x nn Ce À Sa Ds RE ir L; ; rt LL =." x à : LA" Es = r. À > Eee AP ER ES PL = = Per LT MR. RS SR. 18 | z 2, À - = ü rat. 7 eo f … ge” + % * e RAC EN Bb; ES * < 4 dd ; E 2 « 2 Fd R is e e. > « > « « Ci # > 4 ?,° V0 0e 1,010. 1\ = RTE J - iii : SJ s = R, FRIEDLANDER & SOHN sa Buchhandiung Berlin N.W. TR Carlstrasse 11. P. Hariot. Algues marines. | Planche 1. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 1 CLADOPHORA RUPESTRIS. Kürz. — 2 BRYOPSIS PLUMOSA. AG. 3 ULVA LACTUCA. L. ; » ru 4. à eh d ‘%e à te : Ÿ LT) loss en VS d 0 ES ; à * l 9 a ‘ { 2 d 4 Rs + : } x » LI à , LÀ s > 144 TES ae, 5 VE. me pm CR CPR bn” ose : 7 4 1 À IE Me Mer, L ART TUE 2 _ Le | r ÇA RDEN CA L P. Hariot. Algues marines. Planche 2. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne Paul KLINCKSIECK 4 CODIUM TOMENTOSUM. Sracky. $s ENTEROMORPHA COMPRESSA (L.) GRev. 6 CODIUM BURSA. Ac. P. Hariot. Algues marines. Planche 3. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 7 ECTOCARPUS SILICULOSUS, LyxGe, — 8 ASPEROCOCCUS COMPRESSUS. GRirr, 9 CHORDA TOMENTOSA. Lyxos. L'EALRZ de ». PRE © - y ' al all, Ni LE "+. nE; ut nr de P. Hariot. Algues marines. Planche 4. + M < ; LU LI D - L À | Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 10 CLADOSTEPHUS VERTICILLATUS. AG. ; 11 MESOGLOEA VERMICULARIS. AG. P. Hariot. Algues marines. Planche $. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 12 SPOROCHNUS PEDUNCULATUS (Hups.) AG. 13 DICTYOPTERIS POLYPODIOIDES (Desr.) Lamour. L' PE ne, = ++” here P. Hariot. Algues marines. Planche 6. . …— Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 14 LAMINARIA SACCHARINA (L.) Lamour. P. Hario!. Algues marines. Planche 7. Phototypie BELLOTTI, Si-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 15 LAMINARIA FLEXICAULIS. LE Jouis. 16 HIMANTHALIA LOREA. Lyxos. 17 BIFURCARIA TURER 18 PELVETIA CANALICULATA. DEcsx P. Hariot, Algues marines. 19 FUCUS SERRATUS. L. 20 FUCUS VESICULOSDUS, KLINCRSIE( FUCUS PLATYCARPUS > HALIDRYS SILIQUOSA, | Planche 10. P. Hariot. Aloues marines. Paul KLINCKSIFCK BELLOTTI, S1-Etier t{ ASCOPHYLLUM NODOSUM (I ) AG 23 CYSTOSIRA FIBROSA (Ht 0 P. Hariot. Algues marines. Planche 11. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 25 PADINA PAVONIA (L.)GaiLLON.— 26 DESMARESTIA LIGULAT A (LiGuT.) LAMOUR, P. Hariot. Algues marines. Planche 12. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 27 WRANGELIA MULTIFIDA J. AG. — 28 SCINAIA FURCELLATA Biv. P. Hariot. Algues marines. | Planche 13. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 294 29 GELIDIUM CORNEUM (Hups.) Lamrx. — 30 NACCARIA WIGGHIT(TURX.) ENDL. + DT ve x à” P. Hariot. Algues marines. Planche 14. LÉ EL Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 31 CHONDRUS CRISEUS (L.) Srack. 32 GIGARTINA MAMILLOSA (Goop, Er Woopw.) |. AG 33 GIGARTINA PISTILLATA (GMEL.) SrackH. P. Hariot. Alrues marines. Planche 15. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne, Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 34 GIGARTINA ACICULARIS (Wuzr.) LAMRx. 35 GIGARTINA TEEDII (Roru.) Lamrx 30 GYMNOGONGRUS NORVEGICUS (Guxx } J. AG. 37 GYMNOGONGRUS PATENS (Goop. Fr Woopw.) J. AG. “pra tre * ARR Pa + à h 2e 12: 4 4 + P. Hariot. Algues marines. Planche 16. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 39 CYSTOCLONIUM PURPURASCEXS (Hups.) Kürz. jo AHNFELTIA PLICATA (Hups.) FRIEs P. Hariot. Algues marines. Planche 17. * Phototypie BELLOTTI, Si-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 41 PHYLLOPHORA RUBENS (Goop. Er Woopw.) GREv. 42 PHYLLOPHORA PALMETTOIDES J. AG. 43* 43° CALLOPHYLLIS LACINIATA (Hups.) Kürz. P. Hariot. Algues marines. Planche 18. « iN vs D A e > Se Ve. CE NES \: ANS Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. . Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 44 RHODOPHYLLIS BIFIDA (Goop. Er Woopw.) Kürz. 15 CALLYMENIA RENIFORMIS (TuRN.) J. AG. 46 SPHÆROCOCCUS CORONOPIFOLIUS (Goop. Fr Woopw.) SrACKkH. P. UHariot. Algues marines. Planche 19. CL _ 22 = Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 47 RISSOELLA VERRUCULOSA (Berr.) J. AG. 48 HYPNEA MUSCIFORMIS (Wuzr.) LamRx. — 49 SOLIERIA CHORDALIS. J. AG I, St-Etienne. 50 GRACILARIA COMPRESSA (TJ. AG.) GREV. P. Hariot. Algues marines. Planche 21. ON NS OR Ÿ | Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris st GRACILARIA MULTIPARTITA (CLEM.) Ha £ P. Hariot. Algues marines. Planche 22. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 52 CALLIBLEPHARIS CILIATA (Hups.) Kürz. 53 CALLIBLEPHARIS JUBATA (Goop. Er Woopw.) Kürz. P. Hariot. Algues marines. Planche 23. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 54 RHODYMENIA PALMETTA (Esr.) GREV.— 55 RHODYMENIA PALMATA (L.) GREV. a à À t 1% . re RETURE dr; P. Hariot. Algues marines. Planche 24. Pholotypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSILCK, éditeur à Paris 56 LOMENTARIA ARTICULATA (Hups.) Lyxcs. 57 CHYLOCLADIA KALIFORMIS (Goop. Er Woopw.) Hook. 58 LOMENTARIA CLAVELLOSA (TuRrN.) Gal. sg CHAMPIA PARVULA (J. AG.) Harv. P. Hariot, Algues marines. Planche 25. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur À Paris. 60 PLOCAMIUM COCCINEUM (Hups.) Lyxcs. 61 NITOPHYLLUM GMELINI GREv, dr: QT NEW YOANN BOTANICAL. LanpeëT Fr — + 4 Lt t L n" j _ n” LI » à e - D L "s « rh , LL, ah 4 rt À » » f Ci “ CT p Q k 2 Lu 't « { Au " e + Va | ETS D. Hariot. Algws marines. Planche 26. œms + : _ Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 62 NITOPHYLLUM HILLIÆ GREv. 63 NITOPHYLLUM UNCINATUM (Turx.) J. AG. z sr = 2 VA P. Hariot. Algues marines. Planche 27. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 64 NITOPHYLLUM PUNCTATUM (SraAckH.) HARVEY. 6; NITOPHYLLUM LACERATUM (GMEL.) GREV. KE 2 + pa YORK t= : 5 É EE TR VB on TER t “2 dr à SLanoetr [re dr À L ' x } 4 je { ” D | . n LA LAS FL. à ÊLe 0 10 si LRPA#, Dr rh. x P. Hariol. Algues marines. Planche 28. Phototypie BELLOTTI, Si-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 66 DELESSERIA ALATA(Hups.)Lamrx.— 67 DELESSERIA RUSCIFOLIA (TURN.) LAMRX. 68 DELESSERIA HYPOGLOSSUM (Woopw.) LAMRx. À a CAE YORK à BOTAMICAL v LS è rs "+7, ri | à CM LE 4 Fe Ce à d vo À Ltetwy ue | S ÉRET LEUT L PSP APRES 13 : + 1 £ RS 72 A ) "2 e FA y “ [TA L à J R x? À Y d "x LE t = SA ; F- * ZT D] l k : Et me ' _ ” t A Le w sw 1 L r . PE 1 P. Hariot. Algues marines. Planche 29. ? { . o pe J Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 69 DELESSERIA SANGUINEA Lamrx. ñ 70 DELESSERIA SINUOSA (Goop, et Woopw.) LaMRx. À 41 > NE Er UE EPA FRERES d°1 n y SE né OR : EE Va” 7% bn à F2 P.Hariot. Algues marines. Planche 30. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. 71 a et b RHODOMELA SUBFUSCA (Woopw.) AG. 72 BOSTRYCHIA SCORPIOIDES (GMEL.) MONTAGNE. CN TOME tr To ee J A F P. Hariot. Algues marines. Planche 31. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 73 LAURENCIA OBTUSA (Hups.) LaAMRx. 74 BONNEMAISONIA ASPARAGOIDES (Woopw.) AG. 75 LAURENCIA PINNATIFIDA (GMEL.) LAMRX. P. Hariot. Algues marines. Planche 32. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 76 VIDALIA VOLUBILIS (L.) J. AG. — 77 LAURENCIA HYBRIDA (D. C.) LENORMAND. 78 CHONDRIA DASYPHYLLA (Woopw.) Ac. Li. P. Hariot. Phototypie BELLOT TI, St-Etienne. Algues marines. Planche 33. so Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 79 HALOPITHYS PINASTROIDES (GMEL.) KÜTZ. 8o RYTIPHLÆA TINCTORIA (CLEM.) AG. P.Hariot. Algues marines. Planche 34. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 81 CHYLOCLADIA OVALIS (Hups.) Hook, 82 POLYSIPHONIA COMPLANATA (CLEm.) J. AG. 83 POLYSIPHONIA FASTIGIATA (Rorn) GREv. ph #5 . LS Mir Re 7 P. Hariot, Algues marines. Planche 35. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 84 POLYSIPHONIA URCEOLATA (Dirw.) GRev. 85 POLYSIPHONIA BYSSOIDES (Goop. et Woopw.) ( IREV, P. Hariot. Algues marines. Planche 36. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 86 DASYA COCCINEA (Hups.) AG. 87 HALURUS EQUISETIFOLIUS (Licurr.) Kürz, Pr Hariot. Aloues marines. Planche 37. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris, 88 CERAMIUM DIAPHANUM (Licurr.) Roru. 89 BORNETIA SECUNDIFLORA (J. Ac.) Tuurer. 90 GRIFFITHSIA CORALLINA (LiGHrr.) AG. Planche 38. P: Hariot, Algues marines. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris, Phototypie BELLOTTI, Si-Ltienne, Bor.) AG. 91 GRIFFITHSIA BARBATA (ExGL. 92 GRIFFITHSIA SETACEA (Ezris) AG. “e EH YO BOTANICA se { | | Mg = | VE | 0 \ CET « Cantet LI LÉ \ » 3 - É- | : . ; “ 4 Ë | L ' | . + “ L . | + v * : : “ . " - £ | don L 4-0 . ” 1 | PL , | Re Miro vie Cor sale | " à \ , j e | Le ns Fr + 4, ” ge PRE ne ) % ; < | À NE” La Ur L PA : | | . = bé t + LA F x 0 à L' LR é «" & “4 | | k : L L Ù e " ; d'eTI à = re | SES | 4 ss | pe EL 5 Pere . ” # . Ë È | PET is 45 RES ML i La es 27 9 n Lt 4 Le, \ + LA id CRC NE CR OS. Cie RÉ CE a A À ba RS PART En € : 116 n CE" A . « ÿ Ex PS, 17 +4 He Mes * cr de 12 s . < à ) LE {* +: Le TE P. Hariot. Algues marines. Planche 39. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur À Paris. 93 CALLITHAMNION TETRICUM (Dirzw.) AG. 94 CALLITHAMNION TETRAGONUM (WrrH.) AG. 95 PLUMARIA ELEGANS (BONNEMAISON.) : : = 1 . BE) ris 5 “en # v. FD =: : LÉ Ms AL Fe w AN iC LE ä + À P. Hiriot. Aloues marines. Planche 40. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 96 CERAMIUM RUBRUM (Hups.) AG. ri Do ÉE ES : Planche 43. +, Algues marines. P. Hario: LE = 4 À F à - LL ‘ # F w# # $ % “ æ # $ » Ce * p" d £ o L E. * / ® * . : d 1 3 do Vi. vs 4 . ps > A vw * * w 5% 4 te + 6 Pit. 8 41: £ ne Ë : ; : ls ' % " 3, D : .* ,- + L' 2 2£9 2 6 2 è * à. * 115 H E è +-$ os 5, se” NNW/IUIS à À Ut! à à: A £. L 4 a F à # Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne 101 DUDRESNAYA COCCINEA (C. AG.) BONNEM. 102 DUMONTIA FILIFORMIS (FL, Dax.) GREv. Planche 44. P, Hariot. Algues marines. Phototyprie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris 103 DILSEA EDULIS (STACKHOUSE). P. Hariot. Algues marines. Planche 45. Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris, 104 SCHIZYMENIA DUBYI (CHauv.) J. AG. M Planche 46: PS Hariot. Algues marines. he. ee ; 6 Nh À \ } J05 Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. BELLOTTI, St-Etienne. Phototypie 105 HALARACHNION LIGULATUM (C. AG.) Kürz. ‘ . c Le pa P. Hariot. Algues marines. Planche 47. X À r ’ | “ \! | —<. N \ SI 4 NS 107 Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris. 106 FURCELLARIA FASTIGIATA (Hups.) LAMRX, 107 POLYIDES ROTUNDUS (GMEL.) GREV. Planche 48. LC , P. Hariot. Algues marines. 108 b $ &. + << È WA ÿ à, ! Î SAT 109 At EN LR 1 & 1 \$ & 0" LS KE 110 ER y s Ts AE, »: Zen y C ed . PS = + Paul KLINCKSIECK, éditeur à Paris Phototypie BELLOTTI, St-Etienne. 10 4 et CORALLINA SQUAMATA ELrrs. 109 4 et b CORALLINA OFFICINALIS L. 110 4 €t à JANIA RUBENS (Ezuis et SoL.) LAMRX. ? tra pa: Ge 265 4 re A n x ATEAS _ALGUES MARINES LES PLUS RÉPANDUES DES CÔTES DE FRANCE 48 PLANCHES EN HÉLIOTYPIE Tirées en couleur HEPRÉSENTANT 408 ESPÈCES D’'ALGUES FACILES A RÉCOLTER AVEC LEUR DESCRIPTION AINSI QUE CELLE DES ESPÈCES LES PLUS VOISINES LES MOYENS DE LES PRÉPARER ET DE LES CONSERVER PAR PAUL HARIOT LAURÉAT DE L'INSTITUT (Académie des Sciences) PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK, ÉDITEUR 52, rue des Écoles (en face de la Sorbonne) | | | d. | re année au bord de la mer, bout une distraction dust re PRES des algues, se trouvent généralement très s embarrassés Fode te pour les fleurs des champs et des bois. Nous avons donc pensé qu’un ouvrage élémentaire surles algues reproduisant en couleur les espèces les plus communes et en donnant, la manière de les récolter et de les conserver, une description somi ail facile à saisir, sera bien accueilli par le public. Dans l'Atlas des Algues marines, l'auteur s'est surtout appliqu U rendre la science agréable en rejetant les mots techniques avec k} grand soin et en les remplaçant par des termes d’un usage courant. indiqués à la fin de l'ouvrage, où ils forment un petit vocabulaire , détaillé. # Il paraît nécessaire d'expliquer quelques abréviations et parentl fréquemment employées. Prenons comme exemple : es Bryopsis plumosa est le nom scientifique, Bryopsis le nom du £ et plumosa la dénomination d'espèce. Le mot Hudson, placé entre pe thèses indique que cette plante a été décrite pour la première fois F à Hudson ; le mot Agardh placé à la suite veut dire que c’est le botaniste Agardh qui l'a rangée dans le genre Pryopsis. PI. 4, n° 2 veut dire : Planche 4, n° 2. # _ Les amateurs faisant collection d'algues feront bien d'ajouter, : | chaque feuille de leur herbier, aux noms de la plante indiqués dans ce ouvrage, l'endroit où ils l’auront trouvée avec l'indication de la nature dà terrain (sable, galets ou rochers) ainsi que la date de la récolte. = _# > 1 + … TS e Per pe = 222 s< à Eds Rs Dons a | à S pet : 2 à < SR AES (5 $ ES Fe PRES MES à . + € , ne . .. . « DES - UES MARINES Ne É: d OA T CRE 1. à Sr à >" û A 12 0” FL . nt Es M + (ts à i D , ï- À Re CTuNTr us +” y F 1 à 5 .2 É Ë EL © [ d DES ALGUES MARINES LES PLUS RÉPANDUES DES COTES DE FRANCE 48 PLANCHES EN HEÉLIOTYPIE Tirées en couleur REPRÉSENTANT [O8 ESPÈCES D'ALGUES FACILES A RÉCOLTER AVEC LEUR DESCRIPTION AINSI QUE CELLE DES ESPÈCES LES PLUS VOISINES LES MOYENS DE LES PRÉPARER ET DE LES CONSERVER PAR PAUL HARIOT LAURÉAT DE L'INSTITUT (Académie des Sciences PARIS LIBRAIRIE DES SCIENCES NATURELLES PAUL KLINCKSIECK. EDITEUR 32, rue des Ecoles en face de la Sorbonne 1892 ATLAS DES ALGUES MARINES Parmi les cryptogames, il en est peu qui atlirent l'attention autant que les Algues marines. La vivacité de leurs couleurs, l'élégance de leurs formes, les ont de tout temps fait rechercher des gens du monde qui en préparent de charmants albums pendant leur villégiature au bord de la mer. Il est donc indispensable de savoir où on trouve les Algues marines et comment on peut les préparer. Nous nous adresserons pour ces renseigne- ments aux maîtres les plus autorisés en la matière, à M. le D' Bornet, de l'Institut, et à M. le professeur Flahault, de Montpellier. Récolte des Algues marines. « Les côtes rocheuses, accidentées, voisines de la mer profonde, mais abritées contre les grands coups de mer par une ceinture d'ilots ou de récifs sous-marins sont de beaucoup les plus riches ; elles le sont d'autant plus que les roches sont moins friables et offrent aux Algues un point de xation plus résistant. Les quais des ports, les rades et surtout quand leur ond est tapissé de prairies de plantes aquatiques, ont aussi leurs espèces. Seules, les plages sablonneuses ou formées de galels que déplacent incessam- ment les flots, sont dépourvues de végétation fixe. Toutefois, là aussi, après les tempêtes, sont parfois rejetées des plantes du large.» [Flahault, Æécolte el préparation des Alques en voyage, p. 5 (1). Rappelons de suite qu'on n’a guère de chances de faire de bonnes récoltes à pied sec et qu'il est fréquemment nécessaire d'entrer dans l'eau au moins jusqu'aux genoux. (1) Brochure de 12 pages in-8, en vente chez Paul Klincksieck, au prix de 1 fr. 26. 1 Ps 2 : ATLAS DES ALGUES MARINES. L'époque de l’année et l'heure du jour ne sont pas à négliger quand on veut faire de fructueuses récoltes. Il faudra profiter autant que possible des fortes marées qui se produisent deux fois par mois, le lendemain de la nou- velle et de la pleine lune. C’est aussi dans les premières heures du jour que l'herborisation sera la plus abondante, au moment où le calme est le plus grand. Les points du territoire francais les plus favorables à la récolte des Algues sont en Normandie et en Bretagne, depuis Arromanches jusqu'à l’embou- chure de la Loire: Arromanches, Saint-Vaast-de-la-Hougue, Cherbourg, Grandville, Saint-Malo, Brest, Belle-Ile, le Croisic. Beaucoup d’autres stations maritimes fourniront aussi leur contingent plus ou moins riche, par exemple : les côtes du Calvados, Dieppe, Étretat, Saint-Valéry, Boulogne, Fécamp, Roscoff, Concarneauetlesiles Glénans,les Sables-d'Olonne, Royan, Fouras,etc. On retrouve également quelques plages fertiles de Biarritz à la frontière d'Espagne. Dans la Méditerranée, on s’arrêtera de préférence à Marseille, à Toulon, aux iles de Lérins et à la pointe d'Antibes. Mais la Méditerranée n’a pas de marées, les herborisations y sont moins faciles et les plantes moins belles et moins abondantes. | Une fois les Algues recueillies, on les place dans de l’eau de mer, dans un petit seau en fer-blanc ou même en toile qui est plus portatüf. Si l’on veut ramasser de grosses espèces, on se contente d’une serviette ou d'un panier. Au retour de la récolte, on les dépose dans un vase rempli d'eau de mer fraiche, dans un endroit abrité du soleil. Préparation des Algues. Pour obtenir des plantes bien préparées, qui conservent bien leurs couleurs naturelles, il faut avoir recours à certaines précautions que nous allons in- diquer et qui pourraient se résumer comme suit : ne pas les laisser trem- per dans l’eau douce, les préparer rapidement, ne pas trop les com. primer. Les plantes trop pressées se désorganisent et la plupart du temps ne peuvent plus être déterminées quand on n’a pas pu le faire sur le vivant. Préparées dans l’eau de mer, les Algues n'attirent pas plus l'humidité que si elles avaient été traitées à l’eau douce, surtout si on a le soin de les placer dans un lieu sec. Les objets suivants sont nécessaires pour la préparation des Algues : 4° Une cuvette quadrangulaire en fer-blanc longue environ de 0,60, large de 0%,47, profonde de 0,06, ou à son défaut un grand plat ou un baquet; 2° Une planchette en bois de tilleul dépassant un peu la grandeur du pa- pier sur lequel on veut fixer les échantillons ; ‘ Un ou deux aiguillons de porc-épic à pointe lisse et aiguë; ° Une éponge fine et un pinceau très doux ; 5° » Un égouttoir composé d'un cadre en bois léger sur lequel est tendu un . PRÉPARATION DES ALGUES. 3 morceau de toile blanche ; on peut le remplacer par une chaise à demi ren- versée et revêtue d’une serviette; 6%Du papier blanc bien collé et du papier à dessécher non collé; 7° Des morceaux de calicot dépourvus d’apprèt qui ont pour effet d'épon- ger l’eau qui imprègne les plantes ; 8° Du papier suiffé qui n'adhère pas aux Algues ; 9 Un poids quelconque d’environ 20 kilos (un pavé ou une grosse pierre en tiennent lieu facilement). Une presse serait utile, mais elle compliquerait singulièrement le bagage, surtout quand on ne cherche dans la préparation des Algues qu'une distrac- tion et non un intérêt scientifique (1). Comment emploie-t-on les objets que nous venons d'énumérer? Ici je ne saurais mieux faire que de laisser la parole à M. le D' Bornet : « La cuvette = étant remplie d’eau de mer, je place un échantillon sur son bord incliné. Après l'avoir étalé grossièrement avec les doigts, j'enlève avec lés pinces et les ciseaux les corps étrangers, les plantes parasites, et si l'individu est trop touffu, je l’éclaircis en le divisant, ou en supprimant quelques-unes des bran- ches. Cela fait, je prends une feuille de papier de grandeur proportionnée à la dimension de la plante et je la glisse sous l'échantillon. Cette opération s'exécute avec facilité si l’on a soin de mouiller légèrement, en l’appliquant - à la surface de l’eau, un côté du papier dans une étendue de quatre ou cinq a centimètres, et en introduisant d’abord la partie mouillée tournée en been » € [Bornet, /nstruction sur la récolte, l'étude et lu préparation des Alques, p.2 (brochure très rare)]. On écarte alors les différentes parties de la plante avec l’aiguillon de À porc-épic, en conservant autant que possible le port de l'individu vivant. On retire doucement le papier et on le dépose sur la planchette placée à l’un des angles de la cuvette, puis on nettoie avec l'éponge les bords du papier. On met la dernière main à l'opération en versant doucement de l'eau sur le centre de l'échantillon, qui devient ainsi à demi flottantet qu'on dispose définitivement. C’est alors qu'on dépose la plante sur l’égouttoir. a IL s’agit maintenant de dessécher les échantillons disposés sur papier : on les prend un à un, onles dépose sur un coussin assez épais de papier gris et on les recouvre d’un morceau de calicot. On empile ainsi plusieurs cou- sins: sur le dernier on met une planche ou un carton et sur le tout un poids. e . Auboutd'unedemi-heure on changele papier eton soumet à la compression. Pour cela on enlève le calicot, on retire les feuilles de papier sur lesquelles sont préparées les plantes et on les pose sur du nouveau papier gris bien sec, puis on les recouvre d’une feuille de papier suiffé, On comprime légèrement et on recommence le même traitement une heure ou deux après sans changer le papier suiflé ; et de même le lendemain et le surlendemain matin et soir. Ces détails, qui peuvent paraitre fastidieux de prime abord, sont absolu- (1) Les objets ci-dessus mentionnés sont en vente chez M. E. Deyrolle, 46, rue du Bac, à Paris. 4 ATLAS DES ALGUES MARINES. ment indispensables si on veut obtenir de belles préparations, et de plus on s y habitue rapidement, Utilité des Algues. A quels usages les Algues se prêtent-elles? En dehors de leur beauté qui les fait rechercher, les Algues marines présentent quelque utilité au point de vue de la culture, de la médecine, de l'alimentation, de l’industrie. Au- cune espèce n'est vénéneuse. Les Japonais et les Chinois consomment journellement un certain nombre d'Algues marines. Kæmpfer rapporte que de son temps (1690) les Japonais se précipitaient sur le rivage, quand la mer se retirait, pour ramasser les Algues comestibles. Aussitôt la récolte faite, on les coupe, après les avoir lavées, et on fait une pâte qu'on laisse sécher au soleil. Ces productions ma- rines répondent aux noms harmonieux de Mobubah, Kokuributo, Tokoro tengousa, etc. Cette dernière espèce réduite en gélatine et passée à travers un crible se débite sous forme de vermicelle. Les Laminaires se mangent crues, coupées par longues bandes dela largeur de l’ongle. Au Lemps où Thunberg (1775) visitait le Japon, ces bandes se pliaient en petits carrés qu'on liait ensuite avec une autre petite bande. Le papier de compliments, qui accompagnait tous les présents à cette époque, portait à chaque extrémité une bande de ce Xombou. C'est dire toute la valeur qu'on y attribuait. Les Japonais, comme tous les peuples de l'extrême Orient, ne sont pas . difficiles et ne font fi de rien qui puisse se manger. De nos jours ils mangent sous le nom de Ao-nori une Algue verle commune sur nos côtes de France, l'Enteromorpha compressa, avec un peu de sel pour en rehausser le goût. Quand clle est sèche on la prépare avec du sagou et du vinaigre, ou bien encore, après l'avoir fait griller, on l'emploie comme condiment dans les ragoüts. D’autres Algues se consomment assaisonnées au sucre, au vinaigre et au sel ou servent à épaissir la soupe aux fèves, à laquelle elle communique un goût de patate. Le cornichon de la vieille Europe a son succédané au Japon dans une Algue, le Æibo-nori. Les gens du peuple seuls vont faire leur récolte; la classe riche trouve les mêmes produits tout préparés par des commerçants et à point pour entrer dans les préparations culinaires qui font les délices de ce peuple étrange de grands enfants. Le temps viendra-t-il où les Halles centrales nous offriront des VarechsetdesFucus pour assouvir notre faim?.. Longtemps encore, espérons- le, le Varech ne servira qu'à aider les marchands de literie qui le marieront, en une alliance plus où moins légilime, avec le crin ou la laine. Il ne fau- drait pas oublier cependant l'agar-agar du Japon, qui se trouve chez les épi- ciers de la grande ville comme de la plus humble bourgade, où il entre pour une part dominante dans la gelée de groseille du commerce. Le Japon lriomphe Jusque dans la vieille Europe! À ra AL C3 s à INT TRES * | | RS UTILITÉ DES ALGUES. ; Dans l'Amérique du Sud, le gigantesque Durvillea sert à l'alimentation : ce n’est pas un mets trop désagréable, ainsi que nous avons pu nous en rendre compte pendant un veyage d'exploration dans le détroit de Magellan. Les classes pauvres du Nord de l'Europe se nourrissent de l’A/aria escu- lenta, de diverses Laminaires, entre autres la L. saccharine, du Porphyra que l'on mange bouilli avec de l'huile et du citron. Le goût des Algues cuites n’est généralement pas très agréable; crues, elles sont, dit-on, préférables. Nous n'avons pas conservé un excellent souvenir d'une salade à la Laitue de mer (U/{lva Lactuca) dégustée au cours d'une exploration maritime. Dans le nord de l'Europe, certaines grandes Algues sont recueillies pour servir de pâture aux animaux, après qu'elles ont été additionnées de farine. Dans les mêmes régions, on conduit, dans le même but, les troupeaux sur la plage à marée basse. Les huitres, paraïitl, sont friandes d’Algues : ce serait même à celte nourriture végétale qu'il faudrait attribuer en partie la coloration verte des Marennes si chères aux amateurs. Les tortues elles-mêmes doivent peut-être leur chair verte au suc des Caulerpa, dont elles broutent les pousses. Quant aux nids d'hirondelles qui se vendent en Chine au poids de l'or, et qu'on supposait formés de rameaux de quelques Algues rouges, leur origine est maintenant mieux connue. La légende y perd, car ils seraient le résultat, paraît-il, d'une dégurgitation spéciale aux hirondelles et leur composition serait de nature purement animale. L'industrie en a aussi tiré parti : on en fait de la corde, du papier, de la ouate. Nous avons vu les Fuégiens se livrer aux douceurs de la pêche, et une pêche productive encore ! — au moyen des longs stipes des Macrocystles. Les Laminaires et les Lessonia, avec leurs troncs cornés et durs, fournissent d'excellents manches de couteau fort en usage autrefois dans les équipages de baleiniers. Il n’est pas jusqu'aux enfants qui ne se fabriquent des sifflets à bon marché, avec les vésicules de certains Varechs. Une Algue de la Méditerranée fournissait autrefois, dit-on, la fameuse pourpre de Tyr. La colle du Japon, l'agar-agar, se retirent de certaines floridées et servent comme gélatine pour l'apprèt des étoffes ainsi que dans les laboratoires pour la culture des microbes. Enfin sur nos côtes, quelques espèces ont servi et servent encore, après calcination, à l'extraction de la soude, de la potasse, de l'iodeet du brome. Que deviendraient nos névrosées, si les Algues venaient à manquer et à ne plus leur fournir le bromure de potassium qui leur est cher! Les usages médicaux des Algues marines sont maintenant bien secondaires : le Fucus vesiculosus passait autrefois pour guérir l'obésité — quand les sim- ples avaient la propriété de guérir; —le Carraghaen et la mousse de Ceylan élaient usités pour l'abondante gelée qu'ils fournissent. La mousse de Corse, mélange d'au moins 80 espèces différentes, est encore employée en raison de ses qualités vermifuges. Le stipe des Laminaires se gonflant sous l'action G ATLAS DES ALGUES MARINES. de la chaleur et de l'humidité était fréquemment employé en chirurgie pour produire des dilatations. En agriculture, ces produits de la mer ne sont pas à dédaigner ; les Lami- naires constituent d'excellents engrais. Les espèces encroûtées de calcaire (Lithothamnion, Lithophyllum) sont soigneusement recueillies ou draguées pour amender, en leur fournissant de la chaux, les terres granitiques et pau- vres de la basse Bretagne, Dans l'économie même de la nature, les Algues n'ont-elles pas leur im- portance? C'est surtout dans les mers de l'hémisphère austral qu’on peut facilement s'en rendre compte. Darwin a dit, et nous l'avons constaté à maintes reprises sur les côtes de la Terre-de-Feu, [à où les grandes espèces forment de vastes forêts sous-marines, que les Macrocystes servent d’ha- bitat et d'abri à une innombrable faune maritime, depuis les poissons qui y établissent leur séjour, jusqu'aux humbles réprésentants du monde animal qui se fixent sur leurs feuilles et leurs tiges. Le grand naturaliste n’a pas hésité à affirmer qu’en aucun pays la destruction d’une forêt n’entrainerait la mort d'autant d'espèces d'animaux que la disparition du Macrocyste. Qui n'a entendu parler de la fameuse mer des Sargasses, qui s'étend sous plusieurs degrés de latitude ? Les anciens navigateurs n'ont pas été chiches à son sujet de légendes merveilleuses que Christophe Colomb a contribué le premier à réduire à leur plus simple expression. Lui-même y avait été trompé d’abord et son équipage étonné avait cru y reconnaitre la lerre ferme. Ces Sargasses sont des algues, détachées de la côte d'Amérique, qui viennent se réunir en certains points et vivent à l’état flottant. Caractères des Algues. Les Algues sont des végétaux très variables de formes (polymorphes), qui présentent quelquefois sous un aspect à peu près identique une struc- ture absolument différente. Leurs organes de végétation, variables à l'in- fini, prennent le nom de Z'halle. Leurs dimensions sont comprises entre quelques millièmes de millimètre et quelques centaines de mètres, par exemple le Protococcus qni recouvre l'écorce des arbres d'une poudre verte et le Macrocystis qui flotte dans les mers de l'hémisphère austral. Aussi a-t-on pu dire à juste titre que les Algues sont à la fois les plus grands et les plus petits des végétaux. Leur coloration sert à les classer : les unes sont bleues, les autres vertes, d'autres sont brunes, quelques-unes rouges, avec toutes les teintes intermé- diaires. Outre ces matières colorantes qui les caractérisent, les Algues pré- sentent, dans quelques groupes, des grains d’amidon et d’autres substances qui les rendent alimentaires. L'examen attentif a montré que certaines Al- gues rouges présentaient « une richesse amylacée qui peut se comparer à celle de la Pomme de terre et des céréales ». La Laminaire saccharine préa- lablement lavée se recouvre, pendant la dessiccation, d'une efflorescence die ALGUES VERTES. 7 blanche et sucrée constituée par de la Mannile (substance qu'on retrouve dans la manne). Les Algues de nos côtes et d'ailleurs toutes les grandes espèces sont im- mobiles, mais d’autres de dimensions infiniment petites, les Diatomées, sont susceptibles de déplacement et se meuvent lentement en se dirigeant vers la lumière. Ces Diatomées, qui se mesurent par des millièmes de millimètre, sont revêtues d’une carapace siliceuse. Ces enveloppes s'accumulent en certains points en fournissant d'abondants dépôts de tripoli ou de farine fossile que l’on a utilisée comme poudre inerte et absorbante dans la préparation de la dynamite. Leur structure leur permet de se conserver indéfiniment, aussi en rencontre-t-on dans les lignites, dans la houille. D'épais dépôts se for- ment encore de nos jours dans les esluaires des fleuves. La reproduction dans les Algues est sexuée ou asexuée et s'opère suivant certains modes dont l'étude sortirait tout à fait du cadre de cette publication. D'une manière générale, elle a lieu ou par spores (graines) qui multiplient la plante, ou par des œufs qui reproduisent autant de plantes nouvelles, ou encore en mème temps par des spores et des œufs. Les spores sont immo- biles ou mobiles ; dans ce dernier cas on leur donne le nom de Zoospores. Quant aux œufs, leur développement a lieu soit de suite, soit après un temps de repos plus ou moins long. Dans le premier cas il s'opère dans le milieu extérieur comme dans les Æucus ou sur la plante mère et à ses dépens comme dans les Algues rouges. Nous adopterons donc, avec tous les algologues, la division des Algues marines en : Algues vertes (Chlorophycées) ; Algues brunes (Phæophycées) ; Algues rouges (Floridées). Quant aux Algues bleues (Cyanophycées), nous n'aurons pas l'occasion de nous en occuper ici. Un grand nombre d’Algues exigent pour leur détermination l'usage du microscope qui permet de se rendre compte de leur structure. Mais dans cette publication essentiellement pratique nous n'aurons en vue que des es- pèces qui peuvent être facilement reconnues à l'œil et dont la détermination n’exige la nécessité d'aucune analyse. I. — ALGUES VERTES. Les Algues vertes figurées ici sont en petit nombre, la plupart d'entre elles ayant un intérêt purement scientifique. Elles appartiennent toutes aux deux familles des Siphonées et des Confervacées. A. — SIPHONÉES. À. Bryopsis plumosa (Huds.) Agardh. — 2. plumeux. — PI. I, n° 2. Frondes(liges)dressées, découpées, à ramificalions insérées autour comme les barbes d’une plume sur son axe, les inférieures plus on moins composées 8 ATLAS DES ALGUES MARINES. plus longues que les supérieures qui sont simples; les plus jeunes disposées presque toujours sur deux rangs; les adultes naissant indistinctement de tous les points de la fronde. Plante d’un vert gai qu'on rencontre Loute l’année sur les rochers, dans les flaques. Le nom de Pryopsis vient de la ressemblance Ce avec une mousse (Bryum) ; celui de vue avec une plume. 2. Cotes Bursa (L.) Ag. — C. bourse. me 2,:n° 6. Frondes globuleuses, arrondies, d’un vert sombre, creuses intérieurement, à cavité parcourue par des filaments anastomosés et entremélés. Sur les rochers à basse mer et souvent rejeté à la plage. 3. Godium tomentosum (Huds.) Stackhouse. — C. tomenteux. — PI. 9, n° 4: Fronde cylindrique, allongée, rameuse, à surface molle, d’un vert sombre. À basse mer et dans les flaques pendant toute l’année. B. — CONFERVACÉES. 4. Cladophora rupestris (L.) Kützing. — C. des rochers. — PI. 4, n°14. Touffes de 5 à 20 centimètres de haut, pressées l’une contre l’autre, d’un vert foncé, à filaments rigides, épais, chargés de rameaux alternes et quel- quefois opposés. Pendant toute l’année sur les rochers à haute mer. Le genre Cladophora présente de très nombreuses espèces, à port très variable; les frondes sont rigides, cartilagineuses, flasques, d’une teinte foncée ou pâle, quelquefois même comme vitrée. C’est un de ceux où la dé- termination des espèces présente le plus de difficultés; aussi avons-nous figuré une de celles qui peuvent être le plus facilement reconnues. A côté des Cladophora, il faut placer les Chætomorpha à filaments simples et les Æhizoclonium qui portent sur leurs filaments des organes en forme de racines. 5. Enteromorpha compressa (L.). — Z'. comprimé. el: | 2, n° 6. Frondes d'un vert sombre, membraneuses, hautes de 5 centimètres à 3 décimètres, généralement simples, tombantes, quelquefois rameuses infé- rieurement, plus larges dans leurs parties supérieures qu'à la basé qui est étroite, tubuleuses, à sommet obtus. Pendant toute l’année et en abondance sur les pierres, les rochers, les autres algues. Une plante voisine et aussi fréquente est l’£. intestinalis (L.) Linck à frondes plus larges, ondulées-crispées, d'un vert plus pâle et souvent na- geantes. » À ALGUES BRUNES. 9 6. Ulva Lactuca (L.). — U. Laitue. — PI. 1, n° 3. Frondes de 1 à 6 décimètres, à contour arrondi, ovale, oblong, rénifor- mes Ou lancéolées, entières ou irrégulièrement laciniées, quelquefois trouées, plus ou moins ondulées, plissées, plus fermes à la base qui est rétrécie, lisses aux bords ou rarement crénelées. Les frondes ieunes sont minces, membraneuses, d’un vert pâle ; celles qui sont adultes sont plus épaisses et plus foncées. Plante extrêmement variable qu'on rencontre pendant toute l’année en abondance sur les pierres, les rochers, les Algues à haute et à basse mer. Un autre genre très voisin, Monostroma, en diffère parce qu'à l’état jeune les frondes au lieu d’être aplaties forment un sac clos qui de bonne heure se déchire en lanières irrégulières plus minces encore que dans l’Ulva. Nous pourrons donc distinguer nos Algues vertes de la manière suivante : Thalle DUT PORC FR Codium Bursa. de consistance spongieuse. cylindrique........ nr dou PRE C. tomentosum. Ci UT PPNPRMRPEC EE ee 4 Lite Paie Enteromorpha compressa. Thalle » 1 non spongieux. lame DB IT ie en ee Ulva Lactuca. Frondes disposés en pleines en forme de plume.... Bryopsis plumosa. filaments.... en forme | non disposés . de plume. Cladophora rupestris, II. — ALGUES BRUNES. Les Algues brunes sont généralement douées d'une teinte foncée qui leur a valu leur nom. Cette teinte varie du brun jaunâtre très clair au noir ; d’un autre côté, dans quelques genres on rencontre des espèces absolument vertes, mais qu'il est impossible d'en séparer à cause des caractères tirés de la structure et du mode de reproduction. Celles que nous allons étudier appartiennent aux familles des Phéosporées, des Dictyotacées et des Fuca- cées. A. — PHÉOSPORÉES, 7. Ectocarpus siliculosus (Lyngb.). — Æ£, à siliques. — PI, 3, n° 7, Touffes de dimensions variables, gélatineuses au toucher, d'un coloris jaune olivâtre ou verdâtre, devenant vert sombre après la dessiccation, ad- hérant fortement au papier; filaments très rameux ; rameaux dressés, les inférieurs alternes, ceux qui avoisinent le sommet fréquemment disposés du même côté. Sur lesautres Algues à mi-marée et sur les graviers en été ef en automne, Le 10 ATLAS DES ALGUES MARINES. Le genre £'etocarpus compte en France de nombreuses autres espèces fort difficiles à distinguer. Une des plus communes, l'£’ctocarpus httorales L., présente habituellement une teinte rougeâtre ferrugineuse, un aspect lai- neux, et de plus n’est pas brillant sur le sec comme l’£. siliculosus. Le qualificatif de siliculosus donné à cette plante a trait aux organes de fructification qui sont allongés en forme de siliques. 8. Cladostephus verticillatus (Lightf.) Ag. — C. verticillé. — P]. 4, n°10. Fronde épaisse, fourchue, à rameaux distants les uns des autres, souvent crénelée dans sa partie inférieure, d'apparence moniliforme (en forme de chapelet) dans la partie supérieure par suite de la régularité des verticilles qui peuvent être assez rapprochés pour que la fronde paraisse cylindrique dans toute sa hauteur. Plante de 10 à 20 centimètres ; sur les pierres et les rochers à basse mer. 9. Mesoglœa vermiculata (Engl. Bot.) Le Jolis. — M. vermiculée. — PI'4, n°4% Thalle de 1 à 4 décimètres de haut ; frondes présentant l'épaisseur d’une plume d’oie, d’abord jaunes ou brunâtres, puis olivacées, très rameuses, à rameaux pinnés disposés très irrégulièrement et vermiformes. Plante gélatineuse, parasite sur d’autres Algues. Été, automne. 410..Desmarestia ligulata (Lightf.) Lam. — D. ligulée. — PI. 11, n° 25. Frondes membraneuses, planes presque dès leur insertion sur un disque basilaire, linéaires, atteignant un pied et plus de hauteur, à ramifications très nombreuses, serrées, très atténuées à leur base, opposées, parcourues par une côte plus ou moins nettement dessinée. Couleur herbacée, d'un vert jaunâtre ou foncé dans les échantillons secs, olivâtre sur le frais. Sur les rochers à basse mer. Printemps, été ; fréquemment rejetée sur le rivage. On rencontre souvent mêlé à l'espèce précédente le 2. aculeata L. carac- térisé par ses frondes coriaces, à nervure moins nette, à ramifications oppo- sées ou alternes dont les dernières divisions sont terminées en pointe. Le Dichloria viridis Grev. également voisin se distingue par l'absence de toute nervation à la surface des frondes. 11. Sporochnus pedunculatus (Huds.) Ag. — S. pedonculé. — PI. 5, n° 12. Fronde cylindrique pinnée (à ramifications disposées comme les barbes d'une plume le long de son axe),-pleine, sans côte, à rameaux épars allongés et simples; sur ces rameaux naissent de chaque côté des ramules clavi- formes (en forme de massue) courts, simples, disposés horizontalement, couronnés par des touffes de filaments, qui sont le siège de la fructification. Plante d'un jaune olivâtre, haute de 1 à 3 décimètres, qui croît à très basse mer, aussi ne la trouve-t-on souvent que rejelée à la côte. — Été. ALGUES BRUNES. | il 12. Asperococcus compressus Griff. — A. comprimé. — PI. 3, n° 8. Fronde tubuleuse comprimée, non rameuse, presque linéaire, sensible- ment atténuée en stipe à la base, à bords presque aigus, habituellement arrondie au sommet, d'autres fois largement rétrécie; organes de la fructi- fieation dispersés sur toute la surface de la fronde qu'ils rendent plus ou moins poncluée et verruqueuse. ; Plante de 1 à 4 décimètres de hauteur, d'un jaune olivâtre, qu’on rencontre en hiver et au printemps, à mi-marée et à basse mer, sur les pierres, dans les flaques sablonneuses. _ Du même genre on trouve également dans les mêmes localités le A. echi- natus (Mertens) à fronde cylindrique claviforme longuement alténuée à la base et l’A. bullosus Lamour. à peine atténué et à surface inégalement gonflée rappelant la conformation extérieure des intestins. - 13. Chorda tomentosa Lyngb. — C.{omenteuse. — PI. 3, n°9. . Fronde haute de 2 à 10 décimètres, cylindrique. creuse et divisée inté- rieurement en loges, recouverte extérieurement par des filaments simples, soyeux, très nombreux et très serrés ; teinte vert olive principalement dans les filaments. Sur les roches à mi-marée. Le Chorda l'ilum (L.) s’en distingue surtout par ses dimensions plus con- sidérables et par ses frondes complètement nues. - Lu 14. Laminaria flexicaulis Le Jolis. — Z. à tige flexible. — PI, 7, n° 45. Stipe flexible et élastique pouvant être replié sur lui-même sans se ‘rompre, légèrement comprimé, aminci à la base et plus épais au milieu, ] fixé au substratum par des fibres radicales, à surface polie, lisse et ver- : nissée, jamais recouvert d'Algues parasites, mais fréquemment creusé par des | mollusques qui s’y fixent; lame de longueur très variable pouvant aller ; jusqu'à 2 mètres, entière, ovale ou lancéolée, fendue jusqu'au stipe en deux lames égales ou digitée et formée de lanières peu nombreuses et larges ou très nombreuses et étroites, à base étroite et cunéiforme ou bien cordiforme et réniforme, ordinairement plus longue que le stipe, d'un brun olive plus 3 ou moins foncé et noircissant avec l’âge. Le passage du stipe à la fronde | s'opère graduellement, de sorte que la fronde peut sembler décurrente sur - le stipe. La fronde plongée dans l'eau douce ou exposée à la pluie se bour- soufle et se couvre d’ampoules, tandis que le stipe reste sec et lisse dès qu'on le retire de l’eau. Plante extrêmement variable qu'on rencontre sur les rochers à basse mer. M. Le Jolis a distingué du Z. flexicaulis une autre espèce aussi fré- e quente qu'elle et qui avait été confondue par tous les botanistes, c’est le L. Cloustoni. La fronde y est élargie à la base, presque toujours profon- dément divisée en lanières nombreuses et étroites; sa forme générale est » #—- " ; dr. te = 4 fr 2% à TS , 12 ATLAS DES ALGUES MARINES. ovale et arrondie et sa longueur dépasse peu celle du stipe ; la consistance de la fronde est épaisse et coriace. Retirée de l’eau de mer et plongée dans l’eau douce, toute la plante produit un mucilage visqueux très abondant. Le stipe est rugueux et non lisse comme dans l’espèce précédente, plus ligneuse, et reste exposé aux intempéries sans pourrir en devenant dur comme de la corne. | ; | Le Laminaria Cloustoni croit sur les rochers qui ne découvrent qu'aux plus basses marées et son stipe reste dressé tandis que le Z. flexicaulis, qui pousse au niveau des basses mers ordinaires, par suite de la flexibi- lité de son slipe, se couche et s'applique sur les rochers. Les deux espèces ont recu des noms indigènes différents. Le ZL. flexicaulis est appelé Anguiller aux environs de Cherbourg et foué toutrac en Bretagne; quant au ZL. Cloustoni c'est le Mantelet des Normands et le Calcogne des Bretons. 45. Laminaria saccharina (L.) Lamour. — Z. saccharine. — PI. 6, n° 14. Süipe lisse, dur, surmonté d’une fronde entière coriace, ondulée, li- néaire, oblongue ou obovale. La longueur du stipe dépasse peu la largeur de la fronde. Très abondant sur les pierres et les rochers à basse mer. C'est à côté du genre Laminaria qu'il faut placer le A/aria esculenta Grev. etle Saccorhiza bulbosa de la Pylaie. La première de ces plantes, fort rare sur les côtes de France, présente une fronde parcourue longitudinalement par une côte et foliée à la base; la seconde est caractérisée par un disque basi- laire et bulbeux qui donne naissance à la fronde. B. — DICTYOTACÉES. Â6. Padina pavonia (L.) Gaillon. — P. queue de Paon. — PI. 11, n° 96. Fronde haute de 5 à 20 centimètres, stipitée, étalée en éventail, réniforme, indivise ou plusieurs fois divisée, zonée à zones multicolores. Par sa conli- guration celte Algue se distingue de toutes les autres espèces connues. Sur les pierres, dans les flaques d’eau. Été, automne. 17. Dictyopteris polypodioides (Desf.) Lamour. — 2. à port de Poly: pode. — PI. 5, n° 43. Fronde ayant 1 à 3 décimètres de haut, à stipe allongé, dichotome, parcourue par une côte ainsi que les segments qui sont linéaires et généra- lement très entiers sur leurs bords. Flaques profondes à basse mer ; automne, hiver. Dans le genre Dictyota qui a donné son nom à la famille, la fronde ne . présente pas de côte, est plane et dichotome. »— ALGUES BRUNES. | 13 C. — FUCACÉES. 18. Himanthalia lorea (L.) Lyngb. — . en fouet. — PI. 18, n° 16. Fronde d’abord vésiculeuse, puis en forme de coupe, du milieu de laquelle s'élèvent des réceptacles fructifères longs de 1 à 3 mètres, en forme de lanières, plusieurs fois dichotomes à segments terminaux très longs et acuminés. Sur les rochers à basse mer. Automne. | Cette espèce est une de celles qui sont le plus faciles à distinguer et qui présentent la plus grande différenciation dans ses organes de végélaliôn et de reproduction. La plante presque entière est constituée par les longues lanières qui représentent les réceptacles fructifères, tandis que la partie végélative est réduite à une cupule stipitée d'assez médiocres dimensions. A l'inverse des autres Fucacées que nous allons étudier, l’Aimanthalia ne fructifie qu'une seule fois et disparaît ensuite. 19. Bifurcaria tuberculata (Huds.) Stackh. — 2. tuberculeuse, — PI, 8, A7. Frondes naissant en touffes d'une base rampante tuberculeuse longue quelquefois de 25 à 30 centimètres, arrondies, hautes de 15 à 20 centimètres, nues dans leur portion inférieure, portant des rameaux alternes (pinnaæ dichotomes ou pinnés à leur tour quand la plante est dans son entier déve- loppement ; vésicules peu fréquentes et alors placées au-dessous des récep- tacles ou à la base des rameaux dont les divisions extrêmes (pinnules) portent des. réceptacles terminaux simples, cylindriques, obtus et verru- queux. À basse mer dans les flaques d’eau des rochers, Fructification en hiver. 20. Pelvetia canaliculata (L.) Decsn. et Thuret, — P. canaliculée, = PI. 8, n° 18. Frondes planes, canaliculées presque dès la base, cespiteuses (en touffes), rameuses, dichotomes à segments linéaires insérés à angle aigu, sans vésicules ; réceptacles fructifères {terminaux simples, géminés ou four- chus, oblongs, cunéiformes, Sur les rochers à haute mer. Fructification en été. 21. Ascophyllum nodosum (L.) Le Jolis. — A. noueux. — PI. 10, n° 24. Thalle atteignant 1 mètre et plus, sur une largeur de 5 à 10 millimètres, ramifié, dichotome, composé de frondes nombreuses rapprochées les unes des autres, d'un jaune olivâtre, noires par la dessiccation, comprimées ; ramifications de premier ordre, atténuées à la base et paraissant articulées, linéaires et dilatées cà et là en vésicules elliptiques atteignant la grosseur d'une noisette et qui donnent à la plante son apparence noueuse ; rami- 14 . ATLAS DES ALGUES MARINES. ficalions supérieures simples, cunéiformes, linéaires, naissant par groupes ou solitaires aux bords des ramifications de la fronde, alternes ou opposées, facilement caduques en laissant des cicatrices, renflées à leur sommet en réceptacles fructiféres. Racine formée par un cal conique ie: vi de grandes dimensions. Plante très abondante sur les rochers à mi-marée et fructifiant en hiver. 22. Fucus vesiculosus L. — #. vésiculeux. — PI. 9, n° 20. Stipe comprimé donnant naissance insensiblement à une fronde coriace, rameuse-dichotome, linéaire, très entière, parcourue par une côte, à seg- ments inférieurs quelquefois plus courts que les supérieurs ; vésicules habi- tuellement géminées ou bien rapprochées par paires, arrondies ; réceptacles fructifères, solitaires et fourchus ou géminés et simples, disposés au sommet des segments supérieurs et inférieurs, renflés ou comprimés, ovoïdes ou allongés elliptiques, plus ou moins longs. Racine calleuse, discoïde. Plante olivâtre sur le frais, noirâtre sur les échantillons secs, atteignant de 1 décimètre à 1 mètre, sur 4 à 40 millimètres de large. Dans le Nord on rencontre des formes naines qui dépassent rarement 5 centimètres. Les frondes exposées à l'air se recouvrent dans la région réceptaculaire, c’est- à-dire au sommet des rameaux, d'une couche gluante rougeâtre ou olivâtre. Nous verrons plus loin quelle est la cause de ce phénomène que l’on observe tout particulièrement pendant l'hiver quand on parcourt les rochers à marée basse. Cette plante se rencontre dans les mêmes lieux et à la même époque que Ja précédente, avec encore plus d'abondance. 23. Fucus platycarpus Thuret. — #. à fruits larges. — PI. 9, n° 21. Cette espèce confondue jusqu'en 1853 avec l’espèce précédente en a été séparée par l'illustre algologue Thuret. Elle s’en distingue à première vue par ses réceptacles ovoïdes entourés d'un rebord foliacé, fréquemment soli- laires, latéraux, ovales, obtus, qui « finissent par devenir creux et tellement vésiculeux qu'ils craquent sous les pieds quand on parcourt les roches que cette plante recouvre en abondance »; frondes planes parcourues par une côte, dichotomes, très entières, mais ne présentant jamais trace de vésicules. C’est le plus abondant de tous les #ucus et on doit lui rapporter les for- mes décrites comme #. vesiculosus sans vésicules. Sur les rochers, où il occupe généralement une position plus élevée que le précédent et où il fructifie pendant toute l’année. 24. Fucus serratus L. — #, denté en scie. — PI. 9, n° 49. Thalle de 3 à 6 décimètres à stipe comprimé se continuant en une fronde parcourue par une côte, ramifiée en dichotomie, ne présentant pas de vésicules, linéaire, découpée en dents de scie sur les bords ; réceptacles A7 < pr nt * . ALGUES BRUNES. 45 plans, peu épais, fourchus, allongés, linéaires, disposés au-dessous des rami- fications dichotomes. : Plante très abondante sur les rochers à basse mer et à mi-marée. Elle fructifie pendant l'hiver. Le F. ceranoides L., plus rare que les espèces précédentes, ne présente pas de vésicules ; son stipe est plus mince, sa fronde plus étroite, à rami- fications plus ténues et plus abondantes, très entière sur ses bords; les réceptacles fructifères sont fourchus et linéaires. Cette espèce, qui dépasse rarement 2 à 3 décimètres de hauteur, préfère habituellement le séjour des eaux saumâtres. Tous les Fucus portent d’une facon générale le nom de Varechs qui peut cependant être la cause d’une certaine confusion. On trouve cn effet dans le commerce de la literie et chez les emballeurs, sous ce dernier nom, des filaments allongés, secs et bruns qui n’ont rien à faire avec les Fucus, ni même avec les Algues. Ce sont les feuilles desséchées d'une plante qui forme en certains points des côtes de France, surtout dans les ports et les rades à fonds vaseux, de véritables prairies d'un vert sombre, et est dési- gnée par les botanistes sous le nom de Zostera marina L. Le Varech du commerce devrait donc s'appeler Zostère. 25. Halidrys siliquosa (L.) Lyngb. — 41. à siliques. — PI. 9, n° 22. Thalle de 1 à 2 mètres de longueur, linéaire, large de 2-5 millimètres, naissant d’un disque basilaire, composé de frondes nombreuses, compri- mées, ancipitées (tranchantes sur les deux bords), ramifiées, pinnées, à ramifications placées sur deux rangs; les frondes sont légèrement flexueuses entre les points d'où naissent les ramifications qui, à quelqu'ordre qu'elles appartiennent, sont toujours semblables; feuilles linéaires dans la plante * jeune, légèrement côtelées, très entières, se transformant toutes en vési- cules ou en réceptacles quand la plante est adulte ; vésicules lanciformes, comprimées, terminées par la pointe de la feuille et bordées très étroite- ment, marquées extérieurement de sillons transversaux très visibles; récep- tacles disposés au sommet des ramilications, rappelant les vésicules par leurs formes, mais non sillonnés. A très basse mer sur les rochers et fructifiant pendant l'hiver. 26: — Cystosira fibrosa (Huds.) Ag. — C. fibreuse. — PI. 10, n° 23. Thalle pouvant atteindre 4 mètre; tige comprimée large de 4 à 6 milli- mètres, portant des rameaux et des frondes disposées sur deux rangs; feuilles jeunes planes, côtelées, non glanduleuses, très entières, simples ou "plus rarement fourchues, linéaires, les supérieures très étroites; frondes allongées, pinnées, très rameuses, lantôt couvertes de feuilles très serrées, lantôt rendues presque épineuses par leurs débris; vésicules sphériques, elliptiques, peu volumineuses, solilaires à la base des rameaux, ou bien dis- posées en chapelets à grains distants les uns des autres, quelquefois nulles; - ù { + 16- ATLAS DES ALGUES MARINES. réceptacles fructifères verruqueux, cylindriques, la plupart du temps recou- verts de feuilles épineuses. À basse mer dans les flaques profondes. Fructifie pendant l'hiver. On trouve encore sur nos côtes d’autres espèces de Cystosira. Au même groupe que le C. fibrosa appartiennent le C. discors Ag. facile à distinguer à ses feuilles côtelées beaucoup plus larges et le C. barbata J. Ag. dans lequel la fronde est rameuse de toutes parts el non pinnée. Une autre section à fronde épineuse renferme le C. ericoides L. couvert de petites épines subulées (en poincon) et le C’. granulata L. à vésicules elliptiques disposées en chapelet et à réceptacles fructifères terminaux et verruqueux. Nous avons dit plus haut que les frondes du Fucus vesiculusus étaient recouvertes dans leur partie supérieure, à certains moments, les unes d’un enduit rouge orangé, les autres d'une couche verdâtre. L'examen micro- scopique nous montrera facilement que dans le premier cas cette coloration est fournie par les anthérozoïdes (organes mâles), dans le second par les spores (organes femelles). Chacun des organes est contenu dans des récep- lacles fructifères portés par des pieds différents. Le Fucus vesiculosus est donc une plante dioïque. Ce fait, que Thuret a signalé, avait été déjà observé, il y a plus d’un siècle, par Réaumur, mais il avait été complè- tement oublié. L'Himanthalia lorea, l'Ascophyllum nodosum, le Fucus ser- ratus, sont également dioïques. D’autres espèces telles que les Fucus platycarpus, Pelvetia, Bifurcaria, Halidrys et Cystosira fibrosa, sont her- maphrodites, c’est-à-dire que les deux sortes d'organes se trouvent sur le même pied. L'observation de Thuret présente la plus haute importance biologique; c'est elle qui a fourni pour la première fois des documents certains à l'étude de la fécondation. C'est là, pour la première fois chez les êtres vivants, qu’on à pu assister à la formation de l'œuf, après action des anthé- rozoïdes sur les spores. Aussi croyons-nous utile de donner quelques détails : si on laisse des pieds mâles de Fucus vesiculosus dans de l’eau de mer, cette eau devient orangée, mais à une lumière vive elle redevient lim- pide, les anthérozoïdes qui lui communiquent sa coloration se rassemblant au côté le plus éclairé ou le plus obscur, Si l’on place, sous le microscope, une goutte de cette eau, en contact avec des spores, on assiste à un des plus curieux et des plus saisissants spectacles. Les anthérozoïdes s’atta- chent aux spores en grand nombre et leur communiquent, au moyen de leurs cils vibratils, un mouvement de rotation très rapide. Tout le champ du microscope en est bientôt couvert. Au bout d'une demi-heure environ, la rotation cesse, les anthérozoïdes continuant à s’agiter encore pendant quelque temps, mais avec moins de rapidité. Le lendemain les spores, d’abord nues, se recouvrent d’une membrane, elles se cloisonnent et l’une des extrémités, plus étroite que l’autre, s’allonge en une sorte de radicule; il s’en forme ensuite d’autres qui fixent solidement la nouvelle plante au subetralum. Thuret a pu déduire de ses observations ce fait capital que . ALGUES ROUGES. _« les spores des Fucacées sont incapables de germer et de reproduire leur espèce sans le conbre des anthérozoïdes ». Fait curieux, les spores du F. vesiculosus fécondées par les anthérozoïdes du F. serratus ont donné des germinalions d’une plante tenant à la fois de l’un et de l’autre des deux pa- rents. Il y a eu formation d'un hybride. | En raison de l'importance des Fucacées et de leur abondance sur nos côtes, nous indiquerons dans le tableau suivant leurs caractères distinctifs pour arriver à une détermination rapide : 1. Réceptacle fructifère très développé et très distinct de la partie Dre réduite 4 une cupule...................2...:..... Himanthalia lorea (L.), | Lyngb. _ II. Réceptacle peu développé et faisant corps intimement avec j la partie végétative : A. Fronde naissant d’une souche rampante tuberculeuse..... . Bifurcaria tuberculata | (Huds.) Stack, D 0-5 Canaliculées......:.........,......... 00e Pelvetia canaliculata ÉT (L.) Decsn. et Thur. 28 Frondes dentées en scie............ Fucus serratus (L.). .… ä ; . ae Pas de! Frondes {étroites .............. F. ceranoides (L.). 22 vésicules. non 2 e Frondes dentées, l CL SPP F. platycarpus Thuret. a %) non £ Ë canalicu - peu volumineuses.................. Cystosira. ." lées. : QT 14 Frondes planes..... .... F. vesiculosus (L.). vésicules Vésicules * assez volu- elliptiques ({ Ascophyllum nodosum mineuses. non (L.) Lejolis focus sillonnées, comprimées. | Vésicules lancifor- | Halidrys siliquosa (L.) mes Lyngb. sillonnées. III. — ALGUES ROUGES (FLORIDÉES). Le nom de Floridées donné aux algues rouges rappelle un de leurs caractères les plus frappants et les plus facilement reconnaissables, le coloris brillant que l’on rencontre chez la plupart d’entre elles et qui n'a d'égal que dans les fleurs aux nuances les plus éclatantes. On trouve dans ce groupe un très grand nombre d'espèces qui ont été réparties en familles dont le nom est tiré d'un des genres les mieux carac- térisés qu'on y rencontre, par exemple : Chætangiées de Chætangium, etc. 18 ATLAS DES ALGUES MARINES. A. — CHÆTANGIÉES. 27. Scinaia furcellata (Turner) Bivona — S. furcellée. — PI]. 19, n° 27. Touffes à peu près hémisphériques; frondes cylindriques ou un peu com- primées, égales et cà et là atténuées, étranglées, à segments prenant sou- vent naissance en grand nombre au niveau de chaque étranglement, dicho- tomes, fastigiées (à rameaux dressés contre l'axe); segments à peu près de même épaisseur en tous points, oblus au sommet, rarement aigus, par- courus par une côte visible surtout sur les échantillons desséchés; couleur carmin, quelquefois brunâtre. Consistance gélatineuse, membraneuse, plus ferme à la base de la plante qui adhère étroitement au papier. Sur les rochers près des cours d'eau, à très basse mer, à l'automne et au printemps. B. — GÉLIDIÉES. 28. Wrangelia multifida (Huds.) J. Agardh — W. multifide. — PI. 13, n° 28. Racine fibreuse; fronde sétacée, articulée dès la base, couverte de rameaux latéraux de même forme opposés et donnant naissance, à chaque articula- tion, à des ramules opposés ou verticillés. Ces ramules sont opposés, dis- posés deux par deux (géminés) dans la plante jeune, verticillés (plusieurs par- tant d’un même point en forme de cercle) dans les échantillons âgés et prolongés, partiellement ou en totalité, en rameaux ; ils sont recourbés en dedans (incurvés), divisés (pinnés) inférieurement, à divisions opposées ou disposées du même côté. Couleur rose purpurine. Sur les rochers à très basse mer ; été, automne. 29. Naccaria Wigghii (Turner) Endl. — N. de Wiggh. — PI. 43, n° 30. Frondes naissant d'un cal radical, filiformes, arrondies, très rameuses de tous les côtés, à rameaux latéraux rameux également; rameaux de second ordre (ramules) capillaires (fins comme un cheveu), fructifères, lancéolés, atténués aux deux extrémités, tellement serrés les uns contre les autres qu'ils forment une couche continue périphérique. Couleur d'un rose gai. Plante gélatineuse adhèrant très fortement au papier. Sur les rochers à mi-marée, printemps et été. Souvent rejeté à la plage. 30. Gelidium corneum (Huds.) Lamour. — G. à consistance cornée. — P1, 43, n° 29. Racine fibreuse ; fronde atteignant 30 centimètres, plus ou moins distinc- tement pinnée, à rameaux étalés, arrondie ou plane, à pinnules dilatées à partir de la base, linéaires, très entières, presque aiguës ou obtuses, servant de siège à la fructification. Couleur d’un rose clair passant au pourpre et parfois au violacé. n « Êz ; ALGUES ROUGES. 19 2 A basse mer sur les rochers. Automne-hiver. Espèce des plus variables, au point de vue des dimensions comme de la ramification. Une des formes les plus fréquentes est le G. pusillum Lejolis, à fronde de petite taille, couchée, radicante, à rameaux dressés peu rameux. C. — GIGARTINÉES. 31. Chondrus crispus (L) Stackhouse — C. crispé. — PI. 14, n° 31. Frondes naissant en touffes d'un disque radical, à stipe filiforme plan, dilaté, dichotomes ; segments tantôt très étroits, tantôt élargis linéaires ou cunéiformes, les supérieurs quelquefois très larges, aigus, obtus ou large- ment arrondis au sommet ; bords des segments nus, crispés, ou bien recou- verts d’appendices (prolifications) foliacés; fructifications saillantes sur : une des faces. ME. Espèce très variable, d'un pourpre livide dans les formes étroites, et vio- _ lacée dans les échantillons plus larges. - Plante très abondante pendant toute l’année sur les rochers et les pierres. . Le Jolis fait remarquer que les formes à frondes élargies croissent de préférence sur les plages vaseuses, celles qui sont découpées étroitement _ sur les rochers battus par la mer. Le Chondrus crispus est connu dans les pharmacies sous les noms de Carraghaen et de Fucus crispus. 32. Gigartina acicularis (Wulfen) Lamour.— G. aciculaire., — PI, 15, n°34. Touffes intriquées; frondes ascendantes, irrégulièrement dichotomes ou rameuses pinnées, à rameaux légèrement atlénués à la base, puis cylin- driques, longuement acuminés au sommet, très élalés. Consistance ferme et coriace. Couleur pourpre sur le frais. À basse mer et à mi-marée sur les rochers sablonneux. Novembre à février, en fructification. 33. Gigartina pistillata {(Gmelin) Stackh.— G. pistillée, — PI, 14, n° 33. Frondes dressées, à peu près régulièrement dichotomes, fastigiées (dres- sées contre l'axe comme les branches le long du tronc dans le peuplier d'Italie), et flabellées (en éventail), à sommets élalés. La plante fructifère est un peu différente : nue dans sa partie inférieure, elle émet vers le haut des rameaux nombreux et très étalés disposés sur deux rangs ou du même côlé, subulés ou terminés par un cystocarpe (fruit), simples ou rameux à leur tour. Consistance cartilagineuse. Couleur pourpre foncé. Dans les flaques sablonneuses à basse mer. Fructilie en automne et en hiver. "1 34. Gigartina Teedii (Roth) Lamour, — G. de Teed. — PI, 15, ne 35. Frondes naissant d'un disque peu développé, comprimées, planes et 20 É ATLAS DES ALGUES MARINES. linéaires, rameuses, pinnées; rameaux de grande et de petite dimensions, entremélés, les inférieurs habituellement plus longs et étalés horizontale- ment,rendant quelquefois la fronde plus large que haute ; pinnules simples ou plusieurs fois divisées, très courtes et presque en dents de scie, très longues et filiformes. Sur le sec consistance presque cornée. Couleur pourpre. Sur les rochers et les pierres couvertes de sable. Printemps et automne. 35. Gigartina mamillosa (Good. et Woodw.) J, Agardh — G. mame- lonnée. — PI. 14, n° 32. Frondes nombreuses, irradiantes et formant une touffe hémisphérique, presque rondes à la base, planes et plus ou moins canaliculées, linéaires, rameuses dichotomes et fastigiées; segments tantôt tous conformes et linéaires ou cunéiformes, tantôt linéaires à la base, ceux des parties supé- rieures étant cunéiformes, les terminaux émarginés ou bifides au sommet, ou bien arrondis-obtus ; du disque et des bords des frondes naissent des papilles souvent très nombreuses, courtes ou allongées et produisant des segments de même forme que les frondes. Consistance plutôt coriace que gélatineuse. Couleur pourpre. Rochers à mi-marée. Fructification en été et en automne. Les quatre espèces de Gigartina que nous venons de décrire peuvent être facilement distinguées aux caractères suivants : Des papilles:.-.-.. RUE NS ue sors sssises (OMAN EE NN )NT AE Frondés planes..." G. Teedii {Roth.) Lam. Pas de papilles... { Ramifications \ en tous sens, G. acicularis (Wulf.) Lam. Ramifications Frondes arrondies. { | sur ? rangs. G. pistillata (Gm.) Stackh. 36. Phyllophora rubens (Good. et Woodw.) Greville — P. rougeätre. — PI. 17, n° 41. Plante jeune composée d'une foliole stipitée, cunéiforme, divisée en deux ou trois branches; plante adulte à tige très courte donnant bientôt naissance à des lames rarement côtelées, linéaires et très entières, fourchues cà et là, prolifères dans le voisinage des bords ; proliférations elliptiques, puis lan- céolées, cunéiformes dans les parties inférieures, fourchues au sommet. Consistance ferme, cartilagineuse et membraneuse. Couleur carmin pourpre. Flaques d’eau à basse mer. Fructilie en automne. On peut rapprocher de cette espèce les ?. nervosa Grev.et Æeredia, J. Ag., caractérisés le premier par ses lames entières, ondulées, côtelées, le second par ses lames abondamment ramiliées, dichotomes. 37. Phyllophora Palmettoides J. Agardh — P. palmettoïde. — PI. 17, n° 42. . Plante plus petite que les précédentes naissant par touffes d'un large ALGUES ROUGES. 21 disque radical; stipe comprimé et plan excepté à la base, se prolongeant en - lames oblongues cunéiformes, sans côtes, arrondies au sommet, simples ou prolifères supérieurement. Couleur plus rose que dans les précédentes. À basse mer sur les rochers sablonneux. Hiver. 38. Gymnogongrus norvegicus (Gunn.) J. Agardh — G. de Norvège. — PL. 45, n° 36. Touffes serrées, peu élevées; frondes subarrondies tout à fait à leur base, puis comprimées et enfin planes et linéaires dans toute leur longueur, ra- ê meuses, dichotomes, ou même polychotomes au-dessous du sommet; seg- 4 3 ments linéaires, très entiers, les terminaux obtus, arrondis. Couleur car- | min pourpre, à nuances variables avec le mode de fructification. i Espèce abondante pendant l'hiver dans les flaques, à basse mer. os - 839. Gymnogongrus patens (Good. et Woodw.) J. Agardh — G. étalé. — 21.15, n° 31. * Plante très nettement cespiteuse naissant d'un disque radical étendu; À frondes jeunes arrondies à leur extrême base, bientôt comprimées et cana- liculées au-dessous du sommet; les adultes, aplaties dans le haut, à peu près canaliculées, planes, moins épaisses, membraneuses au sommet ; rami- fication presque régulièrement dichotome fasligiée; segments inférieurs Cunéiformes linéaires, les terminaux cunéiformes à sommet arrondi, tronqué ou émarginé. Couleur pourpre passant au livide et au vert, A l'automne sur les rochers à basse mer. Le Gymnogongrus Griffithsiæ (Turn.) Martius, qui croit aux mêmes lieux, se distingue facilement des deux précédents par ses touffes qui forment de petits coussinets et ses frondes étroitement linéaires. : Les Gymnogongrus, ainsi que beaucoup d’autres algues rouges, sont fré- F EL À { + L S Aa ésd ‘his Ac] be quemment recouverts sur leurs frondes ou leurs segments de pelites pro- | ductions de nature animale formées par des Bryozoaires (animaux mousses) à ou des tubes de Serpules. Quelquefois aussi on rencontre à leur surface de E pêtiles plaques discoïdes blanches, roses ou violacées qui ne sont autres 1 que des thalles d'algues voisines des Corallines, appartenant aux genres : Melobesia où Litophyllum. 2 À | 40. Ahnfeltia plicata (Hudson) Fries — À. plissée. — PI, 16, ne 40. Ps Touffes intriquées ; frondes filiformes, égales dans toute leur longueur, rameuses dichotomes, à segments inférieurs espacés, rapprochés dans le haut, dressés, les terminaux généralement allongés; les rameaux principaux donnent naissance à des prolifications, disposées souvent par faisceaux, horizontales, simples et flexueuses ou bien rameuses à la facon des seg- ments. Couleur pourpre sur le frais, devenant violacée ou jaunâtre dans les échantillons desséchés. Plante coriace, cornée, à rameaux, présentant quel- F 4 22 ATLAS DES ALGUES MARINES. ques rapports avec des cordes à violon. La fructification de cette plante n'est pas encore connue. Basse mer pendant toute l'année sur les pierres et dans les flaques. L* 41. Callophyllis laciniata (Huds.) Kütz. — C. laciniée. — PI. 17, n° 43. Frondes nombreuses naissant d’un disque radical, à stipe très court et dilaté, étalées en éventail semi-circulaire ; ramification inférieure dichotome, palmée dans le haut; segments linéaires, cunéiformes, à bords enliers, ou présentant des prolifications, sur lesquelles sont disposés en série continue _les organes de la fructification. Consistance charnue membraneuse qui fait adhérer cette plante au papier. Couleur carmin-sanguin. Pendant toute l’année à basse mer sur les rochers, et fréquemment rejetée sur les plages. 42. Callymenia reniformis (Turner) J. Agardh — C’. réniforme. — PI. 18, n° 45. | ci Fronde jeune, obovale sur un stipe court, s'élargissant de plus en plus jusqu'à devenir réniforme, plus large que longue lors de l'entier dévelop-.. pement; la fronde se fend souvent en divisions plus ou moins nombreuses, pourvues d’un pied propre, entières ou divisées à nouveau. Bord plan, rare- ment ondulé, donnant naissance à des divisions de même forme que la fronde. Fructification éparse à la surface des frondes. Couleur d’un carmin vif agréable. Consistance gélatineuse, charnue; plante adhérente étroite- ment au papier. | ? Fructification en automne sur les rochers à très basse mer. x On rencontre plus rarement une espèce voisine, le C. microphylla J. Ag. É 5 qui s’eu distingue par son type plus développé, ses dimensions plus petites, ct sa consistance papyracée (comme du papier), son coloris pourpre plutôt que carminé. D. — RHODOPHYLLÉES. 43. Rissoella verruculosa (Bertoloni) J. Agardh — À. verruculeuse. — P1. 49, n° 47. Frondes en touffes, filiformes à la base, linéaires ou oblongues et de forme variable, tantôt ondulées et tortueuses, dichotomes, presque palmées ou pin- natifides et vaguement laciniées, à bords denticulés; lames nues ou recou- vertes de prolifications qui ressemblent aux dentelures des bords, et qui les rendent verruqueuses. Consistance cartilagineuse sur le sec. Couleur vio- lacée sur le frais, devenant brunâtre sur les échantillons secs. Sur les rochers exposés au soleil dans la Méditerranée. 44. Cystoclonium purpurascens (Huds.) Kütz. — C. purpurin. — P1..46, n° 99 Frondes naissant d’un disque radical, fibreuses, très rameuses, à rameaux ALGUES ROUGES. 23 conformes habituellement ou bien beaucoup plus minces, plus courts et . disposés en corymbes ; ramules étalés allongés et filiformes, plus ou moins : __ atténués à la base, épaissis vers le milieu, toujours acuminés au sommet. “Y Couleur purpurine. Consistance membraneuse. Le A basse mer dans les flaques où il fructilie de juillet à ee Le Le Cytoclonium a ses rameaux quelquefois terminés en vrille et un sys- tème radical stolonifère ; c'est une espèce annuelle. Bet 45. Catenella Opuntia (Good.et Woodw.)Grev.— C.en forme de raquette. | — PI.15, n° 38. ue Frondes très courtes, rassemblées en coussinets et recouvrant les rochers ‘ d'un large tapis, arrondies, resserrées aux articulations, à sommets des s articles divisés bi- ou trichotomes; articles de forme variable, oblongs et obtus, aigus, piriformes, comprimés ; rameaux formés de plusieurs articles _ semblables à ceux des frondes. Consistance membraneuse. Couleur pourpre, noirâtre sur le sec. A Ia limite des hautes mers sur les rochers et les quais des ports. 46. Rhodophyllis bifida (Good. et Woodw.) Kütz. — 22. bifide. — PI. 18, n° 44. Fronde cespiteuse globuleuse, plus ou moins étalée, flabelliforme, à lame tantôt très large inférieurement à peine divisée ou plus souvent rameuse, dichotome dès la base, à segments fastigiés linéaires ou larges, les termi- naux obtus, arrondis, presque tronqués ou émarginés, à bords entiers quel- quefois tellement recouverts de segments et concrescents les uns avec les autres (réunis) qu'il est difficile de distinguer neltement les frondes. Cou- _ leur carmin. Consistance très mince, membraneuse, qui fait adhérer au + papier. k: A basse mer, parasite sur certaines Algues, entre autres le C'odium tomen- : tosum. 47. Solieria chordalis (C. Agardh) J. Agardh — S. en forme de corde. — PI. 19, n° 49. | 4 Racine discoïde émettant au-dessous d'elle de nombreuses fibres rameuses 4 et rampantes; frondes dressées, arrondies, présentant une certaine ressem- blance avec les cordes à violon, d'égal diamètre, dichotomes de loin en loin, | largement atténuées au sommet ; à l'état fructifère, les frondes se recouvrent : de rameaux horizontaux atlénués aux deux extrémités, Couleur pourpre. 4 Consistance un peu cartilagineuse. Sur les bancs d'huîtres et d'algues calcaires, sur les rochers au printemps et à l'automne. 24 ATLAS DES ALGUES MARINES. E. — SPHÆROCOCCACÉES. 48. Sphærococcus coronopifolius (Good. et Woodw.) Stackh. — S. à feuilles de Coronopus. — PI. 18, n° 46. Frondes très variables de dimensions, naissant d’un disque radical, à stipe presque arrondi ou comprimé, se continuant peu à peu en une fronde plane, ancipitée (amincie aux bords); segments de plus en plus étroits de la base au sommet, les supérieurs presque sétacés (de l'épaisseur d'un cheveu), aigus; cils marginaux (aux bords des frondes) plus ou moins larges, simples ou divisés. Couleur carmin vif sur le frais, purpurine sur le sec. Consistance cartilagineuse. En été et en automne sur les rochers à basse mer. — Souvent rejeté à la côte. F. — GRACILARIÉES. 49. Gracilaria compressa Grev. — G. comprimée. — PI. 20, ne 50. Racine discoïde ; fronde presque arrondie, charnue, fragile quand elle est fraiche, s’affaissant, membraneuse, carlilagineuse par la dessiccation ; ramification plus ou moins distinctement dichotome, à rameaux disposés fréquemment du même côté sur la fronde primaire qui est indivise et sou- vent incurvée, cylindriques, présentant quelques ramules de même forme, à sommet longuement acuminé. — Couleur carmin ou chair, passant facile- ment au jaune sale. Plante adhérente au papier. Fructification répandue sur toute la fronde. À mi-marée, en été et en automne dans les lieux sablonneux. 50. Gracilaria multipartita (Clemente) Harvey — G. mullipartite. — PL 21:10 51: Fronde charnue, membraneuse, plane et épaisse, s’affaissant fortement par la dessiccation, extrêmement variable au point de vue de la ramification ; elle peut être en effet lacimiée ou dichotome et même polychotome, plus ou moins recouverte d’'appendices sur les bords; segments dressés, cunéiformes, linéaires, laciniés au sommet. Couleur carmin pourpre passant facilement au vert sale. A très basse mer au printemps sur les pierres et les rochers. On trouve fréquemment sur les côtes de France une troisième espèce, le G. confervoides (L.) Grev., à frondes cylindriques, flagelliformes, peu ra- meuses, à rameaux et ramules filiformes. 51. Callillepharis ciliata (Huds.) Kütz. — C. cèliée. — PI. 22, n° 52. Plante annuelle à racine fibreuse; frondes à stipe grêle s’élargissant peu à peu en une lame lancéolée, entière ou à peine dichotome, nue ou chargée xÉ 2, à dE 1 ALGUES ROUGES. | 25. de proliférations et pinnée aux bords; divisions (pinnæ) ciliées aux bords et - souvent proliféres sur les faces; cils courts, plus rarement allongés, se transformant en pinnules. Consistance membraneuse, un peu cartilagineuse, qui ne la fait pas adhérer au papier. Couleur rouge pourpre intense. A très basse mer sur les paroiïs des rochers. Fructifie en hiver. 52. Callillepharis jubata (Good. et Wood.) Kütz. — C. à crinière. — PL 22, n° 53. Racine et mode de ramification de l'espèce précédente ; plante plus dicho- tome généralement, à segments plus étroits, à cils plus larges, souvent . recourbés en crosse au sommet, simples ou très rameux. Couleur carmin pourpre. La consistance flasque et plus gélatineuse de celte plante la fait adhérer au papier. En été sur les Algues, dans les flaques à mi-marée. K re, _ 53. Hypnea musciformis (Wulf.) Lamour. — H. en forme de mousse. — à pl 19, n° 48. + Frondes nombreuses en touffe, très rameuses, à rameaux inférieurs longs, les supérieurs plus courts, tous rameux à la base, presque nus et recourbés au sommet ; ramules inférieurs prenant naissance de chaque côté des rameaux, presque simples et légèrement alténués à leurs extrémités, les fructifères épineux, divariqués et rameux. Consislance membraneuse. — Couleur verdâtre. G. — RHODYMÉNIÉES. 54. Rhodymenia palmata {L.) Grev. — 2. palmée. — PI. 23, n° 55. Racine discoïde produisant des frondes nombreuses dépassant quelquefois 30 centimètres, à stipe très court dilaté presque de suite en une lame cunéiforme ; lame en éventail, simple ou rameuse, dichotome, à segments espacés ou rapprochés, presque palmés, linéaires, très larges ou étroits, ° = obtus, plus rarement aigus et fréquemment mu ou denticulés; bords nus ou couverts de segments nombreux, fortement alténués à la base. Con- sistance membraneuse ou ferme ; couleur carmin clair ou pourpre passant au lilas suivant l’âge. Espèce des plus communes, de novembre à février sur les rochers et les algues. Les frondes du ÆAodymenia palmata servent souvent d'habitat à d'autres Algues parasites telles que des Me/obesia qui forment à leur surface des incrustations roses où violacées et des Ayrionema qui occasionnent des taches brunâtres. 4 . 55. Rhodymenia Palmetta Esp.) Grev. — Æ. petite palme. — PI. 23, | n° 54. Stipe sétacé, court, dilaté peu à peu en fronde qui est toujours cunéiforme , 0 26 ATLAS DES ALGUES MARINES. à la base, tantôt simple et à peine dichotome, tantôt étalée en éventail, à segments habituellement linéaires, allongés et alors ensiformes (en forme d'épée), ou bien courts, tronqués, arrondis ou émarginés; bords très entiers. Consistance charnue, membraneuse; adhère à peine au papier. Couleur d’un rose agréable ou carmin légèrement pourpré. En automne à basse mer dans les fentes des rochers et sur les stipes des Laminaires. 56. Lomentaria articulata (Huds.) Lyngb.— Z. articulée. —PI. 24, n° 56. Touffes rampantes sur les autres algues et sur les rochers; frondes tubu- leuses régulièrement articulées, contractées, à articles elliptiques, les infé- rieurs allongés 3 à 5 fois plus longs que larges, les supérieurs plus courts, les terminaux acuminés ou obtus ; ramification des frondes dichotome-fasti- giée. Couleur rose pourprée. Plante déliquescente adhérente au papier. Toute l’année sur les rochers et les algues, mais en parfait état de déve- loppement pendant l'hiver. 57. Lomentaria clavellosa (Turn.) Gaill. — Z. en massue. — PI. 24, n° 58. Frondes dressées naissant d’un disque radical, minces à la base, plus épaisses en s'avancant vers le sommet et de nouveau atténuées, portant dans toute leur longueur des rameaux de même forme, d'abord distiques et opposés, puis alternes et disposés sans ordre, de plus en plus divisés, les derniers étant simples, tous nettement étranglés à La base et alténués dans le voisinage du sommet qui est obtus. Consistance mince, membraneuse et presque gélatineuse. Couleur carmin. Sous le microscope, les frondes parais- sent recouvertes d’une couche gélatineuse hyaline. A marée basse, sur les algues des plages sablonneuses. Pendant toute l’année. 58. Champia parvula (Ag.) Harvey — C. de petite taille. — PI. 24, n° 59. Touffes de petite taille, globuleuses, intriquées ; frondes tubuleuses, les secondaires seules à articulation bien nette; ramification assez irrégulière en panicule à rameaux alternes, opposés ou verticillés souvent sur le même individu ; rameaux et ramules étalés, légèrement étranglés à la base, puis toruleux, obtus; articles renflés au milieu en forme de tonneau. Couleur chair pourprée ; adhère au papier. Sur les rochers et les feuilles de zostères, à basse mer pendant l'été. 59. Chylocladia Kaliformis (Grev.) Thuret — C.en forme de Kali., — PI. 24/9917 Frondes à ramification pyramidale; rameaux très étalés, généralement verticillés, atténués peu à peu dans le haut, articulés, étranglés, à articles tronqués aux deux extrémités, la plupart un peu renflés au milieu, quel- quefois presque tout à fait elliptiques ; ramules de même forme et nettement Ni ALGUES ROUGES. 27 étranglés, verticillés à la base, opposés ou alternes supérieurement, atté- nués, obtus. Couleur chair carminée. Consistance gélatineuse ; plante adhé- rente au papier. Au printemps, sur les pierres et les souches de zostère. 60. Chylocladia ovalis (Huds.) Hooker — C', ovale. — PI. 34, n° 81. Touffes dressées, denses, naissant d’une racine fibreuse; tiges solides, cylindriques, dichotomes, nues inférieurement, à rameaux recouverts supé- rieurement de ramules très serrés disposés en grappe ; ramules jeunes obo- vales, les adultes elliptiques formés par un seul article ou plus allongés et portant au-dessus de l’article inférieur une nouvelle série de petits rameaux (ramelles) ; ramules et ramelles tubuleux, remplis d'un suc aqueux. Couleur pourpre, puis rose pâle qui devient blanchâtre ou verdâtre en vieillissant et qui teint l’eau douce avec laquelle cette plante est en contact. Pendant à peu près toute l’année sur les algues, les pierres et les rochers. Les cinq espèces que nous venons de décrire présentent entre elles certains points de ressemblance, aussi croyons-nous utile de donner dans le tableau suivant leurs principaux caractères distinctifs : I, Frondes plus ou moins tubuleuses. + Hanmäcation dichotome................,...., Lomentaria articulata (Huds.) Lyngb. D DAC... ............ PT den rantires L. clavellosa (Turn.) Gaill. Plante petite. — Articles de mème dimen- cute sion dans les deux sens............ ... Champia parvula (Ag). . d P Plante assez développée. — Articles plus Jp ue: ares... Sos 2 che en à . Chylocladia Kaliformis (Grev.). IL. Frondes pleines ............... D RE IL ln nt es . Chyl. ovalis (Huds.) Hooker. 61. Plocamium coccineum (Huch.)Lyngb.— P. carminé. — PI. 25, n° 60. D'une touffe de racines fibreuses, naissent des frondes comprimées ou presque planes, larges à la base, puis atténuées, rameuses, pinnées; rami- fications de premier ordre disposées par trois ou quatre d'un côté de la fronde, puis alternativement de l’autre côté; de ces rameaux le plus infé- rieur est simple, les deux ou trois autres donnent naissance à des pinnules en plus ou moins grand nombre, simples et largement aiguës. Fructlica- tions sphériques aux bords des frondes. Consistance membraneuse. Couleur carmin très brillantet vif, Une des plus belles espèces de nos côtes, très variable au point de vue de la largeur des frondes, qu'on peut recueillir pendant toute l'année sur les algues et les rochers à basse mer. Très souvent rejetée à la plage. 28 ATLAS DES ALGUES MARINES. H. — DELESSERIÉES. 62. Nitophyllum uncinatum J. Agardh — N. à crochets. — PI. 26, n°63. Frondes cespiteuses, quelquefois rampantes, sans stipe, ron veinées, presque rameuses dès la base, dichotomes et un peu pinnées; segments linéaires acuminés, fréquemment disposés d’un même côté, cà et là recour- bés en crochets ou en hamecons, les fructifères plus courts et latéraux. Con- sistance mince, membraneuse. Sur les rochers en été. 63. Nitophyllum laceratum (Gmel.) Grev. — A. lacéré. — PI. 27, n° 65. Plusieurs frondes issues d’un même disque radical, atténuées à la base en stipe, divisées en segments linéaires dans les plus allongées, et dans.les courtes en segments oblongs ; côte assez épaisse semblant formée d'un grand nombre de nervures confluentes d’abord séparées, puis anastomosées. Con- sistance mince, membraneuse. Couleur carmin-vineux, foncée sur le sec. A basse mer sur les rochers et les algues; fructification en été et en au- tomne. 64. Nitophyllum Gmelini Greville — A. de Gmelin. — PI. 25, n° 61. Stipe cunéiforme court; côte parcourant le stipe et se divisant au-dessus de lui en nervures qui se répandent dans les divisions de la fronde; fronde jeune cunéiforme, puis peu à peu élargie, flabelliforme, réniforme à sa base, à contours arrondis, plus ou moins profondément divisée; divisions principales cunéiformes, les plus petites élargies à la base, atténuées obtuses. Consistance membraneuse, plus ferme dans le stipe. Couleur rose, puis purpurine. : A très basse mer au printemps sur les pierres recouvertes de sable vaseux. 65. Nitophyllum punctatum (Stackh.) Harvey — . ponclué. — PI. 27, n° 64. Fronde très mince, membraneuse, d’un très beau rose, fixée à un disque exigu, sans aucune nervure, tantôt dichotome fastigiée à segments linéaires, tantôt dilatée, dressée, pinnée ou palmée, tachetée de sores (paquets de spores) répandus sur toute sa surface et qui la rendent ponctuée. À basse mer sur les algues pendant l'hiver. 66. Nitophyllum Hilliæ Grev. — A. de Hill. — PI. 26, n° 62. Slipe court, peu à peu dilaté en une fronde flabelliforme, ou réniforme et arrondie, ou bien légèrement incisée ou lobée, à Iobes oblongs obtus, quel- quefois profondément divisée, palmée ; nervures visibles dans la partie infé- rieure de la fronde, dichotomes, flexueuses, anastomosées cà et là, dispa- . À Te "M CO de À. née: Ans F”” % ALGUES ROUGES. 29 raissant au-dessous du milieu. Couleur d’un carmin intense, puis rose, foncée par la dessiccation. Les cinq espèces ici décrites peuvent être facilement distinguées comme il suit ! 1° Frondes sans nervures, Non ponctuées ; segments uncinés (en crochets)... ................... N. uncinatum. 7 cepments non uncinés.,..... 7... socoosooocees N. punctalum. 29 Frondes nerviées. Nervures dans la partie inférieure seulement...................... . N. Hilliæ. ans toute la fronde {simples . DEEE EE CEE EE EE EEE EEEEE N. Gmelini. Tr ire) cr Ne EE DIT COOP ET ET N. lacerulum. 67. Delesseria sinuosa (Good. et Woodw.) Lamour. — 1. sinuense. — #29, n° 70. : Fronde jeune, formée d’une feuille oblongue, côtelée et dentée, qui s'élargit plus tard en se chargeant de nervures et de sinuosités sur ses bords; la fronde adulte est formée d'une tige dénudée, donnant naissance dans sa partie inférieure à de nombreux rameaux pourvus vers le haut de folioles latérales pétiolées et au sommet d'une feuille terminale plus ou moins sinuée ; les folioles nouvelles lancolées inégalement dentées, les anciennes plus si- nuées. Couleur carmin. Consistance membraneuse. Sur les rochers et les grandes algues ; hiver, printemps. 68. Delesseria alata (Huds.) Lamour. — D. ailée, — PI. 28, n° 66. Frondes naissant en touffes d’un disque radical, plusieurs fois dicho- tomes, quelquefois fastigiées ; segments linéaires, pourvus d’une aile entière bordant la côte de la fronde d’où partent des nervures. Couleur carmin- pourpre. Adhère étroitement au papier. Contre les rochers et sur les grandes algues pendant toute l'année. 69. Delesseria Hypoglossum (Woodw.) Lamour. — 1. hypoglosse. — PI. 28, n° 68, Fronde simple dans le jeune âge, devenant rameuse par l'effet des proli- férations auxquelles la côte donne naissance et qui se ramifient elles-mêmes de plus en plus; côtes filiformes, fréquemment entourées d'une aile étroite dans toute leur longueur; folioles prolifères naissant individuellement ou deux à deux d’un même point, quelquefois même en fascicule, linéaires, atténuées aux deux extrémités, aiguës. Couleur carmin ; consistance gélati- neuse qui fait adhérer au papier. Pendant toute l'année sur les rochers et les algues à basse mer. 70. Delesseria ruscifolia (Turn.) Lamour, — D. à feuilles de petit Hour. — PI, 28, n° 67. Caractères généraux de l’espèce précédente ; s’en distingue par sa fronde 6 30 ATLAS DES ALGUES MARINES. plus prolifère, ses folioles arrondies au sommet et parcourues par des ner- vures qui naissent de la côte et qui sur la plante desséchée paraissent sous forme de stries transparentes. Le coloris est plus intense et la consistance est plutôt membraneuse. A basse mer, toute l'année, contre les parois des rochers. 71. Delesseria sanguinea (L.) Lamour. — D. sanguine. — PI. 29, ne 69. Feuilles pétiolées, naissant d'une fronde côtelée, à nervures opposées, oblongues, lancéolées, ondulées, très entières; folioles nouvelles prenant naissance sur la côte dénudée d’une feuille adulte et fructifère. Couleur rose éclatant. Une de nos plus belles algues, remarquable par l'élégance de sa forme et l'intensité de son coloris. Sur les rochers à très basse mer, mars, mai. Fruc- üfie en hiver. I. — BONNEMAISONIÉES. 72. Bonnemaisonia asparagoides (Woodw.) Ag. — B. en forme d’As- perge. — PI. 31, n° 74. Racine disciforme produisant des frondes capillaires au sommel, ra- meuses, pinnées, sur deux rangs ; rameaux supérieurs plumeux à ramules simples atténués, étalés, opposés aux organes fructifères portés sur un pédi- celle, allernant sur un même côté. Couleur d’un beau rose ou carmin. Consistance un peu gélatineuse. Sur les racines des plantes marines, les coquilles dans les lieux vaseux qui ne découvrent pas, en été. Rejetée fréquemment à la côle. J. — RHODOMÉLÉES. 73. Bostrychia scorpioides (Gmel.) Mont. — Z. en queue de scorpion. — PI. *30, ‘n°? 72: Touffes dressées, intriquées, nées d'un plexus radicant, de couleur vio- lacée livide ; fronde pinnée très fine à la base, atténuée et recourbée d'une manière remarquable au sommet, rameaux presque sur deux rangs rappro- chés, naissant d'un axe flexueux, à pinnules étalées légèrement incurvées, fermes, un peu atténuées à la base, acuminées. Les roches vaseuses et les rivières marines pendant toute l’année. 74. Laurencia obtusa (Huds.) Lamour. — Z. obtuse. — PI, 31, n° 73. Touffes globuleuses; frondes arrondies, pyramidales, àramificalion pinnée, à rameaux opposés souvent verlicillés, très étalés horizontalement, les su- périeurs de plus en plus courts; ramules cylindriques ou étranglés à la base eten massue, tronqués ou obtus, simples ou munis au-dessous du som- met d'une paire de pelits rameaux opposés. Consistance membraneuse. ALGUES ROUGES. : 31 ‘Couleur purpurine, d'un jaune sale dans certaines formes à structure géla- tineuse. Nous avons figuré la variété pyramidale (v. pyramidata J. Ag.) _ Eté, automne dans les flaques à basse mer. 75. Laurencia hybrida (D. C.) Lenormand — Z. hybride. — PI. 32, 277. Fronde remarquablement cespiteuse, pyramidale, arrondie, puis un peu comprimée, nue à la base, rameuse pinnée sur deux rangs, à rameaux étalés, les inférieurs opposés cà et là, les supérieurs fréquemment allernes; pinnules inférieures prolongées, les supérieures simples, cylindriques, en massue, dressées et étalées suivant le mode de reproduction des échantil- lons. Consistance cartilagineuse. Couleur purpurine devenant jaunâtre à la lumière. A basse mer sur les pierres et les rochers. 76. Laurencia pinnatifida(Gmel.)Lamour.— Z.pinnalifide, —P]. 21, n°75. Frondes cespiteuses, comprimées et même planes, plusieurs fois pinnées ; ‘rameaux allernes étalés, nus à la base, d'autant plus courts qu'ils sont situés plus près du sommet et se dénudant par suite de l’âge ; pinnules simples li- néaires en massue ou dilatées, lobées, divisées suivant les variétés. Cou- leur pourpre livide. Abondant sur les rochers en hiver et au printemps. RU ère. 2 uen de pose 6e 0 L. obtusa (Huds.) Lam. fronde comprimée.......... .... L. hybrida (D. C.) Len. D régulière EU roue anis dun ans L. pinnatifida (Gmel.) Lam. 77. Rhodomela subfusca (Wood.) Ag. — À. brunätre. — PI, 30, n° 71. Fronde arrondie, filiforme, très ramifiée, pinnée ; rameaux disposés tout autour un peu en spirale, en pinceau ou en fascicule à la partie supérieure des individus pendant l'hiver et pendant le jeune âge, en corymbe dans les échantillons âgés et à l'automne, ou à peu près nus ; ramules inférieurs étalés, subulés, les supérieurs légèrement incurvés et disposés en corymbe ou en fascicules aussi bien que les jeunes et ceux qui portent les spores. Plante d'aspect, de consistance et de couleur variables suivant l’âge et le lieu de croissance. Dans le jeune âge elle est généralement de couleur rose pourpre. Dans la Méditerranée les échantillons sont plus grèles que dans l'Océan. 78. Vidalia volubilis {L.) J. Ag. — V. volubile. — PI. 32, n° 76. Fronde, à stipe court et arrondi, tordue en spirale, à rameaux naissant à la facon de proliférations sur la face médiane légèrement épaissie, très brièvement pédicellés, prenant bientôt la forme d'une fronde membraneuse largement linéaire et plane tordue en vis d'Archimède, sinuée, dentée sur les bords, à sommets obtus; les dents sont largement triangulaires, les sté- 32 ATLAS DES ALGUES MARINES. riles plus larges que longues. Consistance membraneuse, ferme ; couleur brunâtre relevée de pourpre. Une des espèces les plus remarquables de la Méditerranée, s’éloignant de toutes les autres par sa disposition spiralée. Sur les coquilles, les troncs de plantes aquatiques dans les bas fonds. 79. Rytiphlæa tinctoria (Clemente) C. Agardh — 2. colorante. — PI. 33, n° 80. Touffes très serrées, naissant d'une croûte radicale; frondes planes ou subcanaliculées, plus ou moins larges, pinnées, un peu nues dans la partie inférieure, supérieurement chargées d’un grand nombre de ramules, incur- vées au sommet; rameaux distiques (sur deux rangs), parallèles à l'axe (rachis), mais tordus obliquement un peu au-dessus de leur base; pinnules de même forme naissant de chaque côté des bords, linéaires, obtuses, in- curvées au sommet. Couleur légèrement purpurine à la base sur le frais et jaunâtre dans le haut; cueillie, la plante devient bientôt pourpre ; parla dessiccationellenoircit. C'est au Æytiphlæa tinctoria qu'on a attribué la production de la pour- pre de Tyr, si renommée chez les anciens. 80. Halopithys pinastroides (Gmel.) Kütz. — }. en forme de Pin. — PL'S9, n°239, Frondes nées d’un disque radical, plus ou moins longues, dépassant quel- quefois 30 centimètres, pinnées, plus ou moins rameuses, à rameaux tou- jours dressés et ramuleux, à tel point que l'axe disparait souvent sous la masse des ramules; à cet état, la plante forme des touffes fasciculées qui ploient sous leur propre poids: quand elle est jeune, elle est incurvée au sommet, et présente des rameaux géminés du même côté portant à leur aisselle des paquets de ramules qui communiquent à la plante âgée un facies tout spécial; pinnules et ramules arrondis, dressés, étalés, alténués aux ex- trémités plus ou moins incurvés. Consistance coriace; couleur d'un pourpre foncé devenant noir par la dessiccation. A mi-marée dans les flaques des rochers. 81. Chondria dasyphylla (Woodw.) Ag. — C. à feuilles épaisses. — PI. 32, n°76. Fronde cylindrique, pyramidale, pinnée; rameaux naissant un à un ou géminés ou munis à leur aisselle d’un fascicule de rameaux plus petits, éta- lés, ramuleux; ramules de dernier ordre, individuels ou fasciculés, con- traclés à la base et terminés en massue, dans la plupart des cas; la surface des ramules les plus épais présente souvent des fossettes du fond des- quelles naissent de nouveaux rameaux de la même manière que les yeux sur un tubercule de pomme de terre. Consistance membraneuse, charnue ou gé- latineuse, devenant cartilagineuse par dessiccation. ALGUES ROUGES. - 33 A basse mer en été et en automne dans les flaques sablonneuses. Le Chondria tenuissima Ag. se distingue facilement à ses ramules atté- nués de part et d'autre ; le €. cœrulescens Crouan, à sa ramification moins * ‘régulière, à son port différent, à sa couleur d'un pourpre noir. 3 = 82. Polysiphonia urceolata (Dillw.) Grev.— P. en grelot. — PI. 35, n°84. Fe Touffes très denses ; filaments réunis ensemble à la base par des racines + intriquées, sélacés, divisés en nombreuses dichotomies, plus ou moins fasti- ' giés, recouverts latéralement de rameaux ; rameaux semblables aux fila- 4 ments, fastigiés et courts, à sommets fourchus ; articles inférieurs courts, Le les moyens plus longs, ceux du haut également courts ; couleur d’un rouge ” 2 vineux, très variable sur le sec avec ie mode de préparation et pouvant de- 4 _ venir noirâtre ou brunâtre ou même carmin ; adhère quelquefois très à étroitement au papier. EE, Plante extrêmement variable et par le coloris et par la disposition des N rameaux. =. Au printemps à basse mer et à mi-marée sur les zostères, les rochers et } les murs des quais dans les ports. i . + 83. Polysiphonia fastigiata (Roth) Greville. — P. fastigiée. — PI. 34, n° 83. Touffes denses, globuleuses, fastigiées ; filaments sétacés dans le bas, ou peu atténués dans le haut, subdivisés en dichotomies abondantes et pres- que régulières, fastigiés, à sommets fourchus ou même fréquemment re- courbés en crochets (forcipés), atténués à partir de la base, épaissis au __ milieu, tordus-flexueux ; articles souvent deux fois plus larges que hauts. Couleur olivâtre sur le frais, noirtre dans les échantillons des- _ schés. PA " En été sur Ascophyllum nodosum. s nd L.! FREE r MN: LE ss" , L 6 84. Polysiphonia byssoides (Good. et Woodw.) Grev, — P. byssoide. — 2 “PL. 35, n° 85. Frondes naissant d'un disque radical, ramiliées-pinnées d'une manière très nette, constituées par une tige presque indivise d'où partent en aller- … . nant des rameaux allongés diminuant de la base au sommet, pyramidales (a dans leur pourtour; rameaux étalés, presque solitaires à chaque articu- 3 lation, ramifiés semblablement, sauf les derniers qui sont ramiliés-pinnés et chargés de pinceaux de fibres colorées en rose disposés en dichotomie ; L. articles de longueur variable suivant les individus. La plante récente est . d'un carmin vif qui passe au pourpre brunâtre par la dessiccation. Espèce 4 tout à fait caractéristique et qu'on ne peut confondre avec d’autres, grâce à ._ Ja présence des fibres colorées qui la recouvrent à peu près entiè rement ; | pendant l'élé. A. En été et en automne sur les parois des rochers à basse mer. * A | ‘ ke. . 1 34 j ATLAS DES ALGUES MARINES. 85. Polysiphonia complanata (Clemente) J. Agardh. — P. aplatie. — PI. 34, n° 82. Frondes naissant d’un enchevêtrement de racines, en éventail, ramifiées- pinnées sur deux rangs; rachis comprimé, peu à peu atténué vers le haut ; rameaux alternes dressés-étalés, distants ou rapprochés, à ramifications de second ordre simples à la base, divisées supérieurement; ramules de dernier ordre, les inférieurs simples, subulés comprimés et mous, les supé- rieurs souvent munis de deux ou trois dents étalées terminales ; toute la plante munie de zones transversales concentriques est d’un coloris purpurin devenant noir par la dessiccation. Espèce de petite taille qu'on ‘rencontre en hiver, dans les flaques sablonneuses à très basse mer. Nous avons dû nous borner à ne signaler qu'un petit nombre d'espèces du genre Polysiphonia, le plus grand nombre d’entre elles ne se distinguant que difficilement les unes des autres et exigeant l'emploi du microscope : 1. Plante de petite taille...... Re EE fe Re 2 P. complanata (CI.) J. Ag. IT. Plantes de taille moyenne ou ‘de forte taille. A. Rameaux terminaux chargés de fibres colorées.......... P. byssoides Grex. B. Rameaux non chargés de “fibres. Plante nellement‘fistigiée.... 7.272 nue . P. fasligiata Grex. Plante: dichofome: 7.1.0. OR RER P. urceolata Grev. 86. Dasya coccinea (Huds.) Agardh. — Ÿ. carminée. — PI. 36, n° 86. Frondes issues d’un disque radical, dénudées en grande partie à la base, puis plus ou moins recouvertes de rameaux sur toute leur longueur ; rameaux lancéolés profondément divisés, les derniers ramuleux sur deux rangs; ramules naissant de deux en deux ou de trois en trois articulations, une ou deux fois fourchus à la base ou bien subdichotomes; rameaux des pinnules aigus, contractés aux articulations et moniliformes (en chapelet). Plante des plus élégantes, d'un 1oli carmin vif, sur les rochers à très basse mer en automne et fréquemment rejetée à la plage. On trouve encore sur les côtes de France le Dasya arbuscula Ag. qui se distingue de l'espèce précédente par ses dimensions bien plus faibles, sa croissance en touffes serrées, son coloris d'un pourpre foncé et sa consis- tance spongieuse. K. — CÉRAMIÉES. 87. Griffithsia corallina (Lightf.) Agardh. — G. coralline. — PI. 37, n° 90. Frondes à peine cespiteuses, dichotomes à distances à peu près égales et irrégulièrement fasligiées, à segments allongés, étalés; articles presque cylindriques à la base, contraclés aux articulations, les supérieurs oblongs, trois à quatre fois plus longs que larges ; quelquefois ils sont un peu rétré- cis dans leur milieu et épaissis au sommet; les organes de la reproduction disséminés à la surface des ramules sont entourés d'un involucre formé de ARCS ©. 21 + LT D ñ Len. dé L Lo) . D |. WE Lcd ha! (HA hi] L. > IL FF'A208 à. \ - os Pr. Le ALGUES ROUGES. 39 petits rameaux incurvés à un seul article. Coloris chair brillant. Consistance mince ; adhère très fortement au papier. Sur les parois des rochers à basse mer de juin à septembre. 88” Griffithsia setacea (Ellis) Agardh. — G. sétacée. — PI.38, n° 92. Touffes denses; frondes de l'épaisseur d’une soie (sétacées), dressées, rameuses, dichotomes, fasligiées; segments dressés à angles très aigus, les supérieurs largement acuminés; articles cylindriques, les derniers quel- quefois contractés aux arliculations sous l'influence de la dessiccation, habi- tuellement quatre fois plus longs que leur diamètre; ramules fructifères latéraux, souvent opposés, quelquefois épars, formés de deux ou trois arti- cles, portant des involucres à leur sommet; filaments involucraux naissant du dernier article raccourci du ramule fructifère, les extérieurs plus longs, les intérieurs plus courts, convergeant tous au-dessus du fruit en un organe qui présente la forme d'un ongle incurvé. Couleur carmin chair. Adhère au papier. Les échantillons qui croissent dans la Méditerranée sont toujours plus courts et plus touffus que ceux de l'Océan. Pendant toute l’année, surtout en automne sur les rochers et les pierres. 89. Griffithsia barbata (Engl. bot.) Ag. — (Gr. barbue, — PI. 38, n° 94. Frondes très ténues (encore plus que dans l'espèce précédente), ramifées en dichotomies peu abondantes et espacées à la base, plus fournies et régu- lières à partir du milieu, fastigiées, très alténuées vers le sommet; articles presque tous cylindriques, le supérieur un peu épaissi au sommet au-dessous de l'articulation, contractés aux articulations, cinq à six fois plus longs que larges; fibres très minces plusieurs fois plus ténues que la plante elle-même, hyalines, longuement articulées, ramifiées en verticilles, étalées, naissant de toute la périphérie des articulations supérieures el formant une cheve- lure très fine dans les échantillons qui portent les spores. La plante fruc- tifère est involucrée. Adhère très fortement an papier. Sur les plages sablonneuses, les algues et les zostères pendant l'été. 90. Halurus equisetifolius (Lightf.) Kütz. — 4. à feuilles d'Equisetum. — PI. 36, n° 87. Racine calleuse recouverte de fibres; frondes spongieuses, dressées, sou- vent solitaires ou à peu près, cylindriques, à ramification étalée et confuse; filament de premier ordre articlué, à articles deux fois plus longs que larges ; verticilles réguliers dans les portions jeunes, espacés et faciles à recon- naître, à ramules très nombreux étalés à la base, incurvés au sommet, fré- quemment fourchus ; de la base des ramules partent des radicules articulées et de même grosseur, qui recouvrant le filament principal paraissent émettre de nouveaux rameaux, de telle sorte que la fronde âgée se présente comme revêlue de petits rameaux; les rameaux fructifères sont toujours composés CE ue 36 . ATLAS DES ALGUES MARINES. 4 de trois ou quatre verticilles fertiles superposés. Couleur carmin pourpre, foncée par la dessiccation. Su: Pendant toute l’année sur les rochers à très basse mer. 91. Bornetia secundiflora (J. Agardh.) Thuret. — 2. secundiflore. PI. 37, n° 89. Ac | Touffes rigides, serrées ; frondes assez épaisses, à peu près de même gros- seur de la base au sommet qui est obtus, dichotomes, fastigiées, un peu en éventail ; articles très légèrement contractés aux articulations, {rois à quatre fois plus longs que leur diamêtre; ramules fructifères disposés au côté + intérieur des segments qui sont dressés, obtus, les fructifères légèrement incurvés ; spores renfermées dans un involucre terminal en ombelle, formé - = 5 = À à de petits rameaux fourchus, incurvés, convergents. Couleur carmin vif, . adhère au papier. À Re En automne et en hiver sur les rochers à très basse mer. D 3 Le Bornetia secundiflora a longtemps été placé dans le genre Griffithsia ” comme forme des G. setacea ou corallina, mais les caractères de la fructi- rare fication l'en distinguent nettement. Les cinq plantes précédentes appartien- E— nent à un petit groupe spécial et ont entre elles de nombreuses affinités : 1, Planie spongieuse.s. 0 2 eee et EE RS .... Halurus equis-tifolius. 2. Plantes non spongieuses. ; A, Rameaux dressés, sétacés................ 4 RES - Griffithsia selacea. Le AURAI (nettement contractés. G. corallina. ; B. Rameaux plus ou moins étalés, articles | | à peine contractés... -Bornelia secundiflora. C. Rameaux réunis en touffes, extrêmement ténus................ G. barbata. 92. Callithamnion tetragonum (With:) Ag. — C. télragène. — PI. 39, n° 94. | Fronde cespiteuse, dressée, à filament principal revêtu d'un cortex (écorce) formé de nombreux siphons étroits, à articles très luisants visibles jusqu'à la base ; rameaux et ramules nombreux, naissant de tous les côtés, cylin- driques dans leur pourtour, recouverts de plumules raccourcies et allernes ; plumules étalées, les plus inférieures souvent réduites à un rameau (pinna) souvent indivis, les moyennes plus grandes pinnées sur deux rangs en alter- nant, les supérieures simples ; les rameaux sont tantôt très épais, atténués à la base, brusquement acuminés au sommet, légèrement toruleux par suite de la contraction des articulations, tantôt ténus, subulés et plus longuement articulés. Couleur rose. Après dessiccation cette plante mouillée absorbe beaucoup d’eau et reprend facilement ses caractères. En été et en automne sur les Fucus et les rochers à très basse mer. D Le C. tetragonum est une des espèces le plus facilement reconnaissables dans ce genre où la détermination n’est pas toujours facile. ALGUES ROUGES. "41 93. Callithamnion tetricum (Dillw.) Agardh. — €! tétrique. — PI. 39, n° 95. Fronde assez développée, revêtue dans sa partie inférieure de ramules intriqués et de fibres radicales, ce qui lui donne l'aspect d'une corde mal - tissée et hérissée, formant à son sommet des plumules rigides ; rameaux de _ même forme nombreux, naissant de tous les côtés ; plumules plus ou moins _ composées à rameaux (pinnæ) linéaires-lancéolés dans leur pourtour, pin- _ nées à partir de la base sur deux rangs allernes; pinnules étalées presque simples, atténuées à la base et au sommet, disposées en grappe distique, et _ donnant naissance à des divisions (pinnelles) de {même forme mais plus L- _ courtes qui portent sur leur côté interne des spores placées sur deux ou trois - D rangs. Couleur lie de vin foncé; adhère peu au papier; mouillé il absorbe . ” de l’eau avec avidité mais disparaît facilement. Été et automne à basse mer sur les parois perpendiculaires des gros rochers. Les C. tetricum de même que le €. tetragonum se reconnaissent aisément. Il n'en est pas de même d'un grand nombre d'autres espèces qui croissent sur nos côtes et qu'on ne peut sûrement nommer qu'à l’aide du microscope. La plupart de ces espèces comptent parmi les floridées les plus gracieuses, les plus délicates, les plus brillantes ; elles ont été réparties en un certain nombre de sections basées sur le mode de ramification de la fronde, le port extérieur, la position occupée par les spores, la présence ou l'absence d’une écorce. On comprend que dans une publication de cette nature, nous ne puissions insister davantage. 94. Plumaria elegans (Bonnemaison). — P. élégante. — PI. 39, n° 95. | Frondes abondamment ramifiées |pinnées, à rameaux, de quelqu'ordre ._ qu'ils soient, opposés, quelquefois alternes par avortement de l’un d'eux, ; grands et petits soudés ensemble et opposés l’un à l’autre ; rachis non ailé filiforme, souvent. hérissé dans les plantes âgées, constitué par une simple série d’articles dans les pinnules qui sont munies de pinnelles simples ; ces articles aussi larges que longs sont contractés aux deux extrémités et | paraissent ainsi à peu près urcéolés {en forme de grelot); pinnelles réguliè- 4 rement opposées portant les spores sur l'article terminal de certaines d’entre elles qui ont subi une transformation spéciale. | De ” En hiver, à mi-marée sur les rochers et les murs des quais dans les ports. Lu Le Ptilota plumosa L. diffère à première vue du Plumaria elegans par ses __ frondes ancipitées et ailées, la largeur de son rachis et son parasitisme sur les frondes de Laminaire : c'est une espèce qui parait très rare chez nous et qui appartient plus spécialement au nord de l'Europe ou on la rencontre __ depuis les côtes de Norvège jusqu'en Écosse. L 95. Antithamnion Plumula (Ellis) Thuret. — À. plumule. — PI, 41, n° 97. Fronde très rameuse, à rameaux étalés, les terminaux souvent tricho- 38 ATLAS DES ALGUES MARINES. e F tomes, articulée dès Ja base et pinnée ; rameaux (pinnæ) opposés | ou verlicillés par quatre, sur quatre rangs, naissant un peu au- dessous du sommet d'un article, les inférieurs très étalés horizontaux et réfractés, pinnulés dans le haut, les supérieurs simples; pinnules sur deux rangs, tantôt simples, courtes ou très allongées, tantôt divisées en pinnelles dis- posées sur un seul rang; pinnules et pinnelles disposées dans un même plan ou divariquées. Plante d'un beau rose adhérente au papier. | En été eten automne à très basse mer sur les plages vaseuses et sur les bouées. Près de l'A. Plumula (Ellis) prennent place d’autres espèces telles que A. crispum (Ducluz.) Thuret facilement reconnaissable à sa ramification crispée, réfractée, et A. crucialum (Ag.) Nægeli qui est de plus petite taiile moins rameux et à pinnules simples. Un genre voisin, Crouania, est représenté sur les côtes de l'Ouest par le Crouania atlenuata J. Ag., plante de petites dimensions à articles alternati- vement diaphanes et d’un rouge foncé, fortement atténuée dans le haut. 96. Spyridia filamentosa (Wulf.) Harv. — S. filamenteuse. — PI. 42, n° 100. Racine discoïde; fronde atténuée dans le haut, rameuse sur toutes ses faces, à rameaux dressés, élalés, de même forme, plus ou moins divisés, atténués aux deux extrémités ; rameaux et ramules cortiqués, couverts de ramelles serrées en forme de poils et horizontales, ou bien légèrement poilus ou même à peu près nus dans le haut, la plupart du temps formant des pinceaux au sommet; ramelles disposées sans ordre, articulées, non cortiquées, plus ou moins acuminées, les jeunes très aiguës, les adultes obtuses, fragiles, souvent mutilées par la dessiccation. Couleur variable allant du rose pâle au rose grisâtre et au pourpre brun. Plante adhérant étroitement au papier. A très basse mer et toute l’année sur les plages sablonneuses, les rochers et les souches de zostères. | 97. Ceraminm rubrum (Huds.) Ag. — C. rouge. — PI, 40, n° 96. Racine discoïde ; frondes cespiteuses dépassant souvent un pied ou très petites, sélacées, atténuées au sommet, plus ou moins régulièrement dicho- tomes et fastigiées, à ramification souvent irrégulière par suite de produc- tion de rameaux prolifères et habituellement étalée; segments terminaux très nettement incurvés-forcipités, ou bien dressés et étalés, ou bien encore peu distinctement forcipités; articles plus ou moins abondamment recou- verts d’un cortex au travers duquel ils paraissent par transparence, sphé- riques ou ovales, habituellement deux ou trois fois plus longs que larges. Plante qui adhère peu au papier et varie comme coloris du carmin au pourpre, au fauve ou au jaune verdâtre. Le C. rubrum se rencontre partout, pendant toute l’année, sous de nom- + un 4 hd À) ‘ _— -° Es: - -. p > + F4 _ TRS / ALGUES ROUGES. | 39 [ L -e e LA L . * breuses formes déterminées par la ramification, la taille, l'absence ou la présence de proliférations, la cortication plus ou moins nette. 98. Ceramium diaphanum (Lightf.) Roth. — C. diaphane. — PI, 37, n° 88. Frondes sétacées dans”le bas, atténuées dans le haut, rameuses dicho- tomes, divisées, par suite du développement des rameaux latéraux qui égalent à peu près les principaux et suivent le même mode de dichotomie ; ramules latéraux d'abord dichotomes, les terminaux atténués, légèrement obtus ou aigus, forcipités, puisbientôt dressés ; articlesquatre foisenviron plus longs que leur diamètre, peu cortiqués aux articulations, à partie pellucide très développée. Couleur pourpre au niveau des articulations : adhère au papier. Sur les pierres et sur les autres algues en été et en automne. Espèce très élégante par l'aspect diaphane de ses rameaux qui de dis- tance en distance [au niveau des articulations) sont marqués d’une ligne pourpre transversale plus ou moins étendue. D'autres espèces de Ceramium se rencontrent sur nos côtes : on les distingue les unes des autres par des caractères tirés de la présence ou de l'absence d'épines sur les frondes et de revêtement cortical, Les espèces suivantes sont les plus fréquentes : | ARR ONE TMS. 2. 1.082 CUUMET 0 .. C. rubrum. | Articles non cortiqués. é , Ramification ( Plante rose-clair....... .. C. gracillimum. I: Frondes sans épines. dressée. | Plante pourpre foncé...... C. Deslongchampsii. Ramification ({ Plante touffue, capillaire.... C tenuissimum. étalée. Plante délicate, sétacée.... C. diaphanum. PRTEROR CORTIQUO riaeun nome nou ds à 0 6 C. flabelligerum. oloris pourpre foncé... C, acanthonothum. Coloris ( Plante dressée... C. ciliatum. ose clair. } Plante étalée... C. echionothum. Articles non ou | £ peu cortiqués. l r Il. Frondes épineuses. Près des Ceramium et croissant dans les mêmes lieux on peut recueillir le Microcladia glandulosa (Soland.) Grev. à frondes comprimées, flabelli- formes, élalées, incurvées au sommet, d'une jolie couleur rose et adhé- rentes au papier. L. — GLOIOSIPHONIÉES. 99. Gloiosiphonia capillaris (Huds.) Carm. —- G. capillaire. — PI. M, n° 98. . Frondes naissant d’un cal radical, épaissies au milieu, atténuées aux deux extrémités, presque nues à la base, mais déjà pourvues au-dessous du milier de nombreux rameaux latéraux ; ramules un peu divariqués, flexueux. épaissis au milieu, alténués aux deux bouts et presque capillaires, naissant sans aucun ordre ; les filaments longitudinaux axiles sont formés d'articles plusieurs fois plus longs que larges; ceux de la périphérie également arti- 40 ATLAS DES ALGUES MARINES. C2 Ce culés possèdent des articles moins longs qui peuvent même être arrondis et d'égal diamètre. Les frondes sont arrondies, cartilagineuses, gélatineuses et tubuleuses. La substance gélatineuse devient cartilagineuse par dessiccalion, à moins que les échantillons n'aient été préparés dans l’eau douce. La couleur de la plante fraiche, d'abord pourpre, change facilement et devient souvent jaunâtre; sous l’action de l’eau douce elle passe au carmin. M. — GRATELOUPIÉES. 100. Grateloupia filicina (Wulf.) C. Agardh. G.en forme de fougère. — PI. 42%: 60:99 Frondes naissant d'un disque radical, dressées, linéaires à la base et atté- nuées au sommet, non divisées mais donnant naissance sur leurs bords et dans toute leur longueur à des rameaux et sur leurs faces à des prolifica- tions qui quelquefois les recouvrent, souvent nues au sommet; rameaux inférieurs souvent plus longs et de nouveau pinnés, les supérieurs plus courts et simples, tous linéaires, atténués au sommet. Consistance membra- neuse et tenace. Couleur pourpre ou violacée tournant fréquemment au verdâtre. Au printemps dans les flaques de rochers où suinte de l’eau de source, dans les rivières marilimes. Dans les mêmes lieux croit le G. dichotoma (J. Au bien caractérisé par sa ramification dichotome. N. — DUMONTIÉES. 101. Dumontia filiformis (F1. Dan.) Grev.— D. filiforme.— PI. 43, n° 102. Frondes nombreuses rassemblées en touffes à rameaux longs quelquefois de plus de deux pieds, naissant d’une petite racine discoïde, arrondies, atténuées à la base et au sommet, peu à peu épaissies entre ces deux points, presque toujours simples, recouvertes de toutes parts dans leur partie infé- rieure de rameaux de même forme; frondes tubuleuses, à tube cà et là irrégulièrement gonflé et rétréci, quelquefois même très élargi mais alors comprimé et à bords ondulés et tordus en spirale. Couleur pourpre violacée. Au printemps dans les flaques et les courants d’eau à mi-marée. 102. Dudresnaya coccinea (C. Agardh) Bonnem. — D. coccinée. — PL'AS AN" A0L Frondes arrondies, gélatineuses, abondamment ramifiées, donnant nais- sance en chaque point à des rameaux, de même forme, généralement espacés les uns des autres, pyramidales dans leur pourtour, tubuleuses ; nn? ALGUES ROUGES. | 41 articles du tube axile cylindriques trois à quatre fois plus longs que leur diamètre; filaments périphériques divisés inférieurement en rameaux étalés, opposés, supérieurement en dichotomies presque dressées, légèrement con- tractés aux articulations. Couleur carmin; consistance gélatineuse qui fait adhérer au papier. Au printemps et en été à basse mer sur les rhizomes de zostères et les algues calcaires (Maërl). Dans la Méditerranée on rencontre le 2. purpurifera J. Ag. qui se dis- tingue à la forme et aux dimensions différentes des articles, et en ce que préparé dans l'eau douce ses bords déteignent sur le papier auquel ils communiquent une teinte carminée. 103. Dilsea edulis (Stackhouse). — 1. comestible. — PI. 44, n° 103. Frondes en touffes sur un cal basilaire, dépassant rarement un pied de haut, à stipe comprimé linéaire dilaté en coin à son sommet, formant une lame largement obovale, très obtuse au sommet et arrondie, très entière aux. bords, fréquemment fendue en long dans les spécimens de grande taille et laciniée, souvent perforée par les animaux marins. Couleur d’un pourpre sanguin; consistance de la plante fraiche charnue, membraneuse après dessiccalion. « Une des espèces les plus distinctes par ses dimensions, la forme de sa fronde et sa consistance charnue. Dans le nord de l'Europe, la classe pau- vre la fait servir à sa nourriture ; elle y est assez recherchée sous le nom collectif de Pulse, qui désigne des algues dont la saveur poivrée tranche sur l'absence de saveur de presque toutés les autres espèces. Toute l’année sur les rochers et les pierres à très basse mer, O. — NÉMASTOMÉES. 104. Schizymenia Dubyi (Chauv.) J. Ag. —S. de Duby. — PI. 45, n° 104, Frondes naissant d'un disque radical, cunéiformes à la base, à stipe très court, à peu près régulièrement obovales, souvent obliques, entières ou quel- quefois’ irrégulièrement fendues, ondulées aux bords, gélalineuses quand elles sont jeunes, plus charnues à l’état adulte ; fructification (cystocarpes) formant des taches peu définies à la partie supérieure des frondes. Cou- leur d'un pourpre vineux ; adhère étroitement au papier. Toute l’année sur les rochers et les pierres à très basse mer. On trouve encore sur les côtes de Bretagne une espèce voisine de la pré- cédente, le S. minor J. Ag. de plus petites dimensions, à bords crénelés, de consistance papyracée dans le jeune âge et qui devient plus tard charnue. 105. Halarachnion ligulatum (C. Ag.) Külz. — /1. ligulé. — PI, 46, n° 105. Fronde naissant d'un disque radical, à stipe plus ou moins bien marqué, di- 8 42 ATLAS DES ALGUES MARINES. laté peu à peu en une lame qui peut atteindre deux pieds, linéaire et cylindrique, puis comprimée ou bien très large et absolument plane ; rami- fication toujours dichotome, subpectinée dans les larges formes, à segments de même hauteur; segments linéaires ou à peu près cunéiformes, toujours très entiers. La fronde est tantôt nue, tantôt plus ou moins prolifère sur ses bords, à proliférations en formes de cils ou de segments analogues à ceux de la fronde, simples ou dichotomes, linéaires ou oblongues, obtuses ou aiguës, mais toujours atténuées à la base. Couleur carmin ; consistance gé- lalineuse, membraneuse. Plante très variable de forme, très étroite ou très large, qu'on trouve en été à très basse mer, parmi les zostères et sur les coquilles. 106. Furcellaria fastigiata (Huds.) Lamrx. — #. fastigiée. — PI. 47, n° 106. Racine fibreuse, à fibres rampantes fortement intriquées; frondes déve- loppées en touffes subhémisphériques, cylindriques, dichotomes, à angles aigus, très nettement fastigiées, les fructifères tuméfiées au sommet, en forme de siliques; siliques du double plus épaisses que les frondes, atté- nuées de part et autre, habituellement simples, quelquefois fourchues, cadu- ques à la maturité, et laissantles sommets marqués d’une troncature.Couleur d’un pourpre noirâtre, noire par la dessiccation ; consistance charnue, légè- rement coriace sur le sec. De novembre à février sur les rochers à basse mer. P. — RHIZOPHYLLIDÉES. 107. Polyides rotundus (Gmel.) Grev. — P. arrondi. — PI. 47, n° 107. Racine disciforme, produisant un grand nombre de frondes, simples à la base, puis divisées un peu plus haut, six ou huit fois dichotomes, fastigiées, à sommets acuminés-obtus qui portent les organes de reproduction dans des excroissances spéciales qui sont moins saillantes el de couleur blan- che quand elles renferment les organes mâles (anthéridies). Couleur pour- pre brûnatre. Consistance élastique, cartilagineuse par la dessiccation. À basse mer d'octobre à janvier sur les rochers sablonneux. Q. — CORALLINÉES. 108. Corallina squamata Ellis. — C. squameuse. — PI. 48, n° 108. Base formée de rameaux radicants entrelacés: frondes rameuses dès la base ou plus ou moins nues; rameaux et ramules pinnés, bi ou tripinnés, oblongs dans leur pourtour; divisions (pinnæ), élalées, raides, pinnulées inférieurement ou dans toute leur longueur ; pinnules formées de plusieurs articles, atténuées à leurs extrémités allongées ou très courtes ; articles les à ‘ AT ALGUES ROUGES. 43 plus inférieurs cylindriques, ceux des rameaux et des pinnæ comprimés, plus ou moins ancipités, subulés-lobés au sommet ou auriculés ; concepla- cles fructifères surmontés de petits ramules en forme d'antennes d'insectes. Plante incrustée de calcaire, de couleur pourpre, plus ou moins pâle ou tout L à fait blanche. C A basse mer dans les flaques des rochers. 109. Corallina officinalis L. — C. officinale. — PI. 48, n° 109. Plante extrêmement variable, à frondes courtes ou élevées naissant d’un disque orbiculaire qui s’accroit à son pourtour. Les autres caractères sont D à peu près ceux de l'espèce précédente, sauf pour les conceptacles qui ne > sont pas surmontés d'appendices antenniformes. . Abondant dans les flaques, sur les rochers, à mi-marée et à basse mer, ainsi que sur les slipes des grandes algues. Le C. mediterranea Aresch. lient à la fois des deux espèces précédentes, de la première par ses conceptacles, de la seconde par l'insertion de ses frondes. 110. Jania rubens (Ell. et Sol.) Lamrx. — J. rougeätre. — PI, 48, n° 4140. # Touffes de petites dimensions, subsphériques ; frondes dicholomes: ra- | meaux normalement étalés, courbés ou arqués, à articles cunéiformes ou cla- viformes de longueur très variable ; conceptacles disposés sur les dichoto- à mies supérieures, en forme d'urnes et surmontés d'appendices (cornes). Plante calcaire, de couleur rouge on pourpre, passant au blanc plus ou : moins pâle. LR CO & En automne sur les plages sablonneuses, entre les zostères. Le Jania corniculata L. se distingue du précédent par ses conceptacles elliptiques naissant sur les dernières dicholomies et par ses cornes atlé- nuées. Il croit abondamment sur les frondes du Cladostephus verticillatus. | C'est à celte même famille des Corallinées qu'appartiennent ces algues encroulées si fréquentes sur les rochers maritimes, qu'elles recouvrent lilté- ralement de plaques épaisses et généralement de couleur rose ou de leurs rameaux diversement enchevètrés. On les rencontre aussi sur les coquilles et quelquefois sur les autres algues. Les plaques minces constituent le genre Melobesia; celles qui sont épaisses, le Lithophyllum ; les formes rami- fiées appartiennent au genre Lithothamnion. On les recueille à la côte et même on les drague pour les employer sous le nom de Waerl, de Merte, dans l'amendement des terres. Ces diverses plantes ont élé considérées comme appartenant au règne animal, de même d'ailleurs que les coral- lines, et placées dans les polypiers. Nous ne voulons point terminer celte publication sans signaler une plante fort répandue sur les côtes de France et remarquable par la vivacité de ses teintes. C'est le Porphyra laciniata L. que nous ne saurions mieux définir qu'en le comparant à une Ulve colorée en rouge ou en violet. Rangés main- , [2 +? 44 J ATLAS DES ALGUES MARINES. tenant par la plupart des auteurs dans les Floridées, les Porphyra ont été longtemps considérés, malgré leur coloris, comme des Ulvacées. Les frondes sont linéaires, allongées dans le jeune âge, puis elles s’élargissent et forment de larges expansions lobées souvent déchirées sur les bords : on le rencontre toute l’année. Le Porphyra leucosticta Thur. se trouve aux mêmes lieux, mais plus près de la basse mer: ses frondes sont plus molles, plus pourprées, jamais linéaires, et marquées, de place en place, de taches distinctes, irrégulières, blanches, qui tranchent sur le tissu coloré de la plante. Ce sont les anthéri- dies et les spores réunies qui forment cette ponctuation. FIN. *. ACICULAIRE. — En forme d’aiguille. 4 Acumixé. — Organe dont le sommet est Ÿ > Do. en pointe. Vs — Organe pourvu d’une aile. Be 20 — Organes situés sur une tige c è à des niveaux différents. ANAsTOMOsE. — Réunion de deux nervures entre elles, et à l’aide de nervures - transversales, ou formant un réseau. AncrpiTé. — Organe aminci sur les bords et comme tranchant. ANTENNIFORME. — En forme d'antennes d’in- sectes. -AnTaérintEe. — Cellule qui produit et qui renferme les anthérozoïdes. ANTHÉROzOÏDE. — Organes mâles ordinaire- ment mobiles, et munis de cils vibra- tiles. APPENDICE. — Organe généralement situé sur les côtés d'un axe (feuille par rapport à la tige). _ Anmcce. — Chacune des parties superpo- sées et séparables dont la réunion constitue un organe. ArTÉNuÉ. — Rétréci insensiblement. + AuRICULÉ. — Pourvu d'oreilles ou d'oreil- lettes. AXE. — Partie centrale d'une plante formée : des organes souterrains et aériens et servant de support sur ses côtés à des appendices; l'axe se décompose en axes de différents degrés. AxiLe. — Organe qui entre dans la cons- . _ titution de l'axe. BasiLaIREe. — Situé à la base. Brinné. — Deux fois pinné (voir Pinné). « Bryozoaimes. — Animaux marins de très petites dimensions qui forment des agglomérations à la surface des algues. Buczeux. — Organe gonflé, formant des 2 bulles. x Byssoïne. — Qui a l'aspect filamenteux et te ] L bi AR ét F A7 RIVES 4 . TA 2 touffu. CaL. — Partie radicale endurcie et ferme, à contours arrondis. 8 CANALICULÉ. — Organe parcouru par un + canal. : CariLLAIRE., — Fin comme un cheveu. ' Cesriteux. — Qui forme des toufles. Cué. — Qui porte des cils. Eicp APE "EXPLICATION DES TERMES ” CoRONOPUS. — SCIENTIFIQUES EMPLOYÉS CLAVIFORME. — En forme de massue. Coccmé. — De couleur carmin. ComPpriMÉ. — Organe aplati latéralement ou de haut en bas. CONFLUENT. ConFLuENTs. — Organes qui se réunissent pour n’en former qu'un seul. CONCEPTACLE. — Organe creux qui ren- ferme les corps destinés à la féconda- tion (spores, anthéridies). ConcresceNT. — Se dit d'un organe formé par la réunion en un seul de plusieurs autres de même ordre. CORDIFORME. — En forme de cœur. Plante de la famille des Crucifères dont les feuilles présentent quelques points de ressemblance avec le Sphærococcus coronopifolius. Cortex. — Ecorce. Corriqué. — Recouvert d'une écorce. CuxÉIFORME. — En forme de coin. CuPue. — Organe qui ressemble à une coupe. CrypToGamEs. — Embranchement du règne végétal qui comprend des végétaux dépourvus de fleurs et se reprodui- sant de diverses manières. Les uns sont entièrement formés de cellules (Algues, Champignons, Lichens, Mous- ses); les autres renferment des vais- seaux (Fougères, Lycopodes, Prêles d'où la distinction en Cryptogames cellulaires et Cryptogames vasculaires. Cysrocarees. — Fruits en forme de cap- sule que l’on trouve chez les Floridées, et contenant des spores qui, fécondées par les anthéridies, donnent des œufs. Décurrenr. — Organe qui se prolonge sur l'axe au- -dessous de ses insertions (feuille décurrente sur une tige). Denricucé. — Qui porte de petites dents. Dicuorome. — Organe divisé en deux branches opposées, dont chacune donne à son tour naissance à deux di- visions nouvelles semblablement dis- posées, et ainsi de suite. ‘ Dicrré. — Disposé en forme de doigts Dioïque. — Plante dont les deux sexes sont répartis sur deux individus diffé- rents (Fucus vesicul osus, etc.). a V * f SPRL e J v 46 EXPLICATION DES TERMES Discrrorue. — En forme de disque. Discoïne. — Voir Disciforme. Disque. — Portion radicale arrondie d'où naissent les frondes. Disrique. — Disposé sur deux rangs. Divariqué. — Écarté à angle droit. Ecnné. — Hérissé de pointes fines. ÉmarGiné. — Échancré. Exsirorue. — En forme d'épée. Eouiserum. — Plantes de la famille des Equisétacées, connues sous le nom vulgaire de Queue de cheval et de Préle. Fasricré. — État d'organes qui sont dres- sésle long d'un axe, comme les rameaux du Peuplier d'Italie le long du tronc. Fizamexr. — Fil, organe ayant la forme d'un fil. Fruirorue. — Qui est ténu et mince comme un fil. FLABELLIFORME. — Disposé en éventail. FLaceczciroRue. — En forme de fouet. ForcrpiTé. — Divisé en forme de pinces ou de ciseaux. FRoNpE. — Partie végétative d’une algue au-dessus de sa portion radicale. Frucrirère. — Organe qui porte des fruits. FurceLLÉ. — Fourchu, bifurqué. GéÉmixé. — Organes jumeaux naissant deux par deux “d'un même point. GLANDULEUX. — Pourvu de glandes. Hermaparonite. — Plante qui possède les deux sexes sur le même individu. Hygrine. — Plante provenant du croise- ment de deux espèces différentes, ou dont les caractères sont ambigus ou intermédiaires à d'autres. HyPpoGLusse. — Qui porte une languette sur le milieu deses feuilles (Delesseria Hypoglossum. — Recourbé en dedans. INCURVÉ. Inrriqué. — Enchevêtré. IxvoLucre. — Ensemble de rameaux d'or dre divers disposés autour des organes reproducteurs. IrRapIANT. — Organe qui rayonne autour d'un point central. Kazr. — Nom d’une plante de la famille des Salsolacées (Salsola Kali), avec la- quelle le Laurencia kaliformis pré- sente quelques rapports extérieurs. Lacinté. — Découpé en lanières plus ou moins étroites. LancéoLé. — Organe oblong, étroit, ter- miné en pointe au sommet. LancrroRue. — En forme de fer de lance. Licuzé. — En forme de languette. Linéame. — Organe étroit à bords parallèles. Loge. — Division d'une fronde ou d'une feuille. MERS dep: x SCIENTIFIQUES EMPLOYÉS. LoBé. — Qui présente des lobes. MoniLiFoRME. — En forme de chapelet, par superposition d'articles globuleux. Muzriribe. — Fronde ou feuille à divisions nombreuses et atteignant environ moitié de la largeur. MüLTIPARTITE. — F ronde ou feuille à divisions nombreuses atteignant la nervure médiane. NERVURE. — Lignes plus ou moins rami- fiées qui parcourent la fronde et ses ramifications. OBOVALE. — Qui a La forme d'unovale dont l'extrémité la plus large est en haut. OEz3Fr. — Corps reproducteur formé par l'action de l'organe mâle sur l'organe femelle, et qui, en se développant, donne naissance à une plante nouvelle. OmBeLce. — Disposition des organes qui partent en rayonnant d'un même point et atteignent sensiblement la méme hauteur. PaLué. — En forme de main. PALMÉTOIDE. — Qui a la forme is petite palme (palmetta). PanicuLe. — Ramification de Le pyra- midale, dans laquelle les rameaux pri- maires sont divisés en rameaux de second ordre. PAPYRACÉ. Qui a la consistance du papier. PÉDONCULÉ. — Organe porté par un axe (pédoncule) plus ou moins allongé. PINNATIFIDE. — Fronde ou organe découpé en lobes qui ne dépassent pas moitié de la largeur. Pnxé. — Mode de ramification qui rap- pelle la disposition d’une plume d'oi- seau: l'axe est bordé de chaque côté de rameaux (pinnæ, pinuules) placés comme les barbes le long de l'axe d'une plume. PINNuLE. — Voir Pinneé. PisriLLé. — En forme de pilon de mortier. PLumuLe. — Petite plume. POLYCHOTOME. — Organe qui est divisé plu- sieurs fois ainsi que ses divisions et ses subdivisions. PozymorPne. — Susceptible de revêtir des formes variées. Pozyrone. — Plante appartenant au genre Polypodium et à la famille des Fougères. PROLIFÉRATIONS. Organes développés d'une facon anormale aux bords ou à la surface des frondes. Racais. — Ensemble formé par le stipe et la nervure médiane qui le continue. RapicanT. — Organe qui donne naissance à des racines. RaMeLLe. — Voir Ramule. Rauuze. — Rameau de petites dimensions de deuxième et troisième ordre. RécepracLe. — Dans les lucacées, partie de la fronde qui renferme les organes de la/reproduction contenus dans des conceptacles. Rérracré. — Réfléchi brusquement dès la base. RÉNIFORME. — En forme de rein. RuizomE. — Partie souterraine ou basilaire d'une plante, présentant la structure d'une tige avec l’aspect extérieur d'une racine. RusciFoL1É. — Qui rappelle la feuille du Petit Houx ou fiuscus (Delesseria rusci- folia). - Scorploïbe. — Qui a la forme d'une queue de scorpion. SÉCUNDIFLORE. — Plante qui porte ses o1- ganes reproducteurs disposés d'un seul côté. SEGMENT. — Division de la fronde. SERPULES. — Animaux (Annélides) marins qui habitent des tubes calcaires fixés sur les différentes parties des algues. SILIQUE. — Organe qui rappelle le fruit allongé des Crucifères, le chou par exemple (fruit des Ectocarpus, du Bi- furcaria, etc... Sipnox. — Canal qui parcourt la fronde de certaines algues, et peut être aussi entouré d’autres canaux de même na- ture (Polysiphonia). SéTACÉ. — Qui a la forme et la ténuité d'un poil ou d'une soie. SPORE. — Terme complexe qu'on a appli- qué à des organes qui servent à la multiplication sans qu'il y ait féconda- tion (/étraspores, etc), et à d'autres qui, après l’action des anthérozoïdes, produisent des œufs. Les premiers ser- vent à la reproduction rs ré les autres à la reproduction sexuée SquamEux. — Écailleux. Sr1PE. — Partie inférieure en forme de tige, comprise entre le point d'attache et la portion élargie (Laminaires, etc.) Sug. — Devant un adjectif indique l'atté- hé à EXPLICATION DES TERMES SCIENTIFIQUES EMPLOYÉS, - 47 nuation : subaigu veut dire légèrement ou un peu aigu, etc. SussrrarTu». — Substance (sol, rocher, etc.) sur laquelle croit une algue. SUBULÉ. — Terminé en alène ou en poincon. SUIFFÉ (PAPIER). — Papier frotté de suif sur une de ses faces, pour la préparation des algues. TERMINAL. — Placé au sommet. TÉTRAGONE. — A - angles ou à quatre faces. Térrique. — De ÉRnicie sombre ou triste (Ceramium tetricum). TÉrRASPORES. — Organes de multiplication asexués disposés par quatre, superpo- sés ou en croix (Floridées). THaALLE. — Ensemble des organes extérieurs et végétatifs d'une algue TomExTrEux. — Recouvert d'une pubescence cotonneuse. TRICHOTOME. — Organe divisé trois fois ainsi que ses divisions et ses subdi- visions. TUBERCULEUX. — Qui présente des tuber- cules ou des proéminences. TUBULEUX. — Organe creux, parcouru inté- rieurement par un canal. UxcIxé. — Recourbé au sommet en crochet ou en hamecon. UrcéoLé. — En forme de grelot (comme la fleur de quelques bruyères). Varecu. — Nom vulgaire qui s'applique aux Fucus, ainsi qu'à la zost're em- ployée par les fabricants de literie. VERMICULÉ. — Qui rappelle la forme d'un ver. VERRUGULEUX. — Qui porte de petites verTrues. VERRUQUEUX. — Couvert de verrues, VERTICILLES. — Ensemble d'organes dispo sés en cercle sur un même plan. VÉSICULE. — Organe en forme de vessie (petite vessie) comme dans le Fucus vesiculosus, VOLUBILE, — Qui a une tendance à rouler autour d'un axe. Zoospores. — Spores (reproduction asexuée) qui présentent des cils vibratils, et par suite doutes de mouvements. s'en- ABRÉVIATIONS DES NOMS AG teur Agardh. ” rex =: AréaGie TA EE Areschoug. CR... Bonne... Bonnemaison. Gun... -- 67. PTE Carmichael. Harx:be CAEN AMC C. Agardb. Auds 4°: . Che SERRE Chauvin. JA EPS DA SPL PSP ER De Candolle. Rush . DECEN Decaisne. La... Desis." #— Desfontaine. Lamour... ARS CE Dillwyn. Light? Fil-#E Sal: Ellis et Solander. Lyngb .... Endiir ET CAR Endlicher. Mont EnglBot: re English botany. Stackh.... ES nt Re Esper. Fox FEDanr Tu ei . Flora danica. Wah: 727 En ee . Gaillon. Woodw.…. [LE NES Pr Gmelin. s A PE Good. et Woodw. Goodenough et Wood- ward. D'AUTEURS FREE Greville. RER te Griffith. LAS Gunner. a Harvey. EUR Hudson. APCE J. Agardh. Dr er Kützing. AT Lamarck. Ra Lamouroux. PRE Lightfoot. : sels Lyngbye. ls adris Montagne. RTE Stackhouse. FRS Turner. RG Withering. UE ns Woodward. AT a es Wulfen. I 7 APArR PT SN NE A RE ee Sd, | à L nr is at MTS 0e: NE AS AS AANPITITTRE Te À 1 F: 5 À - PL. 16. 8. 31. 31. 30. l 22. 2. 39. 39. 17. 18. 15. D Pages. Ahnfeltia plicata........... Soeuv st D Ouen. ......-........ 12 ALGUES BLEUES............. Er — BRUNES........ PE RTRRS 9 — ROUGES....... Prune 17 D ABATES;. 5. Harirt nnouiller.......: ÉTÉ TUE 12 Antithamnion crispum........... 38 — cruciatum ......... 35 = Pulse... 41 Ascophyllum nodosum........... 13 Asperococcus bullosus........... 11 — compressus........ Il — ockinatué’.:.:...... 11 Bifurcaria tuberculata............ 13 Bonnemaisonia asparagoides...... 30 BONNEMAISONIEÉES. ............ 30 Bornetia secundiflora............ 36 Bostrychia scorpioides........... 30 DNS DIRMIONS-::-............ 7 RE fe linnuis 21 PRE PER M RREE 12 Calliblepharis ciliata............. 24 = 1 PEOPLE 25 Callithamnion tetragonum..... .. 36 — Ut PPPPCEC TITI 37 Callophyllis laciniata............. 22 Callymenia microphylla.......... 22 — reniformis:.......,.. LS - Carragharn........... ST TL à 19 Catenella Opuntia................ 23 CAUIOFPR......... ss eo une ve ou es « 5 SES... ass . 34 Ceramium acanuthonotum ........ 39 — RL de see à 39 — Deslongchampii....... 39 — diaphanum ........... 39 — echionotum.......... . 39 — flabefligeruum ......... 39 — gracillimum ......,... 39 PL. Pages 40. Ceramium rubrum ............. . 38 — tenuissimum.......... 39 CRAN Lis RS RE. 18 st LUS 17 Corn. LT el 8 24. Champia parvula.......... LES 28 CHLOROPHYCÉES............... 7 Chondria cœærulescens...... ..... 33 32. — sv. . 557520 32 — tonmsinis.; SR 33 14. Chondrus erispus............:.... 19 HIT 4 PP PAP OP VERRE 11 3. D it". OP EVEREST “41 24. Chylocladia kaliformis........... 26 34. — OVARS USSR 27 1. Cladophora rupestris......... ss S 4. Cladostephus verticillatus ........ 10 p AT in à it OP PE PE S 2. — tomentosum.....,.... .. 8 DONMARVECRRN EUR a à Corallina mediterranea.....,..... 43 48. — DONNE eur eue 43 48. —- PT UT CREER PE ACTES 42 CHORALLINÉES.. SCENE, 42 Crouania attenuata............... 38 CTANOPHYCEES 2... ae. 7 16. Cystoclonium purpurascens....... 22 DER DAT DR... ds creuste 16 — DR an At 16 — on 101 F7 CERTES ENT US ES 16 10. — CT TERRE PERTE 15 RS CORP PET 16 Desrs RUMiR...:.... rites 34 36. Lt EPP PE PL LU 34 MR -Dolnsenris Gi. 05550. ce. 29 28. — Hypoglossum.......... 29 28. — ruscifolies. see 29 29. — BSIDŒUIDER. .... os... 30 29. — sinuosa............... 29 DELESSÉRIÉES ...... CV à 28 9 00 11. 9 © Dichlont minis aise ete Ge p'oidte, Lu pen v'isis a'a'e nm nie sas x DICTYOTACÉES . Dictyopteris polypodioides Dilséa edubis. en amer ee 43. Dudresnaya coccinea s'are. e a enfer) site elarer _...........… . Dumontia filiformis DUMONTIEES s'Is es euere atar mere "se es + ee /s 15 ee eo 1e ste nie'sie ele) = vertes S1910 10m ele d'ieïe s%9 5 es Ectocarpus littoralis . Enteromorpha compressa Fueus CrISpUS 0e -CERCORCURE . Furcellaria fastigiata CEÉLIDIFES: ra ER Re eR er . Gelidium corneum . Gigartina acicularis..«{......... GICARTINÉÉSUS M ren . Gloiosiphonia capillaris.......... GLOIOSIPHONIEES . Gracilaria compressa CCC s'o1o © s10 0e le ,v ve GRACILARIÉES Grateloupia dichotoma s'e' ete ne sis tn ste s else sfee GRATELOUPIÉES.. ..:. 00 s)'e pa stolotet ol els ets: Me nie) sise els a )plelate y Gymnogongrus Griffithsiæ . Halarachnion ligulatum . Halidrys siliquosa . Halopithys pinastroides.......... . Halurus equisetifolius . Himanthalia lorea . Hypnea musciformis . Jania corniculata 20e Pia se Vols io, HS Tiaret lerp plat ete ris rareté (ss fe ble + « 0 salp ile be lere te » (s'en TABLE ALPHABÉTIQUE. PI. Pages. 32. Laurencia hybrida. 207 31 31. — OPIUSA 5. SEPT: 30 31 — pinnatifida 45%: 31 LessOnta: 2:56 ) Lithophyll@m.…. 1. de Lithothamnion. 52 RP. 24. Lomentaria articulata....... ass V0 24. — clavello Serre 26 Macrocystis. L'UTASRERREER 6 Mort, $ JS. EL ES RS 43 Mantelei SE: Lys LA AI RE Te 12 Melobesia, 5 43 Merle :.:.5 25000 43 4. Mesoglœ®a vermiculata............ 10 Microcladia glandulosa........... 39 Monostroma: 7 . 9 Myrionema. fee 25 15. Naccaria-Wigghi 0. 18 NEMASTOMÉES Re 41 25. Nitophyllum Gmelini............. 28 26. — Hilliæ SAR 23 = 1e — lhaceratumé. Re 28 21. — punctatum:", 7... 28 26. — UNCINATUME, Se... 28 11. Padina pavonia 7708 NP PORTE 8. Pelvetia canaliculata"""2 "0. 13 PHÉOPHYCÉES Rene 7 PHÉOSPORÉES, #22 RE Phyilophora Heredia 70000 20 — nervosa Led. Fort 20 ISA — palmettoides........ 20 F5 le — rubens PA ee. 20 25. Plocamium:coccineum. 7... 27 39: Plamaäria elegans eme ee 31 41. Polyides-rotundus/ "ee 42 35. Polysiphonia byssoides.......... 33 34. — complanata :°....44% 34 34. — fastigiata. M2 33 39. — urceolatais sénat 33 ‘ Porphyra .laciniatas "ne 43 — leucosticta: 6e. 4e 44 Protococcus.2.:.clé"tF0ReRMieRssee 6 Ptilota -plamosa:: ts PAR LA vs « VAT Rhizocloniumi. 2416 Rae er 8 30. Rhodomela subfusca............ *.. Pl RHODOMÉLÉESS A7 RENE 30 RHODOPHYLLEES. F0 Re 22 18: Rhodophyllis/bifidas 23 23. Rhodymenia palmata ..........:. 25 23. — Palmetta............ 25 RHODYMÉNIÉES....0... 25 19..Rissoella verruculosa............. 22 33. Rhytiphlœa tinctoria...1..:....... 32 , Saccorhisa bulibon eee 12 45. Schizymenia Dubyi....:........ 41 — mMINnOTS Lee 41 12.,Scinaia furcellata 450 18 21. Serpules 074 LRER SERRES 21 SIPHONÉES LU 36 TE 7 EME ke ne ; = sh M dise: LS # 7. ru” re 24 MN DOS M Gr DR TAB Æ LOTS A À Pages. PI ria chordalis................ 23 | 1. Ulva Lactuca ÆROCOCCACÉES....... rose Ml. Farech F Sphe rococcus coronopifolius..... 2} 22. Vidahia volubilis:...........2... . 81 Sporochnus pedunculatus........ 10 ! 13. Wrangelia multifida.............. 18 . Spyridia filamentosa............. 38 Done manip... met 15 li s FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE. 1828-02, — Conpes. Imprimerie Cnéré. - an rs * ps | »" | IBf RAIRIE. DES SCIENCES NATURELLES PAUL KUINCKSIECK, éditeur, 52, rue des Écoles, à PARIS. \TLAS DES PLANTES DE FRANCE UTILES, NUISIBLES ET ORNEMENTALES 400 PLANCHES COLORIÉES EX LAS REPRÉSENTANT 500 PLANTES COMMUNES AVEC DE NOMBREUSES FIGURES DE DÉTAIL Et un texte explicatif des propriétés des plantes, de leurs usages et applications a MÉDECINE, AGRICULTURE, HORTICULTURE, DANS L'INDUSTRIE, L'ÉCONOMIE DOMESTIQUE, ETC. ee 1% = ui L—. ET A Par A. 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