, luteola, chez lesquelles le roux iiiuve, le vert ou le jaunacé dominent; la var. Juteola est d'un beau jaune paille à peine un peu roux cendré à la périphérie. Habitat. — IjO Tamega, la Zezère, le Douro à Santa-Cruz (Castro. coUect. Rourguignat ). UNIO CHORELLINUS, Locard. Unio chorellinus , Locard. 1895. Nova spec. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe sulxivalairo un peu court, assez renflé, à contours subs^-métriques, dans une direction à peine déclive. Région antérieure très courte, peu haute, étroitement arrondie; région postétieure deux |fois jilus longue que l'antérieure, s'atténuant lenteiïient et progressivement en un rostre aigu, à peine infra-médian; bord supérieur très arqué, s'infléchissant dans la partie postérieure jusqu'au rostre, en formant un angle postéro-dorsal sensible; bord inférieur bien arqué, mais plus i-etroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. Valves assez épaisses, régulièreineut bombées, renflées surtout dans la région des sommets, bâillantes dans toute la région antérieure et dans la région postérieure depuis le ligament jusqu'en dessous du rostre. Epiderme Ijrillant, d'un vert roux, passant par zones au jaunacé sombre, plus teinté dans la région postéro-dorsale et à la périphérie; intérieur d'un nacré carnéolé, passant au bleuté dans la i^égion rostrale et sur le bord basai. Sommets légèrement excoriés, peu saillants, s'élargissant rapidement. Dent ' Unio Saint-Simonianus, P. Fagot, m Locard, 1882. Prodr.. p. 187 et 357. — Locard, IS89. Confr. faune frnnç., XIII, p. 52. — 1892. Conch. franc.., p. 192. coNcin i,1()1,(k;i1': l'oii itcaisk 22i> canlinale petite, un [>eu allongée à la base. Cdnipriniée. [toinluc cl linibriée au sommet; lamelle latérale assez robuste, courte et droite; ligament court, robuste, d'un roux jaune. Dimensions : Longueur maxiniiini 58 iriillimôtres. Hauteur maximum et do la perpendiculaire 29 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 16 millimètres des sommets. 28 du bnrd antc'riour. Kl do l'angle postéro-dorsal, 30 du rostre, 19 de la basf de la perpendiculaire) 20 — Corde apico-rostrale 44 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 24 — Distance de cet angle au rostre 22 — Distance du rostre à la perpendiculaire 88 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal .... 34 — Région antérieure 19 — Région postérieure 40 — Observations. — Si nous comparons cette espèce h VUnlo choreUus, nous vojonsqu'elle en diffère à taille égale : par son galbe plus ovalaire, à contours plus arrondis ; par sa région antérieure à peine plus grande, mais plus retroussée dans le bas ; par son rostre plus aigu et un peu plus inférieur ; par son bord supérieur plus arqué ; par son bord inférieur également plus arqué et plus retroussé antérieurement, ce qui modifie totalement l'allure de la coquille; par ses sommets un peu plus étroitement renflés ; par sa dent cardinale un i)eu plus haute et plus pointue, etc. Enfin son galbe est toujours plus régulier et plus constamment ovalaire . Habitat. — La Tamega, le Douro à Santarem (Castro). J. — GROUPE DE L"t^ MUCIDUS Ojquille de taille assez grande, d'un galbe allongé, non ventru, avec un rosti-e obtus. UNIO MUCIDUS. Morelet. Unio mucidus, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 111, pi. XIV, lig. 3. — Drouët, 1894. In Métn. Anad. Dijon, 4"> sér., IV, p. 181. Observations. — Cette espèce bien caractérisée a été très exactement eonipinse par Morelet, qui en a donné une bonne description et une très exacte figuration. 11 nous paraît iautile de revenir sur ses caractères. Prenant pour tvpe la forme étroitement allongée qu'a figurée cet auteur, forme que nous retrouvons bien pareille dans les eaux de la Paiva et de la Silveira,nous établirons les variétés suivantes: — major, coquille de grande taille, atteignant 83 millimètres de longueur tout en conservant le même galbe que le type ; — luinor, coquille de taille plus petite ne mesurant que 58 millimètres, d'un galbe un peu plus subrectangu- laire, avec la région postérieure moins longue et moins rostrée, et le bord inférieur moins arqué ; — infiata, grande et belle forme mesurant 83 millimètres de longueur, 43 de hauteur et 28 d'épaisseur ; chez cette forme, le rostre est large et non médian, mais plus inférieur ; c'est presque une anomalie; — ventricosa, coc^mWa de grande taille, avec le bord inférieur très arqué, correspondant par conséquent à une forme ventrue du bas, le maximum de la cour- bure basale étant reporté à 10 millimèti^es au delà de la perpendiculaire ; les dimensions prin- cipales de cette variété sont : longueur, 80 ; hauteur. 30; épaisseur, 24 millimètres ; — curta. 2:50 CONCHYLIOLOGIE POUTTGAISE coquille de taille un peu petite, ou de mèaio taille que le type, mais avec la région postérieure un peu moins développée, le rostre conservant la même allure, mais avec le bord inférieur un peu moins arqué. Habitat. — La Tamega, le Cavado, la Lima (Morelet); la Lima, la Paiva, affluents du Douro à Castello de Paiva (Drourt) ; laTamega à Mondim, vallas d'Alqueidao, Mondego, la Paiva, le Silveiro, etc. (Castro); la Tamega, le Silveiro près Fermentellos. le Rio Lima, le Rio Paiva (collect. Bourguignat). UNIO CAMERATUS, Drouët. Unio cameratus, Drouot, 1894. In Mém. Acad. Dijon^ 4» sér., IV, p. 18:-!, pi. II, fin-, S. Observations. — Nous retrouvons dans les eau\ du Douro. en Portugal, des individus bien conformes et comme taille et com me galbe à l' Unio came rat tis de l'Ulla à Rosende, décrit et figuré par M. H. Drouët ; c'est une forme bien caractérisée par son galbe presque régulièrement ovalaire, haut et renflé, dans une direction nettement déclive : elle ne saurait être confondue avec aucune des formes que nous avons déjà examinées. Nous signalerons les variétés suivantes : — minor, ne mesurant que 58 millimètres de longueur, et d'une teinte brun très foncé dans les régions antérieure et postéro-dorsale, passant au roux ferrugineux vers les sommets, vert sombre zone de jaunacé dans le bas ; — f'nsca, de même taille et de même galbe que le type, d'un brun roux jaunacé. plus foncé dans la région antérieure, avec quelques zones très som- bres et très étroites. Habitat. — Le Douro (Castro). UNIO SUBMUCIDUS, Castro. Unio subiimcidas, Castro, in Locard, 1889. Contr. faune frnnr., XIII, p. 154 (en note, sine descript.). Description. — Coquille d'assez grande taille, d'un galbe subovalaire un peu court, bien renflé, inscrit dans une direction très légèrement déclive. Région antérieure grande, large- ment arrondie, faiblement décurrente dans le bas ; région postérieure un peu plus de deux fois plus longue que l'antérieure, allant en s'atténuant très lentement en un rostre obtus et infra-médian; bord supérieur longuement arqué, constituant un angle postérieur très obtus, parfois même à peine sensible; bord inférieur allongé, droit, à peine arqué, mais notablement plus retroussé dans la région antérieure. Valves épaisses, solides, bien renflées dans tout leur ensemble, avec une crête postéro-dorsale presque nulle, bâillantes dans la région anté- rieure et depuis le ligament jusqu'au rostre. Épiderine brillant, d'un brun roux foncé, passant au jaunacé sombre dans la partie médiane, et au vert très foncé dans toute la région postéro-dorsale; intérieur nacré-carnéolé, un peu plombé sous les sommets, nacré-bleuté vers le rostre. Sommets excoriés, peu saillants, s'épanouissant largement de façon à parti- ciper rapidement au bombement des valves ; lunule petite. Dent cardinale relativement petite, comprimée, peu haute, allongée à la base, découpée au sommet ; lamelle latérale allongée, droite, haute et tranchante à l'extrémité; ligament allongé, très robuste, d'unbrun roux. COKCIIVI.IOLOGIH PORTUGAISE 2M Dimensions : Longueur maximum 79 millimètres. Hauteur maximum et de la |)er(ieiuiiculaire 3~ — Epaisseur maximum (point maximum ilc la convexité à : 23 millimètres des sommets, 37 du bord antérieur, 14 de la perj)endicnlaire, 24 de l'angle pos- téro-dorsal, 41 du rostre, 24 de la base' de la perpendiculaire) 24 — Corde apico-rostrale 60 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 35 — Distance de cet angle au rostre 28 — Distance du rostre à la perpendiculaire • . . . . 54 — Distance de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 48 — Région antérieure 24 — Région postérieure 55 — Observations. — Gomme son nom l'indique, celte espèce est voisine de VUnio muci- dns ; mais elle s'en distingue aussi bien du type que des variétés: à son galbe bien plus haut, bien moins étroitement allongé (à longueur égale, VUnio mucidns ne mesure que 32 millimètres de hauteur, au lieu de 37 millimètres) ; à sa région antérieure bien moins haute et bien plus décurrente dans le bas; à sa région postérieure également plus haute et moins allongée ; à son rostre plus obtus et plus basai ; à son bord inférieur moins arqué dans son ensemble et plus retroussé dans la région antérieure ; à ses valves plus largement bombées, etc. On peut encore comparer VUnio suhrnucidus à VU. cameratus, mais ce dernier est inscrit, si la figure estexacte, dans une direction plus déclive ; en outre, la région postérieure est bien plus développée en hauteur, le rostre bien plus obtus et plus médian; la région posté- rieure va en s'élargissant jusqu'au delà de la perpendiculaire, ce qui n'a pas lieu chez VUnio submucidus ; enfin le bord inférieur est bien plus arqué, etc. h'Unio suhinucidus est très régulier, très constant dans son allure ; nous distinguerons néanmoins les variétés suivantes : — rninor, conforme au type, mais de taille plus petite; — elongata, d'un galbe plus étroit, se rappi^ochant ainsi de VUnio mucidus, mais en différant toujours par sa région antérieure plus haut' et par son rostre beaucoup plus inférieur. Habitat. — La Taraega à Mondim, le Mondego, vallas de Alqueidao (Castro); le Minho entre Valencay et Tuy, la Tamega à Mondim et àChaves (collect. Bourguignat). UNIO SIMOESI, Castro. Unio Simœsi, Castro, 1885. In Bull. Soc. malac. France, II, p. 292. — M'esterlund, 1889. Fauna jmlàm-ct. reg., VII, p. 113. Observations. — M. Gasti^o a donné une très bonne description de VU^nio Simoesi: il ne nous reste qu'à le comparer avec le type du groupe de VUnio mucidus et avec VUnio submu- cidus. Il est plus voisin de cette dernière espèce ; c'est donc a fortiori qu'on le distinguera de VUnio mucidns. En effet, VUnio Simoesi comparé kVUnio submucidus s'en distingue : par sa taille plus petite ; par son galbe plus haut, plus comprimé dans son ensemble, plus régu- lièrement ovalaire ; par sa région antérieure plus haute ; par sa région postérieure également plus haute, terminée par un rostre moins allongé quoique plus pointu, et en même temps plus 232 COXCIIYLIOLOCHE POUTUGAISE comprimé; par son bord supérieur plus régulièrement arqué; par son bord inférieur plus allongé-droit dans une direction ])lus déclive; par sa dent cardinale plus grêle, etc. Nous rattacherons à VUnio Simoesi les variétés suivantes : — niinor, de même galbe que le type, mais ne mesurant que 60 millimètres de longueur et même parfois que 55 millimètres; — inflata, de même taille que le type, mais un peu plus renflée dans la région des sommets, avec le bord inférieur subsinueux. Nous établirons également les var. ex-colore suivantes : viridula,luteola, fusca, hrunnea, qui peuvent s'appliquer aussi bien au type qu'aux variétés ecc-forma que nous venons de signaler. Habitat. — Le Silveiro près Fermentellos. le Dao, la Tamega à Chaves, le Minho, Vallas d'Alqueidao [type et variétés], la Zezère, la Tamega à Mondim [var. minor] (Castro, coUect. Bourguignat). UNIO NEVESI, Castro. Unio Nevesi, Castro, 1885. In Bull. Soc, tnalac. France, li, p. 291. — Westerhind, 1889. Fauna paldarct. reg.. VII, p. 112. Observations. — Nous renvoyons le lecteur à la description très exacte et très complète que M. Castro a donnée de cette espèce, et nous nous bornerons ici à montrer les rapports et différences que cette belle coquille peut présenter. Comparé à Y Unio rnncidtfs, VU. Nevesi s'en distingue : })ar sa taille plus grande; par son galbe plus aplati, moins subcylindroïde; par sa région antérieure plus haute, mais pas plus large; par sa région postérieure plus haute, allant en s'amincissant jusqu'à un rostre plus obtus et plus basai; par son bord inférieur nettement sinué; par ses sommets plus aplatis, plus élargis, moins saillants : par sa dent cardinale moins robuste: par son épidémie plus foncé, etc. M. Castro a rapproché IT/^ï^/t» Simoeside VU. Nevesi, et a constaté qu'il se distinguait : à sa taille plus petite; à son galbe moins allongé, relativement plus ample; à sa région pos- térieure plus courte, plus obtuse, sans apparence spatuliforme ; à ses sommets plus recour- bés en avant et proportionnellement plus antérieurs; à son bord supérieur plus arqué; à sa convexité moins supérieure, etc. Nous distinguerons chez cette espèce les variétés suivantes : — niinor, de même galbe, mais ne dépassant pas 62 millimèti^es de longueur; — sinuafa, de même taille que le type ou de taille plus petite, avec le bord inférieur fortement sinué : — rostrafa, de taille variable, avec le bord sinué, mais avec la région postérieure plus rostrée; — spcdieliformis, de taille un peu plus petite que le type, avec le bord inférieur bien sinué, et la région postérieure comprimée-spatuliforme. Comme var. cx-colore, nous indiquerons des var. fusca et suhlu- teola chez lesquelles la région postéro-dorsale est d'un vert plus ou moins sombre. Habitat. — Le Silveiro près Fermentellos, vallas d'Alqueidao, marais d'Ervechal, le Mondego (Castro, collection Bourguignat). CONCIIYMOLOCIIK l'Oit TICA ISE 233 UNIO BARBOZANUS, Castro. Unio Barbozanus, Castro, m Locard, 1S89. Contr. faune franc., XIII, p. 54 (en note, sine descript.). Description. — Coquille d'un galbe presque régulièrement subrectangulaire, comprimé, dans une direction bien déclive. Région antérieim» arrondie, assez large, assez haute, décur- rentedansle bas; région postérieure près de trois fois plus longue que l'antérieure, à peine plus large jusqu'au niveau do l'angle postéro-dorsal, allant en s'amincissantet en se rétrécissant légèrement jusqu'au rostre ; rostre très obtus, arrondi, infra-médian et un peu camard ; bord supérieur largement arqué, s'infléchissant et s'arquant jusqu'au rostre ; bordmférieur allongé, décurrent, légèrement sinué dans sa partie médiane. Valves un peu minces, bombées, surtout suivant une zone apico-rostrale, laissant dans la région postéro-dorsale une crête pres- que nulle, bâillantes dans la région antérieure et entre le ligament et le rostre. Épiderme bril- lant, d'un brun jaunacé-roux. passant au roux-clair dans la région infra-médiane et au vert plus ou moins sombre dans la région postéro-dorsale ; intérieur d'un beau nacré carnéolé, plombé sous les sommets, nacré blanc- bleuté à la périphérie et vers le rostre. Sommets très antérieurs, excoriés, peusaillants, très peu renflés. Dent cardinale comprimée, petite, allongée dans le bas, très peu haute, très obtuse dans le haut et finement découpée au sommet; lamelle latérale allongée, arquée, peu élevée, tranchante à l'extrémité; ligament légèrement allongé, assez fort, peu saillant, d'un corné sombre. Dimensions : Longueur maximum 56 millimètres. Hauteur maximum (à 30 millimètres de la perpendiculaire) 32 — Hauteur de la perpendiculaire ,30 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 17 millimètres de la perpendiculaire, 22 des sommets, 33 du rostre, 34 du bord antérieur, 15 de l'angle postéro-dorsal, 23 de la base de la perpendiculaire) 22 — Corde apico-rostrale 55 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 30 — Distance de cet angle au rostre 27 — Distance du rostre à la perpendiculaire iG — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 38 — Région antérieure 17 — Région postérieure 49 — Observations. — Nous ne pouvons rapprocher VUnio Barbozanus que des Unio siibnnicidus ei U. Simoesi; ses caractères généraux, c'est-à-dire son galbe subrectangulaire relativement court et bien déclive, le distingueront de prime abord des Unio mttciclus et U. Nevesi, sans qu'il soit nécessaire d'insister sur les données réciproques de ces différentes espèces. Mais l't'^/^'Vj Barbozanus est plus voisin de VUnio submucidus. On le distinguera : à sa taille plus petite; à son galbe plus régulièrement subrectangulaire, moins allongé; à ses bords supérieur et inférieur plus symétriques, plus parallèles; à son bord inférieur droit ou légèrement subsinué, mais non arqué ; à sa région postérieure plus large, moins longue, terminée par un rostre plus basai et bien plus obtus ; à ses sommets moins renflés ; à sa dent cardinale plus grêle, etc. Comparé kVUnio Simoesi, VU. Barbozanus s'en distinguera : à son galbe plus ramassé, plus court, subrectangulaire et non subovalaire, inscrit dans une direction bien plus déclive; Arch. Mus. — t. VII. 30 234 CONCHYLIOLOGIE PORTLIGAISL à sa région postérieure moins longue, terminée par un rostre beaucoup plus court, plus obtus, plus inférieur; par ses bords supérieur et inférieur plus droits, plus subparallèles; le bord inférieur bien moins retroussé à ses extrémités; par ses sommets plus obtus; par ses valves moins renflées dans la région des sommets ; par sa dent cardinale encore plus petite, moins haute et moins longue à la base, etc. Habitat. — La Paiva (Castro, collect. Bourguignat). UNIO GASTROI, Bourguignat. Unio Castrai, Bourguignat, in Locard, 1889. Contr. faune franv., XIII, p. 54 (en note, sine descript.). Descriptiox. — (Coquille de taille assez petite, d'un galbe subovalaire, court et très renflé, non déclive. Région antérieure médiocre, arrondie, un peu décurrente dans le bas; région postérieure un peu plus de deux fois plus longue que l'antérieure, le maximum de hauteur correspondant à la perpendiculaire, terminée par un rostre court, un peu obtus, légèrement infra-médian; bord supérieur allongé, presque droit, s'arquant légèrement depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre; bord inférieur d'abord bien retroussé dans la région antérieure, ensuite sinué dans la partie médiane, puis relevé un peu brusquement vers le rostre ; région apico-basale bien accusée par une dépression triangulaire, dont la base correspond au sinus du bord inférieur. Valves solides, épaisses, très bombées dans leur ensemble et surtout dans le haut. Épidémie brillant, d'un roux jaunacé-verdâtre, avec des zones concentriques plus brunes, surtout dans le voisinage des sommets et dans la région postéro-dorsale. Sommets faiblement dénudés, un peu saillants, renflés et largement épanouis. Dent cardinale assez forte, comprimée, longue à la base, peu haute, pointue au sommet et denticulée sur les bords; lamelle latérale allongée, arquée, fimbriée à son extrémité ; hgament allongé, d'aliord gros et robuste, atténué vers l'extrémité. Dimensions : Longueur maximum 00 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire • . 30 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 20 millimètres des sommets, 28 du rostre, 4 de l'ann-le postéro-dorsal, .3.5 du bord antérieur, 24 de la base de la perpendiculaiiei 23 — Corde apico-rostrale 47 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 20 — Distance de cet angle au rostre 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire 42 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 39 — Région antérieure 19 — Région postérieure 42 — Observations. — l'Unio Castroi et VU. Silvai, que nous allons décrire plus loin, forment presque un petit sous-groupe dans le grand groupe de VUnio mucidus, caractérisé par leur petite taille et leur forme relativement couiie. Les caractères de VUnio Castroi sont tellement nets, tellement précis, qu'il ne nous paraît pas possible de le confondre avec aucune autre espèce ou variété de ce même groupe. La forme la plus voisine est VVnio Barbozanvs. .AL^is on distinguera VUnio Castroi : à sa taille plus petite; à son galbe plus étroit, bien plus renflé; à son bord inférieur bien plus sinué; à sa région apico-basale CONClIYl.Utl.OC.IE PORÏUGAISK 235 comprimée ; à sou rostre plus élroit. égaleuicnt iufra -médian, mais néanmoins plus retroussé; à sa région des sommets bien plus renflée, etc. Les seules variations que n(nis ayons observées résident dans le plus ou moins de creuse- ment (lu sinus basai, ou dans le plus ou moins d'acuité du rostre; mais ce sont là de simples variations individuelles. Habitat. — Le Sado (Castro); le Portugal, sans indication do localité (collect. Rourguignat). UNIO SILVAI, Bourguignat. L'nio Silvai, Bourguijjiiat, 1890. i\ova spec, in collect. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe renflé, a contour subpenta- gonal allongé-transverse, dans une direction presque rectiligne. Région antérieure courte, peu haute, uu peu comprimée et étroitement arrondie; région postérieure plus de deux fois et demie plus longue que l'intérieur, allant en diminuant très lentement jusque vers l'angle postéro-dorsal, puis brusquement terminée par un rostre médian, court, aigu, à bords droits ; bord supérieur recto-allongé, s'infléchissant lentement jusqu'au rostre ; bord inférieur sinué dans son milieu, se raccordant à ses deux extrémités par deux angulosités, d'une part, avec la région antérieure, de l'autre part, avec le rostre; crête postéro-dorsale presque nulle; région apico-])asale bien délimitée, s'étendant sur presque toute la base. Valves solides, épaisses, très bombées, bâillantes dans la région antérieure jusqu'au sinus basai, et dans la région postérieure depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'en bas du rostre. Sommets à peine corrodés, antérieurs, un peu saillants, s'élargissant très rapidement. Épiderme brillant, d'un beau vert clair, un peu jaunacé dans la région antérieure, plus sombre dans la postérieure, sur le tout quelques rayons vert foncé très étroits. Dent cardinale très petite, bien compri- mée, un peu allongée à la base, peu haute, peu pointue, assez profondément découpée; lamelle latérale très allongée, presque droite, haute, tranchante, fimbriée à son extrémité ; ligament court, robuste, brun roux. Dimensions : Longueur maximum 60 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 27 — Epaisseur niaxiinum (|ioint maximum de la convexité à : 10 millimètres des sommets, 32 du bord antérieur, 10 de la perpendiculaire, 29 du rostre, 22 du pied de la )ierpendiculaire) 22 — Corde apico-rostrale 48 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 33 — Distance de cet angle au rostre 17 — Distance du rostre à la perpendiculaire 45 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 39 — Région antérieure 17 — Région postérieure 45 — Observations. — Comme nous l'avons déjà dit, VUnio Silvai est voisin de V l'nio Castroi. Ces deux espèces sont sensiblement de même taille, et toutes deux sont d'un galbe court et très renflé. On distinguera toujours VUnio Silvai : à son profil bien plus nettement anguleux ; à sa région antérieure plus étroitement arrondie et plus comprimée ; à son rostre 230 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE plus élroit et plus médian ; à son bord inférieur bien angaileux à ses deux extrémités, retroussé- arrondi dans la région antérieure, relevé-droit dans la postérieure ; à sa zone apico-basale plus large et plus accusée ; à ses sommets plus infléchis sur la région antérieure; à son liga- ment plus court; à sa dent cardinale plus petite, plus grêle ; à son épidémie d'une teinte bien plus claire, etc. Habitat. — Le Sado (Castro);. le Sado, le Tage à Santarem (collect. Bourguignat). K. — GROUPE DE L'U. JOANNISI Coquille de taille assez grande, d'un galbe ovalaire-comprimé, faiblement rostre. UNIO OCRESANUS, Castro. Unio Ocresanus , Castro. Nova sp., in collect. Bourg. Description. — Coquille de taille assez grande, d'un galbe ovalaire sublancéolé, com- primé, non déclive, obtusément rostre. Région antérieure grande, haute, un peu décurrente dans la partie inférieure ; région postérieure deux fois plus longue que l'antérieure allant en décroissant progressivement de hauteur depuis la perpendiculaire jusqu'à un rostre arrondi, un peu obtus et légèrement infra-médian ; bord supérieur largement arqué depuis le sommet jusqu'au rostre, sans former d'angle postéro-dorsal bien défini ; bord inférieur faible- ment arqué, mais plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure, le maximum de saillie étant logé un peu au delà delà perpendiculaire. Valves épaisses, solides, peu renflées, avec le maximum de bombement reporté un peu dans le haut, s'atténuant ensuite lentement jusqu'à la périphérie, tout en laissant une légère zone méplane C(^rrespondant à la partie droite de la base, bien bâillantes dans la région antérieure, surtout dans le bas, moins ouverte depuis le ligament jusqu'en-dessous du rostre. Sommets excoriés, peu saillants, largement épanouis; crête postéro-dorsale presque nulle. Epiderme brillant, d'un roux clair jaunacé avec zones brunes confuses, plus teintées dans la région antérieure et vers la crête postéro-dorsale ; intérieur d'un beau nacré orangé, passant au blanc irisé vers la périphérie. Dent cardinale subtriangulaire un peu allongée, peu haute, épaissie à la base, finement denticulée au sommet; lamelle latérale allongée, forte, faiblement arquée, fimbriée; ligament solide, robuste, d'un brun jaunacé. Dimensions : Longueur maximum ... 82 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 42 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 10 millimètres de la perpendiculaire, 36 du bord antérieur, 18 du sommet, 24 de l'angle postéro- dorsal, 47 du rostre, 28 de la base delà perpendiculaire) 26 Corde apico-rostrale _ (32 L)istance des sommets à l'angle postéro-dorsal ,34 Distance de cet angle au rostre 39 Distance du rostre à la perpendiculaire 54 Distance de la base delà perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 48 — Région antérieure 28 Région postérieure 55 _ COXCIIVLIOLOGIK PORTUGAISE 237 Observations. — Cette belle espèce, appartient bien par son galbe comprimé au groupe de r Unio Joannisi. Comparée à cette espèce ', elle s'en distinguera : k sa taille plus forte; à son galbe moins régulièrement profilé ; j'ï son ensemble plus haut, moins rostre ; à sa région antérieure moins haute relativement, plus décurrente dans le bas ; à son rostre plus obtus, plus émoussé, plus basai; à son bord inférieur moins régulièrement arqué, le maximum de saillie se trouvant au-dessous de la perpendiculaire, etc. Nous pouvons également rapprocher VUnio Ocresanus de VUnio cancronou ({ui vit également en Portugal, Il s'en sépare à taille égale : par son galbe beaucoup plus haut pour une même longueur; par sa région antérieure plus haute et plus décurrente; par son rostre encore plus obtus; par son bord inférieur bien plus arqué dans son ensemble; par sa crête postéro-dorsale notablement plus émoussée, etc. Habitat. — L'Ocresa. affluent du Tage (coUect. Bourguignat). UNIO GANCRORUM, Bourguignat. Unio pictorum, Dupuy, 1852. Hisl. molL, pi. XXVI, ûg. 20. — cancroruiH, Bourguignat, m Locard, 1882. Prodrome, p. 296 et 365. — Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 57. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., p. 129. — Locard, 1893. Conch. frar,ç., p. 195. Observations. — Cette grande espèca si bien caractérisée par son galbe ovalaire- allongé, très comprimé, peu renflé dans la région des sommets, vit en France, en Allemagne, en Bulgarie, et se retrouve en Portugal. Sous le nom &'Unio pictorum, l'abbé Dupuy en a donné une bonne figuration. Nos échantillons portugais sont bien typiques; ils mesurent en moyenne 75 millimètres de longueur, pour 40 de hauteur et 22 d'épaisseur. L'intérieur des valves est d'un beau nacré carnéolé, tandis que l'extérieur est absolument coloré comme nos échantillons français. Habitat. — Vallas d'Alqueidao, le Téjo (Castro). L. — GROUPE DK L'f/. ŒSIACUS Coquille de taille médiocre, d'un galbe court et trapu, renflé et bien rostre. UNIO DESFONTAINIANUS, Bourguignat. Unio Moreleti, var. Bourguignat, 1886. Malac. Alger., II, pi. XXI, fig. 5. — Besfontainianus. Bourguignat, in Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 58 (en note). Description. — Coquille de taille médiocre, d'un galbe subovoïde court et renflé, à peine déclive. Région antérieure haute, étroite, bien arrondie, un peu décurrente dans le bas; région postérieure un peu plus de deux fois plus grande que l'antérieure, allant à peine en ' Unio pictorum, var. compressus, do Joannis, 1858. Nayades Maine-et-Loire, p. 35, pi. XII, fig. 7. Unio Joannisi, Bourguignat, in Locard, 1882. Prodrome, p. 296. — Locard, 1889. — Contr. faune franc., XIII, p. 57. 238 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE s'élargissant jusqu'à 19 millimôtres delà perpendiculaire, s'atténuant ensuite rapidement eu un rostre court et infra-médian; Iiord supérieur court et arqué, s'infléchissant en courbejusqu'au rostre, sans former d'angle postéro-dorsal bien sensible; ])ord inférieur bien arqué dans son ensemble, plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure ; rostre court, assez aigu, à profil plus arqué en dessus qu'en dessous. Valves solides, un peu épaisses, bâil- lantes dans presque toute la région antérieure, mais surtout dans le bas et dans la région postérieure depuis le ligament jusqu'au-dessous du rostre; bombement des valves bien accusé et très régulier, laissant une crête postéro-dorsale presque nulle, et une région apico- basale un peu méplane et à contours mal définis. Epiderme brillant, d'un roux verdàtre sombre, avec quelques zones concentriques étroites plus jaunacées, passant au vert foncé dans la région postéro-dorsale : intérieur d'un nacré bleuté, devenant pl()ml)é sous les som- mets. Sommets très antérieurs, corrodés, peu saillants, s'épanouissant rapidement et très largement. Dent cardinale comprimée. \)en allongée à la base, assez haute, pointue au sommet et finement découpée; lamelle latérale médiocre, arquée, peu haute à son extré- mité et fimbriée; ligament un peu allongé, d'un roux brun. DiMiîNSioNS : Longueur maximum ô6 uiilli'iiètros. Hauteur maximum (à 19 millimètres do la perpendiculaii'e) 34 — Hauteur de la perpendiculaire .321/2 — Epaisseur maximum (point njaxinium de la convexité à : 17 millimètres des sommets, 33 du bord antérieur, 14 de la perpendiculaire, 18 de l'angle pos- téro-dorsal, 34 du rostre, 25 de la base de la perpendiculaire) 22 — Corde apico-rostrale 52 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 30 — Distance de cet angle au rostre 26 — Distance du rostre à la perpendiculaire 46 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 42 — Région antérieure 20 — Région postérieure 47 Observations. — Dans le principe, Bourguignat avait confondu cette même forme avec le véritable Unio MoreIcti\ Mais comme il est facile de s'en rendre compte, en comparant les figurations données dans le liel Atlas de la Malacologie de l'Algérie, il _y a lieu de séparer cette prétendue variété qui vit dans les eaux du lac de la Galle en Algérie. ])0ur l'élever au rang d'espèce. U Unio Des fontaiiiianus est une forme bien typique, bien caractérisée qui vit d'après Bourguignat en Espagne et en Algérie. Cependant nous ne la voyons pas figurer dans les Unionidx d'Espagne de M. Drouét. Nous ne pouvons la rapprocher que de Y Unio Œsiacus^, dont elle a, dans son ensemble, le même gallie un peu subtumidiforme. Elle s'en distingue : à sa taille plus forte ; à son galbe plus ovoïde, plus renflé; à sa région antérieure un peu moins courte ; à son allure di^oite et non déclive : à son bord inférieur arqué et non droit et sub- sinué ; à son lYjstre plus allongé et plus inférieur, à contours plus arqués ; à ses sommets un peu moins antérieurs ; à sa dent cardinale plus comprimée, plus haute, moins allongée à la base ; à sa lamelle latérale moins forte, moins longue et moins haute, etc. ' Unio Moreleti, Deshayes, 1847. Hist. nat. nioll. Alger., pi. CIX, fig. 1-4; pi. GXIl, fig. 5. - Unio Œsiacus, Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 58 et 135. — Westerlund, 1889. Fauna palàarct. reg., VII. p. 135. — Locard, 1893. Condi. franc., p. 198. CONCiiYi.ioi.ocii'; l'oinrcAisE 23» RapiuHK'lié (le VUllio Morelcli, VCnio Dcsfuntainituius s'en disliiii^uera : à son galbe bien pbis ovalaire avec des contours bien plus arrondis ; à sa région antéfieure moins haute ; cà sa région poslérieuro plus («ftilée, terminée par un rostre plus reti^oussé ; a son bord inférieur bien plus arqué dans tout sou ensemble, bien plus retroussé à ses deux extré- mités ; à son sommet plus étroit, moins largement épanoui ; à ses valves un peu [)lus renflées, sans région déprimée dans le bas, etc. l'>n dehors du type, nous distinguerons les variéiés suivantes: — minor, coquille de même galbe, ou d'un galbe un peu moins haut, mais ne mesurant que 50 millimètres de longueur maxima; — elongata, coquille d'un galbe proportionnellement moins haut, mais plus allongé et plus renflé (longueur maxima 65 ; hauteur 30; épaisseur 20 millimètres). Habitat. — Embouchure do la Paiva (Castro) ; Mondego(collect. iJourguignat). M. — GROUPE DE L' (/. DACTYLUS Coquille de taille assez petite, d'un galbe étroitement allongé, i^égulièrement renflé. UNIO DACTYLUS, Morelet. Lnio dactylm, Morelet, 1845. Moll. Portug., p. 110, pi. XIV, fig. 2. — Westerlund, 1890. Fauna palaarct. reg..\l\, p. 111. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe étroitement subcylindrique uniforme, très allongé- transverse, bien renflé, inscrit dans une direction nettement déclive. Région antérieure petite, arrondie, décurrente dans le bas; région postérieure deux fois plus grande que l'antérieure, allant à peine en s'élargissant sur une faible longueur, puis s'atté- nuant lentement en un rostre arrondi, basai, légèrement camard ; bord supérieur largement arqué, s'infléchissant jusqu'au rostre sans trace apparente d'angle postéro-dorsal: bord infé- rieur très allongé, subsinué dans le milieu, bien retroussé antérieurement. Valves solides, épaisses, très bombées dans tout leur ensemble, bâillantes dans tout le bas de la région anté- rieure, et depuis le ligament jusqu'au-dessous du rostre; crête postéro-dorsale comme nulle. Sommets corrodés, très antérieurs, à peine saillants, se confondant de suite avec le bombe- ment général des valves. Epidémie brillant, d'un brun noirâtre passant au brun roux sombre ou au brun verdâtre suivant une zone apico-rostrale, souvent encroûté d'un limon feri'ugi- neux ; intérieur nacré-carnéolé, passant au blanc bleuté à la périphérie et vers le rostre. Dent cardinale faiblement comprimée, assez allongée à la base, obtuse au sommet et fine- ment découpée ; lamelle latérale allongée, un peu arquée, peu haute, fimbriée à l'extrémité ; ligament très robuste, un peu allongé, d'un brun roux clair. Dimensions : Longueur maximum ... 59 millimètres. Hauteur maximum et delà perpendiculaire 26 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexitc' à : 14 millimétrés des sommets, 28 du bord antérieur, 11 de la perpendiculaire, 33 du rostre, 19 de l'angle postéro-dorsal, 19 du pied de la perpendiculaire) 19 — Corde apico-rostrale 48 — 240 CONCHYLIOLO(iIE PORTUGAISE Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 29 millimèlres. Distance de cet angle au rostre 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire 41 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postér'i-diirsal 3'> — Région antérieure {7 Région postérieure 42 Observations. — Comme nous l'apprend Morelet et comme le confirme encore M. Drouët % la description de cette espèce n'a été faite par son auteur que d'après un individu uniqite. Ayant été à même d'étudier un bon nombre d'échantillons appartenant incontestablement à cette même espèce, nous avons cru devoir en donner la description à nouveau. Nous avons retrouvé des échantillons exactement de même taille et de même galbe que le type de Morelet, c'est-à- dire mesurant 60 millimètres de longueur et 26 de hauteur. La figuration qu'il en donne s'écarte nécessairement de ce type, puisque cette figure mesure 64 millimètres de lon- gueur pour une même hauteur. Nous établirons pour YUnio daclylus les variétés suivantes : — major, coquille de même galbe que le type, mais mesurant jusqu'à 68 millimètres de longueur, les autres dimensions restent bien proportionnelles; — ndnor, do même galbe, mais ne dépassant pas .''■»1 milli- mètres de longueur totale ; — attenuata, de même taille que le type, ou de taille plus petite, mais avec la région rostraleplus comprimée, plus amincie; — depressa, de petite taille, et d'un galbe plus haut, plus déprimé; dans le jeune âge, l'épiderme est en général d'une teinte plus verdâtre,et en même temps les valves sont toujours un peu comprimées. Ce n'est qu'en vieillis- sant que les échantillons adoptent ce galbe renflé si caractéristique. Habitat. — Un affluent de la Guadiana, près de Castroverde [Algarve] (JNIorelet) ; le Douro à Santa Cruz, le JNlondego, vallas d'Alqueidao (Castro). UNIO MYCROBACTYLUS, P. Fagot. Unio mycrodaclyhis:^ P. Fagot, in Locard, 18S9. Contr. faune franr., XllI, p. 03 (en note, sine descript.). Description. — Coquille détaille assez petite, d"un galbe dactyliforme allongé, bien régu- lièrement renflé, inscrit dans une direction rectiligne. Région antérieure courte, haute, bien ronde ; région postérieure un peu plus de deux fois plus longue, pas plus haute, allant en diminuant très lentement de hauteur et très progi^essivemenc jusqu'en un rostre extrêmement obtus, arrondi, infra-médian; bord supérieur allongé et un peu arqué, s'infléchissant lente- ment jusqu'au lostre, sans constituer d'angle postéro-dorsal bien défini ; bord inférieur très faiblement arqué, presque droit dans le milieu, un peu plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. Valves solides, épaisses, très régulièrement bombées dans tout leur ensemble, sans crête postéro-dorsale apparente, avec le maximum de bombement reporté dans le haut, la région antérieure très bâillante jusque dans le bas, la région postérieure ouverte depuis le ligament jusqu'au rostre. Epidémie brillant, d'un jaune roux un peu verdâtre, avec quelques zones concentriques brunes, le tout passant au vert sombre dans la région postéro-dorsale ; intérieur nacré-carnéolé, passant au bleuté à la périphérie et vers le rostre. ' Drouét, 1894. In Mém. Acad. Dijon, k" série, t. IV, p. lb'8. coxi:iiYi.i()i.()(;ii<: pourrcAiSE 241 Sommets corrodés, peu saillauls,pou développés, se conlbndant très rapideiueiiL avec le bom- bement général des valves. Dent cardinale subrectangulairc, comprimée, étroite à la base, comme tronquée au sommet et iiiiemont découpée : lamelle latérale robuste, allongée, droite, un pouhiuto, limbriéc à son e>:trémité; ligament allongé, solide, d'un brun roux. Dimensions : Longueur ma xiraum 5S millimètres. Ha iteur maximum et de la perpendiculaire 28 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 13 millimètres des sommets, 27 du bord antérieur, 10 de la perpendiculaire, 17 de l'angle pos- tsro dorsal, 32 du rostre, 21 du pied de la perpendiculaire' 20 — Corde apico-rostrale , 45 — •y Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal Diî-tance de cet angle au rostre 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire . . 4.0 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 36 — Région antérieure 18 — Région postérieure 42 — • Observations. — Comme on le voit, cette forme est très nettement caractérisée par sa petite taille, par son allure bien rectiligne et son galbe très régulièrement renflé dans toutes ses parties, terminé par un rostre large un peu infra-médian. Nous ne pouvons la comparer qu'avec VUnio atharsus * qui vit en France, en Espagne et en Algérie. Mais VUnio microdac- tylus s'en distinguera : par sa taille plus petite; par son galbe à contours plus ovalaires ; par ses valves plus régulièrement renflées dans tout leur ensemble ; par son bord inférieur non sinué, plus régulièrement inscrit; par sa région antérieure bien arrondie et non anguleuse dans le haut; par sa région postérieure moins allongée; par son rostre plus obtus; par sa crête postéro-dorsale presque nulle ; par son angle postéro-dorsal bien plus émoussé ; par sa dent cardinale comme tronquée dans le haut, etc. M. H. Drouët, dans son mémoire sur les Unionidès d' Esjxigne- déclare que l' Unio atharsus est fort voisin de VUnio RequienP . C'est là sans doute un lapsus calarni ou une erreur d'impression, car il nous paraît bien difficile de rattacher VUnio atharsus, dont nous avons donné très exactement les dimensions, avec VUnio Requieni type de Michaud. Il est vrai de rappeler que dans son ouvrage sur les Unios de France'^, M. Drouët a figuré sous le nom à' Unio Requieni type, une forme bien différente du type de Michaud, lequel est la var. major de VUnio fascellinus de Servain ^; de même ses var. minor oXarcttatus de VUnio Requieni représentent deux formes bien distinctes, les Unio talus " et Unio Sousanus "'. ' Unio atharsus, Bourguignat, m Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 63 et 145. — Westerlund, 1890. Faunapalàarct. reg., VII, p. 127. —Locard, 1893. Conch. franc., p. 204. 2 Drouët, 1894. In Mém. acad. Dijon, 4" sér., t. IV, p. 194. 3 Unio Requieni, Michaud, 1831. Compl. Hist. moll., p. 108, pi. XVI, fig. 24. — Dupuy, 1855. Hist. moll., pi. XXV, lig. 18. — Locard, 1880. Conlr. faune franc., XIII, p. 51. — 1893. Conch. franc., p. 190, fig. 204. ■' Drouët, 1857. Eludes sur les Naïades de la France, 2» partie, Unio, in Mém. Acad. Aube, XXI. ■'■• Unio fascellinus, Servain, in Locard, 1882. Prodrome, p. 295 et 364. — Locard, 1889. Conlr. faune franr., XIII, p. 56. — 1893. Conch. franc., p. 196. Unio falsus, var. fascellinus, Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 138. •^ Unio talus, Bourguignat, in Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 55 et 134. — Westerlund, 1890. Faunapalàarct. reg., VII, p. 138. —Locard, 1893. Conch. franc., p. 193. ' Unio Sousanus, Castro, in Locard, 1889. Contr. faune franc., VIII, p. 59. — Locard, 1893. Conch. franc., XUl,^, 197, fig. 211. Arch. Mus. — t. VU. 31 242 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 11 faut donc en conclure que M. Drouët n'a connu ni VUnio Requienl, ni V Unio atharsus. U Unio dactylus e%i voisin de VUnio inicrodactylus ; mais il s'en distingue facilement : à son galbe ])ien pluscjlindroïde, bien plus étroitement allongé, plus arqué dans son ensemble; inscrit dans une direction nettement déclive ; à sa région antérieure plus étroite ; à sa région postérieure plus longue, moins haute, plus étroitement rostrée ; à son bord supérieur arqué depuis sa naissance jusqu'au rostre; à son bord inférieur subsinué; à son épiderme plus sombre; à sa dent cardinale plus épaisse, plus robuste, etc. Habitat. — Le Douro (Castro, collect. Bourguignat). UNIO PAULINOI, Locard. Unio Paulinoi, Locard, 1894. Nova sp. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subréniforme assez allongé et comprimé, dans une direction faiblement déclive. Région antérieure petite, assez haute, retroussée dans le bas, relovée dans le haut ; région postérieure près de trois fois plus longue que l'antérieure, allant en diminuant d'abord très lentement de hauteur jusqu'à 23 millimètres au delà de la perpendiculaire, terminée par un rostre un peu aminci, étroit, subarrondi, camard et basai; bord supérieur d'abord largement arqué, puis arqué-infléchi depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre ; angle postéro-dorsal très peu accusé; bord inférieur allongé, légèrement subsinué dans sa partie médiane, beaucoup plus retroussé antérieurement que postérieurement. Valves solides, épaisses, renflées dans tout leur ensemble, un peu atténuées vers le rostre, bâillantes seulement et très faiblement en dessous du rostre. Epiderme très brillant, d'un jaune roux- verdàtre, avec deux ou trois bandes brunes, étroites, concentriques, passant au vert très sombre dans la région postéro-dorsale ; intérieur d'un nacré blanchâtre, à peine carnéolé sous les sommets et dans la région antérieure, passant au bleuté vers le rostre. Sommets très antérieurs, très peu saillants, très rapidement épanouis dans le bombe- ment général des valves. Dent cardinale petite, épaisse, subtrigone, faiblement allongée dans le bas, peu haute, un peu pointue et découpée dans le haut ; lamelle latérale allongée, peu haute, peu tranchante et fimbriée à l'extrémité : ligament allongé, fort, robuste, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum 59 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 28 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 13 millimètres des sommets, 24 du bord antérieur, 10 de la perpendiculaire, 37 du rostre, 22 de l'angle postéro-dorsal, 20 de la perpendiculaire 18 — Corde apico-rostrale 50 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 32 — Distance de cet angle au rostre • 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire 43 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 38 — Région antérieure 15 — Région postérieure 44 — Observations. — Cette forme, que nous sommes heureux de dédiera M. le professeur Paulino d'Oliveira, avec son galbe subréniforme, ne peut être confondue qu'avec VUnio CONCHYLIOLOGIK PORTUGAISE 243 dacli/Ins. Elle s'en distingue : par son galho plus haut, moins cvlindroïde, par ses valves moins bombées dans leur ensemble, plus amincies vers le rostre, avec lo maximum de con- vexité reporté plus dans le haut; par sa région antérieure plus petite, plus haute, plus retroussée dans le bas ; par sa région postérieure plus développée en longueur; par son rostre moins régulièrement et moins progressivement atténue: par son bord supérieur à contour plus anguleux dans la région postéro-dorsale ; par son liord inférieur moins régulier; par sa colo- ration absolument différente, beaucoup plus pâle sur un fond plus brillant; par sa dont cardi- nale bien plus épaisse, plus subtrigone, etc. Cette espèce nous paraît d'une allure très régulière et très constante; nous distinguerons seulement deux variétés : — ininor, de même galbe que le type, mais ne dépassant pas 53 millimètres de longueur ; — sfricta, do même taille que le type . mais d'un galbe un peu plus étroit, faisant dès lors paraître le rostre plus étroit et plus acuminé. Habitat. — La Guadiaua (Castro). N. — GROUPE DE L'C. HISPAXUS Coquille de taille assez grande, d'un galbe subrectangulaire allongé, comprimé, non déclive. UNIO HISPANUS. Moquin-Tandon. Unio Hispanus, Moquiii- Tandon, m Rossmassler, 1844. Iconogr. Land und Sussw. MollusJ;., XII, p. 26, figr. 747. — Bourguignat. 1863. MoU. nouv. litig., p. 145, pi. XXIV, flg. 1-3. — Westerlund, 1890. Fauna palàaret. reg., VII, p. 139. — Hispanicus, Graëls, 1846. Catal. Moll. Esp., p. 22. Observations. — Rossmâssler, le premier auteur qui ait donné la description et la figu- ration de cette importante espèce, n'aurait eu en mains qu'un échantillon jeune et imparfai- tement caractérisé. On doit à notre savant ami Bourguignat une excellente description et une très exacte figuration de cette même espèce, d'après des individus bien adultes. Avec de telles données il nous paraît inutile de revenir sur les caractères distinctifs de cette coquille. Elle est devenue le prototype d'une série de formes espagnoles ou portugaises aujourd'hui bien connues, et qui jouent un rôle important dans la faune de la péninsule ibérique. UUnio Hispanus comporte plusieurs variétés qu'il importe de faire connaître. Nous prendrons nécessairement pour type la forme figurée par Bourguignat, et nous établirons les variétés suivantes: — jna/or, coquille de même galbe ou d'un galbe un peu plus allongé trans- versalement, mais atteignant jusqu'à 72 millimètres de longueur pour 36 de hauteur; — mmor, de même galbe que le type, mais ne dépassant pas 00 millimètres de longueur : — elongata, de même taille que le type ou de taille un peu plus forte, mais d'un galbe plus étroitement allongé, avec le rostre plus acuminé; — arcuata, en général détaille assez petite, d'un galbe un peu allongé, peu haut, avec le sinus basai notablement plus profond ; — dej^ressa. de même taille et de même galbe que le type mais avec les valves plus comprimées. Habitat. — Les affluents de la Guadiana (Morelet, Drouët); le Mondego, le Douro à Porto-Manzo et à Santa-Gruz (Castro) ; le Tage à Santarem, vallas de la plaine de Mondego (collect. Bourguignat). CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE UNIO SUBHISPANUS, Castro Vnio s ubhispanus, Castro, in Locard. 1889. Contr. faune franr., XIH, p. 65 et 147. — Westerluiid, 1890. Faunapalàarct. reg., VII, p. 110. — Locard, 1893. Conch. franr., p. 200. Observations. — Nous avons déjà donné la description et la mensuration de cette espèce, d'après des échantillons français. Nous ajouterons que la forme portugaise, bien con- forme dans son ensemble à la forme française, a néanmoins une tendance plus grande à l'allongement: chez les nombreux individus portugais que nous avons examinés, la région postérieure devient, pour la plupart, un peu plus de deux lois i»lus longue que l'antérieure, tandis qu'en France elle est un peu moins de deux fois plus longue. Si nous comparons VUnio subhispanas à Y Vnio HisjKinus, nous voyons qu'il en diffère à taille égale : par son galbe bien plus étroitement allongé, inscrit dans une direction bien rectiligne; par sa région antérieure aussi haute mais un peu moins large ; par sa région posté- rieure bien plus allongée, allant en se rétrécissant bien plus rapidement ; par son rostre bien plus étroit, bien plus acuminé et basai ; par son bord supérieur plus allongé-droit ; par son bord inférieur droit, non déclive, non sinué ; par ses valves plus bombées, avec le maximum de convexité plus supérieur, etc. Cette espèce nous paraît bien plus répandue en Portugal que VUnio Hispamis. Parmi les nombreux individus qui ont passé sous nos yeux, nous retiendrons les variétés suivantes : — major, de même galbe que le type, mais mesurant 80 millimétrés de longueur et 39 de hauteur; — minor, variété que nous retrouvons également en France aux environs d'Angers dans les eaux de la Loire, ne dépassant pas 51 millimètres de longueur ; — inflata, de même taille que le type ou de taille plus forte, d'un galbe ventru, un peu court, asez haut, plus obtusément rostre (longueur 78 ; hauteur, 36 ; épaisseur, 35 millimètres). Au point de vue de la coloration, nous distinguerons les variétés : — fusca, d'un roux-fauve, passant au jaune-roux dans la partie médiane, et d'un brun sombre à la périphérie; — vinduki,(ïwn beau vert clair passant aujaunacé dans la région antérieure, et au vert très sombre dans la région postéro-dorsale ; — suhviridula, d'un roux verdâtre, avec des zones concentriques jaunes ou brunes, passant au jaunacé dans la région antérieure et au vert plus ou moins foncé dans la région postéro-dorsale ; — hrunea, d'un brun roux plus ou moins sombre, etc. Habitat. — Le Tage à Santarera, vallée d'Alqueidao, vallée de :\Iontemor à Mondego, le Douro à Molledo, à Santa-Gruz et à S. Allen, etc. (Castro); la Guadiana, etc. (collection Bourguignat). UNIO HYPEREPHANUS, Castro. Unio hyperephanus, Castro, in Locard, 1889. Conlr. faune franr., XIII, p. Si (en note, sine de script.). Description. — Coquille de grande tadle, d'un galbe hauL'ment subrectangulaire, très comprimé, inscrit dans une direction rectiligne. Région antérieure très haute, le maximum de hauteur logé sous les sommets, arrondie, subanguleuse dans le haut, très décurrente dans le bas; région postérieure plus de deux fois et demie plus longue que l'antérieure, allant en s'atténuant CONÇU YLIOLOC.IK l>OUT !'(; AlSl': 245 Icateiueut et progressivcineul eu liauleui' cuuuuo en épaisseui' jusiju'au rosli'o; rostre uu peu court, aminci, arrondi à l'extrémité et presque basai ; bord suptiricur très allongé-droit, s'arquant à peine à l'extrémité vers l'angle postéro-dorsal, puis recli) -déclive ou à peine arqué jusqu'au rostre; angle postéro-dorsal peu accusé; bord iid'iM'icur d"abi»i'd trrs i7>ti"oussé antérieurement, puis avec un maximum de courbure correspondant au pied de la perpendi- culaire, ensuite bien sinué, enfin se relevant jusqu'au rostre. Valves très solides, très épaisses, très comprimées surtout dans le haut, avec une large région apico-basalc un peu creuse et une crête postéro-dorsale très étroite, mais néanmoins bien comprimée; deux bâillements, l'un dans toute la région antérieure jusqu'au bas de la perpendiculaire, l'autre depuis le ligament jusqu'au-dessous du rostre. Epidémie brillant, d'un roux verdàtre avec quelques zones concentriques un peu plus brunes, et la région postéro-dorsal d'un vert très sombre ; intérieur d'un beau nacré carnéolé passant au bleuté vere le rostre. Sommets fortement corrodés mais sin^ une faible largeur, peu saillants, très comprimés-élargis. Dent cardinale relativement petite, assez haute, assez épaisse à la base, comprimée dans le haut, arrondie et finement découpée en dessus ; lamelle latérale allongée, arquée, épaisse à la base, peu haute, fimbriéeà l'extrémité; ligament allongé, très fort, d'un brun-roux. Dimensions : Longueur maximum • 80 millimètres. Hauteur maximum et de la perpeudiculaue 40 — Epaisseur maximum (poiiit maximum de la convexité à : 24 millimètres des sommets, 22 de la perpendiculaire, -42 du bord antérieur, 40 du rostre. 17 de l'angle postéro-dorsal, 34 du pied de la perpendiculaire) 23 — Corde apico-rostrale (33 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 87 — Distance de cet angle au ro!>tre 32 — Distance du rostre à la perpendiculaire 56 — - Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 40 — Région antérieure 71 — Région postérieure 58 — Observations. — Cette belle espèce est surtout caractérisée par son galbe déprimé dans tout son ensemble, et par le mode de courbure du bord inférieur, dont le maximum de saillie précède le sinus basai et correspond au pied de la perpendiculaire. Son galbe particulièrement haut et comprimé permet de la distinguer de suite de VUnio subhisjxmiis. Elle a plus d'ana- logie avec VUnio Hisjoanus et surtout avec VUnio Roy anus de France', Rapproché de VUnio Hispanus, VU. hyperephanus s'en distinguera : à sa taille bien plus grande ; à son galbe plus allongé-transverse pour une nième hauteur; à sa région antérieure encore plus déclive dans le bas ; à sa région postérieure bien plus développée ; à son rostre plus allongé et plus régulièrement atténué en hauteur comme en épaisseur; à son bord inférieur dont le profil est si particulier; à ses sommets plus élargis-comprimés ; à son test plus épais ; à sa dent cardi- nale moins haute, etc. Comparé à rf/««oi?o^«H*w qui est tout aussi comprimé, on le distinguera : à sa région antérieure moins haute et moins décurrente dans le bas ; à sa région postérieure bien plus développée transversalement ; à son rostre plus acuminé et moins basai ; à son bord supérieur ' Vnio Roijanus, Locard, 1889. Conlr. faune franr., XIII, p. 65 et 140. — Westerlund, 1890. Fauna paldarct. reg., VII, p. 110. —Locard, 1893. Gonch. franr , p. 202, fig. 215. 240 CONCHYLIOLOC.IE PORTUGAISE plus allongé: à son angle postéro-dui'sal moins accusé; à son bord inférieur bien plus allongé et bien plus retroussé dans la partie postérieure ; à ses valves plus épaisses ; à sa dent cardi- nale bien moins allongée à la base, etc. Nous distinguerons chez VUnio hyperejohanus les variétés suivantes : — major, grande et belle forme chez laquelle les caractères du type sont en quelque sorte plus exagérés, mesu- rant 93 millimètres de longueur, 48 millimètres de hauteur et 27 millimètres d'épaisseur: — curta, d'un galbe plus court, avec la région postérieure moins développée, se rapprochant de prime abord de la var. major de VUnio Hisjwnvs, mais s'en distinguant de suite par son galbe comprimé, par le profil du bord antérieur, par le développement de la région anté- rieure, etc. : cette variété mesure 74 millimètres de longueur, 40 de hauteur et 23 d'épaisseur. Habitat. — Le Mondego, le Douro, vallas d'Alqueidao (Castro) : le Tage à Santarem, le Douro. vallas d'Alqueidao (Bourguignat). UNIO CHASMIRHYNGHUS, Castro. Unio chasniirhynclius, Castro, 1890. Nova sj>ec. in collect. Description. — Coquille de grande taille, d'un galbe comprimé, un peu allongé, sub- lancéolé, dans une direction non déclive. Région antérieure haute, bien arrondie, un peu décurrente dans le bas ; région postérieure plus de deux fois et demie plus grande que l'anté- rieure, allant en se rétrécissant d'abord très lentement, par suite de l'existence d'un sinus basai, s'élargissant ensuite légèrement, de telle sorte que le maximum de hauteur se trouve à 24 millimètres de la perpendiculaire, s'atténuant ensuite régulièrement en hauteur comme en épaisseur jusqu'à l'extrémité du rostre; rostre assez allongé, aminci, subtronqué, à peine un peu inframédian ; bord supérieur droit et allongé, ensuite à peine arqué jusqu'au rostre, constituant un angle postéro-dorsal très peu accusé ; bord inférieur d'abord fortement retroussé dans la région antérieure, décUve jusqu'à 24 millimètres de la perpendiculaire, sinué dans son milieu, c'est-à-dire entre la perpendiculaire et la verticale à 24 milhmètres de cette ligne, ensuite faiblement arqué-retroussé jusqu'au rostre, en courbe symétrique avec le bord supé- rieur. Valves solides, assez épaisses, peu renflées, fortement bâillantes dans tout le bas de la région antérieure, et depuis le ligament jusqu'au-dessous du rostre, offrant une dépression apico-basale accusée, ayant pour base tout le sinus du bord inférieur, et une crête postéro- dorsale très peu haute mais assez comprimée. Epidémie brun-jaunacé avec des zones concen- triques très brunes, passant au roux sombre ou roux brun dans le haut de la région antérieure, comme dans la région postéro-dorsale ; intérieur d'un nacré fortement carnéolé, passant au bleuté vers le rostre, devenant i)lus opalin dans le bas de la région antérieure et vers le rostre. Sommets profondément corrodés, mais sur une faible hauteur, à peine saillants, très écrasés- comprimés; lunule médiocre. Dent cardinale allongée à la liase, assez épaisse, un peu comprimée dans le haut, subtrigone, peu élevée, assez fortement découpée ; lamelle latérale très allongée, peu haute, épaisse, faiblement fimbriée, à l'extrémité; ligament allongé, fort, robuste, d'un brun roux sombre. CONCIIYI.IOI.OC.II-: l'Or.ircAISE 247 Dimensions : Longueur maximum SO millimètres. Hauteur maximum à 24 millinictres de la perpendiculaire ;'>9 — Hauteur de la perpendiculaire 37 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 17 millimètres des sommets, 19 de la perpendiculaire, 38 du bord antérieur, 40 du rostre, 22 do l'angle postéro-dorsal, 30 du pied de la perpendiculaire) 23 — Corde apico-rostrale 03 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 'Ai} — Distance de cet angle au rostre 32 — Distance du rostre à la perpendiculaire 57 — Distance du pied delà perpendiculaire à l'angle postéro-ilorsal 47 — Région antérieure 2-4 — Région postérieure 57 — Observations. — Ui'/no chasmiri/nchus ■upuj, 1852. Htst. MolL, pi. XXV, fig. 15. — Locard, 1893. Concli. franc., p. 107, fig. 181. CDNCllYI. loi. oeil': roUTUGAISE 255 extrémité; bord supérieur arqué, puis lenteaiciit arqué-déclive; jusqu'au rostre, de manière à former un angle postéro-dorsal sensible; bord inférieur allongé -droit, avec un léger sinus dans la partie médiane, presque également retroussé à ses deux extrémités. Valves épaisses, solides, excoriées, avec le maximum do bombement reporté un peu dans le haut, quoique régulier dans son ensemble, faiblement b:nllantos dans h bas de la région antérieure et depuis le ligament jusqu'au rosti'e. Sommets peu saillants, peu rendes, largement épanouis; crête postéro-dorsale presque nulle. Epidémie brillant, d'un jaunacé roux très clair passant au verdàtre, avec zones concentriques brunes ou jaunacées, quelques rayons verts dans la région postérieure; intérieur d'un carnéolé passant au nacré bleuté, plus pâle à la périphérie. Dent cardinale subtriangulaire peu haute, peu épaisse, allongée à la base, denticulée au sommet; lamelle latérale forte, assez haute, faiblement arquée; ligament robuste, d'un brun roux foncé. Dimensions : Longueur maximum 72 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire -i-'i — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 16 millimètres de la perpendiculaire, 37 du bord antérieur, 20 des sommets, 16 de l'angle pos- téro-dorsal, 36 du rostre, 26 du pied de la perpendiculaire) 23 — Corde apico-rostrale 56 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 29 — Distance de cet angle au rostre 30 — Distance du rostre à la perpendiculaire 49 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 41 — Région antérieure 22 — Région postérieure 50 — Observations. — UUnio Scalahisianus se rapproche surtout de l'f/ïiw Abrantesianus; li s'en distingue, à taille égale: par son ensemble moins allongé et moins comprimé; par sa région antérieure plus haute, moins décurrente dans le bas; par sa région postérieure moins allongée; par son rostre plus inférieur et en même temps plus obtus; par ses sommets plus élargis et un peu moins saillants ; par son bord inférieur plus droit dans sa partie médiane et postérieurement, etc. UUniosHhhispanus quoique n'appartenant pas à ce groupe a pourtant quelque analogie avec VUnio Scalahisianits; mais ce dernier s'en sépare : par sa taille généralement plus petite ; par son ensemble un peu moins allongé, plus haut, plus ovalaire, à contours moins anguleux ; par sa région postérieure moins longue; par son rostre moins développé, plus obtus ; par sa dent cardinale plus forte, plus longue à la base ; par son bord inférieur moins sinué, etc. Habitat. — La Coina, le Douro (collect. Bourguignat). UNIO ALLENIANUS^ Castro. Unio A Ueniantis , Castro. Nova spec. in collect. Bourg. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe presque régulièrement ovalaire assez allongé, rostre, dans une direction faiblement déclive, et bien bombé dans son ensemble. Région antérieure assez petite, un peu étroitement arrondie et bien décurrente dans le bas ; 256 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE réo-iou postérieure près d'une fois et demie seulement plus grande que l'antérieure, allant en s'atténuant progressivement jusqu'à un rostre assez aigu, infra-médian, subtroncatulé à son extrémité; bord supérieur d'abord droit, ensuite presque recto-déclive jusqu'au rostre, de manière à former un angle postéro-dorsal défini ; bord inférieur largement arqué, mais plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. A'alves solides, épaisses, bien bombées dans tout leur ensemble, bcàillantes dans le bas de la région antérieure, et depuis le ligament jusqu'en dessous du rostre. Sommets un peu saillants, larges, bien épanouis; crête postéro-dorsale presque nulle. Epidémie brillant, d'un jaunacé clair passant au verdâtre. gris sur les sommets, d'un vert sombre à la périphérie et dans la région postéro-dorsale; intérieur d'un nacré bleuté et irisé, passant au carnéolé dans la région des sommets. Dent cardinale petite, pou haute, subtriangulaire, comprimée, un peu allongée à la base, finement fimbriée ; lamelle latérale assez forte, peu arquée, assez haute; ligament fort, robuste, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum , 53 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 29 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 9 millimètres de la perpendiculaire, 29 du bord autérieur, 15 des sommets, 13 de l'angle pos- téro-dorsal, 25 du rostre, 18 du pied de la perpendiculaire) 16 — Corde apico-rostrale 39 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 21 — Distance de cet angle au rostre 21 — Distance du rostre à la perpendiculaire 31 — Distance de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 32 — Rpgion antérieure 21 — Région postérieure 33 — Observations. — Cette espèce est la plus petite du groupe ; son galbe est tel que nous ne pouvons moins faire que de la rattacher à cette même série. Nous la rapprocherons de VUnio scalabisimis et nous constaterons qu'elle s'en sépare : par sa taille toujours beaucoup plus petite ; par son galbe un peu moins allongé dans son ensemble ; par sa région antérieure moins haute, plus étroitement ari^ondie ; par sa région postérieure beaucoup moins développée ; par son rostre plus court mais plus effilé ; par son angle postéro-dorsal plus accusé; par son bord inférieur moins régulièrement arqué, plus retroussé dans la région antérieure ; p;ir son ■épiderme plus lisse et plus brillant. On peut encore la confondre avec certaines formes mw? or de VUnio Hispantis; mais elle s'en distingue : par son galbe plus renflé, plus cylindroïde, ce qui motive bien sa place dans le groupe où nous l'avons inscrite ; par son contour plus régulièrement ovalaire ; par son bord inférieur bien plus arqué, parfois à peine subsinué chez certains individus, mais sans être accompagné d'une région méplane allant des sommets à la base; par son rostre moins infé- rieur, moins camard, etc. Nous distinguerons chez cette espèce les variétés suivantes : — ritùior, de même galbe, mais ne mesurant que 50 millimètres de longueur; — cio-fa, d'un galbe un peu plus court, plus haut et plus renflé (longueur 53 millimètres ; hauteur 30 millimètres) ; le bord inférieur est en général un peu plus arqué ; — subsùiuata, de même taille et de même galbe que le type, avec le bordinférieur très légèrement subsinué, etc. Habitat. — La Goina, le Douro, la Souza, affluent du Douro près Porto (coUect. Bourguignat). CONÇU Y 1. 1(11. (»G11<; l'OUTUGAISE 257 P. — GROUPE DE L'[^. CYRTUS Coquille de taille moyenne, d'un galbe ovalaire-allongé, assez renflé, à profil caniard. UNIO CYRTUS, Castro. Unio Cyrtus, Castro, in Locard, 18S9. Coritr. faune franc , XIII, p. 50 (en note, sine descript.J. Description. — Coquille de taille assez grande, d'un galbe ovalaire-allongé, renflé, rostre, inscrit dans une direction légèrement déclive. Région antérieure bien développée, haute et large, arrondie, faiblement décurrente dans le bas ; région postérieure plus de deux fois plus longue que l'antérieure, à bords sensiblement parallèles jusqu'à 19 millimètres delà perpendiculaire, s'atténuant ensuite assez rapidement en un rostre allongé, pointu, basai, à profil supérieur nettement camard ; bord supérieur d'abord droit, puis ensuite arqué-déclive jusqu'au rostre, de façon à constituer un angle postéro-dorsal accusé ; bord inférieur allongé- droit, un peu sinué dans sa partie médiane, bien plus retroussé antérieurement que postérieu- rement. Valves solides, très épaisses, bombées, bâillantes dans toute la région antérieure et depuis le ligament jusqu'au bas du rostre. Sommets peu saillants, un peu arqués sur la région antérieure et très largement épanouis ; crête postéro-dorsale presque imlle ; arête apico-rostrale sensible et fortement arquée. Épidémie brillant, d'un beau vert jaunacé, pas- sant au gris roux dans la région des sommets et au vert sombre vers la crête postéro-dorsale, avec des zones concentriques brunes et jaunacëes ; intérieur d'un beau carnéolé, passant au blanc nacré à la périphérie. Dent cardinale subtriangulaire, assez haute, épaisse à la base, bien denticulée au sommet; lamelle latérale haute, forte, un peu arquée, fimbriée; Ugament robuste, fort, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum 73 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire • . . 33 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 12 millimètres de la perpendiculaire, 35 du bord antérieur, 17 des sommets, 18 de l'angle pos- téro-dorsal, 40 du rostre, 23 du pied de la perpendiculaire) 22 — Corde apico-i ostrale 57 — Distance des commets à l'angle postéro-dorsal 27 Distance de cet angle au rostre 33 — Distance du rostre à la perpendiculaire 49 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 40 — Région antérieure 23 — Région postérieure 50 ■ - Observations. — Dans sa classification des Nayades, Bourguignat a pins comme type d'un groupe au galbe allongé, renflé et à région postérieure camarde, Y Unio Cyrtus, dont il a fait le groupe des Cyrtusiana. D'autre part, nous savons que ce même groupe renferme en France, comme en Portugal, VUnio Soiisanus de M. Castro, très bien figuré par M. Drouët sous le nom erroné à'Unio Requieni, var. arcuata. Nous comparerons donc VUnio Cyrtus que nous venons de décrire, à VUnio Sousanus ainsi figui^é, et nous constaterons qu'il s'en distingue : par sa taille normalement plus forte; par son galbe bien plus allongé; par sa région antérieure plus haute, plus large; par sa région postérieure moins haute, le maximum Arch. Mus. — t VII. 33 258 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE de hauteur correspondant avec la perpendiculaire; par son rostre bien plus développé, moins camard; par son bord inférieur plus allongé, etc. Nous rapprocherons également VUnio Cyvtus àeVUn/o nrciiatulics de France^; mais il s'en séparera : par son galbe bien plus allongé, bien moins haut dans son ensemble ; par ses sommets plus arqués, plus infléchis sur la région antérieure ; par sa région postérieure plus camarde ; par son bord postéro-dorsal plus fortement arqué, etc. En dehors du type tel que nous venons de le décrire, il existe encore une forme minor de même galbe ou d'un galbe un peu moins rostre et qui ne mesure que 54 millimètres de lon- gueur pour 26 de hauteur. Habitat. — Le Tage à Santarem (Collect. Bourguignat). UNIO SOUSANUS, Castro. Unio Requieni, var. arcuata, Drouët, 1857. Unios France, pi. VII, flg. 3 (non Michaud). — Requieni, var. arcuaius, de Joannis, 1858. Noyades Maine-et-Loire, p. 31, pi. XI, flg. 2 (non Michaud). — Sousanus, Castro, in Locard, 1889. Conlr. faune franc., XIII, p. 59.— Locard, 1893. Conch. franc., p. 197, fig. 211. Observations. — Comme nous l'avons déjà expliqué, cette forme a été confondue avec une variété de VUnio Requieni de Michaud'; les figurations qui en ont été données suffisent amplement pour en bien faire ressortir les caractères. Nous en avons nous-même donné une description sommaire, de telle sorte qu'il nous semble inutile de revenir ici sur cette forme désormais bien connue. UUnio Soicsamis a été observé en France, en Espagne et en Por- tugal; toutefois les échantillons du Portugal sont peut-être un peu moins caractérisés que les échantillons français ; ils sont d'un galbe un peu plus allongé que le type figuré par M. Drouët, et leur rostre est un peu moins camard; toutefois il ne saurait y avoir la moindre hésitation à l'égard de cette détermination. Nous signalerons en dehors du type une var. minor de même galbe, de même allure et qui mesure seulement 55 millimètres de longueur pour 29 de hauteur. Habitat. — La Sousa près Porto, le Douro notamment à Santa-Gruz (Collect. Bour- guignat'. UNIO NOVUS, Castro. Unio novus, Castro, m Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 59 (eu note, si^ie descript.). Description. — Coquille de petite taille, d'un galbe subovalaire un peu court, assez renflé, avec une région postérieure à profil nettement camard, le tout inscrit dans une direc- tion assez fortement déclive. Région antérieure assez grande, mais un peu étroitement arrondie, décurrente dans le bas; l'égion postérieure un peu plus d'une fois et demie plus ' Unio arcu,atulus, Bom^m^aAi, in Locard, 1889. Cojitr. faune franr-.. XIII, p. 59 et 138. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 197. ^ Unio Requieni, U:\Q\i2i\xA, 1831. Co,«;)/. Hisf. moU.. p. 103, pi. XVI, fig. 24. — Dupuy, 1855. Hist. moll.. pi. XXV, fig. 18. — Locard, 1889. Contr. faune franc., XIII, p. 51. — Locard, 1893. Conch. franc.. p. 190, fig. 204. CONCllVI,l(»I.()(;iE PORTUGAISE 259 longue que l'antérieure, allant en s"atténuant d'abord un peu lentement, puis plus rapidement, |)our se terminer par un rostre un peu obtus, peu allongé, inframédian ; bord supérieur arqué, s'infléchissant rapidement depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre en une courbe assez prononcée; bord inférieur oblique, légèrement subsinué dans son milieu, un peu plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. Valves solides, épaisses, bombées régulièrement dans leur ensemble, à peine bâillantes dans la région antérieure, ouvertes depuis le ligament jusqu'au-dessous du rostre. Sommets rejetés sur la région antérieure, arqués, assez saillants, très largement épanouis surtout postérieurement, de telle sorte que la crête postéro-dorsale est presque nulle. Epiderme brillant, d'un jaunacé roux (dair dans la région antérieure, passant au vert clair dans la postérieure et au vert très sombre dans la région postéro-dorsale, le tout avec des zones concentriques brunes et jaunacées; intérieur d'un nacré carnéolé, passant au nacré blanchâtre irisé sur les bords. Dent cardinale subtriangulaire, petite, comprimée, peu hante, finement denticuiéeau sommet; lamelle latérale robuste, assez haute, un peu arquée; ligament fort, solide, d'un brun roux. Dimensions : I.onsueur maximum 47 millimètres. Hauteur maximum et delà perpendiculaire 25 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 9 millimètres de la perpendiculaire, 26 du bord antérieur, 14 des sommets, 11 de l'angle pos- téro-dorsal, 27 du rostre, 17 du pied de la perpendiculaire) 16 — Corde apico-rostrale 34 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 18 — Distance de cet angle au rostre 18 — Distance du rostre à la perpendiculaire . . . . , 28 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 27 — Région antérieure 17 — Région postérieure 29 — Observations. — VUnio novus représente la forme la plus petite du groupe; mais son galbe si nettement caractérisé ne nous permet de le rapprocher d'aucun autre groupe. Il est en effet voisin des Unio Cyrtus et Soiisanus dont il présente le même galbe camard et rostre. Mais on le distinguera toujours, même de toutes les variétés minor : à sa taille bien plus petite; à son galbe inscrit dans une direction encore plus déclive; à sa région antérieure plus étroitement arrondie et plus décurrente dans le bas; à son rostre plus obtus et moins inférieur, quoique son profil postéro-dorsal soit tout aussi camard; à son bord inférieur d'abord plus déclive dans la région antérieure et ensuite plus retroussé dans la région postérieure. Habitat. — Le Douro (coUect. Bourguignat). Q. — GROUPE DE VU. UOLANDREI Coquille d'assez grande taille, d'un galbe allongé, renflé, bien rostre et arqué. UNIO NEOTHAUMUS, Castro. Unio neothaumus, Castro. Nova sp. in collect. Bourg. Description. — Coquille d'assez grande taille, d'un galbs très étroitement elliptique, 260 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE arqué, sinué dans son milieu, rostre, le tout inscrit dans une direction bien déclive. Région antérieure assez grande, peu haute, bien arrondie, décurrente dans le bas; région postérieure près de deux fois et demie plus longue que l'antérieure, allant en s'atténuant très lentement et progressivement, terminée par une région rostrale allongée, obtuse, inframédiane ; bord supérieur largement arqué, puis arqué-déclive depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre; bord inférieur très oblique, largement sinué dans sa partie médiane, bien plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure ; angle postéro-dorsal peu accusé. Valves solides, épaisses, renflées, très légèrement bâillantes dans la région antérieure, plus ouvertes depuis le ligament jusqu'au rostre. Sommets très antérieurs, bien arqués, non saillants, très large- ment et très rapidement épanouis ; crête postéro -dorsale presque nulle. Epidémie brillant, d'un beau jaune clair un peu roux, devenant plus foncé dans la région antérieure et dans la région postéro-dorsale ; intérieur nacré-carnéolé, passant au nacré-bleuté et irisé dans la région postérieure et à la périphérie. Dent cardinale subtriangulaire, un peu haute, épaissie à la base, découpée au sommet ; lamelle latérale forte, assez élevée, légèrement arquée ; ligament solide, robuste, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum 64 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire 26 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 10 millimètres de la perpendiculaire, 28 du bord antérieur, 15 des sommets, 27 de l'angle pos- téro-dorsal, 25 du rostre, 34 du pied de la perpendiculaire) 19 — Corde apico rostrale 50 — Distance des sommets à l'angle postéro- dorsal 28 — Distance de cet angle au rostre • . . . . 25 — Distance du rostre à la perpendiculaire 42 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 34 — Région antérieure 19 — Région postérieure -45 — Observations. — Ce groupe de VUnio Hokmdrei ie\ que nous l'avons compins avec Bourguignat', renferme non seulement des formes françaises, comme les Unio Pinciacus Bourguignat, U. torsatelhis Berthier, U. Dollfiisianus Bourguignat, U. Ardusianus de Reyniès, U. L ugdumc us Couiàgne, U. ObertJmriamcs Bonrgmgnat, etc., mais encore des espèces tout aussi bien caractérisées qui vivent en Algérie, en Dalmatie et en Portugal. Nous comparerons VUnio neotJiaumus à VUnio Ardusianns dont il existe plusieurs bonnes figurations-. On le reconnaîtra : à sa taille plus petite; à son galbe bien plus étroitement allongé, plus rostre ; à sa région antérieure plus petite, plus étroitement cerclée et plus déclive ; à sa région postérieure plus allongée, plus camarde ; à ses sommets encore plus écrasés ; à son bord inférieur plus profondément sinué ; à sa coloration bien plus claire, etc. Habitat. — La Sousa (Gollect. Bourguignat). ' Groupe européen des Holandriana Bourguignat, 1884. — Locard, 1889. Contr. faune franc., XIll,p. 61. - Unio Ardusianus, de Rejniès, 1843. Lettre à Moquin Tandon, p. 5, pi. I, fig. 7-8. — Dupuy, 1852. Hist. molL, p. 653, pi. XXVIII, fig. 17. — Locard, 1889. Contrih. faune franr., Xlll, p. 61. —Locard, 1893. Conch. franc., p. ï05. CONCHYLIOLOGIE PORTITG AISH 261 K. — GROUPK DE L'U. TUMIDUS Coquille de taille assez petite, d'un galbe ovalaire un pou courl, forUMncut rostrée postr- rieuroment. UNIO TUMIDIFORMIS, Castro. Uniotumidiformis, Gh&ivo, 1885. In Bull. Soc. malae. /^rawe?, II, p. 283. — Wosterlund, 1890 Fauna palàarct. reg., VII, p. 102. Observations. — Le groupe de VCnio tumidus est représente en Portugal par quatre espèces, toutes de taille relativement petite, puisque la plus grande ne dépasse pas 55 milli- mètres de longueur. M. Castro en a donné de très bonnes descriptions ; nous n'aurons donc que quelques mots à ajouter à tout ce qu'il en a dit pour les mieux faire comprendre. Ce groupe, caractérisé, comme on le sait, par son rostre et peut-être plus encore par les fortes rides qui ornent les sommets, est répandu dans toute l'Europe, en Danemark, en Allemagne, en France, en Suisse et jusque dans la péninsule ibérique, car nous croyons qu'il convient de lui rattacher VUnio Bseticus, du D' Kobelt, récolté aux environs de Séville \ Comparé à VUnio tumidas type, tel qu'il est flguré dans Rossmâssler 2, VUnio tumidi- formis s'en sépare : par sa taille bien plus petite ; par son galbe plus renflé, bien moins haut et encore plus tumidiforme ; par sa région antérieure plus petite, bien moins haute, bien plus décurrente dans le bas ; par sa région postérieure plus courte, plus amincie ; par son rostre plus pointu ; par son bord inférieur plus court, plus arqué, plus retroussé à ses extrémités ; par sa dent cardinale moins forte, moins robuste, etc. Nous distinguerons les variétés suivantes: — obtusa, coquille d'un galbe un peu subrec- tangulaire, avec le rostre émoussé, subarrondi ; — viridis, de même taille et de même galbe que le type, mais presque entièrement d'un vert fauve, passant au gris dans la région des som- mets ; — luleola, d'un fond plus jaunacé que le type, avec une ou deux zones brunes concen- triques et des rayons verts, étroits et interrompus. Chez cette espèce, les jeunes sujets sont d'un vert un peu clair, passant au gris puis au roux vers les sommets, avec des rayons verts plus sombres sur toute la coquille, mais plus ou moins irrégulièrement espacés. Habitat. — F^e Sado, le Tage à Santarem (Castro, collect. Bourguignat). UNIO SADOICUS, Castro. Unio Sadoicus, Castro, 1885. In Bull. Soc. malac. France, II, p. 284. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct reg., VII, p. 102. Observations. — Comme l'a exposé M. Castro, VUnio Sadoicus e?,i y ox^uiAq VUnio tumidiformis : mais il s'en distingue : par sa taille plus petite; par son galbe moins haut et ' Unio Basticus, Kobelt, in Rossmassler, 1888. Iconogr. Land und Sussw. Mail., Neue folge, III, p. 55, fig. 496 (sed non, flg. 495). - Unio tumidus, Philipsson, 1788. Nov. gen., p. 17. — Rossmassler, 1833. Loc. cit., III, p. 27, pi. XVI, tig. 204. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 212, âg. 225. 262 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE par conséquent plus allongé ; par son contour postérieur plus obtusément arrondi ; par ses sommets plus antérieurs ; par sa convexité maxima moins supérieure, plus médiane ; par son bord supérieur moins fortement arqué, descendant des sommets au rostre d'une façon moins rapide et plus régulière; par sa dent cardinale, etc. C'est une forme très régulière et très constante chez laquelle nous n'observons que des variations purement individuelles. Habitat. — Le Sado (Castro, collect. Bourguignat). UNIO MACROPYGUS, Castro. Unio macropygua, Castro, 1885. In Bull. Soc. malac. France, II, p. 286. — Westerlund, 1890. Fauna paidarct. reg., VII, p. 102. Observations. — « Cette espèce, dit M. Castro, est remarquable par sa convexité rela- tivement énorme, comparativement à sa taille ; par son ])ord inférieur sinué immédiatement en arrière de la perpendiculaire ; par ses sommets gonflés, relativement plus chargés de rides rugueuses ; par sa dent cardinale allongée, très tronquée, comme subtétragone et profondé- ment laciniée, etc. » Rapproché des plus petites formes de Y Unio tmnidas, Y Unio macropygiis se distinguera toujours : par son galbe bien plus renflé, non seulement dans la région des sommets, mais encore dans tout son ensemble ; par son rostre plus obtus ; par sa région antérieure plus étroitement profilée et plus décurrente dans le bas; par son bord inférieur toujours bien plus sinué; par ses sommets plus forts, plus saillants. On peut dire que ces mêmes caractères per- mettront toujours de le distinguer des Unio tnmidiformis eiSadoiciis qui vivent avec lui. Habitat. — Le Sado (Collect. Bourguignat). UNIO EUPYGUS, Castro. Unio eupygus, Castro, 1885. In Bull. Soc. malac. France.. II, p. 287. — We.'sterlund, 1890. Fauna paidarct. reg.,YU, p. 102. Observations. — « Cet Unio, dit M. Castro, est une petite coquille également de la série des Tumidiana, très bombée, remarquable par sa forme ovalaire subarrondie, relativement très haute pour sa longueur, et par ses contours supérieur et inférieur exactement aussi convexes l'un que l'autre. » Son galbe ovalaire et l'absence de tout sinus basai nous permettra toujours de le séparer de VUnio macrojiygua. Reste donc à le comparer avec les Unio tumi- diformis et Sadoicus. On distinguera VUnio eupygus de VUnio himidiformis et, a fortiori, de VUnio Sadoicus : à sa taille plus petite ; à son galbe beaucoup plus renflé, plus haut, plus arrondi ; à son bord inférieur plus court et plus arqué ; à son rostre plus obtus ; à ses sommets plus gros, plus saillants, plus ridés, etc. Nous distinguerons une var. major de même galbe que le type, mais mesurant jusqu'à 46 millimètres de longueur. Chez quelques échantillons, le rostre est plus acuminé, plus pointu ; nous la rangerons dans la var. rostrata. H.\bit.\t. — Le Sado (Castro, collect. Bourguignat). CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISK 2B.S Genre ANODONTA, Cuvier A. — GROUPE DE L'A. VKNTIilCOSA Coquille de grande taille, galbe allongé, très ventru. ANODONTA GALLICA, Bourguignat . Mytilus anatinm, B. Sheppard, 1820. In Trans. Linn. Soc. Lond., XIII, pi. IV, lig. 1 (non Linné). — Chenu, 1845. Traduct. Trans. Linn. Soc. Lond., p. 270, pi. XXVI, tig. 1. Anodonta cellensis, Brown, i8i4. Illustr. Conch., pi. XXVIII, tig. 1 (non auctor.). — Gallica, Bourguignat, 1881. Mat. moU. acéph,., p 123. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 205. — Castro, 1883. In Jorn. Se. mathem. physic. Lisboa, a» XXXV, p. 3. — Locard, 1893. Cnnch. franc., p. 231, fig. 239. Observ.\tions. — Cette grande et belle espèce, très bien caractérisée, est représentée en Portugal par des échantillons mesurant jusqu'à 160 millimètres de longueur. C'est le Mylilus anatinus àe^\\ei^^diYAo\xV Anodonta cel/ensis de Brown, forme bien différente des véritables Anodonta anafina et cellensis. Nous distinguerons une var. el ata qnï diffère du type par son galbe plus haut. La coloration des échantillons portugais est en général d'un brun verdâtre pres- que uniforme passant à l'acajou sombre dans la région des sommets. L' Anodonta Gallica est une forme très répandue dans toute la partie ouest du système européen ; nous le connaissons en Angleterre, en France, en Allemagne, en Espagne et en Portugal. Habitat. — Fossés (vallas) de Foja près Montemor, vallas de Mondego (Castro, collect. Bourguignat). ANODONTA HENRIQUEZI, Castro. Anodonta Henriquezi, Castro, 1883. In Jorn. Se. mathem. phys. Lisboa, n° XXXV, p. 3. — Locard, 1884. Contrib. faune franc., XIII. p. 11. — Westerlund, 1890. Fauna paiàarct. reg., Vil, P- 200. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 232. Observations. — Cette espèce est voisine de V Anodonta Gallica, mais elle s'en dis- tingue : par sa taille moindre, dit M. Castro; par sa convexité exactement bombée, régu- lière des sommets à la base de la perpendiculaire, et dont ce maximum est plus distant du rostre que du bord antérieur (chez VA . Gallica le maximum est à égale distance des extré- mités antérieure et postérieure; de plus, cette convexité offre, dans sa partie antérieure, une sorte de méplan convexe dû à l'influence de la sinuosité du bord inférieur qui se fait sentir jusqu'ici); par ses lignes d'accroissement bien cintrées tout en étant eUipsoïdes (ces bgnes, chez r.4 . Gallica, sont de forme toute différente) ; par sa crête dorsale un tant soit peu cintrée- concave, non saillante ; par sa région antérieure assez fortement décurrente à la base, ce qui n'a pas lieu chez VA. Gallica; par son bord inférieur non sinué, mais exactement convexe- arrondi dans toute son étendue (celui de l'.4 . Gallica est rectiligne avec une légère sinuosité médiane, etc). Nous avons signalé en France l'existence de cette même espèce. Habitat. — Vallée du Mondego, dans les vallas de Foja (Casti^o, collect. Bourguignat). 264 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE ANODONTA GHARPYI, Dupuy. Anodonta Charpyi, Dupuy, in Bourguignat, 1881. Mat. moll. acéph., p. \21 . — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 207. — Castro, 1883. /w /orn. Sc.mathem. phys. Lisboa, n°XXXV, p. 5. — Locaid, 1893. Conch. franc , p. 232. Observations. — U Anodonta Charpyi est bien distinct de V Anodonta Gallica; on le reconnaîtra toujours : à son gdXhd pins ovalaire, généi^alement moins haut; à sa concavité bien régulière des sommets au bord palléal; à ses bords supérieur et inférieur légèrement arqués; à sa région antérieure moins haute, plus régulièrement arrondie; à sa région posté- rieure moins allongée, terminée par un rostre très obtus et légèrement retroussé ; à ses valves non bâillantes, etc. En général, les échantillons portugais sont moins nettement caractérisés que les types français; ils correspondent à une var. curta, qui diffère du type par son galbe plus court, plus haut, plus comprimé, mesurant 124 millimètres de longueur, 66 de hauteur et 35 d'épaisseur; son profil est moins régulièrement elliptique, de telle sorte que le maximum de liauteur au lieu de coïncider avec la perpendiculaire, est reporté au niveau de l'angle postéro-dorsal ; sa coloration est d'un brun rouge très foncé, passant à l'acajou dans la région des sommets; — elata, grande et belle coquille qui mesure 142 millimètres de longueur, 78 de hauteur et 41 d'épaisseur; c'est donc une forme notablement plus large et plus comprimée que le type, qui pourrait, à la rigueur, être considérée comme une espèce nouvelle ; son contour est large- ment elliptique et sa coloration d'un brun gris rouge avec les sommets acajou. HABrrAT. — Vallas de Foja, vallas de Mondego, de Silveiro (Castro); vallas de Foja, Fermantellos (coUect. Bourguignat). ANODONTA AGYRTA, Bourguignat. Anodonta fragilima, va>\ acyrta, BoViTgu'ipnat, 1881. Mat. moll. acéph., p. 130. — Castro, 1883. hi Jorn Se. tnathem. phys. Lisboa, n" XXV, p. 5. — acyrta, Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 24. — 1893. Conch. franc., p. 232. Observations. — En examinant un grand nombre d'échantillons de VUnio muta- bilis, var. fragillima ou Anodonta fragillima de M. S. Clessin*, Bourguignat constata qu'il existait entre ces échantillons des différences notables, et comme taille et comme galbe ; il conserva le nom de fragillima pour les individus de petite taille et peu ventrus de la Bavière et du nord de la France, et donna le nom A' acyrta aux grandes formes au galbe ventru, comme celles du midi de la France, de l'Italie et du Portugal. C'est en effet à cette dei^nière forme qu'il-convient de rattacher les échantillons recueillis par M. Castro. Malheu- reusement les individus qu'il a récoltés ne sont pas tout à fait adultes; ils mesurent 125 mil- limètres de longueur, 66 de hauteur et 31 d'épaisseur; en outre, ils répondent aune var. elongata: néanmoins leur détermination spécifique ne saui^ait laisser subsister le moindre ' Anodonta niutabilis, car. fragilissima, S. dessin, 1876. Syst, Conch. cab., Anod., p. 247. — Ano- donta fragilissima, S. dessin, 1876. Lac. cit., p. 280, pi. LXXXVII, flg. 2. — Anodonta fragillima, Bour- guignat, 1881. Mat. moll. acéph., p. 129. CONCHYLIOLOGIE l'OUT L' (i AISE 265 doute. Nous avons observé également en France cette môme variété; elle mesure, lorsque ses individus ont atteint tout leur développement. 1 iO millimètres de longueur, et ne diffère du type que par leur galb(> un peu plus allongé et plus rostre. Habitat. — Le Mondego aux environs de Goimbra, vallas de Foja (Castro). ANODONTA APALA, Castro. Anodonta apala, Castro. Nova sp. in collect. Bourg. Description. — ■ Coquille de grande taille, d'un galbe subrectangulaire un peu allongé, assez renflé, rostre, inscrit dans une direction non déclive. Région antérieure haute, arrondie, un peu décurrente dans le bas; région postérieure près de deux fois et demie plus longue que l'antérieure, allant en s'élargissant de 4 millimètres jusqu'à 30 millimètres de la perpendicu- laire, terminée par un rostre assez aigu, presque médian, nettement retroussé en l'air, légè- rement troncatulé à son extrémité; bord supérieur droit jusqu'à l'angle postéro-dorsal, puis infléchi-concave depuis cet angle jusqu'au rostre; bord inférieur bien arqué, presque égale- ment retroussé à ses deux extrémités. Valves peu épaisses, assez bombées, bien bâillantes dans toute la région antérieure, et depuis le ligament jusqu'au rostre; crête postéro-dorsale assez haute, bien accusée, délimitée par une arête apico-rostrale bifide, nett'^mont concave. Sommets peu renflés, peu saillants, presque toujours corrodés. Epiderme d'un brun roux, pas- sant au roux ferrugineux dans la région des sommets, et au brun vert grisâtre à la périphérie et dans la région postéro-dorsale; intérieur d'un nacré bleuté, passant au carnéolé dans la région des sommets. Ligament assez fort, allongé, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum 129 millimètres. Hauteur maximum à 30 niillimètres de la perpendiculairo 66 — Hauteui de la perpendiculaire 62 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 24 millimètres de la perpendiculaire, 62 du bord antérieur, 36 des sommets, 35 de l'angle pos- téro-dorsal, 67 du rostre, 41 du pied de la perpendiculaire) 38 — Corde apico-rostrale 96 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 43 — Distance de cet angle au rostre 57 — Distance du rostre à la perpendiculaire 91 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 75 — Région antérieure 37 — Région postérieure 91 — Observations. — Au premier abord, cette espèce peut être prise pour un Anodonta cijqnxa ' ; mais étant donné que le caractère essentiel de V Anodonta cygnœa réside dans son allongement transversal et dans le parallélisme des bords supérieur et inférieur, on com- prend que V Anodonta apala appartient encore au groupe de 1'^. Gallica. C'est avec V Ano- donta Charpyi qu'il a le plus d'analogie; on le distinguera de cette espèce : parson galbe moins haut, inscrit dans une direction un peu moins déclive; par sa région postérieure plus ' Mytilus cygmeus, Linné, 1758. SyH. nat., édit. X, p. 706. — Anodonta cellensis, Rossmâssler, 1836. Iconogr. Land. Sussw. nioU., XIX, fig. 280. — Anodonta cygnœa, Bourguignat, 1881. Mat. moll. acéph., p. 140. — Locard, 1890. Contr. faune franc . XIV, p. 26. Arch. Mus. — t. VII. ^^ 266 CONCIIYLlOLCXilK PORTUGAISE allongée ; par son rostre plus accusé et bien plus retroussé vers le haut; par son bord inférieur plus allongé, moins arqué; par ses valves moins régulièrement bombées; par ses sommets plus corrodés; par sa crête postéro-dorsale plus accusée et plus comprimée ; par son arête apico- rostrale plus prononcée, délimitant mieux et la crête et le rostre, par suite de sa bifidité, etc. On peut encore le rapprocher de VAnodonta acyrta; mais il en diffère : par sa taille notablement plus petite ; par son galbe moins renflé dans son ensemble; par sa région posté- rieure plus comprimée et en même temps plus rostrée ; par son ensemble moins haut ; par sa région antérieure moins développée et plus décurrente dans le bas; par son bord inférieur très notablement plus arqué dans tout son profil, etc. HABrpAT. — Esvedal dans la vallée de la Vouga, Fermantellos (Castro, collect. Servain). ANODONTA JOSEI, Bourguignat. Anodonta Josei, Bourguignat, in Castro, 1885. In Bull. Soc. Malac. France. H, p. 278. — Westerlund, 1890. Fauna palciarct. reg.. VU, p. 2U9. Observations. — M. Castro a donné une bonne description de cette espèce; elle est caractérisée par sa taille relativement petite, par son galbe haut, surtout dans la région posté- rieure, tandis que la région antérieure est peu haute et très décurrente ; son rostre est assez analogue à céimAeV Anodonta acyrta. Comparé à cette dernière espèce, l'^'^ nodonta Josei s'en sépare : par sa taille plus petite; par son galbe comme subpentagonal; par sa région anté- rieure peu haute et très fortement décurrente sur le bas; par sa région postérieure courte et relativement haute; par son rostre plus court et plus retroussé; par son bord inférieur extrêmement déclive, étroitement arqué et bien plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure; par son bord supérieur moins allongé, etc. Habitat. — Marais d'Esvedal dans la vallée delà Vouga (Castro, collect. Bourguignat). ANODONTA ENHYDRA, Castro. Anodonta enlii/dra, Castro, 1885. In Bull. Soc. malac. France^ II, p. 279. — Westerlund, 1890. Fauna palciarct. reg., VII, p. 207. Observations. — l^ Anodonta enhydra est surtout voisin de Y Anodonta Josei, la seule espèce avec laquelle on puisse le comparer; mais, comme l'a fait observer M. Castro, il s'en distingue : par sa taille plus forte; par son galbe plus allongé, plus exactement oblong ; par sa convexité plus supérieure ; par son aréa plus dilaté et plus comprimé ; par sa région antérieure plus exactement circulaire et moins décurrente dans le bas ; par son l)ord inférieur moins convexe ; par sa région rostrale obtuse, dans une direction rectiligne et non retroussée, etc. Habitat. — Vallas près Fermantellos (Castro, collect. Bourguignat). ANODONTA GUPHA, Servain. Anodonta cujiha, Servain, 1887. Malac. lac Grandlieu, in Bull. Soc. inalac. France, IV, p. 261 — Wes- terlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 210. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 233. Observations. — Le type de cet Anodonte a été observé pour la première fois dans les CONÇU YLIOLOCII'. l'OUÏUGAISE 267 eaux (lu lac do GraïuUieu dans le départcincnL de Mainc-ct-Loin;. INI. Castro l'a retrouvé en Portug-al. La forme française est surtout voisine de VAnodonla acyrta: elle s'en distingue : par son galbe un peu plus court et en même temps notablement moins haut; par sa région antérieure plus déclive dans le bas; i)ar sa région postérieure plus courte et cependant un peu plus rostrée; par son rostre plus troncatulé à l'extrémité, plus infra -médian et un peu retroussé en l'air; pnr son bord inférieur plus allongé et plus recourbé à ses extrémités, etc. La forme portugaise n'est point identique à la forme française; elle représente une var. elongata et s'en distingue : par son galbe plus étroitement allongé; par sa région antérieure plus haute, moins décurrente dans le bas ; par sa région postérieure plus développée en lon- gueur ; par son rostre plus médian et encore plus retroussé en l'air ; par son bord inférieur plus allongé, etc. Nous rapprocherons également VAnodonta cupha de VA.enhydra; il s'en distinguera : à son ensemble plus allongé : à son profil plus régulier ; à sa région antérieure plus haute, moins décurrente dans le bas; à sa région postérieure plus étendue, plus régulière, terminée par un rostre plus élargi, moins brusquement profilé; à son bord inférieur plus allongé ; à son arête apico-rostrale moins accusée, moins droite ; à ses valves plus bombées dans leur ensemble, etc. Habitat. — Yallas de Mondego (CoUect. Bourguignat). B. — GROUPE DK L'A. CYGN.EA Coquille de grande taille, d'un galbe oblong-allongé, peu ventru. ANODONTA CYGN^A, Linné. Mytilui cynseus, Linné, 1758. Systema naturœ, édit. X, p. 706. — Hanley, 1855. Ipsa Linnsel Concli., p. 144. Anodonta cellensis, Rossmassler, 1836. Iconogr. Land und Sussw. Moliusk., pi. XIX, lig 280. — Brot, 1867. Noyades Léman, pi. III. — cygmea, Bourguignat, 1881. Mat. moll. acéph., p. 140. — Locard, 1890. Contr. faune franc.., XIV, p. 26. — 1893. Conch. franc., p. 23i, fig. 241. Observations. — Avec Hanlej, nous prendrons pour type de cette espèce si souvent mal comprise, V Anodonta cellensis de Rossmassler; c'est ainsi que l'ont admis Bourguignat et M. Castro. C'est du reste une forme très nettement caractérisée, parfaitement typique. Son extension géographique est assez considérable, puisqu'elle se retrouve en Danemark, en Angleterre, en Suisse, en France, en Italie et au Portugal. Les échantillons portugais sont très bien caractérisés; ils mesurent 120 millimètres de longueur, 48 de hauteur et 35 d'épais- seur; ils sont absolument conformes à nos types français. Cette espèce parait commune, et varie peu dans sa taille comme dans son galbe; parfois les valves sont un peu minces, et presque toujours les sommets sont corrodés. La coloration passe du vert plus ou moins foncé au brun roux, avec des zones concentriques de teintes alternativement plus claires ou ])lus sombres. Habitat. — Silveiro de Fermantellos, Foja, Lagoa d'Esvedal dans la vallée de la Vouga (Castro, collect. Bourguignat), 268 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE ANODONTA PELOPHILA, Castro. Anodonta pelophila, Castro, 1890. Nova spec. incollect. Servain. Description. — Coquille de grande taille, d'un galbe subrectangulaire un peu allongé dans une direction presque horizontale, rostrée, bombée, avec le maximum de convexité presque médian. Région antérieure haute, assez large, arrondie, un peu décurrente dans le bas ; région postérieure moins de deux fois et demie plus longue que l'antérieure, allant en augmentant de 3 miUimètres de hauteur jusqu'à 20 millimètres de la perpendiculaire, terminée par un rostre un peu obtus, médian, bien retroussé en l'air, tronqué à son extrémité; bord supérieur allongé-droit jusqu'à l'angle postéro-dorsal, mais fortement infléchi et un peu concave jusqu'au rostre ; bord inférieur bien arqué, plus retroussé en arrière qu'en avant, se relevant un peu brusquement et presque en ligne droite vers le rostre. Valves bien bombées, un peu épaisses, solides, faiblement bâillantes dans le bas de la région antérieure, et à peine entr'ouvertes au-dessus du rostre ; crête postéro-dorsale faiblement comprimée, bien délimitée par une arête apico-rostrale accusée. Sommets non saillants, dénudés, ornés de rides ondulées assez fortes. Epiderme brillant, d'un brun roux grisâtre, avec quelques parties verdâtres dans la région postérieure, passant à l'acajou vers les sommets, sur le tout des zones concentriques étroites et plus brunes; intérieur d'un nacré bleuté, passant au carnéolé sous les sommets. Ligament allongé, robuste, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum 120 millimètres. Hauteur maximum (à 20 millimètres de la perpendiculaire) 58 — Hauteur de la perpendiculaire 55 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 37 millimètres des sommets, 25 de la perpendiculaire, 35 du bord antérieur, 58 du rostre, 31 de l'angle postéro-dorsal, 38 du pied de la perpendiculaire) 35 — Corde apico-rostrale 90 — Distance de cet angle au rostre 49 — Distance du rostre à la perpendiculaire 84 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 45 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 69 — Région antérieure 35 — Région postérieure 85 — Observations. — Cette espèce que nous avons observée dans la collection de M. le D'' Servain, est voisine de V Anodonta cycjnœa; mais elle s'en distingue facilement, à taille égale : à son galbe plus court ; à sa région postérieure plus haute et moins allongée ; à son bord supérieur plus droit; à son bord inférieur plus arqué; à ses valves plus bombées, avec le maximum de convexité plus médian ; à son rostre plus court et plus pointu, plus étroitement troncatulé à son extrémité, plus nettement retroussé dans le haut, ce qui donne à son profil un faciès tout particulier. Outre le type, nous signalerons les variétés suivantes : — minor, de même galbe, mais de taille un peu plus petite, ne dépassant pas 110 millimètres de longueur ; — ventricosa, d'un galbe notablemennt plus ventru, en même temps d'une coloration plus sombre; — depressa, de taille assez faible, d'un galbe plus déprimé dans son ensemble; — rostrata, de toutes tailles, avec un rostre plus accusé, plus retroussé, etc. Habitat. — Vallas de Fontanelles (Collect. Servain). CONCIlYLlOLOC.ll-: 1>()RTU(1A1S1<: 269 ANODONTA PAULINOI, Castro. Anodonia Pattlinoi, Castro, 1SS3. In Jorn. Se. mathem. pliys. Lisboa, ii° XXXV, p. 5. Observations. — Comme l'a défini M. Castro, V Anodonta PauUnoi est une coquille de taille relativement petite et d'un galbe allongé, avec ses bords supérieur et inférieur sensible- ment parallèles ; sa convexité maxima est presque médiane, à égale distance des extrémités antérieure et postérieure, et sensiblement au même écartement des sommets, de l'angle postéro-dorsal et de la base de la perpendiculaire. Si nous comparons V Anodonta Paulinoi à VA . cygnxa, nous voyons qu'il en diffère : par sa taille bien plus petite; par son allure générale un peu plus déclive, moins régulière, avec les bords supérieur et inférieur moins parallèles; par sa région antérieure plus décur- rente ; par sa région postérieure moins allongée, moins rostrée ; par son i^ostre plus obtus, plus basai, moins retroussé; par son arête apico-rostrale moins arquée; par ses valves plus renflées, avec le maxima de bombement plus supérieur. Nous distinguerons chez cette espèce les variétés suivantes: — yninor de petite taille, ne dépassant pas 75 millimètres de longueur, d'un galbe un peu plus ramassé que le type; — dedicis, de même taille que le type ou de taille un peu plus grande, avec le bord infé- rieur nettement déclive, la région antérieure décurrente dans le bas, le rostre plus obtus, etc. Habitat. — La Leça, près Porto (Castro, collect. Bourguignat). ANODONTA NOELI, Bourguignat et Locard. Anodonta Noeli, Bourguignat et Locard, in Locard, 1890. Contrib. faune franc., XIV, p. 29 et 111. — Looard, 1893. Conclu fran,;., p. 236, fig. 243. Observations. — Gomme il est facile de s'en convaincre par le simple examen des figu- rations, la plupart des auteurs ont confondu \q y éniûA^ Anodonta ohlonga de Millet', forme peu commune, mais bien caractérisée, avec \ Anodonta oblonqa, représenté par l'abbé Dupuy^, qui est au contraire beaucoup plus répandu. C'est cette dernière forme que nous avons dési- gnée avec Bourguignat sous le nom cVAtiodonta Noeli, et qui se retrouve en Portugal. Le véritable Anodonta oblonga, très bien représenté par Millet, et dont nous avons reçu de beaux échantillons, notamment de la Maine et de la Mayenne, stations types, est de taille toujours plus grande que V Anodonta Noeli, d'un profil plus étroitement allongé, plus transverse, avec ses bords supéi'ieur et inférieur plus parallèles; son rostre est plus saillant, plus médian, plus retroussé; sa région antérieure plus décurrente dans le bas; son bord inférieur plus droit, plus allongé, etc. Comparé à Y Anodonta cygnsea, VA. Noeli se reconnaîtra : à sa taille plus petite; à son galbe plus court pour une même hauteur; à sa région antérieure plus haute et bien arrondie ; à sa région postérieure plus longuement rostrée; à son rostre plus accusé et plus retroussé; à son bord supérieur plus court dans le voisinage des sommets, ensuite plus brusquement ' Anodonta oblonga, Millet, 1833. In Mém. Soc. agric. Angers, I, 3' livr. , p. 242, pi. XII, fig. I. 2 Dupuy, 1852. Hist. molL , pi. XVIII, fig. 13. 270 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE infléchi depuis l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre; à son bord inférieur plus court, plus arqué, plus retroussé dans la région postérieure, etc. Parmi les échantillons portugais nous distinguons plusieurs variétés : — rnajor, atteignant 108 millimètres de longueur, 58 de hauteur, tout en conservant le galbe du type; — depressa, de toutes tailles, mais d'un galbe plus déprimé dans son ensemble ; en général, les échantillons portugais sont moins renflés que les échantillons français; — fnsca, d'un roux brun, passant au rougeàtre vers les sommets, plus sombre à la périphérie; — ririduln. d'un roux verdâtre, avec le haut d'un roux brun et la région postéro-dorsale d'un vert très sombre. Habitat. — Vallée du Mondego, vallas du Roi et vallas de Poja, Lagoa de Esvedal, Silveiro près Fermantellos (Castro, coUect. Bourguignat). ANODONTA RANARUM, Morelet. Anodonta ranaram, Morelet, 1845. Moll. Porlug., p. 104, pi. XII, fig. 2. — Bourg-uignat, 1881. Mat. moU. acépli., p. 152. — Castro, 188:^. In Jorn. Se. mathem. phys. Lishoa, u" XXXV, fig. 7. — ^^'e.ste^lund, 1890. Fauna jjalâarct. reg., VII, p. l'17. Observations. — Cette espèce est très l)ien représentée dans l'atlas de Morelet, mais c'est à tort qu'il la compare avec VAnodo7ita anatma\ forme absolument différente, et qu'il ne paraît pas avoir connue; par son galbe oblong-allongé, c'est bien encore une forme du groupe de Y Anodonta cygnœa . Elle se distingue de ce type : par son galbe bien plus court; par sa région antérieure proportionnellement plus largo, plus haute, plus arrondie; par sa région postérieure moins allongée; par son rostre droit, un peu infra-médian et bien obtus à son extrémité: par son bord inférieur jilus arqué sous les sommets, plus retroussé postérieu- rement; par sa coloration, etc. Habitat. — Les affluents de la Guadiana qui descendent des hautes vallées de l'Al- garve entre Mertola et Castroverde (Morelet). ANODONTA TUBERGULATA, Castro. Anodonta luberculata, Castro, 1885. In Bull. Soc. maluc, II, p. 281. — Westerlund, 1890. Fauna paluarct. reg.. VII, p. 218. Observations. — A la suite de la description très complète qu'il donne de cette espèce, M. Castro fait observer qu'elle est particulièrement remarquable par sa rangée de grosses éminences tuberculeuses également distantes les unes des autres, logées sur la ligne du sillon dorsal. Ces éminences tuberculeuses mesurent de 2 à 3 millimètres de hauteur. M. Castro ajoute : « Dans le premier moment nous avons cru être en présence d'un fait anoimial. résultant d'un état maladif de l'animal, mais comme nous avons reconnu chez les jeunes échantillons la persistance de ce même caractère, sans aucune modification, nous avons été forcé de regarder ces éminences tuberculeuses comme normales et caractéristiques.)) Avec de telles données il sera donc toujours facile de distinguer cette espèce de ses congénères du même groupe. ' Mytilus anatinus, Linné, 1758. Syst. nat., édit. XII, p. 706. — Anodonta analina, Rossmàssler, Iconogr, Land Sund Sussw. MoU.. pi. XXX^ fig. 417. — Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV. p. 60. CONÇU Yi,i(»i.(Kiii'; i'oi{Trc.Aisi-: 271 Mais on outre, si nous faisons abstraction de ces tubercules, nous voyons que VAnodonta tnhei'cnlata se distingue de Y Anodonia cygxsea: par sa taille plus petite; par son galbe beaucoup plus déclive; par sa région antérieure plus petite, plus déclive dans le bas ; par sa région postérieure terminée par un rostre plus haut, plus obtus, plus droit, plus infra-médian; par son bord supérieur plus brusquement déclive dans la région postérieure ; par son bord inférieur ])ien plus oblique, également retroussé à ses deux extrémités; par ses sommets plus antérieurs, moins saillants, plus épanouis, etc. Habitat. — Le Douro à Santa-Cruz (Castro, coUect. Bourguignat). C — GROUPE DE L'.4. REGULA RIS Coquille de grande taille, d'un galbe ventru-allongé, avec l'épidcrme brillant et très foncé. ANODONTA REGULARIS. Morelet. Anodontaregularis,MoTe\et, )S45. Moll. Porfug.,p. 100, pi. X. — Bourguignat, 1881. Mat. moU. acéph., p. 133. — Castro, 1883. In Jor>i. Se. mathem. phys. Lisboa,n<' XXXV, p. 7. — Westerlund, 1890. Faunapaldarcl. reg., VII, p. 208. Observations. — L'Aiiodonta regidaris est une des formes les plus typiques de la faune malacologique portugaise. Morelet en a donné une excellente figuration qui fait très bien ressortir le galbe delà coquille avec cette belle teinte brun noirâtre qui la caractérise. Cette coloration très foncée d'un épidémie particulièrement brillant est le propre de toute une série de Nayades portugaises que M. Castro a élevée au rang du groupe distinct de l'ancien groupe de V Anodonta ventricosa. Dans son jeune âge, V Anodonta regularis est d'un vert très sombre à la périphérie, passant au vert gris noir puis au roux dans la région des sommets. A tous les âges, l'intérieur des valves est d'un nacré bleuté, irisé dans la région postérieure, plus mat dans toute la région inféro-antérieure. V Anodonta regularis fort exactement dénommé a son galbe régulier et constant; mais il n'en est pas de même de sa taille; nous voyons en effet des sujets bien adultes, ayant par conséquent atteint tout leur développement, qui ne mesurent que 101 millimètres de lon- gueur, tandis qu'il en est d'autres qui mesurent jusqu'à 144 millimètres, et qui constituent une var. major. Nous signalerons également une var. ciirta mesurant 110 millimètres de longueur pour 82 de hauteur, par conséquent d'un galbe plus haut, plus court que le type, en même temps un peu plus renflé. Il existe une var. rostrala de même taille ou de taille un peu plus forte, mais avec le bord inférieur plus arqué, plus retroussé vers le rostre; en même temps le rostre est un peu plus allongé et plus accusé que dans le type. Enfin nous observons une var. depressa, dont les valves sont un peu moins renflées et dont le galbe est un peu plus haut. Morelet, dans son texte, dit que la coloration AeV Anodonta regularis est noir verdâtre ; quelques-uns de nos échantillons passent au brun noirâtre plus ou moins foncé, avec les sommets toujours plus clairs et très rarement dénudés. Habitat. — Marais formés par la Tamega près de Chaves (Morelet, Drouët); la Tamega à Vérin (Drouët); vallée du iMondego dans les vallas de Foja (Servain, Castro^ coUect. Bourguignat). 272 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE ANODONTA SUBRE GULARIS , Castro. Anodonta suhregularis, Castro, 1883. In Jo^n. Se. mathem. phijs. Lisboa, n° XXXV, p. 7. Observations. — Cette espèce n'a pas été admise par M. Agardh ^¥esterlund dans sa Fauiia jmidarctica; pourtant elle est des mieux caractérisées et bien distincte de V Anodonta regularis. En effet, elle en diffère : par sa taille plus grande ; par son galbe plus haut, moins transverse, bien plus renflé ; par son bord supérieur plus droit; par sa région postérieure moins large; par ses sommets plus médians, très renflés et bien protubérants (ce renflement des sommets a une convexité bien plus accentuée et toute différente de celle de V Anodonta regularis); par son arête postéro-dorsale bien plus accusée, surtout dans - la région des sommets où l'on remarque même un sillon supérieur qui la limite de la crête dorsale ; par sa crête postéro-dorsale bien mieux définie, plus dilatée et sensiblement comprimée ; par ses valves bien plus bombées et en même temps plus pesantes, plus épaisses, etc. Habitat. — Vallée de Mondego, dans les vallas de Foja, la Tamega à Chaves (Castro); vallas de Foja (collect. Bourguignat). ANODONTA SIMOESI, Castro. Anodonta Simoesi, Castro. Novasp. in collect. Bourg. Description. — Coquille de grande taille, d'un galbe subovalaire un peu court, peu renflé, obtnsément rostre, inscrit dans une direction assez fortement déclive. Région anté- rieure haute, peu large, arrondie, décurrente dans le bas ; région postérieure un peu plus de deux fois plus longue que l'antérieure, avec des bords équidistants jusqu'à 34 millimètres de la perpendiculaire, s'atténuant ensuite lentement et progressivement en un rostre très obtus, presque inférieur, ni retroussé, ni camard; bord supérieur d'abord un peu court et arqué, «'infléchissant ensuite jusque vers le rostre; bord inférieur très oblique, arqué, plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. Valves un peu épaissies, solides, réguliè- rement bombées, bâillantes dans la région antérieure et dans la postérieure depuis le ligament jusqu'au rostre. Sommets antérieurs peu saillants, assez renflés, s'épanouissant rapidement, corrodés sur une assez grande hauteur. Epiderme d'un brun foncé, passant au vert très sombre, avec les sommets plus clairs; intérieur d'un nacré bleuté, irisé, passant au plombé sous les sommets et devenant plus blanchâtre à la périphérie. Ligament solide, robuste, d'un brun roux très sombre. Dimensions : Longueur maximum 116 millimètres. Hauteur maximum et de la perpendiculaire fi2 — Epaisseur maximum (point maximum delà convexité à : 18 millimètres de la perpendiculaire, 53 delà région antérieure, *4;9des sommets, 29 de l'angle pos- téro-dorsal, 67 du rostre, 42 du pied de la perpendiculaire) 22 — Corde apico-rosirale 94 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 42 — Distance de cet angle au rostre 59 — Distance du rostre à la perpendiculaire . , 77 — Distance du pied de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 68 — Région antérieure 36 — Région postérieure 81 — CONCIIYl.lOI.OC.lK l'OUTrCAISH 273 Observations. — Cette espèce est dédiée à M. l'ingénieur Simoes do Carvalho ; elle est iidem^édmve entve VAiîodoiita rer/nlaris et VA. Si h-ai dont nous niions parler plus loin. Elle diffère de V Anodontn regularis : par son galbe plus haut, moins allongé pour une même hauteur, inscrit dans une direction plus déclive; par sa région antérieure moins longue; par sa région postérieure d'abord ]iliis liante, ensuite plus rapidement atténuée, plus rostrée; par son rostre plus court, plus basai, plus troncatulé; par son bord supérieur nota- blement plus court et ensuite plus fortement déclive sur le rostre; par son bord inférieur moins allongé, plus arqué, plus retroussé dans la région antérieure; par ses sommets plus élargis, etc. Si nous la rapprochons de VUnio Siicai, nous constaterons qu'elle s'en distingue: par son galbe plus haut et notablement moins déclive, même à longueur égale ; par sa région anté- rieure plus haute, plus développée, moins décurrente dans le bas ; par sa région postérieure plus haute à sa naissance, ensuite mieux rostrée; par son rostre moins retroussé; par son bord supérieur avec la ligne allant de l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre plus déclive et plus arqué; par son bord inférieur plus arqué dans son ensemble, plus retroussé dans la région antérieure, etc. Nous distinguerons une var. minor dont le galbe est très sensiblement le même que celui du type, mais qui ne mesure que 88 millimètres. Enfin quelques individus ont une ten- dance à avoir le rostre un peu plus allongé ; le reste de la coquille étant également un peu plus étroit ; nous désignerons cette forme sous le nom de var. rosir ata. Habitat. — Vallas de Mondego (coUect. Bourguignat). ANODONTA SILVAI, Bourguignat. Anodonta Silvai, Bourguignat, in Castro, 1883. InJorn. Se. mathem. j)hys. Lisboa, n° XXXV, p. 8. Observations. — U Anodonta Siicai est l'espèce qui atteint, dans le groupe de l'yl . regu- laris, les plus grandes dimensions. A taille égale, on le distinguera toujours des Anodonta regularis et suhregidaris ; en effet, il aies sommets moins obtus quoique un peu plus proé- minents ; son arête apico-rostrale est plus fortement accusée ; sa crête postéro-dorsale est plus développée et plus sensiblement comprimée; la convexité des valves est moins régulière; elle se fait principalement sentir au voisinage de l'arête apico-dorsale, et son maximum est assez rapproché des sommets et de l'angle postéro-dorsal ; les valves sont en outre relativement pesantes, épaisses surtout dans la région antérieure; elles sont fortement bâillantes dans la région antérieure et un peu moins ouvertes entre le rostre et l'angle postéro-dorsal. 11 existe une var. major, déjà signalée par M. Castro, qui atteint jusqu'à 165 millimètres de longueur, pour 88 de hauteur, et 59 d'épaisseur. Nous distinguerons, en outre, les variétés suivantes; — rostrata, d'un galbe plus allongé-transverse, avec le rostre plus développé, la région antérieure plus courte et plus haute, mais dont tout l'ensemble conserve le même mode de bâillement, avec l'allure particulière des sommets , de l'arête apico-rostrale et de l'arête postéro-dorsale; elle mesure 142 millimètres de longueur, 74 de hauteur et 43 d'épaisseur; — minor, de même galbe que le type, mais ne dépassant pas 120 milli- mètres de longueur ; chez cette variété, la teinte de l'épiderme est plus claire, et l'on distingue Abch. .Mus. — t. VII. 35 274 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE vaguement des zones concentriques alternantes d'un brun jaunâtre et d'un brun noirâtre, sur un fond brun verdâtre très sombre, passant au noir verdâtre très foncé dans la région postéro-dorsale ; néanmoins la coquille nous semble avoir acquis tout son développement. Chez les jeunes individus, mais mesurant déjà 115 millimètres, le galbe est peu com- primé, i'aréte apico-rostrale plus émoussée, surtout dans sa dernière moitié, et la teinte générale est d'un i^oux sombre passant du verdâtre au roux plus clair, avec la région des sommets roux acajou. Habitat. — Vallas de Mondego, près de Coimbra, le vSado (Castro, collect. Bour- guignat). ANODONTA GIRALDESI, Castro. Anodonta Giraldesi, Castro, 1883. In Jorn. Se. tnathem. plii/s. Lishoa, n" XXXV, p. 10. Observations. — U Anodonta Giraldesi se distingue des autres espèces du groupe de V Anodonta regularis : ^âi' son galbe beaucoup plus comprimé; en effet, pour une longueur de 115 millimètres, il ne mesure plus que 33 d'épaisseur, alors que VAnodoîita reguiaris, par exemple, pour cette même taille, mesure 38 millimètres d'épaisseur. Une telle diminution dans l'épaisseur totale de la coquille entraîne nécessairement une modification complète dans l'allure générale; les sommets notamment sont bien moins saillants, mais ensuite le galbe est plus arqué ; le profil s'inscrit dans une direction un peu déclive ; la région antérieure est plus retroussée; la postérieure possède un rostre plus arqué ; le bord inférieur est moins allongé et plus relevé à ses deux extrémités ; la crête postéro-dorsale devient plus baute,plus comprimée, mieux définie, etc. Habitat. — Le Mondego. vallas de Foja (Castro, collect. Bourguignatj. D. — GROUPK DE L'A. MACILENTA Coquille de taille assez grande, d'un galbe ovalaire un peu court et subsinué, test épais, épidémie sombre. ANODONTA MACILENTA, Morelet. Anodonta macile.nta, Morelet, 1845. Mail. Portugal, p. 102, pi. XI, lig. 1. — Bourguignat, 1881. Mat. moll. acéph.. p. 180. — Castro, 1885. In Jorn. Se. mathem. 2:i/iys. Lisboa, n° XXXV, p. 13. — Wester- lund, 1890. Fauna palaarct. reg., VII, p. 227. Observations. — Morelet a donné une bonne description et une exacte figuration de cette espèce. Elle est bien distincte de toutes les différentes formes qui font partie du groupe de V Anodonta regularis : par son galbe plus haut; par son sinus basai bien accusé ; par son rostre incliné vers le bas ; par l'épaisseur de son test, etc. En Espagne et en France, on trouve une forme voisine mais bien distincte, qui semble faire défaut en Portugal, et que ^I. le D^ Servain a désignée sous le nom cV Anodonta s ubmacilenta\ L'A. macilenta ^^avaii constant dans son galbe; nous ne connaissons pas de variété intéressante à signaler. ' Servain, 1880. Elud. Moll. Esp. Portug , p. 162. CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 275 Habitat. — Abondant à 4 kilomètres de Coimbra, dans la vallée du Geria, plaine de Mondego (Morelet, Castro). E. — GROUPE DE L'A. EMIIIELLA Coquille de taille moyenne, d'un galbe subrectangulaire court, peu renflé, non sinué. ANODONTA EMBIELLA, Hagenmùller. Anodonta embiella, Hagenmiiller, in Castro, 1883. In Jorn. Se. mathem. phys. Lisboa, n" XXXV, p. 13. Observations. — Dans sa Malacologie de V Algérie'^, Bourguignat a décrit et figuré, sous le nom à' Anodonta embia, une grande forme qui appartient évidemment, par son galbe, au groupe de V Anodonta macilenta. Plus tard, M. le D"" Hagenmùller découvrit dans le lac d'Oubeira, près la Calle, en Algérie, une forme voisine de V Anodonta emhia. qu'il désigna sous le nom âJ Anodonta embiella. M. Castro a signalé la présence de cette même forme en Portugal. Mais si V Anodonta embia, par son galbe un peu allongé, sinué dans le bas, appar- tient au groupe de V Anodonta macilenta^ nous estimons que V Anodonta embiella avec son galbe court, son bord inférieur arqué, doit constituer un groupe à part, renfermant d'autres formes particulières bien distinctes. U Anodonta embiella se distingue de V Anodonta embia : par sa taille plus petite; par son galbe moins allongé, plus subquadrangulaire; par sa hauteur relativement grande par rapport à sa longueur; par sa région postérieure plus écouiHée; par ses sommets moins bombés, plus obtus; par sa crête postéro-dorsale très développée et comprimée. Chez cette espèce, la coloration est d'un roux verdâtre avec des zones alternantes et concentriques, passant du roux jaunacé au brun, devenant brun roux vers les sommets et vert très foncé dans toute la région postéro-dorsale; on distingue sur l'ensemble quelques rayons verts plus ou moins distincts. Habitat. — Environs de Coimbi-a (Castro). ANODONTA RIBEIROIANA, Castro. Anodonta Ribeiroiana, Castro, 1885. In Jorn. Se. mathem. phys. Lisboa, n" XXXV, p. 29. Observations. — Dans le principe, M. Castro avait rangé cette espèce dans le groupe de VA. Lelourneuxi^, groupe voisin de VA. MilletP, renfermant des coquilles dont le galbe a une tendance à affecter un contour plus ou moins circulaire. Plus tard, M. Bourguignat a rapproché cette espèce des Anodonta embia, Hagenmidleri, Pechaudiana d'Algérie. Il * Bourguignat, 1864. Malac. Algérie, II, pi. XXV, fig. 1-4. 2 Groupe des Letourneuœiana, Bourguignat, in Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 78 (en note). Anodonta Letourneuxi, Bourguignat, 1864, in collect. (non Pseudanodonta.nec Coltetoptorum Letourneuxi, Bourguignat, 1880. Ma', moll.acéph., p. l9et76). ^ Groupe des Milletiana, Bourguignat, 1880. Mat. moll. acèph., p. 359. — Anodonta Milleti, Ray et Drouët, 1848. In Rev. zool., p. 255, pi. I, fig. 1. — Dupuy, 1852. Hist.moll., p. 617, pi. XXI, p. 16. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 296, fig. 285. 276 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE nous semble que VAnodonta embia, avec son galbe allongé et son profil basai sinué, doit prendre place à la suite de celui de VAnodonta maeilenta, tandis qu'il convient de réunir dans un groupe à part les formes subrectangulaires dont le bord inférieur est non sinué. Nous rapprocherons donc VAnodonta Ribeiroiana de VAnodonta submacillata dont il est certai- nement voisin. Il s'en distinguera : par son bord inférieur plus déclive et bien plus retroussé en avant; par sa région antérieure plus étroite et plus décurrente; par sa région postérieure un peu plus grande et plus rostrée ; par son rostre plus retroussé, moins basai ; par ses sommets plus antérieurs et plus étroitement renflés ; par son test notablement moins épais, etc. Comme l'a fait observer M. Castro, c'est là probablement r.4noc?o?i XXXV, ji- H- — I^ocard, 1890. Contr. faune vialac. France, XIV, p. 46. Observations. — Nous avons également rétabli dans ce même groupe V Anodonta Alleniana que M. Castro avait primitivement classé dans le groupe de V Anodonta regularis: il présente en effet une réelle analogie avec les espèces précédentes, et est particulière- ment voisin àA Y Anodonta Lusoiana; mÀ\% 'A s'en distingue : par son galbe plus subrec- tangulaire; par sa direction moins fortement déclive; par sa région antérieure un peu plus développée quoique étant presque aussi décurrente dans le bas ; par sa région postérieure plus haute, plus arrondie; par son rostre beaucoup ])kis obtus et en même temps plus largement arrondi, avec une inclinaison plus basale; par ses sommets moins saillants, moins renflés, par ses valves dont le mode de bombement est plus régulièrement réparti, etc. Nous rapprocherons encore cette espèce de V Anodonta MacJtadoiana, et nous la recon- naîtrons, à taille égale : à son galbe moins allongé transversalement et un peu moins déclive ; à sa région antérieure plus haute, plus large, moins décurrente; à sa région postérieure bien plus obtusément arrondie; à son bord supérieur moins allongé; à sonJjord inférieur plus court, moins régulièrement arqué, plus retroussé dans la région postérieure ; à ses sommets plus étroits et plus renflés; à sa crête postéro-dorsale plus accusée; à sa coloration moins sombre, etc. Nous distinguerons les variétés suivantes : — vyio/or, mesurant jusqu'à 115 millimètres de longueur maxima,tout en conservant sensiblement le même galbe; — ventricosa, de même- taille que le type, mais avec les valves encore plus bombées dans leur ensemble; — decurrens, de même taille que le type, mais avec la région antérieure plus étroite, notablement plus décurrente dans le bas. Habitat. — La Tamega à Chaves (Castro, coUect. Bourguignat). ANODONTA VENCESLAI, Castro. Anodonta Venceslai, Castro, 1883. In Jorn. Se. matliem. phys. Lisboa, n" XXXV, p. 26. — Locard, 1890. Cent)-, faune franc., XIV, p. 46. Observations. — h' Anodonta Venceslai représente une des plus petites formes de ce groupe. Dans le principe, M. Castro le faisait rentrer dans le groupe de l' Anodonta Spen- gleri\ Il ne peut être comparé, parmi les formes précédentes, qu'avec V Anodonta Lusoiana, dont quelques variétés ont à peu près la même taille; mais il en diffère : par son galbe plus haut et plus ventru ; par son bord supérieur plus régulièrement convexe dans toute son étendue, par suite de l'effacement de l'angle postéro-dorsal; par sa région postérieure plus courte, plus haute, plus ramassée ; par son rostre plus obtus, plus basai ; par ses valves bien plus minces, faiblement entre-bâillées au-dessous de l'angle postéro-dorsal et sur toute l'étendue du bord inférieur, etc. ^ Anodonta Spengleri, Bourguignat, 1881. Mat. moll. acépA., I, p. 317. — Locard, 1882. Prodrome, p. 280. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. rey., VU, p. 275. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 247. 280 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Dans le premier âge, le galbe de V Anodonta Venceslai est encore plus arrondi et moins ventru ; la coloration de l'épiderme est plus pâle, avec des teintes d'un vert jaunacé plus clair et les sommets gris brun. Nous distinguerons une var. elongata, plus étroitement allongée que le type, mesurant 80 millimètres de longueur pour 45 seulement de hauteur; mais le rostre conserve cette même allure tronquée qui caractérise le t^'pe. Habitat. — La Tamega aux environs de Chaves (Castro, coUect. Bourguignat). ANODONTA BOCAGEANA, Castro. Anodonta Bocageana, Castro, 1883. InJorn. Se. mathetn. phys. Lisboa, n" XXXV, p, 18. — Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 40. Observations. — Nous rangerons encore dans ce même groupe V Anodonta Bocageana, forme certainement voisine des Anodonta Venceslai et Alleniana; toutefois nous ferons observer que c'est l'espèce la plus comprimée du groupe. M. Castro en a très bien fait ressor- tir les caractères. Com\l?^vé kV Anodonta Alleniana, VA. Bocageana en diffère: par sa taille plus petite, par son galbe moins allongé, par sa région antérieure plus haute, plus développée, moins décurrente dans le bas ; par sa région postérieure plus courte ; par son rostre plus étroit, plus basai, à profil plus camard ; par son bord inférieur moins arqué; par ses valves ])lus régulièrement bombées ; par sa coloration bien moins sombre, etc. \J Anodonta Bocageana se rapproche de V Anodonta Venceslai par sa taille et par sa coloration ; mais il s'en distingue : par son galbe plus ovalaire, à contours moins arrondis ; par sa direction générale moins décurrente; par son rostre inoins obtus, moins basai; par ses sommets moins bien renflés et moins saillants; par le moindre bombement des valves, bom- hement qui est du reste plus régulièrement réparti dans tout leur ensemble. Habitat. — Les environs de Coimbra (Castro, coUect. Bourguignat). ANODONTA ROSAI, Castro. Anodonta Rasai, Castro, 1883. In Jorn. Se. math. phys. Lisboa, \\° XXXV, p. 8.— Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 46. Observations. — Cette petite espèce, classée d'abord dans le groupe de V Anodonta Picardie possède un galbe ovalaire avec une convexité bien régulière, et dont le maximum est sensiblement à égale distance des sommets, de l'angle postéro-dorsal et de la base de la perpendiculaire. Les valves sont minces et légères, bâillantes seulement en arrière, entre le rostre et l'angle postéro-dorsal. Voisine de ï Anodonta Venceslai, cette espèce s'en distingue : par la régularité de son galbe ; par sa moindre hauteur ; par son rostre plus allongé, arrondi et non troncatulé ; par ses sommets plus accusés; par son mode de bombement, etc. On peut également rapprocher V Anodonta Rosai de VA. Bocageana qui est sensible- ' Groupe européen des Picardiana, Bourguignat, 1881. Mat. moll. acépli., p. 324. — Anodonta Picat-di, Bourguignat, 1881. Loc. eit., p. 325. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. 279. — Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 83. — 1893. Condi. franr., p. 300. CONCUYLIOLOC.li: l'OUTUGAISE ;i81 ment de même taille ; mais on le reconnaîtra : à son galbe moins haut, plus étroitement allongé ; à sa région antérieure plus étroite, plus décurrente dans le bas; à sa région posté- rieure plus longue ; à son rostre plus pointu et moins inférieur ; à son mode de bombement, etc. Nous signalerons une var. ?»r(;V;r qui mesure 92 millimôtrcs de longueur sur 52 de hauteur, et qui conserve sensiblement la même allure que le type. Habitat. — Vallas de Foja, environs de Coi mbra (Castro, coUect. Bourguignat). G.— GROUPE DE L'A. CARVALIini Coquille de taille moyenne, d'un galbe sublancéolé, ventru, bien déclive, ANODONTA CARVALHOI, Castro. Anodonta Carvalhoi. Castro, 1883. In Jorn. Se. mathem. phys. Lisboa, n" XXXV, p. 20. — Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 46. — 1893. Conch. franc., p. 259. Observations. — Cette forme qu'il convient d'envisager comme tête d'un groupe bien défini, est caractérisée par son galbe subtrigone-allongé, bien renflé et bien déclive, terminé par une région postérieure plus de deux fois plus longue que l'antérieure, s'atténuant en une partie rostrale inférieure, tournée vers le bas et largement arrondie ; son arête dorsale est très ventrue et fortement accentuée dans toute son étendue ; ses valves sont minces et à peine entrebâillées vers le contour antéro-inférieur. Nous aurons à signaler pour cet Anodonta quelques variations intéressantes ; nous dis- tinguerons : — major, de même galbe que le type, mais atteignant jusqu'à 109 millimètres de longueur maxima; — eloncjata, de même taille, ou de taille à peine un peu plus grande, mais d'un galbe plus étroitement allongé, tout en étant aussi renflé; — curta,,à!wix galbe plus haut et plus court, avec le rostre un peu plus obtus, mesurant 84 millimètres de longueur, pour 40 de hauteur ; — minor, de même galbe que le type, mais ne dépassant pas 85 milli- mètres de longueur maxima. Habit.it. — La Leça près de Porto, la Taméga près de Mondim [Minho] (Castro, coUect. Bourguignat) ; Foja, près de Porto (coUect. Bourguignat). ANODONTA PORTENSIS, Locard. Anodonta Portensis, Locard. Nova sp. Description. — Coquille de taille moyenne, d'un galbe renflé, un peu étroitement sublancéolé, dans une direction fortement déclive. Région antérieure assez grande, un peu haute, bien arrondie, décurrente dans le bas ; région postérieure moins de deux fois plus grande que l'antérieure allant en s'élargissant à peine jusqu'à 20 millimètres de la perpendi- culaire, terminée par un rostre court, obtus, arrondi et infra-médian ; bord supérieur d'abord faiblement arqué jusqu'à l'angle postéro-dorsal, ensuite brusquement infléchi, suivant une ligne un peu concave jusqu'au rostre ; bord inférieur recto-déclive ou faiblement arqué, mais bien plus retroussé dans la région antérieure que dans la postérieure. Valves solides, assez épaisses, bombées, avec le maximum de convexité reporté dans le haut, bâillante, dans le bas Arch. Mus. — T. VII. 36 282 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE de la région antérieure et dans la région postérieure depuis le ligament jusqu'au-dessous du rostre. Sommets renflés mais peu saillants, légèrement corrodés; arête apico-rostrale confuse, se perdant dans la convexité générale; crête postéro-dorsale assez haute, un peu amincie. Epiderme brillant, d'un vert sombre dans la région médiane et postéro-dorsale, passant au jaunacé dans le bas et au gris roux vers les sommets, avec des zones concentriques brunes et vertes sur le tout; intérieur d'un nacré rosé sous les sommets, bleuté vers le rostre et à la périphérie. Ligament robuste, allongé, brun roux. Dimensions : Longueur maximum 74 millimètres. Hauteur maximum (à 20 millimètres de la perpendiculaire) 43 — Hauteur de la perpendiculaire . 40 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 13 millimètres de la perpendiculaire, 39 du bord antérieur, 19 des sommets, 18 de l'angle postéro-dorsal, 39 du rostre, 28 du pied de la perpendiculaire) 23 — Corde apico-rostrale 55 Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal . . 27 — Distance de cet angle au rostre ■ 35 — Distance du rostre à la perpendiculaire 43 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 45 — Région antérieure 26 — Région postérieure 47 — Observations. — Nous avons reçu cette forme sous le nom d\4.nodonta Carvaihoi, et pourtant elle est bien distincte de ce type; nous ne pouvons même {)as l'admettre à titre de variété ; elle s'en distingue, en effet : par sa taille bien plus petite; par son galbe moins renflé; par sa direction moins déclive ; par sa région postérieure beaucoup plus haute, bien moins longue ; par son rostre plus court, plus élargi, plus arrondi à son extrémité, avec une direction bien moins basale; par son arête apico-rostrale bien moins accusée; par sa crête postéro-dorsale plus haute, plus prononcée ; par son angle postéro-dorsal bien mieux figuré ; par son mode de coloration tout difféi^ent. Habitat. — La Leça aux environs de Porto (Castro). H. — GROUPE DE L'A. ARROSA Coquille d'un galbe plus ou moins ovalaire, déclive, à test mince et fortement corrodé. ANODONTA ARROSA, Castro. Anodonta arrosa, Castro, in Locard, 1890. Contr. faune franc.. XIV, p. 46 (sine descripC). Description. — Coquille d'un galbe ovalaire un peu allongé, assez irrégulier, assez renflé, faiblement rostre, inscrit dans une direction fortenient déclive. Région antérieure étroitement arrondie, très fortement décurrente dans le bas ; région postérieure deux fois plus longue que l'antérieure, allant en s'élargissant légèrement presque jusqu'au niveau de l'angle postéro-dorsal, terminée par un rostre large, nettement tronqué et intérieur; bord supérieur d'abord presque droit et court, puis s'infléchissant fortement jusqu'au rostre, de manière à former un angle postéro-dorsal peu accusé; bord inférieur arqué, très déclive, mais plus retroussé antérieurement que postérieurement. Valves minces, très corrodées sur une CONGIIYl.IOLOC.lK roHTUGAISE 283 très grande étenduL', très peu bàillaiitL's et seulement au-dessus du rostre, avec un médioci-e bombement; arête apico-rostrale peu accusée: crête postéro-dorsale assez haute, mal délimitée. Sommets à peine saillants, toujours très profondément dénudés. Epiderme terne, d'un brun très foncé; intérieur d'un naciv un peu rosé ou môme plombé dans la région des sommets, plus bleuté à la périphérie. Ligament assez fort, un peu allongé, d'un brun roux. Dimensions : Longueur maximum 74 millimètres. Hauteur maximum, à 13 miliimôtres de la perpendiculaire 46 — Hauteur de la perpendiculaire ... 43 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 14 millimètres de la perpendiculaire, 3J du bord antérieur, 25 des sommets, 23 de l'angle postéro- dorsal, 37 du rostre, 24 du pied de la perpendiculaire) 26 — Corde apico-rostrale ... 60 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal . . 24 — Distance de cet angle au rostre 44 — Distance de la base delà perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal 44 — Distance du rostre à la perpendiculaire ... 46 — Région antérieure 25 — Région postérieure 50 — Observations. — Cette espèce, ainsi que les deux suivantes, constituent un groupe bien défini, dont nous retrouvons des représentants dans la faune française ; toutes ces formes sont caractérisées par leur galbe ovalaire-déclive, mais à contours mal définis, et par leur test mince ti^ès profondément corrodé sur une grande étendue ; lenr épidémie est toujours terne, leurs valves relativement peu renflées. Chez ceiHains individus, le test, devient tellement mince qu'il ne reste plus qu'une légère pellicule pour protéger l'animal. Habitat. — La Tamega à Chaves (coUect. Bourguignat). ANODONTA TAMEGANA, Castro. Anodonta Tamegana, Castro, 1873. In Jorn. Soc. mathem. phys. Lisboa, n° XXXV, p. 21. — Locard, 1890. Contr. faune franf;., XIV, p. 46. Observations. — Dans le principe, cette espèce figurait à la suite àeV Anodonta Car- valhoi, dansle groupe deV Anodonta Westerhmdi \ Pins tard, avec Bourguignat, nous l'avons classée dans le gt^oupe bien déûmdeV Anodonta arrosa'. Geite coquille, caractérisée par sa taille médiocre, par son galbe très haut pour sa longueur, par son galbe court et ovalaire, a toujours ses valves minces et très profondément corrodées. Rapproché de V Anodonta arrosa, VA. Tamegana se distinguera : par son galbe plus court et plus haut; par sa région antérieure plus haute, plus arrondie ; par sa région postérieure moins allongée; par son rostre plus obtus ; par sa crête plus haute et plus courte ; par son arête apico-rostrale plus accusée ; par son rostre plus ti^onqué ; par ses valves avee le maximum de bombement reporté plus haut, bâillantes vers le bas delà région antérieure et entre l'angle postéro-dorsal et le rostre. L'examen d'un grand nombre d'échantillons nous a conduit à distinguer les variétés suivantes : — major, atteignant jusqu'à 98 millimètres de longueur totale et d'un galbe un ' Bourguignat, 1881. Mat. motl. acéph., p. 262. " Locard, 1898. Contr. faune franc., XIV, p. 46 (en note). 284 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE peu plus étroilement allongé ; — elongata, mesurant 92 millimètres de longueur pour 52 de hauteur seulement ; — depressa, de même taille et de même galbe que le type, mais d'un galbe encore plus déprimé dans tout son ensemble. Habitat. — La Tamegaaux environs de Mondim [Minho] (Castro, collect. Bourguignat). ANODONTA LEPROSA, Locard. Anodonta nova sp., incollect. Bourg. Description. — Coquille de taille assez petite, d'un galbe subovalaire court, médiocre- ment l'enflé, dans une direction bien déclive, très obtusément rostre. Région antérieure grande, bien arrondie, bien décurrente dans le bas; région postérieure près d'une fois et demie plus grande que l'antérieure, allant en s'agrandissant en hauteur de 3 millimètres jusqu'à 15 millimètres de la perpendiculaire, s'atténuant ensuite en un rostre troncatulé très obtus, inférieur et camard ; bord supérieur d'abord court et droit, puis recto-déclive ou légèrement arqué jusqu'au l'ostre ; bord inférieur droit, très oblique. Valves minces, profondément corrodées, faiblement bombées, bâillantes seulement dans la région postéro-dorsale. Sommets renflés mais non saillants, absolument dénudés ; arête apico-rostrale bien arquée, assez accusée; crête postéro-dorsale un peu comprimée, peu haute. Epidémie terne, d'un brun très sombre. Ligament fort, robuste, allongé, d'un brun sombre. Dimensions : Longueur maximum , 58 millimètres. Hauteur maximum à 15 millimètres de la perpendiculaire 36 — Hauteur de la perpendiculaire 33 — Epaisseur maximum (point maximum de la convexité à : 9 millimètres de la perpendiculaire, 30 du bord antérieur, 17 des sommets, 15 de l'angle postéro-dorsal, 37 du rostre, 19 de la base de la perpendiculaire) .... 21 — Corde apico-rostrale 46 — Distance des sommets à l'angle postéro-dorsal 15 — Distance de cet angle au rostre 37 — Distance du rostre à la perpendiculaire 31 — Distance de la base de la perpendiculaire à l'angle postéro-dorsal .... 34 — Région antérieure 22 — Région postérieure 37 — Observations. — Cette forme nouvelle appartient encore au groupe de V Anodonta arrosa, mais elle s'en distingue : par sa taille plus petite ; par son galbe plus étroitement allongé ; par sa région antérieure plus étroite; par sa région postérieure avec un rostre plus obtus, plus basai, arqué en sens inverse; par son bord supérieur bien plus arqué dans la région postéro- dorsale ; par son bord inférieur plus droit, etc. Habitat. — La Tamega près Gliaves (collect. Bourguignat). I. _ GROUPE DE L'A. CAPELLOIANA. Coquille de taille moyenne d'un galbe ovalaire un peu court, déclive, obtusément rostre. ANODONTA CAPELLOIANA, Castro. Anodonta Capelloiana, Castro, 1883. In Jorn. Se. niathem. phg^. Lisboa, w" XXXV, p. 16. — Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 47. Observations. — Avec Bourguignat nous avons séparé cette espèce du groupe de CONCYIlLlOl.OGll", PORTUGAISE 285 V Anodonta i^oiiderosa^ pour en constituer uugrou])e particulier renfermant plusieurs formes portugaises, groupe qui doit prendre rang entre le groupe de VAnodoiiia iiicrassata^ et le suivant. UAnodonta Capelloianaesl plus particulièrement caractérisé: par son galbe ovalaire très haut pour sa longueur, à contours très obtus, sensiblement déclive ; par ses bords supé- rieur et inférieur très convexes, aussi arqués Tuii que l'autre ; par sa région postérieure n'augmentant pas en hauteur eu arrière de la perpendiculaire; par sa région rostrale très obtuse, très émoussée, présentant néanmoins un semblant do rostre subarrondi ; par ses sommets très émoussés ; par sa convexité régulière avec le maximum presque central. Nous établirons les variétés : — elongata, de taille un peu plus petite que le type, mais d'un galbe un peu plus étroitement allongé, mesurant iOô de longueur maximum, pour 01 de hauteur; — ciirta, de taille notablement plus petite, d'un galbe plus court et plus râblé, avec le bord inférieurplus décurrent, mesurant 88 millimètres de longueur pour 53 de hauteur. Habitat. — La Tamega (Castro, coUect. Bourguignat). ANODONTA MENGOIANA, Castro. Anodonta Mengoiana, Castro, 18S3. In Jorn. Se. mathem. phys. Lisboa, ii° XXXV, p. 23. — Loeaid, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 47. Observations. — Cette espèce d'un galbe ovalaire-arrondi, à contours également obtus, est bien distincte de la précédente. On la séparera de V Anodonta Capelloiana : à sa taille plus petite; à son galbe plus court, plus ramassé; à sa région postérieure bien moins longue; à son rostre plus court, plus obtus; à ses bords supérieur et inférieur bien moins allongés, ce dernier plus retroussé à ses extrémités, etc. Nous établirons pour cette espèce les variétés suivantes: — depressa^ de même galbe et de même taille que le type, mais d'un galbe bien plus déprimé, ne mesurant que 30 millimètres d'épaisseur ; — rotundata,Ae taille un peu plus petite, d'un galbe plus court, plus arrondi, mesu- rant 76 millimètres de longueur pour 50 de hauteur, avec la région antérieure un peu plus haute; — elongata, d'un galbe un peu plus régulièrement ovalaire-transverse sans atteindre le profil de VAiiodoita Capelloiana, mesurant 73 millimètres de longueur pour 45 de hauteur. Habitat. — La Tamega près Chaves (Castro, collect. Bourguignat). ANODONTA BARBOZANA, Castro. Anodonta Barbozana, Castro, 1883. /w Jorn. Se. mathem. phys. Lisboa, n° XXXV, p. 24. — Locard, 1890. Contr. faune franc. , XIV, p. 47. Observations. — U Anodonta Barbozana est la forme la plus petite et la plus courte du groupe. On ne peut la rapprocher que de V Anodonta Mengoiana : mais elle en diffère : par sa taille normalement plus faible; par son ensemble plus arrondi, moins transverse même que la var. rotondata; par sa région postérieure moins grande, terminée par un rostre moins 'Bourguignat, 1881. Mat. mail, acéph., p. 195. — Locard, 1891. Contr. faune franc., p. 42 (en note). - Bourguignat, 1881. Loc. eit., p. 304. — Locard, 1891. Loc. cit., p. 47. 286 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE obtus mais encore plus inférieur: par ses sommets plus obtus, presque écrasés et non saillants; par sa région umbonalenon ventrue; par ses valves plus minces, plus fortement entrebâillées, relativement moins convexes; par son mode de coloration, etc. Habitat. — LaTamega près Chaves (Castro, coUect. Bourguignat). j. _ GROUPE DE L'A. CAMURINA Coquille de petite taille, d'un galbe court et déclive, peu renflé, très obtusément rostre. ANODONTA CODOPSIS, Servain, An-jdonta codopsis, Servain, 1882. Hist. Acéph. Francfort, p. 52. — Castro, 1883. In Jorn. Se. phys. mathem. Lisboa, i\" X.XXV, p. 26. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg., VII, p. ■?66. Observations. — Le type de celte espèce a été découvert par M. le D'" Servain aux environs de Fi^ancfort; il en a donné une très bonne description. La forme portugaise est à peine différente de la forme allemande ; elle est un peu plus petite , et son galbe est très légèrement un peu plus rostre. Ce groupe est représenté en France par de nombreuses espèces ' ; parmi celles- ci nous avons donné la figuration de VAnodonta mitis de Bourguignat et Pechaud-; VAnodonta codopsis s'en distingue : par son galbe plus arrondi, bien moins déclive; par sa région antérieure plus haute, moins décurrente ; par sa région postérieure plus courte, moins rostrée ; par son rostre plus obtus, bien moins basai; par son bord inférieur Men plus arrondi, etc. Habitat. — La Tamega à Chaves (Castro, collect. Bourguignat). K.— GROUPE DE L'A. LUS I TAN A Coquille de taille moyenne, d'un ovalaire lancéolé, comme rostrée antérieurement. ANODONTA LUSITANA, Morelet. Awodonia Lusitana, Morelet, 1845. Descr. nioll. Portag., p. 103. pi. XII, fig. 1. — Bourguignat, 1881. Mat. moll. acéph.. p. 257. — Castro, 1883. In Jorn. Se. mathem. plij/s. Li.^boa, n" XXV, p. 20. — Westerlund, 1890. Fauna palàarct. reg.. VII, p. 256. Observations. — Le groupe de VAnodonta Lusitana institué par Bourguignat^ dès 1880, renferme des coquilles d'un galbe très particulier; chez ces formes, la région antérieure ■est très réduite et paraît comme rostrée, tandis que la région postérieure est, au contraire, très développée en hauteur et relativement très courte. On retrouve de telles formes en France et en Suisse*. La figuration de Moi^elet fait très bien ressortir les caractères de cette espèce. Habitat. — Les affluents de la Guadiana, entre Mertola et Castroverde (Morelet). » Vide : Locard, 1890. Contr. faime franc., XIV, p. 65 et seq. 2 Vnio mitis, Bourguignat et Péchaud, in Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 166 et 188. — 1893. Conch. franc., p. 284, lig. 276. 3 Groupe européen des Lusilaniana, Bourguignat, 1881. Mat. moll. acéph., p. 257. •» Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 70 (en note). CONCIIYLIOLOC.IM l'OliTT C A ISK 287 L.— GROUPE DE VA. SI'KCIALIS Coquille de taille médiocre, d'un galbe subarrondi, non déclive, non rostre, ANODONTA SPEGIALIS, Castro. Anodonta specialis, Castro, 1883. In Jorn. Se. matheni. phys. Lisboa, n" XXXV, p. 25. — Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 78. Observations. — Comme l'a fait observer M. Castro, V Ayiodonta specialis est remar- quable par son galbe subarrondi, ou plutôt obtusément subtriangulaire, avec la région posté- rieure tout à fait écourtée, comme tronquée, à peine plus grande que l'antérieure. Parmi les espèces déjà figurées dans le groupe de V Anodonta Milleti, c'est V Anodonta elachista^ qui a peut-être le plus d'analogie avec notre espèce ; mais elle s'en distingne : par son galbe plus subtrigone ; par sa région antérieure plus étroitement arrondie et plus décurrente dans le bas ; par sa région postérieure encore plus écourtée, avec le rostre plus court, plus obtus, plus tronqué; par son bord inférieur plus déclive et plus arqué; par sa région postérieure plus haute, etc. On retrouve cette même forme en Angleterre, dans le canal de Liverpool. Habitat. — LaTamega, aux environs de Chaves (Castro, coUect. Bourguignat). DREISSENSID/E Genre DREISSENSIA, van Beneden DREISSENSIA FLUVIATILIS, Pallas. Mytilus polymorphys fluviutilis , Pallas. 1771. Voyage en Russie, appendice, p. 211. Dreissena polymorpha, van Beneden, 181^5. In Ann. Se. nat., 2" sér., III, p. 210, pi. VIII, fig. 3 et 4. Tiehogonia Chemnitzii, Rossmiissler, 1835. leonogr. Land und Sussio. Mollusk., I, p. 113, pi. III, fig. 69. — poly)iiorpha, Potiez et Michaud, 1845. Galei-ie moll. Douai, II, p. 136. pi. LIV, fig. 12. Dreissena fluviatilis, Bourguignat, 1856. Amen, malac., I, p. 161 et 163. Mytilus polyiiiorphus, Reeve, 1858. Conch. Icon., Mytilus, pi. X, fig. 496. Dreissensia fluviatilis, Locard, 1882. Prodrome, p. 300. — 1893. Dreissensia syt. Europ., in Rev. Suisse- zool., I, p. 113, pi. V. fig. t-3. — 1893. Conch. franc., p. 311, fi?. 298. — polymorpha, P. Fischer, 1886. Man. Coneh., p. 972, pi. VII, fig. 9. Observations. — La présence des Dressensies dans la faune portugaise est un fait fort intéressant à signaler. Avant la trouvaille faite il y a quelques années par M. Castro, on ne connaissait i)as encore l'existence de ce mollusque migrateur dans la péninsule ibérique. En 189:^, en étudiant la collection Bourguignat au musée de Genève, en vue de la publication de notre mémoire sur les Dreissensia du système européen, nous fûmes fort surpris de trouver un ' Anodonta clachista. Bourguignat, 1866. Moll. nouv. litig., p. 197, pi. XXXI, fig. 12-14. — Bourgui- gnat, 1880. Mflf. moll. acéph., I, p. 263. — Locard, 1890. Contr. faune franc., XIV, p. 77. — Locard, 1893. Conch. franc., p. 368, fig. 194. 288 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE bel échantillon du Dreissensia occidentalis, déterminé [lar Bourguignat, créateur de l'espèce, et portant la mention : bords du Douro (Portugal). M. Castro a bien voulu nous confirmer le fait : « Le Dreissensia, nous écrit-il. habite en effet le Portugal; je l'ai rencontré sur les bords du Douro, près de Porto, à la suite d'une forte crue, avec ime quantité de Vicipara fasciata ei suhfasciata. Ces échantillons étaient roulés, mais j'ai trouvé un Unio aussi frais que possible, avec des bissus attachés, prouvant la cohabitation de ces deux espèces. » Dans les échantillons que nous a adressés M. Castro, nous trouvons un bel exemplaire des deux valves d'une eMive îoviwe àe Dreissensia , \e Dreissensia fluviatilis de Pallas. 11 existe donc en Portugal déjà deux espèces de Dreissensia, toutes deux bien distinctes, bien carac- térisées. Le Dreissensia fluviatilis, que nous avons sous les yeux, est de taille assez petite; il ne mesure que 22 millimètres de hauteur, 21 de largeur et 11 d'épaisseur; peut-être n'a-t-il pas atteint son développement complet; il présente la plus grande analogie avec la var. minor des eaux de la Saône à Màcon, dont nous avons donné la figuration et qui mesure exactement les mêmes dimensions; pourtant, chez l'échantillon portugais, l'angle postéro- dorsal est légèrement plus inférieur, et c'est précisément ce que l'on remarque chez les indi- vidus qui n'ont pas encore atteint tout leur développement; avec l'âge, la coquille tend à s'allonger, surtout parle bas; l'angle postéro-dorsal remonte alors légèrement, en même temps que le bord antérieur s'arque un peu. Habitat. — Le Douro près Porto (Castro). DREISSENSIA OCCIDENTALIS, Bourguignat. Dreissena poli/tnorpha, Diipuy, 1852. Hist. nat. moU. France, p. 659 (pars), \A LIV, fîg. 15-16. Dreissensia occidentalis, Bourguignat, in Locard, i^'i. Dreissens. si/st. Europ., in Rev. Suisse zool., I, p. 168, pi. VII, flg. 4, — Locard, 1893. Conck. franc., p. 312. Observations. — Comme nous l'avons expliqué, cette espèce a été reconnue par Bour- guignat lui-même dans un échantillon que lui avait adressé M. Caslro. On distinguera tou- jours facilement le Dreissensia occidentalis du Dr. fluviatilis : à sa taille plus forte; à son galbe bien plus étroitement allongé, plus subrectangulaire; k sa région postérieure bien moins développée en largeur ; à son angle postéro-dorsal plus ouvert et moins accusé ; à son rostre plus arrondi, etc. Habitat. — Le Douro près Porto (coUect. Bom^guignat). TABLE ALPHABÉTIQUE NOTA. — Les caractères italiques indiquent les noms des espèces admises dans ce volume; les caractères ordinaires sont réservés aux synonymies. Acantliinula aculeata, Beck 61 Acavus aspersa, Gray 36 — memoralis, Gray 42 Achatina acicula, Lamck 140 — aciculoides, Gredl 141 — acuta, Aler ^41 — follicula, Lamck 137 — follicula, var. Vescoi, Ben 138 — nanodea, Pfeiff 142 — pusilla, Scac 141 — subcylindrica, Desh 137 — Vescoi, Pfeiff 138 — acicula, Beck 141 Acicula eburnea, Risso 140 — hyalina, Bielz 141 Acme minima, Payot 156 Alœa antivertigo, Beck 154 — cjdindrica, Jeffr 153 — edentula, Beck 153 — marginata, Jeffr 152 — palustris, Leach 154 — pygniaia, Beck 155 — substriata, Jeffr 155 Alasmodon elongatus, Thomps 211 — margaritiferus, Turt 211 Alasmodonta margaritifera,Forb., Hanl. . . 211 Alexia, Leach 157 Alexia ciliata, Morel 158 — Ririarti, Fol., Béril 157 Arch. Mus. — t. VII. Alexia Hiriarti, Fag 157 Alexia Micheli, Mittre 158 Alexia myosotis, Drap 158 — myosotis, Murcli 157 — myosotis, var. Hiriarti, Fol., Béi'il. . 157 AUoglossa avenacea, West 148 Amnicola, Gould, Haldm 193 Amnicola Balearica, Palad 194 — Castroiana, Serv 193 — compacta, Palad 193 Amnicola confusa, Moites 194 Amnicola Emiliana, Palad. . ■ . . . . 194 — lanceolata, Palad 193 Amnicola similis. Drap 193 Amplexus crenellus, Brown .... .83 — paludosus, Brown 83 Ancylidae 183 Ancylus, Geoffr 183 Aiicylus capuliformis , Jan 184 Ancylus cyclostoma, Brgt 186 — deperditus. Drap 185 — fluviatilis. Drap 183 — fluviatilis, var. capuliformis, Moq. . 184 — fluviatilis, var. capuloides. Mort. . . 184 — fluviatilis, var. cyclostoma, Moq. . . 185 — fluviatilis, var. deperdita, Ad. . 185 — fluviatilis, var. gibbosus, West. . . 185 — fluviatilis, var. vitracea, Moq. . . . 186 Ancylus gibbosus, Brgt 185 37 290 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Ancjlus Jani, Brgt. . 184 — lacustris, Rispo 185 Ancylus Moreleti, Brgt 185 — obtusus, Morel 185 — orbicularis,\{é\.à 186 — simplex, Buc'Hoz 183 Ancjlus spina-rosa\ Sclim 185 Ancylus striatus, Webb., Berth 184 — striatus, Morel 184 — vitraceiis . Morel 186 Anodonta, Cuv 263 Anodonta acyrta, Brgt. . . . 264, 265, 266 — Alleniana,Ca5\. 279, 280 Anodonta anatina, Lin 270, 276 Anodonta apala, Cast 365 — arrosa, Cast 282, 283, 284 — Barbozana, Cast 285 — Bocageana, Cast 280 — Bofflliana, Brgt 278 Anodonta Camurina, Cast 286 Anodonta Capelloiana, Cast. . . . 284, 286 — Carval/ioi, Cast. ... 281, 282, 283 Anodonta cellensis, Brown 263 — cellensis, Rossm 267 Anodonta Charpyi, Dup 264 — codopsis, Serv 288 — cupha, Serv 266 — cygnsea,Un. . 265,267,268,269,270 Anodonta elachista, Brgt 287 — embia, Brgt 275 Anodonta embiella, Hagen 275 — eahydra, Cast 266 Anodonta fragilima, Ciess 264 — fragilima, var. acyrta, Brgt. . . . 264 — fragilissima, Cless 264 Anodonta Gallica, Brgt. . . 263, 264, 265 — Giraldesi, Cast 274 Anodonta HagenrauUeri, Brgt 275 Anodonta Henriqiiezi, Cast 263 Anodonta incrassata, Brgt 285 Anodonta Josei,lLir^i 266 — leprosa, Loc 284 Anodonta Letourneuxi, Brgt 275 Anodonta Lusilanica, Morel 286 — Lusoniana, Cast 278, 270 — Machadoiana, Cast. . . . 277, 278, 279 — macilenta, Morel. . . . 274, 276, 277 — Mengoiana, Cast 285, 286 Anodonta Milleti, Raj, Dr. . . . 275, 278, 287 — mitis, Brgt 286 Anodonta Mundegana, Cast. . . . 276, 277 Anodonta mutabilis, Cless 264 — Noeli, Brgt., Loc 269 — oblonga, Millet 269 Anodonta Paulinoi, Cast 269 Anodonta Pechaudiana, Brgt 275 Anodonta pelophila, Cast 268 Anodonta Picardi, Brgt 280 — ponderosa, Brgt . 285 Anodonta Portensis, hoc 281 — • ranarum, Morel 270 — regularis, Morel. 271, 272, 273, 274, 279 — Riberoiana, Cast. . . . 275, 276, 277 — Rosai,Casi 280 — Silvai, Brgt 273 — Simoesi, Cast 272 — specialis, Cast 287 Anodonta Spengleri, Brgt 276, 277 Anodonta submacilenta, Morel. . 274, 276, 277 — subregiilaris, Cast 272, 273 — Tameyana, Cast 283 — tuberculata, Cast 270 — Venceslai, Cast 279, 280 Anodonta ventricosa, Pfeiff 263 — Westerlundi, Brgt 283 Arianta lapicida, Morcli 76 Arnotddia, Brgt 34 Arnouldia fulva, Miill. ....... 34 — Mendralisci, Biv. ...... 35 — Mortoni, JelTr 34, 35 Assiminea Charreyi, Morel 197 — (Melania) Charreyi, Pease . . . . 197 Assiminia, Leach ......... 188 Assiminia Elix, Palad 188 Assiminiidse 188 Auricella carychium, Jur 156 Auricula carychium, Klees 156 — ciliata, Morel 158 — gracilis, Morel 157 — niinima, Drap 156 — myosotis. Drap 157 Auricularia Micheli, Mit 158 Auriculidae 156 Baiœa fragilis, Prid 146 — perversa, Gray 146 — fragilis, var. Deshayesiana, Kob. . . 147 — Heydeni.Paet 147 — perversa, West 146 — perversa, var. Deshayesiana, West. . 147 Balia, Leach .......... 146 Balia Deshayesiana, Brgt 146, 147 Balia fragilis, Prid 146 Balia Heydeni, Maltz 147 Balia perversa, Flem 146 Balia percersa, lÀi\ 146 Belgrandia, Brgt ^^^ Belgrandia gibba, Loc 19^^ CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 291 Belgrandia Lusitanica, Palad 195 Bithiuia tentaculata, Gray 189 Bithynia Letochse, Frauenf 191 BradybcTna carthusiaiia, Beck 63 — ciliala, Beclc 02 Buccinum acicula, Mùll 140 — aui-icula, MûU 1 iO — fossarum, Stud 1G9 — palustre, Mùll 168 — terrestre, Mtg 140 — truiicatulum, Mûll 169 Buli raina obscura, Gless 136 Buliminus obscurus, Beck 136 — - obscurus, Paet 186 — obscurus, var. strangulatus, West. . 136 Bulimus, Scop 136 Bulimus acutus, Drap . . 135 — acicula, Brug 140 — auricularius, Brug 189 — avenaceus, Brug 140 — conoideus, Cr., Jan 133 — contortus, Beck 172 — decoUatus, Brug 135 — lubricus, Brug 136 — muscorum, Brug 151, 152 — obscurus, Drap. . . .... 136 Bulimus obscurus, Miill 136 Bulimus obscurus, Poiret 176 — obscurus, var. strangulatus, Loc. . 136 — perversus, Poir 146 — Pringi, Pfeiff. 134 — solitarius, Pfeiff 133 — subcjlindricus, Poir 136 — tentaculatus, Poir 189 — truncatus, Brug. ....... 170 — unidentatus, Vall 151 — ventricosus. Drap 134 — ventricosus, Pfeiff. 134 Buliuus decollatiis, Hartm 135 — lubricus, Hartm 136 ByLhinella, Moq 194 Bjtlniiella brevis, Loc 195 — paludestrinifurrais, Loc l96 Bijthinella saxatilis, Reyn 194 Bythinellidae 189 Bythinia, Gray 189 Bythinia brevis, var. saxatilis, Moq. . . . 194 Bythinia Carvalhoi, Cast 191, 192 Bythinia decipiens, Brgt 191, 192 By thi>iia decipiens, M'ûl 190, 191 — Gallseciana, Cast 190 Bythinia gravida, Ray 190 — jaculator, Risso 189 — Leaclii, Serv 189 Bytliinia Letochse, Frauenf 191 Bythinia Letochai, West 191 Bythinia Lusitanica, Cast 192 — Matritensis, Graels .... 192, 193 — sphxrica, Brgt 190 — Tagi7ia,SevY 189, 190 — tentaculata, Lin 189, 190 Bythinia tentaculata. Chenu 191 — tentaculata, var. matritensis, Gray. . 189 Bythinia Zamorensis, Brgt 191 Cœilianella, Brgt 140 Csecilianella acicula, Brgt 141 Cœcilianella acicula, Miill 140 — Barbozie, Maltz 143 — binodosa, Maltz 143 — Castroiana, Loc 141 — Clessini, Maltz 143 — Liesvillei, Brgt 141 — nanodea, Brgt 14& Cœcilianella subsaxana, Brgt 143 Cajcilioides acicula, Beck 141 Campylœa cornea, Beck 82 Carocolla lapicida, Lamck 76 — lenticula, Meuke 76 Carocollina lenticula, Beck 76 Carychium, Miiller 156 Carychium elongatum. Villa 156 Carychium gracile, Morel 157 Carychium gracile, Pfeiff 157 Carychium minimum, Miill 156 Carychium minimum, var., Pfeiff. .... 156 — nanura, Anton 156 — minutissimum, Fer 156 — tridentatum, Brgt 156 Carychium tridentatum, Risso 156 Cardium amnicum, Mtg 206, 207 — Casertanum, Poli 207 Ceptea nemoralis, Held 42 Chilostoma cornea, Fitz 82 — pulchellum, Fitz 83 Chilostrema lapicida, Leach 76 Chondrus avena, Cuv 148 — granum, Hartm 150 — secale, var. avenaceus, Hartm. . . 148 Cionella acicula, Jeffr 140 — acicula, var. Liesvillei, Kob .... 141 — amauronia, West 139 — amblya, West 140 — Barbozse, West 143 — bmodosa, West . 143 — Clessini, West 143 — folliculus, Cless 137 — Gronoviana, Cless 140 292 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Cionella Liesvillei, Cless. — lubrica, Jeffr. . — lubrica, Pult. . — nanodea, Brgt. — regularis, West, . — Vescoi, Cless . Circinaria pulchella, Beck . — pulchella, Risso . Clausilia, Drap Clausilia bidentata, Strom. . Clausilia Courquiniana, Brgt Clausilia fragilis, Stud. . — gallica, Brgt. . Clausilia Lusitanica, Brgt. — Moniziaiia, Lowe Clausilia nigricans, Pult — perversa, Charp Clausilia Porlensis, Silva Clausilia parvula, Gartn — pyrenearia, Boub — rugosa, Drap 147 Clausilia subuliformis, Kust Clausilia subuliformis, var. Lusitanica, West. — subuliformis, var. Moniziana, West. Cochlea fasciata, Cast — mutabilis, Hartm — vulgaris, Cast Cochlicella, Risso Cochlicella acuta, Loc Cochlicella acuta, MïiU Cochicella barbara, Loc Cochlicella barhara,hm — conoidea, Drap — Pringi, Pfeilf. Cochlicopa acicula, West — acicula, var. Liesvillei, West. . . — folliculus, West — Gronoviana, West — lubrica, Risso — regularis, West — Vescoi, West Cœnatoria aspersa, Held — melanostoma, Held Columna aciculoides, Betta — lubricus, Cr., Jan Gonnlus fulvus, Loc — Mendralisci, West — Mortoni, Loc Corneola cornea, Held — pulchella, Held Cerclas amnica, Flem — caljculata. Terv — cornea, var. intumescens, Menke . — Ddingoli, Biv 141 136 137 142 138 138 83 83 144 146 145 146 144 145 145 146 145 144 146 149 147 144 145 145 42 42 36 133 135 134 134 135 133 134 141 141 137 140 136 138 138 36 36 141 137 34 35 35 i 82 83 206 j 206 204 206 Cjclas flavescens, Macg — fontinalis, Brown — fontinalis, pars. Drap. . . — lacustris, Morel — lusitanica, Morel — nucleus, Stud — palustris. Drap — pusilla, Turt — rivalis, Morel — rivalis, var. isocardioides, Gass. — rivicola, Leach — vitrea, Risso Cyclostoma, Drap Cyclostoma acutum, Drap — affinis, Risso — brève, Drap Cyclostoma elegans, Miill Cyclostoma gibbum, Drap. ■ . . . — impurum. Drap. . ■ . . . — jaculator, Fer Cyclostoma Lutetianum, Brtg. . . Cyclostoma truncatulum, Drap. Cyclostomidae Cyclostoma elegans, Montf Delomphalus rupestris, Hartm. . - — saxatilis, Hartm. . Diatropha contorta, Gray. Discus aculeatus. Ad. — crystallinus, Fitz. . — pygmaîus, Fitz. . — rotundatus, Fitz. . — rupestris, Ad Dressensia fluviatilis, Brgt. . — pol3miorpha, Bened. — polymorpha. Drap. Dreissensiidae Dreissensia, Hened — fluviatilis, Pallas — occidentalis, Brgt. Dreissensia polymorpha, Fisch. Drusia Valenciennii, Pfeiff. 287. Ena obscura, Leach . Eruca fragilis, Swains. — muscorum, Swains. . — umbilicata, Swains. . Euryomphala pygmfea, Beck — rotundata, Beck . — rupestris, Beck — umbilicata, Beck . Ferussacia, Risso . . . — amauronia, Brgt. . 204 . 205 . 208 . 205 . 204 . 204 . 206 , 208 . 204 . 204 203 . 207 186 195 186 195 . 186 195 189 189 187 187 186 186 60 60 175 61 31 72 75 60 287 287 287 287 287 288 288 287 1 136 141 153 151 72 75 60 60 137 139 CONCHYLIOLOGIK PORTUGAISE 293 Ferussacio. amhhja, Brgt 140 — Castroiana, Loc 139 — follicula, Gron 137, 138, 139 Ferussacia foUiculus, Rrgt 137 Ferussacia Gronociana, Risso .... 140 Ferussacia lubrica, Môrch 137 Ferussacia regularis, Hr^i. . . 138, 139 — Vescoi, Pfeiff 138 Fruticola aculeata, Held 61 — cartliusianella, Held 63 Fusulus fragilis, Fitz 146 GASTROPODA 1 Glandinia acicula. Ad 141 — Vescoi, Brgt 138 Granaria avena, Held 148 Gulnaria auricularia, Leacli 161 — mucronata, var. rubella, Cless. . . 166 — ovata, var. succinea, Cless. . .. . 167 Gyraulus regularis, Hartm 182 Helicella cellaria, Beck 18 — cristallina, Beck 31 — Draparnaldi, Beck 10 — eurythmia, Hartm 14 — rotondata, Gray 75 — rupestris, Risso 60 — saxatilis, Gray 60 Helicidse 3 Helicogena cornea, Risso 82 — hybrida, Held 42 — imperfecta, Risso 42 — lapicida, Risso 76 — libellula, Risso 42 — nemoralis, Risso 42 Helicolimax annularis, Fer 3 Hélix, Linné 35 Hélix absidala, hoc 112, 113, 114 Hélix acicula, Stiid 140 Hélix acomj)tiella, Loc 118, 119 — aculeata, Miill 61 Hélix acuta, Brgt 135 — acuta, Costa 76 — acuta, Miill 134 — adspersa, Mart 36 — afSnis, Gmel 76 Hélix Agaroi, Serv 50, 57 — alluvionum, Serv 124, 125 Hélix Andorica, Brgt 77 — Anasina , Serv 71 Hélix aperta, Born 35 — apicina, Lamck. . . . 84, 85, 91, 92 — aporina, Gast 71 Hélix Arelatensis, Loc 99 Hélix Arganica, Serv 96 — aspersa, Miill 36 Hélix Asturica, Pfeiir 79 Hélix atacligpora, Brgt 69 Hélix auricularia, Lin 161 — avena, Fer 148 — Avenionensis, Brgt 119 Hélix axia, Brgt 39 Hélix barbara, Brgt 134, 135 Hélix barbella, Serv 78, 79 — Barbozana, Loc 50, 53 — barbula, Charp 77, 78, 79 — Barcinensis, Brgt 110 Hélix Barcinoneasis, West 110 — Beca-^is, Ramb 71 Hélix Belemensis, Serv 95, 96 Hélix Berlieri, Brgt 129 — Bertini, Brgt 52 Hélix hipartita, Loc 122 — Blasi, Serv 130 — Bleicheri, Palad 39, 40 — Bocagei, Loc 50, 51, 53 Hélix Bollenensis, Loc 131 — Rrandusina, Fag 131 Hélix Brigaiitina, Mengo 49 Hélix bulinioides, Moq 134 Hélix Bussacona, Cast 73 — Buvignieri, Miill 79 — Callisona, Fag. . . 93, 94, 95, 96, 103 Hélix calpeana, Morel 76 — candidula, Stud 97 Hélix Ca7iovasiana,Sevv 127, 128 Hélix Cantabrica, Held 84 — caperata, Morel 108, 109 — caperata, Moq 104, 114 — caperata, Rossm 110 — Garaî, Cantr 42 — Carascalensis, Fer 84 — Carcussiaca, Mab 86, 88 — carinata, Mtg 179 Hélix carpie7isis,Let., Brgt 50, 59 Hélix carthusiana, Hid 63 Hélix carthusiana, Miill. . . 62, 63, 64, 89 Hélix carthusiana, var. Sarriensis, Martor. 63 — carthusianella. Drap 63 — carthusianura, Gray 63 — carychium, Gmel 156 Hélix Castroiana, Sevv . . . . 115,116,117 — catocyphia , Brgt 50, 55, 56 Hélix cellaria, Miill 18 — cellaria, Rossm 12 — cellaria, Terv 20 Hélix cesjntiim, Drap 112, 114 Hélix chartusiana, Pirona 63 294 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Hélix ciliata, Venetz 62 Hélix cincta, Shepp 42 Eelix circumcessa, Schuttl 75 Hélix Gisalpina, Stab 131 Hélix codia, Brgt. . 105, 108, 110, 111, 112 Helix codia, var. Strucki, West 109 Hélix codopsis, Brgt 108 — Conimbrieensis, Cast 70 Helix conoidea, Drap 123 Helix conspurcala, Dra^ 89, 90, 91 Helix contorta, Lin 181 — Goquandi Moral 41 — Corisopitensis, Desh 82 Helix coimea, Drap 80, 82 — costata, Miill 83 Helix costata, var. pulchella, Golb. ... 83 — crassa, Costa 181 — crenella, Mtg 83 — crystallina, Dillw 83 — crystallina, Miill 31 — crystallina, var. major, Morel. . . 31 Helix Cuttali, Brgt 50, 53, 54, 55 — Cyzicensis, Gall 124, 125 — Danlesi, Kob 116 — Debeauxiana, Brgt 72, 73 Helix decoUata, Lin 135 Helix de fectiva, hoc 85, 87, 88 — despicta, Loc 78 Helix Diniensis, Ramb 103 Helix Djerbanica, Let.,Brgl 50, 59 Helix Djebbarica, Brgt 94, 95 Helix Do7xati, Bertli 50, 53, 54, 55 Helix Durieui, Moq 128, 129, 130 Helix edetanorum, Serv 94, 95 Helix ericetorum, MïiU 115 — ericetorum, var. a, Miill 114 Helix eugustora, Brgt 39, 40 — eughjplia. Loc 122 Helix (Euparyplia), Dantezi, Gros. . . . 116 — (Euparypha), Pisana, Kob. ... 49 Helix Evenosi, Brgt 118 — evula, Brgt 109, 111 — expedenda, Loc 113 Helix fasciata, Gmel 188 Helix finitima, Loc 127 Helix foUiculus, Gron 137 — fontana, Ligtf 182 — fossaria, Mtg 170 — fulva, Drap 34 — fulva, Miill 34 — fusca, Poiret 42 Helix Galœciana, Castr 73, 74 — Gibilmanica, Bvgl 90 Helix glabella, Drap 63 Helix glabella, var. Sarriensis, West. . . 63 Helix Gollzi, Loc 47 Helix (Gonostoma) lenticula, Kob 76 Helix Gougeti, ïerv 80 Helix Granatelli, Biv 61 Helix Grannonensis , Brgt 119 Helix granum, Ber 150 — grisea, Gmel 36 Helix Guideloni, Brgt. • 119 — Henriquezi, Castr 74 — herharuni, Serv 106 Helix Heripensis, Mab . . 103 — hirsuta, Crist., Jan 62 Helix hispalina, Serv 107 — Honorati, Brgt 91 Helix hospitans, Bonel 42 — hortensis, Hidal 42 — hortensis, Penn 36 — hybrida, Poir 42 — hydatina, Phil 31 Helix hyperplatea, Serv 50, 56, 57 — Iberica, Ramb 111 — idiophya. Fer 93 Helix ignota, Mab 105 — impura, Stud 3 Helix imida, Loc 113 — inchoala, Morel. 44, 45, 46, 47, 48, 49 Helix intersecta, Morel 108 Helix intersecla, Poir. . . 104, 105, 106, 107 Helix Jusiana, Brgt 118 — Kermorvanii, Cail 82 — Kirbii, Shep 72 Helix lahiosa, Loc 88 Helix lacertarura, Brgt 179 Helix lactea, Miill 37, 40, 41 Helix lactea, Rossm 39 — lactea, var. Maura, Rossm. ... 38 — lacustris, Razoum 178 Helix lamellosa, Jefi'r • . . 61 Helix lanuginosa, Boissy 65 Helix lapicida. Lin 76 Helix lauta, auct 123 Helix lenticula. Fer 76 Helix lenticularis, Alten 183 Helix lentipes, Loc 120 — Letourneiixiana, Brgt 107 Helix limalida, Loc 103 Helix limbata, Costa 139 Helix limbi fera, hoc 116, 117 Helix limosa. Lin 163 — limosa, Montf 163 Helix liiieala,OhYi .... 123, 131, 132 Helix Lisbonensis, Pfeiff 65 — Locheana, Brgt 90 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 295 Helix loroglossicola, Mab 102 — lubrica, iMull 136 — Lucasi, Desh 40, 41 — lucida, Drap 12 — lucida, Mtg 18 — Lucoruni, Razouin 36 Helix Lusitanica, Pfeitf 80, 81 — Lusoi, Serv 100 — lutecita,Vav 116, 121, 122 Helix lenticularis, var. subulata, West. 121 Helix luteola, Serv 116 — iutulenta, Loc 131, 132 — Machadoi, Loc 50, 52 Helix maritima, auct 123 — maritima. Drap 131 Helix marmorata. Fer 41 Helix Martigena, Fer 68 Helix Marliffenopsis, Serv 68 Helix Massoti, Brgt 73, 74 Helix Maiira, Guir 38 — melanostoma. Drap 37 Helix Mendralisci, Riv 35 Helix Mendranoi, Serv. . 127, 128, 129, 130 — Mendranopsis , Loc. . . . 118, 119 — micida, Loc 86 — micromphalns, Let 95 Helix micropleuros, Paget 74 Helix microstigena, Cast 73 Helix minuta. Kuz. . 83 — minuta, Stud 72 — Mirandse, Ramb 111 — monilifera, Menke 120 Helix Monroi, Serv 50, 54, 55 — monlivaga, West 67 — Moricola, Va\2ià 90, 91 Helix Mortoni, Jeffr 34 Helix Mota7ioi, Serv. . . . 121,122,123 Helix mucinica, Brgt 129 Helix muralis, Miill 41 Helix niuscorum, Miill 152 — naticoides, Drap 36 — neglecta. Drap 112, 115 Helix nemoralis, Lin 42 Helix nemoralis, Morel 43 -^ neritoides, Cliemn 36 Helix Nevesiana, Cast 67, 68, 70 Helix nitens, Mat., Rack 18 — nitens, Mich 24 — nitida, Cliemn 62 — nitida. Drap 12 — nitida, Friel 29 — nitida, Miill 28 — nitidosa. Fer 30 — nitidula, Drap 29 Helix Nobrei, Loc 45, 47, 48 Helix obscura, Miill 136 — obscurata, Porro 12 — occidentalis, Moq 65 Helix occidentalis, Recl 66, 67 — ofeVata, Loc. ........ 99 — Olisippensis, Serv 105 Helix Olivieri, Mich 64 Helix omnivaga, Loc 100, 101, 102 Helix Paladilhei, Brgt 93 — paludosa, Costa 83 — papalis,Brgt 130 — (Patula) umbilicata, Gros 60 Helix Paulinoi, Loc 45, 46, 47 Helix pellucida, Penn 31 Helix Penchinati, Brgt 93 Helix perversa, Fer 146 — philomiphila, Mab 86 Helix Pictonum, Brgt 106, 107 Helix pilula, Loc 130 • — Pisana, Morel 59 Helix Pisana, Miill. 49, 50, 53, 54, 56, 57, 59 — Pisanella, Serv 50, 55 — Pisanopsis, Serv 50, 58, 59 — Pisanorum, Rrgt 117 Helix planorbis, Costa 180 — planata. Mat., Rack 179 — planorbis. Lin 178 Helix plat ylasia , Brgt 70 Helix pleuresta, Tassy 86, 87 Helix Pochi, Loc 48 Helix Pompilieri, Cast 74 — ponentina, Dup 65 — ponentina, Morel 66 Helix portionalis, Loc 88 — Poupillieri, Brgt 74 — proiumida, Loc 99 Helix Pringi, Kob 134 Helix psaropsis, Loc 91 — pulchella, Miill 82 Helix pulcliella, var., Brgt 83 — pulchella, var. costata, Rossm. . . 83 — pulchella, var. inornata, Stab. . . 83 — pulchella, var. hevigata, Moq. ... 83 — pulchella, var. Isevis, Rossm. ... 83 Helix putilla, Loc 97, 98 — P!/0"^^^^ Drap 72, 73 Helix Pyrenaica, Drap 81 Helix Quimperiana, Fer 80, 81 Helix quinquefasciata, Shep A'i Helix Radesiana, Mares 50, 59 Helix radiata, Costa 75 — Reboudiana, Brgt 85 — Reboudiana, var. subcostalata.West. . 85 296 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Hélix Requieni, Moq 84 - reveinta, Fer. . . 65, 66, 67, 68, 70 Hélix revelata, Mich 67 — revelata, var. Conimbriceasis, West . 70 — revelata, var. Nevesiana, West. . . 67 — revelata, var. occidentalis, Brgt. . . 66 — revelata, var. platylasia, West. . . 70 — revelata, var. Venetorum, West. . . 68 — revelata, var. villula, West. ... 68 — rhodostoma. Drap 49, 50 H'iiœ Rosai. Gast 71 — rotimrlala, MûU 75 Hélix rotundata, var. pvramidalis, Jeffr. . . 75 Hélix rufilahris^ Jeffr 64 Hélix rugosa, auct 37 Hélix rupestris, Stud 60, 61 — salebrosa, Loc 101 Hélix Salmurensis, Serv 67 Hélix Sarrioisis, Martor. ....... 63 — scabiosula, Loc 87 Hélix Scherzeri, Zelleb 42 Hélix scicyca, Brgt 130 Hélix serupea, var. scrupeliina, West. . 104 — scrupeliina, Fag 104 Hélix semipicta, Hidal. ... ... 114 Hélix serrula. Fer 133 — Setubalensis, Pfeiff 133 — simplicula, Morel 14 — Solaciaca, Mab 101 Hélix Solanoi, Serv 129 — specialis, Brgt 95, 106, 107 — superflexa, Loc 102 — spermatia, Cast 61 Hélix spinulosa, Light 01 — splendidula, Gmel 136 Hélix spleniata,h')C 126 Hélix striata, auct 85 — striata, Hart 97 Hélix Strucki, Maltz 109 — siibaustriaca, Brgt 43 — suhcostulata, Brgt 85 Hélix subcylindrica, Lin 136 Hélix subliisitanica, Cast 81 — ■ subluleata, Serv 121 — subpisana, Brgt 50, 57, 58 — suhpsaropsis , Loc 92 — snbnifa, Loc 64 Helix subterranea, Laf 3 — sylvatica. Drap 43 — tseniata, JMiiU 97 Helix Tagina, Serv 40, 41 Helix tentaculala, Lin 180 — teres, Gmel 163 Helix ter r aria, Loc 117 Helix ierrosa, Loc. 103 Helix Terveri, Mich 115 — thymorum, Alt 97 — Tolosana, Brgt lUO, 103 — Turtoni, Flem 75 — turriplana, Morel 1.32 Helix uberta, Loc. ... .... 125 Helix umbilicata, Pultn 181 Helix ïinifasciata, Poir. . . 96,88,107, 112 Helix unizona, Andrz 97 Helix utriculina, Loc 128, 130 — rariabilis. Drap. . . 115,120,121,123 Helix variegata, Gmel 36 — Velascoi, Hid 84 — Vendobonensis, Dup 43 Helix Venetorum, Brgt 68 Helix vermiculata, Mi'iU 38 Helix Vetlonica, Serv 125 — rillula, Brgt 68, 69, 70 Helix vortex. Lin 180 Helix Xalonica,SevY. .... 123,124,125 Hippeutis lenticularis, Hartm 183 Hyalina annularis, Ven 3 — crystallina, Alb 31 — Draparnaldi, Alb 12 — nitens, Alb 24 — nitida, Alb 29 — Pictonica, Kob 19 — septentrionalis, Kob 19 — simplicula, Alb 14 Hyalinia, Agas 10 Hyalinia achyophila, Brgt 15, 16 - — Algarvensis, Loc 12 Hyalinia Alhambra, Kob 21 Hyalinia alliariformis, Cast 25 — apothecia, Brgt 21 — arcasiana, Serv 10, 22 — Arnouldi, Cast 33 — Barbozana, Cast 10, 11 — basilica, Cast 26 — Blidahensis, Brgt 24 — eallarobdota, Castr 30 — Bouvieri, Hagen 17 — Castrai, Loc 27 — cellaria, MùU 10, 17, 1&, 19 Hyalinia cellaria, var. Chersa, West. ... 22 Hyalinia Chauveliana, Brgt 28 — Chelia, Brtg 20 — Chersa, Brgt 22, 23 Hyalinia contracta, var. Dubreuilli, West. . 32 Hyalinia crystallina, Miill 37 Hyalinia Draparnaldi, Cless 1-^ Hyalinia Dubreuilli, Cless. . . . 32, 33 — Dulallyana, Mab 27 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 297 Hyaltnia eleç/ans, Loc 32 — epipedostoma, Brgt 25, 26 — Farinesiana, Brgt . 13 — Fodereana, Brgt 15 Hyalinia glabra, Stud 21 — glabra, var. subglabra, West. . . 24 — gyrocurta, Brgt 11 Hyalinia gyrocnrtopsis, Brgt 14 Hyalinia hiulca, Jan 11 Hyalinia hiulciformis, Cast 11 Hyalinia incerta. Drap 10 Hyalinia Joiirdheiiilli, Brgt 27, 28 — Kraliki, Loc 20 — laida, Cast 23 — lucida. Drap. ... 12, 13, 15, 17, 19 Hyalinia lucida, West 12 Hyalinia Liisitanica, Morel 17 — Mar/onensis, Brgt 13, 10 — Molleriana, Cast 16, 17 Hyalinia Navarrica, Brgt 22, 33 — Navarrica, Loc 22 Hyalinia nitens, Mch 10,11,24,27 Hyalinia nitens, var. Dutaillyana, West. . . 27 — nitida, Môrch 29 — nitida, Miïll 28, 29 Hyalinia nilidiformis, Cast 29 Hyalinia nitidosa, Loc 30 — nitido.^a, var., Bielz 24 Hyalinia nitidula, Drap. . .... 29 Hyalinia obscurata,var. septentrionalis.West. 19 — Parisiaca, Mab 38 Hyalinia Pictonica, Brgt 19 Hyalinia pseudodiapliana. Coût 34 Hyalinia pseudohydatina, Brgt 31 — raterana, Serv 20 — Roiivieri, Hagenm 17 — septentrionalis, Brgt 19, 20 — simplicida, Morel 14 — stsechadica, Brgt 22, 23 — subglabra, Brgt. . . ... 21 Hyalinia subnitens, Brgt 25, 26, 28 Hyalinia vitreola, Brgt 32 Hydrobia acuta, var. Brondeli, Kob. . . . 195 — Brondeli, Brgt 195 — compacta, Kob 193, 194 — Emiliana, Kob 194 — lanceolata, Kob 193 — Lusitanica, Palad 195 — saxatilis, Dup 194 — similis, Nobre 193 — stagnalis, var. procerula, Kob. . . 196 Hydastes lubricus, Zeleb 137 Hygromia cartliusiana, Ad 63 — ciliata, Ad 62 Arch. Mus. — t. VII. Hygromia folliculata, Risso 62 Iberus lapicidus, Gray 76 — nemoralis, Morcli 42 Islhmia, Gray 153 IsUimia edentula, Drap 153 Isthmia edentula, Loc 154 Islhmia ^nuscorum, Drap 153, 154 Isthmia muscorum, Loc 15^ Jacosta candidula, Môrch 97 Jaminia edentula, Risso 153 — granum, Risso 150 — marginata, Risso . 152 — muscorum, Risso 151 LAMELLIBRANCHIATA 203 Latomus lapicida, Fitz 76 Lenticula lapicida, Held 76 Lepas simplex, Buc'Hoz 183 Leuconia Micheli, Ad 158 Limacina annularis. Fer 3 Limnsua, Brug 158 Liimisea an^onica, Stud 162 — acutalis, Morel 160 — angiislana, Mill 165 — auricularia, Lin 161 Limnœa Bodamica, Cless KiO Limnxa Castrai, Loc 159 — effusa, Kiist 161 — fusca, Pfeiff. 168, 169 — hemispherica, Menke 162 — iidermedia, Mich. . . 164, 165, 166 Limnsea labiata, Rossm 165 Limniea lacustrina, Cless 166, 167 Limnœa lagotis, var. acutalis, West. . . . 160 Limnœa limbata, Zieg] 169 — limosa, Lin 163 — Lusitanica, Loc. . 167 — Martorelli, Brgt 162 — Michaudi, Loc 165 Limnosa minuta, Dup 170 — mucronata, var. rubella, Cless. . . 166 Limnsea oppressa, Loc 163 Limnsea ovata, Dup 163, 167 — ovata, var. acronica, Moq 162 — ovata, var. ampullacea, West. . . . 162 — ovata, var. lacustrina, Cless. . . . 167 — ovata, var. succinca, Cless. . . . 167 — palustris, Loc 168 — palustris, var. fusca, Moq 168 — palustris, var. lirabifera, Moq. . . 169 — palustris, var. turriculata, Rossm. . 169 Limnssa Paulinoi, Loc 166 38 298 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Liransea peregra, MùU Limnsea psilia, Brgt 159, — pumila, Loc — r libella, Cless — Servaini, Loc Limnsea stagnalis, Brgt — stagnalis, West 159, — stagnalis, var. vulgaris, West. Limnœa succinea, Nils 167, — iruncatula, Miill Limnsea tumida. var. effusa, West. — turricula, Held Limnsea turriculata, Held — Westerlundi, Loc 158, Limnseidse Limnseus auricularius, Pfeiff — fuscus, Pfeiff — limbatus, Ziegl — minutus, Rossra — ovatus, var. acronicus, Charp. . — truncalulus, Lelim Linmea auricularia, Morel minuta, Nils. — peregra, Morel. Limneus acronicus, Stud. — auricularius. Drap. — fossarius, Turt. — hemispliericus, Kiist — minutus, Drap. — ovatus, Drap. . — truncatus, JefTr. . Lucena pulchella, Hartm. Lymnœa auricularia, Nils. — fossaria, Flem. — lubrica, Flem. — minuta, Lamck. — oblonga, Put. . — obscura, Flem. — tentaculata, Fem. . — truiicatala, Goup. Lymneus intermedius, Griiel. — minutus, Brard — minutus, Zeleb.. Lymnophysa minuta, Fitz. — truncatula, Zeleb. . 105 IGO 170 166 164 159 160 158 168 167 161 169 169 159 158 161 168 169 170 162 170 161 170 165 162 161 170 162 170 163 170 83 161 170 136 170 170 136 189 170 164 170 170 170 170 Macrocyclis costata, Ad 83 — pulchella. Ad 83 Margaritana, Schum 211 Margaritana Alleni, Cast 212 — eloiigala, Lamck 211 Margaritana margaritifera, Dup 211 — Roissyi, Mich 212 Melania Charreyi, Morel 197 Merdigera obscura, Held 136 Monacha carthusianella, Fitz 63 Mj-a crassa, Vallot 213 — margaritifera, Pen 212 — margaritifera. Lin 212 — rhomboidea, Schrôt 213 Mytilus anatinus, Shep 263, 276 — cygneus, Lin 265, 267 — polymorplius, Reeve 288 — polymorphus fluviatilis, Pallas. . . 288 Napeus obscurus, Cless 1.36 Nerita elegans, Miill 186 — fasciata, Miill. 188 — jaculator, Miill 189 • — piscinalis, Miill 199 Neritidae 200 Neritina elegans, Schr 186 — elongatula, Morel 200 — Guadianensis, Morel 201 — inquinata, Morel 200 — violacea, Morel 200 Neritostoma debilis, Jouss 7 Obeliscus decollatus, Beck 135 Obelus conoideus, Hartm 133 Odostomia carychium, Flem 157 — muscorum, Flem 151 — perversa, Flem 146 — sexdentata, Flem 154 Oleacina lubrica, Ad 137 Oxycliilus crystallinus, Jouss 31 — ericetorum, var. cespitum, Fitz. . . 114 — lucidus, Fitz 18 — lucidus, Jouss 12 — nitidus, Fitz 29 — pudiosus, Jouss 24 — septentrionalis, Jouss 21 — subglaber, Jouss 21 Paludestrina, d'Orb 195 Paludestrina acuta, Loc 195 Palucleslrina Brondeli, Brgt 195 — Caslroi, Loc 196 — procerula, Palad. , 196 Paludina acuta, Forb 195 — decipiens. Millet 190 — fasciata, Mouss 188 — fasciata, West 188 — gibba, Morel 195 — impura, Brard 189 — impura, var. Matritensis, Graël. . . 192 — jaculator, Sud 189 — mamillata, Issel 188 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 299 Paludina saxatilis, Reyn 194 — similis, Morel iyi>. 193 — subfasciata, West 188 — tentaculata, Flem 189 — vivipara, Nobre 188 Pahulinella Balearica, West 194 — Castroiana, Serv 193 — compacta, West 193 — Emiliana, West 194 — lanceolata, West 193 — Lusitanica, West 195 — saxatilis, Frauenf 195 ParmaceUa, Cuv 1 Parmacella calyculata, Sow 2 — Moquiiii, Brgt 2 Parmacella Valenciennesi, Webb, Berth. 1 Parmacella Valenciennii, Webb, Berth. . 1 Parmacellidse . . • 1 Patella curnea, Poir 183 — fluviatilis, Stud 186 Patula pygmaea, Held 72 — rotundata, Held 75 — rupestris, Held 60 — umbilicata, Kob 60 Pera pulchella, Leach 207 Peringia, Palad 197 Peringia Casiroi, Loc 197, 198 — Charreyi, Morel 197 — Lusitanica, Loc 198 — Paulinoi, Loc 198 Physa, Drap 171 Physa acroxa, Fag 173 Physa acuta, Drap 173 — acuta, var. opaca, Moq. .... 174 Physa Brondeli, Brgt 171, 172 — Castrai, Loc 172, 173 — contoria, Mich. . . . 171, 172, 173 Physa Parisiana, Dup 174 Physa Paulinoi, hoc 171,172 Physa rivularis, Dup 174 Physa suhopaca, Lamck 173 Pisidium, Pfeiff 206 Pisidium amnicum, Jen 207 Pisidium amnicum, Miill 206 — Barbozanum, Cast 210 Pisidium Gasertaaum, var. cinereum, Baud. 207 — Gasertanum, var. pulchellum, Baud. 208 — Gazertanum, Moq 203 Pisidium Cazertanum, Poli . . . 207, 208 Pisidium Gazertanum, var. pulchellu.-n, Moq. 208 — fontinale, Pfeiff. 208 — Henslowiauum, Leach . . . 209, 210 Pisidium iratianum, Dup 207 Pisidium cinereum, Aid 207, 208 Pisidiu))i }iulchellum, }(in 208 — pnsillwn, Gmel 208 — Xantholenum, Cast 209, 210 Planorbis, Guett 174 Planorbis aclopus, Brgt 175, 176 Planorbis acutus, Parr 179 Planorbis albus, Mïill 181 — Algerius, Brgt 175 — carinatns, Miill 179 Planorbis carinatus, var. b. Drap 178 — carinatus, var. intermedius, West. . 178 Planorbis Carvalhoi,Casl 177, 178 — Casiroi, Loc 176 Planorbis complanatus, Drap 182 — complanatus, Stud 178 — compressus, Mich 180 Planorbis contortus. Lin 181 Planorbis coriieus, Lin 174 — cristatus, Miill 182 — cupsecola, Gallen 182 — devians, Porro 179 — Dufourei, Rossm 174 Planorbis Dufoiiri, Gra'A 174, 175 Planorbis Dufouri, var. Algériens, Brgt. . . 175 Planorbis euphseus, Brgt 183 — fontanus,Ugl{ 182, 183 — glaber,}eSr 182 Planorbis hispidus, Drap 181 Planorbis imbricatus, Miill 182 — intermedius, Gharp 178, 179 Planorbis Isevis, Aid 182 — legatorum, Rossm 174 Planorbis lepidophorus, Cast. . . 176, 177 Planorbis leucostoma', Mill 180 Planorbis Lusitanus, Cast. . . . 177, 178 Planorbis marginatus, Drap 178 Planorbis Metidjensis, Forb 175 Planorbis Metidjensis, Morel 174 — Metidjensis, var. aclopus. West. . 175 — Metidjensis, var. Dufouri, West. . 174 — nautileus, Flem. . 182 — nitidus, Gray 183 Planorbis Renei, Cast 176 — Posai, Cast 177 — rotundatus, Poir 180 Planorbis Salonensis, Flor 179 Planorbis subangulatus, Phil 179 — umbilicalus , Miill 178 Planorbis umbilicatus, var. subumbilicatus, West 179 — vortex, Miill 180 — vortex, var. /3, Drap 180 Planorbis vorticosus. Lin 180 Polita cellaria, Held 18 300 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Polita crystallina, Held 31 — nitens, Held 24 — iiitidula, Held 29 Polyphemus acicula, Villa 141 Pomatia adspersa, Beck 36 — melanostoma, Beck 37 Pomatias elegans, Stud 186 Pupa, Lanick 147 Pupa anglica, Aid 154 — anglira, Moq 155 — antivertigo, Drap 154 — a-vena, Drap 148 Pu2ia avenacea. Brug 148, 149 Pupa avenacea, Moq 148 — avenacea, var. Lusitanica, Alb. . .147 — Brauni, Mass 149 Pupa Braîini, Rossm 149 Pupa calpica, West 148 — cyJindracea. Moq 151 — cylindracea, var. Semproni, Moq. . . 151 — edentula, Drap 153 Pupa Farinesi, Desm 148 PupaFarinesi. Kust 149 — fragilis, Drap 146 Pupa graniformis, Drap 150 Pupagranum, Drap 150 — labio^a, Moq 149 Pupa Lusitanica, Rossm 147, 148 Pupa marginata, Drap 152 — minuta, Stud 153 — minutissima, Hart 153 — Moulinsiana, Dup 155 — muscorum, Drap 153 — muscorum, Pfeiff 152 Pupa obliterata, Charp 149 Pupa octodentata, Hart 154 — perversa, Pot., Mich 146 — pygmœa, Drap 155 Pupa Pyrenearia, Bonh 149 — ringens, Caill 150 Pupa ringens, Jeffr 154 — rugosa. Drap 144 — secale. Drap 148 — secale, Morel 147 — Semproni, Pauluc 151 — Sempronii, Charp 151 — septemdentata, Bielz 154 — sexdentata, Flem 154 — substriata, Aid 154 — umbilicata, Drap 150 — umbilicata, var. Semproni, Brgt. . . 151 — vertigo, Hartm 155 P ujnll a, Leach 151 Pupilla Draparnaldi, Leach 151 Pupilla marginata, Leach 152 — muscorum, Beck 152 Pupilla muscorwn, Lin 152 — Paulinoi, Loc. . 152 — Sempro)ii, Cliarp 157 Pupilla sexdentata, Beck 154 — umbilicata, Beck 151 Pupilla umbilicata. Drap 151, 152 Pyramidella rupestris, Fitz 60 Radix auricularia, Flem 161 Rumina, Risso 135 Rumina decollata, L'w 135 Segmentina complanata, Zeleb 183 — fontana, Beck 183 Sira acicula, Schum 141 SphEeriidœ 203 Sphœrium, Sco[i 203 Sphœrium Castroi, Loc 205 Sphaïrium corneum, pai's, Brgt 204 — corneum, var. nucleum, West. . . . 204 Sphœrium Ddingoli, Biv 206 — Galliciun, Brgt 203 Sphœrium lacustre, Brgt 205 Sphœrium Lusi(a)iicui7i, Morel 204 — nucleatum, Stud 204 Sphœrium nucleum, Loc 204 — rivalis. Drap. ... .... 204 — rivicola, Brgt 203 Sphœrium rivi(wla, Lesich 203 Stagnicola minuta, Leach 170 Stenelicidae 133 Stenogvra decollata, Alb 135 Stomodonla antivergo, Merm 154 — avena, Merm 148 — edentula, Merm 154 — Farinesi, Merm 148 — fragilis, Merm 146 — granum, Merm 150 — marginata, Merm 152 — muscorum, Merm 153 — pygmœa, Merm 155 — ringens, Merm 150 — umbilicata, Merm 151 Styloides acicula, Fitz 141 — lubricus, Fitz 137 Succinea, Drap. '^ Succinea abbreviata, Morel 9, 10 Succinea amphibia, Morel 5 Succinea Castroi, Loc 5 Succinea Charpentieri, Dum., Mort. ... 9 Succinea debilis, Morel 7, 8 Succideadebilis, var. virescens, West. . . . 8 COX cil VIROLOGIE PORTUGAISE 301 Succinea Dupuvana, Brgt S — elegans, Risso . r. 4 — elegans, var. longiscntn, liaml ... 4 — hurailis, Drouët 10 Succinea longiscata, Morel. . . 4. •">, 6. 7, 8 — olivula. Brgt 5 Succinea Pfeifferi, Rossm 5, 7, 8 — Pfeifferi. var. brevispira, Baml. — putris, Lin — putris, var. ulivula, 13aud. . Succinea Silvai, Loc — strepholena, Brgt — suhlongiscata, Brgt. — virescens, Morel Succinea virescens, West 7 4, 5 5 9 7, 9 6 8 8 Tachea nemoralis, Leacli 42 Tellina amnica, Miill 206 — lacustris, Miill 205 — pusilla, Gmel 208 Testacella, Cuv 2 Testacella, Burdigalensis, Gass 2 — Canariensis, Grat 2 — Europsea, Roissy 3 — Galliaî, Oken 3 Testacella haliotidea. Drap 3 Testacella haliotiolea, Lamck 2 — Maugei, Desh 2 Testacella Maugei, P"er. ...... 2 Testacella oceanica, Grat 2 Testacellidae 2 Testacellus haliotides, Cantr 3 — haliotideus, F. Big 3 — Maugei, Fer 2, 3 Theba apicina, Beck 84 — candidula, Beck 97 — caperata, Leach 105 — carthusiana, Beck 63 — carthusianella, Risso 63 — cespitum, Beck 114 — cOnoidea, Beck 133 — conspurcata, Risso 89 — • intersecta, Beck 105 — maritima, Beck 131 — spinulosa, Leach 61 — thymorum, Beck 97 — unifasciata, Jouss 97 Theodoxia, Moatf 200 Theodoxia elongatula, Morel 200 — Giiadianensis , Morel 201 Tichogonia Chemnitzi, Rossm. . ... 288 — polymorpha, Pot., Micli 288 Torquatella muscorum, Held 152 Torquilla avena, Stud 148 Torquilla Farinesi, Beck 14S — granum, Stud 150 — Pyrenaica, Bock 149 — ringens, Beck 150 Trochilus terrestris, Costa 61 Tropidocochlis, Loc 132 'J'ropidococlilis catocyphia, Loc. . . 55, 56 Tropidocochlis Setubalensis , Pfeiff. . . . 133 — turriplnna, Morel . 132 Trimcatella, Risso 187 Truncalella la'viga ta. IWsso 181 — suhcj/Hndrica,, Lin 187 Truncatellidae 187 Truncatula Irevigata, Bisso 187 — subcylindrica, Sow 187 — truncatula, Weink 187 Turbo carychium, Mtg 156 — cylindraceus, Costa 151 — edentulus, Wood 153 — glaber, Costa 136 — helicinus, Ligtf 83 — muscorum, Lin 152 — muscorum, Mtg 151 — myrmecidis, Scac 60 — nucleus, Costa 189 — paludiisus, Turt 83 — perversus. Lin 146 — sexdentatus, Mtg 155 — tentacutatus, Shep 189 — truncalus, Mtg 187 Unio, Philips 213 Unio Abrantesianus, Cast. . . 253, 254, 255 Unio adonus, Serv 220 Unio Allen i anus, Cast 255 — ambigus, Cast 224 Unio arcuatulus, Brgt 258 — Ardusianus, Brgt 260 — ater.Nils 220, 221, 222 — atharsus, Brgt 241, 242 Unio Ba)-bnzanus, Cast. . . . 233, 234 Unio Batavus, Mat., Rack 254 — Boeticus, Kob 261 Unio Brindosianus,¥o\., Ber 224 — cameratus, Drouët .... 230, 231 — cancrorum, Brgt 237 — Castroi, Brgt 234, 235 — ckasmir/ignchus, Cast. . 246, 247, 250 — chorelliniis, Loc 228 — chorellus, Cast. . . . 227, 228, 229 Unio circulus, Brgf 216 — Courquinianus Brgt 226, 227 Unio cgrtus, Cast 257, 258, 259 — daclglus, Morel 239 302 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE Unio Desfontainianus, Brgt. . 237, 238, 239 Unio Dollfusianus, Brgt 260 — Draparnaldi, Desh 213 — ellipsoideus, Brgt 218 Unio ellipsopsis, Brgt 217, 218 Unio elongalus, Lamck 211 Unio enchasvuis , Cast 249 — eupygus, Cast 262 Unio fascelliniis, Serv 241 Unio Feliciani, Brgt 21 7 Unio Hattemani, Brgt 220 Unio Haiiierivianus, Brgt. . . . 222, 223 — Hispanus, Moq. 243, 244, 246, 248, 249, 251, 256 Unio Hispanicus, Grael 243 — Hollaiidrei, Brgt 259, 260 Unio hyperephanus, Cast. . . 244, 245, 247 — hypoxanthus^ Cast 226, 227 Unio Joannisi, Brgt 236, 237 Unio limosus. Nils 251 Unio littoralis, Cuv 213, 214 — littoralis, var. Morel 215 — littoralis, var. Moulinsianus, Drouët. 214 — littoralis, var. umbonatus, Rossm. . 214 — Lugdunicus, Coût 260 — Lusitanus, Drouët 224 Unio Mac Carthianus, Brgt. . 215, 216, 217 — macropyrjus, Cast 262 Unio raargaritifer, Rossm 220 — margaritifera, Pfeiff 220 — Moreleti, Desh 238, 239 — Moreleti, var., Brgt 237 — Moreletti, var. Brindosianus, Fol., Beril 224 Unio Moulinianus, Dup 214 — mucidus, Morel. . . 229, 231, 232, 234 — Mundanus, Cast 247, 248 — mycrodactylus, Fag. . 240, 241, 242 — neothaumus, Cast 259, 260 — Nei-esi, Cast 232, 233 — novus, Cast 258, 259 Unio Oberthurianus, Brgt 260 Unio occidentalis, Brgt. . . 220,221,222 — Ocresanus, Cast 236 — oeschrns, Cast. . . . 219, 220, 221 Unio œsiacus, Loc 237, 238 U)iio oncomensis, Cast 225 Unio orlhellus, Bereng 223 Unio ODuliformis, Loc 216 Unio oxyrhjnchus, Brev 221 — Pacoraei, Brgt 210 Unio Patdinoi, Loc 242 Unio pictorum, Dup 237 — pictorum, var. compressus, Joan. . 237 Unio pinciacus, Brgt — Pisanensis, Far — Pisanoi, Brgt 219, — potamius, Brgt Unio rathymiis , Brgt. . . . 213, 214, Unio Requieni, Drouët 257, — Requieni, Mich 241, — Requieni, var. arcuatus, Drouët . U7iio rhomhoideus, Schr. 213, 214, 215, 216, Unio Roissyi, Mich — rostratus, Larack 250, — rotundatus, Maud 216, — Royanus, Loc — Ryckholti, Malz Unio Sadoicus, Cast. ... . 261, Unio Saint-Simonianus, Brgt. . . . 227, Unio scalabisianus, Cast. . . . 254, 255, — Schousboei, Brgt. . . . 250, 251, — Sylvai, Brgt 234, — Simoesi, Cast 231,232, Unio sinuatus, Rossm Unio Souzanus, Cast. . 241, 257, 258, Unio sphericus, Brgt Unio siibhispanus, Cast. 244, 245, 247, 248, 249, — submucidus, Cast.. . . 230, 231, Unio subreniformis, Brgt — subtetragonus, Mich Unio Taganus, Serv 252, 253, Unio talus, Brgt U7iio Tameganus, Cast 221, Unio torsatellus, Berth — tristis, Morel Unio tumidiformis , Cast 261, Unio tumidus, Philip 261, — Turtoni, Payr 222, Unio umbonatus, Rossm 214, Unio Uzielli, Brgt — Valentinus, Rossm — Vittorioi, Brgt — Wolwichii, Morel 213, 260 213 220 218 215 258 242 258 217 212 251 217 245 218 262 228 256 252 235 233 213 259 216 255 233 216 213 254 241 222 260 211 262 262 223 215 220 227 220 214 Vallonia costata, Môrch 83 — pulchella, Gray 83 — rosalia, Risso 83 Valvala, Miill 199 Valvala eximia, Serv 200 Valvata fluviatilis, Colb 199 Valvala Servaini, hoc 199, 200 — Tolosana, Saint -Sim 200 Valvatidae 199 Vertigo, Mull 154 Vertigo Anglica, Fer 154, 155 — antiverligo, Drap 154 CONCHYLIOLOGIE PORTUGAISE 303 Vertigo antivergo, Mich 154 — cylindrica, Fer 153 — Desmoulinsiana, Dup 155 — edentula, Stud 153 — lepidula, Held 154 — rauscorum, Bruni 152 — muscorum, Mich 153 Vertigo pyginxa. Drap 155 Vertigo pygmEea, Fer 155 — sexdentata, Turt 155 — sexdentatus. Fer 154 Vertigo substriata, Jeffr 155 Vertigo 7-dentata, Fer 154 Vitrina, Drap 3 Vitrina annularis, Gray 3 Vitrina annularis, Venetz 3 Vitrina subglobosa, Mich 3 Vivipara, Lamck 188 Vivipara fasciata, Miill 188 Vivipara pyramidalis, var. minor, Brgt. . 188 Vivipara subfasciata, Brgt. . . . 188, 189 Viviparidse 188 Vortex cellaria, Oken 18 — lapicida, Oken 76 Xerophila apicina, Held 84 — cespitum, Held 114 — thymorum, Held 97 Zonites arcasianus, Serv 22 — cellarius, Gray 18 — chelius, Brgt 20 — chersus, Brgt 22 — cristallinus, Leach 31 — cristallinus, var. hydatinus, Moq. . . 31 — Dutaillyanus, Miill 27 Zonites epipedostomus, Brgt 25 — Farinesiaiius, lirgt 13 — fulvus, Moq . . . 34 — gyrocurtus, Ijrgt 14 — Jourdheuilli, Ray 27 — Kraliki, Let 20 — lucidus, Leacii 18 — lucidus, Moq 12 — Mendralisci, Brgt 35 — Mortoni, Brgt 34 — Navarricus, Brgl 22 — nitens, Moq 24 — nitidulus, Gray 29 — nitidulus, var., Jeffr 24 — Parisiacus, Mab 28 — • Pictonum, Brgt 19 — pseudodiaphanus, Coût 34 — pseudoliydatinus, Brgt 31 — pygniœus, Gray 72 — radiatus, Leach 20 — rateranus, Serv 75 — rotundatus, Gray 75 — rupestris, Leach 60 — septentrionalis, Brgt 19 — simpliculus, Brgt 14 — stsechadicus, Brgt 23 — subglaber, Brgt 20 — umbilicatus, Gray 60 Zua, Lin 136 Zua folliculus, Dup 137 — lubrica, Leach 137 — subcylindrica, Drouët 137 Zua sub cylindrica, Lin 136 Zua Vescoi, Dubr 138 Zurana pulchella, Leach 83 MAMMIFERES MIOCENES NOUVEAUX OU PEU CONNUS DE LÀ &RIVE-SAINT-ALBAN (ISÈRE; PAR CLAUDE GAILLARD AYANT-PROPOS Les restes de mammifères tertiaires, déposés dans l'argile rouge qui remplit les fentes du calcaire bathonien de la commune de la Grive (Isère), ont déjà fait l'objet de plusieurs travaux paléontologiques. Le savant naturaliste, Claude Jourdan', ancien directeur du Muséum de Lyon, a le pre- mier, de 1845 à 1861, exploré ce gisement. Hy a recueilli des ossements fossiles de plusieurs genres nouveaux, entre autres des restes d'un Canidé de grande taille, le Binocyon Theiiardi, dont il a donné une description sommaire à l'Académie des Sciences. M. Filhol- a fait plus tard l'étude de quelques autres carnassiers de la même provenance, notamment du Machairoclus Jourdani , en même temps qu'il complétait, d'après de nouveaux documents, celle du Binocyon Thenardi. M. Ernest Chantre^ continua les recherches dans les carrières de la Grive-Saint-Alban et fut assez heureux pour récolter des ossements de plusieurs espèces qui n'y avaient pas encore été signalées, telles que Pliopithecus antiqmis et Mastodon angustidens. Après de nombreuses récoltes faites dans les carrières de la Grive-Saint-Alban de 1870 à 1887, et réunies au Muséum de Lyon par les soins des Directeurs, MM. Lortet et E. Chantre, la collection était mise pour l'étude à la disposition de M. Ch. DepéretS professeur à la Faculté des Sciences de Lyon. Ce savant paléontologiste fit la description des vertébrés, et en particulier des mammifères de ce gisement. ' .Jourdan, Des terrains sidérolithiques (Comptes rendus del'Acad, des sciences, vol. LUI, p. 1099, 1861). ■ Filhol, Carnassiers fossiles do la Grive d'Alban (Arch. du Mus. de Lyon, vol. III, p. 43, 1883). ^ Ernest Chantre, Société d' anthropologie de Lyon, t. III, p. 187, 1884. ^ Ch. Depéret, Mammifères miocènes de la Grive-Saint-Alban (Arch. du Mus. de Lyon, t. IV, p. 64, 1887 ; t.V, p. 1, 1892J. Aacn. Mus. — t. VII. — 6. 1 2 AVAM-PUOPOS Parmi les fossiles importants décrits par M. le professeur Depéret, on doit citer diverses parties du squelette et un crâne entier de M acrotherium grande, Lartet, que nous avons recueillis nous-même sur place et dégagés ensuite d'une épaisse couche calcaire. Chargé par MM. les Directeurs du Muséum de Lvon, depuis 1886, de recherches pour les collections de cet établissement, nous avons eu la bonne fortune de mettre la main sur diverses formes nouvelles de mammifères, dont quelques-unes appartiennent à des groupes qui n'avaient pas encore de représentant à l'état fossile. Le j\Iu8éum de Lyon possède entre autres un humérus et quelques fragments du même os d'unChiroptère faisant partie du groupe des grandes chauves-souris'. Les restes trouvés à la Grive indiquent une espèce voisine, par sa taille, de la Roussette actuelle d'Egypte (Cyno- nycteris ^-Egyptiaca). L'humérus de ce grand Chiroptère miocène présente une curieuse association de caractères morphologiques propres, les uns aux chauves-souris insectivores, les autres aux chauves-souris frugivores. Dans l'ordre des Insectivores proprement dits, le Muséum de Lyon a fait des récoltes aussi importantes. Les Dimylidés qui se distinguent de tous les autres insectivores par la pré- sence aux mâchoires supérieure et inférieure de deux arrière-molaires au lieu de trois, n'étaient signalés à la Grive-Saint- Alban que d'après un seul fragment de mandibule, attribué au Dimylus paradoxiis du miocène inférieur de AVeissenau, près Mayence. Plusieurs crânes et de nom- breuses mandibules d'une forme toute nouvelle y ont été trouvés; ils appartiennent à un genre différent, le genre Plesiodimylns^. La dentition de ce petit insectivore est encore plus réduite et spécialisée que dans les autres genres de Dimylidés. Les Talpidés miocènes n'étaient presque pas connus. La Taupe tertiaire deSansan, Talpa sansaniensis, Lartet, indentifîée à tort à Hyporyssus telluris, Pomel, n'a été décrite que d'après l'humérus. Cette Taupe est assez commune à la Grive-Saint-Alban. Nous en connais- sons maintenant les maxillaires et la mâchoire inférieure. Ces mâchoires démontrent, comme le supposaient la plup^rt des paléontologistes, qu'il ne s'agit pas du tout d'une espèce du genre Talpa, mais d'un genre bien différent, voisin des Scapanus, les Taupes vivantes de l'Amérique du Nord. Deux autres petites espèces de Talpidés ont été trouvées dans l'argile miocène de la Grive, Elles appartiennent au groupe caractérisé par l'humérus et la clavicule de largeur modérée, indiquant une disposition moins grande à fouiller la terre. Ces animaux sont bien moins fouis- seurs que ceux dont la Taupe d'Europe est le type. L'un de ces deux petits insectivores appartient au genre Scaptonyx, établi par ^L Milne Edwards ^ pour une espèce de la faune actuelle du Tibet : Scap)lonyx fusicaudalus, Milne Edwards. La seconde espèce a l'humérus relativement bien moins large et par conséquent plus long ' Sur la découverte d'un Ptéropidé miocène à la Gnve-Sa]n\.-A\ban (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, t. GXXV, p. 620, 1897). ^Nouveau genre d'insectivores du miocène moyen de la Grive-Saint-Alban (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 31 mai 1897). s Milne Edwards, Mammifères du Tibet, p. 278, pi. XXXVIII, ily. 4 ; pi. XL, fig. 2. AVAXT-I'HOl'OS 3 encore que la première. C'est une forme de transition des Talpidés aux Soricidés, voisine iVUrotric/iiis talpoides, Temminck ', de la faune vivante du Japon. Ces restes de petits Talpidés sont les premiers fossiles connus du groupe des Urolriches, les Taupes à humérus peu larges ou pou fouisseurs. Des documents intéressants de l'ordre des Rongeurs ont aussi été recueillis. Les Sciuro- ptères ou Ecureuils volants, signalés pour la première fois à l'état fossile en 1893, d'après une mandibule trouvée à la Grive et décrite par M. Forsyth JMajor, sous le nom de Sciuro- 2)terus Albanensis^, sont bien représentés dans les collections du Muséum de Lyon. Outre une mandibule entière de Scncro^oterus Albanensis, on y remarque un maxillaire supérieur de cette même espèce, avec toute la rangée dentaire qui n'était pas connue. Nous avons récolté encore plusieurs demi-mâchoires inférieures de deux autres formes bien distinctes de Sciuroptères. L'une est un peu plus grande que Sciuropterus Albanensis, mais en diffère surtout par ses molaires plus allongées. L'autre est de moitié moins grande que la précédente; elle a environ la taille de Sciuropterus sagitta de la faune actuelle de Java. En ce qui concerne les carnassiers, plusieurs mâchoires très bien conservées et de nom- breux os de membres fournissent d'amples renseignements sur la parenté de diverses espèces imparfaitement connues. Ces mâchoires appartiennent surtout aux Mustélidés et Viverridés. La famille des Félidés n'était représentée dans la faune de la Grive que par les genres Fseiidselurus et Machairodus. L'existence à cette époque d'animaux du geni^e Felis est attestée par deux mandibules intactes, offrant tous les caractères des Chats actuels. Ces deux mandibules se rapportent à une espèce de taille un peu plus faible que celle de notre Chat domestique. Nous avons enfin trouvé tout récemment des restes d'un nouvel Ursidé assez voisin des Ours de notre époque. C'est la plus ancienne forme appartenant en propre à la famille des Ours ; elle est plus ancienne que les Hyœnarctos et se rapproche cependant plus qu'eux des Ursidés vivants. La liste des Mammifères reconnus en 1892 par M. Depéret, parmi les ossements fossiles recueillis à la Grive-Saint- Alban est la suivante : Singes : Pliopilhecus antiqims Lartet, race Chan- trei, Depéret. Chiroptères : Vespertilio grivensis, Depéret. — Vesperngo noctuloïdes , Lartet. Carnassiers: Machairodiis Joiirdani, Filhol. — JSlurogale intermedia, Filhol. — Pseudseliirus quadfidentahis, Gervais. — Pseudœlurus transitorius , Depéret. — Lutra Lorteti, Filhol. — — dubia. Blainville. — Maries Filholi, Depéret. Carnassiers : Martes Delphmensis, Depéret. • — Trochictis hydrocyon, Lartet. — Plesictis (Haplogale) mutatus, Filhol. — Plesictis sp. ■ — Herj^estes crassus, Filhol. — Viverra aff. Sleinheinnensis, Fraas. — — leptorhyncha,Vû\\o\. — Progenetta incerta, Lartet. — Dinocyon Thenardi, Jourdan. — — Gôriachensis , Toula. — Amphicyon? major, "Blv. ' Temminck, Faun. Japon, l, p. 22, pi. IV, fig. 6-11. ' Forsyth Major, Proceed. zool. Soc. London, p. 179, pi. XI, fig. 3 à 5, 1893. 4 AVAXT-PUOPOS Insectivores : Erinaceus s ans ani en sis, Lartet. — Galerix exilis, Blv. Talpa telluris, Poinel. — Diinylus paradoxiis, H. v. Meyer. — Sorex pusillus, v. Meyer, race Grivensis Dep. Rongeurs : Sciurus sperinojjhiiiims, Depéret. — Myoxus (Eliomys) Sansaniensis, Lartet. — Cricetodon Ehodanicum, Depéret. — — médium. Lartet. — — minus, Lartet. — Prolagus Meyeri, Tschudi. — Lagomys (Lagopsis) rerus, HenseL Proboscidiens : Maslodon angustidens , Cuv. — Binotheriiim giganteum, Kaup., race levius Jourdan. Pachydermes; Anchitherium aurelianensc, Cuv. — ■ Rhinocéros sansaniensis, Lartet. — — brachypus, Lartet. — Macrotherium grande, Lartet, race Rlioda- nicum, Depéret. — Listriodon splendens, v. Meyer. — Hyotherium sOmmeringi, v. Meyer, race Grivense, Depéret. — Chœromorus pygmœus, Depéret. Ru.MiNANTs : Protragocerus Chanlrei, Depéret. — HyuemosclMS Jourdatti, Depéret — Palœomeryx magnus, Lartet. — Micromeryx Florensianus, Lartet. — Dicrocerus elegans, Lartet. L'âge des argiles de la Grive a été déduit de l'étude des ossements fossiles qu'elles con- tiennent. Ces argiles appartiennent, d'après jNI. Depéret, à un horizon un peu plus élevé que celui de Sansan (Gers) et des sables de l'Orléanais; elles sont probablement de la même époque que le gisement de Simorre dans le Gers, oîi ont été trouvées diverses espèces de Mammifères qui se rencontrent à la Grive et manquent à Sansan. Plusieurs gisements tertiaires de l'Europe centrale peuvent être regardés comme à peu près de la même époque que celui de la Grive-Saint- Alban. Ce sont surtout ceux de Stein- heim, Wûrttemberg; Giïnzburg, Ries (Nordlingen)et Georgensmiïnd, en Bavière; Œningen (Suisse) ; Eibiswald et les lignites de Gôriach (Styrie) ; Venues (Jura Bernois) ; Ellg et Kâpfnach. Les sables de Steinheim, en Wûrttemberg, par exemple, semblent être, sinon du même âge que les argiles de la Grive, du moins les plus rapprochés. Ces sables ont donné de nombreuses formes animales qui se trouvent aussi à la Grive-Saint-Alban. Telles que : Talpa minuta; Galerix exilis ; Luira Lorteti ; Luira duhia; Viverra Steinheimensis ; Machairodus Jourdani; Cricetodon médium; Cricetodon minus; Lagomys Meyeri; Macrotherium grande; Mastodon angustidens ; Anchitherium Aurelianense; Rhinocé- ros Sansaniensis et Rldnoceros Brachypus; Falœomeryx magnus; Dicrocerus elegans; MicromeryoG Flourensianus ; Hyxmôsclms crassus ; Listriodon splendens. (M. Schlosser, Die Affen Lemuren, etc., p. 4(34 à 480.) Soit environ vingt espèces sur trente reconnues à Steinheim. Avant de commencer l'étude des divers ossements fossiles recueillis à la Grive-Saint- Alban, il nous sera permis d'exprimer notre profonde gratitude à MM, les Directeurs du Muséum de Lyon, pour la haute marque de confiance qu'ils ont bien voulu nous témoigner, en nous donnant les moyens de faire connaître une partie des nombreux mammifères rencontrés dans ce gisement. MAMMIFERES MIOCENES NOUVEAUX OU PEU CONNUS DE LA GlUVE-SAINT-ALBAN (ISÈKE) ÉTUDE DES ESPÈCES ordrî: des chiroptères Le professeur Jourdan ' a reconnu, en 18(31, la présence d'une chauve-souris du genre Vespertilio, dans l'argile miocène delà Grive -Saint-Alban. En 1892, ^I. Depéret ' signalait dans les Archices du Muséum de Lyon, à propos du même gisement, deux espèces de chauves-souris appartenant à deux genres différents de la famille des Yespertilionidés. Depuis cette époque, le lavage minutieux de l'argile rouge de la Grive-Saint-Alban a permis de recueillir plusieurs mâchoires ou fragments de mâchoires supérieures et inférieures appartenant à une autre espèce du genre Vespertilio. Huit mandibules avec la rangée dentaire à peu près complète et un fragment de maxil- laire, témoignent de l'existence à l'époque miocène d'une espèce représentant le genre Rhi- nolophus, non encore signalé dans ce gisement. Le Muséum de Lyon a fait, surtout pendant ces dernières années, une découverte impor- tante, qui consiste comme nous l'avons dit plus haut, en deux fragments d'humérus et un humérus complet d'un Chiroptère de grande taille appartenant probablement au groupe des Roussettes. Ce groupe n'avait aucun représentant à l'état fossile. Il n'est pas possible de rattacher avec certitude cette grande chauve-souris tertiaire à ' Jourdan, loc. cit., p. 1099. ^ Depéret, loc. cit., vol. V, p. 10, pi. H, fig. 2 et 3. 6 MAMMIFÈRES MIOCENES aucun genre, avant d'en connaître la mâchoire. L'humérus a bien la forme générale et les dimensions propres à diverses Roussettes, mais il porte une apophyse deltoïde très haute, commune à la plupart des chauves-souris insectivores et manquant aux Roussettes vivantes. Il s'agit vraisemblablement d'une forme ancienne des grandes chauves-souris ayant une aptitude au vol bien plus grande que les Roussettes actuelles et aussi, sans doute une dentition plus insectivore, comme certaines espèces de la famille des Phyllostomidés. Cette dernière famille compte également quelques grandes espèces, le Vampyrus specirtmi, par exemple, mais elles appartiennent toutes, grandes ou petites, à la faune vivante des régions néotropicales : Amérique centrale et îlesavoisinantes. On ne doit donc pas songer pour le moment à lui rat- tacher la grande chauve-souris miocène de la Grive-Saint-Alban. Mais, que ce grand Ghiro- ptère appartienne à la famille des Ptéropidés ou à celle des Phyllostomidés, la découverte a dans les deux cas une égala importance : ou elle établit un lien direct entre la faune actuelle néotropicale et la faune tertiaire européenne, ou bien, si c'est un Ptéropidé, elle démontre l'existence ancienne de cette famille et tend à la faire dériver des grandes chauves-souris insec- tivores tertiaires. Si la dentition de ce Chiroptère fossile présentait, comme c'est le cas pour l'humérus, des caractères intermédiaii es à ceux qui distinguent les deux grandes divisions des chauves- souris : Microchiroptères (insectivores) et Mégachiroptères (frugivores), il ne serait pas possible de classer cette nouvelle forme sans élargir, dans un sens plus rationnel, le cadre de la classi- fication. Nous la placerons provisoirement dans le genre Cynonyctens avec lequel les os trouvés à la Grive-Saint-Alban ont le plus de ressemblance. FAMILLE DES PTEROPIDES Genre CYNONYCTERIS, Peters CYNONYCTERIS (?), de la Grive'. (Fig. 1, A et B.) Cette chauve-souris est connue d'après un humérus droit intact et deux extrémités distales d'humérus droit et gauche. L'humérus présente dans son ensemble, la forme sinueuse particulière aux grandes chauves-souris (fig. 1, A et B). Vue par sa face antérieure, la moitié proximale est convexe en dehors; la moitié distale est concave du même côté. L'apo- ' Sur la découverte d'un Ptéropidé miocène à la Grive-Saint-Âlban (Compiles rendus de VAcad. des Sciences, t. CXXV, p. 620, 1897). DK LA (".UIVE-SA1NT-ALI5A\ (ISKRE) 7 physe deltoïde est très haute, c'est le seul caractère bien tranché qui permette de distinguer cet os de l'os correspondant des Roussettes vivantes. La cou- lisse bicipitale est profonde. ^' , . __ L'extrémité inférieure do l'humérus est en tous points sem- ^P^ vaT' blable à Cynonycteris œgyptiaca : le coiidyle occupe la moitié. «i- f .W ■-* tlu diamètre transverse; du côté externe, on voit une fossette profonde et large dont le centre est placé sur l'axe condjlien ; du côté interne, l'apophyse des muscles épitrochléens est très grande et aplatie; elle est séparée de l'articulation condyliennc par une gouttière assez profonde. L'humérus de la Grive-Saint-Alban, dont la longueur est à ^i peu près la même que chez la Roussette d'Egypte, a un diamètre bien plus fort proportionnellement. Ses dimensions accusent une espèce plus petite que la Roussette de Madagascar (Cynonycteris F'»- i- — cynonycteris (?) de la ^ , , , ,, ,-^ Grive. Humérus. A tare externe. Dupreana) et un peu plus grande que celle d Jigypte. b ta.e antérieure (gr. nat.). Voici les dimensions comparées de l'humérus pour la Rous- sette d'Egypte et la grande chauve-souris miocène delà Grive-Saint-Alban. Cynonycteris Cynonycleris (t) iegyptiara. Je la Grive. Longueur totale de l'humérus 54 millimètres. 55 millimètres. Longueur raaxim. de l'extrémité proxim 8 — 9 — — — distale 9 — 11 — Diamètre du corps de l'humérus 3 — 4 — Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. FAMILLE DES VESPERTILIONIDES Genre VESPERTILIO, L. Formule dentaire : -^ L ^^ G. ^ P. 4^- M. 3 1 3 J VESPERTILIO (?) GRIVENSIS, Depéret. (Fig- 2-) Vespertilio fPlecotus) Grivensis, Depéret, Mammifères miocènes de la Grive-Saint-Alban (Arch. du Mus. de Lyon, t. V, p. 11, pi. H, fig. 2 et 3). Plecotus Grivensis, Trouessart, Catalogus mammalium tara viventium quam fossilium, fascic. L p. 105, 1897). 8 MAMMIFERES MIOCENES Vesperlilio {() GrivensisQ. été décrit d'après deux fragments de mandibule. La mâchoire supérieure n'étant pas connue, cette chauve-souris ne peut être classée définitivement ni dans le genre Vesioertilio, ni dans le genre Plecotus. Pour la rattacher avec certitude à l'un de ces genres, il faut attendre de connaître le nond^re de ses prémolaires supérieures. Les Vespertilio ont trois prémolaires à la mâchoire supérieure; les Plecotus n'en ont que deux. Le iMuséum de Lyon possède quatre mandibules presque com- <::^^^K^ plètes de cette chauve-souris. Ces mandibules se rapportent exactement Fio. ?. — Vesperlilio (?) à la dcscription dc Vespertilio (?) Griveusis; elles ont en place la rangée Gnrensîs, Deperet. — dentaire moins les deux premières prémolaires, les incisives et la canine Mâchoire inlerieure ^ ^ droite (grossie ? fois). (hg- 2). Nous complétons, d'après ces nouveaux documents, les dimensions de la mâchoire inférieure chez Vespertilio (?) Grivensis. Longueur totale de la rangée dentaire (G à ]\Pj 6,2 millimètres. — des prémolaires et molaires (P- à M') 5,7 — — de la grande prémolaire et des molaires (P^ à NP) 5,2 — — des trois arrière-molaires (M' à M^) 4,5 — — de M' 1,0 — Largeur de M' 1 — Hauteur de M' 1 — Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. VESPERTILIO ANTIQUUS, nov. sp. (Fig. 3, A et B; fig. '..) L'espèce repose sur la pat^tie antérieui^c d'un crâne, composée des os de la face et des maxillaires portant à droite et à gauche, les deux premières arrière-molaires et la grande prémolaire ; puis, des deux côtés, les alvéoles de la troisième molaire, des deux petites prémo- laires et de la canine. Une demi-mâchoire supérieure droite présente la série dentaire com- plète moins les incisives et la canine. Pour la mâchoire inférieure, l'étude porte sur trois demi- mandibules droites et un fragment de mandibule du même côté, brisée en arrière de la deuxième molaire. Ces mandibules sont intactes en avant; elles montrent chacune les alvéoles des trois incisives, de la canine et des deux petites prémolaires antérieures, puis la série des trois molaires et la grande prémolaire Mâchoire inférieure. — Les alvéoles des trois incisives sont petits. Ils ont tous les trois le même diamètre. L'alvéole de la canine est grand, allongé d'avant en arrière. A. B I-'^^ deux prémolaires antérieures n'ont qu'une ^\Vji6cyVvy»_^ ÎU.\A\A r- stntle racine, les alvéoles sont petits et de même dia- '^SaiilL.i^ '^JT'^'^ IJ mètre. Ces prémolaires diffèrent donc un peu par leurs Fig. 3. — T'esperti/io fn!«/gia(s, nov. sp. — Ma- proportious relativcs dcs VespertiUo actuels où la choire inférieure droite. A. l'ace externe; B, face i • 1 • • />> • . i ■ -t „,,„ l„ , ■ 9 ,• • ^ seconde prémolaire mierieure est plus petite que la interne (grossie 2 lois). 1 l i 1 première. La prémolaire postérieure est grande et biradiculée. Elle porte un fort denticule dans le milieu, et un petit tubercule à son angle antéro-interne (fig. 3, A et B). 1)K LA C.UIVl'l-SAlNT-ALBAN (ISKIM':) 9 Les arrière-molaires ont dans leur moitié antérieure trois denticules, réunis en forme de y ; le denticule externe est le plus élevé. La moitié postérieure des molaires a deux denti- cules de même hauteur. On voit, en outre, à la face interne et en arrière des trois molaires un petit tulicrcule qui correspond comme volume et comme forme au tubercule antéro-interne de la grande prémolaire. Les deux premières arrière-molaires sont semblables; elles ont les mêmes dimensions ; la dernière molaire est un peu moins longue d'avant en arrière. Ces trois dents ainsi que la grande prémolaire portent un fort bourrelet basai en dehors. A oici les dimensions de la mandibule et de sa rangée dentaire : Longueur totale de la rangée dentaire (G à M') 7,7 millimètres. — des prémolaires et molaires (P* à M^) 7 — de la grande prémolaire et des molaires (P' à M^) 5,8 — — des trois arrière-molaires (M' cà M') 5 — de M' 18 Largeur de M' ^ o Hauteur de la mandibule sous M' 1,5 _ Mâchoire supérieure. — La mâchoire supérieure est large et courte. Elle mesure dans le sens transversal, des deux faces alvéolaires externes des canines, 4,5 millimètres. Ea arrière, la plus grande lai^geur est de 7,5 millimètres, mesurée des deux faces externes des molaires. La longueur totale de la mâchoire supérieure, de la dernière molaire jusqu'en avant de la canine est de 7 millimètres (fîg. 4). p,, 4._ y^^^^^auo arr- hes incisives font défaut, on ne voit des deux côtés que l'alvéole tiquus,now. sp.- .rf^~ ■* choire supérieure. de l'incisive externe, l'extrémité antérieure de l'intermaxillaire est brisée «" dessous (grossie entre les deux incisives. °'^*' L'alvéole de la canine est ovale, allongé d'avant en arrière et plus grand que l'alvéole de la canine inférieure. Les deux prémolaires antérieures sont très petites, courtes; elles sont à peu près le même volume; elles sont placées toutes les deux sur l'axe de la rangée dentaire. La dernière prémolaire est grande, de forme triangulaire; elle a, en avant, un fort denticule dépassant en hauteur la rangée des arrière-molaires; en dedans, elle porte un talon assez large. En ce qui concerne les arrière-molaires, il n'y a rien de particulier à remarquer ; elles ont la forme commune aux espèces du genre Vespertilio. La sinuosité du bord postérieur des deux premières rappelle un peu cependant la forme propice au genre Rhinolophus. La troi- sième molaire est triangulaire et allongée dans le sens transversal. Les dimensions delà rangée dentaire supérieure sont les suivantes : Longueur totale de la rangée dentaire (G. à M') 7,5 millimètres. — des prémolaires et molaires (P- à AP) 6,5 — de la grande prémolaire et des molaires (P* à M^) 5,5 — des trois arrière-molaires (.M' à M') 4,5 — de M' 1,8 Largeur de M' 2 Comparaison. — Les espèces tertiaires du genre Vespertilio sont peu nombreuses et très peu connues, par suite du mauvais état de conservation de leurs restes fossiles. Plusieurs ÂRcn. Mus. — T. VII. — b. 2 10 MAMMIFERES MIOCENES espèces mises sous le nom générique de Vespertilio appartiennent, par leur formule dentaire, à d'autres genres. Il n'est possible de retenir du genre Vespertilio que les quatre espèces suivantes : Ves- pertilio insig^iis, V. Mp:yer* et Y esperlilio prijecox ^ . Meyer -, de l'oligocène de Weisscnau près Mayencc ; Vespertilio nmrinoides, Lartet^ du miocène moyen de Sansan et Vespertilio Grivensis, Depéret % delà Grive-Saint- Alban. Le Vespertilio insignis n'est connu que par deux extrémités supérieure et inférieure d'humérus et un fragment de radius de détermination incertaine; on ne peut donc pas lui comparer les restes du Vespertilio antiquus de la Grive. Vespertilio prœcox a été décrit d'après un fragment d'humérus et une mandilDule sans dent, sur les alvéoles de laquelle la rangée dentaire a été mesurée. La taille de cette chauve-souris est un peu plus élevée que celle de Vespertilio antiquus. Celui-ci diffère encore de Vespertilio prxcox par ses deux petites prémolaires inférieures de même volume, à en juger par leurs alvéoles, tandis que chez Vespertilio prœcooc, la première est sensiblement plus grande que la seconde. On doit ajouter, en outre, que la grande différence de niveau existant entre les terrains auxquels ces espèces appartiennent, rend bien improbable toute identité spécifique entre le Vespertilio de la Grive-Saint- Alban et les deux VesiJertilio d'Allemagne. Vespertilio antiquus provient du même terrain que F. Grivensis, Depéret, et V. Murinoides, Lartet; c'est donc surtout à ces deux espèces qu'il doit être comparé. V. antiqmis se différencie facilement de F. Grivensis (ûg. 2, p. S) ; il est d'un bon tiers plus grand que celui-ci. F. Grivensis a plus d'affinités avec les Vespertilio actuels que F. antiquus. En ce qui concerne Vespertilio rmerinoides, Lartet. qu'on ne doit pas confondre avec une espèce vivante de l'Himalaya, décrite sous le même nom par Dobson '•', il se distingue du F. antiquus d'abord par sa prémolaii'e postérieure à une seule racine, indiquant pour cette dent un vokmie relatif bien moindre, et ensuite par ses dimensions plus élevées. Par la taille, le Vesp)ertilio antiquus est voisin du F. murinus, Schreb., de la faune actuelle de nos pays, mais la disposition des prémolaires, leur forme et leur volume, sont différents. La deuxième prémolaire supérieure est à peine plus petite que la première et se trouve placée chez F. antiquus sur l'axe de la rangée dentaire. Cette prémolaire est très réduite chez les Vespertilio vivants et en particulier chez F. niurim(S] de plus, elle est rejetée sensiblement en dedans de la rangée des autres dents. En résumé, le F. antiquus se distingue des Vespertilio vivants et des deux Vespiertilio miocènes connus, par la forme plus ancienne de sa dentition. La réduction des prémolaires y est bien moins avancée. Il semble occuper une place intermédiaire entre les Palœônycteris, ' H. V. Meyer, Neues Jahrbuch., p. 798, 1845 ; Lydekker, Catalogue of fossil mammalia, p. 14, 1885; Schlosser, Dieafjen, Lemuren, chiropt., 1'"* partie, p. 76, pi. II, fig. 43, 44, 54. ^ H. V. Meyer, Neues Jahrbiich., p. 798, 1845 ; Schlosser, Die affen Lemur., etc., 1'''= partie, p. 75, pi. II, fig. 48-49. ' P. Gervais, 2ool. etpaléont. française, p. 16, pi. XLIV, fig. 5-7, ■• Depéret, Mammifères miocènes, etc. (Arch. Mus. Lyon, t. V, p. il, pi. II, fig. 2 et 3). '■> Dobson, Journ. asiat. Soc. Beng., p. i05, 1873; Monogr. asiat. Chiropt., p. 139, fig. a, 1876 ; Catalogue of cldropt. in t/ie coll. Brit. Mus., p. 310. DE l.A C.UIN i:-SAIN r-ALHAX (ISKHK) 11 avec leurs pi'émolaii'es graiulissunt do l'avant à l'ai-rièi'c, et les Vespcrtilio vivants, dont la deuxième prémolaire supérieure est réduite à la moitié de la prémolaire antérieure. Gisement. — Miocène moven de la Grive-Saint-Alban. FAMILLE DES RHIXOLOPHIDÉS Ghnrk RIIINOLOPHUS, L. Les Rhinolophus sont caractérisés par deux incisives, une canine, trois prémolaires et trois arrière-molaii-es, à la mâchoire inférieure. La canine est anguleuse en arrière, contrairement à ce qui existe dans le genre Psendorhinoiophus, Schlosser, où la section horizontale de la canine est ronde. La prémolaire antérieure est petite; la prémolaire postérieure est haute, de forme triangulaire. Entre ces deux prémolaires, il en est une troisième très petite, courte, en forme de clou et rejetée en dehors de la rangée dentaire. Formule dentaire : L L — C. | P. -^ M . RHINOLOPHUS DELPHINENSIS , nov. sp. (Fig. 5, A et B; fig. G, A.) Cette espèce est de taille un peu inférieure au Rhinolophus ferrinn equinum actuel. Sa dentition offre tous les caractères des vrais Rhinolophus ; les prémolaires sont légèrement plus longues d'avant en arrière que chez les Rhinolophus vivants. La grande prémolaire inférieure porte un petit talon en avant et en dedans. L'espèce repose sur huit demi-mandibules et sur un fragment du maxillaire gauche présentant eu place les deux premières molaires et en avant les alvéoles des deux prémolaires et de la canine. Les mandibules portent toutes les trois arrière-molaires et la grande pré- molaire; une seule a gardé un fragment de la canine brisée au-dessus de l'alvéole. Mâchoire inférieure. — Les mandibules sont brisées pour la plupart en arrière de la série des dents. L'une de ces mandibules a encore, cependant, sa branche montante presque intacte ; il ne lui manque que son apophyse angulaire, mais celle-ci se voit sur une mâchoire où les autres parties de la branche montante font défaut. Le corps de la mandibule est massif; son bord inférieur est légèrement concave en avant, sous les prémolaires; il s'infléchit jusqu'à son extrémité pour donner, sous les incisives, une hauteur encore plus grande à la mandibule. L'apophyse coronoïde est un peu plus élevée que le condyle ; elle est 12 MAMMIFÈRES MIOCKNES FiG. 5. — Rhinolophiis Delphineiisis, iiov. sp. — Mâchoire inférieure droite. A, face externe ; B. face interne (grossie 2 fois). aplatie dans le sens transversal et recourbée un peu en dehors. L'apophyse angulaire est longue et épaisse ; elle est dirigée en dehors et en bas (fig 5, A et B). ^ j^ Toutes les mandibules sont intactes en avant jusqu'à la symphyse. Les alvéoles des deux incisives sont petits et de même diamètre. L'alvéole de la canine est grand ; celui de la prémolaire antérieure est rond et d'un tiers moins grand que l'alvéole de la canine. L'alvéole de la deuxième prémolaire est rejeté tout à fait en dehors de la rangée dentaire; il est très petit, à peine grand comme la moitié du précédent. Cet alvéole se voit sur toutes les mâchoires. La troisième prémolaire est de forme triangulaire avec un fort denticule aigu en avant et un léger talon à son angle antéro-interne; elle est biradiculée. Pour ce qui est des arrière-molaires, elles n'offrent rien de particulier. Les deux premières sont égales et un peu plus grandes que la troisième. La couronne des molaires s'élève insen- siblement d'arrière en avant jusqu'à la prémolaire postérieure, qui est la plus haute. Ces quatre dents ont toutes un fort bourrelet basai du côté externe. Voici les dimensions de la mandibule et delà série dentaire : Longueur totale de la rangée dentaire (G à M^) . . . . — des prémolaires et molaires (P- à M^) . . . . — delà grande prémolaire et des molaires (P* à M^) — des trois arrière-molaires — de M' Largeur de M' Hauteur de la mandibule sous M' 9 millimètres. 8 — 7 - 6 — o o 1,4 — o Mâchoire supÉRiiiURE. — Elle n'est connue que par un maxillaire gauche brisé entre la deuxième et la troisième molaire. Ce fragment porte en place les deux premières molaires; ^ g dans sa partie antérieure on voit les alvéoles de la canine et des deux prémolaires (fig. 6, A). L'alvéole de la canine est grand, presque rond. La prémo- laire antérieure a une seule racine, son alvéole est très petit: il est placé sur l'axe de la rangée dentaire. La seconde prémo- laire devait être gi^ande et triangulaire; elle est triradiculée. Cette prémolaire est séparée de la canine par la petite prémolaire antérieure. On retrouve à peu de chose près, pour les arrière-molaires du Rh. Belphinensis, la forme et les proportions particulières aux Rhinolophes vivants. La première molaire porte un tuber- cule basilaire, postéro-interne, très large ; elle est un peu plus large que la seconde molaire. Fio. (j. — Rhinolophus Belphinen- sis, nov. sp. — A, maxillaire supé- rieur gauche ; B, première molaire supérieure de Rh, ferrum equi- mum (grossi 2 fois). Ce fragment de maxillaire a les dimensions suivantes Longueur de la série dentaire moins M^ (G. à M'-') . . . — des prémolaires et molaires (P^ à M-) .... — de la grande prémolaire et des molaires (P' ;i M') — des deux premières molaires (M' à M-) . . . — de M' Largeur de M' , . • 0,2 millimètres. 5,5 — o 4 o 2,5 - DK LA (;un K-SAIXT-ALBAN (ISKUE) 13 Comparaison. — Rltinolophus Delphincnsis diffère des cinq espèces de Pseudor/iinu- lojjhus, ScHLOssER*, des Phosphorites de Mouillac(Tarn-et-Garonne),par ses pi-émolaires bien plus réduites et par sa canine inférieure à section triangulaire. Les ])roportions et les formes de cette série de dents rapprochent AV(. Deijihinensis, surtout des Rhinolophes vivants. C'est donc aux espèces actuelles de taille voisine, ainsi qu'aux Rhinolophes du miocène qu'il doit être comparé. Ces derniers sont connus par deux espèces provenant des fentes de carrières du mont Cindre, près L^'on. Ce sont : Rh. Ltigchinensis et Rh. Collongensis, Depéret". A première vue, le Rhinolophede la Grive-Saint-Alban se distingue par sa taille des deux Rhinolophes du mont Cindre ; il est bien plus petit que Rh. Lugdimensis et plus grand que Rh. Collongensis. Voici les dimensions comparées delà mandibule chez ces trois espèces : Rh. Rh. Rh. Lugdunensis. Collongensis. Dclphinensis. Longueur totale de la rangée deutaiie (G à M^) . 11,5 mm. 6,5 mm. 9 mm. — des prémolaires et molaires (P- à M-'. . . 10,5 — 5,7 — S — — delà grande prém. et des mol. (P* à ]\P). 9,5 — 5 — 7 — — des trois arrière-molaire (M'a M'). . . 7, .5 — 4 — G — — de M' 2,.^— 1.4 — 2,2 — Largeur de M' 1,0 - 1 — 1.4 — Hauteur de M' 2 — 1 -- 1,7 — Hauteur de la mandibule sous M.' 3 — 15 — 2 — La seconde prémolaire inférieure, propre aux vrais Rhinolophus, ne se voit pas chez les Rhinolophus du mont Cindre ; ceux-ci n'appartiennent donc peut-être pas au genre Rhinolophus . Ils diffèrent en tout cas par ce côté du Rh. DeJplnnensis dont les mandi- bules portent toutes cette seconde prémolaire comme les Rhinolophes actuels. Rh. Delphinensis ressemble aux Rhinolophus du mont Cindre et s'éloigne, au contraire, des espèces vivantes de ce genre, parla disposition de ses prémolaires supérieures. Nous savons, en effet, que chez les Rhinolophes miocènes du mont Cindre et de la Grive la canine est séparée de la prémolaire postérieure par la petite prémolaire, tandis que cette petite prémolaire est rejetée en dehors de la rangée dentaire chez la plupart des Rhinolophes de notre époque. Le Rh. Delphinensis diffère aussi de ces derniers par ses prémolaires infé- rieures un peu plus allongées d'avant en arrière. Il semble que cette chauve-souris miocène soit la première appartenant en propre au genre Rhinolophus ; elle a tous les caractères particuliers aux vrais Rhinolophes. Elle s'en distingue par une réduction moins grande des prémolaires inférieures et supérieures, et par ses molaires supérieures plus tronquées, moins grandes dans le sens transversal (flg. G, A et B), mais sa formule dentaire est la même. Le Rh. Delphinensis est surtout voisin du Rhi- nolophus ferrum equinum de nos pays; celui-ci a une taille à peine plus élevée. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. ' Schlosser, Bie a/J'en, Lemuren, p. Gl, pi. IL = Depéret, Mammifères miocènes de la Grive-Saiat-Alban (Arch. du, Mus. de Lyon, t. V, p. 13 et 16, pi. 11, fig. 4 à 9. ORDRE DES INSECTIVORES Gkxre ERINACEUS, Linn ERINACEUS SANSANIENSIS, Lartet. (Fjg. 7, A et B.) Erinaceus Sansaniensis Lartet, Notice sur la colline de Sansan, p. 12, 1S51. — P. Gervais, Zool. et Paléont. franc., 2" édit., p. 53. — Schlosser, Btitràge Œst.-Ung., p. 97. pi. IV, 1887. — Depéret, Archiv. Mus. Lyon, t. IV, p. 146, pi. XIII, fig. 11, 1887. — Fu.hol, Mammifères de Sansan, Ann. Se. Géol., XXI, p. 21, 1891. — HoFMANN, Gôriach. Abli. g. Reich., XV, p. 19, pi. III, fig. 1 à 4, 1893. — Trouessart, Calai, mamm., p. 175, 1897. Cette espèce a été signalée parmi la faune de la Grive-Saint-Alban, mais d'après quelques mandibules de dimensions un peu plus élevées que celles provenant de Sansan. Nous devons citer trois demi-mâchoires infé- rieures trouvées récemment , parmi lesquelles deux sont semblables .à celles déjà décrites (fîg. 7, B) et la troisième se rapporte exactement à l'es- pèce de Sansan (fig. 7, A). Elle est, comme le remarquait Lartet à propos d'Erinaceiis sansa- Via. 7. — Erinaceus san.'ianie^isis, Laiitkt. — A mâchoire inférieure droite; B, mâchoire inférieure gau che avec P^, M' et il- (grandeur naturelle). niensis « d'un grand tiers plus petite que le Hérisson d'Europe. » Voici ses dimensions : Longueur totale de la série dentaire (alvéoles) . — des trois arriére- molaires (M' à M'). Hauteur de la mandibule sous M' (face interne). Erinaceus sansaniem iis Erinaceus de la Grive. Europieus. 16 millimètres. 23 millimètres S — 13 — 4,5 — 7 — Cette mâchoire inférieure porte la série complète dos alvéoles. Sa structure ne diffère 1)1': 1,A C.HINK-SAINT-ALIÎAX (ISKUI",) 15 on rien des mâchoires un peu plus grandes ; la branche montante et la branche liorizontale sont en tons points conformes à celles dos autres mandibules, ainsi que la formule dentaire. Connue le Hérisson d'Europe, elle a doux incisives, une canine, deux prémolaires et trois molaires. Il ne s'agit donc pas, ainsi qu'à Sansan, du genre Lanthimothermm, établi par M. Filhol pour des insectivores de dimensions un peu plus faibles et appelés par Lartet Erinaceiis diihius et Erinaceits minutus. 11 faut admettre qu'il j avait chez E. mnsaniensis des diffé- rences de taille assez sensibles, comme il en existe du reste chez notre Hérisson. CoMPARAisox. — La petite mandibule de Hérisson trouvée à la Grive correspond tout à fait à la description et aux mesures données par M. Filhol ^ des fragments de mâchoires ôiErinaceus sansaniensls recueillis à Sansan. A en juger par les alvéoles, la première prémo- laire inférieure de cette petite mandibule et surtout la seconde incisive étaient plus réduites par rapport à la canine que dans le Hérisson d'Europe. La grande prémolaire inférieure est assez semblable à celle de notre Hérisson, son denticule interne est bien détaché, à l'encontre de ce qui existe chez les Palceoerinaceus des Phosphorites et de Saint-Gérand-le-Puy où le denticule interne est à peine visible. 11 n'est pas possible, d'ailleurs, d'établir une comparaison complète entre les Palseoeri- naceus et le Hérisson miocène de la Grive sans connaître les prémolaires supérieures de ce dernier, puisque c'est sur cette partie de la dentition que portent les principales différences des deux genres. Gisement. — Miocène moyen de Sansan (Gers); la Grivo-Saint-Alban; Lignites de Gôriach (Styrie). Genre PAL.EOERINACEUS, Filhol Les Palxoerinaceus ont la même formule dentaire que les Erinaceus : |-I.fC.|-P.-|M. Mais leurs prémolaires sont moins réduites ; P- de la mâchoire supérieure a deux racines au lieu d'une. Le denticule interne de la grande prémolaire inférieure, bien développé chez les Erinaceus, est à peine marqué dans le genre Palxoerinaceus. PALJEOERINACEUS INTERMEDIUS, n. sp. (Fig. 8, A et B; fig. 9 et 10.) Outre quelques mâchoires se rapportant à la petite espèce de Hérisson de Sansan, nous- avons recueilli à la Grive-Saint-Alban plusieurs fragments de mâchoires et deux humérus- d'une espèce beaucoup plus grande que Erinaceus sansaniensis et de formes bien diffé- rentes. ' Filhol, Mammifères de Sansan, p. 21. 16 MAMMIFKUKS IMIOGENES Le Muséum de Lyon possède de ce Hérisson quatre mandibules ou portions de mandi- A B bules, ainsi que la partie antérieure d'un maxil- ^,5=^ laire gauche avant en place la irrande prémolaire et, i'i'cr'p" m / ^^V^ en avant, les alvéoles des deux premières prérao- ■ ■ ■ TWVv. ifF M ''9^ laires et de la canine. rff^r^ >,.■ ^^^WJ^ti ^^j^m^JÂ^ ^^ demi-mâchoire inférieure la mieux con - servée montre la série complète des alvéoles. Un Fia. 8. — Palœocrinaceus intermedius, ii. sp. — n xii f. t • • c> • r -i a. A, mâchoire inférieure gau.he avec p4 et M', lace e.- fragment dc la machoirc mferieurc fait connaître terne ; B, branclie montante de la màclioire inférieure J^ grande prélllolaire et la première molairC (fig. gauclie, face externe (i-'randeur naturelle). '^ \ o 8, A et B). Mâchoire inférieure. — Nous connaissons de la mâchoire inférieure le corps de la man- dibule, la première molaire et la dernière prémolaire ; les autres dents ne sont indiquées que parleurs alvéoles (fîg. 8, A). D'après ces alvéoles, toutes les dents inférieures sont entre elles à peu près dans le même rapport que chez notre Hérisson. Seules la première prémolaire et la seconde incisive •surtout avaient, relativement à la canine, un volume moindre. La grande prémolaire (P'') a deux racines; sa couronne se compose de deux pointes, l'antérieure est un peu moins haute que la postérieure. Du côté interne, le troisième denticule n'est représenté que par un pli de l'émail reliant la grande pointe à l'angle postéro-interne de la dent. Le corps de la mandibule se différencie par sa branche montante (fig. 8, B), dont l'apo- physe coronoïde est beaucoup plus large que celle de notre Hérisson. On doit signaler ces caractères mais sans leur attacher la même importance qu'à ceux ayant trait à la dentition. Nous avons remarqué, en effet, d'assez grandes variations individuelles dans le volume et la forme de la branche montante chez Erinaceus Europxus. Les dimensions de la mâchoire inférieure sont les suivantes : Palœoerinaceus Erinaceus intermedius. Europseui. Longueur totale de la série dentaire inf. (alvéoles). 22,5 millimètres. 23 millimètres. — des trois arriére-molaires 11,5 — 13 • — — de la première molaire (M') 5,5 — 6 — Largeur de la première molaire ('M') 3,5 — 4 — Longueur de !a prémolaire postérieure (P^) ... 35 — 3,5 — Mâchoire supérieure. — Le maxillaire offre tous les caractères du genre Palœoeri- naceus : deux racines à la canine, deux à la prémolaire antérieure Ijj^ (P') et trois à la suivante (fig. 9). jw;ê?5^^'^^k La grande prémolaire supérieure des Palseoerinaceus n'était pas ^ „ , . connue. Cette dent, intacte sur le fragment de maxillaire de la collection rio. y. — Palseoerina- ° ceus intermedius, n. du Muséum de Lyou, a la même forme que dans Erinaceus Europseiis, sp. — Maxillaire gau- . ,. . ,. ^■ rt>, , o i- ,, ,, .•• che avec la grande pré- Hiais SCS diuiensions sont bien Qinerentes. bon diamètre antero-posterieur molaire et les alvéoles gg|. j^^. rapport à sou diamètre transverse, beaucoup plus fort que chez de la canine et des pe- ' i i i ' i i i tites prémolaires (griin- CClui — Cl. deur naturelle). _. . . . mi ■ » Voici les mesures de cette partie du maxillaire comparées aux mesures correspondantes de Erinaceus Européens. 13 mm. 11,5 mm 4,5 — 3,5 — 4,5 - 4.5 — DK LA GIUVK-SAIXT-ALIJAN (ISÈUi;) 17 Pnlaioerinaceus F.rinaceus interinedius. Europseus. Longueur des prémolaires et de la canine (alvéoles de G. à P'') . — de la grande prémolaire (F*) Largeur de la grande prémolaire (P') , . . Humérus. — Dans son ensemble cet os rappelle l'iuimérus de Centetes ecaudatus. Il est court et épais à son extrémité supérieure. Son extrémité distale a la même largeur (11 millimètres) que dans le Hérisson d'Europe ; mais il se distingue facile- ment de l'humérus de celui-ci par sa longueur beaucoup plus faible (36 mil- limètres au lieu de 44), et aussi par son foramen sus-épitrochléen qui n'existe pas chez le Hérisson actuel. Cette particularité do l'humérus des Hérissons anciens n'avait pas encore été signalée (fig. 10;. Comparaison. — Palxoerinaceus intermedius a la taille à'Erinaceiis Eiironœiis : ses dimensions sont un peu plus élevées que celles dJErm. ' ' ' ^ _ Fig. 10. — Palaeoe- Œningensis, Lydekker, des dépôts miocènes de la Suisse. Il est plus rinacens wterme. grand d'un tiers environ, que Palœoerinaceus Edicardsi, Filhol, de mél-us^-aTche, laco Saint-Gérand-le-Puy, Palveoerin. Cayluxi, Filhol, des Phosphorites et aniérieure(grandeur •^ ' ... naturelle). Erinaceus prisciis, Meyer, du miocène inférieur d'Allemagne. De plus il diffère des Palxoerinaceus de Saint-Gérand et du phosphate de chaux par .ses prémolaires plus réduites. La dentition du grand Hérisson miocène de la Grive a tous les caractères du genre Palxoerinaceus ; elle se distingue de celle du Hérisson commun d'Europe et des autres insectivores tertiaires du même genre: Erin. Arvernensis, Blainville; Er. Œningensis, Lydekker; Er. priscus, Meyer et Er. Sansaniensis, Lartet, par ses prémolaires de for- mes particulières et relativement plus grandes. Ces prémolaires sont donc réduites plus que chez les Palxoerinaceus anciens, et un peu moins que chez les Erinacetts. C'est pour cette raison que nous proposons de désigner le grand Erinacéidé de la Grive par le nom de Palxoerinaceus intermedi-us. Gisement. — Miocène moven de la Grive-Saint-Alban. Genre GALERIX, Pomel GALERIX EXILIS, Blainville. (Fig. 11 ) Viverra exilis, Blainv, Oaieogr. g. Viverra, pl.XIIK — Gervais, Zool. etpaléont. franc., p. 224, pi. XXVIII, fig. 5. Galerix viverroides, PoMEr,, Suppl. bibl. Genève, t. IX, p. 164, 1848. Parasorex socialis, v. Meyer, Neues Jahrb., p. 844, 1855. — Fraas, Fauna von Steinheim (Jahrb. Wurtem- berg, pi. IV, fig. 210, 1870. — QuENSTEDT, Petrefact., p. 52, pi. II, fig. 23-28, 1882. — Schlosser, Die Affen, Lemuren. Chiropt. d'Europe tertiàrs, part., I, p. 118, pi. II et IV. — Lydekker, Cata- logue of the British, p. 19, 1885. Galerix exilis Filhol, Mammifères de Sansan (Ann. Se. Géol., t. XXI, p. 22). — Depéret, Mammifères de la Grive-Saint-Alban (Arch. Mus. Lyon, t. IV, pi. XIII, fig. 12 et 12 a et t. V, p. 41, pi. I, fig. 22-23); Trooessart, Catalog. mammalium, fasc. I, p. 170, 1897 u. Arch. Mus. — t. VII. 18 MAMMIFÈRES MIOCENES De tous les mammifères insectivores trouvés à la Grive-Saint -Alban, cette espèce est la plus commune. Elle a été décrite en 1892. Nous ne la citons que pour signaler deux nouvelles mâchoires inférieures notablement plus grandes que celles connues jusqu'à présent. Les figures publiées de cette mâchoire ne montrent pas la Fia. 11. — Ga/^j'is e,(,-i7(s, Blain- i j? • VILLE. — Mâchoire iniérieure cauine avcc son véritable volume. Lette dentiait toujours fortement nieller ''''"" ^°"""'"' ^^^^^'® au-dcssus dcs incisivcs et prémolaires comme l'indique la figure 11. Il ne semble pas qu'on soit en présence d'une espèce différente. La taille est bien plus grande, mais les formes de la mandibule et des dents, ainsi que la formule dentaire, sont exac- tement les mêmes que pour les autres mandibules de plus petites dimensions. Il ne s'agit donc probablement que d'une différence individuelle, intéressante à noter. Voici les dimensions de ces mâchoires comparées à celles des petites mandibules communes. Galeri.v exilis, Galerix exilis, taille ordinaire. grande taille. Longueur de la série dentaire inférieure (P'àlVP). 13 millimètres. 16 millimètres. — des arrière-molaires (M' à M^ . . . . 7 — 8,5 — — des prémolaires P' à ?•*) 6 — 7,5 — — de M' 2,8 - 3,3 - Hauteur de la mandibule sous M' 4 — 5 — Gisement. — Miocène de la Grive-Saint- Alban et de Sansan ; sables de l'Orléanais ; sables à Dinotherium de Bavière ; Steinheim (Wurtemberg) ; Ries (Nordlingen) ; Verraes (Jura Bernois) ; lignites de Styrie. Genre SOREX, Lin. SOREX PUSILLUS, v. Meyer. Race GRIVENSIS, Depéret. (Fig. 12, A et B ; ûg. 13.) Sorex pusillus, race Grivensis, Depéret, Ai-ch. du Mus. de Lyon, t. V, p. 44, pi. I, fig Catal.mammal,, fasc. I, p. 185. i^-Zo. Trouessart, Cette petite espèce n'était connue que par sa mandibule. Le Muséum de Lyon a recueilli pendant ces dernières années de nombreux humérus, plusieurs fragments de maxillaires et une voîite palatine avec la grande prémolaire posté- rieure et deux premières molaires. Cette voûte palatine est brisée en arrière de la seconde molaire ; elle montre en avant les alvéoles des incisives, canine et petite j^rémolaire. Humérus. — L'humérus est identique à celui de Crocichira ara- nea, la Musaraigne commune de nos pays. Il porte comme l'humérus de cette dernière, une apophyse deltoïde assez marquée. L'apophyse du grand dorsal est très saillante. Les extrémités distales et proximales offrent, comme l'indiquent les dimensions suivantes, des proportions semblables à celles des Soricidés vivants de même taille (fig. 12, A et B). Fig. 12. — Sorex pusil- lus, V. Meyer, race Grivensis, Depéret. — Humérus gauche; A, face antérieure; B, face pos- térieure (grossie 2 l'ois). DM l.A C.UIVH-SAIXT-ALMAX 19 Longueur totale de l'humérus 7,5 millimètres. Largeur maxim. de l'extrémité proxim 2,5 — — — — distale 3,5 — Machoike supérieurk. — Les deux amère-molaires connues ont la forme commune à la plupart des Musaraignes. Une muraille externe en W ; un tubercule interne antérieur, puis un talon basilaire postéro-intenio très largo. La couronne de ces dents est écrasée (fig. 13). La première molaire est un peu plus grande que la seconde dans le ., . ■■,-,^,^^,. sens transversal. La grande prémolaire postérieure porte du côté externe une pointe principale élevée vers le milieu, avec un petit denticule en avant et y. meyeb, race GHvensù. un large talon basilaire en dedans. Vue par-dessus, cette dent est de depébet. - Mâchoire su- ■■■ périeure (grossie 4 fois). forme quadrangulaire, à peu près aussi longue que large. De la série des incisives, canine et petite prémolaire, on ne voit que les alvéoles, qui diminuent de diamètre de l'avant à l'arrière. Les dimensions de la mâchoire supérieure, chez S. 2)nsUli(s, race Gricensls, sont les suivantes : Longueur de la série dentaire (J= à M') 6 millimètres. — de la grande prémolaire et de la première molaire (P* et M') . . 2,7 — — des deux prepaières molaires (M' et M-| 2,7 — — delà première molaire (M') 1,3 GoMPAR.\isoN. — La Musaraigne miocène de la Grive-Saint-Alban ressemble à la Musaraigne carrelet (Sorex viihjaris L.) de nos pa^'s, par la disposition., le nombre et la proportion des dents de la mâchoire supérieure, ainsi que par sa grande incisive inférieure. Mais la grande prémolaire supérieure, de forme si particulière dans chaque espèce, est plus courte d'avant en arrière que celle de Sorex vulgaris. Par ce côté, la Musaraigne tertiaire offre plus de ressemblance avec Crossopns fodiens; elle ne peut cependant se confondre avec cette dernière qui n'a que 30 dents, au lieu de 32 que l'on compte chez Sorex pusiUas, race Grivensis. Les humérus de la Musaraigne trouvée dans le miocène moyen de la Grive-Saint-Alban, paraissent tout à fait semblables à ceux du miocène inférieur de Weissenau près Majence et décrits par v. Mejer ' et M. Schlosser- sous le nom de Sorex pusillus. Voici la formule dentaire de cette Musaraigne : Ai le ^P -^M 1 ^' u 2 • 3 "^* Gisement : Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. ' V. Meyer, Neues Jahrb., p. 473, 1846. ' Schlosser, Die Affen, Lemuren, etc., p. 123, pi. II, fig. 45, 51, 59, 61, 69, 73, 75. MAMMIFÈRES MIOCENES FAMILLE DES TALPIDÉS Les restes fossiles de ces petits insectivores sont si rares que, sauf quelques formes pro- venant des Phosphorites duQuercy etdel'éocène supérieur do l'Amérique du Nord, lesTalpidés tertiaires sont à peu près inconnus. Les collections paléontologiques possèdent des os des membres de ces petits animaux, mais les mâchoires sont d'un telle fragilité qu'elles manquent partout. On ne sait absolument rien de leur dentition. Les diverses espèces de Taupes miocènes, décrites presque toutesd'après l'humérus, sont encore toutes réunies sous le nom de genre Talpa. Si prudent qu'on doive être lorsqu'il s'agit de faire des noms, il ne semble pourtant pas possible de continuer à confondre tous les Talpidés miocènes sous un seul nom de genre, tandis que pour les Talpidés actuels, probablement moins variés de formes que ne Tétaient ceux-là, on distingue onze genres différents. Il n'est pas permis de donner au genre Talpa, quand il est question d'animaux fossiles, un sens plus étendu que pour les vivants. Il paraît nécessaire de rapprocher, à mesure que les découvertes paléontologiques le permettent, les espèces fossiles des vivantes en les groupant toutes méthodiquement et suivant les mêmes règles, afin de présenter le plus simplement possible leurs rapports anatomiques et leur filiation. A la Grive-Saint-Alban, la présence d'un Talpidé miocène a été reconnue en 1861 ' d'après quelques humérus et autres os de membres. Depuis cette époque, le Muséum de Lyon a récolté de nombreux documents fossiles, soit dans les carrières de la Grive, soit dans le lavage, au laboratoire, d'une grande quantité d'argile rouge de cette localité. Nous avons eu la bonne fortune de recueillir tout récemment des restes de deux formes bien distinctes de petits Talpidés et, de plus, divers fragments de mâchoires, une voûte pala- tine entière et plusieurs mandibules se rapportant à l'espèce voisine par sa taille de la Taupe commune d'Europe, dont l'humérus a été décrit par plusieurs auteurs sous le nom de TaJpa telluris. Ces mandibules et cette voûte palatine prouvent, comme nous l'avons déjà dit, qu'il ne s'agit pas du tout d'une espèce appartenant au genre Talpa, mais bien d'ime forme voisine par sa dentition, des genres Scajumus et Condylura, les Talpidés actuels de l'Amérique du Nord. Ces mâchoires ne se rapportent pas davantage à la description donnée par PomeP de VHypo- ryssus telluris. Pour la désignation des Talpidés fossiles, le nom générique de Talpa ne peut être maintenu que lorsque la disposition des dents et la forme de l'humérus se rapprochent de ce qui existe ' Jourdan, Des terrains sidérolithiques (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, p. 1009, 1861). - Pomel, A)-ch. des Se. ph. et. nat. de Genève, Bibliolh. univers., t. IX, p- 161, 1848. Dl". LA (;iilVi:-SAl.Nl-ALl!AN (ISKUK) 21 chez la Taupe d'iùirope, ou bien encore quand, l'espèce fossile étant coiiimc p.ir lliuiiRh'us seul, cet os offre avec celui do la Taupe commune des pni})()rtious à i)eu près semblables. Pour mieux comprendre la détermination des Taupes miocènes, nous donnons ci-après la classification des Talpidés de Dobson'. Elle sert de base à la famille dos Taupes vivantes et doit servir aussi au groupement des espèces fossiles. A. Main lar<;e avec de fortes q-riffes. aj Marcheursou natateurs : -|- 1. y C. A p. -|.M Myoyale. h) Fouisseurs. — Clavicule et humérus très courts et larges, main très largo avec os falciforme (sixième doigt). Première incisive supérieure (P) conique en forme de ciseau beaucoup plus longue et plus large que la seconde incisive (P) canine supé- rieure petite. -!r I- tC. 4- P- -rr '^^ Condylura. \. -jC —V. -rr ^I. (1. G. et P. inférieures de même grosseur). Se -7^ 1. Y ^- "Y P- "T '^^- ('• G. et i . mierieures de même grosseur). Scopamis. |-L^C;.-|-P. |-M Scalojjs. Première incisive supérieure en forme de ciseau, à peu près égale à la seconde, canine supérieure grande. — L -T^ G. — P. 4r M TaJna. 3 14 3 ' |l. i-C 4 p. ^^M Moqera. 3 U • i 3 •^' ~l.\C.~V.~U Parascaptor. -il. ^C.-|P. |-M Scoptochirus, Clavicule et humérus d'une longueur modérée, main peu large, sans os falciforme. Première incisive supérieure large, en forme de ciseau. 1. 1. i_ C. -^ P. |- M Scaptonyx. — I. 4 G. — P. Q M Neurotriclms. 3 i ~ "5 Incisive supérieure interne étroite, conique. 3l. JLC. 4P-4m Urotrichus. •V \j à O B. Main étroite, armée de petites griffes, phalanges unguéales non bifides. — I. 4-G. I-P. -I-J^i JJropsilus. Si la famille naturelle des Taupes doit être limitée aux petits mammifères insectivores,, fouisseurs à un degré quelconque, il convient d'écarter de la liste qui précède, comme le proposent plusieurs auteurs, le genre MyogaJe. Ce genre désigne des animaux nageurs ou marcheurs, et peut constituer une subdivision des Soricidés voisine des Solénodontes. La simple lecture delà classification de Dobson, basée principalement sur la disposition. ' Dobson, Monograph of the order Insectivora, systematic and nnatomical, p. 128, London, 1883. 22 MAMMIFÈRES MIOCENES plus ou moins fouisseuse de l'humérus, suffit pour reconnaître la [ilace de chacune des espèces trouvées à la Grive-Saint-Alhan. • En ce qui concerne la plus grande espèce, celle dont une voûte palatine et plusieurs mandibules ont été recueillies récemment, il est permis de dire que sa première incisive supé- rieure, beaucoup plus grande et plus large que la seconde; ses prémolaires et incisives inférieures toutes semblables entre elles et à peu près de même volume, en font une forme très voisine des genres Condylvra et Scapanits. L'ensemble de sa dentition ne se rapporte à aucun genre connu. Plusieurs humérus appartiennent à l'espèce signalée à Sànsan sous le nom de Talpa minuta. L'humérus de cette espèce avant des proportions à peu près semblables à celles qui caractérisent la Taupe commune d'Europe, ce Talpidé doit être maintenu provisoirement sous le nom de Talpa jusqu'à ce qu'on en connaisse les mâchoires. Deux humérus d'espèces différentes et un fragment de mandibule de petits Talpidés ont encore été trouvés à la Grive-Saint-Alban. Ils appartiennent au groupe des Urotriches, caractérisé par les humérus et clavicules modérément longs. Le fragment de mandibule et l'un de ces humérus, qui se rapportent à des individus de même espèce, doivent être rattachés Q.\x§exvveScaptonyx, établi par M. A. Milne Edwards' pour une espèce vivante du Tibet. L'autre humérus, parfaitement conservé, est plus allongé que le précédent; il représente l'espèce la moins fouisseuse de tous les Talpidés fossiles. En attendant de nouveaux documents, nous le placerons provisoirement sous le même nom de genre. Un troisième humérus, de forme tout à fait nouvelle, correspond exactement par ses dimensions aux nombreuses mâchoires do Plesiodimyliis Chantrei trouvées dans le même gisement. Bien que les os des membres du Dimyl us paradoocus soient considérés par quel- ques paléontologistes comme inconnus, Porael- regardait cet insectivore comme un Talpidé et lui attribuait les humérus provenant du miocène inférieur de Weissenau, près Mayence et d'Haslach près Ulm, décrits par Meyer, sous le nom de Talpa hrachychir. Gervais considé- rait également le genre Dhnylus comme faisant partie de la famille des Talpidés. La découverte dans l'argile de la Grive-Saint-Alban, au milieu d'une quantité de fragments de crânes et de mâchoires de Plesiodim. Chantrei, d'un humérus de fouisseur correspondant exactement par ses dimensions à la taille du Plesiodimylus, nous semble confirmer l'opinion de ces savants naturalistes. Au lieu de former une famille à part, les genres Cordylodon, Dimyhis ei Plesiodimylus doivent ainsi constituer une subdivision de la famille des Talpidés. ' A. Milne Edwards, Mammifères du Tibet, p. 278, pi. LX, fig. 2 c et 2 d. '^ Pomel, Arch. des Se. ph;/s. et nat.BM'wÛi. uiiiv. de Genève, p. 161, 1848. DK LA (111 IVK- SAINT- AI. r.AN (ISKUI-:) 23 SOUS-FAMILLE DES TALPIDÉS PROSCAPANUS, nov. gen. Les prémolaires, la canine et les incisives supérieures sont disposées en série continue, sans aucun intervalle, soit entre la canine et les prémolaires, soit entre l'incisive antérieure et les suivantes. La première incisive supérieure est large et grande, en forme de ciseau; les deuxième et troisième incisives sont petites. Les prémolaires, canines et incisives inférieures ne sont pas différenciées : elles ont une seule pointe et le même volume, sauf la quatrième prémolaire qui est un peu plus grande. Gomme à la mâchoire supérieure, la série dentaire de la mandibule est disposée sans interrup- tion. Ce genre se distingue des Sccqmmis et Condyhira, par sa première molaire supérieure triangulaire; par la réduction bien moins avancée des prémolaires supérieures et inférieures, enfin et surtout par la continuité parfaite de la série dentaire en haut et en bas. Ce dernier caractère différencie les Proscapanus AeXdi plupart des autres genres de Talpidés. Formule dentaire du genre Proscapanus : I 1 c. -ip. -Im. 14 3 PROSCAPANUS SANSANIENSIS, Lartet. (Fig. 14, 15, 16, A et B.) Talpa Sansaniensis, Lartet, Notice sur la colline de Sansan, p. 14, 1851. — Filhol, Mammifères de Sansan^ p. 31, 1891. Talpa vulgaris de Blainville, Ostéographie, p 96, 97, pi. II. Talpa teUuris (non Pomel) Gervais, Zoologie et Paléont. françaises , p. 58, 1859.— A. Gaudry, Les enchaîne- ments du monde animal, p. 204, fig. 271, 1878. — Schlosser, Lie Affen. Lemuren, p. 134, pi. J.V, fig. 14, 1887. — Lydekker, Catatogtie of th.e fossil. mamm., p. 15, 1885. — Depéret, Vertébrés miocènes (Arch. du Mus. de Lyon, t. IV, p, 148, pi. XIII, fig. 13 (non fig. 12) ; t. V, p. 44). — Trouessart, Catal. mammalium, fasc.L p. 207, 1897. L'espèce a été établie d'après quelques humérus et une faible portion de mandibule du miocène moyen de Sansan, portant seulement une prémolaire et une molaire mal conservées. Les descriptions de ce fragment de mandibule sont contradictoires, et comme le remarque M. Filhol, qui a pu examiner la pièce originale au Muséum de Paris, rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit d'une mâchoire de Talpidé. On ne peut donc attribuer avec certitude à Proscapanus Sansaniensis, que les humérus- trouvés d'abord à Sansan, et ensuite à la Grive-Saint-Alban. Depuis cette époque, de nombreux os de membres de Proscapanus Sansaniensis ont été l'ecueillis dans ce dernier gisement par le Muséum de Lyon. Les collections de cet établisse- ment comptent plus de cinquante humérus, plusieurs cubitus, radius et fémurs; dix mandibules ou fragments de mandibules avec la série dentaire complète moins une ou deux incisives v enfin un fragment de maxillaire droit avec les quatre prémolaires en place, puis une voûte palatine complète montrant la double rangée des alvéoles, mais sans aucune dent. Ces alvéoles 24 MAMMIFÈRES MIOCENES TrrtMH! indiquent cependant très bien le volume relatif de chaque dent, ainsi que la disposition de la série dentaire. Mâchoire supérieure. — Les trois incisives sont placées dans le même plan que les prémolaires. L'alvéole de la première incisive est grand, triangulaire ; il indique une dent conformée comme dans les genres Scapamts, Condylura et Scalo2is. Les alvéoles des deux autres incisives sont petits et ronds, tous deux de même diamètre (fig. 14). La canine est biradiculée ; sa longueur d'avant en arrière est assez réduite à en juger parles deux alvéoles petits et rapprochés. Les trois premières prémolaires augmentent légèrement de volume d'avant en arrière. Elles sont massives, à une seule pointe. La prémolaire antérieure a une seule racine ; les deux suivantes en ont deux. La prémo- laire postérieure est grande, triangulaire; elle est triradiculée et porte une seule pointe aiguë et élevée. Les trois arrière-molaires, connues })ar leurs alvéoles, sont triangu- laires ; elles diminuent de volume de l'avant à l'arrière. La troisième est petite et allongée dans le sens transversal. Les deux premières sont allongées dans l'autre sens. Elles sont toutes trois triradiculées. Les dimensions de la mâchoire supérieure sont les suivantes : millimètres. Fio. 14. — Prosca- panvs Sansanien- sis, Lartet. — Mâ- choire supérieure nioutiant les quatre lirémolaires et les alvéoles des autres dents. Vue en des- sous (grandeur na- lurelle). Longueur de la rangée dentaire totale, moins la première incisive (J= à M^ — des prémolaires et molaires (P' à M') — des molaires (M' à M^) 14 12 7 Mâchoire inférieure. — L'incisive antérieure ou première incisive manque seule à la série dentaire de la mandibule ; d'après l'alvéole, cette incisive était inclinée en avant comme la seconde ; celle-ci porte en avant un ])ord tranchant qui devait frotter ^"'^f"' contre la face postérieure de la grande incisive du haut (fig. 15). Incisives, canine et prémolaires antérieures ont toutes sensible- Fic. 15. - p,-ûscaï,anus ^^^^^ j^ même fomiG et le même volume ; elles sont coniques, épais- Sansaniensis, Lartut. — Mâchoire inférieure droite scs, à Une souIb racinc et uue sculc pointe d'égale hauteur. œmpillejno'ria ,u-!n,îérl La prémolairc postéricuro est grande ; elle a deux racines, une incisive. Face externe (^r. ^^^y^ poiute élevée avcc uu bord trauchaut en arrière et en dedans. naturelle). i Les trois arrière-molaires vues pai^-dessus ont une couronne en forme de W ; elles ont trois denticules sur la face interne et deux sur la face externe. En dehors, le denticule antérieur est le plus élevé. En dedans, c'est le denticule médian ; les deux autres denticules de la face interne sont petits et de même hauteur. Les faces antérieures et posté- rieures des deux premières molaires portent un bourrelet basai assez fort. Ces deux dents ont les mêmes dimensions, la troisième est un peu plus petite. Le corps de la mandibule, avec son bord inférieur ondulé, a la forme particuhère à la plupart des Talpidés, mais il est bien moins grêle que chez la Taupe commune. Dans son ensemble, la branche montante offre tous les caractères de T. Europœa : elle est large et un peu convexe en dehors. L'apophyse angulaire se prolonge en arrière jusqu'à 2 mil- limètres du bord postérieur de la branche montante. L'apophyse coronoïde est large et aplatie. La mandibule et la série dentaire ont les dimensions suivantes : 1)K LA (ilîIVE-SAINT-ALBAN (ISKllE) 25 Longueur de la série dentaire totale moins J' (J= à M') 13 millimètres. — des prémolaires et molaires ! F' à M') 11 — — des trois molaires (M' à M') 7 — — de M^ 2,5 — Hauteur de la mandibule sous M' 2 — Os DES MEMBRES. — Les cubitus, radius et féiiiur n'offrent rien de particulier. Ils sont semblables aux os correspondants de la Taupe d'Europe. L'humérus seul est un peu plus allongé que chez cette dernière, mais la différence est peu sensible à l'œil ; file ne peut s'ap- précier que par la mensuration. Gomme la disposition fouisseuse de l'humérus est d'autant plus grande que la largeur de cet os se rapproche plus de sa longueur, nous indiquerons le degré fouisseur de chaque espèce directement par l'indice humerai, c'est-à-dire par le rapport des deux dimensions principales de l'humérus : longueur et largeur. Nous n'étudierons pas les rapports de longueur de membre à membre, tel par exemple que celui du cubitus ou du radius à l'humérus. Ce procédé, s'il est bon lorsqu'il s'agit de comparer entre elles les espèces vivantes desquelles on possède *^ le squelette entier, paraît dangereux quand il est appliqué aux espè- ces fossiles dont on ne connaît le plus souvent que des os isolés, d'in- ]• ■ 1 j'/i" ■ r iH !• 1 £-i'i--i • Fjg. 16. — Pi'oscapanus Sansa- dividus difierents. Le rapport d un radius de petit individu a un ^^^^^-^^ lartet. - Humérus humérus d'individu de grande taille ne peut donner que des indica- druu. a. lace antérieure ;b, face ^ ^ postérieure(grandeur naturelle). tiens fautives. Nos mensurations relatives à l'humérus ont porté sur plus de cinquante spécimens droits ou gauches. Ces os sont tous semblables et de même proportion (fig. 16, A et B), mais on observe entre eux d'assez grandes différences de dimensions dues sans doute à l'âge et au sexe ; elles sont indiquées ci-dessous. Proscapanus T. Eiiyopasa. Sansaniensis. Longueur de l'humérus 10 millimètres. 14 à 17,5 millimètres. Diam. transv. maxim. de l'extrémité prox. . 12 — 9,5 à 12 — — — distale. 9,5 — 8,5 à 10 — Indice humerai 72 à 75 — 66 à 69 — D'après M. Filhol^, l'humérus de la Taupe de Sansan mesure 13 millimètres de longueur et 9 millimètres de largeur, ce qui donne un indice humerai de 69. L'humérus de cette espèce figuré par de Blainville- a 14 millimètres de long et 9,5 de large, donnant aussi un indice humerai de 69. La similitude de dimensions et de formes entre les humérus des Taupes de Sansan et de la Grive permet donc de les considérer comme appartenant bien à la même espèce. Gisement. — Miocène moyen de Sansan (Gers) et de la Grive-Saint-Alban (Isère); Vermes dans le Jura bernois. Comparaison. — Comme l'établissent les descriptions que nous reproduisons plus loin, la dentition de Proscapanus Sansaniensis ne se rapporte nullement à V Hyporyssus telluris ' Filhol, Mammifères de Sansan, p. 23. - De Blainville, Ostéographie des Insectivores, pi. IX. Arch. Mus. — t. V!I. — b. 26 MAMMIFERES MIOCENES de Pomel, pas plus qu'au fragment de mandibule attribué par Lartet à Talpa Sansaniensis. Voici ce que dit Pomel ' relativement à H. telluris : « Genre nouveau, ayant les fausses molaires des Geotrypus, mais sa caniniforme inférieure n'est pas plus forte que la seconde fausse molaire; les incisives sont au nombre de trois, V externe presque cmiini forme par la saillie qiCelle fait au-dessus des couronnes des autres dents, du reste obtuse et courte dans sa couronne ; les deux antérieures sont plus basses, la première plus que la seconde, et toutes deux assez petites, proclives, en forme de petites palettes; la caniniforme supérieure sem- blable à celle des Talpa^ mais plus petite ; l'incisive terminale presqu'aussi forte que cette dent, les deux autres plus petites. Clavicule et humérus des Scalops, celui-ci moins trapu cependant. Espèce de taille du Geotri/pus acutidejis des terrains tertiaires d'Auvergne. C'est le H;i/2J. telluris, Pomel. C'est peut-être le T. Europeaàe Sansan(Blainville). » La taille de Geotrypiis acutidens est indiquée par Pomel comme un peu inférieure à celle de la Taupe d'Europe. La description de Pomel comparée aux mâchoires trouvées à la Grive -Saint-Alban prouve que l'on a identifié à tort les deux espèces. Ce que Pomel dit relativement aux incisives et prémolaires inférieures de Hyjy. telluris, ne correspond pas du tout à Proscapanus Sansa- niensis , où il n'y a pas d'incisive externe puisqu'elles sont toutes dans le même plan que les prémolaires. Elles ont aussi toutes les trois le même volume, la même hauteur et l'on ne remarque aucune différenciation entre les petites prémolaires et la canine. Par sa mâchoire supérieure, P^'oscajmnus Sansaniensis se distingue moins de Hyp). telluris, mais le peu qu'on sait de ce dernier ne se rapporte pas non plus à la Taupe de la Grive. La taille de Hypi. telluris est un peu inférieure, d'après Pomel, à celle de Talpa Europxa, tandis que les mandibules et la mâchoire supérieure de Proscapanus Sansaniensis sont au contraire un peu plus grandes que chez cette dernière. Au sujet du fragment de mâchoire figuré par de Blainville, et considéré comme appar- tenant à la Taupe de Sansan, E. Lartet* a dit : « La taupe fossile de Sansan a bien le même nombre de dents que sa congénère vivante; seulement ses incisives sont plus fortes, les canines moins comprimées ainsi que les fausses molaires, les molaires vraies ontleur prisme plus oblique. A la mâchoire inférieure, ces fausses molaires ont, à mi-couronne du côté interne, un tubercule qui manque dans la taupe vivante. En outre, ce qui est bien plus important dans la manière de voir de M. de Blainville lui-même, la canine et les deux premières fausses molaires de la taupe fossile n'ont qu'une seule racine, tandis que dans l'espèce vivante chacune de ces dents en a constamment deux. » M. FilhoP a examiné dans les collections du Muséum de Paris, le même fragment de mâchoire décrit par E. Lartet, et voici ce qu'il dit en souhgnant lui-même certains pas- sages : « Cette pièce permet de constater tout d'abord quilesl impossible de savoir si la canine avait une ou deux racines, et que la seconde prémolaire, contrairement aux descriptions précédentes avait deux racines et non une. Quant à la première prémolaire, son alvéole, ' Pomel, Etudes sur les carnassiers insectivores (Arch. des Sciences jihys. et nat , t. IX, p. 161, 1848. - E. Lartet, Notice sur la colline de Sansan. ^ H. Filhol, Mammifères de Sansan, p. 32, 1891. 1)K LA (;|{1VH-SAIN1-AL1!A\ (IStUE) 27 légèrement étranglé dans sa partie moyenne, indique une dent à doux racines soudées par leurs faces opposées, dans leur portion supérieure et peut-être distinctes par leurs sommets. Quant aux molaires, la seule que nous connaissions ne porte aucune trace « à mi -couronne du côté interne » d'un tubercule, qui manquerait sur la taupe vivante. » M. Filliol conclut ainsi : « En présence du manque de renseignements que nous avons sur la partie antérieure dentaire et en présence de la seule molaire connue, je ne crois pas qu'on soit en droit d'affirmer que le maxillaire inférieur figuré par de Blainville provienne d'une espèce du genre Talpa. » Rien ne permet d'affirmer même qu'il s'agit là d'une mandibule de Talpidé, à plus forte raison est-il impossible de dire si ce fragment de mandibule se rapporte à Talpa Sansaniensis et à Hyporyssus ielluris. Il faut donc, relativement à Proscap. Sansaniensis, laisser de côté ce qui a trait au fragment de mandibule de Sansan et ne s'occuper que de l'humérus, duquel on possède une description précise et concordant tout à fait avec l'humérus de la Grive-Saint - Alban. En résumé, le grand Talpidé de Sansan et de la Grive-Saint-Alban n'est pas le Byp. telluris des terrains tertiaires d'Auvergne. Gomme nous l'avons dit plus haut,, il appartient au groupe des taupes à première incisive supérieure volumineuse, qui comprend les trois genres vivants : Condylura, Scapanus, Scalojjs. Et c'est du genre Scajmmcs, Pomel*, qu'il est le plus voisin, aussi bien par sa mâchoire supérieure que par sa mandibule. G'est la mémo disposition des dents aux deux mâchoires, mais sans aucun intervalle et avec un caractère d'ancienneté très accentué qui permet de considérer cette Taupe comme un ancêtre des Scapanus actuels. G'est afin de souligner cette parenté que nous proposons le nom de Proscapamis pour désigner le nouveau genre. Genre TALPA, Lin. TALPA (?) MINUTA, Blainv. (Fig. 17, A et B.) Talpa minuta, Blainville, Ostéographie, Insectivores, p. 97, pi. XI. — P. Gervais, Zool. et paléont. franc., p. 58. — Lydekker, Catalogue of fossil., p. 15. — Schlosser, Bie Affen Lemuren, p. 134. — Trouessakt. Catal. mammal., fase. I, p. 207,1897. Cette petite espèce a été faite par de Blainville pour un humérus provenant du miocène de Sansan. Il la décrivait ainsi : « Humérus plus de moitié moins grand que celui de la taupe d'Europe, moins court proportionnellement, et par conséquent moins large, moins ramassé, ce qui indique un peu moins de disposition pour fouiller la terre. » Dans sa notice sur Sansan, Lartet avait parlé de cette espèce « comme d'un grand tiers plus petite que notre Taupe vivante ». '■ Pomel, Arch. des Se. phys. et nat., IX, p. 247. — Trouessart, Catalog. des mammif., p. 209, 1897. — Dobson, A monograph of the Insectivora, part. II, p. 133, pi. XX, fig. 5 et 5, 1883. — W. True, Revision of the american moles, Proc. of the United States nat. Mus. Washington, vol. XIX, p. 51, pi. II, fig. 9; pi. III, fig. 10, 1897. 28 MAMMIFKUES MIOCÈNES Durant ces dernières années, nous avons recueilli à la Grive-Saint- Alban onze humérus se rapportant tout à fait à ces courtes descriptions. Nous n'avons pas pu mettre la main, comme pour l'espèce qui précède, sur la mandibule ou la mâchoire supérieure de cette petite Taupe. On est donc obligé de la maintenir provisoirement sous le nom de Talpa, bien qu'il s'agisse sans doute d'un genre différent. Les dessins et descriptions de Talpa minuta ayant été faits d'après un humérus brisé, il est nécessaire de les compléter avec les humérus trouvés à la Grive -Saint -Alban, parmi lesquels plusieurs sont parfaitement intacts. Humérus. — L'extrémité supérieur,e de cet os est très élargie; la facette claviculaire est grande. La crête oti s'insère le faisceau antérieur-sternal du grand pectoral a la même A B longueur que la crête d'insertion du faisceau postérieur sternal du même muscle. L'apophyse d'insertion du grand dorsal est peu longue, mais bien détachée de la face interne de l'humérus (fig. 17, A et B). Fia. i-.-Taiy,a(i.) minuta. Daus sou cxtrémite inférieure, l'humérus n'offre rien de particu- blainville. - Humérus lier ! il porte commc chez la Taupe commune, à droite et à gauche, droit. A, face antérieure: ^ ' _ B, face postérieure (gran- au-dessus dc l'épitroclilée ct de l'épicondyle, une pointe osseuse qui deur naturelle). i i • . est souvent brisée. Vue par sa face postérieure, l'extrémité distale de l'humérus est de forme assez parti- culière ; le trou olécranien est très large et profond. Ces humérus ont les dimensions suivantes : Longueur totale de l'humérus 0,5 à 10,5 millinaètres. Diam. transvers. max. de l'extrém. prox 7 à 7,5 — — — — distale 5,5 à 6 — Indice humerai 70 à 73 — Gisement. — Miocène moyen de Sansan (Gers) ; la Grive-Saint- Alban (Isère); Hâder, près Dinkelscherben ; Reisensburg, près Giinzburg; Steinheim (Wûrttemberg). Comparaison. — Gomme de Blainville l'a reconnu, cette espèce est bien distincte de Proscap. Sansaniensis. La plus grande longueur de l'humérus ne dépasse pas 10"""5 chez Talpa minuta, tandis que le plus petit parmi les nombreux humérus delà grande espèce atteint 14 millimètres. De pareilles différences de dimensions ne permettent donc pas de les confondre. On peut aussi les distinguer très facilement par leur structure. L'humérus de T. minuta a son extrémité supérieure relativement plus large que celui de Proscap. Sansaniensis. On remarque en haut et en avant de l'humérus des Taupes un quadrilatère formé d'un côté par les crêtes d'insertion des deux faisceaux du grand pectoral et, de l'autre, par la facette claviculaire et le bord supérieur externe de l'humérus. Chez T. minuta, ce quadrilatère est allongé dans un sens perpendiculaire à la facette de la clavicule (fig. 17, A), et, comme le montrent bien le dessin de Blainville et le nôtre (fig. 16, A), ce quadrilatèi^e est, au contraire, allongé dans le sens opposé chez Proscap. Sansa- niensis, ce qui indique que les muscles de cette partie du bras n'étaient pas entre eux, et chez ces deux espèces, dans le même rapport de volume et de fonction. Ce caractère distinctif est constant sur tous les humérus àeProscap. Sansaniensis comme sur ceux de T. miiizcta. DK LA GUlVH-SAlXT-AMiAX (ISKUK) 29 Genre SCAPTONYX. Milnk Edwards SCAPTONYX EDWARDSI, nov. sp. (Fig. 18 et 19, B.) Cette petite espèce de Talpidé repose sur un fragment de mandibule droite et un humérus. L'humérus est très voisin par ses proportions de Scajjionyjo /'asicaudatus^ actuel du Tibet et le fragment de mandibule, se rapporte dans toutes ses parties au genre Scaptonyx. Mâchoire inférieure. — • Le fragment de mandibule porte en place les première et deuxième molaires avec les deux prémolaires postérieures. En arrière on voit les deux alvéoles de la dernière molaire (fig. 18). v-**^^"^ Les deux molaires sont semblables, elles ont cinq denticules, deux externes et trois internes . Les deux denticules externes sont plus élevés que '°Èdwàrdsu T^sp"^- les internes, l'antérieur plus que le postérieur. Du côté interne le denticule i^àchoire infér. droite '^ '■ ^ (grossie £ (ois). antérieur est petit et bas, les deux autres sont égaux et un peu plus hauts. Les deux prémolaires postérieures ont une seule pointe un peu recourbée, elles sont toutes deux biradiculées. La dernière est bien plus forte que la précédente ; elle porte en arrière un léger talon. Voici les dimensions de ce fragment de mandibule : Longueur des deux prémolaires et des deux molaires (P^ à M°) 5 millimètres. — des trois molaires (M' à M') 4,5 — — des deux molaires (M' à M-) 3,5 — — des deux prémolaires postérieures (F^ à ?•*) 1,5 — Hauteur de la mandibule sous M' 1,3 — Humérus. — L'humérus est intact dans ses parties inférieures et médianes ; le bord supérieur seul est un peu effrité, mais on voit encore presque toute la facette claviculaire, de sorte qu'il est facile de se faire une idée exacte de ses proportions (fig. 19, B). ^^ '" La partie supérieure de cet os est allongée. L'apophyse du 1%| grand dorsal est très longue, elle s'étend jusqu'à l'orifice supérieur Çj^' du trou sus-épitrochléen. De même, la crête d'insertion du deltoïde fiq. 19. _ a, scaptony.v fmi- et du faisceau antérieur sternal du grand pectoral, descend jus- '^««^i«^"«, m.l.e edwari,s. - o ^ ' •" Humérus gauche, face ante- qu'au niveau du même orifice. r'e»ie (grossi ciaprès m. Miine , ,.,./.,. -1 iji- Edwards). — B, Scaptonyx L extrémité intérieure est presque aussi large que 1 extre- Edwardsi.u.s^.— Humérus mité supérieure. Le condyle n'est que légèrement renflé; le trou de f^^^^ ^"'^ antérieure (grossi l'olécrâne est peu profond. Dans son ensemble cet os est grêle, aplati d'avant en arrière et faiblement recourbé. Il a les dimensions suivantes : Longueur totale de l'humérus 10 millimètres. Diam. maxim. de l'extrémité proxim .... 5,5 — — — distale 5 — ' Indice humerai 55 — Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. ' Milne Edwards, Mammifères du Tibet, p. 278, pi. XXXVIH, fig. 4 ; pi. XL B, fig. 2, 187 i. 30 MAMMIFERES MIOCENES Comparaison. — Nous ne connaissons aucune forme fossile voisine de cette espèce. Les divers Talpidés fossiles connus appartiennent tous, à l'exception deT". brachT/chir., au groupe caractérisé par l'huraérus et la clavicule courts. Parmi les Talpidés vivants, l'espèce qui s'en rapproche le plus est Sccqitonyx fusicaudalus, Milne Edwards, du Tibet, l'unique espèce connue de ce genre. Le Scaptonyjc Edwardsi était d'une taille un peu plus grande que l'espèce actuelle du Tibet. Les humérus de ces deux espèces sont semblables dans leur ensemble. Leurs extré- mités ne sont cependant pas larges exactement dans les mêmes proportions : l'extrémité proximale est plus développée, la facette claviculaire est relativement plus grande chez Scaptonyx Edicardsi que chez Se. fusicaudatus . La crête deltoïdieiftie s'étend bien plus bas chez le Scaptonyx de la Grive que chez celui du Tibet. Le Scaptonyx de la Grive était, en somme, un peu plus grand et plus fouisseur que celui du Tibet. On doit attendre la découverte de nouveaux documents pour savoir si l'espèce tertiaire avait bien la même formule et la même disposition dentaire que l'espèce actuelle. Il est intéressant de constater ce nouveau lien de parenté, entre la faune tertiaire de l'Europe occidentale et la faune asiatique actuelle. SCAPTONYX (?) DOUGHOCHIR, nov. sp. (Fig. 20.) C'est la plus petite espèce de Talpidé trouvée à la Grive-Saint-Alban ; c'est aussi la moins fouisseuse. A en juger par l'humérus, la taille de cet insectivore était à peine égale à celle de notre Musaraigne musette. L'espèce est connue par un humérus gauche parfaitement conservé dans toutes ses parties. Les proportions et la structure do cet os indiquent qu'il s'agit d'une forme de tran- sition entre les Talpidés et les Soricidés. Comme Scapt. Edicardsi, cette forme appartient au groupe des Talpidés caractérisé par une largeur modérée de l'humérus. Humérus. — Il est à peine plus large que l'humérus des Soricidés avec lesquels on pourrait le confondre, s'il ne portait, comme tous les humérus de Taupes, une facette claviculaire assez large (fig. 20). Son extrémité supérieure est élargie dans les mêmes proportions que l'extrémité inférieure. L'apophj'se du grand dorsal est bien détachée. La Fio.20.~ Scaptonyx g^,g{.g deltoïdieune est longue et saillante. A la partie interne de l'os, on dolichochir, n. sp. . . . -, , ■ — Humérus gau- remarque une apophyse aiguë qui s'élève jusqu'à hauteur du trou sus-épi- che, face antérieure , , , , (grossi 2 fois) trochleen. Cet os est peu aplati, surtout dans sa partie médiane. Il est en un mot peu talpoïde. Voici ses dimensions : Longueur totale de l'humérus 7,5 millimètres. Diam. maxim, de l'extrém. prox 3,5 — — — distale 3,7 — Indice humerai 49 — Gisement. — Miocène moyen de la Gxive-Saint-Alban. DE LA GRIVE-SAINT-ALHAN (ISÈllE) 31 Comparaison. — Pas plus que pour ScaiJtonyx Eclicardsi, nous ne connaissons de forme fossile voisine de Scapf. dolichochir. Pour ne pas multiplier les noms, nous plaçons provisoirement et avec réserves cette nouvelle espèce sous le nom générique de Scaptonijx, comme l'espèce précédente, bien que la disposition beaucoup moins fouisseuse de son humérus la rapproche plus que cette dernière, des formes intermédiaires entre les Taupes et les Musaraignes, telles que Urotrichus Tal- poides, Temminck, du Japon, ou Uropsihis sorici^jes, Milne Edwards ', du Tibet. D'après M. Milne Edwards, l'humérus do Uroiisilus soricijyes ressemble beaucoup à celui des ^Musaraignes ; il en diffère par ses apophyses et ses crêtes un peu plus saillantes. Il faut conclure que Sccq)f. dolichochir, dont l'humérus porte une assez large facette d'articu- lation claviculaire, était un peu plus fouisseur que VUropsilus soricipes du Tibet. Il doit donc probablement occuper en effet, dans la classification systématique, une place entre les genres Scaptonyx et JJrotrichus . SOUS-FAMILLE DES DIMYLINES Sous le nom de Dimylidés, M. Schlosser ' a réuni deux genres de petits insectivores éteints, les genres Dimylus^ et Cordylodon ^ du miocène inférieur de Weissenau, près Mayenee, différant des autres insectivores par la présence aux mâchoires supérieure et inférieure de deux arrière -molaires seulement. En 1892, M. Depéret" signalait dans les Archives du Muséum de Lyon, d'après quelques fragments de mandibule appartenant à la Faculté des Sciences de Lyon, le Dimylus para- doxus ^ïivrm la faune de la Grive. Le Muséum de Lyon, qui ne possédait alors aucun reste de ces insectivores, a eu la bonne fortune de rencontrer, depuis, plusieurs mâchoires et fragments de mâchoires supérieures et inférieures très bien conservés, d'un nouveau genre de cette curieuse famille. Ces fossiles présentent, en effet, très nettement les caractères distinctifs des Dimylidés et se rapprochent, par la grande arrière-molaire, dugeni^e Dimylus. Genre PLESIODIMYLUS ^ Ce genre est caractérisé, à la mâchoire supérieure, par la présence d'une canine et de quatre prémolaires. La dernière prémolaire a deux denticules; la première arrière-molaire ' Milne Edwards, Mammifères du Tibet, p. 272, pL LX, ûg. 1 et LX A, fig. 1, 1874. ' Schlosser, Die Affen Lemuren, chiropt., i'" partie, p. 103. ^ H. V. Meyer, Neues Jahrbuch fur Minéralogie, p. 473, 1846, p. 217, 18Q3. ■• H. V. Meyer, Neues Jahrbuch fUr, etc., p. 174, 1859. "■ Depéret, Mammifères de la Grive- Saint- Alban (Isère), vol. V, p. 47. ^ Nouveau genre d'insectivores du miocène moyen delà Grive-Saint- Alban (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 31 mai, 1897). 32 MAMMIFÈllES MIOCÈNES est très grande, en forme de quadrilatère à côtés inégaux ; la deuxième arrière-molaire est triangulaire avec trois tubercules. La série dentaire de la mâchoire inférieure se distingue des deux autres genres de Dimylinéspar ses arrière-molaires étroites, allongées, toutes deux de même longueur. Dans le genre Plesiodimylus , la dentition présente un état de différenciation beaucoup plus avancé que dans les genres Cordylodon et Dimylus. La seconde molaire, qui est quadrangulaire chez Dimy/us paradoœus, n'est plus que triangulaire dans le genre Plesiodi- mylus; de plus, la première molaire atteint chez celui-ci, par rapport aux autres dents, un développement bien plus considérable que dans les deux genres déjà connus. La grande arrière -molaire du genre Cordylodon ne i^essemble en rien, avec son principal denticule conique et massif, à celle du Plesiodimylus. La quatrième prémolaire n'est plus à une seule pointe, comme chez Dimylus paradoœus ei Cordylodon Haslachensis ; eWe est triangulaire et à double denticule, et très voisine par sa forme, de la prémolaire correspondante trituberculée des Hérissons. La dentition du genre Plesiodimylus offre encore plusieurs rapports de forme avec la dentition des Hérissons. Les deux arrière-molaires supérieures entre autres, ressemblent beaucoup aux première et seconde molaires de VErinaceiis EHro2)xus ; chez celui-ci, la première molaire est un peu plus petite et la seconde un peu plus grande relativement que dans le genre Plesiodimylus, mais la forme est à peu près semblable. En résumé, la série des prémolaires supérieures est plus spécialisée et réduite chez le Hérisson que chez Plesiodimylus ; au contraire, la série des arrière-molaires supérieures de ce dernier genre occupe, par la très grande surface de la première molaire, par la réduction avancée de la seconde et la disparition de la troisième, le degré de spécialisation le plus élevé de tous les insectivores. Par suite de la rareté et de la conservation défectueuse des restes de ces petits insectivores, la formule dentaire des genres Dimylus et Cordylodon est imparfaitement connue. D'après M. Schlosser, la formule dentaire probable du genre Dimylus serait la suivante : -|l^g. -|p-|m. La formule dentaire du genre Cordylodon est, d'après le même auteur : ■3 T 0 (. 4 p 2 .T nu ^'^ T ^ C A p ^ u Les fossiles nombreux et en bon état, récoltés durant ces dernières années par le Muséum de Lyon, viennent heureusement combler cette lacune en faisant connaître d'une façon précise et sûre la formule dentaire du troisième genre de cette famille. Formule dentaire du genre Plesiodimylus : _i I A c — p. - M 1)K LA C.IUN K-SA1NT-AL15AN (ISKKK) 33 PLESIODIMYLUS CHANTRE! ', nov. sp. (Fig. -il, A et H ; (ig. 22, A, B et C; fig. 23.) Dimy lus Paradox us, Mever. — Dkpkret, Arch. du Mus. de Lyon, t. V, p. 45, pi. II, lig. 10-11. — Troues- SART, Catal. mammal. fasc. I,p. 179, 1877. L'espèce est repré.sentée dans les collections du Muséum de Lyon pai' de nombreuses dents isolées, plusieurs fragments de mâchoires supérieures et inférieures, puis surtout par la partie antérieure de trois crânes brisés en arrière de la rangée dentaire, et montrant les os de la face complètement soudés ainsi que la voûte palatine. Ces trois crânes ont en place la double rangée dentaire moins les incisives dont on ne voit plus que les alvéoles. Les mandibules ne portent, le plus souvent, que les deux arrière-molaires; quelques-unes ont encore en place les prémolaires et la canine. Les incisives inférieures ne sont également connues que par leurs alvéoles. Mâchoire supérieure. — Les trois incisives étaient placées dans un plan presque perpendiculaire à celui de la rangée des molaires, contrairement à ce qui existe chez un grand nombre d'insectivores, où les incisives et les ^ _ ' A B molaires sont dans le même plan. L'incisive interne ^^ ^. i Ui' était grande, son alvéole est aussi grand que les alvéoles ^^^à^a-s, ■^^-^..-^.^ réunis des deux autres incisives (fig. 21, A). _^^^^^ \^l^ La canine est haute, aiguë et biradiculée. ^^^^ Les trois prémolaires antérieures ont à peu près le fig. 2\. — piesiodimyius chantrei, n. sp. — même volume et la même forme. Elles sont petites, coni- ""Alu^rosS^fois^ '" '° ''''""'' quesàune seule pointe et deux racines. La grande prémolaire postérieure est triangulaire, à deux denticules inégaux, le grand du côté externe ; elle est triradiculée. La première arrière-molaire est très grande, de forme quadrangulaire, à quatre côtés inégaux, la muraille externe formant le plus grand côté. Elle a quatre tubercules placés deux à deux sur une même ligne transversale, les deux tubercules postérieurs sont un peu plus élevés que les deux autres. Le tubercule antéro-externe se termine en avant par un petit talon. Le tubercule externe postérieur se prolonge en arrière en une longue crête tranchante. Cette molaire est partagée dans toute sa longueur d'avant en arrière par une profonde vallée. La deuxième molaire est de forme triangulaire avec trois denticules ; elle est triradiculée. La canine, les prémolaires et la première molaire supérieures portent toutes un fort bourrelet basai en dehors. Les dimensions de la mâchoire supérieure sont les suivantes : Longueur de la rangée dentaire totale (G à M'-) 8, .5 millimètres. — des prémolaires et molaires (P' à M*) 7,5 — — de la grande prémolaire et des molaires (P* à M^) 5,5 — — des molaires (M' et M'') 4 — — de M' 3 — ' Nouveau genre d'insectivores, etc. (Comptes rendus de l'Acad. des Sciences, 31 mai, 1897). Arch. Mus. — t. VU. — b. 34 MAMMIFERES MIOCENES Largeur de M' 2,2 millimètres. Diamètre transv. de la mâchoire en dehors des canines 3,5 — — — — en dedans des canines 2 — — — — en dehors de M^ 7 — — — — en dedans de M' 2,6 — Mâchoire inférieure. — Les deux incisives inféi'ieures étaient fortes. Les alvéoles sont grands, celui de l'incisive externe est un peu plus grand que l'alvéole de l'incisive interne. La canine inférieure est biradiculée, elle est courte, épaisse dans le sens transversal et de longueur un peu moindre A B c . ;,, , , d'avant en arrière, uuo la canine Les deux prémolaires anté- Fia. 22. — Plesiodimylus Chantrei, n. sp. — Mâchoire inférieure. . , . ._ A, face externe; B, face interne; C, vue par-dessus (grossie 2 l'ois). rieUrCS SOni ireS petlleS J OllCS OUI une seule racine. La prémolaire postérieure est biradiculée, grande, de forme triangulaire à une seule pointe avec un talon en arrière et en dedans. Les deux arrière-molaires sont allongées d'avant en arrière. Leur couronne se compose de cinq tubercules dont quatre sont réunis deux à deux par des crêtes tranchantes, transversales et parallèles. Le cinquième tubercule est situé en avant sur la face interne ; il est bas et réuni à la crête transversale antérieure par une crête recourbée allant de l'angle antéro-interne à la face externe de la dent. Vue par-dessus, la première molaire inférieure est de forme un peu triangulaire, la crête transversale antérieure étant plus haute mais moins large que la crête transversale postérieure. Pour la deuxième molaire, légèrement réniforme et de même longueur que la première, la crête transversale antérieure est, au contraire, plus large que la crête postérieure. Les arrière-molaires, la grande prémolaire et la canine inférieure ont, comme les dents de la mâchoire supérieure, un bourrelet basai du côté externe. Elles ont les dimensions suivantes : Longueur de la rangée dentaire totale (G à M") 7 millimètres. — des prémolaires et molaires (P- à AP) 6 — — de la grande prémolaire et des molaires (P* à M- ) 5 — — des molaires (M' et M-) 4,2 — — de M' 2 — Largeur de M' 1 — Humérus. — L'extrémité supérieure de cet os est très élargie relativement à son extrémité inférieure (fig. 23). La crête deltoïdienne est saillante ; elle se termine à peu près à mi-longueur de l'os. La facette d'articulation avec la clavicule est peu large. L'apophyse d'insertion du grand dorsal est située très près de l'extrémité proximale; elle est peu développée. Ce FiG. 23. - piesiodi- ■ injjgyy avec la faible largeur de l'articulation claviculaire, une espèce mylus Chantrei, 11' o ' i n. sp. — Humérus peu fouïSSOUSe. gauche, face antér. . . (grossi 2 fois). VOICI Ics dimensious de cet os : Longueur totale de l'humérus 9 millimètres. Largeur maxim. de l'extrémité proxim 5 — — — — distale 4 — Indice humerai 5ô — Gisement. — Miocène moyen de la Grrive-Saint-Alban. ORDRE DES CARNASSIERS FAMILLE DES FÉLIDÉS Genre FELIS, Lin. FELIS ZITTELI, nov. sp. (PI. I, fig. 9 et 9 a.) La présence, dans l'argile miocène de la Grive-Saint-Alban, de carnassiers du genre Felis, n'avait pas encore été signalée. Elle y est indiquée par plusieurs mandibules d'une espèce de petite taille, plus petite que notre chat domestique. Cette espèce repose sur deux mâchoires inférieures droite et gauche parfaitement conservées, et un fragment de mandibule gauche, portant la carnassière et la prémolaire postérieure. Les deux mandibules montrent: l'une, l'incisive externe, la canine, les deux prémolaires et la carnassière; l'autre, les prémolaires et la carnassière. Le corps de ces deux .mandibules est intact dans toutes ses parties (pi. I, fig. 9 et 9 aj. D'après leurs alvéoles, les incisives augmentaient de volume de dedans en dehors ; la seconde était placée un peu en arrière des deux autres. L'alvéole de la canine est ovale. La canine porte deux légères crêtes à la face interne l'une en avant, l'autre en arrière. Les deux prémolaires ont la même forme : une pointe principale dressée verticalement au milieu de la dent; un léger tubercule basilaire en avant et, en arrière, un tubercule accessoire surmontant un talon. La carnassière se compose de deux lobes de même surface sans aucune trace de tubercule ou talon postérieur. Par le corps de la mandibule, Felis Zitfeii ressemble beaucoup à notre chat domestique. 36 MAMMIFERES MIOCENES Les apophyses coronoïde et angulaire sont identiques. La fossette massétérienne se distingue un peu par une plus grande profondeur. La face externe de la branche horizontale porte, comme dans Felis domestica, deux trous dentaires, mais chez Felis Zitleli ils sont situés un peu plus en avant. Le trou postérieur, au lieu de se trouver vers le milieu de la première prémolaire, est placé en avant de celle-ci. Les dimensions des deux demi-mâchoires inférieures trouvées à la Grive-Saint-Alban sont les mêmes : nous les donnons ci-dessous comparées à celles du chat domestique : Felis domestica. Felis Zitteli. Longueur totale de la mandibule, du condyle au bord alvéolaire antérieur des incisives ... 02 millimètres. 55 millimètres. Longueur de la rangée dentaire, de la canine à la carnassière (G à M') 31 — 28 — Longueur des prémol. et de lacarnass. (P^ à M') . 19 — 17 — — de la prémolaire antérieure (P"). . . 5 — 4,5 — — de la prémolaire postérieure (P*) . . 7 — 6,5 — — de la carnassière (M') 7 — 6 — Epaisseur de la carnassière (M') 3,5 — 3 — Hauteur de la mandib. sous la carnass. (face int.) 10,5 — 9 — Comparaison. — Felis Zitteli ne peut être comparé qu'aux deux petites espèces de Felis signalées dans le miocène moyen de Sansan : Felis média et Felis j^ygmsea, Lartet'. Les autres Felis tertiaires appartiennent à des terrains moins anciens et sont, en général, des espèces de grande taille, ne rappelant en rien le petit Felis de la Grive-Saint-Alban. Felis Aphanista et Felis j)risca, Kaup^, du miocène supérieur d'Eppelsheim, ont la taille du Tigre ou du Lion; Felis ogygia et Felis antedilicciana, Kaip^, du même gisement, sont au moins aussi grands que le Lynx. Les espèces du pliocène d'Auvergne, Felis pardinensis, arvernensis, hrevirostris et Issiodorensis, décrites par Croizet et Jobert'', sont également ou de grande taille ou d'une taille bien plus élevée que celle du Chat domestique. Felis a^ùca, Wagner, et Felis Christoli, P. Gervais*, des terrains pliocènes, sont voisins du Lynx parleurs dimensions. Il ne reste pour la comparaison de Felis Zitteli que les deux espèces citées plus haut, du miocène moyen de Sansan; i^\ un peu moins que ce dernier voisin des Chats. Pseudselurus Lorteti est l'espèce la mieux représentée parmi les Félidés miocènes de la Grive-Saint-Alban. Les collections du Muséum de Lyon possèdent des ossements de toutes les parties du squelette d'un de ces carnassiers. Nous avons trouvé sur un lit d'argile les restes presque complets d'un individu de cette espèce. On i^emarquait le crâne, la colonne vertébrale, les quatre membres et quelques côtes. Malheureusement, les os les plus fragiles, vertèbres, côtes et boîte crânienne, trop comprimés par le terrain, sont tombés en pous- sière. Il a été possible, néanmoins, de conserver les pièces les plus importantes, à savoir : le maxillaire droit avec la prémolaire postérieure, la carnassière et la tuberculeuse, ainsi que les deux mandibules brisées en arrière de la carnassière . La mandibule la mieux conservée, celle du côté gauche, porte la carnassière, les deux grandes prémolaires et la canine. Parmi les os des membres, on a pu recueillir l'humérus gauche entier et les deux extrémités de l'humérus droit ; l'extrémité supérieure des cubitus et radius droits ; les extrémités inférieures des deux fémurs ; l'extrémité supérieure du tibia droit ; le calcanéum gauche ; la moitié droite du bassin et un fragment du côté gauche. Deux autres fragments de mandibule et une extrémité supérieure d'humérus d'individus différents appartiennent aussi à ce même Pseudeelurus. Mâchoire supérieure. — On ne connaît de la rangée dentaire supérieure que la deuxième prémolaire (P^), la carnassière et la tuberculeuse. La forme et le volume relatif de ces dents \)K LA C.lilVK SAINT ALHAN (ISÈRE) 41 sont les mêmes que pour Pscudielurus quadriden talus. La tulterculousc est })lacJo comme chez celui-ci clans un plan perpendiculaire à la muraille externe de la carnassière; elle est bii'ndi- culée, allongée dans le sens transversal, et sa couronne porte trois tubercules mousses (iil. 1, fig. 2 et 2 a). Les dimensions do ces dents sont les suivantes : Longueur des deux inoiriDlaii'os postérieures (P' et P') 26 millimètres. — (le l'avant -dernière prémolaire (P^) 10 — — de la carnassière (P'') . . 16 — Epaisseur de la carnassière (P*) 8 — Diamètre antéro-post de la tuberculeuse (M') 3 — — transverse de la tuberculeuse (M') 8 — Mâchoire inférieure. — Les dents et la branche horizontale de la mandibule sont assez semblables à celles de Pseudœlurus quadridcntatiis , les prémolaires sont pourtant un peu moins épaisses, plus longues d'avant en arrièi-e. La carnassière a toujours un talon ou troi- sième lobe postérieur bien détaché. La canine porte trois petites crêtes, l'une en avant et en dedans, la seconde en arrière, la troisième en dehors (pi. I, fig. 4 etO). Le corps do la mandibule est épais ; le bord inférieur de la branche horizontale est légèrement ondulé comme chez les Lynx. Voici les dimensions de la série dentaire inférieure, comparées à celles de la même série chez Pseudœlurus quadridentatus et Pseudœlurus transitorius. Pour Ps eu divlurus Lorteti ces dimensions sont communes à quatre mandibules de différents individus. Les mesures relatives à Pseudielurus transitorius ont été relevées sur trois demi- màchoires inférieures différentes, entre lesquelles il n'existe que des variations insignifiantes: Pseud. Pseud. Pseud. quadridentatus. transitorius. Lorteti. Longueur de la série dentaire du bord alvéolaire posté- rieur de la canine, à la carnassière 48 rara. » mm. 38 mm. Lonp;ueur des deux prém. post. et de la carnass. (P' à M'). » — 26 — 32 — — des deux derniîres prémolaires (P^ et P') . . » — 16 — 19 — — de la prémolaire postérieure (P. 4) .... 13 — 8,5 — 11 — — de la carnassière (M') 17 ■ — 10 — 13 — Epaisseur de la carnassière (M') 7,5 — 5 — 6 — ■ Diamètre antéro-postérieur de la canine » — » — 7,5 — — transveise de la canine » — » — 6 — Hauteurde la mandibule sous M' 21 — 13 — 16 — Os DES MEMBRES. — Ges OS sont en partie brisés; l'humérus et le calcanéum sont seuls intacts. Dans son ensemble, l'humérus (pi. I, fig. 3) est un peu moins épais que celui de Pseudœlurus transitorius (pi. III, fi.§. 7). Pseudœlurus Lorteti devait donc être un peu plus élancé que ce dernier. Les divers os des membres de ce Pseudœlurus ont les mesures suivantes : Diamètre antéro-post. de l'extrémité prox. du radius 9 millimètres. — transverse max. de l'extrémité prox. du radius 13 — — transverse de la surface articulaire hum. du cubitus 14 — ant. post. du cubitus au-dessous de l'articul. humérale .... 13 — — transv. de l'extrémité inférieure du fémur 27 — — transv. de l'extrémité supérieure du fémur 29 — — transv. de l'extrémité supérieure du tibia 29 — Longueur totale^du calcanéum 41 — — — du bassin 110 — Aroh. Mus. — t. VU. — b. 6 42 MAMMIFERES MIOCENES Les mesures qui suivent sont les dimensions comparées de l'humérus chez les deux petits Pseudselurus de la Grive-Saint-Alban : Pseud. ' Pseud. transitorius. Lorteti. Longueur totale de l'humérus 112 millimètres. 142 millimètres. Diam. antéro-post. max. de la tête de l'humérus 27 — 30 — — transv. max 20 — 24 — — antéro-post, du corps de l'humérus dans sa partie médiane 11,5 — 12 — — transverse du corps de l'humérus dans sa partie médiane 8 - - 10 — — arit. post. max. del'exlr. dist. del'hum. .12 — 14 — — transv. max. de l'extr. dist. de l'hum. .24 — 28 — Comparaison. — Ce nouveau Pseudeelurifs est à peine plus grand que Pseudselurus Edwardsi, Filhol', desphosphorites, mais, eùt-il la même taille que ce dernier, il ne serait pas possible de les confondre : sa dentition ne ressemble en rien à celle de Pseudselurus Edwardsi. Le talon de la carnassière inférieure, très réduit chez Pseudéelurus Lorteti, est, au contraire, volumineux dans le Pseudselurus des phosphorites; en outre, les prémolaires de celui-ci ont une couronne élevée, tandis que celles du Pseudselurus de la Grive sont peu hautes et ont leurs tubercules postérieurs bien plus gros relativement. Il semble, d'ailleurs, que Pseudselurns Edicardsi ne puisse pas être maintenu dans le genre Pseudcelurtis tel qu'il a été modifié par M. le professeur Filhol. Gomme Pseudselurus transitorius a la taille du Serval, Pseudselurus Lorteti a exacte- ment celle du Lynx caracal ; il se distingue de celui-ci ainsi que de tous les Félidés actuels par les caractères propres au genre Pseudselurus. Nous devons remarquer cependant que la dentition de ces deux derniers Pseudselurus offre assez de ressemblance avec celle des Lynx. La seule différence bien nette qu'il soit possible de relever entre ces carnassiers est dans la forme de la tuberculeuse : très allongée transversalement chez \q% Pseudselurus et courte chez les Lynx. La mâchoire inférieure des Pseudielurus se distingue par la petite prémolaire antérieure et par le troisième lobe de la carnassière. Mais ce troisième lobe se voit encore sur la carnassière de lait de la plupart des Félidés de notre époque. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. FAMILLE DES URSIDÉS La mâchoire supérieure des Ours diffère de celle des Chiens surtout par la réduction de la carnassière et par les proportions des tuberculeuses. La carnassière supérieure des Ours est ' Filhol, Recherches sur let fossiles des phosphorites^ du Quercy, p. 158, fig. 126 à 128. DK LA (', HIVE-SAINT-ALHAN (ISÈUK) 43 très petite et les luberculeuses augmentent de volume de l'avant à l'arrière, tandis qu'elles diminuent chez les Chiens. L'un des plus anciens Oui's fossiles est Melursus Theobaldi, Lydkkker, du l^liocène des collines Siwnlik dans les IrnJes Orientales. En Eui'opè, les (_)urs oui été rencontrés avec leurs formes générales actuelles, dans le Pliocène du Val d'Arno et de l'Auvergne. Kn Amérique, les Ursidés anciens sont représentés par le genre Arcfolhet^ium, Bravard, ou Treniarctos, Gervais, dont quelques espèces ont été trouvées dans les formations pampéennes de l'Amérique du Sud, et aussi dans les dépôts patagoniens fTVemarc/o^ vetustus, AMliOHINo'). Dans le Miocène d'Europe, les carnassiers les plus rapprochés des Ours appartiennent aux genres Hyœnarctos, Dinoci/on, Hemicyon ei Aniphict/on. Chez les Amphicyons, la rangée dentaire supérieure a une grande ressemblance avec celle des Chiens : La carnassière est grande, les tuberculeuses sont triangulaires et ont à peu près le même volume relatif que chez les Canidés. L'Hemicjon et les Dinocyons s'écartent un peu des formes particulières aux Chiens ; leurs tuberculeuses supérieures sont moins triangulaires que dans le genre Amjjhicyon. Le talon interne de la première tuberculeuse est plus large; on y voit apparaître un second tubercule qui donne a cette dent une forme presque quadrangulaire. La seconde tuberculeuse supérieure est encore, comme celle des Chiens, bien plus petite que la première. Les Hi/œnarctos, qu'il faudrait plutôt nommer Cynarctos, paraissent plus rapprochés des Ours que des Chiens. Les espèces de ce genre appartiennent à la faune pliocène des Indes Orientales et aux faunes du Miocène supérieur de Pikermi et de l'Espagne et du Pliocène de Montpellier. La carnassière supérieure des Hysenarctos est encore volumineuse, mais les tuberculeuses de la mâchoire supérieure sont nettement quadrangulaires ; la seconde est environ aussi grande que la première. Les Ursidés du genre Tremarctos ou Arctotherinm sont caractérisés par leur seconde tuberculeuse supérieure plus grande que la première, mais bien moins allongée relativement que dans le genre Ursifs, et par leur carnassière supérieure dont le denticule interne se trouve placé vers le milieu de la dent au lieu d'être opposé au tubercule externe postérieur, comme chez les Ours proprement dits. Le gisement de la Grive-Saint-Alban, déjà si riche en mammifères miocènes, vient de donner une forme de carnassier reliant plus étroitement les Ursidés aux Canidés. Le Muséum de Lyon a recueilli cette année un fragment de maxillaire et une carnassière inférieure d'un animal paraissant rattacher les espèces actuelles d'Ours omnivores aux Canidés anciens. Cette découverte nous apprend que les Ours ont apparu plus tôt qu'on ne le savait. Les fossiles trouvés à la Grive-Saint-Alban représentent donc la plus ancienne forme du genre Ursus. ' Ameghino, Bol. Acad. Cordoba VIII, p. 20, 1885. 44 MAMMIFÈRES MIOCENES Genre URSUS. L. Bien que, dans l'Ours miocène de la Grive-Saint- Alban, les carnassières soient un peu plus grandes et la seconde tuberculeuse supérieure moins développée que chez les divers Ours de notre époque et de l'époque pliocène, nous proposons, d'après l'avis de M. le Pro- fesseur A. (Taudry, de réunir ce nouveau carnassier au genre Ursus, aons le nom cVUrsv s pj-inirei-ns. URSUS PRIMiEVUS'. nov. sp. (Fig. 24 et 25.) Cette espèce est basée sur une partie de maxillaire gauche, deux premières tuberculeuses supérieures isolées et une carnassière inférieure droite. Le fragment de maxillaire porte la carnassière et les deux tuberculeuses. Mâchoire supérieure. — La carnassière est plus longue que large. Elle se compose de deux pointes externes tranchantes, la plus grande en avant, et d'un tubercule interne petit et bas, placé en face de la grande pointe antérieure. La carnassière porte un bourrelet basai en dedans (fig. 24, AetB). La première tuberculeuse est quadi-angulaire, un peu plus longue que large. Elle a quatre tubercules, deux en dedans et deux en dehors; les deux tubercules intei^nes sont très ^ g bas, surtout l'antérieur. Le bord ^i^^^4s?K interne de la dent porte un léger r— --^^^— ' /^v^~7\i®^i^iff^^^ renflement rappelant les formes La seconde tuberculeuse est Fia. 24. — Unus primxrus. nov. sp. — Mâchoire supéiieure gauche avec la car- .^ uassiére et les Jeux tuberculeuses. A, vue par-dessous; B, vue de côté, face plUS gTaudC qUC la première; interne (graudeur naturelle). ^j^^ ^^^ alloUgéC d'avaut CU ar- rière avec deux tubercules internes et deux externes; en arrière elle a un court talon, con- cave et tuberculeux. Les tuberculeuses ont toutes les deux un fort bourrelet basai en dedans; leur couronne est ridée sur toute sa surface. Ces dents ont les dimensions suivantes : Longueur totale de la carnassière et des deux tuberculeuses (P' à M'^) . . . 43 millimètres. — de la carnassière (P^) 1^ Epaisseur de la carnassière (P') " — Diamètre antéro-post. de la première tuberculeuse (M') 13 — — transverse de la première tuberculeuse (M') 12 — — antéro-post. de la deuxième tuberculeuse (M^) 17 — — transverse de la deuxième tubsrculeuse (M-) 13 — 'L'apparition des Ours dès l'époque miocène {Comptes rendus de l'Acad des Sciences, 26 décembre 1898). r DE LA GUIVE-SAINT-ALMAN (ISERE) 45 Mâchoire inférieure. — On ne connaît de la mâchoire inféneuro qu'uno carnassière droite. Cette dent a, en avant, deux pointes tranchantes élevées, la seconde beaucoup plus que la première; la pointe interne est bien détachée, elle est placée un peu en arrière de la pointe principale. La partie postérieure de la dent est composée d'un talon creux, élargi en arrière, ■ , , 1 , I , ,1 ,1 Fjo. 25. — Ursus primssvus, nov. sp. — avec deux tubercules bas en dehors, et deux en dedans. carnassière inférieure droite, a, vue par- La surface du talon est ridée comme les tuberculeuses supé- '''''**"'• ^- ^"^ "^^ <="'«' '''^'^•^ «"'*"•"« «s"-^»- '■ deur nalureile). rieures (fig. 25, A et B). Cette carnassière a les dimensions suivantes : Longueur de la carnassière inférieure (M') 20 millimètres. Epaisseur maximum de la carnassière inférieure {M.'-) 10 — Les dimensions de la mâchoire indiquent une espèce de petite taille, plus petite que l'Ours orné du Pérou (Tremarctos ornatas, Cuvier) ou l'Ours malais actuels (Helarctos Malayanus Raffles). Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint- Alban. Comparaison. — Ursus primœvus diffère des autres espèces du genre Ursus et de ses divers sous-genres par ses tuberculeuses supérieures bien moins allongées d'avant en arrière. Le tubercule antéro-interne de la première tuberculeuse est peu formé chez Ursus primxous, il n'est représenté que par une crête basse reliant le tubercule interne postérieur à l'angle antérieur externe de la dent. Le talon de la seconde tuberculeuse est bien plus court que chez les autres ours. La carnassière supérieure avec son petit tubercule interne est presque semblable à la carnassière de certains Canidés. Ce tubercule, au lieu d'être ramené en arrière, à hauteur de la pointe externe postérieure, comme dans les espèces du genre Ursus, ou vers le milieu de la dent comme chez les Tremarctos, est placé en face de la pointe antérieure. La carnassière inférieure est aussi toute différente de celle des autres ours. Elle n'est tuberculeuse que dans sa moitié postérieure ; en avant elle resemble à la carnassière des Canidés. En résumé, la dentition d'C^r^i^^^rmceyM:? nous semble représenter une forme de tran- sition entre les animaux carnivores et les omnivores. Les tuberculeuses témoignent d'une modification considérable dans le sens omnivore; mais les carnassières sont encore tranchantes : Ursus primsevus a des tuberculeuses d'Ours avec des carnassières de Chien. Comme la différence principale entre la mâchoire supérieure des Chiens et celle des Ours porte sur le volume relatif des tuberculeuses et de la carnassière, nous indiquons dans le tableau suivant les variations de ces dents pour les principaux types, vivants et fossiles, des deux familles. 46 MAMMIFERES MIOCENES Variations de la carnassière et des tuberculeuses supérieures chez les Canidés, les Ursidés et leurs intermédiaires. Diamètre antéro-postérieur maximum de la Carnassière 1'^ tuberculeuse 2' tuberculeuse œ*) (M') (M«) Canù lupus, L. (3iClVie\) 24 mm. 15 mm. 8 mm. Cephalogale Geofjroyi, Jourdan', Oligocène de Saint-Géiand 15 — 12 — 8 — Simocyon diaphorus, Kaiip ', Miocène supérieur dePikermiet d'E|ipelsheim 20 — 15 — 8 — .4)np/a'c»/ow >wa;'or Blainv.^, Miocène moyen de Sansaii .31 — 28 — 22 — Dinocyon Gôriachensis , Toula'', Miocène moyen de Gôriach 26 — 21 — 18 — Hemicyon Sansaniensis, Lartet ^, Miocène moyen de Sansan '26— 20— 15 — Hyœnarctos Sivalensis Lydekker^, Pliocène, collines Siwalik 30 — 28 — 28 — Ursus primœvus, nov. sp., Miocène moyen de la Grive 13— 13— 17 — AUuropus melnnoleucus, M. Edwards' (actuel) 23 — 22 — 32 — J7?-jîM« arwerwe«.vi,s, Croizet', Pliocène de Perrier. 15 — 20 — 28 — Helarctos nialayanus,}i{ovsî.(a.clnei\) .... 10 — 15 — 21 — Ursus arctos. Lin. (actuel) des Alpes .... 15 — 22 — 33 — Dans le tableau qui précède, le Loup eaminun et l'Ours brun d'Europe sont pris respecti- vement pour types des Canidés et des Ursidés. Ce tableau indique surtout les rapports de la dentition de ces divers carnassiers, entre eux ou avec les genres Canis et Ursus. 11 montre aussi le développement des tuberculeuses allant de pair avec la réduction de la carnassière : à de grandes tuberculeuses correspond une petite carnassière, ou bien, à une grande carnassière correspondent de petites tuberculeuses. En résumé, on peut dire que chez tous ces animaux le volume des tuberculeuses est inverse- ment proportionnel à celui de la carnassière. Afin de pouvoir comparer entre elles ces espèces, indépendamment de leurs différences de taille, nous supposerons la carnassière d'une longueur égale chez toutes. Pour une car- nassière de 15 millimètres de long, par exemple, les longueurs des tuberculeuses calculées d'après les dimensions qu'elles ont dans le tableau précédent, seront les suivantes : ' Filhol, Mammifères fossiles de Saint-Gérand-le-Puy (Arch. du Alus. de Lyon, t. III, p. .36-37). ' Kaup, Recherches sur les ossements fossiles, cahier II, p. 15, pi. I, fig. 1 et 2. ' Blainville, Ostéographie, Subursus, pi. XIV (grande espèce). * Toula, Ueber Amphlcyoïi, etc. (Akad. derWissenschaften Sitzungberichte, Band. XG, I Heft, 1884, p. 411). ^ Filhol, Mammifères de Sansan, p. 137 et 145. ' Lydekker, Siwalik carnivora, p. 220, pi. XXX, fig. 5, 1884. "^ Milne Edwards, Mamm.ifères du Tibet, p. 337. * Gaudry, Enchaînement du monde animal, époque quaternaire, p. 214, flg. 281. DK LA C.Hni^-SAINT-ALIÎ.VX (ISÈUK 47 Carnassière Ir" lubercul (M') euse 2" luliercul (M») 15 mm. 15 — ',) mm 11 — 5 mm (3 — 15 — 15 — 15 — 12 — 14 — 12 — 8 — Il - 10 — 15 - 11 9 — 15 — 14 — 14 15 — 15 - 19 15 - 14 — 20 15 — 20 — 28 15 - 20 — 28 15 — 22 33 Diamètre aiitéro postérieur rnaxiniuiii de la Canis lupus, h. (actuel) Simocyondiaphor us, Kaup,W\oc.su\>.dePikevnv. Cephaiiigale GeolJroi/i, Jourdan, Oligocoiie de Saint-Gérand-le-Pii}' Aiiiphicyon major, Blaiiiv., Mioc. moj.Sansan. Dinocyon Gôriacliensis,'Yo\.\\a,'Shoc. m. Goriach. Heniicyon Sansaniensis Lartet, Miocène niuyen de Sansan Hyxnarctos Sivalensis, Lydekker , Plioeèiie des collines Siwalilv . . Ui'sus primmous,'^ow .s\t. , Mioc. moy. la Grive . Ailuropus melanoleucus,M. Edwards (actuel) . L'rsus arvernensis, Cvoize\, Pliocène de Perrier . Helarctos malayanus, Horsf. (iictuel) .... Ui'sus arctos, Lin. (actuel) des Alpes .... L'exposé des proportions relatives de la rangée dentaire supérieure chez quelques types d'Ursidés et de Canidés, est fait sans prétendre indiquer ou niéiiie rechercher l'enchaînement des formes dans ces familles. De son examen il ressort que les genres Hemici/on, Diuoo/on et A7nphicyou ont entre eux de grandes affinités et que les deux genres Hemicyon et Dinocyon ne peuvent pas être distingués par la forme ou le volume de leurs tuberculeuses supérieures. Pour cette raison, plusieurs paléontologistes, MM. Lydekker ' Schlosser^et Filhol-', ont cru pouvoir joindre au genre Dinocyon l'unique espèce du genre Hemicyon : Hemicyon San- saniensis, Lartet, ou Hycenarctos hemicyon , Gervais. Mais d'après les dernières observations de M. Filhol, le genre Hemicyon doit rester distinct des Dinocyons. La patte courte de ceux-ci est semblable à celle des plantigrades ; au contraire, l'Hemicyon de Sansan est digitigrade. De plus, chez ce dernier « le corps du maxillaire inférieur est très remarquable par le contourne- ment de son bord inférieur en dehors. 11 résulte de cette disposition, qui n'a encore été observée sur aucun carnassier fossile, la présence d'une gouttière à la face externe de la man- dibule au niveau du point correspondant à la carnassière et aux tuberculeuses ' ». Après la parenté des Amphicyouidés, notre tableau met en lumière le grand intervalle qui sépare Hyvenarctos Sioalensis, du Pliocène de \'lnAe,A'' Ursus Arvernensis des terrains pliocènes de Peri^ier. Dans cet intervalle vient se placer l'Ursidé miocène de la Grrive-Saint- Alban, Vrsus primxoas. Les proportions de la cai^nassière et des tuberculeuses supérieures sont à peu près les mêmes pour ce dernier que pour Y Ailwojms melanoleucus de la faune actuelle du Tibet, mais la couronne des molaires et de la carnassière présente chez V Ailu- ropus, des caractères qui ne permettent pas de le confondre avec aucune espèce du genre Ursiis. Ursus primœvus est beaucoup plus rapproché par les proportions et la structure de sa dentition des diverses espèces du genre Ursus que du genre Hyxnarclos ; si ce dernier est borné aux espèces voisines des types Byœnarctos Sivaleasis et palcsindicus, de l'Inde, Hycenarctos afticus de Pikermi, Hyeenarcios insignis de Montpellier et Hyxnarctos ' Lydekker, Paleontologica Indue, s. 10, vol. II, p. 202. — Catal. of the fos. mamm., p. 156, 1885. * Schlosser, Die Affen Lemuren, etc , p. 307. 3 Filhol, Mammifères de Sansan, p. 144. — Sur le Dinocyon Thenardi (Arch. du Mus. de Lyon, t. III). ■* Filhol, Mammifères de Sansan, p. 150 et 153. 48 MAMMIFERES MIOCÈNES anthracites^ de Monte Bamboli. A ce titre, il nous paraît constituer la forme ancestrale la plus directe et la plus ancienne du genre Ursiis. M. le professeur Gaudry, à la haute compétence da([uel nous avons eu souvent recours pour cette étude, a bien voulu nous faire connaître, dans les lignes suivantes, les consé- quences de cette découverte sur la phylogénie des Ursidés. « La découverte d'un Ours dans le Miocène moyen montre que l'on ne peut faire descendre les Ours des Hyaenarclos actuellement connus. Mais, de même que les recherches faites à la Grive révèlent une plus grande ancienneté des Ours, d'autres recherches pourront révéler une plus grande ancienneté des Hyaenarctos. Les progrès de la paléontologie ont pour résultat de faire découvrir une plus grande ancienneté des différents êtres, mais nous n'avons pas de raison de croire que leurordre de succession sera interverti notablement. » Les HycTeuarctos du Pliocène et du Miocène supérieur n'apparaissent plus, en effet, comme les formes anciennes des Ours, puisqu'on connaît maintenant un Ursidé plus ancien, et, en même temps, plus voisin des Ours que ces Hy?enarctos. Les O-urs actuels semblent se rattacher à Ursus primeevus plutôt par des formes d' Ursidés assez différentes des Hyae- narctos typiques, semblables par exemple, à Hijeenarcfos arctoïdes, Depéret-, du Miocène supérieur de Montredon (Aude). Cette dernière, tout en étant plus rapprochée d' Ursus primsevus que des "vrais Hj^asnarctos, est une espèce de grande taille à dentition encore plus omnivore ou plus ursoïde, selon nous, que le petit ours miocène de la Grive. FAMILLE DES CANIDÉS Genre AMPHIGYON, Lartet AMPHIGYON, sp? (PI. m, fig. 2.) Parmi les nouveaux ossements fossiles recueillis à la Grive-Saint-Alban se trouvent deux premières tuberculeuses supérieures très bien conservées d'un Canidé de grande taille. Leur forme nettement triangulaire permet de les classer avec certitude dans le genre Amphi- cyon, mais il n'est pas possible de leur attribuer une détermination spécifique, faute de connaître les autres parties de la dentition. Ces deux dents, l'une du côté droit, l'autre du côté gauche sont tout à fait semblables ; elles ont appartenu à des individus de même espèce et de même taille. Vue par- dessus, leur couronne a la forme d'un triangle allongé dans le sens transversal ; elle se compose de deux tubercules externes saillants et d'un tuberbule interne bas, entouré ' Weithofer, Jahrb. Geol. Reichs., XXXIX, p. 60, 1889. — Schlosser, Die Affen Lemuren, p. 311, 1888. '•'Depéret, Comptes rendus Ac. Se, t. GXXI, p. 432, 1895. DE LA C.lUVK-SAINT-ALliAX (ISKHi:) '.9 d'un fort bourrelet basai. Le sommet du tubercule interne est relié à droite et à gauche par une crête peu élevée, aux deux tubercules externes. Le tubercule externe antérieur est jjIus haut et plus volumineux que le postérieur (pi. III, ûg. 2 et 2 a). Yoici les mesures de la première tuberculeuse supérieure pour V Auqjhicyo)! de la Grive et pour quelques-unes des espècces les mieux connues des grands Ctuiidés miocènes. Diamètre Diamètre antero-postérieur. transverse. (M') (M') Dinocyon Thenardi, Jourdan 33 milllinètres. 34 millimètres. — Gôriachensis, Toula 21 — 25 — Amphicyon major, Blainv 27 — 34 — — sp. ? de la Grive 24 — 31 — — steinheimensis, Fraas 25 — 27 — Canis lupus, h. (actuel) 16 — 21 — Comparaison. — Ces dimensions établissent que l' Amphicyon de la Grive avait une taille uti peu moindre que le grand Am]yhicyon mcyor,BLAiNViLLE', de Sansan et de l'Orléanais. Il était rapproché surtout (V Amphicyon inlermedius, MEYER,.d'EibiswakP. La forme triangulaire de cette-première tuberculeuse supérieure est très accusée et ne peut être confondue avec la tuberculeuse correspondante des Dinocyons ou de l'Hémicvon. Dans ces deux genres, le talon interne de la première tuberculeuse supérieure est lai^ge ; il porte deux tubercules au lieu d'un, ce qui donne à la dent une forme plutôt quadrangulaire. Chez V Amphicyon de la Grive, la couronne de la première tuberculeuse supérieure diffère un peu de ce qu'on voit chez VAmp/ricyon major de Sansan et d'Avaray ainsi que chez VAmphic. steinheimensis^. Au lieu d'avoir, comme dans ces derniers, la forme d'un triangle isocèle dont le sommet serait placé sur le talon interne, à l'intersection des faces antérieure et postérieure de la dent, le triangle a trois côtés inégaux : la face antéiieure de la tuberculeuse correspond au plus grand côté, et la face externe au plus petit. Cette particularité donne à V Amphicyon de la Grive encore plus de ressemblance avec les (lanidés vivants que n'en a le grand Amphicyon de Sansan. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-All)an. Genre CEPHALOGALE, Jourdan CEPHALOGALE. sp.? (Fig. 26.) Bien que les espèces de Cephalogale appartiennent au miocène inférieur et aux Phospho- rites, nous croyons pouvoir rattacher à ce genre deux fragments de maxillaires supérieurs trouvés dans le miocène moyen de la Grive. L'un de ces fragments montre la carnassière avec ' Blainville, Os^éogrrapAîe^éw. Subursus, p. 78, pi. XIV (la grande espèce). ^ Meyer, Neues Jahrb. min., p. 548, 1849. 'Frâas, Beitnige zur Fauna von Steinheim, Jahresheft, Wurtemberg, p. 313, pi. IV, fig. 1 a et 1 b, 1885. Arcb. Mus. — t. VII. — b 7 50 ^I A M M I F É U i: S M I U C K \ E S les alvéoles de la troisième prémolaire et des deux tuberculeuses; l'autre a en place la troi- sième prémolaire, la carnassière et la première tuberculeuse. La troisième prémolaire est petite, a une seule pointe et deux racines. La carnassière est courte avec un tubercule interne large et bas. La première tuberculeuse a deux tubercules en dehors, un tubercule interne et un i'mi bourrelet basai à l'angle postéro- interne. En ce qui concerne la seconde tuberculeuse, connue par FiG. 26. - Gephaioyaie, sp. ? - ggg givéoles sculemeut, elle est triradieulée et devait être très allongée Mâchoire supérieure gauche. vuepar-dessousferanii.uatur.). dans Ic SOUS trausversal (fig. 20). Les documents que nous venons de signaler ne peuvent per- mettre une détermination spécifique, mais ils nous semblent assez caractérisés pour autorisei- leur classement dans le genre Cephalogale. Ces fragments de maxillaire ont les mesures suivantes : Longueur de la troisième prémolaire supérieure (P^) 6 millimètres. Epaisseur _ _ _ fps) ....... 3,5 — Longueur de la carnassière (?■*) 10 — Epaisseur — (P^) 7 — Diamètre antéro-postérieur de la première tuberculeuse (M') 8,5 — — transverse de la première tuberculeuse (M') 19 — Ces dimensions se rapportent à un individu de la taille de Cephalogale minor, Filhol, de l'oligocène de Saint-Gérand-le-Puy. On doit attendre d'autres découvertes pour être renseigné sur les rapports que pouvait avoir le Cephalogale de la Grive avec la petite espèce de Saint-Gérand-le-Puy. Le genre Cephalogale n'avait pas encore été signalé dans ce gisement. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-.Mban. FAMILLE DES MUSTELIDES Genrk PLESICTIS, Pomel Ce genre est caractérisé par le fort dévelop[)ement du tubercule interne de la carnassière inférieure et la brièveté de son talon. La tuberculeuse supérieure est triangulaire, allongée dans le sens transversal, avec trois tubercules. Formule dentaire : -rr L -p C. -p P. — M. 1)K I.A C, lilN l'-SAIXT-ALHAX (ISF.HH) • 51 PLESICTIS MUTATUS, Filhol. (l-ig. 27 ; pi. 11, fig. 5 , pi. m, fig. 1.) Plesictismutatux Filhol, Arcli. du, Mus. de Lyon, t. III, p. 65, pi. IV, fif^. 12-15, 1883. — DepÉret, Arcli. du, Mus. de Lyon. t. IV, p. 132 (non pi. Xlll, fig. 9), 1887. Haplogale mutata Schlosser, Die A/fen Lernuren, etc., part. II, p. 150. — Depéret, Mammifères de la Grive- Saint-Alban (Arch. du Mus. de Lyon, t. V, p. 29 et 30, pi. I, t\g. 12 et 12 a). — Trouessart, Cataiog. mammal., fasc. II, p. 266, 1897. Plesictis sp. ? Depéret, Arch. du Mus. de Lyon, t. V, p. 30, pi. I, flg. 13 et 13 a. Historique. — L'espèce a été établie par M. Filhol, d'après deux fragments de mâchoires trouvés à la Orive-Saint-Alban. Quelques années plus tard, .\1. Depéret attribuait à P/^.stc/«.ç mutatus une portion de maxillaire supérieur et un autre fragment de mandibule recueillis dans le même gisement. Plesictis mutatns a été rapporté ensuite au genre Haplogale créé par M. Schlosser (Die A/feh Lemuren, etc., IP partie, p. 148) pour deux Mustélidés des Phosphorites de Mouillac : Proeelurus médius et Pro. Julieni, Filhol. Le genre RapJoifalc se distingue des autres Mustélidés par la grande réduction de la tuberculeuse inférieure à une seule racine, ainsi que par la carnassière inférieure dont le talon est très court et le denticule interne bas. La carnassière supérieure de ce genre est semblable à celle des chats, triangulaire, longue, avec un troisième denticule à l'angle antéro-externe. Parmi les ossements fossiles trouvés depuis à la Grive -Saint- Alban, nous avons reconnu trois mandibules entières et trois fragments de maxillaires de Plesictis mutatus. L'une des trois mandibules porle la série dentaire inférieure complète, moins les incisives. C'est-à-dire la canine, quatre prémolaires, la carnassière et une tuberculeuse (pi. III. fig. 1). Les diverses parties de mâchoires décrites jusqu'à présent n'avaient fait connaître que les troisième et qunlrième prémolaires avec la carnassière; les deux jirémolaires antérieures et la tuberculeuse n'étaient connues que par leurs alvéoles. Les collections du Muséum -de Lyon possèdent surtout, de ce Mustélidé, une tête presque entière avec les mâchoires supérieure et inférieure en connexion. Par malheui-, cette tête a été écrasée par la pression du terrain; elle esL trop déformée pour être dessinée utilement. Toutefois, on distingue très bien encore les diverses particularités des deux mâchoires et de la partie antérieure de la boîte crânienne, de même que la formule dentaire et la couronne des carnassières et tuberculeuses supérieures et inférieures sur lesquelles reposent la plupart des distinctions génériques. Cette découverte place doue au-dessus de toute discussion les caractères signalés plus loin relativement aux mâchoires de Plesictis mutafits. Mâchoire supérieurl. — Le côté gauche de la mâchoire supérieure est le mieux conservé; on y remarque les deuxième et troisième prémolaires, la carnassière et la tuber- culeuse. La carnassière (P') porte un tubercule interne bien développé, mais elle n'a pas le troisième denticule antéro-externe des Félidés et des Viverridés. La tuberculeuse est triangulaire, allongée dans le sens transversal, elle a trois racines et trois tubercules. La boîte crânienne est brisée à 2 centimètres en arrière des apophyses post-orbitaires. Dans la partie antérieure, on voit le commencement de la crête sagittale telle qu'elle existe 52 MAMMIFÈRES MIOCÈNES chez les Fouines actuelles, au lieu d'être divisée en deux crêtes temporales comme dans les anciennes espèces de Plesictis provenant des Phosphorites. L'un des trois fragments de maxillaires supérieurs, dont il est question plus haut, fait connaître le volume des deux prémolaires antérieures, d'après leurs alvéoles, et la longueur totale de la série dentaire. La première prémolaire a une seule racine, elle est placée à 3 millimètres en arrière de la canine ; l'alvéole est ovale, un peu allongé d'avant en arrière. La seconde prémolaire est biradiculée : elle est espacée de 2 milli- mètres de la petite prémolaire (tig. 27). F,« 27. - Piesic,i. mutatus, im.hol. j.^ arrière, la troisième prémolaire porte un petit tuber- Mâchoire supérieure droile, vue par- ' i I i dessous (sraadeur naturelle). ç.\j^\q acccssoire avcc uu léger bourrclct basal. La carnassière a un fort tubercule interne. En avant et en dehors, on aperçoit un léger tubercule représentant le troisième denticule tranchant des Félidés et Viverridés. Le petit tubercule antéro-externe n'existe pas toujours; sur quatre maxillaires supérieurs de Plesictis mutatiis, que nous avons pu examiner dans les collections du Muséum de Lyon, deux carnassières portent des traces de ce tubercule, les deux autres n'en ont pas. Ces diverses dents ont les dimensions suivantes : Espace occupé par la série dentaire supérieure (P' à M') 35 millimètres. Espace occupé par les prémolaires (P' à ?■*) 30 — Longueur de la prémolaire antérieure (alvéole de P') 3 — — de la deuxième prémolaire (alvéole de F') 6 — — delà troisième prém. (P^) 7 — — de la carnassière (P*) 11 — Epaisseur — (P') 6,5 — Diamètre antéro-pos!. max. de la tuberculeuse (M') 5 — — transverse de la tuberculeuse (M') 9 — Mâchoire inférieure. — Les prémolaires inférieures sont espacées. La première est placée à 3 ou 4 millimètres de la canine; les seconde, troisième et quatrième prémolaires sont distantes les unes des autres d'un millimètre environ (pi. III, tig. 1 et 1 a). La petite prémolaire antérieure est simple, à une seule pointe et une seule racine; la seconde est biradiculée; elle porte un petit tubercule accessoire postérieur comme les troisième et quatrième prémolaires. La prémolaire postérieure (P*), a, de plus, un fort denticule tranchant en avant. La carnassière inférieure a été décrite par M. Filhol. La tuberculeuse n'était connue que d'après son alvéole; elle a une seule racine, sa couronne est très petite ; elle porte trois tubercules bas dans sa moitié antérieure et, en arrière, un petit tubercule formant talon. Voici les dimensions de la mâchoire et de la série dentaire inférieure chez Plesictis miitatits. Espace occupé par la rangée dentaire, de la canine à la tuberculeuse (G à M-) 51 millimètres — par les prémolaires et molaires (P' à M^) 41 — — par les prémolaires (P' à P*) 27 — Longueur de la prémolaire antérieure (P') 2,5 — — de la deuxième prémolaire (P^) 5 — — de la troisième prémolaire (P^) 7 — Dl". LA GllIVE-SAIXT-ALHAN (ISKllK) 53 Longueur de la quatrième prémolaiie (P') 0 iiiillini(''tres. Epaisseur — — (P'). • ■ 4 — Longueur de la carnassière (M') 10 — Epaisseur — (M') ■ 5 — Diamètre antéro-post. de la tuberculeuse (M') 4 — — transversal — (M') 3 — Hauteur delà mandibule sous M' (face interne) 14 — Comparaison. — Cette dernière mandibule est tout à fait confonne aux fragments de mâchoires décrits par M. Filhol'. Elle est semblable aussi à la mâchoire inférieure attribuée par M. Depéret^ à la même espèce. Mais la portion de maxillaire supérieur décrite sous le nom de Haploçjale mutata^ ne nous paraît pas appartenir à ce carnassier. La longueur de la série dentaire de cette mâchoire supérieure ne correspond pas à la longueur de la série den- taire inférieure de Plesictis mutatus. Dans la mâchoire supérieure, l'espace compris entre la tuberculeuse et le denticule interne de la carnassière, correspond à la longueur d'avant en arrière des deux lobes tranchants delà carnassière inférieure. Cet espace a exactement, sur le fragment de maxillaire supérieur attri- bué à Plesictis nintahis, la longueur de la carnassière inférieure de Pseudœhirics transito - rius, Depkret, de la Grive-Saint-Alban. Ce fragment de maxillaire qui nous semble appartenir, en effet, à Pseudœl. transitorius porte, en avant de la troisième prémolaire, deux petits alvéoles indiquant, ou une prémolaire biradiculée, ou plus probablement deux petites prémolaires à une seule racine. On sait que le genre Pseudsehirus n'a que trois prémolaires aux deux mâchoires. Ce maxillaire en aurait quatre dont deux petites au lieu d'une. Le cas n'est pas plus rare chez les animaux vivants que chez les fossiles. M. Filhol* a cité une mâchoire inférieure trouvée à Sansan, précisé- ment d'un carnassier du même genre, Pseadeelurus quadridentatiis, ayant une prémolaire de plus d'un côté que de l'autre. Le Muséum de Lyon possède un crâne de Panthère de la faune actuelle de Cochinchine, dont la mâchoire supérieure porte quatre prémolaires du côté droit et trois du côté gauche; c'est-à-dire deux petites prémolaires d'un côté, comme le fragment de mâchoire de la Grive, et une seule de l'antre côté. Le maxillaii'e supérieur attribué à Plesictis mutatus appâtaient donc très [)robablement a. Pseudsehirus transitorins. En tout cas, s'il doit être rapporté à une autre espèce, ce n'est sûrement pas à Plesictis mutatus, le crâne trouvé récemment à la Grive levant tous les doutes relatifs à la forme de la mâchoire supérieure chez cette dernière. Comme l'a très bien montré M. le Professeur Filhol '', Plesictis iiiutatus est une espèce un peu modifiée du genre Plesictis: « notre fossile, dit-il, se distingue des Plesictis rohustus etP. r/racilis de Saint-Gérand-le-Puy par le faible volume de sa tuberculeuse inférieure qui était uniradiculée et non biradiculée comme sur le PI . rohustus. Nous sommes dès lors amené à considérer notre carnassier fossile comme étant un Plesictis à tuberculeuse inférieure exces- sivement réduite. Nous aurions sous les yeux la preuve d'un changement produit par l'influence ' Filhol, Carnassiers de la Grive-Saint-Alban (Arch. du Mus.de Lyon, t. IlL p. 64, pi. IV, iîg. 12-15). * Depéret, Mammifères miocènes f^reft. du Mus. de Lyon, t. V, pi. L fig- 12 et i'ia). 3 Depéret, ibid., t. IV, p. 132, pi. XI IL fig. 9. '' Filhol, Mammifères de Sansan, p. 74. ' Filhol, loc. cit., t. III, p. 66. 54 MAMMIFÈRES MIOCENES d'ada[)taLions nouvelles dans la forme du système dentaire des animaux constituant le genre Plesictis. » Les déductions de ce savant paléontologiste se trouvent ainsi entièrement démontrées par les dernières découvertes du Muséum de Lyon. Plesictis iiiulatusAÀÏÏève encore des espèces anciennes du même genre par sa carnassière inférieure au denticule interne plus petit, avec un talon plus court. C'est ce dernier caractère qui, ajouté à l'attribution par erreur d'une mâchoire de Pseudœlurus a Plesictis mntatus, détermina ^I. Sclilosser' à réunir ce dernier Mustélidé au genre Haplogale. La carnassière supérieure du genre Haplogale ressemble à celle des Chats ; elle porte un fort denticule antéro-externe qui a disparu en partie chez PI. mutatus. Il n'est en conséquence pas possible de classer dans le genre Haijlogale le Plesictis de la Grive, dont la carnassière supérieure est semblable à celle des Martes (fig. 27). Le genve Haplogale ne peut comprendre en ce moment que les deux espèces des Phospho- rites, Haplog. (ProxhirusJ média et Haplog. Jalieni, Filhol. Par sa tuberculeuse supérieure triangulaire et trituberculée, Plesictis mutatus rappelle assez les formes propres aux genres Stenoplesiclis et Palxoprionodon des Phosphorites du Quercy ; mais ces genres ont le plus souvent deux tubei^culeuses à la mâchoire supérieure. La tuberculeuse du Plesictis delà Grive ressemble surtout à celle de Plesictis pahistris. Pomel, du miocène inférieur de Weissenau et de Plesictis palmidens, Filhol, des Phosphorites. Toutes ces anciennes espèces de Plesictis se distinguent facilement de Plesictis mutatus par divers caractères de la dentition et, en général, par une taille beaucoup plus réduite. Plesictis tnutatus appartient bien au genre Plesictis : la dentition a un peu changé ainsi que la conformation extérieure de la boîte crânienne devenue, avec la crête sagittale, identique à celle des Fouines. PL mutatus est intermédiaire entre les Mustélidés et les Viverridés ; le tubercule antéro-externe dont on voit encore des traces sur quelques carnassières supérieures est la preuve de sa parenté avec les Viverridés. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. Genre MUSTELA, L. Le genre Mustela est caractérisé par une tuberciuleuse supérieure très grande, allongée dans le sens transversal, avec un large talon interne. La carnassière inférieure porte une pointe interneet un grand talon lisse en fossette; la tuberculeuse inférieure a une seule racine. Formule dentaire -3 I- y C. -^ P. ^ '^• MUSTELA FILHOLI, Depéret. (Fig. 28; pL II, fig. 2 et 4.) Mustela Filholi, Depéret, Vertébrés miocènes de la vallée du Rhône (Arch. du Mus. de Lyon, t. IV, p. 129, pi. XIII, flg. 55, 1887). — Arch. du Mus. de Lyon, t. V, p. 24, pi. I, fig. 8 el9. — Trouessart, Catal. manimal., fasc. II, p. 269. Martes Fillioli, Schlosser, Die Affen Lemuren, etc., p. 362, taf. VIII, fig. 25 à 27. ' Schlosser, Die Affen Lemuren, etc., p. 374. Dl'] LA C.lllN M-SAI.N T-AIJ'.AX (ISKHH) ;)f) Nous rattachons à MustelaFilhoIiAvi mâchoire inférieure reproduite planche 11, figure 2, et quatre fragments de maxillaires trouvés récemment à la Grive (fig. 28 et pi. II, fig. 4). Tous ces ossements appartiennent à dos individus de forte taille, dépassant légèrement les dimensions de ceux d'après lesquels la description de l'espèce a été faite. Mais ces différences sont dues sans doute à des variations individuelles et ne peuvent autoriser aucune distinction d'espèce. Le maxillaire et la mandihule ont la même forme que les spécimens décrits précédemment. Voici leurs dimensions: • Longueur totale de la mandibule, du condyle à la canine .... . . — — de la série dentaire (G à M') '. — des prémolaires (P' à P') — de la carnassière (M') — - (M') Fio. 2,> . — Muste a F ilholi. Dei>i BET. — Mal lioire su|ié- rieui'e !re7-'va niodica était une espèce de petite taille, pl«s petite d'un jjon quart que la Genette actuelle de nos pays ou que Viverra siniplicidens, Schlosser, des Piiosphorites du Quercy. Viverra modica est, au contraire, un peu plus grand que V. minima, Filhol. Mais le petit Viverridé miocène de la Grive-Saint-Alban diffère surtout des deux espèces des Phosphorites par la structure de sa carnassière inférieure, dont le talon en fossette est bordé de trois pointes de même hauteur, tandis que dans les espèces des Phosphorites le talon de la carnassière est moins dentelé ; son denticule interne est sinon effacé, du moins bien plus court que le denticule externe. La dentition de Viverra ynodica accuse une alimentation d'insectivore et se diffé- rencie par ce caractère de la plupart des Viverridés fossiles et vivants. Nous ne connaissons aucun Yiverridé, en dehoi^s des deux espèces tertiaires citées plus haut, auquel ce petit Viverridé puisse être comparé. GiSEMisNT. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. Genre HERPESTES, Illiger. HERPESTES CRASSUS, Filhol. (PI. II, fig. 1 et 3.) Herpestes crassus, Filhol, Arch. du, Mus. de Lyon, t. Ilf, p, 63, pi. IV, flg. 10-11. — Depéret, Arch. du Mus. de Lyon, t. IV, p. 135, et t. V, p. 31, pi. I, fig. 14-17. — Schlosser, Die Affen Lemursn, p. 407. — Trouessart, Catalqg. mammal., fasc. II, [i. 332. Herpestes crassus a été établi par M. Filhol d'après un fi^agment de mâchoire inférieure portant la canine, la deuxième et la troisième prémolaires. D'autres parties de la mâchoire infé- rieure de ce Viverridé ont été trouvées depuis par le Muséum de Lyon et décrites dans les Archives de cet établissement. Parmi les nouveaux matéi^iaux fossiles récoltés à la Grive-Saint-Alban, nous avons reconnu les mâchoires supérieure et inférieui^e d'un individu de cette espèce. Ces mâchoires représentées planche II, figures 1 et 3, appartiennent à un sujet de petite taille, comparative- ment à celui qui a été décrit par M. Filhol. Mâchoire supérieure. — Elle est brisée en arrière des tuberculeuses, la rangée den- taire du côté droit est complète, moins les deux tuberculeuses. Du côté gauche, on voit les alvéoles des deux premières prémolaires, puis la troisième prémolaire, la carnassière et les deux Dl'. LA (IIUVK-SAINT-ALBAN (ISKHK) 61 tuberculeuses. La mâchoire est brisée en avant dos canines et il n'existe aucune trace des incisives (pi. II, ûg. 3). La canine est longue, recourbée, un peu aplatie en dedans, avec deux légères crêtes, l'une en arrière, l'autre du côté antéro-interne. La première prémolaire est petite, à une pointe et une racine ; elle est située à 2 mil- limètres en arrière de la canine. La seconde prémolaire a deux racines comme la troisième ; elle est mince, porte un léger bourrelet basai postérieur et se trouve située à 8 millimètres en arrière de la première prémolaire. La troisième prémolaire porte un bourrelet basai un peu plus grand que celui de la seconde ; elle est épaisse, surtout vers le milieu de sa longueur. La carnassière a la forme d'un triangle allongé, avec trois pointes tranchantes en dehors et un fort tubercule interne, ramené en avant un peu plus loin que le bord antérieur externe. La première tuberculeuse est triangulaire, allongée dans le sens transversal, étroite en dedans ; elle a deux tubercules externes et un tubercule interne en forme de V, La seconde tuberculeuse est comme la première, mais petite et peu longue en travers. Dimensions de la mâchoire supérieure : Espace occupé par la rangée dentaire totale de la canine à la deuxième tuberculeuse (G à M*) 56 millimètres. Espace occupé par les prémolaires (P' à P^) 39 — Diamètre antéro-post. de la canine ,.. 6 — — traiisverse de la canine 4,5 — Longueur de la prémolaire antérieure (PM 3 — — de la deuxième prémolaire (P-) 8 — — de la troisième prémolaire (P') 9,5 — — de la carnassière (P*) 13,5 — Epaisseur de la carnassière (P') 8 — Diamètre antéro-post. de la première tuberculeuse (M') . 5 — — transverse de la première tuberculeuse (M') 10 — — antéro-post. de la deuxième tuberculeuse (M') 3,5 — — tiaiisverse de la deuxième tuberculeuse (M*) 4 — Mâchoire inférieure. — Les deux premières pi^émolaires manquent des deux côtés. Du côté droit, les troisième et quatrième prémolaires, la carnassière et la tuberculeuse sont en place. Enavant, on voit les alvéoles des deux prémolaires antérieures, la canine droite brisée à la hauteur du collet et l'incisive externe. A gauche, il ne reste que la tuberculeuse, la carnas- sière et une pai^tie de la prémolaire postérieure (pi. II, fig. 1). La carnassière porte trois grandes pointes en avant, l'interne un peu moins élevée est placée en regard de la pointe principale; le talon est formé de deux pointes tranchantes. La tuberculeuse inférieure de Herpestes crassus n'était pas connue. Cette dent a la même structure que chez les Mangoustes actuelles. Sa couronne creusée en fossette est aussi longue que large; elle a trois tubercules aigus en avant et un petit talon. Les dimensions de la série dentaire inférieure sont les suivantes : Espace occupé par la rangée dentaire totale (G. à M^) 58 millimètres. — — les prémolaires (P' à P"*) 30 — Diamètre antéro-postérieur de la canine 6 — — transverse de la canine 4,5 — Longueur de la prémolaire antérieure (1^' alvéole) 3 — — de la deuxième prémolaire (P^ alvéole) 7 — 62 MAMMIFÈRES MIOCÈNES Longueur de la troisième prémolaire 9 millimètres. — de la quatrième prémolaire 9,5 — — de la carnassière (M') 11,5 — Épaisseur delà carnassière (M') 5,5 — Diamètre antéro-post. de la tuberculeuse (M^) 4,5 — — transverse de la tuberculeuse (M^) 4,5 — Hauteur de la mandibule sous M' (face interne) 15 — Comparaison. — Gomme i'a fait i^emarqiier M. Filhol', Herpestes crasstts est voisin de Herpestes antiqims de Saint-Gérand-le-Puy; il en diffère par sa taille plus élevée, des pré- molaires inférieures plus longues d'avant en arrière. Le bord antérieur des deuxième et troi- sième prémolaires a la même longueur que le bord postérieur, tandis que chez Herpestes antiqims le bord postérieur est plus grand que l'autre bord. Herpestes cnissus se distingue des Mangoustes vivantes par la mâchoire supérieure. La carnassière supérieure surtotit est beaucoup plus allongée, son troisième lobe antéro -externe est bien plus volumineux. Chez les Mangoustes actuelles, la première tuberculeuse supérieure est aussi bien plus épaisse dans sa moitié interne. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint- Alban. HERPESTES FILHOLI, nov. sp. (PI. m, fig. 4.) Une très petite espèce du genre Herpestes q?X représentée dans les collections du Muséum de Lyon par cinq demi-mâchoires inférieures. C'est, avec Mustela Delphinensis , le plus petit carnassier miocène de la Grive-Saint- Alban. La mandibule la mieux conservée porte en place les troisième et quatrième prémolaires, la carnassière et la tuberculeuse. D'autres mandibules brisées à hauteur de la canine montrent les alvéoles des deux premières prémolaires. Description. — Les incisives et la canine ne sont pas connues. La prémolaire antérieure a une seule racine, la seconde en a deux. Les troisième et quatrième prémolaires sont minces avec une couronne tranchante et la pointe principale élevée. Ces deux dents portent en avant un petit denticule basai et, en arrière, un tubercule accessoire surmontant le talon (pi. III, fig. 4). La carnassière a dans sa moitié antérieure trois pointes élevées, la principale dépassant de beaucoup les deux autres. La pointe interne est assez haute. Le talon de la carnassière est composé de deux pointes de même hauteur, l'une en dedans, l'autre en dehoi^s, comme chez Herp. crassus. La tuberculeuse a une seule racine allongée et amincie d'avant en arrière. Sa couronne est faite de trois denticules pointus et de même hauteur ; deux sont placés en avant contre le talon de la carnassière, le troisième forme talon. La mâchoire inférieure de Herpestes Filholi a les dimensions suivantes : ' Filhol, Carnassiers de la Grive-Saiat-Alban (Arch. du Mus. de Lyon, t. III, p. 63). DE LA GRIVE-SAINT-ALBAN (ISÈRE) 63 Espace occupé par les molaires et prdmolaires inférieures (P' à M"). . . 21 millimètres. — par les prémolaires (P' à P*) 13 — Longueur de la prémolaire antérieure (alvéole de P') 2 — delà deuxième prémolaire (alvéïile de P-) 3 — — de la troisième préiiiolaire (P') 4 — — de la prémolaire postérieure (P') 4,5 — — de la carnassière (M') 5 — Epaisseur de la carnassière (M') 2,5 — Diamètre antéro postérieur de la tuberculeuse (M-) 2,5' — — transverse de la tuberculeuse (M^) 2 — Hauteur de la mandibule sous M' (face interne) 5 — Comparaison. — Heryestes Filholi était un Viverridé de très petite taille; bien plus petit que le Putois et un peu plus grand que la Belette. Il ne peut être comparé à aucun Viver- ridé fossile ou vivant, toutes les espèces connues ayant, ou des dimensions beaucoup plus éle- vées ou une dentition différente. Vimrra minima, FilhoP, des Phosphorites du Quercy est la seule espèce voisine par la taille de Herpestes Filholi, mais les prémolaires de Viverra minima^ ^ ainsi que sa tuberculeuse inférieure à deux racines, ne ressemblent en rien à celles de Herpestes Filholi. Les espèces actuelles le moins éloignées du petit Herpestes de la Grive sont Galidia e^e'^an^ de la faune de Madagascar et i/tr^je^fe^ grise us de l'Inde; mais H. Filholi est d'un bon tiers plus petit que ces deux espèces ; de plus, sa mâcboire est plus allongée relativement et ses prémolaires sont plus hautes . Ce petit Viverridé est assez rapproché des Mangoustes actuelles par sa carnassière et sa tuberculeuse inférieures. Il se distingue des espèces fossiles par la forme de sa dentition ainsi que sa faible taille, et des espèces vivantes par ses prémolaires plus volumineuses. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. ' Filhol, Ann. Sciences géol., p. 150, t. VIII. pi. XX, fig. 334, 336. — Phosphorites du Quercy, p. 150. ^Ljdekker, Herpestes minimus. Catalogue of Fossil mammalia, p. 104, fîg. 13. ORDRE DES RONGEURS FAMILLE DES SCIURIDÉS Le genre Sciurus a été reconnu parmi les ossements tertiaires trouvés à la Grive-Saint- Alban dès 1860'. En 1887 et 1892, divers fragments de mâchoires recueillis dans ce gisement permettaient de faire la description détaillée de Scinri's spermophilinns'-. Peu après, deux autres espèces de Sciuridés appartenant à des genres différents, Xerus Grivensis ei Sciuropterns Albanensis^, furent établies d'après des demi-mâchoires inférieures. Le genre Sciiiropterus était signalé pour la première fois comme fossile. Le Muséum de Lyon a eu la bonne fortune de récolter récemment une mandibule bien conservée de Sciuropterus Albanensis, et, de cette même espèce, un maxillaire gauche portan toute la rangée dentaire supérieure. De plus, le Muséum possède des mandibules de deux autres espèces de Sciuroptères. L'une de ces espèces a environ la taille de Sciuropterus Albanensis, mais une dentition bien différente. L'autre espèce est beaucoup plus petite; elle a les dimensions du Sciuropterus sagitta de la faune actuelle de Java, avec une dentition voisine de celle de Sciuropterus Albanensis. ' Jourdan, Des terrains sidérolithiqiies ^Compie* rendus de l'Acad. des Sciences, vol. LUI, p. 1099). ■' Depéret, Vertébrés miocènes de la vallée du Rhône (Arch. du Mus. de Lyon, t. IV, p. 152, pi. XIII, fig. 14 et 14 fl, t. V, pi. I, fig. 26 et 27). ^ Forsyth Major, On sonie miocène squirrels, with remarks on the dentition and classification of the Sciurinae (Proceed. ofthe zool. Soc, p. 179, pi. X, fig. 2 et 3 ; pi. XI, fig. 3 à 5, 1893). DE LA C.lUVK-SAlNT-ALnAN (ISÈRE) 65 Genre SCIUROPTERUS, Cuvier. SGIUROPTERUS ALBANENSIS, P. Major. (Fig. 29 et 30.) Sciaropterus All>ane>is>x. Forsyth major. On. some squirrels with Remai'ks, elc. l'roceed. of the zool. Society, pi. XI, fig. 3 à 5, p. 191, 1893. — Trouessart, Catal. mammal., fasc. II, p. 399, 1897. Cette espèce est représentée dans les collections du ]\Iuséiim de Lyon par une mandibule et un maxillaire supérieur gauche. La mandibule est brisée un peu en arrière de la troisième molaire; la a ^^r^^^ branche montante manque ; la branche horizontale porte l'incisive et la série complète des molaires. Le maxillaire gauche a en place les trois arrière- «iffl^.ïii:3«t«.«^* molaires et la grande prémolaire; la petite prémolaire g antérieure n'est connue que par son alvéole (fig. 30, mii^. ^. s^:;:^ AetB). Mâchoire inférieure. — Sciuropterus Alha- p,,,^j,_s,;,,opte>-us Aibanensis.F. M..on. - nensiS a été décrit d'après une mandibule portant la Mâchoire inférieure gauche, a, Rangée dentaire vue par-dessus; B, vue île côté, face interne série dentaire complète moins l'incisive. Cette dent, (grossie deux fois). bien conservée sur le spécimen du Muséum de Lyon, a une épaisseur transversale assez forte; elle est aplatie en dedans et un peu convexe en dehors (fig. 29, A et B). La mâchoire inférieure de Schtrojjterus Albanensis est connue dans ses autres parties. En voici les dimensions : Espace occupé par la série des molaires et prémolaires 12 millimètres. Distance de la prémolaire au bord alvéolaire postérieur de l'incisive. . . 7 — Longueur delà prémolaire 2,5 — — de la première molaire 2,8 — — de la seconde molaire 3,5 — • — de la troisième molaire 4 — Epaisseur de la troisième molaire 3,3 — Diamètre antéro-post. de l'incisive 3,5 — — transverse de l'incisive 2 — Hauteur de la mandibule sous M' (face interne) 9 — Mâchoire supérieure. — L'alvéole de la petite prémolaire antérieure est rond. Les molaires portent trois tubercules en "fetiK-rti-L^iis^ dehors et un large tubercule en dedans ; les tubercules externes sont réunis au tubercule interne par des crêtes transversales (fig. 30). H ^^.^^'r La prémolaire postérieure et la dernière molaire ont une ^-'- ^ ' -J*^-*^^'^- forme triangulaire ; les deux premières molaires (M' et M^) sont quadrangulaires; la face extérieure est un peu plus grande que "':;,f°p -i,!:r!!';;r:,oi;.:rpt l'intérieure. rieure gauche. A, vue de coté, face . . interne; B, vue par-dessous (grossie Ces diverses dents ont les dimensions suivantes : deux fois). Arch. Mus. — t. VU. — b. 9 66 MAMMIFERES MIOCENES Espace occupé par la série des molaires et prémolaires (P^ à M^) . . . . 12,5 millimètres. Longueur de la prémolaire antérieure (P^, alvéole) 1,5 — • — de la prémolaire postérieure (P*) 3 — — de la première molaire 3 — Epaisseur — — 3,5 — Longueur delà seconde molaire 3 — — de la troisième molaire 3 — Comparaison. — Seiur opter us Alhanensis était un Ecureuil un peu plus grand que Schivus vnlgaris. Gomme l'a remarqué M. Forsyth Major, il ne peut être distingué génériquement des Sciuroptères de notre époque. La couronne de ses molaires ressemble surtout à celle dePteromys tephromelas, Gùnther el Pteromys pheeomelas, GIjnther, de la faune malaise actuelle. Ces espèces se distinguent de Sciuropterus Albanensis seulement par quelques différences dans les plissements de l'émail de leurs molaires. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint-Alban. SCIUROPTERUS GAUDRYI, nov. sp. (Fig. 31.) Cette espèce est basée sur trois demi-mâchoires inférieures. L'une de ces demi- mâchoires, la mieux conservée, porte en place la série des quatre molaires. Les deux autres présentent : la première, l'incisive et les deux molaires antérieures ; la seconde, les trois arrière-molaires. Ces trois mandibules ont les mêmes dimensions et la même structure ; elles se rapportent à des individus de même taille. Description. — Les molaires inférieures augmentent de volume de l'avant à l'arrière. Leur couronne en forme de cupule est bordée de trois tubercules en dedans et en dehoi^s. Du côté externe, le tubercule médian est plus petit que les deux autres et un peu plus rentré. Du côté interne, le tuber- cule antérieur est le plus grand (fig. 31, A et B). Vues par-dessus, la prémolaire et les molaires sont de forme quadrangulaire ; la dernière molaire (M^) est un peu plus allongée que les autres et moins large en arrière (fig. 31. A.) La mâchoire inférieure de Scmroptenis Gaudryi a les dimensions suivantes : KiG.31. — Sciuropterus Gaudryi, uov. sp. — Mâchoire inférieure droite. A, rangée dentaire, vue par-dessus; B, vue de côté, face interne (grossie deux fois). Espace occupé par la série des molaires et prémolaire Distance de la prémolaire au bord alvéolaire postérieur de l'incisive Diamètre antéro-post. de l'incisive — transverse de l'incisive Longueur de la prémolaire — de la première molaire — de la seconde molaire — de la troisième molaire Epaisseur de la troisième molaire . . . ■ Hauteur de la mandibule sous M' (face interne) 7,5 millimètres. 4,5 — 2 1,3 - 1,5 - 1,7 - 2 — 2,5 — 2 — 5,5 — DE LA (11U\E-SA1NT-.VLBAN (ISKHKj 67 Comparaison. — Schiropteras Gaïuh-yi est un écureuil île pelitc taille; comme nous l'avons dit, il est à peine plus grand que Scinropterus sagilta, de la faune vivante de Java. Sciurojitertis Qcmdryi se distingue bien par sa dentition du petit Sciuroptère malais; les rubanements de l'émail de ses molaires sont plus compliqués, la cupule do leur couronne est plus profonde. Chez l'espèce fossile, l'espace occupé par la rangée dentaire est un peu plus grand par rapport au volume du corps de la mandibule. En ce qui concerne les formes fossiles du genre Schn'oplerus, i^ciid'opt. CTcmdryi ne peut être comparé qu'à i^ciuropt. Albanensis, la première et l'unique espèce suffisamment connue. Los proportions des molaires sont un peu différentes chez les deux espèces: ces dents sont relativement plus grandes dans le sens transversal chez Sciuropl. Gaudryi que chez Sciuropt. Albanensis. En outi'e, Sciuropt. Gaudryi est d'un bon tiers plus petit. Les autres Scinropterus tertiaires ne reposent pas sur des documents assez importants pour permettre une comparaison utile. Scinropterus Sansanieiisis (Sciurus Sansaniensis, Lartet*) est, selon nous, parmi les Sciuridés fossiles de détermination douteuse, le seul qui puisse être considéré comme appartenant au genre Sciuropteriis ; il n'est connu que par une seconde molaire supérieure dont les dimensions sont plus faibles que celles de Sciuropt. Albanensis et, au contraire, nn peu plus élevées que dans Sciuropt. Gaudryi. Sciuropt. Depereti,'ÏRO\]'E&^A.KT \ des terrains pliocènes du Roussillou a été signalé par M. Depéret ^ suus le nom de Sciuroides sp ? d'après une seule molaire inféi'ieure (^P). Comme M. Depéret, nous ne croyons pas qu'il soit possible de déterminer avec certitude ce Sciuridé pliocène au moyen de celte unique dent, dont la couronne diffère d'ailleurs entièrement, dans sa forme ainsi que dans ses proportions, de celle des molaires de Sciuroptères qui viennent d'être décrites. On peut voir la preuve de cette impossibilité justement dans les divergences auxquelles ont donné lieu les essais de détermination. Gisement. — Miocène moyen de la Grive-Saint- Alban. SGIUROPTERUS JOURDANI, nov. sp. (Fig. 32.) La troisième espèce de Sciuroptère repose sur quatre fragments de la mâchoire inférieure. Ces fragments portent, les uns la série des arrière-molaires; les autres la prémolaire etl'incisive. Ils font connaître ensemble la série a b dentaire inférieure complète. Mâchoire INFÉRIEURE. — L'in- cisive est épaisse, son bord externe est fortement convexe. La prémolaire est située à 6 mil- Fici. 'Ai. — Seiuropterus Jourdatit, nov. sp. — Mâchoire intérieure droite. limètreS en arrière de l'incisive. a, vue par-dessus; b, vue de coté, face interne {grossie deux l'ois). Les molaires auo'mentent résrulièrement de volume de l'avant à l'arrière. Ces dents o o ' Lartet, Notice sur la colline de Sansan, p. 19, 1851. — Filhol, Mammifères fossiles de Sansan, p. 36, pi. I, fig. 3, 1891. ^ Trouessart, Calai, mammal., p. 400, 1897. ■' Depéret, Animaux pliocènes du Roussillon (Mém. Soc. géol., p. 49, pi. VII, fig. 39, 1890). — F. Major, Proceed. zool. Soc, p. 192, 1893. 68 MAMMIFÈRES MIOCÈNES ont toutes trois tubercules externes et trois internes placés deux à deux, en face l'un de l'autre dans le sens transversal. Les deux tubercules antérieurs sont élevés et bien détachés. Les deux tubercules médians sont bas (fig. 32, A et B). La troisième arrière-molaire est très longue. La mandibule est épaisse; la crête d'insertion du masséter saillante ; elle va jusqu'en avant de la première molaire. Dimensions de la mâchoire inférieure : Espace occupé par les prémolaire et molaires 13 millimètres. Distance de l'incisive à la prémolaire 6 — Longueur de la prémolaire (P*) 2,7 — Epaisseur de la prémolaire 2,7 — Longueur de la première molaire 3 — — de la seconde molaire 3,2 — — de la troisième molaire 5 — Epaisseur de la troisième molaire 3,3 — Hauteur de la mandibule sous M' (face interne) 9 — Les mesures de la mâchoire inférieure de Sciuropterus Jourdani indiquent une espèce un peu plus grande que Sciuropterus Albanensis. Major, plus grande aussi d'un quart environ que l'Ecureuil commun de nos pays. Comparaison. — La dentition de Sciuropterus Joiirdani est, dans sa forme générale, à peu près semblable à celle des Sciuroptéridés vivants, tout en offrant plusieurs particularités qui la distinguent à la fois de ceux-ci et de Sciuropterus Albanensis. Les molaires inférieures de Sciuropterus Jourdani ont des tubercules bien plus élevés, surtout en avant. Ces molaires sont aussi plus allongées dans le sens antéro-postérieur, ou moins épaisses que chez Sciuropterus Albanensis et les Sciuroptères vivants. La troisième arrière-molaire de S ciitropterus Jourdani, connue par deux spécimens, a surtout une forme particulière. Elle est allongée bien plus que les autres molaires, et sa partie postérieure se rétrécit en forme de talon . Par sa dernière molaire inférieure, Sciuropterus Jourdani se différencie nettement de tous les Sciuroptères vivants et fossiles. Le corps delà mandibule est aussi plus massif et son diastème plus court. Ce Sciuroptéridé présente, en somme, dans l'ensemble de sa mâchoire inférieure, un caractère d'ancienneté que n'ont pas les deux autres Sciuroptères du même gisement. Gisement. — Miocène moven de la G-rive-Saint-Alban. ORDRE DES ONGULÉS PARIDIGITES FAMILLE DES SUIDÉS Genre SUS, Lin. sus GRIVENSIS, n. sp. (PI. m, fig. 5, 6, 8 et 9.) Sus a/f. Steinheimensis , Depéret, Arch. du Mus. de Lyon, t. IV, p. 239, pi. XIII, fig. 26-29. Hyotherium Sômmeringi, H.-V. Meyer, race Grivense. Depéret, Arch. du Mus. de Lyon, t. V, p. 84. — Trouessart, Catal. mammal., fasc. IV, p. 813, 1897. Des ossements attribués tantôt au genre Bi/otherimn, tantôt au genre Sus, ont été trouvés assez fréquemment dans l'argile miocène de la Grive, mais jusqu'à présent ce n'étaient que des fragments d'os de membres et des dents isolées. Le Muséum de Lyon vient de découvrir des restes beaucoup plus importants de ce Suidé. Outre quelques vertèbres et divers os, il possède les mâchoires supérieure et inférieure en très bon état, d'un sujet bien adulte. Ces mâchoires, qui appartiennent à un seul et même individu, font connaître les rangées complètes des molaires, prémolaires et canines supérieures et infé- rieures ainsi que les incisives inférieures. La canine supérieure et une partie des prémolaires de ce Suidé n'étaient pas connues. Ces nouveaux documents permettent de comparer dans son ensemble, la dentition du Suidé miocène de la Grive-Saint-Alban à celle des Suidés de la même époque trouvée à Georgensmiïnd, Steinheim (Bavière) et Eibiswald (Styrie), desquels il a été rapproché. Ils permettent aussi d'établir, d'une part, les rapports morphologiques que ces divers Suidés M A M M 1 1<' È R E S M 1 0 C E NES ont entre eux et, d'autre part, les différences de chacun avec quelques espèces vivantes de Sus sauvages. Mâchoire supérieure. — Les molaires ont quatre tubercules principaux correspondant deux à deux, dans le sens transversal. Elles augmentent de volume de l'avant à l'arrière; la troisième molaire est bien plus allongée que les deux autres, elle porte un fort talon avec un tubercule principal bordé en dedans de plusieurs autres petits tubercule?. Les trois prémolaires antérieures sont plus longues que larges, très comprimées dans le sens latéral, les deux premières surtout. Entre la première prémolaire antérieure et la suivante, ou remarque un intervalle de 3 millimètres (pi. III, dg. 8 et 9). La troisième prémolaire est épaisse dans sa partie postérieure ; elle porte en avant un petit tubercule et un fort bourrelet basai du côté interne (pi. ÎII, fig. 8). La quatrième prémolaire est au contraire plus large que longue; sa couronne est formée d'un gros tubercule externe et d'un tubercule interne bas. Le tubercule externe est parfois divisé en deux à son extrémité; avec l'usure cette division disparaît. La canine a une seule racine. Elle est recovu-bée en haut et en dehors, comme chez les animaux du genre Sus, mais elle a une forme bien particulière. Vue par sa face antérieure, la section de la dent est ovale, elle porte en avant une gouttière (pi. III, fig. 5) et, du côté opposé, une crête (pi. III, fig. 5 «j. Pour avoir une idée exacte de la forme de cette dent, il faut se figurer une canine supé- rieure de carnassier dont la pointe, au lieu d'être tournée vers le bas, serait relevée et dirigée en haut et en dehors. La section de la canine, mesurée sur la surface de frottement, a 32 milli- mètres d'avant en arrière et 20 millimètres de large. Les dimensions delà rangée dentaire supérieure sont les suivantes : Longueur de la prémolaire antérieure (P') 18 millimètres. — de la deuxième prémolaire 18 — — de la troisième prémolaire 18 — — de la quatrième prémolaire 13 — Epaisseur maximum de la prémolaire antérieure (P') 6 — — — de la deuxième prémolaire 8 — — — de la troisième prémolaire 15 — — — de la quatrième prémolaii'e 18 — » Longueur de la première molaire ... 17 — — delà deuxième molaire . 19 — — de la troisième molaire 25 — Epaisseur maximum de la troisième molaiie 18 — Mâchoire inférieure. — Les arrière-molaires de la mâchoire inférieure ont la même forme que celles de la mâchoire supérieure, mais elles sont un peu plus allongées ou plus com- primées que celles-ci, la dernière surtout (pi. III, fig. 6 et 6 aj. Les prémolaires inférieures sont au nombre de quatre. Gomme à la mâchoire supérieure, on voit un vide de 6 millimètres environ, entre les première et seconde prémolaires. La première prémolaire est brisée à hauteur du collet; elle est biradiculée. La seconde est mince et longue dans le sens antéro-postérieur. Les troisième et quatrième prémolaires sont épaisses surtout en arrière; leur couronne est formée d'une pointe principale conique, portant en avant et en arrière un petit tubercule basai (pi. III, fig. 6). OK LA GUIV1':-SAINT-ALBAN (ISKIIK) 71 La canine inférieure a une section tfianj^ulaii-e. aplatie. Son plus lirand diamètre est de 20 millimètres, le plus petit est de i 1 millimètres. Il y a six incisives; les quatre internes sont en place ; les deux externes ne sont connues que par leurs alvéoles. Toutes ces dents ont la même forme que dans le genre Sus, mais elles sont relativement bien moins allongées. Les dents de la mâchoire inférieure ont les dimensions suivantes : Longueur de la prémolaire antérieure (P') Jl — • de la deuxième prémolaire . . 19 — de la troisième prémolaire 20 — de la quatrii'^me pri'niulaire 17 Epaisseur maximum de la prémolaire antérieure 6 — — de la deuxième prémolaire. ...■•.... 8 — — de la troisième prémolaire 11 — — de la quatrième prémolaire 13 Longueur de la première molaire 17 — — de la deuxième molaire 19 — — de la troisième molaire 28 Epaisseur maximum de la troisième molaire 16 milliraètros. (Comparaison. — Les distinctions génériques des Suidés tertiaires reposent principalement sur la structure de leur dentition, le volume i^elatif des molaires et prémolaires, et le dévelop- pement plus ou moins grand de la dernière molaire supérieure . Afin de donner à la discussion une base positive, nous avons relevé les dimensions de la série dentaire supérieure chez les formes les plus connues des Suidés tertiaires ainsi que chez quelques espèces sauvages de Suidés vivants. Elles sont indiquées dans le tableau suivant : LONGUEUR DESIGNATIOiN' DES ESPÈCES F' p. p3 pi M £S M' M- M^ 3^ .~_ < m Chœropotamiis Parisiensis, Cuv., Gypse de Paris ' . . . . ^ £Ji o ^ •a M 17 15 15 47 18 19 16 53 23 Palseochœrus Meissneri, v. Meyer, Mioc. iiifér. d'Kckingeu '. . 9 11 12 11 43 14 16 16 46 11 Hyotherium Somnieringi, v. Meyer, Miocèna d'Eiljiswald ^ . 11 15 15 13 54 18 18 20 56 17 Chœropotamus Steinheimensis , Fraas, M. moyen de Steinheini '' . 14 16 16 12 58 17 17 20 54 16 Smx Gfrice>is!S,n. sp., Miocène delà Grive-Sainl-AIban. . . . 18 18 18 13 67 17 19 25 61 18 Sus erymanthius , R. et Wagn., Mioc. supérieur de Pikermi '' . » 16 17 18 51 21 27 42 90 27 Sus major, Gervais, Mioc. snpoi leur du mont Léberon '' . . . » 15 19 19 53 21 30 '■6 97 30 Potamuchœrus Edwards!, Grand, Madagascar (actuel) . . . » 8 U 12 32 17 21 29 67 17 Sus viltatus, de l'Inde orientale (actuel) •10 I?» 12 12 46 14 20 34 68 23 Sus scrofa férus France ^actneH . 8 14 14 12 48 18 23 34 75 20 ' Gervais, Zoologie et paléont., fi-., \>. 195, pi. XXXII, * Fra is, Be trage zur r 'auna vou SteiEiheim (J ihresh efte fig. I. \ i^ûrte nberg ,P.3J l, pl. ^ i. fig. 1, 1885). - Zittel, Paléontologie, p. :Ul,fig 278. '=> Gau dry, L( sench ainem ents d u monde animal,] ).70,fi8 .81. 3 Peters, Zur Kenntniss der Wirbeltliiere von Eiljiswald e Gau dry, .4 niiyiai IX fos ilesdi t, mont Léberon, p 42, pl .VII (Denli.Akad. Wiss.,p. 10G.pl. I, fig 1, vol.XXIX,18l39). e t VIII On doit faire remarquer que les mesures relatives au »S'«.? fossile de la Grive-Saint-Alban reposent sur plusieurs mâchoires et une quantité de dents isolées et que tous ces documents se li MAMMIFERES MIOCENES corroborent les uns les autres, sauf des différences insignifiantes dues à l'âge, au sexe ou à des variations individuelles de la taille. A première vue, notre tableau de mensurations fait ressortir les particularités permettant de distinguer les Suidés de notre époque des Suidés tertiaires. En comparant,par exemple, l'une des formes les plus anciennes, Chceropotamus Parisiensis, du Gypse de Montmartre, au Sanglier actuel de nos pays, on remarque, pour la première, que l'espace occupé par la série des prémo- laires (47 millimètres) est égal environ à l'espace occupé par les arrière-molaires (53 milli- mètres), tandis que, chez le Sanglier, les prémolaires (48 millimètres) ont subi une grande réduction par rapport aux arrière-molaires (75 millimètres); elles n'occupent plus qu'une lon- gueur éofale aux deux tiers de la longueur totale de celles-ci. La différence entre ces deux Suidés est encore plus grande si l'on considère pour chacun le développement de la troisième molaire supérieure, comparé à celui des autres molaires et prémolaires. Dans Chceropotamus Parisiensis, la dernière molaire est plus large que longue (longueur = 16 millimètres, largeur = 23 millimètres) ; elle est plus courte que les deux autres molaires (M' =18 millimètres, M^ = 19 millimètres) et à peine plus longue que la dernière prémolaire (P^ = 15 millimètres). Pour Sus sera fa, la dernière molaire supérieure est bien plus longue que large (lon- gueur = 34 millimètres, largeur = 20 millimètres); elle est de beaucoup plus longue que les deux autres molaires (M' = 18 millimètres; M'- = 23 millimètres) et presque trois fois plus grande que la dernière prémolaire supérieure (P^ = 12 millimètres). Ces différences si considérables entre le volume relatif de la dernière molaire supérieure et celui de la dernière prémolaire, chez le Sanglier actuel et le Chœropotame des plâ- trières de Paris, sont à peu près les mêmes entre la plupart des Suidés vivants et fossiles, mais à des degrés divers paraissant proportionnés à l'espace de temps qui les sépare. La troisième molaire de Sus major, Gervais (M^ ^46 millimètres) et de Sus eryman- thius, RoTH et Wagner (M^ = 42 millimètres), du miocène supérieur du mont Léberon et de Pikermi, est grande un peu plus de deux fois comme la quatrième prémolaire des mêmes espèces. Pour les Suidés du miocène moyen, la dernière molaire est un peu moins développée par rapport à la prémolaire postérieure et pour les Suidés vivants, en laissant de côté les Pécaris dont la dentition est toute particulière, la longueur de la dernière prémolaire n'atteint plus que le tiers environ de la dernière molaire. Outre ces généralités, le tableau montre les caractères du Sus miocène de la Grive, com- parativement à ceux de Hyotheriimi /S'ômmer^n^^ d'Eibiswald et de Chceropotamus Steinhei- mensis. Par ses prémolaires, il est assez voisin de ces deux espèces, mais dans la série des arrière-molaires, M'^ et M^ surtout sont plus développées que dans les deux espèces tertiaires de l'Europe centrale. Par ce côté, le Sus de la Grive a une tendance à se rapprocher des Suidés vivants. Il diffère encore àe Hyotherium Sômmeringi, par sa canine supérieure forte, angu- leuse, dirigée en haut et en dehors comme dans le genre Sus, tandis que la canine du Hyo- therium d'Eibiswald est petite, biradiculée et dirigée vers le bas. La canine de Chceropotamus Steinheimensis semble avoir, d'après le dessin et la des- cription de Fraas*, la même forme et le même volume que chez Hyotherium Sômmeringi. ^ Fraas, Beitrâge zur Fauna von Steinheim (Jahreshefte Wurtemberg, p, 321, pi. V, fig. I, 1885). I>1-; l.A (;i!l\ K-SAlN'l-Al.r.A.\ (ISKHK) 73 Les docuiuents découvci'ts à la (^rive-Saint-Albnn donuont au Suidé de co gisement une conforination très particulière. La couronne de ses molaires rappelle encore par ses tubercules élevés les genres anciens Paheochœrus et Hyotherimn : mais la série de ses arrière-molaires supérieures, croissantes, de l'avant à l'arrière comme chez les Cochons, la ranimée des prémo- laires oh se montre déjà un (commencement de barre, la canine surtout scnihlnlilfi à celle du iicure Sus, tout semble autoriser son classement dans ce dernier i^enre. Si Ton considère le grand développement de sa dernière molaire et la structure de sa canine supérieure, le Suidé de la Grive apparaît tout différent des autres suidés tertiaires et surtout bien distinct de Hj/otherinm Sômmeringi d'Eibiswald, de Sus anledilaciamis, Kaup, des sables de l'Orléanais et de Sus dtan'otherium , Blv. de Sansan. Ces deux derniers suidés sont probablement identiques à Hyothcrhim Sô)nmeringi ; ils ont en tout cas une troisième molaire supérieure également courte et de même forme, qui permet do les regarder comme appartenant à la même espèce. Mais la raison autorisant à réunir ces formes est préci- sément la même qui oblige à les distinguer toutes les trois du Sus de la (Irive, dont la der- nière molaire est au contraire allongée. Par les proportions de son sj-stème dentaire, ce der- nier parait être une forme moins ancienne qne Hi/ofheriinn Snunnrrhif/i . Mkykr. Clun'opo- tamus Steinheiinensis, Fraas, Sus chœrofherimn, Blainville et Sus anfcdiJirriauus, Kaup ; au contraire, il présente un caractère d'ancienneté bien plus accentué que Sus palxo- cJiwrus, Kaup, Sus Major, Gkrvais et Sus untiquus, Kaup. M. Depéret a distingué le Suidé miocène de la Grive de tous les autres Suidés tertiaires et proposé de le considérer comme une race locale (\o Hyotlierium Sômmeringi. La décou- verte de sa canine supérieure conforme à celle des Cochons et les caractères importants tirés de la proportion de ses prémolaires et arrière-molaires, nous semblent le placer définitive- ment dans le genre Xm^. Ou tout au moins, s'il est encore permis de discuter les affinités de cette forme avecle genre Sus et les quelques autres genres de Suinés, il n'est dans tous les cas plus possible de la maintenir parmi les Ilyothérinés. C'est pour ces raisons que nous proposons, au lieu de Hyotherium Sômmeringi, race Gricense, de désigner ce Suidé par le nom de Sus Griveiisis. Gisement. — Miocène inoven de la Grive- Saint- Alban. AncH. Mus. — T. VII.— b 10 UÉSIMÉ La liste des mammifères trouvés dans les dépôts miocènes de la (irivc est actuelle- ment ainsi composée : PRIMATES : Pliopithecits nnliquus, Lartet, race Chantrei, Depéret. CHIROPTÈRES : Cynonijclens [^ de la Grive. — Vesjjerlilio (?) Grivensis, Depéret. — — aiiliquus, ii. sp. — RhinolopJins Delpinnensis. n. sp. INSECTIVORES : Erinaceus Sansaniensis ,horie\,. — Palxoermaceus into-meduis, ii. s]). — Galerix exilis, Blainville. — Sorex xi'usillus . v. élever, race G rire nsi s, Depéret. — Proscapamts Sansaniensis , Lartet, n. gen. — Talpn(?) minuta, Blainville. — Scaplonyx Ëdioardsi, n. sp, — Scaploni/.c f^) dolicltochir , n. sp. — PlesiodimylusChantrei,u. gen. n. sp. CARNIVORES : Machairodus Jourdani, Filhol. — Felis Zitteli, n. sp. — Aelurogale intermedia, Filhol. — Pseudœlu7-us quadridentatus, Blainville. — — transiloriii.s. Depéret. — — Lorleli, n. sp. - — Ursus jifiimeiius, n. sp. — Dinocyon Thenardi, Jourdan. — Dinocyon Gvriac/ieiisis. Toula. — Amphicyoïi. sp? — Cephalogale. sp? — Lutra Lorteti, Filhol. — Luira dubia, Blainville. — Muslela Filkoli, Depéret. — — Belphinensis, Depéret. — — transiloria, n. sp. — Trocliictis hydrocyon, Lartet. CARNIVORES : Plesictis mutalus, Filhol. — Viverra U'plorliyncha, Filhol. — — modica, n. sp. — — ((fj'. Steinlieimensis.Vrs&s. — Ilerpesles crassn^. Filhol. — — Filholi. w. sp. — Pvofienelta incerla, Lartet. RONGEURS : Scinrus spcrmophiliiuis, Depéret. — Xeriis Griren-sis, F. Major. — Scuiroplerus Albaiwnsis, Forsyth Major. — — Gaiidryi, u. sp. — — Jourdani, n. sp. — Myoxus Sansanioisis, Lartet. • — Cricetodon Rliodanicuni, Depéret. — — médium, Lartet. — — minus, Lartet. — P roi a (JUS Meyeri, Tschiidi. — Lagoinys verus, Ilensel. ONGULÉS. ANCYi.opdDEs : Mai-rotlierinm grandchariei, race Rliodanicunt , Depéret. Proboscidie.ns : Dinotherium giganteum, Kaup, race Ievill.s.^o\n•àax^. — Maslodon angiislidens. Ciw'ier. Imparidigités : Ancliitherium aurelianense, Cuvier — Rhinocéros Sansaniensis, Lartet. — — hracltypiis. Lartet. PARiDiGiTiis : Lislriodon splendens, v. Meyer. — Sus Grivensis, n. sp. — Chœromorus pygmseus, Depéret. — Prolragocerus Chantrei, Depéret. — HyœnwschKS Jourdani. Depéret. — . Palxomeryx magnus, Lartet. — Micromeryx Flourensianus . Lartet. — Dicrocerus elegans, Lartet. 70 MAMMIFÈRES MIOCKNKS Comme on le voit, les ossements fossiles récoltés pendant ces dernières années compren- nent quatorze espèces tout à fait nouvelles, se répartissant ainsi : trois Chiroptères; trois Insectivores; six Carnivores et deux Rongeurs. Les nouveaux mammifères rencontrés à la Grive tendent à donner à la faune de ce gisement une physionomie toute particulière et à la rapprocher davantage de la faune actuelle. Les animaux ayant, à notre époque, des représentants de mêmes genres y sont bien plus nom- breux que les animaux de genres éteints. La plupart des grands mammifères sont compris parmi ces derniers, mais les petits apparaissent déjà avec des formes si rapprochées de celles qu'ils ont de nos jours, qu'on ne peut les distinguer génériquement. Tels sont : Vesperfilio Grivensis et aniiquus, RJiinolojjhns Delphinensis, Sorex jjusillus, Erinaceiis Sansanieusis, Scaptonyx Edwardsiel doliehoc/nr; Fe/is Zitteli. Ursus prhnxviis; Liifra dubia et Lor- teti; Mustela FilkolL Delphinensis ei Iransitoria ; Viverra leptorliynclia. Viv. modicn; Herpestes crassusei Filholi ; Sciuroplerus Alhauensis, Gaudriji et lourd ani ; Xerus Grl- vensis; Lagomys vcrus ; Sus Grivensis e{ Hyxmoschits Jourdani. D'autres genres de mammifères, distincts des genres actuels, sont cependant peu éloignés de ceux-ci. Dans l'ordre des Carnivores, le genre Pseudœlurt/s, représenté à la Grive par trois espèces, PseudœL qnadridentdtKS, Lorleli et triiusilo)-ius, diffère du genre Felîs par des caractères peu importants. Trocliiclis, Proscapanus et Paheoerinaceus sont des formes génériques assez voisines des '^Quve?, Mustela, Scajmnus ei Eriuacei/s. Les Ron- geurs du genre Cricetodon sont très rapprochés des Cricetus vivants. Les animaux de forme ancienne sont surtout de grandes espèces appartenant à l'ordre des Ongulés: Proroscidiens, LMPARiDiGiTÉsetPARiDioiTKS. Si l'on ajoute aux principaux repré- sentants de ces trois sous-ordres, les grands Carnivores : Macliairodus Jourdani., Diuocyon TJumardi, Amphicyon sp. .-^quelques autres carnassiers de taille moyenne : Cephalogale sp.^ Plesictis mufati/s, Progenetta incerta : enfin deux Insectivores et un Rongeur : Galerix exilis, Plesiodimyhis Chantrei et Prolagus Meyerl ; nous aurons la liste complète des mam- mifères de genres éteints recueillis jusqu'à ce jour à la Grive-Saint-Alban. Ainsi que l'a remarqué M. le professeur Gaudry, la plupart des animaux de grande taille, d'organisation élevée, ont vécu pendant un tem[)s très court. Parmi les animaux trouvés à la Grive-Saint-Alban, presque tous les grands Pachydermes, les gigantesques Proboscidiens, se sont montrés et ont disparu pendant la période miocène. L'un des plus grands Carnivores, le terrible Macliairodus, après avoir détruit une quantité d'animaux à portée de sa griffe, à hauteur de son appétit, est mort à son tour, peut-être du vide même qu'il avait fait autour de lui. Au contraire, de nombreux petits mammifères, fouisseurs et grimpeurs principalement, ont vécu depuis cette époque reculée des temps tertiaires jusqu'à nos jours, avec des caractères à peu près semblables. Pour tous les animaux, la nature semble avoir mis dans la balance, la place occupée par chacun dans le temps et dans l'espace : Leur durée est d'autant plus longue qu'ils sont plus petits; elle est d'autant plus courte qu'ils sont plus élevés. L'application extrême de cette dernière hypothèse autorise à penser que les organismes les plus inférieurs, infiniment simples et petits, ont toujours existé tels qu'ils sont aujourd'hui et seront toujours. Ils so seraient multipliés, différenciés, auraient grandi de plus en plus, à mesure que les conditions extérieures se sont modifiées dans un sens favorable à leur accrois- 1)K I.A (ilil\ l'I-SAlN r-Al,l!AN (ISKHK) 77 sèment et à leur multiplication. Inversement,' une marche descendante s(^ piodiiirait dans le monde oi'i^'anisé lorsque le milieu cesserait de convenir à sf)n développemoul et à sa conser- vation. La conservation des espèces dépend surtout de leur faculté de reproduction l'I l'on sait que chez les animaux inférieurs la reproduction est bien phis abondante que chez les êtres d'organisation élevée. Les Protozoaires, par exemple, se multiplient à l'infini par simple division et bourgeonnement. Les vertébrés inférieurs: Poissons, Reptiles et Oiseaux, ovipares dans leur ensemble, sont d'une fécondité parfois très grande, mais la progéniture des Mammi- fères, les vertébrés vivipares, est bien plus réduite. Et de plus, même parmi les mammifères, les petits ont encore une famille beaucoup plus nombreuse que les grands. Pour donner une idée de ces différences, il suffit d(^ rappeler que l'Eléphant, le plus grand mammifère terrestre, ne peut pas avoir plus d'un petit tous les deux ans. tandis que la Souris domestique a, chaque année, cinq à six portées de quatre, six, et même huit petits chacune. Ainsidonc.de même qu'un voit jusque vers la fin des temps tertiaires, les animaux se différencier, varier et s'éteindre d'une façon d'autant plus rapide qu'on s'élève davantage dans l'échelle des êtres: de même, mais en sens inverse, l'extinction des espèces s'opérerait déplus en plus lentement à mesure que ces espèces seraient, par leur constitution et leur mode de reproduction, plus rapprochées des formes organiques initiales. A l'époque miocène, les Mammifères étaient dans une phase manifeste de développement. La période durant laquelle s'est déposée l'argile rouge de la Grive-Saint-Alban a vu apparaître, sous les petites formes A'Ursus prmiœviis ei de Felis Zit.feli, les ébauches des Féhns et des Ours actuels. La faune miocène de la Grive-Saint-Alban est si variée qu'on peut se faire facilement une idée du coup d'oeil que le pays offrait alors. Les écureuils volants et autres grimpeurs de l'ordre des Insectivores et de l'ordre des Carnivores indiquent clairement que le pays était boisé. Les eaux de pluie s'écoulaient doucement le long des collines jusqu'au fond de la vallée qui devait être occupé par un lac ou un marais, sur les bords duquel vivaient des Rhinocéros, des Loutres et divers oiseaux. Les nombreux mammifères insectivores miocènes reconnus à la Grive prouvent aussi que les insectes existaient en abondance pendant cette période. Le climat y était donc humide et chaud. Ces diverses indications conduisent a admettre que le paysage du Dauphiné miocène avait à peu près le même aspect que certaines parties boisées des régions équatoriales actuelles. Telles sont les conclusions sommaires qui nous paraissent résulter de l'étude des Mammi- fères tertiaires recueillis à la Grive parle Muséum de Lyon. Après les importants travaux de M. le Professeur Depéret, il n'était pas plus possible de prévoir combien ce riche gisement devait révéler de formes animales nouvelles, qu'on ne peut prévoir aujourd'hui les surprises qu'il nous réserve encore. On ne connaissait alors aucun Ghiroptère fossile du groupe des grandes chauves- souris. Le genre Felis était considéré comme apparu à l'époque du Miocène supérieur. 78 MAMMIKHHKS MlOCl-LNKS Les Sciuroptères, pas plus qae les Talpidés du groupe des Urolriehes, n'étaient encore signalés nulle part à l'état fossile. Les Ours n'avaient été trouvés que dans les dépôts pliocènes et un Ursidé du Miocène supérieur do Montredon (Aude) était regardé comme une forme de transition entre les Hyge- narctos et les Ours. L'existence des Ours dès l'époque miocène est maintenant démontrée. UrsHS prùnœvns que nous venons de décrire est à la fois bien jdus ancien et plus rapproché des Ours que les Hypenarctos connus. Oeux-ci ne peuvent donc plus être considérés comme les ancêtres de ceux-là. Nous avons trouvé depuis deux espèces de Talpidés à humérus peu large ou peu fouisseur : Scaptonyx Edicardsi et Scaptonyx (?) dolicliochir: deux nouveaux Sciuroptères : Sciu- ropterus Gandryi et Sciuropterus Jourdani ainsi que des restes d'un Chiroptère aussi grand que la Roussette d'Egypte (Cynonyct. icyyptiaca). Les Dimylidés n'étaient connus dans les terrains miocènes de la France que par un seul fragment de mâchoire inférieure. Nous avons décrit plusieurs crânes d'un nouveau genre de Dimylidés : Plesiodimylifs. ("hanirel. Un humérus trouvé avec ces crânes et paraissant se rapporter exactement à ce petit insectivore nous a fait placer les Dimylidés parmi les fouisseurs, 'à côté des Taupes. La dentition des Talpidés miocènes n'était pas du tout connue. Le Muséum de Lyon pos- sède maintenant plusieurs mâchoires inférieures et supérieures de la plus grande espèce : Proscapamis Sansaniensis. • Les Félidés sont représentés par de nombreux ossements et mâchoires de deux formes nouvelles : Pseudœlurns Lorleti. de la taille du Lynx caracal, et FcJis Ziltcli, un peu plus petit que notre Chat domestique. En ce qui concerne les Viverridés et les Mustélidés, leur nombre s'est accru également de plusieurs espèces : Herpesles FiUioli, Viccrra modica et MusIeUi transUoria. Un crâne et quelques mâchoires de P/rsictis mutât its nous (jnt permis de séparer ce Mustélidé du genre Haplor/nte, anqael il avait élé réuni par erreur sous le nom de Hcq^Joyalc mutât a. Enfin, d'après des mâchoires complètes et très bien conservées du Suidé miocène de la Grive, décrit sous le nom de Flyotheriinn SôniDierinyi, race Grircnse, nous croyons avoir démontré que cet animal, au lieu d'être une forme du genre Hyotherii'in, appartient, partous les caractères principaux de sa dentition, au genre Sus, dont il constitue une espèce toute par- ticulière que nous avons désignée par le nom d(^ Svs Gn'rensis. Les recherches du Muséum de Lyon dans les dépêls du Miocène moyen de la (Irive ne sont point terminées. Aussi es[)érons-nous y récolter encore et faire connaître de précieux documents fossiles qui viendront ajoutera ce que nous savons de certaines espèces imparfaite- ment établies, en même temps qu'ils indiqueront, d'une façon toujours plus précise, les rap[>oi'ts de la fume de cette époque avec les faunes suivantes et précédentes. TABLE DES MATIÈUES Avant-propos 1 Etude dks espuces 5 ORDRE DES CHIROPTÈRES 5 Famille des Ptkropidés .<" . . G Genre Ci/nont/cte7-is. Petevs 6 Cynonycteris ('.') de la Grive-Saint-Alban . 6 Famille des Vespertilionidés 7 GenveVespcrtilio,]^ 7 VespertiUo(?)Grivensis, Depéret.. . . 7 Vcspo'tilio anliquus, n. sp 8 Famille des Rhinolophidés 11 Genre RJnnolophiis. L 11 Ii/ii)ioloplncs DelpJiinensis, X]. ap. ... 11 ORDRE DES INSECTIVORES 14 Genre Erinacetis,L 14 Erinaceus Sansaniensis, Lartet ... 14 Genre Palœoerinaceus, Filhol 15 Palieoerinaceus intermedius , n. sp . . 15 Genre Galerix, Blv 17 Galerixexilis,'B\y 17 Genre Sorex, L 18 Sorex p)usiUus,y.'Me\er.T. Grivensis Dep. 18 Famille des Talpidés 20 Sous-Famille des Talpinés 23 Genre Proscapanus, n. g 23 Proscapanux Sansaniensis, Lart ... 23 Genre Talpa, Lin 27 Talpa(?J minuta. Blv 27 Genre Scaptonyx, Milne Edwards. ... 29 Scaptonyx Edioardsi, n. sp 29 Scaptonyx (?) dolichochir. n. sp . . . oO Sous-Famille des Dlmylinés 31 Genre l'iesiodiinylus, n. g 31 Plesiodiiuylus Chantrei, n. sp. . . . 33 ORDRE DES CARNIVORES i'5 Famille des Félidés 35 Genre Felis, Lin 35 Felis: Zideli, n. sp 35 Genre Pseudxluri's, P. Gervais 37 Pseudxlurus quadridentatus, Blv , . 37 Pseudœlurus transitorius, Depéret . . 39 Pseudielurux Lorteli, n. sp 40 Famille des Ursidés 42 Genre Ursus, L 44 Ursus primccvus, n. sp 44 Famille des Canidés 48 Genre Amphicyon, Lartet 48 Amphicyon. sp? ..,...-. 48 Genre Cephalogale, Jourdan 49 Cephalogale sp ? 49 Famille des Mustèlidés 50 Genre Plesictis, Pomel 50 Plesiotit: '>nutatus,¥'\\\\o\ 51 Genre Mustela L 54 Mustela Filholi, Depéret 54 Mustela Belphinensis, Depéret ... 55 Mustela transitoria, n. sp 56 Famille des Viverridés 58 Genre Viverra, Lin 58 Tiverra leptorhync/ui. Filhol .... 58 ^'iverra)nodica,n. ^p. 59 Genre Herpestes Illiger 00 Herpestes crassus, Filhol GO Herpestes Filholi, n. sp 62 ORDRE DES RONGEURS 64 Famille des Sciuridés 64 Genre Sciuropterus, Guvier 65 Sciuropterus albanensis, F, major . . 65 Sciuropterus Gaudryi. n. .«p 66 Sciuropterus Jourdan i, n. sp 67 ORDRE DES ONGULÉS (Paridigités) .... 69 Famille des Suidés 69 Genre Sus, Lin 69 Sus Grivensis, n. sp 69 RÉSUMÉ 75 PLANCHES PLANCHE 1 FiG. 1. — Pseudxlurus quadridenlatus (Ula.i:^\ua.k). — Fragment de mâchoire supérieure avec P^ et P'', face externe. — l" Le même montrant P^, P', M' et l'alvéole de P'^, vu par-dessous. FiG. 2. — Pseudœlurus Lovteli n. sp. — Fragment de mâclioire supérieure montrant P^, P' et M', l'ace externe. — 2" Le même, face interne. FiG. 3. — Pseudœlurus Lorteli n. s\K — Humérus gauche, face antérieure. — 3" et S"" Le même, face interne et vu par-dessus. FiG. 4. — Pseudœlurus LorieLi n. sji. — ^Mandibule droite avec P' etM', face externe. — 4° La même, face interne. FiG. 5. — Viverra modica n. sp. — Mandibule droite avec P', M' et les alvéoles de P\ P', P^et M-, face externe. — 5"^ La même, face interne. FiG. 6. — Pseudœlurus Lo/ieli n. sp. — Mandibule gauche avec la dentition complète moins P- et les incisives, face externe. — 6° La même, face interne. Les mâclioires supérieure et inférieure, ainsi que l'iuimérus représentés fig. 2, 3, 4 et 0, appar- tiennent au même individu . Fig. 7. — Pseudœlurus quadridentatus (Blainvii.le). — Mandibule gauche avec P^ et M', face interne. 7" La même, face externe. FiG. 8. — Pseudw.lnriis quadridentaliis (Blainville). — Mâchoire supérieure gauche montrant la canine, P' et M' ainsi que les alvéoles de P"-etP^, face interne. — 8" La même, face externe. FiG. 9. — Felis Zitteli, n. sp. — Mandibule droite avec la dentition complète, moins les deux premières incisives, lace externe. — 9" La même, face interne. Taules les figures sont de grandeur naturelle. Muséum de Lyon iTchives du Muséum, d'Histoire naturelle de Lyon. T VII -PI I 6 ■f\i^f Grandeur nafurelle Gauthier, del etljth- DTLortet Direxit MaiTLinifères miocène s nouveaux ou peu connus de la Grive S"?- Alb an. as ère j PLANCHE II FiG. 1. — Hei'pestes crassus (Filhol). — Mâchoire inférieure montrant P', M', M- du côté gauche avecP", ?', M' et M- du coté droit. FiG. 2. — Mustela Filholi (Depéret). — Mâchoire inférieure avec la canine P-, V-', P* et M' des deux cotés. FiG. 3. — Herpesles crassus (Filhol). — Mâchoire supérieure montrant la canine. P', P-, P', P'du côté droit, avec P^, P', M* et M- du côté gauche. Les mâchoires représentées fig. 1 et 3 sont du même individu. FiG. 4. — Miiste/a Fil/ioli (Depéret). — Mâchoire supérieure gauche avec P'', P* et M', face externe — 4" La même vue par- dessous. FiG. 5. — Plesiclis mut at us (F iluol). — Maxillaire supérieur gauciie avec P\ P^et M*, face externe. 5'' Le même vu par-dessous. FiG. 6. — Vicerra modica n. sp. — Maxillaire supérieur gauche avec P-', P' et M', vu par-dessous. — 6" Le même avec les alvéoles de M", face interne. FiG. 7. — Mustela transitoria n. sp. — Crâne, face postérieure montrant les condyles et les crêtes temporales et occipitales. — 7^' Le même avec P-, P', P'', M' et l'alvéole de P*, vu par-dessous. — 7'' et 7" Le même vu par-dessus et de profil. FiG. 8. — Viverra leptorhyncha (Filhol). — Mandibule droite avec M' et M", face interne. — 8' La même, face externe. Toutes les [îyures sont de grandeur naturelle. Muséum de Lyon Archives du Muséum d'Histoire naturelle de Lyon T VII _ PI II Cottrau:t.del. et lith. Grandeur naturelle Dr Lortet Direxit, Mammifères miocènes nouveaux ou peu connus delà Grive S'- Alban, fisère Imp.J. S billard. Lyon PLANCHE III PiQ. 1. — Plesiciis midalus (Filhol). — Mandibule gauche avec la dentition complète moins les inci - sives, face interne. — 1" La même, face externe. FiG. 2. — Amphicyon sp. ?— Première tuberculeuse supérieure droite, face interne. — 2" La même, vue par-dessous. FiG. 3. — Mustela Dehphinensis (Depéret). — Mandibule gauche avec la dentition complète moins P' et les incisives, face interne. — 3" La même, face externe. Pie. 4. _ Herpestes FiUiolin. sp. — Mandibule gauche montrant P-', P'. M' et M-, face interne. — 4" La même, face externe. FiG. 5. — Sus Grivensis n. sp. — Canine supérieure droite, face antérieure. — S" La même, face postérieure. Pjg. (1 — Sus Grivensis n. sp. — Mandibule gauche montrant P^, P', M', M- et M^, vue par-dessus. — 6" La même, face externe. FiG. 7. — Pseudselurus transitorius (Depéret). — Humérus droit, face antérieure. — 7* Le même, face externe. PiG. 8. — Sus Grivensis n. sp. — Maxillaire supérieur gauche montrant toute la rangée des molaires et prémolaires moins P'. PiG. 9. — Sus Grivensis n. sp. — Maxillaii-e supérieur droit avec la série complète des prémolaires et la première molaire. Les mâchoires inférieure et supérieure représentées fig. 6, 8 et 9 appartiennent au même indi- vidu. Toutes les figures sont de grandeur naturelle. Muséum de Lyon Archwes du Muséum dHietoire naturelle de Lyon TVII _P1 III Grandeur naturelle Cottraujc ,del etlitîx, Dr Lorf.et Direxit. Mammifères miocènes nouveaux ou peu connus de la Grive S'^Alban. ds Jtnp J wai ilard- L'/dvi TABLE DES MATIERES DU S K I' T I k M E V 0 L U M !•: MÉMOIRE n" I. — Gonchyliulogie Portugaise. — Les Coquilles terrestres des Eaux douces et sau- mâtres, par M. A. Locard là 303 MÉMOIRE n° II. — Manimifères miocènes nouveaux ou peu connus de la Grive-Saint-Alban (Isère), par M. Claude Gaillard 1 à 79 T HENRI GEORG, EDITEUR LIBRAIRE DES FACULTES DE LYON LYON GENÈVE BALE 36-38, Passage de l'Hôtel-Dieu |0, Gorrnterie lO.rueFranche KUlli:un DKS PUBLICATIONS D13 LA SOCIÉTÉ HELVÉTIQUE DES SCIENCES NATURELLES, DE L'iKSTITUT NATIONAL GENEVOIS, DE LA SOCIÉTÉ BOTANlQrK m-: I,A SOCIÉTÉ DE OlioCRAPHIK, Di: I,A SOCIÉTÉ DE TOPOGBAPIIIE HISTORIQUli ET DU MUSÉUM d'hISTOIRE NATURELLE DE LYON, ETC. ARCHIVES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE LYON SOMMAinE DU TOME PREMIER : M.ition [irthistoriquc de Solutié, par Ducbost et Lortiît. — Bièches osseuses des environs de Bastia (Corse), par Locarii. — Lagomvs corsicanus de Bastia, par I.OKTKT. — Éludas pnli''ontologiques dans le bassin du RhSne. Période quater- naire, par I.oBTKT et Chantre — végétaux fossiles de Meximieux, par Sapohta et Mabion.— Quelques coupes des terrains tertiaires et quaternaires du bassin du Rhône, par Kalsan.— Descrip. des Planohes. SOMMAIRE DU TOME SECOND : Desrri]>tiou de la faune de la mollasse marine et d'eau douce du Lyonnais et dn Danpliiné, par I^ocard. — Keclierohes sur les mastodontes et les faunes niammalogiques qui les accompagnent, par I.obtiît et Ciiantrk. SOMMAIRE DU TOME TR G IS I È^WE : Note sur quelques mammifères fossiles de l'époque plioçéiie, par M. Filhoi., av« SIX planches. — Poissons et reptiles du lac de WîèTOde, avec treize |il.inclies, par M. I,. Loktet. — Malacologie des lacs de Tibériade, d'Antioche et d'IIoms, par M. A. Locard, avec cinq planches. ' ^ SOMMAIRE DU TOME QUATRIEME : Observations sur les Tortues terrestres et paludines du bassin de la Méditerranée par M. le II' I.ortict. — Les terrains tertiaires et quaternaires du promontoire de la Croix-Hmisse, par M. Fo^TA^NES — Recherches sur la succession des faunes de Vertébrés miocènes de la vallée du Rhfioe, par M. Charles IIepérkt. — Note sur le Rliyzoprion bariensia de Jourdan, par le l)' LoaiET. — Faune malacologique des terrains iiéogénes de la Roumanie, par M. Kontannks. SOMMAIRE DU TOME CINQUIÈME : Les Reptiles fossiles du bassin du Rhône, par le D' Lortet. — La faune des mammifères miocènes de la Grive-Saiijt-Alban (Isère), et de quelques autres localités du bassin du Hliône. — Documents nouveaux et revision générale, jtar le D' Cli. Depéret. — Contribution â l'étude des Céphalopodes crétacés du Sud-Est de la Franco, par M.M. Sayn et Kii.ian. — Sur quelques Amino- nilîdes, par M. Kilian. SOMMAIRE DU TOME SIXIÈME : Rccberches anthropologiques dans l'Asie occidentale. Missions scientiliques en TransCaucasie, Asie Mineure et S^-rie, 1800 à 1S9'* (avec ''.3 planches), par Ernest Ghantrk. — Note sur quelques espèces de Cyprinodons de l'Asie Mi- neure et de la Syrie (avec 12 lipures dans le texte), par Claudius Gaillahu. — Le Rhinocéros de puhino ( Rhinocéros Elruscus) (avec 4 planches) par M. Frédéric Jacco. — Etude sur quelques Echinodermes de Cirin (avec une planche et une ligure), par M. P. ue Loriol. EN PREPARATION LE TOME HUITIÈME Annales de la Société botanique de Lyon. Années I-XII, 1872-82, grand iii-8 109 fr. Cliuque année se vend séparément. BATAILLON. — Recherches anatoiniques et expérimentales sur la méta- morphose des ainphibiens anoures, par K. Bataillon, préparateur de zoo- lci,L;ie :\ la F^iculté des sciences. Lyon, 1891, 1 vol. in-8 avec 6 planches liors texte 4 fr. Bulletin de la Société d'anthropologie de Lyon, t. I à XVI, île 1881 à 1898, in«8, le volume 10 fr. CPIANTRE (Ernest). Etudes paléo-ethnologiques dans le nord du Dauphiné ^ et les environs de Lyon (Age de pierre), grand in-4 avec planches, 186r. (Epuise) 25 fr. L'Age du Bronze. Recherches sur l'orig-ine de la Mét;iUurgie en France, .T vol. de texte in-4, accompagné d'un album de 19 planches, 1877. (Epuisé) .3U0 fr. Les grands Mam-nifères fossiles du bassin du Rhône. La Nature. Paris, 1888 .3 fr. Le Premier âge du fer. Texte et atlas, in-folio, Lyon, 1880 . . 30 fr. Recherches anthropologiques dans le Caucase. Paris et Lyon, 1885 et 1887. L'ouvr^ig'c complet se Cùmpiise de cinq volumes de texte in-4, ornés de 446 ligures et accompagnés de 140 planches en lithographie et en photo-hélio- gravure dont 25 doubles et 1 en chromo, ainsi que 2 cartes en cou- leurs ^ 300 fr. - Note sur la disposition des terrains morainiques des environs de Lyon et sur la prétendue faune préglaciaire de Sathonay (Ain) 3 fr. La dolichocéphalie anormale par synostose prématurée de la suture sagittale et ses rapports avec la scaphocéphalie, 1880.' 3 fr. Aperçu sur l'anthropométrie des peuples de la Transcaucasie, 1892. 5 fr. des Lettres de Lyon. - — L'Ethnologie. Leçon d'ouverture à la Faculté 1892 )fr. Rapport à M. le Ministre de l'Instruction publique sur les résultats d'une mission scientifique en Arménie russe en 1890, avec 8 planches, in-8, Paris, 18'AS 10 fr. — L'Ararat : Matériaux pour servir à l'histoire de cette montagne, Paris, 18'J3 5 fr. .CHANTRIO (Ernest) et GAILLARD (Ci..). — Sur la faune du gisement sidérolithique éocène de Lissieu (Rhùnc) (Comptes rendus de l'.Vcudémie des sciences, Paris, .1897; 2 fr. Les dernières découvertes effectuées dans les nécropoles préhistoriques de la Haute-Egypte (Société d'anthropologie de Lyon, 1898). ... 5 fr. Recherches archéologiques dans l'Asie occidentale, mission en Cappa- doce 1893-1894 (ouvrage |uiblié sous les :iuspice3 du Ministère de l'Instruc- tion publique). ! vol. inl'oiio avec 178 ligures intercalées dans le texte, 26 planches dont 0 en chromolithographie et une carte en couleur (Leroux, Paris, 189 .) ' 50 fr. COUVREUR. — Sur le Pneumogastrique des oiseaux, |iar M. Couvreur, chef des travaux de physiologie à la Faculté des sciences de Lyon, 1S;'2, 1 vol. grand iii-8 avec 3 planches hors texte 4 fr. FALS.\>J (A.). — La Période glaciaire, principalement en France et en Suisse, 1 vol. in-8 avec 105 gravures dans le texte et 2 cartes hors texte . 6 fr. Des Progrès de la Minéralogie et de la Géologie à Lyon et de l'influence de M. Fournet sur l'avancement de ces sciences, 1 volume in-8 3 fr. 50 FALSAN et E. CHANTRE. — Monographie géologique des anciens glaciers, 2 vol. grand iii-8, de (322 et 572 pages, avec gravures, et accompagnée d'un atlas de 6 cartes 60 fr. FALSAN et LOC.\RD. — Monographie géologique du Mont d'Or Lyonnais et de ses dépendances, in-S, avec une carte géologique 25 fr. LORTKT (Le Dr L). — Rapports à M. le Maire sur les travaux exécutés pen- dant les années de 1872 à 1886 au Muséum d'histoire naturelle de Lyon. Iii-S. Chaque année ■ 2 fr. Recherches sur la Fécondation et la Germination du Preissia commutata, 1867, in-8. 4 pi 4 fr. 50 Recherches sur la vitesse du Cours du sang dans les artères, in-4, 5 planches 4 fr. 50 Deux ascensions au mont Blanc en 1869. Elude sur le mal des montagnes, in-8, avec ligures 1 fr. 50 • La Syrie d'aujourd'hui, in-4 avec grav. et cartes. Paris, Hachette. 50 fr. LORTET et VIALLETON. — Étude sur le Bilharzia haematobia et la bilharziose, par MM. Lohtet, doyen de la Faculté de médecine de Lyon, et Vialleton. professeur à la Faculté de médecine de Monljiellier, chargés par M. le ministre de l'Instruction publique d'une mission scientifique en Egypte (1893-1894.) Paris, 1894. 1 vol. iu-S" avec planches et figures dans le" texte 10 fr. MAGNIN (Le D' Ant.) — La végétation de la région lyonnaise et de la partie moyenne du bassin du Rhône. 510 p., gr. in-8 et 7 cartes, 6 color. 25 fr. Les lacs du Jura. Genève et Bàle, Georg et C» N» 1 Généralités sur la limnologie jurassienne. In-8". 96 pages avec 1 carte et 17 figures dans le texJe 2 fr. 50 Végétation des lacs du Jura suisse. Gr. in-S". 23 pages avec 2 planches et 5 fig 1 75 Claret de la Tourette, sa vie, ses travaux, ses recherches sur les lichens (lu Lyonnais d'après ses ouvrages et les notes inédites de son herbier. 1885. (236 p. avec 2 pi. autogr.) 8" 6 fr. - — La végétation de la région lyonnaise et de la partie moyenne du bassin du Rhône, ou description topogr.,géolog. et botanique des régions du Lyon- nais, du Beaujolais, de la Lombes et du Bas Dauphiné, caractères de leurs flores, etc. 1886 (xvi- 513 p. av. 7 cartes, dont 6 color.) gr. in-8">. iO fr. M.WOUX (M'it). — Recherches sur la valeur morphologique des appendices superstaminaux de la fleur des Aristoloches, |iar M'ie A. Mayoux, élève de la Faculté des sciences de Lyon. Paris, 1S9i. Brochure Jn-8" avec 3 planches 4 fr. Recherches sur la production et la localisation du tanin chez les fruits comestibles fournis par la famille des Pomacées, par W"e A. Mayoux, Paris, 1894. Brochure in-8» avec 2 planches 3 fr. PARMENTIER. — Histologie comparée des Ebénacées, dans ses rapports avec ta Morphologie et l'Histoire çii;rU'alogique de ces plantes, par M. Paui. Parmentieb, professeur de l'Université. Paris, 1892. 1 vol. in-l-" avec 4 planches 4 fr. RICHE. — Etude stratigraphique sur le jurassique inférieur du Jura méri- dional, par M Attale Riche, chef des Travaux pratiques de géologie et minéralogie à la Faculté des sciences de Lyon. Paris, 1893. I vol. grand in-S", avec caries et planches 12 fr. THIOLLIERE (Victob). — Description des poissons fossiles provenant des gisements corallieus du Jura dans le Bugey. 1873. L'ouvrage complet (2 livraisons) 60 fr. Lyon. — Imprimerie A. REY, 4, rue Gontil. — 17185 Date Due 3 2044 072 2