Digitized by the Internet Archive in 2015 https://archive.org/details/b21301141_0002 KING'S Collège LONDON Libvûvy Oiàam/e cki^ui d'kiofcw... KC5K0 QW \5. PIC DICTIONNAIRE CLASSIQUE >'HIST0IRE NATURELLE, PAR MESSIEURS .ttdouin, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart. De Candolle, Daudebard DE FÉRTJSSAC, A. DÉSMOULINS , DRAPIEZ , EDWARDS , FlOURENS, Geoffroy de Saestt-Hilatre , A. De Jussieu , Kunth, G. De La- fosse , Lamouroux , Latreille , Lucas fils , Presle-Duplessis , C. Prévost , A. Richard , Thiébadt de Berneaud , et Bory de Safnt-Ven'cent. ivrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajoute', pour e porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs-. TOME SECOND. PARIS. KFY k , GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS , Quai des Augustins , n" 55 ; BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAJRES-ÉDÏTEURS , Kue de Vaugirard, n" 36. rjb« • oo ^on.u vyn 13» i/ic TOI DICTIONNAIRE CLASSIOUE D'HISTOIRE NATURELLE. vu \v \v* v\\vv\ v\\ v\vvvY\\v^VVWVvv\vvvvv\vv» w\ fSM As. ASA BOT. PII AN. V. JEs. * ASA-FOETID A. bot. phan. De quelques livres de matière médicale. Même chose qu' Ass a-Fqetida . V. ce mot. (DR..Z.J ASAHASAFRA. bot. phan.(Avï- cenne cité par Daléchamp.) Planté à racine tubéreuse et palmée qui pa- raît être un Orchis. (b.) * AZAKANA. bot. phan: (Le Bre- ton. ) Svn. caraïbe de Laurus Bor- bonïa , L. V. Lat/ruer. (b.) ASAPHE. Asaphus. crtjst. Genre d'Animaux fossiles de la famille des Trilobites, étabb par Alexandre Bron- gniart ( Hist. INat. des Trilobites , in-4". Paris , 1822), et ayant selon lui pour caractères : corps large et assez plat , lobe moyen saillant et très-distinct : flancs ou lobes latéraux, ayant chacun le double de la lar- geur du lobe moyen ; des expansions sub-membraneuses dépassant les arcs des lobes latéraux; bouclier demi- circulaire portant deux tubercules oculiformes réticulés ; abdomen di- visé en huit ou douze articles. — L'au- teur a hésité quelque temps sûr la fondation de ce genre parce qu'il ne présente pas, à sonavis, un ensemble de caractères suffisans pour le cir- conscrire avec netteté. Eu effet, il a de très-grands rapports avec les Calymènes et avec les Ogygics , gen- res qui diffèrent réellement l'un de l'autre, et qui, si l'on n'eût pas dis~ tome 11. ASA tingué l'intermédiaire dont il est ici question , se seraient a voisinés au poin t de se confondre.LesAsapheSjdemème que tous les Trilobites, n'ont encore été vus que sur le dos ; on a même ignoré long-temps la forme d'une très- grande portion de leur corps; et on n'a d'abord connu que leur post-ab- domen qui en général est détaché de l'abdomen. Celui-ci est composé de huit à douze articulations. Le nombre de celles du post-abdomen est très- variable. Brongniart décrit cinq espèces ap- partenant à ce genre. Celle qui lui sert de type est : L'Asaphe Cornigère , A . cornigerus, Brong. , ou le Trilobites cornigerus de Schlotheim , et l'JEnto- mostracites expansus de Walhenberg. Les individus que Brongniart possède viennent de Koschelewa près St.-Pé- tersbourg , et sont dans un calcaire compacte grisâtre rempli de petites la- melles cristallines et de petits grains noirs verdâtres. Il le suppose inférieur à la craie. Le Trilobites cornigerus de Schlotheim a été trouvé aux environs de Reval près de Memcl. Les autres espèces rapportées à ce genre, mais assez différentes de la précédente , sont : L'Asaphb de Debuch , si . Debu- câii , Brong., figurée par Parkinson (O/g. remains, vol. 5, pl. 17, fig. 13). elle a été principalement rencontrée dans un psammite calcaire compacte noir et micacé à Dyncvors- Park dans le pays de Galles. a AS Y L'Asapiie de Hausmann, A. Haus- manni , Brong. On ne possède jus- 3u'à présent que des post-abdomen e cette espèce. Un des échantillons dont la localité est inconnue provient de la collection du marquis de Drée ; deux autres appartiennent au cabinet minéralogique particulier du roi ; ils sont dans un calcaire de transition des environs de Prague. L'Asaphe Caudigère , A. cauda- tus, Brong. , ou le Tri/obus cauda- tus de Brunnich ( in Kiœb. Selsk. Sirivt. nye., saml. 1, 1781, p. 392, n. 5 ). Cette espèce est surtout re- marquable par la saillie considérable de ses yeux en réseaux. L'individu de Brunnich a été rencontré à un mille de Coal-Brock-Dale en Angle- terre ; Urdervood, correspondant de la Société d'Histoire Naturelle de Pa- lis, a généreusement donné à Bron- gniart un échantillon de cette même espèce , très-précieux à cause du vo- lume et de la parfaite conservation des yeux. Il provient de Dudley en Angleterre. Enfin I'Asathe large-queue , A. laticauda, Brpng., ou les Entomos- tracites caudatus et laticauda de Wahlenberg. Cette espèce a été trou- vée dans un calcaire blanc dans l'Os- mundberg en Dalécarlie. Brongniart figure les cinq espèces précédentes , soit d'après nature, soit d'après les dessins les plus corrects des auteurs lorsqu'il n'a pu voiries individus eux- mêmes. ]Nous renvoyons nécessaire- ment à son ouvrage pour ces objets ainsi que pour leurs descriptions. V . aussi Trieobites. (aud.) * ASARANDOS. ois. Syn. à'Em- beriza Citrinella , L. Chez les Grecs modernes. V. Bruant. (b.) * ASARATH. rot. phan. Espèce de Chanvre chez les Turcs, le même que les Arabes nomment Axis ou As- sis. (B-) * ASARERO ou AZARERO.bot. phan. Syn. portugais de Prunus lu- silanica. L. V. Cerisier. (b.) ASARET. Asarum. bot. phan. ASA L'un des deux genres qui jusqu'ici constituent la famille des Aristolo- ches , de laquelle il a été proposé dans ce Dictionnaire d'extraire le génie Cytinus ; il appartient à la Décandi ie Monogynie,L. Ses caractères sont : ca- lice campanulé, profondément trifide, (coloré surtout intérieurement); co- rolle nulle; douze étamines disposées cire ulairement sur l'ovaii e,ayantleurs anthèresoblongues , adnées au milieu desfilamens; ovaire inférieur? sur- monté d'un style court terminé par un s tigma te de six à dix divisions disposées en étodes; la capsule est coriace à six loges. — Le nom d' Asarum tiré du grec signifie qui n'orne point. En effet les Asarets sont des Plantes peu. re- marquables , mais qui cependant ne sontpas sans une certaine singularité; l'odeur assez lorte et un peu résineuse qui s'exhale de toutes leurs parties , est sans doute la raison qui les faisait proscrire parles a nciens des couronnes et de ces autres ornemens tirés de l 'ern- fiire de Flore dont on faisait usage dans es fêtes des Dieux ou dans les ban- quets. Cette odeur qui néanmoins n'est pas désagréable, surtout dans l'Asaret de Virginie , dénote des propriétés mé- dicinales. Ces propriétés résident sur- tout dans les racines qui sont succulen- tes, traçantes presqu'à la superficie de la terre, et d'une saveur amere légère- ment aromatique. On les administre en poudre ou en infusions comme diurétiques , purgatives , émétiques et éménagogues. Les feuilles réduites en poudre sont sternutatoires ; le vin dans lequel ou les met infuser a passé Îiour un assez puissant remède dans es affections des hypocondres- Les Asarets sont des Plantes hum- bles, rampant à la surface du sol dans les lieux ombragés, dont les feuilles , d'un verd foncé luisant, ont une forme arrondie approchant plus ou moins de la forme d'une oreille hu- maine, et persistent pendant 1 hiver dans les bois taillis dont elles parent alors le sol. Quatre espèces compo- sent ce genre. L 'Asarum eurvpœum , L. ; l'A. canadense , L. ; virginicum , L., etl'A. arifolium , Mich. ASB L'Asaret d'Europe ( F/or. Dan. } 655, Bul. herb.), assez commun dans tous nos climats , est employé com- munément en poudre dans l'hip- piatique contre le larcin ; l'usage qu'on en fait en quelques endroits pour soulager les gens ivres par le vo- missement lui a valu le surnom de Cabaret. (b.) ASARIA-PALA. bot. PHAN.Même chose qu'Adsaria-Pala. V. ce mot. (B.) * AS A RIPE , ASELOURI et ASFE. bot. fhan. (Dioscoride.) Syn. d 'Atriple.v Halimus, L. jr, Abeoche. (B.) ASARINE. Asarina. bot. phan. Genre formé par Tournefort pour une Plante que Linné a depuis réunie à son genre Anlirrhinurn sans égard à sa capsule sphérique et non ovale. Ré- tabli par Moench {Méth. suppl. 172), il est aujourd'hui fondu par Persoon dans son genre Orunlium. V. Antir- * BHLVUAI. (b.) ASAROIDES. Asaroideœ. BOT. PHAN. Nom donné par quelques au- teurs, par Yentenatentre autres (Tab. du Règne Végét. t. 2. p. 226) , à la famille des Aristoloches. ce mot. (B.) ASBECHA. mam. Syn. de Cheval chez les Persans. (a. d..ns.) ASBESTE. min. Espèce de la classe des substances terreuses que l'on ne peut caractériser dans l'état actuel de la science que d'après son tissu filamenteux, joint à la propriété d être réductible par la trituration en poussière fibreuse ou pâteuse. On ignore même encore si l'Asbeste constitue par lui-même une espèce distinguée de toutes les autres, ou si ce ne serait pas une variété fila- menteuse de quelque autre espèce déjà classée dans la méthode. Sa pe- santeur spécifique est de 2,5 à 0,68. k u5 en verre noirâtre; il s'im- bibe d'une manière plus ou moins sensible, lorsqu'on le plonge dans I eau. ASB 3 Les variétés d'Asbcste sont les sui- vantes : ASBESTE FLEXIBLE, Amiailt. WciTl. C'était aussi l'Amiante des anciens minéralogistes. Il est filamenteux, en iilamens plus ou moins souples, sem- blables à la plus belle soie ; ou co- tonneux, en filamens déliés comme ceux du coton ; ou membraneux , composé de fibres que l'on détache et que l'on sépare comme celles du linge. — Chenevix a trouvé dans l'As- beste flexible, Silice 59, Magnésie 25 , Chaux 9, Alumine 5, Fer 1 à 3. Asbeste due , Gemeiner Asbest,Yf . En filamens roides et cassans , droits ou contournés , radiés ou conjoints. Dans cette variété l'Asbeste prend de la dureté , et quelquefois un aspect tout-à-fait compacte. ASBESTETRESSÉ,.Se^O/Vr,W.Com- posé de fibres tellement entrelacées les unes dans les autres qu'elles for- ment un tissu continu ; il est mou , à peu près comme le liège ; ou ligni- forme, Bergholz,W., présentant l'as- pect d'un bois desséché, ou coriacé , vulgairement Cuir fossile. Les couleurs que l'Asbeste affecte le plus ordinairement sont le blanc , le verdâtre et le brunâtre. Il tapisse les fissures de différentes roches, dans lesquelles il est venu se loger comme après coup. Il est mêlé avec les cris- taux qui s'y sont formés en même temps que lui. Il adhère à la surface des roches, qu'il revêt de ses filamens. Celles dans lesquelles on le trouve le plus communément sont le Talc stéa- tite et la Serpentine. Le plus bel Amiante que l'on connaisse est celui des montagnes de la Tarentaise en Savoie. L'Asbeste a été décrit par les anciens. Ils le regardaient comme une espèce de Lin incombustible , produit par une Plante des Indes; ils le filaient, et en faisaient des nappes, des serviet- tes , etc. , que l'on jetait au feu , quand elles étaient sales, et qui en sortaient plus blanches que si on les eût lavées. Une dame italienne sem- ble avoir retrouvé de nos jours le secret des anciens. Elle est parvenue à filer l'Amiante sans le mêler au 1* 4 ASC chanvre, et elle en a fuit des toiles plus fines que celles qu'on avait obtenues jusqu'alors. On a tenté aussi, mais avec plus de succès, d'imiter avec l'Asbeste le papier à écrire, (g. bel.) ASBESTINITE. min. (Kirwan.) Variété amorphe de l'Actinote rayon- nante commune. V. Amphibole. (g. del.) ASBESTOIDE. min. Même chose qu'Amianlhoïde. V. ce mot. (g. dee.) ASCAGNE ou BLANC NEZ.mam. Espèce de Singe, Simia Petaurista , qui appartient maintenant au genre Guenon. V. ce mot. (b.) * ASCAGNE. ins. Espèce de Pa- pillon, (b.) * ASC AL ABOTE ou ASK AL ABOS. SEPT. saur. Nom de pays de Lézards américains , qui paraissent être des Agames ou des Cordyles. Selon quel- ques-uns, ce serait le Lophyre à Cas- que de Duméril. V- Agame et Cor- dyxe. (b-) ASCALAPHE. Jscalaphus. ins. Genre de l'ordre des Névroptères , de la famille des Planipennes et de la section des Fourmilions , établi par Fabricius, et ayant pour caractères, suivant Latreille : antennes longues , et terminées brusquement en bouton , avec l'abdomen ovale-oblong , et guè- re plus long que le thorax. Ces Insec- tes ressemblent beaucoup auxMyrmé- ]éons , et en diffèrent cependant par leurs antennes longues , droites , ter- minées brusquement par un bouton ; par leurs palpes labiaux à peine plus longs que les maxillaires, filiformes et extérieurs, ayantle dernier article cy- lindrique ; ils s'en distinguent encore par une tête plus grosse , supportant des yeux à facettes , que divise en deux parties un sillon étroit; par un corps plus velu , des ailes plus courtes et un abdomen ovale oblong de la longueur du thorax et de la tête réunis. Pendant que SchœfFer, em 763, distinguait les Ascalaphes des Hémérobes ft des Mvrméléons , de Linné, Scopoli ( En- tamai. Lamiolica, p. 168) en rangeait ASC une espèce avec les Papillons , sous le nom de Macaionius. Les Ascalaphes ont en effet au premier aspect quel- que ressemblance avec les Insectes de cet ordre, mais ils s'en éloignent par un grand nombre de caractères tiès- importans. Leur vol est rapide et lé- ger; ils habitent les pays méridionaux et s'y rencontrent dans des lieux secs et sablonneux. On n'a du reste au- cune observation très-exacte sur leurs mœurs. L'Insecte parfait se pose sou- vent sur la sommité des Plantes gra- minées , et s'accouple , dit-on , à la manière des Libellules , l'abdomen du mâle étant pourvu de pinces à son extrémité. La Nymphe et la Larve ne sont point connues, à moins qu'on ne considère comme cette dernière , celle dont parle Réaumur , et qui a été ob- servée par Bonnet , dans les environs de Genève. Quoi qu'il en soit, les es- pèces d' Ascalaphes ne sont pas jusqu'à présent très-nombreuses. La plupart proviennent d'Afrique et d'Amérique. Celles qui se rencontrent en France , sont : L'AsCAEAPHE ITALTQUE , Ascala- phus italicus de Fabricius , qu'il ne faut pas confondre, suivant Latreille , avec l'Asc. barbarus du même auteur. On le trouve dans le midi de l'Europe. L'ascalafhe C. non. Jsc. C. ni- grum de Latreille ( gencr. Crust. et ' lnsect. T. 3 , p. 194 ), ou le Mjrme- leon iongicomis,h. Il se trouve aux en- virons de Montpellier , à Bordeaux , même à Orléans , et dans la forêt de Fontainebleau. (aud.) ASCALAPHOS. ois. Oiseau men- tionné par les Grecs , mais qui est au- jourd'hui entièrement inconnu. La ressemblance de ce nom , avec celui d'Ascalaphe qui fut métamorphosé en Hibou pour avoir dénoncé un lar- cin dcProserpine , pourrait faire soup- çonner qu'Ascalaphos désignait un Oiseau de nuit. (B-) ASCALERON. bot. phan. (Athé- née. ) Même chose qu'Ascalia. (b.) * ASC ALLA. bot. piian. (Pline.) Partie du calice mangeable dans l'Ar- tichaut. (B'' ASC ASCALOPAS ou ASCALOPAX. ois. Espèce d'Oiseau que les anciens nous ont dit avoir le bec long et la grosseur d'une Poule, mais qui ne peut être îeconnu sur de telles indi- cations. (B0 * ASCARTCIDE. jscaricidia. bot. H. Cassiui a fait sous ce nom un Genre nouveau du Conyza anthel- minthlca , L. , qui est un Trernonia de Willdenow. Semblable au Vernonia par l'aigrette double qui couronne son fruit, if en diffère par son port et par les folioles de 'son involucre, qui sont longues, lâches et toutes e'gales entre elles. C'est une Herbe de la famille des Corymbifères , à feudles alternes et à fleurs pm-purines , originaire des Indes orientales, oh on l'emploie en méde- cine, principalement comme anthel- minthique. (a. d. j.) ASCAEIDE.^ica/«. iNTEST.Genre de l'ordre des Nématoïdes de Rudol- phi, ou de celui des Cavitaires de Cu- vier , ayant pour caractères le corps cylindrique atténué aux deux extré- mités , la bouche environnée ou pré- cédée de trois tubercules ; un anus en forme de fente , vers l'extrémité de la queue; un seul sexe sur cha- que individu; l'organe mâle dou- ble sortant par la même fente que l'anus ; l'orifice de l'organe femelle se trouve au tiers antérieur du corps. Ce genre est très-nombreux , très- naturel , et les Animaux qui le com- posent se distinguent facilement de tous les autres ; mais il n'est pas rare de confondre les espèces entre elles , tant elles diffèrent peu ; beaucoup sont encore douteuses ou pea connues. Zeder a voulu changer le nom de ce genre , et le remplacer par celui de Fusaria qui n'a point été adopté; parce que les Strongles, les Cucullans , etc. , ont le corps f'usi- forme comme les Ascarides , et méri- teraient la même dénomination. L'on observe à la partie antérieure de presque tous les Ascarides, trois f>etits corps arrondis , presque régu- iers et égaux entre eux, un su- périeur et deux inférieurs; ils sont ' ASC 5 susceptibles de s'écarter et de se rap- procher ; ils sont distincts dans quel- ques espèces et se confondent avec le corps dans les autres ; ce sont des pa- pilles charnues pour Cuvier , des val- vules pour Lamarck et Rudolphi , des nodules pour Blainville , et des tubercules pour la majeure partie des helminthologistes. Leur grandeur va- rie suivant les espèces et l'âge des in- dividus. La bouche, en forme de petit tube , est située au centre des trois tubercules , et ne peut s'aper- cevoir que par leur écartement. Le corps des Ascarides , élastique , cylin- drique, se terminant graduellement en deux pointes plus ou moins aiguës, est marqué de stries circulaires ou d'anneaux et de deux sillons , ou de deux membranes latérales et longitu- dinales. Quelquefois , la surface du corps est parfaitement lisse , ou plis— sée, ou hérissée de piquans. L en- veloppe externe , ou la peau, est une membrane d'une transparence pres- que parfaite , élastique , forte , épaisse, sans organisation distincte : au des- sous , s'observent des fibres transver- sales et régulières , recouvrant une couche plus épaisse de fibres longitu- dinales , d'où partent intérieurement des fibrilles , plus ou moins nombreu- ses , qui n'affectent aucune direction particulière , et dont la plupart sont libres et flottantes : plusieurs s'atta- chent aux organes contenus dans la cavité du corps , et servent à les main- tenir en place. Ces fibrilles sont en plus grande quantité vers les deux ex- trémités que dans la partie moyenne de l'Animal. A la surface interne des enveloppes, vis-à-vis des sillons ou des lignes blanches que l'on aperçoit à l'extérieur, l'on trouve quatre cor- dons qui s'étendent de la tête à la queue ; deux sont attachés aux extré- mités du diamètre transversal, et les deux autres à celles du diamètre ver- tical. Les premiers seraient-ils des vaisseaux pour une sorte de circula- tion , et les seconds des nerfs pour l'irritabilité? Le tube intestinal n'est pas tout-à-fait semblable dans les grandes et dans les petites espèces. 6 ASC Dans les premières, l'œsophage est très-court , à parois plus épaisses que le reste du canal. Il est d'abord fort fietit, il augmente peu à peu de vo- ume , et se rétrécit ensuite subite- ment. Le canal intestinal, à parois plus minces , à capacité plus grande , commence immédiatement après l'œ- sophage ; il se prolonge jusque vers la queue , avec quelques légères ffcxuo- sités, et sans augmenter de volume ; la, il devient plus ample, et ne se rétrécit qu'à l'anus. 11 est formé de deux membranes que l'on peut sépa- rer; l'extérieure est mince , lisse et transparente, l'intérieure est épaisse, ridée et diversement colorée. Dans les petites espèces , l'œsophage est roportionnellement plus long que ans les grandes , et s'offre sous la forme d'un pilon , auquel succèdent une ou deux dilatations globuleuses que l'on appelle souvent premier et second estomac. Le reste du tube in- testinal est plus étroit et présente quelques légères sinuosités : en géné- ral, sa forme varie suivant les espè- ces. Les sexes sont distincts et sur des individus différens; les femelles sont beaucoup plus nombreuses et plus grandes que les mâles. L'organe mâle se compose d'une verge double, susceptible de sortir et de rentrer dans le corps de l'Animal ; celui de la femelle présente une ou- verture extérieure , un canal qui s'é- tend de la vulve à l'utérus , un utérus très-court qui se termine par deux ca- naux très-longs, formés de deux mem- branes bien distinctes, et remplis d'une prodigieuse quantité d'œufs , d'une forme ovale, à surface rugueuse, et tachés d'un point obscur au mi- lieu. Une ou deux espèces paraissent vivipares. On n'a point observé d'Ascarides accouplés ; ce que dit Goëze à cet égard est trop extraordinaire et sur- tout trop peu vraisemblable pour être regardé comme certain. 11 esl proba- ble que l'accouplement a lieu de la même manière que dans les Stron- f;les du Cheval et du Lièvre , cl dans e Physaloplèrc du Singe Marinkina. ASC Les Ascarides paraissent acquérir leur croissance totale en peude temps ; les uns ont à peine une demi-ligne de longueur , tandis que d'autres par- viennent quelquefois à un pied et demi. Ces Vers sont très-communs dans la nature; quelques Animaux en nourrissent plusieurs espèces , les uns sont en grand nombre, les autres sont presque solitaires ou très-rares , et ne s'observent que dans certaines saisons. La plus grande partie de ces Animaux se trouvent dans le canal di- gestif, quelques-uns sous le péri- toine , d autres dans l'intérieur des poumons ou des branchies, ainsi que dans des tubercules et dans des hyda- tides. Il y a plus de cent cinquante es- pèces d'Ascarides connus ; les deux tiers sont certaines, les autres encore douteuses; ilen restesansdoute beau- coup à découvrir, peut-êlreplusqu'il n'y en a de mentionnées dans les au- teurs; ceux-ci ontdécritquclquefoisla même espèce sous plusieurs noms , à cause des caractères que ces Animaux présentent aux différentes époques de leur vie. Pour simplifier l'étude des Asca- rides , Rudolphi en a fait trois gran- des divisions qu'il sous-divise en deux sections, suivant que ces Vers ont la tête nue ou ailée. Dans la pre- mière division , le corps est atténué aux deux extrémités; dans la deuxiè- me , la partie antérieure du corps est plus grosse; dans la troisième, cette partie est plus mince. Les espèces prin- cipales sont : L'Ascaride lombricoïde , Asca- ris lumbricoides , L. Encyclopédie vers. , tab. 5o. lig. î. a. 3. (Cette fi- gure appartient à l'Asc. lombric, du Cheval). Corps cslindrique, pres- qu'égalcment aminci aux deux extré- mités; tête petite et distincte; tuber- cules arrondis et convergens ; surface du corps couverte de stries circulai- res très-nombreuses. Deux sillons la- téraux et profonds régnent de la tête à la queue. Ce Ver parvient quelque- fois à une longueur de plus de quinze pouces ; ordinairement il est plus pe- ; ASC tit. Sa couleur est d'un blanc sale ou rosàtre, et dépend en général des ma- tières qui remplissent son intestin. Il habite les intestins grêles de l'Homme, du Bœuf, du Cochon, du Cheval et de l'Ane. Il se multiplie quelquefois à l'excès et cause alors des maladies- mortelles chez les enfans. Ascaride a moustaches , Asca- ris myslax , Rudolphi. Encyc. vers, tab. 3i, fig. 7. 12. Corps long d'un à quatre pouces , grêle , blanc , atténué aux deux extrémités : tête garnie de chaque côté d« deux membianes de- mi-ovales , se prolongeant sur les deux côtés du corps , et s'élargissant de nouveau vers la queue, principale- ment dans les mâles. Il habite les in- testins grêles des Chats sauvages et domestiques, ainsi que ceux du Lynx. Ascaride tacheté, Ascaris macu- losa , Rud. Encycl. vers. tab. 00. fig. 10. L'on remarque , sous la peau de cet Ascaride , des corpuscules or- biculaiies , transparens , beaucoup plus grands que des œufs ; ils le font paraître comme tacheté. La tête est distincte et présente sur ses parties latérales deux membranes semi-ellip- tiques qui viennent se perdre sur les côtés du corps. La queue , dans les deux sexes , est obtuse , et terminée par une pointe courte et grêle. L'or- gane mâle est visible à l'extérieur. Il se tient dans les intestins grêles du Pigeon domestique et de la Tourte- relle à collier. Ascaride denté, Ascaris dentata, Rud. Corps long de trois à sept lignes, blanc et très- grêle. Tête très-atténuée , sans membrane laté- rale ; tubercules très-petits etoblongs; queue dans les femelles légèrement courbée , celle des mâles étant roulée en spirale et crénelée. On le trouve dans l'estomac et les intestins du Bar- beau commun. Ascaride épineux , Ascaris echi- nata , Rud. Espèce fort singulière , longue à peu près d'une ligne. La tète présente trois tubercules grands et unjpeu aigus. Le corps est atténué antérieurement et terminé par une queue mucronéc , longue , tres-grêle , ASC 7 courbée à son extrémité. Toute la surface présente un grand nombre de petits aiguillons dirigés en arrière, situés par rangées transversales. Il vit dans l'intestin du Gecko. Ascaride hoeoptére, Ascaris ho- loptera, Rud. Espèce longue de trois à cinq pouces , ayant une tête dis- tincte , à trois tubercules; le corps plus mince en avant qu'en arrière ; l'a queue courbée , terminée par un ma- melon court et aigu. La membrane latérale est mince et règne sur toute la longueur du corps. On le trouve dans les intestins de la Tortue grecque. L'Ascaride vermiculaire , Ascaris vermicularis,L. nous paraît, ainsi qu'à Lamarck, Blainville etBremser, de- voir être rapporté au genre Oxyure , jr. ce mot, quoique Rudolphi dise affirmativement avoir observé les trois tubercules de la tête. Nous n'avons jamais pu les voir sur les individus que nous avons examinés avec la plus grande attention. Ainsi l'Animalqui a donné son nom au genre Ascaris s'en, trouverait maintenant exclus. (LAM..X.) ASCARINE. Ascarina. bot. phan. Forster a décrit sous ce nom un genre de Plantes dicotylédones, apétales, qui paraît assez rapproché des Urti- cées , mais que l'on n'a pas encore pu classer. Il offre des fleurs dioïques ; les mâles en longs chatons grêles. Chaque, fleur se compose d'une écaille , sur la- quelle est attachée une seule étamine. Dans les fleurs femelles , on trouve un ovaire globuleux, monosperme, sur- monté d'un stigmate sessile et trilobé. Selon Jussieu, on peut rapporter à ce genre un Arbrisseau de la Cochin- chine , décrit par Loureiro sous le nom de Morella rubra. (a. r.) * ASCARIS, xns. et intest. Nom donné par Aristote à la larve du Cousin , Culex pipiens , L. , et qu'il appliquait également à des Vers intes- tinaux auxquels l'usage l'a conservé. V. Cousin et Ascaride. (b.) * ASCAVIAS-VAK.E. K. Acca- VIAC. 8 ASC * ASCEBRA. bot. phan. ( Mésuë. ) Syn. arabe à'EuphqrMa Characias, L. P~. Euphorbe. * ASCHÉE ou LESCIIE DE MER . * annf.l. Nom vulgaire employé pour désigner le Lumbricus mar/uus de Linné, ou l'Arénicole des Pécheurs de Lamarck,Bosc, Cuvier et Savigny. y . Arénicole. (aud.) * ASCHEE- pots. Syn. de Salmo TkyniaLlus. F. Saumon. (b.) * ASCHGRANE - REIGER, ois. (Frisch.) Syn. à'Ardea Nycticorax, L. , vulgairement Bihorcau. V. HÉ- n°N. (DR..Z.) ASCHIL. BOT. PHAN. V . Alachil. * ASCHILAG. ois. Espèce d'Oiseau de rivage qui habile , à certaines épo- ques , les rochers de S.-Kilda , mais qu'on ne peut reconnaître par les in- dications vagues qu'en ont données ceux qui l'ont mentionné. (dr..z.) * ASCHION ou ASKION. bot. crypt. Noms antiques de la Truffe. Tuber cibarium. V. Truffe, (ad. b.) * ASCHIRITE. min. Nom donné par les minéralogistes russes au Cui- vre dioptase. V. ce mot. (luc.) ASCIDIE. Ascidia , Asciâium. moll. Nom donné par Baster (Opusc. subsec. 1 1 , x , 5) à une espèce de Thé- thyon d'Aristole, e-t dérivé d'un mot grec qui signifie outre , parce que les pêcheurs de quelques pays appellent ces Animaux Outres de Mer. Pàllas ayant proposé ( Miscell. zool. , 74 ) la réunion des Théthyons à l'Ascidium de Baster, Linné l'ellectua dans la 12e édition du Systema Naturœ , sous le nom générique d'Ascidie , et depuis lors jusque dans ces derniers temps , ce nom d'Ascidie a été reçu , par tous les naturalistes qui plaçaient les Asci- dies parmi les Mollusques acéphalés. Malgré que ces Animaux aientété bien décrits par Aristote , et que divers na- turalistes modernes aient fait a leur sujet quelques observations exactes , ces Mollusques n'ont été bien connus que depuis les observations de Cuvier et de Savigny. Ces observations , celles ASC de ce dernier savant sur les Ascidies composées , celles de Lesueur et Des- marest sur les Botrylies et les Pyroso- mes, en jetant un jour nouveau sur tous ces Animaux , ou en faisant con- naître, pour la première fois, l'organi- sation d'une partie d'entre eux, ont porté Savigny et Lamarck à les réu- nir toits en classe distincte; le pre- mier, sous le nom d'Ascidies; le se- cond, sous celui de Tuniciers; et cette classe a été divisée par eux en un grand nombre de genres séparés. Ce- pendant Cuvier n'a point adopté cette classedans le Règne Animal , quoiqu'il en indique la séparation comme pou- vant s'effectuer convenablement. Il ne fait , dans cet ouvrage, avec les As- cidies de Savigny ou les Tuniciers de Lamarck, qu'un ordre à part dans les Acéphalés , sous le nom d'Acé- phalés sans coquille , dans lequel il conserve le genre Ascidie à peu près tel que Gmelin l'avait circonscrit. Nous avons suivi l'exemple de Sa- vigny , et nous l'imitons aussi , quant à la place qu'il assigne à cette classe, dans l'embranchement des Mollus- ques. Lamarck a cru devoir la rappro- cher des Polypiers; et Lamouroux va même plus loin, en plaçantavec ceux-ci une partie des genres de cette classe. Nous conservons intact le beau travail de Savigny , justement cité comme un modèle d'observation. Il est résulté des travaux de ce naturaliste que le nom d'Ascidie n'appartient plus à un gen- re , mais à une classe , celle des Asci- dies , Ascidiœ {V. pour tout ce qui la concerne, le mot Tuniciers ) ; il la divise en deux ordres , les Ascidies Théthydes , V. Théthydes , et les Ascidies Thalidcs, ^".Thalides. (f.J * ASCIDIENS ou TUNICIERS LI- BRES, mole. Deuxième ordre de la classe des Tuniciers de Lamarck , nui comprend les Théthics simples et les Thalides de Saviguy. Jr. Tuniciers 3 Théthies et Thalides. (f.) * ASCIDIDM ou ASCUS. bot. crypt. Ce nom a été employé par Nées d'Esenbcck,pourdésigner les capsules , des Champignons hyménothèques ou I ASC vrais Champignons , tels que les Aga- rics , les Pezizes , etc. Link leur avait donné le nom de Theca. Nées a encore employé ce nom dans quelques autres «enres , tels qàe les Sphénes , les Hys- téries , pour désigner les capsules que renferme L'involucre coriace de ces Plantes, et qui elles-mêmes renier- aient un nombre plus ou moins con- sidéiaLlc de sporules. V. Theca , Spo- rvle, Champignons. Le nom d'AscumJM a été aussi don- \ ué par Tode au genre qu'il a décrit de- puis sous le nohi d'Ascopbore. F . ce mot. (ad. B.) ASCIE. Ascia. ins. Nom donne par Scopoli à certaines espèces de Lépi- doptères du genre Polyommate de La- treille , lesquelles n'out ni queue , ni taches aux ailes postérieures. V . Po- ITOIDIATE. (AUD.) ASCITE. Jscita. vois. Espèce de Silure de Linné, qui rentre dans le genre Pimelode. V- ce mot. (b.) ASCLÉPIADE. Asclépias. Ce gen- re forme en quelque sorte le type de la famille des à.sclépiadées ; aussi croyons -nous nécessaire d'exposer avec quelques détails la structure sin- gulière de ses différentes parties, d'autant plus que cette organisation compliquée n'a point encore été dé- crite d'une manière détaillée. Les fleurs dans le genre Asclépiade présentent un calice monosépale à cinq divisions profondes , rabattues lorsque la fleur est entièrement ou- verte ; une corolle monopétale, rota- cée , à cinq lobes également réfléchis. En dedans de la corolle , on trouve cinq appendices dressés qui naissent de la partie externe du tube authéri- fére ; ces appendices qui alternent avec les divisions de la corolle , sont concaves; leur bord externe est plus élevé que l'interne qui est fendu et présente une espèce de corne com- primée et falciforme. En dedans et au-dessus de ces appendices, les cinq anthères sont attachées au tube dont nous venons de parler, cl qui est foi mé par la soudure des filets staminaux. ÈiDes son», opposées aux appendices , conligues les unes aux autres, ctscule- ASC 9 ment séparées par un sillon longitudi- nal ; elles offrent deux loges et se pro- longent à leur sommet en une mem- brane mince allongée, qui recouvre le stigmate. Au-dessus des anthères , le tube staminifère forme un corps char- nu, épais, déprimé, pentagone,-uni in- timement et confondu avec le sommet clés deux ovaires et constituant les stigmates. A chacun des angles de ce corps charnu et à la partie supérieure de chaque sillon qui sépare les an- thères., on aperçoit une petite masse globuleuse formée de deux petits cor- puscules glanduleux intimement ag- glutinés. De chacun de ces petits cor- puscules , il part un prolongement étroit qui va plonger dans une des lo- ties de chaque anthère : le pollen con- tenu dans ces loges des anthères est en masses solides , de la même forme que la cavité dans laquelle elles sont contenues. Chaque masse polh- nique se continue à son sommet avec un des prolongemens des corpuscu*- les glanduleux, dont chacun donne ainsi attache à deux masses pollmi- ques appartenant à deux anthères dif- férentes. Les anthères s'ouvrent seu- lement par leur partie supérieure qui devient béante , et les masses polli- niques restent en place dans chaque loge qui les contient. Les corpuscules glanduleux , auxquels sont attachées les masses polliniques , sont entière- ment analogues aux rétinacles des Orchidées, et établissent, parleur pol- len en masses solides, une grande analogie entre les Plantes de cette fa- mille et les Asclépiadées. Au centre de la fleur et au dedans du tube sta- minifère , on trouve deux ovaires al- longés, contiguspar leur face interne, amincis en une sorte de prolongement styiiformcà leur partie supérieure qui se confond avec le corps charnu stig- matifère. Chacun de ces ovaires, est a. une seule loge, qui contient un grand nombre d'ovules attachés à un tro- phospermelongitudinal quirègne sur la paroi interne. Le fruit est un follicule double, quel- quefois simple par l'avortement d'un des ovaires. Les graines sont un peu 10 ASC comprimées , portant une aigrette soyeuse et sessile qui naît de leur base. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. Ce sont des Plantes her- bacées ou sous-frutescentes ; à feuil- les entières et opposées , à fleurs dis- posées en ombelles simples. Presque toutes sont lactescentes. R. Brown a retiré du genre Asclepias de Linné plusieurs espèces qui sont devenues les types de genres nouveaux ou que cet illustre botaniste a placées dans d'autres genres. Tels sont le Dompte- venin Asclepias Pincetoxicum , L. ; Y Asclepias nigra, L.; A sel. sibirica, Ascl. daourica. L. , qu'il a réunis au genre Cynanchum; V Asclepias aphyl- la de Thunberg , X Ascl. stipitacea de Forskal , Y Ascl. viminalis de Lin- né, qui appartiennent à son nouveau genre Saicostemma , etc. , etc. Parmi les espèces du genre Asclé- piade, nous citerons les suivantes comme plus intéressantes : L'Ascxépiade de Syrie, Asclepias syriaca, L. Vulgairement désigné sous le nom d'Herbe à la ouate, à cause des longs lilamens soyeux que portent ses graines. Cette espèce est extrêmement traçante; sa racine est vivace , et sa tige herbacée , haute de trois à quatre pieds , pubescente , ren- fermant un suc blanchâtre très-caus- tique. Ses feuilles sont opposées , ova- les , pubescentes ; ses fleurs sont rou- geâlres, penchées, en ombelles sim- ples. Elle est originaire d'Orient; on la cultive en pleine terre à Paris. L ' ASCLEPI ADE DE CuRAÇAO, Jsde- pias curassavica , L. Ses tiges sont simples , hautes d'environ deux pieds, portant des feuilles lancéolées, aiguës, glabres ; ses fleurs , d'un rouge au- rore , sont en ombelles simples. L'AsCLEPIADE TUBEREUSE, Ascle- pias tube/osa , Michx , est originaire de l'Amérique septentrionale; sa ra- cine est tubéreuse et charnue ; ses feuilles sont lancéolées et velues ; ses fleurs, d'une couleur rougeâtre safra- née, sont également en ombelles sim- ples. L'ASCLÉPIADE INCARNATE , Ascle- ASC pias incarnata , Michx , également originaire de l'Amérique septentrio- nale, se distingue par ses tiges hautes tte cinq a six pieds , par ses feuilles lancéolées, velues sur leurs deux fa- ces; par ses fleurs odorantes d'un rouge pourpre, constituant de pe- tites ombelles simpJes. Ces quatre espèces et plusieurs au- tres sont cultivées en pleine terre dans les jardins de Paris. (a. r.) ASCLÉPIADÉES. Asclepiadeœ. BOT. phan. En parlant de la famille des Apocynées, nous avons dit que l'on pouvait ranger les genres nom- breux qu'elle renferme, en deux sec- tions , savoir : les Apocynées vraies et les Asclépiadées ; voici les caractères qui distinguent ce dernier groupe : le calice etla corolle sontréguliers , à cinq divisions plus ou moins pro- fondes; les étamines au nombre de cinq ont leurs filets soudés en tube et monadelphes; leurs anthères sont biloculaires et renferment dans cha- que loge une masse de pollen solide, attachée par sa partie supérieure à un petit corps glanduleux inséré sur le contour du corps stigmatifère ; au- dessous des anthères on trouve cinq appendices ordinairement concaves, dont la forme varie singulièrement dans les différens genres , et qui sont une dépendance des étamines. Les ovaires sont au nombre de deux, soudés par leur base : le fruit est un follicule simple ou double, con- tenant un grand nombre de graines attachées à un tiophosperme uni d'a- bord à la suture , mais qui devient li- bre quand le fruit s'ouvre. Ces graines sont imbriquées, pendantes , insérées latéralement et portant souvent une aigrette soyeuse qui naît de leur base. L'embryon est droit , renfermé dans uneiulospermebiancetun peu corné. Les Asclépiadécs sont des Arbustes ou des Herbes volubiles et lactescen- tes , portant des feuilles opposées ou verticillées, munies de stipules. Leurs fleurs forment des bouquets ou om- belles simples. Voyez , pour de plus ASC grands détails sur la structure de la Heur, le mot Asclépiade. Voici les genres nombreux qui ap- partiennent à ce groupe : Cervpegia, L. — Hue/nia, Brown. ( Wernem. Trans. ) — Piaranthus , Brown. /. c. — Stapelia , L. — Ca- ralluma, Brown. /. c. — Microstem- ma, Brown. /. c. — Hoya, Brown. /. c. — Tylophora, Brown. /. c. — Marsdenia, Biown. /. c. — Pergula- ria. L. — Dischidîa, Brown. /• c. — Gymnema, Brown. /. c. — Leptade- nia, Brown. /. c. — Sarcolobus , Brown. /. c. — 'Gonoiobus, Richard. — Ma/e/ea, Aublet. {Guy an.) — Ascle- pias, L. — Gomphocarpus, Brown. /. c. — Xysmalobium, Brown. /. c. — Calotrophis, Brown. /. c. — Kanahia, Brown . l.c. — O.xystemma , Brown. /. c. — Oxypetaluin, Brown. /. c. — Lacknostoma. Kunth. {inliumb. nov. Gen.) — Macroscepis , Kunth. L. c. — Diplolepis , Brown. /. c. — Holos- temma , Brown. /. c. — Cynanckum, L. — Meiaple.vis, Brown. /. c. — Ditassa; Brown. /. c. — Dœmia, Brown. 1. c. — Sarcostemma, Brown. /. c. — Philibertia, Kunth. /. c. — Eusiegia, Brown. L c. — Metastelma, Brown. /. c. — Microloma , Brown. /. c. — Astephanus , Brown. I. c. — Secamone , Brown. /. c. — Hemides- mus, Brown. /. c. — Periploca. L. — Gymnanthera, Brown. /. c. La plupart de ces genres nouveaux établis par le savant botaniste anglais, sont des démembremens des genres anciens. Voyez chacun de ces mots pour en avoir les caractères, (a. b.) ASCOBOLE. Ascobolus. bot. cbypt. {Champignons.) Genre séparé par Persoon des Pezizes, et ayant pour type la Peziza stercoraria { Bull. Champ-, p. 256, pl. 576.fig.i). Il dif- fère ' es Pezizes par ses capsules dis- tinctes et saillantes hors de la surface supérieure du réceptacle. Persoon ca- ractérise ainsi ce genre : réceptacle hémisphérique ou en forme de cupule charnue, présentant à sa surface su- périeure des capsules {thecœ) proé- tninantes , distinctes les unes des ASC " autres , qui se rompent et renferment en général huit sporules mêlées à un fluide visqueux. Il en indique quatre espèces qui toutes croissent sur le fumier ou sur les bouses de Vaches. Ce genre a tout-à-fait l'aspect des Pezizes dont il diffère très-peu. (ad. b.) * ASCOLIMBROS ou ASKO- LOMBROS. bot. mian. (Belon.) Svn. de Scolymus dans l'île de Crète. y (B.) ASCOPHORE. Ascophora. bot. crypt. {Mucédinées.) Ce genre d'a- bord décrit par Tode dans les Mé- moires des curieux de la Nature de Berlin (vol. 5. p. 247 ), sous le nom à'Ascidium , fut ensuite nommé par le même auteur Ascophora {Fungi Mecklenburgenses selecti , fasc. 1, p. id), parce Vpie le nom d'Ascidia avait déjà été donné à un genre d'A- nimaux. Sous ce nom Tode avait confondu trois genres différens , et les auteurs modernes varient encore sur celui au- quel on doit conserver le nom d' As- cophora. Les Ascophora limbiflora et discijlora paraissent être des es- pèces de Puccinies , Y Ascophora Mu- cedo doit selon Link et Nées d'Ësen- beck former le type du genre Asco- phora,tandis que Persoon réunit cette espèce au genre Mucor , et réserve le nom d'Ascophora àl' Ascophora ova- lis de Tode ; les trois autres espèces décrites par Tode sous les noms d' As- cophora fragilis , Stilbum et cylin- drica , sont encore peu connues. De ces deux opinions nous croyons devoir adopter plutôt celle de Per- soon , i° parce que Y Ascophora oua- lis est l'espèce décrite la première par Tode ; i° parce qu'elle forme un genre beaucoup mieux caractérisé que Y Ascophora Mucedo qui diffère à peine du genre Mucor ; 5" parce que Persoon est le premier qui ail bien défini ce genre. On doit ainsi caractériser le genre Ascophora: pédicehe filiforme soute- nant une sorte de vessie de forme ir- régulière couverte de sporules. 1 2 ASC Tode dit que celle Plantca d'abord l'aspect d'une goutte d'eau à ] 'ex fré- mi te du pédiccllc; qu'ensuite celte vé- sicule se colore et se couvre d'un*: poussière blanche comme de l'argent; elle finit par se rompre et se rider,' maisellcpeut alorsse conserver long- temps dans cet état s„ns se gâter. (Je petit Champignon croît sur les bran- ches et les troncs de saule en automne. Ascopiiora de Link. V. Mucor. (AU. B.) ASCUS. BOT. CRYPT.F". AsCIDIUM. ASCYRE. sJscyriun. bot. phan. Tourneforl désignait ainsi une sec- tion du genre Millepertuis , conte- nant les espèces qui offrent cinq sty- les au lieu de trois, et^ont l'espèce la plus répandue est devenue Vlly- pericùm ylscyron de Linné; mais la plupart des auteurs modernes appellent de ce nom le genre Hy- pericoides de Plumier , dont voici les caractères : son calice est formé de quatre sépales disposés en croix, dont deux extérieurs étroits et lan- céolés , et deux intérieurs , beau- coup plus larges et obtus : la co- rolle est létrapétale : les étamincs sont nombreuses et réunies en qua- tre faisceaux par leur partie inférieu- re. L'ovaire est surmonté d'un à trois styles. Le fruit est une capsule membraneuse , ayant autant de val- ves et de loges que de styles. Ce genre renferme environ cinq es- pèces qui croissent toutes dans l'A- mérique septentrionale. Elles sont herbacées ou sous-frutescentes , leurs feuilles opposées ne sont pas perfo- rées de poinls glanduleux et transpa- rens , leurs fleurs sont terminales ou axillaires. Choisy , à qui on doit une très -bonne monographie de la famille des Hypéricinées , qu'il vient de pu- blier à Genève , pense qu'il faut re- trancher de ce genre les Jscyrum humifusum et ylscyr. Uwolutum dé- crits par Labillardièrc , et qui sont de véritables Millepertuis, (a. b.) *ASCYRON. bot. phan. (ïour- nefort.; Ascyre; elsyn. à'Hyveri- cum montanum , L. , dans Fuchs. V. Millepertuis. (b.) ASE ASE ou AZE. m Air. Syn. d'Ane dans les parties méridionales de la France ou l'on parle le gascon, (b.) ASEBUTCI1E. bot. pha.v v Azé- BUCHE. * ASELLE, ASILE , 7ESTRE DE POISSON ou POD DE MER. crust. On a désigné vulgairement sous ces dénominations des Crustacés du genre Cymothoé. V. ce mot. (aud.) A S E L L E. Jsellus. crust. Genre de l'ordre des Isopodes et de Ja scclion des Ptérygibranclies ( Rè- gne Animal de Cuvier ) , fondé par Geoffroy (Hist. des Ins. , t. 2 , p. 671) aux dépens du genre Oniscus de Linné. Les caractères assignés par l'auteur sont : quatorze pâtes ; qua- tre antennes brisées , dont deux sont plus longues. Latreille les remplace par ceux-ci : quatre antennes très-dis- tinctes, sétacées et composées d'un grand nombre de petits articles ; queue formée d'un seul segment avec deux styles bifides ; branchies recou- vertes par deux écailles extérieures , arrondies et fixées seulement à leur base. Les Aselles, confondus pendant long-temps avec les Cloportes , s'en rapprochent sous plusieurs rapports ; mais en diffèrent cependant par cer- tains caractères dont le plus impor- tant est le développement des quatre antennes. Ils ont encore quelque ressemblance avec les Idotées, les Cy- mothoés et les Splneromes ; mais l'examen des caractères les plus im- Sortans suffit pour les faire distinguer e chacun de ces genres. Les Aselles ont le corps ovale , un peu allongé et déprimé, composé, i° d'une tete distincte supportant de petits yeux , des organes pour la manducation et quatre antennes , les unes supérieures plus courtes de qua- tre articles principaux ; les autres in- férieures , longues et de cinq pièces ; 20 "de sept anneaux pourvus chacun d'une paire de pâtes munies d'un cro- chet; 5° d'une sorte de queue termi- nale , étendue , arrondie , pourvue de deux appendices bifides , et offrant ASE à la face inférieure siv plaques ovales recouvrant les organes (le la respi- ration. Ce genre comprend plusieurs es- pèces ; uue d'elles commune dans les eaux douces est la seule qui ait été étudiée avec soin. Leach ( Linn. Trans. societ. , t.XI) en a décrit quelques-unes sous les noms de Jouira et Jœra ; le premier de ces genres se distingue de celui des Aselles par les crochets bifides des tar- ses , par les antennes intermédiaires plus courtes que le dernier article des extérieures, et par des yeux plus gros et moins distans. Le second genre en diffère par la présence de deux tuber- cules qui remplacent les filets bifides de l'extrémité du corps des Aselles et par l'absence de renûemens ou de mains aux pales antérieures. Les in- dividus qui composent ces deux gen- res se rencontrent dans la mer sur les pierres ou sur les fucus. Laireille les réunit aux Aselles. L'espèce ca- ractéristique et que nous pouvons faire connaître est l'Aselle ordinaire , Asellus yulgaris , ou l'Aselle d'eau douce de Geoffroi ( loc. cit. T. aj pl. 22, fig. 2) , qui est le même que l'O- niscus aquaticus de Linné, ï'Idotea aqualica de Fabricius et la Squille d'eau douce de Degéer. Schœffer (Elem. Jns.,tab. 22) , FriscbJIns. 10 , tab. 5), et G.-R. ïreviranus (Mélan- ges d'Anatomie , iei vol., 1" partie, '6e Mémoire), l'ont figurée. Ce der- nier a donné plusieurs observations qui, jointes à celles de Degéer, com- plètent, à peu de cbose près , l'his- toire anatomique de cette espèce. L'Aselle vulgaire se nourrit d'ani- malcules qui vivent dans l'eau; il les saisit avec les crocbets renflés de la première paire de pâtes , et au moyen de cette sorte de main les porte à sa bouche; celle-ci est composée suivant ' Tréviranus , en comptant d'arrière en avant, d'une lèvre inférieure, de trois paires de mâchoires et d'une pairo de mandibules placée entre la deuxième et la troisième paire de mâchoires; mais ta position qu'il assigne à ces mandibules doit faire douter que les ASE i3 pièces qu'il regarde comme telles , soient les analogues des parties aux- quelles nous appliquons ce nom. Quoi qu'il en soit l'Aselle aurait, selon lui, une paire de mâchoires de plus que les Cloportes, opinionsans doute erro- née et qui peut être facilement recti- fiée en considérant telle ou telle de ces pièces comme une portion de mâchoire développée outre mesure, etnon com- me une mâchoire entière et distincte. La cavité b uccale communique avec un intestin droit sans renflement considé- rable et brusque, delà longueur du corps de l'Animal environ , et accom- pagné dans son court trajet par quatre cordons graisseux placés par paire de chaquecôté. — Les organes de larespi- ration sont situés au-dessous du hui- tième anneau du corps et en arrière des pâtes; ils consistent en trois pai- res de vésicules ( vessies à air de De- géer) , ou branchies placées chacune sous une plaque cornée qui est peut- être elle-même une branchie. Les plaques cornées et les branchies s'ar- ticulent entre elles et avec le corps par une extrémité très-étroite , et sont par conséquent comme pédicu- lées , libres dans le reste de leur étendue et susceptibles de se mouvoir avec faedité. L'Animal les agite sans cesse , et tout porte à croire qu'elles servent à la respiration branchiale. Cependant Degéer a observé que les espèces qu'il avait dans l'eau grim- paient de temps en temps sur les pa- rois du vase qui la contenait, comme si elles voulaient respirer l'air , mais elles rentraient presque aussitôt dans le liquide. Quant à l'appareil de cir- culation, Tréviranus pense que les vaisseaux latéraux que l'on a remar- qués au cœur des Aselles , ainsi que les deux canaux minces et anté- rieurs , sont des veines ; il croit aussi que le sang qui circule dans les ex- trémités du corps n'est renfermé dans aucun conduit ; ce fait paraît cer- tain pour les pâtes dans lesquelles il a distingué des courans ascendaus et descendans sans la moindre appa- rence de vaisseaux pour contenir le fluide. — Lesorgancs générateurs cou- ASE sistcnt dans le sexe mâle en deux verges placées sous la dernière paire dè pâtes et accompagnées de parties accessoires qui, semblables aux pièces copulatnces des Insectes , les protè- gent et laciliieftt leur introduction dans les vulves de la femelle ; les organes de celle-ci sont deux petites valves situées au-dessous du septième anneau, recouvrant une petite portion des branchies et boucbantl'ouverture de deux conduits qui aboutissent aux ovaires. Les Aselles s'accouplent et serepro- duisen tplusieurs fois pendant la d urée de leur vie et avant d'avoir atteint leur entier accroissement ; à cet effet le mâle , toujours plus gros que la fe- melle, s'empare de celle-ci et la place sous son ventre de manière à être à cheval sur son dos; il la retient cap- tive dans cette position pendant six ou huit jours, au moyen de sa qua- trième paire de pâtes. Mais ce n'est là qu'un prélude de l'accouplement, et non l'accouplement lui-même ; ce- lui-ci ne saurait s'effectuer dans une telle position, et tout porte à croire qu'il arrive un moment ou la femelle ou bien le mâle se retourne pour facili- ter le contactdes organes copulateurs. Or, cette attitude qui constitue l'ac- couplement proprement dit, n'a été encore observée par personne. Cepen- dant la femelle abandonnée par le mâle se trouve fécondée; les œufs contenus dans une cavité placée en- tre les écailles centrales et la mem- brane des intestins, comme dans les Cloportes, mais dépourvus, selon ïrc- viranus, de cotylédons, augmentent de volume et deviennent angulaires. Les petits en naissent avec la forme et le nombre des parties qu'ils au- ront toute leur vie. Ils n'acquièrent en effet aucun organe nouveau et changent seulement plusieurs fois de {>eau. Ces crustacés perdent souvent eurs antennes et les appendices de leur queue, mais ces parties se repro- duisent comme dans la plupart des Animaux de la même classe. — L'A- selle vulgaire se trouve en grande abondance dans les mares dès les pre- ASE miers jours du printemps et pendant toute l'année , il ne nage pas, mais marche au fond de l'eau sur ks pier- res et sur les plantes aquatiques; il se cache dans la fange pendant la sai- son froide. Les Poissons en font leur Pature- (AUD.) * ASELLIDES. crust. Nom sous lequel Lamarck (Hist. des Animaux sans vertèb. , T. v. p. 1 49 et j 57 ) dé- signe une famille de Crustacés iso- podes, calquée sur un groupe anté- rieurement établi par Latreifle , sous le nom d'Asellotes. K. ce mot. (aud.) ASELLOTES. ylsellotœ. crust. Famille de l'ordre d es ïetracères, éta- blie par La treille {Gêner. Crust, elln- sect. et Considér. génér. ) et offrant pour caractère essentiel : les quatre antennes très-apparentes ou point distinctes; elle comprend les genres Aselle, Idotée, Cymothoé, Sphrcrome et Bopyie. Ces genres appartiennent aujourd'hui (Règne Anim. de Cuv. ; aux Crustacés isopodrs, et se rangent tous dans la troisième section de cet ordre, celle des Ptérygibranches. V. Jsopodes. (aud.) * ASELLDS. pois. (Pline.) Svn. présumé d'iEglefin ou Aigrefin. jr. Gade. * ASELODRI. bot. phan. r. Asa- RIFE. * ASEPHANANTHES. bot. phan. C'est-à-dire Fleur sans couronne. Gen- re proposé par Bory de St. -Vincent (Ann. gén. des sciences physiques. T. il. p. i58.) dans la famille des Passiflorées, et dont les caractères se- raient un calice campanule, obtusé- ment quinquéfide ; corolle nulle, point de nectaire. Le Passifîora bilo- bata de Jussieu est le type de ce gen- re. Passiflore. (a. n. j.) ASEROE. bot. crypt. ( Champi- gnons.) Genre établi par Labillardière (Voyage à la recherche de La Pérouse, vol. 1. p. i45. tab. xn. fig. i. 2. 3 ) pour un Champignon qu'il a décou- vert à la terre de Diemeu, près la baie d'Entrecasteaux, où il pousse dans les bois au milieu de la mousse. Û pré- ASI sente à sa base un tubercule fongueux , d'où naissent quelques racines, et qui supporte une volva globuleuse, blan- châtre, gélatineuse , marquée en de- hors et eu dedans de sept stries ; du milieu de cette volva sort un pédicule rougeàtre, presque cylindrique, creux dans toute sa longueur et ouvert à son extrémité supérieure. Il se termine en s'évasaut en une sorte de chapeau di- visé en sept rayons bifurqués à leur extrémité ; la partie supérieure du pé- dicule est d'un beau rouge, et l'extré- mité des rayons est jaunâtre ; toute la surface de ce Champignon est lisse. Labillardière pense que ce genre doit être placé à côté du Phallus dont il présente en effet la volva ; mais il dif- fère de l'ordre qui renferme le Phallus ( Lytothecii Persoon ) , en ce que ses graines ne paraissent pas renfermées dans une matière gélatineuse comme celles des Phallus et du Clalhrus : du moins la figure que Labillardière en a donnée dans l'Atlas du "Voyage à la recherche de La Pérouse n'indique pas cette structure. (ad. b.} *ASFE. BOT. PHAN. V. AsARIFE. *ASFOS. bot. phan. Syn. de Bal- lote chez les Egyptiens , selon Adan- son. (b.) *ASFIJR. pois. (Forskalh.) Nom arabe d'une espèce de Chétodon , rapporté par Lacépède au genre Po- macanthe. V. ce mot. (b.) *ASHILAG. ois. Même chose qu'Aschilag. V. ce mot ASHKOKO. mam. (Bruce.) Même chose que Daman. V. ce mot. (b.) ASIDE. Asida. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères, section desHété- romères, et de la famille des Mélasomes (Règne Animal de Cuvier ) , fondé par Latreillc qui lui assigne pour ca- ractères : étuis soudés ; palpes maxil- laires, terminés par un article sensi- blement plus grand , triangulaire ; menton large, recouvrant la base des mâchoires ; les deux derniers articles des antennes réunis en un bouton , le terminal plus petit. ASI i5 Les Asides ou les Machles d'Herbst ont plusieurs points de ressemblance avec les Opatrcs , les Blaps , les Pedi- nes, etc. Leur corps est plus ou moins ovale; les côlés de leur prothorax sont arqués , rebordés , rétrécis en avant; ils habitent les lieux secs , chauds et sablonneux. L'espèce qui sert de type au genre est l'Aside gris , As. grisea, ou YOpatrum griseum, etlePlafy- notus variolosus de Fabricius , figuré par Olivier (Col. T. ni; n° 56. pl. 1. fig. i ). Il se trouve dans le midi de la France et aux environs de Paris. On peut l'apporter aussi à ce genre les Opatrcs sericeum, rugosum et vil- losumà'OYivier; les Machles carinata? villosa , nodulosa d'Herbst; les Platy- notes morbillosus , seiratus, lœuigatus, undatus , rugosus de Fabricius. Le général Ûejean possède quatorze es- pèces de ce genre , tant indigènes qu'exotiques (Catalogue des Coléop- tères ). (aud.) *ASIGRUM. bot. phan. (C. Bau- hin. ) Syn. à'Hype/icum montanum , L. J/~. Millepertuis. (b.) ASILE, ois. ( Aristote. ) Nom sous lequel plusieurs ornithologistes, d'a- près Aristote , ont décrit le Pouillot. Motacilla Trochilus , L. y. Bec-fin. (DR..Z.) ASILE. Asïlus. ins. Grand genre de l'ordre des Diptères , établi par Linné , et répondant à la famille des Asiliques {V. ce mol). Le genre des Asiles propres , c'est-à-dire considé- rablement restreint , est rangé par Lalreille ( Gênera Crust. et Ins. ) dans la famille qui lui a emprunté son nom, et appartient ailleurs (Règne Anim. de Cuv.) à celle des Tanystomes. Ses ca- ractères sont: Antennes de la longueur de la tête , séparées jusqu'à leur base , dont le premier article est plus long que le second , et le troisième ou der- nier en cône allongé, avec un stylet en forme de soie au bout. Meigen ( Des- cription syst. des Dipt. d'Europe) ca- ractérise ainsi ce genre : antennes avancées , rapprochées à leur base , dirigées en dehors , à trois articles , le premier cylindrique , le second en 16 AS! cône renverse , le troisième sans an- neaux , subule , comprime , avec un Stylet terminal sétiforme; trompe di- rigée en avant , droite , horizontale et courte ; les jambes plates , droites et épineuses; piedsaveedeux éperons. Par- ce dernier caractère, les Asiles s'éloi- gnent des Leptogastres. On les a aussi distingués des Laphries, lesquels ont le troisième article des antennes pres- que ovale , sans stylet saillant , et des Dasypogons qui offrent ce même ar- ticle presque cylindrique , avec un petit stjleten forme d'ar ticle : du reste leur corps est allongé; leur tête, con- vexe antérieurement , plane et même concave postérieurement , supporte trois yeux lisses; les ailes sont placées horizontalement et dépourvues de cuillerons ; il existe des balanciers minces, terminés brusquement par un bouton , et des pâtes allongées, assez l'ortes , épineuses , munies de deux crochets forts et de deux grosses pe- lottes ; l'abdomen est allongé, et se termine en pointe dans les femelles. L'organisation intermèdes Asiles est connue par quelques observations de Degéer ( Mém. sur les Ins. T. vi) et de * Marcel de Serres (Mém. sur le vaisseau dorsal dans les Ann. du Mus. d'Hist. nat.ï.iv,p.56i).Nousrenvoyonsàces principales sources. Frisch dès l'an- née 1700, et plus tard le même Degéer ont aussi observé les métamor- phoses de plusieurs espèces. A l'é- tat de larve , ces Insectes se présen- tent sous forme d'un Ver apode , à corps allongé , divisé en douze an- neaux ; la tête est écailleuse , munie de deux crochets mobiles , au moyen desquels elle opère sa progression en se cramponnant ; on aperçoit aussi de chaque côté les stigmates au nombre de quatre. Ces larves vivent dans la terre , et s'y transforment en nymphes sans s'ètre'construit de coque et après avoir changé entièrement de peau. Les Asdes sont des Insectes carnas- siers qui se nourrissent de plusieurs Diptères , et font même la chasse aux Hyménoptères et aux Coléoptères ; leur vol est rapide et accompagné d'un bourdonnement assez fort. On les ren- ASI contre, vers la fin de l'été et en au- tomne , dans les bois , flans les lieux secs , et aussi dans des plaines hu- mides. Plusieurs espèces se trouvent en France; une des plus communes , et qui sert de type au genre , porte le nom d'Asile-Frelon , Asilus craùro- niformis , L. C'est l'Asile brun à ven- tre de deux couleurs de Geoffroy ( Ins. T. 2. pag. 468.pl. 17. fig. 3. k). Eilea été figurée par Frisch (1ns. T. 3. pl. 3. tab. 8); par Schœffer ( Icun. tab. S. fig. i5), et par Schellenberg {Genr. de Mouch. tab. 29. fig. 1). La ressem- blance qu'elle offre au premier aspect avec le Frélon, lui a valu son nom. — Meigen ( loc. cit. ) en décrit cin- quante-six espèces , dont plusieurs nouvelles. Nous citerons parmi elles pour éclaircir la synonymie: VA.for- cipatus de Linné , quiestla même que VA. cinereus de Degéer ( Ins. T. vr. 98. 8. tab. r4.fig. 5 — 9); VA. œstivus, Schr. , ou VA. niger às Degéer {lue. cit. 99. 9. tab. i4. fig. 12 ); VA. ger- manicus de Linné , et de Fabricius , qui (Ent. Syst. T. iv. 385. 3r) donne ce nom à l'individu mâle , et fait une es- pèce nouvelle de la femelle, sous le nomd'^. tibialis; ailleurs {Syst. aritl.) il rapporte cette espèce au genre Da- sypogon. Elle a été figurée par Schœf- fer ( loc. cit. t. 48. fig. 9 et 10). (atjd.) ( ASILIQUES. Asilici. ins. Famille de l'ordre, des Diptères, section des Proboscidés , établie par Latreille {Gê- nera Crust. et J/isect. , et Considér. génér.), qui lui assigne pour carac- tères : antennes presque cylindriques, de trois articles , dont le dernier sans anneau, avec un stylet 01 une soie au bout dans la plupar t ; trompe écail- leuse, presque conique, avancée en forme de bec, sans lèvres saillantes, renfermant un suçoir de quatre soies ; palpes extérieurs" et relevés ; corps allongé; balanciers nus; ades cou- chées sur le corps ; tête transverse. Cette famille répond au grand genre Asile de Linné , qui a depuis été sub- divisé en plusieurs genres; les plus remarquables sont les suivans : La- pniUE, Asile proprement dit, D\- AS! sypogon , dont les tarses sont termi- nés par deux crochets et deux pelottes, et les antennes, guère plus longues que la tète, sans pédicule commun ; Dioctrie qui ont les antennes beau- coup plus longues que La tète et sup- portées par un pédicule commun ; Goxype dans lesquels les tarses n'ont pas de peloltes et sont terminés par trois crochets. V. ces motseten parti- culier le genre Asile , dans lequel nous avons donné , sur les mœurs.et les mé- tamorphoses , des indications commu- nes , à peu de chose près , à tous les individus de cette famille. Meigen ( Descript. syst. des. Ins. Diptères , 1820, T. 11) donne à la famille des Asiliques les mêmes caractères que Latreille, et elle se compose pour lui des genres Dioctria, Dasypogon , La- pkria, Asilus, qui ont les tarses munis de deux éperons , et Leptugaster dont les tarses en sont privés. (aud.) * ASIMENA. bot. phan. Syn. ma- legache de Volkameria. V. ce mot. (b.) * ASLMINA. bot. phan. Genre de la seconde section de la famille des Anonacées , formé par Adanson (Fam. des Plant. Il, 365) , adopté par Dunal (iYIonog. Anon. 81), et par Jus- sien ( Ann. Mus. 16, p. 33g); il n'est qu'un démembrement du genre Anona de Linné. De Candolle ( Syst. f^eget. I, 478 etsuiv. ) en mentionne quatre espèces qui sont toutes fru- tescentes et de l'Amérique septen- trionale , Asimina paiviftora , tri- loba , pygmœa et grandiflora. V. Anone. (b.) * ASLNÀ. bot. phan. Syn. du Peu- plier blanc, Populus alba. L. chez les Russes. (b.) ASINDULE. Asindulum. ins. Genre de l'ordre des Diptères et de la grande famille des Némocères (Règne Animal de Cav.)ouTipulaires(Ge«e/a Crus/. e/Insect-, et Considér. Génér.), établi par Latreille, qui le distingue par les caractères suivans : de pe- tits yeux lisses ; trompe en forme de bec, longue, dirigée en arrière sous la poitrine, et terminée par deux lc- TOME II. ASI 17 vres allongées qui la font paraître bi- lide. Ilréuuitàce genre (Règne Anim. de Cuv.) les Rhyphes qui en diffèrent par une trompe de la longueur de la tête , et avancée. — Les Asindules ap- partiennent à la section des Tipulaires fungivores , et onl des caractères com- muns avec les Mycétophiles et les Cé- roplates ; mais ils diffèrent de ces deux genres par la forme de la trompe. La- treille considère, mais avec quelque doute , comme synonyme du genre Asindule, celui des Platyures de Mei- gen, caractérisé ainsi qu'il suit par cet auteur : antennes étendues, com- primées,de seize articles dont lesdeux premiers sont distincts( par leur forme et leurvolume); yeux à réseaux arron- dis ; trois yeux lisses , rapprochés , inégaux , placés en triangle sur le front; jambes sans épines sur le côté; abdomen déprimé postérieurement. — Le genre Gnoriste de Meigen paraît avoir des rapports plus grands avec les Asindules. L'entomologiste français regarde comme type de ce genre l'Asindule fascié , A. fasciata, ou le Platyura fasciata de Meigen. Celui-ci rapporte à son genre Platyure vingt espèces, parmi lesquelles on en re- marque plusieurs appartenant aux genres Ceroplatus , Rhagio et Scia/a des Auteurs. Latreille ( GeneraCiust. etl/isect.T. 1, tab. i5, fig. 1, et T. rv, {>. 261) décrit et figure une espèce sous e nom d'Asindule noir , Asindulum nigrum; il l'a trouvée aux enviions de Paris, dans les lieux humides : elle y est rare. V. Platyure et Gnoristh. (aud.) * ASINUS. ois. Syn. de Butor , Ardea stetlaris , L. y. Héron. (*•} * ASIO. ois. Syn. de Duc , mal à propos appliqué anciennement à Y Ardea virgo , L. (b.) * ASION. bot. crypt. Même chose qu'Aschion. P~. ce mot. (ad. b.) AS1RAQDE. yhiraca. ins. Genre, de l'ordre des Hémiptères et de section des Homoptères, fondé par La- treille et désigné plus tard par Fabri- a i8 ASM cius sous le nom tic Delphax. Ses ca- ractères distinctifs sont : antennes de trois articles insérées dans une échan- crurc des yeux , aussi longues au moins que la tête et le corselet, le premier article n'étant pas plus court que le second. Latreille ayant remar- qué que, dans plusieurs espèces du genre Delpliax de Fabricius , le pre- mier article était notablement plus court que le second, a cru pouvoir for- mer avec ces individus une coupe gé- nérique distincte , à laquelle on con- servera le nom de Delphax. V. ce mot. Les Asiraques qui appartiennent à la famille des Cicadaires sont des In- sectes petits , assez semblables aux Fulgpres, ayant les antennes insérées immédiatement au-dessous des yeux, deux petits yeux lisses , et étant pri- vés d'organes sonores. Ils vivent sur les Végétaux. L'Asiraque clavicorne, A . clavicomis ou le Delphax clavi- comis de Fabricius , figuré par Co- quebert {Illustr. icon. insect. dec. 1, tab. 8,fig. 7), sert de type à ce genre. On le rencontre en France , en Alle- magne , etc. (aud.) ASJAGAN ou ASJOGAM. bot. phan. (Rhéede, Hort. Malab. 5, tab. 5g. ) Arbre de l'Inde qui appartient probablement Ma famille des Légumi- neuses, etdontRoxburga formé, sous le nom de Jonesia , un genre adopté par Willdenow. V. Jonesia. (b.) ASK.. rept. batr. Syn. de Sala- mandre aquatique chez les Ecossais. V. Tbiton. (b.) ASKALABOS. rept. saub. (Sé- ba. ) V. Ascaeabote. * ASKIDA. bot. phan. ( Diosco- ride.) Syn. de Veratrum album, L. V. VÈRATRE. (B.) * ASKOK.AN. bot. phan. Syn. africain de Pastinaca, selon AcVmson. y. Panais. (»•) * ASKOLAME. bot. phan. Syn. jrabe d'Asphodèle. V. ce mot. (b.) ASMENI. bot. phan. ( Da lé- champ. ) Syn. arabe d'Iris. (b.) ASP ASMODÉE. bept. saur. Belle es- pèce innocente de serpent du Japon , encore trop peu connue pour qu'on puisse la rapporter à aucun des gen- res établis jusqu'à ce jour. (b.) ASMONICII. bot. phan. Syn. pé- ruvien de Chincona rosea, Ruiz et Pav. P~. Chincona. (b.) ASiNE. mam. â'Asinus latin. Vieux nom français tlel'Ane. fT. Cheval. (b.) ASONATOD. bot. phan. Même chose qu'AsouATOu. V. ce mot. (b.) ASOTAS. bot. phan. (Adanson.) Même chosequeCourondi. F~.cc mot. (B.) ASOTE. A sot us. pois. Espèce du genre Silure. V. ce mot. (b.) ASOUATOU. bot. phan. Et non Asonatou. Syn. indou de Ficus indica, L. V. Figuier. (b.) ASP ou ATT. mam. Syn. de Che- val chez les Persans, (b.) ASPALAT. Aspalathus. bot. phan. Ce nom , d'abord donné au Cytise par Dioscoride , à des Genêts épi- neux , à des Arbrisseaux à bois odo- rant, au Lignum rhodium , espèce de Liseron , est maintenant celui d'un genre établi par Linné, qui cslYAchj- ronia de "V anroyen , le Scaligera d'À- danson. Il appartient à la famille des légumineuses , où il se place assez près des Genêts dont il diffère plu- tôt par le port que par ses ca- ractères botaniques , qui sont : un calice à cinq divisions aiguës, la su- périeure plus grande; une corolle pa- i)illonacée dont l'étendard est réfléchi, es ailes plus petites , la carêne bifide ; dix étaminesmonadelphes ; une gous- se contenant deuxà trois graines , sou- vent terminée en pointe. — Quarante espèces environ se trouvaient décrites par Lamarck dans l'Ency clopédie mé- thodique ; ce nombre déjà lort grand est porté à soixante-neul dans le Sy- nopsis dePersoon. Ce sont des Arbris- seaux originaires , à très-peu d'excep- tions près , du cap de Bonne-Espé- rance. Leurs feuilles sont fasciculées ASP et linéaires dans le plus grand nom- bre d'espèces .planes, ternéesdans les autres, dont jNecker a fait son genre Eriocylax. Les tleurs sont tantôt ses- siles et latérales , tantôt portées à l'ex- trémité des rameaux où elles forment un épi ou une tète. Nous n'entrerons pas dans le détail de ces espèces , dont aucune ne se distingue de celles qui sont voisines par des caractères bien tranchés. Les principales différences tirées de l'inflorescence, de> la lon- gueur et de la disposition des feuilles , de l'état de la tige inerme ou épi- neuse , etc. , se trouvent indiqués tab. 620 deslllustr. de Lamarck, où qua- tre espèces sont figurées. Gaertner aussi représente dans sa tab. i44 , l'a- nalyse du fruit de Y Aspalathus spino- sus. — Lamarck rapportait à ce genre le Dorycnium de ïournefort, Lotus Dorycnium de Linné, qui forme main- tenant un genre séparé. L' Aspalathus chenus, L. , a été placé dans les A/ne- rimnon. V. ce mot. (a.d.ï.) ASPALAX. mam. Genre de Ron- geurs de la première division ; c'est-à- dire du nombre de ceux qui sont mu- nis de clavicules complètes. Ce genre, après avoir subi divers cbangeinens sousdiflerensnoms,a été récemment, et selon nous fort bien circonscrit, par Desmarest au motRAT-TAtrPE du Dic- tionnaire de Déterville et dans laMam- malogie de l'Encyclopédie, par ordre de matières. Ses caractères sont : mo- laires simples, à tubercules mousses au nombre de trois de chaque côté des deux mâchoires; incisives infé- rieures en forme de coin comme les supérieures, et non subulées ; corps cylindrique; pieds courts, les anté- rieurs propres à fouir; yeux excessi- vement petits et entièicment cachés sous la peau ; queue nulle ou presque nulle. Les Aspalax furent d'abord placés avec les Rats par Pallas et par Linné. GulfJenstaedt en sépara , sous le nom générique de Spalax adopté par Erx- lcbcn, liliger et Cuvier , l'espèce principale, à laquelle plus tard Lacé- pede réunit d'autres Rongeurs pour ASP ,g former le genre Ta/poïde. Ce dernier genre n'a point été adopté; Uliger l'a démembré pour enextraire son Ba- thyergus adopté par Cuvier , et son Georyxhus que C uvier confond avec le3 Lemmings. Les Aspalax, essentiellement sou- terrains comme la Taupe , n'avaient guère besoin de voir; aussi la nature les a-t-elle privés de la vue. Ce n'est pas qu'elle leur ait entièrement re- fusé des yeux. Ces organes existent ; etmêmeAristote,qui connutfort bien l'espèce type du genre , avait remar- qué qu'ils sont parfaitement consti- tués , quoique dans de petites propor- tions; il n'ignorait pas qu'en écOr- chant la tête , on trouve sous une ex- pansion tendineuse qui couvre les orbites et que revêt encore la peau , un corps glanduleux, oblong , un peu aplati, au centre duquel se voit un point noir qui est le globe de l'œil; en coupant transversalement ce globule on y reconnaît la choroïde , la rétine et le cristallin ; mais tout cet appareil ne subsiste que comme une preuve de la fidélité avec laquelle la nature qui ne supprime pas brusquement un organe important, suit les lois créa- trices qu'elle s'est tracées. Profondé- ment caché, ainsi que dans leProtœus Anguinus , Animal déjà bien éloigné de l'Aspalax dans l'échelle des êties , mais également destiné à fuir la lu- mière , cet œil rudimentaire et sans emploi ne procure aucune perfection à des créatures de ténèbres qui ne peuvent deviner quelle vaste sphère d'idées développerait en eux un seul rayon du jour. Mais comme l'ap- pauvrissement ou la privation d'un sens détermine presque toujours dans les Animaux d'une certaine com- plication, le plus grand développe- ment de quelque au Ire, le pei fectioune- ment de l'ouïe dansles Aspalax parait les dédommager de la privation de la vue. Encore que l'oreille externe soit peu sensible chez eux , on s'aperçoit à leur ; démarche que les moindres bruits attirent leur attention, et dé- terminent toutes leurs démarches. Du reste , la forme de leur corps , dcsl ao ASP line à se glisser dans les trous qu'ils creusent à la manière des Taupes, est cylindrique et allongée; leur tête est aplatie; leurs incisives sont puissantes et tronquées carrément, tant en haut qu'en bas; les pates sont courtes, et leurs doigts au nombre de cinq à tous les pieds. Tous vivent de racines et en font un tel dégât que la végéta- tion est bientôt détruite aux envi- rons de leurs demeures. Les espèces que Desmarest renferme dans ce gen- re sont au nombre de trois , dont les deux premièrement connues ha- bitent l'ancien monde , et la plus ré- cemment découverte l'Amérique sep- tentrionale. Aspalax Zemni , Mus Typhlus , Lin. Gmel. Syst. Nat. xm. 1. i4i ; Pall. Glir. i54. tab. vin ; Spalax mi- crophthalrnus , Guldenst. Nou. Corn. Petr. xiv. tab. 8-9 ; Spalax majoi\ Erxleb. Mam. 377; grand Spalax, Encycl. mam. pl. 72, en dessus et en dessous. Vulgairement Slepez , Zemmi ou Zemni, Rat-Taupe et Taupe aveugle. Cet Animal fut connu des Grecs. Olivier qui, dans son voyage dans l'empire ottoman , Ta soigneusement décrit, a prouvé ( Bullet. Soc. phil. n° 38 ) que ce fut leur Aspalax , nom qu'on a mal à propos regardé comme celui de la Taupe, parce que les La- tins qui ne connurent pas l'Animal qui l'avait porté , et induits en erreur par une sorte de ressemblance, tra- duisirent Aspalax par Talpa. L'As- palax Zemni habite la Russie aus- trale jusqu'au nord de la mer Cas- pienne , l'Asie mineure et la Perse. Il se plaît dans la terre humide où cha- que individu de son espèce se creuse une galerie. Il préfère à toute autre racine celle du CherophylLum bulbo- sum, L. On ne lui tiouve pas le moindre vestige de queue. Il ac- quiert jusqu'à huit pouces de lon- gueur et un poids de trois livres; se défend vaillamment avec ses dents quand il est attaqué; marche aussi facilement à reculons qu'en avant toujours avec inquiétude quand il est surpris hors de terre; la tete ASP haute et s'arrêlant à chaque instant pour écouter. Son poil est fin et serré; sa couleur d'un gris cendré ou ferru- gineux. La femelle lait deux ou quatre petits qu'elle nourrit à l'aide de deux mamelles ; le temps des amours est le printemps, et se prolonge jusqu'en été. Aspalax Zocon , Mus Aspalax , Gmel. loc. cit. p. i4o;Pall. Glir. 168. T. x ; le Zokor , Encyc. mam. pl. 72. Cet Animal n'ayant pas été connu des anciens, le nom spécifique d'Aspalax ne pouvait lui convenir. Plus petit que le précédent, il est d'un brun cendré en dessus , blanchâtre en dessous. Sa nourriture de piédilec- tion consiste dans les bulbes du Li- lium Pomponium etde X Ery thronium D-ens-Canis, L. 11 aune petite queue, jette un cri aigu quand il est pris ou menacé, et se trouve plus particuliè- rement dans la Daourie. Aspalax de Raffixesque, Spalax trivittata , Raflin. An. montk. rnag. oct. 1818. Petit Quadrupède décou- vert par le savant dont nous propo- sons de lui donner le nom, long de sept pouces, muni de petites oreilles, fauve sur le dos et marqué de trois grandes raies brunes ; blanchàlre en dessous , et entièrement dépourvu de queue. Il a été trouvé daiîs les Etats de l'ouest des Etats-Unis de l'Amérique. Le Mus talpinus, Lin. Gmel. loc. cit. ; Pall. Glir. tab. Xi ; Spalax mi- nor, Erxleb. , appartient peut-être aussi au genre dont il vient d'être question. Cet Animal qui se trouve encore dans le midi de la Russie , a les habitudes du Zemni et du Zokor. Les racines qu'il préfère sont celles du La/liyruselàa Pl/lomis tuberosus, avec les bulbes des Tulipes. Il a une petite queue , répand une odeur mus- quée au temps des amours , et n'at- teint guère que trois pouces de lon- gueur. (B-) * ASPARAGINE. bot. phan. et MIN. Substance découverte dans le suc de l'Asperge par Vauqueliu et Ro- biquet , qui se cristallise en prismes ASP droits rhornboïdaux , dont le grand angle de la base est d'environ 17 de- grés. Les bords de celte base et les deux angles situés à l'extrémité de sa grande diagonale sont remplacés par des facettes. Celte substance est inso- luble dans l' Alcohol, très-soluble dans l'eau chaude , peu dans l'eau froide; elle est convertie par l'Acide nitrique en Amarine ou en tanin artificiel ; chauffée, elle donne un premier pro- duit acide et un second ammoniacal; saveur fraîche et un peu nauséabonde. Selon Vauquelin et Robiquet, elle serait formée d'Hydrogène , d'Oxy- gène, de Carbone et d Azote, (b.) ASPAR AGINÉES . Jsparagineœ. bot. phaN. Cette famille naturelle appartient au groupe des Mono- cotylédonées , dont les étamines sont périgyniqi'es. Les botanistes modernes n'ont pas tous adopté celte famille telle qu'elle avait été présen- tée par l'illustre autéur du Gênera Planlarum. Ainsi Ventenat (Tableau du Règne Végétal ) divise les Aspa- raginées en deux familles, savoir : les Asparagoïdes qui renferment tous les genres dont les fleurs sont herma- phrodites, et les Smilacées où se trouvent réunis les genres à fleurs unisexuées. Cette distinction , uni- quement fondée sur la différence des fleurs hermaphrodites et unisexuées , nous paraît trop peu importante et trop variable pour devoir être adop- tée. En effet, dans l'Asperge commune qui forme le type des Asparagoïdes de Ventenat, lesfleurssontpresque cons- tamment unisexuées etdioïques. Ro- bert Brown ( Prodromus Nov.-Holl.) distingue d'abord les Asparaginées en deux groupes , suivant que leur ovaire est libre ou infère. Les genres qui sont dans ce dernier cas consti- tuent sa nouvelle famille des Diosco- rées , dont nous traiterons à ce mot. Ouant à ceux qui offrent un ovaire libre et supère, il les réunitpresque tous aux Asphodèles, dont il sépare seulement ceux qui ont le style tri- fide ou trois stigmates , sous le nom de Smilacées. il ne faut pas con- ASP ai fondre ce dernier groupe avec celui établi précédemment par Ventenat sous le même nom , qui comprend à la fois des genres à ovaire libre et à ovajre adhérent , mais dont les fleurs sont toujours munies d'un seul sexe. Nous adoptons entièrement l'opi- nion du savant botanisteanglais quant à la séparation des Dioscorées d'avec les véritables Asparaginées, mais nous ne saurions nous ranger de son avis, lorsqu'il place, parmi les Asphodèles, un grand nombre de genres apparte- nant réellement aux Asparaginées; tout en convenant cependant que la distinction entre ces deux famdles est extrêmement difficile à établir. Nous comprendrons donc dans cette fa- mille celle des Smilacées de Robert Brown , et les genres à ovaire supère que de Jussieu y avait d'abord rap- portés. Voici les caractères de cette famille : Les fleurs sont hermaphrodites ou unisexuées, monoïques ou dioïques. Leur calice, souvent coloré et péta- loïde , offre six ou huit divisions plus ou moins profondes , étalées ou dres- sées ; les étamines sont en nombre égal à celui des divisions du calice auquel elles sont attachées ; leurs fi- lets sont libres , très-rarement soudés en un urcéole (Ruscus). L'ovaire est supère, à trois loges, contenant cha- cune un ou plusieurs ovules, insérés à l'angle interne ; le style est simple et terminé par un stigmate trilobé , ou bien il est profondément divisé, ou enfin il en existe trois ou quatre , ter- minés par autant de stigmates. Le fruit est une capsule ou une baie globuleuse, quelquefois à une seule loge et à une seule graine par l'avortement des autres.' La capsule s'ouvre en trois valves, dont chacune entraîne avec elle une partie des cloisons appliquées sur sa partie moyenne. Les graines se composent d'un endosperme charnu ou corné , contenant dans une cavité quelquefois assez grande , placée dans le voisi- nage de leur hile, un embryon mono- cotylédon très-petit. 2 3 ASP Les Plantes de la famillo des Aspa- raginées sont herbacées, vivaces ou sous-Crutesccntes. Leurs feuilles sont alternes , quelquefois opposées ou verticillées , rarement engainantes à leur base. Leur racine est fibreuse et vivace. Les genres contenus dans cette fa- mille sont assez nombreux. On peut les disposer en deux sections , selon que le stigmate est simplement tri- lobé, ou suivant qu'il existe plu- sieurs stigmates distincts. . f Stigmate simple ou trilobé. ASPAKAGINEES VBAIES. Dracœna , L. — Cordyline , Com- merson. — Vianella , Lamarck. — Jsparagus , L. — Callixene , Coni- mers. — Pageria , Ruiz et Pavon. — Philesia , Commers. — Convallaiia, Tourne!'. — Poiygonatum , Tourne!'. — Smi/acina, Desfonlaines. — Maian- t/iemum, Rotb. — Ophiopogon , Ai- ton. — Tupistra. — Eustrcphus , R. Brown. — Streptopus , Richard ( in M ic/tx. ) . — Flagellaria , L . — Sanse- piera, Tbuub. — Ruscus. L. — Smi- la.x , L. — Drymophila . R. Brown. — Jiipogonum, Forster. ff Trois ou -quatre stigmates dis- tincts. Paridées. Paris , L. — Trillium , L. — Me- deola, L. — Demidowia? Hoffman. — Roxburgia? Willd. — Stemona? Lou- l'eiro. (a. r.) ASPARAGOIDES. bot. phan. (Ventenat.j P. Asparaginées. ASPARAGOLITHE. min. Vulgai- rement Pierre d'Asperge. Abildgaard. Sparglestein , Werner. V. Chaux PHOSPHATÉE. (G. DEL.) ASPE. pois. Espèce dAble. F', ce mot. (b.) ASPERCETTE ou ESPARCETTE. bot. phan. Noms vulgaires de Ylledy- sarurn Onobryckis , L. , dans quel- ques provinces de France. V~. Sain- foin, (b.) ASPEP.ELE et| ASPERELLE. bot. V. AsPBiiuE et Asphelle. ASP ASPERGE. Asparagus, bot. phan. Ce genre, qui a donné son nom à la famille des Asparaginées , est caracté- risé par un calice connivent à la base, partagé supérieurement en six pai tie6 égales, dont trois intérieures réllé- chies au sommet; un style; un stig- mate trigone ; une capsule à trois loges dispermes; et, suivant Gaert- ner , un embryon recourbé , allongé, éloigné du style et situé sur la partie dorsale du péi isperme. On en compte plus de vingt espèces originaires de diverses contrées , quelques- unes d'Europe, quelques-unes du cap de Bonne-Espérance, d'autres de Ce\lan et des Indes-Orientales, etc. , etc. Leur tige est rameuse , berbacée ou ligneuse , dr essée , humble ou quel- uefois grimpante , inerme ou armée 'épines ; les feuilles sont en général réunies en faisceaux, sétacées, ou su- bulées, ou lancéolées, ou ensiformes, nulles dans deux espèces épineuses; les fleurs sont le plus généralement solitaires à l 'aisselle des feuilles , quel- quefois dioïques , hermaphrodites dans le plus grand nombre. L'espèce la plus connue , Y Aspara- gus officinalis, L. , qu'on cultive dans nos potagers pour manger ses jeunes pousses, est originaire de l'Europe ; elle se distingue par une tige berba- cée , haute de deux à trois pieds, à ra- meaux écartés; par des feuilles fines et fasciculées , enfermées d'abord au nombre de trois ou quatre daus trois stipules dont uneplus grande; pai des fleurs dioïques , campanulifonnes , verdàtres , pendantes à l'extrémité de pédoncules articulés à leur milieu. Elle a été représentée un grand nom- bre de fois , particulièrement dans le Dict. des se. naturelles, et l'analyse de son fruit est figurée tab. 16 de Gaertner. (a.d.j.) L'Asperge forme l'un des princi- paux revenus des jardiniers qui ap- provisionnent les marches de Paris, où l'on en consomme considérable- ment. Elle est très-apéritive , com- munique aux urines une odeur fétide particulière , qu'on peut métamor- phoser en odeur de violette des plus ASP suaves , eu y jetant quelques gouttes de Térébenthine. Pour cultiver avantageusement cette Plante, on compose un mélange de sable ou terre calcaire et de terre franche, ou d'un fumier consommé en terreau ; on plante des graines qui produisent des racines appelées grd- fes ou pâtes ; on relève ces grilles poul- ies planter dans des fosses en plan- ches séparées. Celles de Hollande sont estimées; dans ce pays on veut que les Asperges qui enproviennenl soient entièrement blanches. Ailleurs on les préfère un peu vertes, parce qu'elles ont alors un goût plus décidé. Entre les Insectes nuisibles aux Asperges , un jardinier soigneux doit faire la guerre aux larves de Hanneton, à la Courtillière , à diverses Chenilles et aux larves du Crioceris asparagi. (t. d. b.) ASPERGILLUS. bot. crypt. {Mu- cédinées. ) Ce genre , d'abord créé par Michel i(Ao<;a Gênera,^. 212. tab.91), avait été ensuite réuni aux Mouilla parPersoon,et a depuis été rétablipar Link {Berlin. Mag. , 1809. p. 16), qui lui a donné le caractère suivant : fila- mens droits, réunis en touffes, arti- culés, simples ou rameux, renflés au sommet et présentant à l'extré- mité de chacun d'eux un groupe de sporules globuleuses. Dans un sup- plément à ce Mémoire {Berlin. Mag. i8i5 p. 56 ), il y a réuni avec raison le genre Polyactis qui en diffère à pei- ne. Toutes ces Plantes sont de petits Champignons byssoïdes , très-déli- cats , blanchâtres , qui croissent sur les corps en putréfaction; leuis spo- rules sont souvent réunies plusieurs à la suite les unes des autres, et for- ment des filamens moniliformes com- me dans les Monilia, mais qui sont réunis plusieurs en tètes arrondies, à l'extrémité des rameaux, et dont la couleur , d'abord blanche , devient quelquefois ensuite jaune ou vérdà- tre. (ad. b.) ASPEROCOQUE. Mperococcus. bot. crypt. { IJydrop/iytes.) Genre de l'ordre des Ulvacées parmi les Plan- ASP a5 tes marines; il se rapproche des Dictyotées par les fructifications , un peu plus saillantes que dans les TJlves, et présente la même organisa- tion que ces dernières. Ce genre a pour caractères: les graines isolées, éparses, d'abord innées et devenant plus ou moins saillantes avec l'âge. Les tiges ou plutôt les frondes sont toujours iisluleuses. Leur couleur est moins vive , moins brillante que celle des Ulves ; elle ne change presque- point par la dessicalion , ni par l'in- fluence de l'air ou de la lumière. Ces Plantes ne jouissent pas d'une longue vie, et semblent particulières à la zone tempérée. Les espèces principales sont : ASPEROCOQUE RUGUEUX, JspeiO- coccus rugosus. Lamx. C'est YUlua n/ifosaàe la Flore française, mais non celle de Linné. Celte espèce que l'on confond quelquefois avec notre Deles- seria rugosa , est simple , cylindrique, îétrécie à sa base, longue d'un à six pouces , sur une à deux lignes de dia- mètre, et couverte de graines nom- breuses, un peu saillantes. Elle est commune sur les côtes de Normandie et de Bretagne ; elle est rare dans le golfe de Gascogne , où. Bory de Saint- Yincent l'avait cependant rencontrée anciennement; nous ne l'avons point encore reçue de la Méditerranée. ASPEROCOQUE BULBEUX , AspeTO- coccusbidbosus.Lanni. Essai, p. 62. tab. 6. fig. 5. Se trouve dans la Mé- diterranée et dans l'Océan ; il difière du précédent par son pédicelle beau- coup plus marqué ; par le diamètre des frondes de trois à huit lignes et ar les graines toujours moins sail- inles. Les Asperococcus lanceolatus et veimicularis se trouvent sur les côtes de France : nous n'en connaissons point encore d'exotiques. (lam..x.) * ASPEROPORE. polyp. Ce genre de Polypiers foraminés , proposé par Lamarck dans son Extrait du Cours de zoologie , ne se retrouve plus dans son système des Animaux sans vertè- bres. (l/AM. .X.) u4 ASP * ASPERUGO. bot. phan. V. RA- PETTE. ASPÉRULE. rois. V. Aspre. ASPÉRULE. Asperula. bot. phan. Ce genre appartient à la première sec- tion des Rubiacées ; il a pour carac- tères: une corolle en entonnoir, à' trois ou presque toujours quatre divisions; quelquefois trois, le plus souvent qua- tre d'tamines; un fruit forme par la soudure de deux baies sèches , non couronnées par les débris du calice. On en compte douze espèces , pres- que toutes oiiginaires d'Europe. Ce sont des Plantes herbacées, à tiges tétragones, à feuilles verlicillées aux nœuds de la tige , à fleurs axillaires ou terminales. On connaît , Sous le nom de Muguet des bois , Y Asperula odorat a , qui , verte et à denii-fanée , exhale une odeur agréable ; ses feuilles , au nom- bre de huit par verticilles, sont lan- céolées; ses fleurs en faisceaux pé- donculés ; ses fruits hispides. Elle croît dans nos bois , à l'ombre et sur les pentes. — L1 Asperula atvensis ci oît dans les champs , a des feuilles verti- cillées par six , etdes fleurs terminales, sessiles et rapprochées. — U Asperula tinctoria à feuilles linéaires, verticil- lécs six à six dans le bas de la Plante, quaternées vers le milieu et opposées vers le sommet , à fleurs blanches , presque toutes à trois lobes, doit sort nom à la teinture rouge que fournit sa racine, propriété au reste qui lui est commune, non-seulement avec plu- sieurs de ses congénères , mais avec beaucoup de Plantes delà famille. — L1 Asperula cynanchica , à peine dis- tincte de la précédente par les verti- cilles inférieures de quatre feuilles, et ses fleurs couleur de chair, à quatre lobes, est connue communément sous Je nom d'Herbe à l'esquinancie , à cause des propriétés médicales qu'on lui attribue. — On trouve encore en France les Asperula Air/a, AexapAylla, taurina ', laevigala. (a. d. J.) * ASPHJEA. polyp. V. Aspree. (EAM..X.) ASP ASPHALTE ou BITUME DE JU- DEE, min. r. Bitume. * ASPHALTION. bot. phan. (Dios- condc.) Syn. de Psoralea bituminosa. L. y. Ps ORALE. (b.J * ASPHENDANNOS. bot. phan. (Belon.) Espèce d'Erable indétermi- née des montagnes du Levant, (a. r.) * ASPHETAMOS. bot. phan. (Poc- koeke.) Espèce d'Erable du Levant, que Jussièu soupçonne être la même chose qu'Asphendannos. V. ce mot. (B.) ASPHODÈLE. AspAodelus. bot phan. Ce genre , de la famille des As- phodèlées , qui lui doit son nom , pré- sente : un calice à six divisions pro- fondes , étalées, et six étamines alter- nant avec elles, insérées à leur base par un fdet inférieurement élargi; un ovairelibrcavec un seul style et un seul stigmate , à trois loges, contenant un petit nombre de graines ; celles-ci sont anguleuses, et, lors de la germina- tion , leur cotylédon développé se pro- longe en un filet recourbé, charnu à son extrémité ; la racine est fibreuse ou fasciculée ; les fleurs sont disposées en épi. — Cet épi est rameux dans V AspAodelus ramosus qui croît dans le m idi de l'Europe , et est cultivé dans nos jardins. V. , pour son analyse , Gaertn.,nag. 68. tab. 17. — On "cul- tive aussi l'A. luteus à racine et à ca- lice jaunes, à stipules grandes, à feuilles trigones, striées , éparses sur la lige, connu vulgairement sous le nom de Verge de Jacob. — Dans Y A . Jistulo- sus , qui forme le genre AspAodeloides de Moench , et qui est figuré tab. 202 des Icônes de Cavanilles , les feuilles sont un peu fïstuleuses; des six éta- mines, trois sont alternativement plus courtes; le stigmate est triparti, et les loges ne contiennent que deux graines. — La tige manque dans VA. acaul/s . figuré tab. 89 de la Floreatlantique de Desfontaines. — On en connaît encore plusieurs espèces : les A. crelicus , al- bus , liburnicus , habitant les contrées méridionales de l'Europe; l'A. altai- cus , qui croît aux pieds des monts Al- ASP taïques; VA. indercensis , espèce hès- voisine , et l'A. taurinus de Pallas , a lougues bractées blanches , scaneuses et à feuilles linéaires. (a. d. ï.) ASPHODÈLËES. Asphodeleœ. bot. pu an. Famille de Plantes qui appar- tient au groupe des Monocotylédo- kïées , dont les étamincs sont insérées à un calice périgynique. Le genre As- phodèle , précédemment décrit , en forme le type. En examinant avec soin dnns le Gênera Plantarum de Jussieu ,et les autres ouvrages qui traitent de cette famille, les caractères qu'on lui assi- gne , il est difficile de concevoir qu'on ait pu scpaier les Asphodèles des véri- tables Liliacées. J'avoue que , malgré l'examen le plus attentif delà plupart des genres qui appartiennent à ces deux groupes, je n'aipu saisir dans la structure de leurs divers organes des différences même assez légères , qui puissent autoriser leur séparation. Je n'ignore pas cependant que pour une personne versée dans l'étude des fa- milles naturelles , il y a dans le port des Plantes qui constituent ces deux ordres , une différence que l'on sent mieux qu'on nepeutl'exprimer; mais cette différence ne peut être appréciée que par un homme déjà exercé. Nous pensons donc que la famille des As- Shodèlées devrait être réunie à celle es Liliacées, famille qui comprendrait également une paTliedes genres de la famille des Asparaginées. Nous ren- voyons donc au mot Liliacées , où nous traiterons à la fois des Asphodè- lées de Jussieu , qui , selon nous , ne doivent en être considérées que comme une section. RoberlBrown, dans son Prodrome, a réuni à sa famille des Asphodèlées tous les genres de l'ordre des Aspara- ginées qui ont l'ovaire libre, le style simple et le stigmate trilobé. V. As- paraginées , Liliacées. (a. r.) ASPHODELOIDES. bot. phan. Même chose qu'Asphodèlées. V. ce mot. (a. r.) ASPIC, rept. oph. Espèce de Ser- pent du genre Couleuvre. Coluber llaje de Forskalh et d'Hassclquist , ASP B'5 mais non, comme l'ont cru les mo- dernes, les Coluber Fipera et Aspis de Linné. V. Couleuvre. On donne improprement ce nom à la Vipère commune, dans quelques parties de la Fiance. On appelle Aspic cornu, dans quel- ques apolhicaireries d'Allemagne, où cet Animal est employé avec la Vipère commune, le Coluber Ammodytes, L. dont le nez est terminé par une ver- rue droite qui rappelle l'idée d'une corne. (B0 ASPIC ou SPIC. bot. phan. Noms vulgaires de la Lavande , Lavandula Spica , tirés probablement de la dis- position de ses ileurs en épi, car on trouve Espic dans quelques anciens manuscrits. « On appelle aussi Aspic, le Phalaris canariensis , L. Peut-être par la même raison , ou par corruption d'Alpiste. V. Lavande et Phalaris. ' (b.) ASPICARPE. Aspicarpa. bot. phan. Feu Richard a décrit et figuré dans les Mémoires du Muséum, 2: p. 3g6. t. i5 , sous le nom à'Aspicarpa hirtella, une petite Plante qui consti- tue un genre nouveau de la famille des Malpighiacées, dans la Monandrie Monogynie, et qui présente pour ca- ractères : un caliceàcinqdivisions rap- prochées et conniventes au sommet; point de corolle; une seule étamine incluse, dressée, attachée au-dessus de l'ovaire , ayant un filet subulé et une anthère subcordiforme à deux loges. L'ovaire est libre, fendu à sa partie supérieure en deux moitiés ob- tuses et comme tronquées oblique- ment; le style est court , il part d'un des côtés de la fente qui partage l'o-r vaire ; le stigmate est bilobé. L'ovaire offre deux loges, et dans chacune d'elles un seul ovule fixé du côté in- térieur. ' Le fruit est uniloculairc et monosperme par avortement, il forme un akène renfermant une graine, et composé d'un embryon recourbé en fer à cheval. ■ L' Aspicarpa hirtella , Rich. offre une tige sarmenteusc, des feuilles op- posées , sans stipules, recouvertes de 26 ASP poils en l'orme de navette ; ses fleurs sont axillaires et très-petites. Cette Plante a été cultivée dans les serres du Muséum d'Histoire naturelle. On la ci oit originaire du Mexique, (a.r.) ASPICARPON. Même chose qu'As- pi carpe. V. ce mot. * ASP1DALIS. bot. phan. Nom appliqué au genre Cuspidia de Gaert- ner dans la ligure même qu'en donne cet auteur. (a.d.j.) ASPIDIE. Aspidium. BOT. CRYPT. ( Fougères.) Ce genre a été séparé par Swartzdu genre Polypodium de Lin- né. Cet auteur, et ensuite Willdenow, y avaient placé toutes les espèces de Polypodes, dont les capsules sont en- tourées d'un anneau élastique , et for- ment des groupes arrondis recouverts par un tégument de forme variable.» Mais depuis, Cavanilles, Roth, Ri- chard , Desvaux , et Roh. Brown ont encore subdivisé ce genre d'après la forme de ce tégument. On peut, en adoptant les principales divisions de ces auteurs , distinguer dans les Aspi- dium de Swartz quatre genres dont nous allons indiquer ici les princi- paux caractères. i°. Les Athyrium de Roth, dont le tégument naît latéralement d'une nervure secondaire et s'ouvre en de- dans. 2°. Les Cystopteris de Desvaux, ou Aspidium de De Candolle , dont le tégument plus long que large s'in- sère à la partie inférieure du groupe de capsules , et s'étend jusqu'au-delà de ce groupe vers le sommet de la pinnule. 5°. Les Nephrodium de Richard et de Rob. Brown, qui présentent un té- gument réniforme , inséré par le fond de son sinus à la base des groupes de capsules. 4°. Les Aspidium de Rob . Brown ou Hypopeltis de Richard, doritle tégu- ment est arrondi , inséré par son cen- tre au milieu du groupe de capsules, et libre dans toute sa circonférence. Ces deux derniers genres réunis formaient le genre Polystichum de Roth et de De Candolle. Peut-être ASP devrait-on aussi réunir en un seul les Athyrium et les Cystopteris dont les caractères différent très-peu; on ob- tiendrait ainsi deux groupes bien ca- ractérisés el très-faciles à reconnaître, tandis que les Nephrodium sont sou- vent très-difficiles à distinguer des Aspidium, et que'les Athyrium dif- lèrent à peine des Cystopteris ; nous ne chercherons pourtant pas à déci- der ici cette question ; ce n'est que dans un travail général sur celte fa- mille qu'on peut évaluer l'importance des diiférens caractères qu'on a em- ployés pour distinguer les genres qui la composent. LesÀspidium proprement dits , tels ne Rob. Brown les a définis, sont onc caractérisés par des groupes de capsules arrondis, recouverts par un tégument circulaire , pelté , inséré par son centre au milieu du groupe de capsules; mais ce tégument pré- sente pourtant deux formes assez dif- férentes suivant les espèces, et in- dique deux sections également carac- térisées par leur port. Les unes offrent des groupes de cap- sules assez gros , recouverts par un large tégument plat en forme de dis- que , légèrement ombiliqué dans son centre et entier sur ses bords. Tels sont les Aspidium rkizophyl- lurn , Willd. semicordatum , Willd. ooriaceum , Rob. Brown. trifoliatum . Willd. mac/op/n Hum , Willd. etc. Leur fronde est trifoliée ou pinnée , presque toujours entière, ou ne pré- sente que des dents obtuses et peu profondes. Les autres ont un tégument très- mince, presque infundibuliforme, qui ne couvre qu'eu partie les capsules au moins dans leur développement com- plet, et dont le bord est souvent fran- gé ou lacinié. On peut donner pour exemple de celte section , les Aspi- dium Lonchitis , Willd. aculeatum, Willd. truncatulum , Willd. pro/ife- rum, Rob. Brown. La fronde de ces espèces est pinnée ou bipinnée à pin- nules souvent lunulées , profondé- ment dentelées à dents aiguës, et pres- que toujours terminées par un poil. ASP A l'exception de quatre ou cinq es- pèces, toutes les-Plar.tes qui appar- tiennent à ce genre sont exotiques et habitent les parties chaudes des deux contineus. Il serait difficile d'en fixer le nombre , aucun auteur ne les ayant énumérées , après en avoir séparé les espèces qui appartiennent aux autres genres que nous eu avons distingués, et les caractères sur lesquels les gen- res sont fondés n'étant pas indiqués dans la plupart de ces auteurs. Mais il paraît que ces Plantes ne 'forment pas la moitié du genre Aspidium , tel que Swartz et Willdenow l'avaient établi , et que le genre Aspidium , ainsi défini, comprendrait au plus une soixantaine d'espèces, (ad. b.) *ASPIDION. bot.phan. (Dioscori- de.)Syn. d'Alisson, selon Adanson.(B.) ASPIDIOTES. Jspidiota. crtjst. Nom appliqué par Latreille dans ses premiers ouvrages, à un groupe de Crustacés , comprenant tous les indi- vidus dont le corps mou est couvert d'un test en forme de bouclier, tels sont les Limules , les Apus , les Ca- liges , qui appartiennent à l'ordre des Entomostracés(Considér. génér.),ouà celui des Bran chiopodes (Règne Anim . •de Cuv.) V. ces mots. (atjd.) * ASPIDOBRANCHIATA. moll. Dénomination latine employée par Schweigger {Handb der Naturges, p. 720 ) pour distinguer la section de l'ordre des Gastéropodes , qui répond aux Scutibranches de Cuvier, dans la- quelle il fait aussi entrer le genre Om- brelle de Lamarck , Gastroplax de Blainville, qui dépend de l'ordre des Inférobranches. J^. Scutibranches. ASPIDOPHORE. pois. Genre for- mé par Lacépède , et dont le Coltus catap/iractus , L. , est le type. C'est Ysfgo/ius de Schneider. Cuvier en a formé le simple sous-genre Cotte. V. ce mot. (b.) ASPIDOPHOROIDE. pots. Genre formé par Lacépède aux dépens des Coltus de Linné, que Cuvier (Règne Anim. T. n. 5o7)n'apasmcmcsépnré, ASP «7 comme sous-genre , parmi les Cottes , et qu'il a entièrement confondu avec les Apidophores. Les Aspidophoroïdes forment cependant une telle exception dans la famille dont ils font partie , par la privation absolue d'une dorsale antérieure , qu'il n'est guère possible , malgré leurs grands rapports avec les Aspidophores , de n'en pas former un genre distinct. Nous proposerons donc de conserver leur genre parmi les Tho- raciques , à la suite des Percoïdes de Cuvier, dans son ordre des Acanthop- térygiens. — Les caractèiesdes Aspido- phoroïdes sont , outre ceux de la plu- part des Cottes : corps et queue cou- verts d'une sorte de cuirasse écail- leuse ; peu de rayons à toutes les nageoires, moins de quatre aux thora- ciques ; une seule dorsale. Une seule espèce rentre encore dans le genre dont il est question. AsPIDOPHOBOÏDE DE TbANQUEBAB. Lac. m. 22.8. Coltus monopterygius,, Bloch. pl. 178. f. 1-2. Gmel. Syst. nat. xiii. i2i3. Chabot de l'Inde. Encyc. Pois. pl. 87. f. 367. Corps long, étroit , cuirassé de plaques dures oc- togones , devenant hexagones vers la queue dont la nageoire est arrondie , brun en dessus , cendré sur les côtés , varié de blanc en dessous. Cet Ani- mal , qui se trouve sur les côtes de la presqu'île de l'Inde et que nous avons retrouvé sur celles de l'Ile-de-France , vit de petits Mollusques, et présente un peu l'aspect d'un Syngnathe. B. 6. d. 5. p. i4. v. 2. a. 5. c. 6. (b.) ASPILIE. Jspilia. bot. phan. Genre delà famille des Corymbilëres , établi par Du Petit-ïhouars , d'après une Plante de Madagascar. L'invo- lucre est cylindrique , composé de deux rangs de bractées, dont l'exté- rieur de cinq. Les fleurs sont radiées ; les demi-fleurons , au nombre de cinq ou six , terminés par deux dents. Le réceptacle est garni de paillettes co- lorées au sommet ; les akènes sont comprimés, élargis et velus vers le haut , et couronnés par dix petites dents , ce qui distingue ce genre de plusieurs autres avec lesquels il n ^3 ASP beaucoup d'affinité , le Spilant/tus , lEclipta, le Bidens, etc. C'est une petite Plante herbacée , couchée , à feuilles opposées et scssiles , à fleûrs solitaires et terminales. (a. d. j.) *ASPILION. bot. phan. (Diosco- nde.)Syn.d'ALYssoN. V. ce mol. (u.) ASPINALSACH. bot. phan. ( Da- lechamp.)Sjn. de Cachrys Libanoiis. L. V. Cachryde. ' (b.j * ASPISTE. Jspites. ins. Genre de 1 ordre des Dipières , établi par Hoffmansegg, et décrit par Meigen (Descripl. Syst. des Diptères d'Eu- rope, T. i, p. 3i9), qui lui assigne pour caractèies : antennes étendues, de huit articles , le dernier plus gros , ovoïde ; trois yeux lisses ; jambes an- térieures terminées par une épine. — Ce nouveau genre est surtout remar- quable par la l'orme de ses antennes, qui , écartées à leur base , augmentent insensiblement de volume , et finissent brusquement en une sorte de bouton. Meigen le place entre les Bibions et les Rhyphes; mais l'individu quile compo- se en diffère par un faciès tout particu- lier : il n'a qu'une ligne de long , et a été nommé Jsp. berolinensis par Hoff- mansegg. L'individu observé est une femelle. Meigen ( loc. cit. tab. 2. fig. 16) l'a représenté dans une très- grande dimension. Ce Diptère ne pa- raît avoir été mentionné antérieure- ment par aucun auteur. (atjd.) ASPISURES. pois. (Duméril.)C'est- à-dii :edo/it les côtés de la queue sont mu- nis de boucliers. V. Acanthure. (b.) *ASPITERIA. bot. cryft. {Li- chens.) Nom donné par Achar à une des sections qu'il avait établies dans le genre \Jrceohria(Liclienoe-rapàia uni- versalis , p. 33 1 ) , et qui renfermait les espèces dont les scutelles étaient en- tourées par un rebord formé entière- mentparle thallus, tandis qu'il avait formé sous le nom d'Amphiloma une seconde section de celles dont le re- bord était formé également par le thal- lus et par le disque de la scutelle. De- puis ( Synopsis Lichenum, p. 157), il n'a plus admis ces deux sections , qui ASP étaient très-difficiles à reconnaître. Yr. Urceolaria. (ad. b.) ASPLENIE. Jsplenium. bot. CRypt. {Jougèrcs.) Ce genre fut établi d'abord par Linné ; mais, comme dans la plupart des genres de la famille des Fougèies, les auteurs modernes y ont admis avec raison plusieurs groupes tièa-distincts, tels que Jes genres Scolopendrium , Diplaziurn et Grammitis, que Linné avaitconlon- dusavec sesAsplcnium , et queSwartz en distingua le premier. Ce genre, que la structure de ses capsules rap- porte à la tribu des Polypodiacées , peut être ainsi caractérisé : grou- pes de capsules linéaires , parallè- les aux nervures secondaires , et re- couverts par un tégument qui naît latéralement de cette nervure, et s'ou- vre en dedans par rapport à la ner- vure principale. Jussicu etWilldenow avaient en outre séparé des Asple- nium , sous le nom de Darea , et Swartz , sous celui de Cœnopteris , quelques espèces auxquelles ils attri- buaient des groupes de capsules soli- taires dans chaque pinnule , et un té- gument s'ouvrant en dehors; mais R. Brown a fait observer que ce genre ne diffère des Asplenium que par ses pinnules plus piofondémeut lobées ; chacun de ces lobes ne porte alors qu'un seul groupe de capsules dont le tégument s'ouvre , il est vrai , en de- hors par rapport à ce lobe, mais en dedans quand on considère sa position {>ar rapport à la nervure principale à aquelle ce lobe s'insère ; structure parfaitement semblable à celle des vrais Asplenium. — Ces considérations nous engagent à réunir, comme l'ont fait R. Brown et Kunlh , les deux genres Asplenium et Darea , dont les caractères sont , comme on le voit , à peine difïérens, et passent insensible- ment de l'un à l'autre , et dontlcport présente la plus grande analogie; on remarque seulement que les espèces rapportées au genre Darea ont en général la fronde plus Jinemeut dé- coupée. Deux espèces de ce genre , les Darea ASP vivipara et proliféra de Willdenow , présentent un phénomène assez cu- rieux ; ce sont des feuilles d'une forme fort dillerente des autres , et naissant de bourgeons écailleux placés à la par- tie inférieure du rachis ou de la ner- vure moyenne de la fronde ; ces pe- tites feuilles , presque entières ou tout au plus dentelées à leur extrémité, sont d'une structure plus délicate , d'une couleur plus pâle que le reste de la Plante ; elles ne présentent que des nervures à peine marquées , et se trouvent placées hors du plan général de la feuille. Bory de St.-Vincenl a remarqué, sur plusieurs de ces petites frondes particulières , des paquets de fructification absolument dépourvus de tégument, et en tout semblables à ceux des Polypodes. Ces deux singu- lières espèces habitent les lieux om- bragés de l'île de Bourbon. On connaît maintenant cent vingt à cent trente espèces dans le genre Asplenium ; près de la moitié habitent les régions équinoxiales de l'Améri- que, huit se trouvent dans l'Amérique septentrionale; dix espèces seulement croissent en Europe , le reste est pro- pre aux parties chaudes de l'ancien continent , à la Nouvelle-Hollande et aux îles de la mer du Sud. Les espèces les plus remarquables de ce genre par- mi les indigènes , sont : Le Poi/ïtrjc , Asplenium Tricho- manes, L. Bull. herb. ï i85. Com- mun sur les murs humides, employé comme pectoral en guise des Capil- laires de Montpellier ou du Canada , espèces d'Adianthe. V. ce mot. La Rhue des murs ,AspleniumRuta muraria,L. Bull. herb.T.igô. qui cou- vre les rochers et les murailles assez sèches des environs de Paris , et varie beaucoup dans sa forme. La Doradille marine, Asplenium marinum, L. Pluk. T. a53. f. 5. qui croît sur les rochers maritimes de Bretagne , de Belle-Ile-en-Mer et de Biaritz. L'Adianthe noire , Asplenium. Adianlkum nigrum, L. Flor. dan. T. a5o. commune dans les haies obs- cures, oii l'abondance de sa fructifi- ASP 29 catiou lui donne souvent l'aspect d'un Acrostic. V. ce mot. Nous citerons parmi les espèces exo- tiques : L 'Asplenium Nidus , L. dont les feuilles simples , épaisses , coriaces , longues de plus de deux pieds, larges de quatre à cinq pouces , sont réunies en touffes, au milieu desquelles des Oiseaux établissent leurs nids. Elle croîtsur les détritus de Végétaux etsur les vieux Arbres, dans l'Inde, dans les îles de la mer du Sud , à Madagas- car et à l'Ile-de-France. L' Asplenium rhizopkyllum, L. dont les frondes sont également simples et lancéolées , et se terminent par un ap- pendice linéaire qui s'insinue en terre et y prend racine. Il habite les Etats- Unis. L' Asplenium arboreum , Willdenow, dont la tige s'élève à près de huit pieds , et porte des frondes de deux pieds environ, pinnées , à pinnulcs lancéolées , dentelées au sommet. Il croît à Caracas. Les anciens , entre autres Diosco- ri de, appelaient plus particulièrement Asplenion, le Céterach, (ad.b.) * ASPOROTRICHUM. bot. cuypt. (Mucédinées. ) Ce genre établi par Link ( Berlin, natur. Magasin. 1809, p. 22 ), et qu'il avait distingué des Sporotrichum par le caractère sui- vant : filamens rameux, décumbans , rapprochés en groupes , tous articu- lés sans sporules, a été depuis (Berl. Mag. i8i5,p. 34 ) réuni par le même auteur aux Sporotrichum ,- il s'est as- suré en effet que l'absence des spo- rules n'était pas réelle , mais que ces parties étaient seulement plus petilcs et moins nombreuses que dans les au- tres espèces. V. Sporotrichum. (ad b.) *ASPRE, ASPER ou ASPERULE. pois. Vieux noms de Dipterodon as- per, Lac. V. Dipterodon. 11 a aussi été étendu au Zingcl qui appartient au môme genre. (B>) ASPRÈDE. Aspredo. pois. Genre de l'ordre des Mahicoptérygiens ab- dominair. , famille des Siluroïdes 3o ASP formé d'abord par Linné (dans ses éditions de 4 à 6 etAmœn. , acad. i t. i4. f. 5), dans son ordre des Abdo- minaux pour un Poisson qu'il réunit depuis aux Silures sous lenom de Sir lurus Aspredo. Rétabli par Bloch qui lui réunit les Plotoses , sous Je nom de Platystacus, et adopté par Cuvier (Règn. An. 2, 208), qui lui a rendu son premier nom linnéen. Ses carac- tères consistent dans un grand apla- tissement de la tête et dans l'élargis- sement du tronc, dans la longueur de la queue, et surtout en ce que les As- prèdes sont les seuls Poissons osseux connus qui n'aient rien de mobile à l'opercule, attendu que les pièces qui devraient le composer son t so u dées à la caisse et ne peuvent se mouvoir qu'a- vec elle. Le premier rayon des pecto- rales est armé de dents plus grosses que dans tous les autres Siluroïdes ; il n'y a qu'une dorsale sur le devant et dont le premier rayon est faible; l'anale est très-longue et règne dans toute la queue. — Ce genre est peu nombreux en espèces. La principale est: L'AsPREDE PROPREMENT DIT. Si- lurus Aspredo. L. Syst. nat. xin, 1, i552. Aspredo , Amœn. ac. loc. cil. Asprède Êncyc. Pois. pl. 62, f. 246, Platystacus Lœvis , Bloch. , Poisson des fleuves de L'Inde , muni de huit Barbillons dont les deux plus grands latéraux sont élargis à leur base ; son dos est cariné: sa tête énorme; sa cou- leur générale d'un brun tirant sur le violet obscur. B. 4. D. 5. P. 8. V. 6. A. 55. C. 11. — Lacépède a l'ait de cet Animal un simple Silure, (b.) * ASPRÉE. polyp. Genre deZoo- phytes proposé par Donati ; il doit appartenir à quelque Polypier fora- miné ou Escharoïde ; ce genre a été nommé Asphœa dans l'un des suppl. du Dictionnaire des Sciences naturel- les. (LAM..X.) ASPRELE. bot. crypt. L'un des synonymes de Prêle. F~. ce mot. (B.) ASPRELLE. Asprella. bot. piian. Schreber a donné ce nom au genre ASS de la famille des Graminées, que Swartzavaitappelé Leersia. F.ViBtAr si£- (A.R.) * ASPRILLA. bot. phan. Syn. de Paronyckia liispanica, dans le pays de Murcie. (u.) * ASPRIS. bot. phan. Ce nom dé- signe dans Théophrastc une Grami- née qui paraît voisine des Avoines. (B.) * ASPROCOLOS. ois. Syn. de Loxia Pyrrula. L., chez les Grecs modernes. (dr..z.) * ASS A. bot. phan. (C. Bauhin.) Syn. de Tamarin. K. ce mot. Hout- tuyn ( PJlarz. syst. 4. p. 4o. t. 26. f. 1) a donné ce nom à un genr2 con- servé par le compilateur Gmelin {Syst. nat. 11. 83g), mais que De Candolle {Syst. veget., t. 1. p. 402 ) a fondu dans son genre Tétracera , sous le nom de Tétracera Assa. P~. Tétracère. (b.) ASSAD. mam. Syn. de Lion chez les Arabes. (b.) ASSA-DOUX. BOT. PHAN. L'un desvieux noms duBenjoin./^.cemot. (dr.. z.) ASSAFOETIDA. bot. phan. Subs- tance résineuse compacte , suscepti- ble de se ramollir , d'un jaune rou- geâtre , amère , d'une odeur forte et très-désagréable. On obtient l Assa- fœtida sous forme d'un suc assez épais qui transsude des racines d'une espèce de férule, qui croît en Perse. Ces racines grosses com- me la cuisse sont coupées trans- versalement, et tous les jours on en enlève une peiite tranche pour faci- liter l'écoulement jusqu'à ce que tout le suc, qu'ensuite l'on fait épaissir au feu ou au soleil, soit épuisé. L'Assa- fœtida est employée en médecine comme anti-spasmodique ; les vété- rinaires l'administrent aux bestiaux pour leur rendre l'appétit. L'odeur désagréable de cette résine dont les Romains faisaient cependant un objet d'assaisonnement pour leurs mets , ASS lui a valu le surnom trivial de Stercus diaboli. (dr..z.) * ASS A - FOETIDA. bot. crypt. L' .tgaricus maculatus , Schœfi', t. 3g. Verucosus , Willd. a quelquefois reçu ce nom , motivé par l'odeur dé- sagréable que répand sou chapeau. (ad. b.) * ASSAM. bot. phan. ( Marsden.) Svn. de Tamarin.à Sumatra. (b.) " ASS AP AN et ASS APANICJK. . mam. ( Laët.) Syn. de Polatouche dans la langue des sauvages de Virginie. F~. Polatouche. (b.) ASSASI. pois. (Forskalh.) Espèce deBalistede la Mer-Rouge. V. Balis- te. . (B.) ASSAZOÉ. bot. phan. Plante Îrobablernent fabuleuse qui, au dire e certains voyageurs , croîtrait en Abvssinie où son ombrage aurait la propriété d'engourdir les Serpens. (b.'i ASSÉE. ois. V. Acée. ASSI ou ASSY. bot. phan. Syn. de Dracaena umbraclifera à Madagas- car. Tr. Dragonier. (b.) ASSIENNE. Assius Lapis, min. C'est-à-dire Pierre d'Assos. Satvopha- gus , Pline. Substance minérale au- jourd'hui inconnue, que les anciens trouvaient aux environs d'Assos , ville de la-Troade; ils la décrivent spongieuse, friable, légère et pro- duisant une efflorescence à laquelle on attribuait la propriété de consu- mer un cadavre, à l'exception des dents seulement, en quarante jours. On prétendait encore qu'elle pétri- fiait les objets que l'on plaçait dans les tombeaux. Sonnini pense que ce pourrait bien être une Ponce, et Lucas un Alun de Plume. Nous ne pronon- cerons pointsur cesdeux opinions, (b.) * ASSIETTE, pois. (Labat.) Pois- son des Antilles, rond, aplati, de six à huit pouces de diamètre , ar- genté , dont la chair est excellente , mais dont on ne peut reconnaître le genre sur de telles indications, (b.) ASSILIS. bot. phan. (Dalécham ASS 3i Syn. de Selinum sylvestre , L. chez les Arabes. V. Sélin. (b.) * ASSIMILATION, zool. V. Nu- trition. ASSIMILATION, min. C'est, selon Patrin , la propriété que possèdent les Minéraux, dans le sein de la terre, de se rendre semblables aux substances avec lesquelles ils se trouvent réunis dans les circonstances favorables. Pa- trin, qui n'admet point de matière morte, voit, dans l'Assimilation telle qu'il la conçoit, une preuve que les molécules qui composent les-substaiir ces minérales , sont animées par un principe actif, lequel ne saurait être aveugle ; toute application qui ten- drait à refuser à ces molécules toute espèce de perception ou de vo/ontésem- blerait, selon le même géologue, sup-. poser des effets sans cause. « Etpour- quoi, ajoute-t-d, refuserait-on d'ad- mettre dans les molécules de la ma- tière une sorte d'instinct1! » Peut-être serait-on autorisé à supposer cet ins- tinct aux molécules d'une matière ac- tive qu'il faudra nécessairement ad- mettre parce que le microscope le dé- montre; mais d'autres lois peuvent dé ■ terminer l'Assimilation minéndogi- que, sans qu'on soitobligé de recourir à des suppositions qu'aucune observa- tionn'autorise. Il n'est pas plus proba- ble que des effets qui peuvent résulter de simples règles , qu'observent entre elles les molécules homogènes, soient une preuve à? instinct , qu'il n'est dé- montré que l'attraction soit une preu- ve de vie ou de volonté dans la matière que nous appellerons inerte. F~. At- traction , Cristallisation et Ma- tière, (b.; ASSIMINE. bot. phan. (Devaux.) V. Fruit. ASSIMINIER. bot. phan. D'où peut-être Asimina ■ , d'Adanson. V. ce mot. L'un des noms de pays de l'A— nona triloba , L. P. Anone. (b.) * ASSIS, bot. phan. V. Asaratii. * ASSITRA. bot. phan. (Zanoni. ) Syn. arabe de Jiauliinia uariegata. f. |MNIE. (B.) 7" 3» AST ASSONIA. bot. phan. Genre dé- crit sous ce nom par Cavanilles et sous celui de Kœnigia dans les manus- crits de Commerson, voisin du Doin- beya et faisant par conséquent partie des Malvacées de Jussieu. 11 présente : un calice profondément quinqueparti, muni àsabascd'une bractée trilobée , persistant; cinq pétales recourbés obli- quementen faulx; vingt élamines plus courtes que les pétales, réunies en un urcéole par laoase de leurs filets, dont quinze fertiles séparées de trois en trois par une stérile et plus courte ; cinq styles , autant de stigmates; un fruit globuleux , marqué de cinq li- gnes, composé de cinq capsules qui se séparent à sa maturité , et dont chacune contient deux graines dans une seule loge. Li'Assonia populnea décrite par Ca- vanilles et figurée tab.42, fig. i, de ses Diss. , est un Arbrisseau de l'île de Mascareigne,ou il porte vulgairement le nom de Bois de senteui 'bleu. Il a ses feuilleséparses, longuement pétiolées, ovales, lancéolées; ses fleurs sont blan- ches, disposées en corymbes axillaires et terminaux. (A. d. i.) ASSODROU. bot. phan. Nom d'un Arbuste à la Jamaïque , que les uns croient être le Myrtus Pimenta de Linné , et d'autres le citrifolia. (b.) ASSY. bot. phan. K. Assi. ÀSTACITES. crust. V. Astaco- LITHES . A ST ACOIDES . Astacoidea .crust . Nom appliqué par Dumeril à un or- dre de la classe des Crustacés , com- prenant toutes les espèces qui ont un test calcaire. Cette division répond au grand genre Cancer de Linné , et em- brasse les ordres des Décapodes , des Stomapodes et des Amphipodes de La treille (Règne Anim. de Cuv. ), ou celui des Malacostracés {Gênera Crust. et Insect. et Considér. génér.) K. ces mots. (Atra.) ASTACOLE. Astacolus. moll. Mon tfort ( Conchyl. t. 1 , p. 262) a établi , sous ce nom , un genre de Co- quilles microscopiques de la famille AST des Discorbes, V. ce mot, pour une espèce vivant sur les bords de l'Adria- tique, qu'il a appelée Astacole crépi- àu\ée, Astacolus crepidulalus. Cetle es- pèce , copiée de Fiente} et .Moll. {Test, microsc. p. 107. t. 19. f. g. h. i.) est le Nautilus Crepidulus de ces auteuis. Nous la rapportons au genre Crislel- laire, ou elle forme, avec quelques es- pèces analogues , un groupe distinct. y. Cristellaire. (f.) ASTACOLITHESou ASTACITES. crust. foss. Noms sous lesquels quel- ques auteurs déjà anciens ont décrit plusieurs Fossiles qu'ils rapportent principalement au genre Écrevisse. Nous indiquerons à chaque genre de Crustacés les espèces qui se trou- vent enfouies dans quelques-unes des couches du globe. V. Crustacés fos- siles, (aud.) ASTACOPODIDM. crust. foss. Fragmens d'Astacitcs dans lesquels on ne retrouve que des pâtes de Crus- tacés fossiles. V. Astacolithes. (b.) ASTAQUE. crust. D'Astacus latin. Vieux nom français de l'Ecrevisse. Pr. ce mot. (b.) * ASTARACH. bot. phan. D'où Estoraque des Espagnols , et Siirace des Italiens. Syn. arabe de Styrax, officinale, L. Styrax (b.) *ASTARTE. Astarte. moll. Genre de Lamellibranches établi par Sower- by {Min. conck. 1. 1 .n°xxiv.p.85) pour plusieurs espèces de nouvelles Coquil- les bivalves , lbssiles de l'Angleterre , qui se rapprochent de certaines Vé- nus de Linné et de Lamarck , mais auquel cet auteur rapporte aussi plu- sieurs Vénus vivantes déjà connues. Voici les caractères que Sowerby assi- gne à ce no uveau ge nre : «Coq uil 1 e su b- » orbiculaire ou transvei se; ligament » externe; une lunule {lunette?) au » côlé postérieur ; deux dents diver- » gentes près des crochets. Les Co- » quilles de ce genre , ajoule Sowcr- » by , ont trois impressions muscu- » laircs; le Ligament d'un côté et la » lunule {lunette?) ue l'autre, réu- » nis à la forme générale , leur don- AST » ueut de la ressemblance avec la Vë- » nus de Linué. L'extérieur des val- » ves a des ondulations transverses , » ou des côtes réfléchies et déprimées, » qui donnent à cette surface un as- » pectqui les fait distinguer à la pre- » mière inspection. Leurs bords sont » pour la plupart crénelés en dedans. » Il y a uuc dent de moins à la char- » mère que dans les Vénus. Les cro- » chets sont généralement pleins, et » non creux au-dessous des. dents. » Ces Coquilles ont communément » une dent obscure , allongée , à » quelque distancedu crochet dessous » la lunule. » — Plusieurs espèces de ce genre, qui se trouvent en An- gleterre, et beaucoup d'autres exoti- ques, ont été cla.-sëes dans les Vénus. Parmi les premières, se trouvent la Venus scotica , type du genre selon Sowerby ; les V. sulcata , Danmo- nia , Paphia , fhsciata et subcor- data. INous observerons qu'en ne cansidérant que la charnière , ce qui ne peut suffire, dans tous les cas, pour établir un genre avec quelque certitude . plusieurs de ces espèces ci- tées par Sowerby, offrent des diffé- rences assez marquées sous ce rap- port. II nous paraît, par exemple, que les Venus Paphia et fasciata, ayant trois dents bien distinctes, un faciès différent , s'éloignent des au- tres espèces. citées, qui se reconnais- sent au premier coup-d'œil, par la couleur etla nature de leur épidémie. La Venus scotica, que Lamarck a cru devoir laisser paimi les Vénus , ne nous paraît pas devoir être sépa- rée de la Venus Danmonia dont ce savant célèbre a fait un genre parti- cuher.sous lenomdeCrassine(Anim. s. vert. 2< édit. t. 5 , p. 355). Il nous parait qu il en est de même à l'égard de la Venus sulcata et peut-être de la Venus subcordata ? S'il en est amsi , comme nous le présumons, Je genre Crassine de Lamarck ne serait que le genre Astarleàe Sowerby, dont e nom ferait changé etqu'il faudrait »ui restituer comme ayant l'nntério- nté. A l'égard de ce genre , il est à désirer qu'on observe son Animal TOME U. AST 33 dont la connaissance fixera peut-être la famille à laquelle il doit appar- tenir. Nous croyons avoir eu tort de le rapprocher, dans nos. tableaux syslé- maliques des Mollusques, du genre Crassatelle : il doit vraisemblable- ment l'aire partie de la famille des Vénus, dans laquelle nous le place- rons dorénavant. Ne connaissant point les espèces fossiles que Sowerby rapporte à ce nouveau genre, nous' ne pouvons rien décider à. leur sujet; nous nous bor- nerons à l'es citer en renvoyant à l'ou- vrage même de ce savant, pour les descriptions et les figures; niais il nous paraît qu'elles conviennent tou- tes au genre Crassine de Lamarck. D'après les observations précé- dentes, nous établirons ainsi les ca- ractères de ce genre : Coquille subor- biculaire ou transverse, équivalve, subinéquilatérale; valves exactement closes; bords internes souvent cré- nelés; charnière composée de deux dents fortes, divergentes, et d'une dent latérale obscure, située sous la lunule, sur la valve droite, et de deux dents inégales sur la gau- che , avec une fossette peu marquée pour la dent latérale ; ligament ( exté- rieur) sur le côté le plus long. Les espèces les plus certaines sont: — î. Astarte scotica, Maton et Ra- kelt (in Linn. Trans. T. vin, p. 8i , t. 2 , f. 5) ; Montagu ( Test, suppl. p[ 44); Dillwyn (Descript. cat. p. 167); Venus scotica, Lamarck ( An s vert. 2e édit., T. v , p. 600). Cette es- pèce habite les côtes d'Ecosse. — 2 Ast. sulcata, Montagu (p. i3i) ;Ma- ton et Rakelt (/oc. cit. T. 11. f. 2.); Dillwyn (p. 166). Pectuncuius tritn- catus, Dacosta (p. 1 95); des côtes d'E- cosse.—5. Ast. Danmonia, Montagu ( Suppl. p. 45, t. 29, f. 4); Dillwyn (p. 167). Crassina danrnoniensis, La- marck ( loc. cit. p. 554);' des côtes du Devonshirc. — Ast. Montagui , Dillwyn (p. 167). Venus compressa , Montagu (Suppl. p. 43. t. 26. f. i)iClcs côtes d Ecosse.— 5. Ast. triangula- r/ê , Montagu ( Test. t. 17. f. 5). Vc- 34 AST nus triangularis , Dillwyn (p. 17.1). Des côtes du Dcvonshire et du York- shire. Les espèces fossiles sont : Astarte lucida , Sowerby ( 31 in. conck. T. Il, t. i 37 , f. 1 ). — ci/nea- ta ( id. f. 2 ). — elegans ( id. f. 3 ). — lineata(t. 179, f. 1,). — plana (id.ï. 2). — obliquata (id. f. 3.) . excavata ( t. 233 ). — planata ( t. 257 ). — rugosa (t. 3i6), toutes de l'Angleterre. La dernière a beaucoup d'analogie avec les Ast. scotica et Danmonia. (f.) * ASTARTIFE. bot. phan. Syn. de Camomille en Afrique selon Adanson. (B.) ASTATE. Astatus. ins. (Kliig.) V. CÉPHUS. ASTATE. Astata. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons , établi par La- treille qui le place (Considér. génér.) dans la famille des Lai rates , et ail- leurs (Règne Animal de Cuv.) dans celle des Fouisseurs. J urine (Classif. des Hyménoptères ) donne au même genre le nom de Dimorphe, Dimoipha, et lui assigne pour caractères : une cellule radiale, largement appendicée; trois cellules cubitales presque égales ; la deuxième recevant les deux nervu- res récurrentes , et la troisième étant bien éloignée du bout de l'aile (on voit le commencement de la qua- trième cellule) ; mandibules grandes , bifides ; antennes sétiformes, de douze articles dans les femelles , et de treize dans les mâles. Ces Insectes ressemblent aux Larres par la forme générale de leur corps , par la brièveté de leur abdomen , et par le nombre des cellules radiales et cubitales des ailes du mésothorax ; ils s'en distinguent cependant , ainsi que des autres genres de la même famille, parleurs antennes à articles cylindri- ques et égaux, àl'exccption du premier qui est gros, et du deuxième fortpetit; par leurs mandibules; par la languette large , offrant trois divisions ou lobes prcsqueégaux; parles palpes maxillai- res , dont le troisième article est plus gros que les autres ; enfin , par leurs AST yeux à réseau qui, très-développcs , sont contigus sur le front dans les mâ- les, et distans l'un de l'autre dans les femelles. Les Astatcs sont très-agiles, changeant continuellement de place , ainsi que l'indique leur nom. On les rencontre dans les endroits secs et sa- blonneux , en France et dans le midi de l'Europe. — L'espèce , servant de typeau genre, et la seuleque nous con- naissions , est l'Astate abdominale , Astata abdominalis de La treille , figu- rée par Panzcr ( J'aun. Jnsect. germ. fasc. 53. lab. 5) sous le nom de 77- phia abdominalis ; c'est la Dimorpha abdominalis de Jurine ( loc. cit. p. 147). Cet entomologiste a figuré ( pl. 9. fig. 10) , sous le nom de Dimorp/ia oculata, une espèce qu'il soupçonne être le mâle de Y abdominalis , mais sur laquelle nous n'avons aucun ren- seignement, (attd.) ASTELTE. Astelia. bot. phan. Genre intermédiaire entre les Joncées et les Asphodèlécs, suivant R. Brown qui lui assigne les caractères suivans : les (leurs sont polygames dioïques ; le calice à six divisions demi-gluinacées. Les mâles présentent six étamines in- sérées à son fond, avec le rudiment du pistil; les femelles , le rudiment des étamines et un ovaire à trois stig- mates obtus, ayant tantôt trois loges, tantôt une seule avec trois placentr.s pariétaux; le fruit est une baie à une ou trois loges polyspermes. Les es- pèces de ce genre sont des Plantes herbacées , ayant à peu près le port d'un Tillandsia , et parasites de mê- me sur le tronc des Arbres ; leurs ra- cines sont fibreuses ; leurs feuilles radicales , imbriquées sur trois rangs, lancéolées , linéaires ou cunéiformes , carinécî', garnies sur leurs deux fa- ces de pods couchés et de soies lai- neuses à leur base. La tige manque, ou bien est courte et garnie de peu de feuilles. Les fleurs sont en grappes ou en panicules , portées sur des pé- dicelles inarticulés , munies d une bractée à leur base , petites , soyeuses extérieurement. Banks et Solander , auteurs de ce AST çcnre , en ont trouvé à la Nouvelle- Zélande, et décrit plusieurs espèces : ce sont celles dont l'ovaire est Irilo- culaire. Il est uniloculaire dans la seule que décrit Robert Brovvn , l'A. alpina , recueillie par lui dans l'île de Van Uiemen. Il croit devoir y rappor- ter le Melantliium pumilum de Fors- ter; et c'est pourquoi Jussîeu les place ensemble dans la famille des Colchicées. (a.. r>. i.) ASTERE. Aster, bot. PHAN.Corym- bifères, Juss. Syngénésie Polygamie superflue, L. Le genre Aster, tel que l'établit Linné, présente les caractères suivans: uninvolucre presque hémis- Sbéiique, composé de plusieurs rangs e folioles imbriquées , les inférieures souvent étalées ; un réceptacle plane , arsemé de petits points déprimés ; es fleurs radiées , les fleurons du centre très - nombreux , tubuleux , hermaphrodites ; ' les demi-fleurons de la circonférence femelles , au nom- bre de plus de dix ; une aigrette de poils simples et sessde. On a décrit près de cent trente es- pèces de ce genre, qu'on peut diviser en sous- Arbrisseaux et eu Plantes her- bacées ; la tige de ces dernières tantôt porte une ou deux fleurs seulement, tantôt se ramifie pour former des pa- rticules et des corvmbcs. Dans ces derniers cas les feuilles sont entières o.i d ;ntées,-linéairesou lancéolées ou ovales. On établit ainsi plusieurs sec- tions , d^ns lesquelles se groupent les nombreuses espèces du genre Aster. L'espace dans lequel nous sommes forcés de nous renfermer, ne nous permet d'en citer dans chaque section qu'un ou deux exemples. A. Espèces ligneuses. La plupaît sont originaires du cap de Bonne-Espérance, quelques-unes de la Nouvelle-Hollande , quelques- unes de l'Amérique septentrionale. Telles sont : — L' Aster fruticulosus, L. Commel. Ilort. 2, tab. 27.: — h' A. •argophyllus, La Billardièrc. Pl. de la Kouv.-Holl. , tab. 2C1. — L'A.seri- e««,Ventenat. J/ort. Cels. , Lab. 33. — VA. supestris, Ilumboldt et Bonp. Non. Gen., lab. 334. AST 3f> B. Espèces herbacées, f. Tiges uniflores ou biflores. Tels sont : li Aster alpinus, L. Jacq. Austr. tab. 88, qui croît dans les Alpes , les Pyrénées , les Gévennes. — L'A. cro- cifulitts, llumb. et Bonp. Nov. Gen., tab. 35j, 1. -J-f . Tiges rameuses. A. Feuilles entières. c. — Linéaires ou lancéolées. L'Aster acris, L., qui habile la France méridionale. — L'A. Amellus, L. Jacq. Aust. tab. 435, qui fait aussi partie de la Flore française. — L'A. caiicifolius, Humb. et Bonp. Nov. Gen., tab. 333. /?. — Ovales. L'Aster cornifolius, Willd. u. Feuilles dentées. y. — Lancéolées. L' Aster Tripolium, L. Flor. dan. lab. 6o5. Celte espèce est comm une au bord de la mer sur les côtes d'Europe. — , L'A. pjrenœus. Desf. S. — Ovales ou cordées. L' Aster macrophy llus ,L. — A.sinen- sis, L. C'est cette dernière espèce qui est connue dans nos jardins sous le nom de Heine-Marguerite. Elle estori- ginaire de la Chine et du Japon , d'où elle fut envoyée en Europe vers 1730 ou 1702 : du moins à cette époque fut- elle figurée par Dillen ( Hort. Eit/i., tab. 34 , f. 38). Thouin (Encyc. met. Dict. d'Agr. 1, p. 710 et 711) pense qu'elle était cultivée au Jardin des Plantes dès 1728; qu'elle y était ori- ginairement à fleurs simples et blan- ches assez ressemblantes auxChrysan- thèmes de nos champs, mais quWant bientôt produit des graines dont, paru- rent les plus belles variétés de cou- leurs, particulièrement la rouge, cette dernière nuance , nouvelle parmi les fleurs analogues , fixa l'attention des amateurs qui la nommèrent Heine- Marguerite. C'est en 17.34 qu'on obtint des variétés violettes. Depuis cette époque le nombre de ces variétés s'est fort augmenté, mais ce n'est que très- récemment qu'on a oblonu celle qu'on nomme à tuyaux et dont les fleurs paraissent hémisphériques. 3* 5 36 AST On cite encore trois espèces d'Aster à feuilles pinnées, dontdeuxà rayons jaunes ; l'Aster pinnatus de Cava- nillcs, u tab. 212, est de ce nombre; mais on doute qu'elles appartiennent réellement à ce genre. Dans toutes les autres , les feuilles sont simples et alternes , les demi-fleurons violets , rouges et blancs. Le genre Aster de Linné a été di- visé en plusieurs autres par divers au- teurs, u Aster Amellus , L. a formé Y Amellus d'Adanson dans lequel l'in- volucre est Mcbe et entièrement squarieux. Henri Cassini a depuis établi les suivans : Callistemma , formé d'une seule espèce , l'Aster sinensis , dans lequel la fleur est extrêmement grande ainsi que son involucre , et oii une rangée extérieu- re de petites écailles simule une double aigrette sur le fruit. — Eury- bia , ou les folioles de l'involucre sont conniventes , et auquel se rap- portent les Aster Tripoliu,n et corym- bosus. — Il en est de même dans les genres Felicia , où les poils de l'aigrette sont denticulés et auquel se rapporte l'Aster tenellus , L. , et Galatea composé des Aster Dracun- culo'ides , trinervis , punctatus , L. , où les demi-fleurons sont neutres. Les jardiniers appellent Aster d'A- frique le Cineraria Amelloïdes , L. , Jgathceacœlestis de Cassini. F.Aax- THiEA . (A.D.J.) *ASTÉRÉES. bot. H. Cassini nom- me ainsi la sixième des tribus qu'il a établies dansla familledes Synanthé- rées , et il lui assigne pour caractère distinctif la disposition de deux bran- ches du style qui se courbent l'une vers l'autre comme celles d'une pince, c'est-à-dire en présentant une con- vexité externe et une concavité inter- ne , et qui, hérissées tout autour de papilles glanduleuses et filiformes dans leur moitié supérieure , offrent inférieurement et en dedans deux bourrelets stigmatiques , saillans , non-confluens , séparés par un large intervalle: disposition qu on peut voir représentée dans la pl. du Dict. des AST Se. natur. ou sont figurés les détails anatomiques des tribus de Synanthé- rées (a. n.J.< ASTERELLE. Asterella. bot. cryft. (Palisot de Beauvois.) Genre démembré des Marchantia de Linné et qui n'a point été adopté. Il renfer- mait deux espèces dont l'une, ÏA.le- nella, est représentée par Dillcn, tab. 75 lig. 4, et l'autre, le Marchantia celitc dans toutes ses parties , dont es feuilles sont d'ailleurs composées de sept à neuf folioles tout-à-fait dis- tinctes. Ces deux espèces sont figu- rées t. 191 , des Illustr. de Lamarck. — U Astrantia Epipactis de Scopoli, dont les feuilles sont découpées jus- qu'à la base en trois lobes , dont les deux latéraux profondément bilobés , incisés et dentés en scie ainsi que tes folioles de l'involucre qui sont obtu- ses , larges et beaucoup plus longues que les fleurs. Celles-ci sont jaunes. — L1 'A. carniolica,V\f ., dont les feuil- les radicales sont à cinq lobes oblongs et aigus, et les folioles de l'involucre entières. (a.d.J.) ASTRANTHE. Astranthus. bot. rHAN. Arbre de laCocbinchine, obser- vé et décrit parLoureiro, d'après lequel il paraît offrirlcs caractères suivans : le calice , qu'il appelle corolle , présente un tube court et un limbe à qua- torze divisions lancéolées , linéaires , alternativement plus longues et plus courtes, figurant une sorte d'étoile qui a donné son nom au genre. Ce nombre n'eslpas constant, mais peut être de douze ou de seize , double tou- jours de celui des étamines , qui est le plus souvent sept, mais quelquefois aussi six ou huit Les filets de celles- ci sont fdiformes, dressés , leurs an- thères arrond'eset Iriloculaircs. L'o- vaire est libre , surmonté de quatre styles terminés chacun par un stig- mate. Le fruit , suivant Loureiro, ne consiste qu'en une graine petite et AST 45 ovoïde qui n'a d'autre enveloppe que le tube desséché du calice. Les feuilles sont alternes , les fleurs en épis axil- laires , la hauteur de l'Arbre peu con- sidérable. Ce genre doit être placé à la suite des Rosacées , entre le Surin- dia etle Blackwellia; peut-être appai- tient-U à l'un des deux. (a.d.j.) *ASTRAPjEA. Astrapœa. bot. phan. Famille des Malvacées , Mona- delphie Polyandrie. Dans le 3e nu- méro des Collectanea botanica pu- bliés à Londres par John Lindley , on trouve décrite sous le nom A' Astra- pœa Wallic/ùi, t. i4, une superbe Plante originaire de l'Inde , remar- quable par des feuilles cordiformes très-grandes , des fleurs d'un rouge éclatant , disposées en capitule serré , environné d'un involucre composé de plusieurs folioles cordiformes sessiles. Ce genre se distingue par les carac- tères suivans : fleurs disposées en om- belle simple , entourées d'un involucre double, l'extérieur diphylle, l'inté- rieur polyphy lie ; calice simple, pen- taphylle; corolle de cinq pétales dres- sés et roulés ; étamines, environ vingt- cinq , monadelphes , dont cinq stéri- les ; ovaire à cinq loges, renfermant filusieurs graines , terminé par un sty- e et cinq stigmates. Ce genre est voisin àesDomùejaetàes Pe/itapetes. tx.n.) *ASTRAPÉE. Astrapœus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , de la section des Pentamères, établi par Gravenhorst ( Coleuptera microptera Brunsuicensia, p. 199) aux dépens du genre Staphylin , supprimé ensuite par le même auteur ( Monographia Coleoplerorum micropterorum ) , et adopté cependantpar Latreille qui lui assigne pour caractère distinctif, d'a- voir les quatre palpes terminés par un article plus grand et presque sécuri- forme. Ce genre ( Considér. génér. ) appartient à la famille des Staphyli- niens, ou (Règne Anim. de Cuv.) à celle des Brachélytres. LesAstrapées ont la même forme de corps que les Slaphylins; leurs mœurs sont aussi semblables. L'es- pèce servant de type au genre et qui , 46 AST pendant long-temps , a été la seule connue, est l'Astrapéc de l'Orme, Astr. ulmi ou le Staphyli/ius ulrni de Rossi ( Fauii. Et ruse. n° 611. t. 5 , fig. tf),ctd'Olivier(Entom. n" 17, pl. IV, fig. 57). Fabricius la nommait Staphyl. ulmineus. Elle est figurée dans l'anzer ( Fouit. Insuct. lierm. fasc. 88, lab. 4). On la trouve au prin- temps sous les écorecs des Ormes, en France et dans le midi de l'Europe. La treille a découver tune autre espè- ce aux environs de Paris; elle avoisine le Staphy linus brunnipes de Fabricius. Dejean (Calai, des Coléopt. ) en men- tionne une troisième, originaire de Styrie. (aud.) ASTRAPIE. ois. Genre établi par Vieillot pour y placer un Oiseau de la Nouvelle-Guinée , dont Lalbam a fait son Paradisea gu lavis, et Cuvier un Merle. V. Stourne. (dr..z.) ASTRÉE. Astrea. polyp. Genre de la division des Polypiers pierreux, qui a donné son nom à l'ordre des Astrées ou Astraires ; il offre pour ca- ractère : des masses pierreuses , épais- ses , ordinairement planes, hemisphé- riques , ou globuleuses , quelquefois lobées , bien rarement dendroïdes ou rameuses ; encroûtant le plus sou- vent les corps solides marins, et ne se trouvant presque jamais isolés : Leur surface est couverte d'étoiles toujours lamelleuses, rondes ou an- guleuses, saillantes, unies, ou enfon- cées, limitées ou confuses. Le Sueur est le seul qui ait observé les Animaux de trois espèces d' Astrées; À strea Ana- nas, galaxea et siderea. Ses descrip- tions , un peu trop courtes , ne nous ont pas permis d'y trouver un carac- tère générique; nous nous bornerons en conséquence à les faire connaître on traitant des espèces. Le genre Astrée a été établi par Brownc suivant les auteurs du dic- tionnaire des sciences naturelles ; La- marck,dans son Histoire des Animaux sans vertèbres , l'a adopté et a fixé ses caractères ; nous l'avons un peu mo- difié , parce que nous possédons des Astrées ayant l'apparence d'une tige AST tronquée et cylindrique. Larnarck divise ce genre en deux sections sui- vant que les étoiles sont séparées ou conliguës ; d'après nos observations , cette division ne peut être conservée ; les étoiles des Astrées se louchant loutes par le prolongement de leurs lames , elles se joignent et se croisent les unes avec les autres sans se mêler, sans se confondre; et comme le l'e— lype couvre toujours l'intervalle en- tier des laines de chaque cellule, et que tous les Polypes se touchent , il en résulte que loutes les cellules doi- vent être contigues. Les lamelles se fixent souvent autour d'un ave cylin- drique , plein et très-petit ; si son dia- mètre augmente , il devient fistuleux, et semble quelquefois remplacer la cellule ; les lamelles entrent ou pénè- trent dans son intérieur, mais ne s'é- tendent pas jusqu'au centre. Cet axe est enfoncé, uni ou saillant suivant les espèces. Les ouvertures des étoiles sont plus ou moins éloignées; ce caractère n'a pas encore été assez observé pour ser- vir à établir des sections dans ce gen- re nombreux principalement eu es- pèces fossiles. — Les Astrées vivantes ne se plaisent que dans les régions chaudes et tempérées des trois Mon- des ; nous n'en connaissons point au- delà du 4oe degré de latitude dans l'hémisphère boréal. Nous citerons ici trois espèces comme exemple. Astrée rayonnante, Astrea ra- diata, Lamx. Genre Polyp. p. 37 , t. 47, fig. 8. Les étoiles sont grandes, orbicukires , très-concaves, à bord arrondi et très-saillant; les lamelles intérieures des cellules sont étroites , les extérieures sont rayonnantes; elle habite l'Océan américain Atlantique. Astrée ananas, Astrea Ananas, Lamx. Genre Polyp. p. 5g, t. 47, fig. 6. Le Sueur, Mém. du Mus. T. vi, p. a85, t. 16, fig. 12, a. b. c. Po- lypier subhémisphérinue , à étoiles tres-irrégur'ères , rondes , oblongurs ou presque anguleuses ; les 'amellcs libres au sommet, imbriquées avec celle de l'étoile voisine, sont tuhcrcu- lées sur les deux surfaces. L'Animal AST • est gélatineux, sans tentacules, à ou- verture centrale, ronde et petite avec un disque charnu élevé en cône. Il se compose de rayons plissés qui se pro- longent et s'étendent eu une mem- brane gélatineuse, découpée autant de fois qu'il y a de lames à l'étoile ; et remplit tous les intervalles sans couvrir le sommet des lamelles , dont la blancheur contrasteavec la couleur d'un beau rouge, nuancé de violet, de l'Animal. Le Sueur a trouvé ce Polypier à la Guadeloupe ; il divine les Astrées en deux sections suivant que les Polypes ont ou n'ont pas de tentacules. Astkée galaxée, Astrea galaxea, Lamx. Genre Polyp. p. 60, t. 47, fig. 7. Le Sueur, Mém. du Mus. ï.vi, p. 285 , t. 16 , fig. i5. a. b. c. d. Ce Polypier encroûtant , presque globu- leux , offre des étoiles contiguës, un peu enfoncées , dont les lamelles, au nombre de vingt-cinq ou trente , sont crénelées, arrondies , libres au som- met et de grandeur inégale ; les inter- médiaires sont plus étroites. L'Ani- mal est gélatineux, pentagone ou hexagone comme ses cellules; le dis- que rayonnant des cellules s'élève en cône et présente une ouverture cen- trale etobfongue; de petits tubercules ou des plis, formant un ou deux cer- cles , s'observent sur les bifurcations de l'expansion membraneuse qui rem- £ lit l'intervalle qui sépare les lames, ■a couleur de ce Polype estd'un rouge mêlé de violet. Le Sueur l'a trouvé à la Guadeloupe, nous l'avons reçu de la Martinique et de la Havane. La- marck l'indique dans l'Océan indien. Astrée étoilee, Aslrea siderea, Lamx. Genre Polyp. p. 60, t. 4g, fig. a. Le Sueur, Mém. du Mus. T. vi, p. 286 , t. 16 , fig. i4. a. b. c . Poly- pier presque globuleux , avec des étoiles irrégulières , proéminentes , hémisphériques, dont le centre très- petit est un peu enfoncé. Les lamelles sont crénelées , arrondies et libres au sommet. L'Animal est gélatineux , à disque très-petit : l'ouverture centrale est ovale et entourée de deux rangs de courts tentacules. Le corps est un AST 47 peu proéminent, et ses côtés rem- Î dissent les intervalles qui sont entre es lamelles. La couleur de ce Po- lype est violette , pointilléc de blanc au sommet, et d'un violet plus foncé à la base. Il se trouve daus les An- tilles! Un assez grand nombre d'autres espèces de ce genre ont été décrites par Lamarck dans son Système des Animaux sans vertèbres , et ce nom- bre pourrait faedement être plus que doublé. (LAM..X.) * ASTRÉES. POYP. V. Astraires. ASTRÉES FOSSILES, polyp. fos. T^. ASTROÏTES. ASTREPHIE. Jstrephia. bot. phan. Genre qui , selon Bosc , a été formé aux dépens du genre V aleriaua , mais qui n'a pas été adopté. (b.) ASTRILD. ois. Espèce du genre Gros-Bec. ,LoxiaJstrild , L.Ellc ha- bite VAfrique et l'Ile-de-.France. V. Gf. os-Bec. (dr..z.) * ASTRINGENT, ASTRINGENTE. V. Noix de Galle. ♦ASTRION. bot. phan. (Diosco- ride.) Syn. à&Plantago coronopifolia , L. V. Plantain. (b.) * ASTRIOS. min. (Pline.) Pierre précieuse qui, selon les anciens, ré- fléchissait seulement la lumière des astres , tandis que l'Astérie réfléchis- sait aussi celle du soleil. Il paraît que c'était une variété de Corindon hya- lin, jr. Astérie. (b.) ASTROBLÈPE. Astroblepus. pois. Genre formé dans l'ordre des Apodes de Linné , par Humboldt qui a dé- couvert la seule espèce dont d se com- pose dans les eaux d'une petite ri- vière américaine peu éloignée de Po- payan. Ses caractères sont : corps dé- primé, s'amincissant vers la queue; quatre rayons à la membrane bran- chiostège ; ni dents , ni langue ; deux barbillons implantés vers la commis- sure des lèvres ; deux rayons dentés à toutes les nageoires ; narines grandes , a bords membraneux ; yeux petits , si- tués au-dessus de la tèle , et dont la *8 AST Eosition a détermine le nom d'Astro- lèpc. L'Astbobeepe de Grixalva, As- troblepus Grixaluu , Humb. ('obs. zool. fasc. T. 1, p. 37), dont on retrou- ve une bonne figure dans le Diction- naire des sciences naturelles, est un Poisson dont la chair délicate est très- estiméc, et qui acquiert jusqu'à qua- torze pouces de longueur. (b.) *ASTROCARYUM. bot. phan. Fa- mille des Palmiers , Monôëcie Hcxan- drie. Mayer, dans sa Flore d'Esse- quebo , décrit, sous le nom à'Jstro- caryum aculeatum ,un genre nouveau de Palmiers , dont le slipe cylindri- que , très-élevé , est hérissé de nom- breux aiguillons; les feuilles pinnées, les spadices simples et portés sur de longs pédoncules , et qui offre pour ca- ractères distinctifs : des fleurs monoï- ques sur le même spadice ; les fleurs mâles constituent des chatons pé i- cellés au-dessus des fleurs femelles ; celles-ci sont sessiles ; leur calice est double , urcéolé , à six divisions ; leur drupe est uniloculaire , arrondie , charnue; leur endocarpe est osseux, perforé de trois trous à sa partie supé- rieure , renfermant une graine dont l'embryon est très-pelit, situé hori- zontalement vers le bile. Ce palmier croît dans les environs de la rivière A ' rotvapisch-Kreek , dans la colonied'Essequebo. L'auteur soup- çonne que c'est son fruit queGaertner a figuré pl. 1.19. f. 5, sous le nom de Bac tris minima. (a. h.) * ASTROCYTUM. bot. crypt. V. AsTRYCUM. ASTROTN. bot. phan. Même chose qu'Astronie , Astionium, Jacq. V. Astronie. (b.) ASTROITES ott ASTRÉES FOS- SILES, polyp. Les Astroïtes sont peut-être, de tous lesFossiles, les plus anciens et les plus généralement ré- pandus. On les trouve dans tous les terrains , depuisceuxde transition jus- qu'à ceux d'altérissement , et dans tous les étals. Les uns, changés en Quartz ou en Agathe , sont susceptibles de AST prendre le plus beau poli ; les autres , composés de chaux carbouatée , plus ou moins pure, ont subi dans leur substance des modifications ou des cliangernens dont on ignore la cause. Certains sontd'une intégrité parfaite; plusieurs n'ont laissé que l'empreinte de leurs étoiles , et ressemblent alors à des monliculaircs à petits cônes. Quelques-uns se présentent comme des rameaux cylindriques et simples, réunis en masse , sillonnés et presque parallèles entre eux. Cette méta- morphose est due à la matière pier- reuse qui a rempli les cellules et qui a résisté aux causes qui ont détruit la substance calcaire du Polypier. Les Astroïtes , dans cet état , ont été con- sidérées par quelques naturalistes comme des genres nouveaux et très- singuliers , voisins des Tubipores. En- fin , il existe des Astroïtes en masses considérables , homogènes et cristalli- sées confusément ; on ne les reconnaît qu'aux étoiles de la surface et à quel- ques lignes que l'on observe dans la cassure de ces masses , lorsqu'elle a lieu dans le sens de leur longueur. — Les formes si nombreuses et si variées de ces Fossiles , les caractères singu- liers que plusieurs possèdent , me por- tent à croire que des Polypiers charnus et irritables ont été réunis aux As- troïtes ; leurs cellules ne pénètrent point dans l'intérieur de la masse ; quand ils seront mieux connus , on les placera peut-être avec les Polv piers sarcoïdes, de l'ordre des Actiniaires. Nous croyons inutile de mentionner les nombreuses localilés ou l'on Louve des Astroïtes : en France , il y en a partout oii il existedes Fossiles marins. (LA5I..X.) ASTROLE. mole. Et non Jstrale. Dénomination française adoptée par Lamarck (An. s. vert. , seconde édil. T. 5. p. io3)pourle genre Polyclinum de Savigny. f. Polycline. (f.) * ASÏROLÉPAS. moll. Deuxième classe des Aiduli Tes/acei de Klein (Ostrac, p. 177), qui ne comprend qu'une seule espèce qu'il appelle Pediculus testidunarius , et dont il AST donne la figure , copiée de celle de Rumph. , lau xx. f. K. Cette espèce est le JLepas testudinaria, L. Coronula testudinaria , Lamarck. Ainsi le genre Aslrolépas de Klein correspond au genre Coronulc. V. ce mot. On a aussi donné le nom d'AsTRO- ijépas aux Patelles rayonnées , et plus spécialement à la Patella saccharina, L. ; vulgairement l'Etoile. V. Pa- telle. (F.) ASTROLOBIUM. bot. . fhan. Genre proposé par Desvaux , dans son Journal de Botanique, pour les espè- ces d'Ornithopus , qui ont les gousses cylindriques. (a. n.) ASTROLOGUE, pois. ( Bonnater- re. ) Syn. d'Uranoscopus japonicus. V. Uranoscofe. (b.) ASTROLOME. Astroloma. bot. ph an*. Famille naturelle des Epacri- dées. Ce genre, établi par Robert Brown, est très-voisin des Stypbélies, dont il diffère surtout par sa corolle dont le tube est très-renflé , et offre cinq bouquets de poils à. sa base ; par ses étamines incluses et non-saillan- tes bors du tube de la corolle. Ce gen- re , qui contient environ cinq à six es- pèces , est uniquement composé d Ar- bustes à feuilles éparses et ciliées , à fleurs axillaires et dressées , tous originaires de la Nouvelle-Hollande. Brown y réunit le Ventenatia humi- fusa deCavanilles. (a. n.) * ASTRONIE. Astronium. BOT. FriAN. Jacquin décrit, dans son His- toire des Plantes d'Amérique , sous le nom d' Astronium graveolens , un Ar- bre qui croît dans les forêts aux en- virons de Cartbagène. Ses fleurs sont unisexûelles , et présentent un calice de cinq sépales colorés et cinq péta- les , étalés les uns et les autres dans les mâles oii se trouvent cinq étami- neset autant de petites glandes, con- nivcns et persistans dans les femelles qui ont un ovaire libre, trois styles réfléchis avec trois stigmates; le fruit, m-Tiospcrme, esteouvertpar le calice^ dont les sépales grandissent et s'éta- Jent plus tard en étoiles, d'où vient TOME If. AST *9 le nom du genre ; la graine contient un suc laiteux. Le tronc s'élève de douze à trente pieds; les feuilles sont pirmées, composées de six paires de folioles et d'une impaire; les fleurs pe- tites et rouges sont disposées à l'extré- mité des rameaux enpanicules lâches, longues d'un demi-pied dans les mâles, d'un pied et demi dans les femelles! Tout l'Arbre est rempli d'un suc légè- rement glutineux, incolore, analogue à la Térébenthine , d'une odeur nau- séabonde. Classé dans la Dioëcie Pen- tandrie, ce genre ne l'a pas été jus- qu'ici dans les familles naturelles. (a.d. j.) ASTROPHYTE. echin. Nom don- né aux articulations des tiges de queU ques espèces d'Encrines fossiles. V. Encrine. (LAM..X.) ASTROPHYTON. echin. Genre proposé par Linck pour un groupe d'Astéries que Lamarck a nommé Euryale , V . ce mot , dénomination généralemen t adoptée . (l am . . x . ) ASTROPODE. Astropodium. echin. et polyp. foss. On a donné ce nom à des Polypiers madrépori- ques fossiles, ainsi qu'à des Encrines. (LAM..X.) ASTRYCUM. bot. crypt. ( Ly- coperdacées.) Genre proposé par Ra- finesque d'abord sous le nom d'As- trocytum pour de petits Champignons de l'Amérique septentrionale , et qui ne diffère guère del'Actigea du même auteur, que parce que les Plantes qui le composent ont leurs graines disper- sées dans l'intérieur même de leur substance , et ne s'ouvrent pas V Actigea (B } ASTUR ois. L'un des vieux noms de 1 Autour, Falco Palumba- nus, L. V. Faucon. (dr. z ) . ASTURINE. Asturina. ois. Genre forme par Vieillot , dans l'ordre des Accipitres , pour deux ou trois espè- ces , dont l'une est le petit Autour de Caycnne (Buff. pl. enlum. 475 ) l'alco cayennensis, L. et que nous ne croyons pas devoir être séparées du genre Faucon. P' . ce mot. rjg 4 r.o ATA *ASUNTR0PHON. bot. phan. (Dioscoridc.) Syn. de Ronce. V. ce mot. (b.) *ASURIK. bot. pu an. (Adanson.) Syn. africain de Roquette, Brass'ica Bruca , L. (b.) ASWANA. bot. phan. A Ccylan. Syn. de Spermacoce liispida , L. V. Spermacoce. (b.) ATA. BOT. PU AN. Nom générique des Cistes dans quelques parties de l'Espagne, oii ces Arbustes couvrent de vastes espacesde terrains incultes. (B.) ATAÇAMITE. min. (J. Banks.) Cuivre muriaté, pulvérulent d'Ata- cama dans l'Amérique méridionale. y. Cuivre muriaté. (b.) *ATACE. arachn. T^Hydrachne'. * ATACLIN. bot. phan. Syn. africain de Nerprun, Rhamnus , selon Adanson. (e.) ATAGAS ou ATAGO. ois. Même chose qu'Attagas et Attago. V. At- TAGAS. (DR..Z.) ATAGEN. ois. (Moerhing.) Syn. de Frégate, Pelecanus Aquilus , L. /^.Frégate. (dr..z.) ATAJA. pois. (Forskalh.) Nom ara- be d'un Holacanthe. P". ce mot. (b.) ATAK. mam. Syn. de Phocagroen- landica , dans les langues du nord. V. Phoque. (b.) ATALANTE. ins. Belle espèce de Papillon européen , connu vulgaire- ment sous le nom de Vulcain , et qui fait aujourd'hui partie du genre "Va- nesse. V. ce mot. (b.) ATALAPHE. mam. Genre formé par Rafinesquc pour deux espèces de Chauve-Souris , dont l'une sicilienne , et l'autre de l'Amérique septentrio- nale. Ce genre mérite un nouvel exa- men. V. Chauve-Souris. (b.) ATALEP1I. ois. Syn. à'Upvpa Epops, L. , Oiseau impur chez les Juifs. V. Huppe. (b.) ATALERRIE. bot. piian. (Sur- mann. ) Syn. iïHydrolca zeylanica, ATÉ Vahl. Aa/«a de Linné, dans sa Flora. Zeylanica , devenu le Siens du Man- tissa. V. Hydrole. (b.) ATAMARAM. bot. phan. (Rhéed. Malab. 3. T. 29.) Syn. d ' Annonasquor mosa , L. V. Ànone. (b.) *ATAMOSCO ou ATAMOSKO. bot. piian. Nom formé par corruption d'A/amasco, écrit quelquefois par er- reur Aramasco, donné par quelques jardiniers à l'Amaryllis A/amasco, L. Liliacéede l'Amérique septentrionale , figurée par plusieurs botanistes , entre autres par Calesby {Car. 3. T. 12), sous le nom de Lilio-Narcissus vir- giniensis. Adanson, en adoptant le nom d' Atamosko , a formé de la Plante de Calesby un genre (Fam. des Plan- tes, T. 11, p. 57) qui n'a point été adopté. (b.) ATAPALCATL. ois. ( Hernan- dez. ) Espèce de Sarcelle indétermi- née du Mexique. (dr..z.) ATAS ou ATÉ. bot. phan. Même chose qu'Atte. V. ce mot. (b.) ATAX. arachn. Même chose qu'A- TACE. V. HYDRACnNE. (B.) ATCEBARA. bot. phan. (Quer.) Syn. catalan d'Agave americana , L. , presque naturalisé dans les régions méditerranéennes et bétiques de l'Ei- pagne. (b.) ATCHAR. r. Achar. ATÉ. bot. phan. K. Atas. ATEGOCUDO ou ATEG-KUDO. bot. phan. Syn. brame de Nerium anticlysentericum, L. V. Néiuon. (b.) ATEIRA. bot. phan. Nom d'un fruit de l'Inde, dans quelques rela- tions de voyages , probablement la même chose qu Atas , Atè , ou Atle. P~. ce dernier mot. (b.) *ATEL. bot. phan. (Sérapion.) Syn. arabe de Genévrier. (b.) ATÉLÉCYCLE. Atelecyclus. crust. Genre établi par Leach( Trans. Linn. Societ. T. xi. p. 5i 2), et apparte- nant à l'ordre des Décapodes. Latreille (Règn. Anun. de Cuv.) le place dans la famille des Brachyurcs, section des ATE Orbiculaires. Ses caractères sont, sui- vant cet auteur, d'avoir un test pres- que orbiculairc , des antennes exté- rieures avancées , grosses et velues ; la seconde paire de pieds aussi longue que la troisième; enfin le second arti- cle des pieds-màchoires extérieurs ré- tréci et prolongé en pointe au-dessus de l'écl ancrure , servant d'insertion à l'article suivant. Ces Crustacés son t voisins des Crabes par la forme générale de leur co;ps. Latreille [loc. cit.) les rangea côté des TLics. Leacb leur assigne des carac- tères très-étendus , dont les plus irn- fwrtans sont : l'existence des deme- ures sur les bords du test, des yeux plus étroits que le pédoncule qui les supporte, et écartés ; la première paire de pieds très-forte , comprimée , velue , plus longue que le corps dans le mâle , mais de Ta même longueur clans la fe- melle; un abdomen formé par des an- neaux déprimés , au nombre de sept pour la femelle , et de cinq seulement pour l'autre sexe. — Les Atélécycles connus babitent les mers , et ne se trouvent qu'à de grandes profondeurs. L'espèce servant de type au genre est l'Atéiécyclc à sept dents, AteL. septem- dentatus , décrite et représentée par Leacb {loc. cit. et Malac. Podoph. brit. n0v6. tab. n). Elle avait été observée antérieurement par Montagu , qui l'a figurée sous le nom de Cancer Hippa septemdentatus , dans un Mémoire sur plusieurs Animaux nouveaux trouvés sur la côte sud du Devonshire ( Trans. Liiin. Societ. T. xi. p. 1. fig. 1). Elle se rencontre sur les côtes d'Angleterre. — Cne autre espèce a été découverte dans l'île de Noirmoutier , en France , par d'Orbign y ; elle porte le nom d'A- télécyclc ensanglanté, Atel. cruenta- tus. Latreille soupçonne qu'elle ne dif- fère pas du Cfmce'r rolundatus d'Oliv. (Zool. adriat. tab. 2. fig. 2). Desma- rest a fait connaître dans ces derniers temps (Hist. N'a t. des Crust. fôss. p. 111, et pl. g. fig. 9) un petit Crustacé fossile qu'il rapporte au genre que non, décrivons; il le nomme Atélé- Cyclc rugueux , A'tel. ivgvsus. On le 'encontre dans un calcaire grossier, ATE 51 au Boutonnct, carrière voisine de Montpellier. (aud.) . ATÉLÉOPODES. ois. C'est-à-dire à pied privé de pouce. Vieillot donne ce nom à la seconde tribu de ses Na- geurs , qui ont trois doigts dirigés en avant et point de doigt postérieur, (b.) ATÈLES. mam. (Geoffroy-St.-Hi- laire.)Ce nom a été donné à la division des Singes américains , caractérisée par l'absence de pouces aux mains an- térieures. Leurs membres sont plus grêles et plus alongés que dans tous les autres quadrumanes. P~. Sapa- jous, (i. D..NS.) *ATERAMNUS, bot. piian. Adan- son regarde l'Arbrisseau décrit sous ce nom , dans l'Histoire de la Jamaï- que par Browne , comme congénère de l'Argytamne. V. ce mot. (b.) ATÉRINE. rois. Même ebose qu'A- tbérine. F~. ce mot. (b.) ATERLUSI. bot. piian. Syn. d'A- ristolochia indica , L. , cbez les Por- tugais de la côte du Malabar, (b.) ATETERE. bot. phan. Ce nom ca- raïbe paraît appartenir à une espèce d'Eupatoire. (b.) ATEUCHE. Ateuchus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, fondé par Weber(0Z>«?/v. entomologicœ , p. 10) aux dépens des genres Scarabé de Linné et Bousier de Geoffroy , Fabricius , Olivier, Illiger , etc. , etc. , adopté ensuite par plu- sieurs entomologistes, Latreille en particulier qui , dans ses Considéra- tions générales, le place dans la fa- mille des Copropbages et le range ail- leurs ( Règne Anim. de Cuv. ) dans celle des Lamellicornes , tribu des Sca- rabeïdcs. Il a été désigné aussi sous le nom d'Aclinopbore par Slurm. Ses caractères sont : antennes de neuf ar- ticles ; corps déprimé ; ély très formant par leur réunion un carré; pales pos- térieures longues , grêles , presque cy- lindriques, et peu ou point dilatées à l'extrémité ; des tarses à ebacune d'elles. Ce dernier caractère les éloi- gne des Ouilis ; ils se distinguent 4* 5 a ATE aussi des Bousiers par la forme des jambes postérieures, et des Sisyphcs f>ar le nombre des articles constituant es antennes. Ces Insectes ont cepen- dant plusieurs points de ressemblance avec chacun de ces genres , principa- lement avec les Bousiers:. ils ont une marche lente , mais volent assez bien ; leur tête n'offre que de légers tuber- cules au lieu de cornes ; dc-là le nom générique que Weber leur a imposé , qui signifie sans armes. Leur cha- peron est dentelé ou éebancré à son Lord antérieur ; l'écusson ne fait pas saillie entre les elytres, et cette parti- cularité a faitpenser, mais à tort, qu'il n'existait réellement pas. — Les Aleu- ches vivent dans les excrémens des Animaux , et ont surtout ceci de re- marquable , qu'ils rassemblent une certaine quantité de la matière dont ils se nourrissent pour en former une bou- lette dans laquelle -sont déposés leurs œufs. Cette sorte de pilule est roulée par un ou plusieurs de ces Insectes, et le procédé en est curieux : l' Animal marche à reculon , et , tandis qu'il prend un point d'appui avec les pates postérieures , il saisit la boule avec celles de devant , puis fait un pas en arrière et l'entraîne avec lui. S'il y a deux, trois, quatre et même cinqAteu- ches occupés au même ouvrage , une semblable manœuvre a lieu pour tous; mais la besogne ne va pas beaucoup plus vite : ils se gênent mutuellement , plusieurs sont renversés sur le dos ; on voit alors que ceux auxquels cet accident arrive , se relèvent difficile- ment de leur chute , et ne retrouvent plus leurs compagnons. Souvent l'in- dividu qui a le premier construit la pilule , est ainsi frustré de sa proprié- té , et il n'a d'autre ressource que de se donner la peine d'en former une nouvelle , ou bien de prêter ses ser- vices aux individus qui , occupés au même travail , se présentent à lui. Enfin après un plus ou moins long traiet, la pilule est placée dans un trou que l'Insecte pratique dans la terre pour la recevoir. Ces observa- tions peuventêtre faites au printemps ; elles n'avaient pas échappé à Anstotc , ATII qui, à cause de cette particularité , nomme cet Insecte Pilulaire. 11 croyait que ces boules renfermaient une lai ve; mais il est certain , par des observa- tions ultérieures , qu elle contient «1 a- bord un œuf qui se métamorphose en larve. Celle-ci a le corps mou et gros , replié sur lui-même ; la tête écailleuse; la bouche munie Le corps de cet Animal singulier est, comme l'in- diquent les caractères générique'; , composé de deux parties ; l'antérieu- re, qui comprend la tête , le pied , le manteau et lesbranebies ; etla posté-, rieure , formée de tous les Viscères de la digestion et de la génération. La tête, qui paraît peu distincte et obtuse, est pourvue en-dessus de deux tentacules fort courts , ou mieux, de deux tubercules seulement ; les yeux ne sont pas apparens; au-des- sous de cette tête et de la portion an- térieure du corps est une petite lan- gue musculaire assez étroite , termi- née en pointe libre en arrière, un peu ATL bilobée en avant , et qui est tout-à- fait analogue à ce qu'on nomme pied dans les Mollusques gastéropodes; enfin , au-dessus se trouve une large expansion discoïde , ou un véritable manteau circulaire , dont toute la cir- conférence est garnie de cils qui , très -probablement , ne sont autre chose que les branchies. Vient en- suite un étranglement très-marqué que suit immédiatement la masse vis- cérale qui est ordinairement ovalai- re , garnie de fibres musculaires lon- gitudinales, entièrement nue, et au côté droit de laquelle se voit un ori- fice qui est la terminaison du canal intestinal. Celui-ci commence, comme on le pense bien, tout-à-fait antérieu- rement par un petit tube filiforme qui se renfle bientôt en un estomac ova- laire, situé dans l'expansion discoïde, et qui , après s'être de nouveau con- sidérablement aminci , fait deux ou trois circonvolutions entourées du foie, dans la poche abdominale, et se termine comme il vient d'être dit. Cet Animal , qui a au plus une de- mi-ligne de diamètre , est presque entièrement diaphane, de couleur irisée sur les cils branchiaux, et sur les faisceaux musculaires de l'enve- loppe abdominale. Il a la facilité de cha nger considérablement de forme, et de rentrer successivement sa tète et son pied dans l'expansion discoïde; et enfin lé" tout dans le sac abdominal qui semble lui servir de corps pro- tecteur ou de Coquille. Blainville termine le Mémoire de Lesueur, dont nous avons copié les expressions , par des réflexions sur les rapports de ce nouveau et singulier Mollusque, et sur son emplacement dans le système ; nous croyons de- voir ajouter les réflexions en ques- tion. .11 est assez difficile de placer con- venablement ce genre dauslc système des Animaux mollusques ; pour les zoologistes qui, comme Poli et Cuvier, f>rcnncnt en première considération es organes de la locomotion , il est évident que c'est parmi les Rcpentia du premier , ou Gastéropodes du se- ATL coml, qu'il devra être placé; mais daus quelle famille? 11 est probable que ce devra être parmi les Inféro- branches, à cause de la disposition des branchies; et cependant il offre des différences bien considérables avec les Animaux qu'on désigne sous ce nom. Pour les personnes qui, com- me nous , établissent leurs coupes se- condaires sur la disposition des orga- nes de la respiration , il est évident qu'il devra loi mer le type d'un nou- vel ordre , qui , en supposant que les cils qui bordent le manteau soient de véritables branchies, appartien- dra à la section qui a les organes de la respiration symétriques, et dont les branchies, en forme de cils , bordent le manteau ; on pourrait nommer cet ordre Ciliobranches. Il se pourrait cependant que cet Animal , mieux connu, dût appartenir "à la famille des Aplysies ou Monopleurobran- ches. Ce qui me le fait présumer, c'est qu'outre que le corps est partagé en deux parties , une sorte de thorax et un abdomen , la tête est peu ou point distincte; les tentacules ne méritent guère ce nom ; le pied est extrême- ment petit , ce qui fait supposer 3u'ordinairemeut l'Animal se sert es bords de son manteau, comme les Aplysies , pour nager; enfin , la terminaison du canal intestinal milite encore pour celte hypothèse , mais elle sera toujours , sans doute , fort difficilement convertie en certitude, à cause de l'extrême petitesse de l'A- nimal qui ne permettra guère de rien voir de bien certain dans son organi- sation. iS'avant d'autres documens que le Mémoire de Lesueur, puisque per- sonne que ce naturaliste n'a eu occa- sion d'observer le genre Atlas , nous Suivons les idées de Blainvillc , en en faisant un nouvel ordre , encore incer- tain , dans la classe des Gastéro- podes , entre les Inférobranches et les rectibranches , f. Mojult;sq_tj.es , et nous lui donnons le nom proposé par cet habile observateur, celui de Cilio- branches , en invitant les naturalistes, qui auront occasion de l'observer, à ATM 61 l'étudier encore ; sa forme s'éloignant entièrement de celle des Mollusques connus jusqu'à ce jour. On ignore sa patrie. (f.) ATLAS, ins. Grande et belle es- pèce exotique de Bombix. V. ce mot. (atjd.) ATLÉ. bot. ru an. Nom arabe du Tamarix orientalis qui, dans certai- nes parties de l'Egypte , est le seul bois à brûler qu'on rencontre. V. Tamarisc. (b.) ATMOSPHÈRE. En général on donne ce nom aux masses de fluides élastiques, que l'on spécifie suivant leur nature intime et d'après l'in- fluence qu'elles exercent sur les coi'ps qu'elles touchent. En physique, ce mot s'applique plus particulièrement à l'énorme couche d'air qui enveloppe notre planète et la presse sur tous ses points ; dans cette dernière acception et suivant l'opinion de la plupart des physiciens , chacun des corps plané- taires serait enveloppé d'une atmos- phère qui lui serait propre. En trai- tnnt particulièrement de l'air , nous avons donné la composition du fluide qui entoure le globe terrestre ; ce fluide , qui occupe un espace très- étendu , diminue de densité à mesure qu'il s'éloigne davantage delà surface du globe , et à l'aide du baromètre , instrument dont la découverte date à peine de deux siècles , on a pu mesu- rer d'une manière passablement exacte cette dégradation à toutes les hauteurs ou l'homme a pu parvenir , soit en gravissant les pics , soit en se traçant un sillon dans l'Atmosphère même au moyen d'un fluide plus léger, ingé- nieusemen t renfermé dans un aëros ta t. L'on s'est assuré que, à quelques mo- difications près dont il était d ailleurs facile de tenir compte , la dégradation du poids de l'Atmosphère était cons- tante à toutes les hauteurs ctsous tous les climats. D'après cela, il a été per- mis de penser que la densité plus grande du fluide astmosphérique dans ses couches inférieures est le résultat d'une compression , d'un rapproche- ment de molécules , déterminé par la 6î ATM pesanteur progressive qu'exercent les unes sur les autres les couches accu- mulées qui constituent l'Atmosphère. L'inslrumcnt qui sert à mesurer la pesanteur de l'Atmosphère a été très- expressivement nommé baromètre. Avant l'époque oii il fut inventé par Toricelli , qui hérita des connaissances profondes de Galilée son maître , on éludait par des mots vagues ou absur- des les explications qui eussent provo- qué le développement des facultés hu- maines, ce qm n'entrait pas dans les vues de la politique ombrageuse de ces temps d'intolérance : on attribuait aune horreur que la nature avait poul- ie vide , l'ascension de l'eau dans les corps de pompe au moyen du piston ; mais cette horreur du vide devait trou- ver un terme chaque fois que le cylin- dre ou le corps de pompe dans lequel l'eau devait s'élever, avait une hauteur qui surpassait trente-deux pieds (dix mètres quatre centimètres). Ce sys- tème de l'horreur du vide , comme plus tard ceux du phlogistique , des quatre élémens , etc. etc. , devait dis- paraître à mesure que la science des faits remplacerait celle des mots ; To- ricelli, par une expérience aussi sim- ple qu'ingénieuse, prouva que cette prétendue horreur du vide n'était qu'une suite nécessaire du mécanisme admirable qui maintient tous les corps île la nature dans un équilibre parfait ; il développa sa belle théorie de la pe- santeur des fluides , que l'on fa'éflfôr- Îsait à regarder comme affranchis des ois de la gravité, et déclara que si l'on ne pouvait, dans les cylindres de pompe, élever l'eau au-dessus de trente-deux pieds , c'est qu'à cette ha u- teur le poids de la colonne d'eau fai- sait équilibre avec l'Atmosphère , et que l'on ne pouvait rompre cet équi- libre qu'avec des moyens surnaturels. Il appuya sa théorie d'expériences les plus convaincantes , au nombre des- quelles se trouva celle qui détermina d'abord l'invention du baromètre , {mis son application à la mesure des îautcurs , ce qui a rendu ce gen rc d'opé- ration beaucoup plus expéditif cl plus facile. H prit pour cette expérience un ATM tube de verre de trois pieds ( un mè- tre environ) de longueur , il en sceHa une des extrémités , puis le remplit de mercure; il boucha l'autre extrémité avec le doù't, et dans cet état il éleva perpendiculairement son appareil sur ùne cuvette pleine de mercure, en ayant soin de tenir plongée dans le mercure l'ouverture que bouchait son doigt. Dès qu'il eut retiré le doigt , le mercure contenu dans le tube descen- dit jusqu'à la hauteur de vingt-huit pouces (soixante-seize cent.), où il établit fixément son niveau , en lais- sant vide le reste de la hauteur du tube, ou plutôt en n'y laissant que quelques molécules atmosphériques dans leur plus grand degré d'écarte- ment. Cette expérience est absolu- ment la même que celle du corps de pompe où l'on ne peut élever l'eau à plus de trente-deux pieds ; car si l'on établit la différence de pesanteur spé- cifique entre l'eau et le mercure , on trouvera que dans le premier de ces liquides elle est au second : i : : 10,6 environ : conséquemment la colonne d'eau de trente-deux pieds fait équi- libre à une colonne de mercure de vingt-huit pouces. Ce fut Pascal qui bientôt après , réfléchissant à la pression graduée des couches atmosphériques, crut pou- voir faire l'application de l'instru- ment de Toricelli à l'estimation des hauteurs d'après les degrés de cette pression : aidé d'un autre physicien et munis tous deux de baromètres semblables , ils firent des observations comparatives du niveau du Mercure dans le tube , à des points connus de la surface ou du sol ou de la mer, en même temps qu'au sommet de divei ses montagnes dont l'élévation était géométriquement déterminée ; ils reconnurent que dans des circons- tances semblables, le Mercure pre- nait constamment le même niveau à des hauteurs égales , et que lorsqu'il éprouvait des variations , elles se trouvaient parfaitement en rapport avec les différences d'élévation. De- puis cette brillante découverte , le baromètre est l'instrument que l'on ATM préfère pour mesurer les hauteurs auxquelles l'on peut atteindre. En disant que les indications ba- rométriques sont constamment les mêmes à lies hauteurs égales , il est inutile de remarquer que c'est déduc- tion faite des variations accidentelles auxquelles le baromètre est irréguliè- rement assujetti et dont on n'a pu encore assiguet les véritables causes. Ces variations parcourent dans nos climats environ huit centièmes de la colonne barométrique , c'est-à-dire que le niveau du Mercure dont on a établi le terme moyen à soixante- seize centimètres , peut en un laps de temps assez court s'élever à soixante- dix-huit c. et descendre jusqu'à soixante-douze c. et même plus. Ces variations journalières du baromè- tre sont devenues , après de lon- gues séries d'observations , des pro- nostics assez vrais de pluie et de beau temps ; on a cru d'abord pou- voir donner l'exphcation de ce phé- nomène en disant que lorsque le temps était à la pluie, l'atmosphère se chargeant de vapeurs , exerçait sur le niveau du Mercure uneplus grande pression , que l'effet contraire arrivait lorsque l'atmosphère, se dépoudlant d'une partie de son humidité, se dis- posait au beau temps ; mais plus tard l'expérience a fait reconnaître que cette explication manquait de jus- tesse , elle a prouvé que l'air de l'at- mosphère ne contient jamais plus de vapeur d'eau, que lorsqu'il est le plus chaud : or, cette vapeur d'eau étant, à force égale d'élasticité, de plus d'un tiers moins pesante que l'air de l'at- mosphère , il en résulterait que plus le temps serait disposé à la pluie , moins la colonne atmosphérique de- vrait peser sur le Mercure. Il a donc fallu renoncera une hypothèse dont les bases étaient fausses; et comme l'on n'a encore rien trouvé d'exact pour les remplacer , on est encore à rechercher les véritables causes de prohabilités de beau et de mauvais temps dans les indications barométri- ques. L'élasticité des molécules atmos- ATM 65 phéiiques et conséquemment leur conipressibilité restreignent à des mains habiles l'usage du baromètre , pour l'estimation des hauteurs ; sans ces propriétés qui rendent l'air at- mosphérique susceptible d'acquérir des gradations extrêmement variables de pesanteur sous un volume cons- tant , l'on se fût servi du baromètre comme l'on se sert de toutes les me- sures de longueur. La seule difficulté eût consisté dans l'application du rap- port de pesanteur spécifique entre l'Air et le Mercure ; on eût d'après cela établi une échelle invariable sur le tube du baromètre : ainsi à la pres- sion ordinaire de la couche dans la- quelle nous vivons , qui est de soixan- te-seize c. et à la température d'un millimètre d'abaissement de niveau dans le tube, répondant à dix mè- tres cinq décimètres d'élévation dans l'air , il en est résulté que les soixante-seize c. de longueur que présente la colonne de Mercure eus- sent été réduits à treute c. environ au sommet du Mont-fJlanc dont l'é- lévation connue est de quatre mille sept cent soixante -quinze mètres , et cependant à ce même sommet Je ni- veau du Mercure offrit à Saussuie un abaissement moindre. La différence de pression dans les couches atmosphériques doit néces- sairement produire des variât ions dans la température de ces couches. On pourrait en trouver la raison dans l'état de compression des molécules élastiques de l'air ; car l'expérience prouve que lorsque l'on rapproche fortement les molécules d'un corps, une partie du calorique qui les tenait écartées, passe à l'état de chaleur et devient sensible pour les corps orga- niques. Ainsi , l'on pourrait ne plus s'étonner autant que la température fût constamment au-dessous du point de congélation dans les régions su- périeures de l'atmosphère oii les mo- lécules du fluide sont toujours très- éloignées les unes des autres, alors même que des chaleurs insupporta- bles se leraient ressentir dans les ré- gions inférieures ou ces mêmes molé- 64 ATM cules sont constamment sollicitées à se rapprocher, à se comprimer mu- tuellement. L'on pourrait même at- tribuer à cette différence de pression la présence exclusive de certains ani- maux , dans une certaine zône d'élé- vation : le Papillon Apollon et d'au- tres espèces du genre Parnassien , ne se trouvent qu'à une hauteur déter- minée des Alpes et de quelques autres chaînes semblables ; à cent mètres au- dessus ou au-dessous, on n'en ren- contre plus quoique ces heauxLépi- doptères abondent à leur point d'ha- bitation. Il en est de même d'ungrand nombre de plan'.j.; telles que des Gen- tianes , des Saxifrages , des Primevè- res , des Androsacées ou de certaines Mousses qui ne prospèrent que près des glaciers. La colonne atmosphérique qui pèse à la surface de la terre et sur tous les êtres qui la peuplent, étant égale à la pression d'une colonne d'eau de trente-deux pieds , cette pression, qui^quivaut à celle de plus de seize mille kilogrammes , serait certainement insupportable pour nous si elle ne s'exerçait que sur un seul point ; mais comme son influence agit dans toutes les directions à l'intérieur comme à l'extérieur de nos organes , cette unité de pression nous fait pa- raître celle-ci insensible : aucun de nos mouvemens n'en est gêné , au- cune fonction de nos organes inter- nes n'en est contrariée. S'il était pos- sible que cet accord de pression vînt à se rompre, si tout-à-coup une par- tie de notre corps cessait d'être sou- mise à l'équilibre de pression , on verrait aussitôt cette partie paralysée, écrasée sous le poids de la colonne qui chercherait en vain la résistance qui lui aurait été enlevée. On peut produire en partie cet effet surnatu- rel à l'aide des instrumens de phy- sique. Par exemple, si sur le plateau d'une machine pneumatique l'on éta- blissait une cloche ouverte dans sa par- tie supérieure, et si tenant fermée avec la paume de la main l'ouverture supérieure de la cloche on y suppri- mait intérieurement la colonne d'air, ATM dès le premier coup de piston on sen- tirait 1 effet de la pression atmosphé- rique sur le dessus de la main ; et cet effet, s'il était continué, deviendrait assez violent pour écraser la main et la mettre en pièces , ainsi que cela arrive quand à la main on substitue sur l'ouverture de la cloche un dia- phragme membraneux, un plan de verre, et que l'on continue à suppri- mer l'air contenu dans la cloche et à laisser pour unique point d'appui à la colonne atmosphérique le faible obstacle dont on aura recouvert l'ou- verture de la cloche. Quoique le fluide atmosphérique paraisse jouir d'une transparence par- faite , tout porte à croire que cette propriété n'est qu'apparente : on la voit s'affaiblir insensiblement et se perdre tout-à-fait par les accumula- tions successives des couches de l'at- mosphère. Il paraît que ce fluide , soit Sar sa nature même, soit par l'effet es molécules de vapeur, interposées entre ses molécules propres, se trouve soumis aux mêmes lois que tous les autres corps et que comme eux il réflé- chit la lumière. Il en réfléchit surtout les rayons bleus ; car tous les corps en*- tre lesquels l'air atmosphérique s'in- terpose et qui viennent s'offrir au rayon visuel , prennent une teinte bleuâ- tre plus ou moins intense, en raison de la distance plus ou moins grande de ce corps à l'œil. Cette masse at- mosphérique ressemble à un voile immense d'azur qui s'étend au-dessus de la terre et la cciut de torte part. La teinte céleste est assez souvent al- térée par la présence de vapeurs tres- condensées, prêtes à se résoudre en pluie; alors elle semble , pour ainsi dire , cachée derrière un rideau d'une teinte grise plus ou moins sombre, et cette dernière est aussi celle qu'offre constamment l'atmosphère dans les régions les plus élevées oii jusqu*ici il ait été permis de l'observer. Dausces légions , où il règne éternellement un froid excessif, les vapeurs se trouvant dans un état tellement voisin de la condensation que ceux qui y pénè- trent se sentent vivement incommo- ATM Aï M Cf. dés de l'humidité , il n'est pas éton- nant que l'Atmosphère ne puisse pas y réfléchir cette belle couleur bleue qui est naturellement devenue l'em- blème de la sérénité. On doit encore attribuer à la réflexion des rayons de lumière par les couches atmosphé- riques les changemens gradués lu- mineux qui foi ment le passage du jour à la nuit et de la nuit au jour ; s'il n'existait pas d'Atmosphère , les transitions seraient brusques u on ne pourrait distinguer d'objets que lorsque les vapeurs solaires pour- raient arriver directement à l'œil, et par le même motif l'obscurité des nuits serait complète. Déjà même sur les hautes montagnes, ou l'Atmos- phère beaucoup moins dense réfracte moins fortement la lumière , ce phé- nomène commence à paraître plausi- ble, la clarté répandue sur ces points est bien loin d'équivaloir à celle qui brille au niveau des mers : ou peut même y distinguer en tous temps , à l'oeil nu , les astres qui , dans les plaines , ne sont visibles qu'après le coucher du soleil. Un autre motif encore tend à rendre les effets de la réfraction moins sensibles sur les points les plus élevés , c'est que là les couches atmosphériques sont moins chargées de vapeur d'eau , et l'on sait que cette vapeur réfléchit bien plus de lumière que l'air sec. Les vapeurs, dans certaines circonstances de con- densation , ont une tendance plus marquée à réfléchir les rayons rou- ges : lorsque leurs masses sont frap- pées des premiers rayons du soleil , elles se colorent en rouge tendre et communiquent même cette teinte aux sommets qu'elles .enveloppent; le soir, quand elles rencontrent les der- niers reflets de l'astre lumineux , elles prennent un éclat quelquefois si vif que l'incarnat le plus brillant ne saurait en rendre l'effet. Les phénomènes de la dessication des corps humides sont dus à la gran- deattraction quclcs molécules atmos- phériques exercent sur les molécnles aqueuses et à leur tendance presque continuelle à les enlever à tous les TOME ir. corps qui en sont pourvus : c'est une autre propriété de l'Atmosphère qui est susceptible d'autant de modifica- tions que sa température et sa pres- sion, dont elle n'est probablement que le résultat. Cette attraction est quelquefois si prompte et si considé- rable, que non-seulement on voit dans certaines saisons la surface du sol se dessécher en très-peu de temps , mais encore les sources les plus fé- condes en apparence tarir momenta- nément, le niveau des fleuves baisser d'une hauteur incroyable , des lacs , des rivières , des ruisseaux disparaître complètement. L'Atmosphère enlève ces masses prodigieuses , elle les tient suspendues jusqu'à ce qu'une cause étrangère quelconque , venant à com- primer les molécules propres de l'At- mosphère, ne leur permettent plus de conserver plus long-temps entre elles les torrens qui, sous forme gazeuse, ont été enlevés insensiblement à la terre ; alors ces torrens sont restitués , non pas à l'état de vapeur, mais avec toutes les conditions d'une parfaite condensation, tantôt sous la forme habituelle de l'eau , tantôt sous sa fornie naturelle , c'est-à-dire à l'état solide et constituant la grêle , la nei- ge , etc. Dans ces momens de débâ- cles atmosphériques , les masses ter- restres n'absorbent pas toujours l'eau avec asse3 de promptitude pour évi- ter qu'elle ne glisse à leurs surfaces ; l'on serait même tenté alors de penser que les masses d'eau vomies par l'At- mosphère sont bien plus considéra- bles que celles précédemment humées par le fluide : le niveau des fleuves s'élève d'une manière effrayante , bien des fois il dépasse les limites entre lesquelles il se mai plient ordinaire- ment; les eaux débordant de tous cô- tés, se rassemblent dans les plaines basses, après y avoir charrié tout ce qui , dans leur passage , ne leur avait offert que des obstacles impuissans, et il en résulte, outre des ravages oc- casionés par d'immenses inonda- tions , des déplacemens de lits de ri- vières qui , avec d'autres causes en- core, dépendantes des météores at- 5 €6 ATM ATM mosphériqucs , n'ont pas peu contri- bué sans doute à augmenter les diffi- cultés ([ne l'on rencontre dans la re- cherche de points géographiques an- ciennement constatés. Dans l'état ac- tuel des connaissances , il ne pouvait, échapper aux physiciens (que l'expli- cation des phénomènes de déliques- cence avait déjà mis sur les voies) de s'occuper des moyens d'apprécier comparativement la quantité d'eau tenue en suspension dans l'Atmos- phère ; on savait depuis long-temps que si la plupart des corps cédaient plus ou inoins facilement à l'air une partie de leur eau surabondante , lorsque ce fluide semblait ouvrir pour la pomper une énorme quantité de bouches , en revanche , grand nombre de ces corps montraient une tendance naturelle à reprendre l'humidité dont ils s'étaient momentanément dessaisis, à mesure que l'Atmosphère, trop sur- chargée de vapeurs , montrait des dis- positions à les laisser se condenser sous forme de pluie. Les petits instru- mens que les gens de la campagne nomment improprement Baromètres , et qu'ils construisent eux-mêmes avec une Barbe de graminée, ceux que l'on fabriquait autrefois avec un mor- ceau de corde à boyau, adapté à un mécanisme qui faisait sortir de sa loge une petite figure ou qui l'y fai- sait rentrer, selon que ce morceau de corde, cédant ou reprenant à l'Atmos- phère quelques molécules aqueuses , acquérait ou perdait successivement de sa longueur, ont fait naître l'idée d'appliquer ces cordes ou toute autre matière analogue à l'évaluation de l'humidité contenue dans l'Atmos- phère. Saussure entreprit à ces lins un grand nombre d'expériences , et l'hygromètre qu'il inventa est encore le meilleur instrument que l'on puisse employer dans ces sortes d'observa- tions. L'hygromètre consiste dans un cheveu bien dégraissé , d'une lon- gueur déterminée, et fixé par une de ses extrémités à la poulie supérieure d'un petit appareil en cuivre ; dans le milieu de sa longueur le cheveu s'en- roule autour d'une poulie et porte à sou autre extrémité un petit poids qui dépasse la poulie, et sert à tenir le cheveu dans un état de tension convenable. A la poulie est adaptée une aiguille qui parcourt les divisions graduées d'une porîion de cercle. Lorsque le cheveu ,par l'effet de l'hu- midité ou des molécules aqueuses interposées entre les siennes propres, augmente ou diminue de longueur, cet effet détermine aussitôt l'aiguille adaptée à la poulie sur laquelle c^t enroulé le cheveu , a un mouvement que font aussitôt appiécier les divi- sions du cercle. L'extrême mobilité des molécules de l'Atmosphère, et par suite le facile déplacement des couches qui la com- posent, paraissent être l'origine de tous les phénomènes météoriques. Des causes qui peuvent n'être, pour ainsi dire , rien au point où elles naissent, produisent , par le contact de proche en proche , des effets trop souvent terribles ,surloutJorsque l'électricité, ce puissant auxiliaire qui paraît éten- dre son pouvoir magique d'un point de l'Atmosphère à l'autre , s'avise de s'emparer du rôle principal ; et si l'on prend pour exemple la simple boule cle neige qui roulant du haut de la montagne, ramène à la base une ava- lanche épouvantable, de même dans les hautes régions de l'Atmosphère, le moindre choc entre quelques molé- cules peut décider les ouragans, les tempêtes qui , après avoir tout ren- versé, tout entraîné sur leur passage, viennent épuiser leur violence contre la masse inamovible du globe. L'Atmosphère est encore l'immense réservoir oîi tous les êtres puisent la vie; c'est dans son sein que se ras- semblent les divers fluides qui , après avoir contribué à l'accroissement des corps organisés , sont élaborés par eux; c'est de -là que ces mêmes flui- des ayant subi des modifications né- cessaires, retournent au siège de la vie pour y exercer, par une succession admirablement ordonnée , une repro- duction perpétuelle, (DR..Z.) * ATJNON. bot. phan. ( Diosco- ride.) Syn. d'Ivraie (b.) ATO ATOA. bot. phan. Nom brame d'une espèce d'Anone. (a.r.) ATOCA. bot. phan. Syn. cana- dien de Vaccinium O.vycoccos, vulgai- rement Canneberge. f^. ce mot. (b.) ATOCALT. arachn. Nom sous le- quel on a désigné une Araignée du Mexique qui, dit-on, habite des lieux aquatiques, n'est pas venimeuse, et forme une toile irisée. On ignore , d'après ces vagues renseignemens , à quel genre cet Animal appartient. (AUD.) * ATOCHA. bot. phan. Qu'on prononce Atotcha , d'où par corrup- tion Toja. Syn. de Landier, Ule.v. «n Espagne, f^. Ajonc. (b.) ATOCHADOS. bot. phan. L'un des noms du Lavaudula Stœçhas , L. - (B.) * ATOCION otr ATOKION. bot. phan. Genre formé par Adanson ( Fam. des Pl. T. n. p. 2.r>4) dans la {>remière section de ses Alciues, pour es espèces de Silènes , dont les fleurs son t disposées encorymbe. Il ne saurait être adopté. (b.) ATOCIRA. bot. phan. L'un des noms portugais à'Annona squamosa -, L. dans l'Inde. (b.) AÏOK. maji. Nom de pays d'un animal du Pérou qui pourrait bien appartenir au genre Glouton. V. ce mot. (b.) ATOLLI. Hernandez rapporte que les anciens Mexicains nommaient ainsi une boudlie faite avec de la fa- rine de Maïs dont ils se nourrissaient. V. Gofio. (B.) ATOMAIRE. Atomaiïa. bot. xrypt. [Hydrophytes.) Genre proposé par Stackhousc et conservé dans la dernière édition de sa Nereis Britan- nica , formé aux dépens des Fucus de Linné et dont les caractères consiste- raient en des frondes membraneuses, ; grélesetrameuses,àrameauxalternes, • a découpures courtes , dentées vers I leur extrémité ; ayant leurfructifica- ' tion en grappes et de forme diverse. 1 ~^ genre paraît au moins douteux si ' l'on considère que son inventeur a figuré comme l'une de3 deux espèces qu il y admet deux Plantes d'ordres ATR 67 ens, sous le nom de Fucus den- tatus, pl. i5. lîg. a, IcsniFucus ato~ marius , Gmel. Dictyota dentata , Lamx., et même planche, lig. b. c. Je vrai Fucus dentatus dégradé. La fruc- tification est d'ailleurs figurée d'une manière assez inexacte. (lam..x.) ATOME. C'est-à-dire qui ne peut être divisé. On a donné ce nom aux molécules insécables que plusieurs philosophes anciens ont admises com- me parties élémentaires des corps. F. Matière. (b.) atome. abachn. v. astome. ATOMON. BOT. PHAN. ( Diosco- ride.) Syn. de Jusquiame. V. ce mot. * ATON. bot. phan. ( Dioscoride.) Syn de Bunium Bulbocastanum , L. V. Bunium. (b.) ATOPE. Atopa. ins. Paykull nom- me ainsi un genre de l'ordre des Co- léoptères, qui avait été antérieure- ment distingué par Latreille sous le nom de Dascille. Fabricius et Dumé- ril ont admis la dénomination d'Ato- pe ; nous conserverons celle imposée par Latreille, comme étant la plus ancienne. V. Dascille. (aud.) ATORGA. bot. phan. Syn. d'Eric ca ciliaris , L. en Portugal. (b.) ATOTO. bot. phan. Et non Ato- po. Espèce du genre Euphorbia à la- quelle Forster a conservé le nom qu'elle porte dans les îles de la So- ciété. V. Euphorbe. (b.) ATOTOTL. ois. Syn. de Pélican blanc, Pelecanus Onocrotalus , L. au Mexique. V. Pélican. Séba a appliqué ce nom à un Grimpereau, Certkia putpurea , L. (dr..z.) ATOTOTLOQU1CHITL. ois. Même chose qu'Acotoloquichitl. K. ce mot. (r.) ATOULLY. pois. Nom de pays du Muge Plumier de Bloch. A". Muge. (b.) ATOUMA. ois. Syn. kamschadale de Cormoran. (b., * ATRACTIDM. bot. ctvxtt. ( Urédinées? ) Genre fondé par Link 68 ATli ATR {Berlin, natuv. magazin. 1809. p. 10. — i8i5, p. 3a) qui l'a caractérisé ainsi : capsules fusiformes sans cloi- sons, translucides, réunies sur le som- met d'un support filamenteux arron- di en tête et porté sur un cou plus étroit. Link en indique trois espèces , A t radium stilbaster , pulvinaturn et ciliatum. La dernière avait été décrite et figurée par Albertini et Schwei- nitz sous le nom de Tubercularia ci- liata. Ce genre ne différant des Calicium quepar ses capsules fusiformes, doit- on donner autant d'importance à un caractère si minutieux , et ne ferait- on pas mieux de les réunir? (ad. b.) ATRAGTOBOLE. Atradobolus. bot. crypt. (Lycoperdacées.) Genre décrit par ïode ( Fungi Mecklenbur- genses seledi, fasc. 1. p. 45. t. 7. fig. 5g), et qui depuis n'a été indiqué par aucun des auteurs modernes qui ont écrit sur les Champignons. Il pa- raît pourtant , si la description de Tode est exacte , former un genre bien caractérisé à côté des Sphœrobo- lus dans la tribu des Scléro liées. Tode donne à ce genre le caractère suivant : Champignon en forme de cupule sessile , recouverte d'un opercule , et renfermant une vésicule fusiforme remplie de sporules qu'il lance au dehors. Ces Champignons sont si petits , dit Tode , qu'ils paraissent à l'œil nu comme de la poussière de farine ré- pandue sur les bois ou les pierres hu- mides. Examiné à la loupe on aper- çoit cependant de petites cupules blanches à bord évasé, recouvertes par un opercule bombé dans le milieu. Sous cet opercule , se trouve une vé- sicule fusiforme ou ovale , translucide, rougeâtre, remplie d'un liquide de même couleur mêlé de sporules. Cette vésicule, en se développant, soulève l'opercule , le fait bomber dans son milieu, finit parle détacher, et la vésicule elle-même s'échappe avec force au dehors. Ces Cryptogames remarquables se développent après les pluies d'orage sur les pierres , les os et les morceaux de bois tombés sur la terre, cl surtout dans les fentes ou l'eau de pluie a sé- journé. On ne conçoit pas , après avoir vu avec quel détail Tode a décrit ce genre, comment les auteurs plus modernes, tels que Pcrsoon, Link, NécS , ont pu le passer sous silence Ou révo- quer son existence endoate. (ad.b.) ATRACTOCÈRE. Atradocera. INS. Meigen , dans son Histoire des Diptères , avait formé sous ce nom un genre qui répondait à celui des Simulics et qu'il a réuni à ce dernier dans un ouvrage plus récent (Classif. des Diptères d'Europe , T. 1). f - Si- mtjlie. (aud.) ATRACTOCÈRE .Atradocerus.ïss. Genre de l'ordre des Coléoptères et de la section des Pentamères , fondé par Palisot de Beauvois( Magas. Encycl.) sur une espèce originaire d'Afrique qui paraît avoir été décrite par Linné sous le nom de Necydalis brevicomis , et par Fabricius (Entom. sysl.) sous celui de Lymexylon abbreviatum. La- treille adopte ce genre et le rapporte, dans ses Considérations générales ( p. 173 ), à la famille des Malacoder- mes, et ailleurs (Règne anim. deCuv.) à celle des Serricornes , tribu des Li- me-bois ; ses caractères sont : anten- nes simples, presque en fuseau ; pal- pes maxillaires très-grands; élytres fort courtes. Les Atractocères avoisi- nent les Lymexylons , mais en diffé- rent parla forme des antennes et l'état rudimentaire dcsélytres.Ils se distin- guent aussi des Nécvdales dont ils ont le faciès, par le nombre des articles des tarses, les antennes et les parties de la bouche. La forme de ces partiesem- pêche cncoredeles réuirirauxStaphy- fins. — Il résulte de l'examen détaillé qu'a fait Palisot de Beauvois de tous les organes extérieurs , i° que la tête est ovale ; 20 que les antennes sont en fuseau , un peu arquées , insérées devant les yeux , formées de onze ar- ticles ; le premier et le second perfo- liés, distaus, inégaux; les autres très- AÏR ivvïcs, rapprochés, dimuiuant Insen- siblement de volume jusqu'au dernier qui est aigu à son sommet ; 3° que sa bouche se compose d'un labre très- court , à peiue visible, de mandibules peu allongées, cornées , bifides à leur sommet, un peu arquées en dedans; de mâchoires coriaces , très-courtes , terminées par un lobe arrondi, velu , et donnant attache aux palpes maxil- laires qui sont longs, de quatre arti- cles inégaux, pectinéset barbus à-leur côté interne; d'une lèvre entièrement découverte à laquelle s'insèrent les palpes labiaux plus courts que les maxillaires , et formés seulement de trois articles inégaux dont les deux premiers simples, presque d'égale lon- gueur , et le dernier très-grand , ova- le , arqué , velu à son bord interne. — Le même observateur nous a ap- pris que les yeux sont ovales et occu- pentpresque" toute la tête ; que le pro- thorax est oblong, un peu convexe ; que les élytres sont plus courts que lui , échancrées à leurbord postérieur et séparées àleur hase par un écusson divisé en deux parties ( sans doute notre scutum et notre scute/lum); que les ailes du méta thorax sont déployées et plissées en éventail comme dans les Nécydales; que les tarses ont cinq articles simples , filiformes , sans houpes ni pelottes , avec deux petits crochets simples terminantle dernier ; que l'abdomen enfin est allongé , li- néaire, et formé de neuf anneaux vi- sibles. L'espèce servant de type au genre, celle qui a fourni les obser- vations précédentes, estl'Atractocèrc Nécydaloïde, A IractocerusNecy daloi- des ; elle est roussâtre avec une ligne enfoncée jaunâtre sur le pro thorax .Cet Insecte, figuré avec soin par l'auteur, a été rencontré par lui dans le royau- me d'Oware en Afrique. Il vit dans le bois qu'il ronge. — Dejean (Catal. des Coléopt.) en mentionne une autre qu'il désigne sous le nom de brasi- liensis. Desmarest en signale une troi- sième, qu'il a observée dans le succin ou Ambre jaune (Uict. de Détcrvillc , art. Insectes fossiles. ) (aud.) AT R ACTOSOM ES . rors. C'est- ATR 69 a-dire ayant le corps en fuseau. Quatorzième famille de l'ordre des Holobranches , dans la méthode de Duméril (Zool. Anal. p. 1 24 et ia5 ), qui correspond aux Scombé- roïdes de Cuvier , et formée d'un dé- membrement des Thoraciques de Lin- né. Elle comprend les Poissons osseux à branchies complètes , à nageoires paires dont les inférieures sont situées sous les thoraciques , avec de fausses nageoires entre la dernière dorsale , l'anale et la caudale. Tous ces Pois- sons ont le corps épais vers le milieu, et aminci aux deux extrémités. Les genres dont se compose la fa- mille des Ati actosomes sont les sui- vans : Scombéroïde , Scombéromore , Trachinote , Scombre, Gasterostée , Centronote , Cœsiomore , Lépisacan- the, Céphalacanlhe, Cœsion , Caranxo- more , Pomatome , Centropode , Ca- ranxjlstiphore. V, tous ces mots, (b.) ATRAGTYL1DE. Atractylis. bot. than. Genre de la famille des Cina- rocéphales , de la tribu des Carlinées de Cassini. L'involucre est composé de folioles imbriquées, conniventes, en- tières et acuminées , entouré extérieu- rement par un rang de feuilles à dé- coupures épineuses qui simule un se- cond involucre. Il ne renferme que des fleurs hermaphrodites portées sur un réceptacle paléacé. L'aigrette qui couronne leurs akènes est plumeuse. — Les espèces qui sont au nombre de 6ept ou huit, présentent la plupart une tige garnie de feuilles alternes , 3uelques-unes des feuilles radicales 'où part une hampe; ces feuilles sont souvent épineuses sur leur bord. Deux sont originaires du Japon; les autres, du nord de l'Afrique et du midi de l'Europe ; celles-ci sont décrites dans la Flore atlantique de Desfontai- nes, qui en a fait connaître et en fi- gure deux, t. 225 et 226. On en ren- contre une dans lo midi de la France , c'est Y Atractylis cancellata , figurée sous le nom dcC//S6'///7//«dansGacrt- ncr , t. i63 , et Lam. illustr. t. 662. Ce genre Cirsellium renferme des espèces à Ucvus radiées, et c'est là tout 1o ATR. ce qui le distinguerait des Atractylis. L'espèce à laquelle Gaerlner a donné ce dernier nom, et qu'il a décrite et fi- gurée comme type sous le nom d'A. Fususnàgrestis (t. 161 . fig. 2), le Car- t/iarnus lanatus, présente conséquem- naent des caractères différens de notre genre Atractylis , et ne doit pas être confondue avec lui. Tel que nous l'a- vons décrit, il devient synonyme de l'Acama de Willdcnow. (a. d. j.) ATRAGÈNE. Atragene. bot. phan. Linné a nommé ainsi un groupe des Plantes du genre Clématite , qu'il a érigé en genre distinct. Il y réunit tou- tes les espèces dont les étamines exté- rieures avortent et se changent en fi- lamens planes et stériles, qu'il consi- dérait comme les élémens d' une corolle polype taie. Les espèces rapportées à ce genre ont été de nouveau réunies aux Clématites par la plupart des auteurs modernes , et en particulier par De Candolle qui en a formé une simple section de son genre Clématite, y. ce mot. (a. h.) ATRAKIOS. mam. L'un des noms grecs de l'Ane. (a. d..ns.) ATRAPHACE. Atraphaxis. bot. phan. Genre de la famille des Poly- gonées. Le calice est composé de qua- tre folioles , dont deux extérieures pe- tites, deux intérieures (que plusieurs auteurs ont nommées pétales) plus grandes, croissant et cachant le fruit à sa maturité. Il y a six étamines, et un ovaire libre surmonté de deux stigma- tes sessiles et globuleux. Cet ovaire simule plus tard une graine nue. On en décrit deux espèces. Ce sont des Arbrisseaux à fleurs axillaircs ou ter- minales , l'un originaire du cap de Bonne-Espérance , merme et à feuilles ondulées , c'est Y Atraphaxis undu- lala; l'autre , qui croît dans le nord de l'Asie , et dont les rameaux se ter- minent en épine, c'est YA.spinosa, fi- guré t. i4. des Stirp. nou. de l'Héri- tier, y. aussi Lam. illustr. t. 265, où ces deux espèces sont représentées. Adanson fait un genre de la pre- mière sous le nom de Tephis , et un autre genre de la seconde sous celui ATR de Pedaliurn. Il attribue à ce dernier trois stigmates , huit étamines et uu calice à cinq divisions. On en trouve en effet ce nombre dans quelques fleurs. (a.d.i.) ATRTCAPILLA. ois. Svn. de Bou- vreuil, y. Melanchorynciios. (b.) ATRICHIUM. bot. cryft. (Mous- ses.) Palisot de Bcauvois a donné ce nom au genre déjà créé, ^ous le nom de Catharinea, par Mohr. V. Catha- RINEA. (AD.B.) ATRIPLETTE ou ATRIPLOTE. ois. Syn. vulgairede la petite Fauvette rousse, MotacUla rufa,L. V. Sylvie. (dr..z.) ATRIPLEX. bot. phan. V. Ar- ROCHE. ATRIPLICÉES. bot. phan. V. Chénopodées. ATRIVOLO. bot. phan. (Belon.) Syn. de Tribu/us terrestris , L, (b.) * ATROCE, rept. oph. Espèce de Vipère. V. ce mol. (b.) ATROPA. V. Belladone , Man- dragore et NlCANDRA. ATROPE. vltropus. pois. Genre formé par Cuvier dans la famille des Scomberoïdes , ordre des Acantho- ptérygiens, et qui rentre dans les Âtractosomes de Duméril. Ses carac- tères sont : la compression du corps , un museau très-court dépassé par la mâchoire inféiieure; une seule dor- sale à trois épines, dont une partie des rayons mous , sont prolongés en fils; la ligne latérale crénelée vers l'ex- trémité, et deux épines libres avant la dorsale comme danslesCaranx. y. ce mot. **- Le Brama yitropus de Schneider (p. g3. pl. 25), seule es- pèce de ce genre , est un Poisson long de neuf à dix pouces , large de qua- tre , aplati , argenté , ayant les pecto- rales en fonnedefaulx, etque l'on pè- che dans les mers de l'Inde, particu- lièrement à Tranquebar. (b.) ATROPOS. rept. oph. Espèce de Vipère, y. ce mot. (b.) ATROPOS. ins. Espèce du genre Sphinx, vulgairement nommée Tétc- de-mprt, parce qu'clleporte sur le cor- celet l'empreinte assez ressemblante de la face d'un squelette humain. ATT Sa chenille, assez commune en France sur la Pomme-de-terre , se nourrit ordinairement des feuilles de Solanécs et semble se plaire partout oii crois- sent les Plantes de cette nombreuse l'a- mille. Nous avons retrouve cet in- secte dans l'état parfait , à Téndrine , aux îles de France , de Mascareigne, etde Sainte-Hélène. Nous en avons vu qui venaient de l'Amérique méridio- nale. Palisot de Bcauvois nous assu- rait en avoir observé dans les envi- rons de New - York. Leschen'ault vient de rapporter quelques indi- vidus des Grandes-Indes qui parais- sent identiques. F. Sphinx. (b.) ATSCHI. V. Achar. On donne quelquefois ce nom au Piment dans certaines parties de l'Inde. (b.) ATT. mam. Tr. Asp. * ATTACHES ou Points d'atta- ches DES MUSCLES DANS LES MOLLUS- QUES test aces. Ce sont les points où les muscles, ou les ligamens ad- ducteurs du corps de l'Animal s'atta- chent à sa Coquille. Les points d'at- tache , dans les Bivalves , sont plus connus sous le nom d'impressions musculaires, Tr. ce mot, et varient par leur nombre. Chez les Univalves spirales, le point d'attache est sur la columelle . peu enfoncé dans le lest , et il est l'unique endroit par lequel la Coquille tient à son habitant. Dans les Patelles et autres genres dont la Coquille n'est point spirale ou l'est très-peu , la figure , la grandeur et la position de l'impression muscu- laire varient. Dans les Cabochons de Montfort ou Hipponix de Defran- ce , cette impression est Irès-remar- Suable. Elle figure un fer à cheval ont les extrémités sont dilatées. Dans les Patelles , elle est circulaire. Ces impressions se reconnaissent en général assez facilement par un as- pect particulier , et qui contraste avec le reste de l'intérieur de la Co- quille. Tantôt elles sont lisses , bril- lantes et couvertes de très-fines stries concentriques ; d'autres fois elles sont couverte» de petites émincnce9 , de stries élevées et irrégulières et fort ATT 7 « raboteuses ; cela s'observe surtout dans les Bivalves. Les points d'attache se déplacent à mesure que l'Animal grandit; de nou- velles couches de libres musculaires s'implantent en avant des anciennes dans le sens de la direction d'accrois- sement , tandis que les plus ancien- nes , situées à l'opposé , s'oblitèrent ; mais il n'y a cependant pas égalité dans cette opération ; car en grandis- sant, les muscles d'attache augmen- tent de volume , et par-là les impres- sions grandissent avec eux. Voilà les idées les plus probables etles plus re- çues, mais il y a toujours quelque dif- ficulté à concevoir l'oblitération d'une partie de ces muscles. Que devient la partie oblitérée? Il n'est pas impos- sible qu'il y ait dans ces muscles un déplacement successif et partiel en même temps qu'ils augmentent de volume. (f.) ATTAGAS ou ATTAGEN. ois. Nom ancien d'un Oiseau qui paraît devoir être rapporté , d'après Picot- Lapeyrouse, au Lagopède, Tetrao La- gopus. Tr. Tétras. (b.) ATTAGÈNE. Attagenus. ins. Genredel'ordre des Coléoptères, de la section des Pentamères et de la fa- mille des Clavicornes , établi par La- treille aux dépens du genre Dermes- te des auteurs , et s'en distinguant, selon lui , par les caractères suivans : antennes en massue allongée , avec le dernier article fort long dans les mâ- les : palpes maxillaires grêles et allon- gés ; point de dent cornée au côté in- terne des mâchoires. Les Dermestes décrits par Fabricius sous les noms de vigintipunctatus , undatus , peLLÏo, trifasciatus , macellaiius , appartien- nent à ce nouveau genre ; l'Attagèno ondé, Jtt. undatus, peut en être con- sidéré comme le type ; il a été figu- ré par Olivier (Coléopt. T. II. n° n. t. i. fig. 2). On le trouve communé- ment sur les Arbres aux environs de Paris. Le général Dejean (Catal. des Coléopt.) en possède quinze espèces dont plusieurs exotiques. (aud.) ATTAGO, ATTAGOS ou AT- 1i ATT TAGUI. ois. Par corruption du mot Attagas ; ces noms désignent la même chose. V. Attagas. (dh..z.) ATT ALEA. bot. riiAN.Notis avons finHumb. etBonpI. i.p. 309) donne ce nom à un petit Palmier de l'Amé- rique méridionale, connudansle pays sous le nom dePa/ma A Imendron. Il a des feuilles pennées; des spadiecs ra- meux 5 une spathe monophylle ; des fleurs niai es et femelles sur' le même régime; un calice à six divisions dont les trois extérieures très-petites; des étamines nombreuses à filets libres ; un ovaire triloculaire ; un style tri- fide. Son fruit est un drupe fibreux à trois loges monospermes. Par ces ca- ractères , le genre Attalea diffère de l'Elais et duCeroxylonaveclesquels il a , du reste , beaucoup d'affinités. Le nom d'Almendron (Amandier) fait al- lusion à l'usage que font les indigènes de ses fruits en forme d'amande, (k.) ATTALÉRIE. bot.fuan. V. Ata- I/EHRIE. ATTARAK. et ATTARSOAK. mam. Noms groënlandais du Phoque à croissant à sa première et à sa cin- quième année. (b.) ATTA VILLE, pois. Espèce de Raie. V. ce mot. (b.) ATTCHAR. V. Achar. * ATTE. Atta. ins. Genre de l'or- dre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, séparé|par Fabricius du genre Fourmi de Liuné, et rangé J>ar Latreille (Considér. génér.)dans a famille des Formicaires. Les carac- tères distinctifs qu'il lui assigne sont : pédicule de l'abdomen formé de deux nœuds; antennes entièrement décou- vertes à leur base; tous les palpes très-courts , les maxillaires ayant moins de six articles distincts; tête très-grosse dans les neutres; ceux-ci, de même que les femelles , pourvus d'un aiguillon. — Les Altes se disr tingucntdcs Fourmis, des Polyergues et des Ponères par les deux nœuds de leur abdomen ; ce caractère leur est commun avec les Myimiccs et les Cryptocèrcs , mais ils différent des Arr premiers par la brièveté et le nombre de leurs palpes maxillaires, et des se- conds par leursanteuuesànu au point de leur insertion. » Latreille ( Règne Anim. de Cuv. ) place ce genre dans la grande famille des Hétérogynes. Jurine adopte aussi le genre Atte , mais lui assigne des caractères qui ne sont plus en rap- port ave» ceux de Fabricius; il serait donc très-possible que le genredel'un ne correspondît pas à celui de l'autre. Ces caractères consistent en une cel- lule radiale, deux cellules cubitales des mandibules et des antennes a peu près semblables à celles des Fourmis. La figure des cellules est seulement différente , la radiale et la première cubitale étant fort étroites et extrêmement allongées; tandis que dans les Fourmis cette dernière est à peu près ovale , et la radiale seule allongée. Ajoutez à ces différences que le point de l'aile manque ici tan- dis qu'il existe dans toutes les Fourmis. — L'espèce servant de type au genre dans les trois Méthodes de Fabricius , de Jurine et de Latreille , est l'Atte de visite, Atta cephalotes, ou la Four- mi de visite. Elle est exotique et est probablement la même que celle figu- rée par Mcrian dans ses Insectes de Surinam(édit. de 1726, p. 18. tab. 18;. Ces Fourmis pratiquent dans la terre des excavations de plus de huit pieds de hauteur , et les abandonnent une fois l'année pour parcourir les mai- sons qu'elles purgent de tous les Ani- maux incommodes qui s'y rencon- trent. Lorsque, dans leurs excursions, ces Insectes trouvent un intervalle à franchir , l'un d'eux se fixe à un corps quelconque , une branche d'arbre , par exemple : un second s'attache au premier Atte, un troisième au second, ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils aient formé une chaîne plus ou moins lon- gue , qui , étant poussée par le vent , permet au dernier chaînon de prendre un autre point fixe opposé au précé- dent. Alors existe un véritable pont sur lequel passent des milliers d'indi- vidus qui continuent leur marche jusqu'à ce qu'étant arrêtés par un ATT obstacle du même genre , Us em- ploient une manœuvre, semblable pour le surmonter. (aud.) ATTE. Jttus. ahaciin. Dénomi- nation appliquée par Walckeuaer , (Tableau des Arachnides , p. 22) à un genre d'Arachnides pulmonaires cor- respondant à celui des Saltiques de Latreille et connu généralement sous le nom d'Araignées sauteuses. V, Saltiqtje. (atjd.) * ATTE. bot. phan. Fruit exquis de l'Anone écailleux Annona squa- inosa , L. , Arbre appelé Attier dans quelques colonies françaises. Il se inange à la cuiller , et se nomme aussi Pomme Canelle. V. Anone. (b.) ATTEIKSIAK. eam. Nom groën- landais du Phoque à croissant dans sa seconde année. (b.) ATTELABE. Attelabus. iNS.Genre de l'ordre des Coléoptères et de la section des Tétramères établi origi- nairement et d'une manière trop gé- nérale par Linné qui en avait em- prunté le nom à Aristote. Des classi- ficateurs plus modernes ont considé- rablement restreint le nombre des es- pèces que renfermait cette grande di- vision. Geoffroy en élagua plusieurs qu'il réunit sous le nom générique de Khinomacer , en français Becmare. Fabrieius adopta ce groupe, mais il substitua à la dénomination employée f>ar Geoffroy celle dont Linné s'était e premier servi. Herbst, Clairville et Olivier subdivisèrent encore le genre Attelabe de telle sorte qu'il ne con- tient plus aujourd'hui que le petit nombre d'espèces offrant les caractè- res suivans: point de labre appa- rent ;palpes très-petits, coniques ; an- tennes droites, de onze articles, dont les trois derniers forment une massue perfoliée ; trompe courte , large , di- latée au bout ; point de cou apparent ; mandibules fendues à leur extrémité; jambes terminées par deux forts cro- chets. Latreille, dans un de ses ouvrages (Considér. génér. , p. 219) place les Attclabes dans la famille des Charan- ATT 75 6onides . et les range ailleurs (Règne Anim. de Cuv.) dans celle des Rhin- çhophorcs ou Porte-becs. Ils offrent Î)lusicurs points de ressemblance avec es autres genres qui la constituent , mais ils diffèrent cependant de cha- cun d'eux par des caractères tranchés. C'est ainsi que leurs antennes droites et filiformes de onze articles , termi- nées en une massue de trois articles , ■les éloignent des Brentes , des Cylas , des Charansons proprement dits, des Brachycères , des Lixes, etc., etc., et que l'insertion de ces appendices, l absence d'un cou apparent , ainsi que les deux forts éperons des jambes empêchent de les confondre avec les Apodères , les Rhynchites et les Apions. Les Altelabes ont le corps plus ou moins ovale, très-corné; le prothorax est sans rebords, plus large que la tête et moins que les élytres; celles-ci sont convexes et recouvrentles ailes mem- braneuses du mélathorax ; les pâtes ont line longueur moyenne , l'abdo- men est court ef a plus de largeur que de longueur. Les larves ressemblent beaucoup à celles des Charansons , elles sont apodes, blanchâtres, formées par douze anneaux, ayantàleur face infé- rieure certaines éminences lubréfiées par une substance visqueuse qui pa- raît favoriser leur marche ; la partie antérieure du corps offre une tête écail- leuse munie de deux mandibules cor- nées au moyen desquelles elles sem- blent opérer la progression en se cram- ponnant aux parties qui les environ- nent. Ces parties sont assez souvent des pulpes de fruits qu'elles rongent à l'intérieur sans qu'on puisse soup- çonner leur présence. Elles vivent en- core dans l'intérieur des tiges et se nourrissent aussi de fleurs, et surtout de feuilles qu'elles enroulent pour en ronger à l'abri le parenchyme. Lors- qu'elles sont réunies Cn grand nom- bre, leurs ravages sont tics-sensibles. Parvenues à un entier développement, ce nui a lieu après plusieurs mues , ces larves se transforment en nymphe et se construisent à cet effet une co- 7* AIT que de soie ou bien se font une enve- loppe avec une sorte de matière ré- sineuse. Elles ne tardent pas ensuite à devenir Insectes parfaits. Les Atte- labes habitent sous cet état les feuil- les elles fleurs des végétaux, mais ils sont peu voraces et très-limidcs ; au moindre danger , ils retirent leurs pâtes contre leur corps et se laissent tomber. Ces Insectes sont générale- ment très-petits , on les rencontre abondamment aux environs de Pa- ris. L'espèce servant de type au genre et qui est très-commune sur lo Chêne , a reçu de' Linné le nom & Attelabus curculioniodes , c'est le Becmarc Laque de Geoffroy ( Ins. tom. 1. p. 273. n. 10 ). Olivier (Col. pl. 1. fig, 1 ) l'a figurée. — L'Attelabe fémoral , Ait. femoralis , Oliv. (loc. cit. pl. 1. fig. îa ) n'est pas rare dans les environs de Paris , sur le Bouleau. (aud.) ATTERISSEMENT. géoï,. Dépôt de limon , de sable et de pierres rou- lées, formé par les fleuves à leur em- bouchure et dans toutes les parties de leur cours ou le mouvement de leurs eaux se ralentit , et même par la mer sur ses rivages. Les Attérissemens composent les Terrains d'Allusion modernes, P~. ce mot, et s'entendent plus spécialement des accumulations successives de dé- bris d'autres terrains au moyen des cours d'eau qui existent encore sur la surface de la terre ou qui no différaient tout au plus , dans les temps reculés , que par leur plus frand _ volume. — Le sol de la asse-Égypte , celui de la Hollande , celui de Pélcrsbourg , de la vallée du Pô , etc., sont des Attérissemens de fleuves. — Les Attérissemens tendent â niveler continuellement la surface de la terre puisqu'ils sont le résultat du transport dans les parties basses des parties brisées qui formaient les sommités ou montagnes. /^.Teuhain et Alluvion. (0. ?.) ATTHIS. ois. Nom ancien d'un Oi- seau que l'on a successivement rapporté à diverses espèces de differens genres, ATT Gracula Attàis, Gmel. Lath; GatVB9 Atthis , Hasselq, Stumus Atthis, Dau- din , et qui en définitive paraît être notre Martin-Pêcheur, Alcedo Ispida, L.'Buff. pl. enlum. 77. (dk..z.) ATTI-ALU. bot. phan. Syn. de Ficus racemosa , L. à la côte de Ma- labar, (u.) ATTICDS. pois. L'un des noms de l'Esturgeon. F~. ce mot. (b.) ATTIER. bot. pnAN. V. Atte. ATTIGBRO. mam. Syn de Raton chez les Iroquois, selon Desmarest. (a. D..NS.) *ATTILOS. molx. Selon Gesncr ( de Aquat. p. 109 ), Hesychius dési- gne,sous ce nom , une espèce de Con- que qui n'a pas été reconnue, (f.) ATTI-MEER- ALON . bot. phan. Espèco de Figuier de l'Inde, selon Bosc. (a. n.) ATTINGACD. ois. Même chose qu'Alingacu - Camucu. V. ce mot. (B.) ATTOLE. bot. phan. V. Anate. ATTRACTION. V. Pesantettb. ATTRAPE-MOUCHE, ois. Même chose que Gobe-Mouche. F~. ce mot. (B.) ATTRAPE-MOUCHE, bot. phan. Nom vulgaire donné à diverses Plan- tes, funestes aux petits Insectes ailés qui s'y repoient. Quelques-unes , tel- les que 1' ' Apocynurn androsœmifolium, et deux ou trois Lyclinides , ont leur tige enduite d'une sorte de visquosité à laquelle les Mouches se prennent par les pâtes ; elles ont peut-être don- né à l'Homme l'idée des gluaux. — Le Dionea Muscipula est un Attra- pe-Mouche d'un autre genre et pure- ment mécanique. Les espèces do pa- lettes ciliées, qui terminent ses feuil- les , se ferment comme à ressort sur la Mouche qui s'y abat. Les étamines du Neriurn Oleander sont aussi des Attrapes - Mouches par la disposition desquels les petits Insectes , qui s'in- sinuent dans les corolles , n'en peu- vent plus sortir. (n ) ATY ATUCO. mam. (Gusmilla.) Et non Aruco. Syn. de Cachicame , chez les Sauvages de l'Oréuoque. V. Tatou. (b.) ATDN. bot. fdjan. ÇRumph. Amb. T. m. t. 65.) Arbre a très-grandes feuilles des îles Moluques, encore peu connu, dont les fleurs sont disposées en bouquets. Ses fruits ovales, et assez gros, sont employés comme épice. Il pourrait peut-être appartenir au gen- re Heriteria. '(b.) *ATURION. bot. crypt. (Diosco- ride.) Syn. greede Ce'te'rac , à'o'uAty- rium etAthyrium , noms imposés par les modernes à un genre de Fougè- res , dans lequel le Cétérac n'est pas compris. V. Gétérach et Athyrion. (B.) ATY. bot. t?han. L'un des noms du Piment dans les Antilles. (b.) ATYA. chust. Du dictionnaire des Sciences naturelles (T. m. suppl. ). Même chose qu'Atye. V. ce mot et Atyée. (aud.) ATYCHTE. Atychia. ^ ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères , section ou famille des Crépusculaires , établi par Hoffmansegg aux dépens du gen- re Sphinx. Il appartient, suivant La- treille ( Consid. gén.) , à la famille des Zygénides , et a pour caractères : an- tennes bipectinées dans les mâles , et simples dans les femelles; palpes ex- térieurs ou labiaux très-velus, s'éle- vant notablement au-delà du chape- ron ; ailes courtes; des épines fortes à l'extrémité des jambes postérieures. Le même auteur réunit adleurs ( Règ. Anim. de Cuv.) ce genre à celui des Glaucopides. L'espèce, sur laquelle il est fondé , est le Sphinx Chimera d'Hiibner (Lepid. Sphinx. T. i, fig. 1) ou le Sphinx appendiculata d'Espcc ( Lepid. T. il tab. 55. fig. 5 , 6). (AUD.) ATYE. Atya. crust. Genre de l'ordre des Décapodes , établi par Leach , et ayant pour caractères : les deux paires antérieures de pates éga- les, avec le dernier article fendu; la troisième paire plus grande , inégale, ATY 7Ô sans doigt , terminée par un crochet , ainsi que celles qui suivent ; anten- nes extérieures insérées au-dessous des intérieures; celles-ci munies de deux soies ; queue large, avec le feuil- let extérieur, à deux divisions, le moyen terminé un peu en pointe et arrondi. Latreille ( Règne Animal de Cuvier) place ce genre dans la famdle des Macroures, section des Salico- ques. L'espèce qui lui sert de type est l'Atye raboteuse , Atya scabra de Leach (Linn. Societ. Trans. T. Xi. p. 345). Sa patrie est inconnue,' et elle fait partie de la collection du Musée britannique. (aud.) * ATYÉE. crust. Leach (Dict. des Sciences nat. , T. xiî, p. 74 ) cite ce nom dans la liste qu il donne de tous les genres de Crustacés publiés jusqu'àrahnée 1818. Ce mot français nous paraît être la traduction incor- recte du nom Atya , en français Atye V. ce mot. (aud.) ATYLE. Atylus. crust. Genre de l'ordre des Amphipodes , fondé par Léach (Trans. Linn. Societ. T. xi),et Î)lacé par lui entre les Orchestries et es Dexamines; il avoisine aussi les Talitres , et offre pour caractères : des antennes de quatre articles , les su- périeures un peu plus courtes que les inférieures ; des yeux insérés de cha- que côté près d'un avancement anté- rieur du test en lorme de bec. Leach décrit , sous le nom à' Atylus carina- tus , une espèce qui paraît servir de type à ce nouveau genre ; il la figure dans les Mélanges zoologiques, fai- sant suite à ceux de Shaw (tab. 69). On ne sait rien sur les mœurS de cette espèce, non plus que sur le pays qu'elle habite. Latreille présume que le Gammarus fugax de Fabricius , figuré par Phipps ( Voyage au Pôle boréal, pl. 12. fig. 2 ) appartient au genre Atyle. (aud.) ' ATYODARAGLE. bot. hian. Syn. de Farthenium hysterophonis , L. chez les Caraïbes. . (11.) ATYPE. Atypus. araciin. Genre 76 AT Y fondé par Lalreille , appartenant (Règ, Anim. do Cuv.) à l'ordre des Pulmonaires et à la grando famille des Fileuses , section des Territèlcs. Ses caractères sont, suivant l'auteur : lèvre très-petite . recouverte par la base des mâchoires; palpes insérés sur une dilatation inférieure du bord extérieur de ces dernières. Ces Ara- chnides avoisinent les Mygales, dont elles diffèrent cependant par l'origine des palpes, et par l'insertion, ainsi que {>arla forme des organes sexuels dans es, mâles ; elles s'éloignent encore des Eriodons par l'état rudimentaireetpar la forme d e la lèvre . Walckenaer (ïabl. des Aranéides. p. 7) a remplacé le nom d'Atype par celui d'Olétere , Oletera, Les Atypes de Latreille sont des Ani^ maux très-curieux, tant à cause de leur organisation extérieure , assez diffé- rente de celles des autres genres, qu'à cause de leurs mœurs très-singulières. Pour ce qui regarde la première , nous en ferons ici , d'après nature , une description assez complète. Les man- dibules sont allongées , droites dans la direction de l'axe du corps , un peu arquées supérieurement , plus étendues que le thorax, et munies d'un long crochet replié obliquement sur elles le long d'une l'angée de petites épines ; les mâchoires font un an- gle presque droit entre elles , et finis- sent en pointe mousse ; la bare de chacune d'elles est très-dilatée exté- rieurement, et forme une expansion sur laquelle s'insère le palpe ; cette insertion est située à peu près dans le milieu de la longueur de la mâchoire ; le palpe , composé de cinq articles , s'avance un peu au-delà des mandi- bules ; il est terminé par un crochet 1>ecliné dans les femelles ; mais dans c mâle, le dernier article présente au- dessous , près de la base , deux autres pièces cornées qui constituent l'or- gane copulateur de ce sexe; la lèvre est très-petite , arrondie à son bord libre. Le thorax est d'une forme assez singulière; il est très-plat en arrière; mais en devant il offre une éminenec au sommet de laquelle on aperçoit les yeux : ceux - ci , presque égaux ATY entre eux , sont au nombre de huit ' quatre placés à peu près sur une même ligne transversale et antérieu- re , et deux de chaque cô é plus pe- tits, plus allongés, groupés ensem- ble, et touchant l'œil extérieur de la première rangée ; en arrière de la protubérance du thorax, on remar- que un enfoncement central , auquel arrivent en convergeant des lignes qui se dirigent entre les hanches, et mar- quent les limites des pièces du flanc qui , ainsi que nous l'établirons au mot Thorax , remplacent chez les Arachnides le tergum des Insectes ou la carapace des Crustacés; lesternum est presque carré. Les pâtes , propor- tionnellement au corps , ne sont pas très -allongées ; la quatrième paire est la plus longue ; la première vient ensuite , puis la deuxième et la troi- sième; l'abdomen est petit, ovale dans les mâles ; il a , à sa partie antérieure et supérieure , un disque coriace, der- rière lequel se font distinguer, par au- tantde lignes transverses, les anneaux de cette partie ; son extrémité posté- rieure présente les filières au nombre de quatre , inégales ; les supérieures , beaucoup plus longues, se dirigent en l'air ; les inférieures sont très-pe- tites et ressemblent à des mamelons. — Les habitudes de ces Animaux sont fort curieuses. On les rencontre sur des plouses de gazons entremêlés de mousse ; ils se construisent dans ces lieux un fourreau soyeux , dans la composition duquel entre un assez grand nombre de brins de mousse qui servent à le fortifier. Ce tuyau , de la longueur dahuit à dix pouces , et d'abord dirigé horizontalement sur la surface du sol , s'enfonce en- suite dans la terre. L'Atype y établit sa demeure , et dépose dans le fond Ses œufs qu'il enveloppe encore d'une toile blanche. Le genre , que nous avons décrit, ne se compose jusqu'à présent que d'une espèce : l'Alypc de Sulzer , y}. Sulzcri, ou rOlétèrc difforme de Wal- ckenaer ( foc. cit. et Hisl. des Aran. lig. 2. tab. 6 , le mâle); elle est la mê- me que les Araignées iublcrranca de ATY Roewtfr ( pl. 5o. fig. a ), et picea de Sulzer ( Abgekurzte Gescliiclite der Jnsecten. pl. 5o. fig. a) qui ,'le premier, l'a découvert en Suisse. Depuis , Bosc , Lâtreille et Auguste Odier l'ont ren- contrée aux environs de Paris. Ce der- nier l'a souvent observée sur le re- vers nord-nord-est du coteau de Bel- levue à Sèvres. L'Atype de Sulzer a la démarche lente; il est commun vers le mois de juillet dans le lieu que nous venons de citer. On le trou- ve aussi dans le bois de Meudon. Ba- soche , naturaliste distingué , a dé- couvert aux environs de Séez , en Normandie , une Arachnide de ce même genre qui , si elle n'est pas une espèce, est au moins une variété re- marquable, (aud.) ATYRION. bot. crypt. Ce nom est un double emploi d'ATHYRioN. f. ce mot. (b.) ATYS. mam. (Audebert.) Espèce de Singe du genre Guenon. V. ce mot. (a. d..ns.) ATYS. Atys. moll. Genre établi par Moutfort (Conchyl. T. n. p. 54a) aux dépens des Bulles de Linné , et spécialement pour la Bulla Naucum, vulgairement la Gondole papyracée qu'il appelle Atys Gondole, A. Cym- bulus, et dont il fait le type de ce nou- veau genre qui n'a point été adopté. Ne connaissant point encore l'Animal de cette espèce , dont la Coquille , comparée à celles des autres Bulles, ne fournit pas des caractères assez particuliers pour qs'on puisse admet- tre le genre de Montfort , nous ren- voyons à l'article Bulle pour par- ler de cette Coquille ; mais il est cependant une circonstance remar- quable qui la distingue ; c'est sa cou- leur blanche, opaque , sansépiderme. La Bulla solida de Bruguière et quel- ques autres sont dans le même cas ; cependant ces deux espèces ne sont apparemment point, comme la Bul- lœa aperta, contenues dans le lobe postérieur du corps ou bouclier ; mais elles en sont vraisemblablement re- couvertes , ainsi que par les lobes la- AUB 77 téraux , comme cela a lieu chez la Bulla Hydatis, dont, à la vérité, la Coquille a un épidémie fauve , très- distinct. On ne peut donc se rendre bien raison de l'Anomalie qu'offrent les Bulla Naucum et solida qu'en ob- servant leurs Animaux , et selon tou- tes les apparences , malgré quelques modifications dans l'organisation , ils ne présenteront pas des différences assez tranchées pour en faire un gen- re à part. V. Bulle et Gondole. Le nom d'ATYS a été employé dans le Dictionnaire des Sciences natu- relles comme appartenant à une es- pèce de Patelle, la Patella Astrolepas; aucune citation n'accompagnant cette indication , nous n'avons pu , malgré nos recherches , découvrir l'auteur qui a ainsi appelé la Patella Astrole- pas , ni cette Patelle elle-même. A la vérité , Bruguière ( Encycl. méth. ) indique sous ce nom une Patelle ; mais, comme iln'apas décrit ce genre, on ne connaît pas l'espèce qu'il avait en vue, quoiqu'on puisse présumer que c'est la Patella sacckarina. V. Astrolepas. (f.) ATZEL. ois. Syn. de la Pie , Co/vusPica, L. en Allemagne. P'. Corbeau. (dr..z.) AUÀK. ou AUEK. mam. Syn. de Morse au Groënland. (a. d.ns.) AUBE ou AUBO. bot. fhan. V Aouba. AUBEPIN ou AUBÉPINE, bot. phan. F". Alisier. AUBEREAU. ois. V. Hobereau. AUBERGINE, bot. phan. Syn. de Mélongène dans le midi de la France. V. SoLANUM. (r.) AUBERTIA. bot. crypt. {Mous- ses.) Genre cité par Bridel , comme établi par Palisot de Beauvois , et sy- nonyme de Racopilum. pr. ce mot. (ad. b.) AUBERTIE. Aubertia. bot. phan. Genre qui parait appartenir à la fa- mille desTérébinthacécs cl formé par Bory de St. -Vincent dans son Voyage aux quatre îles principales des mers d'Afrique (T. i. p. 356.pl. 18) enl'hon- 78 AUB ncuv du savant Aubcrt Du Petit - Thouars, qui explora si utilement pour la botanique un pays oii Bory a depuis marché sur ses traces. 11 appar- tient à la Tétrandrie ïétragynie , L. Ses caractères sont : un calice à quatre divisions; quatre pétales; un ovaire supérieur surmonté de quatre styles; quatre capsules oblongucs , caré- nées, sujettes à avorter, uniloculai- res, s'ouvrant latéralement et con- tenant une à trois semences. La seule espèce constatée d'Aubertie est un Arbre médiocre des hautes régions de l'île de Mascareigne , dont les fleurs sont petites , les feuilles pétiolées , ovales , entières, glabres, savonneuses quand on les frotte entre les doigts , et répandant une odeur pareille à celle du Bétel. Bory de St.-Vincent pense que l'Ampac cle Rumph doit rentrer dans ce genre. V. Ampac. (a.d. j.) AUBIER. Alburimm. bot. phan. On appelle ainsi dans les Arbres di- cotylédonés , les couches les plus extérieures du bois , c'est-à-dire celles qui ont été formées les dernières. L'Aubier , qui porte aussi le nom de Faux bois, est généralement d'un grain moins dense, moins serré que le bois proprement dit; sa coule ur est éga- lement différente de ce dernier. Nous parlerons au mot tige, avec beaucoup plus de détail, de cette partie, et nous renvoyons aussi aumot accrois- sement des Yégélaux , pour ce qui concerne le mode de production et d'accroissement de l'Aubier, (a.r.) On donne encore le nom d' Aubier. ou d'OsiER à divers Saules dans le midi de la France. (b.) AUBIFOIN et AUBITON. bot. phan. Noms vulgaires du Bluet , Centaurea Cyanus , L. V. Bluet et Centaurée. (b.) AUBLETIE. Aubleda. bot. piian. Plusieurs genres de Plantes ont porté successivement le nom d'Aublet, et ont ensuite été réunis à des genres précédemment établis. Ainsi Gacrt- ner a formé un genre Au blet ia avec la Plante désignée par Linné fds sous le nom de Sonneratia acida. V. Sonnehatie. Schrcber , qui s'est fait AUB un plaisir de ebanger tous les noms de genres établis par Aublct, a dé- coré du nom de cet auteur le genre Apeiba. V. ce mot. Loureiro appelle encore Aubleda une Plante que 1 on a réunie au genre Paliure. f^.ce mot. Enfin , Persoon , restituant au genre établi par Aublet 6on nom primitif, a fait , d'après feu Richard , un genre particulier du Mvnnieria trifuliala d'Aublet , sous le nom d'Auble/ia. Monnieria. (a.r.) AUBOUR. bot. piïan. V. Axbouh, et syn. de Viburnum Opulus. L. V* Yiorne. (b.) AUBREGUE. min. ( Bosc. ) Nom vulgaire, dans quelques départemens de France , d'une terre argileuse qui contient des Beleinniles et des Am- monites, (b.) AUBRESSIN. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Cratœgus O.rya- cantha. L. V. Alizier. (b.) AUBRIER. ois. (Salcrue.) Syn. vulgaire du Hobereau, FalcoSubbu- îeo, L. F'. Faucon. (dr..z.) * AUBRIETA. bot. phan. Genre formé par Adanson (Fam. Plant, a. p. 420 ) parmi ses Crucifères , sec- tion des Lunaires , et adopté par De Candolie aous le nom d'Aubrietia [Syst. veget. Ht p. 29a). Il diffère du Berteroa par les pétales entiers et non bifides , de l'Alysson par ses fruits oblongs , et du Draba par les filets des étamiues dont les plus petits sont den- tés. Deux espèces constituent ce gsnre: la mieux connue est YAlyssum deU toideum de Linné. (b.) ♦AUBRIETIA. bot. phan. K. Au- BRIETA. AUBUSSEAU. pois. Petite espèce de Poisson indéterminée , encore qu'elle se trouve sur les côtes d'Au- nis et de Saintonge , et dont la chair est fort bonne à manger. Son dos est bleu, ses flancs argentés , sa mâchoire inférieure plus longue que la supéricureet recourbée en crochet. On dit que ce Poisson se vend assez AUC communément sur le marché de La Rochelle (b.) AUCHA. mam. (Niérembcrg.) Syn. de Sarigue. V. Didelpue. (b.) AUCHENIA. mam. Nom donné par Illiger ( Trod. sjst. anim. ) au genre qu'il avait formé pour la Vigo- gne et le Lama , et tiré de la longueur du cou de ces animaux. V. Cha- meau, (b ) * AUCHEISIE. Auchenia. (INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères , établi par Megerle aux dépens du genre Crioce- ris de Fabricius, et adopté par Dejean (Catal. des Coléopt.) qui le range à la suite des Orsodacnesde Latreille. Le3 Criocères betulœ et subspinosa de Fabricius font partie de ce nouveau genre, qui est peu nombreux en espè- ces , et sur la valeur duquel on ne saurait se prononcer, sans connaître les caractères qu'on lui assigne. V. CltlOCERE. (aud.) AUCHENOPTÈRES. pois. C'est- à-dire ayant des ailes au cou. Famille qui seule forme le second sous-ordre des Holobrancbes dans la Méthode ichthyologique de Duméril ( Zool. anal. p. 116 et J17), répondant à l'ordre des Jugulaires de Linné , et dont les genres, qui s'y trouvent rap- prochés artificiellement par la seule disposition des nageoires inférieu- res précédant les thoraciques , se ré- partissent naturellement dans plu- sieurs des ordres de la Méthode de Cuvier. Ces genres sont: Callionyme, Uranoscope , Batrachoïde , Muré- noide, Oligopode, Blennie, Callio- more , Vive , Gade , Chrysostrome et Kurte. V. tous ces mots. (b.) AUCHÉNORHYNQUES ou COL- LIROSTRES. ins. Noms sous les- 1 quels Duméril désigne une famille d'Hémiptères, répondant à celle des 'Cicadaires de Latreille. JT. Cica- i dair.es. (aud.) AUCUBA. bot. phan. Thunberg nomme ainsi un Arbre du Japon dont il décrit une seule espèce , YAucuba japonica, qui est déjà très-répandue AUG 79 dans nos jardins ou on la distinguefa- cilemcnt aux taches jaunes qui parsè- ment ses feuilles épaisses , opposées et dentées en scie. Elle a été figurée , mais très - incomplètement ( tab. 6 des le. pl. Japonic. de Banks , tab. i5. Fl. Jap. de Thunberg, tab. 597 des Illustr. de Lamarck, Encyc. méthod). Les fleurs , disposées en panicules terminales, sont dioïques; elles présentent un calice à quatre dents , court , persistant , et quatre pétales. Dans les fleurs mâles , ces pétales alternent avec autant d'é- tamines insérées sur un disque légè- rement convexe , et creusé à son mi- lieu d'une fossette. Dans les femelles, on trouve un ovaire adhérent , muni d'un seul style et d'un seul stigmate qui devient une baie un peu charnue, contenant une seule graine renversée. Cette situation de la graine et l'adhé- rence d'un fruit monosperme avec le calice ont fait penser à feu Richard que le genre Aucuba appartenait aux Loranthées , dont il diffère cepen- dant par la disposition alterne des étamines et des pétales. Il avait d'a-- bord été placé à la suite des Rham- nées. (a.d.j.) AUDI AN-BOULOHA . bot. vuan. Arbrisseau indéterminé de Madagas- car , comparé à la Cynoglosse par Flacourt , et qui paraît être un Tour- nefortia. V. Pitone. (b.) ATJDUA ou AUDTJA-TYTLINGR. ois. (Millier.) Petit Oiseau des régions glaciales du Groenland et d'Islande , qui pourrait bien être le Parus giï- seus , L. Il est rare , habite les monts solitaires , ne descend que peu vers les habitations au temps où mûrit la graine de la Morgeline , Al- sine média , L. , et dans son igno- rance du danger se pose alors jus^ que sur la tête des Hommes. BiuTon regarde cet Oiseau comme un Roite-. let. (b.) ADEK. mam. V. Auak. AUGEA. bot. phan. Genre établi dans les Dissertations académiques de Thunberg (T. i. p. 125). D'après la 80 AUG description qu'en donne ce savant, on voit que le calice cstmonosépalc, quin- queparli, persistant; qu'il n'y a pas de corolle ; qu'à la base du calice, s in- sère un tube que l'auteur nomme nec- taire , surmonte de dix dents qui por- te n t les an thères ; que l'ova ire es 1 1 ibre , a un seul style et un seul stigmate ; que le fruit est une capsule un peu charnue, marquée de dix stries, com- posée de dix loges qui s'ouvrent en autant de valves , et contiennent plu- sieurs graines revêtues d'une tunique blanche. L'espèce qu'il décrit est l'Au- gea capensis , Plante herbacée , dont la lige' se divise au-dessus de la terre en rameaux alternes , dont les feuilles opposées se soudent par leurs bases , et dont les fleurs sont solitaires sur des pédoncules qui naissent entre les feuilles au nombre d'un , de deux ou de trois. Toute la plante est succu- lente. Sa place est auprès du Sarnyda, comme Thunberg l'a indiqué lui-mê- me , et par conséquent elle fait partie de la famille des Samydées, établie par Ventenat. (a. d. j.) ATJGIA. bot. phan. Loureiro nom- me Augia sinensis un Arbrisseau qui croît dans les bois de la Chine , de la Cochinchine , des royaumes de Siam et de Camboge , et dont on extrait , suivant lui , le suc résineux connu sous le nom de vernis de la Chine. Son écorce est rude ; ses feuilles sont com- posées en général de cinq paires de folioles entières , terminées par une impaire ; ses fleurs disposées en pani- cules lâches, terminales ouaxillaires à l'extrémité des rameaux. Leur calice est monosépale , tronqué au sommet, très-petit; les pétales , au nombre de cinq , s'attachent à un réceptacle où s'insèrent auprès d'eux les étamines , à anthères arrondies , dont le nombre va jusqu'à cent à peu près ; l'ovaire est libre , le style filiforme , le stigmate simple ; le fruit est une petite drupe comprimée de haut en bas , et conte- nant une noix monosperme de même forme. De Jussieu a indiqué la place de ce j;enre parmi les Gultifères , à la suite du Calophyllum , dans un Mé- AUL moire publié dans les Annales du Mu- séum , T. xiv, p. 397. (a.d.ï.) *AUGION. bot. piian. ( Diosco- ride.) Syn. à' Isatis. V. Pastel,, (b.) AUGITE. min. Pierre mentionnée par les anciens qui la disaient verte; aussi en a-t-on fait une Turquoise ou une Emeraude. Weincr applique ce nom à ce que Haiiy a reconnu n'être qu'une variété laminaire d'Amphi- bole. V. ce mot. (ltjc) AUGUENILLA. bot. phan. Nom de pays de l'une des Jovellanes de la Flore Péruvienne. (b.) AUGDO. bot. phan. Syn. de Zos- tera oceanica , L. sur les côtes de Pro- vence, y. ZoSTÈRE. (B.) AUGURE, ins. Nom vulgaire d'une espèce d'Insectes qui , suivant Duméril, appartient au genre Ré- duve. V. ce mot. (aud.) AUGURE DE LIN. bot. phan. Même chose qu'Agourre de Lin. V. ce mot. (b.) AUJON. bot. phan. Même chose qu'Ajonc. F. ce mot. (b.) AUK. ois. Syn. du Pingouin, Alca torda, L. en Angleterre. V. Pingouin» (dr..z.) AUKEB. ois. Syn. de l'Aigle impé- rial , ïalco C/i/jsaë/os , L. en Arabie. V. Aigle. (dr..z.) AUKOH. ois. Syn. du Héron cen- dré, Ardea ci/ierca, L. en Perse. V. HÉRON. (DR..Z.) AUKP ALL A RTOLIK. . ois. Nom du Coq au Groenland où cet Oiseau a été introduit , et ne se trouvait point avant que les Européens y eussent pé- nétré, (b.) AULACIE. Aulacia. bot. rnAN . Ce genre , établi par Loureiro, ne diflere du Cookia , V . ce mot , que par son calice divisé moins profondément , srs pétales ponctués en dehors et à quatre sillons intérieurement; sa baie à cinq loges dispermes , et ses feuilles sim- ples. C'est un Arbre ha ut de huit pieds environ , qui croît dans les forêts de A.UL AUL 81 ]a Cochiuchiuc , à feuilles alternes , à Beurs d'un blanc verd , disposées en grappes lâches et terminales , et dont le fruit ne se mange pas. (a. d. j.) AULAQLE. Aulacus. uns. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte-tarières, établi par J urine (Classif. des Hyménoptères, pag. 89), qui lui assigne pour caractères : une cellule radiale , grande ; trois cellules cubitales , la première et la seconde recevant les deux nervures récurren- tes , la troisième atteignantl'extrémité de I'ade ; mandibules petites, émargi- nées ; antennes filiformes , composées de quatorze articles. La treille (Règne Anim. de Cuv. ) range ce genre dans la famille des Pupivores , tribu des Icbneumonides, entre les Fcenes et les Icbneumons qu'il lie entre eux. Ses caractères sont, suivant lui : antennes sétacées , de treize articles dans les mâles, et de quatorze dans les femelles ; abdomen ellipsoïde, comprimé, aminci insensiblement vers sa base en forme de pédicule, et inséré à l'extrémité d'une élévation pyramidale du bout postérieur du corselet ; pâtes grêles. Ces Insectes , outre les caractères que nous venons d'énumérer, en offrent encore quelques-uns assez remarqua- bles : leur tête est arrondie , suppor- tée par une sorte de cou étroit; les palpes maxillaires sont sétacés, de six articles, beaucoup plus longs que les labiaux; ceux-ci n'ont que quatre ar- ticles , dont le dernier est un peu plus gros et presque triangulaire ; la lan- guette est entière : le prothorax et le mésothorax sont sillonnés d'une ma- nière très- singulière par des stries transversales ; les pates sont grêles comme dans les Ichncumons ; l'abdo- men est formé de six à sept anneaux distincts, et muni chez les femelles d'une longue tarière à filets égaux. — Jurine a établi ce genre sur l'ins- pection de la femelle d'une espèce qu'il nomme AuLjque strié, Aul.stria- tua { /oc. cit. pl. 7. genre 3 ). Elle a été trouvée dans les forêts de Pins du midi de la France par Léon Du- lour , eî aux environs de Gênes par TOME M. Spinola. On ne sait encore rien sur ses meeurs. (axjd.) AULAUD. ois. Vieux nom de l'A- louette des champs, Alauda aivensis. V. Alouette. (dk..z.) ATJLAX. bot. mi an. Genre de la famille des Protéacées établi par Ber- gius et adopté par R. Brown , qui lui donne les caractères suivans : fleurs dioïques par avortement; dans les mâles , un calice de quatre sépales , portant chacun sur son milieu une élamine; dans les femelles, un stig- mate oblique , en massue, hispide et échancré. Le fruit est une noix ven- true et velue. Quatre espèces de Pro- teade Linné ou de ses éditeurs, savoir les P. pinifolia , aulacea , bracteata et umbellata , se trouvent être, les deux premières les fleurs mâles, et les deux autres les fleurs femelles de deux espèces auxquelles le genre Au- lax se trouve ainsi réduit. Ce sont des Arbrisseaux originaires du cap de Bonne-Espérance , glabres , à feuilles entières, à fleurs terminales disposées dans les mâles en épis conglomérés , dans les femelles en une tête solitaire qu'environnent des folioles munies intérieurement d'un appendice multi- fide. , (a.d.j.) * AULAXANTHE. Aulaxantkus. bot. phan. Ce genre de la famille des Graminées, établi par Elliot dans son esquisse de la Flore de Géorgie, a en- suite été nommé Aulaxie par Nultal. Tr. Auxaxie. (a. n.) *ATJLAXïE. Aulaxia. bot. phan. Ce genre , établi par Nuttal dans la famille des graminées, offre, d'après cet auteur, les caractères suivans : lé- picène bivalve, uniflore avec le rudi- ment d'une seconde fleur; valves éga- ies, sillonnées à sillons velus ; glume à deux valves égales. Les fleurs sont dis- posées en une panicule extrêmement serrée, qui forme une sorte d'épi ; la glume et la lépicène sont à peu près égales entre elles. Nuttal rapporte à ce genre deux es- pèces de l'Amérique septentrionale , dont l'une est le P/ia/aris vif/osa de 6 8 -j Al I- Michaux. Le genre Aulaxic paraît très- voisin des genres Panicum et Milium; il a surtout une grande affinité avec le Milium arnp/ticarpoii décrit par Fursch. (a. n.) AULIQUE. bept. oru. Espèce de Couleuvre. V. ce mol. (b.) * AULNE et ATJLNÉE. Du latin Alnus , vieux noms français d'Aune et d'Aunée. V. ces mots. (b.) AULOPE. Aulopus. pois. Sous- genre formé par Cuvier dans le genre Salmo si nombreux en espèces. V. Saumôn. (b.) AULOSTOMES. pois. Genre for- mé par Lacépède aux dépens du Fis- tularia de Linné , auquel Cuvier l'a restitué comme simple sous-genre. V. Fistulaire. (b.) * AULUS.MOEL. Dénomination gé- nérique latine employée par Ocken {Lehrbuch der Zool. tab. p. 8) , pour un nouveau genre que propose ce sa- vant et qu'il forme aux dépens des Solens de Linné. Il paraît que les es- pèces qu'il y rapporte ne formaient d'abord qu'une division de ses Telli- nes (voyez page 2 24 de l'ouvrage ci- té) ; ces espèces, type du genre Au- lus , sont les Solen strigilatus , ra- diatus et Diphos { rostratus , Lam. ), que Lamarck conserve dans les So- lens , et le sanguinolentus dont ce dernier savant fait une Sanguinolaire ( Sanguinolaria rosea). Avant Ocken, Megerle de Muhl- feld avait essayé de diviser les Solens en plusieurs genres , savoir : Pagina qui répond à la première division des Solens de Lamarck, Siliqua dont le type est le Solen radiatus et qui sem- ble, par conséquent, correspondre au genre Aulus d'Ocken , et enfin So- len qui ne paraît comprendre aucun des Solens de Linné; car Megerle cite Çour type une Tellinc du genre sammobic de Lamarck et la Venus deflorata qui est la Sanguinolaria ru- gosa deLam. Ainsi celte dénomination générique n'a plus de rapport avec celle de Linné , ce qui est fâcheux , puisque cela tend à établir la confu- AUN sion là oii il faudrait faciliter l'étude. Ocken circonscrit convenablement le genre Solen en y comprenant toutes les espèces dont la charnière esttenni- nalc OU médiane, et qui ont une figure allongée très-cylindrique. Ha voulu en séparer les espèces élargies, à char- nière médiane, dont la figure est bien différente : mais il i este encore à ap- puyer ce genre sur des caractères qui le distinguent nettement des Solens. Lamarck n'a pas cru pouvoir établit cette séparation. En effet, les coquilles distinguées dans quelques espèces extrêmes , sont liées entre elles par des transitions successives, et les Ani- maux sont de même genre, d'après les belles observations que Poli a faites sur les Solens strigilatus et P'agina. Le genre Vagina de Megerle peut être considéré comme correspondant aux Solens d'Ocken , et le genre Si- liqua du premier aux Aulus du se- cond. Nous faisons de ces derniers un sous-genre des Solens. V. Sanguino- laibe , Solen , Silique et Gaine. (*■•) AULX. bot. fhan. Pluriel d'Ail. K. ce mot. (b.) AUMAILLE. mam. Syn. de jeune Vache en quelques parties du nord de la France. (a. d..ns.) AUMARINO. bot. ph an. V. Ama- RINE. AUMUSSE. moll. C'est le nom vul- gaire d'une espèce de Cône , Cont/s J>"e.r///»w,deMartini,el qui en est deve- nule nom scientifiqiiefrançais.Favau- ne en donne deux variétés , YAumusse simple etl'Aumusse marbrée. V. Cône. (F.) AUNE. Jlnus. bot. phan. Genre de la famille des Amentacécs de Jus- siéu , des Bélulinées de Richard. Dis- tingué du Bouleau , Betula , par Tournefort , réuni à lui par Linné , il en fut de nouveau séparé par Gaert- ner , dont l'opinion a été adoptée par la plupart des auteurs qui assignent en conséquence à l'Aune les carac- tères botaniques suivans : les fleurs sont monoïques ; les mâles disposées €11 AUN chatons pendans , cylindriques — r _ — , - — ~ - • — et allongés: de l'axe, central parlent des pédicelles rapprochés , à quatre écailles, l'une terminale, plus grande et plus épaisse, les trois autres plus petites et ayant chacune à sa hase un calice à quatre lobes, au-dedans du- quel sont quatre étamiues ; les fleurs femelles , eu chatons ovoïdes arron- dis , présentent des écadles imbri- quées, obtuses, cunéiformes, quadri- fides, dont chacune porte sous 'elle deux fleurs composées d'un ovaire comprimé, surmonte de deux styles, qui devient un fruit coriace , à deux loges monospermes , sans rebord membraneux à l'époque de la matu- rité , époque à laquelle les écailles li- gneuses et épaisses s'écartent les unes dei autres sans se détacher de l'axe. V . Gaert.tom. 2. pag. 54. tab. go. On en compte cinq espèces. Ce sont des Arbres qui se plaisent le long des rivières et dans les terrains maré- • cageux. — Les feuilles sont obovales, acuminées et dentées en scie, avec leurs stipules elliptiques et obtuses , dans 1 .//nus serrulata qui croît en Penr sylvanie. — Les feuilles sont allongées, aiguës, arrondies à la base, munies de : stipules ovales-oblongues , dans V Al- nus undulata originaire du Canada ; — elles sont elliptiques, un peu obtu- ■ ses et glutineuses dans Y Alnus oblon- gala; — oblongues, aiguës, inférieu- i rement pubescenles et blanchâtres , 1 munies de stipules lancéolées , dans I V Alnus incana; ces deux dernières es- ipèccs habitent la France. On tireen- co.e un bon caractère spécifique des nervures qui parcourent la surface in- : férieure des feuilles et dont les aissel- i les, nues dans les trois dernières espè- cescilées, présentent dans la première des touffes de poils. Ce dernier carac- tère se retrouve dans celle qui est la plus commune en France, Y Alnus glutinosa, Gaert., A. commuais, Du- h_a m., Bctula Alnus, L. qu'on appelle Verne dans le midi de la France, Ar- bre qui peut atteindre de quarante à cinquante pieds de hauteur, mais se rencontre le plus souvent dans nos campagnes sous k 'forme rie taillis ADR 85 bien moins élevé , à cause des coupes rcguheres auxquelles il est soumis en totalité, Ses feuilles ovales , obtuses et comme tronquées au sommet, cré- nelées sur les bords, sont gluantes et pubescentes dans leur jeunesse. Son ccorce épaisse et gercée sert au tannage Son bois est estimé soit pour le chauffage des fours , à cause de sa combustion rapide et de sa flamme claire; soit pour les travaux d'ébé- nistene, comme susceptible d'un assez beau poli et prenant bien le noir; soit pour le pilotis , les corps de pompes les conduits d'eau souterrains et les étais des galeries des mines, à cause de, la propriété qu'il a de se conser- ver dans l'eau, sans s'altérer, durant des siècles entiers , propriété qui fLlt connue et le fit employer au même usage dans L'antiquité, ainsi que l'éta- blit ce passage dePline : Alni adaqua- rum ductus in tubos cavantur : obrutœ tend plurimis durant tanrds. On cultive encore dans les jardins une élégante variété de l'Aune commun , à feuilles profondément découpées , Betula la- ciniata de quelques auteurs, (a. d j 1 AUNE NOIR. bot. phan. Nom qu'on donne dans quelques pays à la Bourdène, Rhamnas Frangula. F Nerprun. (a. d. t<) A UN ÊE. bot. piian. Syn. d'J- nula Helenium , L. V. Inule. (b.) AUQUE. ois. Même chose que Aouco. V. ce mot. (B.) AURA ouODROUA. ois. Vautour de l'Amérique méridionale , qui fait partie du genre Catharte , Cathartes Aura, Temm. V. Catharte. (dr..z.) AUR ADA. pois . (Delaroche . ) C 'es t- à-dire Dorée. Syn. de Spams auratus, L. auxjîlcs Baléares. V. Spare. Auraoe et Aurado , qui signifient la même chose , sont aussi des noms donnés au même Poisson en d'autres lieux. (B.) AURANNE ou AUR AUNE. pois. Syn. d'Acara-Una. Espèce d'Holacan- the. V. ce mol. et Acaiia. (n). AUR ANTlACÉESou ORANGERS. (5* 84 AU IV bot. pu an. Même chose qu'IIcspéri- dées. V. ce mot. (b.) * AURE. ois. Syn. fie Roi des Vau- tours, FulturVapa, L. V. Catiiarte. (DR. .Z.) AUREILLETOS. bot. fhan. Syn. de Ranunculus Ficaria , L. V. Fi- caire. (»•) AURELTA. bot. phan. H. Cassini a établi sous ce nom un genre qui ap- partient à sa tribu des Astérées. L'in- volucre est demi-sphérique , à folioles inégales , imbriquées , lancéolées , li- néaires; le réceptacle plane et nu; les fleurs sont radiées, à demi-fleurons fe- melles ; l'akène est comprimé, glabre , couronné par une aigrette de poils rares et plumeux. 11 renferme deux espèces : Tune, originaire du Mexique, décrite et figurée par Cavanilles (Icon. tab. 168) sous le nom à' Aster gluti- nosus, et portée ensuite dans d'autres genres par divers botanistes : l'autre , qu'on croit venir de l'Amérique sep- tentrionale , signalée dans le Botani- cal magazine sous celui de Donia squarrosa. En effet, R. Brown a établi de son côté ce même genre en le nom- mant Donia. (A- D- J ) * AURELIANA. bot. phan. Syn. de Panax. V . ce mot. AU RÉ LIE. Aurélia, acal. Ce genre , établi par Pcron et Lesueur, a •été adopté par Lamarck, qui L'a placé dans la seconde section de ses Médu- saires; il appartient aux Cvanées de Cuvier dans l'ordre des Acalèphes li- bres , et offre pour caractères : un corps orbiculaire, transparent; une ombrelle sans pédoncule, à quatre fcras et à huit auricules , dont la cir- conférence est garnie de tentacules; quatre bouches, quatre estomacs et quatre ovaires. Les Aurélies sont assez nombreuses en espèces dont les prin- cipales sont : AurÉeie Suriray, A ii relia Suriray, Ann. mus. p. 557- Celte espèce, dé- diée au docteur Suriray, médecin et naturaliste au Havre, présente une ombrelle hémisphérique, un réseau yasculaire rouge à sa face inférieure , AUR un rebord étroit, denticulé , garni de nombreux tentacules courts et bleuâ- tres ; sa couleur est hyalino-bleuâtre ; son diamètre varie de trois à quatre pouces sur environ deux pouces d è- Jiaisseur. Elle est très-commune sur es côtes de la Normandie et dans toute la Manche. Aurélie rose , Aurélia rusea,- Mé- dusa aurita, Mull. et Encycl. tab. 9». fig. 1-3. Son ombrelle est presque hémisphérique et déprimée; sou ré- seau vasculaire d'un rose très-pâle; sou rebord simple, garni de tentacu- les très-nombreux, courts et roossâ- tres ; ses ovaires sont semi-lunaire»1, de couleur rose. Elle a environ trois pouces de diamètre, et se trouve dans les mers du Nord. Péron et Lesueur out décrit dans leur Mémoire les Aur. campanula, melanospila, phosp/iorica, amaranthea , Jlavidula, purpurea, ru- bescens et lineolata , toutes originai- res des mers d'Europe. (lam..x.) AURÉLIE ou FÈVE DORÉK. Aurélia, ins. La plupart des auteurs anciens donnaient ce nom aux nym- phes d'un grand nombre d'Insecies très-difléreus, et particulièrement à celles des Papillons , lorsqu'elles of- fraient des couleurs métalliques. V. Chrysalide et Nymphe. (aud.) * AURÉLIÈRE. ins. Syn. de Fol- licule. F', ce mot. (aud.) AURÉOLE, ois. Espèce du genre Bruant, Emberiza aureula, Gmei. Cet Oiseau habite la Sibérie et le Kamts- chatka , et fait entendre, dans le bran- chage des Saules et des Peupliers qu'il habite, un cri pareil à celui de l'Ortolan des Roseaux. F~. Bruant. (b.) AURÉOLES, ois. Troisième famille de l'ordre des Oiseaux sylvaius , et de la tribu des Zygodactyles, formée poul- ie seul genre Jacamar dans la Mé- thode ornithologiquc de Vieillot. Jacamar , oii tous les caractères de. la famille des Auiéoles seront exposés. (B.) AURICULAIRE M01A. foss. i AUu Nom douué à une Gryphite par Luid (Lith.Brit. n° 5i4 ), selon leDiction- naiie des Sciences naturelles. Mercati [Metall. p. 34j ) donne aussi ce nom à une Huître qui a quelque res- semblance avec la figure d'une oreille humaiue. Mous avons examiné la ci- tation de Mercati ; la figure qu'il don- ne et la description qu'il en l'ait nous l'ont douter qu'il soit question d'une Huître plutôt que de toute autre chose. — C'est sans doute la première de ces Coquilles qui a été nommée Auricu- lite. V. ce mot. (F.) AURICULAIRE. Auricularia. bot. crypt. [Champignons.) Les botanistes ont désigné sous ce nom deux genres différens ; l'un , que Bulliard avait nommé Auriculaire , avait reçu dans le même temps le nom de Thélèphore , qu'on lui a conservé ; l'autre, auquel Link a donné depuis ce nom , estaussi très - voisin des Théléphores dont il diffère cependant par l'absence de pa- pilles , ce qui avait d'abord engagé Link à le rapprocher plutôt des Tie- melles que des Théléphores ; mais son port est tellement semblable à celui de ce dernier genre, qu'on ne peut pas les éloigner l'un de l'autre. Les Auri- culaires se présentent sous la forme d'une membrane épaisse , charnue , un peu glutineuse , qui est appliquée par une grande partie de sa surface postérieure sur les troncs des Arbres ; cette surface est hérissée de poils; la surface antérieure est lisse , et pré- sente des veines irrégulicres , mais sans papilles; les sporules, selon Link, ne sont pas à la surlace , mais ren- fermés dans la substance même du Champignon , sous la membrane ex- térieure, ce qui distingue ces Planies des ïbéléphores. Le type de ce genre est la Peziza Auricula, Bull. ï. 427. fig. 1 1 ; Tre- mella Auricula, Pcrs. , qui croît prin- cipalement sur les troncs desSureaux. On doit aussi y rapporter Y Auricu- laria tremelloides de Bulliar.l , T. 290 , et la ïremelle glanduleuse du même auteur. Bory-de-St.-Yincenl a décou- vert plusieurs espèces de ce genredans AUR 85 les îles des mers d'Afrique ; l'une d'elles, très-remarquable par sa for- me et par ses couleurs, appelée Oreille- de-Chat dans l'île de Mascarcigne , y croît sur les vieux troncs du Raven- zara , Agathophyllum , qui y a été transporté de Madagascar. V. Thé- lèphore. (ad. b.) * AURICULARIA. bot. phan. (Da- léchamp). Syn. à'Hedyotis , L. V ce mot. (b.) AURICULARIA. moll. Dénomi- nation latine appliquée par Blainville (Dict. des se. nat. T. 5) aux espèces du genre Peigne , Pec/e/i , qui ont une échancrure denliculée à la naissance de l'oreille de la valve droite, pour le passage d'un byssus. V. Peigne, (f.) AURICULE. Auricula. bot. man. genre formé par Tournefort pour la Fleur d'ornement vulgairement appe- lée Oreille-d'Ours , réuni par Linné à son genre Primula. V. Primevère. Adanson l'avait aussi établi sous le nom à' Auricula-Ursi. (b.) AURICULE. Auricula. mole. Genre de Gastéropodes de l'ordre des Pulmonés gébydrophiles et de la fa- mille des Auricules, V. ce mot, à la- quelle il a donné son nom. D'abord établi par Klein ( Ostrac. p. 57) , et adopté par Martini {Conch. cal>. Ï.11. p. 1 1 9) sous le nom d'Oreille de Midas, V~. ce mot , Au/es Midœ , Auris Mi- dœ, ou Auricula; nommé ensuite Otis par Humphrey ( Mus. Calonnianum ), il fut depuis proposé sous le nom d'Auriçule, emprunté à Martini, par Lamarck ( Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, et Anim. s. vert. ire édit. p. 92), et enfin limité par nous aux seules espèces qui paraissent avoir une organisation et des habitudes analogues {V. notre Prodrome : fa- mille des Auricules p. 106). Depuis notre travail, Lamarck a fait paraître la description de ce genre ( Anim. s. vert. 2e édit. t. vi , 3e partie, p. 1 56). — Bosc a été induit en erreur quanl au nom de Mélanopside qu'il pensa qu'on lui a appliqué (INouv- Dict. M ADR d'IIist. Nat. ). Il en est de même de Blainville à l'égard de VJuficula Myosotisàc Dra pa rnaud , qui n'appar- tient pas au genre Cary c/iium de Mùl- lcr ; mais qui est une véritable Auri- culc. {T. Dict. des se. nat.) Avant Linné , plusieurs Auricules étaient connues par les figures des anciens iconographes. Ce savant a compris ces espèces, d'abord dans son genre Bulla, et ensuite dans les Vo- lutes ou les laissent encore tous les naturalistes qui suivent religieuse- ment le Systema naturœ. — Miiller en a fait des Hélices , erreur excu- sable à l'époque oii écrivait cet ha- bile zoologiste. Malgré l'exemple de Kltin et de Martini, Bruguièrc les plaça dans son genre Bulimc , réunion indigeste d'espèces dispa- rates et d'Animaux tellement oppo- sés , qu'on a peine à la concevoir de la part d'un aussi bon observateur. Dans le principe , Lamarck paraît a\oir conçu la même coupe que Klein et Martiui ; car bien qu'en éta- blissant le genre Auricule, il ne cite qu'une seule espèce comme type du genre , VA. Midœ , il a fait connaître dans le préambule de la description des Auricules fossiles ( Anr. du Mus. T. fv, p. 4ag) les espèces qi.'il y rap- portait. Ces espèces sont : les V olu- la Auris Midœ , Auris Judœ, torria- tilis de Linné , son Hélix Scarabœus, et les Bulimus Auris Sileni , pedipes, yluricula , Auris Felis , coniformis , olahietanus , etc. , etc. , de Bruguière. Montfort ayant, depuis cette indica- tion, formé avec 1 Hélix Scarabœus le genre Scarabe (Conchyl. T. n), qui n'a point été adopté par Lamarck ; ayant prislV/«/vt7//a Midœ pour type du genre Auricule (Auriculus), et sé- paré la P^oluta tornatilis pour faire le genre Actéon {loc. cit. p. 5i3), dont deux ans après Lamarck a fait le genre Tornatellc ; ayant enfin pro- posé le genre Mélampe pour le But. coniformis, genre qui a été adopté par Lamarck sous le nom de Cono- vule , il s'ensuit que le genre Auri- cule s'est trouvé restreint dans les ouvrages postérieurement publiés par AUR Lamarck à la iw section des Au/es Midœ de Martini. Ainsi, dans les planches de l'Encyclopédie méthodi- que, publiées par Lamarck en 1816, les Tornatelles et les Conovules for- mentdesgenresdistincts, genres qu'il avait indiqués dans l'extrait de son cours de Zoologie publié en 1812, deux ans après la publication de l'ou- vtage de Montfort. Dans le préambule cité ci-dessus, qui précède la des- cription des Auricules fossiles, La- marck manifeste l'intention de réu- nir à ce genre les Pyramidelles , et il en décrit , en effet , deux espèces qu'il y rapporte ; mais il a , de- puis, abandonné celte idée, puis- qu'elles sont conservées en genre dis- tinct cians des ouvrages plus récens (Extrait du cours de zoologie et nouv. édit. des Animaux sans vertèbres). — Ocken , en adoptant ce genre , vou- lut enrichir la science d'un mot nou- veau, et a changé celui d' Auricule en Marsyas. Il y rapporte , avec doute , V Hélix Scarabœus ; mais il conserve avec raison le Carychium de Miiller en genre distinct , genre que La- marck , en suivant les faux erremens de Draparnaud ,a réuni au genre Au- ricule. Schweigger paraît avoir imité cet exemple. Dans la nouvelle édition des Ani- maux sans vertèbre (T. vi. ae partie, p. i56) , Lamarck, d'après des obser- vations communiquées par \alen- ciennes , et qui lui ont appris que les Conovules sont terrestres , a suppri- mé ce genre dont il réunit les espèces aux Auricules. Nous avions déjà , dans notre Prodrome , effectué cette réunion , mais sur d'autres motifs que ceux qui ont déterminé le célèbre au- teur de l' Mis t . des An . s . ver t . No us som- mes assurés que Valcnciennes a été trompé, et que les Conovules sont des Coqudles marines. Il en est de même de quelques autres Auricules qu'il ne plaçait pas parmilcs Conovules, et qui sont réellement marines : une es- pèce est positivement fluviatde, le Bul. Dombeianus dont on ne connaît pas l'Animal , qui pourrait être d'un autre genre. Les espèces que Limarck AUR place dans ce genre et qui sont posi- tivement terrestres sonl îles Hélix de notre sous-genre Coc/dogène, V. ce mot , et des groupes de ce sous-genre que nous avons appelés Slomotoïdes et Odontostomes. On ne connaît point eucore les Ani- maux des grosses Auricides ; mais quelques petites espèces , abondantes sur nos cotes , ont été observées par nous ; l'Animal de l'une d'elles , Y Au- ricula Myosotis, a déjà été décrit par Draparnaud , et il ne peut y avoir1 aur cun doute sur l'analogie de son habi- tant avec celui de V Auricula Midœ. Il serait cependant à désirer que les naturalistes hollandais pussent obser- ver l'Animal de cette belle Coquille , et en faire une description et un des- sin sur le vivant, chose qui ne doit pas être difficile , puisqu au rapport de Rumphius , elle vit dans les ma- rais salins de l'île de Cérain, l'une des Moluques , et que nous savons qu'elle n'y est pas rare. — Les habitudes des Auricules sont fort remarquables en ce que, bien qu'elles soient presque toutes positivement marines , elles vi- vent en quelque sorte plus sur la terre que dans l'eau. Ce sont des Pul- monés qui habitent les flasques, les mares d"eau peu salées, etqui peuvent même vivre hors de l'eau, mais qui y reviennent souvent , qui ne peuvent s'en éloigner sans danger , ou du moins qui ont toujours besoin de l'hu- midité et de l'air marin. Elles mon- tent sur les Plantes marines et pul- lulent beaucoup. Plusieurs des espèces fossiles rap- portées à ce genre sont fort incertai- nes comme lui appartenant; il se pourrait qu'elles dussent être placées dans d'autres ; rectifications qu'on n'est pas encore en état d'effectuer. Les caractères génériques des Au- ricules sont : Animal muni de deux tentacules articulés , contractiles , courts , cylindriques , en forme de gland au sommet; yeux situés à leur base interne, un peu en arrière ; mu- fle proboscidifbrme ; testeochliforme, ovale, plus ou moins pointu et allon- gé , rarement cylindrique ou coni- AUR 87 forme; spire souvent enveloppante, de cinq ou six tours contigus , quelque- fois peu distincts, le dernier formant presque tput le test ; ouverture longi- tudinale en forme d'oreille, souvent très-étroite; péristome épaissi; bord extérieur simple ou denté; columelle toise , solide , communément sans in- dice de fente ombilicale, garnie d'une, deux ou trois côtes saillantes, tour-, riant avec elle dans l'intérieur. Les espèces les plus remarquables de ce beau genre que nous avons sub- divisé en plusieurs groupes , d'après les rapports qu'elles oifrent , sont les suivantes : f Les vraies xIuricules , Auri- culœ; Auricula , Lamk. , Montfort , Cuvier , Leach ; Ma/syas , Ocken. 1. Auricule de Midas, Auricula Midœ, N. , Prodr. pag. 106. n° 1» T^oluta Auris-Midœ , Linné ; Hé- lix , Muller ; Bulimus , Bruguière ;. Marsyas , Ocken ; Auricula Midœ , Lamk. Anim. s. vert. 2 e édit. T. vi. 2e part. p. i36. — Martini, Conch. 2. t. 43. f. 436. — 458. Vulg. Y Oreille de Midas. Cette belle Coquille, rare et très-recherchée, est en même temps une des plus remarquables par sa forme, sa solidité et sa taille, qui , quelquefois , est de près de six pou- ces de longueur. Elle habite les marais salins de Céram , l'une des Moluques, selon Rumph. Elle est amphibie comme la petite Auricula Myosotis de nos côtes. 2. Auricule de Singe , A. Au ris Simiœ , N. , loc. cit. , n° 2. Grande et belle espèce fort rare et bien dis- tincte, que nous possédons dans notre collecfion. 5. Auricule de Juda , A. Ju- dœ , N. , loc. cit. , n° 3. Voluta Au- ris Judœ , Linné ; Hélix , Mùller ; Bulimus , Bruguière ; Auricula Ju- dœ , Lamarck , loc. cit. , p. 137, no 2 . Martini, Conch. , tom. 2. , t. 44. fig. 44g-45i. Vulg. Y Oreille de Judas. Cette espèce, bien distincte des précé- dentes et plus petite , varie beaucoup par la forme et l'épaisseur. Peut-être l'espèce suivante n'en est-elle qu'une forte variété? Elle est rare et recher- 88 AUR chée. Elle habite les Indes orientales dans les terrains marécageux. A Ma- laca , selon Humphrey. Les autres espèces de cette divi- sion sont : — 4. Auricula pon'de- rosa , N. , loc. cit. , n° 4. Buonanni , Récréât, supplém , f. 3, et Mus. Kircher, f. 4i2. Elle habite vraisem- blablement les Grandes- Indes. — 5. A. Auricella, N., loc. cit. , p. 107, n° 5 ; Bulimus Auricula , Bruguière , Encyclop. méthod. , n" 75. Lister , Synops. tab. 577, f. 326. Elle se trouve dans les Grandes-Indes? — 6. A. Domirdcensis , N. , loc. cit. , n° 6. Elle habite Saint-Domingue. Amphibie comme les précédentes. — 7. A. Dombeiana , N., Prodr. n° 7. Buli- mus Dombeianus , Bruguière, Ency- clop. mélh. n° 66. Lamarck, An. s. Vert. , loc. cit. p. 1 4o , n" ] 1 . Auricula Dombeiana; Encycl. méth.,pl. 45g, f. 7, a , b- Conowulus bulimoides. Celle- ci est fluviatile, selon le témoignage Îiositif de Dombey, et elle en a tous es caractères. — 8. A. Myosotis , N. p. 107, n° 8. Auricula Myosotis, Drapa rn. , Tîist., p. 56 , pl. ui , f. 16, 17. Voluta denticulata , Montagu , Maton et Rackelt , etc. Lamarck, loc. cit. , p. i4o. Cette jolie espèce offre plusieurs variétés remarquables. Elle est très-abondante sur les côtes de l'Océan et de la Méditerranée. Elle habite les étangs saumâtres, et sort de l'eau. Nous eu avons reçu de la Ro- chelle, dans des Plantes marines, par l'obligeance du docteur d'Orbigny , qui ont vécu pendant quinze jours à Paris. Voyez encore A. alba et oma- ta de notre Prodrome. Espèces fossiles. A. Myosotis, Marcel de Serres, note sur le gisement de quelques Fossiles; Bullet. des sciences, i8i4, p. 17, pl. 1. f. 9. Dans une marne bleuâtre , à 5 ou 6 pieds de profondeur , près de Boisvieil, département des Bôuches- du-Rhône. — A. ouata , Lamarck , Ann. Mus. , vm , pl. 60. f. 8. Dé- fiance, Dict. des se. naturelles, sp. 2. Trouvée à Grignon, etc. — A. edentula , N. , Prodr. p. 108, n" \\. De Yalogncs. — A. Pisum , Dcfrance, AUR loc. cil. , sp. n" 7 ; Férussac , n° i5. Voluta Pisum, Brocchi , tab. i5. f. 10. ftalic. — crassa, Defrance , Férussac, Prodr. sp. no 16. Trouvée près Valo- gnes. — ccwozY/e- tique ou turriculé. — Cône spiral : incomplet. —Spire : souvent envelop- pante, tours assez nombreux, formant généralement un sommet peu saillant. — Ouverture: latérale, par rapport a 1 axe du cône, le plus souventétroite, longue et dentée ; péristome non ré- fléchi, mais tranchant, quoiqu'un peu évasé quelquefois. — Columelle : gé- néralement torse, solide et garnie de lames saillantes , obliques et tournant avec elle. Voyeï, pour les divers genres de cette famille, Carychie , Scarabe , Auricule , Pygamidelle , Torna- TELLE et PjETIN. (F.) AURICULITE. mc-ll. foss. C'est le nom vulgaire d'une Gryphite selon Bosc ( nouv. Dict. d'Hist. natur. ) ; mais cette indication n'étant accom- pagnée d'aucune citation , nous ne pou- vons donner le nom de l'auteur qui a employé ce mot. (f.) AURIFERE. Aurifera. mole. Nom donné par Blainville ( Dict. des Se. nat. ) au genre Brante d'Ocken, Otionàe Leach. V. Brante. (f.) * A¥RIFLAMME. fois. Espèce du genre Mulie. V. ce mot. (b.) *AURINIE. Aurinia. bot. phan. Dans son travail sur les Crucifères siliculeuses, Desvaux avait formé sous ce nom un genre de quelques espè- ces d'A/ysson , dont les caractères n'ont pas paru suffisans à De Candolle pour autoriser cette séparation ; en sorte que ces espèces ont de nouveau été replacées parmi les Alyssous. (A. R.) * AU RIO ou AURO. bot. phan. Deux des noms vulgaires à' A triplex' Halimus, L. V. Arroche. (b.) AURIOL, AURION ou AURIOU. zool. Noms vulgaires du Loriot com- mun , Oriolus Galbula , qui viennent probablement de la couleur jaune doré du plumage de cet Oiseau, L. V. Loriot. On donne les mêmes noms au Ma- quereau , Scombei Scomber, L. sur quelques côtes de France. (b.) ADR AL'RIOLE. bot. phan. Syn. tic Lauréole. V. ce mol. (b.) AURIS. mole. Dénom ma non Ja- line , a laquelle on a ajouté nombre dépithetes, et pour laquelle nous renvoyons au mot français Oreille. Cependant plusieurs Dictionnaires, quoiqu'écrilsen français , ayant aclop-^ té ces dénominations latines , nous allons en parler sommairement. Ces dénominations sont fort anciennes dans la science ; la ressemblance plus ou moins vraie de certaines Coquilles avec l'oreille de l'Homme ou celle de certains Animaux, ayant frappédepuis long-temps les observateurs, et même le vulgaire. Auris-marina. Aristote (L. iv, ch. 4) dit, en parlant du Lèpas sauvage, que quelques-uns l'appellent Auris marina,Orei\le de mer ( c'est l'Ormier, Haliotis de Linné ) ; et depuis lui , cette Coquille a été nommée de cette manière. V. Rondelet, Gesner, etc. Depuis ces derniers auteurs , les écri- vains méthodistes ont fait des Aures marinas des coupes distinctes. Klein en a fait le premier genre de sa qua- trième classe , sous le nom A' Auris ou Auris marina, exemple suivi par Mar- tini, qui , sous le nom d' Aures mari- nœ , décrit plusieurs espèces de ce genre. Quelques auteurs ont aussi classé le Sigaret sous le nom à.' Auris marina. Petiver 'Gaz. V. î. cat. 587) désigne cette Coquille sous le nom d' Auris baliamica non perforata. f. Haliotide et Sigaret. Auris mustella. Humphrey {Mus. Calonn. p. 22) nomme ainsi un nouveau genre qui répond au genre Tornatclle de Lamarck. Humphrey paraît avair changé ce mol en celui de Myosota. V. Oreille de Souris , Myosote et Tornatelle. Auris;Veneris. Genre proposé par Humphey (Mus. Calonn. p. 20) et qui répond au'genre Sigaret. K. Oreille, de Vénus et Sigaret. (r.) AURISCALPIU.M. moll. Déno^ mination générique proposée par Megerle ( Syst. der Schalt. in Ber- lin. Magaz. 1811. p. 46) pour carac- At'S tériser le genre formé depuis par La- marck, sous le nom d'Anatine. V. ce ■mot. (*•) AURITE. pois. (Daubenton. ) SSvn. de Labrus auritus,h. P". Labke. AURIYITTIS. ois. Syn. de Char- .donnerct. AUROCHS ou URUS. mam. V. I Boeuf. AURON. rept. om. Probablemènt [pour Aurore, espèce de Couleuvre. \p~. ce mot. (b.) AURONE. Jbrotanum. bot. phan. i Genre des anciens botanistes que Linné a réuni à l'Artemisia. V. Ar- moise. On nommait : Aurone des champs , X Jrtemisia t canipeslris , L. Auroke des jardins , Y Artemisia Abrolanum , L. Aurone mâle, la même Plante. Auront, femelle, le Santolina cn- ; pressiformis , L. V. Santoline. (b.) AURORAS. bot. phan. Nom pé- ruvien de Ylpomea gland ulifera , dont les fleurs s'épanouissent exactement .au lever de l'Aurore. (b.) AURORE ou CRÉPUSCULE DU MATIN et AURORES BORÉALES • tt AUSTRALES. P . Lumière. AURORE, rept. oph. Nom spéci- I fiqued'une Couleuvre, y. ce mot. (b.) AURORE, iss. Nom vulgaire • donné par Geoffroy (Ins. T. n. p. 71) à un Lépidoptère diurne qui est : le Papilio carrfamines , L. C'est aujourd'hui une Piéride. V. ce mot. (AUD.) AURUELO. bot. phan. Syn. de Centaurea sol.$/icia/i.s,L. en Provence. Pr. Chaussetrappe. (b.) AURUOU. ois. Syn. de Loriot en Provence. (dr..Z.) ACSERDA. bot. pu an.; Syn. de Luzerne dans le Pioussillon. (b.) AUSQUOY. mam. Nom du Caribou ou du Pienne chez les Hurons. V. Cerf. CA.D..N9.) AUT 90 AUSTRALÏTE ou AUSTRAL- SAIN D. min. Sable grisâtre des côtes du nouveau pays de Galles méridio- nal , à Sidney-Cove, où l'on a cru re- connaître une substance terreuse d'une nature particulière que De La- métherie appela Terre Sic/néie/me , mais oii Klaproth n'a trouvé que de l'Alumine , de la Silice et un peu de Fer. (luc.) * AUTARCITE. bot. crypt. Nom proposé par Leclerc dans son excellent Mémoire sur les Prolifères de Vau- cher (Mém. mus. T. ni. p. 470) pour remplacer la dénomination vicieuse de Prolifère. Ayant depuis long-temps appelé ce genre Praucheria , nous in- diquerons, quand d en sera question, les motifs qui nous ont déterminés à ne point adopter le nom d'Autarcite. P . Yaucherie. (b.) * AUTOGERUS. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. de Narcisse, (b.) AUTOMALITE. min Probablement même chose qu'Automolile./^.ce mot. (g. DEL.) AUTOMNAL, ois. Espèce de Gros- Bec de l'Amérique méridionale, Frin- gilla auiumiialis , Gmel. V. Gros- bec. (dr..z.) * AUTOMNAL , AUTOMNALE. bot. et zool. Adjectif employé pour désigner les Végétaux qui fleurissent dans l'arrière-saison , et devenu le nom spécifique de plusieurs Plantes , ainsi que de quelques Oiseaux, Pois- sons et Insectes. (b.) AUTOMOL1TE ou FAHLUNLT. min. Minéral dont l'espèce n'est pas encore déterminée , découvert par Eckeberg à Falhun en Suède, et que Berzelius regarde comme offrant les plus grands rapports avec le Spinelle V. ce mot et Zinc. (g.del.) AUTOUR, ois. (Duméril.) Genrede la famille des Cruphodères, de la Zoologie analytique, dont les carac- tères principaux consistent dans la tête entièrement garnie de plumes, ' dans une cire à la base du bec qui u l'extrémité crochue, dans une queue 9-i A.UT égale, et dans la longueur des ailes qui estfort considérable. Les Autours qui forment aussi un sous-genre par- ticulier dans le Règne Animal de Cu- vier , réunis à l'Epervier sous le nom de Dœdalion , par Savigny , sont Une section du genre Faucon dans la Méthode de Temminck. Le nom d'A.UTOUR est donné com- me spécifique à une espèce d'Oiseau de proie qui était autrefois l'un de ceux qu'on employait dans la chasse du vol. C'est le Falco palumbarius , L. V. Faucon. (dr..z.) AUTOUR, bot. phan. Ecorce du Levant , spongieuse et légère , em- ployée en poudre dans la préparation du Carmin , sans qu'on sache de quel Arbre elle provient. (b.) AUTRUCHE. ois. Struthio,h. Genre de l'ordre des Co ureurs dont les carac- tères sont : bec médiocre, droit , obtus déprimé à la pointe qui est arrondie et onguiculée ; mandibules égales ; na- rines oblongues , ouvertes , placées un peu à la surface et vers le milieu du bec ; tête chauve , calleuse en des- sus ; pieds très-longs , très-forts , musculeux ; deux doigts gros , ro- bustes et dirigés en avant : l'interne, qui a quatre phalanges avec un ongle large et obtus , plus court que l'ex- terne qui a cinq phalanges , mais point d'ongle ; jambes charnues jus- qu'au genou ; ailes impropres au vol, composées de plumes longues, molles et flexibles , ayant un double éperou. Ce genre ne l'enferme qu'une seule espèce qui habite les plaines ardentes de l'Afrique , et que l'on peut appe- ler le géant des Oiseaux. L'Autruche Struthio Camelus , L. Lath. BufF. pl. enlum. 457-, a la partie inférieure du cou , la poitrine , le ventre et le dos noirs , mêlés de blanc et de gris ; les grandes plumes des ades et de la queue d'un beau blanc ont leurs barbes tou- tes effilées. Un poil assez ferme tient lieu de duvet et recouvre les parties nues que néanmoins l'on aperçoit en- core malgré les plumes. Le bec est gris , noir à l'extrémité ; l'iris est d'un brun fauve. Sa hauteur est de sept à AUT huit pieds; son poids ordinaire de quatre-vingts livics. Les Autruches n'ont des organes du vol que Je simulacre; des plumes flexibles , déliées et d'une excessive finesse, au lieu de rémiges et de lec- trices capables de soutenir dans les airs une masse aussi grande , con- damnent ces Oiseaux à courir sur !a terre comme un Quadrupède; ils s'en acquittent à merveille, car aucun être ne peut les surpasser à la course. Leur force , dont un caractère doux et pacifique les dispensede faire usage, est , dit-on , très-grande : Thevenot en a vu renverser d'un seul coup de pied des chiens d'une assez grande taille; c'est toujours avec les pieds et le bec qu'on voit l'Autruche repousser les agressions qui lui sont faites , ja- mais elle n'attaque. Son appétit, quoi- que assez vif, n'est pointde la voracité; elle mange indistinctement toute es- pèce d'herbes et même jusqu'à des pierres, du fer, du cuivre, enfin, tout ce qu'elle rainasse avec le bec : ce qui prouve que chez elle, le sens du goût n'est guère développé ; du reste elle en est quitte pour ren- dre avec les excrémens les ma- tières non susceptibles de digestion qu'elle a avalées. Son cri a quelque ressemblance avec le rugissement du Lion lorsque le mâle recherche la femelle ; dans touleaulre circonstance , c'est plutôt des sons plaintifs que l'un et l'autre font entendre. De tous les Oiseaux l'Autruche est peut-être le se;d qui s'accouple d'une manière positive et qui se rapproche par-là des Quadrupèdes; cela tient sans doute à ce que ses organes géné- rateurs ont plus d analogie avec ceuv de ces derniers Animaux. La ponte s'opère dans un trou que la femelle se creuse au milieu des sables; elle y Sond successivement une quinxaine 'œufs et en dépose un nombre à peu près pareil dans un trou voisin ; ceux-ci sont, à ce que I on assure , destinés à la nourriture des petits qui doivent sortir des œufs du premier nid , les seuls que les païens couvent. Les œufs, plus arrondis que ceux de AUX Poule, ont ordinairement cinq pou- ces sur six et quelques lignes de dia- mètre ; leur couleur est le blanc de . crème, tiqueté de points ou petites ta- ches d'un fauve-grisâtre. — A cause ide l'élévation de température des cli- mats habités par ces Oiseaux , l'incu- bation n'est rigoureuse que pendant lia nuit. Les petits naissent au bout de six semaines et marchent peu après ] leur sortie de la coquille. A force de -soins ou est parvenu à vaincre l'hu-, meur sauvage des Autruches , et à les -soumettre en quelque sorte à la do- : mesticité ; on les fait parquer en trou- f peaux, afin ù'e s'assurer la récolte de [leurs plumes qui est un objet consi- dérable de commerce; l'épaisseur de l leur peau fournit aux naturels , qui -savent l'apprêter avec beaucoup d'in- telligence, un cuir épais dont ils se fifont des boucliers et des cuirasses çpour les jours de bataille. On connaît les avantages que la coquetterie ou la vanité ont su : tirer, chez tous les peuples, des pplumes magnifiques de l'Autruche; !Je voyageur en trouve de plus réels idans les œufs de cet Oiseau , qui lui .fournissent un aliment solide et agréa- ble lorsque l'incubation n'est pas trop .avancée. Moïse avait proscrit la chair ■ide l'Autruche comme impure. Des tribus entières ne s'en nourrissent pas nmoins en Afrique , ce qui leur mérita, chez les anciens , ie nom de Struthio- pphages. Autruche d Amérique. C'est le ITouvou de Brisson : Nandou de Vied- !lot. Y. Rhéa. Autruche bâtarde. Même chose ftue Rhéa V. ce mot. Autruche capuchonnée ou a ca- ituchon. Syn. de Dronte. V. ce mot. Autruche de la Guyane. Nom impropre donné au Rhéa qui, n'habi- ttant que les contrées les plus froides Joe l'Amérique méridionale , n'a pu ■être trouvé dans les régions équi-- 'noxiales. AuTRucnE de Magellan et Au- truche d'Occident. Syn. de Rbéa. I V. ce mot. Autruche volante. Syn. d'Ou- AVA 95 tarde, Otis Tarda, L. V. Outarde. (DR..Z.) AU-VOGEL. ois. Syn. du Ros- signol, SylviaLuscinia, en Autriche. /^.Sylvie. (dr..z.) AUZUBA. bot. phan. Arbre d'A- mérique qu'il est impossible de déter- miner sur le peu qu'en dit Oviédo dans son Histoire des Indes-Occiden- tales. Plumier, dans ses manuscrits non publiés, décrit sous le même nom un Arbre , encore imparfaitement connu, qu'il dit être l' Acomat du pay s , et que la figure qu'en donne ce bo- taniste approche du genre Syderoxy- lon. V. ce mot. (b.) AVA. bot. phan. Liqueur eni- vrante que les naturels de quelques îles de la mer du Sud préparent avec les feuilles macérées du Piper methys- ticum. V. Poivre. (b.) AVACARI. bot. phan. (J. Bau- hin ). Espèce de Myrte de l'Inde , a peu près inconnue. (b.) A"V AGNON ou LAVIGNON. moll. Noms vulgaires usités en Fran- ce , sur une partie des côtes de L'O- céan, pour distinguer des Coquillages bivalves que l'on mange comme les Moules, quoiqu'ils soient, pour la plupart, d'un goût plus fade. C'est avec ces Coquilles que Megerle a fait le genre Arénaire , et Cuvier un sous- genre des Mactres. Montagu les a pla- cées,avec assez de raison, dans son gen- re Ligule, établi antérieurement. Nous avons adopté le genre Lavignon , Lauignonus ( Tabl. des Mollusq. p. 44).; puis nous avons cru devoir , à l'exemple de Montagu, le réunir aux Ligules. V . Arénaire. Si cependant, à l'exemple de Turton ( Coiichl. Brit. p. 5o), on veut en faire un genre dis- tinct des Ligules, il convient de lui ren di e le nom d'Arénaire qui al'antério- îité sur celui de Lavignon et sur ce- lui de Listera , que vient de lui don- ner le docteur Turton. f^. Arénaire, Lavignon, Ligule et Listera, (f.) AVALANCHES LAVANGES ou LAUVINES. géol. Masses plus ou moins considérables de neige ou do 96 AVA glace, qui, accidentellement et à cer- taines époques de l'année, se dé tachent des parties hautes des montagnes et se précipitent avec une vitesse et un bruit eflroyable dans le fond des val- lées. Diverses causes donnent lieu à ce phénomène dont les effets sont à craindre pour le voyageur et l'habi- tant dans les pays de montagnes. En hiver , lorsque la neige tombe et que le vent est très-fort, celui-ci chasse des pelotons de neige qui , d'abord peu volumineux , roulent sur les pentes, grossissent en peu de temps , entraî- nent des pierres et des terres, et ren- versenttout ce qu'ils rencontrent dans leur chute accélérée. Ces Avalanches d'hiver sont connues sous le nom à' Avalanches froides ou venteuses. Les Avalanches de printemps sont encore plus dangereuses à cause de leur densité et de leur volume sou- vent énorme; ce sont des amas de neige et d'eau gelée qui, pendant la froide saison, ont rempli des vallons élevés dont la pente est fortement in- clinée ; lorsque les rayons du soleil commencent à s'échauffer, la neige fond à son point de contact avec la terre ; son adhérence diminue , et lorsque celle-ci ne peut plus balan- cer l'action de la pesanteur de la masse de neige , 1" Avalanche se dé- tache ; elle glisse d'abord avec un bruit très-grand , et, accélérant sa chute , elle arrive bientôt au pied de la montagne en entraînant avec elle des portions de rochers , des forêts entières, et engloutissant souvent des hommes et des habitations. Certaines dispositions locales occasionent des Avalanches annuelles. On a soin de garantir par des forêts ou dés . murs les villages ou les maisons qui y sopt exposés. La densité des Avalan- ches de printemps est souvent telle que la neige reste plusieurs années sans fondre, quoique les vallées dans lesquelles elle se trouve éprouvent pendantl'été des chaleurs tres-fortes. Nous avons vu à Cautères, dans les fy- rénées , une Avalanche oui avait ren- versé plusieurs maisons du village, et qui , depuis trois ans , encombrait la A\TA route et y formait une colline sur la- quelle passaient les plus lourdes voi- tures, (c. P.) * AVALEÏÏE. pois. Nom indiqué par Lacépède comme l'un de ceux du Thon, Scornber Tliynnus , L. V. Scombue. (b.) AVALEDR D'OS. ois. Syn. à'Jr- dea gigantea , Gmel. chez les Anglais de l'Inde. V. Héron. (b.) ♦AVANACOE ou CITAVANACI bot. phan. (Rhécde.) Syn. de Ricia à la côte du Malabar. (b.) AVAÎNACD. bot. phan. Même chose qu'Avanacoe. (b ) AVANCARÉ.bot. phaN. (Surian.) Liane des Antilles qui paraît appar- tenir au genre Pkaseolus V . Hari- cot. (B0 * AVANÈSE. bot. phan. Syn. de Galéga en Italie. (B ) AVANGODLE. bot. phan. L'un des noms vulgaires de la Lentille dans quelques départemens de la France , suivant Bosc. (E-) AVAOD. pois. Même chose qu'A- waou. V. ce mot. (b.) AVAOUSSÉS ou AVADX. bot. phan. Syn. de Que/eus coccifera , L. En Languedoc. P'. CnÊNE. (b.) AVARAMO. bot. phan. (Pisou. Bras. p. 168). Petit Arbre du Brésil qui paraît appartenir au genre Aca- cia, V. ce mot ; on l'emploie contre divers ulcères , et l'on dit qu'il gué- rit le cancer. (B0 AVARA-PALU. bot. phan. Hari- cot de Ceylan , dont Pcspèce est encore inconnue au\ botanistes. (b.) AVARI. V. Avati. AYARU. bot. phan. Syn. indien d'Indigo. V. ce mot. (B-) AVATI. bot. phan. Syn. de Maïs. V. ce mot. vB'» AVADX. BUT. PHAN. V. AVAOWK 8 AVAZ. ois. Syn. del'Oie vulgaire 4nas segetum, L. en Arabie. \ • <-a NA.RU. v AVE AVE DE VERANO. ois. C'est-à- dire Oiseau d'été, et non Ave verano qui ne siguille rien. V. AvERANO. (DR..Z.) AVEJURUJO. ois. y. Abejarujo. AVEK.ONG. ois. Syn. de Ta- dorne , Anas Tadoma, L. au Groen- land. F~. Canard. (dr..z.) AVELANEDE. bot. phan. Nom de la capsule de diverses espèces de Glands , parriculièrementde Ceux que produit le Que/vus Aigilops , L. , et qu'on emploie en Espagne dans le tannage des cuirs. V. Chêne, (b.) AVELINE , SCARABÉ ou GUEU- LE-DE-LOUP, moix. Noms vulgai- res, usités par les marchands et les amateurs , de l'Hélix Scarabœus de Linné, Hélix Pjl/iia, Millier, dont Montfort a fait le genre Scarabe. V. ■ ce mot. Cette Coquille, remarquable ; par sa forme , est nommée Cochlœa . imbrium par Rumphius. Les habitans d Amboine , étonnés de la trouver en grand nombre après les pluies, c croient qu'elle tonibe du ciel. Davda a donné aussi le nom d'A- velene à la Voluta tornatilis , L. 7b/- natella fasciata , Lamarck. F". Sca- 1 RABE et ToRNATEELE. (p.) AVELINE, bot. phan. ou Auel- lana des Espagnols. Grosse variété de Noisettes. V. Noisetier. (b.) AVELINIER ou AVELLANIER. i bot. riiAN.\ariété du Corylus Avel- I lana , L. qui porte les plus grosses 'Noisettes. F. Notsetier. (b.) * AVELLANO. bot. phan. Arbre ■ du Chili, comparé au Corylus Avel- I lana. et qui est le Gevuina de Moli- i na , Quadria de Ruiz et Pavon. F~. Quadria. (B.) AVENAT. bot. phan. L'un des noms vieillis de l'Avoine, dans quel- ques parties de la France. (b.) AVENERON ou AVERON. bot. j"AS ' ^- " ' (^^vena fatua, L. et nom donné dans le midi de la France aux yramiriée., qui ont quelque rapport « faciès avec lc3 Avoines. (b.) AVENKA ou AVENQUA. bot. tome ir. AVE 97 crypt. (Rbéed. Hort. Mal. 12. t. 4o). Fougère mal connue dont Burmann a fait son vldianthum lunulatum. Margraff donne le même nom à une autre Fougère du Brésil qui paraît être un Acrostic. (b.) AVENTURINE. min. Masse vi- treuse plus ou moins colorée dans laquelle 'on a mêlé, lorsqu'elle était en fusion , des parcelles métalliques, aplaties , faites avec l'alliage de Tom- bac. On prétend qu'un ouvrier, ayant laissé tomber par aventure de la li- maille de laiton dans un creuset con- tenant du verre fondu , fut agréable- ment surpris du résultat de ce mé- lange auquel il donna le nomd'Ayen- turine ; depuis , les minéralogistes ont étendu ce nom à certaines variétés de Quartz et de Feld-Spath. Ces variétés offrent sur un fond coloré et demi- transparent une multitude de points brillans , ordinairement de couleur jaune ou argentés , qui sont dus à des paillettes du Mica ou autre substance lamelleuse. V. Quartz , Feld- Spath et Grès aventuriné. Il existe donc del'Aventurine natu- relle et de l'Aventurine artificielle. Celle-ci est rouge ou composée de ces parcelles laminées de Tombac jaune ou blanc ; on en fait des ornemens , en l'incrustant dans les vernis , ou en le mettant dans les Laques , les Ci- res à cacheter, etc. etc. (DR..Z.) * AVERANO. Casmarhynchos. ois. Genre formé par Temmink , dans son. ordre des Insectivores. Caractères : bec large, très-déprimé etflexible àla base, comprimé et corné à la pointe ; fosse nasale très-ample; pointe de la man- dibule supérieure échancrée ; celle de l'inférieure cornée , le reste de la mandibule, surtout les bords, minces et flexibles. Narines grandes , ovoïdes , ouvertes, placées vers la pointe du bec ; membrane qui recouvre la fosse nasale garnie de petites plumes rares; tarse plus long que le doigt du mi- lieu ; doigts soudés à la base , les la- téraux égaux ; les deux premières ré- miges étagées , la troisième et la qua- trième les plus longues. 7 98 AV£ Les Averanos sont des Oiseaux de l'Amérique méridionale. Aussi long- temps que leur nombre s'est borné à une ou deux espèces , ils ont fait partie du genre Colinga. Illigcr les en sépara pour former son genre Procnias; de- puis, Temminck, ayant mieux étudié les espèces réunies par Illiger dans ce dernier genre, les trouva encore susceptiblesd'ètic partagés ,etde cette division est provenue le genre dont les espèces suivantes sont encore les seules bien connues : Averano tacheté , Casmarhyn- ckos variegata, Tem. ( pl. color. 5i ) ; Ampelis variegata, Lath.Cotinga Ave- rano, Vieil. -Tête rousse ; ailes noires ; le reste du plumage d'un gris blan- châtre. La gorge est nue et garnie d'un grand nombre de caroncules , aplaties , larges d'une ligne et longues d'un pouce ; elles sont d'une teinte bleuâtre , susceptibles de prendre du rouge lorsque l'Oiseau, comme le Dindon, est animé de quelque pas- sion. Le plumage de la femelle est beaucoup plus sombre , et toutes les teintes tirent sur le brun. AVERANO CARONCULE , C. Va/UriCU- latus, N. Ampelis carunculata , Lath. Colinga blanc de Cayenne ou Guira- panga, Buff. pl. enlum. 793 et 794. Le plumage entièrement blanc , les pieds noirs ainsi que le bec ; au-dessus de celui-ci une caroncule flasque et tom- bante , qui se relève, se gonfle et s'al- longe lorsque l'Oiseau s'anime ; cette caroncule est couverte de petites plu- mes blanches. Le jeune maie aie man- teau gris qui jaunit insensiblement et finit par blanchir. La femelle a le des- sus delà tête, celui du cou et du corps, le dos et une partie de la queue olivâ- tres ; elle est privée de caroncule. A VER ANO A GORGE NUE, C.riUtU- collis, N. Ampelis nudicollis, du prince Maximilien de ]Neuwied dans son Voyage au Brésil. Entièrement blanc avec la gorge nue , le bec et les pieds noirs. Femelle: gorge emplumée; par- ties supérieures d'une teinte verte, les inférieures tachetées de jaunâtre. Averano tête-noire, Casmarhyn- chos melanocephalus. Espèce nouvelle AVI rapportée , comme la précédente , par le prince Maximilieu ut décrite par lui dans son Voyage. Les mœurs et les habitudes des Averanos sont encore peu connues; on présume qu'elles diffèrent peu de celles des Cotingas. Leur nom, dérivé de Ave de verano, Oiseau d'été, vient, dit-on , de ce qu'ils ne chantent que pendant les plus fortes chaleurs oies climats in le 1 tropicaux. (dk..z.) A VERNE, géol. F. Ghotte. AVER.NO. bot. phan. Syn. d'Au- ne , Alnus , en Provence. (b.) AVERON. bot. phan. V. Avene- ron. g AVËRRHOA. bot. phan. Nom scientifique donné au Carambolier, V. ce mot , en l'honneur d'Avcr- rhoës, célèbre médecin arabe, (b.) AVESTRUZ. ois. Qui se prononce Abestms. Syn'. de l'Autruche , Stru- thio Camelus , L. en espagnol et en portugais. V. Autruche. (b ) AVET ou AVETTE. bot. phan. qu'on prononce Abet ou Abêtie. Syn. de Mélèze et même de Sapin dans quelques cantons de la France. (B.) AVETTE. ins. r. Apette. AVEUGLE, rept. oph. Espèce d'Aconlias. V. ce mot. On donne aussi ce nom dans quelques provinces de la France à l'Orvet commun. /". Orvet. Ou le donne à la Guiaue aux Amphisbènes que l'on suppose pri- vés d'yeux. V . Amphisbène. (b.) AVEUGLE, pois. Syn. de Gastro- branche, V. ce mot: de Bib, espèce de Gade, T~. ce mot , et de Petromy- zon ruber. P'. Lamproie. (b.) AVIGENNL1. bot. phan. Jussieu, qui avait classé ce genre parmi les Verbénacées , croit devoir l'en sépa- rer , et n'est pas encore décidé sur la place qu'il lui fera occuper; Brown l'a rangé d'abord, mais avec doute, dans la famille des Myoporinées, Prodr. Tl. Nouv.-Holl., et l'a restitué ensuite aux Verbénacées ( Gert. re- AVI maris). Il présente nu calice à cinq di- visions égales, munies extérieurement de trois bractées écaillcuses ; une co- rolle monopétalc dont le tubcest court et campanule j le limbe à quatre divi- sions étalées et légèrement inégales. Il y a quatre étamines inégales, ou quelquefois cinq , suivaut Adanson qui nomme ce genre Lpaia. L'ovaire à deusloges, eontenautchacuue deux ovules pendans , est surmonté d'un style court que terminent deux stig- mates aigus. II se change en une cap- sule bivalve, renfermant une seule graine. Celle-ci se redresse après la fécondation, et commence à germer dans son intérieur; elle est destituée de périsperme; ses cotylédons à deux lobes sont repliés sur eux-mêmes, ce que Jacquin et les auteurs qui Tout suivi exprimaient par un embryon composé de quatre lamelles chai nues; sa radicule est infère et barbue. L Avicennia comprend trois es- pèces d'Arbres, et Jussieu croit devoir y rapporter de plus le Guapira d'Aublet et XHàlodendron d'Aubert Du Peiit-Thouars. F. ces mots. La plus anciennement et plus générale- ment connue est Y Avicennia iomento- sa, L.; A. aj ricana, Beauv. Fl.d'Ow. t. 47; A. resinifera', Forst. Willd. ; Racua idrrida, Gmel.; Raciàe Bruce qui l'a figuré dans son Voyage en Abyssinic pl. 44 ; Sceura marina Forskahl , etc.... Cette synonymie compliquée vient sans doute de la diversité des pays où l'on retrouve ces Arbres qui croissent sur les rivages et à demi dans l'eau, com- me les Mangliers , de sorte que leurs graines, tombant dans la mer, sont portées au loin et disséminées par elle. Leurs racines s'étendent à l'en- tour, à la distance de six pieds en- viron, avant de s'enfoncer dans le limon , d'où sortent ensuite de jeu- nes pousses nombreuses , dressées, nue:, , à la manière des Asperges. Les feuilles sont opposées, très-entières et persistantes; les fleurs petites, ra- massées sur des pédoncules ternes à l'extrémité des rameaux ouà l'aisselle des feuilles supérieures. (a. d. j.) AVI 99 AVlCEPTOLOGIE.ois.Onréunit sous cette dénomination tous les ou- vrages qui ont pour but d'enseigner l'art de tendre des pièges aux Oiseaux auxquels on veut faire la chasse, soit qu'on les prenne vivaris, soit qu'ils succombent aux divers moyens em- ployés contre eux. Le recueil le plus étendu en ce genre, est, sans contre- dit, le Dictionnaire économique de Chomel en 2 vol. in-fol., auquel Ro- ger a ajouté un supplément non moins volumineux. Comme il n'entre pas dans le plan de ce Dictionnaire d'y comprendre des détails qui cessent d'appartenir à l'histoire naturelle, il n'a dû qu'indiquer aux naturalistes qui veulent se procurer des Oiseaux en les chassant eux-mêmes , le Dic- tionnaire de Chomel comme la source la plus abondante de toutes celles où ils pourraient puiser. (na..z.) AVICULARIA. bot. fhan. (Ges- ner.) Syn. de Campanula Spéculum, L- ' (B.J AVICOLE, bis. Nom proposé dans le Dictionnaire des sciences natu- relles pour désigner l'Oiseau-Mou- che. (B.) AVICDLE. Avicula. moll. Genre de Lamellibranches , de l'ordre des Ostracés dimyaires et ds la famille des Aviculés, K. ces mots, institué par Klein {Ostrac. p. 120. § 5o4). C'est le premier genre de la classe des Dicunchœ figuratœ de cet auteur, dans laquelle iï plaçait les Coquilles bival- ves qui ont plus ou moins de ressem- blance avec un autreobjet naturel ou artificiel. — La comparaison des Avicu- lés avecl'Hirondclle avait déjà été faite par quelques naturalistes, entre au- tres par Rumph et par Petiver qui le premier a employé le nom d'Avi- cule comme dénomination spécifique. Buonanni, Laugius et Gualticri ont désigné ces Coqj.illcs par l'épilhète de Conchœ alif 'ormes. — Klein 'établit ainsi les caractères du genre Avicole : « Cette Conque, étant fermée , dit-il , » est semblable aux ailes étendues / r> d'un Oiseau : une omoplate sail- » lanle sort du corps qui est obloug ioo AVI » et rostré. Une autre partie s'étend » droit comme une queue large et i) arrondie. Il sort du sommet un v byssus avec lequel l'Animal s'at- » tache , etc. » Ainsi 1 on peut trouver aux Avi- cules une ressemblance avec un Oi- seau sous plus d'un aspect. « Sur » une base transverse , longue et » droite, dit Lamarck ( An. s. vert. » 2'' édition ) , la principale partie de » la Coquille s'élève obliquement 3) sous une forme qui approche de 3> celle d'une aile d'Oiseau, et les 33 deux extrémités de cette base se 3) trouvent souvent prolongées , mais 33 inégales , de manière que l'une 33 d'elles semble représenter une 3> queue. H en résulte qu'en ou- 33 vrant les valves sans les écarter , la 33 Coquille offre une ressemblance 33 grossière avec un Oiseau volant. 33 C'est d'après cette considération 33 que j'ai donné le nom RAvicule 33 aux Coquilles de ce genre , etc. 3) On voit, par les espèces que Klein rapporte à ce genre, qu'il le circons- crit comme Lamarck, n'y plaçant point les Coquilles dont ce savant a fait depuis les genres Marteau et Pin- tadine. Toutes ces Coquilles réunies composent le genrelliroude ,Avicula de Brùguière (Encyclop. méth. pl. 77) ainsi adopté par Cuvier (Tabl. éiem. p. 422), qui changea le nom fiançais en celui d'Aronde. Il fut de nouveau considéré sous le même point de vue que Brùguière par Duvernoy (Dict. des se. nat. art. Aroude) qui le partagea en deux sous-genres , lé pre- mier pour les Avicules etlesPinta- din.es; le second pour les Marteaux. On voit que les noms d'IIinoNDE et d' Abonde, V. ces mots, tiraient aussi leur origine de l'analogie des Coquilles avec l'Hirondelle , nom vulgaire don- né à une des espèces de ce genre. — Lamarck, en adoptant l'ancien nom d'Avicule , donné par Klein , sépara d'abord des Hirondes de Brùguière les Marteaux ( V- Mém. de la soc. d'Hist. nat. de Paris). Postérieure- ment il en a distrait les Pintadines ( Anim. s. vert. , 2,: édit.). C'est ainsi AVI limité , ipie blainvilie a décrit cd genre (l)iet. des se. nat.). Linné a confondu toutes les Avi- culcs de Lamarck, qu'il connaissait , eu une seule espèce de son genre My- tilt/s , le Mytilus Hirundo. Dillw vu en a fait à peu près autant. Megerle ne pa- raît pas avoir distinguéles Aviculesdu genre Mytilus , ou de son géni e Mar- garitiphura (Pintadinc de Lamarck); maisOcken en a fait le genre Aiiunica (Le/trù. derzool. p. S5o) , dans lequel il paraît ne comprendre que les Avi- culcs de Lamarck , dont il aurait bien fait d'adopter le nom plutôt que d'en créer un nouveau. Nous devons examiner , avant d'al- ler plus loin, les raisons delà diver- gence qui règne chez les naturalistes, au sujet des Avicules cl des genres qu'on y réunit ou qu'on en a séparés. Généralement on voit que les obser- vateurs modernes, depuis Linné, se sont accordés à les séparer de-; Jtîyùlus. Les belles anatomies de Poli ne lais- sent aucun doute au sujeî de la né- cessité de cette séparation, et ces deux genres ne font même pas partie du même ordre , lesMoules étant rangées dans l'ordre des Mytilacés. Quant à la séparation des Marteaux , Maliens, l'exemple de Cuvier , Lamarck , blain- ville et Ocken, est une autorité que nous évoquons d'abord ; ensuite nous observerons que ces deux genres nous ont paru assez distiucls pour être placés dans des familles séparées, les Marteaux faisant partie des Ostra- cés monomyaires , et les Avicules des Ostracés dimyaircs , le muscle trans- verse anléricur, quoique très-petit, étant déjà visible. Mais Cuvier, ainsi que Lamarck l'a fait long-temps, laisse les Pintadincs avec les Avicules, et, en effet, nous ne voyons aucune raison un peu plausible pour les sé- parer. Luc différence de forme géné- rale , assez prononcée dans quelques espèces , est le seul motifquc Lamarck apporte pour cette séparation effec- tuée depuis long-temps, comme nous l'avons dit, par Megerle, sous le nom de Margariliphora et sous celui de Margaiïta par Leach. — C'est avec AVI AVI 101 doute, d'après les raisons précéden- tes, que uous avons porté le genre Pintadiue dans nos Tableaux de la classification des Lamellibranches , et nous croyons qu'il convient de réu- nir ces deux genres ainsi que nous ailons le faire. Poli a donné une belle description auatomique d'une Avicule , accompa- gnée de hgures ( Test. T. il. p. 221. pl. 5a), à laquelle nous renvoyons. Il place l'espèce qu'il a observée dans sou geure Glaucus dont il appelle la Coquille Glaucoderma , avec les Os- trea Lima et glacialts de Linné , qui forment actuellement le genre Lime. Dans le principe, Poli avait laissé cette Avicule parmi les Myti- lus, Callitriclioderina {V. T. li. p. 223); depuis, il l'a réuni aux Limes pour former le genre Gîaucus. Nou.; imitons Cuvier en n'adoptant pas cette réunion, les Limes étant, sous les rapports naturels , plus rappro- chées aes Peignes qui font partie des Ostracés monomyaiies. Pr. Ostra- cés et Avicules. Les Avicules ont un petit pied que Poli a décrit sous le nom de trachée abdominale , n en reconnaissant pas l'analogie avec le pied des autres La- mellibranches. Ce pied est creusé en gouttière , comme celui de tous . les Byssifères. A la base se trouve l'ori- gine du byssus qui est grossier et ro- buste , et avec lequel elles s'attachent aux autres corps marins. Les Avicules /proprement dites , sont communes dans la Méditerranée <"t dans les mers des Indes et de la Nouvelle-Hollande. On les mange tomme les Moules. Les Coquilles de ce genre sont fort remarquables , comme on a pu le voir dans ce que nous avons dit, par leur forme bi- zarre. Elles ressemblent singulière- mentaux Hyries, Coquilles d'eau dou- ce, voisines des Mulcttes. Leur con- tourest irrégulier, leurs valves sont gé- néralement mal closes et un peu bail- Eantes vers les crochets. Plusieurs sont belles et ornées de couleurs brillantes fn dehors. Toutes sont d'un nacré magnifique en dedans. Parmi les Pin- tadines dont nous ne faisons qu'un sous-genre des Avicules, se trouve la Coquillccélèbre , connue sous le nom de Mère-Perle, dont on travaille la Nacre, et qui fournit ces Perles orien- tales si recherchées et si précieuses, dont la pèche se fait par des plon- geurs , surtout à Ceylan , au cap Co- morin et dans le golfe Persique. F. le mot Peuljg ou nous parlerons de cette riche production qui, n'étant pas particulière à cette espèce, nous fournira des considérations plus gé- nérales. Voici les caractères génériques des Avicules : Coquille inéquivalve , inéquilatérale , bâillant souvent sur ses bords , généralement mince et fra- gile , souvent écailleuse au dehors ; bord cardinal rectiligne, souvent al- longé en ailes par ses extrémités; uueéchancrure ou un sinus à la valve gauche ou à la base des crochets pour le passage du byssus; crochets obli- ques , petits , non saillans ; charnière linéaire , munie le plus souvent d'une dent peu saillante sur chaque valve, sous les crochets ; ligament étroit , allongé , inséré dans une facette mar- ginale, souvent étroite, et formanf, un canal. Ier Sous-genre. Avicule , Avicula, Klein , Lamarck , Blainville ; Hi- ronde , Avicula, Bruguière ; Aron- de , A*, icula , Cuvier , Duvernoy ; Anonica, Ocken; Glaucus, Gio- coderma, Poli; Mytilus , Linné. Les espèces de ce sous-genre ont une dent à la charnière , quelquefois deux sur la valve gauche; une forme irrégulière par le grand prolongement du bord cardinal, au côté postérieur, et l'obliquité des crochets ; l'échan- crure , pour le passage du byssus , a lieu aux dépens de la valve gauche. — 1. A. mac/optera , Lam. An. s. vert. , 2e édit. t. 6. 2e part. p. 147. sp. 1. bab. ? — 2. A. lolorium, Lam. lue. cil. sp. 2. ? Ce n'est peut-être qu'une variété de la précédente, vulg. la Baignoire cuivrée , le Pinguin , etc. hab.? — 3. A. crocea , Lam. loc. cit. sp. 6. Av. sinensis, Lcach., Dliscel^ 102 AVI zool. a. pl. 38 i'. î ? Lab. les Grandes- Indes. — 4. y/, custellata , Lam. sp. 1 1 . vulg. Aile de Corbeau pendante , Mytilus yJla Corvi, Chcmnitz et Dill- wyn. Hab. les îles de la mer du Sud. Voyez, pour les autres espèces , La- marck, toc. cit. et Chcmnitz, t. vm. lab. 8o, 720, 721 ; tab. 81; tab. 171. 1. 1 672 ; tab 2o5, f. 2018, 2019, 2025, 2026. Leach, Mise. zool. tom. i,p. 86 et 98, et Poli, loe. cit. Le Mytilus Ili- rundo était vulgairement connu sous le nom de Y Ailée par les marchands ; mais ce nom s'applique actuellement à plusieurs espèces distinctes. Espèces fossiles. Av.frqgilis, De- f'rance (Dict. desSc.nat., t. 3; p. i4i). De Grignon. — Av. antiqua , Defran- ce, loc. cit. Trouvée avec des Bélcm- nites et des Gryphites dans le Colen- tin. — Av. média, Sowerby , Min. conch. tom. 1. tab. 2. D'Highgate , en Angleterre. IIe Sous-genre. Pintadine', Melea- grina , Lamarck ; Margaritiphora , Megerle; Margarita , Leach, Blain- ville; Avicula , Cuvier , Duvernov, Mytilus , Linné. Les Pintadines se distinguent par une forme plus régulière, sans pro- longement ailé. Elles sont très-écail- leuses à l'extérieur. La valve gauche a plutôt un sinus qu'une échancrure pour le passage du byssus. Nous n'en connaissons encore complètement que deux espèces, et la plus célèbre est l' Avicula margaritifera , Lam. Myti- lus margaritiferus , Linné , Chenmitz, Conch. 8. t. 80 f. 717 — 719, à laquelle Lamarck rapporte les Av. sinensis et radiata de Leach, Mise. zool. 1. pl. 43 et 48 , qui nous paraissent un peu différentes. Celte importante Coquille, connue vulgairement sous le nom de Mère- Perle, Mater unionum des anciens, ou Coucha indica margaritifera, était appelée par les pêcheurs indiens Her- bert' au rapport d'Athénée. Une variété de cette Coquille a été nommée Pintade par les amateurs. Selon Aldrovaudc , on en mange l'Animal cuit ou môme cru dans les AVI Indes. Les Chinois, comme l'on sait, gravent sur les valves de cette Co- quille, des fleurs ou d'autresfigures, et elles sontemployées par lestablcttiers, les éventaillisles et pour la bijouterie. V. Nacre de Perle. Elle habile Ccy- lan , le golfe Persique , le cap Como- rin, les mers de la Nouvelle-Hollande, et, à ce que l'on dit, le golfe du Mexique. Ainsi , par sa Nacre et les Perles qu'elle produit, cette Coquille peut être mise au rang des produc- tions précieuses delà nature. Plusieurs belles espèces de ce genre sont gravées dans la Description de l'Egypte , pl. 1 1 ; mais le texte n'ayant pas paru , nous ne pouvons encore les citer. (p.) AVICULES. mole. Cinquième fa- mille de Tordre des Oslracés , la pre- mière des Ostracés Dimyaires, dans la- quelle nous réunissons les genresCr.E- NATULE , AviCULE , JAMBONNEAU , V '. ces mots et Osthacés , où nous don- nons les caractères de cette famille , comparés à ceux des autres familles de cet ordre. Le dernier de ces gen- res , le Jambonneau , fait partie de la famille des Mytilacés dans le système de Lamarck; les deux premiers, Cré- natule et Avicule, sont placés, parce savant célèbre^ dans celle des Malléa- cés. (F.) AVIGNON. MOLL. V. Avagnon. AVI-HÏ-AVI. BOT. phan. (Cora- merson.) Nom de pays d'une espèce de Dillenia de Madagascar. (b.) AVILA. bot. phan. Syn. dcFeuillea scandens, L. chez les Caraïbes. V. Nhandiuobe- (b.) AVILLONS. ois. Vieux noms des doigls postérieurs des Oiseaux de proie. (B 1) AVINGURSAK. ois. ( Othon Fa- brieius.) ,Syn. groënlandais de Pa- rus bicolor, L. P~. Mésange. (b.) AVIOSA. rept. oph. Syn de Boa Devin. P . Boa. (b.) AVIRONS, ins. Nom sous lequel 011 a désigné les pates aplaties de certains Coléoptères nageurs. V. Pa- T£S. .(aud.) AVOCAT, bot. phan. Fruit de i l'Avocatier. (b.) AVOCATIER, bot. phan. P~. Lau- rier. (»•) AVOCETiE. ois. Recuivirostra , Linn. Genre de l'ordre des Gralles qui ont un doigt en arrière. Caractè- res • bec très-long , grêle, faible , dé- primé dans toute sa longueur, la pointe flexible , se recourbant en haut ; mandibule supérieure sillon- née à sa surface; mandibule infé- rieure sillonnée latéralement ; nari- nes linéaires, longues, placées à la base du bec ; pieds grêles , longs ; trois doigts devant réunis jusqu'à la seconde articulation par une mem- brane découpée ; un presque derrière, s'articulant très-baut sur le tarse; • cuisses à demi-nues; ailes acumi- nées ; la première rémige la plus lon- gue. La conformation du bec , toute par- ticulière dans les Avocettes , suffit pour empêcher que Ton ne confonde ces Oiseau:»' avec ceux, d'aucun autre genre; car bien que quelques Barges avent aussi cet organe recourbé dans le même sens que l'Avocette , la cour- bure est à peine sensible , tandis que, dans celle-ci, elle décrit, de la pointe à la base , une espèce de croissant , dont les deux extrémités sont tour- nées vers le ciel. Ce bec a si peu de consistance vers la pointe qu'il ressem- ble à une fine languette membraneu- : et, néanmoins, l'Oiseau l'enfonce ■. 33cz profondément dans la vase pour y aller chercher lesVers et les Larves , dont, ain^i que du frai de Poisson , il fi.rme sa nourriture. Son bumeur est assez sauvage; il ne se laisse approcher que par surprise; et alors il s'é- chappe aussi en frappant l'air d'un petit cri de terreur. On a vu des Avo- cettes , quoique blessées par le chas- seur , se dérober à ses poursuites , en nageant avec beaucoup de vitesse et de légèreté. Elle fait sa ponte dans le sable ou la vase durcie du rivage ; elle choisit un endroit creux , et y dépose AYO io3 deux ou trois œufs verdâ très tachetés , sur quelques brins d'herbe dont elle a préalablement garni le trou. Ces œufs sont recherchés par les riverains comme un mets agréable ; on les pré- fère même nu?; œufs du Vanneau. On ne connaît encore que quatre espèces d'Avocetles. L'Avocette a nuque noire, Buff. pl. enlum. 555; Recurvirostra Avo- cetla , Gmel. , La th. , a tout le plu- mage d'un blanc parfait, àl'exception du haut de la tête , de la partie posté- rieure du cou, des scapulaires, des moyennes tectrices alaires et des ré- miges qui sont noires ; le bec est noir ; l'iris brun et les pieds couleur de plomb : sa longueur est de dix-sept pouces et demi. Les jeunes ont le noir nuancé de brun. Elle habite de préférence les parties septentrio- nales de l'Europe ; on en a pris en Egypte et au cap de Bonne -Espé- i-ance. L'Avocette Isabelle, Recuivi- rostra americaria , Lath. Tête, cou, dos et poitrine d'un fauve-isabelle ; face blanchâtre ; milieu du dos et sca- pulaires noirs ; rectrices et quelques rémiges cendrées ; même taille que la précédente. Elle habite l'Amérique septentrionale . L'Avocette a cou marron , Re- curuirosCra jubricollis, Temni. ; Avo- cette de la Nouvelle-Hollande, Vieill. Face , tête et partie supérieure du cou de couleur marron; parties inférieu-. res , dos et queue d'un blanc pur ; une large bande noire sur les scapu- laires, dernières rémiges de celte cou- leur , un peu moins grandes que les précédentes. De l'Australasie. L'Avocette orientale, Recurvi- roslra orientalis , Cuv. D'un blanc pur avec les ailes et les scapulaires noires ; la queue cendrée ; les pieds jaunes et lebec noir ; taille des précédentes. Des Indes. L'Avocette blanche, de la baie d'Hudson, Recurvirostra alla , Lin. , Lath. est une Barge. V. ce mot. (DR..Z.) AVOINE. A\' oiiu. bot. piian. Genre lo4 AVO de la famille des Graminées , do la Triandrie Digynie , L. Les différons agrostographes modernes ont succes- sivement modifie" les caractères du gen- re Avena de Linné, auquel ils ont tour à tour ajouté des espèces, d'abord pla- cées dans d'autres genres, ou dont ils ont distrait quelques autres espèces qui sont devenues les types de plusieurs genres nouveaux. Ainsi , Persoon {Synopsis Plantarum) a fait un genre Trisetum de toutes les espèces dont la lépicène n'est pas plus longue que les fleurs , dont la valve inférieure est terminée à son sommet par deux petites soies, et qui offre sur son dos, un peu au-dessusde son milieu, une arête herbacée et flexueuse. Beauvois , dans son Agroslographie , a adopté le genre établi par Persoon , et eu a créé deux nouveaux , savoir : Arrhenalherum qui contient les espèces à fleurs poly- games et à épillets biflores , et Gau- dinia pour les espèces dont l'axe est simple , et dont les épillets sont disti- ques; enfin Trinius {Fundam. agivst.) adopte le genre Arrhenalherum de Beauvois, et réunit, sous le nom d! Avena, les genres Gaudinia , Trise- tum et toutes les espèces d'Aïra de Linné, conservées sous ce nom par les auteurs modernes , restituant le nom d'Aïra aux espèces dont Persoon a fait son genre Kœleria. Nous ne par- tageons point entièrement l'opinion du savant agrostograpbe de Vienne et au nom de chacun des genres que nous venons de citer , nous ferons connaître les motifs qui nous ont en- gagés à les adopter ou à les rejeter. Nous réunirons dans le genre Avena toutes les espèces ayant la lépicène bivalve, renfermant deux ou un plus grand nombre de fleurs, dont la glume porte, sur le dos de sa valve externe, une arête tordue et roulée en spirale. Ainsicaractérisé, le genreAvoi- ne comprendra comme sections les genres : i° Arrhénathère de Beauvois où nous placerons, comme lu i , ¥ Avena elalior ou fromenlale, et la variété de cette riante dont T huillier a fait son Avena prœcatoria ; 2° Trisetum de rersoon, composé d'un grand nombre AVO d'espèces ; cntreaulrcsde \'Av. flacèsi cens, Avena LçefflingU , A. nitida , etc. , etc. ; 3" Gaudinia renfermant V Avena f/agilis et ¥ Avena planicuL- mis. Parmi les véritables espèces d'A- voines nous mentionnerons : L'Avoine cultivée, A. saliva, L., qui présente un grand nombre de va- riétés intéressantes pour le cultivateur et l'agronome. Ainsi , on distingue les Avoines en celles d'hiver et celles de printemps, suivant l'époque oii on les sème. La première est générale- ment plus productive , mais ne réussit bien que dans les provinces où l'hi- ver n'est pas très-rigoureux. L' Avoine nue, Avena nuda , L. , qui se distingue principalement de la première par ses fruits nus et nou- enveloppés dans les valves de la glu- me. L'Avoine d'Orient , Avena orien- talis, WUld. Différente des deux es- pèces précédentes par ses fleurs dis- posées en pauicule unilatérale. Ces trois espèces servent indistinc- tement à la nourriture des chevaux dans presque toute l 'Europe tem pérée ; dans les pays méridionaux on lui subs- titue l'orge. Le peuple des campagnes se nourrit également avec cette Plante céréale. Le gruau d'Avoine, dont on fait un si fréquent usage eu médecine, et avec lequel on prépare de très-bons potages , se fait en écrasant entre deux meules un peu écartées les graines de l'Avoine , et surtout de l'Avoine nue. Par ce procédé, on les dépouille de leur enveloppe'cxtérieure. La eolle Avoine ou Avéron, A. fatua, L. , se dislingue par sa pauicule écartée et par ses fruits très-velus à leur base. Elle nuit beaucoup aux moissons en étouffant toutes les Plan- tes qui croissent dans son voisinage. On la détruit , soit en labourant de nouveau avant qu'elle ait fleuri, soit en transformant le champ en une prairie artificielle. Comme elle est an- nuelle et qu'il lui faut une terre meu- ble pour se développer, clic ne se re- produit plus, (a.k.) AVO AVO io5 Ou appelle : Avoine des ciiiens , à la Guyane; le Pharus lappieiaceus. V. Phahus. AVOENE FOEEETTE, flans quelques provinces de la France, l'Ave/ea fatua, L. F". Avoese. Avoine fkomentaee , YAvena ela- tior, L. , une des espèces dAvoincs sauvages les plus communes dans nos champs. I Avolne bulbeuse , Y Avena prœca- toria de Tliuillier, qui avait été consi- dérée par Linné comme une variété de la précédente, et que la forme de ses racines rend si remarquable. Ou nomme encore Avoine nue d'automne et de printemps, blanche, de Hongrie, du nord ou unilatérale, hrune , noire, rouge , anglaise ou po- tate-oast, diverses variétés cultivées de l'Amena saliva , L. (b.) AYOIRA. bot. piean. Même chose qu'Aouaia. V. Eeais. ^b.) AYO^G-AYONG. bot. fhan. Bel Arbre de Madagascar , à tronc simple comme celui d'un Palmier, et qui pa- rait appartenir au genre Gastonia. V. ce mot. (b.) * AVORTE MENT. zool. Ce terme n'est exactement applicable qu'aux Mammifères dont les petits, restant plus ou moins long-temps dans la matrice, y passent par l'état de fœtus. Il signihe que le produit de la génération sort du sein de la mère avaut l'époque fixée par la natuie pour son développenrent complet. On l'a , par extension , donné au dévelop- pement incomplet de quelques parties d'un être vivant. C est ainsi que l'on dit qu'une Heur, un fruit, une graine avortent, y. l'article suivant. On ap- pelle encore quelquefois avortés ou tardés les œufs qui sont pondus sans être revêtus de matière calcaire, et qui n ont pour enveloppes que leurs Seules membranes. Nous ne parlerons ici que du part prématuré. Les causes 'le connaître d'une manière positive ; mais il n'en est pas toujours ainsi , et, dans plusieurs cas,i'Avortementalieu de si bonne heure que l'organe est en- core peu reconnaissable , quelquefois même il s'opère avant que cet organe soit visible pour nos sens. Comment, dans ces derniers cas, pouvoir distin- guer si l'organe qu'on examine man- que par suite d'un Avortement très- précoce ou par la nature propre de l'être dont il s'agit? Nous avons deux caractères pour décider cette question , savoir l'analogie des formes et l'ob- servation des monstruosités. L'analogie est la méthode la moins sûre , mais la plus générale ; elle consiste à comparer l'état dans lequel on soupçonne un Avortement avec ceux qui appartiennent à la même fa- mille ou au même système d'organi- sation ; lorsque ces rapprochement sont laits avec exactitude , on ne tarde pas à démêler la vraie nature des organes restés en' rudiment , ou même à deviner l'existence primitive 0£ r:eux qui ne sont pas développés ; ainsi, par exemple, si l'on Compare l'Al- buca avec les Ornithogaler; et les au- AVO 107 très Asphodélées, nous ne tardons pas à reconnaître par la force de l'analogie que les trois filets qui ne portent point d'anthères sont de nature ana- logue à ceux qui en portent. Si nous comparons une {leur & Antirrhinum ou de Celsia avec une fleur de Verbas- cum, nous sommes de même conduits à penser que le filet stérile qui se trouve dans leur fleur esL une étamine avor- tée. Ces raisonnemens d'analogie sont toujours guidés par la considération de l'insertion des organes qu'on étu- die : c'est la place d'un organe qui, dans-leRègne Végétal, nous faitpres- que toujours reconnaître sa véritable nature ; ainsi, pour ne pas quitter les exemples que nous avons choisis, nous reconnaissons la nature des étamines stériles des Jlbuca- ou de L'Jntirrhi- num, non-seulement parce que ces or- ganes sont analogues à ceux des Plan- tes analogues où ils n'ont pas avorté, mais encore parce qu'ils sont placés dans la fleur même que nous étudions, comme le sont les étamines entière- ment développées. Ainsi dans l'Al- buca les filels stériles sont situés de- vant les pièces de la fleur et adhérens à leur base comme les étamines fer- tdes. 1 L'analogie nous guide encore sous un troisième rapport assez essentiel , c'est qu'elle nous apprend que pres- que toutes, peut-être toutes les Plan- tes ont une sorte de symétrie ou de régularité , de sorte que lorsque cette symétrie est dérangée par le non-dé- veloppi ment d'un organe , sa place en restant vacante, nous indique qu'il avait existé dans le plan primitif; ainsi les Géraniées ont en général deux fois plus d'etamines que de pé- tales , et par conséquent , quand nous n'en comptons que sept dans ïePelar- gunium , nous pouvons supposer qu'il y en a trois avortées. Les Légumineu- ses ont autant de pétales que de pièces au calice ; et quand nous n'en trou- vons que trois ou quatre dans YEij- thryna, nous devons supposer qu'un ou deux pétales ont avorté. En lin , nous pouvons encore être conduits à la découverte des Avorte- io8 AVO mens par des analogies d'un ordre plus relevé ; ainsi nous voyons en gê- nerai que toutes les parties des Heurs boni disposées eu rangées symétriques autour d un axe, soil réel, soit idéal: lorsquil manque quelques parties il une rangée, la disposition des par- ties restantes est altérée de manière a faire apercevoir l'aberration; ainsi par exemple, la position un peu ex- centrique et latérale de certains fruits prouve qu'il y a eu Avortemcnt, et que ce que nous prenions à la pre- mière vue pour un fruit complet est eu réalité un carpelle restant seul après l'avortement des autres; ainsi le fruit du Delphinium Consolida est réduit à l'unité par l' Avortemcnt des autres qu'on voit encore dans la plu- part des espèces du genre : ainsi les gousses de presque toutes les Légu- mineuses iudiq uent par leur posi- tion l'Avortement habituel d'un et peut - être de plusieurs autres car- pelles. _ Mais les diverses classes d'aualo- gie que je viens d'indiquer , ne peu- vent elles-mêmes conduire à des dé- monstrations rigoureuses que pardes idées théoriques peut-être encore un peu contestables; la vérification de chacune des lois fondées sur l'analo- gie s'établit graduellement par l'é- tude des monstruosités ; sous ce nom nous confondons en général tout ce qui sort de l'état habituel des êtres ; sur le nombre des cas , il en est plu- sieurs qui ne sont que des retours de la nature vers l'ordre symétrique; ainsi , pour suivre les mêmes exem- ples dont je me suis servi , si les six ovules du Marronier ou du Chêne venaient à se développer à la fois, BOUS dirions que le marron ou le gland' à six graines est une mons- truosité, tandis que ce sont réellement les marrons ou les glands mono- spermes qui mériteraient ce nom. JJans ce que nous appelons donc l'é- tat monstrueux ou anomal , il ar- rive que certains organes ordinaire- ment avortés se développent au point /!e revêtir leur forme réelle; ainsi , J>ar. exemple , le cinquième lilct stc- AVO rde de 1' Antirrhinum se développe en une véritable étamine fertile dans l'accident connu sous le nom de Pé- loria; ainsi les cornets pélaloïdes des Ancolies et de quelques autres Re- nouculacées ont été reconnus pour des développemens des anthères , parce qu'on a trouvé des anthères ù moitié changées en cornets ; ainsi la manière dont se composent les fleurs qui doublent dans les jardins prouve que les pétales sont des filets d'éta- mines dilatés ; ainsi l'exemple de quelques composées ou l'aigrette sj transforme en folioles, confirme l'o- pinion que cet organe est réellement le limbe du calice ; ainsi l'exemple de quelques Gleditsia et d'autres Légu- mineuses à deux gousses, confirme l'opinion déjà soupçonnée d'api ès leur structure, que ces fleurs ne sont réduites à un seul carpelle que par l'avortement des autres. L'élude des monstruosités bien dirigée confirme donc les lois déduites de l'analogie , et il est difficile de ne pas donner chaque jour plus d'importance à ces dernières , lorsqu'on les voit chaque jour aussi vérifiées par des faits inat- tendus , qui semblaient sortir des lois communes, etqui en deviennent, au contraire , les confirmations les plus précieuses. Les avortemens prod uisent des ef- fets très-divers en apparence, selon qu'on examine ou l'organe sur lequel ils s'exercent, ou les organes voisins. L'organe avorté ou rudimenlaire peut ou être complètement absent, au moins à l'époque du développe- ment complet, et alors il semble qu'il manque dans la symétrie générale; ou bien il en existe encore un rudi- ment plus ou moins développé qui en occupe la place cl en indique l'existence. Ce rudiment peut encore se présenter sous des formes diverses : tantôt, en effet, il diffère peu de la forme naturelle à l'organe; mais il est seulement réduit à de très-petites dimensions , c'est ce qui a lieu, par exemple, pour la cinquième étamura avortée des Antirrhinums. D'autres fois l'organe, en avortant, prend une AVO forme si différente de sa forme ordi- naire , qu'on a peine à le reconnaître, quand ou n'est pas guidé par une lon- . gue série d'observations analogues. INous traiterons à part ce phénomène . au mot dégénérescences des organes ; mous nous bornons ici à ce qui est ; plus particulier aux avorleiuens pro- î prement dits. ' Si nous considérons Jeur influence : sur les organes voisins , nous verrous qu'elle est aussi de quelque impoi- i tance; ces organes voisins prennent i dans presque tous les cas un accrois- : sèment d'autant plus grand que l'a- • vortement des autres a été plus com- ■ plet. Ainsi , dans les cas purement ac- . eideutels, l'avortenient ou l'enlève- ment des fruits ou des branches fait grossir les fruits ou les rameaux res- • tans. De même, dans les avortemens i organiques , nous voyons les pétales grandir quand les étamines avortent, les étamines fertiles se développer '. beaucoup quand quelques-unes d'en- tre elles ont avorté , les pétioles des Acacies hétérophylles grandir et s'é- largir quand les folioles manquent, etc. On conçoit assez bien que dans ces divers cas les organes restans pro- fitent des sucs qui auraient dû se dis- tribuer aux organes avortés , et pren- nent un accroissement proportionné à cette augmentation de nourrituie; il est vrai qu'on pourrait dire avec la même apparence de raison que l'ac- croissement exagéré d'un organe , en- levant les sucs aux organes voisins , les fait avorter en tout ou partie. Quelle que soit celle de ces deux opi- nions qui, dans chaque cas particu- lier, est véritable, il n'est pas moins digne de remarque que les deux faits sont habituellement concomitans. Les causes des avortemens acci- dentels sont simples à concevoir, et tellement variées qu'elles ne valent guère la peine d'être énuméiées. Celles des avortemens permanens sont plus obscures sans doute, mais quelques-unes sont déjà assez évi- dentes pour faire comprendre qu'il aera possible de les analyser un jour plus complètement. Ainsi, par excm- AVO 109 pie , dans l'avortement des graines et des loges des fruits, il est probable que l'une des causes qui le détermine est la diversité de l'époque de la fé- condation ; les divers stigmates ne reçoivent pas en même temps l'action de la poussière fécondante. Les grai- nes qui sont douées les premières du mouvement vital , grossissent et étouffent leurs voisines : les avorte- mens doivent être fréquens dans les Plantes où l'accroissement de la graine commence immédiatement après la fécondation. Ils doivent être d autant plus rares que l'accroisse- ment de la graine fécondée s'opère plus lentement, ou que la fécondation a lieu à la fois sur toutes les orifices béantes du stigmate. Certaines pai-tics des Fleurs sont naturellement placées de manière que les vaisseaux qui doivent les nourrir sont obstrués par la pression que les parties voisines exercent sur eux : ainsi , nous voyons que dans les fleurs situées latéralement par rap- port à la tige ou branche qui les porte , c'est toujours du côté le plus voisin de l'axe que l'avortement a lieu, et du côté extérieur que le plus grand développement s'opère; ainsi, dans les Labiées et les Personées , l'é- tamine qui avorte est celle qui est du côté de la tige , c'est-à-dire qui, dans la position naturelle de la fleur, est à son côté supérieur. Dans les Légu- mineuses,l'ovaire qui subsiste est ce- lui qui, dans la position naturelle, est au côté inférieur ou extérieur de la fleur. Cette observation peut, dans quelques cas, aider à recon- naître quelle est la véritable situation naturelle des fleurs, et s'il y a eu torsion du pédicelle ou de la Fleur elle-même. Nous voyons , par opposi- tion à la loi que je viens d'indiquer, qu'il n'y a presque jamais d'avorlc- meus ni d'irrégularités de grandeur dans les fleurs qui sont droites, ter- minales et solitaires, et oii par con- séquent les parties sont toutes égale- ment disposées relativement à l'axe. La théorie des avortemens prédis- posés ou habituels est une des bases no AXE fondamentales de l'étude raisonnée des rapports naturels ; et, en chan- geant les exemples cités plus haut, elle s'applique aussi à l'élude de la classification naturelle du Règne Animal. C'est au moyen de cette théorie qu'on peut se rendre raison delà ressemblance réelle d'un grand nombre d'êtres qui diffèrent cepen- dant entre eux par la présence ou l'absence de certains organes impor- tans; aussi voyons-nous que ceux même qui ont paru l'attaquer dans sa généralité sont perpétuellement obligés de l'adopter des qu'ils veulent décrire avec exactitude ou classer une Plante dans sa famille naturelle. Sans doute elle a besoin, comme toutes les théories qui sont fondées, non surtine loi unique, mais sur un ensemble de faits, d'être appliquée avec prudence et circonspection; sans doute, il ne faut pas avoir la prétention de'tirer des conséquences d'après des faits trop peu nombreux ou d'après Les comparaisons déduites de familles trop éloignées ; mais lorsqu'elle est employée par de vrais naturalistes , c'est-à-dire par des hommes accoutu- més à se servir des lois de l'analogie , nous ne craignons pas n'avancer qu'elle est la base de fa classification naturelle etl'un des meilleurs moyens de guider l'observateur dans la re- cherche de la symétrie des Plantes et dans la découverte de leurs organes les plus minutieux. (d. ce.) AWAOU. pois. Syn. de Gobius ocellaris, Gmel. V. Gobie. (b.) AWATCHA. ois. Espèce de Fau- vette du Kamtschatka , Motacilla Awatcha. Gmel. (dr..z.) AWAVU. pois. Broussonnet, Dec. ichthyol. Double emploi d'Awaou. V. ce mot. (b.) AXE. moll. J^. Coquille. AXE. bot. phan. Allongement du pédoncule qui supporte les fleurs. Ce nom devrait être réservé pour l'Epi. Il est simple ou divisé , droit ou flexueux , continu ou articulé , li- néaire , membraneux , charnu dans AXI l'Ananas , et se remarque le plus sou- vent dans l'inflorescence des Grami- nées et des Cypéroïdes. L'Axe se nom- me quelquefois Hachis, particulière- ment tlans les Palmiers et dans toutes sortes de pauicules. Willdenow em- ploie ce mot de Hachis pour désigner le pétiole ou stipe des Fougères. On a encore employé le mot Axe pour désigner-une ligne idéale qui est" censée aller de la base au sûminet du fruit, et le long de laquelle seraient les points d'attache des graines. C'est la Columclle de Mirbcl , Columen de Toumel'ort. (b.; AXE. min. V. Cristallisation. AXERAS, bot. phan. (Daléchamp.) Syn. d'Asphodèle chez les Arabes. (b.) * AXI. bot. PHAN. (Pomet. ) L un des anciens noms du Piment. {B.i AXIA. bot. phan. Arbrisseau de la Cochinchine , dout la tige rameuse et noueuse s'élève à deux pieds , dont les feuilles sont opposées et inégale* , les fleurs petites et disposées en grap- pes terminales. Ces fleurs présentent un involuerc de trois folioles courtes , inégales et caduques ; un calice mo- nosépale, campanulé, dont le limbe se divise en dix lobes arrondis cl égaux. Les étamines sont au nombre de trois, à filets menus aussi lougs que le calice, à anthères didym K L'ovaire, infère ou couvert par le ca- lice , est surmonté d'un st\ le filiforme de la longueur des étamines , que ter- mine un stigmate légèrement renflé. Le fruit , dont la surface est sillonnée et velue , est pseudospei me , c'esî-à- dire, simule une graine nue. Tels sont les caractères qu'on peut assigner à ce genre , d'après la description de Loureiro qui L'a établi. Cet auteur a indiqué son affinité d'une part avec les Valérianes, de l'autre avec le Buerhaavia. L'Axia doit se rappro- cher des premières , si son calice est supère en effet ; mais s'il est infère , il doit prendre place dans les Nyctagi- nées auprès du second de ces genres^ analogie que confirme l'existence d 'un fruit pseudosperme sillonné , d'une / AXI tige ligneuse et de feuilles inégales. — Sou nom est dû à ses vertus qui le rendent aussi précieux aux médecins cochinchiuois , que l'est à la Chine la fameuse racine de Gin-seng. (a. D. I.) AXIE. Axius. crtjst. Genre de l'ordre des Décapodes établi par Leach ( Trans. Linn. Soc. T. xi), et offrant pour caractère principal : les quatre pieds antérieurs terminés en pince didactyle , et les suivans on- guiculés. Latreille (Règne Anim. de Cuv. p. 54) réunit ce genre à celui desThalassines, lequel appartient à la famille des Décapodes Macroures, sec- tion des Homards. Une espèce nom- mée par Leach Axius Stirynckus , et décrite par lui, (/oc. cit. p. 343) sert de tvpe à ce nouveau genre Elle a été trouvée sur les côtes d'Angleterre. V. Thalasslse. (aud.) * AXLMEDE. Aximedia. moll. Rafinesque , dont les découvertes dans la vallée de l'Ohio , ont prodi- gieusement augmenté le nombre con- nu des Coquilles bivalves lluviatiles , a publié, dans les Annales générales des Sciences physiques (T.v.p. 257), une monographie de ces Coquilles , dans laquelle il les divise en coupes nombreuses. Le genre Mulette , tel ue Rafinesque le limite , est partagé, ans cette monographie , en plu- sieurs sous-genres , dont le troisième porte le nom d'Aximède , Aximedia, et auquel il donne les caractères sui- vans : « Dent lamellaire un peu cour- » be ; axe presque médian ; valves » presque équilatérales. » X'ayant pu trouver dans les Mu- lettes , telle* qu'elles ont été considé- rées par Lamarck , aucun caractère suffisant, pour les diviser en plusieurs genres , ainsi que le l'ait Rafinesque , il s'ensuit que le genre Mulette de ce dernier auteur , n'est pour nous , dans son entier, qu'un sous-genre des Unio , et que par conséquent , si le sous-genre Aximède doit faire une coupe, elle ne serait que d'un degré inférieur au sous-genre. Rafinesque indique , dans les Axiinèdes , trois es- I pèces , Unio elliplica , lœvigata et AXI 111 zonalis. Ces espèces sont rares et toutes trois du bassin de l'Ohio. V. MuXETTJi et PÉDIDIFÈJIES. (F.) xinus. moix. foss. Genre établi par Sowerby ( Min. Conchol. n° 55. p. n. tab.' 5i4 et 3i5) pour des Coquilles bivalves à l'état de pé- trification, et dont il ne paraît connaî- tre que les Moules. Aussi ce savant propose-t-il ce nouveau genre avec doute. Voici les caractères qu'il lui assigne : « Coquille bivalve , équi- » valve, transverse; côté antérieur » très-court , côté postérieur allongé » et tronqué • lunule située près des » crochets ; charnière composée d'un » ligament allongé , implanté dans » un sillon. » Sowerby n'espère pas qu'on puisse découvrir l'organisation de la char- nière, mais il croit avoir lieu de pré- sumer qu'elle est dépourvue de dents , et que la Coquille était fort mince. Il fait connaître deux espèces , YAxinus angulatus et YAxinus obscurus , figu- rés pl. 3i5 et 3i6. — On voit, par ce qui précède, combien ce genre est encore encertain. (f.) AXINiEA.BOT. fhan. Genre établi [Prodr. Fl. peruv. p* 5j. tab. 12) par Ruiz etPavon, qui lui assignent les caractères suivans : un calice cyathi- forme à cinq dents ou entier au som- met; cinq pétales en forme de doloi- res insérés au sommet du calice ; dix étamraes insérées au même point , al- ternativement plus courtes etpkislon- gues, à anthères oblongues, recoui- bées, biloculah 3S, munies d'un éperon et s'ouvrantaa sommet par deux pores; un ovaire libre , pentagone , tronqué , surmonté par un style long, subulé et courbe , que termine un stigmate simple et obtus ; une capsule entou- rée parle calice persistant, couronnée par dix petits appendices ravonnans , a cinq loges poiyspermes" qu'indi- quent cinq angles, par lesquels elle s'ouvre en autant de valves. — Ce genre comprend deux Arbres du Pé- rou dont l'un, YyJ. purpurea , a des feuilles cordées, à sept nervures, et s'é- lève à deux toises de hauteur ; l'autre, 112 AXf Y A. lanccolata , beaucoup plus grand, présente des feuilles ovales lancéolées et quinquenervées. Il ;irrive souvent que le nombre des différentes parties delà fructification est six ou double de six au lieu de cinq et de dix, et c'est pourquoi les auteurs qui ont suivi In système de Linné l'ont placé dans la Oodécandrie Monogynie ,pour ne pas' - l'éloigner du Blakea avec lequel il a beaucoup d'affinité , n'en différa Bt du reste que par son ovaire libre , ses étamines inégales , non rapproebées , et les appendices de sa capsule. Il ap- partient à la famille des Melasto- mées. V. ce mot. (a. d. j.) * AXINE. Axina. jns. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères, établi parKiiby dans son travail sur la tribu des Glairides {Lin. Soc. trans. T. xil.p. 38g), et ayant, selon lui , pour caractères : labre émarginé ; lèvre bifide? tous les pal- Ses terminés par un article en forme e bacbe , les maxillaires de trois ar- ticles , les labiaux de deux seulement ; antennes en scie; thorax cylindri- que ; corps un peu déprimé. Ce genre , dans la Méthode de Latreille (Piègne Anim. de Cuv.) appartien- drait aux Tilles qui sont rangés dans la grande famille desClavicornes.Kir- by pense qu'il doit en être distingué à cause de son labre émarginé , de sa lèvre inférieure bifide , et de ses qua- tre palpes terminés pas un article en forme de hache. Il décrit et figure une espèce (loc. cit. tab. xxi. fie. 6 ) sous le nom de Axinà analis. Elfe est originaire du Brésil. V. Clairides et Tille. (aud.) AXINÉE. Axinœa. moll. Déno- mination générique adoptée par Poli, ( Test, utriusq. Siciliœ. Jnlrod. p. 5a) pour distinguer les Mollusques lamel- libranches de la famille des Arcacés dontLamarck a fait depuis (Mém. de la Soc. d'IIist. nat. de Paris) le genre Pétoncle. V. ce mot. Le nom d'Axi- née s'applique aux Animaux seule- ment, Tes Coquilles étant nommées Axinodcrmes dans la Méthode de no- menclature adoptée par Poli. Celte AXI dénomination vient d'un substantif grec qui signifie hache, et a, été appli- quée à ces îMolîusques à cause fie Ja figure sécuriforme de leurs pieds. Le genre Axiuée est l'unique de la cin- quième famille des Jilolluaca subsi- lienlia de Poli. Il lui donne les carac- tères suivons : point de tiachée ou siphon; un pied sécuriforme muni d'une fente transversale; les bran- chies séparées et libres dans leur par- tie supérieure. Poli est ainsi le pre- mier qui ait séparé les Pétoncles des Arches. Celles-ci composent le genre Daphné, Daphnodermc de la neu- vième famille. V. le mot Aucacés où nous donnons l'Histoire de la fa- mille des Arches. Poli cite pour exemple du genre Axinéc, les ylrca pi/osa et Glycimeris de Linné, dont il donne une magnifique analomie {y. T. il. p. i58. et suiv. et tab. xxv et xxvi), ainsi que YArca bimaculata qu'il a fait connaître le premier. V. Arche, Arcacés et Pétoncle, (f.) *AXING. bot. phan. Syn. de Tri- ticum repens , L. en Suède; on pro- nonce Efsing en Madclpadie. (b.) AXINITE. min. Axinit. Thumers- tein. W. Espèce, de la classe des subs- tances terreuses, dont le nom signifie corps aminci en /orme de tranchant de hache , et fait allusion à l'aspect que présentent ordinairement ses cristaux. Ceux-ci dérivent d'un pris- me droit dont la base est un parallé- logramme obliquangle de cent un dé- grés et demi et soixante-dix-huit de- grés et demi. Le rapport des cotés de cette base à la hauteur du prisme est à peu près celui des nombres 5, 4 à î o. La pesanteur spécifique de l'Axi- nitc est d'environ 5 , 2. Elle raye le verre. Sa réfraction est simple, du moins à travers une des bases et une face oblique. Brard a observé que cer- taines des cristaux de cette substance jouissaient de la propriété d'être élec- triques par la chaleur. Au chalu- meau , elle se transforme par une fu- sion facile, accompagnée de boursou- Uement, en un verre vert sombre qui noircit à la flamme extérieure, (berzé- AX1 lins). L'analyse de l'Axinite de l'Oi- sans , par Yauquelin , a donné ; Silice 44: Chaux 19; Alumine îS; Oxyde de t'a i4; Oxyde de Manganèse 4 ; perte i; total îoo. Entre les formes régulières déter- minées par Haiiy, nous citerons les àeux suivantes : I'Axinite équiva- lente , qui présente l'aspect d'un prisme hexaèdre à hase oblique, dont toutes k-s faces latérales sont secon- daires; et I'AXINITE AMP III HEXAEDRE, qui ne diffère de la précédente que par i'addilion de deux petites facettes qui naissent sur deux des angles op- posés de la forme primi;ive. Les cris- taux de cette dernière variété sont • comprimés transversalement, ce qui rétrécit sensiblement les bases. Les autres variétés de cette subs- tance sont l'Axinite laininiforme al- ! longée, que l'on trouve près de Thum i en Saxe , d'oii lui est venu le nom de Thumerstein , et l'Axinite laminaire , i de Blankenburg au Hartz. Les cris- : taux d'Axinite sont les uns verts, et ! les autres violets, quelques-uns sont i mi-partis de vert et de violet. La cou- leur de l'Axinite violette qui est la | plus commune , est due au Manga- : nèse; celle de l'Axinite verte provient d'un mélange de Chlorite. Haiiy a re-? i marqué que les cristaux verts avaient ' en général leur forme exempte de : stries et mieux prononcée que celle i des violets. L'A\inite a été trouvée d'abord ■ dans l'Oisans, département de l'isèie , : sur un Dïorite abondant en Feld- spath, et en partie altéré, qui sert ; aussi de gangue à des Cristaux de Feldspath , de Quartz, d'Epidote , de Prehnite , et à de l'Asbeste flexible. ' On l'a découverte également aux Py- rénées, près de Barrèges , dans une roche qui a de l'analogie avec celle de l'Oisans. La même substance se ! trouve en Saxe, près de Thum, ou l elle est accompagnée de Fer arséni- cal ; à Blanckenburg, dans le Hartz , ou elle est engagée dans une Chaux carbonatée laminaire avec du Talc nacré ; et à Konsberg , en Norwège , ou elle repose également sur la Chaux tome n AXY ni carbonatée, à laquelle sont associés le Plomb sulfuré, l'Argent natif et l'Anthracite. (g.uel.) * A XI NO DE R ME. Axinoderma. mole. Dénomination adoptée par Poli pour les Coquilles des Mollusques du genre Axinée. J^. ce mot. • (f.) AX1RIS. BOT. PHAN. V. AXYRIS. AXIS. BOT. PHAN. Tr. AsARATH. AXIS. maIyi. Espèce de Cerf, vul- gairement Cerf du Gange , Ce/vus Axis, L. V. Cerf. [b.) AXNEC. bot. crypt. Syn. de Mousses en arabe. V. Usnec. (b.) . AXOLOTE, AXOLOTL ou AXO- LOTT. BEPT. BATR. V. TRITON. AXONGE. zool. Partie la plus blanche et la plus solide de la graisse des Mammifères, qui s'extrait de l'épi- ploon et de l'abdomen pour les usages domestiques. On nomme plus parti- culièrement cette graisse Sain-doux , quand elle vient du Porc , et Suif, quand elle vient du Mouton. (dr..Z.) AXONOPE. bot. phan. Genre de Graminées formé par Palisotde Beau- vois (Agrost. p. 12), pour quelques Paspales , mais qui ne diffère point du genre Paspalum par des caractères as- sez impnrtans pour devoir être main- tenu. V. Paspale. (b.) AXOQDEN. ois. ( Hernandez. ) Espèce de Héron du Mexique , dout on n'a eu jusqu'ici que des descriptions très-inexactes. (dr..z.) AXO Y ATOTOT L . ois. (Hernan- dez. ) Espèce de Chardonneret du Mexique. (dr..z.) AXYRIS. bot. phan. Genre de la famille des Alriplicécs. Ses fleurs sont monoïques; les mâles, disposées en chatons , présentent un calice triparti e* trois étamines;les femelles, éparses, un calice persistant, à cinq divisions , ou seulement trois, suivant Gradin', et un ovaire monosperme à deux sty- les. Ce genre contient trois espèces originaires des contrées septentrio- nales de l'Asie , a tiges frutescentes ou herbacées , à fleurs axillairesou termi- nales. Une quatrième, l 'Axyris cera* 8 u4 AYC loidesàe Linné , a servi de type à un nouveau genre, l^w/o*7'ad'Adanson , Ceratospermum de Persoon. V. ce mot. (a. d.ï.) AYA. pois. (Marcgrave.) Espèce brasilienne.de Bodian. Pr. ce mot. (b.) AYACA. ois. (Laët.) Syn.de la Spa- 1 ule rose , Platalea /Ijaja , L. Tr. Spa- tule. (DR..Z.) AYALLA. bot. piian. Arbor versi- color. (Rumph. Jmb. T. lxxx.) Ar- bre peu connu des Moluques , dont la fleur ressemble à celle du Giroflier, dont les feuilles sont opposées et lan- céolées , et dont l'écorce , diaprée de riches couleurs , réfléchit, dit-on, les couleurs de l'arc-en-ciel. " (b.) AYALLY. bot. phan. (Nicholson.) Graminée fort commune à Saint-Do- mingue , mais qu'on ne peut recon- naître sur les vagues indications qui nous en ont été données. (b.) AYAM. ois. V. Coq. AYAMACA ou AYAMAK.A. rept. saur. ( Barrçre. ; Nom que porte à Cayenne un grand Lézard qui atteint jusqu'à huit pieds de long, dont la chair estbonneà manger, et quiparaît être une Iguane. V. ce mot. (b.) ^ AYAMALA ou AYAM AL AR. ois. Syn. de Coq sauvage , Pkasianus Gal- lus , L. à Java. K. Coq. (dr..z.) * AYAM-HAN. ois. ( Temminck. ) Perdrix des Moluques. V. Perdrix. (DR..Z.) AYA-PANA. bot. phan. Espèce d'Eupatoire , originaire du Brésil , ap- portée à l'Ile-de-France vers 1 800 , par le frère du capitaine Baudin ; à la- quelle le charlatanisme de ce marin et la crédulité de quelques ignorans don- nèrent une célébrité ridicule que nous avons attaquée le premier dans notre Voyage aux quatre îles principales de la merd'Afriquc. V. Eufatoire. (b.) AYCURABA. rept. saur. (Ruysch.) Espèce de Lézard indéter- miné , qu'on dit avoir la queue tiian- gulairc , originaire du Brésil, et qui pourrait bien être un Ameiva V. ce mot et Lézard. (b.) AVK A YE-AYE. mam. Sciuria madugas- cariensis, Gmel. Dauùentonia, Geoff. C/ieiromjs, Cuv. , BufE Sup. t. 7. pl. 68. Schreb. pl. 38. Lncycl pl. 22. Genre de Quadrupèdes de l'ordre des Bongeur6. II est séparé de l'ordre des Quadrumanes, dont on a voulu le rap- procher par plusieurs caractères de première valeur : 1" par la forme du condyle maxillaire diiigé d'arrière en avant, et glissant sur une surface qui n'est terminée, dans aucun de se; sens, par le moindre rebord osseux. {r. la fig. de la AZUR. ors. Espèce de Gobe-Mou- çhe des Philippines, Muscicapacœ- /■ulea , La th. V. Gobe-Mouche. (DR..Z.J AZUR. bot. cryft. (Champignons.) Syn. A'ylgaricus cyaneus, Bull, (b.) AZUR. min. Verre coloré en bleu par le Cobalt , et réduit en poudre , dont le degré de finesse est déterminé par la décantation. Le Verre , broyé au moulin avec de l'eau , est versé AZU dans un tonneau percé de quatre trous à des hauteurs réglées, et gar- nis de robinets. Après un instant de repos , on ouvre les robinets , et on recueille , dans des vases séparés , ce ni s'en écoule ; on laisse reposer , on éeante l'eau , et l'on fait sécher les oudres qui prennent le nom d'Azur e premier, deuxième, troisième et quatrième feux, suivant qu'elles sont sorties des premier, deuxième , troi- sième ou quatrième robinets. — Cet Azur est employé à donner l'œil au linge. L'Azur de Cuivre ou Cendres bleues artificielles est un mélange de Chaux avec du sous-Nitrate de Cui- vre , duquel il résulte une combinai- son de Nitrate de Calcium avec de l'Hydrate de Cuivre. Cet Azur sert à peindre les papiers de tentures , etc. (DR..Z.) AZUR DE CUIVRE, min. Nom que l'on donne vulgairement au Cuivre carbonaté bleu. V. Cuivre CARBONATE. (G. DEL.) AZUR (Pierre d'). min. V. Lazv- LITE. AZURE, rept. saur, et pois. Es- pèces de Stellion et de Cyprin. V. ces mots. (b.; AZURI. ois. Syn. de l'Élourneau, S/i/mus vulgaris , L. P~. Etourneau. (DR..Z.) AZURIN. ois. Espèce du genre Brève, Turdus cyanurus , L. V. Brève. (dr..z.) AZUROR. pois. Espèce du genre Cœsio de Lacépède. (b.) AZUROUGE. ois. Espèce du genre Gros-Bec , Tringilla bicolor , y ieill . (Ois. chant, pl. 19.) V. Gbos-Bec. (DR..Z.) AZUROUX. ois. Espèce du genre Bruant, Emberiza cœrulea, L. y. Bruant. (dr..z.) AZUVERT. ois. Espèce du genre Gros-Bec, Fringilla tricolor, Vieill. ( Ois. chant, pl. 20. ) T~. Gbos-Bec. Azara donne ce nom à un Ara . Macrocercus glauciis, Vieill. T'. Ara. BAB * AZUZENA. bot. phan. Syn. de Lis , Lilium candidum , L. chez les Arabes. Mot qui est passé dans l'espa- gnol, pour désigner la même fleur, et duquel est dérivé chez les Juifs, Arabes d'origine , le nom propre de Suzanne, significatif de candeur. (B.) AZUZESO. bot. phan. Syn. de Cinchuna grand 'ijîora au Pérou. ( b . ) AZYGOS. Veine impaire située dans la poitrine , au côté gauche de la colonne vertébrale , communiquant d une part avec la veine cave infé- rieure , soit immédiatement , soit au nioven de la veine rénale ou de toute autre veine , et s'ouvrant dans la vei- BAB i*> ne cave supérieure, près de l'oreillette droite du cœur : elle est formée sur- tout parla réunion de la plupart des- veines intercostales. Comme toutes les veines , elle oflre quelques variétés dans la disposition de ses rameaux ; elle est quelquefois double , comme dans les Sauriens. On pense qu'elle est un moyen de communication entre les deux veines caves , comme une seconde route pour le sang de la veine cave inférieure , qui pourrait être gêné dans son cours par les fré- quentes inflammations des organes qu'il traverse. Jusqu'à quel point peut - on attribuer à la nature de pa- redl es prévisions? (B-l B. BAAK-ROOSEN. bot. man. Mê- me chose qu'Adambe ouAdamboé.^. ces mots et Lagestroemia. (b.) , BAALA-PALEÏI. bot. phan. Syn. L varia zeylanica. V. Uvaria. (b.) * BAA]NDWORM. rtra. C'est-à- dire Ver ruban. Syn. danois de Tae- nia. V. ce mot. (lam..x.) BAARDEVAIV. pois. Poisson in- déterminé des Indes-Orientales , qui , selon les Hollandais, a sa mâchoire in- férieure garnie de filets fort longs. C'est peut-être un Pimélode. (b.) BAARS. pois. Syn de Perche en Hollande. (b.) BAARSCH. pois. Syn. de Perche dans la Poméranie prussienne, (b.) BAART-MA^NETJE. pois. Selon les Dictionnaires antérieurs ; Syn. hollandais de Surmulet , espèce du genre Mule. V. ce mot. (b.) BABA. ois. Syn. du Pélican blanc en S\\>t-rio,Pe/ecanus Onocrutalus, L. V. PÉLICAN. (DR..Z.) BABA. Y DIS, •Nom donné sur les cotes de Cènes ctdcNice à un Insecte funeste aux Oliviers, qui paraît être celui dont Geoffroy a fait le genre Thrips. y. ce mot. (b.) BABATAMBI ou BABAÏEMBI. bot. phan. (Surian.) Syn. de Triop- feris jamaicensis. V. Trioptère. (b.) * BABATD. bot. phàn. Syn. de Ci- guë selon Adauson. (b.) BABELA. bot. phan. (Cossigny.) Acacie indéterminée de l'Inde, qui nourrit l'un des Insectes producteurs de la Laque. (b.) * BABEURRE ou L AIT-DE- BEURRE. V. Beurre. BABGACH. ois. Syn. de Héron. ytrdea cinerea, L. chez les Arabes. V. Héron. (b.) BABIANA. bot. phan. On trouve sous ce nom , dans le Botanical Ma- gasin , un genre nouveau formé de quelques espèces de Glayeuls et d'Ixia . Ce genre n'a point été adopté, (a. r.) * BABIBIRON. bot. phan. L'un- des noms arabes qui répondent à Ca- rotte, (b.) BABILLARD, ois. Syn. de Mus- cicapa viridis , L. , Merle verd de la Caroline, de Buflbn. (dr..z.) BABILLARD, pois. Espèce du genre Pleuronecte qui , selon le Die- i *4 BAC tiounaire de Délerville, « faitconti- » Duelloment un bruit qu'on peut » comparer à une personne qui parle » vite. » Nous ne connaissons pas ce Poisson. (Bi) BABILLARDE. ois. Espèce du gen- re Bec-Fin , Motacilla Curruca , L. Fauvette babillarde , Buff. pl enlum. 58o. Europe. V. Sylvie. (dr..z.) BABIROUSSA. mam. Qui se trouve quelquefois écrit par erreur, Babironsa , Babirosa , Babirosea , Ba- by-roussa ou Babyrussa. Espèce du géni e Cochon. V. ce mot. (b.) BABOON. mam. Svn. anglais de Babo uin , selon Desmarest. (b.) BABORA. bot. phan. (Nicholson). Syn. caraïbe de Cucurbitacées. V. ce mot. (b.) ; BABOSA-QUINADO., bot. phan. Syn. de Cissus quadrangularis selon Lamarck, chez les Portugais de la côte de Malabar. V. Cissus. , (b.) BABOUCARD. ois. (Buff.) Alcedo Ispida , L. , Ispida se/iegalensis , Briss. On applique en général ce nom à plusieurs espèces du genre Martin- Pêcheur. J~. ce mot. (dk..z.) BABOUIN ou PAPION. mam. Pr. Cynocéphale. *BABOUL. ois. Espèce de Canard- Sarcelle d'Egypte , mentionnée par Forsler; c'est Y A nas B at bu l , L. V. Canard. (or..z.) BABOULI-CANTI. bot. phan. Syn. de Flacourtia sep/aria, Boxb. Corom. tab. 68. F~. Flacourtie. (b.) BABUK. MAM. Syn. de G-erboise chez les Russes. (b.) BABY-ROUSSA et BABYRUSSA. MAM. V. BABIROUSSA. (b.) BACA. bot. phan. Même chose que Bœa. V. ce mot. (b.) * B ACALADO ou BACHALADO. pois. Qu'on prononce Bacalaou. Syn. de Morue salée en espagnol. (b.) BACAU ou BACAUVAN. bot. ph an . (Camelli.) Espèce de Manglier des Philippines dont l'Héritier avait BAC formé un genre sous le nom de Bru- guiera. P'. ce motel Manglier. (b. BACAZIE. Bacazia. bot. pnAN. Ce genre proposé par Ruiz et Pavon ap- partient au groupe des Labiatiflores établi par De Candolle dans la fa- mille des S^nanthérées , et fait partie de la Syngénésie Polygamie égale, L. Voici les caractères qu'on lui assigne : înyolucre ovoïde , formé d'écaillés im- briquées et scarieuses ; phoranle gar- ni de soies ; un seul fleuron central tubuleux , très-grand et stérile: envi- ron huit demi-tleurons situés exté- rieurement, hermaphrodites et ferti- les, plus longs que J'invoIucre,à qua- tre dents. Leurs fruits , qui sont an- guleux, sont couronnés par une ai- grette plumeuse. Ce genre , encore fort mal connu , renferme deux espèces qui sc-nt de pe- tits Arbustes originaires des Andes du Pérou. (A. r.) BACBARIRI. ois. Nom africain du Gonolek à plastron noir , Turdus zey- lonus , L. Emprunté du cri bac-ba-Âi- J'i qu'il fait entendre. V. Pje-griè- CHE. (UR..Z.) BACCALE. pois. Espèce de Pois- son que Thevet dit se pêcher dans les îles d'Amérique , mais qui demeure entièrement inconnu. Ce nom est peut-être une altération de l'espa- gnol Bacalado. F', ce mot. (b., BACC ANTE. bot. phan. Pour Bac- chante. V. Baccharide. (b.) BACCAREO. mam. Dont Bacca- reos est le pluriel. (Gemelli Carreri . ) Animal de 1 Indoustan , que l'on dit avoirde la resscmblanccavccleDaim, dont la chair a du rapport avec celle du Porc, et qui, conséquemment , pourrait bien être l'Axii. V. Cerf, (b.) BACCAULAIBE. bot. phan. (Des- vaux. ) V. Fruit. BACCAURÉE. Baccaurea. bot. phan. Loureiro a décrit sous ce nom un genre de Plantes qui contient trois Arbrisseaux originaires de la Co- chinchine, et qui se distinguent par les caractères suivans : leurs fleurs BAC >ont apétales, ilioïques et en épis plongés ; les mâles ont un calice profondément quinqueparti , six à huit étamines , et un pistil rudimen- : taire ; dans les fleurs femelles , le ca- ilice se compose de cinq sépales dis- tincts; l'ovaire est arrondi et à trois lloges ; le stigmate est sessile et lenti- culaire. Le fruit est une baie allon- igée ou arrondie , d'une belle couleur jaune dorée. ( De-là le nom de Bac- icaurea<\y\\ a éié imposé à ce genre.) ILes trois espèces décrites par JLourei- iro ont les feuilles éparses, ovales, I lancéolées. On les cultive dans les i jardins. Leurs fiuits ont une saveur maigrelette assez agréable. (a. R.) BACCHA. ixs. Genre de l'ordre ides Diptères, établi par Fabricius \Syst. Antl. ) , et répondant à celui que Latreille nomme SÉpÉdon. P~. ce :mot. (aud.) BACCHANTE, ws. ( Geoffroy. ) •Svn. de Papilio Dejanira , L. Lépi- -doplère aujourd'hui placé dans le ^genre Satyie. P . ce mot. (b.) BACCHANTE, bot. phan. Même chosequeBaccharide.^". ce mot.(A.R.) BACCH ARIDE ou BACCHANTE. iBaccharis. bot. phan. Genre de la fa- rmilledesSynantbérées corymbifères , rplacé par H. Cassini dans sa tribu des -Astéiées. Il présente des fleurs ordi- nairement dioïques , surtout dans les eespèces frr.tescenles ; un involucre covoïde, allongé, formé d'écaillés im- tbriquées ; le phorantbe est nu ou ^arni de quelques squammules; les meurs mâlessont infundibuliformes, à ccinq lobes, régulières; le tube anthé- rrifère est saillant; les flenrs femelles -sont tubuleuses,non évasées au som- rroet qui présente quatre à cinq petites |>!ur cet arbre qu'on leur tend ordinaire- ment des pièges, (b.) BACHEBO. ois. Syn. vulgaire du Pivert , Picus viridis , L. V. Pic. (DR..Z.) * BACHENIN. bot. phan. (Savi- gny.) Syn. de JSymp/uea cœrulca chez les Arabes. (b.) BACHFORE. pois. Syn. de Truite dans quelques parties de l'Allemagne. V. Sauma. (b.) BACHI-BACHA ou BACHI-BA- CHI. bot. phan. Arbre de Madagascar qui paraît être une espèce de Musca- dier. (B.) * BACH-STETZE. ois. Syn. alle- mand de Motacilla futva, L. P '. Bkr- geronette. (b.) BACILE. Ciithmum. bot. pjian. Famille des Ombellifères , Pentandrie Digvnie, L. Ce genre présente les ca- ractères suivans : sou involuerc et ses involucelles sont composés de plu- sieurs folioles; les pétales sont îémaloplates ,les Dia tomes ou les Achnantes. V. tous ces mots. L'autorité de Miiller nous détermine à laisser le genre dont il est question dans les dernières limites d'un règne dont il est comme l'une des plus im- parfaites ébauches, mais oii il devien- dra le type d'une petite famille. V . Bacillaiiikes. Les caractères du genre Bacillaria sont : Animalcules myeroscopiques , dont le corps linéaire, simple, cylin- drique et égal dans toute sa longueur, s'adapte, dans les espèces sociales, à celui de l individu voisin , soit dans toute sa longueur , soit par BAC 127 l'une de ses extrémités seulement, de manière à présenter dans leur réu- nion, une figure carrée, une longue ligne articulée ou diversement Bri- sée , enfin toute autre disposition in- termédiaire. Ce genreest assez nom- breux en espèces ; une seule était jusqu'ici connue; Miiller l'observa le premier en grande abondance sur YUlva latissima des rives de Dane- marck ; nous l'avons revue sur la mê- me Plante ainsi que sur d'autres Hy- drophy tes dans l'île de Sud-Beweland en Zélande. Bacillaire paradoxale , Ba- cillaria paradoxa , Miill. , Kleine , Skriffèn. Nov. act. Stock. T. 1. tab. 1. f. 1-8. Gmel. Sjst. nat. xin. T. 1. part. 4. 5go5; Vibiio (paxil- lifer)/lavescens , paleis g/egariis mul- tifariam ordinatis , Miill. Jnf. p. 54. t. 7. fig. 5-7- Vibrion Porte-pieu Encyc. Vers, illustr. p. 11. pl. 5.' f. 16-20, d'après Mùller. ( K. pl. de ce Die. Bacillariées, fig. 1 . ) C'est avec la lentdle d'une ligne de foyer que l'on commence à bien reconnaître toulela singularité de celte production, dont nous n'avons pas vu plus que Mill- ier des individus séparés de leur série , et exerçant séparément les mouve- mens à l'aide desquels ils raccourcis- sent, allongent et brisent les figures qu'ils se donnent en commun. Le Baccillari commuais, N. , est l'espèce la plus commune dans les eaux dou- ces des environs de Paris. Le genre Bacillaire est facile à dis- tinguer des Echinelles qui sont coni- ques ou amincies par un bout , ainsi que des Lunulaires et des Navicules qui sont amincies par les deux extré- mités. Il n'offre aucune espèce de rap^ port avec l'Arthrodie de Rafinesque. f. tous ces mots. (b.) *. BACILLARIEES. tnf. Fa- mille obscure dont nous proposons l'établissement dans les dernières li- mites du Bègue Animal , paJ ini les êtres myeroscopiques, improprement etprovisoirement nommés Infusoires; elle se composera d'Animalcules , dont les uns sont doués de mouve- 1 28 BAC BAC mens individuels très-décidés , et les autres de mouvemens qui ne s'exer- cent que dans une sorte de réunion sociale d'individus diversement grou- pés. La plupart des Bacillariées ont de tels rapports d'apparence avec la f>remière division de nos Arthrodiées, es Fragillaires , qu'il est, au premier coup-d œd, dillicile de les en distin- guer; mais un plus grand dévelop- pement de vie animale nous paraît légitimer la séparation. Leurs carac- tèies consistent dans leur corps trans- parent , roide et ne pouvant jamais se donner de mouvement anguin , mais nageant et agissant par balan- cement et par glissement. Ce coips est cylindrique ou comprimé sur un seul côté ou sur les deux , égal ou aminci aux extrémités, linéaire , cu- néiforme , aigu , tronqué ou oblus, en général marqué de points globu- leux ou de teintes jaunâtres. Les genres qui composent notre famille des Bacillariées, et à l'article des- quels on trouvera de plus, amples détails, seront répartis dans les deux ordres suivans : f Corps de chaque individu parfai- tement simple. a. Vivant souvent en société. I. Bacillaire , Bacillatia. Mull. {V. pl. de ce Dictionnaire, Bacillariées, iig. i ) . Corps 1 inéaire, cylindrique , égal dans toute sa longueur, adapté à celui de l'individu voisin , soit dans cette longueur, soit par l'une des extrémi- tés seulement. Le Vibrio paxilliferàn Miiller, Inf. p. 54. t. 7. f. 3— 7 , est le type de ce genre, dont les espèces sont indifféremment d'eau douce ou marines. II. Echinelle , Echinella, ( V. pl. dece Dict.,Baoillariées, f. 2). Lyngbye a donné ce nom au dernier genre qu'il établit dans son excellent ouvrage sur les Algues aquatiques du Danemarck comme une sorte de Chaos ou cet au- teur semblait confondre des êtres dont la véritable organisation lui échap- pait. Nous l'avons restreint à l'un des genres de notre famille des Bacilla- riées, dont les caractères consistent : en un corps cunéiforme , transpa- rent, nageant isolément, ou se col- lant à d'autres individus de manière à paraître doubles, triples ou en forme d'éventail ; les Eeliinelles se fixent par l'une de leurs extiémités sur quelque corps étranger, quand l'animal , ue nageant plus , devient immobile ; fixées sur desConfei ves elles ont causé l'erreur des auteurs de la Flore da- noise, qui ont figuré comme des es- pèces nouvelles du genre Conferve, dans plusieurs planches de leur belle collection , des individus figurés ail- leurs sans Eeliinelles païasites et sous d'autres noms. \JEddiiella cu- neata , de Lyngbye est le type de ce genre. /3 Espèces vivant toujours isolées. III. ÎSavicule, Navicula^.^V. pl. de ce Dict., Bacillariées, fig. 5). Ce nom est emprunté de la forme des Animalcu- les auxquels nous l'appliquons, et dont le corps ressemble a une navette de tisserand ; ce corps linéaiie , compri- mé, au moins sur un côté, est aminci aux deux extrémités. Le Vibrio tri- punctatus de Miiller est le type de ce genre, dans lequel rentre l'Ec/ii- nella acuta de Lyngbye , et l'Animal- cule que Gaillon , observateur exact de Dieppe , a reconnu être la cause de ce qu'il appelle Firidité des Huî- tres. F . ce mot. I V. Lunuline , Lunulina, N . [P~. pl de ce Dict. , Bacillariées, fig. 4 ). La fi- gure qu'affectent les Animalcules de ce genre leur a mérité le nom par le- quel nous les désignerons désonnais. Moins agiles que ceux du genre pré- cédent, ils doivent peut-être 1 im mo- bilité qui leur est le plus ordinaire à celte courbure par laquelle leurs mou- vemens sont gênés ; ils sont simples , amincis aux extrémités , comprimés et contournés en forme de croissant, Quelques espèces de ce genre sont vertes, et ce sont les seules de celle couleur parmi les Bacillaires. Le Vi- brio Lunula de Miiller est le type de ce genre dans lequel rentrent les indivi- dus représentés par Lyngbye , dans le bas de sa fig. C, pl. 70 , sous le nom d'Ec/iinelia olivacea. ff Corps de chaque animalcule co- BAC Bique, et porté sur un stype simple ou rameux dont il se détache parfois. Cn seul genre rentre jusqu'ici dans cette section. V. Styxlaire , S/y //aria , N. {V. pl. de ceDict. Bacillariées, 1*. 5). Dra- Earnaud avait donné ce nom, dans i correspondance que nous entre- tenions, à une multitude d'Infusoi- res qu'il découvrait cn répétant les observations que nous lui communi- quions , et qui toutes étaient des Bacillariées. En divisant cette famille i en groupes , nous avons restreint le i nom de Styllaires à l'un de ses gen- ' res , dont les caractères consistent ■en un stipe translucide, inarticulé , •simple, ou divisé en deux ou trois i branches , à l'extrémité desquelles •se développent des corps cylindri- ques , cunéiformes ou semblables aux unies d'un Splachnum ; corps qui , se détachant à une certaine £ époque , nagent avec plus ou moins de ^vélocité. On pourrait considérer les SStyllaires comme des Echinelles sti- :pitées. Les Bchinel/a geminata , pa- radoxa et cuneata de Lyngbye ren- trent dans ce genre que nous eussions rplacé dans la division des Zoocarpées Me notre fa m ille des Ar throdiées , à côté id'Anthophysis, si les Styllaires n'é- taient entièrement dépourvues d'arti- culations dans toutesleurs parties, (b.) BAONET ou BASSINET, bot. phan. Syn. de Ranunculus bulbosus, L. V. Renoncule. (b.) * BACIUCCOetBATICULA. (Cce- «alpin.)Svn. àcCrithmum maritimum , IL. V. Bacile. (b<) BACKELYS ou B AKELEYS. mam. "Nom que donnent les Hottentots à des Bœufs d'une race particulière, que ► Kolbe dit être employés à la garde Wes troupeaux , comme les Chiens Je sont dans la plupart des autres con- trées du globe, r . Boeup. (b.) BACKER. ois. C'est-à-dire Béque- teur. Syn. suédois d'une espèce d'Hi- rondelle de mer. r. Sterne. (dr..z.) BAÇK.LAN ou BACKLANI. ois. tyn. de Cormoran, Pelecanut Car- TOME II. BAC 1 2 g ùo , L. en Tartarie. V. Cormoran. (DR..Z.) BACKRA. pois. S^n. suédois de Truite, Saumon. (b.) BACONE. Baconia. bot. phan. Genre établi par De Candolle (An- nales du Mus. 9. p. 220) dans la la- mille des Rubiacées, Té trandrie Mbno- gynie, L. pour un Arbrissea u originai- re de Sierra-Leone, dont les feuilles sont opposées , les stipules réunies en gaîne à leur base , et dont les fleurs forment une sorte de corymbe termi- nal , composé de pédoncules tricho- tomes. Ses caractères distinc tifs sont: un calice urcéolé à quatre lobes , sou- dé avec l'ovaire qui est infère; une corolle régulière infundibuliforme , à limbe ouvert et quadriparti , ayant l'entrée du tube garnie de poils assez longs. Les quatre étamines sont pres- que sessiles ; leurs anthères sont lon- gues et saillantes ; l'ovaire est sur- monté d'un style et d'un stigmate simples ; le fruit est une baie presque sèche , renfermant deux graines con- vexes du côté externe , planes du côté interne. Ce genre a du rapport avec les gen- res Fammœa d'Aublet, Ixora, L. et Fauetta, L. K. ces mots. (a. r.) BACOPE. Bacopa. bot. phan. Au- bleta décrit et figuré(G«f Û7z.i.p.i2g. t. 4g), sous le nom de Bacopa aquatica, une petite Plante originaire de laGuya- ne , où elle croît sur le bord des ruis- seaux, etdontles tiges sont herbacées, les feuilles opposées en croix et am- plexicaules, les fleurs pédonculées, so- litaires aux aisselles des feuilles. Cette Planteconstitue un genre distinctdans la famille naturelle des Portulacées. Le genre Bacope offre pour caractè- res : un calice à cinq divisions inéga- les , dont la supérieure est plus gran- de ; une corolle monopétale régulière, à cinq lobes , portant cinq étamines , dont les anthères sont sagittées ; l'o- vaire est à une seule loge, et sur- monté d'un style et d'un stigmate simples. Le fruit est une capsule glo- buleuse, uniloculairc, renfermant un assez grand nombre de graines, (a. 11 .) i 3o BAC BACOVE. bot. phan. Variété de Banane. /'. ce mol. (b.) * BACTRIDIDM. bot. cbypt. {Mucédinêes.) Genre établi par Kunze qui lui donne le caractère suivant: sporidies nues, agrégées , oblongues , transparentes aux deux extrémités , remplies de sporules réunies en masse , grumeleuses vers le centre , insérées sur des lilamens rameux , articulés , rampans, tronqués au sommet, deve- nant ensuite libres et épars à leur sur- lace. Kunze n'en décrit qu'une espèce à laquelle il donne le nom de Bactri- diurn flauum. Elle forme sur les vieux troncs d'Arbres des taches jaunes, ir- régulières, souvent presque globu- leuses , compactes; les sporidies sont oblongues , ovales , obtuses ; les fila- mens sont peu rameux, à articula- tions assez éloignées. — Kunze en a donné une figure dans son Fascicule d'observations mycologiques, lab. i. fig. 2. (ad. b.) BACTRJS. bot. fhan. Genre éta- bli par Jacquin dans la famille des Pal- miers, qui se compose de trois à quatre espèces dont les caractères génériques sont les suivans : fleurs monoïques , réunies dans un même spadice , les fleurs mâles ayant un cahee double , chacun à trois divisions profondes, et sixétamines attachées au plus intérieur des deux calices. Dansles fleurs femel- les , lecalice intérieur esta trois dents; l'extérieur, beaucoup plus petit, est -également tridenté ; l'ovaire est à trois loges , et se termine supérieurement par un style très-court , trifide à son sommet. Le fruit est une drifpe à une seule loge , par l'avortement des deux autres ; l'endocarpe osseux est percé de trois trous à sa partie supérieure. Toutes les espèces de ce genre ont les frondes pennées et le régime rami- fié , enveloppé dans une spathe mono- phyllc. Ces espèces sont le Bactris major et le Bactris miaor décrits par Jacquin ; le Bactris minima de Gaert- ner , dontMayer a fait son genre sJs- trocaryum , K, ce mot , et le Bactris gasipaes , décrit récemment par Hum- boldt cl Bonpland. Ces quatre espèces BAC sont originaires de l'Amérique méri- dionale, (a. a.) BACTYRILÛBIUM. bot. phan. Genre formé par Willdenow aux dé- fiens des Casses pour les espèces dont e fruit est rempli d'une substance pulpeuse , ou divisé par des articula- tions que séparent des cloisons trans- versales. La Casse des boutiques , Cassia Fistula , en fait partie. 11 n'a pas été adoplé. V. Casse. (b.) BACDLITE. Baculites, moix. ross. Genre de Céphalopodes de la famille des Ammonées, V. ce mot, institué par Lamarck(Méin. de la Soc. d'Hist. natur.de Paris et An. s. vert. . ire édit. p. io3), pour des moules in- térieurs de Coquilles multiloculaires, à cloisons feuillétées , observés depuis très-long-temps par les naturalistes , et qui ont les plus grands rapports avec lesAmmonites.CesFossiles, singuliers par leur forme cylindrico-conique et par leur longueur, furent long- temps un sujet d'énigme, et ils ont reçu dif- férens noms d'après les idées d'ana- logiequ'ils ontfaitnaître auxpremiers observateurs. Scheuchzer {Lithogr. helv. , p. 5g , f. 8a ,e.lOryctogr.helv., p. 029, f. i63) nomme la Baculite Ceratoides articu- lants. Klein ( Oryctogr. gedanensis ) l'appelle Ammonites cylindricus; il la désignait aussi quelquefois par l'épi- thète de Lapis Spkingis (d'après le ba- ron de Zorn , cité par Walch , Pétrif. de Knorr). Langius a figuré, pl. 21 , des articulations d'une assez grosse Baculite ; ses figures ont été copiées par Bourguet (Tr. des Pétrif. , tab. 4g. f. 3i3 à 5i5), qui y a ajouté le dessin d'un autre individu plus petit , offrant Elusieurs articulations réunies, du ca- inet de Stadler de Neufchâtel. Lan- gius etBourguet appellent ces Fossiles Spondylolites ou Vertèbres fossiles , dénominations déjà employées avant eux ; ils les regardent comme des Pierres formées ou moulées dans des cellules de Cornes d'Ammon.— Knorr et Walch les placent avec les Oi tho- cérati tes , ainsi que le Catalogue de Da- vila , dans lequel , d'ailleurs , 1 analo- BAC gie des Baculites avec les Ammonites est bien reconnue, et ou l'on trouve uuc figure assez correcte d'un grand individu qui venait de la Normandie (Cat. de Davila, tom. in,p. 66, art. 90, pl. 11. f. D. d). — De Hupsch crut ce- pendant, après tous les naturalistes 3ue nous venons de citer, et dont il in- ique lui-même une partie , avoir fait une importante découverte qu'il célè- bre avec emphase (Nouv. Découverte de quelques Testacés , etc., sect. 11, p. 70 et suiv. ,tab. rv). La figure qu'il donne de laBaculite est assez passable. Il l'avait trouvée à Saint-Salvador sur la Louisberg , près d'Aix-la- Chapelle , et en avait reçu de Saint- Pierre près Maëstricht. Il l'appelle Homalocératite , Tubulite cloisonnée et foliacée , Tuyau chambré , conique et feuilleté , et aussi Ammonite droit {Ammonites reclus). Tel élait l'état de nos connaissances sur les Baculites, lorsque Faujas, en ayant rencontré dans les Cryptes du platea u de Sain t-Pierre , en remit q uel- ques exemplaires àLamarcliqui enfit, souscenom ,un nouveau genre (Mém. de la Soc.d'Hist. natur.) : puis il la dé- finit et la fit figurer dans son grand ouvrage sur l'histoire naturelle de cette montagne (p. 100, pl. 2 1 )• Faujas rap- porte dans cet ouvrage les observa- tions de quelques naturalistes sur les Baculites, et surtout celles du baron de Hupsch : il paraît penser qu'on ne doit pas en faire un genre distinct des Ammonites. Le genrequinousoccupeaétéadop- té, depuis Lamarck , par de Roissy , Montfort , Bosc , Duvernoy , etc. Mont- fort a reconnu, je crois, le premier, l'existence d'un siphon , mais il le dit être central, quandil est, au contraire, 'latéral. Il forme (Conchyl. tom. 1, p. 347) un genre distinct sous le nom de Tiranite pour une pétrification déjà fi- gurée par Knorr, et qu'il a trouvée dans la montagne Sainte-Catheiine près Rouen. Ce genre ne nous paraît pas assez distinct des Baculites pour en être séparé ; il est d'ailleurs peu connu encore , nous ne l'avons m':me jamais vu. Les individus de Knorr et BAC i5i de Klein venaient des environs de Dantzick , et il n'est pas certain que , malgré son assertion , Montfort l'ait trouvée à la montagne de Sainte-Ca- therine , en sorte que l'on ne peut que placer ce genre , avec doute, comme sous-genre des Baculites. Nous sui- vons , en les réunissant ainsi, l'exem- ple d'Ocken et de Desmarest. Le premier de ces auteurs place les Baculites dans la famille des Lituites, très-loin des Ammonites, et n'en fait 3u'un seul genre avec les Batolites, e la famille des Hippurites, les Ra- phanistres, de celle des Orthocères, et la Tiranite (Lehrb der Zool., p. 5a5). Le second, dans un très-beau Mé- moire inséré dans le journal de Phy- sique (juillet 1817), montre que les Baculites ont un siphon latéral ; il rectifie les caractères génériques im- posés à ce genre par Lamarck , et fait connaître de nouvelles espèces dont il donne de bonnes figures. — Schweigger {Handb. der Naturg. , p. 752) ne lait des Baculites qu'une des nombreuses divisions de son genre Argonaute. Goldfuss ( Handb. der Zool. , p. 678 ) en fail , d'après Cuvier (Règn. An. , t. 2. p. 37 et Chine , comme l'avait cru Linné. P~. frin't e, Blesnie. (b.) BADOVA. pois. (Risso.) Syn. de Blennius Pholis , sur la côte de Nice. V. Blesme. (b.) . * BADULA. bot. phan. L'Arbuste auquel avait été donné ce nom géné- rique , a été depuis rapporté au genre Ardisie, V. ce mot, dont il doit être considéré comme une espèce, (a.d.i.) BADULAIN ou BADULAM. bot. phan. Syn. A'Ardisia kumilis à Cey- lan. Ce mot est probablement la ra- cine de celui par lequel Jussieu avait désigné le genre , V. Badula , qui a été réuni à l'Ardisie. V. ce mot.(B.) BADURA ou BANDURA. ( Her- mann, Zeyl. 16. 37). bot. phan. Syn. de Népenthe. V. ce mot. (b.) BAD-ZENGE ou BAI- SONGE. Svn. de Puceron. V. ce mot. (aud./ BjEA. bot. phan. Genre de la fa- mille des Personées , de la Diandrk Monogynie de Linné. Il présente un calice quinqueparti ; une corolle dont le tube est court et le limbe ouvert, à BjE r3E deux lèvres , la supérieure trilobée , l'inférieure bipartie; deux étamines à filets épaissis et arqués, à anthères conniventes ; un stigmate; une cap- sule allongée à deux loges et à quatre valves qui se contournent après l'é- mission des graines. — Commerson , d'après les manuscrits duquel ce gen- re fut établi, en avait recueilli une espèce sur les côtes du détroit de Ma- gellan. C'est une Herbe dont les feuil- les sont radicales et dont les hampes portent une seule fleur ou plusieurs , disposées à peu près en ombelle. Elle ressemble par le port à une Calceo- laire (Lamarck, illuslr. tab. i5). Per-» soon rapporte à ce genre plusieurs es- pèces de Jovellanes. J^. cemot. (a.d.i.) * BjECKEÀ. Beckea. bot. phan. Ce genre présente un calice turbiné ,à cinq dents , cinq pétales et huit éta- mines , dont deux solitaires et beau- coup plus courtes que les six autres qui sont égales. Le stigmate est sim- l'ovaire à demi adhérent. Le est une capsule couronnée par les dents du calice, qui persistent en s'élargïssant. Ses loges sont au nom- bre de trois ou quatre, ainsi que ses valves du milieu desquelles partent les cloisons. Les graines sont petites et en petit nombre. Le Baeckea a été placé dans les Onagraires, parmi les genres de cette famille qui se rappro- chent des Myrtées , mais en diffèrent par le nombre défini de leurs éta- mines ; il offre surtout de l'affinité avec le Leptospermum. On en a décrit deux espèces. La plus anciennement connue est un Ar- brisseau à rameaux et à feuilles al- ternes , à fleurs solitaires , axillaires et petites , observé par Osbeck dans la Chine où il porte le nom de Tsjon- giua que lui a conservé Adanson ( V. Lamk. 111. tab. 286, etGaert. tab. 3i). L'autre espèce est le B. densifolia , Arbrisseau originaire du port Jack- son. (A.n.i.) * BjEDELWORM. intest. L'un des noms vulgaires du Tcenia en Da- nemarck. (lam. . x.) BjEKER-K^RjES. ois. Corneille de Bruyn compare les Oiseaux qu'il désigne sous ce nom à des Perdrix grises; il en dit la chair exquise. On les trouve en Perse. (b.) B/ELAMA. rois. (Forskalh. ) Et 1 36 BAG non Balaia ou Bëlamc. Nom arabe; du Clitpeasetirostris, V. Clupé. (b.) BJENAK. rois. Espèce japonaise du genre Bodian. V. ce mot. (b.) * B/EOBOTRYS. BOT. PHAN. Le genre , de la famille des Bruyères , établi par Forster, est le même que le Mrcsa de Forskalh. V. M^sa^a. r.) BiEOMICES. bot. cbypt. Même chose que Bcomices. V. ce mot. (ad. b.) BjER. mam. Syn. allemand d'Ours. V. ce mot. (a. il.ns.) BjETOEIN. rept. oph. Couleuvre d'Arabie , très-imparfaitement décrite par Forskalh , et qui est tellement venimeuse que sa morsure fait périr en peud'instans. (b.) BjEYILLA . bot. phan. Nom qu'on donne à Ceylan à une sorte de Gui- mauve que l'on ne spécifie pas. (b.) BAF etBIF. mam. Syn. de Jumar. V. ce mot. (b.) *BAFIAR , BOEFFIARDetBOR- RE-FLERT. ois. Syn. présumé du petit Gudlemot de Buflon , Colymbus Grille, L., en Norwège. K. Guille- mot. (mt..z.) BAGABATE. bot. phan. Même chose que Bagatpat. V. ce mot. (b.) * B AGAÇA, bot. phan. Nom par lequel on désigne en Provence l'es- pèce de marc qui résulte des Raisins pressés pour faire du vin , et des Oli- ves après qu'on en a extrait de l'Huile. (B.) BAGADAIS. Prionops. ois. Nom donné par Yieillot à un genre qu'il a créé pour placer dans sa Méthode un Oiseau , Lanius plumants , Sh. , rapporté du Sénégal par Geoffroy de Villeneuve, etauquelLevaillant, qui l'a figuré pl. 80 et 81 de son Orni- thologie d Afrique, a donné le nom de ce savant. Cuvier et Temminck ont laissé cet Oiseau parmi les Pie- Grièches. ce mot. On appelle aussi Bagadais, et non liagadai , l 'une des variétés de Pigeons BAC domestiques , Co/umba rfumestica, L. (IJH..Z.) * BAGALAÏTA. bot. phan. Nom donné par Roxburgh au Cissampelus acuminatus. F. Cj ssampelos . ( a . u . ) BAGASSA. bot. phan. Aublel , sous ce nom , a observé à la Guyane , décrit et figuré tab. 376 , un grand Arbre laiteux dont les feuilles trilo- bées et entières sont accompagnées de deux stipules caduques et opposées ainsi que les rameaux. Quant aux par- ties de la fructification , il ne parle, que du fruit qu'il représente comme bon à manger et de la forme d'une Orange. C est une baie sphérique dontla surface externeestgranuleuse, et dont la chair, dure à son milieu , est pulpeuse plus extérieurement, où sont logées beaucoup de graines ovoï- des et acuminées. Ces caractères in- suffisans ne peuvent que faire présu- mer sa place dans la famille des Urti- cées. (a.d.j.) B AGASSE ou BAGAU. bot. phan. Probablement dérivé du Bagaça ( K. ce mot), résidu de la Canne â sucre et de l'Indigotier , quand la première a passé au moulin, et le second au rouissoir. La Bagassc de Canne est une bonne nourriture pour les Bes- tiaux ; celle de l'Indigotier un excel- lent engrais pour les terres. (b.) BAGASSIER. bot. phan. Même chose que Bagassa. T^. ce mot. (b.) BAGATBAT ou BAGATPAT. bot. phan. (Camelli.) Dout Sonnerat avait fait Pagapatc. Syn. de Sonnera lie. f. ce mot. (b.) * BAGATTO. bot. phan. (Cœsal- pin.) Syn. de Celtis- V. Micocou- lier, (b.) BAGLAFECHT. ois. Espèce du genre Tisserin , Loxia philippina , Lath. V. Tisserin. (dr..z.) BAGLAN ou BAGLANE. ois. Même chose que Backlau. Pr. ce mol. (B.) BAGNAUDIER. bot. phan. Même chose que Baguenandier. P~. ce mol. (B.) BAG BAGOLA. iiot. niAN. ( Cœsal- pin.) Syn de Vaccinium Myrtillus, L. /". Airelle. (b.ï BAGOLARUS. bot. phan. Syn. tyrolien de Celtis australis. V. Mi- cocoulier, (b.) * BAGOCS. Bagous. rtïS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Télrajnères , établi par Gerraar dans le grand genre Charanson de Linné, et adopté par Dejean (Catal. des Coléopt. p. S9) qui en possède huit espèces ; plusieurs sont originai- res d'Allemagne ; deux se rencontrent aux environs de Paris. (aud.) BAGRE. pois. Espèce de Silure de Linné, Silums Bagre , devenu type d'un sous-genre de Pimélodes , dans ln Méthode de Cuvier. V. Pimélode. Ce nom désigne dans Marcgrave di- vers autres Siluroïdes du Brésil, im- parfaitement connus, (b.) BAGUARI. ois. (Azara;) Espèce du genre Cigogne. Cigogne Maguari , Buff. Ciconia americana , Briss. F'. ClGOGNE. (DB...Z.) BAGUE, pois. Syn. de Spa/us Boops, L., devenu type du genre Bo- gue. F~. ce mot. (b.) BAGUE, ins. Les campagnards donnent ce nom, dans quelques par- ties de la France, à ces anneaux que forment, autour des petites branches des Arbres fruitiers , les œufs de la livrée Bombix Neustria , L. K. Bom- (B.) BAGUENAUDIER. Colutea. bot. phan". Et non Bagnaudier. Genre de la farnilledesLégumineuscs,dela Dia- delphieDécandrie, L. quisedistingue par un calice à cinq dents dont les deux supérieures sont un peu plus courtes; par une corolle papifionacée , ayant l'étendard très-large /redressé ; les deux ailes étroites , courtes , non écartées; la carène très-convexe , fior- Bée de deux pétales soudés ; des éta- minrs diadelpnes; un stylecomprimé , redressé , velu sur son côté interne et a sa partie supérieure , et surtout par son fruit qui est une gousse vésicu- BAG j 37 leuse tiès-rculléc , ovoïde, allongée, terminée en pointe , contenant un grand nombre de graines attachées à la suture supérieure ; cette gousse , dont les parois sont minew et comme papiracées, finit par s'ouvrir en deux valves. Ce genre renferme uu petit nombre d'espèces qui toutes sont des Arbris- seaux à feuilles imparipennées , ayant les stipules très-petites et non soudées : avec le pétiole ; les fleurs forment vdes espèces d'épis très-lâches ou de grappes axillaires. On en cultive plu- sieurs dans les jardins, dont les plus remarquables sont : Le Baguenaudier commun, Colu- tea arborescens , L. , Arbrisseau qui acquiert dix à douze pieds de hau- teur , dont le tronc est rameux ; ses feuilles, imparipennées, sont ordinai- rement composées de onze folioles obovales , entières , très-obtuses , émarginées et glabres ; ses fleurs disposées en de petites grappes sim- ples à l'aisselle des feuilles supérieu- res; elles sont jaunes , et des gousses d'un vert rougeâtre , renflées, très- vésiculeuses , leur succèdent. Celles- ci sont remplies d'air qui se dégage avec bruit quand on les presse assez fortement entre les doigts et qu'on les faire crever en baguenaudant ; de-là l'étymologie du nom donné au genre qui nous occupe. Le Baguenaudier commun naturel à diverses contrées de l'Europe, et qui fleurit aux mois de mai et juin, se cultive dans les bos- quets d'agrément. Cet Arbrisseau est encore connu sous le nom de faux Séné, parce que ses feuilles , admi- nistrées en décoction, sont purgatives. Le Baguenaudier d'Ethiopie, Co- lute.i frutescens, L. Joli Arbuste qui se fait surtout remarquer par ses fleurs d'une belle couleur rouge, dont l'éclat se détache brillamment sur son feuillage d'un vert fonce en dessus et d'un vert blanchâtre inférieurement. Cette espèce veut être rentrée dans l'orangerie pendant l'hiver. On cultive encore le Baguenaudier d'Alep, Colutea alepica , elle Bague- naudier d'Orient , Colutea oricnla/ts , i38 BA1I qui s'élèvent à peine à quatre ou cinq pieds. Le premier a des fleurs rou- geatres; dans le second, elles sont jaunes et toujours élégantes, (a.r.) BAGUETTE, bot. phan. V. Bois- Baguette. BAGUETTE -D'OR. bot. phan. Variété double et très -fournie du Cheiranthus Ckeiri cultivé. V. GIRO- FLEE, (b.) * BAGUETTES, bot. phan. Les amateurs de Tulipes donnent ce nom aux tiges de celles qu'on laisse monter en graine , ou des variétés vulgaires qui sont élevées sur de trop longs pédoncules. (b.) BAGUNTKEN. pois. Syn. de Sur- mulet. V. MULLE. (B.) ■ BAHACOCEA. bot. phan. Variété d'Abricotier selon Bosc. (b.) BAHASE. ois. Syn. de la Mouette- Rieuse , Larus cinerarius , L. , en Tui~- quie. V. Mouette. (dr...z.) * BAHEL. bot. phan. Genre formé par Adanson ( Farn. Plant, p. 210) pour la Plante figurée dans 1 Hortus malabaricus, 9. t. 87 , sous le nom de Bahel-Tsjulli. C'est le Columnea lon- gifolia, h., que Vabl rapporte au genre Achimèncs. Sa corolle présente seule- ment quatre lobes inégaux; les filets de ses étamines sont arqués vers la gorge; la capsule, entourée à sa base par le calice persistant et étalé , se sé- are complètement en deux valves ; es graines sont nichées sur la surface spongieuse d'un réceptacle de même forme , et les fleurs en épi sont accom- pagnées chacune d'une bractée. V. Achimènes. (A. D.J.) BAHEL-SCHULLI. bot. phan. Cyn. de Barreleria longifolia , L. y. Bar- relière. (b.). BAHEL-TSJULLI. bot. phan. V. Baiiel. *BAHIA. bot. phan. Genre établi par Lagasca, et qui, selon Sprengel , est le même que le Bellium. Jr. ce mot. (A. R.) BAHO. bot. phan. (Gamelli.'» Va- r, BAI riété de Manguier des Philippines. V. Manguier. (b.) BAIIO^AB. bot. phan. Mêmechose que Baobab. V. ce mot. (b.) BAHOO ou BAIO. bot. pu an. Syn. de Cassia Fistula à la côte de Malabar. V. Casse. (b.) BAIAPUA. rept.oph. (Séba,T. 11, t. 82 , n° 2. ) Couleuvre d'Afrique qui paraît être la même que le Coluber slhœtulla. V. Couleuvre. (b.) BAIBAIou BAI-BAIRA. bot.phan. Syn. caraïbe de Malpighia spicata. V. Malpighie. (b.) B AIC ALITE, min. V. Baikalite. BAIE. Bacca. bot. phan. Les bo- tanistes désignent sous, ce nom les fruits charnus qui contiennent une ou plusieurs graines éparses dans la pulpe , ou renfermées dans une ou plusieurs loges. Presque toujours les baies sont globuleuses, comme dans le Raisin , les Groseilles, etc.; plus rare- ment elles sont allongées comme dans l'Epine-Vinette , le Jasminoïde; tantôt la baie provient d'un ovaire libre et su- père, comme dans la Vigne , la Pom- me-de-Terre ; tantôt elle succède à un ovaire adhérent ou infère comme dans les Groseilles déjà citées ; dans ce der- nier cas , on trouve toujours au som- met du fruit un petit ombilic formé par les dents du limbe calicinal; enfin , la baie peut être nue ou enveloppée à sa base par le calice, ou enfin entiè- rement cachée dans l'intérieur du ca- lice devenu vésiculeux comme dans le genre Alkekenge Pkrsa/i-s. (a. r.) BAIE A ONDES, bot. phan. (Tus- sac.) Espèce d'Acacie. (a. R.) BAIGNOIRE. molTi. Nom vul- gaire donné par Montfort (Conchyl. T. 11, p. 583) au Murex Lotorium de Linné, dont cet auteur fait un genre particulier sous le nom de Lotoirc. V . ce mot. Baignoire cuivrée est le nom vulgaire d'une Avicule nommée aussi le Pinguin. V. Avicule. (f.) BAIKAL. pois. Sous-genre formé par Cuvier dans le genre Callio- BAI nvnie, pour un Poisson du lac BaïkaI , découvert par Pallas. V. Callio- NYïtE. (B0 BATKALITE. min. On a fait circu- ler autrefois sous ce nom, dans le commerce , line variété d'Amphibole aciculaire blanc-jaunâtre {Tremotitk, W. ) , trouvée en Sibérie près du lac Baïkal ; mais la véritable Baïkalite des minéralogistes allemands est un Pvroxène provenant de la même lo- calité, dont la forme est celle de la variété Séno- bisunitaire (Haiiy), et dont la gangue est une Chaux carbo- natée laminaire, renfermant aussi des Eiueraudes bleuâtres dites Béryls. V. Pyroxène. (g. del.) BAILLARD , BAILLARGE et BA1LLORGE. bot. phan. C'est-à- dire qui rend beaucoup , du vieux mot bâiller. Variété de l'Orge très- productive , dont on fait , dans le midi de la France particulièrement , un pain fort grossier. (b.) BAILLIÈRA. bct. phan. (Aublet.) y. Ballieria. BAILLON, pois. Espèce de Cœsio- raorc de Lacépède. V. ce mot. (b.) BAILLOUVIANA. bot. crypt. [ Hy drop Ay tes.) Adanson (ï. II, p. i3) a étabb un genre sous ce nom, pour filacer le Fucus Baillouviana de Grae- in; il n'a pas été adopté par les bota- nistes. L'espèce citée est peu connue; ne l'ayant jamais vue , nous ignorons si elle appartient à quelqu'un des gen- res actuellement établis. (lam..x.) * BAIN DE VENUS, bot. phan. On a quelquefois donné'ce nom à la Cardèrc commune , Dipsacus sy lues- tris , parce que ses feuilles , réunies en entonnoir autour de la tige , retien- nent l'eau du ciel, souvent en assez grande quantité pour que les petits Oisraux, qui viennent se désaltérer dans ces abreuvoirs naturels , s'y puis- sent aussi baigner. (b.) BAIO. bot. pnAN. V. Baiioo. BAI-SONGE. IT. Bad-zenge. B AIT ARIA, bot. phan. Ruiz et Pavon ont fait connaître imparfaite- BA J 1 3g ment , sous le nom de Baitarid acau- lis, une petite Plante sans tige, ayant les feuilles toutes radicales, linéaires , lancéolées , qui croît dans les lieux pierreux du Pérou. Les caractères du genre Baitaria consistent en un calice a quatre divisions très-profondes, dont deux sont plus longues , très-étroites et écartées dés autres ; la corolle est monopétale, tubeuse, à cinq lobes; les cinq étamines sont incluses ; la cap- sule est triangulaire et à trois loges contenant plusieurs graines attachées à des trophospermes pariétaux. Ce genre est encore trop imparfaitement connu pour pouvoir être définitive- ment classé dans la série des ordres naturels. (a. b.) BATTRE ou BERTHE. ois. Syn. vulgaire du Grèbe huppé , Colymbus cjistutus , L. V, Geèbe. (db..z.) BAJA otr BAJASAJO. bot. phan. Même chose que Kudici-Valli. V. ce mot. (b.) BAJAD. pois. ( Forskalh. ) Espèce de Pimélode. F . ce mot. (b.) BAJAJASO. bot. phan. V. Baja. * BAJAM - LOHOR. bot. phan. (Burmann.) Syn. de Rhus Cubbe à Java. V. Stjmach. (b.) *BAJAN. bot. phan. (Adanson.) V. Batang. BAJANG. bot. phan. Rumph dé- crit sous ce nom ( Jmboin. T. v, tab. 83) deux espèces d'Amaranthes dont les pétioles sont munis de deux épines à leur base, et dont les étamines, ainsi que les sépales , sont au nombre de cinq. Les Amaranthes qui présentent ces caractères forment le genre Bajan d 'Adanson, qui place dans le genre Blitum les espèces où ces mêmes par- ties offrent le nombre de trois. (a. d. it) * BAJ ANG-B ALY. bot. phan. (Bur- mann. ) Syn. javanais à'Ocymum te- nuiflorum , petite espèce de Basilic. V. ce mot. (b.) BAJET. moll. Dénomination spé- cifique employée par Adanson (Séné- gal , p. 201. tab. i4. f. i4) pour dis- tinguer une espèce d'Huître que La- i4o BAL marck rapporte hYOstrea cristata. V. Huître. (p.) BAJU-C1HNA. bot. phan. (Bur- mann.)Syn. malais de Rueliia repan- da. V. RuELEIE. (b.) BAK. ois. Syn. polonais de la Buse commune , Fatco Buteo , L. V. Fau- con. Ce nom se donne aussi parfois au Butor. V. Héron. (pr..z.) BAKACZ. ois. Syn. de Butor , Ardea stellaris, L. en Illyrie. (b.) BAK-CUDZOZIEMSK.I. ois. Syn. de Pélican blanc , Pelecanus Onocro- talus, L. en Pologne. V. Pélican. (dr..z.) BAKELEYS ou BAKKELEYERS. MAM. V. BACKELYS. BAKKA. bot. phan. Espèce de Chanvre qu'on cultive dans l'Inde pour en fumer les feuilles , et qui est peut-être la même chose que l'Asarath ou que la Bangue. V. ces mots, (b.) BAKKAMUNA. ois. Espèce du genre Chouette , de Ceylan , Strix Bakkamuna , La th. , Forster (Zool. ind. pl. 5). F. Chouette. (dr..z.) * BAKKAR. bot. phan. (Diosco- ride.) D'où Baccara de Cœsalpin, se- lon Àdanson. Syn. d'Asaret. V. ce mot. (b.) BAKRANG. bot. phan. (Rochon.) Liane indéterminée de Madagascar. (B.) BALA. bot. ph an. (Rhéed. Mal. T. i. p. 17.) L'un des noms du Bana- nier à la côte de Malabar. (b.) BALAAU. pois. Qui se prononce Balao , et non Balaon ou Balaou. Nom donné aux Antilles à une espèce du sous-genre Orphie. V. Ésoce. (b.) BALADOR.bot. phan. Syn. arabe d'Anacarde des boutiques. P~. ce mot. (B.) BALAI ou BALAI DOUX. V. Heree-a-Balais et Scopaire. C'est aussi le nom vulgaire du Cla- varia coralloides , L. dans quelques cantons de la France où l'on mange ce Champignon. (b.) BAL BALAIS, min. V. Rttbm et Sri- NELEE. BALAKZEL. ois. Syn. du Héron cendré, Ardca cinerca , L. en Tur- quie. V. HÉRON. (DR..Z.) BALAM-PULLI. bot. phan. V BoLOM-PUELI. BALANA-B01NE. bot. phan. ( Ni- cholson. ) Syn. caraïbe de Sensitive. BALANCE-FISH. pois. Syn. de SqualusZygœna, L. chezles Anglais. V^. Cestrorihne. (b.) BALANCEDR. ois. Gros-Bec de l'Amériqueméridionale, selon Az ira. V. Gros-Bec. (b.) BALANCIERS. Haltères, Libra- menta. ins. On donne ce nom à deux appendices mobiles et grêles, articulés au métathorax des Insectes Diptères, ne se rencontrantdansaucunautre or- dre , et étant regardés depuis long- temps comme les analogues , ou du moins comme les remplaçans de la se- conde paire d'ailes, qui, lorsqu'ils exis- tent, manque constamment. — Les Ba- lanciers, tantôt recouverts par les aile- rons des ailes, tantôt à nu, et, dans tous les cas , développés en raison inverse de cette portion des premières ailes, se composent de deux parties :;le filet ou style [stylus), ordinairement allongé ; et le sommet ou bouton [ca- pitulus) , arrondi , ovale ou tronqué, le Slussouventtrès-comprimé. La forme e chacune de ces parties varie beau- coup, ainsi que leur longueur totale. Tantôt ils sont très -allongés comme dans les Tipules ; tantôt de longueur moyenne comme dans les Taons; d'autres fois excessivementpetits,ainsi qu'on l'observe dans les Œstres et les Hippobosques. Fabricius regardait ces appendices comme les analogues des ades postérieures ; c'est ce qu il a exprimé clairement dans sa Philoso- phie entomologiquc par ces mots : Haltères rudimenta alarum pustica- rum, etc. etc.; mais cette opinion était fondée sur la place que ces par- tics ont par rapport aux ailes anténeu- 13 AL . res , plutôt que sur leurs connexions avec le métathorax et les différentes pièces qui le composent. Cependant , cet examen , qui n'avait jamais été eutrepris, était le seul qui put fournir des preuves incontestables pour établir une pareille manière de voir ; et, pour l'établir, il fallait reconnaî- tre , à la base du Balancier, les mê- mes pièces articulaires que dans l'aile inférieure , ou au moins les rudimens de ces pièces; il fallait retrouver des muscles, quelque petits qu'ils fussent; il fallait enfin s'assurer que l'appen- dice mobile s'articulait sur le méta- thorax à la même place que les ailes lorsqu'elles existent. Cette recherche , très-difficile, et, pour ainsi dire, my- croscopique , n'avait point été faite , nous l'avons tentée, et nous croyons avoir prouvé, dans notre travail sur le thorax , lu à l'Académie des Sciences le 20 mai 1820, que les Balanciers n'é- taient autre chose que la deuxième paire d'ailes , dont la ténuité était en rapport avec celle du métathorax qui , dans les Diptères , est exactement rudimentaire. Ce résultat, qui chan- geait en certitude une simple pré- somption , n:est cependant pas géné- ralement admis aujourd'hui. En ef- fet, Latreille , dans un Mémoire très- -curieux sur quelques appendices par- ticuliers du thorax des divers Insec- tes (lu à l'Académie dans la séance du 5 juillet 1820 , et imprimé dans le T. vu des Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle ) , établit que les Balanciers ne répondent pas à la seconde paire d'ailes, mais que ce sont des appendices vésiculeux, paraissant dépendre des deux trachées posté- rieures du thorax, et pouvant être as- similés, en quelque sorte , aux appen- dices qui accompagnent les organes respiratoires des Aphrodites, ou bien à des parties analogues que l'on ren- contre dans les Machdcs , les Forbi- cines et quelques larves aquatiques, telles que celles des Ephémères , des Gyrins , etc. , etc ; il base son opi- nion sur ce que les ailes inférieures naissent toujours des sommités laté- rales et antérieures du troisième an- BAL i4i neau thorachique et à une tiès-courl<; distance des ailes supérieures, tou- jours en avant des deux stigmates postérieurs du thorax , tandis que les Balanciers partent beaucoup plus bas, de l'extrémité interne de ces ouver- tures aériennes , ou du voisinage de celle-ci. Cet illustre savant revient adleurs sur le même sujet (Observa- tions nouvelles sur l'organisation ex- térieure et générale des Animaux ar- ticulés; Mémoire du Muséum d'His- toire naturelle, T. vin), et ajoute quelques nouveaux faits à l'appui de sa manière de voir. Cette opinion for- melle d'un naturaliste qui, en ap- pliquant le premier à l'étude des In- sectes la méthode naturelle , a devi- né en quelque sorte les rapports four- nis par l'examen anatomique , et a su les retracer au-dehors par des carac- tères non-équivoques ; ceto opinion formelle , disons-nous , oblige de re- voir avec soin tout ce qui a été avancé sur le même sujet , avant de pronon- cer ; nous y reviendrons au mot Tho- rax. Quoi qu'il en soit de l'ana- logie des Balanciers avec telle ou telle autre partie du corps des Insectes , il n'en est pas moins vrai que ces Balan- ciers sont des organes très-mobiles , et paraissent être de quelque usage dans le vol , sans qu'on puisse ce- pendant déterminer quelles sont leurs véritables fonctions. Plusieurs auteurs qui, au heu de raisonner sur des faits , ont tenté de tout expliquer sans le secours de l'observation, ont ensé que , semblables aux balanciers e nos danseurs de cordes , les Ba- lanciers des Insectes servaient de con- tre-poids à ces Animaux dans l'action du vol, et c'est d'une pareille suppo- sition, au moins gratuite, qu'est provenu ce nom de Balancier ,- c'é- tait en particulier l'opinion de Fa- bricius. D'autres les ont comparés à des baguettes qui , venant a frap- per sans cesse les ailerons des ai- les antérieures , déterminaient cette sorte de son, nommébourdonnement ; il est certain que leurs fonctions ne sont pas encore déterminées par l'ex- périence , et que tout ce qu'on sait à i4a BAL leur égard est à peu de chose près hypothétique. (aud.) BAL ANE et BALANES. Balanus et Balance, moll. Genre et famille de la classe des Cirrhopodes. /'. ce mot. Le genre Balane fut établi par Bru- guière ( Encycl. méthod. ) aux dé- pens des Lepas de Linné, qu'il a di- visés en deux , Anatife et Balauite. Nous en avons fait, avec quelques gen- res voisins , une famille naturelle , l'unique de l'ordre des Cirrhopodes sessiles. Les Balanes étaient connus des an- ciens; les Grecs les nommaient Bala- noi à cause de leur ressemblance grossière avec le fruit du Chêne , d'où les Latins ont fait Balanus , et d'où est venu le nom de Glands de mer, donné vulgairement à ces Mollus- ques. Arislote ne fait pour ainsi dire que les nommer, et paraît les avoir f»eu étudiés ( Hist. , Liv. IV , chap. 8. iv. V, chap. i5); mais Athénée en parle avec plus de détail. Il en dis- tingue de grands et de petits ( Deïp- nos , liv. m. p. 88 et suiv. ), et il ré- sulte de son récit qu'on les mangeait de son temps , et que ceux d'Egypte étaient les plus estimés. Macrobe dit aussi que dans le festin que Lentulus fit servir quand il fut reçu parmi les prêtres'de Mars , il y avait des Bala- nes blancs et des noirs. Il ne paraît pas qu'on puisse avoir de doute au sujet de 1 usage qu'en faisaient les anciens malgré qu'ils paraissent avoir compris les Anatifes sous la même dénomination; car aux Balanes seuls peut s'appliquer leur croyance qu'ils se cramponnent plus forte- ment aux rochers lorsqu'ils sentent qu'on veut les en arracher , ce qui suppose une difficulté à les détacher que n'offrent pas les Anatifes.On les mange sur plusieurs côtes malgré le peu de nourriture qu'ils peuvent offrir. Nous avons vu , en parlant des Ana- tifes , que les premiers auteurs des temps modernes , Bellon , Rondelet , Gesner, etc., tout en confondant ceux-ci dans les Balanes , les en dis- • BAL tinguaientsouslenom de Pouce-pied. Rondelet ( de Testaceis , lib. i. cap. 27) se sert déjà du mot Glandes pour distinguer les Balanes, d'où les pre- miers auteurs méthodistes ont dési- gné sous le nom de Glands de mer , Glandes marinae , les coupes plus ou moins régulières qu'ils ont établies. Lister {Ann. angl. tit. 4g. p. 196) les considéra d'abord comme étant des Coquilles univalves. Il en fit en- suite une section de ses Multivalves (Synops. tab. 44i). Buonanniet Rum- phius ont suivi la première de ces opinions. Dargenville ( Conclu 1. i,e édit. ) a adopté la seconde, et les Glands de mer forment la troisième famille de la classe des Multivalves de cet auteur. Gualtieri ( Test: tab. 106) fait, avec les Balanes , la deuxième section de ses Testœ marinas polytlio- mœ , et il la divise en deux coupes, Balanus cylindraceus et Balanus compressus. La première de ces deux coupes correspond au genre Balane de Lamarck; la deuxième, au genre Coronule du même auteur. Klein (0s- trac, p. 175) comprend, sous la dési- gnation de Niduli testacei , tous les Balanes de Gualtieri. H divise cette grande coupe eu trois classes. La pre- mière , sous le nom de Balanus, com- prend deux genres , Monolopos , ce sontles Balanes de Lamarck, et Poljlo- pos, qui renferme le Lepas Tintinna- bulum de Linné, qu'on devait s'atten- dre à trouver dans le premier genre , et la Coronula balœnaris. Ces deux genres portent , comme on voit , sur l'unité ou la pluralité des pièces du test, sur lesquelles on n'avait pas à cette époque des idées justes. La seconde classe comprend un seul genre, Y. 4s- trolepas , P~? ce mot , formé pour la Coronula tesddunaria; enfin la troi- sième , Capitulum , est créée pour 1'. I- natifa mitella. On voit par cet aperçu que depuis long-temps on a voulu sé- fiarer les Coronules des véritables Ba- anes. Linné ne tint aucun compte de la division déjà admise entre les Ana- tifes et les Balanes , et de la subdivision des uns et des autres. Il réunit tous ces Mollusques pour former son genre BAL Lepas qui compose , avec les Osca- brions et les Pholades , ses Testacea multiualvia. Ce nom de Lepas a été malheureusement choisi par Linné , ayant été appliqué aux Patelles par les anciens ; cependant il fut adopté, et il est encore usité par les naturalistes qui, ue marchant pas avec la science, s 'eu tiennent à la lettre du Systema Na- tures. Panni nos contemporains, Bru- guière revint le premier aux idées de Lister , de Gualtieri , d'Argenville et de Klein , en séparant les Anatifes des Balanes , et en formant un genre distinct avec ceux-ci , sous le nom de Balanite, Balanus. Mais Bruguière n'en sépare pas , comme Klein , les Coronides , et il y comprend les Acastes et les Creusies de Lamarck. Humphrey ( Mus. Calon. p. 56 ) , qui le premier , chez les Anglais , s'est soustrait à l'auiorité linnéenne , a suivi l'exemple de Bruguière , mais en conservant le nom de Lepas aux Anatifes. Peu après Bruguière , parut le bel ouvrage de Poli , ou ce célèbre anatomiste donna la pre- mière bonne anatomie des Balanes. Il ne distingue cependant point ceux-ci des Anatifes; considérant essentielle- ment leurs Animaux et ne leur trou- vant pas de différences assez mar- quées , il désigne le genre de ces Mol- lusques réunis sous le nom àeTritonis, par lequel Linné avait voulu distin- guer un genre particulier qui n'était autre que l'Animal de la Balanite mis à nu. Il conserve à leur Coquille le nom de Lepas , imposé par Linné. Cuvier a fait voir, dans son Mé- moire sur les Animaux des Anatifes et des Balanes (Mém. du Mus an. 1816) que Poli n'a point parlé , dans son beau travail , du système nerveux de ces Mollusques, et qu'il n'a pas distin- gué les branchies des Anatifes. Les Tritons de Poli forment, avec les Cé- phalopodes et quelques Annelides , ses Molluscurum bracldatum ( Test, ulriusq. Sicil. T. 1. Introd. part. 11. cap. u. et p. n ). Avant Poli , Bosc (Buffon de Détervillc) avait le pw;- mier donné une description détaillée de l'Animal du Balane. Plus ancien- BAL i45 nement , Leevenhoeck , Lister , Ellis , d'xlrgenville et Baster avaient donné des observations plus ou moins in- complètes à son sujet; le dernier ce- pendant mérite d'être cité particuliè- rement Lamarck, dans sa première classi- fication , adopta les genres Anatife et Balane de Bruguière , en les plaçant , comme lui, dans les Coquilles multi- valves (Mém. de la Soc. d'Hist. nat.) ; mais dans la première édition des Ani- maux sans vertèbres , ces deux gen- res font partie des Mollusques acépha- lés conchifères. Cependant, les tra- vaux de Poli et de Cuvier ayant fait sentir la nécessité d'établir des cou- pes générales fondées sur les grandes différences d'organisation , Dumëril établit l'ordre des Branchiopodes , en y plaçant, avec la Lingule, l'Orbi- cule et les Térébratules, les deux gen- res Anatife et Balane de Bruguière {J^. Zool. analyt.). De Roissy a suivi la première édit. des Anim. s. vert. ; Megerle, la première classification de Lamarck. Ce dernier savant publia enfin le résultat de ses nouvelles ob- servations dans l'Extrait de son Cours de Zool. , et Tony voit les Ana- tifes et les Balanes démembrés des Bra- chiopodes de Duméril, et former une classe distincte sous le nom de Cir- RHirÈDEs : les Balanes y sont divisés en trois genres , Balane , Coronule et Tubicineile, V. ces deux derniers mots. Ce fut deux ans après que Blain- ville publia ses premiers essais d'une nouvelle distribution du Règne Ani- mal, bientôt suivis d'un Tableau sy- noptique de cette distribution. Les Cirrhipèdes , appelés par lui Cirrhi- podes , forment aussi une classe à part et composent un sous-type de ses Malakentomozoaires ou Molluscarti- culés. Bellermann (der Gesells. Na- turg. 7e an. 181 5, p. 85) fait avec le genre Lepas de Linné un ordre de sa HUsse des PI uri valves, puis il le di- vise en deux genres, les Sessiles cl les Pédoncules qui reviennent aux genres Balane et Anatife de ses devan- ciers, et qui offrent précisément les caractères des deux ordres Ibi més de- i44 BAL BAL puis , dans la classe des Cirrbjpèdes , par Lamarck. Ocken ( Le/iro. rfer Zool. p. 35g) restreint le genre Ba- lanc , comme Lamarck , en séparant les Coronules. Il adople le genre Tubicinelle, déjà décrit dans les Annales du Muséum , et ces trois genres forment pour lui une famille de sa tribu des Vers à bras, celle des Balanes , Balanen , dans laquelle il propose un quatrième genre pour l'Animal décrit et figuré par Hills pour Y Alcyonum Bursa (Obs. my- crosc. T. IX. 1 57, dans \cHamb. Ma- gaz. i4. 5i ), et qu'il suppose être un Balane nu vivaut dans cet Alcyon d'une manière analogue à la Tubici- nelle dans la peau de la Baleine. Oc- ken place, d'ailleurs, ces Mollusques, ainsi que les Anatifes , avec des Crus- tacés et très-près des Radiaircs. Le Règne Animal de Cuvier montre les Cirrhipèdes ou Cirrhipodes compo- sant , comme chez Lamarck , une classe à part sous le nom de Cirrho- podes , etla dénomination de Brachio- podes proposée d'abord par Duméril qui l'avait empruntée, peut-être, des Brachiata de Poli, est affectée aux genres Lingule, Térébratule et Or- icule. Du reste , Cuvier ne paraît considérer les Coronules et les Tubi- cinelles que comme des sous-genres des Balanes. Dans la deuxième édi- tion des Animaux sans vertèbres , La- marck n'a fait qu'ajouter trois nou- veaux genres à ceux qu'il avait indi- qués dans l'Extrait de son Cours , dont l'un est dû à Savigny : le genre Pyrgome formé pour un Balane nou- vellement observe, et les deux autres institués pour des Lepas déjà décrits , le genre Acas te pour le Lepas spongio- sa de Montagu, le genre Crcusie pour le Lepas Verruca de Chemnilz ( Ba- lanus Verruca , Bruguière. Schweïg- ger {Handb. derNaturg. p. 61 1 ) con- serve le genre Balanus de Bruguière , et n'admet les genres de Lamarck que Î «ourdes divisions secondaires.) Gold- uss ( Handb. der Zool. p. 697 ) ne fait pas mention des nouveaux genres Pyrgome , Acaste et Crcusie. Tel esl l'ensemble des ebangemens de rapports et d'ordonnance que le genre Balane a subis; tantôt réuni avec les Anatifes, tantôtséparc de ces Mollusques , ce genre a servi à former des divisions de tous les ordres. La Coquille a été alternativement consi- dérée comme univalvc ou comme pl u- rivalvc, et l'Animal, tantôt comme un Mollusque , ou d'autres foiscomme étant plus rapproché des Crustacés. On a pu voir que la séparation des Coronules a élé effectuée depuis long- temps. Celle des Acastcs et des Creu- sies a été faite par le docteur Leacb. Enfin , nous proposons aujourd'bui deux nouveaux genres dans la famille des Balanes, l'un pour le Lepas po- rosa, de Chemnilz (Balanus squam- mosus de Bruguière ) , l'autre pour la Balanite des Madrépores de Bosc. Ces genres forment, avec les Bala- nes proprement dits et les genres Pyr- gone et Tubicinelle , l'ensemble de cette famille , la seule de l'ordre des Cirrhopodes sessiles, P~. Cinanopo- des , et dont voici les divisions métho- diques. f Opercule quadrivalve. a Point de base testacée. 1 . Des anneaux réunis en un tube obeoniquej des rayons longitudinaux. 1. Tubicinelle, Tubicinella , Du- fresne , Lamarck , Ocken , Goldfuss ; Balanus, Schweigger. 2. Un cône épais et celluleux , très- obtus, à six valves articulée^, à rayons bien distiucts ; lames de l'opercule di- visées en deux séries opposées. IL Cokonule, Coronula , Lamarck, Ocken , Goldfuss ; Balanus compres- «/s,Gualtieri; Polylopos cXylstwlepas, Klein ; Lepas , Linné ; Balanus , Bruguière, Cuvier, Schweigger. 3. Un cône épais et tubuleux , com- posé de quatre valves étroitement sou- dées ; communément sans rayons dis- tincts ; opercule en cône obtus. III. Polytreme, Poly tréma, Fé- russac ; Lepas, Chcmnitz , Gmelin , Dillwyn; Balanus, Bruguière, Lo- in a rck. 0 Généralement une base testacée. 1. Un cône mince, à parois généra- lement formées de tubes capillaires BAL chambrés , à six valves articulées ; des rayons bien distincts ; lames de l'o- percule formant une pyramide obli- que par leur réunion. IV. Bal ane , Sa/anus , Lamarck , Ockcn , Goldfuss ; Balanus cylindra- ceus,Gua\ûevi;Monolopos,Polylopos, Klein ; Lepas , Linné ; Balanus , Bru- guière , Cuvier, Schweigger; Trito- nis , Poli. 2. Un test ovale subconique de six pièces séparables; base du cône en forme de godet ou de patelle. V. Acaste, Acasta, Leach, La- marck; Tritonis, Poli; Lepas, Mon- tagu; Balanus, Schweigger. 3. Test univalve en cône très-sur- baissé , à parois tubuleuses ; articulé avec la base. Celle-ci, plus grande, en forme de godet ou de cupule. Vt Boscie, Boscia, N. ; Balanite , Bosc. ff Opercule bivalve. i • Test convexo-conique de quatre valves distinctes et articulées. VII. Crettsie, Creusia, Leach, La- marck ; Lepas , Muller , Gmelin , Chemnitz ; Balanus, Bruguière, Oc- ken , Schweigger. 2. Test subglobuleux , univalve? VIT!. Pyugome , Pyrgoma , Savi- gny , Leach , Lamarck. Nous ne faisons point mention ici du genre proposé par Ocken, dont nous avons parlé plus haut. Il est peut-être analogue aux Creusies ou aux Pyrgomes, et vit dans Y Alcyonum Bu/sa, comme ceux-là dans les Ma- drépores. La plupart des Balanes vivent en société , groupés et réunis souvent en quantité innombrable et super- posés les uns aux autres. Ils tapis- sent les rochers, les pierres, les Co- quilles, les Crustacés, les tiges de riantes marines, les bols flottans et les vaisseaux, de sorte qu'il est sou- vent difficile de déterminerlcs espèces réellement indigènes à telles côtes; Car il s'établilun échange général des Mollusques de ce genre, entre toutes p parties dn monde, au moyen des mo'ivftmens variés et infinis de la na- vigation. f;e3 observations s'.ippli- TOMC II. BAL 145 quent surtout aux Balanes propre- ment dits et aux Creusies. Les Tubi- cinelles , les Corouules, les Acastes , les Pyrgomes, les Boscies, habitant dans la peau des grands Animaux ma- rins, tels que les Baleines , les Cacha- lots , ou sur les écailles des Tortues , dans des Épouges ou des Polypiers , sont souvent isolés et ne sont pas transportés dans tous les pays comme les vrais Balanes ; il en est de même des espèces de ce dernier genre , qui vivent dans les Madrépores. Tous ces Mollusques sont attachés , f>ar leur base , sur ces divers corps , orsqu'ils ne font qu'adhérer à leur surface ; quelquefois même les espè- ces qui sont implantées dans d'autres corps, telles que les Acastes et les Bos- cies , ont aussi une base testacée ; mais communément , dans ce dernier cas qui est celui des Tubicinellcs et des Coronules, le test est ouvert aux deux bouts, et la partie opposée à l'o- percule est fermée par une simple membrane. Le genre Balane offre beaucoup d'espèces. Les autres genres de cette famille n'en ont encore qu'un petit nombre. Le test des Balanes et des Creusies varie beaucoup dans la for- me. Assujetti dans son accroissement à la position plus ou moins gênée où il se trouve , il est obligé de se mode- ler par sa base sur les corps où il a été d'abord déposé ; resserrée par ses voisins , sa Coquille doit subir leur influence et porte le plus souvent leur empreinte et les preuves de leur pres- sion; aussi est-il assez rare d'en ren- contrer qui , n'ayant point été gênés , montrent leur forme naturelle. Sou- vent forcés de s'établir sur une base oblique , leur tendance à s'élever perpendiculairement se montre dans la forme du cône qui se recourbe un peu, ou fait un angle plus ou moins considérable avec sa base. Nous renvoyons à l'article Cirrho- podes , pour tous les détails de l'or- ganisation des Animaux des Balanes. Nous nous bornerons à dire ici que leur Mollusque ressemble beaucoup à celui des Analifcs; leur corps est sem- î o )46 BAL BAL blable , ils ont les mêmes pieds et en même nombre, la même bouche; mais ils diffèrent principalement par les branchies et le pédoncule qui sou- tient les Analil'cs. On peut consulter à ce sujet les travaux de Poli et de Cuvier cites plus baut. On trouve des Balanes dans toutes les mers , vers le pôle comme sous la ligne, et, comme chez les Anatifcs , les mêmes espèces se rencontrent souvent dans des mers très-éloiguées. Leur fécondité est pro- digieuse. Ils pondent leurs œufs en été, et les petits qui en sortent sont remplis , au bout de quatre mois , sui- vant Poli , de semblables œufs prêts à éclore. Dans l'eau , ils font continuel- lement agir leurs pieds ou bras. Les plus grands se meuvent en spirale et servent à faire affluer l'eau vers l'ou- verture et à y entraîner les petits Ani- maux dont ils se nourrissent , étant garnis de cils qui aideut .à cette ma- nœuvre ; les petits servent à retenir leur proie. Leurs mouvemens s'exé- cutent avec une grande vitesse; ils rentrent ces pieds et resserrent leur opercule au moindre danger. La Coquille des Balanes varie sui- vant les genres , comme nous l'avons vu. Chez la Tubicinelle , chaque épo- que d'accroissement forme un anneau terminé par un bourrelet circulaire ; et la base du test n'est qu'une simple membrane. La Coquille de la Coro- nule offre aussi cette dernière circons- tance, mais elle est composée de six valves articulées. Quelques Balanes sont cylindriques ou coniques, rare- ment très-allongés en tube , comme dans le Lepas elongala de Chemnitz ; d'autres fois, le cône est très-sur- baissé. La lame testacée de la base manque dans certaines espèces, com- me dans les Lepas depressa et stel- lata de Poli, et le L. Balanus de Wood , lesquels , sous ce rapport , se rapprochent des Coronulesjct quoi- que les tests soient ordinairement tu- buleux, ces espèces, où la base man- que , ont le plus souvent une Coquille entièrement solide. Cette base , ordi- nairement plate, est quelquefois un peu coucave. Dans laBalanitedes Ma- drépores de Bosc , elle forme la partie fjrincipale et ressemble à une petite ca- otte. Dans celte même espèce, cette base est entièrement enfoncée dans la substance du Madrépore , et la partie qui répond au cône des autres Balanes est très -aplatie , et paraît être univalvc : le nombre seul des piè- ces de l'opercule distingue essentiel- lement cette espèce du genre Pyrgo- me. Enfin, il est encore d'autres Ba- lanes dépourvus de base, comme le Balanus slalactiferus de Lamarck , ou squamosus de Bruguière , oii le cône , réellement quadrivalve , semble être univalve , n'ayant point de rayons ex- térieurs. Il s'éloigne aussi de ses con- génères par l'épaisseur de ses parois composées de gros tubes allantdu som- met à la base , construction tout-à- fait anomale dans le genre Balane.ou les rayons offrent , au lieu de tubu- lures perpendiculaires, de petites ga- leries horizontales ; considérations qui nous ont déterminés à en faire un nou- veau genre. Dans les Coronules , l'o- percule est fort différent de celui des Balanes ,les quatre valves sont oppo- sées sur deux lignes; celui des Creu- sies offre deux valves inégales. Nous ne connaissons pas celui des Pyrgo- mes. Après ces détails généraux sur les genres de la famille des Balanes, nous dirons comment est composé le test des Balanes proprement dits , 4e genre de cette famille. — En général, tous ont une pièce testacée qui forme la base du cône , et par laquelle ils ad- hèrent aux corps marins. Cette pièce est articulée avec celles qui compo- sent le cône , lesquelles sont /join- tes et soudées les unes aux autres, de sorte que le test semble être uni- valve , en faisant toutefois abstraction de l'opercule. Ce test forme un cône tronqué , fermé dans son fond par la plaque testacée, et à sa partie supé- rieure (à la troncature du cône qui forme l'ouverture) par cette espèce d'opercule quadrivalve dont les piè- ces testacées sont mobiles entre elles. Les pièces de l'opercule sont articu- lées les unes avec les autres par deux BAL sillons;» languette et deux sutures cré- nelées intercalées ; elles se resserrent et s'écartent à volonté pour laisser sortir les organes cirrheux du Balane, et pour qu'il puisse prendre sa nourri- ture. Ces pièces étantfixées contrôles parois iutcrnes du test par un liga- ment circulaire qui se prête à leur mouvement, et qui s'attache vers le milieu ou à la base de ces parois, elles forment en se réunissant un autre cône intérieur, ou mieux une pyra- mide oblique et phi3 ou moins poin- tue , qui protège et cache l'Animal en fermant exactement l'ouverture du cône. Dans tous les Balanes , le cône est composé de six pièces à peu près d'é- gale hauteur , mais inégales pour leur forme et leur largeur. Généralement les trois antérieures et celle de derrière sont les plus larges, les deux latérales sont beaucoup plus étroites. Ces val- ves ne sont pas triangulaires , comme on le croit au crémier coup-d'œil , et comme Bruguiere le dit. On voit, à la vérité , à la première inspection , six sections triangulaires réunies ou du moins très-rapprochées par leur base, qui est celle du cône, et qui s'élèvent en s'écartant jusqu'à son sommet; leurs intervalles paraissent remplis par d'autres sections également trian- gulaires, ayant leurs sommets oppo- sés à ceux des premières et un peu plus enfoncés qu'elles , en sorte que eelles-ci les dominent légèrement en relief. Ce sont ces sections opposées aux premières , et ayant leur base au sommet du cône , que Bruguière a ap- pelées rayons. En voyant ainsi les choses , on peut comparer le test d'un Balane à un cylindre ou à un cône tronqué, formé par douze triangles à sommets opposés et intercalés les uns avec les autres. C'est cette apparence 3ui a fait admettre à quelques auteurs ouze valves , sans comprendre celles ae l'opercule et celle du fond. Mais les choses ne sont point ainsi ; il n'y a réellement que six valves de forme à peu près quadrilatère , plus ou moins triangulaires à leur extrémité supé- rieure. Les rayons que nous venons BAL i47 de caractériser ne sont que le complé- ment des premières sections triangu- laires et en saillies ; la structure dif- férente de ces rayons, surtout leurs stries horizontales et leur enfonce- ment, font seules illusion : ces rayons sont d'ailleurs diversement réunis ou superposés. Les rayons à droite et à gauche de la valve antérieure ne sont que les bords de cette valve , sur le milieu de laquelle un triangle règne ou saillie , lequel est complété par ces deux rayons pour former le premier quadrilatère ou la première valve; ces rayons ou bords recouvrent les côtés conligus des deux valves suivantes, et cachent ainsi l'un des rayons complé- mentaires des deuxième et troisième valves ; les bords postérieurs de celles- ci sont deux autres rayons' complé- mentaires qui recouvrent et cachent à leur tour les bords antérieurs des qua- trième et cinquième , et enfin les bords de la sixième ou ses complémens sont couverts par les bords ou rayons de ces deux dernières. Si l'on examine l'intérieur du cône vers la base , on voit distinctement la véritable forme de ces valves , parce que les sutures n'y sont pas recouvertes, et qu'elles correspondent à peu près à celles du dehors ; on voit leurs articulations re- couvertes , sur une partie de leur lon- gueur, par un feuillet testacé qui' est collé sur le bord des valves dans un sens contraire à celui de la face externe du cône. Le milieu , triangulaire et en saillie des valves, est composé d'un tissu tubuleux généralement très-ser- ré, de petits cônes ou de petites py- ramides contigus, à côtés communs, s'élevant perpendiculairement de la' baseversle sommetdu cône, et chaque tube est communément divisé sur sa hauteur en un grand nombre de pe- tites loges , ce qui exclut toute idée de circulation capillaire. Les rayons ont une autre construction ; ils sont com- posés de lames parallèles à la base du coue, et empilées les unes sur les au- tres; ces lames sont unies par les pa- rois interne et externe du test, de ma- nière qu'elles laissent entre elles de petites galeries parallèles. Ces petites 10* i48 BA.L î ;alei ies paraissent sur le bord latéral Je chaque rayon qui est taille en bi- seau , et c'est dans les rainures qui en résultent que s'engrainent de petites stries saillantes du côté contigu de la valve suivante- Voilà le mode d'arti- culation qui unit les six valves. 11 pa- raît que , dans l'accroissement en dia- mètre du cône , les valves qui se re- couvrent, comme nous l'avons dit, glissent les unes sur les autres, sans que les stries saillantes sortent r!e leur engrénage, et que l'Animal al- longe , par la transsudatiôn de son manteau, les plaques internes qui servent de doublures aux suturesdans une partie de leur longueur. Nous pouvons maintenant concevoir l'ac- croissement singulier des Balanes qui , malgré les excellentes disserta- tions deBruguière(Encycl.méth. art. Balanite),cte Cuvier (Mém. sur les Anatifes et les Balanes ) , de Lamarck (genre Balane , An. s. vert.), n'a point encore été bien expliqué. Les pièces de l'opercule n'étant point sou- dées , leur accroissement s'explique facilement, ainsi que chez les Anatifes dont on peut considérer les valves comme analogues à l'opercule des Ba- lanes. Chez les Anatifes , les valves s'accroissent dans toutes les direc- tions , sur tous leurs côtés. Au con- traire, celles de l'opercule des Bala- nes ne s'accroissent que par loin- base qui s'élargit à mesure par des débords latéraux : quant au cône de ces Mollusques, à leur test, toutes ses parties étant soudées et ce cône étant fermé à sa base, l'accroissement est bien plus compliqué ; mais il n'est pas uniforme chez tous. Pour le très- «rrand nombre , il faut nécessairement admettre, à de certaines époques, une désunion des sutures et une ex- tension des côtés qu'elles unissent , analogue à ce que l'on observe dans les Oursins. C'est en effet ce qui a lieu et l',accroissement se fait dans deux directions , en largeur et en hauteur. Celui dans le sens du dia- mètre a lieu de la manière suivante : les lames testacées qui recouvrent les sutures vers le haut et à l'intérieur , BAL ne sont autre chose que la partie su- périeure des valves recouverte par Ici rayons extérieurs ; entre cette dou- blure règne un espace libre dans le- quel pénètre un double rebord du manteau. Des porcs du manteau com- muniquent, du haut en bas, avec les issues des petites galeries, qui com- posent le tissu des rayons , et ce man- teau est organisé pour allonger les stiies saillantes qui composent l'en- grénage de la même manière que d'autres Mollusques forment les stries élevées et les dents de leur ouverture. 11 s'opère à l'extérieur de ces petites galeries une juxta-position qui forme accroissement dans le temps où l'Ani- mal sent la nécessité de taire glisser les valves les unes sur les autres , dans l'eugrénage qui les unit , afin d eflec- tuer cet accroissement. Ainsi, ce sont les bords libres des ra\ons qui sont élargis latéralement et du haut en bas , pendant un certain temps de l'époque où l'Animal peut encore agrandir sa maison. Pendant le mèim- temps , s'opère l'accroissement en hauteur , par des procédés sembla- bles, et sans doute simultanément. La suture, qui unit les valves par leur base à la plaque testacée, et qui est marquée au dedans du cône par une ligne circulaire de pores assez gros , se désunit , et les Balanes ac- croissent cette base des valves en dé- bordant sur les côtés de la même ma- nière que pour celles de leur oper- cule. Mais il vient une époque où l'accroissement latéral des rayons ne peut plus avoir lieu , et où ceux-ci demeurent soudés d'une manière fixe; alors le Balane peut encore , et à ce qu'il paraît assez long-temps, aug- menter la hauteur de son tube. C'est la plaque testacée dont le diamètre augmente, en même temps que celui du cône , par des crues circulaires sur ses bords, qui lui en fournit le moy en. Ces bords s'élèvent et acquièrent sou- vent une hauteur égalcà celle du cône lui-même ; mais alors, on ne voit plus sur cette base ainsi élevée les rayons du cône; ou n'aperçoit que des an- neaux circulaires , des cercles super- BAL poses , traces des accroissemens suc- cessifs. Ou voit tout cela très-distinc- tement sur les vieux individus des grosses espèces. Dans d'autres Balanes , l'accroisse- ment est plus simple. Dans la Bala- nite des Madrépores, qui forme notre genre Boscie , il paraît que les bords seuls des deux calottes opposées s'é- largissent en s'élevant. Dans le B. stalactiferus de Lamarck , l'accrois- sement , comme dans les Coronules, doit avoir lieu par la formation de nouvelles pyramides et l'allongement de la base des anciennes, et, comme le dit Cuvier, au moyen des produc- tions qui garnissent les cellules ou les tubes : mais dans les Coronules il y a désunion des valves comme dans les Balanes ordinaires , tandis que , dans ]e B. stalactiferus , cette désunion n'a pas l'air aussi simple , car l'on n'aperçoit pas de suture à l'extérieur. Dans les Coronules et le Balane que nous citons , les productions du man- teau peuvent remplir en partie les tu- bulures ; mais dans les Balanes à tuyaux presque capillaires , elles n'entrent que fort peu puisque les petits tubes sont divisés en chambres sur leur bauteur. Du reste , l'explica- tion que donne Bruguière de la for- mation des tubulures est seule ad- missible. On peut consulter, au sujet de l'organisation des Balanes, les pl. IV et V de Poli , ainsi que les discours qui s'y rapportent. Les caractères génériques du genre Balane sont : corps sessile, enfermé dans une Coquille operculée; bras nombreux , sur deux rangs , inégaux, articulés , ciliés , composés chacun de deux cirrhes soutenues par un pé- dicule , et exertiles hors de l'oper- cule ; bouche sans saillie , ayant qua- tre mâchoires transverses, dentées, et en outre quatre appendices velus , ressemblant à des palpes ( Lamarck) ; Coquille sessile, fixée, composée de six valves généralement articulées entre elles et formant par leur réu- nion un cône tronqué à son sommet, ou un cylindre communément fermé au fond par une plaque testacée ad- - BAL i49 hérente ; ouverture subtrigone ou elliptique ; opercule intérieur qua- drivalve , à valves mobiles , formant parleur réunion une pyramide obli- que. Il serait difficile ici d'en umérer les espèces vivantes de ce genre ; la con- fusion la plus complète règne encore entre elles , par le défaut de critique et de bonne synonymie qu'on ren- contre dans tous les ouvrages des- criptifs sur ces Mollusques. Les es- pèces les plus communes même sont incertaines , telles que le TUitinnabu- lum; car les uns ont fait des espèces nouvelles pour de simples variétés de cette Coquille, et les autres ont donné son nom à des espèces fort dis- tinctes. On peut diviser les Balanes en deux sections , ceux qui ont une base tes- tacée et ceux qui en sont privés. Peut- être quelques espèces de la première section devront-elles entrer dans le genre Coronule. Ire Section. — Pas de base testacée 1. B. depressus , Lepas depressa , Volï, Test, utr. Sicil. tab. 5. f. 12. i5. Des mers dé Naples. — 2. B. stel- latus , Poli, loc. cil. tab. 6. f. 18. 19. 20. Des mers de Naples. — 5. B. crenatus , Bruguière , n° 10, Lepas comubiensis , Pennant, Zool. iv. p. 73. t. 37. f. 6. Lepas Balanus, Wood, Conchyl. tab. 7. f. 3. ; Chemnitz., Conclu tab. 97. f. 826. De l'Océan sur nos côtes. — 4. B.punctatus, Ma- ton et Rackett, Montagu, Test. t. 1. f. 5. De nos côtes. — 5. B. Jistulo- sus, Bruguière, n° 6; B. clavatus , Ellis et Solander, Zooph. t. 1 5. f. 78; Lepas elongata , Chemnitz, tab. 98. f. 858. Cette curieuse espèce est très- remarquable par sa forme allongée et fistuleuse. Les valves tiennent si peu entre elles, que, pour peu qu'on la touche, elles se séparent. Elle pa- raît dépourvue de base testacée. Elle se trouve sur nos côtes. Il ne faut pas la confondre avec le Lepas Jistulosus de Poli, qui en est bien distinct. IIe Section. — Une base testacée. 6. B. perjhratus , Bruguière, n° 9 ; Chemnitz, Conchyl. tab. 98. fig. 8.Î5. i5o BAL B. fistulosus, Poli, Test, utriusq. Sic. tab. 6. f. 1.2. De la Méditerranée. — 7. B. spinosus, Bruguièrc, 11" 8; Lamarck , sp. n° i5. Lcpas spinosa , Ginelin, Chemnitz , lab. 98. f. 84o et t. 99. f. 84i. Cette espèce est rare et recherebée. — 8. B. Tintinnabu- lurn , Linné, Lamarck, An. s. vert. 2e édit. n° 3; Wood , Conchyl. tab. 6. f. 1 et 2; Chemnitz, t. 97. f. 828 à 83o. vule. la Tulipe épanouie , le Turban , le Gland de mer, Ttlîpe, etc. Rumphius rapporte que les Chinois font de son Animal un mets délicat apprêté avec du sel et du vinaigre. Il blanchit par la coction. Son goût est semblable à celui de nos Ecrevisses. Cette espèce s'attacbe quelquefois en si grand nombre aux navires qu'elle raleutit leur marche. V. pour les autres espèces, Lamarck, Brûgùiè- re, Wood, Dillwyn, Poli, Chem- nilz, etc. Quant aux espèces fossiles du genre Balane , auxquelles doit s'appliquer la dénomination de Bala- nites, Balanites , nous observerons , avec Défiance (Dict. des Se. nal. ) , que les anciens oryetographes les re- gardaient comme extrêmement rares, et que Dargenville croyait même qu'il n'en existait pas. Baierus est le pre- mier qui en ait parlé dans son Oryc- tographia norica. Aujourd'hui on en connaît dans un très-grand nombre de localités. On en trouve assez fré- quemment dans le calcaire grossier des environs de Paris , et surtout en Italie , dans le val d'Audonne , le Plaisantin , à Ronca , etc. ; la Suisse , le Dauphiné, les environs de Mar- seille, de Bordeaux et ceux de Valo- gnes en fournissent aussi diverses es- pèces ; enfin Defrance en cite encore à Malte, en Silésie et en Pologne, et Sowerby en décrit deux espèces d'An- gleterre. Scblotlbeim (der Petrefact. p. 170) cite des Balanites qu'il appelle Lepadites, dans des terrains anciens , inférieurs à la Craie; mais plus com- munément ces Fossiles se trouvent dans les couches superposées a la Craie. Voici les espèces principales qui ont été reconnues : \. B- Delp/u- nus, Defrance, Die', des se. nat. sp. BAL n° 1. Knorr. vol. Tt'. tab. K. De Saint-Paul-Trois-Châteaux en Dau- phiné.— 2. B. squamosus , id. sp. n" 2. Du Plaisantin, du Dauphiné, de Doué en Anjou. — 3.5. virgatus , Defrance , sp. n° 3. voisin du B. Ba- lanoïdes. De l'Anjou. — 4. B. den- tiforrnis , Défiance , sp. n° 4 , Knorr. vol. 11, tab. k. 1 , fig. 4. Des envi- rons de Marseille. — 5. B. striatus , Défiance , sp. n° 5. Du Plaisan- tin. - — 6. 'B. crispus , Defrance, sp. n" 6. ou Lepas stellaris , Brocchi , Test. tab. i4. f. 17. De Saint-Paul- Trois-Châteaux en Dauphiné. — 7. B. circinnatus , Defrance, sp. n° 7. De Hauleville , département de la Manche. — 8. B. communis, Defran- ce, sp. n° 8. Trouvé sur les huîtres du banc superposé au Gypse dans les en- virons de Paris — 9. B. Pustula, Dé- fiance , sp. n° 9. Localité? — 10. B. tesselatus, Sowerby, Min. Conchol. tab. 84. f. 1 . — 11. B. crassus, Sower- by , lac. cit. f. 1. Ces deux espèces sont d'Angleterre. — 12. Lepadites piicatus , Scblottheim , Petrefact. , p. 170. n° 5. Il a les plus grands rapports avec le Bal. Balanoides,var. Plicata. De Hidesheim et Piétra en Pié- mont. — 10. Lep. tintinnabulifoimis , Scblottheim , loc. cit. sp. n° 4. Il a beaucoup de rapport avec le B. Tin- tinnabulum. De Suède. — i4. Lep. sulcatus, id. sp. n° 5. Trouvé avec le précédent. — i5. Lep. lineatus , id. sp. n° 6. du Calcaire du Jura. — 16. Lep. radiatus, id. sp. 7. du Cal- caire du Jura. Brocchi (Conchyl. t. 11. p. 597 ) cite en outre les Bal. Tin- tinnabulum, sulcatus, Lam.: Balanoi- des et Stellaris, Poli, comme étaut fossiles dans le Plaisantin. Lamarek ajoute quelques autres espèces ayant des analogues vivans. (f-) BALANGHAS. bot. phan. Es- pèce du genre Steivulia. F. Stebcu- LlEIl. (C-) BALANGUE. Balanga. bot. fh an . Fruit de Madagascar, décrit par Gaerlner ( de Fruct. et de San. 11. t. 183) , et qui appartient a un \ e- gétal encore inconnu. C'est une baie BAL globuleuse , charnue , à une ou deux loges, contenant deux semences en cœur renversé, attachées au fond de la baie, environnées entièrement d'un arille sec; l'embryon est muni d'un périsperme charnu ; les cotylédons sont foliacés ; la radicule est courte , droite et cylindrique. (b.) ♦BALANINE. Balanimts. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par G-ermar , et adopté par Dejcan (Gâtai, des Coléopt. , p. 86 ) qui en possède dix espèces , la plupart originaires d'Europe, mais étrangères à la Fran- ce. On en trouve cependant aux en- virons de Paris des espèces décrites par Fabricius. Ce genre appartient à la famille des Rhin chophores, etcons- titue une des subdivisions nombreu- ses du grand genre Curculio de Lin- né, (aud.) BALANLTE. moll. fos. Nom fran- çais donné par Bruguière au Gland- de-Mer, quand il institua le genre Balane ; mais , d'après la terminaison adoptée pour les espèces fossiles de chaque genre , l'on doit entendre par Balanites , Balanites , les espèces fos- sdes du genre Balane. V. ce mot. (f.) BALANITE. Balanites. bot. PHiy. Dans le troisième volume des Mémoires de l'Institut d'Egypte , De- lUle a décrit, sous le nom de Balani- tes œgyptiaca , Yvlgihalid de Prosper Alpin, ou Ximenia œgyptica de Linné et de Willdenow. Ce genre Balanites, distinct des véritables Ximenia , doit être placé dans la famille des Téré- benthacées, près des genres Spondias et Connarus.y oici ses caractères : ca- lice à cinq divisions profondes et éta- lées ; corolle de cinq pétales étalés , refais intérieurement; étamines, au nombre de dix, insérées chacune dans une petite fossette que l'on re- marque à la base d'un disque charnu, formant une espèce de tube conique, qui recouvre 1 ovaire dans ses deux tiers inférieurs ! celui-ci est ovoïde , allongé , presque pentagone , à cinq loges, contenant chacune un seul ovule suspendu; le style e»t court, BAL i5i ros , terminé par un stigmate à peine istinct , légèrement quinquelobé. Le fruit est une drupe ovoïde , à cinq an- gles arrondis , renfermant un seul noyau , uniloculaire et monosperme. Le Balanite d'Egypte , Balanites œgyptiaca , Del. (Egypte , t. 28) , est un Arbre épineux , haut de dix-huit à vingt pieds, ayant à peu près le port du Ziziphus , Spina Christi ; il croît en Egypte où il est maintenant fort rare , et dans l'intérieur de l'Afrique. Les Nègres en ont transporté les grai- nes jusque dans les Antilles , ou l'on en trouve maintenant quelques indi- vidus , particulièrement à St.-Domin- gue. Ses feuilles sont courtement pe- uplées, unijuguées, c'est-à-dire, com- posées d'une seule paire de folioles, sessilcs au sommet du pétiole com- mun, et irrégulièrement ovales. Les épines, qui sont très-acérées, naissent à l'aisselle des feuilles , et sont plus courtes qu'elles. Les fleurs sont as- sez petites , verdâtres , et forment des espèces de bouquets à l'aisselle des feuilles supérieures. Les fruits , qui leur succèdent, sont presque ovoïdes, de la grosseur d'une Noix, jaunâtres. Leur chair est un peu vis- queuse , molle ; leur noyau est de la grosseur d'une moyenne Olive.' On a cru pendant long-temps que cet Arbre fournissait les Mirobolans Chebides; mais on sait positivement aujourd'hui que cette drogue est pro- duite par le Terminalia Chebula. Le nom de Baxanites désigne dans Pline le Châtaignier. (a. 11.) BALANOIDE. echjn. foss. Quel- ques auteurs ont donné ce nom aux pointes d'Oursins fossiles. (lam..x.) BALANOPHORE. Balanophora. bot. phan. Ce genre, qui a été éta- bli par Forster pour une Plante 6h-> servée par lui, dans les forêts de Tan- na, l'une des Nouvelles-Hébrides, est devenu le type d'une famUle nouvelle, établie par feu Richard sous le nom de Balanophorêes. F", ce mot. Le Balanophora J'ungosa , la seule espèce connue de ce genre , est une Plante parasite , ayant l'apparence d'un Champignon , d'une couleur blan- châtre, attachée sur la racine des Plantes voisines. Elle forme à sa base une espèce de gros tubercule charnu, 3ui , cjuelquefois , acquiert le volume U poing, et que l'on peut considérer comme sa racine; ses tiges, quelque- lois solitaires , naissent du tubercule ebarnu dont nous venons de parler; elles sont cylindriques , de la lon- gueur du doigt , recouvertes d'écaillés imbriquées, et se terminent supé- rieurement par un capitule de fleurs , à moitié recouvert par les écailles «le la tige , et composé de fleurs mâles et femelles. Les fleurs mâles , moins nombreuses et plus grandes , pédi- cellées , occupent la partie, inférieure du capitule ; leur calice est à trois o*u quatre divisions lancéolées, ouvertes; leurs étamines , au nombre de trois, sont soudées en un tube cylindrique p^r leurs filets et leurs anthères. Les fleurs femelles , incomparablement plus nombreuses et plus petites, oc- cupent les tiois quarts supérieurs du capitule ; elles se composent d'un ovaire infère , allongé et presque fi- liforme , couronné par le limbe du milice, qui est inégal; cet ovaire , à une seule loge et à une seule graine, est surmonté par un style capillaire que termine un stigmate peu appa- rent. Le fruit est inconnu. (a.r.) * BAL AN OPHORÉES . Balano- phoreœ. bot. phan. Cette famille nouvelle se compose des genres Ba- lanophora et Cynomorium , auxquels il faut ajouter deux genres nouveaux, savoir . Le Langsdoiffia de Martius et YHelosis de Richard père. De Jussieu, dans son Gênera Plantarum , avait placé les deux genres Balanophora et Cynomorium parmi les Iiwertœ sedis, comme étant trop imparfaitement connus dans leur organisation pour pouvoir être rapportés à aucune fa- mille naturelle. L.-C. Richard, après avoir soigneusement analysé ces dif- férons genres, les a réunis dans un même ordre naturel , auquel il a donné le nom de Balanophorées ; en voici les caractères : Plantes ordinai- remerit parasites, d'un aspect particu- lier, ayant quelque ressemblance avec des Champignons ou plutôt avec les Clandestines et les Orohanches , s'é- levant peu au-dessus de la surface du sol. Leurs racines forment une sorte de tubercule charnu , ou sont rameu- ses et s'étendent horizontalement , en s'enlaçant à celles des Plantes voisi- nes, ou s'y implantant entièrement. Leurs tiges sont épaisses, charnues, simples , cylindriques, nues, ou re- couvertes d'écaillés de forme variée , que l'on peut en quelque soi te con- sidérer comme leurs feuilles. Les fleurs sont constamment uni- sexuées, monoïques, très-petites, ser- rées les unes contre les autres et dis- posées en capitules ovoïdes, plus ou moins allongés. Ordinairement les fleurs mâles et les fleurs femelles sont réunies sur un même capitule , com- me dans les genres Cynomorium et Ilelosis; d'autres fois les capitules sont uniquement composés de fleurs mâles ou de fleurs femelles, ainsi qu'on le remarque dans le Langsdo/ffîa. Ces fleurs sont rassemblées sur un axe ou réceptacle commun , garni de soies ou de petites écailles entremêlées avec les fleurs. Les fleurs mâles sont ordinaire- ment pédicellées ; leur calice est à trois divisions profondes. Le nombre des étamines est généralement de trois ; elles sont soudées ensemble par leurs filets et leurs atfthères, de manière à former au centre de la fleur une espèce de tube cylindrique; tan- tôt les anthères s'ouvrent par leur face interne , taDlôt par leur face externe. Le genre Cynomorium ne présente manifestement qu'une seule étamine. Les fleurs femelles sont tantôt ses- siles , tantôt pédicellées , etc. Leur ovaire est constamment infère , allon- gé ou presque globuleux , à une seule loge qui renferme un seul ovule atta- ché au sommet de la loge et renversé. Le limbe du calice forme un rebord inégal et sinueux , ou se compose de trois à quatre lanières minces, comme «lans le Cynomorium. Cet ovaire c*t communément surmonte d'un seul BAL stvle filiforme; on eu trouve deux dans le génie Helosis. Le fruit est une petite cariopse cou- rounée par le limbe du calice , et dont le péricarpe est sec et assez épais. La graine remplit exactement toute la cavité intérieure du péricarpe avec lequel elle est intimement soudée. Elle se compose d'un endosperme épais et charnu , quelquefois cellu- leux , uni à un embryon très-petit , presque imperceptible , entièrement simple, indivis, et par conséquent nionocotylédon. Il est situé dans une f)etite fossette, sur l'un des côtés de a surface externe de l'endosperme. La famille des Balanophorée.s doit donc être rangée parmi les familles de Plantes monocotvlédonées ; celle dont elle se rapproche le plus est la famille des Hydrocharidées, mais elle s'en distingue surtout par son port et son fruit uniloculaire et monosperme. Par leur port et leurs caractères , les Aïoïdées se rapprochent beaucoup plus de notre famdle , bien que leur ovaire soit libre et supère. Enfin , les Aristolochiées, et particulièrement le genre Cytinus, ont une grande analo- gie avec les Balanophorées , en sorte que leur place nous paraît indiquée • entre les Hydrocharidées qui termi- nent le groupe des Monocotylédons , et les Aristolochiées qui sont placées en tète des Dkotylédons. On peut disposer de la manière sui- • vante les quatre genres qui forment i la famille des Balanophorées : f Trois étamines symphysandres. a. Anthères introrses. Helosis, Ri- i ehard. fi. Anthères extrorses. Langsdorf- Jia, Martius; Balanop/iora, Eorster. fi Une seule étamine , Cynomo- rium, Micheli. (A. r.) B A LAN OFIERIS . bot. phan. On trouve décrit et figuré sous ce nom , dans Gaertner(ï. n. p. 94. t. 99), le Molavi des Philippines , précédem- ment nommé Heritiera liltoralis par Vllon. y. HeRITJERA. (A. R.) * BALANOS. bot. phan. HT. Bala- ■ NIS. BAL i5S * BAL A-N TOUTOU, bot. phan. (Proyavl.) C'est-à-dire Racine d'J Eu- rope. Paraît être , sur les côtes d'A- frique au nord du Zaïre , le Con- volvulus Batatas, L. , plutôt que la Pomme-de-Terre, Solarium tuberosum , L. , comme l'ont dit quelques voya-^ geurs. (b ) BALANTANA. bot. phan. Nom caraïbe de la Banane. V. ce mot. (b.) BALANTI. bot. phan. (Camelli.) Petit Arbre indéterminé des Philip- Îùnes , dont les feuilles ombiliquées et es graines comparées à celles du Ri- cin , autorisent les rapprochemens qu'on peut en faire avecce genre, (b.) BALANTIA. mam. (Illiger.) Syn. de Phalanger. V. ce mot. (b,) * BALANTINE. bot. phan. ( Peti- ver. ) Syn. à! Hernandia sonora. V. Hernandie. (a. h.) BAL ANUS. moll. V. Balane. BALANUS ot7 BALANOS. bot. PHAN. Vieux nom du Guilandina Mo- jinga , L. , qui constitue aujourd'hui le genre Moringa. V. ce mot. On l'a quelquefois appliqué au Que/eus œs- culus. V. Chêne. (b.) BALAOBOUCOUVOU. bot. phan. Syn. caraïbe de Mancenilier. y. HlPPOMANL. (B.) BALAON ou BALAOU. pois. Même chose que Balaau. V. ce mot. (B.) BALARINA. ois. C'est-à-dire Danseuse. Syn. piémontais,des Ber- geronnettes jaune et printanière , Motacillœ Boarula et Jîava, L. V. Bergeronnette. (dr..z.) BALARINA DEL COULAR. ois. Syn. piémontais de la Lavandière, Motacilla alba , L. V. Bergeron- nette. (DR..Z.) BALASBAS, bot. phan. Même chose qu'Antolang. V. ce mot. (b.) BALASSEN ou BALESSAN. bot. phan. (Prosper Alpin. )Syn. de Baume de Judée. V. ce mot. (b.) BALATANA. bot. phav. Proba- i54 BAL BAL blemeut lu même chose que Balan- tana. V. ce mot. (b.) BALAÏAS. bot. phan. Nom de pays d'Arbres divers dont on ne peut guère reconnaître le genre sur les in- dications imparfaites données parles divers auteurs qui en font mention , et qui fournissent un bois utile dans les constructions. , Le Balatas blanc de Préfontainc, dans sa Maison rustique de Cayenne , est probablement le Couratari des na- turels de la Guyane. Il a son écorce fi- lamenteuse, susceptible d'être tressée en cordes excellentes , et a été figuré par Aublet, pl. 290. Le Balatas bouge est , selon Ni- cholson, connu à Saint-Domingue sous le nom de Sapotilier Marron. Le Balatas bois de natte d'Au- blet paraît être un Achras. V- Sapo- tilier et COTXRATARI. . (B.) BALATE. echin. L'on donne ce nom à une espèce de Zoophytes , que l'on croit appartenir au genre Holothurie. Elle se pêche dans la mer des Philippines , et se porte en immense quantité à la Chine. Les ha- bitans de ce vaste empire en font une grande consommation pour leur ta- ble, et la recherchent comme un mets des plus délicats. Cuite, elle ressem- ble à un pied de cochon désossé. Ce Zoophyte, objet d'un commerce con- sidérable , n'est pas connu d'une ma- nière exacte. Il en est de même de beaucoup d'Animaux et de Plantes dont on fait un usage habituel, et que les naturalistes n'ont encore pu étu- dier. La Balate est peut-être la même chose que le Tripan. V- ce mot. * BALATONASSO. bot. phan. Ar- brisseau imparfaitement connu des Philippines, qui paraît appartenir à la famille des Euphorbiacées , et qui , sur ce qu'en dit Ray ou d'après la fi- gure de Camelli, paraît voisin des Ricins. V. ce mot. (b.) BALAUSTE. bot. phan . Nom sous lequel on désigne dans les pharmacies les fleurs desséchées du Grenadier à fleurs doubles. Desvaux a étendu ce nom à une es- pèce de fruit pareil à la Grenade. J*2 Grenadier et Fruit. (b.) BALAUSTIER. bot. phan. Syn. de Funica Granatum sauvage. V. Gre- nadier, (b.) BALAYEUR, bot. crypt. Nom très-impropre par lequel Paulet dési- gne deuxCnampignons du genre Aga- ric. V. ce mot. (b.) BALBISIE. Balùisia. bot. phan. Corymbifères , Juss. Syngénésie su- perflue , L. Genre dont f in vol acre est simple , composé de huit folioles , cy- lindrique ; le réceptacle paléacé. Il porte 'des fleurs radiées , à fleurons hermaphrodites , à demi-fleurons fe- melles , trifides. Leurs akènes sont couronnés par une aigrette pluraeuse et sessile. — C'est d'après une espèce d'Amellus, l'A. pedunculatus d'Or- tega , que ce genre a été établi. C'est une Plante herbacée , à tige couchée et presque simple , à feuilles opposées, à pédoncules terminaux , solitaires et uniflores , originaire du Mexique. Richard en a observé , dans l'Améri- que septentrioHale, une seconde espè- ce, le Balbisia canescens, Pers.,à tige droite , rameuse , velue et blanchâ- tre, et à pédoncules latéraux, (a.d.i.) BALBOUL. ois. Forskahl. Syn. de Sarcelle d'été, espèce de Canard. V. ce mot. (dr..z.) BALBUL. ois. Syn. de l'Oie vul- gaire, Anas segetum, L. en Arabie. Canard. (dr..z.) BALBUZARD, ois. Espèce du gen- re Faucon , division des Aigles. Buff. pl. cnlum. 4i4. Falco Haliœtus , Lv Lath. Cuvier, Savigny et Vieillot ont séparé le Balbuzard des Faucons pour en faire le type d'un genre nouveau. Ou a désigné sous le nom de Bal- buzard de la Caroline l'Aigle pê- cheur, Viéill. , Ois. de l'Amér. sept. , pl. 49. Cet Oiseau a beaucoup de res- semblance avec le Balbuzard d'Euro- pe. V. Aigle. (dr..z.) BALDINGERA. bot. phan. Le Vhalaris anindinncea de Linné a ser- BAL BAL i55 vi de type à uu nouveau genre établi sous ce nom dans la Flore Wettera- vienne. (a.d.j.) * BALDINGERIA. bot. phan. Nec- ker, sous ce nom générique, distingue les espèces de Cotula qui ont un calice à plusieurs folioles imbriquées , et les fleurons du centre hermaphrodites , avec des akènes nus , tandis qu'ils sont marginés , c'est-à-dire surmon- tés d'un rebord annulaire membra- neux dans les autres fleurons femelles. (A.D.J.) BALDOGÉE ou TERRE YERTE DE MONTE -BALDO. min. Grun- erde , Werner. "V ariété de Talc-chlo- rite, ainsi nommée par Saussure , et trouvée par lui dans des roches por- phyriques , aux environs de Minelle , sur la route de Nice à Fréjus. V. T.vXC-CHLORITE. (G. DFX.) * BALDUINA. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées, voisin des genres Galardia, Actinella, He- lenium , avec lesquels il forme un petit groupe très-naturel. Ce genre, décrit par Nuttal, Gênera of Nort/i. American Plants, se distingue par son involucre composé d'écaules im- briquées, squameuses sur les bords; les fleurons de la circonférence sont neutres et trifides ; le nhoranthe est hémisphérique, creusé d alvéoles dans lesquelles la base des fruits est plon- gée ; 1 'aigrette est formée d'environ dix paillettes dressées. — Ce genre ren- ferme deux espèces , le Balduina uni- fiora et le Balduina multiflora. Ces deux Pfentes son t herbacées , ont leurs feuilles alternes très-entières , et crois- sent dans l'Amérique septentrionale. (A.R.) BALE. Tegmen. Gluma, L. bot. phan. Quelques botanistes appellent ainsi l'enveloppe la plus extérieure des épillets dans la famille des Grami- nées. C'est cette enveloppe, ordinaire- ment formée de deux valves, que nous désignons dans le courant de cet ou- vrage sous le nom de Lépicéne. F. Graminées. (a.r.) BALEINAS ou BALÈNAS. mam. Ancien nom donné au pénis des Cé- tacés, (b.) BALEINE. Balœna. mam. Genre de Cétacés caractérisé par des fanons ou lames de corne qui bordent , en place de dents , la mâchoire supérieure, et des évents à double ouverture , placés sur le milieu de la longueur du front. Nous parlerons de l'organisation in- térieure des Baleines à l'article Céta- cés, où nous montrerons par quels avortemens et quels développemens réciproques de parties un Mammifère a été, mécaniquement parlant,, trans- formé en Poisson . Seules, parmi les Cétacés ordinaires, les Baleines sont douées du sens de l'odorat , comme Hunter et Albers avaienteu raison de le dire. En voici la disposition osseuse dans le Nord-Caper austral, l'une des conquêtes scienti- fiques de l'infatigable Delalande : le canal de l'évent , dans ses deux tiers postérieurs , est divisé en deux étages par une plaque osseuse , prolongée en arrière jusque sous le bord du trou occipital , et qui représente les cornets nasal et de bertin réunis ; cette plaque en dehors double le maxillaire , et , en arrière , le sphénoïde et le basilaire ; son bord libre se trouve contigu à la ligne médiane ; le pourtour des deux cana ux qu'elle dépare est complété par des membranes ; le canal supérieur , voûté par le frontal , débouche dans les sinus ethmoïdaux formés par trois cornets , dont le postérieur n'a pas moins de trois pouces de haut. C'est dans, le sinus postérieur que s'ouvre le canal ethmoïdal creusé dans le corps de l.'ethmoïde épais de cinq à six pouces ; le canal ethmoïdal a un pouce de diamètre à son extrémité cé- rébrale, quatre lignes à son milieu , et se divise vers la cavité ethmoïdale en deux branches , dont l'une a cinq ou six lignes de diamètre. La cavité com- mune des sinuss'ouvre infcrieuremcnt dans la partie gutturale de l'évent par un conduit long de deux pouces et de- mi. La Baleine respire donc par le canal supérieur ; l'évent proprement dit ne sert qu'au passage tic 1 eau. Par le ca- i56 BAL • libre du canal cthmoïdal on peut (bail- leurs juger du volume du nerf olfactif. Il n'est donc plus nécessaire de trans- porter le sens olfactif des Baleines dans les cavités ntérigo-palatines , ou on suppose qu il existe chez les Dau- phins , cavités qui d'ailleurs n'exislcnt pas dans les Baleines ; encore moins doit-on , comme on le prétendait con- trairement à l'observation , refuser l'odorat à ces Animaux. Lacépède avait donc grandement raison d'insister sur les preuves de son existence ; nous ci- terons après lui l'expérience réitérée faite par le vice-amiral Pléville-le- Peley. Cet officier étant dans un ba- teau de pêche rempli de Morues , des Baleines parurent ; pour porter la voile nécessaire, il fit jeter à la mer l'eau infecte répandue par le poisson ; bientôt les Baleines s'éloignèrent. Il ordonna de conserver cette eau désor- mais pour s'en servir en pareille oc- casion. Plusieurs essais réussirent suc- cessivement. La direction de l'évent, relative- ment à l'axe du corps , est bien plus inclinée dans les Baleines que dans les autres Cétacés ordinaires 5 l'obliquité n'en est que de sept à huit degrés. Dans les Dauphins , la direction de l'évent est , au contraire , presque per- pendiculaire à l'axe , et même un peu inclinée en arrière. Il résulte de cette obliquité en avant de l'évent, dans les Baleines , que leur ouverture est bien moins reculée que ne le repré- sente la presque totalité des figures pu- bliées . Au lieu que cet orifice se trouve très-près ou sur la verticale qui passe par l'œil , il est presque à demi-dis- tance du plan inter-orbitaire et du bout du museau (Ad. Camper, Obs. anat. sur les Cétacés, 1820, l'a déjà remarqué). Cette obliquité etl'extrême longueur du canal osseux de l'évent donnent un caractère important pour la détermination des espèces fossiles. La distance des y eux à l'axe du crâne est bien plus grande dans les Baleines , à cause de l'énorme écartement des con- dyles de la mâchoire inférieure et de l'excessif développement des maxil- laires supérieurs qui nécessite pour BAL eux , sur le frontal , une largeur de base suffisante. Les deux frontaux , ainsi comprimés transversalement par les maxillaires en avant et par l'occi- pital en arrière , qui les écarte comme un coin , sont projetés en dehors de manière à déborder un peu les maxil- laires et les temporaux sur lesquels ils appuient dans ce seul genre oii le temporal entre ainsi dans le cadre de l'orbite. Malgré cette distance de l'œil au cerveau , le sens de la vue n'est pas aussi faible dans ces Cétacés qu on l'avait supposé ; l'on avait d'ailleurs exagéré sa petitesse. Dans un Balei- noptère museau-pointu , échoué à la baie française des îles Malouines pen- dant le séjour du capitaine Freycinet, et long de cinquante-trois pieds , l'œil . était gros comme un boulet de six; son plus grand diamètre longitudinal était de quatre pouces et demi , le ver- tical de quatre pouces; son axe de deux pouces neuf lignes ; le diamètre de la capacité de la sclérotique était longitudinalement de deux pouces dix lignes , le vertical de deux pouces cinq lignes; l'axe de huit à neuf lignes et demie. Par la différence de la capacité au volume de l'œil , on voit quelle est l'épaisseur de la sclérotique. A son entrée dans cette enveloppe , le nerf optique est entouré de vingt-six vais- seaux sanguins qui pénètrent dans l'œil. D'après cette quantité de vais- seaux, nous pensons que ce que l'on a pris pour un muscle dans l'œil de la Baleiné n'est que le même or- gane dont nous avons décrit, la na- ture et l'usage dans les Poissons. Ces observations ont été faites par Quoi et Gaimard. Ajoutons que, dans des préparations d'yeux de Baleine conservées au Cabinet d'a- natomie comparée , le nerf optique paraît composé de filets parallèles ; or nous avons fait voir dans notre Mémoire couronné à l'Institut sur le Système nerveux des Poissons , que l'activité d'un sens était proportion- nelle à l'étendue des surfaces nerveu- ses et à la quantité de sang qui y abor- de {V. notre Mémoire et l'Extrait qu'en a publié Magcndie , Journal ilr BAL Physiologie , avril i3 m). Scoresby (Ta- bleau des régions arctiq.) a constam- ment observé que les Baleines voient dans l'eau à de très-grandes distances ; qu'au contraire, l'ouïe, paraît très- dure chez elles : aussi les approche— t-ou bien plus aisément dans l'eau verte, dont la diaphanéité est presque nulle, que dans une eau plus transpa- rente. Or, il n'y a pas de raison pour qu'elles entendent moins bien dans 1 une que dans l'autre ; l'ouïe est donc intérieure à la vue chez les Baleines. Jusqu'ici on avait dit le contraire. Rondelet avait déjà îemarqué cepen- dant que la petitesse de l'ouverture des paupières trompe sur le volume réel de l'œil, et que c'était à tort que l'on disait l'œil de la Baleine pas plus grand que celui d'un bœuf. La fixité de la langue et sa compo- sition adipeuse ne permettent pas d'y supposer de sensibilité. Nous avons disséqué la langue du Crocodile qui lui ressemble, d'après Delalande, et le petit volume des nerfs qui se perdent clans son épaisseur , et non à sa sur- face , exclut la possibilité de l'exis- tence du goût , qui d'ailleurs ne coïncide jamais qu'avec une masti- cation. Or, quoi qu'on en ait dit, ces Baleines et les Baleinoptères a'valent leur proie sans la broyer. Quant au toucher, nous n'avons aucun renseignement. Il paraît qu'il ne réside que sous l'aisselle oii les mères serrent leurs petits. En mesurant l'intelligence sur la capacité du crâne , le rapport est bien inférieur à ce qu'il est dans les autres • Cétacés. Dans le Nord-Caper rapporté ; par Delalande , long de soixante- • quinze pieds, le plus grand diamètre de la cavité cérébrale est de douze à I treize pouces d'un temporal à l'autre ; I l'occipito-ethmoifial a trois ou quatre | pouces de moins. Cuvier a fait voir que le volume extérieur du crâne dé- ■ pendait de la triple épaisseur de l'ocr cipital , du pariétal et du frontal ; eé dernier os ne forme qu'un étroit ban- deau à l'extérieur, entre les maxil- I la ires et l'occipital qui recouvre tout ■ le crâne; sons le bandeau frontal, BAL j57 l'épaisseur du crâne est à peu près d'un mètre. En arrière de ce ban- deau , et sur tout le bouclier que représente l'occipital s'insèrent les muscles cervicaux. One substance ligamento-membra- neuse sert à l'insertion de chaque bat- terie de fanons dans la fosse alvéolaire de l'os maxillaire ; cette même subs- tance déborde extérieurement les fa- nons qu'elle couvre comme une gen- cive. Les lames sont fortement serrées l'une contre l'autre; la section de leur bord interne varie d'une espèce à l'autre pour la direction , mais de telle sorte que la totalité des fibres est com- prise dans la coupe ; l'extrémité cou- pée est effilée en soies plus ou moins longues et fines, suivant les espèces; le bord inférieur de la batterie est en- clavé dans une rainure de la mâ- choire inférieure, entre ia langue im- mobile en dedans et la lèvre infé- rieure en dehors; celte lèvre arrive au contact de la gencive supérieure. L'on voit donc qu'il ne peut y avoir aucune mastication^ attendu l'immo- bilité de la langue, le défaut de point d'appui pour la trituration , et la mol- lesse des^ surfaces qui représentent les dents : l'effilé des fanons n'a pas non plus pour objet de ménager la langue. Voici le mécanisme de tout cet appa- reil : la bouche étant ouverte, Peau s'y précipite par son poids et l'aspira- tion de l'Animal ; par le rapproche- ment des mâchoires, l'eau comprimée s'échappe en se tamisant d'abord à travers le chevelu des fanons et puis entre leurs lames : ce chevelu est dau- tant plus fin et plus abondant que l'A- nimal se nourrit de plus petite proie. Telles sont les Baleines. Le reste de l'eau est soufflé par l'évent , et la proie seule est avalée. Les jets d'eau ne cor- respondent donc qu'aux mouvemens de déglutition. Comme l'ont remarqué Scoresby , Quoi et Gaimard , il no sort pas d'eau dans l'expiration ; c'est un mélangede vapeurs et de mucosités, qui , de loin , ressemble à de la fumée.' Quoi a observé que c'est aux appro- ches et pendant la durée du mauvais temps que les Baleines et les autres i58 BAL BAL Cétacés font jaillir l'eau plus abon- damment et plus fréquemment; c'est qu'alors l'agitation de la mer mélange les flots de plusieurs couches d'eau et amène à la surface un plus grand nombre de Méduses, de Mollusques et même de Poissons : c'est ainsi qu'on voit les Requins et les Oiseaux péla- giens suivre le sillage d'un vaisseau, ou, parle mélange de plusieurs cou- ches d'eau, ils découvrent plus facile- ment leur proie ainsi rassemblée en plus grande quantité. Dans toutes les Baleines, la mâchoire supérieure étant arquée , les fanons qui représentent les sinus de l'arc maxillaire sont nécessairement plus longs au milieu ; leur décroissement est plus rapide du côté des yeux que du côté du museau : les inter- maxillaires n'en portent pas. On a eu tort de dire que les fanons sont posés sur l'os du palais ; le palatin, plus rudimentaire dans les Baleines que dans les autres Cétacés , ne correspond à aucun point.de la batterie de fanons : tout l'espace compris entre les deux batteries est rempli par les maxillaires juxta-posés sur la ligne médiane. La grandeur du pharynx et de l'œ- sophage varie d'une espèce à l'autre. Il est fort étroit, d'après Scoresby, dans la Baleine franche ; Schneider lui donne neuf pieds de large, sans doute dans l'une des espèces qui vi- vent de Poissons L'estomac est divisé en plusieurs cavités , à peu près corn me dans les Ruminans. Dans un fœtus disséqué par Camper, aucun étran- glement ne divisait encore le ventri- cule ; les intestins d'ailleurs faisaient de nombreuses circonvolutions ; le foie était relativement très-grand ; les reins, volumineux , étaient formés de beaucoup de petits globes agglomé- rés ; la vessie urinaire avait beaucoup d'amplitude. Le nombre des côtes paraît fort inégal dans les diverses espèces. Cam- per n'a trouvé que douze côtes à son fœtus, il n'aura pas vu la treizième; car Giesecke , cité par Scoresby , compte treize paires de côtes dans la Baleine franche. Or, dans un nou- veau-né de Nord-Caper, rapporté par Dclalandc , les côtes sont déjà com- plètement ossifiées , quoique la co- lonne vertébrale ait encore ses points d'ossification distincts et cartilagi- neux dans chaque vertèbre ; il n'est donc pas probable qu'il y ait erreur dans cette détermination que Camper dit avoir déjà été faite sur -d'autres Baleines franches. D'après Hunter. le Museau-Pointu, et d'après Albers, la Jubarte , n'auraient que douze côtes; le dernier, d'après le même Albers , aurait aussi toutes les vertè- bres cervicales mobiles. Dans les es- pèces à douze côtes , la première paire seulement s'articule avec le sternum ; dans le Nord-Caper austral , qui en a quinze , les deux premières paires s'y rendent. Comme les caractères tirés du squelette sont beaucoup plus cer- tains que les autres , et comme les squelettes, si complets et si bien con- servés que l'on doit au voyageur De- lalande, nous permettent de fixer des séparations positives , nous nous en servirons pour établir les espèces jus- u'ici déterminées si vaguement, faute 'observations. Selon Bochart, le nom de Baleine dérive du phénicien baal nun , roi de la mef*; d'où il conclut que la pêche en était faite par les ïyriens. Les li- vres hébreux parlent aussi de Baleines; mais quel était l'Animal ainsi nommé? Cuvier pense que le Mysticetus, qu'A- ristote caractérise par des soies darts la bouche, est une des petites Baleines de la Méditerranée, appelées Musculus par Pline, et qui seraient le Rorqual. Si l'on en croyait iElien, on aurait, de son temps, péché la Baleine dans les eaux de Cythère ; mais , chez les an- ciens , le nom de Kète se donnait à tous les grands Animaux marins , comme celui de Whal chez les nations du nord de l'Europe Plusieu i s Sagas norwégiennes prou- vent qu'avant les premières pêches des Basques, les nations Scandinaves chassaient les Baleines , et qu'on s'en nourrissait en Islande. Dans le pé- riple entrepris autour de la Scandi- navie, au neuvième siècle, le navi- BAL çateur norwégien , Other , dit avoir assisté à la pèche des Baleines près du Cap-Nord. D'après les recherches de Noël de la Moriuièrc , dans les Chroniques du moyen âge , les Nor- végiens et les Islandais distinguaient , au treizième siècle, vingt-trois espèces de Baleines, parmi lesquelles on re- connaît la plupart de celles qui se voient aujourd'hui dans les mêmes mers. Les auteurs contemporains de France et d' Allemagne , Albert-le- Grand, Vincent de Beauvais, Ste-Hil- degardès, ont décrit cette pêche fort exactement , d'après les renseigne- mens qu'ils s'étaient procurés : à cette époque, on harponnait de deux ma- nières, à la main et par la projection d'une forte baliste. Ce dernier pro- cédé a été renouvelé dans le dix-hui- tième siècle avec la poudre ; aujour- d'hui les Anglais harponnent avec des fusées à la congrève. On a beaucoup parlé de la retraite des Baleines vers le nord , et par-là on entendaitlesBaleines franches; cepen- I dant tous les écrits du moyen âge font voir que les pêches régulières des Ba- I leines étaient établies , comme aujour- d'hui , sur les côtes polaires. Other - dit avoir été jusqu'aux terres les plus • reculées du nord, où se rendent les pêcheurs de Baleines , et en avoir tué l| jusqu'à soixante en deux jours. Dans II le neuvième siècle, comme aujour- d'hui , les Baleines se tenaient donc I sous le pôle ; si les Baleines avaient été à cette époque plus abondantes : sur nos côtes que sur celles d'Islande , I du Groenland et du Spitzberg, les ; ■ Scandinaves , qui déjà avaient fait des l descentes sur nos rivages, y seraient jî venus pêcher les Baleines. Les actes ! du moyen âge parlent beaucoup de j! Baleines ; mais il ne faut pas toujours ! y prendre ce mot à la lettre. Les noms de Whal, deHval, deCète, deBalœna, s'appliquaient à toutes les espèces de Cétacés à lard ; il paraît néanmoins que, dans le golfe de Gascogne, il y h eu , avant le dixième siècle , des pèches régulières faites par les Bas- ques ; les Baleines y paraissaient de- puis 1 equinoxe de mars jusqu'en sep- BAL i59 tembre. Dès 999 , d'après Cerqueyra , les Baleines effarouchées ne venant filus en aussi grande abondance dans e golfe , les Basques établirent leurs pêches sur les côtes de Portugal. D'a- près la rareté dans nos mers des Clios et des autres petits Animaux marins qui servent à la nourriture des Ba- leines , d'après l'époque de l'année ou les Cétacés en question se rendaient sur ces côtes , et qui est la même que celle des voyages de plusieurs espèces de Poissons que poursuivent encore aujourd'hui divers Cétacés , excepté les Baleines , il n'est pas probable que la Baleine franche se soit jamais plus qu'aujourd'hui éloignée du pôle. Si la Baleine franche avait été l'objet de ces pêches, on eût utilisé ses fanons. En 1 202 , d'après plusieurs passages de la Philippide de Gudlaume-le-Breton, les casques étaient , au lieu de plu- mets , ornés de panaches en fanons de Baleines , effilés ; mais leur rareté fait présumer la difficulté de se les f)rocurer : il en eût été autrement si on es eût pêchées sur nos côtes. La pré- sence des Cétacés au cap de Bonne- Espérance n'est pas une présomption pour que les Baleines franches du pôle nord soient autrefois descendues vers nos latitudes ; car les Baleines qui s'y pèchent sont d'une espèce différente , comme nous Talions prouver. Tous ces Animanx ont le sang d'une tem- pérature supérieure à celle des Mam- mifères terrestres; elle va jusqu'à qua- rante degrés. Une heure et demie après sa mort, le sang d'un Narvhal marquait trente-six à trente-sept de- grés , et celui d'une Baleine , après un temps un peu moindre , trente-huit à trente-neuf. Ce n'est pas trop que de supposer dans un pareil intervalle , lorsque la température de la mer n'ex- cède pas moins 1 à plus 1 ou 2 degrés, un abaissement de trois ou quatre de- grés dans la température du sang. Est-ce à cette température que tient la grande susceptibilité qu'ont leur» tissus de s'enflammer , et la prompti- tude avec laquelle l'inflammation y parcourt ses périodes et devient mor- telle? La plus petite blessure suffit pour iPo BAL BAL les faire mourir. Pérou a fait la même observation sur les Phoques à trompe. Ce n'est poiut de l'eau, mais un mélange de vapeurs et de mucosités que rejette la Baleine par l'évcnt dans l'expiration; le froid de l'air, en con- densant ces vapeurs , les a fait prendre f>our de l'eau : l'Animal ne rejette 'eau qu'après la déglutition ou dans des momens de colère. On a exagéré la vitesse des Baleines comme tout le reste de leur histoire : celle de la Ba- leine franche n'excède pas trois lieues à l'heure ; celle du Physalis ou Gib- bar, quatre. La séparation des Baleinoptères , comme genre , d'avec les Baleines pro- Îirement dites , ne reposant que sur a considération des nageoires adi- peuses des premières, caractère qui ne nous paraît pas de plus grande valeur que celui des plis abdominaux qui sous-divisent les Baleinoptères elles- mêmes, nous réunissons dans un mê- me genre, à l'exemple deCuvier , tous les Cétacés àfauons et à double évent. Les espèces en seront réparties dans les sous-genres suivans : f Baleines proprement dites , pas de nageoires sur le dos. 1 . Baleine franche , BalœnaMys- ticetus , L. Lacép. Cét. pl. 1 . Scor. pi. 12. f. i.t. 2. Scoresby, qui a contribué à la prise de 322 individus de cette es- Sèce, n'en a vu aucune excéder 6o pieds e long, etiln'estpas à sa connaissance que depuis une trentaine d'années on en ait péché qui excédassent 65 pieds. Les mesures assignées par Anderson sont les mêmes. On la désigne cepen- dant partout comme le plus grand des Cétacés ; la grande courbure de l'arc delà mâchoire supérieure donne une longueur proportionnée aux fa- nons du milieu ; il s'ensuit que la lè- vre inférieure s'élève en cet endroit de manière à remplir le vide de cet arc. Mais elle ne dessine pas la figure d'une S, comme l'indiquent les des- sins qui en ont été gravés. Cet arc n'existe pas dans le fœtus où les mâ- choires sont presque parallèles. Mais il s'excave rapidement aprè^ la nais- sance. On peut avoir une idée de la rapidité de ce progrès , en comparant la figure de fœtus dans Ad. Camper , pl. 8,fig. 1 et2, à cellcdu nouveau-né dans Scoresby, pl. 12. f. 2. A mesure que cette courbure se prononce, l'ou- verture de l'évent doit se reculer un peu au lieu de s'avancer, comme ledit Camper, mais il ne peut reculer sur le même plan que les yeux comme l'indiquent la plupart des figures. Une autre erreur de ces figures , c'est de donner trop de saillie aux bour- relets des ouvertures de l'évent. La partie plus proéminente de la tête , c'est le bandeau du frontal derrière les os du nez que prolonge en avarit un long cartilage conservé sur l'un des squelettes du Muséum : cette proéminence de la partie frontale , sous laquelle se trouve une épaisseur d'os de plusieurs mètres passant au- devant du cerveau par l'occipital, le frontal , l'ethmoïde et le sphénoïde , forme la tête de l'immense marteau que représente la Baleine , en brisant ou soulevant les voûtes de glaces. Dans tous les autres Cétacés , la partie la plus proéminente de la tète correspond à des parties molles, com- me dans les Cachalots , ou à une as- sez petite épaisseur de la suture oc- cipito-frontale , dont le plan vertical passe par le cerveau ; ce qui rend ces deux genres d'Animaux incapa- bles de vivre sous les glaces. L'eau verte , dans laquelle on approche plus facilement la Baleine a cause de sa faible diaphanéité, a fourni une autre observation à Scoresby. On y rencontre plus de Baleines que dans les autres parages. Cette couleur verte paraît dépendre de l'agglomération en grands lianes , de petites Méduses d'un 20e à un 3oc de pouce de diamè- tre, distantes l'une de l'autre d'un quart de pouce environ , ce qui en donne 64 par pouce cube. Ces deux faits de l'agglomération des Mcdusfe et de la couleur verte de l'eau sont liés par un rapport , sinon de dépen- dance , au moins de coïncidence cons- tante. Ces petites Méduses semblât la nourri! ure des petits Crustacés , et BAL surtout des Clios , pâture de la Ba- leine. Zorgdrager avait déjà remar- qué que ces bancs de Clios sont quel- quefois épais comme une purée. L'existence des grandes légions de Clios parait donc liée avec ces petites Méduses, comme l'existence des Ba- leines avec celle des Clios eux-mêmes. Dans les latitudes moins boréales , les Clios sont trop rares pour alimen- ter les Baleines. Ces inductions con- firment nos doutes sur l'ancienne ha- bitation des Baleines dans nos mers. Colnett a vu , à la vérité, des Baleines franches sous les zones tropicales de l'Océan pacifique. Mais, leur extrême maigreur prouvait bien qu'elles y étaient égarées et par accident. La Baleine n'est point attaquée par les G-Iands-de-mer, comme la plupart des autres Cétacés à fanons. Scoresby dit qu'on n'en a jamais rencontré dans les mers d'Allemagne et à moins de deux cents lieues des côtes d'An- gleterre. D'après la figure de Scores- by, toutes celles que l'on a données de la Baleine sont inexactes. La figure du Nord-Caper , donnée par Lacé- pède , pl. 3 , y ressemble plus qu'au- cune autre. a. Nord-Caper, Balœnaglacialïs, Klein. Lacépède, pl. 2 et 3. Plus al- longé proportionnellement, mais de la même forme que la Baleine. D'une taille inférieure, il en diffère encore par l'obliquité du plus grand diamè- tre de l'œil. La queue et les nageoires I sont aussi plus grandes à proportion, j Comme dans la Baleine, la courbe de I l'arc maxillaire est fort grande, de : sorte que les fanons moyens des bat- 1 tenes ont une grande longueur. Sa ' couleur est d'un gris clair. Cette es- : pèce est plus rapide que la Baleine : • elle chasse les bancs de Harengs, de Maquereaux et de Merlansavec autant d ardeur que de ruse. Elle les pour- suit vers les anses étroites ou elle les enferme pour mieux s'en emparer. Quoique plus rapide que la Baleine, «a vitesse , suivant Scoresby, n'excède Pas quatre lieues par heure ; elle est attaquée par les Balanes qui ne s'atta- chent pas sur la Baleine franche. En TOME if. BAL 161 poursuivant les bancs de poissons, elle descend quelquefois dans les mers tempérées de l'Europe. On a trouvé jusqu'à six cents Gades et une grande quantité de Sardines dans l'estomac de Nord-Capers échoués en poursui- vant des bancs de Poissons. On ne connaît pas son squelette. 3. No rd-Caper- Austral , Êalœna australis, Klein. Observé parDelalan- de. Plus grand que la Baleine, et par- tant que le précédent. Il diffère de la Baleine franche du pôle boréal avec qui on l'a cru identique par la soudure des sept vertèbres cervicales dont les cinq postérieures sont mobiles dans la Baleine, par deux paires de côtes de plus, par la disproportion du nombre des mâles à celui des femelles qui est inverse dans ces deux espèces. De- lalande n'a vu que deux ou trois mâ- les i sur cinquante individus, et les pécheurs lui ont confirmé que cette disproportion est constante. Au con- trane, Scoresby dit que dans la Ba- leine franche , le nombre des mâles excède celui des femelles. En compa- rant les figures de deux individus de même taille et sans doute de même âge , l'un de dix-sept pieds , de la Ba- leine franche, Scoresby, pl. 12 fig a ; l'autre du Nord-Caper-Austral par Delalande ( r. les planches de ce Dictionnaire ) , la différence exté- rieure n'est pas moindre que l'in- térieure. Dans la jeune Baleine, la courbe de la mâchoire est déjà déve- loppée , et la lèvre inférieure s'y en- cadre parfaitement. Dans le jeune JNord-Caper , la courbe maxillaire au- tant prononcée dans l'adulte que chez la Baleine, n'est pas encore formée; la leyre inférieure reste écartée de la gencive supérieure vers ses deux ex- trémités ; le chanfrein est presque nroit depurs les évents jusque vers le museau où d y a une sorte de bourre- let , et les évents sont bornés en de- hors par une grosse sailké qui dépasse en arrière la pointe du front, plus proéminente que cette saillie; dans la jeune Baleine , le chanfrein est un plan incliné depuis l'évent jusqu'au museau , de près de 4o degrés : enfin ix i6-j UAL l'on voit dan.-, notre figure un carac- 1ère de physionomie bien décidé dont la fidélité de Dclalandc atteste l'exac- titude et confirme tous les caractères qui l'ont de cet Animal une espèce particulière. Delalandc nous a dit que ces Ba- leines arrivent du 10 au 20 juin dans les baies d'Algoa , du Cap et de Si- mons, oii eiles sont chassée, par la violence du vent du nord-ouest; qu'elles en partent à la fin d'août et au milieu de septembre , après avoir mis bas un petit de 12 à i5 pieds de long. Il prend de suite la tetinc; l'es- tomac est très-grand et toujours vide ; le Nord-Caper-Boréal l'a au con- traire ordinairement plein de Poisson. Comme dans la Baleine (Anderson) les intestins sont remplis d'un liquide d'un beau rouge qu'il a vu aussi dans le Foeskop. La peau est tonte noire , même dans le petit ; le grand diamètre de l'œil est horizontal ; la figure de Ba- chstrom donnée par Lacépède donne au contraire une grande obliquité à ce diamètre dans le Nord-Caper-Boréal. 4. Baleine japonaise , Lac. (Mém. du Mus.). Cette espèce et la suivante ont été établies d'après des peintures japonaises; elle est caractérisée par trois bosses garnies de tubérosités , et placées longitudinalement sur le mu- seau; la queue est grande; la cou- leur noire sur le dos ; d'un blanc écla- tant sous le ventre , festonné sur son contour. 5. Baleine lunulée, Lac. Balœna lunulala. Les deux mâchoires sont hé- rissées à l'extérieur de poils ou petits piquans noirs ; un grand nombre de taches en forme de croissans sur la tête ,1e corps et les nageoires ; couleur «énérale verdâtre. Comme lèvent est marqué en arrière des yeux , il se pourrait que ce lût un Dauphin. Indépendamment de ces deux der- nières espèces, qui semblent pro- pres à la partie boréale de 1 Océan pacifique, les Baleines du Spitzbcrg et du Groenland se trouvent dans les mêmes parages , car on a tué dans la mer de Tartarie des Balcuies BAL poitant des harpons dont la marque appartenait aux pêcheurs du Spitz- berg. Ce fait, qui prouve la commu- nication des deux mers boréales, est une nouvelle présomption en faveur de l'opinion que les Baleines franches ne sortent pas des mers Boréales. 6. Baleinenoueuse, Jîalœna nor/o- sa. Dudlcy , Trans. phil. n" 387 , dit qu'elle a sur le dos , près de la queue , une bosse penchée en arrière et grosse comme la tête d'un homme. Sou prin- cipal carac;ère serait dans les nageoi- res, longues de 18 pieds , blanches et situées presque au milieu du corps. On ne la trouve que dans les médi- terranées de l' Amérique-Nord et dans les parages qui en sont voisins. 7. Baleine a bosses, Balœna gib- bosa. Gibbis vel nodis Se.r. Dudley , ibid. Suivant Anderson , elle est aussi riche eu huile que la Baleine fran- che. Selon Klein , au contraire, elle est maigre. H n'y a donc rien de cer- tain àl'égard de ces deux espèces. Des mêmes parages que la précédente. ff Les Baleinoftères ont sur le dos une nageoire dépourvue de sup- ports ou rayons osseux , dont la po- sition varie suivant les espèces qui se distinguent aussi , selon qu'elles ont le ventre lisse ou plissé. 8. Baleinoptère a ventre lisse ou le Gibbar des Basques , Finit* Jisch des Hollandais , Martens. V03 . au Spitzberg, Balœna Pkysalus. Lin. , Lacép. pl. 1, fig. 2, Encycl. pl 2 fig. 2. Le plus grand des Cétacés; il atteint jusqu'au-delà de cent pieds ; la courbe maxillaire est fort petite ; il en résulte que les lames des fanons sont très-courtes, leur plus grande longueur n'excédant pas un pied , quoique assez large proportionnelle- ment. Le Gibbar est beaucoup plus mince et plus allongé que la Baleine. Sa tête forme le tiers de la longueur ; le dessus de la tête est d'un brun luisant, comparable à la couleur de la Tanche ; le ventre est blanc ; la nageoire dorsale est triangulaire , courbée en arrière à son sommet, elle répond au-dessus de l'anus. BAL Il souffle l'eau avec plus de force que la Baleine franche qu'il sur- passe aussi eu vigueur et en vilesse ; il poursuit les bancs de Poissons jusque sous le Tropique; il habite les mers boréales ; ou ne le chasse qu'à défaut de Baleines, parce que son lard, élant moins riche en huile, sa pèche est moins productive et plus dangereuse. Adrien Camper dit. p. 67 , qu'il a douze côtes. ftf. Balelsoptères a yentre plissé. Les Baleines de cette section ont la peau sous le devant du corps plissée longitudinalement depuis la pointe de la mâchoire inférieure jus- qu à 5 ou 4 pieds en avant du nom- bril. Ces rides se dilatent quand l'A- nimal abaisse la mâchoire inférieure, mais on n'en connaît pas bien l'usage. 9- JlJBARTE DES BaSQTJES , Balœ- na Boops, Lin. ; et Klein , Lacép. , pl. 4 , fig. 1 ; Encycl. p. 5 , fig. 2 ; la na- geoire dorsale est presqu'à demi-dis- tance de la queue et de la verge , par conséquent plus reculée que dans les ^autres Baleinoptères ; les évents s'ou- vrent sur le milieu de la longueur du front, derrière trois rangées de pro- tubérances arrondies ; les orifices des évents, recouverts par une espèce d'o- percule commun , ont l'air de se con- fondre en un seul; les fanons ont à peine un pied de long; les deux bat- teries ne se joignent pas en avant; les sillons abdominaux sont concentri- quement elliptiques, de sorte qu'ils se joignent en avant et en arrière; les extérieurs sont donc les plus longs , et les plus concentriques les plus courts ; le fondde ces sillons est ■ couleur de sang ; les bords saillans j des plis sont noirs avec un double li=eré blanc, de sorte que le ventre paraît marbré quand les rides sont tft.més, et de plus sillonné de rouge vifquandl'animal se prépaie à avaler. Les femelles ne portent pas tous les ans; elles mettent bas, au printemps , tm seul petit qui suit sa mère jusqu'à une nouvelle mise bas. Elle lance l'eau 'Par ses évents avec moins de force iftie les autres Cétacés de sa taille. BAL ,60 Albers a donné dans ses Icônes ad illust. Anat. curnp. le dessin d'un squelette de J ubarle conservé à Bre- men ; toutes les vertèbres cervicales sont séparées. Il y a 12 vertèbres tho- racbiques et 54 lombaires et coccy- giennes. 10. Le Rorqual, BalœnaMmculus, Lin. Lacép. pl. 5. f. 1. Encycl. pl. 5. t. 1. Quoique l'on ne possède aucun caractère osléologique du Rorqual , il paraît pourtant assez bien déterminé par sa forme résultante de deux cônes réunis au milieu du dos , la dépression de son museau, la position de l'œil au-dessus de l'angle des lèvres, de manière qu'en nageant il dépasse la ligne d'affleurement, l'origine au-des- sous de l'anus, de la dorsale, qui est un peu échancrée et se prolonge sou- vent par une petite saillie jusqu'à la caudale, dont chaque lobe est échan- gé sur son bord postérieur. Un seul Rorqual peut donner pl».s de cin- quante tonnes d'huile. Le pharynx est fort rétréci par un muscle cir- culaire dont l'ouverture ne pourrait pas admettre de Poissons un peu gros. L'ouverture de la bouche est immense. ïï se no urrit de Clupées , avec lesquelles il voyage sans doute , puis- qu il paraît et disparaît avec leurs co- lonnes. Il s'avance jusqu'au trente- quatrième degré , et pénètre dans la Méditerranée. C'est sans doute , selon Cuvier, le Musculus de Pline , le Mys- ncetus d'Aristote , et , selon nous , l'un des Cétacés péchés sur leurs côtes par les Basques. D'après la figure de ver- tèbres cervicales donnée par Lacépè- de , pl. 7 , il paraît qile i>a(las egl R_ nrc , et que les six autres vertèbres sont soudées ensemble. Si ce caractère est authentique , il sépare le Rorqual de la Jubarte. 1 1 • Baleine museau-pointu , Ba- lœna rostrata, Lin., Lacép., 'pl. 8. fig. 1 et 2. Baleine à bec, Encyclop. pl. 4. f. i. Scorcsby , pl. i3. fig. 2. La moins grande de toutes les Ba- leines , suivant Lacépède et Scoresby ; elle n'excède pas huit à neuf mètres.' La forme de ses mâchoires terminées 11* *64 BAL en pointe, l'inférieure surtout plus longue que l'autre , ont fourni le nom distinctif de cette espèce. Les fanons sont blanchâtres ; mais un carac- tère plus remarquable , s'il est vrai que cet organe ne soit pas commun à tous les Baleinoptères à ventre plissé, c'est une grande poche ou vessie si- tuée entre les branches de la mâchoire inférieure et sous l'œsophage, et dontla largeur égale au moins celle du corps. Il paraît que l'Animal peut gonfler à volonté cette poche dont la structure et les rapports anatomiques sont en- core ignorés. Cette poche se tuméfie après la mort jusqu'à sortir de la bou- che. Dans l'Animal vivant, la dilata- tion de cette poche nécessite l'exten- sioh des plis abdominaux. La dorsale est au-dessus de l'anus. 12. Baleine a museau pointu australe , Balœna rostrata australis. Pendant le séjour du capitaine Frey- cinet à la baie française des Maloui- nes , Quoy a observé un Baleiuoptère lout-à-fait pareil , suivant lui , au Museau-Pointu. Il échoua sur le ri- vage ; mais sa longueur était de cin- quante-trois pieds quatre pouces, dou- ble par conséquent de l'espèce ana- logue boréale. La mâchoire inférieure avait neuf pieds six pouces de la com- missure au museau ; son rapport n'est donc guère que du sixième. Dans un individu boréal pris à Cherbourg , sur quatre mètres deux tiers la mâchoire supérieure était d'un mètre , celle d'en bas d'un mètre un septième. Hunter en a disséqué un où la tête avait un quart delà longueur; dans l'Austral , en outre , la figure des fanons est un trapèze dont les bords parallèles sont horizontaux, elle est triangulaire dans le Boréal. {V. Lacépède, pl. 8. f. 4.) Ces fanons sont aussi plus longs propor- tionnellement , dans l'Austral , ou ils ont j usqu a deux pieds six pouces . L'en- vergure de la queue éta it de treize pieds; les pectorales longues de six pieds trois Souces; la dorsale en croissant au- essus de la verge ; l'œil à peine appa- rent. Or , sur un Museau-Pointu bo- réal de cinq mètres , il avait près d'un décimètre de fente : l'œil est donc BAL beaucoup plus petit dans l'austral. Quoy a observé que tous les plis n'é- taient pas rectilignes ; il y en a qui se bifurquent : ils sont d'ailleurs comme dans les autres Baleinoptères. Blessé sur le sable ou il était échoué, il put se rejeter à la mer; beaucoup de jeu- nes s'approchèrent comme pour le secouru . Chez eux , la nageoire dor- sale paraît plus grande à proportion. Le lendemain de sa mort , la mâchoire était fermée ; le surlendemain elle était entr'ouverte par le gonflement de la poche aérienne. Par sa taille , par la proportion de longueur de sa mâchoi- re , et surtout par la figure de ses fa nons , unique entre les Baleines , cette espèce paraît devoir être distinguée de la précédente. Ce sera un second exem- ple dans ce genre, de la différence des espèces boréales et australes crues identiques. i5. Baleinoptèhe Poeskop. Ce nom de Poeskop est donné par les Hollandais à une espèce nouvelle aus- trale , observée récemment par Dela- laude au cap de Bonne-Espérance ; il lui vient d'une bosse qui se voit sur son occiput. Elle est fort rare , puis- qu'on n'y en voit pas plus de deux ou trois par an, et quelquefois pas du tout. Sa dorsale se trouveà peu près au-des- sus des pectorales, position qui ne se re- trouve dans aucun autre Baleinop- tère. Les caractères ostéologiques de sa tête sont à peu près les mêmes que dans la Jubarte , dont elle diffère seu- lement par le bombement de l'occi- pital , déprimé en deux fosses chez ce dernier ; il n'y a de soudé au cou que l'axis et la vertèbre suivante , encore la soudure est-elle imparfaite , et le fibio-carlilage existe entre les deux corps de vertèbres ; la colonne verté- brale acinquante-trois vertèbres, dont trente-six concourent au canal racln- dien ; il y a treize paires de côtes. De toutes les Baleines c'est celle dont la nageoire pectorale a la plus grande longueur. De ses quatre doigts , les deux moyens ont huit et neuf pha- langes : il en résulte que la largeur est proportionnellement fort petite. Les pêcheurs en prennent fort peu BAL à cause de leur rareté , de la difficulté de les attaquer, de leur vitesse bien supérieure à celle du Nord-Caper , et du peu d'huile qu'elles produisent. Le dessus du corps est noir , la gorge rose marbrée, et le reste du dessous du corps blanc. Delalande a trouvé dans ses intestins , comme dans ceux du Nord-Caper , cette matière liquide d'un si beau rouge, que l'on a si- gnalée depuis long -temps dans les autres Baleines et dans les Cachalots. Par ses caractères, tant extérieurs u'ostéologiques , cette Baleine est évi- emment distincte des autres Balei- noptères ; c'est donc une espèce nou- velle. Des douze ou treize espèces pré- somptives de Baleines , trois bien dé- terminées sont des mers australes ; les autres des mers boréales-, dont deux seraient particulières au nord de l'O- céan Pacifique. Baxeixes fosslles. Il existe au Muséum deux têtes deBaleines fossiles; l'une , que nous désignerons sous le nom de Macrocephale , jusqu'à ce que Cuvier ait déterminé sa place zooîo- gique et son nom , diffère des Baleines connues par la courbure de son bec dont la convexité est inférieure; 1 e- vent y est presque vertical. Comme dans les Cachalots, les maxillaires, fort élargis à leur base , après avoir doubl é 1 e frontal, se repl ia ient en voû te en avant et en dedans. Trouvée sur la plage de Sos, département des Bou- ches-d u-Rhône. L'autre a le bec si arqué, à la ma- nière ordinaire , que les inter-maxil- laires font presque un angle droit sur le plan des frontaux; le canal osseux de l'évent est parallèle à ce plan; les os du nez saillent entre les deux évents. Trouvée en creusant le bassin d'An- vers. Cortesi ( Saggi geologici , piacenza j8j 9.) a décritei figuré deux squelettes de Baleines fossiles. Nous croyons ces Baleines non identiques entre elles, et elles sont évidemment différentes des deux précédentes, ainsi que des espè- ces vivantes dont le squelette estbien connu et desquelles , comme les deux BAL i65 précédentes , elles sont d'ailleurs sé- parées par la petitesse de leur taille. Cortesi n'ayant pas donné de nom à l'espèce dont il a trouvé un sque- lette si bien conservé à Monle-Pul- gnasco (pl. 3. f. 1), nous propose- rons de lui donner celui de Cu- vier, en l'honneur de l'illustre créa- teur de la zoologie souterraine. Elle est caractérisée par la dépres- sion de la tête haute seulement de 10 pouces 4 lignes au-dessus du plan inférieur des condyles ; la grandeur de ses fosses temporales , le sillon et la crête occipitale ; la grande obli- quité du canal de l'évent dont la direction est presque horizontale , le {>eu de courbure des branches maxil- aires d'où résulte une ellipse d'un cinquième plus excentrique que dans la Baleine museau-pointu ; celle des Baleines vivantes où l'arc maxillaire est le moins convexe. Toutes les ver- tèbres cervicales sont libres. Leur corps a proportionnellement plus d'épaisseur et le cou plus de longueur que dans aucune des espèces vi- vantes. Enfin , il n'y a que 24 côtes. La longueur totale est de 21 pieds. Des Huîtres étaient adhérentes en divers points de ce squelette , elles s'y étaient donc fixées pendant leur vie. Ce squelette avait donc été long- temps gisant sur le fond d'une mer tranquille. Nous appellerons Baleine de Corte- si l'espèce trouvée à Montezago dans le Plaisantin, etdécritepar cet auteur ( pl. 5. f. 1 ). La tête et le squelette étaient moins complets que dans la précédente. Nous la croyons une espèce distincte en ce qu'elle n'a que douze pieds et demi de long. Or, tous, les caractères du squelette indiquent l'é- tat adulte , entre autres la parfaite consolidation des cartilages interver- tébraux, et la saillie des apophyses épineuses cervicales. D'ailleurs , l'arc maxillaire aussi peu courbé que dans la précédente. Ces squelettes ont été trouvés entre 6 et 800 pieds au-dessus du lit des ruisseaux voisins dans des couches de Marne bleue sur lesquelles repose le sol du Plaisantin. (a.d..ns.) 166 BAL BALEJLNON ou BALEINEAU. mam. Noms (les jeunes Baleines, (h.) BALEINOPTÈRÈ. mam. Genrede Cétacés formé par Lacépèdc aux dé- pens des Baleines ,etqui n'a été adopté que comme sous-genre. Baleine. (B.) * BALEMCANDA - SCHULAR- M VND1. bot. phan. (Rhéed. Malab. T. ii. t. 57.I Syii. d'Ixie delà Chine. (B.) BALÉNAS. mam. V. Baleinas. BALÉNEAU. mam. F~. Baueinon. BALERÏ. ois. L'un des noms vul- gaires de la Cresserelle, 1 alco Tinnun- culus, L. V. Faucon. (db..z.) BALFOUR ou BALFOURIE. Bal- fouria. bot. I'han. Nouveau genre de la famille naturelle des Apocynées , de la PenîandrieLugynie, L. établi par R. Brown ( TJ'ern. Trans. ) pour un petit Arbre de la Nouvelle-Hollande, dont les feuilles sont opposées , linéaires , lancéolées; les (leurs disposées en cî- ines tondes, latérales ou terminales. Il se distingue par sa corolle infundi- buliforme, dont la gorge est couron- née par un petit tube crénelé , et dont le limbe offre cinq lanières dressées, équilatérales. Les cinq étainines sont un peu saillantes; les anthères sont sagiltées , aiguës , soudées à la partie moyennedu stigmate ; les deux ovaires sont totalement unis par leur côté in- terne ; le style est simple , dilaté à son sommet qui porte un stigmate angu- lou v. Dix squamules sont insérées à la base du calice et en dehors de la co- rolle. On ne compte encore dans ce genre qu'une seule espèce , désignée par Bi o\yn sous le nom de Balfouria salir, gna. (A. b.) BALGONERA. ois. Espèce de Grimpereau de la Nouvelle-Galles du Sud. (DB..Z.) BALI (Daubcnton) ou BALI-SA- LAN-BOEKIT. ( Valentin. ) bept. oph; Serpent peu connu qui se trouve BAL à Tcrnate, dans les montagnes, cl qui paraît être le Coluber plicatilis. f. COLLEITVBE. (B.) BALICASSE. ois. Espèce du genre Drongo. Choucas des Philippines. ( Briss. ) Cor.'us Balicassius , L. V. UltONCO. (DB..Z.) ^ BALICUS,. bot. pu an. (Rumph.) Syn. de Cytisus Cajan. (a. r.; BALIGARAB ou BUYONG. bot. phan. (Camelli.) Arbrisseau des Phi- lippines,qui paraît appartenir au genre Mussenda, K. ce mot, et qui pourrait bien être le même que celui qu'on nomme Bélilla à la côte de Malabar. (B.) BALIGOULE , BOTJLIGOULE et BRIGOULE. bot. crypt. Syn. à'J- garicus U/j de De Candolle. Cham- pignon comestible qui croît communé- ment sur les vieilles tiges de l'Erin- gium. V . Panicaut. (b.) BALIMBA ou BOLÏMBA. bot. phan. Même chose que Bilimbi. V. ce mot. (b.) BALIMBAGO. bot phan. (Camel- li. ) Petit Arbre des Moluques , qui pa- raît être Y Hibiscus populneus. V. Ket- mie. (b.) *BALÏN ou BAREN. bot. phan. (Camelli.) Pandanus indéterminé des Philippines. V. Vaquoi. (b.) BALINGASAN. bot. phan. Arbre de l'inc'e , figuré par Camelli ( le. 58), et décrit par Rai. Ilist. 3. p. 61. Il paraît devoir être rapporté au genre Stravadium. (a. D.J.) *BALIS. bot. phan. ( Dioscoridc.) Syn. de Momordica Elaterium , selon Adanson. V. Momordique. (b.) BALISE, molx. L'un des noms marchands du Tivckius Telescopium , L. V. Télescope. (b.) BALISIER. Canna, bot. phan. Ce genre a donné son nom à la famille des Balisiers ou Cannées. V. ce mot . Il se compose de Plantes herbacées , à racine vivacc , rampante cl charnue» BAL | tiges dressées , simples, portant des feuilles alternes et engainantes, dont toutes les nervures , partant de là côte médiane , sont obliques et parallèles. Les fleurs constituent un épi à la par- tie supérieure des tiges. Ces fleurs, d'une organisation très-compliquée , présentent la structure suivante : leur caliceestdouble; l'extérieur très-court, avant le tube soudé avec l'ovaire in- fère , a le limbe divisé en trois segmens ovales; le calice intérieur coloré et pé- taloïde , tubuleux à sa base , présente un limbe à six divisions , trois exté- rieures plus courtes, ovales, lan- céolées , aiguës , égales entre elles , et trois intérieures plus longues , obo- vales , obtuses, comme spalbulées; deux de celles-ci formant une SQrte de lèvre supérieure sont dressées , et la troisième constituant la lèvre infé- rieure est réfléchie. De la partie moyenne du tube formé par le calice intérieur part un appendice pétaloïde, plus court que les deux divisions su- périeures , un peu roulé en gouttière , et portant à la partie supérieure d'un de ses côtés une antbère allongée , uniloculaire ; cet appendice est le filet staminal. L'ovaire qui est infère pré- sente trois loges , contenant chacune un assez grand nombre de graines , disposées dans l'angle interne sur deux rangées longitudinales ; le style est plane et tranchant, cacbé inférieure- ment dans le canal formé par le filet de l'étamine , tronqué obliquement à son sommet ; le stigmate se présente sous l'aspect d'une ligne glanduleuse. l-eux en manière de rayons, sont d'un beau bleu ; quand on le prend , il fait en- tendre un petit bruit qui a été com- paré aux plaintes d'une voix affaiblie par l'âge, et de-là le nom donné à ce Baliste ; le précédent présente la même singularité. Les Balistes maculatus , Bloch. En- cycl. Pois. T. 11. f. 57 , Bun'wa , stel- laris , Schn. ; forcipatus , punctatus , Gmcl ; fuscus, Schn.; Grande-Tache, américain et JNoir, de Lacépèdc, ap- partiennent à cette section. BAL 6 Les côtés de la queue armés d'un certain nombre de rangées d'aiguil- lons ou épines recourbés en avant avec de grandes écailles derrière les ouïes. i. A Deux rangées d'aiguillons. Le Balistes lineatus , Schn. 87. 2. A trois rangées. Les Balistes : cendré. Encyc. Pois. T. 6. f. 355. et Praslin de Lacépède. arcuatus et uiridis de Schneider ; aculeatus Encycl. Pois. pl. 11. f. 35, et verrucosus , L. le Noir de l'Ency- clopédie , pl. S5. fig. 35a, qui n'est pas celui auquel Lacépède a donné le même nom. 5. A quatre rangées. L'Echarpe de Lacépède ; Balistes rectangulus , Lonspicillum et vires- cens de Schneider. 4. A six ou sept rangées. Le Baliste armé de Lacépède, qui n'est pas Yarmatus de Schneider et le . Balistes ringens de Bloch. Encycl. '. Pois. T. xii. f. 5g. 5. A douze ou quinze rangées. Le Baliste bourse de Lacépède. ■/. Des tubercules sur les côtés de la • queue au lieu d'aiguillons. Le Baliste bridé d'e Lacépède est ; probablement l'Assasi de la Mer- . ilouge. ff Monacanteces. Les espèces de 1 ce sous-genre n'ont j;ue de très-pe- tites écailles ou s'ijit simplement ! hérissées des scabrositë's roides et ser- îrées. L'extrémité du bassin, saillante < et épineuse comme dans les Balistes | proprement dits, y devient quel- ; quefois une nageoire assez étendue. JLa première dorsale n'est plus repré- ssentée que par un aiguillon recourbé t fort remarquable , plus ou moins fort ' et muni d'un , deux , ou même quatre r rangs de dents en scie , fort aiguës; ila disposition et la figure de celte ar- I me ont quelquefois mérité le nom de I Licorne ou Monoccros aux Poissons qui en sont porteurs. « L'os du bassin très-mobile et te- nant à l'abdomen par une sorte de fanon extensible. Le Chinois, Balistes sinensis. L. , Encycl. l'ois, tab. 13. f. 3i. C'est le BAL 169 Pira-aca des Brasiliehs. Ce Poisson, en dépit d'un nom qu'il tient de sa forme bizarre, n'est pas des mers de la Chine, mais des côles de Siam, et de celles du Nouveau-Monde. Sa na- geoire ventrale assez grande et dont les rayons sont dentés , le rend re- marquable. Baliste Taupe, Balistes talpi- na. N. {V. pl. de ce Dict. ) Cette sin- gulière espèce qui acquiert de trois à sept pouces de long , est d'une for- me assez allougée , et comme bossue; sa caudale est fort considérable ; l'ai- guillon antérieur fort long , aigu, et profondément denté. Sa nageoire ven- trale , ou plutôt le fanon qui représente celte nageoire , paraît devoir être fort extensible, et produit sous la gorge de l'Animal, quand il la gonfle , un véri- table goitre non aiguillonné; toute la couleur de l'Animal estd'un noir lavé, qui présente cependant quelques tein- tes plus foncées sur le dos; l'iris seul tire sur le jaunâtre; la peau dure, qui semble luisante , ne présente ni écail- les ni tubercules. Le contre-amiral Mylius a découvert cette espèce dans la baie des Chiens-marins à la Nouvelle-Hollande ; il a bien voulu nous communiquer le dessin qu'il en a fait. Baliste de Mylius, Balistes Mjlii, N. ( pl. de ce Dict. ) C'est encore à notre ancien ami le contre-amiral My- lius, qui fut gouverneur de Masca- reigne , que nous devons la connais- sance de cette espèce à laquelle nous imposerons son nom ; elle est ici re- présentée de moitié de grandeur natu- relle , et a été prise à la Nouvelle-Hol- lande dans la baie des Chiens-marins ; sa forme est à peu près ovale, un peu bossue sur le dos ; l'aiguillon antérieur est armé en arrière de treize dents ; sa queue est fort grande , avec vingt-quatre rayons fourchus , en éventail , ayant le bord d'un jaune serin assez vif qui s'affaiblit vers la base . et qu'interrompentdeux bandes parallèles noirâtres qui traversent celte queue du haut en bas. La dorsale et l'anale sont également jaunes avec quelques petite* taches ; une ven- J70 BAL traie plus considérable que n'en pré- sentent les autres Balistcs, et dont les rayons ne sont ni dentés ni épi- neux, caractérise cet Animal, qui est d'une couleur brune tirant sur le bleuâtre ; la couleur générale du corps est d'un gris noirâtre , marqué rie quel- ques teintes jaunâtres ; des ven ues de cette dernière couleur forment der- rière les yeux dont l'iris est jaune , et sous le corps, vers l'anale, des ta- cbes irrégulières, outre deux bandes diagonales qui, partant de l'insertion postérieure de la dorsale pour arriver à l'insertion de la ventrale, laissent entre elles un espace uni ; deux rangs de tubercules ou d'aiguillons se voient aux côtés de la queue. Le Balistes tomentosus de Blocb , qui n'est pas celui de Linné , appar- tient encore à cette division ainsi que l 'espèce que Cuvier a figurée sous le nom de geographicus. 0 Ayant les côtés de la queue hé- rissés de soies rudes, etpoint de fanon- Le Balistes tomentosus , qui est le Poisson Monocéros des anciens au- teurs , particulièrement de Lécluse , Exot. i43, et leBaliste à brosse de La- cépède,appartiennentà celte division. y N'ayant ni nageoire ventrale ou lanon , ni poils à aiguillons sur les cô- tés de la queue. Les Balistes hispidïts et paplllosusAe Linné , le villosus, \aguttatus et le pe- nicilligerus de Cuvier , le Varié et le Cuivré de Losc, appartiennent à cette division. La dernière espèce a l'ai- guillon dorsal quadrangulaire denté sur chaque angle. fff Aletjtére. Les espèces de ce sous-genre ont le corps allongé, cou- vert de petits grains serrés à peine visibles , une seule épine à la première dorsale, et le bassin étant entière- ment caché sous la peau. Non-seule- ment il n'existe sur le ventre ni fa- non , ni 1 udiment de nageoires , mais pas même d'aiguillons ou rayons os- seux. Le Monocéros de Linné et sa varié- té , B. scriptus. L. Unicomu de Ca- tesbi. Carol. 19. Le Monocéros de Blocb , Encvcl. Pois. T. in. f. 34 BAL différant du précédent, Je lœvis etle Kleinii avec le poisson figuré par Marc-grave sous le nom d'Jca/a- mucu , constituent ce sous-genre. fff f Tri acanthe. Une seule espèce est jusqu'ici comprise dans ce sous- genre : ses caractères consistent en quatre épines à la dorsale antérieure , dont la première est très-forte comme dans tous les autres Balistes , et dont les deux forts rayons épineux , qui , adhérant à un bassin non - saillant , formen t deux espèces de na geoires ven- trales , où se voient deux ou trois pe- tits rayons. La peau est garnie de pe- tites écailles serrées. Baliste double-aigtjileon , Ba- listes biaculeatus , L. Blocb. pl. i4a. f. 2. Baliste à deux piquans. Encycl. Pois. pl. n. f. 36. Ce Poisson de l'Inde est d'une forme assez allon- gée : deux sillons lui servent à cacher les deux aiguillons dentés de ses na- geoires ventrales; ses couleurs sont tnstes. On pourrait peut-être former en- core un cinquième sous-genre pour y comprendre les espèces dont la pre- mière dorsale est formée ou représen- tée par deux aiguillons; on y com- E rendrait sous le nom commun de •iacanthe les Balistes Curassavien , Kleinien , Pralin , tacheté , mamelon- né et velu , qui seraient extraits des sous-genres précédens. La plupart des espèces du genre dont il vient d'être question ayant été établies sur dés individus conservés dans les collections , d'une manière plus ou moins parfaite , et la syuony- m ie é ta b 1 ie , co m m u u é m e n t. fo nd ée s u r des figures souvent médiocres , il rè- gne une certaine confusion parmi les Balistes, dont une bonne monogra- phie serait un service rendu à l'His- toire naturelle. (b.) BALIVEAUX, bot. (Agriculture.) Arbres de la plus belle venue , et ré- servés dans la coupe des taillis pour devenir de haute futaie. 't. d. b.) BALIV1S. ois. Syn. du Canard sau- vage , Anas Boschas, L. à l'île de Lu- ron. /". Cavabp. (or. z ' BAL BALLAN. rois. Espèce du nom- breux geuredes Labres, /^.ceniot. (b.) * BALLARIA et BALLARION. ibot. phan. Même chose que Lichens I chez les anciens , selon Adanson. (b.) *BALLARIS. bot. crypt. (Dios- »cori e.) Syn. de Conferve. V. ce mot. BALLE, bot. phan. Même chose ' que Bàle. V. ce mot. (b.) BALLEL. bot. phan. ( Rhéed. Jtfalab. T. il. t 5a.) Syn. de Coiwol- wulus repens, L. Espèce de Liseron. /". ce mot. (b.) BALLERUS. pois. Espèce du genre i Cyprin, f^. ce mot. (b.) * BALLEXSERDIA. bot. phan. iCommerson, dans ses manuscrits, avait établi ce genre d'après une petite fdante herbacée du détroit de Magel- an. On le trouve publié par Banks et I par Gaertner fils , sous le nom de Na- ■ nodea. K. ce mot. (a.d.J.) BALLIERIA. bot. phan. (Jussieu.) «Ce genre , appartenant à la famille des ( Corymbifères , présente un involucre > composé de quatre à cinq folioles, et i un réceptacle paléacé , qui porte des t fleurons mâles à la circonférence, et I femelles au centre. Les corolles des f>remiers sont plus étroites à leur base ; es akènes des seconds sont ovoïdes , i comprimés et surmontés de deux pe- i tites cornes. Aublet, auteur de ce genre : sous le nom de Baillieria ( Guyan. t. 517) , en a rencontré dans la Guyane deux peiites espèces; l'une, le Bal- . lieria aspera , plante herbacée , à fleurs ipaniculées', à feuilles ovales, acumi- nées au sommet, dentées à leur con- tour , et âpres à la surface, appelée vulgairement par les habitans Conami franc au Herbe à enivrer Le Poisson , tarée que telle est en effet la propriété ' dont elle jouit, et qu'on met à profit | pour se procurer une pêche facile et abondante: l'autre, qui ne produitpas I les mêmes effets , c'est le B. sy lues/ris On Conami bâtard, qui n'est peut- être au reste qu'une variété de la pre- mière. BAL • 17» Swai tz, Willdenow et Persoon, qui font de ce genre leur Trixis , en dé- crivent trois autres espèces originaires de la Guyane également ou des îles de l'Amérique septentrionale. H. Cas- sinî lui trouve beaucoup d'analo- gie avec le Parthenium , et le place avec lui dans sa tribu des Hélianthées. (a. d. i.) BALLOTE. Ballota. bot. pran. Famille naturelle des Labiées , Didy- namie Gymnospermie , L. Ce genre, rapproché des Marrubes , s'en distin- gueparson calice évasé, strié, terminé par cinq dents aiguës et divergentes ; par sa corolle dont le tube est plus long que le calice; la lèvre supérieure concave et en forme de voûte ; la lèvre inférieure trilobée , le lobe moyen étant plus grand et échancré ; les qua- tre étamines sont réunies sous la lèvre supérieure ; les fleurs forment des ver- ticilles serrés , munis de bractées li- néaires. Nous ferons remarquer parmi les espèces nombreuses de ce genre : La Ballote fétide , Ballota nigra , L. , vulgairement appelée Marrube noir. Elle croît en abondance dans les lieux incultes et stériles , sur le bord des chemins et des grandes routes, ou elle fleurit pendant tout l'été : sa tige est rameuse , carrée ; ses feuilles sont ovales , subcordifoi mes et crénelées, d'une couleur verte très-foncée; ses fleurs sont rougeâ très . Elle répand une odeur aromatique mais peu agréable. La Ballote laineuse , Ballota la- nata , L. Cette espèce , qui se distingue par les longs poils blancs dont toutes ses parties sont recouvertes et par sps fleurs blanches, croît en Sibérie. On la cultive quelquefoisdans les jardins. (A.R.) On a récemment, et d'après Des- fontaines, donné le nom de Ballote, Ballota, à un Chêne. V. Ballote. (b.) BALLCTUNA. mam. Syn. de Be- lette en Italie. P'. Marte. (h ) * BALLUM. ois. (Marsden.) Espèce de Pigeon de couleur brunâtre à Su- matra. Elle n'est pas suffisamment COnillie pour être déterminée. (u.) 173 BAL *BALMISIA. bot. PnAN.(Lagasca.) Syn. A' Arum Arisarum, L. V. Àrisa- RUM. (B.) * BALO. bot. pu an . Nom vulgaire donné à Ténériffe au Placoma pendu- lum , qui abonde sur les côtes de cette île. V. Placoma. (b.) BALOM-PULLI. bot. phan. (Rhéed . Malab. T. 1. p. 3g) et non Balam- Pulli. Syn. de Tamarindus indica à la côte de Malabar. (b.) BALONOPHORE. bot. phan. Pro- bablement même chose que Balano- phore. V. ce mot. (b.) BALOÏA. ois. Syn. de la Gui- gnette , Buff. pl. enl. 85o , Tringa hy- poleucos , L. , en Piémont. V. Cheva- lier. (dr..z.) BALOUANES. min. On donne ce nom , dans les mines de Wieliczka , à des masses de Sel gemme du poids de cinq à six quintaux , taillées en forme ovoïde. (b.) BALODLOU. bot. phan. Syn. ca- raïbe de la Figue-Banane. y. Banane. (B.) BALOURINA. bot. phan. Nom d'un Sida chez les Caraïbes. (b.) BALSAMARIA. bot. phan. Lou- reiro a séparé le Calop/iyllum lno- phyllum, L. , distinct de ses congé- nères par son calice composé de deux folioles , par le nombre de ses pétales qui est six, par ses étamines réunies en cinq ou six paquets ; et il l'a dénommé ainsi à cause du suc que fournissent son tronc, ses rameaux et ses feuilles, et qui est connu vulgairement sous le nom deBalsamum Mariœ. Il croît dans les Indes-Orientales. (a.d. j.) BALSAMIER. bot. phan. V. Bau- MIER. BALSAMINE. Balsamine., bot. than. Ainsi nommé par Tournefort et Jussieu , ce genre a été appelé Im- patiens par Linné et par la plupart des auteurs systématiques. Cependant, le premier de ces noms étant anté- rieur, nous croyons devoir, à l'exem- ple de Jussieu , l'adopter. Les affini- BAL tésetla place du genre Balsamine,dan* la série des ordres naturels , ne sont Eoint encore fixés d'une manière ien positive. Placé par Jussieu à la suite des Géraniacées , rapproché par Bernard de Jussieu des Papavéra- cées , et des Violetles par Lamarck , il se distingue , de ces trois ordres , par quelques caractères importans qui nous paraissent suflisanspour faire du genre Balsamina le type d'une famille nouvelle que nous désignons sous le nom deBalsaminées. V. ce mot. Nous allons donner , avec quelques dé- tails, la description du genre balsa- mine, qui formera, en quelque sorte, les caractères de notre nouvelle fa- mille des Balsaminées. Toutes les espèces de Balsamines , au nombre d'une douzaine environ, sont des Plantes berbacées, annuel- les ou vivaces , portant des feuilles alternes, rarement opposées, sim- ples, dépourvues de stipules; des fleurs pédonculées et axillaires. Leur calice se compose de quatre sépales irréguliers et inégaux; deux exté- rieurs et latéraux, beaucoup plus pe- tits , ovales , aigus , égaux entre eux ; un supérieur plus grand, très-con- vexe ; un inférieur , le plus grand de tous , terminé à sa base par un épe- ron plus ou moins allongé ; la corolle, S lus longue que le calice, est formée e quatre pétales inégaux, réunis et soudés deux à deux par la base , où ils se terminent en onglet. Dans chaque paire de pétales , il y en a un cons- tamment plus petit , en sorte , qu'au premier abord , la corolle semble di- pétalée. Les étamines , au nombre de cinq, sont un peu obliques , rappro- chées sur le pistil qu'elles recouvrent entièrement; leurs filets, qui sont courts et inégaux, sont en partie sQu- dés entre eux et en partie libres ; les cinq anthères soudées dans toute leur longueur , sont à deux loges qui s'ouvrent chacune par uu sillon lon- gitudinal. Le pistil est lihrc ; l'o- vaire est ovoïde, très-allongé, mar- qué de cinq sillons longitudinaux: coupé transversalement, d offre cinq loges, et dans chacune d'elles environ BAL six ovules attachés a l'angle rentrant. Lestyleest court et très-épais , à peine distinct du sommet de l'ovaire ; il se termine par un petit stigmate qui offre cinq dents rapprochées. Le fruit est une capsule ovoïde , oblongue , quel- quefois étroite et allongée , marquée de cinq sillons longitudinaux; elle présent^ cinq loges qui renferment chacune de trois à six graines ovoïdes, attachées à l'axe , et redressées vers le sommet de la loge. A l'époqué de la maturité , cette capsule s'ouvre avec élasticité en cinq valves qui se rou- lent en spirale vers le pédoncule , et s'en détachent presque aussitôt. La graine contient un embryon très-gros, dépourvu d'endosperme , ayant la ra- dicule très-courte et inférieure , les deux colvlédons épais et charnus. — Nous citerons les espèces suivantes de ce genre comme plus dignes d'être remarquées : La B .axs aminé des jardins .Baha- mina horlensis ou Impatiens Bahami- na , L. Plante annuelle , originaire de l'Inde, que l'on cultive aujourd'hui dans tous les jardins, et qui se fait distinguer par sa tige dressée , ra- meuse , charnue, rougeâtre inférieu- rement; par ses feuilles alternes et sessiles , lancéolées , dentées en scie ; par ses fleurs ordinairement rouges , pédonculées , réunies au nombre de trois à six dans l'aisselle des feuilles supérieures. La Balsamine des bois, Bahamina impatienso\xImpatiensNoli-tangere,\j. Remarquable par sa racine vivace, par ses tiges plus grêles et glauques; par ses feuilles courtementpétiolées , ova- les , aiguës , dentées en scie ; par ses fleurs jaunes réunies au nombre de trois à quatre , au sommet d'un pé- doncule commun et axillaire. Cette espèce croît naturellement dans les bois ombragés de l'Europe septen- trionale et même de l'Amérique du Nord. (a. r.) BALSAMINE MALE. bot. phan. Syn. de Momordica Bahamina , L. ft. MoMOP.DIQtJB. (fl.) * BALSAMINÉES. Bahamineœ. BAL 17S bot. phan. Nous proposons d'établir cette nouvelle famille de Plantes, dont le genre Balsamine est le type et le modèle. Ses caractères sont les mê- mes que ceux dont nous venons de faire l'exposition détaillée dans l'arti- cle précédent. En les comparant at- tentivement avec ceux des autres or- dres , dont on a rapproché des Balsa- minées , tels que les Géraniacéesetles Violettes , il sera facile de voir qu'el- les forment un groupe tout-à-fait dis- tinct. En effet , dans les Géraniacées , l'ovaire est à cinq loges, ne contenant jamais que deux ovules ; les étamines, au nombre de dix (dont trois ou cinq avortent quelquefois) , sont libres et Don soudées entre elles ; l'embryon est dépourvu d'endosperme, et les feuilles sont accompagnées de stipu- les. Notre famille se rapprocherait davantage des Violariées ; mais dans ces dernières , l'ovaire est unilocu— laire ; et les ovules sont attachés à trois trophospermes pariétaux; la cap- Suie s'ouvre en trois valves , et les feuilles sont accompagnées de stipu- les. Ces différences nous paraissent suffisantes pour établir, comme grou- pe distinct, la famille des Balsami- nées, que nous plaçons auprès des Géraniacées , dont cependant elles diffèrent par plusieurs caractères très - importans. Cette nouvelle fa- mille ne se compose encore que du seul genre Balsaaiina ; mais plusieurs autres groupes, établis parles auteurs modernes , ne sont également compo- sés que d'un seul genre , ainsi qu'on le voit pour les Globulariées , les Vio- lariées , les Résédacées , les Calycan- thées et plusieurs autres. (a. r.) BALSA MI TE. Bahamita. bot. phan. Desfontaines a retiré du genre Tanacetum quelques espèces dont il a fait, à l'exemple de Vaillant, le genre Balsamite. Il se distingue par son involucre composé d'écaifles im- briquées très-nombreuses , par son Ehoranthe nu, par ses fleurons tu- uleux tous hermaphrodites et quin- quefides, par ses fruits couronnés pat- un rebord membraneux incomplet. 1 7 4 BAL line îles espèces les plus remarqua- bles de ce genre est la grande Un Isa- mite, Balsamita suaveulens, Desf. ou Tanactitum Balsamita , L. vulgaire- ment nommée Menthe-Coq , Grand- Baume, Baume des jardins. Elle est vivace; sa tige est droite, rameuse; ses feuilles, elliptiques dentées , les supérieures sessiles , les inférieures pétiolées; les tleurs jaunes et dispo- sées en corymbes. Cette Plante, extrê- mement aromatique, croît dans les départemens méridionaux de la Fran- ce. On la cultive dans les jardins. (A.Jl.) * BALSAMODOS. bot. phan. (Pline.) L'un des noms du Laurier. (B.) * BALSAMON. bot. phan. (Théo- phraste.) Syn. de Pistachier. Ce mot latinisé a été appliqué à plusieurs Vé- gétaux odorans. Ainsi : Balsamum est quelquefois le Ba li- mier ou le Tanacetum' Balsamita , L. V. Baumier et Balsamite. Balsamum Alpinum est dans Lo- bel le Rhododendrum hirsutum. J^. Rosace. Balsamum tolutanum de&aspard BauMn, le ïolu. y. ce mot. (b.) BALSAMONA. bot. phan. La Plante décrite sous ce nom par Yan- delli appartient au Cuphea de Jac- quin. V. Cuphea. (a. d. j.) BALSANNES ou BALZANNES. MAM. Marques blanches et annulaires qu'ont souvent les Chevaux près du sabot. (a. d..ns.) BALSEM. bot. phan. Syn. arabe de Baumier. y. ce mot. (b.) BALTIMORE, ois. Espècedu genre Troupiale, Buff. pl. enl. 5o6. fig. î ; Oriolus Baltimora , Lath. Vieillot a formé un genre Baltimore , YjjhanLes, dans lequel il place cette espèce avec une autre qu'il a observée dans l'A- mérique septentrionale , et à laquelle il a donné le nom de Solitaire. Celle- ci paraît avoir été prise par Buffon pour la femelle de la première. V . Troupiale. (dr..z.) BAL BALTIMORE. Baltimora. bot. phan. Genre de Linné , appartenant à la famille des Corymbifères de Jus- sieu , et la tribu des Hélianlhées de Cassini. Son involucre est cylindrique, à plusieurs folioles disposées sur un seul rang ; son réceptacle garni de pail- lettes ; ses fleurs sont radiées ; les fleu- rons au nombre de dix ou douze et mâles ; les demi-fleurons au nombre de cinq et femelles; les akènes sont dépourvus d'aigrette et triangulaires. Ce genre doit son nom à la ville de Baltimore , près de laquelle on a ren- contré l'espèce qui lui sert de type. C'est une petite Plante herbacée dont la tige est tétragone , les feuilles op- posées, âpres et marquées de trois nervures ; les fleurs disposées en pa- nicules terminales , peu garnies. {V. pour sa figure la lab. 709 des 111. Lamk. , et pour l'analyse de son fruit , Gaertner, T. 2. p. 443. t. 169.) Per- soon en décrit une seconde espèce à fleurs presque sessiles , conservée dans l'herbier de Richard , et qu'on cul- tivait dans le jardin de Trianon sous le nom de Milleria alba de Linné. (a. d. 1.) BALTRACAN. bot. piian. (L'É- cluse, et, d'après lui , Valmont de Bo- maie. ) Végétal ressemblant à une Rave , dont le fruit répand l'odeur de l'Orange , dont les graines sont sem- blables à celles du Fenouil, et qui croît en Tartarie. Il est impossible de décider sur de telles indications ce que ce peut être. (b.) BALUCANAD. bot. phan. ( Ca- melli. ) Grand Arbre des Philippines qui pourrait être un Bancoul. T\ ce mot. (b.) BALUCBALUC. bot. phan. ( Ca- melli.) Grand Arbre des Philippines qui pourrait bien être un Andira. V. ÀNGELIN. (B.) BALUNA. pois. Syn. indou de Mu- git Cephalus. V. Muge. (b.) *BALUTTA. bot. phan. (RhéeA Mol. T. 3. t. 55. ) Syn. de Mesna. V. Mesnée. (b.) RAM BALYRY. bot. phan. Syn. caraïbe «le Balisier. V, ce mot. (b.) BALZ ANNES . mam . T~. Balsannes . BAMATA. bot. PHAN. Syn. caraïbe àc.Bignonia pentaphylla, L. (b.) BAMBAGE ou BAMBAGIA. bot. fhvn. (Cœsalpin.) Syn. de Gossy- pium. V . Coton. (b.) BAMBAGIO DES INDES (Pona.j bot. phan. Syn. de Bombax. V. ce mot. (b.) BAMBÈLE. pois. Syn. deVéron, espèce d'Able. V. ce mot. (b.) BAMBIAYA. ois. Nom donné par Laël à un Oiseau encore peu connu , de l 'île de Cuba , et que Brisson croyait ■ être le Kamichi , Palamedea cornuta , L. Nous avons reçu de la Havane la tête d'une grande espèce de Galli- nacé , qui pourrait bien être le Bam- bia va de Laët ; l'Oiseau que l'on cher- i che en ce moment à nous procurer > dans son intégrité avait été tue au- delà des montagnes Bleues. Du reste , i cette tête n'a aucune ressemblance avec celle du Kamichi. (dk..z.) BAMBLA. ois. (Buff. pl. enl. 7o3.) Espèce du genre Fourmilier , Turdus Bambla , L. , de l'Amérique méridio- nale. P'. Fourmilier. (d'r..z.) BAMBOCHES, bot. phan. Nom donné dans plusieurs Dictionnaires, comme désignant les jeunes pousses de I Bambou dont on fait des cannes, (b.) * BAMBOS. bot. phan. /^.Bambou. BAMBOU. Bambusa. bot. phan. I Famille des Graminées. L'on devra aux notes communiquées par notre sa- I vant collaborateur Kunth et qui nous ont servi de base dans la rédaction de I cet articled'avantagede bien connaître dans sa véritable circonscription un . genre que Retz (Obs. bot. T. 5. p. 24) : forma le premier quand il établit que . V Arundo Bambos de Linné devaitêtre : séparé des Roseaux ; ce botaniste le désigna sous le nom de Bambos , que Schreber changea en celui de Bambusa. Le caractère exposé par Schreber dans son Gênera, publié en 1789, ne laisse, quant à la pré- cision , presque rien à désirer , et , BAM i-f, à la même époque, Jussieu constitua , avec une Graminéc arborescente de Mascarcigne , vulgairement nommée dans cette île le Calumet des hauts , son genre Nastus. On n'a qu'à com- parer les caractères génériques donnes par ces deux botanistes , pour se con- vaincre qu'ils avaient sous les yeux deux Plantes tout-à-fait différentes. Le genre Bambusa de Schreber pré- sente des épillets à plusieurs fleurs, dont les inférieures hermaphrodites et les supérieures mâles. Chaque fleur consiste en un ovaire surmonté d'un style bifide , de six étamines, de trois écailles hypogynes , et de deux pail- lettes , dont l'intérieure enveloppe d'a- bord la fleur , el dans la suite le fruit. A labase des épillets, on observe plu- sieurs écailles semblables aux glumes des autres Graminées , mais plus nom- breuses. Dans le Nastus , au contraire , l'épillet est composé d'un grand nom- bre de glumes , dont seulement la ter- minale renferme une fleur nue , c'est- à-dire trois écailles nectarines , six étamines , un style à trois divisions profondes et point de paillettes. Cette structure présente quelque analogie avec celle de certaines espèces de Schœnus. On trouve en outre à la base de la glume qui enveloppe la fleur, un pédicelle couché dans le sil- lon dorsal de cette même glume , et portant à son extrémité une petite fleur stérile. Malgré ces différences bien sensibles, plusieurs botanistes ont réuni le Nastus au Bambusa , ils ont même confondu , sous le nom de Bambusa arundinacea , le Nastus de J ussieu , avec la Plante de Rhéede et de Rumph , que Linné désigna sous le nom & Arundo Bambos. Palisot de Beauvois , en conservant les deux noms , mais en les appliquant mal à propos à d'autres Plantes , a augmenté la confusion. Le caractère et la figure du genre Bambusa qu'il a donnés dans son Agrostographie, ne répondent pas à la description de Schreber. Son Nas- tus , formé avec une nouvelle espèce de Bambusa , le Bambusa T/iouarsii, (K.unth),quiluia été communiqué par Aubert du Pclil-Thouai s , doit etro i76 BAM supprime , et la dénomination de Nas- tus préférée , comme plus ancienne1, que celle de Stemmatospermum , qui désigne chez lui le même genre. Humboldt et Bonpland ont fait con- naître , dans leur Histoire des Plantes équinoxiales , deux autres Graminées arborescentes de l'Amérique méridio- nale, souslesnoms de Bambusa Gua- dua et Bambusa latifolia. Kunth a partagé d'abord ( Nova Gênera et spec. Pl. T. i.) leur opinion en rapportant également ccsVégélauxau genre Bambusa; mais ce savant a re- connu depuis qu'ils présentent des différences suffisantes pour en former un genre distinct , quoique très-voisin de celui qui fait le fond de cet article. Le Guadua , c'est le nom générique sous lequel Kunth réunit les deux espèces de Humboldt et de Bonpland a un style profondément triparlite; dans le Bambusa , au contraire , il est , d'après le témoignage de Retz, de Schreber et de Roxburg , seulement bifide. Le Bambusa a les fleurs infé- rieures hermaphrodites, tandis que, dans le Guadua , celles-ci occupent la partie supérieure de l'épillet. Kunth se trouve encore dans la nécessité de former du Bambusa baccifera de Rox- burg un genre particulier , auquel il conserve le nom de Beesba , sous lequel il a été décrit par Rhéecle danssonHortus Malabaricus. Son gros fruit charnu et quelques différences dans la structure des parties florales suffisent sans doute pour autoriser cette séparation. Le Chusque , Gra- minée grimpante de l'Amérique équi- noxiale , ne fut placé par Kunth que Srovisoirement dans le genre Nastus , ont il diffère par le nombre de ses étamines et des stigmates ; il pro- pose maintenant d'en former un genre à part, qui renfermera deux espèces, le Nastus Càusque(Nov. Gen. et spec. Plant. Amer, œquinox.) , et VA- rimdo Quila dePoiret,très-différentde la Plante de Molina. Il resterait à exposer les caractères des cinq genres dont il vient d'être question , en y rapportant les diverses espèces con- nues qui s'y doivent répartir. Nous BAM bornant ici à décrire le genre auquel Kunth réserve le nom de Bambusa , I nous renverrons , pour les autres , à leurs articles respectifs. V. Nastus , I Guadua , Beesha et Chusquea. Telles sont les observations de Kunth , qui a établi avec toute la précision latine , en botaniste pro- fond, les caractères du genre dont il est question, nous en donnerons ici un aperçu : ils consistent en épillets oblongs, comprimés , distiques et mul- tiflores; dont une à trois fleurs infé- rieures sont hermaphrodites ,lesdeux autres supérieures sont mâles, etc.; le style est allongé , bifide , selon Retz, Schreber et Roxburg, mais quelque- Ibis trifide dans une espèce nouvelle de ce genre , communiquée par le sa- vant Du Petit-TUouars , et les stig- mates plumeux , etc.. Les Bambous sont de véritables Graminées dont les chaumes nombreux , très - élevés , noueux , émettant des rameaux par leurs nœuds , finissent par former des massifs d'une verdure gracieusement balancée dans les airs en panaches on- doyans. Peu de Végétaux présentent importa la foisplusélégantetplus ma- jestueux. Les Bambous ne contribuent pas moins que les Palmiers à donner aux paysages équinoxiatix une phy- sionomie, particulière. Dans llnde, qu'ils habitent et d'où ils ont été transportés dans toutes les colonies européennes des deux mondes , on les cultive en haies gigantesques autour des grandes habitations. Ces haies im- menses sont ce que l'on appelle, dans les établissemens français , des bali- sages ; il est difficile de s'en former une idée quand on n'en a point vu. Le frottement des grands chaumes qui se confondent dans leur épaisseur diver- gente et qui, tout gros qu'ils «ont, n'en demeurent pas moins flexibles , produit, quand le vent agite le bali- sage , un bruit très-fort , singulier et capable d'effrayer qui ne l'eût jamais | entendu. Des personnes dignes de foi assurent que ce frottement de surfaces olies a quelquefois produit un feu ont est résulté plus d'un incendie considérable. Les Bambous ont leurs 5 BAM rameaux piquans dans leur jeunesse ; leurs feuilles sont du plus beau vert , et très-mobiles sur leur insertion, ce qui contribue à donner tant de jeu à leur verdure quand les vents s'y jouent. Leurs fleurs forment une sorte de pa- ■nicule imparfaite, composéed'épiilets interrompus et sans ordre ; elles se montrent rarement, et jamais sur les individus vigoureux qui sont en pleine végétation. Après en avoir cliercbé vainement pour en enrichir notre her- bier, nous avions en quelque sorte renoncé à de nouvelles investigations , quand l'incendie d'un balisage ayant eu lieu dans' une habitation de la ri- vière de l'Est c'e l'île de Mascareigne , nous pûmes nous eu procurer. Les nouvelles pousses de certains vieux troncs qui avaient résisté aux flam- mes se chargèrent de fleurs , dont le nombre alla loujours en diminuant quelques annéesaprès ,et , lorsque les Bambous eurent repris leur ancienne vigueur, on n'en retrouva plus. On verra à l'article des genres américains détachés de Bambou, que le même fait s'observe chez eux. Hubert l'aî- né , que nous avons si souvent cité dans notre Voyage aux quatre îles d'Afrique, a fait, sur l'air contenu dans les entre-nœuds des Bambous , des expériences curieuses. Le bois des Bambous est d'une ex- trême dureté ; il est fort employé dans les pays que pare ce précieux végétal pour construire des meubles, des en- tourages en palissades, des parois de maisons, des supports de charpentes légères, et des barres de palanquin. Les Indiens font des nattes et des cor- bedlesde sa surface coupée en lanières très-minces ; mais de tels ustensiles ont l'inconvénient de remplir les doigts d'échardes. Les Bambous dont on fait des cannes sont les très-jeunes liges de ces graminées gigantesques. Une li- queur douce et miellée découle spon- tanément de leurs nœuds dans l'inté- rieur desquels on trouve une concré- tion siliceuse, connue sous le nom de Tabaxir, célèbre dans quelques par- ties de l'Asie parles propriétés mer- veilleuses qu'on lui attribue. (b.) tome II. BAN 177 ^ BAMBOURS. ixs. D'où vient peut- être Bombarde. V. ce mot. Nom de l'Abeille dans quelques parties de l'Inde , particulièrement, à Ceylan. (B.) BAM BUS A. bot. phan. (Schreber.) V. Bambou. BAMIA. bot. phan. (J. Bauhin.) Syn. d 'Hibiscus esc ulentus, 1j. F~. Ket- mie. (B.) BAN. bot. phan. Même.chose que Calaf. V. ce mot. (b.) BANABA. bot. phan. V. Banata. BAN AN A ou BONANA. ois. (Ca- tesby.) Syn. du Troupialc vulgaire, Oriolus Icterus , L. P~. Troîjpiale. Sloane et Brisson donnent le nom de Banana au Gros-Bec de la Jamaïque , Fringilla jamaica, L. K. Gros-Bec. (dil.z.) BANANE ou S.ANTANÉ. rois. On appelle Poissons Bananes ou Bananes dans plusieuis colonies françaises des espèces mangeables , dont la chair très-molle a quelque chose de la con- sistance du beurre ou de la pulpe de la Banane, et peu ou point d'arèles. V. Butyrin et Cldpé. (b.) B ANANE, bot. phan. Fruit du Ba- nanier. V. ce mot. On appelle Figue Banane une petite variété dont la pulpe est la plus savoureuse. (b.) BANANE-SERPENT, bot. phan. Variété de Banane longue dontl ecor- ce est rouge de sang. (b.) BANANIER. Musa. bot. phan. Les Plantes qui forment ce genre ap- partiennent à la famille naturelle des Musacées , à l'Hexandrie Monogynie , L. On distingue le genre Bananier par les caractères suivans : Son ovaire est infère , très-grand , et comme trian- gulaire ; coupé en travers , il ofl're ti ois loges, etdans cbacuned'ellesun grand nombre d'ovules attachés vers leur angle reffirant ; le style est termina par un stigmate concave , dont le bord offre six dents. Les étamines, au nom- bre de six , sont insérées sur le som- met de l'ovaire ; leurs anthères sont lancéolées , portées sur des fdamens 19 178 BAN un peu planes. Le périanthc se com- pose rie deux- folioles formant comme une corolle bilabiée : la lèvre supé- rieure est plus longue, plus en de- hors que l'inférieure qu'elle cm- brasse entièrement à sa base ; son som- met , qui est relevé , offre cinq laniè- res étroites; la lèvre inférieure est intérieure et plus courte, très-con- cave , d'abord entièrement renfermée dans la supérieure, puis étant très- écartée. Le fruit est une sorte de baie triangulaire , contenant un très- grand nombre de graines. — Les Ba- naniers se font distinguer par un port extrêmement élégant , et toul-à-fait ■ particulier. Leur racine se compose d'un grand nombre de fibres allon- gées, cylindriques et simples, qui donnent naissance à une espèce de tige d'une organisation particulière, tout-à-fail semblable à celle des bulbes des Plantes Liliacées. En effet , on trouve à sa base une sorte de plateau charnu , dont la face inférieure donne naissance aux fibres qui constituent la racine. De. la face supérieure s'élève cette espèce de colonne que l'on re- garde généralement comme la tige ; elle se compose d'un grand nombre de gaînes foliacées , étroitement em- boîtées les unes dans les autres, dont les plus intérieures se terminent à leur sommet par une longue feuille ellip- tique, dont les nervures secondaires , parallèles entre elles , partent toutes des côtés de la nervure médiane ; les plus extérieures , au contraire, sont nues à leur sommet, soit que les feuilles s'en soient déjà détachées, soit qu'elles aient entièrement avorté; tout- à-fait au centre de l'assemblage de feuilles qui couronne cette espèce particulière de bulbe , on voit sortir une hampe recourbée et pendante , et qui occupe l'axe du bulbe depuis sa base jusqu'à sa partie supérieure. Les fleurs, qui sont très-grandes, sont disposées en demi-verticillesj^distincts les uns des autres à la partie supé- rieure de la hampe ; chacun de ces demi-verlicilles, composé de dix à douze fleurs sessiles , est accompagné à sa base d'une grande bractée vive- BAN ment colorée. Les fleurs qui occupent la partie inférieure de cette sorte de régime sont femelles et les seules qui donnent des fruits ; leur ovaire est beaucoup plus gros et beaucoup plus allongé ; leurs étamines, qui sont sté- riles, sont, moitié plus couries que la division supérieure du calice. Celles, au contraire, qui naissent à la partie supérieure sont mâles et stériles par l'imperfection de leur pistil , dont l'o- vaire est beaucoup plus petit, tandis que leurs six étamines sont saillante» au-dessus du calice. On trouve décrites dans les auteurs environ dix à douze espèces du genre Bananier. Toutes croissent dans les contrées les plus chaudes du nouveau et de l'ancien continent ; mais deux de ces espèces méritent surtout de fixer notre attention , à cause de leurs usa- ges et des services qu'elles rendent aux habitans des contrées où elles crois- sent naturellement, et de celles où on les cultive en grand : ce sont le Musa paradisiaca et le Musa sapien- tum de Linné. Le Bananier du Paradis , Musa pamdisiaca , L. Nous ne nous enga- gerons point ici dans une discus- sion aussi difficile que peu importante pour déterminer si le Bananier est, ainsi que plusieurs auteurs le pi éten- dirent, l'Arbre dont le fruit tenta nos premiers parens , et dont les feuilles servirent à cacher leur nudité lors- qu'ils eurent succombé à la tentation. Il suffit de dire que c'est par aliusion à ce fait que le nom de paradisiaca lui a été donné. En Afrique et dans les deux Indes , le Bananier est une Plante vivace dont la tige péiit dès qu'elle a donné des fruits. Chaque année il naît de son plateau de nouvelles tiges qui éprouveut les mêmes développeimns. Mais dans nos climats , et surto it dans nos serres , ce Végétal se conserve pen- dant plusieurs années, jusqu'au mo- ment où il fleurit, époque maïquée pour sa destruction. Croissant en gé- néral dans les lieux bas et humides, sa végétation est rapide et vigoureuse. Son bulbe ou sa tige acquiert jusqu'à douze pieds d'élévation, sur un nia- BAN mètre de six à huit pouces; il se ter- mine psr uu faisceau de belles feuilles redressées , elliptiques , allongées , très-en lié' es , longues de quatre à cinq pieds , d'un vert clair et agréable , très-obtuses à leur sommet. Ses (leurs sont jaunâtres, portées sur la partie supérieure d'une hampe qui dépasse i le sommet de la tige de trois à quatre 1 pieds ; chaque groupe de fleurs est • enveloppé dans une grande bractée irougeàtrc, qui tombe tiès-peu de l temps api ès leur épanouissement; cet te 1 hampe se termine à son sommet par i une espèce de bouton composé d'un i grand nombre d'écaillés colorées , 1 ti ès-serrées les unes contie les autres. iLes fruits qui succè ieut aux fleurs in- iférieures, les seules qui soient fertiles , •sont presque triangulaires, jaunâtres, ; longs de six à huit pouces , terminés ;en pointe irrégulière à leur sommet. ILeur chair est épaisse, un peu pâ- : leuse ; leurs graines avortent presque constamment dans les espèces culti- vées. On les connaît sous le nom de ,J3ana/ies. Le Ban-anier des Sages , Musa sapientum , L. Semblable au précé- dent par son port et sa taille, il s'en distingue par ses feuilles plus aiguës, - et surtout par ses fruits beaucoup plus .courts , ayant la chair plus fondante. Ce sont ces deux espèces qui for- : m en 1 1 'ob j e t d ' u n e c u 1 1 u re t rès-soig n ée en Afrique , en Asie et en Amérique , :pour obtenir leurs fruits, dont les .peuples de ces contrées font une très- .gr.mde consommation. Les Bananes ont quelque ressemblance extérieure ;avec les Concombres , mais leur goût ■en est bien difféient. Celles que l'on .recueille sur le Bananier des Sages •sont beaucoup plus sucrées et plus : fondantes: aussi ne les mange-t-on -qu'au dessert. Les fruits du Bananier du Païadis, quoique moins délicats, -sont cependant beaucoup plus em- ployés. Leur pulpe fondante, jaune : feuve , pourrait être compaiéc pour la : consistance à une paie fondante , coin- I posée de beurre etde fécule , d'un goût lg£renlCm Sucré et parfumé , un peu seche quelquefois. On mange les Ba- BA.N 179 nanes crues, ou cuites, apprêtées de diverses manières- Aux Antilles , en A I j iq ne e t d a n s l' Jn d e , el I es form en 1 1 a principale nourriture du peuple ; le colon en nourrit ses nègres. On en rc- tiie une sorte de liqueur d'un goût assez agréable, et que l'on désigne dans nos colonies sous le nom de Ba- nane; cette liqueur s'aigrit facilement el demande à être pi épurée en petite quantité. En écrasant des Bananes bien mûres, et les faisant passer au travers d'un tamis pour en retirer la partie fibreuse , on forme une pâte avec laquelle on prépare un pain fort nourrissant. Ce te pâte, presqu'en- tièi eurent compo ée d'amidon , peut, lorsqu'elle est sèche , se conserver pendant long-temps Délayée dans de l'eau ou du bouillon , elle forme un aliment sain. Les fibres retirées des gaines qui constituent la tige sont dures et résistantes ; on les emploie pour faire des cordages ou des fils avec lesquels on fabrique différentes espèces de toiles. Cette tige contient une grande quantité de mucilage et d'amidon, et, lorsqu'elle est encore jeune, elle peut servir avec avantage à la nourriture de l'homme et des bes- tiaux.Quant aux feuilles, elles sont em- ployées, quoique très-fragiles, soit à couvrir le toit deshabi!ations,soit à for- mer différens ustensiles de ménage. On cultive communément dans nos serres le Bananier du Paradis et le Ba- nanier des Sages. Ces deux Plantes y demandent beaucoup de chaleur, et ne doivent pas sortir de h serre chaude lorsqu'on veut qu'elles fleurissent , ce qui arrive assez souvent lorsque les sujets sont forts , bien exposés et d'une hauteur de huit à dix pieds. }l faut, lorsqu'ils ont fleuri, avoir âoin de couper la tige par sa base , afin de fa- ciliter l'évolution des nouvelles pous- ses qui doivent s'élever de la racine. Cette chaleur constante que nécr.-site le Bananier pour fleurir'dans nos ser- res, ferait d'abord supposer qu'une température tiès-élcvée lui serait tou- jours indispensable ; cependant cet Arbre cioît et fructifie dans l'île de Madère. Bory de Saint-Vincent l'a re- la* iSo BAN trouvé croissnnt en pleine terre dans beaucoup de jardins d'Andalousie , particulièrement à Séville et dans les environs de Malaga , déjà à une si grande distance des climats équi- noxiaux. (a. a.) L'idée que nous donne Hoibboldt (Essai politique sur la Nouvellc-lis- rjagne, T. m, p. ao) de l'utilité du Bananier n'est point exagérée ; elle est conforme aux observations qui nous furent communiquées par Hubert, agriculteur habile de Mascareigne , que nous avous eu plusieurs fois oc- casion de citer daus notre Voyage aux quatre îles d'Afrique. Ce planteur s'était occupé soigneusement du Ba- nanier, et le regardait comme de tous les Végélaux celui qui produit le plus de substance nourricière. Humboldt évalue qu'un terrain de cent mètres carrés , dans lequel on aurait planté quarante touffes de Bananiers , rap- Jjorterait dans un an quatre mille ivres d'aliment en pesanteur ; un même terrain , semé de froment, n'eût guère donné que trente livres pesant. Le produit des Bananes est donc à ce- lui du Froment comme i33 est à 1 . Par rapport à la Pomme-de-Terre , il est comme de 44 a 1. (b.) BANANIERS, bot. phan. On a aussi donné ce nom à la famille pour laquelle nous adopterons celui des Musacées. V. ce mot. (a. n.) BANANISTE. ois. Espèce du genre Bec-Fin, Molacilla bananivora , L. La- tham paraît avoir décrit deux fois cet Oiseau dans deux genres différens : le Syluia bananh'ora et le Certhîa fla- geola. Vieillot l'a figuré pl. 5i de ses Oiseaux dorés. /^.Sylvie. (dr..z.) BANANIVORE.ois.Selon Vieillot, on donne ce nom aux Oiseaux qui se nourrissent de Bananes. (b.) BANARA. .BOT. phan. Genre éta- bli par Aublet d'après un Arbre de la Guyane. {F". PL Guy. tab. 217). De Jussieu l'avait placé à la fin des Tiliacées , et , d'après Kunth , dans un Mémoire récemment publié, il fait partie de sa famille des Bixinées. Ses BAN caractères sont : un calice à six divi- sions ; six pétales insérés à un disque hypogyne, ainsi que les élamines qui sont cii nombre indéfini Porté sur ce disque, l'ovaire est surmonté d'un seul style que termine un stigmate en tête. Il devient une baie petite, glo- buleuse, à une seule logcpolvsperme. Les rameaux sont flexibles , "gai nis de feuilles alternes , lisses supérieure- ment et légèrement velues en dessous, dentelées, ovales aiguës, accompa- gnées de deux stipules caduques. Les fleurs disposées en grappes axillaires et terminales offrent chacune à la base de son pédicelle , ainsi que le pédoncule général , une petite brac- tée. (A. D.J.) BANARABECK. ois. (Stcd man. ) Syn. du Toucan à gorge jaune de Cayenne , lîamp/ias/os clicolorus, L. , à Surinam. T^. Toucan. (dp... z.) BANAVA. bot. phan. Camelli a figuré sous ce nom (Je. 42) une Plante que Rai , dans son texte , représente comme un fort grand Arbre à feuilles alternes , à belles fleurs disposées en grappes à l'extrémité des rameaux. Elles ont un calice à six divisions rayonnées; autant de pétales alter- nant avec elles , des étamines nom- breuses , un style allongé. D'après sa description et sa figure incomplètes, on ne peut assigner la place de cette Plante rapportée avec doute au Mun- chausia par de Jussieu. Sous ce même nom de Banava , on a trouvé dans un Herbier des Philip- Sines un Arbre qui est le Cavanillaea e Lamarck. (a. d. ï.) BANAWILL-WILL. ois. Espèce du genre Merle, Tu refus musc 1 cola , Lath. ,de la Nouvelle-Galles méridien nale. V. Merxe. (db..z.) BANC. pois. Syn. de Thon selon BOSC V. ScOMBRE. • (B.) BANCA. bot. phan. Selon Bosc, espèce de Palmier des Philippines, qui ressemble au Dattier, probablement la même chose que Bange. V. ce mot. (B.) BANCALUS. bot. phan. Syn. BAN malais de Nauclea. V. ce mot. (b.) BANCHE. tns. Même chose que Banchus. V. ce mot. (aud.) B ANCHE, géol. C'est selon Patrin, d'après Réaumur , le nom qu'on donne quelquefois à des couches de glaise ou de marne qui se trouvent au bord 4&la mer et qui alternativement mouifïïfes parles vagues, ou dessé- chées par le soleil , prennent à la lon- gue la consistance d'une pierre feuîl- I letée. (c. p.) BANCHEM. ois. Syn. hébraïque du Coucou gris , Cuculus canoruo, L. V. COUCOU. (DR..Z.) BANCEROFT. ois. Espèce d'Oi- i seau-Mo.iche, à laquelle on a donné" . le nom de celui qui en a parlé le pre- mier. V. OlSEAU-MoUCHE. (DII..Z.) BANCHUS Banchus. ins. Genre ■ de l'ordre des Hyménoptères, section i des Térébrans , établi par Fabricius I [Supplementum entomologiœ sjsfema- ticœ,Y>- 209 et 200), qui le rangeait ■ dan s sou ordre des Piezates et lui as- signait pour caractères : quatre palpes . allongés, à articles cylindriques; lèvre inférieure cylindrique et cornée à sa base, membraneuse, arrondie, et ■ entière à son sommet ; antennes séla- cées. Ces caractères sont loin d'être tranchés et propres aux Branchus ; le seul qui, suivant Latreille , les dis- tingue des Ichneumons , existe dans le dernier article des palpes maxillaires qui , dans toutes les espèces du gen- re que nous décrivons, est court et 1 dilatée Ce genre, rangé par Latreille (Règne Anim.deCuv.)dansla grande famille des Pupivorcs et dans la tribu des ichneumonides , a plusieurs rap- ports avec celui des Ophions, et s'en distingue cependant parce que l'ab- domen aplati de droite à ga'uche est sessile à sa base ou n'a qu'un pédi- cule fort court avec l'extrémité anale pointue ou bien obtuse , non tron- quée obliquement, et pourvue d'une tarière , n'étant pas ordinairement saillante. Les Banchus diffèrent en- core des Foenes, des Evanies et des BAN 181 Aulaques par les antennes sétacées , composées toujours de plus de qua- torze articles , d'une vingtaine envi- ron. Les Banchus se trouvent l'été dans des lieux humides, tels que les prairies. Fabricius en décrit neuf es- pèces parmi lesquelles nous citerons comme propres à notre climat : le Banchus chasseur, Banch. venator, ou Y Ichneurnon veaator de Linné. — Le Banchus peint, Banch. pictus. — Le Banchus hastateur, Banch. has- tator. Les autres espèces se rencontrent en Allemagne, en Suède , en Ita- lie , etc. On ne sait rien de posi- tif sur les mœurs de ces Hyménoptè- res; on croit qu'ils déposent leurs œufs dans le corps des Insectes , et que les larves qui en naissenty vivent à la manière des Ichneumons. (aud.} BANCOC. bot. phan. Syn.-d'iW«- gofera argentata à Madagascar. F . In- digo, (b.) BANCOUL. bot. phan. V. Ban- COULLER. BANCOELIER. Aleurites. bot. phan. Commerson , dans ses manus- crits, nomme Noix de Bancoul ou Am- hlnux le fruit d'une Euphorbiacée qu'il avait observé à l'Ile-de-France où il a été porté de l'Inde , etqui pré- sente les caractères suivans : la tige est arborescente , les feuilles sont éparses, grandes , à trois ou cinq lo- bes ; les fleurs monoïques , en pani- cules composées, les mâles beaucoup plus nombreuses au sommet des pani- cules partielles, les femelles rares à leur base. On trouve dans les pre- mières un calice extérieur à deux ou trois divisions , et un calice intérieur formé de cinq sépales pétaloïdes , beaucoup plus longs et velus intérieu- rement à la base ; les filets des étami- nessontréunis inférieurement en une colonne qu'environnent à sa base cinq squammules alternes avécles sépales ; ils sont courts et velus sur leur face interne; les anthères sont biloculai- res et introrses. Dans les fleurs fe- melles le pédoncule est. très-dilaté ; le calice simple enveloppe l'ovaire ot 18a BAN s'ouvre supérieurement pour le pas- ange des stigmates; l'ovaire, ceint à sa base par une couronne glanduleuse à six lobes, présente extérieurement une surface velue marquée de six sil- lons, et intérieurement deux loges contenant chacune une seule graine. Il est surmonté par deux stigmaies bi- fides.Tels sont les caractères que nous a offerts la Noix de Bancoul de Com- mei son , lequel , dans ses manuscrits , représente le fruit comme composé de deux Noix de la forme d'une Châtai- gne, accolées sous un péricarpe com- mun et charnu, ayant chacune en outre une enveloppe coriace el conlc- nant une graine couverte d'un tégu- ment dur et ligneux, graine, qui est très-sapidc,aphrodisiaq ne et indigeste. On a rapporté cet Arbre au genre Aleurhes qui présente les mêmes ca- ractères , si ce n'est que les ailleurs décrivent le calice de la fleur femelle comme double et semblable à celui de la fleur mâle. Or, dans un grand nombre de fleurs , nous n'avons ja- mais trouvé un tel calice, soit qu'il n'existe pas en effet, soit qu'il soit caduc , et que ce qui nous a paru être un calice, lût une enveloppe particil- lièrc de l'ovaire, qui l'environnerait sans le toucher et s'ouvrirait pour le passage des sligmatcs comme l'ur- céole desCarcx, caractère quimérite-r rait d'être noté. Quoi qu'il en soit, le genre Aleurites contient , outre le Bancoul qui lui a été réuni sous le nom spécifique à'jlmbinux , deux au- tres espèces, savoir : Y A. moluccana, qui était un Jatropha pour Linné, et qui croît dans les Moluques et à Cey- Jan , et Y A. triloba , originaire des îles de la Société ou il a été trouvé par Fors- ter qui en a formé ce genre, (a. n. J.) BANCS, zool. On appelle ainsi , quand il est question d'Animaux aquatiques , ces associations , souvent très-nombreuses, que formant les in- dividus d'espèces qui vivent en société et qui voyagent par troupes. Les Bancs que forment les Thons et les Harengs sont prodigieux par le grand nombre de Pcissons dont ils sont composés ; BAN les Maquereaux vovagent aussi par Bancs. Un voyageur, Henri Sait, rapporte avoir reneontié non loin des côtes d'Afi iq,,e , vers le cap Baxas, un Banc de Spares , rie Labres et de Té- trodons inorls , dont l'étendue avait plus d'une lieue. L'association par Bancs n'est pas seulement propre aux Poissons , nous l'avons observée dans les Animaux du genre que nous appe- lons -Monophorcs, et auquel Peron a si unpropieinenl donné celui de Pv- rosonie qui conviendrait à plus de cinq cents Animaux marins lumineux. Notre Hyale papiliouacée forme aussi des Bancs, Enfin , nous avons récem- ment découvert, no'ammeu' dans les eaux du bassin au Patais-nOyal, que cet tains Inl'usoii es ou Animaux mi- croscopiques vivent en sociétés im- menses et voyagent comme certains Poissons par B mes très-viables à l'œil nu , auquel ils présentent l'apparence d'un petit nuage blanchâtre. (b.) BANCS. gÉol. La plupart des substances minérales mélangées ou Roches , dont se compose l'enveloppe solide du globe , sont disposées en couches qui se revêtent dans un ordre constant d'après l'époque plus ou moins ancienne de la formation de chacune? les couches sont elles-mê- mes divisées en couches secondaires qui prennent le nom de bancs ou de lits , selon'la consistance delà subs- tance dont ils sont formés et leur épaisseur. En général le nom de banc s'applique plutôt aux substances so- lides el pierreuses qui sous-divisent une couche de même nature. C'est aux mots Géologie et Stratification que l'on verra ce que l'on doit enten- dre exactement par Couches, Bancs et Lits. Banc de sable. Amas plus ou moins considérables de Sable et de Gravier qui se rencontrent dans la mer, dans les fleuves et les lacs, et qui sont produits par un mouvement constant dans la masse des eaux au milieu desquelles ils se trouvent. — Les Bancs de Sable changent quelquefois de place lorsque les courans varient BA.N dans leur direction et dans leur force; les Bancs de Sable se forment par tille cause analogue à celle qui produit les atiérissemens et les alluvions. V. ces mots. Bancs de glace. Ce sont les vastes espaces d'eau gelée des régions cir- com polaires. (c p.) BAN CD DUS. bot. pu an. Syn. ma- lais de Jlorinda ciirifolia, L. (b.) BANDA, BANDASCHE , BAN- DASCH E-C AC ATOCH A et 1CAN- BANDA. pois. Syn. d'Hémiptéionote à cinq taches , de Lacépède. V. Co- RYPHJELNE. (B.) * BANDAGAT. min. Nom sous le- quel , en allemand j on désigne l'A- gathe rubané et l'Agathe Onyx. (c.P.) BANDE. zooL.Ce nom a été donné avec quelque épithète à des Animaux de diverses classes , décorés de quel- es marques en forme de bande, usi , on a appelé : Bande d'argent parmi les Pois- sons , le Clupeaatherinoides, V. Clu- PÉ , et un Holocentre. V. ce mot. Bande blanche, parmi les Rep- tiles Chéloniens ; le Testudo pusilLa. L. V. Tortue. Bande noire , parmi les Serpens , le ColubcrvEsculapii, L. V- Couleu- vre. Bande a l'envers, Esquis- sée , Inégale , Margi- nale , A points , Rou- ge, etc., divers Insectes Lépidop- tères. Ce nom de Bande est encore syno- nyme de Fascie , Ruban , Zone , Raie, et dans quelques cas, de Cor- don, P~. ces mots qui indiquent les cercles plus ou moins larges ou colo- rés , mais sans saillie , qui entourent la surface de certaines Coquilles. (B.) BANDELETTE, pois. Syn. de Cé- pole Tœnia. V. CÉpole. (b.) BANDELETTES. Sirigœ. ois. Zo- nes capilliformes qui se voient dans diverses parties de l'Oiseau et diffé- rentes de la ligne ou fascie par leur moins de largeur. • (nn..z.) BAN i85 BANDFARRN.uot. crypt. (Will- deuow.) Syn. allemand de Taenilis.. r. ce mot. (b.) BAN DINA. bot. phan. Syn. lan- guedocien de PolygonumFagopyrum. f^. Renouée. (b.) BANDOULIÈRE, pois. Nom don- né avec quelque épithèle tirée de la forme ou de la couleur des bandes dont sont marqués les Poissons qui les portent, à diverses espèces de Labres et de Chétodons. F~. ces mots, (b.) BAND-RIRE. ois. S-yn. norvé- gien du Râle d'eau , Rallus aquaticus. L. V. Rale. (DR..Z.) BANDUKKA. bot. phan. Nom de pays d'un Câprier , Capparis Baduca, L.'r. Câprier. (b.) BANDURA. bot. phan. Syn. de Népenthe. V. ce mot. (b.) * BAND-WURM. intest. C'est-à- dire Kers en ruban. L'un des noms du Tœnia en Allemagne, (lam..x.) BANÉ. pois. Nom arabe d'une es- pèce de Mormyre. (b .) BANETTE. bot. phan. L'un des noms vulgaires d'une variété de Do- lic. V. ce mot. (a. r.) BANGADA VALLI. bot. phan. Syn. indou de Convolvulus Pes-Ca- prœ, L. P. Liseron. (b.) * BANGA-N 'PÔUTOU. bot. (Proyarl.) C'est-à-dire Noyau d'Eu- rope. Syn. de Cocotier sur les côtes d'Afrique au nord du Zaïre, où cet Arbre n'est point indigène; il doit y avoir été porté par les Portugais, (b.) * BANGE. bot. than. C'est-à-dire Noyau par excellence. Nom qui, dans diverses langues de l'Inde et de l'A- frique, s'applique particulièiement à des Arbres de la famille des Palmiers. Caméli le donne à une espèce des Phi- lippines qui ressemble au Datier. (b.) BANGHETS. bot. phan. (Fia- court.) Syn. d'Indigo à Madagascar. (B.) BANGI. bot. phan. Arbrisseau laitf-uxdesPhilippines, dont les fruits i84 BAN sont mangeables elles graines véné- neuses. Il pourrait bien être voisin des Strycbnos, où plusieurs espèces pré- sentent la même particularité, (h.) * BANGIE. Bangia. BOT. OI1YPT. {Hy/iy/es.)Geme établi par Lyn- gbie dans smiTeiitamen hydropliyto- logiœ da/ikœ , pour des Plantes re- gardées comme des Confcrves par fes anciens botanistes, et comme des Oscillaires ou des Scytonema par Âgardh. Il est consacré à Hoffmann Bang, naturaliste danois, distin- gué par la variété et l'étendue de ses connaissances. Il offre pour caractères des fila mens capillaires et continus; c'est-à-dire sans cloi- ■ sons ou diapbragmcs et sans arti- culations, ienfermant des seminules agglomérées en petites masses; ces dernières sont elliptiques, allongées ou globuleuses , rarement éparscs , situées ordinaiiementen lignes trans- versales ou circulaires imitant une ar- ticulation. Il appartient à la seconde section de la classification de Lyng- bie, et se divise en deux groupes, la t premier à filamens simples , le second à filamens rameux ; les espèces les plus reniai quablcs sont : Les Bangia crispa, Lyngb. loc. cit. p. 8^.tab. n^.—fuscopuijjurea , p. 83. tab. a4 , et le Cunfe/va atmpurpurœa de Diliwyn. Cette dernière , que nous avions trouvée sur les cotes de France, a été revue dans les eaux douces par Bory de St.-Vincent qui la prétend articulée et d'un ordre tout différent de celui dans lequel doit demeurer le genre dont il est ques - tion. Les Bangiœ laminariœ , — ru- lilans ( ConJ'etva rutilons Roth.) , — M ira 'us , — atrovirens , Conf. atro- virens Dillw. ) , — mamillosa , — quàdmpunctata ( Ulua fœtida , Vauch. ), complètent dans Lyng- bie un genre ou cet auteur a réuni des Hydrophytcs de mer et d'eau • douce. Nous ne voyons pas plus que Bory de Saint- Vincent qui a fait une étude scrupuleuse de toutes les Con- fcrves, qu'on puisse l'adopter tel qu 'il BAN a été proposé; il faudra en exclure plusieurs espèces pour les réunir à d autres genres ou en établir de nou- vcaux- (UM..X.) BANC-LE. bot. fhan. (Rumph. Jlmb. 5, t. 65.) Amanée indéterminée des Moluques. (E-j * BANGO. bot. pu an. (Camelli.) Plante des Philippines, qui paraît ap- partenir au genre Pavetta. (b.) BANGUE. bot. pu an. C'est une espèce de Chanvre de l'Inde , peut- être la même chose qu'Asarath, V. ce mot, ou simplement une variété du notre ; elle s'élève à une beau- coup plus grande hauteur. Ses pro- priétés narcotiques paraissent résider dans sa feuille que les Indiens em- ploient, jointe à diverses autres subs- tances, pour mâcher et fumer, à peu près dans le même but que les Turcs font usage de l'opium. (a. d. j.) BANGUILING. bot. phan. (Ca- melli.) Syn. de Cicca disticha , L. V. Cicca. (B.) BANIAHBOU. ois. Espèce chi- noise du genre Merle , Tu/dus cano- rus, Lalh. V. Merle. (dr..z.) BANISTERIA. bot. fhan. Genre de la famille des Malpighiacées. Son caractère est d'avoir un calice à cinq divisions, cinq pétales à onglets, dix étamines mouadelphes , trois ovaires surmontés par autant dest\lcs, trois capsules non déhiscentes, réunies en- tre elles et prolongées en dehors en autant d'ailes membraneuses. Les Banisteria sont des Arbustes exo- tiques , à tige sarmenteusc ou volu- bile , à feuilles opposées , à fleurs ter- minales ou axillaires , disposées en ombelle, en grappe, en coiymbe ou en pauicule. Nous regardons comme un genre particulier que nous nom- mons Héteropteris , les espèces qui ont le bord épaissi des ailes dirigé en dehors. lie ccnlrairs a lieu dans les vraies Banisteria. (k.) BANITAN. bot. phan. (Camelli.) Arbre indéterminé des Philippines, don! la racine est employée comme BAN médicament par les naturels du pays. (B-) BANKARETTL bot. phan. Syn. malabare de Guilandina axillaris. Lamk. V . Bonduc. (b.) BANK-MARTIN. ois. Syn. amé- ricain de l'Hirondelle bicolore,Vieill. , Hist. Nat. des Ois.delAmér. septent. pl. 5i. V. Hirondelle. (dr..z.) * BANKSEA. bot. phan. Kœnig appelait Banksea speciosa une Plante que Swartz regarde comme la même que son Costus glabratus et le Tsjana- Kua de V Hortus malabaricus,n . t;ib. 8. V. Cosxus. (a. d. j.) BANKSIE. Banksia. bot. phan. Genre de la famille des Proieacées, établi par Linné fils en l'honneur de Joseph Banks, président de la so- ciété Linuéenne de Londres. Les Banksies appartiennent toutes à la Nouvelle-Hollam'.e. Ce sont des Ar- brisseaux ou des Arbres peu élevés , dont les feuilles persistantes et co- riaces sont éparsas, entières, dentées ou piunatifiaes. Les fleurs constituent des chatons , accompagnés à leur base de quelques folioles courtes et étroites. Chaque fleur est environnée par trois bractées persistantes, d'inégale gran- deur, et présente un calice à quatre divisions plus ou moins profondes , concaves surtout à leur partie supé- rieure. Les étamines sont au nombre de quatre, et ont leurs anthères en- gagées dans la concavité des lobes du calice. L'ovaire, environné de quatre écailles hypogynes, offre deux loges monospeimes. Le fruit est une cap- sule à parois épaisses et ligneuses , se séparant en deux valves. Les graines sont souvent ailées et membraneuses. Le nombre des espèces de Banksies s'est consid éra blemen t accru par les re- cherches des botanistes modernes qui ont exploré l'Australasie. Linné fils en décrivit quatre , Willdenow Ifp'il , Persoon en mentionne douze, et enfin Piobert Brown , dans son Mémoire sur la famille des Proteacées, donne les caractères de trente-une «spèces , toutes originaires des di- BAN i85 verses parties de la Nouvelle-Hol- lande. Quelques-unes ont été trans- Sortées et sont aujourd'hui cultivées ans nos orangeries : telles sont le Banksie à feuilles en scie , Banksia se/rata , L. Arbuste de huit à dix f lieds, à rameaux cotonneux, à feuilles ancéolées, tronquées ai»; sommet qui se termine par une petite épine ; dont les fleurs sont jaunâtres et forment des cônes assez gros ; le Banksie à petits cônes, Banksia microstachy a ,Cav . ,1e Banksie à feuilles, de bruyères, Bank- sia ericœfolia, Smith, etc. (a. b.) BANKSIENNE. pois. Nom donné par Lacépède à une espèce de Raie découverte par Banks. (b.) B ANNISTEROIDE. bot. phan. V. Pella. BANSLICKLE. pois. Syn. d'Epi- noebe en divers cantons de l'Angle- terre. Tr. Gasterostée. (b.) BANÏAJAM. mam. Syn. de Gue- non Nasique. (a. d..ns.) BANTAM ou BANTAME. ois. Nom d'une variété de Coq, originaire de l'île de Java-, et qui s'est natura- lisée dans les basse-cours européen- nes. C«st la Poule aux os noirs des colonies françaises. Pr, CoQ.. (dr..z.) BANTIALE. bot. phan. Rumph ( Amb. 6. t. 55 ) décrit imparfaite- ment sous ce nom deux Plantes para- sites dont la première , la Bantiale noire, paraît être un Gui, et la se- conde , la Bantiale rouge, une sorte d'Epidendre. Des Fourmis noires ou des Fourmis rouges habitent dans les bulbes souvent considérables , d'où sortent les feuilles des deux Bantia- les; elles s'y creusent des galeries et en font extravaser le suc , sans que les Plantes percées paraissent en souffrir ou même cesser dé végéter. (b.) BAND-CURUNDU. bot. phan. L'un des nomsduCanellier à Ceylan. (B.) BANULAC. bot. phan. (Camclli.) Plante peu connue des Philippines, qu'ona rapportée au genre Pavctta.(B.) BANWAL. bot. phan. Liane in- «86 BAO déterminée de Ceylan dont les ra- meaux scrvcntde cordcspourattacher les Animaux. (B ) BANYO. bot. ni an. Nom donné comme celui d'un Pavelta et qui n'est peut-être qu'un double emploi de Bango. V. ce mot. («.) BAOBAB. Jdansonia. bot. ni an. Adanson , à sou retour du Sénégal , a le premier décrit et l'ait connaître la structure de ce genre, que le célèbre Bernard de Jussieu désigna sous le nom à'slrfansunia. Il l'ait partie de la nouvelle famille des Bombacées, éta- blie récemment par Kuiith, laquelle est un démembrement des Malvacécs de Jussieu. Voici les caractères du genre Baobab : calice simple, coriace, quinquéfide , corolle formée de ciuq pétales îéflécbis, ainsi que le calice , au moment de la tloraison; étamines extrêmement nombreuses, réunies par leurs filets en un tube cylindrique, qui occupe la partie centrale de la fleur et se termine supérieurement en un grand nombre de filets grêles et distincts qui sont réfléchis; l'ovaire est simple, à dix loges, contenant cha- cune plusieurs graines; le style est simple , cylindrique , creux , plus long que le tube slaminal , termi- né par des stigmates prismatiques dont le nombre varie de dix à dix- huit, le fruit est une grande capsule indéhiscente , ovoïde , allongée , velue et dure à l'extérieur , renfermant un nombre assez considérable de erai- nes entourées d'une pulpe abondante. On ne connaît qu'une seule es- pèce de ce genre , c'est le Baobab d 'Adanson, Adansonia digitala, L. Cav. Dissert. tab. 1.57. Encycl. illust. Pl. 588. célèbre par les dimensions énormes qu'il peut acquérir. Cet Arbre croît sur le littoral de l'Afri- que , depuis les bords de la Gambie jusqu'au royaume d'Oware et de Bénin , et même au Congo oii le ca- Fitaine Tucklay le mentionne comme un des principaux Arbres des bords du Zaïre; il se plaît de préférence sur les plages sablonneuses et arides. Son tronc, dont la hauteur excède rare- BAO ment douze ou quinze pieds, présente un développement de quatre-vingts à quatre-vingt-dix pieds en circonfé- rence; il se couronne par un énor- me faisceau de branches, atteignant quelquefois soixante à soixante-dix pieds de longueur, et dont chacune pourrait être considérée comme un Arbre d'une p: oporlion reniai quable. Les plus extérieuies de ces branches s'inclinent souvent presque ji.squ'à terre, en sorte que l'Arbre tout en- tier semble former un vaste dôme de verdure. Les racines n'ont point des dimensions moins gigantesques; le pivot, qui s'enfonce perpendiculaire- ment dans le sol , est la continuation de la base du tronc; les ramifications latérales , d'une énorme grosseur , s'étendent quelquefois à plus de cent pieds de distance delà tige. Les feuil- les ne se développent qu'à la partie supérieure des jeunes rameaux , qui sont un peu tomenleux ; elles sont éparses , pétiolées , digilées, compo- sées de cinq ou sept, plus rarement de trois folioles obovales, très-ob- tuses , rétrécies vers la base , mar- quées de quelques dentelures irrégu- lières vers leur partie supérieure, et longues d'environ quatre à cinq pou- ces; le pétiole est long de deux à qua- tre pouces, canaliculé et accompa- gné à sa base de deux petites stipules triangulaires qui tombent presqu'en même temps que les feuilles se déve- loppent. Les fleurs ne sont pas moins remarquables par leur grandeur; elles sont solitaires , portées sur des pédoncules d'environ un pied de lon- gueur , recourbés et pendans vers la terre , naissant seuls à seulsà l'aisselle des feuilles inférieures ; leur calice est monosépale , coriace , subcampauulé, long de près de trois pouces, ayant le limbe partagé eu cinq dents à son sommet; il se rompt irrégulièrement à l'époque de l'épanouissement de la Heur , se rabat sur le pédoncule , mais ne tombe qu'après que toutes les au' très parties se sont détachées. Les cinq pétales, qui compo.-enl la co- rolle, sont ovales, uu peu obtus, épais, d'abord étalé? , puis rabattus en des- BAO sous, ils sont blancs et un peu plus longs que le calice, marques de ner- vures très-apparentes ; le tube stami- nal est long d'environ deux pouces , cylindrique, niais cependant un peu plus étroit vers la partie supérieure , ou il se divise en un nombre prodi- gieux de lilamens grêles et distincts , poriaut chacun une anthère à son sommet. L'ovaire est libre et comme pyramidal , un peu tronqué à son sommet; très-velu extérieurement, il se termine par un style épais, re- courbé , plus long que les étamines, et au sommet duquel sont de douze à dix-huit stigmates glanduleux , éta- lés. Le fruit est une sorte de capsule , à parois ligueuses, charnue et pul- peuse intérieurement , ou elle est par- tagée en dix loges par autant de cloi- sous membraneuses. Sa structure in- térieure a la plus grande analogie avec le fruit des Cucuibitacées. Les grai- nes sont réniformes, nichées dans une espèce de pulpe charnue, rou- geàtre. Les fruits sont ovoïdes , allon- gés , de la grosseur d'une courge ; leur surface est verte et tomenteuse. Ils sont connus dans le pays sous le nom de Pain de Singe. Le Baobab a été transporté d'Afri- que dans p'-usieurs parties du Nou- veau-Monde. Ainsi il existeà St.-Do- mingue, à la Maitinique et dans plu- sieurs autres îles du golfe du Mexi- que. On en voit quelques jeunes pieds à l'Ile-de-France. Bory de St.- \incentena vu. un à Sainte-Hélène. Un le cultive aussi dans nos jardins. -Mais , exigeant toujours un haut de- gré de température, il ne s'élève ja- mais à une hauteur remarquable , et ne donne aucune idée de la taille gi- gantesque qu'il acquiert dans son pays natal. On doit le considérer, non -seulement comme le Végétal qui peut présenter les dimensions les plus grandes , mais encore comme ce- lui à qui la nature a accordé la durée la plus longue. S'appuyant sur des calculs plus ingénieux que solides , Adanson pense que les Baobabs qu'il a observés en Afrique ne devaient pas avoir moins de six mille ans. Il est à BAQ 187 regretter que cet infatigable observa- teur n'ait point été assez bien servi par les circonstances pour pouvoir compter le nombre des couches li- gneuses; le résultat de ses observa- tions en eût acquis un haut degré de certitude. De même que tous les Végétaux du groupe auquel appartient le Bdobab, cet Arbre se distingue par des propriétés adoucissantes et ëmôl- lientes.Les feuilles etsurtout l'écorce des jeunes rameaux , contiennent une grande quantité de mucilage; elles peuvent être employées en décoction pour faire des tisanes adoucissantes , utiles dans la dyssenterie et les diffé- rentes fièvres inflammatoires. Ces feuilles , séchées avec soin et réduites en poudre, constituent le La lo des Nègres, qu'ils mêlent à leurs alimens. La pulpe renfermée dans le fruit du Baobab a une saveur aigrelette et agréable. On en fait des espèces de limonades , très-utiles dansles régions brûlantes où croît le Baobab. Les fruits, lorsqu'ils commeneen! à se gâ- ter, sont employés par les Nègres pour faire un excellent savon. Enfin, on raconte que les Nègres creusent le tronc des Baobabs , y pratiquent des excavations profondes dans lesquelles ils suspendent les cadavres des indi- vidus que la superstition et l'igno- rance leur fait juger indignes des honneurs de la sépulture. (a. R.) BAPTISEE. Bapiisia. bot. than. Aiton et Ventenat ont décrit, sous le nom de Baptisia perfoliata, le Cro- talaria perfoliata de Linné, que Will- denow rapporte au genre Rafnia, Mi- chaux au Pot/a/7/vz,etWalther auSo- phora. (a. r.) BAQUEBO , BECQUABO et BIC- QUEBO. ois. Syn. de ries et particu- lièrement de Pic-vert en diverses par- ties de l'Europe. (b.) BAQUOIS ou VAQUOIS. bot. FHAN. f. PaNUANUS. BAQUOUC. ois. Syn. vulgaire de la Lavandière, Molacilla alba, L. V. BEHGEBO.SVr.TTE. (DH..Z.) i88 BAR BAR. rois. Syn. de Sciœaa punc/a- ta , Bloch. sur les côtes océanes de France, depuis la Loire jusqu'à la Garonne. V. Perche, (b.) BARAC1IOUAS. pois. Syn. de Ma- quereau. V. ScOMBRE. (b.) BARACOCEA. bot. ru an. (Cœ- salpm.) Syn. d'Abricotier dont l'a- mande est douce. (b.) BARACOOTO. bot. phan. Nom de pays de deux Poissons indétermi- nés de l'île de Tabago, dont la chair de l'un est , dit-on, bonne à manger, et celle de l'autre vénéneuse. (b.) BARADA. ois. Syn. du Traquet , Motacilla Rubetra en Italie , L. V. Traquet. (dr..z.) BARAICE. bot. phan. Syn. de Ve- ratrum album dans quelques cantons de la France centrale. V. Veratre. (b.) BARALOU. bot. phan. Syn. ca- raïbe de Balisier. (b.) BARAM AREC A.bot .phan. (Rheed . Malab. 8. f. 44. j Syn. de Dolichos en- siformis. p . Dolic. (b.) BARANEK. ois. Syn. de la Bé- cassine, Scolopa.x Gallinago , L. , en Pologne. F. Bécasse. (dr..z.) * BARANN. MAM. Syn. d'Argali ou Mouflon chez les Russes. V. Mou- ton. (B.) BARASSA. ois. Syn. piémontais de l'Engoulevent, Caprimulgus euro- pœus, L. V. Engoulevent. (dr..z.) * BARATRON. bot. phan. (Dios- coride). Syn. de Genévrier. (b.) * BARAULTIA. bot. phan. V. Barraldeia. BARBACARIC.ois. Nom que, sui- vant Levaillant , l'on devrait don- ner au Grand Bà rbû , 'Bucco gran- dis , L. , pour exprimer ses rapports avec les Aracaris. (nu..z.) BARBACENIA. bot. phan. Genre établi par Yandelli d'après une Plante qu'il figure dans sa FloreduBrésil. T. 1 . fig. 9. Il la décrit comme présentant Un calice monosépale et qumquélobé, BAR renflé et couvert extérieurement de poils glanduleux ; six pétales et au- tant d'étamines à filets élargis , supé- rieurement dentés et portant les an- thères latéralement appliquées. Leur insertion commune paraît se faire au sommet du calice; l'ovaire, surmonté d'un style et d'un stigmate , devient une capsule allongée, trivalve, po- lysperme. Mais il ne parle pas de sa situation qui , infère ou supere , indi- querait son analogieavecles Onagrai- res dans le premier cas , ou avec lesSa- licaires dans le second. U passe égale- ment sous silence la tige et les feuilles, de sorte que cette Plante est encore bien peu connue. (a.d.j.) BARBACOU.ois.Levaill ant et Cu- vier ont formé ce sous-genre où se trouvent placés les Cuculus iranquil- lus et tenebrosus , L. , V. Tamatia. (dr.. z.) BARBAGTANI. ois. Syn. du Grand- Duc, Strix-Bubo , L., en Italie. V. Chouette. (dr..z.) BARBAI AN. ois. Syn. vulgaire du Grand-Duc , Strix Bubo , L. V. Chouette. (dr..z.) BARBAJOD. bot. phan. Syn. de Sempervivum lectorum en quelques parties du Languedoc. (b.) BARBAN. ins. Nom vulgaire d'une espèce du genre Thrips qui nuit aux Olives dans les environs de Nice, (b.) BARBAPiEA. bot. phan. Genre de la famille des Crucifères établi par Biown dans l'édition qu'il a donnée de Yllortus kewensis et adopté par De Candolle dans son Systema Vegetabi- lium. Les caractères qu'il lui as- signe sont les suivans : les quatre sépales du calice dressés, à peu près égaux à leur base ; les pétales ongui- culés et à limbe entier ; desétamines dont les filets sont libres et dépour- vus d'appendice ; de petites bosses glanduleuses entre les filets les plus courts et le pistil; une silique à qua- tre angles , dont deux plus aigus, et à valves pliées en carène ; des graines disposées dans chaque loge sur une seule série verticale ; des cotylédons BATI accombans, c'est-à-dire à radicule la- térale. Ce dernier caractère éloigne beaucoup, clans le système de De Can- dolle, le Barbarea des genres Erysi- murn et Sisymbrium , dont plusieurs espèces ont servi à le former , mais dont les graines présentent des coty- lédons incombans , c'est-à-dire à radi- cule dorsale. — Ce genre, tel qu'il vient d'être caractérisé , contient six espèces. Ce sont des Plantes herba- cées , vivaces , glabres , à racines fi- breuses , à tiges dressées et cylindri- ques , à feuilles en lyre , pinnatifides ou dentées ; à fleurs disposé^, en grappes terminales et dressées et pré- sentant des pédicules filiformes dé- pourvus de bractées ; des pétales jau- nes et des calices souvent colorés. Quatre croissentdans l'Orient ou dans le Midi, et deux se rencontrent en France. La plus commune est le Bar- barea vulgaris , De Cand. , Erysimum Barbarea, L. , connue vulgairement sous le nom d'Herbe de Sainte-Barbe2 (a. d. i.) BARBARESQTJE. mam. Petite es- pèce d'Ecureuil. V. ce mot. (b.) BARBARLN. pois. Nom donné en divers pays à des Poissons qui ont des baibdlons aux mâchoires : ainsi il a été appliqué au Silurus Clarias , L. , au Rouget et au Surmulet. V~. Pïmé- LODE et MuLLE. (B.) BARBARINE. bot. phan. Nom de diverses variétés de Cucurbitacées cultivées dans les potagers, et origi- naires de Barbarie. (b.) BARBARO. ois. Syn. du Guêpier vulgaire , Merops Apiaster, L. en Ita- lie, r. Guêpier. (dr..z.) BARBAROTTI. ois. Syn. ital ien du Martinet noir, Hirundo Apus, L. , Martinet. (dr..z.) BARBASCO. bot. phan. Nom que les Espagnols donnent sur La côte de Guyaquil à une Plante donl le suc enivre les Poissons. On la regarde comme une Molène ; dans ce cas ce nom serait évidemment uue corrup- tion de Verbascurn. V. Molène. (b.) BARBASTELLE. mam. De l'italien BAR 189 Barbastcllo. Espèce de Chauve-Souris V. ce mot. (a. d.. ns.) BARBATULE. fois. Vieux nom du Barbeau. K. Cyprin. (b.) BARBE, zool. C'est le poil qui croît au menton de l'Homme et de quelques autres Animaux tels que les Boucs et certains Singes. V. Poil. On en a étendu le nom à diverses choses ana- logues. Ainsi dans les Mammifères Cé- tacés , on appelle Barbes ces espèces de crins qui garnissent les fanons ou les gencives des Baleines; et dans les Oiseaux, un faisceau de petites plu- mes qui garnit, chez quelques-uns, la partie inférieure du bec. On appelle Barbes des plumes les filamens barbus qui s'étendent pres- que horizontalement de chaque côté de la tige. Ce mot est devenu spécifique dans quelques cas. Par exemple, on nom- me Barbe , une race de Cheval de Barbarie et une espèce de Syngnathe. P~. ce mot et Cheval. (b.) BARBE. Arista. bot. phan. Quel- ques agrostographes appellent ainsi l'arête que l'on observe dans plu- sieurs genres de la famille des Gra- minées. V. Arête. (a. r.) Ce mot de Barbe est devenu nom spécifique ou vulgaire en botanique comme en zoologie, ainsi l'on a appelé : Barbe de Bouc , Barba Hirci , le Salsifis sauvage, Tragopogon\j. , nom qui signifie également Barbe de Bouc; on appelle encore Barbe de Bouc, de Biche ou Terrestre , la Clavaire coral- loïde. Barbe de capucin , une variété de Chicorée sauvage , étiolée , par un procédé de culture particulière , pour la manger en salade. Le même nom a été donné aux Usnées qui pendent en Barbes des vieux Arbres. Barbe de Chèvre, Barba. Caprœ. Tourn. le Spirœa A/uncus. V. Sn- nÉE. Barba caprina Ster. le Claua- ria coralloides. L. Barbe de Dieu, des Graminées du genre Andropogon. Barbe espagnole, le Tillandsia iflo BAR usneoides , h. , dont des touffes , tom- bées dans la mer, et s'y étant al- térées , ont élé prises pourdes Hydio- pliylcs par Espcr, qui les a figurées {Icon.Jucorutn,T. xxi) comme le Fucus Jilum, L. V. Ciiorda. Barde de.1ui'iter,Z?é(/^/(;p/5, une Antlnlhde devenue VAntlùllis Bar- ba Jouis , L. , et la Joubarbe des toits. Barbe de moine , le Cuscuta eu- ropœa. V. Cuscute. Barbe de renard, deux ou trois espèces d'Astragales, etc. (b.) BARBEAU, pois. Espèce de Cy- prin devenu type d'un sous-genre de Cuvier. V. Cyprin. On le nomme aussi Barbet, Barbiaux , Barblo et Barbot. On a appelé Barbeau de mer , le Rouget , qui est le Barbeeldcs Hollan- dais et le Barbe/Ides Anglais, (b.) BARBEAU, bot. phan. L'un des noms les plus répandus du Bleuet des ebamps , Centaurea Cyanus. On l'a étendu à d'autres Centaurées, et l'on appelle : Barbeau jaune , plusieurs de cel- les dont la fleur est dorée, particuliè- remenlle Centaurea suaveolens ,W d\d. Barbeau musqué , le Centaurea moschata , Willd. Babbeau de montagneou vivace , le Centaurea montana , L. (b.) BARBEBON. bot. phan. Syn. de Salsifis dans quelques départemens méridionaux. (b.) * BARBELLE. Barbala. moll. Genre de Coquilles bivalves fluviati- les, établi par Humphrey [Mus. Ca- lonn. p. 59. n" 1080 ) pour une espèce rare et précieuse , nommée par Solan- der dans ses manuscrits Mjiilus pic- catas d'après l'exemplaire venu de la Chine, qui se trouvait dans le cabinet de la duchesse de Porlland ( V. p. ï83. /o/n°3c)io,du Cat. de ce célèbre Cabinet). Il paraît que Solandcr rap- portait à cetle Coquille que nous ne connaissons pas, le Mu tel d'Adanson (Sénégal , p. a34. T. xvn. f. ai) , Co- qudle des lacs d'eau douce de l inté- BAR rieur du Sénégal , qui nous est égale- ment inconnue , dont Schrôtcra par- e [Emleit. m. p. 471 ) et dont Gme- bn a fait son Mytilus duùius { Svst. nat. p. 3563). Nous ne pouvons décider jusqu'à quel point ce rapprochement de So- landcr entre son Mytilus plicatus et le Mutcl d'Adanson est juste; mais nous présumons que ce Mytilus est la Coquille appelée , depuis , Ii idine par Lamarck; alors le genre de cet \\ lustre savant aurait déjà été institué par Humphrey sous le nom de Bai belle. Ç'esjLaux naturalistes anglais à nous cclahSer sur ce point. Le Mytilus pli- catus du cabinet de la duchesse de Portland contenait plusieurs Perles. C'est le Mytilus clubius de Dillwyn {Descript. cat. p. 3 18). (F.) BARBENIA. bot. phan. Genre con- sacré à Barben-du-Bourg par Du Pe- tit-Thouars , dans ses Plantes de Ma- dagascar. Il présente un calice mono- sépale, à cinq divisions profonde;,, concaves , membraneuses ; pas de co- rolle; des étamines nombreuses insé- rées au fond du calice par des filets courts et aplatis qui portent des an- thères oblongues et sagittées j un ovaire libre; deux styles courts, épais, velus; une capsule bilobée à deux loges, contenant chacune une grain,' fixée à son fond et munie d'un avilie qui la recouvre à demi. C'est un Ar- brisseau faible, sarmenteUx, grim- pant; à feuilles alternes, simples , pé- tiol ées , glabres, ovales, oblong es; k fleurs fasciculées. Toute la Plante noircit par la dessication. Du Petit-Thouars, incertain sur la place que doit occuper cette Plaute , se contente d'indiquer l'affinité qu'elle pourraitavoiravec la Prockia. (a. d. J.) BARBERIN. fois. Espèccde Mulet , V. ce mot. (b.) BARBÈS et CERMAS. bot. phan. ( Daléchamp. ) Syn. arabes de Quer- cus Ilex. P~. Chêne, (b.) BARBET, zool. Parmi les Mammi- •es , c'est une race de Chiens. V. BAR ce mot. Parmi les Poissons , le Rou- get et le Mulet portent ce nom en quelques pays. (b.) BARBIAUX. fois. V. Barbeau. BARBICAN. Pogonias. ois. (Illi- ger.) Genre de l'ordre des Zjgodac- tyles. Caractères : bec court , gros , fort: arètc proéminente, arquée; bord tranchant de la mandibule supérieure, armé d'une ou de deux fortes dents; la mandibule inférieure moins haute que la supérieure ; narines percées dans la masse de la corne du bec , près de sa base , latérales , recouvertes à claire-voie par des poils ; tarse de la longueur du doigt extérieur; les deux dcigts antérieurs réunis jusqu'à la seconde articulation ; première rémige très - courte ; seconde , troisième et quatrième étagées , la cinquième la plus longue. Les Barbicans qu'llliger a séparés des Barbus , appartiennent tous à l'A- frique. Tristes, silencieux et même en quelque sorte stupides, ces Oi- seaux offrent encore , joiuts aux désa- grémens d'une conformation massive et pesante , des embarras dans le vol , dépendans de cette conformation , où les leviers de la locomotion paraissent trop rapprochés des parties antérieu- res. Conséquemment leur vol n'est ni élevé ni soutenu , et ils éprouvent beaucoup de difficultés à s'y livrer , ce qui leur donne des habitudes station- naires. Ils fuient la société, même celle de leurs congénères; cependant Levaillant rapporte d'eux un trait (p. 71. Hist. des Barbus) qui prouve- rait plus que de l'instinct chez ces Oiseaux : il trouva dans les forêts dé- sertes du pays des Namaquois un Ar- bre creux qui servait de retraite à plusieurs Barbicans; il en tira du Irou cinq Oiseaux , dont un dans l'extrême vieillesse, qui paraissait, par différens indices, devoir aux quatre autres une nourriture qu'il était hors d 'état d'al- ler lui-même chercher. Les conjec- tures de Levaillant se changèrent en réalité, lorsqu'il eut tenu pendant quelque temps les cinq Oiseaux en BAR j9, cage. Les Barbicans se nourrissent de fruits et d'insectes ; la plupart d'entre eux restent constamment fidèles à leur compagne; ils nichent dans de vieux troncs ou dans des nids couverts aban- donnés; ils y déposent, sur un peu de duvet négligemment rassemblé , deux à quatre œufs, et gardent assez long- temps près d'eux la famille qui en provient, et qui chaque jour revient coucher avec les parens dans le ber- ceau même. Barbican a gorge noire, Bucca niger, Lath. Levail. Ois. Parad. des numéros 29, 3o et 3 1. — Tête noire, front rouge , une ligne jaune au-des- sus des yeux, terminée par une tache blanche; quelques taches jaunes et blanches sur les tectrices alaiies qui sont noires; rectrices et rémiges bru- nes, frangéesde jaunâtre ; gorge noire; une large bande blanche qui descend de chaque côté de l'angle du bec sur la poitrine et les parties inférieures , qui sont également d'un blanc quel- quefois grisâtre. La femelle n'a point de rouge au front. Longueur cinq pouces trois lignes. Barbican de Levaillant, Pogo- nias /7«'/zo/-.Cuv.PetitBarbican, Leva il. Ois. Par. pl. a. Parties supérieures brunes, d'une teinte plus claire vers le cou; parties inférieures d'un blanc sale ; front d'un rouge vif; croupion , tectrices caudales supérieures et rec- trices noires ; partie de la poitrine et abdomen d'un rouge pâle et terne; d'Afrique. Barbican stjlcirostre , Pogonias sulcirostris , Leach. Bucco dubius Linn. Buff. pl. enl. 602. Levail. Ois! Parad. du n° 19. Pogonias major. Cuv. — Parties supérieures d'un noii- bleuàtre, à l'exception d'une plaque blanche sur le milieu du dos ; rémiges et rectrices inférieures d'un noir mat ; aréole des yeux d'un rouge-orangé; devant du cou et poitrine d'un rouge vif; une bande de la même couleur sur le ventre ; les flancs blancs; tec- trices caudalesinférieuies rouges ; lon- gueur neuf pouces. Le Pogonias tœ~ virostris de Leach , Bucco leuconotus , Vieill. , n'est qu'une variété du Bais îQa BAR bican sulcirostrc , d'une (aille un peu moimlre. Bar bican de Vieillot , Pogonias Vieilloti, Leach. Miscel. Hist. Nat. 1. 97, Bucco fuscescens , Vieill. — arties supérieures brunâtres; parties inférieures blanchâtres ; gorge d'un rouge-orangé ; des taches de cette couleur sur la poitrine, et quelques nuances semblables sur la tète et les tectrices. (dr..z.) BARBICHE, bot. phan. Syn. de Nigella damascena, L. V. Nigelle. (B.) ^ BARBICHON. ois. Espèce du genre Gobe-Mouche , Muscicapa barbata , L. Buff. pl. enl. 83o. fig. î , des Indes. /^.Gobe-Mouche. Et d'une aujtre espè- ce du genre Barbu , Bucco Barbiculus, Cuv. , Levaill. Ois. de Paradis, etc. , pl. 56. Ce dernier habite les Moluques. V. Barbu. (dk..z.) BARBIER, pois. Nom vulgaire du Labrus Anthias , L. V- Anthias. BARBIFÈRE. bot. cryi-t. Syn. de Barbu la , selon Palisot-Beauvois. P". Barbula. (b.) BARBILANIER. ois. Même chose que Bec-de-Fer. V. Bec. (dr..z.) BARBILLON, pois. Espèce de Squale. On donne aussi ce nom aux jeunes Barbeaux. (b.) BARBILLONS. zooL.Cenom dé- signe, dans les Poissons, des filaniens qu'on trouve autoiu de la bouche de certaines espèces , et dans lesquels semble restreinte la perception du tact. LesPoissonsmunis de ces Barbil- lons sont en général dés Animaux ru- sés,qui se cachent dans la vase, agitent à sa surface ces espèces de tentacules sur lesquelles se jette leur proie, trompée par l'apparence de ver qu'ont ces organes. (b.) Dans les Animaux articulés, Bar- billon est synonyme d'Anlennules ou Palpes. V. ce dernier mot. (aud.) BARBIO. POIS. Syn. de Barbeau en Espagne. V. Barbeau, pois, (b.) BARBION. ois. Espèce du genre BAR Barbu , Bucco pus/ //us , Levaill. , Ois. de Paradis , pl. 02. V. Barbu. (dr..z.) BAR-B1SA. ois. Syn. piémontaisdu Bruant Fou, EmberizaCia, L. V. Bruant. (du..z.; BARBLAU. pois. Barbre des Alle- mands , suivant Aldrovande. V. Bar- beau. (B.) BARBO. bot. crypt. Nom pro- vençal d'un Bolet mangeable, (ad. b.) BARBON, bot. phan. Syn. d'An- dropogon. V. ce mot. (b.) BARBOT. fois. V. Barbeau, pois. Syn. de Cobite chez les Anglais. V. Cobite. (b.) BARBOTA, pois. Syn. d'Acipea- ser Huso , L. P~. Esturgeon, (b.) BARBOTE ou BARBOTTE. L'un des noms vulgaires de la Gade Lotte, Gadus Lotta, L. V. Gade. (b.) BARBOTEAU.fois. Syn.deJesse, espèce d'Able, et de Cobite. /'".Able et Cobite. (b.) BARBOTEUR ou barbotedx. ois. Syn. vulgaire du Chipeau , Anas strepera , L. V". Canard. (dr..z.) BARBOTINE. bot. phan. T'. Ara moïse. BARBOTTE. bot. phan. Syn. de Vesce, Vicia, L., dans quelques can- tons de la Fiance. (b.) B ARBOUQUINE. bot. phan. Nom vulgaire d'une vaiiélé de Salsifis, (b.) BARBOUTOUBA. bot. phan. Syn, caraïbe à'Epidendrum bi/idum. (a. n.) BARBU. Bucco. ois. L. Genre de Zygodactyles. Caractères : bec lisse , dur , gros , large , peu arqué, dépri- mé dp.ns toute sa longueur; mandibu- les presque égales, la supérieure dén- iée vers le milieu et lléchieàla pointe, l'inférieure retroussée à l'extrémité; narines situées vers la base, latérales, percées dans la masse cornée et re- couvertes par des soies dirigées en avant, qui dépassent souvent la pointe du bec; tarse plus court que le doigt extérieur; les deux doigts antérieurs ou de devant réunis jusqu'à la seconde I BAR articulation ; première rémige très- courte, les deuxième, troisième et quatrième étagées , la cinquième la plus longue. Les contrées les plus chaudes des deux continens sont habitées par les Barbus, dont plusieurs espèces, revê- tues d'une magnifique livrée, sem- blent vouloir dérober, sous le luxe éblouissant des plus riches couleurs , l'ingratitude de formes qui donne à ces Oiseaux un air pesant, gène et en quelque sorte stupide. Leurs ha- bitudes tiennent beaucoup de l'im- perfection de leurs formes : on les voit rarement réunis ; jamais ils n'é- gaient les bocages , soit par leurs chants , soit par cette pétulance que l'on admire dans presque tous les Oi- seaux des régions tempérées. Posés sur la branche Ja plus basse d'un arbre bien touffu, ils restent des heures en- tières , affaissés pour ainsi dire sous le poids d'un corps épais qui laisse à peine apercevoir une tète ordinaire- ment retirée entre de larges épaules. S ils sont découverts dans leur obs- cure station, ils s'éloignent lentement ,et paraissent alors craindre d'être in- commode; , plutôt que chercher leur salut dans la fuite. Les Insectes, les fruits et les graines leur convenant indistinctement, ils sont toujours cer- tains d'une nourriture abondante. Leur indolence naturelle se retrouve encore dans la construction de leur mid qu'ils placent dans le creux d'un arbre, et ou ils pondent de deux à quatre et six œufs, selon les espèces. . Barbu Barbichon , Bucco Barbi- culus, Cuv. Levaill. Ois. par. pL 56. To: t le plumage d'un vert foncé", à ^exception du front, de l'aréole de Iteii et du menton qui sont rouges , d unelargemouslache quiestblcue dé Ciel, et des rémiges externes qui sont brunes ; le bec et bleu d'ardoise, en- touré de longs poils nombreux. Lon- gueur/* pouces 31ignes.UesMoluqucs. _ Barbu Bahbion, Bucco pus/Uns , Dum. Bucco rubrifrona ,Yie21- Buc- co parvus mm. Cuv. Levail. Ois. par. pl. 3a. Parties supérieures obscures, marquées de taches allongées jaunes ; TOME II. BAR j93 rectriecs, rémiges et tectrices bordées d'une teinte jaune; parties inférieu- res d'un gris jaunâtre; front ronge; moustaches blanches; gorge jaune; bec noir; pieds bruns. Longueur , 4 pou- ces 3 lignes. Dcl'intérieurdc l'Afrique oii sa manière de vivre est à peu près celle des Mésanges d'Europe. Buffon a figuré la femelle dans la pl. 746, fi. 2 des Oiseaux enluminés. Babbu Bcssen-buddoo, Bucco in- diens, L. Parties supérieures d'un vert sombre ; parties-inférieures d'un jaune verdàtre avec des traits longi- tudinaux verts ; front , moustaches et menton rouges ; un triple collier noir, rouge et jaune ; nuque d'un noir ver- dàtre ; rémiges noires bordées de vert. Longueur, cinq pouces. De l'île de" Java. On a pensé que cette espèce pouvait n'être qu'une variété des Bar- bus à couronne rouge et à collier rouge ; mais il suffit d'examiner com- parativement les trois espèces, pour être convaincu de l'impossibilité de la réunion; la différence est encore plus grande avec le Barbu Kottoréa. Babbu a ceintube bouge , Bucco torquatus , Cuv. Levail. Ois. par. pl. 57. Parties supérieures et lectrices d un beau vert : parties inférieures blanches avec es traits longitudinaux noirâtres ; front rouge ; une bande de la même couleur qui traverse l'abdo- men ; sommet de la tête brun ; crou- pion jaune; bec et pieds noirâtres. Longueur, 5 pouces 9 lignes. Patrie inconnue. Bahbu a collieb bouge, Bucco j-ubricollis, Cuv. Levail. Ois. par. pl. 35. Cabezon à gorge jaune, VieilL — Bucco philippensis, Lin. Bufl.pl. enl. 53i. Parties supérieures d'un vert foncé , avec la plupart des plumes cordées de jaunâtre; parties inférieu- res jaunes tachées de vert; sommet de la tête et collier rouges ; menton d'un brun clair; aréole de l'œil jaune. Lon- gueur, 7 pouces. Des Indes et des Moluqucs. Baiuu; a couronne rouge, Bucco rubricapiMus, L. Cuv. Brown. I1I„ i4. Parties supérieures vertes ; les inférieures jaunâtres avec l'abdomen l'S lg4 BAH. blanc; sommet de la tête égarlate, de même que la gorge ; joues blanches; un trait de celle couleur sur les lec- trices alaires ; rémiges et rectrices brunes. Longueur , 5 pouces. Des Indes. Lcvaillant regarde celte espèce comme une variété de la précédente. Barbu a dos rouge, Bucco ery- thronotos, Cuv. Lcvaill. Ois. par. E>7. Parties supérieures noiiâtres , avec quatre lignes irrégulières sur la lêlc , les bords des lectrices alaircs , des ré- miges et rectrices jaunes ; parties in- férieures d'un blanc jaunâtre; crou- pion et tectrices caudales supérieures d'un rouge vif. Longueur, 5 pouces 9 lignes. D'Afrique. Babbu élégant , Bucco mayna- hensis , Lath. Buff. pl. enl. 33o. Lc- vaill. Ois. par. pl. 34. Parties supé- rieures vertes, sommet de la tête , menton ei gorge rouges bordés de bleu ; poitrine jaune avec une plaque d'un rose sale qui descend sur l'ab- domen, dont la couleur ainsi que celle des cuisses est le verdâlre rayé de vert; rectrices vertes. Longueur, 5 pouces 3 ligues. De l'Amérique méridionale. Barbu a gorge blei e, Bucco gu- laris, Temm. pl. color. 89. f. 2. Par- ties supérieures d'un vert foncé ; par- ties intérieures d'un vert plus clair; sommet de la tête et menton bleus ; moustaches noires avec une tache jaune en dessous de l'œil; un plas- tron noir , bordé de jaune doré sur la gorge ; rectrices inférieures d'un bleu transparent. Longueur, 6 pou- ces environ. De Java. Nous avons reçu plusieurs de ces Barbus avec di- vers autres congénères de l'Inde. Barbu a front d'or , Bucco jlavi- frons , Cuv. Levaill. Ois. par. 55. Parties supérieures vertes , avec le bord des plumes jaunâtre ; parties in- férieures d'un vert pâle ; poitrine maillée ; front d'un beau jaune d'or ; une tache de cette couleur à la base du bec ; aréoles et menton bleus ainsi que les rectrices inférieures. Lon- gueur, 6 pouces. De Ccylan. Celle espèce a de grands rapports avec la précédente. Barbu a gorge bleue, Bucco cya- BAR nops, Cuv. Bucco cyanicollis, Vieill. Bucco cœruleu* , Dum. , Levaill. Ois. par. , pl. 21 et 22. Parties supérieures vertes , avec quelques taches bleues aux tectrices alaifes extérieures ; par- ties inférieures d'un vert plus clair ; sommet de la lête brun-noir, avec le Iront et l'occiput rouges ; joues , men- ton , gorge et lectrices inférieures d'un beau bleu de ciel; deux taches rouges sur la poitrine du mâle seulement. Longi eur, 6 pouces 6 lignes. Des ré- gions équatoriales de l'ancien conti- nent. Barbu a gorge jaune. V Baubu a COLLIER ROUGE. Barbu a gorge noire. V. Barbi- CAN A GORGE NOIRE. Barbu a gorge rose , Bucco rv- seus, Cuv. Levaill. Ois.par.pl. 33. Parties supérieures vertes , passant au brun de chaque côté du cou; pnrties inférieures d'un blanc verdâtre mou- cheté longitudinalement de noirâtre; front, moustaches, menton et gorge d'une couleur de rose assez foncée ; rectrices bordées de brun. Longueur, 6 pouces. De l'Inde. Grand Barbu , Bucco grandis, L. Buff. , pl. enl. 871, Levaill. Ois. par. pl. 20. Tête et cou d'un vert obscur, avec des reflets bleus , le haut du dos d'un brun chatoyant , ainsi que le bord des tectrices supérieures : le resle des parties supérieures vert ; parties inférieures d'un vert clair ; tectrices caudales inférieures rouges; bec d'un blanc jaunâtre, noir à la pointe. Lon- gueur, 11 pouces. De la Chine. Babbu Kottorea , Bucco zeylani- cus, L. Levaill. Ois. par. pl. 58. ïèle et cou bruns , nuancés de teintes plus pâles ; tout le reste du plumage vert, un peu plus clair en dessous , avec les rémiges brunes et les lectrices alaires supérieures bordées de brun. Le bec rouge , ainsi qu'un espace nu qui en- toure les yeux. Longueur, 7 pouces 5 lignes. De Ccylan. Barbu a masque roux , Bucco La- thami , Gmel. Parties supérieures d'un vert-olive, plus clair inférieurcment ; front , joues et menton bruns , mélan- gés de roux ; rémiges et rectrices noi- BAR ràtres , bordées de verdàtre. Bec blan- châtre; pieds jaunes. Longueur, '5 pouces 6 lignes. Patrie inconnue. Le- vaillant considère cette espèce comme line variété du Barbu Kottorea. Barbu orange, Bucco peruvianus, Cuv. Levaill. Ois. par. pl. 27. Front d'un jaune orangé ; occiput et partie du dos jaune , varié de noir bleuâtre , qui est la couleur la plus dominante dans les parties supérieures ; parties inférieures d'un jaune olivâtre , parse- mé de petites taches noirâtres ; gorge et poitrine d'un jaune orangé. Bec et Fieds noirs. Longueur, 6 pouces. De Amérique méridionale. Petit B arru . / ".Barbu Barrichon. Barbu a plastron noir , Bucco nigrothorax , Cuv. Levaill. Ois. par. pl. 28. Parties supérieures brunes ; parties inférieures d'un blanc jaunâ- tre ; front et menton d'un beau rouge; sommet de la tête, cou et gorge d'un noir' bleuâtre ; rectrices noirâtres : leurs bords ainsi que ceux des rémi- ges jaunes. Longueur, 6 pouces 6 li- gnes. Du Brésil. Barbu a plastron rouge , Levaill. Ois. par. , pl. 56. Parties supérieures vertes ; parties inférieures d'un jaune verdàtre, parsemé de taches vertes ; front et poitrine rouges; aréole de l'œil jaune ., à l'exception d'un petit trait noir; bec noir; pieds rougeâtres. Lon- gueur, 4 pouces 9 lignes. De l'Inde. Cette espèce a été donnée par Brisson comme le Barbu des Philippines. Barbu rayé, Buccolineaius,Vieïll. Parties supérieures d'un vert clair ; tête , cou et poitrine d'un gris pâle rayé longitudinalement de brun ; ab- domen verdàtre ; rectrices inférieures bleuâtres; bec jaune; pieds couleur de chair. Longueur, 8 pouces. De Su- matra. Barbu a tête et gorge rouges , Bucco cayennensis , L. Buff. pl. enl. ao6. Levaill. Ois. par. pl. a3 , 24/ a5 et 26. Parties supérieures noires, mélangées de jaune; parties inférieu- res jaunes, tachées de noirâtre ; som- met de la tête jaune ; front, menton . et gorge rouges. La femelle a le dos plus clair et la poitrine entièrement BAR 195 jaune. 11 varie un peu selon les âges. Longueur, 6 pouces. De la Guyane. Barru a tète brune , Bucco fusci- capitlus. Parties supérieures vertes ; parties inférieures d'un vert gai; des- sus de la tête et cou bruns ; plumes de l'occiput bqrdées de jaune doré ; une plaque nue et jaunâtre entou- rant les yeux; rémiges internes noi- râtres; rectrices inférieures bleuâtres. Bec et pieds couleur de corne. Lon- gueur, 11 pouces. De Java. Sept in- dividus absolument semblables, et qui faisaient partie du même envoi , ne permettent pas de croire que cette es- pèce soit la femelle du Grand Barbu , avec lequel le Barbu à tête brune a cependant de grands rapports. Barbu souci -col, Bucco armil- làris , Temin. pl. color. p. 89. f. 1. Tout le plumage d'un beau vert, avec les parties intérieures plus pâles ; front et collier orangés ; sommet de la tête bleu de ciel ; un trait noir qui ' de chaque côté , à partir des narines' s'étend au-delà des yeux. Bec et pieds noirs. Longueur, 7 pouces 9 lignes. De Java. Barbu triste , Bucco tristis. Par- ties supérieures vertes, les inférieures plus pales ; front et sommet de la tête 'aunes ; une tache de cette même cou- eur à la base des mandibules ; cou- vertures des narines et menton rou- ges ; sourcils, moustaches et demi- collier noirs ; ce demi-collier étant encore garni extérieurement de quel- ques plumes rouges; rémiges internes noirâtres ; bec et pieds couleur de corne. Longueur, 9 pouces. De Java. Cette espèce nous a été envoyée soits le nom spécifique , déjà employé, de jlavifrons. Barbu vert , Bucco viridis , L. BufF. pl. enl. 870. Parties supérieures vertes; parties inférieures d'une teinte plus pâle ; tête et cou d'un gris-brun, n uancé de bla nchâ li e ; u ne ta che bla n- che derrière l'œil ; rémiges brunes. Bec blanchâtre. Longueur, 6 pouces 6 lignes. Des Indes. (dr..z.) BARBU, pois. Nom donné comme spécifique à un Achire , à un Cyclop- i3* ! i9G BAR 1ère , à un Pimélodc , à un Squale ainsi qu'à une Ophitlie. V. ces mots, (b.) * BARBU, bot. pii\n. Vâriëlé aristéc du froment cultivé. V. Blé. (»•) BARBUE, ois. Syn. vulgaire de la Mésange Moustache , Parus biarmi- cus, L. V. Mésange. (dr..z.) BARBUE, pois. Nom donné à di- vers Poissons aussi désignés par ce- lui de Barbu; mais plus particulière- ment à divers Plcuronectcs,dont l'un est le Carrelet, V. Pleuronecte . O n l'applique également à une Scorpène et à un Pimélode. V. ces mots, (b.) BARBULA. bot. phan. Loureiro nomme ainsi un Arbrisseau de la Co- chinchine, appartenant à la famille des Labiées. Il lui donne pour ca- ractères : un calice à cinq divisions égales , une corolle tubuleuse à deux lèvres , la supérieure composée de quatre lobes égaux, l'inférieure plus grande , ouverte , recourbée T frangée etbarbue , d'où vient le nom du genre ; quatre étamines fertiles. Les fleurs, disposées en verticilles axillaires , exhalent une odeur agréable, (a., d. j.) BARBULA. bot.crypt. {Mousses.) Hedwig avait distingué ce genre des Tortula, parce qu'il lui attribuait des fleurs mâles en tête et placées sur des pieds différens des fleurs femelles; mais la plupart des muscologistes mo- dernes n'adoptant pas ces distinctions fondées sur un système d'organes qui n'est pas généralement admis , ont réuni ce genre au Tortula. Bridcl , dans son Methodus Muscorum , p. 87, confond également ces deux genres en un seul , auquel il conserve le nom de Barbu/a , parce qu'il existe déjà, dit-il, un genre Tortula parmi les Phanérogames ; mais le genre Tor- tula de Willdciiow est le même que le genre Priva, tandis qu'il existe un vrai genre Barbula dans Loureiro, ce qui doit faire préférer de réserver au genre de Mousses le nom de Tor- tula, qui est généralement adopté. Les espèces principales que Hcdwig rangeait dans le genre Barbula , sont BAR les Tortula rigirla , rural/s , ungui- cttlata , neivosa , fallax et coiwoluta. /^.Tortula. (a».b.) * BARBULE. bot. phan. L'un des syn. d'Anémone dans Dioscoridc se- lon Adanson. (u.) BARBUS, pois. L'un des noms vul- gaires du Barbeau. A', ce mot. (B.) BARBUS. Barbati. ins. Nom appli- qué par Latrcille à une division du la famille ou tribu des Carabiques, com- prenant les genres Nebrie , Pogono- phore , Loricère et Omophron , les- quels offrent pour caractère commun, d'avoir la côte externe des mâchoires dilatée et ciliée à sa base. F. la grande tribu désignée sous ce nom : Cara- biques , famille des Carnassiers. (Règne antm. de Cuv.) (ato.) BARBYLUS. bot. phan. Browne décrit sous ce nom un Arbre de la Jamaïque dont les feuilles sont alter- nes et pinnées , les fleurs disposées en grappes. Leur calice campanule* présente quatre ou cinq divisions; leurs pétales, en même nombre , s'in- sèrent au bord intérieur du calice, du fond duquel naissent huit ou dix éta- mines à hlets comprimés et à anthères ovoïdes. L'ovaire est libré ,1e style et le stigmate sont simples; le fruit est une capsule à trois loges dispermes. Jussieu a placé ce genre à la suite des Rhamnécs Adanson, qui lui a donné le nom de Barola , le rapportait aux Térébinthacées , près du Ptelaea. (a. d. j.) BARCA. bot. phan. (L'Ecluse.) Nom malabare d'une variété de Jac- quier. V. ce mot. (b.) BARCAMAN. bot. phan. (L'E- cluse. ) Syn. de Turbith dans la presqu'île de Guzarate. (b ) BARCINO. ois. (Noseda.) Syn. présumé de l'Aigle couronné fe- melle, Falco coronatus, L. F . Aigles. (DR..Z.) BAR.CK.AUSIE. Barciausia. bot. phan. Mœnch a réuni sous ce nom , comme genre distinct, les espèc:* de Crépis qui ont l'aigrette stipitée et BAR hou sessile. Telles sont le Crépis al- pi/ta , C. mbra , C. taraxacijolia et quelques autres. Lamarck avait réuni ces espèces au genre Picris. V. Cre- PIDE et TlCRIDE. (A. R.) BARDANE. ^/c/i7//H, L. bot. phan. Lappa , Juss. Lamck. Famille natu- relle des Carduacées , Syngénésie Polygamie égale, L. Ce genre se dis- tingue des Chardouspar son involucre presque globuleux formé d'écaillés allongées, étroites, terminées à leur sommet par une pointe recourbée en crochet. Son réceptacle est presque plane , garni de soies courtes ; tous ses ileurons sont hermaphrodites et fertiles; leur corolle est tubuleuse, peu évasée dans sa partie supérieure ; Jes fruits sont anguleux, couronnés par une aigrette courte, sessile et poilue. Ce genre renferme un très-petit nombre d'espèces vivaces originaires ■ de l'Europe. La Bardane officinale Arctium Lappa, L. est extrêmement commune dans les lieux incultes el sur les bords des chemins, dans pres- que toutes les parties du centre et du . nord de la France. Sa racine est yi- • vace , noirâtre , rameuse , el employée I fréquemment en médecine , principa- . lement dans les maladies chroniques de la peau. Cette Plante est l'une de > celles qu'on désigne sous les noms vul- i-ga ires de Gluuteron o u Grateron. (a.r.J On a quelquefois appelé Petite Bardane le Xanlium sliumariuin , L. V. Lampourde. (b.) BARDEAU oc BARDOT, mam. .Métis provenu du Cheval el de l'A- nesse. V. Cheval. (b.) BARDEAUT ou BARDEAU LT. i Ois. L'un des noms vulgaires, enGas- • cogne , du Bruant jaune, Emberiza Citrinella, L. V. Bruant. (dr..z.) BARDHVALIR. mam. Syn. nor- végien de Cachalot macrocéphale.. V. Cachalot. (b.) BARDIGLION'E. mis. (Uournon.) Syn. de Chaux sulfatée enhydre. V. ' Cil AUX SULFATÉE. (A. DEL.) BARDOT, mam. r. Bandeau. BAR 197 BARDOTTIER. bot'. i>han. Syn. d'Imbricaria. F.cemot. (A. R.) * BARENCOCO ou LITIN-BA- RENCOCO.bot. phan. (Flacourt. ) Sorte de Gomme résine qui ressemble au Sang-Dragon à Madagascar, (b.) BARERIA. bot. phan. Même chose que Barreria. V. ce mot. (b.) BARETIA. bot. pnAN. Commer- son avait ainsi nommé un genre de la famille des Meliacées, le Quiuisia, de Jussieu. V. Quivis. (a.d. ï.) BAB.ETINO. ois. Syn. de Geai. Coruus glandarius , L. Gorbeau. (dr..z.) BARGE, ois. Limosa, Briss. Li- micula , Vieillot. Genre de la se- conde famille de l'ordre des Gralles , démembré de celui que Linné appe- lait Scolopax. Caractères : bec très- long, mou et flexible dans toute sa longueur, recourbé en haut, déprimé, aplati vers la pointe; les deux man- dibules sillonnées latéralement , la supérieure plus longue que l'infé- rieure, terminée par une dilatation ou sorte de bourrelet interne ; na- rines latérales percées de part en part dans le sillon ; pieds longs / grêles , avec un grand espace nu au-dessus du genou; trois doigts devant, celui du milieu réuai à l'extérieur par une membrane qui s'étend jusqu'à la pre- mière articulation; un doigt derrière, articulé sur le tarse; ailes médiocres: la première rémige la plus longue. Les marais et les rives limoneuses forment l'unique habitation des Bar- ges ; elles y séjournent aussi long- temps qu'une température trop froide ou trop élevée ne les force pas à cher- cher un climat plus approprié à leur existence , et c'est le motif pour le- quel on les voit, dans beaucoup de f>ays, effectuer deux passages régu- iers fondés sur le retour des saisons. Leur constitution physique com- mande ces migrations; car leur bec long et membraneux n'est aucune- ment propre ou- à briser les glaces , ou à s'enfoncer sous une croûte dessé- chée pour aller chercher , dans une ig8 BAR vase très-molle , les larves, les vers et les petits mollusques qui font la nourriture des Barges, que celles-ci ramassent pour ainsi dire; car l'cx- trépritédeleur bec e tant presque toute musculaire, il est très - probable qu'elle est douce d'une sorte de tact. Ces Oiseaux , qu'une timidité natu- relle engage à vivre en société, se tiennent, pendant toute la journée, cacher, dans les roseaux , d'où ils fuient au moindre bruit. Ce n'est que le matin et vers le soir, qu'au moyen de leurs longues jambes , ils s'enfoncent dans la vase et y cher- chent leurs petites proies ; ils sont tristes et assez silencieux ; la crainte, plus que toute autre sensation, leur arrache des sons glapissans et entre- coupés ; ils courent très-vite. Leur vol , assez rapide d'abord , se ralen- tit bientôt et paraît même assez lourd et difficile : ils tiennent leurs longues pâtes étendues sous la queue, afin de remplacer celle-ci dont les ré- miges sont extrêmement courtes. Dans les contrées où ils pondent, on iroiive leur nid dans les hautes her- besriveraines, contenant trois du qua- tre œufs assez arrondis. Bâillon a observé que, chez les Bar- ges , les femelles étaient sensiblement plus petites que les mâles. Du reste on s'est assuré que la double mue qui s'opère dans les deux sexes arrive beaucoup plus tard chez les femelles : quelquefois elles sont encore dans la livrée complète de la snison passée, lorsque les mâles en ont totalement changé. En général , les jeunes indi- vidus , quoique très-faciles à distin- guer, diffèrent peu des vieux dans leur plumage d'hiver. Barge aboyeuse. V. Barge rousse. Barge belge , Scolopax bclgica. Gmel. V. Barge a queue noire. Barge blanchâtre , Scolopax ca- nescens, Lath. Le bec de cette espèce est assez épais; la tète, le cou et le dos sont variés de cendré et de blanc; la gorge est blanche , la queue rayée de gris , et les pieds sont gris. Barge blanche , Reçu ivi rosira alba, L. Bec orangé et noir à l'cxtré- BAlt mité.; tout le corps blanc, jaunâtre sur 1rs ailes et la queue. De la baie d'Hudson. Bauge brune, Scolopax jusca, L. V. Chevalier Arlequin. Barge de Cambridge, Scolopax cantabrigie/isis , Lat. V. Chevalier Arlequin en plumage d'hiver. Bauge commune, Scolopax limosa, L. V. Barge a queue noire. Barge jegocéfhall , Scolopax œgocepliala , L. V. Barge a queue nojre. Barge Fédoa , Scolopax Fedoa , Lath. Edw. pl. 107. Sourcils blancs ; une bande brune entre le bec et l'œil; parties supérieures roussâtres, rayées transversalement de noir; gorge blan- che ; poitrine roussàtrc , rayée de noir et de brun ; abdomen roux ; queue rousse, traversée de noir; pieds noirs. De l'Amérique septentrionale. Barge griène. V. Chevalier Arlequin. Barge grise, Brisson. V. Barge variée , Scolopax glotlis , Lath. V. Chevalier Aboveur. Barge grise , Buffon. Scolopax Totanus, L. Le petit Chevalier aux pieds verts, Cuvier. y. Chevalier stagnatile. Barge grise (grande.) Brisson. Scolopax leucophœa , Lath. V. Barge rousse. Barge marbrée , Scolopax rnar- morata, Lath. Limicula marmora/a, Vieill. Parties supérieures brunes , striées et tachetées de roussàtrc; tec- trices alaires supérieures brunes , les inférieures plus claires ; poitrine blan- châtre , rayée transversalement de noirâtre ; milieu du ventre roux. — Elle est présumée n'être qu'une va- riété de sexe de la Barge Fédoa en plumage d'hiver. De l'Amérique sep- tentrionale. Barge de Meyeb ,LimiculaMcjcri, Vieill. V. Barge rousse. Barge aux pieds rouges, Gcr. T~. Chevalier Arlequin. Barge a queue noire, Temm. Scolopax limosa , L. Limosa rncla- uura, Leistcr. Barge commune, BufF. pl. enl. 8t4. Bec presque droit. Tou^ BAR tes les parties supérieures brunes avec les baguettes plus foncées; gorge, Devant du cou et poitrine d'un gris clair ; abdomen , partie supérieure des rémiges et des rectrices blancs , le reste des rectrices noir à l'excep- tion des intermédiaires ; bec noir avec la base orangée; pjcds bruns. Longueur , i5 pouces et demi. Les jeunes , avant leur première mue , ont les moustaches , la gorge , la base des lectrices et des rémiges , l'ab- domen blancs; les plumes du haut de la tète brunes , bordées de roux clair; le cou et la poitrine d'un roux cendré clair ; les scapulaires noirâ- tres, entourées par une bande rousse; les tectrices alaires cendrées, bordées de blanc roussàtre ; l'extrémité des rectrices blanche. Nauman en a fi- guré un , t. 2, f. 1 1, sous le nom de Totanus ru/us. Dans le plumage de noces, la moustache est d'un roux blanchâtre; l'espace entre l'œil et le bec brun ; les pfumes du sommet de la tète sont noires , bordées de roux ; la gorge et le cou d'un roux vif, par- semé de très-petits points bruns; la poitrine et les flancs roux , avec des zig-zags noirs; le haut du dos et les scapulaires noirs, avec chaque plume bordée de roux; les tectrices alaires cendrées ; la partie inférieure du dos et la queue noires ;'le milieu du ven- tre , la base des rémiges et des rec- trices blancs : c'est alors la grande Barge rousse, BufF. pl. enl. gi6. Sco- lopax cegocephala , Gmel. Scolopax belqica, Lath. Barge a queue noire et blanche, Limicula Hudsoniœ, ,"V ieill. Scolopax hudsonica, Lath. V. Bauge Fédoa. Barge rousse, Limosa ru/à; L.i- mosa grisea major , Briss. Barge aboyeuse ou à queue rayée, Cuvier. Bec recourbé en haut ; sommet de la tète, espace entre l'œil et le bec, joues d'un cendré clair strié lougi- tuJinalemcnt de brun foncé; sour- cils, gorge, poitrine et parties infé- rieures d'un blanc pur; parties su- périeures d'un gris cendré avec la tige de3 plumes noire; croupion et tectrices caudales inférieures blancs , BAR 199 variés de quelques taches noirâ- tres; tectrices alaires noirâtres, li- sei'ées de blanc ; rectrices rayées sur les barbes intérieures de bandes noi- râtres et blanches , presque blanches sur les barbes extérieures; bec noir avec la base rougeâtre ; iris brun , pieds noirs. Longueur , 13 pouces 4 lignes. Les jeunes ont les plumes de la tête, du dos, et les scapulaires d'un brun foncé , bordés de couleur isabelle , les tectrices alaires entou- rées de blanc ; le cou , la poitrine et les flancs cendrés avec de petits traits bruns longitudinaux ; les sourcils , la gorge et le ventre blancs ; le crou- pion et les tectrices caudales infé- rieures blancs , avec des taches lan- céolées noirâtres ; la queue rayée de larges zig-zags bruns sur un fond roussàtre et terminé de Blanc ; la base du bec cendrée. A cet âge , c'est le Scolopax leucopkœa, Lath., leTo- tanus leucophœus , Bechst , et le To- tanus glottis , Meyer. Pour le plu- mage de noces , le sommet de la tête et la nuque sont d'un roux clair, rayé longitudinalement de brun ; les sour- cils , la gorge, les côtés du cou et tou- tes les parties inférieures rousses avec quelques traits noirs ; les parties su- Eérieures noires , marquées sur les arbes des grandes plumes de taches rousses ; les tectrices alaires cendrées, bordées de blanc; le croupion blanc avec quelques grandes taches brunes ; les rémiges noires , marbrées intérieu- rement de blanc; les rectrices rayées- de blanc et de brun. Les femelles n'ont point les couleurs aussi vives , et les parties inférieures sont d'un jaune roussàtre. On reconnaît alors la Barge rousse, Buff. pl. enl. 900. Sco- lopax laponica, L. Idmosa rufa, Briss. Limosa rufa el Meyeri , Leisl. Barge rousse a queue rayée. F". Barge rousse. Barge rousse de la baie d'Hud- son. V. Barge Fédoa. Grande Barge rousse. V. Barge a queue noire. Barge variée. /^.Chevalier aux l'IEDS VERTS. (DR..Z. . 200 BAR BARGE, rois. Syn. de Carrelet. V. PlEURONECTE. ) BARGE LACH. ois. Ramasio {Syn. au. io5) signale sous ce nom un Oiseau de Tartane, qu'il est im- possible de reconnaître d'après les preds de Perroquet et la queue d'Hi- rondelle qu'il lui attribue. (b.) BARGIEL. ois. Syn. de la Mé- sange bleue, Parus cœruleus, L. en Pologne, r. Mésange. (dr..z.) BARHARA. bot. phan. Les habi- tons de Madagascar nomment ainsi un grand et bel Arbre de leur île, au rapport de Du Petit -Thouars ' qui en avait fait son genre Lenidia , placé parmi les Magnoliacées. C'est le J-f o/mia madascariensis de Poirct et de De Candollc, famille des Dil- leniacées , figuré tab. 82 des Icon. Select, de Delessert. Commerson , dans ses manuscrits , le nommait Clugnia pôlupis, (a.d.j.) BARILLE. bot. phan. Barilla des Espagnols. Syn. de Soude considérée sous les rapports économiques et ré- sultats de l'incinération des Plantes du genre Salsola , ou de ses analo- gues. V. Soude. On donne, dans l'ancienne Amé- rique espagnole, le même nom au Bâtis maritima. F . Bâtis. (b.) BARILLET, moll. Nom donné par Geoffroy ( Tr. des Coq. des enu. de Paris, p. 56 et 58) à deux petites Coquilles terrestres du genre Maillot, Pupa de Lamarck. 11 a appelé l'une de ces Coquilles le grand Barillet, et l'autre le petit Barillet; la pre- mière est le Pupa Doliolum de Dra- parnaud ; la seconde le Turbo musco- rum de Linné , Pupa marginata de Draparnaud. V. Hélice et Cociilo- UONTE. (f.) BARILLETS, echin. Nom em- ployé par Desbois pour traduire le mot Spatangi imposé jiar Klein à un genre de la famille des Oursins, que Cuvier , de Lamarck , etc. , ont adopté sous le nom de Spalan- gue. V. ce mot. L'on y a réuni les BAR petils Barillets de Desbois, Spatan- goide» de Klein, (lam..x.) BARIN. bot. phan. T. Balin. BARIOSME. bot. phan. Même chose que Baryosma. V. ce mot. (b.) * BARTS. Baris. ras. Genre de lordic des Coléoptères, section des létramères, établi par Gcrmar (Tra- vaux manuscrits) , et adoplé par De- ean (Catal. des Coléopt. , p. 98) qui les place entre les Rliines de La treille et les Calandres de Fabricius. Les es- pèces qu'il possède s'élèvent à 37. Plusieurs se trouvent en France et aux environs de Paris. Nous igno- rons encore les caractères propres à ce nouveau genre. (ald.) BARISTDS. ois. ( Brown. ) Syn. de Sitelle. ce mot. (dr..z.) BARETE, ois. Espèce d'Oiseau placé par Linné dans le genre Mai- nate , dont Vieillot a fait ensuite un Quisale et Cuvier un Troupiale. V. Trotjpialk. (dr. .z.) BARIUM. mïn. Métal dont la dé- couverte très-récente est due à Davy. Ce cb imistc l'a obtenu de la Baryte par un alliage avec le Mercure, ef- fectué au moyen de laPile galvanique; il a ensuité distillé cet alliage dans une petite cornue; le Mercure s'est volatilisé et le Barium est resté pur. Ce Métal , dont on assure que l'éclat a de l'analogie avec celui du Plomb , a une telle affinité pour l'Oxygène qu'il passe à l'état de Proloxide ou de Ba- ryte, tout aussitôt qu'il en a le con- tact; il l'enlève à presque tous les corps qui l'admettent comme prin- cipe constituant. C'est assez dire qu'il ne peut exister dans la nature qu'à l'état de combinaison, et jusqu'ici on ne l'a guère trouvé uni qu'avec les Aci- des sulfurique et carbonique. (DR..Z.) BARRER, ois. Syn. anglais du Chevalier aboyeur, Limosa glottis, L. V . Chevalier. (dr..z.) BARRHADSIA. bot. phan. Même chose que Barckausie. V. ce mot. . (b.) BAR BARLEY BIRD. ois. (Albin. ) Syn. du Tarin , Fringilla Spi/ius , L. V. Gros-Bec. (DR..Z.) BARM et BARME. pois. Syn. hollandais et allemand de Barbeau. V. ce mot. (b.) BARNACLE ou BARNICLE. ois. Syn. de Bernache, Anas erythropus. V. Canard . (dr..z.) BARNADESIA. bot. phan. Genre de la famille des Compose'es , pro- posé par Mutis et publii par Linné fils dans son supplément. Voici son caractère : involucre im- briqué; réceptacle velu; fleurs nom- breuses, toutes hermaphrodites, com- posées d'une corolle bilabiée , de cinq étamines*à filets et anthères réu- nis ; fruit couronné par un grand nombre de rayons velus ; arbres ou arbustes épineux ; feuilles alternes , simples; fleurs terminales, solitaires ou en grappe. Ce genre a la plus rande affinité avec le Chuquiraga , e Dasyphyllum , le Gochnatia et le \ ernonia . Il en diffère principalement par les filets des étamines réunis. L'Amérique méridionale est la patrie des deux espèces connues. (k.) BAR.NET. moel. Dénomination spécifique donnée par Adanson \ Sé- négal, p. i46. tab. 10. f. i ) à une es- §èce assez petite de Coquille marine , ont il a fait le type de son genre Buccin , qui n'est pas celui de Linné , de Bruguière ni de Lamarck. Adan- son décrit le Barnet avec tous les dé- la il s désirables ; ses figures sent pas- sables, et, malgré l'intérêt que les ca- ractères de son Animal devaient offrir aux naturalistes, tous, jusqu'ici, ont, négligé cette espèce , et elle n'est men- tionnée dans aucun auteur. Bru- guière (Encycl. méth. p. 173} renvoie Pour ce mot à l'article Buccin oculé dont il ne parle point dans la descrip- tion de ce genre. Les auteurs des divers Dictionnaires d'histoire natu- relle copient Adanson ou renvoient à 1 cet auteur. Aucun ne donne la syno- nymie et ne la rapporte aux nouvelles BAR 201 classifications reçues. Cette espèce se trouve cependant dans plusieurs col- leclions de la capitale , Adanson l'ayant donnée à heaucoup de na- turalistes. Il paraît que la synonymie de Lister ( Sjnops. tab. 929. f. ai) n'est pas exacte , à ne comparer que les deux figures. C'est autour de cette petite Coquille , selon Adanson , que s'établit une espèce de Millepore tu- bercule ux , à taches brunes sur un fond blanc , dont Lister a donné la fig. tab. 585. Il paraît que ce Millepore s'établit aussi sur le Bucclnum ma- cula de Linné. Murray seul nous pa- raît avoir parlé du Barnet, dans sa lable synonymique , et il le rapporte avec doute au Bucclnum lœvigatum , qui n'est pas celte espèce , puisque c'est la Pourpre Biquy d'Adanson. J*. Buccin. (f.) BARNFIARD. ois. (Oviédo.) Syn. - que, d'après la description donnée par l'auteur cité , on ne peut appli- quer à aucune espèce connue d'Oi- seau. (DR..Z.) BARNICLE. ois. V. Barnacle. BARNODG. bot. crypt. ( De- lisle.) Syn. arabe de Lycoperdon pe- dunculatum, L., V. Tulostoma. (e.) BARNUF. bot. phan. ( Forskalh. ) Syn. arabe de Conyse odorante, (b.) BARO. pois. ( Renard. ) Espèce indéterminée de Cbétodond'Amboine oii l'on mange sa chair après l'avoir fumée. (b.) BAROLA. bot. phan. Adanson , dans ses familles naturelles , nomme ainsi le Ba/bylus de Browne, V. ce mot, et il le classe auprès du Ptetaa. (a. d. 1.) BAROLITHE. min. Baryte càfbo- natéc. V. Baryte. (euc.) BAROLLEA. bot. rnAN. Necker a changé en ce nom celui du genre Pekea d'Aubiet. ^".Pekea. (a.d. j.) BAROMÈTRE. V. Atmosphère et Montagnes ( Mesure de leur hau- teur). On appelle Baromètre et Hygho- aoa BAH Minus Animal ou Végétal , des Animaux ou des Plantes dont quel- ques habitudes peuvent indiquer l'é- tat et les variations de l'Atmosphère. Les Sangsues, les Tritons et la Rai- nette verte servent de Baromètre dans les vases ou on les renferme, vases omis s'élèvent ou s'enfoncent selon le beau ou le mauvais temps. Le Cobitisfossilis , Poisson des fos- ses bourbeux de l'Europe, nourri dans des bocaux , en agile le fond et en trouble l'eau dès qu'il doit pleu- voir. L'abbé Dicquemare observa que les Actinies qu'il nommait Anémones de mer, devançaient les indications des Baromètres artificiels. Contrac- tées, elles indiquent la tempête ou 1 orage; simplement fermées , le vent la pluie et le brouillard ; s'ouvrant et se fermant indifféremment , un temps variable ; bien épanouies un beau jour ; très-ouvertes et allongées , le beau fixe. Divers Fucus, particulièrement le loreus , L., et les Laminaires de La- mouroux , s'allongent ou se contrac- tent sensiblement, selon que le temps sera humide ou sec. Une Mousse, qui a mérité le nom d'hygrométrique par excellence , estencore un très-bon Ba- romètre naturel {Funaria hygrome- trica). — Enfin, la Rose de Jéricho, A nastatica hyerochuntica , présen te la même propriété dans un ordre de Vé- gétaux plus élevé, et. encore que de- puis long-temps desséchée, s'étend d'une manière remarquable quand sa racine est plongée dans un vase plein d'eau. (B.) BAROMETZ. bot. crypt. (Fou-. gères.) Espèce de Polypodc de Linné. V , Agneau deScythie. (b.) BAROSELÉNITE. min. Syn. de Baryte sulfatée. V. Baryte, (euc) BAROSMA. bot. phan. V. Dios- MA. BAROTE. min. Vieux nom de la Baryte. (ur..z.) BAROTSO. rept. »aur. (Bar- BAIl lot.) Syn. de Gimé'.éon en quelques cantons de l'Afrique. (b.) BAROULOD. bot. phan. Syn. ca- raïbe d'Héliconie Bihai. V. ce mot. ^b.) BAROUTOUS. ois. Syn de Tour- terelle à Gaycune. (dr..z.) BAROUTOUTOBANNA. bot. phan. (Surian.) Syn. caraïbe de Poly- gala paniculata. V. Polygale. (b.) BARRACOL. pois. Syn. de Mirail- let, espèce de Raie. V. Dasyb\te. (b.) BARRALDEIA. bot. phan. Du Pe- tit-Thouars , auteur de ce genre qu'il rapporte à la famille des Rhamnées, l'a consacré à un médecin botaniste de l'Ile-de-France, Barra dit; et, pour mieux indiquer l'origine du nom, Jus- sieu pense qu'il serait à propos de le changer en celui de Baraultia. Quel que soit celui qu'on adoptedéfinitive- ment, les caractères sont les suivans : calice urecolé, quinquefide: cinq péta- les très-petits, bifides, onguiculés, in- sérés dans les intervalles des divisions du calice; dix étamines, dont les fi- lets , élargis à leur base , présentent une insertion périgyne , et dont les cinq opposées aux pétales sont plus allongées ; un cercle glanduleux s'é- lève autour de l'ovaire caché au fond du calice et surmonté d'un seul style plus long que les étamiues. Le fruit n'a pas été observé. C'est un Arbris- seau de Madagascar, dressé , à ra- meaux opposés et articulés, à leuilles opposées, très-glabres , parsemées de points (ransparens , légèrement den- tées. Les pédoncules axiUaires se di- visent bientôt en deux, et ces deux divisions en trois, portant chacune une fleur petite et globuleuse, (a.d. J.) BARRALET. bot. phan. Syn. pro- vençal &' Hyacinthus comosus , L. V. Jacinthe. (b.) BARRAS, bot. pnAN. C'est ainsi que l'on nomme le suc résineux qui , après avoir découlé des incisions fai- tes à dessein au Pin maritime , s'est desséché spontanément. (dr..z.) BAR BARRE, mam. L'un des noms in- diens de l'Eléphant. (d.) BARRE, pois. Espèce de Silure./7", ce mot. (B0 BARRE. gÉol. Amas de sable et de gravier qui forme un bas-fond sou- vent très-dangereux pour les naviga- teurs à l'embouchure de certains fleu- ves ; l'accumulation des matériaux que ceux-ci roulent avec eux , est causée par l'action contrariée du cou- rant du fleuve et des eaux de la mer ; elle prépare les deltas et l'encombre- ment des embouchures. (c. p.) BARRÉ, pois. Syn. de Silurus fasciatus, Bloch. V. Pimelode. (b.) BARREAUX, ins. Nom spéci- fique imposé par Geoffroy (Hist. des Ins. 62) à la Phalène barrée, (atjd.) BARRELIERE. Baneliera. bot. phjlN". Acanthacées, Jussieu; Didy- namie Angiospermie , L. ; un calice à quatre ou cinq divisions inégales , ai- guës, accompagné de deux bractées , souvent veinées , quelquefois en for- me d'épines; une corolle infundibu- liforme , à quatre lobes , dont un assez profondément échancré , de manière à présenter en effet l'apparence de cinq lobes inégaux ; quatre étamines -, dont deux beaucoup plus courtes ; un stigmate bifide ou plus rarement sim- ple ; une capsule présentant extérieu- rement quatre angles et iutérieure- ment deux loges aont chacune con- tient une ou deux graines : tels sont les caractères de ce genre consacré à Barrelier par le père Plumier dans ses Plantes d'Amérique. Ajoutons-en un autre tiré du mode d'attache des graiDes , au moyen d'une sorte de petit crochet ou languette solide naissant du bord intérieur de la cloi- son et souslendant ces graines. Ce ca- ractère , qu'on observe dans quelques genres voisins de la même familie , comme le Ruellia ctY si cant/ius, man- que dans celui-ci , scion la plupartdcs auteurs, et s'y retrouve suivantGaert- ner ( de J- met. 1. pag. 263. lab. 54). Les espèces de Barleria sont des Plan- tes herbacées ou frutescentes , dé- BAR ao3 crites, au nombre de quinze environ , dans les auteurs. On peut les diviser d'après l'absence ou la présence d'é- pines à l'aisselle de leurs feuilles ; le B. longijlora, figuré tab. 16. des Symb.bot. deVahl, est un exemple de la première manière d'être. Dans celles où l'on rencontre des épines axillai- res , ces épines peuvent être simples , comme dans le B. buxifolia , ou gé- minées, comme dans le B. Hystiix , ou lernées , comme dans le B. trispi- nosa, ou quaternées ,- comme dans le B. Prionitis , ou rameuses , comme dans le B.noctiJIora. heB.crisiara, h. , où des quatre divisions du calice, deux sont alternativement plus gran- des , à dentelures épineuses , et où la capsule comprimée offre des valves naviculaires , a été séparé par Necker , sous le nom générique de Soubey- rania. La patrie du plus grand nombre de ces espèces est l'Asie , l'Inde prin- cipalement. Une se rencontre au cap de Bonne-Espérance , et deux en Amé- rique. C'est d'après celles-ci même que le genre a été établi , comme on l'a vu plus haul. (a. d. i.) BARRERIA. bot. phan. Scopoli , et plusieurs auteurs après lui , ont changé en ce nom celui du genre Po- raqueiba à' Auhlet. V. ce mot. (a.d.J.) BARRES, mam. Espace qui , dans la mâchoire du Cheval , est dépour- vu de dents entre les canines et les molaires, et sur lequel porte le mors. Les Ruminans et les Rongeurs ont aussi des Barres. (b.) BARRI. Mam. On désigne sous ce nom le jeune Vérat dans quelques dé- partemens méridionaux, (b.) BARRICADO. pois. Poisson des côtes d'Afrique, duquel on dit que la, chair est malsaine ou bonne à man- ger selon qu'il a le palais noir ou de couleur ordinaire. De pareilles indi- cations sont au moins insuffisantes 8our reconnaître ce que c'est que lo arricado. * (u.) * BARRINGTONIA. bot. piian, Ce nom a été donné par Forster et par so4 BAR Linné fils , et il est conservé par Per- soon au genre que , d'après Rumph , Lamarck et Jussieu nomment Bu- tonica , V. ce mot. (n.) BARRIS, mam. Grand Singe de Giunéc, qu'on croit être, sur ce qu'en disent d'anciens voyageurs , le Man- dnll ou le Chimpanzé. V. Cynocé- phale et Orang. (b.) BARROS. gèol. Qui n'est pas la même chose que Bujaro , prononcé Boucaro; nom par lequel on désigne généralement eu Espagne une lerre profonde , grasse et fertile , provenue de dépôts de fleuves, mais non dé- nature particulière. On distingue dans quelques provinces , sous le nom de terre de Barros, des cantons plus féraces et mieux cukivés. V. Buïaro. (B.) BARRUS. mam. L'un des noms la- tins de l'Eléphan t , que Desmarest pré- sume avec raison venir de l'indien Barre. V. ce mot. (b.) BARS ou BARCH. pois. Syn. al- lemand de Perche. e.) BARTALAI. bot. phan. Syn. pro- vençal de Cnicusferox, L. V. Cni- cus." (B.) BARTAVELLE, oxs. Espèce du genre Perdrix , Perdix Grœca , Briss. V. Perdrix. (dr..z.) * BARTHELIUM. bot. crypt. ( Lichens. ) Ce genre établi par Achat' ( Met/iodus Lichenum , p. m. ) a été réuni depuis par lui au genre Trype- thelium. V. ce mot. (ad. b.) BARTHOLINIE. Barthollnia. bot. phan. Un des genres établis par R. B rown . {Ho rt . kew . ed. a . ) da n s la fa m il- le des Orchidées. Ce genre ne contient qu'une seule espèce qui est VOichis pectinata de Willdenow , originaire du cap de Bonne-Espérance. V~. Or- CHIS. (A. R.) BARTMiENNCHEN. ois. Syn. de la Mésange moustache , Parus biar- rni.cus , L. , en Allemagne. V. Mé- sange. (dr..z.) BARTMOOS. bot. crypt. (Bri- BAR del.) Syn. allemand de Barthamia V. ce mot. (ad. b.) ' * BARÏOLINA. bot. phan. Genre formé par Adanson ( Fam. Plant, p. ia4) dans la section des Jacobécs parmi ses Radiaires, voisin des Do- ronic, et qui est devenu le Tridax de Linné. V. Tridax. (b.) BARTONIA. bot. phan. Ce genre, de la famille des Gentianées , présente un calice quadriparti , une coiolle à quatre divisions plus longues , quatre étamines , un ovaire ovoïde eblong , et unstigmate glanduleux quisedivisé en deux parties décurrentes sur un style court. La capsule , environnée par le calice et la corolle qui persis- tent, est à une seule loge et à deux valves , le long de la suture desquelles régnent deux placentas épais, où s'at- tachent des graines nombreuses et pe- tites.— Ce genre , tel que nous le pré- sentons, se trouve décrit sous le nom de Centau/ella dans Michaux qui en a observé deux espèces en Caroline : l'une , qu'il appelle Centaurellaverna, dans laquelle la tige se divise supé- rieure.nent en plusieurs pédoncules, portant chacun une seule fleur, dont les lobes de la corolle sont allongés et. le style plus long que l'ovaire; l'autre, le Ci paniculata , dont l'inflorescence est telle qu'indique son nom, dont la corolle est à lobes ovales et le style beaucoup plus court que l'ovaire. F~. Michaux , Flora Boreali americana , lab. 12. — Persoon , qui appelle ce même genre Centaurium , réserve le nom de Bartonia pour un autre delà même famille et même très-voisin , puisque, si l'on compare ses deux des- criptions génériques , on ne trouve de caractère difléreutiel que l'exis- tence d'un calice à quatre sépales dans son Bartonia, tandis qu'il est d'une seule pièce et quadrifide dans sonCe«- taurium. Il en indique une seule es- pèce , le Bartonia tenella , originaire de Philadelphie , semblable à l'exté- rieur au Bufonia tenuijblia. V. Bur- fone. (a.d.J.) BARTR4.MIA. bot. phan. Salis- burv ( Prodr. stirp. in hort. ad BAR BAR 20 5 Chapel Jllerton vigentium ) , donne ce nom au genre Pentstemon de Mit- chel. Ce Peutstemon a été réuni par LinnéauChélone. /'".ce mot. (a.d.j.) BARTRAMIA. bot. crypt. {Mous- ses.)Ce genre fut fondé par Hedwig qui le dédia à Bai tram , botaniste de la Peiisylvanic , souvent cité par Dillen. Depuis cette époque, il n'a éprou- vé aucune modification ; on peut le caractériser ainsi : capsule terminale presque globuleuse ; péristome dou- ble , l'extérieur formé de seize dents simples , l'intérieur composé d'une membrane plissée et divisée en seize laciniures bifides; sa coiffe estfendue latéralement. On voit que ce caractère ne diffère de celui du genre Bryum que par les dents du péristome interne bifides. Ce genreestcependant un des plus naturels. Sa capsule, presque spbérique, souvent recourbée oblique- ment, sillonnée longitudinalement à sa maturité dans toutes les espèces , excepté dansle Bartramia arcuata ; les feuilles longues et d'un beau vert, nombreuses et insérées tout autour de la tige, leur donnent un port très- caractérisé. Leur capsule globuleuse et sillonnée est donc le principal carac- tère qui les distingue , au premier as- pect , du Bryum. Ce caractère se re- trouve dans toutes, excepté dans la' Bartramia arcuata dont la capsule est lisse; on doit même remarquer à cet égard que le Mnium tomentosum de Swartz , que Schwaegrichen avait réuni à cette espèce , et que Bridél et Hooker en ont distingué sous le nom de Bartramia tomentosa, en diffère s ur- tout par sa capsule sillonnée comme celle des autres espèces du genre. On distingue dans ce genre deux sections ; l'une renferme les espèces à pédicelles très-longs , droits , dépas- sant de beaucoup la tige ; tels sont les Bartramia pomiformis , BAS * qu'elles présentent, est aussi re- marquable qu'il est dillicile d'expli- quer leur formation.. On ne peut les regarder comme un effet de la cristallisation, et le retrait produit par un refroidissement prompt ne semble pas non plus être ld cause uniquu de ces formes régulières; car beau- coup de coulées volcaniques ne sont poiut ainsi divisées, et, d'une autre part, des substances minérales d'une toute autre nature, telles que le Grunstcin , le Porphyre (Kreutznach), le Gypse à ossemens ( Mont-Martre) , offrent aussi la division colomnaire prismatique. Les prismes d'une gran- de longueur sont presque toujours formés de tronçons placés bout à bout et comme articulés; la face que l'on peut regarder comme l'inférieure de chacun de ces tronçons , s'emboîte dans la face légèrement concave et supérieure de celui qui est contigu; les arêtes des pans du prisme se pro- longent en pointes qui découpent le bord de chaque tronçon. On re- marque que, dans un faisceau de prismes , les articulations sont au même niveau; c'est à cette dernière disposition que sont dues ces grandes mosaïques naturelles sur lesquelles on marche lorsque l'on est au-dessus d'une masse basaltique , et que l'on connaît dans plusieurs localités sous les noms de pavés et de chaussées des géans. Presque toutes les contrées con- nues du globe ont offert aux obser- vateurs des Basaltes qui leur ont pré- senté en grand les mêmes caractères de structure. En Ecosse, en Irlande, en Allemagne , en Italie , en France , en Amérique , à Ténériffe , à l'île de Mascareigne , on les rencontre au milieu des terrains et des produits évidemment volcaniques. La côte sep- tentrionale d'Irlande est depuis long- temps célèbre par la beauté et la di- mension des prismes basaltiques que l'on y rencontre. Ils ont quelquefois jusqu'à 4o pieds de haut, et leur réunion forme au cap de Fairhead un promontoire qui s'avance beau- coup dans la mer , au-dessus de la- BAS quelle il est élevé de plus de 5oo mè- tres. C'est dans cet endroit que l'on aperçoit , sur une assez grande éten- due, le plan des prismes basaltiques coupés a une même hauteur, et re- présentant une -chaussée de pavés hexagones que l'on désigne sous le nom de chaussée des géans. La grotte de J ingal dans l'île de Staffa, à l'ouest de l'Ecosse, n'est pas moins célèbre; les murs de celte grotte, dans laquelle l'eau de la mer pénètre à plus de 46 mètres de profondeur, sont formés de prismes réguliers, perpendiculai- res, dont la hauteur est de 19 mètres, et qui soutiennent une voûte compo- sée de petits prismes couchés dans toutes sortes de directions. Dans le Vicenlin , dans le Vivarais, en Au- vergne , on rencontre des dispositions basaltiques non moins remarquables, et qui toutes s'accordent entre elles. Bory de St. -Vincent, dans son Voya- ge aux quatre îles de la mer d'Afri- que, nous a fait connaître à ce sujet un grand nombre de faits très-inléres- sans pour le géologue, par les rap- ports qu'ils établissent entre des lo- calités très-éloignées les unes des autres, comme entre les phénomènes volcaniques actuels et ceux que nous présentent les Basaltes d'origine douteuse. D'après tout ce que nous avons dit jusqu'à présent sur les Basaltes , il est évident que nous les regardons com- me des produits du feu, qui , à une époque plus ou moins reculée , ont été répandus sur des terrains d'une origine plus ou moins différente de la leur, ou vomis par les bouches de volcans dont les uns existent encore quoiqu'éteints , et dont les autres ont entièrement disparu. Les irruptions dont les Basaltes sont les produits ont- elles été faites à l'air ou sous les eaux? C'est une question que nous traite- rons plus en son lieu aux articles Géologie, Terrains basaltiques et Terrains volcaniques. Nous dirons encore q^ue les Basal- tes se rencontrent en liions qui sui- vent une même direction sur une grande étendue , et qui donnent lieu, BAS BAS 21 l lorsque les substances au milieu des- quelles ils se trouvaient viennent «à se décomposer avant eux , à ce que l'on appelle Dikes en Angleterre et en Ecosse. Ces liions paraissent, clans beaucoup de cas, avoir été remplis du bas eu baut. Quoique le Basalte, très-compacte et très-dur, ne se décompose pas à l'air, ou au moins ne se décompose que très- difficilement, cependant plusieurs va- riétés de cette roche subissent des alté- rationspaiTinfluence del'atmospbère; elles passent quelquefois à l'état d'une terre grasse argileuse qui est très- !)ropre à la végétation ; d'autres fois es couches extérieures de la roche se laissent diviser par le choc en une multitude de grains grisâtres dont la grosseur varie depuis celle d'un pois i'usqu a celle de la tête et plus. Les bou- es basaltiques, qui paraissent comme composées de feuillets concentriques, semblent être , ainsi que les Basaltes en tables, un produit de la décompo- sition. On a cité des Fossiles ayant appar- tenu à des corps organisés qui se se- raient trouvés dans des Basaltes ; mais ces faits n'ont pas été consta- tes, ou sont controuvés. Ce qui est certain , c'est que , dans beaucoup de cas, de vrais Basaltes reposent sur des cailloux roulés , sur des couches de sédiment qui renferment des Co- Îuilles marines , et sur des dépôts de ignite. Les circonstances de cette dernière position , loin d'être favora- bles à l'opinion des neptuniens alle- mands , semblent même plus qu'au- cun autre fait prouver en faveur de l'état igné du Basalte lors de son dé- pôt sur le Lignite; nous avons vu au Meisner le point de contact de ces deux substances -. immédiatement sous le Basalte , on aperçoit un petit lit d'Argile durcie et colorée en rouge, puis un charbon à l'état de Coke et privé de toute matière bitumineuse, ensuite l'Anthracite bacillaire , au- dessous le Lignite à l'état de charbon de terre et comme imprégné de tout le bitume provenant de la distillation de celui des couches supérieures, et qui, ne pouvant s'évaporer, s'est in- filtré; enfin , à mesure que l'on s'é- loigne du Basalte , le Lignite paraît moins altéré, et, dans les couches inférieures , il a tout l'aspect du bois avec une couleur seulement brune. On connaît beaucoup d'autres loca- lités ou le Basalte , eu couches ou en filons, a produit, sur les roches avec lesquelles il s'est trouvé en contact immédiat, des altérations analogues à celles que le feu aurait produites. Le Basalte, à cause de sa duielé et du poli qu'il reçoit, peut être em- ployé dans les arts. Si la Pierre noire que les Egyptiens employaient, est plutôt un Granité à grain fin qu'un véritable produit du feu, il est certain que les roches dont nous venons de faire l'histoire peuvent être employées aux mêmes usages qu'elle , puisque les monumens égyptiens , transportés à Rome , ont été restaurés par les ar- tistes italiens avec les produits volca- niques de leur pays. C'est même à cause de cette ressemblance entre les deux substances que le nom de Ba- salte , employé par Pline , comme nous l'avons dit, pour désigner la Roche éthiopienne, a été appliqué aux produits des volcans. On fait avec les Basaltes d'Europe des pilons, des mortiers, des enclumes pour les batteurs d'or , etc. C'est au Basalte d'Italie, employé pour réparer les monumens antiques, que l'on donne , dans le pays, le nom de Basalte Pidocchioso. P~. Terrains VOLCANIQUES et VOLCANS. (C. P.) BASALTINE. min. Amphibole et Pyroxène auxquels Kirwan, qui a confondu les deux espèces à l'état de cristaux noirs, a donné ce nom. (c. p.) BASALTIQUE et BASALTIQUES . géol. V. Roche basaltique et Ter- rains BASALTIQUES. (c. P.) BAS AN LTE. géol. Ce nom a été employé quelquefois par Pline pour désigner une substance minérale qu'il dit servir de Pierre de louche et être employée pour faire des mortiers. Quelques minéralogistes ont voulu re- connaître sur celte légère indication , ai a BAS soit notre Pierre de touche ordinaire , soit la même roche qii£ le Basalte antique, tandis que d'aulresont pense1 que c'était un marine. Sans vouloir lever l'incertitude qui règne à cet égard , Brongniart a proposé , dans sa Classification mincralogiquc des Ro- ches , de donner le nom de Basanite aux masses minérales mélangées qui ont pour hase le Basalte considéré comme substance simple. Il considère alors comme Basanite les Roches à hase de Pyroxène et de Feldspath compacte, qui renferment essentiellement des cristaux de Py- roxène, apparens et comme parties accessoires des cristaux d'Amphi- bole , d'Olivine et du Fer titané. Le Mica , les Feldspaths compacte et vi- treux , l'Hyacinthe s'y rencontrent aussi disséminés , et paraissent avoir une origine contemporaine avec la pâte, tandis que la Lithomarge , la Stcatite, la Mésotype ,1a Chaux car- bonatée, la Calcédoine, etc. , ont rempli , après coup et par infiltration, des cavités préexistantes. Le Basanite passe au Mimose ou Dolérite. Quoi- qu'il ressemble beaucoup dans cer- tains cas, au premier aspect, au Grunsteia des Allemands, il s'en distingue par sa composition , celui-ci ayant pour base l'Amphibole et non le Pyroxène. V. , pour l'histoire du Basanite qui est le Basalte mélangé , ce que nous avons dit à ce dernier mot. (c. p.)- BASAR. bot. phan. Désignation commune des Plantes bulbeuses chez les Arabes. (B-) BASCARAGUAN. ois. Espèce de Troglodyte, imparfaitement décrite dans l'Histoire des Oiseaux du Para- guay par Azara. V. Sylvie. (db..z.) BASCON ETTE. ois . /^.Bascouette . BASCOUETTE. ois. Et non Bas- conette. Syn. vulgaire de la Mésange à longue queue , Parus caudatus,h. V. MÉSANGE. (DE..Z.) BASE. pois. Syn. anglais de Sargue. f. Spabe. (b-) * BASE. Basis. moli,. Il a été né- BAS cessaire , pour décrire les diverses Co- quilles , d'adopter des noms auxquels on donnait une définition positive, pour désigner leurs différentes parties comparées dans des espèces de même genre ou d'un genre à un autre. Mais ce qui est arrivé dans toute* les scien- ces, a eu lieu aussi pour la conchy- liologie, c'est-à-dire que laconfusio'n s'est établie dans la langue scientifi- que. Des naturalistes, après avoir fixé le sens d'une acception , l'ont étendue d'ure autre manière; d'au- tres ont appliqué les noms reçus et consacrés à des parties qui étaient op- E osées à celles qu'on avait eues d'a- ord en vue. Le mot qui nous occupe est un exemple de ces réflexions , et nous allons le montrer en considé- rant la base des Coquilles dans les Univalves et les Bivalves. Il faut d'a- bord observer que Linné et tous ses disciples ont adopté une position fixe pour les Coquilles univalves, d'où découlaient toutes les dénominations de sommet, de base, de côté droit et de côté gauche , etc. Cette position , c'est celle de la Coquille placée sur son axe perpendiculaire , la bouche en bas, tournée vers l'observateur, et le sommet ou pointe de la spire en haut; d'où Linné a considéré, comme étantla base de la Coquille, la portion du dernier tour de la spire-, qui avoi- sine son ouverture, et qui, dans la portion de la Coquille que nous ve- nons d'indiquer, repose sur le plan horizontal sur lequel on la place. Dans les Cônes et les Volutes,, la base se tr.ouve ainsi , selon Linné , le point oii les deux côtés de l'ouverture se réunissent. Linné a distingué les Coquilles dont la base est échancrée , emarginata , de celles qui l'ont entiè- re, intégra. Blainville a entendu la base di'une autre manière que Linné; pour lui, la base d'une Coquille est toute cette partie qui appuie plus ou moins obliquement sur le dos de l'A- nimal. Aussi, pour ce savant , sa di- rection est ordinairement celle de l'ouverture. Bruguièrc définit ainsi la base : la partie la plus saillante de la Coquille, qui est opposée a la BAS spire. Il admet les différences princi- pales suivantes : échancréc, basisemai- ginata, lorsqu'elle est accompagnée d'une échancrure qui est visible, mê- me par le dos de la Coquille , comme dans la Volute. — Simple ou entière , basis simplex aut intégra , lorsqu'elle n'a ni tube ni échancrure , comme dans les Natices, etc. — iTubuleuse , tubulosa seu caudata , lorsqu'elle est formée par un tube plus ou moins saillant, comme dans les Murex. — Versante , effusa , lorsqu'elle est ter- minée par une tubulure droite , très- courte, non écbancrée et peu sail- lante, comme dans les Porcelaines et les Cônes. Nous renvoyons au mot Coquille , où nous expliquerons au paragraphe axe, d'une manière géné- rale, ce qu'on i)oit entendre par le mot Base chez les Univalves et les Bi- valves. Nous prenons ce mot , pour les premières, dans l'acception de Linné et de Bruguière , mais en défi- nissant la Base d'une manière plus rigoureuse , toute la partie de la Co- quille , qui repose sur un plan paral- lèle à. celui dans lequel se trouve l'ex- trémité de l'axe opposée au sommet. — Dans les Coquilles bivalves , cha- que valve isolée rentre dans ce prin- cipe général ; mais , en considérant les deux valves comme formant une seule Coquille , Linné a cru pouvoir considérer somme sa base , latus infe- rius seu margo inferior , les sommets même des valves , et c'est la position qu'il a adoptée pour la description dgs Bivalves, position admise par Bru- guière et Lamarck. Blainville prend pour position la situation contraire. 11 pose la Coquille sur les bords des battans opposés aux sommets. A le bien prendre , le mot Base ne doit point s'appliquer aux Bivalves. V. Cote-. (f.) BASELLE. Basella. bot. phan. Genre de la famille des Atriplicées , et qui a pour caractères : un calice urcéolé, a sept divisions, dont deux extérieures plus larges ; cinq exami- nes; un ovaire surmonté de trois styles, auxquels sont adnés autant de BAS oi3 6tigmates ; le calice persiste et forme une enveloppe charnue autour du fruit. 11 comprend quatre ou cinq es- pèces dont la plus généralement con- nue est la Basella rubra , L. Ses fleurs sont disposées en épis axillai- res, et sa tige grimpe en spirale de droite à gauche. Rumph , sous le nom de Gandola, en décrit deux dont l'une est figurée dans son ouvrage sur Amboiue (T. v, tab. i54 ), île dont ces Plantes sont originaires. Deux autres croissent dans l'Inde. jr. Lamk. J/l. tab. 2i5. Les Baselles sont des Plantes charnues dont on peut se nourrir en préparant leurs feuilles' à la manière des Epinards. V. BnÉDES. (a. d. i.) BASES, min. Nom imposé à toute substance susceptible de devenir l'é- lément principal et distinctif d'un composé. Ainsi l'on appelle bases aci- dijiables les corps qui , en s'unissant à l'un ou l'autre principe acidifiant , donnent naissance à une combinai- son qui jouisse de toutes les proprié- tés caractéristiques des acides; bases salijiables les corps qui, en se com- binant aux acides, produisent des sels ; bases métalliques les corps qui présentent toutes les propriétés des Métaux, etc. (DB...Z.) BAS-FOND. GÉoii. Lieux où la mer a peu de profondeur , communément syn. de Banc de Sable. On rencon- tre les Bas-Fonds aux attérissemens des côtes adoucies auxquelles ils sem- blent destinés à se joindre. On en trouve rarement près des côtes Aço- res, ou coupées brusquement, (c. p») BASIATRAHAGI. bot. phan. (Daléchamp.) Syn. arabe de Polj- gonum aviculare. V- Renouée, (b.) BASIGYNDE ou BASIGYNE. Ba- sigyndum. bot. phan. ( L.-C Ri- chard.) V. Pistil. B ASILAIRE, bot. phan. (Dau- benton.)Sjn. à.' Araucaria, .ce mot. Gacrtner a le premier employé ce nom pour indiquer la situation des parties d'un Végétal , qui s'implan- tent à la base de quelque autre partie. 2)4 BAS Ainsi l'arête est basilaire dans les Graminées, lorsqu'au lieu de partir du sommet ou du dos de l'écaillé qui la supporte , elle sort du point infé- rieur de son insertion. L'embryon est hasilaire dans les Ombellifèrcs , les Joncs, etc. (B.) BASILEE. Ba&ilea. bot. phan. ( Jussieu.)./^. Eucomide. BASILEOS. ois. Nom grec du Roitelet, Motacilla Begu/us,h. V. Sylvie. (dh..z.) BASILIC. Basilicus. rept. saur. Genre indiqué par Laurenti, formé par Daudin de l'un des démembre- mens du grand genre Lacerta de Linné , adopté par Cuvier qui l'a pla- cé dans la famille des Iguaniens , et dont les caractères sont : une queue longue et comprimée ; le corps cou- vert de petites écailles qui , sous cette queue et sous le ventre , approchent de la forme carrée; des dents fortes, comprimées, sans dentelures; une rangée dé pores sur les cuisses: la peau de la gorge lâche sans former un Sinon , et des crêtes écaOleuses régnant sur les parties supérieures, comme des nageoires ou comme les ailes des Dragons et des Ptérodac- tyles; ces crêtes sont soutenues par de véritables arêtes qui sont les pro- longemens des apophyses épineuses des vertèbres. Les mœurs des Basi- lics sont peu ou point connues ; on croit que ces Animaux habitent le bord des eaux dans lesquelles leurs appendices membraneux pourraient faciliter la natation. Deux espèces constituent ce genre dans l'état actuel de nos connaissances. Basilic a capuchon , B. mitratus , Daudin , T. m. pl. 42.; B. america- nus, Laur., Jmph. 66. n° 75 ; Basilic, Séba , Mus. T. 1. t. 100. f.i, dont la figure est reproduite dans l'En- cyclopédie, Rept. pl. 5. f.i ; Lacer/a Basilicus , L. La tête de cet Animal singulier est surmontée d'un capu- chon qui lui donne l'aspect le plus extraordinaire, et qui a sans doute donné l'idée de l'appeler du nom de ce Lézard fabuleux que les anciens snp- BAS posaient porter une petite couronne ui lui avait mérité le titre de RoyalJ ont Basilic est la traduction. G- Ba- silic imaginaire fut long-temps célè- bre, et le vulgaire ignorant attache encore à son seul nom une idée de puissance nuisible que l'étude seule des faits suffit pour effacer. C'était une sorte de Dragon en miniature, dont la piqûre causait un trépas iné- vitable; mais qui, plus à craindre encore par le feu de ses regards que par le venin de son dard , lançait la mort d'un coup-d'œil. Malheur au voyageur qui en était aperçu, et dont la prunelle rencontrait celle du mons- tre: il se sentait aussitôt dévoré d'un feu soudain; si l'homme, au con- traire, apercevait Je Basilic avant qu'il en eût été vu , il n'avait rien à redouter de sa puissance , et les chas- seurs se servaient pour le prendre d'un miroir, où, dès que 1 Animal s'était regardé , l'effet du poison agis- sait sur lui-même. Des charlatans , façonnant de petites Raies en forme de Dragons, les vendaient aux gens crédules pour des Basilics desséchés. On voyait autrefois dans tous les ca- binets de curiosités de semblables préparations frauduleuses, dont Al- dj ovande et Séba donnèrent des ligu- res. Aujourd'hui de telles puérilité* sont repoussées des temples élevés à la nature, c'est-à-dire des collections scientifiques. Le Basilic réel est un Lézard innocent, voisin par ses rap- ports organiques des Dragons plus innocens encore et des Iguanes; ses couleurs sont assez tristes; sa crèle dorsale , ou plutôt la longue nageoire qui règne sur son corps et sur sa queue, est tout ce qu'il présente d'é- trange. Séba croyait qu'elle lui servait pour une sorte de vol. Basilic porte- crête , Basilicns cristatus , Ptf. ; Lacerta ûmboinensis , Gmel. Sys.1. nat.T. xni. t. 1. part. 5. 264. D'après Schlosser, cet Animal , plus grand que le précédent, ac- quiert jusqu'à trois ou quatre pieds de long ; d est varié de diverses couleurs ; il n'a de nageoires que sur la queue ; son dos est hérisse de den- :i BAS telures , et sa chair exquise. Il paraît se nourrir de feuilles et d'Insectes: du moins , Cuvier en a-t-il trouvé dans l sou estomac. Le Lacer/a javanicus d'Hornsledt '{Nov.Mt. Stock. 1787.T. v. f. 1—2), donné par Gmelin comme une va- riété du Basilic porte-crète , pourrait bien être une troisième espèce de ce genre. (b.) BASILIC. Ocymum. bot. phan. Ce genre, composé d'un petit nombre d'espèces herbacées , très-odorantes , presque toutes originaires des con- trées chaudes de l'Inde, est placé dans la famille naturelle des Labiées et dans la DidynaniieGymnospermie, L. Son calice estàdeuxlèvres ; la supé- rieure est large et entière; l'inférieure Î>lus longue est à quatre dents subu- ées; la corolle est renversée , c'est-à- dire que la lèvre supérieure devient inférieure et vice veisâ; la lèvre su- périeure, qui est réellement l'infé- rieure, est dressée, à quatre lobes peu profonds et presque égaux; la lèvre inférieure est concave et entière; les quatre étamines sont déclinées vers la partie inférieure de la fleur , carac- tère qui, dans les Plantes de la fa- mille des Labiées , est toujours l'in- dice d'une corolle renversée* Plu- sieurs des espèces sont cultivées dans les jardins : telles sont le Basilic com- mun , Ocymum Basilicum, L., Plante annuelle qui nous vient originaire- ment de l'Inde et de la Chine. Sa tige, haute d'environ un pied , est carrée , rameuse, rougeàtre; ses feuilles sont opposées , pétiolées , ovales , lancéo- lées ; ses fleurs , de couleur purpurine, forment des épis verticillés à la par- tie supérieure des ramifications de la tige. Cette espèce est très-abondam- ment cultivée, à cause de l'odeur forte et aromatique que répandent toutes ses parties. Cet arbme est en- . core plus développé dans le petit Ba- silic , Ocymum minimum, etdans le Ba- silic de Ceylan, Ocymum grathsimum, que l'on voit moins fréquemment dans nos jardins. Le grand Basilic , Ocymum gran- BAS ai5 dijlomm , est un petit Arbuste re- nia rquablc par ses fleurs beaucoup plus grandes et blanches, écartéesles unes des autres. Il est originaire d'A- frique : son odeur est moins agréable. (a. R.) On appelle vulgairement Basilic sauvage plusieurs Plantes odoi"antes de la famille des Labiées, telles que des Clinopodes et des Thyms ,'etc. (b.) BASKAK. ois. Syn. de Cygne, Anas Cygnus, L. en Arabie. V: Ca- NABD. (DR..Z.) BASNAGILLI. bot. phan. Syn. de Bryonia laciniosa, L." à Ceylan. V. Bryone. (b.) * BASO. bot. phan. Syn. japonais de Bananier. V. ce mot. (b.) BASODRA. bot. phan. (Pison.) Plante employée par les Brésiliens pour faire des balais , et qui paraît être le Scoparia dulcis , Willd. V. Scopaire. 1 (b.) BASOURINHA. bot. phan. (Pi- son.) Syn. de T^andellia jjratensis , Vahl. V. Yandellie. (b.) BASSAL ou BASSIL. bot. phan. (Hornmann.) Syn. arabe d'Ognon. V. Ail. (b.) BASSE, pois. Syn. de Perça ocel- lata , L. sur les côtes de l'Amérique septentrionale. V. Perche, (b.) BASSETS, mam. A jambes droites et à jambes torses. Races de Chiens domestiques. V. Chien. (b.) BASSETS, bot. crypt. Nom vul- gaire donné à quelques Champignons stipités , dont le pédicule est court , et le chapeau conséquemment bas sur terre. — Ce sont particulièrement des Agarics, y. ce mot. (b.) * BASSIE. JSass/a.BOT.PHAN. Genre de la famille des Sapotées. Il renferme des Arbres originaires des Indes oii ils sont nommés Illipé , nom Ïui a été transporté en fiançais, ic calice est formé de quatre sépales ; la corolle campanulacée présente su- périeurement huit divisions ; les éta- mines, au nombre de seize, sont dis- aiG BAS posées sur un double rang. Le fi nit est une drnpc à chair laiteuse, conte- nant d'une à cinq graines trigoncs et allongées. Les ilcurs sont ramassées à l'extrémité des pédoncules terminaux ou axillaircs. On peut voir le B. lon- gifolia , figuré t. 3g8, Lamk. illustr. ; le B. ia/i/b/ia, tab. jg de Roxburgh. Forster en a fait connaître une troi- sième espèce , le B. ubouata. Allioni a décrit et figuré (Mise. Taur.T. ni. 177. tab. 4. fig. a), sous le nom de Bassia murïcata , une Plante des contrées méridionales , considérée maintenant comme une espèce du genre Salsola. V. Soude. . (a. d. j.) BASSIN, zool. Le système osseux, réduit à sa plus simple expression , se compose d'une série de vertèbres qui , par suite de développemens , d'exten- sions et des dispositions variables de leurs élémens, donnent les autres piè- ces osseuses qui composent la tête , le tronc et les membres. V. Squelette. Nous n'anticiperons sur cette idée que pour pouvoir faire apprécier ce qu'est le bassin en anatomie philosophique. Cette ceinture osseuse , qui occupe une place variable dans l'étendue de la colonne vertébrale , selon les classes d'Animaux , n'est point un sur-ajouté aux vertèbres au niveau desquelles il se trouve ; mais c'est réellement une partie des élémens formateurs de ces mêmes vertèbres qui se sont élargies, développées pour former une ceinture osseuse, comme, plus haut, les mêmes fiièces se sont allongées pour former es côtes. Si nous pouvions dévelop- per cette idée , ce serait dans le sque- lette le plus simple , celui du Serpent , ou dans ceux de quelques Poissons , que nous irions étudier la vertèbre pour lavoir former à elle seule toutela charpente osseuse du tronc de l'Ani- mal ; nous l'y verrions fournir les côtes , et nous donner ainsi la clef de la composition du tronc. Mais nous ne pouvons ici qu'indiquer les ques- tions; il n'entre pas dans le cadre de notre Dictionnaire d'en pré- senter le développement. Le principal usage du bassin est de servir d'articu- BAS talion aux membres abdominaux, et de point d'insertion aux muscles qui circonscrivent la cavité abdominale. 11 existe chez tous les Vertébrés , à l'exception des Serpens et de quelques Poissons qui alors n'ont pas de na- geoires ventrales. Chez tous les Animanx qui ont un bassin , l'abdomen s'y termine. Les excrémens , les produits de la géné- ration et de la sécrétion urinaire Je traversent. La Taupe piésenle une exception remarquable : les os de sou bassin sont si serrés les uns contre les autres, que la cavité qu'ils forment ne pourrait donner issue aux produits de la génération; aussi la inalrice s'ouvre-t-elle au-dessus du pubis , disposition qui n'est connue que dans ce seul Animal. L'Homme est , de tous les Animaux, celui qui, proportion- nellement à sa grandeur, a le bassin le plus large et le- plus évasé , ce que nécessitait la grosseur de la tête de l'enfant naissant. Le bassin des Singes s'en rapproche beaucoup ; il est aussi celui qui, après le bassin de l'Homme) forme un angle moins ouvert avec la colonne vertébrale , ce qui détermine en grande partie !a station des uns et des autres. Le bassin ne forme pas une ceinture osseuse chez tous les Animaux; il ne se compose , dans les Cétacés , que de deux os suspendus dans les chairs. Dans le Cochon-d'Iude , les pubis sont aussi séparés l'un de l'autre, et les pièces du bassin sont mobiles sur la colonne vertébrale , ce qui doit rendre l'accouchement très -facile chez ces Animaux. Cet écartement des os du bassi-n est aussi un caractère de la classe entière des Oiseaux, tant il est vrai que chaque ibis qu'un Animal sort des conditions naturelles à sa classe , c'est toujours pour retomber dans celles d'une autre. Le bassin des Didelphes offre une disposition qu'on leur a long-temps crue particulière; leur pubis est surmonté de deux grands os que 1 on a nommés mar- supiaux , du nom de la famille où on les a observés pour la première fois. Ils sont mobiles , et donnent BAS attache à des muscles qui ouvrent et ferment la poche qui renferme et leurs mamelles et leurs petits. Mais c'est surtout dans les Oiseaux que ces os se trouvent au maximum de développement ; ils appartiennent , comme Serre l'a montré, à la classe tout entière , et fout partie essen- tielle de leur hassin ; ils forment le stylet que l'on avait jusqu'ici pris our le puhis. On les retrouve aussi ans des Mammifères , autres que les marsupiaux. Le fœtus humain les pré- sente souvent; mais il faut les cher- cher dans le très-jeune âge : leur pré- sence est liée à celle des muscles py- ramidaux. Dans les Oiseaux , les os coxaux et le sacrum font, avec les vertèbres des lombes ,.ûn seul et même os qui forme une large cavité évasée , dont les pubis se portent en arrière au lieu de se réunir pour former ■ ceinture. L'Autruche , qui touche les Mam- mifères par nombre de points, s'en rapproche encore par son bassin ; dans cet Oiseau les pubis s'élargissent beau- coup et se réunissent pour former une ceinture osseuse. Il est des Poissons oii l'on ne trouve jpointde bassin, et quialors manquent aussi de nageoires ventrales; quand il existe, ou il se borne à une simple jpiaque qui soutient ces nageoires, ou :il se compose d'un plus grand nombre 'de pièces dont la disposition varie •singulièrement : il n'est chez aucun rattaché à la colonne épinière , et il 'est plus ou moins rapproché de la ttéte. Le Bassin est, dans l'Homme et la fplupart des "Vertébrés , formé , en ar- rrière , par le sacrum , série de corps tyei îébraux qui fait évidemment suite M la colonne épinière , et qui se conti- mue en coccyx ou en une queue plus ou moins allongée. Il est , sur les côtés «t en devant, formé par quatre os, ordinairement soudés en un seul dans il 'âge adulte: l'un cstl'iléon attenant au sacrum ; un autre, le pubis qui s'unit ^avec celui du côté opposé pour former 'la saillie et l'arcade de ce nom; le troi- •sième est l'os marsupial qui, chez BAS 2i7 l'Oiseau , concourt à former la cavité du Bassin , et passe chez les Didelphes à des usages plus spéciaux , ceux de servir de point d'insertion aux mus- cles de la poche de ces Animaux; le quatrième enfin est l'ischion qui , chez les Mammifères , offre une large tubé- rosité qui porte sur le sol dans la situa- tion assise : aussi la peau qui recouvre celte tubérosité est-elle dure et cal- leuse chez plusieurs Singes pour qui cette position est la plus ordinaire. (PR. D.) BASSINET, bot. phan. V. Ba- CINET. BASSINS, gèol. Grands lits des fleuves, surfaces de terrains plus ou moins étendues dont les eaux , suivant des yersans divers , finissent par se réunir en un seul canal qui les conduit en un réservoir commun, soit l'Océan, soit une mer intérieure ou quelque lac. De tels Bassins généraux se composent de Bassins partiels, et les vallées des hautes montagnes par lesquelles des forceps portent aux fleuves un pre- mier tribut , ne sont que de petits Bas- sins plus étroits et plus encaissés; leur nombre concourt à l'ensemble d'un Bassin général. Les crêtes des monts sont donc des partages de Bassins ; ces partages existent partout où les eaux pluviales prennent, en tombant sur les pentes de la terre , une direction différente : on en trouve sur des pla- teaux où l'oeil saisit à peine l'aspect d'une différence de niveau ; aussi les géologues et les savans qui s'oc- cupent de géographie physique , ont- ils reconnu combien le système des anciens dessinateurs de cartes , qui environnaient les Bassins naturels do grandes chaînes, est faux et erroné. Si de grands cours d'eaux descendent de sommets imposans , si des séries de montagnes en accompagnent ou limi- tent quelque étendue , et séparent ses ycrsarisde ceux d'un cours contigu, il ne faut pas en conclure que tous les grands cours d'eau soient nécessaire- ment encaissés et séparés de leurs voisins comme par une barrière in- surmontable que posa primordiale^ ai8 BAS ment la nature. Depuis qu'on ne trace plus au hasard et sur de fausses don- nées des élévations en pain de sucre, ou comme des colliers de perles en- filées , dans la topographie on s'est aperçu que les cours d'eaux les plus connus n'avaient pas toujours des Bassins positivement circonscrits , et que plusieurs, comme pour don- ner un démenti aux anciens systè- mes , semblaient se plaire à couper successivement des chaînes de monts considérables , qu'au premier coup- d'œil on supposerait qu'il leur eût été plus facile de tourner ; il suffit d'avoir voyagé le long de quelque grand fleu- ve pour se convaincre de cette vérité. Qu'on examine le Danube , par exem- ple ; son cours se compose de quatre ou cinq Bassins successifs , qui proba- blement furent des lacs, comme le cours du fleuve Saint-Laurent en offre encore dans l'Amérique septentrio- nale. Ces lacs étaient interceptés par des chaînes de monts plus ou moins élevés, et recevaient le tribut d'un système particulier de versans ; leurs eaux ayant communiqué par quelque canal , qu'elles approfondirent à me- sure que la pente générale favorisait l'écoulement vers la mer , ces lacs ont diminué et sont devenus enfin des plai- nes dont le terrain d'alluvion indique le premier état; ils ont même disparu, et le lit des ruisseaux, des rivières et d'un fleuve serpente tortueusement dans des canaux restreints, au fond de ces espaces mis à sec. La Méditerranée, la Baltique , la mer Rouge , la mer Blanche , la mer Vermeille et la plu- part de ces golfes enfoncés dans les terres , dont l'orifice se rétrécit , peu- vent encore être considérés comme des Bassins qui , tôt ou tard , n'offri- ront plus que des lits de rivière arro- sant la partie la plus .basse de vastes vallées. La Méditerranée , par exem- ple, ne prend-elle pas déjà une forme :iualogueà celle du cours de ce fleuve Saint-Laurent que nous avons déjà cité? La mer d'Azofet la mer Noire ne sont-elles pas déjà des lacs qu'on peut comparer aux lacs supérieurs Huron et Miclu£»n T Un iour les des BAS de l'Archipel en intercepteront d'att- très. L'Adriatique , devenue la con- tinuation du Bassin secondaire de l'Eridan ; l'espace contenu entre les côtes de Syrie , de Libye , et une ligne tirée par la Calabrc , la Sicile , Malte et la pointe Punique, seront d'autres lacs, auxquels succédera un lac plus vaste , où les îles Baléares , de Corse et de Sardaigne, diversement unies par leur augmentation , en prépare- ront d'autres; et toutes ces succes- sions de lacs alimenteront , par le détroit de Calpé et d'Abila, l'embou- chure d'un grand fleuve dont le IS il , l'Orontc , le Don , le Danube , le Pô , le Tibre , le Rhône et l'Ebre ne seront que des affluens. La Baltique , dont les eaux sont tellement adoucies et la di- minution si sensible qu'elle subira la première une métamorphose analo- gue , est presque déjà réduite à la con- dition géographique de cette Gironde , reste du vaste golfe dont le sol aqui- tanique demeure le monument , et qui n'est plus que la simple embou- chure de la Garonne et de la Dor- dogne. Un exemple partiel que le voyageur géologue et géographe pourra étendre à beaucoup d'autres contrées du mon- de, même dans les derniers détails de terrain , suffira pour prouver la non- existence , comme règle générale , de ces chaînes de monts, et même de collines sensibles dont on a si long- temps établi la présence tout autour des grands cours d'eaux. Nouslepren- drons en Espagne; dans cette pres- qu'île intéressante et si peu connue , existent de grands cours d'eaux qui s'échappent vers l'Océan en coulant à l'ouest , ou vers la Méditerranée par des pentes qui regardent l'orient. Les faiseurs de cartes crurent donc qu'il était indispensable de ramifier les Py- rénées sur toute la surface du pays , afin d'établir entre les sources de ces divers cours d'eau les murailles que leur imagination supposait isoler jusqu'aux moindres ruisseaux. C'est particulièrement pour séparer les ver • sans méditerranéens des versans occa* niques , qu'ils multiplièrent les crêtes, BAS les pics , les anastomoses , les contre- forts , et tout ce que le burin peut ima- giner de noir pour rendre sur le cuivre la physionomie alpine. Cependant de vastes plaines oîi les gouttes de pluie , comme indécises du choix de leur route, coulent vers la Méditerranée par le Xiiar , et vers l'Océan par le Guada 1- quivir, s'étendent précisément où de- vraient se voir des chaînes imagi- naires. Nous avions depuis long-temps signalé cet exemple , sans qu'aucun géographe en eût tenu compte , si ce n'est enfin un M. Brué qui a profité de nos avis et même des dessins que nous lui avons communiqués , sans faire mention de l'autorité sur laquelle il avait établi un si grand' changement dans la carte de l'Espagne qu'il a ré- cemment publiée. (b.) BASSOMBE. bot. phan. Syn. d'Acoc selon Bosc. (b.) BASSON, ois. Syn. vulgaire de la Foulque Macroule, Fulica atra, L. /^.Foulque. (db..z.) BASSORE. Bassoria. bot. phan. Àublet , sous le nom de Bassoria sjl- vadca, a décrit et figuré (Pl. de la Guy. tab.85) une Plante herbacée queL.-C. Richard regardait comme congénère des Solanum. Ses caractères sont : un calice quinqueparti ; une corolle monopétale, hypogyne, dont le tube est court et le limbe ouvert , à cinq divisions aiguës; cinq étamines insé- rées à la base de ces divisions , à filets courts et à anthères libres ; un ovaire porté sur un disque ; un style court et un stigmate obtus. Le fruit est une baie ovoïde, pulpeuse au-dedans , bosselée à sa surface par la saillie de graines petites, nombreuses, réni- formes, bordées d'un feuillet mem- braneux. Les tiges sont nombreuses , les feuilles alternes et grandes les fleurs en corymbes axillaires 'peu &arn,s- (a. À.) BASSOPJNE. bot. pri an. Matière 1 particulière de la nature des Gommes observée pour la première fois par Vauquebn dans ce qu'on nomme vul- 'H'-'iremcnt Gomme de Bagrhid f et que BAS 2 1 cy J. Pelletier a reconnue dans la plu- part des Gommes-Résines dont on l'obtient en traitant successivement ces Gommes-Résines par l'eau, l'Al- cohol et l'Ether. La Bassorine est in- soluble dans l'eau, quelle que soit la température ; elle s'y gonfle considé- rablement, et se dissout à chaud dans l'eau chargée d'un peu d'acide nitrique ou hydro-chlorique. La dis- solution évaporée et édulcorée par l'Alcohol abandonne un précipité flo- conneux , lequel desséché offre tous les caractères de la Gomme arabique. Ce qui reste en dissolution paraît être un principe nouveau qui doit attirer l'attention des chimistes. (db...z.) BASSDS. Bassus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans, établi par Fabricius aux dépens du genre Ichneumon de Linné , et comprenant tous ceux dont le ventre est à peine pétiolé et cylin- drique. Latreiîle n'adopte pas ce groupe, et réunit les espèces qu'il contient aux genres Ichneumon et Crypte. K. ces mots. (aud.) BASTA MARINA, polyp. (Rumph,^/rcZ>. , tab. 89.) Syn. de Spongia Basta , Pall. Eponge panache noir de Lamarck . Vr. Eponge . (lam . . x . ) * BASTAN. bot. phan. L'un des noms de l'OEillet chez les Portugais. (B.) BASTANGO. pois. L'un des noms vulgaires de la Pastenague. V. Try- GONOBATE. (B-) * BASTARDU. bot. phan. Genre de la famille des Malvacées, que nous ayons établi , et très-voisin du genre Sida dont il diffère seulement par une capsule unique , à cinq ou plu- sieurs loges monospermes. Ce genre ne renferme jusqu'à présent que deux espèces originaires de l'Amérique , dont une était déjà anciennement con- nue souslenomde Sida vinosa. (k.) BASTERA. bot. titan. (Hout- tuyn.) Syn. de Rohria. ï^. ce mot. (a.d. ï.) B ASTER I A. BOT. phan. Et non aao BAT Bastera. Miller , et Adanson à son exemple , nommaient ainsi le Caly- canthits de Linné ; Ehret lui donne le nom de Beureria, et Duhamel de Bu Maria. (a.d. j.) B ASTON AGO. rois. Même chose que Bas tango. V. ce mot. (b.) BAT. mam. Syn. anglais de Chau- ve-souris. V. ce mot. (11.) * BAT. Clitellum. annel. Quel- ques auteurs, Lamarck en particu- lier ( Hist. rmt. des Anim. sans vert. , T. v. p. 298 ) nomment ainsi, dans les Lombrics terrestres , l'espèce de ceinture que l'on observe à la partie antérieure et supérieure du corps , et qui résulte de la réunion de six à neuf anneaux, f. Lombric. (aud.) * BATA. bot. phan. (Rhéede, Mort. Mal. i. t. 12-1 4.) L'un des noms du Musa paradisiaca. Bananier, (b.) BATAJASSE ou BATTAJASSE et BATTE-LESSIVE, ois. Noms vul- gaires de la Lavandière. V. Berge- ronnette . (dk.'z.) BAT AN. bot. phan. (Linscot.) Ar- bre de l'Inde, peu connu, dont on ap- pelle la fleur Buaa, et le ïriùWuryaen. Est-ce un Jacquier , est-ce un Durion ? F~. ces mots. (b.) * BATANUTA. bot. phan. (Dios- coride.) S_yn.de Tamus commuais, L. V. Tamus. (b.) BAT ARA. Thamnophilus. ois. Genre de l'ordre des Insectivores, dont les caractères sont : bec épais, court, un peu bombé, élargi à sa base, dilafle sur les côtés, comprimé vers ia pointe qui est obtuse, courbée et échancrée , 'dépassant la mandi- bule inférieure : celle-ci est bombée en dessous et pointue; narines laté- rales, un peu distinctes de la base, percées dans la masse cornée du bec, arrondies ou ovoïdes , totalement ou- vertes ; pieds longs , grêles ; tarse beaucoup plus long que le doigt in- termédiaire; l'externe réuni jusqu'à la première articulation , l'interne di- visé; ailes très-courtes, arrondies; les trois premières rémiges également BAT étagées ; les quatrième , cinquième et sixième les plus longues. — Le genre Batara , indiqué par d'Azara et lormé par Vieillot , se compose, quant à F résent, d'espèces presque toutes de Amérique méridionale, et d'un pe- tit nombre d'Afrique. Leurs mœurs et leur» habitudes sont encore peu connues. Selon d'Azara qui a pu ob- server plus particulièrement ces Oi- seaux au Paiaguay, on ne les rencon- tre que dans les broussailles des four- rées obscures ou ils se tiennent silen- cieusementavec leur seule compagne ; ils n'en sortent que le matin et le soir pour aller à la chasse des petits In- sectes dont ils font leur principale nourriture ; ils évitent la grande cha- leur, ce qui ferait croire que ces Oi- seauxse trouveraient beaucoup mieux dans des climats plus tempérés; leur chant ,' ou plutôt le cri qu'ils ne font entendre qu'à l'époque des amours, se borne à la syllabe tu , assez vive- ment répétée. C'est aussi dans les buissons épais que les Bataras font avec soin leur nid fortement enlacé, et où ils pondent ordinairement deux ou trois œufs blancs dans la plupart des espèces, et picotés ou rayés de brun ou de rougeàtre dans quelques-unes. Les Bataras se rapproebent beau- coup des Fourmiliers; ou pourrait les diviser en deux tribus , d'après la force du bec. f Bec robuste plus ou moins renflé en dessous. Batara Agrtpenne, Thamnaphilus caudatus, Vieill. D'un roux verdàtre, plus clair sur le cou; lectrices d'un brun noirâtre avec la tige aiguë, presque usée ; longueur, sept pouce* et demi. De la Guyane. Batara a aiees . vertes , T/iam. chloropterus, Vieill. Parties supérieu- res rousses ; tectrices alaires roussà- tres avec une zone noire vers le haut ; rémiges vertes en dehors ; par- tics inférieures rayées transversale- ment de brun et de noir ; queue lon- gue , arrondie et rayée de noir , de blanc et de gris; pieds bleus; lon- gueur, huit pouces. De Cayenne. Batara bleuâtre , T/iam. ces ru- BAT tesctns, Vieill. Parties supérieures d'un gris plombé; sommet de la tète noir , ainsi que les ailes et la queue qui sont en outre bordées et termi- nées de blanc ; une tache de la même couleur sur le haut du dos; parties in- férieures d'un blanc bleuâtre ; bec noir et hleu ; longueur, cinq pouces huit ligues. Du Paraguay. Batara doré , Tham. auratus , Vieill. Parties supérieures d'un brun plombé nuancé de jaune doré ; som- met de la tète mordoré ; tectrices alai- res hruues, terminées de blanc vers la pointe ; gorge d'un blanc bleuâtre ; devant du cou mordoré; dessous du corps d'un roux mêlé de jaune doré ; longueur, cinq pouces huit lignes. Du Paraguav. Batara ferrugineux , Lanius ru- biginosuz, Lath. Parties supérieures d un jaune de rouille avec là nuque garnie d'une huppe ; parties inlé- lieures d'un jaune rougeâtre. De Cayenne. Grand Batara , Tham. major , \ ieill. Parties supérieures noires avec les tectrices alaires hordées de blanc; arties inférieures blanches ; cinq andes transversales blanches sur les deux reclrices extérieures, et quel- ques points de la même couleur sur les trois suivantes*; longueur , huit pouces deux lignes. Du Paraguay. Batara huppé , Turdus cirrhatus, Lath. Parties supérieures d'un brun noirâtre; tectrices alaires noires; une huppe de cette couleur sur la nuque ; gorge noire et blanche ; poitrine noi- re; reclrices bordées de blanc; lon- gueur , six pouces. De Cayenne- ■ff Bec presque grêle. Bataka Alaïi, Tham. Alapi, Vieill.; Turdus Alapi , Lath. , BufF. pl. enl. 701. fig. 2. Parties supérieu- res brunes , piquetées de blanc; tête, cou et dos olivâtres; une tache blan- che sur le dernier; parties inférieures cendrées -, gorge , devant du cou et poitrine noiri; rcctriccs noirâtres, un peu étagées ; la femelle est sans tache sur le dos ; elle a la poitrine blanche et le ventre roussâtre ; longueur, six pouces. Cette espèce se distingue de BAT 82â ses congénères par une vie plus so- ciale. De la Guyane. Batara a calotte noire, Tham. atricapillus , Vieill. ; Lanius ater, Lath., Merrcn. pl. 10. Parties supé- rieures d'un gris foncé; sommet de la tête noir ; tectrices alaires hordées de hlanc ; parties inférieures d'un cen- dré bleuâtre ; rectrices noires , termi- nées dehlanc ; la femelle est brune en dessus avec le sommet de la tête roux; elle a de petites taches blanches sur les scapulaires; les parties inférieu- res sont d'un blanc sale; longueur, cinq pouces. De la Guyane. Batara Coraya , Tham. Coraya , Vieil!. ; Turdus Coraya , Lath. , Buff. pl. enl. 701. fig. 1. Parties supérieu- res brunes ; tête noire ; gorge et de- vanldu cou d'un blanc qui piend une teinte cendrée roussâlre sur la poi- trine et le ventre; queue rasée trans- versalement de noirâtre; longueur, cinq pouces six lignes. De la Guyane. Batara a cra v atte noire , Tham. cinnamomeus, Vieill.'; Turdus cinna- momeus, Lath., Buff. pl. enl. 56o. fig. 2. Parties supérieures d'un roux- foncé; moustaches blanches; gorge d'un noir velouté; tectrices alaires supérieures noires , avec une tache blanche ; les inférieures blanches -r parties inférieures roussâtres ; rémiges et rectrices noires, bordées de blanc ; longueur, cinq pouces. De Cayenne. Batara a front roux , Tham. riifi fions , Vieill. ; Turdus rujifrons , Lath.., Buff. pl. enl. 644. f. Parties supérieures brunes ; gorge , côtés de la tête , front, devant du cou et ventre roux; tectrices alaires noires, bor- dées de jaune ; tectrices caudales in- férieuresblanches ; reclrices cendrées; longueur, huit pouces six lignes. De l'Amérique méridionale. Bataha grisjn, rT.griseus, Vieill. ; Sylviagrisea, Lath., BufF. pl. enl. 643. fig. 1 et 2. Parties supérieures d'un gris cendré; tectrices alaires supérieures terminées de blanc; rémiges noirâtres, bordées de gris clair ; sommet de la lêlc noirâtre ; moustaches blanches ; parties inférieures blanches , à l'ex- ception de la gorge et de la poitrine J22 BAT qui sont noires; la femelle diflère du mâle en ce que tout ce qui est noir chez celui-ci est gris chez elle ; lon- ueur, quatre pouces six lignes. De Amérique méridionale. Batara a longue queue , Tham. longicaudus , Vieill. Noir avec de pe- tites mouchetures blanches sur la gorge et les lectrices; longueur , sept pouces. De l'Amérique méridionale. Batara moucheté , Tham. gutta- tus , Vieill. Blanc avec des taches noi- res , en forme de larmes, sur les par- ties supérieures ; longueur, sept pou- ces. De l'Amérique méridionale. Batara rayé de Cayenne , La- nius doliatus, Lath. (Pie-Grièche rayée), Buff. pl. enl. 297. fig. 1. En- tièrement rayé de noir et de blanc , avec une petite huppe rayée longitu- dinalement sur la nuque ; longueur, six pouces six lignes. Batara rayé du Paraguay , Tham. radiatus, Vieill. Parties supé- rieures rayées de blanc et de noir; ces deux couleurs se mêlant irrégu- lièrement sur la tête et le cou ; rémi- ges noires , tachetées de blanc ; par- ties inférieures blanchâtres , rayées de noir; rectrices rayées de noir; une huppe noire sur la nuque ; la femelle a roux tout ce qui est noir dans le mâle; longueur, six pouces six li- gnes. Batara rayé a tête rousse , Tham. lineatus , Vieill. Entièrement rayé de noir et de blanc roussâti e , avec la tête rousse; longueur, six pou- ces. De l'Amérique méridionale. Batara rougeatre , Tham. rubi- cus, Vieill. Dessus de la tête d'un gris cendré; joues blanches et tache- tées de brun ; parties supérieures rousses ; parties inférieures rougeâ- tres ; ailes et queue noirâtres ; les rec- trices bordées de blanc; longueur, neuf pouces. De l'Amérique méridio- nale. Batara roux, Tham. ru/us, Vicill. ; Batara rvxo , Azar. Parties supérieures rousses; tectrices alaires noires ; parties inférieures d'un blanc sale et jaunâtre; longueur, sept pou- ces. Du Paraguay. BAT Batar a tacheté , Tham. nœvius , Vicill., Lanius nœvius , Lath. Parties supérieures noires , terminées de blanc ; rectrices noires avec une ta- che oblongue à l'extérieur de cha- cune ; parties inférieures cendrées ; longueur, six pouces trois lignes. Du Brésil. Batara Son et-bé, Tham. rutilus , Vicill.; Lanius ru/us, Lath. Téle. gorge et cou d'un noir verdàtre; par- ties supérieures rousses de même que la queue; parties inférieures d'un gris blanchâtre ;* longueur, sept pou- ces neuf lignes. De IVIadagascar. Batara Tchagra, Tham. Tchagra, Vieill.; Lanius senegalus, Lath., Buff.pl. enl. 479. f. 1; Levail. Ois. d'Afrique, pl. 70. Parties supérieures d'un brun foncé,- nuque d'un noir olivâtre ; gorge blanchâtre ; parties inférieures cendrées ; mo us taches blan- ches; les deux rectrices intermédiaires rayées finement par une teinte grise, plus intense que le fond ; les autres noirâtres, terminées de blanc; lon- gueur, neuf pouces. Batara a tête eleue, Tham. cyanocephalus,Viei\\. Tête d'un bleu turquin , traversée sur le milieu du sommet par une raieblanche ; parties supérieures noires; tectrices alaires avec quelques taches et les bordures blanches; rectrices noires avec l'ex- trémité blanche, à l'exception des intermédiaires ; la femelle est d'un noir verdàtre , et n'a point- la raie blanche occipitale ; longueur, six pouces quatre lignes. Du Paraguay. Batara a tète rousse , Tham. rujicapillus , Vieill. ; Batane acane- lado , Azar. Sommet delà tête d'un brun roux, plus clair sur les côtés; dos d'un brun mêlé de bleuâtre,- tec- trices supérieures et bordures des ré- miges mordorées ; devant du cou et poitrine blanchâtres , rayés transver- salement de noir; rectrices intermé- diaires entièrement noires , les autres bordées de blanc ; longueur, six pou- ces trois lignes. Du Paraguay. Batara varié , Tham. pari us , Vieill.; Lanius varius , Lath. Parties supérieures d'un brun cendré ; sca- BAT pulaires blanches ; parties inférieures d'un blanc jaunâtre ; ailes et queue brunes. Du Brésil* Batara yerdatre , Tham. vires- eens , Vieill. Parties supérieures ver- dàtres avec la tète tachetée de noir; tectrices alaires noires, tachetées de blanc ; parties inférieures grises et roussâtres dans le mâle ; queue noire terminée de blanc. De l'Amérique méridionale. Bat ara vert, Tham. viridis^ïéSi. Parties supérieures vertes ; parties inférieures, front et tectrices caudales rayés transversalement de noir -et de blanc; longueur, six pouces dix lignes. .De l'Amérique méridionale. (dr..z.) BATARD, annel. Nom par lequel '. les pêcheurs désignent de petits V ers rouges qu'ils recherchent entre les rochers pour amorcer leurs lignes, (b.) BATATE. Batatas. eot. phan. D'où Patate. Espèce de Liseron. F~. i ce mot. (b.) BATAULE. bot. titan. Même ■ chose que Beurre de Bambouc. f. ce : mot. (b.) BATAVIA, pois. ( Bosmann. ) !Nom donné à un Poisson de la Côte- i d'Or en Afrique, qu'Q est impossible ( de rapporter à aucun genre connu sur i le peu qu'on en sait. (b.) BATEAU. moll. Nom vulgaire i d'une espèce de Patelle , Patella com- pressa de Lamarck. V. Patelle, (f.) BATECH, BATIE ou BATIEC. bot. phan. Synonymes de Pastèque ou Melon d'eau. (a. d. j.) BATELÉ. bot. phan. (Nicholson.) Nom caraïbe d'une espèce d'Eupa- toire indéterminée. (b.) BATELEUR, ois. Levaillant, Ois. d'Af.' pl. 7 et 8. Syn. de Pygargue. V. Ajgle. (b.) BATHAENDA. bot. than. Proba- blement la même chose que Bathoen- da. V. ce mot. (b.) BATHELIUM. bot. crypt. (Li- chens. ) Genre établi par Achar dans l'ouvrage intitulé : Melhodus Liche- BAT aaS num, mais qu'il n'a pas conservé dans ses autres ouvrages. Il l'a réuni au genre Tripcthelium dont il ne diffère presque pas. La seule espèce que ce- genre renfermait , le Bat hélium mas- toideum, croît sur l'écorce des Ar- bres en Guinée. Tripethelium. (ad. b.) BATHOENDA. bot. phan. Linné soupçonne que l'Arbre dont le bois sert à Ceylan pour faire divers usten- siles , et qui porte ce nom , est un Hi- biscus. P~. Ketmie. (b.) * BATHOS. ois. Syn. grec d'E- tourneau, Sturnus vulgaris , L. F~. Etourneau. ,(dr..z.) BATHYERGUS. mam. ( Illiger. ) V. Oryctères. BATI. bot. phan. V. Bâtis. * BATICULA. bot. phan. V. Ba- ciucco. BATIE ou BATIEC. bot. phan. V. Batech. BATIS, ois. Syn. du Traquet, Motacilla rubetra , L. V. Traquet, (DR..Z.) BATIS, pois. Grande espèce de Raie du genre Dasybate. P~. ce mot. (B.) BATIS, bot. phan. On nomme ainsi un Arbuste de la Jamaïque , as- sez remarquable par la structure de ses fleurs , et qui n'a jamais été rap- porté par les auteurs à aucune fa- mille connue. On le rencontre sur les rivages de la mer et dans les ter- rains salins. Aussi renferme-t-il beau- coup de particules salines. Il s'élève à la hauteur de quatre pieds ; ses ra- meaux nombreux sont à quatre angles et opposés , ainsi que ses feuilles charnues , à l'aisselle desquelles nais- sent des chatons de fleurs , mâles sur un pied , femelles sur un autre. Les premières consistent en quatre éta- mines situées à la base d'une écaille un peu plus courte qu'elles , accom- pagnée, suivant Browne , d'une petite gaine membraneuse. Ces écailles , im- briquées sur quatre rangs, constituent une pyramide quadrangulaire cl ses- aai BAT silc. Les fleurs femelles , rdunics en un chaton oblong, un peu pédicellé et ceint de deux écailles à sa base, sont formées chacune par une -quam- mule à laquelle tient un ovaire sur- monté d'un stigmate sessilc et bilobé, et qui devient unebaiccontenantdans une seule loge de deux à quatre grai- nes. Ces baies, fixées à un axe com- mun et charnu , finissent par se sou- der entre elles et former ainsi un fruit composé. Fr. Lamk. lllust. lab. 806. (a.d. J.) * Bâtis , et non Bati , dans Pline, désigne , selon Adanson , la Perce- Pierre , Crithmum maritimum , L. V. Bacille. (b.) * BATITURES. min. Ecailles qui se détachent d'une surface métallique lorsqu'on la bal après avoir été forte- ment, chauffée Les Batitures sont or- dinairement du Métal au premier de- gré d'oxydation ou des Protoxydes. (DR..Z.) BATLESCHAIAN ou BADIN D- JAN. bot. phan. (Sloane. ) Syn. de Solanum Melongena, L. V. Morelle. . (B.) BATO ou BATU. bot. phan. P . Vato lela. BATOLITE. Batolites. moll.foss. Dénomination générique créée par Monlforl (Conchyl. T. 1. p. 554) pour distinguer un corps pétrifie fort sin- gulier qu'il appelle Batolile^ Tuyau d'Orgue , B. organisans. Ce Fossile a été compris , par PicotdeLa Peyrousc, dans ses Orthocératites ( K- Monogr. des Orthocér.). Quanta la figure citée par Knorr ( Diluv. Test. éd. Yalch. pl. 1. a. f. i3) , on peut douter si elle se rapporte au même corps représenté par Montfort. Yoici la description gé- nérique que cet auteur donne des Ba- tolites : « Coquille libre , adhérente j> ou vivanten famille , univalve , cloi- » sonnée, droite et fistuleusc; bouche » arrondie, peu profonde, ouverte, » horizontale; cloisons criblées et » pcrcéeslatéralementdcdeuxgraucls 4> stigmates , répondant à deux arêtes parallèles ou divergentes qui per- BAT » cent toutes les cloisons jusqu'au » sommet de la Coquille. » Montfort et Blainville comparent , avec raison , les Batolites aux liippu- riles. Ce que le premier appelle des stigmates cl des arêtes parallèles, se retrouve en effet dans les Uippurites dont les Batolites sont bien distin- guées par leur forme fistuleuse ou cylimlnco-conique ; car chaque tuyau montre une diminution progressive dans son diamètre , de sorte qu'on peut croire que ces corps acquéraient une assez grande longueur. Montfort dit en avoir vu de plus de trois pieds de long, n'ayant qu'un pouce de dia- mètre à leur base, et à peine deux ligues du côté du sommet qui était tronqué. Il conclut d'un Balolitc du cabinet du marquis de Di ée, qui a au moins trois pouces à son grand dia- mètre, qu'il a dû avoir cinquante- quatre pieds de longueur. Ces corps paraissent avoir été groupés. On voit à l'extérieur les traces de l'accroisse- ment successif , et ils ressemblent beaucoup à des Polypiers. Selon Mont- fort , ces corps constituent à eux seuls des masses de rochers dans les hautes Alpes : ils doivent , d'après cela , être regardés comme très-anciens parmi les Fossiles organisés. Nous avons réuni les Batolites et les Hippuritcs {K. ce mot) dans une même famille de la classe des Céphalopodes déca- podes; mais il est évident qu'on ne conçoit point encore assez bien ces deux corps singuliers pour en avoir une idée juste. (F.) BATON, bot. phan. Nom vulgai- rement appliqué avec quelque épi— thète , par les jardiniers , à des Plantes dont les fleurs sont disposées en une sorte d'épi plus ou moins serré, long et cylindrique. Ainsi l'on nomme: Bâton de Jacob , YJsphodelus lu- tous , L. Bâton de saint Jean, le Polygo- nurn orientale. * Bâton d'Or , le Cheiranthus Cheiri, L. à fleurs "doubles. Bâton Royal , VJsphodelus albua. BAT BATONNET, moll. Nom vulgaire d'une espèce du genre Cône , c'est le Conus tendineus de Biuguièrc , de La- marck et de Dillwyn. V. Cône, (f.) BATOS. bot. phan. (Hippocrate.) Svn. de Ronce. (b.) * BATRACHIE. Batrachlum. bot. phan. Première section formée par De Caudolle^ (Syst. végét. î.p. i55) dans le genre nombreux des Renon- cules ; elle répond aux Renonculoides de Vaillant, et comprend les espèces aquatiques hétérophylles , vulgaire- ment nommées Grenouillettes , e( qui tuâtes avaient été antérieurement confondues comme de simples variétés des Ranunculus aquatilis et hedera- ceus de Linné F~. Renoncule, (b.) BATRACHION. bot. phan. Dont Grenouillette n'est que la traduction. Vieux nom des Ranunculus bulbosus, L. , et aquatilis , L. V, Batrachium. et Renoncule. (b.) BATRACHITE ou BROFTIAS. min. (Pline.) On croit reconnaître dans la Pierre que les anciens nom- maient ainsi et qu'ils supposaient le résultat de quelque coup de tonnerre , une Pyrite globuleuse striée du cen- tre à la circonférence. V. Pyrite. On supposait aussi que la Batrachite se trouvait dans la tete des Grenouil- les , et on lui attribuait des propriétés merveilleuses contre le venin des Ser- FD5- (LUC.) BATR ACHOIDE. Batrachus. pois. Genre de l'ordre des Acanthoptéry- giens , famille des Percoïdes de la Mé- thode de Cuvier, établi par Lacépèdc, parmi les Jugulaires de Linné , aux dépens des Gades et des Blennies de ce dernier. Ses caractères sont : tête horizontalement aplatie, plus large que le corps ; gueule et ouïes très- ' fendues avec les opercules épineux ; ventrales étroites attachées sous la gorge ; première dorsale courte, sou- tenue de trois rayons épineux; se- conde, molle et longue, ainsi que l'a- ile qui lui répond. Les intestins courts manquent de caxum dans les TOME II. BAT 3; espèces qu'on a disséquées. La vess natatoire est profondément fourchu en avant. Ces Poissons voraces et pê cheurs se tiennent cachés dans la vase où ils tendent des embûches aux au- tres habitans des eaux ; leur piqûre passe pour dangereuse. Le peu d es- pèces qui constituent ce genre peu- vent se répartir dans les deux divi- sions suivantes : f Espèces dont la bouche est pour- vue de barbillons en assez grand nom- bre. Le Tau ,Batrachus Tau, Bloch., T. VI. f. 2-3. Encycl. Pois. pl. 3o. f.109. Gadus Tau , L.; Gmel. Syst. nat. xiii. 1. part. ni. 11 72. Poisson dont la tête grande et large est marquée entre les yeux et jusque vers la nuque d'une tache qui rappelle le Tau grec; les opercules munis de trois aiguillons. Son corps est couvert d'une muco- sité remarquable ; il habite les côtes de la Caroline. B. 6. D. 3. 20. 26. P. 20. J. 1/6. A. i3. i5. 22. C. 12. 16. La Grenouillère, Batrachus blen- noides; Blennius raninus, Gmel. Syst. nat. xiii. 1. p. m. p. 11 83. Poisson vo- racedeslacs delà Suède, dontla chair n'est pas bonne à manger , et qui de même que le précédent,laisse échapper de toute la surface de son corps une abondante mucosité. Les deux pre- miers rayons de chaque nageoire ju- gulaire sont terminés par un jdne filament. B. 7. D. 3-56 P 22 J 2/6. A. 6. C. 3o. Le Grogniard , Batrachus grun- niens, Bloch. , 2. t. Cottus grunnien L. ; Gmel. Syst. nat. xin. part. 111. 1208; Séba. m. t. 23. f. 4. Poisson des mers australes , soit de l'Inde soit de l'Amérique ; dont la tête est grande.avec les yeux petits; dont l'iris est rouge , et qui a quatre aiguillons a 1 opercule. Sa chair est excellente mais son foie est fort amer. Il fait en- tendre un grognement. B. 6. D. 3 — 20. P. 23. J. 4. A. 16, p. 11. ff Espèces dont la bouche est dé- pourvue de barbillons. Le Nigui, Batrachus surinamen 1$ Schn. pl. 7. Ce Poisson, mentionn par Marcgrave(£/û5. p. 78) aétécon i5 aaB liAT fondu par G inclin (loc. cit.) avcct'cs- jh :e précédente. Le Gallus grunnienq (!i Willughby , qui .1 été également confondu, pourrait Lien, s'il n'est I le même Poisson , former unenuîir vellc espèce dans la seconde; division «lu genre dont il vient d'être ques- tion, (u.) BATRACIIOSPER.ME. Êatrachos- perma. bot.crypt. {Cahotliii écs; sec- tion des Diphyles. ) Les Plantes de ce genre forment dans la nature un grou- pe si remarquable , qu'on a lieu d'être surpris que Dillen , et Linné après lui , n'en aient point formé au moins une section particulière, dès qu'ils en- treprirent de débrouiller la cryptoga- mie. L'on n'a pas besoin d'emprunter le secours du microscope pour remar- quer combien la forme, la consis- tance , l'extrême flexibilité , et surtout la mucosité de ces élégans Végétaux , les éloignent de tous ceux dont on les avait rapprochés. Dillen avait, sous le nom de Confeives lubriques, dési- gné plusieurs variétés ou espèces de Batrnrhospermes; Linné les confon- dit tnates sous le nom de Confeiva gelai ii; osa. A son exemple , la plupart .tanisles réunirent sous ce même nom tout ce qui leur parut des Conferves muqueuses au toucher. 5 v eiss , le premier sans doute , ayant soumis au microscope le Couferva fontana nodosa spermatis Kanaru/n ubrica de Dillen , sentit com- bien un tel rapprochement était peu fonde: . et rangea cette Plante parmi I :ii .ragnes sous le nom de Câara Batrai. ,'iosperma ; ce nom de Batra- cJwspcrma désigne l'espèce de ressem- blance que Weiss trouva entre ce 1 vait examiné, et les séries de globules gélatineux dans lesquels sont contenus les œufs de plusieurs Batra- ciens Depuis long-temps, celte res- semblance avait frappé les botanistes, comme nous le voyons par la phrase citée de Dillen, On a reconnu , depuis Weiss, que le Confeivagelatinosa, L. , ne pouvait guère non plus demeurer parmiles Charagnes, et l'on s'est ac- cordé unanimement pour en faire un BAT nouveau genre. Dès l'an m , nous l'a- vions établi dans notre collection et communiqué à noire savant ami Dra- pai n;.ud qui l'avait adopté. Plus tard Jlolh , et apiès lui, Vauchcr et De Candollc l'ont consacré en lui appli- quant le nom trivial de Weiss comme générique ; ces auteurs ont seulement changé, sans motifs, sa terminaison féminine que nous conservons, parce que l'usage et l'antériorité sont en sa faveur. Nous avons enfin publié , en 1808, dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle, T. xn,p. 3o5, une monographie de ce genre dont les caractères sont établis ainsi qu'il suit: filamens très-flexibles, dont les ra- meaux cylindriques et articulés sont chargés de ramules microscopiques , simples oudivisées à leur tour, tonnées d'articlesovoïdes moniliformes,et ter- minées par un prolongement capillaire tellement fin, que la plusforte lentille n'y découvre aucuneorganisation. Ce sont de tels prolongemens dont pa- raît se composer la mucosité , qui en- veloppent, non-seulement les Batra- chospermes , mais encore les autres Chaôdinées diphytes et plusieurs Tré- mellaires. V. ces mots. Nous avions dans l'origine soupçonné quelque ani- malité dans les Bdtrachospermes ; la souplesse de leurs mouvemens, la manière dont les élégantes touffes qu'elles forment fuient sous la main qui les veut saisir , nous avaient fait illusion. Nous n'y avons reconnu de- puis que de simples Plantes , et nous avons saisi jusqu'à leur fructification; cette fructification consiste en gem- mes formées de corpuscules agrégés , supportées par une sorte de pédicule articulé, environnées de ramules dans quelques espèces, et paraissant même à l'œil nu, comme des points noirs dans la masse , en apparence , homo- gène des petits verticillcs, quand ceux- ci existent. Ornement des Eaux pu- res , toutes les espèces de Batra- chospermes qui nous sont connues habitent les fontaines froides et som- bres , ou des ruisseaux et des trous de tourbières qu'ombragent des Pha- nérogames aquatiques. Elles sup- BAT portent quelquefois un courant très- fort sans se plaire cependaut dans les lieux oii le mouvement serait trop rapide. Il en est de marines , indépen- damment de certaines espèces d'Hy- drophytes de l'Océan , qui en ont l'aspect, mais qui appartiennent à d'autres genres plus ou moins voisins. Nous u'avons pas considéré comme des Batrachospermes toutes les Plan- tes que Roth , Vaucher et De Can- dolle avaient confondues sous ce nom. Il n'est qu'une ou deux des espèces de ces auteurs , qui , selon nous , doi- vent demeurer dans ce genre , auquel nous avons apporté quelque change- ment depuis ce que nous en avions publié. L'organisation des Batrachos- permes est non-seulement déjà assez compliquée, mais encore difficile à détruire; ces Plantes se conservent fort long-temps , quoique mortes, dans de l'eau ou le microscope peut prou- ver qu'elles n'ont subi que des alté- rations de couleur. Elles adhèrent fortement au papier sur lequel on les prépare , et paraissent revenir à la vie lorsqu'on les humecte , même après des années de dessication. Nous en connaissons dix-neuf espèces qui se rangent naturellement dans les sous-genres suivans : f Léma>~1-\~es , filamens opaques ayant leurs articulations renflées ; des râmules simples ou à peu près , beau- coup plus rares , et dont plusieurs ne sont pas seulement disposées en ver— ticilles, mais répandues sur toutes les Plantes. Le microscope seul dénote l'existence de ces râmules transparens qui n'ont souvent que trois ou quatre .articles , ce qui nous les avait d'abord dit méconnaître. Nous avions rap- porté les trois espèces dont se forme cette section au genre Lemanée. Tr. ce mot. Les Lémanines sont beaucoup moins muqueuses au toucher que leurs congénères; le savant algologue Agardh nous dit les regarder com- Ine des états de son Batrachospermc en collier qui est notre B. ludibuncla. Wous pouvons répondre qu'il est com- plètement dans Terreur. Les Batrachospermes Léman incs qu i BAT '2u7 nous sont connues sont : i°. Batra- chosporma sertularinaft .Lemanea ser- tularina, Ann. Mus. f. xn. fig. i. — a°. B. Dil/enii,N. Lemanea Dillenii, Ann. Mus. /oc. cit. fig. 2. — 5°. B. tc- nuissima , N. « et (3 Lemanea Batra- chospennosa, Ann. Mus. loc. cit. fig. 3 été. Confeivaatra,J\.oÛi. cat. 111. 006. Cand. Flor. fr. 2. 120. ; Dillw. Conf, biit. pl. 2. Ces trois espèces habitent la France ou la dernière, la plus élé- gante de toutes , est aussi plus géné- ralement répandue. f f Thorinies , filamens pelluci- des ayant leurs articulations à peu près égales ou peu distinctes ; les râ- mules simples ou divisées , répan- dues etplus ou moins serrées sur toute la surface de la Plante , comme dans les Thorées , et ne formant de verti- cilles que d'une manière obscure et généralement incomplète. Le genre du Dudresnaya, récemment établi par Bonnemaison , rentre parmi les Tho- rinies. A. Espèces marines. 4°. B. zoslericola , N. A fila- mens simples , flexueux , brunâtres , émettant à peine quelques rudi- mens de rameaux ; parasite des Zos- teres et des Fucus, ainsi que la sui- vante. — 5°. B. alcjonidca, TH. Alcyonidium vermiculatum , Lamx. — 6°. B. aesliualis, N. Très-rameuse, avec une teinte rose. Commune en été sur les Fucus, à Belle-Ile en mer. — 7°. B. spongodioides, N. Ripularia multifida, Web. et Morh. — 8°. B. miniata , N. Espèce singulière qui ressemble à une gelée albumineuse légèrement teinte de pourpre, mais où l'on distingue aisément au micros- cope l'organisation des Batrachos- permes Thorinies. — 9°. B. ripula- rioides, N. Rwularia perticil/ata , Engl.Bot. — io°. B. crassiuscula , N. Ceramium tuberculosum , Roth. — Le Scytosiphon jm/ndoxi/sdeLyng- bye, examiné, pourrait bien rentrer dans cette division. Celte Plante ne peut en aucun cas , si la figure donnée est exacte , demeurer con- fondue dans un même genre avec les Ulpa latissima et compressa , L. i5* 228 BA.T B. Espaces d'eau douce . 1 1" .Batrachosjwrrnaturjbsa^.P^nn. Mus. T. nx. tab. 3 1 . f. î .Batr. monili- forme , et vagum, Roth. cat. II. 187. Batr. vagum, Lyngbie? Tent. 188. t. 64. f. 2. Nous ne rapportons qu'avec doute le synonyme de Lyngbye, parce que nous ne voyons pas sur le rameau principal de la figure les ramules que nous avons cités comme les de- vant revêtir. Cette espèce, du plus beau vert tendre et de l'aspect le plus gracieux , vit dans les eaux profondes des tourbières. Thore, le premier, la découvrit aux environs de ûax; Mou- geot nous l'a depuis envoyée des Vosges qu'il explore d'une manière si utile pour la Flore française. Persoon a cru voir, dans les échantillons en- voyés par cet excellent botaniste, une espèce distincte qu'il proposait de nom- mer cœrulœa; ce nom eût été certai- nement un double emploi.-i 20. Balra- chosperma hambusina , N. Ann. Mus. loc. cit. t. 29. f. 1 . Espèce fort élé- gante des îles de France et de Mascareigne dans l'hémisphère aus- tral ; ses verticilles sont fort dis- tincts , mais des ramules se voient sur les tiges . — 1 3° ' .Batrachosperma hj- brida , N- Espèce encore inédite qui forme sur la vase ou les Plantes aqua- tiques de quelques étangs, des touf- fes d'un brun jaunâtre, présentant l'aspect des Batrachospermes de la section suivante, mais qui, vues au microscope , offrent des ramules sim- ples , épars sur toute l'étendue des tiges. Les ramules des verticilles sont pressées , dichotomes , et leurs articu- lations son t un peu opontioïdes. C'est dans 1 étang de Saint-Gratien , vallée de Montmorency , que nous avons , pour la première fois, observé ce Vé- gétal dont la figure n'a point encore été gravée. 114. Monilinis , filamens nus dans leur étendue , n'offrant de ramules qu'aux verticilles par lesquels l'arti- culation est entourée. Le Confervage- latinosa de Linné convient à toutes les Plantes de cette section , la plus nom- breuse en espèces d'un port élégant. Ces espèces sont : BAT i4°. Batrachosperma helmentosa, N. loc. cit. t. 29, f. 2. Corallina pinguis, ramosa, viridis, V aillant. Paris,!1, vi. (Médiocre.) — 1!>°. Batr. ludibunda : u confusa , N. loc. cit. t. 3q. fig. 3. — <3 moniliforma , N. t. 5o. fig. 1. .Batr. moniliforma.)\\oÙY. cat. 111. i6o.Vau- cher. Conf. T. xi. f. 4. Caud. Flor. fr. 11. 5g. Lyngbie. Tent. 187. t. 64. 1. (Médiocre. )La plus commune de tou- tes.— y pulcherrima , N. t. 5o. fig. 3 , d'une couleur qui passe facile- ment au violet , et rend les échantil- lons de cette variété fort remarqua- bles dans les herbiers. — à viridis , N. pl. 3o , f. 4. — s stagna/is', N. pl. 3o. f. 5. — 160. Batrachosperma œqui- noxialis, N. loc. cit. pl. 29. Nous avions pris cette espèce, trouvée dans les îles de France et de Mascareigne, {>our une variété de la précédente, et 'avions mentionnée sous le signe /3. La disposition de ses rameaux, mieux examinée , ne permet plus de confon- dre ces Plantes sous un même nom. — 170. Batrachosperma cœrulescens , N. loc. cit. pl. 3o. fig. 3. Nous avions également confondu cette charmante espèce avec les variétés du ludi- bunda sous le signe e. Des observa- tions ultérieures nous l'en ont fait sé- parer.—180. Batr. Keratophjta, N. loc. cit. t. 3i .fig. 2. Espèce très-voisine du Batr. turfosa , n° 4 , mais dont la tige, cornée à sa base surtout, est constamment nue. ffff Dr apabnaldines, filamens va- gues , hyalins , entièrement nus , cylin- driques , aux articulations peu sensi- bles desquels les ramules forment des verticilles qui ne sont pas toujours complets. On voit ici l une des nom- breuses preuves que la nature ne pro- cède jamais par bonds. Déjà une sec- tion des Batrachospermes indique un passage aux Thorécs ; celle-ci en for- me un avec les Draparnakhcs. Lne seule espèce y fut observée jusqu'ici 190. Batrachosperma tristis, N. loc cil. pl. ni , qui renferme deux varié- tés, la pâle, chlora, fig. 3. et la çolo rée, corolata, fig. 4, d'unvcrdatn peu apparent, ou devenant brun dans quelques circonstances. A peine BAT la distingue-t-on dans les eaux sur les débris des Plantes dont elle est parasite; on la confondrait facile- ment, au premier aspect, avec les Vraparnaldies , mais le microscope signale bientôt la différence. (b.) BATRACHOS. zool. Syn. de Gre- nouille en grec, et racine de plusieurs noms appliqués en histoire naturelle à des choses qui offrent quelques rap- ports avec des Grenouilles. (b.) BATRACIENS, reft. Du mot grec Batrachos, quatrième ordre de la classe des Reptiles. Laurenti l'indiqua le premier , AlexandreBrongniart le cons- titua , et depuis tous les naturalistes se sont accordéspour l'adopter. Il est fort naturel encore qu'il renferme des Ani- maux qu'au premier aspect on avait éloignés les uns des autres. Linné, par exemple , avait placé , d'après leur forme générale, parmi les Lézards, les . Salamandres, qui sontcependantbeau- coup plus rapprochées des Grenouil- les, type de l'ordre dont il est question. — Les Batraciens paraissent faire le passage des Reptiles aux Poissons, et ressemblent surtout à ces derniers par leur forme et leur manière de respirer i dans le premier âge. Ils diffèrent des Serpens par la présence des membres-, et des autres Reptiles par la nudité i de leur peau , qui n'est jamais recou- verte d'écaillés ou de carapace. Tous I les auteurs les avaient dits jusqu'ici I privés d'ongles ; on vient d en rap- porter du Cap qui en sont munis. H n'existe point chez eux d'accou- phment complet ; la femelle pro- • duit des œufs, dans l'accouchement (lesquels le mâle l'assiste par divers | procédés, et que celui-ci arrose ensuite de sa liqueur prolifique. Breschet a re- marqué que ces œufs , encore qu'ils n'aient pas été fécondes , suivent pen- dant plusieurs jours la marche de dé- ' veloppemcnt qu'on observe dans ceux qui l'ont été , et que ce n'est qu'après plusieurs jours d une semblable con- servation qu'ils finissent par se dété- riorer et se corrompre. Ces œufs , en- vironnés d'une substance que nous avons reconnue être albumineuse , ' sont disposés en longs cordons, en BAT user amas pl us ou moins considérables dans l'eau des marais , ou portés diverse- ment par les pères et mères , selon le mode adopté dans chaque espèce pour sa conservation. Les caractères de cet ordre consis- tent, ainsi que nous l'avons indiqué, dans l'absence de toute carapace ou écaille , dans la nudité du corps ,. dans l'insertion de la tète à l'atta- che de laquelle on ne distingue , pas plus que dans les Serpens, un cou bien marqué ; dans l'insertion des pâtes constamment placées sur les côtés , et surtout dans les singu- lières métamorphoses que subis- sent les Animaux qui le composent, métamorphoses non moins extraor- dinaires que celles de la Chenille en Papillon. En effet , au sortir de l'œuf, le Batracien , vulgairement nommé Têtard, est un véritable Poisson ; son squelette qui, se développant tard, le réduit long-temps à l'état d'un Inver- tébré , est de la substance des arêtes ; sa bouche est un véritable bec à peu près pareil à celui d'un Syngnathe; il n'a point de pâtes ; son corps, plus ou moins ovoïde ou allongé , se termine par une queue comprimée en na- geoire; le mode de respiration, opéré par des branchies , dépend de celles- ci, qui sont portées aux deux côtés du cou par des arceaux cartilagineux at- tenant à l'os hyoïde ; enfin , jus- qu'aux intestins du Têtard, essentiel- lement herbivore, tout doit changer; car l'appareil de la digestion doit de- venir celui d'un Animal qui ne se nourrira plus que d'Insectes et de cho- ses ayant eu vie. A mesure que l'exis- tence du Têtard se développe et s'a- vance vers l'état parfait, cet être pré- paratoire perd ou gagne quelques or- ganes : ses branchies, excepté dans certaines espèces, peut-être condam- nées à ne jamais sortir de l'état de larves , disparaissent ; les pates ne tardent point à paraître , et bientôt la queue disparaît, au moins chez les Ba- tracieDs proprement dits. L'absence ou la présence de cette queue déter- mine la division de l'ordre en deux sections assez tranchées, et que leur 25o BAT aspect surtout rend faciles à recon- naître. Ces deux sections, bien carac- térisées par Duméril (Zool. anal. p. 90), out été fort heureusement nom~ niées, par ce savant, Anoures et Uro- dèles. Nous ne pouvons mieux faire Sue d'adopter ici sa classification des atraciens avec les genres qu'il y a établis. f Anoures. Corps plus ou moins trapu , large, sans queue, à pâtes de devant plus courtes que les posté- rieures ; la peau à peine attachée au corps, et semblable à un sac dans le- quel flotterait celui-ci. Les Anoures sont répartis dans les quatre genres Rainctte,Grenouille,PipaetCrapaud. V. ces mots. Tous formaient le seul genre Rana de Linné. La plupart ha- bitent les eaux ou leur voisinage, même après leur métamorphose; tous s'y rendent pour le part, au temps des amours. Cependant quelques-uns se traînent loin d'elles, sur la terre ou dans ses obscures cavités ; d'autres grimpent aux arbres et se plaisent dans la verdure oii leur couleur ne permet guère de les apercevoir. A peu près seuls entre les Reptiles , ils l'ont entendre une voix qu'on appelle croas- sement. Leur tête est plate ; leurs yeux gros ; leur bouche très-fendue ; leur langue molle , ne s'attachant pas au fond du gosier, mais au bord de la mâchoire , et se reployant en dedans. Leurs pieds de devantn'ontquequatre doigts , ceux de derrière portent sou- vent le rudiment d'un sixième. Lé squelette est entièrement dépourvu de côtes. L'inspiration de l'air ne se fait que par le mouvement des mus- cles de la gorge , laquelle , en se dila- tant, reçoit de l'air par les narines > et , en se contractant pendant que ces narines sont fermées au moyen do la langue, oblige l'air à pénétrer dans les poumons ; l'expiration, au contraire , s'exécute par les muscles du bas-ventre, de sorte que , lors- qu'on ouvre cette partie dans les Anoures vivans, les poumons se di- latent sans pouvoir s'affaisser; et, si on force ces Animaux à tenir la bouche ouverte , ils s'asphyxient prompte- BAT ment, parecqu'ils ne peuvent plus re- nouveler l'air de ces mêmes poumons. \\ UnonÈLES. Ce n'est pas seule- ment par la présence de la queue , dit Duméril , que les Batraciens de cette section diffèrent des autres ; c'est qu'ils se conviennent par beaucoup d'autres caractères qu on n'observe pas dans les Anoures. Tous ont le corps couvert d'une peau très-adhé- rente. Quand ces Animaux ont quatre pâtes, ces membres sont très-courts, égaux entre eux, et tellement éloignés qu'ils ne peuvent pas supporter le corps. Leur langue est comme celle des Grenouilles; l'oreille entièrement cachée sous les chairs , sans aucun tympan , mais seulement avec une petite plaque cartilagineuse sur la fe- nêtre ovale ; les deux mâchoires gar- nies de dents nombreuses et petites , deux rangées de dents pareilles au palais. Le squelette a de petits rudi- mens de côté, mais point de sternum ; quatre doigts devant , cinq derrière. Le Têtard respire d'abord par les branchies en l'orme de houpes, au nombre de trois de chaque côté du cou ; ces branchies s'oblitèrent par la suite, elles sont suspendues à deux arceaux cartilagineux dont il reste des parties à l'os hyoïde de l'adulte; une opercule membraneuse recouvre ces ouvertures, mais ces houpes ne sont jamais revêtues d'une tunique, et flot- tent au-dehors ; les pieds de devant se développent avant ceux de derrière ; les doigts poussent aux uns et aux au- tres successivement. Chez ceux de ces Animaux qui font entendre quelque bruit , la voix est faible , et résulte de ce que l'air chassé des poumons en sort par une sorte de vomissement. Encore qu'il n'y ait pas d'accouple- ment chez les adultes, les œufs n en sont pas moins fécondés dans le corps de la femelle , où il paraît que s'in- troduit la laitance du mâle , qui est absorbée par les organes de la gé- nération, très-gonflés vers 1 époque voisine de la ponte. Les œufs sont pondus isolément; dans quelques espèces ils éclosent dans le sein même de la mère. — Quelques Urodèles vi- BAT 2 « k« I vent toujours dans l'eau, d'autres ,pe traînent sur la terre , mais toujours dans les lieux humides , et se plais, nt. dans l'obscurité. Les Urodèlés sont réparties dans les quatre genres',' Triton, Salamandre, Proté.e et Si- rène. T. ces mots. Les Batraciens sont devenus l'objet de l'attention sérieuse des physiolo- gistes. Roesel , dans un magnifique ouvrage intitule : Rànarum rwst'ra- tium Historia, etc. , avait débrouillé l'histoire des Anoures européens ; ou prétend qu'il avait fait le même travail pour les Drodèles , et que le manuscrit , accompagné de belles figures , eu existe encore entre les mains de quelques héritiers en Alle- magne. Laureuii s'en occupa ensuite, et Bronguiart a définitivement marqué le rang qu'ils tiennent , en circons- crivant ce singulier groupe ou la vie parait éprouver d'étranges modifica- tions. Ces Animaux ont été le sujet d'une série de belles expériences que 1 on doit à notre savant ami Edwards, et qui ont présenté des phénomènes tellement extraordinaires , qu'ils sem- blent ne pouvoir être rapprochés de ceux que nous offrent les autres Ani- maux vertébrés. On ne les croirait même pas unis entre eux par un/lien commun, dit Edwards,. si une étude approfondie de la nature ne faisait toujours reconnaître l'uniformité de ses lois: ainsi les Batraciens agissent et existent long-temps après l'excision du cœur et du bulbe de l'aorte, ce qui supprime la circulation ; mais cette suppression entraîne aussi celle' de la respiration ; il. semblerait donc que l'action du système nerveux et mus- culaire suffit chez eux à la vie. La strangulation la plus complète et la plus violente ne cause point la mort des Batraciens. Des Grenouilles dont Edwards avait non-seulement serré le cou , mais encore revêtu la tête d'un petitapparcilqui ne permettaitaucune introduction de l'air dans les pou- mons , ont vécu jusqu'à cinq jours, et I une d'elles est même parvenue à s'é- chapper dans l'état oii elle était ré- duite. Dans un Triton soumis à la BAT *3i même expérience , la tête entière est tombée eu gangrène , sans que l'Ani- mal en ail perdu la faculté d'agir; et l'on connaît l'expérience faite par Du- m'éril sur une Salamandre , à laquelle il coupa la tète, et qui vécut long- temps après l'ampulatiou et la forma- tion d'une parfaite cicatrice du cou, qui devait intercepter le passage de l'air dans les poumons. Le but principal des savantes recherches d'Edwards a été de savoir quelle était l'importance de l'action de l'air dans la vie des Ba- traciens, auxquels tout antre moyen de respiration que la cutanée avait été ôté ; il a surtout examiné jusqu'à quel point ces Animaux pouvaient en être totalement privés, et ce qu'on de- vait croire de ces Crapauds qu'on a dit s'être conservés dans du bois ou dans des pierres. Ces Animaux peu- vent au reste vivre long-temps au fond de l'eau sans venir respirer à sa sur- face de l'air qui s'y trouve dissous ; ce n'est que dans l'eau qui ne serait pas- renouvelée qu'ils trouveraient une mort prompte. Ce sont de véritables amphibies; ils supportent dans cette eau jusqu'à des degrés de froid assez considérables. Host nous montra , à Vienne , des Salamandres et même un Poisson rouge qui, ayant été saisis dans la masse glacée cPun vase où le liquide s'était entièrement gelé sur sa fenêtre, recouvrèrent toutes leurs fa- cultés au dégel qui eut lieu graduelle- ment. Il n'est pas moins singulier que les membres de ces Animaux repous- sent comme ceux dès Ecrivisses, lors- qu'ils ont été coupés. Lichstenstein nous fit voir, à Berlin, un Triton dont l'une des pates était repoussée double. (b.) BATSCHIE. Balschia. bot. man. Le nom de Batsch , botaniste alle- mand , donné à plusieurs genres en même temps , n'a été, par cela même, conservé d'une manière certaine à aucun. Gmelin l'avait consacre à un genre très-voisiu du JJthospermum , dont il se distingue par un petit an- neau depoils qui ceint intérieurement la base du tube de su corolle. Michaux a5a BAT l'a adopté dans sa Flore de l'Amérique septentrionale, et il en décrit deux espèces. — Thunbcrg a appelé Bats- chia deux Planles de l'Amérique , ap- partenant à la famille des Ménisper- mées, et voisines dè X Abuta d'Au- hlet. C'est le genre Trichoa de Per- soon. V. ce mot. — Enfin Vahl, qui avait désigné sous le même nom en- core une Légumincuse de Ceylan, l'a cha nge en celui de Humboldtia. f. HUMBOLDTIE. (a. D. ï.) BATT. ots. ( Savigny. ) Syn. égyp- tien de l'Oie du Nil ou d'Egypte, Anas œgyptiaca , L. y. Canard. (DR..Z.) BATTA. ois. (Forsialh. ) On désigne en Egypte sous ce nom les Oiseaux qui , venant de l'occident , se fixent aux bords du Nil pendant la durée des débordemens de ce fleuve. (B-) BATTA. bot. phan. Syn. de No- pal chez les Caraïbes, y. Cacte. (b.) BATTAJEASSE ou BATTE-LES- SIVE, ois. y. Batajasse. BATTANS. rept. chel. Nom des deux pièces mobiles qui , dans quel- ques Chéloniens , se rencontrent en avant et en arrière du plastron au sternum , et qui servent à ces Ani- maux pour s'enfermer entièrement dans leur boîte osseuse. (b .) BATTANS. moll. On se sert quelquefois de ce nom pour désigner les valves des Mollusques acéphalés conchylifères. y. Valves. (f.) BATT ARE A. bot. crypt. ( Lyco- perdacées. ) Ce genre , dédié par Per- soon au botaniste italien Battara , est rapproché par cet auteur des Lyco- perdons. Nées d'Esenbeck , au con- traire , le place auprès des Phallus. Sa position est, en effet, difficile à déterminer. Son port et quelques-uns de ses caractères semblent le rappro- cher des Phallus, tandis que, par d'autres, il est plus voisin des Lyco- perdons. Son pédicule assez long, fis- tuleux , charnu , est entouré à sa base par une volva large , remplie d'une matière mucilagincusc. Une partie de BAT cette volva reste sur le chapeau Ïu'ellc recouvre d'une sorte de coiffe, c chapeau est hémisphérique , en forme de cloche, et porte à sa sur- face extérieure une couche de pous- sière entremêlée de filamens qu'en- veloppent eu partie les restes de la volva. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce , Battarea phalloïdes , Pers. Syn. Fung. p. 129. tab. m.fig. 1, qui n'a été observée jusqu'à présent qu'en Angleterre. (ad. b.) * BATTARI. bot. phan. L'un des noms de Vllolcus Sorghum, L. dans l'Inde, y. Sorgho. (a. r.) * BATT ATA. bot. phan. De Ba- tatas, nom donné par Ray aux espèces du genre Dioscorea , dont les racines bulbeuses, connues sous le nom vulgaire d'Ignanes , sont d'excellcns comestibles. (b.) BATTE, ins. Scopoli, dans son Introduction à l'histoire naturelle, désigne sous ce nom générique tous les Lépidoptères diurnes dont les ailes sont striées, ponctuées ou tache- tées , mais sans prolongemens , ni bandes , ni taches œillées. (aud.) BATTE-MARRE. ois. L'un des noms vulgaires de la Bergeronnette grise , Motacilla alba , L. , et quel- quefois de l'Hirondelle de rivage , Hirundo riparia, L. y. Bergeron- nette et Hirondelle. (DR..Z.) BATTE-POTTA. pois. Syn. de Torpille dans le golfe de Gênes, (b.) BATTE-QUEUE, ois. Même chose que Batte-Marre. y. ce mot. (dr..z.) BATTEURS D'AILES, ois. (Fleu- rieu et Survillc. ) Syn. présumé de Goéland, Larus. y. Mauve. (dr..z.) BATTEUR DE FAUX. ois. (La- hontan. ) Espèce indéterminée men- tionnée parmi les Oiseaux du Ca- nada, (b.) BATTI - SCHORIGENAM. bot. phan. (Rhéede, Hort. Malab. T. H. t. 4o. ) Syn. malabar à'Urtica inter- nipta, L. y. Optîe. (h ) BAU BAUBIS. mam, Race de l'espèce du Chien domestique , appelée aussi Chiens normands. Elle est distinguée par son corps épais , sa tête couvte , ainsi que ses oreilles, et s'emploie 5 lus particulièrement dans la chasse u Renard et du Sanglier. V* Chien, (b.) BAUD. mam. Autre race de Chiens, originaires de Barbarie , appelés aussi Chiens-Cerfs et Chiens-Muets, (b.) BAUDET, mam. Syn. d'Ane: Es- pèce du genre Cheval. V. ce mot. (b.) * RAXJTilNIË.Baudinia. bot. phan. Nom imposé, dans les manuscrits de Leschenault, à un Arbrisseau de la •Nouvelle -Hollande , qu'avait déjà décrit Labillardière ( Plant. Nov.~ Holl. T. il. p. a5. t. i64 ) sous celui de Calathamus. Ce nom de Baudinia doit être rejeté de la botanique par la double raison de l'antériorité de celui ■ de Calathamus , et de l'autorité de De Candolle qui, dans l'un de ses plus beaux ouvrages ( Théorie élé- mentaire de Botanique, p. 263), pros- i crit positivement les noms de genres, tels que celui de Buchosia, formés sur . des noms d'hommes qui , loin d'a- vancer la science, ne pouvaient que I l'obscurcir ou la rendre ridicule, (b.) BAUDISSÉRITE. min. (De La- îmétherie.) /^.Magnésie cabbonatée. (b.) BAUDRIER DE NEPTUNE, bot. « CRYPT. {Hydrophytes.) Plusieurs voya- Igeurs et quelques naturalistes ont (donné ce nom a la Laminaire saccha- irine, Fucus saccharinus , L. , à cause i de sa forme ; elle est simple , large , i crispée sur les bords et membra- : neuse ; il y en a de plus de vingt pieds de longueur. — Aucune autre espèce de Plante marine ne porte le nom de 1 Baudrier, même chez les paysans des côtes. (lam..x.) BAUDROIE, rois. Nom vulgaire du Lophius piscatorius , L. , étendu rmal à propos par quelques auteurs à tout le genre Lopfne , K. ce mot. (b.) BAUDRUCHE, mam. /^.Intes- tins. BAU 2ô5 *BAUERA, bot. phan. Ce genre a été rapporté par R. Brown à sa nou- velle famille des Cunoniacées, dans laquelle il forme une sectiondistincte ; son calice est persistant, à six ou à huit divisions linéaires , aiguës , il ré- gulièrement serrées ; sa corolle se compose de six ou huit pétales , obo- vales , obtus , un peu plus longs que le calice qui est réfléchi ; les étamines sont très-nombreuses , insérées cir- culairement à la base du calice sur un disque périgyne. Le pistil est libre et supère , composé d'un ovaire ar- rondi, un peu comprimé , bifide à son sommet , qui se termine par deux styles allongés et divergens, dont l'extrémité offre un petit stigmate à peine distinct. Coupé transversale- ment, cet ovaire présente deux loges, dont les ovules, assez nombreux, sont attachés au milieu de la cloison et portés chacun sur un podosperme court. Le fruit est une capsule bilo- culaire , comprimée , subbilobée , à deux loges polyspermes , s'ouvrant en deux valves par une fente transver- sale qui partage chacun de ses deux lobes et s'étend quelquefois jusqu'à sa base. Les graines sont ovoïdes , l'embryon es t cylindrique , dressé ^en- fermé dans un endosperme charnu. Ce genre ne contient qu'une seule espèce, Bauera rubioides , figuré par Ventenat( Jard. de Malmaison, t. 96). C'est un Arbrisseau de six à huit pieds d'élévation , dont les feuilles ovales et dentées sont verlicillées par six. Les fleurs , portées sur des pédoncules d'environ un pouce de longueur , sont élégantes et d'une jolie couleur rouge. On cultive dans nos orangeries cet Arbuste qui est originaire de la Nou- velle-Hollande, (a. p..) BAUGE, mam. Gite du Sanglier. Cet Animal la choisit dans les lieux les plus écartés, et souvent dans la bourbe. On donne aussi le nom de Bauge au nid que se construit l'E- cureuil sur les Arbres ou dans leurs creux , et qui ressemble à ce- lui de certains Oiseaux. (b.) BAU1IINIE. Bauhinia. bot. phan. a 34 BAU Placé dans la famille des Légumi- neuses , près des genres Ifyrnenœa , Paloica , etc. , ce genre, établi par Plumier en l'honneur des deux illustres frères Bauhin, se distingue par ses feuilles simples , toujours par- tagées en deux lobes plus ou moins profonds ; par son calice caduc , à cinq divisions , fendu latéralement; par sa corolle de cinq pétales presque égaux, onguiculés à leur base , un peu on-» duleux sur leurs bords; par ses dix étamines distinctes , inégales , dont une , beaucoup plus grande que les autres , paraît être la seule fertile; la gousse est pédicellée , allongée, très- comprimée, à une seule loge qui contient plusieurs graines planes. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses; on en compte environ trente , qui toutes sont des Arbustes ou Arbrisseaux d'un port élégant, ayant les fleurs disposées en grappes axil- laires ou terminales. Plusieurs espèces sont cultivées dans nos serres; telles sont surtout : la Bauhinie à lobes écartées, Bauhinia divaricata,li-i. Ar- brisseau de cinq à six pieds de hau- teur, originaire des Indes-Orientales , et qui se fait remarquer par ses feuil- les cordiformes, à deux lobes pointus etdivergens; par ses fleurs blanches assez grandes , qui forment des grap- pes terminales ; le Bauhinia se anciens, Arbrisseau sarmenteux , muni de vrilles, au moyen desquelles il s'en- lace aux Arbres qui l'avoisinent. Ses fleurs sont jaunes et axillaires. On trouve cette espèce aux Indes-Orien- tales et dans quelques parties de l'A- mérique méridionale. (a. r.) BAUMBILZE. bot. cryft. Nom générique en Allemagne des Champi- gnons sessiles qui croissent sur les Arbres et qui sont en général des Bo- lets, (ad. b.) BAUME. Balsamum. bot. piian. Fluides résineux qui découlent de cer- tains Arbres, et quisonten général sus- ceptibles de dessication plus ou moins prompte, plus ou moins parfaite. Les Baumes diffèrent des Résines , en ce BAU que, traités à chaud avec une disso- lution de Carbonate de Soude, que l'on sature ensuite d'acide sullu— rique, ils donnent de l'acide ben- zoïque; on peut également obtenir cet acide par la simple sublimation. Les Baumes connus jusqu'à présent sont ceux du Pérou et de Tolu, le Styrax, lesquels sont ordinairement liquides , le benjoin et le Slorax ca- lamité, qui sont apportés à l'état so- lide. Il est à présumer que la Canelle et la Vanille contiennent des subs- tances balsamiques particulières ; car l'une et l'autre de ces Plantes don- nent, par leur distillation , de l'acide benzoïque. Les Baumes sont presque complètement insolubles dans l'eau; ils se dissolvent parfaitement dans l'Alcohol, l'Ether, les Huiles vola- tiles, et même les Huilesfixes ; ils sont très-inflammables et répandent en brûlant une odeur agréable. Outre les usages médicinaux auxquels ils sont soumis , les Baumes sont encore em- ployés comme parfums dans les cas- solettes , et pour aromatiser plusieurs espèces de mets ; la dissolution alco- holique de Benjoin, étendue d'eau, est le cosmétique par excellence au- quel le charlatanisme a donné le nom de lait virginal. (db.. z.) Ce nom de Baume, accompagné d'épithètes caractéristiques plus ou moins convenables , désigne , soit dans le commerce , soit dans la ma- tière médicale, soit parmi le vulgaire, non-seulement des substances aux- quelles conviennent les caractères qu'on vientd'établir, mais encore des choses qui n'y ont d'autre rapport qu'un arome plus ou moins flatteur , ou que des propriétés souvent ima- ginaires , comme on peut s'en con- vaincre par l'énumération suivante : Baume, V. Tanatseb. Baume d'Amébique, même chose que B. de Tolu. Baume aquatique, syn. de Men- tha aquatica , V. Menthe. Baume blanc, syn. de B. de Judée. On donne aussi quelquefois ce nom à la liqueur résineuse qui découle des Pistachiers et du Tércbinlhe. BAU Baume de Brésil, syn. de B. de Copahu. Baume brun , syn. de B. du Pérou. Baume de Calaba , syu. deB. vert. Baume de Canada , V. Sapin. Baume de Carfathie , F*. Pin. Baume de Carthagène , syn. de B. de Tolu. Baume des champs. On donne ce nom à diverses Menthes sauvages. V. Menthe. Baume de chasseurs, syn. de Pi- per rvtundifolium , L. Baume a Cochon , V. Hedwigia. Baume de Constantinople , syn. de B. de Jude'e. Baume ou Huiee de Copahu , V. CoPAIXR et LlQUIDAMBAR. Baume en coque , l'un des noms marchands du Baume du Pérou. Baume dur , syn. de B. de Tolu. Baume d'Egypte , syn. de B. de Judée. * Baume de fleurs jaunes , V. Millepertuis. Baume focot, syn. de Résine Ta- camaca. V. ce mot. Baume de Galaad ou de Gilead, syn. de B. de Judée. Baume du grand Caire , autre nom du B. de Judée. Baume de la grande terre , syn. de Lantana involucrata dans certai- nes Antilles , oii ce nom ferait suppo- ser que la Plante, qui l'a reçu, a été importée du continent de l'Amérique. K. Lantana. Baume de Hongrie , l'un des noms de la B-ésine du Pin sylvestre , V. Pin. 3 Baume ou Huile d'Ambre, V, Li- quidambar. B4.UME d'incision , syn. de B. du Pérou. Baume des jardins , V. Balsa- mite. Baume de Judée , V. Balsamieh. Baume de Marie , V. Calophyl- Z.UM. Baume de la Mecque , syn. de B. de Judée. Baume de Momje. Bitume que les anciens Egyptiens employaient dans la préparation des corps morts. On BAU a35 donne le même nom à l'Asphalte. K. ce mot. Baume du Pérou , V. Myrosper- ME. On donne aussi ce nom, ainsi que celui de faux i?ai/OTe,auMclilot hleu, Melilotus cœruleits. V. Mélilot. Baume (petit), syn. de Croton lalsamiferum. V. Croton. Baume de Rakasira f Murray , App. med. ) Substance résineuse , odorante , peu connue , qu'on dit extraite de diverses Cucurbitacées de l'Inde. Baume seq, Baumes du Pérou et de Tolu dans leur état de plus grande dureté. * Baume de Sodome , syn. de B. de Momie. Baume sucrier, syn. de B. à Co- chon. Baume ee Syrie, syn. de B. de Judée. Baume de Tolu , V. Tolu. Baume yert , de Madagascar , F". RÉSINE TACAMAQUE. Baume yert , de Saint-Domingue , V, Calophylle. Baume yrai ou yrai Baume, syn, de B. de Judée. (b.) BAUME DE SOUFRE, min. Com- position pharmaceutique à laquelle on a improprement donné le nom de Baume; c'est simplement une com- binaison de l'acide sulfureux avec les huiles essentielles de Térébenthine ou d'Anis. (dr..z.) BAUM - FARREN. bot. crypt. Syn. allemand de Polypodium vul- gare, L. V. Polypode. (b.) BAUMGANS. ois. (Frisch.) C'est- à-dire Oie d 'Arbres. Syn. du Cravant , A nos Bernicla , L. En Allemagne , ce mot désigne plus ordinairement le Bernache, Anas erythropus , L. V~. Canard. (dr..z.) * BAUMGARTIA. bot. phan. Genre forme par Moench (Méth. 65o) pour le Menispermum corallinurn , L. qu'il appelait U. scandens. C'est le Wendhandia populifolia de Willde- now , que De Candolle a confondu dans son genre Cocculus, sous le nom 23G DAV spécifique de Carolinus. V. Andro- PHYLAX Ct CoCCUEUS. (fl.) BAUMIER. bot. phan. On a donné quelquefois ce nom à des Végétaux balsamifères ou simplement odorans , tels que le Balsamier, desMélilots, un Peuplier, des Rosages , etc. V. ces mots. BAUQUE. bot. Les habitans des bords de la Méditerranée désignent sous ce nom les Plantes marines que la mer jette sur la côte: les Zostères y dominent; les Hydrophytes s'y trou- vent en grande quantité ainsi que des Polypiers. Quelquefois la Bauque n'est composée que d'une seule de ces pro- ductions ; l'on s'en sert pour fumer les terres et pour emballer les mar- chandises. (LAM..X.) BAURACH. min. Syn. de Soude boratée. V. ce mot. (luc.) BAURD-MANNETJES.mam. C'est- à-dire petit Homme barbu. Nom hol- landais d'une espèce de Singe , qui n'est pas bien déterminée. (b.) * BAUXIA. bot. phan. Necker donne ce nom au genre de la famille des Iridées, qu'Aublet appelle Cipura. V. ce mot. (a. d. j.) BAVA ou BAVOSINGA. bot, phan. Nom de la Casse des Boutiques , fruit du Cassia Fistula à la côte de Malabar. (B.) BAVANG. bot. phan. V. Ba- WANG. BAVARINA. ois. Tr. Boarina. * BAVASIGMA. bot. phan. (L'E- cluse. ) Autre nom de la Casse des Boutiques à la côte de Malabar, (b.) BAVAY-BAVAY. bot. phan. (Ca- melli.) Syn. de Quisqualis indica , L. aux Philippines. V. Quisqualis. (b.) BAVECO D'ARGO. pois. Nom vulgaire , sur la côte de Nice , d'un Poisson décrit par Risso sous le nom de Blennius tripteronotus. V. Blen- nie. (b.) BAVENA. pois. Nom vulgaire et générique, sur la côte de Nice, des Poissons du genre Blennie. V. ce mol. Il est synonyme de Baveuse , qu'on BAY donne ailleurs aux mêmes Poissons , à cause de la propriété qu'ils ont de répandre une bave abondante, (b.) BAVÉOLE. bot. phan. Syn. de Bleuet , Centaurea Cyanus , L. (b.) BAVEQUE ot; BAVEUSE, pois. Syn. de Blennic. V. ce mot. BAVERA . bot. pnAX. Même chose que Bariera. y. ce mot. (b.) *BAVESQUE. pois. (Belon.) Paraît être la même chose que Bavèque. V. ce mot. (b.) BAVEUSE, pois. r. Bavéoue. BAVOON etBAVYON. mam. Syn. de Papion en anglais et en allemand. (A. D..NS.) BA WANG. bot. phan. Et non Ba- vang. Capi-Bawang des Malais, Al- liaria de Rumph (slmb. a. t. 20). Grand Arbre des Moluques, indéter- miné , encore qu'il paraisse appartenir à la famille des Savonniers , et dont la graine a tellement le goût de l'Ail , qu'on en faisait usage dans les assai- sonnemens du pays avant l'introduc- tion de ce Végétal. (b.) BAXANA. bot. pnAN. Arbre qu'on dit croître aux environs d'Ormus, et dontles propriétés sontau moins fabu- leuses , puisqu'on assure que ses fruits et son ombrage causent la mort , tan- dis que ses feuilles et ses racines sont en d autres pays des antidotes contre les poisons. (b.) BAYA. ois. Syn. indien de l'Orchef, LéOxia bengalensis , L. /^.Gros-Bec. (DR..Z.) BAYA. bot. phan. Syn. caraïbe de CrescentiaCujete, L. V. Calebassier (B.) B AYAD. Forcus. pois. Genre formé Far Geoffroy Saint-Hilairc (Desc. de Egypte , Pois. pl. 16. 1-4) , qui rentre dans le sous-genre Bagre. tr. PiMÉ- LODE. (B.) BAYADE. bot. phan. Même chose que Baillardct Baillargc. ces mots. (B.) BDE BAYATTE. pois. (Sorraini.) Syn. de Porcus Bayad , Geoffr. Espèce du sous-genre Bagre. Tr. PimÉlode. (b.) * BAY - BAY. bot. phan. Même chose que Baibai. ce mot. (b.) BAY-ROUA. bot. phan. (Nichol- son.) Nom caraïbe des graines du Mi- mose Inga , L. V. Inga. (b.) BAZ ott BAZY. ois. Syn. de l'Au- tour , Falco palumbarius , L. Pr. Fau- con. (di1..z.) BAZ AN. mam. Nom persan d'un Animal qui n'est point , selon Des- marest, l'Antilope Oryx (Pasan de Buffon ) , mais le Paseng ou Chèvre sauvage. (b.) BAZARA. bot. phan. (Dale'champ.) Syn. arabe de Plantago pulicaria , L. V. Plantain. (b.) B AZARI - CHICHEN . bot. phan. (Daléchamp.)Syn. arabe de Lin. (b.) BAZY. ois. V. Baz. BDELLA. ANNEL. Syn. grec de Sangsue. V. ce mot. (b.) BDELLA. bot. phan. On a quel- quefois de'signé sous ce nomleVégétal peu ou point connu d'où provient le Bdellium. V. ce mot. (b.) BDELLE. Bdella. abachn. Genre de l'ordre des Trachéennes , de la famille des Holètres et de la tribu des Acarides ( Règne Animal de Cuv. ) , établi par La treille , et ayant , suivant lui , pour caractères : huit pieds uni- quement propres à la marche ; bouche consistant en un suçoir avancé , en forme de bec conique ou en alêne ; palpes allongées, coudées, avec des soies ou des poils au bout ; quatre yeux ; pâtes postérieures plus lon- gues. Les Bdelles se distinguent du genre Acarus par l'absence des mandibules, et des Smarides , qui en sont , comme eux, privés, parl'allongementde leurs palpes , le nombre de leurs yeux et la plus grande longueur des pâtes pos- térieures. On ne les confondra pas non plus avec les Ixodes et les Argas à cause de l'existence des yeux. BDE a37 Les Animaux qui composent le genre que nous décrivons ont le corps très-mou , le plus souvent de couleur rouge; ils sont vagabonds , et se ren- contrent dans les lieux humides , sous les pierres , les écorces des arbres , dans les mousses. L'espèce la plus commune aux environs de Paris , et qui sert de type au genre , est la Bdelle rouge ou longicorne , Bdella longi- cornis , ou Y Acarus longicornis de Linné. Elle est la même que le Scirus vulgaris de Hermann (Mém. Aptérol. tab. 3 , fig. 9 , et tab. 9 , S.), et la Pince rouge de Geoffroy (Hist. des Ins. T. 11. p. 618, et tab. 20, fig. 5). Les espèces décrites par Hermann sous le nom de Scirus longi/ostris (loc. cil. tab. 6. fig. 2), latiiostris (loc. cit. tab. 5. fig. 11), et setirostris {loc. cit. tab. 3. fig. 12, et tab. 9. T.), appartiennent au genre Bdelle. (atjd.) * BDELLE. Bdella. annel. Genre établi par Savigny ( Syst. des Anne- lides, p. 107 et 112 ) , qui lui assigne pour caractères . bouche moyenne re- lativement à la ventouse orale, mâ- choires grandes , dures , ovales , légè- rement carénées, dépourvues deden- ticules ; yeux peu distincts , au nom- ire de huit , six sur le premier seg- ment , disposés en ligne demi-circu- laire, et deux sur le troisième, ces derniers plus écartés; ventouse orale de plusieurs segmens , séparée du corps par un faible étranglement , as- sez concave et en forme de godet; l'ouverture sensiblement transverse à deux lèvres ; la lèvre supérieure peu avancée , profondément canaliculée en dessous , formée de trois à qua- tre demi-segmens , le terminal plus grand , très-obtus ; la lèvre inférieure rétuse; ventouse anale grande, obli- quement terminale; branchies nulles corps cylindrico-conique , sensible- ment déprimé , allongé , composé de segmens quinés , c'est-à-dire ordon- nés cinq par cinq , nombreux , courts , très-égaux et très-distincts; le vingt- septième ou vingt-huitième et le trente- deuxième ou trente-troisième portant les orifices de la génération. u58 BDE Les Bdcllcs appartiennent, dans la Méthode de Savigny , à l'ordre qua- trième de la classe des Annelidcs ou celui des Hirudinécs , et à la famille des Sangsues. Cette famille contient plusieurs genres assczdistincts les uns des a utres et partagés en trois sections ; celui que nous traitons ici est rangé dans la troisième, celle des Sangsues dites Bdellienncs , et diffère des Bran- chellions par l'absence des branchies ; il se rapproche au contraire par ce caractère des Albiones et dés Haemo- charis , et s'en distingue cependant parce que sa ventouse orale , peu ou §oint séparée du reste du corps , est e plusieurs pièces , avec l'ouverture transverse. Les Bdelles partagent ces caractères de la section avec les genres Sangsue , Hœmopis , Néphélis et Clep- sine; elles en diffèrent toutefois par une ventouse orale assez concave, à lèvre supérieure demi-circulaire, creu- sée par-dessous d'un canal en trian- gle ; par des mâchoires grandes , ova- les , sans denticules ; par les yeux , au nombre de huit , disposés sur une ligne courbe , les deux postérieurs un peu isolés ; enfin par une ventouse orale, obliquement term inale. Ce nou- veau genre, dont le nom devrait être changé , puisqu'un autre le portait déjà dans une classe voisine, n'est com- {>osé jusqu'à présent que d'une espèce, a Bdelle du Nil , Bdella nilotica , nommée en arabe Alak , figurée par Savigny (pl. 5. fig. 4 ) sur un individu des enviions du Caire. On le trouve dans les eauxdouc.es de l'Egypte. Hé- rodote (.tfz'sA lib. 1 1 . cap. 68)aitquecet Animal, connu des anciens, habite le Nil, et vit parasite sur le Crocodile. Il esta' une couleur brun-marron en des- sus , et d'un roux vif en dessous. Son corps est formé, la ventouse comprise , de quatre-vingt-dix-huit anneaux ca- rénés sur leur contour, très-égaux. (AtJD.) * BDELLIENNES. annej.. Sec- tion de la famille des Sangsues dans l'ordre des Hirudinécs. V- ce motet Bdelle. (b-) BDELLIUM. bot. Résine brune , BEA ordinairement solide, amère , odo- rante , que l'on suppose découler d' une espèce de Baumier des Indes ou de l'Arabie , d'oii elle est apportée. Elle est employée dans la médecine externe comme résolutive, et à l'intérieur com- me pectorale. C'est à tort que Dalé- champ la supposait produite par le Doumne; aucunPalmier connu ne pro- duisant de suc résineux. (dr..z.) * BDELURA. bot. piian. ( Diosco- ride.) Syn. de Cneorun tricoccum , L. V. Camélée. (b.) BEAFFVER. mam. Evidemment dérivé , comme Biè vre , du latin liber. Syn. suédois de Castor. (b.) * BEAGANA. ois. Syn. italien du "Venturon, Fringilla Cit/ïnella, L. V. Gros-Bec. (dr..z.) * BÉANTE, bot. crypt. {3Iousses.) Nom français imposé au genre Anyc- tangium parBridel. 11 n'a pas été reçu. V. Anyctangium. (ad. b.) BEAR. mam. Syn. anglais d'Ours. (a. D..ÏNS.) * BEARBERRY. bot. phan. C'est- à-dire Grain d'Ours. Syn. dArbutus Uva Ursi, dans quelques parties de l'Amérique septentrionale. Arbou- sier. (»•) * BEARDED-UMBER. pois. Syn. anglais de Corb ou Corbeau, Sciœna Umbra, L. V. Sciène. (b.) BEARFICH. crust. Ce nom a été employé dans L'Histoire Naturelle de Norwège pour désigner un Animal parasite vivant sur plusieurs Poissons, principalement sur la Morue. La des- cription imparfaite qu'on en donne nous fait croire qu'il a douze pâtes, et que tout son corps est revêtu d'un te>t blanchâtre - brillant , dur et corné. D'après ce petit nombre de caractères, il paraîtrait appartenir au genre Cy- mothoë. Pu ce mol. (aud.j * BEAU. fois. Ce nom a été donné à quelques espèces du genre Lutjan , à cause de leurs riches couleurs, tels que le Lutjanits Sciurus , qui est le Perça forrnosa de Gmclin , et le Lut- BEA fanas Jritàias, qui est le Labrus An- thias de Linné. V. Lvtjaïî. (b.) BEAUFORTIE. Beaufortia. bot. fhan. Famille des Mélaleucëes, Po- lyadelphie Icosandrie , L. Ce genre , dont la structure offre des particula- rités extrêmement remarquables, a été établi par R . Brown , clans la se- conde édition du Jardin de Kew, pour deux Arbrisseaux originaires de la Nouvelle-Hollande , ayant le pont des Melaleuca , dont ils se distinguent par les caractères suivans : leur calice est tubuleux; son tube est court et adhé- rent par sa base avec l'ovaire qui est semi-infère; le limbe offre cinq divi- sions aiguës; leur corolle se com- pose de cinq pétales , alternes avec les divisions du calice , à peu près de leur longueur , et insérés au sommet du tube; les étamines sont nombreuses, réunies par leurs filets en cinq fais- ceaux dressés ; les androphores , beaucoup plus longs que le calice , sont grêles et divisés à leur sommet en huit, dix ou douze filets dressés , terminés chacun par une anthère. Cel- le-ci offre une structure extrêmement singulière : elle se compose d'abord d'un connectif basilaire situé au som- met du filet ; de deux loges rappro- chées à leur base , divergentes à leur partie supérieure qui se termiue en pointe ; leur déhiscence a lieu par la suture qui les unit l'une à l'autre du côté interne. L'ovaire est , comme nous l'avons dit, semi-infère ; il offre trois loges , et dans chacune d'elles trois ovules disposés d'une manière tout-à-fait insolite. Le trophosperme forme une espèce de lame attachée à l'angle rentrant de chaque loge par le centre d'une de ses faces , de sorte qu'il est comme pelté ; au centre de sa lace extérieure qui est libre , il donne attache à unovule , et h son bord supé- rieur on en trouve deux autres atta- chés par leur base au moyen d'un podosperme court. N'ayant point vu le fruit mûr, je soupçonne que ces deux derniers ovules doivent rester stériles. Le style est à peu près de la longueur des faisceaux des étamines , BEA 209 un peu flexueux , terminé par un stig- mate excessivement petit , présentant trois lobes rapproches. On ne connaît encore que deux es- pèces de ce genre , le Beaufortia de* cussata et le Beaufortia sparsa. La première, que l'on commence à culti- ver dans nos jardins, est un joli Ar- brisseau à feuilles opposées en croix, lancéolées , serrées ; à fleurs d'un beau rouge , ayant la même disposition que dans les Metrosideros et les Mela- leuca. Il doit être rentré dans l'oran- gerie, (a. b..) BEAUHARNOISE. Beauharnoisia. Bot. phan. Un Arbre qui habile les andes du Pérou a paru présenter à Ruiz et Pavon un genre nouveau qu'ils ont ainsi nommé , et qui vient se placer dans la famille des Gutti- fères auprès du Tovomita d'Aublet, s'il ne doit pas même lui être rapporté. Le calice est formé de deux sépales caducs; la corolle de quatre pétales , dont deux extérieurs opposés et plus larges ; les anthères sont sessiles , li- néaires, dilatées au sommet, réunies entre elles à la base en un petit an- neau , à deux loges, s'ouvrant par deux pores latéraux, à insertion hy- pogynique. L'ovaire est surmonté de quatre styles divergens , à stigmates simples et obtus. Le fruit est partagé en quatre loges à l'angle interne , et au milieu de chacune desquelles est attachée une graine anguleuse ; mais il arrive ordinairement qu'une ou plusieurs avortent. La tige droite , su- périeurement rameuse , s'élève de quatre toises. Les feuilles sont oppo- sées, pétiolées , entières, lancéolées; les pédoncules solitaires , gemiués ou ternés à l'extrémité des branches, munis de deux bractées et chargés d'une seule fleur. Lefruit fournit, lors- qu'il est coupé , un suc jaune et vis- queux qu'on retrouve dans le calice et les anthères. On peut, pour mieux connaître cette Plante, consulter les Annales du Muséum (Tom. ji. y. ji, tab. 9 ) où sa description détaillée ci sa figure ont été insérées, (a. n. j.) BEAUMARIS-SHARK. rois. (Peu- a4o BEC nant.) Variété du Squale Long-Nez , selon Lacépède. (b.) BEAUMARQUET. ois. Espèce du Ïenrc Gros-Bec, lonn.; le Cincle , id. En Europe. Bécasseau Canut , Tringa ci/ierea, L.; Caliclris Canutus , Cuv . ; Tringa grisea, Gmel., Lath.; Tringa Canutus Gmel. Lath. Canut, Bufîbn ; la Mau- bêche grise , id. pl. enl. 266. — Plu- mage d'hiver : parties supérieures d'un cendré clair avec les baguettes brunes; gorge et abdomen blancs ,- front, sourcils, côtés et devant du cou, poitrine et flancs blancs, variés de petits traits longitudinaux bruns, et de bandes transversales en zig-zags d'un brun cendré; tectrices caudales supérieures blanches, variées d'on- dulations noires; tectrices alaires cen- drées, rayées de brun et bordées de blanc ;rectrices égales , cendrées , lise- rées de blanc ; bec droit , un peu plus long que la tête , renflé et dilaté vers le bout. Longueur, neuf pouces six lignes. — Plumage d'amour : parties supérieures noires, bordées de roux et avec de grandes taches ovales de la même couleur ; gorge , sourcils , côtés et devant du cou, poitrine, ventre et (lancs roux; abdomen blanc, taché de roux et de noir; tectrices caudales supérieures blanches avec des crois- sans noirs ; rectrices noirâtres , lise— rées de blanchâtre. C'est alors leTrin- gais/an(/ica,Gmc\.Lalh.;\eT/inga/er- rvginea, Mcyerjlc Tringarufa , Wils. — \ah jeunes, avant la première mue, ont le cendré du dos très-foncé , et »oute3 les plumes de ces parties ter- BEC a47 minées par deux croissans, l'un noir et l'autre blanc; une multitude de grandes taches brunes sur le sommet de la tête et sur la nuque; une légère teinte de roussàtre sur la poitrine , une raie brune entre l'œil et le bec. C'est alorsleTri/igacinerea,&me\. A la pre- mière mue de printemps , tout ce qui est roux dans les vieux est d'une teinte très-claire , la nuque et le sommet de la tête sont même d'un jaune cendré avec des traits bruns; le roux et le noirâtre sont mélangés sur les parties supérieures , où les taches ovales sont d'un roux très -clair; le milieu du ventre et quelquefois la poitrine sont blanchâtres, tachés de brun. C'est alors leT/inga Calidris,\ïriss.;\esTrin- ça nœuia et australis,Grmel.; la Mau- bêche, BufF.; la Maubêche tachetée , id. pl. enl. 365. En Europe et dans l'Amérique septentrionale. BÉCASSEAU CENDRÉ Dt) CANADA , Tringa canadensis , Lath. Parties su- périeures cendrées, entourées d'une teinte plus claire; parties inférieuies blanchâtres , tachées de noir ; une tache blanche entre le bec et l'œil ; devant du cou cendré ; jambes emplu- mées jusqu'au talon; pieds jaunes : longueur, huit pouces six lignes. Bécasseau champêtre , Tringa campesùis,Y'ieii\.;C/ioriito campezino, d'Azara'.Par ties supérieures d' un brun- noirâtre , bordées de blanchâtre ; sourcils, gorge, côtés et devant du cou blancs , tachés de noirâtre ; poi- trine et abdomen mélangés de brun et de blanchâtre; tectrices alaires infé- rieures d'un roux varié de. brun foncé ; rectrices traversées de bandes brunes et blanchâtres : longueur, onze pouces neuf lignes. Amérique méridionale. Bécasseau Cocorlt , Tringa subar- quata,Tem.; Scolojrc.v a/ricana, Gm.; Nù/nenius a/ricana, Lath.; Alouette de mer, BufF. pl. enl. 85i. Plumage d'hiver : parties supérieures d'un brun-cendré avec un petit trait plus foncé le long des baguettes; parties inférieures blanches de même que la face et les sourcils ; une raie brune entre le bec et l'œil ; nuque brune , les plumes bordées de blanchâtre; de- 2*S BEC Tant du cou et poitrine cendres , rayes de noirâtre et hordes de blanc , ainsi que la queue dont les rectrices exté- rieures sont blanches en dedans et les deux intermédiaires pl us longues ; bec arque , beaucoup plus long que la tête : longueur , sept pouces huit lignes. — ■Ihunage d'amour: parties supérieures noires, bordées de taches rousses et de cendre-clair; parties inférieures d un roux-marron souvent marqué de petites taches brunes; face, sourcils et gorge blancs , pointillés de brun ; sommet de la tête noir à bordures rousses ; de petits traits noirs longi- tudinaux sur la nuque, qui est d'un, roux-clair; rectrices d'un cendré-noi- râtre, 1 iseré de blanc; tectrices caudales blanches, rayées transversalement de noir elde roùx.C'est alors le Scolupax suùarquata,Gmc\.;\eNumenius8ubar- qi/atus , Bechsl. — Les jeunes, avant leur première mue , ont le milieu des plumes des parties supérieures lise- rées de blanc jaunâtre; les rémiges terminées intérieurement par un petit bord blanc; la poitrine légèrement nuancée de jaunâtre, de blanc et de brun-clair. Tel est le Numenius pyg- mœus, Bechst. Habite le littoral des mers qui baignent l'Europe, l'Afrique et l'Amérique. Bécasseau a collier ou Alouette de mer à collier, Tringa alpina, Gmel. V. BÉCASSEAU BrUNETTE. Bécasseau a cou brun , Tringa fuscicollis, Vieil. Parties supérieures brunes, terminées de blanchâtre ; les inférieures blanchâtres ; sourcils de cette^ couleur avec une petite tache noirâtre en avant de l'œil; dessus et côtés de la tôle, partie postérieure du cou bruns; plumes du devant du cou noirâtres, bordées de blanc; tectrices brunes , terminées de blanchâtre ; longueur, six pouces neuf lignes.Amé- rique méridionale. Bécasseau a cou roux , Tringa ruftcollis , Gmel. F~. Bécasseau Bru- nette. Bécasseau A dos noir , Tringa me- lanolos , Vieil 1. Chorlito lomo negro, d'Azara. Parties supérieures noirâtres, bordées de roux ; parties inférieures BEC blanches ; sourcils de cette couleur ; dessus de la tête noirâtre avec quel- ques^ taches rousses; plumes du cou noirâtres, bordées de blanc; rectrices d'un brun-clair, bordées de blan- châtre; bec légèrement courbé à la pointe qui s'élargit en cuiller ; lon- gueur, huit pouces six lignes. De l'A- mérique méridionale. Bécasseau Echasse , Tringa mi- nuta,hc\s\. Plumage d'hiver : paities supérieures cendrées avec les baguet- tes brunes , les inférieures blanches; une raie brune entre l'œil et le bec; côtés de la poitrine d'un roux cendré; rectrices latérales brunâtres , liserées de blanc , les deux intermédiaires brunes , celles-ci et les latérales plus longues que les autres ; bec droit , plus court que la tête.,; longueur, cinq pouces six lignes. — Plumage d'a- mour : parties supérieures noires , lar- gement bordées et terminées de roux ; parties inférieures blanches; sommet de la tête noir, tacheté de roux ; joues, côtés du cou et de la poitrine roussâ- tres,tachelésdebrun; sourcils blancs; rectrices latérales d'un brun-cendré , liseré de blanc. Les jeunes ont les parties supérieures d'un brun-noi- îâtre, bordées de roux et de blanc- jaunâtre ; les parties inférieures blan- ches; les plumes du sommet de la tète noirâtres, bordées de roux ; le front et les sourcils blancs ; une raie brune entre l'œil et le bec; les côtés de la poitrine roussâtres , variés de brun- cendré; la nuque et les côtés du cou cendrés , variés de brun ; les deux rec- trices intermédiaires noirâtres , bor- dées de roussâtre; les autres liserées de blanc. En Europe et aux Indes. Bécasseau Eloriode, Vieill.; JV7/- menius pjgmœus, Lath. V. Bécasseau FLATVRnYNQUE. BÉCASSEAU A GORGE ROUSSATRE , Tringa subrujicullis, Vieill. Parties su- périeures noirâtres , bordées de blanc- roussâlre; les inférieures blanches; front, menton, côtés de la tète et de- vant du cou d'un blanc-ioussâlre ; occiput roux , rayé longitudinalcment de noir; tectrices araires brunes, lise- rées de blanc pointillé de brun: b'< BEC droit, dilaté au bout; longueur, sept ouces huit ligues. Amérique méri- iouale. Bécasseau Keptuschca , Tringa Keptuschca, Lath. Parties supérieures cendrées , les inférieures roussâtres avec l'abdomen noirâtre ; sommet de la tète noir. De la Sibérie. Bécasseau Maringouin , Tringa minutilla, Vieill. Parties supérieures brunes , tachetées de gris; les infé- rieures blanches , finement tachetées de brun sur la gorge et la poitriue; secondes tectrices alaires noirâtres, bordées de roux ; les autres noires , entourées de gris-roussâtre ; rectrices latérales d'un gris-clair ; longueur, quatre pouces dix lignes. Amérique septentrionale. Bécasseau Maubéche, Tringa fer- ruginea , Meyer ; Tringa islandica , Lath. V. Bécasseau Canut. Bécasseau Minulle , Tringa mi- nuta. V. Bécasseau échasse. Bécasseau noir , Tringa lincol- niensis , Lath. Parties supérieures va- riées de gris et de brun ; les inférieures blanches , tachetées de brun ; sommet de la lête blanchâtre, varié de gris ; rectrices blanches , à l'exception des deux intermédiaires qui sont noires ; longueur, huit pouces six lignes. Trouvé en Angleterre. Bécasseau ondé , Tringa undata , Lath. Entièrement brun , ondulé de jaune et de blanc; tectrices bordées de bla ne; rectrices cendrées , bordées de noir. Du nord de l'Europe. BÉCASSEAU A OREILLES BRUNES , Tringa aurita , Lath. Parties supé- i îeures ferrugineuses, variées de lignes blanchâtres , les inférieures plus pâles avec des raies moins marquées ; une large tache brune de chaque côté de la tête ; trait oculaire blanc. De la .Nouvelle-Galles du sud. BÉCASSEAU PLATYRHYNQ.UE, ïem . , Numenius pjgmœus, Lalh. Nurncnius pusillus, Bechst .Le pl us petit desCour- lis, Sonn. Plumage d'amour : parties supérieures noires, finement bserées de roux,etquelquesplumes bordées de blanchâtre; parties inférieures blan- ches ; deux bandes rousses 3iir la tête ; BEC a4g sourcils blancs, marqués de points bruns ; un trait noirâtre entre le bec et l'œil ; côtés de la tête blanchâtres , rayés debrim ; n uque cendrée et rayée; devant et côtés du cou roussâtres , variés de petites raies longitudinales brunes ; quelques grandes taches sur les flancs ; rectrices intermédiaires plus longues, noires, bordées de roux ; les lalérales liserées de cendré-clair , ainsi que les rémiges ; le plumage d'hiver est encore inconnu ; bec noir, faiblement courbé à la pointe, plus long que la tête , rougeâtre à sa base ; pieds verdâtres : longueur, six pouces quatre lignes. — Les jeunes ont les parties supérieures noires, bordées de roux ; les parties inférieures blan- ches ; deuxbandes longitudinales d'un blanc roussâtre au-dessus des yeux ; une raie brune entre le bec et l'œil; la face , la nuque , les côtés du cou , la poitrine , les flancs et les tectrices cau- dales inférieures roussâtres , rayés lon- giludinalement de noir. Habite les marais de l'intérieur , dans le nord de l'Europe et de l'Amérique. Bécasseau pourpre , Tringa mari- tima, Lath. V. Bécasseau violet. Bécasseau roussâtre, Tringa ru- fescens , Yieill. Parties supérieures brunes, tachetées de noir sur le mi- lieu de .chaque plume; parties infé- rieures rousses avec des taches noires sur les côtés du cou et de la poitrine; abdomen d'un blanc roussâtre ; ré- miges blanches , pointillées de noir et frangées ; les deux rectrices intermé- diaires brunes , les deux suivantes bordées de blanc et terminées de noir ; les autres d'une nuance plus claire , terminées de même ; toutes sont étagées ; pieds rouges : longueur, sept pouces trois lignes. Amérique septen- trionale. Bécasseau de Sakhalm , Tringa Sakhalmi, Vieill. Parties supérieures noires variées de jaune , les inférieures blanches ; trois taches de celle couleur au-dessous des yeux; rectrices noi- râtres, fasciées de jaune. Des Indes. Bécasseau Selninger , Tringa rna- ritima, Lath. V. Bécasseau yiolet. Bécasseau de Temminck, Tringa 2 5o BEC Temrninclii , Leisl. Plumage d'hiver: parties supérieures d'un brun-foncé avec les baguettes noirâtres; parties inférieures blanches , à l'exception de la poitrine et du devant du cou qui sont roussâtres; tectrices caudales in- termédiaires noirâtres , les latérales blanches ; les quatre rectrices inter- médiaires d'un brun -cendré , les sui- vantes étagées, blanchâtres ; les exté- rieures blanches : longueur , cinq pouces six lignes. — Plumage d'a- mour : parties supérieures noires , en- tourées d'une bande rousse ; parties inférieures blanches ; front , devant du cou et poitrine d'un roux-cendré, marqués de petits traits longitudinaux noirs ; les deux rectrices intermé- diaires d'un brun-noirâtre bordé de roux-foncé. — Les jeunes ont toutes les parties supérieures d'un cendré- noirâtre , plus clair sur la nuque , avec lesplumesdu dos bordées de jaunâtre; la poitrine et les côtés du cou d'un cendré-roussâtre; les rectrices , à l'ex- ception de l'extérieure, terminées de roux. Habite les lacs et les fleuves de l'Europe. BÉCASSEAU DE TeRRE-NeU VE . V. Sanderling. Bécasseau a tète et cou noirâ- tres , Truiga atricapilla , Yieill. Par- ties supérieures noirâtres , tachées de brun et de blanc, avec une bande de la dernière couleur qui traverse les scapulaires ; parties inférieures blan- ches ; sommet de la tête partagé par un trait blanc ; tectrices alaires supé- rieures noirâtres , les petites bordées de blanc , les grandes rayées de blanc- roussâtre ; rémiges et rectrices brunes, parsemées de taches rondes blanches ; bec courbé vers l'extrémité , brun- rougeâtre en dessous ; pieds verts : longueur , huit pouces. Amérique mé- ridionale. Bécasseau uniforme , Tringa uni- formis, Lath. Tout le plumage est d'un cendré-cîair , presque blanchâ- tre en dessous ; bec court et noir. D'Islande. Bécasseau varié , Tringa varie- gala , Lath. Parties supérieures va- rices de brun , de noir et de roux ; BEC parties inférieures blanchâtres, rayées longiludirialement de noir; front et gorge roussâtres et rayés : longueur, sept pouces. Amérique septentrio- nale. Bécasseau V iolet , Tringa mariU- ma , L. ; Tringa nigricans , Montagu. Plumage d"hiver : parties supérieures d'un violet à reflets pourprés , les plu- mes terminées de cendré ; parties in- férieures blanches ; som met d e la tète , joues, côtés et devant du cou noirâ- tres ; gorge et tour des yeux d'un gris- blanchâtre ; plumes de la poitrine grises , terminées de croissans blancs ; tectrices alaires noirâtres , liserées de cendré-clair; de grandes taches cen- drées sur les flancs; rectrices inter- médiaires noires , les autres cendrées , liserées de blanc; bec plus long que la tête, peu incliné à la pointe; sa base ainsi que les pieds jaunes ; espace nu au-dessus du genou presque nul : longueur, sept pouces huit lignes. — Plumage d'amour: parties supérieures d'un noir-violet, chaque plume bor- dée de blanc et de roux; parties infé- rieures blanches ; devant du cou , poitrine et ventre cendrés , marqués de taches noirâtres , de forme lancéo- lée-ovale sur les côtés du cou et les flancs, et en bandes longitudinales sur les tectrices caudales. — Les jeunes ont les plumes des parties supérieures d'un noir mat , bordées de roux-clair ; les tectrices alaires bordées de blanc ; le devant et les côtés du cou rayés lon- fitudinalement et bordés de cendré; c grandes taches longitudinales sur les flancs et l'abdomen : c'est alors leTringastriata, Retz. Habite toutes les côtes européennes. ff Comrattans. Doigts extérieur et intermédiaire unis jusqu'à la pre- mière articulation. C'est Cuvicr qui a fait de ces Oiseaux le type d'un sous-genre , auquel nous conservons le nom français de Com- battaus. Rien n'est plus extraordi- naire que le caractère guerrier que prennent ces timides Oiseaux dans la saison des amours; pendant toute la journée, et surtout le matin et le soir , ils se livrent des combats, non-seule- BEC ment corps à corps , mais troupes con- tre troupes , et l'acharnement de la lutte est tel , que souvent l'oiseleur attentif parvient à envelopper tous les champions d'un seul coup de filet , et à les rendre victimes d'un courage que tous réuniraient en vain contre un ennemi aussi puissant. Au reste , c'est là le seul danger auquel les expose cette guerre , car jamais on n'a vu au- cun des nombreux champs de bataille soudlé de la moindre trace de sang. Il est probable que l'énorme armure que fomie la fraise , et qui , dans la colère de l'Oiseau , se he'risse forte- ment et prend une grande consistance par le serrement des plumes , lui pro- cure un bouclier impénétrable aux coups du bec de l'adversaire. On a at- tribué l'humeur guerrière des Com- battans au petit nombre de femelles , qui ne permet pas à tous les mâles d'avoir une compagne, et l'on a cru que , tranquilles spectatrices des com- bats , les femelles devenaient le prix de la victoire : mais chez ces Oiseaux élevés en captivité et coinmençantleurs combats avec la saison des amours, on voit les mâles et les femelles indis- tinctement y prendre part, et même tourner leurs coups vers d'autres Oi- seaux de la basse-cour. Les accouple- mens terminés , toute haine cesse , et chacun s'adonne tranquillement aux devoirs nouveaux que la nature im- pose à tous les êtres pour la perpétuité des races. BÉCASSEAU COMBATTANT , Tringa pugnax, L. , BufT. pl. enl. 3o6. Plu- mage d'hiver : parties supérieures or- dinairement d'un brun semé de taches noires et bordé de roussâtre ; tête , cou et parties inférieures d'un blanc souvent très-pur, quelquefois avec la poitrine roussàtre ou tachée de brun ; grandes tectrices alaires et rectrices intermédiaires rayées de brun , de noir et de roux; queue arrondie; les trois rectrices latérales toujours nnicolores; bec faiblement incliné et renflé vers la pointe , brunâtre ; pieds longs , d'un jaune-verdâtre : longueur, onze pouces six lignes. La femelle est d'un tiers plus petite, cl son plumage BEC a5 1 est plus cendré ; le devant du cou est rarement d'un blanc pur ; elle a le bec noir et les pieds plus foncés. — Plumage d'amour entièrement varié de noir , de brun , de cendré , de jaunâtre et de blanc; face nue, couverte de ver- rues ; occiput orné de longues plumes brunes ; gorge garnie d'une fraise composée de longues plumes noires à reflets (ces couleurs sont très-sujettes à varier, au point qu'il est rare de trouver deux individus absolument semblables ) ; bec et verrues d'un jaune orangé; pieds verdâtres. C'est alors le Combattant de Buffon , pl. enl. 3o5. La femelle est plus petite ; elle n'a ja- mais de longues plumes ni de fraise. — Les jeunes de Tannée ressemblent beaucoup aux femelles en plumage d'hiver ; mais les parties supérieures sont d'un brun-noirâtre avec de lar- ges bordures rousses et jaunâtres ; les petites tectrices alaires sont bordées de blanc-roussâtre ; la gorge et le ventre sor' d'un blanc pur ; les teintes du devant du cou et de la poitrine sont d'un cendré-roussâtre. C'est alors 1 e Tringa l iUoiea}Gmc\ . ,La th . ;le Trin- gagrenovicensis,\-fo\S\.-\ç.Totanus cine- reus, Briss. ; le Chevalier varié , Buff. pl.enl.3oo. — Après la mue d'automne, les jeunes ressemblent aux femelles dans leur plumage d'hiver , lors- qu'elles ont le sommet de la tête , la nuque et le cou cendrés , rayés de brun, le devant du cou et la poitrine grisâtres , écaillés de cendré. Dans les marais d'Europe. Bécasseau demi- palmé, Tringa semipalmata,Wds. [Amer. Orn. pl. 63. f. 4.) Parties supérieures brunes, bor- dées de ferrugineux et de blanc ; sour- cils blancs ; tectrices noirâtres , bor- dées de blanc ; rémiges obscures avec les tiges et les bords extérieurs blancs: longueur, six pouces. De l'Amérique septentrionale. Bécasseau maculé , Tringa macu- lata, Vieill. Parties supérieures bru- nes , bordées de gris-clair; parties in- férieures blanches ; devant du cou et poitrine marqués de raies longitudi- nales brunes ; tectrices caudales supé- rieures brunes, uniformes, de mémo a5j BEC que les deux rcctiïces intermédiaires , qui sont les plus longues; les latérales d'un gris-clair: longueur, huit pouces deux lignes. De l'Amérique septen- trionale et des Antilles. (dii..z.) BECASSIN et BÉCASSINE. OIS. Noms vulgaires appliqués indifférem- ment à plusieurs espèces du genre Bécasseau , ainsi qua l'une des divi- sions du genre Bécasse. V. Bécasse et BÉCASSEAU. Le nom de Bécassine de mer n'est pas mieux déterminé, et a été donné par divers voyageurs à des Oiseaux de différens genres. (b.) BÉCASSINE-CUBIANE. ois. Syn. du Chevalier Cul-Blanc, Tringa ochro- pus, L. en Piémont. V. Chevalier. (DR..Z.) BÉCASSINE DE MER. pois. Nom donné, par allusion à la longueur de leur bouche en bec, à VEsox Bellone ainsi qu'à plusieurs Poissons du même genre , et particulièrement de la divi- sion des Orphies. (b.) BECASSON. ois. Syn. dans Salerne du Chevalier aux pieds rouges , Sco- lopax Calidris , L. Il l'est également vulgairement, selon Brisson , du Trin- ga ochropus, L. dans certains cantons ; et dans d'autres , à ce que rapporte Magné-de-Marolles , de la double Bé- cassine , Scolopax major, L. On appelle aussi Petit Bécasson la Guignette , Tringa hypoleucos , L. V. Chevalier. (dr..z.) BÉCASSODN. ois. Syn. du Courlis, Scolopax arquata , L. en Piémont. V. Courlis. (dr..z.) BÉCASSOUNAT. ois. Syn. du Cor- lieu, iSco/'o/ja.rZ,/!(Eo/)K5,L.enPiémont. /^.Courlis. (dr..z.) BECCABUNGA. bot. phan. Et non Becabunga. On confond vulgairement sous ce nom deux espèces de Véro- niques , les Veronica Beccabunga et jlnagallis, qui croissent dans les lieux aquatiques. On appelle aussi ces Plan- tes faux Cresson ou Cresson de Chien. ïr. VÉRONIQUE. (A.D.J.) BEC BECCACIA. ois. Syn. de Bécasse ordinaire en Italie. V. Bécasse, (b.) BECCARD. pois. V. Bécard. BECFI-D'HIVER. ois. Syn. du Pipitdes buissons, jîlauda trivialis , L. y. PlPIT. (DR..Z.) BECGHD. ois. Syn. de Grand- Duc , Strie Bubo , en Allemagne. V. Chouette. (ur..z.) BECHARU. ois. (Pallas.) Syn. du Flammant rouge , Phœnicopterus ru- ie/;h.he même Oiseau a été quelque- fois anciennement appelé Becheru.^. Flammant. (dr..z.) BÊCHE LISETTE, ins. Noms vulgaires de l'Attelabe Bacchus dans quelques parties de la France. V. At- telabe. On donne aussi les noms de Bêche, Lisette , Coupe-Bourgeon et Pique- brot à d'autres Insectes très-nuisibles à la vigne,et appartenant au genre Eu- molpe. V. ce mot. (aud.) BECHERFARRN. bot. crypt. {Fougères.) Syn. allemand de Tricho- mane. V. ce mot. (b.) BECHERSCHWAMM. bot. crypt. {Champignons.) Syn. allemand de Pe- zize. V. ce mot. (b.) BECITERU. ois. V. Becharu. BECHET. pois. Syn. de Brochet dans quelques cantons de la France. P~. Esoce. (b.) BECHION. bot. phan. C'est-à-dire qui adoucit la toux, d'où Béchique. Nom grec du Tussilage qu'on suppo- sait avoir des propriétés pectorales, (b.) BÉCHOT. ois. Syn. vulgaire du Tringa ochropus , et de la Bécas- sine sourde , Scolopax Gallinula , L. F. Chevalier et Bécasse. (dr..z.) BECKÉE. bot. pnAN. Même chose que Bajckea. V. ce mot. {b.) BECkMANNIA. bot. phan. Host a l'ait un genre ainsi nommé d'une Gvaminéc flcFha/aris c/vcœformis} L. BEC qui habite le mkli de l'Europe; et WilLlenow, qui l'avait rapporté dans son Species au Cynosurus * l'a adopté postérieurement dans son HortusBe- rolinensis, ainsi que Beauvois quia figuré l'analyse de sa fleur (tab. 19, fig. 6 de son Agrostographie ). Ses épillets sont distiques et sessiles sur des axes partiels , formant ainsi de pe- tits épis attachés de distance en dis- tance et trois par trois, sur un axe commun indivis. Il renferme de trois à cinq fleurs, dont la centrale est un peu pédonculée. Leurs glumes (valves de la lépicène, Rich.) sont égales , insérées au même point , rétrécies à la base, élargies et obtuses au sommet. Les paillettes de chacune des fleurs sont égales el aiguës ; les étamines au nombre de trois, et l'o- vaire à deux stigmates. (a.d.J.) BEC. M A RE. Rhinomacer. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères fondé par Geoffroy (Hist. des Ins. T. 1 , p. 269 , et Supp. p. 553) aux dépens du genre Charanson de Linné , et ayant, selon lui , pour caractères : antennes en masse, toutes droites , posées sur une longue trompe. Ce nom de genre a été donné, supprimé et remplacé par celui d'Aitelabe qui lui corres- pond à peu prèj. T7". ce mot. (aud.) BECMOUCHES ou HYDROMYES. iss. Duméril a appliqué ce nom , dans sa Zoologie analytique , à une famille d'Insectes diptères , dont les caractères essen:iels sont de n'avoir pas de trom- pe ; mais une bouche prolongée en un museau plat et saillant aveedes palpes très-distinctes : de ce nombre sontles Hirtées, les Scatopes et les Tipules. (aud.) BECO .ois. Syn.de Guignette,T//«- ga hypoleucos, L. ^.Chevalier, etde Tringapusilla.P .Bécasseau. (du.. z.) BECO DE PRATO. ois. Syn. por- tugais du Pinson frisé , Tringilla cris- pa, L. V. Gros-Bec. (dr..z.) BECOT, ois. (Salerne.) Syn. de Sco/opax Gallinula, L. V. Bécasse. (B.) BECQUABO, BECQUEBO 01; BEC- BED ' a55 QUEBOIS. ois. V. Baquebo et Pic. BECQUEFLEUR . ois. Syn. de Co- libri. 1T. ce mot. (b.) BECQUEROLLE ou BOUQUE- RIOLLË. ois. Syn. vulgaires de la Bé- cassine sourde , Scolopax Gallinula , L. On la nomme aussi Boucirolle et Bouriolle. Bécasse. (dr..z.) * BECQUET. pois. L'un des noms vulgaires du Saumon. (B.) BECQUETEUR. ois. Syn. de la petite Hirondelle de mer , Sterna mi- nuta, L. V. Hirondelle de mer. (dr..z.) BECQUILLONS. ois. et bot. Ce nom qui désignait primitivement, en fauconnerie, le bec des jeunes Oiseaux de proie , avait été étendu aux pétales luxuriantes de l'intérieur des corolles d'Anémones , quand les fleuristes don- naient des noms baroques aux moin- dres parties et aux plus petites varié- tés des fleurs dont ils s'enthousias- maient, (b.) BECT3CHUTSCH. pois. Syn. kamtschadal du Hareng. (b.; BECUNE. pois. Espèce du genre Sphyrène. V. ce mot. On a encore donné ce nom à quelques Squales et autres habitans voraces des mers , que les habitans des Antilles disent très- friands des parties naturelles de l'hom- me , qu'ils enlèvent aux baigneurs imprudens. Ce fait mérite confirma- tion, (b.) BEDARINGI. bot. fhan. (Dalé- champ.) Syn. arabe de Mélisse. K. ce mot. (b.) * BÉDAS. mam. V. Homme. BÉDAUDE ou BÉDEAUDE. ois. Syn. vulgaire de la Corneille mante- lée, Corvus Cornix , L. V- Corbeau. (dr..z.) BEDE. mam. Syn. de Génisse ou jeune Vache dans quelques départe- mens occidentaux de la France, (b.) BEDEAU et BEDEAUDE iNS.Nom vulgaire employé pour désigner des Insectes très-diïrérens , dont le corps présente deux couleurs bien, trnn- 254 CEE chées. Ce sont tnntôt des Chenilles , tantôt des Insectes coléoptères , tantôt des Insectes hémiptères. (aud.) BÉDÉGUARou BEDEGARD. ins. et bot. Galle chevelue très-odorante, produite sur les jeunes rameaux de lâ plupart des Rosiers par la piqûre de divers Insectes du genre Cynips. On lui attribua long-temps des pro- priétés merveilleuses en médecine : elle n'est que légèrement astrin- gente, (b.) BEDILLE. bot. phan. Syn. de Con- volvulus arvensis , L. dans les cantons de vignobles , aux environs de Bor- deaux. On étend ce nom à plusieurs Plantes traçantes. (b.) ^ BEDOUIDEouBÉDOUILLE.ois. Syn. vulgaire de la Farlouse , Alauda mosellana , L. en Provence. V. Pipjt. (DR..Z.) BEDOUIN, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Melampyrum ar- vense , L. V. Mélampyre. (b.) BEDODSI. bot. phan. Petit Arbre de l'Inde , dont les feuilles ovales , épaisses et alternes , ont une odeur aromatique. Ses fleurs sont inodores , fort petites , polyandres , munies d'un calice à six divisions , et de six pétales croissant en bouquets axillaires ; elles sont de plus monogynes. Son fruit est une capsule ou baie sèche s'ouvrant en trois valves et contenant trois grai- nes. Le Bedousi paraît offrir quelques rapports avec le genre Cœsaria ( V. ce mot), mais doit être mieux observé pour qu'on puisse déterminer avec certitude à quelle famille il convient définitivement de le rapporter, (b.) BEDURU. bot. crypt. Nom de pays du Poly podium quercifolium , L. à Ceylan. V. Polypode. (b.) BEE-BOCK ou BEERBOK. mam. Syn. hollandais de Nanguer, espèce d'Antilope. JT. ce mot. (b.) BEEDELSNOEREN . bot. phan. Syn. flamand à'Eugenia acutangula , L. Espèce du genre établi par Jussieu aux dépens des Jambroses , sous le BEE nom de Stravodia. r. SrnAvoniE. a BJSF~E£rER- OIS- Syn. «nglaï» du P.quc-Bœuf, Buphaga af ricana, Li. V. PIQUE-BOEUF. (DB..Z.) BEELZÉBUTH. mam. Et non Belr zebutli. Nom de l'une des divinités syriennes devenue le prince des dé- mons des livres hébraïques , appliqué par Bnsson à l'une des espèces de Singes qui composent maintenant le sous-genre Atèle , et par Linné au Guariba de Marcgravc , qui est l'O na- rine de Buffon. V. Sapajous. (b.) BEEMERLE ou BOEHMERLE. ois. (Bnsson.) Syn. du Jaseur de Bohême , Ampelis Garrulus, L. y. JA- SEU*- (DR..Z.) BEENA. ois. Syn. du Choucas; Cotvus Monedula , L. en Suisse. F. Corbeau. (dr..z.) BEENEL. bot. phan. Croton race- mosum , Burmann. Petit Arbre de l'Inde, imparfaitement connu malgré la figurequ'en adonnéeRhécde [lion. Mai. T. v. t. 4), qui n'est peut-être pas un Croton à cause des quatre coques de sou fruit , mais qui doit être voisin de ce genre. (b.) * BEENWORM. intest. Syn. de Filaire en danois. (lam..x.) BEERA-KAIDA. bot. phan. Syn. malabar de Schœnus nemorum , Ya'hl. V. Choin. (b.) BEESHA. bot. phan. Famille des Graminées, Hexandrie Monogynie, L. Genre formé par Kunth d'un dé- membrement du genre Bambou, que les disciples de Linné avaient con- fondu parmi les Roseaux, Arundo, de ce législateur. Rhéede (Hortus Ma/ab. T. V. p. 119. t. 60) avait déjà fait con- naître sous ce même nom l'Arbre qui lui sert de type. Ses caractères, tels que Kunth les a établis daus une No- tice manuscrite qu'il nous a commu- niquée , et dont cet article est extrait , consistent dans des fleurs ou daus des épillets multiflores , distiques, ayant leurs bàlcs inférieures vides , et ne BEG contenant de fleurs d'aucune sorte , composées de deux paillettes iné- gales; les fleurs ont six étamines et un seul style supportant trois stig- mates velus, auquel succède un pé- ricarpe grand , charnu , ovoïde , acu- niiné, renfermant trois semences. Ce dernier caractère , qui singularise le genre Beesha , ne permettait guère de confondre avec les autres Bambous un Arbre graminé que Roxburg avait appelé , dans ses Plantes de Coroman- del , Bambusa baccifera. F. Bambou. >(b.) BEETK.LIM. bot. phan. Syn. fla- mand de Baselle. F. ce mot. (b.) BEETLA-CODT. bot. phan. (Bur- mann.) Syn. malabar de Bétel F. Poivre. (b.) BÉFABJA. bot. phan. F. BÉ- JARIA. BEFBASE. bot. phan. (Avicenne.) Svn. de Macis et non de Muscade, F. Muscadier. (b.) BEFFAIGI et BISBERG. bot. crtpt. (Camerarius.) Syn. arabes de F oly podium vulgare. F. Polytode. (B.) BEFFROI (grand et petit), ois. Espèces du genre Fourmilier, Turdus tinniens , L. et Turdus lineatus , L. Toutes deux de l'Amérique méridio- nale. F. Fourmilier. (dr..z.) BEG AS. ois. Syn. du Pélican blanc , Pelecanus Onocrotalus , en Egypte. F. PÉLICAN. (DR..Z.) BÉGASSE ou BÉQUASSE. ois. Noms vulgaires de la Bécasse com- mune , qu'on appelle aussi Bégasse des bois ou des buissons. ^".Bécasse. (DR..Z.) BÉGONE. Bégonia, bot. phan. Ce genre singulier , qu'on n'a pu jusqu'à présent classer dans aucun des ordres naturels de Plantes précédemment établis , nous paraît devoir former le type d'une nouvelle famille naturelle à laquelle nous proposons de donner le nom de Bégoniacées. F. ce mot. Le genre Bégone offre les caractères sui- vans : ses fleurs sont constamment BEG 255 unisexuées et monoïques, disposées ordinairement en panicules termina- les , qui se composent de fleurs mâ- les et de fleurs femelles entremêlées. Dans les fleurs mâles le calice est double ; l'extérieur offre deux ou trois sépales un peu concaves, l'inté- rieur en présente de deux à six, en généra] plus petits; les étamines sont généralement nombreuses ; tantôt leurs filets sont libres et distincts , tantôt ils sont réunis et monadelphes par leur moitié inférieure, et for- ment une petite colonne cylindrique au centre de la fleur. Les anthères sont ovoïdes, comprimées, à deux lo- ges écartées l'une de l'autre par la Eartie supérieure du filet qui . s'est eaucoup élargie ; chacune d'elles s'ouvre par un sillon longitudinal. Dans les fleurs femelles l'ovaire est infère , à trois angles très-saillans , et à trois loges qui renferment cha- cune un nombre très -considérable d'ovules d'unepetitesse extrême, atta- chés à un trophosperme longitudinal qui règne dans l'angle rentrant de la loge, qui est d'abord simple, puis divisé en deux lames saillantes entiè- rement recouvertes d'ovules. Le calice offre lamêmeformeetla même disposi- tion,c'est-à-dire qu'il est double et que chacune de ses parties se compose de sé- pales distincts dont le nombre est sujet a varier. Sur le sommet de l'ovaire, on trouve trois stigmates très-gros; chacun d'eux est profondément bi- parti; leuis divisions sont allongées , épaisses et irrégulièrement contour- nées , ayant une grande analogie avec le même organe dans les Cucurbita- cées. Le fruit est une capsule nue, triangulaire, triptère , à trois loges polyspermes, s'ouvrant par trois fen- tes longitudinales , qui régnent sur la partie moyenne de chacune de ces loges et détachent les trois ailes. Les graines, dans les espèces que nous avons examinées, nous ont paru d'une ténuité excessive , ce qui nous a fait soupçonner que peut-être elles n'avaient point été fécondées. Les espèces de ce genre sont her- bacées, ou tout au plus sous-frules- ar.6 BEG centes; leurs tiges sont en gênerai épaisses et charnues ; leurs feuilles alternes , simples , pétiolécs , souvent obliques et iuéquilatèrcs , accompa- gnées à leur base de deux stipules membraneuses et caduques. Les fleurs constituent des espèces de pa- nicules terminales , elles sont géné- ralement roses ou blanches. Les Bégones , au nombre d'environ une quarantained'espèces, sont toutes originaires des Indes orientales et oc- cidentales. On en cultive plusieurs dans nos serres ; telles sont le Bégo- nia discolor , figuré sous le nom d'E- vansiana dans Curtis, qui vient de la Chine et se fait distinguer par sa tige rameuse , articulée , d'un rouge très- vif, surtout vers les articulations, par ses feuilles cordiformes, obliques , aiguës , dentées, d'un vert lisse à leur face supérieure, d'un rouge incarnat à leur face inférieure , et par ses fleurs roses et grandes. Le Bégonia nitida , originaire des Antilles, a une tige haute de cinq à six pieds, des feuilles cordiformes , inëquilatères , vertes et luisantes sur leurs deux faces. Les fleurs sontpetites, roses, et forment une panicule dont toutes les ramifi- cations sont dichotomes. Les Bégones ont en général une saveur acide très-prononcée , et telle qu'on peut employer leurs feuilles pour l'usage de la table ; on en mange f)lusieurs dans les colonies, etparticu- ièrement aux Antilles où on les nom- me vulgairement Oseille. (a. k.) * BÉGONIACÉES. Begoniaceœ. bot. m an. Le genre Bégonia offre , comme nous l'avons déjà indiqué, une structure trop singulière et trop différente de celle des autres familles naturelles déjà établies, pour qu'on puisse le classer dans aucune d'elles. Aussi pensons -nous que ce genre peut devenir le type d'une famille par- ticulière que nous avons désignée sous le nom de Bégoniacées, dans la deuxiè- me édition de nos Ëlémcns de Bota- nique et de Physiologie végétale. Quelques personnes qui se contentent d'effleurer en quelque sorte l'étude BEG des sciences, sans les approfondir, pourront s'étonner de voir un genre érigé à lui seul en famille naturelle. Mais cette marche , loin d'avoir des inconvéuiens , nous paraît plutôt pro- pre à servir aux progrès de la science. En effet, si vous reléguezle genre Bégo- nie parmi les incertœ sedis , au milieu d'autres genres avec lesquels il n'a aucun rapport, il devient impossible de connaître les affinités que ce genre peut avoir avec les autres déjà classés ; tandis que, si vous le rappro- chez autant que possible de ceux avec lesquels il a quelque convenance d'organisation , vous éveillez l'atten- tion sur ses rapports, et faites que fort souvent on finit par découvrir d'au- tres genres qui viennent se grouper à côté de lui. La famille des Bégoniacées est fort difficile à bien placer dans la série des ordres naturels. Si nous la ran- geons dans la classe de la Méthode de Jussieu, que ses caractères systémati- ques lui assignent, c'est-à-dire parmi les Apétales à insertion épigynique, nous n'y trouverons aucun ordre avec lequel notre famille ait quel- que affinité. Mais parmi les Apétales à étamines périgynes , se trouvent les Polygonées, dont les Bégoniacées se rapprochent en plusieurs points , malgré des différences extrêmement grandes , telles que l'ovaire infère, à troislogespolyspermes, etla structure des stigmates. Mais le port , les stipu- les , la saveur acide des feuilles sont autant de caractères qui militent en faveur de ce rapprochement. Il est une autre famille fort éloignée des Polygonées , mais cependant avec la- quelle les Bégoniacées ont une assez grande affinité, ce sont les Cucurbi- tacées. L'ovaire infère, à trois loges polyspermes, la structure singulière des stigmates me paraissent établir entre ces deux ordres quelques analo- gies qui ne sont point à négliger, si l'on veut classer notre nouvelle fa- mille d'une manière convenable. Dans cette nouvelle hypothèse, on pourrait considérer les Bégoniacées comme possédant un périauthe don- BE1I i)]c, c'est-à-dire un calice et une co- rolle, (a. R.) BEGUAN.KEFT.SAtm. Sorte dcBé- zoard qu'on dit se trouver dans l'esto- mac de l'Iguane ordinaire; on lui attri- bue îles propriétés merveilleuses, (b.) BEGUE, ois. Vieux nom de la •Mouette cendrée, Larus canus. F~. MAUVE. (DR...Z.) BEGULL. bot. ptian. ( Prévost. ) On lit dans l'Histoire générale des Voyages que c'est un fruit qui se trouve dans les forêts de Sierra-Leone. Le peu qu'on en dit suffit pour le rap- procher de l'Arbouse , et faire suppo- ser qu'il provient d'une espèce d'Ar- bousier, ce mot. (e.) * BEHEMLE. ois. Syn. du Tilrdus iliacus , L. en allemand. V. Merle. (dr..z.) BEHEMOT. MAM. Animal énor- me,mentionné dans un livre probable- meut arabe , intitulé Job ; livre adopté parles Hébreux , desquels il est passé aux Chrétiens qui le tiennent pour inspiré par l'une des trois personnes dont se compose Dieu unique. On y lit (chap. xl , versets 10 à 19) : « Re- » garde Béhémot que j'ai créé avec » toi , il mangera le foin comme un * Bœuf. — Sa force est dans ses reins , • * sa vertu est dans le nombril de son » ventre. — Sa queue se serre et se » redresse comme un Cèdre ; les nerfs » de ses testicules sont entrelacés l'un » dans l'autre. — Ses os sont comme » des tuyaux d'airain ; ses cartilages » sont comme des lames de fer. — Il » est le commencement des voies de » Dieu. . . — Les montagnes lui pro- » duisent des herbages ou les Bêtes » des champs viendront se jouer. — » Il dort sous l'ombre dans le secret » des roseaux et dans les lieu* humi- » des. — Les Arbres couvrent son » ombre , les Saules du torrent l'cn- » vironnent. — 11 absorbera le fleuve , » et il croira que c'est peu encore ; il » se promet même que le Jourdain » viendra couler dans sa gueule. — » On le prendra par les yeux comme » un Poisson se prend à l'amorce, et TOME II. BEH fi5? » on lui percera Jes narines avec des » pieux. » Le Saint-Esprit n'ayant pas jugé à propos de caractériser Béhémot à la manière des naturalistes, il est fort difficile de savoir de quel être il a voulu parler. Nous ne connaissons aucun Animal dont les os soient com- me des tuyaux d'airain , et les carti- lages comme des lames de fer. Virey voit dans cette bête de Job , d'après Bochard , Scheuchzer et Franzius , un véritable Hippopotame , attendu que l'Hippopotame vit dans les fleuves d'Afrique, qu'il s'y nourrit de joncs aquatiques; que ses dents sont fort grandes et d'un ivoire précieux ; que sa queue n'a guère qu'un pied de longueur, etc. Mais comment l'Hip- popotame des fleuves d'Afrique se promettrait-il d'absorber le Jourdain qui est un fleuve d'Asie ? Comment Béhémot se nourrirait - il de joncs aquatiques, puisque Y herbe des mon- tagnes est produite pour lui? Il n'est d'ailleurs question nulle part des dents de iSéhémot , et une queue, dun pied de long tout au plus a-t-elle le moindre rapport avec un Cèdre du Liban , même dans une des- cription poétique, ainsi que Virev appelle celle où il reconnaît l'Hippo- potame? Le même écrivain penche aussi pour le Rhinocéros dont les re- plis de la peau du ventre pourraient bien être désignés par cette vertu qui réside dans le nombril de Béhémot Quoi qu'il en soit, d'autres auteurs ' entre autres Saci , d'après Estius , ont cru que 1 Eléphant était l'Animal de Job , se tondant sur ce qu'on a dit de sa queue qui se redresse si fort ce qu 1 s appliquent a une trompe, encore qu il y ait beaucoup de différence en- tre une trompe et une queue. Tout ce quon y peut comprendre, c'est que liehemot n est point un Animal car- nassier, puisque les Bêtes des champs viennent se jouer dans, les pâturais qui lui sont réservés. Les rabbins, s'emparant de la tradi- tion de 1 Arabe Job, ont ajouté à son texte que Béhémot était de la race des Bœufs, et que Dieu le réservait pour en servir la chair au banquet du Mes- 17 258 BEli sic. « Béhémol , disent- ils . mange » chaque jour le foin de mille mou- « tagnes , dont il ne s'écarte jamais , » et qui se renouvelle toutes les nuits » pour fournir à sa subsistance. Dieu » tua sa femelle au commencement , j) de peur qu'une race si puissante » ne se multipliât sur la face de la » terre où elle eût tout dévore ; mais 3> l'Éternel ne la sala point , parce que ■» la Vache salée n'est pas bonne , ou » du moins n'est pas digne du grand 3) banquet pour lequel Dieu créa la 33 plus grande de toutes les Bêtes. 33 On lit dans plusieurs ouvrages que certains Juifs jurent sur leur part du BceufBéhémot, comme quelques Chré- tiens le faisaient encore naguère sur leur part du Paradis. Quoi qu'il en soit , la nature de ce Dictionnaire ne nous permet pas d'éclaircir ce que c'était positivement que Béhémot, et si Job et le Saint-Esprit entendirent désigner par.ee nom l'Hippopotame plutôt que l'Éléphant Ou le Rhino- céros. iB0 BÉHEN. eot. phan. Espèce de Cu- cubale , Cucubalus Behen , L. , et de Centaurée, Ccntaurea Behen. Deux racines que le Levant livrait autrefois dans le commerce de la dro- guerie, où l'on ne les rencontre pres- que plus aujourd'hui , y portaient ce nom, ainsi qu'une huile extraite d'une graine dont on ignorel'origine. La pre- mière de ces racines, appelée Béhen blanc, est le Belimen abiad des Ara- bes : son odeur est aromatique; cllepas- saitpour aphrodisiaque. La seconde, nommée Béhen rouge , Behmen ak- mar des Arabes, et dont le nom dési- gne la couleur tirant sur celle du sang, passe pour être celle du Statice Limo- nium, L. (B-) BÉHMEN ABIAD et BÉIIEiVl ACKMAR. bot. piian. V. Béhen. BEHORS , BIHOR ou BIHOUR. ois. Syn. vulgaires du Butor , Ardca siellaris , L. V. Héron. (dr..z.) BEHRÉE. ois. (Latham.) Syn. in- dien de Talco calidus. V. Faucon. (DR..Z.) BEI BEIAHALALEN. dot. piian. (Da- léchamp.) L'un des noms arabes de la Joubarbe des toits. (b.) BEIDELSAR ou BEID EL OSSAR. bot. than. Grande Apocynéc des bords du Nil , peut-être Yslsclepias prucera , dont , selon Prospcr Alpin , les Egyptiens emploient la 6oic des aigrettes pour faire des matelas ou de l'amadou , et le suc laiteux qui en découle comme remède con lie certains ulcères. (b.) * BEIGNETS, échin. Nom employé par Desbois comme tiaduction du mot Lagana, proposé par Klein pour un genre de la famille des Oursins , qui n'a pas été adopté par les naturalistes. (LAM..X.) BEIKAMAN. bot. phan. (Fors- kalh.) Syn. arabe de Solarium coagu- lans , Vahl. (b.) * BEILLOTE. bot. phan. V. Bel- LOTE. BEILSTEIN. min. (Weraer.) Syn. de Pierre de Hache. V. Jade, (luc.) BEINBRECHER. ois. ( Gesner. ) Syn. du "V autour de Malte, Vuliiu fuscus, L. V. Catoarte. (DR..Z.) * BEINWURM. intest. Syn. de Fi- laire de Médine eu allemand. (lam. .x.) BEJARIA. bot. phan. Genre placé à la fin de la famille des Rhodoracécs , dans la Dodécandrie Monogynie , L. , nommé à tort Befaria par la plupart des auteurs , puisqu'il a été consacré à Bcjar, botaniste espagnol. Son calice est légèrement ventru , à sept divi- sions; û a sept pétales et quatorze exa- mines alternativement plus petites et plus grandes ; son stigmate assez épais est marqué de sept stries ; et l'on ob- serve enfin autant d'angles extérieu- rement et de loges polyspcrmcs inté- rieurement dans son fruit , qui est une baie sèche où persistent le calice au- tour et le style au sommet. — Deux espèces ont été décrites dans le Sup- plément de Linné : ce sont des Ar- brisseaux originaires de la Nouvelle- Grenade ; l'un , le B. rcsinosa , a feuilles ovales cl a (leurs ramassées a BEL l'extrémité des rameaux; l'autre, le B. œstuans, à feuilles lancéolées et ;\ Heurs en grappes terminales. Michaux en a trouvé clans la Floride une troi- sième, qu'il nomme B. paniculata , joli Arbuste de trois à quatre pieds , dont la tige est hispide et glutinense, dont les feuilles' sont ovales-lancéolées et glabres , excepté à leur nervure mé- diane, et dont l'inflorescence tient le milieu entre la grappe et la panicule ( Michaux , II. boréal. Amer. tab. 26 ). Ellea fleuri au jardin de Cels , où elle a été observée par Ventenat qui l'a figurée (tab. 5i de son Hort. Cels. ) , sous le nom de racemosa. — Les deux plantes décrites sous le nom à'Acunna , dans la Flore du Pérou de Ruiz et Pavon , paraissent devoir être rapportées, non-seulement à ce genre, mais même , suivant Ventenat et Per- soon , aux deux premières espèces in- diquées ici. (a. d. j.) BEJCCO. bot. phan. (Loéfling. ) Syn. à'Hippocratea. P^. HippocratÉe. (B.) BEJT7QUE. bot. phan. Même chose que Bejuco. V. HippocratÉe. BEE AS. ois. Syn. polonais de Bécassine ordinaire , Scolopax Galli- nago, L. V. Bécasse. (dr..z.) * BERION ou BEKHKM. bot. ptiax. (Dioscoride.) Syn. de Tussilage selon Adanson. (b.) BER KEPi-EL-W ASH . mam. Ces t-à- direBœufsauvage.Syn. arabe de l'An- tilope Bubale selon Dcsmarest dans le Dictionnaire de Déterville, et du Zébu selon Frédéric Guvier dans celui des Sciences Naturelles. (a.d..ns.) BEL. bot. phan. Mot de la langue des Malabars, dont Beea est syno- nyme dans les dialectes dérivés de cette même langue , et qui signifie Blanc. Il sert de racine aux noms d'un grand nombre de Plantes , et désigne conséquemment la couleur de quel- ques-unes de leurs parties remar- quables; ainsi l'on appelle : Bejla-aye ou Beea-ite ( dont l'étymologie tirée de bé , grand , et BEL a&g la/ié, homme, paraît peu naturelle), un Arbre des lieux élevés de l'inté- rieur de Madagascar, à peu près in- connu , mais dont l'écorce amère et aromatique est transportée vers les cotes parles naturels qui la mêlent à diverses liqueurs, et particulièrement auFrangourin {V. ce mol), pour l'aire une sorte de Bière fort saine. On trouve dans RheVde : Bela-dameac, ou Bel-adambac ( Hort Malab. 11, t. 56), Quamoclit à fleurs blanches de la côte de Malabar, probablement YJpomœa campanu- lata. Belam-canda (Rhéed. Hort. Mal. 11, tab. 07), syn. d'Ixia chinensis , aujourd'hui un Morœa. V". ce mot. Belamodagam [Hort. Malab. rv, t. 55), syn. du Scœvola Koenigii de Waln. K. SciEVOLE. . Belapola {Hort. Malab. 11, t. 55), c'est-à-dire bulbe blanc. Syn. à!E- pidendrumscriptum, L., dont on em- ploie les bulbes piles avec du riz comme topiquespourla résolution des abcès. Bela-schora {Hort. Malab. vin , t. 1), c'est-à-dire Courge blanche, va- riété du Cucurbita lagenaria , culti- vée dans tous les jardins de l'Inde où on la mange dans sa jeunesse comme le Concombre. (b.) BELAH. pois. L'un des noms arabes du Perça miniata, L., qui est le Pomacentre BurdideLacépède. (b.) BELAM ou BELAME. pois. BiELAMA. * BEL-ARJE. ois. Syn. de la Ci- gogne, Ardea Ciconia, L. en Afrique. ^.Cigogne. (dr..z.) BELBE5. mam. Syn. de. Hyène dans la basse latinité. (b.) BELCH, BELCIIINENet BELLE- QUE. ois. Syn. de Foulque, Fulica . atra , L. dans l'est de la France et en Suisse. V. Foulque. (b.) * BELDROEGAS. bot. than. (Vandelli.) Syn. portugais de Pour- pier. (A. r.) BELEC BEC. ois. Espèce de 17* aGo BEL Sarcelle tic Sumatra. V. Canard. BELEM - CANDA. hot. than. Même chose que Belam-canda. V. BliL. (b.) l'.KLEMENÏ. mam. Voix despe- t i tes espèces de Ruminans , tels que les Moutons et les Chèvres. (b.) BÉLEMNITE. Belemnhes. moll. foss. Genre de Coquilles fossiles de l'ordre des Céphalopodes décapodes, et de la famille des Orthocérées ( V. ce mot) , composé de corps poly thala- mes de figure conique , dont les analo- gues vivans paraissent anéantis depuis uuc longue suite de siècles. Ces corps, fort remarquables par leur forme et leur abondance dans certaines cou- ches, ont frappé de bonne heure les peuples de toutes les parties du mon- de, et ont donné lieu aux contes les plus extraordinaires. Ils sont non moins célèbres par les opinions di- verses émises par les auteurs, pour expliquer leur formation et déterminer leur place dans le système. Tour à tour rapportés à tous les règnes, jus- que dans ces derniers temps , des na- turalistes éclairés ont douté qu'ils ap- partinssent à la classe des Mollusques, et ont fait avec leurs concamérations internes des êtres distincts. Les Bélem- nites sont , comme on le voit , du petit nombre de corps naturels dont l'his- toire , fort difficile à éclaircir, demande cependant à être traitée avec quelques détails en raison de la réputation pres- que populaire qu'elles ont acquise. Les auteurs du moyen âge crurent d'abord voir dans ces corps la Pierre de Lynx de Théophraste et de Pline , attribuée à une concrétion de l'urine de Cet Animal par ces derniers qui nous ont transmis les contes vulgaires de l'antiquité. Celte opinion dont Ilill, dans ses Commentaires sur l'ouvrage de Théophraste ( Traité des Pierres, trad. Paris, 1754), a démontré l'in- vraisemblance , s'est cependant assez accréditée pour que le nom de Pierre de Lynx , Lapis Lyncis , soit demeuré aux Bélemnites , et soit même le plus conuudc tous ceux qu'elles ont reçus, BEL d'où est veuu le Luc/is/ei/i , Pierre de Lynx ou de Loup, des auteurs alle- mands. Plusieurs dénominations em- ployées par saint Epiphane , Joseph ou Pliéophrastc, au sujet de la véritable Pierre de Lynx , ont été par suite faus- sement rapportées aux Bélemnites pâl- ies auteurs du moyen âge : telles son! celles de Lyncurium , Lingurius La- pis , Lugurium , Langurium , etc. On peut présumer avec quelque vraisem- blance que Pline a voulu parler de ces Fossiles sous le nom de Doigt ou Dac- tyle du mont Ida , idœi Dactyli. « Ces » Pierres, dit-il, viennent de Crète; » elles sont couleur de fer, et ont la » forme d'un pouce humain (liv. 07 , » ch. 10). » Solin rapporte ce qu'en, avait ditPIine [Poly. hist, cap. 16). Ce rapprochement paraît dû à Bclon , et fut adopté par Gesner qui fit autorité ; en sorte qu'aujourd'hui cette opinion estgénéralementreçue. Gucttard, qui a discuté fort au long toutes les idées émises avant lui sur les Bélemnites, dans un travail très-intéressant ( V. ses Mémoires , etc. T. v, p. 210), s'é- lève cependant , avec quelque raison , sur la légèreté de ce rapprochement; car, bien qu'il y ait une ressemblance grossière entre la Bélemnite et un doigt humain , d'autres corps , tels que cer- taines pointes d'Oursins fossiles , ont aussi cette ressemblance. Des obser- vations directes auraient éclairci cette question , comme l'observe Guettai d , en montrant si effectivement on trouve des Bélemnites sur le mont Ida de l'île de Crète ; niais nous ne connaissons aucun voyageur qui ait eu en vue de s'en assurer, et aucun renseignement sur ce sujet. Mercati {Metalloth. p. 280), tout en accordant que les Bélem- nites soient les Dactyles idaeens de Pline, avance que ce nom leur fut donné , non pas à cause de leur res- semblance avec un doigt , mais à cause de leur analogie avec le noyau des dattes , fruit qui porte aussi en grec le nom de Dactyle, et il se fonde sur la rainure qu'olFrcnt certaines Bélem- nites , ainsi que le noyau des Dattes; discussion puérile , à laquelle ou ne peut s'arrêter, car il ne croît pas BEL de Dattiers sur le mont Ida. Le nom russe Siortipalk , Doigt du Diable , donné aux Bélemnites , selon Sto- baeus , vient aussi de leur ligure et de l'iguorance ou l'on était sur leur ori- gine. Quant au nom de Bélcmnite , il est certain qu'on ne le trouve ni cliez les Grecs , ni cliez les Latins , ainsi que l'a avancé Guettard; c'estpar conséquent à tort que plusieurs auteurs , entre autres Bertrand , ont cru qu'il avait été transmis du premier de ces peuples à l'autre. A la vérité, il vient du mot grec belos , qui signifie dard ou flèche , d'oii sont dérivés Belemnon et Bclemnites , Pierre ou flèche qui se termine en pointe aiguë ; mais rien n'indique que les Grecs ni les Latins aient appliqué ce nom aux Fossiles dont il s'agit. Cette application remonte seulement au temps d'Agricola , Belon , Gesner et Mercati; il est déjà employé dans leurs ouvrages, et Boëtius de Boot, auquel Beudant donne la priorité , l'a pris dans Belon ( Observ. faites en Orient;. Depuis lors, ce nom est de- venu le seid usité dans la langue scien- tifique chez toutes les nations de l'Eu- rope. Les noms de Jaculum , Sagitta , Telum, employés par quelques écri- vains , ont la même origine , ainsi que les dénominations allemandes Schollp- feil, Schulstein. Mercati rapporte à ce sujet l'étymologie de l'ancien nom al- lemand Alpschosz, Pierre ou flèche d'incube ou de cochemar, donné à ces Fossiles, et qui a peut-être donné lieu, selon Gueltard , de créer celui de Bé- lemnite. On trouve cette dénomina- tion diversement modifiée dans les écrivains de cette nation : Alfescht , AlpfetclU, Allpschos, Alpstein , Ahes- tein , et il paraît qu'elles ont toutes pour origine les vertus attribuées par quelques empiriques aux Bélemnites pour se préserver du cochemar ou des songes incubes. Cette facilité du vul- gaire de croire aux vertus extraordi- naires des choses dont l'origine est incônnue , et qu'il suppose par cela même être merveilleuses , les a fait arl opter en d'autres pays comme re- mèdes contre la colique" , la pierre , la BEL a6r dyssenterie, les diarrhées , les gonfle- mens des Hommes ou dés Animaux , d'oii sont venues les épilhètesde Blus- tein dans lecanton de berne , et àcZin- kenstein chez les Grisons. Enfin ceux qui croyaient au sabbat les ont appe- lées Spectrorum Candcla, Chandelles des Spectres. Outre toutes ces déno- minations nées de la superstition ou de l'amour du merveilleux chez des peuples ignorans , ou forgées par les auteurs du quinzième siècle, on en- trouveencored"aulresdu même genre. A celte époque , on regardait généra- lement les Bélemnites comme des Pier- res tombées du ciel , et on leur donna le nom de Céraunite , Ceraunias , Ce- munita, ainsi que celui de tonitrui Cuneus , sous lesquels, dit Beudant, on les confondit avec les Pierres dures, taillées en forme de hache ou de coin , auxquelles on attribuait la même ori- gine. Cette même opinion, a donné lieu de les appeler Pierres de foudre, Pierres fulminaires , Pierres de ton- nerre , par les Français , les Allemands et les Anglais; en allemand, Donner' Keil, Donnerpfeil, Donnerstein ; les noms allemands ffeUerstraà/, Strahls- tein , ce dernier employé dans le can- ton de Bàle , ont aussi la même signi- fication ; et les Espagnols ont suivi la même idée en les nommant Piedra dei Rayo ou Cintilla; en anglais , T/iun- derbolts , Thunderstones ; en latin , Lapis fulminans , Lapis fulminajis. Boëtius de Boot leur a donné le nom de Corybantes , en prétendant qu'elles l'avaient porté aulrefois; mais Beu- dant pense que ce nom a plutôt rap- port à ce qu'on appelle la Pierre de- Circoncision. La couleur uoira des es- pèces les plus communes les a fait ap- peler Coracias ou coivinus Lapis , Pierres de Corbeau ; liabenstein, Rap- penstein par les Allemands ; et , ce qui est très-remarquable, c'est que, d'a- près un passage des EphémérideS ger- maniques (déc. iru année ,T. 4.p.io4), cité par Gueltard, les Bélemnites por- tent aussi au Brésil le nom de Cacao- tetef, ôurierres de Corbeau. Enfin , la ressemblance de forme de quelques uutrc3 espèces avec les pointes d'Oiir- 062 BEL sins, appelées Pierres judaïques, les a l'ail nommer Judenstein. Montlort (Conchvl. T. 1. p. 385) rapporte encore d'au 1res dénomina- tions en diverses langues , qui toutes dérivent de celles que nous avons mentionnées ; nous avons cru utile d'entrer à ce sujet dans quelques dé- tails , afin de faciliter l'intelligence d'une foule de passages des auteurs étrangers ou nationaux, surtout de ceux du quinzième siècle. Brisson (Dict. des Anim. ) observe avec raison , d'après Schcuchzer, dans son Essai sur les Bélemnitcs ( V. Lex l'ossil. Diluu.) , que les trois règnes se sont disputé ces Fossiles. Nous ne nous arrêterons pas aux anciennes opinions de ceux qui en faisaient une Pierre de tonnerre ou une concrétion de l'urine de Lynx , ni à celle de Mos- cardo et d'autres , qui prenaient la Bé- lemnite pour du Succin. Nous ne cite- ions point une foule d'auteurs déjà anciens, tels que Gesner, Rundmann, Imperato , Lachund , etc. , parce qu'ils n'offrent rien d'important. Woodward , sans s'expliquer d'une manière positive , parle des Bélemnitcs en traitant des Astroïtes, des Fun- gites , ce qui fait croire qu'il les regar- dait comme des corps marins (Hist. natur. de la Terre , ïr. p. io5) ; mais , dans un autre ouvrage, il paraît les considérer comme des Fossiles miné- raux, puisqu'il lesplace près duSpath, du Gypse, etc. {V~. sa Méthode pour classer les Fossiles , et à la suite ses Lettres relatives à cette Méthode ). Schcuchzer ,Spada et Stobée montrent à peu près le même embarras à leur égard. Luyd , commel'a montré Gucttard , n'est pas l'auteur de l'opinion qui fai- sait de la Bélemnite une corne d'un gros Poisson analogue au Narwhal. Il la rapporte pour la combattre ( lchnogr. Lilhogr. Britannici ) , et avance que ces corps sont des concré- tions formées dans des tuyaux ma- rins , comme le Pinceau de mer ou la Dentale. Gucttard avait d'abord adopté cette opinion , et l'on voit , dans le travail que nous ayons cité , BEL qu'il penche encore en sa faveur. C'est a Luvd que l'on doit le nom d'alvéoles donné aux concamérations internes des Bélemnitcs. Langius (His/ur. Lapidum Jlclve- tiœ) pense que c'est une sorte de Sta- lactite, un tuyau fossile formé par des sucs concrets. Cette hypothèse a été adoptée par Lemonier etfortement combattue par Bourguet. Helwing (JJtkogr. Jngerburgica) suit, dans la première partie de cet ouvrage , l'opinion de Luyd, et l'a- bandonne dans la seconde pour sou- tenir que la Bélemnite est la pétrifi- cation d'une Plante , sans doute ma- rine , quoiqu'il ne s'en explique pas , et il avance que les Bélemnites qui ne sont pas en forme de fuseau, ne sont que la moitié de celles qui ont celte figure. Le P. Charvet de Metz (dans le TfalleriusLotharingiœàeRu- chozj revient à l'opinion de Luyd , en y ajoutant que l'alvéole est la pé- trification d'un Ver, et il confond avec les Bélemnites des pointes d'Our- sins pétrifiées. Wolckmann {Silcsia subteiranea) veut établir que ce sont les épines du dos de quelque Animal. Capeller (dans une Lettre de 1729 à J.-J. Schcuchzer , imprimée en tète de la Sciagr. litholog. de Klein) prétend que ce sont des Holothuries pétri- fiées. Le célèbre WalcriusetBerliaud ont suivi cette singulière idée , qui a été combattue par de La ïourette. Capeller soutient que les alvéoles sont des corps étrangers aux Bélem- nites, et sont dues aux Coquilles ava- lées par les Holothuries et non encore digérées parclles, au moment de leur pétrification.Après toutes cesopiuions erronées , parut, en 1724 ,cclled'Eh- rart {Dissert, inaug. de Belernnitis Sueeicis), qui avance que les Bélem- nites sont les enveloppes des alvéo- les d'un Coquillage de l'espèce du Nautile ou de la Corne d'Ammon , qui , au lieud'êtrecnspirale , est droit. Si l'on fait attention qu'on ne con- naissait point alors l'Animal de la Spirulc , qui seul a mis les naturalistes à même de concevoir les rapports des Coquilles polythalamcs avec leurs. BEL Animaux, ou saura gié à cet obser- vateur d'un rapprochement dù à sa seule sagacité ; mais embarrassé , com- me il devait L'être , pour connaître ces rapports , il a du croire que les alvéo- les contenaient l'Animal dans sou en- tier , et n'a pu découvrir qu'au con- traire l'Animal renfermait la Bélem- iiite. Ebrbart prouve que les alvéoles appartiennent à la Bélemnite, contre le sentiment de Capeller et contre celui bien postérieur de Bertrand qui a voulu révedler cette erreur. Dans une nouvelle édition de sa Disserta- tion , d a figuré les alvéoles décrites par Luyd. Malgré celte opinion judicieuse d'Ehrbart, vint ensuite le svstèrae de Bourguet , qui a eu une certaine vogue. Il Va consigné dans sa première Lettre philosophique, écrite exprès pour prouver que les Bélemnites sont positivement des dents d'un Poisson, d'un Crocodile ou d'une espèce de Baleine. Cette idée a été adoptée par Pluche dans son Spectacle de la nature. Mais dans un ouvrage postérieur (Traité des pétri- fications), Bourguet dit qu'il n'est pas décidé si ce sont des Coquillages, des Zoophytesou des Plantes mannes, quoiqu'd penche pour ces dernières. Malgré ce désistement , son opinion Îremière a été regardée comme pro- able par Formey(sur les Bélemnites, Encycî. T. Et. 1751). L'opinion d'Ehrbart a été évidem- ment le guide de Klein et de Breynius ausujetdes Bélemnites. C'est àpeu près la même manière d'envisager ces corps , et les ouvrages de ces trois savans ont du contribuera faire revenirBourguet de ses premières idées. Mais Klein et Breynius les considèrent comme des tuyaux marins; Klein {Descript. Tu- bul. marin. i73i ; Breynius de Poly- tkal. ad], de Belemnitis Prussicis, i732.p.4i ) , et le dernier, qui paraît n'avoir pas connu les alvéoles des Bé- lemnites , ne les place point dans ses VolytliaIam.es , quoiqu il ait si bien étudié les Oithocéralitcs, parce qu'il croyait leur cavité dépourvue de con- caméralions. Ainsi Klein, qui les ad- mettait , se rapprocherait plus de l'o- BEL *63 pinion judicieuse d'Ehrhart , et il est a remarquer qu'il n'en difîere que dans les mots; car il place aussi les Orthocératites dans ses Tuyaux ma- rins. Dans son ouvrage sur les Our- sins , Klein confond cependant une partie des Bélemnites parmi les poin- tes d'Oui sius pétrifiés (Ord. nat. des Oursins , trad. p. 149). Enfin Linné vint, et , suivant les idées d'Ehrhart et de Klein, adoptées par Brander {Dissert, on the Bélemnites , dans les Philos. Trans. 1754.) et par Platt {An. Attempt to account , etc. , Philos. Trans. 1764), il rapporta les Bélem- nites , comme une seule espèce , à ses Testacœa P oly thalamiœ , qui compo- sent dans le Systema naturœ le genre Nautile , sous le nom de Nautilus Be- lemnita ; malgré cette opinion qu'il adopta d'abord. , il en changea quel- quefois , pour y revenir enfin dans la 12e édition de cet ouvrage. Guet- tard, historien de tous les systèmes que nous venons de rapporter , adopte lui-même l'opinion d'Ehrhart. La Dissertation de Joshua Platt que nous avons cité , mérite d'être consultée , comme celle d'Ehrhart ^ pour l'His- toire de la science , d'autant qu'elle a servi de base aux opinions de Sage dont nous parlerons tout à l'heure , et qu'il parait être le premier qui ait montré que les Bélemnites se for- maient par des couches successive- ment appliquées au dehors des plus anciennes. Nous citerons encore , pour com- pléter la liste des sources où l'on peut puiser pour l'histoire de ces Fossiles singuliers , Elsholtius ( de Lapide Bélemnite dans les Mise. cur. Dec. î.ann. 1678, 1679; °bs. i345); Bajer {Oryct. norica); Rosinus {de Belemnitis, etc. 1728. in-4°, et les Observations à leur sujet , dans Yllamb. Magaz. T. yra, p. 97); Al- brecht {de Ornatissimo jiguris , etc. , dans les Acta phys. me'd. vol. 4. obs. i5): Baker {Philos. Trans. 1748): Fcrmin ( von Ursprung der Bcleinni- len , dans Scbxotter , Beytr. Zur. na- turg. T. ii'>; Gbcdinus '^Comment. Bo/ioniens. T. 1. p. 70 ); Bruckmanu 364 BEL (de Belemnit. Musœl sut Epistola 6f>); Da Costa { Philos. Trans. 1744); la Lettre de de La Tourette, dans le Dict. des Fossiles de Bertrand , T. 1, p. 71 , enrichie d'une note de Schrot- ter , dans la Traduction que ce der- nier a lait imprimer dans son Journal ( T. 11, p. 265); Allioui {Oryctogr. Pedemont.p. 5o) ; Pallas , sur le Mé- moire de Fermin, dans le Stralsund Magaz.T.i, p. 192; la Disserta tioix de Kœmracrer (dans le Naturf. 26. st. p. 55); celle de Razoumowski idans les Mémoires de la Société de jausanne, 1783 ) ; et enfin les figures de Knorr et de quelques autres ico- nographes. Un voit, par cet aperçu, que peu de corps fossiles ont plus exercé l'esprit et le talent des naturalistes ; mais on peut dire , qu'à l'exception de quel- ques renseignemens sur les localités où se trouvent les Bélemnites , et des observations de détail plus ou moins curieuses sur certains accidens , l'on a peu de fruit à retirer de la lecture de tous ces auteurs ; ils offrent peu de faits qu'on ne puisse apercevoir sur les espèces d'une collection nom-r Lieuse. C'est dans les ouvrages des oryclographes et des minéralogistes qu'il faut , pendant une grande partie du dernier siècle , étudier la classifi- cation des Bélemnites entre elles , parce qu'on sait qu'alors tous les corps pétrifiés étaient rangés parmi les Pierres figurées. Cependant Èhrhart, Scheuchzer, Klein, Breynius, Ber- trand et d'autres, ont établi des dis- tinctions spécifiques entre les es- pèces qu'ils connaissaient, et on les trouve désignées sous les noms sui- vans : Bélemnites conoïdes, cylindri- ques, en fuseau, canelées, sillonnées, à cercles , concentriques , pointues aux deux bouts, etc. Gronovius(ZoophyL) en admet sept espèces. Walerius en fait un genre composé de huitespèces. Car- theuser, Justi , Wogel , Woltcrdorff, en ontaussidistingué plusieurs. Ceder- nier a admis trois positions du siphon dans les Bélemnites avec lesquelles il confond quelques Orthocératites. .Mais les descriptions de tous ces au- BEL teurs ne sont pas , en généra] , assez détaillées et assez comparatives entre I elles pour les reconnaître et pouvoir clairement les rapporter à celles que l'on possède. Les figures qui existent sont rarement correctes et souvent grossières , en sorte qu'il est très-diffi- cile de soumettre ces espèces à une synonymie exacte. Aussi personne ne 1 a tenté de nos jours , comme nous le verrons tout à l'heure, car la plu- part des auteurs modernes décrivent chacun isolément les espèces de leur collection, sans y rapporter aucune synonymie. A la fin du dernier siècle , la dis- cussion sur les Bélemnites s'est enga- gée entre deux savans bien connus , G. - A. Deluc et Sage. Mais cette f discussion ne portait plus que sur des 9 faits de détails ; tous deux avaient rai- 1 son puisqu'ds rapportaient avec Eh- - rhart, Brander, Watt et Linné, les k Bélemnites à des Animaux voisins des 1 Seiches ou des Cornes d'Annnon. 1 Ces deux savans différaient prin- »; cipalement dans la question de savoir orté à' croire que les Bélemnites de a première de ces divisions, dites fusi formes, en massue , en fer de /an- ce , sont des pointes d'Oursins pétri- fiées. Quant à celles de la seconde , quoiqu'il établisse de même l'analo- gie de contexture, il est arrêté , dans une semblable conclusion , par la ca- vité qu'elles offrent et les alvéoles qui la remplissent. Ce Mémoire intéres- sant a montré des rapprochemens contestés par Defrance (Dicl. des Se. nat., tom. iv, suppl.) Klein avait déjà avancé, pour appuyer la réunion qu'il indiquait des Bélemnites fusiformes aux pointes d'Oursins, leur forme gé- nérale extérieure et la radiation que l'on observe dans les unes et les au- tres. Cette commune radiation est soutenue également par Beudant , qui ajoute que les pointes d'Oursins offrent aussi des cercles concentri- ques , coupant les stries, ce qui s'a- perçoit dans la coupe transversale de ces Fossiles. Dcfrnnce dit positive- BEL ment : « Qu'on ne rencontre jamais » de Bélcmnite qui présente dans sa » cassure autre chose qu'une crisial- » lisation en aiguilles rayonnant » de l'axe à la circonférence , tandis » qu'au contraire on ne voit jamais « de pointes d'Oursins fossiles qui » soient changées en une autre maliè- » re qu'en Spath calcaire, qui se casse » en lames rhomboïdales , » faits que nous avons aussi reconnus. Mais ce mode différent de pétrification note rien à l'exactitude des observations de Beudant, qui de plus, dans la coupe longitudinale des pointes d'Oursins , retrouve les couches successives de l'étui des alvéoles des Bélemnites. Ces i rapprochemens et la considération f de deux Bélemnites dont il donne la * figure , et qui offrent , au lieu d'une | base percée par une cavité conique , 1 un mamelon arrondi , garni de cô- c tes assez saillantes , striées transversa- 0 lement, et qui divergent du centre du mamelon à la circonférence , centre perforé par un petit trou ar- i rondi peu profond : tels sont les mo- c tifs sur lesquels Beudant appuie son v opinion. A la différence dans le mode i de pétrification qui distingue ces fos- t siles , nous ajouterons qu'on ne les | trouve jamais dans les mêmes cou- c ches , et que les Bélemnites ne sont | jamais accompagnées departiesd'Our- | sins. Les deux Bélemnites citées sont ; tout-à-fait des exceptions dans la rè- c gle ; car sur plus de trois ou quatre \ cents individus que nous avons eu occasion d'examiner , nous n'avons | rien trouvé de semblable. Cette par- r; ticularité tient peut-être à la pétrifi- cation de ces deux individus , ou bien à une troncature accidentelle, et dans . tous les cas ne peut changer une opi- ; nion établie sur l'examen d'un si , grand nombre de Bélemnites pour- vues de leurs alvéoles. Eu nous résumant sur les opinions de Beudant , qu'il est important d'ap- profondir, parce que les analogies sur lesquelles ils'appuie sout très-spécieu- ses, nous dirons qu'il ne peut y avoir dc doute à l'égard des Bélemnites qui offrent une cavité , c'est-à-dire , pour BEL celles de la deuxième division; car lui-même est obligé de convenir que c'est un problème à résoudre : or, il nous parait tout résolu par leurs rap- ports avec les Orthocératites et par l'existence de cette cavité tout-à-l'ait étrangère aux pointes d'Oursins , et remphe par les alvéoles ou concamé- rations pourvues d'un sipbon comme tous les Polythalames. 11 reste donc celles de la première division. Nous allons voir par le détail de l'organisa- tion des Bélemnites que les rapports avec les pointes d'Oursins ne sont pas aussi exacts que Beudant l'a cru. Il convient, du reste, que celles de la première division sont absolument semblables à celles de la deuxième , q ui seraient tronquées au-dessus de la ca- vité. Ceci nous conduit à examiner s'il existe réellement des Bélemnites entières dont la base n'ait pas eu de cavité , et si celles où l'on n'en trouve pas ne l'auraient point perdue parune troncation accidentelle. On en a cité plusieurs qui , dit-on , n'avaient point de cavité ; mais aucune observation faite avec soinnele constate. Il ne suf- fit pas de s'en rapporter à l'examen extérieur d'un ou deux individus. Il faut étudier l'espèce que l'on examine dans ses diiférens âges ; car il paraît que les Bélemnites , du moins certai- nes espèces aplaties ou fusiformes , variaient de forme en prenant de l'ac- croissement. Il faut les scier dans le sens de leur longueur , et polir les deux surfaces opposées , et alors on découvre souvent que la cavité a été remplie dans l'acte de la pétrification par une matière très-dure , de cou- leur approchant celle de l'étui, mais qui tranebe toujours un peu. On n'aurait pu, sans cette opération , re- connaître la cavité dans certains indi- vidus de notre collection. Faure Bi- guet , qui a étudié nombre d'espèces dans lenrs localités respectives , a pu s assurer, par l'examen d'une quan- tité d'individus , des variations d'âge, et il a reconnu la cavité dans les Bé- lemnites en fer de lance , en massue , m fuseau; c'est-à-dire dans celles «Je fa première division de Beudant. On BEL aG7 doit peu s'étonner de ce que cette ca- vité , plus large à sa base dans ces Bé- lemnites que vers son sommet, man- que souvent ; ses parois paraissent avoir été assez milices et par consé- quent fragiles; cette cavité, privée de son alvéole par l'agitation du liquide ou elles ont péri , n'avait plus de sou- tien , et des circonstances favorables ont pu seules la conserver , en tout ou en partie , lorsqu'elle était déjà remplie de matière vaseuse plus ou moins durcie. Les deux Bélemnites sans cavité , figurées par Beudant dans le Mé- moire cité, pl. o. f. 8 et 9, sont, sans doute , les mieux constatées , et ce- pendant nous croyons être en droit de les regarder comme des individus incomplets ou qui n'ont pas été as- sez étudiés. Ainsi , selon nous , toutes les Bélemnites complètement formées et entières, ont une cavité à leur base , rentrent par conséquent dans le même cas que les Bélemnites de la deuxième division de Beudant , et ne peuvent être assimilées aux pointes d'Oursins fossiles. Il n'en, est point ainsi des jeunes individus dans cha- que espèce de Bélemnites , comme nous allons le voir en parlant d'un travail intéressant sur ces Fossiles, dû à un naturaliste zélé , et qui est le ré- sultat de l'observation d'un très- grand nombre d'individus. Nous voulons parler des Considérations sui les Bélemnites , suiuies d'un essai de Bélemnitologie synoptique ( Lyon , 1819), par Faure Biguet que nous ve- nons de citer. Cet auteur estimable a adopté à tort les idées de Deluc sur les alvéoles qu'il appelle noyaux et qu'il considère comme une suite de calottes sans concamérations , résul- tant de la pétrification de l'Animal , et non de celle des cloisons testacées qui formaient les chambres. En met- tant à part cette opinion erronée, lo travail de Faure Biguet ollie plu- sieurs faits nouveaux et intéressans ; il compare avec raison la formation de la Iiélcmnitc dans l'Animal , à celle du rudiment testacé de la cui~ rasse des Limas ; il montre que dans aG8 BEL le principe, l'Animal de la Délcmnitc avait en naissant un petit corps long el solide sous ses tégumens, dans une cavité à ce destinée ; que ce petiteorps a été" le centre futur du Bélemnite. JM.us, n'ayant point saisi l'organisation et les rapports des alvéoles avec l'A- nimal , d a cru que la cavité se for- mait par la transsudation successive d'un organe spécial qui restait attaché au petit corps long dont nous venons de parler , et que cet organe remplis- sait toujours la cavité qui grandissait avec lui. On voit que son erreur vient de ce qu'il n'a pas cru auxeon- carnérations testacées des Bélemnites dans l'état de vie. Quoi qu'd en soit , l'existence première de ce petit corps elliptique , que l'on peut avec plus de raison appeler le noyau , est très-visi- ble sur nombre de Bélemnites sciées longitudinalement , et l'on y voit les premières couches qui l'entourent complètement. Le sommet de la ca- vité conique répond précisément à la pointe postérieure de ce petit noyau, et c'est lorsque cette cavité commence à se développer, que les couches s'éten- dent successivement jusqu'à sa base. Celte observation confirme l'opinion de Defrance ( Dict. des Scienc. nat. ) qui dit qu'on ne trouve point de Bé- lemnites très-petites avec la cavité co- nique, ce qui peut faire croire qu'une partie de l'étui qui se trouve au-des- sus a été formée avant elle. Enfin , cette organisation détruit l'analogie indi- quée par Beudant entre les Bélem- nites et les pointes d'Oursins , celle-ci montrant, d'après ce naturaliste , des couches successives qui s'étendent de la base au sommet de la pointe. Faure Biguct signale une matière blanche qui paraît due dans la pétri- fication à la partie calcaire , et qui se distingue , par sa couleur, de la cristal- lisation noirâtre et en aiguilles du restede la Bélcmnitc. Tantôt ellerend sensibles diverses couches de l'étui , tantôt elle remplit l'espèce de tuyau central qui , partant du sommet de la cavité, s'élargit vers la pointe de l'étui. Cette espèce de tuyau signalée, à ce qu'il nous semble , par de La Tourct- BEL te, dans la lettre que nous avons ci- tée , a été passée depuis sous silence par presque tous ceux qui ont traité des Bélemnites. Il paraît formé par le retrait de la matière bélemnilique. En se cristallisant, la matière blanche, sé- parée dans cette opération, le rem- plit ordinairement ; mais ce tuyau, n'é- tant qu'accidentel , ne se montre pas dans tous les individus, de même que la matière blanche dontonn'aperçoit souvent pas de traces; quelquefois aussi elle tapisse l'intérieur de la ca- vité. Faure Biguet pense que c'est à sa dissolution que l'on doit les Bélem- nites à deux pointes. iN'ous n'avons ja- mais vu de celles-ci que de très-petits 1 individus qui , sans doute , n'étaient pas formés, ou des individus plus gros ■ et mutilés qui , par le frottement , étaient amincis vers la base où les « couches longitudinales étagées mon- traient clairement l'origine de cette forme. Il paraît que c'est aussi au re- c trait de la matière bélemnilique dans : un autre sens que sont dus les an- j neaux ou canelurcs transverses qu'on I a indiqués sur certains individus, et i qui font le caractère des Bélemnites à i segmens de Sage. Il nous reste à éclaircir quelques c autres faits sur lesquels on n'est point < encore fixé. Le principal a rapport t au siphon dont Deluc nie l'existence. i Il est certain cependant qu'il existe ; i quelquefois il part du sommet du cône intérieur ou alvéole , et suit les [ bords des cloisons en les échancraut et s'appuyant contre les parois inté- j rieures de l'étui. C'est ainsi que { l'ont toujours vu Defrance et Faure j, Biguet ; le premier met même en f doute l'existence d'un siphon central dans les Bélemnites , et pense que • les alvéoles citées , avec un trou dans [ le milieu de leur cloison , sont des. t Orthocératiles. Breyuius, Sage, La- niarck disent qu'il est central, et il . est certain que nous avons quelques petits individus qui paraissent oilrir ? celte circonstance, entre autres un ' exemplaire d'une petite Bélemuilc de _ la Craie marneuse des environs de Cambridge , que je crois être la B. BEL Listeri dcMantell, T'ossi/s, etc., pl. 19, iig. 17. 18, et que nous de- vons à l'amitié de Undcrvood. Dans cet exemplaire , le siphon testacé pa- rait s'être conserve en nature; il rè- gne du sommet de l'étui ou cône ex- térieur jusque dans la cavité où il fait saillie , et on l'aperçoit distincte- ment percé dans son milieu pour lo- ger l'organe qu'il renfermait dans l'état de vie. Ce fait curieux nous porte à croire que les petits tubes que Faure Biguet a signalés, fig. 5 C et 7 B , dans la planche qui accompagne sa Bélemnitologie , et qu'il prend pour l'extrémité du petit corps intérieur que nous appelons le noyau, sont aussi de vrais siphons. Il paraît que , dans certaines espèces , le si- phon suit le bord des loges , et que , dans d'autres, il les traverse dans leur centre , et c'est le sentiment de Cu- vier (Règn. An. T. 11, p. 371) , ce qui établit une nouvelle analogie avec les Orthocératites. Mais le si- phon s'étend-il dans les uns et les au- tres jusqu'au sommet du cône exté- rieur? C'est ce que nous n'avons pu décider; car la pétrification dénature tellement la Bélemnite qu'il est diffi- cile de s'en assurer. Des observations suivies éclairciront cette question. Il est possible aussi que les espèces dont 1 étui commence par une sorte de noyau elliptique , n'aient pas un si- phon traversant jusqu'au sommet du cône extérieur, et peut-être aussi que ce noyau ait été la première envelop- pe du siphon ou de l'organe qui le contenait. Breynius, dans ses Figures , indique ce siphon allant du sommet de la cavité au sommet du cône exté- rieur qui se termine par un petit trou , comme nous l'avons vu dans la Bélemnite de Cambridge et dansd'au- très espèces duDauphiné. Monlfort {Conchyl. t. 1) a établi ses genres Pac/i/e, Cé/ocine et Acame , sur des caractères qui , s'ils étaient bien constatés, nous montreraient encore le siphon central sur d'assez grosses espèces. Il a donné pour ca- ractère à ses genres Tlialamule, 522 , et Porodrague, .190, d'avoir la surface BEL 2G9 extérieure de l'étui toute criblée de petits pores. Ils avaient déjà été ob- servés sur le premier par Scheuchzer etKnorr, et sur le second par Faujas et Montfort lui-même qui les consi- déra d'abord comme d'anciennes lo- ges de petits Pholades. C'est cette Bé- lemnite que Sage a figurée, Journal de physique, brumaire an x, sous le nom de Bélemnite tigrée. Dans le Tha- lamule, Montfort dit que ces petits pores sont disposés en cercle autour de pores plus gros, formant comme des centres. Ce dernier fait mérite d'ê- tre confirmé et mieux observé. Nous croyons que ces pores sont l'ouvrage d'Animaux parasites, et nous sommes assurés, dans tous les cas , qu'ils n'of- frent aucun caractère spécifique et encore moins générique: car nous possédons des individus de diverses espèces et de divers âges , qui sont criblés de cette manière. Faure Biguet a fait la même observation ; il a trou- " vé des picotures, des poinls creux et oblongs sur des individus de presque toutes les espèces, dont il a pu voir un grand nombre de sujets. Ces pico- tures lui ont paru être les mêmes sur différentes espèces, et quelquefois une même espèce lui a offert des picotures différentes sur différens individus. Il y en a qui sont extraordinairement fines, à peine sensibles à l'œil nu , alors elles sont très-multipliées; d'au- tres vingtfois plus grosses, plus allon- gées, plus distinctes. Faure Biguet pense que ces pores ont été faits par des Animaux parasites , pendant la ■vie de l'Animal , et qu'ils ont dû lui donner la mort, parce qu'il a ob- servé les mêmes sortes de picotures sur des individus de différens âges , d'une même espèce, et que, si ces Ani- maux avaient existé pendant les di- verses époques d'accroissement des Bélemniles, leurs picotures auraient des aspects différens. Nous pensons différemment : d'abord l'accroisse- ment de la Bélemnite s'élant fait par l'addition de couches extérieures et recouvrant les précédentes , elles au- raient enveloppé les couches percées et en même temps leurs Animaux pa- 'jjo BEL rasitcs.On peut répondre que la crois- sance ayant été par-là arrêtée, il n'y a pas eu de nouvelles couches; mais il est peu probable que des êtres sem- blables soient entrés dans la cavité où se formaient les Bélcmnitcs , et la raison de Faute Biguct, pour croire qu'ils faisaient ces pores du vivant de l'Animal, n'est que spécieuse ; savoir que , si c'eût été après la mort. , la par- tie de la Bélemnite qui reposait sur le sol n'aurait pas été attaquée. La Bé- lemnite s'est séparée de son Animal dans la mer, et elle à pu être atta- quée dans tous les sens par les Anné- lides ou les Vers lilhophages , ainsi qu'on voit aujourd'hui sur nos côtes des cailloux plats percés de mille trous tant en dessus qu'en dessous. Nous croyons avoir abordé à peu près toutes les questions intéressantes qui se présentaient à résoudre sur IcsFos- siles qui nous occupent. Nous allons actuellement les décrire d'une ma- nière générale. Les Bélemnites varient beaucoup par la taille. Il y a des espèces qui paraissent n'avoir que douze à quin- ze lignes de long sur deux ou trois lignes de diamètre à leur base , tan- dis que d'autres ont deux pieds de long sur deux ou trois pouces de dia- mètre (B. giganteus de Schlotheim) ; d'autres, sur près d'un pied de long, ne sont que de la grosseur d'un fort tuyau déplume {B-acuarius,Sc\Ao\h. ) Leur forme varie beaucoup aussi; tan- tôt elles sont coniques , cylindriques ou légèrement fusiformes, c'est le plus habituel, et plus ou moins pointues au sommet ; d'autres fois elles sont très- renflées au milieu de leur longueur ou en massue avec une base élargie , lorsqu'elles sont entières ou bien aplaties et carénées sur les côtés en forme de fer de lance ou de gousse. Le sommet est plus ou moins pointu ou arrondi, strie ou plissé par des impressions longitudinales , courtes, ou terminé en mamelon par une pointe courtcou par un spincter étoi- iéjd'autrcsfois il est recourbé en for- me de bec pointu ou de pointe de sabre ou de flèche, excentrique. La BEL base s'élargit quelquefois en enton- noir , après un rétrécissement mar- qué à la naissance de l'alvéole. Il existe aussi des Bélemnites con- tournées ou courbées. Boudant dit en avoir vu dans ses deux divisions. Elles sont fort rares, et nous ne les connaissons pas. Le Paclite de Mont- fort est courbé vers son sommet ; le Thalamule et YAmirnone du même auteur {B. ungulatus , Schlotheim) sont arqués sur toute leur longueur; mais cette dernière paraît être une pile d'alvéoles du Thalamule. Les Bélemnites sont composées de deux cônes réunis par leur base, et c'est presque le seul caiaclèrc qui Îe3 dis- tingue des Orthocératites : l'un inté- rieur, plus court que l'autre, est ce qu'on appelle Valvcole; l'autre, exté- rieur et emboîtant le premier, est l'étui. L'alvéole est divisé en dedans par des cloisons parallèles, plus ou moins concaves du côté qui regarde la base, et dont le nombre et les di- mensions varient suivant l'âge et le3 espèces. Selon Defrance , l'alvéole commence par un très-petit point glo- buleux qu'il a observé sur une es- pèce des environs de Caen, et que nous avons trouvé sur une autre du Dauphiné. Ensuite se succèdent les petites calottes qui augmentent de largeur et d'épaisseur à mesure qu'elles s'éloignent du petit point globuleux , et qui forment par leur réunion le cône interne ou l'alvéole. Defrance a compté quarante-deux de ces calottes dans une cavité d'un pouce sept lignes de longueur. Nous en avons trouvé plus de cinquante sur une portion d'alvéoles d'un pouce neuf lignes , et cette portion n'était guère que la moitié ou le tiers de la longueur de la cavité. Les séparations des diverses loges étaient sans doute extrêmement minces; car celles qui se sont conservées , et qui toujours alors sont changées en diverses ma- tières solides, différentes de celle qui remplit lesalvéoles, ont une épaisseur fort petite ; mais souvent ces sépara- tions ont été fondues dans la matière qui a rempli les alvéoles, et ne se BEL montrent plus. Le cône externe ou ■étui montre , par l'examen intérieur de sa construction , qu'il était formé de couches nombreuses et très-min- ces successivement déposées sur les plus anciennes, de manière à former {comme une réunion de petits cornets emboités les uns dans les autres , de telle sorte que le dernier enveloppe et dépasse le précédent. Souvent ces couches sont très-distinctes à l'exté- rieur, lorsque la Bélemnite a été usée ou frottée. Mais pour bien les aper- cevoir, il faut scier longitudinalement la Bélemnite, et polir les surfaces op- posées. Le nombre de ces couches est d'autant plus grand que l'étui est Flus gros. Quelquefois, comme nous avons dit , les premières déposées avant la formation de la cavité, en- tourent un petit noyau qui a été l'o- rigine de la Bélemnite, et dont la pointe répond au sommet du cône ou de la cavité conique interne; alors c'est près de la naissance de la ca- vité qu'on aperçoit le plus grand nombre de couches, et les couches subséquentes s'étendent successive- ment , pour former l'étui de la cavité, de la base de celle-ci jusqu'au som- met de l'étui. Mais d'autres fois, dans les espèces qui ont un siphon cen- tral , les couches ont successivement enveloppé ce siphon. Les couches les f)lus intérieures sont donc toujours es plus courtes ,et ne se prolongent ni à la base ni au sommet. Les cou- ches extérieures qui les recouvrent vont se terminer a la base, sur les bords de la cavité , et de ce côté l'étui devient d'autant plus mince , et le nombre des couches diminue d'au- tant plus que l'alvéole devient plus grande , en sorte que cette base sur ces bords parait n'avoir plus qu'une couche mince comme du papier sur certaines espèces. Il suit de cette or- ganisation qu'il est impossible que la Bélemnite en entier n'ait pas été ren- fermée dans le corps de l'Animal qui l'a formée. On a observé depuis long- temps que les couches de l'étui ré- pondaient chacune et sucrossivement a une loge de l'alvéole, en sorte que, BEL 271 depuis le commencement de la for- mation de la cavité, leur nombre doit correspondre , et que l'Animal déposait une couche extérieure sur l'étui à chaque loge d'accroissement qu'il formait. Nous avons parlé tout à l'heure du siphon , et montré qu'il est tantôt cen- tral et tantôt latéral. Il s'aperçoit très-rarement, et il reste à détermi- ner quelles sont les espèces ou l'on remarque l'une ou l'autre des posi- tions de cet organe. Defrance et Faure Biguet disent que le siphon est toujours placé vis-à-vis la fissure longitudinale qu'on remarque à l'ex- térieur de l'étui vers sa base, fissure qui , dans certaines espèces , semble traverser l'épaisseur de cet étui, et qui a été le moule de cette carène la- térale que Breyniu5 représente sur le cône interne de la Bélemnite des Craies (Tab. Belemnitar. fig. 4, 10, i4). Faure Biguet, lorsqu'il n'y a qu'une seule fissure, l'appelle gout- tière, et il la regarde comme infé - rieure ; il nomme sillons les dépres- sions qui sont situées latéralement au-dessus de la précédente, et rainure la fissure qui est opposée à la gout- tière. Ces distinctions peuvent servir utilement pour caractériser les espè- ces. On n'a aucune opinion fixe sur les rapports de ces fissures avec l'A- nimal. Faure Biguet suppose, avec quelque vraisemblance , qu'elles sont l'empreinte des muscles destinés à sou- tenir et maintenir la Coquille dans le corps de l'Animal. La cavité de l'étui estplus oumoins longue etlarge. Dans la Bélemnite des Craies [B. mucronatus , Schloth.) , elle offre ces deux caractères. Dans d'au- tres , elle est fort courte et étroite , et ce qui est assez remarquable , ainsi que l'ont observé La Tourette et Faure Biguet , l'axe du cône interne est souvent oblique de manière à for- mer un angle avec l'aXc du cône ex- terne. D'autres fois l'axe de la Bélem- nite n'est pas au milieu du cylindre. La structure interne si singulière dcsBélcmnitcs,» été une des premières choses observées. Nous avons déjà 27-a BEL dit que dans leur section transversale on aperçoit que toute la partie solide du cone extérieur présente une suite de pelites aiguilles pyramidales dont les sommets sont réunis, disposés en rayonnant du centre à la circonfé- rence. Ces aiguilles sont coupées par une série de cercles concentriques qui sont les coupes transversales des cou- ches longitudinales d'accroissement de la Bélemnite. Ces couches s'aper- çoivent très-distinctement dans les sections longitudinales de ces Fossiles, et nous avons montré leurs disposi- tions relatives , soit par rapport au noyau, soit par rapport à la cavité. Il est très-rare de rencontrer des Bé- lemnites avec leurs alvéoles. Le plus souvent la cavité est vide ou remplie de Craie ou d'Argile durcies , ou de matières pierreuses cristallisées ou métalliques , suivant la nature de la couche où elles ontété déposées. Loi s- que l'alvéole est restée dans la cavité , les chambres sont ou vides ou pleines en tout ou en partie. Leurs séparations sont souvent fondues dans la matière pétrifiante, surtout lorsqu'elle a for- mé un seul bloc de l'alvéole. D'autres fois ces séparations sont conservées et pétrifiées. Généralement la matière pétrifiante qui remplit les loges, étant d'une autre nature que l'étui de la Bélemnite , tranche nettement par sa couleur et sa texture avec celle de l'é- tui. Celui-ci , formant déjà un corps solide , n'a le plus souvent subi d'au- tre altération qu'une plus grande so- lidification ; d'autres fois il acquiert la transparence et la couleur du Suc- cin. Communément il est noir ou gri- sâtre. Relativement à l'étude des terrains, les Bélemnites sont d'un grand inté- rêt. Leur étonnante multiplicité dans certaines couches meubles ou solides; leur répartition qui tantôt montre la même espèce dans des contrées éloi- gnées ; d autres fois une seule espèce affectée à telle localité , méritent toute l'attention des géologues, pour ap- puyer les distinctions des couches entre elles. Mais malheureusemsnt, comme nous n'avons point encore , BEL nous ne dirons pas une monographie des Bélemnites , mais même la con- naissance complète de deux ou trois espèces , la synonymie de toutes celles de ce genre est à établir et ofl're les plus grandes difficultés. Les seuls travaux qu'on puisse citer à ce sujet, sont la Bélemnitologie de Faurc Bi- guct,qui renferme seize espèces prises la plupart aux environs de Die ou de Lyon seulement, et l'indication de onze espèces dans Schlotheim {Petre- fact. ). Nous disons l'indication, car elle n'est pas accompagnée d'une description. On voit que les géolo- gues manquent, comme pour les Am- monites, de tous les secours nécessai- res pour reconnaître et déterminer les espèces des diverses formations, et 1 précisément dans les deux genres les plus importans par leur multiplicité dans la nature et leur présence dans } des couches anciennes. On coromen- P ce, dit Beudant ( Ann. du Mus. T. I xvi), à trouver les Bélemnites dans les i couches de Fer argileux , qui alternent avec celles de Schiste bitumineux , 1 dans lesquelles on les trouve aussi R quelquefois. Elles deviennent plus ■ abondantes dans les bancs de Schiste p marneux, mais c'est principalement I dans les premières couches du Calcai- t re coquillier , celles qui reposent sur V les Schistes marneux , qu'il faut les chercher. On les trouve aussi dans les ! Calcaires argileux qui sont d'une for- F mation à peu près contemporaine; | on ne les trouve plus dans les Cal- t caires suivaus. Elles reparaissent dans les Craies , et on ne les voit plus dans les terrains subséquens. Schlotheim cite cependant la Belemn. penicillatus L dans le Calcaire de transition de Naw k mur ; il la cite aussi dans le Calcaire L du Jura avec les B. giganteus , peuvil- L losus , irregularis, tripartitus et bifo- \ ralus. 11 n'indique que la B. pa.villo- j sus dans le Calcaire alpin et dans le Calcaire coquillier des Allemands ; il | la cite aussi dans la Craie , ce qui la I rend commune à des terrains d'âge E bien différent , si réellement elle n'of- fre pas de différences spécifiques de , l'un à l'autre. Dans la Craie , il indi- BEL que encore — Bel. reticulatus , gcn. Chrj saore , Montf. Espèce incertaine de la Craie Toffau de la inonlagne Sainte - Catherine, près Rouen. — Bel. canaliculatus , gcn . Pyrgopolc , Monlf. Aussi incertaine. Craie Tuffau, plateau de Saint-Pierre de Maëstrich. — Bel. mucrotiatus , qu'il cite aussi du plateau de Saint-Pierre , mais qui caractérise vraiment la Craie blanche ou supérieure. — Bel. lanceolatus , ce qui mérite confirmation , car on ne la trouve ordinairement qu'aux envi- rons de Gap , dans le Calcaire ancien. Ma n tell Fossils of the southDowus, etc.) ne cite qu'une seule espèce dans la Craie, qu'il appelle B. 1+isteri, et qui se trouve clans la Craie mar- neuse des environs de Cambridge et du comté de Sussex. Sowerby n'a encore indiqué aucu- ne Bélemnite en Angleterre. Lister n'en a donné que deux espèces : B. Listeri et une autre, vraisemblable- : ment le Paxillosus. Il est fâcheux que Faure Biguet n'ait pas indiqué les gisemens précis < de toutes ses espèces; niais il est pro- bable qu'elles appartiennent au Cal- i caire alpin ou à celui du Jura. On ; peut dire qu'on trouve des Bélemnites • dans toute l'Europe. Pallas en cite sur iles bords du Wolga. ^ On sent qu'il est impossible, dans I l'état de la science, par rapport à ces Fossiles, de présenter la liste de leurs -espèces et les divisions qu'elles ad- imettent entre elles. Les groupes que :nous avions indiqués dans nos Ta- ibleaux des Mollusques, doivent être iregardés comme non avenus. Nous savons reconnu que les Bélemnites à Ibase plissée et aplatie , ne sont que des accidens. Enfin , au lieu d'en faire une famille distincte, nous les réu- rnissons à celle des Ortiiocèrées. jr. ce mot près du genre Orthocéralite , dont elles sont extrêmement voisines fet dont elles ne sont distinguées que ;par leur double cône, l'extérieur en- veloppant lesalvéoles, et par leur for- wnc conique ou en fuseau, tandis que 'les Orthocératitcs sont plutôt cylin- driques et que leurs alvéoles parais- TOME II. BEL 270 sent avoir une simple enveloppe te.-;- tacéc. (p.) BELENION ou VELENION. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. de Do- ronic. V. ce mot. BEL-ERICU. bot. phan. (Rhéed. TIort.Mal. IX, p. 56.) Apocynde de la côte de Malabar, voisine de VAscle- jnas gigantea, L. BELETTE, zool. Nom vulgaire d'une espèce du genre Marte. V. ce mot. On l'a étendu à d'autres Ani- maux qui ont avec cette espèce une ressemblance plus oumoins éloignée; ainsi l'on a appelé ; Belette du Brésil , les Mustela barbara, L. et Galera , L. J?~. Glou- ton. Belette d'eau , la Mustela lutreo- la, L. V. Marte. Belette de Java, le Roger-angan des Javanais; variété présumée de l'Hermine. Un Sarigue est encore appelé Be- lette par les Espagnols de l'Améri- que méridionale , et un Poisson du genre Blennie , Blennius mustelaris L., l'est également par les pêcheurs des côtes de l'Europe. (b.) ^ * BELHARNOSIA. bot. phan. Syn. de Sangui/iaria. V. Sangui- naire. (B-j * BÉLI ou BELIGHAS. bot. phan. A Ceylan. Même chose que Belou. V. ce mot. (B.) BÉLIER, mam. Mâle de la Brebis. V. Mouton. (b y BÉLIER MARIN, pois. Aries bel- lUa. Animal probablement fabuleux s'il n'est le Requin ou un Dauphin, et que les anciens naturalistes, d'après Pline, dépeignent comme d'une taille énorme , et se cachant sous les vais- seaux pour dévorer les Nageurs, (u.) BÉLIER DE MONTAGNE, mam. Geoffroy. Ann. du Muséum , t. 11 p. 56o, pl. 58. r. Mouton. (b.) ' BÉLIER-SPHINX, ins. Syn. de Sphinx de la Filipendul'e. jr Sphinx. (aud.) 18 BEL BELIÈVRE. min. Nom de l'Ar- gile plastique qu'on emploie dans quelques parties de la Normandie pour la poterie. . (luc.) BELIGANA. bot. phan. L'un des noms languedociens de la Vigne sau- vage. F", Vigne. (b.) BELILLA. bot. phan. (Rhécde, Hort. Mal. II. t. 18.) Bel Arbre de la côte de Malabar dont Adanson [Tarn. Plant. 2 , p. 1 5g) a formé un genre par- mi les Rubiacées , correspondant au Mussaenda. V. ce mot. Le Baligarab des Philippines pourrait bien être la même ebosc. V. Baligabab. (b.) BELINGÈLE ou BERINGÈNE. Même ebose que Mélongène. V . ce mot et Solanum. (b.) * BELION. bot. phan. (Dioscori- de.) Syn. de Teucrium Polium, L. V. Gebmandbée. (b.) * BELIOUKANDAS. bot. phan. Syn. celtique de Volant d'eau, My- nophyllum. V. ce mot. (b.) BELIPAT1IAEGAS. bot. phan. Syn. à'Hiùiscus populneus, L. à Cey- lan. V. Ketmie. " (b.) BEL1S. bot. phan. (R. Brown.) P. Celacnea. BELLADONE. Atropa. bot. phan. Famille naturelle des Sola- nées, Pentandrie Monogynie, L. Ce genre, qui se compose en général d'espèces vénéneuses , se reconnaît à son calice monosépale offrant cinq divisions profondes ; à sa corolle mo- nopétale régulière, en forme de clo- cbe allongée, à cinq lobes ; à ses cinq étamines qui sont libres et distinctes, et dont les filets sont quelquefois di- latés à leur base ; les antbères sont ovoïdes ou globuleuses, s'ouvrant par toute la longueur de leur sillon : l'o- vaire estlibre, appliqué sur un disque bypogyne un peu plus saillant d un côté ; l'e style est long , grêle, terminé .ar un stigmate globuleux , un peu réprimé , légèrement bilobé. Le fruit est une baie globuleuse , ordinaire- ment environnée à sa base par le cali- ce qui est persistant; elle offre deux S BEL loges contenant chacune un assez grand nombre de graines. — A l'exemple de Linné , nous réunissons au genre Belladone le genre Mandra- gore de Tourncfort, qui n'en diffère que par son calice étalé, sa corolle très-courte et les filets de scsélamines dilatés à leur base. Ce genre renfer- me environ douze à quinze espèces qui croissent en Europe et dans les différentes parties de l'Amérique. Nous ferons remarquer parmi elles : La Belladone officinale, Atro- pa Belladona, L. Plante vivace , mal- heureusement trop commune dans quelques lieux habités , le long des murs des habitations et dans certains bois. Sa tige est rameuse et haute de trois à quatre pieds ; elle est légè- rement pubesceute , ainsi que [eH autres parties de la Plante; les feuilles sont grandes , souvent géminées à la partie supérieure des tiges; elles sont ovales, aiguës, entières, et répandent une odeur désagréable et vireuse, lorsqu'on les froisse entre les doigts. Les fleurs d'un rouge terne, environ- nées d'un calice lâche, sont portées sur des pédoncules axillaires; il leur succède des fruits charnus, ayant à peu près la forme et la grosseur d'une Cerise; ils sont d'abord verts, puis rougeâtres , et finissent par devenir entièrement noirs, de manière a, avoir la plus grande ressemblance avec cette variété de Cerise qu'on dé- signe à Paris sous le nom de Guignes. La Belladone est une Plante extrême- ment vénéneuse. Ses baies sont par- ticulièrement très - redoutables , à cause de leur ressemblance extérieure avec des Cerises. Leur saveur est d'a- bord assez fade et n'a rien qui an- nonce l'action délétère qu'elles exer- cent sur l'économie animale. Elles sont en effet un poison très-subtil , et un petit nombre suffit pour occasio- ner les accidens les plus graves et même la mort. Les remèdes à em- ployer pour combattre ces accidens sont d'abord les émétiques, afin de chasser le poison hors de l'estomac, puis les boissons acidulés et adoucis- santes. Les feuilles et la racine de BEL Belladone sont employées en médeci- ne , mais à des doses très-faibles , car elles agissent avec une grande énergie sur l'économie animale. C'est surtout contre la coqueluche ou toux con- vulsive des enfans qu'on s'en sert avec le plus de succès. Ce sont prin- cipalement les médecins allemands qui en ont répandu l'usage dans cette circonstance. La dose est d'un demi- grain à un grain de la racine ou des leuilles, soit sous forme de pilules, soit étendu dans une certaine quan- tité de sucre réduit en poudre. On prépare également un extrait et un sirop de Belladone. Un des effets les plus constans produits par cette subs- tance, c'est la dilatation considérable de la pupille, dont l'ouverture reste fixe et immobile. Cette singulière pro- priété n'a pas manqué d'attirer l'at- tention des médecins qui ont su la mettre à profit pour faciliter l'exécu- tion de certaines opérations qui se pratiquent sur le globe de l'œil, et en particulier la cataracte. Un cataplasme arrosé avec la solution d'extrait de Belladone , ou des compresses imbi- bées de cette solution, placées sur 1 oui, peu de temps avant l'opération, déterminent la dilatation de la pu- pille et facilitent ainsi l'introduction des in5trumens destinés à abaisser ou à extraire le cristallin cataracté. Le nom de Belladone , Eella dona , que porte cette Plante, lui vient de 1 usage où l'on était autrefois, en Ita- lie, de préparer avec ses fruits une sorte de fard dont les dames se ser- vaient pour rehausser l'éclat de leur teint. La Mandbagobe, AtropaMandra- gpra, L. Bull. Herb., t. i45 et i46. Erigée en genre par plusieurs au- teurs , tels queTournefort ,Gaertner , etc. Elle est également vivace et croît en Italie, en Espagne , en Suisse , en Grèce, etc. C'est une Plante sans tige, dont les feuilles , toutes radicales , sont ovales , aiguës , très-entières , si- nueuses sur leurs bords, rétrécies à leur partie inférieure en une sorte de pétiole. Les fleurs sont blanches ou rougeâtres , portées sur des pédoncu- BEL 275 les radicaux , cylindriques, longs de cinq à six polices; les fruits sont blancs ou rougeâtres , à peu près de la grosseur d'un œuf. La Mandragore n'est pas moins vénéneuse, ni moins redoutable dans ses effets que la Bel- ladone , aussi n'est-il pas probable que la Mandragore de laquelle il est parlédans rEcriturc-Sainte, etdontle patriarche Jacob présente les fruits à. ses femmes , fût la Plante aujourd'hui désignée sous le même nom. Belladone est encore le nom spécifique d'une Narcissée du genre Amaryllis, V. ce mot, et, selon Pluk- net , une espèce épineuse de Solanum qui croît aux îles Canaries, où les femmes emploient le suc de ses fruits pour se donner des couleurs; elles l'appellent aussi Permen ton. (a. r.) BELLAN.bot. phan. Syn. de Po- terium spinosum,h. /^.Poterttjm. (b.) BELL AN-PAT SJ A . BOT. CRYPT. (Rhéecl. Hort. Mal. 12, t. 4o.)Lyco- pode de Ceylan, donné par.Linné comme synonyme du cernuum, tandis qu'Adanson y voit avec raison , pro- bablement , la confusion de quatre espèces. / (B \ BEL LARDE. Bellardia. bot. phan. Syn. de Tontanea. K. ce mot (B.) BELLE-DAME. ois. Nom vulgaire du Papilio cardui , L. Espèce du genre Vanesse. V. ce mot. (aud.) BELLE-DAME. bot. phan. Nom vulgaire, indifféremment donné à l'A- maryllis Bella-dona, à la Belladone dont il vient d'être question, et à l'A- triplex horlensis. V. Abboche. (b ) ■ BELLE D'UN JOUR. bot. phan. Syn. vulgaire d'Hémérocalle et d'As- phodèle. V. ces mots. (b.) BELLE-DE-JOUR. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Convol- vulus tricolur dont les belles corolles s'ouvrent le matin et se ferment le même soir. V. Lisebon. (b.) BELLE-DE-NUIT. ois. Syn. vul- gaire de la Rousserolle, Turdiis arun- denaceus,L. ^".Sylvie. (on..z.) 18* ,a76 BEL BELLE-DE-NUIT. bot. phan. Nom vulgaire de l'espèce la plus ré- pandue du genre Nyctagc. y. ce mot. (B.) BELLE DEVITRY. bot. phan. (Duhamel, Arb. fruit. 1 , t. 25.) Va- riété de Pèche. V. PÉCHER. (B.) BELLENDENA. bot. phan. R. Brown , dans sou Mémoire sur les Pro- téacées, a établi ce genre qu'il a carac- térisé de la manière suivante : le calice est de quatre sépales réguliers, étalés ; les quatre anthères saillantes s'insè- rent au réceptacle au-dessous de l'o- vaire qui n'offre pas à sa base de corps glanduleux; le fruit non ailé contient une ou deux graines. Il en a décrit une espèce, la seule jusqu'ici connue, le Bellendena înontana, Arbrisseau qui croît dans l'île de Van Diemen. Sa surface est très-glabre ; ses feuilles sont éparses, planes, trifides au som- met; ses épis disposés en grappes ter- minales dans lesquelles les fleurs sont éparses ou rarement géminées ; ses sépales blancs imitent des pélales et tombent bientôt; l'ovaire s'articule avec son pédicelle, et le fruit coloré E résente un sillon sur l'un de ses ords. (a.d.J.) BELLEQUE. ois. V. Belch. BELLEREGIou BELLERIS. bot. vva^.Mjrobolanus Bellerica ou Bel- lirica de l'ancienne droguerie : même chose que ïani. V- ce mot et Myro- bolan. (B-) BELLÉROPHE. Bellerophon. mole. ross. Montfort (Conchyl. T. i. p. 5i) a institué ce genre pour une espèce de Nautile pétrifié qu'il appelle B. vasulites , B. vasidites. H avait d'abord (Mollusques de Sonnini,T.iv, p. 298. pl. L. f. 2, 3) appelé cette Coquille Nautile déprimé. La dépres- sion delaspireetl clargissementde sa bouche par les côtés, en forme de pro- longement ou d'oreille , lui donnent quelques rapports avec la Navette , mais ce sont de simples caractères spé- cifiques. Hupsch ( Naturgcsck. des nie- dur Deutsch, tab. 3. f. 20 , 21. p. 27 ) BEL a décrit et figuré , comme étant de l'Eiffel et de Baniberg, deux autres Nautiles très -voisins. A". Nautile. (B.) BELLEVALIA.BOT.niAN.Ce nom, donné cemme générique par Scopoli à une Plante qui paraît devoir être rapportée au Volkameria, et par Picot Lapeyiouse à YHyacinthus romanus , L., n'a été adopté ni pour l'une ni pour l'autre de ces Plantes. V. Vol- kameria et Hyaclntiie. (a. d. j.) BELLICANT. pois. Syn. de Gur- nau, espèce du genre Trigle. V. ce mot. (b.) BELLIDIASTRUM. bot. phan. Vaillant nommait ainsi une Plante que Linné, en lui conservant ce nom pour spécifique, a rapportée au genre Osmites. — Micheli sous ce mêmenom avait fait un genre du Do/vnicum Be//idiasfri/m,L., porté par plusieurs auteurs dans le genre Arnica, K. ce mot. Cassiui pense devoir rétablir celui de Micheli, qu'il caractériserai- un involucre d'un seul rang de fo- lioles linéaires, un réceptacle conique et nu : des fleurs radiées dans les- quelles des fleurons hermaphrodites occupent le centre, et des demi-fleu- rons femelles forment le rayon , les akènes des uns et des autres étant aigrettés, striés et velus. Il indique sa place près du Bellis et dans la tribu des Astérées , à cause de la structure du style et du stigmate. (a. d. J.) BELLIDIOIDES. bot. phan. Ce nom, donné comme spécifique à un Bellium par Linné , l'était par Vail- lant à des Chrysanthèmes ainsi qu à des Matricaircs à feuilles indivises. (a. d. j.) BELLIE. Bellium. bot. rnAX. Genre delà famille des Corymbifèrcs. L'involucrc est composé d'un seul rang de folioles égales et étalées ; le réceptacle est conique et nu; les fleurs sont radiées, les fleurons herma- phrodites et quadrifides , les demi- fleurons femelles au nombre de dix ou douze , les uns et les autres ferti- les; l'aigrette est double, l'extérieure BEL de huit folioles paléacées, l'intérieure d'autant d'arètes. Ce genre compre- nait deux Plantes originaires de l'Eu- rope méridionale , le Bellium belli- dioides, espèce à feuilles radicales, à hampes uuitlores qui présentent le port de la Pâquerette , et le B. rninu- tum, dont la tige, également uniflore, est feuillée. Cassini en ajoute une troisième; c'est une Plante de l'Atlas, le Doronicum rotundifolium, Desfont, qu'il nomme Bellium giganteum à cause de sa taille tout-à-fait dispro- portionnée à celle de ses deux congé- nères. Il est à no'er que sa double ai- grette présente cinq squammules au heu de huit. (a.d.j.) BELLIS. bot. phan. V. Pâque- rette. Dans Pline, ce nom est étendu à plusieurs autres Syngénèses , parti- culièrement au Chrysanlhernum leu- canthemum, L. K. Chrysanthème. (R.) BELLONIE. Bellonia. bot. phan. Le calice de ce genre est à cinq divi- sions lancéolées ; la corolle en roue présente un tube court et un limbe plane et partagé en cinq lobes obtus; cinq étamines, à anthères oblon- gues et conniventes , s'insèrent par des filets courts au tube; un seul stig- mate termine un style unique; le fruit est une capsule oblongue et turbinée, terminée supérieurement par une sorte de bec que forment les divisions rapprochées du calice , qui persiste autour d'elle , soit qu'il lui adhère , soit qu'il ne fasse que la recouvrir; elle renferme une seule loge à deux valves, selon Swartz , et contenant des graines nombreuses attachées à deux placentas pariétaux. — On con- naît de ce genre deux Arbrisseaux d'Amérique à feuilles opposées; l'un est le Bellonia aspera qui , suivant la description de Plumier, présente une tige énorme , des feuilles âpres, des fleurs en corvmbes axillaires ou ter- minaux ( V. Lamk., ///. , tab. i4<)); l'autre, le B. spinosa de Swartz , épi- neux aux aisselles des feuilles , qui sont petites et lisses , et dont les pé- doncules axillaires portent d'une à BEL 277- trois fleurs.— Dans ces deux espèces, les feuilles ne sont pas entières , mais dentées , et en outre dépourvues de stipules, caractère qui semblerait de- voir exclure le genre Bellonia de la famille des Ruliiacées , à la suite de laquelle il ne se trouve ainsi placé qu'avec doute. (a. D. J.) BELLOTE. bot. phan. Et non Bal- lote, qu'on prononce Bei/lote. Fruit du Chêne à gland doux , très-commun en Espagne et en Barbarie , ou le peuple s'en nourrit. Recherché par diverses espèces d'Animaux, et servi comme des noisettes sur les meilleures tables des pays où il croît , ce gland a le goût le plus fin d'excellentes aman- des. Les armées françaises ont été plus d'une fois heureuses d'en trou- ver , surtout vers les cantons déserts de la province de Salamanque , où l'on parcourt de grandes forets for- mées du Chêne qui le produit. Cet Ar- bre est voisin , pour l'aspect, du Chê- ne vert , Quei cus Ile.v. Il est connu bo- taniquement depuis peu parle;-' soins de Desfonlaines , qui , dans sa Flore atlantique , en a dénaturé le nom ; ce nom doit être rétabli dans sa véritable orthographe. Nous nous étonnerons que l'on ait si long-temps été surpris en Europe de l'assertion des plus an- ciens auteurs , qui faisaient du gland la nourriture des premiers hommes. On ne se fût pas demandé , encore de nos jours,' commentle palais de nos pè- res pouvait supporter la saveur acerbe du gland, si tantde voyageurs qui visi- taient l'Espagne se fussent donnés la peine de ramasser une Bellotte. On attribue la supériorité de la viande des Porcs de l'Estramadurc à ce que ces Animaux trouvent à s'y nour- rir presque exclusivement de glands doux. ' (b.) BELLOUGA et BELLUGE , ou BÉLOUGA et BÉLUGE. zooi,. Ces noms ont été indifféremment donnés par les Russes à un Cétacé. du genre Dauphin, ainsiqn'à V yJcipenserlIuso, mais non au Trigla Liicema , appelé Bélugo sur certaines côtes. V. Dau- phin , Esturoeon cl Triode. (b ) 278 BEL BELLO WS-FISIL pois. Syn. an- glais de Bécasse , espèce du genre Cen- t risque. V. ce mot. (b.) * BELLUCIA. bot. phan. Necker nomme ainsi le Blakea d'Aublet , dif- férent par quelques caractères de celui de Browne. V. Blakea. — Dans les familles naturelles d'Adanson (T. n, . 344), ce même nom est synonyme u Ftelœa de Linné , qu'il place dans la première section de ses Pistachiées. (a. d. j.) BELMUSqjJS otj BELMUSE. bot. phan. Même chose qu'Abclmosch. V. ce mot. (b.) BELO. bot. phan. y. Caju Belo. * BELOAKON et BELOTOKON. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. à'O/i- ganumDictamnus,h. p^. Obigan.(b.) BELOÈRE. bot. phan. (Rhéede, Hort.Mal. T. vi. t. 45.) Syn. A' Hibis- cus populifolia,ham\. /^.Ketmie. (b.) BÉLOjNE. pois. Espèce d'Esoce du sous-genre Orphie. V. Esoce. On a appelé Béeone tachetée, l'Aulostomede Lacépède, Poisson qui vient de la Chine. (b.) * BELONIA. bot. phan. Adanson a formé dans la seconde section de ses Caprifoliées ce genre qui n'est que le Bcllonia. V. Bellonie. (b.) BELOSTOME. Belostoma. ras. Genre de l'ordre des Hémiptères , sec- lion des Hétéroptères , extrait par La- treille du genre Nèpe de Fabricius , et rangé par Lui (Règne Anim. de Cuv. et Cousidér. génér. ) dans la famille des Hydroconses ou Punaises d'eau. Ses caractères sont : antennes en demi- peigne , leur second article , ainsi que les suivans, étant prolongé sur un côté en une dent longue et linéaire ; labre étroit et allongé , reçu dans la gaîne du suçoir ; tarses des deux pates antérieures formant un grand crochet ; ceux des quatre pates postérieures composés de deux articles distincts. La forme des antennes et le nombre des articles des tarses postérieurs éta- blissent les principales différences cn- BEL tre les Belostomes et les Nèpes ; les premières ont eu outre le corps moins allongé et plus large que celui des secondes: leurs habitudes sont néan- moins assez analogues. Elles sont aquatiques , et vivent aux dépensd'au- tres Insectes qu'elles saisissent avec les pinces de leurs pates antérieures , et sucent ensuite au mojen de leur bec. Ce bec est aigu, et pique forte- ment lorsqu'on les prend sans aucune précaution. La grande Belostome, Belostoma grandis, ou la Nepa grandis de Fabri- cius , peut être considérée comme type du genre. On y rapportera aussi les espèces nommées annulata et ruslica par Fabricius , ainsi que l'espèce ap- pelée testaceopallidum par Latreide ( Gêner. Crust. et Ins. T. m. p. i45 ). (atjd.) * BELOTOKON. bot. phan. V. Beloakon. BELOU. bot. phan. Nom du Co~ valam des Malabars chez les Indous , Beli et Beligos de Ce\ lan , dont Adan- son {Fam. Fiant. T. n. p. 4o8) avait formé ungenre,àcôtédesGrenadilles, parmi ses Capparidécs, et qui forme aujourd'hui le type du genre Eglé. V. ce mot. (b.) BELSAMON. bot. phan. ( Théo- Êhraste. ) Pour Balsamum. Syn. de aume de Judée. V. ce mot. (b.) BELSORY. ois. Syn. égyptien d'Ibis sacré , Ibis religiosa , Cuv. K . Ibis. (dr..z.) BELOUGA, zool. V. Bellottga. BELUGA et BELUGE. zool. K. Bellotjc a e t Belluge. BELUGO. pois. Syn. de TriglaLu- cema. V. Trigle. (b.) BELUTÏA. bot. than. Ce mot, ainsi que Bel et Bcla, signifie qui est blanc dans les ^ialectcs de la langue malaise , et s'allie souvent au nom de certaines Plantes dont il désigne la blancheur. Ainsi : Belutta adeca-mansjen (Rhéede, 5 BEL Hort. Mal. T. x. t. 58 ) est le Cclosia margaritacea , L. F. Célosie. BeLUTTA ahel-podi (Rhéede, Hort. Malab. T. vi. t. 4S^ est probable- ment une espèce cl' Apocynée employée contre la morsure des Serpens. Balutta areli ( Rhéede , Huit. Malab. T. ix. t. a ; est le Neriuni odorum , L. V. Nérion. Belutt a kaka-kodi (Rhéede, Hort. Malab. T. ix. t. 5-6), ce qui répond à Apocynée blanche , est une belle espèce du genre Ecbites. /■'". ce mot. Belutta kanelli ( Bdiéede , Hort. Malab. T. V". t. 20), est une espèce in- déterminée du genre Caliptrauthe. V . ce mot. Belutta modela mucu ( Rhéede , Hort. Malab. T. x. t. 80), est proba- blement une espèce de Renouée. F~. ce mot. Belutta onapu ( Rhéede , Hort. Malab. ), ce qui répond à Balsamine Hanche , est une espèce ou varié lé ap- partenant au genre Balsamine. V. ce mot. Beluttapola taly (Rhéede, Hort. Malab. T. 11. t. 58;, c'est-à-dire Bulbe blanc , est le Crinum asiaûcum, L. K. Bulbine. Belutta tsiajipakam ( Rhéede , Hort. Malab. T. ni. t. 55) est le Me- sua ferrea, L. V. MesuÉE. Belutta tsjobi-valli ( Rhéede , T. vu. t. 9 ) est le Cissus pedata, L. dont les fruits sont blancs. V. Cissus. * BELVALA. bot. phan. Genre formé par Adanson (Tarn. Plant. T. 11. p. 285) dans la seconde section de ses Thymélées, pour les espèces de Pas- sennes de Linné, qui constituent au- jourd'hui le genre Struthiola de La- marck. V. Strutiiiole. (b.) BELVÉDÈRE, bot. phan. Clayton et Gronovius nommaient ainsi une Plante recueillie en Virginie , que Linné rapporte au genre Ùalax , mais qui paraît appartenir en effet au genre de la famille des Ericiuées , que Bea li- vra et Venteriat ont appelé Sulenan- dria. V. ce mol. (a. d. J.) * Les jardinier» donnent le nom de BEL 279 Belvédère au Càenopodiurn scoparia, L. V. Ciiénopode. (b.) * BELVISE. Beluisia. bot. phan. Nom donné par Desvaux au genre dé- cri t par Palisot de Beauvois,souslenom de Napoléone , dans sa Flore d'O- \vare et de Bénin. Comme nous ne croyons pas permis de changer arbi- trairement les noms imposés par les inventeurs , toutes les l'ois que ces noms sont conformes aux règles ad- mises en botanique , nous renverrons cel article à sa place légitime. V. Na- poléone. (b.) *BELVISÉES ou BELVISIACÉES. eot. phan. Noms proposés par R. Brown , dans une note de son excel- lent Mémoire sur le genre Baffles ia, pour la nouvelle famille des Napoléo- nées. V. ce mot. (b.) * BELVISIACÉES. bot. phan. V. Belvisées et Napoléonées. BELVISIE. bot. crypt. [Fougères.) Genre formé par Mirbel en l'honneur de Palisot de Beauvois , et dont Y A- crostichum septentrionale , L. serait le type. Desvaux a prouvé qu'il ne saurait être adopté. (b.) BELYTE. Beljta. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , établi par Jurine ( Classif. des Hymén. p. 5n), qui lui assigne pour caractères : une cellule radiale , petite, ovale; point de cellules cu- bitales ; mandibules très-petites , lé- gèrement bidentées ; antennes perfo- liées , composées de quinze articles dont le premier allongé. Les Belytes , par la forme de leur corps , ont beau- coup de ressemblance avec les Dia- prics de La treille, et sont rangées par ce savant(Règne Anim. de Cuv. T. m. p". 476 etp. 65g) dans la grande famille des l'upivores, tribu des Oxyures. Elles ont leurs antennes insérées auprès d'une éminenec transversale et. sail- lante; leur thorax déprimé, guîllochë supérieurement, et terminé en arrière par deux épines ; enfin le second an- neau de l'abdomen très-grand et sil- lonné dans le sens de la longueur. Les Belytes diffèrent des Héloies et des a8o BEM Proctotrupcs de Latreillc par leurs antennes coudées ou brisées , avec le premier article plus long que les au- tres : elles partagent ce caractère avec les Cinètes de J urine et les Diaprics de Latrcille; mais elles se distinguent du premier genre par leurs antennes grenues et perfoliées , un peu plus fp-osses vers le bout, et du second par a présence des nervures , du moins aux ailes antérieures. Les Belyles sont encore distinctes des Cérapnrons de J urine , des Platygastrcs de Latrcille , des Antéons , des Betliyles , etc. , par l'insertion de leurs antennes qui a lieu sous le front. Deux espèces composent jusqu'à pré- sent ce genre: parmi elles la Belyta bicolor, figurée par Jurine(Supp. loc. c/'/.pl. 1 4), sert de type au genre, (aîtd.) BELZÉBUTH. mam. Pour Bçelzé- Jjuth. J>r. ce mot. (b.) BELZMEISE. ois. Syn. de la Mé- sange à longue queue, Varus caudatus, L. en Autriche. V. Mésange. (mt..z.) BELZOI1NUM. bot. phan. Syn. de Benjoin, produit balsamique d'un Sty- rax. V . ce mot et Benjoin. (b.) BEM. bot. phan. Mot qui, dans les dialectes malabars , désigne la blan- cheur, ainsi que Bel, Bela et Belutta. Il entre également dans la composi- tion de divers noms de Plantes , tels que : Bem-Cabini ( Rhéede , Hort. Mal. T. il. t. la), qui est le Justiçia Beto- nica , L. Bem-nosi (Rhéede, Hort Mal. T. n. t. 12), qui est un Vitex. Bem pavel. ( Rhéede, Hort. Mal. T. vin. t. i8),qui paraît être une Momordique. Bem-Schetti. (Rhéede, Hort. Mal.), qui est une Ixora à fleurs blanches. Bem tamara. (Rhéede, Hort Mal. T. xi. t. 3i), et non Bem tuumura, qui est un INélombo. (b.) BEMBÈCE. ins. Même chose que Bembex. V. ce mot. (aud.) BEMBECIDES. Bembecides. ins. Famille de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Aiguillons, établie BEM par Latreille ( Gêner. Crust. et Ins.), et comprenant les genres Bembex, Monédule et Stize. Cette famille (Rè- gne Animal de Cuvier) répond à la quatrième division des Hyménoptères fouisseurs. F~. ces mots. (acij.) BEMBEX. Bembex. ins. Type de la famille des Bembecides. Genre établi par Fabricius (Entom. Sysl. tom. n, p. 247), adopté depuis par les ento- mologistes avec les caractères sui- vans : une langue fléchie , divisée en cinq pièces ; une lèvre supé- rieure avancée , cachant la langue; antennes filiformes. Latreille qui , dans ses Considérations générales (p. 020) , le plaça dans la famille des Bembecides , le range ailleurs (Règne Anim. de Cuv.) dans la grande famille des Fouisseurs ou Guêpes-Ichneu- mons. Les caractères qu'il lui assigne sont: premier segment du thorax très- court, en forme de rebord transversal, et dont les deux extrémités latérales sont éloignées de l'origine des ailes ; f)ieds de longueur moyenne ; tête , jrsqu'elle est vue en dessous, parais- sant transverse ; yeux s'étendant jus- qu'au bord postérieur ; antennes un {>eu plus grosses vers leur extrémité; abre entièrement saillant, allongé, triangulaire; mâchoires et lèvres lon- gues, formant une sorte de trompe fléchie en dessous ; palpes très-courts; les maxillaires de quatre articles , et les labiaux de deux; abdomen for- mant un demi-cône allongé , arrondi sur les côtés de sa base. Les Bembex, rangés dans une même famille avec les Monédules et les Sli- zes, diffèrent des premiers par la briè- veté de leurs palpes et le moindre nombre des articles qui les compo- sent; ils se distinguent des seconds par le développement des mâchoires et de la lèvre , ainsi que par l'étendue et la forme du labre. Du reste, ils ont de grands rapports avec les Guêpes par la forme générale du corps et la disposition des couleurs qui le revêtent. Ils ressemblent aussi beau- coup, à cause de leurs habitudes , aux Sphex et aux autres Guêpcs-Ichacu- BEM BEM 281 nions ; mais la réunion des caractères présentés précédemment , surtout du labre qu'ils partagent seulemcut avec les Monédules , suffit toujours poul- ies reconnaître parmi tous les genres d'Hyménoptères. Si cependant il res- tait quelque doute sur leur distinc- tion , les observations suivantes suffi- raient pour les dissiper. La tête est presque aussi large que le thorax , comprimée d'avant en arrière, et ver- ticale. Son vertex supporte trois petits yeux lisses disposés en triangle, et de chaque côté de grands yeux à facette , ovales et entiers ; les antennes , insé- rées entre les yeux immédiatement au-dessus du chaperon, sont un peu coudées à l'insertion du second arti- cle avec le premier, filiformes, rou- lées vers leur extrémité, ou du moins sensiblement arquées , composées de douze pièces dans les femelles , de treize dans les mâles, et quelquefois légèrement dentelées chez ceux-ci. Le labre est coriace , très-aigu au som- met, plus long que les mandibules , dirigé obliquement de haut en bas et de devant en arrière ; les mandi- bules sont allongées, presque droi- tes , unidentées au côté interne ; la trompe est formée par les mâchoi- res et la lèvre inférieure. Celle-ci offre quatre divisions dont deux latérales plus courtes, et les deux moyennes réunies dans une portion de leur longueur et séparées à leur sommet; le thorax a la forme d'un cylindre tronqué en avant et en ar- rière; les ailes du mésothorax non pliées flans leur longueur ont , sui- vant Jurine (Classific. des Hymén. ), une cellule radiale, allongée et arron- die à son extrémité , et trois cellules cubitales, dont la première grande, la seconde plus petite, presque carrée, avec une inflexion à son angle inter- ne , et recevant les deux nervures ré- currentes , la troisième enfin n'attei- gnant pas le bout de l'aile. Les jambes et les tarses sont garnis dans toute leur longueur, surtout du côté inter- ne, de petites épines roides. Les tarses des pâtes anténeuresde la femelle sont très -remarquables sous ce rapport; les poils sont plus longs et rangés en Eeigne. Nous indiquerons bientôt le ut de cette disposition. L'abdomen est allongé, conique, turbiné (de -là sa dénomination de Bembex , d'un mot grec qui signifie toupie) , convexe supé- rieurement, plane à la face inférieure, qui offre souvent dans les mâles qua- tre éminences cornées, faisant saillie sur la partie moyenne du premier , du second , du sixième anneau et de l'extrémité postérieure de l'abdomen. — Les Bembex ont des mouvemens rapides , et leur vol est accompagné d'un bourdonnement très -sensible. Ils habitent les lieux sablonneux ex- posés aux ardeurs du soleil. On croit qu'ils ne vivent pas en famille, et qu'il n'existeparconséquent pas deneutre. La femelle, étant fécondée par le mâle, pourvoit seule à l'entretien de sa postérité ; elle creuse dans le sable, au moyen des peignes qui garnissent ses tarses antérieurs, un trou au fond duquel elle dépose ses œufs ; puis elle se met en course , afin de pourvoir à la subsistance des petits qui doivent naître. Plusieurs Hyménoptères re- cueillent sur les fleurs les élémens d'une bouillie qu'ils déposent à côté de l'œuf. Cette nourriture, appropriée pour un si grand nombre d'Insectes du même ordre , ne saurait conve- nir aux Bembex qui , à l'état de larve, réclament une nourriture animale. Aussi surprend-on souvent la femelle, qui vientde pondre, occupée à faire la chasse à plusieurs Insectes, aux Bom- bylles,auxSyrphes,etprincipalement à la Mouche apiforme de Geoffroy ; elle dépose son butin dans le trou qu'elle a creusé, et l'abandonne après avoir ainsi pourvu aux premiers ne- soins des petits qu'elle ne doit pas connaître. Les soins que les femelles prodiguent à leurs œufs ne se bornent pas là : souvent elles ont à les défen-» arc d'un Insecte qui n'est pas moins intéressé qu'elles à la conservation de ses petits. Cet Insecte appartient aussi à l'ordre des Hyménoptères , et est connu sous le nom de Farnopès incarnat ; il dépose les œufs dans le nid des Bembex. Lorsque nos Insectes 28a BEitt aperçoivent cet ennemi, ils l'atta- quent vivement au moyen de leurs dards; mais la peau dure qui recou- vre tout son corps le garantit ordi- nairement des coups qu'on lui por- te. Le genre Bembex était nom- breux en espèces avant que Latreille n'en distinguât, sous le nom dcMoné- dules, les espèces propres à l'Améri- 3 ue méridionale : on n'en compte que eux espèces aux environs de Paris , ou elles se trouvent dans le mois de j uil- let. Celle qui sert de type au genre, et sur les mœurs de laquelle nous avons donne quelques détails , porte le nom de Bembex à bec , Bembex rostrala de Fabricius : le mâle a été figuré par Panzer (Fau/i. Ins. Ger/nan. Fasc. 1, tab. io). La seconde espèce a été décrite par Latreille ( Gen. Crust. et Ins. T. iv, p. 78 ) , qui la nomme Bembex Tarsier , Bembex tarsata. Cet Insecte exhale l'odeur de la Rose. V. Moné- dtjxe et Stize. (atjd.) * BEMBI. bot.phan. Syn. à'Aco- rusCalam us chez les Indous. V. A- core. (e.) BEMBIDION. pois. (Gesner.) Petite espèce de Poisson qu'on ne peut reconnaître aux indications insuffi- santes qu'en ont données d'anciens naturalistes. (b.) BEMBIDION. Bembidion. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section.des Penlamères, établi par La- treille qui (Règne Anim. de Cuv. ) le place dans la grande famille des Carnassiers et dans la tribu des Ca- rabiques, laquelle répond à la famille du même nom de ses précédens ou- vrages {Gêner. Crust. et Ins. et Consi- 4ér. génér.). Les caractères généri- ques qu'il lui assigne sont : pénultiè- me article des palpes maxillaires ex- térieurs et des labiaux plus grands , renflés, en forme de poire : le dernier de ces palpes très-menu et fort court pu en forme d'alèue. Le genre Bem- bidion , qui répond à celui A'Ocydro- ^«sdeClairville, comprend un grand nombre de petits Insectes qu'on a long- temps confondus avec les Ela- BE.M phres auxquels ils ressemblent sous plusieurs rapports. Ils s'en distin- guent cependant par la forme du der- nier article de leurs palpes. Des antennes filiformes et assez courtes, à second article plus tenu, des mandibules avancées sans dentelures et pointues, une languette divisée en trois parties, dont les latérales sont peu développées, et celle du milieu un peu élevée en pointe au milieu de sou bord supérieur, des yeux assez sail- lans , un prothorax presqu'en cœur tronqué, des élytres entières, enflu des jambes antérieures échancrées à leur côté interne , sont des carac- tères qui , suivant Latreille , empê- cheront de confondre ce genre avec aucun autre. Les Bembidions habi- tent en général les lieux humides , tels que les bords des rivières, des étangs et des ruisseaux ; ils courent très-vite, mais feignent d'être morts lorsqu'ils ne peuvent échapper par la fuite au danger qui les menace; ils répandent alors par l'anus un liquide légèrement acide et d'une odeur désa- gréable. Tout leur corps et leurs ély- tres en particulier sont brillans et comme huilés. Leurs métamorphoses ne sont pas connues. On sait qu'à l'état parfait ils se nourrissent de petits Animaux. Ce genre , très- nombreux en espèces , a déjà subi de grands changemens de la part des auteurs allemands qui en ont extrait cinq ou six sous- genres que nous n'adopterons pas ici. Une espèce des plus communes est le Bembidion à pieds jaunes, Bemb. Jlavipes, ou la Cicindela Jlavipes de Linné. Elle a été figurée par Panzer {Faun.Ins. Ge//«.,xx, 2), et par Oli- vier (Coléop., T. 11, n° 54,pl.i fig.2.a, b.) sous le nom d'Elaplne (lavipède. On trouve encore très-abondamment aux environs de Paris le Bembidion riverain, Bemb. riparium, ou le Cara- be riverain d'Olivier (loc. cit. n° 35, pl. i4, lig. 162), ainsi que le Bembi- dion littoral , Bemb. littorale de La- treille ( Gêner. Crust. el Ins. T. 1. t. 6. fig. 10), qui est le même que YBIa- p/trus rupestris de Fabricius. BEN On peut rapporter encore à ce genre les espèces suivantes, rangées parles auteurs , soit avec les Carabes , soit . avec les Elaphres : Carabus ustulatus, iFab., ou le Carabe varié d'Olivier, et le Bemb. varium , Latr. ; — Car. i Guttula , — minutas, — modestus, — cu/sor , — biguitatus , — quatuor- .guttatus, — pygmœus , — articulatus de Fabricius , ligures par Panzer; — le C. Doris, puchellus , decorus de ce dernier auteur; — les C. ustulatus et .bipunctatus , L. ; le premier figuré par lPanzer, le second représenté par Oli- wier; — les Elaphrus rupestris et im- ipressus de Fabricius, peints par Pan- :zer ; enfin , — les E. mficollis et palu- i dosus de celui-ci. >~ous bornerons là ces citations, suf- fisantes pourfaire connaître un genre, : fondé sur un nombre assez grand id'espèces. (aud.) BEMBIX. bot. phan. Loureiro a cétabli ce genre, d'après un Arbrisseau .grimpant qui croît dans les bois de la (Cochinchine. Ses tiges sont rameuses • et inermes ; ses feuilles opposées, cu- méiformes, grandes, très-entières, pé- rtiolées; ses fleurs de couleur pâle, en [petites grappes terminales. Elles pre- ssentent un calice à trois divisions ; cinq pétales un peu plus allongés ; dix étamines, dont cinq alternative- rment plus longues , insérées à la base •"des pétales qui les dépassent; un ovaire ilibre; trois styles oblongs, turbinés , rmarqués de deux sillons, et terminés :par un stigmate échancré et comprimé ede haut en bas; unejbaic ovoïde, tri- lloculaire. Les graines n'ont pas été observées. L'absence de plusieurs ca- rractères , l'incertitude de certains au- tres , ne permettent pas jusqu'ici de eclasser cette Plante. (a-d.j.) BEMTÈRE. ois. Syn. du Tyran EBentaveo, Lanius Pitangua, L. V. 'Gobe-Mouche. (dr..z.) I BEN. bot. phan. Nom adopté par I les botanistes français, pour désigner Pue Guilandina Moringa, L, devenu le type du genre Hyperanthèrc. V. ce mot. BEN 285 Ce mot de ben, fréquemment em- ployé dans les dialectes malais et ara- biques , entre dans la composition d'un grand nombre de noms de Plantes et d'Animaux ; nous mentionnerons dans cet article ceux des Végétaux dont il est la première syllabe ; ainsi: Benafouli, c'est-à-dire odorifère, est une variété de Riz qui répand une odeur agréable en cuisant. Bencaro ( Rbéede , Hort. Mal. 1, t. 5o), est ie Sterculia Balenghas, L. V . Sterculier. Ben dakou ou Benoaki (Rhéede, Hort. Mal. il, t. 1-8), est lePanda/ius odoratissimm. L. V. Vaq_uoi. Bendareï , est appliqué à cinq Plantes différentes chez les Indous , savoir : au Grewia orientalis, L., au Pothos scandens; à un Végétal mal connu qui rentre dans le genre Cus- sonia; à une fougère qu'on croît être un Acrostïchum , et au Lycopodium Phlegmaria. Ben de Judée, est un synonyme de Benjoin. V. ce mot. Bendingian. V. Bathleschaian. Benduru est une Fougère sarmen- teuse de Ceylan du genre Lygodium. V. ce mot. Beneffidi (Forskalh), est un syn. arabe de Tagetes. V. ce mot. Beneffigi , est le Viola odorata chez les Arabes. V. Violette. Bengeiri ou giri (Rhéede, Hort. Mal. iv, t. 5i), est une espèce impar- faitement connue du genre Sapium. Bengi (Daléchamp), est chez les Arabes l'un des noms de la Jus- quiarae. Bengiechest, est le Vitex Jgnus- castus chez les mêmes Arabes. V. Vitex. Ben kadali (Rhéede , Hort. Mal. iv, p. 89 sans figure), est probable- ment une espèce de Mélastome. Benjan (Marsden) , c'est le Sésame àSumalra où cettePlantc est très-cul- tivée pour l'huile qu'on en retire. Benkalesjam ( Rhéed. Hort. Mal. iv, t. 54) , un Arbre dont on ne peut déterminer le genre , et que rendent remarquable les galles dont il so couvre. a 84 BEN Benmoenja (Rhéede , Hort. Mal. iv, t. 57), un Arbre à peu près inconnu, dont on emploie fréquemment dans l'Inde la décoction contre les fièvres malignes. Benniavae ou Ben nivael , est la même chose que Belutta-Kanelli. V. Belutta. Benny, même chose que Bcn-jan. Benissa , est le nom indien d'une Euphorbiacée qui paraît appartenir au genre Ricin. Benpaea (Rhéede , Hort. Mal. x, t. 58), est une espèce d'Euphorbe à tiges dichotomes. Ben theka est la même chose que Bentèque. V. ce mot. Bentirat^li (Rhéede, Hort. Mal. 11, p. 54), est une espèce de Li- seron imparfaitement connue. Bentsjapo, est la Zedoaire. V. Kaempferia. (b.) * BENANI. ois. LaGrivedeCayen- ne, selon Barrère,dans la France équi- noxiale. (dr..z.) BENA-PALSJA. bot. phan. syn. d'Heliotropium indicum. V. Hélio- trope, (b.) BENARI. ois. Syn. vulgaire du Proyer, Emberiza Miliaria, L. V. Bruant. (dr..z) BENARIS ou BENNARIE. ois. Syn. vulgaire de l'Ortolan, Emberiza Hortulana, L. V. Bruant. (dr..z.) *BENDEHALZ. ois. Syn. du Tor- col, Yunx Torquilla, L. en Dane- marck- F~. Torcol. (dr..z.) BENET, ois. Syn. trivial qu'a fait donner aux Fous leur air de stupi- dité. V. Fou. (DR..Z.) . BENGALE, bot. phan. Racine aussi appelée Cassumuniar. V. ce mot. (b.) BENGALI, ois. Nom d'une petite tribu d'Oiseaux , qui fait partie du genre Gros-Bec. V- ce mot. (dr..z.) BENGALI, pois. Nom donné par Lacépède à une espèce d'Holoccutre ainsi qu'à l'un de ses Chétodons. (b.) BENGENI ou ALBENGENI. bot. BEN rriAN. fCossigny.)Nomindou de l'Ar- bre qui produit le Benjoin. V. ce mot. (u.) ^ BENGUELINIIA. 01s. (Edwards.) Syn. de la Linotte d'Angola, femelle, ï'ringilla angole/isis , L. V. Gros- bec (DR..Z.) BENIAHBOU. ois. ^.Baniahbou. BENITIERS, mole. V. Peigne et Tridacne. BENJAOY , BENJENI , BENJOE-- NIL ou BEiNZOEISIL. Syn. de Ben- join. V. ce mot. Le dernier a quelque- fois été donné à la Vanille (b.) BENJOIN ou BENZOIN. bot. phan. Substance balsamique solide , d'un brun rougeàtre , d'une odeur très-agréable, produite par un Stirax, Aibre de la famille des Ébénacées , qui croît à Sumatra. Le Benjoin lessivé à chaud avec de l'eau pure, la lessive filtrée, décomposée par l'acide nitri- que, puis évaporée, donne une subs- tance cristalline que les chimistes ont considérée comme un acide particu- lier. On peut également l'obtenir en soumettant le Benjoin à une douce chaleur dans un vase recouvert d'un cône en carton. L'acide benzoïque , nommé autrefois Fleurs de Benjoin , se sublime sur les parois internes du cône sous forme de paillettes sati- nées et brillantes. (DR..Z.) Les habitans des Iles de France et de Mascareigne appellent à tort Ben- join un Arbre du genre Terminalia, qui croît dans leurs forêts. V. Bien- joint. Une espèce du genre Laurier , de l'Amérique septentrionale, portcaussi mal à propos le nom de Benjoin. V. Laurier. (b.) BEN NET. rois. Lachenaye- Desbois mentionne sous ce nom un beau Poisson du cap de Bon- ne-Espérance , qu'il dit être de la. grosseur du bras , revêtu de grandes écailles et des plus riches couleurs. Sa chair est sèche , mais d'un goût agréable. Nous ignorons à quel tenre, et même à quelle famille on le oit rapporter. BEN BEN'NI ou BENNY. pois. Espèce de Cyprin du Nil. V. Cyprin, (u ) BËNOIT. bot. phan. V, Bois- ! BÉNOIT. BENOITE. Geum. bot. phan. • Genre de la famille des Rosace'es, ^section des Fragariacées , qui offre un .calice tubuleux à la base , ayant son I limbe à cinq divisions accompagnées ide cinq folioles extérieures et inter- médiaires; une corollerosacée , formée ide cinq pétales égaux; des étamines 1 très-nombreuses , insérées à la base des divisions du calice; des pistils très-nombreux réunis sur un récep- Itacle cylindrique, et formant une sorte de capitule central. Les fruits : son t des akènes renfermant une graine dressée , et terminés par une longue ;pointe, recourbée en forme de cro- chet dans sa partie supérieure. Ce . genre diffère des Fraisiers par son ré- ceptacle ou gynopbore non charnu , et des Potentilles par la longue pointe crochue qui termine son fruit et par :sa graine dressée , qui est au contraire renversée dans les Potentilles. Le .genre Benoite renferme un assez grand nombre d'espèces qui toutes •sont des Plantes herbacées, vivaces, à feuilles profondément pinnatifides , à fleurs jaunes , plus rarement blan- i ches ; la principale est : La Benoîte ordinaire , Geum urbanum, Linné. Plante vivace que U'on rencontre communément dans I les lieux incultes , sur le bord des che- mins et le long des murailles ; sa tige ■ est dressée, rameuse, velue, ses fleurs sont petites , dressées et jaunes; ses feuilles inférieures sont pinnati- fides et ljrées; les supérieures sont à trois lobes. La racine de cette Plante , ui se compose d'une petite touffe de brilles noirâtres, a une odeur aro- matique et suave qui rappelle celle de fOEille t et du Gérofle. On la connaît dans les pharmacies sous le nom de Rac/ix caryopkyllata. C'est un médi- cament tonique et excitant , qui ne manque point d'une certaine énergie. Aussi plusieurs auteurs l'ont-ils ins- BEO 285 crit au rang des succédanés indigènes du Quinquina. 11 en est à peu près de même de la Benoite aquatique , Geum rivale, L. , qui croît sur le bord des ruisseaux et se distingue de la précédente par ses fleurs plus grandes , d'un jaune doré , pendantes, et par ses fruits dont les arêtes sont velues au lieu d'être gla- bres, (a. r.) BENSIPONETOS. bot. phan. (Ga- ridel.) Syn. provençal de Solidago Virga aurea ^eege d'or, (b.) BENTAYEO. ois. Espèce du genre Gobe-Mouche ; Tyran Bentavéo , La- nius Pitangua , L. y. Gobe-Mouche. (DR..Z.) BENTEQUE. Benteka. bot. phan. Arbre de l'Inde , décrit et figuré sous ce nom dans YHortus Malabaricus , T. iv. t. 3o. , et rapporté par des au- teurs modernes au genre Ambelania. V. ce mot. (a. d. j.) BENZOATES. bot. et min. Pro- duits de la combinaison benzoïque avec les différentes bases salifiables. (dr..z.) BENZOENIL. bot. phan. y. Ben- taoy, etc. BENZOIN et BENZOE. bot. phan. Même chose que Benjoin. y: ce mot. BENZOÏQUE. bot. min. y. Aci- de et Benjoin. BEOBOTRYS. bot. phan. (Fors- ter.) V. Mjesa. BEOLE. bot. phan. Même chose que Bœa. V. ce mot. 'b.) BEOMYCES . Z?œo/rajce.s . bot .crypt. {Lichens.) Ce gem-e, d'abord établi par Persoon, a depuis été adopté par tous les auteurs ; il est en effet un des mieux limités de ceux de la famille des Lichens. Il a pour type les Li- chen ericetorum et byssoïdes de Lin- né. Dufour, qui a donné une très- bonne monographie des espèces de ce genre et de quelques autres voisins qui se trouvent en Fiance , le carac- 286 BEO térisc ainsi (Ann. génér. des sciences phys. T. vin ) : croûte lichenoïde , uniforme, simplement lépreuse ou gra- nuleuse; apothécies fungoïdes, char- nues , sans rebord propre , sessiles ou portées sur un pédiccllc simple , gla- bre et nu , terminées par une tête ou un écusson que revêt une membrane proligère colorée. Achar ne rapporte à ce genre que les espèces à apothécies pédicellés ; le Bœomices Ichrnadophila [Lichen Ich- madophila , L. ) qui a les apothécies sessiles , est rangé par lui dans le genre Lecidea; mais nous pensons , avec De Candolle et Duf'our , qu'il est plus naturel de le placer parmi les Bœomices. — Ce genre se divise ainsi en deux sections , les Beomyces à apo- thécies sessiles qui ne renferment jus- qu'à présent que l'espèce que nous venons de citer, et les Beomyces à apothécies pédicellés qui renferment le Beomyce rose, Bœomyces roseus , Ach. ; B. ericetorum, De Cand. ; leBeo- myce roux , Bœomyces rufus , Ach. ; B. ru/a etB. rupeslris, De Cand. , avec deux ou trois espèces exotiques. Les deux espèces indigènes que nous venons de citer se distinguent fa- cilement à la couleur de leurs apo- thécies que leur nom indique ; elles sont du nombre des plus jolis Lichens de notre pays , et forment , sur la terre humide , des plaques blanchâ- tres ou verdâtres , toutes couvertes de petites têtes arrondies , d'un rose ten- dre dans la première espèce , rousses dans l'autre ; ces capitules sont portés sur un pédicelle de deux à trois lignes de long. (ad. b.) BEON. mam. Probablement pour Beott. V. ce mot. (a. n..Ns.) BEON-HOLI. ois. Syn. vulgaire de l'Effraie, Strix flarnmea , L. y. Chouette. (dr..z.) BEO-QUEBO ou BEQUEBO. ois. Syn. du Pic vert, Ficus viridis , L. en Picardie. V. Pic. (dr..z.) BEORI. mam. Syn. de Tapir à la Nouvelle-Espagne. V. Tapir. (b.) BER BEOU. mam. Syn. de Bœuf dans le midi de la France. (a. d..ns.) BEPOD. Mot qu'on trouve dans plusieurs dictionnaires qui renvoient a l'article Avia bepou qu'on n'y re- trouve point. (a. d..ns.) BEQUAFIGA. ois. Syn. d.-; Bech- guc. V. Sylvie. Cdr..z.) BEQUASSE. ois. Vieux nom de la Bécasse. V. ce mot. (dr..z.) BEQUEBO. ois. V. Beo-Quebo. BEQUEBOIS CENDRÉ, ois. Syn. vulgaire de la Sittelle , Sitta europea, L. F". Sittelle. (dr..z.) BEQUE-FLEUR. ois. Syn. de Co- libri. (DR..Z.) BEQTJET. pois. Syn. de Brochet, Esox Lucius , L. dans quelques par- ties de la France. (b.) BEOTJILLON. bot. phan. Nom donné par les fleuristes aux pétales étroits qui rendent doubles, aux dé- pens des étamines, les corolles des Anémones cultivées. (b.) BER, BOR ou BORI. bot. phan. Syn. indiens de Ziziphus Jujuba , Willd. V. Jujubier. (b.) * BERACO. bot. phan. Syn. de Cresson en espagnol , d'où Berocal qui signifie Cressonnière, et se donne, comme nom de lieu, à des endroits où le Ciesson croît abondamment (b.) BERARDE. Berardia. bot. phax. Le genre jlrctium de Linné a été, avant et après lui , partagé en deux ; l'un est le Lappa qui comprend plu- sieurs espèces ou variétés connues vulgairement en France sous le nom de Bardane , V. ce mot ; l'autre est VJrctium de plusieurs auteurs , qui renferme une seule espèce plus méri- dionale et qui diffère du premier en. ce que les folioles de sou involucre sont seulement linéaires et non ter- minées par des crochets recourbés ; que son réceptacle est nu , et son ai- grette de poils ordinairement tordue en spirale. Villars, dans sa Flore du Dauphiné , réservant le nom d'y//r- tium au premier de ces deux genres , BER donnait an second celui de Berardia, en l'houneur d'un botaniste son coin- patriote ; et il appelait B. subacau- lis son unique espèce que sa tige et ses feuilles cotonneuses ont fait nom- mer par Lamarck sirctium lanugi- nosum. Persoori, dans son Synopsis, a adopté la nomenclature de Villars. (A. d. J.) BERBE. mam. (Bosman. ) Animal de Guinée, trop imparfaitement con- nu pour qu'on puisse savoir à quel genre il appartient, et surtout s'il est une espèce de Civette comme l'avait supposé Bufibn. (b.) BERBENA. bot. phan. Syn. de "\ crveine dans les parties de TEurope où, parlant une langue dérivée du latin , on a conservé la prononciation antique de B pour V. (b.) * BERBERE mole. (Athénée.) Ancien nom de la Coquille appe- lée vulgairement Mère-perle, Avicula ■ margaritifera. V. Avicule , Pinta- dixe et Nacre de Perxe. (b.) * BERBÉRIDE. Berberis. bot. FHA>\ V. "V INETIER. (A, R.) BERBERTDÉES. Berberideœ. bot. pha>\ Famille de Plantes fort natu- relle , qui fait partie du groupe des IDicotylédonées polypétales, dont les létamines sont insérées sous l'ovaire ' °.u nyP°gjnes. Les caractères essen- i tiels de cet ordre sont les suivans : i le calice se compose de quatre ou six sépales, rarement d'un nombre plus i considérable ou moindre; accompa- .gné extérieurement de plusieurs i écailles; les pétales qui constituent la < corolle sont en nombre égal à celui des sépales; ils sont tantôt planes , : tantôt concaves et irréguliers , mais i toujours opposés aux sépales , carac- i teretrès-important à noter; assez sou- ' vent ils sont accompagnés à leur base interne , de petites glandes ou d'é- caillcs glanduleuses: les étamines hy- jPogynes sont en même nombre que les pétales et leur sont également op- I posées , c'est-à-dire qu'elles corres- : ponrlent au milieu de leur face inter- ne ; leurs anthères sont tantôt sessiles BER 287 {Nandina), tantôt portées sur un filet plus ou inoins long; elles offrent constamment deux loges qui s'ou- vrent par une sorte de valve ou de panneau quis'enlève de la basevers le sommet, débiscence qui se remarque également dans les Laurinées. L'o- vairc est libre et central , ordinaire- ment ovoïde, allongé, constamment à une seule loge qui renferme de deux à douze ovules 4 attachés tantôt à la base de là loge et dressés (Berberis), tantôt insérés longitudinalement sur la paroi de la loge, et y formant une seule ou deux rangées. Lestyle, quel- quefois latéral , est court et épais ; il manque quelquefois ; le stigmate est généralement concave , le fruit est sec ou charnu , uniloculaire et indéhis- cent ; les graines se composent , ou- tre leur tégument propre, d'un endo- sperme charnu ou quelquefois corné, dans lequel on trouve un embryon axile, dressé, dont les cotylédons sont planes et la radicule un peu épaisse à sa base. Les Berbéridéessont des Herbes ou des Arbrisseaux à feuilles alternes sim- ples ou composées , accompagnées à leur base de stipules qui sont quel- quefois persistantes et épineuses ; leurs fleurs généralement jaunes sont disposées en épis simples , réunis ou fasciculés. Dans son Gênera Flantarum, Jus- sieu avait rapporté à sa famille des Berbéridées les genres Berberis , Leo/itice, Epimedium, Rinoria et Co- noria,el en avait rapproché comme ayant avec eux beaucoup d'affinité les genres Riana, Corynocaipus , Pora- quieba, Hamamelis, Ol/tera et Ra~ panea. Mais parmi les premiers on doit exclure les genres Rinoria et Co- noria d'Aublet , qui doivent avec le Riana du même auteur être placés narmi les Yiolariécs. h 'Hamamelis lorme aujourd'hui le type d'un nou- vel ordre nommé Hamamellidées ; enfin , quant aux genres Corjnocar- pus de Forster, Poraquieba d'Aublet, w^m de • ïnunbci S ct Rapanca d'Aublet , ils appartiennent presque tous à la nouvelle famille des Myr- a83 BER. sinécs de Brown ou Ardisiacécs de Jussieu. La famille des Berbéridées se com- pose aujourd'hui des genres sui- vans : i° Berberis, L.; 20 Ma/ionia de Nuttal, qui està peine distinct du Ber- beris et qui devra probablement y être réuni , car nous avons observé dans quelques espèces de Mahonia des glandes à la base des pétales comme dans les Vinetiers ; 3° le Nandina de Thunberg ; 4° le Leontice, L.; 5° le Caulophyllumàc Richard , qui paraît distinct du précédent; 6° VEpime- dium, L. ; 70 et enfin le Uipâylleia de Richard. La famille des Berbéridées forme un groupe assez naturel , très-dis- tinct par ses étamines opposées aux pétales et ses anthères qui s'ouvrent au moyen d'une valve qui s'enlève de la base vers le sommet. Ce dernier caractère se retrouve aussi dans les Lauriers que Bernard de Jussieu avait réunis aux Berbéridées; mais le pé- rianthe simple dans les Lauriers, l'absence des stipules, le fruit mono- sperme les en distinguent facilement. Les Berbéridées ont encore une cer- taine affinité avec les Ménispermes et les Podophyllées , mais elles se distin- guent de l'une et de l'autre de ces deux familles par la structurede leurs anthères , et en particulier de la pre- mière par leur fruit simple, et de la seconde par la structure intérieure de leur fruit. (a.b.) * BERBERIM. bot. phan. Syn. arabe d'Aubépine. V. Alisier, (b.) BERBERIS. bot. phan. Vine- tier. C'est le Berberry des Anglais.. (b.) BERBRAS. pois. (Gesner.) Espèce de Poisson peu connu , voisin du genre Cobite , s'il ne lui appartient. (b.) RERCE. lleracleum. bot. phan. Fa- mille naturelle des Ombellifères , Pen- tandrie Digynie , L. Sprengcl a placé ce genre dans sa section des Sélinées , dont tous les genres ont pour carac- tères communs : un fruit plane , com- primé , souvent membraneux sur les BER bords. Le genre Berce se distingue par ses tleurs blanches, ses pétales inégaux, émarginés ; ses fruits ellip- tiques comprimés, amincis sur leurs bords, échancrés au sommet, quel- quefois présentant trois stries longi- tudinales sur chacune de leurs moi- tiés. Les ombelles qui sont grandes et étalées sont accompagnées d'un invo- lucre polyphylle ,dontles folioles sont quelquefois caduques; les involucel- les sont également composés de plu- sieurs folioles. Les feuilles sont très- grandes , découpées en segmens nom- breux, qui sont lobés ou même pin- natifides. Hoffmann , dans son Traité des Ombellifères , a partagé les espèces de ce genre , qui cependant sont peu nombreuses, en quatregenres, savoir : Heracleum, Sphondy lium , Zosima et Wendia. Mais les caractères assi- gnés à chacun de ces genres par cet observateur exact et minutieux , nous ont paru trop peu importans et trop difficiles à bien saisir pour devoir les adopter ici. (a.r.) BERCEAU DE LA VIERGE, bot. phan. Syn. de Clematis Vitalba , L. V. Clématite. (b.) BERCKHEYE. Berckheya. bot. phan. Genre de la famille des Synan- thérées , établi par Schreber, adopté par Willdenow et Brown , très-voisin des Gorteries , et dans lequel vien- nent se ranger toutes les espèces dé- crites par Thunberg sous le nom de Rohria. Ce genre offre pour caractè- res un involuerc monophylle , formé d'écaillés imbriquées , lancéolées, ou- vertes, ciliées et un peu épineuses; les inférieures sont plus courtes. Le réceptacle est plane , chargé de pail- lettes soudées ensemble latéralement, et formant des espèces d'alvéoles dont les bords sont denticulés; les capitules sont radiés; les fleurons qui occupent ledisquesonttubuleux ^Her- maphrodites , infundibuliformes , à cinq divisions profondes; les demi- fleurons de la circonférence sont fe- melles , mais stériles , tronqués à leur sommet qui présente quatie dents; les fruits sont turbines , velus , cou- BER ronues par une aigrette formée de dix à qu inze écailles lancéolées , dentelées sur les bords. — Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces i exotiques , presque toutes originaires ■ du cap de Bonne-Espérance. Ce sont . des Plantes vivaces ou même de I petits Arbustes dout les fleurs (les . capitules ) sont généralement très- | grandes et solitaires. R. Brown {Hort. Kew. ed. 2. vol. 5. jp. 107) a retiré de ce genre quelques 1 espèces distinctes par leurs fruits en- l tièrement dépourvus d'aigrette et gla- Ibres , et en a fait un genre nouveau (qu'il nomme Cullumia. y. ce mot. (A. R.) BERCLAN.ois. Syn. duTadorne, .Ânas Tadorna en Picardie. /^.Ca- IJTARD. (DB...Z.) BERD. bot. phan. (Prosper Alpin.) 'Syn. de Cyperus Papyrus , L. sur les Ibords du Nil. (b.) BERD A. pois. (Forskalb.) Espèce {arabique de Spare. V. ce mot. (b.) BERD-BOUISSET. bot. phan. Et mon Berbouisset , c'est-à-dire, Verd- IBuisson. Syn.languedociende Ruscus caculeatus , L. V. Fragon. (b.) BERDIN ou BERLIN, moll. Nom ivulgaire d'une Coquille du genre Pa- : telle. V. ce mot. (b.) BEREAU. maji. Syn. de Bélier cidans les Ardennes. (a.d..ns.) * BERECYNTHIA. ins. Papiflon ■de Surinam , gravé dans Crammer, Uab. i84. B. C. Papilio Berecynthus 'de la division des Danaïdes feslives de Linné. (AUD.) BEREE. ois. Syn. vulgaire du FRouge-Gorge , Motacilla Rubccula, LL.en Normandie. V. Sylvie. (dr..z.) BEPiELIE. bot. phan. Ce nom est peut-être synonyme de Caryolobe. V, •ce mot. (a. H.) BERENDAROS. bot. phan. (Ualé- TOME II. BER 389 ebamp.) Syn. arabe d'OcymumBasi- licum,h. Basilic, bot. phan. (b.) BÉRÉNICE, ins. (Crammer.) Syn. de Papilio Erippusde Fabricius et de Gmelin. (b.) * BÉRÉNICE. Berenicea. polyp. Genre de l'ordre des Flustrées dans bxd ivision des Polypiers flexibles. Les Bérénices forment des plaques min- ces , arrondies , composées d'une mem- brane crétacée , couverte de très-petits oints et de cellules saillantes , ovoï- es ou pyriformes, séparées et dis- tantes les unes des autres , éparses ou presque rayonnantes. L'ouverture par laquelle sort le polype est ronde , pe- tite et située près de l'extrémité de la cellule. Bérénice saillante, Berenicea pjominens, Lam..x. Genre Polyp. , p. 80. tab. 80. fig. 1-2. Cette espèce forme des tacbes blancbes , presque arrondies et peu saillantes sur des Délesseries de la Méditerranée. Ses cellules allongées sont beaucoup plus saillantes dans la partie supérieure ou se trouve l'ouverture polypeuse, que dans l'inférieure. Bérénice du déluge, Berenicea diluviana, Lam..x. Genre Polyp. , p. 81. tab. 80. fig. 3-4. Cette Bérénice, assez commune sur les térébralules et autres productions marines du terrain à Polypiers des environs de Caen , se présente en expansions arrondies et planes , quelquefois de près d"un cen- timètre de rayon. Les cellules sont pyriformes avecl'ouverture polypeuse très-grande. Bérénice annelée , Berenicea an- nulaia,ham..x. Genre Polyp. , p. 81. tab. 80. fig. 5-6. Elle se reconnaît aux cellules ovales marquées de plu- sieurs anneaux, réunies en petites plaques à contours irréguliers , et se trouvant sur les mêmes hydrophytes que la Bérénice saillante. Ce genre renferme encore plusieurs autres espèces vivantes et fossiles qui ne sont point décrites. Pcron et Lcsueur ont donné le nom deBÉRÉNicE à un groupe de la famille des Méduses, que Lamarck a réuuiaux ; ago BER Equorécs,ctqui se trouve désigne' dan s le Dictionnaire de Détcrville sous le uom de Bcrcnix. (LAM..X.) BERENIX. polyp. Même chose que Bérénice. F . ce mot. * BERESNA. rois. Syn. à'Acipeji- ser Huso. F~. Esturgeon. (b.) BERESOVIK. bot. crypt. Syn. russe de Bolctus lu/eus, L. V. Bolet. (b.) BERGAMOTTE. bot. piian. Fruit parfumé d'une espèce d'Oranger ; on en fait des bonbonnières, L'Arbre qui le produit est quelquefois appelé Ber- gamollier. (b.) BERGAMOTT 1ER. bot. phan. r. Bergamotte. BERG ANDER ou BERG-ENTE. ois. Syn. du Tadorne , Anas Tador- na , L. en Angleterre. Canard. (DR..Z.) BERG-DOL. ois. Syn. du Cho- quard, Coivus Pyrrhocorax , L. en Allemagne. /^.Pyrrhocorax. (dr..z.) B ERGEFL A AF K . bot . crypt .Syn. norwégien à! Aspidium fragile, (b.) *BERGENA. bot. phan. Adanson ( Fam. Plant, loin. 1 1 , p. 345) donne ce nom au genre qui est le Lecythis de Lcefling et de Linné. (a. D. J.) * BERGENIE. Bergenia. bot. phan. Mœnch Method. a proposé d'établir ce genre nouveau pour le Saxifraga crassifolia , qui a l'ovaire entièrement libre. Mais les caractères tirés de l'ovaire sont trop variables dans le genre Saxifrage pour qu'ils puissent servir à l'établissement d'un .genre. V- Saxifrage. (a. r.) BERGÈRE ou BERGERETTE. ois. Même chose que Bergeronnette. V. ce mot. (b.) BERGÈRE. Bergera. bot. phan. Linné , sous ce nom , a fait un genre d'unArbredesIndes-Orientales,figuré T. 1, tab. 53 de Y Herbarium amboi- nense de Rumph, qui l'appelle Po- paya syhestris. Il est extrêmement voisin du Mu rray a ;i\\uiesi mèmerap- porlé avec doute par quelques bota- nistes, avec certitu.lc par quelques BER autres, notamment par Correa qui, dans ses Observations sur la famille des Orangers , s'élonne que des carac- tères aussi variables que ceux d'ou- verte et de campanulée, appliqués à une corolle polypétale, etc., etc. , aient pu faire illusion un seul moment et passer pour des caractères généri- ques. F . MURRAYA. (A. D. I.) * BERGERETIA. bot. phan. Des- vaux , dans le Journal de botanique , a proposé de diviser le génie Clypeo- la en plusieurs, d'après les difléren- ces observées sur la surface et les bords des péricarpes de ses diverses espèces. Le Clypeola lasiocarpa de Persoon , dont les siliculcs sont den- tées sur les bords et hérissées de soies roides sur l'une ou l'autre face , est devenu pour lui le type, et jusquà présent l'unique espèce d'un genre nouveau qu'il nomme Bergeretia. De Candolle , sans adopter entièrement ces divisions nouvelles i les a cepen- dant admises comme sections de son genre Clypeola. F", ce mot. (a. d.i.) BERGERONNETTE. Motacilla. ois. Genre de l'ordre des Insectivo- res. Caractères : bec droit, grêle, en forme d'alène , cylindrique et angu- leux entre les narines qui sont situées à la base et latéralement : elles sont ovoïdes , à moitié recouvertes par une membrane nue ; tarse double en lon- gueur du doigt du milieu; trois doigts devant, l'extérieur uni par la base à l'intermédiaire ; un doigt derrière , dont l'ongle est beaucoup plus grand qu'aux autres; queue longue, égale, borizontale ; première rémige nulle , la seconde la plus longue ; scapulaircs assez longues pour couvrir le bout de l'aile repliée. Ces Oiseaux qui , presqu'en tous lieux, ont reçu des surnoms particu- liers à cause de quelques habitudes bien tranchées , sont néanmoins plus généralement appelés Lavandières parce qu'on les voit souvent voltiger autour des lavoirs ou des buanderies, et Hoche-Queues parce que chez eux cette partieest constamment en mou- vement de bas en haut. Le nom de BER Bergeronnette, qui a prévalu 6ur tous les autres, présente l'idée de gardien des troupeaux, et en efl'et, sans ies gar- deries bergeronnettes accompagnent souvent les troupeaux près desquels , sans doute , elles rencontrent plus abondamment que partout ailleurs les petits Insectes attirés par les bes- tiaux, et dont elles font leur nour- riture ainsi que des Vers et des larves aquatiques. Ces Oiseaux ont encore l'habitude de suivre de très- près le laboureur daus le sillon qu'il trace, et d'y saisir les petits Vers que met à découvert le soc de la charrue ; l'extrême confiance avec laquelle ils se livrent à cette recherche leurdonne un air de familiarité que l'on remar- que avec plaisir dans ces petits êtres. Les feux de l'amour, qui chez eux s'al- lument d'assez bonne heure , sont souvent le signal de combats que les mâles se livrent à outrance pour se disputer une femelle que le vainqueur poursuit à son tour de la manière la plus vive, jusqu'à ce qu'elle lui ait accordé le prix de la victoire. Après l'union des époux , tous deux s'occu- pent de la construction du nid qu'ils placent au sein de décombres, dans des trous de rochers, ou vers des rives désertes dans des touffes d'herbes fortes et élevées ; ce nid reçoit six œufs verdàtres , mouchetés ou idenoir ou de rougeâtre. Jamais les Bergeron- nettes ne perchent sur les arbres; elles aiment à se promener sur les terrains humides , Sur les berges marécageu- ses; posées sur un pignon élevé, sui- des cheminées , elles s'appellent d'un cri perçant et sonore pour se réunir par petites bandes, soit pour aller en société à la quête d'une nourriture dont elles ont épuisé le canton, soit po ur se rendrea u gîte ou elles dorment eu commun. Quoiqu'un grand nom- bre de ces Oiseaux restent sédentaires sous tous les climats et daus tous les i pays, la plupart néanmoins se sou- mettent à des émigrations réglées ; ils S Joignent de nous vers la fin del'au- tornne pour revenir lorsque la saison Rivante à cessé ses rigueurs. Vers lc3 deux époques du départ et du retour, BER. 291 ils éprouvent des mues qui ont donné lieu à des erreurs notables sur le nombre des espèces. Vieillot a nom- mé Hoche-Queue le genre Bergeron- nette, et Cuvier l'a divisé en Hoche- Queue et Bergeronnette; celtesous-di- vision, fondée sur la courbure de l'ongle du pouce, peut être facilement adoptée sans changement de nom. Bergeronnette Aguimp, Levaill, Ois.d'Af. pl. 178. Parties supérieures noires ; parties inférieures blanches ; un trait blanc et prolongé au - dessus des yeux; côtésdu cou noirs : les deux traits, se réunissant sur la poitrine, y forment un large plastron ; deux ta- ches blanches de chaque côtédu corps vers le fouet de l'aile ; rectrices laté- rales blanches. Longueur, sept pouces six lignes. D'Afrique. Bergeronnette de la baie d'Hudson , Motacilla hudsonica , Lath. Parties supérieures brunes , nuancées de ferrugineux; parties infé- rieures blanchâtres ; gorge brune rayée de noirâtre ; rectrices exté- rieures blanchâtres ; bec et pieds pâ- les. Longueur, six pouces. Bergeronnette blanche , Mitsci- capa^ alba, Lath. Entièrement blan- che à l'exception du sommet de la tête qui est d'un jaune pâle. Lon- gueur , sept pouces. D'Europe. Bergeronnette bleue , Motacilla cœrulescens , L. Parties supérieures bleues , les raferieures d'un jaune pâle ; rémiges et rectrices noires ; se- condes tectrices alaires d'un blanc rougeâtre. Longueur, sept pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. Bergeronnette du Gap, Motacilla capensis, L. Lavandière brune, Le- vaill. Ois. d'Afriq. p. 177. Parties su- périeures brunes, mélangées de noi- râtre et de blanc sur les tectrices alaires et caudales ; parties inférieures blanchâtres ; tête brune ; un trait blanc au-dessus des yeux ; gorge blanche ; une bande noire sur la poitrine ; les trois rectrices latérales blanches , les autres ainsi que les ré- miges noires. Longueur, sept pouces. Bergeronnette citivine, Mota- cilla cilreola, Pull. Parties superieu- 19* aga BER rcs d'un cendré plombé ; parties in- férieures , sommet de la tête et joues jaunes; un croissant noir sur l'occi- put ; rémiges noirâtres avec leurs tec- trices terminées de blanc ; rectriecs noirâtres à l'exception des latérales qui sont blanches. Longueur , sept pouces. Les femelles n'ont point de croissant noir à la nuque , elles sont en-dessus d'une couleur olivâtre. On la trouve en Russie. Bergeronnette a collier, Mota- cilla alba, Yar. Latb. Parties supé- rieures cendrées, les inférieures blan- ches ainsi que le sommet de la tête , les joues etla gorge ; nuque , cou et poitrine noirs ; rémiges bordées de blanchâtre ; grandes tectrices alaires grises , les autres blanches ; rectrices noires à l'exception des deux latérales qui sont blanches. Longueur, sept pouces. De l'île de Luçon. Bergeronnette a gorge noire, Motacilla gularis,Viei[\.; Sylvia gu- laris, Lath. Parties supérieures ferru- les inférieures blanches ; De l'Amé- rique méridionale. Bergeronnette GRis%,Motacilla ci- nerea, Gmel. ; Lavandière, Buff. pl.enl. 652. fig. i. Parties supérieures cen- drées, les inférieures, le front , les joues et les côtés du cou blancs ; oc- ciput, nuque, gorge, poitrine, rectri- ces intermédiaires et tectrices alaires les deux rectrices La femelle a les joues d'un blanc sale. Longueur, sept pouces. Dans le plumage d'hiver, la gorge et le devant du cou sont d'un blanc pur avec un simple hausse -col noir. Les jeunes ont les parties infé- rieures d'un blanc sale avec un crois- sant d'un brun cendré sur la poitrine, et de cette dernière couleur sont tou- tes les parties que l'on voit noires chez les adultes : c'est dans ce dernier état que Buffon a figuré la Bergeronnette grise, pl. enl. 674. Dans toute l'Eu- ÏOPe- , m Bergeronnette de l île de 1 imor , Motacilla jlava , Var. Lath. Parties supérieures cendrées , les inférieures jaunes ; un trait de cette couleur au- giueuses rémiges et rectrices noires. supérieures noires ; latérales blanches. BER dessus des yeux ; une bande trans- versale grise sur les ailes; rémiges et rectrices noires. Bergeronnette /aune , Motacilla Boarula, L. Buff. pl. enl. 28. fig. 1. Parties supérieures cendrées; parties inférieures d'un jaune clair ; gorge noire; un trait blanc au-dessus des yeux , et qui s'étend sur les parties la- térales de la gorge ; rémiges et rec- trices bordées de blanc et d'olivâtre ; rectrices extérieures blanches. Lon- gueur, sept pouces trois lignes. Les femelles ont les couleurs moins vives et la gorge blanche. D'Europe. Bergeronnette de Java , Mota- cilla javetisis, Briss. Parties supé- rieures d'un cendré olivâtre ; parties inférieures , jaunes } gorge et devant du cou gris ; rémiges brunes , les se- condaires à moitié blanches ; rectri- ces intermédiaires noirâtres , les au- tres bordées de blanc ; tectrices cau- dales supérieures jaunes. Longueur, sept pouces. Bergeronnette cilla lugubris, Pallas. Parties supé- rieures noires ; parties inférieures , front, régions des yeux et des oreilles, rectrices extérieures d'un blanc pur; poitrine et gorge noires; tectrices alai- res bordées de blanc. Longueur, sept pouces. D'Europe, du midi de la France. Dans diverses contrées où elle est plus rare , elle s'accouple avec la Bergeronnette grise. Dans le plu- mage d'hiver, la gorge et le devant du cou sont blancs avec un large hausse-col noir sur la poitrine. Chez les jeunes, le noir des adultes est d'un brun cendré. Bergeronnette de Madras, Mo- lacilla jnaderaspatensis , Lath. Par- LUGUBRE , Mota- ties supérieures , gorge , cou, ailes et les deux rectrices intermédiaires noirs; le reste blanc. Bergeronnette mélanope, Mota- cilla melanopa,\j. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre , les iuféricurcs jaunes ; gorge noire ; sourcils blancs ; rectrices latérales blanches avec le bord extérieur noir. Longueur, six pouces neuf lignes. De la Sibérie. Petite Bergeronnette du Cat , BER Motacilîa afra, L. Parties supérieures d'un brun jaunâtre, les inférieures Cunes ; une bande noire sur les yeux, ongueur , cinq pouces. Bergeronnette printaniére, Mo- tacilîa Jlava , L. Buff. pl. enl. 674. f. a. Parties supérieures d'un vert oli- vâtre, les inférieures d'un jaune bril- lant; tête cendrée avec deux bandes blancbes de chaque côté ; rémiges et lectrices noirâtres, bordées de blanc jaunâtre; rectrices extérieures blan- cbes.Longueur, six pouces. La femelle a les parties supérieures plus nuan- cées de cendré et la gorge blanche; les jeunes en diffèrent peu. D'Europe. Bergeronnette Sheltobriuschka , Motacilîa citreola, Lath. Parties su- périeures d'un cendré bleuâtre, les inférieures jaunes ainsi que la tête et le cou; un collier noir sur la nuque. De Sibérie. Bergeronnette a tête noire, Motacilîa atricapilla, L. Parties su- périeures d'un rouge brun, les infé- rieures blancbes ; poitrine rougeâtre ; rémiges noires ; rectrices mélangées de brun et de jaune. De la Nouvelle- Galles du Sud. Bergeronnette des Tschtttschis, Motacilîa tschutschensis ,. L. Parties supérieures d'un brun olivâtre , les intérieures blanches avec la poitrine et l'abdomen roussâtres; deux traits blancs de chaque côté de la tête; rec- trices latérales blanches. Bergeronnette variée, Motacilîa t>ariegata,~Vieï\ï. Levait. Ois. d'Af. f>l. 179. Parties supérieures d'un gris >run, les inférieures blanches avec deux colliers noirs, l'un au bas du cou, et l'autre sur la poitrine ; ailes variées de noir et de blanc; rectrices latérales blanches. Longueur , sept pouces. D'Afrique et du Bengale. Bergeronnette verdatre, Mota- cilîaino mata, Vieill. Sylvia inornata, Lath. Parties supérieures d'un vert brunâtre, les inférieures jaunâtres; rectrices bordées de cendré. De la Nouvelle-Hollande. Bergeronnette verte, Motacilîa viridis , L. Parties supérieures d'un vert 3ombre, les inférieures blanches; BER 393 tête, ailes et queue grises. Longueur, quatrepouces. De Ceylan. (DR., z.) BERG-FINK. ois. Syn. du Pin- son d'Ardennes, Fringilla Montifrin- gilla,^. en Allemagne. V. Gros-bec (dr..z.) BERG-FORELLE. rois. C'est-à- dire Truite de montagne , dans les dialectes du nord. Syn. de Salmo al- pinus, L. K. Salmone. (b.) BERG-GALT ou BERGYLTE. rois. Nom d'une espèce de Labre dans les mers de Norwège. V- Labre. (B.) BERG-HAAN. ois. Syn. d'Aigle Bateleur, Falco ecaudatus, Lath., au cap de Bonne-Espérance. F~. Aigle. (DR..Z.) BERG-HOLZ. min. C'est-à-dire Bois de montagne. L'un des noms vul- gaires allemands de l'Asbeste. (b.) BERGIE. Bergia. bot. than. Gen- re établi par Linné dans sa Décandrie Pentagynie , placé avec doute à ia suite de la famille des Cary ophy liées de Jussieu , et que Necker nomme Bergiera. Il présente un calice à cinq divisions, cinq pétales , dix étamines, cinq styles courts et rapprochés , ter- minés par des stigmates persistans. Le fruit est une capsule globuleuse , à cinq côtes, à cinq loges polysper- mes , s'ouvrant en autant de valves qui, après la déhiscence, simulent des pétales étalés : ce serait au contraire, suivant Roxburgh , une baie unilo- culaire. Il renferme deux espèces, les B. verticillata et glomerata , dont les fleurs offrent dans leurs dispositions la différence qu'indiquent leurs noms spécifiques, dont les feuilles sont op- posées , et qui habitent , la première aux Indes-Orientales, la seconde au cap de Bonne-Espérance, (a.d.j.) BERGIERA. bot. fhan. (Necker.) V. Bergie. BERGKIAS. bot. niAN. (Sonerat, Voyagea la Nouvelle-Guinée, t. 17 et 18.) Syn. de Gardénia Thunbergia. V. Gardénia. (e.) BERGLACIISou BERLAX. rois. □94 BER Espèce du genre Macrourc. V. oc mot. (B.) BERGMANNITE. min. Espèce établie par Schumacher, oui le pre- mier nous en a donne la description. Ce Minéral, que l'on trouve à Frcde- rischwern , en Norvvègc, est compo- sé tantôt d'aiguilles grises groupées confusément, tantôt de lamelles d'un blanc-grisâtre, légèrement nacré. Ses parties aiguës rayent le Quarlz.Sa pe- santeur spécifique est de 2, 5, suivant Schumacher. Il répand une odeur ar- gileuse, par l'insuflation de l'haleine ; un petit fragment, présenté à la flam- me d'une bougie , blanchit et devient friable; exposé au feu du chalumeau, il se fond en émail blanc et demi- transparent; il est accompagné de pierre grasse ( Fettstein) et de Feld- spath tantôt d'un rouge-brun, ettan- tôtd'un rouge-incarnat, (g. del.) BERGSEIFE. min. C'est-à-dire Sa- von de montagne. K. ce mot- (g. del.) BERGSNYTRE ou BERGS1NYL- TRE. pois. Syn. de Labrus suillits, L. dans les dialectes du nord. V. La- e re . Le nom de Bergyl te en serait-il un double emploi? (b.) BERG-SPERLING. ots. Syn. du Friquet, Fringilla montana , L. en Allemagne. K. Gros-Bec. (dr..z.) BERG-TROSTEL. ois. Syn. du Loriot, Oriolus Galbu/a,h.en Suisse. ^.Loriot. (dr..z.) BERG-TUL. ois. Même chose que Berg-Dol. (b.) BER.GDE.bot. phan. Syn. d'Aune dans quelques cantons de la France méridionale. (b.) BERG-UGLE. ois. Syn. norwé- gien du Harfang , StrLv JSyctea , L. V. Chouette. (dr.,z.) BERGYLTE. rois. V. Berg-Galt et Bergsnytre. EÉRICHON ou BERTCHOT. ois. Syn. vulgaire du Troglodyte, Mota- cilla Troglodytes , L. F. Bec-Fin. (im..z.) BÉRIL ou BÉRYL. Syn. d'Aiguc- BER Marine. Variété de l'Émeraudc en longs prismes cannelés , d'une cou- leur jaune ou d'un b!cu-verdàtre , et quelquefois incolore. V. Aigue- Marine et Émeraude. (g. del.) BERINGÈNE. mot. man. V. Be- lingèle. * BERTNG1ERA. bot. phan. Le enreMarrube de Linné en formait eux avant lui dans les Institutions de ïournel'ort; l'un était le Fsendodic- tamntis, que Necker rétablit en lui don- nant le nom de Beringiera. (a. d. i.) BÉRIS. Beris. ins. Genre de l'or- dre des Diptères, famille des Nota- canthes(Rcgn. Anim. de Cuv.) oudes Stratiomydes (Considér. génér.), éta- bli par Latceille qui lui assigne pour caractères : antennes presque cylin- driques , de trois articles , dont le dernier divisé transversalement en huit anneaux, sans soie ni stylet; pal- pes très-petits , ou tout au plus de la longueur de la trompe; écusson épineux. Le genre Béris est le même que celui fondé par Meigen dans ses premiers ouvrages sous le nom d'AcTiNE. Cet auteur adopte ail- leurs ( Description Syst. des Dipt. d'Eur. T. h. p. i) ce premier genre , et le caractérise de la même manière que l'entomologiste français. Les Insectes qui le composent ont la tête avancée , supportant des Jreux à facette moins étendus dans es femelles que dans les mâles oii ils occupent presque toute la tête, et trois petits yeux lisses situés sur une petite saillie au milieu du bord supérieur et postérieur de la tête; les antennes étendues en avant , rappro- chées près de leur insertion , un peu plus longues que la tête , avec les deux premiers articles courts et le troi- sième allongé et conique ; la trompe proéminente; le corps déprimé et oblong ; l'écusson du mesothorax , saillant,arrondiàsou bord postérieur, et garni vers ce point de- plusieurs épines dont le nomme varie entre qua- trc,sixethuit. Les ailes sont parallèles, couchées Sur le corps avec le carpe BER très-étendu et très-distinct; l'abdo- men est ovale, aplati, garni dans las mâles de deux pointes et de deux cro- chets courbés chacun en dedans et si- tués à son sommet; enfin les pa tes sont assez courtes avec le premier article des tarses postérieurs grand, surtout dans les mâles. Les Béris ont beaucoup de ressem- blance avec les Xylopha ges, e t n'eu dif- fèrent que par la moindre longueur du corps et des antennes, la petitesse des palpes et la présence des épines à l'é- cusson. Les caractères qui les distin- fuent des Stratiomes , avec lesquels abricius les réunissait , sont plus tranchés et consistent dans le nombre distinct des articulations de la troisiè- me pièce des antennes , et la forme de cette dernière. Ces Insectes, en général petits , se trouvent au printemps dans les bois ou les lieux marécageux. On croit que quelques-uns placent leurs œufs dans la carie humide des arbres, et que les autres les déposent dans l'eau. Meigen (loc. cit.) décrit ouzo es- pèces appartenant à ce genre. Parmi elles nous citerons : le Béris à tarses noirs. JS. nigritarsis deLatreille, oule B. cïavipes de Meigen , décrit par Linné sous le nom de Musca clavipes (Syst. Nat. xn. 2. 981. 1-2), et figuré sous celui de Stratiomys clavipes, par Panzer (Fauna Ins. Germ. Jase. ix. tab. 19). Cette espèce peut être consi- dérée comme type générique ; elle se trouve aux environs de Paris ainsi qu'une seconde, le Béris brillant, B. nitens de Latreille ou le B, chalybea- ta de Meigen {loc. cit.); c'est leMusca chalybeata de Linné. Parmi les autres espèces , nous men- tionnerons , afin d'éclaircir la syno- nymie, le Boris nitens, Meig., ou le Xylophagus nitens , Latr. ( Gêner. Crust. et Ins.); le Beris vallata de Meigen, et auquel cet auteur rappor- te le Slraliomys c/af^esdeFabricius,. que Latreille, au contraire , regarde comme la même espèce que son Be- ris nigritarsis ; à cette espèce appar- tient encore la Mouche armée, noire, » ventre et cuisses ]auncs de Geoffroy BER a93 (Ins. 1. 11, p. 485. n. 8); la Beris fusci- pes de Meigen, ou, suivant lui, le Stra- tiomys sexdentata de Fabr., que La- treille pense, au contraire, ne différer que comme variété de sonBeris nitens. (ATJD.) BERKIE DU CAP. bot. phan. Même chose que Bergkias. V. ce mot. (b.) BERKOUT. ois. Syn. de l'Aigle royal, Falco Chrysae'tos, L. en Rus- sie. V~. Aigle. (dr..z.) BERLE. Shim. bot. phan. Famille- naturelle des OmbellifèreS , Pentan- drieDigynic,L.On reconnaît ce genre à ses involucres et involucelles com- posés de plusieurs folioles à peu près égales entre elles ; à ses pétales cor- diformes et à ses fruits ovoïdes et, comme pyramidaux, dont chaque' moitié est marquée de cinq côtes lon- fitudinales, obtuses et peu saillantes. i96 fleurs sont blanches ; les feuilles Bont décomposées. Lamarck et, d'a- près lui, plusieurs auteurs modernes- avaient réuni en un seul les genres Sium et Sison de Linné. Mais ce der- nier diffère par plusieurs caractères des véritables SiiM/i, et surtout par ses pétales lancéolées' , ses fruits dont chaque moitié ne présente que trois côtes, et ses involucres qui ne se com- posent en général que de trois à qua- tre folioles. Quelques espèces deBerles méritent d'être distinguées; telles sont principalement : • La Berle de la Chine ou le Nin- Bi,Sium Ninsi,h. Plante potagère quo l'on cultive à la Chine et au Japon , pour obtenir sa racine qui est tubé- reuse, blanchâtre, formée de tubéreu- ses fasciculés. Sa tige est rameuse et S résente à l'aisselle de ses rameaux es espèces de bulbilles solides, sou- vent de la grosseur d'un pois. Ses fleurs sont blanches et ses feuilles simplement pinnées. Les racines de Winsi jouissent à la Chine d'une ré- putation colossale , comme un des ex- citans les plus énergiques. Leur usage réparc les forces épuisées, et redonne une vigueur première à ceux qui ont abusé des plaisirs de l'amour. 296 BER La Berle Ciiervi, Sium Sisarum, L., que l'on croit aussi nous avoir été apportée delaChinc,etqui aujour- d'iiui se cultive abondamment , sur- tout dans le nord de l'Europe. Ses ra- cines également tubéreuses sont dou- ces et sucrées; on les mange cuites et assaisonnées de diflérentes manières. Marcgrave en a retiré une quantité assez considérable de sucre. (a.r.) BERLIN, mole. V. Berdin. BERLINGOZZTNO , BIGIONE , BIGIOLINO et BIGERELLA. bot. crypt. Syn. italiens de Mousserons, espèces d'Agarics mangeables, (b.) BERLUCCIA. ois. Svn. italien del'Ortolan, Emberizalioriulana, L. Bruant. (dr..z.) BERMUDIÈNEsA'sj'nnc///«m. bot. phan. Bermudiana, Tourn. et Gaert- ner. C'est à la famille des Iridées, à la Monadelpbie Triandrie, L., qu'appar- tient ce genre composé d'une vingtai- ne d'espèces, dont la racine est fibreu- se ou bulbifère, la tige nue ou garnie de feuilles ensiformes, et dont les fleurs sont solitaires ou disposées en épis, quelquefois rameux,i-enfermces avant leur développement dans une spathe bivalve. Leur calice est pétaloïde , adhérent par sa base avec l'ovaire in- fère ; son limbe est plane et à six di- visions égales ; les trois étamines ont leurs filets soudés et monadelphes dans tou^e leur longueur; le style est terminé par un stigmate à trois divi- sions linéaires, écartées. Le fruit est line capsule à trois loges. Toutes les espèces de Bermudiènessont originai- res du cap de Bonne-Espérance ou du jNouveau-Monde. On en cultive plu- sieurs dans nos serres ; telles sont : la Bermudiène striée, Sisyrinchium striatum, Willd. Red. Lil. t. 66, grande et belle espèce originaire du Mexique, dont les fleurs jaunes sont veinées de pourpre, et forment wne longue panicule serrée ; la Bermu- diène à feuilles étroites, Sisyrinchium Bermudiana qui, dans l'Amérique septentrionale , sa patrie , constitue des touffes- d'un vert tendre, sur les- BER quelles ses fleurs bleues se détachent d'une manière agréable. (a. b.) BERNACHE ou BERN ACLE.zool. Sous-division du genre Canard , dans le Règne Animal de Cuvier,à laquelle Yjînas erythropus, L. a servi de type. /^".Canard. On a étendu ce nom à une Anatife, dans la fausse idée ou l'on était que le Canard qui porte ce nom en provenait. V. An'atifère. (b.) BERNADET ou BERNARDET. pois. Noms donnés comme syn. de Humantin , espèce de Squale. (b.) BERNAGE. bot. phan. Fourrage f>rintanier qui provient d'un mé- ange de Céréales ctde Légumineuses semées en automne. (t. d. b.) BERNARDIA. bot. piiav. Hous- ton avait ainsi nommé, en l'honneur de Bernard de Jussieu,un genrede la famille des Euphorbiacées , et Brownc avait suivi son exemple. Mais Linné , rejetant les prénoms de sa nomen- clature, changea ce nom en celui à'Adelia , consacré par Browne à un genre que le botaniste suédois crut devoir supprimer, et que, depuis, Mi- chaux a rétabli en prenant son ana- logie avec le Chionanthus de la fa- mille des Jasminées ; ainsi le nom d'Adelia se trouve appliqué à deux Plantes différentes, et celui de Ber- riardia, qu'il pourra être bon de réta- blir pour cette raison, n'en désigne plus aucune. V. Adeeie. Ce même nom est, dans les familles des Plantes d'Adanson, syn. duCro- ton de Linné. (a. d. i.) BERNARD - L'HERMIÏE. crust. V. Pagure. * BERiNHARDIA. bot. crypt. (Lycopodiacées.) Willdenow a donné ce nom au genre désignépar Michaux et Swartz, sous le nom de Psilotum. V. ce mot. (An. b.) BERNICLE. moee. Syn. de Patelle au pays d'Aunis selon Brisson , et à l'Ile-de-France selon quelques voya- geurs. C'est plus particulièrement à Mascareigne le Fatclla borbonica de notre Voyage en quatre îles d'Afrique; JSauicella eiliptica, Lamk. P~t Navi- cro.LE et Pateele. (d.) BER * BERNOULLIA. bot. pn.\N. Gen- re formé par Necker, des espèces de Benoîtes doritles fruits présentent des arêtes plumeuses. /^.Bejsoite. (a.d.j.) BEROE. Beroe. acax. Genre de l'ordre des Acalèphes libres dans la troisième classedes Animauxrayon- nés de Cuvier. Lamarck les place parmi ses Radiaires anomaux de la division des Radiaires molasses. — Ces Animaux ont un corps ovale ou glo- buleux, garni de côtes saillantes, hé- rissées de fiiamens ou de dentelles , allant d'un pôle à l'autre, et dans lesquelles on aperçoit des ramifica- tions vasculaires et une sorte de mouvement de fluide. La bouche est à une extrémité. Dans ceux qu'on a examinés, elle conduit dans un es- tomac qui occupe l'axe du corps, et aux côtés duquel sont deux organes frobablement analogues à ceux que on appelle ovaires dans les Médu- ses.— Cette description , prise dans l'ouvrage de Cuvier sur le Règne Ani- mal, renferme ce que l'on sait de plus précis sur les Béroés, genred' Animaux assez peu connus , regardés d'abord comme des Volvocespar Linné, en- suite comme des Méduses par ce mê- meLinné etparGmelin.Gronovius en a fait le premier un genre particulier sous le nom de Béroé, que Miiller a figuré ; ce dernier, ainsi que les natu- ralistes modemes,ont adopté ce genre, ■ en y faisant quelques changemens sous le rapport des espèces. — Des trois Béroés dontBruguière nous don- ne la description, deux en ont été séparés par Péron, sous le nom d'Eu- «charis. V. ce mot.— Cuvierainsi que lamarck rapportent aux Callianires de f'éron le Béroé hexagone de Bru- guière. — Fréminville a formé son i genre Idya du Béroé macrostome de .Péron et d'une nouvelle espèce de IRadiaire qu'il a découverte sur la 'côte occidentale d'Islande. Cuvier et de Lamarck n'ont point adopté ce g':iirc Jdya. L'organisation de ccsAnimaux est si peu connue qu'il est impossible de nen ajouter â la phrase de Cuvier. BER 297 On ne peut les toucher sans les bles- ser, et ils se résolvent en eau, pour peu qu'on les blesse. Ils périssent presque aussitôt qu'on les sort de la mer, quoiqu'on les mette dans de l'eau salée. Ainsi il est presque im- possible de les voir long - temps en vie. Enfin il est très-difficile de les conserver pour les collections. Bory de Saint-Yincent,qui eut occasion de les observer , indique , comme le meil- leur moyend'yparvenir,de les mettre dans nn esprit de vin affaibli que l'on change deux ou trois fois de suite. La manière dont les Béroés se nour- rissent nous est inconnue, ainsi que leur multiplication. Yu leur innom- brable quantité, ils doivent trouver dans les eaux des mers une nourriture abondante, et qui cependant a échap- pé à nos observations. Ont-ils des sexes distincts? sont-ils hermaphro- dites ou sans sexe? On l'ignore ; mais leur propagation doitêtreaussipromp- te que leur croissance, vu leur nom- bre et leur grosseur qui varie depuis une ligne jusqu'à 6 pouces de dia- mètre.—Les Béroés sont éminemment phosphoriques ; la lumière qu'ils ré- pandent, différente dans le corps et dans les tentacules, est d'autant plus vive que les mouvemens de ces Ani- maux sont plus rapides.— Ces Ani- maux se trouvent dans toutes les mers. — Jusqu'à ce moment l'on en connaît quatre espèces. Béroé cylindrique , Beroe cylin- dricus ; Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. 469. n. 1. C'est le Béroé ma- crostome de Péron et Lesueur; le corps est oblong, cylindrique, à huit côtes peu saillantes'; la bouche a le même diamètre que le corps. Cette espèce se trouve dans l'Océan Atlan- tique austral. Fréminville en a fait ce genre Idya dont il a été question plus haut. BÉ110É a huit côtes , Beroe octo- costatus, Lam. .x; Beroe ovatus, var. A. Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. ^69. n. a. Cette espèce n'a jamais que huit côtes, et n'habite que dans les mers d'Amérique ; elle est figurée par Brown, et dans l'Encyclopédie 2Ç)8 BER mdthodiquo.pl. 90, f. 1. Bruguièrc l'a confondue avec la suivante- Béroe ovale, Beroc ouatus; Brug. Encycl. méth. pl. 90. fig. 9. var. H. Lamk. Anim. sans vert. — Elle dif- fère de la précédente par la forme du corps, par le nombre des côles cons- tamment de neuf, et par son habita- tion; elle se trouve dans les mers d'Europe . Béroé globuleux, Beroe pileus ; Brug. Encycl. méth. pl. 90. fig- 3 et4. Cette espèce se distingue à sa forme globuleuse et à deux de ses cirrhes qui parviennent à une longueur dé- mesurée. (LAM..X.) * BEROSE. Berosits. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Pentamères , famille des Palpicornes de Latreille (Règne Anim. de Cuv.), établi par le docteur Leach ( Zool. Miscell. T. m. p. 9a ) aux dépens du genre Hydrophile. Les caractères de ce nouveau genre nous paraissent si peu importans , que nous nous dis- penserons de les transcrire. L'auteur rapporte à ce genre une seule espèce , YHydrophilus luridus des auteurs. V. Hydrophile. (aud.) BERRETACCIA. bot. crypt. Syn. italien de Peziza coc/ileata. Pr. Pjé- zize. (b.) BERS. MAM. (Poncet.) Nom d'une variété ou espèce de Bœuf d'Abyssi- nie, employée comme bête de charge. (B.) BERSAUSAN ou BERSCEGNAS- CEN. bot. phan. (Daléchamp.) Syn. arabe à'Adianthum Capillus-Veneris, L. V. Adianthe. (b.) BERSCHIK. pois. Syn. calmouk de l'Apron , espèce de Cingle. F~. Perche. (b.) BERSTL1NG. pois. Syn. de Perche en quelques parties de l'Allemagne. (B.) BERTA. ois. Syn. de la Pie, Corvus Pica, L. en Piémont. V. Corbeau. (dr..z.) BERTAVELA. ois. Syn- delà Bav- BER tavelle et de la Perdrix rouge en Pié- mont. V. Perdrix. (dr..z.) BERTAZINA. ois.Syn. à'Emberiza Cia, L.dans quelques cantons du nord de la France. K. Bruant. (dr..z.) * BERTEROA. bot. phan. Genre delà famille des Crucifères , formé par De Candolle de plusieurs espèces d'A- lyssum de Linné , et dédié a Bertcro , botaniste qu'ont fait connaître plu- sieurs travaux , et notamment une Dissertation médicale sur quelques Plantes indigènes qui peuvent rem- placer les exotiques. Le Berteroa pré- sente un calice de quatre sépales dres- sés et égaux à leur base ; quatre pé- tales onguiculés , dont le limbe est bilobé; six étamines libres, dont les deux petites ont une dent à la partie inférieure et interne de leurs filets ; une silicule sessile , elliptique, sur- montée d'un style persistant et d'un 6tigmate en petite têle , s'ouvrant en deux valves légèrement convexes et membraneuses , et séparées par uno cloison elliptique en deux loges ; des graines ovales, aplaties, environnées d'un rebord court, à cotylédons pla- nes et accombans. — Ce genre com- prend des Herbes et des sous- Arbris- seaux couverts d'un duvet blanchâtre , dressés, rameux , à feuilles oblongues, linéaires , entières ou légèrement si- nuées ; à fleurs blanches , disposées en grappes terminales. Une de ses espèces croit en France ; c'est celle qui est dé- crite dans Linné et dans la Flore Française sous le nom à'A/yssitm in- canum , et se distingue à ses silicules légèrement ventrues et pubescentes. Trois autres se rencontrent dans 1 O- rient et le Midi , et enfin une Plante trouvée au Pérou par Ruiz et Pavon , paraît encore devoir être rapportée à ce genre. On peut en voir une espèce , avec l'analyse de sa fleur, figurée sous le nom d'Alyssum mutabile , tab. 85 de Yllortus Cclsianus de Venlenat. (a. d. J.) BERTIIE. ois. V. Baitre. BERTHOLL ETIE. Bcrtholletia. bot. phan. Arbre fort beau et foit BER élevé" des forêts de l'Orénoque , dont la fleur n'a point été observée , et dont Bonplanda formé, dans la partie bo- tanique du Voyage do Humboldt (Plant, équiu. T. i, t. 56), un genre dédié à l'un des plus sa vans chimistes du siècle. Ce genre est formé sur l'exa- men du fruit seul , qui est une noix dont les habitans du pays , qui la nomment/w/a, font un grand com- merce. Cette noix, fort agréable au goût quand elle est fraîche, donne une huile abondante, propre à brûler.L'as- pectduBertholletierapprochecetArbre des Savoniers dans l'ordre naturel , mais son fruit paraît l'en éloigner, (b). BERTIERA. bot. phan. Aublet a décrit et figuré (tab. 69 ) , sous le nom de Bertiera guianensis , un Arbrisseau qu'on rapporte à la famille des Rubia- cées. Sa tige est tomenteuse; ses feuil- les sont opposées et munies d'une sti— puleàleurbase; ses fleurs disposées en panicules terminales , avec des brac- tées sur les pédoncules généraux ou partiels. Elles présentent un calice turbiné , à cinq dents ; une corolle tu- buleuse, dont la gorge est velue et le limbe quinquefide; cinq anthères pres- que sessiles et à peine saillantes ; un stigmate bilamellé terminant un style assez long et grêle; une baie pisi- forme , couronnée par le calice , à deux loges et à beaucoup de graines fixées a deux trophospermes centraux , qui font saillie de part et d'autre sur la cloison à laquelle ils se continuent ; Fembryon , suivant De Candolle et Gaertner fils , est situé transversale- ment dans un périsperme un peu charnu. — La Plante de Mascareigne que Commerson , dans ses manuscrits, nomme Z aluzania , a été rapportée au genre Bertiera, et ne dillere de celle d 'Aublet que par sa baie lisse et les llobes connivens de son calice , tandis ; que la baie est marquée de côtes, et les I lobes du calice étalés dans le B. guya- nensis , et par sa tige non tomenteuse. Toutes deux sont figurées par La- marck {Jlluai. tab. 160). (a. d. j.) BERTOLONIA. bot. HUN. (De BES 099 BERTONNE AU. pois . 8yn. dcTur- bot dans quelques parties de la France. (B-) BERTOU. ois. Syn. du Geai , Cor- pus glandarius, L. en Piémont. V. Corbeau. (dr..z.) * BERULA. bot. phan. (Taberno- moutanus.) Espèce de Véronique. (a. D. j.) * BERUS. bept. oph. Nom scienti- fique de la Vipère commune. (b.) BERVISCH. rois. Syn. hollandais deLompe. V. Cycloptère. (b.) BERYL, min. Même chose que Bé- ril. V. ce mot. (b.) BERYTE. Berytus. ins. Genre de l'ordre des Hémiptères , section des Hétéroplères,et famille des Géocorises de Latreille ( Règne Animal de Cuv.) , ainsi nommé par Fabricius , mais éta- bli antérieurement par Latreille sous le nom de Neïde. V. ce mot. (aud.) BESCHEBOIS. ois. Sjn. vulgaire de Pic yert, Ficus piridis ,L. V. Pic. (DR..Z.) BESC HEN A J ARYB A . pois. Syn. russe d'Alose. p>; Clupé. (b.) BESENGE ou BEZENGE. ois. Syn. vulgaire delà Mésange charbon- nière, Parus major, L. V. Mésange. (dr..z.) BÉSIMÈME. bot. crypt. Necker a donné ce nom aux corpuscules re- producteurs des riantes agames; nous ne pensons pas qu'on doive l'appli- quer aux fructifications des Plantes marines composées de plusieurs enve- loppes , renfermant de véritables se- mences que nous appelons séminules avec beaucoup d'autres botanistes, à cause de leur ex trême petitesse , même dansles espèces les plus grandes. (LAM..X.) BESLER1A. bot. phan. Ce genre , établi par Plumier, a été placé à la suite des Personées. Ses caractères sont : un calice quinqucparli; une corolle dont le tube se renfle à la base et au sommet, et dont le limbe se par- tage en cinq lobes inégaux; quatre 5oo BES étamines didynamcs; un ovaire porté sur un disque glanduleux, dont le style simple est termine" par un stig- mate bifide, et qui se change en un l'ruit mou , à [une seule loge, où les graines nombreuses sont attachées sans ordre apparent à des placentas pariétaux. Plumier en a fait connaître trois es- Ï»èccs dans les Plantes d'Amérique , et es a. figurées tab. 48 , 49 et 5o. Trois autres sont représentées dans les Plan- tes de la Guiane d'Aublet , tab. 254, a55 et 256 : elles croissent dans la Guiane et la Jamaïque. Une septième, le B. serrulata{Jacquin,Hort. Schœn. 5. tab. 290) , est également originaire d'Amérique , ainsi que deux autres Plantes que Persoon rapporte encore à ce genre , mais avec doute. Necker a fait déjà de l'une d'elles, leB. bival- pis, L. Supp. , son Senkehergia que ca- ractérisent un calice bivalve et une baie ànoyaubiloculaire. Un calice en crête, une cinquième étamine rudi- mentaire , un stigmate capité , uné capsule coriace à deux valves , et des pédoncules uniflores se rencontrent dans le B. cristata que Scopoli a sé- f>aré sous le nom de Crantzia: Dans es autres espèces , ces pédoncules axillaires portent plusieurs fleurs : ce sont des Herbes ou des Arbrisseaux à feuilles opposées. (a. d. j.) BESOLAT ou BEZOLE. pois. (Rondelet.) Espèce du genre Coré- gonc. V. ce mot. (b.) BESON. mam. Syn. provençal de Chevreau. (b.) BESS. bot. phan. (Gmelin.) Syn. tartare à'E/ytâronium Dens Canis, L. V. Dent de Chien. (b.) BESSA. bot. phan. Evidemment par corruption du latin Vicia, syno- nyme languedocien de Vescc. (b.) BESSI. bot. phan. V. Caïu. BESSI. MIN. Syn. malais de Fer. (B.) BESTEG ou BESTEIG. min. r. Filons. BESTRAM. bot. phan. Nom ma- BET labar conservé par Adanson ( Fartr. Plant. T. 11. p. 354) au genre dont Linné a depuis fait Anddesma. V. ce mot. (b.) * BESUCH. pots. (Dclaroche.)Nom donné, aux îlesBaléares, à une variété du Sparus Fagrus , L. /^.Spare. (b.) BESUGO. pois. (Risso.)Nom d'une espèce de Spare sur la côte de Nice , peut-être le même Poisson que le Be- such. (b:) BÉTATLet BESTIAUX, mam. Nom collectif des Animaux mammifères réduits à la domesticité , et consi- dérés sous le rapport de l'économie rurale. (t. d. b.) BETAULE. bot. pnAN. Même chose que Beurre de Bambou. V. Beurre. (b.) BETEL , BETLE ou BETTELE. bot. phan. Espèce du genre Piper. V. Poivre. (b ) BÊTES. zooL. Nom collectif et sy- nonyme d'Animaux , dans ce sens qu'on suppose ceux -ci dépourvus d'in- telligence. Ce serait sortir du cadre de cet ouvrage que d'examiner si les Bêtes sont effectivement des machines , et c'est au mot sensibilité qu'on trouvera ce que nous pensons relativement à l'ame des Bêtes. Il suffit de remarquer ici qu'on appelle vulgairement : Bète ou Vache a dieu , et Bête a Martin (ins.), les Coccinelles. Bète a peu (ins.), les Lampyres,les Taupins,lesFulgores et les Scolopen- dres, qui répandent un éclat lumineux dans l'obscurité. Bête a grandes dents (mam.), le Morse. Bète delà mort (ois. et ins.), di- vers Oiseaux du genre Strix , particu- lièrement l'Effraie, et quelques Insec- tes .entre autres le Blapsmorsitaga, L. Bête noire ou des boulangers (ins.), le même Blapsmorsitaga;, lesTé- nébrions et le Grillon domestique. Bète puante (mam.), divers Ani- maux qui, saisis de crainte, répandent une urine empestée, d'oii vient a plu- sieurs le nom de Mouflettes. On trouve dans Gumilla , sous BET le nom de la grande bête , la des- cription d'un Animal qui, s'il n'est I pas fabuleux , est le Tapir exagéré, auquel le voyageur a prêté une corne i de Rhinocéros, avec laquelle il assure qu'il coupe facilement les Arbres. (*•) BETES ROUGES.Des voyageurs qui out parcouru les îles de l'Amérique , ■ désignent par ce nom de petits Ani- maux de cette couleur et à peine per- ceptibles , qui , très - communs dans les prairies, s'attachent à l'Homme et aux Animaux , et font éprouver à ceux-ci par leurs piqûres des dé- mangeaisons insupportables. On em- ploie l'eau acidulée avec du jus de citron, ou bien mélangée avec de l'eau-de-vie ou du tafia, pour se déli- vrer de ces hôtes importuns. Ces Ani- maux appartiennent au genre Mitte. V. ce mot ainsi que Tique, (atjd.) BÉTHYLE. Bethylus. ois. Cuvier a placé dans ce sous-genre la Pie Pie- Grièche , Lanius picatus , Lath. , pour laquelle Vieillot a établi le genre Pillurion , et qu'à l'exemple d'Illiger, Temminek a laissée parmi les Tanga- ras. f^. ce mot. (dr..z.) BÉTHYLE. Bethylus.^ ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-tarières,établi par Latreille qui(Considér. génér. p. 3o8) le ran- ge dans la famille des Proctotrupiens. Ses caractères sont : tarière très- pointue , en forme d'aiguillon rétrac- tile ; premier segment du thorax grand, presque en carré long; an- tennes filiformes brisées , de treize articles dans les deux sexes , dont le second et le troisième presque de la même longueur; mandibules biden- tées à la pointe. Ainsi caractérisé, ce genre se trouve assez restreint, et ré- Îond au genreOmale de Jurinc ; mais ^treille lui a donné dans le Règne An imal de Cuvier bea ucoup plus d'ex- tension. Le genre Béthyle , tel qu'il est établi dans cet ouvrage, embrasse comme sous-divisions la plupart des genres comprisailleurs dans la famille des Proctotrupiens et quelques-une* des familles voisines. On y trouve BET 3oi réunis ceux qui suivent : Hélore, An- téon , Téliadc, Céraphron , Diaprie , Belytc, Proctotrupe , Cinètes, Platy- gastre, Dryiue et Béthyle propre. Ce ue nous dirons ici se rapportera à ce ernier,et non au grand genre Bétbyle qui, les renfermant tous, équivaut à une coupe de famille. V. Oxyuee et Proctotrupiens ; V. aussi en parti- culier chacun des genres cités. LesBéthyles propres ont beaucoup de ressemblance avec certaines petites Tiphies ; mais l'absence de nervure aux ailes du métathorax suffit seule f)our les en distinguer. On ne les con- bndra pas non plus avec les Antéons dontle pro thorax est court et les anten- nes formées de dix articles, ni avec les Dryines qui ont, il est vrai, un pro- thorax de formesemblable,maisdont les antennes n'offrent encore que dix articles. Les Béthyles ou les Omales de Ju- rine ont d'ailleurs une tête ovale ou presque carrée, aplatie ; des yeux en- tiers; des antennes un peu monili- formes, avec le premier article long et figurant un cône renversé ; des pal- pes allongés, filiformes ; les maxillai- res dft six articles dont le premier et le second courts , et ceux du milieu presque encônerenversé;la languette entière; les ailes du métathorax pri- vées de cellules cubitales , mais en ayant une radiale demi-circulaire , incomplète , et plusieurs brachiales {mrtant du thorax et s'étendant seu- ement jusqu'au tiers environ de l'aile; les pâtes courtes, égales entre elles et à cuisses renflées ; enfin l'abdomen ovoïde-conique terminé en pointe. Ces Insectes sont très-petits et en général d'une couleur noire. Les uns, et c'est le plus grand nombre, ontdes ailes quelquefois très-courtes ; les au- tres en sont privés. Ils courent avec agilité sur les arbres, et se cachent dans les fissures de l'écorce ; on les trouve aussi à terre sur le sable. Quel- ques-uns se trouvent aux environs de Paris. De ce nombre sont : Le Béthyle hém'i\ïlcrc,B. /lemiptcrus de Fabricius, qui sert de type au gen- re. Il a été figuré par Panzer ( Faun. ï 3o2 BET Ins. Gcr. Faso. 77. tab. i4.) lie Bé- thylc ccnoptèrc)Jff.ce//o/)/e/v/s)flont la femelle a été figurée par Panzer ( loc. cit. Fasc Si, tab. i4), qui a regardé le mâle non-seulement comme une espèce, mais comme un genre distinct qu'il a représenté sous le nom de Ce- rapkron forniicarius. Jurine (Classif.des Hymén. pl. i3, genre 45)a représenté la femelled'une espèce nouvclledcce genre qu'iluom- me O/nalus fuscicornis. Il figure l'an- tenne qui a treize articles, tandis que dans les caractères du genre , il dit po- sitivement qu c les femelles n'en ont que douze ; mais il y a évidemment lap- sus calami, ainsi que l'a fait remar- quer Latreille. Fabricius, qui a adopté le genre Bé- thyle, décrit, sous le nom de B. La- treillii, un Insecte qui doit être rangë dans le genre Mérie. V. ce mot. (aud.) BETIFALCA. bot. phan. Syn. de Tamus commuais, V. Tamus. (b.) BETINA. pois. Syn. indou de Cbétodon cornu. (b.) * BETION. bot. phan. (Diosco- ride.) Syn. à'Origanum Dictammtsth. V. Origan. * (b.) BÉTIS. bot. phan. (Camelli.) Ar- bre peu connu des Philippines, qui Iiourrait bien être voisin des Sapoli- iers,etdontle boispasse pour sternu- tatoire ainsi que fébrifuge. (b.) BÉTOINE. Beîonica. bot. phan. Famille naturelle des Labiées, Didy- namieGymnospermie,L. On reconnaît ce génie à son calice évasé, strié, ter- miné par cinq dents épineuses; à sa corolle bilabiée, dont le tube est ar- qué, la lèvre supérieure dressée, con- vexe, arrondie, entière; la lèvre in- férieure a trois divisions , celle du milieu étant plus grande et émargi- née.Lcs Bétoines, au nombre de huit à neuf espèces qui croissent en Eu- rope ou en Orient , sont toutes des Plantes herbacées, à feuilles oppo- sées et à fleurs verticillées, ordinaire- ment rougeâtres. La Bétoine officinale, Bctonica BET officinalis, L. est vivace et croît en abondance dans tous les bois de l'Eu- rope, oii elle fleurit généralement aux mois de juillet et d'août. Sa racine ?)asse pour émétique. Ses fleurs et ses euillcs réduites en poudre sont em- ployées comme sternutatoires. La grande Bétoine ,Betonicagran- dijîora, est assez souvent cultivée dans les jardins ; elle est originaire d'O- rient, et se fait distinguer par ses fleurs deux fois plus grandes que celles de l'espèce précédente , et ses feuilles tomenteuses. (a. r.) On a improprement étendu le nom de Bétoine à quelques autres Plantes; ainsi l'on a appelé : Bétoine d'eau le Scrophularia. aquatica, L. V. Scrofhulaire. Bétoine des montagnes , Y Ar- nica montana, L. V. Arnique. Le nom latin de la Bétoine , Beîo- nica, a aussi été donné à des Véroni- ques , à des OEillets , à des Sta- chys, etc. (a.r.) BÈTRE ou BETYS. bot. phan. Syn. de Bétel , V. Poivre , mal à propos attribué à la Cannelle. (b.) BETTE. Bcta. bot. phan. Genre de la famille des Chénopodées et de la Pentandrie Digynie, L. Yoici les caractères qu'il présente : les fleurs sont toutes hermaphro- dites ; leur calice est à cinq divisions profondes , un peu écartées à leur sommet; les étamincs , au nombre de cinq , sont opposées aux segmens du calice et insérées à leur base. L'ovaire est déprimé, surmonté de trois, et plus rarement de deux stigmates sessiles ; le fruit est un akène environné par le calice, qui forme cinq côtes , et est béant dans sa partie supérieure. La plupart des botanistes attribuent à ce genre deux styles surmontés chacun d'un stigmate, et donnent ce caractère comme propre à distinguer les Bettes des Ansérines. Nous avons examiné avec une scrupuleuse attention plu- sieurs espèces du genre Bcta, et sur au- cune d'elles nous n'avons pu aperce- voir les traces de deux styles , les stig- mates nous ayant toujours paru sessiles . BET Ce genre n'offre donc aucune différence sensible qui puisse le distinguer des Ansérines, si ce n'est cependant le calice qui, dans ce dernier genre , est resserré et entièrement clos par sa partie supérieure , tandis qu'il est ou- vert , et a ses divisions écartées dans les Bettes. Il nous semble donc que l'on devra un jour réunir en un seul et même genre les Bettes et les Ansé- rines. L'espèce la plus intéressante est la Bette ordinaire, Be ta vulgaris, grande Plante annuelle ou bisannuelle , ori- ginaire des contrées méridionales de l'Europe , et abondamment cultivée , surtout aujourd'hui. Elle présente deux variétés ou races principales , qui , l'une et l'autre , se subdivisent en plusieurs sous-variétés ; ces deux races sont : la Poirée et la Betterave. LaPoiBÉE ,dontLinné avait fait une espèce particulière sous le nom de Bêla Cicla, se distingue par sa racine dure , ligneuse etlégèrementrameuse. Elle présente une sous-variété re- marquable par la largeur considérable delà côte ounervure moyenne de ses feuilles,qui est la seule partie dont on fasse usage comme aliment; on la connaît sous le nom de Carde-Poirée. Quant à la Poirée ordinaire, ce sont ses feuilles toutes entières que l'on mange ; leur saveur est douce et fade : on les mélange généralement à l'O- seille pour en masquer l'acidité. La Betterave, Beta vulgaris, L. offre une racine pivotante, char- nue , obeonique , très - épaisse , qui a quelquefois le volume de la cuisse. Cette variété a acquis , de- puis une quinzaine d'années , une importance extraordinaire, et sa cul- ture peut exercer une influence mar- quée, non-seulement sur l'agricul- ture en général, mais encore sur l'économie politique. Pendant long- temps, la Betterave n'a été cultivée qu|à cause dé ses racines qui, lors- qu'elles sont cuites, ont une saveur douce et sucrée, et peuvent servir d'a- lirnentà l'homme , ctqui , lorsqu'elles sont crues , sont , ainsi que leurs feuilles , un fourrage extrêmement BET 3o3 sain et abondant pour les Bœufs, les Vaches et les Moutons. Marcgrave le premier fit voir, par des expériences multipliées, que la racine de la Bet- terave contient une quantité considé- rable de Sucre, dont l'extraction est peu coûteuse et facile à opérer. Plus tard, M. Achard de Berlin sut tirer habilement parti de la découverte de Marcgrave, et fit connaître les procé- dés au moyen desquels on pouvait opérer en grand l'extraction du Sucre de Betterave. Une pareille découverte ne pouvait pas rester indifférente pour la France, à une époque où, privée par les suites de la guerre continen- tale et maritime de toute communi- cation avec ses colonies , la politique de ce pays voulait interdire à l'An- gleterre l'entrée des denrées coloniales dans aucun des ports du continent. Aussi le gouvernement français pro- tégea-t-il , par tous les moyens en son pouvoir . l'introduction en France de cette nouvelle source de riches- ses. C'est particulièx-ement à Chap- tal que l'on doit les perfectionne- mens sans nombre que les procédés de fabrication ont successivement éprouvés. Pendant long-temps , pres- que toutle Sucre consommé en France a été fourni par les racines de la Bet- terave , et aujourd'hui, où la paix a rétabli les libres communications entre toutes les parties du globe , le Sucre d e Betterave , préparé en Fra nce , peut encore rivaliser avec le Sucre de canne que l'on apporte des deux Indes. La racine de Betterave présente trois sous-variétés relatives à sa cou- leur qui est tantôt rouge , tantôt blanche et tantôt jaune. Cette dernière est celle que l'on préfère en France pour l'extraction du Sucre. La culture de la Betterave est deve- nue une branche importante de l'a- riculturc européenne. Cette Plante emande une terre profonde, bien meuble, un peu- grasse et mélangée de sable. Les terrains argileux et très- froids ne lui conviennent pas plus que les terrains trop secs et trop sablonneux. Elle doit être semée au 5o4 BET printemps , lorsque les gelées ne sont plus à craindre; tantôt on repique les jeunes pieds, tantôt on les seme à plein champ. On doit sarcler avec beaucoup de soin les terrains oii l'on cultive la Betterave , car cette Plante est une de celles qui redoutent le plus le voisinage des mauvaises Herbes. C'est dans les quinze premiers jours du mois d'octobre que l'on doit ré- colter les racines de Betterave ; passé cette époque , les matériaux du Sucre se décomposent, et ces racines ne contiennent plus que du Nitrate de potasse. — Voici en peu de mots les procédés mis en usage pour extraire et fabriquer le Sucre de Betterave: i°. On lave les racines ou on les râcle superficiellement pour en séparer la terre et les autres ordures; on coupe le collet et les fibrilles; 2° on les ré- duit en pulpe au moyen de râpes mues par une roue d'engrainage ; 3° on soumet immédiatement cette pulpe à la presse afin d'en exprimer le Suc , avant que la fermentation ait pu s'y établir ; 4° ce suc est ensuite versé successivement dans trois chaudières. On le despume dans la première ; on le clarifie et l'amène à la consistance d'un sirop épais dans la seconde, et il finit de cuire dans la troisième ; 5° lorsqu'il est bien cuit, on le verse dans des formes coniques où. il se cris- tallise en masse irrégulière et laisse écouler la Mêlasse; 6° enfin on le raf- fine par les mêmes procédés que le Sucre de canne. ■ — Lorsqu'il a été bien raffiné , le Sucre de Betterave est entièrement identique avec le Sucre de canne , au point qu'il est impos- sible de les distinguer l'un de l'autre. Cette identité existe également dans leurs caractères chimiques et leurs propriétés. C'est en vain que l'igno- rance et la prévention ont cherche à jetef quelque défaveur sur le Sucre indigène, en le faisant passer pour inférieur en qualité au sucre des Co- lonies ; les connaissances chimiques , et surtout l'expérience journalière se sont réunies pour détruire ces erreurs f)opulaires. — Le marc ou résidu de a pulpe de Betterave , quand on en BET a exprimé le suc, est loin d'être un objet à dédaigner. Tous les Bestiaux en sont extrêmement avides, et l'on peut le conserver pour les nourrir une partie de l'hiver. On engraisse égale- ment les Porcs et la Volaille, soit avec ce résidu , soit avec les éplu- chures que l'on a enlevées des raci- nes avant de les réduire en pulpe . (a . b . ) BETTE-RAVE. bot. pha>\ Es- pèce de Bette. V. ce mot. (b.) BETTHYLE. nra. Même chose que Béthyle. V. ce mot. (aud.) BETYS. bot. fhan. r. Bètbe. BEUDINGIAN. bot. phan. Même chose que Badindjan. V. ce mot. (b.) BEURRE, zool. bot. et mik. Substance grasse, molle, douce, d'un blanc jaunâtre , qui se sépare du lait par l'agitation prolongée de ce liqui- de; il y est contenu plus ou moins abondamment suivant l'espèce d'Ani- mal qui l'a fourni. Il est spécifique- ment plus léger que l'eau ; A estdoué d'une odeur particulière, aromatique, qui devient insupportable par l'alté- ration que cette substance éprouve très-promptement lorsqu'elle est ex- posée pure au contact de l'air. Le Beurre , suivant Chevreuî , est com- posé de Stéarine , d'Elaïne , d'un peu d'Acide butirique et d'un principe colorant particulier. Le Beurre est d'un usage fréquent dans l'économie domestique, comme assaisonnement de beaucoup de mets ; étendu sur le Eain, il forme une nourriture agréa- le , devenue de première nécessité chez certains peuples ; les Flamands en particulier l'emploient en pharma- cie dans la préparation de quelques remèdes externes. On parvient à le conserver pendant assez long-temps, en le privant de toute humidité par la fusion , et en le garantissant de l'at- teinte de l'air ; dans le ménage , on se contente de le saler fortement et de le couvrir d'une forte saumure. On nomme Babeurre ou Beurre de LAIT et Lait babatté la liqueur presque entièrement composée du sé- BEU rum du Lait qui s'appelle aussi vul- gairement Petit-Lait. Cette substance a le plus grand rapport avec l'humeur 1 lymphatique. On a étendu le nom de Beurre à I plusieurs autres substances tirées des i trois règnes , ainsi l'on a appelé : * Beurres d' Antimoine , d'Arse- : nic , de Bismuth , d'Etain , de Zinc, etc., des Sels métalliques qui, par Heur déliquescence , oflrent un aspect ; gras. Ces Sels sont ordinairement des i Chlorures. Beurrede Bambouc (Mungo-park), ! même chose que Beurre de Galam. . F~. ce mot. Beurre de Cacao , l'Huile concrè- te , douce , odorante , d'un blanc jau- nâtre, que l'on obtient par expression à chaud après broiement, ou par ma- i cérauon chaude , de l'amande du Ca- icaoyer, Theobroma Cacao, L. Le Beurre de Cacao est employé en mé- i decine comme pectoral et adoucissant. Beurre de Cire , la cire distillée ■ qui, passant presque tout entière et sans beaucoup d'altération dans le récipient, y prend une consistance analogue à celle du Beurre provenu du laitage. Beurre de Coco , une substance analogue au Beurre de Cacao , et que l'on obtient delà même manière, mais du fruit du Cocotier, Cocos nucifera, L. Les Indiens s'en servent comme de Beurre de Vache. (dr.. z.) Beurre de Galam , une matière grasse, concrète, jaunâtre, un peu grenue , d'une saveurdouceâtre , que , selon Aublet, on retire en Afrique d'un Palmier du genre Élaïs , et , scion Jussieu, des graines d'un Arbre in- déterminé de la famille des Sa potées. Les Africains l'emploient dans la cuisine oii elle a le même usage et à peu près le même goût que le Lard. Beurre de montagne, Kamennoie maslo, c'est-à-dire, Beurre de roche chez les Russes, un mélange d'Ar- ile, d'Alumine sulfatée, d'Oxyde de 'er et de Pétrole , dont l'odeur est pénétrante , la couleur blanchâtre , la cassure lamelleusc et brillante , et la saveur astringente. Il se trouve, tome II. BEV 3o5 en forme de stalactites , dans les ca- vités schisteuses de la Haute-Lusace , en Sibérie, aux environs de Krosn- viarsk , sur le Jenissei et sur les monls voisins du fleuve Amour. Les Élans et les Chevreuils en sont friands. On l'emploie comme appât pour attirer ces Animaux dans les pièges. Beurre de Muscade , une subs- tance grasse , rougeâlie et très-odo- rante, qui conserve toujours un peu d'Huile essentielle. On la retire des ïvmtsàuMyiïsticaEmoschata, L. Elle est employée en médecine comme su— dorifique et anti-spasmodique. (u.) BEURRERIE. Beurreria. bot. phan. Ce genre , de la famille des Borraginées et delà PenlandrieMono- gynie, L., créé par Jacquin, avait été réuni à VE/iïetia par Willdenow; Kunth vient de le rétablir de nou- veau comme genre distinct , avec les caractères suivans : calice campanulé, à cinq dents plus ou moins profon- des; corolle infundibulifonne, à cinq divisions , dépourvue d'appendices ; étamines à peine saillantes ; style à deux divisions plus ou moins pro- fondes, terminées chacune par un stigmate capitulé ; le fruit est formé de quatre nyrènes , dont les noyaux sont biloculaires et chaque loge mo- nosperme. Ce genre renferme deux espèces originaires de l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbustes à feuilles alternes et entières; ayant des fleurs blanches disposées en co- rymbe. Il diffère de l'Eliretie , prin- cipalement par son fruit formé de quatre pyrènes, tandis qu'il n'en offre que deux dans les Ehreties. (a.r.) BEVARO. mam. Syn. espagnol de Castor. (a. d..ns.) BEVERASA ou PEVERASA et PEVERAZZA. moll. Dénominations italiennes vulgaires employées parti- culièrement à Venise , ainsi que celle de Biverone, pour désigner la Coquille bivalve appelée par les Latins Chama piperata selon Belon (Aquat. p. io4). Gesncr et Aldrovande la désignent aussi sous ce dernier nom. Celte Co- ao : 5o6 BEZ quille paraît être le Myxi hispanica de Chcmnilz,dontGmelin a fait plusieurs espèces , entre autres la Mactra pipe- raid (etnon piperclla), type du genre Arénaire. V. ce mot. Mais il paraît qu'en d'autres parties de l'Italie, on donnait des noms analogues à la Ve- nus verrucosa. Selon Belon , à Ra- venne, on appelait autrefois celle-ci Poverazo, elaujourd'hui , selon Plan- cus, Poveraccia. Poli dit qu'on l'ap- pelle encore Peverazza. Par consé- quent, ces dénominations s'appliquent à deux espèces. V. Biverone. (f.) BEXUCO. bot. phan. (L'Ecluse.) Racine purgativedu Pérou, provenant d'un Végétal indéterminé , peut-être la même chose que Béjuco ou Béju- qwe. (B.) BEXUQUILLO. bot. phan. (Cho- mel.) C'est-à-dire Petit Bejugue. Syn. portugais dipécaciianha. (b.) BEYAPURA. pois. (Lachenaye- Desbois. ) Poisson indéterminé du Brésil, bon à manger, dont le clos est noir et le ventre blanc. (b.) * BEYSZKER. pois. (Gesner.) Syn. de Cobitis fossilis,h. F~. Cobite. (b.) BEZAA NTJE-KLIP VISCH . pois. ( Renard. ) Syn. hollandais dans l'Inde de Chétodon cornu. (b.) * BEZA.R. pois. (Valentin.) Syn. de Scorpœna ho/rida, L. V. Scor- PÈNE. ' (B.) BEZERCHETAN. bot. phan. (Da- léchamp.j Syn. arabe de Lin. (b.) BEZERCOTHUME. bot. phan. (Daléchamp.) Syn. arabe de Plantago Psylliurn, L. V. Plantain. (b.) BEZETÏA. bot. phan. (Murray.) L'un des noms vulgaires du Croton tihttorium ,L. (b.) BÉZOARD. zool. min. On donne ce nom aux Pierres ou calculs qui se forment dans différens viscères des Animaux. La crédulité attribuait au- trefois des vertus extraordinaires à ces concrétions, et le haut prix auquel les portait leur rareté, les exposait à de nombreuses sophistications. De -là BHA sont venues les épithètes de Bézoards vrais et de Bézoards faux ou factices. On distinguait encore les Bézoards orientaux des Bézoards occidentaux qui étaient pi oduits par des Animaux d'Europe ou d'Amérique, et dont ou prétendait que les propriétés étaient beaucoup inférieures à celles des au- tres, y. Calculs. C'est de l'Antilope Oryx ou plutôt du Paseng (Chèvre sauvage de Kaempfer), q\ie provien- nent les Bézoards orientaux. Ce nom de Bézoard a été étendu à d'autres corps dont la forme était plus ou moins voisine. Ainsi l'on a appelé : BÉZOARD FOSSILE , des CODCré- tions calcaires formées de couches su- perposées, que l'on soupçonnait avoir été produites dans le corps des Ani- maux et rejetées par eux. On ne lui accordait que peu de propriétés. On sait maintenant à quoi s'en tenir sur ces concrétions sphéroïdales formées comme les stalactites , et que I on trouve dans tous les terrains calcaires. On a encore appelé Bézoard fossile des Alcyonilcs de forme arrondie. Bézoard marin , le Madrepora calca/ea de Pallas. Bézoard minéral , le proloxyde d'Antimoine précipité du chlorure de ce Métal. Le nom de Bézoard végétal pro- posé pour les concrétions nommées Calappites par Rumph , nous paraît devoir être rejeté de l'histoire natu- relle. V. Calappite. (dr..z.) BÉZOARD , BËZOARDIQUE. MOLL. Noms vulgaires , parmi les marchands et les amateurs , d'une Co- quille univalve , le Buccinurn glau- cum de Linné , Cassidea glauca , Brug. ; Casque Bézoard, Cassis g/au- ca, Lam..k. (An. s. vert., 2e édit. T. vu. p. 221). C'est le Casque Bé- zoard de Davila , et le Casque Bézoar- dique de Séba. V. Casque. (f.) BEZOGO. pois. Syn. de Pagre. V. Spare. (b.) BÉZOLE. pois. V. Bésolat. BHAIRA. mam. Syn. indieu de Bélier. (b.) BIA BHULLES. bot. phan. ( Dalé- ^hamp.) L'uu des syn. arabes de Saule. (»•) BHUNTES. bot. phan. (Dalé- champ.) Syn. arabe à'JsphodelusJis- tulosus , L. V. Asphodèle. (b.) BI. ins. Syn. suédois d'Abeille do- imestique. (b.) BIA. moix. Nom collectif malais donné à un très-grand nombre de l Coquilles univalves ou bivalves, et au- quel on ajoute un mot spécifique, pour désigner telle ou telle espèce. Cest ainsi que le Bia anadaha est W'Arca antiquata; le Bia baduri et le ' Bia mimbi sont la PolutaVespertiliO} lie Bia Terbang est le Pecien Pleuio- nectes, etc. , etc. ; le Bia Tzonica est la Cyprœa Moneta de Linné , vulgai- i rement appelée Cauris ou Monnaie de Guinée. Mais Sonnini peut s'être i trompé en prenant le mot Bia tout seul , comme désignant spécialement cette dernière espèce chez les Sia- imois. (f.) BLaCUMINÉES. bot. phan. (Mir- bel.) Poils qui, sur les feuilles de cer- tains \égétaux, sont fixés par le mi- lieu. DeCandolle les nomme en nanet- te. Ceux du Malpiphia urens, L., ofr- frent cette singularité. (b.) BI-AILES. ins. On a quelquefois donné ce nom aux Diptères. (b.) BIAL et BIVALES. MAii. Syn. ! hongrois de Buffle. V- Boeuf, (b.) * BIALLAou BJALLA. bot. phan. Syn. de Campanula rotundifolia , L- dans quelques cantons de la Suède./-'". 'Campanule. (b.) BIALOZOR. ois. Syn. polonais du Gerfault, Falco candicans,L. (B.)'. BIAIS'CHET. ois. Syn. piémontais de Fauvette grise. (b.) BIANCHETTI. bot. crypt. Syn. [piémontais de Truffe blanche. V. Truffe. (b.) 'BIAPHOLIUS. moll. Dénomi- nation générique latine qui paraît avoir été employée par le docteur Leach dans un ouvrage qui n'a pas BÏB S.oy été publié. Elle est citée par Lamarck (Anim. s. vert., 2 e édit. T. v, p. 455) à l'articledu Solen minutus que Leach a appelé Biapholius spiriosus. Mais cette espèce paraît être la véritable Hiatelle de Daudin, et être distincte du Mya arctica , Linné , avec lequel Cu- vier l'a réunie dans le genre Hiatelle (Règne Anim. T. 11, p. 4g 1, note 2), dont elle doit seule faire partie. La- marck rapporte aussi à ce dernier gen- re le Mya arctica, et place la véritable Hiatelle dans les Solens, comme nous venons de le voir , en donnant à ces deux Coquilles le même synonyme de Chemnitz. Le genre Biapholius de Leach paraît être le même que le genre Hiatelle. V. ce mot. BIARATACA ou MARITACACA. mam. (Pison.) Syn. de Crabier. V. ce mot. (b.) * BIARO. bot. phan. Racine du Nymphœa Lotus que l'on mange en- core en Egypte, et que l'on trouve quelquefois sur les marchés de Da- miette et du Caire. (b.) BIARON. bot. phan. (Dioscoride.) Syn. à' Arum Dracunculus , L. P'. (Jouet, (b.) BIASLIA. bot. phan. Vandelli dé- crit et figure sous ce nom une Plante du Brésil, qui diffère peu du Mayaca d'Aublet, V. ce mot, et doit être con- sidérée comme étant précisément la même , suivant Vahl. (a.d.J.) BIATORA. bot. crypt. {Lichens.) Ce genre avait été établi par Achar dans sa Lichénographie Universelle. Le Biatora turgida , seule espèce de ce genre, a été regardé depuis par cet auteur ( Synopsis Lichenum , p. 3o) comme une simple variété du Leci- dea albo-cœrulescens. V. Lecidea. (ad.b.) BIATU. ois. Syn. vulgaire de l'Or- tolan , Emberiza Ho/tulana , L. K. Bruant. (dil.z.) BIB ou BIBE. Nom que les pé- cheurs anglais donnent à une espèce de Morue, Gadus luscus , L. (u.) BIBAllO. mam. ^Bivaro. 30* 3o8 BIB BTBASSIER. bot. phan. Nom vul- gaire à l'Ile -de -Franco et à Masca- reignedu Mesj)iii/s japonica , quicom- incnce à s'y répandre dans les jar- dins, (b.) BIBBY. bot. piian. (Histoire géné- rale des Voyages.) Palmier indétermi- né de l'Amérique méridionale , que Lamarck croit être voisin de l'Aouara ou Avoira. Son tronc est armé de pi- quans ; il fournit une liqueur agréable à Loire. De ses fruits ronds et de la grosseur d'une Noix , on retire par ébullition une Huile employée pour oindre le corps. (b.) BIBE. pois. V. Bib, BIBER. mam. Du latin Filer. Syn. allemand de Castor. (b.) BIBERRATZE. mam. C'est-à-dire Rai-Castor. Syn. de Desman , selon Desmarest. (b.) BIBION. ois. (Sayigny.) Syn. de la Demoiselle de Numidie, Ardea Trirgo, L. f^. Gbue. (DR..Z.) BIBION. Bïbio. INS. Genre de l'or- dre des Diptères , extrait du grand genre Tipule par Geoffroy ( Hast, des Ins. T. il, p. 568), qui lui a assigné pour caractères : antennes en If, per- foliées , presque aussi courtes que la tête ; bouche accompagnée de barbil- lons recourbés et articulés ; trois pe- tits yeux lisses. La treille (Considér. génér. p. 58i) place ce genre dans la famille des Tipulaires, qui est com- prise dans celle des Neinocères du Règne Animal de Cuvier. Ses caractè- res sont d'après lui : antennes courtes, épaisses , cylindriques , perfoliées , de neuf articles , insérées devant les yeux; palpes filiformes, courbés, de quatre a cinq articles distincts; trois petits yeux lisses; segment antérieur du t borax sans épines ; jambes anté- rieures prolongées , à leur extrémité , en une pointe forte, en forme d'épine. —Le genre Bibion, admis aujourd'hui par tous les entomologistes, ne fut pas d'abord accueilli par Fabricius , qui s'empara de ce nom pour l'appli- quer à un groupe nouvc.tu d'Insectes très-différeus, appelé depuis TiiébJ:- BIB VF.. V. ce mot. Cependant un examen ultérieur lui fit sentir la nécessité d'a- dopler la manière de voir de Geoffroy Al ais,nevoulantpas restituer à ces In- sectes la dénomination de Bibion, dont il avait fait une application inconve- nante , il lui substitua celle à'Hirtea, employée déjà par Scopoli pour dési- gner certains Diptères du genre Stra- tiome. Le genre Bibion, tel que nous le décrivons ici , c'est-àndire , tel qu'il a été établi par Geoffroy et adopté par Latreillc et Meigeu , a plusieurs points de ressemblance avec celui des Tipules ; il en diffère néanmoins par la forme des antennes, la présence des yeux lisses et la brièveté du corps. Il a un plus grand nombre de rapports avec les Dilophes, les Scatopies et les Simules, et peut cependant en être distingué par des considérations tirées des antennes , des yeux , des palpes et des pâtes. Ces Insectes , d'ailleurs , ont la tête assez différente dans les deux sexes, pourvue, dans le mâle, de deux yeux a réseaux, très-grands, réunis entre eux supérieurement, ce qui la rend grosse et arrondie. La femelle , au contraire , a les yeux de cette espèce, très-petits , et par cela même la tête peu volumineuse et aplatie. On re- marque à son sommet et en arrière, les petits yeux lisses, situés sur une éléva- tion très-saillante. Les antennes sont à articles grenus , comprimés sur les deux faces dès leur insertion. Le prothorax est peu étendu d'avant en arrière, concave de ce dernier côté, et emboîtant le bord antérieur et con- vexe du tergum , du mésothorax, qui est très-relevé dans la femelle ; 1 ë- cusson de ce même anneau thoraci- que est peu développé , mais assez saillant. Les ailes sont nues, mem- braneuses , horizontales , assez déve- loppées et assez profondément échan- crées à leur base, sans cuillerons apparens. Les balanciers , insérés sur un métatborax rudimentaire , re- présentent de courts filets terminés par une petite masse de forme ovale et aplatie. Les pâtes ont une lon- gueur moyenne, les postérieures plus BIB étendues, les antérieures à cuisses renflées et à jambes terminées pas , une pointe qui est beaucoup moins apparente aux jambes des autres pa- i tes. Enfin, dans toutes, les tarses de , cinq articles diminuent progressive- ment, le dernier, ou le moins long, étant terminé par deux crochets et trois pelottes spongieuses. L'abdo- men est allongé , plus étroit dans les i mâles que dans les femelles. Les Bibions ont été étudiés sous plusieurs rapports par Réaumur , qui nous a transmis (Ins. T. v, pag. 55 et pl. 7 ) des détails curieux sur leurs ; mœurs. Les sexes diffèrent beaucoup entre eux, ce qui les a fait considérer par plu- sieurs classificateurs comme des espè- ces distinctes. L'accouplement dure plusieurs heures, et dans cet acte , le mâle ne se tient pas sur la femelle , maisestplacéboutàbout, de sorte que le corpsdel'un et celuide l'autre sont sur une même ligne , et paraissent n'en faire qu'un. La jonction est tel- le , qu'ils ne se séparent pas ordinai- rement lorsqu'on vient à les saisir, et que la femelle emporte dans l'air le mâle qui lui reste uni. La femelle est fécondée , et les œufs paraissent être déposés par elle dans la terre ; les pe- tites larves qui en naissenl s'intro- duisent dans les bouses de vaches et y vivent jusqu'à leur transformation en nvmphes. Elles sont apodes , sem- blables, par la forme générale de leur corps, à de petites Chenilles , et pour- vues d*ï poils assez rares dirigés en arrière; on croit qu'elles changent plusieurs fois de peau, pour pas- ser à l'état de nymphes ; elles se dépouillent de cette peau de Ver, à la manière des Chenilles, lors- qu'elles deviennent chrysalides. Elles s'enfoncent aussi à cette époque dans la terre, et, six semaines après envi- ron, arrivent à l'état d'Insecte parfait. Leur apparition a lieu au printemps, à deux époques différentes , qui ré- pondent assez exactement à la fête de saint Marc et à celle de saint Jean, ce qui a valu à ces Insectes le sin- gulier privilège de porter les noms de BIB 3oç> Mouche de Saint-Marc et de Mouche de Saint-Jean. — Leur démarche et leur vol sont lourds. On les rencontre sou- vent en grande abondance sur les Arbres fruitiers auxquels ils n'occa- uionent aucun dommage , ainsi que le vulgaire ignorant l'a plus d'une fois pensé. Le genre Bibion se compose d'un assez grand nombre d'espèces. Meigen ( loc. cit. ) en décrit seize habitans de l'Europe, parmi lesquelles nous citerons : Le Bibion précoce , Bib. horlula- nus, ou YHirtea hortulana de Fabri- cius (Entom. Sjst. suppl. 55i . 2). Il est le même que le Bibion de Saint-Marc rouge de Geoffroy {loc. cit. p. 571 et pl. 19, fig. 3.), figuré par Schaeffèr (Icon. tah. io4,fig. 8, 9, le mâle, et 10, 11, la femelle ). Le Bibion de: Saint -Marc , Bib. Marci, ou le Bibion de Saint-Mare noir de Geoffroy (/oc. cit. p. 570), qui ne diffère pas du Tipula Marci nigra de Degéer ( Ins. t. vi, 160, 35). C'est cette espèce qui a été observéc- par Réaumur (loc. cit.). Meigen re- garde aussi comme lui appartenant YHirtea Marci et YHirtea brevicomis- deFabricius (Syst. antl. 5a5 et 5oi). Le premier serait le mâle et le second la femelle. Ces espèces et quelques autres sont très -commîmes aux en- virons de Paris. (atjd.) BIBLIOLITE. min. C'est-à-dire livre pétrifié. Nom très - impropre donné à des Schistes ou autres pierres qui sont quelquefois disposées comme les feuillets d'un livre, ainsi qu'à des feuilles incrustées de Chaux carbo- natée , ou simplement empreintes. (LUC.) BIBLIS. Biblis. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères établi par Fabricius , et rangé dans la fa- mille des Diurnes par Lalreille ( Règn. Anim. de Cuv. ) qui lui réunit le genre Melanitis du même auteur (Sjst. Glossat.). Les caractères distincts du genre Biblis sont très-peu tranchés et se réduisent a uxsui vans : antennes terminées en une petite massue allongée ; palpes inférieurs olO BiC manifestement plus longs que la téle". — Ces Insectes ont beaucoup de ressemblance avec les Vanesscs et les Nymphales; leurs palpes inférieurs sont peu comprimés, très-poilus, avec la face antérieure de leurs deux premiers articles presque aussi large ou plus large que leurs côtés, et le dernier article n'étant au plus que d'une demi-fois plus court que le pré- cédent; la cellule discoïdale et cen- trale des ailes inférieures est ou- verte postérieurement. Leurs che- nilles ont sur le corps des tubercules charnus et pubescens. Ce genre est peu nombreux en espèces, et parmi celles qui ont été décrites une seule présente d'une manière distincte les caractères assignés au genre. Cette espèce a reçu le nom de Biblis Tha- dana, Godard (Encycl. Méthod. Ent. T. 9, p. 326); elle est la même que le Fapilio Biblis de Herbst (Papil. tab. 248, fig. 1, 2), et le Papilio Hyperia de Cramer (Pap. pl. 206, fig. E. F.) ; on la trouve au Brésil et dans l'île de St.-Thomas. Les autres espèces, au nombre de six et toutes exotiques , décrites dans l'Encyclopédie Méthodi- que, doivent rentier, suivantLa treil- le, dans les genres voisins. Parmi elles nous remarquerons la Biblis Ilithyie, B. Ilithyia, ou le Papilio Ilithyia de Cramer (Pap. , pl. 2i3 , fig. a. b. le mâle, et pl. 2i4, fig. c. d. la femelle), et de Drury (Ins. 2, tab. 17, fig. 1, 2), qui, d'après l'examen attentif qu'en a fdit Godard, appartient au genre Va- nesse. Cette espèce se trouve à Sicrra- Leone; elle paraît aussi habiter la côté de Coromandel. (aud.) * B1BORA. reït. oru. Vi- VORA. * BTBORALA. bot. phan. Syn.- portugais de Myrobolau. (b.) BIBREDIL. bot. phan. L'un des noms vulgaires de Y lie racle um Sphondyliurn, L. V. Berce. (b.) BICARËNÉ. rept. saur. V. Tu- pin ambis. BICHE, mai». Femelle du Cerf. On a étendu ce nom à plusieurs es- BIC pèces du même genre , qui seront mentionnées au mot Cerf, (b.) BICHE. P01s.Syn.de Scmritferax de Squah/s glaucus , L. V. Scombre et CaRCIIARIAS. (B ) BICHE. iNs. Geoffroy (Hist. des Ins. T. 1 , p. 62 ) désigne sous le nom de grande Biche la femelle du Lucamis Ce/vus, et sous celui de petite Biche la femelle du Lucanus parallelipe- dus. ^".Lucane. (aud.) BICHERINO. bot.crypt. Nom que porte aux environs de Florence un petit Champignon coriace figuré par Micheli ( Nov. Gen. t. 70, f. 9), et qui appartient au genre Polypore. V. ce mot. (b.) BICHET. bot. phan. Syn. de Ro- cou. ce mot. (b.) BICHIOS, BICHO ou BICIOS. intest. Nom qu'on donne en Guinée au Dragoneau qui s'introduit dans les chairs. (b.) BICHIR. Polypterus. pois. Genre établi dans le premier volume des Annales du Muséum , par Geoffroy Saint-Hilaire, pour un Poisson fort rare dans le Nil même où jusqu'ici on ne l'a trouvé que dans les lieux profonds. Geoffroy n'en a vu que trois ou qua- tre individus malgré le haut prix qu'il donna de ceux qu'on lui appor- tait. Ce genre appartient à l'ordre des Malacoptérygiens- abdominaux , famille des Clupés. Ses caractères sont : corps allongé et couvert d'é- cailles pierreuses ; un seul rayon plat aux ouïes ; un grand nom- bre de nageoires dorsales séparées , soutenues chacune par une forte épine que suivent quelques rayons mous; la caudale entourant la queue, et l'anale en étant fort voisine infé- ricurement; ventrales placées très- en arrière, et pectorales portées sur un bras écailleux un peu allongé. On voit autour de chaque mâchoire un rangde dents coniques, et derrière des dents en velours. On trouve ordinairement le Bichir au temps des basses eaux; il est Car- nivore; sa chair est blanche et eavou-" BIC reuse ; ses œufs sont de couleur verte, et sa vessie aérienne est double. Rest muni de 16 à 18 dorsales. B. i,P7Ô2, V. 12, A. 1 5, C. 19. — Longueur to- tale, 1 pied 6 pouces. Couleur générale Tert de mer, tirant sur le blanc sale sous le ventre , avec quelques taches noirâtres irrégulières, plus nombreu- ses vers la queue que vers la tète ; li- gne latérale droite peu visible ; peau écailleuse , dure , en cuirasse ; langue non couverte de dents comme dans les Esoces. Ce Poisson pourrait à la ri- gueur, ainsi que les Phoques, em- ployer ses nageoires antérieures à la reptation, celles-ci étant situées, com- me nous l'avons dit, à l'extrémité d'une sorte de petit bras qui a plus d'un pouce et demi de longueur. (b.) BICHON, mam. Race de Chiens domestiques provenue du croisement du petit Barbet et de l'Epagneul. F". Chien. (b.) BICHON, ins. Nom spécifique em- ployé par Geoffroy (Hist. des In s. T. 11, p. 466 ) pour désigner un Insecte dip- tère qu'd rapporte au genre Asile , et que les entomologistes modernes re- gardent comme le type du genre Bom- byle. V. ce mot. (aud.) BICHON DE MER. echin. Même chose que Balate , selon Buse. V. Ba- LATE. (LAM..X.) BICLE ou BIGLE, mam. Nom don- né en Angleterre à une race de Chiens qu'on emploie pour la chasse du Liè- vre. (A.D..NS.) BICORNE, intest. Nom donné par quelques auteurs au genre de Vers découvert et décrit par Sulzer sous le nom de Ditrachyceros. V. ce mot. (LAM..X.) BICORNE, bot. phan. Yentenat a donné ce nom , à cause des deux pro- longerions situés à la base des an- thères de la plupart des Plantes qui la composent , à la famille que Jussicu appelle Ericinécs. V. ce mot. * On donne aussi quelquefois le nom de Bicorne ou de Bètk a corne au Martynia annua- V . Martynie. (B.) BID 3 1 i BICQUEBO. ots. V. Baqtjebo. * BICUCULLA. bot. piian. Nom générique sous lequel Borckhausen a désigné une espèce qu'il a séparée du genre Fumaria, le F. fungosa d'Ai- ton. C'est l'Adlumiade De Candolle. F. ce mot. (a. d.j.) * BICUCULL ATA. bot. than. Marchand , dans les Mémoires de l'A- cadémie des Sciences , avait ainsi nom- mé une espèce de Fume terre de Lin— né, le Fumaria cucullaria, , placé par De Candolle dans le genre Diclytra, dont il est, par conséquent, syno- nyme. Tr. Diclytra. (a. d. j.) BIDACTYLE. ois. Nom vicieux , puisqu'il est forméde mots empruntés à deux langues différentes , employé par quelques-uns pour Didaclyle. ce mot. (b.) BIDENT. Bidens.BOT.mxN. Genre de la famille des Cory minières de Jussieu ; de la tribu des Hélian- thées, de Cassinif Syngénésie éga- le , L. — Les folioles de l'involu- cre sont disposées sur deux rangs, les extérieures ordinairement plus longues , difformes et étalées ; le ré- ceptacle est plane , garni de pail- lettes. Au centre sont des fleurons tu- buleux, hermaphrodites ; à la circon- férence des demi - fleurons neutres, d'autres fois staminifères , ou enfin ils manquent quelquefois , de manière à ce que la fleur soit alors entièrement flosculeuse. Les akènes sont compri- més , quadrangulaires , surmontés de deux à cinq arêtes persistantes et rudes au toucher, à cause des petits crochets recourbés qui les garnissent. — Les espèces de ce genre sont des Plantes presque toutes herbacées, à feuilles opposées, dont le contour est entier ou diversement incisé ; à fleurs termi- nales , solitaires ou disposées en co- ■ rymbes , dont le rayon est ordinaire- ment jaune , et plus rarement blanc. Les auteurs en avaient décrit environ une vingtaine , nombre que Kunth a presque porté au double dans ses Noua Gênera ctSpecies, T. iv, p. 200- 23t), tab. 38i. La plus grande partie des espèces est donc originaire d'Aîné- 01 3 I3IE rique. Il nous suffit ici d'en décrire deux, les seules, avec quelques varié- tés, qui croissent clans nos environs. L'une est le Bit/eus tripartita , L. dont la tige cylindrique, cannelée, bran- chuc et rougeâtre s'élève jusqu'à deux pieds. Ses feuilles, divisées en trois ou cinq folioles oblongues, dentées, imitent celles de l'Eupatoire ou du Chanvre ; ses fleurs , garnies de quatre a cinq bractées presque entières et plus longues qu'elles , sont jaunes, droites et presque flosculeuses. Dans l'autre , le B. cernua , L. , qui est moins haute , les feuilles sont embrassantes , {nesque réunies par la base , ovales , ancéolées , dentées en scie et glabres, et les folioles de l'involucre, colorées en leur bord , paraissent , en grandis BIÈ sant , former une couronne de demi- fleurons. Toutes deux se rencontrent dans les lieux aquatiques. Adanson {Fam.Plant.T. n, p. 129) a étendu le nom de Bident à la dixième et dernière section de sa famille des Composées. (B.) BIDET, mam. Cheval de selle de taille moyenne , allant l'amble , dont se servent principalement les fermiers et les bouchers pour aller en foire. (T. D. B.) BIDI. bot. piian. Syn. de Crypsis aculea/aau Sénégal. /^.Crypside. (b.) BIDI-BIDI. ois. Espèce du genre Toule-d'Eau, Rallus jamaicensis , L. Pouee-d 'Eau . (db. . z . ) BIDONA. bot. crypt. (Adanson.) AcONTIA. BIDZJAM. bot. than. (Rhéede.) Syn. de Sésame dans la presqu'île de Malaca. (B.) BIEBER. mam. Syn. de Castor. (A.D..NS.) BIEGGDSB. ois. Syn. duPhalarope Platyrhynque , Tringa lobata , L. en Laponie. P~. Piiaearope. (dr..z.) BIELLOUGE. mam. Même chose que Béluga. V. ce mot. Steller dit qu'au Kamtschatka Bicluga en est sy- nonyme, (n.j BIELOK.VOST. ois. Syn. polonais du Pygarguc, rultur albicilla, L. V BÎENEN-FROSS. ois. Svn. de Guê- pier , Mcrops Jpiaster, L. êu Allema- gne. (JJ) BIEN-JOINT, bot. rriAN. Ce nom donné à une espèce de Badamier, le! Terminalia angustifolia , par les habi- tans de l'Ile-de-France, à cause de la densité et de la solidité de son bois lut ensuite altéré par les Européens en celui de Benjoin , et l'Arbre en con- séquence fut regardé, à tort , comme fournissant le baume ainsi nommé. r. Benjoin. (a. d. j.) BIERE. Cerevisia des Italiens , Cer- vesa des Espagnols. Liqueur résultant de la décoction d'Orge germée , mise en fermentation. On l'aromatise ordi- nairement avec le fruit du Houblon, que l'on fait bouillir avec l'Orge , afin de donner à la Bière une saveur légè- rement amère, et la rendre susceptible de se conserver long-temps. Cette li- queur, que l'on modifie de beaucoup de manières, est d'une grande res- source pour les habitans des pays pri- vés de vignobles , et d'un usage géné- ral dans Te nord. (dr..z.) BIERG-FUGL. ois. Syn. de Pin- gouin et de Macareux en Islande. (DR..Z.) BIERG-UGLE. ois. Syn. du Grand- Duc, Stria Bubo, L. en Norwège. r. Chouette. (dr..z.) BIERRNE , BIERNE ou BJORK- NA pois. Syn. de Cyprinus lotus, L. V. Cyprin. (b.) BIÈVRE. mam. Quelquefois Bifre. Vieux noms du Castor, évidemment dérivés du latin liber. On trouvait alors cet Animal en France , et la ri- vière des Gobelins , qui traverse main- tenant Paris, en nourrissait probable- ment quand elle ne traversait que des bois ; de-là le nom de rivière de Bicvre sous lequel nosancêlrcsla désignaient, et qu'elle conserve sur de vieux plans. n ^ . (B-> BIEVRE. ois. Syn. vulgaire du Graud llarlc , Mcrgus Mcrganscr, L. Harjue. (DR..Z.) BIF BIF. mam. Prétendu produit de l'accouplement du Taureau avec l'A- nesse. (b.) BIF. ois. (Pline.) Syn. de l'Orfraie , Talco Ossifragus , L. /r.AiGLE.(Dn..z.) * BIFARIË. Bifarius. bot. Terme par lequel ou désigne la disposition des parties de la Plante, qui se déve- . loppent en deux séries ou files assez régulièrement opposées. (b.) BIFETJILLE. annel. Dicquemare (Journ. de phys. ier vol. Année 1786) ; a décrit et figuré sous ce nom un très- petit Animal marin, presque myeros- i copique , qu'il recueillit au Havre : la ] figure qu'il en donne est trop incor- : recte et la description trop vague pour 1 qu'on puisse , avant de nouvelles ob- : servations , rien décider sur la place 3u'occupera cet Animal dans la classe es Annelides à laquelle il paraît cer- tainement appartenir. Blainville ce- | pendant , afin , dit-il , de l'introduire 1 d'une manière provisoire dans le sys- tème, propose de lui appliquer le mom générique de Rosaceila, et d'ap- : peler Dicquemartiana l'espèce dont 1 Dicquemare a parlé. Quoi qu'il en :Soit, les caractères connus de cet Ani- îmal sont de vivre en société , c'est-à- idire, groupé autour d'un axe com- imun, de manière à représenter une •sorte de rosette de couleur blanche et ! translucide; cette rosette résulte d'un jplus ou moins grand nombre de I tuyaux cylindriques plus déliés à leur 1 extrémité , libre jusqu'àleur base, au- tour de laquelle ils s'insèrent à la ma- inière des pétales d'une Rose; il sort de chaque tuyau un tube membra- ineux, transparent, d'une couleurvcrte : très-foncée, évasé en entonnoir, de • l'intérieur duquel s'élève par inter- valles une autre tige de même couleur, l très-allongée et très-grêle, terminée ipar un bouton qui se déploie et fi- igure alors deux feuilles. Le moindre •.attouchement fait contracter instam- imcnt ces parties qui rentrent dans le (tube. Blainville suppose que les deux i feuilles représentées par Dicquemare ne son t mitre chose que des branchies, et qu'elles sortent plutôt de la partie BIF 3i3 inférieure delà tige que de son centre. La présence de ces deux feuilles que nous regardons aussi comme bran- chies , la place qu'elles occupent à la fartie antérieure du corps , ainsi que existence d'un tube naturel, permet- tent de rapprocher ces Animaux du genre Serpule, tel que l'a établi Sa- vigny. V. ce mot. (atjd.) * BIFEUILLE. bot. phan. On donne quelquefois ce nom, qui n'est qu'une traduction de l'épithète spéci- fique latine , au Majanthemum hifolia qui était un Muguet, Coiwallaiia de Linné, ainsi qu'à YOrchîs bifolia, L., et snixOj}/i/ys cordata et paludosa du même naturaliste. (b.) * BIFORE. Bifora. bot. phan. Hoffmann , dans son Traité des Om- bellifères , a décrit sous le nom de Bi- fora le Coriandrum testiculatum de Linné , dont il a fait un genre nou- veau , adopté ensuite par Sprengel qui l'a nommé Biforis. Ce genre se distingue surtout des Coriandres dont il a le port, par son involucre et ses involucelles ordinairement composés d'une seule foliole; par ses pétales égaux, les extérieurs n'étant pas plus grands ; par ses fruits didymes et ver- ruqueux dont la commissure est un peu creuse et percée de deux trous vers son sommet} de-là le nom de Bifora.] L'espèce unique de ce genre, Bi- fora dicocca , Hoffm. umb. 192, Bi- foris testiculata, Sprengel , est, comme nous l'avons dit , le Coriandmm testi- culatum de Linné, petite Plante an- nuelle et délicate dont la tige est an- guleuse, les feuilles décomposées en lanières linéaires , lancéolées , aiguës , qui croît dans les moissons des con- trées méridionales de l'Europe. Nous l'avons trouvée aux environs de Grasse en Provence. (a. b.) *BIFORIS. bot. phan. (Sprengel.) V. BlFOBE. BIFRE. MAM. F. BlÉVBE. BIFURQUE, bot. cnvPT. Nom donne comme fiançais, pur Palisot de 5i4 BIG Beauvois , aux Mousses du genre Di- cranum. V. ce mot. (u.) BIG. mam. Nom belge du Cochon de l'ait selon Dcsmarest , d'oii le nom de Biggetic Guincesch qui signifie petit Cochon de Guindé, donné au Cobaye, Cochon d'Inde. (a.d..ns.) BIGARADE, bot. phan. Variété d'Oranger. (b.) BIGARRE, rept. etpois. Nom spé- cifique d'un Tupinambis , d'un Spare et d'un Chétodon. V. ces mots, (b.) BIGARREAU, bot. phan. Variété de Cerises; l'Arbre qui la produit est nommé Bigarreautier. V. Cerisier. (b.) * BIGAYE ou BIZIGAYE. ins. Diptère indéterminé de la forme d'un Cousin , mais plus gros , commun dans les bois humides des îles de France et de Madagascar, où il fait aux hom- mes et aux Animaux des piqûres dont la douleur est insupportable ; son bourdonnement nocturne est aussi très-fatigant. (b.) BIGERELLAetBIGIOLONE. bot. crypt. Nom ital ien de diverses espèces de Champignons indéterminés, qui sont mangeables et paraissent appar- tenir au genre Agaric. (b.) BIGGEL. mam. (Parsons, Trans. phil. t. 43.) Antilope Trago-Camelus, Pall. Probablement le Nylgaut. V. Antilope. (b.) BIGGETJE GUINEESCH. mam. r. Big. BIGIOLINO et BIGIONE. bot. CRYPT. JT. BERLINGOZZINO. BIGITZ. ( Tragus. ) Probablement le Vaneau , Tringa Vanellus, L. (b.) BIGLE, mam. V. Bicle. BIGNEASSU. bot. phan. (Ca- melli.) Arbrisseau des Philippines, qui est probablement un Phytolacca. fr. ce mot. (b.) BIGNI. moll. Nom donné par Adanson à une petite Coquille que Murray, d'après lui Bruguièrc , et d'après celui-ci Dillwyn , ont rappor- BIG tée au Buccinum nitidulum de Linné', I Mais personne encore n'a parfaitement reconnu celle-ci , et il est douteux lie l'espèce de Bruguière soit celle 'Adanson. Elle en diffère par la tailla | et les caractères, et paraîtêtredu gen- re Nasse de Lamarck , puisqu'il indi- que une callosité sur la columelle. Martini rapporte avec doute le B. nit/dulumde Linné à une espèce très- différente de celle de Bruguière , et qui ne paraît pas surtout être celle de Linné (Conc/iyl. T. iv, p. 5g, tab. 125, fig. ng4, 1195). Le Bigni nous paraît être la Coquille décrite par La- marck sous le nom de Buccinum lœ- vigatum, et le vrai B. nitidulum, ainsi ue Murray l'a indiqué. Mais il faut ter de l'espèce de Lamarck les syno- nymes qu'il y rapporte et qui appar- tiennent, selon nous, à sa Columùella nitida , vrai B. lœuigatum de Linné ; et non celui de Martini qui en est fort éloigné. D'après l'examen critique des des- criptions et des figures , nouscroy'ons pouvoir établir de la manière suivante la synonymie du Bigni , en le rappor- tantau genre Colombelle de Lamarck. Colombelle Bigni , Col. nitidula. Le Bigni Adanson (Sénég. p. 1 35 , tab. 9 , f. 27 ) ; Bucc. nitidulum , Linné, Sjst. nat. 120.6; Lister, Sj- nops. tab. g64 , f. 4g ; Gualtieri , Test. tab. 5a, f. c? Bucc. lœuigatum , Lamarck (An. s. vert., seconde édit. T. vu, p. 273, n. 3g. V. Colombelle. (f.) BIGNONE. Bignonia. bot. phan. Ce genre forme le type de la famille li des Bignoniacées. Voici ses carac- I tères , tel qu'il a été limité par Jussieu 1 qui en a retiré plusieurs espèces pour » en faire les genres Catalpa et Tecoma, F Pr. ces mots : le calice est campa- nu lé, a cinq dents, quelquefois à peine ï marquées. La corolle est monopétalej son tube est très-court; son limbe est $ en cloche allongée , partagé à son som- met en cinq lobes inégaux , for- mant deux lèvres : les étamines sont \ au nombre de quatre, fertiles et didy- 1 names , accompagnées d'un filet st«- 3 BIG rile , qui est l'indice d'une cinquième étamine avortée; le style est terminé par un stigmate bilamellé; la capsule j est allongée et en forme de silique, à deux loges séparées par une cloison qui est parallèle aux valves; les grai- : nés sont imbriquées , membraneuses sur leurs bords, disposées sur deux ; rangées longitudinales. — Le genre '. Bignone se compose d'Arbres ou Ar- ! brisseaux, souvent grimpans et munis I de vrdles, qui se plaisent parîiculiè- ; rement dans les contrées cbaudes du j globe; leurs feuilles sont opposées , i quelquefois simples , d'autres fois ter- inées, digitées ou pennées; les fleurs I forment en général de grandes pani- i cules axdlaires ou terminales. On ■ compte aujourd'hui plus de quatre- • vingts espèces appartenant à ce genre. On en cultive plusieurs dans les I'ardins : telles sont le Bignone de 'île de Norfolk, Bignoniapandorea , (And. rep. 86. Vent. ma/m. t. 43), joli Arbrisseau sarmenteux, à feuilles per- sistantes , pennées , composées de i cinq à sept folioles elliptiques et den- ttées, luisantes; ses fleurs blanches, ! lavées de pourpre, forment des grap- j pes axillaires. On le cultive en terre de Bruyère , dans la serre tempérée. — Le Bignone de la Chine , Bignonia .grandiflora , Willd. , remarquable ] par ses fleurs safranées , dont la co- ; rolle et le calice sont de la même Ion- tgueur, et qui forme un Arbuste éga- lement sarmenteux et grimpant. Le • Bignonia Catalpa, L. forme le genre i Catalpa de Jussieu. V. ce mot. Les • Bignonia stans et radicans appar- tiennent, avec quelques autres, au j genre Tecoma du même auteur. V. Tecoma. Ce dernier, cultivé en plei- :ne terre dans plusieurs parties de la 1 France , est presque naturalisé dans certains cantons des Landes, ou il 1 fait l'ornement de quelques haies , et son histoire nous intéresse plus di- » rectement, et doit former l'objet de » comparaison auquel nous rapporte- » ronscelledesautres Animaux, nous » la traiterons avec plus de détail. » Ainsi s'exprimel'illustre professeur dont les recherches , sur des créatures «antédiluviennes , ont déjà prouvé la Jgrandc antiquité de l'existence ani- male sur notre planète, et les révolu- U V?115 nombreuscs qui se sont succé- dées à sa surface, où certains ouvra- BIM 5i9 ges consacrés ne supposent qu'un grand cataclysme. Cuvier n'a point , à l'exemple d'uu écrivain qui traita poétiquement de l'histoire naturelle , cru qu'il était de la dignité de notre espèce de se singu- lariser tellement entre toutes les au- tres , qu'on dût la tirer du règne oii son organisation la rejette pour lui donner le vain titre de Roi delà terre ^ue les réalités démentent. C'est h l'article Homme que l'on examinera jusqu'à quel point cette suprématie doit être reconnue ; en attendant , il suffira de remarquer combien les meilleurs esprits , lorsqu'ils ont le courage d'attaquer les préjugés pro- fondément enracinés , font , à leur propre insu , de concessions à l'anti- que erreur.Cuvierétablit après l'ordre des Bimanes , ou l'Homme est comme retranché en dominateur , celui des Quadrumanes où se rangent les nomr breuses tribus de Singes , dont plu- sieurs présentent avec nous de si hu- miliantes conformités anatomiques; c'est un moyen évasif de se conserver encore un certain degré de noblesse ; mais d'une noblesse illusoire , comme celle que n'appuient plus des droits usurpés. Cependant est-il bien vrai qu'on puisse repousser parmi les Quadrumanes cette première division de Singes , qui , de même que l'ordre des Bimanes , ne contiendrait qu'un genre unique. Ce genre est l'Orang ; il se compose d'êtres qui, tout comme nous, marchant debout et le front levé , paraissent gênés dans une autre attitude , et qui ne semblent aban- donner celle que nous prétendons ca- ractériser la supériorité , que parce qu'ils ont les bras d'une longueur démesurée , et dont la main peut tou- cher le sol même dans la situation verticale. Abstraction faite du développement de l'intelligence , il y a certainement plus de différence des Orangs aux Guenons ou Singes à queue, qui sont confondus avec ces Animaux , dans l'ordre des Quadrumanes de Cuvier que des Orangs à l'Homme.Un pouce) imparfaitement opposable aux autres 320 doigts des pieds de derrière dans les O rangs, qui marchent sur leur plan- te, ne suffit pas pour établir qu'un pied soit une main. Un pied est ce qui sert uniquement à la locomotion , et qui soutient l'être Su'en dota la nature. Sous ce point e vue , les Orangs viendront inévita- blement prendre place à nos côtés , dans l'ordre des Bimanes, quand notre orgueil aura pris son parti sur des choses dont la saine raison dé- montre l'évidence. L'ordre des Bimanes renferme donc pour nous les genres Homme et Drang. V. ces mots. Qu'on reproduise à notre égard les vaines déclamations et les expressions brutales par lesquelles on attaqua ce- lui qui le premier osa comprendre la race humaine dans une classification systématique ; qu'on nous reproche de ravaler le prétendu roi de la nature au niveau des Singes; ce tyran de tout ce qu'il peut soumettre à sa puis- sance n'en sera pas moins un Ani- mal. Ces mains, qui deviennent caracté- ristiques dans l'ordre dont il est ques- tion , ont été regardées par un grand et profond philosophe comme les principales causes du développement de notre instinct perfectionné : ins- tinct dont le plus haut degré d'éten- due est cette raison si rare , que tous les individus de notre race ne peuvent même s'y élever. Il est certain que l'usage des mains donne aux Animaux qui en sont favorisés , d'excellens moyens de rectifier leurs jugemens , et qu'il est l'un des principaux élé- mens de la supériorité humaine ; mais en faire les causes exclusives, c'est tomber dans une autre erreur. Cu- vier, qui n'accorde pas à ces organes du tact une aussi grande importance, et qui trouve , avec raison, des mains mrtout où les membres antérieurs en ontà peu près la conformation, aétabh un autre ordre de Bimanes pour un Reptile dont nous nous occuperons au mot Chikotes , le rapprochement de l'homme et du Reptile dans un même article, cessant d'appartenir a BIN un livre d'histoire naturelle , *pour rentrer, au siècle où nous vivons, dans le domaine de la morale et de la politique. (b.) BIMARGALY. bot. phan. (Nichol- son.) Syn. caraïbe d'Eupatoire. (b.) BIMBELÉ. ois. Espèce du genre Bec-Fin , Motacilla palrnarum , L. V. Sylvie. (dii..z.) BIN ou mieux BIN-JAWACOK- JANGUR-ECKOR. bept. opii. Syn. de Basilic Porte-crête à Amboine. K. Basilic, bept. (B.) BINCO. fois. (Ruysch.) Espèce indéterminée de Poisson d'Amboine. (B.) *BINDA. bot. piian. Syn. suédois de Polygonum Convolvulus, L. V. Re- nouée, (b.) BINDENFARRN. bot. crtpt. ( Fougères.) Syn. allemand, selon Will- denow, de Yittaria. V. ce mot. (b.) BINECTARIE. Binectaria. bot. phan. (Forskalh.) Syn. de Mimusops obtusifolia , Lamk. , M. Kauri, Willd. V. Mimusops. (b.) BINERIL ou BINERY. ois. Syn. vulgaire du Bruant jaune, Emberiza Citrinella , L. V. Bruant, (dr. . z. ) * BINTA. bot. phan. Noronha nom- mait ainsi un genre que Stedman , et après lui Du Petit-Thouars , ont con- sacré à sa mémoire sous le nom de Noronhia. V. ce mot. (A. D. J.) BINKA. bot. phan. Syn. à'Arte- misia vulgarisé, dans quelques can- tons de la Suède. (b.) * BIN KO. géol. Syn. de Terre dans la langue de Ceylan. (b.; BINKOHUMBA. bot. phan. (Hcr- mann.) L'un des noms du Phyllan- thus Urinarïaii Ceylan. (b.) BINNIou BINNY. pois. (Forskalh.) Même chose que Benni. ce mot et Cyprin. * BINNIKE-MASK. intf.st. L'un des noms vulgaires des Tœnia en Suède. (lam..x ) BINOCLE. Binon/lus. crust. Genre fondé par Geoffroy (Hist. des Ins. T. iî, BIN p. 658), qui lui assigne pour carac- tères : six pates , deux yeux, antennes simples et sétacées , queue fourchue, corps crustacé. Latreille ( Cousider. gêner.) avait déjà restreintec genre en le caractérisant ainsi : tèt d'une pièce ; E oint de mâchoires; un bec; queue ilobée; deux pates terminées en cro- chets , deux en forme de ventouses, les autres natatoires. Le Monoculus Arguliis de Fabricius en était le type. Le genre Binocle n'existe plus dans le règne animal , il répond aux Bran- chiopodes qui ont deux yeux séparés , et les trois espèces décrites par Geof- froy se classent de la manière sui- vante : son Binocle à queue en filels appartient au genre Apus , et porte le nom à'slpus cancriformis ; son Bino- cle du Gasterostée constitue le genre Argule, et porte le nom à'Argulus foliaceus; enfin son Binocle à queue en plumet doit aussi former un genre propre , voisin de celui des Argulcs , et pour lequel on réservera , ainsi que l'a fait Duméril, le nom de Binocle. H se compose par conséquent d'une seule espèce , le Binocle pisciforme de Dûment, Biii. piscinus , décrit par Geoffroy sous le nom de Binocle en queue à plumet, et figuré par lui (/oc. cit. pl. 21. fig. 5). Ce petit Crustacé se trouve dans les ruisseaux : sa démar- che est vive et sa queue sans cesse en action. Il vit en société nombreuse. Duméril l'a souvent rencontré dans des mares qui se forment sur des ter- rains argileux après de petites pluies , au bois de Boulogne près delà maredu chemin de la Muette. V. Apus , Ar- gile et Binocle. (atjl\) BINTAL. eot. phan. (Hermann.) Syn. de Basella rubra à Ceylan. V. Baselle. (jj.) brNTAMBTJPiD et BINTAMBUR.U- "VY'.lL. i:ot. pji an. (Hermann.; Et non Binlambaru. Noms donnés à Ceylan à deux variétés d'un Liseron qui paraît être le Convolvulus Fes-Caprœ, L.^n.) * BINTANA. eot. VAUX'. (Herma nn.) Graminéc peu connue de Ceylan. (b.) WNTANGOR. bot. faan. Syn. TOME II. BIP 521 malais do Calophyllum Inophyllum. V. Calophylle. (b.) BINTOCO. bot. ni an. (Camelli.) Petit Arbre des Philippines qu'on juge appartenir à la famille des ïérébin- thacées , parce qu'il produit une résine jaunâtre et odorante qu'on a em- ployée dans les vernis. (b.) BINTD. ois. Syn. d'Ortolan dans quelques parties du centre de la France occidentale. (dr..z.) BINUNGA ou MINUNGA. bot. phan. (Camelli.) Syn. présumé de Ri- clnus Mappa , L. y. Ricin. (b.) BIONDELLA. bot. phan. Syn. tos- can de Genliaria Centaurium , L. , et de Dap/me Gnidium, L. P . Chironie et Laubêoee. (b.) BIORK A , BIORKFISK ou BIORK- NA. pois. Espèce de Cyprin des lacs de Suède et de Noryyège. y. Cyprin. (B.) BIORKLICKA. bot. crypt. Syn. suédois à'Agaricus betulinus, L. (b.) BIORN . mil. Syn. d'Ours dans les dialectes Scandinaves. (b.) BIORNHALLON oir BJORN- HALLON. bot. phan. Syn. deJïubus cœsius,lt. en Ostrogothie. V. Ronce. (b.) *BIORNMOSSA.bot. crypt. Syn. suédois de Polytrichum commune, L. V. POEYTRICII. (jî.) BIOURKOUT. ois. Syn. tartare d'Aigle Royal , Falco CArysaetos , L. y. Aigle. (dr..z.) BIODTÉ. bot. phan. Syn. de Peu- plier dans quelques cantons du midi de la France. (jb.) BIP APILL AIRE. Bipapittaria. Moll. Genre formé par Lamarck (Anim. sans vertèbres, 2e édit. T. ni, p. 127 ) d'après une description et un dessin communiqués par Péron , qui a découvert cet Animal sur la côte occidentale de la Nouvcllc- IJollande. Il appartient aux Tuni- ciers libres ou Ascidicns du même auteur. Ses caractères consistent en un coips libre , nu , ovale , gtobulcux, 31 3aa MB terminé en queue postérieurement, ayant à son extrémité supérieure deux papilles coniques, égales, perforées et tentaculifères ; trois tentacules à chaque oscule. Les deux papilles, qui l'ont fait ainsi nommer, terminent son extrémité an- térieure ou supérieure. Chaque pa- pille finit par une oscule, d'oii 1 A- nimal fait sortir , comme à son gré , trois tentacules sétacés, roides , un peu courts , dont il se sert pour saisir sa proie et la sucer. Son corps est membraneux , un peu dur et résistan t au tact ; il se termine postérieurement en queue de Rat tendineuse et con- tractile , Lamk. Dans nos tableaux des Mollusques, nous avons rapporté ce genre à la fa- mille des Télhies , V. ce mot , de l'or- dre des Tuniciers ou Ascidies Téthy- des, dont les Animaux sont tous fixés. Mais si , comme il le paraît , le Bipa- pillaire est libre , son organisation , ui déjà s'éloigne remarquablement es Ascidies, pourra peut-être le faire rapprocher des Biphores. Car bien que Lamarck considère les deux os- cilles comme analogues aux deux ou- vertures des Ascidies , il est douteux que le Bipapillaire ait une double tu- nique. Ce geare , inconnu à Savigny , n'a point été mentionné jpar Cuvier ni par Goldfuss; mais il est adopté par Schweigger. La seule espèce con- nue est appelée, par Lamarck, Bipa- pillaire australe, B. australis. {¥.) BIP ARIA. bot. PHAN.Syn. caraï- be du Glycine Phaseoloïdes,àe Swartz, dont la graine rouge est marquée d'une tache noire, (b.) BIPÈDES, zool. C'est-à-dire ayant deux pieds. Les Oiseaux sont essen- tiellement Bipèdes. Parmi les Mammi- fères, les Gerboises et les Kanguroos partagent cetteprérogative , qui déter- mine un plus libre exercice des mem- bres antérieurs, avec les Bimanes qui sont les Bipèdes par excellence. Parmi les Reptiles, quelques espèces n'ont aussi que deux pieds, mais on a, chez .eux, restreint te nom de Bipède au genre Hystérope. F- ce mot. (b.) BIP BIPIIORE. mole. V. Salïa. * B r PU Y L LE . Biphyllus . ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des ïélramères, établi par le général Dejean 'Catal. des Coléopt. p. 102) aux dépens du genre Dermeste de Fabricius; ses caractères ne nous sont pas connus. Il a pour type le Der- mesles lunatus. Cet Insecte , origi- naire de la Suisse, compose à lui seul ce nouveau genre. V. Dermeste. (aud.) BIPICACA. bot. riïAS. Syn. ca- raïbe de Cylisus Cajan, L. r. Cy- tise, (b.) BIPINNULA. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées , établi , d'après Commerson, par Jussieu, et voisin de YArelkusa, L., auquel il a été réuni par plusieurs auteurs sous le nom à" A. biplumata, notamment par Lamarck qui l'a figuré tab. 729, fig. 4 de ses Illustrations des genres. C'est une Plante qui croît à Buenos- Ayres. Ses racines sont fasciculées, et elle porte une seule fleur terminale. Son calice présente trois divisions su- périeures , grandes , élargies à leur base, et se rapprochant en forme de casque , et trois divisions inférieures, l'une intermédiaire, courte et en cœur, deux autres latérales, beaucoup plus longues en aleine , et remarquables par les cils qui garnissent les deux côtés de leur sommet, comme les bar- bes d'une plume. Ce sont elles qui ont fourni le caractère distinctif et le nom du genre. (a.d.i.) * BIPLEX. moll. Génie foimé par Perry (Conchyl. pl. 5) aux dépens des Murex de Linné , et dans lequel il com- prend les Coquilles de ce genre, munies de deux bourrelets opposés, latéraux et longitudinaux qui sont , comme 1 on sait , formés à chaque époque de crois- sance de l'Animal. Cette même con- sidération lui a fourni les caractères de ses genres Triplex , Hcxaplçx , Po- lyplex. Le genre Biplcx revient au genre Rauellc de Lamarck. V . Ro- cher et Raneixe. (f.) BirOREIE. Biporeia. bot. thaï». a JîfR DuPetit-Thouars, dans ses nouveaux genres de Madagascar , nomme ainsi une Plante à laquelle il donne pour synonyme le JViota de Lamarck, qui paraît lui-même devoir être rapporté au Sarnadera de Gacrtner. V. Sama- dera. (a.d.i.) * BIPTERALIS. bot. phan. Syn. de Lenticule. V. ce mot. (b.) BIQUE et BIQUET, mam. Vieux noms de la Chèvre et de son petit. (B.) BIRAGO. bot. phan. Syn. d'I- vraie dans quelques cantons de la Gascogne. (B.) BIRANI ou VIRATH. bot. phan. même chose à Madagascar que Gau- dal. r. ce mot. (b.) BIRA-SOUREL. bot. phan. Qui i n'est que la traduction de ïourne- :sol. Syn. languedocien d' ' Helianthus , annuus , L. V. Hélianthe. (b.) * BIRAYÉ. pois. Espèce de Labre, i y. ce mot. (B.) BIRCH-TREE. bot. phan. C'est- ; à-dire Arbre Bouleau. Syn. àeBursera gummifera , L. à la Jamaïque. V. BtTRSÉllE. (B.) BIRD. ois. Syn. d'Oiseau en an- glais, et devenant avec une épithète i nom propre en beaucoup de cas. Ainsi ■ Birdblack (Oiseau noir) signifie Mer- le, etc. (E ) BIRD-GRAS. eot. phan. C'est^ .a-dire Herbe d'Oiseau. Graminée en- core indéterminée , mal à propos dé- signée comme le Poa compressa ou le festuca ovina; répandue dans la Virginie par les Oiseaux, ce qui lui a imentele nom qu'elle porte; cultivée < depuis en Angleterre comme four- rage- (B>) BIRG-AMSEL. ois. Syn. alle- mand de Tu/dus torquatus L V 'Merle. ' (b ) ' BIRGDE Birgus. chust. Genre (dc 1 ordre des Décapodes fondé par lL.eacn (Trans. Linn. Sociei. , t. xi) «t °e différant des Pagures auxquels • La treille (Règne Anijn.de Cuv.) le BIR 3a3 rapporte , que parce que l'abdomen est erustacé, la queue orbiculaire, de trois articles, divisée en tablettes car- tilagineuses. Le Pagure voleur , Pa- gurus latro de Fabricius, sert de type à ce nouveau genre. V. Pagure. (aud.) BIRIBIN ou BIROU. ois. Syn. piémontais de Dindon. (dr..z.) BIRIBOY. bot. phan. Sy n. ca- raïbe de Lobelia conglobata , Lamk. (B.) BIRIIDRYS. bot. phan. (Surian.) Et non Biiiidrus. Syn. caraïbe à'Epi- gœa cordifolia, Swartz. V. Èpigée. (b.) BIRKENSHWAMM et BIRKEN- ZEIZHER. bot. crypt. Syn. alle- mand à'Agaricus betulinus et tormi- nosus, L. (b.) * BERKHAN. ois. (Temminck.) Espèce du genre Tétras; Coq de bruyère à queue fourchue, BufE pl. enl. 172 et 173; Tetrao Tetrix, L. r. Tétras. (dr..z.) BIRKILGEN. ois. Syn. allemand de Sarcelle d'été , Anas Circia, L. jr. Canard. (B \ BIRK.LING. bot. crypt. L'un des noms allemands de YAgaricus betulinus, la. (b.) BIROLE. BOT. PHAN. V. BlROLIA. BIROLIA. bot. phan. Et non Bi— rôle ou Birola. Bellardi , dans les Mé- moires de l'Académie de Turin pour 1808, a considéré comme un genre nouveau, et nommé ainsi une Plante aquatique que De Candolle a décrite (Icon. Tar. tab. 43) sous celui à'Ela- tine àexandra, parce qu'elle présente en effet six étamines , et que Lapierre (Journ. phys. an xi) a regardée comme congénère duTiltaa.^.ELA- TINE. (A.D.I.) *BIROSTRITE. Birost rites, mole, foss. Genre institué par Lamarck (Anim. s. vert. 2e édit. T. vi, i,e par- tic, p. 235), pour un corps fossile fort singulier , dont l'intérieur est inconnu et qui paraît composé de deux pièce» 3a4 Bill ou valves qui ne se réunissent point par les bords de leur base, comme dans les Bivalves ordinaires; mais.' dont l'une enveloppe l'autre en par- tic par cette même base. Ces valves sont en forme de cône presque droit , légèrement arque en dedans , inégales et divergeant obliquement sous la forme d'un V fort ouvert. Il semble que l'une sorte de la base de l'autre , et c'est toujours la plus courte qui se trouve enveloppée. Ces considéra- tions ont engagé Lamarck à éloigner ce nouveau genre delaDicérate. Nous ne pouvons rien ajouter à ce que nous venons de présenter d'après ce sa- vant célèbre ; ce Fossile ne nous étant connu que par sa description et la fi- gure qu'en a publiée Boowdich (Elein . of conch. p. 2. Bivalves, p. 28, fig. g5). Mais comme il paraît qu'on n'en con- naît qu'un seul individu, celui du cabinet de Lamarck, il ne serait pas impossible qu'en en observant un plus grand nombre , on vînt à le mieux connaître et qu'il fût le moule dénaturé d'une Dicérate ou d'un autre corps peu ou mal connu? Ces réflexions , que nous présentons néan- moins avec doute , après l'examen de Lamarck, ne sont point dénuées de vraisemblance , le genre Ichthyosar- colite de Desmarest en est la preuve. K. ce mot. Lamarck place ce genre curieux près .de la Calcéole et des Ra- diolites dans ses Conchyfères Ru- distes. Nous avons suivi son exemple. Il commence pour nous la famille des Rudistes. V. ce mot. Schweiggcr {Jlandb. der Natuig. p. 708) a rap- proché la Birostrite de la Dicérate et de l'Isocarde. Aucun autre auteur ne nous paraît avoir parlé de ce Fossile. Lamarck nomme la seule espèce con- nue , Birostrite inéquilobe , B. inœ- a. On ignore le lieu où elle se trouve. (F-) BIROU. ois. V. Biribin. BIR-REAGEL. ois. Espèce du genre Engoulevent , Copriniulgus hiiçoides, Latli. V. Engoulevent. ù (DR..Z.) BIRRIIE. iNS. r.'frïMtiàB. BIS BIRVACII. iiOT. i'iian. (Dalé- champ.) L'un des noms de l'AtphM dvlusjislulosus en arabe. (b.) BISA. MOLL. K. BlA. BISAAM ou BIZAAM. mam. Chat Bizaam de Vosmaer ; selon Cuvier , variété de la Gcncttc. V. ce mot. (u.) * BISAB. bot. ni an. Nom d'une Ketmie au Sénégal , probablement celle qu'on nomme Gombo aux An- tilles. («•) BISAGO'ouMISAGO. ois.(Kacmp- fer.) Oiseau japonais que l'on présu- me être un Aigle pêcheur. (dr..z.) BISAILLE. bot.phan. Nom qu'on donne dans quelques cantons de la France au mélange des semences de Vesce et de Pois. (b.) BISAM. mam. Nom allemand du Musc, par lequel on désigne plu- sieurs Animaux qui répandent une odeur musquée plus ou moins forte ,- ainsi : Bisam-Affe , c'est-à-dire Singe musqué, est l'Ouistiti. Bisam-Maus, Souris musquée , est la Musaraigne. Bisam-SchweiN, Cochon musqué , est le Pécari. Bisam - Tfiier , venaison mus- quée , est le Chevrota in Porte-Musc. (B.) BISANNUEL , BISANNUELLE. bot. Oui dure deux ans. V. Annuel. (b.) BISBERG. bot. crypt. V. Bef- FAÏGI. BISCACHO. mam. (Moliua.) Qu'on prononce Viscatcho. V . Liè- vre. (B0 BISCHOFSLT. bot. crypt. Syn. allemand d llelvelle. V. ce mot. (b.) BISCUTELLE. Biscutella. bot. piian. Genre de la famille des Cru- cifères, ainsi nommé par Linné à cause des deux loges arrondies en forme d'écusson , et connu aussi vul- gairement sous le nom de Lunctière- BIS Ses pétales sont onguiculés , à limbe ovale et entier; les iilets de ses éta- mines libres et sans aucun appen- dice; sasilicule, surmontée d'un long style qui persiste , présente deux lo- ges très - comprimées et articulées , adnées latéralement à l'axe dout , à l'époque de la maturité, elles se sépa- rent depuis la base jusqu'au som- met. Chacune de ces loges contient une seide graine comprimée , dans la- quelle la radicule s'intléchit de haut en bas et sur la fente des cotylédons , qui par conséquent sont accombans. De Candolle , dans son Systema Vegeta- bilium, en décrit vingt-trois espèces. Suivant sa remarque, presque toutes- habitent le contour de la Méditerra- née , c'est-à-dire les régions méridio- nales de l'Europe, septentrionales de l Akiqueet occidentales del'Àsie. On en voit qui s'avancent jusqu'au cen- tre de l'Europe et jusqu'à la mer Noire. Toutes se plaisent dans des lieux montagneux et exposés au so- leil. Ce sont des Plantes herbacées . vivaces ou annuelles, le plus souvent bispides , quelquefois tomenteuses ou glabres ; à feuilles oblongues, entiè- res , dentées ou pinnatifides ; à tiges arrondies , dressées , ramifiées ordi- nairement en corymbes vers le som- met ; à fleurs jaunes et inodores , por- tées sur des pédicelles filiformes dé- pourvus de bractées , et disposées en grappes courtes , mais qui s'allon- gent après la floraison. De Candolle distribue ces espèces dans deux sections; la première qu'il appelle celle des Jandraba , dans la- quelle deux des quatre sépales du calice sont éperonnés à leur base ; la seconde , celle des T/daspidium , où ces quatre sépales sont égaux. Celle- ci , oii le plus grand nombre est com- pris, est encore subdivisée d'après la durée des Plantes qu'elle renferme et qui sont , comme nous l'avons dit , les unes vivaces, les autres annuelles. Parmi les Biscutelles indigènes , on peut citer comme exemples de la pre- mière section le B. auriculata ; et comme exemple de la seconde , le B. lœvigata. (a.d.J.) BIS 5a5 EISEM MUS. mam. Même chose que Bisam-Maus. V. Bisam. t».) BIS-ERGOT, ois. Espèce du genre Perdrix, Tetrao bicalcaratus,\j. Bull, pl. enl. 137. V- Perdrix. (dr..z.) BISERRULE.5ise;vw/a. bot. titan. Ce genre fait partie du petit nombre des Légumineuses remarquables par une gousse biloculaire. Tournefort l'avait établi sous le nom de Pelecinus, que Linné changea en celui de Biser- rula , pour indiquer les dents qui ré- gnent sur les deux bords du légume et constituent un caractère propre à distinguer ce genre des Astragales. Le calice est monosépale , cylindrique , à cinq divisions linéaires , égales ;. la corolle polypétale 7 papilionacée ; son. étendard oblong , obtus , dépassant à peine les ailes ; celles-ci sont stipitées, à limbe allongé , et se prolongent in- férieurement d'uu côté en un appen- dice; la carène est de la même lon- gueur et obtuse ; des dix étamines , neuf ont leurs filets réunis , une l'a libre ; l'ovaire est sessile, oblong ou ovoïde ; le style infléchi dès sa base ou plus souvent à son milieu; le stigmate simple , linéaire , légèrement barbu inférieurement. Le fruit est un lé- gume plane , séparé intérieurement en deux loges par une cloison opposée aux valves, qui présentent chacune sur leur dos de sept à neuf dents ai- guës ; à chacune de ces dents répond une graine plane et à peu près réni- forme. — Ce genre renferme une seule espèce , le Biseirula Pelecinus , L. , Plante herbacée qui croît dans les ré- Î;ions méridionales. Ses tiges sont ve- ues ; ses feuilles impari - pin nées , composées de vingt-neuf à trenle-sept folioles opposées , sessiles , en cœur renversé, munies à leur base de deux stipules courtes et aiguës ; les pédon- cules axillaires portent huit à douze fleurs disposées en épi. La forme de son fruit a fait donner à cette Piaule le nom vulgaire de Râteau. Pr. Lamk. 111. tab. 622. (a. d. 1.) BTSET. ois. Nom vulgaire du Co- lomba livius, L. regardé par les na- turalistes comme la souche des espè- 3 26 BIS tes domestiques de Pigeon, ^".cemot. (H.) BISETTE.ois. (Salerne.)Syn. vul- gaire de Macreuse, Anas nigra, L. jr. Canard. (b.) BISETTES. bot. crypt. Syn. de Mousserons. V. ce mot. (b.) BIS IP III TE. Bisiphites. moli,. ross. Genre de Céphalopode institué par MoDtfort {Conckyl.T. i, p. 54) , pour des Nautiles caractérisés par deux siphons placés sur une même ligne droite , l'un près de la convexité de l'avant-dernier tour, l'autre vers le bord de l'ouverture. Déjà Montfort avait décrit et figuré celui qui fait le type de son genre dans l'Histoire na- turelle des Mollusques du Bufibn de Sonnini (vol. iv, p. 208), où il men- tionne deux autres espèces de Bisi- Ehites fossiles : celle qui vient de Som- renon en Bourgogne , est celle qu'il a fait figurer comme type du genre , et dont il cite des fragmens qui indi- quent deux pieds de diamètre dans certains individus ; il l'appelle B. quadrille , B. reticulatus. Une se- conde , trouvée dans les carrières de marbre noir de Barbançon dans les Ardeunes, et une troisième qu'il a trouvée aux environs de Bruxelles, et qui ressemble à la première. Il re- garde les Bisiphites de Barbançon , qu'il nomme B. flambés, comme les analogues fossiles du Nautile vivant figuré et décrit par Gualtieri ( Test. t. 18. Vign. fig. 4) comme ayant aussi deux siphons ; description et fi- gure empruntées par Favanne (Con- ckyl. T. 1, part. 2, p. 724, et pl. vu, D. 5. Zoom. pl. 6g. fig. A. 4, sous le nom de Grand Nautile épais à deux siphons). Il fa ut observer que le second siphon de l'espèce de Gualtieri n'est tout simplement qu'un creux en en- tonnoir sans continuité, qui ne pénè- tre que peu avant dans la loge précé- dente, et est fermé à son extrémité , en sorte qu'on ne peut assimiler cette partie , destinée , sans doute , à loger un muscle d'attache au tube qui sert de fourreau à l'organe qui remplit le siphon. Il est donc douteux encore qu'il y ait de véritables Nautiles à BIS deux siphons; mais le caractère qui a l'ait croire à celte circonstance peut être employé pour diviser le genre Nautile auquel nous rapportons provisoirement les Bisiphites de Mont- fort. Ocken (Lehrb. derZool. p. 533) en a fait aussi un genre distinct de sa famille des Nautiles. Goldfuss et Schweigger n'en parlent pas. /^.Nau- tixe. (F.) BISK-HAN. ois. Syn. allemand de Tetrao Tetrix, L. V. Tétras. (b.) BISLINGUE. bot. phan. C'est-à- dire à deux langues. Syn. de Ruscua hypophyllum, L. dans quelques an- ciens auteurs. V. Fragon. (b.) BISMALVA. bot. phan. Vieux nom de la Guimauve, V. ce mot.(B.) BISMUTH, min. Wismuth , Wer- ner. Nom d'une substance métal- lique d'un blanc-jaunâtre , fragile et fusible même à la simple flamme d une bougie. Elle est la base d'un genre minéralogique composé de trois es- pèces, savoir : le Bismuth natif, le Bismuth sulfuré et le Bismuth oxydé. Bismuth natif, Gcdiegen-Jf is- muth , Werner. H a pour caractère distinctif d'avoir un tissu très-lamel- leux avec une couleur d'un blanc- jaunâtre , et pour forme primitive l'oc- taèdre régulier. Il est très-fragile et s'égrène sous le marteau , fusible à la flamme d'une bougie, soluble avec effervescence dans l'acide nitrique où il produit une nébulosité d'un vert- jaunâtre. On en a cité des Cristaux en octaèdre primitif et en rhomboïdes de 120 degrés à 60 degrés, semblables à la molécule soustraclive. On le trouve plus communément à 1 état lamellaire ou sous forme de ramifi- cations éparses dans la gangue , qui est tantôt le Quartz, et tantôt la Chaux carbonatée ou la Baryte sulfatée II est ordinairement dans des filons où il accompagne d'autres substances mé- talliques , principalement le Cobalt , l'Argent natif et le Plomb sulfuré. On en a rencontré à Bicber dans le Har nau , à Wittichen en Souabe , à Pou- laouen , à Joachimsthal en Bohême , à Frcyberg , à Maricnbcrg et à Schnc e- BIS berg en Saxe. C'est dans ce dernier endroit que se trouve la variété ramu- leuse, engagée dans un Jaspe d'un rouçe-brunâtre. — La fonte de Bis- muth prend par le refroidissement des formes cristallines très-prononcées , qui sont ordinairement des assembla- ges de lames rectangulaires disposées en recouvrement , et un peu excavées en trémies , comme celles de la Soude muriatée. L'usage du Bismuth est d'être employé dans des alliages avec diverses substances métalliques , entre autres l'Étain , auquel il donne plus d'éclat et de dureté. Il est un des com- posans de l'alliage fusible de d'Arcet. Bismuth sulfuré, Wismuth- Glanz, W., divisible en prisme légè- rement rhomboïdal ; soluble sans ef- fervescence dans l'acide nitrique ; fa- cile à racler avec un couteau ; couleur, le gris de Plomb avec une nuance de jaunâtre; fusible à la simple flamme d'une bougie. On le trouve à Bieber dans le Hanau, sous la forme d'ai- guilles ou de lamelles engagées dans un Fer spathique lamellaire ; en Saxe et en Bohême , dans un Quartz-Agathe grossier ; à Bastnaès en Suède , dans le Cériura oxydé silicifère. La variété Plumbo-Cuprifère , ou le Nadelerz de Werner, d'un gris métal- lique jaunâtre , se trouve en Sibérie , où elle a pour gangue un Quartz gras. Elle a passé d'abord pour une mine de Chrôme ; mais l'analyse qui en a été faite par John , a prouvé qu'elle contenait environ les deux cinquièmes de son poids de Bismuth. Bismuth oxydé, W ismuth-Ochrer, W. Cette espèce n'a encore été trou- vé£ qu'en masses informes ou à l'état ulvérulent , à la surface des mines de ismuth natif, principalement près de Schneéberg en Saxe. Elle est aisé- ment réductible par le chalumeau en Bismuth métallique ; elle est très- tendre et même friable. Sa couleur est le jaune-verdâtre , passant quelquefois au gris-jaunâtre. (o. del.) * BISNÀGILLI. bot. phan. (Her- macn. ) Nom de pays du Bryonia la- ciniosa, L. V. Bryone. (b.) BIS 3a7 BISNAGO. bot. phan. Syn. pro- vençal de D aucun Vimaga, L. V ■ Carotte. (b.) BISON et BISON MUSQUÉ. V. Boeuf. BISOTTE. bot. crypt. Syn. à'A- garicus livescens. (b.) BISPÉNIENS. reft. Ordre troi- sième de la première sous-classe des Reptiles ( les Ornithoïdes ) , institué par Blainville dans son Tableau de la classification des Animaux , et qui comprend la plupart des Sauriens et les Ophidiens de ses devanciers . « D' A- » près l'anatomie détaillée , dit ce na- » turaliste , de la plupart des genres » de ce tordre , je suis convaincu qu'il » est impossible de séparer les Sau- » riens des Ophidiens , puisqu'en j) effet il y a de véritables Serpens qui » ont des pâtes comme le Bimane , et » de vrais Lézards qui n'en ont pas , » comme les Orvets ; ainsi je n'en fais » plus qu'un seul ordre , que je dé- » signe par un nom qui indique la » singulière disposition de l'organe » excitateur mâle dont les deux par- » ties paires ne sont pas réunies. » P~. Sauriens et Ophidiens . (b . ) BISSE, ois. Syn vulgaire de Rouge- Gorge , Motacilla rubetra , L. Sylvie. (dr..z.) BISSE-MORELLE. ois. Syn. vul- gaire du Mouchet , Motacilla modu- laris , L. V. Accenteur. (dr..z.) BISSET et BISSUS. bot. crypt. V. Byssus- BISSO. pois. (Risso.) Syn. de Syng- nathe sur la côte de INice. (b.) BISSOURDET. ois. Syn. vulgaire du Troglodyte , Motacilla Troglodytes, L. V. Sylvie. (dr..z.) BISSOUS. MAM. Syn. de Lapin dans quelques parties de la France méri- dionale, (b.) BISTARDE ou BITARDE. ois. Syn. d'Outarde. P'. ce mot. (b.) * BISTELLA. bot. than. Lippi , botaniste français qui voyagea et pc'iit 6 3a8 . BIS dans la Haute-Egypte au commence- ment du dix-huitième siècle, a laissé manuscrites des lettres et un grand nombre de descriptions de Plan tes ob- servées dans les pays qu'il avait tra- verses. Parmi celles-ci, il en est une qu'il signale comme singulière, et nomme Bistella , genre adoplc et pu- blie par Adanson dans ses Familles ( I • it , p. 226). Il en avait rencontré dans la Nubie deux espèces ou varié- tés : ce sont des Herbes à tiges nom- breuses , hautes d'un pied environ , présentant de distance en distance des nœuds vers lesquels sont opposés les rameaux et les feuilles: ces feuilles sont hastées, assez semblables â celles de plusieurs Lychnis , et des pédon- cules axillaires portent à leur sommet des fleurs rapprochées ; leur calice est conique , quinquefide ; leur corolle , dontla forme rappelle lesBorraginées, est en roue, à cinq lobes, mais tout- à-fait adhérente par son tube au calice dont il ne peut être séparé, et par conséquent périgyne ; cinq étamines s'insèrent sous l'ovaire né du fond de la fleur et biparti à son sommet; le fruit est une capsule embrassée étroi- tement par le calice et le tube de la corolle qui persistent et s'accroissent , à deux loges , suivant Adanson , et contenant des graines petites et nom- breuses, attachées à un double tro- phosperme conique. Telle est en subs- tance la description de Lippi , qui , quoique détaillée , laisse encore incer- taine la place de ce géni e dans les fa- milles naturelles. (a. d. j.) BISTORTE. bot. FHAN. Cette ex- pression s'emploie en botanique pour exprimer une racine qui offre deux coudes rapprochés; elle est syn. de contournée, Radix contorta. (a. r.) C'est aussi le nom vulgaire d'une espèce de Renouée , Tolygonum bis~ lorta , L. V. Renouée. (b.) BISTOURNÉE on HUITRE BIS- TOURNÉE. MOL*. Nom vulgaire donné à uneCoquille bivalve du genre Arche , YArca lovtuosa, Linné et Lamk., à cause que ses valves, assez allongées, sont contournées l'une Sûr BIT l'autre d'une manière fort singulière. Sans être très-rare, cette Coquille est assez cbère lorsqu'elle est belle , étant très-recberchée par les amateurs. Sa forme bizarre a déteiminé Ocken à en faire un genre distinct des Arcbes sous le nom de Tnisis , genre qui n'a pas été adopté. En Hollande, on ap- pelle cette Coquille le Deridoir. V. AllCHEetTRISlS.- (f.) BISTRE, bot. cnypT. L'un des noms vicieux qui , accompagnés de quelque épithète , désignent dans Paulct di- verses espèces d'Agarics. (b.) BISULCE. Bisulcus. mam. Dési- gnation générique des Quadrupèdes qui ont le pied fourchu. (b.) BISULQUES. mam. (Duméril.) Même chose que Runiinans. F . ce mot. (b.) BITAFRES. ois. (Labat.) Oiseaux delà côte d'Afrique, que l'on présume appartenir au genre Vautour. (ur..z.) BITANGOR. bot. phan. Nom de Î>ays d'un Arbre du genre Calopbyl- um. V. ce mot. (b.) BITARDE. ois. V. Bistarde. BITESTACÉS. cri:st. On a dési- gné quelquefois sous ce nom les Crus- tacés de l'ordre des Branchiopodes et de la section des Lophyropes ( Ilègue Anim. de Cuv.) , qui ont le corps en- tièrement renfermé dans un lest imi- tant les deux battans d'une Coquille bivalve. Du nombre de ces Animaux sont les Cythérées , les Cypris , les Lyncés et les Daphnies de Miillcr. Duméril les nomme aussi Ostracn>s. Zool. n° 110. (aud.) Cette dénomination pourrait égale- ment s'appliquer à plusieurs êtres mi- croscopiques de notre famille des Bra- chionides, dont le corps est contenu dans deux valves que rendent percep- tibles seulement les plus fortes len- tilles, (b.) BITt. bot. tuak. (Rhécdc , liait. Mal. T. v, t. 58. J Nom malabar d'un bel Arbre qui parait être un Sophora, BIT et même YHeptaphyila , L. C'est de son tronc qu'où tire le dois de Bite , fort estimé pour les constructions, (u.) BITI-MARAM-MARAVARA.bot. phan. (Rhéede , Ilort. Malab. T. xn, t. 2.) Plante de la famille des Orchi- dées, peut-être un Epidendre parasite du Biti. V. ce mot. (n.) BITIN. rept. oph. Nom donné par Gronou à plusieurs Serpens de Ceylan ou du Mexique , et qu'il est impossible de déterminer. (b.) BITITENI ou BITITE1NIS. jum. Syn. de Saimiri chez les Indiens de la Guyane espagnole. F". Sapaiou. (A.D..NS.) BITOME. Biloma. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , établi par Herbst , et ne différant des Lyctes de Fabricius que parce que les individus qui le compOT sent ont les antennes plus courtes et les mandibules cachées ou peu décou- vertes. Le Bitoma c/enata ou le Lyc- tus crenatus de Fabricius , sert de type à ce genre. Cette espèce se trouve aux environs de Paris, sous les écorces d'Arbres. Elle a été figurée par Panzer {Hist. Ins. T. 1. 1. 24), sous le nom de Jbyctus crenatus. Dejean(Catal. desCo- léop. ) en possède une seconde de Saint- Domingue ; il la désigne sous le nom de sulcata. — Latreille ( Considér. génér. et Règne Anim. de Cuv.) subs- titue , à cause de l'étymologie, le mot de Ditome à celui de Bitome. (atjd.) BITOME. Bitomus. moll. Genre de Coquilles presque microscopiques, établi par Montfort ( Conc/iyl. T. H, p. 226), et auquel il donne les carac- tères suivans : a Coquille libre , uni- valve, à spire régulière , écrasée, ayant un ombilic; bouche arrondie, «•parée en deux par un prolongement de la lèvre inférieure, mais sans ca- nal et entière; lèvres tranchantes et réunies. » Il nomme l'espèce qui lui sert de type B. Soldanicn, B. Solde ni, parce que cet aufour a figuré le premier cette petite Coquille ( Test, microsc.ï. t, p. 21, t. l i, fia. Z. vol. 96)- (B.) Montfort prétend J'avoir trouvécen BIT Sag abondance dans les sables de laMan- che. Personne ne l'ayant observée que luidepuisSoldani, etn'offrant ni l'un ni l'autre des renseignemens sufilsans, ne sachant point si ce ne serait pas une espèce de Spirorbe ou d'autre genre des Annélidcs, si, au cas qu'elle appartienne aux Mollusques, elle est ou non operculée , nous ne pouvons la rapporter avec certitude à aucune de nos familles. Ce genre n'a été men- tionné par aucun des nouveaux au- teurs systématiques. (f.) BITOR et BITOUR. ois. Noms vulgaires du Butor, Ardea stellaris, L. F. HÉRON. (DR..Z.) BITOD. moll. Et non pas Biton. Dénomination donnée par les Nègres du Sénégal et conservée comme nom spécifique, par Adanson (Sénég. p. 75. pl. 5), au CyprœaPediculus, L. (b.) BITRISCHUS. ois. ( Salisbury. ) Syn. de Roitelet, Motacilla Regu'lus. (B.) BITTAQUE. Bittacus. ins. Genre de l'ordre des Névroptères, fondé par Latreille aux dépens du genrePauorpe, et rangé (Règ. Anim. de Cuv.) dans la famille des Planipennes , section des Panorpates. Il a pour caractères : ailes égales, couchées horizontale- ment sur le corps ; de petits yeux lisses ; abdomen presque cylindrique, à peu près semblable dans les deux sexes; pâtes très-longues, avec des tarses terminés par un seul crochet et sans pelotle. Les Bittaques, de même que les Némoptères, les Pa- norpes et les Borées , autres gen- res de celte section , ont cinq articles à tous les tarses et l'extrémité anté- rieure de leur tète prolongée et rétré- cic en forme de bec ou de trompe ; leurs antennes sont sétacecs et insé- rées entre les yeux ; le chaperon est prolongé en une lame cornée, co- nique, voûtée en dessous pourrccou-N vrir la bouche ; les mandibules , les mâchoires et la lèvre ont une forme presque linéaire; il existe quatre à six palpes courts , filiformes, et dont 33o BIT les maxillaires ne sont composés que de quatre articles distincts; ils ont enfin le corps allongé avec la tète ver- ticale ; ils diffèrent cependant de cha- cun de ces genres par des caractères assez tranchés. On ne les confondra pas avec les Bordes à cause de l'éten- due de leurs ailes toujours plus lon- gues que l'abdomen, propres au vol et existant chez la femelle comme chez le mâle ; ils se distingueront aussi des Némoptères par la présence des yeux lisses , et des Panorpes par l'absence d'une pince à l'extrémité de l'abdo- men des mâles , et parl'existenced'un seul crochet à l'extrémité du dernier article des tarses. Ces Insectes sont peu connus sous le rapport de leurs mœurs ; on n'a point encore observé leurs métamorphoses. L'espèce ser- vant de type au genre porte le nom de Bittaque tipulaire , B. tipularius, Latr. ( Gêner. Crust. et Ins. T. m, p. 189, etConsidér. génér. p. 435). Elle est la même que le Panorpa tipularia de Fabricius et de Villers. Ce dernier l'a figurée (Entom. T. m, t. 7,fig. 11). On la trouve dans le midi de la France et en Espagne. (aud.) BITTER. ois. Syn. allemand de Mauvis, Tu/dus Iliacus, L. (b.) * BITTERBLAD. bot. phan. Syn. de Polygonum Hydropiper, L. dans quelques provinces de Suède. V. Re- nouée, (b.) BITTERLING. pois. Syn. allemand de Bouvier, espèce de Cyprin. V. ce mot. (b.) BITTER-S ALSO . bot. phan. Syn. suédois de Lepidium sativum, L. f. Passerage. (b.) BITTERSPATH. min. C'est-à-dire Spath amer , on ne sait pourquoi , la substance à laquelle on donne ce nom n'ayant aucune amertume. Syn. de Chaux carbonatée magnésifère. V. ce mot. (Luc.) *B1TUB\JLITE. Bitubuliles. mole. EOss. Blumenbach {Abbild. Naiurh. Gegenst. T. 11 , fig. 9) a donné ce nom à un corps fossile qu'il appelle BIT Bitub. prublcniaticus , et dout il est assez difficile d'assigner la place natu- relle. Scldotheim (Petrefact. p. 375) conserve ce nom générique, mais en disant qu'on n'est point encore fixé à l'égard de ces Fossiles, et il ajoute à celui de Blumenbach une seconde espèce , sous le nom de B. irregularis. Celle-ci vient du calcaire coquillier des environs de Wcimar ; la première de celui d'Heinberg près Gottingue. Enfin , Schlotheim rapproche de ce genre les Batolites de Montfort et les Hippurites de Lamarck , nommés d'a- bord Orthocératites par Picot de la Peyrousc. (f.) BITUME, min. Substance de la classe des corps combustibles non métalliques , dont le principal carac- tère est de brûler avec une odeur qui lui est propre , et que pour cela on nomme bitumineuse , et de laisser un résidu peu considérable. Il en existe plusieurs variétés qui ne sont distin- guées entre elles, pour la plupart, que par une suite de la diversité des époques auxquelles elles ont été trou- vées dans la nature , et qui souvent passent l'une à l'autre dans le même individu, par succession de temps. La première est le Bitume liquide, Erdol , Werner; appelé aussi Aapàle ou Pétrole , selon que sa couleur est le blanc-jaunâtre ou le blanc-noi- râtre. La seconde variété est le Bitu- me glulineux , Erdpec/i, W. ; nommé communément PissasjJialte et Poix minérale. Il est visqueux et s'attache au doigtpar la pression. La troisième variété est le Bitume solide ou l'As- phalte, d'un noir -brunâtre et très- éclatant lorsqu'il est pur. Il est tan- tôt dur et tantôt fragile. La première modification a été trouvée sous la forme de gouttelettes , à la surface de la Chaux tluatée en cristaux cubiques. La dernière variété est le Caoutcbou minéral, Elasticités Erdpecli, W. Il est d'un brun-noirâtre, et très-flexi- ble ; s'électrise d'une manière très- sensible par le frottement, et brûle avec une flamme claire, en répandaut une légère odeur. BIV Le Bitume liquide est assez com- mun en Perse et au Japon , où on l'emploie comme huile de lampe. Il en existe une source abondante près de Miano , dans l'Etat de Panne. Le Bitume glutineux se trouve dans plu- sieurs pays de la France , et en parti- culier dans les envii ons de Clermout- Ferrand ,où il enduit le sol d'une ma- tière visqueuse. Le Bitume solide flotte avec abondance sur la surface du lac Asphaltique , en Judée ; il ac- compagne à Idria, en Carniole , le Mercure natif et le Mercure sulfuré. Quant au Bitume élastique , on le trouve en Angleterre , près de Cast- leton dans le Derbyshire, oii il est associé au Plomb sulfuré et à la Chaux carbonatée. (g. del.) BITUME RÉSINITE. min. V. RÉ- TIN ASPHALTE. BITURE. ins. V. Btture. BIDR. mam. L'un des noms du Cas- tor. (A. D..NS.) BIV AI. ois. Syn. vulgaire du Pic verd , Ficus viridis,h. V. Pic. (dr..z.) BIV AL. ois. L'un des noms de l'Oie en Espagne. (b.) BIVALVES, zool. et bot. Dans les nombreuses classifications des con- chyliologistes anciens ou modernes , on trouve sous le nom de Bivalves des divisions de famille, d'ordre ou de classe , dont il serait trop long d'énu- mérer et de signaler ici tous les carac- tères respectils. V. Mollusque, (f.) En général le mot Bivalve , em- ployé même en botanique , signifie a deux battans : on dit dans ce sens une capsule bivalve. (b.) BIVALY. mam. V. Bial. BIVARO. mam. qu'on prononce Bibaro. Syn. espagnol de Castor. Bivero en italien a la même signifi- cation, (b.) BIVERONE ou PIVERONE. moll. Piondelct ( de Tes/ac. lib. i , pl. a6) dit qu'on nomme ainsi à Ve- nise la Coquille bivalve que l'on ap- pelle Clonisse ou Clovisse 'a Marseille. Ce nom lui a été donné, dit Favart BIV 33 i d'IIerbîgny , à cause delà saveur très- salée de son habitant , d'où les anciens naturalistes l'ont appelé C/iama Pipe- rata. Nous avons vu à l'article Bevera- za que le lïïya hispanica de Chemnitz a reçu aussi la même dénomination. Il est cependant certain que les noms de Bwerone , Piperone ou Piperone sont plus spécialement ceux de la Ve- nus verrucosa , Linné et Lamk. , ainsi que le dit Poli. On la nomme Arsella à Gênes , Taratufolo à Naples , Cama- dia à Tarente , Armilla en Espagne. OrO BIVET. moll. Adanson (Sénégal, p. 120 , pl. 8) donne ce nom à une de ses Pourpres. C'est la Voluta cancel- lata, Linné; Cancellaria cancellata , Lamarck. V. Cancellaire et Pour- pre, (e.) BIVIT. ois. Syn. du Martinet noir , Hirundo Apus, L. en Piémont. V. Martinet. (de.. z.) * BIVONOEA. bot. phan. Une Plante de la famille des Crucifères re- cueillie en Sicile par Bivona , et nom- mée par lui Thlaspi luteum, a fourni à De Candolle le type d'un genre nou- veau , et il l'a consacré au botaniste qui, le premier, l'avait fait connaître. Il lui assigne les caractères suivans : calice de quatre sépales à peu près égaux; pétales onguiculés, un peu plus longs que le calice , et dont le limbe petit est également échancré au sommet ; six étamines dont les fi- lets libres et simples ne présentent pas d'appendices à leur base; silicule déprimée , ovale , supérieurement éebancrée et surmontée d'un style très-court et d'un stigmate en tête, intérieurement divisée par une cloison ohlongue et s'ouvrant en deux valves pliées en carène et ailéeB sur le dos ; dans chacune des deux loges , de qua- tre à six graines pendantes, ovoïdes, à cotylédons planes et incombans. C'est une Herbe annuelle,, glabre, délicate , de couleur glauque , et lon- gue de quatre à six pouces. Sa tige , fi- liforme et peu ramifiée , porte des fe uilles alternes , grossièrement den- tées et obtuses , pétiolées inférieure- 33a BJO ment, sessilcs et embrassantes sur le reste de la tige. Ses Heurs petites et jaunes sont disposées en grappes à peu près terminales. (a. d. j.) * UIWALDIA. bot. phan. Lo genre, établi sous ce nom par Sco- poh ( Jntroductio ad Sis t. nul. ) , semble devoir rentrer dans le Garci- nia de Linné. V. ce mot. (a. d. j.) BIXA. bot. phan. Vieux nom du Rocou , devenu scientifique pour dé- signer le genre que constitue cet utile Arbuste. F~. Rocou. (b.) BIZAAM. mam. V. Bisaam. BIZ ARDA, bot. phan. Individus hybrides de Citronniers, produits par la fécondation ou concourent deux Variété différentes. BIZE. pois. (Rondelet.) Syn. de Scombre sarde , Scomber Amia , que l'on confond quelquefois avec la Bo- nite qui est le S. Pelamis. L. V. Scombre. (b.) BIZETT ou mieux BIZERT. ois. Si c'est, ainsi que le dit Catel, l'es- pèce qu'on nomme Périnque ou Pé- ringle dans le midi de la France , ce n'est point un Oiseau de passage, mais la Mésange charbonnière. (DR..Z.) * BIZ1GAYE. ins. V. Bigaye. BIZIHUTZH. ois. Syn. du Pluvier doré , Charadrius plupialis , L. en Laponic. Pluvier. (dr..z.) BJALLA. bot. phan. V. Bialla. BJELKA ou WJEKSCHA. mam. Syn. russe d'Ecureuil. (b.) * BJORK. bot. phan. Syn. suédois de Bouleau. (b.) BJORKE-SUPP. bot. crvpt. Syn. suédois de Boletus fomentarius , L. qui croît sur le Bouleau. (b.) BJORKNA. pois. V. Bierkne. *BJOR-LOKA et BJORNSTUT. bot. phan. Syn. suédois d'Angélique sylvestre. (b.; * BJORN-BAR. bot. phan. Nom suédois des Ronces qui croissent dans les haies. (u.) BLA * BJORNE-KLOR. BOT. PII AN J Syn. suédois de Lotus corniculata , L. V. Lotier. (B \ * BJORNFLOKA. bot. tuan. Sx u . à'IIeracleum Sphondylium , en Ma- dcluadic. (B.) BJORNIIALLON. bot. phan. V. BlORNHALLON. * BJORN-MASSA. bot. crypt. Syn. suédois de Polylrichum com- mune, L. dont les Lapons forment des matelas pour leur lit. V. Poly- TRIC. (b.J BLA ou BLAD. bot. phan. Syn. de Blé dans les Dialectes gascons. V. Froment. (b.) BLAA-FILD. fois. Syn. norwé- gien de Hareng. V. Clupé. (b.) BLAAFOT. ois. Syn. norwégien du Balbuzard, Falco' Ilaliaetos , L. V . Aigle. (dh..z.) BLAA-HALS et BLAA-NAKKE. ois. Syn. norwégien de Canard sau- vage, Anas Boschas, L. V. Canard. (or. .z.) BLAA-KRAAKE. ois. Syu. nor- wégien du RoUjer vulgaire, Cora- cias Garrula, L. V. Rollier. (dr..z.) * BLAA - RAAKE. ois. Et non Blaa-Rouge. Syn. norwégien de la Corneille commune, Coivus Corone , L. /^.Co'RBEAU. (DR..Z.) BLAA-ROUGE. ois. V. Blaa- Raake. BLAA-STAAL ou BLAD-STAK. pois. Syn. de Labre bleu en Danc- marck. V. Labre. (b.) * BLABAR et BLABUK. bot. phan. Syn. de Vaccinium uligino- sum , L. espèce d'Airelle, et le Myr- tylc, autre Airelle, dans quelques parties de la Suède. (b.) BLAC. ois. Espèce du genre Fau- con, dont Vieillot a formé son genre Coubyeb, Lcvaill. Ois. d'Af. pl. 56 et 57. V . Faucon. (dr..z.) BLACEAS et BLAX. pois. (Ges- ner.) Probablement un Silure du Nil. (b.) BLA * BLACK-BERRY-EATER. ots. Syn. anglais de Traquet, Motacilla rubicola, L. (b.) BLACKBURNIA. bot. than. Le genre établi sous oc nom par Forster, était rapporté par Linné 111s au Ptc- lea , auquel il ressemble par son port et sa fleur, différent néanmoins par sou style simple et son fruit mono- sperme , qui est peut-être une baie. ^ illdenow et Persoon l'ont rétabli. Il renferme un seul Arbre , trou- vé dans l'île déserte de Norfolk , et auquel ses feuilles pinnées ont fait donner le nom spécifique de pin- nata. (a. d.ï.) BLACK-CAP. ois. Nom appliqué par les Anglais aux Mésanges à tête noire et des marais, Pimis atricapil- lus et palustris ainsi qu'au Larus ri- dibundus, L. (dr..z.) * BLACKEN. bot. phan. Syn. sué- dois de Potam ogoeton natans, L. et en Smaland de Menyanthes trifolia- ta , L. V. Potamot et Menyanthe. (B.) BLACKFISH. rois. C'est-à-dire Poisson noir. Espèce de Lutjan. W. ce mot. (b.) BLACK UMBER. pois. Syn. an- glais d'Umbre. V. Sciène. (b.) BLACK-WITE. ois. Syn. de Cor- pua melanoleucus. V. Cassican. (b.) BLACOUEL. bot. phan. Même chose que Blakwelia. V. ce mot. (b.) BLAD. bot. phan. F~. Bla. BLADHIE. Bladhia. bot. phan. Ce genre, dont Thunberg est l'au- teur, a été rapporté à la famille des Ardisiacées. Ses caractères sont : un calice quinqueparti , persistant; une corolle eu roue, quinquefide , cadu- que ; cinq ctamines,à filets courts insérés à l'entrée de la corolle ctàan- tlièies conniventes ; un ovaire libre ; un style et un stigmate : une baie pi- siforme, à une seule loge qui contient une graine munie d'un arillc. — Ses espèces, dont on trouve quatre ri écri- tes dans la Flore du Japon de Thun- BLA 533 berg , et deux figurées tab. 18 et 19 de cet ouvrage, sont des Arbustes originaires de ce pays , oii quelques- uns se cultivent aussi dans les jar- dins. Les feuilles sont alternes et cré- pues dans le Bladhia crispa ; ternées clans le B.japonica dont la tige est couchée à sa base ; dans le B.glabra, dont la tige est dressée, les feuilles' sont opposées, glabres et dentées; op- posées de même , mais velues , dans le B. villosa. Les fleurs sont solitai- res ou géminées sur des pédoncules axillaires. (a.d.j.) BLADO. rois. (Pusso. ) Nom de l'Oblade sur la côte de Nice. V. Bo- gue, (b.) BLADSCHWAMP. bot. crypt. Syn. suédois d'Agaric. (b.) BLAETTER SCHWAMME. bot. crypt. C'est à-dire Cliampignon la- melleux. Syn. allemand d'Agaric. (ad.b.) BLAGRE. ois. Espèce du genre Faucon, Falco Blagn/s, Lath. Levail. Ois. d'Afrique, pl. 5. Yieillotl'a pla- cé dans son genre Balbuzard. V. Aigle. (dr..z.) BLAGUE-A-DIABLE, ois. Nom donné comme syn. de Pélican-, aux Antilles. (b.) BLAGYLTA. pois. Syn.norwégien de Labrus Suillus, L. V. Labre, (b.) * BLAHALLON. bot. phan. Syn. suédois de Rubus cœsius , L. P~. R.ONCE. (b.) * BLAHATTAR. bot. phan. Syn. suédois de Succise. P^. Scabieuse. (B.) BLAIREAU. Mêles, mam. Genre de Carnassiers plantigrades , caractérisé par cinq molaires à la mâchoire supé- rieure; la première, très - petite , est caduque, et alors manque en appa- rence. La seconde et la troisième n'ont qu'une seule pointe , et sont suivies, dit Cuvier, d'une que l'on commence à reconnaître pour carnassière au ves- tige de tranchant qui se montre sur son côté externe ; derrière celle-ci en est une tuberculeuse, carrée , la plus 554 BLA grande de toutes. Six molaires iufé- rieurement, la première très-petite et aussi caduque, les trois suivantes à une seule pointe ; la cinquième commence aussi à montrer de la res- semblance avec les carnassières infé- rieures; mais, comme elle a à son bord interne deux tubercules aussi élevés que son tranchant , elle joue le rôle de tuberculeuse : la dernière est très -petite , mais aussi tubercu- leuse. Toutes ces dents se correspon- dent parfaitement. La grande tu- berculeuse supérieure offre deux sillons longitudinaux formés par les trois rangs de ses tubercules : le rang moyen de ces tubercules est encas- tré dans le sillon unique de la moi- tié postérieure de la pénultième d'en bas , dont les deux bords tuberculeux sont reçus dans les deux sillons lon- gitudinaux de la supérieure. Celte disposition de réciproque pénétration ne se retrouve pas dans les Ours , dont les dents sont d'ailleurs le plus analogues à celles du Blaireau. A la f [rosse tuberculeuse supérieure , c'est e rang moyen de tubercules qui s'use le premier. Cet emboîtement des par- ties saillantes des dents d'une mâ- choire dans les cavités réciproques des dents de l'autre mâchoire indi- que que le mouvement de l'une sur l'autre ne peut se faire que dans le sens vertical ; aussi , le col du con- dyle est-il si serré dans la cavité gé- no'ïde du temporal, qu'il faut forcer l'élasticité de l'os pour le faire sortir de ses charnières. Celles-ci, outre leur f>rofondeur, ont une autre cause de so- idité. Au lieu que l'axe de leur mou- vement soit transversal , il est un peu oblique , de manière que ces axes , prolongés jusque sur laligne médiane, formeraient un angle obtus en avant. — Malgré sa vie souterraine, la caisse auditive est moins développée dans le Blaireau que dans le Coati et le Ra- ton. Le frontal ni le jugal ne four- nissent pas d'arc saillant au cadre de l'orbite ; dans le Raton et le Coati, il s'élève, au contraire, une portion d'arc sur le jugal qui augmente ainsi l'amplitude du cadre de l'orbite. BLA — Le trou sous-orbitaire, proportion- nellement plus grand que dans les Coatis, Ratons et Gloutons, l'est absolument plus que dans l'Ours. Dans les Carnassiers , la grandeur de ce trou étant en rapport avec le volu- me des nerfs et des vaisseaux sous- OJfbitaifes, il en doit résulter une sen- sibilité très-vive au museau du Blai- reau. — La fosse ethmoïdale très- grande annonce un odorat fort actif. La tente du cervelet est osseuse. — Cet Animal a l'air de marcher en ram- pant , à cause de la brièveté de ses jambes; et comme son poil est Ion",' son ventre paraît alors touchera terre; ses doigts, armés d'ongles très-soli- des, sont engagés dans la peau; la longueur de ceux de devant les rend propres à fouiller la terre; la queue, à peu près longue comme la tète , a pourtant quinze vertèbres. Le Blai- reau a quinze côtes , le Glouton seize, le Raton et le Coati quatorze ; il a six mamelles : deux pectorales , quatre ventrales ; dans le Coati et le Raton , toutes six sont ventrales. Il y a sous la queue, au-dessus de l'anus , une po- che à fente transversale dou suinte une humeur grasse et fétide. Sa lan- gue est douce , son pelage assez rude. Les poils ont cela de particulier d'être blancs vers la peau, puis noirs dans le tiers extérieur, excepté la pointe qui est blanche, ce qui donne au corps une couleur grisâtre : dans le jeune âge , le noir , qui occupe le milieu de la longueur du poil , est alors d'un fauve isabelle, ce qui donne une teinte jaune au gris du pelage. Le Blaireau ,Ursus Mêles, L., En- cycl. pl. 35, fig. 4. Buff. 7, pl. 7. Schreb. pl. i42, a deux ou trois pieds de long. Le dessus de la tête est pres- que blanc , la (ace est traversée de la base des oreilles en passant sur l'œil par une bande noire ; une autre ban- de blanche , inférieure à celle-ci , s'é- tend depuis l'épaule jusqu'à la mous- tache. Le dessus du corps est grisâtre, le dessous noir. — Schreber, iig. i4a, B., représente, sous le nom d'il/sus Taxus, un Blaireau dont le ventre est d'un gris plus clair que les flancs , oii BLA l'oreille est de la couleur générale et Seulement bordée de noir, où la ban- de noire de la face est supérieure à .l'œil sans y toucher ; est-ce une va- riété ou une espèce? Le Blaireau habite l'Europe et l'A- sie tempérée : Pallas l'a rencontré dans l'ouest de l'Asie, au nord de la îmer Caspienne : les Cahnoucks en i mangent la chair. C'est un Animal déliant, solitaire, qui recherche les : bois les plus déserts et s'y creuse un •terrier d'où il ne sort que pour cher- cher à manger ; le boyau de ce terrier ■est tortueux, oblique, et poussé quel- 3 uefois très-loin. Comme la plupart es Animaux, attaché au site ou il est :né, le Blaireau, débusqué deson sou- terrain, soit par l'homme qui l'a dé- truit, soit par les ruses du Renard qui l'en chasse en y déposant ses ordures, ne change pas de pays. Il rereuse un nouveau terrier à peu rie distance; il n'en sort guère que la rnuit, s'en écarte peu, car la briè- veté de ses jambes ralentit sa fuite, ?et les chiens l'ont bientôt atteint , ppour peu qu'il en soit éloigné. Dans ce cas, le Blaireau se couche sur le "dos, se défend des ongles et des dents. Outre qu'il a beaucoup de courage, il a la vie très-dure, de ■sorte qu'il regagne le plus souvent son terrier qu'il faut défoncer pour l'y prendre. Le Blaireau vit principalement de proie ; il déterre les nids d'Abeilles- Bourdons, les Lapins et les Mulots; il -mange aussi des Sauterelles, des Ser- :pens , des œufs , et sans doute quel- quefois des fruits et des racines. Son terrier est toujours propre. On trouve rarement ensemble le mâle et la femelle. C'est en été que celle- ci met bas trois ou quatre petits. (a.d..>-s.) i^es chasseurs prétendent qu'il exis- te deux variétés fort distinctes de Blai- reaux: l'une, qu'ils appellcn Œlaireau- C/uen, aurait le museau semblable à "ftlui des Chiens, ctl'autrc, nommée filaireau-Cuchon, aurait une sorte de • içroin. Ces différences ont encore :chappc aux naturalistes. BLA 535 On a encore donné le nom de Blai- reau à des Mammifères qui s'en rap- prochent plus ou moins par la forme ; ainsi l'on a appelé : Blaireau blanc, un Animal qui fut apporté de New-York à Réaumur, et dont les dépouilles retrouvées dans les galeries du Muséum ont prouvé que ce n'était qu'un Raton atteint de la maladie qui décolore les Albi- nos. Blaireau puant, un petit Quadru- pède du midi de l'Afrique, encore peu connu , mais qui paraît être le Zorille. Blaireau de rocher , le Daman , Hjra.x capensis , L. Blaireau deSurinam , le Vivera Quasje de Linné, Coati noirâtre de Buffon. (Bj BLAIRIE. Blairia. bot. phan. Linné désigne sous ce nom un genre de Plantes de la famille des Ericinées, de la ïétrandrie Monogynie, très-voi- sin du genre Bruyère dont il diffère surtout par son calice et sa corolle à quatre lobes, ses étamines au nom- bre de quatre seulement, dont les an- thères sont dépourvues d'appendices. Sa capsule est à quatre loges , et s'ou- vre par quatre fentes longitudinales qui correspondent aux quatre angles. — Les espèces de ce genre sont toutes de petilsArbustes ayant le même port que les Bruyères et qui croissent au cap de Bonne-Espérance. On cultive quelquefois dans les jardins le Blœria Ericoïdes. Le nom de Blairia avait d'abord été donné par Houston à quelques es- pèces que ce botaniste avait séparées du genre Verveine; Linné les y réunit de nouveau , et appliqua le nom de Blairia qu'il changea en Blœria au genre que nous venons de décrire. Gaertner et Thunberg ont cherché à détruire le genre de Linné, le pre- mier en établissant le genre Blairia de Houston pour quelques espèces de Verveine que Lamarcka de nouveau réunies aux genres Priva et Zapania ; le second, en faisant rentrer clans le genre Erica les Blairics de Linné ; 556 BLA mais cependant le genre de Linné a été adopté par la plupart des bota- nistes modernes. ' (A.n.) BLAKEA. bot. piian. Genre placé au commencement de la famille des Mélastomécs , établi par Brownc , d'après un Arbuste de l'Amérique. Le calice a son limbe entier, marqué de six angles , et est environné à sa base de six écailles opposées deux à deux. Les pétales sont au nombre de six, et les étamines de douze; leurs filets sont dressés, et leurs anthères grandes forment, en se touchant, un anneau ; l'ovaire, couronné par le calice , devient une capsule à six loges. Un Blakea se trouve aussi décrit dans Aublet ( Plant, de la Guiane, tab. 210 ), mais son calice esta cinq lobes caducs, et dépourvu d'écaillés à sa base ; ses pétales sont ongui- culés , au nombre de huit ou neuf, et présentent intérieurement d'un côté, un appendice; le nombre des étamines est double ; le stigmate est pelté et- marqué de stries rayon- nantes; le fruit une baie turbinée à huit ou neuf loges. — Ces dissem- blances ont engagé plusieurs auteurs à considérer le Blakea quinqueneivia tT Aublet comme type d'un genre différent que Gmeliu a nommé IVe- bera, etNecker Bellucia. Doit-on sui- vre leur exemple, oubicn,avccWahl et Persoon , n'avoir pas égard à la f>résence ou à l'absence d'écaillés à a base du calice , ni aux autres dif- férences énumérées plus haut , et réunir ces divers Arbustes dans un seul genre dont il conviendrait alors de modifier le caractère? (a.d.ï.) * BLAKLETT et BLAKLINT, BLAQUHBAR. bot. piian. Syn. de Bleuet ou Bluct, Ccntaurea Cyanus, L. dans les diverses provinces de Suède. (b.) BLAKSTONIA. bot. piian. Le nom de Moronobea, donné par Aublet à un genre de la famille des Guttil'è- res,aété changé par ScopolictNcckcr en celui de Blakstonia. — Ce dernier nom est encore donné par Iludson au BLA Chlora perfuliala, L. P. Mobonobea et Chlore. (a.d. j.) BLAKWELLÏA. bot. PHAN. Genre placé à la suite des Rosacées. Son ca- lice turbiné , faisant dans sa moitié inférieure corps avec l'ovaire , pré- sente supérieurement des divisions oblougues, égales, velues et ciliées , au nombre de seize , de vingt ou de trente. Intérieurement à la base de chacune, sont fixées alternativement une petite glande et une étaminc à anthère biloculaire , et le nombre des étamines se trouve conséquemment la moitié de celui des divisions calicina- les. L'ovaire velu se termine par qua- tre ou six styles, et autant de stigma- tes, et devient une capsule à demi- adhérente au calice persistant, à une seule loge, à quatre ou six valves , et contenant plusieurs graines attachées à des Irophospermes pariétaux. A ce genre ont été rapportés trois Arbres ou Arbrisseaux des îlesde Mascareigne et de Madagascar, à feuilles alternes, à fleurs axillaires eu grappes ou en épis. Il a été ainsi nommé en l'honneur d'ÉIisabeth Blakwell , auteur d'uuc suite de Plantes gravées sous le nom de Curious herbar. (a.u.j.) . BLAK-WITE. ors. Même chose que Black-Witc. P~. ce mot. (dr..z.) * BL AL ACK .BLASIPPA ,BLA\ Y ES et BLAWEROR. bot. phan. Syn. suédois à.'Anemone Hcpatica, L. V. Anémone. ' (»•) * BLALACKER et BLAWISIL. bot. piian. Syn. suédois de Pcusée , Viola tricoter, L. V . Violette, {s.) BLAMARÉE. bot. piian. Syn. de Mais dans quelques cantons méridio- naux de la France. V. Maïs. (b ) BLANC, bot. piian. Maladie des1 "Végétaux, qui se manifeste par l'appa- rition , sur leurs feuilles, d'une sorte de poussière blanche: elle passe pouf contagieuse , mais sans raison. Il y eu a de clcux sortes. Le Blanc sec, dont ne meurent pas les Plantes qui en sont attemlcs, qui est général ou partiel , et que BosC croit être l'effet d'un Champignon pa- BLA rasito, voisin desErésypàie et des Zfre- ffo. On l'attribue à l'altération du tissu cellulaire , qui vient de trop d'humi- dité suivie d'une évaporation trop considérable , et l'on a remarqué qu'elle se développe eu été quand des ondées de pluie sont suivies de coups de soleil violens. Ou remarque que le Cy llsus Labumum,\e Balota nigra, les Rosiers et l'Absinthe sont les Végé- taux les plus sujets au Blanc sec. Le Blanc mielleux , souvent nom- mé lèpre ou meunier , se manifeste , depuis juillet jusqu'en septembre , par une substance blanchâtre et un peu visqueuse, qui, transsudant à travers les pores des feuilles, paraît , au microscope , composée de petits filameus enlacés ; elle détermine l'a- vortement des boutons qui-, dans les Arbres fruitiers , forment l'espoir de l'année suivante. (s.) BLANC- AUNE. bot. phan. Syn. d'Alisier. V. ce mot. (b.) BLANC BOIS. bot. phan. V. BOIS BLANC. BLANC CUL. ois. (Belon.) Syn. de Bouvreuil commun, Pyrrhula vulga- ris,h. V. Bouvreuil. (dr..z.) BLANC D'ALBATRE. MrN.Sulfate de Chaux réduit en poudre très-fine, que l'on emploie dans la grosse pein- ture en détrempe. (dr..z.) * BLANC D'ARGENT, bot. crypt. Syn. A'jfgaricus argyraceus , L. (b.) BLANC DE BALEINE, zool. Ma- < tière grasse , solide, d'un blanc nacré, .douce au toucher, friable, fusible à 45 degrés environ , insoluble dans 1 l'eau, soluble dans l'Alcohol et l'Ether, i miscible aux huiles fixes , formant des s.-ivonsavec les alcalis, etc., etc. On la (trouve abondamment dans la graisse de certains Cétacés , et plus particuliè- . rement dans les cavités qui entouren t le ' Cerveau. Chevrcul, qui s'est occupé de H'analyse de cette substance, l'a trou- ivée composée de beaucoup de Céline et d'huile fluide. Le Blanc de Baleine est employé en pharmacie dans la pré- paration de quelques topiques gras; TOM£ II. BLA î>7>7 on eu lait usage dans les arts pour la confection de bougies translucides.- (DR..Z.) BLANC DE BISMUTH, min. Oxyde de ce Métal précipité dt'la dissolution nitrique par l'eau pure : il est léger, très-colorant ; aussi 1 emploie-t-on très-fréquemment sous le nom de Blanc de Fard, pour rendre au teint, flétri l'éclat passager de la fraîcheur. (DR..Z.Ï BLANC DE CËRUSE. min. Mé- lange de. sous-Carbonate de Plonb et de Caçbonate calcaire réduits en p;u_ très-fine par la trituration au moulin avec un peu d'eau; on forme de cette pâte des pains coniques que l'on fait ensuite sécher. Ce Blanc est générale- ment employé dans la peinture ; il entre aussi dans la composition do • certains vernis ou couvertes de pote- ries blanches. (dr..z.) BLANC DE CHAMPIGNON, bot. crypt. Substance blanche , fugace et filamenteuse , formée d'une multitude de fibriles , et qui n'est que l'état rudi- mentaire des Champignons. Les jar- diniers placent sur des couches pré- parées à cet effet celui qui produit les espèces comestibles qui se prêtent à cette sorte de domesticité. (b.) BLANC DE CRAIE, min. Même chose que Blanc d'Espagne. J^. cemot. (DR..Z.) BLANC D'EAU, bot. phan. Syn. de Nymphœa alba,h. Nénuphar. BLANC D'ESPAGNE, min. Carbo- nate de Chaux pulvérisé, trituré avec de l'eau puis réduit en pâte , dont on lonne des pains pour les employer dans la peinture à la colle. (dr..z.) BLANC DE HOLLANDE, bot. phan. Nom vulgaire d'une variété du Populus alba , L. K. Peuplier, (js ) BLANC D'IVOIRE, bot. crypt. Syn. à'Jgaricus eburneus, L. (F ) ' BLANC DE KREMS. min. Même chose que Blanc de Plomb, r. ce mot. (DK..Z.) BLANC DE LAIT. bot. ciiypt. 32 38 BLA !\'om vulgaire par lequel on désigne plusieurs Agarics, tels qu'yfgaticus ombelliferus , colluius et cœsius. (n.) BLANC DE PLOMB, ciiim. Sous- Carbonate de Plomb que l'on prépare en grand au moyeu du vinaigre. On place dans des pots de terre vernisses lames de Plomb tournées en spi- : , puis on les remplit de vinaigre; range ces pois sur une couche de ' mier qui y entretient une douce cha- nir. Au bout de quarante jours, les . : mes de plomb sont recouvertes d'une Ile de Plomb sous-carbonate. On répare encore en faisant passer un rant de gaz acide carbonique dans ; dissolution de sous -Acétate de ml), il se précipite du sous-Carbo- ;e de ce Métal. (dr..z.) iLANC DE ZINC, cura. Oxyde Zinc précipité de la dissolution de Métal dans l'Oxyde sulfurique par moyen de la potasse. Ce blanc eut remplacer celui de Céruse ou de ! 'lomb , et il n'expose à aucun des dangers que l'on a à redouter avec ces derniers. (dr..z.) BLANCHAILLE, rois. Nom collec- tif donné aux très-petits Poissons, or- dinairement du genre Able , que les pêcheurs emploient pour amorcer leurs lignes. (B0 BLANCHARD, ois. Espèce du genre Faucon, Falco albescens. Daud. Lath. Levaill. Ois. d'Afriq. pl. i5. ^■.Aigles. (nn..z.) BLANCHE, ois. Espèce du genre Hirondelle - de - Mer , Steraa alba , Gmel. du cap. V. Hirondellc-de- MER. (DR..Z.) BLANCHE-COIFFE, ois. Espèce du genre Corbeau , division des Geais, Coivus cayanus, L. V. Corbeau. (DR..Z.) BLANCHE-QUEUE, ois. Syn. vul- gaire du Jean-lc-Blanc , Falco galli- cits, Gmel. V. Aigle. (dr..z.) BLANCHE-RAIE, ois. Espèce du genre Etourncau , Sturnus militaris , L. des terres Magcllaniqucs. V, EtOURNEAU. (DR..Z.) BLA BLANCIIET. zool. On donne ce nom à un Oiseau, la Fauvette grise, Motacilla Syhna, L. V. Sri. vu:; à un Serpent du genre Amphisbcnc , ainsi qu'à un Poisson Salniu fœlens , L. /^.Sylvie, Ami'iiisuène et S\u mon. (it.) BLANCHET. rot. crypt. Syn. à'yJgaricus virgincus. (ad. a.) BLANCHETTE ou BLANQUET- TE, bot. l'HAN. Syn. de Valcriana le- cusla, L. et de Ckenopodium mariti- mum. V~. Valerianelle et Ciieno- f-ode. (b.) BLANCHETTE, BLANCHOTTE ET JAUNOTTE. BOT.CRYl'T. Syn.d'y/- garicus risigallinus, dont les feuillets varient du blanc au jaune, (ad. b.) BLANCHOT. ois. Espèce de Pie- Grièche figurée pl. a85 de l'Ornitho- logie d'Afrique par Levaillant. (c.) BLANC -JAUNE, rois. Syn. de Salmo nilolicus, L. V. Saumon, (b.) * BLANCKIA. bot. piian. ( Nec- ker. ) Syn. de Conobea. V. ce mot. BLANC-NEZ. mam. Syn. de Si/nia Petaui ista, Schreb. Même chose qu'As- cague d'Audebert. V. Guenon, (b.) BLANCOR. rois. (Commcrsou.) V. PRISTirOME. BLANC-PENDARD. ois. Syn. vul- gaire de la Pie-Grièche grise, La- uius excubitor, L. V. Pie-Grièche. (DR..Z.) BLANCULET. ois. Syn. de Mo- teux, Motacilla (Enanthc, L. V. Tra- QUET. (DR..Z.) BLANDE. rept. batr. Syn. de Salamandre ordinaire. (R-) BLANDFORTIA. bot. fhan. Ce nom a été donné par AndreAVS à une Plante delà Caroline, qui est un So- lenandria pour Bcauvois , un Eiy- throrhiza pour Michaux. Tr. ces mots. — Ha clé appliqué par Smith à une autre , de la famdlc des Asphodèlées,' quî présente un calice en forme d'en- tonnoir, partagé supérieurement eu BLA six lobes courts; six étamincs insérées à ce tube; un stvle court, conique ; un stigmate simple: une capsule tri- goue , fusiforme, triloculaire et s ou- vrant en trois valves ; des graines hé- risse'es et imbriquées , attachées à uu tropbospcrme central. Les feuilles sont radicales, linéaires ; les fleurs disposées en belles grappes à l'extré- mité d une hampe haute de deux à trois pieds. (à..D.J.) BLANDOVIA. bot. crypt. Nom donné par Willdenow dans sonlntro- duetionà laCryptogamie (Spec.Pl.vol. V . p. xxxi), à un genre qu'il n'a pas décrit et qui paraîtrait appartenir à la famille des Hépatiques; il lui attri- bue une capsule bdoculairc et bivalve. (ad. b.) BLANDRUSLER. mam. Syn. is- landais de Phoque à crinière. P^.Vno- (A.D..NS.) BLANGLAX. pois. Syn. suédois de ! Saumon. (B j\ BLANKARA. bot. crypt. ( Mous- ses.) Nom de genre donné par Adan- son à quelques Mousses qui font par- i lie des génies Tolytrickum et Oitko- trichum , et particulièrement à l'Or- I tkotriclium. crispum. (ad.b.) BLA.NOV. pois. Syn. de Mugil < cep/talus. r.MvoE. (u.) BLANQUETTE, bot. phan. jy. IBLANtn£TTE. BLAO-MER. ois. Syn. suédois de Mésange bleue, parus cœruleus , L. (B.) BLAO-NACK. ois. Syn. suédois de 'Canard sauvage , Anas Boschas , L. (B.) BLAOS-KLACKA. ois. Syn. sué- 'iuois à' Anas aleirirna, L. V. Foul- Wr~ (DR..Z.) BLAPS. Blaps. ivs. Genre de l'or- dre des Coléoptères , section des rHétéromèrcs , établi par Fabricius fat subdivisé depuis par les au- teurs. Latreille (Règne Anim. de 'Cuv.) place les Blaps dans la seconde livis.on de la famille des Mélasomcs, E BLA Bîg et leur «assigne pour caractères : an- tennes filiformes , plus courtes que la moitié du corps avec le troisième ar- ticle long et les derniers presque glo- buleux ; chaperon terminé par une ligne droite , avec le labre en avant et transversal ; mandibules à peine dentelées; mâchoires bifides, décou- vertes jusqu'à leur base ; quatre pâl- ies terminés par un article trianeu- aire. a Ces Insectes ont de grands rapports avec les Pimelies, les Ténébrions , les Hélops, et surtout avec les Asid'es les Misolampes et les Pédines. Ce- pendant les caractères tirés des par- ties de la bouche , des antennes et de la forme générale du corps, suffisent pour les distinguer de chacun de ces genres. Les Blaps ontle corps oblonç plus étant en devant, avec le protho^ rax presque carré ; en général ils sont privés d'ailes, et leur abdomen est recouvert par les élytres prolon- gées ordinairement en pointes et sou- dées entre elles; leur démarche est tres-lente; on les rencontre dans les lieux humides , sous les pierres , les solives, dans les caves , sous les ton- neaux; ds ne sortent guère de leur retraite obscure que la nuit. Lors- qu on les saisit, ils répandent par l'a- nus une liqueur noirâtre qui paraît être la cause de l'odeur désagréable qu ils exhalent dans cet instant. Leur larve n'est pas connue. On présume qu elle est tres-analogue à celle des lenebnons et qu'elle vit dans la terre. Ce genre assez nombreux en espè- ces a été divisé par Fabricius lui-mê- me qui en a extrait les Platyn'otes le- quel genre se compose d'Insectes la plupart étrangers. Parmi les Blaps de notre pays nous distinguerons: Le Blaps mucroné , Porle-mal- Jieur ou Annonce-mort, B. mortisa- ga. , figuré et décrit par Olivier ( Col Pom. 3,n° 60, pl. !,fig. 2) B), très! commun aux environs de Paris et pouvant être considéré comme le Ivne du genre. J1 Le Blaps géant, B. gigas , qui se trouve dans le midi de la France. F 22" r.4o BLA pour les autres espèces , les ouvrages d'Olivier et de Stunu et l'Entomo- graphie russe tic Fischer. (auo.) BLAPSIA ou CEPHALINUS. pots. Poisson qu'il est impossible de recon- naître sur ce qu'en rapporte Gcsncr , qui seul le mentionne. (b.) BLAPSTINE. Blapstinus. ins. Gen- re de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères , créé par Dejean (Catalogue des Coléoptères, p. 66) qui en compte trois espèces dans sa collec- tion. Ce nouveau genre dont nous ignorons les caractères paraît être fondé aux dépens du genre Blaps de Fabricius. (aud.) BLAQOET. rois. Fretin qui s'en- gage dans les fdets, et dont les pê- cheurs se servent pour amorcer leurs lignes. Diverses espèces de Chipées le fournissent ordinairement. (b.) BLARAF. mam. Syn. suédois d'I- satis ou Renard bleu. V. Chien, (b.) * BLARY, BLERTE ou BLERY. Noms de pays âeFulica atra, L. V . Foulque. (dh..z.) BLAS-AND ou BLIS-1IONE. ois. Syn. danois deFulica aterrima,h. V . Foulque. (b-) BLASIA. bot. crypt. {Hépatiques.) Genre établi par Micheli, et adopté depuis par la plupart des auteurs , mais que Hoofcer a prouvé n être qu'une Jungermannia dont la fructi- fication n'était pas encore développée; la capsule est alors encore enfouie dans une cavité de la fronde et cou- ronnée par un tube qui n'est antre chose que la gaine qui entoure la hase des capsules des Jungermannia; Hoo- ]4 BOA attend le moment où son estomac in- séra plus surchargé. Il est inutile de du e qu'une sorte de putréfaction con- courant à la digestion des Boas , ces Serpens répandent une odeur horri- ble. Cependant ils engraissent , et lcur chair est fort bonne à manger; cer- taines peuplades indiennes s'en nour- rissent. Le genre Boa , tel que l'a circonscrit Daudin , estl'un des plus natui els.Cet auteur en a séparé quelques espèces pour former les genres Acanthophis, Coralle , Hurialh et Python , qui nous paraissent devoir être conservés. Gu- vier, qui place les deux derniers par- mi les Couleuvres , pense qu'ils ne sont fondés que sur des anomalies , et confond comme sous-genres par- mi les Boas, les Erix et l'Erpeton. Cependant quels que soient les rap- ports qui existent entre les Serpens , il est difficile de supposer que la na- ture ait rapproché aussi intimement des Géans et des Pygmées. Si les Boas sont les plus grands des Reptiles, les deux genres qu'en sépara Daudin sont de véritables nains , extraits du genre Orvet qui n'a jamais conte- nu que de petites espèces. Quoi qu'il en soit, en adoptant la classification de Daudin , nous n'omettrons pas de mentionner que Blainvillc a le pre- mier observé le nombre des vertè- bres dans les Animaux de ce genre; ce nombre est plus considérable que tlans les autres Serpens , et rend comp- te de la prodigieuse force des Boas. Il y a beaucoup d'incertitudes sur la patrie des Boas et sur les véritables caractères par lesquels on pourrait distinguer leurs espèces. Ceiles-ci , établies sur des peaux desséchées ou surde jeunes individus conservés dans l' esprit-de-vin , ont souvent été re- gardées comme communes aux ré- gions les plus éloignées des deux mondes. Cependant, à mesure qu'on observe plus soigneusement les Rep- tiles , on croit s'apercevoir que les vé- ritables Boas sont propres au nouveau continent. Laurentini et Latreille ont débrouillé ce chaos. Entre une dou- zaine d'espèces à peu près constatées . BOA nous citerons les suivantes comme les plus remarquables. . Le Devin , Boa Conatrittor, L. , Lac- Serp. , p. 538 , pl. 16. Encyc. Stem. , pl. 5. Séba. 1 . pl. 56, f. 5 et loi , f. 1 . Ce Boa habite les contrées chaudes dc l'Amérique, notamment la Guianc, et jamais l'ancien continent. On a inalà propos regardé quelques '.'iands Serpens comme des individus ou des variétés de son espèce. Sa tète est en forme de cœur; sa lèvre supérieure est bordée d'écaillés imitant des den- telures ; son corps est élégamment varié de gris , de blanc, de noir et de rouge. 11 oflre sur le dos une sorte; de dessin en chaîne , qui , dans ce Serpent, ajoute la beauté à la force. De telles qualités lui ont valu chez les Sauvages un culte, que l'homme rend partout volontiers à l'alliance de la force et de la beauté. On adoie en plusieurs pays le Boa Devin sous les noms de Xaxatkua ou Xalxatlma , noms qui signifient au Mexique Em- pereur, de Boiguacu , Giboya ou Ji- boya , et Jauca Acanga , qui répond à Reine des Serpens , chez les Brasi- liens. — C'est à tort qu'on a cru que saint Jérômeavaitdésignél'Ophidien , dont il est ici question , sous !c nom de Dragon , dans sa vie de saint Iii- larion. Saint Jérôme n'a pu connaître aucun Animal d'Amérique. — Plaques ventrales a4o-248. Plaques anales , 60. Le Boa Géant, Boa Gigas. G'est Latreille qui , le premier , a reconnu que celle espèce, la plus grande de toutes , y compris même la précéden- te , différait de toutes les autres Elle habite les mêmes pays, et paraît être celle qu'on nomme à Caytnne la Dé- ponc. Elle n'a point été figurée. Ses écailles sont carrées : une suite de grandes taclies ovales , d'un b; un noi- râtre , disposées transversalement deux à deux , règne le long du dos. Pl. v. 25o. P. A. 178. L'AnoMA, Boa Ccnchris . L.Seh. 1 pl. 56 , f. 4. Le Porte-Anneau de Daudin. Sa tête est ovale, marquée dans toute sa longueur de cinq ban- delettes brunes. Les lèvres sont cré- nelées. Le corps est d'un jaune clair BOA avec des taches rondes entourées d'un cercle gris. Ce Boa habite Surinam . Le nom de Ceuchris, appliqué saus raison suffisante à un Animal de l'Amérique, désignait dans l'antiquité un Serpent agdè , jaunâtre et tacheté, et l'on ne conçoit guère comment , sur cette conformité de noms, Bonnaterre, en décrivant le Ceuchris de Linné, lui applique des vers de Lucain et de INicander. Plaques ventrales 260, pl. anales 07. Le Scytaxe , Boa Scytalc, L. Man- geur de Chèvres. Encyc. Serp., pl. 6, t. 7. L'Anacondo de Daudin. Cette espèce , plus petite que les précé- dentes , qid vit beaucoup plus de Grenouilles et d'Animaux aquati- ques que de Bétail , habite près des eaux dans les parties chaudes du Ko uveau- Monde ; se fixant par la queue à quelque corps submergé , il se laisse flotter au courant, attendant ainsi sa proie qu'il enlace quand elle vient boire. Il n'est point à craindre pour l'homme qui se nourrit de sa chair. Sa tète est oblongue , presque cylindrique et amincie par devant .Son corps est d'un vert de mer avec des taches parsemées sur le dos , demi- circulaires et dont le milieu est blanc. P. V. a5o. P. A. 26-70. Le Mangeur de Rats, Boa mari- na, L. Encyc. Serp. pl. 6. f. 6. D'a- près Séba , a, pl. 29. f. 1. Cette espèce a tant de rapports avec la précédente, queCuvier les réunit sous le nom d'A- nacondo. Cependant il y a tropde dif- férence dans la forme et la disposition ■ des taches, pour qu'on ne les doive pas séparer. Les mœurs de ces Animaux et les contrées qu'ils habitent sont les mêmes. P. V. 23'*. P. A. 65-6g. La Broderie de Lacépè le , Serp. , p. 38i. Boa hortulana, L. Séba, 2. L 74 1 et 84 1. La Panthère , Encyc. Serp. pl. 5 f . 2 , l'Elégant de Daudin. Ce Boa , qui poursuit les Rats et s'en nourrit, est l'une des plu3 belles espèces ; sa tète est mar- quée de petites raies, et son corps varié fie taches de toutcî le3 cou- I leurs. P. V. 290. P. A. 128. Le Mangeur de Chiens, Boa ca- BOA 555 niiia. Bojobi, Lacép. Serp., p. 3g8, pl. 17. L. Encyc. Serp., pl. 2. f. 2. Sa tête est en l'orme de cœur; sa lèvre supérieure est écliancrée sur les cô- tés; le corps, qui est de couleur verdâ- t re, est marquéde taches en anneaux. Il habite le Brésil, ou l'on a remar- que qu'il préférait les Chiens à toute autre nourriture. On ne la retrouve point à Ceylan , ainsi qu'on l'a avan- cé ; le Serpent de cette île , qu'on a re- gardé comme identique, n'appartient seulement pas au même sous-genre. P.V.-203-20S.P.A.77-79-— LTIipnale de Lacépède ne serait , selon Cuvier , qu'un jeune individu du Boa dont il est question. Il ne serait pas dans cette hypothèse YHipnale de Linné , qui est un Serpent d'Asie, et qui n'est peut-être pas un véritable Boa. Schneider et Russe' ont encore mentionné plusieurs espèces de Boas sous les noms de jiJuygia , carinala , ocellata , viperina , reticulata , ame- thjstina , orbiculata et Tigris , dont la plupart avaient été figurés par Séba. Le Boa turc d'Olivier fait au- jourd'hui partie du genre Erix. Le Boa de Mercm constitue le genre Co- ralle, et le Boa anguiforme, le genre Clolhonie. Le Boa à grosses paupières est le même Serpent que l'Acantho- phis. (b.j BOA. bot. PiiAN. Nom collectif des fruits dans la langue malaise , et dont est venu Voa des Malegacb.es. Ce mot sert de base à beaucoup de noms de Végétaux asiatiques. AuxPhilippines, ce nom de Boa est particulièrement ap- pliqué au Longanier , espèce du genre Euphoria. P~. ce mot. (b.) BOAAIDet BOITA, mam. Dont la femelle se nomme Gaa-Fe. Syn. de Putois en Laponic. (b.) BOABAB. bot. pu an. Même chose que Baobab. JT, ce mot. (b.) BOADSCHIE. Boadschia. bot. phan. Syn. de Peltaria, L. V. Cly- PÉOLE. (G.) BOAJA-HOETAN. Syn. d'Iguane à Malaca. fv ) BOA-KEIAOR. hot. phan. Syn. de Guilandina Mo/ingath. (b.) 556 BOB BOA-MASSI. bot. niAN. Syn. de Ziziphus linealus, L. V. Jujubier. Ou donne aussi ce nom à un autre Arbre d'Amboinc. V. Amassi. (n.) BOAR.mam. Syn.anglaisdcVerat. F~. CocnoN. (b.) BOARINA et BOARULA. ois. (Al- ihovandc.) Noms de la Bcrgcronellc tachetée., Motacilla nœuia, L. dans divers âges. On appelle aussi Boaiuna et Bavaiuna la Failouse , Alauda pra.tensis,\j. P~. Pitpit. (b.) BOARINO DELL A STELLA, ois. S\n. du Roitelet , Motacilla Regulus , L. V. Sylvie. (dil.z.) BOARULA. ots. Espèce de Bergc- tonette. V.cç, mot. (b.) * BOASBAS , BOBOA et BOBOAS. bot. phan. Noms vulgaires du Lon- u 1er aux Philippines. V. Euphoria. BOBAC , BOBAK ou BOBUK. mak. Mus Bobac. (Pallas.) Syn. polonais une espèce de Marmotte. JT, ce mot. Bomare écrit aussi Bobaque. (a.d..:ns.) BOB ARA ptBOBORA. bot. phan. Noms que les Portugais de l'Inde don- nent à diverses Cucurbitacécs qu'on appelle aussi Babora. (b.) BOBARTIA. bot. pu an. Linné avait ta Id i sous ce nom un genre qui a été supprimé d'après un examen plus at- tentif. Schumacher et Willdenow en font une espèce de Morœa qu'ils nom- ment spathacea , à cause de la spathe de deux folioles qui termine sa hampe et enveloppe le capitule des Heurs en- touré de spathes plus petites et subu- lées. Persoou le réunit au genre Sisy- rinchium. V. MorjEA. (a. d. j.) BOBOA et BOBOAS. bot. piian. P\ BOASBAS. BOBI.MOLL. (Adanson.)Svn. dep^o- lutaPersicula, L. V. Marcinelle.(b.) BOBOS, rept. opii. Nom de pays d'un SerpentdesPliilippincsdc la plus -a r des observa teurs qui connaissa ien t e Zubr ( notre Aurochs ), et qui en décrivent les caractères , ne peuvent concerner évidemment ce dernier Animal. Le Thur en diffère donc ; c'est encore moins le Buffle dont la taille estbcaucoupplus basse, qui n'a BOE 36 1 jamais habité un climat aussi froid, et qui alors était bien connu. J .-C.Sca- liger, Exercit. Exoteric. 206 ad Car- dan., le décrit aussi exactement que les modernes ; il insiste sur l'aplatis- sementde ses cornes. Albert-le-Grand l'avaitaussi déjàbien caractérisé deux siècles plus tôt; les auteurs polonais cités, qui avaient passé plusieurs an- nées en Italie , qur par leur savoir ne pouvaient ignox-er les écrits d'Albert et de Scaliger, et surtout Herberstein qui avait été en Italie et en Grèce, ne pouvaient donc prendre l'un pour l'autre. J.-C. Scaliger avait vu des cornes de l'Urus {oule Thur) ; il dit que l'Urus ne diffère en rien du Tau- reau domestique. Il aurait bien re- connu une corne de Buffle; il parle de leur usage actuel en Massovie pour vases à boire dans les festins, comme enGermanie au temps deCésa r ; Aldro- \ande,Quadr.Bisulc.-p.obo,àit queles cornes de l'Urus sont beaucoup plus longues que celles du Bison et d'une autre couleur: or, nous avons vu que leur direction est aussi différente. Ges- ner avait vu àMayence et à Worms de grands crânes de Bœufs sauvages (et toujours il appelle le Thur, Bœuf sau- vage) , doubles en grandeur de ceux des Bœufs domestiques, attachés, quel- ques siècles auparavant, à des édifices publics. A la même époque, le méde- cin J. Caïus avait vu , dans le châ- teau de Warwick en Angleterre , .de grands crânes pareils à ceux que l'on trouve bien plus souvent que ceux d'Aurochs dans les tourbières de France et d'Allemagne , et dont le front se termine sur une ligne droite f>assant par les cornes comme dans es Bœufs domestiques. Et ces crânes vus iWarwicketceuxde nos tourbières ont les cornes très-grandes , . dirigées en avant. ^".Gesner, Quadn/p.p.i37, et Cuvier, Ossem. Foss. t. 4. — Ces caractères de la direction des cornes, de la supériorité de taille , et, pour le répéter, cette ressemblance du Thur avec les Bœufs domestiques, précisée par des observateurs qui connais- saientle Zubr ctlcBuIfle, n'impliquc- t-clle pas l'identité du Thur avec le 36a BOE grand Taureau fossile ; ce grand Taureau est pour nous l'ancien Urus de César, dont l'espèce a été la pre- mière anéantie parce que les progrès de la civilisation ont été plus rapides dans l'ouest de l'Europe. Au quinziè- me siècle, elle n'existait plus que dans les forêts royales de Pologne , comme l'espèce de l'Aurochs, origi- naire de l'est de l'Europe, se conser- vait, en ï 778, dans la forêt de Bialo- viezenski en Lithuanic. Le Buffle in- troduit en Europe sous le règne de Juslinien, en 596, se trouve aujour- d'hui en Asie , en Afrique et en Euro- fe. Le Buffle du Cap appartient à Afrique australe ; il n'y a pas d'in- dice de son existence dans l'Afrique boréale. On verra à son article qu'il diffère autant de l'autre Buffle que des autres Bœufs; qu'en conséquence on ne peut attribuer ces différences à l'influence du climat. L'Arni ne se trouve que dans la partie monta- gneuse de l'Asie mcridionale,etl'Yack dont il paraît qu'il existe plusieurs variétés différentes par la taille , le chevelu de la queue et l'existence des cornes, ne se rencontre pas hors de l'Asie centrale circonscrite par les monts Hymalaïa au sud, les Altaï et Sayansk au nord , et ceux de Be- lur à l'ouest. Chacune de ces espèces est donc séparée des autres par les limites de son organisation , et par celles de sa répartition géographique. Les deux espèces qui ont le plus d'a- nalogie,l'Aurochs ellcBison, sont pré- cisément celles que séparent les plus grands intervalles. On ne peut donc faire dériver l'une de l'autre. Pallas , embarrassé de l'absence de l'Aurochs dans toute la Sibérie, et de ce qu'à l'époque de la découverte de l'Amé- rique, le Bison y était plus nombreux que l'Aurochs ne l'a jamais été en Eu- rope ; réfléchissant que tous les Ani- maux communs à l'Amérique et à l'an- cien continent, les Elans, les Rennes, le Loup, le Renard , l'Isatis , etc., se trouvent sur les deux bords du dé- troit de Bcluiug; n'ayant d'ailleurs pu s'assurer, par l'examen, de la différence du Bison et de l'Aurochs, BOE inclinait à le croire une variélé de ce- lui-ci, passée en Amérique par uu grand isthme dont les îles Schetland, Féroé et l'Islande seraient des débris- mais si cela était , on en devrait re- trouver l'espèce dans ces mêmes îles, et leur route devrait être ainsi jalon- née : or il n'en est rien. D'adlcurs l'instinct n'aurait pas dû se métamor- phoser par l'émigration, lorsque tous les rapports d'existence de l'Animal seraient restés les mêmes , puisqu'en changeant de contrée , il n'aurait pas changé de climat.Ainsi l'Aurochs au- rait conservé enAmérique l'instinct de la vie solitaire dans le fond des forêts où il n'a pas été refoulé par l'homme. Car du temps de César, on ne le trou- vait que dans la forêt Hercinie, comme aujourd'hui dans les forêts de la Li- thuanie et des monts Crapacks. Au contraire , le Bison en grandes trou- pes se plaît dans les vastes plaines découvertes quiproduisent une herbe longue et épaisse. 11 est en outre plus rare et plus petit du côté de la baie d'Hudson que dans l'intérieur du Continent ; il n'entre dans les bois que quand il est chassé. — Le Bœuf musqué habite les rochers et les parties hautes et rocailleuses , les terres stériles,sans pourtant s'éloigner des bois. Le Buffle asiatique préfère les marécages où il se tient des heures entières submergé jusqu'au museau, comme ledit J.-C. Scaliger, et comme Quoy l'a vu à Timor . Le Yack habi te les étages supérieurs des monta gues ou les plateaux froids de l'Asie ceulrale. Le Buffle du Cap, comme l' Aurochs, habi- teles forêts impénétrables de l'Afrique australe. Par la figure de ses cornes, ctleur énorme volume, ce Buffle res- semble da van ta ge au Bœuf m usq ué q u i habite à l'autre extrémité du diamètre terrestre, qu'à aucun autre Bœuf; ses habitudes d'ailleurs sont différentes. Il est évidemment impossible de lier par des espèces intermédiaires cesdeux espèces entre elles ; toutes deux sont sauvages , leur résistance invincible à quitter leurs sites ne peut être une disposition acquise. Toutes ces espèces sont donc aborigènes, non-scuJem.cn t BOE des régions, mais des sites où on les trouve. Les différences d'organisation cor- respondent dans chacune de ces es- pèces aux différences d'instincts et des répartitions géographiques. Dans le Buflle du Cap , la boîte cérébrale n'a pas le quartd'amplitude que com- porterait le même volume extérieur dans le Bœuf : les deux tables de tous les os du crâne sont écartées l'une de l'autre , comme dans les Cochons, par de vastes cellules dont les cloisons sont aussi compactes que la substance même des tables : l'écartement des deux tables dans le frontal , le parié- tal et l'occipital, est au moins de trois pouces. Du raccourcissement du rayon descriptif delà cavité cérébrale, résulte une diminution proportion- nelle du volume du cerveau allongé d'avant eu arrière. Dans le Buffle, la disposition est la même, mais à un moindre degré. Dans le Buffle du Cap , la pointe nasale des inter-maxil- laires reste distante d'un pouce de l'articulation naso-maxillaire, comme dans le Bœuf musqué ; dans le Buffle ordinaire, cette pointe de l'inter- maxillaire est comprise dans la moi- tié de la longueur de cette articulation. Dans le Buffle Ami , cette partie de l'inter-maxillaire forme les trois quarts antérieurs de la même articu- lalion, mais les parois du crâne ne sont plus creusées de cellules. Dans le Bœuf musqué , les parois du crâne ont une épaisseur proportionnelle resque égale à ce qui existe dans le uffle; mais ces parois sont solides, et leur tissu est fort compact, ce qui rend ce crâne plus pesant que toutes les autres à égalité de volume.Cc n'est pourtant pas au climat que ces diffé- rens caractères peuvent s'attribuer , car le Bison limithrophe du Bœuf musqué n'y participe pas , et la même compacité se retrouve dans les cloi- sons du Buffle du Cap. Toutes ces dif- férences sont donc primitives; il n'y a pas de différences , sous le rapport de la structure des os , entre les autres espèces de Bœufs. Outre les différences de ligure qui BOE 363 distinguent les crânes d'Aurochs et de Bison de celui de l'espèce domes- tique, il y a surtout un caractère com- mun à ces deux espèces. C'est la dis- tance où reste l'inter-maxillaire de l'articulation naso-maxillaire. Dans tous deux encore , les os du nez sont courts, larges et bombés; enfin un caractère plus décisif que tous les autres pour la séparation de l'Aurochs et du Bison c'est que celui-ci a quinze côtes , l'Aurochs et l'Yack quatorze, et tous les autres treize. Ces côtes sur- numéraires n'entraînent pas un sup- plément de vertèbres ; elles s'insèrent a ux vertèbres lombaires qui , au nom- bre de six dans les autres Bœufs, sont de ciuq dans l'Aurochs et de quatre seulement dans le Bison. Dans toutes les espèces, les cornes continuent de croître après l'achèvement de la taille ; cet accroissement local est ren- forcé par l'abondance de la nourri- ture. Des crânes de même grandeur, et par conséquent des individus de même taille dans la même espèce , offrent donc nécessairement , d'après ces circonstances , des cornes fort iné- gales. La taille ne peut donc se con- clure de la grandeur des cornes, mais bien de celle des crânes qui lui est toujours proportionnelle. Au moyen de ces rapports qu'il a déter- minés, Cuvier a ramené les Buf- fles Amis évalués jusqu'à quatorze et quinze pieds de hauteur d'après les cornes les plus gigantesques , à la taille des Bœufs de Hongrie , cinq pieds cinq à six pouces. Dans Çlusieurs espèces , le Taureau , le ack, les cornes n'existent pas tou- jours ; quand elles manquent, le fron- tal se bombe sur le milieu en même temps qu'il y devient plus compact. La même espèce ne souffre guère d'altération par les changemens de climats ; le Buffle , en Italie , a le poil rare , dur et noir comme dans l'Archi- pel asiatique sous l'équa leur. Le Bœuf domestique redevenu libre, et pres- que sauvage dans les llanos de Cara- cas , et les pampas de Buenos-Ayres , n'a pas moins de poils cl n'est pas autrement coloré qu'en Europe. Les 3 64 BOE diversités de pelages et de couleurs dans les espèces différentes sont donc primitives aussi bien que les diversi- tés plus profondes d'organisation : ce ne sont donc pas des accidens per- pétués par la permanence de i'in- llucncequilcs aurait produits. La cou- leur des cornes varie d'une espèce à l'autre, comme la couleur et la na- ture du poil ainsi que sa direction. Voici la distribution géographique des espèces : deux propres à l'Amé- rique du Nord, le Bœuf musqué en dedans du cercle polaire , le Bison , depuis ce cercle jusqu'au trenle-cin- quième degré; deux à l'Europe, l'Au- rochs, Zubr, et le Taureau, Thur du moyen âge , Unis des anciens ; quatre à l'Asie , le Yack, le Buffle Arni , le Buffle ordinaire et le grand Buffle fos- sile; un à l'Afrique australe, le Buffle du Cap. La zone , habitée par le genre Bœuf, s'étend donc obliquement dans le sens des méridiens à travers tous les climats : chaque espèce , excepté le Taureau et le Buffle , disper- sée par l'Homme , reste circonscrite dans des régions limitées autant par des barrières naturelles que par celles de leur instinct , et dans chaque ré- gion l'espèce aborigène affecte exclu- sivement un seul site. {V., pour ces règles , notre Mémoire sur la distribu- tion géographique des Animaux ver- tébrés, moins les Oiseaux, Journal de phys. , février 1822. ) i°. L'Aunocus, Bos férus, Linné; Zubr des Polonais; Bison et Wiseu des écrivains du moyeu âge ; Bonasus d'A- I is tote. — La pl us grande des espècesde Bœufs vivantes. D'aprèsGilibei t(Exer- cit. phitol. Zool. Wilna , 1782), le Zubr surpasse les plus grands Bœufs de Hongrie. Pallas en a mesuré un vieux mâle de six pieds dchaut à la croupeetau garot. La tête était longue de deux pieds six pouces, l'intervalle des yeux de dix-huit pouces, celui de la naissance des cornes d'un pied : les cornes avaient treize pouces de hauteur, et autant de circonférence à la base. On a trouvé dans le Kcn- tuckey une portion de crâuc fossile BOE dont le contour de l'origine de la corne est de dix-huit pouces ; ce contour est de 21 pouces dans un crâne fossile cité par ftlayer : mais nous avons vu Sue l'on ne peut rien conclure de» imensions des cornes. Cuvier a fait voir les différences du crâne dans l'Aurochs et le Bœuf. Le front du Bœuf est plat et même un peu concave; celui de l'Aurochs est bombé ; il est carré dans le Bœuf, sa hauteurégalantàpeu près sa largeur, en prenant sa base entre les orbites. Dans l'Aurochs, mesuré de même, il est beaucoup plus large que haut ; le front du Bœuf se termine sur une li- gne droite tangente aux cornes en ar- rière; dans l'Aurochs cette ligue se courbe en arc deux pouces en arrière des cornes: la tête osseuse de l'Au- rochs ne diffère pas de celle du Bison. L'Aurochs a quatorze paires de côtes. Tout le devant du corps est garni de poils, longs de plus d'un pied, disposés en crinière ; ceux desépaules, des bras et du fanon , tombent presque jusqu'aux sabots : il y a deux sortes de poils, l'un plus court, laineux et fauve , est une espèce de bourre. Les longs pods de la crinière sont droits et rudes, mais encore laineux : ces longs poils tombent du prin- temps à la fin de juin ; ils ont repous- sé à la fin de novembre. L'Animal ne porte donc sa livrée que pendant l'hi- ver. La crinière est quatre fois plus courte dans la femelle; les poils du train de derrière, au lieu d'être cou- chés, restent écartés de la peau à cause de la bourre; les lèvres, les gencives . la langue et le palais sont bleus; la base de la langue est héris- sée de grands tubercules durs déjà observés par l'évêque Cromer; les cornes sont noires , Tiicn plus com- pactes et plus épaisses que dans les Bœufs; elles ont ordinairement un demi-pied de haut et sont semi-lu- naires; les poils de la nuque ont une odeur musquée , plus forte en hiver. Gilibert en a observé quatre jeunes , pris en janvier dans la forêt de Bialo- viezenski; ils refusèrent de teter des Vaches ; ou leur lit teter des Chèvres BOE posées à leur hauteur sur une table : quand ils étaient rassasiés, ils jetaient id'uu coup de tète leur nourrice à six ou huit pieds de distance. Les deux i jeunes mâles moururent au bout d'un [inois. A la fin de la première année, lia crinière des Génisses était faite. Le rut vint à deux ans : on offrit à l'une un grand et beau Taureau qu'elle re- jpoussa avec fureur , quoique depuis [plusieurs jours ses mugissemens d'a- nnour et le gonflement de la vulve , rouge et entr 'ouverte , annonçassent -ses besoins. D'ailleurs l'Aurochs est i docile, il caressait de la voix son gar- idien, lui léchait les mains, lui l'rot- itait le corps avec les lèvres et la tète , et venait à sa voix ; mais la vue d'un «.étranger et la couleur rouge le met- taient en colère; il ne choisissait dans Ile foin qu'un petit nombre d'Herbes , •■c'étaient surtout des Ombellifères ; il me souffrait pas de vaches dans sa pà- tture. — Dans la forêt de Bialoviezens- kki, les Aurochs ne s'écarteut pas des rrivages; ils en broutent l'Herbe en i«té, et en hiver ils se nourrissent des rpousscs des Arbustes et les Lichens. IL'espèce s'y conserve aujourd'hui .par les soins des gardes-forestiers. — Dans le temps du rut, les mâles ccombattent entie eux; la chasse en est alors très-périlleuse. D'un coup I de tête , ils brisent des Arbres gros • comme la cuisse. La femelleporte onze rmois. Il paraît , par l'époque oh l'on rprit ceux qu'observa Gilibert, qu'elle met bas en décembre. Herberstein dit ■au contraire que le ïhur met bas au iprintemps et que ceux qui naissent en automne ne vivent pas. Les intestins et les estomacs de '■l'Aurochs sont, proportionnellement à la taille , un tiers plus étroits que flans le Bœuf; le cerveau même sent ile musc ; cette odeur de musc est l'o- rigine du nom de Bison donné à cet Animal par les auteurs dumoyen âge qui ont latinisé le mot :i\U;mnm\ Ifise/i ou Bisem lequel signifie Musc. L'Au- rochs a vécu dans toutes les forêts ma- récageuses de l'Europe tempérée ; son •espèce n'y fut pourtant jamais nom- breuse; il n'y en a point en Scandi- BOE 565 navie. Erasme Stella y parle bien de Bison et d'Urus; mais comme il dit en même temps que dans la langue du pays ces Animaux s'appellent Elk , nom de VElari dans toutes les langues germaniques , il est évident que c'est de cet Animal qu'il a parlé. H subsiste encore en Ecosse une race de Bœufs blancs avec les oreilles et le museau noirs , qui sont hauts sur jambes comme l'Aurochs. Au temps d'Hector Boethius, dans le 16e siècle, ils avaient une crinière qu'ils n'ont plus aujourd'hui. Cuvier pense que ce n'est qu'une variété de l'Au- rochs.C'est ce que l'examen du sque- lette poura seul décider; leur taille est celle d'un Bœuf moyen ; leur cuir, comme celui du grand Aurochs , passe pour être plus dur et plus compact que celui du Bœuf. 20. Le Bison, Bos americanus. Grael. Buff. Sup. T. in. p. 5. Encyc. pl. 45. fig. 3. Tête osseuse comme celle de l'Aurochs; les os du nez sont un peu plus courts, plus larges et plus bombés , et les orbites un peu moins saillans; mais des caractères plus décisifs , c'est une quinzième paire de côtes, de sorte qu'il ne reste que quatre vertèbres lombaires, et la disproportion du train de derrière à celui de devant dépendant moins d'une inégalité <^e longueur des membres que de l'excès de hauteur des apophy- ses épineuses dorsal es, à commencer d c la deuxième et surtout de la troisième qui est la plus haute. Il existe au Mu- séum une colonne vertébrale fossile où les empreintes de côtes ne laissent que quatre vertèbres entre la dernière côte et le sacrum; ce caractère appar- tient au seul Bison américain. L'apo- physe épineuse de la douzième ver- tèbre enavantdusacruma bien vingt- deux pouces de longueur, ce qui en suppose encore davantage pour les trois précédentes; le Bison seul a qua- tre vertèbres lombaires: celte colon- ne , trouvée dans la vallée de la Som- me , appartient-elle à ira Bison? ou bien l'ancien Aurochs fossile avail-il une paire de côtes de plus ou une vertèbre lombaire de moius? Cette 566 BOE excessive hauteur des apophyses épi- neuses dorsales détermine cette gib- hosilé dont Charlevoix avait reconnu la cause; il n'y a pas de loupe comme dans le Zébu. D'après Hcarnc , la taille du Bison , moindre cpie celle de l'Aurochs, sur- passe celle de tous les autres Bœufs; il a vu huit Indiens ne pouvoir re- tourner le cadavre des vieux mâles. Le cuir est spongieux comme celui du Buffle ; au cou , il a un pouce d'épais- seur; les cornes, plus courtes que dans tous les autres Boeufs , sont pres- que droites et très-fortes à la racine. D'après cela , il n'est pas certain que le crâne fossile du Musée, de Péal, ne soit pas d'un Bison , puisque d'ail- leurs le crâne du Bison diffère si peu de celui de l'Aurochs. Depuis le chan- frein jusque derrière les épaules , rè- gne une épaisse et longue crinière; plus touffue entre les cornes , elle s'é- tend sur le flanc de tout l'avant-train et sous le fanon. Il n'y a pas deux sortes de poils comme dans l'Aurochs ; c'est unelaine longue , très-fine et soyeuse; elle forme des manchettes aux poi- gnets. Le train de derrière est couvert d'un poil plus court que celui de l'Au- rochs , et plus noir; la queue, d'un pied de long, est terminée par un flocon de laine noire dans les mâles, et roux dans les femelles à cause de l'urine ; la toison d'un Bison pèse huit livres , selon Charlevoix. Au contraire de l'Aurochs qui vit solitaire dans la profondeur des forets, le Bison se plaît en grandes troupes dans les vastes savanes découvertes qui produi- sent une Herbe longue et épaisse; il f>aît soir et malin, se retire pendant a chaleur dans les lieux marécageux , et n'entre dans les bois que pour fuir les chasseurs. Ils sont tn s-légcis à la course ; quelque profonde que soit la neige , et malgré les sillons qu'y trace leur poitrine, ils la franchissent plus vite que le plus agile Indien avec ses raquettes. Le Bison habite depuis la Louisiane jusqu'au cercle polaire ; il eslplusrarc et plus petit du côté de la baie d'ilud- son, que dans l'intérieur du continent, BOE sur la grande région qui verse dans l'Océan polaire les rivières d'IIearmc et de Makcnsic. C'est près du lac Atha- escow qu'llcarne a vu les plus gros isons. D'après Raflinesque , le Bison est domestique dans les fermes du Ken- tuckey et de l'Oliio. Il se plaît et s'ac- couple avec les Vaches. Les métis se nomment Naals Bread JiuJJaloes: ils ont la couleur , la tête et la demi- toison du Bison; ils n'ont plus de bosse, mais le dos est toujours incliné. Ils s'accouplent indifféremment entre eux ou avec leurs pères et mères, et pro- duisent de nouvelles races fécondes. La fécondité des produits n'est donc pas une preuve de l'unité des espèces croisées , comme on le croit d'après Buffon ; or, rien n'est plus évident en zoologie que la diversité d'espèces du Bison et du Bœuf domestique. 3°. Le Buffle, I3os buôaù/s, Buff. T. il. pl. 25. La figure del'Encycl.sousce nom appartient à l'espèce suivante : — Le front plus bombé que dans le Bœuf, à cause de la procideuce des cornes dirigées en bas et en arrière ; elles sont aplaties sur deux faces et striées en travers. Il a été bien décrit par Albert-le-Grand , et surtout par J.-C. Scaliger ( Exoteric.ExcrcU. 206 ad Cardan.). Sa peau noire est presque nue , excepté à la gorge et aux joues parsemées de poils courts et roides ; cette nudité et l'épaisseur de son cuir indiquent sa patrie dans les régions marécageuses des climats chauds ; il n'a presque pas de fanon. Il paraît avoir été inconnu aux Grecs et aux Romains, au moins n'a-t-il pas vécu chez eux.Cuvier observe qu'Aristotc en a parlé sous le nom de Bœuf sauvage d'Arachosie, dont le pela- ge était noir, le museau retroussé et les cornes couchées en arrière. Il n'a que treize paires de côtes comme notre Bœuf; mais ses mamelles sont sur une même ligne transverse. Il est aujourd'hui très-commun en Grèce et en Italie, où il fut introduit dans le septième siècle. C'est à tort que Pallas le prend pour le Thur, décrit par Hcr- bcrslcin , et vivant sauvage dans les BIS". I cuvirous de \ arsovie. LeBuille , com- j me 1 observait déjà J . -C. Scaliger , ne I -supporte pas le froid ; or le Thur était I - sauvage ; pourquoi donc serait-il resté I «ous l'inclémence d'un ciel qu'il était i libredel'uir?Herbcrstein quiavaitété j ambassadeur à Coustantinople ,!emé- i deciu Mathiasà Michow , 1 évêque de I • VVaiinie,Croraer, qui tous deuxavaient I passé en Italie plusieurs années et qui I : nepouvaientmanquerd'yavoir vudes ! :Buffles, d'ailleurs bien décrits dans Al- I :bertetdansJ.-C. Scaliger, auraientre- I .connu le Thur pour un Buffle, puisque h tous trois connaissaientle Buffle, l'Au- I rochsetleTbur.Ilsdisentprécisément I que le Thur est beaucoup plus grand I que le Bœuf, e t que ses cornes sont diri- I .gées en avant, au contraire du Buffle. I LLe ïhur n'est donc pas le Buffle , qui I d'ailleurs est en Europe moins haut I que le Bœuf. Pallas ne se trompe pas I moins en considérant le Buffle comme I originaire delà partie montagneuse et I: froide de l'Asie , au nord île l'Inde, où I il serait primitivement couvert d'un I poil longet touffu , devenu dur et rare I sous les zones chaudes de l'Asie. Nous I voyons que les Buffles , acclimatés en iDurope, n'y ont pas la peau beaucoup I moins rude que ceux de l'Archipel I asiatique. La nudité de leur peau est ■ donc primitive: ce qui induisit Pallas I dans une erreur , c'est que n'ayant pas I su occasion apparemment d'anatomi- I ser le Buffle , il ne put reconnaître ses I différences d'avec l'Yack qu'il en sup- I posaitla tiae. Or nous allons voircom- I bien 1 Yack en diffère; le naturel du Buffle est le même dans tous les pays . '.Quoy, médecin de l'Uranie, l'a vu à Timor rester des heuresentières enfon- cé dans l'eau jusqu'au museau, ainsi que Scaliger l'observait en Italie. Si le Buffle était originaire des montagnes du ïhibet , comme le supposait Pallar,, •n vertu de cet instinct qui , dans tous les Animaux, survità la déportation, il rechercherait les sitesdeson paysquel- p:e part qu'on l'eût transporté. Or , •'rsî dans les plaines humides de la Lombardie, dans les marais Pontins 7"': le Buffle prospère ; sa patrie est '!onc (Asie méridionale, d'oii l'homme BUE 367 l'a propagé en Afrique et jusqu'en Grè- ce et eu Italie. On dit qu'il y en à d'é- chappés et redevenus sauvages dans quelques contréesdu royaume de iNa- ples. Sou cuir, comme celui du Bison , est spongieux et perméable à 1 eau: il en résiste mieux aux armes tranchantes ; on l'emploie pour armes défensives. D'après un squelette d'Arni, queCu- vier a fait venir de l'Inde , il paraît que cet Animal n'est qu'une variété à gran- des cor*es du Buffle ordinaire. Son crâ- né présente néanmoins quelques diffé- rences , par exemple , l'absence de cel- lules péiiéraniennes : nous manquons de renseignemens sur le pelage. 4°. Buffle du Cap , Bos Caffer. Sparm.Schreb. pl.3ô>. Encycl.pl. 45, f. 4. Cette espècese distingue des pré- cédentespar ses énormes cornes noires dont les bases aplaties et raboleuscs couvrenteomme un casque toutle som- met de la tête; l'épaisseur du crâneest ici bien plus grande encore que dans le Buffle. Cette épaisseur résulte de i'écartement des deux tables par des cellules à cloisons compactes , qui ont presque trois pouces de hauteur. La boîte cérébrale estallongéeetdeuxfois plus petite que dan s le Bœuf; les fosses ethmoïdales sont très-grandes; les cor- nes sont séparées à leur base par une rainure étroite d'un pouce , quis'élar- git en avant dans quelques individus , mais dont les deux bords restent pa- rallèles dans d'autres , comme dans le Bœuf musqué, s'étendant depuis la nuque jusqu'à trois pouces de l'œil ; elles se recourbent en bas , en deve- nantplus cvlindriquesjchacune d'elles forme un arc à concavité supérieure; la distance d'une pointe à l'autre ex- cède quelquefois cinq pieds ; l'Animal l ui-même en a plus de huit de longueur sur cinq de hauteur au garot. Encore plus gros et plus massif que le Buffle asiatique , ses jambe^sonteourtes, son fanon pendant, son poil ras et brun l'oncéi II vit en grandes troupes depuis le cap de Bonne -Espérance jusqu'en Guinée , dans les forets les plus épais- scs,oii ils se fraient des chemins étroits dont ils ne s'écartent jamais ; il aime à s<; plonger dans IVhîi. Il attaque loul ce 568 BOE qa-'û trouve sur son passage ; niais en rase campagne il fuit l'homme. Sa lan- gue parait encore plus hérissée de tu- bercules que celle de l'Aurochs ; car on dit qu'il écorche, en les léchant, les Animaux qu'il a tués. 5°. Yack ou Vache oroc-n'ante de Tartahie, Schrcb. pl. 299. .'fumer , Voy. au Thib. Atlas. Act. pétropol. T. 11, pl. 10. Encycl.pl. 45, fig;5,n" 2, fig. copiée d'après la pl. de Gmelin, tab. 7 Nov. Cumm. Petrop. t. 5. Le Yack a quatorze paires de côtes comme l'Aurochs , et quatre mamelles sur une seule ligne transverse comme le Buffle. Pallas {Act.petr. t. 2 , Pars posl 1111, Mém. sur les esp. sau- vages de gros bétail) a le premier fixé ses caractères anatomiques, Mais igno- rant l'anatomie du Buffle, il l'avait rattaché au même type que l'Yack. Cette erreur , d'un aussi excellent zoologue , est un exemple de la failh- bilité des caractères extérieurs et delà nécessité de lescombineravec des mo- difications plus intimes de l'organisa- tion . L'Yack se distingue de tous les au- tres par sa queue dont le crin long et élastique comme celui du Cheval, est hnetlustrécommela plus belle soie; il a sur les épaules une proéminence re- couverte d'une touffe de poils plus longs etplus épais que celui de l'épine j cette touffe s'allonge sur le cou en forme de crinière jusqu'à la nuque; les poils supériueux sont récurrens comme dans le Zèbre et plusieurs An- tilopes ; les épaules , les reins et a croupe sont couverts d'une sorte de laine épaisse et douce; des flancs et du dessous du corps et du gros des membres, pendent, jusqu ami-jambe, en traveisant cette laine, des poils très-droits et touffus. Turner en a vu dont le poil traînait jusqu'à terre. Sur le bas des jambes, le poil est lice et 1 oide , les sabots , surtout devant , sont très-grands , semblables à ceux du Buffle: les ongles rudimentaires,tres- saillans. La race du Thibet a des cor- nes longues , minces , rondes et poin- tues; peu arquées en dedans et un peu en arrière , 'sans arêtes ni apla- tissement ; elle a aussi les o. edles pc- BOK tites, d'après Turner. Or VVitsen dit qu'en Daouric les mâles de ces BceuU portent de très-grandes cornes apla- ties et courbées en demi -cercle. Comme la figure des cornes est inva- riable dans les espèces , cette diversité entre les deux races , vue d'une part par Gmelin et Turner, de l'autre, par , VVitsen , n'indique- t- elle pas deux espèces? Les individus vus et décrits par Pallas (lue. cit. ) étaient sans cor- nes , de la taille d'une petite Vache ; le front très-bombé el couronné d'un épi de poils rayonnans; ilsétaient bos- sus au garot comme ceux du Thibet. I Ils venaient de la Mongolie. Les oreil- les ctaien t grandes , larges, hérissées de ' poils , dirigées eu bas sans être pen- dantes. A trois mois, le \eau a le poil crépu , noir et rude comme un Chien t barbet, et les longs crins commencent 1 à pousser partout sous le corps depuis * la queue jusqu'au menton; tout le J corps était noir. L'été de la Sibérie, à Irkoutsk, était encore trop chaud pour eux ; dans le milieu du jour, ils ^ cherchaient l'ombre ju se plongeaient dans l'eau. Les Chinois , qui en ont « introduit chez eux , l'appellent 6't- |' Nijou , Vache qui se lave , à cause de I >• cette habitude. — AuThibet, les Yacks ji viventdanslesétages les plus froids des !< montagnes , surtout dans la chaîne f Îui sépare le Thibet du Boutan. Les \ 'atar.es nomades se nourrissent de \ leur lait dont ils font aussi d'excel- r, lent beurre qui s'envoie dans des l sacs de peau par toute la Tatarie. On c emploie l'Yack , suivant les lieux , à ;. porter des fardeaux ou à tirer des cha- riots et même la charrue. Leur queue p estdans tout l'Orient un objet de luxe et de parure. Les Chinois avec ses ; crins teints en rouge font les houppes \ de leurs bonnets d'été. C'est un signe <, de dignités militaires chez les Turcs. Pennant en a vu une de six pieds de |. long au Musée britannique. Les deux sexes ont un grognement | grave cl monotone comme celui du j Cochon. Les mâles le répètent moins I- souvent que les Vaches, et les Veaux I encore plus rarement. Turner dit I qu'ils ne grognent que quand ils sont i BOE inquiétés ou eu colère. Les Thibé- tains ont pour le Yack le même res- pect que les Indous pour le Zébu. iElien seul des auciens en a parlé. Il dit , lib. 1 5 , que les Indiens ont deux espèces de Bœufs : l'une , rapide à la course, noire, et dont la queue blan- che sert à faire des chasse-mouches. Il en reparle, lib. 16, sous le nom de Poephagus. 6°. Boeuf musqué , Bos moscha- tus , Liun. BufF. Sup. Pennant , Zool. arct. T. 1. p. Son crâne est figuré Nov. Comm. Pet 10p. T. xvn. pl. 17. Les caractères de cette espèce consistent dans les cornes disposées à peu près comme dans le Buffle du Cap; leurs bases aplaties ont leurs bords internes parallèles , se prolongeant depuis la crête occipi- tale jusqu'à l'orbite, beaucoup plus saillant ici que dans tous les autres, y compris l'Aurochs; ces cornes sont blanches dans le mâle, ou elles pèsent jusqu'à soixante livres sans le crâne. Les cornes ont leur base séparée par une rainure abords droits, d'un pouce de large, s'étendant depuis l'orbite jusqu'à la crête occipitale qu'elles débordent en arrière , en occupant ainsi le tiers de la longueur de la tête ; ; les cornes elles-mêmes se réfléchissent | presque perpendiculairement entre l l'orbite et l'apophyse mastoi'Je, jus- qu'au-dessous de l'œil, et se redressent vers la pointe seulement. Dans la fc- iroelle , les bases des cornes sont plus 1 écartées , et leurs bords ne sont pas j parallèles , mais arrondis ; la boîte cé- irébrale est très-petite, à cause de l'é- ipaisseur du crâne; elle est presque itrois fois plus longue que large, et E i esquecy bndrique;c'est comme dans le liulfle du Cap, mais ici les parois sontsolidesauheud etrccrcuses.Cam- perUSrrès de sa base. On en trouve en Si- )érie depuis le Jaik jusqu'à l'Anadir, gisant dans les mêmes couches que les • crânes d'Eléphans et de Rhinocéros. • C'estsurtout par l'érosion des berges, Hors des grandes eaux, qu'ils se dé- BOE 571 couvrent. En creusant le canal de l'Ourcq, on a trouvé des os de Bœuf d'un cinquième plus grands que ceux du Buffle d'Italie. Ces os se font re- marquer par leur grosseur relative. Comme les jambes sont plus longues et plus minces dans l'Aurochs que dans le Taureau, et surtout que dans le Buffle, ces os doivent être rappor- tés au grand Buffle de Sibérie, d'au- tant mieux qu'ils gisaient aussi avec des os d'Eléphans. Camper avait trou- vépêle-mêle avecdes os d'Eléphans et de Rhinocéros une tête supérieure de radius de Bœuf, si grosse qu'il la rap- portait à une Giraffe. Les circons- tances du gisement ne laissent pas de doute que ces os n'aient ap- partenu a, un grand Bœuf contempo- rain des Eléphans et des Rhinocéros fossiles. Comme le synchronisme en est prouvé pour les crânes de Sibé- rie, le grand Buffle habitait donc avec les Eléphans tout le nord de l'an- cien continent. Il ne peut donc exis- ter aujourd'hui ; c'est le seul Rumi- nant des terrains de transition. On a donc eu tort de dire que tous les débris fossiles de Bœufs se trouvaient dans les terrains dont la formation se continue encore. (a. d..ns.) Geoffroy - Saint-Hilairc a lu à l'Académie des Sciences une notice sur une espèce nouvelle de Bœuf des parties septentrionales et intérieures de l'Inde, qui présenterait une par- ticularité singulière dans la classe des Mammifères , si son existence était parfaitement constatée. Le savant professeur n'a parlé de cet étrange Animal qu'avec doute, et s'est borné à démontrer la possibilité anatomi- que de l'anomalie dont il serait l'exemple unique. Désigné sous le nom de Gaour par les habitans du pays, selon les personnes qui en ont écrit à Geoffroy, ce Bœuf a les apo- physes des vertèbres cervicales et dorsales tellement allongées, que for- mant une saillie considérable le longde l'échinc, elles donnent à ecttepartie la forme dentelée d'un peigne , ou plutôt de l'un des côtés de la scie d'un Prys- tobatc. Il est singulier que l'existence 24* Ô73 BOE d'un si étrange Animal, qui doit avoir une physionomie digne de fixer toute l'attention des hommes, ait tant tardé à nous être conn^ On trouve d,.v!£\cs voyagcuis et dans les ancie'w-. ■ jralistcs divers Animaux menf- ; sous le nom de Boeuf, qui tous n appartiennent pas au genre dontil vient d'être question, ou qui par l'épillièU: qu'on y joint en désignent quelque espèce. Ainsi l'on a appelé : Boeuf n'AraïQUEet Boeuf Cafre, le Buffle du Cap, n° 4.' Boeuf a bosse , les Bisons et le Zébu, et par opposition Boeuf sans bosse, tout Animal du même genre qui ne présente point ce caractère. Boeuf Camelite ou Boeuf Cha- meau , la variété de grande taille com- parée par Pennant au Chameau , et qui se trouveàMadagascar. A7". Boeuf , n° 7. Boeuf Carnivore , un Animal qui n'existe point. Boeuf gris du Mogol , le Nil gant. V. Antilope. Boeuf guerrier , la variété du Bœuf domestique dressée par les Hot- tentots à garder les troupeaux, et qui sert aussi dans les combats com- me l'Éléphant. V. Backelys. Boeuf humble , une race de Bœufs sauvages qu'on dit être dépourvue de cornes, et se trouver dans les mon- tagnes d'Ecosse. Boeuf des Illinois, le Bison, n°2. Boeuf de mer , l'Hippopotame , le Lamantin et divers Phoques. Boeuf de montagne ou de Pan- nonie , l'Aurochs , n° 1 . Boeuf de Scytiiie , probablement le Zébu. Boeuf - Streficeros , un Anti- lope. V. ce mot. Boeuf de Tïiibet , l'Yack qui est la cinquième espèce décrite dans cet article, etc., etc. , (B.) BOEDF. ois. Syn. vulgaire du Pouillot, Motacilla-Trochitus, L. et du Bouvreuil, Lo.xia Pjrr/iula,h. V . Sylvie et Bouvreuil. Boeuf de Dieu , le Troglodyte. V. Sylvie. bog Boeuf des marais , le Butor. V . Héron. (ur..z.) BOEUF, rois. L'un des noms vul- gaires de la Raie Oxyrhynquc. (b.) BOE WA. rept. saur. (Séba.) Mê- me chose que Sencmbi. V. Iguane. (B.) * BOGA. pois. (Dclarochc.) Syn. de Sparus Boops, L. aux îles Baléa- res. V. Spare. (b.) BOGA. BOT. PHAN. V. Boja. BOGARAVEO. pois. (Laccpède. ) Espèce du genre Spare. V. ce mot. BOGFINCJŒou BOGFINCKENS. ois. (Mûller. ) Syn. du Pinson d'Ar- dennes , Fringilla Montifringilla, L. en Norwége. V. Gros Bec. (dr..z.) BOGGO ou BOOGOC. mam. ( Smith , Voy. en Guinée. ) Singe qui paraît être le Chimpanzée , et non le Mandrill, comme l'avait cru BufTon. (B.) BOGHAS , BDDDGHAH A ou BU- DUGHAS. bot. phan. Arbre sacré chez les habitans de Ceylan, et pro- bablement le Ficus religiosa, L. V. Figuier. (b.) BOGIO ou BUGIO. mam. Syn. portugais de Magot, espèce de Singe. (a. D..NS.) BOGLOSSA. pois. De Buglossc (langue de Bœuf). Nom donné par quclques anciens auteurs , ainsi que Boglosson , Boglossos et Boglotta qui en sont des corruptions , à la Sole, es- pèce de Pleuronectc. V. ce mot. (B.) BOGMAM. pois. Syn. de Gymuo- gastre. F. ce mot. BOGOA.bot. phan. Probablement une espèce de Figuier, selon Bosc, et qui pourrait bien être la même chose que Boghas. V. ce mot. (b.) BOGRUSTI. ois. (Pennant.) Syn. de la Fauvette roussette , Motacilla schœnobouius, L. V. Sylvie. (dr..z.) BOGUE. Boops. rois. Genre de l'ordre des Acanlhoptcrygicns , fa- mille des Pcrcoïdcs à dorsale unique, et le seul dans la section oii les uià- BOH choircs sont garnies d'un rang unique de dents tranchantes. Confondue par- mi les Spares , l'espèce qui lui sert de type laisait conséquenimcnt par- tie des ïhorachiques de Linné. Les Bogues se distinguent des Spares dont on les a séparés par leurs mâchoires peu extensibles , ayant leurs dents tantôt échancrées , tantôt en partie pointues , et par la forme du corps oblong et comprimé, garni d'écaillés assez grandes. Les trois espèces sui- vantes, qui se trouvent dans la mer Méditerranée, en sont les principales : La Saupe , Boops Saîpa ; Spams Salpa; L. Bloch. pl. a65. Encyclop. Pois. pl. 4g. f. 188. Ce Poisson a les dents supérieures fourchues , les in- férieures pointues , le corps argenté et rayé longitudinalement de dix bande- lettes rousses sur chaque côté. Il dé- passe une palme de longueur. Sa chair est peu estimée. B. 6. D. 11/28. P.16.V. i/6.A5/i6. C. 17. L'Oelade, Boops melanurus; Spa- rusmelanunis, L. Encyc. Pois.pl. 48. 1. 181. Celle espèce a les dents moyen- nes échancrées , les latérales fines et pointues; son corps est d'un' gris ar- genté , rayé en long de brun, et mar- qué d'une tache noire à chaque côté de la queue. Son poids est d'une livre environ. B. 6. D. 16. P. 10. Y. 1/6. A. 3/i4. C. 17. Le Bogue ordinaire, Boops Boops ; Sparus Boops , L. Rondelet , p. 1 56. Ce Poisson a les dents supérieures dentelées, les inférieures pointues; le corps d'un gris argenté, rayé en long de brun avec des teintes dorées. Sa chair est savoureuse. Les anciens supposaient une voix à ce Poisson dont le nom, qui signifie œil de Bœuf, fait allusion à la grosseur de ses yeux. B. 6. D. 29. P. 9 V. i/6. A. 19. C. i7. Uelarochc décrit sous le nom de G'entrodonte, SparusCenlrodoritus, un Poisson des îles Baléares , qui , avec te Spam» chryturu» de Bloch' doit grossir le genre dont il vient d'être question. (u) BOHAR. pois. Espèce du genre Diacopc. ce mot. («.) BOI 37 3 BOHEA. bot. I'han. Nom de pays," devenu scientifique , d'une espèce de Thé, nommée ThU'Bou ou Thé Boni dans le commerce^!1"' (b.) B01IKAT. Jojs, ';%)!. arabe de Raja DJiddensis.,Jf)i#k. V. Raie. <"r- paris ferruginca et Brcynia, avec un 38o BOI Sterculia aux Antilles ; à l'Ile-de- France , le Mimosa farnesiana. B. Caipon, une espèce de Chionan- the, scion Poiteau,à Saint-Domingue. B. a Caleçons, r. B. Bâcha. B. de Calambac. V. B. d'Axoes. B. de Calambac jaune. V. Ochroxylum. A Calumet , le Macea Tirai d. Aublel à Cayenne, que les habitans noraent Piriri mobe. B. de Campêche, Stematoxylum campec/ùanum, L. B. Cannelle, on donne ce nom à l'Ile-de-France à trois Arbres qu'on désigne par blanc, c'est le Laurus capsuliformis; gris, c'est un Elœocar- pus; et noir, peut-être encore un Ar- bre du même genre. En Amérique c'est le Dry mis. B. Canon, le Cecropia peltata aux Antilles. B. Canon bâtard ,Panax cliryso- pkyllum à Saint-Domingue; on l'ap- pelle Morototoni à Cayenne. B. de Canot, le Terîninalia Catalpa aux Secbelles ; à l'Ile-de-France , le Calopkyllum lnophyllum ; en Améri- que , le Tulipier et le Cyprès dis- tic|iie. B. de Capitaine, Malpighia urens à Saint-Domingue. B. Capucin ou Bois Signor , un grand Arbre de*Cayenne, indéterminé et fort employé dans la bâtisse. B. de Caque, le Corautia pyrami- da/a. B. Caraïbe, Arbre de Saint-Do- mingue, peu connu, employé dans les constructions. B. carré, le Fusain en quelques cantons de la France. B. cassant, à Mascareigne, syn. de Psathura. B. a Cassa ve, Aralia arborca a Saint-Domingue. B. de Cavatam , Sterculia Balau- glias à Saint-Domingue. B. de Cayan. Syn. de Simarouba. V. ce mot. B. de Cèdre de la Guiane. J> . Anibe. B. de Cham, le Tcspcsia d'Alzelius en Afrique. BOI B. de Chambre , tige d'une Plante indéterminée de Saint-Domiiigue, on trouve une variété de cette espèce dont on retire aussi de la soie. Bombyce Cyntiiie , B. Cynlhia de Fabricius, figuré par Drury {Ins. j exot. T. il, pl. 6 , fig. a), et par Cra- , mer (/oc. cit. pl. 3g, fig. A). Il vit (; au Bengale ; les Indiens 1 élèvent avec i soin en le nourrissant avec les feuilles t, duRicirwsPaima Christi; ils le nom- , ment , à cause de cela , Arrindy. On [ fabrique , avec la soie qu'il pro- t duit, des vetemens dans les districts ; bien connus de Dinagcpore et de j llungporc. La même espèce se trouve , aussi a la Chine et fournit également i de la soie. BOM Bombyce orand Paon , B. Paponia > major de Fabricius, représenté par IRoesel (lus. T. IV, t. i5, 16 et 17), îtrès-bien figuré aussi (le mâle) par ' Vauthier (Figures et Synonymie des ILépid. noct. de France, 2e Livraison). 1U est le plus grand des Lépidoptères id'Europe , et se trouve dans toute la IFrance, verslcsprcmiers jours demai, meuf mois après que sa Chenille s'est i filée une coque. Ou remarque souvent ides individus qui passent trois ans à U'état de chrysalide. On ne fait aucun iBSage du tissu de son cocon. Le moyen et le petit Paon sont deux (espèces distinctes de notre pays; la jpremière y est très-rare. Godart (Hist. mat. des Lépidoptères de France , T. il. pl. 5 ) nous a donné d'excellentes ifigures de ces espèces , accompagnées ide descriptions fort exactes. /S Chaque article des antennes du imàle unirameux ou unidenté de ■ deux côtés. Bombyce Tatt , B. Tau de Fabri- ;cius figuré par Roesel (/oc. cit. pl. 7, ifig. 5 et 4 ; et T. lit, class. 2 , Pap. inoct. pl. 67,fig. 1. (la Chenille). Yï Ailes en toit dans le repos : les .inférieures débordantes. * Palpes avançant en bec. BoMBYCE PEUILLE MORTE, B. QueT- 1 cifolia de Fabricius , ou le Paquet de ; feuilles mortes de Réaumur ( Mem. .Ins. T. 11), figuré par Roesel (loc •cit. T. 1, class. 2 , Pap. noct.pl. 4i , ifig. 1-7). H se trouve en France et taux environs de Paris. ** Palpes n'avançant point en bec. BoMBYCE PROCESSIONNAIRE, B. •processionea de Fabricius. Les Che- nilles vivant en société sur le Chêne ; I elles y filent en commun un vaste nid dans lequel elles se mettent à l'abri; 1 une ouverture fort petite en est l'uni- ■ que entrée. Ces Chenilles ont été très- Ibien observées par Réaumur {loc. 'C/7.T. llf pl. 10 et 1 1 ) qui a décrit, 8V ee son exactitude ordinaire , leurs I habitudes singulières dont la plus rc- 1 niarquablc est l'ordre qu'elles suivent Mans leur marche et qui leur a valu Ile nom de Processionnaires. Nous BOM 39 5 renvoyons pour toute espèce de dé- tails à cet excellent Mémoire. Bombyce a soie T B. Mori de Fabricius , c'est l'espèce que nous élevons en Europe et qui nous fournit la soie; elle est originaire des provin- ces septentrionales de la Chine ; nous traiterons ailleurs de son éducation. V. Yer-a-soie et Soie. II. Ailes inférieures avec un crin. (Ailes en toit dans le repos : les in- férieures entièrement couvertes.) f Chenilles sans fourreau. et Chenilles allongées à seize ou quatorze pâtes distinctes. * Chenille à seize pâtes. Bombyce disparate , B- disparàe Fabricius, représenté par Roesel (loc. cit. T. ï, class. 2, Pap. noct. pl. 3). Cette espèce se trouve en Europe et dévaste quelquefois les Arbres frui- tiers et les Ormes; le mâle et la fe- melle différent beaucoup l'un de l'au- tre ; celle-ci recouvre , avec des poils détachés de son anus , ses œufs qu'elle dépose sur un Arbre ou sur un mur. ** Chenilles à quatorze pâtes , les anales manquant : une queue four- chue. Bombyce queue -fourchue, B. vinula de Fabricius , figuré par Roe- sel (loc. cit. T. I, class. 2 , Pap. noct. t. 19). Cette espèce se rencontre en Francte. Elle se construit une coque dans laquelle entre de la sciure de bois. b Chenilles ovales à pâtes peu dis- tinctes. Bombyce Tortue , B. Testudo de Fabricius , figuré par Esper (Ins. T. in, pl. 26, fig. 3-9). H se trouve en Europe, et est très-petit. La Chenille vit sur le Chêne et le Hêtre ; elle est remarquable par l'absence des pâtes membraneuses. ff Chenilles renfermées dans un fourreau qu'elles traînent après elles. Bombyx Hicracii , Viciella, Mus- cella , etc. , etc. , de Fabricius. (aud.) BOMBYCILLA.ois.(Brisson.)Syn. du grand .Tascur , Ampclis Garrulus, L. V~. Jaseur. (ihl.z.) BOMBYCITE. Bomby cites, ms. '96 BOM Famîllc de l'ordre des Lépidoptère» établiepar Latrcille (Considér. gén.)' et convertie par lui (Règne Anim, dé Cuv. ) en une tribu de la famille des Nocturnes, avec ces caractères : ailes entières ou sans fissures , étendues horizontalement ou en toit, et for- mant un triangle avec le corps ; bord extérieur des supérieures droit, ou point arqué à sa base; palpes supé- rieurs cachés , les inférieurs très- courts , en forme de tubercules dans les uns , presque cylindriques ou presque coniques et diminuant gra- duellement d'épaisseur vers leur ex- trémité, dans les autres; languenulle ou peu distincte ; antennes pectinées ou en scie , du moins clans les mâles ; Chenilles du plus grand nombre à eeize pâtes ; les deux postérieures ou les anales manquant dans les autres , et remplacées par deux appendices imitant une queue fourchue. — Cette tribu comprend , dans la Méthode de Latreille , les genres Hépiale, Cossus, ■Zeuzère et Bombyce , V. ces mots , c'est-à-dire qu'elle se compose de la première division (Attacus), et d'une partie de la seconde {Bombyx) du genre Fhalœna de Linné. Germar ( Dissert, sistens Bombyc. spec. ) a fait une étude particulière de cette tribu, et a institué un grand nombre de genres que Latreille réunit pour la plupart à ceux que nous avons cités. y . Nocturnes et Phalène, (aud.) BOMBYCIVORA. ois. Syrï. de Ja- seur de Bohême. (b.) BOMBYLIERS. Bombyliarii. ins. Famille de l'ordre des Diptères, insti- tuée par Latreille ( Considér. génér.), et qui répond au grand genre Bom- bylie, tel que l'avait établi Linné. Celle famille constitue (Règne Anim. de Cuv. ) une tribu de la famille des Tanystomes, avec ces caractères : an- tennes de trois articles, dont le der- nier sans divisions; suçoir de quatre soies; trompe saillante, avancée, fili- forme ou sétacéc ; corps court , ra- massé ; ailes écartées; tête plus basse que le corselet; antennes presque tontiguës à leur naissance. Ainsi ca- BOM ractérisée, cette tribu ou famille com- prend les genres Bombyllc , Usie , rhthirio et Cyllénic. V. ces mots. Les Bombylicrs ont les antennes de la longueur de la tête ou guère plus longue ? très-rapprochées à leur nais- sance , insérées sous le front, compo- sées de trois articles dont le second est le plus court, et le dernier allongé, presqueen fuseau, comprimé, tronqué ou obtus, et souvent muni d'un petit stylet. La trompe est ordinairement fort longue et plus grêle vers le bout, où elle offre deux divisions qui résul- tent de la présence des deux lèvres- au sommet de la gaine ; vers sa base et de chaque côté , on observe deux palpes velus, très-petits, formés par deux articles; les yeux à réseau ont une forme ovale, et dans les mâles ils se rencontrent souvent postérieure- ment sur la ligne moyenne. Les yeux lisses occupent le vertex et y figurent un triangle. La tête est plus petite et moins élevée que le thorax; celui-ci est convexe et comme bossu. Les ailes sont grandes et étendues horizontale- ment de chaque côté du corps.; les pâtes sont longues et très -déliées, épineuses ou ciliées ; les tarses se ter- minent par deux crochets entre les- quels on voit deux pelottes; l'abdo- men est triangulaire, et le corps en général velu. La tête, qui est plus basse que le corselet , sert à distinguer les Bombyliers des Taoniens et des Anthraciens avec lesquels ils ont plu- sieurs points de ressemblance. Les Bombyliers volent avec rapidité et en faisant entendre un bourdonnement aigu. Ils planent au-dessus des fleurs, et, sans prendre sur leurs pâtes aucun point d'appui , ils y introduisent leur trompe. On les rencontre dans les lieux secs et exposés au soleil. Leurs métamorphoses ne sont pas connues. Latrcille soupçonne que les larves sont parasites. , (aud.) BOMBYLLE. Bombyllus. ins. Genre de l'ordre des Diptères , établi par Linné et correspondant à la tribu ou à la famille des Bombyliers. T~. ce mot. Démembré à plusieurs reprises, BOM le genre Bombyllc appartient , dans la Méthode de La treille ( Règne Animal de Guv.), à la famille des Ta- nystomes, et ne renferme plus que lus espèces encore assez nombreuses qui offrent pour caractères : corps ra- massé, large, très-garni de poils, avec la tête petite , arrondie , presque entièrement occupée par les yeux à réseau; trois petits yeux lisses , placés eu triangle sur son sommet j antennes presque cylindriques, de la longueur de la tête, ou un peu plus courtes, de trois articles dont le dernier, un peu aminci vers le bout et terminé ; par un petit stylet, est plus grand i que le premier, et celui-ci beaucoup plus long que le suivant ; trompe fili- forme ou sétacée, plus longue que la tète ; thorax élevé ; ailes grandes , i écartées , horizontales ; abdomen . aplati , triangulaire et large ; pieds I longs et très -menus. Les Bombyllcs i diffèrent essentiellement des Osies et ides Phthiries par le premier article des antennes beaucoup plus allongé i que le second ; ils se distinguent aussi ides Ploas et des Cyllénies par la I trompe évidemment plus longue que ; la tète. Ils volent avec rapidité et pla- nent sans se reposer sur les (leurs i dont ils pompent les sucs mielleux au moyen de leur trompe. Ils font ■ entendre , en volant, un bourdonne- iment assez fort. On ne sait rien sur I leurs métamorphoses , et leur larve m'est pas encore connue. Ce genre est nombreux en espèces. Çeigen (Descript. svst. des Diptères d'Europe, T. u, p. 186) en décrit quarante sept; parmi elles nous cite- rons : Je Bombylle Bichon , B. major de Fabricius, ou le B. variegatus de iDegéer fins. T. vi, pl. i5, fig. 10) qui est le même que le B. sinuatus de )Mikan (Monogr. tab. 2 , fig. 4 et le .Bichon de Geoffroy ( 1ns. T. 11 , p. 466 ) ; il sert de type au genre et se trouve aux environs de Paris. Le Bombyllc ponctué, B. médius de Linné , ou le B. r/iscolor de Mi- •fcan (loc. cit. tab. 2, fig. 1); i| Sc trouve aussi dans nos environs. V. , pour les autres espèces , Olivier (En- BON 397 cycl. méthod.) et Mcigen {loc. cit. ) (aud.) * BOMBYLOPIIAGE. Bomhylo- phagus. ins. On a donné ce nom et celui de Ver-Assassin à la larve du Calosome Sycophante qui se nourrit des Chenilles du Bombyx procession- naire. V. Calosome. (aud.) BOMBYX, ins. V. Bombyce. * BOMBYX, bot. phan. L'Hibis- cus phœniceus, dont les graines recou- vertes d'une enveloppe laineuse si- mulent ainsi en quelque sorte les co- cons du Ver-à-soie , avait été séparé, comme devant former un genre nou- veau sous le nom àeBombjx, parMé- dicus etMoench. Il n'a pas été adopté. /^.Ketmie. (a.d.j.) BOME. rept. oph. Même chose que Bom et Borna. V. ces mots, (b.) BOM-GORS. ois. Syn. de Butor, Ardea sleliaris, L. en Bretagne. V. HÉRON. (DR..Z.) BOMI. BOT. PHAN. (Hei mann. ) Liseron indéterminé, à feuilles trilo- bées et de Ceylan. (B.j BOMOLOCHOS. ois.Syn. du Chou- cas , Corvus Monedula, L. en Grèce. V. Corbeau. (dr..z.) BOMPORROETANG. bot. phan. Syn. de Cor-chorus javanicus et de Melochia erecta, selon Burmann à Java- (A.R.) BOM-UPAS. bot. phan. V. Upas. BON. bot. phan . (Prosper AJpin.) Nom arabe du Café. (B.) * BONA. bot. pnAN. L'un des noms suédois à'Artemisia vulgaris en Scanie* (B ^ BONA. bot. phan. Arbre indéter- miné des Philippines, dont les feuilles grandes, longues et char nues, portée? sur un pétiole ailé, sont composées de^ iobolcs. — Dodoens donnait le même nom à la Fève de marais, Vicia Faba, L. * BONAFIDIA. bot. ni an. r Amorpiia. 3cj8 BON BONAGA. jiot. piian. (Ccesalpin.) Syn. de Haricot à Ceylan. (h.) BONAMIA. bot. PiiAN. Du Pctit- Thouars a établi ce genre d'après un Arbuste élégant de Madagascar, haut de cinq à six pieds , à feuilles al- ternes, ovales et ondulées, à fleurs disposées, au sommet des rameaux, en une courte panicule. Leur calice est profondément divisé en cinq portions qui se recouvrent par leurs bords; la corolle monopétale présente un tube et un limbe quinquelobé ; cinq filets s'insèrent à ce tube qu'ils dépassent à peine, alternent avec ces lobes, et por- tent les anthères attachées par le dos et introrses. Le style presque double des étamines se partage vers le tiers de sa hauteur en deux portions ter- minées chacune par un stigmate ca- pité. L'ovaire renferme deux loges, et chaque loge deux ovules; mais l'un avorte ordinairement , de sorte qu'on ne rencontre en général que deux graines dans la capsule qu'environne a sa base le calice persistant. Les graines sont fixées par un hue élargi au fond de la loge. Leur embryon , dépourvu de périsperme , présente une radicule inférieure et des cotylé- dons foliacés , plissés ensemble et re- pliés vers le bas. Ce genre appartient aux Borraginées, où il se place auprès du Cordia dont il rappelle le port; et ils paraissent faire ensemble la tran- sition de cette famille à celle des Con- volvulacées, (a.d.j.) BONANA. ois. V. Banana. BON APARTEA. bot. phan. Genre formé dans la Flore du Pérou par Ruiz et Pavon, pour un Végétal qui, mieux examiné , n'a pas été trouve suffisamment distinct du Tillandsia nour en être séparé. V. Tielandsie. 1 (a.k.) BONAROTA. bot. piian. Michcli et Adanson nomment ainsi le genre Fœderota de Linné. V. ce mot. (A.D.I.) BONASE et BON ASUS. mam. j3jn. d'Aurochs. V. Boeuf. (b.) BON ASIA. 015. (Albcrt-lc-Grand . ) BON Syn. du Tétras Gélinottc, Tctrao Do- nasia. V. Tétras. * (dr..z.) * BONASLA. bot. piian. Syn. de Leonurus Cardiaca, L. vulgairement Agripaume. V. Léonure. (b.) BON ASUS. mam. (Aristotc.) K. Bonase. BONATE. bot. piian. Même chose que Bonatea. V. ce mot. (a.b.) BONATEA. bot. piian. Dans son Species Plantaiurn, Wilidenow a fait un genre nouveau de YOrchis spe- ciosa de Thunberg, auquel il a donné le nom de Bonatea speciosa. Ce genre, qui se compose de cette seule espèce originaire du cap de Bonne-Espé- rance , diflere des Orchis par son gy- nostême membraneux et ailé sur les parties latérales , et par son anthère dont les deux loges sont écartées et attachées sur chacun des angles su- périeurs de ce support commun. (a.b.) BONAVERIA. bot. piian. Une es- pèce de Coronille , le Coronilla Secu- lidaca de Linné , se distingue de ses congénères par ses gousses très-com- primées et non articulées. Aussi Sco- polien avait-ii fait son genre Bonave- ria, que Desvaux a rétabli, Journ. de Bot. tom. 3, tab. bjig. 8. V. Cobo- N1LLE. (A. D. I.) BONBA. MAM. Même chose que Bomba. gT. ce mot. (b.) BONDA-CALO. bot. piian. Syn. indou de l'Hibiscus Abclmoschus , L. V. Ketmie. (b.) BOND A-GARÇON, bot. piian. "Une Liane aux Antilles selon Nichol- son. (»•) * BONDEA. bot. piian. Plante vé- néneuse indéterminée des régions africaines que baigue le Zairc. Sa ra- cine enivrante et narcotique fournit, selon d'anciens voyageurs , un moyen de preuve judiciaire aux hommes barbares du pays. On en fait ava- ler l'infusion. Si l'accusé en est ma- lade , il est déclaré coupable. S'il supporte la boisson sans accident, son innocence est proclamée. C'est abso- BON lument le jugement de Dieu de nos premiers temps historiques. (b.) . BONDREE. ois. Espèce du genre Faucon d'Europe, Falco jipivorus, L. Bulf. pl. enl. 4ao. Faucon. (CR..Z.) BONDREE. Pemis. ois. (Cuvier.) Sous-genre d'^ccipitres, qui ne ren- ferme encore que deux espèces , les- quelles l'ont partie de celui des Buses de Teruminck. V. Faucon. (dr..z.) BONDUC. BOT. PHAN. /^.GuiXLAN- DINA. BONDUCELLA. bot. phan. Es- pèce du genre Guillandina. P~. ce mot. (B.) BONGA-BIRU. bot. pu an. Syn. malais de Clitoria ternatea. (b.) BONGA-MANOOR. bot. phan. Syn. malais de Mogorium Sambach. V. MOGOBI. (B.) BONGA-PENJALON (B nrmann. 1 bot. phan. Ovieda mitis à Java, (b.) BONGARE. Bongarus. rept. oph. Fseudoboa d'Oppel. Genre formé par Daudin, adopté par Cuvier qui le place dans la famille des Serpcns venimeux à plusieurs crochets , encore qu'il ne soit pas clair que ce Serpent ait des crochets à venin. Ses caractères consistent : dans une rangée longitu- dinale de grandes écailles hexagona- les surlc dos; dans l'absence de grelots à la queue et d'ergots à l'anus; dans la forme delà tête qui est oblongue, triangulaire, à museau obtus; enfin dans le corps qui est très-grêle, al- longé et comprimé sur les côtés. Les Bongares, voisins des Boas et des Couleuvres, habitent l'Amérique. Ils acquièrent une taille moyenne. Les espèces innocentes de ce genre sont : le Ccnco , Bongarus Cencoalt d'Oppel , Coluber Cencoalt de Linné, du Brésil; la Nymphe qui est le Kalta-Vyrien du Bengale ; le Com- primé, qui vient de Surinam ; et le Coluber venosus, L. espèce peu con- nue que Séha dit être américaine. (b.) . BEIT. OPH. Mom donné, au Bengale, aux plus gros BON 3.99 Sçrpens, et duquel Daudin a tiré celui d'un genre qu'il a institué parmi les Ophidiens, r. Bongare. (b.) BONGA-TANJONG-LAUT. bot. phan. Mimusops Elengi à la côte de Malabar. [B.) BONGLE. bot. phan. Aux Philip- pines même chose qu'Ababangay. ce mot. (B ) BONGUATRORA. rept. oph. (Séba, T. h. tab. 8a, fig. i.) Serpent d Amboine, qui paraît être la Couleu- vre Boiga. (B.) BON HENRY, bot. phan. Cheno- podium Bonus Tlenricus. Espèce du genre Chénopode. V. ce mot. (b.) BON HOMME, bot. phan. Quel- quefois Herbe au Bon Homme. Noms vulgaires du Verbascum Thapsus. F. Molène. (B ) BON HOMME-MISÈRE, ois. Syn . vulgaire du Bec-Fin Rouge-Gorge Motacilla Rubecula , L. V. Sylvie. (DR..Z.) BONIANA. bot. pl. an. Nicholson donne ce nom , qui n'est peut-être qu'un double emploi de Bonjama, V . ce mot, comme celui par lequel les Caraïbes désignent l'Ananas, (b.) BONIFACIA. bot. phan. (J.Bau- hin.)Syn. de Ruscus Hypophyllum L. K. Fragon. (b.) BON1KAKELI. bot. phan. Nom vulgaire d'un Epidendrum dans rinde- (a. r.) BONIKTJLAWAet BONKULAWA REPT. OPH. V. BOKULAWA. BONITE, pois. Plusieurs espèces du genre Scombrc ont reçu ce nom qui convient particulièrement au Scomber Felamis. P. Scombre. (b.) BONITOL. pois. ( De Laroche. ) Syn. de Scomber mediferraneus , aux îles Baléares et en Catalogne, (b.) BONITON et BONITOUN. pois. S;yn. de Sarde, Scomber y/ mia,L. Es- pèce de Scombre du sous-geme Ca- ranx. V. Scombre. fe.) BONJAMA. bot. phan. (Oviédo.) 4oo BON L'un îles noms de pays (lu Bromelia Pinguin. V. Bromelle. (h.; BONJOUR-COMMANDEUR, ois. Fringilla capensis. Espèce deCaycn- ne, placée par Mauduit dans le genre Gros-Bec, mais que le genre Bruant réclame , ainsi que l'avait pagé Linné. y. Bruant. (dk..z.) BONK.OM ou BORÈME. bot. riiAN. Nom arabe du Solarium arma- tum, Forsk. y. Morelle. (b.) BON ROSE. rois. Nom arabe du Sciœna nebulosa de Forskalh , qui est un Labre. V. ce mot. (b.) BONNABON. bot. titan. (Dalé- ebamp. ) Probablement pour Bonva- ron. y. ce mot. (b.) * BONNAYA. bot. bilan. Genre nouveau proposé par Linck et Otto, dans le second fascicule des Icônes du jardin de Berlin , pour une petite Plante annuelle qui croît à Manille et dans d'autres parties de l'Inde , et qui présente une tige rameuse , carrée et diebotome , des feuilles opposées , sessiles , ovales et dentées en scie, d'un vert clair et glabre; les fleurs sont blanches, lavées de pourpre, sessiles , réunies au sommet des rami- fications de la tige ; leur calice est tu- buleux, à cinq divisions dressées; leur corolle est bilabiée ; la lèvre su- périeure entière ; l'inférieure à trois lobes; les étamincs sont au nombre de deux , plus courtes que la corolle ; l'ovaire est allongé , à deux loges. Le fruit est une capsule linéaire presque tétragone , à deux loges et à deux val- ves , et contenant un grand nombre de graines attachées à un tropho- sperme axille. La Bonnaya brachiata , Linck et Otto , que ces auteurs ont figurée pl. 2 , a été décrite d'après un échantillon provenant de graines re- cueillies à Manille par le botaniste voyageur de Chamisso. Ce genre nous paraît devoir être •placé dans la famille des Acanthacécs près des genres RuellicC et Ji/sticia avcclesquels il a beaucoup d'affinités, et non parmi les Scrophulariccs , ainsi BON que l'indiquent Les auteurs qui l'ont établi. (a.b.) BONNE-DAME. bot. phan. Espèce d'Arroche. V. ce mot. (b.) BONNET. MAM. On appelle ainsi le second estomac des Buminans. V. Ruminans. (b.) BONNET. Pi/eus. ois. On nomme ainsi , en ornithologie , la partie supé- rieure de la tête. (db.. z.) BONNET, fois. L'un des noms vulgaires de la Bonite. Espèce de Scombre. y. ce mot. (b.) BONNET. mol.Ii. Nom vulgaire donné à plusieurs Coquilles , par les marchands ou les amateurs, en y ajou- tant diverses épithètes distinclives ; ainsi : Le Bonnet chinois , est la Palella sinensisde Linné, aveclaqucllcGme- lin a confondu deux espèces distinc- tes : le Bonnet chinois de la Méditer- ranée de Favanne ; Martini, t. i5, f. îai et 12a (B. sinensis, Chem.); et le Bonnet chinois rayé de Fa% anne, qui est peut-être aussi le Bonnet de matelot de Davila ; Martini, t. 10 . f i g. 1 2 5 e 1 1 2 4 . (Pa/. auriculata,Che m .) Ces deux Coquilles font partie du genre Calyptrée de Lam. V. ce mot. Le Bonnet de Dragon , est la Pa- tella ungarica de Linné , Pileopsis un- garica , Lamarck , dont Favart d'Hcr- bigny distingue deux variétés : l'une à base large , l'autre couleur de rose. y. Cabociion. Le Bonnet de fou ou de Mosirs , ou le Coeur de boeuf, est le Chama Cor de Linné; Isocardia Cb/,de Lamk./^ . Isocabde. Le Bonnet de Neptune ou la Clo- che , la Clochette , la Sonnette , est la Patella equestris , de Linné; Calyptrœa equestris, Lamk. y . Ca^ lyptrée. Le Bonnet de Pologne , est le Buc- cinum Testiculus de Linné ; Cassis Testiculus , Lamk. y. Casque, (f.) BONNET, bot. crypt. Plusieurs Champignons, chez les paysans et darjscertains-auteursdontladétestablj nomenclature devrait être exclue des BON BON 4oi ouvrages d'Histoire naturelle, por- tent ce nom avec quelques épithètes • qui ne les rendent pas plus incon- naissables , et dont il est inutile de grossir cet ouvrage. (A.) * BONNET BLANC, echin. Nom . donné à une espèce d'Oursin du gehre Ananchite. (lam..x.) BONNET CARRÉ, bot. phan. Nom vidgairè du Butonic. ^".ce mot. (fi.) BONNET CHINOIS, mam. Espèce ide Macaque. V. Singe, (a. d..ns.) BONNET D'ÉLECTEUR opr DE 1 PRÊTRE, bot. phan. Variété cte Pâ- tissons. V. COUBGE. Le nom de Bonnet de prètbe se ■ donne aussi à YEvonymus européens, IL. V. Fusain. (e.) BONNET DE NEPTUNE, polyp. On a donné ce riortl au Fungia Pileus de Lamarck , différant du Madiepora fongitcs de Linné, nommé par La- marck Fungia aga/iciformis.(jjA.M..'X.,) BONNET NOIR. ois. (Albin.) Syn. de la Fauvette à tête noire , Motacil- la atricapilla, L. K. Bec-Fin. (dr..z.) BONNET D'OR. ois. Même chose que Chrysomitris. P~. ce mot. (e.) * BONNETTE. Bonnetia. bot. iphan. Sous le nom AeBonnetiapalus- tris , Vahl a décrit [Eclog. 2 , p. 4i) le '.M.ihuri de Cayenne ou Mahurea pa- Uuslris d'Aublet. V. Mahubi. (A: b.) * BONN Y. bot. phan. Même chose que Benjan. V. Ben. (b.) BONPLANDIE. Bonplandia. bot. pfjav. Cavanilles a dédié à Aimé IBonpIand , compagnon de l'illustre KHumboIdtdans ses voj âges de l'Amé- rique équinoxiale, ce genre qui doit être rangé dans la famille naturelle des Polémoniacées et dans la Pentan- di ieMonogynie, L. Ses caractères sont les suivans : calice tubulcux , penta- gone , persistant, à cinq dents dispo- sera en deux lèvres ; corolle deux fois plus longue que le calice, tubulcusc, •a deux lèvres; "la supérieure dressée TOME li. et bipartie, à divisions eunéiformes et émarginées; l'inférieure tripartie, à lobes obeordés, presque égaux; étamines au nombre de cinq , égales entre elles et déclinées; ovaire appli- qué sur un disque hypogyne et annu- laire; style grêle, de la longueur des étamines , terminé par un stigmate à trois segmens linéaires et recourbés. Le fruit est une petite capsule ren- fermée dans le calice; elle est ovoïde , allongée, obtuse, creusée de trois sillons longitudinaux, à trois loges qui contiennent chacune mie seule graine, à surface chagrinée; elle sé compose d'un embryon dressé , ren- fermé dans un endosperme cartilagi- neux ; là capsule s'ouvre, par sa moi- tié supérieure seulement, en trois val- ves qui restent adhérentes par toute leur moitié inférieure. Ce genre nerenferrhe qu'une seule espèce , le Bonplandia geiiiinifloia de Cavanilles, Plante vivace , originaire de la Nouvelle-Espagne , dont la tige herbacée, haute de deux à trois pieds, {)ofte des feuilles éparses, sessiles, ancéolées , aiguës , dentées , pubes- centes et d'une odeur désagréable, et des fleurs axillaires géminées, pédi- cellées et violettes. Willdenow, ayant donné à l'Arbre qui fournit l'ccdvce d'Angustura le nom de Bonplandia trifoliata, a changé le nom du genre de Cavanilles en celui de Caldasia. Mais ce chan- gement n'a point été sanctionné par tous les botanisies, et l'Arbre dont l'écorce est désignée dans le com- merce sous le nom d'Angustura vraie s est appelé par Humboldt Cusparia febrifuga. V. Cuspabie. (a. b.) BONPORROETANG. BOT. PHAN. Syn. javanais de Corchorus javanicus et de Melochia ereela dans Burmann. (a. D.J.) BONTE-BOK. mam. Nom de pays du Pygarguc, espèce d'Antilope. F*. ce mot. (u.) BONTE - LA ERTJE. rois. Syn. hollandais du Zci/s Gallus, L./^.Gai,. (b.) 26 io2 BON BONTI. jiot. phan. (L'Ecluse.) L'un des noms de lia racine de Squi- nc. V. ce mot. fg.j * BONTIA. bot. phan. Genre pla- cé par Jussicu à la suite des Solanées, et dont les caractères sont : un calice petit, quinquefide , persistant; une corolle beaucoup plus longue et tu- Imleuse, dont le limbe est à deux lè- vres , la supérieure dressée , échan- crée, l'inférieure réfléchie, velue et trifide ; quatre étamines didynames ; un style que termine un stigmate bi- lobé; une baie acuminée et de la forme d'une Olive , à deux loges di- visées incomplètement par une cloi- son élevée et contenant dans chacune de ces demi-loges une ou deux grai- nes. Les auteurs ne sont pas d'ac- cord sur tous ces caractères , puisque Dillenius n'admet dans cette Plante que trois étamines ; que Jussieu , au contraire, met en doute s'il n'y en avait pas cinq, dont une avait avorté ; et qu'enfin , Plumier et Lamarck dé- crivent le fruit comme une baie mo- tiospermc. La seule espèce qu'on en connaît est un Arbre des Antilles , qui atteint trente pieds d'élévation. Ses feuilles sont alternes et lancéolées; ses fleurs d'un jaune sale , pédoncu- léesetsolitairesàl'aisselle des feuilles. On lui a donné le nom spécifique de daphnoides , et on l'appelle Daphnot en français. Elle est figurée tab. 547 des Illust. de Lamarck. (a. n. J.) BONTON. bot. phan. (Rochon. ) Arbre indéterminé de l'Inde, dont la racine sert à teindre en jaune , et qu'on croit appartenir au genre Ambora. V. Ambore. (b.) BONTSEM. mam. Syn. belge de Putois , espèce du genre Marte. V. ce mot. (b.) BONUR. pots. Syn. d'Argentine Glossodonte chez les Arabes. Ar- gentine. BONVARO. bot. r-iïAN. Même chose que Cumbulu. V. ce mot. (b.) BON-VARON. bot. phan. L'un des noms espagnols du Scnccio vul- garis. V. Séneçon. (b.) BOO BOO. bot. phan. (Kcmpfer.) Nom japonais du Saccharum japonicum, L. V. Ekiantiie. (d.) BOOBA. pois. (Rondelet.) Syn. de Bogue à Venise, P~. Bogue. (b.) BOOBOOK. ois. Espè ce du genre Chouette, Strix Boubook , Latli. de la Nouvelle-Hollande. V. Chouet- TE- (DR..Z.) BOOBY ou BOUBIE. ois. Syn. de diverses espèces du genre Fou dans plusieurs relations de navigateurs. V. Fou. (OR..Z.) BOODFI. bept. opn.Syn.d'Ibiare, espèce du genre Cœcilie. P~. ce mot (B.) BOOGOC-BOGOG et BOOGOO. MAM. V. BOGGO. BOOLLU-CORY. ois. Même chose qu'Angoli. V. ce mot. (b ) BOOM-UPAS. bot. phan. V. Dpas. BOOM-WAREN. BOT. CRYPT. (Fougères.) Syn. hollandais de Poly- podium vulgare , L. p~. Polypodh. (B-) BOONGO. bot. pnAN. Syn. de fleur dans la langue de Sumatra , d'où: Boongo-Malloor , qui est la fleur des Nyctantes , Magorium Sambac. Boongo-Tanjang , qui est celle d'un Mimusops , etc. (b.) BOO-ONK. 01s. (Shaw.) Syn. du B\ong'ion ^'Jrdeaminu/a, L./^. Héron. (dr..z.) BOOPE. pois. L'un des noms vul- gaires, sur les côtes de la Méditerra- née , du Spare Bogue. (b.) BOOPIDÉES. bot. phan. Famille de Plantes proposée par H. Cassini, et qui répond à celle qu'a établie L.-C. Richard sous le nom de Calycérées. V. ce mot. (b.) BOOPIS. bot. pu AN. Genre de la nouvelle famille dcsCalvcérécs et de la Syngénésic Monogamie, qui offre pour caractères : des fleurs réunies en capi- tules entoures d'un involucre mono- pbyllc, à sept ou huit divisions peu profondes; un réceptacle portant de BOO petites écailles allongées et des fleurs distinctes , hermaphrodites , fertiles , toutes égales et semblables entre elles. Le calice , adhérent avec l'ovaire in- fère, a son limbe partagé en cinq lobes membraneux, plus courts qucl'ovaire, tantôt entiers , tantôt dentés. La co- rolle a son limbe régulier et campa- niforme, à cinq divisions ; les ovaires sont tous libres et distincts ; les an- thères ne sont soudées que dans leur moitié inférieure. Ce genre établi par Jussieu se com- pose d'une seule espèce, Boopis anlhe- moides, petite Planta ayant le port 1 d'une Anthémis observée à Buenos- Ayres par Commerson, et figurée par Jussieu (Ann. du Mus. 2.p.34y.t. 5S. f. 2) , et par Richard ( Mém. du Mus. 6, t. 11). Jussieu en a décrit une se- 1 conde espèce sous le nom de Boopis balsamitœfolia, dont Richard a fait • une espèce du genre Calycera. 7^. 1 Calycère et Calvcérées. (a. Ri) BOOPS. mam. Espèce de Baleine. V- ce mot. (a. d..ns.) BOOPS. pois. Nom scientifique du • genre Bogue et d'une espèce du genre .'Sciène , décrite par Schneider, (b.) BOORA-MORANG. ois. Et non .Boora-Marang. Vautour très-coura- •geux de la Nouvelle-Hollande , raen- Uionné par Latham, sous le nom de établi par Latredle, et qui a , selon lui , pour caractères : antennes , yeux et mandibules nuls ou point distincts. — Les Bopyres, placés à la fin de l'or- dre des Isopodes, ont une organisation si singulière , qu'il existe entre eux et les genres dont on les rapproche lé plus une très-grande lacune. De mê- me que les Cymothées auxquels ils ressemblent à quelques égards, les Bo- pyres sont parasites; on les rencon- tre très-communément sous le test du thorax du Palémon Squille où. ils donnent lieu , sur lès côtés , à uné tumeur très - remarquable. Leur corps est membraneux, court, apla- ti , ovale, terminé en pointe pos- térieurement. Il donne attache par un rebord inférieur aux pâtes qui j tiès-petites , rétractées et au nombre de sept paires, ont, au-dessous d'elles, de petites lames membraneu- ses dont les deux dernières sont al- longées ; la queue est garnie en des- sous de deux rangées de feuillets ciliés, et n'offre point d'appendices à son extrémité. La femelle porte sous son ventre une prodigieuse quantité d'oeufs qu'elle dépose dans les lieux habités par des Palémons. L'autre sexe n'a pas été encore positivement reconnu; on a cependant regardé comme le mâle un très-petit Bopyre qui se rencontre souvent près de la queue des individus chargés d'oeufs. Les pêcheurs sont imbus, à l'égard de ces Animaux parasites, d'un préjugé absurde; ils croient que les Soles et. quelques espèces de Plein onectes sont engendrées par les Palémons, et ils prennent les Bopyres pour ces Pois- sons encore fort jeunes. Fougcroux 26* 4p4 BOR de Bondaroy a fait voir, dans un Mé- moire lu à l'Académie des sciences en 1772 et imprimé dans le Recueil de cette même année, que l'Animal pa- rasite qui vivait sur les Palémons n'avait aucun rapport avec les Pois- sons , et que l'opinion émise (loc. cit.) en 172a, par Deslandes qui pensait que les œufs de Soles s'attachaient aux Chevrettes, était dénuée de fon- dement. On n'a connu pendant long-temps qu'une espèce de Bopjre , le B. des Chevrettes. B. Squillaruin , Latr. ou le Monoculus c/aM^ww/wdeFabricius, figuré dans les Mémoires de l'Acadé- mie des sciences (1772, pl. 1) ainsi que dans le Gênera Crustaceorum et /rtsec/o/y//;zdeLatreille(T. i,pl. 2, fig. 4). Il sert de type au genre. Depuis, Latreille en a découvert une autre espèce sous la carapace d'un Crustacé du genre Alphée , envoyé de l'île de Noirmoutier. Enfin , Rissô ( Hist. nat. des Crustacés des environs de Nice, p. i48) en a décrit une troi- sième qui se trouve sur plusieurs es- pèces dePalémons, et à laquelle il im- pose le nom de Bopyre des Palémons , B. Palemonis. (aud.) BOQUEREL. ois. Syn. vulgaire du Gros-Bec Friquet, Fringilla montana , L. V. Gros-Bec. (dr..z.) BOQUETTIER. rot. phàn. L'un des noms vulgaires du Pommier sau- vage dans quelques cantons de la France septentrionale. (b.) BOR. mam. Syn. de Loup enBucha- ric. (B.) BOR ou BORI. rot. puan. Syn. de Jujubier. (b.) BORA. rf.pt. oph. Nom de pays d'un Serpent qui paraît être le Boa orbiculata de Schneider. V. Py- thon. (B0 BORACIQUE. r. Acide. BORACITE. min. (Wcrncr.) Jft Magnésie boratée. BORAMETS. bot. crypt. Même chose que Baromets. V. ce mot. (b.) BORASSOS. bot. puan. Dont BOR Linné a tiré le nom de Borassus ap- pliqué à Un genre de Palmier. Ce mot désigne dans Uioscoride le spathedu Dattier. (b). BORASSUS. bot. pïian. Genre de la famille des Palmiers, queJussicuet Gacrtncr nomment Lontarus d'après Rumph, et qui porte aussi en fran- çais les nomsdeZ.o«/cinture sur verre et sur émail , dans a soudure des métaux dont il facilite les alliages, etc. (nn..z.) BORBOCHA. pois. (OlaiisMagus.) Syn. de Lotte, y. Gape. (b.) BORBONIA. bot. phan. Genre de- là famille desLégumincuses, voisin de l'Aspalal. Il préscnteuncaliccturbiné, à cinq divisions à peu près égales , roides et acuminées ; une corolle papi- lionacée dont la carène est composée de deux pétales connivensau sommet ; un stigmate échancré ; une gousse BOR 4o5 oblongue , comprimée , terminée eu, poiutc , s'ouvrant en deux valves , et renfermant dans une seide loge des raines en petit nombre. Les espèces e ce genre, dont Persoon décrit huit, sont des Arbrisseaux dont les feuilles sontroides, simples, sessiles, linéaires, ou lancéolées , ou cordiformes, mar- quées souvent de plusieurs nervures, pourvues de stipules à peine visibles , et dout les pédoncules terminaux portent une seule ou plusieurs fleurs. (a. d. j.) Borbonia est aussi le nom spécifi- que d'un Laurier dont Adanson {Fam. Plant. T. 11. p. 34i )avait faitun genre, sous ce même nom, en y rapportant l'Andira de Marcgrave. V. Andira, bot. PHAN. (b.) BORBOTHA. pois. Même chose que Borbocha. V . ce mot. (b.) *BORCtŒAUSENIE. Borckhause- nia. bot. phan. On trouve décrites sous ce nom , dans la Flore Wetléra- vienue , les espèces de Fumeterre dont Persoon a fait le genre Corydalis. J>'~. CoRYDALIS et FuMETERBE. (A. II.) BORD. Ma/go. zooe. Ce mot, qui, indique la limite d'unp surface , est très-employé dans les descriptions zoo- logiques et anatomiques, et l'acception, qu'on lui accorde est trop universelle- ment reçue pour que nous insistions, ici sur sa définition. Nous ferons seule- ment observer qu'il ne faut pas le con- fondre avec les expressions de rebord, ou de rebordé qui se disent d'une li-, gne saillante existant suc les contours, d'une surface quelconque. Les Bords, peuvent être déchirés, épineux, eu scie, dentés, crénelés , ciliés , etc. (aud.) BOPiDA. bot. phan. (Dodoens.) Syn. de C/ienopodium maritimum, L. V. CllÉNOl'ODE. (B.) BORDE, eqis. Syn. d'Able. V. ce. mot. (b.) BORDE . rois. Nom spécifique d'un Chétodon , d'un Labre et d'un Ilolo- centre. V. ces mots. (b.) BORDEE, he't. chee. Espèce de. 4o6 BOR Tortue voisine de la grecque et sou- vent confondue avec elle. (a.) BORDELAIS ou BOURDELAS. jiot. l'HAN, Variété de Vigne dont les fruitsdemeurcutacerbes eu mûrissant, et sont ordinairement appelés Verjus. (B.) BORDELIÈRE. pois. Nom vulgaire donné à diverses espèces de Cyprins, tels que leBlicca ou le latus, mais qui convient particulièrement au Cypri- nusBaUerus de la division des Brèmes. F. Gyi'fliN'. (b.) BORD-EN-SCIE. rept. chel. Es- pèce d'Emyde. W. ce mot. (b.) BORE. Substance particulière, encore regardée comme élémentaire, formant le radical de l'Acide borique et n'existant naturellement que sous cette forme. Le Bore est solide , pul- vérulent , brun-verdâtre , inodore , in- sipide , infusible et insoluble dans l'eau comme dans l'Ai co bol; il ne se combine à l'Oxygène qu'à une température voi- sine de la chaleur rouge. Sa décou- verte , qui date de 1809, est due à MM. Gay-Lussac et Thénard qui ob- tinrent cette substance dans leurs re-: cherches pour connaître l'action de la pile voltaïque sur diflerens corps. On extrait le Bore de l'Acide borique au moyen du Potassium ; à cet effet, on réduit en poudre l'Acide préalable- ment vitrifié , et on en introduit une couche dans un tube de cuivre scellé à l'un des bouts; sur cette couche on en applique une autre de Potassium , et ainsi de suite alternativement , jus- qu'à ce que le tube soit rempli; on ferme l'appareil et on le soumet à une chaleur rouge. L'Oxygène de l'Acide se porte sur le Potassium qu'il con- vertit en Potasse , et le Bore reste ànu. On le détache du tube au moyen de l'eau chaude , qui dissout en même temps la Potasse ; on le laisse se dépo- ser et sécher. Le Bore n'est encore em- ployé que dans les travaux du labora- toire de recherches. (dr..Z.) BORÉE. Boreus. ins. Genre de l'ordre des Névroptères , famille des Pkmpeun.es, .section des Panorpalcs BOR ( Règne Anitn. de Cuv.), établi par Latrcille qui lui assigne pour carac- tères : cinq articles à tous les tarses ; tête prolongée antérieurement en lbr- me de bec ; premier segment du tronc grand , en forme de corselet ; les deux suivans couverts par les ailes dans les mâles; ailes subulécs, recourbées au bout, plus courtes que l'abdomen; femelles aptères , avec une tarière eu forme de sabre au bout du ventre. Les métamorpboses des Borées ne sont pas connues. L'espèce unique, et qui sert de type à ce nouveau genre , a été nommée Panorpa hyemalis par Linné, et figurée par Panzcr (Fau/ia. Insect. Ce/m. xxii. tab. 18) sous le nom de GrylLus proboscideus. La Borée liyé- male se trouve, en hiver, sous la mousse au nord de l'Europe, et dans les Alpes à la hauteur des neiges. Elle n'a guère qu'une ligne de longueur , et est d'un noir cuivreux. Le nom de Borée a aussi été donné à un Papillon du genre Satyre. V. ce mot. (aud.) BORELIE. Burelis. moll. Genre de Coquille mulliloculaire, établi par Montfort (Concâyl. T. ierp. 170) pour le Nautilus Melo de Fichtel et Moll. {Test, micros, p. 120, t. 24, fig. g, h), et dont Lamarck a fait son genre Mélonitc en copiant la figure de Fich- tel et Moll. (Encycl. nieth. pl. 469, fig. G, H) sous le nom de Jilelouites sphœroidea. f^. Mélonie. (f.) BORELLIE. Borellia. bot. phan. Necker nomme ainsi un genre qu'il établit d'après le Cordia tetrandra d'Aublet , espèce distincte par sa co- rolle quadrifide , ses quatre étamiues et son frùit qui est une baie à quatre noyaux. (a. d. j.) * BORETTA. bot. phan. Sous ce nom , Necker fait un genre nouveau de ï'Erica Daboecia qui doit être en cllèt séparée des Bruyères , mais pour rentrer dans un autre genre connu, le Menziezia de Smith. Cette Plante fait le sujet d'une Dissertation de Jussicu , insérée dans le premier vo- lume des Annales du Muséum , et c'est là qu'est démontrée cette affinité fondée non-sculcmcnt sur les valves BOR rentrantes de la capsule tic VErica Dabuïcia , mais aussi sur l'inspection de ses autres caractères. On ob- serve néanmoins quelque différence dans le port et dans le calice qui est de quatre sépales, au lieu d'être d'une seule pièce et à quatre lobes,, souvent presque nuls , comme dans le Menziezia. fT. ce mot. (a. d. j.) BORGNAT. ois. Syn- du Roitelet, Mutacilla Regulus, L. en Piémont. V. Bec-Fin. (dr..z.) BORGNE, ois. L'un des synony- mes vulgaires de la Mésange charbon- nière , Parus a/er, L. V. Mésange. (DR..Z.) BORGNE, rept. oph. L'un des noms vulgaires et impropres de 1 'An- guis fragi Lis , L. en quelques parties orientales de la France. /^.Orvet.(b.) BORGNIAT. ois. Syu. vulgaire de la Bécassine sourde , Scolopax Galli- nula, L. ipf, Bécassine. (dr..z.) BORI. BOT. PHAN. V. BOR. BORIDIA et BURIDIA. pois. (Gesner.) Syn. d'Apbye, Leuciscus Jpliya% espèce du genre Able. V. ce mot. (p.) BORIN. ois. Syn. de la Passeri- nelte, Motacilla passeri/ia, L. en Ita- lie. /^.Sylvie. (dr..z.) BORION. bot. phan. (Dioscoride.) Probablement un Serapias. V. ce root. (B.) BORIQUE V. Acide. BOPJSSA. bot. phan. (Ctcsalpin.) Syn. de LysimachiaNummularia, L. V. Lysimache. (b.) BORIT. bot. pitan . Nom arabe de l'Anabasis de Linné , conservé comme générique pour la même Plante par Adanson (J-'am. Fiant. T .11 , p. 262). V. An'abasis. (b.) BORITII. '.>'ialificationquelcs Hé- breux ont donnée à unesubstanec qui paraît être la Soude. (ur..z.) BORIT L bot. phan. Nom mala- bar fleî Arbustes du genre Todda- lie. V. ce mot. (b.) BOR 407 BORJU. mam. Syn. de Vonu en Hongrie. (a. d..ns.) BORKHAUSENIE. bot. phan. (Roth.) J^VPEEDIAet BORCKHATJSENIE. BORONIE. Boronia. bot. phan. Genre de la famdle naturelle des Ru- tacées et de l'Octandrie Monogynie , établi par Smith pour des Arbustes tous originaires de la Nouvelle-Hol- lande, et qui ont pour caractères com- muns : un calice à quatre divisions ; une corolle formée de quatre pétales simples, insérés, ainsi que les éta- mines , à la base d'un gros disque hy- pogyne ; les étaroines au nombre de huit, rapprochées les unes contre les autres , ayant les anthères intror- ses et les filets glanduleux à leur sommet qui est renflé. Les pistils sont au nombre de quatre, portés sur un disque hypogyne , très-saillant, plus large qu eux ; ils sont très-rapprochés . les uns des autres , soudés seulement par une portion de leurs styles, et simulent un pistil unique à quatre sillons très-profonds. Chaque ovaire est uniloculaire et renferme deux ovules alternes , attachées vers l'angle interne ; le style est surmonté d'un, stigmate renflé. Le fruit est formé de quatre petites capsules l'approchées. — Ce genre forme une exception très- remarquable dans la famille des.Ru- tacées , parsesquatre pistils distincts, seulement soudés par une partie des styles. Ce caractère indiquerait une sorte d'affinité avec la fatnillé des Si- maroubés , et servirait à. établir Je passa gc entre elle c t celle des Rutacées . Pendant long-temps., ou n'a connu qu'une seule espèce de Boronie , dé- çri'e par Smith sous le nom de Boro- nia pinnata, et figurée par Andrews {Bot. rep. t. 58). C'est un petit Arbuste grêle et peu élevé , à rameaux opposés et à feuilles opposées, pin nées, dont les folioles , au nombre de cinq à neuf, sont linéaires , lancéolées .aiguës. Les Heurs, qui sont d'un rose pâle, for- ment une sorte de grappe à la partie supérieure des rameaux. On cultive cet Arbuste dans nos orangeries. Au- jourd'hui , on compte environ une 4oS BOR dixaine d'espèces de ce genre, qui toutes ont été observées a la Nouvelle- Hollande. n ^ BOROS. Boros. ins. Genre de l'or- dre des Coléoptères , section des Hé- téromères , fondé par Herbst, rangé par Fabricius dans les Hypophlées et réuni par Lalrcillc au genre Téné- brion. V. ce mot. (aud.) BOROSITIS. ois. Syn. vulgaire de Coivus Corone, L. V. Cobbeau. (DB..Z.) BOROVIK ou KOROVIK. bot. cbypt. {Champignons.) Syn. de Bole- ius bopinus dans quelques cantons de la Russie d'Europe. V. Bolet, (b.) BORRAGINËES.J?o/y agineœ.nor. Piian. Celte famille naturelle, qui fait partie du groupe des Dicotylé- dones monopétales, dont la corolle esthypogyne, présente dans son en- semble les caractères suivans : les fleurs forment ordinairement des épis simples ou rameux, roulés en cros;,e à leur partie supérieure , ayant les Heurs toutes tournées d'un mênfé côté; le calice est monosépale , ordi- nairement à cinq divisions plus ou moins profondes , quelquefois seule- ment à cinq dents ; la corolle est tou- jours mouopétale , le plus souvent régulière; son tube est plus ou moins allongé , et donne attache aux éta- mines; son limbe offre cinq lobes; l'entrée du tube est tantôt nue, tan- tôt garnie de ciuqappendices saillans, de forme variée, qui sont creux et s'ouvrent extérieurement par autant de petites ouvertures au-dessous du limbe de la corolle; le nombre des élamines est constamment de cinq , qui sont tantôt saillantes bois du tube , tantôt incluses ; l'ovaire est appliqué sur un disque hypogyne jaune , qui forme un bourrelet circu- laire un peu saillant; il est toujours simple, tantôt ovoido» arrondi, tantôt biloljé , plus souvent à quatre lobes profondément séparés , au centre desquels est attaché le style. Ces lobes ont été considérés par plusieurs au- teurs , même parmi les modernes , BOR comme quatre ovaires dis'incts qui auraient un seul style commun pour eux tous : mais cette opinion nous paraît erronée , et chacun des lobes de l'ovaire dans la Bourrache , les Pulmonaires, etc. , doit être con- sidéré comme une des loges d'un ovaire quadriloculairc. Chaque loge contient constamment un seul ovule qui est attaché vers son angle ren- trant; le style est presque toujours simple , rarement il est bifide ou di- chotome à son sommet {Cordia); le stigmate est simple , bilobé ou même biparti. Le fruit, dans la famille des Borra- ginées, paraît au premier abord pré- senter les différences les plus frap- Î)antes,etpourceuxqui n'étudieraient a structure du fruit qu'à l'époque de sa maturité , les genres de celte famille pourraient être facilement partagés en deux ordres distincts , ainsi que l'a fait Ventenat, et en trois comme Schrader l'a plus récemment proposé. Mais si l'on remonte à l'or- ganisation primitive de l'ovaire pour connaître l'organisation du fruit, ces différences tranchées disparaîtront, et la structure du fruit olfrira une ré- gularité et presque une parfaite con- formité dans tous les genres des Bor- raginées. En effet, l'ovaire doit tou- jours être considéré comme à qua- tre loges uniovulées. Quand il est simple et indivis , tantôt le péricarpe est sec , tantôt il est charnu ; dans le premier cas, les quatre loges peuvent être fertiles comme on l'observe dans le genre Héliotrope; ou bien trois peuvent avorter et rester rudimentai- res , et le péricarpe ou fruit mùr être uniloculairc et monosperme , ainsi que dans le genre Hydmphjllurn. Lorsque le péricarpe est charnu, la paroi interne de chaque loge ou l'en- docarpe devient osseux; dans ce cas tantôt chaque loge , qui forme une sorte de petit noyau ou de nuculc , reste distincte , et lé fruit offre quatre nucules uniloculaircs et monosper- mes ; d'autres fois ces nucules se sou- rient deux à deux, et le fruit offre deux noyaux biloculaircs comme dans h s BOR BOR 4og genres Ehretia, Tournefortta, etc., ou bien enfin les quatre loges ou nucules se soudent ensemble , et le péricarpe semble Tonner une drupe dont le noyau firésente quatre , deux ou une seule oge uniovuléc, suivant que tous les ovules ont été fécondés ou que deux ou trois ont avorté. Les genres Cor- dia , Varronia , etc. , nous offrent des exemples de cette dernière disposition . Dans les géni es très-nombreux où l'ovaire est quadrilobé, le fruit oSre quatre akènes réunis et soudés par leur côté interne et inférieur , mais pouvant facilement se séparer les uns des autres. L'ovaire, dans le genre Ce- rinthe , est simplement bilobé, et cha- que lobe , dont un avorte quelquefois dans le fruit mûr, est biloculaire. Les graiues se composent d'un épi- sperme dans lequel est une amande formée par un embryon renversé , dont les deux cotylédons sont planes et quelquefois plissés. Dans quelques genres , un endosperme mince et membraneux recouvre l'embryon. Les Borraginées se composent de Végétaux herbacés ou ligneux. Leurs feuilles sont alternes, presque tou- jours recouvertes de poils , souvent très-rudes , ce qui leur a fait donner, par Linné, le nom de Plantœ aspe- rifoliœ , nom qui convient également à beaucoup d'autres Plantes de famil- les différentes. Les fleurs sont dispo- sées en épis unilatéraux. De Jussieu a , dans son Gênera Plantarum , partagé en cinq sections les genres de la famille des Borragi- nées , et réuni , dans chacune d'elles, les genres suivans : i° fruit charnu : Palagoimla, Cordia, Ehretia, Me- nais , Varronia et Tournefortia ; 3° fruit capsulaire simple : IJydro- phyllum , Phacelia , Ellisia , Dichon- dra , qui doit être placé parmi les Convoi viilacëcs , Messe rschrnidia et Ce ri rit lie ; î>" fruit formé fie quatre giaines nues ( Gymnotelraspermus) , mbè de la corolle sans appendices : Coldenia , fleliulropiurn , Echium , Sâtmmpefmum , Piilmonaria , Onos- ma; 4" tube de la corolle garni de cinq appendice* : Symphytum , Ly- copsis, Myosotis, Anchusa, Borrago, Asperugo , Cynoglossum; 5° enfin, dans là dernière section se trouvent les genres JSolana , qui est une So- lanée , Siphonanthus , qui appartient aux Verveines, et Falkia , qui est un Liseron. Ventenat (Tableau du Règne Vé- gétal) a fait deux familles des Borra- ginées de Jussieu , savoir : les Sébes- teniehs , où il place tous les genres où l'ovaire est indivis et le fruit une capsule ou une baie , tels sont Hy- drophyllum, Ellisia, Cordia, Eluetia, Varronia , Tournefortia et Messers— chmidia-, et les vraies Borraginées , qui comprennent les genres dont l'o- vaire est quadrilobé. Dans un Mémoire fort remarquable intitulé : De Plantis asperifoliis Lin- nœi , Schrader propose de diviser les Borraginées en trois familles distin- guées les unes des autres par la struc- ture de leur fruit. La première , que ce professeur célèbre appelle Borra- ginées, comprend tous les genres des Borraginées de Ventenr.t , à l'excep- tion du genre Héliotrope ; elle est caractérisée par son fruit formé de quatre akènes. La seconde, ou les Héliotropiées , se compose du seul genre Héliotrope dont le fruit est , pour Schrader , une drupe sèche , renfermant quatre petits noyaux. En- fin il place dans la troisième qu'il nomme Hy drop hy liées , les genres Hydrophyllum , Ellisia , Phacelia. En faisant connaître la structure organique du fruit, nous avons dé- montré combien, malgré les altéra- tions apparentes qu'il éprouve, cet organe présente de conformité dans tous les genres. Il nous semble donc impossible d'établir , d'après ces dif- férences qui ne détruisent en rien l'organisation primitive , des or- dres naturels distincts , et nous pen- sons que les genres de la famille des Borraginées doivent demeurer réunis en un seul ordre naturel , ainsi que de Jussieu l'avait déjà établi précé- demment. Cette famillenaturcllc, voi- sine des Labiées, suriout par ses gen- res à ovaire quadrilobé, s'en distin- 4io BOR gue par sa corolle régulière , ses éta- niines au nombre de cinq , ses feuil- les alternes et sa tige non carrée; elle s'éloigne des Scrophulariécs et des Solanées , par son fruit à quatre loges qui contiennent chacune une seule graine. Nous classerons de la manière suivante les genres de la famille des Borraginées. Iru Section. Ovaire indivis. f Fruit charnu. Cordia, L. ; — Çerda/ia, Ruiz et Pa- von; — p'arronia, L., ces deux genres doivent être réunis au Cordia , sui- vant Rob. Brown et Kunth; — Ehre- tia , L. ; — Beurreria , Jacquin ; — Tournefortia , L. ; — Messerschmidia , L. , qui en est peu distinct; — Ro- chefurlia , Swartz ; — Car/nona , Ca- van . ; — Cortesia , Cavan. ; — Bona- mia , Du Petit - Thouars ; — Pata- gonula, L. ; — Menais , L. ff Fruit capsula ire. Heliotropium , L. ; — Hydrophyl- lum, L. ; — Aldea , Ruiz et Pavon , qui , selon Jussieu , doit être réuni au précédent; — Phacetia , J. ; — Elli- sia, L. IIe Section. Ovaire bilobé. Cerinthe , L. IIP Section. Ovaire quadrilobè. f Corolle sans appendices. Coldenia, L. ; — Echium , L. ; — Echiochilum, Desfontaincs; — Echioi- des, Desf. ; — Lithospermum , L. , au- quel Jussieu réunit les genres Os- Aampia et Buglossoides de Mœnch , Batschia de Gmelin , et Tiquilia de Pcrsoon ; — Pulmonaria , L. ; — Tri- chodesma , Brown , qui comprend le Pollichia de Medicus ; — Onosrna, L.; — Onosmadium , Richard. jf Corolle garnie de cinq appendices. Symphytum, L. ; — Lycopsis, L. , — Myosotis , L. ; — Exarrhena , Brown ; — Jnchusa , L. ; — Borrago , L. ; — jlsperugo , L. ; — Cynoglossum. Les Borraginées sont peu remar- quables par leurs propriétés médica- les; leur odeur est nulle, cl leur sa- BOIl veur est fade et mucilagincuse j aussi les emploic-t-on surtout comme adoucissantes. Plusieurs d'entre elles contiennent une assez grande quan- tité de Nitre , ce qui leur communi- que une action diurétique assez mar- quée. Les raciucs , dans plusieurs es- pèces , fournissent un principe colo- rant fort en usage dans l'art de la teinture ; telles sont celles de \' Jn- chusa tincturia , du Lit/iosperrnum tinctorium , de X Echium rubrum , connues dans le commerce sous le nom à'Orcanette. (a. h.) * BORRAGINOIDES. bot. puas. Le genre Bourrache a été divisé au- trefois et récemment par divers au- teurs. Celui que Boerhaave avait éta- bli sous le nom de Borraginoïdes , l'a été de nouveau par Rob. Brown , qui en a perfectionné et fixé les caractères sous celui de Trichodesma. V. ce mot. (a. d. j.) BORRAIA. bot. t-han. Syn. espa- gnol de Bourrache. (b.) *BORRAR. bot. pu an. Syn. d'Arc- tium Lappa , L. en Scauie. J^. Bar- DAÎJE. (B.) BORRE-FIART. ois. V. Bafiar. BORRERA. bot.crypt. {Lichens.) Ce genre, décrit par Achar dans la Li- chenographie universelle , répond à la première section des Physcia de De Candolle. Il est ainsi caractérisé : fronde membraneuse, cartilagineuse, étalée, ou rarement redressée, irré- gulièrcmentlobée , à divisions étroites, profondes, presque toujours canali- culées en dessous et ciliées sur les bords; apothécics épaisses , en forme de scutellcs, pédiccllécs, récouvertes par une membrane colorée , et entou- rées par un rebord saillant de la fron- de. Peut-être devrait-on réunir à ce genre les Cetraria du même auleur, qui en diffèrent à peine. La position des scutellcs sur le bord de la fionde et leur insertion oblique sont eu effet les seuls caractères qui distinguent ce dernier genre des Barrera. V . Cli- tuaria. On connaît environ vingl espèces de Borrera qui, presque toutes, crois- sent sur le tronc des Arbres ou cruel- BOR quefois sur les Rochers. Plusieurs se trouvent eu même temps eu Europe ct jusque dan* les îles les plus chau- des de l'Amérique et de l'Afrique. Les espèces les plus remarquables de ce genre sont : le Boitera Jtavicans , dont la fronde est d'un beau jaune d'or et les scutelles rougeâtres , sans cils sur leur bord ; il croît en Europe et a été observé à l'île de France , par Bory de Saint-Vincent. Le Bor- .rera chrysophtlialma, également d'un beau jaune et dont les scutelles sont d'une belle couleur orangée . et entourées de cils ; il se rencontre en France sur les Arbres fruitiers et l'Aubépine : on le retrouve au cap de Bonne-Espérance. Le Borrera leuco- melas , dont les frondes sont d'un I blanc très-pur et, les scutelles d'un violet noirâtre , également bordées > de cils- on le trouve depuis la France et l'Espagne jusque dans l'île de Té- i nériffe. (ad. b.) BORRICHIA et BORRIKIA. (Adanson.) bot. pnAN. V. Buphtal- 311 M Ct DlOMEDEA. BORRICO et BORRICA. mam. IL' Ane et l'Anesse en espagnol et en (portugais. (a. D..NS.) BORS. mam. Syn. de Blaireau en longrie. (b.) BORSO>E. bot crypt. Nom de ipays d'un Agaric , cité par Micheli. (b.) * BORSTAR. bot. phan. Syn. de iCarduus heterop/iy/lus , L. dans la IDalie , province de Suède. V. Char- don, (b.) BORSTELEFIN. pois. Nom vul- gaire donné , par les marins hollan- dais, à une espèce de Clupéedu sous- genre Hareng , qui est le Clupanodon iCaillcu-tassart de Lacépède. f. Glu- 'PEE. (B.) BORSTLING. pois. Même chose que Bars. V. ce mot. (b.) BORSUC. mam. Syn. de Blaireau en polonais. (b.; BORTAM. bot. phan. L'un des BOR 4n noms arabes à' Acalypha fruticosa. (B.) BORTING. pois. Syn. de Truite saumonée en Suède. V. Saumon, (b.) BORTOM. et BORTOUM. bot. phan. Noms arabes de Y Acalypha fmticosa de Forskalh , qui est le be- tulina de Vahl. V. Acalyfhe. (b.) BORURES. CHiM. Combinaisons de Bore avec les bases alcalines ou métalliques. On ne connaît encore que le Fer et le Platine qui s'unissent au Bore. (dr..z.) BORUS. ins. Même chose que Bo- ros. V. ce mot. (aud.) BORYA. bot. phan. Genre de la famille des Joncées , consacré par La- billardière à Bory de Saint-Vincent. Il présente un calice tubuleux et cy- lindrique, dont le limbe se partage en six lobes , et dont la base est mu- nie de deux écailles ; ces écailles sont pour Labillardière des glumes cali- cinales ; ce que nous appelons calice , est pour lui une corolle. Au sommet du tube sont insérées six étamines qui alternent avec les lobes et ne les dé- passent pas. L'ovaire est libre, le style allongé jusqu'au niveau des anthères, le stigmate simple et capité. Le fruit est une capsule à trois valves ; des cloisons nées du milieu de ces valves le séparent en trois loges qui renfer- ment plusieurs graines attachées à leurs bords. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce de ce genre , le Bory a nitida ( tab. 107 des Plantes de la iNouvelle-Hollande) ; c'est unePlanle herbacée croissant dans les sables ou ses rameaux se fixent, de dislance en distance , par des radicules émises de leur face inférieure. Ses feuilles étroi- tes , engainantes à leur base, aiguës et dures à leur sommet , sont éparses ct serrées sur la lige. Ses fleurs sont disposées en un capitule qu'entourent à sa base de trois à six bractées inégales entre elles, semblables aux feuilles, mais plus courtes, cl qui présente, imbriquées sur plusieurs rangs , les écailles culicinalcs : les plus intérieures 4ia BOR seules portent des fleurs , les extérieu- res sont stériles. Ce n'est pas le seul genre qui ait re- çu le nom de Bory. Willdcnow l'avait aussi donne à des Plantes de la famille des Jasminées , pour un genre que Michaux , avec plusieurs autres , dé- signe sous celui à'Adelia. Mais ici se présente de nouveau un double em- ploi; il existe en effet un genre de Linné portant ce dernier nom et fort différent, puisqu'il appartient à la fa- mille des Euphorbiacées. Comme c'est lui qui a été décrit à l'article Jl 'délia , il convient de donner ici les caractè- res de l'Adelia de Michaux , qui est le Bory a de Willdenow, et pour le- quel Poiret a proposé le nom de JFores- tiera. Ses fleurs sont dioïques ; les mâles présentent un calice très-petit, à qua- tre divisions égales , et deux , plus ra- rement trois étamines saillantes, à an- thères ovoïdes. Le calice des fleurs femelles a également quatre divisions, dont deux opposées , quelquefois nul- les , toujours très-petites ; les deux autres plus grandes et pétaloïdes. Le style est simple ; le stigmate capité et sillonné ; l'ovaire libre , à deux loges contenant chacune deux ovules. Il ar- rive le plus souvent que des quatre ovules trois avortent ; de sorte que , dans le fruit, on ne trouve qu'une seule graine fixée au sommet d'une seule loge. Ce fruit est une drupe sem- blableàcelledel'Epine-"V inette. L'em- bryon à cotylédons planes , à radicule supère, est renfermé dans un périsper- inc charnu. On a décrit quatre espèces de ce genre : ce sont des Arbustes ou des Arbrisseaux de l'Amérique septen- trionale , à rameaux opposés ainsi que les feuilles qui sont simples, et logent à leur aisselle des fascicules de fleurs munies de bractées. Tels sont les deux genres désignés sous ce même nom. Auquel doit-on le conserver? C'est au savant à qui on les a consacres à choisir entre eux , et les botanistes devront alors se hâter de nommer l'autre et de fixer celle synonymie incertaine et coniusc. (a. d. j.) BOR BORYNE. Doryna. uot. cnyj'T. ( Ce rami aires.) Genre formé depuis long-temps par le savent algologuc Grateloup, mais qui, n'ayant pas été publié , fut confondu avec tant d'au- tres Plantes disparates dans l'indigeste ramas que certains botanistes appe- laient Ceramium. Lyngbye , qui vient de porter quelque lumière dans ce chaos, ayant divisé les Céramies en plusieurs genres , celui auquel il con- serva ce nom se trouve renfermer les Borynes, et les caractères qu'il lui as- signe sont assez convenables. Mais ce même savant, ne respectantpas les ca- ractères qu'il avait tracés lui-même, a encore laissé ensemble des êtres qui ne sauraient se convertir. Nous étant joint depuis long-temps à Grateloup pour réserver la dénomination de Ce- ramium à un autre démembrement de ce genre devenu un ordre pour nous, les Borynes, formant un genre très- naturel , en demeureront rapprochées dans notre fainilledesCéramiaires. V. ce mot. Leurs caractères consisteront : en des filamens cylindriques, dicholot mes, alternativement renflés et rétré- cis, sans tube intérieur ni véritables articulations visibles ; les rélrécisse- mens sont parfaitement diaphanes , et les renflemens plus ou moins colorés; les capsules extérieures , sphériques , sessiles , adnées aux rameaux , sont comme involucrées au moyen de deux à quatre ramules qui protègent le point d'insertion. Les Borynes sont peut-être les plus élégans des Vé- gétaux de la mer. Grateloup eu a dis- tingué dix espèces auxquelles nous en ajoutons deux. Toutes sont colo- rées de rose ou de pourpre , et for- ment sur les fucus ou sur les rochers 3ui les supportent de petites touffes exibles. Ces touffes ont rarement plus de trois à quatre pouces de hau- teur, s'appliquent fort bien sur le panier, et y forment l'ornement des collections cryptogamiques. On trou- ve les Borynes depuis les limites mitoyennes que tient la marée , jusqu'à deux ou trois pieds au-des- sous de l'eau dans la basse mer. La. plupart ont déjà été mentionnées BOR comme espèces ou comme variétés , mais si confusément , qu'il est bien difficile d'en reconnaître plus de deux ou trois dans les auteurs. Celles qui sont invariablement caractérisées sont : i°. Boryna axillaris , G. Con- ferva elegans, Roth. cat. 1 , p. 199 ; diaphana ; Dillw. ; Ceramium axil- lare , Cand. Fl. fr. , n° 108. — 20. B. elegans , G. Cer. ax illare , varie t. Fl. fr. loc. cit. — 5°. B. diaphana, G. Cer. diaphanum , Roth. S , i54 , par. a Lyugb. , t. 67 ; Dillw. t. 4o et 4i ; Conferva elegans , var. 2 , Ducluseau. — 4°. B. fastigiata , G. Cer. diapha- num e Roth. Cat. 5 , p. i55 , diapha- num .£ Lyngb. p. 120. — 5°. B. ci- nabarinna, G. Cer elegans, va?\ 4. Du- cluseau. — 6°. B. arenacea, G. Cer. elegans, var. 6 , Duel us. — 70. B. vi- nosa , N. Rigide , courte , de couleur vineuse, subciliée, ayant ses enlre- nœuds hyalins allongés, et trou- vée par nous sur les rescifs des îles de France et de Mascareigne. — 8". B. ciliata, G. Conferva ciliala, Roth. cat. 5 , n° 85 ; Dyllw. t. 55; Ceramium, Lvng. , t. 07. — 90. B. forcipata. N. ( f. pl. de ce Die. ). Cer. forcipatum a. Cand. Fl. fr. n° no. Conf. forcipata var . glabellum , Duclus. — io°. B.pe- dicellata , G. Ceramium , Fl. fr. n° ïo5 , Cer. ^ariegatum, Roth. cat. 1, p. i48. — n°. B. elongata, N. Ceram. elongalum , Roth. cat. 3, p. 128, Cand. Fl. fr. u° io4. — 120. B. nodu- losa , G. Cetam. rubrum des auteurs , mais probablement pas celuideLyng- bye. — i5°. B. ramulosa, G. Cer. tuberculosum , Ufclli. c;it. 5, pl. 112; probablement pms celui de Lyngbye. — x4°. B. corymbosa, N. , du plus beau rouge de carmin , ayant les ra- mules de ses extrémités serrées, et formant de petits pinceaux en co- rymbe. Il est certain que les Ceramium brachygonium et diaphanum , variété tenuissimum de Lyngbye, qui repré- sentent les fruits de ces espèces dé- pourvues d'involucre , ne sont ni des Borynes , ni même des Cérainics de l'auteur qui les place cependant dans te genre. (b.) BOS 4i3 BORZ. mam. Même chose queBors. V. ce mot. (b.) BOSAYA. bot. crypt. Nom indien d'une espèce indéterminée d'Asplc- nium. V. Asplénie. (b.) BOSBOK ou BOSCH-BOCK. mam. Nom hollandais de l'Antilope sylva- tica. V. Antilope. (a. d..jns.) BOSCAS. ois. (Gesner.) L'un des noms étrangers de la Sarcelle d'été, Anas Querquedula, L. K. Canabd. (DR. .Z.) BOSCH, fois. Probablement la même choseque Botche. V. cemot.(B.) BOSCH-C AYMAN . rept. saur. C'est-à-dire Cayman des bois. îNom donné par les hollandais delà Guiane à l'Iguane ordinaire. (b ) BOSCHRAT. mam. Même chose que Booschratte. V. ce mot. (A. D..NS.) BOSCIA. bot. phan. Genre de la famille des Térébinthacées , voisin du Toddalia , établi d'après, un Aibie du cap de Bonne-Espérance. Ses feuilles sont alternes ,pétiolées , etle plus sou- vent ternées , à folioles marquées de nervures parallèles, rarement gémi- nées , plus rarement encore simples inférieurement; ses fleurs, très-pe- tites, sont disposées en panicules ter- minales; elles ont un calice monosé- pal, couit, à quatre ou cinq dents ; quatre ou cinq pétales linéaires; au- tant d'étamines plus courtes , portant des anthères introrses , et présentant , suivant Thanberg , une insertion by- pogy nique; un ovaire libre; trois styles; trois stigmates; une capsule Sisiforme, marquée supérieurement 'un ombilic, et sur les côtés, de qua- tre sillons, s 'ouvrant en quatre valves et contenant quatre loges monosper- mes. Tbunberg, auteur de ce genre, l'avait consacré à notre savant compa- triote Bosc; mais , après l'avoir établi dans son Frodromus , il l'a suppri- mé dans ses Dissertations. D'un autre côté , Lamarck avait donné à une Plante de la famille des Capparidées , le nom de Boscia, que l'ersoon à 4i4 DOS change' en celui de Podoria. V. co mot. Après avoir appartenu à deux genres a la fois, n'cst-il donc resté à aucun? (a. D. J.) BOSCOTE ou BOSOTE. ois. Syn. vulgaire du Rouge-Gorge , Motacilla lîubecula. On donne quelquefois aussi le nom de Bosote au Rouge-Queue, Motacilla erithacus , L. F. Syl- vie. (DII..Z.) BOSËE. Bosea. bot. phan. Genre {ilacé dans la famille des Atriplicées, Jentandrie Monogynie, L. , et carac- térisé par un calice quinqueparti: cinq étamines ,deux stigmates sessiles et une baie globuleuse monospenne. On en a décrit deux espèces, l'une, la B. Yervamora , originaire des Ca- naries , observée pour la première fois à Leipsick, dans le jardin du profes- seur Gaspard Bose , par Linné qui établit le genre et en tira son nom ; l'autre, le B. cannabina , rencontré dans la Cochinchine par Loureiro. Ce sont des Arbustes à feuilles alter- nes, à fleurs disposées en grappes axillaires, rougeâtres dans la pre- mière espèce , blanches dans la se- conde. F. Lamk. M. tab. 182. (a. d. j.) BOSELAPHES. mam. Nom de no- tre septième tribu des Antilopes d'après Blainville. V. Antilope. (a. D..NS.) BOSHOND. MAM. (Bosmann.) C'est- à-dire C/iien de bois et non Chien mé- chant. Nom du Chacal dans les colo- nies hollandaises d'Afrique. /^.Chien. (a. D..NS.) BOSIA. bot. phan. Même chose que Bosea. V. Bosiîe. (a. d. j.) BOSON. MOLL. Nom donné par Adanson (Sénég. p. 171 , pl. 12, f. 2) à une des espèces de son genre Tou- pie , Trochus , composé de Paludines marines dont nous avons fait le sous- genre Littorinc. Le Boson est le Turbo muricatus de Linné et de La- marck, ainsi quel'avait dit Duvernoy, et non le Turbo Bosonàc Linné, ainsi que l'a pensé Blainville; ce dernier nom n'existant pas d'ailleurs dans le BOS Systcma naturœ. /^.PaludïNe et Lit- TOB1NE. (F.) BOSOTE. ois. V. Bosoote. BOSQUIEN et BOSQUIENNE. zool. Et non Bosauen, c'est-à-dire de Bosc. Nom spécifique donné par La- cépède à un Lézard, à un Blcnnic, à un Piméloptèrc et à un Gobie. f . tous ces mots. (b.) BOSSAC.bot. phan. Nom malega- ehe d' une Lobéhc à tige triangulaire, qui croît en rampant dans les pelou- ses ou les Oies s'en montrent friandes. (b.) BOSSAI, bot. phan. (Thunberg.) Syn. japonais du Scitpus articulatits qui se trouve en Egypte, et que nous avons observé aux îles de Fiance et de Mascareigue. (b.) BOSSE ou BASSE, fois. Syn. de Loup. Espèce du genre Ccntropomc en Angleterre. (b.) BOSSE, bot. cbytt. On donne ce nom , en quelques endroits , au Char- bon , maladie du Blé , qu'on fait pro- venir d'un Champignon de l'ordre des Urédinées. (b.) BOSSIEE. Bossiœa. Ce genre , que Persoon nomme Bossieua, fut établi par Ventenat et consacré à la mé- moire d'un naturaliste, compagnon de Lapcyrouse dans son voyage autour du monde, Boissieu-Lamarlinière. Le Bossiœa appartient à la famille des Légumineuses , où il se place près des Crotalaires. Son calice lubuleux pré- sente deux lèvres, l'inférieure trifide , la supérieure en forme de cœur ren- versé; l'étendait de la corolle porte à sa base deux glandes , et les ailes ont deux appendices , ainsi que la carène bipartie , qui offre de plus , au-dessus, une gibbosité ; les étamines sont 1110- nadelphcs; la gousse, portée sur un court pédicellc, est oblongue , com- primée et pol ysperme. Le Bossiœa hc- tcrvphjlla , figuré t. 7 du Jardin de Cels par Ventenat , est un Arbrisseau de la Nouvelle-Hollande , à rameaux alternes , comprimés et plians ; à feuilles alternes sur deux rangées, pétiolées , munies de courtes stipules, BOS ! les inférieures elliptiques et çarsc- i niées de quelques taches blanchâtres ; I les supérieures oblongues , aiguës et d'un vert sombre , à pédoncules axil- I laires et imiflores. (a. d. ï.) BOSSILLONS. bot. crypt. Nom vulgaire et vicieux de petits Agarics indéterminés qui ne sont pas véné- ineux. (b>) BOSSO ou BUXO. bot. phan. :Syn. italien de Buis. V. ce mot. (b.) B O S S O N. moll. Probablement double emploi de Boson. V. ce mot. (B.) BOSSU, pois. Ce nom provenu de I la ressemblance qu'on a cru voir en- i tre une bosse et le dos voûté de cer- tains Poissons , est devenu spécifique ipour un Kurte , un Cyprin , un Ôs- i tracion , un Labre , etc. , etc. V. tous ices mots. (b.) BOSSUE, moll. Nom vulgaire , | parmi les marchands et les amateurs, i de plusieurs Coquilles de genres di- ' vers , mais qui a été plus spécialement appliqué aux deux Ovules suivantes. La Bossue proprement dite est la Bu/la verrucosa de L. ; Ovula verru- . cosa, Lam. La Bossi'E sans dents ou la Bulle a ceinture, est la Butta gibbosa, L. ; i Ovula gibbosa , Lam. F '. Ovule. La Bossue est encore le Murex anus de L. , appelé plus communément la i Grimace, f^. ce mot. (f.) BOSSY. bot. piian. Arbre de la i cote d'Afrique dont le fruit ressemble à la Prune et se mange , mais qu'on ne peut reconnaître sur ce qui en est dit dans l'Histoire des voyages, (b.) BOSTKOP, BOTSROP et BUTZ- KOPH. mam. C'est-à-dire Téle de Bœuf. Syn. de l'Orque. (b.) *BOSTRICII ou BOSÏRIS. pois. :Sjn. de Squat us Galeus . L. aux îles Baléares. ^.Squale. (b.) BOST RICHE. Bostrichus. ins. Genre de l'ordre des Coléop'èrcs, section des Tétramèrcs, extrait des genres Dermestc fie Linné et Ips de Degéer,par Geoffroy qui lui a don- BOS 4i5 né pour caractères : antennes en masse composée de trois articles , po- sées sur la tête; point de trompe; corselet cubique dans lequel est ca- chée la tète; tarses nus et épineux. Fabricius , en adoptant ce genre, a introduit une très-grande confusion dans la science. En effet, ayant donné le nom d'Apate aux Bostriches , il a substitué ce dernier à celui de Scolyte de Geoffroy , et a transmis celui-ci à quelques espèces de 'Carabes aquati- ques. Plus tard , ne s'en tenant pas au désordre qu'il avait établi si gratuite- ment, il a introduit le genre Hylesine pour le Scolyte destructeur. Les en- tomologistes, ses contemporains ou ses successeurs, ont signalé ces abus , et ils y ont remédié en rétablissant les choses dans leur premier état, et en introduisant des changemens vrai- ment utiles. Latreille (Règne Auim. de Cuv. ) , place le genre Bostriche dans la famille des Xylophages, et lui assigne pour caractères distinctifs : fialpes filiformes; mâchoires à deux obes ; massue des antennes perfoliée Ou en scie, quelquefois pectinée; corps allongé, convexe; corselet élevé, globuleux ou cubique. Ce genre dif- fère des Scolytes parles antennes et les tarses. On ne le confondra pas non plus avec les Psoas à cause de la forme du corps et le nombre des lobes des mâchoires. Les Bostriches sontreconnaissables à leur prothorax épineux ou denté supérieurement et antérieurement ; à leurs élytres souvent tronquées et dentées vers leur sommet et recou- vrant les ailes du métathorax ; à leurs tarses de quatre articles , simples et filiformes; à leurs antennes courtes, de dix articles avec les trois derniers en massue perfoliée; à leur bouche offrant un labre, deux mandibules cornées, deux mâchoires membra- neuses , une lèvre petite et quatre palpes filiformes. Leurs larves ont le corps composé de douze anneaux, une tetc écail- leusc et des pates de même nature; des mâchoires de consistance cor- née, fortes et tranchantes, felles creu- 4i6 BOS sent , dans les vieux bois et à la ma- nière des Vrillcttcsjdcs chemins tor- tueux- que l'on trouve souvent rem- plis d'une sorte de sciure qui n'est autre chose que leurs excrémens et le résidu de leur travail. Ce n'est qu'a- près avoir vécu deux ans dans cet état et à l'époque de l'hiver, qu'elles se construisent une coque avec de la poussière de bois et une sorte de ma- tière soyeuse. Elles subissent dans son intérieur leur métamorphose en nymphes, et deviennent Insectes par- faits au printemps suivant. Les Bos- triches ne se rencontrent jamais sur les fleurs, mais on les trouve commu- nément dans les vieux bois, sous les écorces des Arbres. Ce genre est nombreux en espèces. Le général Dejean (Catal. des Coléop- tères, p. 100) en mentionne vingt- quatre. Plusieurs se rencontrent aux environs de Paris ; parmi elles nous citerons : le Bostrichè Capucin , B. Capucinus d'Olivier, ou le Dermestes Capucinus de Linné. Il a été figuré par Geoffroy (Ins. T. i , tab. 5, fig.i),, et par Schœffer (Ico/i. Ins. t. 189, fig. 1). On peut le regarder comme le type du genre; il est assez commun, (atjd.) BOSTRICHINS. Bostrkhlni. ins. Famille de l'ordre des Coléoptères et de la section des Tétramères , instituée par La treille (Considér. génér.), et fai- sant mainteuant partie de la première section de la grande famille des Xylo- phages (Règne Anim. de Cuv. ). Les caractères suivans lui sont assignés : articles des tarses presque toujours sans divisions ; corps cylindrique ; tête globuleuse ; antennes de huit à dix articles distincts , dont le premier al- longé, et les deux ou trois derniers formant une grande massue le plus souvent solide; palpes très-courts, coniques dans la plupart; jambes or- dinairement comprimées ; les anté- rieures dentelées. — Cette famille com- prend plusieurs genres qui se classent tle celte manière : t Palpes 1 rès-petits , coniques; an- tennes en massue solide , plus courtes ou guère plus longues que la tc'le. BOS 1 . Massue des antennes commençant plus bas que le neuvième article. Genres Ilylurge , Tomique , Pla- type. a . Massue des antennes commençant au neuvième article ; pénultième article des tarses bijide. Genres Scolylc , Hylésine. ff Palpes très - petits , coniques; massue des antennes formée de trois feuillets très-allongés; pénultième ar- ticle des tarses bilobé. Genre Phloïotribe. fff Palpes fliformes; massue des antennes perfoliée ou en scie , que/que- fois pectinée ; corps allongé; articles des tarses entiers. Genres Bostriche , Psoa. V. ces mots. (aud.) BOSTRICHTE. mtn. (Walker. ) Syn. de Préhnite. V . ce mot. (luc.) BOSTRYCHE. Bostrychus. pois. Genre formé par Lacépède (Pois. T. m. p. i45) d'après des images venues de la Chine par la Hollande au Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris , et dans lequel ce savant a établi deux espèces , le Chinois et le tacheté. On ne sait pas même si ces Animaux , dont l'aspect rappelle un peu celui des Anguifonnes , sont thoraciques ou apodes. Cuvier n'a pas cru devoir , sur de pareilles indications , compren- dre les Bostryches dans son Traité du Règne Animal. (b.) BOSTRYCHIA. bot. crytt. {Hy- poxylons.) Genre séparé par Fries du genre Sp/iœria, mais dont il n'a pas encore donné la description. V. Spiioe- RIA. (AD. B.) BOSTRYCHOIDE. Bostrychoidcs. pois. Genre non moins douteux que le genre Bostryche, puisé aux mêmes sources par le même auteur. Ses ca- ractères consisteraient eu un corps an- g ni forme avec une grande dorsale sé- parée delà nageoire delà queue, etdans deux barbillons à la mâchoire supé- rieure. Une seule espèce v est renfer- mée , et tire ce nom d'OEillée qui la caractérise de deux taches occllifor- nics vertes , entourées d'un cercle BOS jaune, et situées de chaque côté de la queue. (b.) BOSVALLÉE. bot. niAN. Espèce du genre Verbesine, P'erbesina Bos- t> aile a, L. (u.) BOS W EL LIE. Boswellia. bot. fhan. Genre de la famille des Téré- binthace'es et de la Décandrie Mono- gynie, L., quia été établi par Roxburg, et qui se compose d'une seule espèce très-intéressante, puisque, selon cet auteur et le docteur limiter, c'est d'elle que l'on tire la gomme-résine , connue sous les noms d'ENCENS ou d'OiJBAN. Le docteur H.-T. Cole- brooke a publié , dans le neuvième volume des Recherches asiatiques, une description et une figure de ce A égélal qu'il nomme Boswellia ser- ra/a. Ses caractères génériques sont les suivans : calice libre, àcinq dents ; corolle formée de cinq pétales ; disque crénelé, charnu , en forme de coupe , embrassant la base de l'ovaire , inséré, ainsi que les étamines , à son pour- tour; étamines au nombre de dix; capsule à trois côtes , à trois loges, à trois valves; graines solitaires dans chaque loge. Le Boswellia se/rata est un grand Arbre originaire des contrées raon- tueuses de l'Inde. Ses feuilles sont hn- panpinnées , situées aux extrémités des rameaux; les folioles sont alter- nes, oblongues , obliques , pubescen-r tes , dentées en scie : on en compte or- dinairement dix paires. Les fleurs sont petites, verdâtres, disposées en épis axillaires dressés, longs de deux a trois pouces , plus courts que les feuil- les; les étamines , au nombre de dix ont les filets alternativement plus Courts; le style est cylindrique; le stigmate partagé en trois lobes. Le nombre des divisions du calice des pétales, des étamines et des loges du fruit, est très-sujet à varier. C'est parles incisions profondes que l'on pratique au tronc de cet Arbre que s'écoule l'Oliban, d'abord sous la forme d'une résine fluide qui ne tarde point à se solidifier. Les auteurs, jus- qu'en ces derniers temps, n'étaient pas encore d'accord sur l'Arbre qui TOME II. BOT 4i7 produit cette substance résineuse. Lin«- né croyait qu'elle s'écoulait du Junù- perus fycia, qui croît communément dans les contrées méridionales de la France; Broussonet , et avec lui plu- sieurs auteurs , la croyaient produite par le Juniperus thurifera; enfin Rox- burg l'attribue à son Boswellia de la famille des ïérébinthacées. On peut conclure de cette diversité d'opi- nions , que les trois Arbres four- nissent chacun une substance rési- neuse, qui offre les mêmes caractères et jouit des mêmes propriétés. V. En- cens et Oliban. (a_- Ri BOT. pois. Nom hollandais qui pa- raît être appliqué à divers Pleuro^ nectes, et qu'on a donné à ceux des Poissons de ce genre qu'on a trouvés soit à Surinam, soit aux Moluques (a \ BOTABOTA. ois. Syn. indien de la balangane , Hirundo esculenta L V . Hirondelle. (Dll 'z \ ' BOT AN . bot. phan. Syn. dePivoine au Japon. /„ -i BOTANIQUE. Scienre des Plantes qui embrasse non-seulement la con- naissance de celles-ci , mais les moyens de parvenir à celte connaissance, soit par la voie d'un système qui les sou- met a une classification artificielle soit par celle d'une méthode qui les coordonne dans leurs rapports natu- rels. Celte science se divise mainte- nant en deux parties bien distinctes : la Physiologie végétale qui traite de 1 organisation intune des Végétaux et la Phytographie qui donne les moyens de les reconnaître et de les caractéri- ser; c'est donc aux mots Système MÉTHODE, PHYSIOLOGIE VEGETALE et Photographie, que nous renverrons pour plus de détails. /v \ BOTARCHAetBOTARGUE. pois. MeinechosequeBoutargue./^.ccinot. 'BOTARGO. pois. Syn.dcCcn- tropome Loup. i„ \ BOTAUR US. ois. Syn. de Butor Jlrdea stcllaris , L. r. Il iîron. (u.) ' * BOUCHE, pois. Espèce du genre lorme par Cuvier sous le nom de Sco- lopsis. y. ce mol. /„ s BOTEIT. pois. Nom arabe du Spa- 37 4i8 BOT /us cfenidens de Schneider. V. SiA.na (h.) BOTELUA. bot. niAN. V. Boute- lOUA. liOTIIE. rois. Syn. de Flétan , es- pèce de Plcuronccte. V. ce mot. (b.) BOTHO RM ARIE , BUCIIORMA- RIEN et BUTHERMARIEN. bot. vu an. (Daléchamp.)Syn. arabes de Cy- clamen. V. ce mot. (b.) BOTHUS. pois. Genre formé par Ralincsquedaus son Ichthyologie sici- lienne , aux dépens des Plcuronectes , cl qui, muni de deux thoraciques , a ses deux yeux situés sur la partie gau- che. Le type de ce genre est un joli petit Poisson , long d'un pouce envi- ron , de la forme d'une Sole , si mince et si' transparent, qu'on peut lire à travers son corps dont la dorsale commence sur la bouche. Il a une ta- che rouge sur l'opercule , deux à la base de la queue , et douze autour du corps. (B-) BOTIIYA. bot. phan. (Hermann, Zeyl. 10. ) Syn. de MelastomaMalaba- tluum. V. MÈIiASTQME. (b.) BOTIN et BOTON. bot. phan. Même chose qu'Albolin. V. ce mot. (B.) BOTIS. pois. (Gesner.) Nom donné par les anciens à un Poisson que l'on ne peut reconnaître. (B0 BOTLA - PASERIKI. rept. opii. Syn. de Nasiquc, espèce de Couleuvre, à la côte de Coromandel. («•) BOTLAYOO - CHAMP AH. pois. (Russel.) Syn. de Diacopus Sebœ à la côte de Coromandel. V • Diacope. (b.) BOÏONARIA. bot. pu an. Syn. de Qlobularia vulgaris,L. en Italie. V. Globulaire. (f-) BOïOR. Botor. rot. phan. Nom de pays donné par les Malais à laPlante crue Rumph ( Amb. T. v. tab. i55. ) appelle Lobus ijuadrangulans , et dont Linné forma son Dolichos telragono- lobus. Adanson ( Fam. Plant. T. u. p. 5a6), adoptant ce nom pour e genre mi'il forma de la Plante de Rumph , erut devoir y réunir le Pseudoacacia de Plumier, qui est le Piscidia Ery- tArina, L. Ce rapprochement par,. ,,cu naturel. Du Pctlt-I houars ayant BOT mieux examiné le Bolor d' Adanson , l'a conservé, et en a donné les carac- tères suivans : calice uicéolé , à deux lèvres inégales ; pavillon aussi large que long et recourbé en dehors ; ailes de la longueur de la carène , à ongle fort allongé et muni d'un appendice filiforme qui s'emboîte dans les bords du pavillon ; carène oblonguc , remon- tante; étamines diadclphes; ovaire à quatre angles, surmonté d'un style recourbé et terminé par un stigmate logé dans un toufl'e do poils; gousse à quatre ailes membraneuses , conte- nant sept ou huit semences attachées latéralement. Deux espèces forment jusqu'à pré- sent ce genre : celle de Rumph et le Pois carré qu'on cultive comme Lé- gume à l'lle-dc- France, (b.) BOTRL\. rot. phan. Loureiio a établi ce genre dans la Flore de la Co- chinchine , et il le caractérise ainsi : calice campanulé , terminé par cinq courtes crénelûres; cinq pétales char- nus , recourbés en dedans à leur som- met ; cinq étamines courtes, aplaties, insérées à la base des étamines ; pas de style; un stigmate concave ; une baiearrondiedonlla chair estaqueuse , et dans laquelle on trouve une graine comprimée. C'est un Aibrisseau fa- meux et grimpant , dont les feuilles sont éparscs, échancrées à la base, découpées en trois ou cinq lobes ; les (leurs en grappes terminales , à pédon- cules allongés et terminés par des vrilles bifurquées ; la baie , de couleur noire , est douce , bonne à manger,, et rappelle la forme du Raisin , de même que la Plante présente le port de la Vigne. Le Botria appartient en cflet à la même famille, celle des Vinifères, ou il se place auprès du genre ( issus dont il est peut-êtic même congénère. Les Portugais lui donnent , mais à tort, le nom de Paivira Brava, qui appartient véritablement à une espèce de Cissampelos. (a. d. j.) BOTRIOLIT. min. Nom donné par Lcouhard à la variété de Chaux boratée , siliceuse , en concrétion^ mamelonnées, que l'on trouve a Arcn. BOT clil en Norvvège, V. Ciiaux boha- TÉE. (O.DEL.) BOT 4ig BOTRYCÈRE. Botryceras. bot. pu an. (Willdenow. Mag. des Cur. de la Hat. T. m. pl. 9. n.° 10. ) Famille des Protéacées;Tétrandrie Monogy nie, L. Genre formé de deux Arbrisseaux du cap de Bonne espérance, et dont le caractère essentiel consiste dans un calice divisé en quatre parties , dans quatre pétales et dans la capsule qui est uniloculaire et mouospenne. (b.) BOTRYCHIUM. bot. crypt. {Fuu- gè/vs.^Bot/ychion de quelques auteurs. Ce genre, désigné aussi sous le nom de Botrypus par Richard, a éié séparé par Stvartz des Osmondes de Linné. Les caractères qui les en distinguent , quoique paraissant d'abord très-peu importans , sont unis à un port si par- ticulier et si semblable dans toutes les espèces , que ce genre est un des plus naturels de la famille des Fougères. Les capsules sont disposées en une grappe rameuse , provenant évidem- ment d'une feuille avortée ; elles sont globuleuses , sessiles , lisses, épais- ses, tapissées en dedans par une .membrane blanche, et ne s'ouvrent qu'à moitié par une fente transversale ; les graines sont très-nombreuses, blan7 châtres. On voit que ce genre diffère surtout des Osmunda par ses capsules parfaitement sessiles et même plon- gées en partie dans la fronde, et qui ne s'ouvrent pas aussi profondément en deux valves ; on doit aussi remar- quer le caractère fort important, et qui n'avait pas encore été indiqué, de la membrane double qui les l'orme et qui se retrouve aussi dans les Ophio- glosscs. Il diffère encore plus des Ané- mies dont il a un peu le port, ces der- niers ayant les capsules régulièrc- mentstriéesausommet ; enfin, le mode d'enroulement de la fronde qui paraît un assez bon caractère dans les Fou- gères , est très- différent, la fronde étantrouléecn crosse dans les Osmon- des et les .Anémies comme dansla plu- part des Fougères, tandis que dans les Botrychium elle est droite et seu- lement repliée latéralement pour em- brasser l'épi de fructification. La dis- position des jeunes Botrychium, avant leurdéye]oppcment,estassezcarieusc: la petite Fougère qui doit pousser l'année suivante, et dont toutes les parties sont déjà parfaitement distinct tes , est renfermée dans une cavité que présenlc la tige déjà développée pres- que dans son centre, cavité qui est fermée de toutes parts , de sorte que la Plante de l'année suivante est réelle- ment renfermée dans celle de l'année et n'en sort que lorsque cette Plante elle-même s'est desséchée, après avoir fructifié. Tel est du moins la structure que nous avons eu occasion d'observer sur l' Osmunda Lunaria, la seule es- pèce qui croisse aux environs de Paris» Mais Les autres Plantes de ce genre on t toutes un port si semblable, qu'il est probable que le même mode de déve- loppement existe chez elles. Ces espè- ces sontau nombrededixàdouze; trois a quatre habitent en Europe la plus commune, le Botrychium Lunaria, est connue sous le nom vulgaire de Lu^ naire , à cause de ses feuilles dont la forme imite un peu celle d'un croissant de lune. On en trouve aussi à peu près quatre à cinq dans l'Amérique septen- trionale : une autre a été indiquée par R. Brown dans la partie méridio- nale de la Nouvelle-Hollande ; enfin le Botrychium zeylanicum, qui habite Ceylan , Ambome et le reste dcsMo- luques, pourrait, ainsi que R. Brown 1 indique , former un genre à part , à cause de la disposition de ses capsules en un épi cylindrique, composé d'é- pis partiels verticillés. Kaulfuss , dans une dissertation sur les genres Botry- chium et Ophioglossum (Journal de botanique de Ratisbonne , i8o2 „ io5 ) a proposé de lui donner le nom de rfclnuntkostachys. La plupart des observations que nous avons rappor- tées sur la structure du Botrychium Lunaria, et que nous avions faites aux environs de Paris , sont confirmée.-, par celles de cet auteur. (au 11 1 iiLUjNlb. MOEL. Premier ordre tic la classe des Tunicicrs dans la Méthode de Lainarck (An. sans vert, si0 édit 1. m. p. g3)', auquel il donne pour 4*0 DOT caractères : « Animaux agglomérés, » toujours réunis, constituant une 5) masse commune, paraissant quel- » qucfois communiquer entre eux. » Il y comprend les Téthyes et les Lu- cics composées de Savigny. V. ces deux mots. Déjà Lamarck avait ap- pliqué un nom analogue , celui de BotryJjLIDes (Mém. Mus. T. i. p. 534; à une famille composée du genre Bolrylle, type de son ordre ac- tuel et du genre Polycycle qu'il ins- titua pour un Botrylle observé et dé- crit pour la première fois par Renier. L'ordre des Botryllaires de La- ma rck, et par conséquent lesTéthyes et Jus Lucies composées de Savigny, sont rangés par notre confrère Lamouroux dans la classe des Polypiers. Ce sont ses Polypiers polyclinés (Ellis et Soland. Nouvelle édit. p 72). Nous observe- rons que rlans la division des Tuni- ciers en deux ordres , les Tuniciers réunis ou Botryllaires et les Tuni- ciers libres ou ascidiens , Lamarck est parti d'un principe opposé à celui de Savigny qui ne sépare pas les Asci- dies simples des Ascidies composées , le caractère d'agglomération ne pa- raissant naturellement à ce dernier que secondaire, puisque les individus des unes et des autres ont une orga- nisation semblable. Mais il sépare en ordres distincts les ïuniciers qui offrent réellement des caractères or- ganiques différens. V. Tuniciers et Ascidies. (f.) BOTRYLLE. Butryllus. moel. Genre de la classe des Tuniciers de Lamarck ou des Ascidies de Savigny, placé par le premier de ces savans clans le premier ordre de cette classe, les Tuniciers réunis ou Botryllaires, et par le second, dans l'ordre des As- cidies télhides, famille des Téthyes. jrm ces mots pour les généralités. Nous avons suivi l'exemple de Savigny, et adopté, dans nos tableaux des Mollus- ques rangés en familles naturelles , le beau travail de cet excellent observa- teur. Comme lui, -nous divisons les Téthyes en simples et composées , cl c'est dans cette dernière division que se trouve compris le genre Botrylle. BOT L'espèce de ce genre la plus ancien- nement connue avait étéobservée par Rondelet sur des œufs de Seiches {de Piscib. P. 2. p. 90). Gcsner, Aldro- vande et Jonston copièrent cette ob- servation de Rondelet. Schlosser en fit une description curieuse, et la fi- gura (Act. Angl. T. xljx, 1757. p. 44g. T. xiv. f. a-c) sous le nom à' Al- cyonium carnosum. Borlase , un an après, en donna une assez mauvaise figure (JV. Hist. of Cornw. p. 254. t. a5. f. 1 à 4). Pallas (Elenc/ius Zoo- phyt. n° 208) l'appela Alcyonium Schlosseri, dénomination adoptée par Linné dans la 12e édit. du Syst. Hat., et par Ellis et Solander {Zooph. p. 177). Ces derniers ont publié, à son sujet, des observations intéressantes. C'est à Gaertner que l'on doit l'éta- blissement de cette espèce qu'il ap- pela stellalus, en genre distinct sous le nom de Botrylle (apud Pallas, Spicil. Zool. fasc. 10. p. 37. t. 4. f. i-5). Ce célèbre naturaliste en fit , eu même temps , connaître une se- conde sous le nom de Botryllus con- glomeratus (loc. cit. p. 39. tab. 4. f. 6. a, a); l'une et l'autre ont été dé- crites , d'après Gaertner et sous les mêmes noms, par Bruguière ( Enc\ cl. inéth.). La dernière est devenue ï Al- cyonium conglomeratum de Gmelin qui n'adopta pas les idées de Gaertner, Une troisième espèce a clé observée par Renier (Opusc. Scelt. T xvi. p. 256. tab. 1) qui la prit pourle Botryl- lus stellalus de Gaerlner. C'est celle- ci dont Lamarck a cru devoir faire un genre nouveau sous le nom de Po- lycycle (Mém. Mus. T. 1. p. 558), et c'est, en même temps, l'espèce qui a clé observée dans ces derniers temps par Lesueur et Desmarest qui rap- Îjortèrent les premiers ces Animaux à a classe des Mollusques, et dont les observations ont jeté le premier jour sur leur organisation singulière. Sa- vigny,de son côté, observait des Ani- maux analogues, et confirma sur celte espèce même les observations et les faits mentionnés par Lesueur et Des- marest. Les reniai ques très-intéicssantesde BOT Schlosser, Çllis et Gacrtner avaient déjà fait connaître leurs facultés, mais n'avaient pas encore dévoilé leur or- ganisation intérieure. Gaertner avait cependant remarqué quechaque rayon des étoiles des Botrylles avait deux ouvertures distinctes, l'une pour la bouche, l'autre pour l'anus : d'où on pouvait conclure que chaque rayon était un Animal particulier, et chaque étoile une réunion d'Animaux. Riais Pallas, trompé par l'analogie appa- rente des Botrylles avec les Animaux des Polypiers pierreux , ne vit dans chaque étoile qu'un seul Animal dont les rayons n'étaient que les tentacules qu on observe chez ceux-ci. Depuis lors, les naturalistes furent partagés entre ces deux opinions. Ellis d9a- bord , et Renier ensuite, ont regardé les étoiles des Botrylles comme for- mées d'autant d'Animaux qu'on y comptait de rayons. Bruguière, Bosc , Lamarck et Cuvier, dans leurs pre- miers ouvrages, ont considéré ces rayons comme étant des membres d un même Animal. Ces deux der- niers savans ont adopté la première depuis les travaux de Lesueur, Des- marestet Savigny; mais Lamourouxi panut persister dans la seconde, puisqu'il continue à ranger tous les Botryllaires dans la classe des Poly- piers. On peut consulter , pour les détails des observations sur l'organi- sation des Botrylles, les mémoires de i-esueur et Desmarest (Nouv. Bullet. des Se. de la Soc.philom.,i8i5. p. 74 et Journ. dePhys., 18] 5. p.424), et le second mémoire de Savigny sur les Ascidies composées, p. 47 (Mém. sui- tes An. sans vert. 2e p. irc fasc.) Selon Savigny, le BolryLlus stel- latus de Renier , qui forme le genre 1 olycycle de Lamarck , conservé par • cesavant (An. sans vert. 2e édit.T. in. p. i o5), ne doit pasêtre séparé des Bo- trylles En i8i5, Ocken fit paraître son Lehrb. derZooi. dans lequel on voit,p. 82, le genre Botrylle de Gacrt- ■nçr fa.sant partie de la famille des Alcyons , et composé des espèces qu'y rapportait ce dernier, et de son Dis- tomin variolusus. BOT 4ai Schwcigger {Handb. der Nali/r^. p. 694) a adopté les genres Botrylle et Polycycle de Lamarck. Goldfuss {Handb. der Zool. p. 5g5) a suivi l'exemple de Savigny dans la réunion' de ces deux genres en un seul. Cuvier (Règ. Anim. T. 11. p. 499), en adoptant le genre Botrylle de Gaert- ner, ne parle pas du Polycycle. Telle est l'histoire du genre Bo- trylle dont les espèces se présentent comme une croûte mince, gélatineuse- et transparente, fixée sur des corps marins. Des animalcules oblongs , ovoïdes, tachetés de pourpre et dé bleu , et disposés en rayons autour d'une cavité centrale, lorment à la surface de cette croûte différens sys- tèmes orbiculaires et stelliformes plus ou moins contigus les uns aux autres. Dans chaque système , les Animaux varient en nombre, comme de 3 à 12 et quelquefois davantage. L'ouver- ture centrale de chaque système a son- bord circulaire un peu élevé et con- tractile. En s'allongeant U en se rac- courcissant, il semble favoriser l'en- trée et la sortie de l'eau. C'est dans celte cavité centrale qu'aboutit l'os- cule anal de chaque animalcule. Les Animaux des Botrylles, quoi- que légèrement enfoncés à la surface de cette croûte, présentent des étoiles un peu saillantes à cette surface. Lamarck. Voici les caractères génériques du- genre Botrylle, d'après Savigny. Corps commun, sessile, gélatineux ou cartilagineux, étendu en croûte composé de systèmes ronds qui ont une cavité centrale et une circons- cription distinctes; Animaux disposés sur un seul rang ou sur plusieurs rangs réguliers et concentriques ; ori- lice branchial dépourvu de rayons et simplement circulaire ; l'intestinal pe- tit prolongé en pointe et engagé dans. Je limbe membraneux et extensible de la cavité du système. Thorax oblong; mailles du tissu respiratoire dépourvues de papilles. Abdomen demi-latéral et appuyé contre le fond de la cavité des bran- chies, plus petit que le thorax. 4aa BOT Ovaires dcUx , opposes , appliques sur les deux côtés du sac branchial. Savigny divise ce ^enre eu deux sec- tions dont la première est subdivisée en deux tribus. f BoTRYLLES' ETOILES , Botljlli stcllati. Animaux disposés sur un seul rang. «. Animaux particuliers, cylin- driques, à orifices rapprochés ; lim- be uc la cavité centrale non appa- rent après la mort , et probablement très-court. A cette tribu appartiennent les espèces suivantes : 1. Bolryllus rosaceus, Sav. Mém. p. 198. pl. 20. f. 5. 11 habite le golfe de Suez. — 2. B.Leachii, Sav. p. 199.pl. 4. f. 6 et pl. 20. f. 4. Il habite les côtes d'Angleterre /3. Ani maux particuliers , ovoïdes , à orifices éloignes ; limbe de la cavité centrale toujours apparent et dentelé. 5. B. Schlosscri , Sav. Mém. p. 206. pl. 20- f. 5. V. plus haut la synonymie de celte espèce, yllcyo- nium carnosum , Schlosser, Borbisc. Alcyon. Schlosseri , Pallas, Linné, Ellis et Solandcr. Habite les côtes de France et d'Angleterre. — 4. B. Po- iycyclus, Sav. Mém. p. 202. pl. 4. f. 5 et pl. 21. Ici. Goldfuss. B.stel- latus, Renier, Lesueur, Desmarest. Polycyclus Reniera, Lamx.jSchweig- ger. Habite la Manche , la mer Adriatique. — 5. B. gemmeus, Sav. Mém. p. 200. — 6. B- minutas , Sav- Mém. p. 2o4. Ces deux derniers se trouvent dans la Manche. f f BoTRYLLES CONGLOMÉRÉS, Bo- trylli conglomerali- Animaux dispo- ses sur plusieurs rangs. 7. B. cunglomeratus, Gacrtner , Brug.,Lamx., Sav. Mém. p. so4. sll- cyonium conglomeraturn,Q>mc\m. Ha- bite sur les côtes d'Angleterre. y. , pour la description de ces espèces , Je travail de Savigny. (f .) * BOTIIYLLIDES. moll. Vf Bo- TRYLL.VIRLS. ( BOTRYOCEPHALE. Botryocepha- ius. intest. Genre de l'ordre des Ccs- toïdes, ayant pour caractères un corps tillongé , aplati , articulé; la tête bblongue, subtétntgonc ou arrondie , BOT et munie de deux ou de Quatre fos- settes opposées. Ce genre établi par Rudolplu, adopté par Cuvier , La- ma rck et Sebweiggcr, a été long-temps confondu avec le genre Tœnia. Zeder lui avait donné le nom de llhytis. V- ce mot- — Les Botryocéphalcs et les Tœnias ont entre eux une si grande analogie, que la plupart des auteurs les ont confondus. Zeder le premier les sépara, et forma aux dépens des Tœnias un nouveau genre qu'il nom- ma d'abord Rhytelminthus, et ensuite Rhytis; mais les caractères qu'il lui assigna étaient vagues et mal déter- minés. Rudolphi rectifia ces carac- tères , les basa sur la l'orme et la posi- tion des suçoirs qui sont très-difierens de ceux des Tœnias, et donna à ce gen- re un nom qui exprime cette diffé- rence. La tête des Botryocéphales con- siste en un renflemenient terminal , dont la forme varie suivant les espè- ces. Au lieu de suçoirs arrondis etpeu mobiles, commedanslcs Tœnias, on y remarque des fossettes susceptibles de se dilater et de se contracter con- sidérablement; elles leur servent à absorber les sucs dont ils se nourris- sent. De leur centre naissent deux ou quatre vaisseaux qui parcourent toute la longueur du corps , et qu'on peut 4 quelquefois apercevoir au travers de P la peau. La ténuité de la tête des <■ Botryocéphales ne permet pas de dis- 4 tinguer son organisation ; sa très- grande mobilité fait supposer qu'elle est entièrement musculcusc. Nous ç avons plusieurs fois soumis à diverses i lentilles du micoscrope composé des fragmens coupés ou déchirés dc^ la * tête, nous n'avons pu apercevoir qu'un li tissu homogène sans aucune trace de /; fibres musculaires. Le corps est apla- ti et formé d'une série plus ou t moins nombreuse d'articulations ol- t fiant la plus grande ressemblance t avec celle des Tœnias. Les ovaires et 1 leurs dépendances sont placés de la I même manière, leur orgnnisation ne 4 paraît nullement différer. Aussi pour éviter les répétitions, nous renvoyons au mot Toenia pour les détailsaualo- U miques et physiologiques. BOT Les Botryocéphales peuvent être partagés en quatre groupes bien dis- tincts , et dans chaque groupe la forme de la tête, le nombre et la ligure des fossettes,pi ésentent des différences assez grandes pour devoir être dé- crites séparément. f Dibotrydes. Tête plus ou moins aplatie, eu général longue, quelque- fois sagittée ou cunéiforme , dépour- vue de crochets : deux fossettes placées sur les côtés de la tête , correspondant aux deux faces du Ver. On dit alors qu'elles sont latérales; on les appelle marginales, lorsqu'elles sont placées sur les côtés de la tète qui correspon- dent aux bords de l'Animal. Elles sont en général oblongues, plus ou moins profondes, quelquefois parta- gées par une élévation transversale. Pendant la vie, la tête et les fossettes jouissent d'une grande mobilité; elles s'allongent, se raccourcissent, s'éten- dent ou se contractent partiellement ou en totalité , et prennent une infi- nité d'aspects. Aussi n'est-ce qu'après la mort que l'on peut bien juger quelle est leur véritable forme. Les espèces de la division des Dibo- trydes sont les Botryocephalus latus , plicatus, claviceps, proboscideus, in- fundibuliformis , rugosus , microce- phalus, fragilis, granularis, rectangu- lum, puuctatus, angustus, crassipus, solic/us et nodosus. ff TÉTRABOTRY'DES. TêtC Subté- tragone ou arrondie, dépourvue de crochets et munie de quatre fossettes. La forme et la position de ces fos- settes varientselon les espaces qui sont les Botryocephalus macrocep/ialus , cy- lindraceus, auriculatus, spherocepha- lus et tumidulus. tff Oncïiobotrydes. Tétc tétra- gone, inunie antérieurement de cro- chets cornés, dont la pointe est diri- gée en arrière; deux des fossettes ova- laircs correspondant aux faces et aux bords de l'Animal. Les espèces de cette division sont les Botryocephalus coro- nalus, uncinalus et uerticillatus. +tff Rhynchobotrydes. La forme dcleur tête s'éloigne beaucoupdecelle des Animaux de même genre; elle est BOT 4a3 munie antéricurcmcntdcquatrc trom- pes rétractiles, tétragoucs, garnies sur leurs angles d'un grasd nombre de petits crochets dirigés en arrière ; les fossettes sont au nombre de quatre. — Les espèces de cette division sont les Botryocephalus corollatus et pa- leaceus. Le plus grand nombre des Botryo- céphales habitent les voies digeslives des Poissons. Un petit nombre d'es- pèces se rencoutrcnldans les intestins de quelques Oiseaux aquatiques. Jus- qu'à présent, on n'a point rencontré de Botryocéphales dans les Reptiles non plus que dans les Mammifères, excepté chez l'Homme oii se trouve leBothryocéphale large que l'on avait regardé pendant long-temps comme un T cerna. Nous décrirons ici quel- ques-uns des Bolhryocéphales les plus remarqnables. BOTRYDCÉPHALE LARGE , Botryo- cephalus latus , Encycl. Ver. pl. 4i. fig. 5-g,d'après Pallas. Celte espèce a été nommée Taenia vulgaris par Linné Werner, Jordens ; Tœnia lata en- core par Linné, Bloch, Balsch, Car- liste ; Tœnia grisea par Pallas et Schrank; Tœnia membranacea par Pallas et Batsch; Tœnia tenella en- core par Pallas ; Tœnia dentala par. Batsch etGmelin; Halysis /a/'aparZe- àev.Halysis membranacea par 1 emême; Tœnia larga par Cuvier , et Botryo- céphale de l'Homme par Lamarck. D'après cette longue synonymie', il' est inutile de démontrer que le fio- tryocéphale large a depuis long- temps occupé les naturalistes. Ils ont donné plusieurs noms au même Ani- mal , à cause de quelques différences individuelles qu'ils avaient regardées comme spécifiques. La longueur la plus ordinaire de ce Ver intéressant, puisqu'il est l'un de nos parasytes, est de trois à sept mètres; il y en a de plus longs, mais ils sont rares : sa largeur varie de trois millimètres à trois centimètres ; sa couleur est blan- che lorsqu'il est vivant, et devenant grise ou jaunâtre par son séjour dans l'Alcohol; la tête est plus longue que large, à fossettes marginale oblou- i 4*4 BOT f;ues, quelquefois réunies cri avant; e corps est aplati ; les premières arti- culations sont très - courtes , ressem- blantà desrides ; cllesaugmententpeu à peu de longueur et de largeur. Ce dernier caractère Varie souvent clans le même individu; les bords des arti- culations sont crénelés ou ondulés: les angles postérieurs petits et un peu saillans; les ovaires, d'une couleur rougeâtre ou brunâtre , placés au cen- tre des articulations. Au milieu exis- tent deux oscules placés sur la même ligne l'un au-devant de l'autre, le piemier ou l'antérieur plus grand . les œufs sont grands et elliptiques. Le Botiyocéphale large se trouve dans les intestins de l'Homme, rare- ment en France, encore plus rare- ment en Allemagne et en Angleterre, assez communément en Suisse et en Russie. Botryocéphai/f ponctué, Botryc* ccp/ialus py/zc/atas, Rudolphi. Ce Ver a été nommé Tœnia Scorpii par Mill- ier, Fabiïcius, Batsch et Schrank, et Halysis Scorpii ou Alyselmintlius bi- punctatus parZeder; sa longueur varie de trois à six décimètres , sa largeur de deux àcinq millimètres; couleur blan- che. Pendant la vie , sa tête prend une infinité de formes; après la mort, elle est en général subtétragone, tron- quée et plus étroite en avant qu'en arrière, à fossettes marginales oblon- gues , assez profondes ; le corps est aplati , à bords finement crénelés ; ses articulations sont d'abord tres-lon- gues , étroites , presque cunéiformes , se contractant par la mort; les suivan- tes plus courtes et plus larges, les dernières égales et presque carrées , à bords légèrement incisés ; les ovaires , Sous forme depoints en ligne longitu- dinale, sont situés sur les plus grandes articulations ; leur couleur varie ; les œufs sont elliptiques et de grosseur médiocre. — Ce Botryocéphalc habite l'intestin du Turbot, de la Barbue, du Pleurouecte de Bosc , de la Pé- gouse , du Capclan , du Scorpion de mer, de la Torpille, de la Sole et du Triglede l'Adriatique. BoTRYocJÎriiAiJi: solide, Botryocc- BOT phalus svlidus, Rudolphi. Cette es- pèce a été nommée Fasciula hepalica >ar Linné; Tœnia acu/issirna par Pal- as 5 'J'œrtiafJasteros/eipnv Millier, Fa- bricius, Batsch , Abildgaard ; Tœnia solidayiaï Schrank, Gmelin, etRAj- lis solida par Zcdcr. Sa longueur va- rie de deux à quatre centimètres, et sa largeur de quatre à six millimètres; couleur lactée; la tête est petite, dé- primée, triangulaire , plus large en arrière qu'en avant, a sommet et bords obtus; les fossettes sontsubor- ' bicidaii es, peu profondes , partagées 1 par une petite saillie longitudinale , < placées sur les faces dorsales , abdo- minales , un peu aplaties; la largeur du corps varie suivant qu'il est cou- * tracté ou étendu ; les bords un peu épais sont dentés en scie ; la première < articulation paraît échancrée, lorsque ( la tête est rétractée ; les suivantes ont I leur bord antérieur un peu arqué en < avant ou droit , les autres arqué en i arrière ; la dernière est petite , obtu- se , presque ronde ; toutes sont très- i larges, tiès-courtes et au nombre de ; 90 à 200. Il habite la cavité abdo- 1 miuale de l'Epinochc , Gasteivsteus 1 aculealits, L., où il produit une sail- < lie extérieure qui fait bientôt recon- 1 naître sa présence; il se trouve près- < que toujours seul. On le rencontre 1 quelquefois dans le canal intestinal I des Animaux qui ont mangé des Epi* t noches. BOTKVOCÉPHALE NOUEUX , Bo- t iryocephalus n.odosi/s, Rudolphi. Ce < "Ver a été nommé Tœnia lameolato- \ nodosa par Bloch, Batsch et Gmelin ; ( Tœnia nodularispnr Schrank; Tœnia | Gasterostci par Ahild ga a rd , et H a /y sis j lanceolato-nodosa par Zcder. Sa Ion- 1 gueur varie d'un à trois décimètres , ] sa largeur de quatre à dix millimètres; | son corps aplati est presque toujours t subovale, lancéolé, à bords den- tés en scie, ayant ses articulations | plus larges au milieu qu'aux deux j, extrémités, en général plus larges que longues; les ovaires sont appa- ; rens à la quinzième ou seizième ar- t ticulation, en forme de sacs remplis < d'œufs, grands et elliptiques dans le- BOT tat frais.— Il habite les intestins du Grèbe huppé, du petit Plongeon , de la grande Hirondelle de mer, etc.— Rudolphi ayant examiné ce Ver qu'il avait conservé quelque temps dans l'esprit de vin, observa que la mem- brane qui enveloppe chaque œuf était l'enduc dans la partie moyenne, et contenait deux corpuscules concaves et elliptiques. Aucun Ver intestinal connu ne présente ce phénomène. BoTRYOCÉPHALE VEBTIC3LLE , Bo- thry ocephalus vcrticillalus, Rudolphi. tlet auteur est le seul qui fasse mention de ce V ersingulier qu'il a trouvé dans le gros intestin duSqualeMilandre.il tire son nom de sa ressemblance avec les tiges des Plantes verticillées, pro- duite par la disposit-'on des languettes à la base des articulations. Après quelques heures de séjour dans l'eau, les bords etles ovaires des pl us grandes articulations prennent une belle cou- leur verte. BoTKYOCÉPHAJ.E FLEUR , BotlJO- cephalus coiollatus, Rudolphi. Cuvier a luit un genre particulier de ce Ver, sous le nom de Floriceps ; Abildgaard l'avait nommé Tœnia corollata , et Ze- der Halysis corolla/a.Sa longueur va- rie de trois centimètres à plus de deux décimètres; sa largeur dépasse rare- ment un millimètre; sa couleur est blanchâtre ; sa tête oblongue , subté- tragone , déprimée, obtuse en avant, à.fossettes marginales grandes, oblon- gues , profondes , avec des rebords épais, connivens en arrière. De l'extré- mité antérieure de ces fossettes sortent quatre trompes rétractiles,tétragones, garnies de vingt ou trente crochets , plus longues que la tête , et dirigées tantôt en avant, tantôt en arrière; les articulations sont beaucoup plus longues que larges, et les ovaires rameux. — Ce Ver habile l'intestin de la Raie blanche , l'estomac de la Raie rousse, le gios intestin du Squale Milandre , etc. La forme singulière de la tête de cet Animal avait engagé Cuvier à le séparer du genre Botryocépliale, et à en consli- tuerun nouveau auquel il avait réuni un autre Ver ayant quelques rapports BOT 425 avec celui-ci , mais en différant par plusieurs caractères essentiels, prin- "eipalement par celui d'une double vésicule dans laquelle il est toujours enveloppé. Ce dernier a servi de type à Rudolphi pour établir son genre Anthocéphale nombreux en espèces , mais auquel nous croyons devoir con- server le nom que lui a imposé le cé- lèbre professeur d'analomie comparée. J?~. Floriceps. Le Botryocéphale Fleur doit-il former un genre parti- culier composé d'une seule espèce ? Si les helminlhologisles le pensent ainsi , on pourrait bien lui donner le nom d'Anthocéphale que Rudolphi avait donné au genre pour lequelnous conservons le nom de Floriceps. Quelques autres espèces de Botryo- céphales douteuses ont été mention- nées par les auteurs qui les ont nom- méesd'après les Poissons où elles ont été trouvées ; telles sont les B. Squali glauci , Lophii piscatorii, Gadi Mo- rhuœ, Gadi collai iœ, Cepolœ mbescen- lis, Cubitis barbatulœ ,Salmonis Eriocis et Salmonis carpionis. (eam..x.) BOTRYOLDE. Botryoides. echin. Nom donné à un groupe d'Oursins pour constituer un genre qui n'a pas été adopté; ce sont des Ananchites de Lamarck. F~. ce mot. (lam.-x.) BOTRYPUS.bot.crypt. (Richard.) V. BoTRYCHIUM. BOTRYS. bot. r-HAN. Espèce des genres Chénopode et Teucrium. V. ces mots. On appelle aussi quelque- fois Bolrys du Mexique le Chenopo- diuin Ambrosioides, L. (b.) * BOTRYTELLE. Botrytella. bot. crypt. ( Cérarniaires. ) Genre tel- lement remarquable par la singula- rité de sa fructification , qu'on ne con- çoit guère comment un observateur aussi exact que Lyngbye a pu regar- der l'espèce qui lui sert de type com- me une simple variété de 1 un de ses Ectocarpcs. Les caractères des Boliy- telles consistent : en des filamens ra- meux, cylindriques, articulés, par sec- tions transverses , ayant des cnlrc- nœuds qui surpassent de beaucoup en longueur leur diamètre, cl qui sont quelquefois munis d'une seule macule 4aG DOT de matière colorante; les gemmes ex- ternes, terminales ou latérales, sessi- les ou substipitées, sont formées de corpuscules glomérulés et fort serrés , dépourvues d'enveloppe transparente et d'involuerc. Nous citerons comme exemple du genre ïcBotrytclla. rnicro- rnora , N. Ectocaqius siliculosus , B. Uvœformis, Lyngb. Tent. p.i56. pl. 34. D. Cette charmante Plante ma- rine est remarquable par les petits glomérules verds qui la caractérisent et qui , vus au microscope, ont 1 as- pect le plus élégant. (B.) BOTRYTIS. bot. chypt. (Mucédi- nées.) Ce genre tel que Pcrsoon le dé- finit dans sa Mycologie européen- ne renferme plusieurs genres éta- blis par Link et par Nées , savoir : Cladobotryum , Virgaria , iStac//y/i- dium, Kerticilium et Botrytis propre- ment dit. Cet auteur sépare au con- traire, sous le nom de Spicu/aria, plu- sieurs des espèces qui entraient dans le genre Botrytis de son Synopsis7^i/n- gorum. En adoptant cette classifica- tion qui nous paraît assez naturelle , le genre Botrytis est caractérisé ainsi : lïiamens droits, très-rameux; spo- rules distinctes et isolées les unes des autres,éparses ou rapprochées en verti- cilles ou en sorte de corymbes vers l'extrémité des filamens.Dansle genre Spicularia au contraire, les sporules sont réunies en petites grappes à l'ex- trémité des rameaux, la tige est pres- que simple, seulement divisée à son extrémité en quelques branches en ombelles. Cette division, quoique assez natu- relle , a l'inconvénient de donner un nouveau nom aux espèces qui com- posaient primitivement le genre Bo- trytis, tel que Micbcli (Noea Gênera, t. gi ) l'avait établi, toutes les es- pèces placées par ce fondateur dans son genre, rentrant dans les Spiculaircs de Persoon. D'un autre côté, le genre Botrytis, tel que Persoon le conserve, renferme presque toutes les espèces rapportées par les auteurs modernes à ce genre. Ce genre, tel que Persoon l'a admis dans sa Mycologie européenne, ren- BOT ferme une trentaine d'espèces toutes I; microscopiques , croissant la plupart sur les matières en fermentation, sur Icssubstances pourries, ou sur le Bois et les Herbes mortes et humides; ob- servées au microscope, elles forment f de petits buissons très-rameux cl de forme très-variée, qui permeltent d'y . admettre trois sections. La première, ou celle des Botrytis proprement dils , renferme les espèces dont les rameaux sont étalés en corymbes ou en grappes; la seconde comprend les espèces dont r les branches sont toutes redressées , roides et presque fastigiées ; ce sont j les Virgaria Nées; la troisième qui correspond aux genres Stacliylidium et Verlicilium du même auteur ren- ferme les espèces dont les sporules sont disposées en verticilles autourdes rameaux. — On peut voir de très-bon- nes ligures de plusieurs espèces de ce genre dans Dittmar, Champignons de î'Allemagne,eldans Nées.Bulliard en a figuré deux espèces dans son Her- bier de la France, pl. 584, iig. 6 , g. (ad. b.) BOTSK. bot. fhan. Syn. lapon d'Angélique. V- ce mot. (b.) BOTTATRIA. pois. (Salviani.) Syn . de Gade Lotte. (B-j BOTTE, pois. Syn. de Turbot dans quelques pays du Nord. (b.) BOTTE pois. Probablement un double emploi de Bolti. V. ce mot. BOTT Lli-HE AD ou BLDS-K.OPS. MAM. Syn. d'Hyperoodon. V. ce mot. (AD. .KS. ) \ BOTTLENOSE. ois. Syn. anglais du Macareux Moine, j!lcaarctica,L. V. Macaheux. (nn..z.) BOTTO. rois. (Risso.) Le Chabot sur les côtes de Nice. V. Corrr.. (b.) BOTTON ou BATTON. bot. phan. Nom indien d'une Gramiuéedu genre Panic, d'après Rumph. (b.) BOTYS. Botys. INS. Genre de l'or- dre des Lépidoptères, famille des Nocturnes, tribu des Deltoïdes, établi ; par Latreille (Règne Animal dcCuv.) aux dépens des Phalènes géomètres et des Phalènes pyralcs de Linné , et - ayant pour caractères : ailes entières , horizontales , formant avec le corps BOT itin triangle ou la figure d'un delta ; lies quatre palpes découverts ou appa- reils , avancés eu forme de bec; an- tteunes ordinairement simples; une i trompe distincte; chenilles à seize putes, se logeant, pour la plupart, entre des feuilles qu'elles plient ou qu'elles entortillent, et dont elles se nourrissent. Latreille (/oc. cit.) réunit à ee genre celui des Aglosses. — Les Botys sont des Lépidoptères plus re- marquables à l'état de Chenille qu'à i celui de Papillon. Réaumur, Degécr, i Geoffroy nous ont fait connaître les : mœurs singulières de plusieurs d'en- tre eux : uous citerons ici les espèces qui nous paraîtront les plus dignes i d'attention. Le Botys deeaGbaisse, Phalœna pinguinalis de Linné, se trouve dans l'intérieur des maisons ; sa chenille n'est pas velue et offre seulement quelques poils disséminés. Réaumur (_Uém. Ins. T. iïi. p. 270 et pl. 520. iig. 5-i 1) a décrit et figuré cette larve; il l'a nommée fausse Teigne des cuirs; elle ronge eu effet ces matières , et aussi celles qui sont butyreuses ou graisseuses. De même que la fausse Teigne de la cire {Galleria cereana) , 1 elle se fait un long tuyau qu'elle atta- che contre le corps qu elle ronge jour- nellement, et elle le recouvre de grains qui ne sont presque que ses ex- crémens. Linné assure qu'on l'a ren- contrée dans l'estomac de l'Homme, et qu'elle occasione des accidens très- Êcheux. Le Botys de ea Farine, Phalœna Jarinalis de Linné. On le trouve dans les habita lions ; sa chenille se nour- rit de farine. Le Botys queue-jaune, Phalène queue-jaune de Geoffroy, Phalœna urticala de Linné. Sa chenille plie les feuille- de l'Ortie, et reste neuf mois sous cette forme,dans l'espèce decoque qu'elle s'est construite; après quoi, elle se transforme en nymphe. — On trouve sur la même Plante la Phalœ- na vcrticalis de Linné qui appartient aussi au genre Botys. Les autres espèces fréquentent ha- bituellement les lieux aquatiques à BOÙ 427 l'état de chenilles, vivent dans l'eau, et sont pourvues du même genre d'industrie que les précédentes. On les voit construire,avec les Plantes qui leur servent de nourriture, des tuyaux dans lesquels elles subissent leurs métamorphoses. Réaumur, qui a eu occasion d'observer trois espèces de ces larves , leur donne, à cause de leurs habitudes, lenom d'aquatiques. L'une d'elles , Phalœna leinnata de Linné (Réaumur, Ins. t. 2. pl. 32. fig. i4, i5), fabrique son tuyau avec la Lentille d'eau. Les deux autres se nourrissent des feuilles du Fota- mogeton natans. Parmi celles-ci , le Botys du Potamogeton, Phalœna Po- tamogeton de Linné , applique , l'un contre l'autre, deux morceaux égaux de feuilles de cette Plante, et fixe sa coque entre les portions de feuilles qu'elle a découpées (Réaumur, loc. cit. pl. 02. fig. 11). La seconde fait une enveloppe plus irrégulière et composée de portions de feuilles plus petites. Réaumurn'a pas observé cette larve à l'état d'Insecte parfait. Degéer(Ins. T. 1. pl. 07. fig. 2, 4, 12, 16, 17, iS) a représenté un Botys dont la larve également aquatique se nourrit des feuilles du Stratiotes. Le Lépidoptère qui en provient est la Phalœna stratiota de Linné .Cet auteur a décrit plusieurs Phalènes sous les noms de purpuralis , sulphuralis, pa- ludata , nympheata , foificalis, etc. , qui appartiennent au genre Botys. (aud.) BOU. bot. fiïan. Syn. de Figuier sauvage dans quelques parties du midi de la France. (b.) BOUARINA. ojs. Syn. de la Berge- ronnette jaune ,Motacilla Boarula,L. eu Piémont. F. Bergeronnette. (13R..Z.) BODATIouBOUIIATI.bot. ni an. On connaît sous ce nom , à Amboinc , les fruits du genre Soulamea de La- marck. V. Soueamée. (a. n.) BOUHACH. mam. Mêmechos.c que Bobac. F. ce mol. (b.) BOUBIE. ois. F. Booby. Cuvicr (Règne Anim. T. 1. p. f>2f)) a formé sous ce nom un sous-genre des Fous 4j8 BOU dans le genre Pélican. Il répond au jQjrsvorus d'Illiger. (H \ BOUBIL. ois. Même chose que Ba- mahbou. ÏÇ. ce mot. (n ) BOUBOU, ois. (Levaillant.) Espèce du genre Pic-Grièche , figurée pl. 68 des Oiseaux d'Afrique. Celle espèce, ainsi que plusieurs autres, se rappro- chent tellement des Merles , qu'il est difficilede trancher les limites desdeux genres ; néanmoins Cuvier laisse le Boubou parmi les Pies-Grièches. ce mot. (DR..Z.) BOUBOUT ou BOULBOUL. ois. Syn. vulgaire de la Huppe, Upupa Epops, L. V. Huppe. (dr..z.) BOUC. mam. Mâle de la Chèvre, ce mot. — On a étendu ce nom à plu- sieurs autres Animaux, d'après les rap- ports qu'on a cru découvrir entre eux et le Bouc. Ainsi l'on appelle : Bouc d'Afrique , la Chèvre naine. Bouc des bois, l'Autilope sylvati- que et celle de Sumatra, etc. (b.) BOUC. pois. Quelques pêcheurs nomment ainsi le Boulerot et la Mcn- dole , à cause de la médiocrité et de la mauvaise odeur de leur chair. (b.) BOUCAGE. Pimpinella. bot. phan. Genre de la famille des Ombellifères , dans lequel on observe : en général ni inyoluerc ni involucelle ; un calice ter- miné par un bord entier ; cinq pétales recourbés en cœur et à peu près égaux; deux stigmates globuleux ; un fruit ovoïde-oblong , marqué de trois côtes longitudinales sur chacune de ses fa- ces ; les feuilles sont ailées. Dans le Pimpinella clissecta , elles sont toutes semblables , etleurs folioles présentent toutes des lobes profonds et presque linéaires. Les folioles des feuilles in- férieures des P. Saxifraga et magna sont ovales ou arrondies et simplement dentées , et les feuilles supérieures simples et linéaires dans le premier, pinnatifides ou incisées clans le second. Le P. dioica se distingue , comme son nom l'indique, par la présencede sexes différens sur différens pieds. Outre les quatre espèces précédentes et qui sont indigènes , on en compte douze autres environ, originaires de diverses con- trées, et parmi lesquelles nous indi- BOU querons le P. Tragium , formant un genre à part dans quelques ouvrages, et ollrant , ainsi que plusieurs autres , un fruit velu ; et le P. slnisum, qui fournit les graines si connues et usitées sous le nom d'Anis , dont l'ombellule est munie d'un involucelle mono- phylle, et d'après lequel un genre a été établi par Adanson et par Gaert- ner. V. Anis. (a. d. j.) BOUCARDE. moll. V. Bucarde et COKUR-DE-BOEUF. BOUCARDITES. moix. foss. Dé- nomination fréquemment employée dans les anciens ouvrages de litholo- gie, et même dans quelques ouvrages modernes. On désignait sous ce nom une foule de Moules ou noyaux de Co- quilles bivalves , pétrifiés , de genres très-différens , surtout d'Isocardes , de Bucardes, d'Arches, etc., dont les som- mets soutécartés, V. Bucabdttes. (f.) BOUCCANÈGRE. pots. (Plumier.) Syn. de Pagel aux Antilles. (b.) BOUCCO-ROUGE. pois. (Risso.) Syn. de Spare Gros-OEil de Lacépède, sur la côte de Nice. V. Dentex. (b,) BOUCHAGE. bot.phan. Même chose que Boucage. K. ce mot. (a. d. j.) BOUCHAOMIBI ou BOUCOMIBI. bot. phan. Noms caraïbes d'un Bi- gnonia, appelé aussi Lianeà Crabe. (b.) BOUCHARI ou rOUCHARI. ois. Syn. vulgaire de la Pic-Grièche grise, Lanius Excubitor, L. F~. Pie-Grtè- CIIE. (DR..Z.) BOUCHE, zool. Orifi ce générale- ment antérieur , par lequel les Ani- mauxprennenl leur nourriture, et qui s'étend par un canal dans l'intérieur du corps où s'opère la nutrition ; ce qui est le contraire de la manière dont cette nutrition a lieu dans les Végétaux qui reçoivent leurs alimens par des pores extérieurs et nombreux. La Bou- che varie prodigieusement dans les Animaux , et son appareil semble dé- terminer le moded existence de ceux- ci. Elle est toujours transversale chez les créatures d ordres élevés dans l'é- chelle de l'organisation , c'est-à-dire dans les Animaux qui ont le sang rouge et un squelette articulé osseux ; chez BOU eux la mâchoire inférieure seule est réellement mobile , et la plupart ont des dents ou du moins les rudimens d'un système dentaire que GeolFroy i de Saiut-Hilaire a démontré exister jusque dans les Oiseaux. Le phéno- mène le plus extraordinaire que pré- sente la Bouche dans les Animaux appartenant aux premières classes, est la métamorphose qu'elle subit dans les Batraciens où le Têtard présente une sorte de bec dans lequel existent, ■ d'abord à peine rudimentaircment , les pièces qui constituent la Bouche de l'Animal parfait. Chez les Mollus- ques, cette Bouche présente des va- riations étonnantes ; il en est qui eu ■ ont plusieurs ; quelques Infusoires eu | paraissent manquer, f. Animal , Bzc , Dents et Nutrition. (b.) — Dans les Animaux articulés et i à pjeds articulés , les organes de la i raanducation offrent une telle variété de formes et de combinaisons , jouent un rôle si important dans leur écono- imie et leurs habitudes , fournissent ! tant de secours à la méthode,que,pour développer ce sujet avec une éten- due convenable , il est nécessaire de le détacher de l'article général dont il fait naturellement partie , celui cÎ'Entomologie. Quelques ob- servations sur l'application du mot IBouche , sur la variété de composi- tion de celle des Animaux précités, H'explication des différences princi- ales qu'elle nous présente ou le ta- leau des modifications essentielles de son type organique, l'utilité de ll'emploi de ces considérations, voilà (ce que nous exposerons successive- ment dans cet article. Rela ti vem en t a ux Anima ux po u rvus d'une tête etparticulièrcmentauxVer- :tébrés,il estévident que le motde Bou- 'dic s'applique toujours et exclusive- ment à un ensemble de parties situées extérieurement à rentrée du canal in- testinal et opérant directement la dé- glutition des substances alimentaires; mais lorsqu'il s'agit d'Animaux acé- .phales ou dont la tête est tres-impar- laite , comme des Annelides , des Vers et des Kadiaires, celte application , BOU 429 quant à la correspondance des parties, n'est plus la même ; car ici , tantôt le pharynx et ses bords, ou cette ouver- ture avec ses appendices , tantôt les parois internes de l'œsophage, ou bien les dents dont elles sont garnies et le suçoir retractile qu'il renferme , ont reçu indistinctement le nom de Bou- che. Ces pièces dures et internes du canal intestinal, et qui, clans les Crus- tacés décapodes , nous paraissent être représentées par les dents de leur es- tomac , ont quelquefois , comme dans les Néréides, été assimilées à des mâ- choires. Les Animaux désignés par Linné sous le nom d'Insectes ayant tous une tête, il ne peut y avoir d'é- quivoque à l'égard de l'acception du mot Bouche. Nous remarquerons ce- pendant que le suçoir des larves des dernières familles 'de Diptères étant entièrement intérieur , lorsqu'elles n'en l'ont pas usage , , ces Animaux se rapprochent singulièrement, sous ce point de vue , des Vers intestinaux. Déjà même dans l'Hippobosque du Mouton en état parfait, la portion in- férieure du suçoir est tout-à-fait ca- chée par la membrane fermant la ca- vité buccale , et cette membrane se prolonge jusque sur la poitrine. On sent que l'appareil masticatoire des Insectes doit être approprié à leur ma- nière de vivre, àla nature de leurs ali- mens, et varier ainsi dans son mode de structure. L'observation vient à l'appui de cette idée à priori, et il ne faut pas avoir un œil bien exercé pour découvrir qu'un Scarabée, qu'une Sauterelle , qu'une Abeille , qu'une Cigale, qu'une Mouche, etc. , ont, sous ce rapport , une organisation très- différente , du moins quant a ux formes et à la disposition de ses parties cons- titutives : aussi les traces des princi- pales distinctions que l'on peut établir a cet égard existent- elles dans les écrits des premiers naturalistes. Selon eux , plusieurs Insectes ont des dents mais nullement semblables à celles des Animaux vertébrés; d'autres ont une espèce de langue, tantôt courte tantôt allongée en manière de trompe ; quelquefois même cette trompe est où ; 43» BOU BOU fensivc , comme dans les Cousins, les Taons , etc. : on la compare alors à un aiguillon ou au dard de l'extrémité postérieur du corps des Abeilles , des Guêpes , etc. L'usage du microscope et le désir d'approfondir l'étude de l'organisation animale nous ont pro- curé , vers la fin du dix-septième siècle et au commencement du suivant , des connaissances détaillées et très-exactes sur la Bouche de divers Insectes; té- moins les ouvrages de Lecuwenhock , de Swammerdain , de Réaumyr, , etc. Scopoli et Dcgéer généralisèrent da- vantage ces observations, et le premier s'en servit même pour caractériser les genres de l'ordre des Hyménoptères et de celui des Diptères. Mais c'est à l'un des plus célèbres disciples de Lin- né , à Jean-Chrétien Fnbricius , que l'on doit la première théorie générale des organes delà manducation des In- sectes , et son application à tout l'en- semble de l'entomologie. Nous allons exposer les fondemens de son système, ou les bases sur lesquelles il repose. « Les matières alimentaires de ces Animaux sont, ainsi que nous l'avons dit ailleurs (Nouv. Dict. d'Hist. ua- tur., seconde édit.), concrètes ou flui- des ; les instrumens qui sont destinés à agir sur elles , pour le but de la nu- trition , doivent donc être construits sur des modèles diflerens et appropries à leur usage. Aussi , parmi les Ani- maux dont nous traitons , les uns ont une bouche qui , par la forme et la na- ture de ses organes , annonce au pre- mier coup-d'œil qu'ils déchirent ou broient les corps dont ils se nourris- sent; etde-là les noms de Broyeurs ou de Dentés sous lesquels on les désigne. La Bouche des autres a tantôt la figure d'un tube ou d'un bec , et tantôt celle d'une trompe ou d'une sorte de lan- gue très-déliée et roulée en spirale sur clle-même.On conçoit que ce mode de structure ne peut convenir qu'à des Animaux vivant de substances liqui- des, ou dont les parties ont. peu d ad- hérence entre elles; ce sont les Su- ceurs ou les Edentés. » Quelle que soit la composition de la Bouche, c est tou- jours essentiellement à 1 un de ces deux types que cette Bouche se rap- porte , ou pour l'une de ces deux des- tinations qu'elle a été formée. Jusqu'à l'époque (i8i4) oii Savigny a publié le fruit de ses belles recher- ches sur l'analyse des parties de la Bouche des Condylopcs ou des Ani- maux articulés et à pieds articulés , aucun naturaliste n'avait essayé de montrer les relations de ces parties , d'en suivre les modifications et de les coordonner au même plan. Quelques- uns de ces organes n avaient pas été observés avec assez d'exactitude ; d en existaitd'autrcs qu'on n'a vait pas aper- çus ou dont on n'avait point fait men- tion. On nous permettra cependant de revendiquer l'idée de comparer les parties de la Bouche des Insectes su- ceurs avec celles de la Bouche des In- sectes broyeurs, et cette justice nous à été rendue par Lamarck , dans son rapport sur le travail de Savigny, ain- si qu'il résulte delà citation expresse de divers passages de nos écrits. Savigny partage les Insectes en deux coupes : les Hexapodes ou ceux qui n'ont que six pieds , et les sipiropodes ou ceux qui en ont un plus grand nombre. Suivant lui , la Bouche des derniers formerait deux types propres et distincts de celui de la Bouche des Hexapodes. INenous occupons d'abord que de celle des Hexapodes polymor- phes ou subissant des métamorphoses, c'est-à-dire des Insectes proprement dits , d'après la méthode de Lamarck, et considérons cette Bouche d'abord dans les Insectes broyeurs. Elle se compose , i° de deux lèvres opposées ; l'une supérieure , fixée horizontale- ment au bord antérieur de la têle, et l'autre inférieure, fermant en dessous la cavité buccale ; 2° de quatre autres pièces mobiles et opposées par paires , et formant des espèces de mâchoires. Lcsdeuxsupéricures sont insérées sur les côtés de la tête , souvent recou- vertes en partie par la lèvre supé- rieure, d'une seule pièce ou sans ar- ticulations, ordinairement très-dures et cornées, parfaitement transverscs , dépourvues de tout appendice arti- culé , et ressemblant à une dent forte , EOU • qui , par la diversité de ses formes et des dentelures , représente celles que, dans les Animaux vertébrés , on a dé- signées sous les noms de laniaires,d'in- cisivesel de molaires. Lesdeux antres mâchoires naissent de la partie infé- rieure et interne de la cavité buccale , près de l'origine de la lèvre inférieure, et adhèrent à leurs points d'inser- tion avec les côtés de la portion mem- braneuse, revêtant sa face interne ou l'antérieure. Elles se dirigent d'abord obliquement et en arrière , puis pré- sentent une articulation et un coude ; remontent ensuite longitudinalement, mais en se rapprochant l'une de l'au- tre ou en convergeant; offrent près du bout et sur son côté extérieur un petit filet articulé, appelé palpe ou aiiten- nule, et se terminent ordinairement par une portion plus membraneuse, distinguée de la tige par une articu- lation et souvent garnie de poils et de cils; très-souvent encore la même ex- trémité fait intérieuiement une saillie eu manière de lobe aigu ou de dent. Dans plusieurs même , comme dans les Coléoptères carnassiers, les Orthop- tères, les ïermès , etc. , cette portion terminale et interne de la mâchoire s'assimile, à raison de sa consistance écail!euse,de sa grandeur, du crochet ou de l'onglet de son extrémité, et quelquefois même de ses dentelures , aux mâchoires précédentes; alors la pièce terminale extérieure prend une tonne particulière: tantôt , ainsi que dans les Orthoptères, elle s'est agran- die , et voûtée inféricurcment elle de- vient pour l'autre une sorte de demi- gaine , en forme de petit casque ou de galète, galea; tantôt, comme dans les Coléoptères carnassiers , elle est transformée en un palpe très-court , de deux articles, et couché sur le dos du sommet de la mâchoire; diverses sutures ou impressions semblent in- diquer que ces mâchoires sont une réunion de plusieurs pièces intime- ment réunies. Ces caiactères les dis- tinguent éminemment des mâchoires supérieures , et l'on est convenu d'ap- peler celles-ci mandibules, inandi- bula. Lorsqu'il y a deux palpes , l'un BOO 43i est le palpe maxillaire extérieur, et l'autre le palpe maxillaire interne. La lèvre supérieure consiste simplement en une pièce plate, le plus souvent coriace ou presque membraneuse, or- dinairement extérieure ou découverte, carrée ou demi-circulaire, soit entière, soit échancrée ou bifide, et tenant au bord antérieur de la tête au moyen d'une très-courte articulation. Depuis Fabricius, on la distingue par la dé- nomination de labre, labium. Mais la lèvre inférieure, ou plus simplement la lèvre, labium , glossarium , est bien a utremen t composée ; elle représen t e en quelque sorte deux des mâchoires pré- cédentes , mais réunies , par leur côlé interne,avcc des proportions plus coin» tes et plus larges, portant deux palpes plus petits que les maxdlaiies, et sou- vent r ecouvertes en grande partie par une dilatation, en forme de bouclier de la portion coriace ou cornée et an- térieure de la base, partie que nous avions d'abord distinguée sous le nom de ganache, mais que l'on appelle au- jourd'hui menton, mentum{ labium, Fab.). La portion découverte de la lè- vi e, ou celle qui dépasse son support, formelalanguettc,//^/rt.Dans un très- grand nombre d'Insectes broyeurs, à chaque côlé antérieur de cette lan- guette, est adossée une petite pièce en manière de support ou d'article , pre- nant naissance un peu au-dessus du pharynx, et terminée par un appen- dice saOlant, ordinairement rétréci en pointe , et formant une sorte d l'o- reillette : ce sont les paraglosses paraglussa , de quelques auteurs' et qui, selon nous, paraissent repré- senter la langue des Vertébrés. Les palpes sont insérés sur les côtes an- térieurs de la languette, et distingués des autres par la dénomination de la- biaux. Ils n'ont jamais plus de quatre articles, tandis que les maxillaires c\t téneuis en ont communément do quatre à six. Dans quelques Insectes tels que les Orthoptères , les Libel- lules, la portion membraneuse qui garnit la face antérieure ou interne de la languette, est épaissie et dilatée pi ès de sou milieu , sous la forme d'une A3-2 BOU petite langue ou de palais , et divisée souvent dans son milieu par un sil- lon. Cette langue lient probablement lieu des paraglosscs ; car alors ces der- nières parties manquent ou du moins sont méconnaissables. Immédiate- ment à la racine antérieure de la lan- guette et un peu plus bas que l'entre- deux des mandibules , est situé le pha- rynx. Dans plusieurs Hyménoptères , cette entrée de l'œsophage s'ouvre et se ferme au moyen d'un appendice, déjà observé par Réaumur relative- ment aux Bourdons , que nous avions aussi remarqué dans les Guêpes , en le prenant pour le labre ( Gêner. Crust. et Insect. ) , auquel Savigny a depuis donné une attention parti- culière , et qu'il nomme épipkarynx ou épiglosse , mais qu'il serait plus simple d'appeler sous-labre , parce qu'il est inséré sous le bord anté- rieur et supérieur de la tête , immé- diatement après l'origine du labre. Il est formé de deux pièces aplaties, entièrement ou en grande partie membraneuses , appliquées l'une sur l'autre , triangulaires, et dont la su- périeure, plus avancée et carénée lon- gitudinalement au milieu de sa face inférieure, se termine en pointe re- courbée, ou bien , comme dans les Guêpes, en manière de languette coriace et velue sur ses bords. Ici même , immédiatement au-dessous de l'autre pièce , l'on en aperçoit une autre , mais très-courte , en forme de lame coriace , transverse et linéaire ; mais ce n'est peut-être qu'un renfor- cement de la base de la pièce précé-i deule. Il serait étrange que l'épipha- vynx fût exlusivement propre à ces Hyménoptères ; nous présumons des- lors que dans les autres Insectes Broyeurs, notamment les Coléoptères, il est représenté par la membrane qui revêt la portion correspondante de la tête. Suivant Savigny , dans quelques «curés , principalement les Lucères , Te bord inférieur du pharynx produit un autre appendice plus solide que Je précédent, s'emboîtant avec lui, ot qu'il désigne sous le nom de langue ou d'IivpopàaijH.v. U est possible que BOU ce soit la pièce inférieure de l'épipha- rynx; mais ce profond observateur n'étant entré , à cet égard , dans aucun détail , et n'ayant point figuré ces par- ties , du moins quant aux Hyménop- tères, nous ne pouvons rien affirmer de positif. Si notre application à l'égard de l'hy pophar y nx est j uste , celte pièce serait située en avant du pharynx et lui formerait comme une espèce de second opercule ; mais alors elle ne répondrait plus à la pièce que cet au- teur désigne de la même manière dans l'explication des figures de son Mémoire , relatives à quelques Hé- miptères et à une espèce de Diptère du. genre des Taons , puisqu'elle est insérée en arrière du pharynx. Nous croirons plutôt que celle-ci est l'ana- logue des paraglosscs , et avec d'au- tant plus de vraisemblance que , dans les Cigales, ce prétendu hypopharynv est composé de deux pièces longues , subulées, contiguës et presque sem- blables aux paraglosses d'un grand nombre d'Hyménoptères; peut-être encore remplacerait-elle cette partie en forme de langue, propre aux Or- thoptères et à d'autres Insectes, et dont j'ai parlé plus ha ut. Telles sont les par- ties qui composent la Bouche des Insec- tes broyeurs, sauseu exclure même les Hyménoptères. Quoique ces derniers s'éloignent des autres par l'allonge- ment de leurs mâchoires et de leur lè- vre inférieure , la forme valvulaire de ces mâchoires, leur appareil mastica- toire ne diffère pas néanmoins essen- tiellement de celui des autres Insectes broyeurs. Jusqu'à ce que'Saviguy uous en ait fourni la preuve, nous nè pou-r vons admettre avec lui que l'qn des caractères principaux des Hyménop- tères est de ne pas avoir de menton proprement dit. Ces Insectes néan- moins s'éloignent déjà notablement des Broyeurs, en ce que leurs mâchoi- res engainant longitudinalcment les côtés de la lèvre, ces parties sont réu- nies en un faisceau , et composent ainsi un corps tabulaire ou une trompe, promuscis, servant de su- çoir, puisque les substances aliment- taires, ordinairement molles ou lit BOU qiiidcs , passent entre les mâchoires et la lèvre , et arrivent an pharynx par la pression qu'exercent successi- vement sur cette dernière pièce les deux autres : aussi ces Insectes sont- ils des demi-Suçeurs. Plusieurs Co- léoptères , il est vrai , tels que les Rhinchophores et les Pauorpates parmi les Névroptères , ont aussi une espèce de trompe ( promuseau , pro- tvstnim); mais elle n'est formée que par un prolongement de la partie an- térieure de la tête, et les organes de la manducation , situés au hout , ne diffèrent point, quant à leur stmc- tureetleurdisposition.de ceux des autres Insectes broyeurs ; ils sont seu- lement , proportions gardées , beau- coup plus petits. Nous ajouterons que la lèvre inférieure des Hyménoptères est généralement mobile dès sa base , ainsi que la pièce correspondante de la bouche des Suceurs. Nous venons de voir que dans les Hyménoptères les mâchoires et la lèvre , réunies longitudinalement en manière de faisceau, formaient une trompe mobile à son origine , ayant au centre de cette base le pharynx. Un rapprochement semblable et une disposition pareillement tuhuleuse des parties de la bouche , ou de quel- ques-unes d'entre elles, caractérisent aussi les Insectes suceurs. Mais ici les organes de la manducation sem- blent au premier aperçu , n'avoir avec les précédons que des rapports tres-éloignés ou même en différer to- talement. Les parties que l'on prend pour les analogues des mâchoires souvent même celles qui représen- tent les mandibules, sont fixes et im- mobiles , soit entièrement, soit vers leur base fiusqu'â l'origine des palpes a 1 égard des mâchoires ) , et lorsque 1 autre partie ou la terminale est mo- bile , celle-ci est longue , étroite li- néaire , soit en forme de fil ou de soie soit en forme de lame écaillcuse lan- céolée ou subulée , propre à piquer et .mitant ainsi un dard ou une lamé 'le lancette. Le pharynx est le point Central autour duquel les portions terminales et mobiles de ces organes TOISÉ il. BOU 45c se rapprochent en manière de tube , et où commence leur jeu. Tantôt là lèvre inférieure , réunie avec la por- tion inférieure des mâchoires et fixe comme elle, ferme la cavité buccale et les mâchoires constituent alors une' sorte de langue roulée en spirale, lantot elle se prolonge beaucoup et se convertit en un tube articulé Ou en une trompe coudée et terminée ordinairement par deux lèvres sus- ceptibles de se dilater. Ici, dans l'un et 1 autre cas, elle sert de gaîne à des pièces toujours écailleuses et fo- rantes, en forme de soie ou de lan- cette représentant d'autres parties de la Houche, souvent même le labre Quelquefois cette gaîne ( Pulex ) est bivalve , mais , en général, elle est d une seule pièce, repliée latéralement pour former un tube ouvert en des- sus et jusque près du bout ; c'est dans ce canal longitudinal ou cette gout- tière, que sont logées les pièces précé- dentes , composant par leur ensemble un suçoir {haulellum). Ici les palpes ont disparu; la on n'en voit que deux- lorsqu i y en a quatre , deux d'entré eux, ou les maxillaires, sont très-petits et souvent à peine distincts. Queique- iois encore , comme dans les Diptères pupipares, la lèvre inférieure n'existe plus ou n'est que rudimentaire , et les palpes deviennent la gaîne du su- çoir. Cette dernière dénomination ainsi que celle de suceurs , sont ' ainsi que le remarque judicieusement Lamarck , tres-impropres , puisque ces Animaux n'aspirent point les sucs fluides et nutntifs , en formant un vide : mais qu'ils les font remonter successivement à l'entrée de l'œso- phage, en rapprochant graduellement les unes des autres , et de manière a laisser entre elles le moindre vide possible, les p.èces du suçoir, â com- mencer par son extrémité'inférieure L est ainsi, par exemple , qu'une ma- tière contenue dans un vase élastique cornque ou cylindr.que, en se'rnit expulsée, si 1 on comprimait successi- vement ce vase de fias en haut ou du tond a l ouverture. Concluons de ces observations qIIC 38 454 BOU le suçoir est nu ou à découvert dans les uns, et caché et en gainé dans les autres. Pour exemple du premier de ces cas , nous citerons les Lépidoptè- res , et quant au second , les Hémip- tères , les Diptères et nos Insectes suceurs proprement dits , ou le genre Pulex. De tous ces Insectes , les pre- miers ou les Lépidoptères sont ceux dont la Bouche s éloigne le moins du type de celle des Insectes Broyeurs, et clans un ordre naturel, ils doivent, sous ce rapport, venir immédiatement après les Hyménoptères. Elle se com- pose en effet , i° d'un lahreet de deux mandihules extrêmement petites ; 2° d'une trompe roulée en spirale, con- sidérée mal à propos comme une langue , offrant à l'intérieur et dans toute sa longueur trois canaux , mais dont celui du milieu sert seul à l'écoulement des matières alimen- taires , et formée de deux corps li- néaires ou filiformes , entourant à leur origine et immédiatement au- dessous du lahre le pharynx , repré- sentant , mais sous d'autres formes et d'autres proportions , la portion ter- minale des mâchoires, à partir depuis les palpes, réunis , fistuleux , creusés en gouttière profonde , au côté inter- ne, et portant chacun un palpe , or- dinairement très-petit et tuberculi- forme; 3° d'une lèvre inférieure , presque triangulaire , immobile, réu- nie , ainsi que je L'ai dit plus haut, avec la portion inférieure des mâ- choires ou du support des filets de la trompe, et portant deux palpes triarti- culés, très -garnis d'écaillés ou de poils, s'élevant de chaque côté de la trompe et lui formant ainsi une sorte de gaine. Le canal intermédiaire de la trompe est pi-oduit par la réunion des gouttières de la face interne des filets. V- les Mémoires de Réaumur. Personne, jusqu'à Savigny , n'a- vait bien fait connaître ces détails d'organisation , et l'on s'était pres- que borné à l'examen général de la trompe. Celle des Hémiptères a reçu de *a- bricius le nom de rostrum , qu'Oli- vier a rendu dans notre langue par BOU celui de bec. Une lame plus ou moins linéaire, coriace , diviséeen troisà qua- tre articles, roulée sur ses bords pour former un corps tubulaire, cylindri- que ou conique , toujours dirigée in- ferieurcment dans l'inaction , ayant le long du milieu de sa face supérieure ou antérieure un canal formé par le vide que laissent les bords latéraux au point de leur rapprochement; un suçoir, composé de quatre filets très- grêles ou capillaires, cornés, flexibles et élastiques, disposés par paires, mais rassemblés en faisceau et dont les deux inférieurs réunis en un , à peu de distance de leur origine ; une petite pièce en forme de languette triangulaire , ordinairement dentée au bout , plutôt coriace ou presque membraneuse que de consistance d'écaillé, recouvrant, par derrière ou du côté du corps tubulaire , la base du suçoir, et renfermée avec lui dans la rainure de ce corps engainant ; une autre pièce de la consistance de la précédente , répondant par son inser- tion et la place qu'elle occupe à la lèvre supérieure, couvrant en dessus la base du suçoir , le plus souvent renfermé aussi dans la gaîne , en forme de triangle plus ou moins allongé : telles sont les parties qui composent le bec des Hémiptères. L'impaire supérieure est l'analogue du labre, et nous a paru, du moins Ear rapport aux Cigales , recouvrir la ase d'une autre pièce plus allongée , terminée aussi en pointe ; celle-ci ré- pondrait dès-lors à l'épi pharynx. L'a li- tre pièce impaire , mais opposée , pro- tégeant par derrière la naissance du suçoir , et située immédiatement der- rière le pharynx , représente , selon j Savigny, la langue ouThypopharynx. ( Les deux soies supérieures du suçoir, , ou les plus extérieures , remplacent j les mandibules, et les deux autres les {; mâchoires. Enfin , leur gaîne tubu- . laire s'assimile à la lèvre inférieure , \ . même quant à ses articulations. Quel- .■ quefois cette gaîne est bifide , comme | dans les Thrips, et quelquefois même diviséeen deux lames, ainsi que dans |; les Puces. Les premiersde ccsHémip- , BOU BOU 455 gères soutles seuls où nous ayons dé- couvert des palpes. Les parties que ce savant prend pour telles dans YHepa neptunia, ne sont peut-être que les rudimens d'un article de la gaîne. Gerniar admet quatre palpes dans un nouveau genre de la famille des Cicadaires, qu'il nomme Cobax. Mais Kirby, qui a publié, dans le même temps, une autre coupe générique, celle d'Otiocère , ofi'rant des parties semblables, ne considère point ces par- ties comme des palpes , mais comme de simples appendices accompagnant les antennes. La Boucbe des Diptères , tels que le Cousin , le Taon , la Moucbe do- mestique, a les plus grands rapports avec celle des Insectes précédens. L'ensemble de ses pièces forme ce qu'on appelle la trompe (proboscis). Distinguons également ici le suçoir de sa gaîne , et quelle que soit la consistance et la formede ce fourreau, conservons -lui la même dénomina- tion , sans nous enlaisser imposer par l'autorité de Fabricius et de quelques autres naturalistes , qui , lorsqu'elle est plus ferme, plus rotde, conique ou cylindrique , sans empâtement re- marquable au bout, l'appellent su- çoir, haustellum ; tandis qu'ils dési- gnent exclusivement ainsi l'ensemble des pièces qu'elle contient , lors- qu'elle est membraneuse, rétractile et bilabiée. Elle se divise en trois par- ties principales : i° le support, dis- tingué de la suivante par un coude , et souvent par un petit article géni- culajre , mais que nous réunissons avec le support; 2" la tige; 3° le som- met ou la tête, formé par deux lèvres , tantôt membraneuses , grandes , vési- culeuses , dilatables , striées , offrant au microscope un très -grand nom- bre de ramifications de trachées ; tan- tôt coriaces, soit petites et peu dis- tinctes de la tige , soit grêles , allon- gées et formant un article plus dis- tinct, presque aussi long même que la division précédente {Myope). Le support est remarquable en ce qu'il est le résultat du prolongement de la membrane cutanée de la partie anté- rieure et supérieure de la tête ou de l'épistome , réunie avec -les parties analogues au labre , aux mandibules , aux mâchoires et à la portion inférieu- re de la lèvre jusqu'au menton inclu- sivement. Ces caractères distinguent particulièrement les Insectes de cet ordre de ceux de l'ordre des Hémip- tères.. On voit d'ailleurs que cette taîne est construite sur le plan de celle es derniers. Le milieu de la face supérieure de la tige présente aussi une gouttière recevant le suçoir. Le nombre des pièces de ce suçoir varie selon une progression arithmétique de trois termes , et dont la différence est toujours de deux : a , 4 , 6 ; mais , dans tous les cas , il y en a toujours deux d'impaires , l'une supérieure et représentant le labre, l'autre infé- rieure , placée derrière le pharynx , et l'analogue de la langue ou de l'hypo- pbarynx. Ici , ou dans les Diptères , ainsi que dans nos Suceurs ( Pulex) , cette soie est toujours écaille ase, fo- rante , et contribue, au moins autant que les autres , aux actes de la nutri- tion ; mais il n'en est pas ainsi dans les Hémiptères , et voilà une nouvelle considération qui sépare ces Insectes des précédens. Les parties représen- tantîes mâchoires existent toujours, et souventmême sont accompagnées cha- cune d'un palpe ; mais ces mâchoires sont soudées avec le support, et ne sont bien distinctes que lorsque leur portion apicale devient mobile , s'al- longe et présente la forme d'une soie ou d'une lancette cornée : c'est ce qui a lieu toutes les fois que le suçoir est de quatre ou de six pièces. Dans cette dernière circonstance, deux d'entre elles représentent les mandibules ; dans l'autre , ou si le suçoir n'est composé que de quatre soies , les deux- soies précédentes manquent ou ne sont auplusque rudiméntaires. Quel- quefois aussi le labre , presque tou- jours voûté et assez grand, semble offrir les vestiges d'une autre pièce : celle-ci deviendrait pour lors l'épi— pharynx. Quelquefois encore le sup- port est très-court, et, dans ce cas, les pièces du suçoir sortent de la ca- 38* 4r,f. BOU vite buccale, elles palpes (maxillaires) sont insérés sur les côtés. Les Diptè- res pnpipares ou les Ilippobosqucs diffèrent de tous les autres par l'ab- sence tic la gaîne ; les palpes , sous la forme tic deux lames allongées, coriaces , s'avançant parallèlement et recouvrant le suçoir , en tiennent MCU. D'après nos observations et celles de Savigny , de Leclerc de Laval et du pro- fesseur Nitzsch, relatives aux Ricins, la bouche des Insectes hexapodes ho- inolèucs, ou ne subissant pas de mé- tamorphoses, serait assujettie au mê- me plan d'organisation que celle des Insectespolymorphes. Dans les Poux proprement dits , les seuls Suceurs connus de cette division, la trompe ( rostellum ) consisterait en un petit tube inarticulé , renfermant le suçoir, et se retirant à volonté dans l'inté- rieur d'un avancement en forme du museau de la partie antérieure de la tête. Mais en général , l'organisation buccale de ces Insectes parasites sol- licite un nouvel examen et de bonnes ligures de détails. Les Ricins, quoi- quepourvus de mandibules, de mâ- choires et d'une lèvre inférieure, oui ces parties très-concentrées, à l'ins- tar «les Insectes suceurs ; le labre fait l'office de ventouse, caractère unique dans celte classe d'Animaux , et qui semble, de concoursavec d'autres, in- diquer un type particulier. Telles sont les modifications prin- cipales que nous offrent les organes masticatoires des Insectes hexapodes. Suivant Marcel de Serres , les ap- pendices qu'on nomme palpes ou an- iennules jouiraient, du moins dans les Orthoptères , d'une propriété parti- culière , celle d'être le siège de l'odo- rat. D'autres , comme Lamarck , ont soupçonné qu'ils pourraient être l'or- gane du goût. Il me semble d'a- bord que ces opinions sont faus- ses relativement à un grand nombre d'Animaux de cette classe, ceux ou les palpes sont nuls, ou très-pe- tits, et fort peu développés; mais il faut convenir que ces présomptions peuvent être fondées par rapport à BOU quelques autres Insectes. Ainsi dans les Coléoptères de la sous-famille des Lime-bois, les palpes maxillaires des mâles sont lacioiés ou pectinés ainsi que certaines antennes. Dans plu- sieurs autres, le dernier article des palpes ou de quelques-uns d'entre eux est Irès-dilalé et terminé par une substance pulpeuse ; peut-être même que les lèvres de l'extrémilé de la trompe de plusieursDiptères ont quel- que propriétédecettenalure. Roffredi (Mém. de l'Acad. de Turin) a vu dans ces lèvres un épanouissement de tra- chées très-remarquable. Si, avec feu Jurinc et Kirbi, l'on admet que des Insectes très-singuliers et désignés par celui-ci sous le nom deStrepsitères, ont de véritables man- dibules, ces Animaux devront être associés aux Broyeurs. Mais comme dansles Insectes imparfaits, ainsi que les précédens , sous le rapport des or- ganes manducatoireSjles mandibules ont disparu ou sont oblitérées , nous soupçonnons que les parties , con- sidérées comme telles dans les Strep- sitères , sont plutôt maxillaires , et leur bouche aurait dès-lors plus d'af- finité avec celle des Lépidoptères qu'avec celle des Insectes broyeurs. Exposons maintenant la composi- tion de la bouche des Crustacés et des Arachnides ou des Insectes Apiro- podes de Savigny. La bouche des Crustacés décapo- des est composée d'un labre, de deux mandibules portant chacune sur le dos un palpe de troisarticles, d'une langue bilohée insérée près du pharynx , et de cinq paires de pièces, appelées mâchoires par Savigny, disposées sur deux rangs longitudinaux , mais dont les trois dernières et surtout la qua- trième et la cinquième sont articulées en manière de pates ( barbillons ou petits brasde quelques auteurs), et ont à leur base extérieure un appendice sétacé , représentant un palpe ou une petite antenne, porté sur un long pédoncule : c'est la palpe en Jbrmc Je fouet {palpusjlagcllijbrmis) de Fabricius , ou Xeflagre du natura- liste précédent. Les quatre mâchoires BOU postérieures dépendent du thorax, et portent des branchies, ainsi que les f)ieds thoraciques , mais moins déve- oppées que celles de ces derniers or- ganes. Savigny désigne les trois der- nières paires de mâchoires par l'é- pithète d'auxiliaires : ce sont pour nous des pieds-mâchoires. Les quatre pièces supérieures seront des mâ- choires proprement dites. Nous retrouverons, à quelques mo- difications près, la même composition buccale dans les Crustacés stoma- J>odes , amphipodes et isopodes. Ici es mâchoires auxiliaires,ou du moins celles des deux dernières paires , res- semblent tout-à-fait à des pieds , ou font même l'office de serres. Les man- dibules des Isopodes n'offrent plus de palpes. Dans quelques-uns , comme les Cyames, les deux paires de mâ- choires proprement dites sont réunies sur un plan ti-ansversal , et imitent une sorte de lèvre inférieure. Ce ca- ractère est commun aux Insectes my- riapodes qui, sous la considération des organes manducatoires, ont une grande affinité avec les Crustacés pré- cédens. Leurs premiers pieds-mâchoi- res ou leurs palpes, et ceux de la paire suivante, tantôt sous la forme iae véritables pieds { Chilognathes), i tantôt sous celle d'une lèvre infé- rieure armée de deux crochets (C/ii- lopodes), sontréunisà leur base, dans i toute la longueur de leur premier ar- iticle, de sorte qu'ils forment une sorte i de lèvre auxiliaire. Savigny emploie uniquement cette expression à Vé~. \ gara des Scolopendres ou des Chilo- ipodes , parce qu'ici les pieds-mâchoi- ires ont moins de ressemblance avec Iles pieds propres. Tous les Myriapo- des sont encore, suivant lui, privés de langue, et quelques-uns, tels que Iles Scolopendres, ont une espèce de ■■ palpe ou d'appendice articulé aux inandilinlcs. l'a rmi les Crustacés branchiopodes, !les uns ont un labre, des mandibules et des mâchoires situés comme de coutume; d'autres ont une espèce de bec ou de rostre inarticulé ; enfin les derniers, tels que les Lunules, n'oi- BOU 437 fi ent ni mandibules, ni mâchoires, ni, bec; mais, ainsi que dans plusieurs Arachnides, l'article radical de leurs Ëieds devient un organe maxillaire, ('après les belles observations de Strans et d'Adolphe Brongniart sur divers Crustacés branchiopodes à mâ- choires , leur appareil manducatoire n'est point composé numériquement des mêmes pièces que celui des Crus- tacés des ordres précédens. Les pre- miers pieds-mâchoires n'en font point partie, et ne recouvrent point les or- ganes supérieurs, en manière de lèvre. Quant aubecourostre desBranchiopo- des suceurs, ou ceux de notre seconde division , il est probablement formé de parties analogues à celles qui com- posent la bouche des Branchiopodes., précédens. Savigny suppose que dans les Caliges les pièces représentant les mandibules n'existent point. Un la- bre prolongé, engainant un suçoir de deux à trois soies , nous a paru cons- tituer le bec des Pandares. A en ju- ger d'après les Argules , si bien dé- crits par Jurine fils, ce bec renferme- rait un suçoir rétractile. Mais si les Pycnogonidessont de véritables Crus- tacés, leur bec ou leur siphon. {si- phunculus, et de même dans. la classe, des Arachnides), antérieur et avancé, et non inférieur, ainsi que celui des précédens , semblerait être formé de pièces disposées circulairement et soudées les unes avec les autres. Les. Limules branchiopodes formant, sous, le rapport des organes masticatoires , une troisième division dans cet ordre, se rapprochent à cet égard., ainsi que nous l'ayons remarqué plus haut, des Arachnides, et doivent être rapportés au même type. Or, suivant Savi- gny, on peut comparer nue Arach- nide à Un Crabe dont on aurait re- tranché les antennes , les mandi- bules, les quatre mâchoires, les premières mâchoires auxiliaires ou. es deux premiers pieds-mâchoires supérieurs, et les pinces ou les pre- miers pieds thoraciques.il distingue , parles dénominations de fausses 'man- dibules ou de mandibules succédanées les pièces de la bouche des Aruch- ! 458 BOU bides appelées jusqu'alors mandibu- les. Ces mômes distinctions de succé- danées, de fausses, sont aussi don- nées par lui aux parties nommées mâ- choires, et qui sont formées par l'ar- ticle radical (la hanche) des palpes, ou celui encore , ainsi que dans lei Phalangiu m ou Faucheurs, des pieds. Les mâchoires formées de cette ma- nière-ci sont censées surnumérai- res, tandis que les deux premières ou celles que produisent les palpes sont principales; mais pour simplifier, on peut se contenter de les désigner nu- mériquement, selon leur ordre de succession , premières mâchoires , se- condes mâchoires, etc. Nous les avons distinguées de celles des Insectes par la dénomination adjective de sciati- ques ou coxales. Dans diverses Arach- nides munies de mandibules (Galéo- des , Scoijnons , Faucheurs , Myga- les , etc.) , on voit au-dessous de ces organes une saillie finissant en pointe, que Savigny nomme langue sternale, et qu'il ne faut pas confondre avec cet avancement pectoral semblable à une lèvre et désigné même ainsi, que l'on o"bserve dans les Aranéïdes , les Thélyphones , et qui dans les Ixodes forme la lame inférieure de leur su- çoir. Ce naturaliste a découvert de chaque côté de cette langue sternale, un trou presque imperceptible, des- tiné au passage des alimens. Ce dou- ble Pharynx paraîtrait , selon lui , propre aux Arachnides. Sans contes- ter la véracité de ces fails, nous croyons avoir observé que le pharynx consiste, ainsi que de coutume, en une seule ouverture située plus bas et immédiatement au-devantde la lè- vre, qui devient ainsi une espèce de langue (Glossoïdes). On a d'ailleurs reconnu dans des excrémens d'Arai- gnées des parcelles de cadavres d'In- sectes dont elles s'étaient nourries , et il est difficile de croire que ces fragmens eussent pu passer par ces trous presque imperceptibles, situés sur les côtés de la langue sternale. Mais l'hypothèse si extraordinaire de Savigny a l'égaid des Arachnides est-elle fondée? la Bouche de ces A.ni- BOU maux , ainsi que celle de tous les au- tres composant la classe des Insectes de Linné , dériveraient-elles, quant à leurs principes élémentaires , d'un type unique et simplement modifié? C'est ce que nous pensons. Observons d'abord, i° que l'ab- sence des antennes, serait, relative- ment aux Arachnides, une ano- malie fort étrange ; 2? que la forme et les usages de ces organes varient, et que dans plusieurs Crustacés ils ser- vent de pieds , de serres , de mains , et quelquefois même de ventouses (Pandares); 32 que, comme nous l'avons vu , la nature se borne à supprimer, dans quelques circons- tances , les mandibules , les mâ- choires et les palpes ; 4° que lors- qu'elle retranche ou augmente le nombre des pieds , ou qu'elle af- faiblit ces organes , c'est toujours à partir de l'extrémité postérieure du thorax qu'elle commence , ainsi que nous le montrent les Arachnides mê- me, puisque dans quelques-unes les deux pieds postérieurs n'existent plus, et que ces espèces sont hexapodes ; 5° que dans plusieurs Crustacés déca- podes , le second article des derniers pieds-mâchoires fait beaucoup plus l'office de mâchoires que leurs mâ- choires proprement dites ; 6d que les secondes mâchoires de plusieurs Branchiopodes sont transformées en palpes ou deviennent même des pieds . Cela posé , l'organisation des Arach- nides s'explique facilement et rentre dans les lois ordinaires. Les anten- nes (les fausses mandibules de Savi- gny), et les mêmes que les deux inter- médiaires des Crustacés , sont trans- formées en organes prenans, font partie de la bouche , et , à raison de ces usages et de leur situation , rem- placent les mandibules. Les mâchoi- res supérieures manquent. Cepen- dant dans quelques Arachnides pour- vues d'une langue sternale , notam- ment les Galéodes , on découvre , immédiatement au-dessous d'elle et sur une sorte de palais, des appen- dices ou des éinincnces qui semblent avoir de l'analogie avec quelques-unes BOU de» pièce» précédentes ou avec l'épi- Shaiynx. Car, d'après une étude sui- rie de ces Animaux et particulière- ment des Faucheurs , la langue ster- nale est une espèce de labre, et le chaperon ou l'épistome même , quoi- que très-petit , est bien prononcé dans ces dernières Arachnides. Quoi qu'il en soit, ces mandibules, les secondes mâchoires converties en palpes , les fausses mâchoires ou celles que nous avons nommées scia- tiques ou coxales , et qui sont formées par le premier article des palpes et celui des pieds suivans , le labre , la lèvre et les appendices dont nous venons de parler, composent, en tout ou en par I ie , l'appareil masticatoire. Les deux appendices articulés ou les palpes répondent aux secondes mâchoires des Cyclopes, aux deux pieds antérieurs des Limnadies, etc. Les six pieds suivans représentent les six pieds-mâchoires des Crustacés, et le nombre des pieds proprement dits n'est plus que de deux. Ainsi donc, sous le rapport des organes manducatoires , les Arachnides sont Îeu éloignés de divers Crustacés, ■a bouche des Insectes hexapodes broyeurs nous présente les mêmes analogies ; mais , pour s'en convain- cre , il faut étudier cette organisation dans les Myriapodes ou Mille-pieds, Animaux qui semblent faire le pas- sage des Crustacés à ces Insectes hexapodes. On voit que les secondes mâchoires se trouvent maintenant entre les deux premières, et forment immédiatement derrière le pharynx une sorte de langue ou de lèvre ; que flans les Scolopendres , der- nière famille de cet ordre , les pre- miers pieds-mâchoires ou les palpes sont soudés avec les parties précé- dentes ; que les deux pieds - mâchoi- res suivans forment une sorte de lèvre inférieure , et que le segment auquel il est annexé est très-petit et paraît déjà se réunir avec la lèvre ; enfin , que les deux autres ont la for- me de véritables peds , et sont portés sur un segment très-distiact. D'après ces fciils et en adoptant, relativement BOU 45n aux Myriapodes, les désignations de Savigny, nous avons émis et dévelop- pé (iVIèm. du Mus. d'hist. nat. ) l'o- pinion suivante. Nous pouvons sup- poser un nouvel ordre d'organisa- tion plus éloigné encore des Crusta- cés que celui que nous présentent les Myriapodes ; alors les deux mâ- choires supérieures de ces Animaux seront réunies avec les deux pre- miers pieds - mâchoires , et devien- dront des lobes maxillaires inter- nes ; le segment portant les seconds pieds-mâchoires sera soudé ou con- fondu avec la partie inférieure de la tête , et ces pieds-mâchoires, réunis à leur base, composeront la lèvre in- férieure ; leur premier article agran- di, ainsi que dans les pieds-mâchoi- res correspondans des Scolopendres , et semblable encore , par la confusion des deux articles en un, à un bouclier ou une sorte de lèvre , formera le menton ; un appendice terminant ce menton deviendra la languette ou la division intermédiaire lorsqu'elle est trifide -T les pièces que nous avions dé- signées sous la dénomination de se- condes mâchoires seront maintenant des para glosses, qui , adossées aux cô- tés antérieurs ou internes du menton , lui formerontdes appendices latéraux. Dans les larves des grands Dytiques , les palpes maxillaires extérieurs sont composés de sept articles , et les la- biaux de cinq , non compris le men- ton.lNous pourrions confirmer ces rap- prochemens par d'autres comparai- sons , et notamment quant à la lèvre inférieure , par l'exemple des Libellu- les. Dès-lors, les deux pieds antérieurs des Insectes hexapodes représente- ront, de même que dans les Myria- podes , les deux derniers pieds-mâ- choires, et le nombre des pieds pro- prement dits sera de quatre. Si la gaîne du suçoir des Hémiptè- res répond, comme on n'en peut guère douter , à la lèvre inférieure des In- sectes broyeurs, on sera convaincu, par l'examen des Cigales , que cette partie n'est pas essentiellement dé- pendante de la tête; car l'on voit ici que cette gaîne en est séparée , et 44fi JiOC qu'elle naît de la membrane joi- gnant la tète au prothorax. On pourr* aussi se convaincre que nos idées , à l'égard de la composition des mâ- choires, ne sont point hasardées ; car si 1 on choisit celles d'un Coléoptèi c assez gros , on séparera facilement les paraes dont elles sont formées. Mais à l'hypothèse que nous ve- nons . d'exposer , nous pouvons en substituer une autre plus simple et plus naturelle : c'est de considérer la lèvre inférieure des Insectes , comme formée de deux mâchoires , portant des palpes ainsi que les premières , mais réunies et sous une forme ana- logue à celle des deux premiers pieds- mâchoires de divers Crustacés, Amphi- podes et Isopodes, ou même encore a celle qui résulterait de la combinai- son des mâchoires et de la lèvre des Aranéides. Dès-lors les pieds repré- senteront les six pieds-mâchoires des Crustacés décapodes, et les pieds tho- ràciques de ceux-ci manqueront. Vu la distance qui sépare les Ani- maux invertébrés des vertébrés , les rapports d'organisation extérieure que l'on peut établir entre eux sont forcés ou arbitraires. On peutcependantdire qu'en quelque sorte , les mandibules représentent la mâchoire supérieure; et les mâchoires proprement dites (Crustacés) , le palais , la langue et la mâchoireinférieure.Les pieds-mâchoi- res sont des espèces de pieds-jugu- laires que la nature emploie , modifie et combine au besoin , de diverses manières. On peut les comparer aux nageoires pectorales des Poissons. Les mandibules des Crustacés des premiers ordres peuvent aussi être assimilées , à raison du palpe qui les accompagne , à des sortes de pieds- mâchoires. Ainsi, la plupart des organes maxillaires de ces Ani- maux , sont des pieds raccourcis et uniquement appropriés aux fonctions nutritives. Selon Cuvier , l'un des caractères principaux des Poissons cartilagineux , serait l'absence des os maxillaires et inlermaxilJaircs ; d'autres os analogues aux palatins, quelquefois même le vomer, y sup- BOU pléeraient : or, dans les Arachni- des, les mandibules , qui sont les représentais des os maxillaires, man- quent; le labre ou l'analogue du vo- mer et les antennes situées immédia- tement au-dessus, remplissent, dans 1 action masticatoire, cette lacune. Mais nous insisterons d'autant moins sur ces rapprochemens que, d'après les curieuses recherches de Geoffroy de Saint-Hilaire, il serait faux que les Poissons cartilagineux sortissent sous ce rapport , de la loi ordinaire. JNous avons essayé, dans un Mémoire supplémentaire sur l'organisation ex- prieure des Insectes ( Mém, du Mus. T. 8. p. 188), d'expliquer de quelle manière les organes masticatoires peu- vent être transformés en organes uniquement propres à puiser des li- quides. Remarquons d'abord que les pieds sont insérés tantôt sur les côtés du corps, tantôt près de la ligne médiane; qu'ici le premier article des hanches est mobile; que là, comme dans les Coléoptères carnassiers, il est fixe ; eu un mot , que le point initial de leur mobilité peut varier transversalement dans une portion inférieure et plus ou moins étendue de la longueur de ces organes. La même variation a lieu relativement aux mâchoires, et même aux mandibules. Celles des Crustacés, comparées sous ce rap- port avec celles des Insectes, nous en fournissent là preuve. Ces organes , ainsi que les mâchoires, sont écartés et mobiles dès leur base dans les In- sectes broyeurs , tandis que dans les Suceurs . ces parties, ou du moins les mâchoires, sont fixées inférieurement et ne deviennent mobiles que près du pharynx. Toutes les parties agissantes de la bouche sont ici rapprochées au- tour de lui en manière de faisceau tubulaire; ainsi, relativement aux mâchoires , leur tube terminal , à par- tir de l'insertion dis palpes , est la I seule portion qui se meuve et coopère à L'ascension du liquide nourricier. Allongez et rétrécissez ces lobes, ainsi que les extrémités des mandibules, pour leur donner la forme de lan- BOU celtes ou de soies ; solidifiez ces lobes maxillaires; faites éprouver les mêmes changemens au labre ou au sous-la- bre, aux paraglosses , et vous aurez transformé ces parties en un suçoir complet, tel qu'on l'observe dans les Hémiptères et plusieurs Diptères. Si vous supprimez quelques-unes de ces Î)ièces et leurs gaines , vous réduirez a bouche d'un Insecte à sa composi- tion la plus simple; celle, par exem- ple, qui caractérise les Hippobos- ques. Fabricius, à en juger d'après la série des coupes ordinales de sa Mé- thode , Lamarck et Clairville ont distribué les Insectes en deux grandes sections , les Broyeurs et les Suceurs. C'est par ceux-ci que Lamarck ouvre sa classe des Insectes , et il suppose que les parties de leur bouche se sont insensiblement converties en organes propres à la mastication. Mais ce n'est qu'une simple hypothèse , ayant pour seul appui ses idées sur la formation graduelle des êtres, qui, dans notre opinion , nous paraissent elles-mêmes dénuées de preuves. Dans l'état actuel de la science, il est im- possible de lier, par des transilions insensibles, les ordres les uns aux autres. Ce célèbre naturaliste passe des Hémiptères aux Lépidoptères, et de ceux-ci aux Hyménoptères. Si ce- pendant l'on compare ces Insectes les uns aux autres , tant sous le rapport des parties de la Bouche que sous celui des organes du mouvement , on trouvera, à cet égard, des dissem- blances très-frappantes et qui inter- disent toute liaison prochaine et ma- nifeste. Je pense qu'au lieu d'admettre avec lui une série continue, il faut diviser la classe des Insectes en deux lignes : l'une composée de Broyeurs et de ceux dont le suçoir est à nu ; et l'autre, des Insectes ou le suçoir est reçu dans une gaîne. On pourrait en- core considérer les Hémiptères comme formant un appendice latéral des In- sectes à étuis , et conduisant à l'ordre des Aptères de Lamarck, qui est in- termédiaire en Ire le précédent et celui des Diptères, BOD 44i Quelle que soit, en fait de métho- de entomologique , la manière de voir, il est incontestable que la con- naissance des organes de la mandu- cation des Insectes , est , si l'on veut approfondir leur étude , un complé- ment non-seulement utile , mais né- cessaire. Il est encore certain que l'exa- men de ces parties n'exige point , malgré leur exiguïté, une attention ex- traordinaire, ni l'usage dumicrosdope composé , et qu'à l'égard des faits , il n'y a jamais de variations impor- tantes toutes les fois qu'ils sont re- cueillis par des observateurs patiens et exercés, tels que Savigny, Kirby, Kliig, Germar , Mac Leay fils, etc. Mais l'emploi de ces considérations est-il indispensable dans l'établisse- ment des genres? voilà ce que con- testent des naturalistes qui vou- draient faciliter l'étude de l'ento- mologie , en faisant usage de caractè- res plus apparens. Je partage leur opi- nion quantaux coupes génériques qui sont susceptibles d'être autrement si- gnalées. Je suis aussi d'avis qu'on a abusé des principes introduits par Fabricius ; qu'il en a le premier donné l'exemple ; et que , lorsqu'on est forcé de se servir des caractères fournis par les organes de la mandu- cation , il faut , autant que possible , se restreindre aux parties que l'on peut observer sans dissection ou sans peine, et à imiter , à cet égard , Clairville qui n'emploie que les man- dibules et les palpes. Mais le désir de familiariser promptement les élèves avec cette science ou d'être élémentai- re, doit être subordonné à cette règle: qu'ici , de même que dans les Ani- maux vertébrés , l'on ne peut établir aucune bonne coupe naturelle sans l'examen préalable de ces organes, et que l'on ne peut réunir géaérique- ment des Animaux qui /quoique sem- blables par leur physionomie géné- rale, diflèrent néanmoins sous ce point de vue. Il est bien évident, par exemple, que le Sphex spirifex et d'autres espèces analogues s'éloi- gnent de leurs congénères parla ma- nière dont ils pourvoient ù la conscr- ii a BOU vation de leur postérité, et qu'ilscom- posent ainsi une coupe tiès-nnturclle. Faites abstraction des parties de leur bouche , vous ne pourrez les dé- tacher du genre primitif, ou vous ne pourrez le faire qu'au moyen de con- sidérations minutieuses et peu sûres. Ces organes , en général , servent plus souvent au signalement des gen- res qu'à celui des familles : les Lamellicornes , les Clavicornes , les Longicornes, les Brachélytres, etc. , nous en fournissent la preuve. Il est cependant des familles, telles que celle des Coléoptères carnassiers , celle des Mellifères , etc. , que l'ou ne peut bien caractériser qu'en em- ployant ces parties. Considérées quant à leurs fonctions générales, elles de- viennent pour l'établissement des ordres un appui nécessaire. Aussi Linné, attachant alors plus d'impor- tance à ces organes qu'il ne l'a fait depuis, divisa, dans les premières édi- tions de son SystemaNaturœ, la classe des Insectes d'une manière plus na- turelle que dans les éditions pos- térieures du même ouvrage. Aussi Degéer , mettant à profit et perfec- tionnant ces premières idées , don- nant aussi une attention spéciale aux métamorphoses , a-t-il établi une méthode qui a servi de base à toutes celles qu'on a proposées depuis, celle de Fabricius seule exceptée. L'expo- sition de ce dernier système , sys- tème uniquement fondé sur les ius- trumens de la manducation , sem- blerait devoir terminer cet article. Mais comme cette analyse fait par- tie du tableau des principales mé- thodes que l'on offrira a l'article Entomologie , nous nous bornerons à dire que celle de ce naturaliste est établie sur les principes généraux suivans : i° deux mâchoires, Eleuthe- rates, Ulonates, Synistates, Piezates, Odonates , Mitosates , Unogates ; 2° plusieurs mâchoires : Polygonales , Klcistagnathes ; 3° un suçoir : Glos- saies , Ryngotes , Antliates. (lat.) Dans les Mollusques. Le mot Bou- EtE est très-souvent employé par les ■oonchyliologistes , au lieu de celui BOD d'ouverture , pour désigner , chez les Coquilles univalvcs , la base du cône spiral par laquelle l'Animal sort de son test. V. Ouverture et Co- quille. Par suite , la couleur ou la fo rme de cette Bouche ont fait donner à plusieurs Coquilles des noms vul- gaires que nous mentionnerons ici. Bouche d' Argent. C'est le Turbo argy rostomus de Linné ; mais depuis on en a distingué plusieurs espèces. La Bouche d'Argent chagrinée de Favanne paraît n'être qu'une variété du Turbo argy rostomus de Lamarck , dont la Bouche d'Argent épineuse est le type. La Bouche d'Argent cornue ou à gouttière , ou le Burgau de la Chine , est le Turbo cornutus deGme- lin et de Lamarck. La Bouche d'Ar- gent à rigole est le Turbo canalicu- latus de Gmelin. La Bouche d'Argent marquetée , ou le Léopard , est le Turbo setosus de Gmelin et de Lamk. La Bouche d'ÛR ou le Four ardent est le Turbo Chrysostomus de Linné et de Lamarck. K. pour toutes ces espèces , Sabot ou Turro dont le genre a été sup- primé , et Toupie , genre dont elles doivent faire partie. La Double Bouche , Bouche dou- ble GRANULEUSE, OU BOUCHE DOUBLE Sabot, ou Sabot a double lèvre de Favart d'Herbigny , est le Trockus Labio de Linné ,Monodonta Labiode Lamarck. V. Monodonte et Toupie. La Bouche de Lait de Davila et de Favart d'Herbigny est le Buccinum rusticum de Gmelin, Turbinel/a rus- tica de Lamk. V. Turbinelle. La Bouche jaune ou safranée de Favart d'Herbigny est le Buccinum hœmastoma de Linné , Purpura Iub- mastoma , Lamk. , très - distinct du Buccin de même nom dans Chcmuitz. Pourpre. La! Bouche noire ou Gueule noire de d'Argcnvillc et de Martini est le Strombus gibberulus , Linné et Lamk. Strombe. La Bouche sanglante est le Bu- limus liœmastomus de Scopoli , appelé aussi la Fausse Oreille de Midas , Ile- BOU li.v (CocAloge/ta) oblonga. V. Hélice et CoCHLOGÈNÈ. Enfin , la direction delà volute au- tour de l'axe spiral , variant tantôt à droite, tantôt à gauche , on a distingué les Coquilles en Bouche a droite et Bouche a gauche ; celles-ci, nommées aussi Uniques , étaient rares et très- recherchées. Les individus de ces Uni- ques (dont le caractère est d'être tour- nées à gauche) qui , par monstruosité , se trouvaient tournés à droite , furent appelés Contre - Uniques. L'un de ceux-ci , par spécialité , fut appelé Bouche a droite ; c'est Y Hélix dextra de Miiller et de Gmelin , Hélix ( Co- chlogena ) aurea , Monstrum de notre Histoire des Mollusques. V. HÉLid? et COCHLOGÈNE. (F.) BOUCHE DE LIÈVRE, bot. crypt. L'un des noms vulgaires du Merulius Cantarellus, qui était un Agaric de Linné. (b.) BOUCHE EN FLUTE, vois. V. t*V I STTTTj 'VIRE BOUCHEFOUR. ois. Syn. vulgaire du Pouillot , Motacilla Trochilus , L. V. Sylvie, (dr-.z.) *BOUCHÈTE. rept. batr. Syn. de Crapaud à Madagascar où Flacourt dit qu'il en existe de fort gros, (b.) ^ BOUCHRAIE ou BOUCRAIE. ois. Syn. vulgaire de l'Engoulevent, Ca- primulgus europœus , L. y. Engoule- vent. (dr..z.) BOUCHROMIBI. bot. phan. Dou- ble emploi de Bouchaomibi. V . ce mot. BOLCf AR. ois. Syn. piémontais de Rossignol de muraille. (dr..z.) BOUCIROLLE. ois. jr. Becque- HOLLE. BOUCLE, pois. V. Aiguillon. On a appelé Boucle et Bouclée un Squale et une Raie dont le corps est parsemé de ces aiguillons nommés boucles. V. Raie et Squale. Cb.) BOUCLrER. pois. On a donné ce nom à des espèces appartenant aux genres Cycloptcrc, Sparc, Lépadogas- tère et Centnsque. f. ces mots, (b.) * BOUCLIER. Clypcus. jns. Syn. de Chaperon ou Epistomc. /^.ccsinots ainsi que l' -r'icle Bouche. (aud.) BOU 'i'i'r> BOUCLIER. Silpha. ÏNS. Genre dd l'ordre des Coléoptères, section des Pcntamères , fondé par Linné et sub- divisé depuis en plusieurs genres. Ce- lui des Boucliers proprement dits, tel qu'il a été circonscrit par Fabricius , et tel que l'a adopté Latreille, appar- tient (Règne Anim. de Cuv.) à la fa- mille des Clavicornes, et a pour ca- ractères : mandibules cornées, termi- nées en une pointe simple; mâchoires garnies au côté interne d'une dent cornée et aiguë ; quatre palpes iné- gaux, filiformes, terminés par uu ar- ticle presque cylindrique ; antennes un peu comprimées, en massue per- foliée, allongée et formée insensible- ment , presqu'aussi longues que le prothorax , avec onze articles , dont le premier, gros, allongé, en massue, et le dernier presque ovale ; prothorax grand, dilaté, presque aussi large que, les élytres, et cachant la tête; corps un peu déprimé, souvent ovale, ayant la forme d'un bouclier. Au moyen de ces caractères, les Boucliers ne seront pas confondus avec les Nécrophores , les Nitidules, les Scaphidies et même avec le genre ïhymale qui en a été distingué par Illiger sous le nom de Pel/is. Ces Insectes sont essentiellement carnassiers, mais la plupart préfèrent les cadavres en putréfaction et les ex- crémens à toute autre nourriture; on les trouve dans tous les lieux où ces matières se rencontrent ; ils répandent une odeur très-désagréable qui paraît être due au genre de nourriture qu'ils prennent. Lorsqu'on les saisit , ils ibnt sortir par la bouche et par l'anus un liquide noir et épais qui est sans doute sécrété par quelques glandes situées dans le voisinage de ces ori- fices. Les larves des Boucliers habitent le même lieu que l'Insecte parfait, et se nourrissent également de charo- gnes ; elles ont six pales de trois ar- ticles ; leur corps usl aplati, formé par douze anneaux dont les côlés sont terminés en angles aigus, et dont le dernier est muni de deux appendices, conique1; : la (êlc est petite , et sup- 444 BOD porte des antennes filiformes de trois articles, et deux mâchoires très-fortes. Ces larves courent avec agilité et se déplacent souvent pour chercher ail- leurs line nourriture qu'elles ont épuisée, ou pour s'enfoncer en terre et y subir leur métamorphose. Ce genre est assez nombreux en espèces. Dejean (Cat. des Coléoptères, p. 42) en possède vingt-sept. Plusieurs se rencontrent aux environs de Paris; parmi elles , nous citerons le Bouclier aire, Silpha atrata des auteurs, et le Bouclier à quatre points,&'^Aa quadri- punctata de Linné, différant un peu pour ses habitudes de la plupart des autres espèces, en ce qu'il se tient sur les Chênes et se nourrit de Che- nilles. (AUrg BOUCLIER ou ECAILLE DE ROCHERS, BOUCLIER D'ÉCAIL- LE DE TORTUE , BOUCLIER COULEUR D'ÉCAILLÉ, moll. Noms vulgaires de la Patella testudi- naria, L. et Lamk. Le Bouclier d'écaillé de Tortue, radié ou à bande , de Favart d'Herbi- 8ny > paraît n'en être qu'une variété. Cet auteur mentionne encore deux espèces, le petit Papy racé et le petit Strié et Radié, auxquelles il ne donne aucun synonyme, et qu'il serait diffi- cile de déterminer. V. Pateele. (f.) BOUCLIER. Pelta. bot. chypt. Sorte d'Apothécie. V. Lichen. On a également donné ce nom à un petit Agaric dont la synonymie n'est pas bien fixée. (b ) * BOUCLIERS, echin. Nom donné par Klein à la seconde section des Oursins Anocystes; presque tous appartiennent aux Ananchites de La- marck. (LAM..X.) BOUCOMIBI. bot. phan. V. Bou- CIIAOM JHI. BOUCRAIE. ots. V. Bouchuaie. BOUCRIOLLE. V. Becque boeee. BOUDE, rois. Nom de pays qui convienlprobablementà un Eléotris , si l'on en juge par une espèce dessé- chée, conservée au Muséum , et qui vient du Sénégal. (b.) BOUDIN DE MER. année. (Jour, de phys.; octobre 1778.) Animal qui BOU paraît n'être qu'une Néréide , trouvée sur les côtes du Havre, rempli de ce q,uc Dicquemare appelait un jEtiops. Sa forme , fort extraordinaire et pres- que incompréhensible , a été si impar- faitement décrite qu'il est difficile de s'en former une idée. (b ) BOUDIN NOIR ou TRIPANS. bot. ciVYrr. Champignon d'Italie fort bon à manger, et dont ou trouve pour toute indication dans Paulet qu il se rapproche de son Mascarille ou Cham- pignon masqué; et qu'est-ce que Mas- carille ou Champignon masqué? (b.) BOUDRINE. bot. crvpt. Le Blé ergoté eu quelques cantons de la France. (b.) BOUE, geol. On entend ordinaire- ment par ce mot les débris de tous les corps qui, s'usant et se décomposant à la surface de la terre, et se mêlantdans l'eau, forment un sédiment mou e l sou- vent fétide à la surface du sol surtout des chemins de village et du pavé des villes. Cette Boue entraînée par les pluiesdans les rivières, à l'aide des ruis- seaux, est un des élémens principaux des alluvions et des attérissemens. (b.) Il exis te a ussi des Boues minérales ; on nomme ainsi les sédimens des fon- taines dont les eaux sont fortement imprégnées de gaz hydrogène sulfuré. On dirige ces sédimens où le soufre se dépose naturellement vers des en- droits commodes où les malades puis- sent demeurer, pendant un temps dé- terminé, piongésdans les Boues, il pa- raît que le soufre que contiennent les sédimens, s'y trouvantà l'état de divi- sion extrême,pénètre facilement dans les pores de la peau, et concourt puis- samment à la guérisou des maladies de cet organe. (nR..z.) BOUÉE, VIS BOUÉE ou TÉ- LESCOPE, moee. Nom vulgaire du Trochus Telescopium de Linné que, par une singulière méprise de caractères , Bruguière , et d'après lui Lamarck , ont placé dans le genre Cé- rite. C'est le Cerithium Telescopium de ces deux auteurs, dont Mont tort a fait son genre TÉLEscorE. V. ce mot. Cette Coquille doit être replacée dans le genre Trochus. V. TouriE. (r.) BOU ^ BOUENNO-BRUISSO. bot. phan. Syn. provençal de Sideritis. (b.) BOUEN-lîlBLÉ. bot. phan. Syn. de Mant bilan album en Provence, (b.) BOUENS-IIOMES. bot. piian. (Garidel.) Syn. provençal de Salvia verbenaca, L. (b.) BOUFFE. MAM. Variété métisse du Barbet et de l'Epagneul. V. Chien. (a. d..ns.) * BOUFFE, pois. L'un des noms vulgaires de la Raie bouclée. (b.) BOUFFRON. moll. L'un des noms vulgaires de la Sèche. V. ce mot. (F.) BOUGAINVILLÉE. Buginvillœa. bot. PHA.V. Commerson a dédié ce genre de Plantes de la famille des N vctaginées et del'Octandrie Monogy- nie,L., au célèbre navigateur français de Bougainville, commandant l'ex- pédition dont Commerson faisait par- tie. Il se distingue par son calice tu- buleux coloré, dont le limbe est entier ou plissé; par sesétamines incluses et au nombre de sept ou huit; par son style qui est latéral et terminé par un stigmate renflé en forme de massue. L'ovaire est environné par un disque avec lequel la base des étamines est soudée. Le fruit est un akène recou- vert par le calice qui est persis- tant. Ce genre ne se compose encore que de deux espèces , toutes deux origi- naires de l'Amérique méridionale ; ce sont deux Arbustes à feuilîesalternes, ayant la tige garnie d'épines. Ses fleurs portées sur des pédoncules axil- laires ou terminaux, sont groupées par trois, et environnées d'un involu- cre formé de trois larges bractées co- lorées. L'une de ces espèces , découverte au Brésil par Commerson , porte le nom de Buginuillœa speclabilis. La se- conde, rapportée par Ilumboldt et Bonpland, a été décrite et figurée dans le premier volume des Plantes équinoxiales, t. 4g, sous le nom de Buginviltœa peruwiana. Elle se dis- lingue surtout par son calice dont le limbe offre dix dents, et par ses fleurs qui semblent naître sur la face supe- jciiic des bractées. (a. n.) BOU 44f» BOUGAÏNVILLIEN. pois. Espèce du genre ïriure de Lacépède. F. ce mot. (B.) BOUGIR. ois. Syn. du Pétrel Puf- fin , Procellaria Puffinus , L. V. Pé- trel. (DK..Z.) BOUGRAINE , BOUGRANE ou BUGRANE. bot. phan. Noms vulgai- res des Ononis spinosa et a/vensis , L. F~. Ononidjs. (b ) BOUPI . ois. Syn. du Hibou Moyen- Duc, Sirix Otus ,\i.V. Chouette. (DR..Z.) BOTJI. bot. phan. L'un des noms de pays du Baobab. V. ce mot. (b.) BOUILLARD. ois. Syn. vulgaire du Chevalier Gambette, Scolopax Ca- BOUILLE. géol. V. Houille. lidris, L. V. Chevalier. (dr..z.) BOUILLEUR DE CANARI, ois. Syn. vulgaire des Anis , Crotophaga, L. à la Guiane. Ani. (dr..z.) BOUILLON, bot. phan. Nom vul- gaire des Végétaux du genre Ferbas- cum, qui croissent le pîus communé- ment en Europe. Ainsi l'on appelle : Bouillon blanc , le Ferbascum Tkapsus. Bouillon Métier, le Ferbascum Blattaria. Bouillon noir , les Verbascum nigruni elLjchnids. V. Molène.(b.) BOUILLON SAUVAGE .BOT. PHAN. Syn. de P/domis fruticosa , L. V. PÏilomide. rB ) BOUILLOT. bot. phan. Syn. d'Jn- themis Cotuta dans quelques cantons de la France. V. Camomille. (b.) * BOUIRE. moll. K. Buire. BOUIS. ois. Syn. du Pilet, Anas acuta, L. en Provence. F~i Canard. (dr..z.) BOUIS. bot. phan. Vieux nom fran- çais du Buis , Buxus. Aux Antilles , il désigne deux Arbres du genre Chry- sopliyllum, et quelquefois le Baobab en Afrique. (u.) BOUJAR0N DE MER. pois. v. Blennie. BOUKA-KELY. bot. phan. (Rhée- de. Il oit. Mal. T. xn, t. 33.) L'une des Orchidées du Malabar, confondue 446 bol BOL par Lamarck avec l'Angrcc sté- rile , et qui mérite d'être mieux exa- minée- (h.) BOTJKCH. moll. Selon Adanson (Sénégal, p. 218 et 221), les Nègres du Sénégal appellent ainsi la Clonissc des Marseillais , Venus verrucosa de Linné et Lamarck. V- Biverone, Clonisse et Vénus. (f.) BOUKRANION. mot. phan. L'un des noms de l' Antirrhinum mbtfusâàns Dioscoridc. («•) BOULA, bot. crypt. L'un des noms vulgaires des Boletus ungulatus et igniarius, L. dont on fait de l'Ama- dou. T~ . Agaric des puarmaci.es. (b.) BOCLANG. pois, t- Ikan-Bou- IiANG. BOULAR. ois. (Cotgrave.) Syn. de la Mésange à longue queue, Parus caudatus , L. V. Mésange. (dr..z.) BOULATOBI. bot. phan. Syn. ca- raïbe A'Eupatorium punctatum. (b.) BOULBOUL. ois. V. Botjbout. BOULE DE NEIGE, bot. phan. Nom vulgaire de la variété du Vibur- imm Opulus, dont la culture a rendu toutes les fleurs stériles et disposées en forme de boule. V. Viorne. (b.) BOULEAU. Betula. bot. phan. Les auteurs modernes ont avec raison, à l'exemple de Tournefort, retiré du genre Betula, les Aunes qui en diffè- rent par plusieurs caractères essen- tiels. Le genre Bouleau de Tournefort es t devenu , avecYAlnus , le type d'une famille nouvelle dont nous expose- rons les caractères au mot Bétula- cées. (V. ce mot au Supplément.) Les Bouleaux présentent pour caractères distinctifs : des fleurs monoïques , dis- posées en chatons ; les ebatons mâles sontîongs, cylindriques etterminaux ; les écailles sont groupées et soudées par six , et donnent attache à six éta- mincs , dont les anthères ont les loges écartées et distinctes, et que l'on pour- rait considérer comme formant trois fleurs , ainsi que cela s'observe dans les Aunes. Les chatons femelles sont beaucoup plus petits, également cy- lindriques, latéraux; les écailles of- frent deux ou trois fleurs à leur ais- selle : elles se composent d'un ovaire membraneux sur les bords, terminé par deux stigmates filiformes. Les fruits sont de petites samares mem- braneuses à une seule loge et à une seule graine , renfermées entre les écailles du chaton, qui sont minces et caduques. Tous les Bouleaux sont des Arbres ou plus rarement des Arbrisseaux à feuilles simples et alternes, accom- f>agnées de deux stipules caduques à eur base. On en compte environ vingt espèces , dont près de la moitié sont originaires de l'Amérique septentrio- nale; les autres croissent en Europe ou en Asie. L'espèce la plus remar- quable est le Bouleau blanc , Betula alba , indigène de toute l'Europe, et qui se distingue par son tronc couvert d'une écorce qui s'enlève par feuillets blancs et nacrés , par ses rameaux grêles et pendans à la manière du Saule pleureur , et par ses feuilles glabres , un peu visqueuses , deltoïdes ét dentées. Cet Arbre est d'une grande utilité dans les plantations; en effet , il croît dans les terrains les plus mai- gres , les plus sablonneux , et là où aucun autre Arbre ne pourrait végé- ter. Son bois est blanc, tendre , léger, et sert principalement pour le chauf- fage des fours ; les jeunes rameaux sont employés à faire des balais ; mais c'est particulièrement pour les habi- tans du nord de l'Europe et de l'Asie que le Bouleau est d'une grande uti- lité. Cet Arbre, en effet, est le seul que l'on rencontre sur les montagnes ét dans les plaines glacées de la La- Îonie , du Groenland et du Kamtschat- a. On se sert de son écorce, qui est très-durable et inaltérable par la pluie, pour recouvrir les cabanes; on prépare aussi avec elle des espèces de sandales ou de brodequins. Lorsque l'écorce intérieure du Bouleau est en- core abreuvée des sucs fournis par la végétation , elle est tendre et sucrée , et lesKamtschadalcs s'en nourrissent. On prépare aussi avec la sève que l'on retire, en pratiquant à la tige des trous BOU piofouds , une liqueur fermentée , très-employée en Russie, en Suède et dans les autres parties du nord de l'Europe. Le Bouleau noir de l'Amérique sep- tentrionale a une écorce légère, mince et très-résistante ; les Sauvages s'en servent pour fabriquer des pirogues très-légères , qu'ils enlèvent facile- ment sur leurs épaules, lors de leurs incursions dans l'intérieur des terres; de-là le nom de Bouleau à canot don- né à cet Arbre. (a. r.) BOULEGH. bot. phan. Syn. d' 'An- thémis aivensis, L. dans quelques can- tons de la France méridionale, (b.) BOULEOLA. bot. phan. Syn. ca- raïbe à'Aristolochia triloba. V . Aris- toloche, (b.) BOULEREADX et BOULEROï. fois. V. GoBors. (b.) BOULES DE M ARS ou DE N AN- C\ . min. C'est le résultat d'un mé- lange de tartrate de Potasse et de li- maille de Fer, que l'on a fait bouillir avec de l'Alcohol jusqu'à consistance de pâte , dont on a ensuite formé des boulettes delà grosseur d'une noix. On emploie l'eau , animée d'un peu d'Al- cohol,dans laquelle on a fait tremper la boulette, comme topique pour la guérison des plaies et blessures. (DB...Z.) BOULES DE MERCURE, min. Un amalgame de Mercure et d'Etain réduit en poudre était autrefois em- ployé à la clarification des eaux im- i>ures. Les progrès de la science ont ait justice d'une coutume absurde dont les résultats pouvaient ne pas toujours être sans danger. (dr..z.) BOULESIE. bot. phan. Même chose que Bowlesie. V. ce mot. (b.) BOULET, bot. crypt. Par corrup- tion de Bolelus, syn. provençal de Bo- let , et quelquefois de rOronge,^a//'- cusAurantiacus, L. V. ce mot. (ad. b.) BOULET DE CANON, bot. phan. y. CoiTROUPITE. BOULETTE, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Qlobularia vulga- BOU 4-i7 ris , du Cephalanthus et des Echinops , dontles fleurs sontdisposéesenboules. (F.) BOULEVART ou BOULE VERT. BOT. crypt. Nom vulgaire que Léman présume convenir à une variété du Boletus bovinus , L. (b!) BOULI . ois. Syn. vulgairedu grand Pluvier ,' Charadrius hiaticula , L. V. Pluvier. (dr..z.) * BOULIER, pois. Nom vulgaire indifféremment appliqué au Thon et à l'Ombre. V- Scombre et Sciène. (b.) BOULIGAULE et BOULIGOU- LOU. bot. crypt. V- Baligoule. BOULOU ou VOULOU. bot phan. Syn. de Bambou à Madagascar et chez les Malais. (b.) BOULOUSE. rept. chel. Nom de paysdu Trionyx javanensis. Espècede Tortue. V. Trionyx. (b.) BOULTON. pois. Une espèce d'Ho- locentre. V. ce mot. (b.) BOUM , BOUMAH , BOMEII. ois Syn- égyptien de la Chevêchette , Strix acadica , L. V. Chouette. (DR..Z.) BOUMELIA. bot. phan. (Theo- phraste;) Syn. de Frêne. (b.) BOUNARD DI ROC. ois Syn.de Motacilla Rubecula dans les Alpe?. (DR..Z.) BOUNCE. pois. Syn. de Roussette, espèce de Squale, sur la côte de Cor- nouaille. (b.) BOUNICOU. pois. (Risso.) Syn.de Rochier, espèce de Squale sur la côte de Nice. (B.) BOUON. mam. L'un des noms pro- vençaux du Bœuf selon Desmarest. (A. D..NS.) BOUQUET, bot. phan. Disposition particulière des fleurs dans certaines Plantes , à laquelle Richard a donné le nom plus convenable de Scrtulc. V. ce mot. (b.) BOUQUET PARFAIT, bot. phan. Syn. de Dianthus Armeria, L. V. (ÎEielet. (b.) BOUQUETIN et BOCK-STEIN. 448 BOU mam. Capra Ibex. Espèce du genre Chèvre. Brown appelle Bouquetin batar» la Chèvre transportée à la Jamaïque où ellcparaît s'être modifiée par l'eilèt dw climat. Ce qu'on a nommé Bouquetin nu Caucase est le Capra caucasica de Geoffroy. Le Bouquetin a crinière d'A- frique est encore une Chèvre. V. ce mot. (B.) BOUQUETTNE. bot. piian. Syn. languedocien de Boucage. V- ce mot. (B.) BOUQUIN, mam. Le mâle dans l'espèce du Lièvre. V. ce mot. C'est aussi un Bouc en vieux français. (B.) BOUQUIN BARBE, bot. crypt. L'un des noms vulgaires du Clavaria coralloides, L. (b.) BOUR et BOURRE, ois. Syn. vul- gaire de la Canne Bouret et du Ca- nardeau ou jeune Canard. V- Ca- nard. (DR..Z.) BOURANDES. bot. phan. Même chose que Bugtane. (b.) BOURASAHA. bot. phan. V. Bu- RASAIA. BOURBEUSE. repï,chel. Espèce de Tortue du genre Emyde. V. es mot. (b.) BOURBONNAISE, bot. phan. Nom vulgaire de la variété doubledu Ljc/inis viscaria, Plante assez triste et sans utilité , que l'on conserve ce- pendant dansquelques jardins, (b.) BOURDAINE ou BOURGÈNE. bot. piian. Syn . vulgaire de Rhamnus l'rangula, L. V. Nerprun. (b.) BOURDELAS. bot. piian. P'. Bordelais. BOURDIN. moll. Nom donné par Belon, selon d'Argenville, aux Oreil- les de mer , Haliotis de Linné. Mais nous ne savons sur quelle autorité Bosc et Blainville(Nouv. Dict. d'Hist. nat. et Dict. des Se. nat.) désignent cette dénomination comme se im- portant à \ Haliotis striât a de Linné , BOU que Belon n'a pas connu. Bruguière, qui renvoie pour ce nom à l'Haï io- tide strié, n'a pas décrit ce genre, et l'on ne peut savoir l'espèce qu'il vou- lait désigner ainsi. (F.) * BOURDIQUE. pois. Syn. de Co- bilis fossilis. V. Cobite. (b.) BOURDON. Bombus. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères, famille des Mellifères , tribu des Apiaires , compris par Linné dans sa division des Abeilles très-velucs , Bombinatri- ces hirsutissimœ , distingué par nous , adopté ensuite par les autres entomologistes, et formant avec nos Euglosses le genre Brème de Juiine. Ces Insectes qu'il ne faut pas confon- dre , à raison de l'homonymie , avec les mâles de notre Abeille domesti- que , vivent comme elle en société composée de trois sortes d'individus, de mâles, de femelles, de neutres ou d'ouvriers , mais beaucoup moins nombreuse et temporaire, du moins dans nos climats , ou se renouvelant chaque année. La nature a pourvu les deux dernières sortes d'individus de ces instrumens , propres à récolter le pollen des fleurs , désignés sons les noms de corbeilles , de palettes et de brosses , dont il a été fait mention à l'article Abeille. Le premier article des tarses postérieurs (et celui aussi des intermédiaires , quoique moins di- laté) forme de même une palette en carré long, garnie à sa face interne d'une brosse, mais continue, ou sans ces stries transverses que l'on ob- serve à celle de nolie Abeille domes- tique. Les Bourdons , en outre , se distinguent des Abeilles et des autres genres d' Apiaires vivant en société , f>ar la réunion des caractères suivans : abre transversal; mandibules des fe- melles et des neutres presque en for- me de cuiller, sillonnées sur le dos, avec deux petites échancrures à leur extrémité supérieure interne : celles des mâles plus étroites, barbues à leur base, fortement bidentées au bout ; trompe plus courte que le corps; pal- pes maxillaires composés d'un seul article , très-petit , subclliptiquc ; le BOU troisième et le quatrième ou dernier des labiaux rejete's en dehors, ou obliques relativement aux précëdcns ; paraglosses courtes, en forme decaille pointue ; antennés filiformes , cou- dées; petits yeux lisses, disposés sur une ligne transverse; corps épais, bombé , garni de poils nombreux , formant souvent des bandes de di- verses couleurs ; écusson point pro- longé ; trois cellules cubitales dont la première est coupée perpendiculaire- ment dans son milieu par une petite nervure ; jambes postérieures termi- nées par deux épines. Quelques Abeilles Perce-bois ou Xylocopes étant assez velues , colorées aussi par zo- nes, Fabricius, trompé par ces faibles rapports extérieurs, a réuni ces Insec- tes avec les Bourdons. N'ayant point fait une élude particulière des diffé- rences sexuelles, il a distingué comme espèces propres quelques mâles de ce dernier genre, autrementcolorés que les deux autres individus. Huber fais, dans un excellent Mémoire sur les Bourdons , qui fait partie du sixième volume des Transactions de la So- ciété Linnéenne , et Kirby, dans son beau travail sur les Abeilles de la Grande-Bretagne , nous ont fait con- naître ces particularités sexuelles. Mais le premier a de plus enrichi de nouveaux faits l'histoire de ces Insec- tes, déjà bien éclaircie par Réaumur. A l'égard des mêmes différences sexuelles , un bon observateur qui nous a été enlevé à la fleur de son âge, Lâchât , et l'un des collaborateurs de cet ouvrage , dont le public , par la lecture des articles qui lui sont propres , a dû , ainsi que nous , ap- précier le talent , Victor Audouin , ont porté leurs recherches plus loin que Réaumur , et par des descriptions plus détaillées et plus exactes des parties masculines , fixé , d'une ma- nière invariable, les limites de certai- nes espèces. Les organes sexuels des mâles des Bourdons ont , en général , plus de ressemblance avec ceux des Apiaires solitaires, qu'avec ceux des faux Pourrions ou des mâles de l'A- beille domestique. Nous ne pouvons tome ir. BOU 449 d'autant moins présenter ces détails, qu'ils ne pourraient être bien compris sans le secours de figures nombreu- ses que la nature de cet ouvrage nous interdit; il suffira de dire que l'appareil de ces organes est composé : i° de deux pinces extérieures , courbées et terminées par un petit appendice à leur extrémité , formant , réunies , une espèce de lyre ; 20 de deux pièces intérieures , imitant un fer de lance ; et 3° d'un pénis membraneux, grand, presque cylindrique , et d'où Réau- mur a vu sortir une liqueur gluante. Lâchât et Audouin ont donné des noms particuliers à ces diverses par- ties, mais que nous ne reproduirons point ici, attendu que le dernier, s'oc- cupaut actuellement d'un travail gé- néral et comparatif sur ces parties considérées dans tous les Insectes , exposera probablement en temps et lieu le fruit de ses intéressantes re- cherches. Un sujet plus agréable pour le commun de nos lecteurs, l'histoire succincte des Bourdons, va fixer no- tre1 attention. Réaumur et Huber fils seront nos guides. Ainsi que dans la plupart des Insectes, les femelles sont d'une taille plus grande que les mâles. Celle des ouvrières tient le milieu. Réau- mur avait aperçu parmi ces derniers individus deux variétés de grandeurs, et dont les plus petits lui avaient paru plus alertes et plus actifs. Le fait a été vérifié par Huber fils. D'après ses observations, plusieurs de ces ouvriè- res nées au printemps , s'accouplent, au mois de juin, avec des mâles prove- nus, comme elles, delà même mère , pondent peu de temps après , mais exclusivement des œuts de mâles. Ces ouvrières sont donc de véritables fe- melles, mais plus petites , et avec des fonctions génératrices bornées. Les mâles auxquels ils donnent le jour, sont destinés à féconder les femelles qui n'éclosent que dans l'arrière- saison , et du nombre desquelles celles qui échappent aux rigueurs de l'hiver, jetteront , au printemps pro- chain , les fondemens d'une nouvelle colonie; les autres individus, sans en 39 45o BOU excepter les petites femelles, périssent ;nix approches de l'hiver. Les femelles ordinaires survivantes s'occupent , dès les premiers beaux jours ou printemps, de la construction occupant toute son étendue. Nous n'a- vons pas encore aperçu entre eux des liâmes de cire. Chaquehabitation offre ; plusieurs femelles vivant en paix et ■ en bonne intelligence. L'accouple- ment a lieu au dehors ou dans l'air, et l'on rencontre quelquefois les deux sexes réunis sur les Plantes. Leur ! fécondité est très-inférieure à celle de I l'Abeille. Ces Hyménoptères ont plusieurs en- nemis, tels que les Renards, les Blai- reaux, les Belettes, les Fouines, les Mulots, des Rats, des Fourmis etdes Te ignés. Malheur surtout à eux . si des cultivateurs avides de leur miel viennent à découvrir leur habitation, ou s'ils vont recueillir ce miel dans des lieux trop fréquentés par des enfans qui, tels que ceux des cités populeuses , connaissent la partie du corps de ces Insectes oh le réservoir de cette liqueur est situé. Des Volu- celles {Syrphus, Fab.) vont déposer leurs œufs dans les nids des Bourdons, où les larves auxquelles ces œufs don- nent le jour dévorent les œufs des pos- sesseurs. Celle d'une espèce de Co- nops décrite par Lâchât et Audouin ( Journ. de Pfiys. , mars 18,19 ) vit, à la manière des Vers intestinaux etdes BOU 45 1 larves de Rhipiptères,dans l'intérieur de l'abdomen des Bourdons en état parfait, et ayant acquis des ailes , en sort par les intervalles des anneaux. Les Bourdons composent un genre nombreux et dont les espèces sont répandues dans toutes les parties du monde. Celle que J urine a représentée comme type, Bremus scutellatus (Hy- ménopt. pl. 12, genr. 37), le B. écus- son- jaune, est toute noire, avec la partie antérieure du thorax et la ré- gion scutellaire jaunes. Elle se trouve dans la ci-devant Provence et en Pié- mont. Une autre des mêmes contrées, mais qui remonte plus au nord, et qu'Allioni , dans un catalogue des In- sectes du Piémont , avait le premier bien caractérisée , est le B. à quatre bandes , B.ruderatus de Fabricius. U est noir avec le dessus du thorax jaune, et coupé dans son milieu par une bande noire; l'abdomen est jaune en de- vant , et blanc à l'extrémité opposée. Dans le B. terrestre , B. te/restas , Réaum. Mém. des Insectes, tom. 6, pl. 3, fig. 1 , le corps , pareillement noir et terminé aussi postérieurement par des poils blancs , a le devant du thorax et le second anneau de l'abdo- men garnis de poils jaunes . Dans les fe- melles et les neutres du B. des pier- res , B. lapidarius de Fabricius , es- pèce la plus commune de toutes , le corps est tout noir, avec les derniers anneaux de l'abdomen fauves. Mais dans le mâle, 2?. Arbustorum , le de- vant de la tête et les deux extrémités du corselet ont des poils jaunes. Le B. des rochers , B. mpestris de Fa- bricius, ressemble, au premier coup- d'œil , à la femelle du précédent, mais ses ailes sont noirâtres ; il est rare dans nos environs. Le B. des Mous- ses, B. Muscorumàe Fab., Réaum. Ibid. pl. 2 , fig. 1—3, est jaunâtre , avec le thorax fauve. Le B. d<^ La- ponie , B. laponicits , s'étend au nord de l'Amérique jusqu'à la Nou- velle-Ecosse. On rangera avec les Xylocopes un Insecte que Réaumur représente comme une espèce égyp- tienne de Bourdon , ibid. pl. 3 , fig. 2 — 3. V. , relativement aux 29 * 45a BOU Brimes exotiques citées par Jurine, et dont la corl)eille des jambes pos- térieures est différente de celle des Bourdons, l'article Euolosse. (lat.) BOURDON DE S AINT4 ACQUES . bot. piian. Syn. A'Alcea rosea, L. V. Guimauve. (b.) BOURDONNEMENT. Bombus. INS. On donne ce nom au bruit que font entendre certains Insectes en vo- lant. La cause de ce bruit a beaucoup occupe les observateurs qui ne s'ac- cordent nullement sur ce point ; nous chercherons à l'éclaircir en traitant du vol et de la respiration. V. ces mots , ainsi que Trachées et Stig- mates, (aud.) BOURDONNEURS. ois. Nom vul- gaire desGolibris et Oiseaux-Mouches, que leur a valu, chez les Créoles, le bruit semblable à celui d'un rouet, que produit leur vol. (dr..z.) BOU RE AU- pois. Pour Bourreau. V. ce mot. (b.) BOUREL DE MER. mole. Bosc (Nouv- Dict. rl'Hist. nat.) renvoie au Buccin des Tritons pour expliquer ce que c'est, mais il ne mentionne pas ce mot dans le Dictionnaire , de sorte qu'il est impossible d'en dire autre chose. (f.) BOURET. ois. Syn. de jeune Ca- nard, en Normandie, selon Sonnini. (DR..Z.) BOURGÈNE. bot.phan. V. Bour- daine. BOURGEON. Gemma, bot. piian. La plupart des botanistes désignent sous ce nom de petits corps ordinai- rement de forme conique , composés d'écaillés imbriquées, que l'on obser- ve à l'aisselle des feuilles ou au som- met des rameaux dans les Végétaux li- gneux , ou au collet de la racine dans les Plantes herbacées vivaces. Les Bourgeons doivent être considérés comme les rudimens des liges des feuilles et des organes de la fructifi- cation. Formés (l'écaillés appliquées intimement les unes sur les autres , ils olhcnt à leur intérieur un petit BOU rameau chargé de feuilles rudimen- taires diversement plissées sur elles- mêmes, parmi lesquelles on observe souvent aussi les fieurs qui doivent plus tard se développer. Mais le mot de Bourgeon a un sens encore plus étendu , car les bulbes , les bulbifles, certaines espèces de tubercules char- nus , sont pour nous de véritables Bourgeons. En effet , si l'on examine la structure intérieure d'un Oignon ou Bulbe , on verra qu'elle est abso- lument la même que celle des au- tres Bourgeons, c'est - à - dire qu'il renferme, au milieu d'écaillés diver- sement disposées, les rudimens d'une jeune tige , des feuilles et des fleurs qu'elle doit porter. Quant aux bul- billes , leur analogie, ou, pour mieux dire , leur similitude avec les Bour- geons , est encore plus facile à sai- sir: comme ces derniers , elles nais- sent à l'aisselle des feuilles; comme eux , elles se composent d'écaillés imbriquées au centre desquelles re- pose la jeune pousse. La seule dif- férence bien notable , c'est que les bulbilles détachées du Végétal, sur lequel elles se sont formées et placées dans des circonstances favora- bles , peuvent se développer et se changer, comme les véritables grai- nes , en une autre Plante entièrement semblable à celle dont elles ont tiré leur origine. Nous avons dit égale- ment que certaines espèces de tuber- cules charnus , qu'on observe à la base des tiges ou sur des racines, de- vaient également être regardés com- me de véritables Bourgeons. C'est ainsi, par exemple, que les deux tu- bercules que l'on trouve à la base de la tige des Orchis , remplissent ab- solument les mêmes fonctions que les Bourgeons écailleux des autres Vé- gétaux. En effet, que l'on fende longi- tudinalcment un de ces tubercules au printemps , et l'on trouvera dans son intérieur les rudimens de la tige et des feuilles, qui , plus tard , se dévelop- peront pour reproduire la Plante. Au reste , nous traiterons plus en détail de cette analogie aux mots Bulbe, Bulbilles et Tubercules. BOU BOU 453 Revenons aux Bourgeons propre- ment dits. Les botanistes ont donné le nom de Turion, V- ce mot , au Bourgeon souterrain qui s'élève chaque année de la racine des Plantes vivaces. Ain- si, dans l'Asperge, dans les Pivoi- nes, etc., la jeune pousse, au mo- ment où elle commence à se montrer, porte le nom spécial de Turion. Les Bourgeons écailleux n'existent généralement que sur les Arbres des régions septentrionales ou tempérées; ceux des pays méridionaux ont les leurs dépourvus d'écaillés, qui sont des organes protecteurs destinés à abriter la jeune pousse contre les ri- gueurs et l'intempérie de l'hiver. Ou- tre plusieurs rangées d'écaillés , la jeune pousse est souvent protégée contre le froid par un amas plus ou moins considérable d'un tissu tomen- teux ou d'une sorte de. bourre , au milieu de laquelle elle repose molle- ment; elle est protégée contre la pluie et l'humidité par un enduit résineux qui recouvre la surface externe des Bourgeons. Cependant certains Arbres des pays chauds ont des Bourgeons écailleux et même enduits d'un vernis résineux : ce sont particulièrement ceux qui sont susceptibles de s'accli- mater dans nos jardins. Ainsi l'Hippo- castanc ou Marronnier d'Inde, qui fait aujourd'hui l'ornement de nos prome- nades, et qui est originaire des Gran- des-Indes , est pourvu de Bourgeons écailleux , très-gros et très-résineux. Les écailles qui composent les Bour- geons sont toujours des organesavortés et rudimentairesdontla nature et l'ori- gine varient singulièrement. Le plus souvent ce sont de jeunes feuilles qui trop extérieures ne reçoivent point as- sez de nouri iture pour se développer, et restent rudimentaires, comme dans le Bois gentil (Dap/tne Mezereum, L.) et la plupart des Plantes herbacées ; ces Bourgeons portent dans ce cas le nom de Bourgeons foliacés. D'autres fois les stipules en se gioupant cons- tituent les enveloppes de la jeune pousse. Le Charme, le Hêtre, le Tuli- pier nouj en offrent des exemples , mais qui sont encore plus remarqua- bles dans les Figuiers et les Magnolia, où une seule stipule , souvent d'une grandeur considérable, recouvre tout le Bourgeon à la manière d'une spathe ; on les nomme Bourgeons sti- pulacés. Les feuilles et les stipules ne sont pas les seuls organes capables de former les Bourgeons écailleux , les pétioles nus ou garnis de stipules concourent quelquefois à leur for- mation. Le Noyer nous offre un exemple de celte première disposi- tion où les Bourgeons se nomment- pétiolacés , et nous en trouvons un de. la seconde dans les Bourgeons des Pruniers , qu'on appelle alors ful- c racés. On distingue encore les Bourgeons suivant les organes qu'ils dévelop- pent au moment de leur évolution , en Bourgeons à feuilles , Bourgeons à fruits et Bourgeons mixtes. Celte distinction se fait particulièrement pour les Arbres fruitiers. Les Bour- geons à feuilles ou fuliifères , sont ceux qui ne sont composés que de feuilles"; on les reconnaît à leur forme allongée et pointue. On nomme Bour- geons à fruits ou fructifères ceux qui l'enferment les fleurs; ils sont plus gros, plus arrondis. Enfin les Bour- geons mixtes renferment à la fois des feuilles et des fleurs ; leur forme lient le milieu entre celles des Bourgeons foliifères et fructifères , c'est-à-dire qu'ils sont plus renflés que les pre- miers et plus allongés que les seconds. Cctle distinction est fort utile dans la pratique du jardinage, à l'époque de la taille des Arbres , où le jardinier doit retrancher les Bourgeons à feuil- les pour favoriser l'évolution des Bourgeons qui doivent porter d-u fruit. Les Bourgeons ne sont pas toujours très-apparens à l'extérieur ; il est même certains Arbres dans lesquels ils ne sont pas du tout visibles. Ainsi dans l'Acacia et plusieurs autres Lé- gumineuses , ils sont engagés dans la substance même du bois. Dans les Sumacs7, les Platanes, beaucoup de Polygonécs, les Bourgeons sont ca- chés sous la base dus péliolcs qui *f>4 1K>U semble creusée à cet elle t. — En gé- néral les Bourgeons ne contiennent dans leur intérieur qu'une seule pous- se : on dit aloi's qu'ils sont simples. Mais il y a certains Arbres dont les Bourgeons sont composés de plusieurs pousses qu'ils développent simulta- nément ; ainsi dans les Pins , les Sa- pins , les Epicéa , elc. , on voit le Bourgeon terminal produire, outre la continuation de la tige , un verticille de jeunes rameaux. Les Bourgeons commencent à se montrer en été, c'est-à-dire dans le moment où la végétation a le cours le plus rapide et la force la plus gran- de; ils sont alors sous la forme d'un petit tubercule qui porte spéciale- mentle nom d'œil; après la chute des feuilles, ils s'accroissent insensible- ment , et on les nomme alors boutons; enfin après être restés stationnaires Sendant la froide saison , au retour u printemps ils se gonflent rapide- ment ; leurs écailles s'écartent , s'en- tr'ouvrent,et l'on en voit sortir la jeu- ne branche. Celle-ci s'allonge rapide- ment; les jeunes feuilles qu'elle sup- porte et qui étaient d'abord repliées plusieurs fois sur elles-mêmes et très- rapprochées les unes des autres , se déploient , s'étalent, s'éloignent, et la jeune pousse porte alors le nom de scion. Si l'on fend lougitudinalement l'axe du Bourgeon ou le jeune scion au moment où il commence à se dé- velopper, on voit à son centre une ligne de tissu cellulaire, qui repré- sente le canal médullaire et qui com- munique , au moins pendant un cer- tain temps , avec la moelle du jeune rameau sur lequel les Bourgeons Ont pris naissance. Autour du canal mé- dullaire, sont des fibres ou tubes qui tirent leur origine des faisceaux les S lus externes de la couche ligneuse u jeune scion , et avec lesquels elles finissent par se confondre entière- ment. Il existe , entre le Bourgeon écail- leux des Arbres dicotylédons et le jeune embryon contenu dans les en- veloppes séminales, une ressemblance de structure assez grande, pour que BOU la comparaison qui a été faite de ces deux parties par quelques botanistes ne paraisse point dénuée de ressem- blance. En effet , le tégument propre de la graine et l'endosperme lui- même, quand il existe, ne sont que des organes accessoires, destinés seu- lement à abriter et à protéger la plan- tule avant la germination , comme les écailles du Bourgeon avant 1 e- longation du scion. Aubert Du Petit-Thouars , dans sa Théorie de l'organisation végétale, fait jouer aux Bourgeons un rôle beaucoup plus important que celui Îiu'on leur attribue communémeni. 1 les considère comme les seuls agens de l'accroissement en diamètre du tronc dans les Arbres dicotylédons. Ce sont pour lui autant d'embryons germans, qui, de leur partie infé- rieure ou du point par lequel ils ad- hèrent à la branche , envoient entre la dernière couche ligneuse et le li- ber des faisceaux de fibres descendan- tes qui , par leur réunion , constituent chaque année une nouvelle couche de jeune bois ; tandis que par leur partie supérieure qui est libre, ils s'allon- gent et poussent une jeune tige. Nous renvoyons au mot Accroissement dans les Végétaux , où nous avons exposé , avec quelques détails , cette ingénieuse théorie. (a. r.) BOURGEONNEMENT. Gemmatio. bot. phan. C'est l'ensemble des phé- nomènes qui accompagnent le déve- loppement et l'évolution des Bour- geons. L'époque du Bourgeonnement dans les Végétaux est ordinairement celle du printemps , où la chaleur du soleil gonfle le Bourgeon , entr'ouvre les écailles pour mettre eu liberté la jeune pousse emprisonnée pendant la froide saison. De Candolle donne le nom de Bourgeonnement à l'ensem- ble des Bourgeons. (a. r.) BOURGEON SÉM1NIFORME. bot. et zool. Palisot Beauvois a im- posé ce nom aux corps reproducteurs des Conferves , des Varecs , des Champignons, des Polypes et autres Plantes ou Animaux qui n'ont point BOU d'organes apparens do reproduction , et que d'autres naturalistes ont, selon le même auteur , appelés Ovules. Les ovules sont des corps reproducteurs tellement visibles et constatés , et si différons de tout ce qui peut avoir rapport à un Bourgeon, que le nom proposé par Beauvois ne saurait être adopté relativement à ces ovules qui sont de véritables graines ou plu- tôt des gemmes quand Us ne sont pas des Animaux comme dans nos Zoocarpées. V. Arthrodiées et Zoo- carfes. On pourrait réserver le nom de Bourgeons séminiformes à ces sortes de bourrelets ou de tubercu- les , qui se développent à la vérité en certains cas dans les filamens de nos Vaucheries ( Prolifères de Vaucber ) ou sur les frondes de quelques Hydro- phvtes qui semblent alors devenir prolifères. Les Hydres , ou Polypes d*eau douce de ïrembley , offrent quelque ebose d'analogue ; mais le mot Bourgeon peut-il s'appliquer à des parties quelconques d'êtres dont l'animalité est déjà si développée? Autant vaudrait l'appliquer au rudi- ment des pâtes dans le Têtard, (b.) BOURGEONNIER. ois. Syn. vul- gaire du Bouvreuil , Pyrrhula vulga- ris, L. en Normandie. V. Bouvreuil. (DR..Z.) . BOURG -ÉPINE et BOURGUE- ËPINE. Syn. de Rhamnus Alaternus et de Vhyllirea latifolia , Arbrisseaux que l'on confond mal à propos dans quelques cantons de la France méri- dionale. 7^. Nerprun et Filaria. (b.) BOUPiGIE. Burgia. bot. phan. (Scopoli.) V. Salimori. * BOURGIN. pois. Syn. de Dora- de, espèce du genre Spare. V. ce mot. (B.) BOURGMESTRE, ois. V. Bour- GUEMESTRE. BOURGOGNE, bot. phan. Syn. S Hedysarum Onobrychis , L. dans quelques parties de la France méri- dionale. V. Sainfoin. (b.) BOURGONI. bot. phan. ( Aublct , BOU 455 Guian. t. 358.) Espèce de Mimcuse à laquelle son nom de pays a été con- servé comme spécifique. (b.) BOURGUE-ÉPINE. bot. phan. K- Bourg-épine. BOURGUEMESTRE. ois. Et non Bourgmestre. Espèce du genre Mauve, division des Goélands, Larus glaucus, L. Buff. pl. enl. 448. /^.Mauve.(dr. .z.) BOURI. mam. (Flaccourt.) Syn. de Zébu à Madagascar. V. Boeuf, (b.) * BOURI. pois. (Sonnini. ) Syn. arabe de Mugil cephalits , L. V. Muge. (b.) BOURPCHON. ois. Syn. vulgaire du Troglodyte , Motacilla Troglody- tes, L. V. Sylvie. (mi..z.) BOURIOLLE. ois. V. Becque- ROLLE . BOURLOTTE. annel. Ver ma- rin indéterminé , dont les pêcbeurs se servent sur les côtes de l'Armorique pour amorcer L'bameçon. (b.) BOURMÈRE . ois.Syn.vulgaire des Pies-Grièches , Lanius , L. Pie- Grièche. (dr..z.) BOURNONITE. min. Nom donné à l'espèce Endellione , créée par de Boumon qui la considère comme un triple sulfure d'Antimoine , de Plomb et de Cuivre. Suivant Haiiy, ce ne serait qu'une variété d'Antimoine , mélangée de Cuivre et de Plomb, qu'il a décrite sous la dénomination à! Antimoine sulfuré plumbo-cupiifère. V^. Antimoine sulfuré. (g.del.) * BOURONDOUK. mam. Nom russe du Sciurus striatus. P~. Ecu- reuil. (A.D..NS.) BOURRACHE. Borrago. bot. phan. Famille naturelle des Borra- ginées , Pcntandrie Monogynie. Ce genre se compose de. cinq ou six es- fèces qui sont des Plantes herbacées, feuilles rudes , et offre pour caractè- res : un calice étalé, à cinq divisions étroites et aiguës ; une corolle mono- Iîdtalc , régulière , rotacéc , à cinq lo- jes aigus , ayant à l'entrée de son tube cinq appendices obtus et émar- I 456 BOU ginés ; les cinq étamines ont leurs fi- lets prolonges en une sorte de corne à leur sommet, et les anthères atta- chées à la hase interne de cotte corne. Le fruit est un tétrakène, c'est-à-dire qu'il se compose de quatre petites coques indéhiscentes , qui se séparent les unes des autres à l'époque de leur maturité. Robert Brown a retiré du genre Borrago de Linné et de Jussieu, un certain nombre d'espèces pour en former un genre distinct sous le nom de Tricliodesma. Ce genre qui comprend les Borrago zeylanica , B. indica et B. africana , se distingue des véritables Bourraches par sa co- rolle dépourvue d'appendices , par les anthères réunies au moyen de deux rangées de poils, et dont la cor- ne est tordue en spirale, et parles akè- nes portéssur une sorte de col um elle à quatre ailes. Ce genre repfernie les espèces dont Medicus avait fait son genre Pollichia. La Bourrache commune, Borrago officinalis , L. est une Plante annuelle qui croît abondamment dans les champs cultivés et dans les jardins. Ses feuilles sont grandes et très-rudes; sa tige est charnue et rameuse; ses fleurs d'un beau bleu d'azur, mais quelquefois roses ou blanches , for- ment une sorte de panicule au som- met des ramifications de la tige. Les feuilles de la Bourrache sont em- ployées en médecine comme diapho- niques et diurétiques. (a. r.) BOURRA-COURRA. bot. phan. (Stedman.) la Guiane hollandaise, même chose que Bois de lettre, Pira- tinera d'Aublet. (b.) BOURRE, mam. et bot. C'est pro- prement le poil de quelques Animaux, Sue l'on emploie dans la fabrication es meubles , après que les tanneurs et les mégissiers l'ont détaché des peaux qu'il revêtait. Quelques parties oe certains Végétaux sont recouver- tes de poils analogues à cette Bourre animale , et ces poils y sont tellement semblables sur le spathe d'une espèce de Palmier, qu'ils lui ont mérité à BOU Mascarei,gne le nom de Palmiste Bourre. V. Anec. (B.) BOURRE, ois. r. Bour. BOURREAU, pois. Nom de la Lyre , espèce du genre Triglc, sur les côtes du pays de Labour. (b.) BOURREAU, ins. Syn. de Copris Carnifex , espèce du genre Bousier. V. ce mot. / (a.) BOURREAU DES. ARBRES, bot. phan. On a quelquefois donné ce nom au Lierre , au Celastrus sca/i- dens , L. et aux Lianes qui , en ser- rant fortement les troncs de certains Arbres , leur causent quelquefois la mort. (B.) BOURREAU DU LIN. BOT. PII AN. Même chose qu'Agourre ou Angoure de Lin. P. ces mots. (b.) BOURRÉE ou FLEUR DU TAN. rot. crypt. Nom vulgaire d'un petit Champignon dont Link a fait son genre SÉthalium. P. Fuligo. (b.) BOURREL. ois. Syn. vulgaire de la Buse, Falco Butco, L. F~. Faucon. (dr..zJ BOURRELET, moll. Renflement qui se remarque sur le bord ou sur la surface externe de certaines Co- quilles. V. ce mot. (b.) BOURRELET, bot. phan. On an- pelle ainsi un renflement plus ou moins considérable qui se forme sur le tronc des Végétaux ligneux. Ces Bourrelets peuvent être complets ou circulaires , c'est-à-dire occuper toute la circonférence de la tige; ils peuvent être partiels ou latéraux, quand ils n'afl'ectent qu'un des côtés ou trenc. Les Arbres et les Arbrisseaux dicoty- lédons sont les seuls sur lesquels ou observe ce phénomène; les Arbres monocotylédons ne le présentent ja- mais.Tantôt le Bourrelet se forme na- turellement et sans cause connue ; d'autres fois il est produit par une cause apparente et appréciable. Exa- minez avec soin , sur le tronc d'un Chêne, le point d'origine des bran- ches, et sur celles-ci le point d'origine des rameaux ; des feuilles et des Heurs, BOD et vous verrez constamment au-des- sous de ce point un renflement plus ou moins considérable, un véritable Bourrelet naturel et latéral. Que l'on pratique une forte ligature circulaire au tronc d'un Arbre dicotylédon , en pleine végétation, et l'ou trouvera, une ou plusieurs années après cette opération , un Bourrelet circulaire au-dessus de la ligature. Il en sera de même encore lorsqu'on fait une en- taille profonde à l'écorce d'un Arbre, ou qu'on enlève en totalité une pla- que plus ou moins étendue de cette écorce. Dans ces deux cas , les lèvres de la plaie , et surtout la lèvre supé- rieure , se gonflent et forment uu Bourrelet très-sensible. Une des conséquences les plus re- marquables qui résultent de la liga- ture faite au tronc, et de la formation du Bourrelet circulaire , c'est que le tronc cesse de s'accroîire en diamètre au-dessous de la ligature , et qu'il ne s'y forme plus de nouvelles couches ligneuses. Nous verrons bientôt les explications données par les auteurs de ce singulier phénomène. Les causes qui produisent le Bour- relet circulaire dans les Arbres dico- tylédons , ont été diversement expli- quées , suivant Jes théories émises sur l'accroissement des Végétaux. La plupart des auteurs s'accordent à considérer le Bourrelet circulaire ac- cidentel comme le résultat de l'obsta- cle que les fluides nourriciers éprou- vent lorsqu'ils redescendent, de la Fartie supérieure du Végétal , vers inférieure. Ces fluides s'accumulent au-dessus de l'obstacle, distendent la Fartie et forment ce renflement que on nomme Bourrelet. La sève des- cendante, ne pouvant franchir la li- gature, cesse de se répandre au-des- sous de ce point, et l'accroissement en diamètre, c'est-à-dire la formation de nouvelles couches de bois, n'y a plus lieu. Telle est l'explication la plus généralement admise sur la for- mation du Bourrelet circulaire, suite amie ligature. Aubert Du Petit- Thouars donne une explication tout- à-fail différente de ce phénomène , et BOD 457 qui est en rapport avec sa théorie sur l'accroissement en diamètre du tronc. Selon cet habile botaniste, les fibres , qui descendent de la base des Bourgeons , en glissant entre le liber et l'aubier dans la couche de cambium , rencontrant, au point de la ligature , un obstacle qu'elles ne peuvent vaincre , s'y arrêtent , s'y accumulent et déterminent la forma- tion du Bourrelet circulaire ; dès-lors le tronc doit cesser d'augmenter de diamètre , puisque ce sont les fibres émanées de la base des Bourgeons qui forment les nouvelles couches li- gneuses. Si l'on étudie la structure d'un Bourrelet accidentel , on voit qu'il se compose de tissu cellulaire et surtout d'une multitude de vaisseaux entre- lacés et courbés en différens sens , disposition qui provient évidemment de l'obstacle que les fluides nourri- ciers ont rencontré à leur libre cir- culation. Les Bourrelets accidentels produi- sent fréquemment des Bourgeons , qui, suivant qu'ils sont exposés à l'air ou enfouis dans le sein de la terre, s'allongent en scions ou se dévelop- pent en racines. Le cultivateur se sert même fréquemment de ce moyen pour favoriser la reprise des marcot- tes, en déterminant, par une ligature ou une incision, la formation d'un Bourrelet d'où les racines ne tardent point à percer. (a.R.) BODRRERIE. bot. phan. (Browne et Adanson.) Même chose que Beur- rerie. V. ce mot. (b.) BOURRET. mam. Dans quelques cantons du midi de la France, les la- boureurs ont l'habitude d'appeler Calbet ou Caubet et Bourret leurs Bœufs de labour , selon qu'ils sont attelés à droite ou à gauche de la char- rue, c'est-à-dire sur la main ou sous la main , en terme d'agriculture. Ces noms qui changent selon que le Bœuf change de côté, ont été donnés dans quelques ouvrages et dans certaines provinces comme des synonymes île Bœuf cl de Veau. (u.) 4f»8 BOU BOURRIQUE, mam. Femelle de l'Ane. V. Cheval." BOURSE, bot. crypt. V. Volva. BOURSE ou GIBECIÈRE, moll. Noms vulgaires de YOstrea liadula , L. , Peclen liadula , Lamk. , et. non pas de YOstrea Pes-Felis, comme l'ont indiqué quelques auteurs. Nous ne connaissons pas de Casques qui aient reçu cette dénomination , selon le Nouveau Dictionnaire d'Histoire na- turelle, k. Peigne. (f.) BOURSE A BERGER ou BOUR- SETTE. polyp. Quelques auteurs ont donné ce nom à notre Dy //amena bursaria, Cellaria bursaria de Solan- der et d'Ellis , qui était une Sertula- ria de Linné. (lam..x.) BOURSE DE MER. Bursa marina. bot. crypt. (Hydrophytes.) Notre Spongodium Bursa , ou Alcyonium Bursa de Pallas , porte ce nom dans quelques auteurs. C'est un Hydro- phyte et non un Polypier. (lam..x.) BOURSE A PASTEUR ou A BER- GER- bot. phan. Thlaspi Bursa— Pas- toris , L. Espèce la plus commune du genre Thlaspi. V. ce mot. On la nomme aussi Boursette- (b.) BOURSES, pois. On donne ce nom dans les pays chauds aux Tétrodons, et même aux espèces de Balistes qui ont la faculté de se remplir d'air, au point de se rendre trop légères pour nager et de tourner sur le dos. (b.) BOURSES, bot. phan. Branches qui, danslcsArbres fruitiers, doivent produire le tribut qu'en attend le cultivateur. Leur nom vient sans doute de ce qu'elles renferment les richesses de la floraison. (b.) BOjURSETTE. polyp. et bot. than. V. Bourse a Berger et a Pasteur. BOURSOUFLUS. pois. Nom vul- gaire donné aux Tétrodons et aux Balistes appelés Bourses par la mê- me raison. V. Bourses. (b.) BOURTOULAÏGA. b.ot. phan. Syn. de Vortulaca oleracea et à'Atri- BOU j)lex pu/tulacoides dans quelques can- tons méridionaux de la Fiance, (b.) BOUSANT ou BOUSAT. ois. Syn. savoyard de Buse, lalco Buteo , L. P'. Faucon. (dr..z.) BOUSCARDE. ois. Syn. de Fauvet- te tachetée , Sylvia Jluvialilis , Mcycr, en Provence. V. Sylvie. (dr. .■/,.) BOUSCARLE. ois. (Buff. pl. enl.j Autre espèce du même genre dans le même pays. V. encore Sylvie. (dr. z.) BOUSE DE VACHE ou GRAND PINEAU, bot. crypt. Nom barbare et présentant une image dégoûtante qui devrait d'autant plus cesser d'été reproduit dans les ouvrages scientifi- ques, que le Champignon auquel on l'applique n'est pas bien déterminé. En le reproduisant , on dit seule- ment que ce Champignon est sus- pect , et qu'il ressemble au Boletus edulis. V. Bolets. (b.) BOUSIER. Copr/s. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Lamellicor- nes , tribu des Scarabéïdes ( Règne Anim. de Cuv.) , extrait du grand genre Scarabée de Linné, par Geoffroy (Ins. T. i . p. 87) qui lui assigne pour caractères: antennes en masse à feuil- lets; point d'écusson distinct. — La di- vision des Bousiers, telle qu'elle avait d'abord été instituée , et telle que l'a adoptée Olivier, renfermait un très- grand nombre d'espèces. Plusieurs en ont été distraites pour constituer de nouveaux genres dont quelques-uns sont parfaitement caractérisés. Le genre Bousier s'est trouvé ainsi de beaucoup restreint. Latreillc ne réu- nit aujourd'hui sous ce nom que les espèces qui ontles caractères suivans : labre , mandibules et lobe terminal des mâchoires membraneux: labre caché sous le chaperon ; pieds de la seconde paire beaucoup plus écartés entre eux à leur naissance, que les autres ; les quatre jambes postérieures en forme de cône allongé , très-dila- tées, ou beaucoup plus épaisses à leur extrémité; premier article des palpes BOp labiaux notablement plus grand que les deux suivants ou les derniers ; an- tennes de neuf articles ; point d'é- cusson. Ces Insectes diffèrent des Ateuchus, des Sisyphes et des Gymnopleures par la forme des quatre jambes postérieu- res qui sont courtes ou peu allongées, en cône long, très-dilatées ou beau- coup plus épaisses à leur extrémité. Ils se distinguent des Apbodies parleurs palpes labiaux très- velus; par les pâtes intermédiares , séparées à leur naissance par un intervalle pectoral , beaucoup plus large que celui qui est entre les autres ; enfin , et ce caractère est le plus apparent, parce que l'é- cusson du mésothorax n'est pas dis- tinct. On ne confondra pas non plus les Bousiers avec les Outbopbages à cause du dernier article des palpes labiaux très-distinct, et du prothorax plus court que les élytres. Ils se rap- prochent davantage des Onitis , mais s'en éloignent par leur abdom en élevé , convexe , et par leurs pâtes antérieu- res, différant peu en longueur des au- tres, et terminées par un tarse dans le mâle. Les Bousiers habitent les bou- ses de Vache et les fumiers. Les mâ- les , principalement dans plusieurs espèces exotiques , sont remarquables par des éminences très-considérables sur le prothorax et sur la tête. — Ce genre , quoique fort limité par les classificateurs modernes , renferme encore un très-grand nombre d'espè- ces. Le général Dejean ( Catal. des Coléopt. p. 5a) en possède trente- huit, dont les deux suivantes appar- tiennent à la France. Bousier lunaire , Copris lunaris (mâle; de Fabricius qui a décrit la fe- melle sous le nom de C. emarginatus. H a été figuré par Olivier (Col. T. 1. n" 5. pl. 5. fig. 56 et pl. 8. fig. 64). Son prothorax a une corne de chaque côté. Le Bousier espagnol, Copris his- panus de Fabricius , représenté par Olivier (/oc. cit. pl. 6. fig. 47). Il se trouve dans la France méridionale et en Espagne. Son piotliorax est dé- pourvu de cornes, mais il en existe une sur h tête. (aud.) BOU 45i) BOUSOUN. ois. Syn. vulgaire du Grèbe huppé, Colymbus crislatus, L. F. GREBE. (DR..Z.) BOUSSEROLE ouBUSSEROLLE. bot. phan. Fruit de V Arbutus Uva- Ursi,h. V. Arbousier. (b.) * BOUT. pois. Syn. de Lune , es- pèce de Tétrodon. F. ce mot. (b.) * BOUT DE CHANDELLE ou le CIERGE JAUNE ou BLANC , le CIERGE ÉTEINT , etc. moll. C'est le Conus Virgo , L. et Lamarck. V. Cone. (F.) BOUT-DE-PETUN ou BOUT-DE- TABAC, ois. Syn. dans les colonies des Anis, Crotophagœ, L. V. Ani. (dr..z.; BOUTAILLOU ou Bouteillaou. bot. phan. L'un des noms languedo- ciens de l'Olivier. (b.) * BOUT ARGUE, pois. Syn. de Muge céphale et de Centropome Loup. (b.) BOUTARQUE ou POUTARQUE. rois. OEufs et sang de Muges préparés à la manière du Caviar. (b.) BOUTE -EN -TRAIN, ois. Syn. vulgaire du Sizerin, L. W. Gros-Bec. (DR..Z.) BOUTEILLAOU. bot. phan. V. BOUTAILLOU. BOUTEILLE, bot. phan. On ap- pelle ainsi en quelques endroits les fruits du Cucurbita lagenaria. V. Courges. (b.) BOUTEILLE A L'ENCRE, bot. crypt. Nom vulgaire donné à divers Champignons déliquescens, tels que Y Agaricus Atramentarius , L. (b.) BOUTE-LON ou BOUTE-QUE- LON. ois. Syn. vulgaire du Mau- vis, Turdus Jliacus,L. F. Merle. (DR..Z.) BOUTELOUA. bot. phan. Et non Boteloue, si l'on se conforme à l'éty- mologie.Lagascaa formé sous ce nom, et dédié à IJoutcloup , savant bota- niste de Madrid, uu genre de Gra- 4Go BOU minées qui rentre dans celui qu'on appelle Dinebra. V. ce mot. (b.) BOUTE-QUELON. ois. V. Boute- LON. BOUTET. bot. phan. Syn. de JSigella arvensis, L. dans certains cantons de la Gascogne. (b.) BOUTIGIANN. bot. phan. Syn. a.Abrvs precatorius , et non d'un Glycine au Sénégal. V. Abbus. (b.) BOUTON, moll. Dénomination vulgaire appliquée à plusieurs Co- quilles dont la forme rappelle celle d'un Bouton. Le Bouton de Camisole ou le Turban de Pharaon, est le Trochus Pharaonis, L. et non le T. Labio , comme le dit Blainville par inadver- tance (Dict.des Se. nat.). Lamarck l'a d abord placé dans les Monodontes , sous le nom de Mon. Pharaonis (En- cycl. méthod. ) ; il l'a replacé en- suite dans les Trochus sous le même nom ( An. s. vert. 3e édit. T. vi , p. 28). Cette espèce est le type du genre Bouton , Clanculus de Montfort (Con- cbyl. T. 11. p. igo), qui n'est basé sur aucun caractère générique, et qui n'a été adopté par personne. V. Mono- donte et Toupie. Le Bouton de la Chine de Favart- d'Hcrbigny et de Fa vanne, ou le grand Cul-de-Lampe , le Sabot flambé, est le Trochus niloticus , L. et Lamk. , et non le TV. maculatus qui est l'espèce suivante. V. Toupie. Le grand Bouton de la Chine de Favart-d'Herbigny ou le grand Sabot pyramidal de Favanne, est le Trochus maculatus , plus conuu sous le nom de Cardinal vert. V. Toupie. Le Bouton de Rose est la Bu/la Amplustra , h.; Jplustre , Lam. V. Bulle. Le Bouton terrestre est une pe- tite coquille des environs de Paris , décrite par Geoffroy (Traité, cic. p. 3g) ; V Hélix rotundata de Millier. V. Hélice et Hélicelle. (f.) BOUTON, bot. phan. Mirbcl et plusieurs autres botanistes désignent, sous le nom de Boulons , les Bour- BOU cons à leur état stationnaire, c'est-à- ire avant qu'ils commencent à se développer, époque oii on les nomme, à proprement parler , des Bourgeons. Mais Link et De Candolle appellent Bouton {Alabastrum ) la (leur avant son épanouissement. C'est dans ce sens que ce mot est généralement em- ployé dans le langage commun. V. Bourgeon. (a. r.) BOUTON D'ARGENT, bot. Nom donné par les jardiniers à YAchillea Ptarmica , aux Ranunculus aconilifo- lius ou platanifolius , et aux Matri- caires , lorsque la culture , en ayant doublé les fleurs , donne à celles-ci la forme d'une petite sphère blan- che. (B.) BOUTON D'OR. bot. Syn. de Ranunculus acris, soit qu'elle croisse dans les prés, soit qu'elle ait doublé dans les jardins. C'est aussi le Gna- phalium Stœchas. (b.) BOUTON ROUGE, bot. phan. Syn. de Cercis canade/isis. V. Gai- NIER. (B.) * BOUTONNIÈRES, ins. Syn. de stigmates dans les Chenilles. V. Stig- mates et Larve. (aud.) BOUTONS, bot. crypt. Nom don- né avec des épilhètes qui ne sont guère plus convenables à divers Cham- pignons communs aux environs de Paris, « qui, dit Léman, sont peut- être mentionnés dans l'ouvrage de Bulliard et dans ceux de Persoon , mais ou il est impossible de les re- connaître. » Ce qui prouve combien ces noms, empruntés pour la plupart de Paulet, sont vicieux et peu im- portans en histoire naturelle. (b.) BOUTROUET. ois. Syn. de la Mésange à longue queue , Parus cau- eu extraordinaires on parvient à leur aire imiter le ramage de divers Oi- seaux dont on admire la flexibilité de gosier. Ils rendent même les inflexions de la voix humaine au point que l'on y reconnaît des mots bien articulés. Quelques espèces, plus craintives que d'autres , paraissent beaucoup plus sédentaires dans les forêts; mais il n'en est aucune que l'on ne puisse élever en cage et conserver long-temps dans cet état de captivité. Bouvreuil Atick , Loxia hudso- nica, Vieill. Parties supérieures va- rices de brun et de roux ; parties infé- rieures blanches avec des traits blancs sur la poitrine et les flancs ; extrémité des tectrices alaires rousses , ce qui forme deux bandes de cette couleur sur l'aile. Longueur, cinq pouces. De l'Amérique septentrionale. Bouvreuil a bec blanc , Loxia torrida , Lath. ; Loxia angolensis , La th. ; Coccothraustes rujiventris , Vieill. Parties supérieures noires , les inférieures rousses; épaules , tectrices inférieures et base des rémiges exté- rieures blanches ; bec et pieds gns. Longueur, quatre pouces six lignes. La femelle est brune en dessus et rous- liOU se en dessous. De l'Amérique méri- dionale. Bouvreuil bleu a gorge blanche, Loxia grossa , Lath; Coccothraustes grossa, Vieill. Parties supérieures d'un gris ardoisé foncé; gorge blanche; côtés des joues , de la gorge , de la poi- trine et rectrices noires ; rémiges noi- râtres ; bec rouge ; pieds gris. Lon- gueur , sept pouces. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil bleu a gorge noihe , Coccothraustes cœru/escens, Vieill . Pa r- ties supérieures d'un bleu ardoisé fon- cé; front, joues, gorge, devant du cou, poitrine, rémiges intérieures et rectrices noirs; bec rouge. Longueur, huit pouces. Du Brésil. U est possible que ce soit une variété du précédent. Bouvreuil Bottveron, Loxia li- neola, Lath.;Briss. T. m, pl. 17. f. 2. Parties supérieures noires ; parties in- férieures blanches , ainsi que les mous- taches et un' trait sur le milieu de la tête, et un autre sur le milieu des tec- trices primaires ; bec noir. Longueur, quatre pouces. Des parties méridio- nales des deux continens. Bouvreuil brun , Loxia fusca , Lath. Parties supérieures brunes ; parties inférieures cendrées ; abdomen blanc ; rectrices noires ainsi que les rémiges dont plusieurs ont la base blanche. Longueur , quatre pouces. Du Bengale. Bouvreuil du Cai\ V. Gros-Bec Bouveret. ' Bouvreuil Carlsonien , Loxia cardinalis ,var. Lath.; Coccothraustes Carlsonii , Vieill. Parties supérieures rouges avec l'extrémité des rémiges et des rectrices brunes ; parties infé- rieures d'un rouge plus pâle ; lorum et menton noirs ; bec rouge ; pieds brunâtres. Longueur, sept pouces six lignes. Des îles de l'Océan austral. Bouvreuil commun , Pyrrhula vulgaris , Briss. ; Loxia Pyrrhula , L. ; Pyrrhula europœa, Vieill., Bufl". pl. enl. i45. Parties supérieures cen- drées ; parties inférieures rouges ; tête,' occiput , rémiges et rectrices d'un noir irisé ; une bande transversale d'un blanc sale sur l'aile ; tectrices caudales BOU BOU 465 inférieures blanches ; bec et pieds bruus. Longueur , six pouces. On le trouve quelquefois moindre, d'où sont venues les variétés de grand et petit Bouvreuil. Le rouge est remplacé par un brun clair cbez le femelles. On rencontre quelquefois des variétés I dont le plumage est entièrement blanc ou presque blanc. D'Europe. Bouvreuil cramoisi , Pyrrhula i erythrina , Temin. ; Loxia erythrina , i Gmel. , Pall. ;Loxia cardinalis,Bescke; Loxia obscura, La th.; Fringilla Jlam- ,mea, Retz. Parties supérieures bru- : nés , mêlées de rougedtre ; parties in- férieures d'un cramoisi clair; lorum I d'un rose terne; tête , nuque et haut • du dos d'un cramoisi vif; rémiges et rectrices brunes, liséréesde rougeâtre; tectrices caudales inférieures blan- • ches ; bec et pieds bruns. Longueur , .cinq pouces six lignes. Du nord de i l'Europe. La femelle a les parties su- I périeures d'un brun cendré, avec de I grandes taches longitudinales brunes, • les inférieures blanches , tachetées de brun. Bouvreuil Dur - Bec , Pyrrhula i enucleator, Temm.jio.T/'a enucleator, L.; Dur-Bec du Canada, Buff. pl. cnl. i55. fig. 1. Parties supérieures d'un brun noirâtre avec la bordure des plumes d'un jaune orangé; parties i inférieures d'un rouge orangé, ainsi ■ que la tête et le cou; rémiges et rec- ' trices noires lisérées de jaune orangé. Longueur, sept pouces trois lignes. Les femelles ont le haut de la tete et I le croupion rougeâtres , et les parties i inférieures cendrées. Les jeunes ont d'un rouge cramoisi tout ce qui est orangé dansles adultes, en outre deux i bandes roses sur les ailes. Du nord de l'Europe et de l'Amérique. Bouvreuil Flamengo, variété du précédent,d'unblancpurourose clair, . avec les parties inférieures rouges. Bouvreuil Flavert, Loxia cana- fJensis , Lalb.; Coccothrausles viridis , Vieill., Buff. pl. enl. f. 2. Parties Supérieures vertes , les inférieures jau- batres, ainsi que les joues etla gorge ; I lorum et menton noirs , rémiges et 1 reclriccs brunes intérieurement, et jaunes à l'extérieur. Longueur, six pouces six lignes. La femelle est d'une teinte plus sombre, et n'a point de noir autour du bec. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil frisé, Tyrrhula crispa, Vieill. Ois. Chant, pl. 47. Buff, pl. enl. 3ig. f. 1. Parles supérieures noi- res , les inférieures blanches, avec les plumes à barbes désunies et recour- bées en sens inverse ; un trait blanc sur la tête , qui descend sur la joue; une tache de la même couleur sur les tectrices alaircs. Longueur, quatre pouces. D'Afrique. Bouvreuil a gorge orangée , Pyrrhula auranticollis,YieiU.; Loxia portoricensis, Daud. Parties supérieu- res noires; sommet de la tête, côtés de la nuqne, gorge et tectrices cau- dales inférieures d'un rouge orangé foncé. Longueur, six pouces neuf li- gnes. Le rouge orangé passe au roux dans la femelle, et le noir au brun. Aux Antilles. Bouvreuil a gorge rousse , Loxia gularis, Daud. Parties supé- rieures d'un noir irisé; parties infé- rieures brunes ; gorge rousse ; rectri- ces latérales blanches à l'extrémité. Longueur, six pouces six lignes. De l'Amérique septentrionale. Bouvreuil a gorge et sourcils rouges. V. Bouvreuil a sourcils roux. Bouvreuil gris a gorge noire, Coccothraustes atricollis , Yieill. Par- ties supérieures d'un gris foncé ; par- ties inférieures blanchâtres, nuancées de jaune; gorge et dessus de la tête noirs ; bec supérieur et pieds rougeâ- tres. Longueur, huit pouces six li- gnes.' Amérique méridionale. Bouvreuil Gros-Bec , Pyrrhula crassirost/is, Yieill.; Loxia crassiros- tris , Lath. Entièrement noir, à l'ex- ception de quelques rémiges et des tectrices intermédiaires qui sonlblan- ches à la base ; bec jaune ; pieds blanchâtres. Longueur , cinq pouces six lignes. Patrie inconnue. Bouvreuil IJamjiouvreux ou Bouvreuil d'Hambourg. V. Gros- Bec Fhiquet. 464 BOU Bouvreuil huppé d' Amérique , Lo.via co/vnata, Lath. Séba, pl. 202. f. 3. Parties supérieures rouges , les inférieures bleues ; tête , huppe et gorge noires; bec blanc. Longueur, six pouces. Espèce fort incertaine. Bouvreuil de l'île Bourbon. V. Gros-Bec Bouveret. Bouvreuil a longue queue , Pyrrhula longicauda , Vieill. Le plu- mage est d'un gris-blanc avec des traits longitudinaux noirâtres; tectri- ces alaires blanches ; rémiges noires à l'extérieur ; queue deux fois plus longue que le corps; les rectrices in- termédiaires noires, les latérales blan- ches et noires. Longueur, onze àdouze pouces. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil Mïsye, Pirrhula Mi- sya, Vieill. Ois. Chant, pl. 46. Parties supérieures d'un noir lustré ; parties inférieures, joues et gorge blanches,- une bandelette noire dé chaque côté de cette dernière ; flancs et croupion d'un gris bleuâtre ; bec noir ; pieds rougeâtres. Longueur, deux pouces. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil Nain, Lo.via minima, Lath. Parties supérieures brunes, les inférieures d'un rouge obscur; ré- miges blanches à la base ; rectrices et pieds bruns. Longueur, trois pou- ces six lignes. Des Indes. Bouvreuil noir , Pyrrhula nigra, Vieill.; Lo.via nigra, Lath. Catesb. pl. 68. Entièrement noir, à l'exception d'une petite tache blanche à la base des premières rémigea. Longueur , quatre pouces trois lignes. Du Mexi- que. Bouvreuil noir d'Avrique , Lo.via panicivora, Lath. Briss. Tout leplumage noir, à l'exception de l'ex- trémité des tectrices alaires qui est blanche; bec et pieds cendrés. Lon- gueur , sept pouces trois lignes. Bouvreuil noir n'ApuiQUE(petit). K. Bouvreuil Bouveron. Bouvreuil noir et brun, Lo.via angolensis, Lath. V. Bouvreuil a ventre roux. Bouvreuil Pallas , Pyrrhula iv- sea, Temm.; Fringilla rose a , Gmel. Pall. Parties supérieures noires avec BOU l'extrémité des plumes d'un rouge cramoisi; parties inférieures cramoi- sies, ainsi que la tête, la nuque et les épaules; front et gorge d'un blanc ar- gentin; tectrices alaires brunes, bor- dées de blanc sale et avec deux ban- des d'un blanc rosé ; rectrices brunes, lisérées de cramoisi. Longueur, cinq pouces six lignes. Du nord de l'Eu- rope. Bouvreuil a poitrine noire , Pyrrhula pectoralis , Vieill. j Lo.via pectoralis, Lath. Parties supérieures noires, les inférieures blanches ; un collier blanc; un plastron noir sur la poitrine; une petite marque blanche de chaque côté du front; tectrices alai- res supérieures d'un gris bleuâtre ; extrémité des rectrices blanche. Lon- gueur, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil Prasin. V. Gbos-Bec a croupion rouge. Bouvreuil roussatre, Pyrrhula rufescens, Vieill. Parties supérieures d'un brun roux; parties inférieures roussâtres ; bec noir ; pieds rougeâ- tres. Longueur, cinq pouces. Patrie inconnue. Bouvreuil de Sibérie , Pyrrhula longicauda , Temin.; Lo.via sibirioa , Gmel. Lath. Pallas; Cardinal de Si- bérie , Sonn. Parties supérieures noi- res, avec la bordure des plumes d'un rouge cramoisi; parties inférieures , lorum , sommet de la tête, gorge et devant du cou d'un rouge rose; poi- trine cramoisie ; petites tectrices alai- res blanches; les moyennes termi- nées par une grande tache de cette couleur; rémiges noires, bordées de blanc; rectrices intermédiaires noires, bordées de rose ; les latérales blan- ches. Longueur , six pouces trois li- gnes, la queue en trois. La femelle a brun verdâtre ce qui est rouge chez le mâle. Bouvreuil sourcilleux ou a sourcils noirs, Lo.via superc il iosa, Daud. Parties supérieures d'un brun foncé , les inférieures d'un roux clair; un trait noir au-dessus des yeux; gor- ge et abdomen blanchâtres: rémiges, rectrices , bec et pieds noirs. Lon- BOU gueur, six pouces. Amérique septen- trionale. Bouvreuil a sourcils roux , Pyrrhula superciliosa, Vicill.; Loxia i-iolacea, La th. Catesb. pl. 4o.La cou- leur du plumage est le noir avec quel- ques retlets violets sur les parties su- périeures; sourcils, gorge et tectrices caudales intérieures, roiissàtres. Lon- gueur, cinq pouces six lignes. La fe- melle a les parties supérieures d'un brun verdàtre, les inférieures d'un gris olivâtre. Du Mexique. Bouvreuil a tête noire, Coc- cotk/uustes erythromelas,~Wïe i 11 . ; Loxia erytkromelas, Lath. Parties supérieu- res d'un rouge brun; les inférieures d'un rouge plus clair; tête et gorge noires ; bec blanchâtre à la base. Lon- gueur, neuf pouces. La femelle a les parties supérieures d'un verdâtre oran- gé, et les inférieures jaunâtres. De l'Amérique méridionale. Bouvreuil a ventre roux, Pyr- rhula minuta, Vieill.; Loxia minuta, Lath;le Bec-Rond, Buff. pl. enl.319. Parties supérieures d'un gris brun ; parties inférieures, gorge et croupion d'unmarron foncé; becetpiedsbruns. Longueur , trois pouces six lignes. Amérique méridionale. Bouvreuil a ventre roux , Loxia torrida, Lath. ; Coccothraustes rujiventris, Vieill. V. Bouvreuil a bec blanc. Bouvreuil vert a croupion rouge. y. Gros-Bec. Bouvreuil violet. y. Gros- Bec Bouvreuil violet de Bahama. V . Bouvreuil a sourcils roux. Bouvreuil v iolet , Pyrrhulapitr- purea , Vieill. ; Tringilla purpurea , Laih. Parties supérieures d'un violet pourpré; parties inférieures blanches; rectrices et rémiges brunes intérieu- rement. Longueur, cinq pouces huit lignes. La femelle est brune, tachetée de blanc sur la poitrine. Amérique septentrionale. (or..z.) BOUVREDX. ois. Syn. vulgaire du Bouvreuil commun, Loxia Pyr- r/u/la, L. y. Bouvreuil. (dr..z.) tome 11. BOW 4'65 BOUZE DE VACHE, bot. crypt. V . Bouse de vache. BOUZl-CABRITTA. mam. Nom donné par les Nègres au Cerf de la Guiane selon Sonnini. (b.) * BOVARINA. ois. Syn. italien de la Lavandière, Motacilla alba, L. y. Bergeronnette. (dr..z.) BOVATTI. bot. phan. Syn. inclou du Bignonia chelonoides , qui est le Padri de la côte de Malabar. (b.) BOVI-CERVDS. mam. Syn. de Bubale, y. Antilope. (b.) BOVISTA. bot. crypt. {Lycoper- dacées.) Les Plantes de ce genre dillè- ) ent desLycoperdons,dont Persoon les a séparées, par leur péridium double ; l'extérieur, blanc, se détruit et s'en- lève par morceaux avant son dévelop- pement complet, l'autre, interne, per- siste et s'ouvre au sommet par un ori- lice irrégulier; il renferme des spo- ritles nombreuses entremêlées de hla- mens; ces sporules s'échappent sous forme de poussière d'un brun rou- geâtre. L'espèce la plus commune de ce genre est le Bouista plumbea , Ly- coperdon ardoisé de Builiard (Champ, t. 192). Il croît sur la terre, dans les pelouses sèches, et non pas sur les Ar- bres, comme Builiard l'a figuré ; il est globuleux, de couleur d'ardoise; sa surface est lisse; sa chair, d'abord rougeâtre, se change en une pous- sière violâtre. On connaît encore quatre à cinq espèces de ce genre qui diffère très-peu, comme on voit, des Lycoperdons. V. ce mot. (ad. b.) BO WLESIA. bot. phan. Ruiz et Pavon(//o/-.Pe/«p.ni,p.28,t.25i)ont établi ce genre de la famille des (Jm- bellifères, en l'honneur de Bowles, savant minéralogiste , qui fit le pre- mier connaître l'Espagne sous ses rapports géologiques. Il a un calice à cinq dents; cinq pétales entiers et égaux; cinq étamines; deux styles et deuxsligmales. Le fruit olfre la forme d'une pyramide quadi angulaire ré- trécic et tronquée au sommet. Il ré- sulte de 1 a soudure de deux akènes hérissés de petites pointes sur leurs So 466 BOZ angles et extérieurement concaves. L'ombelle , portée sur un pédoncule axillaire, est composée de trois fleurs sessiles et dépourvues d'involuerc. On en rencontre trois espèces au Pé- rou , à feuilles diversement lobées , parsemées , ainsi que le:; liges, de soies fasciculéesou étoilées , fréquentes sur- tout à la base des pédoncules, (a. d. j.) BOX. pois. Syn. grec de Bogue. V. ce mot. (b.) BOX. bot. phan. Syn. de Buis chez les Anglais. (b.) BOY. mam. Syn. portugais de Bœuf. (b.) BOYAU ou LACET DE MEP. bot. crypt. {Hydrophytes.^ova. vul- gaire du Fucus Filum , L. , du genre Chordus. P~. ce mot. (j..aivi..x.J BOYAUX, mam. V. Intestins. BOYAUX DE CHAT, annel. Nom barbare donné quelquefois aux Ta- rcts et aux Tubipores. V. ces mots.(B.) BOYAUX DE CHAT. bot. crypt. (Hydrop/iy tes:) On a donné ce nom à l'Ulve intcstiuale, Plante dont la for- me varie à l'infini , et qui se trouve dans les eaux douces, dans les eaux saumâtres et dans les eaux salées. (LAM..X.) BOYAUX DU DIABLE, bot. phan. Syn. de Salsepareille parmi les Créoles grossiers des Antilles, (b.) BOYCININGA. rept.oph. Nom de pays du Boiquira, espèce dè Crotale. ^.*ce mot. (b.) BOYGLOTTON. pois. Par compo- sition et corruption de Buglossum ( langue de Bœuf. ) Diverses espèces de Pleuronecles , et particulièrement la Sole chez les Grecs. (b.; BOYUNA. rept. oph. Nom de pays d'un Serpent du Brésil , indé- terminé encore que Séba l'ait men- tionné. (B-) BOZUÉ. MOLii. Nom de pays de l'Ampullaire ovale. V- Ampullaire. BRA UOZZOLO. bot. crypt. (Micheli.; Syn. italien de 1" Jgaricus porcella- neus , Ginel. (b.) BRAADSVAMP. bot., crypt. Syn. danois d'Hydne. V. ce mot. (ah.b.) BRABEI. bot. phan. .Même chose que Brabeium. V. ce mot. (a. d. j.) BRABEIUM ou BRABEJUM. bot. phan. Ce genre établi par Linné, et qui, dans son Mantissa Plantarum , porte un nom différent , celui de Bra- byla, appartient à la famille des Pro- téacées. H présente un calice de quatre sépales réguliers , à la base de chacun deiquels s'iusère une étamine dont l'anthère est saillante. L'ovaire ses- sile est entouré à sa base d'une petite gaine, résultant de la soudure de glan- des hypogynes, et a son sommet sur- monté d'un stigmate vertical. Il de- vient un fruit velu, sec et monosper- me, à noyau. On en connaît une seule espèce, le Brabejum ste/latum, Ar- brisseau du cap de Bonne-Espérance, dont les feuilles sout verticillées et dentées en scie, les ûeurs disposées en épis axUlaires sur lesquels elles se distribuent par laisceaux de trois ou plus, munis d'une bractée commune. La plupart sont mâles par suite de l'avortement de l'ovaire. V. Lamk. filust. tab. 847. (a.d.j.) BRABILA. bot. phan. Browne, p. 570, désigne sous ce nom un Ar- bre de la Jamaïque encore imparfai- tement connu. (AtD.J.) BRABRA. bot. phan. Syn. arabe de Portulaca oleracea. V. Pour- pier, (b.) BRABYLA. bot phan. V. Bra- beium ou Brabejum. BRAC. mam. Même chose que Braque. V. ce mot. (b.) BRAC. ois. Espèce du genre Calao, Buccros africanus , La th. V- Ca- lao. (DR..Z.) BRACCO. mam. Syn. italien de Braque. V. ce mot. (b.) BRACELETS, bot. phan. Selon BRI Plumier, ce sont aux Antilles les gousses du JUimusa l'nguis-Cati. {a.) BRACHBULZ. bot. crypt. Syn. d' '.Jgaricus edulis en Silésie. (u.) BRACHELYTRES. INS. Seconde famille des Coléoptères Pentamères .Règne Anim. de Cuv.), répondant aux Micivptera de Gravenhorst et à !-i famille des Staphvliuiens (Consi- dér. géucr.). Nous en traiterons à ce dernier mot. (aud.) » BRACH - HUN. o,s. Syn. du Courlis, Scolopax orquata, L. en Al- lemagne, r. Couinas. (dr..z.) BR ACHINE. Brachinus. ins. Gen- re de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Carnas- siers , tribu des Carabiques (Règne Amm. de Cuviei) , établi par Weber ( Oùseivationes entomologicœ , p o2 } aux dépens des Carabes de Linné et de Fabncius , adopté ensuite par les entomologistes. Ses caractères jont suivant Latreille (Hist. des'Coléopt. d Europe, i" livraison, pag. 76) • palpes extérieurs points terminés en manière d'alène ou subulés; côlé in- terne des deux jambes antérieures iortement échancré ; extrémité posté- rieure des élytres tronquée • crochets des tarses simples ou points dentelés en dessous; point de paraglosses sur les cotes de la languette, cette partie tantôt entièrement cornée, tantôt cor- née au milieu avec les bords latéraux membraneux, et s'avancant au-delà du bord supérieur dans quelques- Les Bracbines ont encore le corps ob long avec la tète et le prothorax ordinairement plus étroits que l'ab- domen ; le prothorax est presque en forme de cœur, tronqué postérieure- ment ; la tete est triangulaire ré- trécie immédiatement après les veux et ne tient jamais au corselet par un col en forme de petit nœud ; les tarses sont presque semblables dans les deux s<-xes; leur pénultième article esttou- ! jours entier ou point bilobé. Ces der- niers caractères n'appartiennent pas BRA 46; exclusivement aux Brachines, mais aussi aux genres Anthie , Graphip- tere, Helluo et Aptine : ceux qui pourraient leur être propres et les •llDkpleirJdeS gcnies P'^édens, se- raient! abdomen carré, lougouovale epais,avecdes glandes intérieures sé- crétant unhquide volatil qui sortavec bruitpar 1 anus.Cephénomène remar- quableestproduitlorsquerinsecle est inquieté,oulorsqu'il craint undanger • on voit alors sortir par l'anus une va- peur blanchâtre ou jaunâtre , d'une odeuracide,etquil'estréellement,Du- meril elLéon Dufours'enétantassurés au moy en du papier de Tournesol. Ces deux observateursdistingués nousont donne quelques détails sur l'appareil de cette fonction. Il consiste en deux corps auxquels on distingue deux parties, lune qui prépare, et l'au- tre qui conserve le liquide. La pre- mière se présente sous deux aspects differens : ou b.en elle est contractée et ressemble a un corps blanchâtre et mou comme glanduleux, ou bien elle est dilatée, et figure un sac oblong t^vlSA' remp,H d'aIr et occupant tout 1 abdomen; la seconde partie ou la partie conservatrice fait suite de chaque coté à celle qui précède; elle est le réservoir de tout l'appareil; sa lorme est sphérique, et sa place est hxee entre le rectum et le dernier sè- ment dorsal de l'abdomen; elle s'ou- vre de chaque côté de l'anus par un pore Tel est l'organe fort simple qui prodiutle phénomène de la détona- tion dans les Brachines; ,1 offre sans doute quelques différences suivant les espèces. Ce que nous en avons dit et les autres détails que nous allons don- ner sur 1 anatomie, ont élé observés par Léon Dulour (Annal, du Mus d&stnat. T sviit. p. ?0, et Nou- veau Bulletin de la Société philoma- th.que, juillet 1812) sur le Brachine tirailleur. Dumérila remarquéqu'aussitô' que 1 on ouvre le réservoir, le liquide ou'U contient entre eu ciïervescence et ' s évapore à l'instant. Il nous apprend encore que l'action de cet acide est telle que le papier bleu végétal , d'a- 3o* t 468 BRA bord rougi, ne tarde pas à jaunir, et que si On place la vésicule sur la lan- gue, et qu'on la comprime, le liquide qui en sort répand dans toute la bou- che une saveur particulière et assez agréable qui ne tarde pas à dégénérer en une vive douleur, se faisant sentir au point d'application, et laissant là une tache jaune, semblable à celle que produirait une très-petite quan- tité d'acide nitrique. L'appareil diges- tif se compose des vaisseaux hépati- ques au nombre de quatre, de l'épi- ploon formé par des lambeaux de grais- se , et du canal digestif qui a deux fois environ la longueur du corps ; on lui distingue : l'œsophage droit , aussi long que le prothorax ; l'es- tomac qui , lorsqu'il est contracté , a des parois très-épaisses et présente une surface granuleuse et ridée; tan- dis que lorsqu'il estdilaté,toutesles ri- des disparaissent, et qu'il n'existeplus que des lignes enfoncées, longitudi- nales, laissant entre elles des inter- valles légèrement convexes, divisés par des raies transversales ; en ar- rière de l'estomac et à une ligne en- viron , un petit renflement presque globulaire; l'intestin qui est un tube cylindrique, hérissé de petites papil- les, faisant une circonvolution sur lui - même , et offrant , avant de se terminer au rectum , un renfle- ment assez semblable à l'estomac ; enfin le rectum long d'une ligne. Les organes de la génération dans les deux sexes consistent dans ceux qui servent à la préparation et ceux qui opèrent la copidation. L'organe préparateur du mâle se compose de deux testicules ovales, pyriformes, et de deux vésicules séminales, sur la nature desquelles Léon Dufour s'était d'abord mépris , en les regardant comme les testicules. Elles sont cy- lindriques, repliées sur elles-mêmes, et ont six lignes de longueur. Chacu- ne reçoit une petite vésicule compo- sée d'un vaisseau unique replié surllii- même , après quoi elles se réunissent en un canal spennatique commun , lequel aboutit à l'organe copulateur, après avoir traversé un corps blunchà- BRA tre, spongieux en dehors clcalleuxen dedans. L organe copulateur est formé pardes pièces cornées que L'auteur dé- crit avec soin, mais don ll'cxnosition se- rait difficile à donner, et plus encore à saisir à cause de la nomenclature encore très-incertaine de chacune de ces pièces. Nous renvoyons pour ces détails au Mémoire lui-même. L'or- gane préparateur de la femelle est formé de deux ovaires très - dis- tendus lorsqu'ils sont remplis par les œufs fécondés, et ressemblant a deux sacs membraneux qui , après s'être réunis pour former un canal commun, aboutissent à un corps spongieux qui est la base de l'organe copulateur; celui-ci se compose de trois pièces dont deux latérales, en forme de cro- chets, etl'inlermédiaire aplatie, droite, dilatée et échaucrée.Ces parties jouent les unes sur les autres. Nous avons eu occasion de les étudier, et nous les avons trouvées composées des mêmes Pièces principales que la tarière et aiguillon des Hyménoptères. Nous reviendrons sur tous ces objets dans le travail général et déjà fort avancé 3ue nous préparons sur les organes e la génération dans les Animaux articulés. Outre les caractères extérieurs et distincts que nous avons fait con- naître, les Brachines ont encore les antennes filiformes, un peu plus lon- gues que la tête et le prodiorax ; la tête ovale; les yeux saillans; les mau- dibules à peine dentelées ; l'écussou petit ou presque nul dans certaines espèces. Ce sont des Insectes carnas- siers, vivant quelquefois en société nombreuse sous les pierres et dans des lieux humides, et se rencontrant prin- cipalement au printemps. Latreillc réunit au genre Biachine celui des Aptincs de Bonclli, qui non est qu'un démembrement; mais il éta- blit dans ce premier genre deux divi- sions dont la première répond au genre Aptiue,ctla seconde au genre Biachi- ne, proprement dits du même auteur. Nous ne ci terons qu'une espèce comme type de chaque section. f l'oint d'ailes ; dernier article des BEA pulpes extérieurs dilaté , presque en cône renversé ; menton échancré, avec une dent bifide; troisième article des antennes n'étant pas une lois plus long que le premier. Brachine tirailleur, Brachinus eu abondans en espèces, excepté e genre Térébratule dont les espèces fossiles seulement sont très-variées et remplissent les couches de forma- tion secondaire dans certains pays. La plupart d'entre elles paraissent être anéanties. Tous ces Mollus- ques étaient en grande partie con- fondus , j :sque dans ces derniers temps, parmi les Lamellibranches, savoir : la Liugule dans les Pa- telles de Linné et dans les Jambon- neaux de Chcmnitz. C'est Bruguière qui le premier en a fait un genre à part, mieux connu depuis la Disser- tation et les figures de Cuvier. On ne connaît encore qu'une seule espèce BRA 47i dans ce gpnru, et elle u'a point en- core été rencontrée à l'étal lossile. — Les Térébratules, genre que l'on doit aussi à Bruguière ou mieux à Klein (Ostrac. pl. 171, lit. 426) qui a em- prunté ce mot à Luid , et dont Fabius Columna a donné les premières figu- res , n'étaient point séparées des Ano- mies par Linné, et cette confusion est encore respectée par les natura- listes attachés à la lettre du Systema Naturœ. Ainsi , par exemple , le ba- ron de Schlotheim (Petrefact. p. 246) suit encore cette marche ; mais il di- vise les Anomies fossiles , qu'il ap- pelle Anomites , en trois sections , les Craniolites , les Hystérolites et les Térébratulites, dont il ne distingue pas les Productus et les Spirifer de Sowerby. Schlotheim décrit un grand nombre de Térébratulites dans l'ouvrage que nous venons de citer , et cet ouvrage , avec son supplément publié en 1822, et surtout avec les planches qui accompagnent celui-ci , et où l'on trouve beaucoup d'espèces très-bien figurées, sont, avec l'ar- ticle Térébratule des Animaux sans vertèbres , les figures de l'Encyclopé- die méthodique , le Traité des pétri- fications du Derbyshire par Martins , et le Minerai Conchology àe Sowerby, les ouvrages les plus imporlans à con- sulter pour la détermination assez difficile des nombreuses espèces de Térébratules. Nous devons taire ob- server que les Hystérolites paraissent n'être que des moules intérieurs de Térébratules, et ne doivent pas être considérés comme formant une sec- tion à part dans ce genre, et encore moins un genre distinct. Schlotheim en distingue cependant trois espèces , et cet exemple devra sans doute être suivi , si l'on ne parvient pas à recon- naître les Térébratules auxquelles elles appartiennent, ne fût-ce que pour servir à la distinction des cou- ches qu'elles caractérisent. Mcgerle a changé le nom générique de Téré- bratule poui celui de Gryphus , qui, en outre, a l'inconvénient d'avoir trop de ressemblance avec celui de G-ryphée. On ne connaît encore 47a URA . u'une douzaine d'espèces vivantes ans' ce genre qui en compte peu t- t être plus de cent à l'état fossile. On doit a Grundler une description et des figures de l'Animal de la Terebra- tula Capitl-Serpcntis {Natur. Fo/sc/i. il, st. pl. ni), copiées par Bruguière (Encycl. méthod. pl. a46, fig. 7), les- quelles , avec celle de VyJno/nia trun- cala de Poli , forment toutes nos con- naissances sur les Animaux de ce genre. -— Les Cranies , genre que l'on doit vraiment à Bruguière, et dont Linné ne connaissait qu'une seule espèce qu'il plaçait aussi parmi les Anomies , ne sont point séparées des Térébratules dans la Méthode de Cu- vier. Lamarck ne les comprend point dans la famille des Brachiopodes. Il les place dans la famille des Rudistes immédiatement avant les Orbicules ui commencent la première de ces eux familles. On ne connaît encore qu'une seule Cranie à l'état vivant, et quatre à cinq à l'état fossile. — L'Orbicule est un genre formé par Cuvier avec la Patella anomala de Miiller , sur le seul examen de la des- cription et des figures du savant Da- nois (Zool. Dan. 1 , p. i4 , t. 5 , fig. 1-7J. Ce genre avait déjà été établi par Poli , sous le nom de Ciiopus, Criopoderma , pour une autre espèce , mais très-rapprochée, qu'il a décrileet figurée sous le nom à'Anomia turbi- nata {Test, utriusq. Sicil. T. 11 ,p.i8ç), t. 3o , fig. i5, c, et 21 à 24). Nous aurions conservé ce nom comme ayant l'antériorité , si Poli n'eût pas 5 lacé dans le même genre deux 'érébiatulcs dont l'Animal est au reste fort voisin de celuiMe l'Orbi- cule. Malgré cette analogie, les diffé- rences qu'ils présentent et les carac- tères qu'offrent les Coquilles ne per- mettent pas de les confondre. Il n'en est pas de même du genre Disciue , Discina , créé par Lamarck dans la famille des Rudistes. La Coquille qui a servi à l'établissement de ce genre, est la Patella distorta de Montagu (Transact. o/'Linn. Soc. vol. 11. p. 196. lab. i3, fig. 5), ou une espèce voisine, évidcnimcutde même genre ; BRA et celle-ci paraît être, comme l'a fait voir Blainville (Bull . des Se. , 1 8 1 9. p. 72), la Patella anomala de Muller. Ainsi le genre Disciue n'est qu'un double emploi du genre Orbicule , quand bien même les différences qu'offrent les figures de Muller et de Montagu , comparées entre elles et avec la Discine que nous avons sous les yeux et que nous tenons de l'ami- tié de Sowerby , pourraient faire ad- mettre trois espèces au lieu d'une seule. Outre les genres Lingule , Térébra- tule et Orbicule, dont nous venons de parler , Sowerby a établi dans ces derniers temps trois nouveaux gen- res , savoir : le genre Producte , Pro~ (luctus {Min. Conchol. n° 10), dont Marlins avait fait une section des Té- rébratules, et dont quelques espèces sont confondues parmi celles figurées dans les planches de l'Encyclopédie métbodique. Il est bien distinct de ses congénères par l'absence d'ouver- ture au sommet des valves , ce qui le rapproche un peu des Orbicules et des Cranies qui cependant ont une fissure à la valve inférieure, pour le passage du muscle qui les fixe aux corps sous-marins , tandis que le P10- ductus en paraît entièrement dépour- vu. Cette circonstance, jointe àl'im- possibilité d'étudier l'Animal qui ha- bitait ces Coquilles qui ne sont con- nues qu'à l'état fossile de pétrifica- tion , laisserait de l'indécision sur son placement dans les Brachiopodes , sans la grande analogie des formes des espèces de ce genre avec les Té- rébratules et les Sphifer. Le genre Magas , second des genres dus à Sowerby {Min. Conch. n° a, pl. 119), est formé pour une très-petite Co- quille fossile qui paraît se rapprocher beaucoup des Térébratules, et sur- tout des Thécidées de Défiance, dont il ne diffère peut-être pas. Enfin , le genre Spirifer, dont l'organisation est fort singulière par la présence d'une double spirale qui se rend vers les angles latéraux de la Coquille , et qui en remplit presque tout l'intérieur. Tels sont les trois geiircs dus à So- BRA werby. Le dernier offre .aussi quelques espèces confondues avec les Térébra- tules dans l'Encyclopédie méthodi- que, et n'est encore connu qu'à l'état iossde. Sowerby a décrit ce nouveau çenre avec plus de détails dans les Transactions de la Société Linnéenne (T. xii, 2e partie, p. 5i4). Ce Mé- moire est accompagné de bonnes figures. Selon Sowerby [Min. Conch. n" aij, les Térébratules deLamarck , dont l'dUverture triangulaire ést pla- cée sousles crochets, appartiendraient au genre Spirifer : nous observerons cependant que la Terebratula psitta- cea, espèce vivante qui est dans ce cas , ne diffère pas à l'intérieur des autres Térébratules. Le genre Thécidée de Défiance, non encore décrit, renferme plusieurs petites Coquilles fossdes , découvertes fiar Gerville dans les environs de Ya- ognes. Leur organisation intérieure est aussi fort singulière, la petite valve presque plate offrant à son côté interne des lamelles saillantes semi-circulaires, et laissant entre elles de profonds sillons. Nous avons une ou deux espèces vivantes qui parais- sent appartenir à ce genre, qui, par son organisation intérieure, pourrait .bien être un double emploi du genre Magas; mais, n'ayant pas celui-ci, nous ne sommes pas fixés à ce sujet. Nous n'avons point rapporté à la i classe des Brachiopodes le genre . Pentamère de Sowerby, dont Tor- Îjanisation intérieure a quelque ana- ogie avec celle des Magas et des Thé- . cidées , n'ayant pas eu occasion de le voir, l'exemple du genre Productus pouvant autoriser à rapporter à cette i classe des Coquilles qui n'offrent pas d'ouverture pour le passage du mus- cle d atiache. Reste cependant à sa- voir si le genre Productus y est bien convenablement placé? Car tous les autres genres de cette famille offrent un trou ou une fissure destinée à cet usage. Aussi est- il présuinablc que iles Productus n'étaient pas fixés ou Télaient différemment. Quelquefois ce muscle est très-saillant, et a l'air d*une petite queue connue dans la BRA 475 T. Caput-Serpentis; d'autres fois il l'est moins , et la valve est très-rapprochée du corps auquel l'Animal est attaché. Dans les Oibicules, la valve inférieure tient à ce corps ou en prend les for- mes, et la valve supérieure offre l'ap- parence d'une petite patelle à sommet très-surbaissé. La charnière manque presque totalement dans ce genre, comme dans la Lingule, mais elle est plus on moins compliquée dans les autres. Les Brachiopodes ont beaucoup de rapports avec les Lamellibranches. A ne considérer que leur coqmlle , ce sont de véritables Bivalves. 11 n'est pas douteux , par exemple, que le test des Cranies, et surtout celui des Orbicules , ont beaucoup d'analogie avec celui des Anomies. Quant à leurs Animaux , ils s'éloignent moins des Lamellibranches qu'on ne le croirait au premier coup-d'œil ; mais leur organisation est cependant assez re- marquable pour devoir les séparer en classe distincte. Ils ont, comme les Lamellibranches , « un man- » tcau à deux lobes , et ce man- » teau est toujours ouvert ; mais leurs » branchies ne consistent qu'en pe- » tits feuillets rangés, tout autour de » chaque lobe, à sa face interne; au » lieu de pieds, ils ont deux bras » charnus et garnis de nombreux fi- » lamens qu'ils peuvent étendre hors » de leur coquille et y retirer; leur » extérieur a paru montrer deux » cœurs aortiques et un canal intes- » tinal replié autour du foie ; la bou- » che est entre les bases des bras et » l'anus sur un des côtés. On ne » connaît pas bien leurs organes de » la génération, ni leur système ner- » veux. » ( Cuvier, Règn. Anim. ) Leurs bras cirrheux ne sont point ar- ticulés comme ceux des Cin hipodcs ; le cordon tendineux qui les soutient ne ressemble pas au pédoncule de ceux-ci , avec lesquels ils ont cepen- dant le rapport marqué d'avoir des membres distincts qui manquent aux Lamellibranches. Les brandies testncées, grêles, fourchues, qu'on remarque a l'intérieur des Téré- *7* BRA bratules , pénètrent dans le corps de l'Animal, le soutiennent et don- nent surtout attache aux bras. Ces bras très-singuliers sont allonges, cihes et cirrheux. Dans l'état de re- pos, ils sont roulés en spirale dans la coquille , et ne sortent que lors- que l'Animal veut s'en servir. Serait- il possible que les filets spiraux , que Sovverby a reconnus dans l'intérieur du genre Spirifer, fussent les bras en question, différemment organisés et passés à un état de solidification? ou ne sont-ils qu'une charpente testacée analogue à celle des Térébratules? Nous ne terminerons pas cet arti- cle sans appeler l'attention sur l'ana- logie singulière que présentent les Or- bicules avec les Hipponyx de Defrance ou les Cabochons pourvus d'un sup- port tout-à-fait comparable à la valve adhérente des Orbicules, dont la valve supérieure est si semblable à une Pa- telle, qu'elle a souvent été classée dans ce genre. Ce passage remarqua- ble des Céphalés aux Acéphales , sur lequel Blainville a promis des consi- dérations qui méritent d'être déve- loppées , prouve encore bien évidem- ment combien l'enveloppe testacée des Mollusques peut induire en er- reur pour leur classement, et qu'il n'y a que l'étude des Animaux qui puisse fonder une méthode qui per- mette de saisir leurs véritables rap- ports. Nous avons établi trois familles dans la classe des Brachiopodes : celle des Lingules , qui ne comprend que le genre de ce nom ; celle des Téré- bratules , qui renferme les genres Pro- duite, ïërébratule, Spirifer, Magas et Thécidée; et enfin celle des Cra- nies, qui comprend les genres Cranie et Orbicule. P~. ces mots. (f.) BRACHIURE. crust. V. .Bra- CHYURE. (AUD.) * BRACH-LERCHE. ots. (Frich.) Syn. de la Rousseline, Anthus rufes- cens, Tem. V. Pifit. t (dr..z.) " BRACHM/ENNCHEN. bot. crypt. Syn. allemand d' ' Agaricus edulis, L. BU A URACHSENFARREiN ri BR V- CHES EN K R AUX . BOT. CRYPT. Syn allemand d' Isoetes lacuslris. V. Isoé- BRACH-VOGEL. ois. Syn. alle- mand de Corlieu, Scolopax Bhœopus, L. Pr. Courlis. (dr..z.) * BRACHYCARP7EA. bot. phax. Genre établi par De Caudolle, ajanl pour type, et jusqu'ici pour unique- espèce, une Héliophile , H. flava de Linné fils. Les sépales du calice sont légèrement dressés ; les pétales ovales oblongs; les étamines dépourvues d'appendices: la silicule à peu près sessile,didyme , surmontée (Tun style très-court, a deux loges monospermes. Le B. varians , Cand. , est un sous- Arbrisseau du Cap , glabre , à feuilles oblongues, linéaires, ayant à peu près le port des Héliophiles à tige frutes- cente , mais la silicule beaucoup plus courte que dans ce genre , caractère d'où lui vient son nom. Cette silicule rappelle le fruit du Scnebiera ou du Biscutella. (a. d. j.) BRACHYCARPÉES. bot. phan. De Candolle nomme ainsi la vingt- unième tribu des Crucifères , qu'il caractérise par une silicule didyme, une cloison très-étroite, des valves extrêmement ventrues , des loges mo- nospermes et un style court. Elle ren- ferme un seul genre, le Bracliycar- pœa. V. ce mot. (a. d. j.) BRACHYCÈRE. Brachycerus. ins. Genredel'ordrc des Coléoptères , sec- tion des Télramères , fondé par Oli- vier aux dépens du grand genre Cha- ranson. Latreille ( fiègne Anira. de' Cuv. ) le place dans la famille des Porte-Bec ou Rhinchophores. Ses ca- ractères sont, suivant Olivier : an- tennes droites , plus courtes que la tête, grossissant insensiblement, de neuf articles , le premier un peu plus gros que les autres , le dernier le plus long et tronqué à son extrémité ; tete inclinée , allongée en forme de trompe épaisse ; bouche placée à l'ex- trémité de la trompe et pourvue de mandibules, de mâchoires cl d'anteu- BRA utiles; celles-ci, au nombre de quatre, les deux antérieures très-courtes , composées de quatre articles dont le premier, plus large que les autres , te.rm iné extérieurement pa r une poin te longue, avancée, et le dernier très- petit , les deux postérieurescomposées de trois articles diminuant de gros- seur: tarses filiformes , sans houppes, de quatre articles , les trois premiers égaux entre eux. Les Brachycères ont beaucoup de rapports avec les Cha- rausons, mais ils en diffèrent essen- tiellement par les caractères tirés des antennes, des parties delà boucheet des tarses; ils en sont distingués en- core par leurs habitudes , car ils ne se rencontrent jamais sur les Plantes, et vivent dans les lieux sablonneux où on les voit marcher lentement. Leurs élytres embrassent l'abdomen sur les côtés , et sont soudées à leur suture : il n'existe pas d'ailes membra- neuses; le corps de plusieurs espè- ces est recouvert d'une poussière i écailleuse qui s'enlève aisément et qne l'Insecte perd en avançant en âge. La larve n'est pas connue. Ces In- sectes sont presque tous étrangers; i quelques-uns se rencontrent cepen- ■■ dant dans le midi de l'Europe. Parmi i ces derniers, nous remarquerons : Le Brachycère oxdé , B. undatus d'Olivier (Coléopt. T. v, pl. 2, fig. 16. A,B), qui se trouve dans les dé- | partemens de la France les plus voi- sins des frontières de l'Italie. Le Brachycère barbaresque , B. barbarus d Olivier (/oc. cit. pl. 2. fig. 10. A, B), servant de type au genre et habitant les côtes delà Barbarie. Borv de Saint-Vincent l'a retrouvé, mafs 1 fort rarement , dans les duues de sa- ble des côtes d'Arcachon. 'add.) BR ACH YÉLYTRE. Brachye- lyirum. bot. pha.v. Genre de Grami- mées formé par Palisot Beauvois (Àgrost. p. 39 , T. ix , f. 1 1) du Dile- | pyrum de Michaux (Flor. bor. si m. 1 , Ipl. 4o), qu'il nomme Bracâyelyirum \ «rectum. Ses caracrères sont : épillets pcrliwllés , alternes ; balle calicinale a rleux v-'Ivps, dont l'inférieure est BRA 47 5 quatre fois plus courte et renferme deux fleurs , l'une fertile , à balle bi- valve accompagnée d'écaillés ; la val- ve inférieure entière , accompagnée d'une longue soie; la supérieure bi- fide ; la fleur stérile , pédiculée , pu- bescente ; les fleurs sont disposées, en un épi simple dont les épillets sont alternes. C'est une Plante dont l'as- Êect est celui d'un Agrostis, et qui ha- ile les bois ombragés de la Caroline et de la Géorgie. Elle a été décrite par Schreber sous le nom de Muhlenbeu- gia erecta , et paraît devoir être réunie au genre Trichochloa deDeCandolle. (b.; BRA CHYGLOTTIS. bot. phan. Et non Brachioglotis ou Brachiglotis. Genre de la fa- mille des Corymbifères , caracté- risé par un involucre cylindrique composé de plusieurs folioles égales et conniventes; un réceptacle nu; des fleurs radiées dans lesquelles les demi-fleurons sont en petit nombre, courts , réfléchis et terminés par trois dents ; une aigrette plumeuse. Ce genre, établi par Forster, est réuni par Willdenow et Persoon aux Ciné- raires. 11 ne comprend que deux es- pèces originaires de la Nouvelle-Zé- lande et peu connues , l'une à feuilles ovales et sinuées , l'autre à feuilles entières et arrondies. (a. d. j.) BRACHYLOBOS. bot. phan. Et non Brachiobole. Genre for- mé par Allioni (Flor. Ped. 1 , p. 278) aux dépens des Sisymbres de Linné , et dont le Sisymbrium silvestre était le type. De Candolle (Syst. Végét. 2, p. 190) n'en fait que la seconde section de son genre Nasturtium, dans laquelle il renferme quatorze espèces dont la silique est courte ou même ovale. Le Sisymbrium ampkibium est du nombre. V. Cresson et Si symbre. (B.) BRACHYN. ins. Même chose que Brachine. V. ce mot. (b.) * BRACIIYOPE. Brachyopa. i\s. Genre de Diptères établi par Mei- gen , d'après le comte de Hofïmanscg . 476 BRA et de la famille des Syrphiqucs du premier. Il se confond dans notre méthode avec les Milésics, V. ce mot; mais il en sciait spécialement dis- tingué , selon Meigeu , par la soie des antennes , qui est garnie de poils. Cet auteur y rapporte la Mouche co- nique dePanzer (Faun. Germ. fasc. 60, pl. 20); la Mouche arquée du même (iôid. , pl. i5); les Rhingies bicolor, fauve et iScceiwV/edeFallen, et YOsci- /lis Oleœ de Fabr;cius. Mais cette der- nière espèce s'en éloigne totalement par la forme des antennes , la compo- sition du suçoir et la disposition des nervures des ailes. C'est une vraie Muscide. Les espèces précédentes me sont inconnues. (lat.) BRACHYOPODE. Brachyopodium. jjot. piian. Palisot Beauvois {Jgrost. p. 100, t. 19, fig. 3) a établi ce genre dans la famille des Grami- nées , et lui a imposé pour caractères : cpillets alternes sur un large pédi- cule articulé: balle calicinale à deux valves courtes, renfermant trois à uinze fleurs , composées chacune de eux valves entières , dont l'infé- rieure est terminée par une soie, et la supérieure est tronquée, garnie de poils roides, recourbés et hérissés; écailles ovales velues. Des espèces, autrefois dispersées dans les genres Brome, Froment et Fétuque, le com- posent, ïrinius pense qu'il doit être réuni à ce dernier. (b.) BRACHYOPODES. moix. V. Bra- CHIOPODES. * BR.ACHYPTÈRE. Brachyptcrus. ins. Genre de l'ordre des Coléop- tères, établi par Schneider et syno- nyme de Cerque. V. ce mot. (aud.) BRACIIYPTÈRES. ois. C'est , dans la Zoologie analytique de Duméril, une famille de l'ordre des Gallinacés: elle comprend les genres dont les es- pèces ont les ailes trop courtes pour servir au vol. Ces genres sont : Au- truche, Touyou , Casoar et Dronte. Cuvier et "Vieillot ont appliqué ce nom à une famille d'Oiseaux plon- geurs aquatiques, et doul les ailes BRA sont très-courtes : ils y comprennent les Plongeons , les Pinguins et les Manchots. (b.) BRACHYRHINE. Brachyrhinus. INS. V. RlIINCHOPHORE Ct ClIAIlAN- SON. (AUD.) * BRACHYRIS. bot. piian. Nul- tal établit ce genre nouveau dans la vaste famille des Synanthérées et dans la Syngénésie Polygamie super- 1 flue , pour le Solidago Sarolhrœ de Pursh, qui diffère surtout des autres ! Solidago par son aigrette non poilue , i mais composée d'environ cinq à huit écailles allongées et persistantes. Le î Brachyris Euthamiœ, Nuttal, ou SoU- < dago Sarolhrœ de Pursh, est une Plante vivace dont les tiges sont an- guleuses et scabres , les feuilles rap- prochées et linéaires. Les fleurs sont terminales et forment une sorte de co- • rymbe. Elle croît dans les lieux arides sur les bords du Missouri. Elle répand une odeur forte et peu agréable ; les habitans s'en servent comme d'un médicament diurétique. (a. r.) * BRACHYSCOME. bot. phan. Labillardière avait décrit et figuré t. 206 de ses Pl. de la Nouvelle-Hol- . lande , sous le nom de Bellis aculeata , t une Plante dont H. Cassini foi nie un genre particulier distingué par les ca- ractères suivans : involucre formé de folioles égales et linéaires, disposées à , peu près sur un seul rang ; réceptacle ; conique ; fleurs radiées, les demi- j fleurons delà circonférence femelles , les fleurons du centre mâles ; akènes comprimés , munis sur leurs deux faces d'un rebord membraneux , et couronnés par une petite aigrette de poils simples extrêmement courts. J La seule espèce connue , à laquelle Cassini donne le nom de Labillar- % dière , est une Plante herbacée , à tige t rameuse , garnie de feuilles dont les dents sont écartées les unes des autres et aiguës , et à fleurs solitaires et ter- minales. (a.d.J.) BRACHYSÈME. Brachyserna. j bot. piian. Dans la seconde édition j du Jardin de Ke-w, Robert Browu : BRA décrit sous ce nom un genre nouveau de la {annule des Légumineuses et de la Décandrie Mouogynie, auquel il attribue les caractères suivaus : calice renflé , à cinq dents un peu inégales ; corolle papilionacée , ayant l'étendart plus court que la carèue qui est com- primée et de la même longueur que les ailes ; ovaire pédicule et entouré à sa base d'une petite gaîne ,'terminé supérieurement par un style grêle et allongé; gousserenflée etpolysperme. Ce genre , voisin du Gompholobium , ne renferme qu'une seule espèce ob- servée par Brown sur les côtes de la Nouvelle-Hollande , et qu'il nomme Brac/iysema laiifolium , à cause de ses feuilles qui sont larges, ovales et planes. (a. r.) * BRACHYSÛME. Brachysoma. rss. Genrede l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, établi parDe- jean (Catal. des Coléopt. p. 96) dans la grande famille des Rhinchophores. Il en possède trois espèces dont deux originaires deCayenne, etla troisième de la Nouvelle-Hollande. Les carac- tères de ce nouveau genre sont encore inédits. (aud.) BRACHYSTEMME. Brachystem- ma. eot. phan. Le genre établi sous ce nom dans la Flore de l' Amérique septentrionale de Michaux a trop de rapports avec le genre qu'il a désigné sous le nom dePycnanthème, pour ne pas devoir lui être réuni. Nous pen- sons donc, à l'exemple de Persoon, de Pursh et de Nuttal , que les espèces décrites sous ce nom par Michaux doivent être rapportées au Pycnan- thème. K. ce mot. (a.r.) * BRACHYSTOME. Brachystoma. INS. Genre de Diptères , établi par Meigen,dc la famille des Émpidics, et ayant pour caractères : trompe per- pendiculaire, de la longucurde la tête, conique ; palpes couchés sur elle; an- tennes avancées, de trois articlcs,dont le troisième conique, terminé par une Soie très-longue. Il en cite et figure deux espèces , la longicorne et la vé- siculeusc ; celle-ci avait été rangée par Fabricius, et sous la même dénoini- BRA 477 nation spécifique, avec les Syrphes. Elle estlongue de près de trois lignes, noire, avec l'extrémité de l'abdomen , du moins dans l'un des sexes (le mâ- le), renflée, vésiculeuse, demi-trans- parente et roussâtre. Les cuisses sont de cette couleur, avec une ligne noi- râtre le long de leur tranche supé- rieure. Elle est rare aux environs de Paris. (lat.) BRACHYSTOME. bot. crypt. Persoon a donné ce nom à la troisième division qu'il établit dans son nom- breux genre Sph^ria. V~. ce mol. (b.) * BRA CHYTOPHYTUM. bot. phan. Necker {Elem. 3. p. 70 et 85) désigne ainsi la seconde division des Crucifères ou Tétradynames. (b.) BRACHYDRES. Brac/iyura.cnvsT. Leach et Blainville ont employé ce mot pour désigner un ordre des Crus- tacés. Latreille(Règne Anim. de Cuv.) l'a donnéà la première famille de l'or- dre des Décapodes, répondant à celui des KLeistagnatha de Fabricius. Nous adopterons ici cette dernière applica- tion. La famille des Brachyures a pour caractères distinctifs : queue plus courte que le tronc, sans appendices ou nageoires à son extrémité, et se re- pliant en dessous dans l'état de re- pos, pour se loger dans une fossette de ia poitrine ; branchies formées d'une seule pyramide à deux rangées de feuillets vésiculeux, et point séparées entre elles par des lames tendineuses. Cette famille embrasse celles que La- treille avait antérieurement établies (Considér. génér.) sous les noms de CaNCERIDES et d'OxYRIIYNQUES. Tous les Crustacés qui la compo- sentont, outre les caractères quenous avons indiqués déjà , les suivans que nous transcrirons d'après Latreillc. Le tronc est tantôt en segment de cer- cle ou presque carré, tantôt arrondi , ovoïde ou triangulaire: les antennes sont petites, surtout les intermédiaires qui sont ordinairement logées dans une fossettesous le bord antérieur de la carapace. Celles-ci se terminent chacune par deux filets très-courts ; +7» BRA les antennes extérieures , insérées au côté interne des yeux, ont plus de longueur, et sont pourvues d un seul filet; les yeux sont , dans plusieurs , portés sur de longs pédicules ; le tube auriculaire est presque toujours en- tièrement calcaire. La première paire de pieds se termine en serres ; dans le plus grand nombre, la dernière paire de pieds-mâchoires, à l'état de repos , loi me comme une sorte de lèvre qui recouvre toute la bouche. L'abdomen a l'apparence d'une queue triangu- laire, étroite et aplatie dans les mâles ; plus large, arrondie et bombée dans les femelles; il présente intérieure- ment chez ces dernières quatre paires d'appendices formés chacun par deux filets , lesquels ont pour usage de sup- porter les œufs. Les mâles sont dé- pourvus de ces parties, et offrent ce- pendant deux ou quatre appendices qui sont des organes de copulation. Les deux ouvertures de la vulve dans la femelle se remarquent à la face in- férieure de la poitrine, en avant de la troisième pièce sternale. Latreille (Règne Anim. de Cuv.) divise la fa- mille des Brachyures en sept sections, de la manière suivante : f Tous les pieds insérés sur les côtés de la poitrine. î. Les Nageubs , Natatoria. Pieds toujours découverts; lesdeux derniers au moins terminés en na- geoire. Genres : Etrille ou Portune, PoDOPIITIIALME , MATUTE , OrITHYE. ■2. Les Arqués, Arcuata. Pieds toujours découverts, sans na- geoire; test évasé, en forme de seg- ment de cercle, rétréci et tronqué pos- térieurement. Genres : Crabe , Hépate. 3. Les Quadrilatères , Tetraedra. Pieds toujours découverts , sans na- geoire; test presque carré ou en cœur; le bord antérieur infléchi ou in- cliné. Genres : Plagusie, Grafse, Ocy- TODE, GoNÉPLACE, GeCARCIN , Po- TAMOPHILE, ERIPHIE. 4. Les Orbiculaires , Oibiculata. Pieds toujours découverts, sans na- BKA i geoire; test presque orbiculaire ou elliptique. Genres : Pinnothère, Atélécy- cle , Thia, Coryste , Lia cosin , Ixa MlCTYRE. 5. Les Triangulaires , Triquetra. Pieds toujours découverts, sans na- geoire ;. lest presque triangulaire ou rhomboïdal, se rétrécissant de sa base en avant. Genres : Inachus, Egérie, Li- THODE, MACROPODE, PACTOLE , Do- CLÉE, MlTHRAX, PaRTHENOPE. 6. Les Cryptopodes , Cryptopoda. Pieds sans nageoire ; les quatre der- nières paires susceptibles de se retirer et de se cacher sous une avance en forme de voûte de l'angle poslérieur de chaque côté du test. Genres : Migrane ou Calappe , ÎEthre. f f Les deux ou quatre pieds pos- térieurs, insérés à l'extrémité posté- rieure du dos et relevés. 7. Les ]\otopooes, Nofopoda. Genres : Dromie , Dorippe , Ho- MOLE , PiANINE. V. chacun de ces noms généri- ques, (aud.) BRACR. ois. Syn. de Canard en Barbarie. (dr..z.) BRACKEN. bot. crypt. Syn. écos- sais de Fougère femelle , espèce de Polypode de Linné, maintenant ap- partenant au genre Polvstich. Fi ce mot. (B.) BRACRENDISTEL. bot. phan. Syn. allemand d' Eryngium campes- ire , L. F~. Panicaut. (b.) ^ BRACRENRAUPT. bot. phan. Syn. d' ' Antirrhinum majus, L. en Allemagne. ;b.) BRACON. Bracon. INS. Genre de l'ordre des Hyménoptères, section des Porte-Tariere , établi par Jurine (Classif. des Hyménopt. p. 117) qui lai assigne pour caractères : une cel- lule radiale grande ; trois cellules cu- bitales, les deux premières carrées , presque égales, la première recevant BRA seule une nervure récurrente , la troisième grande , atteignant l'extré- mité de l'aile; mandibules bidentées (le sommet aigu delà mandibule étant compté pour une dent); antennes sé- tacees, composées de plus de vingt articles. Latreille (Règne Anim. de Cuv.) place ce genre dans la famille des Pupivores, tribu des Ichneumo- nides , et lui donne pour caractères distinctifs : mandibules bidentées ; cinq articles aux palpes maxillaires et trois aux labiaux; languette profon- dément échancrée et prolongée avec les mâchoires en forme de bec ou de museau. A ces caractères on peut ajouter que les mandibules sont pro- longées en avant, et qu'il en résulte une espace vide entre elles et le labre; que celui-ci est triangulaire, courbé intérieurement et terminé en pointe ; qu'enfin les femelles ont l'extrémité de l'abdomen armé d'une longue ta- rière recouverte à sa base par un pro- longement lamelliforme , figurant un soc de charrue. — Les Bracons ressem- blent, sous plusieurs rapports , aux Ichneumons; mais ils s'en distinguent par le nombre des articles des palpes labiaux et par la forme de la seconde i cellule cubitale de leurs ailes; ils ont encore beaucoup d'analogie avec les Alysies, sous le rapport des cellules desailes, et en diffèrent cependantpar les pièces de la bouche. Les Agathis ont aussi avec les Bracons une telle ressemblance que Latreille (Iqc. cit.) les réunit à ces derniers. Ces Insectes , nommés autrefois par 'Latreille Ripions, sont très-nombreux et fort peu connus, quant à leur or- ganisation et leurs mœurs. On les trouve ordinairement sur les fleurs de Chardons et sur les bois pourris. Le Bracon déserteur , B. desertor de Fabricius, peut être considéré comme type du genre; il n'est pas rare aux environs de Paris. On rencontre aussi dans presque toute la France le Bra- con dénigrateur, B. denigrator deFa- Wncios figuré par Panzer {Faun. Ins- Germ. fasc. 45. tab. i4.) (aud.) BRACTÉES, bot. Feuilles florales. BRA 479 Ce sont de petites feuilles particu- lières, différant pour la forme, et la P'jfrt «lu temps pour la couleur , de celles dont se composela Plante. Elles accompagnent les fleurs, les soutien- nent , Iesprotègent , les ornent même, et dans certaines Sauges ou dans quelques Lavandes, en effacenll éclat. On nomme Bractéoles les plus intérieures et les plus petites des Brac- tées , lorsque dans un amas de fleurs il en existe plusieurs rangées, (b.) BRADEN ou BRAFFEN. pois. Syn. de Brème, Cyprinus Brama. T. Cyprin. rn ^ ,BR,fDFISH. pois. En Autriche c est 1 Ide. On donne encore ce nom a la Jesse, autre espèce d'Able. y ce mot. (B ), BRADIPE. mam. Même chose que Bradype. y. ce mot. (a.d.. ns.) BRADLEA. bot. phan. Le genre Glycine de Linné porte ce nom dans les familles des Plantes d'Adanson (Fam. Plant, t. 2. p. 224. y. Gly- cine. l'A d j 1 BRADLEIA. bot. Ws'onsce nom, Gaertner a établi un genre très- voisin du Phyllantus, dont il se dis- tingue cependant parla structure sin- gulière de ses graines. Comme il com- prend la Plante dont Forster avaitau- paravant fait son genre Glochidioa, cest ce dernier nom qu'il convient de lui conserver et auquel nous ren- voyons ki -Sous ce même nom de Bradleia, Necker avait distingué une espèce de Laser dont l'involucre offre un petit nombre de folioles et dont 1 akène est ailé. (A D } ^ BRM)YPE. Bradypus. mam#. Genre de Mammifères de l'ordre des Edentés auxquels il appartient par l'absence de dents incisives, et même de l'in- tcrmaxillaire dans une des deux espèces qui composent ce genre et par de gros ongles embrassant toute 1 extrémité libre des doigts. — C'est à tort que Buffon a dit que les Pares- seux étaient des monstres par défaut ■ 48o BRA ils offrent au contraire un excès de Îarties surnuméraires dans le nom- re des côtes , des vertèbres cervica- les , et dans l'existence des clavicules chez une des deux espèces ; celui qui a moins de doigts en a deux complets , et à côté , les rudimens de deux au- tres : le pied des Solipèdes est donc moins complet. On n'a pas eu plus de raison de parler de leur imperfec- tion ; c'est en changeant leurs rap- ports d'existence qu'ils seraient im- parfaits. Les modifications de leur or- ganisation , très-éloignées du méca- nisme des autres Mammifères, sont au contraire en harmonie parfaite avec leur destination. D'abord leurs dents, comme l'a montré Cuvier à qui appartient presque tout ce que nous allons dire , étant un cylindre d'os enveloppé d'émail et creux aux deux bouts, seraient impuissan- tes pour broyer des tiges ou des racines: elles suffisent pour écraser des feuilles. Aussi l'existence de l'Animal est - elle liée à celle des Arbres et peut-être d'un seul q'u'il f>réfère , le Cecropia peltata; le cy- indre d'émail est rempli par une pile de petits disques osseux, qui s'usent plus facilement que l'enveloppe ; la surface de la dent est toujours plus ou moins excavée; l'excès de lon- gueur des membres antérieurs sur les postérieurs , qui se retrouve dans les Orangs et dans les Wouwous , la di- rection en arrière des cavités coty- loïdes, qvii dans l'action de grimper, rend perpendiculaire l'application de la force , sont deux circonstances aussi favorables au grimpement qu'incom- modes pour la marclie. L'articulation péronéo-astragalienne , transmettant obliquement le poids du corps sur le pied par l'apophyse coudée qui ter- mine inféricurement le péroné , rend bien , comme l'observe Cuvier, le plan du pied perpendiculaire au sol quand l'Animal est à terre , ce qui fait qu'il n'appuie que par le bord ex- terne; mais réciproquement, quand il grimpe, toute la plante du pied porte parallèlement contre l'Arbre. L'élargissement du bassin et la sou- BRA dure de l'ischion sur le sacrum, en augmentant les surfaces d'insertion musculaire, ont un double avantage, 1" pour l'écartement des jambes en grimpant, et a° pour le volume des muscles insérés. La longueur de l'a- pophyse post-astragalienne du calca- néum égale au moins à ce qu'elle est dans les Gerboises , facilite l'applica- tion au pied de la forcc.musculaire en- tièrement transmise , puisque tous les os sont soudés en un seul levier jus- qu'au devant de la première pha- lange. Quoy et Gaimaid ont constaté un excès proportionnel de volume et de force des muscles fléchisseurs sur les extenseurs , bien supérieur à ce qui existe chez tous les autres Ani- maux ; il en résulte la facilité de per- pétuer pour ainsi dire les mouvemens et les attitudes de flexion indispensa- bles à des Animaux toujours suspen- dus ou accrochés aux Arbres. La ré- flexion des ongles sous le pied et sous la main dans l'état de repos , qui serait un inconvénient à terre , est justement le mécanisme le plus com- mode pour les Paresseux. Sans aucun effort et par la seule élasticité de liga- mens jaunes analogues à ceux qui tiennent redressées les phalanges un- guéales des Chats , ces mêmes pha- langes sont maintenues fléchies chez les Bradvpes. Elles ne s'étendent que lorsque l'élasticité de ces ligamens est surmontée par la contraction des muscles extenseurs. Ajoutez à cela cet excès des muscles fléchisseurs, et il n'y a rien d'élonnant à les voir s'ac- crocher aux branches par les quatie Sates rapprochées , pour reposer et ormir. L'on voit aussi que la sou- dure des os des pieds et le défaut de mobilité séparée dos doigts sont par- faitement combinés pour ce résultat. Ces ongles surpassent aussi eu lon- gueur le reste de la main , et comme ils sont courbes, cela augmente d'au- Umt la grandeur du crochet. Un autre obstacle, outre le ligament jaune infé- rieur à l'extension de la phalange ungucalc , c'est que l'arc de cercle qui en échancre la tête , saille bien da- vantage en dessus , de sorte que ce BRA prolongement, en s 'appuyant contre Je dos de la phalange suivante, rend l'extension impossible. (/^., pour la figure de cette phalange et tous les détails d'ostéologie , le- 4e vol. des Ossemens fossiles de Cuvier.) L'axe de la tête étant le même que celui de la colonne vertébrale, la bouche re- garde en haut quand l'Animal est debout; ce serait un inconvénient pour paître à terre; c'est un avantage pour vivre sur des branches , et qui dispense l'Animal de relever la lête par un effort musculaire soutenu. Ce genre offre d'espèce à espèce les plus grandes différences counues. Il est l'exemple le plus évident de la di-, versité primitive des espèces, et la ré- futation de l'opinion que les diversités d'espèces ne sont que des transforma- tions successives et maintenues à di- vers degrés, d'un type primitif, par 1 influence du climat, desaliraens, etc. Or , ici tout est égal pour les deux es- pèces , habitudes , climat, nourriture, et cependant les Aïs ont deux vertè- bres cervicales de plus que l'Unau et les autres Mammifères. L'Unau , qui seul a des clavicules, a vingt-trois côtes ; l'Aï dos-brùlé en a quinze, et celui à collier seize. Dans les Aïs 1 axe du condyle maxillaire est lon- gitudinal; il est transversal dans l'U- nau; tout le crâne de celui-ci a les deux tables osseuses écartées par des sinus pareilsàceux qui coiffent le crâne du Cochon , et propagés jusque dans l'a- pophyse ptérygoïde qui est renflée comme la caisse auditive des Chats. Dans les Aïs , l'apophyse ptérygoïde est une lame mince , et partout le crâne a ses deux tables compactes rapprochées sans diploé ; la caisse au- ditive y est foi t renflée, indice d'uue audition tres-active. La hauteur des améres-narines est presque double «e ce qui a lieu dans l'Lnau. L'U- nau, en avant de la suture des os du nez, a un os intcrnasal qui manque •dans I Ai ainsi que les intcrmaxillai- res; les maxilbures y sont aplaties en avant, d'où suit la petitesse des ca- mmesqui sont contiguës aux molaires ilandis qu'une barre les en sépare TOME II. BRA 48 1 dans l'Unau. Enfin , il n'est pas une partie du squelette, pour ainsi dire , qui n'offre des différences aussi gran- des d'une espèce de Paresseux à l'au- tre, que d'un genre à l'autre dans les autres Mammifères. Aussi est-ce à l'occasion des Paresseux que Buffon a dit : Les différences intérieures sont la cause des extérieures ; l'intérieur dans les êtres vivans est le fond du dessin de la nature. Persuadés de l'impor- tancede cette vérité réalisée sous tant de formes et de plans divers, nous ayons insisté et nous continuerons d'insister sur les diversités spécifiques d'organisation. V. Anatomie.— Les viscères de ces Animaux offrent en- core des différences assorties à leur mode d'existence. Sans être rumi- nans, ils ont quatre estomacs , mais sans feuillets ni autres lames sail- lantes à l'intérieur, tandis que le ca- nal intestinal est court et sans cœcum. Les feuilles , qui sont leur aliment , contenant bien moins de parties fi- breuses proportionnellement , que les tiges herbacées dont se nourrissent les Kummans , les Bradypes n'ont pas besoin d'ingérer une aussi grande quantité d'alimens. — La verge seule est extérieure dans le mâle, les testi- cules sont dans l'abdomen. Quoy et Caunard ont eu vivans quelques jours sur l'Uranie, et ensuite disséqué deux Paresseux Aïs. Voici leurs ob- servations qui rectifient plusieurs erreurs : sur la femelle, la vulve , sur- montée d'un clitoris, est antérieure de trois à quatre lignes à l'anus ; l'urè- tre , fort court, s'ouvredansle vaqiu long de deux pouces. Il y avaiïun lœtus bien conformé dans l'utérus qui n'offrait pas de museau dcTanche' peut-être à cause de son état de di- latation; la vessie était fort distendue pari urine, ce qui les. étonna d'au- tant plus, que l'Aï, pendant les huit jours qu'ils le possédèrent, avait re- luse de boire avec une sorte d'hor- reur. L'anus a plus de longueur que la vulve. L'estomac était rempli de tiges de Céleri : c'était la seule nour- riture acceptée par l'Aï depuis l'épui- sement de la provision de feuilles de Si 48 a BRA Cecropia. L'injection artérielle n'a pas confirmé la division des artères des membres en artériolcs ensuite réunies pour reformer le tronc pri-r mitil*. Seulement beaucoup de petites artères formaient une sorte de gaîne au tronc des artères bracbiales et crurales, mais ne rentraient pas dans lecalibrede celles-ci. Enfin ,i!sontvu l'excès de prédominence des muscles fléchisseurs sur les extenseurs ren- dre raison des attitudes de ces Ani- maux ; ils ont vu aussi qu'il faut beaucoup rabattre de la lenteur attri- buée à l'Aï. Tout l'équipage del'Ura- nie a vu l'Aï monter en vingt-cinq minutes du gaillard d'arrière au haut du grand mât ; il parvint successive- ment , en moins de deux heures , au sommet de tous les mâts en allant de l'un à l'autre par les étais. Une autre fois , étant descendu par l'échelle du gaillard d'arrière et touchant l'eau par une de ses pâtes , il s'y laissa vo- lontairement tomber, et nagea aisé- ment la tête élevée. L'on voit donc, en rapprochant ces faits des considérations anatomiques précédentes , combien d'erreurs défi- guraient l'histoire de ces Animaux qui habitent entre la rivière des Amazo- nes , celle de la Plata et l'océan Atlan- tique. On n'en a point trouvé ailleurs de fossiles. Les Fossiles les plus analo- guesson 1 1 e Mégalonix e t le Mégathe- rium , qui forment pourtant chacun des genres bien dinérens , quoique susceptibles d'être encadrés dans un même ordre. Ceux-ci ont été trouvés dans le nord des deux continens. Les espèces du genre Bradype sont : L'Aï, Bradypus t/ïdactylus,L.'Buiï. i3, pl. 5 et 6. La figure de l'Encyclopé- die est ridiculement mauvaise ! Trois doigts complets à chaque pied,les deux doigts extrêmes en rudimens cachés sous la peau , deux vertèbres cervica- les déplus, distinguent cette espèce de l'Unau. Les bras sont deux fois longs comme les jambes , ce qui facilite le grimpement. Le poil de la tête , du dos et des membres, long , gros et sans ressort, donne à cet Animal l'air d'être enveloppé de foin. Sa couleur BRA est grise , souvent tachetée sur le dos I de brun et de blanc. Comme il existe au cabinet d'anatomic du Muséum I des squelettes d'A.ïs, ou le nombre des I côtes et d'autres circonstances os- téologiques sont différens , quoique tous se séparent de l'Unau par les trois doigts de devant, l'absence de sinus pépicraniens , etc. , et comme les voyageurs , et dernièrement Tem- mincK , d'après un individu rapporté Sar Neuwied , distinguent une espèce 'Aï , dite à collier , il est probable qu'il existe deux espaces d'Aïs. D'a- près les squelettes , l'Aï dos-brûlé aurait quinze côtes. L'Aï a collier aurait seize côtes. V. sa fig. Annal, génér. des Se. phys. T. vi. Sa taille est plus grande que celle des plus forts Aïs : il n'y a de nu à la face que le bout du nez, qui est noirâtre ; la face est à peu près per- pendiculaire; le crâne élevé en avant; trois griffes à tous les pieds , l'exté- rieure la plus courte , celle du milieu I la plus longue ; crâne , face et gorge couverts de poils courts dont la ] pointe paraît brûlée et crépue ; une ! grande tache de longs poils noirs sur i la nuque, souvent étendue en collier; < feutre ou poils cotonneux d'un brun | foncé. (Temminck, /6«'rf.).LeParesseux i à nuque ou à collier noir, est l'espèce | la plus rapprochée du Paresseux Aï. t Il paraît vivre sur une grande éten- | due du Brésil. Les Aïs ne manquent pas de queue , comme on l'a dit; celle-ci a onze vertè- i bres; les canines forment une ligne continue avec les molaires, et sont de i la même grandeur. L'Unau , Bradypus didaclylus , r L. Encycl. pl. *6, fig. 2, un peu moins | mauvaise que celle de l'Aï. Deux ongles aux pieds de devant ; une queue fort courte de trois vertè- [ bres , cachée dans le poil ; ses bras , ] moins longs à proportion que ceux des | Aïs, sont aux membres postérieurs : comme 6 : 5. Il ne se soude pas un si ■ grand nombre d os à ses pieds et à ses mains ; les premières phalanges sont libres , quoique toujours soudées avec les sésainoïdes; les ongles sont , BRA moitié plus courts ; les dents canines sont grandes , prismatiques et sépa- rées des molaires par uue barre ; le pod de l'avant-bras est récurrent comme dans l'Homme ; le pelage est plus court et plus gros que dans les deux autres espèces , il est uniformé- ment d'un brun roussâtre terne; il a vingt-trois vertèbres dorsales et qua- tre lombaires. On a beaucoup exagéré , avons- nous dit , la lenteur de ces Animaux : ils sont plus actifs la nuit que le jour , marchent à terre comme les Chauve- Souris. Quand on les approche, ce qui est rare, Us s'asseoient, les jambes étendues sur une même ligne, et le- vant l'un après l'autre les bras qu'ils étendent et ramènent sur la poitiine pour accrocher ce qu'on leur pré- sente. S'ds le saisissent, on ne peut leur faire lâcher prise qu'après la mort, et il faut attendre long-temps , car ils ont la vie extraordinairement dure. On ne les décroche des Arbres qu'a- près plusieurs coups de fusU. De La- lande, aidé de son domestique, a inu- tdement essayé pendant une demi- heure d'étrangler un Aï avec une corde de la grosseur du doigt ; l'Ani- ma 1 ne cessait d'étendre et de rame- ner ses bras en crochets sur la poi- trine par intervalles , ce qu'il fit en- core pendant plusieurs heures au fond d'un tonneau d'Alcohol où on le tint ensuite submergé. Pison avait disséqué vivante une femelle pleine d Lnau. Elle se remuait encore en to- talité et contractait ses pieds long- temps après l'arrachement du cœur et des viscères. Les Paresseux crai- gnent le froid et la pluie ; leur voix se lait rarement er ',endre. L'Aï articule son nom. Le Paresseuxà collier pousse «e temps en temps un petiteri aigu et court, peu différent de celui de l'Aï. Tous se tiennent continuellement sur les Arbres , principalement sur l'Am- gaiba (Cecropia pcllata). Ils ne vien- nent à terre ou l'on dit qu'ils se laissent choir du haut des Arbres, que lorsqu'ils en ont épuisé le feuil- lage. Nous avons déjà dit que des observés sur l'Dranic, clescen- BRA 483 daient très-bien des mâts. Un Arbre est encore plus facile à descendre : la position la plus fatigante pour eux , c'est d'être à terre ; leur repos , c'est de se tenir accrochés : l'extrême pré- dominance des muscles fléchisseurs et le mécanisme de leur squelette l'expliquentassez. A chaque portée,ils mettent bas un seul petit. Buffon a vu en France un Unau qui montait et descendait plusieurs fois par jour l'Arbre le plus élevé ; son sommeil était plus long par un temps froid. Il dormait quelquefois dix-huit heures de suite- (a. D..NS.) * BRADYPIPTDM. bot. phan. De Candolle (Syst. Végét. a. p. 53i) dé- signe sous ce nom la troisième section du genre Lepidium qui renferme ces espèces dont la silicule es L elliptique, entière ou submarginée , les valves carinées et le calice persistant. Cette section contient trois espèces : Lepi- dium cœspitosum , coronopifolium et Humboldtii. (B-) BRiEXEN. pois. La Brème en Por- tugal. V. Cyprin. (B.j BRAGALOU. bot. phan. Et non Bagalon. V. Aphyllanthe. BRAGANTIA. bot. phan. Lou- reiro a nommé Bragantia racemosa un Arbrisseau observé par lui dans les montagnes de la Cochinchine, et qui présente des feuilles grandes, al- ternes et très-entières, des fleurs d'un rouge brun disposées en petites grap- pes axillaires. Leur calice qu'il ap- pelle corolle est d'une seule pièce supere, globuleux, marqué de dix sil- lons, coloré, et se termine par un limbe a trois lobes égaux et réfléchis. \-> ovaire, adhérent, oblong etlinéaire estsiirmonté d'un style épais que ca- che le calice et que couronne un stig- mate concave et entier. Sur le con- tour de ce style et à sa partie moyenne, sont disposées en cercle six anthères sessilcs. Le fruit auquel Loureiro donne le nom de silique est une cap- sule allongée, quadrnngulaire , s'ou- vrant par quatre valves et divisée in- 3i» 484 BRA térieurement en autant de loges qui contiennent plusieurs graines trigo- nés, disposées sur un seul rang. Cette Plante est sans aucun doute voisine de l'Aristoloche, dont elle diffère par les lobes de son calice , au nombre de trois, et son fruit quadriloculaire. (a.d.ï.) BRAGON. bot. pu an. Syn. de Rhamnus Frangula dans quelques cantons de la Suède. (b.) BRAI. Suc résineux que l'on fait découler des Pins et des Sapins , au moyen d'incisions longitudina- les pratiquées sur l'écorce de ces Arbres. Selon que ce suc est mêlé à . du suif ou desséché au feu, il prend les noms de Brai gras ou de Brai SEC. V. ARCANSON. (DB..Z.) BRA1ETAS. bot. phan. Syn. lan- guedocien d'Oreille d'Ours, Primula Auricu/a, L. (b.) BRAIMENT ou BRAYEMENT. zool. Voix de l'Ane. L'usage semble devoir faire substituer le braire à ces mots qui ne se trouvent pas dans le Dictionnaire de l'Académie , mais qui sont cependant dans d'autres ouvra- ges du même genre. (b.) * BRAINSTONE. polyp. Syn. de Madrepora mœand rites, L. Espèce de Méandrine de Lamarck en Angleterre. (LAM..X.) BRAINVILLIËRE. bot. phan. Syn. de Spigelia ant/ielmentia,h. aux Antilles où l'on voulut donner à cette Plante le nom de la célèbre empoison- neuse Brinvilliers , parce qu'on l'y croyait dangereuse. V. Spigelia. (b.) ËRAIRËTE. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Primula veris officinalis, L. V. Primevère, (b.) BRAKALA. ois. Syn. grec de la Calandre, Alauda Calandra, L. V . Alouette. (nn..z.) * BRAKE. bot. phan. Svn. de Spirœa ulmaria en Gothlandc. P'. Spirjea. (B-) BRAKES. bot. crypt. Syn. an- glais de Pieris nquiiina , L. V. Pte- %3&. (»•) * BRAKSNAGRAS. bot. crypt. Syn. A'Isoetes lacustris en Sma- land ; cette Plante y remplit le lac BRA Mocklcn oii les Brèmes s'en nour- sent. (b.) * BRAMA, pois. Genre formé par Schneider , et qui n'ayant pas été adopté par Cuvier, a été réparti dans ses nouveaux genres Castagnolc et Atrope. F", ces mots. (b.) * BRAMBAR , BRINGBAR et BROMBAR. bot. phan. Syn. suédois de Framboisier, Rubus Idœus, L. V . Ronce. „ (b.) BRAMBE ou BRAMBLING, et non pas Brambee. ois. Noms vul- gaires du Pinson d Ardennes ,Fringilla Montifringilla, L., et de l'Ortolan de montagne, Emberiza montana, L. V. Gros-Bec et Bruant. (dr..z.) BRAMBLE. bot. I'Han Syn. an- glais de Ronce. V. ce mot. (b.) BRAMBLING. bot. pïïan. V. Brambe. BRAME, pois. Même chose que Brème. V. ce mot et Cyprin. (b.) * BRAMER (le), mam. Voix du Cerf. Quelques autres Animaux ont une voix qu'on y compare, et même parmi ceux qui appartiennent à des ordres fort différens. Le traducteur François de Rondelet dit, dans son vieuxlangage , que l'Orque poursui- vant d'autres Cétacés, les fait bra- mer comme un Animal pris de Chiens . (B.) BRAMI. bot. phan. Nom donné par Rhéede {Hoit.Mall. T. x, t. i4ï à une Plante de lTnde retrouvée de- puis par Du Pctit-Tliouars.par nous et par Sonnerat, dans d'autres parties des régions équinoxialcs. C'est d'après des échantillons tirés de l'herbier de ce dernier, que Lamarck , dans l'Encyclopédie par ordre de matiè- res , en forma un genre sous le nom de Bramic, Bramia ; genre qu'il dé- truisit depuis, pour rapporter la Plante qui lui avait servi de type aux Gratioles. Bernard de Jussieu avait déjà formé de la même Plante, cul- tivée anciennement au Jardin du roi, son Monnicria dédié au médecin Lcmonuicr, et adopté par Brovvne BRA BRA 485 dans ses Plantes de la Jamaïque: car le Brami se retrouve , à ce qu'il paraît, entre les tropiques jusqu'aux Antilles. Le genre SejJtasAe Loureiro, créé pour une Plante qui croît dans les faubourgs de Canton , paraît en- core être le Brami dont il est question. f. Monnieria et Septas. (b.) BRAMIE. Bramia. bot. phan. V. Brami. (b.) BRAMINE. rept. oph. Espèce de Couleuvre et d'Erix du Bengale. V. l'un et l'autre mot. (b.) BRANCHES, bot. On appelle ainsi les premières ramifications de la tige; les divisions des Branches portent le nom de rameaux. Les Branches of- frent en général la même disposition sur les tiges que les feuilles. Ainsi tantôt elles son topposées, comme dans le Lilas , l'Hippocastane , le Frêne ; tantôtelles- sont alternes, comme dans le Chêne, le Tilleul, etc. ; enfin elles peuvent être verticillées , comme on l'observe dans le Laurier-Rose et plu- sieurs autres Végétaux. Il est cepen- dant important de remarquer que par suite d'avortemens accidentels , cette disposition éprouve des changemens notables. En effet, les Branches pro- venant toujours de l'élongation aérienne d'un bourgeon , il arrive assez souvent que , dans uu Arbre à feuilles opposées, un des deux bour- geons terminaux avorte , en sorte qu'il ce se développe qu'une seule Branche qui est alors accidentelle- ment alterne. — C'est à la disposition générale des Branches, que les Arbres doivent le port qui -;st particulier à chacun d'eux. Ainsi dans le Cyprès commun , le Peuplier d'Italie , les Branches sont dressées, presque veiv ticales, et donnent à ces Arbres cette forme pyramidale qui les fait distin- guer de loin ; tandis que dans le Saule pleureur, le Bouleau, etc., les ra- meaux souples et pendans s'incli- nent toujours vers la terre, et leur impriment un port tout-à- fait carac- téristique. f^-, pour l'organisation des Bran- ches le mot Tige oii nous traiterons en détail de tout ce qui est relatif à. cette partie du Végétal. (a. r.) * BRANCHELLION.2?/Wortant vers elles, chaque division de a veine cave donne dans un ventri- cule charnu, isolé, qui est un vrai cœur pulmonaire. Eu outre, il y exis- te, comme dans tous les autres Mol- lusques, un cœur aortique à la réu- nion des veines branchiales. [T~. la description et les excellentes figures de ces organes pour la classe des Mollus- ques dans Analom. des Mollusq. Cu- vier , iu-4°. .1817. ) Dans tous les Mollusques où les Branchies soul extérieures, quelque BRA soit leur situation, elles sont eu forme de Heurs ou de panaches ; dans les Aplysies et les autres Tectibranches , ce sont des feuillets plus ou moins di- visés; ces feuillets sont rangés com- me les dents d'un peigne dans la grande généralité des Coquilles uni valves en spirale ou coniques. Dans les Bivalves, ce sont de grands feuillets enveloppés par le manteau comme les feuilles d'un livre par son couvert. Dansles Mollusques cyrrhopodes dont l'organisation est moyenne entre celle des Crustacés et des Mollus- ques, les Branchies, en forme de py- ramvdes allongées, adhèrent à la base des pieds chez les Anatifes; ce sont deux grands feuillets garnis de pe- tites lames et adhérens au côté du manteau dans les Balanes. Parmi les Animaux articulés, les Crustacés et la plupart des Annelides respi- rent par l'intermède de l'eau. Les Annelides tubicoles ontdes Branchies en forme de panache ou d'arbuscu- les , flottantes sur la tête ou les an- neaux antérieurs du corps. Les Néréides les portent flottantes sur toute lalongueur dudos.Cesontde petites lames simples ou des languet- tes pectinées d'un seul côté; elles sont cachées dans les Aphrodites sous de i larges écailles membraneuses qui re- • couvrent ledos, et en forme de petites • crêtes charnues. Les Branchies des Crustacés sont ides pyramides composées de lames «ou hérissées de filets, ou des panaches, ■ ou des lames simples, attachées aux I bases d'une partie des pieds. Il n'y a jpas de ventricule aortique, mais un pulmonaire. Pour le complément du mécanisme «des Branchies chez les Poissons, V. e, le Cancer stagnalis de Linné, que c naturaliste allemand avait faiteon- naître sous le nom à'jlpus piscifor- mis, est devenue pour l'un de nos savaus les plus célèores , Lamarck , le type d'un nouveau genre auquel il a appliqué cette dénomination de Iîranchiopode , genre que Bénédict Prévost a reproduit depuis , mais d'a- près une autre espèce, sous celle de Chi- rocéphale. Tous les ordres que nous avons établis dans la classe des Crusta- cés ayant reçu des noms dont l'éty- mologie dérive de la considération des pieds , nous avons rendu au sens du terme de Branchiopode sa valeur pri- mitive. Il désigne (Cuvier , Règ. An.) le cinquième et dernier ordre de la classe des Crustacés , répondant au genre Branchipe de Schasffer , et com- posé du genre Monoculus de Linné , ainsi que des deux dernières espèces des genres Cancer et Lernœa du mê- me auteur. Le docteur Leach (Dict. des Scienc. nat. ) a conservé à cet or- dre la dénomination d'Entomostracés ou Insectes à coquille, donnée par Muller à une réunion de genres qu'il avait établis par le démembrement de ceux des Monocles et des Lcrnées de Linné. Il paraît que plus ancien- nement Frisch avait désigné cesCrus- tacés sous le nom générique à'Jpos , adopté d'abord par Schaeffer et res- treint ensuite par Cuvier à un grou- pe d'espèces que Muller plaçait dans son genre Limule , et que Fabricius en avait distraites , pour les reporter «rlans celui des Monocles auquel d'ad- feurs il n'a fait aucun autre change- BRÀ ment. Si l'on s'occupe plus particu- 1 lièrement de la détermination des 1 espèces , c'est à l'ouvrage précité de ' Muller qu'il fa ut recourir ; maissiloii désire connaître à fond leur organisa- 1 lion et leurs mœurs , ce sont les écrits de Schaîffcr, de Oegéer, et surtout l'ex- cellent Mémoire sur l'Argule de Ju- rine fils , la belle Histoire des Mono- 1 cles de son père, publiée après sa ! mort, le travail de Rambohr sur plu- sieurs de ces animaux , les Mono- [ graphies des Daphnies et des Cypiis « par Straus, qui supposent des yeux de Lynx et une patience admirable, I enfin celle d'Adolphe Brongniart , '■ relative au genre Limnadie, qu'il i faut étudier. L'extrait de ces intéres- ? sautes observations sera réparti dans I les articles qui ont pour objet ces f divers genres. Le genre Oniscus de Linné se lie o par des nuances insensibles avec celui [ qu'il nomme Cancer , et qui forme un i groupe très -naturel. Mais il existe r plusieurs autres Crustacés , mixtes en s quelque manière, à raison de leurs affi- d nités avec les Arachnides et les Iusec- k tes , pour la plupart très-petits et tous t aquatiques, ayant ordinairement un t test ainsi que les Crabes et les Ecre- 1 visses, très - remarquables en ce que « sous le rapport de l'organe de la vue , c ce sont des espèces dePolyphèmes,ou t que leurs yeux sont très-rapprochés , i quelquefois même très-peu distincts, u et qui, par ce caractère et quelques l autres, ne peuvent être associés à aucun de ces genres. Tels sont les j Crustacés dont il a formé celui des l Monocles , el auxquels , comme nous ^ l'avons dit , nous réunissons ordi- * naleincut deux de ses Cancers el | deux de ses Lernées. Si l'on sépare de t l'ordre des Branchiopodes le genre que j Lamarck désigne ainsi , on pourra , à quelques légers changemens près h dans les caractères , signaler ces Ani- 1^ maux de la même manière anc Linné 4 l'a fait relativement aux Monocles : r un ou deux yeux sessiles ; un test ; pieds ou plusieurs d'entre eux na- ., geurs. Mais il n'est pas aussi facile , de caractériser rigoureusemeut cet ft BRA ordre , si l'on ne change point les li- mites que nous lui assignons. L'ab- sence des palpes numdibulaires dont nous avionsd'abordfaitusage, ne peut S lus , depuis les dernières recherches eStraus sur les Cyclopes etles Cypris , nous aider. Nous avons tâché d'y suppléer par d'autres moyens et d'au- tres coinbinaisons. Voici donc , en dernier résultat, les traits distinctifsde cet ordre : un ou deux yeux sessiles, ou portés simplement par des prolonge- mens inarticulés des côtés de la tête ; un îest corné, membraneux, univalve ou bivalve, dans le plus grand nom- bre ; bouche tantôt composée d'un la- bre, de deux mandibules, d'une lan- guette et de deux paires de mâchoires, dont les secondes articulées ou ap- pendicées , le plus souvent en forme de palpes ou de petits pieds; tantôt consistant en un suçoir formé par ces parties , les secondes mâchoires excep- tées; premier article des pieds ser- vant de mâchoire dans d'autres ; nombre de pieds jusqu'aux orga- nes sexuels inclusivement et dont les premiers représentent les pieds- mâchoires , de quatre à dix dans les uns , de vingt-deux dans les autres ; les premières branchies situées , soit sur des parties de la bouche , soit sur quelques- uns au moins des pieds an- térieurs, dans ceux qui sont munis de mandibules; toujours situées sur des fneds postérieurs ou en arrière dans es autres. Les observations de Rambohr, de Straus , de Jurine el , d'Adolphe Brongniart sur les organes maxillai- >res de divers Branchiopodes, ainsi que les nôtres propres , nous ont fait connaître les diverses modifica- tions de ces parties , et nous ont déterminés à abandonner l'opinion de Savigny au sujet de leur désigna- tion, et à revenir à notre premier sen- timent, l'article Limtjle de la se- conde édition du Nouv. Dict. d'Hist. mit. , et l'article Bovciu: de celui-ci. ) Ln donnant à l'ordre des Branchio- podes une aussi grande étendue , nous n avons pu éviter eette compli- cation de caractères que nous venons BRA Hji d'exposer. Mais si l'on formait des trois familles \ plus bas) qui lo composent autant d'ordres particu- liers , savoir : les JLophy ropodes (au lieu de JLophy ropes) , les Phyllopodes et les Pœcilupodes , la méthode serait extrêmement simplifiée. En effet, l'existence d'un siphon ou de mâ- choires coxales distinguerait le der- nier de tous les autres. Le second , qui dans la classe des Crustacés repré- sente les Myriapodes de celle des In- sectes , est le seul où l'on observe onze paires de pieds thoraciques. Le premier, ou celui des Lophyropodes , serait restreint aux Branchio; odes n'ayant qu'un œil , pourvus d'un test corné et de quatre à dix pâtes, toutes ou presque toutes uniquement nata- toires et ordinairement branchiales. Telle estla marcheque nous suivrons dans l'histoire générale des Crustacés que nous préparons : la dénomination équivoque de Branchiopode sera ainsi supprimée. Dans notre Précis des caractères génériques des Insectes , que nous li- vrâmes à l'impression en 1796 , nous avions formé un ordre particulier des Branchiopodes , que nous appellions avec Millier Entomostracés , et nous le plaçâmes entre celui des Acéphales ( Arachnides palpistes de Lamk.) et celui des Crustacés. Tel est en effet le rang qu'il occupe dans une série naturelle , mais en considérant ces Animaux comme formant avec les Arachnides une branche latérale qui, par son extrémité supérieure , se lie avec les derniers Crustacés décapodes et quelques autres des ordres suivans. Ainsi que les autres Animaux de la même classe , les Branchiopodes ont quatre antennes dont deux, à rai- son de leurs usages., ont été prises pour des pieds par quelques auteurs. Mais quelles que soient leurs formes et leurs fonctions, toute difficulté no- minale disparaîtra , si l'on fait atten- tion à l'insertion de ces organes. C'est toujours avec la tête et au-dessus des mandibules , ou du moins dans leur plan, qu'ils s'articulent, Lorsqu'il y cri a quatre, leur situation relative 4ga BRA varie de la même manière que dans les Salicoqucs , les Crevettes , etc. D'après ces principes incontestables , il est évident que les bras des Daph- nies, et que les deux appendices que Straus , à 1 égard des Cypris , prend pour les deux pieds antérieurs*, répondent aux antennes latérales et intérieures des Crustacés précédens. En général , ces deux antennes sont spécialement destinées à favoriser , lorsqu'elles sont grandes , la locomo- tion, ou bien , lorsqu'elles sontpetites , à faire tourbillonner l'eau. Les deux intermédiaires et souvent supérieures aux précédentes , sont des organes de préhension , surtout dans les Bran- chiopodes suceurs et dans les Arach- nides : voilà pourquoi dans les mâles des Cyclopes , des Daphnies , des Branchipes , etc. , ces organes offrent des caractères sexuels. Mais ce n'est fas là que sont situées , ainsi qu'on avait cru jusqu'à ce jour , les parties masculines. Jurine a détruit cette erreur, et déjà aussi Treviranus a combattu, relativement aux Aranéï- des , une opinion semblable et non moins générale. C'est près de la base du ventre que , dans tous ces Ani- maux , tant mâles que femelles , sont placés les organes de la génération. J usqu'à ces observateurs , on n'avait vu que les préludes de l'accouple- ment. Il n'est pas sûr néanmoins que tous les Branchiopodes mâles aient des parties propres à la copulation. Elles ont, du moins à l'égard de plu- sieurs espèces , échappé aux regards d'observateurs très-attentifs, etStraus présume que dans les Daphnies , la fécondation s'opère par le simple contact de la liqueur vivifiante que le mâle éjacule. Jurine , dans son excellente His- toire des Monocles , a employé quel- ques dénominations qui ne sont point eu rapport avec la nomenclature mo- derne. C'est ainsi que les antennes extérieures des Cyclopes sont pour lui des antennules ; qu'il appelle mandibules internes et mandibules externes , les parties que nous nom- mons mandibules et premières mâ- BRA choircs; qu'il désigne même une au- tre fois ces mâchoires par la dénomi- nation de barbillons ; que les secon- des mâchoires lui ont paru être des espèces de mains , et qu'il prend pour des lèvres la languette. Le corps des Branchiopodes est ovale-oblong, mou ou presque géla- tineux , et va , en se rétrécissant, de la base du thorax à son extrémité postérieure , de sorte que l'abdomen j a la forme d'une queue , toujours ter- minée par des appendices. Les espè- ces dont le test est bivalve ou du moins plié longitudinalement en deux , s'y renferment en tout ou en grande partie , et y font rentrer cette queue en la courbant en dessous. Tous ces Animaux sont exclusive- ment aquatiques. Ceux qui ont un si- phon ou qui sont suceurs, habitentplus généralement les mers , parce que c'est là aussi que se tiennent un plus grand nombre de Poissons à la peau i desquels ils se fixent pour en sucer le sang. Quelques espèces cependant vi- vent sur des Poissons d'eau douce ou sur des Têtards de Batraciens. C'est sur les rivages maritimes ou près de t l'embouchure des fleuves, qu'il faut chercher les Liraules.Les autres Bran- chiopodes et qui sont tousbroyeurs ou munis de mandibules et de mâchoi- res , font leur séjour , à l'exception d'un petit nombre , dans les eaux ; douces , mais point ou peu coulantes, telles que celles des mares , des bas- j, sins et des fossés ; souvent même ils y fourmillent et y paraissent et dis- paraissent presque subitement. Aussi, pour expliquer cette subite appari- tion , a-t-on pensé que leurs œufs pouvaient se conserver assez long- temps dans des lieux ou ils avaient été déposés , lorsqu'ils étaient remplis d'eau , sans que leur germe s'altérât. • Mais les expériences de Straus et de Jurine sembleraient prouver qu'une dessiccation absolue les fait périr. Ce- lui-ci a observé que le nombre des mâles était à celui des femelles com- me un est à dix ou à douze , et que les premiers étaient beaucoup plus rares au printemps qu'eu automne. BRA Relativement aux espèces du genre Apus ,Schaeffer n'ayant jamais trouvé que des individus portant des œufs , a soupçonné que ces Crustacés étaient hermaphrodites ; mais , à ne consul- ter que l'analogie , ce sentiment est invraisembla ble . Divers Branchiopodes , comme les Phyllopes et les Cyclopes, portent leurs œufs dans des sacs particuliers , placés près de l'origine de la queue , ou bien sur celle de leurs pâtes, qui séparent le thorax de l'abdomen , et dont deux quelquefois , ainsi que dans les Apus , offrent une capside particulière appelée matrice par Schœffer. Tous les autres Branchio- podes les fontpasser au-dessus du dos, et l'espace qu'ils occupent de chaque côté , représente , avec la substance verte qui les accompagne , une sorte de selle, ephippium. Chacun de ces espaces est quelquefois partagé en deux loges. Cette sorte de matrice est sujette à une maladie indiquée par une tache noire , et produisant un avortement , mais qui, d'après les observations de Jurine , cesse ordi- nairement aux mues suivantes. Ces mues sont très-fréquentes , et ce n est guère qu'après la troisième que ces Animaux sont capables de se repro- duire. Quelquefois même il en faut cinq pour qu'ils soient parfaitement semblables a leurs parens. Leurs Î tontes ont lieu toute l'année ; mais es intervalles qui s'écoulent entre elles sont plus ou moins courts, selon que la température est plu-, ou moins élevée. Terme moyen , plusieurs Branchiopodes en font trois par mois. Les métamorphoses qu'ils éprouvent ^dans leur jeune âge sont si remarqua- bles queJurine les désigne dans cet état , ou sous la forme de larve , par le mot de Têtards. Il nous a don- né d'excellentes observations sur le développement du foetus dans l'œuf , et sur les phénomènes qui ont lieu lorsqu'on asphyxie un instant ces Animaux et qu on les rappelle à la vie. Il a relevé quelques erreurs com- mises par Millier, et réformé notam- ment deux de ses gCDrcs , Amymonc BRA 49 5 etNauplic, établis sur des Branchio- podes observés seulement dans leur jeuneàge. Il s'estencore assuré qu'une première fécondation , mais indis- pensable, suffisait au même individu Four plusieurs générations. Schaeffer avait déjà avancé d'après ses pro- fires expériences. Desmarest nous a ait connaître quelques Branchiopo- des en état fossile. L'élude de ces Ani- maux vient aussi d'acquérir un nou- vel intérêt par les recherches sur les Trilobites de Brongniart père, notre collègue à l'Académie royale des sciences. Nous ne pouvons exposer ici les diverses manières dont on a divisé le genre Monoculus de Linné. En géné- ral , elles se rappprochent plus on moins de celle que Schaeffer avait em- Sloyée dans son genre Branchipe. Le octeur Leach a étudié avec un soin particulier ces Animaux , et a intro- duit dans cet ordre quelques nouvel- les coupes qu'il nous semble conve- nable d'admettre. Hermann fils et Tilésius nous ont aussi donné sur le même sujet de bonnes observations et très-propres à éclairer la méthode. Celle que nous suivrons ici est la même que celle que nous avons ex- posée dans le Règne Animal de Cu- vier. L'ordre des Branchiopodes y est Ïtartagé en trois sections ou familles , es Paecilopes , les Phyllopes elles Lo- phyropes; nous renvoyons à ces ar- ticles, en prévenant seulement que le nouveau genre de Limnadie établi par Adolphe Brongniart appartient à la seconde , et qu'il se compose de plusieurs espèces rangées avec les Lyncés par Muller. (lat.) BRANCHIOSTÈGE. zool. Nom d'un appareil osseux dont les mouve- mens sont relatifs à la respiration des Poissons. Comme son mécanisme est lié à celui de l'opercule, il en sera question à cet article. P'. Opeiiculk. Le nom de Buanchiostège avait été donné au cinquième ordre de la classe des Poissons dans le Systema Naturœ de Linné, où ses caractères consis- taient : dans un squelette carlilagi- \ 494 BR A neux dépourvu de côtes et d'arêtes, avec des branchies libres. Les genres Morinyrc , Ostracion , Tétraodon , Diodon , Syngnathe, Pégase, Gentris- que, Balistc, Cycloptèrc et Lophie le composaient. F. tous ces mots, (b.) BRANCHirE. Branchipus. crust. Schœffer a le premier établi sous ce nom un genre très-étendu, compre- nant les Entomostracés de Millier, les Monocles de Linné, et répondant à l'ordre des Crustacés Branchiopodes de Latreille. Ce genre a été considé- rablement restreint par Scopoli qui lui a substitué le nom A'jfpos, en lui rapportant à tort, et en quelque sorte par inadvertance, le Monoculus Apus de Linné, au lieu de son Cancer stag- nalis. Lamarck ( Syst. des Anim. sans vert p. 161) a cru devoir remplacer le nom qu'avait imposé Scopoli par celui de Branchiopode ; mais Latreille s'est depuis servi de ce mot pour désigner le cinquième ordre des Crustacés, et il a appliqué celui de Branchipe au genre Branchiopode de Lamarck. Ce der- nier (Hist des Anim. sans vert. T. v. p. 1 53) s'est conformé à ce changement, et il est à désirer que les zoologistes suivent cet exemple. — Le genre Branchipe appartient (Règne Anim. de Cuv.) à l'ordre des Branchiopodes et à la section des PhyKopes ; il a pour caractères , suivant Latreille : tête distincte avec deux yeux à réseaux pé- diculés; des antennes capillaires au nombre de quatre chez le mâle et de deux chez la femelle ; deux espèces de cornes sur le front , beaucoup plus glandes , très-avancées, en forme de mandibules dans les mâles; la bou- che composée dans les individus de ce sexe d'une sorte de chaperon bifide avancé, d'une papille en forme de bec et de quatre autres pièces latérales; corps nuou sans bouclier, allongé, por- tant onze paires de pieds en nageoires de quatre articles, et dont les trois derniers en forme de lames ovales et ciliées sur leurs bords ; queue de la longueur du corps, conique, formée par six à neuf anneaux dont le der- nier muni do deux feuillets garnis BRA de poils. Ainsi caractérisé», lesBran- chipes peuvent être facilement dis- ; tingués de tous les Crustacés de l'or- ' die auquel ils appartiennent; mais il s'en faut de beaucoup qu'ils soient connus complètement. L'histoire de leur organisation et de leurs mœurs \ mérite une étude particulière, et c'est aux savans qui les ont observées que ' nous emprunterons les détails prin- cipaux dans lesquels nous allons entrer. LesBranchipes viventdans les eaux 1 stagnantes. On en admet générale- ment deux espèces , l'une le Bran- 1 chipe stagnai , Br. stagnalis, ou le i Cancer stagnalis de Linné, Gamma- '' rus stagnalis de Fabricius (Enlom. r Syst. T. 11. p. 5i8 ) figuré parHerbst 1 (Crust. tab. 55. fig. 9, 10). C'està cette J espèce qu'il faut rapporter le travail important de Schaeffèr ( Apus pisci- t for/nis , Insecti aquat. Spec. nov. de- ' tecta , in-4. Ratisb. 1754 et 3e édit. , 1 i757).Onl'a rencontré, dansplusieurs I lieux de la France, aux environs de * Paris et dans la forêtde Fontainebleau. * L'autre, le Branchipe paludeux, Br. 5 paludosus, ou le Cancer paludosus de Miiller {Zool. Dan. pl. 48. fig. 1,8) > figuré par Herbst (loc. cit. fig. 3, 4 '- et 5) qui a copié Miiller. Nous rap- 0 portons à cette espèce, et Latreille & partage notreavis,le Branchipe décrit 1 par Bénédict Prévost (Journ. de Phys. * T. lvii, juillet i8o5. p. 57-54 et 89- t 117), sous le nom générique de CM- g rocép/iale, dans un Mémoire imprimé '| à la suite de l'ouvrage de Jurine, sur ti les Monocles (in-4. Genève, 1820).. c: Les très-bonnes figures qui accom- m pagnent ce travail ne nous permettent \ appendices de la queue, quelque res- f semblance avec le Branchipe palu- s deux. Il serait cependant possible que leChirocéphale de Prévost n'appartint li ni à l'une ni à l'autre espèce ; des ob- | serva lions ultérieures nous rappren- dront peut-être Quoi qu'il en soit, les > BRA recherche» de Schœffer étant moins étendues, moins complètes, et en gé- néral plus connues que celles de Bé- nédict Prévost , nous essaierons de donner une esquisse des observations de ce dernier, en faisant ressortir les principalesdilïérences qui existenten- tre l'espèce qu'il a étudiée et celle qui, dès l'année 1754, avait exercé la'pa- tience de l'anatomiste allemand. Le Branchipe paludeux ou Chiro- céphale, étudié à l'extérieur, présente une tête en arrière de laquelle on voit une sorte de cou qui n'est autre chose que le premier anneau du corps dé- pourvu de pâtes. Elle supporte deux antennes terminées par quelques poils roides et inégaux; deux appendices nommés mains, se rencontrant seule- mentdans le mâle et servant à saisir la femelle et à la retenir pendant l'accou- plement; leur organisation n'est pas moins remarquable que leurs usages. On distingue à chacune d'elles deux fiièces principales , appelées doigts ; e premier de ces doigts ressemble à deux serres ou pinces composées de deux parties articulées entre elles. Ces pinces répondent à ce que La- treille a nommé mandibules, non par- ce qu'il regardait de tels appendices comme les analogues des mandibules des Insectes, mais seulement parce qu'il leur trouvait avec elles une res- semblance de forme. Le second doigt est bien plus composé que le premier, car il porte à son côté externe quatre appendices ressemblant àautantdepe- Uts doigts terminéschacun par des cro- chets ; il est accompagné en outre par une membrane triangulaire, langue- tée, et offre à la surface de toutes ses pa rties des épines d 'a u tan t pl u s v i s ibl es que le mâle est plus âgé. Cet appareil, de même que ceuxqui précèdent, existe de chaque côté. Bénédict Prévost le compare à une trompe d'Éléphant , parce que dans l'état ordinaire, il est enroulé sur sa tète, et ne se déploie guère que dans l'accouplement. Si, guidé par notre description, on re- cherche l'analogue du second doigt dans leBranchipestagnaldeSchœffer, on ne trouvera certainement rien qui BRA 4çp lui ressemble: cependant cette partie y existe , non avec les mêmes pièces constituantes , mais dans la même place, et organisée bien plus simple- ment. Prévost n'a pas connu le tra- vail de Schœffer, il n'a même jamais vu le Branchipe stagnai , et c'est en partie à cette ignorance qu'est due la contradiction qu'il a cru observer en- tre les descriptions zoologiques de La- treille et ses propres recherches. Si, comme nous l'avons fait, il eût étu- dié comparativement les mâles des deux espèces, il se fût certainement convaincu que le second doigt très- composé du Chirocc'pbale n'était au- tre chose que les deux longs appendices du Branchipe stagnai mâle , fort im- proprement nommés secondes anten- nes, et qui, flexibles et non articulés, partent d'une sorte de chaperon, et des - cendent en avant du premier doigt ou des deux corps en forme de mandibu- les. Le développement dans lequel nous sommes entrés était nécessaire pour fixer d'une part l'opinion des savans sur la conformation dite ex- traordinaire des appendices de la tête du Chirocéphale , et pour établir de l'autre la différence principale qui existe entre cette espèce et le Bran- chipe stagnai. — Nous nous borne- rons à cette seule comparaison. La tête supporte encore des yeux pédiculés et au -dessous la bouche composée de deux mandibules et de deux organes particuliers, terminés chacun par une vingtamede filets dé- liés, lesquels , placés en arrière des mandibules, font l'office de tamis,etne donnent passage qu'aux alimens très- ténus qui doivent être broyés. Prévost nomme ces parties barbillons des mandibules. On aperçoit aussi deux petites papilles situées sur le corps et servant probablement à pousser les alimens entre les filets; enfin on ob- serve une sorte de lèvre ou soupape E tassant par-dessus les mandibules et es barbillons, et expulsant les ali- mens qui n'ont pu s'introduire entre ces parties. L'entréede l'œsophage est située entre les mandibules. Le corps est formé par onze an- 496 BRA ncaux qui supportent chacun une paire de pates natatoires composée de quatre articles représentant la hanche , la cuisse , la jambe et le tarse. La queue, terminée par deux pa- lettes allongées , plumeuses sur leurs bords, est composée de neuf anneaux dont les deux premiers soutiennent les organes de la génération ; ces par- ties consistent, extérieurement dans le mâle, en un corps conoïde, obtus et bifide. Dans la femelle , le corps co- noïde est plus saillant, et constitue une véritable matrice qui, s'ouvrant à son extrémité libre comme le bec d'un Oiseau, livre passage aux œufs; ce- pendant l'ouverture dans laquelle les organes mâles sont introduits dans l'acte de l'accouplement est très-sin- gulière, et a une position fort diffé- rente; elle consiste en deux vagins situés l'un à droite, l'autre à gauche de l'ouverture anale, de sorte que l'o- rifice de la matrice et celui du vagin sont tout-à-fait distincts et très-éloi- gnés l'un de l'autre ; le premier oc- cupant la base de la queue, et le se- cond son extrémité. Ce que nous avons dit du Bran- chipe paludeuxa pu donner une idée assez complète de ses caractères ex- térieurs. L'anatomie qu'en a faite Prévost nous fournira quelques don- nées fort importantes. Muni d'un mi- coscrope, et favorisé par la transpa- rencede l'Animal, iladistingué, i°dcs muscles fort nombreux ; a° un cœur consistant eu un vaisseau dorsal, éten- du delà têteà l'avant-dernier anneau , et quiparaît comme étranglé à chaque segment, de manière à offrir l'aspect d'autant de cœurs ajoutés à la suite les uns des autres. Ces cœurs, ou plu- tôt ces espaces qui en ont l'apparence, jouissent tous en même temps des mouvemens de systole et de diastole; dans ce dernier eifet, las échancrures disparaissent instantanément ; 5° des globules analogues à ceux du sang de plusicursautres Animaux, d'abord im- mobiles , lorsque le Branchipe est fort jeune, circulant ensuite dans toutes les parties du corps, s'arrêlant et ré- BRA trogradant même par intervalles dan9 leur route ; 4° l'intestin qui, générale- ment droit, est accomp-.gné et soute- nu par un mésentère existant depuis l'extrémité de la queue jusqu'à la tête oii il se fixeaprès s'être divisé en deux branches; 5° dans le mâle, des vais- seaux sperma tiques sous forme de grands sacs ou tubes recourbés; 6" en- fin chez la femelle, des grappes d'o- vaire se déchargeant dans la matrice. Tel est en quelque sorte l'énoncé pur et simple des organes intérieurs de l'Animal que nous désirons faire con- naître. Ses mœurs et ses développe- mens offriraient à chaque âge un ta- bleau digne d'intérêt, et cependant nous ne pourrons qu'en tracer l'es- quisse. Il habite les eaux stagnantes , les petites mares , les ornières, les fos- sés ; il nage sur le dos, etle mouvement de ses pates ou nageoires amène vers sa bouche les alimeus très-ténus dont il l'ait sa nourriture; il est om- nivore, mauge presque sans discon- tinuer, digère et excrète de même ; tous ses mouvemens sont très-pi ompts, etc'est dans l'accouplement qu'on re- marque surtout sa vivacité; il ne dure qu'un instant. « La femelle, dit Prévost, suit long-temps le mâle qui quelquefois, se lassant de la poursui- vre, semble renoncer à l'atteindre. On dirait quelquefois qu'elle devient ensuite l'agresseur, puis elle se met À fuir de nouveau. Cependaut le mâle, passant par dessous, la saisit avec les mains , et l'embrasse dans l'espèce d'anneau que foi ment les crochets ou cornes qui terminent deux de ses doigts; elle se débat alors, et parvient souvent à se débarrasser. Le mâle re- vient à la charge, et par la vivacité de ses étreintes, !a force à replier sa queue dont elle porte le bout vers les f>arties du mâle. » Ce mode de copu- ation ne rappclle-t-il pas ccluides Li- bellules? — La femelle fait plusieurs pontes distinctes; chacune d'ellesdure plusieurs heures , et le résultat est en général de cent à quatre cents œufs , lbrmant une masse d'environ dix millimètres. Ces œufs sont lancés au dehors avec assez de force pour s'en- BU A foncer sous la vase; ils ont plusieurs enveloppes , et , entre autres , une ex- terne, épaisse et dure, à la laveur de la- quelle ils peuvent, étant restes à sec et dans la poussière pendant la sai- son chaude, éclore lorsqu'on les met dans 1 eau et dans les conditions né- cessaires de température. Le Bran- cliipe nouvellement né ressemble fort peu à l'adulte. On remarque comme principales différences: i° un seid œil qui disparaît à mesure que les yeux pédicules se développent , de sorte que dans l'Animal parlait il n'est plus représenté que par un petit point noir, à peine perceptible ; 2° la sou- : pape qui, passant devant la bouche, : s'avance jusqu'au ventre et le re- couvre en partie ; 5° d'abord aucune trace des vingt-deux pâtes de l'a- dulte, mais seulement deux paires de i nageoires plumeuses, les unes gran- des , les autres petites , lesquelles dis- paraissent à mesure que les pales ■natatoires se développent : ce qui n'a lieu que successivement après plu- sieurs mues o.i dépouilles. Le Branchipe paludeux ou Chiro- ccéphale a été trouvé aux environs de Montauban par Bénédicl Prévost. Ce savant, outre les observations dont nous avons rendu compte, a fait con- naiire les maladies auxquelles cet Ani- mal est sujet. Il a aussi donné un précis de quelques expériences qui ont fourni , entre autres résultats fort remarquables , ceux-ci : si on laisse séjourner de l'eau sur certains Mé- taux, tels que le Mercure, l'Argent , le Zinc, et qu'on y place le Bran- chipe, il périt en très-peu de temps; il vit au contraire plusieurs jours dans de l'eau mise de la même manière en contact avec de l'Or, de l'Étain , du Hùmb et du Verre; il est, forte- ment incommodési l'eau contient seu- lement un I roi •> centième de son poids de Sel commun, et il périt prompte- ment si elle renferme un douze mil - lième de dissolution nitio-rriuiialique fl'Or; il supporte difficilement , sur- tout lorsqu'il est jeune, une tem- pérature de a6 ou 27° du thermo- mètre de iléaumur. Vieux, il meurt tome rr. BRA 497 sur-le-champ à 5j ou 5a0. Des dé- tails plus longs et plus circonstanciés nous éloigneraient du plan de ce Dic- tionnaire; on les trouvera aux sources que nous avons indiquées. Outre les travaux dont uous avons fait mention, il en existe quelques autres ,et parmi eux il nous suffira de citer les obser- vations que Shaw a lues, en 1789, à la SociétéLinnéenne(V' vol. des Actes de la Soc.Linn. de Londres) sur un Bran- chipe qui est peut-être le même que le B. paludeux. Déjà Édouard King avait publié, dès l'année 1767 {Linn. Societ. Trans. T. lvii ) , quelques travaux sur un Branchipe assez ana- logue à celui de Shaw , se rapportant peut-être au Cancer Salinus de Linné et appartenant au genre Artémie de' Leach, que La treille et Lamarcl< écri- vent Artémise. Ces Mémoires et les fi- gures qui les accompagnent sont bien imparfaits en comparaison des travaux de Bénédict Prévost et des dessins de mademoiselle Jurine. (aud.) * BRANCHIDRE. Braachiurus. année. Vivian i ( Phosphorescentia Maris, tab. 2 , fig. i3 et i4) repré- sente et décrit sous ce nom de très- pelits Animaux qu'il rapporte à la classe des Annelides , mais qui , d'a- pi es l'opinion de Cuvier, ne sont pas assez caractérisés pour qu'on puisse assurer que ce ne sont pas des larves. Viviani n'en a d'ailleurs observé qu'une seule espèce qu'il nomma Brancliïurus quadripes. (aud.) BRANCURSINE . bot. phan. Nom vulgaire de VAcantkus mollis , L. V. Acanthe. (B ) BRANDE. bot. ni an. Svn. de Bruyère dans le sens collectif, au pays des grandes Landes aquilani- ques. . . (b.) BRANDERIENNE, rois. Cécilie de Lacépède. Même chose (\\xJpte- rio/iiôàe Duméril. P~. Muhèn\e. (ij.) IPdAND-FUCHS.MAM.C'esI-à-dire Rendrdde fell en allemnnl. Syn. dc Renard rouge ou d'une couleur très vive. (a. d..ns.) MtA.N'D-HIUSCH. mam. Nom al- Â2 498 BRA leinaud du Cerf des Ardenncs. V. Cerf. (a.d..ns.) BRA.ND-LOUET. ois. Syn. vul- gaire de la Corneille mantelée, Cor- vus Cornix , L. V. Corbeau. (dr..z.) BRANDON D'AMOUR ou PRÉ- PUCE, moll. Noms vulgaires de la SerpulaPenis de L. AspergilLum java- nu/n, Lam. V. Arrosoir. (f.) BRANDONE. bot. cryft. (Impe- îatus.) Syn. de Fucus palmatus , es- pèce du genre Laminaire. V. ce mot. (B.) BRANDRAF. mam. Syn. suédois de Renard charbonnier. Biiand-i ox a la même signification en anglais. jr. Chien. (a.d..ns.) BRANDT-ENÏE. ois. Syu. du Canard siffle ur huppé, Anas rujina, L. en Allemagne. /^.Canard. (dr..z.) BRANDT-METSS. ois. Syn. de Mésange charbonnière, Parus major, L. en Saxe. (»•) BRANLE-QUEUE, ois. Syn. vul- gaire de la Lavandière , Motacilia al- ba, L. F'. Bergeronnette. (dr..z.) BRAN TA et BRENTA. ois. ( Wil- lugby.) Syn. du Cravaut , Anas Ber- tnipfa, L. V. Canard. (dr..z.) * BRANTE. Branta. mole, déno- mination générique proposée par Oc- ken (Le/irb. derZool. p. 56 j) dans sa famille des Lépas , Lepaden , pour le Lepas aurita de Linné, dont Leach a fait postérieurement le genre Otion , adopté par Lamarck, et Blainville le genre Aurifera. Fidèle aux principes consacrés dans la science , nous avons adopté le nom de l'auteur primitif de ce genre , de préférence à ceux qui lui ont été donnés depuis. Déjà Bru- guière avait indiqué la formation de ce genre qu'a effectuée Ocken. Il fait partie de la famille des Anatifes , V. ce mot, et de la section de celte fa- mille dans laquelle les valves ou la- mes testacées, adhérentes sur la tu- nique ,nesontpointconùguës les unes aux autres. A le bien prendre, ces lames ne sont plus qu'en rudiment chez les Brantcs et au nombre de BRA deux seulement. Aussi c'est par er- reur, sans doute, que Blainville en donne cinq à son genre Aurifère (Dict. des Se. iiatur.\ Les Brantes se groupent à la manière des \natif'es,et s'attachent comme eux aux vaisseaux et à tous les corps marins, en s'y fixant par leur pédoncule. Ils parais- sent peu abonuans dans nos mers; car on les voit rarement dans les col- lections. Voici les caractères du gcnrcBran te : tunique membraneuse , presque nue , renflée supérieurement, et plus ou moins déprimée ; pédoncule assez gros et cylindrique ; deux tubes en forme de cornes , cylindriques et di- rigés en arrière , placés au sommet de la partie renflée, laquelle offre en avant une ouverture assez grande , longitudinale pour le passage des bras ciliés. Test : deux petites valves tes- tacées , presque membraneuses , en croissant et opposées par leur circon- férence , adhérentes au bord de l'ou- verture et de chaque côté de celle-ci. — D'après Lamarck et Blainville, les cornes sont tronquées et ouvertes à leur sommet; cependant, dans les exemplaires de VOtion Blaitivillii de Leach , que nous possédons , cescor- nes paraissent fermées à leur extré- mité. Blainville ajoute que la corne droite a une autre ouverture in- férieure. Nous ne la trouvons pas non plus dans l'espèce citée; mais quant au Branta C'uuieri , il a véri- tablement ses cornes ouvertes, et Poli et Wood le prouvent par leur ligure. L'Animal contenu dans cette tu- nique offre, scion Blainville, un corps ovalaire , comprimé , recourbé , terminé postérieurement par une sorte de queue articulée , pourvue de douze paires de longs appendices cor- nés , articulés, et par un long tube médian à la base duquel est percé l'anus. Les deux s?ulcs espèces connues de ce genre curieux sont : i° le Branta Cuuieri , Lepas aurita , L. ; Lepas Ic- porina , Poli {Test. i,t. 6, fig. ai)j Otion Cuvieri , Leach, Lam. ( Anim. s. vert. , 3°cdit. T.v, p- 4io), Wood BRA [Gêner. Conch. pl. 13, fig. 4;. — a" Branta Blaim'illii , Otiou Blainvillii, Leach, Lam. (loc, cit. n°a). — La pre- mière de ces deux espèces habite la Méditerranée et l'Océan. La seconde la mer duNord,Jes côtes d'Angle- terre et celles de France vers La Ro- chelle. Il n'est _pas impossible que l'on ait confondu , avec ces deux es- pèces, d'autres Brantes distinctes des deux premières. Le Branta Blainvillii offre en ar- rière , sur la partie opposée à l'ou- verture et aux deux valves, le rudi- ment d'une troisième valve : c'est un petit point testacé, allongé, presque imperceptible. Nous possédons un individu du B. Cuvieri sur l'oreille droite duquel s'est attaché un Cineras vittata. (f.) BRAQUE. MAM.Race de Chiens de chasse. On appelle Braque du Ben- gale ceux qui ont la robe mouchetée. (A. D..NS.) * BRAS. pois. L'un des noms vul- gaires de la Raie bouclée. (b.) BRAS. bot. fhan. L'un des noms malais du Riz. (u.} BRASEM. rois. Syn. danois de Bième. Espèce du genre Cyprin. On trouve dans le Dictionnaire de Déterville que ce mot est synonyme de Breine , mais Breine ne se retrou- vant pas dans le reste de l'ouvrage, on ne sait à quoi le rapporter, (b.) BRASEN. rois. Syn. uorwégien de ( yprinus latus. ^.'Cyprijï. (b.) BRASLMA. bot. phan. (Pursh.) V. Hydropeltis. BPwvSIL. min". Syn. de Pyrite cui- vreuse feuilletée chez les mineurs de Coraouaillcs selon Patrin. (luc.) BRASILIASTRUM et BRASI- LILM. BOT. PHA>\ V. PlCKAJINJA. Brasilium et Brasilion sont encore des noms donnés au Bi ésillet. /-".Cvfc- SAi-PIUIA. (a. n. J.) BRASLER. ois. Syn. allemand du l'royer, Emberiza Miliaria, L. f. Bbua*t. (nn..z.) BRA 499 * BRASSADE . pois. L'un des noms vulgaires du Thon. K. Scombkjî. (b.) BRASSAVOLA. bot. phan. Ce nom avait été d'abord donné par Adanson au genre Helenium de Lin- né. — Depuis , R. Brown s'en est servi pour désigner un nouveau enre des Orchidées , établi par lui 'après le Cymbidium cucullatum de Willdenow, et quelques autres es^ pèces. V. Cymbidium. (a. d. j.) BRASSEM. pois. On trouve dans la collection des Poissons d'Amboine par Ruisch , six ou sept Poissons dif-, lerens , et qu'il est impossible de terminer, compris sous ce nom. (b.) BRASSEN. rois. r. Braden. On trouve Brasse dans quelques ou- vrages, (b. ) BRASSICAIRES. Brassicarii. ins. Dénomination appliquée par Geof- froy à des Lépidoptères du genre Piéride, dont les Chenilles se nour- rissent de Plantes crucifères , parti- culièrement du Chou appelé Bras- sica en latin. Pr. Piéride. (aud.) BRASSICÉES. bot. phan. De Can- dolle sépare eu cinq sous-ordres et en vingt -une tribus la grande fa- mille des Crucifères , et il nomme tribu des Brassicées la douzième qui appartient au troisième sous-ordre, celui des Orlhoplacécs. P~. ce mot. Elle a pour caractères : une silique al- longée, dont la cloison est linéaire, dont les valves s'ouvrent longitudi- nalement, et qui contient des graines globuleuses , à cotylédons incumbans eondupliqués , c'est-à-dire que la ra- dicule se replie sur le dos des co- tylédons , qui , ployés dans leur lon- gueur, l'embrassent dans l'angle qu'ils forment entre eux. Cette tribu comprend les genres. Brasaica ou Chou, Sinapis on Moutarde, Mori- ca/ulia , Dyplota.xis et Eruca. F. tous ces mots. (a. d. j.) BRASSIE. Brassia. bot. pjian. C'est à la famille des Orchidées (m'appartient ce genre établi par R. Brown, daus lu seconde édi- 3j* !i 5oo BRA tion du Jardin de Kew , pour une Plante parasite originaire de la Ja- maïque , dont Link et Otto ont don- né une excellente figure dans leurs Icônes du Jardin de Berlin, pl. 12. C'est un Végétal parasite et sans tige, ou dont la tige est formée simplement par un renflement charnu, elliptique et un peu comprimé. Ses feuilles sont carénées, longues d'un pied , épaisses et roides ; ses fleurs sont grandes , au nombre de cinq à six, et forment une sorte d'épi au sommet de la ham- pe ; les cinq divisions extérieures du calice sont lancéolées, étalées, jau- nes , maculées de pourpre ; le labelle est plane , blanc avec quelques taches pourpres. On cultive cette Plante en serre chaude. Le genre Brassie est voisin des genres Cymbidium et On- cidium. Il se distingue du premier par son labelle plane indivis et non soudé avec le gynostème ; du second , par son labelle entier et par son gy- nostème qui n'offre point d'ailes sur les côtés. (a. r.) BRASSLE. fois. Même chose que Brassen. V. ce mot et Bkaden. (b.) BRASSOLIDE. Brassolis. INS. Genre de l'ordre des Lépidoptères et de la famille des Diurnes , fondé par Fabricius qui le composait des espè- ces dont les palpes inférieurs sont très-comprimés avec la tranche anté- rieure presque aiguë ou fort étroite, et les ailes inférieures arrondies. Ces caractères appartiennent égale- ment au genre Satyre de Latreille. Satyre, (aud.) BRATHYS. bot. phan. Et non Bratis. Genre formé par Mutis et adopté par Linné fils , mais rapporté depuis au genre Hypericum. V. Millepertuis. (b.) BRATYS. bot. fhan. (Dioscoride.) Syn. de Genévrier. (b.) BRAULET. bot. phan. Nom vul- gaire du fruit du Mimosa Unguis- Cati aux Antilles. (b.) BRAUM-LEBER-KRAUT. bot. cryft. Syn. allemand de Mar~ BRA chaniia polyrnorjiha , h. W. Mar- chante. (B.) BRAUNEA. bot. phan. Will- denow a décrit dans son Specie* Planlarum , sous le nom de Braunea rnenispermoides , ic Valli - Caniram de Rhéede {Hort. Mal. vu, p 5 , t. 3) ui est le Menispermum radiatum e Lamarck et le Cocculus radiatus de De Candolle. V. Ménisperme. (a. R.) B R AUN E - H IR SCHZUNGE . bot. cryft. Syn. bavarois d'Érinace Barbe de Bouc. V. Hydne. (b.) BRAUN-ENTE. ois. Syn. du Mil- louin , ylnas ferina , L. en Silésie. f^. Canard. (dh.. z.) BRAUNERIA. bot. fhan. Necker sépare le genre Rudbeckia en deux : l'un auquel il conserve ce nom et dans lequel les folioles de l'involucre sont sur deux ou trois rangs, et l'ai- grette nulle: autre, qu'il nomme Brau- neria , dans lequel ces folioles se recou- vrent graduellement , et l'aigrette est dentée. V. Rudbeckia. (a. d. i.) BRAUN-FISCH. mam. C'est-à-dire Poisson brun. L'un des noms alle- mands du Marsouin. V. Dauphin. (B.) BRAUN-FRETT.MAM.Syn.de ri- pera fusca , selon Desmarest .( a .d . . ns . ) BRADN-SPATH. mam. C'est-à- dire Spath brun. Syn. allemand de Chaux carbonatée ferrifère. (euc.) BRAX et BRAXEN. pois. Dans les langues du Noid , noms vulgaires de divers Cyprins, tels que la Brème et la Saupe. Les Anglais désignent les mêmes Poissons sous le nom de Bream. (b.) BRAÏA. Braya. bot. phan. Ce genre, établi dans la famille des Cru- cifères par Sternberg et Hoppe, et adopté par De Candolle dans le se- cond volume de son Systema T^cge- tabilium, offre pour caractères : un ca- lice formé de quatre sépales dressés ; des pétales ovales , oblongs , étalés et entiers; six étamines libres, et dont les filets ne sont pas dentés ; une :i BRA silique oblongue, presque cyliudri- que, toruleuse, terminée par un stig- mate sessile et un peu renflé. Les graines sont ovoïdes , terminées par une sorte de petit bec. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce qui croît ckns les Alpes de la Carinthie et duSalzburg. C'est le Braya alpùta, petite Plante vivace quia à peu près le port de YÀrabis cœrulea. Elle dif- fère des Draba par ses siliques cylin- driques et tondeuses , et des Arabis par ses valves convexes et non planes. Ce genre semble faire le milieu entre les Crucifères siliqueuses et les Cru- cifères siliculeuses. (a. r.) * BRAYERA. B rayera- bot. phan. Genre de la famille des Rosacées, récemment formé par notre savant ' et patient ami et collaborateur Kunth pour une Plante précieuse, qu'il a, pour aiusi dire, fait renaître de ses débris : cette Plante devient trop in- téressante par sa vertu médicinale, pour que nous n'entrions pas dans quelques détails sur son compte. "Sous laisserons parler Brayer, prati- cien français , qui demeura long- temps en Turquie. « Rien n'est plus commun, dil-il , dans la pratique de la médecine à 'Constantinoplc et dans le Levant, que d'entendre vanter les propriétés merveilleuses des Plantes de l'Arabie. Dieu parla arabe, disent les Orien- taux, en montrant à Adam les di- verses Plantes médicinales , il leur imposa un nom significatif de leurs vertus , afin que l'Homme y eût re- cours dans :es maladies. Il suffit d'être né en Arabie pour avoir la ré- putation d'être un grand botaniste. Beaucoup de médecins du pays, qui ne savrmt ni lire ni écrire, se vantent d'avoir parcouru ces contrées, louent sans cesse les propriétés des Plantes qui y croissent , bien supérieures , :.uivan'. eux , à celles de l'Europe, et racontent en termes emphatiques les cures étonnantes qu'ils ont vu opérer ou qu'ils ont eux-mêmes opé- rètt par leur moyen. Ils leur attri- buent la longévité des anciens patriai- BRA 5oi ches. Si quelques maladies sont re- belles à présent, c'est, ajoutent-ils, que la langue arabe primitive ayant subi de grandes altérations, les mots ne signifient plus la même chose, et que plusieurs espèces de Plantes ne se retrouvent plus. Ils déprécient les préparations chimiques dont ils n'ont aucune connaissance, et les regar- dent comme des poisons , ou au moins comme des médicamens trop éner- giques pouf le corps de l'Homme. Amateurs passionnés du merveilleux, les Orientaux écoutent avidement tout ce qui frappe leur imagination on flatte leur crédulité. Les vertus des Plantes sont donc un grand sujet de conversation chez un peuple à qui il est défendu de parler de religion et de gouvernement , et qui, effecti- vement, n'en parle jamais. Les fem- mes , plus crédules que les hommes , font entre elles un grand usage des Plantes : elles y ont recours dans leurs moindres indispositions, pour devenir enceintes, surtout pour avoir des en- fans mâles, Si , pour une maladie gra- ve, le chef de la famille, après avoir fait les remèdes indiqués par sa fem- me, puis par la sage-femme grecque ou juive, par le barbier voisin , après avoir recouru aux prières d'un ou de plusieurs imans, puis à l'her- boriste, à l'apothicaire, aux médecins turcs, arabes, juifs, arméniens , etc. , etc. , croit devoir enfin appeler un médecin Franc , leur premier soin est de lui recommander de ne pas or- donner de médicamens chimiques, qui, assurent-elles, ne manqueraient pas de tuer le malade ; et tel praticien ne doit une grande partie de sa ré- putation qu'à l'horreur qu'il mani- feste pour de telles préparations. Si l'on peut accuser d'exagération de pa- reilles opinions , il arrive souvent aussi que des faits bien avérés sem- blent les accréditer. Nous allons en offrir une preuve. — Je rencontrais souvent dans un café de Conslanti- nople un vieux négociant arménien, qui, dans sa jeunesse, avait fait de fiéquciis voyages en Abissinie. Ce vieillard vénérable aimait à me par- $03 BRA 1er des payé rju'il avait parcaurus , des marchandises précieuses que les caravanes dont il avait fait partie apportaient annuellement au Grand- Caire, mais surtout des Plantes que l'on trouve dans ces régions éloi- gnées , et rie leurs propriétés miracu- leuses. Le premier garçon du café oii nous nous entretenions ainsi, était depuis plusieurs années attaque du Tœnia ; il avait , suivant l'usage, de- mandé à tous les médecins nationaux et étrangers qu'il avait rencontrés , non un traitement, mais un secret contre sa maladie. Eu faisait, tant bien que mal , les remèdes indiques, il avait souvent rendu des fragmens du Tœnia , éprouvé quelque soulage- ment; mais, peu après, les symp- tômes avaient reparu aussi violens qu'auparavant. Sa maigreur était ex- cessive; il éprouvait de fréquentes lipothymies; des douleurs cruelles l'obligeaient souvent à cesser son tra- vail, ti Voyez-vous cet être malheu- » reux, me dit un jour l'Arménien : » il a fait tous les remèdes connus en » Europe; en Abissinic, sa maladie » n'aurait pas duré vingt-quatre heu- y> res , et d souffre depuis dix ans ! » Mais j'ai écrit l'année dernière ù » mon fils, qui fait à ma place les » voyages d'Abissinie , de m en- » voyer le spécifique connu dans ce » paysîlà contre le Tceuia ; ce Ver y 7> est très-commun. Ce sont les fleurs » d'une plante appelée en arabe vul- » gaire Colz , en abissinien Cabotz , » mot qui signifie aussi Tœnia. La •n caravane doit être arrivée; mon » fils est sans doute au Caire; ces 5> fleurs me parviendront bientôt; » j'en ferai prendre à cet infortuné, » il sera guéri. » J'avais écouté ce discours avec cette complaisance à la- quelle on s'habitue peu à peu dans 1 Orient, à force d'entendre des récits d'historiés incroyables et de cures merveilleuses. Je n'y pensais plus, lorsque, le 7 janvier 1820, je vis ve- nir à moi, tout rayonnant de joie, le garçon du café, qui me dit être par- faitement guéri. Les (leurs étaient en- lin arrivées le 5 janvier; le soir même BRA il en avait fait macérer cinq gros (le gros est de soixante grains; dans en- viron douze onces d'eau. Le jour sui- vant, de très-bon matin , il en avait pris la moitié à jeun. L'odeur et le goût désagréables de ce médicament lui avaient occasioné de fortes nau- sées ; une heure après , il avait bu l'autre moitié, et s était couché. De vives douleurs s'étaient fait sentir dans les intestins , et , après de nom- breuses déjections, il avait rendu le Tœnia tout entier. Ce Ver était mort; son extrémité la plus grosse était sortie la dernière. Après plusieurs autres évacuations de mucosités , tous les symptômes de la maladie étaient complètement disparus. Pendant six mois que j'eus encore occasion de voir cet homme, sa santé s'était amélio- rée de jour en jour. » Je fus très - curieux devoir ces fleurs. Avec beaucoup de peine je parvins à m'en procurer un demi-gros environ. Contuses , réduites presque en poussière, il était difficile d'en re- connaître la famille et le genre. Je les apportai donc soigneusement à Paris. M. Kunth, botaniste célèbre , a bien voulu se charger de les examiner. A force de patience, il a reconnu qu'elles appartiennent à une Plante de la l'a- mille des Rosacées , et qu'elle en for- me un nouveau genre. Je ne puis mieux faire que de joindre ici la des- cription qu'il en a donnée, et dont il a fait lecture à la Société d'histoire naturelle dans le mois de juillet der- nier. » « Quatre fleurs pédiccllées, entou- rées d'autant de bractées membraneu- ses; calice tubulcux , persistant, rétréci à son orifice ; limbe a dix lobes , dont les cinq extérieurs plus grands; cinq pétales très -petits , linéaires, inséiés au limbe du calice; élamines , douze à vingt-une , insérées au même en- droit filets libres ; anthères bilocu- laircs ; deux ovaires attachés au fond du calice , parfaitement libres , uuilo- culaircs , monospermes ; ovule pen- dant} deux styles terminaux; stig- mates élargis, légèrement lobés. Fruit point observé. — D'après ces carac- BRA ERE 5o3 tères, cette Plante doit être rapproche'e du genre dgrinionia , dont elle ne diflère que par son limbe double , par ses pétales extrêmement petits , et par ses stigmates élargis; différences 3ui suffisent pour constituer un genre istiuct. Le fruit doit être semblable à celui des Agrimonia. — Je propose de douner à ce nouveau genre le nom de B rayera , en l'honneur de M. Brayer à qui nous devons la première connaissance de cette Plante. Le nom spécifique à' anthelmintica doit rap- peler ses propriétés anthelmintiques. » Les Végétaux qui constituent la fa- mille des Rosacées sout dans toutes leurs parties plus ou moins astringens, propriété qui les a fait employer avec succès tantôt comme fébrifuges, tan- tôt pour arrêter les hémorragies , les diarrhées , les dyssenteries , etc. Dans certaines contrées des Etats- Unis , la racine du Spirœa trifoliata remplace l'Ipécacuanha dont elle partage les vertus. lies noyaux et les feuilles du Laurier-Cerise contiennent un principe délétère , qui, concentré par la distillation , agit comme un des poisons les plus violens sur l'éco- nomie animale , en détruisant son ir- ritabilité. A plus faible dose, il est purgatif ou émétique. Il est probable que la vertu anthelmintique des fleurs du B rayera anthelmintica est due à son effet drastique. L'Aigremoine , sa congénère, est seulement astringente, et entre pour cette raison dans les gargarismes dont on se sert contre les maux de gorge. L'importance du Brayera et le désir de concourir aux efforts qui pourront être faits pour retrouver ce Végétal et le répandre dans le commerce , nous détermine à reproduire sa figure telle que Kunth l'a pour ainsi dire devinée. V. pl. de ce Dictionnaire. 1. Portion de la Plante. 2. Fleur entière considérablement grossie. La grandeur naturelle est celle de l' Ai— gremoine ordinaire. 5. Jdem. coupée verticalement , afin de faire voir In situation des pistils et l'insertion pé- rigyrie des étamines. 4. Fragment de la fleur dans l'état de dessiccation. 5. Foliole extérieure du calice. 6. Fo- liole intérieure. 7. Pétale. 8. EtaminB: 9. La même, grossie. io. Pistils, n. Coupe verticale d'un pistil , pour faire connaître le point d'attache de l'ovule, la. Ovule isolé. La famille et le genre de cette Plante étant reconnus, il sera facile de se procurer , soit par la voie du commerce, soit par l'entremise du consul général de France au Grand- Caire, une quantité suffisante de ses fleurs , pour faire les expériences né- cessaires et constater si c'est à une- vertu spécifique , comme les Orien- taux se plaisent à le dire,, ou à un effet simplement drastique , que l'on doit attribuer , dans l'observation de Brayer , la guérison si prompte d'une maladie opiniâtre et réputée jusqu'ici presque sans remède. (b.) BRAYES DE COUCOU.bot.phan.. (Lobel.) Vieux nom du Frimula ve- ris , L. , vulgairement nommé Cou- cou encore de nos jours dans quel- ques cantons de la France. (b.) BRÈA.NT. ois. Syn. vulgaire du Bruant jaune, Emberiza Citrinella. y. Bruant. (Dn_..z.) BREBIS, mam. Femelle du Bélier. V. Mouton, ainsi queartagent ce caractère avec les Cy- as dout on les distingue cepen- dant , parce que ces appendices aug- mentent à peine de volume vers leur sommet. Les Brcntes habitent les pays très-chauds. On n'en connaît qu'une espèce en Europe. On les trouve sur les fleurs et les écorecs d'Arbres. Leur larve n'a pas encore été observée. Le Brenta Anchorago de Fabricius peut être considéré comme type du genre. Ou le rencontre fréquemment à Cnyenne Surinam , aux Antilles. Dejcan en possède plus de vingt-deux BRE espèces dans sa magnifique collection. (aud.) BRENT-GOOSE. ois. Syn. an- glaisdu Gravant, jlnas Bernicla , L. y. Canard. (dr..z.) BRENTHCS. ois. ( Aldrovande.) Syn. d' Anas leucoptera, L. V. Ca- nard. (DR..Z.) BREPHOCHTONON. bot. phan. (Dioscoride.) Probablement un lnula ou une Conyze. (B.) BRESAGUE. ois. (Salerne.) Syn. de l'Effraie , Strix Jlammea , L. y. Chouette. (dr..z.) BRÉSILIENNE, min. (Saussure.] Syn. de Topaze du Brésil , variété dioctadre d'Haiiy. y. Topaze, (luc.) BRÉSILLET ou BOIS DE BRÉ- SIL, bot. phan. Syn. de Cœsalpinia. y. ce mot. (b.) BRÉSILLOT. bot. phan. Même chose que BrasiliastrumzX Jirasiiium. f. ces mots. (a. d. J.) BRÉSINE. bot. phan. Nom vul- gaire du Zinnia multijlora , L. V. Zinnia. (b.) BRESLLN'GUE.eot. phan. Variété de Fraisier. (b.) BRESSAN, ois. Syn. vulgaire de Canard sauvage , Anas Boschas, L. y. Canard. (dr..z.j BRESSDIDR. mam. Syn. du grand Ours br un. V. Ouhs.(a. D..NS.) BRESSMEN. pois. Syn. de Brème en Poméranie. y. Cyprin. (b.) BRETANNIA.. bot. phan. (Cajsal- pin. ) Syn. de Rumex aquaticus , L. y. Patience. (b.) BRETANNICA. bot. phan. (Dios- coride. } Même cliose que Bretannia. y. ce moi. (b.) * BRETEAU.pois. Syn. d'An- guille ordinaire, (n.) * BRETELIÈRE ou BRETELLES. pois. Syn. de Rochier , espèce de Squale. (n.) BRE 5o7 BRETEDILLIA. bot. phan. Nom donné parBuchoz, et qui conséquem- ment ne pouvait être adopté, au genre appelé Didelta par l'Héritier, y. Di- delta. (b.) BRETON, pois. Nom vulgaire du Spams britannus de Lacépede. P. Spare. (b.) BRETONNE, ois. Syn. vulgaire de la Passerinette , Motacilla passe- rina, L. y. Bec-Fin. (dr..z.) BRETTES. bot. phan. y. Brédes. BRÈVE. Fitta. ois. Genre de l'or- dre des Insectivores. Caractères : bec médiocre, épais à sa base, dur, com- primé dans toute sa longueur, légère- ment incliné depuis la base, fléchi à la pointe qui est un peu éebancrée ; mandibules presque inégales; leurs bords faiblement comprimés en de- dans ; fosses nasales grandes; narines, latérales, placées àla base, recouvertes à moitié par une membrane nue; pieds longs, grêles; tarses élevés; trois doigts par devant, l'interne réuni à l'intermédiaire jusqu'à la première ar- ticulation ; ailes courtes , arrondies ; les trois premières rémiges étagées également, les quatrième et cinquième les plus longues ; queue courte ou ar- rondie.— Les Brèves dont Buffon a fait un groupe séparé des Fourmiliers et des Merles auxquels plusieurs au- teurs les ont réunis, -sont tous des Oi- seaux del'Inde, encore assez peu con- nus. Un caractère assez sauvage, une vie solitaire dans les régions les plus centrales, sont probablement les cau- ses principales qui ont dérobé les mœurs des Brèves aux observations des naturalistes qui ont parcouru les Indes, car on ignore non-seulement toutes les particularités qui, chez ces Oiseaux , concernent l'incubation , mais encore jusqu'à l'espèce de nour- riture dont ils font usage, et ce point essentiel n'a pas peu contribué à l'hé- sitation que l'on a manifestée de les confondre avec les Fourmiliers dont ilssc rapprochent par de très-grandes analogies. Bhkve Azurin , Villa cyatiuia, 5o8 BRE Vieil!. Tunlus cyanurus, Lath. BtifT. pl. cnl. 555. Parties supérieures d'un brun rougeâtre: tête d\m noir bleuâ- tre , ornée fie bandes d'un jaune oran- gé; ailes noires avec une bande blan- che dentelée; queue bleue; parties intérieures jaunes avec une grande tache jaune sur la poitrine et des raies transversales sur le ventre. La femelle a un collier noir sur le devant du cou, les parties supérieures bru- nes, les inférieures rayées en travers de noir et de roux; la queue brune. Longueur , huit pouces quatre li- gnes. Brève d'Angole, Titta ângolensts, Vieil. Deux bandes noires et une troisième d'un vert jaunâtre sale sur la tête; gorge d'un rose pâle, bordée de jaune clair; un collier d'un jaune foncé; parties inférieures d'un vert jaunâtre; ailes vertes avec deux ta- ches bleues à l'extrémité des rémiges. Longueur, six pouces neuf lignes. Brève nu Bengale , Cornus bra- chyurus, Buff. pl. enl. 2 58. Parties su- périeures d'un vert foncé; tête et cou noirs; moustaches et sourcils oran- gés; petites tectrices alaires d'un bleu vert éclatant; une tache blan- che sur le milieu des six premières rémiges; l ectrices noires , vertes àl'exT tiémité; pieds orangés. Longueur, six pouces six lignes. Brève de Ceylan, Coivus bra- cliyitms. Var. B. L. Edw. pl. 3a4. Parties supérieures d'un vert foncé ; une bande noire sur le milieu de la tète et le cou ; une autre au-dessous de l'œil qui descend sur les côtés ; une troisième blanche, bordée de jaunâ- tru entre les précédentes; parties in- férieures jaunâtres; abdomen rose ; tectrices alaires et caudales supérieu- res bleues ; rcctriccs noirâtres, termi- nées de vert; pieds rougeâtres. Brève de la Chine, Coivus bra~ chyurus , Lalh. Var. F. Parties supé- rieures vertes; dessus de la tête brun; . une bande noire de chaque côté ; un collier blanc; parties inférieures blan- ches, avec une tache rouge sur le ventre; ailes noires: queue noire et verte. I3RE Brjî;ve de Madagascar , Corvus brachyurus, L. Var. C. BulT. pl. enl. 257. Sommet de la tête d'un brun noirâtre ; occiput et joues jaunes ; un demi-collier noir sur la nuque, avec deux bandes de la même couleur au- dessous des yeux; gorge jaune mêlée de blanc : parties inférieures brunâ- tres ; ailes noires, tachées de blanc ; queue noire bordée de bleu. V. les planches de notre Dictionnaire. Brève du Malabar , Corvus bra- chyurus , Lath. Var. M. Parties su- périeures d'un vert terne ; tête noire, avec une large bande roussâtre sur les côtés; gorge blanche; poitrine d'un roux clair; abdomen rouge; tectrices alaires et croupion d'un bleu céleste brillant; pieds jaunes. Brève de Malaca , Corvus bra- chyurus, Lath. Sonnerat.Voy. aux In- des, pl. 110. Parties supérieures ver- tes; tête et moitié du cou noires avec une .large bande noire bordée de bleu pâle sur les côtés; gorge blan- che; poitrine et ventre d'un roux clair; petites tectrices alaires et crou- pion d'un bleu pâle éclatant; grandes tectrices alternativement vertes et noires, mélangées de blanc et de gris; queue noire et verte, avec les tectri- ces inférieures rouges; pieds jaunes. Brève thora.chiq.ue, Pitta tho- racica , Temm. Ois. Golor. pl. 76. Tout le plumage d'un brun rouge , ;'t l'exception de la gorge qui est d'un grisbienâtrefoncé , etd'un large haus- se-col blanc; bec et pieds d'un noir t plombé ; iris rouge. Taille, six pou- ces. De Java. Brève a ventre rouge. V. Brè- ve du Malabar. L'incertitude qui règne dans ces es- pèces nous a portés à cnumérer toutes les variétés données par Linné et La- thnm ; il n'y a point de doute que, parmi ces variétés , plusieurs devront L prendre rang comme espèces. (dr..z.) BREVER. bot. crvi'T. 1 Mous- ses. ) Adausou avait désigné par ce nom un genre de la famille des Mous- ses, qui renfermait les JSryum palus- tre , pscudotriqnctrum . strllarc , et le Bartramiafonlana. (ad. BRE BRÉVIER. ois. Syu. vulgaire des grands Oiseaux de proie. (dr..z.) BRÉVIPÈDES. ois. Nom donné par Scopoliaux Oiseaux qui l'ont par- tie du troisième ordre de sa deuxième famille oh sou t placés les Hirondelles, les Engoulevens, etc. (dr..z.) BREVIPENiNES. zooL. Cuvier (Règne Ânim. , édit. 2U, T. i, p. 45g) a créé sous ce nom une famille d'Oi- seaux dans l'ordre des Echassiers; l'Autruche y est comprise avec le Ca- soar. La brièveté des ailes inutiles au vol la caractérise. (b.) Ce nom est encore donné à une fa- mille de l'ordre des Coléoptères dont les élytres sout courtes , et qui ren- ferme entre autres le genreStaphylin. F~. Brachélytres. (aud.) BRÉVIROSTRES.ois. Nom adop- té par plusieurs méthodistes pour dé- signer des familles d'Oiseaux dont les individus ont le bec très-court. (DB...Z.) BREWERIE. Breweria. bot. phan. Le genre que R.. Brown a établi sous ce nom dans son Prodrome, fait partie de la famille des Convolvulacées et vient se ranger à côté du genre Bo- namia de Du-PetilThouars , dont il offre tous les caractères , et dont il ne diffère que par son port et quelques différences peu importantes. Il se rapproche ausii beaucoup du genre Porana de Burmann. Brown indique trois espèces origi- naires de la iNouvelle-Hollande, qui sont des Plantes herbacées et non lac- tescentes , portant des feuilles entiè- res et des fleurs axillaircs et soli-' taires. Leur calice offre cinq divisions BRI Le genre déciit par Forsler sous ce nom, doit être rapporté, selon Willde- now et JassieU, au genre Phyllnnlhe de la iamillc des Euphorbiacécs. V. Phyllanthc. Ce nom a également été appliqué à certaines espèces de Câpriers et au genre Seriphium par Pctiver. (a. r.) BRIA. bot. phan. (Daléchamp. ) Syn. de Tamaris gallica d;ms les par- ties de l'Amérique septentrionale oh cet Arbre a été transporté. (a.) BRIBRI. ois. Syn. vulgaire du Bruant, de haie, Eraberiza Cirlus. J~. Bruant. (dr..z.) BRICCANS. pois. Syn. d'Cranos- cope. (B.) BRICKE. pois. Syn. allemand de Pricka , Peiromyzon JluviadLis , L. V. Lamproie. (b.) BRICKE-BROMME. bot. phan. Syn. de Geimta angtica , L. dans quelques parties des Iles-Britanni- qujs. V. Genêt. (b.) * BRICKELLIE. Brickellia. BOT. phan. Le genre décrit par Rafines- que sous ce nom, est le même que Ylpomopsis de Michaux. W. Ipomop- sis: (a. n.) BPxIDË. pois. Sous ce nom on a dé- signé plusieurs Poissons des genres Baliste , Chétodon , Scare et Spare. V. ces mots. (b.) BRIEDELIA. bot. phan. Rox- burgh , dans ses Plantes de Coroman- dcl , décrit et figure, tab. 171, j72 et 173, trois espèces de Cluytia , qu'il nomme montana , frulicosa et scan- de/is , mais qui diffèrent des vérita- Erofondes ; leur corolle est infundi- «Ides CLujlia ou Clutia en ce que leurs uliforme et plissée. L'ovaire est sur- fleurs sont polygames au lieu d'être suie biloculaire, dont les loges sont dispermes , et qui est revêtue par le calice. (a. r.) BR.EXIA. bot. phan. V. Venana. BREYNIE. Breynia. bot. phan. que leur fruit est une baie bilocu- laire et dispenne, au lieu d'être une capsule â trois loges cl trois graines. Ces différences ont engagé Willde- now à les séparer sous lé nom de fi ried e H a. (A. D. j. 5io BRI BRIER-FINK. ois. (Charlcton.) Syn. du Pinson d'Ardcnnes, Frin- gilla Montifringilla , L. P. GROS- BEC. (DR..Z.) BRTGNE. rois. Syn.^ de Centro- pomc Loup parmi les pêcheurs de la Garonne et de la Gironde, qui nom- ment Brigue bâtarde , la Dobule, es- pèce d'Able. V. ce mot et Centro- l'OME (b.) BRTGNOLE. bot. phan. Nom d'une variété de Prunes. V. Pbunier. (B.) BRIGN0LIE.^/7^//0//a.BOT.PHAN. Famille des Ombellifères, Peulandrie Digynie, L. Genre formé par Berlho- loni (Journ. de Bot. T. m. p. 76), dont le Brognolia pastinacœfolia est la seule espèce. Cette Plante croît en Italie ; ses caractères sont : invo- lucres et involucelles composés de plusieurs folioles simples , filiformes et rabattues ; corolles égales , recour- bées; semences cylindriques , glabres et striées. Bertboloni ne dit rien de ses semences dont la connaissance se- rait cependant nécessaire pour juger si ce genre doit être adopté. (b.) BRIGNOLIER. bot. piian. Les deux Arbustes de St.-Domingue , désignés sous ce nom par Poupée Desportes et par Nicholson, ont été si imparfaitement mentionnés , qu'il est impossible de déterminer à quel genre ils appartiennent. L'un a le fruit rouge, l'autre l'a violet; ces fruits sont bons à manger. (b.) BR1GNON ou BRUGNON, bot. ru an. Variété de Pècbe. V. Pécher. (b.) B1UGOULA. bot. phan. L'un des noms méridionaux de l'Artichaut. (B.) BRIGOULE. bot. cr"ïft. r. Ba- LIGAOULE. BRIKILATA. bot. phan. (Diosco- j-ide.) Probablement une Légumincuse du genve Ilecijsarum. F- ce mot. (b.) BRIKOUR. bot. ni an. Parmi les noms bizarres adoptés par Ad.m- !,on, tantôt imagines par lui, tantôt BRI empruntés au vocabulaire particulier de chaque province et aux relations des voyageurs , se trouve celui de Bri- kour (Fa/n. Plant. 11, p. 425), syno- nyme de Myagrum de Linné. V. ce mot. (a. d. j.) BRILLANTE, mole. Nom donné par Geoffroy (Traité, p. 53. Sp. 17) a une petite Coquille terrestre des environs de Paris , Y Hélix lubrica de Mullcr et de Gmcliu. V. Hélice et Cociilicope. (F.) * BRILLANTESIE. Brillantesia. bot. pu an. Palisot Beauvois a dé- crit et figuré (Flore d'Oware, T. 11 , p. 67. 1. 100), sous le nom de Brillantesia owariensis , une Plante de la famille des Acanthacées , qui ne paraît pas différer du genre Carmentiue ou Jus- ticia. Elle otFre un calice à cinq divi- sions profondes , une corolle bdabiée, quatre étamines didynames , dont les deux supérieures sont seules fertiles. Elle croit dans le royaume d'Oware. V. Carmentine. (a. r.) BRILLE-FUGL. ois. Et non Brille-Fuly. Syn. du Grand Pin- gouin , Alca impennis , L. eu Nor- wège. V. Pingouin. (dr..z.) BRILLEN-NASE. ois. (Klein.) Syn. du Haleur , Caprimulgus ameri- canus , L. V. Engoulevent. (dr..z.) BRIMDUC , BRIMDUE ou BRIM- DDFA. ois. Svn. du Canard à collier de Terre-Neuve, Anas histrionica, L. en Islande, f. Canard. (dr..z.) BRINBALLIER. bot. puan. Nom donné comme synonyme d'Ai- relle. V. ce mot. (b.) BRINBALUS. echin. Syn. d7/o- tyolhuria pciUacta. (lam..x ) BRIN-BLANC, ois. Espèce du genre Colibri , Trvckilus siipercilio- sits , L. -V. Colibri. (rm..z.) BRIN-BLED. ois. Espèce du genre Colibri , Trochilus cyanurus , L. T~ Colibri. (dr..z.) BRIN D'AMOUR, bot. puan. (Nicholson.) Syn. de Malpighia i/rcns,h. ^.Malpighia. (b.) ■ BRI BRINDAONIER , BRTNDIRE , BRIINDÈRE. Même chose que Brin- douia. ï~. ce mot. (b.) BRINDONIA. bot. phan. Un Ar- bre de l'Inde , cité par Linscot et les anciens voyageurs sous le nom de Brindoyn , n'avait pendant long- temps été connu qu'imparfaitement des botanistes. Du Petit-Thouars a fait cesser leur incertitude en prou- vant qu'il devait former un nouveau genre de la famille des Guttifères, genre auquel se rapportait YOxycar- pus de Loureiro , et une troisième es- pèce , originaire de Célèhes , réunie jusque-là au Mangostan. Eu lui ren- dant le nom qu'on h'i mue clans les pays qu'il habite, e^'r*? a latinisé en celui de Brindonia^u Blindera , il a fixé ses caractères de la ma- nière suivante : les fleurs , qui ont toutes un calice composé de quatre sépales et autant de pétales alternes , sont les unes mâles, les autres herma- phrodites , portées sur des pieds diffé- rens. Dans les premières, on observe des étamiues nombreuses réunies en un faisceau unique et central. Dans les secondes , ces élamines, au nom- bre de vingt environ , se groupent en quatre faisceaux distincts , à insertion %P°oynicIue; l'ovaire est surmonté de six styles cylindriques et courts; le fruit est une baie renfermant six graines munies d'un arille. Leurs deux cotylédons sont soudés en un seul , comme il arrive à plusieurs au- tres genres de la même famille. — Ce genre, comme nous l'avons an- noncé ^comprend trois espèces d'Ar- bres à feuilles opposées , lisses et lui- santes , originaires l'un de l'Inde, l'autre de la Cocbinchine-, un troi- sième des Célèbes. Le premier, dont les fleurs sont terminales, les mâles fasciculées, au nombre de quatre ou cinq , les hermaphrodites solitaires , fournit de ses diverses parties un suc résineux et jaune analogucà la Gutle et porte un fruit de la couleur de la' lie de vin , de la forme et de la gros- seur d'une Pomme d'Api, acide au Kf'iit et employé contre les affections BRI 5n fébriles. L'Arbre de la Cocbinchine, O.yycarpus cochiuchinensis de Lou- reiro , présente des fleurs presque sessiles à l'aisselle des feuilles au nombre de trois ou quatre, et des baies d'un rouge jaunâtre , acidulés et bonnes à manger. Enfin le dernier, Garcinia celebica de Linné, est con- nu par la description et la figure de Rumph (Hort. Amboln. T. i, p. i55, fig. 44) qui le représente avec des feuilles lancéolées et des fleurs termi- nales ternées. Son bois est employé après une préparation qui lui donne la dureté et la transparence de la corne. (a. d. j.) BRINDONIER et BRINDOYN. bot. phan. (Linscot.) r. Brindonia. BRINGARASI. bot. phan. (Rhéçde, Hort. Mal. x. pl. 43.) Syn. de Verbesina calendulacea , L. y. Verbésine. (b_) * BRINGBAR. BOT. PII AN. V. Brambar. BRWTHE. ois. (Arislote.) Syn. présumé du Merle bleu , Turdus cya- neus, Gmel. y. Meree. (dr..z.) *BRIONE. bot. phan. Même chose que Bryoue. y. ce mot. (b.) BRIONINO ou BRIONNO. bot. Syn. provençal deBryone. y. ce mot. (B.) BRI QUE TÉ. bot. crypt. L'un des noms vulgaires de Yjfgdrîcuè de- liciusus , L. (jj.) BRISE. F. Météores. BRISE-LUNETTE, bot. piian. L'un des noms vulgaires de l'Euphra- sia ojflci/ialis , L. y. Exjpuhaise. (b ) BRISE- MOTTE, ois. Syn. vul- gaire du Motteux , Ilutacilla œnaïf t/te ,L. y. Traquet. ■ (nn..j5.) BRISE- OS. ois. Syn. ancien du l'Orfraie, Talco Ossijragus, L. y, AlOEK. (UR..Z.) BRISE-PIERRE, bot* phan, Mu fraga Ànglurum de Da lécha mp, Pro-> bablemcnt le Peitccdanum bilans , L. y. Peuckdan. („ \ filB Bill BRISEUR, ois. (Arislotc.) Syn. présumé du Tarin , l'ringilla Spitius, L. V. Gnos-hi;c. (dr..z.) BRISEUR -D'OS, ois. Quebranta ftfresbé. Syn. espagnol du grand Pé- trel , Pivctllariu gigaritea , L. V-\ iV- TREL. (DR..Z.) BRIS LIN G. rois. Syn. de Hareng en Norwège et d'Alose en Daneniarek. (b.) BRISSE. echin. Klein et Lcske ont propose ce genre dans la famille des Oursins, Lamark l'a réuni aux Spatangues. Les Brissi de Davila , les Brissus d'Aiistole n'en diflè.cnt point; ils ont tous un ou plusieurs «lions plus ou moins marques. 11 n'en est pas de même des Brissoïdes. ce mot. (LiJi..x.) BRISSOIDES ou BRISSITES. echin. ross. Genre d'Oursin proposé par Klein et qui n'a point été adopté par Lamarck. Il diffère des Brisscs par le test qui n'est point sillonné. Les Brissoïdes ainsi que les Brisses appartiennent aux Spatangue's. (IiATMC. .X.) BRISSONIA. bot. rnAN. Nom gé- nérique sous lequel Necker a séparé plusieurs espèces de Galega à légume comprimé et dépourvu de bosselures. Si ce genre était adopté, il rentrerait dans le Tèphrosia de Persoon. V. ce mot. (a. d. 3.) BRÏSTLE MOSS. bot. crypt. Les botanistes anglais ont donné ce mot pour synonyme d'Orlhotric. (b.) BRITANNICA, bot. phan. On présume que ce nom , dans Pline , désignait le Rumex aquaiieus , h., Ylnula Britannica, L. , ou le Co- chlearia officinalis. (B.) BRUT. pois. Petite espèce de Pois- son du Nord , désignée par Anderson comme la nourriture habituelle des Sardines; mais qu'il est impossible de déterminer sur ce qu'en dit cet au- teur. (»•) * BRIUS. Brius.. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, de la section des Tétramères, établi parMcgcrlc BRO dans le grand genre Churam-on de Linné, et adopté par Ue'jean (Calai, des Coléopt. p. 92) qui en possède cinq espèces dont une, le Brius atté- nuants de Ziiegler , se trouve dans le nord de la France : les autres espèces sout exotiques. (alu.) BRIZE. Briza. bot. fiiax. Genre de la famille des Graminées et de la Triandric Digynie, bien facile à recon- naître à son port et à ses caractères qui consistent en des (leurs formant unepanicule lâche et à rameaux pen- dans. La lépicène est multiflore, à deux valves naviculaires et cordi- formes à leur base ; les fleurettes sont imbriquées sur deux rangs ; leur glume estljrvalve ; la valve inférieure, également cordiforme à sa base , em- brasse la valve supérieure; le style est profondémentbiparti et portedeux stigmates poilus et glanduleux ; le fruit est terminé à son sommet par deux pointes filiformes. Ce genre contient wn assez grand nombre d'espèces. Ce sont pour la plupart des Graminées vivaces, ra- rement annuelles , qui croissent dans presque toutes les contrées du globe. On les désigne vulgairement sous le nom à? Amourette; en France, on en trouve trois à quatre espèces , savoir: Briza média , qui est vivace et fort commune; Briza minor, qui est an- nuelle et plus petite; Briza ma.xima, dont les épillcts sont très-gros et rous- sàtres; cette dernière est surtout commune en Espagne. (a. b.) BRIZZ.ANTINE DE YASI. bot. ■crypt. Les Italiens désignent sous ce nom un petit Agaric qui croît sur les fruits pourris des Hespéridées. (b.) BROCARD, mah. Le Chevreuil mâle qui a passé deux ans. (b.) BROCARD DE SOIE. moll-Noui vulgaire du Conus Geographus de Linné et de Lamarck. C'est aussi le nom scientifique donné par Bruguière à un de ses hulimes ( S.pec. 67 la Tortiatellajïaminea , Lam. Mais celte dénomination n'a jamais été vulgaire pour cette Coquille. [V.) BRO BROCATELLE. geol. Nom vul- gaire de diverse^ variétés de Brèches e 1 I ea ires ,o il des fi a gmeïïs de Coq ailles misées et diverses veines colorées rappellent l'idée de ces vieilles étoffes «[u'on nommait Brocards. On en ex- trait , des carrières de Tortose en Catalogne , de fort belles qu'on nom- me ordinairement Brocatelle d'Es- pagne. On appelle Brocatelle de moilins la Brèche coquillière,d'im gris bleuâtre mêlé de brun, q u on trou- ve aux environs de la ville qui lui donne son nom, et d'où elle se ré- pand dans le commerce chez les sculp- teurs. V. Roche. (luc., BROCATELLE d'argent, brune et d'or. ins. Noms spécifiques impo- sés par Geoffroy à divers Phalènes fort petits. (aud.) BROCHE, pois. Nom spécifique donné par Bloch à un Lutjan. K. ce mot. (Bj BROCHET, pois. C'est l'espèce la plus connue du genre Ésoce. p~, ce mot. On a nommé Brochet de mer VE- sox Spliyrœna et le Merlus. jK Gade. Brochet de terre, le Mabouva , Lézard du genre Scinque. V. ce mot. Brochet volant , l'Istiophore Porte-glaive. P~. Istiophore. (b.) BROCK on BROK. mam. Syn. danois de Blaireau, f''. ce mot. (b.) BROCR-LIME. bot. phan. Syn. anglais de feronica Beccabuni-a. (b.) BROCOLIS, bot. phan. Espèce de Chou. ce mot. jj i BRODAME. PoivS^on Lacépède ce nom est synonyme dAspidophoiê armé. r. Ashuophore. ' (B \ BRODER IE.oph. Espèce du genre Boa. A', ce mot. (b.) SRODIË. Btndiœa. bot. phan. Smith a établi mus ce nom , et Salis- bury sous celui de lloukcra , un gem e qui parait devoir être placé dans la TOME TI. BRO ôiô famille des Narcisses auprès du Sowerbcea. Son calice ,inférieuremen t tubuleux, se partage supérieurement, et jusqu'à sa moitié environ, en six parties à peu près égales. Six filels s'y insèrent; trois portent des anthères dressées, oblongues, bilobées à leur sommet, et ne dépassent pas le ca- lice; trois autres, stériles etplus longs alternent avec les premiers L'ovaire est libre , le style simple , le stigmate a trois lobes; le fruit n'est pas connu. Les fleurs, en petit nombre , sont dis- posées en une ombelle environnée de spathes , au sommet d'une hampe qui s'élève du milieu de feuilles grami- nées. La Plante, type de ce genre, est originaire de l'Amérique septentrio- nale- (A. d. j.) BRODLING et BRTJCKLING bot. crypt. Même chose que Boed- hng. JTf ce mot. (b.) *BROMBAR. bot.phan. ^.Bbam- bar. C est Pussi le Rubus fmticosus chez les Suédois. (Bj BROME ou BROSME. pois. Es- pèce du genre Gade, devenue type d un sous-genre de Cuvier. V. Gade. (a.) BROME. B/vrnus. bot. phan. C'est un des genres de la famille des Gra- minées qui contiennent le plus grand nombre d'espèces. Presque toutes croissent en Europe, elles sont géné- ralement vivaces; leurs fleurs sont uiiposees en une panicule, le plus souvent étalée et pendante; la lépi- cértebst multiflore et bivalve, plus courte que la gh.me; celle-ci offre deux valves dont l'inférieure est bi- lidc a son sommet et porte une soie Plus ou moins longue , qui naît dans la séparation de ses deux dents; la supérieure est entière, mulique et un peu roulée. Le fruit est revêtu par Icï écailles intérieures. On trouve en f i ance au moins une quinzaine d'es- pèces de ce genre Los unes sont an- nuelles etcroUsentdansiescJiainpsoii les pies, telles que les ilromus muUis scca/,n/i.i , mvensis, etc., ou sur les 53 fui BRO v ici 1 1 es m u ra i I les , Bromus sterilis , tec- lorum, etc.; d'autres sont vivaecs et se plaisent surtout clans les lieux secs et incultes ou dans les bois , ainsiqu'on l'observe pour les B minus erectus , os- per et giganleus. Nous ferons ici une remarque assez importante : c'est que la Plante mentionnée par Linné et tous les auteurs systématiques , sous le nom de Bromus scoparius, et qui croît en Espagne, n'est pas une es- pèce de Brome; elle appartient au genre Ermeapogon de Desvaux ou Pappophorunï de Brovm , et nous lui donnons le nom de Pappophorunï bromoides. (a. b.) * BROMELDIA bot. phan. Genre proposé par Necker. Il renferme les espèces de Jatropha clans lesquelles les fleurs mâles présentent un double calice j l'intérieur à cinq lobes péta- I oit les , l'extérieur quinqueparti. Jatboïiia. (a. d. j.) BROMÉLIACÉES. Bromeliaceœ. bot. niAN. C'est parmi les Monoco- tvlédons que doit être placée cette famille naturelle de Plantes dont l'A- nanas peut être considéié comme le typé. La plupart dès Broméliacées sont des Plantes parasites, dont les racines fibreuses s'attachent au tronc des au- tres Arbres des contrées chaudes de l'ancien et du nouveau continent , -Ion telles sont toutes originaires. Leurs feuilles qui sout alternes , et en géné- ral réunies en faisceau à lu base de la tige , sont allongées , étroites , souvent roides, et présentent sur leurs bords des dents épineuses ; dans un grand nombre d'espèces, toute la Plante est recouverte d'un duvet très-court et comme ferrugineux. Les fleurs va- rient dans leur disposition : tantôt elles forment des épis écailleux , et sont situées aux aisselles de ces écail- les ; tantôt elles constituent des grap- pes rameuses ; quelquefois elles sont disposées en capitules , et tellement rapprochées les unes contre les au- tres , qu'elles finissent par se soucier toutes ensemble ; dans quelques es- pèces , les fleurs sont solitaires et ter- minales. Leur calice est lubuleux , BRO tantôt adhérent et soudé par sa par- tie inférieure avec l'ovaire infère ; tantôt entièrement libre. Le limbe présente six divisions plus ou moins profondes qui sont disposées sur deux langées; les trois divisions extérieu- res sont plus courtes , persistantes et calicoïdcs; les trois intérieures, plus grandes , plus minces et souvent caduques , sont colorées à la manière des pétales. Les élamincs sont gé- néralement au nombre de six , insé- rées à la base du limbe calicin.nl ; on en compte dix-huit dans un genre au- quel nous donnons le nom de Ra- dia , et que nous avions d'abord indiqué sous le nom de Campde- ria , dansv le Bulletin de la Société philomatique , mai 1822, ignorant qu'il existât alors un genre sous ce nom dans la famille des Ombellifères, et récemment proposé par le profes- seur Lagasca. Dans ce genre Radia, ou trouve constamment dix-huit éta- mines ; leurs filets sont grêles , et leurs anthères sont généralement étroites , linéaires et à deux loges. L'ovaire est , comme nous l'avons dit , tantôt libre , tantôt adhérent et soudé avec le ca- lice ; il offre toujours trois loges dans lesquelles sont renfermés un grand nombre d'ovules; de son sommet naît un style simple, plus ou moins al- longé , qui se termine par un stig- mate à trois" divisions , tantôt étroites et subulées , tantôt planes et mem- braneuses. — Le fruit est ordinaire- ment une baie couronnée par les lo- bes du calice, à trois loges polyspcr- mes ; quelquefois toutes les baies d'un même épi sont tellement rapprochées les unes des autres , qu'elles finissent par se souder et par donner naissance a un fruit composé , qui a quelque ressemblance avec le fruit de l'Arbre à pain ou avec le cône du Pin Pignon. L'Ananas offre un exemple remar- quable de cette singulière disposition. D'autres fois le fruit est sec et caps 11- lairc. — Les graines renferment , sous leur tégument propre, un endosperine farineux, dans la partie inférieure duquel se trouve un embrvon allonge et recourbé. BRO Les genres qui composent la fa- mille des Broméliacées sont peu nom- breux ; ou peut les diviser en deux sections, suivant que leur ovaire est libre et supère , et suivant que cet ovaire est infère. I'e Section. Ovaire libre. TiiLAXDSJÉES: Tillandsia, L. au- quel on doit réunir le genre Bona- pariea de Ruiz et Pavou. — Pitcair- itia , l'Héritier , qui est le même que l'Hepestis de Swartz. IIe Section. Ovaire infère. Bjiomîxiacées : Xeruphyta , Jus- sicu. — Pourretia, Ruiz et Pavou. — Guzmannia , Ruiz et Pavon. ( Ces deux genres sont peu distincts du Xerophyta. ) — JEckmea, Ruiz et Pa- vou. — Radia , Richard. — Bromelia) Richard. — Ka ratas , Richard. — ■dgai>e, L. — Furcrœa , Yeutenat. Jussieu avait d'abord pl^cé le genre Burmannia dans la première section des Btoméliacées ; mais il a depuis re- connu qu'il n'appartenait point à cet oidre; il l'a depuis relégué à la suite des Indées en y réunissant le genre Tripterella de Michaux. Robert Brown , au contraire, le rapproche des Joncées , lui trouvant plus d'affi- nité avec les genres Xyris et Xip/ii- dium.—La famille dej Broméliacées a les rapports les plus intimes avec plu- sieurs autres familles, et particuliè- rement avec les Amaiyllidées ; mais elles s'en distinguent surtous par leur calice dont les divisions sont tou-r jours disposées sur deux rangs : par leur fi Hit qui est généralement char- nu , et surtout par un port tout-à-fait •différent. Cependant ces différences ne sont pas tellement tranchées , que peut-être un jour les genres qui com- posent cet ordre seront réunis à quel- ques autres. C'est ce que Ventenat a déjà fait en plaçant la plupart des Broméliacées dans sa famille ries Nar- cissoïdes. (a. r.) BPiOMELŒ. Bromulia. bot. ph an. Aous ne laisserons dans ce genre qui forme le type de la famille des Broméliacées précédemment décrite, que la seule espèce connue sous lé BRO 5i5 nom d'Ananas, Bromelia Ananas, L. en détachant toutes les autres espè- ces, pour eu former le genre Karatas dont le Bromelia Karatas est le mo- dèle. Ce dernier genre se distinguera surtout des bromélies par son calice tubulcux et par ses fruits situés à l'aisselle de bractées persistantes, en ne se soudant jamais pour former uu fruit agrégé , ainsi qu'on l'observe dans le Bromelia Jnanas. — On ne sait point encore positivement à la- quelle des deux Indes nous devons l'Ananas. Suivant Pison , les Portu- gais le découvrirent au Brésil , et le transportèrent de-là dans les Indes- Oricntalcs. D'autres , au contraire , prétendent qu'il est originaiie des grandes Indes , et qu'il s'est ensuite introduit dans le Nouveau-Monde. Quoi qu'il en soit,ceVégétal estdépuis fort long-temps cultivé en Amérique et en Asie. De sa racine, qui est tu- béreuse et grisâtre , sort un large fais- ceau de feuilles carénées, roides, lan- céolées aiguës, glauques et comme pulvérulentes, surtout à leur face in- férieure , marquées de dentelures en forme de crocliets sur leurs bords ; du centre de cet assemblage de feuil- les, s'élève une tige haute de cinq à six pouces , portant des feuilles alter- nes , et couverte supérieurement de fleurs violacée.; très - rapprochées , formant un épi dense, surmonté d'une couronne de feuilles d'abord courtes mais qui s'allongent à mesure que lé fruit avance vers la maturité. Chaque fleur est sessile clans l'aisselle d'une bractée concave plus courte qu'elle • l'ovaire qui est infère , est presque triangulaire, couronné par le limbe d'j calice, dont les six segmens for- ment deux rangées; les trois divisions externes sont courtes, larges, se re- couvrent latéralement, et persistent ; les trois internes , beaucoup plus lon- gues, étroites, violettes, tombent de bonne heure ; les six élamines sont plus courtes que les divisions inté- rieures du calice , et le st\le se ter- mine par un stigmate ù trois lobes linéaires; le fruit se compose de tous les ovaiics qui deviennent des baies 53* fn6 BRO charnues , et qui se soudent toutes ensemble ; il ressemble extérieure- ment au cône d'un Pin ; sa couleur est d'un beau jaune doré, el il est gros environ comme les deux poings. Ce Végétal est abondamment cul- tivé, non-seulement sous les tropi- ques, mais en Europe. En France et dans les pays septentrionaux, il doit être placé dans des serres faites ex- près, et où l'on entretient continuel- lement une chaleur très- élevée. Le fruit de l'Ananas est , au rapport de tous les voyageurs , le meilleur et le plus savoureux des fruits connus Sa chair, douce , fondante et parfumée , l'emporte de beaucoup pour le goût sur celle de tous les fruits que nous cultivons en Europe. Cependant il faut convenir que ceux que nous ob- tenons en France à force de chaleur , sont loin de justifier ces éloges, et qu'on les recherche plutôt à cause de leur rareté, que pour la supériorité qu'ils ont sur les fruits indigènes. On connaît plusieurs variétés de l'Ananas cultivé ; les principales sont : l'Ananas à feuilles panachées ; l'A- nanas à fruit blanc ; l'Ananas à fruit jaune ; l'Ananas à fruit rouge ; l'Ana- nas sans épines ; l'Ananas à gros fruit violet ; l'Ananas à fruit noir ; l'Ananas de Mont-Ferrat , etc. La culture de l'Ananas exige beau- coup de soins. Il se propage , soit au moyen d'OEillelons qui se forment à côté des pieds qui ont tleuri, soit avec les couronnes qui surmontent les fruits mûrs , et que l'on a soin de con- server.Les OEilletons et les couronnes doivent être placés dans des pots de cinq à six pouces de diamètre , remplis d'une terre bien préparée. Pour en faciliter la reprise, on les place sous un châssis à melon dans une couche bien chaude. Lorsque la reprise est effectuée, et qu'on veut obtenir des fruits , on les met dans une serre chaude , dont la température doit être entretenue à douze ou quinze degrés du thermomètre de Réaumur , et on les enterre dans une tannée dont la chaleur ne doit pas être moindre de vingt-cinq à trente degrés. Lorsqn'ds BRO sont eu Heur, on augmente autant que possihle la chaleur jusqu'à In parfaite maturité du fruit. Bory de Saini-\ in- cent a ouï dire, durant son séjour à Madrid , que l'Ananas ne mûrissait presque jamais dans celte capitale où cependant des Cactes ré-;islent en pleine terre, et même des Dattiers, pour peu qu'on ait le soin d'empail- ler ces derniers pendant les pre- miers froids de l'hiver ; aussi n'v cultive-t-on pas l'Ananas. Cette par- ticularité doit dépendre , non de la température, puisqu'on peut donner artificiellement aux séries celle qui serait nécessaire, mais de l'élévation de Madrid. Celte ville se trouve . selon les observations du même natura- liste, à près de cinq cents mètres au- dessus du niveau de l'Océan , tandis que l'Ananas est un V égétal des lieux humides peu élevés. (a. r.) *BROMMEISS.ois. Syn. allemand du Bouvreuil , Lo.via Pyirhula , L. F'. BOUVKEULL. (DR..Z.) BROMOS. bot. ph.vn. (Dioscoride.) D'où le nom moderne de Bromus; Graminée qui paraît avoir été une Avoine. (b.) *BRONBAR. bot. phan. r. Bram- BAR. * BRONCHE. Bro/wàus.rss. Genre de l'ordre des Coléoptères , extrait par Germar du grand genre Charauson de Linné, et adopté par Dejean (Calai, des Coléopt. p. 88) qui en possède deux espèces originaires d'Alrique. (aud.) * BRONCHES, zool. r. Respira- tion. BRONCHINI. pois. Syn. vénitien de Cenlropome Loup. (b.) BRONCO. rois. Syn. italien de Congre, espèce du genre Murène. 7^. ce mot. (B.) * B RONGNIARTELLE.Zf/wï- gniartclla. bot.crypt. {Céramiaires.) Genre que nous avons formé aux dé- pens du Ceramium de divers auteurs et des Hutchinsie^ de Lyngbyc: il renferme un petit nombre d'Hy- drophytes marins de la plus grande élégance. Nous avons dédié ce genre au jeuue et savant Adolphe Brongniart, l'un des plus habiles csyptogamistes de France . digne fils de l'illustre Bron- gniart de l'Académie des sciences , connu par tant de travaux devenus classiques. Les caractères des Brougniartelles consistent en des filamens cylindri- ques articulés par sections dont les entrenœtids, eu forme de carré long, sont parcourus par des filamens in- térieurs ; les rameaux se terminent par des ramilles dichotomes, articulées a leur tour, et qui, se renflant vers leur base , produisent, dans chacun de leurs entrenœuds, des gemmes ovoï- des , opaques qui, dânsleur maturité, donnent aux rameaux fructifères l'as- pect des gousses de certaines Légu- mineuses articulées. Ce genre singu- lier a l'aspect des Céramiaires, des rapports de conformation avec les Ba- trachospennes , un peu de la fructifi- cation desConfervées , et eonséquem- raent offre un passage naturel entre des familles distinctes. La plus remar-' quable des espèces que nous y rap- portons, est le Brongniartellaelegans, N.: Hulchinsia byssoides , Lvngbye. Tent. Hydr. p. 5-4, pl. 34; tèramium byssoides, De Cand. Fl. fr. 2, p. 4o; Conferva byssoides , Dillw. ; Conf. brit. T. 58. (b.) ' BRONGNLUIÏIEN. rept. saur. Nom spécifique imposé par Ûaudin à une espèce de Lézard. V. ce mot. (b.) BRONSBOOM. bot. phan. K. Ma- I.APOE.V.VA. BPiONTE. Branles, ras. Nom ap- pliqué par Fabricius à un genre de l'ordre des Coléoptères , de la section des Tétra mères et de la famille des Platysomes, distingué et établi anté- rieurement par La treille soiis le nom d'UuuoTE. V . ce mot. (aud.) BRONTE. Brontes. moel. Genre institué parMonlfort ((Jo/ic/iyl. , t. n, 6aa) aux dépens des Murex de nné et dont le lype est le Murex BRO 5 17 àaustellum du Systema JSaturœ. Ce genre n'a pas été conservé, ue portant que sur des caractères spécifiques. Les Brontes forment avec les Rochers du même auteur le genre Araignée de Perry. V. Rocher. (f.) BRONTIAS ou BRONTOLITE. MIN. V. BATR ACUITE. BRONWEN. mam. Syn. flamand, de Marte. V- ce mot. (b.) BRONZE, min. V. Airain. BRONZE Ins. Nom donné par Geoffioy à un petit Papillon qui ren- tre maintenant dans le genre Hespé- rie. f. ce mot. (b.) BRONZE -NATLER. bbbt. oph. (Merrem ) Syn. de Couleuvre anne- lée de Daudiu. T~. Couleuvre, (b.) BRONZITE. min. Werner. V. Ax- THOPHYLLITE et DlALLAGE. BROOK-OUZEL. ois. Syn. an- glais du Râle d'eau, Rallus aquali- cus,h. y. Rale. (dr..z.) BROOKWED. bot. phan. Syn. anglais de Samolus Kalerandi. V. Sa- mole. (b.) BROOM. bot. phan. Syn. de Do- donea viscosa. V Dodonée. (b.) BROOM-RAPE. bot. phan. Syn. anglais d'Orobanche. V. ce mot. (b.) BROOM-TREE. bot. phan. Même chose que Brike-Bromme. J^. ce mot. (B.) BROQUIN. bot. phan. Syn. péru- vien à'Acœna argenla, nommé Pro- quin par Feuillée. (b.) BROSIME. Brosimum. bot. phan. On appelle ainsi un grand Arbre de la Jamaïque, auquel Brown, et après lui Adanson, donnaient le nom d'Ali- Casîrum , nom qui Lui est resté comme spécifique. Il appartient à la famille desUrlicées. Sus fleurs dioïques sont disposées en chatons globuleux ou allongés, couverts d'écaillés orbictt- lairci et peltées, dont trois, plus gran- des et situées à la base, forment une sorte d'involuerc. Dans les mâles , à chacune de ces écailles répond un Ei 5i3 BRO filet portant une anthère pcltiformc, dont la déhisccncc se fait par une fente circulaire, à peu près a la ma- nière des fruits qu on a nommés Py- xides où Boîtes à savonnette. Au som- met du chaton màlc, on observe un ovaire unique, stérile, à un seul style et deux stigmates. Dans les femelles , cet ovaire est également unique, situé au centre du chaton , dont les écailles lui forment une enveloppe charnue. Il contient une seule graine, dans laquelle l'embryon nu a sa radicule recourbée sur ses cotylédons. Les dif- férentes parties de l'Arbre sont laiteu- ses ; les chatons axillaires et pécli- cellés ; les feuilles alternes et entières , enveloppées pendant leur jeunesse dans des stipules qui se contournent en cornets, et laissent après leur chute des vestiges persistans sur la Tous ces caractères rapprochent le Brosirae de l'Arbre à pain , et ce n'est pas leur seul rapport. En effet ses fru its lournissent un aliment sain , agréa- ble et facile, abondant pendant les sécheresses d'où résulte la rareté des autres productions , et c'est ce qui les fait nommer par les Anglais de la Ja- maïque Bread-JSuts ou INoix-Pain. De plus ses feuilles fournissent uu bon fourrage, d'autant plus précieux, que l'Arbre croît de préférence et S lus vigoureux dans les cantons ari- es , et que l'ablation de ces feuilles ne nuit en aucune manière à la ré- colte des fruits de l'année suivante. Ces détails sont dûs à M. de Tussac qui avait formé l'utile projet de na- turaliser cet Arbre a Sl.-Dominguc, et qui l'a figuré tab. IX de sa Flore des Antilles- (a.d. j.) BROSIMOJN. bot. niAN. Même chose que Brosime. V. ce mot. (u.) BROSME. fois. F. Brome , rois. BROSME-TOUPÉE. bot. fiian. Syn. de Coquillade, espèce du genre Blennie. V. ce mot. (b.) BROSQUE. Brosci/s. ixs. Genre de l'ordre des Coléoptères établi par Panzcr, et le même que celui nommé BRO par Bouclli Cèphalote. V. ce mot. (AUD.) BROSS7EA. uot. piian. Plumier a consacré ce genre à la mémoire de Gui-de-la-Brosse, fondateur du Jardin des Plantes de Paris. Il en donne la iig. tab. 64 de ses Plantes d'Amérique, et ce n'est que d'après elle et la des- cription qui y est jointe, qu'on en con- naît imparfaitement les caractères. Ce sont : un calice à cinq divisions al- longées ; une corolle de même lon- gueur, monopétale, de la forme d'un couoide rétréci et tronqué à son som- | met, à limbe entier ou crénelé; cinq étamines; un style et un sligmatcsiin- ple; une capsule marquée de cinq sillons, à cinq loges polyspcrmes, re- couverte par le calice qui persiste, s'ac- croît , prend une consistance charnue, et dout les divisions rapprochées lais- « sent entre elles cinq fentes ou inters- tices. Le Brossœacvccinea est un Ar- i brisseau à tiges nombreuses, à feuilles | alternes, pétiolées et dentées, à (leurs solitaires à l'aisselle des feuilles, ou < disposées au nombre de deux ou trois à t extrémité des rameaux, portées sur un pédicclle muni d'une double brac- tée. Cette Plante, sur l'existence de i laquelle on a élevé des doutes, et que < des botanistes ont rapportée au Gual- I theriaou à X'Epigœa, a été placée par Jussieu clans la famille des Ericinées. Riais il exprime en même temps quel- que incertitude sur ses caractères , et demande si l'insertion des étamines est périgyne et leur anthère munie de f deux cornes ; si l'ovaire est semi-adhé- rent; si les valves du fruit portent les d cloisons attachées à leur milieu, ques- j tions qui ne sont pas résolues et qui devraient l'être, pour qu'on pût fixer sans aucun doute la place et les rap- ports du Brossée;», (a. d.j.) BROSSE, ins. Les entomologistes désignent sous ce nom l'assemblage de plusieurs petits poils ordinaire- ? ment roides, serrés et d'égale hau- teur, qui se trouvent sur différentes En lies du corps desinsectes. Plusieurs henillcs ou larves en Sont pourvues; on Jes rencontre aussi sous les tarses t BRO de la plupart des Diptères, et c'est au moyeu d'elles qu'ils peuvent marcher sur les corps les plus polis. Dans les Abeilles, le premier article du tarse des pâtes postérieures est garni à sa face internede plusieurs rangées trans- versales de poils roides qui constituent aussi une Brosse. On a souvent cou- fondu les Brosses avec les Pelotes. ce mot. (aud.) BROSSWELLIE. bot. phan. Pour Boswellie. V. ce mot. BROTÈRE. Broiera. Genre dédié Sar Cavanillcs à Brotcro, professeur e botanique à l'université de Coim- bre en Portugal , et que l'on doit ranger dans la famille des Malvacées près des genres DombeyaetPentajieles. Y oieiles caractères qui le distinguent: son calice est double; l'extérieur à cinq divisions profondes et linéaires, l'in- térieur également à cinq divisions , mais plus larges et alternant avec les précédentes ; la corolle se compose de cinq pétales; les étamines, au nombre de dix, sont soudées par la base de leurs filets et mouadelpbes ; cinq seu- lement sont fertdes et alternent avec les cinq autresdont les filets sont pri- vés d'antbères. L'ovaireest surmonté de cinq styles et d'autant de stigma- tes. Le fruit est une capsule à cinq loges s'ouvrant enciuq valves, entraî- nant chacune une des cloisons sur le milieu de leur face interne. Les grai- nes sont renfermées , au nombre de cinq à huit, dans chaque loge; elles sont brunâtres et anguleuses. — Ce enre est très-voisin des Dombeya et es Penlapetes,a\ec lesquels plusieurs auteurs ont cru devoir le réunir. Il diffère de* l'un et de l'autre par le nombre de ses étamines qui n'est que de dix, et par sa capsule à cinq loges, et en particulier, if se distingue des Pentapetes par son calice double , et des Dombeya par son fruit i ciuq lo- ges et à cinq valves seulement. Une seule espèce le compose, c'est le Broiera ouata, Cavanilles {Icônes, X. 435), petite Plante annuelle coton- neuse, blanchâtre, ayant les feuilles petiolées, ovales, subcoi tliforincs,dcn- BRO 5ig lées ; les fleurs portées sur un pédon- cule axillaire, géminé ou temé à soii sommet. Elle est originaire de la Nou- velle-Espagne. Sprcngcl a décrit sous le nom de Broiera une Plante de la fa mille des Synanthérées appelée par Wdldenow Navenburgia trine/vata. V. Naven- BUBGIA. Enfin,Willdenowa mentionné sous le nom de Broiera cory/nbosa le Car- dopatum corymbosurn de Jussieu. V. Cabdofatum. (a.b.) BROU, mam. Nom d'un Singe indéterminé de Sumatra ,d'après Ma rs- den. (a.d..ks.) BROU DE NOIX. bot. niAN.Ma- tière pulpeuse qui enveloppe la se- mence du Noyer, .Inglans, L., et que l'on emploie à la teinture en fauve, à cause d'un principe acre et amer, bru- nissant par le contact de l'Oxygène que ce Brou contient abondamment. (DR..Z.) BROUAILLE et BROUALLE. box. phan. Même chose que Bi owal- lià. P'. ce mot. (b.) BROUGHTONIE. Broughtonia. bot. phan. Dans la seconde édition du jardin de Kew, Robert Brown a séparé du genre D 'end 'rob ri umX 'espèce décrite par Willdenow sous le nom. de Dendrobrium sanguineum , et en a fait un genre distinct sous le nom de Broughtonia sanguinea. Voici les caractères qu'il lui assi- gne : gynostème libre ou soudé seu- lement par sa base avec le labelle qui est très-rétréci , et même forme quel- quefois une sorte de tube soudé avec l'ovaire. L'anthère est à quatre loges séparées par autant de cloisons dis- tinctes et persistantes , et renferme quatre masses polliniques, parallèles, terminées chacune à leur base par une petite queue élastique. La seule espèce de ce genre a les leuilles oblon- gues, géminées, portées sur une bul- be ovoïde; sa hampe est rameuse dans sa partie supérieure. Elle croît à la Jamaïque. On la cultive quelquefois dans les sorres chaudes. (a. H.) BROUILLARD. V. Atmospxièpe et Meteoues. BROUILLE, bot. viiAN.'Syn. dé Festucanatans, L. K. Fktî.qub. (n.) BROUILLE BLANCHE.bot.ph an. Syn. de Ranunculus aquatiLis dans quelques cantons de la Fiance. T'. Renoncule vE ) BROUNE. bot. puan. Même chose que Brownea. V. ce mot. (b.) BROURONG TICODSE. mam. Nom d'une Roussette de Sumatra , smvantMarsden. d..xs.) ' BROUSS1N. box I'han. Loupe des Arbres souvent fort grosse, et dont le Lois agréablement veine se vendait au poids de J'.or chez les anciens qui ne connaissaient pas nos beaux bois étrangers. (B) BROUSSO.NETIE. Brous sonetia. bot. piian. Ce genre dédie par l'Héri- tieraii naturaliste Broussouet se com- pose de deux espèces arborescentes, autrefois réunies aux Mûriers, dont elles diffèrent surtout par leur ovaire à un seiil style et à un seul stigmate et parleca'ice de leurs (leurs femelles, qui est simplement perforé à son som- met, au lieu d'être à quatre divisions profondes. On peut donner ainsi les caractères de ce genre. Ses fleurs sont dioïques ; les fleurs mâles for- ment des épis ovoïdes allongés ; cha- que fleur est accompagnée d'une écaille subulée, et se compose d'un calice inonosdpale à quatre divi- sions aiguës, de quatre éte mines dont les filets, d'abord infléchis vers le cen- tre de la fleur, se rabattent ensuite et se recourbent en dehors; les anthères sont globuleuses et comme didymes. Les fl eurs femelles, dont les épis sont ordinairement globuleux , sont extrê- mement petites , ofliant à leur base une écaille comme cunéiforme; leur calice est une sorte d'urcéole oblong, comprimé , perforé à son sommet ; l'ovaire est renfermé dans cet urcéole; il esta une seule loge qui contient un : cul ovule, et se termine à son som- DRO met par un long stigmate capilfu. • un peu velu, qui sort à travers l'o"- •verturc du caliçe. Les fruits sont au- tant de petites drupes pédiculées , iougcâtres,dont la partie charnue est iormée par le calice, dont les paroi, se sont épaissies et sont devenue succulentes. Au Centre de cette pai tic charnue , se trouve le véritable fruit qui est un petit akène. On ne connaît encore que deux es- pèces de ce genre : l'une est le Brous: sonetia papy ri fera ou Mûrier à papier. Mûrier de la Chine, décrit et gfttrc par La marck {Illust. Gênera, t. 76a sous le nom de Papyrus japonica. C'est un Arbre dioïque, ayant le poi I ries Mûriers, et offrant desTcuilles pn- bescentes, dont les unes sont entières et les autres divisées en lobes plusou moins profond.;. Il croît à la Chine, au .lapon et dans d'autres parties des In- des-Orientales. C'est avec son écorce intérieure qu'on y prépare le papier employé dans ces contrées. Pour pro- céder à cette opération, ou coupe tous les ans, après la chuie des feuilles, les jeunes branches de l'année ; ou les réunit et on les l'ait bouillir dans une eau alcaline jusqu'à ce qu'on la dé- tache facilement de la partie ligneuse; ou racle l'épiderme, puis on enlève 1 écorce intérieure. On place de nou- veau ces écorecs dans une chaudière remplie de lessive, et l'on remue ce mélange jusqu'à ce qu'il forme une pâte épaisse, homogène et floconneuse. On la lave à grande eau dans une ri- vière; on la bat ensuite forlemen t pour en former une masse bien liée. C'est alors qu'on l étend dans uueeau inu- cilagineuse, préparée avec une décoc- tion de riz ou de racine de Manioc, el que l'on fabrique avec celte pâle li- quide le papier dans des moules ( ré- parés avec de petites baguettes de Bambou. Le papier qui varie beaucoup en blancheur et en finesse, suivant qu'on a employé des branches plus jeunes, sert à écrire, à peindre et à beaucoup d'autres usages. La seconde espèce de ce genre est In Broussonetia tincloria, Kunth m IJ.umb., ou Motus tinctoria de Jac- BRO qutu, qui croît dans l'Amérique mé- ridionale. Son bois, qui fournit une couleur jaune, csl employé en tein- Jore, (a.r.) • BROYOGEL ois. Nom islandais d un Oiseau qu'on croit être une es- pèce de Canard. :b.) ^ BROWALLIA. bot. rn.iN. Genre delà famille des Scrophulariécs, composé de quatre où cinq espèces américaines dont plusieurs sont cul- tivées dans les jardins. Leur calice est monosépale, à cinq angles et à cinq dents. La corolle est subinfundibuli- forrue, avant le tube très- longet grêle, le limbe presque plane, à cinq lobes inégaux. Les étamines tétradyuames sont un peu plus longues que le tube. Le fruit est une capsule oblongue, re- couverte par le calice, et s'ouvrant eu quatre valves par sa partie supé- rieure. Toutes les espèces dcBrowallessout herbacées et annuelles; leurs feuilles sont alternes. (a.k.) BROYVMEA. bot. vuxs. Ce genre établi par Jacquin, et consacré à Pa- trick Brovvne, auteur de l'Histoire de la Jamaïque , est placé à la Suite de la famille des Légumineuses et caracté- risé de la manière suivante : calice double ; l'extérieur plus petit, tur- biné et bifide ; l'intérieur qui est une corolle extérieure pour Jacquin, co- loré, infundibuliforme et redressé ; cinq pétales onguiculés , insérés au tdbe du calice; dix étamines dont l'in- sertion se fait au même point, et dont les filets sont réunis en une gaîne fendue d'un côté et partagée supérieu- rement en dix lanières alternative- ment plus longues et plus courtes , qm portent des anthères oblongues il vacillantes; un ovaire libre, sou- tenu par un pédicule court, adné à la i paroi interne du calice , et surmonté d'un style que termine un stigmate simple; une gousse uniloculaire. On en décrit trois espèces; ce sont des Arbustes ou des Arbrisseaux quicrois- sent dans le nord de l'Amérique mé- ridionale. Leurs ieuillcs sont compo- sa de deux ou trois paires defoliolcs BRU 5ii opposées; leurs Heurs disposées en fascicules axillaires. V. Lamarck. ÎUuatr, tab. 575. Ces fleurs ont onze étamines dans l'a Plante dont Lœfling a fait sou genre îlermesias entière-r- ment semblable du reste, genre qui, par conséquent, ne mérite pas d'être conservé, et qui d'ailleurs devrait changer de nom, à cause de celui d'IIcrn/es/a donné à une Euphorbia- cée. (a. d.j.) BRU AN T. ois . kmhfiriza , L . Genre de l'ordre des Granivores. Ca - racteres : bec court, l'oit, conique, comprimé latéralement , pointu, tranchant ; bords des mandibules rentrant en dedans; celles-ci distan- tes l'une de l'autre à leur base , la supérieure moins large que l'infé- rieure , et garnie intérieurement d'un petit tubercule osseux ; narines pla- cées à la base du bec, arrondies, couvertes en parties par les plumes du front; trois doigts devant entière- ment divisés , un derrière : première rémige un peu plus courte que les deuxième et troisième, qui sont les plus longues. Ce genre se compose d'espèces en général assez petites , mais en revan- che très-nombreuses en individus , dans les divers cantons qu'elles sem- blent afléclionner, et oh, malgré leurs voyages périodiques , elles re- viennent habituellement passer les époques de station. Ces voyages sont déterminés par les saisons : lorsque le froid devient trop rigoureux, les Bruans quittent le Nord , oh sans doute ils ne Irouveraienl plus de moyens ri 'existence , pour se rap- procher des régions tempérées qu'ils abandonnent dès que les frimats ont disparu. Quelques espèces, plus sédentaires et moins accessibles au froid, ne s'éloignent pas des lieux qui les ont vues naître , et celles-là rappellent au moins la vie dans les campagnes, lorsque tout y offre l'as- pect désolant et glacé de la nature morte. Les petites graines restées sur la tige ou eparses sur la tenu , celles qui, dans les fumiers, ont échappé 5a* BRU à la digestion des grands Animaux, deviennent alors la ressource des Bruans, et ils la disputent avec ar- deur aux autres petits Oiseaux qui , comme eux , savent résister à 1 in- tempérie du climat. Au retour du printemps , que les Bruans célèbrent de bonne heure par des chants moins agréables que soutenus , les espèces sédentaires se réunissent aux espèces voyageuses, et toutes se répandent dans les bois où les appellent les soins de l'incubation .A cette époque, ils négligent la recherche des graines, et préfèrent à cette nourriture celle qu'ils trouvent en abondance dans les Insectes , et qui probablement est plus agréable à leurs petits que les graines qu'ils ne commencent à leur dégorger que quand ils peuvent se passer de l'aile maternelle. Suivant les habitudes particul ières aux diverses espèces de Bruans, ces Oiseaux placent et construisent leur nid d'une ma- nière différente : les uns choisissent une touffe d'Herbe élevée, aû milieu de laquelle ils arrangent un épais duvet ; d'autres préfèrent des buis- sons ombragés ; enfin, les espèces qui n'habitent que les Roseaux , ne quit- tent point, pour nicher, cette ma- récageuse demeure : ils affermissent les tiges vacillantes par la réunion de plusieurs brins au milieu desquels ils enlacent le nid. La ponte est de quatre à cinq œufs , que la femelle couve avec une constance extraordi- naire , car souvent on l'a vue se lais- ser prendre et emporter avec toute la couvée , plutôt que de se séparer du fruit de ses amours. Cette tendre sollicitude se fait encore remarquer long-temps après que les petits sont en état de pourvoir à tous leurs be- soins , et souvent toute la famille, est encore unie quand une autre est prêle à succéder. Les Bruans sont recherchés comme petit gibier ; il est même parmi eux quelques espèces qui figurent avec distinction sur les tables où la déli- catesse fait le principal mérite des mets qui les ornent. Bruant a ailes et queue rayées, BRU Emberiza fasciata , La th. Parties su- périeures d'un brun pâle ; les infé- rieures blanchâtres; poitrine et tec- trices alaircs d'un brun foncé; un faisceau de plumes sur le lorurn ; ré- miges et rectrtees rayées transversa- lement. Longueur , sept pouces six lignes. De la Chine. Bruant Amazone, Emberiza yf/na- zona , Lath. Tout le plumage brun , à l'exception du dessus de la tête , qui est fauve , et des tectrices alaires in- férieures , qui sont blanchâtres. Lon- gueur, quatre pouces six ligues. De l'Amérique méridionale. Bruant aquatique , Emberiza pratensis , Lath. Parties supérieures d'un jaune vcrdàtre nuancé de brun avec des traits noirâtres; parties in- férieures d'un bleu noirâtre : tête et lectrices supérieures d'un brun noi- râtre ; celles-ci , de même que les ré- miges, bordées de jaune. Longueur, huit pouces. De l'Amérique méridio- nale. Bruant Auréole, Emberiza Au- réola, L. Lath. Tête et dos roux; un collier de cette même couleur ; front , côtés de la tète et gorge noirs ; ailes noirâtres ; scapulaires blanchâtres , ainsi qu'une bande sur les ailes et une marque oblique sur les lectrices latérales; parties inférieures jaunes , avec les flancs rayés de brun. Lon- gueur, cinq pouces neuf lignes. Du nord de l'Asie. Bruant de Bade , Emberiza ba- densis , Lath. V. Bruant Zizr. Bruant de la baie Sandwich , Emberiza sandwichensis , Lath. Par- ties supérieures brunes , les inférieu- res, blanches rayées de brun ; côtés de la tête rayés de brun et de jaune : rémiges et rectrices noirâtres. Lon- gueur , cinq pouces six lignes. Bruant bleu du Canada, Embe- riza cyanca, Lath. V. Gros-Bec. Bruant boréal , Vasscrina borea- lis , Vieill. Parties supérieures noires avec le bord des plumes brun; parties inférieures blanchâtres ; sommet de la tête, joues, gorge et poitrine noirs; sourcils d'un blanc roussâlre; dessus du cou roux; petites tectrices alaircs BRU bordées de blanc ; rémiges et rectri- ces brunes , lisérées de blanc : des ta- ches noires sur les tlancs ; bec blanc avec la pointe noire. Longueur, cinq pouces neuf ligues. La femelle a le noir de la tète mélangé de roux, la eoige blanche et le plastron noir de la poitrine mêlé de bleu. Du nord de l'Europe. Bruant du Brésil , Emberiza brasiliensis , Lath. V. Gros-Bec. Bruant a calotte noire , Emlc riza spodocephala , Lath. Parties su- périeures d'un cendré brun ; parties inférieures, d'un jaune pâle; lorum et front noirs; tête et cou blancs. Longueur, six pouces. De la Sibérie. Bruant Calfat, Emberiza Calfat, Gm. Lath. Parties supérieures cen- drées , les inférieures blanches ; tête, gorge et bord des lectrices noirs ; poitrine d'un roux vineux ; une bande blanche sur les côtés de la tête; un espace nu et rose autour des yeux ; bec et pieds Toses. Longueur* cinq ouces. De l'Ile-de-France. Le nom e Calfat vient à cet Oiseau, de ce que, frappant de son gros bec les Arbres ou les montans de la cage où on le renferme, il fait entendre un bruit que l'on compare à celui que fait l'instrument de l'ouvrier em- ployé à calfater un vaisseau. Bruant du Canada ou Siiep-Siiep, Emberiza cinerea , Gm. Lath. Em- heriza pratensis, Vieil 1. Tringilla fer- ruginea, Lath. Cul-Rousset, BulT. Parties supérieures mélangées de brun , de marron et de gris ; gorge et parties inférieures blanchâtre^, par- semées de taches roussâtres; rémi- ges et rectrices brunes, bordées de marron; croupion gris. Longueur, six pouces. Bruant du Cap, Emberiza ca- pensis , Lath., Bnfl'. , pl. enl. i58 , lig. 2. Parties supérieures variées de noir et de roux jaunâtre; parties in- férieures blanchâtres; tête et cou va- riés de noir et de gris; petites tectrices alaires rousses ; grandes tectrices, rémiges et rectrices noirâtres, bor- dées de roussâtre; longueur, cinq pouces neuf lignes. BRU 525 Bruant de la Chine , Emberiza sinensis, Gm. , Lath. Parties supérieu- res rousses avec le bord des plumes doré ; parties inférieures jaunes avec des traits bruns sur les flancs ; petites tectrices alaires jaunes , Jes moyen- nes jaunes et rousses ; rémiges et rec- trices brunes , bordées de roussâtre. Longueur, cinq pouces. Bruant a collier , Passerina col/a/is, Vieill. Parties supérieures d'un marron vif; parties inférieures jaunes; front, joues et menton noi- râtres; petites tectrices alaires blan- ches , mêlées de jaunâtre; les moyen- nes brunes , terminées de blanc , ce qui forme deux bandes de cette der- nière couleur ; un collier noir sur le devant du cou ; rectrices brunes. Lon- gueur, cinq pouces. De l'Amérique méridionale, Bruant couleur de rouille, Em- beriza ferruginea , Lath. Parties supé- rieures d'un brun ferrugineux, les inférieures d'une teinte plus claire; rémiges tachées de blanc. Longueur, cinq pouces trois lignes. De l'Amérique septentrionale. Bruant a cou noir , Emberiza americana, Gmel., Lath. Passerina nigricollis , Vieill. Parties supérieures grises, tachetées de brun noirâtre; les inférieures d'un gris plus pâle; sommet de la tête d'un gris verdâtre ; sourcils, poitrine et côtés du bec jau- nes; lorum et gorge blancs; une grande tache noire_ triangulaire sur le cou ; rémiges et rectrices noirâtres , bordées de roux. Longueur , cinq pouces six lignes. La femelle n'a point de noir sur le devant du cou , ni les sourcils jaunes; elle a au-des- sous des yeux une strie brune. De l'Amérique septentrionale. Bruant a couronne lactée , Em- beriza pïthyornus , Pall. Emberiza leucocephala , Gmel. Parties supé- rieures rousses , variées de traits lon- itudinaux noirs; parties inférieures, lanchcs; côtés de la tête et front noirs , avec une plaque ovale et blan- che ; trait, oculaire et gorge d'un roux vif; poitrine cl flancs tachés de roux; rémiges et rectrices noires, bordées, r; Ô2i BHU de îoux; une tache conique blanche sur les deux lectrices latérales -j hec et pieds jaunes Longueur ,six pouces Six ligues. La femelle n'a qu'une fai- ble couronne blanche et point de roux à la gorge : c'est le Ering'ilia dalmatica , Lath. , le Moineau d'Es- clavonie , Briss. Du nord del'Europe. Bruant couronné de noir , Em- beriza atricapilla , Gmel. Parties su- périeures brunes avec le bord des plumes rougeâtre; parties inférieures d'un blanc jaunâtre; sommet de la lèle jaune, entouré de noir; dessus du cou cendré; rémiges noirâtres, bordées de brun clair; lectrices bru- nes. Longueur , six pouces tiois li- gnes. La femelle n'a point de jaune qui est remplacé par du gris. De l'A- mérique septentrionale. Bjiuant Crocote, Emberiza mela/ior cep/uila ,Scop. Gmel. , Fringille Cro- cote, Vitill. Parties supérieures rous- ses, les inférieures jaunes; sommet de la tête , région des yeux et des oreilles noirs; ailes brunes avec des tectrices bordées de blanchâtre: lec- trices brunes, les deux latérales lisérées de blanc. Longueur, six pouces six li- gnes. La femelle a les parties supérieures d un cendré roussâtre , la gorge blan- che , et les parties inférieures d'un roux blanchâtre. Delà Dalmatie et du Levant. Bruant en deuil , Emberiza Luc- iuosa, Lath., Gmel. Paries supé- rieures noires ; parties inférieures blanches ainsi que le fiont et le crou- ftion. Longueur , cinq pouces neuf ignés. Patrie inconnue. Bruant doré. V. Bruant jaune. Bruant écareate , Emberiza coc- tinea, Lath., Gmel. Parties supé- rieures blanches avec la tête, les ailes etla queue noires, nuancées de bleu; parties inférieures rouges avec une tache blanche sur le ventre. Lon- gueur, six pouces. Patrie inconnue. Bruant fardé, Emberiza fucata, Gmel. , Lath. Parties supérieures d'un brun roussâtre; parties inférieu- res grises ; sommet de la tète et nu- que blancs , varies de traits roux ; une BEL tache ronde de cette couleur de cha- que côté de la tête ; sourcils blancs ; un collier roux. Longueur , six pouce» six lignes. De Sibérie. IJrl ant Feavéole, Emberiza ila- veola , Gmel. , Lath. Tout ie plumage gris à l'exception du front et de la gorge qui soul jaunes. Longueur, quatre ponces six lignes. Patrie in- connue. Bruant fou , Ernlei iza Cia, L. Em- beriza lotharingiea , Gmel. , Bufif. pl. eulum. 5o. f. 2 ét B11 , f. l. Parties supéiieures d'un roux cendré avec des taches longitudinales noires, par- ties inférieures rousses; 'une bande noire surmontée d'un sourcil blanc traversant l'œil, entourant les oreilles et se terminant à l'angle du bec .; une bande noire sur la nuque; sommet de la tête gris, tacheté de noir ; gorge et poitrine d'un gris bleuâtre. Lon- gueur, six pouces. La femelle a les nuances moins vives et les traits noirs plus petits. Du midi de l'Eu- rope. Bruant de France, f. Bruant jaune. Bruant a front noir. On désigne quelquefois sous ce nom l'espèce que nous avons décrite dans la page précé- dente sous le nom de Bruant à calotte noire., f. ce mot. Bruant Gaur , Emberiza anatica. Lath. Parties supérieures cendrées ; les inférieures plus sombres; bec rose; pieds bleus. Longueur, quatre pouces six lignes. Des Indes. Bruant G avoué de Provence , Emberiza provincialis , Lath. , Gmel. , Buff , pl. cnlum. 656, f. 1. Parties supérieures variées de roux et de noi- râtie; parties inférieures cendrées; aréole de l'œil blanc ; une tache noire de chaque côté de la tète; une mous- tache noire de la même couleur ; ré- miges et rectrices noirâtres intérieu- rement, rousses à l'extérieur; lec- trices alaircs ondulées de blanc Lon- gueur, quatre pouces huitlignes. Du Midi de l'Europe. Bruant Gon ontoucii , Emberiza grisea , Lath. Parties supérieures grises lavées de rougeâtre sur les ailes BMJ vl la queue; v.nc grande tache de •cette couleur sur la poitrine. Lon- gueur, six pouces six ligues. De l'A- mérique méridionale. Bruant de uaiv.oixZizx, JSmbe/isa Cirlus , L.BufF., pl. culum. 653, f. i'. Parties supérieures variées de roux et de marron ; parties inférieures d'un jaune clair; gorge et haut du cou noirs; sourcils jaunes; moustaches noires; plastron jaune; poitrine cen- drée avec ses côtés et ceux du ventre toux; tête et nuque olivâtres tache- tées de noir. Longueur, six pouces. La femelle a les parties inférieures d'un jaune terne et la poitrine maculée de roussâtre; Lesjeunesmàlesontla gor- ge et les bandes latérales de la tête noi- râtres ; les plumes de la gorge bor- dées de. jaune clair. Avant la mue, Jes jeunes ont les parties supérieures brunes, tachetées de noir, et les in- férieures jaunâtres tachetées de brun et de noir. C'est alors Ja fig. 2 de la pl. 655. De l'Europe méridio- nale. Bruant des herbes , Emleiizagra- minea , \ieill. Fringilla graminea , Lath. Parties supérieurs d'un brun roussâtre , rayées longitudinalement de noir; parties inférieures blanchâ- tres, tachetées de noir; aréole ocu- laire blanchâtre : petites tectrices alaires fauves, les autres noires , ter- minées de blanc ; rémiges et rectrices noirâtres bordées de fauve; les laté- rales blanches. Longueur, cinq pou- ces trois lignes. De l'Amérique sep- tentrionale. Bruant Jacobin , Emberiza liye- maïis , Lath Gmel .Passerina hy ema- ils , Yieill. Ois.Catesb. pl. 36. Parties supérieures d'un ardoisé foncé ; par- ties inférieures blanches; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; les trois premières reclriceslatérales blanches, bordées de noir; bec blanc; pieds d'un jaune foncé. Longueur, cinq pouces six lignes. De l'Amérique sep- tentrionale. Bruant jaunâtre , Emberiza lu- teola, Lath. Parties supérieures bru- nes; les inférieures jaunâtres; tête et do; nuancés de rougeàtre; r.rou- BRU 5a 5 pion veruâtre. De In côte <& Co;o- mahdél. Bruant jat;ne , \Emberiza~\Citri- ne/la, L, , Bufiv, pl. enlum. 3o, f. 1. Parties supérieures d'un gris fauve, rayées de noir; parties inférieures jaunes, ainsi que la tête et la gorge qui, en outre, ont quelques nuances de gris verdatre ; croupion d'un brun manon ; poitrine et flancs tachetés de brun et de roux; rémiges et rectrices noirâtres , frangées de jaune ; rectri- ces latérales inférieures tachetées de blanc. Longueur, six pouces trois lignes. La femelle est moins jaune , et celte couleur est toujours mélangée de brun et d'olivâtre. On le trouve en Europe. Bruant de l'île Mascareigne , Emberiza borbonica , Gmel. , Lath! Tout le plumage d'un jaune doré, à l'exception des tectrices , des rémiges et des rectrices qui sont brunes- Lon- gueur , six pouces. Bruant des îles Sandwich , Em- beriza arctica , Lath. Parties supé- rieures brunes , les inférieures blan- châtres , rayées de brun sur les côtés ; un trait jaune au-dessus de l'oeil et un noir au-dessous. Longueur, cinq pouces six lignes. Bruant de Lorraine. F~. Bruant fou. Bruant de Maeley, V. Bruant Ortolan. Bruant mélangé , Emberiza mix- /(ZjLath. Parties supérieures variées de brun et de gris; les inférieures blanchâtres ainsi que le bec et Jes pieds ; gorge, poitrine et devant de la tete bleus. Longueur, quatre pouces huit lignes. De la Chine. Bruant du Mexique, Emberiza mexicana, Gmel., Lath., Bufl'. pl enlum. 586, fig. 1. Parties supérieu- res brunes; parties inférieures blan- châtres , mouchetées du brun; tête gorge et côtés du cou d'un jaune oran- gé, rémiges et rectrices brunes , bor- dées de fauve. Longueur, six pouces. Bruant Mitilènk, Emberiza /es- bia , Gmel. , Buff. , pl. enlum. 656 fig. 2. Parties supérieures d'un cen- dré roussâtre , varié de taches noira- 5*6 BRU très ; parties inférieures blanchâtres , mélangées de roux sur la poitrine et les lianes; Iront et sourcils d'un roux clair: trois traits noirâtres sur chaque côté du cou; lectrices brunes, lisérées de blanc; une bande blanche aux latérales. Longueur, quatre pouces neuf lignes. Les jeunes ont les taches brunes plus multipliées. En Europe , au midi de la France, oii il est très- rare. Bruant Montain , Emberiza cal- carata , Tcmm. , Friugilla laponi- ca , Gmel. Easserina laponica , Yicill. Le grand Montain , Buff. Par- ties supérieures brunes , mêlées de roux; parties inférieures blanches; sommet de la tête noir, tacheté de roux; lorum et aréole oculaire noirs; gorge blanchâtre , finement rayée de noir ; trait oculaire blanchâ- tre , poilrine noire , nuancée de gris blanchâtre ; deux bandes transverses blanches sur les ailes; rémiges et lec- trices brunes , bordées de roux ; une tache blanche terminant intérieure- ment les deux rectrices latérales; on- gle postérieur faiblement arqué , long de dix lignes. Longueur, six pouces six lignes. La femelle a des couleurs en générai moins vives et plus de traits noirs. Les jeunes ont les parties supérieures d'une couleur isabelle tachetée de noir, et ies infé- rieures d'un blanc roussâtre égale- ment tacheté. D'Europe. Bruant mordoré. P. Bruant de l'iee Mascareigne. Bruant mueticolor. Tan- GARA. Bruant de neige , Emberiza niva- les , L. Ortolan de neige , Buff. , pl. enium. 497, f. 1. Parties inférieures , tête , cou , petites tectrices alaircs et moitié supérieure des rémiges blancs; haut du dos et moitié inférieure des rémiges noirs ; les trois rectrices latérales blanches avec un trait noir vers l'extrémité ; la quatrième blan- che sur le haut des barbes exté- rieures; les autres noires; bec jaune à Li base, le reste non- ainsi que les pieds. Longueur, six pouces six li- gnes. La femelle a Je blanc de la tetc BRU et du cou nuancé de roux ; la poi- trine ceinte de cette couleur; toutes les plumes noires luérées et termi- nées de blanc. Les vieux en plumage d'hiver et les jeunes varient telle- ment entre les deux livrées décrites ci-dessus , qu'il est assez rare de voir deux individus parfaitement sembla- bles ; ces diverses variétés ont été données comme espèces sous les noms d' Emberiza musteli/ia , Gmel., Emberiza montana , Gmel. , Lath. , Emberiza glacial is, Lath. llortu la- nus nceuius , Briss. Ortolan de pas- sage, Buff., pl. enlum. 5n,fig. 2. Du nord de 1 Europe d'oii d descend dans les plus grands froids pour se répandre dans le nord de la France etde l'Allemagne qu'il ne fait que par- courir en troupes assez nombreuses. Bruant oi.i\'E)Emberizaolit>acea , Lath. , Gmel. Éasserina olivacea , Vieill. Parties supérieures d'un vert d'olive , les inférieures d'un gris ver- dâtre; sourcils et haut de la gorge jaunes ; devant du cou noir. Lon- gueur , trois pouces quatre lignes. Des Antilles. Bruant d'Orient, Emberiza mi- litaris , Gmel., Lalh. Parties supé- rieures brunes ; bords de rémiges ver- dâtres ; poilrine et croupion jaunes ; ventre blanc. Longueur , six pouces. Bruant Ortolan , Emberiza Hor- tulana, L. , Buff. , pl. enlum. 2*7, fig. 1. Parties supérieures noirâtres , avec le bord des plumes d'un gris roussâtre ; tête et cou d'un gris oli- vâtre, tacheté de brun; aréole ocu- laire jaune ; un trait à l'angle .du bec de même couleur , séparé de l'autre par un Irait noirâtre; parties infé- rieures d'un brun rougeâuc; gorge jaune; rectrices noirâtres, les deux latérales tachées de blanc. Longueur, six pouces trois lignes. La femelle a les couleurs moins vives et les taches noires plus larges. Les jeunes ont le jaune de la gorge peu apparent. Cet Oiseau, si recherché des amateurs de la bonne chère , est beaucoup plus abondant au midi de l'Europe que dans le Nord; aussi les riches habi- tans de ces dernières provinces cm- BRU plQicnt-ils toute espèce de moyens pour l'élever , le nourrir et l'en- graisser dans la captivité. Bruant a parement bleu , Embe- riza viridis, Lath. Parties supérieu- res vertes ; les inférieures blanches ; ades et queue bleues. Longueur, six pouces. De la Chine. Espèce sau- teuse. Bruant de passage. Tr. Bruant fou. Bruant Passereau, Emberiza pas- serina, Lath. V. Bruant de roseau. Bruant petit , Emberiza pusilla , Gniel. , Lath. Parties supérieures d'un cendré brun mêlé de noir; som- met et côtés de la tète ornés de neuf bandes alternativement noires et rou- ge obscur ; parties inférieures blan- châtres avec quelques taches sur le cou. Longueur, quatre pouces six li- gnes. De Sibérie. Bruant des Pins , Emberiza pi- thyornus , Lpth. Bruant a cou- ronne lactée. Bruant a poitrine et ailes jau- nes, Emberiza chrjsoptera , Lath. Parties supérieures d'un brun rou- geàtre; côtésdela tête, gorge, et par- ties inférieures blancs ; poitrine jau- nâtre avec un demi-collier d'un brun rougeâlrc ; ailes et queue bordées de jaune; pieds jaunes; bec brun. Lon- gueur, six pouces. La femelle a le jaune remplacé par du cendré. Des îles Maloumes. Bruant des prés. V. Bruant fou. Bruant Proyer , Emberiza Milia- ria, L. , BufF. , pl. cnlum. 233. Par- ties supérieures d'un brun cendre , tachetées longitudinalement de noir ; parties inférieures blanches marquées de traits noirs sur la gorge; ailes et queue d'un cendré obscur, lisérées de cendré clair; bec bleuâtre; pieds bruns. Longueur, sept pouces six lignes. Les jeunes ont une teinte gé- nérale plus rousse et des taches noires plus grandes. D'Europe. Bruant de roseau , Emberiza Schœniculus , L. , Emberiza arttndi- nacea , Gmel., Lath. Buff. , pl. enl. a*7 , fig. 2. Parties supérieures rous- ses , rayées longitudinalement de noir; BRU 527 tête , occiput, joues , gorge et devant du cou noirs; moustaches , nuque , partie inférieure du cou , côté de la poitrine et abdomen blancs ; des ta- ches noires sur les flancs ; lectrices noirâtres, les deux laiérales presque blanches avec une tache brune , les deux suivantes noires avec une tache blanche Longueur, cinq pouces neuf lignes. La femelle a les parties supé- rieures brunes rayées de noir; le haut de la tête et des joues tacheté de noir ; deux traits roux de chaque côté de la tête; la gorge blanche, bordée de noir; la poitrine et les flancs teints de roussâlre. Les jeunes ont les cou- leurs du sexe auquel ils appartien- nent, mais beaucoup moins caracté- risées. C'est ce qui a induit en erreu.' Gmel in qui en a fait son Emberiza passerina. Bruant rustique , Emberiza rus- lica, Gmel. , Lath. Parties supérieu- res rougeâtres; tête noire avec trois ligues blanches ; parties inférieures blanches , tachées derougeâtre; une ligne blanche oblique sur la queue. Longueur, six pouces. De Sibérie. Bruant de Saint-Domingue. P'. Bruant olive. Bruant sanguin .Emberiza rutila, Gmel. , Lath. Parties supérieures rouges, nuancées de roux; parties inférieures jaunes; ailes d'un cen- dré ferrugineux. Longueur , six pouces. De la Mongolie. Bruant Shep-Sdep. Bruant du Canada. Bruant a sourcils jaunes, Em- beriza superciliosa. Vieill. Parties su- érieures brunes, tachetées de noir ; essus de la tête brun , coupé par une raie rousse ; gorge et parties in- férieures blanchâtres , tachetées de noirâtre avec les flancs roux ; rémiges et rectrices bordées de roux. Lon- gueur, cinq pouces huit lignes. De l'Amérique septentrionale. BllUANT A SOURCILS JAUNES DE LA Daourie, Emberiza c/irjsup/t/js , Gin. , Lath. D'un gris ferrugineux ; sommet de la tête noir avec une ban- de blanche ; sourcils jaunes. Lon- gueur , six pouces. m bru Bruant de Surinam, Emberiza. suriuamcnsis , Gm., La th. Parties su- périeures vnrYées de cendre, de roux et de noir; parties inférieures d'un jaune blanchâtre , avec des taches oblongues noires sur la poitrine. Lon- gueur , sept pouces. Bruant a tète bleue. V. Bruant MÉLANGÉ. Bruant a têtu notre , Emberiza melanoccphala, Gm., Lath. Passerina melanocephata , Vicill. Parties supé- rieures d'un brun marron avec un collier jaune; tête noire; parties infé- rieures fauves ; rémiges et reclrices brunes , bordées de blanchâtre ; croupion vcidàtre ; bec noirâtre ; pieds rougeâtres. Longueur, six pon- ces. La femelle aies partiessupérieures cendrées, avec des traits noirs; la gorgeblanche et la poitrine roussAlre. De la Daliriatie. Bruant a tète housse, Emberiza Ituloviciana , Lath. Emberiza rujica- pilla , Gm. Passerina ruficapilla , Vieill., BufT. pl. enl. i58. Parties su- IDérieures variées de roux et de noir; es inférieures blanchâtres, nuancées de roussâtre plus apparent sur la poi- trine; tête rousse avec une sorte de demi -couronne noire; croupion et tectrices caudales supérieures noires ; tectrices alaires noirâtres , bordées de roux. Longueur, cinq pouces trois lignes. De l'Amérique septen- trionale. Bruant a tète verte , Emberiza Tunsialli , Lath. Parties supérieures d'un brun clair avec quelques traits noirs; tête et cou d'un vert sombre ; ailes et parties inférieures d'un brun foncé ; pieds jaunâtres. Longueur , six pouces. Patrie inconnue. Bruant Thérèse jaune. P~. Bruant du Mexique. Bruant a ventre jaune. T". Bruant du Gap. Bruant Zizi. V- Bruant de haies. (dr. .z.) BRUANTiN. Ois (Daudin.) Es- pèce du genre Troupiale , Icterus em- berizoides , Oriolus fuscus et 1 rin- gilfa pecoris , Gmel.; Troupiale de la BRU Caroline , Bufl'. pl. çjiji. 606. h'. Trouimale. (DR..Z.) BRUBRL. ois. Espère du genre l'ie-Grièche , Eanius , Hist. nat. des Oiseaux d'Afrique, pl. 71. V. Til- Grièche. (UR..Z.) BRUC ou BRUK. rot. ru an. Qu'on prononce Bi olc. Les deux es- pèces d Ulex qui couvrent une grande partie des landcsaquituniqucs, et YE- rica scoparia, L. , qui en remplit les bois de Pins, sont nommés ainsi dans Je langage du pays. (u.) BRUCCHO. pois. Svn. de Fastcna- gue , Raia Pastirtaca , L. à Rome. V . Trigonobate. (b.) BRUCÉE. Brucea. bot. phan. Genre de la famille des Térébintha- cécs. Ses fleurs dioïquespiésculent un calice quadriparti et quatre pétales alternant avec ses divisions. Dans les fleurs mâles , on trouve au centre une glande, peut-être rudiment de l'o- vaire , à quatre lobes entre lesquels naissent quatre étamiues ; dans les femelles, quatre filets stériles, et au milieu quatre ovaires, ayant chacun un seul style et un seul stigmate , et devenant plus tard des capsules mo- nospermes. Ce genre fut consacré au , voyageur Bruce qui rapporta d'Abis- sinie lIArbrisscau d'après lequel il fut établi. C'est le Brucea ferruginea de l'Héritier {Siirp. nov. lab. 10) , le B. antidysenterica de Miller, dont les feuilles ailées ont cinq à six paite-> de folioles terminées par une impaire, cl dont les fleurs sont distribuées par petits paqucls épai s sur des épis axil- laires. Son écorec est connue sous le nom de fausse Auguslure dans le commerce , oii elle se présente sous forme de plaques ou de tubes assez épais dont la surface intérieure est lisse et fauve , l'extérieure rugueuse , mélangée de gris et d'orangé. Ses propriétés sont très-délétères , sa sa- veur d'une amertume insupportable ; elles sont ducs à une substance parti- culière que les chimistes modcuics y ont découverte et qu'ils ont nommée Hrucinc F", ce mot. (A. D. J.) BRU BRUCHE. Bruchus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Tétramères , institué par Linné , éta- bli aussi par Geoffroy sous le nom de ?f v!abre , lequel a été appliqué par Fahricius à un genre de la famille des Cantharidies. Les Bruches appar- tiennent ( Règne Anim. de Cuv.) à la famille des Rhynchophores. Latreille leur donne pour caractères : tête dis- tincle , déprimée et inclinée ; deux ailes membraneuses , repliées, que recouvrent des élytres ordinairement un peu plus courtes que l'abdomen ; antennes filiformes, en scie ou pec- tinées, composées de onze articles ; veux échancrés ; bouche munie de lèvres , de mandibules , de mâchoires bifides et de quatre palpes filiformes; pâtes postérieures ordinairement très- gran les avec des cuisses très-grosses, le plus souvent épineuses ; anus dé- couvert. A l'aidede ces caractères, on distinguera les Bruches des Charan- sons auxquels elles ressemblent. On ne les confondra pas non plus avec les Rhinosimes et avec les Anlhribes qui ont encore avec elles de très- grands rapports. Ces Insectes à l'état parfait se rencontrent sur les fleurs et s'y accouplent. — La femelle fécondée place ses œufs dans le germe encore jeune de plusieurs Plantes céréales et légumineuses , dans les Fèves, les Vesces , les Pois, les Lentilles, dans les Palmiers, les Cafeyers, etc. De ces œufs déposés le plus souvent au nombre d'un seul dans chaque grai- ne , naissent des larves assez grosses, renflées , courtes et arquées , compo- sées d'anneaux peu distincts et ayant une tète petite, écailleuse , armée de mandibules très-dures et tranchantes. C'est au moyen de ces instrumens so- lides que l'Animal détruit la semence dans l'intérieur de laquelle il est ren- fermé , mais il le fait de telle sorte que l'enveloppe extérieure ne paraît point endommagée. Il se nourrit pen- dant tout l'hiver delà graine , et ce n'est qu'au printemps qu'il se change en nymphe , et bientôt après en In- secte parfait. Celui-ci , dépourvu des instrumens qu'avait la larve, pé- TOMK TJ. BRU 5a9 rirait nécessairement dans sa prison, s il était entouré de fortes parois- mais, par une industrie admirable,' la larve a eu soin de ménager pour cette autre période de sa vie une issue facile , en cieusant dans un seul en- droit la graine jusqu'à l'épidermc. L Insecte parfait détache très - aisé- ment cette portion' d'épiderme, et il en résulte ces ouvertures circulaires qu'on remarque très - communément sur les Pois et les Lentilles. Les Bru- ches occasiouentpeu de dégâts dans les pays du Nord ; mais dans les con- trées méridionales, leurs ravages sont quelquefois incalculables. On a pro- posé , pour détruire les larves ren- fermées dans les semences , de plon- ger celles-ci dans l'eau bouillante ou de les exposer dans un four à une température de quarante à quarante- cinq degrés. Ce genre est nombreux en espèces Le général Dejean (Cat. des Coléop- tères, p. 78) en mentionne quarante- trois ; un grand nombre sont exoti- ques, plusieurs aussi se trouvent en b rance et aux environs de Paris. Nous citerons : la Bruche du Pois , Bruchus Pisi de Linné ou le Mylabre à croix blanche de Geoffroy (Ins. T. 1. p 26- et pl. 4, fig. 9 ). Elle peut être consi- dérée comme le type du genre et Vit à l'état de larve dans les Pois 'les Fevesoules Lentilles.— La Bruchedu palmier, Bruchus Bac/ris de Linné et de Fabncius , très - grande espèce et originaire de l'Amérique méridionale et de Layenne ; sa larve se nourrit de n G du Cocosgui"eensiS de Lin- né ; elle est nommée à Cayenne Counana. (ajud0 * BRUCIIÈLE. Bruchela. tns. Crenre de 1 ordre des . Coléoptères section des Tétramères, établi pai' Megcrle aux dépens des Bruches de J'abncius, et adopté par Dejean fCal. des Coléoptères , p. 78) qui en possè- de trois espèces, dont deux se ren- contrentaux enviions de Pai'is.elont été décrites par Fabricius sous les noms de Bruchus suturalis et ru/ipes ^Bruche. (u/I))' 54 53o BRU BRUCHÈLES. iNs. Même chose mie Rhynchophorcs. V. ce mot et Bruche, (aud.) * BRUCINE. bot. fiian. Substance alcaline récemment découverte par Pelletier et Cavcntou dans la fausse Angusture , Brucea antidyscnterica. Cette substance est d'un blanc nacre , cristallisée en prismes obliques , très- amère , très-peu soluble dans l'eau , inaltérable à l'air , fusible sans se dé- composer à une légère chaleur , four- nissant à une température élevée de l'Huile empyreumatique , de l'Eau , des Acides acétique et carbonique, en- fin de l'Hydrogène carboné. La Bru- cine s'unit aux Acides et forme avec eux des composés salins ; elle agit forte- ment et comme poison sur l'économie animale , à la dose de quelques grains. V. Brucee. (dr..z.) BRUDBORD. bot. phAn. Nom de la Filipendule dans quelques parties de la Suède. V. Spir^ea. (B.) BRUGHTONIE. bot. phan. Pour Biioughtonie. V. ce mot. (b.) BRUGMANSIE. Bmgmansia. bot. yiiAN. Persoon , dans son Synopsis Plantarum, a décrit , sous le nom de Brugmansia speciosa , le Da/ura ar- borea de Linné. Mais cette espèce, quoiqu'assez différente en quelques points des autres Dalura , ne présente pas des caractères assez tranchés pour former un senre distinct. V. Datura. (A. R.) BRUGNET. bot. crypt. L'un des noms vulgaires de Boletusesculentus. V. Boi.ET. (B-) BRUGNON, bot. piian. V. Bri- BRUGUtÈfxE. Bniguiera. bot. Pïian. Genre formé par Lamarck aux dépens du Rizophora de Linné. Du Petit-Thouavs remarque avec beau- coup de justesse que, consacré à la mémoire de Bri.guière, célèbre natu- raliste voy ageur , par sou digne ap- préciateur Lamarck , cet hommage rendu à la mémoire d'un savant du BRU Ïircmicr ordre était devenu illusoire, in effet , lorsque l'illustre professeur fit l'examen des Rizophores oft Man- gliers , son Dictionnaire encyclopédi- que était tellement avancé, que pour y comprendre son nouveau génie , il. se vit obligé de lui imposer la déno- mination française de Palétuvier , donnée aux Mangliers par les anciens voyageurs et par les Créoles. Du Pctit-Thouars a conservé à ce genre formé par Lamarck, en le latinisant , le nom de Palétuvier. V. ce mot. Et voulant prendre «ait à l'hommage rendu par Lamarck, il a formé sous le nom dcBruguièrc un genre nou- veau que nous nous empressons d'a- dopter pour l'un des Arbres qu'il a découverts à Madagascar , et qui ha- bitant les bords de la mer, rappel- lera le théâtre des succès d'un natu- raliste qui débrouilla systématique- ment et avecplusde fruit que ses pré- décesseurs le chaos de l'histoire des Coquilles. Le Bruguiera dont il est ici question est donc un petit Arbre garni de feuilles alternes,lisses , suc- culentes , rétrécics et pétiolées à leur base , à fleurs blanches disposées en grappes axillaircs , composées d un calice adhérent à l'ovaire, cylin- drique, marqué de deux écailles vers son milieu, divisé vers sou sommet en cinq lobes obtus, de cinq pé- tales lancéolés ,dc dix étamines dont les anthères sont blanches. Le fruit est inconnu. BRUÏA otj BRUYA. ois. Syn. du Cali-Calio femelle, Lanius madagas- cariensis, L./".Pie-Giu£:ciie. (dr.. z.) BRUIN-FISCH. pois. Probable- ment le même Poisson quecelui qu'on désigne au cap de Bonne-Espérance sous le nom de Bruneau. V~. ce mol. («•) BRU1N-YISCH. mam. Syn. hol-- landais de Marsouin, r. Dauphin. (a. n.. sirs.) BRUK.LING. 30T.CRYPT. F. Broo- LING. BRULE-BEC. ttôù.. Selon Bosc BRU ( Dictionnaire d'Histoire naturelle ) Rondelet donne ce nom à la Mactre poivrée. (f.) BRÛLÉE otr POURPRE BRÛLÉE. Moll. Nom vulgaire donné par les marchands et les amateurs à une es- pèce du genre Rocher, qui a été con- fondue avec le Murex ramosus par Linné et Dillwyn. La Bridée de Ger- saint et de Davila est le Murex adustus deLamarck. Mais nous ne pensons pas que personne ait donné cette déno- mination au Murex saxatilis de Linné. P'. Rocher. (f.) BRULLHAFF. hum. Syn. d'A- louate. F~- Sapaiou. (b.) BRULOT, ins. Syn. de Bêtes rou- ges à la Louisiane. V~. BÈtes bouges. (B.) BRULURE, bot. phan. Syn. de Rouille, maladie des Plantes. Tr. Rouille. (b.) BRUMAZAR. min. «C'est , dit Pa- trin , une substance minérale onc- tueuse et volatile, que les anciens chi- mistes , qui avaient visité les mines métalliques, avaient cru .y recon- naître comme premier principe des Métaux, et que d'autres ont appelée Spiritus Metalloium. » Patrin semble croire à lexistence de ce principe. (LUC.) BRUME, moll. (Bosc. ) Nom vul- gaire du Teredonavalis, L. /VParet. BRUMES. V. Météores. BRUMMOSCIIE. mam. (Miiller.) Syn. d'Yack , espèce du genre Bœuf, ce mot. 'A.D..NS.) BRUN dp. MONTAGNE, géol. V. ÏERRE C-'OmBBE. BRUNE, pots. Une espèce de Ccn tropome et un Gade. V. ces mots. (B.) BRUNE et BLANCHE, ois. (Son- nini.^Syn. de la Linotte géorgienne, J ringilla georgiana, La th. Gros- Bec. (DR..Z.) BRU 53i BRUNEAU. ois. (Vanderstegen de Putte.) Syn. belge de la Bécassine, Scolopax Gallinago, L. V. Bécasse. (dr.. z.) BRUNEAU. pois. Poisson de très- gran.le taille, qui donne la chassé aux Poissons voïans, mais qu'on ne peut reconnaître sur ce qu'en dit Kolbe qui le mentionne comme une espèce du cap de Bonne-Espérance. ' (a.) BPJJNCKÉPINE. bot. phan. Syn. de Rhamnus catliarticus , L. dans le Boulonais. V. Nerprun. (b.) BRUNELLE. rept. oph. (Daudin.) Syn. de Coluber bruneus de Linné. (b.) BRUNELLE. Brunella. bot. phan. Tournefort et Jussieu ont appelé ainsi un genre de Plantes de la famille des Labiées , que Linné a désigné sous le nom de Prunella. Nous pensons que ce dernier nom. doit être adopté, quoiqu'il n'ait pas l'antériorité, afin d'éviter la trop grande ressemblance de Brunella avec le genre Brunellia de Ruiz et Pavon. /^.Prunelle. (a.R.) BRUNELLIER. Brunellia. bot. phan. Ruiz et Pavon ont établi ce enre dans leurProdrome delà Flore u Pérou (p. 61 , tab. xn). Son calice est quiuqueparti, sa corolle nulle; ses étamines , au nombre de onze et insérées au réceptacle, présentent des filets subulés, velus à leur base; des anthères didymes , à deux loges , s'ou- vrnnl par une fente longitudinale. Avec elles alternent autant de petites glandes qui persistent après s'être flé- tries. H y a cinq ovaires , cinq styles subulés , cinq stigmates ; et le fruit se compose de cinq capsules disposées en étoiles oblongues , acuminées, s'ouvrant en dedans par une fissure longitudinale, et contenant dans une seule loge une ou deux graines, qui sont allongées, pédicellées, envelop- pées d'un arillc calleux. Les auteurs citent deux espèces de ce genre : l'une oii les capsules sont glabres et mo- nospermes, l'autre ou elles sont ve- lues et disperincs; toutes deux sont 34* 55a BRU ries Arbres. Ils ajoutent que le nom- bre des parties n'est pas constamment le même que nous avons décrit; celui des étamines varie de dix à quatorze; celui des divisions du calice et des ovaires peut être six ou sept. Le Brunellia appartient à la Pentandrie Pentagynie de Linné ; mais avant de le rapporter à une famille naturelle, il serait nécessaire de résoudre plu- sieurs questions. Est-il véritablement apétale et voisin alors du Coriaria ? ou plutôt ses glandes ne représentent- elles pas plusieurs pétales qui le rap- prochent du Tet racera et du Cnestis? Ses feuilles sont-elles opposées ou al- ternes , simples ou composées , lisses ou âpres? Ce sont autant de points sur lesquels nous n'avons pas jus- qu'ici des documens suffisans pour prononcer. (a. d. ï.) BRUNET. ois. Syn. du Troupiale Bruantin femelle," Oriolus fuscus , Gmel. V. Troupiale. (dr..z.) BRUNET. ois. Espèce du genre Merle, Turdus capensis. V- Merle. (DR..Z.) BRUNETTE. ois. Espèce du genre Bécasseau , Tringa variabilis , L. V BÉCASSEAU. Ce surnom a été donné à beaucoup d'autres Oiseaux d'un plumage obs- cur, et dont nous ne saunons rap- porter ici la nomenclature complète. (DR..Z.) BRUNETTE. moll. Nom vulgaire donné par les marchands et les ama- teurs hollandais , à plusieurs Cônes , Porcelaines ou Olives , à cause de leur couleur brune ; mais on a plus parti- culièrement affecté ce nom aux Cônes suivans : La Brunette ordinaire , ou Bru- nette à clavicule élevée de d'Her- bigny , est le Couus aulicus de Linné et de Lamarck. La Brunette Chauve-Souris de Favanne est la variété 6 du Conus au- heus de Bruguière, que Lamarck a rapportée au Conus EpiscopUs. BRU La BnUNETTE à cla.vic.ule obtuse de d'Herbigny est le Conus pennaceus de Bruguière et de Lamarck. V. Cone. (*•) BRUNGA. bot. phan. Syn. de Ludwigia opposilifolia à Ceylan. V. LUDAVIGE. (B.) BRUNIE. Bmnia. bot. phan. Ce genre, voisin de la famille des Rham- nées , en est cependant distinct par plusieurs caractères, et méritera sû- rement de former une nouvelle fa- mille sous le nom de Bruniacées. En effet, en examinant un certain nombre des espèces rapportées à ce genre, nous avons trouvé dans plu- sieurs d'entre elles des différences assez tranchées pour établir plusieurs coupes génériques , ainsi que l'a tenté Persoon en créant son genre Staavia avec deux espèces qu'il a séparées du Brunia. Voici du reste les caractères que nous avons reconnus au genre Brunie : ce sont des Arbustes tous originaires du cap de Bonne-Espé- rance, ayant le port des Phylica ,et surtout du Phylica ericoides , connu sous le nom vulgaire de Bruyère du Cap. Leurs feuilles sont linéaires , éparses et très-rapprochées , dépour- vues de stipules. Les fleurs qui sont extrêmement petites , forment des ca- pitules globuleux et pédonculés. Le réceptacle commun des fleurs est ovoïde, velu et environne à sa base de folioles qui constituent une sorte d'involucre. Le calice est subtubu- leux, soudé avec l'ovaire qui est sémi- nifère; son limbe offre cinq divisions dressées , étroites; la corolle se com- pose de cinq pétales linéaires, plus longs que les lobes du calice, alternant avec eux et insérés au point où la partie supérieure de l'ovaire est libre. Les étamines sont au nombre de cinq, attachées entre chacun des pétales. L'ovaire est semi-infère : je l'ai trou- vé constamment à une seule loge qui contient un , très-rarement deux ovu- les tout-à-fait renversés ; il est sur- monté d'un seul style creusé d'un sil- lon longitudinal. ï,a description que nous venons rie BRU douuer de la structure 'de ce genre, est, comme ou pourra facilement s'en convaincre, différente de celle que la plupart des auteursontdonnée. nous l'avons tracée surtout d'après le Brunia ianuginosa , qui fleurit quelquefois dans les serres c'.e Paris, en avant soin de la vérifier sur plu- sieurs autres espèces. (a. r.) BRUNNICHIE. Brunnichia. bot. puan. Gaertner a établi ce genre, qui tait partie de la famille des Polygonées et de l'Octandrie Trigynie, L. pour une Plante originaire de l'Amérique septentrionale, et dont Adanson avait fait son genre Fallopia. Ce Végétal , qui est vivace, a une tige sarmen- teuse, grimpante, s'attachant aux Ar- bres voisins , au moyen de vrilles axillaires tordues en spirale. Ses feuilles sont al ternes, petioiées.ovales,. acuminées, à bords entiers, glabres, ainsi que les autres parties de la Plan- te ; les fleurs sont petites, pedicellées, disposées en une sorte de grappe ter- minale et rameuse. Le calice est sub- campaniforme , à cinq lobes , persis- tant ; il donne attache à huit ou dix étamines. L'ovaire qui est libre, à une seule loge contenant un seul ovule , est surmonté de trois styles et de trois stigmates. Après la fécondation, le calice prend beaucoup d'accroisse- ment, ainsi que le pédoncule sur les deux côtés duquel il se développe deux membranes longitudinales en forme d'ailés; le fruit est sec et ren- fermé dans le calice. Le Brunnichia. cirrhosa , la seule espèce de ce genre , conserve toujours ses feuilles dans nos orangeries ou on la' rentre pen- dant l'hiver. (a. r.) BRUNOIPv. ois. Espèce du genre Merle, Tu/dus capensis, L. V. Merle. (dh.. z.) BRI: SOS lE.Bf-unonia . BOT. PHAN. Robert Brown a placé, à la suite de sa famille des Goodenoviées , ce genre singulier, établi par Smith pour deux Plantes delà Nouvelle-Hollande. Elles ont le port des Scabieuses ou de la Globulaire commune; leurs feuilles BRU 553 sont toutes radicales, entières et spa- thulées ; les hampes sont simples , d'environ un pied de hauteur , por- tant à leur sommet un seul capitule de fleurs, hémisphérique, lobulé et en vironné d'un involucre polyphylle ; chaque fleur est accompagnée de qua- tre ou cinq bractées; le calice est tubuleux, à cinq divisions ; la corolle est monopétale, infundibuliforme , à cinq lobes dont deux supérieurs plus profonds ; elle est d'un bleu d'azur et marcescente ; les étamines , au nom- bre de cinq , sont hypogynes ; leurs filets sont persistans , et leurs anthè- res soudées et renfermées dans l'in- térieur du tube de la corolle; l'ovaire est uniloculaire et monosperme ; le stigmate est charnu, reufermé dans une membrane bifide ; le fruit est un utricule contenu dans le tube du ca- lice, dont les lobes s'étalent et de- viennent plumeux. Ce genre , qui ne contient que deux espèces originaires de la Nouvelle-Hollande , est fort dif- ficile à classer dans la série des ordres naturels. Robert Brown trouve sa place entre les Goodenoviées et les Corymbifères ; cependant il offre en- core une certaine analogie avec les Campanulacées, les Dipsacées et les Globulaires. (a. r.) BRUN OR. ois. Espèce du genre Bouvreuil , Loxia bicoloi; Daud. V. Bouvreuil. (dr..z.) BRUN ROUGE . min . Oxyde de fer jaune, mais qu'une calcination bien ménagée colore en rouge obscur et brillant fort employé dans la pein- ture à l'huile. Chaptal en a découvert des couches considérables à Uzès, qui sont devenues des élémens de prospé- rité pour le pays où l'on prépare du Brun Rouge pour le commerce. Le Brun Rouge dans son état naturel est une sorte d'Argile commune. V. ce mot. (du. .z.) BRUNSFELSIE. Brunsfelsia. bot. PHAN. Ce genre , dédié à Brunsfels , botaniste allemand , a été placé à la suite des Solanées. Son calice court est campanule et terminé par cinq 534 BRU dents ; sa corolle , en forme d'enton- noir, présente un tube long de quatre à cinq pouces , un limbe à cinq lobes obliques et presque égaux; de ses cinq Staminés inégales, une est stérile, les quatre autres portent des anthères réniformes. Suivant Swartz , elles se- raient au nombre de quatre et didy- names. Le style simple se termine par un stigmate en tête; le fruit est une baie uniloculaire qui se sépare le plus souvent en deux portions, et renferme des grain.es nombreuses attachées à un réceptacle central, charnu et très- grand. Ce genre contient deux Ar- brisseaux originaires d'Amérique , à fleurs pédonculées , solitaires à l'ais- selle des feuilles qui sont alternes ou réunies plusieurs à l'extrémité des ra- meaux. Le tube de la corolle est droit, et son limbe entier dans le B. americana, figuré, Lam. 111., tab. 548; le tube est recourbé et le limbe on- dulé dans le B. undulata , figuré tab. 167 d'Andrews. (a.d. J.) BRUNSKOP. mam. C'est-à-dire Tête Brune. Syn. de Marsouin. T*. Dauphin. (b.) * BRUNSVIA. UOT. phan. Le Cro- ton de Linné 'contient un grand nom- bre d'espèces assez disparates , et c'est ce qui a engagé divers auteurs à le séparer en plusieurs genres dont les uns ont été adoptés, et dont les autres ne le sont pas jusqu'ici. Parmi ces derniers eslle Brunsvia de Necker , genre établi d'après le Croton ricino- carpos, qui présente un double calice, dontehacun a troisdivisions, et seule- ment huit élamines dans les fleurs mâles. (a. d. J.) BRUNSWIGIA. bot. phan. Plu- sieurs espèces à! Amaryllis, les A. ra- dula, striât a , orientalis, etc., dont la capsule tnrbinée est muniede trois ailes, ont été séparées par Heister comme devant former un genre nou- veau qu'il nomme ainsi. Ce botaniste a publié sur ce sujet une dissertation , et ses idées ont été adoptées par plu- sieurs auteurs. (V D. J.) BRUSC. bot. riiAN. Même chose BRU que Bruc et Bruk , et synonyme de Fragon. V. ces mots. (b.) BRUSC ANDULA. bot. phan. (Da- léchamp.) Syn. italienne Houblon. (B.) BRUSEN. ois. Syn. norwégien de Coly mbus glacialis , L. V. Plongeon. (B.) BRUSLURE. bot. phan. Proba- blementpour Brûlure. V. ce mot. (b.) BRUSOLA. ois. Syn. italien du Loriot , Oriolus Galbula , L. P~. Lo- riot. (db..z.) BRUT. pois. Syn. anglais de Li- mande , espèce du genre Pleuronecte. F", ce mot. (b.) BRUTA . bot. phan. Le Cyprès se- lon les uns, la Sabinesuivantd'autres, ou le Genièvre commun selon plu- sieurs, (b.) BRUTE. Bruta. mam. Ce mot se prend ordinairement pour désigner les Animaux à qui l'orgueil hu- main se plut à refuser toute intelli- gence , que de prétendus philosophes, en établissant leur réputation sui- des rêveries , voulurent faire passer pour des machines dépourvues de ce qu'ils nommaient ame , et auxquels on accordait tout au plus un instinct. On saitaujourd'hui que , dans ce sens , il est des Mammifères Bimanes ap- Eartenant même au genre Homme , eaucoup plus brutes que les Ani- maux auxquels on dispensa si légère- ment ce nom. Sous le rapport systématique, Lin- né nommait Brutes, Bruta, les Mammifères dépourvus d'incisives supérieures ou inférieures, avant les pieds protégés par des ongles, et vivant de . Végétaux. Les genres Rhinocéros, Éléphant, Morse, Bra- dype, Fourmilier, Mauis (Pangolin et Phatagin ) et les Tatous formaient cet ordre, il faut en convenir, trop disparatepourqu'onle pût conserver. BRU TH 1ER. ois. Syn. vulgaire de BRU la Buse , FalcoButeo, L. V- Faucon, division des Buses. (dr..z. BRUTIA. ois. Syn. vulgaire du Bihoreau, Ardea Nycticorax , L. V. HÉRON, v (DR..Z.) BRUUSE. oïs. Nom irlandais de- l'Imbrim, Colymbus glaciales, L. (b.) BRUUSHANE. ois. Syn. du Com- battant, Tringapugnax , L. en Nor- wège. P~. BÉCASSEAU. (DR..Z.), BRTJXANELLI. dot. phan. (Rhe'ede , Malab. v , t. 4a.) Arbre in- déterminé de l'Inde, employé qomme médicament ,etqui pourrait bien être de la famille des Rubiacées. (b.) BRUYA. ois. V. Bruia. BRUYANT, ois. Syn. vulgaire du Bruant jaune, Emberiza Citrinella, L. f^. Bruant. (dr..z.) BRUYÈRE. Erica. bot. phan. Il est peu de genres dans tout le Règne "V égélal qui se compose d'un aussi grand nombre d'espèces élégantes et d'un port aussi agréable que le genre des Bruyères. Près de quatre cents sont aujourd'hui décrites dans les différens auteurs , et au moins la moitié sont cultivées dans nos serres dont elles font l'ornement pendant toutes les saisons de l'année. Ce sont en général des Arbustes ou des Ar- brisseaux dont la tige offre une hau- teur qui varie de six pouces à dix et douze pieds ; ils sont en tout temps garnis de leurs feuilles qui sont li- néaires, étroites, très-rapproebées ou très-courtes et imbriquées en forme d'écaillés. Leurs fleurs qui offrent une variété infinie de nuances etqueiquc- fois le coloris le plus brillant , sont tantôt axillaires, plus souvent grou- pées en épis ou en grappes à l'extré- mité des ramifications de la tige; leur calice tantôt simple, d'autres fois ac- compagné de bractées imbriquées, qui semblent former un second calice, est partagé en quatre lanières profondes et étroites. La corolle est toujours mo- nopétale, mais elle offre les formeslcs plus variées, en sorte que ce genre est BRU 535, un de ceux qui prouvent le mieux combien est peu naturelle et peu fixe la classification qui repose sur la forme de cet organe. En effet tantôt elle est globuleuse et comme en gre-? lot, tantôt elle est cylindrique et forme un tube plus ou moins allongé, droit ou arqué ; quelquefois elle est renflée et. comme vésiculeuse inférieuremenl, d'autres fois elle est évasée dans sa par- tie supérieure. Son limbe offre tou- jours quatre divisions tantôt rappro- chées et conniventes, tantôt étalées ou même réfléchies. La surface ex- terne de la corolle est ordinairement glabre; dans quelques espèces elle est velue , dans d'autres elle est gluli- neuse ou recouverte d'une sorte de. vernis ou d'émail. On ti'ouve généralement huit éta-. mines dans chaque fleur; tantôt elles sont saillantes hors de la corolle, tan- tôt elles sontincluses ;leurs filets sont libres et insérés, ainsi que la corolle au-dessous du disque glanduleux qui supporte l'ovaire. Les anthères 'sont toujôursàdeux loges;leur forme varie beaucoup; on remarque dans un grand nombre d'espèces un appendice aUon- gé et comme barbu à la base de cha- que loge; dans d'autres espèces , cet appendice manque entièrement. Cha- que loge s'ouvre par la partie supé- rieure seulement de son sillon longi- tudinal , ce qui forme une sorte de trou plus ou moins allongé, à travers, lequel le pollen s'échappe. L'ovaire est libre, entouré et supT porté par un disque hypogyne ordi- nairement à huit lohes ; cet ovaire , fendu transversalement , présente qua- tre loges contenant chacuue plusieurs ovules attachés à un. Irophosperme central. Son sommetest ordinairement déprimé et surmonté d'un style sim- ple, au sommet duquel est un stig-: mate très-petit, a quatre lobes peu saillans. Le fruit est une capsule ù. quatre côtes, un peu déprimée à. son sommet; elle offre quatre loges poly- sperrnes, et s'ouvre en quatre valves qui entraînent avec elles une partie des cloisons sur le milieu de leur face interne. aab BRU Un genre qui présente un aussi grand nombre d'espèces intéressants, dont près de deux cenls sont cultivées dans les jardins, a dû attirer l'atten- tion des auteurs. Aussi possédons- nous sur ces Plantes plusieurs ouvra- ges intéressans, oii les espèces sont décrites et représentées avecbeaucoup d'exactitude. Outre les dissertations de Linné et de Thunberg, qui ont déjà un peu vieilli, nous citerons particu- lièrement les ouvrages de Wendland, d'Andrews et de Salisbury, dans les- quels on trouve la description et la figure de presque toutes les espèces qui ont paru en Europe. A l'exception d'une douzaine d'es- pèces qui croissent dans les différentes parties de l'Europe, presque toutes les autres Bruyères sont originaires du cap de Bonne-Espéi'ance ou elles couvrent et embellissent de leur feuil- lage toujours vert et de leurs fleurs élégantes les plages sablonneuses. Il nous sera impossible d'indiquer ici toutes les espèces qui font l'orne- ment de nos serres; nous nous con- tenterons d'en citer seulement quel- ques-unes dans chacune des sections établies dans ce genre nombreux. § rer. Filamens de la même longueur ou plus longs que la corolle; an- thères sans appendices. a. Feuilles temées. Bruyère de Pluçkenet, Erica P/«cle«e///,Willd.5/?.2,p.396.Wcndl. ■2. p. 21. Joli Arbrisseau originaire du Cap. Ses feuilles sont glabres, li- néaires , ternees ; ses anthères sail- lantes sont bifides; ses fleurs sont pourpres, pendantes, et forment des épis unilatéraux à l'extrémité des ra- meaux ; la corolle est cylindrique, un peu renflée. Bruyère a ombelle, Erica um- hellata, Willd. Sp. Icon. Hort. Kew. t. 5. Elle est originaire de Portugal. Sa tige dressée porte des feuilles ter- nées et ciliées ; ses fleurs sont violet- tes et disposées en ombelles simples ; les corolles sont ovoïdes. Bruyfrf. couleur de chair, E ri- va carnea,L. Sp., ou Erica licrbacea, BRU Willd. Sp. Curt. Mag. t. 1 1. Cette pe- tite espèce croît en France, en Alle- magne, en Italie. Ses feuilles sont ter- nées ou qualernées; ses fleurs sont presque coniques , purpurescentes , axdlaircs et formant des épis unila- téraux. B. Feuilles qualernées au quittées. Nous trouvons dans cette subdivi- sion plusieurs des espèces qui crois- sent naturellement en France, telles yuc V Erica mediterranea, Willd.; 1 Erica vagans ou Ericamultiflora que l'on trouve à St. -Léger. § il. Bruyères tubuleuses , cVst-à- dire ayant la corolle allongée en tube de près d'un pouce de lon- gueur. a. Anthères portant à leur base deux appendices. Bruyère sanguinolente, Erica cruenta, Willd. Du cap de Bonne-Es- pérance. Feuilles linéaires , subitlées, glabres ; fleurs portées sur des pédon- cules axillaires, bifides ou trifides à leur sommet; corolle cylindrique , d'un rouge ponceau , longue d'un fiouce; anthères incluses; style sail- ant. Cette section renferme encore plu- sieurs autres belles espèces, telles que les Erica Ewerana, Aiton; Erica spe- ciosa, Andrews; -E/vcn mutabilis, An- drews, etc. B. Anthères sans appendices ; feuil- les tentées ; fleurs terminales. Bruyère changeante, Erica ver- sicolor, Willd. Du cap de bonne-Es- pérance. Feuilles ternées , linéaires , ciliées ; fleurs pédonculées, au nom- bre de trois à quatre, au sommet des jeunes rameaux; corolles tubuleuses, un peu renflées vers le sommet, gla- bres; tube d'un rouge orangé, jaune supérieurement, les quatre divisions du limbe étant vertes. Parmi les autres espèces de ce grou- 5e, on distingue, à cause de la beauté e leurs fleurs, l' Erica Aitonii de Willdenow, ou Bruyère à fleur de Jas- min , Erica jasminiftora de Salisbury: BRU \' Eric a tubijlora, Willd.; ÏErica ig- nescens, Andréa s ; l Erica cuivijlora, Willd., etc., etc. Ç ni. Bruyères à fleurs coniques , c'est-à-dire renflées dans leur par- tie inférieure. a. Anthères munies d'appendices. Bruyère renflée, Erica inflata, Willd. Elle est du Cap. Ses feuilles sont linéaires, quaternées , glabres ; ses fleurs en bouquets terminaux et réfléchies ; ses corolles longues d'un pouce sont couleur de chair. b Anthères sans appendices. Bruyère yésicuxeuse , Erica am- pullacea, Willd. Originaire du Cap. Ses feuilles sont linéaires, quaternées et ciliées; ses fleurs en bouquets ter- minaux etombelliformes; ses corolles, ovoïdes et renflées à leur base , d'un rouge pale avec des stries longitudi- nales plus foncées. Nous terminerons ici cette énumé- ration très-incomplète des espèces de Bruyères cultivées dans les jardins, et nous rappellerons seulement les es- pèces qui croissent naturellement en I" rance. Outre Y Erica vagans, Erica herbacea et Erica méditer ranea dont nous avons déjà parlé, nous citerons ici les espèces suivantes comme indi- gènes. La Bruyère en Arbre, Erica arborea, l'une des plus grandes espè- cesdu genre, puisqu'elle acquiert jus- qu'à dix et (iouze pieds d'élévation : dans une des provinces méditerranées de la France , elle forme , avec les Myr- tes et les Arbousiers ,des buissons élé- gans. La Bruyère à balais, Ericasco- paria; ses fleurs sont très-petites; elle croît dans les les lieux sablonneux ; C est la Plante la plus commune des bois de Pins des landes Aquilaniqucs oii on la nomme JJrande ; ses jeunes branches y servent à faire des balais. La Bruyère cendrée , Erica cinerea , l'une des plus jolies et des plus com- munes de tout ie genre; elle forme . 448 ). Cet auteur est , à ce qu'il paraît, le premier, et non Buonanni , ainsi que le dit Biuguière, qui parle des Car- dium sous le nom rie Bucarde , déno- mination qui cependant a été plus spécialement affectée par ce dernier à l'Isocarde. Ces divers naturalisics rangent tontes ces Coquilles dans les Conques sous les dénominations de Conclup. slrialœ ou de Conclue echi- natœ. Fabius Columna a décrit et figuré assez bien l'espèce remarquable BUC 545 appelée Cardium retusum ( Aquat. > cap. 9) ,sous le nom de Coucha cari- nata rarior , et cette belle espèce (le C. costatum) nommée vulgairement depuis lui Coucha exotica (de Purpu- ra, cap. 17 ). Lister , le premier des auteurs méthodistes , en ajoutant à ce qui était connu , rangea les Bucardes clans ses Pectunculus. Langius et Gualtieri les ont classées sous le nom de Conchœ cordiformes , exempleimité par les auteurs plus modernes , à l'exception d'Adanson qui a pris le nom de Lister. Tous les autres au- teurs jusqu'à Linné ont fait, avec les Bucardes , diverses coupes sou s le nom de Cœurs. Enfin Linné leur ayant donné le nom latin de Cardium , ce nom a été depuis généralement adop- té. V. Bucardes. Le Mollusque acé- phalé qui habite les Bucardes a été ob- servé d'abord parRéaumur, qui étudia l'espèce connue vulgairement sur les côtes du Poitou et de l'Aunis sous le rom de Sourdon, Caïd, edule { V. Mém. de l'Acad. des Se, 1710. p. 459 à 4go). D'Argenville a aussi dé- crit et figuré l'Animal de celte espèce {Zoomorp., p. 55, pl. 6, c. D ). A ianson a fait connaître celui du Mofat(Sénég. p. 24i), C ringens de Martini , et Millier celui du Card. echinatum{Zool. Dan. p. 55, tab. i5, i4). Baster a donné des observations plus détaillées sur le C. edule {Opusc. suôcesc. , T. 11, p. 72, t. 8, f. 12), et Lister plus anciennement {An. angl. p. 189). Poli enfin n'a rien laissé à désirer par la description anatomique etles superbes figures qu'il a données du C. rusticum. Toutes ces descrip- tions s'accordent entre elles et ne dif- fèrent que par le plus ou moins de détails. L'Animal ne laisse sortir de sa coquilie que le pied et les deux tu- bes pour la respiration et l'anus. Ceux-ci sortent à une distance à peu près égale des extrémités de l'axe , et sont plus ou moins courts selon les espèces , surtout celui qui est le plus rapproché des sommets , l'antre étant souvent d'une longueur double.. Ce dernier est accompagné d'une frangé garnie de dix ou douze filets tentacu- 544 BUC laircs susceptibles d'extension et de contraction. L'orifice de ces petits tu- bes, plus souvent celui du plus grand, est couronné par des filets distribués sur deuv rangs , lesquels sont coni- ques el plus forts sur le tube exté- rieur. Tous ces filets varient en nom- bre et en longueur. Le pied est sécu- riforme , coudé dans son milieu , à pointe dirigée en avaut dans l'état de repos, et ordinairement d'un beau rouge carmin. Ce pied est creux de- puis sa base jusqu'à la courbure, pour recevoir une portion de l'ovaire et du canal intestinal. La bouche, garnie de larges membranes , est pla- cée à l'opposé des tubes , au -dessus de l'origine du pied. Lister a cru reconnaître dans. l'es- pèce qu'il a observée des organes pour la génération, propres aux deux- sexes ; mais ses observations n'ont point été confirmées. Les Coquilles de ce genre sont as- sez variables dans leur forme et les accidens qui les accompagnent. Tou- tes ont assez bien une figure côrdi- forme,soit vues de face ou sur un des côtés. Les plus remarquables sont les Hémicardes qui présentent une ano- malie très-rare dans les Coquilles, par leur aplatissement singulier d'a- vant en arrière, et fortement caré- nées dans leur milieu; en un mot , elles sont déprimées perpendiculaire- ment au plan qui comprend les axes des deux valves : leur forme est au reste très -élégante. D'autres espèces sont remarquables encore parla tron- cature ou l'aplatissement de l'un des côtés seulement. Plusieurs Bucardes sontlisses; le plus grand nombre sont régulièrement ornés de côtes obtuses ou aiguës qui vont des sommets aux bords des valves. Ces côtes sont quel- quefois relevées en carène aiguë , for- mant des crêtes ai tistement découpées à jour, comme les ornemens d'archi- tecture gothique, ou bien elles sont couveites de piquans droits ou re- courbés, ou de tubcrbulcs en spatule dont l'ordre et la régularité sont admirables. Généralement les Bucardes , si bien partagées par l'élégance des formes et des ornemens accessoires , sont pri- vées des couleurs vives qui embellis- sent d'autres Cocpiilles. Les bords des valves sont communément plissés ou dentelés à l'intérieur. Les Bucardes s'enfoncent dans le sable jusqu'à trois ou quatre pouces de profondeur, et communément à la pioximité des côtes. Quelques espèces cependant se tiennent éloignées des rivages ; un petit nombre vi à l'em- bouchure des fleuves. Les espèces épineuses ne se cachent point dans le sable , à ce que dit Brugi.ière , et on croit que cette différence entre les es- pèces pourvues d'une coquille armée ou non de piquans , provient de ce que celles qui en sont pourvues ont par - là des moyens de se garantir de leurs ennemis. Leur position dans le sable est telle que leur pied, avec le- quel elles s'v enfoncent , est opposé aux deux tubes dont les orifices arri- vent à la surface du sable. C'est à l'aide de ce pied que ces Mollusques sortent de leur trou, et glissent en traçant des sillons sur le sable. Ils peuvent seulement avancer et aller à reculons, et aussi exécuter une sorte de saut. Quand l'Animal veut s'en- foncer, dit Réaumur qui a le pre- mier observé tous ces détails , il al- longe son pied doué de mouvemens pohj moi phites , en diminuant beau- coup son épaisseur , de manière qu'il rend son extrémité tranchante; alors il s'étend à environ un demi -pouce de distance du bord de la coquille , en rendant en mèmè temps obtus l'angle presque droit que fait la partie qu'on peut distinguer sous le nom de pied, avec celle qu'on peut appeler la jambe : il se sert de son tranchant pour ouvrir le sable , il y fait entrer tout le pied et une partie delà jambe ; il accroche ensuite le sable inférieur avec le bout du pied, et roidissant ces parties à la fois , lorsqu'il a pris un point d'appui, elles se raccourcis- sent et obligent la coquille d'appro- cher du bout du pied. Pour retourner sur le sable . il fait .-ortir l'extrémité de son pied , allonge lout-à-coup la BUC jambe , en l'appuyant forteiaeut con- '.tre le sable et en répétant plusieurs :fois cette manœuvre, il dégage sa co- quille. Pour aller en avant-, il engage la pointe du pied dans le sable , tout auprès du bord des valves , et aug- mentant tout d*uu coup la longueur .de la jambe dont le pied rencontre mn point d'appui , la coquille est poussée en avant, et continue ainri à cliemiuer par une suite d'efforts analogues et souvent répétés. Il re- cule par des moyens pareils à ceux qu'U emploie pour sortir du .-sable. On mange plusieurs espèces de I Bucardes sur nos côtes, ainsi qu'en Italie, en Espagne, en Angleterre et en Hollande. Il s'en fait même une grande consommation à raison" de lleur bas prix. A marées basses, on va chercher ces Coquillages dont ion reconnaît l'emplacement dans Ile sable aux petits trous qui corres- i pondent à l'orifice de leurs tubes ; : mais plus encore aux jels d'eau qui en partent de tous côtés sous les ipas des chercheurs , jets que les Bucardes lancent jusqu'à près de deux pieds. On connaît une assez grande quan- tité de Bucardes à l'état vivant. On en trouve dans toutes les mers. Elles sont ordinairement très -abondantes flans les parties qu'elles habitent. ! Plusieurs espèces exotiques sont ce- pendant rares et précieuses. On en connaît aussi beaucoup à l'état fossile, flont plusieurs ont leurs analogues dans les mers des contrées plus méri- dionales que les nôtres, et d'autres dans les mers qui baignent nos côtes. C'est principalement dans le calcaire de sédiment supérieur à la Craie qu'on trouve ces Fossiles, la plupart du temps dans un bel état de conserva- tion. On en cite aussi dans des ter- rains plus anciens, mais il est difficile dè s'assurer si les Coquilles ou les moules cordifo. mes qu'on rapporte à ce genre , sous le nom de Bucardites , V appartiennent réellement , ne pou- vant en observer la charnière. Du reste, il est certain que beaucoup de tome ir. BUC 545 Bucardites des anciens oryetographes ne s'y rapportent pas. Voici les caractères génériques des Bucardes. — Animal. Les ouvertures pour l'anus et la respiration, subfis- tuleuses , plus ou moins courtes , ordinairement accompagnées de fi- lets tenlaculiformes , l'inférieure ou l'anale cachée par une valvule ; les branchies à moitié jointes par une membrane intérieure ; le bord du manteau dentelé en arrière et sans appendices ; le pied en forme de faulx, très-grand , coudé dans son milieu , à pointe dirigée en avant. Coquille équivalve , subcordiforme , à sommets protubérans , à valves dentées ou plissées à leur bord inter- ne; charnière ayant quatre dents sur chaque valve, dont deux cardinales, rapprochées et obliques , s'articulant eu croix avec leurs correspondantes, et deux latérales , écartées , intiantes. Les espèces les plus remarquables de c^ genre sont : — i. Bucarde exo- tique, Cardium costatum,\j. et Lamk. Conc/ia e.volica, Fabius Columna , de Furp. cap. 17. p. 26 et 27. Encyc. méth. pl. 292 et 293. Le Kaman , Adanson, Sénégal, p. 243. tab. 18. f. 2. Vulgairement la Conque exoti- que , le Coeur du Sénégal , le Kaman. Elle habite les mers d'Afrique, les côtes de Guinée et du Sénégal. Elle est citée dans la Méditerranée, aux environs de ïarente , par Salis Mars- eillaise 72ewe«., ttfc. ,p. 385). CetteCo- quille est recherchée par les amateurs lorsqu'elle a ses deux valves; elle est chère quand elle est d'un grand vo- lume. —2. B. Grimacier, C. fingens, Chemnitz,6. tab. 16. f. 170. Ji/.Lam. LeMofat , Adanson , Sénégal, p. a4i. pl. 18. f. 1. Cette espèce habite les côtes d'Afrique et les mers d'Améri- que. — 3. B. à papilles , C. echinatum, L. , Lam. non Brug. Wood. G. Conch. p. 208. t. 49. t. 1,2. Encycl. méth. pl. 298. f. 3. Cette espèce est assez commune dans l'Océan et la Méditerranée. — 4. B. épineux, C. aculeaturn, L. , Lam. , Poli , Test. 1. t. 17. f. i,3. Encyc. méth. pl. 298. f. 1 . Il habile l'Océan d'Europe et la 55 546 BUC Méditerranée. Vulgairement le Cœur épineux ou la Bonrcarde épineuse, le Cœur de Bœuf épineux. — 5. B. hé- rissouné, C. erinaceum, Lamk. Card. eckliiatuni , Poli, Test. i. t. 17. f. 4, 6. Id. Brug. Encycl. mélh. pl. 297. f. 5. C. spinosum , Dillwyn. Il habite la Méditerranée. — 6. B. tuberculé , C. tuberculatum , L., Lamk. Chemn. 6. t. 17. f. 173. Encycl. méth. pl. 3oo. f. 1. Cette espèce habite la Méditerra- née, et l'Océan sur nos côtes et celles d'Angleterre. Vulgairement le Cœur de Bœuf ou la Boucarde à grosses stries, le Cœur de la Méditerranée. — 7. B. tuile. C. Isocardia, L. ,Lam., Gmelin. JY/. C. squammosu/n, Gmcliu. Encycl. méth. pl. 297. f. 4. Cette belle et curieuse espèce habite les côtes d'Amérique- Vulgairement le Cœur de Bœuf tuile , ou la Boucarde tuiiée. — 8. B. dentée , C. serratuni , L., Lamk. C. lœuigatum, des auteurs anglais. Donovan Brit. Skells. 1 1 .tab. 5,pe du genre Buc- cin , l'Animal des' Nasses étant nette- ment distingué de celui de celte es- pèce et appartenant aux Pourpre;,. Le genre Vis de Bruguière avait déjà été créé sous ce nom par Adanson , qui le décrit comme étant privé d'oper- cule. Il paraît avoir observé:les Ani- maux- de trois espèces, et cependant il cst certain , d'après les individus du Terebra maculata qui out été rap- portés par l'expédition du capitaine Freycinet, que cette espèce est mu- nie d'un opercule corné. Il est impos- sible, d'après cela , que le Faval d'A- danson en soit privé. La grande ana- logie des Coquilles des autres espèces, qu'il admet dans ce genre, avec les véritables Buccins , porte à présumer que leurs Animaux n'eu diffèrent pas non plus ; car la seule absence de cet opercule distingue lesVis des Buccins. Nous présumons doncqu'il fautqu'A- dans'on se soit trompé par une cause quelconque, à moins que l'opercule ne soit caduc à de certaines époques dans les espèces qu'il a observées. Il résulte de cette observation positive, à 1 égard du Terebra maculata , que le genre Vis doit être réuni au genre Buccin, réunion que nous n'effectue- rons cependant point ici , parce qu'il nous suffit de la signaler comme de- vant vraisemblablement s'exécuter, voulant d'ailleurs nous laisser le temps d'obtenir des renscignemens positifs sur Ifs Terebra miran , rafel et nifat d'Adanson, sur lesquels il peut encore rester quelques doutes , afin d'être assurés s'ils sont privés d'o- percules , cet habile observateur ne pouvaut ètrelégèrement taxé d'inexac- titude. Les genres Casque et Pourpre . quoique très-voisins par leurs Ani- maux des vrais Buccins , en sont ce- pendant séparés par la forme des ten- tacules et la position des veux , et pa- raissent devoir être réunis en un seul genre avec les Tonnes , les Harpes , les Cassidaires, les Licornes , le Con- cholepas et les Nasses. On voit par cet exposé que les Buccins de Linnc BLC BUC 555 appartiennent en grande partie au genre Pourpre, étendu comme il doit l'être d'après l'organisation des Ani- maux de tous ces genres, et qu'une partie de ses Murex doit être réunie aux Buccins. Quant au genre Pla- naxc, il appartient à l'ordre des Po- niastomes , et il doit se placer près des Mélanopsides dont il est très-voi- sin et par son Animal et par sa co- quille. Humphrey .( Mus. Calon.) a lente avec assez de raison, au mi- lieu de cette confusion qui laissait chacun maître de faire à^a guise, de rendre au nom de Buccin son antique acception. Son genre Buccin revient littéralement au genre Triton de La- marck. Montfort a encore diminué les Buc- cins de Lamarck, en formant son genre Alectrion qui ne doit pas être adopté. Nous avions d'abord pensé qu il convenait d'enfaire un sous-genre ctes Buccins, mais nous pensons au- jourd'hui qu'on doit le laisser avec les Nasses dont il offre les carac- tères distinctifs. Le genre Buccin de Montfort a pour type le B. undatum. Ockeu a suivi cet exemple et adopté le genre Alectrion. Cuvier (Mém. sur le grand Buccin) paraît assimiler à l'Animal du B. un- datum ceux des B. reticulaturn , ne- riteum , arcularia , qui sont des Nas- ses, dont les Animaux ont les yeux placés différemment que chez les Buccins. 11 cite même comme analo- gue le Miran d'Adanson, que celui-ci place parmi ses Vis , et qu'il dit être dépourvu d'opercule. Cette indication de Cuvier n'est malheureusement p is motivée, sans quoi elle aurait décidé, pour nous, la réunion des Vis aux Buccins. Dans son Règne Animal , Cuvier comprend tous le nom dé Buccin tons ceux de Linné. Schweig- ger et Goldfuss ont imité cette ma- nière de voir. 11 est cependant impos- sible, selon nous , d'admettre cet im- mense genre, et l'on doit s'empresser de s»is:r les différences caractéristiques qu'offrent les Animaux poiu leréduire; ainsi nous ne laissons le nom de Buc- cin qu'aux Seuls Mollusques ainsi nommés par Adanson , et aux Tritons de Millier, à l'exception d'un petit nombre, tel que le Tritonium Pes- Petécani , qui offre des distinctions qui ont échappé à Millier. Nous plaçons à côté de ce genre les Ébur- ncs dont les Animaux sont encore inconnus , et qui vraisemblablement devront être ' réunis aux Buccins ou aux Nasses. Aristole, qui déjà rapporteplusieurs observations intéressantes sur les Ani- maux des Coquilles de mer, nous ap- prend que les Buccins et les Pourpres Sercent avec leur trompe la coquille es autres Mollusques (lib. 4. p. 4). En effet, les Buccins sont carnassiers et ils percent ainsi le test des autres Coquillages avec leur langue renfer- mée dans leur trompe pour en sucer les Animaux. Aristote parle aussi de ce qu'il appelle leur cire, parce qu'il compare ce produit au gâteau des Abeilles, comparaison assez juste et ingénieuse, sous le rapport des petites cellules qui divisent la masse mem- braneuse dans laquelle ils renferment leurs œufs et dont il entend parler. Il la compare aussi à une multitude d'écosses de Pois blancs unies ensem- ble. On peut voir une figure de ces œufs et de leur enveloppe dans Lister [Exei-t. Jnat. jllte/\, tab. 6.) Aristote attribue leur génération à une bourbe putréfiée , mais il décrit bien leur accroissement. Les Buccins , comme les Pourpres, rendent cette liqueur si célèbre chez les anciens, dont on faisait la couleur pourpre. C'est au printemps, suivant hu, à l'époque de leur ponte que l'on péchait les Buccins pour la teinture. Ils dispa- raissaient dans la canicule/ Selon Ruysch , on en ferait en Hollande du bouillon pour la toux , comme on se sert des Limaçons -pour cet usage. Selon Dacosta .(B/i/isc/t: Con- c.hol. p. 124) le Bucc. undatttm est é'I.ilcdans toute la Gandc-Brctaguc où on le vend dans tous les mar- chés. Les seules figures de vrais Buccins que nous connaissions sont celles du Barnrt d'Adanson (Sénég. pl. 10. f. i) 554 BUG du B. undatum et du/?, antiquum, très - bien représentées par Mill- ier (Zool. Dan. Ico/i. 2. t. 1 et 3. tab. 118). Cuvier (Ann. Mus. et Méin. sur les Moll.), a donné l'ana- toinie de Y undatum. D'Argcuville (.Zoom. pl. 4. f. a, e) paraît aussi avoir voulu représenter des Animaux de ce genre ; mais les espèces sont peu reconnaissables. Il est fort remar- quable que personne, depuis Adan- son, n'ait parlé de l'espèce qui fait le type de son genre Buccin. Bru- guière, c^ui en réunit une partie dans sa dernière section, a omis le Barnet, en sorte que cette espèce estpour ainsi dire inconnue. D'après les seuls ca- ractères des coquilles de ces Buccins, ils ne paraissent pas convenir au genre Buccin de Lamarck. Voici les caractères du genre Buc- cin tel que nous le limitons. — Animal. Gastéropode Pectinibranche Ilémipo- mastome ( V. ce mot), muni d'une trompe, sans voile sur la tête, ayant deux tentacules conico-cylindriques , oculés à leur base externe; un pied généralement plus court que la co- quille , et un siplion saillant par l'é- chancrure ou le demi-canal de l'ou- verture; un opercule cartilagineux. — Test. Ovale ou ovale conique; ou- verture longitudinale ou ovale, ayant a sa base une éebancrure ou un canal court et droit; columelle solide, gé- néralement mince et souvent accom- pagnée d'un bourrelet ou renflement décurrent vers sa base. Voici les espèces les plus remarqua- bles que l'on peut rapporter avec quelque certitude à ce genre impor- tant. Nous sommes obligés d'en cuu- mérer un certain nombre, afin d'in- diquer ses limites encore indétermi- nées ; la plupart d'entre elles étant d'ailleurs disséminées dans divers genres : 1. Buccinum undatum, L. Lamk. sp, 1 Encyclop. méth. pl. 099. f. 1-6. Tritonium undatum, Millier. Zool. Dan. 2. t. bo. — a. Bue. striatum, l'ennant. Zool. iv. t. 74. f. 91. — /3. Monstrum sinistra, Boni. tab. 9. f- i4, i5. Buccinum Bornianum, BUC Chemn. ix. t. io3, 89a; 893. Cette espèce très-commune dans l'Océan ne paraît pas se trouver dans la .Médi- terranée. Elle est abondante sur nos côtes, sur celles d'Angleterre, dans le nord de l'Europe et de l'Amérique ; elle varie beaucoup et elle est édule! Il paraît, selon Dillwyn, que le B. vi- ridulum de Gmelin n'en est qu'un jeune individu .Fossile aux environsde Valognes.— 2. B, glaciale, L. Lamk. sp. 2. Encjcl. méth. pl. 399. f. 3 à 6. Tritoniumglaciale,Ui\\\ev,Zool.Dan. Prod. n° 2,942. Donovan v. t. i54. Elle babite les mers du Nord et est plus rare que la précédente. — "b.B.ca- rinatum, Pliipps, Ve to tlie north pôle, p. 197. t. 13. f. 2. Gmelin, p. 34g5, Dillwyn, Descript. cat. p. 652. Cette espèce babite les cotes du Spitzberg ; elfe est au moins très-voisine de la précédente. — 4. B. ciliatum, Gme- lin, p. 3492. Tritonium ciliatum, Fa- bricius, Fauna Groenl. p. 4oi. Cette espèce qui babite les côtes du Groen- land se rapproche de Yundatum. — 5. B. solutum, Hermann. Naturf. p. 52. t. 2. 1'. 5, 4. Gmelin, p. 54g3. Bucc. undatum, var. G. Scbreiber, Conch. 1. p. 174. Son habitation n'est pas connue. — 6. B. antiquum , N. Bucc. magnum, Dacosta, Brit. Conch. t. 6. f. 4. Tritonium antiquum, Mill- ier, Zool. Dan. 111. p. 64. t. 1 1 . f. 1 ,'3. Murex antiquus, Linné. Murex des- pectus,Yennauit.Fusus antiquus, La mk . vu. p. 125. Encyclop. pl. 426. f. 5. Cette belle espèce qui parvient quel- quefois à un très-grand volume a été, comme on le voit, ballottée dans quatre genres, uniquement à cause du pro- longement de sou ouverture en un canal court. Cette petite différence a suffi pour l'éloigner du B. undatum, malgré son incontestable analogie. No- nobstant la figure et la description que Miillcr a données des Animaux de l'une et de l'autre, et qui ne laissent aucun doute sur leur parfaite identité générique, cet exemple est un des Iilus frappans contre les règles abso- ues, tirées uniquement desCoquilles. Cette espèce babite les mers du nord , et se trouve aussi sur nos côtes. — BUC 7. B. continrium, N. Murex contra- rius , L. Fusus contrarius , Lamk. Murex antiquus, vai*. Gmelin, Dil- lvvyn, Cheninitz, Conchyl. ix. t. io5, 894, 895. Encycl. p. 457- f. 1. Celte curieuse espèce a d'assez grands rap- ports avec la précédente pour qu'on ne l'ait considérée que comme en étant une monstruosité; mais elle est cons- tamment séuestre, et l'exception se- rait à droite. Elle habite les mers du nord ; elle est assez commune en An- gleterre , dans le comté d'Essex-, à l'état fossile. — 8. B. magellanicum, N. Murex magellanicus, Cheninitz. x. t. i64. f. 1670. Triton cancellatum, Lamk. vu. p. 187. Encycl. pl. 4i5. f. 1. Cette espèce habite le détroit de Magellan. Il est difficile de concevoir comment on pourrait, pour une sim- ple distinction spécifique, séparer cette espèce de Y antiqutts. Cependant l'un est un Fuseau pourLamarcket l'autre un Triton. — 9. B. despectum, N. Murex despectus , L. , lier W. goth. p. aoo. t. 5. f. 8. H. Syst. Nat. Do- novan, Brit. Shells v. t. 180. Trito- rùum despectum, Millier. Zool. Dan. Prod. 2y4o? Cette espèce habite les mers du nord, les côtes d'Islande. Elle paraît être distincte de la sui- vante. — 10. B. subantiquatum , N. Murex subanliquatus, Maton et Rackelt, Lin. Trans. Vin. p. 147. Murex antiquus, Pennant, Martini IV. t. i58. f. 1290, 1296. — a. Murex an- tiquus, Donovan iv. t. 1 1 g. Fusus despei tus ,Lam k .Jd.En cyclop . pl . 4 26 . f. 4. Martini 1295. Cette espèce ha- bite les côtes d'Angleterre. — 11. B. fornicalum,^. Triluniu/n jbrnicatum, Fabricius, Faun. Groenl. 099. Murex fornicaius, Gmelin». M. aruanus, Born . Murex carinatus, Pennant, t. 77. f. 96. Donovan iv. f. 109. Fusus carinatus, Lamk. Ce Buccin habite les mers du nord. — 12. B. corneum,^. Murex corneus , h., Pennant, t. 76. f. 99. Donovan 11. t. 38. Dacosta, Biicc. gracile, t. 6. f. 5. Cette jolie espèce habite les côtes d'Angleterre, et s'y trouve fossile avec le contrarium et une variété du fornicalum. — 1 3. B. islandicum, N. Murex islandicus , BUC 555 Gmelin, Fusus islandicus, Maitim, Lamk. Encycl.pl. 4ag. f. 2. II se trou- ve dans les mers de l'Islande, et nous paraît différent du précédent avec le- quel Dilhvyn l'a confondu. Ajoutez Buccinum anglicanum, pa- pyraceu/n, lineatum, fuscatum? li- neolatum , mutabile , coromandellia- num , Zébra ? lœvissimum? Lamk. ; otaheitense , Chemnitz ; porcatum , Gmelin; mexicanum , Brug.; textum , Gmelin , etc. Ajoutez encore les Buc- cins d'Adanson , Sénégal, p. i46 et suiv., tab. 10 , f. 1-7. Parmi les Tri- tonium de Miiller, retranchez le Pes- Pelecani dont les yeux sont différem- ment situés , dont le pied et le mufle proboscidiforme le distinguent nette- ment des Buccins; le T. incrassatum paraît n'être qu'une variété du B. Macula , lequel est une nasse ; le T. Lapillus est une Pourpre; ses yeux sont situés à la moitié de la longueur des tentacules. EacciNs fossiles ou Espèces pétri- fiées , parmi lesquelles viennent se pla- cer un très-petit nombre des Buccini- tes , desOryctograplies. Toutes les es- pèces fossiles de ce genre appartien- nent , selon Défi ance , au Calcaire co- quillier. V. les espèces de Lamarck ( Ann. Mus. , t. vi , et An. sans vert., t. vil, p. 678), sur lesquelles nous observons, i° que le B. clathratum est une Nasse; a" que le B. strom- buides, que l'on trouve eu Champagne avec ses couleurs , comme s'il sor- tait de la mer , paraît difficilement pouvoir s'éloigner des Yolutes. Voyez encore les espèces de De- franec ( Dict. des Se. nat.) , en obser- vant, i" que le B. undalum est , par erreur , appelé undulatum : celui-ci est une Cassidaire ; a" que le B. stria- tum , Murex striatus , Sowerby , n'est qu'une variété de l'espèce vivante , ci- tée plus liant sous le nom de fornica- tum; 3" que le B. elungatum ne paraît pas différer du B. reneris de Faujas, ( Ann. Mus.). Il est assez remarquable de voir en Angleterre, à l'état fossile et dans le même dépôt, les Buccinum unda- tum , fornicalum , contrarium cl cor- ■r>5G fiUC ncum, qu,i tous vivent encore aujour- d'hui sur les- côtes de cette 'contrée ; ils s'y trouvent ( dans le comté d'Ks- sex) avec beaucoup d'autres Coquilles qui sont dans le même cas , et d'à aires qui ne vivent plus sur ces cotes. Tr. en- core les espèces de Brocchi , qui sont en petit nombre ; celles de Sowcrby , dont plusieurs sont classées parmi les Murex el enfin les Bnccinites de Scblo- lhe\m(Pe/ref. p. 1 29 etsuiv.). A l'égard de ceux-ci , plusieurs nous paraissent indéterminables quant au genre au- quel ils appartiennent réellement. Deux espèces très- remarquables sont figurées dans le Supplément à cet ou- vrage , les B. subcostatus et arculatus. T\ pl. 22 et a5. Nous terminerons cet article par l'indication des principaux noms vul- gairemeut appliqués à des Coquilles Uès-di verses qualifiées de Buccins. Buccin à côtes de Melon , à canal allongé et ^ petit canal , de Favart- d Herbigny^ Ce sont deux espèces du genre Fuseau qui n'ont pas encore été reconnues. Buccin à filet ou rayé. C'est le Buc- cimtrn Glana, L. et Lamk. qui appar- tient vraisemblablement au geme Nasse de Lamarck. V. ce mot. Buccin à grains de riz ou à lèvre déchiquetée. C'est le Buccinum papil- losum. L. et Lamk. Type du genre Alectrion de Montfort. *V . Nasse. Buccin a feula ire ou Casquiilon. C'est le Bucc. arcularia, L. et Lamk. , es- pèce du genre Nasse. V. ce mot. Buccin Bigni. F~. ce mot. Buccin Bivet. C'est la Cance/la- ria eaiicellata, Lamk. f*i Cancel- I.ÂTR.E. Buccin Blatin. C'est une espèce de Fuseau non reconnue depuis Adan- son. Buccin Calybé. C'est sans doute le Buccin. Calybœus , Gmelin ; B. eine- reum de von Born , dont Lamarck a fait son Terebra aeiculina. V. Vis. Buccin cannelé , ou la Tonne can- nelée. C'est le Bue. Galea de L. Do- ,'ium Galea, Lamk. r. To^nk. Buccin de la mer Rouge , ou petit BUC Buccin rayé à lèvre échancrée. C'est le Strumbus fasciatus de Gmelin ; Strj/nbus bubunius, Lamk. V. Strom- BE. Buccin ou Murex d'offrande. On a donné ce nom aux Turbinella Papa et Pyrum de Lamarck , maisspécialemen i à cette dernière, f. Tuhbineei/e. Buccin du Nord. C'est le Bue. un- datttrn , L., Lamk., cité plus haut. Buccin épineux, ou petit Buccin épineux, ou BuccinChardon. C'est le Murex lenticosus de L. ; Bue. lentico- surn, Bruguièrc , dont Lamarck a fait une Cancellaire. ce mot. C'est le type du genre Phos de Montfort. Buccin feuilleté de Magellan. C'est le Murex magellanicus, L. et Lamk., type du genre ïrophone de Mont- fort. Cette Coquille appartient vrai- semblablement au génie Buccin. Buccin fluviatile , dit grand Buccin d'eau douce. C'est le Limneus stagnâ- tes, js. Limnée. Buccin fluviatile , dit petit Buccin fluviatile. C'est le Limneus palus/ris. P~. LlMNEË. Buccin fluviatile d'Espagne. C'est, a ce qu'il paraît, V Hélix detrita de Miiller. V. Cochlogêne. Buccin fluviatile fascié. C'est la Pa- in dina vivipara , Lamk. , t\ pe du genre Vivipare de Montfort. Buccin fluviatile ventru, ou Radis fluviatile. C'est le Limneus auricula- rius. y. Limnée. Buccin Ivoire. C'est le Bue . glabra- tum, L., type du genre Eburne de Lamarck V~. EnuRNE. Buccin Perdrix. C'est le Bue. Per- dix de L., Dolium Perdix, Lamk. V. Tonne. Buccin taché. C'est le Terebra ma- culata de Lamarck T^. Vis. Buccin tordu ou tors. C'est le Tri- ton maculosum , Lamk. P~. Triton. Buccin terrestre. Les premiers con- chyliologistes ont donné Ce nom à plusieurs des Coquilles terrestres tur- binées , ctGuettard en a fait son troi- sième genre des Limaçons , qui a donne plus tard l'idée du genre Bu- lime. V~. ce mot. Buccin triangulaire ou le Dragon C'est le Murex fémorale , L., Triioa fémorale , Lamk. V". Triton. Buccin unique. C'est le Murex peiversus, L.,Fyrulape/versa,ham]i., tvpe du genre Carreau de Montfort. V. Pyrtjle. (f.) BUCCINE. Buccina. Mfaitn: Déno- mination employée nu lieu de Bucci- num , par Aldrovande, Buonanni , Gualtieri , Martini , etc. Les deux Eremiers ont désigné ainsi plusieurs nivalvcs. Le troisième a nommé de cette manière sa troisième classe des Coquilles marines turbinées. Le qua- trième a caractérisé sous ce nom le genre des Buccins qu'il divise en deux espèces ou sections. V. Buccin, (f.) * BUCCINELLE. Buccinella. moll. Perry ( Conchol. pl. 27) a ainsi nommé le genre Turbineile de La- marck. V. Turbinelle. (f.) BUCCINIER. moll. Nom donné par Lamarck (An. sans vert, première édit.) aux Animaux des Buccins. (F.) BDCCINITES. moll . foss. r. Blccins fossiles. * BUCCINOIDES. moll. Deuxième famille des Gastéropodes Pectinibran- ches dans la méthode de Cuvier (Règne Anim. tom. 2 , p. 42g). Elle comprend tous les Mollusques dont la coquille a une ouverture échancrée ou canaliculée, et renferme les gen- res Cône , Porcelaine , Ovule , Tariè- re, Volute (celui-ci comprend toutes les Volutes de Linné , c'est-à - dire , les Olives , les Volutes , les Marginel- les, Colombelles, Mitres et C tncellai- res de Lamarck); Euccin (celui-ci comprend toutes les Coquilles ainsi nommées par Linné. {C Buccin); Cérite , Piocher ( avec toutes les divi- sion-, admises par Lamarck), Strombe et Sigaret. Cette immense famille forme pour nous les trois derniers sous - ordres des Pectinibranchcs , la présence ou l'absence de l'opercule et l'organisation des Sigarets nous ayant paru un caractère suffisant pour diviser cette réunion si considérable de Mollusques, qui forme à elle seule la moitié des Cepbalé». Nous avons cru mit irr.i qu,'H était nécessaire d'y établir des co.ipes de divers degrés , lorsqu'elles pouvaient d'ailleurs s'appuyer sur f •organisation "dès Animaux, afin de faciliter l'étude et la reconnaissance des espèces. fr. Pectinibranches. (f.) BUCCENULUM. moll. Dénomina- tion latine employée par Sloane et Martini pour désigner de petits Buc- cins. (F.) BUCCINUM. moll. V. Buccin. BUCCLNUM. bot. (Galien.) Proba- blement le Dclphinium Consolida, L. Tr. DE.LPHINÉLLE. On a également donné ce nom aux Helvellcs, à la Chanterelle, ainsi qu'à divers Champignons en forme de trompette. (b.) BDCCO. bot. PHAN. Wendland a donné ce nom à une subdivision du genre Diosma que Willdenow a plus tard nommé Jgathosma. K. ce mot. (A.R.) BUCENTE. Bucentes. ins. Genre de l'ordre des Diptères et de la famille des Alhéricères (Piègne Anim. de Cuv.) établi par Latreille qui lui assi- gne pour caractères : trompe coudée à sa base et près de son milieu, repliée en dessous, après le second coude. Ces Insectes ressemblent aux Sto- moxes; de même qu'eux, ils ont le corps court , et le second article des antennes beaucoup plus petit que le troisième ou le dernier qui est en pa- lette ; mais ils en diffèrent par leur trompe repliéeen dessous, ilsontaussi quelque analogie avec les Myopes , sous le rapport de leur trompe, et s'en distinguent cependant par la forme du corps et le développement relatif des articles des antennes. LeBucente coudé, B . geniculalus , ou la Mouche coudée de Degéer (fus. VI. pl. 2. fig. 19-22) sert de type à ce genre ; il a la taillé de la Mouche do- mestique. Sa larve vit dans l'intérieur de quelques Chrysalides de Noc- tuelles, (aud.) BUCÉPHALE. mam. C'est-;, dire Téte de BœuJ. Nom emprunté d'un Cheval d'Alcxandre-le- Grand , qui n'avait certainement pas une tète de 558 BUC Bœuf, comme spécifique de plusieurs Animaux dont la tête plus ou moins grosse a quelque ressemblance avec celle de cet Auimal. (u.) BUCÉPHALON. dot. piian. Genre de Plumier conservé par Adanson , rapporté par Linné au Trophis qu'on place maintenant dans la famille des Urticées. /^.Trophis. (a.d.j.) Dioscoridc paraît désigner sous ce nom la Macre, Trapa natans, L. (n.) BUCÉPHALOPHORE. Bucephalo- pliorus. bot. piian. C'est-à-dire qui porte une tète de Bœuf. Espèce du genre Rumex. K. ce mot. (b.) BUCÈRE. Buceras. bot. piian. Browne donnait ce nom à une Plante de la Jamaïque, où l'épi des fleurs est terminé par une corne spongieuse , peut-être vide; et Linné l'a conservée, seulement comme spécifique, en la plaçant dans son genre Bacida. P". ce mot. — Le nom de Buceras est dans Allioni synonyme de Triganella. Haller le donne au Eenu-grec, espèce de ce genre où le légume est distin^- gué des autres par sa longueur; et c'est au contraire pour ces autres es- pèces que Moench le réserve. V. Tm- OONELLE. (A. D. J.) BDCEROS. ois. V. Calao. * BUCEROS. bot. phan. (Hippo- crate.) Syn. de Fenu-grec. V. Tri- GONELLE. (b.) BUCHALE. bot. piian. ( Dalé- champ.) Syn. de Fève, / 'icia Faba. V. "Vesce. (b.) BDC1IAU. bot. phan. Même chose que Bacau, V. ce mot. (b.) BUCHE, bot. phan. Syn. allemand de Hêtre. (b.) * BUCHIE. Bucliia. bot. phan. Kunlh a établi ce genre de la famille des Vcrbénacées cl de la Didyuamie Angiospermie,L. [itiHumb. eùBonpt. JSov. Gen. 3. p. 269) pour une Pian le herbacée qui croît dans les lieux hu- mides sur les bords de l'Orénoque , etdontla tigedressée porte des feuil- les opposées, simples, entières, mar- quées de nervures longitudinales ve- BUC lucssurtoutcn dessus. Ses pédoncules sont longs , axillaires, terminés par trois ou six épis très-serrés, rappro- chés, qui naissent de son sommet. Leur calice est biparti, à divisions ovales, acuminées, concaves. La co- rolle est infundibulifonnc ; son limbe est à quatre divisions égales. Les cta- miues,au nombre de quatre, très- courtes, sont incluses et égales entre elles. Le style est simple , terminé par un stigmate triparti. Le fruit est une capsule à trois loges, contenant chacune une seule graiue. Ce genre a de l'affinité avec les genres Lippia et Maltusckkea ; mais il eu difleie es- sentiellement, aiusi que de tous les autres genres de la famille des Ver- bénacées, par son stigmate triparti et sa capsule à trois loges. La seule espèce qu'il renfenneporte le nom de Bucliia plautagiuea. Elle est figurée planche 102 du second vo- lume des VYofa Gênera de Humboldt, rédigés par Kunth. (a. r.) BUCHMARDER. mam. Syn. alle- mand de Fouine. K. Marte. (b.) BUCHNËRE. bot. phan. Famille des Rhinanlacées . Didvnamic Angio- spermie , L. Genre composé d'une quinzaine d'espèce de Plantes , d'un port assez élégant , toutes exotiques, dont quelques-unes sont cultivées Jans nos jardins de botanique , et dont les caractères sont : calice mouophylle , persistant , à cinq dents ; corolle a tube grêle , un peu arqué , ayant son limbe partagé en cinq lobes ouverts , presque égaux, souvent cchancrés; ovaire supérieur, ovale, oblong, sur- monté d'un style filiforme, terminé par un stigmate obtus ; capsule ovale, oblongue, en partie cachée dans le calice , à deux loges cl polysperme. (B.) ' BUCHOMARIEN. bot. phan. (Da- léchamp.) Syn. de Cyclajneu euro- pcuni, L. F. Cyclamen. (b.) BUCflORMARIEN. bot. piian. V. BoTHORMARIE. liUCllOZIA. bot. niAN. De Can- dollc dit dans sa Théorie élémentaire EUC de la Botanique : « Quant aux noms n île riantes tiédies aux botanistes , » on doit être fort circonspect et ne » pas consacrer le nom de ceux qui, » loin d'avancer la science, ont tendu i> à l'obscurcir ou à la rendre ridi- » cule, par exemple, Buchozia. » Le nom de Buchoz, qui sert à motiver cet arrêt sévère, mais j liste, avait été donné par l'Héritier à un genre qui ne l'a pas conservé. Ce genre est maintenant connu sous celui de Serissa. V. ce mot et Baudinia. (a. d. j.) BCCIDE ov GRIGNON. Bucida. bot. phan. Ce genre a été placé par Jus- sieu dans la famille des Eléagnées que Robert Brown a avec juste raison par- tagée en plusieurs groupes distincts. Aujourd'hui ce genre fait partie de la nouvelle famille des Combrétacées de ce savant botaniste, et il se distingue par l'organisation suivante . ses fleurs sont petites et forment des épis axil- laires et pédouculés, à la partie supé- rieure des ramifications de la tige ; chaque ileur offre un calice mono- sépale tubuleux, entièrement soudé par son tube avec l'ovaire qui est complètement infère ; son limbe est évasé et à cinq dents courtes et lar- ges; il n'y a point de corolle. Les élamines, au nombre de dix , sont dressées, saillantes et libres, plus longues que le limbe du calice, insé- rées en dehors d'un disque épigync annulaire. L'ovaire est à une seule loge dans laquelle on observe trois ovules pendans de son sommet , par le moyen d'un pédosperme filamen- teux. Le style est simple , plus court que les é ta mi nés, et se termine par Un Stigmate glanduleux, à peine dis- tinct. Le fruit est une sorte de drupe secue couronnée par les lobes du ca lice, indéhiscente ctconlenant géné- ralement une seule graine par l'avor- tementclcs deux au lies ovules. On ne connaît encore que deux es- pèces de ce genre : ce sont des Ar- brisseaux à icuHles rassemblées au sommet de* rameaux ou dans leur bifurtattOTr. hc Bucida Buceras croît dans l'Amérique méridionale , et s se BUD 5S9 cultive parfois dans les jardins. (A. H.) BUCK. mam. Le mâle du Daim en anglais. V. Cehf. (b.) BUCK-BE ANS. bot. phan. Et non Bruck-Beanca (Ray.) Syn. an- glais de Menianthes trifoliala, L. V. MÉNIANTHE. \\ BUGKEL. moll. Mot allemand qui signifie Bossue, et que les con- chvliologistes de cette nation ont ap- pliqué , en traduisant l'expression française , à la Bulla gibbosa , L. , Ovula gibbosa, Lamk. , vulgairement appelée la Bossue sans dents, type du genre Ultime de Montfort. V. Ultime etOvÛLE. BUCKELOCHSE. mam. Syn. de Bison. V. BoEur. (B.) BUCKHORN. bot. riiAN . Sy n. an- glais de Tlantago Coronopus , L. V. Plantain. [^_\ BUCKLING. pois. Le Hareng fu- mé sur les bords de la Baltique, (b.) BDCKTORN. bot phan. Syn. de Rhamnus catharticus; L. K. Niia- PBTJN. (D-) BUCK-WHEAT. bot. phan. Syn. anglais de Potygonum Fagopy rum.jr. Relouée. (B ) BUCNERE. bot. phan. Même chose que Buchnèrc. V.at mot. (b.) BUCRANION. bot. phan. Syn. & JnliiHiiuum Oiontium , espèce de Mufflier. Antirkiiinum. (b.) BUCULA-CERVÏNA. mam. Syn. de Bubale , espèce d'Antilope. V. ce mot. (b.) BUDA. bot. phan. Sous ce nom , Adanson a formé un genre distinct de quelques espèces do Sa- 1 ) 1 1 n es , q 11 i , co 1 n m e 1* Are 11 aria rubra et le média, présentent îles feuilles mû- mes, de stipules, de cinq à huit éla- mines , cinq styles , des graines bor-r dées d'un repli membraneux, et qui se rapprochent des Spargoutcs. Peiv snon a réuni ces mêmes espèces dans une section qu'il désigne sous le noiu ?'6v BUD de Spergiilaria. F. Sabline. (a. d. j.; BUDAMANL bot. phan. Nom tl une varié te de Volichos scarabœoi- dcsu Ceylan. f. Dolic. (b.) BUDD. rois. Syn. suédois d'A- phie, espèce d'Able. V. ce mot. (b.) BUDDAH. mam. (Marsden.) Syn. de Rhinocéros à Sumatra. ' («.) BUDDLEIE. Budd/eia.voT. phan. Genre de la famille naturelle des Scrophulariéesou Antirrhinées, dont d s'éloigne cependant par quelques caractères, et qui présente des fleurs diversement groupées en grappes ter- minales , composées d'un calice à qua- tre lobes plus ou moins profonds; d'une corolle monopétalc icgulicrc , tubuleuse , dont le limbe offre quatre lobes égaux; de quatre étamines à filamcns courts et un peu inégaux. L'ovaire, qui est porté sur un disque hypogyne Peu distinct de sa base , est à deux loges qui contiennent cha- cune un grand nombre d'ovules in- sérés à un trophosperme central; le style est quelquefois très-court; il se termine par uîi stigmate bilobé. Le fruit est une capsule acuminée , à deux loges polyspermes, et s'ouvre en deux valves qui souvent se sépa- rent chacune en deux pièces, en sorte que le fuit semble être quadri- valve. Lus graines sont toujours atta- chées par leur extrémité supérieure et latérale. Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces. On pn compte aujourd'hui plus de quarante, la plupart originaires de l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbrisseaux élégans , portant des feuilles oppo- sées ou verticillées et des fleurs géné- ralement petites, disposées en grap- pes ou en thyrses à l'extrémité des ramifications de la tige. Parmi les es- pèces cultivées dans les jardins , nous distinguerons : Le BUDDLEIE GLOBULEUX , Bud- dleia globosa , L. , Jacq. Je. rar, t. 307. Arbrisseau toujours vert , origi- naire du Chili. Ses feuilles opposées sont ovales , allongées , aiguës , den- BUD tées, blanchâtres ù leur ï-.vct infé- rieure ; ses fleurs , d'un jaune doré <;t fort odorantes , sont réunies en bou- les au sommet des rameaux. On peut la cultiver en pleine terre oii elle brave les hivers dans tout le midi de la France; mais dans les environs de Paris, elle craint la gelée, et il est plus prudent de la rentrer en oran- gerie pendant la mauvaise saison. De même que les autres espèces de Bud- dleie, elle se muliiplie de graines , de marcotles ou de boutures. Le Buddleie a feuilles de Sauge , Buddleia salviœfolia , distincte par ses feuilles lancéolées , crispées; ses fleurs blanches , velues , formant des grappes terminales. Le BUDDLEIE A FEUILLES DE SAULE , Buddleia salicifolia , remarquable Ear ses feuilies lancéolées , étroites , lanches et cotonneuses à leur face inférieure; par ses fleurs blanches , très-petites, disposées en un thyrse conique au sommet des ramifications de la tige. (a. h.) BDDEK. mam. Même chose que Musc. V. ce mot. (a.d..ns.) BDDEL. mam. Probablement pour Vedel qu'on prononce Bedel; donné comme svnonyme de Veau dans le midi de fa France. Ce mot et Pudel signifient, dit-on, Barbet en alle- mand. P~. Ciiiex. (b.) BUDIA. pois. Syn. de Labre Paon chez les Portugais. (b.) BUDION. pois. Même chose que Bodian en espagnol. V. Bodian. (b.) BUDJEN. pois. Syn. arabe de Van- doisc, espèce d'Able. V. ce mot. (b.) BUDLËGE. bot. phan. Pour Bud- leie. P~. ce mot. (a. r.) BUDSCH1M-SCHIR. mam. Syn de Bat. (a. n..xs.) BUDUGHAS et BDDUGHAHA. bot. phan. Syn. de Ficus religiosa chez les Insulaires de Ce\ lan. Ce nom vient de celui de leur prophète Buda qui tenait son prêche sousle feuillage de cet Arbre. (b.) BUF Bl'DÏTA p BUDYTES. ois. Syn. vulgaire rie Bergeronnette. ( dr..z.) BUE. mam. L'un des noms du Bœuf en quelques cantons de l'Italie, selon Desmarest. (b.) •>L.~rINA. bot. piian. Genre établi piir Cavauilles d'après un Arbrisseau de la Guiane , qu'il figure tab. 5yi .dp ses Ico/ies. 11 doit, de l'aveu niê- | me de l'auteur, rentrer dans le Gon- ■ zalagunia 'de Ruiz et Pavon. P~. | GoNZ,\LEE. . (A. D. J.) BU ET ARE. bot. crypt. Les Norwégiens donnent ce nom à plu- sieurs espèces de Plantes mannes , principalement à la Laminaire saccha- rine , Fucus sacc/iar/nus,L. (lam. .x.) BCEY. mam. Syn. espagnol de Bœuf. (B.) BCFALA. pois. Syn. de Spa/us Dentex sur la côte de Gênes. (b.) BCFFA DE LOBO. bot. crypt. Svn. portugais de Vesse-de-Loup , i oonl c'est la traduction littérale, (b.) BUFFALO et BUFFEL. mam. Noms italien et allemand du Buffle. V. ce mot. (a.d..ns.) . BUFFLE, mam. Espèce du genre Bœuf. — On a étendu ce nom à d'au- ires espèces du même genre. Ainsi i on a appelé : BlTFLE DE CAx'RERIE OU DU CAP de Bonne-Espérance , le Bos caffer. Bufïle de Churchill, le Bison musqué. Buffle de l'Intérieur, sur les côtes de la baie d'Hudson, le Bison d'Amérique. Buffle musqué , encore le Bison mnsqué. Buffle a queue de Cheval, l'Yack. Buffle Jouva de l'Inde , l'Ami. ■V. Boeuf. (n.) BUFFLESSE ou BUFFLONNE. am. Femelle d:i Buffle. (b.) BLFF LETIN ou BUFFLON. mam. Le jeune Buffle. (b.) BUFFONL. Bujf'oiiia. bot. pua n TOME if. BUG 56 1 Genre delà famille desCaryophyllées. Il présente un calice quadriparti , qua- tre pétales, quatre étamines, un ovaire qui porte deux styles, et se change en une capside comprimée , à une loge , à deux valves et à deux graines. Celles- ci sont ovales , comprimées, cha- grinées, un peu échancrées à la ba- se , insérées au fond de la cap- sule. On en connaît deux petites es- pèces qui se renconlrentdaus le midi, l'une annuelle, l'autre vivace. Leurs feuilles sont fines, en forme d'alène ; leurs fleurs disposées en panicules terminales. (a. d. j.) L'emploi d'un grand nom pour dé- signer l'une des Plantes les plus ché- tives et dans les touffes de laquelle passe pour se plaire le Reptile nommé Bufu en latin, fut la seule vengeance que tira Linné des violentes critiques du comte de Buffon. (b.) BUFO. zool. Nom latin du Cra- paud, appliqué par Montfort à l'un de ses genres de Coquilles. (f.) BUFO. ois. V. Bubo. BUFOLT. pois. Syn. de Tetradon hispidus. (B \ BUFONITES ou CRAPAUDINES. pois. foss. Une ressemblance impar- faite et grossière que l'on crut trouver entre les molaires fossiles de quel- ques Poissons et des Crapauds pétri- fiés, mérita à ces dents les noms par lesquels on les désigne encore dans quelques collections. On croyait aussi que ces Bufonites prétendues sor- taient du crâne des Reptiles, et on leur attribua de grandes vertus , tou- tes imaginaires. II paraît que les Bu- lonites ou Crapaudines ont appartenu a des Spares et à l'Anarrhique Loup. (b.; BUFTALMON. bot. piian. Même chose que Buphthahne. Z^. ce mot. (u ) BUGADIERA. bot. piian. Syn. de ConvoLvul.us cantabricus, L. jr. Li- seron. (B) BUG;ETHUA WJEL. bot. **an Syn A'Hugonia Mystax à Cevlan .Pr. Huoonie. („ ) 36 S62 BUG BUG AROVELLO. rois. V. Boga- baveo. , BUGEE. mam. Singe rare des In- des , voisin des Makis, suivant Erxle- Jjcn. (A.D..NS.) BUGGENHAGENTEN. pois. Mê- me chose que Carpe de Buggenliagen. V. Abee. (u.) BUGHUR ou BUGHOR. mam. Nom persan du Chameau, (a. d..ns.) BUGIA. bot. phan. Ancien nom u.dement dans l'iude, et partieuliè- lièrement à Goa : on ignore à quel geure appartient le Végétal dont elle provient. (b.) BULAPATHUM. bot. phan. (Fra- castor.)Syn. de Bistorte. V. Renouée. (B.) BU L ATM AI. pois. Cyprin delà mer Caspienne, du sous-genre des Bar- beaux. P'. Cyprin. (B.) BULATWJELA. bot. phan. (Herman.) S\u. deBeiel. V. I'oivhe. (B.) BULA-VANGA. bqt. phan. Syu. indien de , Jussiea . ca/yopàylloides , Lamk. et de Sésame. (b.) BCLBE. Bulbus. bot. phan,- On ap- pelle ainsi une espèce de Bourgeon pro- pre à certaines Plantes vivaces et parti- culièrement aux monocotylédonées. Les\ ëgé taux qui offrent unBulbesont vulgairement désignés sous le nom de Plantes bulbeuses. Pendant long- temps le Bulbe a été considéré comme une Racine; de-là le nom de Racine bulbe use qui lui a été donné par la plupart des auteurs. Mais la compa- raison de sa structure avec celle des bourgeons qui naissent à l'aisselle des feuilles dans les Arbres dicotylédons , ne laisse aucun doute sur la" ressem- blance qui existe entre ces deux or- ganes. Un Bulbe est toujours com- posé : i° d'un plateau charnu , hori- zontal; 2" d'une touffe de racines fi- breuses qui naissent de la face infé- rieure du plateau ; 7>° d'écaillés diver- sement configurées, partantde la face supérieure du plateau et renfermant à leur centre les rudimens de la tige , des feuilles et des fleurs. Ces écailles doivent, comme celles des autres bourgeons, être considérées comme de véritables feuilles avortées. El'es sont d'atitanl plus épaisses et plus di-irnues , qu'on les observe dans l'intérieur du Bulbe. Celles qui sont les plus extérieures sont souvent minces et comme papyracées, ainsi cfh'oa le remarque dans l'Ognon des fiuslnes. tes écailles qui comr>o;-ril les Bul BUL 565' bes, n'ont pas, ainsi que nous l'a- vons observé tout à l'heure , la même conformation. Ainsi, tantôt elles sont emboîtées les unes dans les autres , c'est-à-dire, qu'une seule suffit pour embrasser toute la masse du Bulbe, ainsi qu'on le voit dans la Jacinthe , la Tulipe, l'Ognon ordinaire, etc. On donne à ces Bulbes le nom de Bulbes à tuniques. D'autres fois ces écailles sont plus étroites et ne se re- couvrent que par leurs côtés, à la manière des tuiles d'un toit; ces sor- tes de Bulbes sont nommés Bulbes écailleux ; l'Ognon de Lys en est un exemple bien caractérisé. Enfin , quelquefois toutes les écailles, au lieu d'être distinctes les unes des au- tres, sont soudées et confondues de manière à ne former qu'une masse homogène et charnue. Le Colchique, le Safran, présentent cette organisa- tion , et leurs Bulbes sont appelés Bulbes solides. La couronne qui termine le stipe des Palmiers, la prétendue tige des Balisiers, peuvent être considérées , à notre avis , comme de véritables Bulbes. Lorsqu'un Bulbe se développe , on voit sortir de son centre la jeune pousse, et à mesure qu'elle acquiert insensiblement tous ses développe- mens, les écailles se fanent et se dessèchent. Les Bulbes se régénèrent chaque année, mais d'une manière différente suivant les espèces. Ainsi, dans l'Ognon ordinaire , lesnouveaux Bulbes naissent au centre des pre- miers : d'autres fois ils se développent sur leurs parties latérales , comme dans le Colchique. On les voit assez souvent se montrer au-dessus des anciens comme dans le Glaïeul, ou même au-dessous d'eux, ainsi qu'on l'observe dansbcaiicoupd'/jr/fl. (a. n.] BULBEUX, .BULBEUSE, bot. Bl/EBE. * BULB1FEB. Bulbifer. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères, établi par Mcgerlc dans le grand genre des Charansons et aux dépens des Cessons : il esl 566 BUL adopté par Dejean (C itai, des Coléopt. p. qg), et a ndur type le CossonusLy- mexylon d'Olivier. V\ Cosson. (aud.) BULBILLES. Bulbilli. bot. phan. Quelques Plantes bulbifères présen- tent à l'aisselle de leurs feuilles, à la place de leurs fleurs J ou enfin dans l'intérieur de leur péricarpe , au lieu de graines , de petits corps de forme et de structure différentes, auxquels on a donné le nom de Bulbilles. Ces Bulbilles sont dé véritables bour- geons, entièrement analogues aux Bulbes que nous venons de décrire, et composés comme eux , soit d'é- cailles appliquées les unes sur les au- tres, mais distinctes, soit d'écaillés soudées en une masse charnue; Exa- minez avec soin le Lys orangé ou bulbifère, et Vous trouverez à l'ais- selle de ses feuilles des corps coniques formés d'écaillés imbriquées ; ce sont de véritables Bulbilles qui , détachés de la Plante mère sur laquelle ils se sont développés , et placés en terre , poussent et donnent naissance à un nouveau Végétal. Dans VjJI/ium vi- minale et beaucoup d'autres espèces d'Aulx, on observeau sommetdespé- doncules, et placés pêle-mêle au mi- lieu des fleurs, des Bulbilles éeail- leux. Dans le Ctînum asiaticuin , le Furcrœa , etc., on trouve dans l'inté- rieur des capsules des tubercules charnus , véritables Bulbilles qui tiennent la place des graines et ser- vent, comme elies, à reproduire la Plante. Dans les Fougères, les Mous- ses, et en général les Plantes agames, les corpuscules reproducteurs sont de vrais Bulbilles. (a. r.) BULBINE. bot. i'han. Genre formé dans la famille des Liliacées, IIexandrieMonogynie,L. ,parGacrt- ner, et dont le Crinurn africaniim est le type ; il a été adopté sous le nom de Cryptante, F*\ ce mot, pour évi- ter la confusion qui serait résultée d'un nom donné par les anciens aux Hyacinthus comosus et botiyoicles , et par Linné , primitivement à un genre qu'il confondit depuis avec ses An- tbérics. V. ce mot. ('!•) BUL BULBIPARE. polyp. On a donné ce nom à des Animaux de la classe des Polypiers , qui semblent quel- quefois se reproduire par des es- pèces de tubercules ou de bourgeons que l'on a comparés à des bulbes, et qui naissent sur la surface de leur corps. Malgré cette apparence, nous doutons qu'il existe de véritables Ani- maux bulbipares. Avant de les re- garder comme tels , il faudrait s'assu- rer si ces bulbes ou bourgeons n'au- raient pas été produits par quelques œufs ou autres Corpuscules reproduc- tifs , qui se seraient attachés à la sur- face du Polypier après avoir été re- jetés par le Polype. V. ce mot. (lam-.x.) BULBIRD. OIS. Syn. anglais de Butor. V. Héros. ( dr..z.) BULBOCASTANUM. bot. pu an. V. Bunium. (b.) * BULBOCÈRE. tns. Genre de l'ordre des Coléoptères que Durhéril rapporte au genre Lcthrus. V. ce mot. (AUD.) BÙLBOCHAETE. Bulbodmete. bot. crypt. ( Céramiaires. ) Genre formé par Agardh dans sa quatrième section des Hydrophyles qu'il appelle des Confarvoïdes, adopté par Lyngbye, qui nous semble fort Bieu établi, mais que nous ne concevonspas qu'on ait pu rapprocher des véritables Con- ferves , lesquelles n'offrent jamais , comme les Céramiaires , des capsules à l'extérieur. Les caractères des Bul- bochaetes consistent dans leurs lila- mens articulés , dont les articula- tions supportent sur un des côtés de leur extrémité une sorte de ca- lyptre que termine une soie plus ou inoins longue. Les capsules , si- tuées de même à l'extrémité des ar- ticles dépourvus de barbe , sont parfaitement nues et sessiles. Deux espèces nous sont connues : les B. lo-igisetà et tristis. La première est celle qui servit de type, et que les auteurs ont nommée B. sctigcni (Agardh. Syn. 7»; Dillw. <"<*'./- lab. 5g; Lyngb. Tcnl. i54, lab. 4a). BUL Ce nom de setigera , qui convient à toutes les espèces du genre, ne peut subsister; mais les appendices ou calyptres ciliforraes élant beaucoup plus longs dans cette Plante que dans fa suivante, nous avons dù préférer l'indication spécifique quefoumitleur proportion. Sa couleur est verte; elle forme des duvets soyeux sur les rocbers , les pieux inondés et sur di- vers corps plongés dans les eaux douces. La seconde espèce couvre les chau- mes des Graminées , les feuilles des Renoncules aquatiques et autres Hantes des eaux tranquilles et dor- mantes. Elle est d'un vert sale et quelquefois brunâtre , devient blan- che ou pâle sur le papier par la des- siccation; ses filamens sont courts, ses calyptres cilifères, un peu rigides. Cette Plante n'a pas été figurée, (b.) BITLBOCODE. Bulbocodium. bot. piian. Genre de la famille des Nar- cissées de Jussieu. Son calice est di^ visé jusqu'auprès de la base en six parties composées d'un onglet étroit, très-allongé et canaliculé vers son sommet, où s'insère une étamine , et d'un limbe ovale que cette étamine ne dépasse pas; l'ovaire libre est surmonté d'un long style terminé par trois stigmates , et devient plus tard une capsule trigone. On en connaît une seule espèce , le Bulbocodium vcrnum, Plante qui offre le port du Safran et se rencontre dans les Alpes , nos provinces méridionales et l'Es- pagne. Son bulbe émet quelques fo- lioles lancéolées , concaves , et deux ou trois fleursqui passent du blanc au lilas , puis au pourpre. Sous le même nom, Desfontaines avait décrit dans sa Flore atlantique une Plante qui offre une grande ressemblance , mais qui a trois styles distincts. C'est elle dont Piamond a fait le genre Mc- rendera. V. ce mot. (a.d. J.) BULBO.NACH. bot. phan. V. Boe- BONACH. (b.) BTJLBUL ois. Syn. turc du. Mar- lin-Pècheur. (b.) BULBULK. bot. phan. Même chose BUL &»7 que Cayeu selon Bosc. Tr. ce mot. (b.) BULBUS-CODION. bot. pn an. (Théophraste.) C'est probablement le Narcissus Bulbocodium , L. V- Bue- bocode. (B0 BULEF. bot. phan. V. Bïiullfs. BULEISKH. bot. phan. Syn. arabe de Ronce. (B-) BDLEJE. BOT. PHAN. V. BUDDEEIA. BUL-FING. ors. Syn. anglais du Bouvreuil , I.o.xia Py/rAula, L. V . Bouvreuil. (db..z.) BDLGAN. mam. Syn. de Marte Zibeline. V. Mabte , (b.) BDLGODA ou BULGODOPH. MAM. ( Lopez, Hist. Ind. Animal peut-être fabuleux qu'il est impossi- ble de reconnaître , et qu'on dit avoir une certaine espèce de Bézoard dans- la rate. (c-) BULTMACA. bot. phan. ( Cœsal- pin. ) Syn. ô!Ononis spiculosa. V. Ononide. (a- b.) BULIME. Bulimus. moee. Genre de Gastéropodes, établi primitivement par Scopoli, et renouvelé par Bruguière qui y a placé une partie des Hélices, quelques Bulles et Volutes de Linné. La division des Limaçons à bouche ronde et spire globuleuse , et à bou- che oblongue et spire allongée , qui, a donné naissance au genre Bulime, est fort ancienne ; Lister l'a indi- quée dès 1674 ( Philos. Traus. vol. g.p.g6 ) : ce sont ses Cochleœ • terres- tres longiore figura ( Ju. Angl. p. 121 ). Guettard perfectionna cette coupe , et son troisième genre , le Buccin terrestre , revient au genre Bulime de Lamarck , et a surtout donné à Brugyiière l'idée de diviser les Hélices de Linné eu Hélices et Bulime Mais le premier auteur de celte dénomination ' est Scopoli (Introd. ad Hist. nat.), qui créa le genre Bulime pour Y Hélix oblonga de Millier. Sans doute cet habile natura- liste avait en vue d'exprimer l'ana- logie de forme de cette Coquille avec plusieurs des Bulles de Linné, mis pai erreur il a formé un nom !>68 BUL délcslabla ,fjcar Bulinuts qui vient du BWQy veut dire faim canine. Cepen- dant d a prévalu, et bruguière , en 1 adoptant , a fait admettre une cou- pe aussi vicieuse HUL peut pas même être conservé , parce que Tes Coquilles elles-mêmes leurs Animaux , n'offr que Je nom qui distingue , car elle comprend" des Coquilles qui n'ont pas la moindre analogie entre elles , telles que les Ampullaires, les Pyramidelles , les ïornatelles , les Auricules , les Lim- nées , les Hélices , etc. Sous le rap- port de l'organisation des Animaux, on y trouve des Mollusques marins , fluviatiles et terrestres , avec ou' sans opercule , pulmonés ou pectinibran- ches, etc. En un mol, Bruguière n'a fait que partager le grand genre Hé- lice de Linné , en y conservant le même amalgame. Et cependant les travaux de Millier , Geoflroy , Adan- son , etc. , lui avaient déjà ouvert les voies ù des idées plus saines. La- marck essaya 1 . premier de mettre de l'ordre dans celte grande coupe, en créant (T. les Mém. de la Soc. d'IIist. nat. de Paris) les genres Aga- tbinc , Pyramidelle, Mélanie , Am- ni rent aucun ca- ractère qui puisse les séparer des Hé- lices. Cette opinion, que nous avons pullaire et Auricule, et en en sépa- rant les Buccins de Geoffroy et de Miiller sous le nom de Limnées. Plus tard il a institué le genre Pupa ( An." s. vert. , prem. édit. ) et les genres ïornatelle et Conovule ( Extrait du Cours de Zoologie). Draparnaud créa à son tour les genres Ambrée et Clausilie, et débap- tisa le Bulin d'Adanson pour en faire son genre Physe. Nous ne devons pas Presque toutes sont des Coquilles ma- oublier que Montfort a aussi établi rines de l'ordre des Pectinibranches avec quelques-uns de ces Bulimes, les genres Gibbe , Scarabe , Polyphé- ' me et Ruban , en sorte qu'au moyen de toutes ces créations ou de ces rc- nouvellemens d'existence sous d'au- tres noms , faits aux dépens des Buli eu beaucoup tic peine à faire adopter malgré son évidence, tant est fort 1 empire de l'habitude, est auiour- dlnu hors de discussion ( V. notre Introduction à la famille des Lima- çons , Prodrome , p. i5 et suiv.). Les Bulimes de Lamarck font partie de nos sous-genres Cochlogène et Co- oMlceilé. r. ces mots et Hélice. Studcr, pour éviter l'emploi du mot Buhme , l'a changé en celui de Bulin , Bulinus (C'a/, p. 17), donné par Adanson à une Physe. Mais déjà Oc- ken avait appelé Bullins les Physcs augmentées des Ancyles , en sorte qu il règne un peu de confusion dans toutes ces dénominations. Nous ob- serverons que Lamarck a classé par- mi ses Auricules plusieurs Bulimes de Bruguière , qui sont de vérita- bles Hélices de notre sous - genre Cochlogène , telles sont les Auricula Sileni, Levons, bovina et ccprella. Nous terminerons cet article en par- lant des Coquilles fossiles rapportées par Lamarck et Defrance , comme étant des Bulimes. Toutes , sans ex- ception , sont certainement étrangè- res aux vrais Bulimes , tels que La- marck les a limités dans sa dernière édition des Animaux sans vertèbres , c'est-à-dire aux Pulmonés terrestres. mes de Bruguière et des genres déjà exislans qu'il y avait fondus, tels que les Vertigo et les Carychium de Mill- ier , cette coupe s'est trouvée très- réduile, et que le genre Bulime est devenu exclusif pour les Hélices terrestres à spire allongée et sans dents à l'ouverture. Mais malheureu- mevt m genre, ainsi réduit, ne et du genre Paludine. Un très- petit nombre sont probablement d'eau douce, d'après leur association avec des Coquilles fluviatiles. Le reste ap- partient à des genres incertains. Voici le tableau de leur détermina- tion probable : — 1 . B. albidus. Cette Coquille fort intéressante pa- raît être une Mélanopside. — 2. ci- tharellus , Auricule. — 5. terebella- /us, genre incertain ; celle - ci a son analogue vivant. Elle est fossile en Italie , à Dax et aux environs de Pa- ris. — 4. acicu/aris , — 5. nitidus sont de genre incertain. — 6. sexto- bi m nus, — 7. Conutus, — 8. Clauulus , — 9. minus , sont des Paludines de notre sous- genre Littoriue. — 10. striatulus , — 11. buccinalis , — 1 a • turbinatus, — iâ. Cjclostomus , sont des Pal-.idines de notre sous -genre Rissoa. — i4. decuss'atus , genre in- certain. — 16. antidiluvianus , Lamk. Ami. et An. s. vert., 3e édil. p. 558. Depuis plus de quinze ans , cette Co- quille a été reconnue et signalée par nous pour être l'analogue fossile de la Melanopsis buccinoidea. — ib. pygmeus, — 17. Terebra, — 18. pu- sillus , — 19. Atomus , sont des Palu- diuessans doute fluviatiles? On voit qu'en caractérisant certai- nes Couches par la présence de ces Bulimes avec l'idée qu'on attachait à ce mot qui indique des Coquilles ter- restres , on établissait un pliénomène difficileàexpliquer, vuleur multiplici- té, tandis qu'il est très-simple en les re~ connaissant pour des Coquilles aqua- tiques , dont l'énorme multiplication a lieu sous nos yeux , dans les bassins doux ou saumàtres. Sowerby [Min. Conch.) décrit et figure deux autres Bulimes très-cu- rieux , sur lesquels il nous est difficile d'émettre aucune opinion , ne les connaissant que par ce qu'il en a pu- blié , l'un le Bulimus ellipticus (n° 09. pl. 337), l'autre le Bulimus cos- tellatus (n° 64. pl. 366). L'un et 1 autre sont de la formation d'eau douce de l'île cie Wight II n'est pas impossible que le premier soit une Hélice terrestre ; le second paraît être une Limnée. (f.) * B CUMULE. Bulimulus. moix. Genre établi par le docteur Leach {Mise'. Zool. , t. 2) pour deux variétés du Bulimus guadalupensis de Bru- guière , uniquement parce que ces Coquilles lui ont offert une fente om- bilicale qui existe chez une infinité d'autres Bulimes. Voilà le produit de la manie des distinctions génériques lont le docteur Leach , l'un îles plus habile3 naturalistes de l'Angleterre, n'avait pas su se défendre. V. Co- cnr.ooÈ?JE (p.) BUL' 36g BULTN. Bulinits. moll. Nom donné par Adanson (Sénég. p. 5 , pl. 1 ) à une petite Coquille Huviatile dont il décrit bien l'Animal, et dont malheu- reusement on ne trouve aucun exem- plaire dans les collections , afin de constater sa différence avec ses con- génères. Elle appartient au genre Physe de Draparnaud qui aurait mieux fait d'adopter le nom primiti- vement donné par Adanson. Studer, pour remplacer ce mot impropre de Bulime, a donné aux Coquilles qui portent ce nom dansLamarck , le nom de Bulin ( Cat. p. Puyse. (F.) BULÏTIIE. mam. Concrétion qui se forme dans les organes digestifs du Bœuf. (A.D..NS.) BULL. mam. Syn. anglais de Bœuf. (A.D..NS.) BULLACER-TREE. bot- phan. Syn. anglais du Prunus insiiieia. V. Prtjnif.k. (b ) BULLAÏRE. Bullaria. bot. crypt. ( Urédinées. ) Ce genre établi par De Candolle (Flore française , vol. 2 , p. 226) ne diffère absolument des Pucci- nies qu'en ce qu'il croît sur les Plan- tes mortes , et non pas sur les Végé- taux vivans. Il présente de même des groupes de capsules sessiles sortant de dessous l'épidémie- Ces capsules son [articulées comme celles desPucci- nies ,etprésentenl la forme d'un huit. La seule espèce connue a été trouvée sur des tiges mortes d'Ombellifèrcs : elle porte le nom de Bullaria urnbel- liferarum. Persoon l'avait, nommée Uredo bullata. Mais ce serait plutôt une Puccinie qu'un Uredo. (ad. b.) BULLA-RA-GANZ. ois. Espèce du genre Héron* y/rdea pacijica , Lath., de la Nouvelle -Hollande. V. Héron. (on..z.) BULL-DOG. mam. Syn. aDglais de Dogue, race de Chien. V. ce mol. (B.) 1HJLLEN-REISSER. mam. !Ed al- lemand même chose qucBull-Dog. (><■) *>70 BUL BULLE. Bulla. mdli.. Genre de Gastéropodes Tectibranchesde la fa- mille des Acèrcs , r. ce mot , formé pour des Coquilles connues en partie depuis très-long-temps , et désignées par les anciens auteurs sous les noms d'Oua marina , Ova Ibicis seu Fa- nclli, Bullœ , Ampullœ , Nuces Ma- ris, Amygdala marina, etc. Lister les classait avec les Porcelaines sous le nom commun de Conchœ P^eneris , mais il en faisait une section à part , caractérisée parla présence d'un om- bilic ( Synops. tab. 716 ). Langius en a lait un genre sous le nom de Nux ma- rina , adopté par Gualtieri ( Index Tect. tab. 12), et l'on voit par les es- pèces que ces deux auteurs y renfer- maient,quece genre est absolument le même que le genre Bulle de Bruguiè- re. Cette dénomination générique est due à Klein qui n'a changé quele nom de Langius et de Gualtieri ( Ostrac. p. 82) , en divisant les Bulles en deux espèces , selon qu'elles sont ombili- quées aux deux extrémités ou à une seule. Linné, en adoptant le genre Bulla, l'étendit et y fit entrer une foule de Coquilles disparates , terres- tres , fluviatiles ou marines, apparte- nant à des Gastéropodes pulmonés ou pectinibranches,avec ou sans oper- cule; en sorte que les naturalistes mo- dernes qui ont voulu débrouiller les Bulles du Systerna Naturœ ont été obligés d'en revenir aux limites tra - cées par Langius, Gualtieri et Klein. Bruguière en a séparé d'abord les Ovules ,les Tarrières , quelques Pyru- les , les Volvaires qu'il rangeait par- mi les Volutes, et un assez grand nom- bres de ses Bulimes dont Lamarck et Montfort ont iait depuis les genres Agatbine et Polypliême ; en soi te , comme nous le disions plus haut, que le genre Bulle de Bruguière re- vient à celui du même nom dans Klein , auquel il aurait dû en rappor- ter l'origine. D'ailleurs les divers dé- membremens exécutés par Bruguière avaient été indiqués par Von Born (Tact. p. 196 etsuiv.). Adanson, qui paraît être ie premier qui ait parlé do l'Anima] d'une vraie Bulle , la B. BUL striata de Bruguière, qu'il appelle Gosson , reconnut son analogie avec celui de la Bullœa a perla, grossière- ment figuré par Plancus. B en a fait avec son Sormet un genre sous le nom de Gondole , Cymbium ( Sénég. p. 2 ) r mais les' différences que pré- sentent l'Animal et la coquille du Sormet nous ontportésà le séparer du Gosson et à en faire un genre à part. K. Soiimet. Quelques années plus tard , Muller observa les Animaux d'une autre Bulle et celui de la Bul- lœa aperta , sans reconnaître leur analogie avec les espèces d'Adanson pour la première, et avec celle de Plancus pour la seconde , en sorte qu'il en fit deux nouveaux genres , sous les noms & Akera pour la Bulla no/wegica de Bruguière , qu'il nom- m&Akera Bullata\Zuol. Dan. Prodr. 2921. Jcon. 11.71. t. 1 à5), etdeZ-o- baria pour la Bullœa aperta qu'il nomma Lobaria quadriloba ( Zool. Dan. Prodr. 2741. Icon. 3. tab. 100). Il avait été prévenu pour ce der- nier par Ascanius qui l'avait établi sous le nom de Phylline. fl est à re- marquerque, dès^Gg, Martini avait réuni à ses Bulles et le Sormet d'Adanson et l'Amande de mer de Plancus (Conch. 1 . p. 278 ). Les premières observations de Cu- vier sur ce dernier Mollusque (Bullet. des Se. vendem. an 8) , en montrant son analogie avec les Aplysies , déter- minèrent Lamarck à en faire , comme Miiller , un genre à part des Bulles , mais il n'adopta ni le nom de Millier ni celui d' Ascanius , il lui donna le nom de Bullée, V. ce mol, et le plaça près des Aplysies, en laissant les Bul- les près des Bulimes ( An. s. vert. , i,c édit. p. 65 et 90 ). Cet exemple a été suivi par Bosc et De Roissy qui, d'après une simple indication de La- marck (loc. cit. p. 65) , ont compris i\ tort dans les Bullées la B. lignaria. Dans l'E\ trait de son Cours , Lamarck a rapproché ces deux genres , et les a compris dans sa famille des Laply- siens avec le Sigaret qui y est tort étranger, et dont il l'a Soigné depuis. Dans la nouvelle édition des An. s. BUL ver». , les Bulles font partie de la fa- mille des Bulléens, Tr. ce mot , dé- membrée de celle des Laplysiens. Oli- vier (Règne Anim. H , p- ^98)> ne fait qu'un seul genre des Acèrcs pro- pres, des Bulles et desBullées, et les signale comme sons - genres de son genre des Acèrcs dont il avait pose les bases dans un Mémoire ou il fait connaître l'organisation externe et l'anatomie des Animaux de ces trois sous-genres {Ann. Mus., t. 16, 1810). Montfort , avant les derniers travaux de Lamarck et de Cuvier , avait 'poussé plus loin encore le démembre- ment des Bulles de Linné , ou , pour mieux dire , il a dédoublé les genres établis à leurs dépens par Bruguière et Lamarck. Ainsi il a distrait des Bulles du premier les genres Rhizore et Atys , V. ces mois , et trompé par le classement de la B. lignària par- mi les Bullées , il en a fait le type de celles-ci sous le nom générique de Scaphandre. V. ce mot. Ocken {Lehrb der Zool. p. 291) comprend dans une même famille les Bullées sous le nom de Lob aria de Mttller , les Bulles , les Aplysies et le Pleuro- branche. Schweigger ( Handb. der Naturg. p. 744 ) a adopté le genre Acère de Cuvier , exemple suivi par Goldfuss {Handb. der Zool. p. 65o); mais celui-ci place dans une même sous-division les Bullées et les Bulles. Divers travaux particuliers, publiés peu après l'ouvrage deBruguière, ont contribué, outre les Mémoires de Cuvier, à l'aire connaître l'organisa- tion des Mollusques de ce genre. Humpbrey a décrit l'Animal de la B. lignaria et figuré les pièces osseuses de son singulier estomac ( Trans. of Linn.Soc. 2. p. i5),sans s'apercevoir cependant que ces osselets avaient été précédemment donnés , par l'Italien Gioéni, pour les parties de la coquille d'un nouveau Mollusque dont il a fait un genre à part sous son nom , en décrivant avec une singulière assu- rance ics mœurs et les habitudes de cet Animal supposé. Ce genre a été adopté par RclziiiS sous le nom rie Trhla , et pur Bruguière sous celui BUL 57i de Char, tous deux n'ayant point re- connu la supercherie de Gioëni. Mais Drapamaud, quelque temps après le travail d'Humphrey , s'en aperçut , décrivit et figura de nouveau , sans connaître sansdoutele travaild'Hum- pbrey, l'estomac de la B. lignaria et de la B. IJydatls {F. Bullet. de la Soc. de Montpellier, n° 6, et Bullet. des Se. de la Soc. pbil. an 7 ). Ce dernier avait déjà été figuré par Plan- cus {de Conch. min. notis. a/;jo.,pl. 11 , t. m , n , o). L'on doit à Montagu, naturaliste d'un rare mérite , d'autres observations plus intéressantes peut- être. Dans son ouvrage intitulé Tes- îacea Britannica , il prouve qu'il con- naissait les travaux d'Adanson et de Muller : il avait reconnu la méprise de Gmelin , qui a fait un double em- ploi du Lobaria et de la Bulla aler- ta, et avait trouvé des pièces osseuses dans toutes les Bulles qu'il a obser- vées. Sa figure de la Bullœa aperta est meilleure que celle de Muller , et celle qu'il a publiée dans un autre ouvrage ( Trans. of 'Linn. Soc. 9-.pl. - 6. f. 1) de la B. Hydatis, nous donne seule une idée nette des Mollusques de ce genre , car les dessins de VJl— kera Bullata de Muller sont peu soi- gnés , et n'en donnent qu'une idée confuse. Montagu a fait connaître deux Mollusques fort curieux qu'il rangea d'abord parmi lesBulles, sous les noms de B. Halistoidea et de B. Flumula {Test. Brit. , T. I. p. 211 et 2i4). Mais postérieurement il en a fait un genre nouveau sous le nom de Lamellaire. V. ce mot. Ils ne sont cependant pas congénères. Le second seul doit constituer en effet un nou- veau genre, le premier étant un Si- garet. Te! était l'état de nos connaissances sur les Huiles , lors de la publication de nos Tableaux des Animaux Mol- lusques classés en familles naturelles, ou nous avons cru devoir proposer uu nouveau genre pour la B. undulata de Bruguière et quelques espèces analogues , sous le nom de ButLiNB. V*. ce mot. L'Animal de celle espèce présente des différences assez rcnuir- *7à BUL quahlcs , et s:i coquille offre une spire saillante composée de plusieurs tours. Les autres Bulles nous paraissent appartenir au même genre d'Animal, à l'exception de la É. Catena de Mon- tagu, qui pourrait bien être une Bul- léc. —Quant, aux B. Naucum et soli- de , dont les Animaux sont inconnus, ieur manque d 'épidémie, leur trans- parence et leur blancheur opaque peuvent faire présumer qu'elles sont, comme Yaperta , entièrement conte- nues dans l'épaisseur des chairs. Mais d'un autre côté , leur forme glo- buleuse ou cylindrique et leur soli- dité éloignent cette idée. Nous les laisserons donc avec les Bulles , en manifestant le désir que quelques na- turalistes puissent observer les Ani- maux vivans de ces deux Coquilles , ou ceux de quelques espèces plus pe- ntes qui offrent les mêmes circons- tances et qui vivent sur nos côtes ou our celles d'Angleterre, (elles que les B. cylindracea , obtusa et tiuncata des auteurs anglais. — Nous ren- voyons, pour tout ce qui a rapport à l'organisation interne des Animaux des Bulles, ait beau Mémoire de Cu- vier sur les Acères ( Jnn. Mus. T . xvi). On y verra que toutes les espèces pa- raissent offrir im estomac armé de pièces osseuses comme celles de la B. lignaria, qui ont donné lieu de former le genre Gioënie. Al'extérieur, en ne parlant que de celles qui ont été observées à l'état de vie , la B. Hydatis par Montagu et la .5. Jkera par Muller, l'Animal des Bullesoffre une masse plus grosse et plus longue que sa coquille , divisée supérieure- ment en deux parties transversales et couvertes latéralement par deux lobes charnus. La partie antérieure est am incieet coupée carrément en avant : elle est couverte par une sorte de cui- rasse , en forme d'écusson , allongée , débordant la bouche en avant et ter- minée en pointe eu arrière , sur la- quelle on voit distinctement deux yeux noirs enfoncés dans une dépres- sion blanchâtre, un peu éloignés l'un de l'autre , et situés presque dans le milieu de cette cuirasse. La partie BL'L postérieure est élevée , arrondie , et montre la coquille recouverte en grande partie par les lobes latéraux qUi sont très-grandset qui s'étendent en diminuant dé largeur, sous les cô- tés de la cuirasse antérieure. Ces lo- bes , un peu frangés sur leurs bords, ne se joignent pas tout-à-fait. Ils se détachent des deux bords du pied , à peu près comme cela a lieu dans les Aplysics. La spire de la coquille est recouverte par un troisième lobe qui se détache aussi du pied. Celui-ci est très-grand et dépasse en arrière le troisième lobe , et en avant la bou- che ; les branchies s'aperçoivent dans quelques inouvemeus de l'Animal au côté droit. Dans l'extension complète, l'Animal a près du double de ia Ion - gueurde sa coquille. Dans la B. Hy- datis, cet Animal est orné de belles couleurs ; il offre un mélange de brun pourpré et orangé , par le rapproche- ment d'uue multitu le de petites ta- ches brunes sur un fond jaunâtre. — Dans la B. Akera, l'organisation est la même ; seulement les lobes latéraux et postérieurs paraissent être moins étendus ; sa couleur est plus pâle. Les Bulles ont la faculté de nager en pleine eau, d'après l'observation d'Oîivi , et de se transportera insi d'un lieu à l'autre. Il paraît qu'elles se tiennent de préférence sur les fonds sablonneux , et qu'elles se nourris- sent de petits Testacés que leur esto- mac digère en partie, en les triturant au moyen des osselets dont il est garni. Quelques Bulles , peut-être toutes, rendent, comme les Aplysies , une liqueur purpurine. Voici les caractèresdu genre Bulle : Animal ovale, allongé, trop gros pour sou test; tête peu distincte, lormaut une masse allongée, presque rectangulaire, sans tentacules; pied charnu, très-gros et épais, débor- dant postérieurement; partie supé- rieure du corps divisée en quatre lo- bes; l'antérieure ou le lobe tentacu- laire formant une cuirasse en ligure d'écusson , portant les yeux dans sa partie moyenne ; les trois autres lo- bes formes par des nppciïdiccs du DLL pie.l, l'un tout-à-fait postérieur .et re- couvrant la spire , les deux autres lobes latéraux recouvrant le corps et \è test par les côtés. Branchies dorsales situées, ainsi que l'anus et les organes de la géné- ration ; dans un sillon latéral au côté droit du cerps. — Test ovale , globu- leux ou cylindrique, généralement mince, fragile et muni d'un épi- derme, enroulé, sans columelle ni saillie à la spire qui souvent même n'existe pas : ouverture de tonte la longueur de la coquille et quelque- fois prolongée à ses deux extrémi- tés , de manière à déborder le corps du test ; son bord extérieur tran- chant. Obligés de rapporter ici la plupart des espèces de ce genre à cause des noms vulgaires qu'elles ont reçus et pour lesquels nous avons fait des ar- ticles de renvoi , nous en ajoutons un petit nombre d'autres qui complètent ainsi la monographie générale de ce beau genre- f Espèces où la spire manque ou est cachée dans Cage adulte. ' 1. Huila Ugnaria , L. , Larnk. En- cycl. mélhod. , tab. 55g , fig. 5. Cette espèce habite la .Méditerranée et l'O- céan sur nos côtes et sur celles d'An- gleterre: mais elle paraît être plus pe- titedan? TOcéanA ulgairement l'Ou- blie, fePàpier roule', la GauflVe roulée. C'est le type du genre Scaphandre de Montfort. V. ce mot.. La spire est vi- sible d;ms les jeunes individus. — -i. jS. scabra , Millier , Zool. Descr. dan. P; i, pl. 90, Icon. fasc. 11 ,tab. 71, fig. 10 à 12. Bru»uiè:c , Encycl. méth. pl. 5t6 , lab. 55g, fig. 5; B. peclinata , Dillwyn , id. ; B. Catena, Montagu , '• 7, "g- 7, id. Maton et Rackett, Dyllwyn. Habite les côtes du Dane- marck et celles d'Angleterre. Tout nous fait présumer que la B. Catena est la même que la scabra ; il est vrai- semblable que celte espèce sera ren- due au genre Bullée quand on con- naîtra son Aoimal. — 3. B. ffydatis, L. , Brugiiière , Lamk. Donovan m, lab. 88, Encycl. pl. 36o , fig. 1 ; B. navkula ,Daco3ia., Montagu, Lin. BUL 57 3 Tra/is. is. , pl. 6 , fig. 1 (avec l'Ani- mal). Hab. les côtes de l'Océan. II- est douteux que ce soit la B. Hydatis rie Linné, vulg. la Goutte d'eau, la Bulle d'eau papyracée. — 4. B. Pisum, N. Elle ressemble parfaitement en petit à la pi écédente , avec laquelle on l'a peut-être confondue , mais elle n'est pas plus grosse qu'un Pois et sans apparence de stries trausverses. Hab. inconnue. — 5. B. australis , N. Un peu plus petite que la pré- cédente, se rapprochant de la sui- vante par sa l'orme. Hab. le port Jackson. — 6. B. Orbignyana, N. Espèce distincte de VHydalis, un peu moins grosse, avec des stries longitu- dinales, un coude très-prononcé au tour extérieur; sa base rctrécie; la partie supérieure de l'ouverture très- dilatée. Hab. les cotes de l'Océan près de La Rochelle. — 7. B. Naucia/i , L. , Lamk. , Martini, 1 , t. 22 , fig , 200, 201. Encycl. , t. 55g , fig. 5. Cette es- pèce habite l'océan Indien. Vulg. in Bulle d'eau, la Gondole papyraeée , la Noix de mer blanche et; striée. Celte Coquille est le type du genre Atys de Montfort. 'ce mot. — S. B. solida, Bri.g. , Lamk. B. cylindri- ça, Cherun. x, t. i46, fig. 1 556 , i3a7.Encycl.tab.36o,ng. 2. Hab. l'o- céan Indien. Vulg. la Dragée al longée.. Ces deux dernières espèces sont re- marquables par leur manque d'épi- derme, leur blancheur opaque et par le prolongement en tji e-bouchon. du bord intérieur à la base de l'o ;- verture dans la B. Nauciun. Un pro- longement semblable s'qbserve à la partie supérieure de la bouche. — 9. B. cylindracea „ Pennaut, Montagu, t. 7, fig. u; B. Oliva, Gmcl. ; B. cy/indrica, Donovan iv , t. 120 , fig. 1. Cette espèce n'est;point la B. cylindrica de Brug. Celui-ci s'est trompé en rapportant l'espèce de Dacosta à celle de Pennant. Habite nos côtes sur l'Océan et celles d'An- gleterre. — 10. B. acuminata, Brug,, Sp. n° 9, Soldani ; Saggio,, lab. 10, fig. 62, 11. Hab. les rivages de Ri- mini. Celte espèce a bosoiu d'être mieux examinée. 5?4 BUL ff Espèces où la spire est visible, avec ou sans ombilic. n.B. cylindrica , Brug. , Sp. n" 1 ; B. convoluta , Brocchi , T. n , p 65/>. Hah. la Méditerranée scion Brocchi. — 13. B. umbilicata, Montagu , Tes/. Érit. , p. 222 , t. 7 , fig. 4. Habite les côtes d'Angleterre près Falmouth. — i3. B. truncata, Adams; Montagu , t. 7 , fig. 5 ; B. retusa , Maton et Rac- kett , Dillwyn ; B . truncatula , Brug. , Sp. n. îo. Hab. les côtes de France et d'Angleterre et aussi l'Adriatique. — i4. B. obtusa, Montagu, t. 7 , lig. 3 ; id. , Dillwyn. Hab. les côles de France et d'Angleterre. — 1 5. B. kya- li/ia, Gibelin, p. 3452 , Martini,, Conch. 1 , t. 21 , fig. 199; B. Iftriàu- lr/s, Brocchi. Elle habite les côtes du Yorkshire et la Méditerranée , selon Brocclii. — 16. B. stria/a, Brug., Lamk. B. Amygdalus , Dillwyn ; B. Arnpulla, var. , Gmelin; le Gosson, Adanson; Martini, 1 , t. 22 , fig. 202 à 2o4. a. Var m'uioflB. Ampulla,Vca.- nant, vulgairement la Muscade à bou- che étroite. Ce tte espèce habite les côtes d'Egypte sur la Méditerranée, celles du Sénégal \ de la France , de l'An- gleterre , du Brésil , des Antilles , etc. — 17. B. Arnpulla , L., Lamk.; B. so- lida ,Gincliu ; Martini, 1, t. 21, fig. 188 à 190. Habite l'océan Indien et Amé- ricain. Vulg. la Gondole, l'OEuf de Vanneau , la Muscade. C'est le type du genre Bulle , Bu/lus de Montfort. — 18. B. .-liera, Gmelin, Dillwyn; Akera Bullàta , Miiller, Zool. Dan. Frodr. , 2921 , Descript. p. 88, Icori. 1 1 , , fig. 1 à 9. B. soluta parva , Chenm.; B. norwegica, Brug. ; B. ivsiliens, Donovan , 111, t. 79. — Var. major. B. solma , Chemn. Dillwyn; B. ceylanica , Brug. ; B. fragilis , Lamk! Cette curieuse Coquille dimi- nue de volume , depuis les mers du Nord jusqu'à celles de l'Inde. Les in- dividus de nos côtes sont intermé- diaires pourla taille. — 19. B. P/iysis , L., Lamk.', Martini, 1, t. 21 , £ 196, 197. Encycl., pl. 359 , fi 4L Cette jolie Coquille habite l'Océan des Grandes -Indes. Vulg. la Gondole rayée, la Bulle rayée. — 20. B. f'e- BUL lum , Gmelin , p. 3433, Dillwyn; B. Amptt/stra,Barn. Chemn. x , t. i46 hg. i348, i349. Encycl. t. 359, ï. 1'. B Jasciata, Brug. , Lamk. Cette belle Coqudle habite les côtes d'Asie Vulg. l'Oublie couleur de Paille. Nous terminerons en observant : J° que la B. cornea de Lamarck, que nous ne connaissons pas, pourraitbien èlre nolrc B.Orùiguya/ia; 2" que la B. vesica de Gmelin, faite sur de mau- vaises figures, est indéterminable ; 3° que la2?./;a/«/adePennant,pl. 75, Donovan, pl. i42, qui paraît devoir se placer parmi les Ovules, pourrait bien être une véritable Bulle. Il est à désirer que l'on puisse observer son Animal qui, selon Montagu , n'a pas de pièces osseuses dans l'estomac ; 4" que la B. diaphana de Montagu , pl. 7. f. 8, paraît être une Coquille jeuned'unautregenre; elle estencore incertaine; 5° que la B. Jlexilis de Laskey, Wem. Soc. 1. pl. 8. f. 6, ap- partient sans doute au genre Sigaret; 6° que les B . emarginata etde/iiicula/a d' Adams, Linn. Traits, v. pl. 1 f. 5 à 5 et 9 à 1 1 , nous sont inconnues ; 70 que Montforta fait son genre Rhizore pour une Coquille incomplète des- sinée par Solda ni , dont il n'est pas fôssible de déterminer exactement analogue; elle se rapproche des B. cylindrica et coronàld de Lamarck. V. , pour les autres Bulles de Bru- guière , les mots Bullée et Bro-MNE. Espèces fossiles. Nous ne numéro- terons pas celles dont les analogues vivans sont mentionnés plus hai.t sous les mêmes noms. On n'a trbuvë encore des Bulles fossiles que dans le Calcaire marin supérieur a la Craie. — B. lignaria, Brocchi , Défiance. Analogue incontestable, mais plus pe- tit {Var. antiqua.) Hab. le Plaisantin, Dax, Bordeaux, Valogues, le comté d'Essex en Angleterre. — 21. B. La- brella , N. ressemble beaucoup à la B. ovulata, Lamk., et à la B. Utri- culusàc Brocchi, mais elle n'a pas l'apparence d'ombilic. Elle est striée à ses extrémités , et ofi'rc un épais- sissemcnt près du bord extérieur. S* trouve à Dax. — 22. B. lœvis , De- BDL france, Dict. sp. n. a ; — B. acumi- nata, Brug., Brocchi. Hab. le Plaisan- tin . — B. crlindrica, Brug. , Lamarck, Ann. Mus. T. vm. pl. 09. 1*. 3. De Roissy , Défiance ; B. convoluta , Brocchi n. p. 277 et 655, t. 1. f. 7. Hab. Grigtion.Dax, Bordeaux, le Plai- santin. — 525. B. coronata, Larak, f. 4, Defrance, ^«..5. ovulata, Brocchi, f. 8. p. 377 et 655. Hab. Griguon, Valo- gues, le Plaisantin. N'étant pas assez certains de l'espèce de Brocchi qu'il dit vivante dans la Méditerranée, nous ne l'avons point mentionnée parmi les espèces vivantes. — B. truncata , truncatula, Brug., Brocchi , Soldani , Saggio, tab. 10. f. 62 K. Elle setrouve dans le Plaisantin et à Dax. — 24. B. clathrata, Défiance, Dict. sp. n. 5. Se trouve à Dax. — 25. B. ovulata, Lam. Ann. fig. 8. pl. 5g. f. 2, De Roissy, Defrauce. Habite Grignon, la Cham- pagne. — B hyalina, B. striata et B. Utriculus , Brocchi ( loc. cit. p. 276 ett>55. pl. 1. f. 6). Habitele Plaisantin, Bordeaux, Dax. — 26. B. miliaris, Brocchi 11. p. 655. t. 10. f. 27, Dé- fiance, Dict. Hab. le Plaisantin. Selon Soldani, elle vit dans la Méditerranée, mais elle est encore à vérifier, et ne la connaissant pas, nous ne la portons pas parmi les espèces vivantes. — 37. B. striatella, Lamarck (loc. cit. f. 5). Id. De Roissy, Defrance. Hab. Grignon. Lamarck et Defrance la donnent comme analogue de la B. Akera. N'ayant pas sa coquille fossile, nous n'avons pu vérifier cette ana- logie. Bulle a ceinture , c'est la Bulla gibbosa de L. K. Ovule. Bllle aquatique , c'est la Physa fontinalis. Piiyse. Bulle d'eau .ou Noix de mer, c'est la Bulla JS'aucum. V. Bulle. Bllle d'eau papyuacée, c'est la Bulla Jfydaiis. V. Bulle. (f.) BEL LEE. Bullœa. moll. Genre de ia famille des Acères , ce mot , établi pour une seule espèce séparée des Bulles ,1a Bullœa aperta de Linné. Le premier auteur qui ait oh trvé cette Coquille et le Mollus- BUL 57 5 que qui l'habile , et qui ait même décrit les osselets internes de son es- tomac , qu'il prenait à la vérité pour un opercule , est Fabius Colunma ( de Purpurâ , p. 28 et 5o ) , qui don- ne la figure de cette Coquille sous le nom de Coucha natalis minima e.voti- ca. Plusieurs naturalistes ont , com- me le remarque Brocchi , rapporté à tort cette première observation à Plancus , qui long-temps après figu- ra de nouveau , d'abord d'une ma- nière méconnaissable, la B. aperta, sous le nom d'Amande de mer , Amygdala marina ( de Conch. min. not. , pl. 5 , fig. 9 et 10) , puis un peu mieux et avec son estomac et celui de la B. Hydatis {ib. suptol. pl. n , f. e. 1. m. N. o ). Ascanius et Mjïlïer ayant observé, chacun de sou côté, le Mol- lusque dont il s'agit à l'état de vie , ne reconnurent point ce qu'en avaient dit Columna et Plancus , et le consi- dérèrent comme un Animal nouveau. Ascanius le nomma Phylline quadri- pardta ( Acta Stock/i. 1772 , p. 025, tab. 10 , f. a. u. ) , et Mùller Loba- ria quadriloba( Zool.Dan. Prodr. 2741, Icon. fasc. 5 , p. 00, tab. 100) ; mais Abildgaard , éditeur de Millier, remarqua la ressemblance du Loba- ria avec la figure de Plancus , qu'il crut cependant représenter une autre espèce. Linné plaça la B. aperta dans son Systema Naturœ , où Gmeliii in- troduisit , outre cette espèce qui fi- gure dans les Bulles , de genre Loba- ria qu'il plaça entre les Holothu- ries et le Triton, autre doublé 'em- ploi de même nature. Bi'uguière , malgré l'établissement des genres Lù- baria et Akera de Mùller, ne ci ut pas devoir les adopter , et laissa la Bullœa aperta dans les Bulles. Cu- vier publia enfin une première note sur ce Mollusque , oii il montra son analogie avec l'Aplysie ( Bullet: des Se. par la Soc. Phil. an 8 ) , et bien- tôt après , un mémoiie anatomiqiic dans les Annales du Muséum , ce qui détermina Lamarck à en faire un nouveau genre. Ne connaissant peut- être pas alors qu'il était établi depuis long-temps par Millier , il tfe pnt pas :">7l> BUL , son nom et l'appela Bullée ( An. s. vert. . 1"' édit. p. 65 ). Ce genre a depuis clé adopté par Bosc [ MoJl. de Délerv. , V. p. 65 > , et De Roissy (Moll. dcSonnini , V. p. ig3). Dans ce menu: temps à peu près , Drapa r- naud venait de découvrir la super- cherie de Gioéni , et de décrire l'es- tomac de la B. lignaiia. -Les osselets analogues , trouvés dans celui de la Bullée par Cuvier , ont peut-être fait conclu: e que ces deux espèces étaient congénères ; car Lamarck ( lue. cit. ) indique la B. lignaiia comme faisant partie du genre Bul- lée , eneur qui a été suivie par Bosc, De Roissy et Duvernoy , ainsi que par Monlfort, qui, en les réunissant, prend cependant la lignaiia pour tj'pe du genre Scaphandre dans le- quel il pataît faire entrer Yaperta. Déjà depuis ]8o3 , Montagu avait donné une bonne ligure de ia Bul- lée ,etrappiochétoutce qu'en avaient dit ses devanciers ( Test. Brit. T. i , p. 209 , et T, 11. Vignette , f . 1 à 4 ). En 1810 , Cuvier, dans son Mémoire général sur les Acères , étendit ses premières observations sur Yaperta , et en donna une anatomie plus déve- loppée et comparée ( Ann. Mus., T. xvi ., 1810 ) , à laquelle nous ren- voyons pour tous les détails de l'or- ganisation interne. Dans la première édition des An- s. vert. , la Bullée est placée très-loin des Bulles ; dans 1 Extr. du Cours de Zool. , ces deux genres sont rapprochés et font partie de la famille des Laplysiens. Dans la nouv. édit. des An. s. vert., c'est dans celle des Bulléens , démembrée de la première , que se trouvent la Bullée et les genres voisins. Dans le Règne Anim. , l'ouvrage de Schweig- ger et celui de Goldfuss , la Bullée ne tonne qu'un sous-genre des Acères. Ocken lui a rendu avec raison le nom primitif donné par Millier , celui de Lobaria. On ne conuaît encore qu'une seule Bullée ; mais il est vrai- semblable que la B. scabra de Mùllcr ou Catena de Montagu devra aussi en faire partie. D'après les observations de Colum- i;LL na , Plancus et Zinanni, relatées pai Cuvier , l'Animal de la Ji. apma lépand, lorsqu'on le touche, une liqueur purpurine , comme celle des Aplysies. Plancus et MulJcr afin nient que les Bullécs adhèrent fortement aux éponges et aux autres produc- tions marines, ce qui, selon le pie- mier, les avait fait appeler Sangsuii, de me/ pur Zinanni. Les Bullée» na- gent comme les Bulles. Selon Pérou elles habitent les fonds vaseux oii elles restent , mê-Aie quand la mer est retirée , et s'il vjent du soleil , elles s'enfoncent sous une couche extrê- mement mince de vase. L'Animal qui contient la B. aperta offre une masse presque informe , de figure ovaje, longue d'un pouce et demi à deux pouces, et large de trois quai ts ou un pouce , blanche , trans- parente , avec de nombreuses petites taches opaques ; la face supérieure est divisée transversalement en deux parties. La postérieure , irrégulière- ment arrondie dans son contour , of- fre un lobe charnu à bords libres , orné de quelques raies opaques , dans lequel estconlenuelacoquilledonl les formes s'aperçoivent un peu à travers son enveloppe. L'antérieure forme un autre lobe bombé , analogue à la cuirasse des Bulles, nommé par Cu- vier le disque tentaculaii e, parce qu'il le considère comme étant forme par la réunion des quatre tentacules Mais on n'y aperçoit pas, comme dans les Bulles , deux yeux distincts Ceux-ci paraissent manquer ou non pas été aperçus. Les tentacules man- quent absolument; cependant , dan: l'état de vie , le bord antéricui du disque tentaculaire semble divisi en quatre protubérances tentaculi- formes , mais susceptibles de varia tions. Ce disque est divisé longitudi- nalcment par une .'aie transparente En dessous se trouve en avant li pied qui répond au disque tentacu- laire > et qui est séparé par un silloi transversal d'un autre lobe charni qui répond au lobe postérieur sape rieur, et qui est une sorte de conti- nuation ou d'appendice du pied. Cha BUL :un dos côtés du pied est renflé en m bourrelet qui se réfléchit sur les laites de l'Animal, presque d'un jout à l'autre, se montre en dessus , mire les deux lobes, et fait ainsi pa- ..iitre la face supérieure comme divi- sée en quatre lobes, d'où sont ve- nus les noms de Lobaria quadriloba Bt de Pliylline quadripartita , don- ués par Millier et Ascanius. Un sil- lon longitudinal très - large règne sur tout le côté droit du corps, en- tre le pied et sen appendice d'une part, et la coquiile et le disque ten- taculaire de l'autre. A sou extrémité intérieure est l'orifice de la verge ; vers la moitié postérieure est un creux qui s'enfonce sous la coquille , cl où, sont les branchies. Sous ce creux , dans le sillon , sont , en avant l orifice de Yoviductus , et en arrière l'anus qui est un petit tube saillant. Une rainure réunit l'orifice de l'anus à colui de la verge, comme dans l'A- plysie : la bouche est située eu avant entre le pied et le disque tenta- culaire , comme entre deux lèvres. Pour obtenir la coquille , il faut fendre la peau qui la recouvre. Elle protège les principaux viscères , et n a point d'attache musculaire selon Cuvier de qui nous avons extrait cette de.-cnption, ainsi que de l'ouvrage de Montagu. La coquille est mince, légè- re, transparente comme du verre ; elle n offre qu'un repli qui cependant est un îujmmencement de spire ; èt son ouverture est si grande , qu'elle for- m? presque toute la coquille. On n'en connaît qu'une espèce. Bullée ouverte , Bullœa aperta , Lara. Bulla aperta, Lin. Brug. Chemn. x, p. 119, t. i46 , f. i354 , ■ 3 tS : Donovan iv, t. 150. Pâylline quadripartita, Ascani is ; Lobaria quadriloba, Mùller , Bullœa Plau- c.iana , Lam. An. s. vert. ire édit. ; Montagu, Test. Brit. , vign. 2. f . / a 4. Cc!te espèce p irait , co nin3 plu- sieurs B .lies , habiter une grande partie des mers , depuis celles du Nord et h Mé literranée, jusque dans celle» ris |a Nouvelle-Hollande, ou «II* a été trouvée par Péron. Elle v rosci n. BUL 577 est seulement plus grande. Linné la cile au cap de Boune - Espérance. Vulg. l'Amande de mer , l'Oublie blanche , la petite Oublie blanche papyracée. Cette Coquille si fragile s'est cependant conservée à l'état fos- sile. Elle est citée à Grignon par De- france ( Dict. des Se. nat. ) (f.) ; * BULLÉENS. moll. Famille de l'ordre des Mollusques gastéropodes, établie souscenom par Lamarck(An. sans vert., 2e édit. t. 6. 2. p. 27) pour les ïectibranches auxquels Cuvier a don- né le nom générique d'Acères. V. co mot. Les Mollusques dont il s'agit fai- saientd'abord partie de la famille des Laplysiens de Lamarck ( Extr. du Co urs de Zool.) , que Lamarck a di- visée en deux. Les Bulléens com- prenaient les genres Acère ( les Acé- rés propres , Cuvier , Doride , Mec- kél ) : Bullée et Bulle reviennent par conséquent à notre famille des Acères. V. ce mot , Dohide , Bul- le et Bullée. (f.) BULLE -BIRD. ois. Syn. anglais du Butor, Ardeastellaris , L. V. Hé- KON. ( DR. .Z.) * BULLERBLOMSTER. bot. ph\n. Syn. de Trollius europœus en Ostrogothie. (b.) BULL-FROG. rf.pt. ba.tr. C'est- à-dire Grenouille-Taureau. Sjm.de la Mugissante. V. Grenouille, (e.) BULLHE AD. pois. Syn. anglais de Chabot. F". Cotte. (b.) BULLTARDE. Bulliarda. bot. piiv.v. De Cindolle, dans son ou- vrage sur les Plantes grasses et sa Flore française, a séparé du genre Tillœa la petite Plante nommée par Limirck Tillxa aquatica , et par Willflenow Tillœa raillantii :, parce que Vaillent en a donné une excel- lente fi g ire ( Botanicon. Par. t. 10. f. 1), cl en a formé un genre distinct dé lié à Btilliir.i , bo'anhfc cstimible, auteur d'un ouvrage intitu'c Hirbier de h France, où l'histoire des Cham- pignons fut traitée avec de précieux délail». Ce genre se distingue du TU- ij8 BUL tœa paV soh calice à quatre divisions , par sa corolle tétrapétale et par ses écailles, ses étamines et ses pistils au nombre de quatre. Ses capsules, qui ne sont point étranglées vers leur mi- lieu ,sonl uniloculaircs, et renferment toujours plus de deux graines. La Biûliarda aillantii , Cand. ( Plant, grasses, pl. 74 ), est une petite Plante annuelle, haute d'un pouce, ayant la tige charnue , rougeàtre et dichoto- me; des feuilles opposées, oblongucs, sessiles et charnues; de petites lleurs axillaires et solitaires, portées sur des pédicelles plus longs que les feuilles €t d'un blanc rougeàtre. Cette petite Plante croît sur le bord des mares dans la forêt de Fontaine- bleau. Elle fleurit pendant presque tout l'été. (A.R.) BULLTER. moll. Nom donné par Lamarck (An. sans vert. xie édit.)à l'Animal des Bulles. (f.) * BULLIN. Buîtinus. moll. Genre de la famille des Bullins d'Ocken ( Lchrb. der Z00L p. 3oo) , V. Bul- lins, emprunté du genre Bulin d'A- danson , qu'Ocken, en ajoutant un 1 à son nom , a augmenté , sans motifs , des Aucyles qui pouvaient,, et sous les rapports de l'Animal et sous ceux de la coquille , rester en genre dis- tinct. P~. Ancyle et Physe. (f.) * BULLTNE. Bidlina. moll. Genre institué par nous dans nos Tableaux généraux des Animaux mollusques , p. 3o,pour quelques espèces de Bulles à spire saillante , dont l'Animal pré- sente des caractères particuliers , et qui nous on t. paru, assez distincts pour mériter cette séparation. Les coquil- les seules nous avaient d'abord portés à établir une coupe séparée, se refu- sant , en partie , à entrer dans le ca- dre des vraies Bulles , lorsque le doc- leur Ouoy voulut bien nous donner communication de l'Animal de la B. undata de Bruguièie , qui vint con- firmer nos présomptions. Dans celte espèce, la lèle semble distincte et pourvue de chaque côté d'une sorte de tentacule assez allongé; mais nous BUL ne savons point si les yeux existent dans ce Mollusque que nous n'avons pu examiner que superficiellement. Deux appendices ovales , allongés , naissent;! l'arrière de cette partie qui ressemble à une tête , et recouvrent le haut de la coquille qui est visible en grande partie, depuis le bord de ses 'lobes jusqu'au sommet de la spire. Le pied est extrêmement large. Ce Mollusque est orné de très - belles couleurs. Nous ne pouvons préciser davantage les caractères de ce nou- veau genre , dont le docteur Quoy donnera sans doute une description plus détaillée. Là coquille des espèces que nous y rapportons offre une ana- logie remarquable avec les ïorna- telles , à l'exception des plis columel- laires dont elles sont privées. La spire est bien visible , composée de plusieurs tours et bien saillante. La columelle est presque solide et re- couverte par le bord inteme qui la tapisse en se repliant, mais sans for- mel' d'ombilic. . Voici les espèces que nous rappor- tons au genre Bulline : 1. B. apluslre , L. , Lamarck , Clieinnitz , X , p. 116 , t. i46, fig. a55o, 1 35 j . Encycl.,pl. 5.Ô9 , lig. 2. Cette jolie Coquille se trouve aux Mo- luquesetaux les îles Nicobar. Vuig- le Bouton, de /ose. — 2. B. Lirieola- ta, N. Jolie Coquille, un peu plus grande que la B. scabra , de même forme, toute blanche, munie de stries transverses , bien marquées , serrées et raboteuses , ornée seulement de deux lignes noires fines, dont l'infé- rieure est quelquefois double. Son ha- bitation est inconnue. — 5. B. un- data , Bruguièrc , Encyc. , p. 5So ; Lister, Synops., t. 7 1 5 , fig. 74; Mar- tini, Conch., t. 1 , p. 235 cl Yig.,at., p. 274, fig. 4, S. Bulla Htlidula, Dilhvyn ; Favanne , Conch. , pl. 27, fig. F 5. Cette espèce a été observée par le docteur Quoy dans les îles de fa mer du Sud. — 4. B. scabra , Chcmnitz, Conch. , X, p. ) i«, i_4f>, fig. i55a et 1553; Ginelin, p. 5434 ; Dillwyn , p. 434; Favanne , Conch. , pl. 27 , fig. E. Elle se trouve à Java. BUM. Espèce fossile ; 5. B. secalina, N. Petite Co- quille, à peine de la grosseur d'un grain de seigle, munie de stries traus- verses , plus prononcées vers la co- lumelle aspire élevée; bouche lon- gitudinale , étroite intérieurement , presque des deux tiers de la coquille. Elle se trouve dans l'Argile de Lon- dres. (J?0 *BVLLllSS.Bidlinen. moll. Oclcen {Le/irb. dêr Zool. , p. 3oi) a formé sous ce nom une famille composée des genres Planorbe , fiullin ( Ancyles et Physes ) , Limnée et Marsyas ( Au- ricules et Scarabes). F~. ces mots. Les Animaux des Marsyas étant peu con- nus alors , cet auteur est excusable de les avoir réunis aux Pulmonés hygro- pbiles; mais actuellement cette réu- nion ne saurait avoir lieu. V. LiM- néens et Aueicules. (f.) BULL-RUSH et CLUB-RUSH. bot. phas. Syn. anglais de Scirpe. V. ce mot. (B.) BULL-TROUTE. pois. Syn. anglais de Truite saumonée. V. Saumon, (b.) BULLUS. mole. Nom scientifique du genre Bulle de Montfort./^. Bulle. BULTJE. moll. Nom hollandais qui signifie Bossue, et qui a' été appliqué au Strombus canariurn par Rumphius, selon Montfoi t ( Co/ic/i. 2, p. .645). On donne aussi ce nom à la Bulla gibbusa de Linné , type du genre Ul- lime de Moutfort. K- Ovule, (f.) BULU. bot. m an. Même chose que Bouiou. A", ce mot. (b.) BULUÏU" et BU LYTU - LAPA - R.OW. bot. Pbah. Syn. présumé de Pnriétaire chez les Romains. (b.) BCLZ , BULZLING et BILZ. bot. crypï. Noms donnés comme syn. allemands de Bolet. Pr. ce iftot. (b.) BUAIA. ous. Espèce du genre Chouette, Strix Ûïocfua, Gmel. en Egypte. V. Chouette. (nn..z.) BUMALDE. Biimaltla. bot. phan. Thunberg nomme ainsi un Arbris- BUM 579 seau du Japon, très-rameux et glabre, dont les feuilles sont opposées et ter- nées , les fleurs disposées en grappes terminales. Elles offrent un calice quinqueparti, cinq pétales à insertion hypogynique; cinq étamines insérées sur leurs ougleis ; un ovaire libre sur- monté de deux styles velus , ainsi que le reste de sa surface, et que termi- nent deux stigmates. Il devient une capsule à deux loges et à deux poin- tes. Jussieu, en plaçant ce genre à la suite des Rhamnées, met en question si son affinité avec les Berbéridées ne serait pas plus grande. (A.D.i.) BUMBOS. rept. oph. (Jobson. Hist. Gén. Vôg.) Syn. de Crocodile chez les Nègres de la rivière de Gam- bie, (b.) BUMBOS. bot. phan. Même chose que Bambos. V. Bambou. (b.) BUMELTA. eot. phan. Genre dè la famille des Sapotées , voisin du Syderoxylum dont plusieurs espèces lui ont été rapportées. Il a pour ca- ractères : un calice quinqueparti; une corolle dont le tube est court et le limbe divisé en cinq lobes munis cha- cun de deux squammules à leur base; cinq étamines insérées au tube de la corolle, opposées à ses divisions et sé- parées entre elles par autant d'appen- dices membraneux; un style et un stigmate simples ; un ovaire à cinq loges, contenant chacun un ovule soli- taire,etqui se change plus tard en une drupe ovale monosperme. — On a dé- cri t environ quinze espèces de ce genre, qui reconnaissent presque toutes pour patrie l'Amérique septentrionale et surtout les Antilles. Ce sont des Ar- bres, plus rarement des Arbustes ou des Arbrissaux à feuilles éparses et entières , de l'aisselle desquelles par- tent le plus souvent en faisceaux des Î)édoncules pont an t une seule fleur )lanche. Il nous suffit d'indiquer ici le JJumelia recliriala de Michaux, fi- guré lab. 22 du Choix dés Plantes , par Ventçnat; le B. salicijulia, figuré da ns les Collectanea de Jacquin c t don t le fruit offre souvent deux graines, et le B. rotundifolia de Swarlz , décrit iiSo BUN complètement par fCunlh dans l'ou- vrage de Humboldl. (A. D.J.) BDMUM et BUNCJE. bot. phan. Syn. de Pàaseolus Max à Ceylan. V. Dolich. (b.) BUNA. bot. phan. (L'Écluse.) Syn. de Café. V. ce mot. (B.) BUNA-PALLA. bot. phan. Syn.de Macis dans les Moluques. V. Mus- cadier. . (b.) * BDNAROT. bot. phan. Sjn. de Cicuta uirosa en Scanie. (b.) BUNC/E. bot. phan. V. Bumum. * BUNCHOS1E. Bunchosia. bot. phan. Ce genre a été établi par L.-C. Richard dans la famille des Malpi- ghiacées; il offre pour caractères : un calice hémisphérique, à cinq divisions glanduleuses extérieurement. Sa co- rolle se compose de cinq pétales on- guiculés, réniformes, arrondis , étalés. Ses étamines , au nombre de dix , sont hypogynes, et ont leurs filets soudés par ta base. L'ovaire est à deux loges qui renferment chacune un seul ovule pendant. L'ovaire est sur- monté d'un seul style que termine un stigmate déprimé et pelté. Le fruit est une baie à deux loges monospermes , dont l'endocarpe est osseux. LesBun- chosies sont des Arbres ou des Ar- brisseaux originaires de l'Amérique équinoxiale ; leurs feuilles sont oppo- sées, très-entières, gla nd uleuses; leurs fleurs sont jaunes ou blanches en grappes axillaires. Ce genre diffère du Malpighia par son ovaire à deux lo- ges, son style simple et son fruit qui est une baie à deux loges. On doit y rapporter [esMalp/g/iia odorata,Jacq. Malpigkia n'aida , ïacq. Malp. arme- uiaca, Cav . Malp. gland ulosa , Cav. , et quatre espèces décrites récemment par Kunth , dans ses Noua Gênera qui fontpartiedes voyages de Humboldt. (A.R.) BUNCH-WHALE. mam. Syn. de Baleine noueuse en anglais. V. Ba- T,EINE. (A.D.-NS.) BUNDIA. rois. Même chose que Roridia. ce mot. BUN BUN DO L. ois. Syn. malais d Gros-Bec à tête blanche, Loxia fei ruginosa , Lath. Gros-Bf.c (diu.z BUN DURE ou BUNDURH. (Da léchamp.) Même chose qu'Agileui V. ce mot. (b.) BUNE ou BURE. ois. Syn. vul gaire de Toumepierre, Tringa Inte* près, L. V. Tournepierre. (db..z.) BUNERA. bot. phan. Il para que c'est la même chose qucBuniadt V~. ce mot. (a. d. i.) BUNESAT. bot. phan. Syn. africai de Buglosse. P~. ce mot. (b.) ■ BUNETTE ou BURETTE, ou Syn. vulgaire du Traine - Buisson Motacilla rnodularis , L. J^. Ac CENTEUR. (DR..Z ) BUNGALON. bot. phan. (Ca melli.) Arbre laiteux des Philippines qui paraît être un Manglier, et don la feuille est mangeable. (a. d. I.) BUNGARUM - PARNAH. repi oph. Syn. iudou de Bongare. F', c mot. (b/ BUNGO. bot. ph.vn. Syn. mala de Justicia purpurea, L. (b.' * BUNGUM. bot. phan. ( Rumpr Jmb. VI. t. 22. f. i.) Même chos qu'Adel-Odagam. V. ce mot. (b.] BUNIA.DE. Bunias. bot. PHAN. C genre établi par Linné, dans la f; mille naturelle des Crucifères , Tétn dynamie siliculeuse , a été singulù rement limité dans ses caracières p; Robert Brown et De Csndolle. C dernier, dans .son Systema T'egetab Hum, lui assigne les caractères su vans : son calice est formé de quali sépales égaux ; ses pétales sont ongu culés à leur base. Les étamines ont h filets dépourvus de dentelures. I friiit est une silicule tétragone, ind< hiscenle, articulée, à deux loges avai sa parfaite maturité, et qui, plus tan se séparent en deux autres cavités, e sorte que la silicule bien mure semb être quadriloculaire, chaque loge coi tenant une seule graine globuleuse dont les cotylédons sont incumban' BUN néaires, étroits et roulés en spirale. Ce genre ainsi caractérisé ne con- .ent plus que trois espèces , savoir : luniasErucago, Bunias aspera etBu- ias orientalis. La première et la roisième croissent en France ; la se- onde est originaire du Portugal. Les utres espèces du genre Bunias de .inné ont été rangées dans les genres 'akïle , Rapistrum , Pugionurn , Ocâ- iodiian , Euclodium , etc. V . ces lOtS. (A. R.) * BUNIADÉES. Buniackœ. bot. HaH. De Caudolle , dans le second oluine du Systema P'egctabitium , omme ainsi la dix-septième tribu de i famille des Crucifères, caractérisée ar une suicide articulée, iudéhis- ente, à deux ou quatre loges, conle- ant chacune une seule graine , et par ïs cotylédons linéaires , roulés en Dirale. Cette tribu ne renferme que : seul eenre Bunias. V. ce mot. (a,r.) BUNIAS et BUNION. bot. phan. jioscoride.) Syn. de Navet. (b.) BUNILM. bot. phan. Genre de la mille des Ombellifères. Sou calice ;t terminé par un bord entier; ses étales sontégauxet courbés en cœur; m fruit ovoïde-oblong est marqué de ries et tuberculeux dans leurs inter- nes ; ses invoiucelles ont plusieurs 'lioles. Deux espèces de Bunium se :ncontrent en France. L'uneest celle laquelle Linné a donné le nom >écifique de Bulbocastanum , que ournefort lui appliquait comme gé- érique, connue vulgairement sous :lui de Suron ou Terre-Noix, à cause ï sa racine bulbeuse , arrondie et snneàmanger. Elle a des involucres ; sepl à huit folioles et des feuilles ïux ou trois fois ailées , à découpures .roitcs et linéaires. Dans l'autre, le '.ma/lis de Gouan \, B. denwfatumde Flore française, la racine et les feuil- s sont a pêû près semblables, mais tige est plus grêle, plus allongée, oins fetiiUeeêt un peu (lexueuso, et nvolucre nul ou de deux à trois fo- )lca seulement. Le B- aromaticurn, ., qui habite la Crète et la Syriir, pr«- BDN 58 1 sente un involucre de six folioles en- viron, et des feuilles à découpures fi- liformes, (a.d.ï.) Le nom de Bunium désigne dans Daléchamp Y/Ethusa Bunius , dans Camérarius VErysimum Barbarœa , etdansDodoens le Bunium Bulbocas- tanum,^. (b.) BUNIVA. pots. Espèce du genre Bàliste. V. ce mot. Elle se pêcbe dans la mer de Nice. (b.) BUNK. ois. Syn. polonais de Bu- tor, Àrdea stellaris, L. V. Héron. On le donne aussi à la Buse. (db...z.) BUNKA. pois. Syn. norvégien de Cyprinus latus. V. Cyprin. (b.) * BUNKIE. bot. crypt. Syn. à'Uli'a intestinales en Scanie. (b.) BDNNO. bot. phan. Même chose que Buna. V. ce mot. (b.) BUNODE. annel. Genre formé par Guettard dans sa monographie des Vers à tuyaux , d'après une figure de d'Argen ville qu'il reproduit (tom. m , • pl. 6g,fig 9). Schweigger l'a adopté encore qu'imparfaitement défini. On lui attribue pour caractères : un corps conique, articulé, ayant des articu- lations nombreuses; la tête conique , contractile, terminée supérieurement par un trou rond, qui est la bouche; à sa base, est une couronne formée d'organes qui peuvent être des tenta- cules ou des branchies , que d'Argen- ville appelait improprementdes pâtes. La Bunode est uu Animal marin, (b ) BDNROT. bot. phan. L'un des noms suédois de F Artemisiavulgaris. V. Armoise. (b.) BUNT-BAASH cto BAORSCH. pois. Syn. Allemand de Perche, (b.) BUNTE-KBJEHE. ois. Syn. alle- mand de la Corneille mantelée , Cor- vus Comix, L. /""".Corbeau. (im..z.) BUNTER-REGER. ois. Syn. du Bihoreau, Jrrfea iïycticora.r, L. en Allemagne. V. Héron. (dr..z.) BUN'TING. ois. (\lbin.) Syn. rie ]'0\U)\;m,Embcriza rfortidana. L, f. Butant. (bn..zV) 5Sa BUP BUNTKUPJFEREZ. min. Syn. al- lemand de Cuivre pyriteux hépatique. V. Cuivre. (luc.) BUNTSING. m a m . Syn. allemand de Putois. V. Marte. (a.d..ns ) BDO. mim. (Vanhelmout.) Même chose que Brumazar. V. ce mot. (LUC.) BUONOLI. ois. Syn. vulgaire de laHulotte, Stfue'ÀlucoJL. P'. Chouet- te. (DR..Z.) BUPARTTI. bot. phan. Petit Ar- bre de l'Inde, regardé d'abord comme l'Hibiscus populneus à la côte de Malabar, mais que DuPetit-Thouars croit devoir former un genre particu- lier sous le nom de Pariti. V. ce mot. (b.) BUPHAGE. Buphaga. V. Pique- Boeuf. BUPHTH ALME . Buphthalmum. bot. phan. Corymbifères , Jussïeu; Syngénésie Polygamie superflue, L. L'involucre est composé de folioles imbriquées; tantôt elles sont à peu près égales, écailleuses et plus courtes que le rayon , et c'est ce qui consti- tuait le genre Asteroides de Tourne- fort et de Vaillant , Buslia d'Adan- son ; tantôt les extérieures, allongées et foliacées , dépassent le rayon , et c'est ce qui caractérisait le genre jlsteriscus de ïournefort et Vaillant, Borrichia d'Adanson. Le réceptacle est garni de paillettes ; les fleurs sont radiées, à fleurons hermaphrodites, à demi-fleurons femelles , fertiles ; les akènes sont ailés et couronnés d'un rebord membraneux , denté ou pres- que foliacé. f Ce genre comprend des Herbes et des Arbrisseaux à, feuilles opposées ou alternes, à fleurs souvent termi- nales. Ou en compte plus de vingt espèces qui croissent dans les régions méridionales. Nous nous contente- rons de citer , dans la première sec- tion , celle des Astéroïdes , les Bup/i- tAalmumsalicifoliumetgrqnfii/lorum, espèces extrêmement voisines , à tiges herbacées et à feuilles alternes, qu'on BUP rencontre dans le midi de la France; le B. oleraceum , à feuilles opposées , épaisses et cendrées , qui croît natu- rellement et est aussi cultivé dans ia Chine et la Cochinchine , ou il sert d'aliment. — Dans la section des Astériscus , le B. frutescens , Ar- brisseau à feuilles opposées, origi- naire de la Jamaïque et de la Virgi- nie, figuré tab. 25 du Jardin de Cels par Ventenat, et trois espèces à feuilles alternes, qui habiient nos dé- partemens méridionaux , le B. spi- nosurn où les feuilles de la tige sont terminées par une épine ; le B. aqua- ticum où ces feuilles sont allongées , les fleurs petites , les unes sçssiles et axillaires , les autres situées au som- met des rameaux; le B. markimum à feuilles spatulées , à fleurs solitaires, , assez grandes et toutes terminales. (A. D. J.) * BUPILjE. bot. phan. Nom don- né à Ceylan à une Plante qui paraît appartenir au genre Cracca. (b.) BUPLÈVB.E. Bupleurum. bot. phan. Ce genre , de la famille des Ombellifères , présente un calice en- tier ; cinq pétales entiers , égaux , courbés en demi-cercle ; un fruit ar- rondi ou ovoïde, comprimé légère- ment sur ses côtés, relevé et strié sur ses faces. Ses involucres sont quelquefois nuls, quelquefois com- posés d'une à cinq folioles courtes ; ses involucellcs sont de cinq folioles plus grandes , souvent colorées et soudées quelquefois entre elles à leur base. Les fleurs sont jaunes , et les feuilles entières , excepté dans une seule espèce du cap de Bonne-Espé- rance, B. difforme , où elles se divi- sent eu trois parties. — Tels sont les caractères par lesquels les botanistes s'accordent généralement à distin- guer ce genre. Cependant Hoffman , qui s'est occupé particulièrement des Ombellifères , cl a donné son atten- tion à plusieurs organes auxquels jus- qu'ici on avait attaché moins d im- portance dans la distribution des genres, propose de diviser celui-ci eu plusieurs établis par lui , ou cm- BUP u-untés à d'autres auteurs. Nous ex- pierons en peu de mots les carac- ùi es sur lesquels il les fonde , dans es articles Diaphyllum , Isophyllum , Jdonlites et Teneria , auxquels nous envoyons le lecteur , de peur de jeter le la confusion ici , et nous nous con- entons d'ajouter que les espèces qu'il •.onserve au genre.Bw/j/èv/-esont celles jui sont dépourvues d'involucre. Sur trente espèces environ qui ont ité décrites , la moitié fait partie de la ?lorc française. Vingt d'entre elles iont des Plantes herbacées , les autres iout des Arbrisseaux ; mais toutes >nt un tissu ferme et coriace assez ca- •actéristique. Dans la première sec- tion , nous citerons le Buplevnim ro- ntndifoliu/n dépourvu d'involucre et k feuilles perfoliées ; le B. stellatum , )u les folioles de l'involucre sont au acmbre de trois , et celles de l'invo- ucelle soudées ensemble; le B. gra- Tiinifolium dont le nom indique la Tonne des feuilles et dont les involu- :elles sont de sept à huit folioles ; le B.falcatum à tige flexueuse, à feuil- .es ovales au-dessus de la racine et ancéolées sur la tige , à involucres et nvolueelles composés de cinq fo- ioles. Les B. tenuissimum ,junceuni , -anunculoides , etc. , etc. , diffèrent )ar la forme de leurs feuilles, des fo- ioles de leurs in volucelles, le nombre les rayons de leurs ombelles. — Par- ni les espèces à tige frutesçeute , le B. arborescens , originaire du cap de 3onne-Espérance , à feuilles oblon- gues, très-entières et pétiolées ; le B. '/itlicosum. indigène, à feuilles ses- iiles, ovales-lancéolées et entières; e B. spinosum qui croît en Espagne , ;t dont les rameaux de la panicule finissent par se changer en épines. (a. d. j.) BTJPLEVROIDES. bot. phan. iyn. de P/tyllisJVoola , L. /-\ Phyl- ssa. (b.) BUPO. bot. phan. Syn. japonais l 'Evonymus japonicus .^.Fusain. (b.) BUPRESTE. Bupreslk. INS. Genre le l'ordre des Coléoptères , section les Pentamores, famille des Surri- BTJP 583 cornes, tribu des Buprestides (Règne Anim. de Cuv.) , établi par Linné et subdivisé depuis en quelques autres genres. Latreillelui assigne pour ca- ractères : antennes filiformes , en scie, un peu plus courtes que le prothorax , composées de onze . articles ; mandi-r- bules cornées ; mâchoires divisées en deux pièces à leur extrémité ; palpes filiformes ou légèrement plus gros à leur sommet , terminés par un ar- ticle presque cylindrique; tête à de- mi-enfoncée dans le prothorax ; ély- tres très-dures, abord postérieur sou- vent denté ; pénultième article des tarses profondément échancré; corps allongé. Ce genre, assez semblable aux Taupins par la forme générale du corps , en diffère par un grand nombre de caractères , dont le plus évident est l'absence d'un ressort ou appareil pour le saut. — Les.Buprestes marchent lentement, mais ils volent très-bien; ils sont trcs-brillans en, couleurs métalliques. Cet éclat leur a valu le nom générique de Richards sous lequel Geoffroy les a décrits dans son Histoire des Insectes. Les larves vivent dans le bois , et l'Insecte par- fait se rencontre sur les Arbres et sur les Fleurs. Les Buprestes sont très- communs dans les climats chauds , et deviennent d'autant plus rares qu'on s'avance davantage vers le nord. Le général Déjean (Calai, des Coléopt. p. 28) en mentionne cent trente-trois espèces; on en connaît plus de cent cinquante. Les unes n'ont point d'écusson apparent ; par- mi elles , nous remarquerons le Bu- preste fasciculé , B. faspiculala de Linné , figuré par Olivier (Col. 3 , pl. 4, fig. 38). Les autres ont l'écusson apparent. Nous citerons le Bupreste géant , B. gigas de Linné , originaire de Cayeiiue, figuré par Olivier (loc. cit. pl. 1 , fig. 1 ) , et le Bupreste à, fossettes, B. chrysustigrna d'Olivier {loc. cit. pl. 6 , fig. 54) ou le B. affinis de Fabricius. Il se trouve en France. (ATJD.) BUPRESTIDES. /i^/ea/M-s. ins. La - treille (Règ. An. de Cuv.) désigne sous. g»4 BUR ce nom la première tribu delà famille des Serricorncs dans les Coléoptères Pentamères; elle comprend les genres Bupreste, Aphanis'.ique , Mélasis et Cérophytc, f^. ces mots, et elle a pour caractères : corps toujours fer- me, le plus souvent ovale ou ellipti- que , droit ; tète engagée verticale- ment jusqu'aux yeux dans le protho- rax; sternum antérieur grand, dis- tingué de chaque côté par une rai- nu; e où s'appliquent les antennes toujours courtes , dilaté ou avancé en devant jusque sous la bouche , son extrémité opposée se prolongeant en forme de stilet ou de corne , pointue ou mousse1 , maistoujoursdécouverte; mandibules terminées en une pointe entière, ou sans échancrure ni dent : dernier article des palpes presque cy- lindrique dans les uns , ovoïde ou globuleux dans les autres. Ces Insec- tes ont encore pour caractère com- mun de ne pas sauter. (atjd .) BUPRE3TIS. ins. Ce mot , devenu le nom propre scientifique du genre Bupreste , désignait le Meloé chez les anciens. V. MéloÉ. (b.) BUPRESTIS. bot. phan. (Galien.) Syn. de Buplèvre. (b.) BUPRESTOIDE. Buprestoides. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Héléromères, famille des Sténélytres(Règ. Anim.de Cuv.;, éta- bli par Schœffer {Elément, entomol. appendix, pl . 1 36), et que Latreille sup- pose, d'après la figure que l'auteur en donne, être voisin des Serropalpes et des Cistèles ; il a cependant des rapports de formes avec les Buprestes et les Taupins. L'espèce sur laquelle ce genre est fondé n'existe pas dans nos plus riches collections. (aud.) BUR. MIN. Même chose que Bru- mazar. V. ce mot. (luc.) BURAK. bot. phan. (Forskalh.) Syn. de X Aspkodelus Jistulosus , L. chez les Egyptiens. (B-) BURAM-CHADALI. bot. phan. Svn. d' llcdisarum gyrans m Ben- gale. (*•) BCR BUR AN. bot. phan. Syn. japonais à' Iris siberica. y. Iris. (b.) BURAiNG. bot. phan. C'est aux Moluques la même chose que Bira- ni. V. ce moîetGAUDAi. (u.) * BURASAIA. bot. phan. Un Ar- brisseau débile dont les feuilles sont al- ternes, longuement pédonculéeset ter- nées , à folioles ovales et entières , dont les fleurs sont disposées en grappes axillaires , a été observé par Du Petil- Thcuars à Madagascar ou on le nom- me vulgairement Bourasaha , et lui a servi à établir ce genre qui se rap- porte à la famille des .Ménispermées. Ses fleurs sont dioïques ; leur calice est composé de six sépales, et leur corolle de six pétales concaves , les uns et les autres connivens. Dans les mâles , on trouve six étanrrines dont les filets épais sont réunis à leur base et portent supérieurement les anthères attachées dans loute leur longueur; dans les femelles, au-dedans de six filets stériles, sont trois ovaires à stigmates ses>iles ; chacun d'eux devient une drupe portée sur un court pédoncule, et renfermant un noyau recourbé, par- semé de papilles visqueuses. La graine présente un périsperme char- nu et un embryon plus court, infè- re , à cotylédons planes et divariqués. (a. d. i.) BURAU. bot. phan. (J. Bauhin. Hist. Plant, i , 335). Syn. à' lima crépitons , L. (B-) BURBALAGA. bot. phan. (L'É- cluse. )Syn. espagnol àeVap/ine Tar- tonraira. V . Lauréole. (b.) BURBOT. rois. Syn. anglais de Lote. v- Gade. (b ) BURCADE. bot. phan. (Duhamel.) Syn. de Callicarpe. (a,d. J.) BURCARDE. bot. phan. (Scopoli.) Svn. du Piriqueta d'Aublet. /"• ce mot. U-D-J' BURCARDI A. bot. crypt. ( Cham- pignons.) Sous-genre ciabli par Fnes parmi les Pezizes, et caractérise par s» BUR consistance gélatineuse ; leur tonne , en général , est celle d'un cône renver- sé. Le disque , d'abord creux et même fermé , s'ouvre ensuite jusqu'à de- venir convexe dans quelques espèces. Cette section , qui pourra peut-être un jour être regardée comme un gen- re à part , a pour type la Pezizc noire de Bulliard , t. 46o ( Peziza in- quinans, Pers.). Elle renferme encore cinq ou six autres espèces , qui toutes croissent sur les troncs d'Arbres et le bois pourri. (ad. b.) BURCHARD I A. bot. fhan. R. Brown a établi ce genre qui fait f>artie de sa famille des Mêlant hacées, a même que celle des Colcbicacées. Les caractères par lesquels il le dis- tingue sont les suivans : calice de six sépales pétaloïdes, égaux , étalés , ca- duques , présentant sur leurs onglets une fossette glanduleuse. A la base de chacun d'eux s'insère une étami- ne dont l'anthère peltée regarde en dehors. L'ovaire , marqué de trois angles , renferme intérieurement trois loges , dans chacune desquelles les graines nombreuses sont dispo- sées sur un double rang. Le style se partage en trois portions que termi- nent des stigmates aigus. La capsule se sépare en trois valves naviculaires. L auteur décrit une seule espèce re- cueillie dans l'a Nouvelle-Hollande : c'est une Plante herbacée , glabre , dont la tige est simple , engaîuée par la base des feuilles linéaires , tout-à- faitinférieurement,età demi supérieu- rement. Les (leurs , dans lesquelles la couleur blanche des sépales con- traste avec le pourpre des anthères, sont disposées en une ombelle sim- ple , munie d'une bractée à sa base ; et de cette disposition est tiré le nom spécifique d' umbellata. Celui du genre lui a été donné en mémoire d'un ancien botaniste , H. Burchard, connu par une lettre a Leibnitz , dans laquelle il signala le premier l'importance des caractè- res qu'on pouvait tirer des étamiDcs pour la classification des Plantes. Ce " pas 1j> première qui lui avait été BUR dédiée ; on trouve , en effet , dans Heister le nom de Burchardia , com- me synonyme du genre de la famille des Verbénacées , que Linné appelle Callicarpa ; et un autre, appartenant à celle des Violacées , le Piriqueta d'Aublet , a été nommé Burchardia par Sôhreber et Scopoli , Burgiiartia par Necker. Jr. Callicarpa et Piri- queta. (a.d.j.) BURC1IOMAT et BURCOMOT. bot. ph AN. syn. de Chrysocoma Co- ma-aurea ,L. Tr. Chrysocome. (b.) BURDI. pois. V. Belah. BTJRDIou BERDI.eot. ïhan. (Da- léchamp.) Syn. arabe de Cyperus Pa- pyrus, (b.) BURDOCK. bot, phan. Syn. an- glais de Bardanc , Arctium , et de Glouteron , Xanthium. (b.) BURE. ois. V. bune. BURETTE, ois. V. btjnette. * BUREZ. moll. Par erreur , sans doute, Buris ànns le Dict. des Se. nat. Rondelet ( de Testaceis , p. 64 ) dit qu'on appelle ainsi , sur nos côtes du Languedoc, le Coquillage univalve nommé à Gênes Roncera , et à Venise Ognella. C'est la Coquille appelée vulgairement la petite massue d Her- cule , le Murex hrandaris de Linné et de Lamarck. V", Rocher. (f.) BURGALL. pois. Espèce de Labre. V. ce mot. (b.) BURGARDIA. bot. phan. Même chpseque Burchardia. V. ce mot (b.) BURGAU. moll. Nom vulgaire de plusieurs Coquilles marines du genre Sabot , Turbo de Linné et de Lamarck, dont la substance toute de nàcre est recouverte par un drap marin de di- verses couleurs , qu'on enlevait jadis pour découvrir la beauté du lest. Ces Coquilles sont employées pour les pe- tits bijoux ou ornemens de nacre. Bien que ce nom ait été appliqué à beaucoup de Coquilles différentes, il appartient plus spécialement au Tur~ hu marmoratus , appelé aussi la Prin- cesse. 586 BUR Le Buhgau peivlé est le Turbo sar- maticus , vulg. la Veuve perlée. Le BuBGAU TUILÉ OU ÉI'INEUX, OU le Burgau oe la Chine , est le Turbo comutus, Gmcliu, Lainarck. V. Sa- bot. Le Burgau mobciion. Selon De Roissy ( Moll. de Sonnini, t. vi, p. 29) , ou appelle ainsi à La Rochelle le Buccinum undatum. V. Buccin, (p.) BUBlGMEESTER. ois. Même chose que Bourguemaître. K. ce mot. (DR..Z.) BTJRGO et BURGOS. mam. Race de_ Chien résultant du croisement de l'Epagneul et du Barbet V. Chien. (A. D..NS.) BURGONI. bot. phan. Espèce de Mimeuse de la Guiane dans Au- Llet. (b.) BURGOS. MAM. V. Bubgo. BURGSDORFI A. bot. phan. V. SlDEBITIS. BURHALAGA. bot. phan. Syn. espagnol de Passerina /drsuta, L. (e.) BUR H IN US. ois. Genre incer- tain qu'IUiger a établi d'après le Charadrius mag/iirostris de Latham; Oiseau qui a le bec fort et très-large, les parties supérieures d'un gris bleuâtre, d'une teinte plus pâle aux parties inférieures, rayé partout de noir à l'exception de la tete qui est simplement ponctuée ; les rémiges sont noires , tachées de blanc à la base ; le bec est noir. Cet Oiseau ha- bile la Nouvelle-Hollande. (db..z.) BURHNI et BURU. bot. phan. Syn. islandais de Polypodium Filix- Éas. F. Polystich. (B.) BURI. pois. Syn. arabe de Mugil ccphalus. V. Muge (b.) BURfCHON. ois. L'un des noms vulgaires du Troglodyte , Motacilla Troglodytes , L. (b.) BURIDIA. rois. V. Bobidia. BURIOT. ois. L'un des vieux noms duCanard ,.4nas Boschas , L. (dr..z.) bur BU RIS. MOfcL. r. BunEz. BfJRIS .bot. phan. Syn. d'Armoise en Daléearlie. (b.) BURLADORA. bot. PHAN.C'est-à- dire trompeuse. Syn. portugais de Datura. V. ce mol. (b.) * BURMANNER. bot. phan. Syn. (T^rnicamontanaAnos quelques par- ties de la Suède. (b.) BURMANNIE. Burmannia. bot. phan. Ce genre se compose de petites Plantes herbacées , qui se plaisent dans les lieux humides. Leur tige est ordinairement simple ou bifide ; elle porte des feuilles qui sont petites et comme engainantes : celles qui nais- sent de la racine sont ensiformes ; les fleurs, ordinairement bleues, sont ter- minales , disposées en un épi ou une sorte de capitule. Chacune d'elles of- fre un calice coloré etpétaloïde,tubu- leux et adhérent par sa base avec l'ovai- re infère. Son limbe esta six divisions, dont trois intérieures plus petites. Les étamines , au nombre de trois , insé- rées au haut du tube , sont courtes et opposées aux divisions intérieures. Les anthères sont soudées sur les par - ties latérales de leur filet , qui fait l'office d'un connectif. Elles s'ouvrent par une suture transversale. Le style est simple , terminé par trois stigma- tes dilatés et bilobés. Le fruit est une qapsule à trois angles membraneux et à trois loges pol yspermes ; elle est couronnée par les lobes du calice. Ce genre , dont la structure est fort re- marquable , a été diversement classé par les auteurs parmi les ordres na- turels. Ainsi Jussieu , dans son Gê- nera, l'a mis parmi les Bromélia- cées ; Robert Brown , au contraire , l'a reporté à la lin de la famille des Joncées , en indiquant toutefois com- bien il en différait sous beaucoup de rapports. Pour émettre ici notre opi- nion , nous dirons qu'il nous semble que le genre Burmannia auquel on doit réunir le Tripterclla de Mi- chaux ,,qui n'en est point dînèrent , a les plus grands rapports avec la fa- mille des Hemodoracécs de Brown , et que c'est probablement parmi les BUR genres de cet ordre naturel qu'il de- vra être placé , lorsque l'on étudiera attentivement ses affinités naturelles. Ce genre ne renferme que quatre espèces , savoir : Burmaania bijlora , L., qui croit à Ceylau et dans l'Inde ; Burrnannia distachya , L. , qui est orÎEfinaire de la Nouvelle-Hollande et delà Virginie; Burrnannia juncea , de Brovvn , observée à la Nouvelle- Hollande; et enfin le Burrnannia Tri- ple relia , N. , qui est le Tnpteretla capitata de Michx. , et qu'il a figuré dans sa Flore de l'Amérique septen- trionale, t. 5. (A. R.) BURNET. bot. phan. Ce nom an- glais désigne indifféremment toutes les Plantes que l'on confond en fran- çais sous le nom de Pimprenelle. V. ce mot. (b.) BDRO. pois. Genre formé par La- cépède (Pois. t. v, p. 4ai), d'après un dessin de Commerson , pour une espèce de Poisson dont on ne cite pas le lieu natal. Il paraît devoir apparte- nir à l'ordredes Abdominaux, cil bien à celui des Acanthoptérygiens de Cu- vier, famille des Squammipennes , se- conde tribu , ou les dents sont dispo- sées sur une seule rangée. Il présente Filusieurs des caractères du génie Po- ymnc, qui se trouve dans la section troisième, maïs en doit être séparé puisqu'il a deux nageoires dorsales. Une seule espèce de Buro nous est connue , encore l'est-elle imparfaite- ment ; elle est brune , avec le corps Farsemé de petites taches blanches ; iris est doré ou argenté; la tête me- nue, le museau un peu pointu, l'a- nus situé entre deux piquans qui se voient entre les ventrales; la caudale est disposée en croissant ; le ventre et le dos sont carénés. Ce Poisson ac- juicrt de dix ;i quinze pouces de long. D. 5/1 i. p. iS.v. i/4. a. 7/9. c. l6.(B.) BURO>'G. ois. Syn. malais du mot Oiseau, d'oii: Bup.ono-Akoi;, l'Oiseau deParadis. * Burong-Baiiao , le Gracula re- ligiosa , L. F, Mainate. Iîlp.ono-Grkca ,1e Fr'u[uct,F/in- jrila moniana, qui se trouve à Java , BUR 687 entièrement semblable à l'espèce eu- ropéenne. * Burong-Kambing , le Corvus Ga- lericulatus , Cuv. V. Cobbeau , sec- tion des Geais. * Burong— Kondang, YArdea rufi- cauda, IN. V. Héron. * BuRONc-LooDjleLangrayenleu- cogastre , Lanius leucorynchos, Gmel. y. Langrayen. Burong-Papona, l'Oiseau des Pa- pous. * Burong-Powe:, une nouvelle es- pèce du genre Fourmilier , Myrmo- thera cyanura. V. Fourmilier ois. * Burong-Supa , l'Héréotaire ver- dâtre , Melilhreptus virescens , Yieill. V. IlÉRÉOTAIRE. * Burong-ïindi , le Couroucou de Reinewardt , Trogon Reinwardtii , Tem. V. Couroucou. * Burong-Udand , le Martin-Pê- cheur de Coromandel, Alcedo com- manda, Lat. V. Martin-Pêcheur. (dr..z.) BUROUGH-DUCIC. ois. Syn. an- glais du Tadorne, Anas Tadorna , L. V. Canard. (dr. . z.) BUR-PARSLEY. bot. phan. Syn. anglaisde Caucalis. /^.Caucalide.(b.) BURRA et BURRO. mam. Qu'on prononce Bourra etBourro. L'Ancsse et l'Ane en espagnol. V. Cheval, (b.) BUR-REED. bot. phan. Syn. an- glais de Sparganium ou Ruban d'eau. V. Rubanier. (b.) BURRO. bot. phan. Arbre d'Afri- que , trop imparfaitement décrit dans l'Histoire générale des voyages , pour qu'on puisse savoir ce que c'est. (B.) BURSA. moee. Dénomination la- tine employée par Buonanni , Petiver et Griialtieri , pour désigner plusieurs Coquilles des genres Casque et Cas- sidaire , telles que les Cassis tuberosa elTesticulus,ln Cassidaria cckinopho- ra , Lamarck , etc. V. Casque et Cas- S1HA1RE. (F.) * BURSA. bot. phan. Gucltard ( Obs. 2 , p. 158 ) avait formé sous ce 588 BUR nom un genre du ThlaspiBursa-Pas- fo/]«a,quie9|aujourd'huile genre Cap- sella deDeCandole. V. Capselle. (b.) BURSAfRE. Bursana. iNF. Genre formé parMuller(lnf. p. n5 ) et qu'il caractérisait: Vers très-simple, mem-- bi\ineux,concave. Cette définition est parfaitement exacte , et l'on est sur- pris qu'après l'avoir établie , le savant naturaliste, qui porta si loin l'art de 1 observation-, eut comp is parmi ses Bursaires notre Hirundmelle qui était son BursariaHirundinella , dont le corps composé n'est pas très-sim pie; ctson B. Globinaàoai la forme est par- faitement ovoïde;on est encore surpris q u ' i I e û t élo ign é d u gen re B u rsa ire pl u- sieurs autres Animaux auxquels con- venait unetelle définition. Avec quel- ques additions d'espèces, nous avons conservé ce genre que LamarckfAn. sans vert., 2réd., t. 1 , p. 45o) a judi- cieusement placé dans la seconde sec- tion des Infusoires, qui contient ceux dontle corps est plat etmembraneux. Les Bursaires sont des Animaux microscopiques, dont le corps arrondi et presque sans épaisseur change de forme sous les yeux du naturaliste qui l'observe , et prend, soit en na- geant, soit en s'appliquant coutre les corps entre lesquels on les voit ram- per, une forme concave qui quelque- fois justifie le nom tiré du. mot Bourse qu'on leur a donné. Ces Animaux transparens j, contenant comme de petites bulles ou molécules organiques très-visibles , diffèrent des Amibes en ce qu'ils ne rayonnent pas ou ne produisent pas de longs prolonge- mens ; des Paramœcies en ce qu'ils n'ont pas le corps marque d'un sillon longitudinal ou d'un repli saillant, et des Kolpodcs en ce que ceux-ci, généralement anguleux , lobés ou allongés, ne prennent pas la forme concave. Les B.Bullina, /ru/ica/e/laet Drupella de Millier doivent demeurer dans ce genre auquel nous ajoute- rons les Kolpoda CucullioctCuculus, le Paramœcia C/ùjsalis , les Cycli- rfiurn clubium , rostiatum et Pcdi- culus , X'Enckelis epistoniium et le Trichoda Prisma, qui , dépourvu de BUR tout cil ou poil , ne peut demeurer dans un genre que caractérise la pré- sence de ces organes. Nous pensons que lenom ûeBursa/ia, ayanldans les In- fusoires l'antériorité, "doit être repous- sé de la botanique où. R. Brown a ten- té de l'introduire. V. Bursaiua.(b.; BURSARIA. Bu/sa fia. bot. phan. Genre rapporté par R. Brown à sa fa- mille des Pittosporées. Le calice est court et terminé parcinq dents aiguës: de sa base naît undisque, au pourtour duquel s'insèrent cinq pétales étroits, et alternativement avec eux cinq éta- mines à anthères cordifoi mes , èt qui à son milieu supporte un ovaire à style court et à stigmate simple. La capsule comprimée se sépare à la maturité en deux coques, dont chacune, sur- montée de deux petites pointes , s'ou- vre intérieurement en deux valves, et renferme deux graines réniformes attachées vers l'angle interne et infé- rieur de la loge, par un funicule par- tant de leur concavité. Ce Fruit 1 ap- pelle exaclemement par sa forme celui de l'espèce de Thlaspi connue vul- gairement sous le nom de Bourse à Pasteur, et c'est ce qui a engagé Ca- vanilles, auteur du genre, à le nom- mer Bursaria. 11 l'a établi d'après une Plante de la Nouvelle- Hollande , fi- gurée tab. 35o de ses Icônes. Sa tige frutescente et rameuse est munie d'é- pines situées aux aisselles de ses feuilles alternes, et ses fleurs sont disposées en grappes à l'extrémité des rameaux. (a.d.j.) BURSATELLE. Bursatclla. moll. Nouveau genre de Gastéropodes Tec- tibranches , établi par Blainville dans ses Monopleurobranches, et déciit et figuré par lui, comme étant très-voi- sin des Aplysies, dans son article Mollusques élu Supplément de l'En- cyclopédie britannique, qui n'a point été imprimé. Ne connaissant point ce nouveau genre, nous allons extraire du Dict. des Se. nat. la description qu'eu fait son savant auteur. « Ses caractères sont d'avoir le corps presque globuleux ; intérieure- ment un espace ovalairc. circonscrit BUR par des lèvres épaisses pour le pied ; supérieurement une l'ente ovalaire a bords épais, presque symétriques, communiquant dans la cavité où se trouve la branchie; quatre tentacules fendus , comme ramifiés , et deux ap- pendices buccaux; un organe tenta- culaire sur le milieu de la lèle, et pou- vant rentrer dans une cavité creu- sée à sa base ; aucune trace de co- quille. » La seide espèce de ce genre est la B. LeacUii, ou la Bursatelle de Leach Elle est presque grosse comme le poing , d'une couleur d'un blanc jau- nâtre, comme translucide; tout son corps est parsemé de petits appendices tentneuliformes, irrégulièrement dis- posés ; ce qu'on nomme, peut-être à tort . les tentacules dans cette famille, et le bord antérieur de la tête, en ont de plus longs. On ignore sa patrie. Elle est conservée dans le Muséum britannique. » (r\) BCRSCHIE. Eurschia. bot. phan. Même chose que Pu/skia. V. ce mot. (a. r.) BURSERA. bot. phan. V. Go- MlIiT BLPiSERTE. Burseria. bot. phan. Genre formé par Lœfliug d'une es- pèce de Verveiue de Linnée, P'erbena lappulacea , et qui rentre aujourd'hui dans le genre Priva, f^. ce mot. (b.) BURSHIA. bot. phan. Rafines- qne , selon Poiret , a formé ce genre pour une Plante aquatique décou- verte dans l'Amérique septentrio- nale, et qui appartient à la famille des Hydrocliaridées , Tétrandrie Mo- nogynie , L. ; il serait très-voisin du genre Proserpinaca. Ses carac- tères sont : calice supérieur, à quatre dents, point de corolle , capsule à quatre loges contenant quatre semen- ces. (,B.) BURSTEL. Et non Bruslel. pois. Syn. bavarois de Perche. (b.) BURSTENHUT. bot. crypt. Syn. allemand d O thotrich. (b.) BUK.STNER. ois. Syn. allemand du Gobe-Mouche Grisole, Muscicapa Gr'uola, L. f-'. Gobe-Moucpe. (nu ..%.) BUS 589 BURSULE. Bursula. moll. Déno- mination employée par Klein (Ostrac. p. 17a) pour désigner un genre de ses Diconchœ inœquales dont il est difficile de se former une idée bien juste. La seule espèce qu'il indique est tirée de Buonanni {Recréai. , p. 2., n° 55), qui l'a appelée Corallina. Klein copie sa figure, tab. xn , f. So. Ce n'est point un noyau de Téré— bratule, ni une Gryphée ; car ce qu'en dit Buonanni qui la donne comme une Coquille vivante, couleur de corail , exclut ces deux hypothè- ses ; mais c'est vraisemblablement une Anomie dont quelques espèces ont une sorte de bec recourbé, comme dans la Bursula de Klein , ce qui l'a fait comparer par cet auteur à des Té- rébratules dont le sommet ne serait point percé. (f.) BURTONIA. bot. phan. Salis- bury distingue du genre Hibber- tia de la famille des Dilleniacées Y Hibbertia grossulari.ee/olia , qui croît à la Nouvelle-Hollande , et propose d'en faire un genre particulier sous le nom de Burtonia grossulariœfolia. Pf. HlEBERTIE. (A-R-) * BURTONIE. Burtonia. bot. phan. Famille des Légumineuses, Dé- candrie Monogynie, L.RobertBrown, dans la seconde édition du Jardin de Kew , a séparé du genre Gompholo- bium l'espèce décrite par Smith sous le nom de Gompholobium scabrum, et en fait un genre à part sous le nom de Burtonia scabra. Ce genre ne diffère guère du Gompholobium que par son fruit qui ne contient que deux grai- nes, tandis que ce dernier en ren- ferme toujours plusieurs. V. Gom- pholobium. (a. r.) BURUM-CH AND ALI . bot. phan. Pour Buram-Chadali. r.ceraot. (b.) BURUNDUC. mam. L'un des noms de l'Ecureil en Russie.(A.D..NS.) BURYNCHOS. ois. (Jonston.)Syn. de Toucan à ventre rouge, Ramphas- tos picatus, L. /". Toucan, (nn.. z.) >9'o BUS BUSAR. ois. Syn. de la Buse com- mune , Falco Buteo , h.f. Faucon. (i>r.. z.) BUSARDS. Ci rcus. ors. Cuvier a établi sous ce nom , dans son Règne Animal , un sous-genre qui comprend la Soubuse, ta Ilarpaye et plusieurs autres espèces exotiques ; il répond au sixième groupe que nous avons adopté dans le genre Faucon , où les principales espèces seront indiquées. P. Faucon. (rm.. z.) BUSAROCA. ois. Syn. de la Cor- neille noire, Coivus Corone, L. en Catalogne. F. Corbeau. (dr.. z.) BUSAU. mam. Syn. de Veau chez quelques Tartares. (b.) BUSC ois. (Dampier.) Syn. pré- sumé de l'Epouvantail , Stema nigra, L. V. Hirondelle de Mer. (dr.. z.) BUSCHGOTT. mam. C'est-à-dire Dieu des Bois. Syn. allemand de Ma- got , espèce de Singe (a.d..ns.) BUSCHMENSCH. mam. C'est-à- à'ueHomme des Bois. Syn. allemand d'Orang Chimpansé ou de Mandril. (A.D..NS.) BUSCHRATTE. mam. Ce nom al- lemand a été indifféremment appliqué à diverses Sarigues , ainsi qu'au Co- baye Cochon-d'Iude. (a.d.. ns.) BUSCI. bot. phan. (Thunberg.) Syn. japonais de R.ave. (b.) BUSE. ois. Falco Buteo , L. Es- pèce du grand genre Faucon , devenu type d'un genre de la i'amtlle des Crii- pbodères, établi par Duméril dans sa Zoologie analytique, où il lui donne pour principaux caractères : louté la tète ainsi que le cou einplumés ; le bec courbé à la pointe avec la base garnie d'une cire; la queue cariée ; les ailes courtes. Cuvier a aussi éta- bli parmi ses Oiseaux de proie le sons- genre Buse. Dans la Méthode de ïemminck. les Buses forment la cin- quième division du genre Faucon, r. ce mot. (nii..z.) BUSÉ.ois. Pour Buse. V. ce mot. (DR..Z.) BUSE A FIGURE DE PAON. ois. BUT (Catesby. ) Syn. du Vautour Urubu rultur Jura, L. r. Catiiabte. (dr.. z.) BUSËLAPSUS. mam. Même chose que Bosélaphe. V. ce mot. (b.) BUSELION. bot. phan. (Pline.) paraît être le Pimpinella cretica de Poirct. V. (n.) BUSENNE. ois. Syn. vulgaire de la Buse commune, J alco Buteo , L. F" . Faucon. (dr.. z.) BUSERAI. ois. Espèce du genre Faucon , division des Busards , Fcko Buserellus , Lath. Lcvail, Hist. des Oiseaux d'Afriq., pl. sx.r. Faucon. (dr.. z.) BUSEROLE. bot. phan. Même chose queBousscrole. V. ce mot (b.) BUSETÏE. ois. Syn. de Mouchet ou Fauvette d'hiver. (dr.. z.J * BUSKE-FIO LE R . bot. phan. Syn. suédois de Viola hirta. V. Vio- lette. (B.) BUSON .ois. Espèce du genre Fau- con , division des Busards , 1 alco Bu- son. , Lath. Levaill. Ois. d'Afriq. , pl. xxi. P~. Faucon. (dr.. z.) BUSSEN-BUDDOO. ois. Espèce du genre Barbu. T". ce mot. (B.) BUSSEROLLE. bot. phan. r. BOUSSEROLE. BUSTIA. BOT. PHAN. Tr. Buph- TOALMUM. BUSTIVIL.MAM.Syn. de Hérisson en Norwègc. (a.d..ns.) BUSZ-HARD. ois. Syn. de la Buse commune^ Falco Buteo , L. en Allemagne. Faucon. ^dr.. z.) BUT. bot. cryft. Nom vulgaire de deux Agarics que Léman rap- porte, d'après Paulct, à ceux que fi- gure Stcibeeck, t. xvi , 1'. 6 et xix , fi. 4. (b.) BUT A-BUT A. bot. phan. Même chose qu'Alipata. T~. ce mot. (B.) BUTAMBO. bot. phan. Syn. de Justicia echioides à la côte de Mala- bar, (b.) BUT BUTARDIOT. ois. Syn. vulgaire du Blongios , Ai-dea minuta , L. V. Héron, (on., z.) BUTCHER-BIRD. ois. Syn. an- glais de la Pie-Gricche grise, Lanius Excubitor, L. F. Pie-Griéche (DR..Z.) BUTCHERS-BROOM. bot. phan. Svn. deBuscus aculeatus ,L. FVFba- gon. (»•) BUTÉA. V. Butée. BUTE AU. ois. Syn. vulgaire de la Buse commune , Falco Buteo, L. V. Faucon. (dr..z.) BUTÉE. Butca. bot. phan. Genre de la famille des Légumineuses et d« la Diadelphie Décandrie, L. proposée par Roxburg clans son magnifique ouvrage sur les Piaules de Coroman- del. II est voisin des Erytbrines et des Rudolpliiesdont il diffère surtout par ses gousses monospermes et planes. Son calice est tùbuleux et subbilabié ; sa corolle est polypétale, papiliona- cée, ayant sou étendard très-long et presque lancéolé. Sa gousse est com^ primée, membraneuse, et renferme une seule graine. Ce genre ne con- tient que deux espèces originaires des montagnes de la côte de Coro- mandel. L'une Butea supe/ba, Roxb. Cor. , t. xxn , est un grand Arbris- seau dont les branches sont sarmen- teuses ; lc3 feuilles ternées ou mieux trifoliées; les fleurs sont d'un rouge écarlate et forment des grappes ma- gnifiques. L'autre, Butea frondosa, Roxb. Cor. , t. xxi , est l ' Erythrina rnonos- perma de Lamarck , le Plaso de Rhéede , Hort. vx , p. 29 , t. xvi et xvii , et diffère de la précédente par ses rameaux pubescens et ses fo- lioles éniarginées. (a. R.) BUTERMA1UEN. bot. man. V. Bl'GHORM ARIEN. * BOTHE-. JiiitluiH. abachn. Genre de l'ordre des Pulmonaires, famille des J'rjilipalpes ( Bcgne Animal de Cuv.)établi par Leach aux dépens du genre- Scorpion des auteurs, et nedif- BUT 59 i férant de celui-ci que par le nombre des yeux , qui est de huit au lieu de six. Leach (Zool. Miscell., tom. 3, p. 48 et 53) considère comme type du genre le Buthus occitanus ou ïe Scor- pion roussâtre , Scorpio occitanus d'Amoreux, de Latreille , de Du- four, etc. — Une seconde espèce a été rapportée au genre Buthë par Say dans un Mémoire sur les Arachnides des États-Unis (Journal des Se. nat. de Philadelphie, vol. 2 , p. 61 ). Elle porte le nom de Buthus vittatus , et habile la Géorgie et la Floride. (atjd.) BUTIO. ois. Syn. de Butor , jîrdea ste/laris, L. Pr. Héron. (dr..z.) BUTIRATES. ciiim. Sels formés par la combinaison de l'Acide buti- rique avec les bases salifiables. Iln'en. existe pas dans la nature. (dr..z.) BUTIRIN. pois. (Coinmerson.) V- Argentine glossodonte. BUTIRIQUE. ciiim. V. Acide. * BUTNERIA. bot. phan. ( Duha- mel. ) V. Basteria. BUTOetFOTO. bot. phan. Syn. japonais de la Vigne. (b.) BUTOME. Butomus bot. phan. Autrefois placé dans la famille des Joncées et dans l'Ennéandrie Hexa- gynie, L., ce genre est devenu le type d'un nouvel ordre naturel , nommé Butomées par le professeur Richard. La seule espèce qui compose ce genre est une des plus jolies Plantes aquati- ques de nos climats. Elle fait avec les Nymphœa l'ornement de nos ruis- seaux et de nos fleuves, sur les bords desquels elle se plaît de préférence. Sa racine , qui est vivace , donne nais- sance à une touffe de feuilles dressées , étroites, triangulaires, et à une hampe nue, cylindrique, de deux à trois pieds de hauteur , terminée à son sommet par un sertulc ou ombelle simple de (leurs assez grandes, d'un rose pale , portées chacune sur un fiédoncule de trois à cinq pouces de ongueur et environnées à leur base 59 a BUT d'un invojgcre formé de trois folioles ovales lancéolées. Le calice est à six divisions profondes et étalées , trois extérieures concaves et verdàlres trois intérieures plus minces, beau- coup plus longues cl pmpuriues. Les étamincs sont constamment au nom- bre de neuf, iusérées à la base du calice. Leurs anthères préservent un caractère d'autant plus remarquable qu'il est plus rare , c'est qu'elles ont quatre loges. On trouve six pistils rapprochés au centre de la fleur , et soudés en partie, par leur base, de leur côté interne; chacun d*eux est ovoïde, allonge, aminci en bec à son sommet et recourbé en dehors ; il of- fre une seule loge qui renferme un grand nombre d'ovules attachés à toute sa partie interne. Le stigmaLe se présente sous l'aspect d'un sillon , qui du sommet de l'ovaire va se per- dre sur son côté interne. Les fruits sont des petites capsules uniloculaires s'ouvrant du côté interne par' une fente longitudinale et renfermant un assez grand nombre de graines atta- chées à une sorte de réseau vasculaire qui leur tient lieu de trophosperme. (A. R.) BUTOMÉES. Butomece. bot.pha'N. C'est, ainsi quenous l'avons dit à l'ar- ticle précédent, une famille nouvelle de Plantes monocolylédones où en- dorhizes, qui, outre le genre Bulome, contient encore les deux genres Hy- drocleis de Richard et Limnocharis de Humholdt. Voici les caractères qui distinguent ce nouvel ordre natu- rel : les Buto niées sont des Plantes vivaces , croissant auprès des eaux, dépourvues de liges el munies seule- ment de hampes. Leurs feuilles sont engainantes à leur base. Un sertule pu ombelle simple de fleurs termine leur hampe , et est accompagné à sa base d'un involucre commun formé de plusieurs folioles. Chaque fleur se compose d'un calice étalé , à six divi- sions , dont trois externes ordinaire- ment vertes , et trois internes plus minces , colorées et souvent plus viandes. Le nombre des étamincs va- BUT rie de six à trente , insérées à la bcsr du calice; leurs anthères présente» deux o.i quatre loges qui s'ouvren chacune par un sillon longitudinal. Les pistils , dont le nombre e=l de si» ou même davantage , sont réuni' et rapprochés au centre de la fleur, et soudés entre eux dans une éten- due plus ou moins considérable; l'o- yane est ovoïde, allongé , comprimé, à une seule loge , contenant piusieur: ovules attachés à ses parois d'une manière irrégulière. A son sommet. 1 ovaire se termine par un petit bec recourbé, sur la face interne duqufl règne un stigmate glanduleux sou< forme d'un sillon longitudinal. Les fruits sont autant de petites capsules , rapprochées les unes contre 'es au- tres , environnées par le calice qui persiste , et préseniant dans la loge unique qui les compose un asseî grand nombre de graines , oïdinaire- ment dressées, attachées sans ordre à un réseau vasculaire qui garnit la pa- roi interne du péricarpe. Leur em- bryon qui est eudorhize ou monoco- tylédone , est placé sous un tégument propre, brunâtre et chagriné; il est tantôt droit, tantôt recou.bé en for- me de fer à cheval , selon la forme de la graine. Les genres qui entrent dans cette famille sont peu nombreux ; on n'j compte eucove que les suivans: Buto- mus. L. , J uss. ; Hyd/ocleis , Richard , et Limnocharis , Humholdt. Celte famille de Plantes est extrê- mement voisine des Alismacées et des Juncaginécs, avec lesquelles elle offre les plus grands rapports dans la structure de ses différentes parties. Cependant elle s'en dislingue surtout par le mode singulier d'adnexion présenté par ses graines attachées à un réseau vasculaire. Ce caractère est fort important , parce qu'Use rencou- tre seulementdans les trois genres qui composent la nouvelle famdle (tes Butomées. Cependant peut-être se- rait-il plus convenable de réunir en une seule tribu ces trois familles qui clncune en serait considérée comme une subdivision . (a. R.) BDT J.LJ.UÙN. bot. pu av. (Dodoens). S. il de Sparganiu/nou Ruban d'eau. / . Rubanuer. ( B- ) BUTOMCA. bot. phan. Rumph, sous ce nom, a décrit et figure (llerb. Amb. 5. t. n4 ) un Arbre élevé qui croît sur les rivages de la Clune , des Moluqnes , des des des Anus et de la Société. Ses feuilles opposées, verticillées au sommet des branches , sont coriaces et très-entières , .très- touffues et entremêlées avec des thyr- scs de gran les fleurs nuancées de pourpied de blanc. Elles lui don- nent un bel aspect et un épais om- brage. Il est jusqu ici l'unique espèce d'un genre qui a reçu des différens auteurs des noms différens. En effet , Lamarck et Jussieu ont conservé ce- lui de Rumph ; Forster , Linné fils et Gaertner l'ont nommé Barringtonia ; Adauson , IlulLim; Souuerat , Corn- mersonia; Gmclin, Mitraria. Jussieu l'a placé dans sa seconde section des Myrtées , non loin du Lecythis , type d'une nouvelle famille pour feu Ri- chard. Il a pour caractères : un ca- Jicc très-grand dont la substance est cori ice , et la l'orme celle d'une pyra- ramide quadrangulaire , partagé su- périeurement en deux lobes aigus , voûtés et connivens ; quatre pétales grands et de même consistance ; des examines extrêmement nombreuses , réunies par la base de leurs filets en un tube que traverse le style très-al- longé et persistant. Le fruit , de mê- me forme que le calice avec lequel il fait corps , renftrme sous une enve- loppe sèche à l'cxlérieur, et intérieu- rement charnue et entremêlée de fi- bres , un noyau tétragone et mono- sperme, par suite de l'avortement de trois !og :s et d'autant de graines , de manièie que leur véritable nombre est quatre dans l'ovaire. Sonneiat a figuré cet Arbre tab. 8 et 9 de son \ôvage à la Nouvelle-Guinée. L'-imaic'k y rapporte comme con- génère te Samstravadi Rhéede ( Hurt. Malab. 't. t. 6 ) q-.ie Linné 1. gan'.ait comme la même chose que soi» Eugmia racemosa , et qui pié- 1(i>iF. II. BUT 593 sente de même un calice bifide , des étamines monadelphes à la base , un fruit quadrangulaire monosperme , des feuilles touffues , et'en outre des fleurs alternes sur des grappes termi- nales, (a.-d. j.) BUTOR, ois. Espèce du genre Hé- ron , yîrdea stellaris , L. , Buff. Pl. enl. 789. V. Héron. (dr..z.) BUTORDA. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Cerisier sauvage dans le midi de la France. (b.) BUTROL ou BUTRON. mam. On appelle ainsi dans les Florides un Animal qui paraît être le Bison d'A- mérique. F . Boeuf. (b.) BUTS-KOPT. mam. V. Bottle- HEAD. BUTTA, pois. Syu. suédois de Turbot. V. Pleuronecte. (b.) BUTTA-GAGE RI. bot. phan. Syn. indien de Crotalaria verrucosa. P"\ Crotaeaire. (b.) BUTTE et BUTTES, pois. Le Fiez en Danemarck et en Livonie. V. Teeuronecte. (b.) BUTTER-CUPS. bot. phan. Syn. anglais de Ranunculus bulbosus. V. Renoncule. (B.) BUTTER-FISH. pois. Syn. anglais de Gunnel. V. Blennie. (b.) BUTTERFLY-FISH pois. C'est- à-dire Poisson-Papillon. Syn. àeBlen- nius ocellaris. T*~. Beennie. (b.) BUTTERWORT. bot. phan. Syn. anglais de Pinguicule. V. ce mot.(B.) BUTTNÈRE. bot. phan. Pour Byllnère. V. ce mot. (b.) BUTTNERIA bot. phan. (Duha- mel.) Syn. de Calycantkus Jloridus, F. Caeycanthe. (b.) BUTTN ÉRI ACÉES. bot. phan. Pour Byllnéi iacées. r. ce mol. (b.) BUTTON-TREE. bot. phan. Syn. de Conocarpus erecta à la Jamaïque. V. CoNOCAHPK. (b.) BUTUA. bot. phan. M me cho,e ({u'Abuta, f^. ce mot , etf yn. de 6V.«;- Ka/n/ielon f'areira. (b.) 38 5g4 EUX * BDTUTE. ois. Syn. malais du Barbu rayé, Bucco lineaius , Vieill. V. Barbu. t (DR..Z.) BUTYRIN. pois. Môme chose que Buiiriii. V. Argentine glossodon- te. (b.) BDURHVAlL. Nom norwégien du Cachalot macrocéphalc. V. Cacha- lot, (a. D..NS.) BUUX-HORN. bot. pii an. Syn. hollandais de Bigiwnia spathacea uans l'Inde, (b.) BUVADAK. ois. Syn. de la Barge grise , BufF. Scolopax To/anusf L. en Laponie. P~. Chevalier. (dr..z.) * BUVEUR ou BUVEUSE D'HUI- LE, ois. Nom qu'on donne quelque- lois à l'Effraie , Strix fiammea , dans l'idée oh l'on est généralementqu'elle se nourrit de l'huile qui brûle dans les lampes des églises. (B.) BUVEUR ou BUVEUSE DE VIN. M a m. Nom quelquefois donné à la Fossane , espèce de Civette. V. ce mot. (b.) BUWCH. mam. Syn. de Vache dans le Cambresis. ( a. d..ns. ) BUXBAUMIE. Buxbaumia. bot. cnyPT. ( Mousses. ) Ce genre dédié !>ar Linné au célèbre botaniste Bux- )aum, qui l'a découvert sur les bords du Volga , avait long-temps été à l'a- bri des déinembremens qu'ont éprou- vés la plupart des genres de cette fa- mille , depuis les belles observations d'Hedwig. Cependant l'examen at- tentif du périslome des deux espèces qu'il renfermait a prouvé qu'elles de- vaient nécessairement appartenir à deux genres différens. Mohr, qui le premier a fait cette remarque , a lais- sé le nom de Buxbaumia à la B. aphylla de Linné , et a formé avec le Buxbaumia fuliosa le genre Diphys- cie/m, que Palisot Bcauvois , peu de tempsaprès,a aussi distingué sous le nom de Hymenopogon. V . Diphys- citjm. Le genre Buxbaumia , ainsi limité à la seule B- aphylla, peut être caractérisé de la manière suivante : capsule terminale oblique , plane en BUZ dessus, renflée en dessous; périslome double ; l'extérieur composé de cils nombreux , filiformes , simples ; l'in- térieur formé par une membrane co- nique plissée ; la coiffe est conique. La seule espèce que renferme ce genre est une des Mousses les plus singulières qu'on connaisse; sa tige, Sresque nulle , ne forme qu'une sorte e tubercule couvert de petits poils, qui ont été reconnus par R. Brown pour des feuilles avortées. Elles sont sans nervures , réticulées et divisées en segmens capillaires Le pédicelle est rude , long d'un centimètre envi- ron, tuberculeux,entouré à sa base par les restes d'une gaine très-courte. La capsule est posée sur une apophyse étroite et arrondie. Elle est oblique , plane supérieurement , convexe et renflée en dessous. Toute la Plante est d'un rouge orangé nu brunâtre. Elle habite toute l'Europe et jusque sur les bords de la mer Caspienne. Elle croît le plus souvent sur le bois pourri, quelquefois sur la terre, com- me nous l'avons observé dans les en- virons de Paris. De Candolle en a in- diqué dans le Supplément de la Flore française une variété qui devra peut- être former une espèce distincte. La capsule est plus allongée et verte même à la maturité. ( ad. b. ) BUXO. bot. phan. V. Bosso. BUYEÏRE et BUYTRE. ois. Syn. du Va utour Aman , Vullur cinereus , L. Ce nom vient de Buitie. V. ce mot. (nn..z.) BUYONG. bot. phan. V. Baxi- GARAT. BUZ etBUZ-HAGGUI. bot. phan. (Forskalh.)Syn. arabed'^/z/w- do Donax , L. V. Roseau. (b.; BUZA. Nom arabe de la Bière. A", ce mot. (b.) BUZEIDEN , BUZIDAN , BUZELS ET BUZI. bot. phan. (Daléchamp.) Syn. arabe d'Orchis à racines pal- mées, y. Orchis. (b ) BUZZA. ois. Svu. italien 'ides. ffk ce mot. Goldfuss (Handb. der Zool. , p. 6o4) a aussi proposé une famille de ce nom , Byssif'era. C'est la seconde famille de son ordre àçs Pélécypodes qui répondent à nos Lamellibranches. H la compose seulement des genres Vulselle, Marteau et Perne, qui ont en effet des (rapports assez marqués ; mais au reste le nom de B\ssifères BYS ue peut guère èlrc employé pour ca- raatéitsar une famille, des . genres éloignés par leur organisation ayant cependant la propriété de filer un bvssus. (F-)- " * BYSSOCLAD1LM. bot. crytt. ■ Vitcéuinées. ) Liuk a lbndé ce genre dans ies Observations sur les Cham- pignons {Berlin. Jïïagaz. i 81 5.p. 36 ). Alais il nous paraît différer à peine des Sperotrickum du même auteur; il le caractérise ainsi : filamens rayon- nais, décuinbans ,rameux , mais non eutrecioisés , couverts de sporules épais. Ce caractère ne diffère en effet de celui des Sporotrichurn qu'en ce que les filamens rayonnent régulière- ment sans s'entrecroiser , et de celui des Himantia que par la présence des .sporules. Link en indique deux espèces : l'une qu'il nomme Byssocladium candidum, vient sur les feuilles mor- tes et sur le bois pourri; l'autre , qu'il appelle Byssocladium fenestrale , est le Cvnfeiva fenestralis de Roth , qu'Agardh rapporte I aussi au genre Conferva. Elle croît sur les vitres des appartenions humides et chauds et des serres chaudes. (ad. b.) . BYSSOIDES. Byssoidece. vot. cryft. {Mucédinées.)Persoon désigne sous ce nom toute la famille des Mu- cédinées ; Link place parmi ses Bys- soideœ la plus grande partie des genres de cette famille; enfin Nées donne. ce nom à une des tribus de l'ordre des M '..eedinées. Cette opinion nous pa- raît la plus naturelle, mais cependant nous croyons devoir retrancher de la tribu des Byssoïdes quelques genres qui forment la section des Byssi dis- juncli de Nées , et q«i nous parais- sent avoir plus de rapport avec d au- tres genres de la même famille. La tribu des Byssoïdes peut alors être ca- raclérisée ;< insi : lilamens continus ou articulés, ne présentant pas de spo- rules extéi ieures , mais dont les arti- culations se séparent quelquefois et paraissent remplacer les sporules. f Byssoïdes £piphytes. Helicomycsn, '*m-.s. /Cri/icu/n, Link . Kubigo, Link. BYS 597 ff Byssoïdes continues , ou ar- ticulées seulement vers l'extrémité. Dernatium, Pers. Byssûs , Link. Jiacodi uni, Vers. Jthel/a,Ve\s. Ozo- jiiiun :, Link. Jmphitrichum , Nées. Acrotamnium, Nées. Ilelicosporium , Link. On doit aussi rapporter à cette sec- tion les genres suivans , qui ne sont peut-être que des commencemens d'autres Cryptogames : Himantia , Pers. Xyglostroma , Link. Rhizo- morpha ? fît Byssoïdes articulées moni- LIFORMES. Torula , Link. Monilia, Link. Al- ternaria , Nées. Geotrichum , Link. Oideum, Link. Acrosporium , Nées. Alysidium , Hormiscium , Kunze. V- ces mots et Mucédinées. (ad. b.) ' i*>I'' tB*fl i'îfi.'.i m Lq;.ib 2iil> BfiWW BYSSOLITE. min. (Saussure.) F. Amianthoide. I BYSSOMIE. Byssomia. moll. Genre de Lamellibranches proposé par Cuvier dans sa famille des Enfer- mées , V. ce mot (Règn. An. , t. 11 ; p. 4go) , pour des Mollusques litho- pliages et byssifères , et dont le type est le Myrilus p/ioladis, très-bien décrit etfiguré pnrMiïller (Zool. Dan. Icon. tab. 87 , f . 1-0). Leach a fait aussi, d'une espèce très-voisine, un nouveau genre sous le nom de Plia- leohia (Jour, de Phys. 1819). Mais ces deux genres ne peuvent être con- servés, les espèces dont il s'agit ap- partenant au genre Saxicave de Fleu- riau deBellevue, ainsi que Lamarck, Schweigger et Turton l'ont pensé. V. Saxicave. (f.) BYSSUS. moli,. C'est une touffe de filamens qui sort des valves de plu- sieurs Lamellibranches des genres Houlette, Lime, Peigne , Jambon- neau , Moule , Morliole, Peine, Mar- teau ,. Avicule , ïridacne et Saxicave, soit p:ir le milieu ou par le bout de la coquille. Ces filamens leur servent à s'attacher et à se fixer aux corps sous- marins. Le Byssus de la Tridacnc est très-l'ort et tendineux , comme on le conroit bien , à raison do la grosseur G98 BYS dy cette Coquille qui va jusqu'à peser plusieurs quintaux. Celui des Saxica- ves qui vivent dans l'inle'rieur des pierres est très-court. Le Byssus des autres genres est plus ou inoins fin ; mais celui des Jambonneaux ou Pin- nes marines égale la soie ; aussi l'in- dustrie s'en est-elle emparée depuis long-temps. C'est en Sicile surtout qu'on en fait plusieurs ouvrages tri- cotés , tels que des bas , des gants. On en fabrique aussi des draps d'un brun fauve et brillant , recherchés par leur moelleux et leur finesse. On en a vu de fort beaux à l'exposition de l'an g , sortant des fabriques de Décretot. Cependant cette branche d'industrie ne saurait être que fort rétrécie par la rareté de la matière première , et à cause du prix moins élevé des draps en laines. Pour filer le Byssus dont les filamens sont bruns , déliés , longs de six pouces au moins , on le laisse quelques jours dans une cave, afin de l'amollir et de l'humecter; puis on Je peigne pour en séparer la bourre ; ou le file en- suite comme de la soie. Aristote a appelé la Pinne marine la Coquille porte -soie, et regardait son Byssus comme propre à être filé. Il paraît qu'on s'en est servi autrefois plus qu'à présent , lorsque la soie était rare ou inconnue. Il ne faut pas croire , malgré que les Grecs et les Latins aient connu le Byssus des Pin- nes marines, que le Byssus dont on faisait des habits sacerdotaux chez les Hébreux soit celui dont il est ques- tion. Les anciens avaient donné ce nom à des substances végétales , et c'est sans doute par analogie que , plus tard , on a ainsi nommé les fils des Jambonneaux. Les Mollusques byssifères ont un organe qui remplace le pied dont il est une sorte de rudiment , et avec lequel ils filent le Byssus. Cet organe est musculeux , conique, creusé d'un sillon longitudinal jusqu'à sa base , ou se trouve l'orifice du canal excré- teur de la matière des fils, que sépare une glande particulière, située au mê- me endroit. V. Jambonneau. (f.) BYT BYSÏROPOGON. Bystropogon. Sot. ph an. Genre de la famille na- turelle des Labiées et de la Didyna- micGymnospennie, établi par l'Héri- tier pour quelques Plantes exotiques , d'abord confondues avec les genres Menthe, Mélisse, Ballote et Cataire , et qui ont pour caractères communs : un calice tubuleux, à cinq dents aris- tées, garni de poils à son orifice; une corolle à deux lèvres , la supérieure bifide ; l'inférieure à trois lobes, mlui du milieu étant le plus grand; les quatre étamines sont inégales et écar- tées les unes des autres. On compte environ sept espèces dans ce genre ; elles sont toutes exotiques. Celles qui paraissent le plus souvent dans les jardins sont : Le Bysteopogon plumeux, Bys- tropogon plumosum, l'Héritier {Serturn anglicum, t. 22) , ou Mentha plumosa de Linné , Arbrisseau originaire des Canaries. Ses feuilles sont ovales, pétiolées, dentées en scie, tomenteu- ses et blanchâtres, surtout à leur face inférieure. Ses (leurs forment une es- pèce de panicule dichotome à l'ex- trémité supérieure des ramifications de la tige. Le Bystropogon ponctué, Bystro- pogonpunctatum,YHévit. (/cc.c/V.t.2 5), également originaire des Canaries ; cette espèce se distingue par ses feuil- les plus petites , glabres, ponctuées ; par ses fleurs qui forment des espèces de capitules ou d'épis globuleux. Ces deux espèces craignent le froid; on doit les rentrer dans l'orangerie aux approches de l'hiver. (a.r.) BYSTROPOGUE. bot. phan. Nom francisé du Bystropogon. p". ce mol. (a.d.j.) *BYTHINE. Bythinus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères établi par Lcach (Zool. Miscell. t. 5. p. 80 et83 ) aux dépens de celui des Pselaphcs. L'auteur cite deux espèces , le Bythi- nus securiger ou le Fse/apàus securi- ger de Reichenbach, dans sa Mono- graphie des Pselaphes , et le B. Cttrfisii, Lcach. Ces deux espèces ont été trou- BYT réunit aussi aux ïn ttr.ét iacées les genres Dombe\a, P'enlapetes, Rm- zia, etc. qui ont également leur em- bryon eiulOspennîquc , caractère qui les' éloigne des Malvacées.ol en forme une section qu'il luiinme Dombeya- cées. Par ce moyen, la famille des Bvttnériacées deKunth se trouvepar-, tagéc en cinq sections qui contiennent les genres suivans : irc section. S't'ER- cvliacées, Stenulia, Lin. Sout/iwel- lia, Salisbury; Heriftera, Aitou , ou Balanopteris , Gaertner. 2U. section. B-ÏTTSÉRIACÉE3 VRAIES. Outre les ' genres que nous avons mentionnés," kunth y place le genre Glossostemon de Desfonlaines. 5e section. Lasiope- talées. (Jette section renferme les gemes établis par Gay. 4e section. Herma>*n*iées, /fermh///n'a, h. Malier- nia -, L. Meiockia, L. Mougeotia , Kunth. Waltlieria ; L. 5e section. Dombevacées, Vmnbcya, Gavanilles: Jssonia , Ca V . Bu iz tti , Ca v . Jstrapega , Lindley. Pentapctes, L. Pterosper- mum, Schreber, Kydia?\\o\hm %JIu- gonia? L.Melhania? Forsk. Bretera? Givanilles. (a.r.) BYTTNÉRIE. Bjttneria. BOT.r-irAN. Ce genre , type de la familledes Bylt- nériacées, se distingue par les carac- tères suivans : son cilice est à cinq divisions . très-profondes; sa corolle formée de cinq pétales irréguliers , onguiculés à leur basë ; un peu di- latés au- !essus et terminés supérieu- rement en une longue corne ; l'an- drophoie est partagé en cinq lobes au sommet, et c'est entre chacun de ces lobes que sont attachées les cinq étamines fertiles qui sont didymes et presque sessiles. L'ovaire est sessile , environné parl'mcéole des filets sta- minaux: il -offre cinq côtes et cinq loges qui contiennent chacune deux ovules. Le style est simple , terminé par un stigmate lobé. Le fruit est une capsule à cinq loges souvent hérissée de pointes plus ou moins acérées ; elle s'ouvre naturellement en cinq valves. Toutes les e pèces de Byttnéries sont des Arbustes ou des Arbrisseaux BYT 6oi qui croissent naturellement dans les parties les plus chaudes du nouveau continent. Leurs tiges sont souvent armées d'aiguillons; leurs feuilles alternes sont munies à leur base de deux stipules, et lems [leurs sont por- tées sur des pédoncules axillaires ou opposilifoliées. On en trouve aujour- d'hui environ une douzaine d'epèces décrites dans les auteurs. Ouelques- unes sont cultivées dans nos serres ; telles sont : la Byltnério à feuilles ovales, Bytinevia ouata, Lamk. Cavan. Diss t. 149. f. 1, originaire du Pé- rou, d'oir elle a été envoyée par Jo- seph de Jussieu ; ses rameaux sont anguleux et armés d'aiguillons; ses feuilles sont ovales , glabres, assez pe- tites, dentées en scie; ses fleurs sont blanchâtres ou purpurines ,pédoncu- lées, réunies au nombre de trois à six à l'aisselle des feuilles. — La Byttnérie à feuilles cordiformes, Byltneria cor- data, Lamk. Cav. loc. cit. t. i5o. Elle vient des environs de Lima ; ses feuil- les sont cordiformes, pétiolées, pen- dantes, dentées'en scie ; ses fleurssont disposées en sertulos ou ombelles simples et pédicillées , à l'aisselle des feuilles supérieures. (a.r.) ' : :urtrttr>!i no'I ieiriÀ .mlitmt BYTOPiE. Byturus. fars. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Peutamères, famille des Clavicor- nes (Règne Anim. de Cuv.) , établi par Latreille, et ayant pour caraclè- res : second article des antennes plus grand que le troisième; él^tres re- couvrant presque entièrement, l'ab- domen. — Le premier de ces carac- tères éloigne les ByluresdesjNilidules , avec lesquelles ils ont beaucoup de rapports ; le second sert à les distin- guer des Cerques. Latreille ( lue. cit.) les réunit aux Nitidules , parce qu'ils ont comme elles les tiois premiers articles des tarses coiuts, larges ou dilatés , garnis de brosses endessous , et le quatrième très-petit. Ces Insectes se trouvenlauprinlcinps sur les Fleurs, dans les Arbres pour- ris. ' — Le Byture lomenleux , B. to- mentotus , ou le Dermestcs tomentosus fie l'abricius, qui est le même que le 6cu CAA Dcrmcstc velours jaune de Geoffroy ( Ins. ï. i, p. 10a ), sert de type au genre, et se rencontre communément aux environs de Paris; Panzer le fi- gure [Faim. Ins. Germ. fasc. 97 , tab. 4). — Le Dermestes obscurus , Fabr. ( Syst. Eleuth. ) paraît appartenir aussi à ce genre. Il a été représen té par Panzer ( loc. cit. fasc. 86 , tab. 12 ) sous le nom de Dermes/es pi- etés, (aud.) CAA BYWNA. bot. niAN.Noin japonais du lllespilus japonica. L. (u.) BYZENE. CRU8T. Genre établi par Rafincsque , et dans lequel cet auteur ne mentionne qu'une espèce des mers de Sicile , sous le nom de Byzena sca- bra. Son corps est couvert de tuber- cules aigus. Les caractères assignés à ce genre ne paraissent pas le distin- fuer suffisamment des Penées de Fa- ricius. V. Penée. (b.) CAA ouCOY. mam. Syn. topinam- bou de Sai , espèce de Singe, y. Sa- pajou. ( A. D..NS. ) CAA. bot. phan. Ce mot signifie Herbe en brasilien. On l'applique particulièrementauïhédu Paraguay, Végétal peu connu , encore qu'il soit d'un usage général dans certaines parties orientales de l'Amérique du sud , comme le Tbé de la Cbine l'est en Europe. On l'appelle aussi Caa- Euys. Ce mot de Caa entre dans la composition de plusieurs noms de Plantes. Ainsi 1 on nomme : Caa-Apia, leDorstenia brasiliensis. /^.Dorstène. Caa-Ataya, une Plante peu connue , qu'on suppose être une Grassiole. y. ce mot. Caa-Cama , Caa-Ctta et Yquietana , une Plante brasilien- ne , qui , dans les premières années du dernier siècle, mérita, dit Du Pe- tit-Thouars, l'attention de l'Acadé- mie. « Elle avait été envoyée , ajoute ce savant , par un chirurgien fran- çais établi en Espagne. » Une des propriétés qu'on lui attribuait était que, mêlée par moitié au Séné, elle lui ôtait son goût insupportable sans nuire à ses propriétés purgatives. Le fait fut vérifié. Des graines , qui se trouvaient parmi les feuilles qu'on avait envoyées, germèrent et produi- sirent en Europe une Plante que Mar- chant reconnutêtre , sinon la Scrophu- lairc aquatique , au moins une espèce très-voisine. On s'assura que ce der- nier Végétal , très-commun en Eu- rope, produisait sur le Séné le même eflet que le Caa-Cua. Marchant fit de cette précieuse observation le sujet d'un mémoire inséré dans la collec- tion de l'Académie pour 1701. «L'ex- position de ces faits , ajoute très-ju- dicieusement le savant que nous avons cité , conduisit le botaniste français à des réflexions très-sages sur l'engouement avec lequel on recher- che les drogues des pays lointains , tandis qu'on néglige celles que nous foulons aux pieds , et dont l'usage serait beaucoup plus sûr. » Il est singulier qu'après ces réflexions , la Scrophulaire aquatique soit négligée dans un cas oii son usage serait utile. Caa-Chira , deux Plantes , dont l'une est un Indigofera et l'autre un Oldenlandia , propres à la teinture. Caa-Cica et Caa-Tia , une espèce d'Euphorbe qui paraît être XEuphor- bia capitata, Lamk. , et renommée comme souveraine contre la morsure des Serpens. C'est le Carat ia , ou Mal-famée , et Herbe-à-Jean-Renaud des Antilles , ou Evoa de Cobras des Portugais. Caa-Co, le Mimosa pudica ou Sensitive. Caa-Etimai, un Séneçon. Caa-Ghuara , la feuille parfaite et développée du thé du Paraguay. Caa-Guiyuyo , un Mélastome ou un Rhcxia dont on mange les fruits. BYT vées eu Angleterre. J~ ■ Pselapiie. (aud.) * BYTTGRAS. bot, m an. Le Spi- rœa Ulmar'ui en quelques contrées (le la Suède. „ (B-) . B \ TT N ÉHI ACEES . Byttneriaceœ. bot. puas. La famille des Byttuéria- cées , établie par Robert Brown dans ses General Remarks ontheBotany of Terra australis, fait partie d'un grou- pe très-naturel de familles, qui se compose des Malvacécs et des Tiha- cees deJussieu, des Sterculiacées de Ventenat, et des Chlénacées de Du Petit-Tbouars. Les genres qu'il y a d'abord indiqués , sont le Byttneria qui a donné son nom à la famille, 1 A- broma, le LasiopetalumeX le Commer- sonia. Gay, dans un travail récent publié dans le septième volume des Mémoires du Muséum, a établi deux sections dans cette famille, savoir : i° les Byttnériacées vraies, qui ont les pétales irrégulièrement conformés et creusés en forme de corne, etc. , et les Lasiopétalées dont les pétales sont en forme d'écaillés simples, ou man- quent entièrement. Dans la première section , il range les genres Theobro- ma, Ayenia, Abroma, Byttneria, Guazuma et Commersonia. Il place dans la seconde les genres Seringia, Thomasia , Lasiopetalum , Guicheno- iia et KcraudreniaAes deux premiers sont des démembremens du genre Lasiopetalum de Smitb ; les deux derniers sont entièrement nouveaux. D'après ce qui précède, on voit que la famille des Byttnériacées se com- pose principalement , outre les gen- res nouveaux , de Plantes d'abord pla- cées parmi les Malvacées , tels que Abroma, Guazuma, T/ieobroma, Aye- nia et Byttneria. Le caractère prin- cipal qui les éloigne des Malvacécs , c'est la présence d'un endosperme dans la graine, au centre duquel est situé l'embryon. Exposons mainte- nant les caractères généraux de la fa- mille des Byttnériacées , après quoi il nous sera plus facile de faire con- naître les différences qui existent en- tre cette famille et celles auprès des- quelles on l'a placée. BYT 599 Les Byttnériacées sont des Arbres, des Arbustes, ou, ce qui est plus rare, des Plantes, herbacées ; leurs, feuilles sont simples, alternes , entiè- res ou lobées, accompagnées à leur base de deux stipules foliacées , sou- vent très-grandes, mais qui man- uent dans quelques genres. Les eurs offrent diverses inflorescences ; elles sont tantôt en cime, tantôt en grappes , ou bien solitaires ; leurs pé- doncules sont axillaires, opposés aux feuilles ou terminaux. 11 est à remarquer que beaucoup de Byttné- riacées sont couvertes de poils étoilés. Les fleurs sont en général herma- phrodites; dans plusieurs genres, ebacune d'elles est accompagnée d'une écaille simple ou tripartie qui est immédiatement appliquée contre le calice. Celui-ci est monosépale, persistant , le plus souvent coloré et comme pétaloïde, à cinq division s pro~ fondes , qui , avant leur épanouisse- ment , présentent une estivalion val- vaire. La corolle, qui manque dans quelques genres , se compose de cinq pétales hypogynes., distincts les uns des autres à leur base, ayant tantôt la forme d'une simple écaille, tantôt irrégulièrement conformés , creusés en corne ou en gouttière. Le nombre desétaminesest généralement de cinq ou de dix ; quelquefois elles sont plus nombreuses; mais, presque cons- tamment, elles ne sont pas toutes, fertiles. Les filets sont soudés, par leur base, et forment une sorte de tu- be découpé supérieurement en autant de lanières qu'il y. a d'étamines. Quand il n'y a que cinq étamines , elles sont toutes fertiles ; s'il en existe dix, cinq sont fertiles, et dans les cinq auti es , les anthères manquent ; dans les vraies Byttnériacées , les fi- lets des étamines stériles sont élar- gis et comme pétaloïdes; dans les La- siopétalées de Gay , ils sont grêles et semblables à ceux des étamines fer- tiles Ces filets sont toujours persistans. L'ovaire est tantôt sessile , tantôt pé- dicellé. Il offre de trois à cinq loges . et est relevé extérieurement d'un égal nombre de côtes, séparées par des 6f!0 BYT sillons profonds. Dans chaque loge, on Irouve deux ou plusieurs ovules redressés, insérés *à l'angle interne de chaque loge. Quelquefois il n'existe qu'un seul style et qu'un seul stig- mate; mais ordinairement on observe autant de. styles que de loges clans l'o- vaire. Le fruit est une capsule souvent hérissée de poils à son extérieur, pré- sentant trois ou cinq loges , très-ra- rement une seule par l'avortcmcnt des autres ; chaque loge offre deux ou plusieurs graines. Cette capsule s'ouvre en trois ou cinq valves sans laisser au centre une columclle, com- me dans les Malvacées ; quelquefois elle se sépare en cinq carpelles qui s'ouvrent par la suture que l'on ob- serve sur chacun d'eux. Les graines offrent un endosperme charnu , dans l'intérieur duquel se trouve un em- bryon axillaire dressé , ayant les co- tylédons planes. Les génies /iyenia et Theobroma sont dépourvus d'endos- perme, et leurs cot^ lédonssont chif- fonnés , caractères quiles rapprochent de-; Malvacées. La famille des Byttnériacées , carac- térisée de la sorte , se compose de onze genres que l'on peut diviser en deux sections , ainsiquenousl'avonsprécé- demment indiqué. Ces deux sections sont les vraies Byttnériacées et les Lasiopétalées. Elles comprennent cha- cune les genres suivans : i°. Byttnériacées a-raies. Pétales irrégulièrement creusés ; filamens des élamines stériles , planes et dilatés : — Byttneria , L. — Comme rso- nia, Forster. — Jyenia, L. — Abro- rna, Jacquin. — Theobroma, L. — Guazuma , Plumier , ou Bubroma , Scbreb. Willd. 2 ". Lasiopétalées, Gay. Pétales squammiforme» ou nuls ; filamens des élamines stériles, fili- formes et semblables à ceux des éla- mines fertiles. Se/ïngia , Gay î« — hasiopetalum, , Gay. — Guichenotia, Gay. — T/ioma- 5/<ï, Gay. — Kerauf/raaia, Gay. La famille des Byttnériacées doit BYT être placée à côté des Mnlvacéès, d.-s Sterculiacées et des Tiliacées. indi- quons rapidement les caractères qui la distinguent de ces trois familles : i° les Plantes dç. celte fiumilc nMte- rcnt dès R(alVacèes pav loui s nëtrftes non «oudés à la basé / rîar; leurs étamines en nombre défini, par leurs anthères biloculaires , tandis d'elles - sont toujours unilociihircs ans les vraies Malvacées , ainsi que l'a fait remarquer Kuntll: par leurs graines munies d'un endod er- me cl leurs cotylédons planes : -2" ries Sterculiacées par l'unité d'ovaiie, la présence presque constante des pé- tales, etc., et fa déhiscence des car- pelles qui dans les Sterculiacées s'ou- vrent par une suture longitudinale en une,' seule valve, tandis que d ;ns celles des Byttnériacées qui son: mu- nies de carpelles /chacun d'eux s'ou- vre en deux valves; 5° des Tiliacées par leurs élamines monadelphes et en nombre défini. Depuis peu de temps, Ktmtb a pu- blié soit dans le cinquième volume de ses NouaGenera dans les ouvrages de Humboidt et Bonpland, soit dans un Mémoire spécial, une nouvelle cir- conscription des Byttnériacées et du groupe de familles auprès desquel- les elles ont été placées. Cet excellent observateur, remarquant le peii de différences qui existe entre les Ster- culiacées de Ventenat et les Byttné- riacées de Brown, et de plus entre ces dernières et les Hermanniécs de Jussieu, les réunit en une seule fa- mille à laquelle il conserve le nom de Byttnériacées. Chacune de ces famil- les devient alors pour lui une section de sa vaste tribu des Byttnériacées. D'après l'extension donnée par Kunth aux caractères de la famille qui nous occupe, on voit qu'elle est destinée à remplir le vide qui existe entre les Malvacées d'une part et les Tiliacées de l'autre, et qu'elle com- prend tous les genres qui, ayant les élamines soudées et monadelphes, ont le^ir embryon à coiylédons planes . renfermé dai s un endosperme char- nu. Dans le même ouvrage, Kunth Caa-Mena et Caa-Meni , la même Plante en boutou. Caa-Opia , YHypericumguianense d'Aublet. Caa-Peba , XJristoloclua angm- cida , le Banisteria angulata et divers Cissampelos. Caa-Pomanga , le Plumbago scandens , un Hedysarum et une Plante encore indéterminée. Caa-Ponga , trois Plantes qu'on mange au Brésil comme le Pourpier , et qui paraissent être une espèce de ce genre , le Gomphrœna vevmicula- ris et quelques espèces de Mimeuses. Caa— Potiragoa , un Spermacoce. Caa-Raboa , une Casse. Caa-Roba , le Caroubier. (b.) CA AIGOUARA et CAAIGOARA. mam. Svn. de Pécari , espèce du gen- re CocLion. V~ ce mot. (b.) CAAIGOUARÉ et CAGOUARË. mam. Syn. de Tamandua , espèce du genre Fourmilier. V. ce mot. (b.) CAAIGOUAZOD. mam. Syn. de Vasypus gigas. V. Tatou. (b.) ; CAAMA. mam. Espèce d'Antilope, r.ceraot. (b) CAAPEBA. bot. phan. V. Caa. CAAPS. bot. phan. Syn. à'He- leiunreitia dentata. (b.) CAAPSE-EZEL et CAAPSE HOOREN. MOIX. Noms bollandais , selon Montfort ( Conck. 2, p. 4i 9 ) de Yjchatina Zébra deLamarck. (f.) CAAPSO HOOREN. molx. Syn. hollandais de l'Agatine Zèbre selon Desmarest. (f.) CAAYA. mam. Nom d'une espèce d'Alouateau Paraguay. V . Sapajou. (B-) CABACCLA. eot. phan. Diverses Plantes donton fait des balais ,et dont on chauffe les fours dans les plaines dégarnies de bois de la province de Salamanquc en Espagne. C'est une Centaurée qui sert plus fréquemment à cet usage. (n ) CABADUCUUCH. ois. Syn. de CAB 6o3 Strix Jiebulosa , et de Strix cinerea , L. à la baie d'Hudson. (»•) CABALHAU. bot. phan. ( Dalé- ebamp. ) Plante du Mexique, qu'il est impossible de reconnaître encore qu'elle ait été comparée au Contrayer- va qui est un Doistenia. (B.) CABALL AIPiE. bot. phan. Même ebose que Caballaiia. V. ce mot. CABALLARIA. bot. phan. Genre institué dans la Tlora pervviana pour l'Arbuste nommé Maiiglillo au Pé- rou et au Chili, adopté par Jussieu sous le nom de Mangl'dla. Lamarck, R. Brown et Willdenow l'ont suc- cessivement donné aux Sideroxyles , aux Caimitiers, aux Bumélies et aux Myrsines auxquels il n'appar- tient peut-être pas davantage. V- Mangi/illa. CABALLATION. bot. phan. ( Dioscoride. )Syn. de Cynoglosse se- lon Adanson. (b.) CABALLEROTE. fois. (Antonio Parra.) Poisson des mers d'Amérique, peu connu , encore qu'on en mange la chair, et placé par Schneider dans le genre Anthias de Bloch qui n'a pas été conservé. V. Anthias. (b.) CABALLO. mam. Qu'on prononce CavaiUo. Syn. espagnol de Cheval. (A.D..NS.) CABARE. ois. V. Caboube. CABAO. bot. phan. V. Cabur. CABARET, ois. fBufion.) Syn. du Sizerin, Fringila li/iaria,L. V. Gros- Bec. (DR..Z.) CABARET, bot. phan. V. Asaret. CABARET DE MURAILLE, bot. phan. (Daléchamp.) Syn. de Cyno- glossum omphalodes. (b.) CABAROE.bot. niAN. (Burmann.) Nom donné par les. Hottenlots à une Plante odorante qui paraît être un Tagètes. (b.) CABASSE. bot. phan. Nom vul- gairedonné, aux Antilles, au fruit du Tlicobroma Cacao, L. V. Cacao, (b.) CABASSON. rois. (Gcsncr.) Pois- son qu'on ne peut reconnaître sur la Go* CAD çimple comparaison oui eu a été faite avec le Lavaret. -'(b.) (JABASSO.U. .MA.li. y. Kabassou. CABASSUDO. bot. en av. Syn. provençal de Centaurea col/ina, L. qui est a n jou rd'h u i une Ciia ussc r'ra pe . (B.) CABaSUC. pois. On appelle* ainsi à Nice une Athérinc à laquelle Risso a imposé le nom de Boyeri. (b.) * CABASUDA. pois. fDelarocbe.) Nom donné aux îles Baléares à un,; seconde vai'iété de Y Atherina âepse- tus , L. P* Atherine. (b.) ^ CABBAGE. bot. phan. Syn. de Chou-Pommé en anglais , d'où Cab- bage-Tree, le Chou-Palmiste à la Ja- maïque , et' Cabbage-lettke, la Laitue pommée, (a.d.j.)' * CABCABUM. bot. crypt. (jFpfi- glres.) Nom sous lequel Pctiver a dé- signé VAcrostichumspeciosum,\\\\\t\. Spcc. T. v. p. 1 17. "(ad. b.) CABEÇA. ois. Syn. catalan de Stnx stiulula , L. V. Chouette. (DR..Z.) CABEÇA. bot. phan. Pour Ca- beza. P\ ce mot. (b.) CABEÇOTE. iois. Espèce du genre Pie-Giiècbe, Lanius lucioiidtisis, L. de 1 île de Luçon, jr, Piè-Grièche. (dr.'Iî)) CABËÇUËLA. bot. phan. (L'Éclu- se.ï Qu'on prondhee Cabezueia, et qui signifie petite tète, syn. espagnol de Centaurea salmantica, L. (.u.) CABEDO. pois. (Risso.) Syn. "de Cyprin us Bit /aimai à Nice. j (B() CABE LIAIT ou CABILLAUD- rois. Noms donnés en Islande et sur les côtes de Hollande à la véritable Morue. V. Gajje. foj CABELLOS DE ANGEL. w.t. phan. C'est-à-dire Cheveux d'Ange , syn. du L 'use// ta. odorat a de la Flore péruvienne. (B.) CABELLOS DE TOMILLKO. bot. phan. C'est-à-dire Cheveux de Thim, syn. de Cuscute. V. ce mot. (b.) CAC CABEflEE. Cabertti.vohw. Genre des Cellulifères , de l'ordre des Cclla- nées daos la division des Polypiers flexibles; il est frondescent , cylin- drique ou peu comprimé; les cellules sont déposées sur une seule face ; l'opposée est sillonnée, et le sillon longitudinal est droit et pinrié. Nous avons établi ce genre sur deux espèces qui diffèrent .dus Cellaires, ainsi que des Crisics par la situation des, celluies ; des Canda , par le fa- ciès et par les fibres qui réunissent tous les rameaux de ces dernière-, et ui manquent aux Caljérées; cnGn, es,, Acamarcbis, par l'absence des vésicules et des autres caractères qui les ::di tiugueut de tous les autres genres. ■ Les Cabérées offrent des forme» bien différentes : les unes sont diebo- tomes, les autres pinné'es ce peu d'a- nal oyie dans le port nous aurait dé- cidés à en faite deux genres distincts sans la forme des cellules qui est ab- solument la même , et sans la présence des sillons qu'elles produisent sur la face opposée à leur ouverture ; carac- tère distinctif de ce genre qui ne per- met pas, dans une division systémati- que , de séparer les êli es sur lesquels ori pèut l'observer. Dans la Cabérëe diebotome, il existe une apparence d'articulation dans, les rameaux , les- quels sont légèrement cunéiformes entre cha'que diebotomie : ce carac- tère se trouve également dans la Ca- bérée pinuée , mais bien moins sensi^ ble. La substance de ces Pohpiers est plus calcaire que. membraneuse : leur couleur est un jaune fauve plus ou moins brillant; leur grandeur varie de quatre à six décimètres ; ils ne sont jamais parasites sur les PLmtes mari- nes,; c'est par des fibres nombreuses et non par un empâtement qu'ils se fixent sur les roebers ou les Polypiers solides de l'Australasic. ' CabérÉe pivnéb , Caberjj. pinneta, Lamx. , llist.des Polyp'. , p. iSo , u* ajg. — Polypier à tige pin néé et cy- lindrique, à rameaux giniis de pin- nulcs, couverts de cellules ànrtcldés ordinairement nu nombre de deux et placées sur la même face — Il habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. CvaÉRÉr diciiotome, Caberea di- c/toioma, Lamx. Genre Polyp. p- 5, tab. 6-t, G;*. 17-1S. — telle espèce diffère de "la première par sa forme générale ; elle est dichotome , à ra-r meaux comprimés , couverts anté- rieurement d'une grande quantité de petites cellules et de poils nombreux assez longs et redressés ; elle habite les côtes de la Nouvelle - Hollande. (LAM..S.-) CABESSA. eot. phaïs-. Pour Ca- beza. V. ce mot. (B0 CABESTAN ( le ). moll. Nom vulgaire de la Purpura Trocâ/ea, Lamk. -, qui doit être rapportée , selon toutes les apparences, au genre Buc- cin. Le taux Cabestan est le Murex IDolarium de Linné. CABEZA. bot. phan. C'est la pro- nonciation espagnole du mot. qui si- gnifie tète. Ainsi l'on a vulgairement appelé : Cabeza de mokge, tête de moine , le Calyplectus acuminatus de la Flore du Pérou , qui est un Munchausia. Cabeza de negbo , tête de nègre , le Pkytolepas de ce même ouvrage, qui paraît être un Vaquoi. Ce mot désigne également les pre- mières qualilés d'une denrée ou l'une récolte quelconque. Ainsi Vino de Cabeza , Trigo de Cabezdow A celte de Cabeza, sont du vin, du blé et de l'huile de choix. Le meilleur Indigo obtenu des premières pousses de l'A- nil , et le Camphic cristallisé étant quelquefois appelés également de Ca- beza, a nom a été donné par équi- voque comme synouyme d'Indigo et de Camphre. (b.) CABEZON. ois. Vieillot a établi sous ce nom un genre composé du Tarnalia de Bufl'on et de quelques es- pèces de noire genre Barbu. Cu- vicr etïemmiuck ont formé un genre ;i peu près semblable, mais dans le- quel ils n'ont fait entrer que peu de Cabrons; lia lilî mil donné le nom CAB qu'avait consacré Buiïou. V- Tama- ra. (Dii..z.) CABIAI. Hydrochœrus. mam. Que selon Sonnini on doit prononcer Ca- biaye. Genre de Rongeurs à clavicules rudimentaires , caractérisé par quatre doigts devant, trois derrière, tous demi-palmés et armés d'ongles larges, surtout aux pieds postérieurs ou l'on- gle du milieu est plus grand et plus prolongé; par quatre molaires , par- tout formées, comme dans les Lièvres, de plusieurs tubes verticaux d'émail , aplatis d'avant en arrière et joints ensemble par un ciment ; par les treize tubes , aplatis en lames, de la dent postérieure , dont la longueur surpasse celle des trois autres ensem- ble; par l'aplatissement régulier des tubes de cette quatrième dent, cha- cun desquels ne dessine latéralement qu'un seul prisme triangulaire , tan- dis qu'aux dents antérieures , en se plissant , chaque tube forme deux ou trois prismes sur le bord externe dans les supérieures , et sur l'interne dans les inférieures. Les -molaires posté- rieures du Cabiaine diffèrent donc de celles de l'Eléphant que par le dé- bordement des prismes d'émail sur le ciment qui les enveloppe complète- ment dans ce dernier. Les Cabiais sont séparés des Co- bayes auxquels on les avait réunis par l'aplatissement en lame trans- versale, et le nombre des tubes de la molaire postérieure, laq .elle dans les Cobayes est, comme les autres, formée de deux lames, l'une simple, l'autre fourchue d'un côté; par l'état riïclî- mentaire du péroné du Ciblai; enfin par six mamelles dont deux sur la poitrine: d'ailleurs il y a treize paires de côtes et six vertèbres lombaires dans le Cabiai comme dans le Cobaye. Dans la femelle, l'anus et la vulve s'ouvrent dans une fenle unique , nu fond de laquelle l'on voit quatre trous égaux: celui de la vulve en avant, l'anus en arrière , cl deux autres la- téraux qui pénèlrent dans des poches de neuf lignes de long sur cinq de diamètre , contenait! unr matière ]au- 6o6 CAB nâlre d'odeur fétide, et dont le fond tient à une glande sécrétoire ; le gland du clitoris a la figure d'un tréfile , et est large de six lignes d'après Dau- benton. On ne connaît qu'une seule espèce dans ce genre ; le Cabiai éléphanti- ode de Dcsmarest, nouveau Dict. 'Hist. nàtur. , n'étant qu'un jeune Tapier dont l'empailleur avait défor- mé la trompe. Le Cabiai, Cavia Capybara, L. BufF., t. 12, pl. 4g, et Squelette, pl. 5o, Schreber, pl. n4,Encycl., pl. 4o , f. 3. Répandu sur les bords de toutes les rivières et de tous les lacs, depuis la Pla ta jusqu'aux alHuens sep- tentrionaux de l'Orénoque, on ne l'a pas encore trouvé hors de l'Améri- que méridionale. Son nom Guaranys et Capiygoua veut dire habitant des pajonals voisins de l'eau. Effective- ment, cet Animal ne s'en éloigne jamais de plus de cent pas. U'Az- zara dit qu'il ne vit que de Végétaux ; Humboldt, qu'il mange aussi du Pois- son ; c'est pourquoi, sans doute, les missionnaires de l'Orénoque n'empê- chent pas de le manger en carême à ti- tre de maigre. C'est un excellen t gibier; les Indiens de la province de Caracas l'appellent Chiguère, et en font des jambons. Les Cabiais vivent en petites troupes; la peur seule les lait crier ; ce ci iestarticulé nt ovales, elliptiques , à bords cn- :rs.Lcs Heurs sont pédonculécs, soli- CAB 607 tairesà l'aisselle des feuilles émergées. Leuj? pédoncule, qui est grêle et un peu pubescent, élève la fleur au-des- sus de la surface de l'eau, et se re- courbe, après la fécondation , pour mûrir le fruit sous l'eau. Chaque fleur présente un calice à six divisions très-profondes , étalées et disposées sur deux rangées : trois extérieures membraneuses , jaunâtres, obtuses; îrois intérieures, un peu plus lon- gues , offrant à leur base un rétrécis- sement subit , plus minces et comme pétaloïdes, également très-obtuses. Les étamines sont au nombre de six, insé- rées tout-à-fait à la base des divisions du calice. Les pistils sont au nombre de deux ; on en rencontre plus rarement trois } ils sont dressés au centre de la fleur, finementpulvérulens, allongés , se terminant en une pointe styloïde à leur sommet, et portant un stigmate simple et capitulé. Coupé longitudi- nalement , l'ovaire est uniloculaire et contient deux ovules renversés , dont l'un est a' taché au sommet de la lo- ge, et l'autre au milieu de la suture qui règne sur la face interne. Le fruit se compose d'un péricarpe mince, dont la paroi interne s'est soudée avec chacune des deux grai- nes , lorsqu'elles ont été fécondées , ou avec une seule, lorsqu'une d'elles a avorte. Dans le premier cas, le pé- ricarpe semble biloculaire, et chaque loge, ayant sa paroi interne endurcie, forme une sorte de petite noix qui en- vironne la graine, sans toutefois y adhérer. Celle-ci est ovoïde, recou- verte d'un épisperme ou tégument propre, mince et membraneux. L'a- mande se compose d'un endosperme charnu, blanc, très- gros, dont le sommet est creusé d'une petite exca- vation dans laquelle est placé l'em- bryon. Celui-ci est très-petit, en for- me de clou; c'est-à-dire qu'il est dis- coïde dans sa partie supérieure qui forme la radicule ; qu'il est en côna renversé dans sa partie inférieure ou cotylédonairc, qui est tout-à-fait sim- ple et indivise. Si l'on fend le cor pu cotylédonairc en deux , on trouva dans son intérieur un petit mamelon 6o8 CAB conique qui constitue la gemmule. Ceux qui éludiei ont avec soin cette organisation , qui la compareront avec celle îles autres Végétaux, y recon- naîtront comme nous l'organisation commune aux Plantes nionocotylé- donées, et devront partager l'opi- nion de .lussieu et de mon père qui J (laçaient le genre Cabomba parmi es familles de Plantes înonocotylcdo- nées. En effet la structure de l'em- bryon est tellement simple, tellement clairc,qu'ilsuffit de l'inspecliou lapins légère pour y reconnaître tous les ca- ractères dus embryons à un seul cotylé- don. La structure externedcla tieurest absolument la même que celle d'un y] Usina on mieux encore àuButomus. Mais l'ovaire est constamment disper- me; la présence d'un endosperme très-volumineux dislingue s uilisa ai- ment le Cabomba. Quant à la struc- ture du fn;it et surtout de l'embryon, il existe une grande analogie entre le genre qui nous occupe et la famille des S;uirurées; mais l'absence de ca- lice, les graines constamment dres- sées sont des caractères qui facili- tent la distinction de ces dernières. Tous ces caractères nous paraissent indiquer évidemment une Plante mo- nocolylédone, distincte par des points assez, impartons pour mériter de for- mer un onlic nouveau, sous le nom de Cabombées, ainsi que mon père l'a proposé dans son Analyse du fruit. Outre le genre Cabomba , cette famille nouvelle comprendrait également le genre Hjdropeltis , qu'il est impossi- ble d'éloigner du précé dent. De Can- dolle {Syst. Nat. Feget. 2. , p.06.), ne partage" pas cette opinion; il range les Cabombées qu'il nomme Hydro- pell idées parmi les Végétaux dicoly lé- dous, et en fait simplement une sec- tion de sa famille des Podophy liées. Nous nous efforcerons de réfuter celle opinion , lorsque nous ainons tracé !e:\casaclèie, généraux delà nouvelle famille des Cabombées. (a. h.) * CABOMBÉES. Cabombcœ. Dans son Analyse du fruit, le professeur Hichaid père a proposé d'établir sous ÛAB ce nom une famille nouvelle parmi les Monocolyléd >nées , qui se compo- serait des genres Cabomba d'Aublet et Hydropelïts de Micbaux. Voici les caractères que l'on peut donner de cette famille : calice à six divisions piofondes, disposées sur deux rangs, persistant, et les li ois divi -ions inter- nes un peu plus grandes, colorées et pétaloïdes , et les Mois externes plus courtes; les élamiucs varient de six à trente-six; leurs filets sont li- bres , subulés , insérés à la base du calice ou sous les ovaires; lesantbères sont terminales et biloculaires. Le nombre des pistils varie de deux à dix-liuit; ils sont dressés, allongés, rapprochés les uns contre les autres , au centre de la fleur. Leur ovaire est constamment à une seule loge qui contient deux ovules renveisés , dont l'un est attacbé au sommet ou près du sommet de la loge , et l'autre au milieu de sa hauteur; la partie supé- rieure de l'ovaire se termine par un prolongement filiforme ou style un peu iecoutbé eu dehors, et qui est surmonté par un stigmate capitulé. Le fruit est indéhiscent; taulôt il contient deux graines, tantôt il n'en renferme qu'une par l'avortement de la seconde. La paroi du péricarpe s'applique immédia leiucul sur la sur- face externe de chaque graine ,el for- me une lame assez dure, qui consti- tue unesortede petit noyau. Chaque graine contient sous son tégument propre ou épisperme , qui est mince et membraneux , uneamande blanche composée d'un gros endosperme charnu ou farineux, au "sommet du- quel est creusée une petite fossette , dans laquelle est placé l'embryou. Celui-ci est fort petit , relativement à la masse de l'amande , il est ainsi ap- pliqué sur I endosperme ; il offre une forme discoïde , c'ct-à-dire qu'il est un peu plane ou en forme de clou. Son extrémité radicul.iirc est tournée en dehors et supérieuie; son extré- mité coulédonaire est simple , indi- vise, et enfoncée dans la petite fos- sette. Fendu longiludiualcment , 1 offre dans son int.iieur une CAB gemmule conique ou très - obtuse. Les Plantes qui constituent les deux genres dont cette famille se compose , sont herbacées , vivaecs et se plaisent dans les eaux douces du Nouveau-Continent. Leurs feuilles , qui varient beaucoup , suivant qu'el- les sont submergées ou étalées à la surface de Peau, sont opposées dans le premier cas et découpées en lobes presque capillaires, alternes dans le second cas, entières et peltées. Les ileurs sont solitaires et portées sui- des pédoncules assez longs, qui nais- sent à l'aisselle des feuilles supé- rieures. La famille des Cabombées appar- tient évidemment au groupe des Mo- nocotylédonées. Elle doit être placée près de la nouvelle famille des Sau- rurées , dans laquelle viennent se ranger , avec le Sau ru rus , les genres sfponogeton et Hydrogeton. Dans ces deux familles en effet, on observe h même forme et la même organisation dans l'ovaire, le fruit et l'embryon. Mais dans les Sauruiées, les fleurs sont nues et sans calice: les graines sont dressées, tandis que les fleurs ont un périanthe simple, et les grai- nes sont pendantes dans les Cacom- bées. On observe encore une affinité assez grande entre notre famille , les Alismacées et les Butomées ; mais l'absence de Pendosperme et la forme de l'embryon distinguent bien ces deux derniers ordres. Nous avons déjà dit que De Can- dolle plaçait les Cabombées parmi les D:cotylédonées, et qu'il n'en formait qu'une section de ses Podophyllées. Mais nous pensons que cet illustre botaniste s est laissé entraîner par d?s ressemblances extérieures plutôt que par la comparaison exacte des différens organes de ces Plantes. En effet, dans les Podophyllées, l'em- bryon est certainement à deux coty- lédons ; les fruits renfermer) tun grand "ombre de graines attachées à un trophospenne longitudinal qui est cliamu et qui les recouvre en grande partie. Aussi pensons-nous que la nouvelle f-mille des Cabombées JOMi: M. CAB 6oij doit être placée à coté des Sauruiées dont elle se rapproche par l'organi- sation de sa graine , et des Alismacécs et des Butomées dont elle offre les ca- ractères dans la forme et la disposi- tion de ses fleurs. (a.r.) * CABOR. pois. P'. Caborgne. CABORGNE. pois. L'un des noms vulgaires du Cottus Gobio , L. On l'appelle aussi Cabor en quelques lieux. (B.) CABOT et CABOTE, pois. Syn. de Gobius Schlosseri et du Trigla Hirundo. On appelle aussi Cabot le Ilug'U Cephalus. (b.) * CABOTZ. intest. Nom arabe de Tœnia. K. ce mot et Brayeiîa (b.) CABOUILL. bot. PHAN.(Nieholson.) Syn. à'ylgave americana. aux An- tilles, (b.) CABOURE ou CABURE , et non Cabare. ois. Espèce du genre Chouet- te, Strix brasiliana, L. du Brésil. V. Chouette. (dr..z.) CABRA, mam., Syn. espagnol et portugais de Chèvre. V. ce mot. On appelle le Chevreuil Cabra de monte ou Chèvre de bois. V. Cerf. (b.) CABRARAOU ou CABRARET. ois. Syn. provençal de Chat -Huant. (DR..Z.) CABRE, mam. Du latin Capra. Nom de la Chèvre dans divers dialec- tes et patois de France. (b.) CABRI, mam. Même chose que Chevreau. V. Chèvre. (b.) CABRI DOS. pois. Nom vulgaire donné à Téné, iffe à un Poisson indé- terminé et dont la chair passe pour être délicieuse. (b.) CABRIFE. mam. Syn. provençal de Chevreuil, V. Cerf. (b.) * CABRIGGI A. pois. Syn. de- Grondin. V. Trigle. (D.) CABRTLLA. pois. Syn. présumé de Lu tj anus lunulalus cl une espèce du genre Grammiste. Tr. ce mot. (u.^ 3u 6 îo CAC C ABRILLET. bot. phan. V. ElIKF.TlA. * CABRITO. mam. Le Chevreau en espagnol. P'. Chèvre, (n.) C A BRI T TA. bot. phan. Même choie que Cabrillet f. Eiiretia. CABROLLE. pois.Syn. deCaranx glauque dans le midi de la France. (B.) CABRON. mam. Le Bouc en espa- gnol, dontpar diminutif on a fait Ca- brons/i/o , nom par lequel on désigne quelquefois le Chevreuil. (b.) CABUGAO. bot. pu an. (Camelli.) Variété de Limon aux îles Philippi- nes. (B.) CABDJA. bot. phan. Probable- ment W4gave americana dans quel- ques cantons de l'Amérique méridio- nale, (b.) CABUR. bot. pu an. Syn. de Polj- çonum à Java, ou l'on appelle Cabur- Caburle, P. orientale, et Cabur Muda le P. barbatum. Cnbao paraît être la même chose. . (B.) CABURE. ois. V. CaSoure. CABURÉ ou CABUREI. ois. ( Az- zara.j Syn. présumé de Chouette à collier. (b.) CABTJREIBA et C A.BUREICIBA. Arbre du Brésil , qui produit un suc balsamique qu'on suppose être le même que le ménisperme d'où pro- vient le Baume du Pérou. (b.) CABUS. bot. phan. Variété du Chou. (b.) CABUSSET. ois. Syn. catalan de Castagncux , Colymbus minor , L. f. Grèbe. ^r..z.) CABUWO. bot. ru an. Syn. de Diuscorea bulbiferaii Tcrnatc. (n.) CAC ABUS. bot. niAN. Syn. de Belladone en Afrique. (a.d.j.) CACACOL1N. ois. (ïlernaudcz. ) Syn. du Cacolin , Perclix mexkana. K. Perdrix , division des Cailles. " (DR.. Z.) C A ÇA DORA, iu-pt. opii. Ce nom CAC donné comme synonyme de l'Aboma, espèce de Boa , ne signifierait-il pas Simplement Chasseresse en espagnol ? Probablement il n'indique pas une espèce déterminée d'Animal , mais sim- plement les Animaux qui, vivant de PXbie., emploient la ruse pour faire la chasse aux autres espèces? (b.) CACAHAO ou CACAJAO. ma-. Nom de pays d'un Sakis , Si/nia me- lanocephala de Ilumboldt. V~- Safa- IOU- (-VIJ..NS.) CACA-HENRIETTE, bot. phan. Syn . àcMelasiuma succosum d'Aublet à Cayenne , où le fruit de cet Arbre se mange. (b.) CACAHDATE. bot. phan. Nom donné comme synonvmc espagnol A'Jrachis hjpogea. " (b.) CACAHUETTE.' bot. phan. Ce nom peut être synonyme de Cacaoyer au Mexique , mais à coup sûr il ne peut l'être de l'Arachide dans le département des Landes, où cette Plante est maintenant inconnue , et n'a été introduite mie momentané- ment, lorsqu'un ou d'eux agriculteurs essayèrent de l'y naturaliser. (b,) CACAJAO ou CAC AJO. mam. r. Cacahao. CACALACA. bot. phan. Svn. lan- guedocien A' Antirrhinum majus. (b.) CACA LI AN THÈM E . bot. phan. (Dillcn.)Syn. AcCacaliaKlcnia,L. (b.) CACALIE Caca/ia. bot. phan. Ce genre établi par Linné se rapporte à la famille des Synaulhéi écs , section des Corymbifères , et à la Svngénésic égale. On lui donne pour caractères : un involucre cylindrique, oblong , simplcou muni de petites écailles à sa base ; tous ses fleurons lubuleux et hermaphrodites; le réceptacle nu, et ses akènes aigrettes de poils simples , etc. Il constitue un groupe d'espèces dont la patrie est assez limitée pour chacuno^l'ellcs , mais le genre est rc- landu dans presque toutes les parties lu monde. (Quatre espèces seulement, C. a/pi/ia,C. petasita, C. leucuphylla , D. C. , et C. Sarracenica, habitent les 5 CAC Alpes d'Europe, oii elles sont fort remarquables par la largeur de leurs feuilles et leurs nombreux capitules de Heurs. Elles ont un port très-diffé- rent de celui des Cacalies étrangères; celles-ci offrent elles-mêmes beau- coup de disparates sous ce rapport, ce qui nous fait regarder le genre Cacalia comme peu naturel. Il renferme des Herbes et des Arbrisseaux dont les feuilles nesont jamaisbpposées comme dans les Eupatoires avec lesquels nos Cacalies européennes on t de la ressem- blance. L'absence des demi-fleurons les fait distinguer des Séneçons et des Cinéraires , et toutes leurs fleurs her- maphrodites les séparent des Tussi- lages. On cultive pour ornement dans les jardins une jolie espèce originaire de l'Inde , la Cacalie à feuilles de Laitron , Cacalia sonchifolia , Willd., dont les fleurs , quoique petites, pro- duisent un bel efiet, à cause de leur vive couleur de sang. Le Cacalia Kle- nia. qui a l'aspect d'un Euphorbe ar- borescent, est aussi cultivé dans nos serres. Cette Plante couvre les rochers arides des îles Canaries. Henri Cas- sini fait des Cacalia alpina, C. leuco- p/iyllatl C. albifrons, un genre qu'il nomme jldenostyles. V. ce mot. Le Cacalia sagittata est pour lui le type d'un genre nouveau qu'il nomme Emilin. r. Emixie. (a. r.) CACALOA et CORDDMENI. eot. puas. .Noms par lesquels les Maures désignent le Cardamome , Jmomr/m CUirdamomum , L. (j>.) CACALOTE SST CACA LOTI, ois. y. Cacalotx. CACALOTL. ois. ( Hcrn;.ndez. ) Syn. de Corvus Corax. CIcst par er- reur, est-il dit dans le Dictionnaire de Levraut t , q-,ic ce nom est écrit Ca- calolc et Cacaloti dans Billion et dans Ray, oii Vieillot l'a -pris. CACALOTOTL. os». ( Hernàu- df/.. ; Syn. de l'Ani des savannes , Cro/opAqga /lui, L. au Mexique. ' ■ AVI- (DJI..Z.) CACAMUSSU ou CACATL'LY. CAC 61 1 eot. piian. Syn. malabar de Pedalium Murex. T'. Pédalie. (b.) CACANOCHTLI. eot. piian. Es- pèce indélerminéedc Cactier en Amé- rique- , (b.) CACANUM. bot. piian. (Galien selon Daléchamp.) Syn.de Cacalie. Çb;J CACAO, eot. phan. Fruit du Ca- caoyer. V- ce mot. On appelle à la Guiaue Cacao sau- vage le Theobroma guianensis qui est un véritable Cacaoyer ,et le Puc/iira aquatica d'Aublet. (jjj CACAOUY. ois. (Denys. Hist. de de l'Amér. sept.) Cet Oiseau n'est connu que par ce qu'on dit de son. ramage qui lui a mérité le nom vul- gaire par lequel on le désigne, {v..) CACAO - WALIvE. ois. Syn. de Corneille à la Jamaïque. (dr..z.) CACAOYER. Theobroma. bot. piian. Placé d'abord dans, la famille des Malvacées de Jussieu, ce genre de Plantes fait aujourd'hui partie de la nouvelle famille des Byttnériacées , et se reconnaît aux caractères suivans : les fleurs sont réunies par petits fais- ceaux qui naissent un peu au-dessus de chacune desfeuilles. Leur caliceest caduc, à cinq divisions Irès-profondes étalées et souvent colorées. La corolle- se compose de ciuqpétales qui sont at- tachés à la base du tube staininifère ou androphore. Us sont dressés , élar- gis et concaves dans leur f iers infé- rieur, minces el linéaires dans leur tiers moyen , élargis de nouveau et concaves dans leur partie supérieure par laquelle ils convergent tous trois vers le centre de la (leur. Les étami- ncs sont monadclphcs et forment un tube divisé dans ses deux tiers supé- rieurs, en dix lanières; cinq plus longues, privées d'anthères; cinq alternes, plus courtes, portant à leur sommet une anthère didyme el com- me à quatre lobes, qui est reçue dans la partie supérieure et concave de chaque pétale. L'ovaire est ovoïde, loinenteux,àdixstrieslongitudin:ihs! il dffre cinq loges, dans chacune des- quelles on trouve huit on dix ovules • 39* 6ia CAC insères vers leur angle interne, le style pins long que l'ovaire est par- tagé, a son sommet , en cinq divi- sions courtes , qui portent chacune un stigmate capitulé à leur sommet. Le fruit est une capsuje ovoïde, terminée en pointe à son sommet; clic est longue de six à huit pouces, portée sur un pédoncule court ; sa surface est mamelonée et à dix côtes longitudinales, séparées par autant de sillons; sa couleur est jaune ou d'un beau rouge écarlate, selon les variétés. Ses parois sont épaisses. A l'époque de la maturité, les cloisons ont disparu , et la capsule paraît uni- loculaire. Les graines , qui sont de la grosseur d'une petite Fève, sont envi- ronnées d'une partie charnue que l'on a désignée sous le nom d'arilie. Le Cacaoyer, Theobroma Cacao, L. , est un Arbre originaire du INou- veau-Monde. Il aime de préférence les vallées chaudes et humides. On le cultive dans les Antilles, aux îles de France et de Mascareigne. Ses feuilles sont alternes, très-entières, acumi- nées, lisses, longues de huit à dixpou- ces, larges de trois ou quatre; la base de leur pétiole, qui est très-court, est ac- compagnéede deux stipules subulées. Les graines du Cacaoyer sont , de- puis deux siècles , un objet «le cul- ture et de commerce considérable pour les habitans de l'Amérique et des colonies françaiies. C'est d'elles 3ue l'on obtient une huile concrète, ouce et sans odeur, connue sous le nom de Beurre de Cacao; c'est avec leur substance finement broyée qu'on fabrique le Chocolat. Long-temps avant l'invention de cet aliment , les Mexicains employaient le Cacao délayé dans l'eau chaude , assai- sonné avec des Epices et coloré par .le Rocou, comme un breuvage qui leur paraissait agréable. Le Chocolat, que tout le monde sait aujourd'hui être fait avec le Cacao , le Sucre et divers Aromates, tels que la Vanille et la Canelle, est d'autant meilleur qu'il a été réduit en pâle plus line et plus homogène ; il tire aussi ses diffé- rences de la div-Ci silé des qualités de C\C Chc-io répandues dans le commerce, qualités qui paraissent dépendre du mode de culture, des soins qu'on pi end à la dessiccation et au triage des grains, mais principalement de l'ex- | h -il ion et de la fécondité du sol ; car c'est toujours la même espèce qui fournit le Cacao Caïaque, le C. Ber- biclic, le C. des îles et le C. de Su- rinam. Le premier croît sur la côte de Caracas; il est plus onctueux et plus amer que les autres sortes, et notam- ment que le Cacao des îles; on le lui préfère en France et en Espagne, tan- dis que les peuples du Is'ord sont d'un goût opposé. Le Cacao des îles, qui se distmgueeu gros et petit-, a l'écora; plus épaisse et l'amande plus com- primée; il nous vient des Antilles. Ou appelle Chocolat de Santé celui qui est préparé sans Aromates; cette pâte simple est pourtant plus difficile à digéier que celle faite avec addition de Canelle et de Vanille. Les proprié- tés analeptiques du Chocolat sont tel- lement connues et tellement en cré- dit , que nous nous croyons dispensés d'énumérer les raisons et les preuves en leur faveur; cependant on les a peut-être trop souvent exagérées, et nous ne craignons pas d'affirmer que le Chocolat nourrit à la manière des fécules amilacées , et que son action nutritive est seulement augmentée ou facilitée par l'huile fixe et le prin- cipe amer et légèrement odorant qu'il renferme. Quant aux autres produits du Ca- cao , nous avons déjà mentionné le Beurre ou l'Huile concrète de Cacao. Elle est blanche et un peu jaunâtre, d'une consistance analogue au suif de mouton (avec lequel on la falsifie saus qu'il soit bien possible de cons- tater la fraude) , et d'une saveur dou- ce, fraîche et agréable. Saponifiable par la soude, donnant, en brûlant, une grande clarté, elle pourrait être employée avec succès dans les arts- économiques, si son prix trop élevé ne s'y opposait pas. La pharmacie seule eu lait usage comme pommade, soit simple soit composée; c'est en ef- fet la substance la plus adoucissante CAC que l'on puisse employer contre les brûlures, les gerçures des mamelles, les hémorroïdes , etc. Nous ne dirons qu'un mot de l'a- rille pulpeuse et sucrée conlenue dans le fruit du Cacaoyer. Les habi- tuas des colouies et surtout les Nè- gres la sucent avec délices pour etan- cher leur soif, et de cette manière ils détruisent une assez grande quantité de fruits. R.) CACAPALAM. bot. phan. Et non Cacapalami (Rhéede, Malab. T. vin, tab. 4). Espèce de Concombre de la cote de Malabar. (a. h.) CACAPIPILOL. bot. FHAV. Syn. de Lo/iicerasempeivirens au Mexique. y . CuÈYRErEUIL. (B.\ CAC APîT. eot. rnAN. Syn. de 7b~ renia asiaticum à la côte de Malabar. (B.) CAOAPUZZA. bot. phan. ( Dalé- champ. )Syn. à'Euphorbia Lathyris en Lombardie. (E.) CAC ARA. bot. phan. Nom indien de diverses espècés de Légumineuses appartenant au génie Dolic. Tr. ce mo£- (a. h.) CACARACARA. bot. phan. Syn. ce Cabnllet. V. Eh.if.tia. (b.) CAÇàSTOL. ois. (Buff.)Espècedu I genre Elourncau. Stu/nus me.ricauus , I L. v. Etourneau. (DR..Z.) CACATIN. bot. phan. Espèce du I genre MéTistome, à laquelle Aublet a | consacré lenom qu'on lui donne dans j le pays. On y appelle encore ainsi le (B.) vagara l'entandra. CACATOÈS, ois. (Duméril.)Gcn. eoe la famille des Cénoramphes de i Zoologie analytique ; ses princi- aux caractères sont : le bec gros à la ase crochu; les joues emplumées ; ne rmppe. Les Cacatoès font partie 6» Perroquets . strivantla Méthode fl Jemminck. r. Perroquet. (DR..Z.) CACATOÈS oé K AK ATOE. pois. om vulgaire d'une espèce du ffenre carc. bfn) CAC 61 3 CACATOTOLT. ors. Vrai nom de pays dont on a formé par contrac- tion celui du Gros-Bec Catotol , Frin- gi/la Catotol, L. Oiseau du Mexi- que. T. Gros-Bec. (b.) CACATOUA , CAK ATO , CAKA- TOU ou CAÏACOTJA. ois. Syn. de Kakatoès. V. Perroquet. (dr..z.) C AC ATREPPOL A bot. phan. (Cœsalpin.) Quelquefois Cacatrœpole. Syn. de Centaurea solsticialis: (b.) CACATUA , CACATOU, KAKA- TOD. ois. Syn. de Kakatoès. T". ce mot et Perroquet. (dr..z.) CACATDLI. bot. phan. V. Caca- mussu. CACATUNFOLI. bot. crypt. Léman indique ce nom employé en Sicile comme synonyme à'Endacinus tirictorius, Champignon mangeable. (ad. b.) CACAVATE. bot. phan. L'un des noms indiens du Cacao. V*. Ca- caoyer. (B.) CAÇAVI. bot. piian. Même chose que Cassave. V. ce mot. (b.) CACAVIA. bot. phan. (Belon.) Syn. de Celtis australis , L. Vulgai- rement Micocoulier. V. Celtis. (b.)- CACERAS. bot. phan. Nom don- né comme synonyme de Cyperuses- culentus, et qui désigne effectivement une espèce du même genre dont les racines produisent des bulbes man- geables. V. Souchet. (b.) CACHA, bot. phan. Les Lettres édifiantes {T. xiv ,.p. 222 , de l'édit. de 1782) font mention sous ce nom d'un Arbre à fleurs bleues , à feuilles de Laurier , aromatique , employé dans la teinture, et croissant aux Grandes -Indes. On ne sait ce que ce peut être- (B.) CACHALON. min. Nom donné nar Patrin comme s\noymc de Calcédoi- ne. Vi. ce mot. * (luc) CAC B A LOT. Physetcr. mam . Genre de Cétacés caractérisé exté- rieurement p;,r 1 etrbitésse et Talion- 61 ft CAG genicnt de la mâchoire inférieure, dont les deux brandies , transversa- lement comprimées, sont, dans leurs tiois quarts antérieurs, juxtaposées l'une à l'autre par une véritable symphise ; par l'insertion sur celle mâchoire de dents coniques ou cy- lindriques, emboîtées dans des trous correspoudans de la mâchoire supé- rieure qui manque de dents et de fanons , et par l'ouverture unique de ses éveus sur le bord d'un énor- me mufle à peu près cylindrique. Mais les Cachalots se distinguent encore plus des autres Cétacés par leur structure intérieure. Leur crâne, comprimé d'avant en arrière, est dé- bordé en haut par les prolongcmens lamelleux , des maxillaires dans le premier sens , et de l'occipital dans l'autre. 11 en résulte que le frontal , qui, dans les autres Cétacés, déborde les autres os comme un bandeau, sui- vant l'expression de Cuvicr, cesse d'être ici visible à l'extérieur. Ces pro- longcmens lamelleux des maxillaires et de l'occipital , adossés l'un à l'au- tre au-dessus du crâne, prolongent réellement la face jusqu'à la nuque. La tète étant vue de profil, et repo- sant sur sa face inférieure, l'occipital s'élève en un plan vertical à une hau- teur telle que la distance de son bord supérieur au trou occipital représente les trois cinquièmes de la hauteur to- tale du crâne. D'autre part, le bord externe du maxillaire, relevé progres- sivement en forme de coquille, depuis sa pointe ♦jusqu'à l'intervalle des orbi- tes,se redresse si brusquement en arriè- re de cette ligne, qu'il atteint jusqu'au niveau du bord supérieur de l'occipital surlafaccantéiieure duquel il se con- tourne intérieurement. Cette conti- nuité des bords libres de l'occipital et des deux maxillaires décrit une courbe elliptique, tronquée en avant au moment de se fermer picsque an- gulairemcnt , et dont le plan est in- cliné dans cette dernière direction. Celte courbe dessine l'aired'une vaste cale, dont la profondeur sur le sque- lette décroît d'arrière en avant, et qui atteint jusqu'à six pieds de hau- CAC tcur, au-dessus delà voûte de la boîte cérébrale. Vue par en haut, cette cale a pour parois , dans toute sa lon- gueur, qui est aussi celle de la tête, latéralement les maxillaires, et sur la ligue médiane les intermaxillaires, dont le droit, tournant et surmontant les os du nez ou plutôt leur place , se relève au devant du frontal qu'il dou- ble en avant avec les maxillaires , et parvient même à s'adosser à la lame verticale de l'occipital dont il atteint le bord supérieur. La boîte cérébrale est principalement formée par l'occi- pital en arrière, et l'ethmoïde en avant. Les frontaux, les pariétaux , les temporaux! n'y contribuent que par des bords étroits, dans le sens ver- tical ; aussi est-elle plus petite pro- portionnellement que dans les Ba- leines. Sur un crâne de dix-huit pieds et demi , figuré par Camper (pl. 17 , Obscrv. anat. sur les Cétac.) la profondeur de cette boîte n'avait que sept pouces; sa largeur douze, et sa hauteur neuf. L'on voit donc que la boîte cérébrale n'a aucune com- munication avec la grande cale, sous l'exuémité postérieure de laquelle elle est située, et avec laquelle on l'avait confondue. Le canal osseux du nerf optique, pris de dehors en de- dans sur le frontal , puis sur Je maxil- laire en haut, et le frontal eu bas; puis encore sur le frontal en haut , et le sphénoïde en bas, est plus étroit et plus long que clans les Baleines; en outre il se relève en dehors. Ces deux dernières dispositions récitent de la projection en haut et en avant du frontal qui n'est, pour ainsi dire, représenté dans les Cachalots que par son apophyse oibitaiie. Les ca- naux osseux des évens, verticaux et fort courts, sont déjetes à gauche, l'un devant l'autre, et de grandeur fort iuégale; le gauche est le plus grand. Tout le crâne participe à cette distorsion qui paraît s'être faite sur l'axe de dioile à gauche et de bas eu haut. Aussi avons-nous fait remar- quer plus haut que riiitermaxillaiie droit seulement double la paroi verti- cale du fond de la cale. L'inlerina\il- CAC lairc gauche se termine sur lebord an- térieur de l'éveil t correspondant. Les apophyses zygomaliques sont ici fort grandes, plus écartées, plus recu- lées, et ensuite plus arquées en avant que dans les Baleines. Il en résulte une plus grande amplitude du pha- rynx , et la possibdilé d'engloutir des proies plus volumineuses. Aussi Andersou rapporte qu'on a trouvé dans l'estomac de Cachalots des car- casses et des Poissons entiers de six à huit et dix pieds de longueur. La face inférieure du crâne, qu'au pre- mier coup-d'œil on est tenté de pren- dre pour la supérieure, représente une carène renversée. Les engrenu- res gcncivales des dents de la mâ- choire.inférieure se projettent sur la ligne articulaire du bord du maxil- laire aminci * avec l'intermaxillairc. Il est donc évident qu'il ne peut y avoir d'alvéole', et par conséquent de dents à la mâchoire supérieure. Toute la cale épicrâuienne , 'sur les boi ds osseux de laquelle s'insère une espèce de tente fibro-cartilagineuse qui en forme une longue cavité cy- liudrique , est remplie d'une matière adipocireuse, nommée Spe/ma-céti. Cette tente fibro-carlilagineuse, dont l'élasticité est telle, qu'elle est impé- nétrable au harpon , est recouverte par une membrane noire, où ram- pent de très-gros nerfs, d'après Col net, et sur laquelle s'étend une cou- che de graisse sous-cutanée, d'undéci- mètre d'épaisseur. La grande cavité cylindrique est divisée en deux éta- ges par une cloison membraneuse, transversale, qui paraît tendue d'un bord à l'autre des maxillaires, et par conséquent redressée en arrière, ou , d'après plusieurs indications , l'étage inférieuraurait toutcla hauteur des pa- rois osseuses Jj'étage supérieur, appelé klapmutz o u bon n e t pa r les Hol la n d a is , contient l'adipocirc le plus précieux, cloisonné dans des cellules à parois membraneuses, maillées comme un gros crêpe. Dans l'étage inférieur, les cellules de l'adipocirc, distribuées comme celles d'une ruche, ont pour paroi une membrane semblable à celle CAC tu5 du blanc de l'œuf. Les pêcheurs ci- tés par Anderson disent qu'à mesure; quel'on videl'étageinférieur,il se rem ■ plit de nouveau par le reflux de l'adi- pocirc venant de tout le corps oùledis- tribuent les ramifications d'un longca- nal qui, à son embouchure dans cet éta- ge, est gros comme la cuisse d'un hom- me.Cette communication, si elle existe, vu l'imperforation de la muraille oc- cipito-maxillaire dans toute sa hau- teur, ne peut avoir lieu que très-près de la peau, etle canal en question doit être alors à peu près sous-cutané. Il est inutile de dire, d'après la description du crâne, qu'il n'y a aucune commu- nication entre la grande cale épicrâ- nienne et le cerveau , et qu'il ne peut y en avoir non plus entre le canal en question et celui du rachis. C'est d'une extrémité à l'autre de cet immense solide d'adipocire , qu'un canal unique, selon quelques auteurs, double suivant quelques autres, s'é- tend obliquement jusqu'au bord su- périeur du mufle où il s'ouvre par un seul orifice déjeté à gauche de la ligne médiane. Ce canal est ce- lui de l'évent. Le corps de l'eth- moïde est tout-à-fait imperforé ; il n'y a donc pas de nerf olfactif, et partant d'odorat; il n'y a pas non plus de séparation par une lame trans- versale du canal de l'évent en deux étages, l'un pour l'air et l'autre pour l'eau , cette séparation n'étant re- lative qu'à l'existence de l'odorat. Le prolongement orbllaire du fron- tal étant redressé, au lieu d'être in- cliné comme dans les Baleines, donne à l'œil des Cachalots une situation bien plus élevée au-dessus de la fente de la bouche que dans les autres Cé- tacés ; il est à égale distance à peu près de la nageoire, de la commissure des lèvres et du sommet de la tête. On n'a d'ailleurs aucun renseignement sur le degré de force de leur vue , que l'on peut toutefois présumer assez faible par la longueur et le petit calibre du canal optique. Sui- vant Camper (ouv. cité.), les fos- ses temporales seraient plus lon- gues dans les Cachalots que dans 6i6( CAC les Baleines. Les muscles élévateurs Je la mâchoire gagneraient une éner- gie proportionnée à l'étendue de leur surlace d'insertion et à la distance de cette insertion au centre du mouve- ment. Il est évident au contraire que la fosse temporale, ou, ce qui revient au même, les surfaces osseuses , où s'insèrent les temporaux maxillaires, sont moindres dans les Cachalots que les Baleines; réduction d'espace et de forces musculaires qui est en rapport avec la réduction du lévier à mouvoir, car la mâchoire estmoinslongueetdix fois moins large et plus légère que dans les Baleines. A la région cervicale il n'y a que l'atlas de libre; il n'yapasdetrou à son arc supérieur pour le passage de l'artère vertébrale, le bord posté- rieur en est seulement légèrement cchancré ; les six autres vertèbres cer- vicales sont soudées. Le squelette du Muséum est monté avec quatorze côtes et cinquante- cinq vertèbres. 11 y a des os en V, at- tribut des vertèbres caudales, depuis la trente-sixième jusqu'à la quarante- neuvième. Les dernières vertèbres de forme à peu près cubique servent d'axe à la première moitié de la lon- gueur de la queue, mais n'envoient aucun rayon osseux pour en tendre les lobes. Anderson a trouvé ces lo- bes formés d'un épidémie ou surpeau doux au toucher comme du velours, et d'un derme moins épais que celui delà Baleine franche, mais rugueux et fort tendineux par sa face interne. Il dit que l'on a aussi extrait de l'adi- pocire de l'extrémité ele ces lobes, circonstance qui confirmerait les ra- mifications du grand vaisseau dorsal par tout le corps. L'on ignore la structure des orga- nes digestifs. Mais, d'après la loi des coexistences de foi mes si hien établie par Cuvier, la présence des dents né- cessite le raccourcissement du canal intestinal, et tout le mécanisme ainsi que les habitudes de la carnivorité. L'Ambre gris paraît cire le résidu d'une sécrétion morbide du Cachalot. Ou le trouve nageant par masses dans une sorte de bouillir de cou- CAC leur orange foncée ou même rouge. Cette bouillie se trouve aussi , avons- nous dit , dans quelques Baleines : les débris de mâchoires de Céphalopo- des , que l'on trouve souvent dans ces masses , annoncent que ces Mol- lusques sont une des proies du Ca- chalot. Le capitaine Hammat , dans ses notes remises à Freycinet sur la pêche des Cachalots , et dont Quoj nous a communiqué la substance , a constaté que le Cachalot de l'archipel Asiatique vit principalement de Sei- ches qui se trouvent sur des fonds de quatre-vingts à quatre-vingt-dix bras- ses , où les prennent aussi les pê- cheurs baleiniers. Quoy, ayant trou- vé sur les rivages de cet archipel une multitude de coquilles vides et rou- lées de Nautiles, présume que leurs Animaux serventaussi à la nourriture du Cachalot. D'ailleurs l'Ambre gris ne se trouve que rarement- l'on fait quelquefois deux et trois chargemens sans en rencontrer. D'après Lacépède , l'oeil du Cacha- lot s'ouvre au sommet d'une éminen- ce assez saillante sur la tête , pour que le museau n'intercepte pas les rayons visuels vers les objets situés en avant du Cachalot , pourvu que ces objets soient un peu éloignés , et Colnet dit que l'Animal poursuit sa proie sans être obligé d'incliner sa tête sur sa ligne de projection. Or , sur une espèce nouvelle que nous indi- querons pins bas , observée et pêchée aux Moluques par le capitaine Ham- mat, du vaisseau l'Océan , de Lon- dres , la situation des yeux , au fond d'une dépression , ne permet qu'une direction latérale aux ra\ons visuels. Celte circonstance est un des caractè- res décisifs sur lesquels celte espèce sera établie comme nouvelle. D'après Humboldt et Quoy , les Cachalots habitent de préférence la partie c'qualorialc du Grand-Océan. C'est aussi sous la même zone qu'on les trouve plus communément dans l'océan Atlantique. Or celte zone n'est fréquentée qu'accidentellement par quelques petites, espèces de Ba- leines. Les grandes ne s'en appro- CAC client même pas. Les pèches des Américains et des Anglais , d'abord . établies sur les côtes du Chili et du Bas-Pérou, n'étaient que peu produc- tives. Depuis 1788, on en lait des chasses bien destructives,, du golfe de Bagou na jusqu'au cap San-Lu- . car, et surtout aux îles Gallapagos, par cinq degrés sud. Cet archipel paraît être leur rendez-vous d'amour auprintemps. Mais , en général , de- puis le Pérou jusqu'au golfe de Cali- fornie , on les trouve sur une bande de quinze à vingt lieues de lar- geur. La mer est d'une très-grande ■profondeur sur ces côtes comme sur les côtes occidentales d'Afrique , où l'on en renconlreaussi beaucoup , tan- dis qu'au contraire il ne s'y trouve pas de Baleines. Ce n'est pas seule- ment à cause de la latitude que celles- ci s'en éloignent, c'est aussi parce qu'elles préfèrent les bas-fonds. Les pêcheries de Baieines sur les côtes de Rio-Janeiro et de Saint-Paul étaient assez abondantes, mais l'espèce que l'on y trouve , et qui est encore iné- dite , est l'une des plus petites , et paraît à peine supérieure au Museau- Pointu boréal. A partir du golfe de Californie au nord , on ne trouve plus fie Cachalots , mais des Baleines. Cependant , à une latitude encore plus boréale, Van Couver en a rencon- tré des troupes par 36 et 07 degrés. D'après la situation équatoriale des parages oii sont établies les pêches de Cachalots , et l'indication des latitu- des ou les navigateurs en ont rencon- tré davantage, les Cachalots sont donc les Cétacés des mers intertropicales, comme les Baleines sont les Cétacés des mers extérieure^ aux tropiques. Les Cachalots restent plus long- temps sous l'eau que les Baleines. Leurs jets d'eau , obliquemeni dirigés en avant , sont aussi plus fréquens et plus élevés. Ces jets d'eau ne répon- dent donc pas au temps de la respira- tion ,. puisque la fréquence de ceux-ci 1 est en raison inverse. On reconnaît de loin les Cachalots à la gerbe de pluie qu'ils projettent rt „u bruit de >on cvpio ion. CAC 617 Dans ce genre , les femelles sont' constamment plus petites que les mâles. La différence irait jusqu'aux trois quarts d'après Humbold. D'a- près Quoy et Ha m mat, la dispro- Eortion serait moindre. Plus uom- reuses que les mâles , elles voyagent en troupes conduites par deux ou trois de ceux-ci. Leurs guides décri- vent, continuellement des cercles au- tour de la troupe , sans doute pour rallier celles qui s'écarteraient. Les jeunes femelles nagent si près l'une de l'autre , qu'elles sortent souvent de l'eau à mi-corps. D'après Quoy , la tête d'un Cacha- lot des Moluques, de soixante-quatre pieds de long, donne vingt-quatre barils de sperma-céti , à cent vingt- quatre pintes le baril , et jusqu'à cent barils d'huile. Les femelles ne don- nent pas au-delà de dix-huit ou vingt barils de sperma-céti. Sur les côtes de la Nouvelle-Zélande , les produits sont plus grands , vu la taille supé- rieure des Cachalots. On i:vait exagéré la grandeur de la tête des Cachalots : on l'évaluait entre le tiers et le quart de la longueur de l'Animal , et l'on avait fait de cette proportion un caractère générique. Les espèces de Cachalots sont en- core moins bien déterminées que celles des Baleines : il en existe six dans l'Encyclopédie méthodique. Ces mêmes espèces ont été distribuées par Lacépèdc en trois genres : i° les Ca- chalots proprement dits , 2" les Plïy- sales , qui n'en diffèrent que par l'é- loigncment de l'orifice de l'évcnt re- lativement à l'extrémité du mufle ; 5° les Ph\ setères , qui sont des Ca- chalots avec une nageoire dorsale. Cuvier ( Règ. Anim. ) regardant comme douteux le Cachalot cylindri- que , qui n'a de fondement qu'une mauvaise figure d'Andersou , a sup- primé le genre Physalc. f Cachalot, Caioihn, Lacép. Pas de nageoire dorsale , éventsurle bord du mufle. 1 1-e on a nu Cachalot, Vliy scier macrot cp/ialns de Shaw et de Donna- 6-8 CAC terre. Schrcbcr , pl. 337 , A le mâle , B la fcmelle.Encycl.pl. 6 , fig. i ; et pl. 7 , fig. 2. Lacép. pl. 10 , fig. i. — La mâchoire inférieure, plus courte de trois pieds que celle d'en haut, a de chaque côté vingt ou vingt-trois dents ( variations que l'âge porterait jusqu'à trente d'après quelques au- teurs). Ces dents sont coniques et un peu recourbées en arrière. Il n'y en a que quatre ou cinq de chaque côté derrière la symphise , tout le long de laquelle la mâchoire n'a que onze ou douze pouces de largeur, tandis que la supérieure n'a pas moins de cinq pieds dans cette dimension. L'œil saillant sur une éminence peut découvrir en avant les objets un peu éloignés. Une c'épression légère, étendue de chaque côté de la tète vers la nageoire pectorale , marque la nu- que. La queue très-mobile est bilo- bée. Anderson a mesuré celle d'un individu d'à peu près soixante-dix pieds de long. Elle avait huit pieds transversalement, et cinq pieds huit pouces d'avant en arrière. Une sorte de semelle , tronquée verticalement du côté de la queue , répond au-des- sus de l'anus. La verge du mâle est retirée dans un fourreau. Les ma- melles de la femelle sont cachées dans un sillon latéral à la vulve. « Cette espèce , dit Cuvier , est répandue dans beaucoup de mers , si c'est elle qui fournit , comme ou le dit , tout Je sperma-céti et l'Ambre gris du commerce; car on tire ces substances du Nord et du Midi. » On a pris de ces Cachalots sans nageoire jusque d;ms la mer Adriatique. C'est le Bardhvalir des anciens Norwégiens. a. Cachalot Trumfo, Catodon ma- crocephalus, variét.Bdcl'Encvcl. , pl. 10, f. 2. Le même que \e Physeter gib- bosus de Shcreb. pl. 338. B. Cuvier ne voit aucune différence suffisante en- tre le précédent et celui-ci. La pl. 358 de Scln cb. figure , sous le même nom de Physeter gibbosus de Pcn- nant, un Cachalot mâle qui diffère sensiblement , pour la figure , de ce- lui pl. 358. B. , représentant une fe- melle, qt copiée dans l'Encyclopédie CAC ei Lacép. La fig. 558 représenterait- elle une espèce distincte? 3. Petit Cachalot, Physeter Ca- todon, L. « On ne cite, outre la taille, dit Cuvier, d'autre différence que des dents plus aiguës , ce qui peut tenir à l'âge. » 4. Cachalot atjstr alasi en, Physeter australasianus, Quoy (Voy. de Freycinet, Atlas, pl. de zool. ). Le capitaine Benj. lia m mat de Lon- dres a , d'après un grand nombre d'individus de celte espèce répan- due dans l'Océanique , dessiné la fi- gure gravée dans l'Atlas de Freycinet. Cette espèce est caractérisée par une rangée continue de bosselures de la nuque à la queue. La plus volumi- neuse répond au-dessus de l'anus. Quatre moins saillantes sont en avant et quatre autres en arrière. Dans les autres Cachalots, l'œil 'épond au som- met d'un triangle dont la base serait une ligne étendue de la nageoire à la commissure des lèvres. Dans le Phy- seter australasianus , le bord inféiieur de l'œil touche à cette ligne. En ou- tre , il est au fond d'un creux d'oii il ne peut voir que de côté. La forme de cet œil est oblongue et non circu- laire comme dans les autres espèces. Le Physeter australasianus est nombreux dans les Moluques et les archipels à l'est. Quoy dit qu'il est plus grand dans les parages de la Nouvelle-Zélande. f f Physeter .Cachalots avec une na- geoire dorsale. Le Physeter macrocephalus , Liu. Phys. cylindricus , Bonn., Encycl. pl. '7 , fig. 1 , Lacép., 9 , fig. 5 ; type du genre Physatus de Lacép. , aurait un bon caractère dans la position re- culée de son évent; mais il ne repose que sur la mauvaise figure d' Ander- son (liist. nat. du Groenland , T. Tt\ pl. 4, p. 168). La grandeur de l'œil longuement fendu en amande dans la figure donnée par cet auteur- est évidemment imaginaire. 5. Puyseteu Miciiops, Schreb., pl. 559 (c'est plutôt un Dauphin) ,011 Ca- chalot à dents en faucille, ne diffë- s CAC rant que par la courbure de ses dents. 6. PHYSETER TuRStO OU MuLLAR, dont les dents seraient droites et à sommet obtus. 7. Le Cachalot sillonné , P/iyse/er sulcatus, Lacép. Mém. du Muséum , T. iv, caractérisé d'après des peintures chinoises déjà citées , ar des dents pointues et droites , es sillons inclinés de chaque côté de la mâchoire inférieure , la nageoire dorsale conique recourbée en arrière et située au-dessus des pectorales qu'elle égale eu longueur. Dans les ouvrages de^ zoologie , tous ces Cachalots passent pour être des mers boréales ou même polai- res. Or, on n'en a jamais fait de pê- ches régulières so us ces latitudes ; c'est dans les mers équatoriales seulement que ces pêches sont établies , et que sont les rendez-vous d'amour des Cachalots. Humboldt le premier (Es- sais Polit, sur la Nouv.-Esp. ) a in- sisté sur cette circonstance pour les côtes du Pérou et les îles Gallopagos. A l'autre extrémité de l'océan Paci- fique , le Cachalot bosselé est assez abondant pour que l'on en fasse des pêches régulières. Nous pensons donc que les Cachalots pris accidentelle- ment ou échoués près des pôles étaient égarés , et que la patrie de ce genre est dans les mers inter-tropi- Cales. ( A.D..NS.) CACFIALOD ou CACHDLOT. bot. pu an. Syn. caraïbe de Sylphium trilobatum. ' (b.) CACHANG-CORNIG. bot. phan. Légumineuse indéterminée de Cey- lan, qui passe pour un excellent four- rage. (B.) CACH \>'G-PARA?iG. bot. phan. ïîom de pays d'une Plante dont les graines sont rouges , les gousses fort grandes , et qui peut être le Mimosa scarifltns. (b.) » CACHAS, CHALK AS et QHAL- K1LIS. bot. PB AH. Le C/iiysanlhe- mum leucanllu-nium dans Dioscoridc selon Adanson. (b.) CAC 6j g * CACHE, pois. Syn. deMolubar, espèce de Raie. V. ce mot. (b.) CACHEN-LAGUEN , CACHIN- LAGUA , CANCHA-LAGUA et CHANCE-LAGDA. bot. phan. Syn. de Chironia chilensis , Plante em- ployée dans son pays natal comme médicinale. (b.) CACHERÉE. bot. phan. Syn. d'Hibiscus Sabda/iffa à Pondichéry. (B.) CACHEVEAU. ois. Syn. vulgaire de Plongeon. (dr..z.) CACHI. bot. phan. (Daléchamp.) Une espèce de Jacquier , probable- ment Y Artocarpus integrifolius. (b.) CACHIBOU. bot. phan. Syn. de Maranta lutea , Lantik. à la Guiane. Même chose queBihai selon Adanson. (B.) CACHICAME. mam. V. Tatou. CACHIM A , CACHIMENT et CA- CHIMENTIER. bot. phan. V. Co- rossol. On appelle particulièrement Càchîment YAnona muricata. (b.) CACH1N-LAGUA. bot. phan. V. Cachen-Laguen. (b.) CACHIRI. bot. phan.^.Cassave. (b.) CACHIVE.pois. Syn. de Mormyre anguilloïde. (b.) CACHLA , CACLA ou KAKLA. bot. phan. (Dioscoride.)Syn. de Chry- santhème ou d'Anthémide. V. ces mots. (a. r.) CACHOLA. bot. phan. Syn. de Cachrys Libanotis. , L. (b.) CACHOLONG. min. Syn. kal- mouck de Calcédoine. ,'luc.) CACHONDE. bot. phan. Syn. de Cachou. (b.) CACHOOBONG. bot. phan. Syn. àcDaturafastuosa. (B.) CAC110RRO - UOMATO. mam . Syn. portugais au Brésil de Sarigue. (a. D..NS.) CACHOS.bot.phan. (Hernandez.) Syn. présumé de Solarium Lycopcrsi- ci/m. (u.) c** CAC ClCliOU. bot. phan. Cetic lance , composée d'une gjfande qu.-.n- tile ue tannin uni à du mucilage et à une matière extractive , est regardée comme le suc épaissi du Mimosa Ca- tfàcu, L., Arbre qui croîtdans l'Inde. Cachou est solide, friable , brun et amer. On l'emploie en médecine comme astringent , et il fait la base de plusieurs préparations pharmaceu- t,£lues- (DR..Z.) CACHODL. bot. phan. (Feuillée.) véronique imparfaitement connue de 1 Amérique méridionale. 1 (b.) CACHRYDE. Cachrjs , L. bot. iP"m^' Genie de Ja Emilie des Om- bclhfères etde la Pentandric Digynie , ..însi caractérisée : calice entier; pé- tales lancéolés, égaux et courbés à leur somme t ; fruit très-gros , ovoïde, cynndnque, anguleux-, velu dans les espèces étrangères, mais lisse dans une Plante indigène de France, muni d uue écorco épaisse et d'une consis- tance fongueuse; fleurs jaunes; om- belles etombcllules ayant beaucoup de rayons et des collerettes à plusieurs folioles simples ou pinnatifides.Al'ex- eeption de la Cachryde à fruits lisses , Cackrys lœuigata , Lamk. , que l'on trouve près de Montpellier et en Pro- vence , les espèces de ce genre habi- tent la Sibérie, la pai tic orientale et inéiidipnale de l'Europe et les côtes septentrionales de l'Afrique. De mê- me que la plupart des autres ombel- lifercs, elles ont des vaisseaux pro- pres qui contiennent une huile vo- latile et un suc gomino- résineux doué de qualités très - prononcées : telle est la racine de la C. odon- talgica., L. cl Pall. , dont la saveur extrêmement acre fait saliver, et s'emploie chez les peuples du Volga, comme chez nous la racine de Pyrè- thï'ê. (a. n.) * CACKEREL. pois. Syn. de Mcn- dole , espèce du^ genre S pare, K. ce mot. (h.) CACIATRICE et CACIATRIX. iîot. rir.YN. ( Oioscoride. ) Svn. de Ptantago ( orono/u/s, selon Adanson. . ("•) CAC CACIQUE ou CASSIQUE. ois. (Dumérii.) Genre de la fa nulle des Ge- noramphes de la Zoolo«ic aualy- tique al a pour caractères principaux : le bec conique , un peu courbé \ al- longé, avec un espace nu, arrondi à sa base. Or , les Cassiques ne diflèrent des Troupiales que parce que l'espace nu , que forme le prolongement de la base du bec , n'est pointauguleux. V. TilOUFlALB. (DII..Z.) CACKATOO. ois. l'un des nom- breux syn. de Kakatoès. V. ce mot. (DR..Z.) CACOA. bot. phan. Syn. anglais de Cacao aux Antilles. (b.) CACOESA. bot. phan. Syn. ma- labar de Mimosa Iritsia. (b.) CACOLIN. ois; Espèce du genre Caille, Pe/di.v mexicanus. V. Pbr- DB1X. (DB..ZJ CACOLOTL. ois. Pour Cacalototl. P'. ce mot. (b.) CACOMITE. bot. phan. Svn. pé- ruvien de Cvpridia. (b.) CACOiN'E. bot. phan. Nom vul- gaire donné, par les Nègres transpor- tés aux Antilles,, aux graines de di- verses Légumineuses dont ils font des colliers , des tabatières, etc. On le donne plus particulièrement au Dc- lichos ure/is. (b.) GACOS. bot. phan. (Dioscoride.) C'est-à-dire maurais. Syn. à' Tris fueti- da ou de Xiris, selon Adanson. (b.) CACOSMIE. Cacostm a. bot. pu an. Genre formé par kunih(Aoi<