KING'S Collège LONDON Library 200824489 9 KING'S COLLEGE LONDON ! I I i II» U DICTIONNAIRE s CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE, PAR MESSIEURS AuDOTTiN , Isid. Bourdon, Ad. Dhongniart, Cambessédes, De Can- DOiiLE , G. Dei,a.fossEj^ Deshayes , E. Deslonchamps , Drapiez, Dumas, Ed-\vards, H,-M. Edwards, A. Fée, GEorrROY Saint- HiLAiRE , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire , Guérin , Guiiii^EMiN , A. De Jussieu, Kunth, Latreille , Lesson, C. Prévost, A. Ri- ÇHARD, et BORY DE SaINT-YiNCENT. Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs. TOME SEIZIEME. T-Z. PARIS. REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-EDITEURS, Quai des Augustins, n" 55 ; AMABLE CpBIN et C% LIBRAIRES-EDITEURS, Rue de Vaugirard , n'* 17. VWlWWWWV OCTOBRE l83o. AVERTISSEMENT. Â.près huit ans d'efforts continus , les rédacteurs du Dictionnaire classique d'Histoire naturelle sont arrivés au terme de leur travail. Nous avions d'abord espéré qu'il serait possible de borner cet ouvrage à dix ou douze volumes ; les accroissemens reçus jour- nellement par la science nous ont forcé à l'étendre jusqu'à seize ; encore un Supplément , où nous avons plus d'une fois ren- voyé pour certains articles, y deviendra-t-il nécessaire. Nous préférons cette manière de compléter un livre , composé en cons- cience, sous tous les rapports, à la mise au jour d'ime seconde édi- tion, moyen par lequel on trompe trop souvent les acquéreurs d'une édition première, laquelle demeure ainsi une chose à jamais incom- plète et de nulle valeur , quoique l'acquéreur l'ait payée comme si elle devait être suffisante. A ce motif que nous n'hésitons point a considérer comme de probité, se joint une raison non moins puis- sante en faveur des Supplémens faits pour compléter et tenir à jour les Dictionnaires ; cette raison se trouve dans la facilité que donne pour les recherches l'ordre alphabétique commencé et invaria- blement suivi. Cet ordre étant le seul moyen commode pour le lecteur de trouver le mot qu'il cherche, il est vraiment déplorable de voir tant d'auteurs s'éloi(jner de cette manière de procéder dans certains Dictionnaires , dont beaucoup de parties sont sans contredit parfaitement rédigées, mais qui sont devenues d'un usage presque impo"Ssible , à cause de la confusion qu'on s'est complu a introduire en beaucoup de cas. On y a inventé des no;ns arbitrai- rement francisés ou (jui n'ont aucune espèce de rapport avec la racine usitée et scientifique , afin de reproduire des objets qu'on r ( 2 ; avait omis à leur véritable place, ou qui ne furent connus qu'après que leur série alphabétique se trouvait être depuis long^-temps épuisée. Ces articles dont l'apparition intempestive est une sorte de tour de force, et dont qui que ce soit ne saurait deviner l'existence , sont devenus de volumes en volumes des augmen- tations égarées à tous les volumes précédens; on a, sous la rubrique de simples adjectifs, dans des livres dont l'essence est de ne présenter que des séries de titres substantifs, introduit violemment de véritables traités que leur étendue démesurée ne rend pas toujours plus complets, parce qu'on y a négligé, comme par caprice, des branches entières de la science qu'on forçait en quelque sorte à comparaître à la place qui ne devait point être la sienne. Il est inutile de citer le moindre exemple de ces désignations arbitraires érigées en titre pour amener tel ou tel sujet à la commidité de l'auteur ou pour réparer quelque négli- gence; il n'en pouvait résulter qu'une longue superfétation de texte sans rapport réel aux mots avec lesquels on prétendit le rat- tacher; mots qu'on n'ira probablement jamais chercher; or, comme on ne lit pas un dictionnaire de la même manière qu'on lit un livre ordinaire, et que cette sorte d'ouvrage n'est faite que j pour être en quelque sorte feuilletée selon qu'on a besoin d'y trouver tel ou tel sujet , on ne saurait trop signaler les voies con- i fuses où s'engageraient les auteurs de pareilles entreprises s'ilai persistaient à suivre de mauvais exemples. Nous n'eussions pas tou- | ché cette question si nous n'avions lu quelque part que l'une de? personnes qui a le plus abusé de la faculté de faire perdre poui ainsi dire la tête à ceux qui consultent ses écrits , se complaisait signaler dans notre ouvrage l'omission de quelques genres formé assez récemment, et dont nous renvoyons l'histoire à des volume! futurs ; nous le demandons au lecteur, lui fùt-il janiais venu dan l'idée de chercher des mots qui commencent naturellement pa l'une des premières lettres de l'alphabet dans un article, qu'à forc< de tortures faites au lan{;agc, l'auteur est parvenu à faire corn ( 3 ) iiiencer par la lettre Z ? Notre esprit ne nous fournit pas d'autre réponse. On a aussi trouvé que le Dictionnaire dont voici le dernier vo- luine, avait paru avec quelque lenteur; il nous a effectivement occupé durant huit ans , ce qui n'équivaut guère , dit-on , qu'à deux tomes chaque année. Mais pour repousser un tel reproche, il suf- fira de faire remarquer à nos Abonnés que la plupart de nos vo- lumes qui devaient se composer de trente à trente-six feuUes, en contiennent de quarante à quarante-huit ; que par notre format et par le caractère employé , chacun équivaut à deux ou trois de ceux dont se composent les Dictionnaires imprimés jusqu'ici. Nos arti- cles ne sont-ils pas d'ailleurs presque tous originaux, et composés ordinairement sm* des matériaux propres à chaque auteur au lieu de l'être simplement à coups de livres ? Il est plus d'un de ces arti- cles dont la lecture eût pu être faite devant la première des so- ciétés savantes du monde, ou imprimés dans les recueils acadé- miques à tout aussi juste titre que tant de mémoires à prétentions dont on occupe le plus le monde savant et les cent bouches de la renommée. Des planches ont été jointes à notre Dictionnaire ; nous disions dans notre Préface (T. i, p. xii) que nous ne les y croyions pas indispensables, et que nous les donnerions plus pour nous con- former à l'usage que dans im but direct d'utilité ; cependant, pour nous mieux conformer au dessein qui domine d'un bout à l'autre de l'ouvrage , celui de donner autant que possible du nouveau , chaque collaborateur , selon sa partie , a dû désigner à la gravure des objets qui lui paraissaient avoir besoin d'être reproduits , ou qui n'avaient jamais été figurés. Pour que ces objets ne fussent pas confusément mêlés en suivant la série alphabétique , et qu'on pût à la fin les ranger dâns un ordre naturel , on n'a point numéroté les planches; il devient conséquemment indispensable d'en donner une Explication raisonnée en douze à quinze feuilles qui, reliée avec lesdites planches dans l'ordre rationnel qu'on aura soin de (4) suiTresj devra former avec elles un volume complémentau'e de grosseur à peu près égale à ceux du texte. Ce catalogue raisonné devenait d'autant plus nécessaire , que divers objets dont il n'est rien dit dans le cours des seize volumes demeureraient incomplè- tement connus, et que les figures dispersées dans les diverses livrai- sons,, n'ont presque jamais le moindre rapport, même alphabé- tique, avec les volumes de texte que ces livraisons accompagnèrent. Une pareille marche fut suivie dans toutes les collections du môme genre ; sans l'explication ici promise, nos planches demeureraient à peu près inutiles ; cette explication étant jointe à l'Atlas du Dic- tionnaire classique, eta'y trouvant intimement ralliée, il ne restera rien à désirer pour en faire un premier Supplément destiné à dé- crire plus d'un objet nouveau ou bien au redressement de quel- ques erreurs. Ceux de messieurs les Souscripteurs qui voudraient acquérir le petit volume complémentaire dont il est ici question , sont engagés à faire connaître leur intention à MM. Rey et Gravier. On ne leur fera guère attendre un texte qui est rédigé d'avance , et dont la publication donnera la facilité de relier l'Atlas du Dic- tionnaire classique en même temps que les seize autres tomes. (B.) DICTIONNAIRE CLASSIQUE D'HISTOIRE NATURELLE. *\'V.V\VVVVVVVVVVVVVV*WVV\VVVVVVV\VVVVVVVVV»/VVVVV4'VVVVVVVVVVVVVVVVV1VVV\^ TAB TAB TaALEB. mam. Nom arabe que Forskahl rapporte au Renard et que Desraarest pense devoir appartenir plutôt au Chacal. (aud.) TAAOD-YU-ÏCHIIN. ois. Nom sous lequel on connaît plus commu- nément le Martin-Pêcheur du Ben- gale. MaRTIN-PÈCHEUR. (DII..Z.) TABAC. BOT. PHAN. V. NiCOTIANE. On a étendu ce mot à des Plantes qui n'ont aucuns rapports avec les Nico- tianes; ainsi Ton nomme vulgaire- ment : Tabac DES MONTAGNES, DES Vosges ou des Savoyards, \ Ar- nica monlana. V. Arnica, (g..n.) TABAC D'ESPAGNE, ins. Nom spécifique donné à un Papillon du genre Angynne. (aud.) TABAK. POIS. Même chose qu'A- ban-Tabak, espèce de Ceutrogaslre. V. ce mot. (b.) TABANIEN^.Tûifl/.'/fi'es. ins. (Au- paravant Taoniens.) Famille de Diji- tères composée du genre Tabanus de Linné, et qui a pour caractères : an- tennes de trois articles , dont le der- nier annelé; trompe toujours saillan- te , terminée ordinairement par deux tome XVI, lèvres , renfermant un suçoir de six pièces ccailleuses , lancéolées , avec les palpes avancés. Ces Insectes sont bien connus , surtout des habitans de la campagne , à raison des tourmens qu'ils font éprouver aux bœufs et aux chevaux , dont ils percent la pea'u afin de sucer leur sang. Il paraît hors de doute que ce sont les OEstrus des Grecs et les Asili des Romains. D'autres Diptères non moins impor- tuns, plus généralement répandus , que l'on distinguait des précédens, tant par leur physionomie que par leur origine , puisque les précédens étaient censés provenir de petits Ani- mauxaquatiques, deSangsues même, selon quelques auteurs, tandis que les derniers tiraient leur existence de Vers s'engendrant dans le bois, fu- rent appelés par les premiers vJfjci/;*, et par les seconds Tabani. Cette der- nière dénomination , plus ou moins altérée, a leniplacé dans les langues modernes dérivant de la latine, les noms d'OEstre et d'Asile. Quant aux Insectes qui furent nounnés Mfops et Tabani t nous soujiçonnons que ce sont les Slomoxcs des naturalistes actuels, et particulièrement l'espèce distinguée par i'cpilhèie de Calci- 1 2 ÏAB TAB nans. V. StomoX£. Quoi qu'il, en soit, les Taons ordiuaiies ressemblent à do grosses Muuclies et en ont le port. Leur corps est peu velu , et ge- ueiaiement tacheté , tantôt de blanc ou de gris, tantôt de roussâtre, sur un fond plus ou moins brun ou noi- râtre. Leur tête est de la largeur du thorax, presque héniisphéiique, et occupée presque entièrement , sur- tout dans les mâles, par les yeux qui sont communément d'un vert doré , avec des raies et des taches pour- prées. Les antennes sont environ de la longueur de la tête dans les gran- des espèces, plus allongées dans quel- ques autres de petite taille, de trois articles , dont le dernier plus grand, conique , terminé en pointe , sans au- cun appendice ; il est le plus sou- vent taillé en croissant, à quelque distance de sa base, avec des divi- sions li'ansverses et superficielles, au nombre de trois à sept. La trompe dans la plupart est presque membra- neuse , toujours saillante, perpendi- culaire, de la longueur de la tête ou un peu plus courte, et terminée par deux lèvres allongées. Les deux pal- pes sont ordinairement couchés sur elle, d'une forme conique, compri- més , velus et composés de deux ar- ticles. Le suçoir est formé de six pièces, écailleuses, étroites et allon- gées , qui, au moyen de rainures et d'arêtes, s'emboîtent réciproquement et ne foruicnt qu'un seul corps. Elles représentent le labre , les deux man- dibules , les deux mâchoires et la languette des Coléoptères. Ces Insec- tes et les Cousins sont les seuls Dip- tères dont les pièces du suçoir soient aussi nombreuses. Les ailes sont éten- dues horizontalement de chaque côté du corps , et leur réliculation est plus compliquée que celle des Athé- ricères et de plusieurs autres Dip- tères , ayant le même port. Les cuil- lerons recouvrent presque entière- ment les balanciers. L'abdomen est triangulaire et déprimé. Les tarses .sont terminés par trois pelotes si- tuées entre les crochets. Ces Insectes sont très communs dans les pâtura- ges, les forêl.s humides, et volent ei bourdonnant. C'est surtout dans le. temps chauds et orageux qu'ils as- saillent, et souvent en grand nom- bre, les Bêtes de somme et rilommi même. Les Chevaux sont quelquefoi couverts de sang par l'ellet de leur,' piqûres. Il paraîtrait que ces pen- chans sanguinaires sont plus propres aux femelles qu'aux mâles. On ren- contre souvent ceux-ci sur les fleuri et sur les troncs d'arbres. « Le plus souvent, disent Lcpelletier et Ser- ville (Encylop. mélhod.) , ou les voit voler dans les allées des bois , y fai- sant en quelque sorte la navette , res- tant quelque temps suspendus à une même place, puis se transportant, par un mouvement brusque et presque direct, à l'autre bout de leur station aérienne pour y reprendre la même immobilité, et tournant la tête dans chacun de ces mouvemens vers des côtés opposés. En cherchant à nous j endre compte de ces évolutions, nous nous sommes assurés qu'ils guettent alors le passage des femelles et tâ- chent de les saisir en se précipitant sur elles, puis s'enlèvent, lorsqu'ils ont réussi à s'en emparer, à une hau- teur oii l'œil ne peut les suivie. » Le Taon des Bœufs {Tabanus bch- vinus) est la seule espèce dont on ait encore observé les métamorphoses. Degéer nous apprend qu'elle vit dans la terre, qu'elle est sans pâtes, cy- lindrique, mais amincie par devant , d'un blanc jaunâtre , et que son corps est formé de douze anneaux. Sa tête porte en devant deux crochets ccail- leux, robustes, mobiles, recourbés en dessous , avec lesquels elle creuse la terre. Son mode de nourriture est inconnu. L'Insecte y subit ses autres transformations. La nymphe est pres- que cylindrique, nue, avec deux tu- bercules sur le fron;. L'abdomen est partagé en huit anneaux , ayant à leur hoî d postérieur une frange de longs poils. Le dernier est arme de six pointes écailleuses , à l'aide des- quelles elle monte à la surface de la terre lorsqu'elle est sur le point (le devenir Insecte paifait , ce qui a lieu TAB après avoir passé environ un mois sous cette Ibrme. Lepelletler et Serville ont exposé , dans l'Encyclopédie méthodique , les divers chaugemens qu'a éprouvés le genre Tabanusde Linné, ainsi que les caractères de tous ceux qui en déri- vent. Dans notre Histoire générale des Crustacés et des Insectes , nous avions nous-même commencé celle élaboration. Depuis celte époque , l'excellent ouvrage de Meigen sur les Diptères d'Europe , les recherches de Wiedemann et de Macquart , les ob- servations sur diverses espèces d'A- mérique de Palisot-Beauvois, et celles que nous avons insérées dans l'En- cylopédie méthodique (article Pan- gonie], ont aplani les principales dif- ficultés que présentait l'élude des Insectes de cette famille. Mais il n'en est pas ainsi de leur histoire propre- ment dite , puisque , depuis Degéer , elle n'a fait aucun pas. Les Tabaniens peuvent se diviser ainsi : L Trompe beaucoup plus longue que la tête, grêle, en forme de si- phon , terminée ordinairement en pointe ; palpes très -courts propor- tionnellement à sa longueur; dernier article des antennes à Ixuit anneaux. Genre ; V k^q,o^\2.{P angonia). IL Trompe plus courte ou guère plus longue que la tête, membra- neuse , terminée par deux grandes lèvres; palpes grands , avancés; der- nier article des antennes divisé en :inq ou quatre anneaux. A, Longueur des antennes ne sur- lassant que peu celle de la tête; leur Jernier article terminé en alêne , aillé en croissant , divisé en cinq anneaux, dont le premier très-grand, unideuté supérieupemcnt. Genre : Taon {Tabanus). »• Antennes notablement plus lon- ijucs que la tête, terminées pnr un rliclc en forme de cône allongé ou presque cylindrique, n'oflrant sou- 'cut que quatre anneaux, a. Dernier article des antennes TAB 3 partagé en cinq anneaux ; trois yeux lisses. Genres ; Siltie [Sihius) , Chry- 80PS {Chrysops). b. Dernier article des antennes partagé en quatre anneaux ; point d'yeux lisses. Genres : H^ematopote {Hœmato- pota), Hexatome {Hexaloma). (lat.) TABANUS, INS, Dénomination la- line du genre Taon, (aud,) TABAQUEUR. tns, Goedart, dans son ouvrage sur les métamorphoses des Insectes , décrit et figure sous ce nom une larve et un Papillon que Duméril ci'oit être la Noctua gamma ou lambda. (aud,) TABAXIR ou T ABASHEER, bot. et MIN. Concrétion siliceuse qui se trouve dans les entre -nœuds des Bambous. P'. ce mol. (b.) TABELLARIA. ois. Aldrovande donne ce nom à un Oiseau qui paraît être notre OEdicnème. F", ce mot- (DR..Z.) TABERN^MONTANA. bot, phan, Geni'e de la famille des Apo- cynées et de la Pentandrie Mono- gynie , L. , offrant pour caractères essentiels : un calice persistant, très- petit , à cinq divisions plus ou moins profondes ; une corolle hypocratéri- forme, dont le limbe est divisé en cinq lobes étalés , plans et obtus ; cinq étamines incluses, à anthères sagiltées ; deux ovaires surmontés d'un style filiforme portant un stig- mate bifide et dont la base est élar- gie ; deux follicules un peu renflés, contenant des graines nichées dans une pulpe, Linné réunissait dans ce genre quelques espèces qui ont for- mé un genre particulier nommé jîm- sonia. D'un autre côté, les botanistes modtMnes y font rentrer le Clcckia de INccker établi sur le Tabernœ- muntaiia grandijiura, L., e\.\eNerium (livaricalnm , L. , ou N. coronarium , Jacq. C'est à R. Brown , Riiiz et Pa- von , Kunth , et aux auteurs de l'En- 1* 4 TÀB cvclopécUe, qu'on doit la conuais- sance de la plupart des espèces qui conslilueiit le genre Tabernœmon- tana, et dont le nombre s'élève a plus de quarante. Ce sont en général des Arbrisseaux ou Arbustes , rare- ment des Arbres, à feuilles opposées, excepté peut-être dans une espèce {T.allernifulia, L., ou T. orieiUalis , R. Brown), ovales, acuminées, lisses, entières, accompagnées de stipules interpéliolaires , adnées inférieure- ment, libres au sommet , et a tleurs souvent jaunes et odorantes , dispo- sées en corymbes ou en cimes pres- que die ho tomes. Les Talernœmon- lana sonl indigènes des diverses con- trées chaudes du globe. On en trouve la plupart dans l'Amérique equi- noxiale , quelques-unes dans f/nde- Orientale, à la Nouvelle-Hollande, etc. Parmi les espèces les plus remar- quables, nous citerons, i° le T. citn- /o/ia,L.; Plumier, /co«.,tab. 248, fag. 2 qui croît dans les Antilles et que l'on cultive au Jardin des Plantes de Paris. Le T. a/ba , Jacq. , Jmer., 58 , tab. 175 , fig. i5, est une espèce des mêmes régions , et qui a été souvent confondue avec la précédente, a". Le T. grandiflora , L. ; Jacq. , Amer. , 4o, tab 3i, que Ton rencontre dans les forêts de Carthagène. 3°. Le T. Pan- dacqui, Poiret, Encycl. meth. , qui est la Plante décrite et figurée par Sonnerat ( Vojyage à la Nouvelle- Guinée, p. 49, lab. 19) sous le nom de Pandacqin. Cel Arbuste croit dans la Nouvelle-Guinée. 4". Le T. diua- ricata , R. Brown ; Nerium divanca- tum, L. ; iV. coronarium, Jacq., Icon. rar. , tab. 52; Flos manillanus , Rum'ph, Herb. Amb , vol. 4, p. 87, lab. 39; Nandi-Erv atam, Rlieede, Uort. ÎHalab.,\o\. 2 , p. io5 , tab. .54 et 55. Cette espèce habite les Indes- Orientales. 5". Enfin le T. orienlalis, R. Browu, Nou.-Hotl., p. 468 , qui TAC TABERNE. bot. phan. On a ainsi iVancisé, dans quelques Dictionnai- res, le nom de Tabernœmontana. V . ce mot. (G..N.) TABlTIiUS. INS. Genre de Cha- ransons établi par Mégerle, et admis par Germar qui le nomme Tkyla- ciles. V. Rhynchophores. (aud.) TÂBLIER. BOT. PHAN. La- belle. TABOLEIRINllO. moll. Même chose que Canterinho. ce mot. (B.) TABOURET, bot. phan. Noi vulgaire adopté dans certains Die tioùuaires pour le genre T/Uaspi. V ce mot. (G..N.) TABUAN. OIS. Nom sous leque on désigne , dans plusieurs ouvrages la grande Pei ruche à collier etcrou pion bleus. V. Perroquet. (dr..z TACAMAHACA. bot. phan. f Calophylle et Tacamaque. TACAMAQUE. Tacamahaca.BO' PHAN. Ce nom a été donné à pli sieurs substances résineuses qui di fèrent entre elles , soit par leur or gine.soit par leurs qualités phys ques. Celles qui se trouvent enco 1 . ... . 5 (Je isa e-HoUande paraît ap' t^e trouve dans la Nouvel interlropicale, et auque partenir le Ciirulu-PrJa de Rheede , Bori. Malab.,1, p. 83 , tab. 46 , qui , selon Murray, est le T. aUena/u- quelquefois dans le commerce à droguerie découlent d'Arbres fai partie des genres Jcica et Elaphru qui appartiennent à la faradle t Térébinthacées , tandis qu'une au résine nommée aussi Tacamac provient du Calophyllum Inopli lum , Plante de la famille des G lifères. La Tacamaque ordinaire attribuée , par la plupart des autei à VElaphriuin lumcniosum, 5acc[.. Fagara oc/and ra , L., Arbre qui c dans la province de Venezuela l'Amérique méridionale. Cette ré est en masses brunes , bigarrée- taches jaunâtres o'u rougeàtres ; sont formées par l'agglomeratio petites larmes molles et transpa tes et mêlées des débris d'une é( iaunc très -mince. Les larmes quelquefois séparées; leur odeu peu sensible lorsqu'elles son masses. Elles se pulvérisent Ir TAC ment, et elles cxhalenl alors une odeur laible et assez suave. Brûlées , elles répandent une fumée dont l'o- deur tient le milieu entre celles de la lavande et du musc. La Tacaraaque angélique ou su- blime, est produite par l'/cica Taca- ma/iaca, Kuuth, ou par Vicica hepta- ■phylla, Aublet, Plantes qui ont beau- coup de rapports entre elles, si toute- lois elles ne sont pns identiques. Ce sont des Arbres indigènes delà répu- blique de Colombie et delà Guiane. Le second y est nommé vulgairement Aroucou des Galibis et Arbre (T en- cens. La sorte de résine Tacamaque dont il est ici question est plus pure que les autres; son odeur est persis- tante et a de l'analogie avec celle de l'Angélique. Elle est à demi opaque, d'une couleur grisâtre à l'extérieur, un peu jaune ou rougoâlre à l'inté- rieur, d'une cassure terne et d'une saveur amère. On la trouve ordinai- rement contenue dans des calebasses. La Tacamaque de l'île Bourbon est aussi désignée sous les noms de Baume vert. Baume Marie et Baume de Calaba. Elle découle par incisions du Calophyllum Inophjllum , La- marck, ou C. Tacamaàaca , WiU- denow, et probablement aussi du C, Calaba, Arbres de la famille des Gutlifères qui croissent dans les îles de Madagascar et de Mascareigne. Cette substance est sous la forme d'une masse molle, gluante, se soli- difiant lentement à l'air, d'une cou- leur verte foncée , d'une odeur très- forte, qui, en s'affaiblissant , devient 'i.ssez agréable et analogue à celle du Fenu-Grec. La Tacamaque de Bour- bon ne se dissout qu'imparfaitement dans l'alcohol froid , et même dans l'alcohol bouillant; elle laisse sur- nager sur ce dernier un liquide hui- leux.Traitée par l'élher, elle laisse un lésidu floconneux. Les résines Tacamaques, dont nous venons d'exposer une courte des- cription , étaient autrefois regardées comme des médicamens précieux, et on les prescrivait dans beaucoup de piéparalions olficlnales. Leurs pro- TAC S priétés sont analogues à celles de la résine de Gomart, de la Myrrhe et d'autres résines qui découlent par incisions de Técorce des Térébinlha- cées. Aussi leur usage est-il aujour- d'hui fort limité. La Tacamaque ordinaire est un des ingrédieus da baume de Fioraventi. (g, .n.) TACATJD. POIS. Espèce du genre Gade. F", ce mot. (b.) TACATACA. ois. Nom vulgaire des Pics et non pas des Toucans, ainsi que l'avancent plusieurs ornitholo- gistes. P^. Pic. (DR..Z.) TACCA. BOT. PHAN. Ce genre, de l'Hexandrie Monogynie , a été éta- bli par Forster {Plant. escuL, n. 28, et Prodrom. , n. '209), et placé par R. Brown à la suite des Aroïdées , connue intermédiaire entre cette fa- mille et celle des Aristolochiées. Il a été ainsi caractérisé par ce dernier botaniste {Prodr. Flor. Nov.-Holl,, p. o4o) : périanthe supère , à six di- visions régulières et persistantes ; six étamines, dont les filets sont insérés à la base des divisions du périanthe, dilatés et en capuchon au sommet ; anthères ayant leurs loges séparées , adnées par la base à la partie interne et concave des pétales; ovaire uni- loculaire, à trois placentas pariétaux, pluriovulés ; style marqué de trois sillons , portant trois stigmates dila- tés ; baie polysperme , renfermant des graines striées , pourvues d'albumen , et d'un embryon petit , situé près de l'ombilic. Le Tacca pinnatijida , Forst., loc. cit. ; L. fils , Suppl. ; Lamk., lUustr., tab. 23i2; Tacca phallifera et T. lit- torea , Rumph , Herb. Amb., vol. 5 , tab. 112 et ii4; Katu-Schena, Rhéede , Hort. Malab., vol. 11 , tab. 21 , est une Plante dout les racines sont très - épaisses , tubéreuses, mu- nies de fibres capillaires. Elles sont employées comme aliment par les habitans d'Otahili et d'autres îles de la mer du Sud. Les feuilles sont tou- tes radicales , pétiolées , fort amples , assez semblables à celles du Dracon- tium polyphyllum , ordiuairemcnV à 6 TAC trois grandes divisions , chacune d'elles pinnalifide, composée de fo- lioles contlucnles , allongées et très- ëtroites. Du centre des feuilles s'élève une hampe droite, terminée par une ombelle simple de fleurs , dont les pédoncules sont inégaux et accom- pagnés à la base d'un involucre de folioles vaginales, étroites, longue- ment acuminées. Cette Plante croît à Madagascar oii les habitans la dési- gnent sous le nom de Tavoulou ; elle est aussi répandue dans les Indes- Orientales, la Nouvelle- Hollande et les îles de la Polynésie. Une seconde espèce a été décrite par Gawler {Bot. Magaz., n. i488) sous le nom de Tacca integrifolia. Cette Plante , ainsi que l'indique son nom spécifique , est remarquable par ses feuilles entières. Elle est origi- naire des Indes-Orientales. (g..n.) TACCO. Saurothera. ois. Vieillot a séparé des Coucous cet Oiseau que BOUS avons déjà décrit parmi les es- {>èces du genre Coua , pour en former e type d'un genre nouveau auquel il assigne les caractères suivaus : bec Elus long que la tête, glabre à sa ase, lisse, comprimé par les côlés, convexe en dessus, droit; mandibule, supérieure dentelée sur les bords , courbée seulement à son extrémité ; narines pblongues , couvertes par une membrane ; langue aplatie, poin- tue; orbites nues ; ailes courtes , ar- rondies, à penne bâtarde courte ; les deuxième et troisième rémiges les plus longues; dix rectrices ; quatre doigts : deux devant réunis à leur base, deux derrière. Vieillot, qui pa- raît avoir particulièrement observé cet Oiseau , et qui peut être fondé à l'isoler sous une dénomination géné- rique, ajoute qu'il fait sa principale nourriture de chenilles, de gros Sca- rabés et de très-petits Reptiles ; qu'il les chasse avec un tel abandon , que lui-même devient souvent la victime de son audace trop imprudente ou bien de son aveugle confiance. Son nom lui vient des sons qu'il articule rëqucmmcnt et d'une manière réité- TAC l ée en relevant chaque fois la queue habitude qui lui a, en outre, valu le surnom de Pie, sous lequel le dési- gnent assez vulgairement les Nègres et les Créoles de Saint-Domingue on l'espèce est assez commune, f^. Coua (DR..Z.) TACHE NOIRE, pois. Espèce du genre Chœtodon. V. ce mot. (b.) TACHET. OIS. Espèce du genre- Fourmilier. Ou désigne aussi sous ce nom une espèce du genre Balara. y. Fourmilier et Batara. (dr..z., TACHETÉ. BEPT. opH. Espèce du genre Couleuvre. F . ce mot. (b.) TACHIA. BOT. PHAN. Aublet {Plant. Guian., i,p. 75,tab. ag) a décrit , sous le nom de Tac/iia guia- nensis , une Plante de la Tétrandrie Monogynie, L., et de la famille des Gentianées , formant un genre nou- veau , dont le nom a été inutilement changé par Schreber en celui di Myrmecia. Ses caractères sont les sui- vans : calice tubuleux, cylindrique . à cinq dents droites et aiguës ; co- rolle lubuleuse, un peu renflée prè^ de l'orifice, le limbe divisé en cinq segmens ovales , pointus , étalés ; quatre étamines dont les filets sont attachés à la partie inférieure du tube, portant des anthères droites et oblongues; cinq petites glandes en- ii tourant la base de l'ovaire ; style fili- 1 forme plus long que les étamines , i terminé par un stigmate à deux la- | mes ; capsule oblongue , à deux val-l ves qui, par leur introflexion , cons- tituent une cloison qui divise la cap-f suie en deux loges, et qui portent sur les bords des graines nombreuses très-petites et visqueuses. Le Tachia guianensis, Auh]., loc. cit.; Mjrme- ciascandens , Willd., est un Arbris- seau grimpant dont les tiges soni quadrangulaires , haiutes de cinq t, six pieds , divisées en rameaux oppo l| sés , létragones, sarmenleux, muni:: de feuilles opposées , ovales-lancéo lées , acuminées , portées sur des pé tioles canaliculés , dilatés à la bas i de manière à embrasser la tige. Le | fleurs sont iauncs , solitaires dan I TAC - TAC 7 l'aisselle des Icuilles. A eu juger par longues , terminales el axillaircs. la mauvaise figure qu'en a dounée (g..n.) Aublet, cette Piaule a le port de TACHIGALIA. bot. piian. Genre certaines Rubiacées ; elle paraît en de la famille des Légumineuses, tri- outre douée de stipules, quoique bu des Cassiées , et de la Décandrie l'auteur ne mentionne dans le texte Monogynie , L. , établi par Aublet qu'un pétiole engainant à la base. (G«za/i., p. Sya , tab. i43) , et oiTranl Mais sou ovaire libre et la structure les caractères suivans : calice à cinq de sa capsule empêchent de la clas- sépales un peu inégaux , obtus , sou- ser parmi les Rubiacées; elle pour- dés en un tube obconique , strié; rait plutôt avoir quelques rapports corolle à cinq pétales inégaux , insé- avec les Loganiées de R. IJrown qui rés sur la gorge du calice; dix éta~ ont aussi les caractères des R.ubia- mines saillantes, à filets velus à la cées , à l'exception de l'ovaire libre, base ; trois plus courts dressés ; ovaire V. l'article Loga.niées. légèrement stipité ; style filiforme , Persoon a donné le nom de Ta- aigu; gousse comprimée-plane, meni- chia au Tachigalia d' Aublet. V. ce braneuse, indéhiscente, monosper- mot. (G..N.) me-oblongue, ressemblant à celle des Dalbergia. Le nom de ce genre a TACHIBOTE. Tachiboia. ro'J'. été inutilement changé par Schreber, PHAN. Aublet { Plant. Ginaii. , i, Necker et Pei soon , qui lui ont subs- p. 287, lab. 112) a décrit et figuré litué ceux de Cubœa , Valentynia et sous le nom de Tachibota guianen- Tac/w"a. Les deux espèces décrites par sis une Plante de la Guiane, type Aublet sous les noms de T. pajiicu- d'un genre particulier qui se place lata et T. trigona , sont très-ressem- dans la Pentandi ie Trigynie , L. , blantes entre elles , au point que Ri- mais dont les affinités naturelles ne chard père, qui les a étudiées sur les sont point éclaircies , quoiqu'on lui lieux mêmes , les considère à peine ait trouvé quelques rapports avec les comme de simples variétés. Elles genres Pi/jarea et Pi/7g'we/a. Ce genre croissent sur les rives des fleuves a reçu de Schreber, Willdenow^ et dans la Guiane , oii les habitans leur Gmelin, le nouveau nom de iSa//;2fl5«a donnent le nom de Tassi. Ce sont qui n'a pas été adopté. Yoici ses ca- des Arbres à feuilles pinnées sans ractères essentiels : calice divisé pro- impaire, à pétioles et pédoncules tri- fondément en cinq segmens lancéo- gones, à fleurs jaunes paniculées , les lés; corolle à cinq pétales, insérés sur divisions des paniculcs en épis dén- ie réceptacle, un peu plus long que ses, dépourvus de bractées. (G..N.) le calice; stigmates sessiles , courts, écartés ; capsule ovoïde- arrondie , * TACHIMA. bot. phan.. Les ha- trigone, couverte par le calice per- bilans de Quito , près du volcan de sistant, à trois valves divisées jus- Cotopaxi, donnent ce nom au C<2Cû/m ?|u'à leur milieu et à trois loges , ren- teretifolia , Kunlh , Nop. Gêner, et armant des graines très petites , an- Spec. Amer., iv, p. 169, tab. 55?. guleuscs , pointues. La Tachibota (g..n.) guianensis, Kuh\., loc. cit. ; Salmasia TACHIiNE. Tachina. iNS. Genre racemosa, VYi^ld. , est un Arbrisseau de Diptères de la famille des Athéri- qui croît dans les forêts de la Guiane. cères , tribu des Muscides. Avant que Ses nimcaux soul cylindriques , hé- d'exposer sa composition dans les di- rissés de poils roux , garnis de feuil- verses méthodes, nous rcinarque- lesalterncs, presque scssil'cs , ov;iles , rons d'abord que cette dénomination, ohlongues,acuminécs, très-enlièrcs, étant trop rapprochée de celle de accompagnées de deux stipules li- ï'fic/«"////5, donnée par Graveuhorst à néaires et caduques. Les fleurs sont un genre de Coléoptères , devrait être blanches , disposées en grappes 1res- abandonnée, et avec d'autant plus 8 ÏAC de raison encore que Duméril avait depuis long-temps désigné sous celle é'Ecfiinomyia la coupe générique, appelée Tachina par Fabricius. Du- méril place les Echinomyies dans sa famille des Laléralisles ou Chéto- loxes de l'ordre des Diplères , et comme, d'après lui, le second ar- ticle des antennes est le plus long I de tous, qu'elles sont cachées dans une fossette , et que le corps est hé- rissé , il est évident qu'il a en vue des Mouches que Linné nomme Musca f'ivssa, fera, puisqu'elles offrent seu- es ces cai'actères. C'est aussi de cette manière que nous avons composé ce genre dans nos divers ouvrages. Quoique Fabricius signale autrement son genre Tachina, il y comprend néanmoins les Echinomyies du na- turaliste précédent , en leur asso- ciant toutefois des Muscides essen- tiellement différentes , comme les es- pèces appelées tremula , rotundata , globosa , etc. Fallen et Meigen , en n'attachant pas la même importance aux disproportions relatives de la longueur des deux derniers articles des antennes, et en employant d'au- tres considérations , ont beaucoup plus étendu le genre Tachina , de Sorte qu'il est composé , dans l'ou- vrage sur les Diptères d'Europe du dernier, de trois cent quinze espèces, mais divisé cependant en un grand nombre de groupes, d'après lés an- tennes , les ailes et les yeux. Selon cet auteur , ce genre a pour carac- tères essentiels : antennes inclinées ou couchées , de trois articles , dont le troisième tronqué inférieurement , avec une soie nue ou simple , située sur son dos , près de sa base. Bouche garnie de moustaches. Ailes écartées, avec une nervure transverse près du sommet. Ces Diptères rentrent dans notre première section des Muscides , celle des Créophiles , et qui se dis- tingue de toutes les autres par la grandeur des cuillerons recouvrant presque entièrement les balanciers. La cellule extérieure et terminale, située immédiatement au-dessous de la cubitale, est fermée poslérieure- TAC ment par une nervure transverse, et la soie des antennes est simple , ca- ractères qui les éloignent de beau- coup d'autres Créophiles. Enfin les côtés de la cavité orale sont garnis de longs poils en forme de crins , ou d'espèces de moustaches, ce qui ne permet pas de confondre ces Dip- tères avec d'autres analogues ou très- voisins, comme les Gymcosomes, les Phasies , les Trixes , les Miltogram- mes , etc. , où la bouche est simple- ment soyeuse. Pour éclaircir ce su- jet, qu'aucun naturaliste français n'a encore traité à fond , ajoutons à ces remarques quelques considérations tirées de la disposition des nervures des ailes. A partir de leur base et vers le bord extérieur, une première ner- vure longitudinale, beaucoup plus courte que les suivantes et se réunis- sant à ce bord , se bifurque , et for- me en se terminant une cellule trian- gulaire et allongée qui nous paraît répondre à cet espace des ailes su- périeures des Hyménoptères occupé par le stigmate ou point épais. Vien- nent immédiatement après deux au- tres nervures longitudinales, gagnant aussi le même bord, mais plus bas, avant le sommet de l'aile, et formant deux longues cellules linéaires, dont l'extérieure ou supérieure est censée j une cellule radiale, et l'autre ou l'inférieure une cellule cubitale. L'in- férieure de ces deux nervures forme le côté externe d'une cellule dis- coïdale, et par son prolongement ce- lui d'une autre cellule située immé- diatement au-dessous de la précé- dente , mais beaucoup plus étendue , en forme de triangle scalène et ter- minale ; une nervure transverse , manquant dans la plupart des Mus- cides des autres sections , et même dans plusieurs de celle,-ci , la ferme en arrière et à quelque distance du bord postérieur. Au -dessous de cette cellule en est une autre pareillement terminale et triangulaire , un peu i moins avancée postérieurement, mais i remontantplushaut,et de niveau avec '■ la discoïdale dont nous avons parlé, i La nervure iransverse de l'autre ccIt TAC îule terminale ou de celle qui est si- tuée sous la cubitale , tantôt gagne diiectemenl le bord extérieur , tantôt se réunit avec la nervure longitudi- nale , formant le côté intérieur de cette cubitale avant qu'elle se joigne au même bord, de sorte que la cel- lule terminale extérieure est comme pétiolée ou unidentée. La première division des ïacliines de Meigen se compose des plus gran- des IMuscides connues , et dont quel- ques-unes se lient avec quelques Sto- moxides exotiques ( Stomoxys hom- bylansj Fabr.) par leur port. Ces es- pèces , ainsi que les autres Tachines du même auteur , ressemblent à nos Mouches ordinaires. Le corps est court, hérissé de gros poils, avec la tête presque hémisphérique, un peu avancée et rétrécie en pointe vers le front; les ailes écartées, bordées extérieurement d'une rangée de pe- tits cils ou de petites épines courbés ; l'abdomen triangulaire , en partie co- loré ou transparent dans plusieui'S ; les pâtes épineuses, et les tarses ter- minés par deux crochets et deux pe- tites palettes membraneuses ; les ar- ticles des tarses antérieurs sont sou- vent plus élargis , du moins dans les femelles. Les yeux sont velus dans plusieurs. La soie des antennes est simple, et se compose de deux à trois articles. La plupart des larves, dont on a observé les habitudes, dé- voren t celles de divers autres Insectes, et notamment des Lépidoptères. En ouvrant la tribu des Muscides par les Echinomyies , nous arriverons naturellement aux OcA^ptères, aux Lophosies, par les dernières ïachines de Meigen , très-voisines de ces Dip- tères par les antennes et la disposi- tion des nervures des ailes. Nous passerons ensuite aux Phanies , aux Xystes, aux Gymnosomes de ce sa- vant, et de -là aux Phasies , aux Trixes , aux Mlttogrammes et aux Gonies. A ces genres de Muscides en succéderont d'autres, tels que ceux de Zeuxie, d'Idie, de Mésembrine , de Sarcophage, etc., où la soie des antennes est barbue. TAC 9 Meigen partage son genre Ta- china en quatre sections principales : 1°. Troisième et dernier article des antennes évidemment plus court que le précédent; soie toujours triarti- culée ; angle postérieur et externe de la cellule terminale située sous la cubitale , toujours fermé par le bord extérieur ( la nervure transverse de cette cellule se rendant directement à ce bord , de sorte que l'angle ci- de?sus est ouvert et n'est fermé que par le bord). Cette section répond au genre Echinamyie de Duméril. La T. ferox de Meigen s'éloigne des autres espèces par les palpes termines en massue , ou plutôt en forme de spa- tule. Elle est le type d'un nouveau genre, celui de Fabricia, établi par Robineau-Desvoidy. 2°. Les deux derniers articles des antennes presque de la même lon- gueur; soie à deux ou trois articles. Cette section peut se diviser ainsi : angle postérieur et externe de la cellule terminale située sous la cu- bitale, fermé, ainsi que dans la sec- tion précédente, par le bord exté- rieur. Le même angle fermé à ce même bord par la réunion de la nei'- vure transverse de cette cellule et de la nervure longitudinale formant son côté extérieur. Le même angle fermé de même, mais à quelque dis- tance du bord de l'aile, de sorte que la cellule est comme pétiolée au même angle, ladite nervure longitu- dinale se prolongeant au-delà. Les Tachines de cette subdivision for- maient anciennement pour Meigen un genre particulier, celui de Mela- nophora; nous avons cru devoir le ré- tablir. Les Tachines des deux subdi- visions précédentes en composeront un autre, celui de Tachinaire (Trt- chinaria). 5". Troisième article des antennes manifestement plus long que le pré- cédent, mais d'une fois au plus. Ailes comme dans le dernier genre. On eu formerait un autre, Campeinyie (Cûm- pemyia), avec ces Tachines. 4". Troisième article des antennes quatre fois au moins plus long que lo TAC lo piécédenl. Quatre espèces seuic- inent se rapprochent des Méhuiopho- res quant aux ailes. Quelques autres , dont le troisième article des antennes est fort long, sont remarquables par la saillie et l'éclat argentin de l'ex- trémité antérieure de leur tête ; elle a la forme d'une courte pyramiile. Cette section composerait aussi un genre particulier auquel on donnerait le nom de Métopie {Metopia) , déjà employé par Panzer pour désigner un genre comprenant ces dernières es- pèces. Le côté postérieur de la cellule terminale extérieure est tantôt cour- be , tantôt droit ou presque droit; son angle interne postérieur est ordi- nairement aigu et même prolongé dans plusieurs, au moyen de la ner- vure ; mais, dans la plupart des Mé- lanophores, il est obtus ou arrondi , et la portion du limbe, comprise entre le bord postérieur et les deux cel- lules terminales , foi'me une sorte de demi-équerre. tci les yeux sont nus; là ils sont velus. Meigeu s'est servi avec avantage de ces caractères pour subdiviser ses premières coupes, celles qui reposent sur les différences res- pectives de la longueur des deux der- niers articles des antennes. 11 rap- porte à la seconde les Diptères sui- vans de Fabricius ; les Mouches : radicum , puparum , helluo y les Ta- chines : quadripuslulata tremula , ocyptera , lateialis ; la Téphrite : grossijicaiionis , à laquelle il faut réunir sa Musca roralis. Dans la troi- sième section se placent encore les Muscides suivantes de Fabricius : Musca larvanim , Tac/iina erina— cens. Enfin la dernière comprend les espèces du genre Musca, que celui- ci nomme labiata, marmorata. Par- mi celles de cette section, dont la nerVure transverse se réunit avant le bord avec la nervure longitudi- nale formant le côté externe de la première cellule terminale cxtci ieure, nous citerons celle que Panzer a fi- gurée ( Faun. Genn. , liv , i5) sous Ja dénomination de Carbonaiia. Si le pouibrc des espèces, offrant la même disposition de nervures, était plus TAC considérable, on pounait aussi le séparer génériquemenl , de mêm qu'on l'ii fait pour les Mélanopliores. (LAÏ.) TACHINE. Tachinus. jns. Genre de l'ordre des Coléoptères, famille des Brachélylres , institué par Gra- veuhorst, et dont beaucoup d'esjjèces avaient été confondues par Fabricius et Panzer avec les Oxypores. 11 a pour caractères : tête enfoncée posté- rieurement dans le corselet jusque près des yeux ; corselet trapéziforme; antennes grossissant insensiblement et composées d'articles obconiques; palpes filiformes: jambes épineuses; î'avanl-dernier anneau de Pabdomen ordinairement le plus long de tous (écliancré dans plusieurs mâles). Ces Insectes sont très-petits, fort agiles, et habitent les substances stercorai- res , les fumiers , etc. Quelques-uns se trouvent dans les Champignons. Gyllenhal en a décrit {Insect. suec.) vingt-deux espèces qu'il répartit dans deux sections. Les uns ont le corps proportionnellement plus large et en- tièrement pointillé. Le Tachine sou- terrain , Oxyporus suhterraneus , Fabr. D'un brun noir, luisant, gla- bre, avec une tache roussâtre et al- longée sur chaque élytre, vers l'an- gle huméral; les pieds d'un roussâ- tre obscur; anus biépineux. — L Tachine bordé , Oxyporus margi- natus, Fabr. De la couleur du pré- cédent, mais avec la marge du cor- selet , les pieds et les élytres tirant sur le fauve ; suture de ces élytres et une grande tache oblique, triangu- laire, près de leur bord extérieur, noires. — Le Tachine rufipéde , Oxyporus rujipes , Fabr. Corns d'un brun noir encore , mais dont les ély- tres n'ont point de taches , et sont simplement bordées de fauve posté- rieurement; pieds roussâtres; anten- nes enlicremenl d'un brun noirâtre. Les autres ïachincs ont le corps plus étroit et plus long, rétréci aux deux bouts , avec la surface dù thorax et des élytres lisse , ou n'offrant que quelques points assez grands, cl for- mant sur les élylrcs des lignes. — TÀC LeTACiiiNE ïJÈTE NoiRH, Siaphyliiiiis airicapiilus , Fabr. , fauve, luisant, avec la tête , la poitrine , l'ecusson et l'eslrémité postérieure de l'abdomeu noirs ; elytres d'un bleu foncé , avec une tache en croissant à l'angle exté- rieur de la base et l'extrémité pâles. (LAT.) TACHITES. BOT. PHAN. Solander a constitué sous ce nom un genre qui, selon Gaertner , est le même que le Melycitus de Forster. V. ce mot. (G..N.) TAGHYDROMIE. ins. J^. Sique. TACHYDROMIENS. Tachydro- miœ. INS. Nom donné par Meigen à une petite famille de Diptères , com- posée des Empis de Linné, dont les antennes n'offrent que deux articles distincts, avec une soie terminale; dont la trompe est courte, perpen- diculaire, avec les palpes couchés sur elle ; dont l'abdomen est de sept anneaux, et qui ont deux pelottes entre les crochets des tarses. Meigen compose cette famille des genres Hé- mérodromie, Tachydromie et Dra- pétis. (lat.) TAGHYDROMDS. ois. (Vieillot.) F'. Goure -Vite. TAGHYERGES. ins. Schœnherr désigne ainsi un sous-genre de Go- léoptères de la famille des Rhyncho- phores ou de celle des Gurculionides, qui ne s'éloignerait du genre Or- chestes{V. ce mot) , auquel il se rat- tache , que par le nombre apparent ou distinct des articles des antennes; il serait de douze au lieu de onze, la portion de ces organes comprise en- tre le premier article et ceux com- posant la massue, ou ce qu'il appelle funiculus , ofl'rant un article de plus, Ou Sept à la place de six , dont elle est formée dans les Orc/icstes pro- f»res. Cet autour cite pour exemples es Rhynchènes suivans de Fabri- cius : 'S'fl//ci6, .Ça//ce/i; l'espèce nom- mée Iota par Gyllcnhall , VOrchcsles rv/i tarais de Dejean, et l'O. con finis de Mégcrle. (lÀt.) TACHYGLOSSUS. mam. INom ÏAG • 1 proposé par Illiger pour être substi- tué à celui d'Echidné. (aud.) TAGIIYLITE. min. Breithaupt a désigné sous ce nom une espèce mi- nérale qu'on tjouve dans le Basalte et dans la Wacke à Sasebiihl près Gottingue. Ge Minéral mal carac- térisé a des rapports extérieurs avec l'Obsidienne et la Gadolinite. (aud.) TAGllYPE. Tachypus. ins. Genre de Goléoptères de la famille des Car- nassiers, tribu des Garabiques, donné d'abord par Weber à un groupe formé des genres Procrustes et Ca- rabus de Bonelli. (lat.) TAGHYPETES. ois. (Vieillot.) Syn. de Frégate. F', ce mot. (dr..z.) T A G H Y P H O ]N E. Tachyphonus. OIS. Vieillot a formé d'une partie de notre sixième division des Tangaras, un genre auquel il assigne les carac- tères suivans : bec lougicorne, assez robuste , convexe en dessus , un ,peu comprimé latéralement; mandibule supérieure échancrée , droite ou un peu inclinée vers son extrémité; l'inférieure entière; narines oblon- gues situées près du capistrum ; lan- gue pointue, fendue à son bout; les deuxième , troisième et quatrième ré- miges les plus longues de toutes; quatre doigts : trois devant , un der- rière ; les extérieurs réunis à leur base. K. Tangara. (dr..z.) TAGHYPORE. Tachyporus. ins. Genre de Goléoptères établi par Gra- venhorst , et ne différant de celui de ïachine {V. ce mot) que par les palpes terminés en alêne. L'espèce la plus commune et que Ton trouve sous les pierres, la mousse, sur le gazon, et même sur les fleurs, est le TaCIIYPOKE CIIRYSOMÉLlNj Oxypoîus chrysomeliniis , Fabr. Son corps est convexe, d'un noir luisant, très- Ijsse , glabre , avec le corselet , les pieds cl la base des élytres d'uu roux jaunâtre. Les élytres , à l'exception de leur base, sont d'un roussâtre vif. y. jîour les autres espèces , les ou- vrages de Gravenhorst et de Gyllen-, hall. (LAT.) 1 2 TAC TACHYS. INS. Geure de l'ordre des Coléoplères proposé par Ziegler pour désigner plusieurs espèces de Bembidions qui, par la grosseur des yeux et leur habitus , se rappro- chent plus particulièrement des Ela- phres. La tête , à raison des ^eux , paraît être plus large que le corse- let. Celte dernière partie a la forme d'un cœur lionqué, sans impres- sions prononcées aux angles posté- rieurs. De toutes les coupes géné- riques qu'on a détachées de celle de Bembidion , celle-ci est la plus tran- chée. L'espèce sur laquelle on l'a fondée est la Cicindela Jlavipes de Linné , que Fabricius range avec les Elaphres. Le corps est en dessus d'un bronzé marqué de rouge cui- vreux, avec deux gros points enfon- cés sur chaque élytre près de la su- ture ; le dessous est d'un vert noi- râtre. La base des antennes, les palpes et les pieds sont jaunâtres. Cet Insecte est très-commun aux envi- rons de Paris , dans les lieux aquati- ques. On trouve en Autriche deux autres espèces. (lat.) TAGHYSURE. pois. Genre établi par Lacépède et qui ne paraît pas avoir été adopté par Guvier. (aud.) TACHYTE. Tachytes. ins. Genre d'Hyménoptères ainsi désigné par Panzer , et le même que celui de Lyrops. V. ce mot. (lat.) TACRHAITZE. mam. (Samuel- Daniels.) V. Bouquetin a ckinière d'Afrique au mot Chèvre. TACSONIE. Tacsonia. bot. phan. Jussieu , dans son Gênera Plantai um et dans le sixième volume des An- nales du Muséum , a séparé du genre Passijlora les espèces qui ont le tube du calice long, le limbe à dix seg- mens, et la gorge munie d'une mem- brane squammuleuse au lieu d'une couronne de filets. Ce genre a reçu le nom de Tacsonia, et il a été adopté sans modifications par Kunlh et De Candolle. Son organisation étant In même que celle des Passiflores, sauf les caractères essentiels que nous ve- TAC H nons de mentionner, nous renvoyonal aux articles Passiflore et Passi- FiiORéES, qui contiennent des dé- tails fort étendus sur la singulière structure florale de ces Plantes. Dans le troisième volume de son Pro- dromiis Systematis P egelabilium , De Candolle décrit vingt-six espèces de Tacsonies , qui pour la plupart crois- sent au Pérou et en d'autres contrées de l'Amérique équinoxiale. Elles sont distribuées en quatre sections de laM| manière suivante : La première ( Eutacsonia ) a un grand involucre, composé de trois bi'actées tantôt libres, tantôt cohé- rentes. On y compte huit espèces , parmi lesquelles nous ne citerons que celles qui ont été figurées , savoir : 1°. Tacsonia adulterina , Juss. ; Pas- siflora adulterina , L. fils ; Smith , Plant, ined., lab. 24. Originaiie de la Nouvelle-Grenade. 20. T. lanata , Juss., Ann. du Mus., 6, tab. 69, fig. 1. Des Andes de Quindiu. 'h'>. T. ftinnalistipula , Juss. ; Passiflora pin- natislipula , Cavan. , Icon. , 5 , tab. 428. Du Chili. 4°. T. tornentosa , Juss. ; P. tornentosa, Cavuu., Dissert., 10, tab. 275 et 276. Du Pérou. La deuxième section a reçu le nom j de Bracteogama, parce que les trois|| bractées qui forment l'involucre sont E soudées entre elles en un tube. Elle se compose de neuf espèces , parmi lesquelles on distingue le Tacsonia peduncularis , Juss.; ou Passiflora peduncularis , Cavan., Icon., 5, tab. 426; le Tacsonia tripartila , Juss., loc. aV. , lab. 60; el le T. mi.rta , Juss. , ou Passiflora mixta , Smith , Jcon. ined. y tab. 26. Ces Plantes sont indigènes du Pérou et de la Co- lombie. La troisième section {Distephana) est caractérisée par son'in vol ucre petit, à trois folioles libres munies de deux glandes aux aisselles; la gorge du calice porte un tube membraneux el une série de ligules. Le Tacsonia glandulosa, Juss. , ou Passiflora glan- dulosa, Cavan., Dissert., 10, tab. 281 , est le type de celte section qui ren- ferme trois autres esp èces de CayennC; i TAE el auxquelles De Giuulollc réunit avec doute quelques Phmtes nouvelles , mais insuffisamment connues. Enfin la quatrième section {Psi- lai'Jhus ) se dislingue fort bien par l'absence d'involucre lloral. Elle ne se compose que du Tacsonia triner- via , Juss. , loc. cil., tab. 58; et du 7'. viridijlora ou Passiflora viridi- flora, Cavan. , Jeun., 5, tab. 428. Cette dernière espèce fait le passage des Tacsonia aux Passifiora et aux Muruciiia. (g..n.) TADIN. MoiiL. Adanson (Voyage au Sénégal , pl. i3) donne ce nom à une espèce de Nérile marine que Gmelin rapporte avec doute au iVe- riia tesseliata ; elle paraît bien en effet être, la même espèce. V. NÉrite. (D..H.) ^ TADORiNE. OIS. Espèce du genre Canard. Cette espèce est pour Cuvier (Règne Animal) le type d'une sons- division du genre Canard. V. ce mot. (DR..Z.) T^NIA.iNT. ^. Ténia. TjENIA. pois. Espèce du genre Ruban, Cepola. V. ce mot. (b.) T^NIAÏNOTE. Tœnianotus. vois. Ce genre, établi par Lacépède, a été adopté par Cuvier ( i ''^ édition du Rè- gne Animal) qui le place parmi les Acanthoptérygiens , à la fin de la sec- tion des Percoïdes , et lui donne pour caractères essentiels de ressembler" à des Scorpènes , mais d'avoir le corps très-comprimé verticalement avec la partie épineuse et la partie molle de la dorsale non distinguées l'une de l'autre, et formant un large ruban vertical étendu tout le long du dos , commençant très-avant et presque entre les yeux. Ce genre ne renferme qu'un petit nombre d'espèces. Dans la deuxième édition de sou Règne Animal , Cuvier les dislingue à peine des Scorpènes. ■ (aud.) ï^iNIOIDES ou POISSONS ElN RUBAN. POIS. Cuvier a établi sous ce nom une famille de Poissons acan- thoptérygiens , qui sont Irès-allongés, irès- aplatis par les côtés et à très- TAF 1 3 petites écailles. Celte famille a élé divisée (2^ édition du Règne Animal , T. II, p. 217) en trois tribus, de la manière suivante : •f Museau allongé; bouche fendue, armée de fortes dents pointues et ti'anchantes ; mâchoire inférieure plus avancée que l'autre. Genres : Lf.pidope , Tkichiure. ff Bouche petite et peu fendue. Genres : Gymnètre, Styléphore. ff f Museau court , bouche fendue obliquement. Genres : Ruban, Lophote. ces mots et le Supplément. (aud.) T^NITIS. bot. crypt. {Fougères.) Les Plantes que Swartz a placées dans ce nouveau genre étaient au- paravant confondues avec les Pteris ; cependant elles en diffèrent par leurs groupes de capsules nus , placés entre le bord et la nervure moyenne et for- ment une ligne continue ou inter- rompue parallèle à cette nervure. Le Pieris furcata est le type de ce génie qui comprend encore trois ou quatre espèces à frondes simples ou piunées, toutes propres aux régions cqiialo- riales. (ad. b.) ÏAERNA. OIS. Syn. du Sterna Hi~ rundo de Linné, grande Hirondelle de mer. V. Sterne. (dr..z.) TAFALLA. bot. phan. Sous ce nom, Ruiz et Pavon {Prodr. Flor. Peruv.j p. i36, t. 29) ont établi un genre composé de quelques espèces du Pérou oii on les connaît vulgaire- ment sous le nom d'yljiaci/pi. Voici les caractères que ces auteurs lui at- tribuent ; fleurs dioïques ; les mâles disposées en un chaton allongé, cy- lindroïde, portant des anthères scssi- les, tétragones, sans calice ni corolle j les fleurs femelles constituent un cha- ton ovale, charnu , à quatre ou cin(j segmens imbriqués, composé de deux à quatre fleurs qui ont un calice fort pelit , supère , tridenté ; iioinl de co- rolle} un ovaire Irigono enfoncé dans un chalon; un sligmalc trigone , al- 14 TAG longé ; le IVuit est un cône ovale , chninu, renfermant deux à quatre graines Irigones. Les espèces qui constilLient ce genre, dont le nom a été légèrement changé par Persoon en celui de Tawalla, sont des Arbres ou Arbrisseaux vésinifères , exhalant une odeur forte, à rameaux opposés , et à feuilles opposées, dentées en scie. Kunth {Nou. Gen. Amer., vu, p. 1 64 ) a signalé ce genre comme iden- tique avec V Hcdyosiiium. (g. .n.) TAFELDSPATH. min. V. Gram- MIT et WoX,I.ASTONIE. TAFFETAS. moi>l. Les mar- chands emploient quelquefois ce nom pour désigner le Conus Tulipa , L. (aud.) TAFON. MOLii. Nous avons lu avec attention la description qu'A- danson donne de la Coquille qu'il nomme ainsi. Il est impossible de la rapporter au Purpura lapillus ou à toute autre Coquille connue. Elle doit faire partie, selon nous, du genre Fuseau. (D..H.) TAFTAF. BOT. PHAN. Selon Lippi et Cailliaud, les Arabes donnent ce nom au Corindurii cardiospermum , qui croît sur les bords du Nil et que les chameaux mangent. (g..n.) T.\GAL. MOLL. Adanson (Voy. au Sénég., pl. 19) a donné ce nom à une espèce de Solen que Gmelin rapporte bien à tort au Solen sljigillatus. La- marck ne le cite à aucune de ses es- pèces. Cette Coquille d'Adanson n'a donc point encore été introduite dans nos catalogues modernes. (n..H.) TAGENARIOS. ois. Suivant Ges- ner , il faut considérer sous ce nom déjà fort ancien , le Lagopède Ptar- migan. V. Tétras. (dr..z.) TAGÉNIE. Tagenia. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , famille des Mélasomes, tribu des Piméliaircs, distinct des autres de la môme divi- sion par les caractères suivans : men- ton carré , à bord supérieur droit ou presque droit; corps oblong, étroit ; tête allongée postérieurement dcr- TAG rière les yeux , et portée sur une es- pèce de cou ou de nœud ; antennes presque perfoliées , avec le troisième article guère plus long que les sui- vans, et le onzième ou le dernier très- petit, ou réuni avec le précédent; palpes un peu plus épais à leur ex- trémité; corselet en forme de cœur allongé, tronqué aux deux bouts ; ab- domen ovalaire. Ce genre ne se com- pose jusqu'ici que de peu d'espèces, toutes très-pelites , habitant pour la plupart le littoral de la Méditerranée, et vivant à terre , souvent cachées dans le sable ou sous des pierres. Il paraît que ce genre avait d'abord été établi par Herbsl sous le nom de Stenosis. Celui de Tagénie que nous lui avons donné a prévalu. Fabricius a rangé, mais avec doute, l'espèce la plus commune , la Tagénie fili- forme avec les Akis. Une autre es- pèce se trouvant aussi en France., mais plus rare, est celle que nous avons nommée Tagenia minuta. (lat.) TAGETES. BOT. phan. Genre de la famille des Synanthérées , type de la tribu des Tagétlnées, et de la Syn- géuésie superflue , L., offrant les ca- ractères suivans : involucre composé de folioles sur une seule rangée , soudées entre elles par leurs bords et dans presque toute leur longueur; ou, en d'autres termes, involucre simple , lubuleux, marqué de côtes longitudinales, et divisé au sommet en autant de dents qu'il y a de côtes. Réceptacle plau ou un peu convexe , nu , glabre et ponctué. Calatliide composée au centre de fleurons her- maphrodites , et à la circonférence de demi-fleurons femelles , souvent au nombre de cinq; fleqrons du cen- tre tubuleux, droits, à cinq décou- pures linéaires, souvent un peu ve- lues en dedans ; demi-fleurons de la circonférence à languette très-large et arrondie. Ovaires oblongs , sur- montés d'ini style filiforme , de la longueur du tube aniliéral , et ter- miné par un stigmate à deux bran- ches réfléchies ; akènes oblongs , étroits , compiiuiés, surmontés d'une ÏAG aigrette coinposco de trois à six paii- leltes ou poils rudes , droits , iné- gaux et subulés. Ce genre se compose d'environ quinze espèces, qui pour l:i plupart croissent au Mexique et dans les coulrées adjacentes de l'A- mérique. Quelques-unes en ont été retirées pour être plus convenable- ment placées dans le genre Bœbera. Cassini a ibrmé sou genre Enalcida sur le Tagetes fœniculacea de Des- l'ou laines. l'arrai les Plantes de ce genre le plus anciennement connues , il en est deux que Ton cultive fréquem- ment dans les jardins, et sur les- quelles nous devons attirer un mo~ ment Taltention. Le Tagetes erecta y L. , Ijamk. , lUustr. , tab. 684 , a été désigné dans les vieux auteurs sous les noms bizarres et incorrects de Cary opky Uns indiens, de Flos af/i- canus, (ÏOthonna major, etc. Encore aujourd'hui on lui donne vulgaire- ment celui à' OEillet d' Inde , quoique cette Plante ait pour patrie le Mexi- que, et non l'Inde proprement dite ; mais on donnait autrefois le nom d'Indes - Occidentales aux contrées équinoxiales de l'Amérique , déno- mination vicieuse qui a fait com- mettre beaucoup de semblables er- reurs quant à l'origine des objets d'histoire naturelle , et à une époque oii l'on ne se doutait guère de la géographie botanique. La tige du Ta- getes erccta est droite, presque sim- ple, glabre , striée, fistuleuse, munie <'e feuilles alternes , péliolées , ai- lées, à folioles linéaires-lancéolées , dentées en scie et un peu ciliées sur les bords. Les fleurs sont solitaires 'iiix extrémités de la lige et de ses rymificalions ; eHes sont jaunes ou orangées, oflrant d'ailleurs beaucoup tie nuances dans les couleurs , et for- mant ainsi autant de variétés produi- ses par la culture. Celle Plante exhale une odeur forte quand on la froisse entre les mains ; elle est cultivée comme Plante d'agrément dans les parterres oii elle fleurit à la fin de l'été, et se présente souvent dans un état de monstruosité ou de doublure TAG 15 qui donne naissance à des variétés assez agréables à l'oeil. Le Tagetes patula , L., est une au- tre espèce aussi cultivée dans nos jardins depuis la fin du seizième siècle, et originaire des mêmes con- trées que la précédente. Elle a des tiges divisées en rameaux nombreux, touffus et étalés. Ses fleurs sont gran- des, d'un jaune orangé, et, de même que dans le T. erecta , elles offrent plusieurs variétés , soit dans leur grandeur , soit dans le mélange des couleurs. (g-.js.) TAGÉTINÉES. bot. phan. Tribu établie par Cassini dans la famille des S^nantnérées. P' . ce mot. (g..n.) ÏAtiNICAÏI. MAM. Espèce du genre Cochon. K. ce mot. (b.) TAGONE. Tagona. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Hétéromères, établi par Fischer (En- lom. de la Russie) sur deux espèces de la Russie méridionale , qui , à eu juger d'après les figures qu'il en donne , semble se rapprocher de ce- lui de Tentyrie. Cependant, par la manière dont se terminent les palpes, par la dilatation des tarses anté- rieurs , les cils dont ils sont garnis , la forme des antennes, et quelques autres caractères , ce genre avoisine aussi celui d'Hélops. Il s'en éloigne- rait simplement par l'absence des ailes. Banon nous a communiqué un Hélops de la Turquie européenne qui est aussi aptère. (lat.) * TAGUA. BOT. PiiAN. Nom donné par les habitans de Sanla-Fé de Bo- gota à une espèce de Loranthiis ar- borescent décrit par Kunth sous le nom àc L. Togua. (o..N.) TAGUATO. OIS. Plusieurs auteurs désignent sous celte dénomination générale les Accipilres ou Oiseaux de proie. (uji..z.) TAGUC. BOT. PU AN. CaMAN» AO, TAGYARIOS. ots. (Suidas.) Même chose que Tagonarios. P^. ce mot. (t>u..z.) TAUL\. OIS. Flacourl donne co i6 TA[. nom à Uîic Sarcelle qui paraît être la même que celle de l'île de Luçon. V . Canard. (dr.'z.) TAIBI. MAM. ( Marcgraaff.) Syn. de Marmose. V. Didei^phe. (b.) TAILLE -MER. ois. Syn. vul- gaire du Goéland à pieds jaunes. V. Mouette. (dr..z.) TAILLE-VENT. ois. (Fleurieu.) Nom que les mateiols donnent aux Goélands. V . Mouette. (dr..z.) TAILLEUR. OIS. Nom donné vul- gairement à la Fauvette couturière. La même désignation spécifique a aussi été appliquée à la Frégate. V. Sylvie et Fbégate. (dr..z.) TAIOBA. POIS. (Lacépède.) Espèce du sous -genre Eleotris. K. Gobie. (B.) * TAIPA. BOT. PHAN. Selon le docteur F. Hamilton , c'est le nom que porte dans l'Inde une espèce de Mangifera , décrite par Rumphius Herb. Amb. , i , p. 97 , sous le nom de Manga sylvestiis secunda. (g..n.) TAIRA. MAM. Espèce du genre Glouton. ce mot. (b.) TAIT-SON. ois. Espèce du genre Coua. P"'. ce mot. (b.) TA LAB. BOT. PHAN. Même chose que Ghada. ce mot. (b.) TALAPIOT. OIS. Espèce du genre Picucule de l'Amérique méridionale. P^. Picucule. (dr..z.) TALAUMA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Magnoliacées et de la Polyandrie Polygynie , L. , établi par Jussieu sur une espèce confondue anciennement avec les Magnolia , et offrant les caractères essentiels sui- vaus : calice à trois sépales péla- loïdes; corolle composée de neuf à douze pétales; ctamines et ovaires, en nombre indéfini, agrégés sur un réceptacle en massue ; carpelles réu- nis en un fruit slrobiliforme, ovoïde, ligneux , exiérieurcmcnt muni d'é- caillcs, s'ouvrant à la maturité en plusieurs parties semblables à des valves , cl offrant alors le réceptacle TAL séminifère dénudé; graines au nom- bre de deux , ou par avortement so- litaires dans chaque loge , pendantes et fixées à un fil. Ce genre ne ren- ferme qu'une seule espèce ancien- nement figurée par Plumier {Gênera , I p. 38 , tab. 7), décrite par Sv^artz sous le nom de Magnolia F lumieri , et par Lamarck sous celui cCAnona dodecapelala. De CznàoWe {System \ Veget., I, p. 46o) en a donné une description très-détaillée d'après les manuscrits et les dessins de Richard, et il l'a nommée Talauma P lumieri ■ C'est un Arbre très-élevé qui a le j port d'un Magnolia, et qui ne s'en' distingue que par la singulière dé- hiscence de son fruit. Il croît le long des torrens, à la Martinique, à l;i Guadeloupe et en quelques autres îles des Antilles. (g..n.) TALC. MIN. Le mot de Talc, ; comme celui de Spath , s'employait j dans l'ancienne minéralogie pour dé- ! signer une certaine structure com- mune à des substances de nature dif- férente. On appelait de ce nom tous les Minéraux qui se divisent avec fa- cilité en lames minces et brillantes. C'est dans ce sens qu'on disait Talc de Moscovie pour dénommer cette va- riété de Mica en grandes lames trans- parentes que l'on trouve en Sibérie, et que les Russes font servir à quelques usages; Talc de Venise, pour distin- guer une autre substance lantinaire d'un blanc verdàtre et très-douce au toucher , que l'on transporte dans cette ville de plusieurs points du Ty- rol. Dppuis que les minéralogistes considèrent la composition chimique comme la base fondamentale de leurs classifications, le mot de Talc est devenu spécifique sui^^ant les uns, et générique selon d'autres; il ne sert plus qu'à distinguer un certain groupe de substances tellement rap- prochées par leur composition et par leurs caractères extérieurs , qu'on les confond presque toujours entre elle^ ; les différences qu 'elles présentent son l 1 eu effet si peu tranchées que l'on conçoit sans peine que les minéralo- TAL gisles aient été long-temps partagés sur la question de savoir si on doit les considérer comme les variétés d'une seule espèce ou bien comme • autant d'espèces distinctes , mais très- voisines les unes des autres. Les substances dont nous parlons ici sont ces Pierres magnésiennes très-onc- tueuses au toucher, que l'on distin- gue communément par les noms de Talc proprement dit , de Glilorite , de Stéalite et de Serpentine. Les résul- tats des analyses modernes tendent à faire croire qu'il existe entre elles des différences essentielles de com- position , et qu'ainsi l'on doit leur conserver ces dénominations spéci- fiques; toutefois, comme il est assez difficile de séparer l'histoire du Talc de celle de la Stéatite , et qu'il y a de l'avantage à les étudier comparative- ment, nous continuerons à les réunir ici sous leur ancien nom commun, et nous renverrons pour la Chlorite et la Serpentine aux articles oia il en a été traité d'une manière spé- ciale. Le Talc proprement dit ; Trisili- cale de Magnésie. Substance douce et grasse au toucher , tendre , se laissant facilement rayer par l'ongle ou racler avec le couteau, et s'offrant sous des formes qui se ramènent à un prisme droit rhomboïdal. Le Talc a fré- quemment la structure laminaire ; il est divisible en feuillets minces, Hexibles , mais non élastiques comme ceux du Mica. Sa foi me primitive est, suivant Haiiy, un prisme droit rhomboïdal de 120' et 60", dont les dimensions sont encore incon- nues. C'est l'un des Minéraux les plus tendres ^les arêles et les angles de ses cristaux s'émoussent avec la plus grande facilité; passé avec frot- tement sur une étoffe, il y laisse des taches blanclialrcs. Sa pesanteur spé- cifique est de 2,7. Sa poussière est douce et savonneuse; son éclat est vitreux , passant Quelquefois à l'éclat soyeux ou à un éclat gras adamantin. Il possède deux axes de réfraction , et acquiert par le frottement l'élec- tricité résineuse. Chauffé seul dans un TOME XVI. TAL a raatras , il ne dégage point d'eau , et ne perd pas sa transparence; à un feu vif, il s'exfolie et blanchit sans se fondre , ou s'arrondit vers les bords en une masse buUeuse; dans le Bo- rax , il se dissout avec effervescence en un verre transparent. Il est com- posé d'un atome de Magnésie et de deux atomes de Silice, ou en poids de Magnésie 20 , et Silice 70. L'Oxide de Fer y fait quelquefois l'office de principe colorant. Les variétés de forme et de structure sont peu nom- breuses; elles composent la série sui- vante : 1°. Le Talc hexagonal : en prisme hexaèdre régulier, produit par la troncature des arêtes longitudinales aiguës de la forme primitive ; cris- taux verts du lac de Viana en Pié- mont. On peut rapporter à cette va- riété des cristaux en prisme droit triangulaire , qui n'en sont probable- ment qu'une modification acciden- telle due à l'oblitération de trois des pans du prisme hexagonal , ou , si l'on veut , à l'accroissement démesuré des ti'ols autres. 2". Le Talc laminaire : en feuillets minces, droits ou contournés, d'un vert foncé, d'un blanc verdâtre ou d'un gris jaunâtre. Au Saint-Go- thard , avec des ci islaux rhomboï- daux de Dolomie ; au Tyrol dans le Zillcrlhal; au Taberg eti Suède. 3*^. Le Talc lamellaire : en petites lamelles ordinairement llexueuses , blanches, jautiâtres ou rosaires. A Snarum , près Modum , en Norvège; à Guauaxuato, au Mexique; à Eas- lon , aux Etats-Unis d'Amérique. 4**. Le Talc écailleux appelé fort improprement Craie de Briançon : en masses qui se divisent par écail- le S, et sans offrir de joints continus. A Prasles, en Piémont. 6*. Le Talc fibreux. Blanc, vert, ou gris jaunâtre; composé de fibres rayon nées. 6". Le Talc endurci : en masses fi- breuses ou un peu compactes qui ont pris plus de dureté. 7''. Le Talc pulvérulent : en masse terreuse ou argiloïde d'un gris blan- ii i8 TAL châtre. ABoulbois , au nord d'Héric , près de Nantes, au Brésil, à Canla- gallo et à Minas-Geraes. Le Talc appartient aux terrains primordiaux, oli on le rencontre en lits ou couches subordonnées au mi- lieu des Micaschistes, des Calcaires, des Dolomies, des Serpentines et des Pliyllades; il est la laase des Stea- schistes , et entre dans la composition de plusieurs Roches de la même épo- que, telles que les Ophiolites et les Ophicalces. Quant aux variétés miné- ratogiques de Talc pur , on les trouve assez communément dans les terrains où abondent les Roches magnésien- nes et amphiboliques. Le Talc lami- naire ne se rencontre qu'en petites masses et superficiellement; il ne forme à lui seul ni filons , ni lits , ni couches ; il s'associe fréquemment au Quartz, au Feldspath, au Grenat, à la Dolomie. Le Talc écailleux et le Talc endurci se rencontrent au con- traire eu couches assez puissantes ; le dernier abonde dans tous les endroits où l'on observe la Sléatite et la Ser- pentine. Le Talc est employé à différens usages; la variété laminaire d'un blanc nacré légèrement verdâtre , que l'on recueille au Zillerthal et dans l'Oberwald en Tyrol , est transportée à Venise où elle est connue dans le commerce sous ie nom de Talc de Venise. Quand elle est pulvérisée, broyée et réduite en pâte fine , on en compose des crayons colorés que l'on uomme pastels. La propriété dont jouit sa poussière de rendre la peau lisse et luisante , et de lui donner une apparente fraîcheur , la fait employer comme cosmétique; elle est la base du fard dont se servent les femmes, et dont le principe colorant est le rouge de carthame; on fabrique éga- lement ce cosmétique avec le Talc blanc écailleux , dit Craie de Brian- çon , que les Briançonnais tirent de la montagne Rousse, près de Fenes- Irelles; du hameau de brailly, dans la vallée de Saint-Martin , et de Praslcs en Piémont. Ce même Talc écailleux, dans son état naturel, est employé TAL par les tailleurs en guise de craie pour tracer leurs coupes sur les étof- fes ; enfin on se sert du Talc pulvéru- lent pour dégraisser les soies, pour diminuer le frottement des machines et pour faciliter l'entrée des pieds dans les bottes neuves. La Stéatite. Silicate de Magnésie hydraté; Talc Stéatite , Haiiy. Subs- tance à structure non lamellcuse , très-onctueuse au toucher, et don- nant de l'eau par la calcination; elle diffère du Talc proprement dit en ce qu'elle n'offre aucune trace déstruc- ture cristalline , et que les formes ré- gulières sous lesquelles on la ren- contre quelquefois sont empruntées à d'autres Minéraux. Elle a la cassure inégale, mate, souvent écailleuse ; elle est tendre ; se laisse rayer facilement par l'ongle et couper au couteau comme du savon; sa lâclure est blân- che , quelle que soit la couleur de l'échantillon. Elle est susceptible de poli. Sa pesanteur spécifique est de 2,6 à 2,8. Au chalumeau , elle blancbit et fond difficilement eu émail , ou se réduit en une pâte blan- che. Sa couleur la plus ordinaire est le blanc; elle passe à des teintes dif- férentes de gris , de jaune, de vert , de rose et de rouge; elle est compo- sée d'un atome de bisilicate de Ma - gnésie et d'une proportion d'eau qui n'est pas encore connue exactement. La Sléatite de Buyreuth , analysée par Klaproth , lui a donné 69, 5o de Silice, 3o,5o de Magnésie, a,.'jo d'Oxide de Fer, et 5,5o d'Eau. On dislingue par- mi les variétés de Stéatite : la Stéatile fibreuse, Stéatite asbestiforme de Saussure. Elle ressemble à de l'As- beste dur, mais ses fibres sont gio.s- sicres et inégales; elles sorft beaucoup plus tendres , disposées parallèlement entre elles ou en faisceaux divergens. Au Saint-Gotliard ; dans la vallée d'Ala, en Piémont; en Norvège, dans îa Serpentine; en Sibérie, près d'Ekatcrincbourg. La Stèaliie gra- nulaire. Grisâtre ou gris-blouàire , à structure grenue ou oolitique. Lu Sléntite compacte ou endurcie. Plus dure que les précédentes; à structure TAL parfaitement compacte ; à cassure lui- sante ou terne , inégale ou cireuse ; blanche , verte , rosâtre et souvent marbrée. En Corse, en Saxe, en Bohême, en Sibérie, etc. La Stéalite terreuse , vulgairement nommée Craie (T Espagne. A cassure écailleuse , Irès- friable; elle accompagne la Stéalite endurcie. Au cap Lézard , en Cor- noLiailles; dans les montagnes de l'Ara gon. La Stéalite dendritique. Compacte, blanche, avec dendiites noirâtres, dues à des particules de Fer ou de Manganèse , ou , comme le pense le docteur Schneider , à des particules de Graphite. A Wunsiedel et à Gopfersgiun , près de Thier- sheim , dans la principauté de Bay- reuih. La Stéatite pseudomorphiqueoa polyédrique. Se montrant sous des formes régulières qui appartiennent à d'autres espèces , telles que le Quartz hyalin , le Calcaire spalhique, le Calcaire brunissant, etc., et dont la Stéalite s'est bornée à copier la figure extérieure sans conserver au- cune trace de leur structure interne. On ne peut douter que les corps réguliers dont il s'agit ne soient de véritables pseudomorphoses , c'est-à- dire que la Stéatite n'offre ici des for- mes d'emprunt dont les types préexis- taient dans d'autres cristaux qui lui ont cédé leur place. Mais comment s'est opéré le remplacement de la substance de ces cristaux par la ma- tièrestéatiteuse?C'esl ce qu'on n'a pu jusqu'à présent expliquer d'une ma- nière satisfaisante; il est seulement rnobable que cette substitution a eu ieu graduellement par des causes chimiques f^ui agissaient à la fois pour détruire ou dissoudre les parti- cules dn la première sub.^iance , et pour déposer celles du nouveau corps en leur place. On ne peut admellrc en effet que ces formes empruntées aient été produites , comme iipiès coup , par une sorte de moulage dans des cavités régulières qui seraient restées libres après la destruction des premiers cristaux, car ici la malière de la pseudomorphosc cl celle de la gan- gue environnante ne diffèrent aucunc- TAL 19 ment par leur nature , et elles ont été par conséquent de formation con- temporaine. On distingue dans la Stéatite polyédrique les sous-variétés suivantes : !.. La Stéatite quarlziforme. En Quartz hyalin prismé ; à Gopfers- griin et à Wunsiedel , dans le pays de Bayreuth, dans un lit d'Argile, et à Altenberg, en Saxe. En Quartz émar- giné, dans la vallée de Biel , près du glacier du Mont-Rose, au milieu de la Serpentine. Ces petits corps régu- liers sont implantés dans une Stéalite amorphe de même nature, avec la- quelle ils se confondent. Ils n'offrent aucune différence dans la mesure de leurs angles avec les cristaux de Quartz auxquels nous les rapportons , et plusieurs ont comme ceux-ci des stries qui sillonnent transversalement les pans de leurs prismes. On trouve souvent, dans la même Stéalite ou dans le voisinage, de véritables cris- taux de Quartz qui sont restés in- tacts. j. La Stéatite calcari forme. En calcaire spaliiique rhomboïdal , pri- mitif ou équiaxe; en calcaire métas- tatique; en rhomboïdes contournés, comme ceux du Calcaiie brunissant ; dans la Sléalite de Cayreulh. 3. La Stéatite feldspatlii forme. En Feldspath quadrihexagonal ; à Garls- bad en Bohême, dans un Granité; à rs'ieder^chona , près de Freyberg. Celte dernière pseudomorpbose pré- sente cela de remarquable que l'al- tération a commence par le centre du cristal , et que la partie extérieure a souvent conservé la dureté ot le tis'su lamcllcux du Feldspath de Bonnard. On a rapporté à la Stéatite une substance qui a beaucoup de rapports avec elle par ses caractèi es cxléi icurs, et que l'on trouve à la Chine, d'oii elle nous est rapportée sous la forme de petites figures grotesques appelées Magots. Il est possible que la matière de quelques-uns de ces petits bustes ail été fournie par la vci ilable Sléa- lllc; mais, dans le plus grand nombre de cas, la sulislancc qui les compose est sensiblement plus dure, quoi- 30 TAL TAL qu'elle se laisse encore rayer par l'on- gle ; elle est iufusible , el se distingue surtout de la Stéatite par l'absence de la Magne'sie et par la présence de l'Alumine et d'une quantité notable de matière alcaline. Haûy l'a décrite sous le nom de 2'alc graphique-^ niais les minéralogistes modeiiies s'accor- dent à la considérer comme formant une espèce distincte du Talc et de la Stéatite qu'ils placent à la suite des Silicates alumineux. Elle a reçu un grand nombre de dénominations dif- férentes : on l'a nommée Agalinato- lile , Koreiie , Lardiie , Pierre de lard, Pierre à Magols , Pagodile , Glyphite. Léonhard regarde la Pimélite de Kosemiitz et de Baumgarten eu Silé- sie comme n'étant qu'une simple va- riété de Stéatite colorée par l Oxide de Nickel; mais cette substance ter- reuse, d'un vert pomme, pourrait bien constituer une espèce à part, si l'on en juge d'après une analyse de Klaprolb qui ne l'a trouvée formée 3ue de Silice , d'Oxide de Nickel et 'Eau. Enfin , il est encore une substance qu'on pourrait être tenté de rappor- ter à la Stéatite, et qui n'en diffère que par une petite quantité d'Alu- mine. C'est le Minéral connu sous le nom de Pierre de savon ( Seifenstein ) que l'on trouve en veines dans la Ser- pentine du cap Lézard , en Cor- nouailles. Il est grisâtre ou bleuâtre, et souvent bariolé ou tacheté; sa surface est très-onctueuse. Son ana- lyse par Klaproth a donné le résultat suivant : Silice , 45; Alumine, 9,125; Magnésie, 24,75; Oxide de Fer, i; Eau,i8. La Stéatite appartient aux terrains primordiaux de sédimcns , et aux terrains de sédimens inférieurs; elle accompagne presque toujours la Ser- pentine, au milieu de laquelle elle forme des veines dans toutes sortes de directions, et plus rarement des amas irréguliers ou des lits. Elle est commune dans les Serpentines de la Corse, des Pyrénées, d'Espagne; dans celles de la vallée d'Aost el de la montagne Rousse , en Piémont ; du cap Lézard et de Saint-Cleer en Cor- nouailles; de Portsoy, des îles de Sky et d'Arran en Ecosse, de l'île d'An- glesea, de Zîîeblilz et d'Ebrenfrie- dersdorf, en Saxe; de Kazzeuberg et d'Erbendorf en Bavière. On la ren- contre quelquefois dans les filons métallifères ( en Suède, en Hongrie) et dans les Roches trappéenues ( aux îles Feroë, dans le Basalte; dans la mine Weierhecke , prés de 'Tringens- tein ). On a étendu le nom de Talc à di- verses substances minérales qui n'ap- partiennent pas à ce genre. Talc bleu. Syn. de Disthène. ï^. ce mot. Talc de Briançon. Variété écail- leuse du Talc lamellaire ou de la Stéatite. ^. Talc. Talc Chlobite. F". Chlobite. Talc granuleux. J^. Nacrite. Talc graphique. F". Pagodite et Talc Stéatite. Talc UE MoscQViE. F. Mica la- minaire. Talc ollaire. Serpentine. Talc de Venise. Variété de Talc laminaire du Tyrol , que l'on trans- porte à Venise pour les besoins du commerce. Talc zographiq.ue. V. Chlorite et Terre terte. (g. del.) TALÉGALLE. Talegalla. ois. Genre de l'ordre des Gallinacés. Ca- ractères : bec très -robuste et très- épais, égalant la longueur du tiers de la tête , comprimé en dessus ; man- dibule supérieure convexe, entamant les plumes du front; narines placées de chaque côté, à la base, ovalaires, oblongues, percées dans une mem- brane large; mandibule inférieui'e moins haute, mais plus large que la supérieure, presque droite en des- sous, obliquement taillée en bec de flûte à sa pointe, à bords lisses, à branches écartées à la base, et l'écar- tement rempli par une membrane emplumée ; tête et cou garnis de plumes à barbules ; joues entière- ment nues; ailes arrondies, médio- cres ; première rémige très-courte , TAL la deuxième un peu plus longue, la troisième dépassant toutes les autres , les quatrième et cinquième diminuant de longueur après la troisième,- queue assez longue , arrondie ; tarses assez robustes , médiocrement longs , gar- nis de larges scutelles en devant ; doigts assez longs : celui du milieu le plus allongé , l'extei ne le plus court , les trois de devant garnis à leur nais- sance d'un rebord membraneux , plus large entre les doigts externes et médians; ongles convexes, aplatis en dessous , légèrement recourbés et médiocrement robustes; le pouce est long , appuyant en entier sur le sol , et garni d'un ongle également ro- buste. Ce genre, nouvellement établi par Lesson , ne se compose encore que d'une seule espèce découverte par ce savant dans les forêts de la Nouvelle-Guinée. Gomme il ne nous dit rien de ses mœurs et de ses habi- tudes, tout fait penser qu'il n'aura pu rencontrer aucune occasion d'ob- server particulièrement l'Oiseau. D'a- près l'indication des caractères géné- riques , les Talégalles , dont le nom est composé des mots Taleuaet Gal- lus , deux Oiseaux différens qui rap- pellent le Talégalle dans ses formes, pourraient prendre place dans la mé- thode immédiatement après les Pein- tades. Talégali^e dk Guvier , Talegalla Ciiuierii, Less. Plumage entièrement noir. Taille, celle d'une Poule moyen- ne. De la Nouvelle -Guinée où l'es- pèce paraît être fort rare. (nR..z.) ÏA.LEVE. Porphyiio. ois. Genre de la seconde famille de l'ordre des Gralles. Gawjctères : bec fort, dur, épais, conique, presque aussi haut que long, plus court que la tête; arête de la mandibule supérieure dé- primée , se dilatant j usque très-avant sur le crâne ; narines placées de cha- que côté du bec, près de l'arête, percées dans la masse cornée , à peu près rondes, ouvertes de part en pari ; pieds longs et robustes ; doigts allongés . Irs aniérieurs entièrement divises, garnis sur les côtés de petites TAL iri membranes très-étroites ; siles mé- diocres ; la première rémige plus courte que les deuxième, troisième et quatrième qui sont régulièrement étagées. Les Talèves, que l'on nomme Porphy lions ou Poules sultanes , sont de charmans Oiseaux aquatiques, re- vêtus pour la plupart de couleurs fort éclatantes ; ils habitent les fleu- ves et les rivières , mais plus sou- vent les lacs , les marais et les bas- fonds que la saison des pluies couvre d'eau qui s'y maintient pendant une partie de l'année. Dans leur manière de vivre , ils diffèrent assez peu des Gallinules; seulement on les voit, pour leur nourriture , rechercher les fruits et les graines de préférence aux feuilles et autres parties des Vé- gétaux, ainsi qu'au poisson dont s'ac- commodent plus ordinairement les Gallinules; aussi, par ces motifs, sont- ils plus souvent à terre, occupés de cette recherche , et courant à travers les champs cultivés et ensemencés de riz et de maïs surtout, que nageant à la surface des eaux ou plongeant dans leur sein. Ge n'est point qu'ils y manquent des grâces et de la faci- lité que l'on remarque dans la plu- part de ces Oiseaux qui , quoique privés des larges membranes servant de rames aux Palmipèdes , se tirent néanmoins avec une adresse et une aisance admirables de tous les genres de natation ; au contraire , ils en étalent beaucoup plus encore que les autres, et ont en outre cet avantage, qu'ils sont également prompts et agiles à la course. La disette de leurs alimens favoris les porte à pénétrer quelquefois dans les forêts oii les at- tire sans doute l'espoir de rencontrer ces amandes qu'une enveloppe so- lide et dure préserve pendant un temps plus long de la pourriiure ou de la germination. A l'aide de leur bec fortement armé d'énormes man- dibules , ils parviennent sans efforts apparens à briser ces enveloppes li- gneuses, et à dégager la portion nu- tritive dont ils sont très-friands el qu'ils portent au bec , de même que toutes les autres nourritures, avea 22 TAL les doigts de l'un des tarses , et en se tenant debout sur l'autre. Quoique les Talèvcs soient ptojDres aux con- trées les plus chaudes du giobe , une espèce néanmoins se trouve abon- damment répandue dans toutes les parties méridionales de l'Europe. En est-elle originaire ? s'y est-elle établie accidentellement? est-elle la même espèce qui jadis excita si éminem- ment la sensibilité des maîties du monde en gastronomie comme ils le furent en puissance? Ce sont des questions que l'on a bien des fois agitées sans les avoir résolues d'une manière satisfaisante. Ces Oiseaux en général sont timides et craintifs ; on les a vus cependant déployer un grand courage en diverses circonstances , et même dans les pièges où ils se trouvaient pris. Leur humeur soli- taire et tranquille les retient éloignés des lieux habités; c'est là qu'ils cè- dent au besoin de se reproduire : leur nid fort ample, mais négligemment arrangé , consiste en toute espèce de débris de végétaux sur lesquels sont déposés de la mousse et du duvet. La ponle est de t'ois ou quatre œufs blancs et parfaitement ronds. Il est possible que le genre Talève soit nombreux en espèces ; mais tout porte à croire que beaucoup d'auteurs ont regardé comme telles de simples va- riétés d'âge ou les mêmes individus aux différentes époques de la mue. Nous ne rapportons ici que les es- pèces qui paraissent bien constatées et généralemeut adoptées. Talève blanc, Porphyrio albus , Lath. Plumage entièrement blanc; bec, membrane frontale et pieds rou- ges. Taille, vingt pouces. Les jeunes sont d'un bleu cendré; ils ont le bec et la membrane d'un rouge terne , et les pieds grisâtres. De l'île de Norfolk. Taléve émeraudîn , Porphyrio smaragdinus , Temm. , Ois. color. , pl. 431 ; Porphyrio indicus, Horsf. De Java. Talève a manteau noir , Por- phyrio mclanutusy Temm. De la Nou- velle-Hollande. TAL Talève a manteau vert, Por- phyrio smaragnotus, Temm. Des côtes méridionales de l'Afrique. Talève meunier , Porphyrio pul- veruLentus , Temm., Ois color., pl. 4o5. Taille, quatorze pouces ei demi. Des côtes méridionales de l'Afrique. Talève Pobphyrjgn , Porphyrio hyacinthinus , Temm. Parties supé- rieures d'un bleu foncé éclatant, de même que les tectrices alaires , les rémiges, les reclrices et la poitrine; joues , gorge , devant et côlé^ du cou d'un brun bleu verdâtre pâle; occi- put, nuque, cuisses et abdomen d'un bleu foncé ; tectrices subcau- dales blanches ; bec d'un rouge vif, ainsi que la plaque frontale et co- ronale qui est presque de niveau avec l'arêle du bec, et vient aboutir derrière les veux ; pieds et doigts d'un rouge de chair pâle, l'intermé- diaire , sans l'ongle , plus long que le tarse. Taille, dix-huit pouces. Des contrées méridionales de l'Europe. (DR..Z.) TALI-BOCOMPOL-MERA. bot. FHAN. (Rumph.) l'^. Clompan. TALIEBOEBOT. bept. oph. r. Coba-Coras. * TALIERA. BOT. PHAN. Le Cory~ pha Taliera, Roxburgh {Corom., 3, p. 5i, lab. 255 et 2^6), a été érigé en un genre particulier sous le nom de Taliera par Marlius {Gênera Palm., p. 10) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs sessiles , hermaphrodites ; spalhes nombreuses incomplètes; calice tri- fide; corolle à trois pétales; six éta- mines, cohérentes à la base en une cupule insérée au-dessous des pistils ; trois ovaires, cohérens par leur côté interne; style court; stigmate non distinct; trois baies monospermes, qui rarement parviennent toutes à la maturité; albumen homogène, creux; embryon vertical. L'espèce sur la- quelle ce genre a élè constitué, est un Palmier de l'Inde Orientale dont le stipe est marqué de cicatrices an- nulaires; les frondes sont palmées- flabelliformes, étalées en éventail ar- rondi ; les Heurs, petites, vcrdâtres , TAL sont disposées en un régime très> raïueux , terminal , dressé , à ra- meaux étalés; les baies sont d'une couleur olivâtre. (g..n.) TALIGALÉE. Taligalea. bot. PHAN» Aublet , dans son ouvrage sur les Plantes de la Guiane, a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Verbénacées et à la Didynamie Angiospermie du Sys- tème sexuel. Linné fils a changé ce nom en celui à' Amasonia qui a été adopté par Yahl , Persoon , Kunlh et la plupart des auteurs irfodernes. D'un autre côté , Necker a encore surchargé la synonymie en confé- rant à ce genre le nom de Diplos- tema. Voici ses caractères princi- paux : calice quinquéfide j corolle tu- bulcuse, beaucoup plus longue que le calice, ayant le limbe à cinq seg- raens presque égaux ; quatre étami- nes à peine didynames ; stigmate bi- parti; drupe entourée par le calice persistant, à deux ou quatre osselets uniloculaires , monospermes. Le type de ce genre est le Taligalea campes- tris , Aubl., Guian., 2, p. 62f) , tab. 262.; Amasonia erecla, Valil , Eclog., 2 , p. 5i ? Sa tige est herbacée , haute d'environ trois pieds , garnie de feuil- les alternes, lancéolées-ovales, lé- gèrement dentées en scie et scabres. Les fleurs sont jaunes, penchées, tournées d'un même côté , disposées en grappe terminale. Cette Plante croît à la Guiane. Yahl en a décrit une seconde espèce indigène de l'île de la Trinité , sous le nom d'Ama- sonia punicea. Enfin Kunth en a fait connaître une nouvelle espèce arbo- rescente {A. arborea) qui croît près de Javita chns les Missions de l'Oré- noque. (G..N.) * TALINASTRUiM et TALTNEL- LUM. BOT. PHAN. (De CandoUe.) Sous-genres du Talinum. V. ce mot. (0..N.) TALINUM. BOT. PHAN. Genre de la famille des Porlulacées et de la Dodécandrio Monogynie , L. , établi par Adansou qui le composait des espèces de Pu?tulaca dont la cap- TAL a.- sule était trivalve. Adopté par les bo- tanistes modernes , il a été augmenté de plusieurs espèces nouvelles , dont quelques-unes ont été érigées par Kunth en un genre particulier sous le nom de Calandrinia. Voici les ca- ractères essentiels du genre Talinum ainsi réduit par Havsrorth et De Gan- dolle : calice caduc , à deux sépales opposés et ovales ; cinq pétales hypo- gyaes ou insérés à la base du calice , libres ou légèrement soudés dans leur partie inférieure ; dix à vingt étamines insérées au même point que les pétales , et souvent un peu adhé- rentes avec ceux-ci; style filiforme, fendu au sommet en trois stigmates étalés ou réunis eu tête , et figurant un stigmate simple; capsule à trois valves, uniloculaire et polysperme ; graines aptères fixées à un placenta central. Ce genre se compose de Plan- tes herbacées ou suflrutescentes, gla- bres et charnues. Leurs feuilles sont alternes , très-entières : leurs fleurs sont fugaces , s'ouvrent sous l'in- fluence d'un beau soleil, et sont dis- posées en cimes ou en grappes. Elles croissent en Amérique , tant septen- trionale que méridionale, à l'excep- tion d'une seule espèce qui se trouve en Arabie , et qui forme le genre Orygia de Forskahl. De Gandolle {Prodr. Sjst. Veget., 3, p. 356) a distribué les onze espèces connues jusqu'à ce jour en trois groupes qui pourront par la suite former autant de genres particuliers. Le premier est le F hemeranthus de Rafinesque , ou Talinum de Pursli et Nuttall. Ce sont des Plantes grasses herbacées ou vivaces, remarquables en ce que leurs trois stigmates sont ramassés de manière à imiter un stig- mate simple. Les feuilles sont cylin- driques; les fleurs disposées en cime dichotome. C'est à ce groupe que se rapportent : le Talinum terelifolium , Pursh , qui croît dans l'Amérique septentrionale , et le T. napiforme , nouvelle espèce du Mexique. Le second groupe a été nommé Talinastrum , et se compose de cinq espèces, parmi lesquelles nous cite- t4 TAL rons le Talinuin crassifoUum, Willd., ou Portulaca crassi/'ulia, Jacq., Hor/. Vindob. , 3, lab. 62; le T. païens, Willd., Portulaca païens, Jacq., loc. cit., 2, lab. i5i , RuLingia païens, Ehrarth; et le T. cuneifulium, Willd., ou Orygia portulacifulia , Foi sk. , FL. Jlrab. descript., io3. Ces Plantes sont indigènes des contrées chaudes de l'Amérique équinoxiale et des An- tilles; la dernière croît dans l'Arabie heureuse près d'Hadie. Elles se dis- tinguent par leur style filiforme, à trois stigmates distincts et étalés, et par leur ovaire globuleux. Ce sont de petits Arbrisseaux un peu charnus, a feuilles planes, à fleurs en panicule pu en corymbe lâche. Sous le nom de Talinellum , De Candolle comprend quatre espèces du Pérou et aes régions adjacentes de l'Amérique septentrionale, décri- tes par Ruiz et Pavon et par Kunth. Ces Plantes sont herbacées et proba- blement toutes annuelles; elles ont un style épais , surmonté de trois stigmates épais , presque plans. Cette section se rapproche beaucoup du Calandrinia , dont elle ne diffère que par la caducité du calice. (g..n.) TALIPOT. BOT. PiiAN. Syn. de Corypha umbraculifera. (b.) TALISIA. BOT. BHAN. Ce genre est composé d'un petit nombre d'Arbres et d'Arbustes originaires des régions tropicales d'Amérique. Leurs feuilles sont grandes , alternes, pennées sans impaire , dénuées de stipules. Leurs fleurs sont disposées en grandes pa- nicules. Le calice est fendu jusqu'au- delà du milieu en cinq lobes ; les pé- tales , au nombre de cinq , sont al- ternes avec les lobes du calice , et munis intérieurement, au-dessus de leur base, d'un long appendice cou- vert de poils ; le disque est très-char- nu , son bord régulier se prolonge entre les pétales et les filets ; les éta- mines , au nombre de huit, sont in- sérées sur le disque autour d'un ovaire situé au centre de la fleur; le stigmate est presque sessile , divisé à TAL son sommet en trois dents très-cour- tes ; l'ovaire renferme trois ou quatre loges uniovulées; les ovules sont in-- sérés au fond des loges, dressés; le fruit n'a point encore été occrit. Le Talisia a été placé par Aublel dans rOclandrie Monogynie de Linné , et par Jussleu dans la famille des Sapin- dacées, oii il doit, selon nous, prendre place non loin du Ci/pania et du JVe-? /7/^6'/i«OT,- nous pensons cependant que son rang, dans la série des genres de cette famille, ne pourra être décidé- ment fixé que lorsque son fruit sera connu. (cAMB.) TALITRE. Talith/s. crust. Genre de l'ordre des Amphipoder. , famille des Crevettines , qui , suivant la Mé- thode de Milne Edw^ards , exposée dans une belle Monographie des Crustacés de cet ordre, appartient à sa tribu des Crevettines sauteuses , ou celles dont le corps est fortement comprimé latéralement , avec les divisions latérales des premiers seg- mens thoraciques grandes , clypéi- formes, et les hanches des dernières paires de pâtes fort grandes. Il s'éloi- gne maintenant des autres genres de cette tribu par les caractères suivans : antennes supérieures beaucoup plus courtes que les inférieures, et de la longueur à peine de celle de leur pédoncule ; palpe des mandibules nul ou simplement rudimentaire. Au- cune des pâtes terminée par un ren- flement ou dilatation en manière de main , avec un crochet ou doigt susceptible de se courber en dessous. Ce dernier caractère dislingue ce genre de celui d'Orchestic qui en est très-voisin. La seule espèce connue et très-commune sur nos côtes est la Talttbe sauteuse, Garnmanis lo- custa, Fabr. ; Onisci/s loçusta , Paîl. , Spicil. Zoo/., IX, tab. 4,fig. 7. Milne Edwards en a observé deux autres, qui lui ont paru inédites. Il les pu- bliera bientôt dans les Annales des Sciences naturelles. (lat.) TALLAR.ET. ois, Syn. vulgaire de la Mouette rieuse, f^. Mouette. (DB..Z) TAM TALLO. BOT. PHAN. Syn. à.' Arum esculentum à Olaïii. V. GouET. (b.) TALPAGOTA. ois. Espèce du genre Pigeon. P'. ce mot. (b.) TALPOIDE. MAM. (LRcépède.) T'. AsPALAx et Bathyergus. TAMAG. BOT. PHAN. L'un des noms indiens de la Zcdoaire. (b.) TAMAGAS. OIS. Vieux mot par lequel on désignait en Languedoc les deux principales espèces du genre Pie-Grièche. J^. ce mot. (dr..z.) * TAMALAPATR^. bot. phan. (L'Ecluse.) Nom indien donné à la feuille du Laurier, que Lamarck a regardé comme une espèce distincte du Cannelier sous le nom de Mala- hathrum emprunte des pharmacies. P . Laurieu. (b.) TAMAINDUA. mam. Espèce du genre Fourmilier. V. ce mot. (B.) TAMANDUA-GUACA. mam. (Marcgraaft\) V. Tamanoir au mot Fourmilier. TAMANOIR. MAM. Espèce du genre Fourmilier. V. ce mot. (b.) TAMARA. BOT. PHAN. V. Pada- Mactu. TAMARAKA. bot. phan. V. Maraka. TAMAR-HENDI. bot. phan. (Delile.) Même chose que Tamarin. V. Tamarinier. (b.) TAMARIiN. mam. Espèce du genre Ouistiti devenue type d'un sous- genre. Ouistiti. (b.) TAMARINIER. Tamarindus. bot. phan. Genre de la famille des Légu- mineuses , tribu des Cassiécs , offrant les caractères suivans : calice à cinq sépales soudés en un tube par la base ; trois supérieurs libres , réfléchis supérieurement et oblongs ; deux in- férieurs cohérens en un seul lobe, plus larges, à deux nervures et sou- vent bidentés au sommet. Corolle à trois pétales alternes avec les trois sépales supérieurs ; deux ovales ren- flés en capuchon vers le milieu. Ela- TAM 2 Fi mines au nombre de neuf à dix dont deux ou trois plus longues, monadel- ])hes, anthérifères ; sept plus cour- tes , stériles. St^de subulé. Légume pédicellé , en forme de sabre , com- primé, uniloculaire , à valves char- nues , pulpeuses entre l'épisperme el l'endosperme, renfermant irois à six graines ovoïdes-carrées, à tron- cature oblique vers le bile , à cotylé- dons inégaux à la base. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce, car la Plante américaine paraît n'être qu'une simple variété de celle que nous allons décrire succinctement et qui a été transportée dans toutes les colonies des pays chauds. Le Tamarinier de l'Inde , Ta- marindus indica , L. , Rhéede, Hori. Malab. , i , iab. 23 , est un Arbre originaire des Indes-Orientales, de l'Afrique et surtout de l'Egypte. Son tronc est très-élevé , revêtu d'une écorcc brune el gercée, divisé supé- rieurement en branches fort éten- dues et garnies de feuilles également pinnées sans impaires, composées de dix à quinze paires de folioles pres- que sessiles, elliptiques, obtuses et équilaiérales à leur base. Les fleurs , roses ou d'un jaune- verdâ.tre et assez grandes , sont disposées en grappes un peu pendantes, situées au sommet des rameaux. Les fruits sont des gousses à valves épaisses , longues de quatre à cinq pouces , un peu recour- bées , d'une couleur brune-rougeâ- tre, remplies d'une pulpe jaunâtre ou d'un rouge brun. Le Tamarin du commerce est cette pulpe que l'on envoie séparée de sa gousse et conte- nant encore les graines ainsi que les filamens dont elle est naturellement entremêlée avant de l'expédier en Europe. On lui fait subir une légère coction dans des bassines de cuivre, afin de l'empêcher de moisir. Elle est alors d'une couleur rouge-noirâtre , d'une consistance pâteuse , d'une odeur vineuse et d'une saveur aigre- lette sucrée et un peu astringente. La pulpe de Tamarin .analysée parVau- quelin f Annales de Chimie , T. v , p. ga), a fourni les résultats suivans: 36 TAM Acide citrique, 9,40; Acide tartri- que , 1,55; Acide malique , o,45 ; sur-tai trate de Potasse , 5,25 , Sucie , i 2,5o; Gomme, 4,70; Gelée végétale, 6,25 ; Parencliyme , 54,35 ; ' Eau , •27,55. La grande quantité de sucre contenue dans la pulpe de Ta- marin ne paraît pas y être inliérente. Celte quantité n'est aussi considé- rable que parce que l'on y ajoute du sucie par couches alternatives pour la conserver ; du moins c'est ainsi que l'on agit aux Antilles et dans diverses contrées de l'Inde. La pulpe de Tamarin ayant été préparée dans des bassins de cuivre , oli proba- blement on la laisse séjourner pen- dant un temps plus ou moins long , il arrive assez souvent qu'elle ren- ferme du cuivre; on reconnaît la présence de ce métal vénéneux en y plongeant une lame de fer bien polie, sur laquelle le cuivre se revivifie. La falsification des Tamarins est une des plus fréquentes de la droguerie : c est surtout avec des pruneaux ré- duits en pulpe, à laquelle on mêle des fibres de racines de fraisier, et que l'on acidulé au moyen de l'Acide tarlrique et même de l'Acide suH'uri- que. Celte falsification se reconnaît facilement par les sels de Baryte, si l'Acide employé est le sulfurique ; mais lorsqu'on s'est servi de l'Acide tartriqùe, il n'y a guère moyen de reconnaître bien positivement cette fraude. Ou emploie la pulpe de Tamarin comme médicament purgatif et ra- fraîchissant : on en fait bouillir une once dans une pinte d'eau, el l'on administre celte décoction , convena- blement édulcorée , dans les mala- dies aiguës qui réclament les anti- phlogistiques. A une dose plus élevée (deux onces dans une pinte d'eau bouillie pendant un quail -d'heure), celte boisson devient laxalive. Le Ta- marin est employé en Egypte et au cap de Bonne-Espérance pour assai- sonner les viandes. Les peuples de l'intérieur de l'Afrique en font des provisions pour les voyages qu'ils entreprennent ilans ces contrées brû- TAiVI lantes : celle pulpe leur fournit de.i boissons acidulés propres à calmer la soif, et dont les effets n'ont rien de nuisible à la santé des voyageurs. (G..N.) TAMARIS ou TAMARISC. Ta- marix. bot. phan. Les anciens au- leuis et Tournefort donnaient à un genre de Plantes le nom He Tarnaris- cus , que Linné abrégea en celui de Tarnarix, et qui fait partie de la Pen- tandrie Trigynie du système sexuel. Il était placé par Jussieu dans la fa- mille des Portulacées ; mais Desvaux, dans un Mémoire lu à l'Institut eu i8i 5 , et dans les Annales des Scien- ces naturelles pour 1827, établit sur ce genre la petite famille des Tama- riscinées qui a été adoptée par les auteurs modernes, l^'. Taîvïarisci- NÉES. Cet auteur élimina du genre Tarnarix les espèces à étamines mo- nadclphes ( Tarnarix germaiiica , L. , etc. ) dont il forma le genre Myrica- ria ( ce mot ) et réduisit le genre Tarnarix à celles qui offraient quatre à cinq étamines. Voici ses caractères essentiels : calice profondément divisé en quatre ou cinq segmens; corolle à quatre ou cinq pétales: étamines au nombre de quatre à cinq, alternes avec les pétales presque entièrement libres; ovaire longuement atténué au sommet, surmonté de trois stigmates longs , divergens el glanduleux; cap- sule triangulaire . à trois valves , ren- fermant un grand nombre de grai- nes insérées à la base des valves ou dressées presqu'au fond de la cap- sule. Aigrette des graines compo- sées d'un grand nombre de poils simples. Dans le troisième volume du Frodromus Systenialis Ve.gelabi- lium , De Candolle a décrit dix-huit espèces de Tamariscs qui sont des Arbustes ou des Herbes croissant pour la plupart dans les contrées chaudes et tempérées de l'ancien monde. Plusieurs sont indigènes des conli'écs orientales , principalement de la Sibérie el des environs de la mer Caspienne ; quelques - unes se trouvent au Sénégal , dans l'Inde- Oriontalc et en Chine. Parmi ces Plan- TAM TAM tes nous citerons seulement la plus commune. Le Tamarisc de France , Tama- rix gallica , L. ; Blackw. , Herb. , tab. 33 1 ; Tamaiiscus Narboneiisis ,LobeI. Icon. , 2 , lab. 218 ; est un Arbrisseau dont la tige s'élève à quinze ou vingt pieds , divisée presque dès sa base en rameaux nombreux, grêles, revêlus d'une écorce rougeâtre et garnis de feuilles courtes, ti'ès- glabres , glau- ques, amplexicaules , aiguës, appli- quées et paraissant imbrique'es sur les jeunes pousses. Ses fleurs sont blanches ou légèrement purpurines , disposées en épis grêles , un peu lâ- ches au sommet et dans la partie la- térale des branches. Cet Arbrisseau est Irès-commun dans les localités sablonneuses des côtes de la Méditer- ranée et de l'Océan. Il se trouve aussi le long des rivières de l'Europe mé- ridionale. On le cultive dans quel- ques jardins comme Arbusle d'orne- ment. Son écorce, ses rucines, ses feudles et son bois étaient autrefois usités comme diurétiques; elles ont une saveur amère , légèrement stip- tiqiie , et , en quelques pays , on les a substituées au Houblon pour donner de l'amertume à la bière. Le bois prend quelquefois assez d'accroisse- ment pour qu'on puisse le travailler et en faire des tasses et des barils; on l'emploie aussi comme bois de chauf- fage, et ses cendres donnent beau- coup de soudfi si l'Arbuste a crû dans un terrain salé, et de la potasse s'il provient d'un sol éloigné de la mer. TAMARISGÏNÉES. Tamâiisci- nece. rot. piian. Desvaux ( Mémoire lu à l'Institut en 181 5 , et Ann. des Scienc. nat. , 4, p. 344 ) a constitué sous ce nom une petite famille de Plantes polypéiales hypogynes , qui a été ainsi caractérisée : calice persis- tant, composé de quatre à cinq sé- pales soudés à la base , ou en d'autres termes à quatre ou cinq lobes profon- dément découpés et un peu imbri- qués pendant l'eslivation. Corolle à autant de pétales que de lobes au calice , insi-rés à la base de celui -ci , marcescens, à estivallon imbriquée. Etamines en nombre égal ou double de celui des pétales, à filets tantôt entièrement libres, tantôt mouadel- phes. Ovaire libre, ovoïde-pyrami- dal , trigone , surmonté d'un style tantôt très-court, tantôt trigone, et de trois stigmates étalés ou réunis en capitule. Capsule trigone, trivalve, uiiiloculaire , polysperme , à trois placentas fixés tantôt à la base, tan- tôt le long de la ligne médiane des valves. Graines dressées ou ascen- dantes, oblongues-comprimées , mu- nies au sommet d'une houpe de poils, dépourvues d'albumen , ayant un embryon droit , à radicule petite , in- férieure, à cotylédons plans, con- vexes, oblongs. Les Plantes de cette famille sont des Aibrisseaux ou ra- rement des Herbes vivaces , à bran- ches effilées , garnies de feuilles al- ternes, petites, persistantes, entiè- res, squammiformes et ordinairement glauques. Leuis fleurs, dont la co- rolle est blanche ou rose, sont dis- posées en épis ou en grappes , et leurs pédicelles sont munis de iDractées. Cette famille a des affinités avec les Portulacées et les Paronychiées ,• mais la structure et la position de ses grai- nes l'en distinguen t suffisamment. Se- lon Auguste Saint- Ililaire , elle se rapproche davantage des Lythraires et des Onagraires , mais elle diffère des premières par l'eslivation imbri- quée de ses parties florales , par ses pétales insérés à la base du calice et par ses graines pariétales; elle se dis- tingue des Onagraires par son ovaire libre et par l'cstivation imbriquée de» parties de la fleur. L'ancien genre Tarnarix de Linné, maintenant di- visé en deux ( Tarnarix et Myricaria) constitue à lui seul cette petite fa- mille. (G..N.) TAMARISCCJS. bot. piian. C'était le nom sous lequel les anciens bota- nistes désignaient le genre Tarnarix. V. Tamarisc. (g..n.) TAMARIX. BOT. PHAN. P\ Tama- risc. TAMATIA. Cainto. ois. Genre de a8 TAM l'ordre des Zygodaclyles. Caractères : bec assez long , plus large que haut, droit à la base, sans arête proémi- nente et compriiuée à la pointe; mandibule supérieure courbée vers l'extrémilé et dépassant l'inférieure qui se termine en pointe ; narines placées de chaque côté à la base , percées dans la masse cornée , en- tièrement cachées par les poils courts et roides de la face; pieds médio- crement robustes; tarse de la lon- gueur du doigt extérieur; quatre doigts : deux antérieurs, réunis jus- qu'à la seconde articulation, deux postérieurs libres ; ailes courtes , les trois premières rémiges étagées, la quatrième et la cinquième la plus longue. A des formes massives et pour ainsi dire un peu grotesques , les Ta- matias joignent un caractère silen- cieux , une physionomie triste , qui prend assez souvent une teinte de stupidité. Ils habitent les contrées les plus chaudes de l'Amérique méri- dionale, et passent les journées pres- que entières au milieu des brous- sailles écartées ou sauvages; jamais ils n'entrent dans les grands bois et les forêts , ni ne se hasardent dans les plaines ; aussi est-il fort difficile de les observer. D'Azara , qui a re- cherché et étudié d'une manière fort scrupuleuse la plus grande partie des Oiseaux du Paraguay, n'a pu par- venir à se procurer qu'une seule es- pèce deTamatia , et cejjcndant il n'y a aucun doute que toutes celles qui habitent le Brésil ne se trouvent également au Paraguay, du moins il en est ainsi de presque tous les Oi- seaux de ces deux pays limitrophes. Dans leur état d'immobilité , les Ta- malias, soit qu'ils éprouvent quel- ue gêne particulière, soit qu'ils ne istinguent point facilement ce qui les environne, se laissent approcher de très -près avant de prendre leur vol; niais lorsqu'ils sont à la quête des insectes qui paraissent faire leur unique nourriture et dont le besoin les force à quitter leur retraite , alors tout leur porte ombrage, et l'on «'aperçoit , à leurs ricochets conti- TAM nuels , qu'ils sont constamment agi- tés par la crainte d'être découverts. Les Tamatias se réimissent par cou- ple dans la saison des amours; et, tant qu'elle dure, les deux sexes se tiennent fidèle compagnie ; ils ap- portent ensemble dans le trou d'un arbre carié les débris de végétaux et le duvet , qui doivent former la cou- che sur laquelle la femelle dépose ordinairement les cinq œufs d'un blanc jaunâtre et tachetés de brun , dont se compose ordinairement la ponte des Tamatias ; ensemble en- core ils élèvent la jeune famille, et lorsqu'elle peut se passer des soins paternels , tous se séparent et vont chacun de leur côté pourvoir à leur existence. Nous citerons les princi- pales espèces : ÏAMATIA A BEC BOUGE , BUCCO Cal- caratus , Lath. ; Coruus ausiralis , Gmel.; Monasa tranquilla , Vieill. Parties supérieures d'un noir foncé, les inférieures d'un uoir grisâtre; lectrices alaires bordées de blanc ; bec et iris rouges ; pieds bruns ; ailes tubcrculées à leur partie supérieure; queue facilement étagée. Taille, onze pouces. De la Guiane. , Tama-tia Chacuru , Bucco Cha- c«/7/, Vieill. Parties supérieures rous- ses, rayées transversalement de noi- râtre; côtés de la tête noirs; une bande blanche sur la nuque; une bandelette de même nuance, qui part de l'angle du bec, entoure l'œil et s'étend jusqu'au méat auditif; rec- trices brunes , rayées de roux ; gorge, devant du cou et parties inférieures blanchâtres ; bec rougeâtre à sa base, noir vers la pointe; pieds verdâtres. Taille, huit pouces. Du Paraguay. Tamatia a collier , Bucco coUa- ris, Lath., Buff., pl. enl.'Sg.'i. Parties supérieures rousses , rayées trans- versalement de noir; sur le dos une bande transversale fauve qui des- cend sur les côtés de la poitrine; sur le dessus du cou une bandelette noire; rémiges premières brunes , les secondaires bordées extérieurement de jaunâtre, et les tertiaires brunes ruyées de noir} rectrices rousses, 3 TAM I rayées IransTersalement ; joues rous- 1 ses; gorge et devant du cou blan- châlres; parties inférieures roussâ- tres , plus foncées vers l'abdomen; mandibule supérieure noirâtre, l'in- férieure cendrée, ainsi que les pieds. Taille, huit pouces. De la Guiane. Tamatia a DOS BiiA>x , Bucco leu- conolus , Vicill. De l'Afrique. Cette espèce pourrait bien n'être qu'une variété du Barbican fulvirostre. Tamatia a guos bec , Bucco ma~ crorhynchos, Lalh.,BufF., pl. enl. 69. Parties supérieures noiiâtres; som- met de la tête noir 5 les côtés, le front, l'occipul, un demi-collier sur le cou, gorge et devant du cou blancs; une bande transversale sur la poitrine et extrémité des plumes des flancs noires ; parties inférieures blanches ; rémiges secondaires et rec- trices terminées de blanchâtre; bec noir et fort; pieds noirâtres. Taille, sept pouces. De la Guiane. Tamatia a ventre tacheté, ^wc- co cayennensis , Lath., BufF., pl. enl. 206 , fig. 1 et 2. De la Guiane. Cette espèce s'est glissée par double emploi à l'arlicle BarbTj sous le nom de Barbu à tête et gorge rouges. Tamatia vulgaire, Capito vul- garis , Bucco Tamalia , Lath., Bafl"., pl. enl. 746, fig. 1. Parties supé- rieures brunes variées de rcussâlre ; sommet de la tête et front roux; un demi-collier varié de roux et noir; une grande tache noire derrière l'œil ; gorge d'un jaune orangé; parties in- férieures d'un blanc roussâtre , ta- chetées de noir; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De Cayenne. (dr.,z.) TAMBOUL. BOT. PHAN. Même chose qu'Anrbore. ï^. ce mot. (u.) TAMBOUR. POIS. On désigne sous ce nom vulgaire un Poisson des mers de la Caroline qui fait entendre sous l'eau un bruit sourd; c'est le Labrus chrornis, L. f^. Labre. (aud.) TAMBOURETTE. ors. Espèce du Scnre Pigeon, r, Pigeon-Tourte- "Er-LE. (DR..Z.) TAM iç) TAMBOURISSA. bot. pijan. Nom sous lequel Sonnerat a décrit l'Arbre qui est aussi appelé Tamboul ou Bois Tambour , et dont Jussieu a formé le genre Ambora. V^. ce mot. (g..n.) TAMIA. MAM. Sous-genre d'Écu- reuil, f '. ce mot. (b.) TAMIER OTJ TAMINIER. Tamu^. bot. phan. Genre de la famille des Asparagioées ou Smilacinées, el de la Diœcie Hexandrie , L., offrant les caractèies suivans : les fleurs mâles ont un périgone campanulé, profon- dément divisé en six segmens; six étamines dont les filets sont plus courts que le calice, et terminés par des anthères dressées. Les fleurs fe- melles se composent d'un périgone semblable à celui des fleurs mâles; d'un ovaire infère, portant un style cylindrique, terminé par trois stig- mates. Le fruit est charnu, bacci- foime, à trois loges, conlenaul deux à trois graines globuleuses. Les es- pèces de Tamiuiers sont en très-petit nombre et indigènes de l'Europe, de l'Asie et du cap de Bonne-Espérance. La principale espèce est le Tamus. communis , L., vulgairement nommé Sceau de ]Notre-Dame, Yigne noire, etc. Sa racine tubéreuse produit des tiges sarmenteuses qui s'entortillent autour des Arbrisseaux du voisinage. Ses feuilles sont cordiformes , pélio- lées , luisantes el d'une couleur verte. Ses fleuis sont petites, d'un blanc verdâtre , disposées en grappes dans les aisselles des feuilles. Les fruits sont bacciformes , rouges, de la grosseur d'un grain de groseille. La racine du Tarainier a une sayeur âcre et amère; elle passait aulrefois- pour purgative, et pour résolutive lorsqu'on l'appliquait extérieure- ment sur les contusions : aujourd'hui elle est inusitée. (g..n.) TAMNOPIULUS. ois. Vieillot a donné ce nom aux Balaras de d'A- zara. (aud.) TAMNOPIIORA. rot. crypt. [Hydruphyles.) Dans sou iSpecies JL- garum publié en 18^2, Agardh jv ôo TAM fondé sous ce nom un genre de la tribu des Floridëes, et qui comprend les Fucus corallorhiza , triangulaiis et Seafortliii de ïuruer, (G..N.) TAMONEA. EOT. phan. Aublel, dans ses Plantes de !a Guiaue , a cons- titué sous ce nom un genre de la fa- mille des Verbénacées et de la Dian- drie Monogynie , L. , qui a reçu inu- tilement de Schreber le nom de G/d- nia. Voici ses caractères essentiels : calice persistant , à cinq dents subu- lées; corolle tubuleuse, renflée à sa base , réli écie à son orifice , ayant son limbe à quatre ou cinq lobes inégaux; deux étamiues fertiles , deux plus pe- tites stériles; ovaire libre, surmonté d'un style et d'un stigmate quadri- lobé; haie sèche, enveloppée par le calice, renfermant un noyau globu- leux à quatre loges monospermes. Le type de ce genre est le Tamonea spi- cata , Aubl. , loc. cit. , tab. 268 ; Ta- moiiea rnutica, Swariz ; Gliinia muti- cUy Willd.; Leptocat-pus Chcmœdrifo- lius, Link. C'est une Plante herbacée, à racines fibreuses, à tiges glabres, droites, hautes d'un pied et demi, presque télragones , garnies de feuil- les opposées , pétiolées, ovales, cré- nelées et obtuses. Les fleurs, dont la corolle est fort petite , sont dir.posées en épis lâches, opposés et axillaires.. Celte Plante croît sur le bord des chemins à Cayenne. Swartz a réuni à ce genre sous le nom de Tamonea spinosa , le P'erbena curassat'ica de Linné, ou Zapania curassavica de Lamarck. Le Tamonea lappulacea de Poiret a été plus convenablement rangé dans le genre Priva. P". ce mot. (G..N.) ÏAMPOA. noT. pnAN. Un Arbre de la Guiane a été décrit fort incom- plètement sous ce nom générique par Aublet, dans son ouvrage sur les Plantes d^: la Guiane , vol. 2, Suppl., f». Sf) , tab. S88. Ses fruits sont axil- aires,' disposés en grosses grappes , ayant la loi me et la grosseur d une pomme moyenne, à plusieurs côles lisses , jaunîllres , remplies d'une TAN substance tendre et comme gélati- neuse , dans laquelle il y a plusieui s pépins blancs dont l'amande exh;il( une odeur d'ail. Le calice est com- posé de cinq petites folioles ovale - 1 aiguës qui persistent avec le fruii. On ne connaît pis les aulies pariif s de l'organisation florale de cet Arbia qui s'élève à la hauteur de vingt à trente pieds, sur un pouce de dia-i mètre. Il se divise au sommet eu branches longues, ramifiées et dai-i gées dans tous les sens, garnies d« feuilles alternes , pétiolées , fermes , ovales, entières, aiguës, vertes el lisses en dessous. L'écorce , ainsi que les feuilles, répandent un suc épais et jaunâtre lorsqu'on les déchire. Le bois , que les Nègres nomment Bois ] portugais, est jaunâtre, dur, com- pacte, et employé pour la construc- tion des bâtimens. Cet Arbre croît à la Guiane , dans les plaines de Caux surmergées pendant la saison plu- vieuse. (G..N.) TAMPOY. BOT. PHAN. Nom sous lequel Camelli a décrit, dans le grand ouvrage de Pvay, un Arbre des Philip- pines qui paraît être une Myrtacée, voisine de VEugenia Jamhos. (g..n.) ÏAN^CIUM. BOT. PHAN. Genre de la Didynamie Angiospermie , éta- bli par Swartz {Frodr. Ftor. liid.- Occid., p. 92), et offrant les carac- fères suivans : calice tubuleux , cy- : lindiique, tronqué, à bords entiers; corolle dont le tube est élargi à sa partie supérieure, le limbe divisé en cinq parties presque égales; quatre étamiues did^ naines presque égales en longueur, plus le rudiment d'une cinquième éiamiuc ; ovaire arrondi, surmonté d'un style simple et d'un stigmate bilamellé ; baie très-grosse, levêtuc d'une écorce fort épaisse, [ renfermant plusieurs graines éparscs dans la pulpe. Ce genre a des rap- ports avec lo Cresce/itia , dans lequel j les auteurs ont pl.u;é quelques - unes de ses espèces. Celles-ci sont en petit nombre et indigènes des contices équinoxiales, principalement des An- j i TAN lllles.Les Tanœciuni Jaroba et T. pa- rasiticum, Swartz , espèces sur les- quelles le genre a été fondé , sont des Plantes à tiges nombreuses , grim- pantes , quelquefois radicanles , gar- nies de feuilles géminées ou ternées , ovales, épaisses, coriaces, très-en- tières , glabres et luisantes. Dans la première espèce , les aisselles des feuilles émettent des vrilles par les- quelles la Plante s'accroche aux Ar- bres voisins. Les fleurs sont latérales et solitaires. Willdenow a placé dans ce genre le Crescentia pinnala , Jacq. , Collée t. , vol. 5, p. 2o3, tab. 18, qui est un grand Arbre à feuilles pinnées avec impaire, à fleurs solitaires, latérales, et à fruit bacciforme comme dans les autres Tanœcium. Cette Plante croît dans la Mozambique. (g..n.) TAWAGRA. OIS. (Linné.) Sya. latin de Tangara. ce mot. [DR..Z.) TAIN AISIE. Tanacetum. boï. phan. Genre de la famille des Syuanthérées corymbifères de Jussieu , tribu des Anthémidées de Cassini, et offiant les caractères essentiels suivans : in- volucre hémisphérique , composé de folioles étroites, nombreuses et im- briquées; réceptacle un peu coni- que, nu et ponctué; calalhide com- posée de fleurons nombreux, régu- liers , ceux de la circonférence fe- melles, à corolle tubuleuse à trois dents; ceux du centre hermaphro- dites, ayant la corolle à cinq seg- mens; akènes petits, penlag.)nes, obconiques, couronnés par un léger rebord membraneux , à cinq dents. Les ïanaisies sont des Plantes her- bacées ou sous - frutescentes , qui croissent dans les contrées voisines de la Méditerranée et dans le Levant. On n'en connaît qu'un petit nombre d'espèces, dont la plus remarquable est la Tanaisie communk, Tana- cetum vulgare^ L. , que l'on rencontre fréquemment dans les terrains pier- reux et un peu humides de l'Iunopc méridionale et tempérée. Cette Plante a un port Irès-élégant ; ses tiges sont droites, rapprochées en toulfe , gar- TAN 5i nies de feuilles vertes, pinnées ou bipiunées, à pinnules sessiles, étroi- tes , incisées , crépues dans une va- riété. Les fleurs sont d'un beau jaune doré , et forment par leur réunion un large corymbe terminal. Toutes les parties de la Tanaisie , et princi- palement les feuilles, exhalent une odeur pénétrante, due à la présence d'une huile volatile fort abondante. Elles possèdent à un haut degré des propriétés stimulantes et anthelmin- liques. (g..n.) TANAOS. INS. Genre de Coléop- tères de la famille des Porte-Becs ou Rhynchophores , tribu des Altala- bides , institué par Scliœnherr , et qu'il place dans la huitième division de ses Curculionides orthocères ou à antennes droites, celle des Itliycé- lides. La seule espèce connue avait été rangée par Thunberg avec les Apions {Sangi/ineum), dont, en efiet, elle se rapproche beaucoup pour le faciès. Mais le corps est plus allongé, avec les antennes composées de douze articles distincts , et dont le troi- sième et les suivans jusqu'au hui- tième inclusivement , sont presque égaux et lenticulaires ; les quatre derniers forment une massue ovoïde et pointue. Le museau-trompe est de la longueur de la tête, cylindrique et avancé. Les yeux sont arrondis et peu saillans. Le corselet est presque conique. Les élytres sont allongées, rétrécies vers le bout et recouvrent l'anus. Les pieds sont très -courts, robustes, avec les cuisses épaisses, les jambes presque droites et mutiques. Le pénultième article des tarses est bilobé. Ces caractères tirés de Schœn- herr ont clé vérifiés sur un individu que l'un de nos collaborateurs, Guc- riu , a eu l'amitié de nous donner.. (1.AT.) TANARIUS, BOT. PHAN. La Plante de l'Inde décrite sous ce irorn par Rumph , a clé placée dans le genre JUciiuis par Linné , et l éunic , dans ces derniers temps, au nouveau genre- JlJappa par Adrien Ue Jussieii. p", MaPPA. ^i*— -T"^ (o..n.) 3i ÏAN TANCHE. POIS. Sous - genre de Cyprins dont la Tanche vulgaire forme le type. V. Cyprin. (b.) TANCHE DORÉE, pois. Espèce du genre C^ïprin. V. ce mot. (b.) TANCHOR. POIS. (Lacépcde.)Syn. de Tanche doiiée. V. Cypkin. (b.) TANDALE-COTTI. eot. phan. Syn. malabare de Crotalaria juncea. V. Crotala-IRE. (b.) TANG. POIS. Espèce du genre Muge. y. ce mot. (B.j TANGARA. Tanagra. ois. Genre de l'ordre des Granivores. Caractères : bec plus ou moins conique, presque triangulaire à la base et terminé en pointe ; mandibule supérieure con- vexe, un peu échancrée à l'extrémité , l'inférieure droite , un peu renflée vers le milieu ; les bords de toutes deux un peu fléchis en dedans ; na- rines placées de chaque côte du bec , près de sa base, dans une fosse na- sale fort petite , arrondies , ouvertes , en partie cachées par les plumes avancées du front; pieds médiocres; quatre doigts ": trois devant , l'inter- médiaire de la longueur du tarse , uni à l'externe par la base, l'interne libre ; ailes médiocres ; la première rémige un peu plus courte que la deuxième etla troisièmequi dépassent toutes les autres. Si tous les Tangaras égalaient en richesse , en éclat et en diversité de couleurs , la plupart des espèces de ce beau genre, aucun autre, bien certainement , n'exciterait à un plus haut degré notre admiration; cl , sous ce rapport, cesOiseaux, avec les Cotingas et les Colibris, peuvent balancer en faveur du Nouveau- Monde , la réputation qu'ont valu aux contrées les plus orientales de l'an- cien, les Paradisiers , les Souimangas, les RoUiers, etc., etc. Ils l'empor- tent sur ces derniers par une douce sociabilité. Ils se tiennent de pré- férence dans les bosquets et sur la lisière des grands bois , oti ils ne s'enfoncerjt que lorsqu'ils ne trouvent plus ailleurs les petits fruits sucrés , TAN les baies et les insectes dont ils se nourrissent. On a observé que, dans ce cas , ils cessent de Se tenir cons- tamment dans les broussailles oix ils passaient les journées entières quand ils ne quittaient point les jardins, et s'élèvent jusqu'à la sommité des plus grands arbres : ce qui prouve qu'ds n'aiment point les fourrés obscurs qui masquent la retraite des reptiles, plus souvent qu'elles ne servent d'abri aux habilaus des airs. Leurs chants sont, en général , dépourvus d'har- monie; quelques espèces seulement expriment, par des sons agréables, le plaisir que leur fait éprouver l'at- tente de voir bientôt éclore une nou- velle famille à laquelle ils prodigue- ront , long- temps encore après la naissance , les mêmes soins que ré- clamait l'extrême jeunesse. Les nids, construits avec beaucoup d'adresse et de solidité par les époux qui y tra- vaillent en commun et avec une constance remarquable, sont hémi- sphériques, composés en dehors de petites biichcttes et de brins d'herbe entielacés que garnit intérieurement un matelas de laine ou de duvet. Les femelles y déposent deux et rarement trois œufs elliptiques, d'un blanc assez souvent verdâtre , parsemé de petites taches brunes et quelquefois rougeâlres. On sent que pour des groupes tels que celui-ci , composés de plus de soixante espèces , il est difficile d'établir des généralités qui ne soient point sujettes à de grandes modifications : aussi ne les traçons- nous qu'avec hésitation, et seulement pour esquisser les traits les plus sail- lans du genre. On peut répartir les Tangaras en six sections que l'ou çaraclériserait de la manière suivante : I. Bec conique , plus court que la tête, aussi large que haut; mandi- bule supérieure arquée , un peu ai- guë : les Tangaras proprement niTS. If. Bec court , présentant , lors- qu'il est observé verticalement , un élargissement à chaque côté de sa base; queue proportionnellement plus TAN te que dans les autres sections : les Tangabas EunioNEs. III. Bec conique , gros , bombé , aussi lai ge que haut ; dessus de la mandibule supérieure arrondi : les Tangaras gros-becs. IV^. Bec conique, un peu bombé , une dent sailUmle sur le côlc : les Tangatias Callurions. V. Bec conique; mandibules infé- rieures à branches i en liées en ar- rière : les Tangahas Rampuogèles. VI. Bec conique, légèrement ar- qué, échancré à la pointe : les Tan- garas Tachypiiones. Plusieurs méthodistes ont érigé en genres particuliers chacune de ces section.-i ou divisions. Nous suivrons, dans l'énumération que nous allons faire des principales espèces , l'ordre alphabétique , mais nous ajouterons un chiDTre qui indiquera la section à laquelle chacune doit appartenir. Tangara aux ailes vertes, Ta- nagra c/iloruptera , "Vieil l. Du Brésil. I. Ta.vgara Archevèqtje, Tanagra Ë[nscopiis,Y)tsm.: Tacliyphunus Epis- copiis , Yieill. Parties supéiieures d'un vert olivâtre j têle, cou et poi- trine d'un gris ardoisé, irisé en vio- let; croupion et abdomen gris ; ré- miges el rectrices d'un brun noirâtre, bordées de vert jaunâtre; petites tec- trices alaires d'un jaune doré ; bec et pieds noirs. Taille , sept pouces. La femelle est un peu moindre ; elle est d'un gris brunâtre avec des reflets verdâires sur les parties supéiieures; les inférieures sont cendrées , irisées deviolâlre, les aiitres nuances sont les mctnes , m^is beaucoup moins vives. Du Brésil cl du Pérou. I. Tang vra a ]iANDEAU , Tanagra i^ittaia, Tcmm»^ Ois. color. , pl. 48. Du Bré.Ml. I. Tangaha BEr:u de la Cauoline. Gros- Bec bleu. Tanoau A RLEU ET JAUNE , Pymiiga cyanicterus , Vicill. Parties supé- rieures d'un bleu azuré avec des re- flets verdâtres ; têle, cou, i^orgc , > croupion , tectrices alnires et caudales, ' '"cciriccs intermédiaires d'un bleu d'azur; rémiges cl réel; ices noirâtres, TOME XVI. TAN 53 bordées de bleu ; devant du cou et haut de la poitrine d'un bleu bril- lant , avec Une tache lunulée , sem- blable de chaque côté des flancs ; parties inférieures jaunâtres ; bec noir ; pieds jaunes. Taille , sept pouces. IV. Tangara bleu a tête rl.îkciie , Tanagra leucocephaia , V ieill . Parties supéiieures d'un bleu pâle, faible- ment cendré ; rémiges et rectrices noires, bordées de bleuâtre ; front , auréole des yeux et tour du bec d'un noir velouté ; sommet de la têle d'un blanc bleuâtre , avec quelques plumes rouges en avant; parties inférieures bleuâtres; bec noir; j>ieds cendrés. Taille, sept pouces. Du Paraguay. I, Tangaha du Canada , Tanagra rubra , La th. ; Pyranga erythrumeia Vieill. Pi umage d'un beau rouge de feu; ailes et queue d'un noir velouté; bec jaune; pieds bleuâtres. Taille, six pouces, ija femelle a les parties supérieures verdâtres , les rémiges et les rectrices noires , bordées de ver- dâtre ; le mâle très-jeune est couvert d'une livrée à peu près semblable; mais à l'âge d'un an, apics la pre- mière mue, il prend la couleur rouge, alors les rémiges et les rectrices sont d'un brun noirâtre , bordées de blanchâtre. V. Tangara cardinal brun. V, Troupiale brun. Tangara chlorotique, Tanagra chlorutica, L. , Bufl". , pl. col. ii4 fig. 1; Euphone chlorotique , Desm. Pallies supérieures d'un noir violet, brillant ; front , moilié du vertex , poitrine, ventre, côtés du corjis et tectrices sub- caudales d'un beau jaune foncé; rémiges noires avec une tache blanche veis le tiers de leur longueur à l'inlérieur; rectrices noires avec une tache blanche aux deux la- térales, vers l'extrémité en dedans; bec et pieds noirâtres, l^a femelle a les teinles brunes au lieu d'clrc noires et verdâtres oii elles sont d'un jaune pur chez les mâles. Taille , quatre pouces. Du Brésil et de la Guiaue. II. Tangara citrin , Tanagra citri- S 34 TAN TAN neUa , Temm. , Ois. col., pl. 42, tig. 2. Du Brésil. 1. Tan GARA Dr.sMAR£ST , Tanagra Desrnaresti, Vieil). Parlies supérieure.^ variées de jaune et de noir; front et milieu du devant du cou noirs; som- met de la tête d'un bleu verdâtre ; occiput, côtés de la tête , menton et parties inférieures jaunes ; rémiges et rectiices noires, bordées de jaune ; bec bruii ; pieds rougeâlres. Taille , quatre pouces. Du Brésil. VI. Tangara Diadème , Tanagra Dia- c/e/«a/rt, Na Itérer, Temm. ,Ois. color., pl. 243. Parties supérieures d'un bleu vif ; les inférieures d'une nuance plus foncée ; tour du bec d'un noir velouté; nuque couverte d'une belle calotte de plumes blanches que pré- cède une touffe d'autres plumes soyeuses d'un rouge de feu; rémiges noires, bordées de bleu et terminées de brun ; rectrices noires , bordées de"t)leu ; bec et pieds d'un gris noi- râtre. Taille , six pouces et demi. Du Brésil. II. • Tangara a épatilettes iîleues , Saltator cyanupteriis , Vieill. Parties supérieures d'un cendré bleuâtre , les inférieures d'une nuance plus âle ; petites tectrices alaires d'un leu azuré ti ès-vif; rémiges et rec- trices noires, bordées d'aigne-marine ; bec et pieds noirâtres. Taille , six pouces. La femelle est presque géné- ralement d'une nuance brunâtre et grise oii le mâle est bleu. Du Brésil. III. Tangara esclave, Tanagra do- minica , Laih.( Didus Palmarurn , Vieill., BufF., pl. enl. i56, fig. 2. Parlies supérieures brunes , irisées de vert-olive; tectrices alaires , ré- miges et rectrices brunâtres, bordées d'olivâtre; parties iuférieures blan- châtres , tachetées longitudinalement de brun ; bec et pieds couleur de corne. Taille, six pouces. Des An- tilles. I. Tangara Evêque, Tanagra Epis- coptis , Lath. , Bull'., pl. cnl. 178, fig. 1 et 2. Plumage d'un gris bleuâtre à reflets verdâlres et violets ; dos , croupion et parties inférieures vio- lâtres; petites tectrices alaires d'uu blanc bleuâtre, les moyennes nuan- cées de violet et les grandes cendrées ; rémiges et rectrices noirâtres, bordées de bleu; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. La femelle est presque entièrement d'un cendré olivâtre avec les parties plus ou moins foncées. De Ca\enne. I. Tangara a face rouge , Vyranga erjlhropis , Vieill. , Ornith. amér. , pl. 20, fig. 1. Parties supérieures noires; cou, croupion, tectrices cau- dales et parties inférieures d'un jaune verdâtre ; grandes tectrices alaires terminées de jaune, les rectrices le sont de blanchâtre; devant de la tête jusqu'au-dessous de l'œil et le menton d'un rouge écarlale; bec jaunâtr^î ; pieds bleus. Taille, six pouces. Du territoire des Osages. IV. Tangara FRiNGix,Lo'iDE , Tachy- phonus frin^iLLoides , Svyains. Parties supérieures d'un gris cendré ; tête surnrfmtée de deux huppes rouges; côtés du cou , rémiges et rectrices d'un noir assez pur; parties infé- rieures blanches; bec et pieds noi- râtres. Taille, cinq pouces. Du Bré- sil. VI. Tangar.4. a front jaone , Tanagra fiavifrons , Lath. Parties supérieures d'un vert-olive; sommet de la tête, occiput et partie de la nuque bleus , avec la base des plumes brune; front jaune; rémiges et rectrices noires; parties inférieures jaunâtres; bec et pieds noirs. Taille , cinq pouces. II. Tangara a gorge noire et blan- che, iSa/Za/or atricullis, Vieill. Parties supérieures brunes ; une tache noire eu avant de l'œil ; gorge et partie du devant du cou noirs, variés de blan- cliâlre, quelquefois entjèrement noirs; parties inférieures blanchâtres, nuan- cées de rouge; bec d'un jaune orangé; pieds noirâtres. Taille , huit pouces. Du Paraguay. III. Tangara grivert, Coracias cayen nensis , Lath. ; Saltalor virescens , Vieil!., BufT. , pl. enl. 616. Parties supérieures d'un vert-olive; un trait blanc sur les côtés de la tête ; joues, devant du cou , poitrine et abdomea TAN d'un gris cendré ; gorge blanche , encadrée d'un trait noir ; rémiges bordées de verdâlre clair; bec rouge ; pieds gris. Taille, neuf pouces. De Cayenne. III. Tangara Jacakini. V. Gros-Bec Jacarini. Tangara Jacapa , Tanagra Jaca- pa , Lath. ; Ramphocelus purpureus , Desm. l'iumage noir à l'exception de la tête , de la gorge et de la poitrine qui sont d'un rouge pourpré très- foncé; bec noir, avec la base de la mandibule inférieure irès-élargie et d'un blanc argentin très-brillant dans l'état de \ie; pieds noirs. T;iille , six pouces. La femelle a toutes les man- dibules noirâtres , tout le plumage brun et d'un pourpré terne. De la Guiane. V. Tangara jaune, Tanagra flava. Parties supérieures d'un brun jau- nâtre ; sourcils et parties inférieures d'un jaune foncé; lectriSe? alaires et rémiges brunes, bordées de jaune; bec noirâtre ; pieds bruns. Taille , huit pouces. Du Paraguay. III. Tangara jaune et noir , Pjranga icteronielas, Vieill. Parties supérieures et côtés (le la tête noirs; les inférieures jaunes ; des raies transversales jaunes et noires sur le milieu de la gorge ; bec noirâtre en dessus ; pieds d'un brun rougeâtre. Taille, sept pouces. Du Brésif. IV. Tangara Lanton , Lanio cristalus, Vieill. Plumage noir; sommet de la tele garni d'une huppe rouge; joues et capistrum jaunes ; milieu de la gorge roux ; petites tectrices subu- lairL's blanches; bec et pieds noirs. Taille , six pouces. Du Brésil. IV. Tangara nègre, Tanagra cay en- ne nsis , Larfi. , Buff. , pl. enl. ii4, hg. 5. Plumage noir, faiblement irisé en hieu ; une tacheorangée de chaque Cote de la poiii ine ; bec et pieds noirs, l'aille, cinq pouces. De l'Amérique méridionale. II. Tangara noir, Tanagra nigerri- ma, Laih. ; Tachyphonus leiicupîerus , Vieill. Plumage noir, à l'exception des petites lectrices alaires qui sont blanches ; bec et pieds noirs. Taille, TAN 35 SIX à sept pouces. La femelle a le plumage roux , plus foncé en dessus qu'en dessous. Delà Guiane. VI. Tangara noir et blanc , Saltator rnelanoleucus , Vieill. Parties supé- rieures noires; cette nuance se pro- longe par deux échancrures sur la poitrine qui est d'un beau blanc , ainsi que le reste des parties infé- rieures; bec noir, jaune inférieure- ment ; pieds noirs. Taille, sept pouces. De 11 Guiane. III. Tangara noir du Brésil. J^. Gros-Bec Jacarini. Tangara noir et jaune , Tanagra melaniclera , La th. Parties supé- rieures d'un Cendré ferrugineux ; croupion roux; sommet de la tête et joues noirs; tectrices alaires striées de blanc ; rémiges brunes , bordées de blanchâtre; rectrices brunes , bor- dées de jaune; parties inférieures d'un jaune foncé; bec et pieds livides. Taille , sept pouces. La femelle est d'un vert olive en dessus , d'un jaune blanchâtre en dessous. IV. Tangara onglet, Tanagra sfriala, Lalh. Parties supérieures noires ; tête, dessus du cou , petites et moyennes tectrices alaires d'un bleu azuré , avec l'origine des plumes noire ; poitrine et croupion d'un jaune orangé; tec- trices caudales d'un noir verdâlre j abdomen jaune; bec noirâtre , mais blanchâtre en dessous ; pieds bruns. Taille , sept pouces. La femelle a les parties supérieures brunes, la tête et les petites tectrices alaires variées de bleu et de blanc , les rémiges et les rectrices noiiâtres , le devant du cou mordoré, les parties inférieures d'un brun clair. Du Paraguay. II. Tangara organiste , Tanagra //z//s/c Cuvier dési'gne sous celui de Lophio- don. (AUD.) TAPIS. Tapes, moll. Schuma- cher, dans son Traité de Conchylio- logie, a donné ce nom à un démem- brement des Vénus qui rassemblerait celles qui sont ireillissées. Ce genre est inadmissible. F". Vénus. (d..h.) TAPIS DE PERSE, moll. Les mar- chands désignent par ce nom une Co- quille qui appartient au genre Fas- ciolaire de Lamarck, Fasciolaria Tra- peziurn. V. Fasciolaire. (d..h.) TAPOA-TAFFA. mam. ( John White. ) Dasyure Taffa. (b.] TAPOGOMiEA. bot. phan. (Au- blet.)/^. Callicoque et Cephaélis / TAPOMANA. BOT. phan. Adanson a ainsi nommé la Plante figurée par Burmann ( Thesaur. Zeyl. , tab. 89) sous le nom de Rhus zeylanicus , trifoliatus , et qui a été placé dans le genre Connarus par Linné. Gaertner a fait de cette Plante le type de son genre Omphalobium. V. ce mot. (G..N.) TAPON. Ois. Syn. vulgaire du Bouvreuil. V- ce mot. (dr..z.) TAPUIT. OIS. ( Sepp. ) Syn. vul- gaire du MotteUX. y. TRAQ.UET. (DR..Z.) TAPDIN. oiSv pour ce qui est relatif aux œufs nommés Tapuns , le mOtDAlC. (DR..Z.) TAPURE. Tapura. bot. phan, Aublet ( Guian. , p. 126 , tab. 48 ) a établi sous ce nom un genre qui a été placé par DeCandolle dans la famille des Chailletiacées. Schreber en a inu- tilement changé le nom en celui de Rohria que l'on a réservé pour une autre Plante. Voici ses caractères es- sentiels : calice divisé profondément en oinq lobes ciliés , inégaux ; corolle à trois pétales soudés à la base avec les filets des étamines, et simulant une corolle monopélale , deux plus longs , bipartis ; le troisième plus court, triparti; trois étamines; un style long , terminé par trois stigma- tes; fruit inconnu. Le Tapura guia- nensis , Aubl. , loc. cit. ; Rohria peùo- flora , WiUd. ; CliaiUetia sessilijlora , D. G. , Aun. du Mus. , vol. 17, p. i3o, tab. I , fig. 2 , est un Arbrisseau dont la tige se divise en rameaux nom- breux, flexibles, diffus, garnis de fouilles alternes, simples, péliolces , glabres, entières, oblongues , acu- minées, accompagnées à la base de deux stipules caduques. Les fleurs sont très-petites , velues , disposées en grappes courtes sur des pédoncules axillaires , et insérées sur les pétioles. Cet Arbrisseau croît dans les grandes forêts de la Guiane où les créoles le connaissent sous le nom de Bois de Colette. (G..N.') TARA. BOT. PHAN. Sous ce nom chilien , Molina a décrit une Plante de la famille des Légumineuses qui a été réunie par quelques auteurs aux genres Cœsalpinia et Poincinia. De Candolle l'a placé dans le nouveau genre Coiilleria. V . ce mot au Sup- plément. (G..N.) TARALÉE. Tarnlea. bot. phan. Aublet ( Guian. , 2 , p. 74r) , tab. 298) a décrit sous le nom de Taralea oppo- siti/ulia , nue Plante qui a été réunie par Willdenow au genre Dipterix , synonyme de Coumarouna. J^. Gou- MAROU. (g..n.) TARANDUS. mam. r. Renne au mot Gerf. TARAS. MOLL. Genre proposé par Risso et trop imparfaitement carac- térisé pour êtrë adopté. (d..h.) TARASPIG. bot. phan. Les jar- diniers donnaient ce nom , par cor- ruption du mot Thlaspi, à diverses espèces ci'Iberis cultivées comme Plantes d'ornement, qui étaient au- trefois confondues avec les Thlaspi , et notamment à Viberis amaïa. V. IbÉkide. (g..n.) TARATUFOLO. moll. V. BiBE- RONE. TAPiAX. OIS. (Gesner. ) Syn. de la grande Outarde. V. ce mot. (DR..Z.) TARAXACONASTRDM. bot. TAR PHAN. (Vaillant.) Syn. A'Hyuseris, L. f^. ce mot. " (G,.N.) TARAXACONOIDES. bot. phan. Le Leontodon hastile , L. , avait été érigé en un genre particulier sous ce nom par Vaillant : c'est le même que le Virea d'Adanson. (g..n.) TARCHON. BOT. phan. Avicenne et les vieux botanistes donnaient ce nom , ainsi que ceux de Tarcun et de Targon, à diverses espèces de Sy- nanthérées, notamment à l'Estragon [Artemisia Dracunculus), à la Ptar- mique [Achillea ptarmica) et à la Pyrèthre. J^. ces mots. (G..N.) TARGHONANTHE. Tarchonan- thus. BOT. phan. Ge genre , de la fa- mille des Synanthérées , tribu des Vernoniées , a été anciennement éta- bli par Vaillant qui lui réunissait en| outre la Plante dont on a formé Ig genre Iva. Linné, Bergius et la plu- part des botanistes modernes commi- rent de graves erreurs dans la des-j cription des fleurs du Tarchonanthui en les considérant comme herma- phrodites munies d'un ovaire supèn et d'uue aigrette plumeuse. Gaerine fut le premier qui en observa les ûeur^ femelles , et qui les décrivit avec son exactitude accoutumée. Richard père, dans le Gatalogue du jardin <1< l'Ecole de Médecine , publié en 1 80 1 reconnut les affinités naturelles tk Tarchonanthus en le plaçant près ik J^ernonia, parmi les Synanthérées Malgré- ces reclificalions, DeGandol- le, dans son premier Mémoire sur \c\ Gbmposées , publié en 1810, ay ni examiné de nouveau les fleurs du '1\ chonanthiis carnphoratus , pensa qi " les descriptions de Linné et de Bcr gius n'étaient pas erronées, et cou séquemmeut n'adopta pas les IHcc de Gaerlner sur la structure florHli de ce genre. D'après sa manière c!i voir, on devait placer le Tarchonan- thus dans une autre famille que lo Composées , et Desfonlaines , adoj» tant cette opinion j indiqua les Thy mêlées comme la famille où le genr en question était placé par DeGaiT dollc. Ces controverses n'ont pas mai; TAR que d'inspirer beaucoup d'intérêt à l'auteur qui s'est le plus occupé de la famille des S^nanthérées , à H. Cas- sini dont la décision fut en faveur de Gaertner. Ce botaniste s'est assuré que le prétendu ovaire libre ou su- père, observé par les auteui's, et de nouveau par De Candolle, était un nectaire épigyne, et que ces auteurs n'avaient étudié que les fleurs mâles. En réunissant les descriptions qu'il a faites de ces fleurs à celles des fleurs femelles observées par Gaertner, il a tracé de nouveaux caractères généri- ques que nous ne pouvons reproduire ici dans toute leur étendue , mais dont nous allons présenter les plus remarquables. La calathide mâle se compose d'un assez grand nombre de fleurons égaux, presque réguliers, entourés d'un involucre composé de cinq à dix folioles presque sur un seul rang , soudées par la base , appliquées , ova- les , tomenteuses en dehors. Le ré- ceptacle est petit, plan, garni de poils longs et nombreux. La corolle est laineuse en dehors, glabre en de- dans, en tube cylindrique , campa- niforme , divisé profondément en cinq segmeus inégaux , longs et très- arqués en dehors. Les étamines ont les filets glabres, insérés sur la partie inférieure de la corolle, les anthères saillantes, soudées par les bords, mu- nies au sommet d'appendices courts, et à Id base d'appendices très-longs, filiformes. Le nectaire est très-grand , en forme de godet. Il n'y a point d'o- vaire, mais un style échancré ou bi- lobé au sommet, glabre infcrieurc- ment, couvert de poils collecteurs dans sa partie supérieure. La calathide femelle est formée de fleurons nombreux , égaux , ayant un Jnvolucre et un réceptacle semblables à ceux de la calathide mâle. La co- rolle imite celle des fleurs mâles ; elle est continue par sa base avec le som- met, de l'ovaire, et persiste avec le fruit auquel elle sert d'aigrette. L'o- vaire est petit, obovoïde, oblong , couvert de longs poils laineux , mais privé d une véritable aigrette. U n'y TAR 55 a point de nectaire comme dans les fleurs mâles. Le style est saillant , à deux branches stigmatiques , courtes et divergentes. On trouve des rudi- mens d'élamines incluses dans la co- rolle. Les espèces de Tarchonanthes sont peu nombreuses , et toutes indigènes du cap de Bonne-Espérance; nous ne parlerons ici que du Tarchonanthe CAMPHRÉ , Tarckonanthus camphora- tus, L., qui est le type du genre, et que l'on cultive dans les jardins de botanique. C'est un Arbrisseau d'en- viron quinze pieds, dont la tige est droite, roide et rameuse ; les jeunes rameaux sont couverts d'un coton court et blanc. Les feuilles sont al- ternes , persistantes , analogues à cel- les de la Sauge officinale, lancéolées oblongues , planes , très - entières , épaisses , vertes en dessus , blanches et cotonneuses en dessous, exhalant une odeur de camphre quand on les froisse. Les calathides de fleurs dont les couleurs sont rouges ou blanches , forment des épis ou des panicules à l'extrémité des rameaux. (g..n.) T ARGON. BOT. PHAN. Tar- CHON. TARD ARAS., OIS. L'un des syno- nymes vulgaires du Gerfaut, y. Fau- con. (DR..Z.) TARDAYEL. bot. phan C'est le nom malabare du Sperniacoce his- pida,\j. Adanson l'a substitué comme générique au Spermacoce de Linné. F', ce mot. (g..n.) TARDIGRADES. mam. V. Edbn- TÉs et Bradypes. TARDIGRADE. Tardigradus. MICR. Spallanzani a donné ce nom, dans son Mémoire sur les Animaux qui peuvent revivre , à un être mi- croscopiqne que Blainville dit avoir observé , et qu'il croit être une larve de Goléoplère; mais il serait hasar- deux de s'en tenir à cette détermina- lion, (aud.) TARDONE. OIS. Syn. vulgaire de Tadorne. Canard. (dr..z.) 56 TAR TAREIRA. POIS. Espèce d u Genre Piythrin. J^. ce tnot. (B,j TAREFRANCHE. OIS. Syn. vul- gaire de l'Orfraie. V. Faucon. (DR..Z.) T ARENNA. bot. ph an. Une Plante de l'île de Ceylan et qui n'est connue que par ses fruits , a été érigée sous ce nom en un genre particulier par Gaertner {De Fruct. , i , p. iSg , lab. a8), et qui a été placé par Jussieu à la suite des Rubiacées. Ces fruits sont des baies sphériques disposées en panicules dont les ramifications sont un peu flexueuses. Elles sont couronnées par le calice persistant, striées, biloculaires, renfermant qua- tre à six graines dans chaque loge ; celles-ci sont placées horizontale- ment , attachées au centre et non sur les parois de la loge, bombées d'un côté en forme de croissant, compo- sées de deux cotylédons foliacés et d'une radicule cylindrique recour- bée , ayant diverses directions dans les différentes graines. (o..n.) TAREP^TULE. auach. Nom donné à une Araignée très-célèbre en Ita- lie , rangée aujourd'hui dans le genre Lycose { V. ce mot. ) et employé aussi géne'riquement par Fabricius ( Tarentula ) pour désigner une covipe de notre famille des Pédipalpes , or- dre des Arachnides pulmonaires , comprenant le genre Phryne d'Oli- vier , et celui que nous avons nommé Thélyphone. V . ces mots. Clat.) TARET. Teredo. MoLii. De tous les Animaux mollusques celui-ci est sans contredit le plus nuisible; vivant dans les bois qu'il crible de trous , les meilleurs pilotis ne résistent pas long-temps à ses attaques réitérées. Assaillis connime des bois vermoulus , les plus grosses pièces de bois , des vaisseaux même sont détruits , si on n'a su les garantir de ce fléau dont la Hollande, plus que tout autre pays, connaît les dommages. Les Tarets at- taquent tous les bois plongés dans la mer au-dessous des plus basses ma- rées; ils ne peuvent, comme beaucoup de Mollusques , supporter les aller- TAR nances des marées. Cette observation, dont on pourrait tenir compte pour quelques travaux maritimes , n'est d'aucune utilité pour ceux qui doi- vent être en permanence dans l'eau ; ces bois ne peuvent être préservés que par une assez profonde carboni-: sation ou par le doublage en cuivre delà partie couverte par la mer. Les Tarets appartiennent aux Con- chifères , de la famille des Tubicolés de Lamarck, et des Lamellibranches adesmacés de Blainville, et sont de véritables Coquilles bivalves qui long- temps furent méconnues, et qu'A- danson le premier, dans un beau Mémoire qu'il publia parmi ceux de l'Académie , ramena à leur place na-^ turelle, à côté des Pholades qui ont avec elles la plus grande analogie- Quelques- unes , en efîet , vivent dans les bois flottans et pourris, et d'autres dans des Argiles , ou enfon- cées assez profondément. La Ion-, gueur des siphons supplée au tube des Tarets. Lamarck , en plaçant les Tarets dans sa famille des Tubi- colées , y a été entraîné par la pré- sence du tube calcaire dont l'Animal revêt , à mesure qu'il grandit et s'en- fonce dans le bois , le trou qu'il y creuse. Celte circonstance , que La- marck a regai'dée comme de première valeur, n'est cependant que secon- daire devant d'autres caractères pris principalement dans la nature et la structure de la coquille. Entraîné par le même motif, Lamarck plaça parmi les Fistulanes un véritable Taret à tube isolé, et déjà nous avons pu faire remarquer à l'article Fistulane une autre erreur à laquelle les figu- res de l'Encyclopédie, copiées du Journal de Schrœter, ont donné lieu, l'Animal d'un Taret vu hors de la coquille ayant été pris pour une Fistulane complète , portant son tube et sa coquille, et le tube lui-même cité comme une autre espèce que La- marck i-ange parmi les Fistulanes. La Coquille qui a donné lieu à ces erreurs est le Fistulatia gregata qui est un Taret véritable. Un autre genre que Lamarck a placé dans ces ÏAR TAR 57 Tubicolës aussi à tort que les ïarets , est le genre Térédine que l'on n'a ja- mais trouvé que fossile , et qui pour- rait fort bien servir de liaison entre les Tarets et les Pholades. Un autre genre dont on ne connaît que l'énor- me tube, la Cloisonnaire , viendra , selon toutes les probabilités , se ran- ger à côté des Tarets , ce qu'on ne saurait décider maintenant, puisque la Coquille n'est pas connue. La réu- nion de ces quatre genres formerait pour nous une famille distincte de celle des Tubicolés qui ne contien- drait plus que trois genres , Arrosoir, Clavagelle et Fistulane. Le genre Clavagelle devra se partager eu deux, car on ne saurait confondre celles dont les valves sont presque ostréi- fo rraes avec celles qui sont épi- neuses et couronnées comme les Ar- rosoirs. Ce que nous venons de dire indi- que naturellement la place que doi- vent occuper les Tarels dans la série générique au commencement de la famille des Adesmacés , et suivis des Cloisonnaires , des Térédiues et des Pholades. Le genre Taret, introduit dans la science par Adanson , fut compris , malgré ce travail , parmi les Multivalves de Linné, et il en suivit le sort, c'est-à-dire qu'après y être resté jusqu'aux premiers travaux de Lamarck, il fut placé par celui-ci dans une petite famille formée seu- lement de lui et des Fistulanes; de- puis ce moment il resta comme il devait dans la classe des Acéphales, et ses rapports, qui ne furent plus contestés , restèrent les mêmes dans toutes les méthodes, ou du moins n'éprouvèrent que des changemens peu importans. Les caractères que Blainville a donnés à ce genre sont fort étendus; nous allons les trans- crire ici , et ils suffiront pour qu'on ait une idée satisfaisante de sa struc- ture. Corps très -allongé , vermi- forme; le manteau fort mince, tu- buleux, ouvert seulement en avant et à sa partie inférieure pour la sor- tie d'un pied en forme de mamelon; les tubes distincts très-courts , l'in- férieur ou respiratoire un peu plus grand que le supérieur , et cirrheux ; bouche petite; appendices labiaux courts et striés ; anus à l'exlrémilé d'un petit tube flottant et ouvert dans la cavité du manteau, assez avant l'origine des tubes; branchies fort longues , fort étroites , rubanécs , réunies dans toute leur longueur et librement prolongées dans toute Té- tendue de la cavité tubuleuse du manteau ; un seul gros muscle ad- ducteur entre les valves; un anneau musculaire au point de jionclion du manteau et des tubes, dans lequel est implantée une paire d'appendices ou palmules cornéocalcaires,pédiculées, jouant laléralement Tune vers Tau- Ire. Coquille épaisse, solide, très- courte ou annulaire , ouverte en avant comme en arrière; les valves égales, équilatérales , anguleuses et tranchantes antérieurement, ne se touchant que par les bords opposés extrêmement courts; charnière nulle; un cueilleron intei'ne considérable ; une seule impression musculaire peu sensible; tube plus ou moins distinct de la substance dans laquelle vit TA- nimal , cylindro-conique , droit ou flexueux , fermé avec Tâge à l'extré- mité buccale , de manière à envelop- per l'Animal et sa coquille , toujours ouvert par l'autre et divisé intérieu- rement en deux siphons par une cloison médiane. Il est une particularité remarqua- ble dans la structure des ïarets , c'est qu'ils peuvent clore l'ouverture pos- térieure de leur tube au moyen d une paire d'osselets qu'on nomme pal- mules : ces palmules sont tantôt sim- ples comme dans le Taret commun, tantôt palmulées et articulées comme dans le Taret de TInde , tantôt enfin ils sont en entonnoirs, implantés les uns dans les autres. La manière dont les palmules sont articulées dans le Taret de TInde avait fait émettre à La» marck l'opinion que ces osselets por- taient les branchies de TADimal, et que , dans chaque individu , il v avait non-seulement une paire de palmules articulées, mais encore une seconde 58 TAR paire de simples; mais lions avons pu nous assurer d.ins plusieurs espèces qu'il n'y avait jamais qu'une paire de palmules quelle que soit d'ailleurs sa siructure. Nous indiquerons les prin- cipales espèces. ÏAHET COMMUN, Teredo naualis , Lin. , Gmel. , p. 5747, n*> i ; Lamk. , Anim. sans vert. T. v, p. 44o, n^ ij Blainv. , Malac. , p. 679 , pl. 81 , fig. 6. Le Taret , Adanson , Voy. au Sénég. , p. 264, pl. jg; Encyclop., pl. 167, fig. 1 à 5. Espèce très-com- mune sur nos côtes , à palmules sim- ples, bicornes, en palettes. Blainville sépare de cette espèce celle décrite par Adanson ; il lui donne le nom de Ta- ret du Sénégal ; il le distingue surtout d'après Adanson par les palmules qui sont simples , tandis qu'elles sont bi- cornes dans le Taret commun de nos côtes. Taret en pâqtjet , Teredo grega- tiis , Nob. ; Ustulana gregata , Lamk. , Anim. sans vert. T. V, p, 435, n'* 3. Schrœler, Elnl. in Gonch. , 2, p. 574 , lab. 6 , fig. 20 ; Encycl. , pl. 167, fig. 6 à i4; Guettard, iMém. T. 3 , tab. 70 , fig. 6 à 9. Il n'est pas tlouteux que cette espèce appartienne aux Tarets, elle en a tous les carac- tères , si ce n'est celui-ci de peu d'im- portance , que le tube reste fermé à tous les âges; mais la coquille en anneau , mais les palmules dentées , et la nature de l'Animal figuré par Schrœter et recopié dans rËncycIo- pédie où. Laraarck l'a pris pour la Fistulane corniforme , tout indique que cette Coquille est un Taret véri- table. Taret des Indes , Teredo palmii- Intus, Lamk., loc. cit. , n" 2 ; Teredo bipalmulata , ibid., Syst. des Anim. sans vert.; Cuv. , Règ. Anim. T. 11, p. 4g4; Adanson , Act. de l'Acad. des Scienc, i75g, pl. g, fig. 12. Celte esfièce , beaucoup plus grande que les précédentes, est remarquable par SCS palmules articulées, assez sem- blables aux larges antennes de quel- ques Bombyces mâles. (n..n.) TARFEH. BOT. PHAN. Nom vul- TAR gaire, dans la Haute-Egypte, des Ta- tnnrix africana e\. gallica , selon Cail- liaud et Delile. (g..n.) TARGER. POIS. Nom vulgaire de la Plie. (B.) TARGEUR. POIS. Nom d'une es- pèce de Plcuronecte appartenant au genre Turbo. (b.) * T ARGON. BOT. PHAN. r. Tar- CIION. TARGIONIA. BOT. crypt. {Hépa- tiques. ) Micheli a créé ce genre qui ne comprend qu'une seule espèce, croissant sur la terre humide dans presque toute l'Europe. 11 est Irès- voisin du Sphœrocarpus qu'on avait réuni avec lui. Le Targionia hypo- pkylla forme sur la terre de très-pe- tites rosettes composées de frondes oblongues , spalulées, vertes en des- sus , noirâtres et couvertes de radi- celles en dessous ; à l'extrémité de ces frondes , naissent les fructifications qui consistent en un involucre mem- braneux , formé de deux membranes et renfermées enllèrement, jusqu'à la maturité, dans l'intérieur de la fron- de ; la capsule , qui est contenue dans cet involucre, est d'abord surmontée d'un prolongement styliforme , ana- logue à celui des capsules des Jun- germannes; il tombe bientôt, et à la maturité, la capsule s'ouvre en deux valves; elle renferme des sporules mêlées à des filamens en spirales. (ad. b.) TARIER. OIS. Espèce du genre Traquet. V. ce mot. (dr..z.) TARIER. CONCH. Guettard, dans le T. m de ses Mémoires, a établi d'une manière très-précise, d'après la coquille, le tube et l'Animal, le genre Taret des auteurs. T'. ce mot. (D..H.) TARIÈRE ou 0VI5>CAPTE. Te- rebra. iNS. Nom donné au prolonge- ment caudiforme et postérieur de l'abdomen des femelles de divers In- sectes , tantôt servant simplement à introduire leurs œufs dans des cavités propres à les recevoir, tantôt , et plus rigoureusement , servant à percer ou TAR inciser diverses substances ordinaire- ment végétales ou seront aussi placés ces œufs. Dans le premier cas , cette Tarière n'est qu'un simple oviducte extérieur; dans le second, c'est un instrument ofïènsif , destiné à prépa- rer le logement de la postérité de l'Insecte. V. Aiguillon, Insectes, Sauterelle , Cigale , Hyménop- tères , Porte-Tarière , etc. (lat.) TARIN. OIS. Espèce européenne du genre Gros-Bec , qui ressemble le plus au Serin des Canaries , et qui se croise le plus facilement avec elle. Il apprend aussi à chanter, s'engraisse bien et rivalise pour la délicatesse de sa chair avec l'Ortolan. F . Gnos- Bec. » (b.) TARIRI.' BOT. PHAN. Selon Bar- rère et Aublet , les Galibis donnent ce nom à un Arbrisseau de la Guiane dont on ne connaît dans les herbiers que les feuilles qui servent à ces peuples pour teindre en violet le co- ton. Lamarcka cru reconnaître quel- ques similitudes entre ces feuilles et celles du Psei/dG-BrasUiiim de Plu- mier qui est une espèce de Ccmocla- sieurs substances végétales et notam- 1 nient dans les raisins II constitue ! presqu'entièrement le Tartre qui se I dépose du vin renfermé dans les ton- neaux. Celui-ci contient en outre de I la matière colorante jaune ou rouge, du Tartrate de Chaux, souvent du Sulfate de Chaux et une matière azo- tée. Quand on a purifié le Tartre ' on obtient le bi-Tarlrate de Potasse « en cristaux que l'on connaît sous le I nom vulgaire de Crème de Tartre, * et qui est fréquemment employé en ' rnédccine comme purgatif. On s'en rt aussi pour la préparation du "us-carbonate de Potasse très-pur, pour celle de l'émétique ou Tartrate de Potasse et d'Antimoine. (g..n.) TARTRE. CHIM. oRG. V. Bi-Tar- f TBATE DE Potasse au motTARTRATES. TARTRIQUE. CIllM. ORG. y. Acide tahtarique. TAS 61 TARTUFFITE. min. Nom donné à une variété de Calcaire qui exhale, par le frottement , une odeur de Trufifes. J^. Chaux carbonatée. (g. DEIi.} TARUS. INS. Nom sous lequel Clairville désigne un genre de Co- léoptères de la famille des Carnas- siers , que nous avions appelé Cymin- dis. V. ce mot. (lat.) TASCHEC. OIS. Syn. vulgaire de la Mésange à longue queue. V. Mé- sange. (DR..Z.) TASMANNIA. bot. phan. Genre de la famille des Magnoliacées , éta- bli par R. Brown ( in D. C. Sjst. Kegei.^ 1, p. 445 et 547) et offrant les caractères suivans : fleurs dioïques ou polygames. Calice à deux sépales; pétales au nombre de deux à cinq. Les fleurs mâles ont des étamines nombreuses, et sont tantôt absolu- ment dépourvues de pistils, tantôt en offrent seulement un rudiment. Les fleurs femelles du hermaphro- dites ont un ovaire uniloculaire , un stigmate adné longitudinalement au côté intérieur de l'ovaire; baie po- lysperme. Ce genre, d'après son au- teur, doit former, avec Vilicium et le Winlera ou J^rymis, un groupe particulier pour lequel il propose le nom de Wintérées {Wintereœ). Deux espèces , qui croissent à la Nouvelle- Hollande, composent ce genre. L'une a été décrite par De Candolle, loc. cit., et figurée par Delessert [Icon. Select., I, tab. 84) sous le nom de Tasmannia aromatica. Elle a été trouvée dans les localités les plus froides de la Nouvelle-Hollande, sur les montagnes de l'île de Van-Dié- men , dans l'île King et au détroit d'Entrecastcaux. L'autre espèce est le Tasmannia insipida , mieux nom- mée T. dipetala , parce que son écorce n'est pas entièrement dépour- vue d'arôme. Elle se trouve près de Port-Jackson. Ces espèces sont des Arbrisseaux très-glabies , toujours vcris, garnis de feuilles très-entiè- res , portées sur de courts pétioles. Lçs pédiccUes sont unitlores, plus G a TAÏ courts que les feuilles grêles , nais- sant par paquets des aisselles des feuilles supérieures. Les branches sont terminées par une petite stipule enroulée, aiguë et caduque. (g..n.) TATAIBA. BOT. PHAN. L'Arbre décrit sous ce nom brésilien par Marcgraaff , paraît être le Morus iinc- toria , L. , vulgairement nomme Bois jaune. (g..n.) TAÏAMA. BOT. PHAN. Oviédo, dans son Histoire naturelle de l'Inde, désigne sous ce nom l'Ananas. , . (G..N.) TATARE. OIS. Syn. vulgaire du Martin-Pêcheur sacré. F^. TouiRAM- PHE. (DR..Z.) TATARET. ois. Syn. vulgaire du Faucon pèlerin, f^. Faucon. (DR..Z.) ÏATEPAL. BOT. PHAN. Syn. à'yli- ra aruiidinacea , espèce du genre Canche, à Amboine. (b.) TATOU. Dasypus. mam. Genre de l'ordre des Edentés, créé par Linné et subdivisé par les aiiteurs moder- nes. Les espèces de ce genre sont re- marquables par le test écailleux et dur qui les recouvre. Les Tatous ont de grandes oréilles ; des ongles allongés, quatre ou cinq doigts en avant et toujours cinq en arrière; le museau pointu. Ils se creusent des terriers, vivent de végétaux et d'in- sectes. On les subdivise en sous-gen- res ainsi qu'il suit : -j- Pktodonte, Priodonies, F. Cuv. Incisives nulles ; canines nulles ; mo- laires, vingt-cinq en haut et vingt- quatre en bas. F. Cuvier a créé ce genre pour recevoir le Talou géant; le nombre des dents varie un peu dans cette espèce ; toutes les mol.iires ont à peu près les mêmes proportions entre elles, et toutes sont compri- mées latéralement , surtout les anté- rieures; les unes et les autres sont divisées longitudinalemcnt dans leur milieu par une partie plus claire que les autres , et demi-lransparenle ; les dénis inférieures ont aussi la forme de lames, et sont divisées. Les carac- TAT tères extérieurs sont les mêmes qu ceux des Talusies; deux mamelle pectorales; cinq doigts aux pieds d devant. Le Priodonte géant, Priodontes gigaiileus , Dasypus giganteus , Cuj^. , Desin. , 584; le deuxième Kabassou, Buffon; le grand Tatou d'Azara ; le Ta'ou noir des bois , au Paraguay. Le Priodonte a la tête proportion- nellement plus petite que les Taiu- sies ; sa queue est ronde, ayant à peu près la moitié de la longueur du corps et recouverte d'écaillés tuilées; douze ou treize bandes mobiles à la cuirasse , composée de compartimens plus longs que larges; les oreilles assez petites ; le museau long et les ongles très-robustes ; la couleur de la tête, des flancs et de la queue est blanchâtre, le reste noirâlie. Il vît dans les bois , fouille la terre et habile les alentours de l'Assomption au Pa- raguay. tf Tatusiu , Talusia. F. Cuvier a institué ce genre pour recevoir les Tatous sans dents incisives ou sans dénis implantées dans l'os inter- maxillaire. Incisives nulles ; canines nulles; molaires, neuf en haut et huit en bas. Le nom A' Arrnadillo y généralement employé par les peu- ples des pays oii les Talusies vivent, aurait peut-être été préférable. § I. Quatre doigts aux pieds de de- vant; deux ou quatre mamelles. La Tatusie Apar , Tatusia Jpar , Dasypus ylpar , Desm. , 58i ; le Ta lou Apar, Buff. ; le Talou mataco d'Azara; Tulypeutes , ï\\\^. •■, c'est 1 Dasypus tricinclus , L. Ce Tatou a la tète oblongue , presque pyrami- dale; le museau poi6tu; la queue très - courte et aplatie; les oreilles médiocres ; trois bandes mobiles ;V la cuirasse; les compartimens tu- berculeux ; les pieds assez faibles ; deux mamelles pectorales ; treize rangées de plaques polygones sur le bouclier de la croupe, de couleur ploinbce; poils bruns, rares sous le ventre, abondans sur les jambes et ÏAT ^iir le rebord des plaques mobiles ; il peut se rouler complètement en l)OLile, et fouille la terre diflTicile- ment. Celte espèce habite la républi- que Argentine et le Tucuraau , sur- tout aux environs de Buenos- A\ res. La Ta-tusie a quatre bandes , Ta- tusia quadricincia. Cette espèce, au moins douteuse , est le Dasypus qua- dricinctus de Linné, et qu'd ne spé- . cifie que par ces mots : quatre ran- gées d'écaillés oiseuses. C'est le Che- loniscus de Columna ; le Cataphrac- ius scutis duobus , cingulis quatuor de Brisson. Linné penche à regarder cette espèce comme une variété de la précédente, et comme étant identi- ( que avec le Dasypus quadricinctus de I Inolina. Patrie inconnue. La Taïusie Péua , Tatusia Peba , Dasypus Peba, Desm., b^2: Dasypus sep/em-, ucto- et novemcinctus , L. y le t Cachicame , BufF. ; V Aiatocktli de 1 Hernandez. Le Tatou noir d'Azara ; 1 le Tatou Péba,Marcgraaff. Linnéavait I fait trois espèces de cet Animal ; sa < queue est ronde , annelée dans pres- \ que toute son étendue , et est de la I longueur du corps; la cuirasse est t formée de sept , huit ou neuf bandes i mobiles , dont les comparlimcns sont t rectangulaires ; ceux des bandes sont i petits et arrondis; les oreilles sont très-longues, et il a quatre mamelles; le lest est de couleur noire; les écailles se dépoiiillent souvent sur les lianes , et leur partie osseuse blanche ^■^l mise à nu. Il creuse la terre , et st très -commun au Brésil, à la Guiane et au Paraguay. La Tatusië mulet , Tatusia hybri- la, Dasypus hybiidus , Desm. , 583 ; le Tatou mulet d'Azara ; le Mbouri- 'jua des Guaranis. Ce Tatou se rap- proche du précédent dont il diiïere ■ par sa queue arrondie , longue de la ''inoilic du corps à peu près ; son rrui- >scau est allongé; ses oieiilcs sont {grandes; ses jambes courtes, et il 'a cinq, six ou sept bandes mobiles ■ à la cuirasse. Ce Tatou habite les en- •droits découverts , les pampas de Biidnos-Ayres ; il est assez commun au Paraguay. TAT G 3 88 ; le Tatou Pichiy, d'Azara; l'Encoubert, F. Cuv. , Mamm. Sa queue est ronde, longue de presque la moitié du corps, couverte de fortes écailles dis- posées en anneaux; le test à six ou sept bandes mobiles , formées de pla- ques rectangulaires ; les oreilles sont très-pelites ; les écailles de la tête sont lisses, écbancrées ^ur les côtés au- dessus de l'œil ; des poils bruns , assez abondans sur le test cl sur les parties inférieures ; le boucliei- de la croupe est fortement denté sur son rebord j 64 TAU longueur, dix pouces. Elle habite tout le sud de l'Amérique, jusqu'au dé- troit de Magellan, depuis Buénos- Ajres ; elle vit dans les pampas. (less.) TATTIA. BOT. PHAN. Nom subs- titué inutilement par quelques au- teurs à celui de Napimoga employé par Aublet. f^. ce mot. (g..n.) "TATTULE. OIS. Syn. vulgaire du Choucas. Corbeau. (dr..z.) TATULA. BOT. PHAN. Espèce du genre Datura. f^. ce mot. (b.) * TATUSIE. MAM. r. Tatou. TAU. POIS. Espèce de Batrachoïde. F", ce mot. (b.) TAUPE. Talpa. mam. Genre de Carnassiers insectivores , composé dans l'état présent de la science de deux espèces dont l'une, excessive- ment commune dans presque toute l'Europe , est connue de tout le monde. Cet Animal, par l'habitude où nous sommes de le voir journelle- ment , semble peu digne d'intérêt et peu propre à exciter la curiosité. Ce- pendant, comme on va le voir, il n'est réellement aucun Mammifère dont l'histoire présente un plus grand nombre de faits remarquables. L'his- toire naturelle offre peu de sujets aussi intéressans que les mœurs de la Taupe , la conformation toute par- ticulière de ses organes du mouve- ment, et surtout les anomalies si cu- rieuses et si inexplicables que pré- sentent ses organes des sens et son appareil sexuel. Ces anomalies sont telles que la série zoologique n'en présente d'exemple dans aucune au- tre famille , et que pour trouver d'aussi profondes déviations organi- ques, il faut sortir de l'ordre normal et entrer dans le domaine des faits de la monstruosité. Aussi un grand nombre de pages serait-il nécessaire pour présenter l'histoire de la Taupe avec tous les développemens conve- nables , développemens dont nous sommes forcé , à notre grand regret , de nous abstenir presque toujours TAU dans cet article oii il importe surtout de donner un résumé clair et suc- cinct des caractères et des prijicipaux faits de l'organisation et des mœurs de la Taupe. Organes de la nutrition. La Taupe est l'un des Mammifères qui possè- dent le plus grand nombre de dents. On en compte onze de chaque côté et à chaque mâchoire , savoir : pour la supérieure, trois incisives, une ca- nine et sept mâchelières parmi les-l quelles on distingue quatre faussesl molaires et trois vraies. Les incisives, assez petites , bien rangées , tran- chantes , ressemblent à celles desl Carnivores; la canine, forte et très-l saillante , est remarquable en cej qu'elle a deux racines dont l'anté-l rieure est plus grande, et s'insère sil profondément dans le maxillairej qu'elle touche presque l'os du nez ,1 ce qui offre quelque analogie avec! ce qui a lieu chez les autres Iusecli-| vores où l'insertion des canines (in-l oisives, suivant la plupart des au-l leurs, f^. Musaraignes) est aussi! très -profonde. Les trois premières! fausses molaires sont petites, la qua-| trième est assez grande. Les vraies! molaires diffèrent peu de celles des! autres Insectivores ; elles présentent! plusieurs pointes dont la plupart sont! très-aiguës. A la mâchoire inférieure,! on compte de même , comme nous! l'avons vu , onze dents de chaque! côté; mais les auteurs, tous d'accord I sur la détermination des dents supé-l rieures, ne le sont nullement à l'é-i gard des inférieures : la plupart d'en-l tre eu-x admettent, de chaque côté ,1 quatre incisives , une canine et sixl mâchelières , savoir : trois fausses! molaires el trois vraies. Fréd. Cuvier,B dans son ouvrage sui' les Dents ( p. y 6i), admet au contraire quatre inci- sives et sept mâchelières , parmi Ics-i quelles il distingue quatre faussesii molaires et trois vraies ; suivant cette! détermination il n'existerait point de canines. Ces deux dclermin:-- i tions , la première surtout , noii-> paraissent peu admissibles : car ell<"s supposeraient plusieurs anomalies TAtI TAU 65 qui nous semblent ne pas exister vu dans noire article Musaraigne. réellement. Les onze dents de la mâ- Le système dentaire de la Taupe est choire inférieure peuvent très-bien donc cehii d'un Insectivore , plus être déterminées comme les onze de rapproché que les genres voisins des la mâchoire supérieure ; et rien u'em- véritables Carnassiers ou Carnivores : pêche que l'on ne puisse distinguer les organes internes de la digestion a l'imo comme à l'autre trois incisi- indiquent les mêmes rapports. L'in- ves , une canine, quatre fausses mo- testin n'est que dix fois aussi long que laires et trois viaies : détermination l'Animal ; son diamètre est peu con- qui ramène le sj^stème de dentition siderable, et varie peu dans ses diffé- de la Taupe à celui de tous les Car- rentes régions; il n'existe aucune nivores , et qui diffère essentielle- trace de cœcum. L'estomac est cepen- ment de toutes celles données jus- dant très-ample : il reçoit le cardia qu'à ce jour, en ce que la prétendue à sou centre. quatrième incisive est prise ici pour Organes du mouvement. La Taupe une canine. Nous ne pouvons indi- peut être considérée comme le type ç[uer que très-succinctement les mo- des Animaux fouisseurs : aussi dans tifs sur lesquels nous nous fondons nul autre genre, les membres, et en {)0ur proposer ce changement : voici général tout le squelette , n'ont subi es principaux d'entre eux , la de modifications plus profondes et cinquième dent considérée comme plus remarquables. Les membres an- une canine par la plupart des auteurs, térieurs sont très - rapprochés de la et comme la première fausse molaire tête et extrêmement courts, quoique f)ar Fr. Guvier et par nous , n'a point mus par des muscles d'un volume a forme d'une canine : elle ne diffère considérable , et voici quelle est leur des autres fausses molaires que parce composition : l'omoplate est un os i« qu'elle est plus grande et leur res- grêle, de forme allongée, et où l'on semble entièrement par sa forme et lemarque à peine quelques vestiges sa composition ; 2* elle n'a point non d'épine. Au contraire, par l'effet , plus la position d'une canine; car, d'une modification inverse , c'est tout lorsque les mâchoires sont rappro- au plus si la clavicule mérite le nom chécs, elle se trouve derrière la ca- d"os long; elle est tellement raccour- nine supérieure, tandis qu'elle de- cie que son diamètre surpasse sa lon- vrait se trouver au-devant si elle était gueur; enfin l'épaule tout entière se I réellement la canine inférieure ; S*' la trouve placée au~dessous des verlè- « quatrième dent, jusqu'à présent re- bies cervicales et en avant du tronc, gardée comme une incisive , et que parce que le sternum se prolongeant nous prenons pour la canine, diûeie beaucoup en avant reporte antérieu- des vraies incisives par sa forme et sa rcment avec lui la clavicule, et par direction ; elle est aussi plus grande , suite l'épaule et tout le membre, i comme on le voit en regardant la mâ- L'humérus est modifié à peu près de ( choire par sa face interne; 4^ notre la môme manière que la clavicule : < détermination ramène à la règle le celle partie moyenne , que l'on nom- » système dentaire de la Taupe, en me le corps de l'humérus, existe à Dmontrant qu'elle n'a, comme tous peine en vestige , et ses deux exlré- I les Carnivores, que six incisives à mités se trouvent presque contiguës. l 1 une el à l'autre mâchoire ; 5**. enfin Le radius forme une lige courte, mais * elle nous seml)lc aussi plus confor- robuste, entièremenl séparée du cu- 'tn^eà la règle que celle de Frédéric bilus; et celui-ci, de forme triangu- ' (iivier , suivant laquelle la Taupe laire,cst surtout remarquable en ce «n aurait point de canines inférieures; que son apophyse oiccrane icmonte ' anomalie d'autant plus remarquable beaucoup au-delà de l'articulation que les canines sont Irès-conslantes du bras avec l'avanl-bras. l'cile est chez les Insectivores , ainsi qu'on l'a chez la Taupe la disposition îles os TOMlî XVI. 5 66 TAU quisoulienneullH main, sorte rie pelle consli iiite par la nature avec une admirable perfection. La paume est tournée en dehors ; d'oii il résulte que lorsque la Taupe fouille , la terre est rejete'e de chaque côté de son corps, et non lancée sous son ventre, comme il arriverait si la main eût conservé sa direction ordinaire. Mais ce qui rend surtout cette main remai- quable, et ce qui même lui donne une ressemblance grossière avec la main humaine , c'est sa largeur à peu près égale à sa longueur. Les os du mé- tacarpe et les premières phalanges des doigts sont , comme l'humérus lui-même , des os à extrémités arti- culaires sans corps ou tige intermé- diaire , et par conséquent beaucoup plus courts que de coutmne. Au con- traire la phalange onguéale est à tous les doigts très-forte et très-longue ; elle est droite , convexe en dessus , et est reçue tout entière dans la cavité d'un ongle long , robuste et de même forme qu'elle. Les membres posté- rieurs de la Taupe sont, de même que les antérieurs , terminés par cinq doigts, et armés d'ongles allon- gés, robustes et propres à fouir : leur composition ne présente d'ailleurs rien de particulier. Le péroné est .soudé avec le tibia dans sa portion inférieure ; le fémur est de forme oi'- dinaire ; le bassin est ^u contraire très-remarquable en ce qu'il est ou- vert en devant, très- long et telle- ment étroit qu'un foetus ne saurait le traverser. Nous allons voir com- ment cet obstacle à l'accouchement a été levé par une disposition parti- culière des organes génitaux. Organes de la génération. La Taupe fomellc se distingue de toutes les au- tres femelles de Mammifères ( en ex- ceptanl quelques genres voisins) en ce que l'appareil génital et l'appaieil urinaire débouchent à l'extérieur par des orifices entièrement distincts : il n'y a plus rien de commun chez elle entre la vulve et le méat urinaire. Ainsi les trois systèmes d'organes qui, chez les autres Animaux , traversent le bassin et se confondent à leur ex- TAU Ircmilé, de manière à n'avoir plus qu'un orifice comme chez les Ovipa- res et les Monotrêmes , ou deux comme chez les Mammifères nor- maux , restent distincts chez la Taupe jusqu'à leur terminaison. Une autre anomalie plus remarquable encore peut-être, et dont la connaissance est due à Breton , savant naturaliste de Grenoble , c'est que le bassin étant devenu très-étroit ^ mais en même temps s'étant ouvert, les organes gé- nito-urinalres et le rectum ne sont plus enfermés dans sa cavité , et se placent en pariie dans l'écartement des deux pubis ou même au-dessous de telle sorte que le fœtus en nais- sant ne traverse point le bassin : cir- constance très-remarquable en elle- même, et plus encore en ce qu'elle lui permet de grandir davantage dans le sein maternel . Dans aucune espèce en effet, les petits ne naissent avec un volume plus considérable, pro- portion gardée avec celui de la mère Kufirî d'aulres faits non moins cu- rieux, que Geoffroy Saint-Hilaire a fait connaître dans son Cours sur l'histoire naturelle des Mammifères sont les suivans : les Taupes femelles ont dans leur jeune âge, et proba- blement jusqu'au premier accouple- ment , l'entrée du canal sexuel en- tièrement fermée : il n'existe chez elles aucune trace de vulve. Cette dis position suffirait seule pour rendre difficile la distinction du sexe des jeunes Taupes ; mais cette distinction devient bien plus difficile encore par l'eiTc t d'une modification très-remar- quable du clitoris, lequel est perforé par le canal de l'urètre, et se trouve à l'extérieur, entièrement semblable au pénis du màlc. Aùssi les jeunes femelles sont-elles presque toujours prises pour des màlcs jusqu'à ce que l'examen de leurs organes internes ail révolé leur véritable sexe , qu'un seul caractère peut trahir à l'exté- rieur : c'est que le pénis des màlcs est sensiblement plus éloigné de l'a- nus que ne l'est le clitoris des fe mclles. Ces faits, récemment connus et qui fournissent de nouvelles preu- TAU ves en faveur de l'analogie du clito- ris avec le pénis [V . Mammifères ) , • sont d'autant plus curieux que jus- qu'à présent on ne connaissait de clitoris perforé chez aucun autre Ani- mal , les Tortues exceptées : encore chez ces dernières, le canal, que notre ami Martin de Saint-Ange et nous avons démontré traverser le clitoris, n'a-t-il rien de commun avec l'urè- tre , et appartient-il à un tout autre appareil ( Tortue). Les organes génitaux de la Taupe mâle sont beaucoup moins anomaux que ceux de la Taupe femelle : il n'existe chez elle comme chez les au- tres Mammifères que deux orifices , l'un intestinal et l'autre commun aux organes urinaires et aux organes gé- nitaux. Le pénis est pourvu à son extrémité d'un petit os conique et très-pointu , dont la connaissance est due à Geoffroy , et qui paraît destiné à percer la membrane qui bouche l'orifice vaginal de la femelle. Le nombre des mamelles de la Taupe a généralement été mal indi- •qiié : la plupart des auteurs ont dit qu'il en existe six , d'autres qu'il en existe deux seulement. iNous en avons compté huit, savoir: deux pectorales, quatre placées dans la région ombi- ilicale, et deux dans la région iugui- ' nale. La Taupe ne produit cependant «qu'un très-petit nombre de petits ei ^ souvent même qu'un seul. Organes des sens. La tête de la ITaupe, très-longue comme celle de lia plupart des autres Insectivores, test terminée par un boutoir ou par tune sorte de trompe qu'elle emploie i>ordinairement à la manière d'une itarière pour poicer et soulever la I terre, mais qui est r.ussi un organe ' de loucher et peut-être même im or- ,gane de préhension. D'assez longues ■mousl:iches sont placées autour de la base du boutoir; c'est sans doute dans cette partie extérieure de la tête que réside princip.ilcment le siège du loucher; car la paume dos mains et la plante des pieds sont entièrement "uns , il est vrai , mais rccouviM tes ci'une piMii rudr- r-t calleuse, lia lan- TAD 67 ue et le palais sont très-élendus , e même que les aicades dentaires sont très-longues et l'appareil olfac- tif très-considérable. Il y a en effet un rapport intime et nécessaire entre le développement des organes du goût et ceux de l'odorat , puisque les mêmes os forment à la fois et la voûte palatine et le plancher des fosses na- sales. Celles-ci sont très-profondes- les coi nets forment de nombreux re- plis; le lobule olfactif est très-volu- mineux : en un mot tout concourt à amener chez la Taupe le sens de l'o- dorat à un haut degré de perfection. L'ouie a aussi beaucoup de finesse chez la Taupe , quoiqu'il n'y ait pas de conque auditive , et que l'oreille externe ne soit composée que d'un très-long conduit sous-cutané. C'est à Geoffroy Saint-Hilaire qu'est due la connaissance de ce conduit , et ce qui est un fait digne de remarque , c'est que, dans le même tetnps, les savans naturalistes de l'Astrolabe, Quoy et Gaimard, trouvaient un semblable conduit chez l'Echidné qui, de même que la Taupe, est un Animal fouis- seur et manque de conque auditive. Nous venons de voir que sur les quatre appareils de seusntion que nous avons examinés, trois sont très- développés chez la Taupe: celui qui nous reste à examiner est au con- traire beaucoup au-dessous du degré de développement auquel il pax'vient ordinairement. Toutefois il ne faut pas croire que l'oeil soit chez la Taupe commune aussi simple et aussi in- complet que l'ont dit la plupart des auteurs : c'est surtout par sa petitesse qu'il se dislingue des autres Mammi- fères normaux. INous transcrivons textuellement les résultats d'observa- tions que nous avons faites à l'aide du inicro;;cope , il y a environ un an , et auxquels nous ne sommes pas arrivé sans quelque étonncmcnf , prévenu que nous étions par les idées générale- mcntadmises dauslascieucc.Du reste, des observations analogues aux nô- tres avaient déjà été faites assez an- ciennement, mais elles avaient été né- gligées j nsqn'à CCS (loruuîrs temps. Li 5* &8 ÏAU cornée , très-convexe', est transpa- rente , comme on le voit en l'exami- nant de profil : vue de face , elle pa- raît d'un gris noirâtre. Elle est en- châssée dans une membrane d'un noir profond , qui paraît être compo- sée d'une sclérotique très-fine et de la choroïde ; en dedans de cette mem- brane , est une autre membrane blan- châtre, comparable à la rétine, que l'on voit très-bien au fond de l'oeil , lorsqu'on a enlevé la cornée et ex- trait le cristallin et les humeurs. La matière colorante de la choroïde est comme chez les autres Mammifères ; le cristallin , qui paraît entouré d'un cercle ciliaire, est très -convexe de même que la cornée ; en sorte que, si les humeurs de l'œil ont la densité ordinaire, la Taupe doit n'aperce- voir que d'une manière confuse les objets éloignés d'elle ; elle ne doit voir que comme les personnes affec- tées de myopie. Nous n'avons pu apercevoir la pupille bien distincte- ment : elle paraît être elliptique et verticale. Nous arrivons maintenant à Texa- n)en d'une question qui , dans ces derniers temps , a beaucoup occupé les anatomistes , et a donné lieu à de vives et nombreuses discussions , et que l'on ne peut cependant regarder comme résolue d'une manière com- plétée! définitive, plusiewrs anatomis- tes distingués admettant encore celle des deux opinions qui paraît la moins fondée. Le nerf optique existe-l-il ou n'existe-t-il pas? Celle question peut être envisagée sous deux points de vue , et l'a été en effet successive- ment. Existe-t-il un nerf optique ayant les mêmes connexions que chez l'Homme et les Mammifères nor- maux , c'est-à-dire se rendant du globe de l'œil aux lobes optiques ou tubercules quarlrijumeaux ? ou bieir existe-t-il un nerf qui, sans avoir toutes les connexions que présente le nerf optique chez l'Homme et les Mauimifères normaux, doive cepen- De même que les auteurs ont été peu d'accord sur la composition de l'appareil oculaire , de même des opi- nions très-différentes ont élé émises sur ses fonctions. Toutefois, c'est au- jourd'hui un fait démontré que la Taupe voit; et il est inutile de rap- porter les expériences positives qui démentent la prétendue cécité de cet Animal. Nous insisterons, au con- traire, sur un fait des mœurs de la Taupe qui est beaucoup moins con- nu : c'est l'extrême appétit qu'elle ressent pour la chair, et la faim ca- nine qui la dévore presque sans cesse. « La Taupe , dit Geoffroy Saint-Hi- laire , n'a pas faim comme tous les autres Animaux : ce besoin est chez elle exalté; c'est vlx\ épuisement res- senti jusqu'à la frénésie. Elle se mon- tre violemment agitée ; elle est ani- mée de rage quand elle s'élance sur sa proie; sa gloutonnerie désordonné toutes ses facultés; rien ne lui coûte pour assouvir sa faim ; elle s'aban- donne à sa voracité, quoi qu'il ar- rive ; ni la présence d'un homme, ni obstacles , ni menaces ne lui en im- posent, ne l'arrêtent. La Taupe at- taque ses ennemis par le ventre ; ellq entre la tête entière dans le corps de sa victime; elle s'y plonge; elle y délecte tous ses organes des sens. » Une Taupe meurt de faim au bout de trèà-peu de temps , el il est à remar- quer que, dans le cas même où sa faim est portée au plus haut degré, elle ne touche pas aux matières vé- gétales qui se trouvent près d'elle. Qu'au contraire, un Auimal se trouve à sa portée , clic s'élance sur lui à l'improvistc , lui ouvre le ventre, et le dévore piesquc tout entier en peu 70 TAU de temps. Les Crapauds sonl à peu près les seuls Animaux qui lui rdpu- gnenl ; elle dévore avec avidité les Grenouilles et les Oiseaux. Si même on place dans un lieu fermé deux Taupes de même sexe, la plus faible est bientôt dévorée , et l'on ne re- trouve plus d'elle que sa peau e* quelques os. Après avoir assouvi sa laim , la Taupe est tourmentée d'une soif ardente , tellement que si on la oaisit par la peau du cou , et qu'on j'approche d'un vase plein d'eau, on la voit boire avec avidité, malgré la gêne d'une telle position. C'est au docteur Flourens qu'est due la con- naissance de la plupart de ces faits intéressans, auxquels il importe d'a- jouter que les Taupes mangent , au moins lorsqu'elles manquent d'une meilleure nourriture , les Courtiliè- res et les Vers blancs ou larves de Hanneton. Nous insistons à dessein sur ce fait qui a été nié par quelques observateurs, et qui prouve que la Taupe, si nuisible à l'agriculture sous plusieurs i-apports , lui est aussi utile a quelques égards. La Taupe commune , Talpa vulga- ris , Talpa europœa, L., est connue de tout le monde. Son pelage est composé de poils très-fins, d'un noir profond , et qui , ainsi que nous l'a- vons constaté, présente, sous cer- tains aspects et surtout lorsqu'il est mouillé, quelques reflets métalliques analogues à ceux qui rendent si re- marquables les Chrysochlores ou Taupes du cap de Bonne-Espérance: sa longueur totale est de cinq pouces, sans y comprendre la queue qui a un peu plus d'un pouce. C'est à cette même espèce que se rapportent com- me variétés, les Taupes tachetées, jaunes, blanches et cendrées que l'on rencontre accidentellement en Eu- rope , et qui ont été décrites par di- vers auteurs , sous les noms de 2'alpa variegata ^flava , alba et cinerea. La Taupe aveugle , Talpa cœca , Savi , Mem. scient. , est une espèce distinguée récemment par Savi , cl qui paraît être, comme laTaupe com- mune, répandue dans plusieurs con- TAU trées de l'Europe et notamment en France, quoique sa piésence n'ait été bien constatée qu'en Italie. Elle est sensiblement plus petite que la Taupe commune» n^ayant que quatre pouces environ depuis le bout du museau jusqu'à l'anus ; et elle en difiere en- core par la forme plus aplatie de son boutoir. Du reste, ses couleurs et ses formes sont généralement les mêmes. Le nom de Talpa cœca a été donné à cette espèce parce que l'oeil est presque entièrement caché sous la peau. L'ouverture des paupières se trouve réduite à n'être plus qu'uu petit trou semblable à celui qui résul- terait de la piqûre d'une épingle. Cette Taupe voit-elle comme la Taupe commune? Son petit globe oculaire et les nerfs qui y pénètrent présen- tent-ils quelques caractères parti- culiers? Ce sont là des questions pleines d'intérêt et que peuvent seuls résoudre les observateurs places dans les lieux oii la Talpa cœca est abon- damment répandue. On a étendu le nom de Taupe à quelques genres voisins {V. Sca- LOPE , ChrysochI/ORE ) et même à quelques Rongeurs ( P^. Aspalax ). .(IS. G. ST.-H.) TAUPE. POTS. Espèce du genre Baliste. F', ce mot. (b.) TAUPE-GRILLON, ins. J^. Cour- tilîère. TAUPE DE MER. polyp. Nom donné par Séba au Fungia Talpa de Laraarck. V- Fongie. (e. d..l.) TAUPIN. MAM. Espèce du genre Campagnol. ce mot. (u.) TAUPIN. Elater. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , famille des Serricornes , tribu des Elatérides , appelés vulgairement en français Scarabés à ressort , et en latin No^ topeda, Elater, parce que, comme nous l'expliquerons plus bas , cJes Insectes étant placés sur le dos, peuvent sauter en l'air comme par une sorte do ressort et avec un son , résultant du choc du corps contre le plan. Ils sont géncralcmenl ovales ou TAU elliptiques, déprimés ou plus larges que hauts et défeudus par des Idgu- mens solides. La tête est enfoncée {"usqu'aux yeux dans le corselet , avec es antennes ordinairement filiformes et en scie ou pectinées ( appendicées au bout dans plusieurs et paraissant alors être composées de douze arti- cles), appliquées dans le repos sur les côtés intérieurs du corselet , se lo- geant même quelquefois chacune dans une rainure longitudinale , pra- tiquée de chaque côté de l'avant- sternum ou sous les bords du corse- let; la bouche plus ou moins enfon- cée dans la cavité antérieure de cette partie qui forme ainsi une espèce de mentonnière ; les mandibules échan- crées ou bidentées à leur pointe ; les palpes, et surtout les maxillaires, termines par un article. plus grand, en forme de hache ou de triangle renversé. Le corselet a la figure d'un trapèze plus ou moins allongé, s'é- largissant insensiblement de devant en arrière , avec les angles postérieurs prolongés , pointus , appliqués contre les épaules ; le milieu du bord posté- ifieiir est un peu dilaté en manière de petit lobe , souvent échancré ; et à la jonction de ce bord avec la base des clylres est une dépression Irans- verse. Le préslernum se termine postérieurement en une pointe com- primée latéralement et souvent uni- denté. L'écusson est généralement petit. Les élytres sont allongées , étroites et presque toujours striées. Les pâtes sont courtes , comprimées , en partie coniracliles , unies , sans épines , avec les tarses filiformes et à articles ordinairement entiers. La brièveté de ces organes locomoteurs ne permettant pas à ces Animaux de se relever lorsqu'ils sont couchés sur le dos, ils se rétablissent dans leur {)osition naturelle en mettant à profit a faculté qu'ils ont de sauter. Afin d'exécuter ces mouvemens, ils con- tractent leurs pâtes, cl les serrant contre le dessous du corps, baissant inférieurement la tète et le corselet est très-tnohilc de haut en bas, «t rapprochant ensuite cette dernière TAU 71 partie de l'arrière-poitrinc , ils pous- sent avec force la pointe du préster- num contre le bord du trou situé en avant du mésosternum oii elle s'en- fonce brusquement et comme par res- sort. Le corselet, avec ses pointes postérieures, la tête, le dessus des élytres, heurtant avec force contre le plan de position , surtout s'il est ferme et uni, aident , par leur élas- ticité , à faire élever perpendiculaire- ment le corps en l'air de manière qu'il puisse retomber sur ses pales. L'Insecte réitère cette manoeuvre s'il u'a point réussi; souvent aussi il vient à bout par-là d'échapper à ses ennemis. Se laisser tomber à terre est encore un moyen qu'il emploie lors- que quelque danger le menace. Il est bien peu de personnes qui n'aient eu occasion de rencontrer quelques-uns de ces Anim.aux et de remarquer leurs habitudes. Ils se tiennent sur les fleurs, les plantes et à terre. Cer- taines espèces, propres aux contrées chaudes du Nouveau-Monde, ont, ainsi que les Lampyres, une pro- priété phosplîorique dont le principe est probablement identique , mais ne l'ésidant pas dans les mêmes parties du corps ; elle est annoncée par la présence de deux taches jaunâtres et arrondies , placées près des angles postérieurs du corselet. Delacordairc, qui a souvent observé les Taupins en état vivant , nous a cependant dit que le principal réservoir de la matière phosphorescente était situé intérieu- rement à la jonction du thorax et de l'abdomen. Suivant Brown , toutes les parties intérieures de l'Insecte jouissent de cette propiiété. Les Tau- pins phosphorescens sont connus aux Antilles sous le nom de Mouches lu- mineuses ; les sauvages les appellent Cucuyus^ Coyioiiyuu , et de-là dérive le nom Cucujo des Espagnols. L'une de ces espèces , transportée de l'Amé- rique à Paris sous la forme de larve ou de nymphe, dans les bois oîi elle avait vécu , et y ayant achevé sa mé- tamorphose , a été pour les habitans du faubourg Saint-Antoine un sujet d'élouuemcnt et d'admiration (Méin. 7 2 TAU de l'Acad. des Scienc. ). Les derniers anneaux du corps des femelles de Taupins forment, ainsi que dans les Buprestes du même sexe, une sorle de queue leur servant d'oviducte. Les larves de quelques espèces , celle du Taupin strié de Fabricius , par exem- ple, rongent les racines des blés, et peuvent, parleur multiplicité, être très-nuisibles : d'autres vivent dans la terre et les bouses. Degéer en a dé- crit une qu'il avait trouvée dans du terreau de bois pourri. Elle est pres- que cylindrique, allongée, munie de deux petites antennes , divisée en douze anneaux dont la peau est écail- leuse ; le dernier est en forme de plaque rebordée et anguleuse sur les bords , avec deux pointes mousses et courbées en dedans; l'on voit au- dessous un gros mamelon charnu et rétractile , qui fait l'ofEice de pied. Léon Dufour a publié ( Ann. des Se. nal. ) plusieurs observations anato- miques sur diverses espèces de Tau- pins. A raison du nombre des con- duits hépatiques, de leur longueur et de leur mode d'insertion, ces In- sectes se rapprochent, ainsi que les Buprestides , des Carabiques. Le tube digestif n'a guère plus d'une fois et demie la longueur du corps; immé- diatement après un œsophage court , renfermé dans la tête , est un petit jabot conoïde et lisse, qui a échappé aux regards d'un habile anatomisle, Ramdhor. Le ventricule chylifique de quelques espèces est bilobé. Les testicules sont généralement formés chacun de quarante à cinquante cap- sules spermatiques , soit réunies en une grappe arrondie, comme dans le Taupin sanguin , soit composant plu- sieurs petits groupes , comme dans le Taupin nébuleux, Elater miirinus. Il y a deux ou trois paires de vésicules séminales. Dans cette dernière es- pèce , l'armure de la verge est com- posée de trois pièces cornées , sou- dées à leur base et plus ou moins libres à leur extrémité; l'intermé- diaire est une espèce de slylel logé dans un fourreau membraneux. L'or- gane générateur des femelles est bien TAU f>Ius compliqué que celui des femel- es de plusieurs autres Coléoptères. La glande sébacée de l'oviducte esl surtout fort remarquable; ses vais- seaux sécréteui'S représentent un ar- buscule à trois branches, à rameaux capillaires , dicholomes , et offrant dans quelques-unes , à chaque divi- sion , une dilatation triangulaire dont la terminale émet deux filets tubu- leux flottans. Cet appareil fait pré- sumer à notre observateur qu'il en. est des Taupins comme de divers au- tres Insectes, notamment les Cassi- des, les Mantes et la plupart des Lé- pidoptères , oii il existe , avant ou après la ponte des œufs , une hu- meur propre à former à ceux-ci une enveloppe commune ou une sorte de cocon. Dans le Taupin nébuleux, la tige de cet appareil , qui ici n'offre point la dilatation dont nous venons de parler, s'abouche dans un réser- voir obrond dont les parois épaisses semblent être cornées à l'intérieur. Cette espèce offre encore deux vési- cules , remplies d'une matière tan- tôt blanche, tantôt diaphane, et confiuentes par le bout le plus amin- ci , afin de s'ouvrir soit dans le réser- voir, soit à l'origine de l'oviducte. Aucun autre Colcoptère , soumis à ses dissections anatomiques , ne lui a présenté de vésicules analogues. Les Taupins , ainsi que la plupart des Serricornes malacodermes , n'ont que des trachées tubulaires. Le genre des Taupins se compose d'une quantité assez considérable d'espèces, mais qu'il est difficile de sé- parer par divers groupes naturels et bien caractérisés. Dans notre ouvrage sur les familles naturelles du Règne Animal, nous avons i^idiqué quel- ques nouvelles coupes génériques dont nous donnerons îe signalement, d'après l'exposé que nous en avons fait dans la nouvelle édition du Rè- gne Animal de Cuvier. L'article "Taupin de l'Enyclopédic méthodi- que offre aussi une distribution par- ticulière des espèces de ce genre, et très-propre à faciliter leur étude. La forme des articles des antennes, celles TAU > surtout du dernier, du second et du • troisième , la présence ou l'absence des taches thôraciques phosphores- centes, en sont la base. Les auteurs : de cet article y donnent en outre les i caractères de notre genre Hémirhipe t et à l'article Tétrai.obe , ceux de • deux autres genres qui leur sont pro- \ près, celui qu'ils désignent ainsi et i celui de Péricalle ; ils y traitent encore . de notre genre Lissode ou celui de 1 Lissome de Dalraan , dénomination • que nous avons plus tard adoptée pour ne pas embrouiller davantage la nomenclature. I. Antennes soit filiformes, et se logeant dans une rainure longitudi- nale située immédiatement au-des- sous des bords du corselet , soit ter- minées en une massue reçue dans une cavité latérale et postérieure de celte partie du corps. A. Antennes filiformes , se logeant c dans une rainure longitudinale et i inférieure des bords du corselet. Tous 1 les articles des tarses entiers. Genre : Qalba , Galba, Latr. Mandibules terminées en une pointe I simple; dernier article des palpes presque globuleux; mâchoires uni- lobées. Corps presque cylindrique. Genre formé sur des Insectes du Brésil. Genre : Eucnemis, Eucnernis, Arh . Extrémité des mandibules bifide ; dernier article des palpes presque en forme de hache; mâchoires bilobées. Corps presque elliptique. Eucnemis Capucinus , Manheir. Nota. On trouvera dans la partie 'ntomolocique de la relation du Vcyage du capitaine Duperrey, la 'lescription d'un nouveau gcnre.d'Iu- ectes de cette division, se rappro- < hant des Eucnémis par les mandi- l'ules et les palpes , mais ayant les '•nlennes pectinées , le port des Mé- 'isis, et le dessous des tarses garni le petites palettes comme le sont ceux les Lissomes. B. Antennes terminées en une mas- TAD 73 sue perfoliée, se logeant dans une cavité latérale et postérieure du cor- selet. Pénultième article des tarses bifide. Genre : Thbosquje , Throscus. V. cet article. II. Antennes libres ou se logeant au plus dans des rainures, le long du préslernum et jamais en massue. A. Antennes reçues en tout ou en partie dans deux rainures longitudi- nales du pi'éàternum. a. Dessous des tarses garni de pe- lottes prolongées en manière de lobes ou de palettes. Genre : Lissome, Lissoma, Daim. Antennes entièrement reçues dans les rainures du présternum ; leurs articles, à partir du troisième, pres- que tous Semblables. Tête, l'Animal étant vu en dessus , découverte. V. Dalman , Ephém. entom. , 18:22. Genre : Chélonaire , Chelona- rium, Fabr. Second et troisième articles des an- tennes plus grands que les suivans , se logeant seuls dans les rainures slernales. Tête, l'Animal vu en des- sus, ne pai^aissant point, et cachée par un corselet presque semi-circu- laire. b. Tarses sans prolongemens infé- rieurs lobiformes. (Les deux pieds antérieurs reçus , lorsqu'ils sont con- tractés dans des enfonceraens laté- raux du corselet. ) Genre : Adélocère , Adelocera , Latr. Ce genre sera figuré avec détails dans la partie zoologique du voyage précité, et dans l'Iconographie du Règne Animal , publiée par Guérin. B. Antennes libres ou entièrement à découvert. a. Palpes presque filiformes ou lé- gèrement plus gros à leur extrémité. Nota. Antennes pectinées. Genre : Phyllocj^re , Phyllocerus, Dej. 7* TAU b. Dernier article des palpes, des maxillaires surtout, notablement plus gros que les précédens , presque en forme de hache. * Les quatre premiers articles des tarses courts , triangulaire ; le pénul- tième bifide. Nota. Côté interne du troisième ar- ticle des antennes et des suivans des mâles prolongé à sa base en un ra- meau élargi au bout 5 les mêmes ar- ticles simplement en scie dans les fe- melles. Genre -, Cérophyte , Cerophytum , Latr. V. ce mot. ** Articles des tarses presque cy- lindriques et entiers. f Tête enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet j présternum s'avan- çaut sur la bouche, avec son bord terminal arqué. — Labre et mandibules cachés par l'extrémité extérieure du pré.slernum et l'épistome ou chaperon. Genre : Geyptostome, Crjplos- toma, Dej. Troisième article des antennes pro- longé au côté interne vers son ori- f;ine en un rameau droit et linéaire ; 'angle de son sommet et celui des sept suivans dilatés en manière de dent ; le dernier article long ef étroit; les second et quatrième plus courts. V. , pour d'autres détails , le qua- trième volume de la nouvelle édi- tion du Règne Animal de Cuvier , p. 453. Genre : Nématode , Nematodes , Latr. Premier article des antennes long ; les cinq suivans obconiques , égaux , à l'exception du premier d'entre eux ou du second qui est un peu plus court; les cinq derniers plus épais , presque perfoliés ; le terminal ovoï- de. ( Corps presque linéaire. ) Exemple : Eucnemis Fîlum,M:inh. Labre et mandibules décou- vertes. TAU ^ Antennes des mâles au moic leiininées en manière d'éventail. Genre : Hémihhipe, Hemirhipus Latr. Nota, Nous avons rapporté à genre les Elater/labellicornis et fa cicularis de Fabricius ; n'ayant plu celte dernière espèce à notre disposi tion , nous n'avons pu comparer se tarses avec ceux de la précédente. le les quatre premiers articles ont e dessous des prolongemens lobifor mes, caractère qui a servi de base rétablissement du genre Tétralobe Tetialobus de Lepellelier et Servill ( Encycl. méthod. , Insect. x , p. 694) Si les tarses de l'autre étaient con formés de même, le genre précéden ne diflférerait pas de celui d'Hémi rhipe. A\ Antennes pectinées tout au plu dans les jnâles. sou calice dont les cinq lobes so» TAX «tous distincts et atteignent la moitié idesa longueur; 2° par ses gousses ' érissées sur les faces des soies roi- es et épaisses , assez semblables à elles de plusieurs Hedysarum. Il se ilistingue de ce dernier genre , 1° par -ou calice dont les lobes , quoique -;aux, sont presque disposés en deux Jevres ; 2* par sa carène obtuse et •ion tronquée; 5" par le faisceau des tamines à peine courbé au sommet et non coudé à angle droit. Ce genre se compose de trois espèces nommées Tauerniera nummuLaria , spartea et appacea. La première est une Plante nouvelle décrite et figurée par De CandoUe , loc. cit. , tab. 62 , d'après échantillon recueilli près de Bag- dad par Olivier et Bruguière. Les < deux autres étaient décrites dans les auteurs sous le nom générique à'He- djsarum. Ces Plantes sont des Ar- i brisseaux de l'Orient, à branches t cylindriques , couvertes vers leurs 5 sommités d'un duvet blanc, mou et ! cotonneux. Les stipules sont souvent i soudées ensemble ; les pétioles sont (Courts, et portent tantôt une seule I feuille terminale , tantôt trois ; les I fle 1rs sont disposées en grappes ou en i faisceaux, aux aisselles des feuilles. (G..N.) ' TAVERNON. bot. piian. V. Bois Arada. ÏAWA. OIS. Espèce du genre Guê- I pier. F. ce mot. (b.) TAXANTHÈME. Taxanthema. ' BOT. PHAN. Necker {Elem. Bot. , 1, p. 1 1.*)) a institué sous ce nom un genre cla famille des Plumbaginées et delà entandrie Pentagynic , L. , qui cor- '■spond au genre lÂmonium ancien- "etnent établi par ïourncfort, el réu- |> au Slaticc par Linné. En l'adop- irjt, Brow^n {Frodr. Fl. Nov.-HoU. , • 4a6 ) a ainsi posé ses caractères : 'lice infuridibuliforme , dont Iclim- 'e est scarieux, à cinq plis et à cinq dents; corolle à cinq pétales ou di- ' visé profondément en cinq parties; 'îinq étamines insérées sur les onglets des pétales; cinq ou rarement trois styles distincts; capsule unloculaire TAX 77 ne présentant point de valves , ren-» fermant une seule graine pourvue d'albumen; épis unilatéraux dont les Heurs sont accompagnées de deux ou trois bractées. Outre les espèces de Slatice , qui composaient l'ancien genre Limonium , R. Brown y a com- pris une Plante de la Nouvelle-Hol^- lande , et qu'il a nommée Taxanthe- ma australis. Elle a une racine fusi- forme , des hampes paniculées , mu- nies de feuilles oblongues, spatulées et très-glabres. (g..n.) TAXICORNES. INS. Famille de Coléoptères hétéromères , dont les mâchoires sont dépourvues au côté interne d'onglet corné ; dont les an- tennes, le plus souvent insérées sous les bords avancés de la tête , sont comtes, plus ou moins perfoliées ou grenues , grossissent insensiblement, ou se terminent en massue, et dont les pieds ne sont propres qu'à la course, avec les articles des tarses en- tiers , et deux crochets simples au bout du dernier. Plusieurs mâles ont deux cornes ou deux éminences sur la tête. Les jambes antérieures sont souvent élargies et en forme de trian- gle renversé. La plupart de ces In- sectes vivent sous les écorces des Ar- bres ou dans les Champignons. Les uns tiennent de près au genre Téué- brion de Linné ; et les autres à celui de Diapère de Geoffroy qui en fait partie , ainsi qu'à celui d'Aniso- tome. Suivant les observations de Léon Dufour, les Hypophlées , les Diapères et les Elédoncs ou Boléto- phages ont un appareil de sécrétions cxcrémentilielles , et le ventricule chylifique est hérissé de papilles ; mais les Diapères offrent de plus des glandes salivaires. Nous partageons cette famille en deux trlous , les Diapérales et les Cossyphènes. Dans la première, la tète est découverte et jamais entière- ment engagée dans une entaille pro- fonde delà partie antérieure du cor- .selet. Cette tribu comprend les genres Phalérie , Ulome, Diapère, Néomide, Pcntaphylle , Hypophlée, ïracliys- If 78 TAX cèle , Léioàe, Tétralome, Elédoue et Coxèle. La seconde tribu se compose d'Héléroraères qui , par la forme gé- nérale du corps , se rapprocbent des Peltis de Fabricius , des Gassides et de plusieurs Niiidules; il est ovoïde ou subhémisphérique, débordé tout autour, par Ja dilatation des côtés du corselet et des élytres ; la tête, vue en dessus , est tantôt entièrement ca- chée par le corselet, tantôt comme encadrée par lui dans une entaille profonde de son extrémité antérieure. Celle division renferme les genres Cossyphe , Hélée et Nilion. (lat.) TAXIDERMIE, zool. On a donné le nom de Taxidermie ( mot forgé sections, et l'on conçoit qu'ils doi- went parfois varier dans leur force ■•suivant la taille relative et la classe Lides Animaux à conserver. Les pré- iseruatifs sont destinés à enduire les «surfaces écorchées des peaux , et à ^s'opposer à ce que les insectes puis- .-seut s'y développer et les endom- rmager. Par suite, en desséchant > vivement la peau, ils s'opposent à :1a chute des poils ou des plumes. < On a tour à tour exclusivement 1 ou accessoirement employé le tan , ! le sublimé corrosif en poudre , le «vert-de-gris, l'orpiment, l'essence de i lérébenlhine , le soufre et l 'huile de [pétrole. ÎNicolas préconisa sa pom- 1 made savonneuse et la liqueur tan- inante de son invention , mais le sa- ^von arsenical ou de Bécœur, seul I usité aujourd'hui au Muséum , a fait i négliger avec raison tous ces moyens [précités; seulement comme ce mé- ! lange est dangereux , il est nécessaire ( de s'entourer de précautions en s'en ^servant. Le savon de Bécœur est ainsi I composé : arsenic blanc du com- :tnerce, a4o giammes; potasse, 90; ' chaux en poudre, 3o; savon, 24o ; I camphre, 12. Ces diverses matières >sont battues ensemble avec un peu 'd'eau et à froid, seulement on dis- •■sout préalablement le camphre dans ' quelques gouttes d'eau-de-vie. Celle I pommade est étendue, à l'aide d'un I pinceau , sur toutes les y)arties inter- ' 'ies des peaux , partout où les légu- I mens adhéraient au lissu cellulaire. Les Quadrupèdes se dépouillent ^sous l'abdomtîn , à l'aide d'une lon- gue incision vcrîicale , aidée d'inci- ' sions cruciales sous les membres: ' mais on conçoit combien floivcnl va- rier les procédés à employer pour détJicher la pt-au , à cause de la taille •'t de la nature des enveloppes cuta- nées Toujours est-il nécessaire de TAX 79 laisser adhérer le moins possible de graisse à la peau, et c'est alors le cas de saupoudrer de tan ses surfaces dé- nudées pour absorber celle qui serait trop tenace à Biiie disparaître. Il fiaut aussi prendre toutes les précautions possibles pour que le sang ne ruisselle point sur les parties extérieures et sur le pelage, qu'il tacherait fort souvent d'une manière disgracieuse. La peau, ainsi enduite, est appliquée sur des moules ea bois, que maintiennent des tiges en fer garnies de chanvre dont la grosseur et la forme sont calculées sur le volunie relatif de l'Animal; puis, avant qu'elle ait séché, ou don- ne les diverses formes à l'ensemble en soutenant les poils, les mousta- ches , etc. , dans la position voulue j usqu'à parfaite dessicca lion . Les yeux naturels sont arrachés de leur orbite et remplacés par des yeux d'émail ou de verre . et les positions étudiées d'après les habitudes des familles naturelles. Les grands Quadrupèdes, tels que les Eléphans , les Rhinocé- ros , demandent des charpentes énor- mes et de longs tannages pour leurs peaux , tandis que certains Mammi- fères se préparent aussi facilement que les Oiseaux. Les Cétacés, par l'abondante couche huileuse qui est placée sur les tégumens extérieurs , sont Irès-difEciles à dépouiller avec propreté , et lorsqu'on fait sécher leurs peaux, l'épiderme s'en détache par plaques et par écailles, et pe)'d tout l'éclat qu'il ne devait qu'à ce tissu plein de vie. Souvent la cou- leur de cet épiderme , qui est d'un blanc argenté très-éclatanl , se trans- forme en couches jaunes huileuses très-intenses dues à l'oxigénatiou de l'huile. Los Oiseaux se dépouillent avec la plus grande facilité : seulement le plomb qui les a frappés a souvent fait jaillir le sang sur leurs )5lumes, et tache leur parure. On doit chercher à y remédier , à cacher ces taches dé- goûtantes. On doit aussi avoir égard aux aigrettes cl aux divers ornemens accessoires qui surmontent la têle ou quelques autres piu lics du corps. Les 8o TAX Oiseaux, dont la lêle est garnie de peaux nues, tels que les Dindons, les Pintades , ont besoin de prépara- tions anaîoniiques graduées el ména- gées , pour obtenir une dessiccation de ces parties, qui ne blesse point la vue et qui ne dénature pas trop les caractères spécifiques. Les voyageurs ne recueillent que les peaux des Oi- seaux en les bourrant simplement avec du coton. Sous cette forme, elles présentent les plus grandes facilités pour leur transport , et , quoique sè- ches , on les ramollit lorsqu'on juge convenable de les monter en Europe; et les piocédés sont les mêmes que ceux que l'on suit pour monter les Oiseaux fraîchement tués. Il est tou- tefois nécessaire de serrer avec pré- caution les peaux simplement bour- rées el de veiller à ce que les plumes conservent leur position respective. Nous avons longuement traité ties moyens de remédier aux cas acci- dentels qui se présentent, dans nos articles relatifs aujç préparations , insérées dans les Annales maritimes el coloniales, année 1819, el dans notre long article Taxidermie du Dictionnaire des Sciences naturelles. C'est, lorsqu'il s'agit des Oiseaux, que les positions à donner à, leurs membres doivent être soigneusement étudiées d'après Ipurs habitudes et leurs mœurs, et qu'elles doivent ri- valiser par une heureuse imitation avec la nature : on doit à Hucklan quelques préceptes à-ce sujet. Les Reptiles ne présentent point de différence trop tranchée , dans les procédés qu'ils nécessitent , de ceux des Mammifères ou des Oiseaux. Seu- lement les Tortues , munies d'une enveloppe osr-euse extérieure , sont dépouillées en fendant un des côtés de la carapace et détachant les tégu- mens. Les Lézards, les Grenouilles , les Serpens sont dépouillés de plu- sieurs manières , el quelquefois ver- nis à leur surface lorsque la peau est sèche. Linné, d;ins ses Aménités acadé- niipar les caractères , ainsi que yjar le ^port. Il a été établi dans la même lannée par R. Brown, et par Bastard , Ldans son Supplément à la Flore du département de Maine-et-Loire, qui l'avait nommé Guepinia ; mais le : Insectes des Lycus , avec lesquels ils ont aussi , sous le rapport des or- ganes de la génération , beaucoup de conformité. La seule larve connue , celle du Téléphore ardoisé, e-^t pres- que cylindrique, molle, allongée, d'un noir mat et velouté, avec les antennes , les palpes et les pieds rous- sâtres. La tête est pourvue de fortes mandibules. Sous le dernier anneau ou le douzième, est uti mamelon servant à la progression. Elle vil dans la terre humide, où elle se nourrit de proie. Elle se métamorphose de bonne heure , puisque l'Insecte par- fait est lui-même printanier. Les faits rapportés au commencement de cet article nous porteraient même à ctoire qu'il peut arriver à ce der- nier état pendant l'hiver. On aurait pu laisser dans ce genre celui de Si/is , qu'on a formé depuis peu, et aui ne s'en éloigne guère que par les eux échancrures postérieures du corselet. Le TÉLÉPHORE ARDOISÉ , Canl/iaris fusca, L., est le plus grand des in- digènes. Son corps est long il'environ six lignes, d'un rouge jaunâtre en grande partie, avec l'extrémité pos- térieure de la tête , leS étuis , les pâ- tes, à l'exception de leur origine, la poitrine et les derniers anneaux noirâtres ; le milieu du corselet oll'rc une tache noire. Le TÉLÉPiiORR T.ivinE, Cantharia livida, L., très-voisin du précédent, n'a qu'un point uoir sur la tête; le TEL corselet est iVun jaune roussâlre , sans lâches; les élytres sont d'un jaune d'ocre; le bout des cuisses est noir. V. quant aux autres espèces et leur synonymie , Schœnherr et l'ar- ticle Téléphoreàe rEncyclopëdie mé- thodique, (lat.) TÉLESCOPE. POIS. Espèce du genre Pomatome. F", ce mot. (B.) TÉLESCOPE. Telescopium. moll. Montfort (Conch. syst. T. ii) institua d'abord ce genre pour le Cerithium Telescopium , et il suffit de voir cette Coquille , qui dépend certaine- raenl des Cérites, pour se convaincre que ce genre est inutile. Blainville Pa admis , non comme section des Cé- rites , mais, ce qui a droit d'étonner, comme section des Troques. V. ce mot et Cérite. (d..h.) TELESIE. MIN. Nom créé par Haiiy pour désigner les variétés du Coiindon hyalin , connues vulgaire- ment sous celui de Gemme orientale , et qu'il regardait alors comme for- mant une espèce distincte du Corin- don Adamantin, f^. Corindon. (g. DEL.) TELESTO. POLYP. Genre de l'or- dre des.Tubulariées dans la division des Polypiers flexibles , ayant pour caractères : Polypier phytoïde, ra- racux, fisluleux, crétacéo - membra- neux, opaque, strié longitudinale- ment. Ce genre est très-peu connu, et ne devrait peut - être pas rester Sarmi les Polypiers. Lamarck ne le islingue point du genre Synoïque , et le range dans l'ordre de ses Tuni- ciers , adoptant ainsi , jusqu'à un cer- tain point, l'opinion de Savigny qui regarde les S3 noïques comme des As- cidies agrégés. Lamouroux a eu con- naissance de ces diverses opinions , il a néanmoins laissé son genre Te- lèsto parmi les Polypiers. A l'état de dessiccation , il est difficile de pro- noncer sur la nature de ces êtres. Ils forment de petites touffes rameuses ; les rameaux et 1rs tiges sont peu vo- lumineux , plissés, el comme fanés ; on n'y voit point de pores ; leur sub- TEL 91 slance est flexible et d'un aspect su- béreux ; leurs couleurs varient du violet au jaune, au jaune oraugé et au vert. Ils se trouvent attachés aux rochers et aux Plantes marines des mers de l'Australie et de l'océan Atlantique entre les tropiques. La- mouroux rapporte trois espèces à ce genre : les Telesto lutea, aurantiaca Q\ pelasgica. (e. D..L.) TELTPOGON. bot. fhan. Genre de la famille des Orchidées, tribu des Epidendrées , établi par le pro- fesseur Kunlh ( in Humb. Nov. gen., \ 1 , p. 335 ) et offrant pour caractères : un calice six divisions profondes , étalées , régulières ; labelle seulement un peu plus large que les autres; un gynostème dressé , court, poilu , ter- miné par un appendice subulé; une. anthère pédicellée, et offrant posté- rieurement un crochet recourbé et aigu. L'anthère est cordiforme , et contient quatre masses de pollen so- lides et sessiles. L'organisation de celle étamine est très -singulière et demande à être examinée de nouveau. Deux espèces apparliènnent à ce genre , savoir : Telipogon angustijo^ lins , Kunth , loc. cit. , tab. 76 , qui , par erreur, a été décrite par Willde- now sous le nom de Tradescantia nervosa ; l'autre , Telipogon lalifolius. Ce sont des Plantes parasites et ori- ginaires de la Nouvelle -Grenade. . (A. R.) *TELLI1MA. BOT. PiiAN. Genre de la famille des Saxifragées et de la Décandrie Digynie, L., établi par Brown dans l'Appendice botanique au Voyage du capitaine Franckhn , et ainsi caractérisé : calice conique , renflé , à demi supère , quinquédenté ; corolle à cinq pétales laciniés; dix étamines; deux styles surmontés de- stigmates anguleux ; capsule à demi supère, revêtue par le calice persis-. tant , uniloculaire, bivalve au som- met, à placentas pariétaux, poly-r spermes. Ce genre est très-rappi ocné de Vifeuchera et du Kahlia do Thunberg; il a été formé aux dépens (le quelques Milclla, parmi lesquels ga TEL be trouve le Mile lia grandi flora , Purs h , ou Tellirna grand ijlora , Lindl. , Bot. Regist. , n. 1178. Ce sont des Plantes herbacées et indi- gènes de l'Amérique septentrionale. Leurs feuilles sont péliolées , à limbe onduleux , lobé et crénelé ou denté. Les fleurs sont verdâtres ou d'un rouge livide , disposées eu épis et unilatérales. (c.N.j TELLINE. Tellina. conch. Les anciens couchyliologues, qui les pre- miers donnèrent ce nom à un certain nombre de Coquilles bivalves , dési- gnèrent plutôt par là celles que nous nommons aujourd'hui Douaces d'a- près Linné. Les autres Tellines étaient rangées par eux parmi leurs Péton- cles. Ce fut donc avec raison qu'A- danson, en établissant un genre Tel- line dans sa Méthode couchyliolo- gique, n'y plaça que des Donaces , ce que Linné aurait dû imiter; mais il lui est arrivé quelquefois, ainsi qu'à d'autres auteurs depuis lui , de faire de pareils changemens à la suite desquels les dénominations généi'i- ques sont totalement dénaturées et ne s'appliquent plus aux mêmes êtres. Linné comprenait un assez grand nombre de Coquilles diverses dans ses Tellines. Lorsquel'on commença à ré- former la classification , les Tellines subirent plusieurs démembremens qui furent successivement adoptés. Les Animaux des Donaces et des Tel- lines ont entre eux une grande ana- logie. Poli la trouva telle , qu'il n'hé- sita pas à eu faire un seul genre sous le nom de Peronœa. Cependant il existe quelques différences , et sur- tout dans les Coquilles, qui justifient très-bien la séparation que l'on en a faite. Voici les caractères que l'on assigne à ce genre : Animal à peu près semblable à celui des Donaces , mais plus comprimé, à pied plus grand et plus aplati; syphons très- longs. Coquille transverse ou orbi- culaire, le plus souvent aplatie, à côté postérieur anguleux , oifraul sur le bord un pli flexueiix et irrégnlier ; une seule ou deux dents cardinales TEL sur la même valve; deux dents laté- rales souvent écartées. J-ies Tellines 1 sont de jolies Coquilles dont on con- naît un assez grand nombre d'es- 1 pèces, soit vivantes, soit fossiles. Oi- ! nées de belles couleurs , elles sont à ; cause de cela recherchées des ama- teurs. On les distingue assez facile- 1 ment des genres qui les avoisinent par la charnière dont les dents laté- rales sont écartées , par l'aplatisse- ment et le peu d'épaisseur du lest, mais surtout par le pli postérieur que l'on ne trouve sur aucun autre genre. Lnmarck a établi sous le nom de 1 Tellinide un genre très -voisin des : Tellines , et que probablement on n'adoptera pas; car il ne diffère que 1 par le pli postérieur qui est peu pro- noncé , et par la position des dents • latérales; caractère que Lamarck juge de peu d'importance , puisque, dans le genre qui nous occupe (T. v, p. ÎJ20), il place plusieurs autres espèces analogues sans faire attention qu'elles ont les caractères des Tellinides, et dit que dans quelques autres la char- nière ressemble à celle des Capses, mais que le pli du bord les en dis- tingue. D'après cela on peut de- mander pourquoi Lamarck admet ^ dans les Tellines des Coquilles à char- " nière de Capse , lorsqu'il en sépare une seule sur un caractère de moindre valeur , pour en faire le genre Tel- linide. Alors, de deux choses l'une, ou mettre dans les Tellinides toutes les Coquilles à pli postérieur peu prononcé qui ont des dents latérales , ou supprimer le genre Tellinide pour le joindre aux Tellines à côté des es- pèces analogues , ce qui est indispen - sable. Nous pensons que le genre Telline étant défini, avec des dents latérales et un pli postérieur, on pourrait bien réunir en un groupe particulier toutes les Coquilles à pli postérieur et sans dents latérales , on diminuerait de huit ou dix espèces le genre déjà très - nombreux des Tel - lines. Lamarck compte dans ce genre cinquante-quatre espèces vivantes ; il en existe au moins quarante de fos- siles, dont plusieurs analogues ou I TEL subanalogucs , avec des espèces ac- tuellemeut vivantes. Nous allons citer quelques espèces pour servir d'exem- ple au genre. Telline sojoeil levant , Tellina 'radiata, Lamk. , Anim. sans vert. f)30, n. 1 ; Tellina radiata, IL. jGmel. , p. Sa3a, n. ai; Lister, Conch. , tab. SgS, fig. 24o ; Gualt., iTest., tab. 89, fig. l; Chemnilz , iConch. T. VI, lab. 11, fig- 102; En- ■cj-cl. , pl. 289, fig. 2. Belle Coquille rayonnée de rose pourpré. Elle est commune. Telljne maculée , Tellina macu- '(osa, Lamk. , loc. cit., n. 4; Lister, .GoucjU., tab. 399, fig. 208; Favanne, .l^onch., lab. 49, fig. F, 1 ; Ghemnitz , ^3ouch., tab. 8, fig. 78 , et tab. 11, i ig. 104; EncycL, pl. 288 , fig. 5 et 7. I^olie espèce subrostrée, striée, cou- ' 'erte de taches litturées violettes, li ubrayonnées , sur un fond blanc. J)û la dit des mers de l'Inde. Telline de Spengler , Tellina %ipenglen, Lamk., loc. cit., n. 8; ki.,Gmel.,p. 3204, n. 3o; Ghemnitz, f 'onch. T. VI, tab. 10, fig. 88 , 89, )C'0; Encycl. , pl. 287, fig. 5, a,b. i.^'Spèce très-remarquable, Irès-étioile, M élégamment dentelée supérieure- ment. I Telline langue d'or , Tellina \>hliacea, L., Gmel,, p. 3252 , n. 18 ; • 'amk. , loc. cit., n. 12; Rumph, Jlus., lab. 45, fig. k; Cbemnitz, "•onch. T. IV, tab. 10, fig. 96; En- >ycl. , pl. 287 , fig. 4. Goquille pré- l^ ieuse, très-mince, Irès-aplatie , et ' un beau jaune d'or. Telline PÉTONcuLAiRr. , Tellina 'imies, L., Gmel., p. 3239, n. 66; 'amk.,/oc.c//.,n. 34 ; Lister, Gonch. , ''b. 266, fig. i02; Born,Mus., tab. ) fig. Il ; Encycl., pl. 290, fig. 2; umph, Mus. tab. 42, fig. i. G'est ■me des plus grandes et des plus isies. Elle est suborbiculaire. i ELLiNE RAPE, Tellina scubinata , , Gmel. , p. 324o, n. 68;, Lamk., cit.,n. 54; Gualt., Test., tab. 76, E; Cbemnitz, Conch. T. vi , i'- i3 , fig. 1 22 , 1 25 , 124 ; Encycl. , 291 , fig. 4 , a , 1) , c, d. Jolie TEL 9^ Coquille écailleuse , vulgairement la Râpe ou la Langue de Chai, /l ELLINE DENTÉE, Tellina garga- dia,h., Gmel., p. 3228, u. 1 ; Lamk., loc. cit., n. 4o; Rumph, Mus., tab. 43 , fig. N; Cbemnitz, Conch. T. vi, tab. 8 , fig. 63 , 64; Encycl., pl. 287, fig. 2. Elle est remarquable par les longues épines de son corselet. Adansou (Voyage au Sénégal, pl. 18) a donné le nom de Tel- line , d'après les anciens conchy- liologucs, à un genre que Linné a nommé Donace , réservant le nom de Telline à une partie des Pétoncles des mêmes auteurs. P'. Donace et Telline. (d..h.) TELLINIDE. Tellinides. conch. Genre établi par Lamarck , dans son dernier ouvrage, pour une Coquille très-voisine des Tellines qui n'en diffère que par le pli postérieur qui est moins marqué, et par l'une des (lents latérales qui est très-voisine de la charnière. INous ne pensons pas que ces caractères soient suffisans pour un bon genre, et sous ce rap- port nous sommes d'accord avec Blainville qui a joint les Tellinides aux Tellines. V. ce mot. (d..h.) TELLURE. MIN. Cette substance métallique a été découverte en 1782 par Muller de Reichenstein dans le minerai d'Or de Transylvanie , nom- mé vulgairement Or blanc. Kirvvau s'empressa de radmettre dans sa mé- thode sous le nom de Sylvanite, tiré de celui du pays ou elle avait été trouvée; mais Klaproth , ayant con- firmé les expériences de Muller, et renouvelé en quelque sorte sa décou- verte en retrouvant le même Métal dans l'Or de Nagyak , lui donna le nom de Tellure, adopté depuis par tous les chimistes. Le Tellure n'existe à l'état natif, c'est-à-dire à l'état li- bre ou dégagé de toute combinaison , que dans le minerai ou il a éié dé- couvert pour la première fois; encore ne l'a-t-OQ jamais trouvé parfaite- ment pur , et il est toujours mélangé de quelques parties de Fer et d'Or : 9i TEL ce dernier Métal lui est associé dans tous ses minerais. Les autres subs- tances métalliques , avec lesquelles le Tellure forme difFérens alliages, sont le Plomb, l'Argent et le Bismuth. Tous les minerais de Tellure ont pour caractères communs d'avoir l'é- clat métallique, de se foudre au cha- lumeau, et de brûler sur le charbon avec flamme et fumée, en y laissant une auréole bordée de rouge ou d'o- rangé. Si l'on dirige sur cette trace le feu de réduction , elle disparaît , et en même temps la flamme se colore en vert foncé; en outre ces minerais sont solubles dans l'Acide nitrique, et la solution précipite en noir lors- qu'on y plonge un barreau de Zinc. Les Alcalis forment dans la même solution un précipité blanc, flocon- neux , qu'ils redissolvent bientôt lorsqu'ils sont en excès. On connaît aujourd'hui quatre espèces de mine- rais de Tellure qui paraissent distinc- tes les unes des autres tant par leurs formes cristallines que par leur com- position chimique. Ces quatre es- pèces sont : le Tellure natif ferrifère , le Tellure feuilleté , le Tellure gra- phique et le Tellure bismuthique. 1. Tellure natif auro- ferri- fère, aussi nommé Tellure blanc, Or blanc , Or problématique. Subs- tance d'un blanc d'étain ou d'un gris jaunâtre , tendre et fragile , ayant une structure laminaire ou granuleuse à grain d'acier. Ses cristaux qui sont très -rares paraissent dériver d'uu rhomboïde. Ce sont des prismes hexaèdres , réguliers , ayant les arêtes des bases remplacées par des facettes disposées en anneau. Sa dureté est supérieure à celle du Gypse, et infé- rieure à celle du Calcaire spathi- que. Sa pesanteur spécifique est de 6,ii5 (Klaproth); passée avec frot- tement sur le papier, elle y laisse une trace légèrement noirâtre. Au chalumeau, elle décrépite, fond aisé- ment sur le charbon , brûle avec une flamme verdâlre et se volatilise; l'o- deur de raves qu'elle répand quel- quefois n'est pas due au Tellure, mais au Sélénium dont elle est mélangée. TEL La variété de Facebay est composées suivantKlaproth , de Tellure, 92,551 Fer , 7,20 ; Or , o,25. Les variétés connues sont : i** I Tellure natif cristallisé, en prisna régulier, à six pans, dont les arêtq horizontales sont tronquées ; les fa* cettes des troncatures sont inclinée à la base d'environ 116°. Le Tellup, natif lamellifurme, en petites lam0' gioupées confusément et d'un écla : assez vif. C'est principalement à cet! : variété que l'on a donné le nom d'O blanc ; elle ressemble assez par so) ; aspect à l'Antimoine natif en petite lames. 3°. Le 'Tellure natif à grau. d'Acier, en petites masses grenues, à grain fin , d'un blanc jaunâtre. Ceti ' teinte jaune paraît due à quelque parties de Fer pyriteux dont ceti variété est accidentellement raélau gée. Le Tellure natif auro-ferrifère n se rencontre qu'en petite quantii dans la nature ; il appartient aux tei rains primordiaux de Sédiment, o terrains semi-cristallisés , et se trou\ toujours disséminé ou sous la forn de veinules au milieu des Grauwa* kes et des Calcaires compactes de Transylvanie. Les substances q l'accompagnent le plus oïdinair ment sont le Quartz , le Fer pyriteuj l'Or natif, la Blende et la Galèn C'est à Facebay , près de Zalathn: qu'on l'a observé pour la premiè fois dans les mines de Maria-Hiilfi de Maria-Lorelto et de Sigismund on l'a retrouvé depuis en Amérique à Hultihglou , dans le district c Nevs^-Stràtford , eu Connecticul. C l'exploite comme mine d'Or en Tra) sylvaiiie. La quantité d'Or qu'il rei ferme est très-variable , et quelque fois elle est nulle; c'est pour ce» qu'on lui a donné lés noms à' Aura.* problematicum , Auruin paradoxum 2. Tellure feuilleté ou tlcj^» lîiFÉRE , Tellure natif auro-plomb ' fère, Hauy ; vulgairement Or de INj gyag. Tellure de Plomb mèlr ■ 'rellurure d'Or, et souvent de Su fure d'Argent cl de Sulfure de Ploml Substance d'un gris de plomb, i TEL structure lamelleuse, tendre et flexi- ble saus élaslicilé. Ses cristaux déri- vent d'un piisnie droit rectangu- laire, clivable , avec beaucoup de nelleté, parallèlement à la base. Sui- vant de Bournon , ce prisme serait à ba>es cairces.Sa dureté est supérieure ià celle du Talc et inférieure à celle du Gypse laminaire. Sa pesanteur ; spécifique est de 8,919 (Muller). Sa teinte la plus ordinaire est le gris de plomb passant au noir de fer; elle tache légèrement le papier en noir. ^Sur le charbon , elle fond aisément een répandant une fumée blanche , et finit par se transformer en uu grain métallique et nialléable. Elle est coni- \ posée, d'après Klaproth : de Tellure, ^52,2; Plomb, 54; Or, 9; Argent, 335; Guivi e , 1,5; Soufre, 3. Les variétés du Tellure feuilleté '.sont : le laminiforiiie : en lames rec- l.langulaires à bords biselés , dont les K^raudes faces sont éclatantes et un kjeu raboteuses; les facettes obliques, [niacées sur les bords s'inclinent sur a base sous un angle de 1 1 0° environ; 1 l'au Ires facettes placées sur les an- [i^les font avec cette même base un l'.ngle de 122** 5o' (Phillips); le /a- nnellaire : en petites lamelles dissé- iniinées dans un Manganèse lithoïde ; f î eu mp acte. Il est une variété de Tellure plom- ii)ifère , d'un blanc jaunâtre, dont la ' oinposition paraît s'éloigner beau- oup de celle des autres variétés, car 'le contient, d'après une analyse de 'proth , sur 100 parties: Tellure, jb; Or, !26,75; Plomb, 19,73 ; Ar- • 'it, 8,5o; Soufre, o,5o. Aussi la 'part des minéralogistes allemands mglais la considèrent- ils comme espèce particulière. Klaproth lui donné le nom de Gelùerz; Léon- 'd l'a décrite sous celui de JFeiss- llur^ et Phillips sous celui ^ Yel- •' Telluriiim; mais, suivant Bro.oke, crislallisalion est analogue à celle la variété ordinaire , et la dillc- iice des analyses peut s'expliquer I les quantités variables de Sulfure IMomb et d'Argent dont le Tcl- 0 plombil'ère est toujours mélangé. TEL 9.'> Le Tellure feuilleté est, comme l'espèce précédente, une substance accidentelle des filons métallifères. Son principal gisement est dans les mines de Nagyag en Transylvanie, ou il a souvent pour gangue immé- diate le Manganèse lithoïde d'un rouge de rose ; les substances qui l'accompagnent ordinairement sont la Blende , la Galène , le Cuivre gris , l'Arsenic natif, le Fer pyriteux et l'Or natif. On l'a observé aussi avec le Tellure graphique , à OfFenbauya dans la même contrée. 3. Tellure graphique , vulgaire- mentOr graphique; Tellure natif au- ro-argeutifère, Haiiy; Tellurure d'Or et d'Argent, Beudant. C'est une subs- tance d'un gris d'acier clair , à cas- sure inégale et grenue, tendre et fragile. Ses formes cristallines déii- venl d'un prisme droit rectangu- laire, ou, suivant Beudant, d'un pri^nie rhoniboïdal , de 106° à 107". Les cristaux se clivent avec assez de netteté parallèlement à l'un des pans du prisme rectangulaire; ils sont tn général striés longitudinalement sur l'autre pan. Sa dureté est supérieure à celle du Talc , et inférieure à celle du Calcaire spalhique. Sa pesanteur spécifique est de 5,7^3 (Muller). il fond aisément sur le charbon eu un globule métallique d'un gris sombre, et couvre le charbon d'une fumée blanche qui disparaît au l'eu de ré- duction; en continuant le feu, on obtient un grain métallique d'un jaune clair qui, après le rel'ioidisse- ment, est très- brillant et ductile. Elle est composée , d'après Klaproth : de Tellure, 60; Or , 3o ; Argent, 10. Ses variétés sont ; le Tellure gra- phique cristallisé : en petits prismes octogones, modifiés par une seule facette sur les bords qui correspon- dent aux grandes arêtes des bases de la forme primitive, et par plusieurs rangées de facettes sur les angles ; en octaèdres rectangulaires, modifiés sur les angles et sur les arêtes ; le Tellure graphique dendritique : en cristaux aciculaires , groupés régulièrement sur un même plan sous des angles de 96 TEL 60 el 120 degrés , et quelquefois sous un angle droit. Plusieurs de ces dou- bles cristaux , en se rangeant à la file , imitent grossièrement des carac- tères orientaux j de là le nom d'Or graphique donné à cette variété. Le Tellure graphique appartient, comme l'espèce précédente, aux fi- lons métallifères du Porphyre syéni- tique de la Transylvanie. On ne l'a trouvé jusqu'à présent que dans la mine à'ile Franzisius a Offenbanya , et dans celle de INagyagj il est quel- quefois accompagné par le Tellure plombifère. Les substances qui lui sont dissociées ordinairement sont le Quartz hyalin, la Blende, le Cuivre et rOr natif. Le Tellure graphique est recherché par les mineurs et ex- ploité avec avantage , à raison de la grande quantité d'Or qu'il contient. 4. TfiLLUKE BISMUTH I QUE , aUSSi nommé Argent mulybdique. D'après une ancienne analyse de Klaprolh , celle substance avait été regardée comme un Sulfure de Bismuth con- tenant seulement 5 pour ico de Sou- fre ; mais l'essai chimique auquel Berzelius l'a soumise a montré que c'était un véritable alliage deBismuth el de Tellure dont les proportions sont encore inconnue». Elle se pré- sente en lamelles plus ou moins éten- dues , disséminées dans une Roche porphyrique ; ces lamelles paraissent être des prismes hexagonaux réguliers. Sa couleur est le gris d'acier. Elle est tendre, fragile, flexible et opaque. Sa pesanteur spécifique est de 7,8. Elle est soluble dans l'Acide nitri- que, et la solution précipite abon- damment par l'eau. Chauffée dans un tube ouvert, elle brunit , fond aisé- ment en un globule en répandant une odeur de Sélénium , puis elle dégage une fumée blanche qui s'attache au verre et se résout en gouttelettes transparentes ; ce qui reste de la masse est un globule de Bismuth qui, par l'action d'un feu prolongé , se couvre d'Oxide brun de Bismuth en fusion. Celte sul)stance a été trouvée dans un Porphyre altéré à Deutsch-Pilscn et Borsony, en Hongrie; elle y est TEL accompagnée de Calcaire brunissant et de Fer pyriteux. La substance découverte par Es- mark en i8i4, à Tellemarken en Norvège, et prise par lui pour du Tellure natif, n'est encore qu'un al- liage de Tellure, de Bismuth et de Sélénium, d'après les essais de Ber- zelius. Celte substance , que Haiiy a classée dans sa méthode sous le nom de Tellure sélénié bismuthifère , est sous la forme de petites lames comme le Tellure bismuthique de Hongrie. Elle est associée au Cuivre pyriteux , au Cuivre malachite, et à du Mica verdâtre par transparence, (g. del.) TELOPEA. bot. phan. Genre de la famille des Protéacées et de la Té- trandrie Monogynie , L. , établi pa: R. Brown ( Trans. Linn. Soc. ,10, p. 197) qui l'a ainsi caractérisé : pé- rianthe irrégulier , fendu longitudi- nalement d'un côté , quadrifide de l'autre; étamines situées dans la con- cavité supérieure des divisions du pé- rianlhe; glande hypogyne , unique, presque annulaire; ovaire polysper- me, pédicellé , surmonté d'un style persistant , et d'un stigmate oblique, en forme de clou, convexe; follicule uniloculaire , cylindracée ; graines munies au sommet d'une aile non bordée d'un côté , vasculaire de l'au- tre , à nervure obliquement récur- rente ; fleurs en corymbes ou en grap pes entourées d'un involucre imbri qué, caduc. Ce genre a été constitu sur des Plantes décrites par Cava— nilles, Smith et Labillardière , sous le nom générique à' Embolhrium. Knight et balisbury l'ont appelé Hy- logyne, nom qui n'a pas prévalu, quoique celui de Telopea eût déjà servi à Solan ler pour désigner un genre d'Eu phorbiacées identique avec le Carnirium de Riim|^h et de Gaert- uer , mais qui fait piu tie de VJlciirM tes. Les J^elopea speciosissima et tnin-\ cata sont des Arbrisseaux tiès-clé- gans , ayant leurs branches munies de feuilles éparses, dentées ou enlii'- res. Les fleurs sont ronges, termina-» les , el munies de bractées solitaire.^ TEM à la base de chaque paire de pédlcel- les. Ces Plantes croissent dans la Noiivelle-ïloUande, aux environs du Port-Jackson et à la Terre de Diémen. (G.N.) TEMAPARA.. bept. saur. (Séba.) Syn. de Marbré. V. ce mot ainsi que TuriMAMBIS. (IS.G.ST.^H.) » TEMEMAZAMA. mam. Hamll- ton Smilb (Traus. Soc. Linn. T. xiii) indique sous le nom Antilope Te- memazama un Mammifère améri- cain qu'il croit être le Pudu de Mo- ilina. (is. G.ST.-H.) TEMERI. BOT. PHAN. Le docteur Della-Cella intlique sous ce nom bé- idouin, comme assez commune dans e es parages africains des Syrtes , une 'iPlanle dont les feuilles sont dentées , •velues et blanchâtres, rnaisdonlil n'a ^)as vu la fleur. Nous larecommandons iuux recherches des voyageurs natu- Lalistes, parce que la connaissance de ses racines fibreuses qui se char- e^ent de tubercules très-nourrissans , l'un très-bon goût , et comparables à eeux de certains Souchets, peut dé- tenir fort utile dans les déserts, Domine objet de culture, ou dans cer- nins cantons arides et sablonneux ees pays chauds. (c] TEMIA. OIS. Genre de l'ordre des ))mnivores. Caractères : bec médio- ve, robuste, élevé à la base, com- rrimé sur les côtés; mandibules re- inbées, convexes sur les côtés, érement conniventes vers la poin- ; front large, revêtu de plumes jlo'.ilées, serrées; narines ovalaires, •liles , placées au milieu d'un sillon la base du bec ; pieds robustes ; Iiatre doigts : trois en avant, assez édiocres ; l'exleine faiblement uni r sa base à l'intermédiaire ; un en rière; ongles comprimés; ailes ar- ndies ; rémiges entières, les troi- ;me et quatrième dépassant toutes J autres; queue plus longue que le rps , composée de dix reclrices cu- iformes. Un dernier examen com- .ralif que nous avons pu faire des laucops et des Témias nous a dé- TOME xvr. TEM 97 cidé à adopter l'opinion du profes- seur Cuvier , que ces Oiseaux ne pouvaient être réunis sous un seul type générique. En conséquence, nous renvoyons au mot Glaucope pour lu description du Glaucope TÉMiA qui devra être reportée ici. TEMMIA. OIS. Espèce du genre Bécasseau. T'^. ce mot. (dr..z.) TEMNODON. pois. Genre de l'or- dre des Acanthoptérygiens , établi par Cuvier et placé récemment dans sa famille des Scombéroïdes (Règne Anim. , 2^ édit. T. 11 , p. 1206 ). Il ne comprend qu'une es|^èce le Temno- doii sallator, Cuv. , et a pour carac- tères de présenter une queue sans ar- mure; la petite nageoire ou les épines libres au devant de l'anale comme les sériales ; leur première dorsale très- frêle et très-basse; la seconde et l'a- nale couvertes de petites écailles. Mais leur principal caractère , ajoute Cuvier, consiste dans une rangée de dents sépai ées , pointues et tranchan- tes à chaque mâchoire ; derrière celle d'en haut en est une rangée de petites, et il y on a enfin en velours au vo- mer , aux palatins et à la langue. Leur opercule finit en deux pointes, et ils ont sept rayons aux ouies. L'espèce connue est commune aux deux Océans. (aud.) TEMPÉRATURE. Ce mot sert à désigner en physique l'état relatif des corps par rapport à la chaleur, état qui nous est manifesté par la sensa- tion de froid ou de chaud que ces corps nous font éprouver. On mesure l'intensité de l'action du calorique sur les corps au moyen des thermo- mètres , inslrumens composés de substances lrès-su^ceptibles de dila- tation ou de condensation par l'elFet d'une plus ou moins grande chaleur. L'examen de la Température propie des corps et des variations qu'elle su- bit selon la diversité de nature de ceux-ci , est une question de physique générale qui ne l'ait point jiartie des matières destinées à être traitées dans ce Dictionnaire. Nous ne devons nous 7 98 TEM occuper ici que de la distribution de la chaleur à la surface du globe, dont l'inégalité constitue les diflerens cli- mats. Déjà , à l'article GÉocnAPHiE, on a présenté des considérations as- sez étendues sur les zones qui parta- gent la terre en plusieurs climats oii les êtres organisés varient de telle sorte que chaque climat est caracté- risé par l'existence d'Animaux et de Plantes qui lui sont propres. La Tem- pérature est bien la principale cause (le ces diversités qu'on observe dans la nature organique en passant d'uu climat à l'autre ; mais , pour caracté- riser un climat, il faut encore taire entrer en ligne de compte les consi- dérations que fournissent les circons- tances météoi ologjques locales , telles que l'humidité ou la sécheresse > les vents, la lumière, etc. Renvoyant aux articles dont ces considérations font le sujet, ou qui ont fourni l'oc- casion de les développer ( particulière- ment aux mots Atmosphère, Eau, Electricité, Lumière, Mer, Mé- téores et Mines), nous nous borne- rons ici à présenter quelques notions élémentaires sur les Températures moyennes des diverses régions et sur les causes qui établissentde si grandes différences d'un lieu à un autre entre ces Températures. Au moyen de ces renseignemeiîs, nous pourrons faire sommairemtînt connaître les résultats obtenus sur ce sujet par des savans du premier ordre , résultats qui , réunis en un faisceau scientifique, forment aujourri'hui une doctrine d'un haut intérêt, mais qui demande d'être corroborée ou plutôt complé- tée par de nouvelles observations. Pour évaluer la Température moyenne d'un lieu , il ne faut pas se contenter, comme on le faisait au- trefois , de prendre le milieu entre le maximum et le minimum de la hau- teur du thermomètre pendant le cours de l'année , mais il faut encore avoir égard à la durée de chaque Température. Une série d'observa- tions journalières qui présentent la Température moyenne de chaque jour, peut conduire à la détcrmi- TEM nation de la Températuré moyenne t de l'année. On fait lu somme de ces Températures moyennes diurnes, etj on la divise par le nombre des jouff de l'année, c'est-à-dire par trois cent soixanic-cinq ou trois cent soixante- six , selon que l'année est commune ou bissextile. Dans noire hémisphèr* boréal, la Température moyenne dt l'année est assez exactement repré- sentée par celle du mois d'octobre; mais comme la quantité de chaleurj distribuée à la surface de la terre dans chaque contrée , varie beaucouf d'une année à l'autre , il convient d'embrasser un grand nombre d'an- nées afin d'opérer des compensation- entre les années les plus froides el les plus chaudes; c'est le seul moyen d'obtenir une valeur moyenne digni de quelque confiance. Après avoir obtenu les Tempéra- tures moyennes de diverses contrée du monde , on a recherché les cause qui occasionent entre elles une siÉ grande diversité. Depuis loug-tempM on sait que les latitudes plus ou molcfl élevées , c'est-à-dire la plus ou moinj grande proximité de l'équateur, esÊ la première cause de la chaleur deM climats. C'est aussi une connaissancB fort ancienne que celle de rinlluencJ| de l'élévation du sol , de telle sortn que plus ou s'élève dans l'almo-yj sphère, et plus la chaleur diminueB iMais ce n'est que dans les temps mofl dernes qu'on a déterminé avec exacl titude la mesure de celte infitienceH et qu'on a fait connaître combien lel divers |X)ints du globe situés au^ mêmes latitudes présentaient ent! eux de difîercnccs quant à la Tem pérature moyenne. C'est principale ment au célèbre A. Hinnboldl que I science est redevable d'une imniens quantité d'observatiqns fiilcssur ceti question. Ce savant a présenté dai un tableau les Températures moyci nés de divers points de l'hémisphc» boi éal ilu globe ; et à la première vi- on est fiappé du peu de concordano qu'il y a entre les Températures d< lieux situes à des latitudes sembl.1: blcs. En joignant par des lignes , s\\ TEM un globe ou une mappe-inonde , les points oîa la Tempéra tui e est la même, on foime des courbes non parallèles à 1 equateur , présentant des sommets convexes vers le pôle et d'autres con- caves, selon que la Température, coirespoudante à ces ligues, est plus forte dans certaines localités du nord , et vice versa , que celte Température se projette plus au midi. Ces lignes ont reçu le nom de lignes isolhennes ; leur auteiu' a constaté que, dans la zone torride , elles sont beaucoup mains sinueuses, à un tel point qu'elles deviennent presque parallè- les à l'équaleur. La Température moyenne de l'an- née ne suffit pas pour indiquer com- ' plétement la distribution de la clia- Jcur dans les divers points du globe, il faut encoie considérer les Tempé- ratures extrêmes dans chaque lieu , c'est-à-dire les moyennes de l'hiver et de l'élé , ainsi que celles du mois le plus froid et du mois le plus chaud. Ces évaluations acquièrent de l'im- portance aux jeux des agriculteurs , puisqu'elles leur fournissent des don- \ nées fort uliles sur l'acclimatation et la réussite de certains végétaux. Ainsi la vigne ne réussit pas bien dans les piovincesdu nord-ouest de l'Europe, ! parce que les étés ne sont pas assez chauds poui- la n)atuiité du raisin, D itis le nord-est . au couti aire , cette I plante est cultivée à de hautes lati- tudes, parce que les étés sont suffi- saminent ch;iuds et forment com- rperisation à la rigueur des hivers ipii la Température moyenne Je l'année. Mous n'ajouterons rien à ce qui a • été déjà dit à l'article GÛograpuie , • conc -rnanl riufluence do la Tempé- I raliue sur les être-» vivans; nous ne 1 parlerons pas non plus de la Tempé- ' vatnre inléiii-iiie du globe, parce • qu'il en a dé).à élc suffisamment traité I» ailleurs. le mot Mines. Enfin nous r ne pf)uvons nous livier, vu la sléri- I lilé des documens , à la discussion d'une question fort intéressante pour f l'Iiistoire naturelle générale , celle de savoir si la Température de certaines TE\1 localités a diminué, et si, par cette seule cause, les êtres qui les peu- plaient ont disparu. Mais c'est ici le lieu d'offrir à nos lecteurs quelques dJtails sur les excessives chaleurs et les iVoids rigoureux auxquels l'Hom- me a résisté, quoique, si nous eu ju- gions par ce que nous éprouvons sous noire climat européen , nous serions portés à croire qu'il est impossible de vivre à des Températiu^es aussi éloi- gnées de celles qui nous sont habi- tuelles. Le maximum de chaleur, ob- servé à l'ombre et assez loin de toute réverbération, n'a pas dépassé 46». A Pondichéry, à Bassora et au Sénégal , on a vu le thermomètre atteindre 44 et même 45". 'A Pélersbourg, il est monté jusqu'à 3o , et à Paris, ce de- gré de chaleur a souvent été observé ; ce qui prouve que la lx)ngueur du sé- jour du soleil au-dessus de l'horizon peut occasioner une chnleur diurne extrêmement forte , quoiqu'à des lati- tudes tiès-élevées. Enfin , d'après les observations des savans de l'expédi- tion d'Egypte, à Pbiloc, le thermo- mèti e exposé au soleil s'est élevé j us- qu'à 70°. L'intensité du froid en Si- bérie était connue depuis long-temps pax l'observation de la congélation du Mercure, fait queGmeliu annonça en 1734. Les voyages des capitaines Parry et Francklin, dans l'océan Gla- cial , ont fourni des observalions d'un froid encore plus considérable que celui de la Sibérie. Eu février 1S19, le thermomètre de Parry est descendu jusqu'à 47", et Francklin a observé 5o" au fort de l'Entreprise. Si l'on compar(i ce degré evtrême de froid avec l'extrême chaleur observée à Philoé qui était de 70" au-dessus de la glace , on a une échelle de 1 20 de- grés, c'est- à-du e siu passant de 20 degi es l'inlervalle qui sépare le terme de la congélation de celui de l'eau bouillante. {O..N.} A TEMPETE. OIS. Espèce rlu genre Pétrel. F', ce mot. (dh,.z.) TEMPLETONIA. cot. m an. Genre de la famille des Légumineu- ses , tribu des Lotées , et de la Dia- JOO TEM flelphie Décandrie , L. , établi par R. Brown {in Horl. Kew., édit. a, vol. 4, p. 269) el ainsi caractérisé : calice à cinq dents un peu inégales; corolle papilionacée dont la carène est oblongue , un peu plus longue que les ailes; élainines réunies par la base, la dixième quelquel'ois plus courte, un peu libre; les anthères uniformes; gousse pédicellée, plane, comprimée, contenant plusieurs grai- nes strophiolées. L'espèce , sur la- quelle ce genre a été fondé , est une Plante de la côte occidentale et mé- ridionale de la iNouvelle-Hollande , que Yentenat ( Malm. , tab. 53 ) a dé- crite et figurée sous le nom de Raf- nia retusa. Une seconde espèce, in- digène des mêmes contrées , a été publiée dans le Botanical Magazine , lab. 2008, et dans le Botanical Re- gisler, tab. 869, sous le nom de Tem- plelonia glauca. Ces deux Plantes sont des Arbrisseaux glabres, à feuil- les alternes, simples, cunéiformes, rétuses, mucronées. Les fleurs sont grandes, d'un rouge ponceau, soli- taires dans les aisselles des feuilles. (G..N.) TEMUS. BOT. PHAN. Molina , dans son Histoire naturelle du Chili , a décrit sous le nom de Temus mus- chata, un Arbre formant un genre nouveau quiapparlientàla famille des Magnoliacées et à la Polyandrie Digy- nie,L. Cet Arbre est toujours vert, ra- meux, muni de feuilles al ternes, pétio- lées, ovales , vertes et luisantes. Les fleurs sont situées au sommet des branches et répandent une odeur très-agréable. Le calice est à trois découpures obtuses ; la corolle jaune ou blanche , composée de dix-hui-t pétales éiroits et longs ; les étamines sont nombreuses , à filets sétacés plus courts que la corolle , à anthères glo- buleuses; il y a deux ovaires supères, surmontés de deux styles et de deux stigmates; le fruit est une baie à deux coques , assez semblable à celle du café, et contenant des graines arillées. Le bois.de cet Arbre est très-dur, et employé au Chili à confectionner toutes sortes d'ouvrages j les feuilles TEN ont une odi^ur aromatique , analogH' à celle de la Muscade. (G..N.y TEN DAR IDÉE. Ten-Jaridea. bot. CRYPT. ( Artkiodiées. ) Genre établi par Bory de Saint- Vincent dans la famille des Arthrodiées et la secliou des Conjuguées. Il comprend les es- {)èccs de Conjuguées de Vaucher doiii a matière verte est disposée dans cha- que article en forme d'étoiles qui , passant ensuite par l'accouplement des tubes d'un article dans un autre , le recueille pour former les corps re- producteurs. Le Confeiva stellina de Miiller et le Conjugata pectinalis de Vaucher appartiennent à ce genre. (ad. b.) TENDONS. zooL. On donne ce nom aux faisceaux ligamenteux plus ou moins arrondis qui donnent in- sertion aux fibres musculaires et ser- vent à les fixer aux os. Ce sont ea général des cordons allongés , étroits, d'une couleur blanche, brillante, et d'une solidité très-grande. Chez les Crustacés , les Tendons sont rempla- cés par des lames calcaires sembla- bles aux parties qui constituent le squelette tégumentaire , et chez les Insectes ils présentent des modifica- tions analogues. (h.-m. e.) TENDRAC. MAM. (Buflbn.) Espèce du genre Tanrec. f^. ce mot. (IS. G. ST. -H.) TENÉ. BOT. PHAN. (LeschenauU.) Syn. de Petit-Millet , Pa«/cw/« itali- ciini, L., aux environs dePondichéry. F^. Panic. (b.) TÉNÉBRICOLES ou LYGOPHI- LES. INS. Famille de Coléoptères lié- téromères , dans la Méthode de Du- méril ( Z60I. anal.), composée des;! genres Upide, Ténébrion , Opatre , , Pédinc et Sarrotrie. Les caractères • qu'il lui assigne sont : élytres dures, non soudées; antennes grenues, ea; masse allongée. Ils ne conviennent, pour ces derniers orga^ies, qu'à plu- sieurs espèces de quelques-uns de ces genres, et peuvent s'appliquer à| d'autres lléléromères. Celle famille I embrasse notre tribu des Ténébrio- 101 lites et une portion de celle des p.JJapsides. (lat.) TÉNÉBRION. Tenebrio. iNs. ■ ienre de Coléoptères de la famille lies Mélasomes, îribu des ïénébrio- i. iites, distingué des autres de cette . ribu parles caractères suivans : corps nllongc, étroit, presque de la même ci.argeur partout ; antennes grossis- ianl insensiblement vers le bout, ou presque fililormes ; pieds antérieurs 11 cuisses renflées et à jambes étroites, •i.iourbées ou arquéesj les quatre tarses ■ intérieurs offrant distinctement cinq I u'ticles , et les deux postérieurs qua- ;r.re; corselet plus large que long. PParmi les espèces indigènes , la plus :.:onnue, est le Ténébuion de la F,?ARJNE , Tenebrio molitoj', h. , qui se 't rouve fréquemment , surtout le soir, ilans les lieux peu fréquentés de nos baabilaiions , dans les boulangeries , ees moulins à farine, sur les vieux ■murs, etc. Ainsi que plusieurs au- ;i res Insectes nocturnes , elle est sou- K'ent attirée par la lumière. Son corps ;.-'.3t long d'un peu plus de six lignes, Jl'un brun presque noir en dessus, (couleur de marron et luisant en des- I' ous , avec le corselet de la largeur [i le l'abdomen , carré et marqué pos- [eérieurement de deux impressions ; if es étuis soiit pointillés et striés. Sa. ;jarve, que l'on donne en nourriture II ux Rossignols, vit dans le son et 43 farine, oix elle se transforme aussi 'i:n nymphe. Elle est longue, cylin- Hrique , d'un jaune d'ocre , très- i isse et fort luisante, avec les pâtes ii. rès-conrtes. Au rapport de Lacor- ^aire , une grande espèce ( T. grandis) lie l'Amérique méridionale, toute •ncu'e , avec les étuis ayant des points iisposés en séries longitudinales, frmais peu profondes, et que l'on trouve tîous les écorces des vieux arbres , élance par l'anus, et à la distance de >plus d'un pied, une liqueur caus- ilique. Le TÉNÉnmoN obscur , Tenebrio ■ obscunis , Fabr. , n'est peut - être Iflu'une variété de la première espèce, ^a'un noir très-mal on dessus, et légèrement plus clair et un peu moins obscur en dessous. (lat.) TÉNÉBR10NJ.TES. ins. Tribu de la famille des Mélasomes, ordre des Coléoptères , section des Hétéromè- res. On a vu à l'article Mélasomes que cette famille embrassait le genre Tenebrio de Linné et des naturalistes qui suivirent sa méthode. Il aurait été dès- lors plus naturel de dési- gner cette famille sous le nom de 'i'énébrionites. Mais comme elle est très-étendue, et que nous avons lâ- cbé de nous rapprocher à cet égaid de Fabricius, cette dénomination dé- signera spécialement une division des Mélasomes, composée du genre Te- nebrio de ce célèbre naturaliste et de quelques autres qui s'y rallachoiit. Les Ténébrionites sont munis d'ailes, caractère qui les distingue des autres Mélasomes. Leur corps est ordinai- rement oblong , déprimé ou peu éle- vé, avec le corselet presque carré et de la largeur de l'abdomen , à son bord postéi'ieur.-Les palpes sont plus gros à leur extrémité, et le dernier article des maxillaires est plus ou moins en forme de hache ou de trian- gle renverse. Les mâchoires sont toujours entièrement découvertes par devant, le menton étant beaucoup plus étroit que dans la plupart des autres Mélasomes. Léon Dufour n'a pu découvrir dans le ïénébrion obs- cur l'existence de cet appareil sali- vaire qu'il a observé dans les Pimé- liaires et même dans les Blaps, quoi- que ce dernier genre ait une grande affinité avec celui des ïénébrions. Nous partageons les Ténébrionites en trois sections : 1°. Ceux dont le corps est ovale, avec le corselet arqué latéralement, ou en demi-ovale tronqué antérieu- rement, plus large, au bord posté- rieur au moins, que l'abdomen , peu ou point rebordé; les palpes maxil- laires terminés par un article sécu- riforme , et les antennes grossissant insensiblement. Genres : Cryptique {Crypticus) et» Opatre iOpatrum). I03 ù". Ceux dont le corps est allongé, étroit , presque de la même largeur partout , ou plus large postérieure- ment , avec le corselet presque carré, et les antennes disposées en une grosse massue , ou dilatées brusque- metii à leur extrémité. Genres : Toxique (ro.r/cw//z), Cok- TICTJS (Coruci/s), OnTiJocÈBE {Or//io- cerus) , CliiiioscjÎLE {Chiroscelis) et Boucs (Buros). 3°. Ceux dont le corps est à peu près conformé de même que dans la section précédente, mais dont les antennes sont de grosseur ordinaire et ne se terminent point brusque- ment en massue. Les deux pieds an- térieurs ont les cuisses grosses et les jambes étroites , et courbées ou ar- quées. Genres : Calcah [Calcar), Upis [Upis], TÉNÉBRiON [Tenebrio), et tlÈ- TÉROTARSE {Heterotarsus). (lat.) TENGA. BOT. PHAN. Nom malais du Coco. (b.) TENGYRE. Tengyra. iNS. Genre d'Hyménoptères de la famille des Fouisseurs, tribu des Scolièles. Nous l'avons établi sur une seule espèce (Tengyre de Sanvitale), et dont nous ne connaissions alors que le mâle. Il est infiniment rapproché de celui de Tiphie; mais ses antennes beaucoup plus longues que la tête et le corselet , ses mandibules bidentées à leur ex- trémité, la cellule radiale des ailes supérieures se terminant en pointe peu éloignée de leur extrémité , le dernier demi-segment ventral for- mant un crochet recourbé et creusé en gouttière , l'en éloignent. Mais Van-der-Linden ayant trouvé cet Insecte accouplé avec une espèce du genre Mélboque , il s'ensuivrait que çelui de Tengyre devrait être sup- primé. (liAT.) TENLIE. MAM. Nom du Chacal à dos noir chez les Hottentots. F", ce mot à l'article Chien, (is. o. st.-h.) TÉNIA. Tœnia. int. Genre de l'ordre des Cesloïdes, ayant pour ca- ractères . corps allongé, déprimé, ar- TEN ticulé; tête munie de quatre suçoirs. j Les Vers intestinaux , auxquels on a donné ce nom, se rencontrent très- fréquemment dans les voies digesli- ves des Animaux vertébrés et se ca- ractérisent très-facilement. On na pourrait les confondre qu'avec les Bolhriocéphales , les Trienophores et; quelques Cysticerques ; ils se distin- guent aisément des deux premiers genres par la foi me de leur tête cl de» leurs suçoirs; du dernier par le dé- faut de vésicule caudale. Les Ténias fournissent l'exemple de la plus grande différence observée dans les proportions entre les espèces d'un i même genre. Il y a des Ténias long* à peine d'une ligne ; il n'est pas rare» : d'en trouver de trente à quarante; pieds ; mais que serait-ce si l'on pou-, vail ajouter foi au dire de quelques^ auteurs, qui parlent de Ténias de « quarante à cinquante aunes, et mêmes de huit cents aunes de long ! Ces Animaux sont ti ès-allongés , aplatis, rubanés , rétrécis en avant , formés de nombreuse? articulations situées à la suite les unes des autres et plus ou moins solidement unies entra elles. Quelques naturalistes et mé- decins avaient supposé , d'après desj observations inexactes , et guidés pari une analogie trompeuse, que les Té-i nias étaient des Animaux composés, comparables, sous ce rapport, aux:! Polypes et à quelques autres Zoo- phyles ; que chaque articulation était! un individu ayant ses moyens d'cxis ^ tence particuliers , mais vivant d'un vie commune avec toutes les autre articulations consliluanl la massi animée nommée Ténia; on supposai également que ces parasites étaient privés de tête , supposition qui dé- coulait naturellement de la première. Ces opinions ne sont plus adopléea par personne ; l'organisation des Té- nias mieux connue, mieux appré ciée, ne laisse plus s)ir ce point ma tière à aucun doute. Quelle que soit la longueur qu'ai teignent les Ténias, leur laigeu) n'excède pas un pouce, et le plui grand nombre reste bien nu-dossou| de cette dimension. Ils sont, dans tous les cas , liès-ainincis en avant oii se trouve une partie distincte un peu renflée qui est la tete. Contrac- tile dans tous ses points , la tête , pendant la vie de l'Animal, se mon- tre sous une foule d'aspects , mais après la moi l elle afïccte en général une forme particulière qui paraît as- sez constante pour chaque espèce j elle a quelquefois la forme d'une ta- blette carrée plus ou moins épaisse, d'un coin tronqué ou arrondi; elle est oblongue , cordiforme, obcordée , hémisphérique , pyramidale , ellipti- que , etc. , elc. On trouve constam- ment à la tête des Ténias quatre os- cules ou suçoirs, orifices externes de conduits nourriciers qui parcourent la longueur de l'Animal ; ils sont le plus souvent circulaires , raiement elliptiques ou à contours anguleux , munis d'un rebord ou anneau plus opaque que le reste, et qui paraît être de nature musculaire dans les grandes espèces. La situation la plus ordinaire des oscules est la suivante : deux correspondent à l'une des faces du Ver, et les deux autres à la face opposée, plus rarement deux cor- respondent aux face: et deux aux bords : ils sont quelquefois dirigés tout-à-fait en avant; la tête alors prend une figure cariée dont les os- cules occupent les angles ; leur gran- deur varie par rapport à celle de la tete; ils sont plus ou moins voisins les uns des autres, plus ou moins rapprochés de l'extrémité antérieure. Pendant la vie, oti peut voir sur les grandes espèces que l'intérieur des ^■iculcs a la forme d'un entonnoir dont le sommet se continue avec des vaisseaux dont nous parlerons plus lias ; après la mort , il est rare que le leuxsoil apparent, on n'aperçoit que ' anneau béant extérieur qui en est 1 orifice. Beaucoup de Ténias n'ont ù têie d'autre organe que les oscules 'ont nou.s venons de parler; beaucoup •ussi sont munis d'une trompe ré- laclile nue ou armée de crocliels ; t trompe est située en avant et sur- nonle la tête ; elle peut rentrer dans TEiN 105 l'intérieur dé celle-ci en se retour- nant comme un doigt de gant. On aperçoit dans le point de la tête qu'elle doit occuper, un petit enfon- cement ou une légère saillie suivant qu'elle est plus ou moins rétractée : lorsque la tête est demi-transparente, on distingue fort bien au travers de ses parois la trompe retirée dans son intérieur. En la supposant saillante au-dehors autant qu'elle est suscep- tible de l'être , elle présente alors , suivant les espèces, un certain nom- bre de variétés de formes qui aident souvent à les caractériser ; il est des Ténias dont la trompe est plus lon- gue que la tête , aussi longue , ou plus courte; elle peut être conique, cy- lindrique , en massue , terminée par un renflement, etc. Beaucoup d'es- pèces ont un double rang circulaire de crochets au sommet de leur trom- pe ; il n'y en a quelquefois qu'un seul rang : ces crochets paraissent de na- ture cornée; leur pointe est dirigée en arrière, et leur grosseur, varia- ble suivant les espèces, paraît assez constante pour tous les individus d'une môme espèce. On nomme col l'intervalle situé entre la tête et les premières articulations; cette partie qui manque souvent, et qui est en général plus étroite que la tête . n'of- fre d'ailleurs rien de remarquable que sa longueur plus ou moins con- sidérable , et qu'on emploie souvent comme caiactère spécifique; il n'est pas rare que la transparence du col permette de distinguer les quatre vaisseaux naissans des suçoirs et qui se rendent dans le corps. Toute la portion articulée des Ténias porte le nom de corps et constitue à elle seule presque toute leur masse. Ses articu- lations antérieures sont souvent peu distinctes et ressemblent à des rides; à mesure qu'elles se rapprochent de l'extrémité postérieure, leurs dimen- sions augmentent et leurs formes se prononcent. Eu considérant la série d'articulations composant le corps d'un Ténia , ou voit qu'elles alTectenl difl'érentes figures, leur aspect change insensiblement et comme par grada- io4 • TEN tion ; il n'y a que peu de Ténias dont toutes les arliculaiions aient la même forme et qui ne diflèrenl que par le volume. Leur afiliéience entre elles est plus ou moins forte suivant les espèces , les dernières se détachent toujours avec beaucoup de facilité. Il est difficile de se procurer des Té- nias pourvus de lo>Ues leurs articu- lations ; il est même presque impos- sible d'être assuré qu'il n'en manque point quelques-unes. Quelle que soit la forme des articulations, on peut y distinguer q^iatre bords et deux faces. Le bord antérieur, uni avec l'articu- lât ion qui précède , est toujours plus mince que le postérieur et presque constamment plus étroit ; le bord pos- térieur, qui s'unit avec l'articulation suivante, est en général épais, souvent renflé , et recouvre une étendue plus ou moins considérable des deuxftjces de l'articulation qui suit, au point qu'il y a des Ténias que cette disposi- tion fait paraître comme imbiiqués; ce bord est droit ou un peu échan- cré. Les bords latéraux , rarement droits et parallèles , sont souvent un peu inclinés l'un sur l'autre , con- vexes, ondulés ou diversement échan- crés ; presque toujours ces bords , ou l'un des deux seulement , présentent une petite ouverture ordinairement bilabiée, à lèvres un peu saillantes , que nous nommerons pore génital, et dont nous parlerons ci-après. Les bords latéraux , en se réunissant avec le bord postérieur, forment un angle plus ou moins saillant, arrondi ou aigu , dont la série fait paraître les deux côtés des Ténias comme dente- lés ; dans quelques espèces , cet an- gle se prolonge considérablement en forme de petite lanière, quelque- fois d'un côté seulement : il ne faut pas confondre ce prolongement avec ce que nous nommerons lemnisque. Les deux faces des articulations sont, dans la plupart des cas , planes et unies , quelquefois légèrement ridées longitudiualement ou transversale- ment ; elles sont parfois un peu con- vexes dans leur milieu aux dernières articulations; cela dépend de la pré- TEN sence des ovaires remplis d'œufs en maturité. Une ou deux espèces ont leur pore génital placé sur les faces près du bord antérieur. Quand les articulations sont translucides, oa peut souvent distinguer la structure des ovaires. Les formes des articula- tions sont assez variables ; on peut les rapporter aux suivantes : plus lar- ges que longues ( c'est la ligure la plus ordinaire), presque carrées, plus longues que larges, cunéiformes (ré- trécies en avant ), infundibuliformes (semblables dux précédentes ) le bord postérieur échancré , cyathiformes (la figure précédente , mais beaucoup plus courte), cordiformes , ellipti- ques, moniliformes , etc. Quoique la figure des articulations soit sou- vent employée comme caractère spé- cifique , il ne faut pas y attacher trop d'importance, car souvent telle ou telle forme dépend , dans la même espèce, du degré plus ou moins considérable de contraction oii elles- se trouvaient lors de la mort de l'A- nimal , et plus encore de la mauière dont on les place pour les étudier: en tiraillant légèrement le corps des Ténias , nous avons vu changer du tout au tout la figure des articula- tions tiraillées. La dernière articula- tion a souvent une forme toute diffé- rente des autres. Les divers organes dont se com- pose un Ténia sont recouverts d'une pellicule très-mince, transparente, intimement adhérente partout au tissu sous-jacent , et qu'on ne peut parvenir à enlever par lambeaux que sur les articulations d'un certain vo- lume. On dit que l'on trouve en des- sous quelques fibres musculaire longitudinales qui ne sont pas inter- rompues sur le point de jonction des arliciilations; nous n'avons pu voir rien de semblable. La tête , le col et le corps des Ténias par/iissent formes d'une matière ayant un aspect géla- tineux , opaque ou demi-transpa- rente , au milieu de laquelle on aperçoit quelquefois des granulations plus opaques que le reste, et qu'il ne faut pas confondre avec les œufs; TEN TEN io5 nous ignorons si celte substance est premières articulations , dans une douce de la propriété contractile , série plus ou moins longue , en sont mais il est certain que (ouïes les par- ilépourvus, mais ils existent dans les : lies des Ténias sont douées de cette dernières, et d'autant plus dévelop- propriélé;si ceile-ci dépend de l'ac- pés que ces articulations sont plus lion de fibres musculaires , il fau- voisines de l'extrémité postérieure; . drait que ce système musculaire fût ils sont situés dans la partie moyenne ' très-compliqué dans les Ténias , et à et leur figure varie suivant les espè- ; peine peut-on y distinguer quelques ces. Ils paraissent tantôt comme une • fibres. Examinés vivans et encore au tache opaque ou translucide , tantôt . milieu des mucosités intestinales , on comme un petit nodule ovale ou ar- voit ces Animaux exécuter des mou- rondi, ayant une cavité intérieure, ^vemens ondulatoires, et une partie où ils sont ramifiés en grappe, en .de leurs articulations se resserrer, arbrisseau , etc. ; tandis qu'une autre partie s'allonge ; Nous avons déjà indiqué l'exis- 1 1 nous avons vu de petits Ténias , mis tence d'un pore génital qui se trouve [idans l'eau tiède, nager à la manière presque constamment sur les bords des Sangsues , en faisant des ondula- latéraux , et beaucoup plus rarement liions assez rapides. sur la ligne moyenne des arlicula- Le système digestif des Ténias lions. De ce pore naît un petit canal .consiste en quatre petits vaisseaux qui se bifurque bientôt ; l'une de ces :qui naissent des suçoirs et qui se pro- branches va directement à l'ovaire ; longent dans le col ; ils ne tardent l'autre, plus petite, se dirige le ipoint à se réunir et à n'en former bord antérieur de l'articulation, oii :que deux qui parcourent toute la elle paraît se terminer dans une pe- longueur de l'Animal ; ils marchent tile ampoule. La situation des pores parallèlement et sont situés près des génitaux latéraux varie suivant les bords latéraux. Au niveau du bord espèces ; quelques-unes ont deux po- postérieur de chaque articulation , ils res à chaque articulation, opposés ccommuniquent entre eux au moyen sur chaque bord ; d'autres en ont cd'une branche transversale. Nous d'un côté seulement ; chez d'autres , cn'avons point eu l'occasion de nous les pores génitaux sont alternes , ^procurer de Ténias assez gros et assez c'est-à-dire une articulation ayant "frais pour pouvoir les injecter (i), son pore génilal sur le bord gauche, rmais nous doutons que le système de celle qui suit a le sien sur le bord ^vaisseaux nourriciers soit aussi sim- droit , et ainsi de suite; enfin il y a pie qu'on le dit; ce que nous avons des Ténias où Ton trouve une suite ►observé en injectant le Distome h^pa- d'articulations qui ont leur pore gé- ilique , que l'on peut comparer aux nilal du même côté, et la série sui- Ténias sous le rapport de l'organe vante sur le côté opposé , sans qu'il digestif, nous porte à croire qu'il y ait d'ordre régulier pour le noni- Mtisle d'autres ramifications. brc d'articulations de chaque série: Il est difficile de savoir si les Té- on désigne cette disposition par l'ex- liîias sont androgynes ou hermaphro- pression de pores vaguement alternes. ilites; tous les individus parvenus à On trouve quelquefois des Ténias par nn certain degré de développement le pore génital desquels sort un petit »nt toujours présenté des ovaires ; les appendice en général cylindrique, — que Rudolphi nomme lemnisque : Cl).On ne peut injecter les Ténias que par les Cette partie est regardée COmme l'or- Kules de la léle, cl fort peu en ont d'assez vo- gane génital mâle; rarement toutes Bimineux pour se préier à cette préparàiion. les articulations sont munies de lem- rrJ'.;rirj:.'.xr.i;TJSu:„"„i;t «i^i""; " piusf,ccuom„..„t wer sans doute à cause de la présence de val- quelques-uncs seulement en SOnt pourvues ; on trouve également U io6 TEN inèinc espèce avec ou sans lemnls- ques. Quelques autours ont considéré le pore, que nous nommons génital , comme un suçoir ou bouche destinée à fibsorber les sucs nutritifs néces- saires à chaque articulation. La très- grande longueur des Ténias , l'exces- sive petitesse des conduits par les- quels les sucs nutritifs doivent passer avant de parvenir aux articulations , surtout aux dernières qui sont en même temps les plus volumineuses, foutes ces considérations ne laissent pas que de donner une sorte de pro- babilité à cetle opinion , et l'on peut ajouter encore que les pores géni- taux peuvent s'appliquer, à la ma- nièi e de ventouses , et avec une cer- taine force aux parois intestinales. Cependant le rapport direct des ca- naux naissant de ces pores, avec les ovaires, et le défaut d'anastomoses avec ceux qui , naissant de la tête , parcourent toute la longueur de l'A- nimal, nous font penser, avec Rudoi- plii , que l'on doit les regarder com- me appartenant seulement aux orga- nes reproducteurs. On a trouvé des Ténias repliés sur eux-mêmes , et a3'ant, dans celle situation, quelques- uns do leurs pores génitaux accolés et comme anastomosés; nous avons trouvé dans l'intestin d'une Bécasse deux Ténias ( Tœiiia filiim) entortil- lés, et ayant, dans plusieurs points, leurs pores génitaux accolés de cotle manière et unis assez fortement. Est- ce ainsi qu'ils se fécondent eux-mê- mçs ou réciproquement ? ou n'est-ce qu'une circonstance fortuite ? On peut disserter là-dessns , mais non donner, ce nous semble, une solu- tion délinilive. Tous les Ténias sont ovipares; leurs œufs, en général très-petits et, en nombre incalculable, ont ordi- nairement plusieurs enveloppes; la plupart sont arrondis ou ovalaires: q\ielques espèces ont leurs œufs fort allongés et ti ès-aigus aux deux bouts. Les articulations chargées d'oeufs en maturité se détachent très-facilement SUT tout dans les dernières ; en ou- vrant des Animaux contenant des Ténias, on trouve souvent en niêm» temps que ces Vers, quelques arti- culations détachées , souvent aussi elles sortent avec les excrémens. On avait pris ces articulalions détachées pour des Vers particuliers que l'on nommait Cucurbitaiiis. Il est proba- ble que c'est le mode le plus ordi-f naire par lequel les Ténias répandent leurs œufs ; la vie ne tarde pas à s'é- leinilre dans ces articulations , elles se détruisent peu à peu, et les œufs qu'elles contiennent sont mis en li- beité. On a également observé sur quelques espèces , que les ovaires se détachent et tombent en totalité avec la peau qui les recouvre, laissant j percées dans leur centre, les articu-| lations dont ils faisaient partie encorel unies eulre elles : c'est encore là sans! doute un moyen de partuiition desl Ténias. Enfin il est prcsumable aussfl que les œufs peuvent sortir par le pe-l lit canal qui s'étend des ovaires aul pore génital. Ce mode de parluritioJ n'a été observé qu'une seule fois pail Goëze. I Les Ténias , comme tous les ctresl vivans , sont sujets à des monstruo-B sites : une des plus communes esfl celle qu'on a érigée en espèce sous la nom de Ténia marteau. Dans celta monstruosité, un assez grand nom-1 bre des articulations antérieures sona très-iapprochées d'un côté et très-fl écartées de l'autre , à peu près com-l me un éventail étendu ; les autrefl articulations sont dans l'état normal I la partie ditlorme de l'Animal es|| posée transversalement sur celle quil a conservé la forme ordinaire , de' sorte que celte anomalie de fonnû simule assez bien un marteau em manche , arrondi par un bout ci pointu par l'autre. Le Muséum cl< Vienne possède un Ténia dont 1ï tête présente six oscules au lieu d< quatre; il a été trouvé dans les in-i teslins d'un Chai. Le même Muséimtji possède un morceau de Tœnia fo/ii/riii, (de riJonune) dont l'un des borde est simple et l'autre double, ou plu tôt il semble que ce soit deux Tcnr.i soudés par un côté. Nous avons troiu^ : TEjN vé dans l'intestin d'un Cygne un as- sez grand nombre de Ténias dont la plupart avaient les premières articu- .ations très-élargies dans un inter- valle de quelques lignes de longueur, elles semblaient séparées longilucli- aalement par une pellicule mince .oon articulée. Les espèces de Ténias sont très- nombreuses , et se trouvent pour la plupart dans les intestins des Ani- ;maux vertébrés; ils sont rares néan- itmoins dans les Poissons , oli ils sem- S blent être remplacés par les Bothrio- n.:éphales. L'élude des espèces dans bce genre, comme dans tou.s les genres 'îtrès-naturels , est fort difficile et laisse >ouvent de l'inceslitude. Rudolpbi ■irtage les Ténias en trois sections ; I a première comprend les espèces dé- , pourvues de trompe ; la deuxième [ ;clles qui en sont pourvues , mais ou .-■lie n'est! point armée de crochets ; la ; loisième les espèces à trompe armée. I"^*^ section — Tœiiia expansa , den- v ici/Iala, pectinata, lanceolala , pli- [ca/rt , fesiiva, ant/iocephala , oinpha- wdes , dirninuta, perlata, cruciata , 'Ongiceps , crenala , nasutn , tripunc- ita^ citcumerina, opiintiuides , Litle- jcfl/rt, dendriùca, difformis, angustata, licoUis , longicollis , ocellata , toru- jsa, dispar , tuberculata. lî^ section. — Tœnia osculata , oliœruphura , variabilis , lœvigata , ■mphitrica , mu/abi/is , cjal/ii/armis , iampanulala , infundibulijormis , vil- osa , seligera , vaginal a , polymor- \ha , sphœrocepliala, bacillaris , py- ^rnidata , sphenocephala ^ plalyce- \>hala , aiigulala , lœvis , œqiiabilis , ^■'nu/'roi/ris , i/iversa, capillaris , ca- 'itellala , unilaleralis , fasciata, fi- ^'tm ^ rnicroccp/iala , li/iea^ elliplica, ^•icemosa , globifcia, îiymphœa, gra- ■'lis, pusU/a, hrevicollis , crasbipora, htUia , candelabraria , parallei'ipi- ^da , farciminalis , styiifera , pa- ^tdo.xa, iiiterrupta, oLigoloma , fla- VJllùrn , inalleus. 11 III» section. — Tœnia fuliurn , rfiar- \.nata, inlermedia, serra/a, crassi- •p» , lalicollis , c/assicollis , corn- ^ icla , quadrala , aiirila , rnac.ro- TEN 107 rhyncha , octolobata , straminea , acu- ta ^Jîliformis , rnu/tislriata , iiijiala , sinuosa , (rilineala , undulata , ser- pentulus , j-iorosa , craierifurmis , me- gacanlha , longirostris , crassu/a , ca- pitata , scul'jcina. (e.d..l.) TEr>JNANTITE. min. Variété de Cuivre gris arsenifère, dont Phillips a fait une espèce qu'il a dédiée à Tennant. Sa forme oriiinaire est le dodécaèdre rliomboïdal ; elle est d'un noir bleuâtre métallique ; sa pous- sière est d'un gris rougeâtre; sa pe- santeur spécifique est de 4,57. -A-u chalumeau , elle briile sur le char- bon avec une flamme bleuâtre , et en répandant une forte odeur d'ail. Elle est composée, d'après l'analyse de Phillips, de Cuivre, 45,52 ; Soufre, 28,74; Arsenic, ii,84; Fer, 9,26; Quartz , h. La Tennautite a été trou- vée en Cornouallles dans les filons de Cuivre qui traversent le Granité et le Schiste argileux ; elle y est ac- compagnée de Cuivre pyrileux , de Cuivre sulfuré et de Cuivre gris an- timonifère. (g. del.) TENNU. MAM. r. Saladang et Tapir. TENORIA. BOT. PHAN. Genre éta- bli par Sprengel dans la famille des Oinbellifères. Il renfermait plusieurs espèces de Buplevrum , tels que les B, f/uticosum , plantagineuni , spino— sum ^ ainsi que le Crithmuni lalifo- liuni. Les botanistes ne l'ont pas adopté. Dans son Systema Vegelabilium , Sprengel cite comme synonyme de Trixis /ru/escens ou Perdicii/m radiale le Tenuria calyculata de Beriero. Ce genre Tenoria ou Tenorea a été pu- blié par A. Colla, botaniste de Turin, auteur d'un ouvrage ayant pour ti- tre : Hortus Ripulensis , etoii se trou- vent les caractères de ce nouveau genre qui ne semble pas mériter d'ê- tre séparé du Trixis. (o..N.) TENREC. MAM. Pour Tanrec. ce mot. (is. G. ST.-H.) TENTACULAIRE. Tentacularia io8 TEN INTEST. Genre établi par Bosc ( Bull. phiJ., 1797, n° 2, p. 9, fig. I ; et adopté par quelques naturalistes ; réuni aux Télrarhynques par Rudol- plii , sous le nom de Telnirhyncus macrobothrius. V. Tétrariiynque. TENTACULITES. MOLL^('Schio- theim ). V. Molosse. TENTHLAGO. rept. oph. L'un des noms de pays du Crotale du- ï issus. (is. G. ST.-H.) TENTHRÈDE. Tenthredo. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Porte-Scies, tribu des Tentbrcdines , qui, dans les premières méthodes, comprit d'abord celte tribu, mais qui, dans l'état actuel de la science , ne renferme plus que les espèces offrant les caractères suivans : antennes fi- liformes ou légèrement plus grosses vers le bout, de neuf articles, sim- ples dans les deux sexes ; deux cel- lules radiales et quatre cellules cu- bitales dont la dernière fermée par le bord postérieur de l'aile. Jurine , ayant cru devoir appliquer la dé- nomination générique de Tenthrède aux espèces dont les antennes sont terminées en forme de bouton , et qui sont généralement les plus gran- des de la tribu, celles que Geoffroy et Olivier en avaient déjà séparées, l'un sous le nom de Crahro et l'autre sous celui de Cimbex , appelle Al- lante , Allantus , le genre dont il s'agit ici. Le docteur Leacli en a ré- duit l'étendue. Les espèces dont le corps est allongé ou de longueur moyenne , dont les antennes pré- sentent les mêmes proportions, ont neuf articles , avec le quatrième plus long que le troisième, forment un genre propre auquel il conserve la dénomination précédente d'y///a«///s; telles sont les espèces de Tenibrèdes appelées par Khig semi-cincla , noiha, zonata, etc.; celles qui ne diffèi-ent de celles-ci , qu'en ce que ces deux articles sont d'égale longueur, com- posent le genre Tenthredo. Il y rap- porte les espèces que le même auteur TEN nomme rapœ , dimidiata, nassala, etc. ; d'autres Tenthrèdes de nous, ou d'autres Allantes de Jurine, dont le corps est court et épais , avec les an- tennes de neuf ou dix articles, plus épaisses dans leur milieu , terminées en pointe, et oLi le troisième article est plus long que le quaii ième, for- ment dans la méthode du naturaliste anglais deux autres genres , Athalia et Selandrla : ici les antennes ont neuf articles et là dix. Lepelletier adopte le premier , mais en donnant un article de plus aux antennes ; il nous a cependant paru que la sé- p;tration même du neuvième et du dixième élait faiblement exprimée ou à peine rudimen taire. Les Ten- thrèdes , spiiiarum , ivsœ , annulaUt de Klug, rentrent dans cette coupe générique ; celles qu'il nomme T. seiva , cinereipes et ot^nla , appar- tiennent à la seconde , celle de Selan- dria. Lepelletier et Serville ne com- prennent plus maintenant ( EncycL mélhod. ) dans le genre Tenthrède proprement dit que les Allantes de Jurine dont les antennes sont com- posées de neuf articles , assez lon- gues , et ne vont point en grossissant. Les Allantes , oii elles sont composées du même nombre de pièces , mais qui vont en grossissant, et sout plus cour tes, forment le genre Corj' /m , dan lequel ils établissent plusieurs divi sions et subdivisions d'après les pro portions de ces organes, celles d l'abdomen et la considération de 1 seconde et de la troisième cellule eu bitale. Il nous est impossible d'entre dans d'Autres détails. Devant e\po ser en ouire à l'article Tenthréoinb les particularités les plus inléressan tes de l'histoire de ces Insectes , nou nous abstiendrons d'en parler ici , c nous nous bornerons à la citation d espèces suivantes. Te N Tii R È D E G u É p i( , Ten thredo trî- cincta , Fabr. ; la Mouche à scie s quatre bandes jaunes , GeolT. , n° 11 pl. 16, fig. 5. Longue de six lignes noire , avec le labre, le bord poslë rieur du prothorax , du premier se ment de l'abdomen et celui d TEN ulres , à partir du quatrième, jau- es. Anleunes plus grosses vers le out , noires , avec le premier article iiuve. Pâtes de celle couleur , avec du oir sur les cuisses. Une leinle brune la côte des ailes supérieures. ïrès- l Oinmune aux environs de Paris. TeNTURÈDE de la. SCROPHUIiAIRE , ^renlhredo Scrophii tariœ , L. ; Panz. , Jaun. Jnsecî. Germ. , lo, le mâle. AiOxigue de cinq lignes, noire, avec ;.e3 antennes fauves et un peu plus rosses vers leur extrémité. Anneaux ee l'abdomen, à l'exception du se- oond et du troisième , ayant le bord ooslérieur jaune. Jambes et tarses lauves. Sur la Scropbulaire. Tenthrebe alerte, Tenthredo vi- IddiSfh.; Panz., ibid. 64, 2. An- tennes sétacées. Corps vert, avec des laches sur le thorax , et une bande le )DUg du milieu du dessus de l'abdo- laen , noires. Sur le Bouleau. Dans quelques autres espèces le Dorps est proportionnellement plus oourt et plus épais. Fabricius en a mit des Hylolomes , etLeach des Sé- lundries. Telle est la Tenthrède co- mnneuse, Tenthredo oua/a, L. ; Uy- hUoma ouata, Fabr. Elle est longue 'environ quatre lignes, noire, avec majeure partie du dessus du thorax ))uge, et une tache blanchâtre près îhs cuisses. La côte des ailes supé- eeures est noire en majeure partie. I » larve , qui vil sur l'Aune , est d'un rirt céladon , mais toute couverte liUn duvet cotonneux blanc, com- losé de petites touffes plates de petits ils élevés eu forme de brosses , et «rtant de plusieurs cavités allon- ges. Cette matière s'enlève aisément disparaît dans les individus qui iU fait leur dernière mue. Ces rves entrent en terre pour passer I l'élat de nymphe; la coque qui r renferme est double; l'intérieure l très-mince, trcs-flexible , avec un rcle blanchâtre dans son milieu; ^ixlérieure est assez dure et assez ^astique, d'une soie d'un brun obs- t r ei recouverte de grains de terre. Dans cette division se range encore Tenthrède du Cerisier, Ten- TEN 109 tliredo Cerasi, L. ; Mouche à scie de la larve Limace , Degéer. Elle est pe- tite, d'un noir luisant, avec les ailes noirâtres; les jambes et même une partie des tarses pâles. Sa fausse-che- nille a vingt pales; elle est noire ou d'un vert foncé, et enduite d'une matière visqueuse , d'une odeur dé- sagréable, et qui lui sert à se tenir fixée sur les feuilles du Cerisier, du Poirier, de l'Aubépine, etc., dont elle se nourrit, et à tempérer l'ar- deur des rayons du soleil. Elle res- semble à une petite Limace. La Tenthrède des galles ou la Mouche à scie des galles ligueuses du Pin de Degéer, que nous avions mentionnée à l'article Tenthrède de la seconde édition du nouveau Dic- tionnaire d'Histoire naturelle, appar- tient au genre INémate. (lat.) TENTHRÉDINES. Tenthredinetœ, Tenthredinidea , Leach., iNS. Hymé- noptères composant la première tribu de la famille des Porte-Scies , section, des Térébrans , ainsi nommée du genre Tenthredo de Linné qu'elle em- brasse. Un abdomen parfailement sessile , cylindracé , formé de neuf anneaux et muni dans les femelles, à son extrémité iriférieui'e, d'une ta- rière logée dans une coulisse, consti- tuée par deux lames aplaties, cultri- formes , cornées , dentelées en ma- nière de scie, et représentant l'ai- guillon proprement dit des Hymé- noptères pourvus de cette arme offen- sive; une tête cari'ée, offrant deux mandibules fortes , plus ou moins dentées , une languette trifide et comme digilée, des palpes maxillaires composées de six articles , et les la- biaux de quatre; la présence de deux petits corps arrondis , en forme de grains et ordinairement colorés, si- tues derrière l'écusson ; des ailes lui- santes, paraissant comme chiffonnées, et dont les sujjérieures out toujours une cellule radiale au moins , et deux ou trois cellules cubitales complètes , outre celle qui les suit et qui est fer- mée par le bord postérieur, enfin un vol lourd, signalent ces lusecles. Cou- iio TLIN siiiérës dans leur premier dtat ou ce- lui de larves , ils se distinguent aussi des autres Hyménoptères en ce que, un polit noml)re exccplé, ils sont les seids qui vivent en plein air , et qui , par leurs ("ormes , leurs couleurs et le nombre de leurs prîtes, ressemblent à des chenilles ; mais ces larves diffè- rent spécialement do celles que l'on désigne ainsi par le nombre même de ces pales, qui est, dans la plupart, de dix-huit à vingt-deux, dont les six premièies , ainsi que celles des chenilles proprement dites , toujours écaillcuses et les autres membraneu- ses. Nous avons dit dans la plupart, parce que quelques-unes sont dé- pourvues de celles-ci ; leur tête offre aussi deux yeux ti ès-distincls , ca- ractère qui les distingue encore des larves des Lépidoptères. D'après ces dissemblances et quelques autres , on est convenu de désigner les larves desTenlhi é liues parla dénomination de fausses-chenilles. Deg('cr et Du- trochet ont publié quelques observa- tions iuîëiessanles sur leur analomie intérieure. De même que les chenilles pioprement dites , elles ont des vais- seaux propres à sécréter et à renfer- mer la soie qu'elles emploient à la construction de leur coque lors- qu'elles veulent passer à l'état de n;ynipiie, et dont les fils sortent par une libère placée aussi au bout de la lèvi e inféi ieure , mais qui , suivant la remarque de Degéer, est plus compli- quée que celle des chenilles. Les an- tennes de rinsecle parfait varient beaucoup quant à leur coui position et à leur forme; tantôt elles se ter- minent en manière de bouton ou de massue qui se divise même quelque- fois en deux branches; tantôt elles sont fdiformc.s ou sélacces ; là elles soûl simples dans les deux sexes ; ici, celles des mâles forment un beau pa- nache , ou sont au moins dentées en scie. Quoique le nombre des articles varie, il est généralement de neuf. La tôle est un peu plus large que longue ou transversc , arrondie aux côtés postérieurs , avec les deux yeux ccariés , ovales et entiers. Le labre est ordinairement découvert, membra- neux et arrondi par devant. Les mâ- choires et la lèvre sont courts, hi languelteest droite, divisée en troil lanières, doublées, et dont la mi* loyenne plus étroite. Ses palpes souf' plus courts que les maxillaires, ave< le dernier article ovalairc. Les extr^ mités latérales du prolhorax se rejet* tent et s'élargissent en arrière , présentent l'apparence de deux épail lelles ; souvent colorées en jaune. Li dessus du mcsothorax offre deux \U gnes imprimées qui convergent pol térieurement pour former un aui^le et l'on distingue fréquemment dan; leur entre-deiix une autre ligne, m;^! droite. L'écusson est en carré trans versai. Le segment portant les secon- des ailes a de chaque côté un eiifoU cément, ce qui lui donne la fi^ur d'une sorte de double Y renverséj Les deux petits corps en forme di grains apialis , dont nous avons pari* plus haut, sont situés au-dessus di ce segment de chaque côté de 1 é^ cussou. La coulisse, cnlre laqucll«l est placée la tarière de la feu?elle|;l consiste en deux lames concaves I c'est avec le jeu alternatif des deuil lames composant celle tarière c l'aclion des dentelures , que cet In sccle fait successivement dans h branches et autres parties des végé taux de petits trous dans chacun dc.<; quels il place un œuf et ensidie un- liqueur mousseuse qui empêche, ; ce que l'on présume , les ouverture de se fermer. A mesure que les œid grossissent, les plaies, faites par le entailles de la scie, deviennent pin convexes; quelquefois elles prennen la (orme d'une galle ligneuse on molle et pulpeuse, selon la natuiec' la consistance de la portion oflVnsc du végétal ; dans ce cas, ces excnti- sances servent à la (bis do, berceau i de nourriture à la larve; tantôt cil y subit toutes ses yiétamorphc tantôt elle quitte sa demeure ; qu'elle veut se changer en nymphe, el se laisse tomber à terre pour s'* cacher. C'est là aussi que hcaticou d'autres larves , qui ont vécu de foui il TEN 1 1 1 ^, achèvent leurs transtonnations. •gecr eu a observé dont la nym- le élîiit nue; mais presque toutes . . itit des coques ; celles nièiue de quel- ques-unes , les Hyloloines , par exem- ^)le , sont doubles; l'exléi ieure est aoinpoiée d'uns soie grossière et à r.randes mailles; l'intérieure est d'un lîissu serré el flexdile; d'autres faus- ces-chenilles fixent leurs coques aux parties des végélaux qui leur ont o'ourni leurs alimens. L'une des ex- rrémilcs de ces coques se détache en ananièrède calot te pour livrer passage i l'Insecte parfait. Plusieurs de ces aarves vivent en société, quelquefois iinême sous une lente soyeuse , à l'ins- aar de plusieurs chenilles, et ne sont vjas moins nuisibles qu'elles. Celle [ijui vit sur le Pin est souvent pour ;cet arbre un fléau des plus perni- ;;:ieux. Ou trouvera dans les Mémoires de )Degéer la description et l'hisloixe Il'un grand nombre de ces fausses- lijhenilles : leurs formes et Icars tégu- rnens varient beaucoup , selon les es- >oèccs; il eu est surtout une très-re- imarquable , et que nous devons d'au- aant plus mentionner qu'elle est très- : :oinmune dans nos jaidins, sur les • euilles du Poirier et du Cerisier; :; est celle qu'il nomme fausse-che-- 1 lille Limace. Elle est presque coni- liue, noire, gluante, et ressemble, l 'u premier aspect, à un jeune indi- vidu du Mollusque désigné ainsi. .Quelques espèces ont cela de projire, i'^ue le dessous de leui- corps est muni Il'un certain nombre de petits mame- lons réiractiles. Sous le rapport des 'jlitudes, il y en a de singulières ; un-i quelques-unes de ces larves se ' Ouleriten spirale, d'autres ont l'ex- f-rémité postérieure de leur corps i-levé en arc. Celles des Cimbex peu- vent seringuer par les côtés, et jus- [■^uà un pied de distance, des jets iJ'une liqueur verdâtrc. Il en est qui ^onscrvent encore long-teinps après -Ire mises en coque leur forme pri- fîiitive. L'historien des Insectes des envi- •rson extrémité, deux ou trois épines. : Les antennes sont toujours composées t d'un grand nombre d'articles. La tête f est forte , portée sur une sorte de cou , : avec les mandibules très-croisées. Les ! fausses chenilles n'ont point de pâtes ; membraneuses. Genres : Mégalodonte, Megalo- ' don/es ,!Soh. ; Ta/pa, Fnhr. , et Pam- . PfiiJLiE , PamphUiiis , iS'ob. , Ljda , IFabr. Les Tenthrédines de notre seconde î section , les Siréciformes, ont l'abdo- men généralement comprimé, avec ■;t tarière saillante par-delà , en ma- nière de queue. L'extrémité interne les deux jambes antérieures n'offre qu'une seule épine qui est courbe et terminée par deux dénis. Celles des fausses chenilles , dont on a suivi les mélamorphoics, vivent dans l'inté- rieur des végétaux ou dans le vieux bois. T. Antennes et palpes maxillaires ferminés en manière de fouet ou brusquement sélacés vers leur extré- mité. Genre: Xyèle, Xrela. TOME xvr. TFN ii5 II. Antennes soit terminées en ma^ nière de fuseau allongé, soit insen- siblement plus grêles vers le bout. Genres : Cephus , Cepkus , et Xi- PRYDJiiE , Xip/iydna. (lat.) TENTYRIE. Tenijria. ms. Genre de l'ordre des Coléoptères, famille des Mélasomes, tribu desPiméliaires, confondu par Fahricius avec celui' d'JÂis, et que nous signalerons ainsi : corps ovalaire , avec le corselet pres- que orbiculaire, soit plus étroit que l'abdomen, soit de sa largeur, mais arrondi aux angles postérieurs , et laissant un vide entre eux et la base des él) très. Têle point rétrécie posté- rieurement. Antennes grossissant in- sensiblement, de onze articles très- distincts, obconiques ou presque cy- lindriques et amincis vers la base pour la plupart, les avant-derniers presque en forme de toupie, et le dernier ou le onzième presque aussi long que le précédent, ovoïde. Labre ûecouvert et point reçu dans une échancrure du bord antérieur de la tête ; milieu de ce bord un peu avance' en pointe ou en manière de dent. Dernier article des palpes maxillaires un peu plus grand, presque oljconi- qnc. Menton recouvrant la base des mâchoires, presque carré, avec le bord supérieur arioncii et échancré dans son milieu. Abdomen en forme d'ovoïde renversé et tronqué à sa base. Jambes étroites et simples. Les Tentyries sont propres* aux contrées méridionales et sablonneu- ses de^ l'Europe méridionale, ainsi qu'à d'autres de l'Afrique cl de l'A- sie ; tels sont les yj^/s glahra , piwc- tala, abbreviata, orbiculata et lœvi- gâta de Fabricius. Il nous a p;iru que le genre Tagona de Fischer ( Enlom. de la Russie ) n'en diderail pas essen- tiellement. Nous rcnvenons , pour d'autres détails, au second volunîc de n 0 1 re Gênera Crust. et Insect. (lat. ) TËiNUiROSTRES. ois. Duméril emj)loie ce mot pour désigner, djins sa /.oologie analytique, plusici'irs fa- milles d'Oiseaux dont le bec est en ii4 TEP général long et mince , flexible, peu dur et même souvent mou. L'une de ces familles appartient à son second ordre, les Passereaux, et l'autre au cinquième, les Echassiers. (du..z.) TEPE . MAM. Hernandoz , dans son Histoire du Mexique, a décrit sous le nom de Tejje maxtLaton un Chat que Linné a cru être \e Felis tigrina, es- f)èce fort douteuse ou qui est plutôt e Chat margay. (less.) TEPESIA. BOT. PHAN. Gaertner fils { Carpologia , p. 72, tab. 192, fig. 6 ) a érigé sous ce nom , en un genre nouveau de la famille des Ru- biacées, unePlante dont on ne connaît que le fruit couronné par le calice. Le calice est supère , à quatre dents inégales 5 deux opposées plus gran- des , extérieures , dressées , courbées en dedans ; deux plus petites conni- venles , alternes avec les plus gran- des, toutes un peu obtuses, bossues à la base, marquées d'un sillon mé- dian , et persistantes. Le fruit est une baie infère , oblongue , quadrilocu- laire , renfermant plusieurs graines nichées dans une pulpe , pourvues d'un albumen charnu et d'une radi- cule vague. Ce fruit provient de la collection de l'Héritier. La Plante ( Tepesia diibia ) est probablement originaire du Chili. (g..n.) TEPHIS. BOT. PHAN. ( Adanson. ) P^. Atbaphace. TEPHRANTHUS. bot. phan. (Necker). Syn. de Meborea d'Aublet. J^. ce mot. (G..N.) TÉPHRINE. MIN. Nom créé par De Lamélherie, et adopté par Cordier pour désigner une espèce de Lave feldspathique provenant de la dé- composition des Roches leucoslini- ques. f^. Laves et Roches, (g. tel.) TÉPKRITE. Tephrilis. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Alhéricères , tribu des Muscides. De petites Mouches dont les ailes sont c;énéralcment tachetées , et qu'elles haussent et abaissent presque conti- ÏEP nuellcment dans le repos, et dont it corps est terminé dans les femelles par un tu^au écailleux, leur servant à déposer leurs œufs dans les semences des plantes, de divers fruits, et quel- quefois encore sous l'épiderme de la tige de divers végétaux , ce qui occ;i- sione souvent ensuite une excrois sance ou galle, avaient paru à Degi ( Mém. Insect. , 6 , p. 4i ) devoir fo mer dans le genre Mtisca une familh- propre. C'est avec ces mêmes Dipt< - res que nous avons composé le gem c Tephrilis que Fabricius a adopté, mais aux dépens duquel il en a établi un autre, celui de Dacus , ne diffé- rant du précédent que par l'allon- gement de la palette des antennes. Quelques espèces de son genre Sca~ /op/iaga doivent être rapportées au premier. Dans la méthode de Mei- gen, la dénomination générique de Tephrilis est supprimée. Quelques espèces forment le genre Ortalis , introduit par Fallen , et les autres celui de Trypeta. En comparant les caractères qu'il leur assigne , on voit que le premier ne s'éloigne du se- cond que par son hypostome ou sur- bouche, et que par l'abdomen dé- pourvu dans les femelles de stylet ou d'oviducle saillant; du moins n'at- tribue-t-il ce signalement qu'aux Trypètes. Cet ovlducte doit cepen- dant exister dans les Ortalides , puis- que plusieurs de ses espèces ( O. ce- ras i , syngenesiœ) placent aussi leurs œufs dans des baies ou des semences; mais il peut être mou et rétiré dans l'intérieur de l'abdomen. Quoi qu'il en soit , les Téphrites font partie d'une division des Muscides que nous avons nommée Carpomyzes , et s'éloi- gnent des Cépha/ies , des Sepsis et des Diopsis, à raison de leur corps et de leurs pâtes beaucoup moins allon- gées. L'abdomen des femelles , com- posé de cinq anneaux de même que celui des Ortalides , e^t terminé par un oviducte tubulaire, toujours sail- lant. La lêie vue en dessus est plutôt transverse que longitudinale , ce qui les distingue des 'Télanops. L'abdo- men des Platyslomcs, autre genre de TEP TEP 115 ia même division , ne présente en de- Lies ailes ont une bande brune en zig- hors que quatre segmens. Meigen zag. La femelle pique les tiges du mentionne soixanle-lrois espèces de Chardon hëmorrhoïdal pour y en- Tr^ pètes ou Téphriles, parmi les- foncer ses œufs; il y naît une galle quelles nous citerons le Téi'iirite de servant d'habitalioa et d'aliment à la ! LaBardaN£, Musca Jrclii, Deg. , larve. Dans l'ouvrage sur le Règne 1 Ins. , 6 , p. 42 , pl. 2 , fig. 6 , i4. Le Animal de Cuvicr, nous avons cité corps est d'un vert jaunâtre et parse- une observation de Caloire , payeur- : raé de poils roides et unis. L'extrémité général à Colmar, relative à une ^ de l'écusson oflre un point de cette autre espèce de ïéphrite qui, dans |v couleur; on en voit d'autres sur l'ab- l'Ile-de-France, nuit beaucoup à la i domen et disposés sur quatre lignes culture du Citron , en ce que les fe- ; longitudinales. Les ailes ont quatre nielles déposent leurs œufs dans les bandes transverses, d'un brun clair, fruits de cet arbre et les empêchent !lLa tarière forme un tuyau conique, de parvenir à une parfaite maturité. I tronqué au bout , servant de fourreau L'espèce de la même division qui iiàuu autre tuyau , mais mou, Irans- attaque plus communément les Oli- parent , cylindrique, et emboîtant ves, l'Osc^Vi/s 0/eœ de Fabriclus, offre lui-même un autre tube ayant plus tous les caractères des Téphrites; seu- lie roideur , terminé en pointe et qui lemenl la palette des antennes est doit être l'oviducle proprement dit. proportionnellement plus allongée, L'abdomen du mâle est arrondi à son ce qui rapproche cet Insecte des Da- exlrémité, et son dernier anneau est eus de ce célèbre entomologiste. Le deux fois plus grand que le précé- corps est rougeâtre , avec une grande dent. C'est dans les graines des fleurs partie du .dessus du thorax ex deux de la Bardane que cas Insectes que rangées de taches sur l'abdomen , l'on voit souvent rôder autour d'elles noirâtres. L'écusson et les pieds sont en grand nombre, et en balançant jaunâtres. Z^'. Coquebert, Illust. icon. continuellement leurs ailes, placent des Insec. , déc. 3, pl. 9.4, f. i6. Con- leurs œufs. Les larves rongent l'inlé- sultez, pour les autres espèces , Mei- l ieur de ces graines. Elles sont ovales, gen et l'article Tie/V/zi/e de TEncvcl. -garanties par un derme coriace, d'un méthod. (laï.) blanc jaunâtre luisant, rases, avec l;i partie antérieure du corps conique ; TÉPflRITE. min. Nom donné par la tête de figure variable et armée Pline à de.s Pierres dont la nature l'un instrument écailleux , en forme n'est pas bien connue, et dont le de crochet noir, rélractile , et au principal caractère était d'avoir une moyen duquel elles rongent la pulpe couleur d'un gris de cendre, séminale. L'extrémité opposée du . (g.del.) f;orpo est comme tronquée et aplatie TEPHROITE. MIN. Nom donné MX bout; on y aperçoit une grande par Brcilhaupt à un Minéral com- lache d'un jaune d'ocre sur laquelle pacte, à cassure imparfaitement con- icsont deux points bruns formés par clioïdc, ayant une couleur gris de des stigmates postérieurs. C'est dans cendre et un éclat tirant sur l'Ada- ces mêmes graines, et vers la fin manlin. Il est plus dur que la Chaux 'l'août, que ces larves se convertissent phosphatée et moins que le Feld- KTl nymphes. Leur dernière transibr- spath. Sa pesanteur spécifique est de oraalion n'a lieu que dans le mois de 4,io ; il fond au chalumeau en une iiuin de l'année suivante. La TÉ- scorie noire. On le trouve dans la 1PHU1TE DU CuAHuoN , Tepliiilis Car- mine de Sparta, aux Etals-Unis, avec L. , Réaum. , Insect. , 3 , pl. 45, la Fianckllnile et le Zinc oxidé 5g. 12, lo, est d'un noir luisant, rouge. Breithaupt lui trouve quel- wvec une ligne de chaque côté du que ressemblance extérieure avec horax , l'écusson et les pâtes jaunes. l'A-rgenl jnuriaté. (g.del.) 8* ii6 TEP TÉTHROSIE. Tephrosia. bot. THAN. Genre de la l'amille des Légu- mineuses, tribu des Lotdes , établi par Persoou aux dépens de plusieurs Galega exotiques , puis adopté par Kunth et De Candolle qui l'ont aug- menté d'un nombre considérable d'es- pèces décrites par les auteurs sous divers noms génériques, et principale- ment sous ceux de Galega et Rohinia. Voici ses caractères essentiels : calice dépourvu de bractées , à cinq dents presque égales ; corolle pnpilionacée , dont l'étendard est grand, arrondi, soyeux et pubescent au côté externe , réfléchi; les ailes adhérentes à la ca- l'ène obtuse; étamines tantôt mona- delphcs, tantôt dladelphes; le filet supérieur quelquefois à demi soudé ; style filiforme , terminé par un stig- mate; gousse ordinairement sessile , cçmprimée, plane, linéaire, poly- sperme, à valves planes et à graines comprimées. De Candolle a établi quatre sections dans ce genre qui a pour synonyme le Needhamia de Sco- poli ; et il leur a donné des noms qui avaient autrefois servi à désigner des genres distincts du Galega. La pre- mière est nommée Mundulea, et se compose de quelques espèces de rinde-Orientale qui étaient placées dans les Robinia par Roxburgh. La seconde section se rapporte au genre Brissonia de Necker; elle est formée d'un petit nombre d'espèces de l'A- mérique septentrionale. La troisième, sous le nom de Craccoides , renfernie quati^e espèces de l'Amérique méri- dionale et des Antilles. La quatrième, à laquelle De Candolle a conservé le nom de Reineria , imposé par Mœnch à une espèce qu'il considérait comme type d'un genre particulier, se com- pose d'un grand nombre d'espèces (environ quarante) qui habitent les diverses contrées chaudes du globe; ainsi on en trouve dans l'Inde-Orien- tale, l'Afrique et l'Amérique méri- dionale. A Ceylan , le Tephrosia ou Galega tinctoria sert préparer de l'Indigo , et on le connaît sous le nom vulgaire d'Anil, qui est aussi donné à Vliidigo/era tinctoria. Une espèce des environs de Popayan , dans 1 ■ niérique méridionale, est employ par les habilans en guise de Séné; aussi Kunth l'a-t-il nonmiée T. Senna. En outre des quatre sections que nous venons de mentionner , De Candolle a rejeté à la fin, comme trop peu connues , une vingtaine d'espèces pour la plupart décrites sous le nom do Galega. Les Téphrosies sont en général des Plantes frutescentes ou herbacées, munies de stipules libres et lancéolées, de feuilles imparipin- nées , et de fleurs blanches ou rouges disposées en grappes axillaires. Le genre Kiesera , récemment éta- bli par Pveinvv^ardt et Hornscliuch , paraît devoir rentrer dans le Tephro- sia. (G..N.) TEPION. KOT. PHAN. Adansott avait formé, sous ce nom un genre désigné autrefois par Vaillant sous le nom de Ceralopetaloides , et que Linné a réuni au genre F'erbesiiia. (G..N.) TEPDGUIPE. BOT. THAN. L'Ar- brisseau d'Amérique décrit sous ce nom par Lœfling appartient à la fa- mille des Légumineuses , mais n'a pu être rapporté avec certitude à au- cun genre connu. (g..n.), TERAMNDS. bot. than. Patrick Browne(jfif/\s/. Jam., ^90)3 établi sous ce nom un genre de la famille des Lé- gumiueuses , qui a été adopté par Svvartz, et ainsi caractérisé : calice à deux lèvres, la supérieu replus longue, bifide , l'inférieure partagée profon- dément en trois lobes aigus; corolle papilionacée , dont la carène est très- petite, cachée par le calice; étamines monadclphes, dont cinq stériles; stigmate en tête, sessile au sommet de l'ovaire; gousse linéaire , compri- mée et polysperme. Ce genre, qui a été placé par De Candolle dans la tribu des Phaséolées , ne se com- pose que de deux expèces auxquelles Swartz a donné les noms de Teram- nus uncinatus et T. volubilis. Linné avait placé la première parmi les Do- lichos. Ce sont des sous-Arbrisseaux indigènes des Antilles, à rameaux TER voliibiles , un peu anguleux, à feuilles tritbliolées, et à fleurs petites, rou- i;eâtres , formant des grappes axil- laircs plus longues que la feuille. (G..N.) TER AN A. BOT. CRTCi'T. ( Champi- jig/iû/is.) Acianson a établi sous ce nom an genre qui comprend ])lusieurs .Igaricus de Michell, et parliculière- i ment ceux figurés pl. 66, fig. 6 et 7, •. qui sont des Thelephora , et qui , d'a- près sa description , paraissent être les Thelephora cœrulea et ferruginea dePersoou. (ad. b.) TERAPON. POIS. r. Esclave et : PjERCIIE. TERCOL ET TERCOU. ois. Noms s souvent employés au lieu de Torcol. > T^. ce mot. (dr..z.) TÉLIÉBELLÀIRE. Terchellaria. PPOLYP. Genre de l'ordre des Millépo- irées, dans la division des Polypiers eenlièreraent pierreux , ayant pour ca- rractères : Polypier fossile, dendroïde , àà rameaux cylindriques, épars , con- I lournés en spirale de gauche à droite ûou de droite à gauche, indiflerem- ument ; pores saillans, presque tubu- 'leux, nombreux, situés en quin- cconce , plus ou moins inclinés suivant Heur position sur la sphère. Ce genre i.de Polypiers fossiles, établi par La- nmouroux, est un des mieux caracté- rrisés de ceux qui se trouvent aux eu- ' virons de Caen. On ne peut le con- l fond re avec les Spiropores ; ceux-ci i ont leurs pores seulement contournés t en spirale , et sur une seule rangée ; ( dans les Térébellaires , c'est la subs- l tance du Polypier qui semble tournée s sur sou axe , et chaque tour forme un l^bourrelet saillant inférieurement. On I oe peut mieux comparer celle struc- ' lure, pour l'apparence , qu'à la spire de certaines coquilles lurriculécs , notamment aux Turrilellcs imbri- • quécs et imbricataires ; seulement on ' conçoit que dans lePolypier l'accrois- sement s'est fait par la pointe ct.mcme par la surface. On peu! s'assurer de celte structure, non-seulement en examinant des échantillons oii cxis- TER 117 tcnt des rameaux qui commençaient à se former, mais encore en sciant ou en usant une branche sur sa longueur. Toute la surface des Térébellaires est couverte de petits pores faciles à dis- tinguer à l'œil nu, disposés régu- lièrement en quinconce et très-voi- sins les uns des autres. Ces pores, étudiés sur des ccbantillons bien con- servés , présentent une disposition fort singulière : en dessous du petit bourrelet formé parla saillie des tours de spire, les pores sont plus serrés que partout ailleurs; ils ne sont point saillans, et leur ouverture est béante; sur la convexité du bourrelet , les pores sont tubuleux, saillans et ou- verts j enfin, sur la porlion inclinée de la spire, jusqu'au bourrelet du tour de spiie qui succède, les pores bien évidcus sont bouchés par un opercule. Quelque bizarre que pourra paraître une pareille structure , ce n'est point une illusion , nous l'avons constatée sur un grand nombre d'é- chanlillons; les pores tubuleux du bourrelet sont souvent cassés , les au- tres presque toujours bien distincts. Les Térébellaires naissent d'un pe- tit empâtement; la tige, courte, plus grosse que les branches , et propor- tionnée pour la grosseur au nombre de celles - ci , se ramifie beaucoup dans l'une des espèces et peu dans l'autre ; c'est la seule différence es- sentielle , et il n'y aurait nul incon- vénient à les réunir. Lamouroux les sépare l'une sous le nom de Terebel- laria ramosissima , et l'autre sous ce- lui de T. antilope. (e. d..l.) TÉRÉBELLE. Terebella. annei,. Ce genre, établi originairement par Linné , a subi de nombreux change- mcns dont les principaux sont dus à Savigny. Ce savant , dont nous sui- vons ici la méthode, admet le genre Térébelle en le restreignant aux es- pèces qui ont pour caractères dislinc- tifs : bouche semi-inférieure ; tenta- cules très-longs , entièrement décou- verts; six , quatre ou deux branchies complètement libres , supérieures , arbusculiforuies, à subdivisioii.s nom- ii8 TER breuses: premier segriieiit dépourvu (h soies et s^ns disque operculaire. Ce genre appartient dans Ja classifi- cation de Savigny ( Ouvr. d'Egypte, in-P, Syst. des Annel. , p. 69 et 83 ) à l'ordre des Serpulées cl à la famille des Amphytritcs. Il se distingue des autres genres de cette famille par des caractères assez tranchés; ainsi il diffère des Serpules , des Sabelles et des Ilerraelles, parce qu'elles ont des lames ventrales d'une seule sorte , portant toutes des soies à crochets, et parce qu'elles sont pourvues de longs tentacules. Elles partagent ces carac- tères avec les Amphictènes; mais ce qui les en éloigne, c'est la position semi-inférieure de leur bouche , leurs tentacules découverts à la base , et l'absence des soies au premier seg- ment qui n'offre pas d'opercule. D'au- tres caractères différentiels le font encore reconnaître en étudiant avec plus de soin l'organisation extérieure des espèces de ce genre- Leur corps allongé, fuselé ou ventru, est garni par dessous d'une large bandelette charnue qui s'étend du second seg- ment au quatorzième oii elle se ter- mine en pointe; il est .ensuite pro- longé après le dix -huitième et le vingtième segment en une queue cy- lindrique , dirigée en arrière et com- posée d'anneaux très-nombreux ; les trois ou quatre derniers anneaux'for- ment un tube court , replié en des- sous et terminé par un anus plissé et circulaire. La bouche , presque exac- tement antérieure , présente deux lèvres transverses dont la supérieure large, avancée, voûtée, est surmon- tée de nombreux tentacules , et dont l'inférieure est étroite et plisséc en travers. Les tentacules qu'on voit in- sérés autour de la lèvre supérieure sont inégaux, la plupart sont longs , filiformes , striés circulairement , très-extensibles , marqués en dessous d'un sillon , frisés sur les bords et rendus visqueux et préhensiles par de fines aspérités. Les pieds ou ap- pendices des trois premiers segmens sont nuls ou anomaux ; ainsi, dans le premier segment, ils consistent en TER deux filets inférieurs, demi - circu- laires , conligus à leur base, écartés à leur sommet et tournés en devat)t , ceux du second sont absolument nuls, et les appendices du troisième con- sistent en deux feuillets inférieurs , écartés dès leur base, semblables d'ailleurs aux précédens. Les pieds du quatrième segment et de ceux qui suivent sont conformés à l'ordinaire et de trois sortes : 1 ° les premiers pieds ont une rame dorsale pourvue de soies subulées , mais pas de rame ven- trale ni soies à crochets; 2" les se- conds pieds et les suivans, jusques et compris les dix-septièmes et même les dix-neuvièmes , sont à rame dor- sale pourvue d'un faisceau de soies subulées et à ïame ventrale en forme de mamelon transverse, aririée d'un double rang de soies à crochets ; 5° les dix -huitième et vingtième pieds , et les suivans , compris la der- nière paire, manquent de rame dor- sale , mais en ont une centrale garnie comme les précédens d'un double rang de soies à crochets. Les pieds des trois derniei s segmens sont pres- que imperceptibles; toutes les soies subulées sont tournées en dehors et terminées simplement en pointe. Quant aux soies à crochets , elles sont courtes et minces , étranglées vers leur sommet qui est relevé, arrondi en dessus et découpé par dessous en quatre dents. Les branchies, au nom- bre de six , de quatre ou de deux , sont complètement supérieures et in- sérées sur les second , troisième et quatrième segmens, près de la base cles appendices quand ceux-ci exis- tent : elles consistent en autant d'ar- buscules délicats plus ou moins touf- fus. Les Térébelles construisent des fourreaux ouverts antérieurement , presque fermés en arrière , membra- neux et peu solides; elles les entou- rent de fragmens de coquilles ou de grains de sable, et se tiennent dans leur intérieur. Savigny a partage le genre Térébelle en trois tribus. f Lèvre supérieure non dilatée en deux lobes. Appendices des premici TER et troisième segmens formant ensem- ble quatre lobes latéraux dirigés en avaut. Branchies au nombre de trois paires , ramifiées dès leur base , in- sérées aux second, troisième et qua- trième segmens. r* Tribu. — TEREBELLiE SIMPLICES. La TÉRÉEELLE COQUILLIÈRE, Tere- bella conchilega de Linné et de Cu- vier, qui est la même que la Nereis conchilega de Pallas. Des côtes de l'Océan. La TÉRÉBELLE MÉDUSE , Terebella Medusa, Sav. , Aun. d'Egypte , pl. i, fig. 3. Des côtes de la mer Rouge. La TÉRÉBELLE ciRREUSE , Tcre- lella cirrata , Sav. , ou la Nereis cir- rosa de Linné , et V Amphitriîe cirrata de MuUcr et d'Olhon Fabricius, ou encore le Ver -Méduse, Dicquem. , Journ. de Phys. , 1 777, mars , p. 2i5, tab. i , fig. 10 , 11 . ff Lèvre supérieure dilatée à sa base en deux IoIdcs latéraux , tentacu- lifères. Appendices du premier et du troisième segment nuls. Branchies au nombre de deux paires , ramifiées dès leur base, insérées aux second et troisième segmens. Il" Tribu. — Terebella phyzeli^. La TÉRÉBELLE CHEVELUE, Tere- hella cincinnata d'Olhou Fabricius ( Faun. Groenl. , n** 270 ). Des mers du Nord. fff Lèvre supérieure Appen- dices des premier et troisième seg- mens nuls. Une seule paire de bran- chics ramifiée à l'extrémité , insérée , à ce qu'il paraît , au troisième seg- ment. IIPT ribu. — Terebella Jdalije. La TÉRÉBELLE VENTRUE , Terebella ventricosa , Bosc ( Hist. des Vers , T. i, pl. 6 , fig. 4, 5 )..Des mers de l'Amé- ' rique septentrionale. Savigny cite encore dans chaque seiction plusieurs e.«pèces qu'il rap- ( porte à son genre Tércbelle , mais il 1 n'accepte pas toutes celles qui ont ' été classées dans ce genre par les zoo- 1 légistes; ainsi la Terebella aphroHitois TER 119 de Gmelin est une Léodice. Les Té- rébelles bicornis et stellata, Abild. et Gmel. , sont des Serpules ; les T. ca- runculata , complanata et rostrata , Gmel., sont des Pleiones ; sa Tere- bella chrysocephala est une Hermelle; sa Terebella Jiava est une Chloé. (aud.) TEREBELLUM. moll. Klein ( Meth. ostrac. ) a depuis long-temps établi ce genre qui est absolument le même que celui que les auteurs mo- dernes ont reproduit sous le nom de Tarrière. ce mot. (d..h.) TEREBENTHINA. bot. phan. ( Rumph, Jmb. , 6 , tab. 67, fig. 2. ) Même chose qu'AmlDulie. ce mot. TEREBENTHINES, bot. phan. On appelle ainsi des substances ré- sineuses liquides , d'une consistance oléagineuse , d'une odeur forte et pé- nétrante , d'une saveur acre et chau- de , d'une couleur plus ou moins jaune. Les Térébenthines s'obtien- nent en pratiquant des incisions à l'écorce d'Arbres qui appartiennent spécialement aux familles des Coni- fères, Térébinthacées et Légumi- neuses. On les a souvent confondues avec les Baumes naturels , mais elles en diffèrent par l'absence de l'Acide benzoïque , qui forme le caractère spécial de ceux-ci. Elles ne sont com- posées que d'une résine dissoute dans une huile volatile. Nous allons in- diquer ici les principales Térében- thines usitées dans les arts : TÉRÉBENTHINE DE Chto. C'est la plus estimée de toutes; on la l'etire du Pistacia Terebinthus , L. , famille des Tciébinthacées. F". Pistachier. TÉRÉBENTHINE DE CoPAiiu, Vul- gairement Baume de Copahu , qui se relire du Copaifera qfficirialis , L., famille des Légumineuses. J^. Go- PAÏFKRE. TÉRÉBENTHINE DU CANADA OU Baume du Canad\ , faux Baume de Gilead, fourni par VAbies balsamea de la f;imille des Conifères. F. Sapin. TÉRÉBENTHINE DE VeNISE Ou PI' MÉLÈZE , fournie par le Larix euro- >30 TEK TER pœa, l'itmille des Couifères. J^. Mi.- TÉRIJBJÎNTHINE DE StRASJÎOUUG OU DU Sapin , qui découle de VÀbies taxi/ulia, famille des Conifères, f^. SAPiN. ÏÉRliBENTHINE DE BORDEAUX OU DU Pin , produite par le Pinus mari- /i/«a, famille des Conifères. V. Pin, etc. , etc. (a. r..) TÉRÉBINÏHACÉES. Terebimha- ceœ. BOT. PHAN. Famille naturelle de Végétaux dicot^'lédons polypétales , sur laquelle le professeur Kunlh a publié un excellent Mémoire dans le T. 11 des Annales des Sciences natu- relles , p. 333. Nous allons indiquer d'abord les caractères généraux pro- pres à toute la famille, après quoi nous ferons connaître les divisions ou tribus qu'on y a établies , et dont plusieurs ont été considérées comme des familles dislincles, entre autres par R. Biown et Kunth. Les Téré- binthacées sont des Arbres ou des Arbrisseaux en général exotiques , souvent laiteux ou résineux. Leurs feuilles sont alternes , simples ou plus souvent composées, dépourvues de stipules , ce qui peut servir à les dis- tinguer des Ijégumineuses qui ont le même port. Elles ont des fleurs her- maphrodites ou unisexuées, de peu d'apparence, généralement disposées en grappes plus ou moins rameuses; chacune d'elles présente un calice de trois à cinq sépales , quelquefois réu- nis ensemble à leur base. La corolle qui manque quelquefois se compose en général d'autant de pétales sim- ples qu'il y a de lobes au calice. Les étamines sont en nombre égal, rare-^ ment double ou quadruple deS' péta- les; dans le premier cas elles alter- nent avec ceux-ci. Ces étamines sont tantôt immédiatement insérées sous l'ovaire, tantôt sur un disque adhé- rent avec la base du calice. Le pistil se compose de trois à cinq carpelles tantôt distincts , tantôt soudés par leur ba.se, tantôt enfin entièrement réunis en un seul, et souvent envi- ronnés d'un disque périgyne et annu- laire; quelquefois plusieurs de ces carpelles avortent, et il n'en reste qu'un seul au centre de la ilcur ; cha- cun d'eux est à une seule loge , con- tenant tantôt un ovule porté au som- met d'un podosperme filiforme qui naît du fond de la loge, tantôt un ovule renversé , tantôt enfin deux ovules renversés ou collatéraux. Les fruits sont secs ou dru[iacés, à une ou plusieurs loges suivant qu'ils pro- viennent d'un seul ou de plusieurs carpelles ; ils ne contiennent en gé- néral qu'une seule graine : elle ren- ferme un embryon épispermique , droit ou plus ou moins recourbé. Nous avons dit au commencement de cet article que plusieurs auteurs avaient proposé de partager la famille des ïérébiuthacées en un certain nombre de tribus ou de familles dis- tinctps ; ainsi Robert Brown avait divisé les genres de Térébinthacées en trois familles qu'il nommait Jna~ cardées , Amy ridées et Connaracées. Kunth, dans son Mémoire sur les Térébinthacées , eu forme sept fa- milles distinctes qu'il décrit sous les noms de : i° Térébinthacées vraies; -2° Juglandées ; 3° Burséra- cées; 4" Amyridées; 5" Ptéléacées ; 6° Connaracées ; 7? Spondiacées ; mais , à l'exception de la famille des Juglandées déjà établie par nous de- puis long-temps , et qui est bien dis- tincte par ses fleurs mâles disposées en chatons et son ovaire infère, les autres familles ne nous paraissent être que de simples tribus d'un même ordre naturel, analogues à celles qui ont été établies dans d'autres graniies familles voisines, et en paiticulier dans les Rosacées et les Légumineu- ses. D'un autre côté nous ferons re- marquer que le professeur Adrien de Jussieu , dans son beau travail sur les Rulacées, a joint à cette famille les genres qui forment le groupe des Ptéléacées de Kunth qui déjà avait parfaitement senti les rapports de cette famille avec celle des Rulacé( s. De ces diverses remarques , il résulte que la grande famille des Térébin-f thacées peut se diviser en cinq tribus ÏEII naturelles dont voici les caractères cl l indiculion des genres qui leur ap-- partiennent. 1°. xInaCAUDIÉES ou TÉRÉBINTIIA- CÉES vraies : Fleurs en général unisexuées ; éta- j mines distinctes; disque périgyne ; ( ovaire simple , uniovulé. Fruit mo- I nosperme , sec ou légèrement char- l nu. Jnacardium, J.; Cassuvium , ^ Rumpli ,• Rhinocarpus , Kunlh-; Cam- I bessecfea , Kunlh; M an gif ma , L. ; . Buchanania , Roxb.; Pislacia , L. ; . Astroniuni y Jacq. ; Comociadia , L. ; IPicramnia , Sw. ; li/ius , L. ; Mauria, Kunth; Duuaua, Id.; Sc/iinus , h. ; Sorindeia, Du Pet.-Th. 2°. BuRSÉRAcÉEs, Kunlh. Fleurs en général hermaphrodites ; ( ëtamines distinctes ; disque périgyne ; ' ovaire à deux ou cinq loges contenant ' chacune deux ovules collatéraux at- tachés à l'angle interne : Elaphrium, , Jacq.; Boswellia, Roxb. ; Balsamo- dendrum, Kunth ; Icica , Aubl. ; P/o- tium , Burm. ; Biirsera , Jacq. ; Mari- , gnia , Comm. ; Colophonia , Comm. ; t Canarium , L. ; Hedwigia , Sw. 5''. Amyridées, Kunth. Cette tribu , qui ne comprend que ! le geni e Amyris de Linné , se distin- ; gue par l'absence du disque, par un ( ovaire à une seule loge contenant I deux ovules pendans. Le fruit est i drupacé et monosperme. 4°. CoNNARAcÉES. R. Brown. Fleurs en général hermaphrodites ; ' ëtamines mouadelphes par la base de 1 leurs filets; pas de disque; ovaires au nombre de cinq, rarement réduit . à un seul , contenant chacun deux ' ovules collatéraux et ascendans; cap- sules une à cinq, monospermes, sou- vent déhiscentes par une l'ente lon- t gitudinale : Cneslis, Juss. ; Rourea , Aubl. ; Connarus , L. S*'. Spondiacées, Kunlh. Fleurs souvent unisexuées ; étami- I nés libres; disque annulaire ; ovaire TER ii\ sessile , à cinq loges contenant cha- cune un ovule pendant de leur angle interne. Drupe contenant un noyau à deux ou cinq loges : Spondias, L. ; Poupartia , Comm. La famille des ïércbinthacées a de très-grands rapports avec plusieurs .lutres familles, et entre autres avec les Légumineuses, les Rosacées, les Rhamnées et les Rutacées. Elle dif- fère des deux premières par l'absence des stipules, des Rhamnées par leur ovaire constamment libre et leurs élamines alternes et non opposées aux pétales , et des Rutacées par leur em- bryon dépourvu d'endosperme. . . (A. R.) TEREBINTHE. bot. phan. Espèce du genre Pistachier. K. ce mot. (a. r.) TEREBRA. moll. V. Vis. TÉRÉBRANS. Terehrantia. iNs. Latreille a établi sous ce nom une grande section de l'ordre des Hymé- noptères comprenant tous ceux de ces Insectes dont les femelles sont pour- vues d'une tarière. Cette section est partagée en deux familles , les Porte- Scies et les Pupivores. V. ces mots. (aud.) TÉRÉBRATULE. Terebratula. CONCH. Si nous n'étions restreints dans les articles de ce Dictionnaire à une fort grande concision , nous au- rions cherché à présenter avec quel- ques détails l'histoire du genre ïéré- bratule. Il est sans contredit un des plus intéressans , et pouvant devenir par la suite d'une grande utilité à la géologie, lorsque les nombreuses es- pèces qui le composent seront déler-» minées avec tout le soin convenable, ce genre mérite à tous égards de fixer l'attention des naturalistes. Linné confondait le.s Térébralules dans son genre si indigeste des Ano- n)ies , dans lequel se trouvaient le.s Hyales. On dut à Bruguière , dans l'Encyclopédie , la formation du genre qui nous occupe; en n'est pas seulement dans les planches de cet ouvraçe qu'il fut indiqué comme on le croit ordinairement ; mais il fut iJj TER caiactérisë dans les tablenux qui commencent le volume des Vers que l'on doit à Biuguière. Les ïé- rehialules soul trop évidemment (litFerentes des Anomies pour que, dès le commencement, le genre qui les circonscrit ne fût pas adopte. La seule question, qui dès-lors restait à décider , était celle des rapports à don- ner au génie. La classification de Bruguière , calquée sur celle de Lin- né , ne pouvait présenter rien de bien satisfaisant; il n'en a pas été tout-à- f'ait de même de celle de Lamarck dans laquelle on ne trouve plus cette division peu naturelle des Multival- ves ; aussi les Cranies , les Orbiculcs , les Galcéoles et les Lingules fuient rapprochées des Térébratules dans la série des genres dans laquelle on n'a- vait point encore forme de familles ; dès que plus tard, dans la Philoso- phie zoologique , elles furent propo- sées , il y en eut une sous le nom de Brac.hiopodes qui rassembla les gen- res Lingule , Térébratule et Orbicule. Ces rapports , établis sur la connais- sance des Animaux des deux genres principaux, Térébratule et Lingule, ont été consei vés dans toutes les mé- thodes ; il en est quelques-unes, celle de Cuvier et de ses imitateurs, oi\ les Brachiopodes ont constitué un ordre et non plus une famille comme chez Lamarck; mais cette question ne peut être traitée ici. F". Brachio- podes et Mollusques. Le genre Crio- pus de Poli n'est en effet qu'une Té- rébratule; mais le savant naturaliste italien n'ayant point approfondi l'a- natomie de ce Mollusque , et n'en ayant d'ailleurs décrit qu'une seule espèce, ceci est insuffisant pour en déduire les principes qui doivent gui- der dans la délimitation des es- pèces. Les Térébratules se trouvent en immense quantité dans les couches de la terre; on les observe dans des ter- rains très-anciens. Elles sont les pre- miers Mollusques dont on retrouve les traces ; et , depuis celte époque si reculée;, on voit des Térébratules dans toutes les formations marines se TER succéder d'iilge en âge, jusque main- tenant que dans certaines mers on en trouve une très -grande quantité. Dans un si grand nombre dobji ' qui constituent pour nous une 1 mille naturelle, on a observé des fuî- mes, des accidens particuliers dans un certain nombre d'espèces , d'oii ont pris naissance plusieurs genres; la plupart d'entre eux, formés d'iipr'is des caractères de peu d'importance ou variables, ne peuvent supporter un examen approfondi; nous cite- rons pour exemple le genre Spiii- fer qui, caractérisé surtout d'après les ."^pirales qu'il renferme, con- tient, d'après ce caractère seul em- ployé d'une manière exclusive, des Térébratules et des Productus. Si , d'un autre côté, nous étudions les genres Magas, Strygocéphale , Penia- mère et Productus, nous ne leur trouvons pas véritablement de carac- tères suffisans ; peut-être devrions- nous y joindre encore le genre Stro- phomène de Raflnesque qui, d'après lui, aurait une valve adhérente, ce que nous avons peine à croire dans une Coquille de celte forme et de cette structure. Le genre Magas de Sowerby ne dif- fère que par les osselets de l'mtérieur qui se simplifient et tendent à dispa- raître ; le Strigocéphale de Défiance a, au contraire, ces osselets très-ré- guliers et fort développés , un grand appendice médian de la valve supé- rieure se bifurque à son extrémité , et cette bifurcation est reçue sur une lame saillante et médiane de la valve inférieure. Le Penlamère, Sow. , est divisé dans la valve inférieure par une grande cloison médiane , et dans la supérieure par deux cloisons laté- rales , de sorte que , lorsque l'on vient à casser cette Coquille pétrifiée , la sé- paration se faisant dans l'endroit des cloisons , on la partage facilement en cinq morceaux, deux pour la valve inférieure tt trois pour la supérieure. Les Productus , Sow. , se distinguent plus nettement des Térébratules en ce qu'ils n'ont aucune ouverture soit au crochet de la valve inférieur! . TER TER 193 soil au-dessous de lui , de sorte que i on peut les regarder comme des Co- quilles libres, ce qui les sépare des Térebralules proprement dites qui îoutes sont adhérentes par un pédi- cule ligamenteux. Dans les classifialions les plus nou- velles, on a cherché à établir des groupes d'espèces , et pour cela Blain- ville , dans sa Malacologie , et Rang , dans son Manuel de Conchyliologie, se sont servis des genres élablis que nous venons de ciler pour en faire autant de groupes. On a dû observer que ces genres reposaient sur la for- me de l'appareil apophysaire de l'in- térieur et ses diverses modifications. Blainville, dans son article Térébra- tule du Dictionnaire des Sciences na- turelles, a proposé des divisions re- posant sur ces mêmes caractères, et il n'a pu les établir que pour les es- pèces vivantes , de sorte que l'im- mense quantité des espèces fossiles ne peut être admise dans ces groupes que par une analogie qui souvent feut tromper. Après avoir observé appareil apophysaire d'un assez grand nombre d'espèces vivantes de Térébratules , nous l'avons vu varier pour chaque espèce , mais d'une grande constance dans les indivi- dus de même espèce, ce qui nous donne la conviction que c'est un moyen infaillible de 'distinguer les espèces ; mais nous croyons aussi que ce moyen est mauvais pour établir 1 des divisions dans l'universalité du I genre , puisque , pour les espèces fos- l siles , il sera toujours impossible d'en ! faire l'application. Il faut en conve- 1 nir , jamais une méthode ne peut être i faite pour une petite portion d'un j genre; il faut, pour être bonne et «admissible, qu'elle l'embrasse tout \ entier , et ce n'est pas ce que l'on 1 trouve dans celle que Blainville a f faite pour le genre Térébratule dans I l'article que nous venons de men- t tionner. Après une étude long temps conti- •■ nuée, après avoir recueilli une très- ï grande quantité d'espèces du genre 9 qui nous occupe dans l'intention d'en faire la monographie, nous nous ha- sarderons à présenter les divisions que nous nous proposions d'établir : deux grandes sections se présentent sur un caractère que nous croyons d'une assez grande valeur pour qu'il serve à l'établissement de deux gen- res voisins ou de deux sous-genres , les Térébratules qui toutes sont per- cées , et les Productus qui ne le sont pas. Les vrais Productus, peu nom- breux en espèces , ne sont susceptibles d'aiîcune division ; il n'en est pas de même des Térébratules , elles se par- tagent en deux grandes sections, celles qui sont percées au sommet de la valve inférieure et celles qui ont une feute triangulaire au dessous du crochet de la valve inférieure , cro- chet qui est toujours entier. Deux divisions seprésentent encore dansles espèces à crochet perforé au sommet: 1° pour celles qui ont une petite pièce triangulaire qui complète le trou du crochet et descend jusqu'au bord cardinal ; 2" pour celles qui ont le crochet percé , mais toujours dé- pourvu de celle pièce. La seconde grande division , celle des espèces à ouverture triangulaire, pourrait être également divisée en deux d'après la forme du bord cardinal , tantôt droit , tantôt arqué; enfin , toutes ces divi- sions pourraient encore en subir d'au- tres Sur des caractères extérieurs , tels que les stries , les côtes , les plis , elc. , pour rendre plus facile la dé- termination des espèces. L'immense quantité d'espèces de Térébratules fossiles répandues dans les divers ter- rains du globe , la constance de quel- ques-unes à certains étages de ces terrains , les peuvent rendie d'une grande utilité pour leur élude et leur détermination certaine, comme cela a pu avoir lieu pour quelques espè- ces de Gryphées ; mais, pour faire celte heureuse application de cette partie de la zoologie à la géologie , il manque une bonne monographie de ce genre , monographie qui , pour la bien faire, présentera une foule de diflicultés que l'on surmontera avec d'autant plus de peine que les os- 1 j4 ter pèces, étant très-nombreuses, pas- sent insensiblement de l'une à l'au- tre , et que l'on n'a point encore trouvé de principes à l'aide desquels on pourrait les circonscrire. Limite comme' nous le sommes dans cet article , nous nous contente- rons d'indiquer, pour servir d'exem- ple, une espèce dans chacune des sections que nous avons proposées. t Espèces dont la grande valve est percée. 1°. Ouverture du crochet arrondie. A. Due ou deux pièces triangu- laires au crochet de la grande valve. TÉRÉBRA.TULE BOSSUE , Terehvatula dorsata, Lamk. , Anim. sans vert. T. VI , p. 246 , n° 8 ; Anornia dorsala , L. , Gmel. , p. 3348 ; Ghemnitz , Gonch. T. vm, tab. 78, fig. 710, 711; Encycl., pl. 5242, fig. j , a, b, c, d. Coquille assez commune dans les collections. L'ouverture du cro- chet est fort grande, et complétée supérieurement par deux petites piè- ces triangulaires qui souvent sont disjointes dans la partie médiane de la coquille. On la trouve au détroit de Magellan , d'après Ijamarck. B. Ouverture du crochet sans piè- ces triangulaires. TÉBÉBRATUi-E VITREE , Terebva- lulavitrea, Lamk., Anim. sans vert. T. VI, p. 245 , n. 1 ; Anornia vitrea L. , Gmel. , n° 58 ; Knorr, Vergn. , 4, tab. 3o , fig. 4; Born. , Mus., p. 116, vign. ; Ghemnitz, Gonch. T. VIII , tab. 78 , fig. 707, 708 , 709 ; Encycl. , pl. 269 , fig. 1 , a , b , c , d. Espèce grande, globuleuse, toute lisse , dont le crochet relevé est percé d'un petit trou, dont le bord est très- épais. Dans cette même section doi- vent se placer les Terehratula caput serpentis , truncata , etc., qui ont l'ouverture du crochet sans pièces triangulaires, mais qui l'ont percée si près du bord cardinal que quel- quefois la valve supérieure sert à la borner. 2°. Ouverture triangulaire du bord TER cardinal au sommet de la grande valve. TÉRÉBRATULE A GOUTTIÈRE , Tere- bratuLa canalifera , Lamk. , lac. cit. , n. 4o; Encyclop. , pl. 244, fig. 4, a , b. Goquille pétrifiée , trigone , trilobée, dont la valve inférieure a un talon large et ;iplali, divisé en deux parties égales par une fente triangulaire dont le sommet com- mence à la pointe du crochet , et la base se dirige vers la charnière oii elle se termine. ff Espèces dont la grande valve n'est jamais percée. Genre Produclus en partie de Sowerby. TÉRÉBRATULE DE Martini, Tere- bratula. Martini, INob. ; Productus Martini, Sovy. , Min. Gonch., pl. 017, fig. 2,3,4; Anornites Produc- tus, Mart. , Pet., Derb. , tab. 32, fig. X , 2, 3. Goquille pétrifiée, cou- verte de stries longitudinales et rayonnantes du sommet à la base; la charnière est droite, linéaire, el le crochet de la valve inférieure n'est jamais percé; la valve supérieure est concave en dessus , ce qui n'est pas habituel dans les Térébratules* On pourrait facilement diviser cette section en deux autres d'après la manière dont se comporte le bord cai\linal qui tantôt est droit et tantôt courbé comme dans la presque to- talité des Térébratules de la premièn division. (d..h.) TÉRÉDINE. Teredina. Moix Genre curieux établi par Lamarck el placé par lui dans la famille des Tu- bicolés. La Goquille qui lui a servi de type est le Fistulana personala qui peut, comme Lamarck lui-même l'a fort bien senti, servir de passage en- tre les Tarets et les Pholades. On ne peut contester eu effet les rapports 1 qui lient ces deux genres; on trouve 1 un tube libre, en m(ass\ie termiaét par deux valves adhérentes au pour- i tour «le l'ouverture du tube, et ollc \ sont parfaitement closes , lorsqii» celles des Tarets sont trèj-bâillanlc? mais , à cet égard , nous présenieron i TER ^ loul à riieiuc quelques observations que nous a suggérées l'étal de ces Co- tinilles. Les rapports entre lesTarets il les Pholades avaicnl élé établis pour les Térédines d'après les carac- tères extérieurs seulement, tels que le tiîbe et la forme de ]a coquille; 1 nous avons pu y ajouter d'autres ca- I ractèresplus essentiels, tels que l'cxis- fiîtence, dans Icsïéi édines, d'une |>ièce T postérieure semblable à l écusson des l'iiolades et à l'intérieur des valves, ( de véritables palettes courbées , pai- I tant des crochets et terminées en ma- ■ melons absolument identiques à celles les Tarets et des Pholades. On doit laire attention que l'existence de l'é- cusson dans ce genre donne la preuve qu'il se rapproche plus des Pholades que des Tarets dans lesquels celte pièce ne s'est point encore rencon- trée; elle amène aussi à celte convie- lion que la coquille , à tous les âges , iloit être extérieure en dehors du lube, ce qui n'a pas lieu cbcz les Ta- icls oii le lube se ferme au terme de I accroissement .de l'Animal. Nous ivons un groupe de Térédines toutes n foncées dans un morceau de bois iossile, ce qui indique qu'elles ont . me manière de vivre analogue aux Ifarets et à quelques Pholades. Lorsque l'on examine une Téré- Idine, ou doit être frappé de l'immo- ibilité de ses valves, et nous sommes nkonné qu'on ait admis le fait sans liiscussion , lorsque , de toute évi- IJence , il est contraire et à la manière Ide vivre de l'Animal et à la structure iie sa coquille. Si l'on faisait à un [«zoologiste la question suivante : Une coquille bivalve dont la charnière est semblable à celle d'une Phola de, pour- ryue comme elle d'une pièce calcaire ^oostérieure , couvrant les crochets, .>i'ant des palettes à l'intérieur et vi- fam flans le bois, est-elle faite pour 'îlre immobile? Nous pensons qu'il |. la'hésilera pas à dire qu'elle est faite ^ oour Se mouvoir. L'analogie a tant :ie force pour valider cette conclu- lon , qu'on peut la prendre comme .trouvée par l'observation directe , Ut cependant il en est autrement pour TE a i 2 n les Térédines; elles sont construilt-s pour se mouvoir, et cependant elles sont immobiles. L'Animal n'a pu tarauder le bois sans qu'elles fussent libres et mobiles comme dans les Ta- rets. L'observation nous fait voir constamment le contraire. Il y a ici , on ne peut le nier , une évidente contradiclion dans la nature des faits ; on ne peut admettre cepen- dant une telle contradiclion dans les fins de la nature qui , dans l'organi- sation des êtres, ne fait rien de su- perflu. Si elle crée un êlrc pour per- cer le bois, elle lui en donne les moyens, qu'ils soiciil chimiques ou mécaniques. On sait que dans les Tarets ce moyen est mécanique; la coquille est coupante; elle reçoit des muscles piiissans; elle est en un mot disposée pour couper le bois fibre à fibre. On doit donc penser que dans laTélrédine, la coquille ayant la struc- ture fort analogue, que, destinée à creuser le bois, elle a dvi jouir de loule la mobilité convenable pour le faire. Nous sommes donc ramenés à conclure qu'elle a été mobile durant la vie de l'Animal , et peut-être ne nous sera-t-il pas impossible de don- ner l'esplicalion de ce fait, de résou- dre cette espèce d'énigme. Toutes les Térédines se sont trou- vées à l'étal fossile seulement; leur tube et leur coquille sont épais, so- lides , et sont partout d'une égale épaisseur en dedans. On les trouve remplies d'un sable grossier dont on peut les débarrasser, et outre cela souvent des concrétions calcaires ad- hérentes le plus ordinairement dans l'intérieur des valves. Si l'on vient à casser un de ces tubes, on s'aperce- vra que non-seulement sa stiuclure actuelle esl absolument différente des tubes analogues même à celix si solides des Cloisonnaires , mais en- core que les concrétions se lient aux valves par continuité de substance, de sorte que l'on serait porté à croire qu'elles existaient pendant la vie de l'Animal, et qu'elles sont le résultat d'une maladie; on no tarde pas à se convaincre que ce n'esl pas là leur i jf. TE II véritable origine, puisqu'elles enve- loppent de couches concentriques des grains de sable ; on voit ces couches s'étendre assez régulièrement sur toute la surface intérieure du tube et de la coquille sans discontinuité entre ces deux parties; on les voit dans quelques circonstances s'épaissir, dans une autre devenir onduleuses et pres- que stalacliforines. Lorsque ces corps n'ont pas été retirés du lieu d'habi- tation , on les trouve couverts d'une couche mince testacée qui se détache quelquefois assez facilement, et qui représente pour nous le tube lui- même dans lequel se serait faite une incrustation calcaire qui , s'emparant de toutes les parois du tube et de la coquille, l'aurait épaissi, obstrué, pour ainsi dire , en la couvraùl de ses coucbes concentriques. Comme le moulage s'est fait dans une cavité creusée dans le bois , au fond de la- quelle était la coquille, il en résulte que, si cette coquille était bâillante, l'espace vide a dû se trouver comblé , et alors la couche calcaire s'est mou- lée sur le bois , et on y i etrouve en effet l'empreinte de couches fibreuses. Ceci ne peut se remarquer dans tous les individus, parce qu'il en est de cette coquille comme de quelques es- pèces de Pholades qui sont bâillantes à certain âge ou à certaine époque de leur vie , et qui se complètent eiasuite. Les impressions ligneuses peuvent s'apercevoir sur les individus encore incomplets; elles ne peuvent exister sur les autres ; aussi ces derniers sont toujours plus réguliers dans cette partie que les autres. Parsuite des observations que nous venons de présenter, il nous semble bien facile maintenant d'expliquer l'immobilité actuelle des valves des Térédines sur la partie antérieure du tube , et de détruire cette apparente contradiction dont on peut mainte- nant se rendre compte. On peut donc conclure que , pendant la vie de l'A- nimal , les valves étaient détachées du tube, qu'elles étaient libres de leur mouvement , et que la fixité qu'elles ont actuellement provient d'une cause TER accidentelle, indépendante de la na- ture du corps organisé qui fait le su- jet de cet article. Déjà, dans noire ouvrage sur les Fossiles des environs de Paris , nous avons rectifié en quelques points im- portans la caractéristique de ce genre; nous pensons qu'on peut aujour- d'hui, d'après ce qui précède , l'ex- primer de la manière suivante : co- quille bivalve, équivalve , bâillante de chaque côté,a3ant une charnière comme celle des Pholades, et garnie postérieurement d'une seule pièce accessoire en écusson ; des palettes à l'intérieur des valves , partant des crochets. Cette Coquille , pholadilbr- me , libre, à l'extrémité d'un tube ordinairement droit, en massue , ou- vert aux deux extrémilés dont la pos- térieure ovale , est partagée par deux arêtes longitudinales comme dans les Fistulanes. Malgré la grande analo- gie qui existe entre ce genre et les Pholades , on ne peut cependant le confondre avec elles; l'existence du tube et la forme de la coquille, qui est globuleuse , arrondie , séparent suffisamment ces deux genres, ainsi que le tube constamment ouvert, droit j en massue , tandis que l'écus- son postérieur le dislingue fort bien des Tarets. Nous ne mentionnerons qu'une seule espèce, celle que l'on at- tribue aux environs de Paris. TÉRÉDiNE MASQUÉE , Teredina per- sonata, Lamk. ; Fislulana personata y Lamk. , Ann. duMus. T. vu , p. 439, n" 4 , et T. xii , pl. 45 , fig. 6,7; a , b ; Teredina persuiiata , ibid. , Anim. sans vert. T. v, p. 458 , n" 1 , ibid.; Nob. , Descript. des Coa. foss. de, Paris , T. I, p. 18 , pl. 1 , ng. aS, 26 , 28; Teredo anlenanle , Sow. , Min. Conch. T. I, tab. 102, fig. 3, an eadem? fig. 1 , 2, 3 et 4 de la même planche. La longueur de celte Co- quille , son tube compris , est de deux pouces environ; son plj.is grand dia- mètre est de huit à neuf lignes dans les plus grands. (d..h.} TEREDO. MOLL. Syn. de Tard. f^. ce mot. (A.UD.) TER » TEREDO. ANNEL. Berglus (Act. >lockh. , 1765, [). 2q8; tab. 9, fig. -5 ) a confondu avec les Tards , sous nom de Teredo Chrysodon , une es- oe d'Annelide qui doit être l'appor- e à l'Amphiclére du Gap de Savi- -!)3. f^. A>LPU1CTÈRE. (AUD.) TÉRÉDYLES. ins. Famille de >idrc des Coléoptères, fondée par )Liméril. f^. Psrck-Bois. (aud.) TEREGAM. uot. phan. Syn. ma- (bare AqUcus ampelos. V. Figuier. TERETIFORMES. ins. Famille établie par Duméril dans le premier MTolurae des Leçons d'Anatomie com- loarée de Cuvier, et désignée ensuite cous le nom de Cylindroïdes. V. ce ■not. " (aud.) TERFEZ. BOT. CRYPT. {Lycoper- d^cées.) Un des noms vulgaires , en Urabie , de la Truffe de ce pays. (G..N.) ^^TERGÎPEDE. Tergipes. moll. jjenre curieux dontForskael le pre- mier fit connaître le type sous le nom «le Limax Tergipes. Ce petit Animal , fdmis par Linné au nombre des »oris, n'en fut séparé que fort tard i>ar Cuvier (Règne Animal) et placé mar lui dans les Nudibranches ( p'^. ce mot ) après les Eolides et non loin Vies Dorisi Lamarck n'adopta pas ce renre, mais il n'imita pas Linné, et «rangea le Tergipe dans le genre Eo- ddc avec lequel il a en effet de grands •rapports. Férussac n'imita par La- «narck , il suivit les rapports indiqués ijar Cuvier. La treille et Blainvillc ne Changèrent rien à cet égard dans les rapports établis; on trouve les Ter- »;ipes dans l'une et l'autre méthode, I côté des Eoiides et des Laniogères. )3n peut donc regarder comme définl- iMvement fixée la place de ce petit (jenre dans la méthode. Les Tergipes sont de très -petits IVloUusques nus, llmaciformes , qui «lagent souvent renversés , et qui , outre des tentacules, sont pourvus uJur le dos de plusieurs paires d'ap- «endices branchifères , en massue, TER 1 i7 terminées par une petite ouverture. Ces appendices, d'après Forskael , peuvent servir de pieds à l'Animal; il marche alors au fond de l'eau sur les corps solides , renversé sur le dos, ce qui lui a valu le nom que Cuvier a donné à ce genre. Le disque loco- moteur ou le pied proprement dit s'étend dans toute la longueur du corps , et en est séparé par un sillon. Voici au reste comment sont expri- més les caractères de ce genre : corps conique, claviforme , avec un pied encore assez peu sensible , comme dans les Laniogèi es, pourvu en des- sus d'espèces de branchies tentaculi- formes en petit nombre , et disposées sur deux rangs ; les deux paires de tentacules céphaliques de grandeur un peu variable. Pendant très-long- temps on ne connut qu'une seule es- pèce de ce genre ; c'est à Krusens- tern qu'on en doit une seconde. Tebgipe LAciNULÉE , Tefgipes la- cinulaia, Guv. , Règ. Anim. T. 11, p. 394; Limax Tergipes, Forsk. , Faiin. arab. , p. 99 ; et Icon. , fig. E , 1,2; Doris lacinulata , Gmel. , p. oio5 ; Eolis lacinuLata , Lamk. , Anim. sans vert. T. vi , p. 5o2 , n" 4 ; Blainv. , Trait, de Malac. , pl. 46 his , fig. 6 ; Encyclop. , pl. 82 , fig. 5, 6. Animal de quelques lignes de lon- gueur. (D..H.) TERIN. OIS. Pour Tarin, espèce du genre Gros -Bec. V. ce mot. (DR..Z.) TERMES. Termes, ins. Genre de l'ordre des INévroptères , famille des Planipennes , tribu des Termitines , qui a pour caractères : quatre arti- cles (1) à tous les tarses, dont les quatre premiers très-courts. Ailes cou- chées horizontalement sur le corps, très-grandes, égales, n'offrant que des nervures longitudinales, Ijlfides au bout. Tète arrondie, avec trois yeux lisses, dont un peu distinct sur le front, et les deux autres situés, un (i) Trois, selon la plupart; mais nous en avons compté un tle plus sur de grands indi- vidus. 1 2H TER de chaque côté, près du bord interne dos yeux ordinaires. Antennes pres- que moniliformes, de la même gros- seur partout , courtes , composées d'une vingtaine d'articles. Mandi- bules cornées et pointues. Quatre palpes filiformes. Lobe extérieur ter- minant les mâchoires en forme de galette (/^. Orthoptères), l'interne corné et en forme de dent. Lèvre quadrifîde. Prothorax presque carré ou semi-orbicuhiire. Deux petits ap- pendices coniques et biarticulés au bout de l'abdomen. Insectes actifs dans tous les âges ou à demi-méta- morphose, vivant en socielé innom- brable, composées plus spécialement d'individus en élal de larve, les ou- vriers ou les Irauailleurs , et d'une autre sorte d'individus , pareillement aptères, mais à tête et mandibules plus grandes , chargés de la défense de l'habitation , et distingués sous le nom de solda/s. Abdomen des femel- les excessivement volumineux au moment de la gestation. Le nom générique de ces Insectes paraît provenir du mot termes ou lar- mes , donné par d'anciens auteurs la- tins (Vitruve , Isidore de SévlUe, etc. ) à une sorte de petit Ver qui rongeait le bois, et particulièrement le chêne et le tronc d'olivier , désigné aussi de même par quelques auteurs. INous avons lieu de soupçonner que la dé- nomination à'Acariis, appliquée au- jourd hui à diverses espèces de Mites ou de Cirons, fut primitivement don- née aux larves du Termès lucifuge qui , dans le midi de l'Europe et dans le Levant, fait un tort considérable à ces arbres , et qui , à une époque oîi les yeux étaient privés du secours des verres propres à augmenter leur puis- sance , pouvaient être considérés , parmi les Animaux dignes d'atten- tion, comme les plus petits de tous. De-là , sans doute, l'origine du nom de Caria , par lequel les Arabes et d'autres peuples orientaux distin- guent les Termès ou Termites; de-là aussi est venu le mot caries, indi- quant la vermoulure ou pourriture du bois ; c'est ce que prouve encore TE II l'étymologie du mot Acarus. Four-| mis blanches , Poux de bois , telleif sont les dénominations de ces Insec-j les dans nos colonies. Adanson leai appelle Vagvagues. j Leurs larves foi mèrcnt d'abord ex-} chisivement, dans la jnélhode de Lin-^ né et de quelques autres nalura— f listes, le genre Termès proprementj dit. Considérés dans leur état par("ait)i ou pourvus d'ailes , ces mêmes In— t sectes lurent associés aux Hémérobes! el aux Perles ou Fausses- Friganes ; mais les observations recueillies pai Smealhman sur ces Animaux et in— j sérées dans le Voyage de Sparmann i au cap de Bonne-Espérance et dans les Transactions philosophiques de la Société royale de Londres , celles de Kœnig encore remplirent les lacunes de leur histoire ; ces connaissances j quoique encore imparfaites , recti- fièrent à cet égard la méthode, et l'Insecte pourvu d'ailes rentra dans le premier de ce genre au devint aussi un Termès. Degéer (i) qui, dans Ié troisième volume de ses Ménaoires , avait placé deux espèces ailées de ce genre avec les Perles ou Fausses-Fri- ganes, présuma ensuite, en décri- vant une autre espèce propre au cap de Bonne-Espérance ( Tom. vu , p. 47 et suiv. ), qu'il s'était trompé à cet égard. Il ne faut pas , à son exem- ple , réunir aux Termès un petit In- secte très-commun partout, et que l'on trouve plus particulièrement;, dans les livres négligés , le vieux pa- pier, sur le bois et dans les collec- tions d'insecles , semblable à un Pou , et qu'on a nommé pour cette raison. Pou de bois. Cette espèce el plusieurs autres composent un genre propre, très-dis.'.inct du précédent, celui de Psoque. F', ce mot. Nous avons pré-^ senlé à l'article Termès de la seconde édition du nouveau Dictionnnircî d'Histoire naturelle un extrait f)rt:. étendu de l'histoire Aç. ces" Insectes-: Forcés ici de nous restreindre, iio-.iia nous bornerons à reproduire le rcsu- iné que nous en avons donné poslc- (t) Il écrit Terme au singulier. TER TER 1129 , rieureinent dans l'ouvrage sur le Rè- longues , étroilcs et très-croisées l'une gne Animal de Cuvier. Celte esquisse, sur l'autre ; ils sont beaucoup moins oflfrant d'ailleurs les particularilés les nombreux, se tiennent près de la plus intéressantes et les plus avérées , surface extérieure de l'habitation , se j.ourra suffire au plus grand nombre présentent les premiers dès qu'on y de nos lecteurs. f^^it brèche , et piiicent avec force. Oa «Les Termites, propres aux con- dit aussi qu'ils forcent les ouvriers trées situées entre les tropiques ou à au travail. Les demi -nymphes (i) celles qui les avoisinent , sont connus sous le nom deFourrais blanches ,Poux de bois , Caria , etc. , et y font d'hor- ont des rudimens d'ailes, et ressem- blent d'ailleurs aux larves; devenus Insectes parfaits, les Termites quit- ribles dégâts sous la forme de larves tent leurs retraites primitives, s'en plus particulièrement. Ces larves ou volent le soir ou la nuit en quantités les Termites ouvriers, travailleurs, prodigieuses j perdent au lever du ressemblent beaucoup à l'Insecte par- soleil leurs ailes qui se sont dessé- t'ait , mais elles ont le corps plus chées , tombent, et sont en majeure mou sans ailes, et leur tête, qui pa- partie dévorés par les Oiseaux, les raît proportionnellement plus ^ran- Lézards et leurs autres ennemis. Au , de , est ordinairement privée d yeux rapport de Smeathman , les larves, re- i ou n'en a que de très-petits. Elles cueillent les couples qu'elles rencon- i ■ sont réunies en sociétés , dont la po- trent , renferment chacun d'eux dans I ; pulation surpasse tout calcul ; vivent une grande cellule , une sorte de pri- i à couvert dans Tintérieur de la lerre , son nuptiale oii elles nourrissent les ! des arbres et de toutes les matières époux j mais nous avons lieu de pré- i ligneuses, comme meubles, plan- sumer que l'accouplement a lieu, i ches, solives, etc., qui font partie comme celui des Fourmis, dans l'air {' des habitations ; elles y creusent des ou hors de l'habitation, et que les i, galeries qui forment autant de routes -ji conduisant au point central de leur j domicile, 'et les corps ainsi minés, ae conservant que leur écorce , lom- femclles occupent seules l'attention, des larves dans le but de former une nouvelle colonie. L'abdomen des fe- melles acquiert alors, à raison delà nibbent bientôt en poussière. Sidesobs- quantité innombrabledesœufsdontil «acles les forcent d'en sortir , elles sconstruisent en dehors , avec les ma- cères qu'elles rongent, des tuyaux >u des chemins qui les dérobent tou- tours à la vue. Les habitations ou les aids de plusieurs espèces sont exté- rieures, mais sans issue apparente; lilantôt elles s'élèvent au-dessus du est rempli, un volume d'une gran- deur étonnante. La chambre nuptiale occupe le centre de l'habilation , et autour d'elles sont distribuées avec ordre celles qui contiennent les œufs et les provisions. Quelques larves de Termites, dits voyageurs, ont des des habitu- yeux et paraissent avoir 1 en forme de pyramides, de tou- des un peu différentes , et se rappro- elles , quelquefois surmontées d'un cher davantage, sous ce rapport, de bbapiieau ou d'un toit ti ès-solide , et jui , par leur hauteur etleur nombre, )nt l'apparence d'un petit village; tantôt elles forment sur les branches Ides arbres une grosse masse globu- ï.euse. Une autre sorte d'individus, iCS neutres, nommés aussi soldats, lît que Fabricius prend faussement )ur des nymphes, défend Thiibita- kion. On les distingue à leur tcle beau- k>:oup plus forte et plus allongée , et dont les mandibules sont aussi plus TOME XVI. nos Fourmis. Les Nègres ou les Hot- lenlols sont très-friands de ces In- sectes. On les détruit avec de la chaux vive et mieux encore avec de l'arse- nic que l'on introduit dans leur do- micile. Règne Animal , deuxième édi- tion , Tome V, p. a54. » Les deux espèces , que l'on trouve dans nos départemens méridionaux (i) Nous sommes le premier qui lus ayons observées. i5o TER ainsi qu'en Espagne et en Italie , sont petites , et se logent , comme certaines Fourmis , dans les galeries qu'elles se pratiquent sous l'écoice des chênes , des oliviers et dans leur partie li- gneuse. L'une d'elles , le ïermés lu- ciFUGE, Termes lucifugum , Ross., Faun. Etrusc. mant. T. ii , tab. 5 , fig. lo , est très-commun dans les en- virons de Bordeaux. Son corps est noir, luisant, avec les ailes brunâ- tres , un peu transparentes , plus obscures à la tête, et l'extrémité des antennes , ainsi que les jambes et les tarses, d'un roussâtre pâle. Ce Ter- mès s'est introduit à Rochefort dans les ateliers et les magasins de la ma- rine, et a excité par ses ravages de vives alarmes. On a cru qu'il y avait été importé, d'autant plus que l'on trouve dans l'Amérique septentrio- nale une espèce très-analogue. Mais ce Termes, étant généralement ré- pandu , de même que le suivant, dans toute l'Europe méridionale , a pu s'é- tendre jusqu'à Rochefort. — Le Ter- jViÈs MiAVicoLLE , Termes flavicoLte , Fabr. , très-abondant aussi dans les mêmes contrées , et surtout en Espa- gne oii il nuit beaucoup aux oliviers , ne diffère du précédent que par la couleur jaunâtre du prothorax. Les nids ou termitières des espèces qui habitent le nord de l'Afrique s'élè- vent peu au-dessus de la terre; mais ii n'en est pas ainsi des habitations que forment les espèces beaucoup plus grandes des régions intertropi- cales. Quelques-unes de celles-ci, ressemblant à des huttes coniques plus ou moins rapprochées, et sou- vent assez nombi euses pour offrir , comme nous l'avons dit , l'aspect d'un petit village , ont douze à quinze pieds d'élévation, et sont d'une telle solidité qu'elles ne s'affaissent point sous les pieds des Bœufs et de divers autres Animaux assez lourds qui mon- tent dessus. Une bonne monogra])liie de ce genre, surtout si elle était accompa- gnée de nouvelles observations des mœurs de ces Insectes , offrirait d'au- tant plus d'intérêt que sous le nom TER de Fatale, on avait confondu plu- sieurs espèces; que celles qui ont été décrites ne 1 ont été que très-impar- faitement, et que l'on en possède beaucoup d'inédites. Parmi les indi- vidus neutres, nous en connaissons dont chaque segment de thorax a de chaque côté une forte épine. Ce ca- ractère semblerait annoncer quelque différence d'habitudes. La forme de la tête de ces individus n'est pas non plus la même dans tous. Dans nos espèces indigènes et quelques autres, celle partie du corps est allongée et presque cylindrique; dans d'autres, généralement plus grandes, elle est proportionnellement plus courte et plus large , presque carrée ou un peu en cœur. Ces Insectes sont étran- gers aux contrées septentrionales des deux mondes , et ne dépassent point en deçà de l'équateur , ou vers le pôle arctique, le 458 degré de latitude. (LAT.) TERMINALIER. Termlnalia.ysot. PHAN. Ce genre , que l'on désigne en- core sous le nom vulgaire de Bada- mier , fait partie de la famille dés Myrobalanées de Jussieu, ou Com- brétacées de R. Brown, et 'se distin- gue par les caractères suivans : leS tleurs sont polygames , c'est-à-diré que sur le même epi elles sont mâles à la partie supérieure et hermaphro- dites à la base. Le limbe du calice est comme campanule à cinq divisions ovales, velues intérieurement. La co-? roUe manque. Les élaraines, au nom- bre de dix , sont dressées et libres. L'ovaire est infère, ovoïde allongé; le style est simple, un peu arqué, ter- miné par un stigmate allongé et ob- tus. Le fruit est une drupe ovoïde, comprimée, contenant un noyau os- seux et monosperme. . La graine se compose d'un gros embryon sans en- dosperine. Les espèces de ce genre .sont des Atbres plus oh moins élevés, originaires de l'Inde et des îles Mau- rice; ayant leurs feuilles alternes, très-rapprochécs les unes des autres à Pexlrémité des jeunes rameaux , qui est plus ou moins épaissie, ce qoi donne à ces Arbres un port tout par- TER : ticulier. Leurs fleurs sont asseii pe- tites , disposées en épis solitaires à l'aisselle des feuilles. L'espèce la plus . commune est le Terminalia Calappa, L. , qui croît à l'Ile-de-France , et . dont on mange les graines qui ont à ; peu près la saveur des amandes dou- i ces et des noisettes. Une autre espèce, originaire de l'Inde, le Terminalia Benzoin , fournit une matière rési- i neuse et odorante , analogue au Ben- join, et que l'on a cru long-temps • être le vrai baume de ce nom; mais i on sait aujourd'hui qu'on le retire du j c S/jrax Benzoin . Benjoin . ( a . n . ) î TERMINOLOGIE, bot. ppian. Ce imom , d'une composition vicieuse jjpuisqu'il est formé d'un mot latin et ud'un mot grec, désigne cette partie iide la botanique qui a pour objet la « définition des termes employés dans lie langage botanique : on lui a subs- ttitué le nom de Glossologie. Les mots remployés dans la botanique sont de odeux ordres. Les uns servent à dési- çgner les organes ou leurs fonctions , cce sont des noms substantifs; ils sont ppeu nombreux , tels sout ceux de ra- c:ine, tige , fleur, fécondation , etc. ILes autres, au contraire, sont ein- ûloye'j pour exprimi3r les raodifica- i.ious que chaque organe peut pré- senter dans toutes ses qualités inter- nes ou externes , comme la forme , couleur, la grandeur, etc. Ces iierniers mots sont toujours des ad- jectifs qui sont excéssivement nom- )oreux, mais dont une très-grande >)artie sont employés, soit dans le àangage vulgaire, soit dans les au- rres sciences. (a. k.) TERMIS. BOT. PHAN. C'est le nom vulgaire en Arabie d'une espèce de '■jupin que Forskahl a décrite sous le «cm deLupinus Termis et qui est cul- tivée comme fourragedans le royaume fie Naples. Lupin. (o..n.) TERMITE. INS. r. Termés. TERMONITIS. dot. phan. Nom mcien du Mufflier, Antirrhinum, sui- ' ant Dioscoride , cité par Adanson. (AUD.) TER i5i TERNATEA. bot. piian. Tour- nefort avait institué sous ce nom un genre qui a été réuni par Linné au genre Ciitoria. De CandoUe en a fait une simple section de ce dernier genre, quoiqu'il ait été rétabli par Kuuth, dans ses Nova Gênera, vol. 6, p. 4i5. V. Clitorjî. (g..n.) TERNIABIN ou TERENIABIN. BOT. PiiAN. La substance sucrée que les Orientaux désignent sous ce nom, paraît être la Manne produite par l'Ai ha gl , espèce du genre Hedjsa- rum de Linné dont on a fait un genre particulier. F'. Manna et Sainfoin. (G..N.) TERNIER. OIS. Syn. vulgaire de Grimpereau de muraille. F". Ticiio- DROME. (DR..Z.) TERNSTROEMIA. bot. phan. Ce genre, fondé par Mutis , a été placé par Linné (ils dans la Polyandrie Mo- nogynie, et est devenu plus tard l'un des types de la famille des Terns- trœmiacées. Il renferme seize espèces qui végètent dans les régions tropi- cales des deux hémisphères ; quatorze sont originaires de l'Amérique , et deux des Indes-Orientales. Les Terns- trœmia sont des Arbres ou des Ar- brisseaux à feuilles éparses, coriaces , très-entières ou légèrement dentées , dénuées de stipules , articulées au point de leur insertion. Les fleurs sont solitaires et naissent à l'aisselle des feuilles. Le calice est muni de deux bractées à sa base , composé de cinq folioles disposées sur deux rangs; deux d'entre elles sont extérieures et plus petites. Les pétales, au nombre de cinq, sont plus ou moins soudés à leur base en une corolle monopé-» laie. Les étamines, glabres et en nom- bre indéfini, adhèrent légèrement à la base des pétales : les filets sont courts ; les anthères sont longues , soudées dans toute leur longueur avec les fi- lets, biloculaires , et s'ouvrent lon- giludinalement par leur face interne. Le style est unique, termine par le stigmate : l'ovaire est divisé eu deux ou cinq loges renfermant chacune de ^cux à cinq ovules suspendus dans 102 TER TER l'angle interne. Le fruit est coriace ou légèrement charnu, globuleux, termine par les restes du style , en- veloppé à la base par les Iblioles du calice qui persistent; à sa maturité, il se déchire irrégulièrement en plu- sieurs valves. Les graines sont ob- longues, dépourvues d'aile membra- neuse; le tégument est double; l'ex- térieur crustacé , l'inlérieur mem- braneux; le périsperrae est charnu; l'embryon est recourbé sur lui-même, de sorte que la radicule et le sommet des cotylédons sont dirigés vers le hile. Le type de ce genre est le Teins- tiœmia rneridionalis décrit par Mutis ; on doit, selon nous, réunir à ce genre le Taonabo d'Aublet ( Tona- bea , Juss. Gen. ) Le Ternslrœmia , ainsi constitué, se dislingue du Cleye- ra , Thunb. , par ses pétales sou- dés entre eux et par ses anthères gla- bres. Il diffère du Fieziera Swartz , par la disposition des folioles calici- nales , par ses pétales soudés entre eux, par ses ovules peu nombreux dans chaque loge de l'ovaire, et par son embryon recourbé sur lui-même et non presque droit. Ses fleurs her- maphrodites, ses étamines plus nom- breuses, ses anthères adnces , l'éloi- gnent de Y'Eurya de Thunbei g , avec lequel on l'a quelquefois confondu. (CAMB.) TERNSTROEMIACÉES. Terns- tiœmiaceœ. bot. phan. Famille éta- blie en 181 3, par Mirbel et qui a pour type les genres Ternstiœinia et Freziera. Depuis cette époque , les recherches des botanistes sédentaires et les découvertes des voyageurs l'ont singulièrement enrichie, et elle se trouve aujourd'hui formée d'un nom- bre assez considérable de genres , ori- ginaires pour la plupart des régions tropicales des deux hémisphères. Les Ternstrœmiacées sont des Arbres ou des Arbrisseaux dépourvus d'ai- guillons. Leurs feuilles sont toujours dénuées de stipules alternes , arti- culées à leur base , généralement en- tières , coriaces. Les fleurs sont pres- que toujours hermaphrodites , très- rarement polygames. Le calice est souvent muni de deux bradées à sa base ; il est compose de folioles im- briquées, tantôt disposées sur deux rangs , tantôt se recouvrant l'une l'autre.La corolle est formée de cinq ou d'un plus grand nombre de péta- les hypogyues, souvent soudés entre eux à leur base; leur préfloraison est toujours imbriquée ; les élamines sont nombreuses, hypogynes, tantôt libres , tantôt adhérant légèrement à la corolle , tantôt enfin réunies plus ou moins à leur base ou formant plu- sieurs faisceaux distincts. Les anthè- res sont adnées ou vacillantes; leur mode de dchiscence varie dans les différens genres. Le pollen , plongé dans l'eau , présente une'forme à peu près triangulaire ; ses angles sont souvent terminés par une vésicule transparente. Le pistil est toujours libre ; les styles sont tantôt au nom- bre de trois à sept, tantôt uniques dans chaque fleur; dans ce dernier cas le stigmate est divisé en autant de lobes qu'il y a de loges à l'ovaire. Les ovules sont insérés dans l'angle interne des loges. Les fruits sont tantôt déhiscens , tantôt indéhiscent Les graines offrent tous les dc;^ d'insertion , depuis celles des Tems- Irœmia , qui sont pendantes , jusqii à celles des Bonnelia, qui sont di ~ sées; tantôt elles sont recouvertes a l'extérieur par une enveloppe crus- lacée, tantôt terminées supérieiur- ment, ou même des deux côtés, par une aile membraneuse; d^ns certains genres elles sont munies d'un pùi-i sperme, dans d'autres elles en sont totalement dépourvues. L'embrvou est entièrement recourbé sur lui- même dans le Ternslrœmia et le <"( - chlospermurn ; il ne pré-ente qu'uiii légère courbure dans le Freziera enfin il est parfaitement droit tlan>t tous les autres genrfes : la radiculcî est toujours dirigée vers le hile. A l'exemple de Kunlh , nous avoiiH cru devoir réunir aux Ternslrœnîia- cces les Théacées de Mirbel (Camc- liées, D. G.). Ainsi constituée, cctifi famille comprend vingt genres, TER voir : Cûchlospermum , Kimth ( genre anomal, destine peut-être à deve- nir un jour le type d'une nouvelle ; famille)!; Ternslrœmia , Mutis ; Fre- . siéra , Swartz ; Cleyera , Thunb. ; , Lellsomia , Ruiz et Pav. ; Eurya , ; ïhunb. ; Scitrauja , Willd. ; Stewar- tia f Cav. ; Malachodendron ^ Cav. ; ' i Laplacea, Kuntii; Gordonia , lEAWs ; Camellia , L. ; f^entenatia ^ Palis.- I Beauv. ; Bonnetia , Nob. non Schreb. ! ( Bonnetiœ spec. , Mart. et Zucc. ) ; . Archiiœa , Mart. et Zucc. ; Mahurea , Aubl. ; Mania , Pers. ; Kielmey.era , Mart, et Zucc; Caraipa, Aubl.; ; T/tea, h. Aces vingt genres, décrits . dans un Mémoire que nous avons j publié récemment dans le Recueil du ? Muséum de Paris , on doit eii ajouter II plusieurs autres découverts à Java } par Blume. Nous ne les mentionne- ) rons pas dans cet article , n'ayant I point eu jusqu'ici l'occasion de les i examiner. Les Ternstrœmiacées ont de grands I rapports avec les Gullifères : elles se ( distinguent de celte famille par leurs t feuilles alternes ; par le nombre nor- I mal des parties de leur fleur, qui pa- 1 raît être de cinq et de ses multiples , eel non de deux et de ses multiples; f>ar leurs pétales souvent soudés à eur base; enfin par l'organisation ( de leur graine et de leur embryon. ICiles différent des Hypéricées par Heurs feuilles alternes; par leurs ra- ' meaux , leurs feuilles et leurs pédon- tcules articulés; par la structure de 1 leur graine et de leur embryon. Elles (Ont aussi quelque affinité avec les ' Marcgraviacées et les^'iliacées ; mais < ces rapports nous paraissent beaii- i coup tiioins intimes que ceux qu'elles I présentent avec les Hypéricées et sur- i tout avec les Gultifères. (camb.) TERPNANTHUS. bot. phan. Le ! genre décrit sous ce nom par Nées et Msrtius, est le même que le Spiran- • thera d'Auguste Saint-Hilaire. F^. ce ' 'not. (G..N.) TERRA MERITA, uor. than. y. ' CUBCUMA J.ONG. TER i53 TEPlRAIN. géol. Les mots Ter- rain et Tormalioii fréquemment etn- ployës dans tous les écrits qui traitent de l'histoire naturelle de la Terre , ont reçu des acceptions tellement va- riées , qu'il devient presque impossi- ble aujourd'hui de donner une défi- nition claire et précise de chacun d'eux, et surtout de bien faire sentir, sans entrer dans, quelques explica- tions préliminaires , en quoi les idées attachées à l'une de ces expressions doivent différer de celles rendues par l'autre : ce qu'on peut dire d'une manière très-générale , c'est que par Terrain on a jusqu'à présent en- tendu désigner en géologie une frac- tion quelconque de la masse solide de l'ëpiderme terrestre, un ensemble de substances minérales ou de Ro- ches considérées, soit sous le rapport de leur nature ( Terrain calcaire , granitique , schisteux , etc. ) , soit sous celui de leur origine présumée ou des circonstances de leur production ( Terrain neptunien , volcanique, ma- rin , d'eau douce ] , soit enfin sous celui de leur âge ou ancienneté re- lative ( Terrain primitif, secondaire, tertiaire , etc. ) On se sert très-souvent du mot Formation exactement de la même manière ( Formation granitique , F. marine , F. primitive), bien que la plupart des auteurs s'accordent assez maintenant pour considérer les Ter- rains comme des groupes d'un ordre supérieur qui comprennent plusieurs formations. Ainsi la portion exté- rieure de la Terre, la seule dont nous puissions étudier, la structure , est composée de substances minérales [Minéraux). Lorsque celles-ci se ren- contrent en amas considérables ou en assises épaisses et étendues, qu'elles soient seules comme dans le Calcaire, le Gypse, le Sel Gemme, etc.; qu'elles soient mélangées plusieurs ensemble, comme dans le Granit, le Gneiss, etc. , ou bien même encore qu'elles soient des agrégations de fragmens de dil- férens mélanges préexistans ( Pou- dingue polygétiique , Brèche univei- sellc), elles sont appelées Roches. i34 TER Les Roches qui semblent avoir ëté formées dans une même période, sous une suite de circonstances liées entre elles et non interrompues, constituent une Formation , et la réunion d'un plus ou moins grand nombre de For- mations est un Terrain ; de sorte que, comme on le voit dans cette classifi- cation des matériaux dont est com- f)Osée l'enveloppe de noire planète , es Formations sont des groupes d'un ordre inférieur à ceux que représen- tent les Terrains , et elles sont éta- blies sur une considération de même ordre , c'est-à-dire sur l'âge relatif (les substances qu'elles comprennent, quelle que soit l'origine ou la nature de celles-ci. Les Terrains embrassent de grandes époques que les forma- tions partagent en péi'iodes plus ou moins longues. Cependant les masses minérales qui entrent dans la com- position du sol qui nous porte, peu- vent être étudiées sous trois points de vue très-distincts. 1°. Elles n'ont point été produites toutes en même temps. 2°. Elles n'ont pas été formées de la même manière. 3°. Elles ne sont pas de la même nature. Comme il n'y a pas de rapports constans et nécessaires entre la na- ture intime des Roches et leur âge , de même qu'il n'y en a pas entre celui-ci et leur mode de formation , les groupes établis sur chacune de ces considérations ne peuvent nulle- ment se ressembler, et dans un arran- gement méthodique ils ne peuvent être opposés les uns aux autres , leui s caractères n'étant pas comparables ; c'est exactement pour prendre un exemple, comme si, voulant écrire l'histoire des hommes célèbres , on les classait, i" suivant l'époque de leur naissance; a*" selon la nation à laquelle ils ont appartenu ; 5" enfin d'après le genre de talent qui les a illustrés : il est certain que des asso- ciations qui ont si peu d'analogie entre elles ne devraient pas être dési- gnées par un même nom, ainsi qu'on le fait habituellement, en employant TER les mois Terrain et Formation comme synonymes. 11 serait sans doute plus utile et plus philosophique de ne pas user d'un seul terme pour exprimer des idées différentes , tout comme il faudrait ne pas se servir indistincte- ment pour rendre chacune de ces idées de plusieurs expressions qui ont dans le langage ordinaire des signifi- cations diverses : ne pourrait-on pas éviter ce double inconvénient en atta- chant définitivement aux mots consa- crés etjusqu'à présent si variablcment employés, Terrain, Formation, Dépôt ^ Sol, des valeurs déterminées et inva- riables ? C'est ce que nous avons tenté de faire depuis assez long-temps ; mais 1r choix du mot à appliquer à telle idée plutôt qu'à telle autre , pou- vant être considéré comme fait d'une manière jusqu'à un certain pointarbi- traire, nous sentons très-bien qu'une résolution quelconque prise à ce sujet ne saurait prévaloir qu'autant qu'elle serait présentée comme le fruit de l'accord des géologues influens de di- vers pays et de plusieurs écoles, et qui auraient consenti , dans l'intérêt de la science , à s'entendre , après avoir mis de côté toute opinion an- térieurement adoptée par chacun d'eux : quoi qu'il en soit et en at-. tendant que les décisions d'un tel congrès viennent nous fixer , nous livrerons avec confiance à l'examen , à la critique et au jugement des ob- servateurs, ce résultat de notre ten- tative pour répondre à ce qui nous semble être un besoin dans l'état ac- tuel de la science. Persuadé que la nécessité des dis- tinctions que nous proposons d'éta- blir est déjà reconnue et comprise , ou bien qu'elle le sera facilement j nous nous bornei-ons à faire précé- der les définitions que nous avons adoptées , de quelques reflexions gé- nérales qu'il est indispensable de se rappeler. La surface solide du globe n'est pas dans un état permanent , et nou> sommes chaque jour témoins des mo- difications qu'elle éprouve. En effet , certains points de celle surface reçoi- TER » vent de raccroissement , soit aux dé- I. pens d'autres points qui' se dégra-r- dent , soil au moyen de matières nou- 1 velles qui sous diflerens états sont re- . jetées du sein de la terre ; car tandis . que les particules de Roches décom- i posées et atténuées par l'action des ; influences atmosphériques sont en- I traînées sans cesse par les eaux cou- ! rantes des sommités qui s'abaissent vers les cavités qui se remplissent , I les sources thermales , les volcans , viennent couvrir de leurs précipités I et de leurs déjections une partie des • dépôts précédemment formés. Par I intervalle encore des secousses vio- lentes en écartant les parties conti- nues de celle surface , en soulevant ou abaissant des portions de sol plus ou moins étendues , produisent de nouvelles anfractuosités et par suite souvent le déplacement rapide et local des eaux. Aussi avant que nous puissions pé- nétrer dans le sein de la terre, quelle que soit l'élévation des montagnes ou la profondeur des précipices dont les flancs et les bords escarpés s'offrent à notre examen , partout nous re- trouvons dans l'épaisseur du sol l'in- dication d'une succession d'effets com- parables à ceux que nous venons de signaler et dont nous voyons les cau- ses agir autour de nousj l'analogie nous porte donc à reconnaître qu'au moins cette mince épiderme dont il nous est permis d'étudier la compo- sition , n'a pas été formée d'un seul jet et instantanément. La présence dans certaines Roches de fragmens usés et arrondis par un long frottement et qui proviennent de Roches nécessairement plus an- ciennes , celle au milieu de masses pierreuses, dures et épaisses, de nom- breux vestiges de corps organisés qui Ont dû vivre libres au sein des eaux ou sur le sol découvert avant leur enfouissement; les différences que présentent les fossiles de couches ou feuillets superposés, différences qui généralement sont d'autant plus grandes (si l'on compare ces débris des êlrea détruits aux Animaux et TER i35 aux Plantes qui existent maintenant) u'on renconti'e les premiers dans es dépôts formés à des époques re- lativement plus éloignées de l'époque actuelle , sont autant de faits qui concourent à nous prouver que non- seulement les périodes successives ont été très-niullipliées, mais encore qu'il s'est écoulé un temps inappréciable, mais certainement bien long depuis que les phénomènes qui se lient à ceux qui se produisent sous nos yeux, ont commencé à avoir lieu. Ce serait toutefois commettre une grave erreur que de vouloir appliquer à l'histoire du globe entier ce qui n'est réellement relatif qu'à ce qu'avec raison les géologues appellent son e/i- ueloppe , son épiderme , son écorce, et de chercher à expliquer, comme on l'a fait souvent, l'origine et la for- mation de la planète, par ce que nous avons appris de positif sur l'origine et sur la formation de l'espèce d'encroû- tement, pour ainsi dire insignifiant, qui la recouvre; ce sont deux choses probablement aussi étrangères l'une à l'autre que Phabit l'est au corps qu'il revêt , et autant vaudrait croire qu'il est possible de prendre une idée exacte de l'organisation physique de l'Homme par l'examen que l'on ferait du tissu de ses vêtemens. Lorsque partant des temps présens nous pénétrons graduellement dans le passé , l'analogie peut bien nous servir de guide jusqu'au moment oii l'enveloppe terrestre a commencé à se former ; mais au-delà nous n'aper- cevons plus rien, tout est conjecture, et nous pouvons à peine, d'après cer- taines démonstrationsde physique gé- nérale, d'après des documens four- nis par l'astronomie et par le calcul , fiiire quelques hypothèses plus ou moins probables, non pas encore sur la nature du noyau primitif et sur son origine, mais seulem.ent sur la cause du peu de consistance qu'il a dû avoir pour prendre la forme particulière qui lui est propre et sur celle des modifications que sa surface a dû éprouver pour devenir habitable. En prenant l'histoire de la Terre 2 i36 TER au moment où le fil de l'analogie nous abandonne , c'est-à-dire lorsqu'une première pelliculesolide, existantdéià autour de sa masse supposée fluide ou molle par l'effet d'une chaleur propre , les anfracluositës de sa sur- î'ace étaient déjà remplies d'un liquide aqueux, il est possible de rapporter à deux agens principaux , à l'eau el au calorique , la série des phénomènes et des opérations successifs qui ont contribué simultanément, isolément ou concurremment, à augmenter l'é- paisseur, à faire varier la composi- tion et à modifier la forme de cette première pellicule. Ce sont ces causes générales dis- tinctes que l'on a voulu personnifier en appelant Neptuniens les effets pro- duits par l'intermédiaire des eaux et en désignant par opposition , sous la dénomination de Plutoniens ou F^ut- caniens , ceux qui peuvent être attri- bués à une force inconnue dont le siège est dans l'intérieur du globe et c[ui semble avoir quelques rapports avec le principe de la chaleur et du feu, si toutefois ceux-ci ne sont pas seulement des cfi'ets de cette puissance interne. Cette première distinction très-im- portante , qui peut servir à envisa- ger sous deux points de vue différens toutes les associations de substances minérales , ne suffit plus à la science; il est une foule de circonstances se- condaires qui ont présidé à la forma- tion des Minéraux et des Roches et qui ont produit des effets apprécia- bles; il est donc nécessaire de trou- ver le moyen d'indiquer ces circons- tances dans les descriptions géologi- ques ; ainsi les produits neptuniens doivent être distingués suivant qu'ils ont été formés sous la mer ou sous les eaux douces , sur les rivages ou dans les profondeurs , à l'embou- chure ou sur le trajet des fleuves, dans les lacs, dans les marécages, par des sources froides ou thermales, pures ou minérales , etc. D'un autre côté, les produits plutoniens poussés dehors par une fotce interne, soit à l'étal solide, soit à celui de masses TER pâteuses, ceux rejetés sous forme d coulée , de poussière ou de vapeur , les déjections des solfatares, des s;il- ses , des volcans , etc. , ne peuven être non plus confondus. Il est évident , d'après ce qui s passe maintenant, qu'un grand nom bre de causes ont dû agir dans 1 même moment, et que les effets varie qui en sont résultés , ont été contem- porains. Ainsi tous les modes possi-^ laies de formation peuvent se trouver' à une même époque , et à toutes les époques déterminables , des circons- tances semblables se sont reprodui- tes. On voit en second lieu que, sauf quelques exceptions , la même sorte de matière n'appartient exclusive- ment à aucune période, ni à aucune formation. j Malgré ces généralités, il n'est past moins vrai que l'expérience et l'ha-i bitude peuvent faire apercevoir a l'observateur qu'il existe certaines relations assez constantes entre la nature , l'âge et l'origine de telle va- riété de Minéral , de telle Roche ou de telle association de ces substan- ces , pour qu'à la seule inspection il puisse reconnaître qu'un Calcaire , par exemple, dont il ne possède que des échantillons, a été formé plutôt dans l'eau douce que dans la mer, pour qu'il puisse présumer que ce Calcaire accompagnait telle autre matière , et qu'enfin il a été forrnc plutôt avant qu'après tel autre dé- pôt , etc. Cela suppose qu'un assez grand nombre de substances minérales ont été précédemment vues dans une po- sition constanlc qui leur est particu- lière et qu'elles ont été éludiées com- me type , dans l'ordre de leur an- cienneté ; c'est aussi là le but prin- cipal des travaux des géologues, et ce qu'ils appellent une classification géologique des Terraijis n'est autre chose que l'élablissemcnt de cet or- dre d'ancienneté des dépôts qui en- trent dans la composition très-com- pliquée de l'épidermc terrestre. Il serait facile de reconnaître le rang de chacun d'eux si la Terre s'é- TER liait successiveraenl enveloppée de o:ouches conceutriques non interrom- )iies, et si chacune de celles-ci re- ;ouvrait en tous points celle qui l'a jiécéde'e, car des superpositions di- ecles seraient toujours visibles ; mais I n'en est pas ainsi, l'enveloppe ter- k'estre ne se divise pas en feuillets \^K)mplets, et dont le nombre par con- de'quent soit égal sur tous les points; II faut la considérer plutôt comme yîomposée de lambeaux de formes ir- ■ égulières , de nature et d'origine dif- t'érentes, et qui ont été placés à côté biiii au-dessus les uns des autres pen- ! iant un laps de temps plus ou moins !<>0Dg, de manière que les plus anciens i. lépôts , n'ayant jamais été recouverts ^)ar d'autres dans certaines de leurs " )arlies, ou ayant été dénudés après t>;oup, peuvent, aussi bien que les T' )h\s modernes , paraître à la surface il'iu sol; tout comme entre deux bancs B.le Roclies que l'on voit immédiate-' hment superposées dans une localité , 'il peut s'en trouver beaucoup d'au- irres intermédiaires dans un autre lieu. I L'objet de toule classification géo- oDgiquc est en définitive de conduire faire connaître l'âge relatif d'une ii. ortion quelconque du sol, lorsque «'on a pu étudier sa structure et sa composition. Sa plus grande utilité sst d'apprendre à rechercher d'une ^inanière rationnelle et à trouver les -ii iulés de substances minérales pré- letises pour l'industrie , les aris et Jigricuhure , que la Terre renferme Man^son sein, et qui, loin d'y être ■déminées au hasard, ont au con- . me des giscmens déterminés. Les classifications géologiques dif- f.Tcnt essentiellement de celles qui II ! pour fin (ledisposer d'une manière ithhodique les corps de la nature, L les mômes principes ne peuvent uigcr dans l'étiiblissemcnt des unes t clos autres. Lu histoire naturelle inpiement dite, on rapproche les iinriaux, les plantes et les minéraux "mes, d'après les caractères phy- 'jues qui leur sont communs et in- lens; on les réunit en genres et TER i37 familles en raison de la somme des rapports que présente leur organisa- tion ; en géologie on n'opère plus sur des corps ni sur des espèces, mais sur des groupes que l'on établit presque arbitrairement , et que l'on cherche à disposer dans un ordre chronolo- gique suivant Tépoque relative à la- quelle ont été produites les matières dont ils se composent ; aussi les mots genre et famille ne pourraient-ils être employés dans une pareille méthode sans que le sens de leur acception ne soit changé. Les travaux du géologue ressem- blent beaucoup plus à ceux de l'his- torien et de l'archéologue qu'à ceux du naturaliste, puisque, à l'exemple des premiers , il essaie de combiner la connaissance de faits dont il est témoin , avec les traces des événemens passés, pour en conclure quelle a été la nature et la série de ces événe- mens ; seulement l'un cherche à faire l'histoire de la Terre sur les rensei- gneraens qu'il puise dans les phéno- mènes naturels, tandis que les autres écrivent l'histoire de l'homme, celle de la civilisation et des arts sur les documens que leur fournissent les li- vres , les traditions et les monuraens. Après ces prolégomènes, qui au- ront fait au moins sentir l'urgence d'a- voir à employer dans le langage géo- logique des expressions propres pour exprimer celles des idées qui se pré- sentent le plus l'réquemmcnt , nous définirons comparativement les mots Terrain , Tormadon , Vépôtei Sol. Par Terrain, nous entendons tout groupe ou sous -groupe établi par- mi les matériaux qui composent l'é- piderme terrestre, sur la seule con- sidération du rang et de la place qu'il occupe relativement aux autres grou- pes , quelle que soit l'origine présu- mée ou la nature des substances qu'il comprend. Nous dirons alors un Ter- rain i)r-irnaire, un Terrain secondaire , les Terrains primaires, les Terrains tertiaires , etc. : nous diions aussi les Terrains parisiens, le Terrain juras- sique, etc. , comme indiquant des ter- mes de comparaison dont la place est I! 1Ô8 TER bien déterminée dans la série des terrains , et auxquels ou peut rappor- ter, comme ayant élë formés dans le même temps, tels ou tels matériaux déposés plus ou moins loin des points où se trouvent Paris et le Jura. INous dirons encore Terrain houilUer, Ter- rain salifère , Terrain oolithique , non pas pour indiquer tous les dépôts qui renferment de la Houille , du Sel gemme ou des Oolilhes ; non pas même pour dire que les dépôts ainsi dénommés i-enferment toujours les substances et les corps dont ils ont reçu eur nom, mais pour désigner, d'après l'usage presque généralement adopté , certains systèmes de couches dont la position relative est bien déterminée, et au milieu desquels la Houille, le Sel ou les Oolithes ont été fréquem- ment , mais non toujours et exclusi- vemeut rencontrés. Nous réserverons le mot /^i»mfl/iO/i pour préciser les différens modes de production des substances minéi'ales , et nous rendrons ainsi à ce mot l'ac- ception qui lui convient le mieux dans le génie de notre langue, accep- tion dont il a été détourné par le cé- lèbre Werner et par ses élèves, à une époque oli les idées théoriques et les observations ne faisaient pas sentir la nécessité de lui laisser sa valeur ra- dicale; en effet, les premiers géolo- gues Wernériens, qui avaient princi- palement étudié les Terrains anciens , regardaient toutes les Roches comme formées également dans le sein d'un liquide, et le peu d'attention qu'ils donnaient à la détermination précise des corps organisés que renferment les dépôts les plus récens, ne leur per- mit pas d'apercevoir la variété des circonstances qui ont présidé à la formation de ces derniers; aussi ils ontrapportéà la mêmefbrmafion, non pas les choses formées de la même manière, mais celles formées dans le même temps. Non-seulement , comme nous l'a- vons vu précédemment, des forma- tions dues à des causes très-variées peuvent appartenir à la même épo- que , mais encore elles se trouvent TER quelquefois liées ensemble d'un manière si intime, soit par des mé- langes , soit par des alternances soit par des enchevôtremens , qu'i est impossible de ne pas les laisseï réimies dans un même groupe, c'est à-dire dans un même Terrain , di sorte enfin qu'un Terrain bien \l mité peut réellement comprendre de formations marines , des formation d'eau douce , des formations volcani- ques qui se seront succédées à plu- sieurs reprises , ou qui auront eu liei simultanément. C'est ainsi que le Terrain carbonifère ou Terrain houil-| lier proprement dit , qui comprend h groupe de substances minérales plac^ entre le Grès rouge ancien et le Grès rouge nouveau , a , dans certaines lo- calités, les caractères d'une formation fluviatile unique , lorsque dans d'au- tres il est représenté par des forma- tions fluviatiles, alternant avec des formations marines qui sont les uncî etlesautres accompagnées ou travei- sées par des masses ou strates trap- péens et po.rphyritiques dont l'ori- gine est ignée. Un exemple achèvera de rendr< plus sensible l'utilité des distinctions que nous indiquons. Dans les Ter-^ rains tertiaires du bassin de la Ta- mise, qui sont de même âge que ceui du ba?sin de la Seine, on ne rencon-i tre ni le même nombre ni les mêm sortes de formations distinctes. Ces ainsi que notre Gypse et nos Marna à coquilles d'eau douce ne se retrou-* vent pas aux environs de Londres, et j qu'autour de cette ville un dépôt argileux {London Clay) remplace lo dépôt calcaire de notre Pierre à bâtir j ( Calcaire grossier ). D'après ce qui vient d'être dit , ou voit qu'indiquant des périodes, dc-^ âges , et comprenant un plus ou moins grand nombre de dépôts for- més simultanément ou successive- ment, quelle que soit d'ailleurs l'ori gine présumée ou la nature de ce- dépôts, les Terrains doivent avoir de- limites tranchées, et pour ainsi dire d< convention ; d'un autre côté , on sent la nécessité de donner à chacun dea TER Terrains que l'usage général aura fait ; établir un nom insignifiant et tout- à-fait étranger au mode de forma- 1 lion ou à la nature des Roches dont liil se compose; chaque nom de Ter- I rain devrait porter avec lui comme i;un numéro d'ordre qui indiquât le i vang d'ancienneté du groupe qu'il lidésiguepar rapport à tous les autres t;groupes. Au contraire, les formations I de même sorte peuvent être de même i.iige tout comme elles peuvent être l'dage très-différent; en effet, depuis ;Jes Terrains primaires jusqu'au mo- ^nnent actuel, il y a eu des forma- i lions marines, d'eau douce, volcani- ques , et ces trois sortes de formations |,qui ont pu être produites dans le i même moment physique , apparlien- Mient souvent à une même époque, cet par conséquent au même Terrain; ilil en est exactement de même des \idépôts , puisque les Terrains primai- r res , comme ceux de formation ré- cente, renferment des Calcaires, des Aj-rès, des Argiles, et que l'on ren- :oonlre des Calcaires, des Sab'les, des ïSilcx marins, et des Calcaires, des nables et des Silex formés par les u^aux douces. Pour compléter celle naomenclature générale , on pourrait !t;e servir exclusivement du mot Sol >30ur désigner , soit le Terrain , iiîoic la formation, soit la nature de ^:a Roche, qui dominent à la surface li'une contrée , et dire, par exemple, • esol de telle contrée est calcaire et Il appartient aux formations marines • les Terrains secondaires ; le sol de >;e bassin est de formation lacustre; t:elui de ces collines est granitique, tchisteux , calcaire , etc. Sans entrer daus aucune discus- Mon relativement aux idées plus ou moins hypothétiques , assez généra- eemcnt ndopiées aujourd'hui sur la formation et la composition de la par- tie extérieure du globe que nous ap- pelons épiderme , écorce , enveloppe, >"Our la flistingucr du noyau plané- 'laire qu'elle revêt, nous considére- >ons comme démontré ou au moins ^omnic admis par un assez grand t'Ombre de géologues, que l'on peut TER 1S9 rapporter à deux causes la pro- duction des masses dont il nous importe de connaître l'arrangement de celles-ci. Les unes ne sont : 1° que la substance même de la pla- nète qui , en perdant à sa surface ex- térieure la chaleur qui est propre à sa masse, et tient encore celle-ci, selon un grand nombre de probabi- lités , daus uu état de fusion et de, liquidité, ont formé une pellicule solide que l'on peut regarder comme le sol vraiment primitif (Granit mas- sif?); a** ou bien que celte même matière , partie de points plus ou moins distans de la surface, qui, après avoir, à toutes les époques et momentanément, percé la première croûte durcie, l'avoir traversée et s'être répandue et épanchée partout où elle a pu se faire jour à la manière des laves , s'est également refroidie et solidifiée (Granit, S^énile, Porphyre, Trachyte , Basalte, Lave). Les Ro- ches, ainsi produites, constituent d'une manière générale les forma- tions ignées , plutoniennes ou vul- caniennes des auteurs; elles appar- tiennent aux Terrains de tous les âges, et l'enferment des dépôts très- variés. Les autres Roches paraissent par analogie avoir été formées sous un liquide aqueux qui tenait en dissolu- lion ou en suspension les molécules dont elles se composent; ce sont des précipités cristallins ( Marbre sta- tuaire, Gypse, etc.) ou des sédimens proprement dits ( Calcaire grossier , Grès, Marne). Elles sont comprises dans ime seule classe opposée l\ la première sous la désignation de for- mations aqueuses ou neptuniennos. Leur existence suppose celle d'un li- quide qui recouvrait la place qu'elles occupent; souvent elles sont évi- demment composées des débris re- connaissables des formations préexis- tantes , et, dans un grand nombre de cas, elles renferment les vestiges de plantes et d'animaux que celte ma- nière d'être a fait appeler Fossiles. J^. FoSSII.IÎS , GÉOLOGIE. En adoptant avec plusieurs géolo- 1 4o TER gues deux classes principales de for- jnations, i" les Formations plutunien- nes , 2° les Formations neptuniennes , que nous plaçons dans deux colonnes parallèles , nous ne considérons , ainsi que nous l'avons dit précédem- jnent, cette division que comme une considération générale qui , ayant seulement pour objet l'origine pré- sumée des substances minérales que chaque colonne renferme, doit être mise en dehors de la classification chronologique des Terrains. INous devons même nous empresser de dire qu'il faudrait , pour eire consé- quent, établir une ou deux classes mixtes dans lesquelles on placerait les dépôts dont les particules sorties de l'intérieur de la Terre à l'état pul- vérulent, à celui de liquide ou de va- peur, ont été déposées comme de vé- ritables sédimens par les eaux au sein desquelles elles ont été jetées ou répandues par l'action plutonienne (Vakite, Pépérine, Tufa, Mo^'a, etc.); ce seraient là , si l'on voulait créer un nom nouveau . des formations pluto- neplitniennes, de même que l'on pour- rait appeler formations neptuno-plu- tonieniies , les dépôts formés par les eaux et modifiés après par l'action du feu (Tripoli, Jaspe? Schistes tal- queux? Dolomie?); mais autant il nous semble nécessaire de faire ces remarques , autant il nous paraîtrait impossible et inutile d'en faire la base d'une classification réelle. Il n'est peut-être pas superflu d'expli- quer ici que , par âge des Terrains et des diverses formations , on doit en- tendre l'époque oii les matériaux qui les composent ont été associés et réu- nis dans les lieux oii on les voit au- jourd'hui ( à l'exception cependant tiu cas de brisement et de soulève- ment qui a pu, dans plusieurs points, produire des déplacemens ) , et non l'époque do la production primitive de ces matériaux. Ainsi, pour m'ex- {)liquer par un exemple , un poudding ou une brèche de Granit peut appar- tenir à un Terrain très-récent , tandis que le Granit de chaque galet ou fragment sera très-ancien; de môme TER encore les matières qui sortent cha- que jour de la bouche des volcans peuvent être réellement, au moins en partie , aussi anciennes que tous les autres matériaux de la terre , etc. ; l'âge enfin se rapporte au moment de la formation et du dépôt. Il est facile de concevoir d'après cela que la position relative de deux dépôts qui n'ont point été bouleversés après coup, qui sont ce que l'on appelle en place, doit indiquer l'âge respec- tif de chacun , lorsque ceux-ci ont été également formés au sein des eaux par voie de sédiment et de précipi- tation de haut en bas; car dans ce cas le sédiment qui est dessous aura toujours été déposé avant celui qui est dessus. Mais au contraire dans les masses sorties à diverses épo- ques du sein de la Terre , leur posi- i tion peut n'avoir aucun rapport avec i leur âge. En effet, la même lave qui j s'épanche sur les Terrains les plus ) modernes et vient les recouvrir , si { ( comme on le croit) elle prend sa ) source sous la première croûte solide i du globe , peut s'être intercalée entre j chacun des dépôts qu'elle a traver- l sés , de manière à être vue également ' dessus et dessous de la même Ro- che de sédiment , sans que l'on puisse ii déduire de cps diverses positions l'é- i poque à laquelle elle est venue se placer oîi elle est. La superposition, le meilleur moyen pour déterminer d'une manière directe 1 âge des Ter- rains , ne peut donc être employée que pour les formations neptunien- nes ^ quant à l'âge des formations loniennes , il ne saurait être indiqué que par la manière dont celles-ci se coupent entre elles ( les plus nouvel- les devant couper les plus anciennes), et que par la connaissance du dernier des Terrains de formation neplu- nieune que chacune recouvre ou tra- verse , résultat en paijtie négatif au- quel on ne peut arriver que par une ~ suite d'observations difficiles à faire. Il faut donc pour celte raison éta- blir la série des Terrains, d'après leur superposition, en ne faisant allenlion qu'aux formations neptuniennes etdej' TER scclimcnl , comme élanl les seules qui ■jjuisseut lournir le moyen d'étudier, ;dans l'ordre de leur auciennelé , les jaoïnbreux leuillets dont se compose i'épiderme terrestre. Quant aux for- iraalions d'origine ignée, on ne peut ique chercher à rapporter chacune fd'elles aux divers groupes formés d'a- iprès ces premières observations direc- des, en réunissant les faits propres à lindiquer la période pendant laquelle «les matériaux dont elle se compose «sont sortis de l'intérieur du globe^ ijes Formations plutonieunes ne doi- yvent, d'après ces considérations, être >pour ainsi dire considérées que comme •accessoires dans une classliicalion des ITerrains ; il en sera exactement de firaême des formations caractérisées )par des débris d'animaux ou de vé- ^claux , soit marins , soit des eaux îdouces , soit terrestres , et si la pré- ssence de telles ou telles espèces de FFossiles peut conduire à la détermi- DDation de l'âge de la Formation et jpar conséquent du Teirain qui les '.renferme , il n'en est pas de même *de l'absence ou de l'existence des t fossiles en général , de la présence ' de fossiles marins ou de fossiles d'eau cdouce, en prenant ces caractères dans ' des termes vagues ; car ces carac- I tores ne sont que le résultat de cir- uconstances qui se sont produites dans Houles les périodes, et ils ne peuvent servir de base à une classification t chronologique des Terrains , comme plusieurs auteurs ont essayé de le 1 faire, en divisant ceux-ci : i'' en épi- :zoïques ou métazoïques supérieurs ou postérieurs à la présence , ou même , Ion quelques-uns, à l'existence des ■ i ps organisés ; et a" en hypozoï- terreau n'aurait point partout dis- ri paru, il n'aurait pas été délayé et entraîné |)ar les eaux envahissantes plus facilement que les sédimens marneux et meubles sur lesquels ces corps reposent aujourd'hui; on re- trouverait au moins sur les roches solides des témoignages de l'action précédemment exercée par les in- fluences atmosphériques , etc. ; les squelettes des iNIammifères, de ces grands Herbivores dont on rencontre tant de débris épai's dans les derniers sédimens de nos continens actuels, devraient s'y voir l'éi^nis aux restes encore en place des pâturages des forêts qui leur donnaient et la nour- riture cl un abri; car comment sup- poser qu'une inondation, qui aurait noyé des animaux en laissant leurs cadavres sur le lieu même qu'ils par- TER TER i45 sauraient quelques niomens aupara- vant , aurait en même temps arraché , liéraciné toutes les plantes et détruit - e terreau qui alimentait celles-ci? Comment cette cause impuissante oour détruire les squelettes de petits animaux que l'on trouve intacts dans --e Plâtre, dans des Marnes, aurait- lille arraché et brisé les arbres , etc.? Jn trouve bien dans quelques mines le Charbon de terre des liges qui ont jonsei'vé une position verticale, mais .:e cas est tout-à-fait exceptionnel ; la .plupart des plantes caractéristiques (des mêmes terrains sont couchées dans ; e sens des strates , étendues et com- ; primées entre leurs feuillets ; à Saint- pitienne , où le fait de la verticalité Itles tiges de grands végétaux mono- «olylédones a été le mieux observé , ;celles-ci sont dans un banc de Grès fi upérieur à la Houille ; pour quèl- i[ues-unes qui laissent voir à leur ^^ substance et toujours la forme des i plantes, des fruits et des animaux I . que l'on y plonge, par la seule raison . que l'enduit inaltérable dont elles \i recouvrent ces corps, les met à l'abri »de l'action désorganisatrice de l'air cou de l'eau. Avancer qu'il ne se fait plus rien i de comparable à ce qui constitue par fexemple les Terrains tertiaires pari- b siens, parce qu'effectivement on n'a Il pu constater d'une manière directe qque des formations analogues se pre'- fparent dans les profondeurs de l'O- ccéan , ou bien parce que, dans plu- ; sieurs localités connues, le sol sous- r.marin est resté le même depuis un ('temps immémorial, ce serait s'^ap- 30uyer sur des argumcus bien faibles DOur essayer de nier les relations in- times et continues qui lient l'état orésent de la terre à ses états précé- IJens, et qui rattachent sans intcr- 'uption le présent au passé; car, ll'unc part, que deviennent toutes < es matières chariées périodiquement ries fleuves, si elles ne forment ^ des bancs étendus et épais sur le 1 cil elles sont portées? D'un autre té , que signifie l'observation réel- 'nent bien exacte que, dans un très- md nombre de parages , le fond ne mgc ni de nature ni de profon- u-, si ce n'est que ces parages sont Ignés de toutes les circonstances orables à la production des sédi- us? Depuis que l'on pêche des uires dans la baie de Cancalc, et :U corail sur les côtes de Barbarie , TER i47 si on a remarqué qu'aucune matière meuble n'avait été apportée dans ces lieux , c'est peut-être parce que là il ne débouche aucun grand cours' d'eau continental ; et que des courans ba- layent le sol sous-marin, ou que les ^ mouvemens de la mer portent tout à la côte, etc. Croirait-on que, dans les temps anciens, les sédimens cou- vraient plus qu'aujourd'hui égale- ment toutes les parties du sol des an- ciennes mers; et n'est-il pas démon- tré au contraii-e , par une foule d'ob- servations , que les plus anciens sédi- mens n'occupent que des espaces limités ? Si , dans les endroits où vivent habituellement les animaux fixés et ceux qui recherchent des ro- ches dures et des eaux limpides , on ne voit pas le fond se couvrir d'épais limons, c'est que ces animaux ne se seraient pas établis , et n'auraient pu continuer à exister dans un lieu ou des troubles les auraient gênés et bientôt enfouis. Par Sol il ne faut pas entendre strictement la surface solide qui est en contact immédiat , soit avec l'air, soit avec l'eau; on doit soulever, pour ainsi dire, les derniers lits de gra- vier, de limon, de vase et d'humus, ui voilent dans un grand nombre e points les formations régulières plus anciennes, dont le sol émerge reçoit ses véritables caractères et une physionomie particulière. Ce sont les carrières, les rives des val- lées , les falaises, et en général toutes les excavations naturelles ou artifi- cielles peu profondes , qui fournis- sent les moyens de connaître la na- ture réelle du sol d'une contrée que l'on veut comparer à une autre. La forme extérieure , la culture, la végétation, sont en général en rapport avec la composition des Terrains , et le géologue, qui a beaucoup voyagé et nicn observé, peut, d'après ces Indications en apparence étrangères au sujet dont il s'occuj)e , apercevoir qu'il quitte un Terrain pour passer sur i»i autre; il se laisse souvent di- riger par elles sur les points qui lui présentent le plus d'intérêt pour l'é- 10* 3 i48 TER lude ou même pour la recherche et la découverte des substances utiles aux arts , à l'industrie et à l'agriculture , l'un des objets les plus importans de ses travaux. La pi'ésence de débris de végétaux terrestres dans les plus anciens Ter- rains de formation neptunienne , et dans presque tous ceux qui se sont succédés, rend incontestable que, depuis les temps les plus reculés , il a existé simultanément un sol sub- mergé et un sol émergé; il est en même temps tiès-probable que les diverses parties de nos continens ac- tuels n'out pas été abandonnées par les eaux dans le même moment; tel plateau, comme celui du centre de la France, était peut-être déjà couvert de végétaux terrestres , loi'sque les charbons de terre et tous les Terrains secondaires et tertiaires n'avaient pas encore été formés dans les. mers en- vironnantes, et depuis ce temps ce même plateau s'est trouvé sous les circonstances aux influences desquel- les les parties basses de nos vallées n'ont été soumises que depuis la for- mation des 'J'errains les plus récens et après le dernier abaissement^ des eaux. Les périodes d'immersion et d'é- mersion sont donc relatives pour cha- que point de la surface terrestre, et l'on ne saurait par conséquent établir deux époques dans le temps et clas- ser chronologiquement les Terrains et les phénomènes géologiques d'après la circonstance de la mise à sec de nos continens , puisque à la rigueur cette mise à sec a pu se faire succes- sivement depuis la formatiou des premiers Terrains jusqu'à nos jours, et qu'elle peut continuer encore , ainsi que nous dirons de nouveau en parlant de la distinction de l'époque actuelle et de l'époque ancienne. Des Dépôts. Il ne faut pas confondre les dépôts avec les roches , malgré l'extrême rapprochement qui existe entre les uns et les autres ; celles-ci , considé- rées minéralogiquemeut, doivent in- TER . diquer des minéraux simples ou des associations constantes de certaines substances ; leurs caractères , pris dans leur composition , leur tex- ture , leur dureté, leur aspect, ne doivent pas varier sans que la roche ne change de nom; plusieurs roches peuvent ainsi se rencontrer clans un même banc , dans un même bloc, et faire, à plus forte raison, partie d'un même dépôt; car, pour être conséquent avec ses principes , le minéralogiste doit regarder comme autant de roches distinctes les mélan- ges qu'il voit être diiïérens, sans faire aucune atteution au gisement de ces derniers. Les dépôts doivent avoir une acception plus large ; la roche dominante essentielle doit seule ser- vir à les désigner , et avec cette roche principale peuvent s'en trouver d'ac- cidentelles , subordonnées ou dissé- minées; ainsi la colline de Mont- martre est composée à sa base d'un dépôt gypseux qui comprend, entre des bancs de Gypse , des lits de Mar- j nés , d'Argile et même de Calcaire. Le sommet de cette montagne est un dépôt arénacé , au milieu duquel on *f trouve de l'Argile , du Grès , des Meulières, qui sont autant de roches , distinctes. Le Terrain oolithique est y un dépôt calcaire en général comprué au Terrain houillier qui est un dépôt arénacé. Le même dépôt peut changer de nature graduellement par le change- ment dans la proportion des diverses,H matières dont il est composé : un dépôtM calcaire passe à un dépôt argileux ou un dépôt arénacé, et uice versa. A.\isw^ il peut êire utile dans le langage géo-.H logique de combiner ensemble plu-^l sieurs expressions pour indiquer ceS.fl diverses combinaisons. Lorsqu'un ■ dépôt est formé de lits argileux et de I bancs calcaires qui iillernent, ouH peut dire qu'il est argileux et calcaire, H ou calcaire et argileux, scion que ■ l'Argile ou le Calcaire domineront. ■ Si, au contraire, on veut exprimer H que l'Argile et le Calcaire sont mé- I langés dans les mêmes roches et dans H les mêmes bancs principaux , on ap- H TER >ellcia le dépôt, argllo-calcaire , cal- carëo-argileux. La diversité des mé- ianges qui constituent les dépôts est irès- grande; cependant sur trois \-ents espèces environ de substances Boinérales distinctes , il n'en entre )as vingt dans la composition essen- ; ielle des dépôts qui constituent l'épi- ilerme terrestre; encore les minéraux j;(ue l'on y découvre y sont-ils très- rarement purs en grandes masses , et r'iiresque toujours ils sont mécon- uaissables au premier aspect. Les Hoches de cristallisation sont celles ([ne l'on voit presque exclusivement ians les Terrains anciens , tandis lie celles de sédimens sont le plus boudantes dans les Terrains moder- uies; les unes et les autres alternent peuvent ensemble, et principalement àans les Terrains moyens. On doit distinguer les dépôts selon q-u'ils se ii résentent en masses non str.itifiées, i\i bien en couches, tables ou feuil- ests , parce que ces dispositions sont oouveut en rapport avec leur mode de îarmation et leur âge, et qu'il peut CDnduire à faire découvrir celui-ci. I l'on-seulement les fossiles envelop- (és dans les dépôts anciens diffèrent te ceux que renferment les dépôts uodernes, mais leur mode de con- e îryation et surtout leur liaison plus utime avec la gaugue qui les a con- î3rvés , peut encore, jusqu'à un cer- nin point, indiquer à quel Terrain tt à quelle sorte de formation doit t>tre rapporté un dépôt que l'on ob- î3i-ve isolément. Loin d'assurer que les dépôts des niffércns âges ont toujours été tels i^u'ils se présentent à notre observa- ( on ( et pour nous en tenir ici à ceux ' m ont été formés au sein des eaux ) , ' DUS devons croire que le temps et 1 \ circonstance de l'émersion ont mo- uific beaucoup leur consistance , leur "spect et peut-être même leur com- osilion. Les sédimens argileux et alcaires purement mécaniques n'ont léoriginaircmcnt que des vases qui, «us l'eau, seraient reslëes dans un -rtat continuel de mollesse; ce n'est jue depuis qu'elles font partie du sol TER i49 émergé, que ces vases se sont durcies et qu'elles se sont fendillées par le retrait; ensuite l'évaporalion des eaux a donné lieu à la précipitation des sels cristallins dissous par elles , et ceux-ci ont rempli les solutions de continuités , les fentes , les cavités , ou bien ils ont cimenté les molécules désagrégées; c'est ainsi que d'une boue homogène, le dessèchement et l'évaporation ont fait, selon toutes les apparences , des marbres compacte!, durs comme sont ceux de Sainte- Anne, de Namur, etc. , si fréquemment em- ployés pour nos ameublemens. C'est sûrement par des causes analogues que beaucoup de sables ont été trans- formés en Grès ; que des graviers ont été convertis en Pouddings dont les parties sont si solidement liées que le choc brise les fragmens les plus durs plutôt que de les séparer. Beaucoup de substances , que l'on trouve en nodules au milieu des dé- pôts mécaniques, tels que les Silex dans presque tous les Calcaires à grains fins, les rognons de Stron- tiane sulfatée dans les Argiles , les Meulières dans d'autres Argiles, sont des produits postérieurs au dépôt des matières au sein desquelles ils se sont formés par réaction chimique ou par le rapprochement lent de molécules similaires primitivement écartées. Le changement de nature des corps organisés fossiles , la transformation des bois, des coquilles, des polypiers en Silex, en Agalhes , en Fer sulfuré, en Spath calcaire, etc. , ne s'est pas opérée instantanément; la liaison in- time de ces corps avec la gangue qui les enveloppe , est l'effet d'une sorte de mouvement intestin que l'at- traction moléculaire entretient dans les masses minérales les plus solides. Il ne faut donc pas s'élonner si la solidité et l'aspect cristallin sont des caractères que Von \ elrouve plus com- munément à mesure que l'on passe de l'étude des Terrains récens aux Terrains anciens; il faut encore moins trotivcr, dans le peu de dureté des sédimens actuels compares à ceux des premiers temps, une preuve que les i6o TER opérations de la nature ont changé, car c'est coranie si , comparçint des ruines antiques et dégradées depuis des siècles par les influences atmo- sphériques avec un monument mo- derne et que les ouvriers viennent d'abandonner, on s'étonnait de trou- ver les pierres de celui-ci réunies par un ciment moins dur , leurs surfaces plus polies , plus blanches et non cor- rodées , et comme si l'on assurait que, dans les siècles à venir, le même monument ne ressemblera pas toul- à-faitaux ruines dont il diffère tant aujourd'hui. Des Formations. Quoique la distinction des forma- tions plutoniennes et des formations neptuiiiennes paraisse très-nalurelle et incontestable, il est cependant im- possible , dans l'état actuel de nos connaissances , de tracer la limite en- tre ces deux classes el d'assigner aux p\ oduits qui doivent entrer dans cha- cune d'elles , des caractères dislinc- tifs qui puissent indiquer leur origi- ne ; d'une part, on sait par des expé- riences directes que des matières fon- dues et refroidies lentement, ou sous une forte pression , peuvent ne pas différer de précipités cristallins dont les molécules auraient été dissoutes dans un liquide aqueux; d'un autre côté la stratification ou la disposition massive ne peuvent être considérées comme propres exclusivement , la première aux dépôts de sédiment neptuniens , et la seconde aux pro- duits ignés ; car certaines Roches , telles que le Calcaii-e et le Granit qui peuvent être pris comme exemples des deux groupes, se voient également eu assises bien distinctes ou en mas- ses irrégulières non Stratifiées. Ce n'est donc que par un ensemble de caractères, et plus encore par la posi- tion relative des Roclies, par de nom- breuses analogies, que l'on pourra se décider à ranger certaines d'entre elles plutôt dans les produits du feu que dans celui de l'eau; la discus- sion qui , pendant long-temps, a par- tagé les géologues en rlcux camps , TER les Wernériens ou Neptuniens el les Plutoniens ou Huttoniens , n'est pas encore terminée pour un certain nombre de masses minérales à struc- ture cristalline, que pour trancher la difficulté on attribue, dans les classi- fications modernes, en même temps aux deux agens (le Granit , le Gneiss, certaines Roches talqueuses et am- phiboliques, etc.). Quant aux dé- pôts formés mécaniquement par l'a- grégation de particules enlevées à des dépôts préexistans , et quant à ceux qui renferment des vestiges de corps organisés , leur origine aqueuse ne peut être contestée, et c'est priu- cipalejnent parmi les matériaux de ce dernier ordre qu'il importe de re- chercher quelles sont les diverses circonstances qui ont présidé à leur formation ; sans cela il serait difiicile de parvenir à écrire l'histoire des évé- nemens qui ont eu lieu sur la terre dans les temps les plus rapprochés du nôtre, pour essayer de remonter de proche en proche et par une suite d'inductions graduées jusqu'à l'épo- qseoii les causes dont nous pouvons apprécier les efiets ont commencé à agir. Dès l'instant que l'étude des fossi- les et la comparaison de chacun d'eux avec dès êtres vivans , a conduit à ne pas confondre les vestiges des ani- maux et des végétaux qui ont dû exister dans des eaux salées avec ceux des animaux et végétaux qui ont dû habiter les eaux douces, il a paru tout naturel et tout simple de supposer que les Roches qui contien- nent les premiers ont été formées dans la mer, et que celles qui ren- ferment les seconds ont été produites dans des lacs , des marais ou des fleu- ves ; de là est résultée la distinction des Formations marines et des For- mations d'eau douce. Cependant ici encore la limite n'est pas tranchée comme ou aurait pu le croire, car dans les mêmes couches ou dans des couches con ligués et qui ont évidcm- meut succédé l'une à l'autre , sans trouble , et ont même alterné à plu- sieurs reprises entre elles; dans des TER . dépôts diflférens , mais placés non loiu les uns des autres dans le même (bassin , à une même hauteur et sans Sue rien annonce qu'ils ont éprouvé es déraugemens , on trouve des Ibs- ■siles marins, d'eau douce et terres- tres , dont le mélange , le rapproclie- ' ment et l'alternance ne peuvent s'ex- pliquer qu'eu supposant que dans 1 beaucoup de cas les eaux fluviatiles iOnl dans les temps anciens charié et -déposé dans la mer, comme elles le ! font aujourd'hui, les débris des corps • organisés qu'elles avaient nourris ou qu'elles avaient enlevés à la terre sèche dans leur trajet. On conçoit que dans cette supposition le mé- : lange de fossiles marins et d'eau I douce, qui est propre à indiquer la circonstance particulière de l'em- bouchure d'un fleuve dans la mer, peut n'être pas toujoui's constant , et ( que par place les sédimens fluviatiles ne contiendront aucun corps marin; 'que plus loin le mélange se verra et > qu'insensiblement plus loin encore les corps marins pourront rester seuls ; oii finira alors , pour le géo- : logue qui ne s'en rapporterait qu'aux échantillons qu'il aurait sous les yeux ou à l'examen de quelques localités isolées , la formation d'eau douce, et où commencera la formation marine? L'histoire géologique des Roches ca- ractérisées par des animaux des eaux douces ou terrestres ne peut donc résulter que d'un grand nombre de < considérations , et surtout de leqr gisement ou position relative avec d'autres Roches; les caractères pu- 1 reraent minéralogiques ou zoologi- f ques pourraient induire en erreur, et s si l'on s'en rapportait à eux seuls, si ' de la présence alternative de fossiles I marins et de fossiles d'eau douce dans île même lieu, il fallait en conclure 'la présence alternative de la mer et àes eaux non sSlées ,' on serait forcé d'attribuer a des causes extraordi- ' uaires et loul-à-fait incompréhensi- ' hles, des faits très-faciles à expliquer . par l'observiUion de ce qui arrive sous nos ^ eiix : il a déjà été dit préccdcm- raent que l'intégrité des fossiles ne ÏER lôi peut être une objection à faire contre la possibilité de leur transport, car dans des dépôts évidemment marins, comme sont, aux environs deParis, ceux de Griguon et de Beauchamp si célèbres par le grand nombre de •coquilles marines qui y Sont conser- vées entières au milieu d'un sable formé de débris, ou trouve égale- ment quelques Gyclostomes terres- tres ainsi que des Planorbes et des Lymnées lacustres qui, quoiquenrès- minces et très-fi'agiies , ne sont bri- sées en aucune manière, et comme les animaux auxquels toutes ces co- quilles ont appartenu n'ont pas ha- bité les mêmes lieux, il faut bien admettre que les unes ou les autres de ces dépouilles ont été apportées. La non-existence de fossiles marins dans des dépôts formés sous la mer par des eaux douces affluentes, n'est pas noa plus inconcevable, car l'arri- vée continuelle d'un liquide étranger, et pour ainsi dire délétère pour Jes ha- bitans des eaux «salées , l'abondance des troubles que ce liquide apporte et dépose, soit continuellement, soit périodiquement, l'agitation profonde qu'il produit en s'écoulant dans les abîmes de l'Océan , sont des motifs sullisans pour empêcher les animaux marins sédentaire5 de s'établir et de se propager dans des lieux qui sont pour eux comme des déserts inhabi- tables, et quant à ceux, plus alertes qui les traversent par hasard ou même qui viennent y chercher leur proie , ils y périssent rarement, et il n'est pas étonnant de ne pas trouver leurs dépouilles confondues avec celles des êtres que les fleuves ont entraînés le plus souvent après leur mort et qu'ils ont déposés à peu de distance de leur embouchure. Il est donc nécessaire d'admettre qu'outre les dépôts formés dans le bassin des meis par les eaux salées , loiu de l'influence et sans la participation des eaux continentales, et ceux auxquels les eaux douces seules ont donné lieu, soit dans les lacs, soit sui' le trajet des fleuves , il existe des formatiouj mixtes , composées de sédimens ap- i5a TER portés parles eaux douces courantes et déposées par elles sous la mer , soit avant, soit après leur mélange , et à des dislances plus ou moins grandes de leur emboiichuie. Peut- être, après examen, trouvera-t-on que beaucoup de sédimens sont dus à cq concours de circonstances ; les for- mations que l'on pourrait appeler fluvio-marines sont peut-être les plus nombreuses. En elFet , presque tous les dépôts de Houille et de Lignite, la plupart des couches argileuses et arénacees, qui alternent avec les di- verses assises du Calcaire oolitique , tels que le Lias, l'Argile de Dives, celle deHonfleur, le Sable ferrugi- neux , les Argiles et Calcaires de Weald et de Purbeck , etc. , etc. , et parmi les Terrains plus lécens des environs de Paris, l'Argile plas- tique , les parties supérieures du Calcaire grossier , le Gypse à osse- mcns, les faluns de la Loire, etc., contiennent des amas de végétaux terrestres , des squelettes d'animaux fluviatiles, des ossemens de Quadru- pèdes mammifères dont la réunion annonce que, selon toutes les appa- rences , tous ces dépôts formés au- dessous du niveau des mers à des distances plus ou moins rappro- chées des côtes , l'ont été en grande partie au moyen de matières enle- vées au sol émergé par les eaux qui sillonnaient celui-ci. Si l'on réflé- chit au peu d'action des eaux ma- rines sur leur fond , si l'on compare le petit nombre de points où elles peuvent long-temps dégrader les cô- tes , à ia surface des terres lavées et sillonnées par les pluies, à l'immense étendue de rivages auxquels les eaux courantes enlèvent sans cesse des par- ticules qui , en définitive , arrivent à la mer , il sci'a facile d'admettre cette proposition , qi.e presque toutes les formations de sédiment ne sont que des at'.érissemens fluviatiles. Il est un mode de formation assez difficile à rapporter aux classes pré- cédemment indiquées, c'est celui des dépôts produits par les eaux miné- rales chaudes ou froides, et qui , en TER sortant du sein de la terre, ont aban- donné les matières qu'elles tenaient en dissolution ; ces dépôts ne peuvent être assimilés à des sédimens , ils ne sont pas toujours formés de substan- ces préexistantes et dissoutes, mais souvent ils sont le résultat de réac- tions chimiques ; sortis derinlérieur de la terre de bas en haut, ils sont comme les produits plutoniens rare- ment stratifiés ; tels sont les Traver- tins, le Calcaire siliceux? etc. Leur présence n'annonce pas que le lieu qu'ils occupent était un bassin rempli d'eau ; cependant ce phénomène dont les parties sèches des contlnens nous présentent des exemples a eu et doit avoir lieu encore sous les eaux , soit sur le fond des lacs ( Ecosse, Auver- gne) , soit même beaucoup plus en- core dans la mer en raison de son immense étendue. Il y aura donc des dépôts cristallins formés par des eaux que l'on peut appeler fontinales , soit sur la terre, soit sous les eaux douces, soit dans la mer, et ces précipités analogues entre eux , sous le rapport minéralogique , pourront différer en- tièrement par leurs caiaclères zoolo- giques. La nature de cet article ne per- mettant pas d'entrer dans de plus grands développemens à ce sujet, et les exemples cités précédemment pouvant, à la rigueur , suffire pour faire voir combien il serait difficile d'assigner leur véritable cause , aux faits que l'on peut observer en géo- logie , si l'on n'avait pas pour se gui- der l'analogie et le raisonnement ; il convient d'indiquer maintenant les Frincipaux modes de formation que on pourra être conduit à reconnaî- tre dans les dififérens membres d'un même terrain et qu'il Importe d'in- diquer dans les descriptions géolo- giques. ' Parmi les formations évidemment formées par l'inlermède des eaux oa formations neptunlennes , il sera fa- cile de trouver dans la composition des Roches , dans leur homogénéité , dans leur texture, dans leur aspect terreux ou cristallin, dans les mé- TER anges que souvent elles oÉfrent , dans ' grosseur et la forme des parties ont elles se composent , dans le I iode d'agrégation ou de cimentation ce celles-ci, etc., des notions sou- eut très-exactes sur les diverses cir- constances qui ont occasioné ou ac- compagné leur production, on pour- ra au moins distinguer d'un manière énérale celles qui sont dues à une t écomposition et à un précipité chi- ff/ique de celles qui ne sont que le L'ésultat du remaniement de parties kolides préexistantes. S'il n'est pas jusqu'à présent possible d'assigner 1 ux divers modes de formation des [aaractères extérieurs exclusifs et pré- jiâs, propres à faire connaître chacun .'eux ; on peut déjà espérer que l'ob- îervateur pourra par la suite , au Kioyen de la réunion de certains si- nnes dont l'analogie lui donnera la aaleur , et en étudiant concurrem- ifieat , mais non exclusivement la aature minéralogique des Roches , «s espèces de fossiles , leur associa- oon , leur état de conservation , etc. , aarvenir à assurer que tel dépôt a eu eeu non-seulement sous les eaux de la l'ier ou bien sous celles d'un lac d'eau pouce , mais encore à présumer que certains ont été formés dans la haute l'ier ou sur les rivages, et peut-être if.ême arrivera-l-on sous ce rapport un point de précision tel qu'il sera cossible de dire : Telle couche an- conce que là était un golfe , telle au- fe indique un cap placé au nord ou iij sud du point observé , telle un dd- îs unes et des autres, et assigner- 3 places que chacune occupait sur > surface du globe. Il est déjà pos- i>le de justifier par des faits cette TER i43 prétention qui pourrait paraître exa- gérée. Depuis qu'une fouïe d'observa- tions bien analysées ne laissent pour ainsi dire plus de doute sur le sou- lèvement d'une partie des Alpes et des Pyrénées à une époque très-ré- cente , c'est-à-dire depuis le dépôt de la Craie , l'épaisseur considérable de certaines assises secondaires, comme celles du Lias et du Calcaire ooliti- que, que l'on reconnait en couches presque verticales ou contournées sur le flanc des montagnes qui les ont soulevées , l'homogénéité de ces Ro- ches, les espèces pélagieunes de co- quilles qu'elles renferment , fournis- sent une somme de caractères qui , comparée à l'ensemble de ceux des mêmes Roches que l'on a étudiées loin du lieu de leur redressement sur les côtes de France et d'Angleterre , par exemple, annonce que vers ces der- nières localités étaient les rivages d'une vaste mer qui, au point oii se trouvent maintenant les cimes de nos plus hautes montagnes, avait plu- sieurs mille mètres de profondeur. On aura donc dans les formations neptuniennes : i° des formations mariries , pélagiennes ou littorales ; 2" des formations lacustres, centra- les ou riveraines; 3° des formations fluviatiles; 4* des formations fluvio- marines, et celles-ci difl'èreront sui- vant qu'elles auront eu lieu à l'en- trée cl'un fleuve dans la mer, au point du mélange de ses eaux avec les eaux salées ou enfin sur le trajet de courans marins dans lesquels se- ront venues se répandre les matières apportées par les eaux douces; 5° des formations fontinales , c'est-à- dire dues à des sources d'eaux chau- des ou froides , qui ont déposé les substances qu'elles tenaient en disso- lution , soit sous la seule influence atmosphérique , soit sous des eaux douces ou même sous des eaux salées peu ou très-profondes ; circonstances dont chacune a pu donner aux pro- duits des propriétés particulières cor- respondantes. Parmi les formations plutooiennes. ] 54 TER il y aura une distinction àétablir entre les uialières qui sont sorties de l'in- térieur de la terre pour s'épancher sur les parties sèches de sa surface, .soit fondues , soit pulvérulentes ou volatilisées, et qui ont pris de la con- sistance à l'air et sous une simple pression, et celles qui, sorties sur le fond des mers , ont été modifiées par l'action du liquide qui les recouvrait ; mais malheureusement on n'a pas encore assez comparé entre eux les produits volcaniques terrestres et ceux des volcans sous-marins pour pouvoir établir d'une manière posi- tive entre les formations ignées an- ciennes des distinctions analogues. L'observation a seulement appris que les matières sorties de l'intérieur de la terre, à un état d'incandescence plus ou moins grand , ont varié de nature aux différentes époques ; ainsi les Roches granitoïdes sont les plus anciennes , peut-être même le sol primitif ou la première pellicule re- froidie autour de la masse planétaire était-il granitique ; viennent ensuite les Porphyres qui coupent et traver- sent les Granités; puis les Trachytes, les Basaltes , et enfin les Laves qui dominent successivement dans les produits plutoniens des différentes époques que l'on peut tracer dans l'histoire de la Terre. A quoi tient cette difïerence entre des substances qui paraissent prendre leur source au mêine point? Est-ce aux différen- tes influences extérieures qu'il faut l'attribuerou plutôt est-ce réellement parce que l'épiderme terrestre pre- nant graduellement plus d'épaisseur, par le refroidissement et par la con- solidation de nouvelles pellicules, les matières rejetées aujourd'hui vien- nent d'une zone moins éloignée du centre du noyau terrestre et par con- séquent peut-être différente , par sa nature , des zones extérieures. Dans cette supposition , il ne faudrait pas pour cela admettre qu'au-dessour. d'une enveloppe de Granit on de- vrait retrouver successivemcul plu- sieurs autres enveloppes de Por- phyre, de Trachyte , de Basalte et - TER de Lave; car ces Roches n'exîste probablement pas en nature et tell que nous les voyons au point d' viennent les matériaux dont elles composent. Ceux-ci sont des élémeu qui ont besoin d'éprouver une cer taine action , de réagir les uns s les autres , d'être en contact ave l'eau, avec l'air, ou placés sous un moindre pression, etc., pour produii des Granits , des Porphyres , de Trachytes , des Laves , etc. C'eg ce qui nous a engagé à désigner, daa le tableau théorique de la superpo sition des Terrains au-dessous de c que nous avons appelé le Sol primitil plusieurs zones graniligènes , por phyrigènes, etc., pour indiquer qu là est le gisement présumé fies ma tières dont les Granits et les Porphy res ont été formés. Ces zones son tout-à-fait idéales , et leur existen comme la place relative qu'elles cupent sont fondées sur une hypo thèse; elles font partie du noya» planétaire que les géomètres et le physiciens sont disposés à considé rer comme composé de matière do la densité et peut-être la nature soi différentes du centre à la circonj férence du globe. Le sol primitif sera dans cetL même hypothèse : la ligne matérielle qui limitait la Terre dans l'espace aii moment oii la surface de celte pla nèle solidifiée etosidéea commenc à s'encroûter peu à peu d'une séri de dépôts , de sédimens et de préci' pités dont l'ensemble constitue Vé piderme terrestre. Quelque réelle que semble ctr la distinction établie entre la mass originaire du globe el son envelopp surajoutée, ce n'est que par suppr sition que l'on peut fixer la limite reconnaître le sol primitif dans quel qucs points, sous.l(/s dépôts qui 1 cachent en partie; car si la corapo sition semblable des Roches grani toïdes, sur presque tous les points di 'globe oîi on les a rencontrées ; l'existence de ces Roches sous touW les autres Roches peut porter à croir que la première pellicule , devenu * TER TER i55 ide autour de la terre, était de na- cristalline, qui ne contiennent ni dé" e granitique; d'un autre côté, la bris de Roches préexistantes ni ves- ' " ' " tiges de corps organisés , et qui , constituant les montagues les plus élevées de la surface du globe , se rencontrent sous toutes les autres Roches dans les profondeurs les plus liverses époques du sein de la terre, grandes. La seconde classe embras- !Ql des motifs qui doivent nous em- sait toutes les Roches disposées en assises , couches ou lits , dans la for- mation desquelles on aperçoit l'ac- ^ierposition de certains Granits à j Roches qui renferment des dé- ■is de corps organisés , leur dispo- ion analogue dans beaucoup de > à celle des Roches sorties fluides cher d'assurer qu'au-dessous des ,js anciens Granits, pour nos ob- \:vations , il n'existe pas des Roches sédiment qui devaient faire partie tion mécanique de l'eau , et qui , renfermant , soit des fragmens brisés [ l'épidermc terrestre dont nous ne ou arrondis d'autres Roches, soit des corps fossiles, composent plus or- dinairement le sol des plaines et des collines basses. L'observation ne tarda pas à faire voir que ces carac- tères, en apparence si tranchés , n'é- taient pas exclusifs les uns des autres; que d'une part des Roches cristalli- uuvons ainsi déterminer la limite «férieiire. Des Terrains. ! iAAyant suffisamment déterminé le liis que nous croyons convenable i conserver au mot Terrain , il suf- a de faire remarquer que toutes les sées étaient d'une origine postérieure BDoniinations secondaires , qui m- queront des particularités étran- rrès à l'ordre relatif des divisions ee l'on voudra établir, devraient à rigueur être rejetées : c'est ainsi ce les deux classes de Terrains à ) ons et de Terrains à couches , pro- à de véritables sédimens , et d'une autre que des assises remplies de ga- lets et de vestiges d'animaux ou de végétaux , étaient recouvertes par des Roches que leurs caractères minéra- logi'ques devaient faire ranger parmi les Terrains primitifs. C'est pour ren- fsées dans l'origine par les mineurs dre compte de ces nombreuses ano- cemands, que la distinction des Ter- *malies et exceptions que l'on ima- ms en zootiques et azooliques, n'ont gina , sous le nom. de Terrains inter- .1 subsister, lorsque plus éclairés sur mode de production des masses rnérales , les géologues ont reconnu e l'existence des filons ou des cou- !es , l'absence ou la présence des >bris de corps organisés , sont en ipport , non avec l'âge de ces mas- i,., mais avec la manière dont elles t été formées. )arjs la théorie neptunienne , pro- Jëe avec tant d'art et de succès r le célèbre Werner et adoptée pen- mt sa vie avec tant de confiance et tnlhousiasme par la plupart de ses ibreux élèves , les caractères mi- ilogiques des Terrains parurent [r'respondre avec l'ancienneté le- )\ive de formation de ceux-ci, et ces «•actères servirent à distinguer les Trains primitifs des Terrains sc- ladaires. La première classe com- binait toutes les masses à texture médiaires ou de ti'ansitiou, une troi- sième classe que l'on plaç.T entre les deux autres , aux dépens desquelles elle s'accrut au point qu'il n'est pas un seul des géologues , qui ont con- servé cette division des Terrains , qui puisse désigner avec certitude un 'Terrain prirsilifqui ne mérite, par analogie, de rentrer dans la classe des Terrains intermédiaires dont la limite supérieure tie peut être non plus tracée que d'une manière arbitraire, et non d'après des carac- tères minéralogiques et zoologiques certains. Pénétrés des difficultés que présen- taient ces premières divisions dcs'Ter- rains, et surtout desinconvéniensque les dénominations employées entraî- nent avec elles , beaucoup de géolo- gues essayèrent de lutter contre l'u- sage reçu , d'abord en substituant i56 TER au mot priinillf, qui a un sens trop pi ëcis , celui de primordial qui n'in- dique qu'un rang et peut comprendre des dépôts formés en partie des dé- bris de dépôts antérieurs; les anciens Terrains primitifs et les Terrains de transition purent alors, sans contra- diction, ne composer qu'une même classe. Telle est la base de la classi- fication des Terrains que Brongniart proposa dans la deuxième édition de la Descriplion géologique des envi- rons de Paris. Ce savant divise les Terrains , i° eu Terrains primor- diaux, qui embrassent les Terrains primitifs et intermédiaires de Werner; en Terrains de sédiment qu'il parlage d'une manière fixe en infé- rieurs , moyens et supérieurs. La plupart des géologues anglais bannirent tous les noms de classes usités par l'école Wernérienne , et Phillips et Conybeare , dans leur Géologie de l'Angleterre , rangè- rent les dépôts qui avaient été re- connus et étudiés dans le sol de la Grande-Bretagne , dans l'ordre de leur ancienneté , ils en composèrent des ordres qu'ils appelèrent inferior order (Terrain primitif, Wern.), siub- medial order (Terrain de transition, yVeru.), medial orffe/'(compreHaut le principal gîte des Charbons de terre et des Roches que certains auteurs rap- portent aux Terrains de transition , tandis que d'autres les placent avec les Terrains secondaires ) , superme- dial order [TerrHins à couches (i^/ce/zj, Wern., Terrains secondaires), su- perior order ( Terrains tertiaires). Jusque-là les matières rejetées du sein de la terre par les volcans brû- lans ou par ceux évidemment éteints depuis peu de temps , furent consi- dérés comme peu importans sous le rapport de leur étendue, et comme des productions pour ainsi dire acci- dentelles dont on forma une classe, placée en appeudice à la suite des classifications de Terrain , sous le nom de Terrain volcanique, Terrain p^roïde , Terrain pyrogène , Terrain d épanchement , etc. Cependant les idées de Hutlon ot TER Playfair, les travaux elles obsi i \ lions de De Buch , de Huinboldt, Mac Cullock, de Boué, devaient éteij dre le domaine des formations ana logues aux produits des volcans ad tuels ; on vit que les effets dus à l'a^ tion de ceux-ci pouvaient , de procl eu proche , être comparés à dei effel produits aux époques les plus recul lées , et celte vérité reconnue fit nai tre l'idée de présenter deux sériaj parallèles de Terrains , les uns for^ més par l'eau , les autres attribudj au feu. Cette nouvelle base de dis! tribution des Terrains , présenté par Humboldt, développée avec u profoud savoir par Boué , vieu d'être adoptée par Brongniart dan son important ouvrage sur la struc- ture de l'écorce du globe, ouvrag:scend dans les subdivisions , on i(it se rapprocher et l'on se rappro- ee, pour ainsi dire sans le vouloir, - i^roupes naturels. -Nous avons défini ce que l'on peut t tendre par sol primitif : c'est au- •ssus de lui , c'est dans les dnfrac- oosités qu'il a présentées , que se ûQt déposées toutes les masses mi- rrales qui composent l'épiderrae rrestre ; si , comme nous ne pou- EDS nous dispenser de le répéter, 1. parties dont sont formées ces lisses minérales avaient été préci- ( ées du sein d'un liquide qui au- ii t uniformément enveloppé le sol iiimitif , les plus anciens dépôts sc- ient ceux que recouvrent les au- • s , et l'ordre des superpositions iliquerait l'ordre exact d'ancien- 1 té : cela est vrai pour tous les sé- pnens ou précipités produits dans wein des giands amas d'eau; mais matières rejetées du sein de la ire apportent de nombreuses ex- citions et viennent déranger cet Ire; il est donc nécessaire, après loir reconnu à des caractères po- I fs les produits des eaux ou nep- 1 liens , de s'en tenir à eux pour I blir la classification des Terrains, !»f à intercaler après , dans les ca- >53 établis , ceux des produits ignés lat l'époque de la formation sera f'respondante. Il s'en faut que dans >at actuel de la science on possède .ez de renseignemens pour disiri- TER i57 buer , d'après ces règles, tous ces dé- pôts et toutes ces formations distinc- tes; mais il y a tout lieu d'espérer que l'observation lèvera successive- ment les difEcultés qui restent en- core à surmonter. La principale tient à ce que nous ne connaissons, avec quelques dé- tails , qu'une petite portion de la surface totale de la terre, l'Allema- gne, la France , l'Angleterre, et quel- ques points seulement de chacun de ces pays ont été étudiés. Est-il pro- bable que la structure de l'épiderme terrestre soit la même partout? Bien plus, l'expérience et l'analogie n'in- diquenl-elles pas déjà que les divi- sions bien tranchées que nous éta- blissons , que les groupes bien dis- tincts que nous réunissons en un lieu , ne sont nullement reconnais- sablés , même dans des contrées peu éloignées, tandis qu'au contraire cer- taines formations peuvent paraître identiques à des distances très-gran- des , parce qu'elles sont les effets de causes analogues , sans que pour cela il faille en conclure qu'elles sont de même époque : ainsi les dépôts qui se forment à l'embouchure de tous les grands fleuves du monde pourront se ressembler, ainsi que les déjections des volcans les plus éloignés les uns des autres, tandis que dans un petit espace, la mer, les eaux douces, les sources, etc., produiront dans le même temps des formations qui ne seront nullement comiparablcs. Toute division de la portion con- nue du globe ne peut donc être en- core regardée que comme provisoire et comme applicable seulement aux pays qui ont été étudiés; c'est un terme de comparaison très-utile pour les recherches ultérieures , et il est de la plus grande importance de pré- venir les observateurs contre la ten- dance trop générale qu'ils ont à vou- loir retrouver partout ce qui a été précédemment observé et consigné dans les livres; avec cette disposi- tion d'esprit, il est toujours possible de comparer et d'identifier les choses j58 ter les plus dissemblables, tout comme il est facile à certains étymologisles en changeant, retranchant ou ajou- tant des lettres à un mot, de le faire dériver d'un autre mot entièrement différent. Une autre difficulté tient à ce que nous ne connaissons pas bien les Terrains qui forment les limites extrêmes des formations que nous devons classer; les plus anciennes se confondent avec la masse planétaire qu'ils enveloppent ; mille causes se- condaires , et le temps peut-être, les ont dérangées, altérées, modifiées; elles ne sont plus telles qu'elles ont été formées ; les circonstances aux- quelles elles sont dues sont difficiles à démêler , il manque au contraire aux formations qui ont lieu mainte- nant l'efFel de ces causes secondai- res qui ont agi sur les dépôts qui constituent la plus grande partie de l'écorcc terrestre. Ainsi les dépôts actuels , précipités par les eaux, nous sont cachés au sein de ces mêmes eaux , tandis que toutes les forma- tions de sédimens des époques plus ou moins éloignées ont été mises à sec , desséchées , sillonnées et en partie décomposées par les inûuen- ces atmosphériques. Pour prendre un point de compa- raison , qui puisse lier les phénomè- nes des temps les plus éloignés à ceux de l'époque actuelle, il conviendrait de prendre dans la série des forma- tions un terme mojen bien connu, bien étudié , qui servît d'horizon géologique, tout comme l'on fait avec avantage dans l'étude de l'histoire d'un peuple, en étudiant d'abord ses mœurs et ses institutions dans un siècle sur lequel les documeus cer- tains abondent, pour remonter de celte époque certaine à celles qui se perdent dans la nuit des temps, et pour redescendre ensuite de cette même époque à celle contempoi-aine. Or, en géologie, l'époque princi- pale de la formation de la Houille peut servir à former un Terrain type. Les nombreuses exploitations qui ont traversé , dans tous les sens , le sol qui renferme ce combustible, ont TER fait connaître sa composition et se I apports avec les Terrains qu'il re- couvre et avec ceux par lesquels est recouvert. Le dépôt houiller ci aussi celui qui s'est présenté dans l contrées les plus distantes, avec l caractères minéralogiques et phyt logiques le plus, constans. Apr l'avoir bien caractérisé , il est facil de le comparer , i° en retrogradan* de proche en proche avec les plu: anciennes formations ; 2° en s'élevan graduellement avec les dépôts qu viennent sous nos yeux augmente et modifier encore l'écorce du globe Le groupe des Terrains carbonifè res pourrait donc, en sui' ant l'exeitt pie des géologues anglais, former m ordre moyen, intermédiaire ou mé- dian [médiat oïder) , au-dessous du- quel on aurait les Terrains inférieur et au-dessus les Terrains supérieurs Cette classification , l'une des plai simples, nous semble mieux que touti autre répondre au but que l'on s» propose d'atteindre. Cependant not intention ici étant d'innover le moi possible et de concilier le langa généralement compris avec les soins de la science , nous conservo: aux principales divisions des Terrai les dénominations de primaires^ * condaires et tertiaires. Sol primitif. Dans la supposition, fondée sur uj assez grand nombre de faits et considérations , que le globe terre tre a été originairement et est enco pour la plus grande partie de sa mai se , dans un état de fluidité ignér nous appelons sol primitil la surfaC solide du, premier encroûtement qï le refroidissement et l'oxidation oij produit autour du noyau incandc cent; nous ignorons, il est vrai , 1|| nature réelle de cette preinière ét derme, et ce n'est que par hypotln que nous regardons ^une partie dêS Hoches granitoïdes , et spécialement les Granits massifs, comme entrant essentiellement dans sa composition? cette hypothèse, qui s'appuie au lesW sur l'observation que du Granit S* TER trouve presque partout an - des- sus de toutes les autres Roches , est uns inconvénient pour le but que 'DUS nous proposons d'atteindre , ni est d'avoir un point de départ laur la série que nous voulons éta- iir entre les produits formés depuis .)us attribuons à celles-ci. Quoi lii'il en soit , les analogies nous per- eetlent de raisonner comme si le iranit avait composé cette première ;;liicule , pour ainsi dire figée , qui a t»nsti!ud le sol primitif; ce serait lui lOrs qui aurait formé les parois des [■emiers bassins dans lesquels se irnt rassemblées les premières eaux >:>ndensées ; ce seraient les parties >; ce premier sol qui brisées, tri lû- tes, décojnposées , dissoutes, se- iient entrées dans la composition premiers sédimeus neptuniens. B5mparable jusqu'à un certain point rx amas de scories que l'on voit j)lter sur un bain de matière fon- ne , cette première enveloppe solide ï! notre planète, mince et flexible, 'du être d'autant plus facilement et us fréquemment soulevée et fen- lllée que son épaisseur était moin- *e j on conçoit que les matières li- iiides, analogues par leur composi- )>n à celles précédemment durcies, sont fait jour à travers de nom- feuscs fissures , d'abord presque intinuellemcnt en raison du peu î résistance qu'elles rencontraient, •ais. ensuite plus rarement et à des 'lervallei plus longs, lorsque ve- int de points plus éloignés de la pre- nièrc surface , le poids des masses valent à soulever devenait TER i59 plus considérable ; dans les premiers momens surtout, ces matières en sortant sous dilïérens états de dessous le sol primitif, se sont associées aux sédimens qui se formaient par une autre voie : elles ont péiu^tré et mo- difié celles-ci, elles se sont épancLiées au-dessus d'elles pour être recouvertes et modifiées à leur tour par de nou- veaux sédimens , etc. ; de celte action simultanée et continuelle de phéno- mènes dus à des causes différentes , de la prédominance de l'action plu- tonienne dans les premiers âges , de la ressemblance des débris remaniés par les premières eaux avec les ma- tériaux d'origine ignée, ont dii résul- ter des produits mixtes dans lesquels les caractères propres à l'une ou à l'autre origine sont conlbndus : aussi devient-il réellement impossible de séparer nettement, dans les Terrains les plus anciens , les Roches neptu- luniennes des Roches plutoniennes. Ces deux ordres de formations éta- blissent deux embranchemens qui parient d'une lige commune , et qui sont d'autant plus distincts qu ils s'éloignent de celle-ci. En efiet, si l'on examine d'une pari les Calcaires anciens qui renferment les Trilobi- tes , les Productus , les Spirifères , etc. , on ne peut douter de leur for- mation sédimenteuse ; les Quarlzites et les Schistes argileux, qui alter- nent avec les vieux Calcaires et qui renferment les mêmes fossiles , ont aussi évidemment été déposés dans le sein des eaux; entre les Schistes ar- gileux et les Phyllades satinés, entre les Stéaschisles , les Mica.schisles et enfin les variétés nombreuses qui con- duisent aux véritables Gneiss, oii peul-on placer une ligne tranchée de démarcation? D'un autre côté com- bien de nuances, combien de liai- sons intimes entre cette dernière Roche et le Granit qui , par sa struc- ture , sa composition et ses rapports de position, ne peut plus être sép.ué de tous les produits évidemment plu- toniens. Ainsi toujours forcés d'a- voir recours à des conventions , à des décisiona plus ou moins arbitrai- i6o TER les lorsque nous voulons soumettre les œuvres de la nature à nos divi- sions méthodiques pour essayer de faire comprendre ce que sent si bien celui qui étudie et voit par lui-même, et ce qu'il est si difficile d'expliquer aux autres d'une manière claire sans s'écarler de la vérité ; nous croyons que dans la classification philosophi- que des formations, le Gneiss peut être réellement regardé comme le lien commun aux deux ordres prin- cipaux , comme le point de réunion des deux embranchemens des Ro- ches pluloniennes et rieptuuiennes , soit que l'on regarde sa véritable ori- gine comme impossible à déterminer, soit que plus hardi on veuille conce- voir son existence comme le résultat du dépôt lians les eaux et par les eaux d'élémens sortis épars du sein de la tevre. l'e Classe. — Terrains primaires. Syn. Terrains primordiaux, T. pri- mitifs, T. de transition et T. in- termédiaires. Comprenant toutes les associations de Roches dont la formation paraît avoir précédé le principal dépôt aré- nacé qui renferme la Houille, leur limite supérieure est ainsi détermi- née d'une manière arbitraire , mais fixe par la présence du Grès rouge ancien {OUI red Sandstoné) qui com- mence la série des Terrains secon- daires. Les Terrains primaires réu- nissent les Terrains primitifs et les Terrains de transition des géologues de l'école Wernérienne , qu'il n'est réellement plus possible de distin- guer; presque toutes les Rocbes de crilallisation hétérogène entrent es- sentiellement dans leur composition. Celles-ci sont par leur structure et leur gisement tellement liées entre elles et même avec des Roches évi- demment agrégées et formées par voie de sédiment , au sein d'un seul liquide aqueux, que la distinction des formations neptuniennes cl plu- loniennes est dans les Tcn ains an- ciens , ainsi que nous venons de le TER dire eu parlant du sol primitif, un;ljj (les problèmes les plus diffi^ciles de; \ la géologie ; il est également presque impossible d'assigner dans les Ter- rains primaires lui ordre de super position constant, et par couséquen' un âge relatif aux divers groupes de] Roches qui s'associent le plus géné- ralement entre elles , et que l'on peu regarder comme îoxm'àùons indépen- dantes , expression qui indique qu ces associations ont été retrouvées les| mômes dans des contrées éloignées 1 unes des autres; et que chacune a été vue superposée indififéremment sur l'une de celles qui sont plus ancien- nes ; cependant au milieu des incer- titudes dont les nouvelles observa- tions viennent chaque jour augmen- ter le nombre , on peut reconnaître dans les terrains primaires connus; trois groupes assez distincts par la prédominance de certaines Roches et par quelques caractères généraux Ainsi les Roches cristallisées grani- loïdes, dans lesquelles le Mica est partie essentielle ( le Granit , lei Gneiss , le Micaschiste ) , prédomi-; neut dans le plus ancien. Dans l'é- tage moyen on voit en plus grande, abondance les Roches talqueuses et sléaschisteuses , tandis que les Schis4 tes argileux, les Quartzites , de vé- ritables Grès et des Calcaires coqud- 1ers indiquent l'étage supérieur. Ce caractère de la prédominance in di-1. que que dans chacun de ces étagesp on peut retrouver en amas, ou conl"| me bancs subordonnés , presque toutes les Roches qui appartiennenfi aux deux autres et que le passage du premier au dernier terme de la série se fait par une suite d'oscillation dont] l'observateur peut , jusqu'à un cerri tain point, se rendre compte pour se diriger , mais qu'il ne. peut décrire d'une manière exacte ; aussi les géo- logues qui ont étudié la structure des Terrains primaires dons divers paysj leur ont bien reconnu une physl nomie particulière et un faciès com muu , mais ils sont loin de s'accorde sur les détails et s\n- les divisions se condaires à établir ; les uns regarde!» TER comme des formations distinctes ce ique les autres appellent dépôts su- bordonnés, etc.; quoi qu'il en soit, une vérité importante paraît ressortir lies contradictions apparentes que l'on remarque dans les ouvrages des jautcurs qui ont vu par eux-mêmes , .c'est que non-seulement des Roches entièrement semblables ont été t'or- ;:méts ou ont pris place dans l'ccorce I terrestre à des époques très-difFéren- i les, mais encore que plusieurs associa- l lions semblables ou formations indé- • '" idantes sont entrées dans la com- Mition de cette ccorce à plusieurs r reprises, tandis que des groupes dis-> l'.iucts ont été formés dans le même >inoment. C'est dans les fissures ou filons dont sont traversés les Ter- Éi'ains primaires et principalement 1 curs Roches de cristallisation, que tic rencontrent le plus grand nombre ll'espèces minérales isolées et la plu- part des Minérais métalliques ; les Ifébris de Végétaux et d'Auimnux |[ii'ils renferment se voient presque ï^vclusivement dans les Roches d"a- ,'{régatlou cl de sédiment , et parmi ;irelles-ci dans celles que Von peut, >>ar leur position, regardei- comme res [}ni recouverts par les Strates rc- I ressés des dépôts ]>lus ou moins ôdiinenleux , regardés par celle rai- ).)n comme siiccessivemcnl pltKS ré- 'lîns; bien qu'ici une question très- rnporlante se présetilc , soit que l'on •ODsiiièro dans le fait du soulève- •^ent réceutdes montagnes, leur axe >omnie un sol jirofond mis en évi- iSDce par des malièrts icslées ca- irtëcs, ou que l'on regarde cet axe rumine actuellement forinc par les matières qui ont soulevé relies nlois TOME XVI. TER i6i plus anciennes qui les recouvraient. Les corps organisés des Terrains prnnaires appanienneiU à des êtres dont la plupart n'ont plus d'analo- gues exislans. Les plus remarquables par leur oi ganisation Irès-compliquée qui les rapproche des Crustacés sont les nombreuses espèces de Trilobiles qui composent une famille de plu- sieurs genres dont on ne retrouve plus de traces dans les Terrains se- condaires. Avec plusieurs espèces d'Orthocératites ^ de Spirifères , de Productus de Térébratules cl un nombre immense de Polypiers pier- reux, toutes dépouilles des habitans delà mer, on trouve des Végétaux terrestres appartenant aux mêmes genres que ceux beaucoup plus abondans dans les plus anciens Ter- rains secondaires. Celles des Roches des Terrains primaires qui ont été évidemment formées de parties pré- existantes teuues en suspension ou en dissolution dans un liquide aqueux qui les a laissé se déposer, et les fossi- les marins qu'elles pi ésenlenl associés avec des Végétaux terrestres, four- nissent la preuve qu'à l'époque re- culée de leur formation, toule la sur- face dii la terre était déjà sous l'in- fluence de circonstances au moins analogues, sous beaucoup de rap- ports, à celles qui existent mainte- nanl ; c'est-à-dire par exemple qu'elle était entourée d'une atmosphère pro- pre à la végétation de plantes aont nous retrouvons l'organisalion dans des végétaux actucllemeul existans , qu'un sol d'une nature quelconque, et plus ou moins étendu , était à sec et fournissait la nourriture à ces vé- gétaux; que la plus grande partie était recouverte par de vastes mers dont les eaux n'avaient sans doute point de propriétés contraires à la vie d'animaux organisés comme ceux qui peuplent nos mers. Après avoir comparé les Terrains primaires des deux contiuens, Hum- boldt décrit comme formations indé- pendantes ( Essai géognoslique sur le gisement des Roches dans les deux iiéniisphèrcs ) , les associations du i 1 Roches que nous nous boruerons à indiquer ici , dans l'ordre d'anclen- «elé ou de cunleinporanéité que cet illustre géologue croit avoir reconnu; nous présentons ce tableau comme le résultat de l'observation faite sur la plus grande échelle, établie à l'aide des connaissances les plus étendues, renvoyant le lecteur à l'ouvrage fon- damental qui en est le développe- ment. / f ÏEHRAINS PRIMITIFS. I. Granit primitif. Granité et Gneiss; Granit Stannl- fère ; Weisstein (Eurile) avec Ser- pentine. II. Gneiss primitif. Formations parallèles. Gneiss et Micaschiste ; Granit pos- térieur au Gneiss et antérieur au Micaschiste ; Syénite primitive ? Ser- pentine primitive? Calcaire grenu. III. Micaschiste primitif. Granit postérieur au Micaschiste et antérieur au Thonschiefer (Schiste argileux); Gneiss postérieur au Mica- schiste; Grunstein-Schiefer ( Dia- l)ase schisloïde?). IV. Thonschiefer primitif (Schiste primitif. ) Formations parallèles. Roche de Quartz ; Granit-Gneiss postérieur au Thonschiefer; Por- phyre primitif? Eupholide primitive. f t Terrains de transition. V. Calcaire grenu stéatiteux, Mica- schiste de transition et Grauwake avec Anthracite. VI. Porphyres et Syénites de tran- sition recouvrant immédiatement les Roches primitives , Calcaire noir et Grunstein. VU. Thonschiefer de transition renfermant des Grauwackes , des Grunstein , des Calcaires noirs , des Syénites et des Porphyres. VIII. Porphyres , Syénites et Grunstein postérieurs au Thonschie- fer de transition , quelquefois même au Calcaire à Orlhocéraliles. TER IX. Euphotide de transition. La Norvège , le Caucase , les îles Britanniques , la presqu'île du Co- tentin , la Bretagne, la Saxe, le Uartz, la Tarentaise, la Suisse, la Hongrie , le Mexique et le Pérou , sont les points étudiés qui ont fourni des exemples pour l'établissement de cette dernière partie de la série. IP Classe. — Terrains secondaires. Le Grès rouge ancien { Old red Sand stone ) commence cette série qui s'étend jusqu'à la Craie inclusive- ment; entre les deux limites vien- nent se.placer un assez grand nom- bre de groupes ou Terrains indcpen- dans qui ont été observés et décrits ^ isolément en Allemagne, en Angle- terre et en France, et dont les rap- ports réciproques sont assez difficiles a saisir et à énoncer , parce que ces groupes qui ne se voient presque jamais ensemble dans une même contrée, semblent comme s'exclure les uns les autres, et s'être plutôl remplacés que suivis; il en résulte que la physionomie générale des Ter- rains secondaires varie beaucoup plus d'un pays à un autre que celle des Terrains de la classe précédente, et que la synonymie des noms qui| ont été donnés à chacune de leursi divisions , dans les diverses langues»! est très-incertaine. Les Terrains secondaires sont es- sentiellement composés de forma- tions marines et de Ptoches de sédi mens ou d'agrégation ; ils sont très-f distinctement stratifiés; leurs assisesi sont nombreuses , peu épaisses , al- ternantes , parallèles et horizontales! ou à peu près dans le sol des plaines basses et des plateaux peu élevés; elles sont contournées , pUssées et f- plus ou moins inclinées à l'approche^ des chaînes de montagnes , sur les flancs desquelles elles s'élèvent el qu'elles constituent même en partie ^■ jusqu'à une grande élévation , maii toujours alors dans un état de dis- location et de déplacement. Ces Ter-j rains renferment un très-grand nomj bre de fossiles marins et terrestres eï TER qu€l<]iies-uns qui ont vécu proba- blement dans des eaux douces ; pres- fue tous appartenant à des espèces )u même, à des genres actuellement □ conuus. Les Trilobitcs des derniè- es assises des Terrains primaires ne i'y montrent plus que très-rarement; es Ammonites , les Bëlemnites et lés )sscraens d'Icthyosaures et de Plé- 'osaures s'y rencontrent exclusive- nent, au moins jusqu'à présent. Ces livcrs débris de corps organisés ne ont pas indistinctement et égale- iient répartis dans les assises de dif- lîi ente nature minéralogique ; les vé- etaux terrestres , lorsqu'à eux seuls ne forment pas des bancs , sont aisi que les coquilles d'eau douce , iiveloppcs dans les Argiles feuille- es et quelquefois dans les Roches ténacées; celles-ci plus fréquem- icnt "ne contiennent rien ; les fos- iles marins occupent les sédimens alcaires et les bancs marneux ; mais Hos les premiers ils sont générale- lenl brisés et réunis pêle-mêle et uis ordre; dans les seconds ils sont itiers, groupés par familles et as- iciés à quelques parties de végétaux ireslres. Les Minerais exploités ms les Terrains secondaires sont 1 petit nombre; ils sont générale- enl disséminés dans les Roches en hies , nodules, taches ou druses, ais non en fiions. A. Terrain carbonifère. On doit considérer d'une manière nérale legite principal delà Houille )mme un seul et même grand systè- de couches arénacées, interrompu me manière irrégulière par des lits I amas plus ou moins nombreux et ais de Charbon de terre et par des limons calcaires non continus, qui )nl été dé[)osés que localement et 'les (époques différentes et qui peu- nt nianauer par conséquent. Ce- ndant d après des observations de 'ail, faites particulièrement en An- •terre et dont on voit la confirma- 'n sur quelques points du conti- nt, l'on peut diviser ce grand sys- ^ me en trois sous-groupes dans les- TER i65 quels le Grès rouge , le Calcaire bi- tumineux et la Houille prédominent, et qui se succèdent dans l'ordre que nous venons d'indiquer. * Grès rouge ancien. Synonymie. Old Red Sand stone , A. ; Jungère, Gi'auwake, G. Formation. Alluviale, de trans- port sous des eaux courantes ; bancs de sable ou plage. Roches. Grès à grains quartzeux, plus ou moins fins, souvent micacé, en bancs parallèles, solides; Argile schisteuse en lits micacés; Conglo- mérat grossier ; fragmens de Quartz , de Schiste, noyaux argileux; couleur générale , rouge de brique, quelque- fois verdâtre , blanche ou rosée; taches de ces diverses couleurs. Fossiles. Rares; Plantes terrestres. On cite en outre des Encrines et des Térébratules? Nota, he Grès de Mey près Caea dans lequel on a récemment trouvé des Trilobites, des Produclus , des Modioles , etc. , et que l'on a donné comme un exemple de VOld Red Sand stone, appartient au Terrain primaire Irilobitien. Localités. Lesud du pays deGalles; Hereford; environs de Bristol, et sur le continent, Huy près Namur. ** Calcaire carbonifère. Synonymie. Mou tain et carbonî- ferous Limestone, A.; Calcaire an- thracifère (Om. d'Halloy. ) Formation. Marine , pelagienne , de sédijnent , fond vaseux. Roches. Calcaire fin , sublamel- laire, gris bleu ou noir , eoloré par du Charbon et traversé par des vei- nes blanches de Chaux ; Calcaire sjpathique ; bancs parallèles distincts ; Schistes argileux; Grès micacé. Pou- dingue; Ampelite alumineux en lits subordonnés. Fossiles. Nombreux, marins, plu- sieurs Productus, Spirifèies, Evom- phales , Caryophillies , Encrines en si grand nombre que le Calcaiie a été appelé Calcaire à Eniroques , à En- crines. }64 TER Exemple, Marbre de Namur (pclil Granit) , Ciiflon près de Uristol. *** 'V Terrain boitiller. Synonymie. Coal Measures , A. ; Steiu kohlengcbirge, G. Formation. Fluvio-marine , alter- nance rc5pétée un grand nombre de fois de dépôts de vase, de sable et de malières végétales, cbarriés d;ins la mer ou dans de grands lacs par des courans conslans, continus ou pé- riodiques, cfïels de causes qui ont agi loiig-lemps et d'une manière iu- termillente dans le même lien. liochts. Giès micacé, souvent ar- gileux et gris ; Grès blanc : Poudin- gue; Schiste micacé; Argile schis- teuse; lloiiillu, alternant un grand nombre de lois dans le même ordre. Fer caibonalé en lils subordonnés; amas et petites veines de Blende et de Galène. Fossiles. Essentiellement des Vé- gétaux terrestres monocot^ lédons des familles des Prêles , des Fougères et dos Lycupodiarées ; quelques co- quilles inarmes ; et plus fréquem- ment des coquilles -analogues aux Unio et autres bivalves des eaux douces. Observations. Le Terrain qui ren- ferme de la Houille est peut-êtie celui qui est le mieux connu, parce que les nombreuses exploitations , auxquelles ce combustible a donné lieu, ont permis de le traverser dans toutes les directions. Il couvre rare- ment des espaces d'une grande éten- due; mais il occupe des bassins cir- conscrits qui souvent sont en série au pied des Terrains plus anciens et plus élevés. Ou coiniaît cependant des Terrains houillers à une grande élévation ; mais leur position actuelle peut être considérée comme le résul- tat d'un dérangement de sol. Les coucbes de ces Terrains sont pi esque toujours contournées, brisées ou tlc- cbies sur elles-mêmes , de sorte que la direction (ies lils de charbon est assez difficile à déterminer sans des observations directes. Les diverses Rocbes de sédiment qiii composent TER le Terrain houillcr sont quciqucfoi traversées par des Hoches d'une au- tre origine , telles que des Porphyres des Basaltes, des Trapps, qui oni localement alléré la Houille et dé- placé les couches; aussi les soluti(yij de continuité, que les ouvriers nom- ment failles j sonl-t lles tiè.-i-fiéquen- tes dans ces sortes d'exploitations. Les diverses Roches plutonieunei que nous venons d'indiquer et qu paraissent s'être introduites de baj en haut au milieu dessédimeus nep- tuniens , y forment ce que les Anglais appellent des dikes. L'origine végélale de la Houill paraît admise actuellement par pres- aue tous les géologues; mais cem-ci iffèrent d'opinion sur Jes circon.S' lances d'enfouissement des corps or- ganisés dont le charbon provient; le uns regardent les Terrains houillcr comme des espèces de Tourbières for- mées de Plantes qui auraient véc dans le lieu même oii on rencoulr leurs débris : tandis que les autre; penseutque les Végétaux, enlevés au Terres sur lesquelles ils vivaient, ont été portés par des eaux ûuviatiles dans de profonds bassins marins ou lacus- lies. Les premiers fondent leur ma- nière de voir sur la parfaite conser- vation des feuilles de Fougères que l'on voit.en si grande abondance dans les Schistes qui accompaguent la Houille (car on en reconnaît très- rarement dans la Houille elle-même dont la texture est plutôt celle d'un Minéral) et aussi sur l'existence de 3*uelques tiges qui ont été observée,' ans une positioa verticale. Les se- conds eu faisant remarquer que cetl« dernière circonstance , tout-à-fait ex- ceptionnelle , n'est nulle pari propre à démontrer en même temps l'inser- tion ele^'ces mêmes liges verlicalej dans un sol qui les aurait nourris, S( servent , pour expliquer la formation des Charbons de terre, de l'cxempl que fournissent tous les grands fleu vcs et notanimcul ceux de l'Améri que méridionale qui , comme l'oi sait , charrient coutinuellemenl à 1 mer une immense quantité de boi TER ■Jont les couruns marins s'emparent ■)oiir les distribuer jusque sur les :ô\es de l'Islande et du Spilzberg ; llls s'appuient encore i'' sur la min- eur extrême de certains lits de louille qui n'ont que quelques li- gnes d'épaisseur; a" sur ce que de a Houille de même sorte remplit des i^siires qui se croisent dans diveis .lis , et 3'' enfin sur la puissance ds juelques Terrains houlllers qui ont plusieurs centaines de pieds sans que on remarque de différence, entre les )remiers et les derniers dépôts ; ce jui est difficile à expliquer dans la upposition que les Végétaux des lits uférieurs auraient , comme ceux des its supérieurs, vécu en place sur m sol terrestre , tandis que les nom- )i euses couches de Schiste et de Grès |ui les séparent, auraient été dépo- ses sous des eaux profondes, comme in ne peut en douter d'après leur na- iire et leur structure. Le Terrain niiller est connu dans un trop grand )!nbi e de localités pour qu'il soit pos- ible de les citer toutes ; l'Angleterre, s Pays-Bas et la France possèdent ■lucoup de ininei de Houille ; mais ins ce dernier pays toutes celles vploitées sous ce nom , principale- icnt dans le mimrae Roches subordonnées du Cal- caire marneux , du Gypse strié , et liu Sel gemme. Fossiles. Très-nombreux ; les plus xaraclérisliques parmi les Mollus- j[ues sont Encrinites liliformis , Te- rrebratula vulgaris , Ammonites nodo- \iius. Les Plésiosaures et Ichtyosaures, lainsi qu'un grand Saurien, commen- snent à paraître dans ce Calcaire. Les Wégétaux observés sont peu nom- ureux; ils indiquent des Plantes tei"- rrestres apportées dans la mer par les ^urs d'eau douce , à l'embouchure xifu sur le trajet desquels vivaient sans Idoute les Reptiles qui viennent d'être iindiqués. ***** Marnes irisées. Synonymie. Kenper, G.; Varie- p^ted or Red Mari,, A. Formation. Fluvio- marine , atté- rissement. Hoc/ies. Arénacées ; sédimens va- Meux ; Marne bigarrée de rouge , de wiolct, de gris, de bleu et de verdâ- iire,en feuillets souvent très-minces, Erenant la disposition schisteuse ; rrès , Houille , Calcaire , Gypse et TER 167 Sel marin en bancs ou amas subor- donnés. Fossi/es. Plantes terrestres assez abondantes ; Coquilles marines rares. Les environs de Lons-le-Saulnier , Vie, fournissent un exemple de ce Terrain qui se lie, comme il a été dit précédemment , avec les assises infé- rieures du Lias, d'une manière telle- ment intime que plusieurs géolo- gues rattachent ce dernier Terrain au groupe muriatifère et le séparent du système jurassique ou oolithique , tandis que d'autres observateurs re- gardent le Lias comme le dernier membre de la série oolithique. Gisement du Sel gemme. On a remarq^ué que presque toutes les assi- ses argileuses qui viennent d'être in- diquées depuis le Terrain houiller, renferment du Sel gemme 5 cette substance y est presque toujours ac- compagnée de Gypse fibreux, et bien qu'elle se présente en bancs puissans que l'on a reconn us dans un espace de plusieurs lieues sans interruption , elle semble constituer plutôt de grands amas enveloppés , que des dépôts continus ; souvent aussi les Argiles sont seulement imprégnées de Sel que l'on oblientpuraprèsavoirlavé celles- ci et fait évaporer le liquide. Les Fos- siles marins qui sont si a.bondans dans les dépôts calcaires sont rares au con- traire dans les Argiles muriatifères , et le Sel lui-même , ainsi que le Gypse, ont plus fréquemment con- servé les vestiges de corps organisés continentaux. Quelques géologues pensent que la formation du Sel gemme et du Sulfate de Chaux qui raccompagne constamment, poiu'rait être due en partie à quelque influence plutonienne du genre de celle qui au- rait contribué à la transformation de certaines Chaux carbonalées en Do- lomie. C. Terrains oolithiques ou ju- rassiques. Ce groupe commence par le Lias et se termine aux couches arénacées du système crétacé. Comparés d'une ma- nière générale aux Terrains muiiati- i68 TER f'ères, les Terrains juraà-.i'|ii(.\-;,t'n >!ir- fèreiil parla prédoniinciicc des a.ssises calcaires entre lesquelles des Argiles viennent s'intercaller d'une manière asstz peu constante et comme secon- daire. Les Calcaires sont générale- ment compactes ou oolilhiques et d'une teinte jaunâtre, au lieu que ceu\ du groupe précédent sont plus fréquemment gris et verdâties ; les Argiles sont presque toujours grises ou bleuâtres, tandis que la couleur dominante des précédentes est le rougp, le violâtre ; les Ammonites , dont plusieurs espèces caractérisent déjà les Calcaires plus anciens, abon- dent dans toutes les parties du sys- tème oolilhique, ainsi que les Bélem- nites , les Trigonies , les Oslrées , les Térébratules , etc.; c'est là aussi le gisement principal des Ichtyosaures, des Plésiosaures et de grauils Repti- les Sauriens {Geosau/ns , Megalosau- rus) dont les espèces paraissent per- dues. Les Terrains oolithlques ayant élé étudiés avec beaucoup Je soin en Angleterre , les géologues de ce pav's ont été conduits, par leurs recherches spéciales , à y reconnaître un assez grand nombre d'associations cons- tantes de Roches et de Fossiles aux- quelles ils ont donné des noms parti- culiers aujourd'hui assez générale- ment adoptés; car en étudiant les mêmes Terrains en France sur les côtes qui bordent le canal de la Man- che et au pourtour du bassin au centre duquel est placé Paris, les mêmes subdivisions ont pu être éta- blies ; cette identité résulte sans doute de ce que les Terrains anglais et ceux de la France septentrionale font réellement partie d'une même enceinte géologique, et il ne faut pas plus s'en étonner que de la dii&culté que l'on éprouve à subdiviser de la même manière le même grand sys- tème lorsqu'on le rencontre hors de ces limites; il faut même se garder de ressemblances que l'o!) croit pou- voir trouver entre de minces dépôts formés dans des conirées éloignées ; car rien n'est si facile que de taire TKR H q'ic deux fo: malions de Teirains fi-l iiissent par se lessembler au moyen reIranchemenSjd'in lerprélalions,elc™ Le Terrain oolilhique est nettement i slralilic ; les Calcaires souvent com-j-) pactes et évidemment formés par voiejfâ de sédiment sont rarement employés v comme Marbre; les oolithes sont de i petites particules plus ou moins ré- gulièrement arrondies que l'on a : comparées à des œufs de Poissons et i; dont certains grands dépôts de ce sys- V tème sont entièrement composés ; quelquefois les grains oolitniques sont de grosseur inégale et de forme irrégulière. Ils paraissent être dus à un mode particulier de dépôt de la Roche ; on trouve souvent à leur centre un petit fragment de Coquille ou de tout autre corps qui semble avoir été encroûté de Carbonate cal- caire; non-seulement tous les bancs du 'système ooiithique ne renferment pas d'oolithes , mais ce caractère ap- partient à des Calcaires plus anciens et au Grès bigarré. Les Fossiles ma- rins très-nombreux en espèces et in- dividus sont accumulés et souvent brisés dans les bancs calcaires , tan- dis que dans les Argiles ils sont plus entiers et aussi plus fréquemment as- : sociés à des débris de corps organisés |t flijvialiles et terrestres. \ * Lias. Synonymie. Calciuvc à Gryphéesar- 4 quées ; IVlergelkalk , Gryphiten K.alks- j» tein , G. La dénomination anglaise ■) de Lias est celle généralement adop^Hg tée. Il' Forma/ion. Essentiellement (luvio-ll^ marine, dans laquelle sont associés les débris généralement entiers d'Ani- maux marins et d'Animaux fluviati- les , ainsi que de Plantes terrestres; Dépôts faits probablement d ans une mer très-profonde sous le trajet d'un courant venant des continen■^. Roches. Arénacces ,'mais plus sou- vent marneuses et calcaires ; le Cal*- caire rarement pur et cristallin , mais à grains lins et argileux; couches peu épaisses , nombreuses , présenlaul (le fréquentes alternances. Lignite', TER houille, An'.hraciie , Gypse et SA rnme ou bancs ou amas subordou- Fossiles. Très-noinbieux , marins , nivialilcsel leiresties, parmi lesquels iiu>ieurs espèces d'Ichtyosaures et î e riésiosaui es. Plus de vingt Ammo- lùles dont quelques-unes ne se irou- ent pas d;tns les couches supërieu- as; des liélemnites , Trochus, Méla- ities , Patelles , Pernes, Modioles, des écrites, des Pentacrinites , etc. , etc. La Gryphée arquée , Gr. arcuala M incurva ; V Jlmmoniles BuckLandi , ' î Plagiosloma gigantea , sont les Go- uailles données comme caracléristi- iiues. Les Charbons de terre du Lias uui paraissent provenir de Végétaux fès-analogues à ceux des véritables (Quilles sont en général de qualité ibférieure , et ils ne constituent pas ees dépôts étendus. • Grès du Lias. — Les Roches aréna- 'èes de ce Terrain prennent locale- ment un assez grand développement ; Iles renferment des empreintes de légétaux et des lits subordonnés Argile ; confondues avec le Grès de I Craie inférieure et même avec des irès tertiaires , sous le nom de Qua- 'i'r Sandstein , elles sont en général sacées immédiatement sur les Mar- iis irisées et sous le Lias argileux , de aauière que les divers géologues iiuvent par des motifs aussi valables S3 rapporter les uns aux Marnes iri- tps , les autres au Lias. Les falaises de Lime-Regis en ojrsel Shire , le Solde la Bourgo- i«e , les environs de Bayeux près loen , présentent des exemples du aas que l'on rencontre dans un »and nombre d'autres localités au- uur du bassin central de l'Europe. *"*■ Oolithe inférieure. Synonymie. Infcrior Oolithe , A.; wenschiissigc Oolithe, G. C'est à ► te subdivision qu'appartient l'Oo- Hihe ferrugincu.«e des environs de Byyeux ; la liste des Fossiles que cette Kche renferme , comparée à celle ■ » Fossiles du Lias , concourt avec Bciques superpositions non contras- TER 169 tantes que l'on a observées , à établir qu'il s'est écoulé un assez long temps avant que les Argiles du Lias aient été recouvertes par les premiers Cal- caires ool il biques. La Grypkœa ar- cuala si commune dans le Lias est ici remplacée par la Gr. Cimbiiim. LOolilhe inférieure renferme de la iiouille exploitable [Whitby) avec des empreintes de Fougères, d'Equi- setum et de G^cadées ; des Sables ar- gileux, micacés, jaunâtres, commen- cent assez généralement cet étage ooli- thique qui est séparé du second ou mo^en par des bancs argileux. *** Calcaire marneux. Synonymie. FuUers' Earlli. Les environs de Baîh en Angleterre et les f:ilaises d'Arromanches à Port- en-Bessin (Mormandie) fournissent des exemples d'un dépôt marno-calcaire, qui dans celte dernière localité sur- tout a pris un grand développement; sa couleur dominante est le gris jau- nâtre ; il se compose de couches norn- breuses d'Argile et de Calcaire argi- leux qui alternent entre elles et qui renferment les Fossiles marins moins nombreux et mieux conservés que dans i'Oolithe ferrugineuse.. **** Oolithe moyenne. La pierre à bâtir de Caen , celle des environs de Bath , désignées par les géologues anglais par l'expression de Great Oolithe, appartiennent aux assises inférieures; c'est une Roche à grains oolithiques très-fins, très- égaux , donnant des pierres de gran- des dimensions et fiiciles à tailler, d'une couleur blanche ou d'un jaune clair, et renfermant quelques Fossiles marins entiers au milieu de débris très-finement triturés ; des Poissons , des Crocodiles et plusieurs espèces de Plésiosaures et Ichtyosaures sont les aiiimaux vertébrés qui y ont été ob- î^ervés. Au-dessus de cette Roche dont les exploitations importantes ressemblent beaucoup à celles du Calcaire grossier des environs de Pa-- ris , les géologues anglais ont établi plusieurs groupes qui u'oppa>l'en- »7o TEK lient qu'à quelques localités ; tels sont 1° le Forest-maible dont feraient partie les Roches de Calcaire fissile exploitées à Stonesfield près Oxford {Stonesfield Slate) , au milieu des- quelles on a trouvé avec des Coquil- les marines (Trigonies , Ammonites , Nautiles , Bélemnites) , avec des Vé- gétaux terrestres ( Fougères , Cyca- dées et Conifères), des débris d'In- sectes et jusqu'à des ossemens d'un Çetit Mammifère insectivore de la famille des Didelphes ; ce fait uni- que jusqu'à présent et qui annonce- rait l'existence ou du moins la pré- sence des Mammifères sur les terres dont sont venus les Végétaux trouvés dans les mêmes couches , a besoin , jpour être admis dans la science d'une manière définitive , qu'il ne reste au- cun doute sur le gisement des Calcai- res fissiles de Stonesfield qui n'ont point été retrouvés même à quelques lieues de la petite vallée dans laquelle on les exploite par des puits, tandis que les dépôts que l'on regarde comme leur étant inférieurs et supé- rieurs se voient en contact immédiat et se présentent avec des caractères constans à de grandes distances ; d'une autre part les grains oolithi- ques que renferment les Schistes cal- caires de Stonesfield et les Roches arénacées qui les accompagnent sont comme disséminés dans une pâle étrangère dans laquelle on trouvé des fragmens et des galets roulés de véri- table Calcaire oolithique; enfin tout en regardant théoriquement comme probable l'existence des Mammifères a cette époque reculée, on peut jus- qu'à démonstration du contraire sup- poser que les matériaux remaniés a'un Terrain oolithique auraient pu être postérieurement entraînés avec des Fossiles de ce même Terrain dans des cavités préexistantes, de la même manière que les cavernes à ossemens ont été remplies. Le véritable intérêt de la science veut qu'on laisse subsister les doutes tant que l'on n'a pas réellement les moyens delcslever, quelles quesoient les ihcorics que les laits douteux ap- TEll puieut ou contrarient. C'est au Fo rest-marble des Anglais que sur 1 continent on rapporte le Calcaire . Polypiers de Caen, les Schistes calcai res de Solenhofen (Pierre lithogra- phique) etd'Eichslœdl, célèbres pai les nombreux Fossiles qu'ils renfer- ment, parmi lesquels on cite aussi de- Insectes et les ossemens de deux espè ces perdues de Reptiles volans ( Pté- rodactyles) dont les Schistes de Slo- nesfîeld renfermeraient égalemen t de- débris , si, comme le pense le célèbre Buckland , les ossemens regardés jus u'à présent comme des os d'Oise;iu> evaient être plutôt rapportés à ce? Reptiles singuliers. Le Cornbras/t l'Oolithe filicifère de Mamers (J. Des- noyers) appartiennent à l'étage supé- rieur de l'Oolithe moyenne. ***** Argile de Dives. Synonymie. Oxford Clay , A. Marne oxfordienne. Formation. Très-analogue à CiWc du Lias et par conséquent fluvio- marine , composée de bancs épais d'une Argile bleue violâtre avec de lits minces ou des nodules de Calcair marneux à grains fins. Les Fossile^: entiers sont très-nombreux ; des dé- bris d'Animaux fluviatiles ( Croco- diles, Ichtyosaures ) et deVégélau» terrestres, sont mêlés aux Coquille^ marines parmi lesquelles des Ainmo-^ niles , des Trigonies , des Pernes , de^i Tércbratules , etc., et le Gryphœa r//-f latala, dominent. Les environs d'Ox ford et les côtes du Calvados, de Vil lers-sur-Mer , Dives ( Vaches- ISoi res) , Mamers , Boulonais , etc. L Gypse que l'on reucontre dans 1 Argiles de Dives et d'Oxford ne peu pas être considéré comme de forma tion coulemporaine ; ce sont d Cristaux disséminés produits aprr coup par le jeu des aflS.nités à la suit de la décomposition des Pyrites qtt ces Marnes renferrarent abondant^ ment. ♦•**** Oolilhe supérieure. La grande quantité de Polypi qui cai aclérisent les principaux ba . 3 TER rie cette sërie supérieure à l'Argile eie Dives et d'Oxford les a fait dësi- ifner par les géologues anglais sous (enom de Coral-Rag qu'il ne faut atas confondre avec le Calcaire à Po- lypiers de Gaen qui est plutôt le Fo- eresl-marble. Le Calcaire à Dicérates Hfortagne , Bou'onais) , celui de Yil- '•ers à Trouville (Calvados), d'Hed- ' ilngton près Oxford, etc., sont des xemples de ce Terrain dont quel- l [ues assises supérieures semblent I iresqueuniquementcomposées d'une >ctiie Gryphëe , Gr. virgula (Luma- helle du Havre, du Boulonais , des nvirons de Beauvais , de la Ro- helle , etc.) ******* Argile d'Honfleur. Synonymie. Kimnieridge - Clay , larue argileuse havrienne. Formation. Très-analogue à celles es Argiles de Dives et du Lias ; flu- io-niarine, Argile bleue , lits fissi- es, Fossiles marins nombreux (Os/refl tiltoidea, caractéristique), Bois, Cro- odiles, Ichtyosaures, etc. ; cap la lève , Villers-Ville , Oxford , Kim- .leridge , Boulonais , etc. ******** Oolithe de Portland. Synonymie. Portland Stone. Formation. Marine , Calcaire ooli- lique à grains fins, fournissant de rrès-belles pierres à bâtir : Silex cor- dés en lits interrompus. Le Pecten imellosus ou \ Amtnonites triplicatus »3nt donnés comme Fossiles caracté- istiques de ce dépôt oolilhique su- eërieur à l'Argile d'Honfleur. L'île lee Portland est Je type de ce Ter- un dont on ne peut citer des exem- les bien positifs sur le continent, |tiUoique dans le Boulonais on en re- rouve des traces. D. Terrains Weldiens. ' On peut réunir sous ce nom et >tnme un exemple bien caractérisé Ji/une grande formation due aux at- Irrisscmens produits dans la merp;jr eaux douces afflueutes qui alter- llitivement ont déposé à peu de dis- ■*rie de l'embouchure d'un fleuve Calcaires , des sables et des va- TER 171 ses avec de nombreux débiis de Vé- gétaux terrestres , d'Animaux fluvia- tiles qui se sont trouvés accidentelle- ment mêlés à quelques Fossiles ma- rins. Comme cela doit être , cette for- mation est locale et très-circonscrite ; les difFérens étages que l'on a reconnus dans sa composition , i° le Calcaire de Purbeck , 2° le Sable ferrugineux d'Hasting, 5° l'Argile de Weald, ne sont pas également développés dans les mêmes lieux ; ils le sont même plus souvent en raison inverse l'un de l'autre. La liaison intime de ces Terrains avec le Calcaire oolithique inférieur et avec les Roches arénacées de la Craie fjui l'un et l'autre sont sans contredit des sédimens formés dans la mer , l'association des Fossi- les marins avec les Fossiles terrestres et fluviatiles plus nombreux , il est vrai , fournissent des caractères et des inductions qui suffisent pour em- f>êcher de regarder ces dépôts comme acustres. * Le Calcaire de Purbeck. Synonymie. Purbeck Liraestone ; Lumachelle de Purbeck. Formation. Fluvialile. Calcaire compacte, concréiionné ou fissile, eu bancs quelquefois très-durs et sus- ceptibles de recevoir un poli brillant. Coquilles univalves analogues au Paludina viuipara , Coquille fluvia- lile. Fossiles. Empreintes de Poissons dans les lits argileux fissiles , Cro^- codiles , Tortues , Huîtres. Exemple. L'île de Puibeck , la partie supérieure de l'île de Portland au-dessus du Calcaire oolithique de ce nom , le même Calcaire en bancs subordonnés dans les Argiles de Sussex. ** Sable ferrugineux d'Hasting. Synonymie. Iron-Sand, Hasling's- Sand, Tilgatc-Beds , Aiscn-Sand&- tein. Formation. Allérissement fluvia- tile. Sable et Grès presque toujours colorés en rouge et en noir par le 17» TER Fer hydroxidé. Bancs irès-puissans intercalas , d'Argile plastique mar- brée de rouge , de jaune et de brun , comme l'Argile plastique terliaire (Savigny). ï'ossiles. Terrestres et fluvialiles ; Lignite eti bancs ou en fragmens dis- sémines dans les Sables et lès Grès ; os de Mëgabsaure, d'Iguanodon , de Plésiosaures , de Crocodiles , de Tor- tues, de Poissons , d'Oiseaux ; C_yrè- nes , Paludin«s , Unio , Potamiâes , Oursins. Exemple. Sus^ex, Hasling, envi- ions de. -Beauvais (Savigny), cap la Hève, etc. Argile Weldienne. Synonymie. Weald-Clay , Tets- vorlh-Clay, Oaktree-Clay. Formation. Fluviatile. Argile sou- 'vcnt plastique contenant des bancs de Calcaire compacte et de Sable fer- rugineux subordonnes. Fossiles. La plupart de ceux des ■Sables ferrugineux {Cypris faba, ui- vipara?). Ce dépôt bien caractérisé dans les vallées de Kent et de Sussex 6e voit, moins développé, sur la côte française auprès du cap la Hève et dans le pays de Bray, au nord-ouest de Beauvais. E. Terrains crétacés. Si l'on fait abstraction des forma- tions d'eau douce accidentelles et lo- cales dont il vient d'être question, les Terrains crétacés d'origine marine succèdent aux Terrains jurassiques ou oolilbiques dont ils se distinguent par un grand nombre de corps or- ganisés qui leur sont particuliers ; ce- pendant ils renferment encore la plu- part des genres des systèmes anté- rieurs dont on ne retrouve plus d'in- dices dans les Terrains tertiaires, tels que les Ammonites , Trigonies , Pla- gioslomes , Bolemnites. Farmi les Fossiles caractéristiques des Terrains crétacés, on cite les Ha- miles, Turrilites, Scapliitcs et Bacu- liles, ainsi que Vinoceramus su/ca- tiis , le Caùlliis Cuvieii et le Gry- pliœa Colutnba. On peut dans ces TER Terrains distinguer l'étage infcricu» ou aiénacé qui par ses Grés , ses Ar- giles ( t ses Jjgiiiles, le lie aux Ter- rains VVeldieus , et l'étage supéricui ou calcaire dans lequel existe la Craie projireuient dite : c'e^t à-dire celle Roclie calcaire blancbe, tendre, ta- chante, qui compose la plus grande partie des falaises des deux rives du canal de la Manche, entre le Havre et Calais. La quantité de sable disséminé, qui entre dans la compo;ition de la Craie supérieure, est très- variable, et les proportions généralement crois- sautes des étages supérieurs aux in- férieurs ont conduit les géologues à distinguer trois grandes assises crayeuses, auxquelles ils ont donné des dénominations particulières : 1° l'inférieure ou Craie chloriléc; 2° la moyenne ou Craie Tuffau; S"' la supérienie ou Craie blancbe. Il est cependant essentiel de faire observer que ces divisions distinctes qu'il est possible d'établir dans les Terrains du centre de l'Europe, et particulièrement sur les deux rives du canal de la Manche , s'effacent déjà dans les terrains crétacés qui s'ap- puient sur les hautes montagnes des Alpes et des Pyrénées, dont ils for- ment en partie les contreforts, et même les crêtes les plus élevées dans certains points. Dans ces dernières localités , les terrains crétacés ne sont plus leconnaissables pour les géolo- gues habitués à les étudier autour du bassin parisien. Les Roches, par leur dureté, par leurs couleurs, peuvent être et ont été confondues avec celles de Terrains plus anciens. Ce sont spécialement les Fossiles qui , dans ces derniers temps, ont conduit avec les inductions tirées des superposi- tions , à reconnaître la présence des terrains crétacés dans la composition de nos grandes chaînes européennes. * Craie inférieure ou chlorilée. Synonymie. S. Sable et Grès verts ; Inferior Grecn Sand , A. l ormaiion. Allérissemcnt mîfrin ; Sable ferrugineux ou colore an vcri TER lus ou moins foncë par les grains )uvent Irès-gros de Fer silicalé; no- ules de Fer phosphaté; bancs de irès Irès-durs subordonnes. Fossi/es. Marins ti ès- nombreux , ' u mi lesquels on trouve beaucoup • débris , quelques Fossiles tei res- •s ( bois ) subordonnés. Ces Fossiles appartiennent à un -S-grand nombre des genres qui 1 actérisent les Terrains secondaires l écédens , et qui manquent dans les "errains tertiaires , tels que les Am- loriites, Plagiosloines , Podopsis , iiocérames, Trigonies, etc. Les plus .iraclcrisliques sont les Gervilia at'i- loides ^ l âelis minor, Tri^onia ali- 'mis. ** Craie moyenne ou TufTau. Celte variété, distincte dansia ccin- i.re sud-est du bassin central de la lance , se confond , soit avec la rnie inférieure sableuse , soit avec Craie supérieure tendre ; elle ne itlere réellement de Cf:lle-ci que par :ie proportion plus sensible de sa- le; elle est plus dure, moins blan- e, et fournit de très- bonnes picr- ^ à bâiir. Les assises distinctes sont avent sépaiées par des bandes irré- ilières plus siliceuses, et même par ' S rognons de Silex ordinairement londs. Les Fossiles , moins aboudans que 'is la Craie sableuse inférieure, lit à peu près les mêmes; cepen- uit les dépouilles des Animaux pé- ,'ieus remportent sur celles des )ilusques littoraux. I'>nlre la Craie inférieure et la Craie (Tau ou moyenne, on rencontre fié- lemment des lit-i argileux (Gault) ni contiennent beaucoup de Fos- les marins bien consejvés. *** Craie blanche. C'est un précipité formé proba- rnenl loin dos cotes, et après que [)articules grossières , suspendues IIS les mêmes eaux, avaient été ; » dépoiécs. Lu Craie blanche, dont i(i dd Meudon et des rôles de Nor- iindie (Dieppe, Calais) otlVc des TER 175 exemples , 8e voit également sur les côtes de l'Anglelerre (Albion). La stratification y est peu apparente; la masse, qui a quelquefois plusieurs centaines de pieds d'épaisseur , cit coupée horizonlalenienl et de six, huit à quinze pieds de distance par des lignes de rognons siliceux (Silex pyromaque), et même par des lits minces et continus. La disposition et la forme de ces Silex annoncent que ces corps n'ont pas préexisté à la masse qui les enveloppe, mais plutôt que ce sont le résultat de la conglo- rnération sur certains points de la matière siliceuse d'abord disséminée dans la pâte calcaire. To ute la Craie blanche ne contient , pas de Silex, la partie inférieure eu est souvent dépourvue. Les Fossiles sont plutôt rares qu'a- bondans; cependant quelques lils en reJiferment eu grand nombre : ils sont tous marins et accompagnés ra- rement de Bois terrestres. Plusieurs grands Pteptiles inconnus {Mososarirus) ont été trouvés dans la Craie supérieure de Maëslricht. On cite avec raison le Catillus Cuvieri comme un des Fossiles le plus carac- téristiques. IIP Classe. — Terrains tertiaires. Tous les Terrains supérieurs à la Craie doivent être compris sous cette dénomination générale; il s'en faut cependant qu'ils soient tous du même âge, et parmi eux il est possible de leconnaître des dépôts très-dislincts formés soit eu même temps sous des influences très - dilFéreules , tantôt sous des influences semblables dans des temps différens. Jusqu'à présent ou peut dire que la limite qui sépare la Craie des Terrains qui lui sont supçi poscs , est suffisamment tran- chée; mais il ne s'ensuit pas que ce que nous voyons autour de nous soit de même partout, il est même Pio- bd)le qu'entre les produits de di-ux époques très-difl'érenlcs pour nous, il s'est fait des dépôts qui participent, pitr leurs caractères zoologitiues , et des Terrains secondaires et des Ter- 174 TER rains tertiaires ; aussi ne faut-il, dans l'état actuel de la science, regarder l'opposition que l'on remarque dans deux séries de Terrains immédia- tement superposés que comme un fait local. Dans les Terrains tertiaires on ne voit plus ni Ammonites, ni Bélem- nites , ni Plagiostomes, Catillus, etc., et l'on voit, au contraire, un grand nombre de genres inconnus et d'es- pèces nouvelles. Presque tous les Terrains tertiaires sout ou des dé- pôts littoraux, ou des dépôts isolés, faits dans des localités circonscrites; de sorte que l'on conçoit facilement les différences qui les distinguent en- tre eux. Tous les Terrains terlaires actuel- lement soumis à l'inspection des géo- logues , n'ont pas été émergés en même temps, et les uns étaient peut- être déjà depuis long-temps aban- donnés par les eaux, que les autres n'étaient pas encore déposés; aussi parvient-on chaque jour à séparer et à rapporter à des âges très-diffé- rens des dépôts que l'on avait con- fondus et que l'on regardait comme contemporains. Desnoyers est l'un des géologues qui a, dans ces der- niers temps , fourni les meilleures preuves de cette succession dans les formations tertiaires , et qui a classé une grande partie des dépôts connus dans l'ordre relatif de leur ancien- neté. Ses observations, d'accord avec celles d'Elie de Beaumont , de Boue , de Lyell et d'un grand nombre d'ob- servateurs, ont même démontré que, pendant la formation de la série des Terrains tertiaires , la surface de la terre a été agitée par de violentes commotions , à la suite desquelles nos plus hautes montagnes alpines ont été soulevées, et la forme, ainsi que la relation des bassins marins, ont changé. Un des accidens que pré- sentent fréquemment les divers dé- pôts tertiaires, c'est l'alternance d'as- sises qui ne renferment que des dé- pouilles d'Animaux ou de Végétaux fluvialiles et terrestres avec d'autres assises entièrement remplies de Fos- TER siles marins ; c'est encore le mélang« de Fossiles des eaux douces avec 1 débris des êtres qui ont habité 1 mer. Ces faits , déjà observés da'_ les Terrains plus anciens (Charbo de Terre, Calcaire de Purbeck, Argii de Weald ), s'expliquent également pour presque tous les cas , par 1 afRuens d'eau douce dans les bassin marins; aSluens d'autant plus nom breux, que la suiface des Terres dë-^ couvertes a été plus étendue. Dans, un petit nombre de circonstances, ou peut, il est vrai, attribuer les alternances à des changemcns rela- tifs de niveau de divers points du sol, à la suite des grands bouleverse- mens que nous avons signalés. Par exemple, il semble démoutré que les Faluns marins de la Touraine sont superposés aux Meulièies lacustres des Terrains parisiens; mais on peut moins expliquer cette alternance par un soulèvement des mers au-dessus de leur niveau précédent , que par l'affaissement du sol déjà émergé. Entrer dans de plus grands détails' à ce sujet, ce serait revenir sur les généralités, trop longues peut-être, qui sont en tête de cet article. Jusqu'à ce que l'on soit parvenu à établir une série chronologique con- tinue des dépôts tertiaires connus, si toutefois cette tentative peut être couronnée de succès , on les divise assez naturellement en deux grands groupes dont on peut trouver les types dans les Terrains des environs de Paris d'une part, et dans les col- lines subapennines de l'autre : i" les Terrains tertiaires parisiens; a® les Terrains tertiaires subapennins. A. Terrains tertiaires parisiens» * Argile plastique. Synonymie. Plastic-Clay. Formation. Fluvio-marine. Fossiles. Marins et fluvialiles, selon' les localités. Dans les anfractuosités de la Craie déjà consolidée et comme ravinée, on trouve des dépôts puissans , mais non continus, d'Argile blanche ou' TER »Iorce en rouge, jaune et gris, qui t propre à la fabrication des poté- es fines. Souvent ces dépôts repo- nt sur des galets ou cailloux roulés liceux; ils alternent avec des bancs ■ Sable et de Grès qui le plus sou- nt les recouvrent; des amas de ignite plus ou moins puissans, et IIS lesquels on reconnaît la prd- ice de Végétaux dicotylédones, s débris de Reptiles (Crocodiles) des Mollusques fluviatiles carac- 1 isent l'Argile plastique de nos en- ons , tandis qu'autour de Londres dans l'île de Wight , le même Ter- un ne renferme que des Fossiles '^rins. Au surplus, l'Argile plas- que proprement dite , qui , dans ces tféreiites localités , offre les mêmes iractères minéralogiques , ne con- ent pas de Fossiles ; ceux-ci se >ient plutôt dans les Sables et Grès ipérieurs. Les Argiles de Vanvres , de Gen- Ily, de Dreux, sont des exemples 1 Terrain d'Argile plastique. Nulle iPt ce dépôt Me paraît coulenii* les ossiles de la Craie. ** Calcaire grossier. Synonymie. Calcaire à Céritbes , )ndon-Clayj Calcaire trilonien ; irongniart;. . Formation. Marine de rivage. Le Terrain de Calcaire grossier est )"raposé d'assises distinctes de sédi- (ens plus ou moins fins, et dans les- iiels on voit distinctement les débris itlurés de Coquilles et d'autres corps -arins avec lesquels on en trouve iii ont conservé leur intégrité , sur- ' lit dans certaines localités , comme I ignon , Courlagnon , Parnes, Ma- ly , etc. Ces Fossiles , qui ont été >bjet de recherches et de travaux 'irticuliers, sont en très-grand nom- '«"e (plus de douze cents espèces), tous jusqu'à présent paraissent tfférer de ceux des Terrains plus iicicns ; ils diffèrent également , iiioique d'une manière moins iran- i' jée , des Fossiles des Terrains su- f irieurs ou subapenuins. Le Calcaire •ossier, exploité autour de Paris, TER ,75 fournit les pierres d'appareils et les moellons employés dans les cons- tructions de celte grande cité. *** Grypse palœothérien. Synonymie. Gypseous fresh-water. Formation. Fiuvialile , sous-raa- rine. Au milieu des Calcaires grossiers ou aperçoit déjà localement ( Nan- terre, Vaugirard) des dépôts plus 04 moius puissans d'Argile ou de Mar* nés calcaires, qui renferment des Co- quilles d'eau douce, des ossemens de grands Mammifères perdus, et du Gypse, ainsi que des nodules de Slronliane. Ces dépôts accidentels annoncent que dans la baie marine, sous les eaux de laquelle se déposait le Calcaire grossier marin , il débou- chait quelque cours d'eau douce, qui de temps en temps apportait son tri- but à la mer. Des circonstances qu'il n'est pas possible de développer ici, ont fait prédominer, pendant un temps plus ou moins long , l'arrivée des matériaux fluviatiles et du Gypse ui ont donné lieu à un Terrain d'eau ouce qui s'est trouvé intercalé dans les dépôts marins; aussi le Terraia gypseux ne forme- 1- il réellement qu'un grand amas ovoïde , dont la plus forte épaisseur correspond aux buttes de Montmartre. On peut ob- server que cet amas n'a cependant été formé que successivement , puis- qu'il est stratifié. Les ouvriers qui l'exploitent distinguent trois masses gypseuses : 1° la supérieure ou haute masse ; 2° la moyenne ou seconde masse; 5° l'inférieure ou basse masse. Elles sont séparées les unes des au- tres par des lits plus ou moins nom- breux et épais de Marnes qui ne sont pas employées. La Rocnc gypseuse est un vérita- ble Sel qui semble avoir été précipité d'une dissolution , soit que le Gypse soit arrivé réellement dissout dans les eaux courantes qui afRuaient dans ce lieu , soit que ces eaux fus- sent chargées d'une certaine quan- tité d'Acide sulfurique qui, ren- contrant de la Chaux carbonatée en 176 TER suspension , ramail transformée en Sulfate. La présence dans le Gypse pa- risien des grands Maminifères de cures inconnus, auxquels Guvier a onné les noms de Falœolherium , à! Jnoplotherium , de Dicliohunes , Chœropo lames, etc., est trop connue, et il nous reste trop peu de place pour que nous ne nous empressions pas de renvoyer aux ouvrages spéciaux de Guvier et Brongniart sur ce sujet, l'un des plus importuns de la géolo- gie moderne. Avec les Mammifères cités ci-des- sus, le Gypse renferme encore les dé- bris de nombr eux Reptiles (Croco- diles, Tortues), de Poissons, etc. Les plâtrières d'Aix en Provence , qui paraissent devoir être comparées à celles de Paris , renferment en outre une très-grande quantité d'Iusecles terrestres de tous les ordres. De même que dans le Calcaire gro-ssier, on a observé des dépôts d'eau douce intercalés, on voit dans le grrind amas gypseux ses lits alterner avec d'autres lits qui renferment dos Co- quilles marines (Hutte aux Gardes, Montmartre, Soisy, etc.); de sorte que les conséquences exlraordmai- res auxquelles avait d'abord donné lieu l'observation des Terrains paii- siens, ne paraissent réellement pas fondées, et personne ne croit plus que des irruptions et des retraites alternatives des mers soient néces- saires pour expliquer la formation des Terrains parisiens. Le Gypse propren)enl dit est re- couvert par des Marnes , parmi les- quelles une Marne argileuse verte se lait remarquer par sa constance. Cette Marne , très-argileuse , et qui est employée aux environs de Paris à la fabrication des tuiles , carreaux , bri- ques et poteries grossièrt^s , ne con- tient pas de Fossiles, mais elle est au milieu d'autres lits de diverses couleurs, qui reideriuent les unes des Coquilles d"eau douce, telles que Lymnécs et Planorbcs ( Pantin ) ; les autres des Huîtres , des Cériles, des débris de Poissons marins, clr. TEll **** Sables et Giès marins supé- rieurs. Synonymie. Dpper marine. J^oi matiun. Attérissement maria Sable stratifié eu lils distincts fer rugineux , micacé , quelquefois trè- blauc, remplacé par des bancs d Grès tiès-dur qui ne sont pas con tinus, et sont visiblement le résulta de l'agglutination du Sable par place Ce grand dépôt sableux, qui cou louue les hauteurs de toutes les col- lines des environs de Paris, renferra des Coquilles marines très-analo- gues à celles du Calcaire grossier; mais comme elles ont presque par- tout été détruites, leurs moules, très-difficiles à bien caractériser spé- cifiquement, ne se voient que dans les bancs de Grès qui généralement occupent les parties supérieures du dépôt. »***■* Calcaire d'eau douce supé- . rieur et Meulières. Synonymie. Upper marine. Formation. Un grand df'pôt , qiii semble avoir eu réellement lieu sous des eaux douces fluvialiles et lacus- tres, recouvre les Sables marins, et il difière par place quant à la nattn'e des Roches dont il est composé : tan- tôt ce sont des Calcaires à grains fins, tantôt ce sont des Silex caverneux propres à faire des meules , et qui contiennent, avec des Lymuées , des Planorbes , des Hélices, etc., des de- bris de Végétaux aquatiques (Chara, Gyrogonites). Les Meulières des plateaux pari- siens et le Calcaire des environs d'Orléans appartiendraient à ce dé- pôt lacustre supérieur; mais il faut remarquer qu'à la partie sud et sud- est du Bassin parisien, la formatioa d'eau douce la plus superficielle se lie sans interruption avec l'Argile plastique qui recouvre la Craie, d qu'une grande partié de celte loi^ innlion peut être considérée comme contemporaine, et du Gypse, et d» Calcaire grossier lui-même. Cette ob:- serNation s'applique à ce que non* j TER ms à (lire en quelques mois des lains tertiaires subapennins. . Terrains tertiaires subapen- nins. (Quoique d'une manière générale \5 puissent être considérés comme ilus récens que notre C:dcaire gros- sier parisien, on ne peut établir, en- ae les diflerens membres dont ils se L>oinposent et les formations pari- tiicnnes , des rapports exacts; ils se uûm posent de grands amas argileux Meuâtres , qui renferment des Li- mites et de nombreux débris de I lollusques marins, presque tous dif- jérens de ceux du Calcaire grossier (uarisien, et ayant beaucoup plus d'a- laalogie avec le lest des Mollusques lui vivent encore dans les mers eu- i ironnanles. Les Argiles sont surmontées par des dépôts de Sables ferrugineux et tle Gadioux roulés, au milieu des- iiuels on trouve non-seulement des .Joquilles marines , mais aussi des lïssemens de grands Mammifères ter- eestres. Ces derniers dépôts se con- londent avec ce que l'on a appelé le Oituvium ; mais devant avouer fran- Ihement qu'après avoir beaucoup Uudié et réfléchi, nous ne savons >)lus ce que c'est que le Diluuium, ou l 'lutôt s'il y a eu un Diluviian en lant l-,u il faudrait le considérer comme te résultat d'un cataclysme uni- versel; nous renvoyons pour celte liiscussion au dernier Mémoire que nous avons publié dans ceux de la •Société d'Histoire naturelle de Paris, rr. IV, à l'Extrait de nos Mémoires liur les environs de Paris ( Société 'Philomalique , iHaS, cahier de mai î3t juin), et surtout aux beaux Mé- »raoires de Desnoyers et Elic de Beau- «aont , dans lesquels on peut voir ECombien nous avons appris depuis 'peu en géologie, et condjicn il nous rreste à apprendre encore. (Annales ides Sciences naturelles, iSaS iBoo.) Depuis les côles d'Espagne jus- ifqil'aux environs de Vienne en Au- titiiche, en suivant le littoral de la Mc- ■iditerranée et remontant le Danube , TOME XVI.- TER 175* on rencontre des Terrains apparte- nant à cette division et dont les ca- ractères sont identiques. Le Graq des Anglais , les Faluns du Colentin et de la Loire, une partie de la Molase co- quillaire de la grande vallée de la Suisse , sont également regardés com- me analogues aux Terrains des colli- nes subapeunines. Je ne puis terminer cet article sans cherclter à faire excuser le retard que j'ai apporté, dit-on , à la publication du dernier volume du Dictionnaire , et sans en demander sincèrement par- don au public, à l'éditeur et à mes collaboraleurs. J'avais réuni beaucoup de maté- riaux , mais à mesure que j'ai étudié les auteurs récens, je me suis aperçu de l'impossibilité de les mettre d'ac- cord entre eux. Forcé de choisir, je me suis trouvé dans la position d'un juge auquel on demande un jugement avant qu'il ait pu acquérir une con- viction. Je confie ma justification aux auteurs qui connaissent ce que c'est que la conscience littéraire, et, sous ce rapport, je suis certain que tous les collaboraleurs du Dictionnaire classique prendront ma défense au- près de ceux qui auraient mal compris les motifs qui m'ont empêché de me livrer plus tôt à la critique. (c.P.) TERRAPÈRE. rept. ciiel. Sous- genre de Tortues ainsi nommé par Merrem et comprenant les Tortues à boîte. (is. G. ST.-H.) TERRASSON. ois. Syn. vulgaire de Molteux. V. Traquet. (dr..z.) TERRES. MIN. Sous ce nom, les minéralogistes dési{!,'nent communé- ment un grand nombre de subs- tances Jîiinérales amorphes, très-va- riées dans leur nature intime et leurs différens caractères , et qui toutes ont un aspect terne et terreux. Nous al- lons énumérer ici rapidement les es- pèces principales qui portent ce nom. Terre absoruantb. Dans les an- ciens traités de matière médicale, on trouve réunies sous ce nom les subti- 1 1 hh. TEK tances qui ont la piopriëlé d'absoi- ber les sucs acides qui se développent fréquenunfiiit dmis l'estomac; tels sont la Magnésie , le Phosphate de Chaux , elc. ÏERUE ADAM] QUE. SynoDyme de Fer oxidé rouge. Terre d'Almagra. Terre rouge ocreusc dont on se sert dans la pein- ture à fresque, et qui ressemble beau- coup à la Sanguine. Terre altjmineuse. C'est une va- riété du Lignite terreux. Le même nom s'applique e'galement aux terres dont on extrait l'Alun ou Sulfate d'Alumine et de Potasse. Terre ampélite. Espèce de Schiste ■ pjrileux susceptible de s'efHeurir, et ayant de l'analogie avec le Lignite pyriteux. Les anciens le nommaient aussi Terre de Yigne. Terre anglaise. Espèce d'Argile plastique avec laquelle on fait les faïences à couverte transparente. Terre argileuse, celle qui con- tient une quantité notable d'Argile. Terre d'Arménie. C'est une es- pèce d'Ocre rouge employée dans la peinture à fresque. Terre arsenicale. Synonyme d'Arscoic noir et pulvérulent, et de Chaux nrseniatée. Terre bitumineuse. On a donné re nom aux substances minérales ter- reuses qui contiennent du Bitume. Terre bleue. Nom vulgaire du Fer phosphaté pulvérulent et de cer- taines Lilhoinarges, qui doivent cette couleur au Cuivre carbonalë azuré. Terbe bleue de montagne ou simplement Bleu de montagne. Sy- nonyme vulgaire de Cuivre carbo- nate. Terre brune de Cologne. Espèce de Lignite terreux exploitée en grand à Libias, que l'on vend à Cologne, et qui sert à ialsifier les Tabacs à priser. On l'emploie aussi dans la peinture ri fresque, et on la brûle pour le chauf- fage. Terre de BRUYÉnE. C'est un mé- lange de Sable fin el de Terreau ou Humus. Elle est en général noirâtre et légère, très - perméable à l'eau. TER Celte Terre est indispensable pom la culture d'une foule d'Arbustes ou d'Arb risseaux : tels sont surtout ceuior! de l'Amérique du JNord et du Cap Terre calaminatre. Les fabri- cans de Laiton appellent ainsi le Zinc oxidé Calamine. Terre calcaire. Svnonytne vul- gaire de la Chaux carbonalée. Terre delà Chine. L'un des noms vulgaires du Kaolin. Terre cimolée ou de Cimolis. Espèce d'Argile qui , selon Thëo- phraste , servait non-seulement en médecine, mais pour dégraisser les étoffes de laine. Terre comestible. Les peuples sauvages de plusieurs contrées du globe, très-éloignées les unes des autres, sont, au rapport d'un grand nombre de voyageurs , réellement géophages. C'est ainsi que Hum- boldt a vu des peuplades sur les||1 bords de l'Orénoque qui , pendant plusieurs mois de l'année, se nour- rissent presque exclusivement d'une sorte de Terre argileuse qu'ils font cuire à moitié. Le même fait a été \ observé à la Nouvelle-Calédonie par Labillardière , à Java par Lesche- naull , en Guinée , au Sénégal par d'autres voyageurs, etc. Dans ces B difïéreus lieux, cette Terre contient ■ toujours une très -grande quantité w d'Argile et il est beaucoup plus pro- bable qu'elle agit comme uue sorte de lest dans l'estomac de ces malheu- reux peuples, plutôt qu'elle ne les nourrit. Terre Corundi. Nom vulgaire de l'Ëmeril de l'Inde ou Corindon la- melleux. Terre cuivreuse. On nomme t ainsi certains Minerais de Cuivre devenus ternes et pulvérulens par suite de la décomposition qu'ils ont éprouvée. Terre de Damas. C'était une des J Terres argileuses dont les anciens^ faisaient usage. On pense que la Terre de Damas était uue espèce d'Ocre rouge. Terre nÉcoLon.vNTE. Nom vul- gaire du Lignite d'Auvergne, qui a TER . pi opriclé de décolorer beaucoup liquides, et cuire autres le vi- igre rouge. Terre écumeuse. Synonyme vul- iiire de la Chaux caibonalée nia- iiésienne nacrée. Teîike a foulon. On nomme ainsi iflérenles variétés d'Argile douce au luclier qui sont employées pour en- wer aux étoffes de laiue l'huile dont 11 s'est servi pour carder et liler la iine. Tekre a FODii. Argile plastique têlée de Sable qui est susceptible de cuiie sans se fendre, et que l'on lin ploie de préférence pour ia cou- icliou des fours. Terue galaïienne. C'était une !-;s Terres argileuses employées par 55 anciens. Terre glaise. L'un des noms vul- li ires de l'Argile plastique. Tehrl; hoppjenne. Nom vulgaire la Magnésie carbonalée. Terre du Japon (Bot. Phan.), ts/Tfl Japonica. Nom sous lequel le îichou a long-temps été désigné. Terre de Lemnos, Argile blanche liait on formait des espèces de pas- Iles, et sur lesquelles on imprimait I: iiiprfinte d'un cachet. De là le um de Terre sigillée qu'on lui ))niiait aussi. Terre magnésienne. Nom vul- iire de la Magnésie. 'Terre de M/inganèse ferrugt- ;:usE. Nom vulgaire du Manganèse lidé noir. 'Terre de MAP.MAROscn. L'un des f ins vulgaires de la Chaux pbos- i>aléo terreuse. '>Terre marneuse , celle où la iirnc est en excès. TTerre marti.vle bleue. Nom vul- iire du Fer phosphaté pulvérulent. 'îTerre médicinale. Les anciens iipiloyaienl autrefois un grand nom- le de Terres dans l'art de guérir ; îles étaient les Terres de Lemnos, • Cimolis, de Chio, de Lybie , les I ls d'Arménie , etc. IFeRRE MÉLIENNE OU DE MÉLOS. était une des Terres médicinales • anciens. TER 175* Terre miraculeuse. Synonyme de Chaux carbonalée farineuse. Celte substance porte également le nom de Farine fossile. Terre ochroïte. Klaprolb avait d'abord donné ce nom au Cerium. Terre d'ombre. On appelle ainsi une Terre d'un beau brun foncé , et qu'on emploie dans la peinture. Elle vient, dil-on, de l'Ombrie, province des Etats romains. Mais il en existe aussi dans d'autres parties de l'Italie, Elle doit sa couleur à l'Oxide de Fer qu'elle contient en abondance. Terre de Patna. C'est une Argile qu'on trouve sur les bords du Gange, et dont on fait des vases réfrigérans. Terre de Perse. Espèce d'Ocre rouge, analogue à celle qu'on nomme Rouge indien. Terre pesante. Nom \ailgaire de la B:iryte. Terre de pipe. C'est une variété d'Argile plastique d'un gris foncé , qui devient bianche dans la cuisson , et avec laquelle on fait non-seule- ment des pipes, mais des plats, des assiettes , etc. Terre a pisé . C'est une Terre forte mélangée de pierres et de cailloux d'une grosseur moyenne , et dont on se sert pour faire le pihé , sorte de bâlisse économique très-usitée dans plusieurs provinces de la France. Terre a porcelaine. L'un des noms vulgaires du Kaolin ou Feld- spath décomposé. Terre samïenne ou de Samos. L'une des Terres que les anciens era- ployaienl en médecine. Terre savonneuse. On donne quelquefois ce nom aux Argiles à foulon. Terre sidneyenne. Delamélberie avait donné ce nom à une Argile rapportée par Sidney , de la Nou- velle-Galles. Terre de Sienne. Espèce d'Ocre d'un beau jaune, que l'on lire des environs de Sienne en Italie. Terre de Sienne brûlée. C'est la précédente que l'on a fait griller, et qui, par suite de cette opération , ;i pris une teinte rouge transparente. 176* TER ÏEHHE SIGILLÉE, . TjiaRE DE Lemnos. Terhe de Sinope. Espèce d'Ocre l ouge employée autrefois en méde- cine et dans la peinture. Tehbe de Smyrne. On donne quel- quefois ce nojn au Natron du Levant. ÏEHRE A SUCRE. C'est l'Argile dont on se sert dans les raffineries pour purifier le sucre. Terre talcatre ou ïài-queuse. On appelle ainsi la Chlorite ou le Talc pulvérulent. Terre tufière ou tofacée. C'est un Tuf friable qui sert de castine dans beaucoup de forges. Terre végétale. On appelle ainsi la Terre qui est propre à la végéta- tion. Elle forme à la surface du globe une couche dont l'épaisseur est ex- trêmement variable, mais qui, en gé- néral , est plus considérable dans les vallées , les plaines déclives, que sur les montagnes qui en sont souvent tout-à-fait dépourvues. Les subs- tances qui entrent dans la composi- tion de touleTerrc végétale, sont l'Ar- gile , la Silice, le Calcajre et l'Hu- mus. C'est du mélange de ces quatre substances , dans des proportions di- verses , que résulte la Terre propre à la végétation, et cependant , à l'ex- ception de l'Humus, ces matières isolées sont impropi^s à la végéta- tion. On distingue difFérens types de Terre végétale que nous allons rapi- dement caractériser : 1°. Terre argileuse ou Terre forte. Elle se compose d'Argile et de Silice, mais la première de ces substances y prédomine 5 on y trouve de plus une certaine quantité d'Humus, quel- quefois de rOxide de Fer et quelques autres corps étrangers , mais dans de faibles proportions. Elle est onc- tueuse et douce au toucher, se pétrit facilement entre les doigts en rete- nant les formes qu'on lui a données; elle se laisse très-difficilemont péné- trer par l'eau , et relient fortement ce liquide quand une fois il s'est in- terposé entre ses molécules. 2°. Terre franc/te ou Terre nor" maie. Celte Terre , aue les cultiva- TER teurs cousidèicnt comme le type du la bonne terre végétale, est , comme la précédente, composée d'Argile et de Sable, mais dans des proportions beaucoup plus convenables à la vé- gétation. Le Sable y prédomine. Sa couleur est grisâtre ou brune ; elle es| douce au toucher , se divise avec un grande facilité , se laisse facileraen pénétrer par l'eau. 5". Terre calcaire. C'est celle qui pour base le Carbonate de Chaux mêlé avec de l'Argile et du Sable en différentes pi oporlions. Elle es assez douce au loucher., retient l'ea facilement, a uue couleur plus o moins blanchâtre. 4". Terre siliceuse ou sableuse. Eli est formée de Sable ou Silice eu ex cès ; elle est rude au toucher, légère se laisse rapidement pénétrer pa l'eau. 5''.0n nomme Humus ou Terreau^ le produit de la décomposition des substances animales et végétales 4 l'air libre. Par suite de la fermen-» talion qui s'est établie dans ces subs- tances , de nouveaux produits son! formés ; tel est entre autres l'Ul- mine ou Acide ulmique, résultat dd la décomposition des tissus végn taux , et qui paraît jouer un rôle iam portant dans les ])hénomènes de la nutrition des Végétaux. L'Humus esl de toutes les Terres végétales la plia propre aiix phénomènes de la vcgd talion. ■ Terre verte. Ce nom a été donoB à un grand nombre de substanc(|| terreuses de nature diverse , inai^ ofifrant toutes uue couleur verte Terre verte de Hollande. Tei i< argileuse employée dans la peinture à l'huile. Terre verte de Vérone ou Bil- DOGÉE. On la retire du Monle-Brelo-^ nico , dépendant du Monle-Bald* Faujas de Saint -Fond la considèfl comme un Feldspath décompos» Elle esl employée dans la peinlurfil fresque. I Terre viTRiriABLfi. Nom vulgM^ de la Silice. (*• TES ÏERRENOIS. BOT. THAN. Pfom iilgaire adopté comme scientifique uar quelques botanistes français pour eésiguer le genre Bunium. V. ce mot. (B.) TERRÈTE. BOT. phan. Un des Synonymes vulgaires de Lierre ter- 2Stre, Glechuma hederacea, Gle- BHOME. (G..N.) TERRIER. MAM. On nomme ainsi !jîs retraites souterraines d'un grand, oombre d'espèces de Mammifères , îlîlles que le Lapin , etc. , etc. (IS. G. ST. -H.) TERRIER-. OIS. L'un des synony- )«es vulgaires du Grimpereau de mu- iiiile. TicHoonoME. (dr..z.) TERRITÈLES. arachn. Latreille (établi sous ce nom une section par- .i les Araignées fileuses; elle ren- rrrae quelques genres qui ont l'ha- ïtude de tendre sur la terre leurs i'iles. Tels sont les Mygales, les I types et les Eriodons. (aud.) TERSEX, BOT. CRYPT. P'. FictJLB l TERRE. TERSINE. OIS. Espèce du genre "ocné. ce mot. (dr..z.) TES AN. MOLL. C'est le nom qu'A- luison (Voyage au Sénégal, pl. 7} )jnne au DoUum Perdix , Lamk. V. ICONNE. (D..H.) TESSARIE. Tessaria. bot. phan. :2nre de la famille des Synanthé- |tes , tribu des Vernoniées , établi r Ruiz et Pavon {Flor. Peruv. et \iuL Prodr.) et offrant les caractères livans : involucre turbiné ou pres- l'ie campanule , composé de folioles ^ulièrement imbriquées ; les exté- iures et intermédiaires persistan- i , appliquées, larges, concaves, Irriaces , un peu pubescentes , fran- ps ou longuement ciliées sur les lirds: les intérieures caduques, rroites , oblongucs , aiguës et un réfléchies au sommet, scarieuses très - glabres. Réceptacle légère- ment plan , hérissé de paillettes nii- nmes, longues et nombreuses. Ca- lide ayant au centre une fleu» tome XVI . T'Eâ J1717 mâle , unique , dont la corolle est purpurine, grande, tubuleuse, régu- lière, à cinq lobes; les autres fleurs sont femelles , nombreuses, formant plusieurs rangées , ayant la corolle plus petite que celle de la fleur mâle, tubuleuse, très-grêle, terminée au sommet par des dents irrégulières. La fleur mâle est pourvue d'un ovaire presque entièrement avorté, mais surm.onté d'une aigrette pileuse, très- développée. L'ovaire des fleurs femel- les est petit, oblong, muni d'un bour- relet basilaire , et d'une aigrette de poils non plumeux. Le genre Tes- saria a été de nouveau publié par Willdenow dans les Mémoires des Curieux de la nature de Berlin pour ? 1807, sous le nom de Oynheteria. Il se rapproche des genres Monarrhe- nus, Monenteles , Pluchea, Chlœnolo- et d'autres qui, pour la plupart, sont des démembremens de l'ancien genre Conyza des auteurs. Kunth a décïit sous le nom de Conyza riparia, une Plante qu'il a soupçonnée être le Tessaria inlegrifoli.a de Ruiz el Pavon ; mais Gassini pense qu'on peut la dis- tinguer génériqueraent , parce que la fleur centrale mâle est privée d'ai- grette. Les Tessaries sont des Arbris- seaux du Pérou , qui croissent sur le bord des rivières. L'un [T. integrifo- Ha)di des feuilles oblongues, obova- les , entières ; l'autre (T. dentata) se distingue par ses feuilles oblongues et dentées. (g..n.) * TESSAROPS. Tessarops. arach. Genre d'Araclniiries pulmonaires, de la familie des Fileuses ou du genre Aranea de Linné , établi par Rafi- nesque , et qui s'éloignerait de tous les autres de cette famille parle nom- bre des yeux qui ne serait que de quatre. D'après les autres caractères et les habitudes de la seule espèce connue, et qui est propre aux Et.ils- Uuis de l'Amérique , ce genre nous semble avoir de grands rapports avec les Aranéides de In division des Sau- teuses. V. les Annales tics Sciences physiques, imprimées ù Pruxelles, T.'vui , p. 88. (i,AT.) 1 3 ! i7« TES TESSAKTIIOISIE. Tessarthonia. MiuR. Turpia a donnd le nom de Tessarlhonie mouiliforme à un être végétal microscopique entièrement dénué de mouvement , composé de quatre globules verls , développés bout à bout, et dans lesquels ou ne rencontre aucune granulation repro- ductrice. Sa longueur totale est d'un cinquantième de millimètre , et le diamètre d'un de ses globules d'un deux centième. Il se rencontre dans les croûtes vertes fixées aux surfaces des corps plongés dans les eaux dou- ces et tranquilles. (G..N.) TlîSSÉLITE. MIN. Variété d'A- pophyilite des îles Feroë. P^. Apo- PHYLLITE. (G.DEIi.) * TESSER ATOME. Tesseratoma. INS. Genre de l'ordie des Hémiptères, famille des Géocorises , établi par Lepellelier et Serville ( Encyclopédie méthodique ) , voisin de celui des Penlatomes par la forme générale du corps, mais dont les antennes n'ont que quatre articles et dont le protho- rax se prolonge postérieurement en forme de lobe tronqué. Les deux es- pèces connues , Edessa papillosa , Fabr. ; E. arnethystina , ejusd. , sont des Indes-Orientales. (lat.) TESSON ou TAISSON. mam. Nom donné par quelques auteurs anciens au Blaireau. P^. ce mot. (aijd.) TEST. MOLi-. Syn. de Coquille, ce mot, et les articles Mollus- ques et Conchyliologie. (aud.) TESTACELLE. Testacella. moll. Ce genre , très-voisin des Limaces, a été institué par Draparnaiid dans son utile ouvrage sur les Mollusques ter- restres et tluviatiles de France. Ce genre, adopté par Lamarck , lui fut atlribucainsiqu'à Faure Bignet, peut- être plus justement à ce dernier qui fut le premier, à ce qu'il paraît, qui observa l'Animal singulier sur lequel ce genre a été constitué; il ne pouvait manquer d'être adopté, puisqu'il re- pose sur de bons caractères, et il le fut en effet par tous les zoologistes La place qu'on devait donner à ce genre TES dans la série était marquée invariable ment par sa nature comme un lerm moyen , connne un intermédiaire i ii tre lesliimaceà elles Hélices. JariKii on n'a contesté ce point , et si l'on marque quelques variations dans le méthodes, elles ne proviennent qu( de lamanière d'envisager le degn d'afiSnités avec les genres circouvoi âinsaualogues à celui-ci. La Testacelle est un Animal al- longé , limaciforme , plus étroit anté- rieurement que postérieurement, m dans presque toute son étendue pourvu à son extrémité postérieur» d'une fort petite coquille rudimea- taire , à ouverture très-large et revê- tue en dedans d'un manteau miucf et extensible; la tête est beaucouj plus petite proportionnellement qui dans les Limaces; elle présente) comme dans celles-ci, quatre tenta< cules , une paire buccale , plus courtJ que les autres céphaliques et oculi- fères au sommet. De la racine de cet tentacules partent deux petits sillons qui parcourent le dos et gagnent U bord de la coquille. On voit dans cejï genre, comme on peut également loi remarquer dans plusieurs autres , quel la coquille a véritablement pouri usage primitif de protéger les organe» de la respiration. Ici la cavité pulmo4 naire est postérieure; la coquille l'estl également; le cœur, organe de cir-l culation et de respiration tout à làl fois , ne s'écarte pas de la cavité puI-V monaire , tandis que les organes dél la génération , indépendans de ceuxl dont nous venons de parler, n'oaS point changé de place; leur orificfl commun est. comme dans lesLimace^H à la base du tubercule droit. A l'exS ception de ces différences qui dépenS dent, comme on le voit, de la placA relative des organes et non de leurB modification profonde , tout le reitel de l'organisation des Testacellcs esti semblable à celle des Limaces. Voicîl de quelle manière les caractères d®! ce genre sont exprimés : corps ellip'l solde, allongé, gastéropode; le piedl non sépare par un sillon latéral;! derme épais couvrant également tout! TES f !e ooi ps comme dans les Limaces , si n'est à s;i pai tie postérieure où il • ;5t protégé par uue petite coquille extérieure; manteau fort mince et jouvant prendre dans quelques occa- ..ions une extension telle qu'il couvre oout le corps,- trou pulmonaire ar- rondi, postérieur, à droite, au-des- >.'0us du sommet de la coquille; anus oout près de cet orifice; quatre tenta- ■ :ules complètement rétractiles; les looslérieurs plus grands, oculifères au- oommet ; oi ifice des organes de la gé- itiération à la base du grand tentacule rlroit. Coquille très-petite externe, presque auriforme, légèrement spi- ale à son sommet, à ouverture fort rande , ovale , obliquement évasée , Ayant le bord gauche roulé en de- ans. On crut long-temps que les Testa- elles étaient rares parce que l'on n'a- aait point encore étudié l«urs moeurs tt leur manière de vivre. Au lieu de sster, comme les Limaces, à la surface lee la terre pour y chercher une nour- iture végétale souvent en putréfac- oon , les l?estacelles s'enfoncent dans terre assez profondément, à ce u'il paraît , y recherchent les Vers orabrics qu'elles attaquent et dont les font leur nourriture habituelle; ;pendant elles ne lestent pas cons- nmraent dans la terre , elles en sor- iiDt le soir surtout, et quelquefois les trouve en très-grand nombre oïl pendant le jour on n'en aper- ivvail aucune ; aussi doit-on les cher- ter à la lumière. Quelques conchy- logues ont cherché à établir plu- Burs espèces dans la Testacelle de /ance; mais il est reconnu que ce sont que des variétés. Férussac, DUS le Pi odrome de son ouvrage sur Mollusques terrestres et fluvia- '■S , inriique trois espèces dont l'une : au moins fort douteuse. Nous al- iis indiquer les deux autres. Testacelle ormier , Tes/ace/la 'diofidea, Lamk. , Anim. sans vert. 1 VI , 2«part. , p. 52, u" 1; ibiîuède. (lat.^ ÏETANOSIA. BOT. PHAN. Richard l'iVait désigné en manuscrit , sous ce woni, le Ximenia de Jussieu. T^. IlMiNIE. (g,.n.) / TETANURE. Tetanura. iNS. renre de Diptères de la famille des Llhéricères , tribu des Muscides , Hétabli par Fallen , adopté et figuré par leiçen , et que nous avons placé pro- ►yisoirement , d'après la seule inspec- âon des figures , dans notre division les Scatomyzides. Le corps et les >ates sont assez allongés. La tète, ^vxxe en dessus, est plane el soyeuse, ^es.ycux sont ronds , écartés ; la face sst pei pendiculaire , carénée et pres- jque nue; les antennes, beaucoup >lu3 courtes que la tôle, s'avancent larve dont on se sert absolument dans le même sens en entomologie. F". Gé- nération, Grenouilles, Métamor- phose, OEuf, etc. (IS. G. ST.-H.) TÉTARTIN. MIN. Nom donné par Breilhaupt à l'espèce de Feldspath à base de Soude, plus généralement connue sous ceux d'Albite et de Gléa- velandile. J^. Feldspath, (g.del.) TÊTE.^zooL. r. Squelette. On a employé le nom de Tête en y joignant une autre dénomination pour désigner plusieurs objets Irès- différens. Ainsi, dans les Oiseaux on nomme : Tète d'azur , une espèce de Gros- Bec. TÊTE DE FAYENCE , unc Mésauge. Dans les Reptiles •. TÈTE FOURCHUE, uue espècc d'A- game. Dans les Poissons : TÈTE d'Ane , une espèce de Chabot l82 TKT TÊTE Diî i(iÈVHE , une espèce de Gobie. Parmi les Conchifères : TÈTE d'Araignée et de Bécasse, deux espèces différentes de Rocher. TÊTE DE Barbet, une espèce de Cërite. TÊTE DE Dragon, une espèce de Porcelaine. TÊTE dTsis , une Pyrule. TÊTE DE Boeuf ou Mâchoire de Boeuf , un Casque. TÊTE de Requin , une autre espèce de ce dernier genre. TÊTE DE Serpent , une espèce de Porcelaine. Dans les Insectes : TÊTE AitJV^EJ?:,^ une espèce d'Apho- die. TÊTE BiiEirE , une espèce de Bom- byx désignée sous ce nom vulgaire par Geoffroy. TÊTE ÉcoBCHÉE , une espèce de Co- léoptère du genre Attelabe. TÊTE DE MORT , une espèce de Sphinx. Parmi les Zoophytes : TÊTE DE MÉDUSE , des espèces du genre Euryale. (aud.) TETEMA. ois. Espèce du genre Fourmilier. V. ce mot. (dr..z.) TÉTHIE , TÉTHYE, THÉTYE or THÉTHYE. POLYP. moli,. Il semble que les auteurs se soient entendus pour varier de toutes les manières possibles l'orthographe de ce malheu- reux nom qui a reçu de plus deux applications différentes. Lamarck (Anim. sans vert. T. ii, p. 384 ) a formé le genre Téthie aux dépens des Alcyons; il le place rians la section de ses Polypiers empâtés, entre les Eponges et les Gëodies. Pour lui les Téthies sont des Polypiers lubéreux , subglobuleux , très-fibreux intérieu- rement, à fibres subfasciculées , di- vergentes ou rayonnantes de l'inté- rieur à la circonférence, et aggluti- nées entre elles par un peu de pulpe; à cellules dans un encroûtement cor- tical , quelquefoi.? caduc; les oscules TET rarement perceptibles. Ainsi le carac- tère essentiel des Téthies serait d'a- voir à l'intérieur des fibres diver- gentes ou rayonnantes. L'auteur ne parle point des Animaux construc- teurs. Cuvier (Règn. Anim. T. iv, p. 88 ) considère les Thélhyes à peu près de la même manière que La^ marck; il lès place entre les Alcyons et les Eponges , dans sa quatrième tribu des Polypiers oii l'écorce ani- male ne renferme qu'une substance charnue sans axe osseux ni corné , et réunit sous ce nom divers corps ma- rins de tissus variés, mais toujours sans Polypes visibles , et dont l'inlé- rieur, plus ou moins fibreux , est en- touré d'une croûte de consistance va- riable suivant les espèces. Il avertit ( en note ) qu'une grande partie des Alcyons de Lamarck appartiennent réellement à ses Téthies. Savigny C Me'm. sur les Anim. sans vert. , 11' part.) emploie le nom de Téthye comme nom d'ordre ou de famille d'Animaux, soit simples, soit agré- gés, que leur organisation fait rap- procher des Mollusques acéphales sans coquilles ou ascidiens. Il est a remarquer que les Télhyes agrégées ou composées de Savigny avaient été confondues avec les Alcyons dont elles ont l'aspect surtout quand elles, sont desséchées , et qu'il est très-pro- bable qu'il reste encore dans le genre Alcyon beaucoup de productions ma- | rines , connues seulement à l'état dé ■" dessiccation , qu'il faudra rapprocher de ses Téthyes quand leurs Animaux seront connus. Ainsi le nom de Té- thies, de quelque manière qu'on le considère et qu'on l'écrive , a servi , à désigner des espèces dégagées du genre Alcyon. Lamouroux , qui écrit Tëthye.s et Thétyes, n'a point adopté ce genre tel que l'entendent Cuvier et _ Lamarck; il en a réuni les espèces à son genre Alcyon ( V. ce mot ) ; il n'a point non plus conservé le nom de Téthyes composées avix genres éta- blis par Savigny , et qu'il adopte, mais il les réunit à ses Polypiers sai- coïdes. Audouin et Edwards ont fait une étude toute spéciale de ce genreK TET ■uis liaraux importans , qui pai'aî- onl dans leurs Rechercnes pour I vir à l'histoire naturelle du litto- 1 de la France , fixeront sans doute )S idées sur sa structure, (e.d..!..) TETHYS. Te/A/5.MOLL. Genre de lollusqiies nus que Linné créa avec i troisième espèce de Lièvre marin • Rondelet, et que depuis tous les )logistes ont adopté. Comme tous s autres Mollusques nus connus de m temps, Linné plaça ceux-ci dans 1 classe des Mollit $ca qui comprenait ussi bien des Mollusques véritables lie des Radiaires et des zoophytes. iCS réformes que Cuvier et Lamarck ['portèrent dans sa méthode ne pu- tiU laisser subsister ce mélange que il uguière avait toléré. Cuvier, dans ou Tableau élémentaii'e de zoologie, t Lamarck , dans le Système des Ani- laux sans vertèbres , rapportèrent un et l'autre les Téthys aux MoUus- ues nus , et les rapprochèrent d'au- es Gastéropodes analogues. Depuis, ■ uvier donna une anatomie complète 2 ces Animaux, et ne fit que forti- r l'opinion que les travaux de Bo- dsch avaient laissée avec quelque icertitude. Placé par Cuvier dans le lègne Animal , dans l'ordre des Nu- lilibranches , entre les Tritonies et les ocyllées , il fut admis par Lamarck :lans la famille des Tritoniens sans l.hanger de rapports , car cette famille contient presque tous les mêmes gên- ées que les Nudibranches. Si l'on consulte les Tableaux systématiques "les Animaux mollusques de Férus- »ac, on trouve dans l'ordre des Nu- ilibranches une famille des Tritonies ilans laquelle le genre qui nous oc- cupe est compris dans les rapports «signés par Cuvier. Blainville , en «lonnant le nom de Polybranches aux 'Wudibranches de Cuvier, les a par- tagés notamment en deux familles l'après le nombre de tentacules ; il a 'îommé Uicères les Mollusques de la seconde , parce qu'ils n'en ont que »|eux ; et les Téthys furent mises à la in après les Tritonies. La méthode Lalreille diffère asse^ notablement TET ,8.^ de celle que nous venons cle citer; les divisions par familles sont établies d'après la disposition des branchies, et la seconde famille des JNudibran- ches , les Séribranches, est par ce moyen absolument la même que celle des Dicères de Blainville , ce qui prouve que les deux moyens em- ployés par ces zoologistes sont égale- ment bôQs. Les caractères génériques sont les suivans : corps ovale , dé- primé , bombé en dessus , plan en dessous et pourvu d'un large pied dépassant de toute part le dos étroit et sans rebord; deux tentacules su- périeurs fort longs, à la partie anté- rieure desquels est un tube contrac- tile ; bouche à l'extrémité d'un petit tube sans dents ni langue hérissée? au milieu d'un large voile frontal, demi-circulaire , frangé dans tout son bord; branchies alternativement iné- gales et disposées sur une seule ligne de chaque côté du dos. Ce qui frappe d'abord dans les Té- thys, c est le grand voile frontal demi- circulaire qu'elles portent sur la tête. Ce voile, membraneux et cilié sur ses bords, ne se voit dans aucun au- tre Mollusque ; il est séparé du corps par un étranglement profond ; ce corps ovalaire , plan en dessous , con- vexe en dessus, ne diffère pas d'une manière notable de celui des autres Gastéropodes nus. La tête, dont le voile fait partie , est séparée du corps par un étranglement; elle porte en dessus une paire de tentacules en cornet évasé, mais dépourvus de points oculaires ; en dessous, et dans la partie médiane et inférieure, se voit l'ouverture buccale qui est simple et d'où sort une petite trompe; cette bouche est dépourvue de plaques ou de crochets cornés et même de lan- gue ; on y remarque seulement quel- ques papilles charnues. Le bord .tu- térieur , comme nous l'avons dit , s'é- tale en une large plaque charnue fort mince, et dont le bord est terminé par un nombre considérable de fran- ges Icntaculaires probablement ex- tensibles durant la vie de rAiiimal. Le corps , plus étroit que la t(He , est ÏET ovalo-oblon que toute la la sépare ni par un sillon ni par un manteau membraneux même rudi- nienlaiie. On trouve sur le dos, sur deux lignes longitudinales et laté- rales , deux rangées de tubercules charnus, alternativement gros et pe- tits ; ils sont terminés par des cils, et ils constituent les branchies. A la partie intérieure, dans l'étrangle- ment qui sépare la tête du corps, on remarque à droite et postérieurement l'anus , et un peu en avant un orifice double pour les organes de la géné- ration. Nous ne donnerons pas plus de détails sur l'organisation des Té- thys ; elle a beaucoup d'analogie avec celle desEolides , et nous renvoyons au beau Mémoire de Cuvier qui se trouve , comme nous l'avons dit , parmi ceux des Annales du Muséum. Grnelin , Lamarck , etc. , ont cité rleux' espèces de Télhys; Blainville croit qu'il n'en existe qu'une dont l'autre ne serait qu'une variété. Com- me ces Animaux n'ont pas été obser- vés fréquemment , il est presque im- possible dans ce moment de décider cette question. TÉTH ys LÉPORiNB , Tethys lepori- na, L. , Gmel. , p. 3i36 , n** i j Té- thys , Cuv., Ann. du Mus. T. xii, pl. 24 ; Encyclop. , pl. 81 , fig. 1 , a? Blainv. , Malac. , pl. 46 Ài5,fig.'g. Elle a jusqu'à huit pouces de lon- gueur. Elle habite la Méditerranée. TÉTHYS t)E BoHADSCH , Tethys Fimbria , Lamk. , Anim. sans vert. T. vr, p. 3o8 , n<» 2; Tethys Fimbria, L. , Gmel. ,n°i; Bohadsch , Anim. mar. , lab. b , fig. x , a ; Encyclop. , pl. 81 , fig. 3 , 4. Egalement de la Mé- diterranée. Diffère de la précédente en ce que les filamens du voile sont presque nuls. L'Animal que Bohadsch a examiné ayant été trouvé mort , on peut supposer une mutilation. (D..H.) TETIGOMETRE. ins. Tetti- GOMÉTRB. TÉTRABOTHRYDES. intest./^. BOTRYOCÉPHALE. TET ; le pied est aussi large TÉTRAGANTHE. pois. Espèce d. iccmréneure. eliln'est genre Chœtodon. ce mot. (b.) TETRACARPUM. bot. phan (Mœnch.) Syn. de Schkuhria. V. c( mot. (G..N.) TETRACERATIDM. bot. phak (De Candolle.) V. Notoceuas. TÉTRACÈRE. Tetracera. bot. phan. Ce genre de Linné est le mêrar que le Tigarea d'Aublet , et que VEu- ryandra de Forster. Il appartient à h. famille des Dilléniacées et peut êtro caractérisé de la manière suivante : fleurs unisexuées , dioïques ou poly- games , disposées en panicules ou eu grappes. Galice de quatre à six sé- pales arrondis, persistans et prenant même de l'accroissement après la^ fécondation pour former une sortq d'involucre a la base du fruit. Les élamines sont très-nombreuses, insé- rées sous les pistils; leurs filets sont: dilatés au sommet. Les pistils varient de trois à cinq , qui se terminent cha- cun par un style simple et aigu , et deviennent autant de capsules uni- loculaires contenant une ou deux graines ovoïdes , luisantes , envelop- pées d'un arille à leur base et atta- chées à l'angle interne de chacune d'elles ; elles s'ouvrent comme en deux valves. Les espèces de ce genre sont des Arbustes sarmenteux ou des Arbrisseaux à feuilles alternes, ea général très-rudes à leur face supé-J rieure. Elles croissent communément! dans les régions intertropicales de l'un et de l'autre continent, mais en plus grand nombre dans l'Amérique méridionale. (a. r.) TÉTRACÈRES. Tetracerala. \ MOLli. Première famille des Poly-| branches de Blainville , lesquels cor- respondent aux Nudibranches de Cu- vier. Cet ordre fut p.irtagé en deux groupes , d'après le nombre des ten- tacules. La famille des Télraccrcs renferme les Polybrai^ches à quatre tentacules. Ce sont les genres Glau- eus, Laniogère, Tergipède, Cavo- line et Eolide. P'. ces mots. Ou ne peut disconvenir que ces gem TET Il entre eux beaucoup d'analogie, I l'on en exceple seulement le La- ogère qui paraît s'éloigner des au- ► es. ' (D..H.) TÉTRAGÈRES. crust. INoni em- lioyé ancienueinent par Latreille )Our désigner les Crustacés de l'o;- «re des Isopodes, qu'il ne dislin- raait pas encore des Insectes, (aud.) TETRACMIS. bot. crypt. [Mous- vs.) Nom donné par Bridel à la sec- uon du genre Teiraphis qui com- ifrend le TetJ-aphis pellucida. (ad. b.) •TETRACOLIDM. bot. orypt. '^ucédinées.) Genre établi par Link, . ayant pour type le Torula tuhercu- \nriœ de INées. 11 a été réuni de nou- tsau et avec raison , à ce qu'il nous ^•mble , au Torula par Pries ; il n'é- itit en effet caractérisé que par ses ilamens dont les articulations sont mnstamment au nombre de quatre , uractère propre tout au plus à éta- iiir une espèce. La petite Plante mi- coscopique qui a été l'objet de cette iystinction , croît parasite à la surface ïun autre Champignon , le Tuber- iilaiia ifulgaris ; et l'on peut se de- mander, d'après sa description, s'il II fait pas partie de ce Champignon, si c'est bien une Plante parasite et a jn de simples poils articulés, (ad. b.) • * TETRACTIS. bot. phan. Spren- îlîl [Neu. Enldeck., ô, p. 55) a établi *us ce nom un genre qu'il a rap- »rtë à la famille des Renonculacées _ qu'il a ainsi caractérisé : point iinvolucre sous la fleur; calice à uatre sépales obtus; corolle nulle ; iiatre étamines à anthères oblon- iies , attachées par la hase ; quatre nryopses aigus. Le Tetractis capen- »ï est une petite Plante ligneuse , à uuilles alternes , oblongues , entiè- ss; à fleurs portées sur des pédon- liles capillaires , groupés au sommet l'S branches. Celte Plan le croît au pp de Bonne-Espérante. (g..n.) ITETRADACTYLES MAM. et gis. «mille établie par Klein , et com- «nant les Rongeuis pourvus de TET i85 quatre doigts à leurs pieds antérieurs; tels sont les Agoutis et les Edentés. f^. Tatous. Vieillot a , dans la Mé- thode ornithologique , appliqué le nom de Tétradactyles à une tribu parmi les Oiseaux écbassiers , tous pourvus de quatre doigts aux pieds. (aud.) TÉTRADÉC APODES, crust. Dé- nomination assez impropre appli- quée par Blainville aux Crustacés isopodes qui ont sept paires de pâtes ou quatorze pieds , et qu'il a éten- due aux Caliges , aux Chevrolles et aux Lernées, dout les pâtes n'attei- gnent pas ce nombre. (axtd.) TETRADIUM. bot. phan. Lou- reiro a établi, d'après un Arbre de la Cochinchine, ce genre ainsi caracté- risé : fleurs hermaphrodites ; calice court, quadriparti ; pétales plus longs que le calice et au nombre de quatre ; quatre étamines égales aux pétales , à filets épais, subulés et velus; ovaire quadrilobé ; style nul; quatre stig- mates subulés et dressés; un fruit formé de quatre capsules arrondies , s'ouvrant par le sommet, renfermant chacune uue graine de même forme, luisante, arillée. Les feuilles sont pennées avec impaire à folioles gla- bres et très-entières; les fleurs blan- châtres , disposées en grappes vastes, trichotomes, presque terminales. Ce genre appartient très-vraisemblable- ment au groupe des Zanthoxylées dans les Rutacées. Suivant Smith il devrait même être rapporté au genre Zantlioxylum. Il a aussi des rapports fort grands avec le Brucea. (a. d. j.) *TETRAD01NTIUM, bot. crypt. ( Mousses. ) Schwœgriclien a séparé sous ce nom générique les trois es- pèces dé Teiraphis confondues autre- fois sous le nom de Teiraphis ovaia, mais qui diffèrent plus du Teiraphis pellucida par leur port que par des caractères réellement génériques. (AD. B.) TÉTRADÏNAMES (étamini-s). BOT. PiiAN. On dit que les étamines sont Tétradynames , quand, étant au nombre de six , quatre sont couslatn- I.S6 TET menl plus grandes que les deux au- tres. Les quatre grandes sont réunies par paires et séparées par les deux plus courtes qui sont également op- posées. Toutes les Crucifères ont les étanimes Télradyuames. (a.h.) TETRADYNAMIE. BOT. PUAN. Quinzième classejdu Système sexuel de Linné , renfermant les Plantes dont les élamines sont tétrad^names ( ce mot ). Cette classe se divise en deux ordres d'après la structure du fruit qui est une silique ou une sili- cule. De là la Tctradynamie sili- queuse, et la Tétradynamie silicu- leuse. ï^. Système sexuei.. (a.r.) TETRAGASTRIS. bot. phan. Gaertner a décri t et figuré sous le nom ■ de Tetragastiia ossea (vol. a, p. i3o, tab. 109), un fiuit charnu, offrant quatre noyaux monospermes , à grai- nes pendantes et dépourvues de pé- risperrae. Willdenow le rapportait à son Trewia nudiflora. Maintenant on le regarde comme appartenant à une Plante toul-à-fait différente et de la famille des Térébinthacées , VHedivi- gia balsami/era de Swarlz. Cet Arbre croît à Saint-Domingue oii il porte vulgairement le nom de Bois cochon. C'est le même que Bertero a confondu à tort avec une Sapindacée, VEpàie/is fi-axinea , Willd., et qui se trouve cité à l'article Matayba, dans le Pro- dromus de De CandoUe. (a. d. J.) TÉTRAGNATHE. Tetragnalha. ARACHN. Genre de la famille des Ara- néides , ou des Arachnides tileuses, division desOrbilèles ou Tendeuses , dont les yeux, au nombre de huit, sont situés, quatre par quatre, sur deux lignes presque parallèles et sé- f)arées par des intervalles égaux; dont es mâchoires sont longues, étroites, élargies seulement à leur extrémité supérieuie, et dont les chélicères (mandibules ou griffes de la plupart des naturalistes ) sont pareillement allongées , surtout dans les mâles , et avancées. Le corps lui-même est gé- néralement étroit et long. La toile de Cfis Aranéides est' verticale. On n'a 3< 1 TKT encore découvert eu Europe qu uu seule espèce, qui estl'yïra/iea exlemc de Linné, l'Araignée à ventre cy lindri que et pâtes de devant étendues , d< Geoffroy. Le corps est roussâtre, ave< l'abdomen d'un vert jaunâtre doié ; i a sur le dos une ligne noire et rami fiée, une bande de la même couleur la partie opposée du ventre, et deu lignes jaunâtres sur les côtés. Les couleurs sont un peu modifiées, sui vaut les différences d'âge. Les chélicè- res du mâle sont proportionnellemeni plus grandes que celles de l'aulra sexe , et leur première pièce est armée d'une forte épine. Cette Aranéide forme sur les buissons , les plantes , et plus particulièrement près des ruisseaux et des mares, une toile ver-^ ticale, à réseau régulier, au centre de laquelle elle se tient, les quatr pâtes antérieures étendues en avant les deux postérieures dirigées en u sens opposé , et les deux autres reje-" tées latéralement. Lister l'a vue s'ac-< coupler, le aS de mai, vers le cou cher du soleil. Les deux sexes son suspendus en l'air, et par le moye: d'un fil, sous la toile. Ils appliquen mutuellement leur ventre l'un contr l'autre; le mâle est en dessous , e son abdomen s'étend en ligne droite celui de la femelle est courbé , et soq| extrémité postérieure touche la bas du ventre de l'autre individu. Leur^i pâtes et leurs chélicères sont entre-*! lacées. Leur réunion s'opère, comm les autres Aranéides, par le jeu al ternatif des palpes. Un tubercule qud l'on observe à leur dernier article^ est le seul organe fécondateur que c naturaliste ail bien reconnu. On voit par la description qu'il fait de ce article , que sa structure est assea compliquée. La ponte a lieu vers lî' fin de juin. Le cocon est de la graa deur d'un grain de poivre, assez fort et composé de fils lâches. Les plui intérieurs sont d'un bleu verdâtre les extérieurs sont piys foncés, et pr sentent des inégalités produites pa de petits globules. Les œufs sont d'u jaune pâle. Le cocon est souvent at- taché à des joncs ou à des feuilles TET I e même observateur ayant renfermé I îus une boîte deux femelles, l'une telles tua l'autre sur-le-ch^mp , se :it à If a sucer, et une secousse de boîte l'ayant forcée d'abandonner proie, elle revint la chercher et la isir. Les œufs éclosent en automne, egéer a trouvé de jeunes Aranéides ■î cette espèce adhérentes à plu- rieurs de ces fils de soie que l'on voit, mns les beaux jours d'automne , vol- tiger en l'air; et il a même observé ii'elles les allongeaient. Elles se lassent emporter et flotter avec eux iiir le mouvement de l'air. Il com- ilit l'hypothèse de Lister à l'é- tnrd de la faculté qu'auraient ces iiiniaux de seringuer ou d'éjaculer is fils. L'Ile-de-France cl l'Améri- we produisent quelques autres es- cces de Tétragnathes- (I'AT.) •* TETRAGOCYANrS. bot. phai». Il Petlt-Thouars (Tableau des Or- i'idées des îles Australes d'/..frique) uinsi nommé une Plante qu'il a fi- rrée (tab. 3.^ et 54 du même ou- aage) , sous les noms de Cyanorchis cà' Epidendrum tetragonum. Achille chard l'a placée dans le genre Li- dorum. (o..N.) TËTRAGONE. Tetragon nnre établi par Quoy et Gaimard □n. des Se. nat. î'. Ti, p. 82), qui assignent pour caractères : Ani- II libre, gélatineux, transparent, 3 -ferme, quadrilatère, allongé, inqué à une extrémité, et terminé Vautre, qui est l'ouverture unique, •quatre pointes saillantes, dont XX sont ordinairement plus petites, genre renferme un seule espèce irée dans l'Atlas des Annales ; s il est probable qu'on devra le primer, car il ne nous paraît être re chose qu'un fragment de Dy- e. (aud.) rÉTRAGONE. Tetragonus , Te- nu. BOT, PHAN. Qui offre quatre ■58. Expression principalement sacrée pour les liges de certaines htes, par exemple celle d^s La- (G..N.) TET 1&7 TÉTRAGOINIE. Tetragonia. bot. PHAN. Genre de la famille des Ficoï- déesetde l'IcosandriePentagynie, L., offrant les caractères suivans : calice quadrifide ou rarement trifide , dont le tube est adhérent à l'ovaire por- tant quatre à huit prolongemens cornus , et les lobes sont colorés à l'intérieur; corolle nulle; étamines en nombre variable; ovaire divisé en loges dont le nombre varie de trois à huit , et surmonté d'autant de sty- le» qu'il y a de loges; noix osseuse, ailée ou cornue, indéhiscente, divisée en trois à huit loges ; graines soli- taires dans chaque loge. Les espèces qui composent ce genre' sont au nom- bre de dix à douze; la plupart crois- , sent au cap de Bonne-Espérance; mais on en trouve quelques-unes au Japon , à la Nouvelle-Zélande et au Pérou. Ce sont des Herbes ou des Plantes un peu ligneuses , à feuilles alternes, planes, charnues, indivises, ordinairement très-entières, à fleurs axillaires , pédicellëes ou sessiles. De CandoUe {Trodrom. Syst. Veg. , 5 , c. 4.53) a formé deux sections dans le genre Tetragonia , lequel se rap- proche du Mesembryanthemum , mais qui en diffère essentiellement par l'absence de la corolle : la première, sous le nom de Tetragonoides , com- prend trois espèces , dont' la plus re- marquable est le Tetragonia expansa, Ait., Hort. Kew., 2, p. 178; De Cand., Plant, grasses, tab. ii4 ; De- midovia tetragonoides , Pallas , Hort. Demid., tab. 1. Cette Plante est her- bacée, à feuilles pétiolées, ovoïdes- rhomboïdales , à fleurs sessiles , à fruits munis de quatre cornes. Elle est originaire du Japon et de la Nou- velle-Zélande , et elle a été transpor- tée dans les jardins des diverses con- trées du globe , o\x on la cultive à cause de ses feuilles qui se mangent en guise d'épinards. La seconde sec- tion , nommée Tetragonocarpos , se compose de six espèces qui croissent toutes au cap de Bonne-Espérance , et parmi lesquelles nous citerons seu- lement les Ti herbacea et fruticosa , qui sont le plus anciennement con— 1 88 TET nues, cl qui onlélc figuras pai' Gotn- inelyu {Hort. AmstcL , 2, tab. 10a et io3 ) sous le nom de Tetragonocnrpus. (G..N.) TETRAGONOCARPUS. bot. PHAN. ( Commelyn. ) Sjn. Tetra- goiiia. V. TktkÂgonik. (o,.n.) * TÉTRAGOMODÈRE. Telrago- noderus. iNS. Genre de ColéoiJÎères de la famille des Carnassiers , Uibu des Carabiques , établi par Dejean sur une petite espèce [T. variegatus) de Cajenne, et dont le rang, dans une série naturelle , n'est pas encore fixé. Il nous avait paru qu'il avoisinait celui à'Jniara de Bonelli , et qu'il ne s'en éloignait guère qu'en ce que les tarses antérieurs des mâles sont pro- portionnellement moins dilatés, el plutôt obconiques qu'en forme de cœur; mais, dans le quatrième volu- me de son Spéciès, le comte Dejean le place avec ses Harpaliens. (t^at.) TETRAGONOLOBUS. bot. phan. Genre de la famille des Légumineu- ses qui était réuni au Lotus par Linné ; il en fut séparé par Scopoli et Mœnch , sous le nom qu'il porte ac- tuellement, et par Necker, sous celui de Scandalicla. Ses caractères essen- tiels consisleni dans un calice tubu- leux, quinquéfiile ; les ailes de la co- rolle plus courtes que l'étendard ; la carène en forme de bec ; le style flexueux ; le stigmate infundibuli- forme se terminant en bec obli- que ; la gousse cylindracée bordée de quatre ailes foliacées. Ce genre contient quatre espèces qui croissent dans la région méditerranéenne; ce sont des Plantes herbacées , à stipu- les larges, foliacées , à feuilles trifo- liées ayant les pétioles munis d'une petite bordure, à fleurs solitaires ou géminées, portées sur des péiioncules axillaires. Le T. siliquosus est une petite Plante à grandes fleurs jaunes, très-commune dans les prés humi- des de l'Europe méridionale et tem- {lérée. Le T. purpureus est remarqua- )Ie par ses belles fleurs d'im rouge foncé. On cultive cette Plante pour TET I l'ornement dans quelques j;n.l: - (G.. TETRAGONOPTERE. rois. So, genre de Saumon. J^. ce mot. (v, TETR AGONOTHECA. bot. m a Linné avait d'abord établi sous ce uoi un génie qu'il réunit ensuite au J'. lymnia et qui en a été de nouvr 1 séparé par 1 Héritier. Ce genre app.n tient à la famille des Synanthérécs tribu des Hélianlhées , et à la S\ ri gcriésie superflue , 1j. Il diflere di Polymnia par son involucre simple tétragone , à quatre divisions ti- larges ; ses fleurs radiées ; sou réi < tacle garni de paillettes, et ses akène privés d'aigrette. Le Telragonoth helianthoides , l'Hér. , Stirp., tab. 1 Polymnia Tetragonotheca , L. , e- une Plante originaire de la Virgini» et de la Caroline, et que l'on cultiv» comme Plante d'ornement dans quel ques jardins d'Europe. Ses tiges son hautes de deux ou trois pieds, raraeu ses vers le sommet , garnies de feuil- les larges, rudes, spatulées, oppo- sées , un peu sinuées ou dentées, e légèrement velues. Chaque ïameai; est terminé par une belle fleur jaune (G..N.) TÉTRAGONURE. pois. Ce genn de Poissons Acanthoptérygièns, placf par Guvier à la suite des Vomers , ne comprend encore qu'une seule e.-pècc de là Méditerranée , le Tetragonuru^ ^ Ciwieri de Risso, qui paraît être Imt Mugil niger de Rondelet, pl. ^"^^vL et le Corvus lùLoticus d'Aldrovande Fisc. , p. 610. Les caractères du gcnn Tétragonure off"rent près de la quem deux carènes saillantes qui lui on valu le nom qu'il porte. Le coips csl allongé; la dorsale est longue, épi- neuse, mais très-basse; la deuxièm* est molle, plus élevée que la prcs mière dont elle est rapprochée. L'te nale est située vis-à-vis cette deuxiè; me; les pectorales sont un peu et avant des ventrales, ^es branches d< la mâchoire inférieure sont élevée verticalement et garnies d'une ranfié de dénis tranchantes , pointues , ta»' sant la scie, et s'emboîtant dans 1 ! TET Ichuirc suptii ieurc. seule espèce aune est uomince Corbeau par les oveiiçaux. C'est un Poisson noir, ■ouvert d'écaillés striées, et dont chair est, dit -on, vénéneuse. (XiKSS ) TÉTRAGONDRIDES. rois. On donné ce nom à une pelile fa- ille de Poissons Acanthoptéry- ns , ayant pour type le genre tragonure de Cuvier. Cette fa- lillc n'a point encore été adoptée ir les ichthyologistes, et rien d'all- urs ne semble en faire naître la écessité. (less.) TÉTRAGULE. Tetragulus. int. enre établi par Bosc ( Nouv. Bull, lïil. , 1811 , n° 44, p. 269 ,.tab. 2 , 1 ) , réuni par Rudolphi aux Peri- atomes. ces mots. (e. d..l,) TETRAHIT. BOT. PHAN. Dillen et danson donnaient ce nom généri- je à une Plante que Linné a placée ;ns le genre Galeopsis. V. ce mot. * TETRAHITUM. bot. ^nl^^'L Mire formé sous ce nom, aux dé- ns du Slachys, par Mœnch, puis ee nouveau proposé par Link et HofF- 1 lansegg dans leur Flore portugaise, Va pas été généralement adopté. F'. rrACHlDE. ^(g..n.) TETRALIX. BOT. phan. Les an- ioens botanistes donnaient ce nom à i'iverses Plantes, particulièrement à rae espèce à'Erica, pour laquelle liinné l'a employé comme nom spé- tfique. V^. Bruyère. (g..n.) * TETRAMÈLES. bot. phan. Sous !î nom , R. Brown ( Append. bot. au 'oyage d'Oudney, Denham et Clap- eerton , p. 25) fait mention seule- «eiit d'un nouveau genre de Plantes lodigènes de Java qui a beaucoup de ppports avec le Datisca, et qui est semarquable par la division qualer- laire de toutes les parties de ses ceurs dioiques. Il propose de coks- tiluer, avec ce genre et le Datisca, me nouvelle famille sous le noin de ^ihcé^s , Daiisceœ. (G..N.j TET 189 'TÉTRAMÈRES ou TÉTRAMÉ- RES. INS. (Duméril.) Section de Co- léoptères comprenant ceux dont tous les tarses ont quatre articles. Dans plusieurs , notamment les Longicor- nes , le dernier a un renflement no- duleux à sa base , ce qui pourrait d'abord faire ranger ces Insectes avec les Pentamères. Mais il n'existe point de véritable articulation, et le des- sous de cette partie rentlée n'offre point les pelolles que l'on observe dans la plupart des Tétramères sous les trois premiers articles, ou du moins sous les deux intermédiaires. (T. AT.) TETRAMERIUM. bot. phan. Gaertner appelle ainsi un genre de la famille des Rubiacées, qu'il a éta- bli et ayant pour type le Cuffa occi- denlalis d'Aublet. L'examen attentif que nous avons fait des caractères de ce genre , nous a prouvé qu'ils sont absolument les mêmes que ceux du Faramea d'Aublet , et que par con- séquent ils doivent être réunis, ainsi que nous l'avons fait dans notre tra- vail général sur les Rubiacées. Ces caractères sont : un calice à quatre dents; une corolle tubuleuse , infun- dlbuliforme, à quatre lobes étalés; quatre étamiues incluses; un fruit coriace, déprimé, à une seule loge contenant une seule graine égale- ment déprimée , attachée au fond de la loge par une large cicatrice d'oU partent deux lignes entrecroisées. (A.R.) TÉTRANDRIE. bot. phan. Qua- trième classe du Système sexuel de Linné, qui réunit toutes les Plantes phanérogames et hermaphrodites, qui ont quatre étamines. Cette classe se compose de quatre ordres : 1° la Télrandrie Monogynie ; 2" la Tétran- drie Digynic; 3° la Tétrandrie Tri- gynie, et 4° la Tétrandrie Tétragy- nie. y. Système sexuel. (a. r.) TETRANTHERA. bot. phan. (Jacquin.)Syn. de Litsea. F. ccvnol. (G..N.) TETRANTHUS. bot. phan. Sw^arlz [ProdiDin. Feg. Ind. occid. , igo TET p. 1 16) a décrit , sous le nom de Te- tranlhus litloialis , uue Plante for- mant un genre nouveau de la Syn- génésie séparée, L. , mais qui est trop imparfaitement connu pour qu'on Ï>uisse fixer exactement sa place dans a série des ordres naturels. Néan- moins il nous paraît appartenir à la famille des Synanlhérées , sans que nous puissions reconnaître la tribu qui lui convient. Cette Fiante a presque le port d'un Mittchella ; sa tige est filiforme , rampante , garnie de feuilles opposées, péliolées, ovoï- des, presque cordiformes, à trois ner- vures , glabres des deux côtés. Les fleurs sont situées dans les aisselles des feuilles et portées sur des pédon- cules solitaires et plus longs que celles-ci ; elles sont au nombre de quatre renfermées dans un involucre composé de cinq folioles. Le calice est d'une seule pièce, ayant le bord oblique ; la co> olle est tubuleuse ; les étammes sont syngénèses ; le fruit est un akène ou fausse graine couronnée par le bord cilié du calice; le récep- tacle est nu. Cette Plante croît à Saint- Domingue. (g..n.) TETRAO. OIS. Syn. latin de Té- tras. P^. ce mot. (DR..Z.) TÉTRAODOIN. pois. Tétbo- Doy. TÉTRAONYX. INS. Genre de Co- léoptères de la famille des Tracbé- lides, voisin de ceux (de Mylabre et de la Cantharide, à antennes gros- sissant insensiblement vers le bout, ou presque filiformes, à corselet en carré transversal , à élytres de forme et de grandeur ordinaire , recouvrant les ailes, mais distinct des Insectes précédens et de quelques autres de la même famille par les tarses, dont le pénultième article est échancré ou presque bilobé. Ces Coléoptères sont propres au nouveau continent, et l'espèce sur laquelle nous avons éta- bli ce genre, a été figurée, dans la partie zoologique du Voyage de Hum- boldt et Bonpland (pl. 16, fig. 7), sous le nom de TÉtraonyx a huit ta- ches , Tetraonyx oclo - maculalurn. TET Elle est noire, avec quatre tac rouges sur chaque étytre. Klug en décrit et figuré une autre espèce qu se trouve au Brésil , et qu'il a placé parmi les Cantharides {Lylta sei guttata). Elle est pareillement noire mais chaque élytre n'olfre que tro' taches et qui sont d'un fauve jau nâtre. (lat.) TETRAOPE. Teiraopes. iMS Genre de Coléoptères indiqué pa Dalman dans la Synonymie des In sectes de Schœnherr, et composé d'e" pèces de Lamies (famille des Longi cornes), dans lesquelles les yeux son partagés en deux par le renflemen des côtés de la tête, servant d'inser- tion aux antennes, qui sont d'aillei peu allongés et simples. Le corps est court, presque cylindrique, avec lei corselet transversal et inégal. Quel- ques espèces semblent, par la ma- nière aiguë dont se terminent leurs antennes , se rapprocher des Apomé- cynes de Dejean , qui , de même que les Tétraopes , font le passage des Lamies aux Saperdes. La Lamie /or- nalor de Fabricius est le type dn genre. Quelques autres espèces, pa- reillement originaires de l'Amérique septentrionale et d'autres des Indes Orientales, y rentrent. (l.at.) ' TETRAOTIS. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées , très voisin du Lagascea de Cavanilles , éta bli par Reinward t et Blume ( Bijdrag. Ft. iiederl. ind. , 2 , p. 892 ) qui l'on ainsi caiactérisé : fleurs réunies e tête , accompagnées de bractées involucre partiel, tubuleux (fendu- sur le dos ) , à limbe denticulé. Fleu rons du centre tubuleux , denli culés , hermaphrodites , stériles; ceux de la circonférence plus petits , fe- melles , à corolle en languette , divisé Jusqu'à la moitié en trois segmcns ; akènes sans aigrette , enveloppés par rinvolucre. Les deux espèces de ce genre, Te/raof's paluflosa et hugi- jfblia, sont des Plantes herbacées, croissant dans les marais de Java. (G..N.) * TETRAPATiFA. bot. phaK. TET Cauilolie a donné ce nom à la Msième seclion du genre Pû5s//?ora, juelle ne renferme qu'une seule [)ùce , P. Tetrandra , originaire de Nouvelle-Zélande, et dont les rties de la fleur sont en nombre iternaire. (g .n.) TETRAPHIS. BOT. crypt. )Mous- .) Genre parfaitement caractérisé son périslome simple, à qua- 0 dents triangulaires, dressées; capsule est droite , couverte par le coifie campanulée, déchirée à base en plusieurs lanières. Tou- 5 les espèces de ce genre sont fort tites et croissent eu Europe ; la i!S commune est le Tetraphis pellu- ia , dont la tige et les feuilles sont us grandes, transparentes; les trois 1res , confondues d'abord sous le in de Tetraphis ovata , sont Irès- isines l'une de l'autre, et ne diffèrent e par la forme des feuilles; elles il extrêmement petites, presque pourvues de tige et de feuilles, et )issen t s ur des rochers presq ue n us . (ad. b.) r E T R A P I L E. Tetrapilus . bot. AS. Loureiro {Fior. Cochinch., 2 , 7 5o) a décrit sous ce nom un genre li se place dans la Diœcie Dian- te, L., qui paraît faire partie de la Dflille des Jasminées. Selon quel- ees auteurs il serait identique avec ÏFontanesia de Lablllardière. Voici caractères : les fleurs mâles ont (Calice très-pelit, persistant, cam- Kiulé, quadrifide, à segmens aigus; ee corolle campanulée dont le tube très-court , a quatre sillons , le kbe quadrifide , à segmens repliés (forme de capuchon ; deux étami- » à filets épais , courts, portant des khères ovées, fixes et biloculaires. iî fleurs femelles ont le calice et la aolle comme dans les fleurs mâles; oovaire ovoïde, surmonté d'un style lis , très-court , et d'un stigmate dde. Le fruit est une petite baie î»ïde, biloculaire, renfermant quel- *s graines un peu arrondies. Le ^apUus brachiatus , est un petit ©risseau à rameaux ouverts , gar- TET ,9, nis de feuilUs opposées, ovales, lan- céolées, légèrement dentées en scie , et glabres. Les fleurs sont blanches \ petites, disposées en grappes courtes et axillaires. Cette Plante croît dans les baissons à la Cochinchine. TÉTHAPNEUMONES. arachn. Nous avons nommé ainsi, dans nos Familles naturelles du Règne Ani- mal , une première section des Ara- néides, ayant pour caractères : quatre cavités pneumo-branchiales à la base du ventre , deux de chaque côté. Elle a été établie d après les observations de Léon Dufour, et comprend les genres Mygale, Cténize, Atype, Erio- don , Filistate et Dysdère. (lat.) TETRAPODE. Tetrapodum. MAM. Le genre que Necker propose de for- mer sous ce nom , dans la Phytologie zoologique , paraît devoir renfermer tous les Quadrupèdes vivipares , ex- cepté les Dactylophores [V'. ce mot) et les Cétacés , dont cet auteur ne dit pas ce qu'il faut faire. (b.) TETRAPOGOIN. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Polygamie Monœcie, L. , établi par Desfontaines [Flor, Al- lant., vol. 2, p. 389, tab. 25r)) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs en épi , ses- siles , disposées sur quatre rangées ; lépicène triflore, à deux valves mem- braneuses, oblongues, inégales, mu- tiques. Deux fleurs latérales herma- phrodites ayant leurs glumcs à deux valves , l'extérieure en carène, velue, tronquée , aristée ; l'intérieure plus petite, membraneuse, mutique ; trois étamincs ; deux styles barbus. La fleur centrale est pédicellée, plus pe- tite, stérile, ayant la glume à deux valves tronquées , presque égales et toutes les deux arislées. Ce genre a été réuni au Chloris par Palisot de Beaiivois, quoique le port de l'espèce qui le constitue {Te/rapogonviilusum) s'éloigne de ce dernier genre. Cette petite Graminée croît dans les sables près de Cafsa. (g..n.) TÉTRAPTÈRES. Tetrapicra. ins. iga TET Division générale des Insectes, com- posée de ceux qui ont quulre ailes membraneuses; tantôt elles sont nues, comme dans les iSévroptcres et les H^/ménoptères , lanlôt elles sont cou- vertes d'une poussière farineuse, comme dans les Lépidoptères. 7^. ces mots. (lat.) TETRAPTERIS. bot. phan. Génie de la famille des Malpighia- cées et de la Décandrie Trigynie , L. , établi par Gavanilles , et adopté par Kunth et De Candolle avec les carac- tères suivans : calice persistant , di- visé profondément en cinq folioles chargées extérieurement de glandes ; corolle à cinq pétales onguiculés , orbiculés , réniformes ; dix étamines à filels soudés par la base ; trois ovai- res soudés , surmontés d'autant de stjïles et de stigmates aigus; trois sa- naares fixées à un axe central , mu- nies sur le dos de crêtes membraneu- ses , subulées ou filifoi mes , et bor- dées d'ailes dont les deux inférieures sont plus petites. Ce genre ne diffère que par ces derniers caractères du Triupteris dont il est un démembre- ment. Il renferme sept espèces ori- ginaires de l'Amérique méridionale et des Antilles. Ce sont des Arbris- seaux volubiles , à feuilles opposées, portées sur des pétioles non glandu- leux. Les (leurs sont jaunes, dispo- sées en ombelles ou en panicules axil- laires et terminales. Nous citerons comme principales espèces les Tetrap- teris aciilifolia , huxifolia, et mucro- nata, Cav. , Diss. g, p. 455, tab. 261 et 262. Elles croissent à la Guiane et à Saint-Domingue. Le nom de Tetrapteris a été em- ployé par Pluknet et d'autres bota- nistes anciens, pour désigner une espèce de^Te/ragonia. (g..n.) TÉTRAPTURE. pois. Sous ce nom Rafinesque-Sclimalz a établi un genre de Poissons osseux Tho- raciques ne renfermant qu'une es- pèce nommée Tetrapterus bellune , qui fréquente les mers de la Sicile, et qui est très-voisin du genre Isiio- lihore de Lacépède dont il diffère par TET ses catopes à un seul rajO) TETRARllYNQDE. Teimrhyr chus. INT£ST. Genre de l'ordre d. Gestoïdes ayant pour caracU corps aplati , non articulé ; tête n: de deux fossettes bipartites, ( ; quatre trompes rétractiles garnies (i crochets. Les espèces de ce genre on par la structure de leur tête et I foi me de leur corps, beaucoup d ressemblance avec les Floriceps ; i n'en diffèrent essentiellement que p: l'absence d'une vésicule caudale; c plus ils ne sont jamais contenus da une enveloppe particulière , mais 1 bres au milieu des chairs. Pour re: dre plus intelligible ce que nous d rons ici des Tétrarhynques , et po ne pas grossir cet article de délai inutiles, nous renvoyons au mot Yjj RiCEPS , où l'on pourra prendre u idée de la tête et de ses accessoire Nous ajouterons que les fossettes di Tétrarhynques sont en général ph grandes, divisées en deux parties pi une lame longitudinale ou sti'ié dans le même sens ; les trompes so: beaucoup plus fortes; le corps e plus court, plus opaque, et termi par une sorte d'appendice ou queue très - mobile. Les mouvem des Tétraihynques sont beauco fdus vifs que ceux des Floricepi eurs trompes sortent et rentrent avi une grande rapidité; leur queue e toujours eu mouvement. Rudolf' fait observer que pour bien connaît ces êtres , il faut les avoir vus t vans. On n'a pu leur découvrir d'o: ganes génitaux ni d'œufs. Ils se ret contrent rarement dans les voies di gestives; c'est au milieu des viscèn et des muscles qu'ils habitent. Juî qu'ici on ne les a trouvés que dar quelques Poissons et Mollusques c< phalopodes. Rudolphi a décrit dix espèces Tétrarhynques dans son Synopsis les Telrarhynchus megacephalus ,gro sus , altenuatus , 'Jiscophorus , tenui cullis , megabothrius , macrobothrius appendicula/us , scolecinus , gracUii (e D..Ii-) TET TETRARRHENA. bot. phan. ( Genre de la famille des Graminées et . de la Tétrandrie Digynie, L. , établi [ par R. Brown {Piodr. Plor. Nuu- Hulland., p. 210), el ainsi caraclé- . lise : lépicène unillore, bivalve, plus petite que le périanthe; celui-ci ses- sile, double, l'un et l'autre bivalves , jsans squammules extérieures , ni fais- ûceaux de poils ; deux écailles hypo- ^gyjies , opposées , alternes avec les vvalviiles du périanlbe ; quatre éta- ronines ; deux styles surmontés de jstigmaies plumeux. Ce genre est très- ireraai quable entre les Graminées par de nombre anomal de ses étamines. m ne se compose que de trois espèces iindigènes de la Nouvelle^Hollande , eet dont l'une a été figurée par Labil- liardière [Nop.- Hotl. , vol. 1 , pag. ' no , tab. 1 J7), sous le nom à'E/ira/iia istickophylLa. Ces Plantes ont des tleurs disposées en épis ou en grappes '-impies. (G..N.) ' TÉTRAS, letrao, ois. Genre de i "ordre des Gallinacés. Caractères: i)ec court , fort , nu à sa base ; man- Jdibule supérieure voûtée , convexe et :ouvbée depuis son origine; narines l) jlacées à sa base , à moitié fermées oar une membrane voûtée, cadrées • jar les plumes avancées du front; onrcils nus, garnis de papilles rou- ;^es; pieds robustes ; tarse emplumé lusqu'aux doigts, et souvent jus- iju'aux ongles; quatre doigts : trois T:n avant , réunis jusqu'à lapremièi e ( rticulalion , et garnis d'aspérités sur s bords; un derrière; ailes courtes; remière lémige moins longue que a deuxième; troisième et quatrième «lépassanl toutes les autres ; seize l'U dix -huit rectrices. Tout en res- cctant l'opinion des savans ornitlio- gislcs , qui ne veulent point admet- tre la réunion en un seul genre des létras proprement dits, des Gelinolcs tdes Lagopèdes, nous trouvons en- re tous les membres de ce groupe ne liaison tellement soutenue que, . nous étions dans la nécessité abso- ue de poser les limites génériques tiois TOME xvr. TET rions vraiiiemblablenieni ,les obsta- cles impossibles à surmonter. Néan- moins, comme il y a dans leurs habi- tudes difïerenles nuances, nous nous réservons de tracer avec la descrip- tion de chacune des espèces princi- pales l'esquisse particulière de ses mœurs. Ces espèces principales sont: TÉTHAS AUERHAK , Tetrao iirogal- lus, Gmel. ; le grand Coq de Bruyère Biiff. , pl. enl. 73 et 74. Parties su- périeures d'un brun noirâtre, par- semé de petits points cendrés; tête et cou d'un noir cendré ; sourcils rou- ges; tectrices alairès brunes, vaiiées de petits points et de zig-zags d'un noir foncé; rectrices noires, avec quelques petites taches blanches, dis- posées à quelque distance de leur extrémité; gorge ornée de plumes allongées, noires; poitrine à reflets verts; ventre et abdomen noirs, avec des taches blanches ; croupion et flancs noirs, parsemés de zig zags cen- drés; bec blanchâtre; pieds bruns. Taille, trente-quatre pouces. La fe- melle est d'un tiers plus petite; elle a tout le plumage tacheté de roux, de noir et de blanc; les plumes de la gorge d'un roux clair, celles de la poitrine d'un roux foncé, les rec- trices rousses, rayées de noir, et le bec brun. Les jeunes mâles, avant leur première mue, ressemblent^'aux femelles; après ils ont la poitrine d'un vert légèrement lustré, et les parties supérieures variées de beaucoup de cendré; surlei autres parties ou voit encore plus ou moins de plumes rous- ses, restes de la première parure. On trouve les grands Coqs de bruyère en assez grand nombre eu Livonie , en Russie, en Sibérie, et générale- mont dans toutes les parties septen- trionales de l'Asie ; ils sont plus rares en Allemagne, en Hongrie, et surtout en France; ils habitent les forêts montagneuses plantées de sapins , et ne fréquentent jamais de leur propre gré les plaines ni les bruyères , quoi- que leur nom semble indiquer qu'ils choisissent ces dernières pour leur résidence habituelle. Ils font leur nourriture tle plusiouis espèces de 1 3 194 TET fruits , de baies , de graines , et sur- tout de jeunes feuilles et de bour- geons. Ces Oiseaux commencent à ressentir les feux de l'amour vers le milieu du printemps, et ils s'y livrent avec tout le délire de la passion la pli'is vive. Le mâle relève les plumes de la tête , étale celles de la queue en forme de roue, laùsse traîner celles des ailes , exprime par des contenan- ces variées, et toutes plus extraordi- naires les unes que les autres, l'ivresse dont il est animé ; il voltige sans cesse du sol sur les arbres pour en des- cendre tout aussitôt et courir près de ses femelles ; il les appelle par un cri très-i'orl qui commence et se tei mine par une explosion aiguë et perçante; la femelle y répond par une espèce de rallement plus doux. A cette épo- que ces Oiseaux semblent avoir perdu leur défiance naturelle qu'ils poi - tent à l'extrême; ils se laissent ap- procher assez pour être facilement ajustés par le cnasseur; ils paraissent même ne faire aucunement attention au bruit du coup de fusil, tant est violente la passion qui les domine. Cette situation surnaturelle dure or- dinairement six semaines; alors les femelles fécondées se séparent des mâles qui retournent à leurs habi- tudes solitaires et farouches ; elles vont déposer à l'écart et sur le sol oLi elles ont amassé quelques brins de mousses ou des feuilles sèches , quel- quefois même simplement dans la poussière, de huit à seize œufs ova- laires, blancs, tachetés de jaunâtre. Elles les couvent avec assiduité, élè- vent leurs poussins comme font nos poules domestiques , et les retiennent auprès d'elles jusqu'à l'époque de nouvelles amours. TÉTRAS BiBKAN, Tetiao Tetrix, Lath. ; Petit Coq de Bruyère à queue fourchue, Bu2., pl. enl. 172 et 173. Parties supérieures , tête, cou , crou- pion et poitrine noires , irisés de vio- let; sourcils rouges; tectrices alaires d'un noir mat, marquées d'une large bande blanche; rectrices noires; tec- trices subcaudales blanches ; boc noir; pieds bruns. Taille, vingt-deux TKT pouces; queue très - fourchue ; les deux rectrices latérales, beaucoup plus longues que les autres, sont contournées en sens contraiie. La fe- melle est moins grande d'un tiers; sa queue n'est presque pas fourchue; elle a tout le plumage brun , varié de lignes transversales rousses et noires.; Les jeunes mâles, avant leur pre- mière mue , ressemblent aux fe- melles; après et suivant l'âge , ils of- frent dans leur lobe un mélange qui tient plus ou moins de la livrée des deux sexos. Le petit Coq de Bruyère, qui habite les mômes lieux que le grand , est cependant moins rare dans nos contrées tempérées. Ces Oi- seaux se réunissent par troupes dans les forêts plantées de bouleaux , dont les jeunes pous.-^es fout leur nourri- ture favorite. Ils entrent en amour vers la fin de l'hiver et bien avant les grands Tétras ; comme eux ils sont entièrement dominés par le be- soin qui les tourmente, et déplus les mâles se disputent les femelles avec un acharnement qui occasione souvent la perte de l'un des cham- pions. Ces mâles, dans leur ravisse- ment , et posés sur les branches des arbres, s'agitent en tout sens, ap- pellent leurs femelles par un cri d'a- mour qui s'entend de fort loin et au- quel ou s'empresse de répondre. Les soins de Pincubation sont à peu près les mêmes : au bout de vingt-un jours il sort de huit ou douze œufs jau- nâtres , tachetés de roux , autant de Poussins qui grandissent rapidement, mais qui ne se séparent qu'au bout de l'année. Aux approches de l'hiver toutes les petites troupes se i-assem- blenl pour former des bandes nom- breuses, et aller de concert à la re- cherche dé la nourriture , sous la neige qu'elles fouillent et soulèvent de manière qu'il en résulte des cavi- tés très-dangereuses pour les chas- seurs. TÉTRAS (>ELtNOTE, Telrao bonasia, L., Buff., pl. enl. 474 e't475. Parties supérieut cs brunes , variées de taches rousstjs , noires et blanches ; une bande blanche qui naît entre le bett TET et l'œil et descend de chaque côté de la gorge; petits sourcils rouges ;scapu- laires entourées d'une bande blanche; croupion cendré varié de zig - zags noirs ; rémiges et rectrices nuancées de même , avec une bande noire vers le bout des dernières qui sont en outre , à l'exception des intermédiai- res , terminées de cendré; bas de la . gorge noir; plumes de la nuque un peu allongées ; parties inférieures noires, avec le milieu des plumes roux et le bord blanc; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, treize pouces. La ïemclle est moins grande; elle n'a point de noir à la gorge; ses joues sont rousses ; la poitrine est de la même couleur , mais tachetée de noir; la bande scapulaire blanche et jaune. On trouve quelquefois une variété qui a de lai ges taches , et sou- vent même des parties tout entières blanches. Sparman en a fait une es- pèce sous le nom de Tetrao canus. On trouve des Geliuoles dans toutes les grandes forêts montueuses de l'Eu ope. C'est un excellent gibier, très-recherché des chasseurs qui ten- dent à ces Oiseaux une foule de piè- ges ou on les attire avec des appeaux qui imitent leurs sifflemens ; ils y donnent avec d'autant plus de faci- lité , qu'ils sont d'un caractère peu défi ml. Les Gelinotes se nourrissent de toutes les parties tendres des vé- gétaux, mais surtout de baies et au- tres fruits succulens; les sexes se re- < cherchent à la fin de l'automne , mais leurs amours ne sont ni aussi vives ni aussi tumultueuses que celles des •Coqs de Bruyère; aû printemps ils .«s'occupent de la préparation du nid, f qu'ils établissent dans les broussailles -au milieu des touffes desséchées de ffougères; on y trouve ordinairement dde douze à vingt œufs roussâtres , ttachetés de brunâtre; très-peu de 1 jours après leur naissance, les pous- isins se mettent à courir, et à cher- ccherleur nourriture sous la conduite '^de la mère qui ne les quitte pour *ainsi dire plus pendant tout l'été. 'Ces Oiseaux extrêmement timides M:ourent et volent avec beaucoup d'a- TET iQ'i f;iiité ; ils s'accoutument Irès-diBici- ement à la captivité, et toutes les tentatives que l'on a faites pour en peupler les basse-cours ont été in- fructueuses. TÉTRAS GelINOTE DE LA BAIE d'Hudson, Tetrao canadensis, Lath., BuIF. , pl. enl. i5i et loa. Parties supérieures brunes , rayées de noi- râtre et de cendré ; rémiges noirâtres frangées de blanc; rectrices noires, terminées de roux; une double tache blanche derrière chaque aile; lorum noir; sourcils rouges; gorge et poi- tiine noires; le reste des parties in- férieures brun, avec des taches lu- n ilaires noires; bec noir; pieds gris et velus. Taille , douze pouces. La femelle est plus petite, avec le bec brun ; la gorge et la poitrine rousses, et généralement toutes les nuances plus claires. Dans tout le nord de l'Amérique. TÉTRAS Gelinote d'Ecosse , Te- trao scoticus , Lath. Parties supérieu- res d'un brun marron , tacheté de noir; tête et cou d'un brun marron uniforme; un cercle de petites plu- mes blanches autour des yeux , et au- dessus un sourcil dentelé très-élevé, d'un rouge très -vif au temps des amours; une petite tache blanche à l'angle de la mandibule inférieure; rémiges et moyennes tectrices bru- nes; seize rectrices : les quatre inter- médiaires d'un brun marron , rayées de noir, les autres noirâtres; toutes terminées de roux marron; parties inférieures brunes, variées de nom- breux zig-zags noirs ; bec petit et noi- râtre , caché en partie par les plumes 3ui garnissent les narines ; pieds et oigts entièrement couverts de poils gris. Taille, seize pouces. La femelle a les nuances moins pures et moinr. foncées ; les zig-zags et les taches sont plus nombreuses sur tout son plu- mage; les sourcils rouges sont beau- coup plus petits. Les jeunes ofiront de grandes variations dans la robe qui est ordinairement d'un roussâtrc très-clair , tacheté et rayé irréguliè- rement de noir. Cette espèce se trouve très-abondamment rc|>auduc dans le i5* 196 TET uord de l'Ecosse, beaucoup moins en Angleleri e el en Irlande ; elle se lient sur les montagnes les plus élevées au milieu des bouleaux qui les gar- nissent; elle y vit soliiaire et ne se rapproche des vallées que peudant l'hiver; en aucune saison on ne la voit en plaine. Elle établit son nid au milieu des broussailles sur le sol ; la femelle y dépose de six à dix œufs d'un cendré rougeâtre , tacheté de rouge obscur. Sa nounilure consiste en bourgeons, feuilles, baies , etc. TiiTiiAS Gklinote AFBAiSE, Tetvao lunbelLiis, Lalh., BulF., pl. enl. io4. Parties supérieures variées de brun , de roux, de noir, de cendré et do blan- châtre; nuque ornée d'une hup[)e de plumes assez longues, brunes , layées de noir et de loux, susceptibles de se relever; de chaque côté au bas du cou , uue touffe de longues plumes d'un noir irisé en vert et recourbées inférieurement ; gorge et devant du cou d'un roux assez vif, tacheté de brun; poitrine noirâtre; le reste des parties inférieures d'un brun foncé, layé de roussâtre et de noir; lectrices cendrées , variées de noir et de brun, avec une large bande noire ; bec noi-- râlre; pieds garnis en devant de plu- mes cendrées qui descendent jusqu'à la moitié du tarse. Taille, dix-sept pouces. De l'Amérique septentrio- nale. La femelle et le jeune ont la hui^pe et les bouquets de plumes, au bas du cou , bien moins prononcés que chez le mâle adulte; générale- ment toutes les nuances noires in- clinent au brun. TÉTRAS GeLINOTE DES IndES. V. Ganga a quatre randes. tétras g elinote des sabees. v. Ganga des sarles. TÉTRAS GeLÎNCTEDU SÉNÉGAL. V. Ganga namaquois. TÉTRAS - LA(iOPÈD£ PtARMIGAN , Teirao lagopus , L. ; Telrao alpinus , JNils.; Tetrao rupest/is, Gmel.; Atta- gas blanc, Buff., pl. enl. 129 et 494. ÎPlumage blanc; une bande noire qui part de l'angle du bec et lr.*verse l'œil; sourcils rouges , terminés par uue petite membrane dentée; rec- TËÏ triées latérales noires, terminées de blanc; queue composée de dix-huit rectrices ; bec faible , comprimé vers la pointe el noir ; pieds et doigts cou- verts de plumes laineuses blanches; ongles ci'ochus subulés et noirs. Taille , quatorze pouces. La femelle n'a point de bandes noires sur les yeux. En plumage d'été , le mâle a les parties supérieures d'un cendré roux, varié de nombieux zig-zags noirs ; les yeux traversés par une bande noire; la gorge blanche, ta- chetée de noir; la poitrine et les flancs variés de noir, de roux et de blanchâtre; le ventre, l'abdomen, les tectrices subcaudaleg, les ailes et les pieds entièi ement blancs. La fe- melle a les parties supérieures assez régulièi ernenl rayées de roux et de noir; comme dans le plumage d'élé , 'elle est privée de la bande oculaire noire ; le milieu du ventre, les ailes el les pieds sont blancs. Le jeune est finerntîut rayé de roux , de cendré et de noir. Au piinlemps comme eu au- tomne le plumage des adultes est presque toujours varié d'un nombre plus ou moins grand de plumes blanches. Le Lagopède Ptarmigan habite les régions montagneuses et élevées de l'Europe et de l'Amérique. On le trouve en grand nombre en Suisse el dans les Alpes ; il s'y nour- rit de jeunes plantes , de bourgeons, de fruits el de graines; il construit son uid au milieu de la mousse ; la ponte est de dix à quinze œufs d'un jauue lougeâtre, tacheté de noirâtre. Quoique cet Oiseau paraisse peu sen- sible au froid , on le voit néanmoins pendant l'hiver quitter le sommet des montagnes pour venir s'abriter dans les vallées : il s'y rend par trou- pes assez nombreuses. Son vol est bas , incertain et peu prolongé. La vie sauvage lui doune un air slupide; du reste il faut encore user d'adresse pour l'approcher à la portée du fusil ; aussi les chasseurs qui recherchent ce gibier sont-ils souvent plus heureux dans les pièges qu'ils lui tendent. (DR..Z.) TETRASPOR A. bot. cRvrr. ( Uha- TET cées.)lSom donuc j^ar Link à uti genre forme aux dépens des Ulves, qui a été admis par Agardh. Il comprend des espèces à membrane tubuleuse gélatineuse, el dans lesquelles on a observé que les sporules, sont grou- pées quatre par quatre. Telles sont les tl/wa lubrica , gelatinosa et cytiii- drica. Ces Plantes croissent dans les eaux douces stagnantes. F'. Ulve. (ad. b.) TETRATHECA. BOT.pnAN. Genre de rOctandric Monogynie , L. , éta- bli par Smilb [Nou.-Hotl. , i , tab. s»), placé d'abord dans la famille des Polygalées , puis réuni par R. Brown à sa petite famille des Trémandrées. Il est essentiellement caractérisé par un calice persistant à quatre sépales presque égaux ; une corolle à quatre pétales; quatre clamines à anthères qiiadriloculaires; un ovaire ovoïde, surmonté d'un style; une capsule bi- loculaire , bivalve, renfermant une à deux graines dans chaque loge. Cinq espèces, originaires de la Nouvelle- Hollande et de la Terre de Van-Dié- men , constituent ce genre. Ce sont de petits Arbrisseaux qui ont le port de certaines Bruyères, à tiges droites, nombreuses, grêles, à feuilles alter- nes, épaisses ou rapprochées en ver- ticilles , quelquefois chargées de poils glanduleux. Dans certaines es- pèces, les pétales sont d'un rouge foncé. Outre les Plantes décrites et figurées par Smith ( loc. cit. , et Exot. Hot., lab. 20 et 522 ) sous les noms de Tetralheca juncea, ericifolia et thy- mifoLia , deux espèces ont été pu- bliées par Labillardière [Nou.-Holl. Spec. , tab. 1 22 et 12.0 ) sous les noms de T. pilosa e\. gland ulosa. (c. .N.j TÉTRATOME. Telratoma. ins. Genre de Coléoptères , famille des Taxicornes , tribu des Diapériales , distingué des autres de celte division par les caractères suivans : antennes insérées à nu , terminées en une grosse massue ovalaii e , formée par les qua- tre derniers articles. Corps ovoïde. Dernier article des palpes maxillaires plus grand que le précédent, presque TET J97 en forme de iriant^le renversé. Jam- bes sans épines; tous les articles des tarses entiers. Ce genre se compose d'un petit nombre d'espèces que I on trouve dans les Champignons et tou- tes de petite taille. Le TÉTRATOME DES CriAMrjGNONS, Tetr. Fwigon/m, Fab., est fauve, avec la massue des anten- nes etlatêle, la bouche exce[)tée, noi- res. Les élytres sont d'un noir bleuâ- tre et vaguement pointillées. — Le Tétr atome de Desmabest , Tetr. Desniarestli , dont la déco-uverte est due à l'un de nos zoologistes les plus distingués, est d'un vert cui- vreux en dessus. IjCs premiers arti- cles des antennes, la poitrine et les pâtes sont fauves. Cette seconde es- pèce, trouvée aux environs de Paris dans le mois de décembre, est extrê- mement rare. (i-at.) * TETRAZYGIA. bot. phan. Genre de la famille des Mélastoma- cées , établi par Richard père- dans son herbier et publié par De Can- dolle [Prodr. Syst. Veget. , 5, pag. 174) avec les caractères suivans j calice ayant le tube urcéolé , le limbe débordant l'ovaire, persistant et à quatre dents courtes ; corolle à qua- tre pétales obovales ; quatre à huit é ta mines égales , à anthères linéaires , obtuses à la base, munies d'un pore au sommet;' ovaire glabre, portant un style grêle et un stigmate punc- ti forme; baie capsulaire à quatre loges renfermant un nombre consi- dérable de graines anguleuses, cu- néiformes, luisantes, marquées d'un bile linéaire. Ce genre se compose d'Arbrisseaux indigènes des Antilles, à feuilles ovales ou oblongues, Iri- nervéef» , discolores , blancliAlres , rougeâtres ou couvertes d'une pous- sière ccailleuse en dessons , à fleurs blanches disposées en.panicules ou en corymbes. Les espèces sont au nombre de cinq, distribuées en deux sections. La première, sous le nom de Tetrasteinon , est caractérisée par ses quairn élamines, et ne contient que 1^" Tctrazygia tctrandra , D. C. , ou Melastoma lelrandra de Swarlz,. 1 98 TET Lonis. V. Civette, (is.' g. sT.-n.) ITHATS. Tliais. Fabr. ; Zerinthia , r,hs. INS. Genre de Lépidoptères de I famille des Diurnes , tribu des Pa- llonides, division de ceux dont MS les pieds sont ambulatoires, et THA 201 dont la chrysalide est attachée non- seulement par son extrémité poslé- rieui e, mais encore par un lien de soie fixé de chaque côté sur le corps oii elle repo.se, et formant au-dessus d'elle une boucle ou un demi-an- neau transversal (j). Ainsi que les Pa- pillons proprement dits ou les Equi- tés de Linné, et les Parnassiens, les Thaïs eut. le bord interne des ailes concave, et non susceptible d'em- brasser l'abdomen par dessous et de lui former une gouttière propre à le recevoir. Mais les chenilles sont dé- pourvues de ce tentacule fourchu ou en forme de corne, que celles des Insectes dos deux genres précédens^ peuvent faire sortir de la partie su- périeure du cou et y faire rentrer. Ces chenilles, à eu juger du moins par celle du T. hypsipile , ont sur le dos une rangée d'épines charnues. Les femelles n'ont point à l'extrémité pos- térieure de l'abdomen cette espèce de poche cornée qui caractérise celles des Parnassiens. Les Thaïs ressem- blent d'ailleurs , sous tous les autres rappoi'ts , à ces derniers Papillonides. Les palpes labiaux, ou ceux qui sont a ppa rens , offrent aussi trois articles distincts, sont grêles, très-velus , et vont en pointe; les antennes sont pareillement courtes et terminées en bouton; mais cette massue est plus allongée et un peu courbe (2). Tous ces Papillonides sont pareillement pro- pres à quelques contrées occidentales de l'hémisphère septentrional de l'an- cien monde ; mais les espèces du (1) Suivant Godart, ]a chrysalide des Thaïs est attachée parles deux Louis et terminée an- térieurement par deux petites pointes, armées de crochets. (2) La comparaison Je ces parties avec les mêmes des Piérides et d'autres caractères nous annoncent que, dans une série naturelle, il faut passer îles Papillons aux Parnassiens , de ceux- ci aux Tliaïs et de là aux Piérides et aux Co- liades. Bois-Duval , en plaçant les Thaïs immé- diatement après les Papillons, afin do lier les Parnassiens avec les Piérides au moyen de l'es- pèce de ce dernier genre, nommée Crnlœgi, nous paraît avoir sacrifié l onsemhle des rap- ports à quelques considérations isolées et do peu d'importance. 3oa THA THA genre Parnassien sont toutes alpines , et ne peuvent se montrer que lorsque les chaleurs out fondu la neige qui recouvrait les localités qu'elles habi- tent. Les Thaïs, au contraire , sont confinées aux extrémités méridionales de la zone tempérée, ne se trouvent même en général que dans les con- trées qui circonscrivent le bassin de la Méditerranée, ou dans quelques îles de cette mer, et sont pour la plu- part très-prinlanières. On ne connaît encore que quatre espèces de Thaïs ; mais, d'après une communication que nous a faite Rois-Duval , il en existerait une autre , figurée dans l'ouvrage de Drury sur les Insectes de la Chine , se rapprochant du T. Cerisy , et dont on aurait négligé (de faire mention. Ce savant lépidoptéro- logue rapporte au T. rumina , comme simple variété , le Thaïs médésicasle. , De ces quatre espèces, l'une, par la transparence de ses ailes et dont les inférieures parfaitement arrondies et sans dents au bord postérieur, se rapproche davantage des Parnas- siens (0- Tel est le "TnAÏs Apolline, Thaïs apollina et Pythias , Es p. ; Thia, Iliibner. Les ailes sont presque transparentes, d'un blanc jaunâtre, plus vif et plus pur sur les inférieu- res , particulièrement dans le mâle, avec le limbe postérieur noirâtre; celui d*es inférieures offre une rangée de taches oculaires noires , ayant un point bleu au milieu, et surmontées d'un petit croissant rouge , bordé de noir. Les supérieures ont près de la côte et vers le milieu deux grandes taches noires; cette côte, ainsi qu'une grande partie de la surface , est cou- f)ée par de petits traits de cette cou- eur ou noirâtres ; entre ces taches et le bord postérieur est une bande transverse de la même couleur, bor- dée de chaque côté de blanc jau- nâtre; la bordure extérieure est plus étroite et ne forme qu'une raie; l'au- tre bordure, ou l'interne et la plus (î) Nous soupçonnons que la chenille dilTèrc sentiWement de celles des espèces suivantes. large , offie dans la feuïeile, au i interne, ime rangée de petites tach louges. Les nervures, formant 1 cellule discoïdale et fermée des ail inférieures , sont aussi en grande pa tie de celte couleur dans le niêm sexe, [je côté interne de ces ailes es dans l'un et l'autre sexe, noir, de puis la base jusque près du milie De la Grèce et de la Syrie. Les autres Thaïs ont les ailes plu farineuses, et les inférieures so" dentées au bord postérieur. Les un et les autres sont toujours jaunes avec des taclies noires. Dans deux d ces espèces, aucune des dentelur des inférieures ne se prolonge man' feslement en manière de queue. Dan l'une, le Thaïs hypsipyle , Thai hypsipyle , Fabr. ; T. polyxena, di na , hypermnestra , selon d'autres; 1 bord postérieur des quatre ailes oflfr sur les deux faces une ligne jaune bordée de noir , très-anguleuse , fo niant une rangée de dents aiguës; 1 tache noire de la cellule discoïdal des ailes inférieures est divisée tan en dessus qu'en dessous ; le dcssu des supérieures n'a point de tach rouges, et celles des intérieures son placées, du moins au côlésupéiieu sur des taches noires , marquées d'u point bleu. La chenille, qui est d'u jaune citron, avec des lignes latë raies fauves, entrecoupées de poin* noirs, et une rangée d'épines rou geâtres et charnues le long du dos vil sur l'Aristoloche clématite. O trouve cette espèce en Piémont, dan la Hongrie et la Russie méridionale Dans la suivante, le Thaïs rumina Thais rumina, Fabr. , et dont le T. m desicaste, propre à quelques départe mens méridionaux de la France n'est, comme nous l'avons dit, qu'un variété, a des taches rougis et plu grandes sur les deux faces des quatn ailes; le limbe postérieur du dessu: des supérieuies est noir, n\tc deu3 rangées transverscs de taches jaunes la tache noire de la cellule discoïdal des inférieures n'est 'point divisée e dessus , en manière de petites ligne mais simplement échanciée ou près TH eu fonue de cœur; la base dos iines ailes présente en outre , des ux côtés, des taches rouges. L'es- se proprement dite habile l'Espa- t-e et le Portugal. Sa chenille vil sur ristoloche rouge. Dans la dernière 1 èce enfin, le Thaïs Cerisy, Thais .'•/sj,God., les ailes inférieures ont ■ > dents plus avancées, etpiésen- itit l'apparence de petites queues. <.5 ailes ont postérieurement une ugée de six taches d'un rouge écar- ee, lunulées ou en croissant; les we'rieures ont des deux côlés sept aades noires. Ce Thaïs a été pris, iraois de février, sur les raonta- fss élevées et arides d'Ourlac, ar- ifpel de la Méditerranée. Consultez ïir ce genre, l'Histoire naturelle des ppidoptères de France de Godard, tticle Papillon de l'Encyclopédie ithodique, Hiibner, Ochsenhei- rr et Bois-Duval [Europ. Lepidopt. k'ex Method. ) . (l a.t . ) ^^THALAMIA.BOT. PHAN.(Spren- ..)Syn. de Todocarpus. V. ce mot. (G..N.) THALAMIUM. bot. crypt. ( Li- ms. ] Ce mot qui signifie lil, habi- lle , a été créé par Acharius pour !î sorte d'organe carpomorphe- ou «olhécie, presque fermé , sphéri- !!, niché dans la substance même Ithalle^ recouvert d'une enveloppe tpérithécium propre, dans lequel rnent les pores. Les Thalamium vent être en nombre plus ou li ns considérable dans une même ithécie. Quelquefois il se termine un pore, et quelquefois par un os- ée; tantôt il reste clos jusqu'à la fin i>a vie, et tantôt il est déhiscent. Le Thalamium, employé par Acha- pour former les mots idiolhala- hornothalame , etc., semble êtie «s synonyme du mot Apothécie, nie que soit la forme de celui-ci. vvant cet auteur, les Lichen,s sont llhal mes quand leurs apothécics formés par une substance pro- rdifierente du thnlle et discolore ; (OlhalarTics quand une partie du 14e seulement a concouru à leyr THA 2o?> fonnalion; el homotbalamcs quand ils sont formés en entier par cet or- gane. Acharius qualifie d'athalatnes les Lichens qui ne montrenl point d'apolhécie : le genre Lepra est seul dans ce cas. (a. f.) THALAMDLE. Thalamus. moi.l. Montforl, dans son Traité systéma- tique de Conchyliologie, T. ii , p. 022 , a figuré un corps pétrifié qui a tous les caractères des Bélemnites, mais qui est arqué dans toute sa lon- gueur. On s'est demandé si cette courbure était naturelle, et cela a semble peu probable , lorsque, mal- gré les recherches de plusieurs per- sonnes sur les Bélemnites , celte Co- quille ne s'est pas retrouvée depuis Montfort. F". Bélemnite (d..h.) * THALARCTOS. mam. Sous- genre proposé par Gray parmi les Ours, et dont le type serait l'Ours polaire. F". OuBS. (is. G. st. -H.) THALASSÈME. Thalassema. ANNEL.; Genre de l'ordre des Lom- bricine.s et de la famille des Echiu- res, établi par Cuvier et adopté par Savigny (Ouvrage d'Egypte, in-f'', pag. loo et loi ) qui lui donne pour caractères : bouche non rétractile située dans la cavité d'un ample tenlacule plié longiludînalement et ouvert en dessous. Deux soies pris— m.a tiques et crochues sur leur extré- mité antérieure du corps et des an- neaux de soies plus petites à son ex- trémité postérieure. Ce genre, qui est jusqu'à présent le seul delà famille, présente quelques autres traits d'or- ganisation extérieure que Savigny a développés avec soin et qui avaient déjà été étudiés par Pallas. Leur corps est mou, cylindrique, obtus en ar- rière, aminci en avant, composé d'anneaux très-nombreux et liés ser- rés , et entourés chacun d'un cercle de papilles glanduleuses, plus sail- lantes vers l'extrémité postérieure qui se termine par un pelit anus cir- culaire. Leur bouche est très- petite, exactement antérieure el renfermée dans la base d'un large et grand tcu- ao4 THA laculo courbé en forme de cuillcion , ouvert par dessous. Ijcs soies sont droites, plates, lisses, disposées sur deux rangs circulaires à l'extrémité postérieure du corps, et il existe deux soies plus ibrtes et crochues , rappro- chées er situées sous sou extrémité antérieure. On ne connaît encore qu'une es- pèce , la TilALASSÈME ORniNAIUE , Thalassema vulgaris , Sav. , ou la T/ialasserna Ëchiiirus de Cuvier qui est la même espèce que le Lntnbricus Echiurus de Pallas [Mise. Zool. , p. i46 , t. 11, fig. 1-6 , et Spic. Zool. , fasc. lo, p. 3, t. 1 , fig. 1-5). Elle ha- bite les côtes de l'Océan et vit enfon- cée dans le sable. (axjd.) THALASSIA. bot. phan. ( Kœ- nig.) Même chose queZostera. ce mot. (b.) THALASS [DROME . Thalassidro- ma. OIS. Vigors a sépai'é du genre Pétrel toutes les espèces qui , outre les narines réunies en un seul. tube à la surface du bec, ou laissant voir deux orifices distincts, présentaient une queue carrée ou faiblement four- chue , un tarse très-long , etc. , et en a formé un genre nouveau qu'il carac- térise ainsi : bec assez court , atténué , très-comprimé, subitement recourbé à la pointe en dessus; ailes longues, aiguës; première et troisième rémiges les plus courtes, la deuxième la plus longue. Dans ce genre doivent être placés le Pétrel Leach , le Pétrel tempête et autres Pétrels-Hirondelles , ainsi dé- signés, dans une troisième section du genre, par Temminck qui, en l'éta- blissant, avait prévu la dislocation opérée par Vigors. (du..z.) THALASSINE. Thalassina. crust. Genre de l'ordre des Décapo les, fa- mille des Macroures , division des Homards [ylslacini) , que nous avons établi sur une espèce des mers orien- tales , remarquable par la Corme étroite et comme nodulcuse de son post-abdomen , ce qui a motivé la dénomination de Scorpionidc {Scor- THA I ])ioni(les) que nous lui avons donnéo Elle a été figurée par Herbst {Caule. ariumalus, i.xrr), et par Ijeach dan ses Mélanges de Zoologie. Les qualr pieds antérieurs se terminent pa deux doigts, mais dont le fixe, oi celui qui est formé par le prol n geuîcnt de l'angle de l'avanl-dei : article, est plus court que le d mobile ou le pouce, ou n'a pre que l'apparence d'une forte dent . feuillets des nageoires latérales l'extrémité postérieure de l'abdoini r sont étroits, allongés et sans arêU's le segment intermédiaire ou le (' nier a la figure d'un triangle un versé. Ces derniers caractères sei yen à distinguer ce genre de celui d« Gébie de Leach , confondu par llissi avec le précédent. (lat.) THALASSINE. annel. V. Tha^ lasséme. THALASSIOPHYTES.uoT.cRYPi Ce nom a été employé par La mou- roux pour désigner la classe de Plan- tes cryptogames , à laquelle appar- tiennent les Fucus et autres Plante marines. Il en a été traité au rao Hydrophytes plus généralemen usité. (a. r.) THALICTRELLE. bot. phan l'article Isopyrum , nous avions proi posé sous le nom de Thalictrella ui genre qui aurait eu pour type l'/ji pyrum thalictroides, L. ; niais non avons reconnu depuis que ce genr< reposait sur des caractères insufllsaul pour mériter d'être adopté. (a. r.) tHALICTROIDES. bot. ph^ Amrhitn avait formé sous ce nom ua genre qui fut nommé Ciniicifuga paj Linné, puis réuni à VActœa. f n)ot et CiMic AIRE. (g. .N.)| THALICÏRON. bot. phan. No? francisé du genre Thalictrum ou Pm gamon. F'. PiG.olON. (a. R.I THALICTRUM. bot. phan. PiGAMON. ^ THALIDES. MOLL. Sous ce no« Savigny a établi le second ordre i 1 Ta A • i Ascidies; il le compose d'un seul me que pi obablcmeut il se piopo- it tic Lleinoinbrer de ceUii des Bi- ores (Sa/pa) auquel uous reu- yous. (D..H.) ;THALIE. kept. oph. Espèce du ■tire Couleuvre. F", ce mot. (u j iTHALIE. Tlialia. moj^l. Browue, IIS soa Histoire naturelle de la Ja- [Lie , avait donné ce nom aux i uniaux que depuis on nomma Bi- \ts{Salpa). ce mot. (d..h.) LHALIE. Thnlia. bot. phan. nre de la famille des Cannées et la Monandrie Monogynie , présen- les caractères essentiels suivans : ce ou périanthe extérieur à trois lisions 5 corolle ou périanthe inté- liur à cinq segmens réunis par la ne en un tube tiigone , trois exté- urs plus étroits; labelle du nec- le cuculliforme ; anthère simple , Vide, portée sur un filament par- ;ulier; style déprimé; stigmate por- té et riugent; capsule biloculaire, •'.fermant une seule graine pourvue : m albumen corné. Ce genre ne ren- me qu'un très-petit nombre d'es- ses, cnr on en a séparé les Thalia inœfonnis et dicholoma qui se rap- rtent au genre Phrynium. Le T/ia- dealbata , Fraser ; Rose. , in Linn. ans. Yiii, p. 34o ; Bot. Magaz., » . 1690 ; est une Piaule de la Caro- ce méridionale ou elle croît dans lieux aquatiques. Ses feuilles rt grandes, ovales, réfléchies au i>!)inet , marquées d'une forte ner- e médiane et de nombreuses ner- es latérales qui se dii igent vers le nnmet. La tige ressemble au chau- des Roseaux , et porte au sommet spathe qui renferme des fleurs inches et violettes, disposées en i licules. 'je Thalia geniculalaesl une autre ' èce fort remarquable , indigène l'Amérique méridionale. Elle a figurée anciennement par Plu- îr, /co«. , 108 , fig. 1 . (g..n.) .'HAL.LE. Thailus. bot. crypt. donne le nom de Thalle ou de THA 20.') Réceptacle universel, à ces expan- sions lépreuses ou i'aiineuses, folia- cées, ou dendroïdes , sur lesquelles naissent les organes qui, dans les Li- chens , ont reçu le nom d'apoihécies, parce qu'ils renferment les gongy- les,ou celui d'organes carpomorphes, parce qu'ils simulent des fruits sans en être réellement. Le Thalle est es- sentiellement formé de deux parties , l'une extérieure que l'on qualifie de Coi ticale , et l'autre intérieure que l'on qualifie de Médullaire. Ces deux parties sont souvent distinctes ; on peut les séparer dans les Usnées , en donnant une extension suffisante à leurs expansions. Tous les Lichens ont un Thalle ; la présence de ce support est donc le caractère essen- tiel qui les fait reconnaître. Plus la nature semble ajouter aux propor- tions de cet organe, et plus elle sem- ble simplifier les apolhécies : les Verrucariées, par exemple, qui n'ont qu'un Thalle mince et délié, souvent à peine visible , ont des apolhécies d'une- structure fort compliquée , tandis que les Ramalines et les Us- nées , qui semblent donner le der- nier terme de l'accroissement du Thalle, en ont au contraire de fort simples ; la molécule rudimentaire du Thalle est globuleuse ou ovoïde. Nous dirons ailleurs quelle influence a cette légère modification de forme sur la disposition du Thalle dans les Lichens adultes. Ces molécules se reproduisent dans tous les sens, et le Lichen est alors crustacé dès sa nais- sance ; quelquefois elles se repiodui- sent seulement vers deux points op- posés , et alors l'origine est filamen- teuse. Le Thalle se détruit vers le centre dans la plupart des Lichens adhércns à folioles soudées ; de bas en haut dans plusieurs Lichens den- droïdes ( Cenomjce). Vers la fin de la vie du Végétal , il perd ses proprié- tés hygrométriques et s'oxide , pour nous servir de l'expression de quel- ques lichcnographes , et passe au louge-brun. Cette particularité a donné lieu à l'inlroduclioa d'un bon nombie d'espèces douteuses dans la Q06. THA plupart des ouvrages destinas à dé- crire ces Pliintes curieuses. Le Thalle ne donne naissance à des apolhecies que dans les parties qui sont suffi- samment saturées de molécules orga- niques. Dans certains cas , on croi- rait que toutes sont destinées à rece- voir des organes carpomorphés ; si l'on examine attentivement le Thalle de certaines espèces de Lécanores , on le trouve quelquefois enfièrement formé d'apolhécies , soit déjà déve- loppées , soit à l'état rudimenlaire. La bordure qui entoure certains Li- chens est le point où siège le mouve- ment d'extension du Thalle ; tous n'en montrent pas, mais il est une circonstance qui la développe : c'est lorsque deux Thalles se rencontrent et se gênent dans leur accroissement , la bordure est alors produite par un afflux de tissu cellidaire. Nous avons choisi le Thalle comme base secon- daire de notre Système lichénogra- phique. Quelques autres croient à une possibilité de transmutation de la forme crustacée en forme folia- cée ; si cela arrive, les exemples sont trop peu nombreux pour qu'on puisse en déduire aucun principe de classi- fication. Nous avons remarqué , et il'autres auteurs avant nous avaient fait la même observation , que le Thalle passait insensiblement de la forme crustacée à la forfiie dendroïde; mais eh changeant ces formes, la na- ture amène d'autres modifications dans les organes essentiels. Nous au- rions encore beaucoup d'autres cho- ses à dire sur le Thalle ; mais nous devons nous rappeler que dos détails, inléressans peut-être dans un ou- vrage spécial, seraient déplacés dans un ouvrage de la nature de celui-ci. (A..r.) THALLITE. mtn. L'un des noms donnés en premier lieu à l'Epidote qui en a reçu bien d'autres. (ax;d.) TH AMN ASTÉRIE . Thamnasteria . POLYP. Genre de Polypiers établi par Lesauvage ( Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris , T. i , part. 1 1 , p. 24 1 , pl. i4 ) sur une espèce fossile trouvée THA aux environs deCaen , dans la couch calcaire noinniee Coral-rag ( varié du Calcaire à Polypiers ). Il lui donn pour caractères : Polypier pierreux rameux j surface des rameaux cou verte d'étoiles lamelleuses , sessilei à lames linéaires arrondies. Il cj rapporté à l'ordre des Madréporée& e placé immédiatement avant le geu~ Porite. Lamouroux, qui a connu Polypier, n'a point adopté le genre Thamnastérie ; il considère l'espècel sur laquelle il a été établi comme une Astrée qu'il a décrite sous le nom d'/lstrca dendroidea dans l'Encyclo- pédie méthodique , p. 126. (E.D..I,. * THAMNEA. bot. phan. Ge de la , Pentandi ie Monogynie , li établi en manuscrit par Solarider , communiqué par R. Brov^n à Ado phe Brongniart qui l'a compris da" la nouvelle famille des Bruniac' dont il a donné la mouograpb ( Annales des Sciences naturelles T. Tiii , pag. 586 ). Voici les car- tères qu'il lui attribue : calice do le tube est court, adhérent inférie rement à l'ovaire , libre supérieur ment , à segmens lancéolés , gi bres, scarieux, imbriqués , du do ble plus long que le tube; coro dont les pétales sont onguiculés ayant leur limbe ovoïde étalé , l'oB gïet large, bicarené ; élaraines inci ses , à anthères oblongues , linéair^ à loges parallèles , adnées , déli», cenles par une fente longitudinal disque plan, charnu, couvrant 1'. vaire , ayant le bord élevé ; ovaire fère , plan dans sa partie supérieure uniloculaire , traversé dans son m; lieu par une colonne centrale q porte à son sommet épaissi envi dix ovules pendans et insérés cirC-, lairement sur une simple rangée style simple, cylindrique, surmont (l'un stigmate entier. Ce genre ne reil ferme qu'une seule espèce , Tluimn uniflora, Soland. mss. , qui croît»" cap de Bonne-Espérance. C est U . sous- Arbrisseau à ïameaux fdifo mes, dressés, fastigiés , garnis d feuilles petites , presque rhomboida TIIA >, courtes, obtuses, carénées, ap- •quées en spirale contre les ra- -■aux , les supérieures un peu plus ligues et servant d'iuvolucre aux irs qui sont solitaires, terminales ilanclics. (G..N.) THAMNIA. BOT. PHAN. (Pa- kIc Browne. ) Syn. de Lœtia. F", ce ot. (G..N.) iTHAMNIDIUM. bot. crypt. {Mu- linées). Ce genre, de la t\ibu des Lijcorées , est caractérisé par ses fi- ineus cloisonnés, droits, terminés r une vésicule arroudie, pleine de oorules , et portant inférieureinent s filamens plus fins terminés par te très- petite vésicule ou par une iiile sporidie. Ces filamens inférieurs Dat rameux et disposés en cime dans . vrais Thamnidium de Link; ils uQt simples et verticillés dans le rnre TAe/ac//^ de Marlius qui paraît vvoir être réuni au précédent. Ces tites Plantes croissent sur les ma- res en putréfaction. Marti us a dé- .t et figuré quatre espèces du genre 'lelactis observées par lui au Brésil r les feuilles pourries. Ces peti- i moisissures sont aussi remarqua- is par leurs belles couleurs que par irs formes élégantes. (ad. B.)- rHAMNIUM. BOT. CRYPT. {Li- ^ns.) Ventenat avait donné ce nom a grande division du genre Licben Linné , qui renferme les Licbens uticuleux ( Cenornjce , Fychnothe- '■> Scyphop/iora , Stereocauloii ql ifourea des modernes). Fries a opté ce nom de Tharnniuni (Arbris- uu en grec ) pour désigner les prin- îales divisions des genres Usnea et ernia. (a. F.) ITIIAMNOCHORTUS. bot. pu an. Brown a indiqué sous ce nom 'rocir. Nov.-HolL , i , p. 244 ) un nre de la famille des Resliacées qui composerait des Restio sca/iosus spicigeri/s de Thunb. , et Restio di- utomus de Rotlboel. Ce géni e se dis- Jgue par son style simple ; son fruit ' i est une noix mouosperme , envi- iUnéc à sa base par les folioles ca- THA 907 licinalcs dont les plus exlci ieurcs et latérales offrent une carène en forme d'aile. (a. r.) THAMNOMYCES. bot. crypt. Ce genre, dont la place naturelle est très-douteuse, se i approche surtout des Rhizomorpha par son aspect et la nature de son tissu, et des Sphœria par ses organes reproducteurs. Il présente une lige rameuse, à ra- meaux cylindriques, noirs, creux in- térieurement, lormé de fibres longi- tudinales, serrées, et portant des pé- ridiunis arrondis, enfoncés en partie dans la substance des rameaux , s'ou- vrant par un pore au sommet , et ren- fermant des spoiidies rassemblées en masse. Le type de ce genre est une- Plante qui croît sur les rochers au Brésil , et qui a été déciite par Eh- renherg [ Hor. phys. Berul. , p. 80, pl. 17, fig. 1 ); il a en outre rapporté à ce genre quelques autres Plantes dont le rapprochement est très- dou- teux, (ad. b.) ÏH A MNOPHI LE . Thamnophilus . INS. Genre de la lamille des Gurcu- lionides de Schœnherr, division des Thamnophilides , auquel il rapporte comme synonymes le genre Magda- /is de Germar, ceux de R/iynodes de Oejean , et de R/iina d'Olivier, et dont les espèces sonl des R/iinc/iœnus pour Fabricius. Nous avons exposé à l'article PiAYNCHOPHOres les carac- tères de la division des Thamnophi- lides. Ceux mainlemenl qui distin- guent les ïhamnophiles des Lœmo- sacciis sont plus spécialement fondés sur la considération des antennes. Elles sont insérées au milieu du mu- seau-trompe; le quatrième article et les trois suivans sont courts, pressés les uns contre les autres , en forme de cou'pe, et les plus éloignés insen- siblement plus gros; le neuvième forme, avec les trois suivans et der- niers, une massue ohlongo-ovoïde et pointue. Nous ajouterons que le mu- seau-trompe est arqué, et que le corps est allongé et cylindrique. wSchœnherr partage ce genre en 308 TUA deux races. Dans la première le mu- seaii-lrompe est une fois plus long que la têlc, plus sensiblement arque, et le corselet est bisinué au bord postérieur, [ci se placent le Rkya- chœnus viulaceus de Fabricius, les R. phlegmaticus , cerasi et stygius de Gy lien bal, et le Magdalis dupli- cata de (rerinar. Dans la seconde race, type de l'an- cien genre Edo de Germar, le mu- seau-trompe est à peine plus long que la tête et presque droit. Le bord postérieur du corselet est presque droit, ou sans sinus bien prononcés. Parmi les espèces de celte division, il en est oil la massue des antennes est très - grande , sa longueur fait presque la moitié de la longueur to- tale. Tel est \e Rhynchœiius Rhina de Gyllenbal , ou la Rliine à antennes velues de noire Histoire générale des Insectes. ScliœQberr en fait un sous- genre qu'il homme Panus. Le Rhyn- chène du Prunier [R. Pruni] de Fa- bricius, qui est d'un noir obscur, avec les antennes fauves, le corselet biluberculé , et les élytres marquées de stries crénelées, appartient à la division propre de cette race, dis- tincte de la précédente par les pro- portions ordinaires de la massue des antennes. Sa larve , qui vit sur les feuilles du prunier , du cerisier, est , suivant Gyllenbal , gélatineuse et en forme de limace. Gelle d'une espèce de Tenthi ède se nourrit de même et présente les mêmes formes. Y aurait- il eu à cet égard quelque méprise? (LAT.) THAMNOPIIILIDES. ins. Sep- tième division de la famille des Cur- culionides de Scbcenherr, ordre des Gonatocères , et qu'il signale ainsi: rostre allongé, cylindrique, fléchi; antennes arquées, en massue, de douze articles , insérées dans un petit canal , vers le milieu du rostre; tête point allongée derrière les yeux; pygidie (ou croupion) nu. Il compose celle division des genres Lœinosaccus et Thatnnophilus. Ces Curculionides n'ont, selon nous , que des rapports bien éloignés avec ceux dont les an- TUA tennes sont réellement droites, tel que les Atlelabus de Linné cl de Fa biicius, et nous pensons qu'ils doi vent faire partie de la division de Rliyncbénides. V. ce que nousavo dit à cet égard dans le Tome XIV* ce Dictionnaire, p. 699. (l..*.!.) THAMNOPHILDS. ojs. Pou Tamno[)lùLus. V. ce mot. (b.) THAMNOPHORA. bot. crypt ( T'ucacées. ) Agardh a établi ce gen qui a pour type le Fucus corallorhiz de Turner, et auquel il réunit av doule les Fucus triangularis et Sea forthii du même auteur. Ce sont dr Plantes d'un port assez particulic"^ formées de rameaux filiformes , cou verts de tubercules coniques, sem" blables à de petites feuilles grasse' divisées souvent en plusieurs dents leur extrémité et disposées sur deu ou trois rangs. Agardh caractéri ainsi la fructificalion de ce genre réceptacles filiformes , rameux conMn do petits buissons; sporidies de deu sortes, les unes anguleuses, les au très en forme de disque. Les trois e" pèces de ce genre sont toutes d mers équatoriales ou australes. (ad. b.); THANASIME. Thanasimus. INS^ Génie de Coléoptères de la famil des Serricornes, division des Mala- codermes , tribu des Clairones, cor- respondant à celui de Clerus de Fa- bricius. Ainsi que dans nos Opile? ou les Noloxes de cet auteur , le> antennes ne se terminent point en une massue aussi bien Irancbée que dans plusieurs autres Insectes de cette tribu , ou vont presque en gros- sissant; les palpes maxillaires sont filiformes, et le dernier article des labiaux est grand , en forme de ha- che, tandis que dans les Opiles le.'> quatre palpes finissent de la sorte. H paraît que les larves de ces Coléop- tères vivent dans le bois , ou dévo- rcntdu moins celles de divers autres Insectes xylophages. Altelabus for- micarius de Liniui, et le Clerus muùl- larius de Fabricius-, sont les espèces I t I THA -•s plus connues du genre Thana- iime. La première est noire, avec le )orselet et la base des élytres fauves; f«s élytres offrent deux bandes trans- eerses blanches. On en voit une de , lus sur celles de la seconde espèce ; uur base est d'ailleurs fauve, mais •i corselet noir, ainsi que le corps, «lelle espèce est eu outre plus grande. (LAT.) TEA.^i\TO?mLE.T/ianatop/iilus. -jclonia. K. ce mot. (ad. b.) THcVPITIouTAPITI. mam. Même i:iose que Tapeti. C'est le Lapio. (IS.G.ST.-H.) • THAPSIE. Thapsia. eot. phan. 'Cure delà famille des Ombellifères de la Pentandrie Dlgynie, L. , of- sant les çaractèi'es suivans : fleurs i«sposées en une ombelle dépourvue I involucregénéral et composée d'une mglaine de rayons ou ombellules ')uries. Chaque (leur offre un calice iilier à peine perceptible; une co- olie à cinq pétales lancéolés, re- '«urbés; cinq étamines à filets capil- in.'S de la longueur des pétales : un Mire oblong , surmonté de deux }yl(!S couils, terminés par des stig- mates obtus ; un fruit composé de :;u\ akènes oblongs , comprimés, Mivexes , striés dans leur partie ex- ■ rleure, et munis chacun de deux les membraneuses , échancrées à \ivs deux extrémités. Par la foruie ; Son fruit , le genre Thapsia se rap- •ochn flu haserpiliu/ii , oii le nom- .'e. des ailes est de huit pour les deux tomf: XV t. TUA 209 akènes , tandis qu'il n'y a que quatre ailes dans le double akène du Thap- sia. On connaît environ douze espè- ces de Thapsies qui , de même que la plupart des Ombellifères, ont pour patiie l'Europe méridionale et la ré- gion méditerranéenne La plus re- marquable est le Thapsia villosa , L., Plante qui croît dans nos départe- mens méridionaux ainsi qu'en Italie en Espagne, dans le Levant et la Barbarie. Sa tige est haute de deux ou trois pieds, garnie dé feuilles alter- nes, fort amples , plusieurs fois ai- lées , velues et un peu blanchâtres en dessous. Les fleurs sont jaunes , et forment de grandes ombelles termi- nales. La racine contient un suc qui est très-cori osif et dont on se sert en uelques pays pour guérir les dartres, ette racine ressemble en tous points à celle du Thapsia garganica , L. , aulre espèce des contrées méridio- nales , et qui a reçu le nom de faux Turbith, à raison de ses propriétés purgat-ives analogues à celles du vrai Turbith (CoAzc-o/p-u/wi Turpethum^ L.) Viviani [Tlorœ Ljbicœ Specim., p. 17)3 décrit sous le nom de Thapsia Sylphium une Plante de la Cyrénaï- que , qu'il croit être celle dont le suc de la racine était célèbre dans l'au- tiquilé sous le nom de Sylphium, et qui avait valu à la contrée le nom de Regio sylphifera. P'. Sylphium. (G..N.) THAPSDS. 150T. PHAN. Nom scien- tifique du Bouillon-Blanc, espèce du genre Molène. F . ce mot. (b.) THAP.ANDÎTE. min. Ce nom dé- signe non pas une espèce nouvelle , mais une variété de Dolomie spathi- qùe, que le docteur Lang a trouvée en Saxe dans les carrières de Schwans- doifl", situées dans la vallée de Tha- rand. (aud.) THARASALTS. bot. phan. Piaule peu connue des environs d'Alep , citée par Rauwolf, et que Rai pla- çait dans les Bermudiana ou Sisy- riiichium. (G..N.) THASPIUM. EOT. PHAN. Nullall ( Gênera of norlh /iiner. Pl., i , p. 14 jio THA 196 ) a (Jonnd ce nom à uu genre de la famille lies Omijellifères , et de la Penlaudrie Digyiiie, L. Voici les ca- ractères essentiels qu'il lui a imposés : calice à cinq dents; pétales acuini- nés, loulcs au dedans; styles diva- riqués ; frùit presque elliptique ; cha- que akène convexe avec cinq côtes ai- lées , à ailes presque égales; les inler- V lUes présentent des rainures ou sil- lons ; point d'involucre ; involucelles unilatéraux, à environ trois folioles. Ce genre qui. a reçu le nom de 27tas- piuin et non celui iJe Thapsium, com- me qnelques auteurs l'ont écrit de- puis Nullall, se compose de cinq es- pèces qui croissent clans l'Amérique septentrionale, et dont quelques-unes ont été décrites sous les noms géné- riques de Smyrnium , Ligusdcum et Cnidium. Ainsi le T. aureum est le Smyrnium aureum dePursh; les T. Barh 'inode et aclœifolium sont des Li- gusdcum dans Michaux; le T. atru- purpureum a été rapporté au genre Cnidium de Cusson. Ces Plantes ont des fleurs jaunes , dont plusieurs sont stériles; des feuilles biternées , les radicales rarement entières, plus souvent dentées en scie sur les bords. Chaque ombelle est ordinairement accompagnée d'une feuille qui lui est opposée. (g..n.) THAUMASIA. bot. CHrPT. {Hy- drophytes.) Agardh a établi sous ce nom un genre qui comprend le jFwr/zs flauus, L. , Suppl. , et une nouvelle espèce également des mers équato- riales ; mais ces Plantes , rares et très- imparfaitement connues , doivent laisser encore beaucoup de doutes sur les véritables caractères de ce genre qui sont ainsi établis par Agardh : fronde composée de (ila- mens cornés, assez roules, articulés, dont les aréoles sont remplis par une membrane. La fronde est rameuse, à rameaux dressés, presque pentago- nes, laciniés et dentelés dans le Thau- masia Jiava des mers de Ceylitn ; elle est simple et ovale dans le fhauiiiasia ovalis qui croît sur les côtes de l'Amé- rique du Sud. (An. B.) TlIÉ. Thea. bot. i'has. G(i d'ahord placé dans la famille Aurantiées , puis devenu le typy^ d'un ordre naturel distinct sous iB nom de ïhéacées, qui , ilepuis , a ëtl réuni aux Tei nstrœmiacées. V. cB mot. Voici les caractères de ce genre B calice nui , à cinq divisions proB fondes, égales et imbriquées entrB elles latéralement; corolle de cinq B neuf pétales inégaiix, les exiérieurB plus courts; étamines uombreuseB inséiées à la base des pétales; BletB subulés; anthères oblongues, s'ouB vrant par un sillon longiludinaiB style simple à sa base, trifide à soiB sommet , ch;ique division lerminéB par uii stigmate capitulé ; ovaire a* trois loges, contenant chacune quatrift ovules insérés à l'angle interne, le» deux supérieurs dre.-sés , les deux inlK féricurs pendans. Le fruit est un« capsule globuleuse , à trois côtes ar-jlj rondies , à trois loges, dont une oB même deux avortent quelquefois, ell qui s ouvrent par leur sommet ; cha-l que loge contient une ou deux grai-^l nés glohuleuses, ayant leur tégumenlp double, l'extérieur crustacé , 1 inlé-| rieur mince et membraneux; l'em-jl bryon , dépourvu d'endosperme , esjl homotrope , à radicule très-courte eW à cotylédons réniformes très-gros t; très-épais. Ce genre se compose dci deux ou trois espèces, originaires do^ la Chine et de la Cocliinchine. Ci sont des Arbrisseaux à feuilles alter-i nés, coriaces, dépourvues de stij^u- les , ayant des fleurs blanches , assez grandes et axillaires. L'une des es- pèces do ce genre mérite de fixer noire attention , puisque c'e^t elle dont les feuilles , convenablemeni préparées , founcnt la substance con- nue sous le nom de thé, et avec la- quelle on préparc une infusion qui est d'un si grand usago. TiiÉ pfî r. v Chine, Thea sinensis , Sims But. Mag. T. 9^8 ; Rich. , Bot. uiédic, 3, p. 699; T/ica bohea cl Thea viridis, L. — Linné et la plu- ))art de.> holanistcs anciens ont dis- tingué deux espèces du genre Thé, savoir : le T/ica bohea , qin a six pé- i 1 ■ THE lies à la corolle, et le Tàea viridis , ,ai eu a neuf. Mais cette distincîinn, i:niqueinent fonde'e sui' le iioinbte ■es pétales , n'a point été adoptée par plusieurs modernes , qui regardent -is deux espèces , et même celles que joureiro a mentionnées dans sa Flore r2 la Gochitichine , comme ideuli- ùies. I Le ïhé de la Chine est un Arbris- «au qui peut acquérir, quand il est taandonné à lui-même , une hauteur !î vingt-cinq à trente pieds, mais ui , dans l'état de culture, dépasse I rement cinq ou six. Ses feuilles al- rrnes sont courtement pétiolées, aabres , ovales- allongées , aiguës, wiaces, longues d'environ deux »»uces sur un pouce de large, légè- rment dentées en scie dans leur intour. Les fleurs sont blanches, iillaires et agglomérées au nombre !! trois à quatre à l'aisselle des feuil- sî supérieures. Cet Arbrisseau est lis'iuaiie des contrées orientales de Usie ; il croît naturellement en iiiue, au Japon et dans d'autres •^s voisins oli il est l'objet d'une lllure extrêmement soignée. Tan- tt on le plante sur les bords des amps ; plus souvent on en forme .>s espèces de quinconces sur le pen- ;ai;l des coteaux. Ce n'est guère 1 'après trois ou quatre années de fiintation qu'en commence à re- (eillir les feuilles sin- les jeunes ;;ds do Thé, et cette récolle cesse squ'ils ont atteint huit à dix ans. te.-.t nécessaire alors de les recéper la base , et c'est sur les jeunes 1 usses qui s'élèvent de leur souche «e l'on recommence la récolte des i iiiles. En Chine et au Japon , celle ;olte a lieu deux fois par an, au 1 ntemps et vers le mois de septem- • e. Les feuilles de la première cueil- I le forment un Thé plus fin et plus limé. ïNous allons briève?nent dé- I re li'S préparalions qu'on fait subir •e.s feuilles pour les amener à l'état nous les connaissons dans le com- :rcc. Lorsque les feuilles ont été récol- set triées, on les plonge d;ins l'eau bouilhuite, et on les y laisse seule- ment pendant une demi -minute; on les retire, on les égoutle et on les jette sur des plaques de fer grandes et plates, qui sont placées au-dessus d'un fourneau. Ces espèces de poêles doivent être ;issez chaudes pour que la main de l'ouvrier eli endure la chaleur avec peine. Les feuilles doi- vent être continuellement remuées; quaml on juge qu'elles ont été suffi- samment chauffées , on les enlève et on les étend sur de grandes tables lecouvertes de nattes. D'autres ou- vriers s'occupent alors de les rouler avec la paume de la main , tandis que l'un d'eux cherche à les refioidir le plus proraptemenl possible, en agi- tant l'air avec de grands éventails ; cette opération doit être continuée, jusqu'à ce que les feuilles soient complètement refroidies sous la main de celui qui les roule. Ce premier temps a pour objet de blanchir les l'euilles^et de les priver du suc acre et vireux qu'elles contiennent. Cette opération du gi illage, sur des plaques • de fer, doit être répétée deux ou trois fois, en ayant soin de les chauffer de moins en moins et de les rouler avec plus de soin. Pour quelques espèces de Thé fort estimées, chaque feuille doit être roulée séparément ; mais pour les espèces ordinaires, on en roule plusieurs à la fois. Lorsque le Thé ainsi préparé a été parfaitement séché, avant de le renfermer dans des boîtes ou dans des caisses , on l'a- romatise avec différentes Plantes odo- riférantes. La connaissance de ces Végétaux a long-temps été un secret pour les Européens ; mais on sait gé- néralement aujourd'hui que les Chi- nois emploient pour cet usage les fleurs de VOlea fragrans et celles du Camellia Sesaiiqun , Arbrisseau de la même famille que le Thé, et peut- être encore celles de la Rose à odeur de thé que nous avons naturalisée dans nos jardins depuis un certain nombre d'années. Le nombre des variétés ou sortes de Thé du commerce est très-consi- dérable. Ct\s variétés dépendent eu i4* 2 ! 1 THE gtinér il de l'élat plus ou moins avancé de dëvelo.[ipement des feuilles au mo- ment oii on en a fait la récolte, du soin avec lequel elles ont été blan- chies et voulées , et surtout de leur grillage plus ou moins long-lcmps prolongé. Nous indiquerons ici les varlcléi principales, et surtout celles qui méiit' nt la préréience. Ou peut diviser les espèces de ïhés en deux sections : les Tàés verts et 1rs Thés noirs. Les premiers ont une couleur veile ou grlsâlie et comme glauque; ils soûl plus âcrcs, plus aromatiques (]uc les seconds dont la couleur est plus ou moins brune , et qui sont généralcinenl plus doux et donnent une infusion d'une couleur plus foncée. Parmi les Thés verts nous citerons les variétés suivantes : i". Thé Hayswen ou Hiswiii. C'est une des meilleures sortes et l'une de celles que l'on emploie le plus géné- lalemenl en France. Il est d'une teinte verte-bleuâtre. Ses feuilles sont grandes, roulées dans le sens de leur longueur; son odeur est agréable et sa saveur astringente. 2". Le Thé perlé. Ainsi nommé parce que ses feuilles sont plus rou- lées et afFectenl une forme presque globuleuse. Il est composé de feuilles plus minces et plus jeunes que le Thé Hayswen ; son odeur est plus agréable et sa couleur plus brune. Celle forme arrondie des grains du Thé perlé provient de ce que les feuilles , après avoir été roulées dans le sens de leur longueur , sont re- pliées sur elles-mêmes suivant leur largeur. 5**. Le Thé poudre à canon. I! est choisi parmi les deux sortes précé- dentes et se compose des feuilles les plus petites et les plus exactement roulées sur elles-mêmes, de manière à avoir quelque 1 essemblance , pour la grosseur de leurs grains, avec la poudre à canon. Celte espèce est trcs- a g réaille , fort rcchercnée et d'un prix élevé. 4«*. Le Thé Schiilangow Théhulan. \\ ressemble beaucoup au Tlu- Hays- yjcw , mais sou odeur est iuriniineii plus suave et plus développée. 11 e^ assez rare dans le commerce. Au nombre des Thés noirs non menliorMiei ons : 1". Le Thé Saoutchon on Souchor D'uu brun noirâtre, d'une odeur 1 d'une saveur plus faible que les Thi veris en général ; formé de jeuiK feuilles lâchement roulées dans 1 sens de leur longuraneux , adhéieut, uniforme; apo- hhécies li'gèrement pédicellées, irré- iiulières, arrondies ou ovales, presque tm forme de sculelles , à bords épais Il concolores ; leur disque recouvert par une membrane qui fait corps avec eeur substance, et qui s'en détache l-ians le pourtour en vieillissant ; subs- aancc intérieure noire el homogène. genre ne renferme qu'une seule '>spèce ( 'Ihecai'ia quassiœvola ) qui ce trouve sur les écorces du Qi/as- \iia excelsa et d'Arbres inconnus. rcN.) THÉ C IDÉE. Thecidea. conch. jienre fort curieux établi par De- i rance, et que l'on devra conserver. Voisin des Térébiatules sous plus l'un rapjiort, il s'en éloigne par un ".arBCtèi e d'une grande valeur , selon 1 ions, par l'adhérence de la valve in- t érieure , qui , dans tous les cas , n'est ramais perforée, quand même, comme ;':ela a lieu dans quelques espèces fos- liiles, les traces d'adhérence auraient )oresque disparu. Mais un autre Kooyen de reconnaître sûrement ce ;;enre et de le dislingucr, c'est la sih- çjulière disposition de l'appareil apo- îîhysaire delà valve supérieure, ap- pareil tellement considérable qu'il '•emplit presque toute la cavité des '/alves, à tel point que dans certaines ^ispèceson conçoilà peinecommenl un \.\.nimal a pu exister dans un si petit vîspace. Il est fort diflicile qu'une des- :nption sans figures pût suffire pour lionnfT une iflée exacte de la struc- ture dn l'îtppnrcil intérieur de ces Coquilles; il est principalement for- imé. d'un partie conique et centrale >iur laquelle s'implantent des lames klemi-circiilaires de chaque côlé' qui , J&îlernativemcnl se reploienl sur elles- THE 2jf. mêmes de manière à laisser entre elles un espace qui est occupé par une lame intermédiaire plus courte et non recourbée ; dans quelques es- pèces , ces lames ont les Ijords sim- ples; dans d'autres, au contraire, elles sont couvertes de fines granula- tions, et se terminent pnr un bord libre, frangé, très- finement el très- régulièrement. La valve inférieure est, comme dans la plupart des Téré- bratules, plus grandeet plus profonde que la supérieure qui est presque tou- jouis opei cuUforme ; tantôt elle est adhérente par une grande étendue de sa surface, et alois elle est Irès-irré- gulière, quelquefois elle adhère seu- lement par une petite portion du cro- chet , et alors elle conserve une grande régularité. En dedans celle valve est couverle de fines granula- tions qui deviennent un peu plus grosses sur le bord qui ordinairement est large et aplati dans la valve su- périeure ; ces granulations sont moins prononcées , si ce n'est sur le bord oii elles çont aussi grosses que dans l'autre valve. Le sommet de la valve inférieure est plus ou moins long, selon les espèces; et il est souvent marqué eu dessus d'un sillon médian qui correspond à l'échancrure mé- diane du bord cardinal. La charnière a de l'analogie avec celle des Téré- bratules ; de chaque côlé d'une échan- crure médiane du bord cardinal de la valve inférieure se voit une apo- physe oblique qui s'iniplante dans une cavité correspondante de la valve supérieure de manière à retenir celle- ci fortement sous l'aile d'un ligament. Le bord cardinal de la. valve supé- rieure présente à sa parlie moyenne une saillie assez large et aplatie qui s'engage dans l'échancrure de la valve inférieure, et de chique côté creusée dans son épaisseur, et à sa base se voient les cavités articulaires de la charnière. Ce genre, encore peu considérable en espèces, peut être caractérisé de la manière suivante : coquille ]ietile, arrondir* ou ova le , i tuiqtii valve , té- rébratulifbrme > adhérente, plus ou 3j6 THE moins régulière scion le degré d'ad- hérence ; valve supérieure plaie, operculiforjne , armée à l'intérieur d'un appareil apophysaire considé- rable, composé de lames demi-circu- Inires ; jamais d'ouverture au crochet de la valve inférieure. Toutes les espèces de Thécidées sont peliles ; elles ont l'aspect de pe- tites Térébralules. On en connaît «ne vivante dans la iMéditerranée et cinq ou six autres fossiles; ce qui est re- marquable , c'est qu'elles ne se sont trouvées jusqu'à présent que dans la craie etsurlout dans les parties infé- rieures de cette formation. Thécidée de la Méditerranée , Thecidea mediterranea , Defr. , Die!, se. nat. T. liiii; Risso , Hist. nat., Nice, T. IV, fig, i83. Petite, pustu- leuse, blanche , lisse à l'extérieur. Thécidée rayoxnée , Thzcidea ladiata, Defr., loc. cit., Blainv. , Malac. , p. 5j 3 , pl. 56 , fig. i ; Téré- bralule , Faujas , Histi nat., Mont. S.- Pierre de Maëstricht , lab. J7, fig. 8 Fossile dans plusieurs endroits à Maëstricht, à Piéhou, à Gypli , dans la craie. Elle est régulière , symé- trique et très-granuleuse en dedans. (D.,II.) THEGUA. MAM. Nom chilien d'une race de Chiens d'après Molina. (IS. G. ST. -H.) THELA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Plumbaginées , et de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par Loureiro ( Flor. cochinch. , 1 , p. 147 ) et offrant les caractères suivans : in- volucre à trois folioles; cHlice persis- tant, coloré , tubuleux; le limbe à cinq lobes, portant des glandes pé- dicellées; corolle hypocratériforme , dont le tube est une fois plus long que le calice , le limbe à cinq lobes ; ovaire supérieur, surmonté d'un style et d'un stigmate à cinq divisions; baie à cinq côtes , uniloculaire et mo- nospeimc. Ce genre se compose de deux espèces , Thela coccinea et alba , Lour. , loc. cit.; ce sont des Plantes originaires de la Chine et de la Co- chinchinc qui ont les plus grands THE rapports avec le Plumbagu zeyla nica. (G..N.5, THELAGTIS. rot. crypt. (Mucé dinées.) Genre établi par Martius e qui ue paraît pas différer snfEsam ment du Tliamnidium de Ivink. T ce mot. (ad. b.) * THELASIS. BOT. PHAN. Nou veau genre de la famille des Orcbi dées, fondé par Blume {Bijdr. Fl nederl. Ind., p. 585) tjui l'a ainsi ca ractérisé : périanlhe a cinq sépale f)resque égaux , dressés, connivens es extérieurs «oudés par la base , lé gèiemenl carénés; labelle à peu pr' de la grandeur des sépales , concav à la base, dressé , ayant son limb indivis; gynosième petit, dressé profondément écbancré au sommet anthère biloculaire , terminant le gy-* nostème à sa partie postérieure ; mas-j ses polliniqiies au nombre de quatre dans chaque loge , presque globu- leuses, petites, pulpeuses, portées sur un pédicelle commun, écailleux au sommet et crochu à la base. Ce genre est fondé sur trois espèces de Java { T/ielasis ohtusa, cari/iata et capitata) qui sont des Herbes para- sites, sociales, glabres; à racines fas- ciculées; à feuilles charnues, por- tées ordinairement sur des bulbes; à fleurs sessiles , disposées en épi sur une hampe radicale. (g..n.) THÉLAZIE. Thelazia. intest. Genre établi par Bosc ( Journ. de phys. T. xcviii, p. ai 4) d'après la des- cription et la figure faite par Rhodes, vétérinaire à Plaisance, déparlement du Gers , sur une espèce de Ver qu'il trouva sous les paupières d'un Bœuf affecté d'ophtalmie. Ce genre est ca- ractérisé ainsi : corps allongé , cylin- drique , atténué aux deux bouts, terminé antérieurement par une bou- che à trois valvules , entourée de quatre stigmates ovales, et postérieu- rement en dessous par'une fente lon- gue, bilabiée ; canal aérien multilobé. Outre la caractéristique ;s Phr\ nés , ont le corps i-evêlu d'une '2au assez ferme et tirant sur le brun r)ncé. (lat.) THKLYPTERIS. bot. crypt. IFougères.) Les anciens donnaient •; nom à une Fougère qui paraît, i /oir été notre Pteris aqiiilina. Adan- ),»M s'en est servi pour désigner le •enre F/eris , L. (G..N.j ÏHELYRA. BOT. PHAN. Du Pefii- IJiouars ( Gênera nou. Madag. , u. n) a établi sous ce nom un genre mi appartient à la famille des Rosa- v!es, tribu des Cbrysobalanées. Ce ?;;nre oilVe les caractèies essentiels litivans : calice campanulé à la base, rrmanl un petit tube adné au pérlon- nle comme dans le Pelargonium ; • •roUe à cinq pétales; dix étamines ))nl six fertile? , placées sur l'un des .lés, quatre dentiformes, avortées ;i!r l'autre côté ; anthères fixées par dos , déhiscentes latéralement ; ylc latéral; ovaire biovulé; baie? .gueuse , velue intérieurement , ren- irmant une seule graine sans albu- f en , à cotylédons épais , inégaux et lissés , dont l'un enveloppe l'autre , à radicule inférieure. Le> espèces ' ■ ce genre n'ont pas été décrites : ce int des Arbres de Madagascar, à uuilles alternes et m unies de bractées Mnduleuses. (g..n.) •* THELYTHAMNOS. bot. phan. wreugel fils ( Teni. suppl. ad Syst. tfiget. , p. 25) a fondé sous ce nom Il genre de la famille des Synantlié- ees, nui tient le milieu entre VOEde- elVyimel/us, mais qui s'en dis- ipgue par son involucre et ses fruits, n Plante qui forme le type de ce ouveau genre a reçu le nom de Aeljt/iamnus Jilifurrnis , et a été wuvée pai Ztyherau cap de Hoiine- fpérance , près de Guadenlhnl cl ^ THE ail Caledon. C'est un très-petit sous-Ar- buste, simple, glabre, grêle, haut de deux j^ieds et plus. Sa tige est garnie inlérieurement de fouilles li- néaires - filiformes , les inférieures pinnatifides et ramassées , celles du milieu de la tige éparses et presque tiifides, les supérieures ou florales simples. Les fleurs sont disposées en panicule terminale. L'involucre est globuleux, ressemblant à un pois, composé de folioles étroitement im- briquées , les inférieures ovales, ob- tuses, sca rieuses sur leurs bords, ma- culées au sommet ; les supérieuics munies au sommet d'un appendice oibiculaire, étalé, scarieux , presque aussi long que les fleurs. Le récep- tacle est garni de paillettes. Les fleu- rons du rayon sont jaunes en lan- guette linéaire , bidentée au sommet , fertiles aussi bien que ceux du dis- que qui sont rouges. Les akènes sont linéaires , cylindracés ou un peu comprimés , munis à la base de longs poils , couronnés au sommet par une aigrette composée de paillettes. (G..N.) THEMA. ois. P'. Merle MOQUEUR. THEMA-MUSICUM. moll. Klein a formé sous cette dénomination un génie qui correspond assez bien à la première section des Volutes de La- marck qui a pour type le VoLuta mu- sicalis. f^. Y OI.VTE. (d..h.) THb:MEDA. cot. phan. Forskahl (F/. jEgypL-yîrab., p. 178) a établi sous ce nom un genre de la famille des Graminées , et de la Polygamie Monœcie , L. , auquel il a imposé les caractères suivans : fleurs polygames ; les mâles pédicellées et mutiques ; lé- picène uniflore, à une seule valve; glume à deux valves; trois étamines ; une seule fleur hermaphrodite, ses- sile, intérieure, ayant une arête très- longue , partant du réceptacle; trois étamines et un ovaire fertile. Ce gen- re , qui pourrait bien être le même que V Anlhisliria, ne renferme qu'une seule espèce , Tliemeda polygawa , Graininée qui croît en Arabie, et I □ a il THE dont les chaumes sont ramifies à leur partie supérieure; les (leurs eu épi termina! , renfermées dans les gaîues des feuilles supérieures. (G..N.) THÉ M É ONE. Themeon. moll. Montfort a créé ce genre dans le pre- mier volume de sa Conchyliologie systématique , p. ao2 , pour un genre de Coquilles microscopiques inultilo- culaires, qui doit rentrer dans celui des Polystomelles dont il n'eSl qu'un double emploi inutile. F". Polysto- MELIiE. (D..n.) THEMISTO. Themisto. crust. Genre de l'ordre des Amphipodes, établi par Guériu dans le quatrième volume des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris , et qui , d'après une monographie des Crusta- cés de cet ordre , communiquée à l'A- cadémie royale des sciences parMilne Edwards, son auteur, se place natu- rellement dans la famille des Hypé- rines de celui-ci. Tête grosse, presque entièrement occupée par les yeux, portant quatre antennes simples , toutes terminées par une tige plu- riarticuiée , s'amincissant graduelle- ment pour se finir en pointe , et dont les inférieures sont notablement plus longues que les supérieures; quatorze pieds , les quatre antérieurs beau- coup plus petits que les suivans, les seconds terminés par uue pince di- dactyle, ceux de la cinquième paire beaucou|) plus lougs que les autres, avec le quatrième article armé en de- dans d'un rang de petites dents en forme de peigne; les trois premières paires d'appendices sous -abdomi- naux terminées chacune par deux fi- lets sétacés , mulliarticulés et ciliés : tels sont les caractères qui distin- guent ce genre de ceux de la même famille, et particulièrement de celui d'Hypérie dont il se rapproche le plus. On ne connaît encore qu'une seule espèce et qui a été trouvée aux îles Malouines par Gaudichaud, au- quel Guérin l'a dédiée. (lat.) TH EN A RDI A. bot. than. Genre de la famille des Apocynées , et de la THE Penlandrie Monogynie , L. , établi par Kunth (iVot^. gêner. Pl. œquia. , 3, p. 210, t. 24o) qui l'a ainsi caracté- risé : calice petit , profondément di- visé en cinq segineus; corolle rola- cée , ayant le tube excesslvemenl court; le limbe à cinq segftiens doui les côtés sont inégaux, l'entrée du tube nue; cinq étamines saillantes,, insérées à la base de la corolle , ayant; les anthères sagittées, adhérentes pat leur milieu au stigmate ; deux ovaires ^entourés de cinq écailles hypogynes; un style unique, filiforme; les fi uiU ou follicules sont inconnus. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce» décrite et figurée par Kunth sous le nom de T/ienardia floribunda. C'esl une Plante à tige volubile, munie dé feuilles opposées, très- entières , de fleurs vei dâtres, disposées en ombel- les agglomérées, et portées sur des pédoncules axillaires , rameux et f ri- chotomes. Elle croît près de la ville de Mexico. (g..n.) : THÉNARDITE. min. Sulfate an- hydre de Soude. Substance saline,, cristallisée, très - soluble , tendre,, transparente lorsqu'elle est nouvelle- ment retirée du lieu oii elle s'est dé- posée; mais perdant bientôt sa trans- parence au contact d'un air humide „ et se recouvrant à sa surface d'une» couche pulvérulente provenant de^ l'absorption d'une certaine quantité d'eau. Elle a une structure lami-. naire, dont les joints conduisent àa un prisme droit , rhombo'idal , d'eu-* viron et 55°. Elle est facile à» casser; sa dureté est supérieure àî celle du Gypse et inférieure à celle du Calcaire spalhique. Sa pesanteur spécifique est de 2,16; son éclat est vitreux dans les cassures fraîches. Soumise à l'action de la chaleur, elle ne diminue pas sensiblement de poids; elle se dissout dans l'eau dis- tillée sans laisser de résidu. La solu- tion que l'on obtient^ ne précipite sa base par aucun réactif. Si l'on éva- pore , le sel s'en sépare de nouveau sous forme cristalline sans retenir U moindre quantité d'eau. Il est com- 9 THE ose, suivant Casaseca , de 99,78 c|e uUaie anhydre de Soud«| el 0,22 de )us-Garbouale de Soude. Siii 100 uties, le Sulfate anhydre pur con- t-ent : Acide suHurique, 56, i8, et roude, 43,82. La Thcnardile cristal- sse en octaèdres rhomboïdaux , sans Kiodificalions ou poi lant à leurs soni- 's une facette rhomboïdale , paral- i aux bases du prisme primitif, ille a été dëcouverle en Espagne , à •nq lieues de Madrid, et à deux, eues et demie d'Araujuez, dans un i idroit connu sous le nom de Salines Œspartines. Pendant l'hiver, des 11.UX chargées de Sulfate de Soude aaussudenl du fond d'un bassin , et luns l'été , par suite de l'évaporalion , lies se concentrent et déposent bicn- !l, sous forme de cristaux plus ou 'Oins nets et irrégulièrement grou- •!S , une partie du Sel qu'elles rete- i.iient en solution. La découverte de I lté substance a été mise à profit >nur les aris. La quantité de Sulfate • Soude que l'on relire du bassin IKsparlines est si considérable , que ^■;puis neuf à dix ans elle suffit à ali- reuter une fabrique de savon, et ! rmet encore de livrer au commerce i le grande quantité de Soude arti- lielle. (o. DEL.) iTHENE. Thenus. chust. Genre de iiidre des Décapodes, famille des ^icroures, et formé, par le docteur isach , sur le Scyllarm orientalis de i'!bricius( Ruinp. , Mus. ri, n ). Celte i-)èce diffère ries autres Scyllares par sa les! qui, mesuré- par devant , est us large que long, ofTr^ à chaque ird latéral une entaille profojide, fpar ses yeux situés aux angles au- iieurs de ce lest. Celui des Ibaci/s même naturaliste pré.-enle les ftloies proportions; rjiais ici les yeux ni beaucoup plus intérieurs el rap- wchés des antennes mitoyennes. (L\T.) miEODOlNlON. BOT. piiAN. An- m liom de la Pivoine chez les Grecs, fon Mentzel et Adanson. (g,.n,) THEODORA. bot. phan. ( Médi- THE 22S eus.) Syn. du genre Schulia de Jyc- quin. P^. ce mol. (g..n.) THÉODORÉE. Theodurea. bot. PfJAN. Cassini (Bull, des Se. de la Soc. Philom. , 1818 , p. 168 ) a établi sous ce nom un genre de la famille des Sy- nanthérées, tribu desCarlinées el de la Syngénésie égale , L. , qu'il a placé à la suite du Sai/ssurea , et qui est ainsi caraclérisé : involucre presque campanule ou turbiné, composé de folioles nombreuses , imbi iquées , ap- pliquées, coriaces; les extérieures ovales-oblongues ou lancéolées, les intermédiaires semblables aux exté- rieures, mais toujours surmontées d'un appenciice plus ou moins grand et étalé , scarieux , coloré el déchi- queté; les intérieures oblongues ou linéaires, appendioulées comme les inlei mé iiaires ; réceptacle plan , gar- ni de padlelles nombreuses et mem- braneuses; calalhide composée de fleurons égaux , nombreux , presque réguliers, et hermaphrodites; ovaire glabre, muni au sommet d'un bour- relet en forme de couronne et mem- braneux, surmonté d'une aigrette double, l'extérieure courte, formée de poils inégaux viu peu ciliés; l'in- térieure longue, formée de paillelles égales et plumeuses. Ce genre se com- pose de deux espèces originaires de Sibérie : la première est le Theodurea amara , décrit par Linné sous le nom générique de Serralula , el par De Candolle sous celui de Saussurea. La seconde espèce a été envoyée par Fis- cher sous le nom de Saussurea pul- chella. Ce sont d'assez belles Plantes à feuilles oblongues , entières ou pin- nalifides , ayant les folioles inlérieu- les de l'involucre surmontées d'ap- pendices plus ou moins étalés et dé- coupés , d'une vive couleur purpu- rine. C'est par ce caractère que le goure Theodorea se distingue esseo- liollement du Saussurea. (g..n.) ÏHEODORIA. BOT. piiAN. Necker a substitué ce nom à celui à' h' ira imposé par Aublol à un genre qui a «lé réuni nu Slerculia. V. ce mot. (O..N.) 3 24 THE THEODOXE. MOLii. Génie que Wontforl, flans le tome ii de sa Con- chyliologie syslématique , proposa pour le Nerila Jluviatilis dont La- marck a l'ail le genre INériline que tous les couchylioloi^ues ont adopté. F. NÉniTINJE et NÉRITE. (D..H.) THEOMBROTUM. bot. phan. Ce nom , dans Pline , se rapporte , selon quelques vieux botanistes à \'Ama- ranthus tricolor. (g. .n.) THEOMESTRON. bot. pu an. Un des noms de la Potentille , chez les anciens. (g..n.) THÉOÎNÉE. Theoiwa. polyp. Genre de l'ordre des Milléporé.es , ayant pour caractères : Polypier fos- sile en masse conique grossièrement cylindrique et ondulée, simple ou hilobée ; surface couverte de trous ou eufoncemens profonds , nombreux , très - irréguliers dans leur forme , épars ; pores à ouverture presque an- guleuse , très-petits , épars , toujours placés sur la partie unie du Polypier, jamais dans les enfoncemeus rem- plis seulement de légères rugosités. Ce genre , établi par Lamouroux , ne renferme qu'une espèce nommée T. clalhrata , et qui se trouve fossile dans le Forest-Marble des environs de Caeu. (e.d..l.) THÉOPHRASÏÉE. Tàeop/irasia. BOT. PHAN. Genre de la famille des Apocynées el de la Pentandrie Uigy- nie , Li. , que l'on désigiïe communé- ment sous le nom de CoquemoUier , et qui offre les caractères suivans : le calice est monosperme, à cinq divi- sions profondes et persistantes; la corolle est campaniforme , à cinq lo- bes égaux et arrondis, garnie à sa base interne d'un appendice circu- laire, à cinq découpures obtuses et épaisses; les étamines, au nombre de cinq , sont insérées à la base de la corolle, légèrement moiiadelphes in- férieurement oii leurs filets sont lar- ges et plans; les anthères sont rap- prochées et comme soudées entre elles autour du stigmate; l'ovaire est libre, à cinq angles ; le style, de la longueur THE des étamines , se termine par un sli mate capitulé el pentagone, recou vert par 1 "anthères. Le fruit est un baie crustacée , chai nue intérieure ment, à deux loges contenant ch cune un grand nombre de graio éparses dans la pulpe. Les grain contiennent un embryon dressé da un endospernie coiné. Ce genre compose de plusieurs e.'pèces tout originaires d'Amérique. Ce sont d Arbrisseaux poitant de très-grand feuilles coriaces, persistantes, allo gées et profondément dentées , rare ment entières , le plus souvent ver cillées et rapprochées au sommet de tiges et des rameaux. Les fleurs so disposées en épis plus courts que 1 feuilles et naissent à leurs aisselle (a.r. THEPHIS. BOT. PHAN. (Menizel Ancien nom grec de la Renouée {P lygonum). (Adanson.)Syn. génériqui d'jtlraphaxis unclulala, L. (g..n. THÉRAPHOSES. Theraphos ARACiiN. Walkenaer donne ce nom une grande division de la famille de Aranéides et lui assigne les caractè res suivans : mâchoires horizontales fialpes insérés à l'extrémité ou sui* es côtés extérieurs des mâchoires mandibules articulées horizontale- ment, proéminentes, munies d'un on glet mobile qui se replie en dessous Cette division renferme les genre- Mygale, Olelère ( Alype , Latr. ) e Missulène^Eriodon, Latr.). Elle cor respond parfaitement à la premièit section que Latreille a formée danr son grand genre Mygale de la nou- velle édition du Règne Animal. Oi peut se former une idée exacte rii celte division eu consultant l'alla que nous publions pour faire suite • celle nouvelle édition , sous le litr< d'Iconographie du Règne Animal la planche première des Arachn^'es première livraison , représente \v. genres Mygale cl Eriodon de La- treille. ' (0-) THÉRATE. The/aies. iNS. Genn de Tordre des Coléoptères , de la fa mille des Carnassiers, Iribu des Ci- THE ulclètes, établi par nous sous celte .nomination , cl presque en même ■inps, parBouelli, sous celle d'Eu- cliilc, 5ur des Insectes qui parais- it exclusivement propres aux îles luéesau nord de la Wouvelle-Hol- (iide, et à celles de la Soude. Ils ont Il général le port des Gicindèles , ; lis leur tête est un peu plus forte , \cc les yeux plus saillans et le labre iucé. L'échancrure du menton til're point de dent. Les tarses sont inblables dans les deux sexes , avec ■ pénultième article en forme de Hir et sans échancrurc; il est sim- meut creusé en dessus pour servir l'insertion du suivant. Mais un ca- anctère qui le distingue de tons les iiutres Carnassiers est l'étal rudimen- jiire du palpe maxillaire interne; il >st extrêmement petit et aciculalre. /«'espèce la plus saillante, et qui, de- mis les voyages de d'Eutrecasteau, de "reyciuet, de Duperrey et de d'Ur- iille, est assez répandue dans nos ooUeclions , a été placée par Fabri- lius parmi les Gicindèles avec le nom ppécifique de labiala. Elle a près de i ix lignes de long ; le dessus du corps îSl d'un bleu violet luisant ; le labre , «abdomen et les cuisses sont d'un couge fauve. Elle se tient sur les îîuiiles des ai'bres. Nous renvenons, I uant aux autres espèces , au premier f olume du Spéciès des Goléoptères de Mejean , et au Mémoire sur le genre i 'urychilé de Bonelli , inséré dans le e icueil de ceux de l'Académie royale I e Turin , T. xxili , p. 248. J^. aussi^, uant aux détails des caractères de ce eenre, le premier cahier de l'Jcono- 1 raphic du Règne Animal , par Gué- iiill. (liAT.) THÉRÉBTINTriAGÉES. bot. phan. TÉIUCBINTIIACÉES. TI1ÉR.EVE. Thereua. iNS. Genre ce Diptères de la famille des Tanys- omes, IriWu des Leplides , établi par abriclus sous le nomAe Bibiu , don- •é avant lui par Geoffio}'^ à un genre e Tipulaires, et que, pour éviter )ulc confusion , nous avons rem- lacé par la dénomination de Thc- TOME XVI. THE rêve , changement que Meigen a adopté. De même que dans les autres Leplides et autres Tanystomes de no- tre seconde division générale ( Règne Animal de Guvier, 2'= édit. , p. 467 ) la tige de la trompe des Thérèves est très-courte, point ou très-peu sail- lante au-delà de la cavité orale , et se termine par deux grandes lèvres. Les ailes sont écartées et ofFi enl plusieurs cellules complètes, ce que l'on voit aussi dans les Leptis et autres genres voisins. Mais les palpes des Thérèves ne sontpointextéiieurs. Lesantennes, guère plus longues que la tête, sont rapprochées à leur base , avancées et composées de trois articles dont le premier allongé et cylindrique, le se- cond beaucoup plus court, en forme de coupe , elle dernier en fuseau avec un petit stylet articulé au bout. Les yeux lisses sont distincts. On trouve ces Diptères sur les feuilles ou sur le sable ; ils sont agiles , et, à ce qu'il pa- raît, carnassiers. Degéer en a décrit la, larve d'une espèce qu'il place avec ses INémbtèles ( /«V/tts) et que Meigen rapporte au Bibio nohilitata deFabri- cius. Elle vit dans la terre et a la forme d'un petit Serpent. Son corps est blanc et pointu aux deux bouts. Pour passer à l'état de nymphe , elle se dépouille de sa peau. Gette Thé- l'ève est hérissée de poils roux, avec les demi-segmens supérieurs de l'abdomen noirs , bordés de fauve postérieurement ; le ventre est noi- râtre, avec des bandes jaunes. Une autre espèce et la plus commune de notre pays , est la Thérèvi; piiÉ- BÉiENNE, Thereva plebeia. Suivant Meigen , qui cite comme synonyme , mais avec doute, le Taon noir à an- neaux du ventre bordés de blanc, de Geoffroy, le mâle est noirâtre avec l'abdomen noir, velu, entrecoupé transversalement de lignes jaunes. La femelle a le thorax pâle, rayé de noirâtre , et l'abdomen ardoisé, avec des bandes noires et les incisions seg- mentaires pâles ; c'est la Némotèle à bandes de Degéer. L'espèce qu'on a nommée anilis , est distinguée des autres par son thorax roussâtre et son «S t uifi TUE al)clorticn d'un l)lanc argenlé ou gri- sâtre. Elle se tient sur le sable, et s'envole promptement dès qu'on veut la saisir. Meigeu met ce genre dans sa famille des Xylolomes , et il en men- tionne vingt espèces. (lat.) THERIAGALIS. uot. puan. Mon- tidbanus , ancien auteur cité par Mentzel et Adanson, nommait ainsi le Cochlearia armoracia , L. (g..n.) THÉRIDION. AMACHN. Genre d'Arachnides pulmonaires , de la famille des Aranéi'des ou Pileuses, division des Inajquitèles et Filan- dières, établi par Walckenaer. Le nombre dns yeux et leur disposition les distinguent des autres genres de celte Iribu. Ces organes sont au nom- bre de huit, dont quatre intermé- diaires formant un carré, et deux de chaque côté situés sur une élévation commune; les deux antérieurs des quati'e précédens sont pareillement placés sur une petite éminence. Le céphalothorax est en forme de cœur renversé ou presque triangulaire. Les longueurs respectives des pâtes des Latrodectes de ce savant ne nous ayant point paru différer de celles des pâtes des ïhéridions, et ces Aranéi- des se ressemblant d'ailleurs par tous les autres caractères , nous avons cru devoir n'en former qu'une seule coupe générique. Elle renferme un grand nombre d'espèces pour la connais- sance desquelles nous renverrons à ses ouvrages ainsi qu'à l'article ÏHÉ- BiDioN de la seconde édition du nou- veau Dictionnaire d'histoire natu- relle. Il a publié, dans le cinquième fascicule de son Histoire des Animaux de celte famille, des observations fort curieuses sur l'accouplement du Théridion bienfaisant , The/idion be- nignum^ petite espèce très-commune, s'établlssant entre les grappes des raisins , et qu'elle garantit de l'alta- que de plusieurs petits Insectes en les arrêtant au moyen de sa toile. La fe- melle a le céphalothorax brun avec des poils gris en devant. L'abdomeu est renflé , fauve, avec une suite de taches noires le long du milieu du THE dos , dont la première grande , car rée , bordée de poils gris , et dont le autres transverses. Celle espèce ap parlienl à la division de celles qui on les yeux latéraux conligus, la laa guette triangulaire et l'abdomen ova laire. Dn autre Théridion encore plas !)etit, l'Araignée des morts de Rossi, labite l'intérieur des boîtes renfer- mant des Insectes, et détruit le Pso- que pulsateur et une espèce d'Acarus qui infeste souvent nos collections lorsqu'on les laisse dans des lieux froids et humides. — Le THÉRioroN COURONNÉ , Théridion redimitum , dont l'abdomen est blanc, avec ua ovale couleur de rose , rapproche les bords d'une feuille avec de la soie afin d'en former une sorte de tuyau lui servant de domicile: l'inténeur est tapissé avec la même matière} l'ouverlure est près l'un des bords. Le cocon est placé auprès, et l'Aait mal le garde soigneusement. En Tos . cane el en Corse on redoute beaucoup la piqûre du Théridion marmi^* o NATTA, Aranea i3-guttata , Rossi; elle pusse même, mais sans preuves positives el dignes de confiance ,pouÉ être mortelle. Le corps est noir avec treize taches d'un rouge de sang sur l'abdomen. L'Araignée maclans.. de Fabricius , Théridion très-rappr ché du précédent , inspire, dans 1 contrées de l'Amérique méridional qu'elle habile , les mêmes alarmes, el qui tirent peut-êtreleur origine des couleurs de ces Animaux. (lat.) THERMAÎNTIDE. min. Hauy a donné ce nom à des Roches homo- gènes qui ont subi l'action du feu, mais non pas de celui des volcans. Il nomme le Tripoli Thermantide tri- polécnne , et le Jaspe-Porcelaine de Wcrner , Thermantide jaspoïile. t^- Tripoli et Porcellanite. Cg. dbl.) THERMES. INS. p'. Termés. THERMIA. bot. phan. (Nuttal. Syn. de T/iermopsis.i p^. ce nwt. IG..N.) THËRMOPSIS. bot. phan. (ienre de la famille des Légumineiise.^, tiibu THli Sophorées , élabll par K. Brown Hort.Ken'., edit. 2, vol. 5, p. 5) t aiusi caractérisé : calice oblong ou ntipanulé, quadri- ou quinquéfide, lesque bilabié , couvexe dans sa artie postérieure, et aminci à la ase; cinq pétales presque égaux , .étendard elles ailes réfléchis, la ca- ènu obtuse; étainiues persistantes; eusse comprimée, en forme de ter ce faux ou linéaire , polysperme. Ce c-cnre a été décrit par INutlall sous le , om de Thermia, et par Rafinesque ous celui de Scolobus. Il renferme lùnq espèces dont la principale est : Tliennopsis rhomhifolia de l'Amé- aque septentrionale. Trois espèces IT. fabacea , lanceolàîa et Ccrgonen- 'J^) étaient placées dans le genre So- khora par Pallas et Willdcnovv ; elles )()nt indigènes de la Sibérie et des uutres contrées du nord-est du grand jîntinent asiatique. Enfin une nou- telle espèce, originaire du Napaul , reçu le nom de T. napaulensis ou lïburnifolia. (ti..N.) THERMUTIS. bot. phan. Selon I lentzel et Rueillus, les anciens Grecs césignaient sous ce nom le Lychnis ■ ioica , et le Thymus Acinos , L. (G..N.) THERMUTIS. bot. crypt. Fries établi sous ce nom un genre qui pour type le CoLlema velutinum ' Acharius. Il l'a retiré de la fa'-' ) ille des Lichens pour le placer 1 rmi les Byssacécs ou Champignons i/ssoïdes des auteurs, et il a réuni à • genre quelques Cryptogames que un plaçait dans les genres Scytone- ta et Dematium. Ces Plantes crois- I nt sur les pierres et la terre humide ims les contrées septentrionales de Europe. Ijo T/iermulis a une très- ■ande aflinité avec le Cœnogoiiium lEhrenberg; mais il s'en distingue nr de légers cnractères qui , néan- moins , ont paru suffisans à Fries ) )ur l'élablissemenl d'un genre. Voi- ceux qu'il propose ; thallus un ;u pulvérulent, formé de fibres ches, irrégulièrement entrelacées, lauulées, opaques et devenant noi- TliE 227 res ; conceptacles orbiculaires , en- foncés dans le thalius , marginés , changeant d'apparence par suite du développement des fibres internes; sporules en masse. (g..n.) THÉSÉE. Theseiis. ins. Nom d'une espèce du genre Papillon proprement dit. f^. Papillon. (g.) TliÉSION. Thesium. bot. phan. Genre placé autrefois dans la famille des Eléagnées, mais reporté depuis par Browrn dans sa nouvelle famille des Santalacées où il se dislingue par les caractères suivans ; le périanthe est simple , tubuleux et adhérent avec l'ovaire qui est infère; le limbe tubu- leux ou étalé est à quatre ou cinq di- visions plus ou moins profondes ; les étamines, en même nombre que les divisions calicinales , leur sont oppo- sées. Le style est simple, filiforme, terminé par un stigmate capitulé. Le fruit est couronné par le limbe du ca- lice; il est légèrement charnu , uni- loculaire et nionosperme. La graine est renversée, et contient au centre d'un endosperme blanc et charnu un petit embryon cylindrique ayant la même direction que la graine. R, Brown ( Prodr. , 1 , p. 355 ) a proposé de retirer du genre Tliesiuin un grand nombre des espèces exotiques pour en former deux genres particuliers dont l'un aurait pour type les The- sium crassifolium , funale , etc., et l'autre les T. squarrosum , fragile , etc. Plus récemment Nuttal a établi un genre distinct qu'il nomme Co- mandra pour le T. nmbellalum. Au genre Thesium appartiennent les es- pèces distinguées sous les noms de T. lifiophyltum , ramosum , alpinum , humile et ebracleatum. Ce sont de très-pelilès Plantes clalcos, à feuilles alternes, linéaires et à fleurs vcrda- tres, petites et de peu d'apparence. Auguste de Saint- Hilaire ( Mém. Mus. Hist. nat. , 4 , p.^ 382 ) a le pre- mier bien fait connaître l'organisa- tion de l'ovaire dans le genre The- sium. Ayant examiné deux espèces de ce genre recueillies au Brésil , il. leur a trouvé un ov.ii' C luiiloculaire i5« I 238 THE oCfraut un réceptacle central , inter- rompu par la fécondation , du soni- mel duquel pendent trois ovules dont un seul est lecondé. La même orga- nisation se retrouve dans les espèces d'Europe. (a., r.) THESPESIA. BOT. piiAN. Corrëa , sous ce nom générique, a séparé du genre Hibiscus une espèce l'ort remar- quable, l'Hibiscus popu/neus de Lin- né. Elle est, en eflfel, bien distincte par son calice tronqué , accompagné d'un auti'é calice extérieur ou in vol u- celle, de trois folioles caduques, et par sa capsule dont les cinq loges sont coupées chacune par une demi-cloi- son , s'avançant de l'extérieur et pré- sentant quatre graines insérées vers la base de son angle interne. Outre l'espèce primitive qui croît dans les Indes-Orientales et les îles de la mer du Sud, on en connaît une des An- tilles dont les belles fleurs pourpres ont quatre ou cinq pouces de diamè- tre ; c'est le Thespesia graridiflora, D. G. (A.D.J.) THETHYON. Moll. (Aristote.) Syn. d'Ascidie, y. ce mot. (b.) * THETYS. MAM. Nom donné par le docteur Busseuil à une petite espèce du genre Kanguroo , nouvellement rapportée de la Nouvelle -Hollande par ce voyageur , et dont F. Cuvier a publié la figure dans son Histoire na- turelle des Mammifères. (IS. G. ST. -H.) THETHYS. Thethys. moll. Pour Téthys. V. ce mot. THEUTIS. POIS. Genre de Poissons abdominaux qiai ne diflfère guère des Chœtodons et que Linné n'en avait peut-être séparé que par la considé- ration des nageoires qui placent ces derniers dans les Thoraciens. Lacë- pède l'a depuis détruit en réunissant les deux espèces qui le constituaient à quatre Chœlodons pour en former le genre Acanthure adopté pnr Cu- vier. J^- ACANTHUBE. (B.) THEUTOS. MOLi-. (Aristote.) F". Calmab. THEVETIA. BOT. than. Le gene THE établi sous ce nom par quelques au- teurs a été réuni au ('erbcra. V. co mol. (c.N.) THIA. CBUST. V. TniE. THIARE. MOLL. On a donne !( nom de Thiare , en y ajoutant un épithèle, à plusieurs Coquilles ; ains les marchands nomment : Thia-RE BATARDE, la Voluta pe tusa de Linné. Thiare épiscopale , la Volui episcopalis , L. , qui appartient a genre Mitre de Lamarck. Thi-are pluviatile, une espèc du genre Mélanie. TniABE PAPALE , la P'olu/a papa lis , L. , qui est une Mitre pour La marck. (aud.) THIBAUDIA. bot. phan. Genr de la famille des Ericinées , trib des Vacciniées , établi par Ruiz e Pavon et adopté par Kunth qui 1 caractérise ainsi : l'ovaire est adh rent; le limbe du calice est à cin dents ; la corolle est tubuleuse , ren flée dans sa partie inférieure, ayan son limbe à cinq divisions ; les éta^ raines, au nombre de dix, sont in- cluses et leurs anthères, privées d'ap pendices à leur base , se prolongenti supérieurement en deux petits tubes le style est dressé, simple, termin par un stigmate presque capitulé; 1 fruit est une baie couronnée par 1 •calice à cinq loges polyspermes. ~ genre est extrêmement voisin f^accinium dont il ne diflfère que pa sa longue corolle tubuleuse ; il compose d'un grand nombre d'esp' ces originaires de l'Amérique mer dionale. Ce sont des Arbustes ou d Arbrisseaux à feuilles éparses , rar ment opposées , très-entières , cori ces, persistantes; les fleurs sont solitaires ou disposées en grapj axillaires , ordinairement d'une " teinte rouge ; avant leur développ ment, elles sont recouvertes de larg bractées squammiformes dont la ré uion constitue une sorte de cône. (a.r.) THIE. Thia. CRUST. Genre de l'c dre des Décapodes , famille des B THI hyures, tribu des Arqués, établi i.ir Leaclî. Le test , de même que elui des Atélécycles, est, relalive- lent à sa longueur, moins large que l'lui des Crabes , plus arrondi ou Liborbiculaire , et comme dans les l'iniers et les Pirimèles , les Ibsset- ^ recevant les antennes intermé- liaires sont plutôt longitudinales que ransversales. Le troisième article des •ds-mâchoires extérieurs est rétréci s sou extrémité supérieure , et se Limine en manière de dent, carac- ère que nous offrent encore les Até- ^'C) cles ; mais les Thies se distingueu t 0 ce.s divers genres par les yeux qui I ont très-petits et peu saillans. Le ' est est uni , et l'espace du plastron , ompris entre les pâtes , est très- troitet de la même largeur partout. 'Cs Crustacés semblent se rappro- lier par quelques rapports des Co- istes et des Leucosies. L'espèce sur 'quelle ce genre a été l'ormé {T/iia /Va), a été, figurée par l'auteur ur la planche io3« de ses Mé- mges de Zoologie. Il ignorait sa pa- ie,- mais Milne Edwards nous l'a fait cnnaître , en ayant apporté plusieurs I idividus qu'il avait trouvés dans le I ible,surles bords de la Méditer- uiée, près de Naples. (i^at.) THIEBAUTIA. bot. phan. Dans Il deuxième livraison des Annales de Il Société Linnéenne de Paris ( mai , SSa-i , p. i52) que dirigeait Thié- -aut de Berneaud , un genre d'Or- hàidées a été établi par Colla de Tu- i in , sous le nom de Thiebautia. Il a tour type le Limodorum purpureum , ihamk. , qu'il ne faut pas confondre vvec la Plante de ce nom décrite dans ÎHorlus Kewensis. Celle de Lamarck iSt une Plante américaine, tandis que u Plante des auteurs anglais est ori- iiinaire des Indes-Orientales. L'étude ce la figure du Thiebautia nervusa , i(|olla , loc. cit. , nous a fourni la cer- ilude presque complète que cette 'l'iante n'est autre chose que le Li- modorum altum de V Horius Kewen- ' is, figuré dans le Botanical Ma- |>po3ée3 aux feuilles; chaque fleur 1 1 acconrpagnée d'une bractée pcr- ^ôtantc et à trois divisions; le calice est pétaloïde, campanulé, persistant et velu ; la corolle se compo.se de cinq pétales très-petits en forme d'é- cailles qui manquent quelquefois ; les filets des étamines, au nombre de cinq à dix, sont monadelphes par leur base; quand il y eu a cinq, tous sont fertiles et antliérifères; quiind il y en a dix, cinq alternes sont stériles ; les anthères sont à deux loges et s'ou- vrent par une fente longitudinale; l'ovaire est simple et à trois loges: le fruit est une capsule à trois loges et à trois valves; les graines sont ellip- soïdes. L'auteur de ce genre l'a com- posé des Lasiopetalum purpureum , Li. triphyllum, Ij. sulaiiaceum , L. quercifolium , et d'une espèce nou- velle qu'il nomme Thoniasia foliosa. (A.R.) THOMISE. Thomisus. arachn. Genre d'Arachnides pulmonaires de la famille des Aranéides ou Pileuses , section des Latérigrades , et composé, avec celui de Philodrome, des Arai- gnées-Crabes de plusieurs auteurs. Dans l'uné et l'autre les mâchoires sont inclinées sur la languette qui est plus haute que large , et les yeux forment par leur disposition un crois- sant ou un demi-cercle. Mais dans les ïhomises, les latéraux sont situés sur des éminences , tandis que les mêmes des Philodromes sont ses- siles. Là, d'ailleurs, les quatre yeux postérieurs sont presque de niveau ou sur la même ligne ; les Chélicères sont plus petites et cunéiformes, et les quatre dernières pales sont brus- auement plus courtes que les précé- entes. Les mâles diffèrent souveat beaucoup par les couleurs de leurs femelles et sont beaucoup plus petits. Les Philodromes faisaient d'abord partie du genre Thomise. Walcke- naer les en a détachés, et peut-être pourrait-on simplifier davantage celte dernière coupe générique , eu en for- mant une nouvelle avec quelques es- pèces exotiques, telles que les sui- vantes : Lamarck, Cancéride, Plagu- sie , Lcucosie , Pinnothère , Chasseur, etc. , celles cU un mot qui, à noire article Thomise de la seconde édition. 23 a TIIO du nouveau Diclionuaire d'Histoiie naturelle, composent la première di- vision de ce genre. Elles paraissent même se rapprocher beaucoup plus des Micrommates (Sparasse, Walck.j que des Thomises proprement dils. Parmi les espèces exotiques, qui, d'après les caractères indiqués ci- dessus, appartiennent, sans aucun doute, à ce genre , nous citei'ons les trois suivantes : leTiioMisE arrondi, Jlranea globosa , Fabr. ; Walck. , Faiiu. Fr. Aran., vi , 4. Long d'en- viron trois lignes, noir, avec l'ab- domen globuleux, rouge ou jaunâtre dans son pourtour. — Le Thomise a CRÊTE, T/iumisus cristalus, Clerck, A/an. Suec. , pl. 6, tab. 6. De la grandeur du précédent , roussâlre ou brun, parsemé de poils. Yeux laté- raux portés sur un tubercule plus gros que les autres ; une raie jaunâtre à l'extrémité antérieure du céphalo- thorax; deux autres de la même cou- leur , formant un V sur son dos. Abdomen arrondi , avec une bande Jaunâtre, dentée latéralement, au mi- ieu de son dos. Pieds épineux. Celte espèce se lient presque toujours à terre. — Le Tuomise citron, Ara- nea ciirea , Degéer ; Schœff. , Icon. Insect. , lab. 19, fig. i5. D'un jaune citron , avec l'abdomen grand-, dilaté postérieurement, et oflFiant souvent en dessus deux lignes ou deux taches, soit rouges , soit couleur de souci. Elle se tient sur les fleurs. Consultez pour d'autres espèces le Tableau des Aranéides deWalckenaer , et l'article Thomise de la seconde édition du nouveau Dictionnaire d'Histoire na- turelle. (LAT.) THOMSOINITE. min. ( Brookç. ) Substance blanche , vitreuse , trans- parente ou au moins translucide , d'une dureté médiocre et facile à cas- ser; s'oÉFrant sous la forme de pris- mes plus ou moins modifiés par des fficeltes sur les bords et sur les an- i^les, et susceptibles de clivage dans trois directions perpendiculaires en- tre elles. La foime primitive de ces cristaux est, suivant Boudant, un THO risme droit à bases cai rées , et , selon rooke, Haidinger et Phillips, un prisme droit, rhomboïdal, de go"* 4o'; le clivage parallèle aux pans est d'une grande netteté; la cassure est inégale; son éclat est vitreux et pass^e à l'éclat nacré. LaThomsonite est fra- gile; sa dureté est supérieure à cellé' de la Chaux flualée et presque égale à celle de la Chaux [)hosphalée; sa pesanteur spécifique est de 2,37. Elle seboursouffleau chalumeau, et donne de l'Eau par la calcination; par un feu pi olongé, elle devient opaque et d'un blanc de neige sans Se fondre. Elle estsoluble en gelée dans l'Acide nitiique. Elle a été analysée par Thomson et par Berzelius. L'analyse de ce dernier chimiste a donné : Si- lice , 58, 3o ; Alumine , 3o,ao ; Chaux^ i5,54; Soude, 4,53; Oxide de Fer, o,4o; Eau, i3. La Thomsonite se présente ordinairement en cristaux firismatiques, implantés par une de eurs extrémités sur leur gangue. Souvent ils se réunissent en rayon- nant autour d'un centre, et compo- sent ainsi des groupes flabelliforra^ ou des masses bacillaires , à structure radiée; on la trouve aussi en masses amorphes passant à la variété précé-< dente. On n'a encore observé la Thomsonite que dans une seule lo- calité , à Kilpatrick en Ecosse, dans les Roches trappéennes ; elle y est ac- compagnée de Prehnite. (g. del.) THON. Thynnus. pois. Cuvier a proposé sous ce nom un sous-genre pour les Poissons acanthoptérygienk de la famille des Scombres qui se dis- tinguent des autres espèces, parce que la première dorsale se prolonge jusqu'à la seconde qu'elle touche même le plus .souvent. Ce sont des Poissons à chair dense, compacte, très-estimée lorsqu'elle est préparée, et qui donnent lieu à de grandes pê- ches. Ils ont été décrits au mot ScoM- BRE, T. XV, p. 377 de ce Diclioa- naire. (lt.ss.) THONINA. BOT. F^iAN. To- NINA. THONSCHIEFER. min. Ce nom. THO illomand qui coiTespond à notre schiste argileux est souvent emplo^ré Kir les géologues français pour dési- -Dcr cette roche. (aud.) THORA. BOT. PHAN. Les anciens ' lonuaienl ce nom à une espèce véné- leuse de Renoncule , à laquelleLinné a imposé comme spécifique. fG..N.) THORACANTHE. Thoracantha. iSNS. Par celte dénomination (Thorax i^pineux ) , nous avons désigné un ç^fenre d'Hyménoptères , delà famille iiles Pupivores , tribu des Chalcidites, vvoisin , par la plupart de ses rap- pporis, des Chalcis; mais s'en éloi- ggnant , ainsi que de tous les autres "genres de cètte division , à raison od'une dilatation prolongée de l'écus- sson, et qui, comme dans les Scutellai- rres et plusieurs Cicadaires, recouvre, ddu moins en grande partie , les ailes. ILes Insectes sur lesquels nous avons eétabli ce genre ont été recueillis au fBrésil par le célèbre botaniste Saint- fflilaire. (lat.) THORA-PAERU. bot. phan. ;(Rheede, Malab., tab. 6, pl. i3). Syn. dde Cytisus Cajan, L. V. Cajan. (b.) THORACIENS ou THORACI- (QUES. POIS. Troisième ordre de la (classe des Poissons de Linné, et le iplus nombreux en espèces. Ses ca- iractères consistent dans un squelette cosseux et dans la disposition des na- figeoires ventrales placées sous les pec- tlorales. Les genres renfermés dans (cet ordre sont : Cepola, Echeneis^ Co- iryphœna^ Gobius, Cottiis, Scorphœna, .Z eus , P/euronec/es , Chœiodon , Spa- irus , Scarus , Labrus , Sciœna , Pe/ca, tGasterosteus , Scomber ^ Centrogasier, ^Mullus et Trigla. Tous, à l'exception 'à'Echeneis et de Pleuronectes deve- mus des Malacoplérygiens subbra- cchiens , rentrent dans l'ordre des . Acanthoptérygiens de Cuvier . ( cces mots.) " (b.) THORACIQUES ou STER- NNOXES. INS. Famille de Coléop- t«tères , établie par IJuméril , dans sa ^Zoologie analytique , se composant Ides genres Ccbrion, Alope, Trosque, THO a53 ïaupin , Bupreste et Trachys. Elle embrasse ceux de nos Coléoptères serricornes qui forment la tribu des Cfbrionitcs , et celles (les Bupresti- des ot des Elatérides. (lat.) THORACIQUES. Thoi •acici. iNs. Division que nous avions formée dans les Coléoptères pentamères de la famille des Carnassiers, tribu des Carabiques , et que , dans la nouvelle édition du Règne Animal de Cuvier, nous avons remplacée par trois sec- lions : les Qiiadrimanes , les Simpli- ciinanes et les Palellimanes. Ce sont les Harpaliens, les Féroniens, et les Patellimanes de Dejean. (la.t.) THORAX. zooL. (c Le Thorax, dans les Animaux articulés, dit Au- douin , dans vin article homonyme de l'Encyclopédie méthodique (Jnsect-, X, p. 637 }> PSt celte partie de l'en- veloppe extérieure ou du squelette ( i ) située entre la lête et l'abdomen. » Cette définition répondant parfaite- ment à celle que Linné donne du mot Tronc , nous renverrons à ce dernier article et au mot Insectes. (LAT.) THOREE. Thorea. bot. cbypt. {Chaodinées.) Genre que nous avons établi en 1808 dans les Annales du Muséum d Histoire naturelle (T. xu, p. 126, pl. 18), et dont les cai-actères consistent en des filamens solides , obscurément articulés, couverts dans toute leur étendue de ramules articu- lés par sections transverses, terminés en soie , muqueux et disposés en un duvet serré d'une grande mucosité au tact. Les Thorées diffèrent des Balrachospernics, parce que les arti- culations de leurs ramules ordinai- rement simples ne sont pas ovoïdes, et des Cladoslèphes, parce que les ra- mules de ceux-ci beaucoup plus ri- gides et non sétifères ne couvrant (l) Nous pensons que lorsqu'il s'agit des Ani- maux sans vertèbres, celte expression ne dé- viait plus cire employe'e, et qu'à l'e'gard de ceux qui composent la classe des lusectcs de Linnc' , comme dans ce cas, l'on pourrait de'signor l'en- semble de leur enveloppe exte'rieure ctsegnicn- taire parla dénomination de Squeletoidc. ii54 TlIO pas tout le filament principal , ne sont que verlicillés. En retranchant (le nos anciennes espèces le Thorea pluma qui doit être examiné de nou- veau , et le viridis que nous avons reconnu être un Oscillaire, il restait le Thorea rainosissima, ornement des eaux de la Seine devant Paris même, esf)ècc découverte à Dax par ïhore qui la nomma Cçnferva hispida , et le T/turea violacea , l'nn des Végé- taux les plus élégans des eaux de l'île de Mascareigne oii nous la dé- couvrîmes en 1802. INos recherches cul ajouté à ces espèces plusieurs es- pèces nouvelles, toutes d'un port élé- gant. Thorea Gratelupi, ^i., dont les ulamens simples et fasciculés sont revêtus d'un duvet jaunâtre , pâle. Graleloup a trouvé le premier cette charmante espèce aux environs de Dax. Thorea vil/osa , IN . ; Conferva vilLosa , Roth. Elle habite la mer. — Thorea hepatica , N. , duvet blanc; les articulations des ramules alterna- tivement opaques et translucides. Se trouve dans les eaux froides sulfu- reuses , particulièrement à Enghien , Près l'étang de Montmorency; nous avons revue au pays de Liège. — Le Conferva vilLosa d'Hudson et de quel- ques auteurs pourrait bien rentrer dans ce genre. Il en est de même de quelques autres Plantes décrites par divers auteurs. Telles sont le Chorda tomentosa , Lyngb. , Tent. , p. 74, pl. 19, A. — Le Chorda Jilum , va- riété du même auteur, tab. 18 , D , qui ne peut absolument être la même chose que le Filum. - — Le Scytonema fœnicuLacea qui est V Halimenia fœ- /iicw/rtcend'Agardh, et le Thorea Leh- /«a««< de la Flore Danoise, tab. i.'j94, f. 1. Ce sont de véritables Thorées. THORYBETRON. bot. phan. (Pline.) Même chose que Uorypétron. ce mol. (B.) THOS ou THOUS. mam. Les an- ciens désignaient sous ce nom un Mammifère carnassier que l'on croit avoir été le Chacal. (aud.) ÏHOÏTEA. BOT. than. Rottboel THO {Nou. Act. Dan.f a, p. 55o, tab. a) a décrit sous le nom de Thotiea gran- dijlora , une Plante formant un genre nouveau sur lequel les reuseigne- mens nous manquent poui' pouvoir donner des indications précises sur ses caractères et ses afiBlnilés. (G..N.J THOUAR.SIE. BOT. phan. On a voulu ainsi franciser le mot Thuarea, nom d'un genre de Graminées fondé par Du Petit-Thouars dans le Sj/iop- 675 de Persoon. t^cn.) THOUIINIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Sapindacées cldeTOc- tandrie Monogynie, L. , établi par Poiteau , et qu'il ne faut pas confon- dre avec un autre du même nom public par Thunberg. Voici quels sont ses ca- ractères : calice divisé jusqu'à la base en quatre ou cinq segmens. Pétales au nombre de cinq , hypogynes, dé- pourvus d'appendices sur leur face interne. Disque régulier, occupant le fond du calice, terminé par un bord crénelé qui s'étend entre les pétales et les étaraiues. Etamines au nombre de dix, ou par avortement de huit , insérées sur le disque ; filets libres; anthères mobiles, bilocidai- res , à loges s'ouvrant longitudinale- menî par leur face interne. Ovaire central, divisé en trois lobes , trilocu- laire , à loges uniovulées. Style in- séré entre les lobes de l'ovaire, trifide, à lobes portant les papilles sligmali- ques sur leur face interne. Ovules dressés. Fruit composé de trois sama- res accolées par leur bord interne h un axe central triangulaire, et con- tenant chacune une graine dressée. Graines dépourvues d'arille; tégu- ment membraneux; embryon cour- bé; radicule courte, appliquée sur le dos d'un des cotylédons. Les IVioui- nia sont des Arbres ou des Arbris- seaux originaires de l'Amérique tro- picale. Leurs feuilles sont alternes, dépourvues de stipules , pennées avec impaire ou composées de trois folioles articulées. Les fleurs sont po- lygames et disposées en grappes ou en panicules. Ce genre a'des rapports avec le Schmidelia dont il se dislln- ÏHR ;ue pnr ses fleurs régulières et par organisation de son t'ruil. Ainsi que ians ce dernier genre, les folioles latérales des espèces de Thouiiiia à "cuilles Irifoliolées sont quelquefois sujettes à avorter , et c'est un cas de \:q genre qui a fait nommer l'une i Telles Thouinia simplicifolia. Hamilton a changé récemment le joom de Thouinia en celui de Thyana [qui ne nous paraît pas devoir être Wdopté. (CAMB.) THOUS ou THOS. mam. Nom Henné par les anciens à un Carnas- >sier qui paraît être le Chacal. ^IS. G. ST. -II.) THRACIE. Thracia. conch. Nous avions depuis long-temps observé une [Coquille fort rare encore dans les ccolleclions. Dans celle de Brongniart, telle portait une étiquette de Leach »avec le nom de Thracia pubescens^ CCette Coquille n'est autre que le Mya ppubesce/is de Linné. C'est de celte iraanière que nous avons su que celte i^elle espèce était devenue le type dd'un nouveau genre du zoologiste aanglais. Nous nous étions depuis qquelque temps livré à des recher- cches assidues sur plusieurs genres \ voisins des Corbules et des Anatines cconfondus surtout avec ces dernières eet avec les Myes , lorsque la connais- ssance delà Thracie nous détermina à lia séparation définitive non-seule- rineut de ce genre , mais encore de ^plusieurs autres , sur un caractère qqui était resté inaperçu jusqu'alors , 11 existence d'une dent libre et cadu- tque à la charnière. La forme de cette ipièce osseuse supplémentaire , son umode d'articulation ou de jonction , cet les accidens qui résultent de sa pprésence sur le test lui-môme , ont eété les moyens qui nous ont utile- nraent servi pour la distinction de cces genres. Nous les avons réunis ddans une famille que nous avons tinommée Osléodcsmes (/^. ce mot au '"Suppl.;, et le genre Thracie en fait ipartie. Nous avons pu le caractériser Id'une manière plus complète que ne de l'ait Blainville , parce que lorsque THR 9r,r. nous lui communiquâmes le Thraci'^ corbuloides de notre collection , nous ignorions que cette Coquille portât à la charnière un osselet; maintenant que nous connaissons une troisième espèce de nos côtes , que nous l'avons avec cette pièce essentielle, nous avons pu conclure par analogie pour les es- pèces oii elle manquait , ayant pu étudier les impressions qu'elle laisse à l'intérieur sur le bord cardinal; nos inductions ont dû prendre une bien grande force lorsque nous avons retrouvé ces impressions sur les au- tres espèces. Nous pensons que le genre Thracie peut être utilement conservé , puis- qu'il pourra être facilement reconnu, à l'aide des caractères suivans : Ani- mal inconnu. Coquille ovale, oblon- gue , transverse , subéquilatérale , inéquivalve , un peu bâillante aux extrémités; valve droite plus pro- fonde et plus grande que la gauche ; charnière présentant sur chaque valve un cuilleron plus ou moins grand, horizontal, contenant dans des fossettes un ligament interne dont le côté postérieur donne attache et retient fortement un osselet demi- cylindrique. Impression musculaire, antérieure , allongée , étroite , réunie à la postérieure , petite et arrondie par une impression palléale profon- uément échancrée postérieurement. Les rapports de ce genre , comme l'a dit Blainville, s'établissent entre les Corbules , les Anatines et les Myes ; mais ils sont plus grands avec les Anatines qu'avec les autres genres , puisque, comme on le verra au rnot Anatine , au Supplément, les Co- quilles de ce genre sont également pourvues d'un osselet cardinal ; elles se rapprochent des Corbules par l'i- négalilé des valves, desLutraires par la forme des cuillerons, et des Anati- nes par l'un et l'autre de ces carac- tères, mais aussi par l'osselet. Thracie pubescente , Thracia pu- bescens, Leach, Nob. : Blainv., Ma- lac, p. 565. Coquille ovale, large de deux pouces et demi uu moins et de In moitié moins large , arrondie anté- 9 36 ÏHR rieurement , carrée postëi ieureineiil ; elle habite les mers d'Europe et la Mëiiiterranée sur les côtes de Sicile. TiiRACiii CORBULOÏDE, Thvacia coi- buloUies, Nob., Atl.is de ce Diclionn.; ibid. , Bl;>inv. , Malac, pl. 76, fig, 7. Plus bombée , plus mince que la pré- cédente, ses cuillerous sont obliques et fort petits. (d..h.3 THRAN. MAM. et poiss. Nom vul- gaire sous lequel on désigne généra- lement dans les contrées du nord de l'Europe l'huile de Poisson et de Ba- 1 eine. THRASIA. la famille des Kunlh {Nou. œqui/i. , 1 , p. Catjd.) BOT. PHAN. Genre de Graminées établi par gen. et spec. Plant. 121 , tab. 39 ) qui l'a ainsi caractérisé : épillets composés de deux fleurs, l'une hermaphrodite à deux étamines, l'autre mâle à trois étamines ; lépicène à deux valves , la supérieure profondément découpée en deux segraens munis d'une arête au-dessous du sommet , l'inférieure entière et mutique. La fleur herma- phrodite est munie d'une glume à deux valves mutiqiies; la fleur mâle n'a qu'une valve à la glume; point d'ëcailles hypogynes; deux styles à stigmates en pinceau ; caryopse re- couverte par la glume. Le Thrasia paspaloides est une Graminée ra- meuse, qui a le port du Paspalum platycaule. Les épis sont unilaté- raux , non articulés ; le rachis est membraneux, caréné. Cette Plante proît dans les lieux chauds et pres- que inondés de l'île Panumana sur VOrénoque. (g..n.) THRATTA. poiss. Un des anciens noms de l'Alose. (b.) THRELKELDIA. bot. phan. Genre de la famille des Chenopodées établi par R. Brown (P/odr. Fl. Nov- Holl. , p. 409) qui l'a ainsi caracté- risé : périanthe urcéolé , muni, sur son bord intérieur tronqué , de trois écailles membraneuses; trois étami- nes hypogynes, opposées aux écail- les; utricule renfermée dans le pé- rianthe qui devient charnu en forme THR de drupe ou de baie; graine ovoïJe^ pourvue d'albumen et d'un embryon périsphérique , inverse. Le T/trelÂel dia diffusa est une Plante suflrutes cente , étalée , glabre , à feuilles al ternes , à demi-cy lindriques , à fleuri axillaires , solitaires, sessiles et dé- pourvues de bractées. Elle croît dans a partie australe de la Nouvelle-Hol- ande. {g..n.) THRICHECOS. J^. MoHSli. MAM. ( Linné. ) THRIDACINE et THRIDAX. bot, PHAN. Les anciens auteurs grecs donnaient ces noms aux espèces de Laitues à feuilles épineuses sur leur côte médiane et inférieure. Linné a donné le nom de Tridax à une autre Plante de la famille des Synanlhé- rées. Tridax. (g..n.) THRINAX. BOT. PHAN. Genre de la famille des Palmiers et de l'Hexan- drie Monogynie , L. , offrant les ca- ractères suivans : fleurs sessiles, mu- nies de bractées , hermaphrodites. Spadice engainant, composé de plu- sieurs ^palhes incomplètes et imbri- quées. Périanthe unique en forme de cupule à six dents. Six étamines à filets filiformes et à anthères linéai- res. Ovaire triloculaire? surmonté d'un style un peu épais , et d'un stig- mate unique , presqu'en massue , obliquement iufundibuliforme. Baie sèche , contenant un noyau osseux fragile, et une seule graine pourvue d'un albumen solide, égal, et d'un embryon situé presqu'à la base. Ce genre, établi par Linné fils, adopté par Swarlz et par les botanistes moder- nes , ne renferme qu'une seule espèce ( Thrinax parviflora , Sv?. , Fl. Ind.- Occid. , 1 , p. 6 1 4 ; Corypfia palmacea, P. Browne, Jarn. , p. 190}. Ce Pal- mier a une tige des plus petites et des plus grêles , dépourvue d'épines. Ses frondes sont palmées, flabelliformr terminales, à pétioles engaînans , li- breux , réticulés. Ses fleurs sont pe- tites et disposées en longues grappes paniculées. On trouve 'ce Palmier aux Antilles , particulièrement à la Ja- A !5 Ht THR laïque et sur le continent adjacent e l'Ainérique méridionale. (c.Tf.) THRINCIE. Thrincia. bot. piian. ieure de la famille desSynanthérées, :ibu des Chicoracées , et de la Syn- énésie égale, L. , établi par Roth -Tû/a/. Bot. , 1 , p. 98) et offrant les i^ractères essentiels suivans : invo- licre composé de folioles inégales , inbriquécs , sur deux ou trois rangs ; féccplacle nu , alvéolé ; calathide omposée de demi-fleurons nom- I reux TlIR 257 I ites , en languette et hcrmaphro- akènes des fleuri centrales n^^ourvues d'une aigrette portée sur court pédicelle et formée de poils llumeux , inégaux ; l'aigrette est rfès-courle dans les fleurs de la cir- Donférence. Ce genre se compose de luelques espèces qui étaient autre- )Dis placées dans les genres Leonto- don , Hroseris et Hedypnois. Le Virincia hirla , Roth , /oc. cil. ; Léon-- )odon hirturn, L. , est une Plante as- 3Z commune dans les lieux stériles ee l'Europe. On tiouve encore en l'rance , surtout dans les contrées néridionales , les T. hispida et tube- (G..N.) THRIOCEPHALUM. bot. phan. »a Plante décrite par Forster [Gcn. , 5) sous le nom de Thriocephalurn amorale, est la même que le Killin- ia monocephala de Rotlboel. ILLINGIE. (G,.N.) THRIPOPHAGOS. ois. ( Charle- n ). Ancien synonyme grec du rirapereau. F', ce mot. (dr..z.) THRIPS. INS. Genre de l'ordre îes Hémiptères, section des Homop- rres, famille des Aphidiens, ayant wur caractères : antennes fllifor- •63 ou presque sétacées , de huit tticlcs; rosira gulaire; prothorax and , analogue , pour l'étendue , au arselet des Coléoptères et des Or- ittoplères ; ailes linéaires , frangées, >ouchées parallèlement sur le corps; rrses à deux articles , dont le der- iier vésiculeux , sans croclvets ; corps roil et allongé , avec l'abdomen 1er- """"""" courber comme celui des Staphylins. La composition des tarses sufiirait seule jusqu'ici pour distinguer ces Insectes des autres du même ordre. Mais les palpes qui accompagnent leur rostre, découverts d'abord ])ar Degéer, et vus ensuite par nous et par Straus , forment un autre carac- tère non moins tranché , et qui , avec d'autres différences d'organisation buccale , a donné lieu à ce dernier savant de présumer que ce genre ap- p;iriient à l'ordre des Orthoptères. Mais les espèces les plus grandes n'ayant guère au-delà d'une ligne de longueur, il nous paraît difiicile d'obtenir à cet égard une grande cer- titude ou de se garantir des illu- sions microscopiques, surtout lors- qu'on se livre à ces recherches avec l'esprit subjugué par quelque idée systématique. Les ïhrips vivent sur les fleurs, les plantes et sous les écorces des arbres. Une espèce {T, Junipenria)hahite les galles et les bou- tons du genévrier. Suivant Linné , le Thrips Noiii, T/ir/ps phjsapus, dé- forme aussi ceux du Lotus cornicu- latus, et fait avorter les épis du sei- gle. Les larves, au défaut d'ailes près, ressemblent à l'Insecte parfait. L'on soupçonne même que la femelle du Thrips de l'Orme, Thrips Ulmi, est aptère. Le Thrips noir, qui, adulte, est entièrement noir, se présente sous une teinte d'un rouge de sang dans son premier âge. L'espèce que l'on a nommée Thrips FAScié , Thrips fas- ciata, a les ailes blanches, entrecou- pées de bandes noires. Degéer a dé- crit et figuré en détail ces espèces avec son exactitude ordinaire, (lat.) THRIPSIDES. INS. Tribu de la famille des Hyménélytres ( celle des Aphidiens du Règne Animal de Cu- vier), ordre des Hémiptères, com- posé du genre Thrips. V. cet article. CLAT.) THRISSE. Thrissa. pois. Sous- genre de Clupes, et nom scientifique du Cailleu-Tassart. r. Clupe. (b.) TIIRIXPERMUM. bot. phan. Loureiro [Flor. Cochinch. , 2 , p. 634) a 58 THR a ëlabli sous ce nom un genre de la famille des Orchidées, et delà Gj- nandrie Monandrie , L. , auquel il a imposé les caractères suivaas : (leurs disposées en une sorte de chaton li- néaire, comprimé , charnu, couvert de bractées alternes et aicucs; péri- gone à cinq divisions subulées, linéai- res , longues , presque égales , dres- sées; un nectaire iixé au réceptacle entre les deux divisions inférieures du périgone , divisé en deux lèvres , l'inférieure tri fi de , à segmens laté- raux, obtus , courts , l'intermédiaire plus long, conique et ascendant; la lèvre extérieure ovale , entière et sail- lante ; une étamine dont le filet est soudé avec le pistil , à anthère bilo- culaire, operculée; ovaire filiforme , droit ; st^le épais portant un stigmate simple; capsule oblongue, Irigone , tri valve , uniloculaire , renfermant ua grand nombre de graines très-pe- tites en forme de poils. Le Thiixper- mum ceiUipeda , Lour. , loc. cit. , est une Plante parasite sur les Arbres des forêts de la Cochinchine, (g..n.) T H R O S Q U E. Throscus , Nob . ; Trixagus , Kugel. iNS. Genre de Co- léoptères pentamères , de la famille des Serricornes, tribu des Elatérides, établi sur une espèce [Dermestoides) rangée par Linné avec les Tauplns {T-^. ce mot), et par Fabricius avec les Dermestes. Il se dislingue de tous les autres de la même tribu par les caractères suivans : antennes terminées en une massue de trois ar- ticles , et reçue dans une cavité des côtés inférieurs du corselet; pénul- tième article des tarses bifide ; au- cune fissure ou échancrure à l'extré- milé des mandibules. La manière dont se terminent les antennes a dé- terminé Olivier à désigner spécifi- quement ce Coléoptère sous le nom A\î clavicornis (Col., u, genre Tau- pin , pl. 8 , fig. 85 , a , b). Il est Irès- Eeiit, ovoïde, d'un brun foncé, pu- escent, avec des stries ponctuées sur les étuis. Lorsqu'on le touche, il contiacle ses antennes et ses pieds. On le trouve dans les bois de chêne, THR souvent parmi les herbes. Sa larve vit dans l'iulérieur de cet arbre. F. pour d'autres détails, Gylleuhal, Insect. Suec, 1, p, i58 et 169. (la.t.) THRYALLIS. BOT. PHAN. Linné donna ce nom à un genre qui resta long-temps dans l'obscurité la plus profonde pour la plupart des bota- nistes. Il l'avait fondé sur une Plante grossièrement figurée par Marcgraaff dans son Histoire naturelle du Bré- sil > P; 79 > f- 3 , mais que personne n'avait vue en nature ; elle n'existe même pas dans l'herbier de Linné. Ce genre a été éclairci récemment par la publication de trois espèces nou- velles dont deux ont été décrites et figurées par Martius {Nov. Gen. Pl. Bras., vol. 3^ p. 77, fig. 200 et aSi), et l'autre par Lindley {Bot. Regist. , n. 1162 ). Ces descriptions ne laissent aucun doute sur la place du Tkryallu parmi les ordres naturels. Il appar- tient sans aucun doute à la famille des Malpighiacées , section des Hip- tagées de De CandoUe. Voici les ca- ractères essentiels que Lindlev {loc. cit. ) lui assigne ; calice quinquéfide, inégal , dépourvu de glandes; cinq pétales onguiculés; dix étamines; ovaire triloculaire , surmonté de trois styles; péricarpe sec, triquèlre, tri- loculaire , divisible erf trois , con- tenant trois graines , et renfermé dans le calice. Les caractères assignés par Martius diffèrent peu des précé- dens ; néanmoins comme ils sont tra- cés d'après deux belles Plantes dont on connaît l'organisation du fruit, et qui ont un port bien différent de celle décrite par Lindley, à tel point qu'on les croirait de genres différens, nous croyons utile de mentionner ici les plus essentiels : le calice est à cinq divisions profondes ; la corolle à cinq pétales onguiculés, étalés; les dix étamines sont monadelphes à la base; il y a trois styles connés inférieure- ment et surmontés de trois stigmates simples ; le fruit est une drupe sèche, placée dans le cilice agrandi, à trois coques presque ligneuses , triangu- laires et mouospcrmes. Les espèces THU 5 Thryatlis sout ^)eu nombreuses. \\ plus ancieniienienl connue est le hijallis brasiliensis , L., figuré par arcgraatl'. Le 2'. brachystachys est Plant» décrite et figurée par Lind- \y. Enfin, les deux Plantes nou- îlles que Martius a l'ait connaître . ec tous les détails sufiisans, ont k^u les noms de T. longifolia et T. tifolia. Ce sont des Arbrisseaux à ailles ovales , à fleurs en panicules ^rminales , toutes originaires du fésil. (G..N.) THRYAS. BOT. PHAN. (Ruellius Mentzel. ) S^n. àlEpimediiim , L. (G..X.) THRYOTHORE. Thryot/iorus. «s. Vieillot a fondé sous ce nom im i:nre qui renferme de petits Oiseaux eès-voisins des Fauvettes et des ïro- (odytes. Ces espèces se trouvent à Gui.Tne, au Brésil et au Paraguay. (A.UD.) THRYSANTHE. bot. phan. Pour libyrsauihe. ce mot. (g..n.) THRYSSES. Thryssa.vois. Cuvier ccréé un petit sous-genre de Poissons tus ce nom , destiné à séparer quel- :jes espèces du genre Mystus de La- \ pède. Ce sout des Poissons de l'or- ■ e des Malacoptérvgiens abdomi- iiux de la famille des Clupées, et iii sout particularisés par des os maxillaires garnis de dents uom- • euses , se prolongeant en poin- S3 libres au-delà de la mâchoire in- l 'ieure. Les Chipées appartenant au I us-genie Thryssa sout les Clupea ysius , L. ; Clupea setirostris , de ous:,onnet, figuré planche lo de I n premier fascicule, et enfin Clupea )ystax , de Schneider, pl. 85. (less.) THUAREA. r.oT. PHAN. Genre de famille des Graminées et de la rriandiie Digynie , L. , établi par m Pelil-Thouars ( in Peisoon Sy- 'psis, 1 , p. uo) et nommé Micro- huarea par le même savant dans ses enres nouveaux de Madagascar. >!i adoptant ce genre, Rob. Browu Vof//-. Tlor. Nov.-Holl. , 197) l'a 1 nsi caractérisé : glumes hiflores , à THU une seule valve, disposées en épis sur un rachis dilaté, les inférieures androgynes, les autres mâles. Périan- the extérieur hermaphrodite, l'inté- rieur maie avec une valve extérieure eu forme de glume; deux écailles hy- pogynes ; trois étamines ; deux styles; stigmates plumeux; caryopse renfer- mée dans le périanthe et couverte par le rachis qui s'est endurci et en- roulé Le Thuarea sarmentosa , Du Petil-Thouars, primitive espèce du genre, est une Graminée rampante, à feuilles digitées , à feuilles distiques et à fleurs en épis qui se cachent dans le sol à peu près comme àan?,V Ara- chis hypogœa. Cette Plante croît dans les localités sablonneuses à Madagas- car. R. Brown a réuni à ce genre V Ischœmum involulum de Forster, et il a décrit deux nouvelles espèces de la Nouvelle-Hollande, sous les noms de Thuarea latifolia et T. média. (G..N.) TFiUlA. MIN. MOLL. P'^. Thuya. THULlïE.MiN. Substance lami- naire d'un rouge de rose, à cassure vitreuse , d'une dureté inférieure à celle du Quartz , et se clivant, selon Brdoke, dans deux directions difle- rentes, parallèlement aux pans d'un prisme quadrangulaire de 92° 3o' et 87" 3o. Elle est encoi'e peu connue; on ignore quelle est sa composition , et ses caractères extérieurs ne suffi- sent pas pour la distinguer du Silicate de Manganèse, analysé et décrit par Henri Rose. Elle se trouve à Sulilaud en Tellemark, dans la partie méri- dionale de la Norvège , où elle est ac- compagnée de Quartz , de Chaux fluatée et d'idocrase cuprifère. (g. DEL.) THUMERSTEIN et THUMITE. MIN. P^. AX-IMITE, THDNBERGIA. bot. phan. Genre de la famille des Acanthacées et de la Didynamie Angiospermie , L. , offrant les caractères essentiels sui- vans : calice double ; l'extérieur à deux folioles ovales-oblongues , ai- guës ; l'intérieur tubuleux , très- couit, ordinairement ù douze dents THC étroites; corolle inlundibulit'orme dont le tube s'élaif^it insensiblement , le limbe à cinq divisions ovales et étalées ; quatre éta mines didyn;lmes ; capsule globuleuse , courbée en bec d'oiseau, à deux loges qui s'ouvrent longiludinalcmeut. Le genre T/iun- hergia ne renfermait primitivement que le Thunbergia capensis , qui , comme son nom l'indique, croît au cap de Bonne-Espérance. C'est un Arbrisseau à tiges diffuses, quadran- gulaires , garnies de feuilles ovales, ciliées et velues. Les fleurs ont une couleur Jaune. On a décrit depuis six ou sept nouvelles espèces qui ont l'Inde pour patrie, et parmi lesquel- les nous citerons le Thunbergia fra- grans , Roxburgh (Cororn. , i , p- 47, tab. 67) que l'on cultive aujourd'hui dans les serres des jardins d'Europe, et qui est fort remarquable par son port semblable à celui du Liseron des baies , et par ses fleurs de cou- leur chamois, et d'une odeur fort agréable. Un autre genre Thunbergia avait été proposé dans les Actes de Stock- holm pour 1773; mais il a été réuni au Gardénia. (g..n.) THDR. MAM. F'. Boeuf. THURARIA. BOT. PHAN. Molina , dans son Histoire naturelle du Chili, a décrit sous ce nom un genre que Jussleu réunit au Codon. V. ce mot. (G..N.) THURL BOT. PHAN. Thuria. ( Rumph. , Amb. T. i, pl. 76 ). S_yn. A'jEschynomene grandiflora à Am- boine. (b) THUYA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Conifères , tribu des Gu- presslnées , caractérisé de la manière suivante : fleurs monoïques sur des rameaux différens; les mâles forment de petits chatons ovoïdes, presque globuleux , composés de petites écail- les pekées portant les anthères à leur face inférieure ; les chatons femelles sont petits et déprimés , composés d'écaillés imbriquées à la base des- quelles sont deux fleurs dressées ; le THY fruit est un petit cône globuleux o ovoïile dont les écailles ont leur sora met renflé et recourbé; le péricarpi est osseux , et quelquefois se prolongi sous la forme de deux petites allei latérales. Les espèces de Thuya son des Arbres de hauteur médiocre , qu croissent dans l'Asie ou l'Araériqu septentrionale. Deux espèces surtou sont cultivées dans les jardins, sa voir : le Thuya orientalis , qui est \ plus commune et originaire de 1 Chine, et le Thuya occidentalis di l'Amérique du Nord. Les Thuyas avons-nous dit dans le Traité des Conifères , pag. iSg , se distingueni par un port qui leur est propre Leurs feuilles sont toujours peti- tes , sous la forme d'écaillés imbri- quées; les ramifications de la tige qui sont fort nombreuses, sont corU' primées et presque planes , de ma- nière à représenter ch quelque sort« de grandes feuilles composées analo- gues à celles de quelques Ombelli- fères; leurs chatons femelles sont for- més d'écaillés peu nombreuses , à la base de chacune desquelles on trouve deux fleurs dressées. On a séparé de ce genre le Thuya articulata de Des fontaines qui forme le type du genre Callitris. (a. r.) THYANA. BOT. PHAN.(Hamilton F'. Thotjinia. THYASSIRE. Thyassira. moll.G genre est dû à Leach , et il paraît êtn un double emploi du genre Amphi (lesme de Lamarck. 11 n'a point él adopté. P'. Amphidesme. (d..h.) * THYLACINE. Thylacinus. m.vmJ Sous-genre de Marsupiaux, établi rén cemnieut par Temminck (Mon. dcsi Mamm. T. i, p. 60 ) et dont le lypel est le Didelphis cynocepkala de Har-| ris , que tous les auteurs modernai plaçaient dans le genre Denl formé aux dépens des Da- . .y lires , a , comme le Thylacine, sept i nolaires de chaque côté et à chaque ; uâchoire ; mais on distingue parmi illes trois fausses molaires e! seule- ! lient quatre vraies. Ce soiss-genre . rès-remarquable, et que caractéri- ceat en outre quelques différences [l'une moindre importance, ne i en- i enne encore qu'une seule espèce que remininck appelle Thylacinus Har- ■isii, et dont la description a déjà été lionuée dans ce Dictionnaire sous le laoni de Dasyurus cjnocephalus. F'. ))aSYURE. (IS. G. ST. -H.) THY LACIS. MAM. Nom proposé uar Illigcr pour le genre Perameles , I l qui n'a point été adopte. (is. G. ST.-H.) THYLACITE. Thy tacites. iNS. irenre de l'ordre des Coléoptères, fa- i.nille des Rhynchophores , tribu des ]]hnransons , division des Bréviros- ires, établi par Gennar. Il forme, wec ceux A' Herpislicus et de Bra- i./iyderes un petit groupe composé .'espèces aptères, ayant les sillons intpunaires courbes; le niuseau- I rompe court, déprimé, presque arré , de la largeur de la base de la ète ou guère plus étroit; le corselet ilus long que large, tionqué ou ; roit aux deux bouts , plus ou moins lihléet arrondi vers le milieu des l'ôlés ; les yeux ronds et saillans ; 1 abdomen presque orbiculaire dans ' ;s uns , ovoïde ou ovalaire et ti'on- ué à sa base dans les autres; et les j lisses simples dans tous. Les Thy- citeset les Herpistiques s'éloignent tes Brachydères {Naupactus, Uej.) ^ar leurs antennes de la longueur au lus du corselet , et dont le premier .•licle ne dépasse guère ou de très- au les yeux. Les Thylaciles ont des limites presque droites , sans cro- loet bien apparent au bout , les arti- ' es intermédiaires des antennes très- Dints, presque lenticulaires, et le »rselel ordinairement presque or- nculaire , ce qui dislingue ces In- rîctps des Herpistiques. Scbcenherr ' réunit le genre Pulyècc'S sont passées succcssi- veinenl de l'un de ces geiiies dans l'aulre. Ou a retire du genre Tii^in ivs espèces qui ont les fleurs accom- pagnées de larges hraclée.s reunies en pclits épis terminaux et aggloméi écs , pour en former le genre Origan. Les espèces de ce t;enre les plus re- marquables sont le Th^ni oïdinaire, Thymus vulgaris , L. , Rich. , Bot. mcd., 1 , p. 265, qui est un petit sous - Arbrisseau liès-rameux, to- menfeux, pulvérulent et blancbâtre , originaire des contrées méridionales de la France, et qu'on cultive dans tous les jardins comme Plante aro- matique , employée comme condi- ment dans nos pi é[)arations culinai- res. Le Serppllet, Thymus Sei'py II um, L. , Rich. , loc. cit., 1, pag. 264, si commun sur les pelouses de nos bois oii il s'étale et forme des tourtes colorées et odorantes. Il y en a une variété à odeur de citron. Ses qualités et SCS usages sont les mêmes que ceux du Thym ordinaire. (a.k.) THYMALE. Thymalus. iNS. Quel- ques Coléoptères rangés par Linné dans son genre Silp/ia ont paru à Fabricius devoir en former un au.tie, et qu'il a appelé Pelds. Mais cette dénomination ayant été déjà em- ployée par GeofîVoy pour désigner le genre précédent, nous l'avons rem- placée par celle de Thymale. Ces Co- léopti res , dont on ne connaît encore qu'un petit nombre d'espèces , ont de grands rapports avec les INitidules (/^. ce mot). Leurs antennes se ter- minent en une massue de trois arti- cles ; la bouche est découverte en dessus; les palpes sont plus gros à leur extrémité; le premier article des tarses est court, et les trois sui- vans sont allongés , entiers , égaux et simplement velus en dessous; le corps est tantôt plus ou moins ovalaire et déprimé, tantôt presque hémisphé- rique. On les trouve sous les écorces des arbres , dans les champignons qui croissent sur eux, }ii bois pourr , etc. La seule espèce qu'à uolre con- TliY naissance l'on ail encore ilécouvcrii j en France, est le Tuymaj-iï hoium i Pelth limbata, Fabr. File est pics<] hémisphérique, d'un biun ayant m reflet l)ronzé, pubescente, et bordc<| de rouge. Les autres habitent le-| contrées du Nord et l'Allemagne ' Olivier a placé celles qu'il a décrite: {iunata ) ferruginea , ubluiiga) dan le génie Silpha ; mais ces Coléoptère en sont distingués par leurs rrtandi bules bifides ou échancrées à leu extrémité, par leurs tarses, (lat.) THYiMALLE. eois. V. Corégom et Saumon. . | ÏHYMBRA. BOT. PHAN. Genre d« la famille des Labiées et de la Didy- namie Gy mnospermie , L. , ollranl les caractères suivans : calice presque cylindrique, comprimé latéralement, muni en dehors d'une rangée da jioils sur ses deux bords , nu en de- dans , divisé en deux lèvres dont la supérieure est plus large, trifide , l'inférieure plus étroite, bifide; co- rolle ayant le tube presque cylindri que, le limbe à deux lèvres, la su périeure plane, droite, échancrée^ l'inférieure à trois découpures pre" que égalesj quatre étamines didyna mes; ovaire quadriiobé, portant ' son milieu un style bifide; qualr akènes placés dans le fond du calice Ce genre a beaucoup de rapport ave le Satureia dont les espèces out 1 parties de la tleur plu.s régulières les bords externes du calice non mu nis d'une rangée de poils. On le di tingue plus facilement du Thymus par l'absence des poils qui se trouve!* à l'intérieur du calice dans ce de^ nier genre. Les espèces de Thymh sont indigènes de la légion médite" ranéenne, 'principalement delà c6t d'Afrique. Ou n'en connaît que troi ou quatre , parmi lesquelles nou mentionnerons seulement , coram type du genre , le Thymbia spicata L. , qui croît dans les pays inéridio naux et orientaux de l'Europe. Ces une Plante à tiges ligneuses, hautes d'environ un pied, rapiciiscs, garnies de feuilles linéaires cl ciliées. THY leurs sont disposées à l'exlrëinité des , aineaux en vertlcilles Irès-rappro- :hcs qui forment un épi terminal. ;:etle Plante est très-odorante. (G..N.) TFIYMEL^A.. eot. phan. Les an- !: . . nuit. Les uns habitent l'intérieur d nos maisons, et se tiennent cacli dans les armoires, les fentes de châs sis , etc. ; les autres se trouvent sou les pierres , ou dans les lieux hurai des. Ceux-ci courent ti ès-vite; ceux là ont la faculté de sauter. Cet ordr se divise en deux familles , les Lépi mènes et les Podurelles. V. ce mot (LAT.) THYSANDS. bot. phan. Loureir appelle ainsi un Arbrisseau de la C chinchine dont les feuilles sontcora posées de dix paires de folioles très entières et glabres ; les pciioncule axillaires et multiflores. Les fleur présentent un calice à cinq folioles rouge, persistant; cinq pétales ob-« longs et égaux au calice, ouveits, blancs; dix étamines courtes, à filets réfléchis, à anthères arrondies e' dressées; un ovaire létragone; qualr styles filiformes , insérés latérale mentaux quatre angles de l'ovaire; autant de stigmates légèrement bifi des; un fruit composé de quatre dru pes oblongues , gibbeuses, recour- bées au sommet , revêtues d'un écorce laineuse qui s'ouvre latérale- ment , et renfermant chacun un noyau solitaire , ovale-oblong , lisse, enveloppé à sa base par une tunique charnue et frangée. Loureiro indique son genre comme ayant de l'affinité avec une Simaroubée , le Simaba} suivant Willdenow^, ce serait un Ai~ lanthus. Tous les caractères énoncés ci-dessus portent à croire que c'est plutôt une espèce de Connarus ou du moins un genre voisin, et qu'il doit par conséquent prendre place dans le groupe des Conuaracées établi aux dépens des anciennes Tércbinthacées.. (A. D. J.) THYSSELINUM. uot. phan. Les anciens désignaient sous ce nom ime Ombellifère que Linné plaça dans sou genre Seli/ium (S. palustre), mais qui en fut sépai-ée comme genre distinct par Crantz ' et Ilofl'mann. TIA. t 'e geure n'a ^)as été admis par Koch par le.s botanistes qui se sont oc- cupés réceimnenl de rétude des Om- bcllifères. (G..N.} TIARELLA. bot. phan. Genre de la famille des SaxitVagees et de la Dé- caudrie Digynie, L. , offrant les ca- ractères suivans : calice persistant, pproloudemeut découpé en cinq seg- mens ovales, aigus; corolle à cinq {•pétales oblongs , ti ès-entiers , insérés i&ur le calice ; dix élamiues à filets aaussi insérés sur le calice , plus longs qque la coioUe; ovaire bifide, sur- Linouté de deux styles courts, teimi- cnés par des stigmates simples; cap- sule oblongue , uniloculaire , à deux ivalves presque planes et dont l'une eesl plus grande que l'autre. Ce genre eesl très-rapprociîé du Milella ; il n'en diffère que par de légers caractères, Itirés de la forme des pétales et de ccelle des valves de la capsule. Dans ice dernier genre , les pétales sont f presque pinnalifides et les valves >sont égales. On ne connaît que qua- Itre espèces de TiareUa ; elles sont t toutes originaires de l'Amérique sep- ttentrionale. Le Tiarella cordifolia , IL. , Lamk. ,Illustr., tab. Syo, est une jolie Plante herbacée, dont les tiges ou hampes sont droites, grêles, nues, lhaules de quatre à six pouces Les I feuilles sont toutes radicales , portées sur de longs pétioles , larges , cordi- ifortnes, inégalement dentées à leur contour et quelquefois légèrement lobées. Les fleurs sont nombreuses, ipetiles, blanches, situées au som- met des hampes. Cette Plante croît jau Canada et dans les pays raoutueux tdes extrémités de l'Amérique septen- Itrionale. On la cultive en Europe (dans la plupart des-jardins de bota- inique. (g,.n.) TIARIDIUM. liOT. PHAN. Genre > de la famille des Borraginées et de la IPentandi ie Monogynic , L. , établi ipar Lf^hmann [yispcrif., p. i 5) qui l'a «ainsi caractérisé: corolle hypocralé- I nforme dont le tube est anguleux, la p gorge resserrée cl à cinq rayons ou « dents inférieures , les découpures du Tin a 47 liinbiî ouilulées ; style Irès-courl, sur- monté d'un stigmate capité ; quatre noix biloculaires , milriformes, acu- minées, cohérentes et closes à la base; réceptacle commun nullement visible. Ce genre est formé aux dé- pens de quelques espèces A'Heliotru- pium et particulièrement de V H. in- dicuniy L. , dont R. Brown {Prodr. Fl. Nov-HolL. , p. 490) a le premier indiqué la séparation générique, à cause (le ses noix milriformes et pro- fondément bilobées. Lehmann réunit à ce nouveau genre deux autres es- pèces, l'une de l'Inde-Orienl.ile ( T. velutiniim ] , et l'autre du Brésil ( T. elongalum). Ce sont des Plantes à tiges herbacées , dressées , hérissées ou très-velues, à feuilles ovales ou cordiformes aiguës , et à corolles plus grandes que le calice. (g..n.; * TrBERL4. MAM. Pvafinesque nomme ainsi une famille qu'il dis- tingue parmi les Rats , el qui n'a point été adoptée. (is. g. st.-h.) TIBIANE. Tibiana. polyp. Genre de l'ordre desTubulariées, ayant pour caractères : Polypier phytoïde^ listu- leux; rameaux tlexucux ou en zig-zag, avec des ouvertures polypeuses , la- térales , alternes, raienjent éparscs. Ces Polypiers sonl formés de lube.-^ plus ou moins n ombreux, a gglulincsel liés ensemble sans être ana.^tomosés ; à une hauteur qui varie, les tubes se séparent, s'écartent et forment des branches peu ou point ramifiées en général, flexueuses ou en zig-zag; les cellules ou ouvertures dans les- quelles sont situés les Polypes se trou- vent placées à l'extrémité de chaque flexuosilé des branches; ces ouver- tures sonl dirigées vers la base du Polypier ou latéralemenl. Les tubes des liges et de leurs divisions sont fistulcux , sous cloisons internes. La substance desTibianes est de nature cornée , peu flexible , cassante , quel - quefois légèrement crétacée. Ce genre ne renferme que deux espèces , Ti- biana fasciculata et rarnea. (e. D..ii.) TTBICEN. INS. Espèces du genre Cigale. F", ce mot. (u.) j48 tic TIBOUCHINA. EOT. iMiAN.Gcuie de la famille des Mélastomacées et (le la Décandrie MouDgynie, L. , éta- bli par Aublet ( Guian. , i , p. 466 , tab. 177 j , et aiusi caractérisé par De Candolle {Prodr. Syst. Veget., 3, P- i43) : calice dont le tube est luibiné, revêtu d'dcailles imbri- fjuées, ceint à la base d'un double involucre , l'un et l'autre composé de deux bractées soudées; le limbe à cinq lobes lancéolés, sans appen- dices entre les lobes. Corolle à cinq pétales ovales. Etamines ayant leurs filets glabres , le conneclif des an- thères muni à la base de deux oreil- lettes obtuses. Ovaire entièrement libre , soyeux au sommet ; capsule déhiscente ; graines en hélice. Ce genre, que Necker a nommé Savas- tenia , se compose d'une seule espèce ( Tibouchina aspera , Aubl . ; Melas- toma Tibouchina, Encyciop., M. aro- iiialica , Vahl). C'est un Arbrisseau de la Guiane , à rameaux légèrement télragones et à pétioles écailleux sca- bres. Les feuilles sont brièvement pétiolées, ovales, obtuses à la base, aiguës au sommet , très-entières, à cinq nervures, hérissées, soyeuses en dessous , couvertes en dessus de poils appliqués et très-serrés vers les nervures. Les fleurs sont rouges , peu nombreuses , formant de petits corymbes terminaux ou axillaires. (G..N.) TIBOURBOU. BOT. PHAN. ]Nom vulgaire chez les habitans de la Guia- ne , d'une espèce 'VJpeiba. V. ce mot. (g..n.) TIBURON. POIS. Espèce du genre Squale. P". ce mot. (b.) TICANTO ou TIRANTO. bot. PHAN. Rhéede [Hort. Mal. , 6, t. 19) a décrit et figuré sous ce nom , qui a été adopté comme générique par Adanson, le Guilandina panicul.ata de Lamarck. Cette Plante fait main- tenant partie du genre Cœsalpinia. (G..N.) TICHODROME. Tichodroma . OIS. Genre de l'ordre des An iso- dactyles. Caractères : bec très-long , TIC faiblement arqué, giêlc , cylindri que, anguleux à sa base, déprimé vers la pointe: narines percées ho rizontalemcnt, à moitié Fermées pa une membrane voûtée ; quatre doigts trois en avant , l'externe soudé par la base à l'in terniédiaire ; un en arrière , ai-mé d'un ongle très-long; ailes am pies ; première rémige courte, deuxiè me et troisième étagées , les trois sui- vantes les plus longues; queue ar- rondie; rectrices à baguettes flexibles. La seule espèce qui compose le genre Tichodrome fut pendant long-temps considérée comme un Grimpereau ; c'est bien à la rigueur un Grimpe- reau, mais qui ne court pas en tous sens, et avec l'extrême vivacité que l'o remarque dans ces petits hôtes de bois; d se cramponne sur les mur seulement, et s'y tient long-temp.? dans une situation veiticale. Il es d'ailleurs doué de caractères distinc tifs qui ne permettent pas de le con fondre avec les trois véritables es pèces de Grimpereaux, et Illiger agi de la manière la plus judicieuse eu formant pour lui une coupe génë riquc. Le "Tichodrome, fidèle à se murailles , ne les quitte pas pour ni- cher, à moins qu'il ne trouve plus de sécurité au milieu des rochers , dans les crevasses inaccessibles à d'autre" qu'à lui. Son nid, fait assez ncgli gemment avec des débris de matière' ligneuses, entourant un peu de du vet, renferme cinq œufs blanchâtres, finement tachetés de brun. Cet Oi seau n'est pas très-rare dans les par lies méridionales de i'Europe ; i existe aussi en Barbarie , et l'on as sure qu'on le retrouve sous les mêra" latitudes en Asie, jusqu'en Chine. Il se nourrit exclusivement d'Insectes ou de leurs larves; il est assujetti à la double mue qui n'est vraiment ap- parente que chez le mâle , par la chute des plumes noires qui lui pa- rent la gorge au printemps. TlCHODI^OME ÉCHELETTE , Tic/lO- droma phœnicoptera , Temm.; Ce, thia rnuraria , Gmel. , Buff. , pl. enl 37!2. Parties supérieures d'un gri cendré, clair; sommet'de la tête d'un TIC feinte plus rembrunie; tectrices alai- res d'un rouge cramoisi vif; rémiges .terminées de noir, bordées de cra- noisi et murquces intérieurement de kleux grandes taches blanches ; réc- riées noires terminées de blanc et de ;;::endré; gorge et devant du cou Mioirs , ainsi que le bec et les pieds ; parties inférieures d'un cendré noi- -râlre. Taille , six pouces et demi. Les r'emelles et les mâles en plumage l'hiver ont toutes les parties supé- i'ieures cendrées , la gorge et le devant du cou d'un cendré blanchâtre. (l)R..Z.) TICHURL MAM. Nom du Minck en Finlande. Marte, (is.g. st.-h.) TICOREA. BOT. PHAN. Genre t tabli par Aublet et faisant partie de a tribu des Cuspariées dans la fa- nille des Rutacées, oli il se distingue ar les caractères suivans : calice à inq dénis ou à cinq divisions peu irofondes; corolle de cinq pétales linéaires très-longs , réunis en une orolle pseudo- monopétale , tubu- euse , infundibuliforme , à limbe of- rant cinq divisions ouvertes , égales i.u inégales. Les élamines au nombre ee cinq à huit dont trois ou six sont lériles , ont leurs filets plans et in- ;rés à la base de la corolle. Les ovai- -35 au nombre de cinq sont soudés itre eux et glabres , entourés d'un isque hypogyne annulaire. Les sty- s souvent souciés entre eux se ter- iiinent par un stigmate à cinq lobes; I fruit se composede cinq capsules mo- spermes et déhiscentes. Ce genre est t rmé de sept espèces originaires de la ttuiane et nu Brésil. Ce sont des Ar- stes ou de grands Arbres odorans , ifeuilles alternes, articulées, simples , iplus généralement trifoliolées ; les Kurs sont blanches ou jaunes et fer- rent des grappes ou des corymbes. cce genre doivent être réunis comme • simples synonymes le Sciuris de «es et Martius (non Schreb.) et VO- pliyLlum de Schrebei-. (a. r.) mCTIG. OIS. Espèce du nre oucherolle. V. ce mot, (b.) TIE 349 TICTIVIE. OIS. Espèce du genre Gobe-Mouche. V. ce mot. (b.j TICUNAS. BOT. PHAN. r. Majo- BAMBA. (B.) ♦ TIEDEMANNIA. bot. phan. De CandoUe (Mém. sur les Ombellifères, p. f)i, tab. 12) a récemment établi sous ce nom un genre de la famille des Ombellifères , et qui a pour type une Plante que Walter et Pursh avaient placée parmi les OEnatUhe et EUiott parmi les Siiim. Elle croît dans les marais des forêls de Pins de la Cai'oline , et offre un aspect, rare dans la famille des Ombel- lifères , par ses feuilles réduites à un pétiole fistuleux , cylindrique, pointu et marqué çà et là de cloisons transversales comme ^^mX Ery ngium corniculatum , et surtout dans VOt- îoa de Kunth. Elle ressemble telle- ment à cette dernière Plante qu'on serait tenté de la confondre avec elle, si les caiactères carpologiques n'é- taient très-différens et ne la rappro- chaient davantage du Pastinnca. La fleur du Tiedemannia teretifulia présente, d'après EUiott, des pétales acuminés, réfléchis?, et des anthè- res adnées au filet. Le fruit est ova- le-plan , formé de deux méricarpes aplatis par le dos , bordés d'une aile membraneuse et munis de cinq côtes filiformes légères et assez rap- prochées. Les vallécules sont planes, remplies chacune par un canal oléi- fère; on en compte deux sur la com- missure. Le carpophore est divisé en deux filets jusqu'à la base; la graine est comprimée dans le même sens que les méricarpes. L'ombelle est composée; l'un et l'autre involucre est à quatre ou cinq folioles subu- lés ; les fleurs sont blanches. (g..N.) TIEN-SGHU. MAM. ÉLÉPHANT. TIERCELET, ois. On désigne sous ce nom tous les Oiseaux de proie mâles dont le volume est toujoiu's moindre d'un tiers que celui des fe- melles. (DR..Z.) TIERS. OIS. De'nomination vul- af.o TIG gaire de la Sarcelle d'ciii. V . Ca- NAHD. Bcloii donne aussi ce nom au llarle huppé. ^. Harle. (DII..Z.) . TIEÏ-EUWERIK. ois. ( Sepp. ) Syn. néerlandais de la Farlouse. V. PiPIT. (DR..Z.) TIEDTE. ROT. PiiAN. Nom vul- gaire à Java d'une espèce de Slrycli- nos qui fournil une substance véué- neuse dont les naturels se servent pour empoisonner leurs llèclies. P . Strychnos. (g..n.) TIGAREA. BOT. PiiAN. Ce genre d'Aublet est le même que le Tetracera de Linné auquel il a été réuni. P^. TÉTRACERA. (a. B..) ÏIGE. Caulis. bot. phan. La tige est cet organe des Végétaux qui croît en sens inverse de la racine , c'est-à- dire qui s'élève dans l'atmosphère , tandis que la racine s'enfonce dans la terre , et qui après s'être divisé en branches et en rameaux , porte les feuilles et les organes de la fructifi- cation. A l'exception de quelques Végétaux des dernières classes , tou- tes les Plantes phanérogames et une grande partie des Cryptogames ont une lige; mais quelquefois cet organe est si court, tellement peu développé, qu'il paraît ne pas exister, et c'est dans ce cas que l'on dit que les Plan- tes sont acaules ou sans tige , comme dans la Primevère , la Dent de Lion , etc. 11 ne faut pas confondre avec la lige proprement dite le pédoncule radical ou la hampe , qui l'un et l'autre ne sont que des supports pro- pres de fleurs , qui ne donnent ja- mais naissance à des feuilles, comme dans la Jacinthe, la Dent de Lion, etc. D'après leur organisation et le mode suivant lequel elles se développent , on dislingue cinq espèces de tige , savoir ; le tronc, le stipe, le chaume, la souche et la lige proprement dite. 1°. Le tronc est la tige ligneuse des Arbres de nos forêts, du Chêne, du Sapin , du Hêtre , etc. U est co- nique , allongé , c'est-à-dire que sa plur> grande épaisseur est à sa base TIG et qu'il va en diminuant veis scn eonimet. I! est nu et simple inférieu reinent , terminé à son sommet p:. des divisions successivement plus pe- tites, auxquelles on a donné les nom de branches , de rameaux ou de ra milles ou ramuscules, et qui poi lent ordinairement les feuilles, h stipules et les organes de la repro duction. Le tronc est propre aux Ai bres dicolylédonés ; il se compose in térieuremenl d'un canal médullaii central , autour duquel sont placëi les couches ligneuses disposées p;i anneaux concentriques, et envelop|. à l'extérieur d'une écorce bien di- tincte. Hs'accroît par l'addition suc cessive de nouvelles couches qui s forment chaque année entre le bo et l'écorce. 2°. Le stipe est la tige ligneuse d Végétaux dicolylédonés , tels que Palmiers , les Dracœna , etc. ; il a forme d'une sorte de colonne cylio drique , c'est-à-dire aussi grosse son sommet qu'à sa base (ce qui e le contraire du tronc), souVent mê plus renflée à sa partie moyenne qu ses deux extrémités, rarement ra fiée, couronnée à son sommet par bouquet de feuilles , entremêlées fleurs ; son écorce, lorsqu'il en a u est ordinairement peu distincte reste de la tige. Il se compose int rieurement d'une masse de tissu lulaire dans laquelle les fibres lign ses sont éparses sans ordre; il s'a croît en hauteur par le développ ment du boulon qui le termine s périeurement , et en épaisseur par multiplication des filets ligneux sa circonférence. 3°. Le c/mw/we est la tige propre a Graminées , aux Cypéracées , a Joncs , etc. ; elle est simple, rarena ramifiée , le plus souvent fistuleu c'est-à-dii'e cl-euse inléricureme" séparée de distance en distance des nœuds ou cloisons pleines et ss> lantes, d'oii parlent des feuilles ternes et engainantes. 4°. La souche ou rhizome. 0 donné ce nom aux tiges souterrai et horizontales d(/s Plantes viva TKi ■achées entièrement ou en partie sous a terre , et qui poussent par une de eurs extrémités de nouvelles liges ou lie nouvelles feuilles, à mesure que 'autre extrémité se détruit. C'est à i-'.eUe tige soutei raine que l 'on donne :oininunément les noms impropres f. le racine succise, racine progressii'e , •le. I^es diverses sortes d'Iris, le Sceau itle Salomon , la Sylvie, la Scnbicuse uuccise , en oQVent des exemples. La oouche est absolument organisée comme la Tige proprement dite ; wulre sa dii'ection à peu près hori- ooutale sous terre, un des principaux caractères de la souche, caractère qui la dislingue de la racine, c'est d'of- ririr toujours , sur quelques points de ïa surface, les traces des feuilles ou lees tiges des années précédentes , ou ees écailles qui en tiennent lieu , et lee s'accroître par sa base ou par le int le plus rapproché des feuilles , qui est le contraire de la véritable «cinc. 5°. Enfin on donne le nom commun ; général de Tiges à toutes celles qui, 'flërenles des quatre espèces précé- eentes , ne peuvent être rapportées ^aucune d'elles. Le nombre des V c- tîtaux qui ont une tige proprement It.te est de beaucoup le plus considë- ble. Nous ne parlerons point ici de la liructure intérieure des Tiges, ni du Itode suivant lequel elles s'accrois- Irnt ; ces sujels importans ont déjà ié traités aux mots Accroissement, SVATOMIE VÉGÉTAI.E, MoNOCOTYLi;- ''Ns, auxquels nous renvoyons. jlILa Tige peut présenter une foule modifications, qui servent de si- ifles pour caractériser les Végétaux, us nous contenterons d'énumérer les plus importantes. Suivant sa consistance, la Tige t être : 1 ° herbacée, quand elle est dre, verte, plus ou moins char- e ou fibreuse, et qu'elle périt com- •lement chaque année. Une Tige l'bacée peut appartenir à une ra- e annuelle , c'est-à-dire que •te la Plante meurt chaque année , «à une racine vivacc , qui tous les TIG j5i ans reproduit de nouvelles Tiges her- bacées ; ii^ suffruteseente ou demi-li- gneuse , celle qui est ligneuse à sa base, mais dont les rameaux sout herbacés et annuels ; telle est celle de la Rue odorante, du Chèvrefeuille, de la Vigne-Vierge , etc. ; 3" ligneuse, celle qui est dure , persistante dans toutes ses parties. C'est d'après cetie consistance de la Tige que l'on a dis- tingué les Végétaux en : Herbes, ceux qui ont la Tige herbacée; Sous-Ar- brisseaux , ceux dont la tige est li- gneuse à sa base et annuelle dans ses ramifications ; Arbustes , Jrbrisseaux ou Arbres , ceux dont la Tige est complètement ligneuse. B. La forme de la Tige est très-su- > . • ■ 1,^ ► , > jette a varier ; ainsi elle est en gêne- rai cylindrique, d'autres fois compri- mée; quelquefois elle, présente des angles plus ou moins saillans et plus ou moins nombreux , et peut être triangulaire, carrée, pentagone , etc. C. La Tige est simple, c'est-à-dire sans aucune rarpification , comme celle de la Digitale pourprée, du Bouillon blanc, etc. ; elle peut être plus ou moins ramifiée ou rameuse, diclîolome , trichotome , etc. D. La Tige n'affecte pas toujours la direction verticale, bien que celle- ci soit la plus générale; quelquefois elle est oblique ou étalée à la surface du sol , rampante quand elle s'étale et s'enracine par tous les pointa qui touchent à la terre ; traçante ou sto- lonifèi e , quand elle pousse des rejets qui s'enracinent de distance en dis- tance , comme dans le Fraisier par exemple , etc., etc. (a. r.) TIGERERZ. MIN. P'. Ampihbole GLOBULIFORME RADIÉE. TIGERINE. coNCH. Espèce du genre Lucine. V. ce mot. (b.) TIGLINE. BOT. PHAN. Substance résineuse nouvellement obtenue du Croton Tiglium. V. Croton. (b.) TIGLIUM. BOT. PHAN. Espèce de Croton. ce mot. (g..n.) TIGRE. MAM. Espèce du genre Chat. V. ce mot. (is. G. ST.-n.) 2» 2 TU TIGIIE. nEVT. opu. Espèce du sous-genre Python, r. Coui.euvhe. (B.) TIGRE. MOLL. Espèce du genre Cone. ce mot. (b.) TIGRE. REPT. opn. Espèce du genre Couleuvre. F^. ce mol. (b.) TIGRE. POIS. Espèce du genre Ostracion. p^. ce mot. (b.) TIGRE INOIK. MAM. (Laborde.) Variété foncée de Couguar. P'. ce mot et Chat. (b.) TIGRIDIA. BOT. PiiAN. Genre de la famille des Iridées et de la iVJona- delphie Triandrie, L., établi par Jus- sieu {Gêner. Pl.,^. 67) sur une Plan- te que Linné avait réunie au genre Ferraria. Voici ses caractères essen- tiels : fleurenveloppéedans unespalhe à deux folioles ; périanthe pétaloïde , composé de six parties dont trois ex- térieures beaucoup plus grandes que les intérieures ; trois étamines réunies par leurs filets eu un long tube ; style simple, terminé par trois stigmates bifides; capsule triloculaire. Le Tf- gridia Favonia est une Plante ma- gnifique remarquable surtout par sa fleur qui est ornée des plus vives cou- leurs; les bords sont d'un rouge pon- ceau ou aurore, et le fond jaune clair marqué de taches de la même couleur que celle des bords. Celte Plante est originaire du Alexique, oii elle fut observée dès les premiers temps de la conquête. La plupart des botanistes , depuis Hernaudez et Lo- bel jusqu'à Linné , l'ont mentionnée. Cependant elle n'est devenue com- mune dans les jardins que vers la fin du siècle dernier. (g..n.) TIGRINE. BOT. PHAN. r. Ttgri- DIA. TIGRIS. Moi.i>. Genre formé par Klein (Méth. ostrac. , p. 4i ) pour deux espèces de Turbos; le Turbo Pica en est une. Ce genre ne pourrait être adopté. ^. TxJBBO. (d..h.) TUÉ. OIS. Espèce du genre Mana- kin. V. ce mot. (« J TIL TIJIN. MAM. ECUHEUIL COM-[ MUff. TIKANTO. BOT. PHAN. V. Ti-, CANTO. TIKKA-ARIKELLO. bot. phan. Espèce de Paspale qui paraît le mêrnct* que l'espèce appelée dans les IndesiH Mcnya. ce mot. (b.) TlKLIN. OIS. Espèces des genresi Gailinule et Râle. P". ces mots, (b.) TIKOUS. MAM. C'est, d'après! noire collaborateur Lesson , le notnl malais de plusieurs espèces de RatsJ (IS. G.8T.-H.|'j TILDRA. ois. Syn. vulgaire dél l'Huîtrier Pie. P^. Huitrier. (db..z. TILESIA. bot. phan. Sous le nond de Tilesia capilata , Me^ er, dans ssl Flore d'Essequebo , a publié unq Plante formant un genre nouveau da Synanthérées qui, selon Sprengel, doit être réuni au Meyera de SchreJ ber ; mais ce dernier nom est luH même synonyme de ceux à!P2nydra\ Sobrya et Crjpliiospermum. P^. Eny-J DRE. (g..n.) TTLÉSIE. Tilesia. polyp. GeniJ de l'ordre des Escharées , dans la diJ vision des Polypiers entièrement pief-f reux, ayant pour caractères : Poly-f pier fossile, pierreux, cylindrique, rameux, tortueux , verruqueux; po- res ou cellules petites, réunies ei paquets ou en groupes polymorph saillans, et couvrant en grande pa tie le Polypier; intervalle entre U groupes lisse et sans pores. Ce genre, établi par Lamouroux, ne renfernid qu'une espèce , Tilesia distorta , trou-T vée dans le Forest-Marble des envH ronsdeCaen. (e.d..i..)| TILIA. BOT. phan. P^. TlLLETJli. TILIACÉES. BOT. phan. Familld natui-elle de Végétaux dicotylédond polypétales, à insertion hypogyne^ ayant pour type et pour genre F^n-Bî cipal le Tilleul , et composée a'Ar- " bres ou d'Arbrisseaux , rarement di Plantes herbacées , à feuilles aller- ' nés , simples , accoiinpagnces à Ipui I TIL ase tle deux stipules. Les fleurs sont xillaires, pédonculées, solitaires ou iversenient groupées ; leur calice il simple, formé de quatre à cinq ipales , rapprochés en forme de ilves avant répanouissement de la 3ur , une coi'ollc d'un même nom- . Le calice est à trois ou quatre ryisionsj les pétales en même nom- ee ainsi que lesétamines; les écail- ■ neclarifères hypogynes sont cx- 'limement petites ou peut-être iiian- tent totalement; les carpelles, au i;mbre de trois ou quatre, sont peu resserrés vers leur n)ilieu et . contiennent que deux graines. La l'iule, qui forme le type de ce genre, le Tillœa miiscosa , L. ; U.C., grass. , lab. 75. Elle croît .lans lieux un peu humides et sablon- liux de l'Europe. Cinq autres espè- •i ont clé trouvées en Amérique et IMS la Nouvelle-Hollande; mais lelques-unes d'entre elles seront it-être un jour rejelées parmi les •liianla. , (g..n.) I TILLEUL. Tilia. kot. phan. rnre et type de la famille des Tilia- ss. Les espèces de ce genre sont Arbres plus ou moins élevés, à lilles alternes, pétiolées , simples , • nies de deux stipules caduques ;eur base; leurs pédoncules sont lllaires, uni- ou multiflores , ac- inpagnés à leur base d'une bractée 'Jugée, veinée, soudée en grande 'lie avec le pédoncule, libre dans : moitié supérieure. Le calice est à ■;q divisions profondes et caduques; I corolle formée de cinq pétales i5 ou accompagnés à leur base in- itie d'une écaille nectarifère. Les irnines sont très-nombreuses et hy- Synes. L'ovaire est libre, globu- iK, à cinq loges contenant chacune TIM 2f)5 deux ovules. Le style est simple , lei'- miné par uu stigmate à cinq lobes. Le fi uit est une capsule globuleuse à cinq loges, indéhiscente. Les espè- ces de ce genre , au nombre d'une di- zaine , sont originaires de l'Europe ou de l'Amérique septentrionale. Pies- que toutes celles qui viennent du Nouveau -Monde ont leurs pétales accompagnés d'une écaille qui naît de leur base et qui parfois est aussi longue que le pétale lui-même, tan- ('is que dans les espèces européennes les pétales sont toujours nus. Parmi ces dernières , nous ferons remar- quer : i** le TiLiiEUJi SAUVAGE , TiUa sy lues iris, Desf. , ou T. microphylla ^ \ eut. , Diss. , p. 4 , t. 1 , f 1 ; qu'on reconnaît à ses jeunes rameaux verts, se? feuilles plus [)elites. — Le Tu.- I-EUI. A I.ARGES FEUITA.ES , T.plalJ- pliyllus , Vent. , lue. cit. , t. 1 , f, i2 ; qu'on cultive abondamment dans les jardins. Parmi les espèces exotiques introduites dans nos jardins, nous citerons ici les Tilia americana , L. ; T. pubescens , Ventjcnat ; T. alba , Michx. , etc. (a. r.) - ÏILLY. OIS. Espèce du genre Merle. A", ce mot. (dr..z.) TILLY. 130T. PHAN. On désigne sous le nom de Graines de Tilly celles du Crotoii Tigliuni qui donnent par expression une huile excessivement purgative. (g..n.) TILVAU. OIS. Syn. vulgaire du Chevalier aux pieds verts, f^. Che- valier. (DR. z.) TIMAC. BOT. PHAN. Liane COUREUSE. TIMALIE. Timalia. ois. Genre de l'ordre des Insectivores. Carac- tères : bec médiocre , comprimé ; mandibule supérieure courbée de la base au sommet, à peine échaucrée, à arête arrondie et très - saillante entre les narines qui sont placées de chaque côté de cette base dans une fossette ovalaire ; pieds médiocres , très-robustes ; ongle postérieur du double plus grand que les antérieurs; ailes courtes ; troisième à sixième ré- 2 56 ÏIM miges dcliancrdes à leur bord exté- rieur; sixième et septième les plus longues; queue allongée, arrondie. Ce genre, établi par liorsHeld, ne se compose encore que de deux espèces dont une a été décrite provisoirement, et d'après le scntimenldeTemminck , dans le genre Brève, Pitta. Toutes deux appartiennent à l'île de Java , et présentent dans leurs mœurs et leurs habitudes la plus grande ana- logie avec les Merles. TiMALiE A CALOTTE , T'imaiia pi- leata, Horst". Parties supérieures d'un fauve olivâtre ; sommet de la tête marron; l'émiges fauves , bordées d« brun châtain ; reclrices fauves , rayées de brunâtre; cou et gorge blancs, striés de noir qui est la couleur de la lige des plumes; parties inférieures l)lanchâtres ; bec et pieds noirs. Taille , six pouces. De Java. Tjmalie thoraciquk , Pitta tho~ racica, Teram., ois. col. , 76. Plu- mage d'un brun marron , à l'excep- tion d'une tache noire sur la gorge et d'une plaque blanche sur la poi- trine; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. De Java. (dr..z.) TIMARCHE. Timarcha. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , indiqué par Megerle et Dejean , com- posé des espèces de Chrysomèles pri- vées d'ailes , ayant les éiy très réunies, le corps gibbeux , et dont les tarses sont ordinairement îrès-dilatés , sur- tout dans les mâles. On les trouve à terre , dans les bois , sur le gazon ou aux bords des chemins. Elles mar- chent très-lentement , et font sortir par les articulations des pâtes une li- queur jaunâtre ou rougeâtre. Les lar- ves ont le corps très-renflé, nu, et presque de la couleur de l'Insecle parfait. Linné avait placé une espèce de ce genre , la Timarche Téné- BRiON V Tenebrio iœvigatus , Oliv. , Col. , 6 , 91 , pl. 1 , fig. 11 j dans celui de Tenebrio. Elle est longue de quatre à huit lignes, noire , avec le corselet et les élytres lisses, finement poin- tillés, les antennes et les pieds vio- lets. Les Chrysomèles tvgosa, sca- TIM ù/-a , latipes , coriaria , goettingenu sont aussi des Timarches. (la'j TIMIE. Timia. iNs. Genre de D. tères de la famille des Athéricèrc tribu des Muscides, division des G^ noinyzides (Règne Animal , 2" éd) Il , p. 535) , établi par WiedemaL Parmi les espèces de cette divisioi- antennes plus courtes que la tête , en est dont la première cellule limbe postérieur des ailes est presqi ^ fermée , et telles sont celles qui coirij f>osent les genres Timie et celui d'U idie de Meigen. Le premier se dil tiugue du second par la palette ti<| antennes qui est courte, demi-ovoïd et par l'abdomen , divisé extérieui ment en six anneaux. L'on en a déci ; deux espèces; l'une, la Timie téï RotroE ( T. erythiocephala , Wied Anal. Entom. , p. 1 5 , f. 6) , est noir' avec la tête, l'ccusson et les pâtes d'u jaune rougeâtre; on l'a trouvée si les bords du Jaïk et du Wolga , s* les fleurs de la Salicaire et des Ta marisques. Sa larve habite dans l< Galles ou dans les racines des Sali cornes ; l'autre espèce, la T. apicai {T. apicalis, Meig., v, t. 53, fig. 16 est noire, avec les tarses fauves et ul tache noire sur les ailes, près de lei extrémité. Elle a été observée en Po tugal par le comte de HofTmanseg et en Espagne par Léon Dufour. (EAT- TIMMIA. BOT. PHAN. (Gmelin Syn. de Cyrtanthus d' Ai ton. « mot. (G..N. TIMMIE. Timmia. bot. cryi f Mousses. ) Ce genre établi par He wig a été réuni par quelques aulei au Miiiurn ou Brynm , mais il oll des caractères suffisans pour eu ê: séparé. Voici ceux que Walker-A nott ( Mém. de la Soc d'Hist. nat. \ Paris , vol. 2, p. 296) lui altribiiS péristome double; l'extérieur à dents ; l'intérieur composé desoixà te-quatre cils réunis à la base en u membrane plane , libres au sonirtrt ou réunis par deux et quatre, et ft niant ainsi des dents opposées à cel! du péristome cMcr^eur. Ce gcurc A TIN . )Our type le Timmia megapolitana , • spèce qui forme de Irès-belles toull'es ertes sur les Rochers schisteux datïs Alpes et dans le duché de icckleinbourg ; elle se trouve e'gale- Mient aux Etals -Uuis d'Amérique, ïar le T. cucullata de Michaux est même Plante. On lui a réuni en utre le T. polytric/iuides de Bridel , Il comme simple variété le 2'. aus- hica. Les autres espèces admises ar les bryologistes sont encore des [.lariélés de la même Plante , ou des Jousses trop peu connues. (g..n.) TIMONIUS. BOT. piiAN. Sous ce oom, Rumphius (Herb. Amb.,vol. 3, hb. i4o) a figuré une variété à feuil- «s étroites de l'Erithalis polygama, (î'oist. (G..N.} TIMORIENNE. Timorienna.yLoiA.. tô-enie que Quoy et Gaimarcl crurent pouvoir distinguer suflB.samment des iiphores, mais qui n'en est séparé iiicUemeut que par de trop faibles (.jraclères. Blainvillc, dans le Traité ee Malacologie, l'a admis seulement wnme section ou groupe dans le eenie Salpa. V . ce mot. (d..h.) TIMSAH. HEPT. sAtiR. Syn. arabe Crocodile. (b.) TIMUCD. POIS. Pisou , dans son iistoire naturelle de l'Inde, liv. 3, 62, a figuré sous ce nom la Fistu- iire Pélimbe , qu'il 58 TIN poileiait à penser que s'ils pafsenl solilairemcnt la journée, ils aiment à se réunir pendant la nuit; mais comme ils sont presque toujours en garde contre leurs nombreux ennemis , et retirés sous les broussailles épaisses , il a , jusqu'ici, été diilicile de cons- tater le fait. C'est encore sous ces broussailles et sur la lene revêtue seulement de quelques feuilles sè- clies , que la femelle pond de quinze à vingt œufs; la couvée a lieu deux fois dans l'année. Les Tinaraous se , nourrissent dé toute espèce de fruits , de baies , de graines et d'insectes surtout; ils fréquentent les bois, mais ne s'y tiennent pas habiluellemenl. L'on n'est parvenu que fort difficile- ment à élever des Tin;imous en cap- tivité ; ils conservent toujours quel- que chose de leur humeur farouche , et dès qu'ils peuvent recouvrer leur indépendance , ils n'en laissent pas échapper l'occasion. TiNAMOU APEQXJIA , Tuiamus obso- letus, Tera., Ois. color., pl. 196. Par- ties supérieures d'un brun noirâtre , nuancé de roux ; sommet de la tête et dessus du cou d'un noir cendré; côlés du cou et gorge d'un cendré roussàtre; devant du cou, poitrine, flancs et ventre d'un roux ferrugineux clair; longues plumes des flancs qui descen- ilent sur les cuisses , de même que celles de l'abdomen , lousses , large- ment rayées de noir ; rémiges et gran- des tectrices alaires brunes, bordées extérieurement de gris brunâtre ; rec- trices très-courtes ; bec brun rou- geâtre ; pieds d'un brun roux; taille onze pouces. La femelle a toutes les teintes beaucoup plus ternes. Du Brésil. TiNAMou CARAPÉ, Tiiiamus nanus, 'reram.,Ois. color., pl. 5i6; Cryptura nana. Vieill. Parties supérieures bru- nâtres avec le bout des plumes du dos du croupion noir traversé pardes raies fines et ondulées d'un gris blanchâ- tre ; ces plumes sont en outre large- ment frangées de roussàtre, ce qui produit une espèce de réseau irrégu- lier entre les grandes taches ou pla- ques noires; sommet de la tête varié TIN " de roux et de gris , avec le milieu de plumes noir ; joues et côtés du coi d'un gris cendré , avec le bord de plumes noirâtre; nuque et dessus di cou d'un brun cendré avec le mille des plumes noir; petites et moyenne lectrices alaires d'un roux Isabelle rayé de noir avec de grandes tache blanchâtres; rémiges noires bordée extérieurement de roussàtre; garg et milieu des parties inférieures blan châtres , faiblement ra\éde noirâtre poitrine d'un fauve Isabelle , rayé e strié de brun ; plumes qui recouvren le croupion touffues , duvetées , for mant un épais faisceau d'une appa rence soyeuse; bec brun avec la mac dibule inférieure jaune à la base pieds jaunâtres. Taille , six pouces La femelle est moins grande d'ui sixième ; ses feintes tirent plus sur 1 roussàtre; elle a les taches du do moins noires et moins grandes , ave les traits ondulés roussâtres. Du Bré- sil et du Paraguay. TiNAMou CENDRÉ, Tinamtts cine- reus , Latlî. Parties supéiieures d'ui brun cendré , les inférieures d'uni nuance un peu plus claire; lêle e cou roussâtres; rémiges noires; rec-* trices à peine visibles; bec d'un brun foncé avec la mandibule inférieur^ blanchâtre; pieds grisâtres. Taille, douze pouces. De la Guiane. TiNAjiou GTJAZU , Tinamus rufes-* cens, Temm. , Ois. color. , pl. 4i2. Parties supérieures d'un gris faible- ment nuancé de roussàtre, avec le? plumes traversées par des raies noi- res et blanches , contiguës par un de leui's bords ; sommet ele la tête cen- dré , parsemé de taches oblougues noires , bordées de roux ; elessus du cou et poitrine d'un roux Isabelle; un trait qui part de la bouche et une tache sur L'oreille, noiiâtres; joues , gorge et partie du devant du cou blanchâtres; ventre d'un gris isa- belle, faiblement strié de noirâtre; abdomen et flancs grisâtres , rayés de noirâtre ; petites tectrices alaires d'un roux isabelle foncé , rayées de noir bordé de blanchâtre; rémiges de la même nuance aux barbes extérieures; TIN point de rectrlces ; bec assez long , noir à la pointe, jaunâtre à l'origine, pieds brunâtres. Taille , quinze pou- ce». Du Biésil. TiNAMOU Magoua. , Tinamus bra- siliensis , Lalh., Buft". , })!. enl. 476. Parties supérieures d'un brun cen- Idré , tacheté de noirâtre; soraniel de la tête d'un roux foncé; rémiges d'un brun noirâtre; rectriccs très-courtes ; .gorge et abdomen blai>cs ; le reste .des parties intérieures, d'un gris cen- idré , tacheté de brun; bec noirâtre, bl;inchâtre en des.sous ; pieds bruns ; taille, seize pouces. De la Guianc. TiNAMou NocTiVAGUE , Tinamits nnoctivagus , Pr. Maxim. Parties su- ppérieuies d'un gris cendré obscur , s varié de brun et de rougeâtre , rayées n ie noir ; sommet de la tète et crou- ppion d'un brun ferrugineux ; rémi- t^es d'un brun noirâtre ; reclrices de nnême nuance et très-courtes ; gorge blanchâtre; poitrine d'un roux pale ; te reste des parties inférieures rous- 'ôâtre. Bec brun , blanchâtre à la base ilc la m;indibule inférieure; piedsd'un )Drun cendré: taille, treize pouces. Du Brésil. TiN.vMOTJ Oarxana, Tinamus slH- .•^ulosiis , Tcmm. Parties supérieures l'un roux foncé avec les grandes plu- unes frangées de noirâtre; front et oommet de la tête noirs; joues, occi- iKUt, nuque et bas du cou d'un roux ttjncé ; bord des rémiges et grandes cectriccs alaires brunes , tachetées de 1! lanc et variées de zig zags noirs ; rec- rrices courtes d'un gris l^lcuâtre avec • extrémité olivâtre ; tectrices cauda- î;îs , terminées de blanc roussâlre , vvec des zig-zags noirs ; gorge d'un liane rous^âtre ; poitrine et flancs 'un gris bleuâtre, nuancé de vert Bilive; ventre d'un jaune cendré fiiae- ■«enl rayé de gris; niilieu de l'abdo- ■«len blanc, les côtés variés de jau- Bâtre ; de brun et lic noir : bec brun, ■Jancliâlrc à la base en de.sso\is ; pieds BiUn jaune cendré. Taille, dix pou- «■^g. Du Brésil. ■ TiN.VMou «AYÉ , Tinamus undti- Wfi^us , Temin. ; Cryptura sylvicuia , HmWÎII. Parties supéiieures rayées de TIN fl59 noirâtre et de roussâtre ; sommet de la tête d'un brun bleuâtre ; petites tectrices alaires , brunes , rayées de roussâtre et poinlillées de noirâtre; les grandes ainsi que les rémiges d'un roux marron ; pai ties inférieures d'un bianc jaunâtre; cuisses recouvertes de plumes roussâlres , bordées et on- dulées de raies blanchâtres et noires ; bec d uri noir bleuâire, avec la base de la mandibule iuf.-rieure blanchâ- tre; pieds d'un brun jaunâtre. Taille, douze pouces t;pis quarts. Du Pa- raguay. TiNAMou Souï , Tinami/s Soul , L ith., BufF. , pl. enl. 829. Parties su- périeures d'un brun Ibucé; sommet de la tête et haut du cou noirâtres • rémiges noires , bordées de brun ; reclrices d'un brun sombre, extrê- mement courtes ; gorge d'un blanc roussâtre; parties inférieures rousses. Bec brun , noirâtre en dessus , d'un blanc jaunâtre à la base des mandi- bules en dessous ; pieds brans. Taille, neuf pouces. La femelle a les nuances en général plus claires, la tête et le dessus du cou d'un roux brunâtre. Dans toute l'Amérique équinoxiale. TiNAMou Tataupa, Tiiiamus Ta- taiipa , Temm.j Ois. color., pl. 4i5 ; Cryptura Talaupa, Vieill. Parties su- périeures d'un gris bleuâtre foncé, presque noir sur le sommet de la tête, les côtés et le derrièi e du cou ; lec- trices ai aires brunes, bordées de roux foncé ; les rémiges d'une nuance un peu plus sombre ; l ectrices courtes et brunes; gorge blanche; parties inférieures d'un gris de plomb foncé; lectrices subcaudates et celles qui garnissent les cuisses d'un noir bleuâ- tre , bordées de blanc. Bec et pieds rouges. Taille , neuf pouces. Cette espèce est sujette à d'assez grandes variations de plumage, dépendantes de l'âge de l'oiseau ; mais toujours y reconnaît-on les nuances caractéristi- ques. Du Brésil. (nn..z.) TINCAL ou TINKAL. min. p^. Soude boratée. TINDA-PAUUA. bot. phan. Rhe<;dc f Hort. Jilalab., 1 , lab. 49) q6o tin a figurd sons ce nom le Moriis in- dka, L. (G..N.) TINEA. INS. 7^. Teigne. * TINEA. iioT. l'iiAN. La Tlante à laquelle Sprengel {Neue EnUlcckun- gen) avait donne le nom de Tinca iiiplinervia^ esl le Prockia Crucis des auteurs. (g..n.) ' TINÉITES. Tineites. iNS. Scclion de Lépidoptères noclurncs, ainsi nom- mée du genre primitif, Teigne , 37- Tiea , dont elle est formée. Tous les Lépidoptères nocturnes doul les che- nilles vivent dans des fourreaux re- çurent d'abord de Réaumur cette dé- signation générale, et il les distingua en Teignes propiemenl dites et en Fausses-Teignes (i), selon que ces habitations sont mobiles ou transpor- tées par ces Animaux lorsqu'ils mar- chent, ou qu'elles sont fixes. On peut rapporter aux Fausses-Teignes les chenilles mineuses de feuilles et cel- les qui vivent dans l'inlérieur de di- vers fruits ; mais en adoptant un tel caractère , l'on sera obligé de com- prendre dans ce groupe, les Psychés, certaines espèces de Pyrales (Pooto- na), les Aglosaes , Lépidoptères noc- turnes, qui s'éloignent évidemment, en état parfait, des véritables Tei- gnes ordinaires. Dans la méthode de Linné , les Teignes composent la sep- tième division de son genre PJtalœna et qu'il signale ainsi : ailes roulées f>re.sque cy lindriquement ; front sail- aut. Elles constituent une coupe gé- nérique propre dans l'Histoire des In- sectes des environs de Paris de Geof- froy; leur tête offre un toupet élevé et avancé ; les chenilles sont cachées dans un fourreau qui sert aussi de retraite à leurs chrysalides. Yoilà , selon lui , ce qui dislingue cette coupe de celle des Phalènes. Les Tei- gnes de nos appartemens el autres Insectes analogues en sont l'objet. (i) Ses Teignes aquatiques softl des larves de Friganes. K. ce mot ainsi que celui de Psyché pour quelques espèces de Teignes, auxquelles il applique la de'nomination de LignipcrJœ donnée par des anciens auteurs à ces clienillcs et à (juelqucs autres analogues. TIN A l'exemple de Linné , Degéer ne les sépare pas génériquement des Pha- lènes , pt se borne à en former diver- ses sections de sa quatrième famille et de la suivante. La manière dont il distribue ces Phalènes est tiès-arli- ficielle ; car à des Géomèln s ou Pha- lènes propres succè leut des Lépidop- tères de divers genres , qui ne se lient point entre eux. D'après la connais- sance des espèces dont Linné com- pose sa division des Teignes , on voit qu'il s'est proposé de réunir dans ce groupe toutes celles qui présentent les caractères suivans : ailes soit rou- lées ou moulées sur le corps , soit très-inclinées et appliquées sur ses côtés , relevées postérieurement en manière de queue de coq dans plu- sieurs ; les supérieures étroites et al- longées ; les inférieures larges , plis- sées , avec une frange de poils au bord postérieur; corps , ces organes compris, ayant dans le repos, une forme presque linéaire. Chenilles ra- ses , munies pour la plupart de seize pâtes ( deux de plus ou deux de moins dans quelques-unes ) , ca- chées, tantôt sous une toile soyeuse, tantôt dans l'intérieur de diverses parties des Végétaux dont elles se nourrissent ; mais se fabriquant le plus souvent avec les matières animales ou végétales qu'elles ron- gent, des fourreaux leur servant de domicile, soit fixes, soit mobiles, et oii elles subissent leurs métamor- phoses. Tel sera le signalement des Tinéites. Les Aglosses et qutlques autres Lépidoptères rangés par Réau- mur avec les Fausses-Teignes , et dont le port d'ailes forme, lorsque l'Insecte est trasquille , un triangle allongé , sont ainsi exclus de celte section , et rentrent dans celle des Pyralides. Les Tinéites sont les pygmées de l'ordre des Lépidoptères , mais ne le cèdent pas, en ornemens, aux espèces plus grandes, excitant sous les mêmes rapports , notre admiration ; et c'e.-t avec raison que Scopoli {Enlurn. Car- niol., p. 245) a dit : « Tinearum co- pia , parvifas , pulchrètudo stupenda , TIN vt in /lis potissimum nalura thesauros si/os ejfudisse uideatur , tantaque in minimis hisce niajestas , ut admirari po/ius eam liceat , (luam apiis verbis indicare ; » de jnênie que dans les Hespéiies Cupido et Gnidus de Fa- briciiis {Entom. Sjsleni.) , les ailes présentent souvent des taches ou des points dores , argentés et en relief, mais placés ici sur les supérieures. Malheureusement , beaucoup de ces Insectesuous sonttrès pernicieux sous la forme de chenilles. Celles des Tel- gues proprement dites, nommées vul- gairement Vers , se vêtissent aux dé- pens de nos étoffes en laine, de nos fourrures , des crins employés dans nos meubles , des poils des Mammi- fères dont nous conservons les peaux dans nos musées , ainsi que des plu- mes ou du duvet des Oiseaux des mêmes collections. A l'aide de leurs mâchoires, ces chenilles coupent ces diverses substances et les réunissent avec de la soie , pour construire les fourreaux cylindriques ou coniques, qui leur servent d'habitation. La na- ture leur a appris à en augmenter, d'après les degrés de leur croissance, les diamètres ; elles les fendent, et, en y ajoutant une nouvelle pièce, elles peu- vent leur donner plus de grosseur ou les allonger par un bout. Elles y su- bissent leurs mélamorphoses,-après en avoir fermé les ouvertures avec de la soie. Réaumur a exposé avec détails les curieux procédés de ces Insectes , et c'est aux Mémoires de ce grand naturaliste que nous renverrons ceux de nos lecteurs qui désireront les con- naître. Une autre chenille de cette section , la Teigne des blés , dont Olivier a fait une Alucile et qui est pour nous un OEcophore , noua est bien plus nuisible par son extrême multiplication et eu ce qu'elle dé- truit l'une de nos premières subs- tances alimentaires, le Blé. 11 est encore exposé aux ravages de la chenille d'une autre Tinéite , la fausse-chenille des blés , qui , avec de la soie , en lie plusieurs grains pour s'en former un tuyau dont elle sort de temps en temps , pour ron- TIN 261 gcr le blé. D'autres Fausses-Teignes en perçant les rayons de cire qui leur sert de nourriture, font de grands dégâts dans nos ruches. D'autres chenilles de Tincitcs creusent, en di- vers sens , le parenchyme des feuil- les , et y produisent ces espaces des- séchés et blanchâtres ou jaunâtres , eu forme de taches , de lignes onilu- lées ou serpentiformes que l'on y ob- serve souvent. Il eu est qui rongent la surface de ces feuilles , en s'y niellant à l'abri sous une espèce de tente soyeuse qu'elles se fabriquent. Les boutons, les fruits, les galles même résineuses de quelques Arbres conifères , sont pour d'autres, leurs habitations, et leurs provisions ali- mentaires. Réaumur en a observé qui se font des fourreaux de pure soie , et qu'il distingue , d'après leurs formes et leur composition , en fourreaux en crosse, et en fourreaux à manteau j l'un dea bouts des premiers est cou- tourné, en quelque sorte, en manière de crosse ; les seconds sont renfermés dans une enveloppé à deux valves ou battans , formant une espèce de man- teau , et qui est un assemblage de petites écailles transparentes, roides, de la couleur d'une feuille sèche , et arrangées à peu près comme les écail- les.des Poissons. Telle est encore la composition du -bout recourbé en crosse des tuyaux précédens. Plu- sieurs autres chenilles ont pour lo- gement des portions membraneuses de feuilles qu'elles divisent en deux lames et qu'elles appliquent ensuite l'une sur l'autre. Lorsque l'une d'el- les est prise sor le bord d'une feuille dentée , l'un des côtés du fourreau présente alors une rangée de dente- lures ; par celles des deux extrémités du tuyau qui est appliquée sur la feuille , la chenille fait sortir sa tête et ronge le parenchyme du Végétal. Le bout opposé oôVe quelquefois trois arêtes ou trois cornes , et dans quel- ques autres encore, il est fermé par deux lames de soie identiques. Si l'on coupe une partie de ce tuyau , l'Ani- mal répare cette perte en y substi- tuant de nouvelles pièces. On trouve a6a TIN sui r Astragale et sur quelques autres Plantes des fourreaux a Cresserelette. F". Faucon. (IS. G. ST.-H.) TINNUNCULUS. ois. Syn. de la ÎHresserelle. V. Faucon. (dr..z.) T I N O P O R E. Tinoporus. moll. jjrenre que proposa Montfort (Conch.. >;5yst. T. I, p. i46) pour un démern- ►oreraent inutile des Sidéroliles de .Laraavck et compris aujourd'hui Hans les Calcaires de D'Orbigny. SiDÉROLiTJi et Calcarink. (D..H.) TINTILAME. ois. Syn. vulgaire Ide la Charbonnière. K. Mésange. (DR..7;.) TINUS. BOT. PHAN. Tournefort wmployait ce mot comme nom géné- rique de la Plante nommée vulgaire- waeal Laurier- J'in qui appartient au çgenre Kiburnum. Trois autres genres llu nom de Tinus ont été établis par -Linné, Burmann et Fabricius , mais tttous les trois ont été supprimés et se rïrapporlent aux genres CleChra , Ar- ddisia et Decu maria. (g. .n.) TIONG BATU. ois. On nomme «ainsi à Sumatra le Coracias orienta- l'iis de Linné , tandis que le nom de ITiong seul est appliqué au Grncula rreligiosa de Linné ; celui de Tioiig talu ou Punting alou désigne VOrio- I lus chinensis; et le Tiuj} api ou Bu~ ' rang papa le Lanius bentet d'IIors- fifield. (LF.S8.) TIP 26S TIOWGIlNE. BOT. PHAN. Non. français formé par Poiret dans l'En- cyclopédie, du mot chinois Tsjon- gina, pour désigner le genre Bœckea. F", ce mot. ) TIOQUET. ois*. Syn. vulgaire du Pinson d'Ardecne. V. Gbos'Bec. (DH..Z.) TIPHIE. Tiphia. ins. Genre d'Hy- ménoptères , famille des Fouisseurs , tribu des Scoliètes , institué par Fa- bricius , et qui se distingue des autres de la même division par les caractè- res suivans : palpes maxillaires al- longés ; languette évasée ; mandibu- les étroites, arquées, allant en poin- tes sans dents j premier article des antennes presque conique , le second découvert j une épine recourbée à l'anus des mâles j un point épais , distinct , aux ailes supérieures j leur cellule radiale ouverte ou incomplète dans les femelles ; deux cellules cu- bitales complètes, recevant chacune une nervure recurrenj;e ; ébauche d'une troisième cellule , s'étendaut jusqu'au bord postérieur. Le corps de ces Insectes est noir et générale- ment vel u ou pubescent. On les trouve sur les fleurs ou à terre , et dans les lieux sablonneux. Les femelles dépo- sent leurs œufs dans des trous de la surface du sol; mais comme ces Hymé- noptères sont généralement lourds , nous doutons fort qu'ils puissent , à la manière des Sphex , s'emparer de divers autres Insectes pour approvi- sionner leurs. larves , et nous présu- mons qu'ils sont parasites. La Tiphte MoRio [Morio^ Fab.) dont le corps est entièrement noir, paraît de très-bonne heure , tandis qu'une autre espèce , femorata , très-voisine de la précé- dente , mais dont les quatre cuisses postérieures sont fauves, ne se mon- tre que sur la fin de l'été et en au- tomtîe. Quelques autres espèces de Fabricius doivent être placées soit avec les Myzines, soit avec les Sco- lies. (lat.) TIPHION ouTIPHIUM. but.phan. On a cru reaon naître le Tiissilago far- 264 TW Java lUins la Plante dcciile sous ce nom par Théophrasle. (g..n.) TIPIILE. POIS. Sous ce nom, Ges- ner a décrit un Poisson qu'on croit être une espèce de Syngnathe. Dans ces derniers temps, Rafinesqiie l'a appliqué à un genye qui comprend les Syiigiiathus Typhle et Jlcus de Linné. (less.) TIPULAIRES. Tipulariœ. iNS. Tribu de l'ordre des Diptères , fa- mille des Némocères , distinguée de la tribu des Calicides , composant ex- clusivement avec elle cette famille, par les caractères suivans : trompe soit, et le plus souvent , très-courte, terminée par deux grandes lèvres , soit longue, en forme de siphon, mais courbée en dessous (asindule); su- çoir très -court , de deux à quatre soies au plus palpes courbes et tou- jours très-courts, lorsqu'ils sont rele- vés. Cette tribu se compose du genre Tipula de Linné et des premiers en- tomologistes ; de là l'origine de la dénomination de Tipulaires. Elle en comprend aujourd'hui un grand nom- bre , établis , pour la plupart , par Meigen. Ainsi que dans les Cousins , leur corps est ordinairement étroit et allongé , avec les pâtes longues et grêles ; la tête ronde, occupée en ma- jeure partie, surtout dans les mâles , par les yeux à facettes ; le thorax élevé; les ailes longues et étroites, tantôt écartées , tantôt croisées hori- zontalement et quelquefois penchées ou en toit ; les balanciers nus et pro- portionnellement plus longs que ceux des autres Diptères , et l'abdomen al- longé , cylindrique , souvent terminé en massue dans les mâles , et finis- sant en pointe dans les femelles. Les antennes sont toujours plus longues que la tête, de quatorze à seize arti- cles dans le plus grand nombre et variant souvent selon les sexes. Cel- les de plusieurs mâles sont dans les uns pectinées ou en scie , dans les autres garnies de poils formant des panaches , des faisceaux ou des verli- cilles. Ces Diptères se tiennent sur les Plantes , dans les prairies, les jar- ÏIP dins. Gœdai t et Leuwcahœck ont nommé Tailleurs les grandes espè- ces ; d'autres les ont appelées Tipulcs Couturières. Les petites ont été dé- signées par la dénomination deT^u- liciformes, à raison d'une sorte ressemblance avec les Cousins. Quel- ques-unes de ces petites espèces s't- lèvent dans les airs et y forment de petites nuées qui montent et descen- dent continuellement dans une ligne verticale ; elles font entendre un petit bourdonnement aigu. C'est surtout en automne que ces Insectes sont plus abondans ; quelques espèces même se montrent l'hiver. Leurs larves ont la forme de petits Yers allongés, dont la tête est écailleuse ou de figure constante , ordinairement munie de deux très-petites antennes coniques, de deux crochets et de quelques au- tres pièces , propres à la manduca- tion. Leur corps est annelé ou arti-». culé, sans pâtes , pourvu quelquefois cependant d'appendices ou de mame-:. Ions qui les sinmlent ou leur en tien- nent même lieu. Les unes ont, de chaque côté , une série de stigmates; d'autres n'en ont que quatre , savoir deux sur l'un des premiers anneaux, et les deux autres postérieurs. Quel- quefois les trachées se prolongent dans l'intérieur de divers poils , qui ont ainsi l'apparence de branchies; d'autres respirent au moyen d'un tuyau postérieur. Il en est qui offrent des yeux ou des organes considérés comme tels. Ces larves ont des habi- tudes très-variées ; les unes, telles que celles des Tipulaires culiciformes , sontaqualiques, et tantôt nagent très- bien, ainsi que la Nymphe, tantôt se tiennent dans des trous, ou dans des fourreaux de diverses matières qu'el- les ont fabriqués; d'autres vivent dans la terre, le fumier, ou dans les parties corrompues et hutnides des Végétaux. Il en est qui se nourrissent de Cham- pignons où elles font leur séjour; quelques-unes même de celles-ci les tapissent d'un enduit gluant qui leur sert de lit et de tente. Des Galles ou monstruosités végétales forment l'ha- bitation de quelques autres. L'union I TIP ( des deux sexes se prolonge souvent I long-temps. Les derniers anneaux de ! l'abclomen des lemelles composent . un oviducte , allant en pointe , ce i qui leur donne le moyen d'enfoncer plus ou moins profondément leurs . œufs dans les diverses substances pro- près à la nourriture de leurs larves. I. Antennes , celles des mâles gu ( moins, notablement plus longues que lia têle , filiformes ou sétacées , de iplus de douze articles dans presque I tous : pieds longs et grêles. 1 . Jamais d'yeux lisses ; palpes tou- • jours courts ; tête point ou peu pro— i longée en devant; ailes croisées sur lie corps ou en toit, avec des nervu- ' res généralement peu nombreuses , Ilongiludinales , divergentes et libres I postérieurement ; yeux lunulésj jam- 1 bes sans épines. A. Antennes entièrement garnies ' de poils , mais beaucoup plus longs » dans les mâles et formant un grand I panache triangulaire. TlPTJLAIHES CTTLlCiroHMES. a. Des ailes dans les deux sexes. Genres : CoRèTiiRE , CiiiRONOMfi , Tanype. b. Point d'ailes , dans les femelles ;au moins. Genre : Ghionée. B. Antennes (de treize articles au 1 moins, dans les deux sexes), n'of- Ifrantquedes soies courtes, ou tout «au plus , et dans les mâles seulement, • un seul faisceau de poils , situé à leur thase. TlPTJLAIRES GALLICOLES. Genres : Cératopogon, Psyciiode, t QéciDoMYiE, Lestrémie. 2. Des yeux lisses et palpes longs ; ttête prolongée en devant et ailes écar- t'tées , dans plusieurs ; nervures de ces • ailes , le plus souvent nombreuses, I réimies, du moins en partie, transver- i-salemenl ; des cellules discoïdales fer- nniëes. "ïeux ovales ou ronds , le plus îostérieur , à la suite de celles-ci ; ;3Xlrémité extérieure de l'aile offrant uusieurs autres cellules incomplèies Il fermées de . même. Abdomen al- nngé terminé dans les femelles par Il oviducte extérieur, formé de deux iilves écailles écailleuses, conniven- ss ou réunies . et allant en pointe ; uus gros au bout ou en massue dans hiutre sexe. Pâtes grêles, fort lon- irtes , n'ayant d'épines qu'à l'extré- iiité des jambes. CCes derniers caractères, ainsi que la aanière dont se termine l'ab Jomen , ont communs à d'autres Tipulaires, IHles de rria division des Terricoles , i des Porte-Becs de Meigen. Pour Militer l'accouplement , la femelle ccourbe son derrière en haut , el le ijâle, placé au-devant d'elle, peut en antournant son corps , accrocher en Stssous le dernier anneau de l'abdo- sen de sa compagne. Celle-ci, au wment de la ponte, se lient el mar- ée dans une situation verticale, s'ai- I l) Nous tenons compte du tubercule radical, fqoe ne falfpas Meigen en n'admettant que l«tr« articles. TIP 267 danl seulement de ses deux dernières pâtes et de la pointe écailleuse termi- nant son abdomen; elle lui sert à percer la terre et à introduire ses œufs dans les trous qu'elle y fait , de distance en dis lance. C'est plus par- ticulièrement au terreau et à la terre des marais qu'elle confie les germes de sa postérité. Ces œufs sont très- durs, d'un noir luisant et de figure oblongue, un peu contournée en ma- nière de croissant. Les larves, d'après les observations de Réaumur , qui nous fournit ces détails , ressemblent à des vers allongés , grisâtres , cylin- driques, mais amincis auxdeuxbouts, lisses et sans pales. La tête , qui est petite, écailleuse et susceplible de se retirer dans l'anneau suivant, offre deux petites antennes cliarnues el une bouche inférieure , composée de deux crochets , paraissant moins agir l'un contre l'autre, que contre deux au- tres pièces placées au-dessous d'eux, sur une môme ligne , fines , écailleu- ses , convexes extérieurement, con- caves sur l'autre face et dentelées au bord supérieur. Les seuls stigmates que ce grand naturaliste ait pu dé- couvrir sont situés sur le dernier an- neau de corps, au nombre de si'i , et sur deux rangées transverses , deux , quatre. Les deux supérieurs sont plus grands , forment autant de taches brunes qui, vues à la loupe , parais- sent être composées de deux plaques circulaires, représentant un œil avec son iris ; deux grandes taches par- courant toute la longueur du corps y aboutissent par des filets qu'elles jettent à leur extrémité postérieure. Réaumur yjense que l'air pénètre in- térieurement par ces stigmates, tan- dis qu'il sort par les quatre autres plus petits et situés au-dessous ; le pourtour du dernier anneau du corps est divisé en six rayons ou angles, dont les deux supérieurs plus grands. Ces larves se nourrissent uniquement de terre , el lorsqu'elles sont tyès- abondantes dans les mêmes localités, elles nuisent aux Plantes , en déta- chant ou isolant leurs racines et les privant ainsi des sucs nutritifs qu'el- fl68 TiQ les recevraient. On trouve d;ins le ten eau de divers Arbres d'autres lar- ves an^dogues ; mais celles-ci appar- tiennent à d'autres genres de la même division. C'est là aussi que les uns et les autres subissent leurs dernières métamorphoses ; les nymphes sont allongées , ont antérieurement deux tubes respiratoires, en forme de cor- nes, les pâtes repliées sur elles-mêmes ou contournées, et présentant dans toute la longueur de l'abdomen des rangées annulaires et transverses de Îetites épines , qui leur servent à s'é- ever à la surface du terrain , lors- qu'elles doivent se dépouiller de leur peau et devenir Insectes parfaits. Elles peuvent aussi en faire usage pour ramper, Lepclletier et Serville (Encycl. méth.) ont partagé les Ti- pules proprement dites en celles qui ont l'une des cellules postérieures des ailes pétiolée, et en celles oii toutes ces cellules sont sessiles. Dans la pre- mière division se range la Tipule DES CULTURES {T. oleraceu, h.; T. pra- Jtensis, Dég., Ins. vi, tab. 18, fig. 12, i5J , dont le thorax est cendré , rayé d'obscur; dont l'abdomen est d'un roussâtre foncé, et qui a les ailes noirâtres, avec le côté roussâtre. A l'autre division appartient la Tipule SAFRANÉE {T. c/vceula , L.), qui est d'un noir velouté , avec trois bandes fauves sur l'abdomen , et une tache brune sur les ailes. Ici vient encore le T. coRNiciNE {T. cornicina , L.), dont le corps est jaune , arec trois ligues noirâtres sur l'abdomen. Les ailes ont une tache marginale obs- cure. F^. pour les autres espèces Mei- gen et Macquart (Diptères du nord de la France). (i^at.) TIQUE. OIS. Syn. vulgaire du Pi- pil des Buissons. 7^. Pipit. (dr..z.) TIQUE . ARACH. On nomraeici vul- gairement certains ^carus de Linné qui s'attachant au corps de divers Animaux, en sucent le sang; telles sont plus particulièrement les espè- ces du genre Jxode. V. ce mot. (JCAT.) TIQUEkS. Riciiiiœ. arachn. Nous TIR avons désigné ainsi, parmi les Arach nides trachéennes, une tribu de 1; famille des Holètres, ayant pour ci- . ractères : huit pieds propres à 1< course ou du moins point natatoires un suçoir formé de trois lames 01 lancettes dont deux représentant lei chélicères , et l'autre la languette Ces Arachnides sont la plupart para- sites, et composent les genres sui- vans : Bdclle , Smaride , Ixode et Ar- gas. r. ces mots. (lat.) TIQUILIA. BOT. PHAN. Le genre établi sous ce nom par Persoon ( Enchir. , 1, p. 157) et qui avait poui type le Lit/iosperrnurn. dichotomu, de la Flore du Pérou , a été réun: au Coldenia par Lehmann. F". Coi> DÉ.VIE. (g..n.^ TIRAILLEUR, ins. F. Canon-1 nies. TIRAINITE. Tirnnites. moix. Ui morceau de Baculile usé ou incom- plètement formé , dépourvu de se cloisons persillées, a été pour Mont- fort le Sujet de ce genre qui n'a pa: été adopté, f^. Baculite. (D..n.) TIRATUNFULI. bot. crypt. Même chose que Coatunfuli. f^. ce mot. (b.) TIRE- ARRACHE, ois. Syn. vul- gaire de la Rousserolle. V. Sylvie. (DR..Z.) TIRE-FOND. Haustator. aïoLL.- Ce genre inutile fut créé par Mont- fort dans le second volume de sa Conchyliologie systématique pour une Turritelle fossile des environs de Paris , Tunitella imbricataria , parce que sa suture enfoncée et ses tours anguleux la font ressembler à une vis prenante que les tonneliers met- tent en usage et nomment lire-fond. /^.Turritelle. (d..h.) . TIRE-LANGUE, ois. Syn. vul- gaire du Torcol. y. ce mot. (dr..z.) TIRÉSIAS. PSYCH. Notre collabo- rateur Bory de Saint- Vincent a établi et décrit sous ce nom un genre nou- veau de la famille des Arthrodiées et, de la tribu des Zoocarpées, dans le-- TIS quel il signale comme espèce princi- 1 ,)le le Confeiva hipaitita de Dilwyn. Les cai aclères de ce genre ont clé ex- (io>és dans ce Dictionnaire (T. i, pag. 3^7). Depuis ce temps,' le genre Tire- as a clé adopté par Fries qui l'a i.icé parmi ses Hydropbyces ou Al- les, et qui a lait observer que le ■. /cf. nat. cur. , ann. 181 3, pag. 617) ail le même genre. Le même auteur |ipi)se que la majeure partie des Pro- '■fera cle Vaucher, ainsi aue \ (ff.de- yonitim de Link, doivent taire partie lu Tirésias. (G..N.) TIRICA. OIS. Espèce peu connue le Perroquets. ce mot. (fl-) TIRIN. OIS. (Belon. ) Syn. vul- u'aire duCiui. Gros-Bec. (.dh..z.) TIRIT. OIS. Syn. vulgaire du Mou- -het. K. ACCENTEUR. (DR..Z.) TIRITZ. OIS. Syn. vulgaire du ['rayer. T^. Bruant. (dr..z.) TIRU-CALLI. BOT. PHAN. Nom Indien d'une espèce d'Euphorbe figu- rée par Rhéede ( Hort, Malab. , 8 , :ab. 44 ). C'est i'Eupàorbia Tim- caI/i,L. (c.N.) TIRUS. POIS. Genre créé par Ra- inesque pour recevoir une seule es- tpcce des mers de Sicile, qu'il nomme iTirus marinoratus , et voisine des ^ Halmones i il n'a pas été adopté. (ZjESS* ) * TISIPHONE. REPT. OPH. (Fitzin- -ger. ) Sous-genre de Vipères , voisin des "Trigonocéphales. J^, Vipère. (IS. G. ST.-H.) TISSERAND, ois. L'un des noms vulgaires du Worabée. V. Gros- IjEC. {DR..Z.) TISSERANDS. Textores. ois. \ ieillol a donné ce rvom à la onzième l^rnille des Oiseaux sylvains de sa méthode ornithologique 5 elle com- prend les genres Loriot, Malimbe, Iciérie, Carouge , Baltimore, Trou- piale et Casàique. (dr..z.) TISSERIN. Ploceus. ois. Genre de l'ordre des Granivores. Caractè- res : bec robuste , dur, fort, en cône TIS 289 assea allongé , convexe , presque droit , aigu , comprimé et fléchi vers la pointe; mandibule supérieure à arête qui s'avance entre les plumes du Iront; ses bords, ainsi que ceux de l'inférieure, sont courbés en de- dans; narines ovoïdes, ouvertes, placées de chaque côté près de la sur- face;' pieds médiocres; tarse aussi long que le doigt intermédiaire; quatre doigts, trois en avant, soudés à la base, un en arrière ; ailes médiocres; quatrième rémige la plus longue. Le nom de Tisserin , donné par Cuvier aux Oiseaux dont se compose ce gen- re , est tiré de l'art étonnant , de l'a- dresse toute particulière qu'il.s appor- tent dans la construction de leurs nids : les premiers matériaux de la bâtisse consistent en quelques brins de jonc que l'Oiseau arrange symé- triquement et enlace avec l'extrémité des feuilles roides et pointues d'un Paudanus ou de toute autre plante de même élévation ; il amasse autour de cette charpente une abondante quantité de soie , de laine , de duvet , de coton et d'a(i*es substances dou- ces et molles , qu'il se met à tisser ou plutôt à feutrer de manière à donner à l'ensemble la forme d'un sac cy- lindrique , pyramidal ou conique , tout à la fois épais et léger. Ce sac est solidement attaché par un point de suspension, et l'ouverture pratiquée sur l'extrémité de la face opposée au côté d'oii soufflent les vents pluvieux, garantit de l'humidité l'intérieur du nid oii Ton observe une espèce de cloison qui partage l'appartement en deux; l'espace du fond est destiné à la couveuse , l'autre est occupé par le mâle que vient ensuite retrouver la femelle quand elle ne peut plus habiter avec ses petits sans danger de les écraser. Ces Oiseaux fichent eu société , et non-seulement le même arbre reçoit uu nombre considérable de couveuses, mais chacune d'elles a l'habitude d'appliquer, lors de chaque ponte , le nouveau nid contre l'ancien, de sorte que Ton finit par ne plus apercevoir qu'une masse de nids accolés les uns contre les auli cs > 370 TIS et enveloppant les branches dont ils ont occasioné le dessèchement. La potilc est eu gênerai de trois à cinq œuls. On trouve des Tisserins sur les deux conlinens , dans la région in- tertropicale. Les espèces sont assez nombreuses ; nous citerons : TissEiuN d'Abyssinie , Loxia abyssinien , Lalh. Parties supérieu- res , ventre , abdomen et jambes jau- nes ; tête, gorge et poitrine noirs; scapulaires noiiâtres; teclrices alaires brunes, bordées de gris ; rémiges et rectrices noires , frangées de jaune ; bec noir; pieds rongea 1res. Taille, cinq pouces. Tisserin Alecto , Textor Alecto , Temm.jOIs. col,, p!. 446. Tout le plumage d'un noir lustré, avec la base des plumes blanche; côtés de la poitrine et flancs garnis de plumes noires, dont les barbes intérieures sont largement tachetées de blanc; rémiges i'iangces de brun; bec jau- nâtre , recouvert à la base de protu- bérances cornées , blanchâtres; pieds d'un brun noirâtre. Taille , neuf pouces six lignes, ^s contrées occi- dentales de l'Afrique. Tisserin BicoiiORE, Ploceus bico- lor, Vieill. Parties supérieures bru- nes , rémiges et rectrices bordées d'o- livâlre; gorge et devant du cou mu- nis de jaune à cause de l'extrémité des plumes qui est de celte couleur; poitrine et parties inférieures d'un jaune vif et foncé; bec gris, avec les bords et le dessous jaunes ; pieds gris. Taille, six pouces et demi. Du Sé- négal. ^ Tisserin Cap-Mobe , Oriolus Tex- tor, La th. , BufF. , pl. enl. 07.5 et 576. Parties supérieures d'un jaune oran- gé foncé; sommet de la lête, joues, menton et gorge d'un brun noirâtre ; nuque et haut du cou d'un brun rou- geâire; tectrices alaires, rémiges et rectrices d'un brun olivâtre, i)ordées de jaune; parties inférieures d'un jaune foncé. La femelle offre du jaune clair partout oii cette nuance est oran- gée chez le mâle; du reste il paraît que les teintes de ce dernier varient beaucoup et se rapprochent de celle TiS de la femelle pendant l'hiver; bec pieds bruns. Taille , sept pouces h lignes. De l'Afiique. Tisserin a front d'or, P/oce«5 a ri fions , Temm., Ois. color. , pl. 17 Parties supérieures variées de bru et de vert jaune; front et sommet la lête d'un jaune doré ; joues gorge jaunes; côté^ du cou et parti inférieures d'un jaune citron : se pulaires, tectrices alaires , rémiges rectrices d'un brun 'verdâtre , bor dées de jaune ; bec noir; pieds ro geâtres. Taille , six pouces. La femcii a les parties supérieures d'un ccn dré verdâtre avec le bord des plu mes d'un vert jaunâtre, la gorgée les parties inférieures d'un jaun verdâtre, varié de gris; bec et pied bruns. De l'Afrique méridionale Tisserin Nélicourvi, Loxia pen silis , Lath. Parties supérieures d'u vert sombre; tête et devant du co jaunes; trait oculaire verdâtre; ré miges noires, bordées de verdâtre rectrices noires; parties inférieur d'un jaune verdâtre; bec et pied bruns. Taille, cinq pouces. De Ma dagascar. Tisserin orangé , Ploceus aurait tins , Vieill. Parties supérieures d'u vert olive; tête, gorge et parties infé rieures d'un jaune orangé; un trai noir qui part de l'angle du bec et s'é tend au-dessus de l'œil; moyenne tectrices alaires jaunes; grandes tec^ triées alaires, rémiges et rectric d'un vert noirâtre, bordées de jau- nâlre; bec brun; pieds jaunâtres. Taille , cinq pouces. De l'Afrique. Tisserin a tète noire, Ploceua me/aiwcep/ialus ,Yie\\l. Tout le plu- mage d'un jaune clair, à l'exccplioit de la lête , du cou , de la gorge et de la poitrine qui sont noirs, des tec- trices alaires, des rémiges et des rec- trices qui sont noirâtres, bordées dé jaunâtre ; bec noir ; pieds rougeâli'es. Taille , cinq pouces six lignes. Dii Sénégal Tisserin voilé, Ploceus fclatus Vieill. Parties supérieures d'un jaune olivâtre ; front , côtés de la tête , gorge, devant du cou, d'un noir ve- TIT t loûté qui finit eu pointe sur la poi- trine ; nuque , dessus et côtés du cou , . croupion , poitrine ventre cl abdo- men d'un jaune dore; rémiges, rec- ! triées et grandes tectrices alaires d'un brun olive , bordées de jaune : bec et pieds d'un gris bleuâtre. Taille, six pouces. La femelle est plus petite, et n'a que le capistrum d'ui\ noir ve- i louté ; toutes les autres nuances sont I moins vives. (dk..z.) TISSUS CELLULAIRE, MUS- «CULEUX, MÉDULLAIRE ouNER- • VEUX £T FIBREUX, zool. F. Ani- TITA. BOT. PHAN. ( Scopoli. ) Syn. (de Cassipourea d'Aublet. (g..n,) TITAN-COTTE. roT. piian. Nom 'vulgaire dans ITnde d'une espèce de .Stiychnos { S. Potatorum) dont les s graines servent à purifier les mau- vaises eaux. (G..N.) TITANE. MIN. Métal découvert en 1781 par William Gregor , dans le > sable ferrugineux d'un ruisseau de lia vallée de Menacban en Cornouail- lles. Il reçut bientôt de Kirwan le iDom de Ménachine; mais Klaproth , i ayant analysé le Schorl routée de ! Hongrie, y ilécouvrit aussi ce même Métal et lui donna le nom de Titane, fqui lui est resté. On ne l'a point en- tcorc observé à l'état métallique dans lia nature, et l'on n'est pas même {parvenu à le réduire complètement (dans les laboratoires; mais feu le (docteur Wollaslon l'a trouvé dans I des scories de forges du pays de Gal- I les, en petits cristaux cubiques, ayant I I ecla l et la couleur du Cuivre bruni ; ■sa pesanteur spécifique est de 5,3. t Ce Métal, à l'état d'Oxide ou plu- ' tôt d'Acide titaniqus, est la buse cd'un genre composé de quatre espè- ( ces, dans b^squelles il est libre ou -combiné, soit avec la Cliaux , soit javec l'Oxldc de Fer. Ces quatre es- ipèces sont le Titane oxidé rouge ou 'le Ruthile , le Titane anatase , la ' Graïionile et le Titane silicéo-calcaire )0U le Sphène. Les deux dernières , la Î^Craïtonite et le Sphène, ayant déjà TIT 37 I été déciitcs dans ce Dictionnaire , il ne nous lesteplus à parler ici ((ue des deux autres, le Titane oxidé rouge et le Titane anatase. Indiquons d'abord les caractères communs aux diilérens Minerais qui contiennent de rOxide de Titane. Fondus avec la Soutle, ils produisent un sel insolu- ble dans l'eau , mais attaquable par l'Acide muriatique et dont la solu- tion précipite en rouge brun par le fcrro-prussiale de Potasse, si le mi- nerai ne renferme que de l'Oxide de Titane, et en vert d'herbe s'il con- tient de l'oxide de Fer. Dans l'un et l'autre cas , une lame de Zinc , plon- gée dans la solution, lui communi- que toujours une teinte violette. Titane oxidé rouge ou Ruthile, Schorl rouge de Hongrie , de Boni ; Titanite, Kirwan. Minéral d'im rou- ge brunâtre, tiiant quelquefois sur le louge-aurore et sur le jaune-brun, translucide ou opaque , ayant un éclat métalloïde, une dureté assez considérable , une structure lami- naire , et s'ofFrant fréquemment sous la forme de cristaux prismatiques , chargés de cannelures longitudinales. Ces cristaux dérivent d'un prisme droit , à bases cariées , dans lequel le côté de la base esta la hauteur à peu près comme 11 est à h. Les clivages parallèles à l'axe ont beaucoup de netteté; la cassure transversale est conchoïde et un peu raboteuse. Le Ruthile est facile à casser; sa dureté est presque égale à colle du Quartz; sa pesanteur spécifique est de 4,25. Seul, il est infusible au chalimieau; avec le Borax , il se dissout en pro- duisant beaucoup de bulles. Le Ru- thile pur est formé de 66 parties de Métal pur et de 34 d'Oxigène. Il est fréquemment mêlé d'oxide de Fer, d'oxide de Manganèse et même de Chaux , qui s'y trouvent en quan- tités très- variables. Les variétés de formes du Ruthile sont peu nom- breuses ; mais elles sont remarqua- bles par leur tendance générale à s'accoler deux à deux par une face terminale, oblique à l'axe. Les crisr taux simples sont des prismes à quar »7a TIT tre ou huil paus, lerrninës par des ])y- ramidcsdu même nombre de faces. La réunion des cristaux maclcs a tou- jours lieu de manière que deux cris- taux prismatiques se joignent par deux faces obliques à l'axe, en for- mant une sorte de coude ou de ge- nou; de là le nom de Gcniculcs que donne Haiiy aux cristaux de Ruihile ainsi accolés , et dont les axes font toujours enlie eux , par leur croise- ment, un angle obtus d'environ ii4". Souvent la jonction se répète plu- sieurs fois entre un certain nombre de prismes, dételle sorte qu'il ré- sulte de leur assemblage des portions de polygone ou des espèces de rosa- ces, analogues à celles que l'on ob- serve dans le Fer pyrileux prisma- tique. Les variétés de structure sont les suivantes : le Ruthile laminaire, en lames ou en grains à structure lamelleuse. — Le Lamelliforme , en petites lamelles répandues à la sur- face d'un Quartz hyalin ( la Tête- Woire , au Mont-Blanc); en lames hexagonales, aiguës, modifiées sur leurs angles et sur leurs bords (Saint- Chrisloplie en Oisans). — Le cylin- droïde , en longs prismes striés et souvent engagés dans du Quartz ; en cylindres creux et recouverts de Chlorite (au Saini-Gothard ).— ^L'A- ciculaire , en filets capillaires ou en aiguilles qui ont quelquefois un dé- cimètre de longueur et qui sont en- gagés ordinairement dans le Quartz hyalin (à Madagascar, au Brésil, à Geylan). — Le Réticulé (Sagénite de Saussure, Crispite de Lamélherie ) ; composé d'aiguilles qui se croisent sous des angles conslans , de manière à imiter un réseau ou un filet par leur assortiment (au Saint-Gothard , sur le Quartz , le Feldspath , le Fer oligiste; en Hongrie, près de Boï- nick). — Les variétés de mélanges sont: i" le Titane Ruthile ferrifère , Eisenlitan ; d'un gris de fer , agissant sur l'aiguille aimantée, renfermant de rOxidule de Fer en proportions variables. Certaines variétés granu- ïiformes en contiennent jusqu'à 56 et 4o pour ico; ce qui les a fait rc- TIT garder comme constituant une véri- table combinaison d'Oxide de Fer et d'Acide titanique, à laquelle on a donné les noms de Fer titane ou de Tilanate de Fer. On j)eut distinguer deux sous -variétés dans le Titane Ruthile ferrilère : le Laminaire ou Massif, Galliticinite ; se trouve dans les terrains piimitifs en masses ou eu veines ; au Spessart près d'Aschafien- bourg; à Egersund en Norvège: le Granuliforme ( Ménakanite, Isérlne, Wigriue) provenant en grande partie de la destruction des Roches volca- niques. — 2^. Le Titane Ruihile Chromifère ; d'un gris métallique noirâtre qui appi oche du gris de fer : à Karingbricka , paroisse de Fernbo, près Sahla en Suède , dans un Talc verdâtre. — 3". Le Titane Ruihile Uranifère : à Gersdof , en Saxe. Le Titane oxidé rouge ou Ruthile appartient aux terrains primordiaux dans lesquels ou le rencontre pres- ue toujours disséminé sous la forme e cristaux , formant quelquefois des nids ou des veines plus ou moins puissantes , ou tapis.saut de ses ai- guilles les cavités de dificrenles Ro- ches, depuis le Granité le plus ancien jusqu'aux Schistes et aux Calcaires intermédiaires. Les substances qui lui sont le plus ordinairement asso- ciées, sont le Quartz hyalin qui lui sert presque toujours de gangue im- médiate, le Feldspath, le Fer oligiste, le Fer spalhique, la Chlorite, etc. On le trouve dans le Granité en France à Saiut-Yrieix , près de Li- moges; dans le Gneiss , à Areudal en Norvège oii il est associé au Sphène; dans la Pegmatite, aux environs de Gandy , île de Ceilan; dans le Gra- nité alpin , vallée de Chamouny ; dans le Micnschisle, à Boïnick et Rho- nitz en Hongrie, au passage du Sinr- plon et au Saiut-Gotnard ; au milieu des Schistes talqueux, à Saint-Jean- de-Belleville, vallée de Doron piès de Moustiers en Savoie; dans la Syé- nite , à l île de MuU ; et dans le Cal- caire de Rannoch en Ecosse. Le Ti- tane Ruthile se rencontie très-rare- ment dans les terrains pyrogènes: I ÏIT 'j Hon le cite i^ans le Basalte deSatlel- ►6erg eu Bohême. Il est beaucoup d^his commun j\ l'état de Fer titarié Çranulifoi me ou de INigrine dans les rtcriaius d'alluvion et surtout dans les 'Sables ferrugineux qui proviennent le la destruction des Roches primor- lialcs et volcaniques ( vallée de Me- "; lakan en Cornouailles ; Iserufer en "i l3ohèine; Ohlapian en Transylvanie), j Titane Anatase ; Oc ta cd ri te , i Saussure; Schorl bleu indigo, Rome ' :1e risle ; Oisanile , Delamétherie. Occouvert par 8chreiber en Dau- hiiié , dans les Roches primitives ^•^ montagnes de l'Oisaus. Ce Mi- loral ne s'est encore montré que sous .1 forme de très-petits cristaux oc- f.ièdres , de deux à huit lignes de longueur ; ces cristaux sont rarement iicolores ; le plus souvent ils ont une inte d'un bleu indigo ou d'un gris .'.cier joint à un éclat demi-métal- que. La forme primitive de ces cris- aixesl, suivant Haviy, un octaèdre hase carrée dont les faces sont in- linées de part et d'autre de la base le iSy". Il ne serait pas impossible ' faire dériver cette forme par des iiodificalions a^sez simples de celle Mse nous avons indiquée comme int la forme primitive du Titane iithile; en sorte que les deux es- ces ne sont pas nettement distin- ic'es l'une de l'autre par les ,carac- i i.'s crislallographiques. Leur sépa- lion n'est pas établie non plus nue manière rigoureuse par les ré- iillals de l'analyse chimique; car m n'a pu retirer de cette substance nie de rOxide de Titane ; mais on nore à quel degré d'oxidation se I ouve ce Métal , et s'il est réellement i l'état d Oxide pur. Le Titane Ana- |tase se clive avec nellelé parallèle- inetit aux faces de l'octaèdre primitif, -i de plus dans le sens de la base commune des deux pyramides dont i l est l'assemblage. Il est facile à bri- icr ; sa cassure est conchoïdalc ; ion éclat se rapproche de l'éclat ada- "nantiu; il est transparent, ou au I moins translucide, lorsqu'on le place entre l'œil et une vive lumière. Sa TOME XVI. dureté est intermédiaire entre celles de la Chaux phosphatée et du Feld- spath ; sa pesanteur spécilique est de 3,82. Seul, il est iulusible; avec le Borax il se comporte comme l'espèce précédente. On ne connaît jusqu'à présent, dans cette espèce, que des variétés de formes et de couleurs • encore ne sont- elles pas très-nom- breuses. On distingue parmi les pre- mières : le Titane Anatase primitif- en octaèdre pur, à base carrée, dont les faces sont recouvertes de stries transversales. — Le Baré , qui est la vai iété précédente dont les sommets sont tronqués parallèlement à la base. — Le Dloctaèdre, provenant d'une modification par quatre faces sur les angles des sommets. Les cou- leurs les plus ordinaires sont le brun jaunâtre, le brun enfumé, le gris, le rouge brun, le bleu indigo pur.' Il est plus rare de trouver des cristaux blancs ou presque incolores. LeTitane Anatase, beaucoup moins répandu dans la nature que le Titane oxidé rouge, ne s'est encore trouvé que dans deux ordres de terrains : les terrains primitifs et les terrains d'alluvion. Dans les premiers, on ne le rencontre que dans les fissures et dans les veines quartzeuses qui tra- versent le Granité et le Micaschiste. C'est dans le Granité du Dauphiné que Schreiher le découvrit pour la première fois près du hanieau de la Villette commune de Vaujani' eu Oisans. U est en cristaux dissémi- nés dans des veines feldspathiques et quartzeuses, et accompagné de Feldspath albite , de Ghiorile , de Craïtonite et do Fer oligiste. On l'a retrouvé ilepuis dans la Gorge de la Selle , au-dessus du pont du Diable , dans la commune de Saint-Christo- phe. Il a été découvert ensuite au Saint-Gothard par Saussure : il est eu cristaux bruns ou noirâtres , quel- quefois gris de lin, épars sur des druses de Quartz et de Feldspath adulaire et associés à d'autres cris- taux de Fer oligiste, de Titane oxidé rouge, de Sphèno cl de Zircon. Ou l'a trouvé cuiorc au-dessus du vil- ,74 TIT lage de Selvaz dans les Grisous ; aux environs de Mousliers en Tarcnlaisc; à Barèges dans les Py''^"'-''^^ î ^" Coi'- nouailles , etc. ; enlm à Villa-l\ica , au Brésil, il se rencontre en ciislaux isolés , transpareus et d'un blanc grisiitie, au milieu des sables qui renferment l'Or et les Diamans. (g. DEL.) TITAN -EISENSÏEIIN. min. Fi:«. TITANOKÉRATOPHYTE.poLyp. INom un peu trop grec par lequel Boerhaave a désigné ses Gorgones. (E. D..L.) TITARES. OIS. Espèce du genre Chevalier, f^. ce mot. (dr..z.) TIT A-T ALT. BOT. piian. (Rhéede.) Syn. malabaie d'une espèce de Lise- ron ( ConvolvuLus maximus , L. , Suppl.) (G..N.) TITHON. INS. Papillon du genre Salure. F^. ce mot. (n.) TITHONIE. Tithonia. bot. phan. Genre de la famille des Synanllié- rées , tribu des llélianlliées-Rudbec- kiées de Cassini , établi |)ar Desfon- taines dans un Mémoire lu à l'Aca- démie des Sciences, en 1780, admis, d'après ce Mémoire resté manuscrit , dans le Gênera Plantarum de Jus- sieu , et définitivement constitué par son auteur dans les Annales du Mu- séum d'Histoiie naturelle , T. i , pl. 49 , lab. 4. Examiné de nouveau par Cassini, ce genre a été ainsi carac- térisé : invoTucre plus long que les fleurs du disque , presque campa- nulé , composé de folioles enlière- Tnent libres et irrégulièrenieut dis- posées sur trois rangs; les extérieii- res formant deux rangées , un peu inégales et dissemblables, larges, presque arrondies, coriaces, appli- quées, se terminant en un long ap- pendice étalé, ovale, foliacé; les in- térieures, en une seule rangée, beau- coup plus petites , oblongucs , jncm- bianeuses , non terminées par un appendice , plus ou moins analo- gues aux paillettes du réceptacle; celui-ci est conique, muni de pail- TIT leltes enveloppant les fleurons, ob longues-lancéolées , cor'iaces-mem braneuses , roides et presque splnc s- ccntes. La calatbide est radiée, coin posée au centre de fleurons noni- breux , réguliers , hermaphrodites et à la cil conférence d'un l ang d4 demi fleurons ligules et neutres. Le corolle des fl.eurs du centre a le lub^ court et pubesccnt, le limbe très-| long; le tube anthéral est muni ai sommet d'un appendice ovale-lan- céolé, aigu, et à la base d'appendi- ces très-courts. Le fruit est oblong. tétragone, lisse , comme tronqué ai sommet, surmonté d'une aigrette ei forme rie couronne coriace, incisée ou denliculée irrégulièrement , of- frant en outre sur les ovaires inté- ric'Ms une ou deux petites écailled filiformes, triquètres, légèrement ci- liées sur les angles, placés entre It divisions de l'aigrette stéplianoïde.] La corolle des fleuis de la circonfé- rence a le tube très-court, la lan- guette longue, large, elliptique,! oblongue, ordinairement dentée au| sommet. Il n'y a aucun rudiment d'étamines; mais on y observe uni ovaire avorté, long, grêle, triquètre, privé de style et surmonté d'une pe- tite aigrette stéphanoïde. Le genre | Tilhoiiia fut établi primitivement sur une belle Plante du Mexique, dont les graines avaient été envoyées en 1778 au Jardiu-du-Pioi par Thiei ry de Ménonville. DesTonlaines décrivit celte Plarjte dans le Mémoire que nous avons cité plus haut, et lui donna le nom de Til/ionia lagelijlora. Elle fut cultivée pendant quelques années au Jardin-du-Roi , niais elle ne tarda pas à disparaître. Lamarck en donna une mauvaise figure dans ses Illustrations des genres , tab. 708, et l'auteur du genre la fil connaître quelques années après par une des- cription et une figure assurément bien supérieure à celle de L;\marck. Enfin, \e Tithonia ne reparut daus les jardins que vers rannée 1822, époque à laquelle il fleurit à Neuiily chez le duc d'Orléans. Depuis ce temps, celte Plante n'est point rare / I TIT dans les parterres , et elle contribue j la décoration de ceux où l'on cul- tive les espèces remarquables. Sa tige est haute d'environ un décimè- tre, droite, légèrement piibescenle , 4 munie de feuilles alternes , corditor- mes , triangulaires, divisées en ra- meaux iuégaux, portant chacun une vcalathide dont les fleurs ont une i belle couleur d'un jaune de feu. (C'est à cette couleur que Desfontai- ines fit jadis allusion, en donnant à > son nouveau genre le nom de l'amant j rajeuni de l'Aurore. H. Cas?ini reconnut que le genre : TUhonia ne devait point être placé iprès du Gaillardia de Fougeroux ; ainsi que Desfonlaines l'avait pro- fposé; il lerapprocha (\tV Helianthus , cet même il y fit entrer, comme se- (conde espèce, Y Helianthus tubœfor- tmis de Jacquin , Hort. Sc/iœnb. , vol. :3 , p. 65 , tab. 575. (G..N.) TITHYMALE. Tithymalus. uot. JSous ce nom les anciens désignaient ll€ genre Euphorbe. F", ce mot. (G..N.) TITHYMALOIDES. bot. piian. ILe genre établi sous ce nom par .Tourncforl avait été réuni par Linné ;à V Ei/phorbia. Poiteau l'a rétabli .^sous le nom de Fedilanlhus. V. ce imof. Ventenal employait le mot Tithy- rmaloïde:^ pour désigner la famille des lEuphorbiacées. (g..n.) TITHYS. OIS. L'un des synonymes 1 latins du Rouge-Queue. Sylvie. (Dn..z.) TITL MAM. Nom de pays du Dou- 1 roncouli , et aussi de quelques Ouis- itilis. (IS. G. ST.-H.) TITI. BOT. CRTTT. ( Foi/gères. ) ''Nom qu'on donne à O-Tnïli à une {petite Fougère que Lahillarrlière t nomme P/eris nigiilosa , et que les ; habiî;:ns de cette \\c emploient pour I impi imer sur leurs étoffes. (a. b.) TITI A. OIS. Nom générique pro- pposé par Hcrmann pour recevoir des IPics à bec rrcourbé et ('ont le type rest le Promépic de Levaillant. (liLSS.) TIT 975 TITIRE. INS. Nom vulgaire du Sa/y rus Bathseba de Fabricius. V. Satybe. (g.) TTTIRL OIS. Espèce du genre Gobe-Mouche. F', ce mot. (dr..z.) TITIRl ou TITRL pois. Nom caraïbe d'un petit Poisson des An- tilles , mentionné par Labat, et qui paraît être une Clupée. (Less.) TITIT. OIS. Espèce du genre Gros- Bec, (b.) TITMOUSE. OIS. L'un des noms vulgaires de la Charbonnière. F. MÉSANGE. (DR..Z.) TITREG. OIS. Syn. vulgaire du Moiteux. Traquet. (dr..z.) * TITTMANNIA. bot. phan. Reichenbach a fondé sous ce nom un genre de la famille des Scrophulari- nées et de la Didynamie Angiosper- mie, L. , auquel il a imposé les ca- ractères suLvans : calice divisé en cinq segmens ét;aux; corolle person- née , la lèvre inférieure trilobée, re- dressée ; quatre étamines didynames à filets arqués ; les anthères supé- rieures cohérentes ; capsule bilocu- laire bivalve , à cloison épaissie vers son milieu et formant le placenta. Ce genre se compose de plusieurs Plantes placées par les auteurs dans différens genres anciennement con- nus. L'auteur y rapporte le Torenia scabra àe R. Brown, ainsi quel'/^/z- tirrhinum Jiexandrum de Forster, que Brown considérait comme un Tore- nia. Il y réunit encore les Lindernia alsiiiuides , scapiqera et siibidata de R . Brown , V Huriiernannia viscosa de Wilidenow, et les Lindernia monti- cola et grandijlora de Nuttall. A l'exception de ces deux dernières es- pèces qui croissent dans l'Amérique du nord, les autres sont indigènes de rindc-Orienlale et de la Nouvelle- J loi lande. Ce sont de petites Plantes heibacces, à feuilles opposées, à pédoncules axlUaires et terminaux , dépourvues de bractées, les pé- doncules IVuclifèies penchés et re- i8* 276 TL.i dressas après la Jéhiscencc de la cap- sule. TITYRA. OTS. L'un des synony- mes de la Bccarde. A", ce mol. (DR..Z.) TIUTK. MAM. L'un des noms de pays du Morse. (is. o. st.-iî.) TIDTVA. OIS. Syn. vulgaire du Stercoraire parasite. V. Stkrco- EAIHE. (DU..Z.) TIVEL. CONÇU. Adanson ( Voy. au Senég. , pl. iS) » nommé ainsi une Coquille de son genre Tellinc , Dunax , Linné. Nous ne la trouvons mcnlionnoe ni dans Gmeliu , ni dans Lamarck ; il paraît que depuis Adan- son cette espèce n'a pas été retrou- vée. (D--H.) TIVOUGH. OIS. Espèce du genre Huppe. P^. ce mot. (db..z.) TJAKKO. MAM. (Schreber. ) L'un des noms du Macaque. (is. o. st. h.) TJAMPACA. BOT. PHAN. Espèce du genre Michelia , L. ce mot. (B.) TJERU CANSJAVA. bot. phan. V. Cansjava. TKAKE.MAM.Nom Loltentot d'un grand Gélacé dont l'espèce n'est pas déterminée. (is. g. st.-h.) TLAGOGELOTL. mam. L'un des noms mexicains de l'Ocelot, et d'oii est dérivé ce dernier mot. P'. Ghat. (is. g. st.-h.) TLAGOOZLOT. mam. L'un des noms mexicains de l'Ocelot, l^. Ghat. (is. g. st.-h.) ^ ÏLAHUELTLOCA-QUAHUITL. BOT. PHAN. Nom de pays de l' Ai bre encore inconnu d'oii l'on relire au Mexique la gomme Garague. (b.) TLAMIÏZI. MAM. Nieremberg in- dique sous ce nom un Garnassier du Brésil que Desmarest croit être le Margay. V. Chat. (is. g. st.-h.) TLAMOTOTLI. mam. Nom mexi- cain d'un Ecuieuil, d'après Heinan- dcz. Séba a aussi employé ce nom qu'il paraît avoir appliqué à une ÏME autre espèce dont Pcnnanl a fait i' puis le Sciurus rnexicanus. (is. t>. ST.-Il.) ïLAQUATZIiN et TLAQUA GUM. MAM. Noms mexicains des Di-| delphes. Hernandez nomme en outr Tlaquatziu épineux le Goendou longue queue. K. ce mot à l'articL PoRc Ei'ic. (is. o. st.-h.) TLATLIIAUHQUr ou TLATH- LHAUIISQUL MAM. G'est, d'^pn les auteurs, le nom mexicain d'u Chat dont l'espèce est indéterminée et peut-être aussi un nom donné e commun à plusieurs Chats; car o trouve l'Ocelot désigné sous le no de Tlalhlauhsqui-Oceloll. (is. g. st. -h.) TLAUQUECHUL. ois. ( Hernan- dez. ) Syn. de Spatule rose. F'. Spa- tule. (DR..Z.) TLIPOTON. bot. phan. r. Co-\ HAYAX.LI. TMESIPTERIS. bot. crypt. [Ly-\ copodiacées.) Bernhardi ( Journal de| Schrader , 1800 , vol. 2 , p. i5i , pl. 2 , fig. 5 ) a établi sous ce nom un| genre qui a été réuni par Brov?n ai Psilotum dé Swartz. Il ne diSere^ en eflet , de ce dernier genre que pari ses capsules biloculaires , caractèrel qui, selon R. Brown, ne sert qu'à! établir une simple section du PsiA lolunL. Le Tmesipteris lanneiisis , Bernh. , loc. cit. , est une Plante re-| cueillie parForsIer dans la Nouvelle Zélande et non dans l'île dè Tai L'espèce nommée aussi T. taniiensis\ par Labillardière [Nov.-Holl. , 2 p. io5 , tab. 262) en diffère par ses feuilles tronquées au sommet et] surmontées d'une petite pointe séla- cée. C'est le Psilutum truncatum de R. Brown qui croît aux environs du Port-Jackson et à la Terre de Dié- men. L'une et l'autre sont parasites sur les troncs des Fougères arbores- centes, (g. .N.) TMÉSITERNE. Tmesiternus. iNS. Genre de Coléoptères , de la famille des Longicornes dont nous avons exposé les caractères dans la nou- TOB velle cdiiiou du llôgne Animal de Cuvier. Il {"orme, avec quelques au- tres genres , tels que ceux de Dislri- chocèi e , Tragocère et Leptocèi e , une division particulière se rappro- chant sous quelques rapports des Sa- ?)erties , et sous d'autres , comme la orme du corselet et celle de l'abdo- men , des Lcptures. Les Tmési ternes ont des palpes presque filiformes , les antennes insérées dans une échan- crure des yeux, séîacées, simples, plus longues que le corps • le corselet mutique, plus large et lobé posté- rieurement, avec le présternum pro- longé poilérieurement , tronqué et reçu , à son extrémité , dans une cchancrure du mésosternum. Toutes les espèces que nous connaissons ont été apportées de l'Australasie , et c'est iuissi la patrie des Tragocères et des Distichocères. Quelques-unes sei'ont décrites et figurées aans la partie de Il relation du voyage du capitaine Duperrey consacrée à l'histoire na- turelle, (lat.) TOC 277 * TOBINIA.. BOT.' PHAN. Genre £ établi par Desvaux ( in Hamilt. iPiodr. Fl. Ind.-Occid. , ^. 56 ^ aux 'dépens de quelques Zanthoxylum 1 des auteurs , et ainsi caractérisé : t calice petit, à trois dents peu pro- rnoncées , quelquefois divisé protbn- cdément en trois parties; corolle à t trois pétales. Les fleurs femelles ont lun ovaire à trois lobes, surmonté de Itrois stigmates filiformes; trois car- jpelles monospernies. Ce genre s'é- Moigne suffisamment du Zanthoxylum ipar son calice tridenté ou tripartile, fpar le nombre de ses pétales , de ses rëtamines , de ses styles et de ses car- I pelles. Il se compose de cinq espèces «dont une seule ( T. coriacec ) est ab- >soli.iment nouvelle. Les quatre au- I très étaient connues antérieurement >sous les noms de Zanthoxylum spi- re diffère par aucun carac- tère du baume du Pérou solide. V. Myroxyle. (a.r.) TOLUIFERA. bot. phan. r. My- roxyle. (a. r.) TOLYPEUTES. mam. Illiger avait établi sous ce nom, parmi les Tatous, un sous- genre qui n'a point été adopté, et dont le type était le Dasy- pus iricinctus. (is. g. st. -h.) TOMATE, bot. phan. P^. Lyco- PERSICUM. TOMBAC. MIN. V. Cuivre. TOMBECORNE. bot. pii\n. Ce nom , q\ii est une traduction fran- çaise du mot Piptoceras , a été in- venté pour placer, dans le Diction- naire des Sciences naturelles, la des- cription d'un .nouveau genre de Sy- nanlhérées créé par Cassini, aux dé- pens du Cenlaurea de Linné. Plutôt que d'adopter un mot qui surcharge inutilement la nomenclature, nous préférons renvoyer au Supplément l'article P//;/oce/a5. (g..n.) TOMENTELLE. Tomentella. bot. crypt. (C/iamj)/gnons.) Genre établi par Pcrsoon {Oùs. myc, 2, p. 18), réuni ensuite au TheU'phora. V. ce mot. (a. n.) ^ TOMENTEUX. Tomentosus. bot. P11.4.N. Une partie couverte de poils courts , très-serrés de manière à of- frir quelque ressemblance avec du drap, est dite tomenteuse : telles sont, par exemple, les feuilles du Bouillon blanc. (a. r.) TOMEX. bot. phan. Ce nom a été donné à trois genres qui , tous les trois, font partie de genres admis antérieurement. Le Tomex tomen- losa, L., est synonyme du CaUicarpa lanata ; le Tomex de Thunberg se rapporte au Litsœa , et le Tomex d Forskahl est le même que le Dobera de Jussieu. Mais comme ce dernier j^enre n'a pas été déci it dans ce Dic- tionnaire et qu'il a été renvoyé, à cet eilct , au mot Tomex, nous devons dire un mot ici de ce genre qui est encore fort peu connu, et dont les affinités naturelles sont loin d'être déterminées. La Plante sur laquelle il a été constitué par Forskahl {Flor. arab., p. 32) est un Arbre que les Arabes nomment Z?oZieA , à feuilles opposées, ayant le pétiole jaunâtre , épaissi à la base, les Heurs disposées en panicule resserrée, le fruit bon à manger. Le calice est urcéolé, à quatre dents. Il y a quatre pétales plus longs que le calice; quatre étamines ayant leurs filets subulés , réunis à la base en un tube tétragone, les anthères dres- sées; quatre petites écailles entre les pétales et les étamines ; l'ovaire su- père, sui monté d'un style court et de deux stigmates. Le fruit est ovoï- de , tuberculeux , charnu , visqueux et renfermant une seule graine. (G..N.) TOMICUS. INS. r. Tomique. TOMINEO. ois. Même chose que Rubis , espèce d'Oiseau-Mouche, r . Colibri. (b-} TOMIQUE. [Tomicus, Lair , Ips. de G.) INS. Genre de Coléoptères, de la famille des Xylophages, répon- dant à celui àe Bostru hus de Fabri- cius , moins quelques espèces , com- posant le ^cnre Pla/ypus, ainsi que les Hylésines du même. Leur coips est cylindrique , avec la tête globu- leuse', s'enfonçant dans le corselet, les paipes irès-polils et coniques , les antennes de onze articles , courtes cl terminées en massue ; mais cette mas- sue est solide, et tous les articles des tarses sont entiers , ce qui distingue ces Insectes des Hylurges, des Scoly- tes , des Camptocères et des Hylési- nes proprement dits , genres qui son t des démembremens de celui auquel Fabricius a donné co dernier nom. Maintenant les Tomiques différenl TOM des Platypes par plusieurs caraclè- res ; les antennes ne sont point sus- |i ceplibles de se replier sous la tête et ; leur massue est annelée; leur tête est ..arrondie en dessus; les côtés du cor- sseleî n'oflrent point d'échancrure , et ' la longueur des tarses , dont le pre- mier article est peu allongé, égale . au plus celle des jambes ; les yeux s sont allongés et un peu échancrés. iLes larves de ces Insectes , lorsqu'el- lles sont très-mullipliées , ce qui ar- irive souvent , font de grands dégâts rdans nos forêts , en vivant dans le '.bois et le perçant en divers sens. Ce s sont surtout les Arbres résineux ou ide la famille des Conifères qu'elles .attaquent; on en a décrit un assez £grand nombre d'espèces , la plus '.grande de ce genre est le T. typo- ( GRAPHE {Bosirichus typographus , IFab. ; Scolytus typograp/iiis , Oliv., icol. IV, ))1. 1, fig. 7, a, b). Il est long cde trois lignes, d'un brun noirâtre, [plus ou moins foncé, garni de poils jjaiinâtres , avec les élytreç fortement ïStriées , tronquées circiilairement à Heur extrémité, qui offre plusieurs i dents, et dont une plus grande, au Ibout de cette troncature. D'autres -Tomiques {laricis , monographus , bi- >. dens, chalcographus, etc.) ressemblent ;au précédent par la manière dont se t terminent les élylres ; mais le nombre i des dents n'est pas toujours le même; rd'autres caractères distinguent d'ail- rs ces espèces. Celles dont les télytres sont arrondies et inermes à Heur extrémité , composeront une au- Itre section. Gyllenhaly place le Der- I mestes micrographus de Linné ou VHy- ilcsinus villosus de Fabricius , les apa- Ités dispar, limbàlus et Tiliœ de celui- : ci , ainsi que son Hylesinus melano- cephalus. (i-at.) TOMOGÈRE. coNcH. Monifort (Conchyl. Syst. T. ii , p. Sôg ) avait établi ce genre avant que Lamarck eût proposé celui qu'il nomme Anos- torne , fait pour les mêmes Coquilles. On devait choisir celui des deux noms qui avait été publié le premier; il en a été autrement, la dénomination TON Ji85 de Lamarck a prévalu, f^. Anostome. (D..H.) ÏOMOMYZE. Tomomyza. Genre de Diptères, établi par VViedemann (Dipt. Exot,), et qui paraît appartenir à notre tribu des Anlhraciens , fa- mille des Tanystomes. 11 s'éloignerait des autres de la môme tribu par l'ab- sence d'yeux lisses, et à en juger, d'après la ligure qu'il donne des an- tennes , en ce que ces organes n'ont point de styles à leur sommet; la trompe est à peine saillante. L'es- pèce servant de type [Anthracoides) est du cap de Bonne-Espérance. TOMOSITE. MIN. (Ch. Hartmann.) Yariélé de Carbonate de Manganèse. P^. ce mot. (a. k.) TOM-TIÏ. OIS. L'un des noms vi'ilgaii'es du Todier. F", ce mot. (Dn..z.) TONABEA. BOT. I'han. L'auteur du Gênera Plantarum décrit sous ce nom le genre Taonabo d'Anblel , qui ne nous paraît point suffisamment distinct du Ternslrœmia de Mulis. f^. ÏEBNSTROEMIA, (CAMB.) TONGA. MAM. On nomme ainsi sur la côte de Guinée, d'après le père Labat , une grande Chauve-Souris qui est très-certainement une Rous- se!te , et que Lesson croit être la Roussette-Geoffroy, (is. g. sï.-h.) TONGA. BOT. PHAN. (Pragon.) Fruit d'un Solarium voisin du Melon- gena, L., qui croît sur les côtes d'A- frique au nord du Zaïre et que man- gent les Nègres. (b.) TONG-CHU-BALANQUE. bot. PHAN. Syii. de Topier , espèce du genre Cralœua. V . ce mot. , (b.) TONINA.. bot. PHAN. Genre établi par Aublet pour une petite Plante tluviatile, originaire de la Guiane, et qui a été si incomplètement dé- crite jusqu'à présent, que nous croyons devoir en donner ici une description plus détaillée. La Jonina flupiatilis , Aublet , Guian., p. 869, t. 53o , croît dans les ruisseaux , dans les étangs et les marais de la Guiane. Ses liges 384 TON TON sont simples, tlinergées, longues d'un pied et au-delà; leurs feuilles sont idlernes, sessiles , canalicalées à leur Ijase, linéaires , aiguës et un peu re- courbées ; les fleurs forment de petits capitules globuleux > pédoncules, op- posés aux feuilles et accompagnés d'une spalhe linéaire un peu plus longue que le pédoncule. Le capitule se compose de fleurs mâles et femelles disposées sans ordre. Chaque fleur est accompagnée d'une très -petite écaille linéaire ; les (leurs rnâles sont pédicellées ; elles offrent un calice presque globuleux-, urcéolé , à trois divisions profondes , orbiculaires , convexes, acuminées; une sorte de godet monosépale, tronqué et entier à son sommet, plein et turbiné à sa base; en dedans de cet organe trois étamines insérées sur le sommet de la partie pleine , et en dedans des étamines qui sont plus longues que le calice, trois filamens qui parais- sent être ou trois étamines avortées , ou trois stigmates d'un ovaire avorté. Les (leurs femelles sont presque ses- siles ; leur calice est composé de trois sépales ou écailles allongées , aiguës, ciliées , plus longues que les fleurs mâles ; en dedans du calice sont trois autres écailles plus courtes comme spatliulées et ciliées de poils articu- lés , qui naissent de leur partie supé- rieure. L'ovaire est libre et sessile, à trois côtes très-prononcées , à trois loges contenant chacune un seul ovule attaché à la partie supérieure de l'angle interne et renversé ; le style est triangulaire et terminé par trois stigmates oblongs et obtus. Le fruit est une capsule tricoque , envi- ronnée par les écailles caliciuales, à trois loges monospermes , qui s'ou- vrent chacune par une suture lou- giludinale. Chaque graine qui est ovoïde et presque globuleuse se com- pose d'un endospcrme charnu et d'un très-petit embryon discoïde, extraire, opposé au hile. La seule espèce qui forme ce genre a été réunie par B-oth à VEriocaitlon, sous le nom à'E. amplexicaule , et Vahl l'a décrite sous le nom A'Hy- phydra atnplcxicauUs , Syinb. p. 99. (A. ii., TONITE. OIS. Espèce du genr Gros-Bec. V. ce rnot. (b.) TONNE. Dolium. moll. Ce genr est un de ceux que les anciens con chyliologues reconnurent sans le ca ractériser d'une manière rigoureu.se nous pourrions les citer presque tousi il nous suffira d'indiquer Lister e Gualtierri à l'appui de ce que noui avançons. Linné, comme pour pl sieurs autres genres, ne fil que suivr leur indication en faisant des Tonne une section distincte des Buccins section qui, conservée par Bruguièr dans l'Encyclopédie , fut enfin éri gée en genre par Lamarck dans 1 Système des Animaux sans vertèbres il le plaça tout près des Harpes et de Buccins, et tous les zoologistes depui lui l'adoptèrent en lui conservant le mêmes rapports. Lamarck lui-mêm dans ses ouvrages suivans ne modiû que fort peu les relations de ce genr qu'il plaça dans la famille des Pur puracées ou Purpurifères. Cuvier ( Règne Animal) fit des Tonnes u des nombreux sous-genres des Bue cins, ramenant ainsi ceux-ci presqu à l'état oii les avait laissés Linné. Fé russac suivit l'opinion de Cuvier qu Blainville ne partagea pas d'abor dans son Traité de Malacologie et laquelle il revint un peu plus tar dans l'article Tonne du Dictionnair des Sciences naturelles. Après avoi énoncé l'opinion de Linné , Blain ville fait remarquer que l'on ne peu mieux faire que de l'adopter complè tement; par conséquent le genre qu nous occupe redeviendrait une petit section des Buccins. Si l'Animal de Tonnes était connu , s'il était sem blable à celui des Buccins , s'il por lait comme eux un opercule , mai que la Coquille seule présentât quel ques différences sur la valeur des quelles les auteurs trompés auraien établi un genre , nous concevrion facilement la nouvelle manière d voir de Blainville et nous serions ur des premiers à Tadoptcr ; mais l'Ani I TON TOP u85 .il des Tonnes u'étant pas connu et 1 Coquilles présentant des diflercn- s telles avec les Buccins , qu'il i visle aucun passage entre les deux mes, nous croyons qu'il y a de lus Ibrlcs présomptions à croire que Animal se trouvera différent des uccins , qu'à supposer le contraire, uuel que soit d'ailleurs le sort du renrc Tonne qui sans doute ne tar- 'çra pas à être connu complètement , ici de quelle manière il peut être Iu actérisé : Animal inconnu ; co- uille mince , ventrue , globuleuse , -spire courte , cerclée ti-ansversalc- tieut; bord droit, denté ou crénelé ions toute sa longueur; columelle [ifcavée , tordue , plus ou moins ou- terle à la base; ouverture oblongue, hhancrée à la base. Le nombre des Tonnes connues asqu'à présent est peu considérable; itamarck en décrit sept et Brocchi cois fossiles ; mais parmi ces der- ifiers le Dotium lampas nous semble lùen incertain et pourrait fort bien t'êfre qu'un Buccin encore jeune ; il pen faut de beaucoup que cette ooqnille offre tous les caractères •^s Tonnes ; quant aux deux autres , ! les ont cela de particulier , d'avoir : urs analogues parfaits vivans en- i:>re maintenant soit dans la Médi- rrranée, soit dans la mer des Indes II celle d'Amérique. Tonne taceetéi; , Dolium macu- ttitm, Lamk., Anim. sans vert. T. vu, a6o, n. 3 ; Buccinum Dolium , L., imel., p. 3470, u. 5; ibid. , Brug , Dacyclop., n. 4, pl. 4o3, fig.. 5, a, b ; ee Minjac, Adanson , Voy. au Séné- 1.4, pl. 7, fig. 6; Lister, Concli. , l'b. 889, fig. 19; Favanne, Conch., . 27, tig. G 1 , C. 2 ; Mai tini , Conch. . m, tab. 1,17, fig. 107") et n8, 3082. Espèce assez grande qui se oouve dans l'Océan-Indien, dans les < ers d'Afrique , au Sénégal , dans Méditerranée , et fossile dans le •♦aisanlin. Tonne cassidiforme , Dolium omum, Lamk., loc. c/7.,n. 5 ; Bucci- im Pomum, L., Gmel., n. 4 ; ibid., rug. , n. 6 ; Encyclop., pl. 4o3 , fig. 2 , a , b; Favanne , Conch. , pl. 27 , lig. G; Knorr Vergn. 6, tab. 20, fig. 2 ; Martini , Conch. T. n , tab. 56, fig. 570, 371 : Buccinum Fomum, Brocc. , Conch. foss. subap., p. 325, n. 5. On la trouve vivante dans la mer de l'Inde , en Amérique , à la Nouvelle-Zélande, etc., et fossile dans le Plaisantin. (d..h.) TONNIINGIA. BOT. i>han. Genre proposé par Necker pour le Trades- caiitia axillaris. Il n'a point été adopté. (a. r.) TOlNSELLA. bot. phan. (Schre- ber. ) Syn. de Tontelea. P'. ce mot. (A. R.) TONTANEA. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Aublet doit être réuni au Coccucjpsilum , dans la fa- mille des Rubiacées. (a. r.) TONTELEA. bot. phan. Le genre désigné par Aublet 50uii ce nom qui a été changé en celui de Tonsella par Schreber , a été réuni au Salacia de Linné. F', ce mot. (g..n.) TOOK. MAM. L'un des noms de pays de l'Elan. P'^. ce mot à l'article Cerf. (is. g. st. -h.) TOPAN. OIS. L'un des noms vul- gaires du Calao-Tock. f^. ce mot. (DR..Z.) TOPAZE. OIS. Espèce du genre Colibri. F', ce mot. (dr..z.) TOPAZE. MIN. Les anciens ont appelé Topaze une Pierre verte que l'on trouvait dans une île de la mer Rouge, qui portait le même nom; mais cette Pierre paraît avoir été de toute autre nature que les substances réunies sous la même dénomination par les minéralogistes modernes. Werner avait composé son espèce Topaze des ditlérentes sortes de Gem- més que les lapidaires nomment To- pazes de Saxe, du Brésil et de Sibérie, et qu'il ne faut pas confondre avec la Topaze dite orientale , qui est un Co- rindon Télésie. Haiiy .1 montré qu'il fallait y réunir, comme simples va- riétés, deux substances que l'on avait 986 TOP considérées comme des espèces dis- lincles et donl l'une a reçu le» noms de Scliorl blanc , de Bcril scliorlifor- me , de Leucolillie et de Pyciiilc , et l'autre ceux de Physalithe et Pyro- pliysallllie. Les caractères conirtiiins aux variétés nombreuses et assez dis- parates qui sont renfermées dans l'es- jièce, telle que l'adtnettenl aujour- d'hui la plupart des minéralogistes, se tirent de la densité et de la dureté, de la structure cristalline et de la composition chimique. Les Topazes ont une dureté supérieuie à celle du Quartz hyalin. Leur pesanteur spé- cifique est assez considéi able ; elle est de 3,49 dans les variétés les plus pu- res : elles sont toujours cristallisées et se cliveni. avec une netteté remar- quable dans ime seule direction, perpendiculaire à l'axe de cristallisa- tion, ou au sens suivant lequel se fait l'allongemeni des cristaux. L'é- clat du joint, mis à découvert par ce clivage , est si vif qu'il peut servir de caractère pour faire reconnaître une Topaze. Toutes les variétés de ce iMi- péral sont essentiellement composées de Silice, d'Acide sulfurique et tl A- lumine, dans des proportions qui paraissent un peu variables, quand ou compare les lésultats des nom- breuses analyses qui en ont été faites. Ces différences, qui semblent en rap- port avec la diversité des phénomè- nes optiques, ne sont cependant ni assez considérables ni assez bien prouvées pour établir, entre les va- riétés qui les ont fournis, une ligne nette de séparation. La forme pri- mitive et fondamentale de la To|>aze est un prisme droit rhomboïdal de 124° 32 (Haùy) et 55"^ 58. Ce prisme ne se clive avec rietlclé que paral- lèlement à ses bases. Haiiy a néan- moins aperçu des joints parallèles aux pans, et d'autres obliques, qui mènent à un oct'ièilre l ectiingulaire. Les cristaux de Topaze ont donc une double structure, et l'on est maître de choisir entre un prisme et un oc- taèdre le solide qui représente le noyau ou la forme primitive de l'es- pèce. Dans le prisme rhomboïdal , TOP auquel on donne la préférence cause de sa plus grande simplicité la hauteur est à la grande diagonal de la base à peu près comme les nom bres 39 et 3i. La Topaze est doue de la double réfi action attractivni| (Biot). Elle possède deux axes d» double réfraction et l'angle des axa est sujet à varier d'un éclianlillon . l'autre lorsque la substance n'est p tout-à-fait pure. La Topaze est aus du nombre des substances qui joui sent connue le Dichroïte ou la Go diérite , de la propriété de dono des couleurs différentes par rcfracj tion , suivant les sens dans lesque la lumièi e les traverse. Selon Sore elle posséderait le trichroïsme, c'es à-dire qu'elle manifesterait trois co leurs différentes , étant placée da des positions diverses entre l'œil la lumière. Certaines Topazes , cell du Brésil entre autres, sont pho phorescentes quand on les place su un fer chaud. Toutes les variétés l'espèce, le pyrophysalithe exceplél possèdent en outre la propriété s'élecliiscr par la chaleur. La vert électrique est surtout très-sensib' dans les Topazes du Brésil et dej Sibérie. Les Topazes de Saxe la po sèdent à un fiible degré , et elles o besoin d'être isolées pour la manife 1er. La Topaze s'éleclrise aussi av* une grande facilité par le frolteme ou par la simple pression entre 1 doigts. Lorsqu'elle est limpide, cl est isolante et conserve son éleclrics très-long-temps. Les Topazes sor infiisibles au chalumeau; avec le Bi rax, elles se dissolvent lentenu^nl e un verre incolore. Les variétés formes qu'elles présentent sont as.sej nombreuses. On peut les rapporter trois types principaux : le prisn: droit rhomboïdal , l'octaèdre rcclar gulaire et l'oclaèdrc à base rhomb< Ce «ont en effet des prismes iliom boï laux terminés, soit par une b if droite entourée de facettes annula res (Topazes de Saxe et du Brésil soit par des sommets cunélform (Topazes do Sib.erie), soit par d sommets pyramidaux (Topazes c TOP ! Brésil). Quelques cristaux présentent . une différence de configuration dans 1 leurs sommets, qui est en rapport 3 avec la diversité des pôles élecU'i- cques, qui se développent aux doux eexirémilés du cristal. Les Topazes 1 considérées dans l'ensemble de leurs {propriétés ou de leurs modifications, I peuvent se diviser en trois variétés ^principales que nous allons étudier • successivement, en leur conservant I les noms qui leur avaient été donnés qquand on les considérait comme des eespèces distinctes. 1. Topaze Gemme. C'est la véri- t table Topaze du commerce. Elle se [présente ordinairement sous la forme dde prismes surchargés de stries lon- ggiludinales ou mênie de cannelures pprofondes , qui en dissimulent les ppans , et aussi sous forme de nior- cceaux roulés ou arrondis par le fiot- tlemeut. Les cristaux de Topazes ac- qquîèreul quelquefois un volume con-, ssiilérable. L'on en cite quelques-un*s ddont le diamètre est de trois ou qua- tre pouces, et d'autres dont la lon- fîÇîueur est d'un demi-pied environ. COn a trouvé aussi des Topazes rou- lilées de la grosseur du poing. Les •plus remarquables, sous ce rapport, îont les Topazes de Sibérie et celles liiu Brésil. La Topaze Gemme est tou- lours transparente ou translucide , uvec des couleurs assez variées. Elle li un éclat vitreux Irès-sehsible et iiîusceptible d'èlrc rehaussé p;ir le poli fît par la taille; sa dureté est supé- iieureà celle du Quartz et inférieure II celle du Spinelle; sa pesan leur spé- cifique est de 3,5. La Topaze est un Muo silicate d'Alumine , composé en Moids de d'Alumine, .î.^ de Sili- !'îe , et 8 d'Acide fluorique ( Berzé- iius). Les variétés de couleurs de la To- paze Gemme sont assez nombreuses. On peut les partager en trois séries ' isiinctes, dont chacune comprend usieurs teintes din'ércnti'S , et dont '"'^ types appartiennent aux princi- »'ales localités dans lesquelles la To- •aze a été observée jusqu'à présent. Topozei du Brésil ou jaunes vous- TOP fl87 sdtres et violettes. Leur teinte la plus habituelle est le jaune foncé tirant sur l'orangé. L'intérieur de ces cris- taux est souvent rempli de glacures qui les déparent, et leur contour dé- forme par de nombreuses cannelu- res. C'est néanmoins à cette division qu'appartiennent les Topazes les plus estimées dans le commerce. On peut les subdiviser en plusieurs sous-va- riétés comme le font les lapidaires: la Topaze jaune , qui est sans mé- lange de roux ni de viole! ; très-ré- pandue, mais de peu de valeur. — La Topaze orangée , fort recherchée à cause de sa belle teinte. — La Topnze jonquille, d'un jaune safran , vulgai- retnent Hyacinllie occidentale. — La Topaze rose pourprée , Rubis du Bré- sil des lapidaires. — La Topaze rose, d'un violet pâle; Rubis balais , sui- vant quelques-uns. On trouve sou- vent au Brésil des cristaux de To- paze rose ou d'un violet améthyste engagés dans des cristaux limpides de Quartz hyalin. . . Les Topazes du Brésil sont beau- coup trop communes pour avoir une grande valeur dans le commerce; les plus estimées sont les Topa^fes roses et violettes et les Topazes oiangces. Suivant Léman, une 'Topaze orangée, parfaite , d'environ huit lignes de diamètre , vaut à Paris aSo fr. ; une Topaze d'un beau violet a une valeur double à volume égal. Il est rare d'a- voir naturellement des Topazes de celte teinte; mais on y supplée en communiquant artificiellement cette couleur aux Topazes rous^âli es, d'un jaune foncé ; il suffit pour cela de leur faire subir un grillage modéré dans un bain de s;d)le. On donne à ces To- pazes artificielles le nom de 'l'ojinzes brûlées cl l'on réserve celui de Rubis du Brésil pour' les Topazes qui sont naturellement rouges. Topazes de Saxe ou jaunes paille , d'un blanc jaunâtie ou d'un, jaune languissant. Les ciislaux de celte.va- riété sont peu volumineux ; ce sont or- dinairement des prismes fort courts, ayant au plus cinq lignes de diamè- tie et présentant quelquefois leurs u88 TOP TOP deux sommets ; ils sont électriques par la chaleur , mais ils out souvent besoin d'être isolés pour manifester celte vertu. Topazes do Sibérie blanches, bleuâ- tres et verdâtres. Ces variétés acquiè- rent souvent un volume considérable. Elles présentent des formes très-com- pliquées , mais dont les sommets sont presque toujours terminés en coin ou en biseau. On dislingue parmi ces Topazes les sous-variétés suivantes : la Topaze blanche ou incolore. Assez commune en Daourie, oii on la trouve en cristaux groupés et réunis au Bé- ril aigue-marine et au Quartz hyalin noir: mais très-répandue aussi au Brésil, oli elle est roulée en mor- ceaux de grosseur très-variable , au milieu d'un conglomérat semblable au Cascalho des mines d'or et de dia- mant. On leur donne au Brésil le nom de Topazes de la nouvelle mine, pour les distinguer des Topazes jau- nes et violettes du même pays que l'on appelle Topazes de l'ancienne mine. On a aussi trouvé des Topazes incolores en Ecosse , dans la Nou- velle-Hollande , etc. Ces Topazes ont peu de valeur dans le commerce ; elles ont un éclat assez vif lorsqu'elles sont parfaites el taillées convenable- ment; on a quelquefois essayé de les faire passer pour des Diamans d'une (jualité inférieure. — La Topaze bleuâ- tre ou Topaze aigue-marine orien- tale. D'un beau bleu céleste. Se trou- ve en Sibérie , et aussi au Brésil , eu Ecosse et en Saxe. — La Topaze bleu- verdâtre , en prisme rhomboïdal , avec un double rai.g de facettes à l'entour des bases. Elle se trouve en Daourie, à la montagne Odon-Tché- lon. Les habitans du pays donnent à celle variété le nom de Dent de Cheval. 2. Topaze Pycnite , le Béril Schorli forme ou la Leucolitïie d'Al- temberg. Celte variété se présente en cristaux blancs, opaques , présentant la forme de prismes rhomboïdauxavec un rang de facettes à l'enlour des ba- ses , et plus fréquemment en longs prismes non terminés, opaques, d'un blanc jaunâtre ou d'une teinte vio- lette, chargés de cannelures longitu- dinales , et très-fragiles dans le sens latéral. Sa pesanteur spécifique est de 3,5i; elle est composée en poids de Silice, 37; Alumine, 54; Acide fluorique , 9. La Pycnite se rencontre à Allemberg en Saxe, dans un Grei- sein composé de Quartz gris et de Mica argentin et formant un lit de plusieurs pouces d'épaisseur , subor- donnée au Micaschiste; on la trouve aussi à Schlackenwald en Bohême, en cristaux blancs assez semblables au Béryl des environs de Limoges, dans un Minerai mélangé de Quartz, d'E- tainoxidé, de Cuivre pyriteux , de Schéelin ferruginé et de Molybdène sulfuré, au milieu d'un Gneiss. On rencontre aussi la Pycnite en Sibérie , à Kougsberg en Norvège, et en Fran- ce dans les Pyrénées. 3. Topaze pyrophysamte , Hisin- ger et Berzélius; Topaze prismatoïde d'Haiiy. En masses ou cristaux infor- mes de couleur blanche ou verdâtre , offrant quelques indices de structure, et entre autres un joint naturel d'une aasez grande netteté. Les caractères physiques de cette variété s'accordent assez bien avec ceux de la Topaze Gemme, à l'exception de celui qui se tire de l'électricité par la chaleur. Elle est composée, d'après Berzélius, de Silice, 34; Alumine, 58; Acide Huorique, 8. La Topaze pyrophysa- lite se trouve en cristaux groupés as- sociés au Talc et à la Chaux fluatée, au milieu du Granité de Finbo et de Brodbo , prc5 de Fahlun en Suède.' Elle existe aussi dans le Granité de Goshen , aux Etals-Unis avec la Touimaline verte et le Mica rose la- minaire. Si nous réunissons maintenant les trois variétés principales sous le point de vue de leur gisement général,, nous pourrons dire que les Topazes ne se sont montrées jusqu'à présent que dans deux sortes de terrains diP- fércns : 1" en cristaux implantés dans les cavités di;s roches primordiales, telles que le Granit, /le Gneiss, la Pegmalite , le Gréisen , le .Micaschiste TOP et le Schiste argileux , et dans les fi- .^. Ions qui traversent ces mômes Ro- !■ ciies. C'est ainsi qu'on les trouve en l'-Sibérie , en Spxe et en Bohcme , dans j 1 Ecosse , au Brésil cl dans l'Amcri- K,quc septentrionale. Les substances luqui leur sont le plus ordinairement fssociëes, sont le Quartz, hyalin , le .Mica, la Tourmaline , le Béryl, la Chaux fluatée , l'Etaln oxidé , le 'Sclieelin ferruginé, le Cuivre pyri- teux, le Molybdène sulfuré , etc. 52° en morceaux roulés au milieu des terrains d'alluvion anciens avec d'au- ti t'S substances , telles que la Cymo- phane , l'Euclase , etc. C'est ainsi qu'on les trouve au Brésil, dans le iislrict de Serro-do-Frio aux envi- rons de Yilla-Rica; près de Hawkes- Ijury dans la Nouvelle-Hollande ; au Kiiintschatka ; sur les bords duPoyk 1ins le Caucase; en Ecosse, dans Vberdeenshire ; à Eibenslock en vixe. (g. DEL.) TOPAZOLITE. MIN. Nom donné »ar le ilocteur Bonvoisin à un Grenat l'un beau jaune de Topaze des val- lées d'Ala et de Mussa en Piémont, fp^. Gremat. (a. r.) TOPAZOSÊME. MIN. Haiiy nom- mait ainsi une Roche qui n'est qu'un ^jeptynite empâté de Topaze, (a. r.) TOPHORA. BOT. CRYPT. Pries a insi nommé un groupe de Plantes iryptogames filamenteuses , ayant la [)5rme des Byssus, et qui formaient la eection du genre Conferva d'Agardh 5S/S/. Alg. , p. io5 ) désignée par ce ivant sous le nom de Confervœ Fo- ^nnarurn. Le Byssus Cryptarum, L,, si le t^'pe de ce genre dans lequel idennetit encore se ranger les Con- erua Fodiiiarum , Brownii , mollis 'Agardh , et le C. cryptarum de oory de Saint-Vincent, observé par !felui-ci dans une grotte de l'île Mas- «reigne. Ces Plantes n'oflrcnt rien ui puisse être considéré comme or- 4ne de fructification. Ce sont des Jamens libres , verdoyans , cloison- 'iés et entrelacés. On les rencontre lans les mines et les grottes. (o..n.) TOME XVI. TOR 289 TOPIlNAMBOUR. bot. phan. Nom vulgaire de Vllelianlhus tuherosus , L. V . HÉLIANTUE. (b.) TOPITA. OTs. Espèce du genre Faucon , division des Busards. Faucon. (dr..z.) ' TOPOBÉE. Topolea. bot. phan. Genre de la famille des Mélastoraa- cces, établi par Aublet, mais réuni au Blahea par De Candolle. (a. r.) TOQUE. MAM. Espèce du genre Macaque. ce mot. (b.) TOQUE. BOT. PHAN. Nom vulgaire du genre Scutellaria. V. Scdtel- LAIRE. (A. R.) TORARÉ. bot. phan. ( Lesche- nault.) Syn. de Cylisus Cajan, L., aux environs de Pondichéry. (b.) TORBÉRITE. MIN. Werner a donné ce nom , en l'honneur de Tor- bern , à l'Urane phosphaté vert , nommé aussi Chalkolilhe et Uraue micacé, f^. Urane. (g. del.) TORCHE-PIN. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Pinus Mu~ gho. V. Pin. (b.) TORCHE -POT ET TORCHE- PERTUIS. OIS. Syn. vulgaire de la Sittelle d'Europe. Sittelle. (DR..Z.) TORCOL. Yunx. ois. Genre de la seconde famille de l'ordre des Zygo- dactyles. Caractères : bec court , droit, en cône déprimé, effilé vers la pointe, à arête arrondie; mandi- bules entières ; narines placées à la base , percées dans les bords con- caves de l'arête, nues, en partie fermées par une membrane; pieds médiocres; quatre doigts, deux en avant , soudés à leur origine; deux en arrière entièrement divisés ; ailes médiocres ; première rémige un peu plus courte que la deuxième qui est la plus longue. On voit , d'après l'ex- posé de ces caractères , qu'il y a peu de différences entre les Torcols et les Pics ; cei différences sont encore moins sensibles dans les mœurs de ces Oiseaux, et tout ce que nous avons dit à l'article des Pics peut »9 ■ji)o TOR rigoureiisemenl i^'.'ippliquer aux Tor- cols; seulement ceux-ci , à cause de la force et de la dureté du bec moin- dres de beaucoup, uv caiiseul point de dommage aux arbieà qu'ils ne frappent point à coups redoublés poui en faire sortir les Jusccles ; ils ne courent point de la même nuinière non plus sur les troncs, parce que les LingucUes de leurs reclrices qui ne sont point roidei el piquantes comnif chez les Pics, ne peuvent pas leur servir de point d'appui pour exécuter une semblable manœuvre. Du r(^sle le Torcol vit el émigie solitairement; il se nourrit d'fnsectes , mais les cherche plus souvent à terre que sur les arbres. A loule autre habilalion il préfère le voisinage des fourmilières ; c'est là qu'il trouve ruie abondante pAlure , et chacune de ses visites à la république est pour elle une vérita- ble calamité , car il ne lance pas de fois sa langue exlen:.ible el cylindri- que dans la fourmilière, qu'il n'en lire un bon nondire d'habitans ag- glutinés contre les parois dé l'iiisiru- ïnent nourricier. Le Torcol s'apparie de bonne heure, el oe' quitte point l'objet de ses amours aussi long- temps qu'il lui fait partager ses feux ; niais, dès que la saison en est passée, il retourne à ses solitaires habitudes. Comme aux Pics, un trou dans le tronc d'un arbie vermoidu est le berceau de sa jeune famille ; la fe- melle y pond ordinairement six et quelquefois jusqu'à dix œufs parfai- tement blancs. Le cri de ces Oiseaux esl uu silïlenient plus ou moins aigu , suivant les circonstances qui l'occa- siouent. Le Torcol lire son nom d'une Nhabitude singulière, et que l'on n'a obseï vce chez aueu'n autre Oiseau : c'est celle de tourner le cou d'un mouvement lent et sinueux , de manière quo la tête se renverse en tout sens. Ces contorsions qui tien- nent à quelque disposition particu- lière des organes de l'Oiseau , puis- qu'on les voit pratiquées p:ir les pe- tits dès leur naissatice, est encore une sorte de my.stèrt:; du moins au- cun natuialislo à iioli e connaissance TOR n'est jusqu'ici parvenu à l'expliqin pli\.siologiqueinent. Si nous osioi hasarder une conjeciun*, nous li l ions qu'ajant lemarqué que le Toi col donnait à ses mouvcmens u; succession plus rapide loisqu'il dlu frappé de quelque objet nouvear tout nous portait à cioiie que c mouvemens étaient déterminés p; difFércntes impressions que recev; l'organe de la vue, el nous no; cioyons d'autant plus fondés dai notre opinion que, pendant ces cri ses, le Torco! tient constamment 1 yeux à demi fermés. Ne voit-on p; ; d'aillruns les Accipitres noclurii' prendre également des attitudes sii gulicres lorsque la lumière les ofFu que? Le^ Torcols ne paraissent m sujcHis qu'à une seule mue annuelle et elle apporte peu d'altération dar la robe. Les deux sexes , ainsi que N jeunes en état de voler, se resscir hlentau point qu'il est difllcile de 1» distinguer. Le genre esl extrêmemei peu nombreux; l'on ne peut mên rigoureusement admettre qu'uit seule espèce qui parcourt successiv* ment presque toutes les contrées n l'Europe. ToiicoL. D'ErjROPK, Yi/nx Torquilt L. , BufF. , pl. enl. 698. Parties sup» rieures très - élégamment mélangc- de gris, de brun et de noirâtre; r miges brunes , tachetées extérieur menlderoux clair; reclrices grise rayées de zig-zags noirs et brum devant du cou et poitrine d'un b!a roussâlre, rayé de noirâtre: le rc- dcs parties inférieures blanchàl mêlé de quelques traits noii âires ; 1 d'un cendré plombé; piefls bruiM très. Taille , si\ pouces el demi. | ToKcoi, nE r.v Gui.vne, J'/z/m"/;^! ntitissirnus , Gmel. , BuCf. , pl. ci'* 786 , fig. I . T^. PicujrNE isriNT-r-E. ToRCOI. DTI p \lî AGIT \ Y, Yl' JWtllS , Lath. PlCUMNE 3M i^. (nu..; TORD.\ OIS. Syn. de Pingo macroptèro. T'^. Pinootmnt. (nn. TORDEUSES. Tom iccs. l^s.T: de la famille des Lépidoptères n TOR .:rnes, composée d'une division du ;cnre Phalœna de Linué, qu'il nom- me Torlrices. Ce sont les Plialènes à larges épaules ou Phalènes cliappcs de GcotlVoy, et les Lépidoptères for- mant le ^enre Pj rails de Fabricius. llls sont tous de petite taille, agréa- 1 blement colorés, ayant des antennes orames, les poires, etc. Elles ron- ent les parties tendres, et qtielque- ois aussi les graines des végétaux u'elles habitent. Plusieurs de ces Ihenillcs sont rétrécies postérieurc- iicnt , ce qui les a fait nommer par •éaumur chenilles en forme de pois- ons. Leurs coques ont la forme d'un aleau. Cette tribu se compose des enresP\rale, Malronule, Xylopo- fe, Volucre et Procérate. (l.a.t.) TOPiDPIED. p.OT. CRYPT. Nom roposé par Bridel pour désigner 1 fi ançais le genre Carnpylopus. V. ;j mol. (b.) TORDYLE. Tordjllum. bot. HAV. Genre de la famille des Om- ellifères et de la Peniandrie Digy- ie, L. , oKiant les caractères essen- fils suivans : involucrc et invqlu- îUes polyphylles; corolle dont les TOR 29, pétales sont étalés en rayons et bi- fides; akènes comprimés, munis d'un rebord de saillies tuberculeuses for- mont un anneau marginal , et pré- sentant sur le dos quatre bandelettes (canaux oléifères) très- grêles. Ce genre ne se compose que d'un petit nombre d'espèces qui croissent dans l'Europe méridionale et dans l'O- rient. Linné avait placé dans ce genre quelques espèces qui ont formé de nouveaux genres ou qui ont été réu- nies à des genres déjà établis. Ainsi les Tordylliim Anlhrlscus et nodosum ont d'abord été réunis aux Caucnlis puis ont été érigés en un genre dis- tinct sous le nom de Torllls. En- suite Hoflmann en a séparé le Tor- dyllum apulum , pour en former le nouveau genre Condylocaipus. Le Tordyle officinal est une Plante her- bacée , à feuilles piunécs , composées de folioles oblongues , lobées, cunéi- fo rmes, a fleurs blanches , munies d'involucelles plus longs que l'cm- bellule,à fruits munis d'un bourre- let épais , calleux et blanc. Cette Plante passait autrefois pour possé- der quelques propriétés médicales; mais on n'en fait plus aucun usage. Les Tordylluin syrlncum et maximum sont deux autres espèces très-remar- quables. La première , qui croît en Syrie et que l'on cultive dans les jar- dins de botanique, a le fruit très- grand, ovale, presque orbiculaire, entouré d'un rebord crénelé, tuber- culeux ; les tleurs petites, entourées d'involucres cl d'involucelles fort longs. La seconde espèce est une as- sez grande Plante herbacée, dont la tige est velue, les ombelles rougeâ- tres avant leur développement; les involucelles à peu près de la longueur des ombellules , et le fruit orljicu- laire, ayant un rebord cartilagineux, crénelé. Celle Plante croît dans les lieux arides de l'Europe méridionale et tempérée. Elle se retrouve jus- qu'aux environs de Pai is. (o..N.) * TORDYLINËES. bot. phan. Koch a établi sous ce nom une petite tribu dans b-s Oinl)cllifèrcs , carne- ^9* , f i^ga TOIV lei Isce par le rebord plissé el comme denlc du fiuil. Elle ne renferme que les genres Toidylium et Hasselquis- tia. (G..N.) TORÉNIE. Turenia. bot. piian. Genre de la famille des Scrophula- rinées el de la Didynamie Angio- spermie, L. , oflraut les caractères siiivans : calice persistaiil, lidjuleux, anguleux, à deux lèvres, la supé- rieure à trois pointch aiguës ; l'infé- rieure enlière , plus étroite; corolle tuhuleuse , ringenle, à deux lèvres , la supérieure hilobée , l'inférieure irifiile; quatre étamines didynames , les deux filets supérieurs plus courts , fertiles, à anthères cohérentes par paires, les deux filets inférieurs di- visés au sommet en deux branches dont une stérile plus courte; ovaire oblong , surmonté d'un style filifor- me, terminé par un stigmate bifide ^ aigu ; capsule oblongue , à deux lo- ges et à plusieurs graines attachées à une clolsou parallèle aux valves. Ce genre est très-voisin du VandcLlia el du Lindemia ; il se compose d'un petit nombre d'espèces qui sont des Plantes lierbacées , à feuilles oppo- sées , dentées , à pédoncules asillai- res et terminaux, dépourvus de brac- tées , les fructifères dressés. Celle qui a ^ervi de au genre, est le Torenia asiatica, L. , Lanik., lUust., lab. 520 , fig. i ; Kaka-pu , Rhéede , 3Jalab. , vol. 9 , tab. 53. Elle croît dans les Indes- Orientales et à la Chine. R- Brown a indiqué comme appartenant au genre Torenia le Capraria crustacea . L. , et l'yJntir- j-hiiiuni hcxandnim , ForsSer. D'un autre côlé , Reiclienbach a fondé un genre Tittmannia oli il a fait euirer celle dernière Plante ainsi que le Torenia scabra de R. Brown. V. TlTTMANHIA. (g..N.) T0REZI.4l. bot. piian. Le genre de la fauiille des Graminées , fondé sous ce nom par Ruiz et Pavon dans leur Flore du Pérou et du Chili, pa- raît être le même que le Disarrhcniim de Labillardière qui est congénère , TOR selon R, Brown, de VlJierochloe de Gmeliu, (g...n.) TORILIS. BOT. PII AN. Genre del la famille des Ombellifères et de la Penlandrie Digynie, L. , établi par Gaertner ( de Fruct. , i , p 82 ) et adopté par la plupart fies botanistes modernes. Voici les caractères qui lui sont assignés par Hoffmann ( Umb. gci^. , p, 5o ) : involucre universel, composé d'une à cinq folioles; invo- lucres partiels de cinq à huit folioles non rabattues; calice persistant, égal ; corolle dont les pétales sont bilobés , obcordiformes, munis d'une fietite laciniure canaliculée, lancéo- ée ; fruit ovale, couvert de soies ou de petites pointes sur les côtes el les vallécules ; chacun des akènes rétréci au sommet, à vallécules inarquées de quatre canaux oléifères {vittœ) , con- vexes , et portant des points sur deux ou trois rangées; spermajîofle fili- forme , sélacé , presque bifide. Le type de ce géni e est le Tordy liumJn- t/irisciis, L. , ou Caucalis Anthriscus, Willd. , Plante très-commune dans les haies de toute l'Europe. Sprengel y a joint plusieurs espèces ci-devant placées dans les genres Caucalis el Scandix, (g..n.) TOR MENT [LLE. Tormentilla. BoT. PHAN. Ce genre a été réuni pai le professeur Nestler , de Strasbourg ,] au genre Po'.enlille. (a. \\.) * TORNATELLE. Torna/ella.Moi.z Genre intéressant que Linné confon dait avec les Volutes, sur le seu cai-actère des plis columellaircs , san^ faire attention à un autre caractèrt d'uue plu: grande valeur , l'iutégrilc de l'ouverture , tandis que les Vo- lutes véritables sont toutes échau- crées à la base. Lorsque Lam;ircl réforma le gom-e Volute de Linné dans ses premiers travaux zaologi que.s, il est à présumer que les Tor- nalelles furent comprises dans Ii genre Auricule. Plus tard (Extrait du Cours, iSii) elles en furent sépa- rées et jointes aux Pyi^'aïuidolles ; ^ llf constituèrent la famille des Plica- I ciis qui fut mise à une grande dis- tance des Auiicules, au milieu des -Mollusques operculés. Cependant l-amarck ignorait complètement que I 'S genres lussent operculés; mais, idé par son génie , il devina les apports que tous les zoologistes lui oiitesièi eut. Guvicr, dans le Règne Vuimal , fut un des premiers à reje- '•r la manière de voir de Lamarck, en réunis;:ant les ïornatellcs aux luricules, et plusieurs autres genres |ui constituent la famille des Pul- nionés aquatiques. Lamarck, néau- iioins , pei si?ta dans son opinion ns y rien changer. Férussac , dans ■ s Tableaux systématiques des Ani- îiiaux mollusques, divisa les Pulmo- iit'S aquatiques en plusieurs familles ; une d'elles, celle des Auriculcs , mtienl le genre Torna telle. Dans n Iraité de Malacologie , non-seu- nient Blainville partagea l'opinion le Férussac; mais encore l'exagéra ■n réunissant dans le genre Pictin es Toi notelles et les Couovules , ces lernières séparées ainsi à tort des Vuricules. Dans le même temps , Jiay, savant zoologiste anglais, an- lonça que la Tornatelle est pourviie i un opercule ; on fut alors obligé le revenir à l'opinion de Lamarck, t El ainville [Dernières Additions et .'orrections au Traité de Malacolo- ie), sans réparer complètement son ireur, rétablit le genre Tornatelle Il faisant la question s'il devra res- r ou non dans la famille des Au- icules. Cet auteur connaît trop bien importance d'un caractère tel que <;lui de l'opercule pour hésiter un noment dans la réponse qu'il aurait u faire à cette question. Latreille ut le sage esprit d'adopter sans hangemens !a famille des Plicacés Lamarck, et delà laisser parmi i Mollusques operculés, dans des ■pporis fort convenables, à la fin 'C. la longue série des Mollusques 'perculés dont la coquille a l'ouver- ure entière. Rang, par suite d'un ibli involont;iirc sans doute, n'a icnlionné nulle pari le genre Tor- ilellc. Dans son Manuel de Gon- TOR açiS chyliologic , nous lemarquous le même oubli poui- le genre Pyrami- delle : ce qui nous fait croire que, réunis dans une même lamille, c'est celte famille tout entière qui man- que. Les caractères génériques peuvent être exprimés de cette manière : Ani- mal inconnu, operculé; opercule ovalaire , corné; coquille euioulée, ovale, cyliiidracée , ie plus souvent striée transversalement et dépourvue d'épiderme ; ouverture oblongue , entière, un peu versante à la base; un ou plusieurs gros plis sur la co- lumelle; bord droit, mince, tran- chant , n'ayant jamais de bourrelet ni en dedans ni en dehors, ijamarck rapporte à ce genre une petite co- quille marine nommée Piétin par Adanson ; mais c'est à tort, selon nous, qu'elle se trouve dans ce genre. Ses caractères ne s'accordent pas avec ceux que nous venons d'indiquer f)our les Tornatelles. Non-seulement a lèvre droite est épaisse et dentelée, ce qui ne se voit pas dans les Torna- telles , mais encore les plis du boid gauche ne sont pas tous persislans sur la columelle : deux caractères qui se retrouvent exclusivement dans les Auricules. Un autre motif non moins important pour réunir le Pié- tin à ce dernier genre, c'est qu'il manque d'opercule. Les espèces de ce genre sont encore peu nombreuses; on en connaît douze à quatorze tant vivantes que fossiles ; elles sont toutes marines. A l'exception d'une seule, toutes les espèces sont striées élégam- ment en travers; elles sont générale- ment ovoïdes , cylindracées , à spire courte et obtuse; l'ouvertuie est al- longée , rétrécie postérieui emcnt , évasée et un peu versante à la base. Parmi les espèces qui peuvent le mieux caractériser le genre Torna =■ telle, nous citerons les suivantes : ToPvNATELiiE I3HOCAIU), Toi/iatclla flammea, Lamk. , Anim. sans vert. T. VI, 2° partie, pag. 219, n. 1 ; ibid. , Sowerby, Gênera, n. 24, f. 1.; Voluta Jlammea, L. , Gmcl. , prtg.. 5435 , n. 2 ; Lister , Conchyl. ,. talu 394 TOR 8i4, fig. 24 ; Martini , Conch. T. ii, t. 45, fig. ^5ç) ; Bu/imus variegntiis, JEfrug. , Èncycl. , n. 67 , pl. 452 , fig. 1 , a , b. Très-jolie coquille qui a trois rangées de lâches longues, flammulées, pourprées sur un fond blanc; un seul pli colunicllaii e. Elle vient de la mer des Indes. Sa lon- gueur est de vingl-cinq à trente mil- limètres. Tounatelle lvisante, Tornatella nitidula , Lamk. , loc. cit. , n. 5 ; ibid. , Sowerbj' , Gênera, loc. cit., fig. 2; Encycl., pl. 45^, fig. 2, a, b. Co- quille remarquable en ce qu'elle est lisse, brillante et d'une belle cou- leur de rose; elle n quelques sliics à la base du dernier tour , la columelle a deux plis , l'inférieur est très-gros, épais et oblique. TonNATEi.i.E STiiLONNÉE , Toriia- lella sulcata, Lamk.; Auriciila sul- cata , Lamk., Ann. du Mus. T. iv, pag. 434, n. 1 , et T. viii , pl. 60, fig. 7 , a , b ; Sowerby , Gênera , lue. cit. , fig. 5. Espèce) l'ossilc des environs de Paris , élégamment sil- lonnée ; les sillons sont simples et non traversés par des stries longitu- dinales comme dans une autre espèce que l'on pourrait confondre avec elle. Elle n'est pas très-rare à Grignon , à Parues, à Chaumont et à Mouchy. (D..H.) TOROBRANCHE. Torobranc/iia. MOLL. Dans sa Classification naturelle des Mollusques, Gray nomme ainsi le deuxième ordre de la classe des iSaccop//o/a (Acéphales nus, Guv.), lequel contient le genre Pyrosome lui seul. V. ce mot ainsi que Ai;É- PHALÉS. (D..H.) TORPILLE. Torpédo, rois. Genre créé par Duméril et démembré du genre Raia de Linné, ayant pour type la Torpillé , si célèbre par l'ap- pareil électrique qu'elle possède qui se reti'ouve chez plusieurs autres es- pèces de genres difl'érens. Les espèces de Torpédo appartiennent, dans la mélbode de Cuvier , à l'ordre des Chondroptérygiens à bi anchies fixes, et ont long-temps clé confondues TOR sous lenom dey^am Toipedo , bien qu'on les ail distinguées dans ces derniers temps. Leur caractère gé- nérique est d'avoir une queue courte un disque arrondi , épais, le corp lisse, les dents petites et aiguës. Raie. (i-ess.^ * TORQUATRIX. rept. oph (Giay.) Syn. de Tortrix ou Rouleau. f^. Cl? mot. (is. G. ST.-ii.) TORQUEOLE. ois. Espèce du genre Perdrix. ce mot. (« ) TORQUILLA. ois. Syn. duTorcol d'Europe, F. ce mot. (dr..z.) TORRÉLITE.MiN. Minéral trouvé ilans l'Etal de New-Jersey en Sussex, où il est disséminé dans le Minerai de fer d'Andover, l'une des plus cé- lèbres mines des Etals-Unis; il est d'un rouge vermillon peu foncé et a une structure grenuCj sa poussière est d'un rouge de rose. Il est assez dur pour rayer le verre; il agit fai- blement sur l'aiguille aimantée et fait effervescence dans les acides. Seul il est infusible au chalumeau ; mais avec le borax , il donne un ven e verdâlre, qui perd sa couleur par le refroidissement. Ce Minéral a été ana- lysé par Ch. Renwick, qui l'a dédié au docteur John Torrey. Suivant lui, il serait composé de : Silice , 32, 60 ; Chaux, 24,08 ; Protoxide de Fer, 21 ; Péroxide de Cériuzn, 12,52 ; Alu- mine, 5,68; Eau, 3,,5o. Mais Chil- dreu et Faraday, qui ont examiné un échantillon de ce Métal , n'y ont pu reconnaître la présence du Ccrium. (g. DEL.) TORREYA. BOT. piian. Les Cy- perus cespilosus et diandri/s de Tor-j rey ( Catal. pl. New-York- , p. 89 etl 90) ont été érigés par Rafinesque enl un genre distinct sous le nom dej Torreya^ mais ce genre n'a pas élél adopté. Sprengel {Neiie Entdeck. , 2, pag.' 121 ) a établi un autre genre Torreya qu'il a placé dans la famille des iNyc- taginées , et dans la Pentandric Mo- nogyrîie, \j. Il lui a imposé les ca- ractères essentiels snivans : cal' TOR 'oloïc, à cinq lol)es; coioiU; (iihu- lise, ayant le limbe quinquéfitle , ilcchi ; cinq étainines , à lilots ad- I.S au tube , spiraux , plus longs que I i corolle , à anthères didymes ; slig- tc tiliioruie; noix à valves intro- iiic!>. CegciMc ne renferme qu'une oce qui croît dans le Brésil et que eugel nouiine T. paniculata. ^ (G..N.) \ TORTRIGES. ins. Troisième di- ,on formée par Scopoli {Eut. carn. , . ) dans son genre Phalène. (u.) TORTRIX. REPT. opii. INom la lia i;u genre Rouleau. ce mot. (u.) TORTUE. Tesiuch. wilvt. On con- iaît sous le nom de Tortues des Ani- iiaux vertébrés dont le cœur a deux i reilleltes, cl ilont le corps, porté sur v uatre pieds , est enveloppé par deux llaques ou lioucliers osseux formés Sciences naturelles pour le mois de tfévrier i8i8. Nous donnerons un ex- ^, lirait de ce travail qui , bien que serré , fera apercevoir l'intéressante . découverte de ces deux naturalistes. TOR 297 « Les Tortues, principalement les terrestres, ont le cloaque disposé de la même manière que chez l'Orni- thorhynque, c'est-à-dire la vessie, les deux' uretères et les deux ovi- ductes , pour les femelles, les deux canaux déférens , pour les mâles , s'ouvrent dans une première poche qui est le canal urétrho- sexuel de M. Geoffroy Sainl-Hilaire. Ce canal uréthro-sexuel s'ouvre ensuite avec le rectum dans une poche spacieuse qui est le véritable cloaque ou vesti- bule commun , et qui communique à l'extérieur par l'ouverture anale. » Un fait très-remarquable, et que l'on retrouve aussi chez l'Ornilho- rhynque, c'est que les orifices des uretères sont séparés de Forifice de la vessie par les orifices des oviducles ou des canaux déférens. » M. Cuvier a indiqué dans son Anatomie comparée , chez les Tor- tues mâles, deux canaux placés de chaque côté des corps caverneux , ayant leur orifice dans la cavité du péritoine, et se prolongeant jusqu'au gland , oii , disait-il, ils se terminent en cul-de-sac. MM. Isid. Geoffroy et Martin-Saint- Ange ont reconnu que cette assertion n'est pas exacte , et ils ont établi plusieurs faits qui donnent un grand intérêt physiolo- gique à ces canaux qu'ils ont nom- més péritonéaux. Au lieu de se terminer en cul-de-sac , ils se divi- sent à leur extrémité en deux bran- ches dont l'une va s'ouvrir à l'exté- rieur à l'extrémité du pénis, chez les mâles, du clitoris chez les fe- melles, et dont l'autre s'ouvre dans le corps caverneux par une ouverture ou par un petit nombre d'ouvertures chez les Tortues terrestres , par une multitude de pores dans d'autres genres , chez les Trionix par exem- ple. Il résulte de là que la cavité du péritoine se trouve communiquer d'une part avec l'extérieur, de l'autre avec la cavité du corps caverneux et le tissu éreclile du gland oti, comme on sait, le sang s'amasse pendant l'érection. Les canaux péritonéaux , qui ont quelque analogie avec les » a 98 TOJl conduits aquifères tics llololhurios cl d'un grand nombre d'autres Ani- maux sans vertèbres, joueraient-ils conînie eux un rôle dans la fonction rospiittloirc? C'est -ce que pense M. Gcollroy Saint-llilaire père , et ce qu'il a surtout cherché à établir au sujet du Crocodile chez lequel Mar- lin-Sairit-Angu et Isid. Geofïioy ont aussi découvert des canaux périlo- néaux, assez analogues par leur dis- position à ceux des Tortues. M. Cu- vier a adopté la. même opinion à l'é- gard de plusieurs JPoissons cartilagi- neux où l'on trouve des canaux qui ineltent en communication la cavité du péritoine avec le fluide ambiant. Du reste, la communication qui existe entre les corps caverneux et la ca- vité péritonéale des Tortues, d'après MM. J. Geoffroy et Martin, est un fait qu'on ne connaît encore que chez les Tortues , et qui indique que les canaux peritonéaux remplissent chez les Tortui s de doubles fonclions dont il est encore impossible dans l'état présent de là science de se faire une idée. » Les membres des Tortues se trou- vent resserrés entre le plastron et la carapace, et leur longueur n'élève pas assez le corps au-dessus du sol pour que la locomotion soit aisée; aussi la démarcbe de ces Animaux se ressent d'un tel mécanisme et ne se compose que d'une sorte de reptation sur qua- tre pieds , embarrassée et lente. Mais les Tortues dont les membres sont terminés par des nageoires, vivant au milieu d'un fluide dans lequel leur corps aplati est enveloppé de deux lames, glisse aisément, possèdent une force puissante et par suite une nata- tion rapide. Les Tortues terrestres se traînent donc péniblement sur le sol où elles. ne vivent qu'une partie de l'année en se creusant des terriers oii elles s'engourdissent dans les régions teînpérées pendant les saisons d'hi- ver. Celles qui habitent au sein des mers fréquentent les côtes pendant un certain temps de l'année, pour y pondre , dans les sables des rivages , leurs œufs que la chaleur solaire fait TOK éclore, et cette |)onle n'a communé- uient lieu que la nuit. La taille de ces Animaux varie suivant les espè- ccj, et on connaît des Toi tues d'une très-petite taille aussi bien que des espèces de dimensions gigantesques et pesant pins de six cents livres. Les individus des Chélonées sont très-vivaces. On en a vu ne pas mou- rir à la suite de longues abstinences, et les navigateurs en conservent long-temps à bord des vaisseaux, bien que privées d alimens et ren- veisées sur le dos. Les Tortues marines vivent d'her- bes qu'elles paissent au fond de l'eau et aussi de petits Mollusques et d'A- nimaux. Les terrestres recherchent les racines , les herbes , les. limaces et les larves des Insectes. Les Tortues des eaux douces trouvent dans les ri- vières les substances végétales et ani- males dont elles se nourrissent. Les Tortues ont été divisées par les auteurs anglais en plusieurs fa- milles qui sont les vrais Chélonicns, renfermant le genre Tes/U(/o des au- teurs; les Emydées , Bell, ayant les genres Emys, Brongniart, Terrapene, Merrem , Tortue à boîtes , ou Temo- therus , Bell, Kiaosteinuu, Spix , et Chelys, Duméril. Les Kinosternon de Spix ont le corps déprimé, le sternum fixé à son milieu, les lobes antérieurs et postérieur à charnières et le plas- tron rétréci. On n'en connaît qu une seule espèce , le Kinosleruurn loiigi- caudalum. La troisième famille e^t celle des Trîon idées ne lenfermanî que le genre Trionyx de Geoflroy- Saint-Hilaire ; la quatrième est celle des Sphargidées, ayan t le genre Spliar- gis de Merrem ; la cinquième et der- nière est celle des Chéloniadéos, dont le type unique est le genre Chelonia de Brongniart. Cuvier dans le Régne Animal ne fiil qu'une seule famille des Tortues ou qu'un seul genre qu'il divise en cinq sous-gcnrcs , en se servantdes caractères tirés de la forme des carapaces, de la nature des té- gumens qui la recouvrent et de leurs pieds. Son premier sous -genre est celui des Tortues de t(jri c , Tesiudo , T01\ liroijg., ou C/ie/sine âe Meirem, dont . la carapace est bombée el son Iciiui' par une charpente osseuse , solide el soii- , dée de toute part. Les jambes sont i comme tronquées, terminées par des . doigts courts , réunis en une sorte de 1 moignon presque jusqu'aux ongles, t et pouvant se retirer, ainsi que la lête, >sous la carapace. Les vraies Tortues • sont terrestres et vivent de matières wégélales. L'espèce qui se tiouve en iEurope est la Tortue grecque, Tes- , li/du grœca de Linné, représentée par .-ShoeUer dans les planches 8 el 9 , et . qu'on rencontre communément dans ITArchipeL Les autres espèces sont la l^grande Tortue des Indes, Testudo in- \Cdica (SchœfF., pL 22), la géométrique j {Testudo geonietrica , Lacép. , pl. 9 ; [Ile Couï, T. radiata , Shaw, qui vit à lia iNouvelle-Hollande. Bell a sous- cdivisé ce genre en deux tribus qu'il iDonime les Pjxis lorsque la partie aantérieurèdu bouclier est mobile , et lies Kinyxis , lorsque la partie posté- irieure de la cariipace est seule mo- Ibile. On compte dans le seul genre 'ITorlue une vingtaine d'espèces parmi Hesquelles plusieurs ont été décou- wertes dans ces derniers temps. Le deuxième sous-genre ou leis Tor- ttues d'eau douce , les Eniys de Bron- niart, ne diflèreut des vraies Tortues jqque parce que leurs doigts sont allou- és et garnisdans leur intervalled'une membrane; leurs ongles sont au nom- re de cinq en avant et de quatre en arrière. Les espèces de ce sous-genre ont organisées pour vivre presque lonslamment dans l'eau, oii elles :;;herchent les petits Poissons, les In- sectes des fleuves eldes rivières L'É- lyde d'Europe est la Testudo europea lie Schneider , Vorbicularis de Linné jjui est très-répandue dans nos ri- rpières. A ce sous-genre appartien- lent vingt-six espèces de toutes les Jartics du globe, et les Ckelonida de F?ilzinger et les JJydrespis de Bell qui boe sont que des Emydes à cou plus lliUongé, telle que \ Emys loiigicollis 'le Shaw oii viennent encore se grou- per cinq petites espèces. Les Tortues Il boîte sont encore des Emydes dont TOR 2 99 le plastron est divisé en deux bai- lans , et qui comprennent cinq espè- ces. Enfin les Tortues Chélonures de Fleming , ou Chélydres de Fitzinger se distinguent des Emydes parce que leurs membres et leur queue sont trop volumineux pour rentrer sous la' ca;-apace. Le type de celte petite di- vision est la Testudo serpentina de Linné, l^e tioisième sous-genre est celui des Tortues marines ou Chélo- nées , C/ielonia , Brongniai l; elles sont caractérisées par leuis membres terminés en larges nageoires poin- tues , envelop[iant dans leur masse les doigts*, et pouvant lentrer sous la carapace : ce sonl les gcans de la famille , et leur ^shair délicieuse est la ressource des navigateurs dans les parages qu'elles fréquentent , tels que l'île de l'Ascension. La pUis cé- lèbre par l'énorme taille qu'elle ac- quiert , est la Tortue francbe , Tes- tudo Mydas , avec laquelle on en a confondu deux espèces très-voisines, les Testudo niaculosa el lachrymata , Cuvier. Les arls tirent un très-grand parti de l'écaillé d'une espèce de ce sous-genre, le Caret, Testudo imhrica- /a, L. , dont .sont voisines les Testudo virgata , Guv. et radiata, SchœfF. La Couanne , Testudo caretta, Gm. , est de la Méditerranée, et on obtient de ses chairs une huile à brrller. Quelques Chélonées onlleurs écailles tégumen- taires remplacées par un epiderme analogue à du cuir. Ce sonl les Sphar- gis de Merrera , dont le type est le Luth, Testudo coriacea ,\j\\mé, el le Vesmochells atlantica de Lesucur. Enfin les Tortues à gueule, ou Che- lys de Duméril, sonl des Tortues dont les membres ne peuvent point être serrés sous la carapace , qui ont le nez prolongé en une petite trompe, et dont la bouche est lendue en tra- vers sans avoir de machoiies de cor- nes. Le type de cette division esl la Malaniata ou Testudo Jiinhria de Gmelin. Le cinquième sous-genre esl celui des Trionyx ou Tortues molles, établi par Geolhoy Sainl-Ililaire dans le bel ouvrage sur l'Egypte cl dans les Annales du Muséum. Leur peau 3oo TOR est molle, les pieds sont palmes, terminés par trois doigts ongulés. Leur bec corné est garni de lè- vres charnues , leur nez se prolonge en une petite trompe. Ces Trionyx vivent dans L'eau douce des riviè- Jes, et l'espèce la plus remarquable est la Tortue molle du Nil , Tes- tiido triunguis de Foiskalh et Trio- nyx œgyptiacus de Geoffroy Saint- •Hilaire , magnifiquemeul représentée dans le grand ouvrage de la commis- sion d'Egypte. On y joint la Tortue molle d'Amérique, Tesfudo ferox de Gmelin , qui vit à la Floride et à la Guiane , que Bartram a représenté grossièrement , pl. a , t. i de son voyage. On joint encore aux Trio- nyx les T. javanicus , Geoff. , Ann. du Mus. T. XIV; T. carinatus, Geoff"., ibid.j T. siellatus , ibid. ; T. ei/p/ira- ticus , Olivier, Voyage en Turquie , pl. 42; le T. gangeticus , Duv.,etle T. granulosiis , Leach, ou T. granosa, de Schœfl'er, pl. 3o. Un assez grand nombre de Tortues sont décrites dans le Journal de l'Académie des Sciences naturelles de Philadelphie. Il faudrait pour ce genre une révision générale qui nous manque, et nous avons dû dans cet article nous borner à une mention rapide et succincte, simple- ment indicative des détails les plus généraux. (liEss.) TORTDLA. BOT. phan. Genre établi par Roxburgh et réuni par Jus- sieu au Priua. F", ce mot. (a. r.) TORTULE. Torlula. bot. crypt. ( Mousses. ) Hedwig avait distingué deux genres de Mousses sous les noms de Tortula et de Barbula ; la plupart des auteurs modernes ont réuni en un seul ces deux genres , qui ne dif- féraient que par la disposition des or- ganes mâles, et plusieurs en ont sé- paré sous le nom àe Synlric/iia quel- ques espèces dont le péristomc pré- sente quelques différences par ses cils soudés par la base. Du reste le genre Torlula pris dans son acception la plus étendue est un des groupes les plu.s: distincts et les plus naturels de la famille des Mousses ; il est carac- TOR lérisé par son périslome formé de seiz ou trente-deux cils très-allongés, ii li formes , contournés en spirale, U bres jusqu'à la base dans les vrai 2'or/ula, soudés entre eux inférieure! ment dans les Syalrichia. La capsull est droite, cylindrique, l'operculT ordinairement allongé , conique ol subulé ; la coiffe est fendue latérale! ment. Ces Mousses sont en généra peu rameuses , à tige courte , droitel leurs feuilles sont insérées tout aul tour de la tige, souvent terminées pal des poils blancs et le plus souvenl disposées en rosette ; elles croissent l| plus ordinairement sur les murs , 1( pierres , ou sur la terre et souvenl dans les terrains argileux ; plusieuri croissent dans les pays chauds. Lj nombre des espèces connues est cou] sidérable , il s'élève entre quarantl et cinquante. (ad.b.)| TORULA. BOT. crypt. [Muçédi nées, ) Sous ce nom Persoon avai| réuni plusieurs Plantes qui ont ét depuis divisées en plusieurs genre par les auteurs modernes. Link donné au genre Torula un caractèr qui le circonscrit davantage; il con siste à présenter des filamens couché rameux, entrecroisés, moniliforme et dont les articles globuleux , conti gus, se séparent facilement et forme autant de sporidies noirâtres. Il n'a met dans ce genre que deux espèces les Torula Herbarum et tenera qii croissent sur les herbes et les boi morts. Les T. expansa et alha d Persoon sont des Monilia suiva Link et des Hormisciiim de Kunze le T. fuiiginosa de Persoon forme 1 genre Antennaria de Nées. Enfin II T. fructigera est devenu le type d genre Oïdeum; mais toutes ces dis] tinctions fondées sur des caraclèi aussi légers que ceux qui séparer ces differeus genres, méritent- ell d'être admises? C'est ce que nous son: mes bien loin de penser; la plupa des caractères qui distinguent ces d vers genres nous paraissent au cor traire tout au plus siisceptiblos d' tablir des sections ^ dans un gra TOT :;genvc naturel ; quelques-uns même :uc sont peut-être que spécifiques , et d'autres résultent seulement de l'é- jpoque ou les Plantes qu'on a décri- tes ont été observées. (AD. B.) TORULEUX. Toruiosus. uox. |f l'HAN. Cet adjectif s'emploie pour une - irlie alternativement rentlée et con- .ictée r telle est la gousse d'un grand ;:iionibre de Légumineuses, (a. r.) * TORULIiMUM. BOT. phan. Genre de la famille des Cypéracées , 1 t;d)li par Uesvaux ( in Hamiltoii Prodr. Plant. Ind.-Occid. , p. i5) et qui se distingue du Cyperus par ses iumes imbriquées en tous sens et )ii distiques, et par ses épillets cy- !u)(lriques. Le type de ce genre ( ï'o- riilinium conferlum) est une Plante leCayenne, qui a beaucoup d'affini- ics avec le Cyperus ferox de Richard Ici. Soc. /}ist. nat. Paris, i, p. 66), uc l'auteur place également dans le •nre Torulinium. (g..n.) TOSAGRIS. BOT. PHAN. Ce genre , tbli par Pallsot- Beau vois dans la uiille des Graminées, a été réuni i Podosœmum. P'. Podosème. (A. R.) TOSAR. cONCH. Quoique Gmelin t rangé le Tosar d'Adanson (Voy. 1 Sénég. , pl. 17 , fig. i4 ) parmi les cllines sous le nom de Tellina sene- ilensis , rien ne prouve que celte quille appartienne effectivement à ■ genre. Comme le remarque Blain- lle, Adansou n'ayant point parlé de . charni-ère, il est assez difficile de décider pour le genre. Cependant annonce qu'elle est assez semblable celle d'espèces précédemment dé- ites ; alors on peut assurer , s'il en l ainsi , que le "Tosar est une Vénus, oujours est-il que celte Coquille n'a icuncment l'aspect d'une Telline. (D..n.) TOT ANUS. OTS. (Beclistein. ) Syn. rie Chevalier. P^. ce mot. (dk..z.) TOTIIENA ou TOTENA. moll. Calmar. TOTOM KO. MOLL, Adauson (Voy. TOU 3oi au Sénég., pl. 8 , fig. n ) a décrit sous ce nom une jolie espèce de Buc- cin que Gmelin a nommée Buccinurn Pullus, dénomination que lui a con- servée Lamarck en la rangeant parmi les Nasses. J^. Buccin. (d..h.) TOU AN. MAM. Nom de pays d'un Didelphe. V. ce mot. (b.) TOUCAN. Ramphastos .OIS. Genre de la famille de l'ordre des Zygodac- tyles. Caractères : bec cellulaire , très-grand, beaucoup plus long que la tête, plus large et plus haut que le front , presque droit , un peu cour- bé à la pointe, à arête vive et dis- tincte; bords des mandibules ordi- nairement dentelés ; narines placées presque sur le front, et cachées der- rière la lame cornée du bec, ovoïdes et entourées par une membrane ; pieds loris , robustes ; quatre doigts , deux en avant, réunis jusqu'à la se- conde articulation, l'externe de la longueur du tarse; deux en arrière; ailes médiocres et concaves; troisiè- me et quatrième rémiges les plus longues; dix rectrices. A l'aspect d'un Toucan el surtout de son bec énorme, presque auïsi volumineux que tout le corps dépouillé de ses plumes, on est tenté de croire à l'impossibilité qu'un aussi faible Animal puisse porter un organe de dimensions aussi démesurées. Eu effet , si ce bec avait la densité que l'on observe dans ceux d'un volume ordinaire, il est pro- bable que la force musculaire, quel- que piodigieuse qu'elle fût , ne pour- rait l'emporter sur la pesanteur, et que l'Oiseau , forcé d'obcAr à la gra- vité, essaierait en vain de se porter en avant, et plus vainement encore de s'élever au-dessus du sol. Mais la structure interne de ce bec est si ad- mirable que la densité diminue en proportion de l'augmentation du vo- lume. Pour la pesanteur spécifique, ce bec est à celui du Faucon à peu près ce qu'est , dans les produits vol- caniques , un gros morceau de pierre ponce à un assez petit cristal de Feldspath. L'intérieur est un tissu spongieux , présentant une multitude 5o2 TOU de cavitds aériennes formdes par des cloisons excessivement milices , cl en- veloppées d'une paroi un peu plus épaisse qui donne à l'organe rap[>a- lence de solidité qui nous trompe. Du reste, aucune observation saiis- laisantc n'a pu jusqu'ici faire deviner les motifs qui ont porté la nature à donner un si grand développement à l'appareil buccal des Toucans, et Ions lei raisonnemeiis auxquels on a été conduit n'ont oIFert aucune pro- bidjililé admissible. Les dimensions du bec paraissent néanmoins gêner fortement l Oiseau ; car , outre qu'il est obligé de saisir la nourriture par l'un des côtés des mandibules j il doit immédiatement la pousser avec adresse vers leur extrémité, et, dès qu'elle y est parvenue, la lancer en 1 air afin qu'elle puisse retomber dans 1 arrière-bouche qu'à dessein il tient ^{randement oti verte par l'écartenient des mandibules. Dans le vol, les Toucans ont constamment la pointe du bec dans la direction du vent: cette manœuvre est facile à conce- voir, autrement l'Oiseau devrait obéir à une influence qui souvent contra- rierait et ses mouvemens cl sa vo- lonté. Ils conservent cette même po- sition dans le repos , et alors ce bec , formant un angle droit avec la tète qu'il paraît emboîter , fait à l'œil l'ef- fet d'un fourreau assez mal ajusté. Comme les habitudes des Toucans sont absolument les mêmes que celles des Aracaris avec lesquels ils étaient précédemment confondus , on peut, à cet égard , revoir ce qui a élé dit au premier volume de cet ouvrage , page 490. On trouve les Toucans avec les Aracaris dans lés régions les plus chaudes de l'Amérique méridionale. Les dames du Brésil et du Pérou emploient dans leur parure certaines parties du plumage des Toucans, et particulièrement celles qui consti- tuent le devant du cou et de la poi- liine; la mode, dont l'empire est universel , a transmis à la vieille Eu- rope ces goûts du Nouveau-Monde , et pendant un certain temps nos belles ont considéré comme mise TOD (rès-recherchée une robe garnie 1 gorges de Toucans. Nuus citerons parmi ces espèces : Toucan u'Azaiia. r. Ahacai!; Bâillon. V. Akacai u'Azaka. Toucan Bâillon. Toucan a gorge ELAScnc iiiji Cayenne , Ramphn'itus erythror/ijii' c/ios ^ Latli. Pyriies supérieures 110 res , avec les tectrices caudales d'u jaune verdâlrc ; devant du cou et hau de la poitrine d'un blanc pur; l reste des parties inférieures d'un noi mat ; dessus du bec noir avec la bas entourée il'une large bande grisâtre dessous rouge avec une bande trans vcrsale d'un gris noirâtre; pieds ver dâtres. Taille , dix-sept pouces Toucan a gorge jaune, Ram phastus discolorus , Lath. Parties su périeures d'un noir ii isé de verdâtre joues et gorge d'un jaune verdâtre poitrine, haut du ventre et tectrice caudales d'un rouge vif; bec noir sa base , d'un gris verdâtre à l'ex trémilé, avec les bords rouges; piei noirâtres. Taille , dix-sept pouces. D Brésil Toucan Tocard , Ramphastos Ti card , Yieill , Levaill. , pi: g. Paiti supérieures d'un noir mat qui pren un certain brillant sur les ailes et 1 queue; devant du cou blanc; u large collier sur la poitrine , et tec triées caudales d'un rouge cramoisi! bec arqué comme une faux:, arronc sur les côtés et sur l'arête; niandibul supérieure jaune et d'un brun ver| dâlre , les deux nuances séparées dir gonalement par une ligne noire) mandibule inférieure entièremer d'un brun verdâtre; pieds cendn olivâtres. Taille, vingt pouces. D Paraguay Toucan Tucai , Ramphasios Tu cani/s , Lath. , BufF. , pl. eul. 807. Pai ties supérieures noires , à reflets broi zés ; joues, gorge et devant du co d'un jaune orangé ; tectrices cauilale d'un jaune de soufre ; bec très-long mandibule supérieure verte, ave trois grandes t;:chcs triangulain d'un jaune orangé syr les côtés , ui T013 ;;iic jaune en dessus et rcxU'tJiullc bleue; mandibule inttiiicuio blcuo , 1 nuancée de veit au milieu ; pieds d''.ui 1 Ccudré bleuâtre. Taille, vingt pou- ces. Du Brésil. (UII..Z.) TOUCHES. BOT.PHAN. Mémechose queChouhak. (b.) TOUCliIREA. r.oT. i>han. ( Au- blel. ] V. APAI.ATON. TOUCNAM-GOURVI. ois. Es- pèce du genre Tisserin. V. ce mol. (DR..Z ) TOUCOUMAPJ. OIS. Nom sous lequel on désigne communément les Pics à cravate noise, jaune, mordorée, etc. Pic. (DR..Z.) TOUDA. OIS. L'uu des noms vul- gaires du Pique-Bœuf". V. ce nio(. (DU..Z.) TOUDRE. OIS. S^n. vulgaire de la Grive. V. IVIerle. (Da..z.) TOUFFE ARGENTINE, uot. CRYPT. {Champignons. )^Av\ç.\. dési- gne sous ce nom trois Champignons du genre Agaric dont les espèces n'ont point encore été rigoureusement dé- terminées par les auteurs systémati- ques. (A. R.) TOUFFE SAVONIÈRE. bot. CRYPT. ( Champignons. ) Espèce d'A- garic indéterminée, (a. li.) TOUHOU. OIS. Nom .sous lequel on désigne aussi le Pigeon océanique. / . Pigeon. (dr..z.) TOUI-ÉTÉ. ois. Espèce du gen^ e Perroquet. F", ce mol. (nR..z.) TOUÏS. ois. Nom donné par Buf- fnn à line pelile famille de Perru- ches à queue courte; elles sont toutes de l'Amérique méi idionale. f^. Per- roquet. (DR..Z.) TOUIT. Pipilo. OIS. Genre de la mélhofle de Vieillot , qui doit être placé dans l'ordre des Insectivores. Caractères : bec robuste, épais à la base^ convexe en dessus; mandibule supérieure couvrant à son origine les bords de l'inférieure , recourbée et écliancrée vers le bout; l'inférieure plu3 courte , enlière , avec les bords TOU ôo5 repliés en dedans; narmes rondes, ouvei tes et glabres ; base du bec gar- nie de quelques soies à la commis- sure; quatre doigts; trois en avant et un en arrière, les extérieurs réu- nis à leur base; ailes courtes,- les (juatre premières rémiges égales et dépassant toutes les autres. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce qui , quoique connue depuis fort long-temps, n'avait jamais obtenu de place iixe dans les méthodes : elle fut tour à tour un Bruant, un Gros- Bec et un Bouvreuil. Sa patrie est l'Améiique septentrionale ; on la trouve répandue en été dans piesque tous les Etals de cette grande répu- blique ; en hiver elle se retire vers les bords tempérés du Mississipi. Elle place son nid à teri'e au milieu des broussailles ; il est construit d'un am|)le et épais matelas d'herbes fines et molles qui entourent des feuilles et des liges de gramen entrelacées avec d'à ut l es parties de différens vé- gétaux. La ponte est de cinq œufs rougeâlpes, tachetés de rouge foncé. Pendant l'incubation le maie fait en- tendre un chant vif et gai et presque non interrompu. TouiT i^ou\, Pipilo ater, VieilL; Emberiza erytlirophtalina , Lath. , Wils. , Am. ornit. , 2, p. 10; Frin-^ gilla erjthrophlalma , L. ; Tringilla carulinensis y Briss. Parties supérieu- res d'un noir luisant ; extrémité des reclrices latérales, poitrine et ventre blancs; flancs d'un hrun jaunâtre; parties inférieures brunâtres; une tache blanche sur les cinq premières rémiges; un anneau noir ;>ux jambes; bec et pieds bruns. Taille, six pou- ces et demi. La femelle a les parties supérieures d'un brun olivâtre, les rémiges et les rectrices d'un jaune foncé, les parties inférieures jaunâ- tres. (DR..Z.) TOUITE. OIS. Espèce du genre Gros-Bec J^. ce mot. (dr..z.) TODKAN. OIS. P'. Toucan. TOULIGIJIBA. BOT.PHAN. (Adan- son.l Syn. de Robinia coccinea , L. (A.B.) 3o4 TOU ÏOULICIA. BOT. ruAN. Aiibloi décrit sous ce nom un genre de la Gulane qui appartient à l'Octan- drie Monogyuie , L. , et qui a clé réuni par Jussieu à la famille des Sapindacées. Ce genre se compose d'un seul Arbre qui a , selon Poi- teau , quelque chose du port des Pal- miers. Ses feuilles sont grandes, penuées sans impaire. Ses fleurs sont disposées en grandes panicules ter- mioales. Le calice est divisé jusqu'à la base en cinq folioles , presqu'éga- les entre elles , et dont deux sont extérieurs. Les pétales, au nombre de cinq , sont munis sur leur face inlerne d'un appendice assez long , bipartite et couvert de poils. Le dis- que occupe le fond du calice et se prolonge, entre les pétales et les élamines, en un bord à peu près ré- gulier , et divisé en cinq lobes obtus. Les étainines , au nombre de huit, sout insérées sur le disque : les an- thères sont biioculaires. Le st^^le est court , trifide ; ses lobes portent sur leur face interne les papilles stig- ina tiques. L'ovaire est triloculaire et contient dans chaque loge un ovule ascendant. Le fruit est composé de trois saniares accolées par leur bord interne à un axe central triangulaire, el renfermant chacune à leur sommet une seule graine ascendante. Les graines sout dépourvues d'arille ; le tégument externe est crustacé ; l'embryon est courbé ; la radicule est petite, appliquée sur le dos d'un des cotylédons ; ceux-ci sont assez grands , aplatis ; l'extérieur , en forme de hameçon , embrasse l'inté- rieur qui est replié transversalement sur lui-même. Le Toulicia a de grands rapports, par la structure de son fruit, avec les Serjania; mais il en diffère sufiSsamment par ses fleurs presque régulières et par ses feuilles penuées sans impaire. Schreber a changé le nom de ce genre en celui de Punœa qui n'a point été admis par la majorité des botanistes. (CA.MB.) TOULOU. OIS. Espèce du genre Cuucal. Celte dénomination a été TOU adoptée par Vieillot pour celle du genre. Couc AL, (dr..z.) TOUMANA. OI3. Syn. vulgaire de la Ghouelte Hurfang. J^. Choueite. (dh-.z.) TOUNATEA. bot. phan. Le genre nommé ainsi par Aublel rentre dans le Swarlzia dont il ne forme plus qu'une section. V. Swartzie. (G..N.) TOUNZE. OIS. Espèce du genre Martin-Pêcheur, p^. ce mot. (dr..z.) TOUPIE. Moix. Quelques zoolo- gistes ont conservé cette dénomina- tion française pour le genre Trochuf de Linné : comme le nom de Troc/ius est le plus généralement employé, nous y renvoyons. Adanson a donné le nom de Tou- pie à un genre composé de quelques- uns des Turbos de Linné , et entre autres du Turbo liltoreus et de quel- ques autres analogues. Aujourd'hui ces Coquilles font partie du genre Littorine de Férussac. V. Litto- RINE. (D..H.) * TOUPIE. INF. Espèce du genre Turbinelle, V. ce mot. (b.) TOUR DE BABEL, conch. Ce nom vulgaire a été donné à plusieurs Coquilles du genre Plenroiome, et entre autres au Pleurotorna /urris et au Pleuroloma bahylonica de La- marck. (a.r.) TOURACO. Musophaga. ois. Genre de la première famille de l'or- dre des Zygodactyles. Caractères : bec court, large et fort; arête ordi- nairement très-élevée , toujours ar- quée , échancrée à la pointe ; extré- mité de la mandibule formant un angle ; narines placées de chaque côté du bec , à la base et près de l'arête , fermées en partie par la substance cornée , souvent couvertes et cachées par les plumes du front; pieds ro- bustes ; quatre doigts , deux en avant et deux en arrière; quelquefois l'un de ces derniers se reporte en avant, et l'Oiseau paraît momentanément avoir trois doigts en avant ; ailes courtes; troisième el quatrième ré- TOU miges les plus longues; dix rectrices. L'Afrique est la patrie des Touracos, et quoique ces Oiseaux y soient assez rares , on ne laisse pas que d'eu trou- ver maintenant dans presque toutes les collections d'ornithologie; il est vrai que la beauté de leui port el Vclal (le leur plumage sont des mo- it's suffisaiis pour les rechercher avec )eaucoup d'empressement par la plu- i^irt des collecteurs. La lareté des I ouracos tient vraisemblablement à leur caractère très-peu défiant qui . les fait tomber dans tous les pièges [ que leur tendent les Africains. Leur hair est pour ces peuples sauvages m mets très-agreable, et il peut l'êtie II effet, car ces Oiseaux ne se nour- ^^ent que de fruits succulens , tels jue ceux des diverses espèces de ^Iiisa. Ces fruits, que plusieurs Tou- icos recherchjcnt de préférence à oute autre nourriture, leur ont valu - surnom de Musophages. Les forêts iinbragées, que traversent les fleuves, lit la lésidence habituelle des Tou- icos ; ils y voltigent de branche en ranche et ne s'en écartent guère , ir la raison sans doute que leurs des , extrêmement courtes , leur nterdisent les longues excursions, js soins de la nidification se bor- ;ent , chez eux , au choix d'un trou ■^^cz grand et assez profond dans le onc carié ou vermoulu de l'un de s arbres sur lesquels plusieurs siè- es ont passé; la ferrielle y dépose uatre œufs blancs et arrondis qui ont couvés avec beaucoup d'assi- nilé par elle et par le mâle. La jeune irnille qui en résulte reste souvent nie aux parens jusqu'à ce que le ■soin de la reproduction vienne )umeltre chacun des membres qui I composent à l'immuabilité de la ii qui assure la conservation des ices. Bec emplumé à la base. it 0 TouRACo DE BuFFON , Musophaga t, iiuffvnii , \>Ç'.VH\\\. , pl. 17. Parties it iupérieurcs d'un beau vert avec les 5 'dmiges el les rectrices d'un bleu vio- - let; lête ornée d'une li':ppe relevée TOME XVt. TOU Sofi qui s'Insère sur la nuque; premières rémiges rouges ; petites tectrices alai- res .vertes , les moyennes d'un vert bleuâtre, les grandes se confondant insensiblement par la dégradation des nuances avec le bleu violâiredes réinigcs et du croupion; une tache noire et blanche au-dessou.s de l'œil • parties inférieures d'un vert un peu plus pâle que celui des supérieures; bec d'un rouge de carmin ; pieds noirs. Taille , dix-sept pouces. Ï0U11A.CO LoURi, Cuculus persa, Lath. , Buff. , pl. enl. 601. Parties supérieures d'un vert foncé brillant à reflets violets; deux traits blancs dans la région des yeux ; un trait violet intermédiaire des deux blancs; yeux entourés d'une membrane pa- pillaire rouge ; tête ornée d'une hup- pe de plumes nombreuses, longues et effilées, disposées sur deux rangs qui se réunissent en crête au som- met; ces plumes sont du même vert que celles du corps, mais terminées de blanc; croupion d'un vert noirâtre; tectrices caudales d'un vert très- foncé; grandes rémiges d'un rouge foncé et chatoyant, les moyennes rouges, bordées extérieurement de brun ; rectrices d'un vert fonce en dessus , noirâtres en dessous ; termi- nées de noir; parties inférieures ver- tes ; plumes des cuisses effilées et noi- râtres; bec blanchâtre; pieds noi- râtres. Taille, dix-huit pouces. La fe- melle a les couleurs beaucoup moins vives. De l'Afrique méridionale. ToURACO A HUPPE ROtroE , Mi/so- phaga erythrolopha , Temm. , Ois. color^ , pl. 23; Opaetltrus erylhrolo- phns, Vieill. Parties supérieures d'un vert cuivreux foncé très-luisant; tête garnie d'une huppe ou espèce de casque foi mé par la réunion de deux plans latéraux de plumes fines , ser- rées, longues el très-douces au tou- cher; ces plumes , qui sont fort dé- liées, se réunissent au sommet: c'est en quelque sorte uns crête rouge qui s'étend sur le haut du cou pour se confondre insensiblement avec les plumes d'un vert foncé qui recou- vrent celle partie ; rcmigcs primaires 1 3o6 TOD fl inlcrmcdiaii'es d'un l)eau rouge vif, qui pàlil sur les barbes internes, les petites vertes à reflets bleuâtres de même que les tectrices alaii es ; reclrices et tectrices caudales d'un vert bronzé obscur el brillant en dessus , d'un veil olivâtre en des- sous ; de chaque côté de la tête une grande plaque blanche qui remonte sur le fronl el y prend une teinte rougeâire; paupières et membranes papillaires des yeux d'un rouge pour- pré ; parties inférieures d'un vert cuivreux un peu terne à reflets bleuâ- tres ; bec jaune ; pieds cendrés. Taille, dix-sept pouces. Du su'l de l'Afrique. Bec nu et large à sa base ; mandibule supérieure se prolongeant quel- quefois en plaques arrondies sur le front. TOUBACO-MUSOPHAGK GEANT , Mil- ^ophaga giganlea , Vieill. , Levaill. , pl. 19. Parties supérieures d'un bleu éclatant ; lêle garnie d'uue huppe noire , irisée de bleu ; rémiges bleues terminées de noir ; recu ices noires avec une baude transversale rousse ; un plastiOM vert sur la poitrine; par- ties inférieures d'un brun vif tirant sur le roux; bec d'un jaune orangé; pieds noirs. Taille, vingt-cinq pou- ces. De l'Afrique méridionale. ToUBACO-MuSOfHAGE VA-RIÉ , MlJ- sophaga ijariegata , Vieill.; Phasia- niis qfricani/s , Lath. , Levaill. Par- ties supérieures d'un gris cendré avec une tache longitudinale noirâtre sur le milieu de chaque plume ; une huppe de plumes fort allongées , effi- lées et couchées sur la nuque qui est, ainsi que le sommet de la tête , les joues, la gorge et le devant du cou , d'un bruu marron; rémiges noires, variées de blanc; rectrices d'un gris ardoisé terminées de noir ; parties inférieures blanches, avec un trait longitudinal noir au milieu de cha- que plume; bec et pieds noirs. Taille, dix-huit pouces. Du Sénégal. TOURACO - MlISOPH AGIi VIOLET , Musop/iaga uio/acea , Lath., Levaill,, pl. 18. Parties supérieures d'un pour- TOU ! l i é à rctlets violets ; un large triy , Liane denière l'œil ; rémiges d'SÊ'i rouge cramoisi ; rectrices inégalejfl; les intermédiaires plus longues ; pall lies inférieures d'un violet tirant sil; le cendré ; bec jaune avec la base d || mandibules recouverte par une pesl nue , caronculée et rouge, qui s'éter If jusqu'aux yeux ; pieds bruns. Taill H dix-huit pouces. Du sud de l'Afi iqu M (DR..Z. m TOURAT. OIS. Nom vulgaire M la Draine. Mehle. (db..z.H TOURBE. MIN. Matière brune c E noirâtre , spongieuse , [plus ou moii m combustible, formée par l'accurail. lation de certaines plantes qui croii 1, seul en abondance dans les marai li C'est un composé de parties végét m les, entrelacées, comprimées, pën( I trées de limon , et souvent faciles à r I, connaître malgré l'allération qu'elli I ont subies; elle renferme méir I. presque toujours des débris d'heib I. sèches, qui ont conservé leur pi( I. mière forme et leiu' structure. Cet ï. matière brûle avec une tlamme pli 1 ou moins vive , en répandant une (vÊk niée et une odeur analogues à cellfl des herbes sèches, elle se charboniff à la manière du bois , et donne poiiS résidu des cendies légères, suscepi tibles d'être employées comme ameui dément. On en dislingue deux varif tés principales. Tourbe des marais. Cette variél est brune, spongieuse et tendre. Ce la plus commune et celle qui est gé uéralement connue par son empk dans l'économie domestique. Elle et tantôt filamenteuse dans sa cas>un par suite des végétaux non alién qu'elle renferme, et tantôt coinpac et terreuse, sans végétaux appareil (Tourbe limoneuse). Soumise à 1 distillation , elle donne du Gaz acid carbonique , du Gaz hydrogène car boné , de l'Acide pyro-Ugneux , c environ quarante pour cent de ma tière charbonneuse. On n'y a trouv ni Bitume, ni Résine, ni substance alcalines ou pyrileuses. Cette Tourb se rencontre en amas considérable TOU dans les lerrains marécageux et hu- miides qui sont encore ou qui oui été fie fond d'étangs ou de lacs d'eau idouce. Elle s'y présente iinmécliale- iment au-dessous de la terre végétale, »ou seulement recouvorle d'une cou- chii de salde et de limon. Elle cou- ivre quelquefois des espaces immenses ;idans les parties basses de nos conti- Bliens , et forme aussi de petits dépôts ddans les baules vallées, dans les gor- |ges des montagnes , et dans des bas- sins qui se trouvent aux plus grandes jjhauteurs que la végétation puisse latteindrc aujourd'hui. Les amas de ^Tourbe ou les Tourbières sont sou- rvent d'une grande épaisseur : ils son t qquelquefois divisés eu couches sépa- rrées par des lils minces de limon et dde sable. La plupart sont encore sous l'eau; mais il en est qui sont à sec eet recouverts par des alluvious qui Dont donné naissaiice à de belles prai- rries. Lorsque les Tourbières sont ainsi innasquées par la végétation , leur pré- sseuce se manifeste par l'élasticité du literrain , qui tremble sous les pieds, ssurlout lorsqu'il est humide. Cette )propriélé peut même aider à sauter , !3t permet aux Hollandais de fr anchir iies fossés de dix-huit pieds de large liu'ils pratiquent dans leurs Tour- )oières. Ces terrains ont souvent une :certaiue mollesse , qui est telle qu'on ïic peut y marcher sans y enfoncer, lîette mollesse et cette élasticité des ITourbicrcs leur donnent la double aaculté de repousser les corps légers, tels que les pieux de bois qu'on y !iin fonce , et d'absorber les corps (ourds qu'on laisse à leur surface, l' t qui disparaissent peu à peu, étant vecouverls par la matière environ- nante qui se déverse au-dessus d'eux. lUnsi la Tourbe exerce une sorte de wression dans tous les sens . à la ma- nière des liquides; et lorsqu'on y ireuse des fosses, il arrive qu'elles <.e trouvent comblées au bout d'un '•.erlain temps, ce qui a donné lieu à 'opmion que la Tourbe se régénérait ^isez promptement, même dans les tmdroits secs. Les Tourbières sont muelquefois (lotlantes à la surface de TOU 3o7 certains lacs, et forment des îlots qui se meuvent au gré des vents, et qui supportent et nourrissent des ani- maux. Les diverses parties d'une même masse présentent des Tourbes de qualité différente. La Tourbe la plus superficielle est lâche et très- spongieuse : elle porte le nom de Bousin ou de Tourbe fibreuse. A me- sure que l'on s'enfonce au-dessous, on trouve une Tourbe de plus en plus compacte et noire, et l'on finit par ne plus avoir qu'une masse ho- mogène dans laquelle les végétaux sont réduits en une sorte de bouillie. Ce sont les Tourbes compactes et li- moneuses qui passent pour les meil- leures. On trouve au milieu des Tourbières des substances de nature assez variée. D'abord quelques sub- stances minérales , et entre autres le phosphale de Fer pulvérulent, qui enveloppe les racines et les tiges des végétaux qui entrent dans la compo- sition de ce combustible; on prétend y avoir obsei vé aussi du sulfate de Fer et des Pyrites-; mais, suivant Brongniart , la plupart des Tourbes nommées Pyriteuses sont de vérita- bles Lignites. On rencontre en outre dans les Tourbières une grande quan- tité de coquilles, toutes d'eau douce, et dont les animaUx se sont décom- posés en même temps que les matières végétales ; on y trouve aussi des dé- bris de mammifèies, qui appartien- nent en général aux espèces qui vi- vent encore sur les lieux; des troncs d'arbres , qui ont conservé leur soli- dité , et qui portent souvent l'em- preinte de la hache qui les a abattus; enfin différens monumens de l'in- dustrie humaine , des armes , des ou- tils , des bois de construction , des chaussées entières qui se sont enfon-* cées dans la Tourbe et ont été eii quelque sorte submergées par celte siib.'^ tance molle. Ces observabions tendent à prouver que la TourI)e est de formation moderne; et en effet il s'en {)ro luit encore de nos jours en assez grande quantité dans certains lieux. On n'a cependant aucune don- née bien certaine sur le mode de Ibr- 20^ 3o8 TOU nialion tlo ce cumbusllble , ni sui les «.iiuscs qui font que ceilains inaiais en renleiment , tandis que d'autics laissent pouirir les végétaux qu'ils nourrissent, sans pouvoir les tians- l'oiiner en Tourbe, il paraît seule- ment qu'il ne se produil de la Tourbe que lorsque le terrain est couvert d'une eau peu profonde , privée de sels et lentement renouvelée, et qu'il n'est jamais couiplétement desséché par les chaleurs de l'été. Après ces conditions, la nature de la végéta- tion qui s'établit dans cette eau exerce une grande influence sur la lormation de la Tourbe. Les plantes qui paraissent lui être les plus favo- rables sont, parmi les Cryptogames, les Conterves , le Sphagnurn des ma- rais, les Prêles et les CItara , et parmi les autres Végétaux , les Roseaux , les Scirpes, les Carex , etc. Les prin- cipales Tourbières connues existent en Hollande, dans le Hanovre et la Westphalie, et en Ecosse. Eu Franco, nous en possédons d'assez considé- rables dans la vallée de la Somme , entre Amiens et Abbeville; dans les environs de Beauvais, et même au- près de Paris, dans la vallée d'Es- soune. La Tourbe est employée prin- cipalement comiue combustible par- tout où elle est abondante, el ou le bois et la houille manquent; aussi les Hollandais en font-ils une im- meiise consommation. On lacaibo- uise en vases clos , et le charbon que l'on obtient est employé aux mêmes usages que le charbon de bois. On s'en sert aussi en agriculture pour amender les terres sableuses et crayeuses. Ses cendres ont la pro- priété de fertiliser singulièrement les prairies. - Tourbe marine. C'est celle qui est composée en tout ou en partie de végétaux marins, et notamment de Fucus. Les Hollandais la pèchent dans certains lacs salés , et la nom- ment Vairy. De CandoUe en a ob- .servé , sur les dunes des environs de la Haie, qui était presque entière- ment formée [)ar une espèce de Va- rcc, le Fucus digitatus. Celte variété TOU (le 'J'ouibe ne s'est point encore pi senlée en masses assez éleudues po avoir été l'objet d'aucune exploit lion. (g. DEL TOUKBE PAPYRACÉE. min. ^ DUSODYLE. TOURBIÈRES, min. C'est le no que l'on donne aux terrains tourbe ou formés par la Tourbe. F", ce de nier mol, (g.del TOURDE. OIS. Nom que l'on don vulgairement à la Grive. F'. Mkul (nR..z TOU RUELLE, ois. ï^. Mer LrroRNE, TOURUOU. OIS. Syn. vulgaire c la Grive. F. Merle. (db..z. TOURET. OIS. On nomme, ain le Mauvis dans certains cantons. P Merle. (dr.-z. TOURETTE. bot. phan. On i: peut admettre ce nom francisé et d( rivé de Turrilis , parce qu'il pourra se confondre avec le mot Tourrell ou Tourretie [Tourrelia) qui désigt un autre genre. ï^. TuRUiTis. (g..n TOURLOURI. BOT. PHAN. l Palmier ainsi nommé à la Guiane e: \e Pilopkora de Jacquin , ou Mani caria saccifera de Gaertner, F . NICARIA. (a. r. TOURLOUROU. crust. r. GÉ CARCIN. TOURMALINE, min. Espèce de 1 famille des Silicates dont la natui chimique n'est point encore bien coi nue, et que les analyses les pli récentes tendent à faire considère comme un de ces genres , tels qi ceux du Pyroxène et du Grenat , qi comprennent un certain nombre c substances de même formule, dar lesquelles les mêmes principes élec tro-uégatifs sont unis à des bas< différentes, mais isomorpbes enti elles. Guidé par de puissantes ans logies , Haiiy a confondu, sous la dé nomination commune de Tourma line, des Minéraux que la diversil de leurs caractères extérieurs ava fait séparer les uns des autres et qi TOU TOU 5o9 |iiut poi lé beaucoup de noms diÛereus les l ésullal:; de l'analyse. Les Toui- iivoinnie ceux de Scliorl commun ou malines sont des substances à cassure i.lecirique , d'Aphiizile , de Daowrile, vitreuse, dures, fusibles avec plus ou |( c Rubellite , de Sibërite el d'Indi- moins de difficulté, très-éleclriques L olile. Celui de ces Minéraux qui a été par la chaleur. Elles se présentent f plus anciennement connu, est la toujours cristallisées, et le plus sou- 'ournialiue brune de l'île de Ceyla!!, vent disséminées en cristaux prisma- pportée en Europe vers le milieu du tiques ou cylindriques très-aflongés izième siècle , et qui frappa l'atten- dans les Roches des terrains pritnor- on par la propriété singulière d'al- diaux. Ces cristauv se réunissent rer les corps légers lorsqu'elle avait quelquefois pour former des grou- té soumise à l'action de la chaleur , pes plus ou moins réguliers , des par- e qui la lit appeler Ïire-Ceudres. Il lies isolées au milieu de la Roche. Ils araît que le nom de Tourmaline, dérivent d'un rhomboïde obtus de OU5 lequel elle fut connue des sa- i33° 26'. Les clivages parallèles aux ans , n'est qu'une corruption de faces de ce rhomboïde sont peu sen- elui qu'on lui donne à Ceylan. Dans sibles , et ne se montrent que dans 1 1 suite , on apporta du Brésil en Eu- certains cristaux opaques. On aper- ope des Tourmalines vertes en pris- çoit dans quelques autres des joints lies striés longitudinalement , que surnuméraires parallèles à l'axe el lOn rapprocha de celles de Ceylan , passant par les arêtes culimaantes ar cela seul qu'elles partageaient de la forme primitive. La cassure est r;ur vertu attractive, et bientôt on généralement raboteuse ou vitreuse a découvrit en Tyrol , en Espagne et inégale, quelquefois articulée, ttdans une multitude d'autres pays. X»eur dureté est supérieure à celle du i iéunies d'abord par Rinraann et Quartz et inférieure à celle de la To- ^Vallérius à l'ancienne famille des paze. Leur pesanteur spécifique varie < éolithes, puis à celle des Schorls de 3 à .^,26. Elles sont tantôt opaques ar Roraé de l'Isle , les Tourmali- ou légèrement translucides, tantôt ■es furent ensuite partagées par les transparentes. Dans ce dernier cas, I linéralogisles modernes en quatre la transparence n'a souvent lieu que roupes principaux , considérés par dans le sens perpen.îiculaire à l'axe IX comme autant d'espèces dislinc- des prismes, et elles paraissent opa- :;s. Le premier groupe, composé ques dans le sens parallèle à l'axe. C3 toutes les Tourmalines noires et Lorsqu'elles sont transparentes, elles opaques, fut désigné par le nom de possèdent à un faible degré la double i:horl commun; le second, formé réfraction, laquelle est toujours ré- eî toutes les variétés vertes ou brunes pulsive , d'après les expériences de , ( ouées d'un certain degré de trans- Biot. Les Tourmalines qui sont trans- irence, conserva le nom de Tour- parentes dans tous les sens, présen- laline ; le troisième ou l'Indicolite tent fréquemment le phénomène du >mprit les variétés d'un bleu indigo dichroïsme ; elles sont ordinairement ; Suède , et le quatrième ou la Ru- d'une teinte presque noire , parallèle- ellite, les variétés roses ou violettes ment à l'axe, et vertes , brunâtres 3 Sibérie. Depuis lors , on s'est ac- ou rouges perpendiculairement à ce urdé généralement à réunir toutes même axe. Les Tourmalines s'élec- 4S Tourmalines en une seule espèce , trisent vitreusement par le frottement l'exemple d'Haiiy ; seulement la et quelquefois par la simple pression éupart des auteurs la partagent en entre les doigts; mais elles sont sur- Kusieurs sous-espèces ou variétés tout remarquables par I.1 propriété l'incipalcs , dans la vue de conserver qu'elles ont de s'éleclriscr par l'ac- laelqiics traces des anciennes dis- tion de la chaleur et de nianifester notions, ou de préparer celles que l'une ou l'autre espèce d'élccliicilc umblent devoir nécessiter un jour ou toutes les deux à la fois, suivant 1 5io TOU la manière dont le calorique se meut et se distribue dans leur intdiieur. Celle vertu pyro-ëlt-clrique dépend uniquement du chanf^ement de lera- pe'ralurede la Pierre; elle ne se ma- nifeste que pendant tout lo temps que la température de la Tourmaline s'é- lève ou s'abaisse; si celle-ci de- meure stationnalre , l'action électri- que finit bientôt par dispaïaître. Quand une Tourmaline a été chauf- fée également dans toutes ses parties et qu'elle est devenue électrique, elle présente toujours vers les extré- mités de son axe deux pôles contrai- res , l'un vitré et l'autre résineux. Les centres d'action de ces pôles sont situés à une petite distance des som- mets, et la partie moyenne est sensi- blement dans l'état naturel. Les flui- des électriques qui se développent dans la Tourmaline, sont distribués à peu près comme le sont les fluides magnétiques dans une aiguille ai- mantée. Là Tourmaline étant un mauvais conducteur de l'électricité , ne prend ni ne cède , en s'électrisant, aucune particule de fluide aux corps environnans. La séparation des deux électricités a lieu dans chaque mo- lécule; aussi lorsqu'on casse une Tourmaline pendant qu'elle mani- feste la vertu polaire , chaque frag- ment, quelque petit qu'il soit, a ses deux moitiés dans deux états opposés comme la Tourmaline entière. Si l'action électrique se développe par élévation de température , le pôle vitré se montre toujours à un même sommet dans chaque Tourmaline , et le résineux à l'autre. Si au contraire elle est développée par abaissement de température , les pôles se renver- sent, c'est-à-dire que l'extrémité qui est vitrée dans le premier cas devient résineuse, et vice versa. Les prismes de Tourmaline, dans lesquels se dé- veloppent aussi des électricités con- traires , dérogent à la loi de symétrie par une différence de configuration dans leurs sommets qui n'offrent pas le même nombre de facettes , et en général le sommet, qui en a le plus çst celui ilans lequel réside le pôle TOU ( vitré, lorsque la Tourmaline élecirisée par refroidissement. Si t lieu (le chauffer et de refroidir cclli ci également dans toutes ses parliei comme nous l'avons supposé préc< deniment, on la chauffe ou on refroidit par une de ses exlrémil seulement, alors la Tourmaline r manifeste , au moins pendant que qiies instans , qu'une seule e3[)è< d'électricité dans toute sa longueu; et c'eit toujours celle qui est propi au côté le plus chaud, c'est-à-dii celle que 1 on y développerait e chauffant la Tourmaline uniform* ment : celle-ci reprend ses deuv pôl( aussitôt que la chaleur y est réguli» rement répartie. Tels sont les faits principaux qi servent de base à la théorie des pro priétés électriques des Tourmaline: Lémery passe pour être le prcmi auteur qui ait fait mention delà vert pyro- électrique des Tourmaline Il crut reconnaître que la chale communiquait à ces Pierres le pou] voir d'attirer ec même de repousse dans certains cas les corps léger qu'on leur présentait, tels que de cendres, de la limaille de fer, eloeine, à les fondre sur leurs bords, cipes colorans el entrent dans la com- tes Tourmalines qui renferment de position de la substance en remplace- aa Chaux se boursoufflent considéra- ment d'une certaine portion d'Alu- oleraent aussi; mais elles fondent assez facilement en une scorie jau- aâtre et huileuse. On reconnaît dans ees Tourmalines la présence de l'A- xide borique à l'aide d'un procédé cort simple qui a été mis en usage »ar Turner. 11 consiste à mêler à peu (près à parties égales la poudre du l\linéral avec un flux composé d'une )partie de Chaux fluatée et de quatre tel demie de bi-sulfate de Potasse , et il la fondre au chalumeau sur le fil lile Platine. Au moment de la fusion, da flamme prend une belle couleur iverte , qu'elle perd aussitôt. Il est peu d'espèces minérales qui laieut donné lieu à un plus grand «ombre de recherches chimiques que Ja Tourmaline j et néanmoins il reste pcncore de nombreuses incertitudes >5ur la véritable nature de cette subs- llance. Un travail récent de Gmelin ide Tubingue a cependant avancé mine. Sous le rapport des différences que présentent les Tourmalines dans la nature de leurs bases alcalines , et par suite dans leurs propriétés chi- miques , nous partagerons l'ensemble de leurs variétés en deux groupes principaux ou en deux sous-espèces ; l'une comprendra les Tourmalines à base de Potasse ou de Soude , sans Lithine, qui sont de couleur noire et opaques , et qui fondent avec assez de facilité au chalumeau en une sco- rie grise ou noirâtre. Ce sont les Tourmalines communes des minéra- logistes allemands; nous les réunirons ici sous la dénomination de Tour- maline Schorl , qui a été adoptée par Alex. Brongniart. La seconde sous- espèce se composera des Tourmali- nes à base de Lilhine qui sont plus ou moins transparentes, Ires- diffici- lement fusibles , et dont les cotdeurs les plus ordinaires sont le vert, le 3i9 TOU bleu et le rouge. Nous la déciirous sous le nom de Toui inaline Apyrite, qui avait été donné à l'une de ses variétés, à raison de son infusibililé très-marquée. Mais avant de passer à l'examen plus détaillé de.^ caractè- res et propriétés de chacune de ces sous-espèces, nous devons faire con- naître l'histoire des propriétés qui leur sont communes ou les considé- rer sous le rapport des variétés de formes et de structure. Variétés de formes. — Les formes cristallines de la Tourmaline sont assez nombreuses. Haiiy en a décrit dix-huit qui , toutes , manifestent d'une manière sensible dans la dis- position de leurs facettes à l'entour du noyau rhoraboïdal, ce défaut de symétrie dont nous avons parlé et qui se trouve en rapport avec les propriétés électriques que possède le Minéral. Parmi ces formes , les unes que l'on a pu observer en cristaux isolés et terminés des deux côtés , dérogent doublement à la symétrie, tant à cause de la différence de con- figuration que présentent leurs som^ mets , que par la tendance qu'ont les angles latéraux du rhombdïde à pro- duire le prisme triangulaire au lieu du prisme hexaèdre régulier; trois dn ces angles étant constamment mo- difiés tandis que les trois autres ne subissent aucun décroissement.D'au- tres variétés, dont les cristaux se pré- sentent groupés ou implantés dans les Roches, n'ont été observées qu'a- vec un seul sommet , et par consé- quent on ignore quelle aurait été la configuration du second sommet , s'il avait pu se produire librement. Nous citerons quelques-unes des principales formes qui appartiennent à ces deux séries. * Cristaux observés avec les deux sommets. i*>. Tourmaline tfédécimale , Haiiy; prisme à neuf pans, terminé d'un côté par un sommet à trois fa- ces surbaissées, parallèles à celles du noyau , et de l'autre par un plan per- pendiculaire à l'axe. En Sibérie , au TOU Groenland (variété noire), au Saint- Golhard , dans la Uolomie greuut (variété d'un vert clair}. 2*. ToUnMAIilNE 8EXDÉCIMALE prisme hexaèdre régulier , teimind d'un côté par un sommet à dix faces|j obliques, et de l'autre par un sommet à quatre faces dont une perpendicu- laire à l'axe. Au Saint - Gotbard] dans le Micaschiste (variété verte). 3"?. Tourmaline isogone : pi isme à neuf pans terminé par un sommet à trois faces et un autre à six faces.! A Madagascar , au Groenland , àl Bow^doinham , dans le Maine aux! Etals-Unis d'Amérique, à Haddatal en Connecticut , à Bovey dans le De- vonshire en Angleterre , au Saint-j Golhard. C'est une des variétés lesj plus communes. 4°. TOUHM ALINE ÉQUIDIFFÉRENTE. 1 Prisme à neuf pans , terminé d'un côté par un sommet à six faces, plus surbaissé que celui de l'Isogone, et de l'autre par un sommet à trois fa- ces, plus surbaissé que le sommet correspondant de cette même variété. Souvent le prisme se raccourcit ex- trêmement, et le cristal prend la forme lenticulaire. A Ceylan. S**. Tourmaline nonodècimale. Le prisme a neuf pans, terminé d'un côté par un sommet à neuf faces dont èix disposées en anneau , et de l'an- <| \tre par un plan perpendiculaire à ■| l'axe. En Sibérie (variété violette). Cristaux avec un seul sommet. 6". Tourmaline prosennéaèdre. Prisme à neuf pans , terminé par un sommet à neuf faces. Les variétés de formes indétermi- nables se bornent aux deux sui vantes: La Tourmaline cylindroïde. En prismes ordinairement très-allongés et déformés par des arrondissemens i et de nombreuses cannelures; ils se ; groupent fréquemment et composent des masses bacillaires ou des agrégats de cristaux entrelacés , dont les in- tervalles sont remplis parla matière de la Roche environnante. Ces cris taux cylindroïdes ont 'généralement î TOU une faible épaisseur , mais il eu est 3ui atteignent dtux ou trois pouces e iliamèlx'e. Us se divisent quelque- fois avec assez de facilité dans le sens , perpeudiculaîïe à l'nxe. Dans cer- tains cas ils sont naturellement par- Uagés, suivant cette direction, en tronçons fort minces et séparés les uns des autres par une autre subs- I tance ordinairement quartzeuse (la Tourmaline verte de Massachusels ) ; icette circonstance entraîne presque ttoujours la courbure de l'axe du icrislal. Cette variété de forme de la Tourmaline est l'une des plus com- jimunes et se rencontre dans une mul- [Itilude de lieux. La Tourmaline aciculaire , eu ai- kguilles plus ou moin^ déliées, fasci- iculées ou radiées ; quelquefois en fi- Uels capillaires. Les cristaux de Tourmaline mon- ttrent fréqu^ment dans leur cassure I des indices de leur accroissement par Ucouches ou enveloppes successives. |(Ces couches ou enveloppes sont ren- udues sensibles, comme nous le ver- iiroDsplusbas, parles teintes qui les di- wcrsifient et les séparent nettement les mnes desautres. Tantôt cettestructure (d'accroissement se manifeste princi- 1 paiement dans le sens perpendicu- llaire à l'axe, et le cristal paraît com- fposé de couches planes parallèles , cidifféremment colorées ( Tourmaline càe Sibérie, de l'île d'Elbe); tantôt eellese manifeste parallèlement à l'axe tpar des couches cylindriques de cou- iifeurs variées qui s'^emboîtent les unes ddans les autres ( Tourmaline de Gos- hhen et de Chesterfleld aux Etats- IDnis ), Certains cristaux de Tour- nmnlines semblent n'être formés que dd'un faisceau régulier d'aiguilles tirés -déliées , fortement serrées et disposées à l'entour d'un axe com- lunun (Tourmaline de Bovey en De- rvonshire). Cette structure composée JQc nuit pas à la transparence ni rinênin au poli et à l'éclat des surfaces îxtéricures ; elle n'est sensible que l orsqu'on vient de briser le cristal. ')uejquefois les prismes ou cylindres fie Touimalines sont comme arlicu- TOD 3i5 lés, c'est-à-dire qu'ils présentent, lorsqu'on les casse transversalement, une surface concave sur l'un des fragmens et une surface convexe sur l'autre. Soi/s-espèces. 1. TouBMALiNE Sciioni,, Brougn.; Schorl , Wern. ; aussi nommé Schorl noir , Schorl électrique et Schorl de Madagascar , Aimant électrique de Ccylau , Aphrizite. Elle comprend toutes les Tourmalines communes , le plus souvent de couleur noire , opaques ou légèrement translucides, à base de Potasse ou de Soude et quelquefois de Manganèse ; facile- ment fusibles au chalumeau en une scorie grise ou noirâtre. Elle se pré- sente sous toutes les formes cristal- lines que nous avons décrites , et fré- quemment aussi en masses bacillai- res et en aiguilles fasciculées ou ra- diées ; elle est colorée principale- ment par rOxide de Fer. Ses cris- taux noirs sont faciles à confondre avec du Pyroxène des volcans et de l'Amphibole hornblende. On les dis- tingue , soit par leurs propriétés électriques, soit par leur forme et leur structure. Les cristaux de Tour- maline ont une teudance remarqua- ble à produire des prismes composés d'un nombre impair de pans; les joint*' longitudinaux sont rarement apparens , beaucoup moins sensibles que dans les deux autres espèces et toujours inclinés entre eux de 120°; enfin les pans sont ordinairement sillonnés de stries parallèles à l'axe. Les Tourmalines Schorls n'ont pas d'autre usage que d'être employées dans les expériences relatives à l'é- lectricité produite par la chaleur. Celles qui ont obtenu à juste titre la préférence à cet égard , sont les Tour- malines cylindroïdes de la Nouvclle- Caslille en Espagne. -La Tourmaline Schorl appartient aux terrains pri- mordiaux cristallisés , et se montre à presque tous les étages de ces ter- rains, en cristaux disséminés au mi- lieu des Roches , plus rarement im- plantés dans leurs cavités drusiqucs^ Si4 TOU et quelquelbis ijénélranl les veines quarizeuses qui les traversent. Les substances qui l'accompagnent le plus ordinairement sont le Quartz hyalin, le Feldspath, le Mica, le Grenat, l'Etain oxidé , le Béril , la Gliau'x phosphatée : on la trouve moins fréquemment associée au Tri- pliane, au Sphèue , au Cuivre pyri- teux , au Graphite , au Fer oxidulé , au Fer arsenical , etc. Elle existe dans le Granité des environs île Nan- tes, et dans celui de Sainte-Hono- rind , près de Cherbourg; dans le Granité porphyioïde de Bovey et de Ghudbigh , près d'Exeler en Devon- shire, en cristaux remarquables par leur volume et leur couleur d'un noir de velours. Ces cristaux, dont le prisme est assez court eu égard à sa grosseur , ont tantôt toutes leurs faces lisses et brillantes et tantôt leur som- met hérissé de pointes capillaires. Leur forme est celle de la variété isogone ; ils sont associés à de gros prismes hexaèdres de Phosphorite violâtre et à des cristaux de Feld- spath. Leur surface est souvent re- vêtue d'une couche de Fer hydroxidé jaune-brunâtre. La Tourmaline se rencontre dans le Gneiss en beaucoup d'endroits. Elle est assez commune dans la Pegmatite , où elle se pré- sente ordinairement en cristaux as- sez gros , à surface terne et d'un noir- grisâtre. Mais la Roche dans laquelle elle abonde principalement est le Micaschiste ; elle y est quelquefois en si grande quantité qu'elle paraît faire partie constituante de la Roche , et forme alors ce qu'on a désigné eu jA.llemagne sous le nom de Schiste à Tourmaline. Telle est la Tourmaline d'A-uersberg en Saxe : on la trouve dans un Micaschiste noirâtre, en gros cristaux à surfaces lisses et brillantes à Karosulik, sur la côte occidentale du Groënland. Les Tourmalines d'un brun sombre , en prismes grêles et cylindriques , d'Espagne , de Mada- gascar et de Geylan, appartiennent à la même Roche. On rencontre aussi la Tourmaline Schorl dans les Cal- caires lamellaires , et dans les Dolo- TOU f mies grenues subordonnées au Wic schiste aux environs de New-York à London-Grow en Pensylvanie (v i riélé orangée , avec Sphène ) ; à Caiii po-Longo; au Saint-Golhard (varie! d'un brun foncé et d'un vert clair On la trouve dans les Roches stéali teuses de Greiner en Tyrol; dans I Chlorile schistoïde, à Windisch-Kap pel en Carinthie; dans le Porphyr argileux, à Menât en Auvergne (va riété globuliforme , radiée). Enfin I Tourmaline se rencontre aussi e morceaux roulés dans les sables d rivières et dans les terrains de Iran port : c'est ainsi qu'on la trouve ai Brésil et à Ceylan. Leschenault . rapporté de cette île un échaotilloi de la Roche argilo-ferrugineuse qi; lui sert de gangue et qui renferii aussi des cristaux roulés de Quar et de Spinelle pléonaste. 2. Tourmaline Apyrxte ; aus nommée Tourmaline Apyre , Haiiy Apyrite , Uausmann ; ïndicolith Rubellite , Sibérite , Daourite , Tou maline brésilienne. Cette sous-espèc comprend toutes les Tourmaline transparentes, vertes, bleues, rou ges et incolores, ordinairement à baj de Lithine et quelquefois de Soude et qui sont très-difficilement fusibh au chalumeau. Plusieurs variétés i boursoufflent considérablement pi l'action du feu, d'autres se décote rent et répandent une lumière phos phorique des plus vives. Cette souï espèce présente des couleurs extré memenl variées ; souvent même plu sieurs teintes différentes sont ass( ciées dans le même échantillon. Ce couleui's sont quelquefois très-vive ce qui , joint au degré de dureté doi jouit la Tourmaline , la rend digc d'être admise au nombre des pierr< précieuses. Ce sont principalerae les variétés vertes et rouges qui so employées par les lapidaires ; ell sont en général peu estimées; m on a cherché souvent à les fa ires pa ser dans le commerce pour d'aulr pierres d'une plus grande valeur. L Tourmalines Apyrites ne diffère pas , quanta leur minière d'être da ÏOU |ia nature , des Tourmalines noires et Upaques; elles sont, toujours dissé- ninées comme celles-ci dans les Ro- :hes des terrains primordiaux; mais leulement elles y sont moins abon- lanles. Sous le rapport des couleurs, kîlles se divisent en un grand nombre le variétés. Nous n'indiquerons ici ^|ue les principales , en faisant con- buaître en même temps les lieux dans ^desquels on les trouve. Couleurs simples. Tourmaline blanche ou incolore : lau Saint-Gothard , dans la Dolomie; ii l'île d'Elbe, dans un Granité j près •idu bourg d'Oisaus en Dauphiué ; en SSibéiie. Plusieurs cristaux ont leur ppartie supérieure limpide et incolore, lilandis qu'ils sont opaques et d'un ' Im uu noirâtre inférieurement. — ilourmaline o/angée ou couleur hya- ccinîhe : à Ceylan. — Tourmaline \ vert-jaunâtre : à Ceylan. Péridot de (Ceylan des lapidaires. — Tourmaline vverte ou brésilienne : d'un vert céla- àion ; en cristaux quelquefois gros ccomme le pouce, engagés dans le l<,Quartz hyalin (Emeraude du Brésil). lEn prismes cyliudroïdes , avec la ITourmaline violette dans le Granité ( de Goshen et de Chesterfield , pro- vvince de Massachusets aux Etats- lUnis. Ces prismes sont souvent très- aallongés , couibés et interrompus ddans leur longueur par des veines de (,Quarlz. — Tourmaline bleue ou in- cdicolithe de d'Andrada, d'un bleu iindigo , translucide. En aiguil- iles fasciculées ou radiées , en pris- tmes cylindroïdes. Dans la mine d'D- Itoë en Suède , oii elle est accompa- jgnée de Feldspath alblte, de Pétalite, fde Triphane , de Quartz , de Mica , ode Lépidolilhe, d'Etain oxidé , etc. - A Gosnen au Massachusets , dans un (Granité à gros grains de Feldspath laminaire et de Mica rose ; à Chester- îfield , même province , dans un sem- iblable Granité avec la Tourmaline «violette 5 à INorthampton , ibicl.' — I Tourmaline violette : Rubellite, Kir- •wan et Kàrslen , Sibérite, Daourite, «JchorI rouge et Rul)is de Sibérie , TOD 3i5 colorée par l'Oxide de Manganèse. Cette variété se présente tantôt en cristaux implantés, transparens ou translucides , ayant depuis quelques lignes jusqu'à un pouce de grosseur, en prismes cylindroïdes; eu aiguilles fasciculées ou réunies en gerbes ; eu cristaux divergens autour d'un cen- tre commun et terminés de l'autre part par des sommets à facettes. La Tourmaline violelte, surtout celle d 'uu beau rouge cramoisi , est em- ployée avec succès par les lapidaires. On la vend souvent sous le nom de Rubis oriental ; elle est d'un grand prix lorsqu'elle est parfaite, mais il est extrêmement rare de la trouver exempte de glaces. Celle qui vient de Sibérie et de l'Inde et qui est com- posée d'aiguilles divergentes, n'est que translucide ; lorsqu'elle est polie, elle devient chatoyante et d'un assez joli jeu. On la taille ordinairement en cabochon. Elle se rencontre en cristaux cylindroïdes violâtres , sou- vent assez grêles, engagés dans du Quartz ou dans la Lépidolilhe , à Kradisko , près Rosena en Moravie. Elle a été prise pour de la Lépido- lilhe cristallisée. En masses radiées d'un rose cramoisi , dans la Pogma- tite, à Shaytanska district d'Ekate- rinbourg , gouvernement de Perra en Sibérie ; à Ceylan ; dans le royau- me d'Ava. C'est de ce pays que vient le plus beau groupe connu , celui que possède le Muséum britannique, qui est presque de la grosseur de la tête. Il a appartenu au docteur Greville, qui le tenait de la personne à laquelle le roi d'Ava l'avait donné. On l'es- tima i2,5oo francs, lorsque le par- lement d'Angleterre fit apprécier la collection de Greville. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris en pos- sède un morceau moins volumineux, mais aussi très-remarquable; il est gros comme le poing; sa couleur est de rouge foncé. Il est probable qu'il vient du même pays que celui du Muséum britannique. Couleurs mélangées.— Ites variétés noire , bleue , rouge et verte de Tour- maline , ont pendant qtu;lquc temps .11 6 TOU constiliié des espèces à part dans la minéralogie allemande , sons les noms (le Schoi l , d'Indicolilhe , de Rubellite et de Tourmaline brési- lienne. Haiiy a le premier démon- tré la nécessité de réunir tous ces Minéraux en une seule espèce, en se fondant tout à la fois et sur les rap- ports de formes et de propriétés phy- siques , qui semblent déjà les lier étroitement entre elles , et sur les rapports de position que ces mêmes corps ont entre eux dans la nature. Non-seulement ces quatre variétés principales de Tourmaline ont la même manière d'être et se rencon- trent dans le même terrain , mais en- core elles sont fréquemment asso- ciées deux à deux ou trois à trois dans le même échantillon , en offrant tantôt la disposition par couches planes , parallèles et supei posées dans le sens de Taxe des prismes, tantôt la disposition par couches cy- lindriques emboîtées les unes dans les autres. Les Tourmalines bicolores ne sont pas rai'es en Sibérie ; beau- coup de cristaux de Rubellite ont leur centre d'im rouge cramoisi , et leur partie extérieure d'un rose ten- dre. D'autres fois le centre est d'un bleu indigo et le contour brun ou rougeâtre. Dans les Granités du Mas- sachusets, on voit souvent un cylin- dre de Rubellite entouré par une Tourmaline verte qui lui sert comme d'étui ; dans d'autres échantillons , c'est la Tourmaline Schorl qui four- nit l'axe du cylindre, et l'enveloppe est de la Tourmaline violette ou de rindicolithe. La Sibérie, l'île d'Elbe, le Saint- Gothai'd , nous offrent des exemples de plusieurs couleurs dis- posées dans le même cristal par cou- ches parallèles. Il arrive souvent que dans les cristaux de Sibérie la partie inférieure est l'ouge , taudis que l'ex- trémité est jaune et blancliâlre. Quelquefois le cristal est terminé d'un côté par une couche limpide et incolore , tandis que le reste du pris- me est rouge , bleu ou verdâtrc. On trouve à l'île d'Elbe des prismes as- sez courts qui offrent trois nuances TOU bien tranchées de rose, de jaune de vert. La distinction des Tourmalines ci plusieurs espèces, fondée soit su les couleurs, soit sur la coinposi tion , ne se maintient pas, comna on vient de le voir, dans leur gi sèment, pui.^qu'elles affectent 1 même position dans les mêmes ter rains et qu'elles ofirent les analogie de rencontre les plus remarquables Toutes les Tourmalines se préscnten constamment cristallisées : presqu toutes disséminées dans des Roches plus rarement implantées sur les pa rois de leurs cavités, ne formant ja mais à elles seules de véritables cou ches ou amas ; elles ne se rencon trenl que dans les terrains primor diaux cristallisés, et ne paraissen pas remonter beaucoup plus haut dans la série , que le terrain de Mi- caschiste. On en a cité cependant dans les Schistes argileux , et dans les Roches graniloïdes des dépôts in- termédiaires. Mais c'est surtout dans la Pegmatite et dans le Micaschiste qu'elles abondent, ainsi que dans les Roches qui leur sont subordonnées. On ne connaît point de Tourmalines dans les terrains de sédiment ni dans les terrains pyrogènes ou volcani- ques; mais on les trouve en cristaux roulés , avec d'autres débris de Ro- ches primordiales, dans les sables des rivières et les ail uvions anciennes. (G. DEL.) TOURMENTIN. ois. L'un des noms vulgaires du Pétrel-Tempête. | /^.PÉTREL. (DR..Z.) l TOURNEFORTIE. Tournefortia. BOT. PHAN. Ce genre, delà familledes Borraginées et de la Pentandrie Mono- gynie , a été anciennement constitué par Plumier sous le nom de Pittonia, et dédié au célèbre Pitton de Tourne- fort. Linné changea le nom générique en celui de Tournefortia qui a été généialemenl adopté, l^e nombre des espèces de ce genre s'étant énormé- ment accru, plusieurs d'entre elles, étudiées avec plus de soin, ont l'ié re- connues comme app?i rschmidia de Linné a élë réuni au l'oumefortia par R. Brown [Prodr. /'/. Nuw.-Holl. , p. 476) qui a ainsi s cai aclérisé ce dernier genre : calice i;rlivisé profondément en cinq lobes ; L-corolle hypocratériforme, piesque rrolacoc, ayant la gorge nue ; élamines làncluses ; stigmate pelle , presque cconiquc; baie à deux noyaux disper- Bmcs. Ce genre renferme un grand «nombre d'espèces pour la plupart in- iigènes de l'Amérique méridionale. Ce sont des Arbrisseaux ou Arbustes, •-ouvent volubiles et grimpans; quel- |Lies-uns,en petit nombre, sont des Aibres droits. Leurs feuilles sont . jparses ou rarement ternées , enliè- n-es , scabres ou (omenteiises. Les tifleurs sont disposées en longs épis iierminaux , roulés eu crosse au som- •t tnef, à peu près comme les fleurs des iiHéliolropes ; elles sont unilatérales eît dépourvues de bractées, (g. .n.) TOURNE-MOTTES, ois. Syn. nrulgaire du Motteux. P'. Traquet. (DR..Z.) TOURNE-PIERRE. Strepsilas. )3is. Genre de la seconde famille de 'ordre des Gralles. Caractères ; bec médiocre, dur à la pointe, allongé, :oouique , droit, légèrement courbé !en haut, assez fort, à arête apla- iie , à pointe droite et tronquée ; narines placées de chaqxie côté du «ec à sa base et longiludinalement , wercées de part en part , à moitié fer- mées par une membrane ; pieds mé- liliocres , nus jusque un peu au-des- i' us du genou ; quatre doigts , trois i'ievant et un derrière, les antérieurs unis à la base par une membrane ircs-courte, le postérieur articulé i'ur le tarse; ailes pointues, la pre- mière rémige la plus longue. L'hnbi- lude qu'ont les Oiseaux qui compo- t ent ce genre , de déplacer avec ïe ' )ec , les pierres d'un certain volume, 1 )Our saisir les vers, les insectes et ^1 ulres petites proies qui se réfugient fi'rdinairement sous ces pierres, leur |t>nt fait donner le nom de Tourne- l'ierres ; et si l'on n'en connaît jus- TOU 5i7 qu'ici qu'une seule espèce , au moins on n'en pourrait trouver qui fût plus répandue , car on l'a observée dans tous les coins du monde qui ont été visités par les naturalistes. Néanmoins partout elle est peu nombreuse , et il est même rare de la rencontrer au- trement qu'isolée ; elle se tient ordi- nairement sur les plages maritimes ou abondent les petils Mollusques qu'elle semble préférer à toute autre nouiriture; elle les attend fixement avec\ine, grande constance, et lors- ïju'ils viennent à paraître , elle se jette sur eux avec tant de précipita- tion , qu'ils n'ont pas le temps ou de regagner l'eau, ou de s'enfoncer dans le sable. Tout porte à croire qu'elle passe vers le nord pour y faire sa ponte, car on n'en a trouvé de traces nulle part ailleurs ; elle l'opère dans le sable au milieu d'un enfoncement que la femelle pratique peu d'instans avant d'y déposer ses œufs ; ils y sont au nombre de trois ou quatre; leur couleur est le vert cendré ou olivâ- tre. Le Tourne-Pierre aime les voya- ges. Tourne-Pierre a collier, Sùep- silas cullaris , Temm. ; Tringa inler- pres , Gmel. ; Morinella collaris , Meyer,Coulon-Chaud, BufF., pl. eul., 856. Parties supérieuies d'un roux marron vif, parsemé irrégulièrement de grandes taches noires; sommet de la tête d'un blanc roussâtre , strié de noir ; front , joues, un large collier, partie du dos , deux bandes sur les lectrices alaires, tectrices caudales, milieu de la poilrine et parties infé- rieures d'un blanc pur; une bande noire qui part du front , passe devant les yeux , s'y divise en deux branches dont l'une va joindre la base de leur mandibule inférieure et l'autre des- cend en s'élargissant , sur les côtés du cou, entoure la gorge et forme un large plastron qui s'étend sur les côtés de la poitrine ; une large bande brune sur le croupion; rcctrices la- térales blanches. Bec noir ; pieds d'un jaune orangé. Taille, huit pou- ces et demi. La femelle ne diffère que par des nuances moins vives. 3i8 ÏOU Les jeunes de l'anuéc n'ont aucune trace de noir, ni fie roux; ils oui lt\s parties supcrieui es d'un bru» foncé avec le bord des plumes j.uinâire, la tète et la nuque d'uu cendré obsciu- , rayé de noirâtre; les côtés de la tête et du cou gi is , lâchetés de blanc ; la bande urop^'giale brune , bordée de roux ; la gorge et le devant du cou blanchâtres; les côtés de la poi- trine d'un brun foncé avec Textré- milé de chaque plume blanchâtre ; les parties inférieures d'un blanC pur; le bec noirâtre ; les pieds d'un jaune rougeâlre. C'est alors : Tiinga mo- linella, L. ; Arenaria cineiea., Briss.; Coulon-Ghaud de Cayenne, BufF. , pl. enl. 34o ; Coulon-Chaud gris , i3ufF., pl. enl. 857. Les jeunes à l'âge d'un an ont les plumes qui forment le large plastron ou collier sur le devant du cou et sur les côtés de la poitiine noires, bor- dées de blanchâtre; les joues et le front blanchâtres, pointillés de noir; le sommet de la tête et la nuque d'un hruia foncé, tacheté de noirâtre; le reste des plumes des parlies supérieu- res noires entourées de roux; une grande tache noire sur la rectrice la- térale. (nii..z.) TOURNESOL, bot. phan. Espèce du genre Hélianthe. V. ce mot. Les anciens donnaient aussi ce nom à plusieurs Plantes dont les fleurs se tournent toujours du côté du soleil. La matière colorante, connue dans les arts et la chimie sous le nom de Tournesol , s'obtient du Croton tinc- torium , que l'on fait macérer dans l 'eau et que l'on traite par les alcalis. On obtient encore une sorte de To\ir- nesol en traitant de la même manière la Parelle ( Lecariora Parella ) et d'autres Lichens tinctoriaux. (g..n.) TOURNESOLIA. bot. phan. (Sco- poli). Ckozopiioka. TOURNIQUET, tns. Nom donné en français par Geoffroy aux Insectes Coléoptères du genre Gyrinus. K. Gyrin. (laï.) lOUROCO. OIS, Espèce du genre TOU Pigeon. V. Pigeon-Tourterell (DR..Z. TOUROU-TOUROU. bot. pha A la Guiaue, les Galibis nommaiei ainsi la Plante dont Aublet a forn son genre Ivira , réuni maintenant a géni e Sterculia. V. ce mol. {g..n. TOUROULIA. bot. phan. Aubl (Plantes de la Guiane, vol. i , p. 49 lab. 194) a décrit, sous le nom ( Tuuroulia guianensis , un grand Ai bre de la Guiane formant un geni dont les affinités ne sont pas détei minées, et qui peut être caractéri ainsi : calice turbiné , à cinq dent corolle à cinq pétales concaves, a rondis, alternes avec les dents d calice; étamines nombreuses, ayai leurs filets insérés sur le calice, pli courts que la corolle , terminés pf des anthères à deux loges écartée: ovaire adhérent au calice , surmoni d'un stigmate sessile , oblong et strii baie charnue , marquée de stries , ci biculaire , comprimée , divisée plusieurs loges (deux à sept) qu chacune , renferment une gr oblongue , anguleuse , couverte c poils roussâtres. Le nom du geni TourouUp, a été inutilement chang par Schreber en celui de Robinsonii Le T. guianensis cvoh dans les foré voisines de la rivière de Sinamary la Guiane. C'est un grand Arbre, feuilles imparipinnées , et à fleui formant une panicule terminale. (G..N.]B TOURRETIE. Tourretia. bo-JI PHAN. Ce genre, de la famille des Bi gnoniacées el de la Didynamie An l giospermie, L. , fut établi par Doni bey et adopté sous ce nom par Jus sieu dans son Gênera Piantarun L'Héritier [Slirp. nov. , 1 , lab. 17 en changea inutilement le nom e celui de Domheya qui a été appliqu à d'autres genres et particidièremen à un genre de Buttnériacées. Voi ses caractères essentiels : calice divis en deux lèvres , la supérieure pli étroile, acuminée , l'inférieure pli large, à qualrc crénelures ; corol lubuleuse, reî.seriécvers le milieu TOU i>iya»t le limbe à une seule'lèvre su- icrieure prolongée en capuchon : leux petites dents à la place de la èvre inférieure; quatre étamines di- l'Iynames cachées sous le capuchon , I anthères bilobées ; un seul stig- ■Mte; capsule ovoïde, coriace, li- ;iieuse , hérissée d'aiguillons cro- lius, à deux loges, à deux valves qui uivrenl par le sommet , ayant une ison prismatique centrale sémini- fic, formée par le repli des valves, u unies de deux ailes qui avancent I His les loges et les subdivisent cha- le en deux fausses loges, renfer- II lut un petit nombre de graines l'inprimées et bordées. Le Tourretia ^iappacea est une Plante herbacée, arnpante ou grimpante, tétragone, ,ilicholome, à feuilles opposées, ter- jjées et munies de vrilles dans les di- ;chotomie3 des bi'anchcs. Les fleurs il ont disposées en épis terminaux, -^elte Plante croît au Pérou. (g..n.) TOURTE. OIS. Espèce du genre '*igeon. f^.^ce mot. (b.) TOURTEAU. CKUST. Nom vul- %aue du Cancer Pagurus de Linné. (LAT.) TOURTELETTE. ois. Espèce du ;(;enre Pigeon. T^. Pigeon-Tourte- liELLE. (DR..Z.) TOURTELÏNE. ois. Espèce du ;vision par ces caractères : trompe iavancée, manifestement plus longue qque la tête , très-grêle et allant en ppointe ; palpes apparcns; des yeux lisses ; aulennes beaucoup plus lou- ues que la tête, rapprochées à leur ase , avancées , filiformes , de trois «articles , dont les deux premiers cy- lindriques et le dernier conique, plus :court que les précédcns ; le premier 'le plus long de tous. Lcpellelier et Scrville (Encyclop. rmétiiod. , article To.xophore) font dé- TOME XVI. TOX 5., river l'étymologie du nom de Toxo- phore de deux mots grecs exprimant la lorme arquée de leur abdomen - mais ne vieiu-elle pas plutôt dé deux autres mots empruntés de la même langue , Porte-arc ou Porte- flèche? c'est ce qui nous semble plus naturel. Ces Diptères ont le thorax gibbeux, ainsi que les Bombilles , mais les pro- portions du corps varient. Dans les uns ou les plus ramassés , sa forme diffère peu de celle de ces derniers lusectes ; l'abdomen est triangulaire et un peu courbé en dessous. Telle est une espèce de l'Amérique septen- trionale , que nous devons à l'amitié d'uu des naturalistes de ce pays, aussi recommandable par son obli- geance que par son instruction et son zèle , Le Conte , major du génie d'artillerie , si souvent cité par le comte Dejean , dans son Spéciès des Coléoptères. Dans d'autres Toxopho- res , le corps est plus long , avec l'ab- domen en fornre de cône allongé et obtus ,• de ce nombre est la T. tache- tée [maculala) figurée par Meigen (T. II, tab. 19, fig. 12— 16), mais qui l'avait été bien long-temps avant lui par Villers { ylsilus fasciculalus , Entom. Lin., 3, pl. 10, fig. 01). Cette jolie espèce nous a été envoyée par Boyer de Fonscolombe , qui l'avait prise aux environs d'Aix ; Labillar- dière l'a aussi rapportée de Syrie. Le corps est noir, avec un duvet doré , sur le devant et les côtés du thorax , ainsi que sur l'abdomen 5 le dos de cette dernière partie du corps ofïl'c* deux rangées longitudinales de taches noires ; on en voit d'autres disposées de même et formant trois lignes en dessous. Les Toxophores de notre troisièine division, semblables aussi par l'allongement du corps , à des Ti- pules ou à (les Cousins , ont l'abdo- men linéaire , déprimé , avec l'ex- trémité très -fournie d'écaillés. Ces espèces sont particulières au nouveau continent , nous eu avons reçu du Brésil et des Étals-Unis. Wicdomann en décrit une de Java : celle qu'il nomme cupi'ea , et à laquelle il rap- 21 32. TOZ porlc le Bonthyliiis cvpreus de Fa- bricius , esl de Gayenne. (i-at.) TOXOTE. Toxoles. ins. Genre de Coléoptères de la famille des Lon- gicornes, proposé par Megerle et au- quel nous réunissons celui qu'il nomme Pachyta; il comprend des Rhagles et des Leplures de Fabri- cius , dont les deux sexes sont ailés , ayant le dernier article des palpes presque en massue triangulaire ou obconique, la tête prolongée posté- rieurement derrière les yeux , sans rétrécissement brusque , les côtés du corselet épineux ou tuberculés , les yeux entiers ou peu écbancrés , les antennes rapprocbées à leur base, aussi longues au moins que le corps , simples, avec le premier article beau- coup plus court que la tête. Les es- pèces dont les tubercules latéraux du corselet sont pointus, en forme d'épi- nes, composent le genre Taro/z/s pro- prement dit ; telles sont les Leptures tneridiana , hiimeralis de Fabricius , et ses Kbagies {Rhagium) : cursor, femelle du R. noclis , et cinctum-, celles oîi ces tubercules sont obtus ou arrondis forment le genre Pa- chyta ; les Leptures quadrimaculata , inteirogationis , de Fabricius ; et son Rhagium clathratum , dont sa Lep- ture réticulée n'est qu'une variété. 1^. l'article Toxo!e de l'Encyclopé- die métbodique. Nous exposerons dans le Supplément les - caractères d'un autre genre, celui d'Euryplère, qui termine addilionnellement cet article. (i.at.) TOXOTRÊME. Toxotrema. moll. Genre inutile proposé par Rafinesque pour quelques espèces d'Hélices sur lesquelles il est impossible de trouver mollf non-seulement pour un genre, mais même pour une section du genre. V. Hélice. (d..h.) TOZZETTIA. BOT. phan. Le professeur Savi de Pise a fait sous ce nom un genre pour le Phalaris utri- culata, qui n'a pas été adopté. (A. H.) TOZZIE. Tozzia. «ot. tban. Ce TRA genre appartient à la Dldynamie An- giospermie , L. , et a été définitive- ment classé parmi les Scropbulari- nées par Auguste Saint-Hdaire (Mém. du Mus. d'Hist. nat. , 1827 , T. xiv, p. 94) qui l'a ainsi caractérisé : calice campanulé , presque bilabié, à qua- tre dents ; corolle beaucoup plus lou^ que, bilabléc; la lèvre supérieure bi- lobée, l'inférieure tripartie; quatre étamincs didynames, à anthères at- tachées par leur sommet dorsal, ayant leurs loges arisiées à la base et déhis- centes longitudinalement ; un .seul style surmonté d'un stigmate oblusj^ ovaire supère, à deux loges renfer- mant deux ovules oblongs, attachés presque dans toute leur longueur, li- bres h la base ; fruit un peu drupacé , raonosperme par avortcmenl ; graines munies d'un ombilic linéaire , d'un périsperme charnu et grand, et d'un embryon petit , placé sur le bord du périsperme , droit , parallèle à l'om- bilic , ayant la radicule supère. Le Tozzia alpina , L. , unique espèce du genre, est une Plante herbacée, à racine vivace , à lige faible, rameuse, garnie de feuilles ovales, dentées, opposées, presque amplexicaules. Les fleurs sont jaunes et forment une sorte d'épi lâche dans les aisselles des feuilles. Cette Plante croît dans les bois des Alpes et des Pyrénées. (G..N.) TRABICU LINE. BOT. crypt. (Mousses.) Nom français donné par Bridel au genre Zygotrichia. (a. r.) TRACAS. OIS. L'un des Syn. vul- gaires du Traqucl-Pâlre. P^. Tra- Q,UET. (DR..Z.) TRACHÉE-ARTÈRE, zool. Tou- tes les fols que les organes de la res- piration sont placés à l'intorieur du corps , il existe nécessairement un ou plusieurs canaux destinés à mettre en communication la cavité respiratoire avec le fluide ambiant. C'est ce qui a lieu dans tous les Vertébrés à respi- ration aérienne , et c'est au principal segment du conduit respiratoire que l'on donne le nom de Trachée-Artèie. La Trachée- Arlèrç est un canal TRA. plus ou moins régulièrement cyiin- orique, et composé d'anneaux carti- lagineux, Je plus souvent incomplets, superposés les uns aux autres eu nombre très-variable. La longueur de la Trachée-Artère est le plus souvent proportionnelle à celle du col : cepen- dant elle peut commencer ou se ter- miner plus ou moins haut, et se re- plier sur elle-même au lieu de s'é- tendre en ligne droite. Les anneaux de la Trachée-Artère sont unis entre eux, et, lorsqu'ils sont incomplets, complétés en arrière par une mem- brane , ordinairement celluleuse ou fibreuse, et présentant aussi quelque- fois des fibres musculaires. Dans les Animaux chez lesquels il n'existe qu'un seul poumon, comme les Serpens , la Trachée- Artère se prolonge jusqu'à cet organe et s'ou- vre dans sa cgivité par un large ori- fice. Dans les Animaux où il existe deux poumons , la Trachée-Artère se divise au contraire presque toujours en deux canaux que l'on nomme bronches, et qui eux-mêmes se sub- divisent ensuite dans l'intérieur du poumon. La structure des bronches ofFre une grande analogie avec celle de la Trachée-Artère. C'est à l'union des bronches avec la Trachée-Artère que se trouve chez les Oiseaux le larynx inférieur ou l'organe producteur de la voix, ainsi nommé parce qu'on l'a comparé , à cause de sa fonction , au larynx pro- prement dit, ou larynx supérieur, qui est l'organe producteur de la voix chez les autres Vertébrés à respira- tion aérienne. Ces larynx , soit le su- périeur, soit l'inférieur , sont formés de plusieurs pièces cartilagineuses, de forme très -variable , ordinaire- ment pourvues de muscles destinés à opérer leur rapprochement ou leur écartemenl, et qui, sous le point de vue de l'analomie philosophique , peuvent être considérés comme des anneaux ou comme des portions d'anneaux trachéens. La présence du larynx supérieur est constante chez tous les Vertébrés à respiration aé- rienne ; le laiynx inférieur n'existe TKA. 3a5 au contraire que chez les Oiseaux- encore manque-t-il chez quelques-^ uns par exemple chez le Vautour royal. Le canal aéiien , dans lequel nous avons deja distingué les bronches • le larynx inférieur, lorsqu'il existe ,' la Irachee-Artère, le larynx supérieur est complété supérieurement par l'ar- rière-bouche et par le canal qui s'é- tend des narines postérieures aux na- rines antérieures; canal que Geoffroy Saint-Hilaire a nommé cranio-ies- piratoire, et qui appartient en eflët essentiellement à l'appareil respira- toire , quoiqu'on le considère plus ordinairement comme appartenant aux organes de l'olfaction. Il suit de ce qui précède qu'il ne peut exister chez les Vertébrés à res- piration aquaticjue, ou les Poissons, ni Trachée-Artère ni Larynx, en pre- nant ces mots dans toute la rigueur de leur sens physiologique. Toutefois ces organes se retrouvent aussi bien chez les Poissons que chez les autres Vertébrés sous le point de vue phi- losophique, c'est-à-dire lorsqu'on les recherche , non dans leur ensem- ble , mais dans leurs élémens (Phil. anat. T. i ). Nous croyons devoir nous borner ici à indiquer ce fait sans cliercher à fournir ses preuves que nous ne pourrions trouver que dans les résultats d'une discussion longue et abstraite. Respiration et Voix. (IS.G.ST.-H.) TRACHEENNES. Tracheariœ. ARACHN. Dénomination dans notre méthode , du second ordre de la classe des Arachnides et indiquant que ces Animaux ont , pour organes respiratoires , des Trachées, Au lieu de former, comme d;.ns les Insectes, deux vaisseaux principaux s'éten- dant parallèlement dans toute la lon- gueur du corps et recevant l'air par un grand nombre d'ouvertures laté- rales , elles sont ici, ou dans cet or- dre d'Arachnides, concentrées : l'ab- domen en est le centre ou le foyer, et de là partent en rayonnant, les ra- meaux destinés à porter le fluide respirable dans les autres parliês du ai* 5i4 TUA corps. On nn découvre que deux stigmates et qui sont situés intérieu- rement près de l'origine de l'abdo- men ou sur le dessous du céphalo- thorax , près de sa jonclion avec cette portion du corps. Les Arachnides trachéennes différent encore des pul- monaires , premier ordre de la même classe, par le nombre des yeux qui n'est que de deux à quatre; les orga- nes sexuels sont toujours uniques. Si l'on étudie les formes de la bou- che dans les lamilles et les tribus de cet ordre, l'on se convaincra qu'elle présente beaucoup plus de modifica- tions que dans l'oi'dre des Pulmonai- res. Les dernières Arachnides tra- chéennes semblent, par la simplicité ou rimperfeclion de leur organisa- lion, se rapprocher des Animaux in- vertébrés les plus inférieurs; ils ne se lient nullement avec les Myriapo- des , premier ordre de la classe des Insectes; la transition est trop brus- que , mais ils ont des rapports avec ceux de l'ordre des parasites et avec certains Diptères' aptères. Nous par- tageons l'ordre des Arachnides tra- chéennes en trois familles , les Faux- Scorpions, les Pycuogonides et les Holèlres. V- ces mots. (lat.) TRACHÉES, zooii. Vaisseaux uni- quement destinés, d'après leur orga- nisation particulière, à transmettre l'air qu'ils reçoivent, dans l'Animal en *tat parfait, au moyen d'ouvertu- res pi opres (stigmates) pratiquées à la surface de la peau , dans les diffc- reules parties du corps, servir ainsi à la respiration et à suppléer au défaut de circulation. Nous disons une or- ganisation particulière, afin qu'on ne confonde pas des appendices ou pro- longemens cutanés pouvant, à raison de leur forme tubulaire , introduire l'air dans les Trachées,- avec les or- ganes désignés ainsi. Nous ajoutons dans l'Animal en état parfait , parce que certaines larves aquatiques ont des expansions latérales , dans Fin lé- rieur desquelles on aperçoit des Tra- chées , communiquant en manière de branches ou de veines avec les Tra- TRA chées principales de l'intérieur du corps , cl qui absorbent le fluide res- pira ble, soit par les pores de la peau, soit avec les poils dont ces expan- sions, que l'on considère comme des sortes de Fausses-Brancbies , sont or- dinairement garnies. Voulant éviter des répétitions inutiles, nous renver- rons a l'article Insectes ; on pourra aussi consulter celui de Trachées de la partie des Insectes de l'Encyclopé- die méthodique, oii Guérin, son ré- dacteur, a présenté un résumé assez étendu de tout ce qui a été dit jusqu'à ce jour sur celte matière. (lat.) TRACHÉES. BOT. phan. On ap- pelle ainsi l'une des espèces de vais- seaux qui existent dans les Plantes. Malpighi leur a donnéce nom à cause de la ressemblance de structure qui existe entre eux et les organes respi- ratoires dans la classe des Insectes. Ce sontdes tubes formés par une lame extrêmement étroite, argentine, trans- parente , roulée sur elle-même en spirale, et dont les bords un peu plus épais se touchent de manière à ne laisser aucun espace entre eux, sans cependant contracter entre eux d'ad- hérence. Quelquefois néanmoins les spires des Trachées ne se déroulent pas, et c'est à cette sorte de vaisseaux que le célèbre professeur Link a donné le nom de F'aisseaux en spi- rale soudée. On aperçoit facilement les Trachées en rompant avec soin l'extrémité d'une jeune branche de Sureau ou de Rosier ; les filamens qu'on voit entre les deux fragmens sont des Trachées dont les spires sont plus ou moins écartées. Selon les pro- fesseurs Link et Schrader , la lame roulée eu spirale est creusée en gout- tière sur son côté interne. Dans les Plantes dicotylédones on trouve les Trachées autour de la moelle , dans les parois du canal qui l'environne, et dans les monocolylédones , c'est ordinairement an centre des faisceaux ligneux ; l'écorce et les couches an- nuelles du bois n'en contiennent ja- mais. On on trouve quelquefois dans les racines , bien quo^ quelques au- TUA leurs eu aieul uié l'existeuce dans C€tte partie ; il est tiès-faclle d'en dérouler dans les nervures des feuil- les , les pétales , les filets des étaaii- nes , etc. On ne sait pas encore posi- tivement comment les Trachées sa terminent à leur sommet , ni com- ment elles commencent; ainsi, sui- vant le professeur Mirbel , les Tra- chées finissent par du tissu cellulaire, tandis que Du Trochet croit qu'elles se terminent par une sorte de cône plus ou moins aigu. Hedwig considé- • mit les vaisseaux spiraux, qne Grew appelait vaisseaux aériens , comme composés de deux parties , savoir : d'un tube droit et central , rempli d'air et que pour celte raison il nom- mait vaisseau pneumatophore^ et d'un autre tube roulé en spirale sur le pré- cédent, rempli de fluide aqueux , et auquel il donnait les noms de vais- seau ad\1ucteur, chylifère , etc. Bern- hardi a émis une autre opinion sur la structure des Trachées ; il les con- sidère comme formées d'un tube ex- térieur très-mince, dans lequel une petite lame argentine est roulée en spirale de manière à en tenir les parois écartées. Enfin quelques au- teurs admettent que les spires des Trachées sont unies entre elles par une membrane très-mince qui se dé- chire facilement quand le fil spiral vient à se dérouler. Il résulterait de cette opinion que , dans leur état na- turel , les Trachées forment un tube continu. Les Trachées ou vaisseaux en spi- rale varient beaucoup quant à leur grosseur ; ainsi généralement elles sont plus grosses dans les Plantes dont le tissu est lâche et succulent; tandis qu'elles sont beaucoup plus petites dans celles dont le tissu est plus sec et plus dense. Dans les Co- nifères elles sont tellement fines et fugaces, que plusieurs auieurs en ont nié l'existence ; mais le professeur Link les y a trouvées dans les jeunes pousses de toutes les Conifères qu'il a examinées. Elles sont aussi fort pe- tites dans les Plantes aquatiques , I comme les Potamogétons, les Myrio- TRA 525 pkyllum , les Zanichellia , etc. Elles manquent tout-à-fait dans les Naias, le Caulinia , le Ceratophy Uum , le Zostera, le Lemna et le Chara, tou- tes les Plantes acotylédones , excepté dans les Fougères , où elles existent évidemment. Les Trachées ne sont pas toujours simples ; on en trouve souvent à dou- ble , triple et même à un plus grand nombre de spirales parallèles. Ces modifications s'observent principale- ment dans beaucoup de Plantes mo- nocotylédones. (a. r.) TRAGHÈLE.^ Trachelus. ins. Genre d'Hyménoptères de Jurine, le même que celui de Cephus. V. ce mot. (i,AT.) TRACHÉLIDES. Trachelides. INS. Famille des Coléoptères , de la section des Hétéromères , composée de ceux dont la tête , triangulaire ou en forme de cœur , est portée sur un pédicule ou rétrécie brusquement et en manière de cou postérieurement , et qui étant aussi large ou plus large que l'extrémité antérieure du corselet au point oii commence ce pédicule , ne peut rentrer dans la cavité de celte partie du corps. Ce corps est souvent mou ou peu solide , avec les élylres flexibles, sans stries, et quel- quefois très-courtes ; les mâchoires n'offrent j.imais au côté interne d'on- glet ou de dent écailleuse. Tous les articles des tarses sont le plus sou- vent entiers, et les crochets du der- nier sont bifides dans plusieurs. La plupart de ces Insectes sont herbivo- res ; beaucoup, lorsqu'on les prend, courbent la tête et replient les pieds , et contrefont le mort ; les autres sont très-agiles. Dans la nouvelle édition de l'ouvrage sur le Règne Animal par Guvier , nous avons partagé cette fa- mille en six tribus : les Lagriaires , les Pyrochroïdes , les Mordellones , les Anthicides, les Horiales et les Cantharidies. (lat.) TRACHÉLIE. Trachelium. bot PHAN. Genre de la fiimille des Gam- panulacées et de la Pentaudrie Mo- 326 TRA iiogynie , L. , offrant les caractères essentiels suivans : calice fort petit, persistant , à cinq dents; corolle in- fundihuliforme dont le tube est grêle, allongé, le limbe court, à cinq lobes concaves; cinq ëtamines renfermées dans le tube et insérées à sa base; un style saillant , surmonté de trois stigmates fort petits ; capsule pres- que globuleuse , petite , à trois loges, s'ouvrant à la base par trois trous , renfermant des graines nombreuses , comprimées , elliptiques , luisantes. Ce genre ne renferme que trois es- pèces dont deux croissent dans le Levant et la Barbarie, l'autre au cap de Bonne-Espérance. Le Trachelium cœruleurn , L. , est cultivé en Europe comme Plante d'ornement. Ses tiges sont rameuses, hautes d'un pied et demi, garnies de feuilles alternes, ovales ou un peu lancéolées, irrégu- lièrement dentées en scie, et glabres» Les fleurs ont une belle couleur azu- rée , quelquefois blanche , et sont disposées en corymbes terminaux très-épais. Celte Plante croît sponta- nément dans les lieux humides et ombragés de la région africaine et asiatique, voisine de la Méditeri'a- née. (g..n.) TRACHÉLIPODES. moli-. La- marck est le premier qui ait créé cette dénomination pour la donner à un ordre de Mollusques distraits des Gastéropodes des auteurs. Ces der- niers se réduisent considérablement par cela seul , puisque dans le systè- me de Lamarck tous les Mollusques à coquille extérieure sont Trachéli- podes. Il est bien vrai que le plus grand nombre est réellement Tra- chélipode; mais comme ils dérivent évidemment des Gastéropodes , qu'il n'y a point de faits particuliers dans l'organisation qui puisse servir à les séparer selon tous les principes de la zoologie , nous pensons qu'il sera inutile de conserver cette division comme nous l'avons fait, au reste, pressentir à l'article Mollusque. P^. ce mot. (D..H.) TRACHÉLOBRANCHES. Tm- TRA chelobranchia. Mort. Ce mot indique des Animaux qui portent leur bran- chie sur le cou. Gray, dans sa Clas- sification naturelle des Mollusques, a proposé de le donner à un groupe formé d'une partie des Macrostomes et des Calyptraciens de Lamarck. C'est en efïcl des huit genres suivaus que cet ordre est composé : Sigaret, Cryptostome , Yélutiue , Cabochon , Stomate , Crépidule , Calyptrée et Mitrule. Ce dernier est démembré des Calyptrées. Ou ne peut discon- venir qu'il n'existe une certaine liai- son entre ces genres ; cependant les Sigarets et les Cryptostomes , qui sont operculés, et les Vélutines qui s'en rapprochent par leurs rapports , ne nous semblent pas à leur place avec les genres qui suivent. F', cha- cun des articles que nous venons de citer. (D..U.) TRACHICHTHE. Trachichtys. POIS. Sous ce nom, qui signifie Pois- son âpre , Shaw avait fait un genre pour recevoir le Pemphiprion carina- tus de Schneider (Add., p. 55i) qu'il nommait Trachictliys australis. Ce genre a sur le dos une seule nageoire courte, élevée et pointue; le museau est court et obtus , les dents sont en velours , des écailles élevées et caré- nées sont placées dessus et dessous la queue; les branchies ont quatre rayons. Ce genre appartient aux Pois- sons Acanthoptérygiens de la deuxiè- me tribu de Cuvier. (less.) TRACHINE. Trachinus. pois. F. VlV£. TRACHINIDES. pois. Sous ce nom , Risso a proposé d'établir une famille de Poissons Jugulaires Acan- thoptérygiens, destinée à recevoir les genres Trachinus , IJranoscopus et Callyonjmus. Cette famille des Tra- chinides ou la cinquième , est carac- térisée par un corps subconique; deux yeux situés sur la partie supérieure de la tête et par des opercules armées de fortes épines. (i.Ess.) TRACHINOTE. pois. (L^cépèdc.) F', GASTénosTÉB, sou^-genre LiCiiE. TRACHITE. MIN. el g^ol. Poui- iTrachvte. V. ce mot. (b.) *TRACHODE. Trachodes. ins. < Getne de l'ordre des Coléoptères , ((famille des Rh^'iichophores , établi I , par Schiippel et adopté par Ger- mar et Schœnherr. Il se compose de i i quelques Charansonites dont le mu- ; ; seau-trompe est long , arqué , li- néaire , découvert ; dont les pieds : sont également rapprochés à leur naissance; qui ont douze articles aux antennes et dont huit avant la massue |. terminale ; le corselet tronqué aux deux extrémités, resserré en devant €t arrondi latéralement , les élytres ovales, légèrement convexes. Schœn- herr y rapporte le Curculio hispidus de Linné; il cite aussi le Rhynchœ- nussquamiferAe Gyllenhall et le Tra- chodes ptiiiuides de Germar. Ce genre, et quelques autres , sont réunis en un seul , celui de Miorhine , dans la nouvelle édition du Règne Animal de Guvier. (lat.) TRA C JI O N I T E . Trachoniies . CRUST. C'est ainsi que nous avions d'abord désigné le genre de Crusta- cés Décapodes , de la famille des Bra- chyures , tribu des Triangulaires , que le docteur Léach nomme Mitftrax. Nous avons adopté depuis celte der- nière dénomination. (T.A.T-) TRACHURUS. pois. Rafinesque, dans son llhiologia siciliana, forme sous ce nom un genre dont le Scom- ber Sauras de Linné est le type et qui contient quatre autres espèces, (b.) TRACHUSE. Trachiisa. ms. Genre d'Hyménoptères, ainsi nommé par feu Jurine père, et qui, à raison des principes très- exclusifs de sa mé- thode , est un grand magasin com- posé de beaucoup d'Apiaires très- différentes par la conformation de la trompe et par les habitudes , et for- mant plusieurs genres très-distincts , telsqueceuxdeDasypodcjCœlioxyde, Dioxyde , Slélide , Anthidie , Osmie, Anthocope , Mégachile,Hériade, Pa- nurge, Eucèrc. (lat.) TRAGHYDE. Trachys. ins. Genre TUA 327 de l'ordre des Coléoptères , sccliou des Pentamères , famille des Serri- cornes tribu des Buprestides, établi par Fabncius, et composé d'espèces généralement petites , dont le corps est court, presque triangulaire, avec une excavation au milieu du front , le corselet transversal et lobé pos- térieurement , les tarses courts et à articles larges ; les deux premiers articles des antennes sont beaucoup plus gros que les suivans ; les qua- tre suivans sont petits et grenus , et les cinq derniers ont seuls la forme de dents de scie. Parmi les espèces indigènes , nous citerons : Le Trachyde minime , Trachys minuta, Fab. , ou le Richard ondé de Geoffroy , dont le corselet est bronzé, avec les élytres noirâtres et traversées par des bandes d'un blanc grisâtre et ondées. Le Tracii ïde nain , Trachys nana, Fab. , qui est un peu plus al- longé que le précédent, d'un noir bronzé, sans bardes sur les élytres. Le Trachyde pygmée, Trachys ptgmœa , Fab., ayant la forme du premier, le corps bronzé, avec la tête et le corselet d'un cuivreux brillant, et les élytres vertes. Nous avons sou- vent trouvé cette espèce en grande abondance , sur les feuilles de la Mauve , dans le département de la Charente. Ces trois espèces n'ont guère plus d'une à deux lignes de longueur; leurs élytres sont entières. Guérin a figuré, dans son Icono- graphie du Règne Animal , Insec- tes, pl. 11, fig. 5, une espèce qui lui a été envoyée de Saint-Domin- gue par Déjardin , et à laquelle Oli- vier a donné le nom de Bupreste ENSANGI.ANTÉ , BuprcsUs cruentata. Elle est longue de près de trois li- gnes , noire; ses élytres sont en scie , striées , avec des taches jaunes et deux taches rouges à l'extrémité. (LAT.) TRACHYDÈRE. Trachyderes. ins. Genre de Coléoptères , de la famille des Longicornes , formé par Dalman avec les CeramUx ou Capricornes, of- frant les caractères suivans : corselet 3^8 TRA grand , beaucoup plus large que la tête; exlrémilé postérieure du pré- slernum et souvent aussi l'antérieure élevée en carène; écusson allongé; abdomen en triangle tronqué ou ob- tus ; antennes longues , grêles , sans faisceaux de poils. Toutes les espèces de ce genre sont propres à l'Amérique méridionale ou aux Antilles, et font partie de celui de Ceramhix de Fabri- cius ; telles sont les suivantes : suc- cinctus , dimiciiatus , rujipes , slriatus, auxquelles il faut en ajouter quelques autres mentionnées par Schœnherr. La première , dont le corps est brun , avec le corselet ridé , biépineux , les antennes comprimées et un peu en scie , et le milieu des él3'lres tra- versé par une bande jaune , plus ou moins large , est très-commune aux Antilles et dans d'autres contrées de l'Amérique méridionale. Consultez l'article Trachydère de l'Encyclopé- die méthodique. (I/AT.) TRACHYDERME. Trachyderma. INS. Genre de Coléoptères, de la fa- mille des Mélasomes , composé de Pimélies de Fabricius, d'Olivier, etc., dont l'abdomen est proportionnelle- ment plus étroit, plus allongé , sou- vent très-comprimé latéralement, et dont les patcs sont longues , avec les jambes grêles, étroites, et terminées par de petits éperons ; telles sont les espèces que Fabricius nomme, longi- pes , hispida , riiorbilosa , et la Pime- lia anoniala de Fischer. (lat.) TRACHYLIE. Trachylia. bot. CRYPT. {Lichens.) Fries a formé sous ce nom un genre qu'il a placé auprès des Calyciurn , mais qui ressemble beaucoup par ses caractères exté- rieurs aux Lecidea parmi lesquels plusieurs des espèces qui le consti- tuent avaient été placées ancienne- ment. Il caractérise ce genre ainsi : apothécies sesslles, enfoncées dans le tnallus, ronds ou irréguliers, légère- ment convexes ; surface inégale par la proéminence des sporidics ; lhallus adhérent crustacé. Ce genre diffère des Lecidea, suivant Fries , par l'ab- sence d'une enveloppe commune au- TRA tour des sporidies. Meyer n'adopte pas ce genre dont il distribue les es- pèces parmi les Lecidea et les Patel- laria. Les espèces que Fries rapporte à ce genre sont les Lecidea lignaria , Ach.; Lecidea tessulala , Flœrke ; Le- cidea citrineLla, Ach.; Lecidea art/io- niuides , Ach. (ad. b.) TRACHYLOMA. BOT. CRYPT. I {Mousses.) Bridel a formé sous ce nom un genre pour le Neckera pta- nifoUa , Fledv^, ; mais il n'a point été adopté. (a. u.) TRACHYMÈNE. Trachymene. bot. PHAN. Genre de la famille des Om- bellifères, tribu des Hydrocotylinées, voisin desHydrocolyles et qui se com- pose de plusieui s espèces que l'on a retirées du genre Azotella de La- marck. Voici les caractères de ce genre : son involucre est formé de plusieurs folioles distinctes , placées à la base d'une ombelle généralement simple; les pétales sont plans; le fruit est comprimé, rugueux, ayant son raphé étroit et côtes longitudi- nales. Toutes les espèces de ce genre croissent à la Nouvelle-Hollande ; ce sont de petits sous- Arbrisseaux à feuilles linéaires, entières, (a. r.) TRACHYMITRIDM. bot. cbypt. {Mousses.) Genre établi récemment par Bridel et voisin des Weissia et des Giimmia dont il ne diffère même que par sa coiffe couverte de petites soles qui lui donnent de la rudesse , caractère bien peu important pour fonder une distinction générique. La seule Plante placée dans ce genre, par son auteur, est le TVeissia ciliata, Hook., Musc, e.xot. , pl. 171 , ou Syr- rhopodon ciliatus , Schwaegr. ; il croît à l'île de Ternate sur les bois pourris. (ad. b.) TRACHYNOTE. Trachynotus. INS. Genre de Coléoptères , que nous avons formé (Règue Animal, a'^édit., 2, p. i4) avec des espèces de Sépidies du cap de Bonne-Espérance , qui s'é- loignent des autres par leurs yeux étroits , allongés , peu élevés , et leur corselet presque orbiculaire, sansca- TRA dène dorsale, ni dllalalions lalérales. iLe dernier article des antennes est , au plus , de la grandeur du précé- dent ; c'est ce que l'on observe dans kles Sépidies , reticulatu?n, rugosum , (////û/z/OT, de Fabricius, et Vacumina- ntm de Schœnherr. (lat.) TRACHYNOTIA. bot.phan. Syn. dde Spariina. V. Spartine. (a. b.) TRAGHYPÈTES. ois. V. Fré- ggate, *TRACHYPHLÉE. Trachyphlœus. UNS. Genre de la famille des Rhyn- cchophores, tribu des Charansonites , l'division de ceux qui ont le niuseau- t trompe court, les sillons recevant le ^premier article des antennes droits , tet qui sont aptères. Le corps est ovoï- dde , hispide , avec les antennes cour- ues ; le corselet transversal , tronqué aaux deux bouts , dilaté et arrondi la- ttéralement j l'abdomen grand , pres- rque ovoïde , recouvert par des ëlytres jsoudées ; les jambes droites , angu- lieuses et épineuses à leur extrémité iinterne. Ces Insectes se tiennent dans Ile sable. Schœnherr y rapporte les (Charansons scabriusculus et erinaceus ide Fabricius, ainsi que quelques au- ttres espèces. (lat.) TRACHYPODIUM. bot. crypt. [[Mousses.) Nom inédit que Bridel se iproposail de donner au genre qu'il a i décrit sous celui àieLepidopiluni dans ssa Bryologia unwersalis , T. ii , p. ::268. f^. ce mot au Supplément. (ad. b.I TRACHYPTÈRE. pois. Le genre ' Trachypterus a été créé par Gouan I pour une espèce de Poisson de la Mé- iditerranée , décrite par Gmelin sous lie nom de Sabre ou Cepola Tra- \chyptera, et qui pourrait bien être • Ile GymuêtreCépédien. C'est un Pois- •.son long de deux pieds et de couleur ùargentée. Ses caractères génériques •sont de manquer de nageoire anale, rmais d'avoir des ventrales thoraci- 2ues , une caudale distincte et une orsale soutenue par des rayons longs, dentelés en scie antérieurc- 'mcnt; leur ligne latérale est armée ÏRA 3a9 d'épines. Ce genre , de la famille des Percoides , appartient aux Poissons Acanlhoptérygiens. (juess.) TRACHYS. INS. P^. ÏRACHYDE. TRACHYS. BOT. PHAN. Le Cen~ chrus mucronatus , L. , a été érigé en un genre particulier sous le nom de Trachys par Persoon ( Enchirid. bol. , 1 , p. 85 ) qui le caractérise ainsi : épis digités ; rachis membra- neux ; fleurs unilatérales ; lépicène bivalve, uni flore ; glume bivalve; trois étamines ; ovaire surmonté de deux styles. Le Trachys mucronata est un petite Gramiuée annuelle qui croît dans les localités sablonneuses de rinde-Oiientale. C'est le Pani- cuin squairosiirn de Willdenow. (G..N.) TRACHYSCELE. Trachyscelis. INS. Genre de l'ordre des Coléop- tères , famille des Taxicornes , tribu des Diapérales , formé de petits In- sectes ayant le corps arrondi, sou- vent même bombé, semblables au premier coup-d'œil aux Aphodies, de la tribu des Scarabéides , dont les an- tennes insérées à nu , et guère plus longues que la tête, se terminent en une massue ovoïde , de six articles , et dont toutes les jambes sont larges, triangulaires et propres à fouir. C'est, en effet , dans le sable et sur les bords de la mer , qu'on trouve ces Insectes ; nous en avons décrit deux espèces , dont l'une {aphodioides) est noire, très-bombée , avec les jambes épaisses et très-épineuses , et dont l'autre {rufus) est déprimée ou peu élevée , fauve , avec les jambes com- primées. Elles se trouvent dans les déparlemens de la France , situées sur la Méditerranée. Le comte Dejean en cite une troisième [opatroides] qu'il a découverte en Espagne. (I.AT.) TRAGHYSPERMUM. bot. phan. Rafinesque-Schmaltz a établi sous ce nom un genre qui a pour type le Menyanthes irachyspenna de Mi- chaux , que l'on a placé parmi les ViUarsia, et qui en diffère par ses 35o TRA pt5iales non ciliés et pai- ses graines vésiculeuses et glabres. (g..n.) ÏRACHYTE. MIN. ET GioL. Ma- segna, Da Rioj Nécrolite, Brocchi. Roche composée d'une pâte de Feld- spath terreux, très-lâche, cellulaire et rude au toucher , enveloppant fré- quemment des cristaux de Feldspath vitreux, fendillés, linéaires et pas- sant à la Ponce, et contenant aussi une petite quantité de Fer titane. On y trouve encore , comme parties accessoires , des cristaux d'Amphi- bole, de P^roxène , de Mica brun , de Fer oligite. Celte Roche est com- munément blanchâtre ou d'un gris cendré , quelquefois rougeâtre. Elle est fusible au chalumeau en émail blauc. Il en existe une variété ter- reuse et friable à laquelle Buch a donné le nom de Domite , parce qu'elle forme le Puy-de-Dôme en Auvergne. Le Trachyte a ordinaire- ment une structure porphyroïde. Cette Roche compose des terrains d'une assez grande étendue , sous forme de plateaux et de montagnes coniques. Elle ne présente aucun in- dice de stratification, mais des fissures irrégulières et presque verticales. Le Trachyte forme en France les masses du Puy-de-Dôme et du Puy-Chopine, du Mont-d'Or et du Cantal, (g. bel.) TRAGHYTELLA. bot. fhan. Genre établi par De Candolie ( Syst. Vegel. , 1 , p. 4io ) sur deux Plantes que Loureiro avait placées , l'une parmi les Actœa , l'autre dans les Calligonum. Quoique ces Plantes ne soient connues que par les des- criptions imparfaites de Loureiro, elles semblent néanmoins former un genre qui appartient à la famille des Dilléniacées . tribu des Délima- cées , dont elles diffèrent par leurs baies polysperraes. Au surplus , voici les caractères essentiels assignés à ce genre douteux par De GandoUe , d'a- près Loureiro : calice persistant , à quatre ou cinq sépales 5 corolle à quatre ou cinq pétales ; étamines nombreuses ; un ou deux ovaires sur- montés chacun d'un seul style ; une TRA ou deux baies polyspermes. Les T/yz] chytella Actœa et T. Calligonum D. C. , loc. cit. , sont deux Arbustei grimpans, à feuilles alternes, couver] tes d'aspérités très - rudes , à ûeuM blanches , disposées en grappes. Ils croissent en CThine, oli leurs feuilles sont employées à polir les ouvrages d'étain. (g..n.) TRAC-TRAC. ois. Espèce di genre Traquet. ce mot. (dr..z.) TRADESCAINTIE. Tradescantia] BOT. PHAN. Genre de la famille ded Commélinées et de l'Hexandj-ie Mo- nogynie , L. , composé d'un granc nombre d'espèces toutes exotiques] Ce sont des Plantes herbacées , an- nuelles ou vivaces , à feuilles linéai- res , engainantes , à fleurs disposée^ en ombelles ou en grappes, tantôt axin laires et tantôt terminales. Ces fieurs offrent un calice à six divisions très- profondes , trois extérieures plus pe- tites et verdâties , trois intérieure^ plus grandes, colorées et pétaloïdes six étamines à filamens velus , insé- rées à la base des divisions internes . ayant les anthères à deux loges écar-j tées par un connectif assez large. L'c vaire est libre, à trois loges contenant chacune deux ovules attachés à leui angle interne ; le style est simple, ter- miné par un stigmate également sim^ pie ; le fruit est une capsulç ovoïde, obtuse , à trois loges , contenant cha- cune une ou deux graines et s'ouvrani en trois valves septifères sur le milieu de leur angle interne. Parmi les espèces de ce genre on doit mentionner ici la Thadescantii DE Virginie , Tradescantia Virginia- na, L., vulgairement appelée Ephé- mère de Virginie et qu'on cultive très abondamment dans nos jardins où elle est parfaitement acclimatée; se! jolies fleurs bleues sont très-fugaces De-là le nom à' Ephémère sous leque ou la désigne généralement, (a. R.) TRAGACANTHA. bot. phan Une des espèces d'Astragale d'oii dé coule la gomme adragant. V. Astra GALE. (A.- H- TRA. ITRAGANTIIES. bot. phan. Les ijciens grecs donnaient ce nom à la ..atricaiie. Il a été employé rëcem- i.ent par Wallroih [Sched. ait. de Hal. Select. T, J, p. 456 in ')in.) pour un nouveau genre qui a l'our type VArternisia tenuifolia de k v^illdenow , ou A. capiLtifolia de jamarck. Voici les caractères qu'il lai a imposés : réceptacle resserré, au; involucre oblong, simple, à six (Mioles égales; environ six fleurons eermaphrodites ; pistil court ; ai- irelte sessile , scabre, égale aux ^eurons; port de V Artemisia. L'au- 'i!ur a rapporté ce genre à la tribu ees Eupatoriuées. H. Cassini , ayant ({aminé avec une scrupuleuse at- iimtion la Plante sur laquelle il est J3nsliti".é , a décidé qu'elle n'avait aas en effet les caractères de \ Arie- msia, quoiqu'elle en offrît tout-à- liit le port , mais qu'elle devait être nngée parmi les Milania qui , néan- noins, sont généralement pourvues ';'une tige volubile , de feuilles op- losées , et ordinairement larges, llalgré ces différences et quelques uutres peu importantes, on ne peut Il distinguer génériquement. (g..n.) TRAGANUM. bot. phan. Genre pe la famille des Chénopodées , établi car Dclile (Flore d'Egypte, n. 3is, nb. 22 , f. I ) sur une Plante qui a Il fleur des Salsola, mais qui se dis- ingue essentiellement par son calice (ont la base endurcie devient un (oyau monosperme, et la partie in- iirieure ne se prolonge pas en mcm- l'ranes latérales. Le Traganum nuda- iim est une petite Plante sous-li- ''neuse, tortueuse, qui n'offre rien ie remarquable , et qui croît en îgypte. (G..N.) TRAGE. OIS. L'un des synony- laes de la Draine. V. Merle. (dh...z.') TRAGELAPHOS. mam. Les an- iens désignaient sous ce nom un ^erf que Buffbn a cru reconnaître ans une variété de Cerf ordinaire , t que quelques naturalistes moder- ?ies regardent comme le même que TRA 33i l'Hippelaphe d'Aristole. V. Cebf. (IS. G. ST. -II.) IRAGELAPHDS. mam. (Gesner.) V . OEgagre au n^ot Chèvre. TRAGIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Euphorbiacées et de la Monœcie Triandrie , L. , offrant les caractères suivans : fleurs monoï- ques ; les mâles ayant un calice tri- parti; deux à trois étamines dont les filets sont courts. Les fleurs femelles ont un calice à six rarement à cinq ou huit divisions , quelquefois pin- natifides, persistantes; le style tri- fide ; trois stigmates. Le fruit est capsulaire , hispide , à trois coques presque globuleuses, bivalves et mo- nospermes. Adrien De Jussieu a éloi- gné de ce genre le Tragia merciirialis, L. , ainsi que d'autres espèces dé- crites dans l'Encyclopédie ( T. mar- ginata, colorata^ filiformis), pour les placer parmi les Acalypha. Son nou- veau genre Microstachys est formé aux dépens de quelques espèces de Tragia de Linné et de Vahl ( T. cha- metœa, corniculata eX. bicornis). Les Plantes qui restent dans le genre Tragia sont au nombre de quinze environ , dont la moitié est originaire d'Amérique, surtout du continent boréal ; les autres croissent dans l'Inde orientale, l'Arabie, l'Afrique équinoxiale et australe. Parmi ces Plantes, nous indiquerons comme •une des plus remarquables, le Tra- gia volubilis , L. , qui croît dans les Indes-Orientales, ainsi que dans les Antilles et sur le continent de l'Asie méridionale. Ses liges sont ligneuses, rameuses et grimpantes ; elles s'élè- vent à environ trois mètres en s'en- tortillant autour des arbres et des arbustes. Ses feuilles sont alternes , ovales ou oblongues , échancrées en cœur à la base , acuminées au som- met, irrégulièrement dentées en scie, portant sur les deux faces quelques poils rares , courbés et piquans. (G..N.) TPtAGIUM. BOT. PHAN. Sprengel a rétabli sous ce nom un ancien genre d'Ombellifères que Linné a réuni au 53 j ÏRA Pimpinella , V. BoucAoïi. Kocl» et De Cundolle en font une section ca- ractérisée par ses fruits velus et ses racines vivaces et annuelles, («..N.) TRAGOCAMELDS. mam. Pallas a ainsi nommé le N^'l-Gaut. f '. An- tilope. (IS.G.ST.-H.) TRAGOCÈRE. Tragocenis. ins. Genre de Coléoptères , de la famille des Longicornes, indiqué parle comte Dejean dans le catalogue de sa collec- tion des Insectes de cet ordre, et ayant pour type une espèce delà Nouvelle- Hollande, et que dans la seconde édi- tion du Règne Animal par Cuvier , nous avons placé avec les genres Dis- tichocère, Tmésisterne et Leplocère, dans une division particulière [f^. Tmésisterne). Les Tragocères s'en éloignent par les caractères suivans : point de saillie présternale ; antennes filiformes , un peu plus courtes que le corps , un peu en scie ; corselet inégal, un peu sinué latéralement ; élytres formant un carré long, (lat.) TRAGOCEROS. bot. phan. Genre de la famille des Synantliérées , tribu des Hélianthées, établi par Kunth { Nou.gen. etspec. Pl. œquin. T. iv , p. 249 , tab. 385 ), qui l'a ainsi ca- ractérisé : involucre oligopliylle; ré- ceptacle plan, muni de paillettes; fleurons du disque nombreux , tubu- leux et mâles; ceux delà circonfé- rence , au nombre de cinq à six , en languette et femelles; akènes linéai- res , comprimés , couronnés par la corolle endurcie, et par une arête en forme de languette bifide. Le Trago- ceros ziiinioides est une Plante her- bacée , très-rameuse", ayant le port de V Heterospermum maritimwn. Ses rameaux cylindriques sont garnis de feuilles opposées, entières; ses fleurs sont terminales , solitaires et pédon- culées. Cette Plante croît dans les lieux arides et montueux du Mexique. Les anciens donnaient le nom de Tra^ocez-os à l'Anémone. (g..n.) TRAGOPE. Tragopus. iNS. Genre d'Hémiptères , de la famille des Cica- daires , que nous avons formé dans i TRA la seconde édition du Règne Anim de Cuvier (T. ix , p. 219), sur des e pèces de Membracis , dont le corsel présente, de chaque côté , une saill en forme de corne , et qui se prolonf postérieurement en une pointe voi tée , de la longueur de l'abdomen < remplaçant l'écusson ; le milieu d dos n'est point élevé. Les M. glabra albirnacula et xauthocephala de Fa bçicius , nous paraissent entrer dar ce nouveau genre. (lat.] TR AGOPOGON . bot. ph an. Gen de la famille des Synanthérées , trib des CUicoracées, oô"rant les caraclè res essentiels suivans : involucre sim pie, renflé à sa base et comme cam panulé à sa partie supérieure, com^ posé de huit à dix folioles lancéolées aiguës , égales et soudées entre elles réceptacle plan et nu; calathide com posée de demi-fleurons dont les ex térieurs sont très -longs et étalés akènes très-allongés, striés longitu- dinalemenl, brunâtres et- tubercu leux , amincis supérieurement en ui col très-grêle et couronnés par un aigrette plumeuse. Ce genre est très voisin du Scorzonera dont il ne dif fère que par la structure de son in volucre. 11 se compose d'un peti nombre d'espèces parmi lesquelle nous citerons comme type le Trago pogoii pratense , L. , vulgairemen nommé Salsifix sauvage et Barbe d( Bouc. Cette Plante , qui croît abon- damment dans les prés de toute l'Eu rope , a une racine pivotante et char nue. Sa tige est dressée , rameuse garnie de feuilles lancéolées, aiguës quelquefois crépues. Ses fleurs son jaunes, grandes, solitaires et ter- minales. En plusieurs contrées oc mange les racines de cette Plante comme celles de la Scorzonère d'Es- pagne. Les enfans sont même avide de l'herbe qui est laiteuse et douce ils la mangent crue, surtout lors qu'elle est tendre et avant que la tig( se soit développée. Ou cultive dan les jardins potagers le Tragopogoi ponifoUum , à cause de ses racine qui sont comestibles. Les fleurs d TRA ■îlte dernière espèce sont violelle». (G..N.) • TRAGOPYRON. bot. phan. L'un tes noms anciens du Sarrasin. (A. R.) 'TRAGORCHIS. bot. phan. ( Lo- eel. ) Syn. à'Orchis coiiuphora. (a. k.) ' TRAGORIGANUM. bot. phan. Lom donne' par les auteurs anciens à Musieuis Labiées des genres Thym , iiarrielte , Siderilis , etc. (a. r.) TRAGOS. MAM. Nom grec du r-ouc. Klein a fait de Tragusle nom eéuérique des Chèvres, (is. g. st.-h.J TRAGOS. BOT. PHAN. Deux Phm- '-;5 portent ce nom dans Dioscoride ; lune est ime Graminee dont la graine >st alimentaire, l'autre est l'Ephedra. (A. K.) TRAGOSELINUM. bot. phan. frabernaemontanus.) Syn. de Pimpi- tella. V. BoucAGE. (a. r.) TRAGOSITE. Tragosita. ins. Dé- coraination altérée par Fabricius et aaykuU qui l'a suivi , de celle de Tro- Dossite, donnée par Olivier à un genre ee Coléoptères , de la famille des Xy- ))phages. Aux espèces dont celui-ci îe compose, les deux autres natura- >-stes en ont ajouté qui appartiennent divers genres de la section des Hé- îâromères. F", l'article Trogosite. (lat.) TRAGOTROPHUM. bot. phan. ./un des noms anciens du Sarrasin. (A.R.) TRAGULUS. MAM. Nom du genre -!lhevrolain , dans la méthode de Bris- liOn. (IS.G.ST.-H.) I RAGUS. BOT. PHAN. Haller a linài nommé un genre de Graminées jjui a pour type le Ceachiiis racerno- ,!us de Linné. Plus tard , Schreber 'ul imposa le nom de Lappago qui fut admis par plusieurs botanistes iTialgré l'antériorité du mot Tragus. *Voici les caractères de ce genre : épillcts géminés, ternes, qualernés 3U quinés , uniflores et nus. Lépi- cènc à deux valves , l'inféi ieure irès- pelile , plane , membraneuse , la su- TRA 353 pérleure comprimée-concave , carti- lagineuse, hérissée de pointes. Glume à deux valves membraneuses. Ecail- les hypogynes au nombre de deux. Trois étamines. Deux styles surmon- tés de stigmates plumeux. Le Tragus racemosus , Desiont. , Fl. ail. , 2 , p. 388 ; Lappogo racemusa , Willden, , Host. , Gram. , 1 , tab. 36 , est une Graminée à feuilles planes, et à épis terminaux, solitaires, nou articulés. Elle croît dans les terrains sablon- neux de l'Europe , de l'Afrique sep- tentrionale et du Mexique. (g..n.) TRAINASSE, bot. phan. L'un des noms vulgaires du Poljgonum auiculare. K. Renouée. (b.) TRAINE, ois. Syn. vulgaire de la Draine. V. Merle. (dr..z.) TRAINE-BUISSON, ois. V. Ac- centeur. TRAIN E-CHARRDE. ois. L'un des synonymes vulgaires du Mot- tcux. y . Traquet. (dr,.z.) TRAIT. REPT. OPH. .(Bounalerre.) Syn. de Javelot. V. Erix. (b.) TRA LE. OIS. Syn. vulgaire du Mauvis. V . Merle. ' (dr..z.) TRALLÏANA. bot. phan. Lou- reiro {Fhr. Cochinch. , éd. Willd. , 1 , p. 194 ) a établi sous ce nom un genre peu connu de la Pentandrie Monogynie , L., et qui a été place par De Candolle, d'après Jussieu , dans la famille des Célastrinées. Il offre les caractères suivans : calice persistant , profondément divisé en cinq lobes arrondis; corolle à cinq pétales réfléchis , oblongs ; disque élevé, à dix crénelures ; cinq étami- nes hypogynes? ; ovaire presque rond, surmonté d'un seul style ; baie à peu près arrondie, biloculaire, conte- nant deux graines anguleuses sur le côté intérieur, arrondies sur le côté extérieur. Ce genre, encore trop peu connu , se compose d'une seule es- pèce ( T. scandens) , Arbu:ite grim- pant , qui croît dans la Cochinchine. Ses feuUles sont cordi formes , acu- mlnées , entières; ses fleurs sont la- 334 TRA térales, blanches-vRrdâtres , portées sur des pédoncules dicholomes. TRANGEBRIS ou TRUNSJIBIN. BOT. PHAN. Sorte de manne ou de substance oncluense , sucrée et pur- gative, que produit sur toutes les parties de sa superficie une espèce de Sainfoin d'Arabie et de Perse, Hedy- saruiii Jl/ia^i, L. C'est pendant les uuils d'été dont la fraîcheur la con- dense, que cette substance est la plus abondante. (b.) ÏRAPA. BOT. PHAN. V. Macre. TRAPELUS. REPT. SAUR. J^. Changeant et Agame. TRAPEZE. Trapezium. moli.. Genre proposé par Schumacher pour quelques espèces du genre Fascio- lairc de Lamarck ; mais fondé sur de trop faibles caractères , il n'est pas admissible. F". Fascioi-aire. (D..H.) TRAPEZIE. Trapezia. crust. Genre de l'ordre des Décapodes , fa- mille des Brachyures , tribu des Qua- drilatères, qui a pour caractères : test presque carré , avec les yeux situés à ses angles intérieurs ; quatrième article des pieds-mâchoires extérieurs inséré à l'angle interne du sommet du précédent; antennes latérales pla- cées entre les cavités oculaires et les antennes médianes; serres grandes. Ces Crustacés ont de grands rapports avec les Rhombilles ou Gonoplaces , mais leur test est proportionnellement plus long et plus éti'oit , et se rappro- che de la forme d'un trapèze , dont le côté antérieur est plus large ; les pé- dicules oculaires sont , en outre, bien filus courts. Nous avons décrit, dans 'Encyclopédie méthodique , cinq es- pèces de ce genre ; celles dont la patrie nous est connue habitent les mers des Indes-Orientales. Les unes ont deux dents à l'extrémité antérieure de chaque bord latéral du lest, tel est le Cancer cymodoce d'Herbst (Krabb., tab. .'il, fig. 5), ainsi que son C. rufo- punctatus {ibid., tab. 47, fig. 6), nous pai'aissent être de ce nombre. Bosc avait placé la dernière avec les Ocy- TRA podes ; les autres espèces n'offr à chaque bord latéral qu'une se dent, celle de l'angle antérieur. Cancer glaherrimus d'Herbst { ibi tab. 20, fig. ii5) vient avec cell ci. (LAI TRAPEZIUM. MOLL. r.TRAPè; TRAPP. MIN. Trapp. V. CoRNÉENI TRAPPE-BOIS. OIS. L'un des noi vulgaires de la Siltelle. V. ce mot] (DR..i TRAPU. OIS. Espèce du gerlj Sylvie d'Europe. V. Syi^vie. C aussi le nom que porte un Pic l'Inde. V. Pic. (dr. TRAQUET. Saxicola. ois. Gei de l'ordre des Insectivores. Car^ tères : bec droit et grêle , un plus large que haut à sa base , rai d'une arête saillante qui s'avai sur le front ; mandibules subuléc pointues , la supérieure sensibi ment courbée, entourée de quelqi poils ; narines placées de chaql côté de la base , ovoïdes, à moitié fa mées par une membrane ; tarses orc nairement assez longs ; quatre doigi trois en avant, l'externe soudé par base à l'intermédiaire ; un en arrièi pourvu d'un ongle assez court , mw fort arqué ; première rémige assj longue, la seconde plus courte que troisième et quatrième qui dépassel toutes les autres. Les Traquets sol des Oiseaux généralement silencieu: néanmoins ils partagentavecles peti chantres des bois et des jardins ui admirable douceur de mœurs , et t moignent par leurs habitudes ui confiance extrême , se retirant , per dant l'hiver, dans des contrées où i n'ont point à souffrir de la riguei de cette saison ; ils ne repassent qu'e avril dans les régions tempéré» c'est alois qu'ils se répandent dai les campagnes, qu'ils y étalent leu grâces légères , qu'ils "viennent sui tout voltiger sur les terres abandoi nées par la routine agricole à u repos périodique, qu'ils animent en6 la solitude des bruyères. Les uns î IRA lixent au sein des champs les plus riches eu végétation , sautillant de buissons en buissons ; là, perchés sur la branche la plus en évidence ou sur les bornes de démarcation , quelque- fois sur les grillages de clôture , ils semblent appeler l'attention par un . iiinage sonore et souvent répété, tout ^eu faisant parade d'un élégant plu- nage ; d'autres , agitant sans cesse la [lieue, par un mouvement brusque I saccadé , se plaisent surtout dans i.les sillons nouvellement tracés parla L'^harrue, et les effleurent d'un vol bas f2t rapide, pour se poser sur la moite lia plus élevée , habitude qui leur a svahi le nom de Motteux ; il en est fïnfin qui , d'un cnractère moins fa- nmilier , préfèrent à tout les lagunes l'irides , les terrains vagues et plus sjolitaires. Tous ont le vol peu sou- tttenu , et ne gagnent jamais la som- miitc des grands arbres à moins qu'ils nae s'y trouvent portés par la poursuite ii'une petite proie , encore en des- coendeni-ils tout aussitôt. Ils se uour- I rissent exclusivement d'Insectes; ils Éétablissent j soit dans les buissons les pplus épais , soit sous une motte abri- Mée de gazon, leur nid qu'ils conslrui- îseut avec des herbes fines et de la mousse entourant un abondantduvet. [La ponte est de cinq ou six œufs d'un ;blanc bleuâtre, presque toujours par- i-semé de taches nombreuses, et rous- i-sâlres. On trouve des ïraquets sur ':ous les points du globe; les espèces i^ont nombreuses , nous citerons : Traquet d'Angleterre. P^. Gobe- ^MoUCHE BEC-FJGUE. ÏRAQUET AURORE. P^. SyXiVIE AU- RORE. Traqttet blanc. 7^. Bruant PROYER. Traquet black-burn. f^. Sylvie blackbuun. Traquet bleu et roux. P^. Syl- vie ROUGE-GORGE BLEUE. Traquet brun cendré. F". Syi.vie DE Magellan. Traquet a chaperon noir, Saxi- cola pileala ; Sylvia pileata , La th. Parties supérieures d'un brun rous- sâlre ; tête et côtés de la tête noirs ; TRA 335 base des rectrices blanclie ; extrémité noue ainsi que la totalité des deux intermédiaires; sourcils , front , haut de la gorge, ventre , croupion et tec- trices caudales d'un blanc pur; une ceinture noire sur la poitrine; bec noirâtre; pieds bruns. Taille, cinq pouces. De la Chine. Traquet citrin. V. Sylvie ci- tri ne. Traquet commandeur , JF.nantlie nigra, Vieill., Levaill., Ois, d'Afriq.^ pl. 189. Tout le plumage noir, à l'ex- ception des petites , tectrices alaires qui sont d'un blanc rosé ; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pouces. De l'A- frique. Traquet familier , yEnanthe spe- /■fl/a, Vieill. 5 Sylvia s/jera/a, Vieill.; Levaill,, Ois. d'Afrique, pl. i83. Par- ties supérieures d'un bruu verdâlre très-foncé; rémiges et lectrices alaires brunes, bordées de brunâtre ; rectri- ces intermédiaires noirâtres ; les deux latérales fauves , marquées oblique- ment de noirâtre; parties inférieures grises, nuancées de roux; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du cap de Bonne-Espérance. Traquet ferrugineux. F'. Syl- vie ferrugineuse. Traquet a front jaune. F". Syl- vie AUX ailes dorées. Tra quet a gorge blanche, jEnan- làe gultu/alis, Yieûl. Parties supérieu- res d'un brun roussâtre ; rémiges et rectrices noires; sourcils, gorge, ven- tre et base dos rectrices blancs ; poi- trine d'un roux clair; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Delà Nou- velle-Hollande. Grand Traquet du cap de Bonne- Espérance, Sylvia ho tte?ito ta , Lath. Parties supérieures d'un brun fauve; dessus de la tête brun varié de noi- râtre ; une bande transversale rous- sâtre sur le croupion ; rémiges et tec- trices alaires brunes, Ijordées de rous- sâtre; base des rectrices et tectrices caudales blanches , le reste noir ter- miné de blanchâtre ; les intermédiai- res noirâtres terminées de Auive; gorge blanchâtre; poitrine variée de brun cl de noirâtre ; parties inférieures 336 TRA fauves , blanchâtres sur l'abdomen ; bec et pieds noirs. Taille , huit pou- ces. Grand ïuaquet des Piiiltppinf.s, Jl'Uianthe philippen{,is,N\e\\\.; Syluia pâi/ippe/isis , Laih. ; Biiff., pl. cnl. , i85,fig. a. Parties supérieures noirâ- tres ; tc'le et gorge d'un blanc rous- sâtre, taclietë de jaune orangé, un large collier d'un rouge terne , ac- compagné au-dessous d'une bande d'un noir bleuâtre, qui remonte sur le dos oii sont deux taches blanches, outre les deux petites bandes de même nuance qui se trouvent sur les lectri- ces alaires ; parties inférieures d'un blanc rougeâlre ; bec et pieds jaunes. Taille, six pouces et demi. Traquet gris. P^. Sylvie gris DE Souris. Traquet imitateur , JEnanthe //7z//(Z//Y.r , Vieill.; Levaill., Ois. d'A- frique , pi. i8i. Parties supérieures d'un brun noirâtre ; sommet de la tête noir j frout , sourcils , gorge , devant du cou , parties inférieures et tectrices caudales d'un blanc pur ; croupion roussâtre ; trait oculaire, descendant des deux côtés du cou noir ; rémiges noires bordées de rous- sâtre ; rectrices brunes frangées de blanc ; un plastron noir sur la poi- trine ; bec et pieds noirs ; taille, six pouces. La femelle est un peu plus petite et a généralement toutes les nuances ternes. Le jeune n'a point de plastron noir sur la poitrine; ses teintes brunes sont roussâtres et le blanc est nuance de roux. De l'inté- rieur de l'Afrique. Traquet Leucomèle , Saxicola leucornela , Temm., Ois. color. , pl. 267 , fig. 3. Parties supérieures d'un brun noirâtre ; côtés de la tête, es- pace entre l'œil et le bec , gorge et devant du cou d'un noir pur; som- met de la tête , occiput et derrière du cou d'un blanc pur ; origine des rec- trices blanche , le reste et les deux intermédiaires entièrement noirs, par- ties inférieures blanches; flancs d'un gris cendré , obscur ; bec et pieds noirs. Taille, cinq pouces et demi. La femelle a les parties supérieures TRA d'un cendré foncé, la tèle et la nuqi d'un cendré clair; la gorge blancu tre , les parties inférieures cendrée avec le devant du cou nuancé de rou| sâtre. Les jeunes mâles ont les j.li. mes des parties supérieures lerminc< de brun roussâtre ; le blanc de la tê sali par l'e;itrémité brunâtre des pl mes, la gorge et le devant du c rayés de noir et de roussâtre , le ve tre blanchâtre. Du nord de TEurop Traquet a longs pieds. V. Syi| VIE A LONGS pieds. Traquet de Madagascar. F". Sy VIE FITERS. Traquet montagnard, JEnanL moniicola , Vieill.; Levaill., Ois. d' frique, pl. i84, f. 2, et pl. 18.'), fig et 2. Plumage noir à l'exception d petites tectrices alaires , des tectric caudales, des rectrices latérales et d l'abdomen, qui sont blancs. Le jeun est en grande partie d'un gris bleu'' tre avec le milieu des rectrices et d rémiges noir. Dans un âge plus avanc le plumage est plus noir , mais front, le dessus et le derrière de l| tête conservent la teinte grise ; 1 épaides et le ventre sont blanchâtre: il y a du roux au croupion et au bor extérieur des rémiges. En tout tera le bec et les pieds sont noirs. Taille! six pouces. Du sud de l'Afrique. Traquet motteux, Saxicola yEnan t/ie, Bechst. ; Sylvia Mnanthe, La th. BufF. , pl. enl., .654 , fig. 1 et 2. Par lies supérieures d'un gris cendré front , bandeau , gorge et parties in- férieures d'un blanc pur; une band noire partant de l'angle des mandi bules , passant sous les yeux et re- couvrant les oreilles ; rémiges et tec- trices alaires noires ; rectrices inter- médiaires noires, les autres blanche: aux deux tiers de l'origine; devan du cou d'un blanc roussâtre ; bec e pieds noirs. Taille , cinq pouces e demi. La femelle a les parties supé- rieures d'un brun cendré ; le fron d'un épi roussâtre ; la bande oculaire les rémiges et les tectrices alaires d'ui brun foncé ; le cou et la poitrine rous sâtres , les parties inférieures d'ur blanc roussâtre. De l'Europe. ÏRA. Traquet PATRE , Saxicola ruhi- :oia , Bechsi. ; Motacilla rubicola , jj-mel. ; Moùacilla tschecantschia , Kniel.; Biiff., pl. enl. , 678 , fig. 1 ; LLievaill., Ois. d'Afrique, î8o. Parties supérieures noires , ainsi que la tête, .ia gorge et les rectrices ; plumes de la nuque et du dos bordées de rous- iâfre; côtés du cou , petites tectrices Jlaires et croupion blancs ; grandes eectrices alaires et rémiges noirâtres, wordées de roux ; poitrine roussâtrc; «arties inférieures d'un blanc rous- âatre ; bec et pieds noirs. Taille, qua- pre pouces , trois quarts. La femelle a fss parties supérieures noirâtres bor- këes de roux , la gorge naine , fine- lent tachetée de blanchâtre et de ussâtre. De l'Europe et de l'Afrique. Traquet a plastron NoiR,y4^«(î/z- ke pectoralis , Yieill. Parties supé- lèeures , gorge , devant du cou , haut fe la poitrine, rémiges et moitié pos- lirieure des rectrices d'un noir lui- int ; scapulaires, bord des tectrices .aires, moitié antérieuredes rectrices . parties inférieures d'un blanc pur ; ec et pieds bruns. Taille, cinq pou- es. De l'Australasie. Traquet a queue bleue , Syhia 'anura , Lath. Parties supérieures lun cendré verdâtre ; rémiges bru- bordées de verdâtre en dehors et î jaune en dedans; rectrices brunes, tardées de bleu ; croupion bleuâtre; ssous des veux , gorge et pa.ties Ififérieures d un blanc jaunâtre; coiés la poitrine d'un roux orangé; be.c kpieds noirs. Taille, cinq pouces. De .'Sibérie. I XTraquet a queue striée , JEnan- pljgmalura,\iei\\ -. Levai! 1., Ois. Trique, pl. 188, fig. 1. Plumage \im noir luisant à l'exception des lites tectrices alaires qui sont blan- •es et seulement noires à l'extré- fltté ; tectrices subcaudales rousses ; ^l'ilrices noires , les deux iutermé- '"li ires sont striées et semblent gauf- f^lees transversalement , de sorte que ondulations deviennent très-seu- les au toucher ; bec et pieds noirs, lilie , cinq pouces. De l'Afrique et t Bengale- TOME XVI. TRA 337 Traquet ray^. P'. Sylvie ta- chetée. Traquet DU SÉNÉGAL , ^nanûie leucorr/ioa Y leill.., Syluia leuconhoa, Lath.; Butt., pl. enl., 583, fig. 1. Parties supérieures d'un roux som- bre ; front, sourcils et menton blancs; un espace noir entre le bec et l'œil ; une tache d'un brun roussâtie sur les oreilles ; une bande de môme nuance et bordée de blanc eu des- sous partant du bec, traversant les yeux et se joignant à la tache auri- culaire ; rémiges primaires noires les autres et les tectrices alaires bor- dées de brun; gorge et parties infé- rieures rouges ; tectrices caudales blanches , ainsi que les cïeux premiers tiers des rectrices latérales ; bec et pieds bruns. Taille , sept pouces. La femelle a les parties supérieures beau- coup plus foncées en couleur; les ré- miges et les rectrices. à l'exception de l'origine, noires; les parties inférieu- res d'un blanc jaunâtre; la poitrine rougeâtre. Le reste comme le mâle. Traquet a sourcils jaunes. F^. Sylvie a sourcils jaunes. Traquet Stapazin, Saxicola Sta- pazina, Temm. ; Sylvia Stapazina , La t h. ; Motacilla Stapa zina, Gmel . Par- ties supérieures d'un blanc roussâtre; joues , côtés de la tête , gorge, scapu- laires, tectrices alaires et rémiges noi- res ; sommet de la fête , croupion et parties inférieures d'un blanc pur ; rectrices blanches, terminées de noir, les deux intermédiaires noires ; bec et pieds noirs. Taille , cinq pouces. La femelle a les parties supérieures noirâtres , variées de roux ; le som- met de la tête d'un brun roussâtre, les sourcils blanchâtres , les joues et Ic^ gorge d'uii bruù roirâlre. mélangé de roux ; le devant du cou et la poi- trine d'un blanc roussâtre , les rémi- ges noires frangées de roux. De l'Eu- rope. Traquet tarier , Saxicola rube- tra, Bechst. ; Motacilla rubet/a, Gmel.; Sylvia rubetra, Latli.; Bufl'., pl. enl., 678, fig. 2. Parties supérieures d'un brun noirâtre , avec le bord des plu- mes d'un brun roussâtre; bande des 358 TRA yeux qui aboutit à l'occiput, de même que celle qui descend de chaque côte du cou et gorge d'un blanc pur; une grande tache sur les ailes de la uièu).-; couleui'; rcctriccs intermédiaii es et extrémité des latérales d'un brun noi- râtre ; leur base blanclie ; devant du cou et poitrine d'un roux clair ; par- ties inférieures d'un blanc nuancé de roussâlre; bec et pieds noirs. Taille , cinq pouces. La femelle a les nuances beaucoup moins vives , et toutes les parties blanches dans le mâle, nuan- cée-; lie roussâlre. De l'Europe. Tbaquet-Takieu a queue pi- QUANTi;. Z''. Sylvie de la Terre de FEV. TrAQUET TERAT-boULAN. Mer- EE desIndes. (dr..z.) TRASGOBANE. rept. oph. ( Bo- . mare. ) Syn. d'Amphisbène. F", ce mot. (is. G. ST. -H.) TRASI. BOT. PHAN. Syn. de Cype- rus esculeiitus dans les environs de Vérone. Souchet. (b.) TRASS. MIN. C'est une sorte de Tuf volcanique blanchâtre, com- posé de débris de Ponce plus ou moins altérés et réunis par un ci- ment d'apparence argileuse. On en exploite à Andernach , sur les rives du Rhin entre Coblentz et Bonn , et il entre dans la composition du mor- tier dont on se sert en Hollande pour les travaux hydrauliques, (g.dei..) TRASSOITE. min. Spodile cris- lallifère altéré ; espèce de Roche vol- canique comprenant , suivant Cor- dier, les Trabs et Tufs volcaniques d'un gris cendré , une partie des Tufs blancs ou d'un blanc jaunâtre, de prétendus Tripolis volcaniques et des Thermantides tripoléennes. F'. Laves. (g.det..) TRATRA-TRATRA. mam. V. Trétré-Tbétré. TRATTENIKIA. bot. PHAN, Le genre nommé ainsi par Pcrsoon est ie même que le Marschallia de Schreber. F^. ce mol. (g..n.) TR ATTTNICKIA. bot. phan. TRE Genre de la Polygamie Monœcie, établi par Willdenow^ [Spec. , 4 , 975) Cl placé avec doute à la su delà famille des Térébinlhacées. est ainsi caractérisé ; Heurs herm phrodites et mâles mêlées ; cal campanulé, Iritlenté; corolle ca panulée, tridentée ; cinq élamin insérées sur le lorus ; ovaire ovoïd style simple , subulé ; fi uit incoun Le Traltiiiickia l'huifulia est un grai Arbre qui a le port d'un Rhus feuilles imparipinnées , à fleurs d posées en panicule terminale. Il cr dans la province de Para au Brésil (G..N TRAUMATE. min. Nom don par D'Aubuisson des Voisins à Graimackeou au Psammite des te rains intermédiaires. (g. dex, TRAVERTIN, min. Nom donj par les Italiens au Tuf calcaire la plaine de Tivoli, formé par \ dépôts de l'Anio , et qui est e ployé à Rome comme pierre d'à pareil. Chaux cabbonatée (g. DEL TRAYE. GTS. Syn. vulgaire de Draine. P'. Mebee, (dr..z ^ TREFEUIL. BOT. phan. Vie f nom français du Trèfle , employé p Rabelais.' ' (b. n TREFLE. Trifulium. bot. pha| Ce genre est un des plus nombre en espèces el des plus naturels de famille des Légumineuses. Il fori le type d'un groupe nommé Trii il! liées {Trifolieœ) par R. Browu De CandoUe , lequel groupe faitp tie de la tribu des Lolées. Il appa lient à la Diadelphie Décandric, et préseule les caractères esseutu suivans : calice tubuleux , persistai dépourvu de glandes , à cinq den corolle papilionacée dont les péta sont souvent soudés par la base ; carène plus courte que les ailes l'étendard ; dix élamine.s diadclph gousse petite , déhiscente , souve ovoïde ,.à une ou deux graines , pl courte que le calice dans lequel e e.st enveloppée , ou rarement oblo L tu TRE ;iie à trois ou quatre graines , un peu ùus longue que le calice. Linné réu- iissait au Trifulium les espèces qui . ment maintenant les genres ilfe/i- :us et PococÀia. En excluant ces i nières des vrais, Trèfles, ceux-ci ont au nombre d'environ cent cin- i inle, dont cent Irenîe bien deter- luès. Ces Plantes croissent pour la iipart dans les contrées méridiona- - de TEurope , l'Afrique septentrio- ile et l'Orient. On en trouve un as- cz grand nombre dans l'Europe lem- 'érée; mais c'est principalement en la lie, en Hongrie et en Espagne que la ilupartdes Trèfles outéléobservés.Le loroiesseur Savi de Pise a donné , sur ee genre de Plantes, des observations •leines d'intérêt, et a débrouillé , soit i»ar ses écrits , soit par la commun i- wtion des échantillons - types , la oonfusiou qui régnait parmi les es- èèces. L'Amérique septentrionale , le lexique et la pointe australe d'Afri- ,ue n'ont fourni qu'un très-petit eorabre de Trèfles qui ont été décrits >ar Pursh , iNultall, Kunth et Se- ings, Les Trèfles kont des Plantes ferbacées , à feuilles ordinairement rifoliées, rarement quinquéfoliolées. fes feuilles sont munies de stipules liiuées au pétiole. Les fleurs sont îiîunies eu capitules ou en épis très- «rrés. Leur couleur est variable ; on n voit de purpurines, de blanches de jaunâtres. L'importance des Trèfles , comme Hautes fourragères, nous imposerait aibligalion id'en faire connaître les rrincipales espèces , si , d'un autre lité , nous n'étions retenus par la )i»usidération du grand nombie de ;:s Plantes qui demandent à être ticviles avec beaucoup de détails , »Dur qu'on puisse les distinguer fa- Uement. Nous nous bornerons donc mentionner ici celles qui sont les lus remarquables sous le rapport pçricole. Le Trèfle des très , Trifulium atense, L., a une racine vivace , de aquelle s'élèvent plusieurs liges gar- ces de feuilles dont les folioles sont '7ales, entières ou à peine dentées. THE 339 Les fleurs sont d'un rouge pourpre rarement blanches, réunies en une lete arrondie, munie à sa base de deux feudles qui forment une sorte d involiicre. Celte Plante est com- mune dans les prairies de l'Europe On la cultive en grand dans les terres qui ont servi à la culture des Céréa- les ; ce qui évite l'inconvénient des jachères , c'est-à-dire qu'on n'est pas obligé de laisser en culture le terrain et qu'on peut se procurer jusqu'à deux ou trois récoltes de fourra-^es par an. Le Trèfle est le plus hâtif des fourrages que fournissent les prairies artiflcielles ; c'est une excellente nourriture pour les bestiaux , mais il faut .se garder de leur en donner eu trop grande quantité, surtout à l'état/rais, parce qu'il leur cause des indigestions d'autant plus dangereu- ses que la Plante est plus succulente. Plusieurs autres espèces de Trèfles parmi lesquelles nous citerons le Trèfle incarnat, Trifolium incar- naturii , L. , nommé vulgairement Trèfle farouche ; le Trèfle ram- pant, Trifolium repens , L. ; et le Trèfle des campagnes , Trifolium agrarium,h., sont également cul- tivées comme Plantes fourragères. La première, qui a un aspect fort élégant, est très-répandue dans les pays méridionaux; les deux autres le sont dans le Nord, principale- ment en Angleterre et en Allemagne. On a étendu le nom de Trèfle à des Plantes qui, pour la plupart, n'ont de commun avec ce genre que d'avoir des feuilles à trois folioles. Ainsi on a nommé : Trèfle aigu, une espèce d'0.ra/«. Trèfle aquatique , d'eau , des MARAIS, le Ményanlhe aquatique, Mcnyanthes tr if allât a, L. Trèfle ritumineux, le Psoralea bituminosa , L. Trèfle de Bourgogne , la Lu- zerne cultivée , Meciica{>o satiua , L. Trèfle de Castor ou de Chèvre, le Ményautlie. Trèfle cornu, \e Lotus cornicu- lalus , L. ôio TRE TllKFI.r. d'eau, f. TllÈfLi: AQ»UA- TIQ.UE. ïnÈFLE ÉPINEUX , le Fagoilia cre- lica , L. Tréfile nEMonnoÏDAL, le Lotus hirsuliis , L. , ou Dovycnium hirsu- lum , Ser. Trèfle des jardinieus , le Cyiisus sessilijolius , L. Trèfle jaune , le Lotus comicu- Intus. V Anthyllis vulnerama et VOxa- lis stricta , L. , et petit Trèfle jau- ne, une espèce de Medicago {M. Lup- puliiia). Tbèfle des marais , le Mcnyan- the. Trèfle miellé et Trèfle mus- qué, le MelUotus cœrulea, L. (G..N.) TPtEFLIER. OIS. Syn. vulgaire du Chardonneret. P'. Gros-Bec. (DR..Z.) TREICHE. OIS. Syn. vulgaire de la Diaine. F. Merle. (dr..z.) TREILLTSSÉ. moll. Espèce du genre Casque. F . ce mot. (b.) TREILLISSÉE.REPT. opii. Espèce du genre Couleuvre. (b.) TREINATADES. jnt. Troisième ordre de la classe des Intestinaux dans la méthode de Zeder et de Ru- dolphi. (b.) TREIZIA. BOT. PHAN. Le genre fondé sous ce nom par HaWorth , aux dépens de quelques espèces d'Eu- phorbia, n'a pas été adopté. (o.-.N.) TREMA. BOT. PHAN. Sous le nom de Tréma cannablnn , Loureiro {Fl. Coc/ii/ic/i. , 2, p. 689) a décrit une Plante formant un genre particulier qui appartient à la Monœcie Peatan- drie , et qui offre les caraclères sui- vans : les fleurs mâles ont un périan- ihe unique , à cinq folioles lancéo- lées, étalées'; cinq ctamines à filets plus longs que les folioles du périan- thc, à anthères presque rondes. Les ficurs femelles ont le périanthc com- me dans les Heurs màlcs ; un ovaire presque rond , comprimé verlicale- nieiit, portant deux stigmates sessi- II il TRE les , courts et velus. Diupe près arrondie , légèrement comprim, . supère et jnouosperme ; graines lm forme de très-petites nucules, cri Liées lie trous. Le Tréma cannabin est un Arbre de médiocre grandeur à rameaux a.scendans , recouvert d'une écorce fibreuse comme cel! du Chanvre. Les feuilles sont altei nés , cannelées , acuminées, dentée] en scie et tomenteuses. Les fleuri sont nombreuses dans les aissell des feuilles. Cette Plante croît dan les forets de la Cochinchinc. (g..n TREMANDRA. bot. phan. Genr établi par R. Brov^n , mais dont c savant botaniste n'a point encore pu blié les caractères. Il forme avec 1 Tetratheca deSmith une petite fauiill de Plantes toutes originaires de 1 Nouvelle-Hollande , et que R. Browi a nommée Trémaridrées. Le genr Tremanâra , outre les caractères coi muns à la famille et que nous allon exposer dans l'article suivant , se dis tingue du Tetratheca par son calic formé de cinq sépales, par sa coroll de cinq pétales et par ses dix étamin dont les anthères sont à deux et no à quatre loges. Ce genre se compo; de deux espèces. Ce sont de pelil Arbustes velus, rameux , qui, pa leur port, ressemblent à des Ciste: (a. R.; TREMANDREES. Tremandrea BOT. PHAN. Dans ses General Rt *' marks y p. 12 ,R. Brovyn a établi soi ce nom une petite famille nouvcll voisine des Polygalées , et qu'il co pose du genre Tetratheca ne Smith et d'un genre nouveau et inédit qu' '■ nomme Tremandra. Cette petite f; , mille offre les caractères suivans : " calice est formé de quatre ou cinq S( pales inégaux et valvaires , caducs * la corolle de quatre ou cinq pétait ^! réguliers, alternes avec les sépalcsi t et roulés en dedans avant leur opa nouisseiiient. Les élamines , au noui ■ bre de huit à dix, sont dressées \ 't hypogynes , placées deux par deux ej ^''> face lie chaque pétale; leurs nuthèrd sont terminales , deux ou à qiialirii T lie ^ TRE ogcs s'ouvrant par un poie ou une , orle de petit tube à leur soimnet. . j'ovaire est ovoïde, comprimé, à lieux loges, contenant chacune d'uQ trois ovules pendans. Le style est .iiraple et se termine par un ou deux itigrnates. Le fruit est une capsule .'voide comprimée , à deux loges , ouvrant eu deux valves septifères uur le milieu de leur face interne. Les rraines sont attachées à la parlie su- i#erieure de la cloison ; elles sont pen- santes et ofî'rent un appendice en »3rme de caroncule. L'embryon est vyliadrique , placé au centre d'un en- dosperme charnu et ayant sa radicule K)urnée vers le hile. Les Végétaux qui composent celte «mille sont de petits Arbustes origi- naires de la Nouvelle-Hollande , or- iinairemeul rameux et couverts de coils glanduleux. Leurs feuilles sont lilternes ou verticillées , sans slipu- , entières ou dentées; leurs fleurs a^ni axillaires el solitaires. Les Tré- uandrées sont fort voisines des Poly- aalées, cependant elles en diffèrent aar la régularité de leurs fleurs et la itructure des anthères , par la préflo- iiison du calice et de la corolle , par aappendice de la graine situé vers le )3mmet et non au hile^ el enfin par oovaire dont les loges contiennent en éénéral plusieurs graines. (g..n.) TREMANTHUS. bot. phan. (Per- »on. ) Syn. de Strigilia. F", ce mot. (A.R.) TREMATODON. bot. crypt. Mousses.) Genre institué parRichard aans la Flore de l'Amérique du Nord ce Michaux, et qui se dislingue des h^icra/ium)pHr les dents du périslonie ncéolées et percées de trous ; les Jilres caracièr.es sont les mêmes dans ;s deux genres. Les Trématodons iréscntent tous une apophyse linéai- lî, oblique à la base de leur capsule nui est inclinée. Ces Plantes croissent lar la terre el les rochers en Europe i en Amérique. Le Dicranum amhi- vuim ou Mriium selaceiun , L- , est le I^pe du genre. (ad. b.) TREMATOPNÉS. vois. Duméril 'h ÏRE S'il ( Zool. anal., p. loi) désigne sous ce nom son premier ordre des Poissons qui répond à peu près aux Chondron- térygiens de Linné et de Guvler , et qu'il divise comme ce dernier en Cy- closlomes el en Plagiostomes. F. ces mots. jg.) TREMBLE, bot. piian. Nom vul- gaire d'une espèce de Peuplier. V. ce "lot. (a. H.) TREMBLEUR. poi.s. (Bonatenc.) . F. Malapertube. TREMBLEYA. bot. i'han. Genre de Ui famille des Mélastomacées éta- bli par De Candolle [Prodr. Syst. V eget. , 3 , Ji25 ) qui l'a ainsi carac- térisé : calice dont le tube est ovoïde, resserré au sommel , le limbe à cinq lobes arislés ou oblongs ; corolle à cinq pétales ovales; dix élamines inégales dont cinq alternes avec les pétales, ayant des anlhères ovales, terminées par un bec court, et por- tées sur un conneclif qui se prolonge à sa base en une languette en forme de spatule ou de cœur avec l échan- crure au sommet ; les cinq autres éta- mines ayant celte languette nulle ou demi avortée ; stigmate punctiforme ; capsule ovoïde , quinquéloculaire , glabre; graines en hélice? Ce genre appartient à la Iribu de-Rhexiées , et se distingue principalement par le nombre quinaire de ses parties flo- rales. Il se compose de six espèces découvertes au Brésil, dans les pro- vinces de Saint-Paul et des Mines , parMartius. De Candolle en a formé trois sections qu'il a nommées Jaco- bia y Ahrahamia et Eriolcuca , el qui peut-être seront un jour considérées comme trois genres distincts ou dont les intervalles s'évanouiront lors- qu'on connaîtra un plus grand nom- bre d'espèces. Les Tremblcya sont des Arbustes à feuilles sessiles ou péliolées , oblongues ou linéaires , très-entières, marquées de une à liois nervures. Leurs fleurs sont au nombre de une à trois au sommet d« pédoncules axillaires ou terminaux. ' (G..N.) 343 TRE TREMELLAIRKS. BOT. CRYPT. Seconde tribu des Chaodinées. A', ce mot. (B.) TREMELLARIA. bot. crypt. Sous ce uom, Link a établi un ordre particulier des Algues, qui sont for- mées d'une substance gélatineuse, telles que le Nosloc , les Coiifeiva Jlu- viatilis , toriilosa, nodosa, e!c. Ces différentes Algues ont cntie elles trop peu de rapports pour que le groupe proposé par Link soit adopté. (G..N.) TREMELLE. Tremella. bot. CRYPT. [Champignons.) Ce nom fut donné anciennement à beaucoup de Champignons et même d'autres Plan- tes cryptogames gélatineuses. Plu- sieurs d'entre elles en ont été exclues et font partie d'autres familles; tel est le Tremella Nostoc/i , type du genre Nostoch de la famille des Chao- dinées ; d'autres constituent divers genres de la tribu des Trémellinées [V. ce mot). Persoon a le premier mieux limité ce genre, et Pries depuis lui en a encore séparé différens grou- f)es assez distincts. Il caractéi ise ainsi e vrai genre Tremelle : Champi- gnons gélatineux , moux , homogè- nes , presque pellucides , de forme variée, lobés ou repliés; surface sem- blable, partout glabre, couverte d'une membrane mince, fructifère ; texture fibro-cellulaire; sporidies nues, dis- persées dans le tissu vers la surface et se répandant sur cette surface qui ne présente aucune papille. La plu- part de ces Plantes croissent sur les troncs des Arbres morts ou sur les branches tombées; une seule a été observée sur la lerre ; leur couleur la plus habituelle est un jaune plus ou moins orangé; leur forme ressemble généralement à celle des lobes du cerveau ou aux replis des intestins. Leur surface est tantôt lisse , tantôt recouverte d'une poussière glauque formée par les sporules répandues à la surface. A la suite de ce genre , Pries rapporte en appendice deux groupes qu'il considère comme pou- vant devenir 3es genres distincts ; ÏRE 1° les Coryne dont le tissu est cham et la forme ressemble à une massu 2" les Phyllopta qui sont presqu cartilagineuses et dont la forme e presque celle d'une fronde foliacéf (AD. H. TREMELLINEES. bot. ciiypi [Champignons.) Tribu de la famd des Champignons qui diffère essen tiellement des Plantes de ce group par l'absence d'une membrane fruc tifère régulière; ce sont des Plante d'une'consistance molle, gélatineuse qui deviennent en séchant dures c cornées, dépourvues de ihèques, ma dont les sporules sont éparses à surface de la membrane épidermi que, ou sortent de dessous celte me brane. Les genres de cette tribu sont Hymenella, Pries; Dacrymyces,^ée ^rgyrium, Pries; Encephalium ,h\n [Nœmalhelia , Pries) ; Acrospermun, Tode , Pries ; Tremella , pries ; Exi dia , Pries. (ad. b. TRÉMÉSIE. Tremesia. moll. Nor sous lequel Rafinesque faitconnaîlr dans le supplément à la iVlouograph des Coquilles de l'Ohio (Ann. géil ^. des Se. nat. , septembre 1820), u nouveau genre qu'il avait déjà donn ;.- sous le nom de Notrème. Mais, qui ^ que soit le nom qu'il lui ait donne n'ayant présenté à son égard que d( détails Insuffisans , on doit conserve beaucoup de doutes quand il s'ag surtout d'admettre un genre dont coquille adhérente est composée < trois pièces, et qui offre à la ba une ouverture pour le passage de tête de l'Animal : il est à croire qi c'est une Balane ou une Cranie m observée qui a donné naissance à < genre. (D..n. TREMEX. JNS. Genre de l'ordij des Hyménoptères, famille des Porl< Scies, tribu des Urocères , étab< par Jurine sur des espèces de Sircjii Treme.v magus , fuscicornis , de P^l bricius , dont les antennes n'ot que treize articles dans les femell< et quatorze dans les mâles , et q< n'ont, en outre, que deux cellules ci bitales dont la première recevant l' T '.I.' 1 ; THE ■ eux nervures vécurrenles el la se- ■ )U(ic incomplète. Comme dans les liiii Sirex, il n'y a que deux cellules iidiales dont la seconde incomplète. . epelletier et Serville ont cru ( Eu- , yclop. mélhod. ) qu'à l'égard du ombre des articles des antennes, il avait erreur; mais ils se trompent uu moins quant au Tremex fuscicor- lis femelle. Celles du Tremex Colurn- ca , mais que Jui iue, d'après l'omis- icon qu'il l'ait de cette espèce , paraît Vavolr point vues , nous ont paru vvoir un ou deux articles de plus ..ans les individus du même sexe. Ce avant ne s'est pas non plus mépris iuant au nombre des cellules cubi- ules. Nous n'en avons observé aussi tue deux dans les mêmes espèces. (LAT.) TREMOIS. BOT. PHAN. L'un des coms vulgaires du Blé de mars. (A. R.) TREMOLIÏE. MIN. r. Amphi- OOLE. TREMULA.. BOT. phan. Nom latin uu Tremble , Pupulus Tremula , L. Pkuplier. Ce nom et celui de yremulariaonlélé donnés à plusieurs rrraminécs, et en particulier aux es- èèces du genre Briza. (a. r.) TREMULINE. bot. crypt. [MoiiS' Vi$. ) Nom français donné par Bridel uu genre Tayloiia. V. ce mot. (a.r.) TRENTEPOHLIA. bot. piian. lté nom , maintenant employé en r-yptogamie, avait servi à désigner eénériquemcnl une Crucifère qui i.iit partie du genre Heliuphila. (G..N.) TRENTEPOHLTA. bot. crypt. loiiferuées.) Ce nom a été donné par (artius à un ^enre de Plantes fila- iienteuses dont plusieurs ont été con- i dérées comme des'Mucédinées Bys- mdes et d'autres comme des Confér- ées. Nées lui a donné celui A' Arn- hicoiduin ; mais Agardli l'a rétabli ous celui de Treiitepo/ilia et l'a classé Tvec raison parmi les Confervées au- rrès du Scytonema. Le type de ce eenre est le Trentepohlia aurea ovi TRE 3*3 Byssus aurea, h., qui croît sur les pierres ou les bois humides ; d'autres espèces habilcînt sur les bords des eaux douces ou dans leur sein. Le Treiilepohiia purpurea croît sur les rochers baignés par la haute mer; elle estabondiinte près de Sainl-Gllle, sur les col es de la Vendée oli elle couvre les fentes des rochers de ga- zon semblable à du velours pourpré. Ces Plantes sont forméesMe filainens flexibles généralement de couleurs brillantes , articulés , se terminant })ar lin article renflé qui renfci me la fructification. Vta Byssus lulilhus, L., que Alartius avait rapporté à ce genre, est devenu le type du genre Chroole- piis d'Agardh. Parmi les Mousses le genre établi sous le mémo nom par Hoffmann n'a yjas été adopté; il comprenait ûeaucoup d'affinité avec le Triptilion iont il difïere surtout par les paillet- ées de l'aigrette qui sont ûues et non frangées. Ainsi la place de ce genre sst fixée entre les genres Nassauvia tt Triptilion , comme lien intermé- iiaire. Il est fondé sur une petite 'Plante originaire du détroit de Ma- liçellan , et étiquetée Perdiciurn re- curvaium dans l'herbier de Jus- iieu. Gassini lui a imposé le nom de ÏVriachne pygmœa. Cette Plante n'a [[u'environ deux pouces de hauteur ; llle est ramassée en peloton , l'ameu- ee, entièrement couverte de feuilles ambriquées, sessiles , ovales-aiguës, loriaces , persistantes , dentées-ciliées 1 la base. Les fleurs , dont les corolles iiaraissent avoir été jaunes , sont ses- liiles et rassemblées en capitules au lommet des rameaux. (a..N.j TRIADE LPHES (ét aminés), bot. IHAN. Etamines réunies par leurs fi- eets en trois faisceaux comme dans "Hypericum œgyptiacum. (a. r.) TRIADENUM, bot. phan. Genre «Toposé par Rafinesque pour VHy- Mericuni virginum^ L. Il n'a pas été -dopté. (A, R.) TRIADÎCA. BOT. PHAN. Genre de aa famille des Euphorbiacées et de »a Diœcie Diandiie, L. , établi par >uoureiro {FLor. Cuchiiich. , 2, p. 748) VI oQVant les caractères suivans : les (leurs mâles sont disposées en un hhaton filiforme, long , offrant une férié de tubercules multiflores (brac- ':écs tuberculeuses à la base , selon TRI 54& A. De Jussieu), Chacune des fleurs a un périanihc unique , irifide , petit et campanule; deux étamines à Ulels plans, très-courts, à anthères bilo- bées. Les fleurs femelles , portées sur des pieds difïerens , ont l'inflores- cence et le périanthe des fleurs mâles; leur ovaire est supère, presque rond, portant un style épais, court, sur- monté de trois stigmates oblongs , dressés. Le fruit est une baie sèche, presque arrondie, triloculaire, et monosperme. Ce genre , encore trop peu connu , se compose de deux grands Arbres ( Triadica cochinchi- jiensis et sine/isis) à feuilles très-en- tières , obtuses ou acuminées. Ils croissent dans la Cochinchine , et en Chine près de Canton, (g..n.) TRI^NA. BOT. phan. Genre de la famille des Graminées , établi par Kunth ( Now. Gen. et spec. Fiant, œquin. 1 I, p. 179, tab. 61) qui l'a ainsi caractérisé : épillets bitloresj l'une de fleurs hermaphrodite, l'au- tre neutre munie de trois arêtes; lépicène à deux valves , L'inférieure munie à la base d'une arête qui ad- hère à la valve jusqu'au milieu ; glume à deux valves, acuminées, mu- tiques ; trois étamines; deux styles surmontés de stigmates plumeux ; caryopse libre, renfermée dans la valve supérieure de la glume. Ce genre ne se compose que d'une seule espèce, T. 7ucemosa , qui croît dans les lieux cultivés du Mexique , en- tre Guanaxuato et Villalpando. Son chaume est rameux , garni de feuilles linéaires-planés. Ses fleurs sont en épis terminaux , solitaires , à épillets alternes, pédicellés, écartés et dis- tiques. (G..N.) TRŒNOPHORUS. int. r. TniÉ- NOPHORE. TRIANDRIE. bot. phan. Troi- sième classe du système sexuel de Linné. V. Système. (a. b.) * TRIAINGIS. BOT. PHAN. Nom donné par Du Petit-Thouars à son Angrœcuni triquetnini ( Orchidées des îles australes d'Afrique, t. 4o). frr..N.)-' 346 TRI ÏUIAINGLE. REPT. opii. Espèce du genro Couleuvre. F . ce mol. (u.) TRUNGULAIRE. iiiîFr. oph. Es- pèce du genre Couleuvre. F. ce mot. («•) TRIANGULAIRES. Trigoaa. cuusT. Section de la famille des Bia- chyurcs, ordre des Décapodes, ainsi nommée de ce que le lest de ces Crus- tacés est généralement triangulaire ou presque ovoïile et rétréci en pointe ou en manière de bec par devant; il est très-inégal ou raboteux ; les yeux sont latéraux; l'épistome est presque carré et presque isométrique; les pieds sont souvent larges et grêles: dans beaucoup de mâles , les serres sont plus grandes que celles des fe- melles. On a désigné collectivement plusieurs de ces Animaux sous la dé- nomination d'Araignée de mer. On n'en connaît encore en état fossile que deux espèces. Cette section ou cette tribu est com- posée d'un assez grand nombre de genres institués pour la plupart par le docteur Leach , mais souvent fon- dés sur des caractères très -minu- tieux. Dans les uns , fous les pieds , à commencer aux seconds ou ceux qui viennent après les serres, sont semblables, et leur grandeur dimi- nue progressivement. Ici la queue ou le postabdomen des deux sexes, ou des femelles au moins , est divisée en sept tablettes. Viendront en tête les genres dont les serres sont grandes dans les deux sexes. Genres : Parthenope , Lambrus, EURYNOME , MiTHRAX , AcANTIIO- NYX. Ceux ensuite oii les serres , de grandeur moyenne dans les deux sexes, sont courtes ou même petites dans les femelles. Genres : Pjse , Naxie , Lissa , Cho- RINE , PÉRicÈKE { Arnatkia , Roux ), Maïa , MiciPPE , Stenocionops , GaMPOSCIE , HaLTME , HyAS , LlBI- NXE, Doclée, Egérie. Ici la queue offre au plus six ta- blettes. TRI Genres : Leptope , Hyménosome ÏNACnus, EuiiypoDE, Achée, Sté- NonHYNQUE , LePTOPODIE. Ceux de notre seconde division gé nérale ont les pieds postérieurs au- trement conformés que les précc- dens. Genres : Pactole et Lituode. (LAT TREANTHÊME. Trianlhema. bot PiiAN. Genre de la famille des Por- luhcées et de la Décandrie Digy- nie , L. , établi par Sauvages , dan- sa Méthode des Feuilles, adopté pa Linné, et oftrant les caractères sui vans : calice à cinq sépales persis tans , réunis par la base , légèrcmeni colorés à l'intérieur, mucronés au dessous de leur sommet ; point dJ corolle; cinq ou dix étamines, rare- ment en plus grand nombre, insé- rées à la base du calice et libres à anthères réniformes; ovaire os'oï de , si'.rmonlé de un , deux , rare- ment trois styles ou stigmates fili- formes ; capsule s'ouvrant transver- salement un peu au-dessous de so milieu , la valve supérieure formant ti les parois d'une loge qui ne renferme « qu'une seule graine; l'autre loge, ii formée par la valve inférieure, ren- ferme une seule graine ou du moins ^ un petit nombre de graines. Les gen- jj res Zaleya de Burmann , Rocama et j,, Papularia de Forskahl, ont été réu- nis au Tiiantheina. Celui-ci a été di- visé par De Candolle en deux sec- tions nommées Za'eya et Rocama. j La première est caractérisée par ses ' étamines au nombre de dix ou da- }^ vantage. Elle renferme cinq espèces ^_ qui croissent les unes dans l'Inde- Orienwle , les autres au cap de Bonne-Espérance, et parmi lesquel- les nous citerons comme type le Trianlhema decandra, L. — L'autre section se distingue par des étamin au nombre de cinq, et se compose de trois espèces, dont deux [T. pentan-^ dra , L. , et T. cristallina , Vahl) croissent en Arabie et la troisième (r. monogynUy L. ) se trouve dans les Antilles et au Mexique. Les TRI ianthêmes sont des herbes plus a moins charnues , quelquefois in peu ligneuses à la base. Leurs ailles sont très- entières , pëtio- tx'S; leurs fleurs sont sessiles et xillaircs. (G..N.) TRLIS. BOT. PHAN. ( Dioscoriilc. ) «vu. d'Epimeciii/m. (Césalpin. ) Syn. \ jinemone hepatica. (a. n.) TRL\THERA. BOT. PHAN. Desvaux L't Palisot-Beauvois ( Agrostogr. , p. ^9 , tab. g , fig. 4 ) ont établi sous ce laom un genre de la famille des Gra- Ifniuécs , auquel ils ont imposé les caractères suivans : axe en épi sim- »i)le; locustes fertiles; g[umes( valves lie la lépicène ) aiguës, plus courtes Ilueles petiles fleurs. Fleurs fertiles, composées d'une glume inférieure di- r/isée au sommet en trois soies très- wetites presque égales, et d'une glu- nne inférieure entière. Fleurs avor- tées , composées seulement d'un ru- lliment de glume, terminé par trois icoies très-longues presque égales. Le rreste de l'organisation florale n'est »as connu. Ce genre, encore fort dou- teux , ne renfei me qu'une seule es- wèce nommée par Desvaux Triathera ï'uncea. ■ (g..n.) TRIBLEMMA. bot. phan. Genom Il été donné, selon Martius , à un j^enre de la famille des Mélasto- macées , établi par R. Brown ; mais De Candolle n'ayant pu le retrouver llans aucun des ouvrages publiés par 5ce savant , lui a substitué celui de Wertolonia qui avait été faussement iUppliqué à plusieurs genres antérieu- rement établis sous d'autres déno- minations. K. Bertolonia au Sup- )Dléraent. (g..n.) TRIBLIDIUM. bot. cbypt. {Cham- ingnons.) Ce genre établi par Reben- itisch a été considéré par B'ries comme «me simple section de son genre Cœ- toangiii/fiy tandis que Persoon et d'an- r.res auteurs l'ont admis. 11 appartient Il la tiibu (les Pézizoidées et diffère Wes vrais Cœnangium par son récep- •acle qui s'ouvre par plusieurs fentes vayonnantcs j ce caractère le rappro- TRI 347 che des Phacidium et de la famille des Hypoxylées j le fond de ce récep- . tacle est occupé par une membrane fructifère , lisse , formée de ihèques droites , persistantes. Les espèces au nombre de quatre ou cinq croissent sur les rameaux des arbres; elles sont petiles et noires. (ad. b.) TRIBOLIE. Triholium.r^s.Ç, enre de Coléoptères hétéromères , établi par Mac-Leay dans le premier fasci- cule de son ouvrage intitulé Jnnu- losa jauanica , ayant pour type le Co- Lydium castaneum d'Herbst et le Tro- gosila feniiginea de Fabricius. Il pa- raît se rapprochci- de celui de Phalé- rie, famille des ïaxicornes , et en différer par ses antennes presque grenues et terminées en une massue perfoliée, de trois articles. Le corps est presque linéaire, dépi'imé, avec \ le corselet en carré transversal et un' peu rebordé. (lat.) TRIBRACHIA. bot. phan. Genre de la famille des Orchidées , tribu des Malaxidées , établi par Lindley {Bot. Regist. , n. gGB) qui l'a ainsi caractérisé : masses poUiniques au nombre de deux , sillonnées posté- rieurement, dépourvues de caudi- cule et de glande ; anthère terminale, operculaire, caduque, senii-bilocu- laire , membraneuse ; gynostême muni au sommet de deux appendi- ces cirrhiformes ; labelle entier, on- guiculé avec la base prolongée du gynostême; sépales étalés; les laté- raux extérieurs soudés avec la base du gynostême; les intérieurs très- petits. Le type de ce genre ( Tribra- chia pendula) est une petite Plante originaire de Sierra -Léone en Afri- que ; les autres espèces croissent dans l'Asie tempérée. Ce sont des Plantes herbacées, parasites, acaules, bulbeuses , à feuilles naissant des bulbes, et à hampes radicales por- tant de petites fleurs. (g..n.) TRIBULUS. MOLi.. Genre fait par Klein [Tent. Meth. Ostrac. , p. i8) pour quelques Coquilles hérissées de tubercules pointus, appartenant aux Ricinules et aux Pourpres. (d..h.) 348 TRI TRIlîllLUS-KOSTRATUS. mulj.. KJein [Tent. Oslrac. , p. 65 J a formé ce genre pour quelques-uns des Ro- chers de Linné. Il ne peut êlre con- servé, n'étant fondé sur aucuns bons caractères. F^. Rocheh. (d..h.) TRIBULUS. BOT. i^iAN. Herse. ÏRICA. BOT. CRYPT. ( Acharius. ) V. Gyrome. TRICARIUM. BOT. PHAN. Le genre établi par Loureiro [Flor. Co- chinch. , 2 , p. 68i ) a été signalé par Adrien De Jussieu comme ayant beaucoup d'af&nités avec le genre Cicca de la famille des Euphorbia- cées, et ne pouvant en être distingué que par le nombre des loges. D'un autre côté , Willdenow , éditeur de l"^ouvrage de Loureiro, considère le Tricarium comme exessiveraent voisin àeVArgylhamniaàonl 'iX ne dijBfère, dit-il , que par le fruit. Le Tricarium Cochinchinense est un petit Arbre des forêts delà Cochinchine, à ra- meaux ascendans, garnis de feuilles alternes , très-entières et glabres. Les fleurs sont monoïques, disposées en grappes; elles ont un calice à quatre folioles , muni de quatre glandes ; quatre étamines ; un stigmate laci- nié; un fruit drupacé à trois coques et à trois graines. (g..n.) TRICENTRUM.BOT. phan. Genre de la famille des Mélastomacées, tribu des Rhexiées, établi par De Candoîle {Prodr. Sysl. Veget. , o , p. laS ) qui l'a ainsi caractérisé : calice dont le tube est ovoïde , surmonté de quatre lobes étroits , pointus et le plus sou- vent terminés par trois soies; corolle à quatre pétales ovales ou oblongs ; huit étammes semblables entre elles , à filets glabres , à anthères linéaires , terminées en bec, munies d'un con- neclif qui , à son articulation , se pro- longe en trois éperons, deux en avant et un en ari'ière ; ovaire libre , non soyeux au sommet; style filiforme ; capsule ovoïde , quadriloculaire ; graines en limaçon. Ce genre a été londé sur une Plante rapportée du Brésil par le prince de Neuwicd , et TRI conservée dans l'Herbier de Kunth. De CandoUe y réunit avec doute le Rhexia leptopkylLa de Bonplaud ( Rhex. , tab. 24 ), qui lui ressemble par la fleur et le fruit, mais qui a un port très-différent. Ces Arbustes ont des fleurs loses solitaires assez sem- blables à celles des vrais R/iexia. [a. .s.) TRICERA. BOT. PU AN. Schrcber et Sw^arlz ont donné ce nom à un genre d'Euphorbiacces qui avait d'a- bord reçu de Vahl celui de Crantzia. Il a pour caractères principaux : des fleurs monoïques; un calice à quatre ou cinq divisions profondes; quatre étamines insérées sous un pistil avor- té , à filets longs , saillans , à anthè- res introrses , arquées; trois styles épais, bipartis, peisistans; capsule déhiscente par trois fentes , intérieu- rement à trois coques tricornes qui renfei'ment chacune deux graines luisantes et noires. A. De Jussieu a proposé de réunir ce genre au Buxus dont il ne diffère que par la forme de ses feuilles qui ne se séparent pas en deux lames, et par la disposition de ses fleurs qui sont en grappes. La fleur femelle est unique , solitaire et terminale ; à la base sont les fleurs mâles, nombreuses et pédonculées. On connaît trois espèces de Tricera y toutes de l'Amérique équinoxiale. * (G..N.) TRICERAIA. BOT. phan. ( R ce- rner et Schultes. ) Synonyraé de La- cepedea de Kunth. (g..n.) 1 TRICEROS. BOT. phan. Genre de la Pentandrie Trigynie , L, , établi par Loureiro [Flor. Cochiiich. , pag. 2 3o) qui l'a ainsi caractérisé : calice infère , persistant , à cinq folioles ai- guës , étalées ; corolle à cinq pétales oblongs, étalés, plus longs que le calice ; cinq étamines à peu près de la longueur de la corolle ; ovaire presque arrondi, portant trois styles courts , écartés à la base, et trois stig- mates simples ; baie coriace , supère , f)ortant au sommet trois cornes, tri- oculaire , renfermant deux graines presque arrondies , î^cuminées. Le TRi I l'/ice/vs Cochinchinensis est un pellt rameaux élalés , à teuilles ( lipinnees , avec une impaire , et à I leurs blanches disposées en grappes j errainales. Cet Ai-bre croît dans les riontagues de la Cocliiuchine. Spren- Kel [Syst. Veget. , i , p. 94? ) a réuni »ans motif plausible, aux Triceros , me Plante d'Amérique dont Kuuth fait son genre Lacepedea. Willde- iJOw , dans son herbier, avait nommé JTrice/aia ce dernier genre , et ce aom a été adopté par Rocmer et Mchidtes. (g..n.) TRICH^TA. BOT. PHAN. Genic le la famille des Graminées , établi )jar Palisot - Beauvois (Agrostogr,, )). 86, lab. 17, fig. 8) qui l'a ainsi caractérisé : axe en épi simple ; lo- custes rapprochées ; valves de la lé- isicène ( glumes de PalisoL- Beauvois ) ..iguës , hispides sur le dos , de même [[ue les paillettes inférieures , retifer- miantdeuxou trois Heurs; valve infé- lieure de la glume divisée au sommet m deux dents ou soies entre lesquel- ees est une autre soie plus grande , Mexueuse et réiléchie; valve supé- ieure bifide-denlée ; écailles hypo- jynes , lancéolées, entières, glabres; ttyle biparti ; stigmate plumeux. Ce {enre est fondé sur le Broinus ovatus Ue Cavanilles , Plante de PEurope nncridionale , et qui n'a que des rap- ><)orts éloignés avec les Bromus. Cette "lante serait mieux placée parmi les Writiciim , si ce n'était son port et les iliflerences qu'oflfre sa structure flo- • ale, particulièrement les poils pi- |(uans dont ses glumes sont laérissées linsi que la forme de la soie , flexueu- • es et constamment horizontales. (G..N.) ÏRICH^iNDRUM. bot. piian^Lcs ■spèces à'Elychrjsum qui offrent lieux soies à la base de chaque an- hère , ont été sépai écs par Necker cri un genre particulier sous le nom de IVrichandrum , qui n'a pas été adopté. (O..N.) * TRICHAiNTHERA. uot. phan. -le Ruellia giganlea de liumboldt cl ^ioupland {Pt. œquin. , a, pa^. yT) , TRI 349 tab. 102 ) doit former un genre nou- veau, sous le nom de Tiichanthera , qui , selon Kunth , est caractérisé par ses étamines saillantes, ses an- thères velues , et les logos do sa cap- sule dispermes. TRICHARIA. DOT. ckypt. ( Li- chens. ) Ce genre , placé parmi lès in- cerlœ aedis de notre méthode , est caractérisé de la manière suivante : thalle membraneux , lisse , plan , presque arrondi , ayant l'aspect d'une pellicule mince. L'apolhécie est d'a- bord verruciforme ; les verrues, re- marquables par un osliole proémi- nent, sont éparses sur leur support. Elles émettent avec le temps un fila- ment allongé, solide et roide , atté- nué vers son extrémité, épaissi vers la base et de couleur- noirâtre. Le Tricharia est un Lichen épiphylic qui se trouve fréquemment à la sur- face supérieure des feuilles d'un grand nombre d'Arbres de Cayenne et de Saint-Domingue. Il forme des taches ovales , irrégulières , d'un as- pect grisâtre ; ces taches ou plutôt ces thalles ont l'apparence d'une pelli- cule déliée qui n'adhère pas forte- ment à la feuille. Vue au microscope, celle pellicule est légèrement trans- lucide, percée d'un grand nombre de pores cellulaires; elle Cot illimitée. La base verruciforme de l'apothécie le fait ressembler à un bulbe qui supporterait une hampe. Deux espè- ces composent ce genre: l'une est le Tricharia melaiiolhrix ; l'autre, le Tricharia leucoihrix ; toutes deux sont figurées tab. 3 , fig. i8 de notre IMé- thoiie. Meyer veut que ce genre soit placé parmi les Champignons. Il, y a cejDendant un thalle; en le plaçant à la fin de notre Méthode , nous avons annoncé qu'il demandait à être mieux connu. (a. r.) TRICHE, ois. Syu. vulgaire de la Draine. V. MERiiE. (rjR..z.) TRICHECllUS. MAM. Nom h. lin du genre Morse, y. ce mot. (IS. O. ST. -H.) TRIC111i:L0STYL1S. i:ot. viiAN. I p 5?)0 TRI Genre de la fiimille des Cypërace'es , proposé par Tlieni. Lesliboudois pour les espèces de Fimhristylis qui ont trois stigmates et les fruits triangu- laires, (a. n.) TRICHERA. BOT. phan. Le pro- fesseur Scliradcr avait proposé de di- viser eu plusieurs genres les Sca- bieuses. L'un de ces genres, ayant pour type la Scabiosa arwensis , avait reçu le nom de Trichera. F'. Sca.- BIEUSE. (a. r.) TRICHIE. Trichius. iN.s. Genre de Coléoptères , famille des Lamellicor- nes, tribu des Scarabéides, division de.'i Mélilopliiles , distingué des autres genres composant cette division par les caractères suivans : pièce axillaire de la médi-poitrine non avancée en- tre les extrémités latérales et posté- rieures du corselet et l'angle exté- rieur de la base des élytres ; mé- sostertfum non saillant antérieure- ment. Corselet presque orbiculaire , tronqué en devant. Longueur des pieds antérieurs identique dans les deux sexes. Menton aussi long ou plus long que large , échancré seu- lement au milieu du bord supérieur ; mâch(tires découvertes. Les Mélitophiles se partagent na- turellement en deux sections, dont les caractères les plus saillans sont foniiës sur l'aplatissement ou l'élé- vation de la pièce axillaire de la mé- di-poitrine et sur le mésosternum dont l'extrémité antérieure n'est point prolongée dans les uns et s'a- vance dans les autres en manière de corne obtuse ou pointue. Il nous a paru encore que dans tous les Méli- tophiles de la première section , ou ceux dont la pièce axillaire est aplatie et ne'paraîl pas en dessus, et dont le mésosternum n'est point sail- lant, l'insertion des pnlpes labiaux est plus latérale, de sorte que la ca- vité de laquelle ils naissent est tout- à-fait marginale ou en partie inté- rieure. Les Trichies appartiennent à cette section et se distinguent des Plalygénies , des Crématoscheiles et des Incas , par le menton proporlion- TRI nellemenl plus allongé , et laissan découvert la base des mâchoires, genre Goliath , restreint aux espi africaines, et quelques Cétoines à o selet arrondi latéralement et dont formera de nouveaux genres, ouv ront la seconde section : lechapcr et les derniers anneaux de l'abdom diffèrent un peu dans les deux sex f. l'Encyclop. méthod. , et la Fau des Insectes de Laponie. Sous le rapport des habitudes , 1 Trichies se lapprochent beauco des Cétoines, et vivent aussi génér lement sur les fleurs. Quelques esp ces, telles que V Hemipiems et de ou trois autres de l'Amérique septe tricnale, se tiennent constamment terre , et la tarière toujours saillantà qui termine l'abdomen des femellel annonce qu'elles doivent enfoncé filus profondément leurs œufs daij es lieux oii elles les déposent , ou lé placer dans d'autres substances, ] bois, à ce que nous présumons. L^ larves des autres vivent soit dans 1 tan ou le bois pourri , soit dans 1 terreau , et y subissent leurs méta moiphoses. Dans notre Gêner. Crust. et Insec nous avions déjà partagé ce genre e deux coupes principales , fondées su l'absence ou la présence de la tU rière dont nous avons parlé plu haut. La première avait été subdiv sée d'après les longueurs respectiv des pâtes et quelques autres cara tères. Lepelletier et Serville (artic Trie/lie de l'Encyclop. méthod. ) on augmenté le nombre de ces coupes présenté quelques nouvelles considfi'' rations très-propres à faciliter l'étud i des espèces. Celles dont les femelles sont d pourvues de taiière saillante pou raient , selon eux, former quatre ge res : là , les mandibules sont entiè rement cornées , et tel est le principe caractère du genre Osmoderma qui pour type le Trie/dus Ereinila de Fa bricius. Gyllenhal avait distingu spéciiiquement le mâle; Zettersle avait déjà relevé celle erreur dans Faune des Insectes de Laponie, ou' II vl \ TRI l ige que Lepeiletier et Serville ue imaissaioul pas alors. Ici les niaïuUbules sont membra- iises; lesTriclùes, dont le menton tiu et dont les jambes extérieures it Iridenlées exlérieu retient , elc. , iiposent le second genre, celui Ji,'e/iias , auquel ils rapportent le Trie/dus liinbatus de Schœnherr. Par- iai les espèces qui ont le menton xelu , les jambes antérieures biden- tées au côté externe, les unes ont les »arses postérieurs aussi longs ou vuère plus longs que leurs jambes; !î dernier arlicle des palpes un peu iilaté extérieurement, et un enfonce- Ment postérieur sur le pygidion , très- irononcé surtout dans les femelles, roes Trichius nubilis et octo-punctatus ee Fabricius sont dans ce cas , et wrment le genre Gnorimus. Les Tri- Hiies de la même subdivision où l'a- lus n'offre point un tel enfoncement, oont les tarses postérieurs sontbeau- Doup plus longs que les jambes, et lui ont le dernier article des palpes Iflindrique , composent seuls le genre Vric/iius. Nous citerons plus parli- lulièrement le Trichius fasciaius de aabricius, dont le corps est noir, cou- eert d'un duvet jaune, avec le cha- eeron échancréj les élylres traver- i'î'es par deux bandes jaunes , souvent éiunies du côté de la suture; à l'ex- vcmité de chaque élytre est une élé- ntion arrondie en l'orme de tuber- jile. Eu rendant compte de ce Ira- aiil et de celui de Kirby sur le même e^nre de Trie/dus de Fabricius (Bul- ;:lin des Scienc. nat. , 1829, n. y), t ejean reproche aux deux entomolo- i.stes français précités d'avoir, ainsi lue l'avaient déjà fait d'autres natu- iilistcs, confondu avec cette espèce leux autres qu'il dit être bien dis- inctes , savoir: \e ga//icus et Vcbdo- ■•.inalis de son Catalogue. Mais, d'a- rrèsla naluredes c.Traclèresqu'illeur iîsigne , le nombre des variétés citées 'Hr Gyllenhal cl Zetlcrstedl , et l'in- ueace du climat et du sol sur cer- • lines espèces , nous sommes portés rejeter ces distinctions spéciliques. <'oùs les individus du genre Trie/dus TRI 35. gallicus de ce savant , que nous avons observés, ont constamment sur l'ex- trémité postérieure de l'abdomen deux grandes taches jaunes très-rap- prochées intérieiuemenl ou réunies. i;iles n'existent point, ou sont plus petites et d'une teinte beaucoup plùs pâle ou blanchâtre dans le Trichius fasciatus. Cette différence et celle de la taille doivent, selon nous, être attribuées à la diversité des tempé- ratures des localités propres à ces In- sectes. Les Trichies, dont les femelles sont munies d'une tarière toujours sail- lante, composent le ^cuva f^aigus de Scriba , ou celui à! Acanthurus de Kirby. Dans sa description de quel- ques nouveaux genres et espèces de Coléoptères pétalocères , insérée dans le Zool. Journ. , ï). 10 , avril , sep- tembie,,i827, ce dernier naturaliste avait formé avec le Trichius Umbalus un autre genre, celui de CampuLi- pus , le même que celui à'Jgenius de Lepeiletier et Serville. Il partage le genre Trichie, ainsi restreint, en sept sous-genres : ses Aleurosdci ré- pondent aux Gnorimes des derniers, et ses Gymnodi à leur yenre Osmo- derme. Les autres sous-genres sont des divisions du genre auquel ils ont conservé la dénomination de Trichie. TRICHIE. Trichia. bot. crypt. {Lycoperdacées.) Ha lier a le premier donné ce nosn à un genre de petits Champignons croissant sur les bois morts , présentant un péridium or- dinairement pédicellé et qui en se dé- truisant se transforme en ime toufi'e de jfilamens entrecroisés; c'est ce même groupe que BuUiard a nommé Sphœrocarpus et que De Caudolle a conservé presque entier sous le nom de Trichia: les mycologistes snoder- nes l'ont subdivisé à l'infini , et tout ce groupe aurait besoin d'une révi- sion pour établir des coupes inlernié- diaires entre celles des auteurs mo- dernes cl le groupe trop étendu d'Hal- 1er et de Ruîliard. Le genre Trichia^ tel qu'il est limité maintenant, peut être caractérisé ainsi : péridium glo- 352 TRI buleux ou irregulier , simple , incin- braneuT , se rompant vers son som- mei ; (ilamcns insérés vers le fond du péridium , repliés et s'étendant au dehors avec ëlasticilc après sa rup- ture ; sporules éparses à leur surface, ijon agglomérées. Toutes ces petites Plantes croissent sur les bois morts; leur péridium est ordinairement pé- dicelîé. (ad. li.) TRiCHILIE. TriclùUa. bot. phan. Genre de la famille des Méliacées. Dans un temps oli cette famille comp- tait peu d'espèces , on en avait rap- porté une assez grande partie à ce genre. Déjà plusieurs en ont été sé- parées avec raison; une élude plus exacte nous engage à proposer en- core quelques nouvelles distinctions et à ne conserver parmi les Tricliilla que celles auxquelles peuvent s'ap- pliquer les caractères génériques sui- vans : calice court , à quatre ou cinq dents plus ou moins profondes; au- tant de pétales libres ; des filets en nombre double , larges , bidenlés à leur sommet qui porte une anthère dressée, soudées entre elles ^lus ou moins haut eu un tube ; style simple; stigmate en tête souvent marqué de deux ou trois lobes ; ovaire porté sur un disque qui tapisse tantôt une par- tie de sa surface , tantôt la base du tube , à trois ou plus rarement deux loges biovulécs. Capsule à deux ou plus souvent trois valves qui portent les cloisons sur leur milieu , à deux ou trois loges dans chacune desquel- les sont une ou deux graines couver- tes en partie et en totalité par un arille charnu ; pas de périsperme ; embryon à cotylédons épais et colla- téraux, à radicule à peine saillante, très-courte et supère. Le genre Tri- chilia ainsi circonscrit contient en- core dix-sept espèces qu'on peut grou- per naturellement en deux sections : l'une qui pré.sente le nombre cinq dans les parties de sa fleur et des ovu- les collatéraux dans chaque loge ; l'autre , à laquelle le Poriesia de Ca- vanilles sert de type et qui devrait reprendre ce nom si elle était distin- TRI guée génériquemeat , dans laquel on remarque le nombre quatre , d ovules superposés et constamme des anthères velues. Toutes ces e pèces sont originaires de l'Amériq équaloriale, à l'exception de deu qu'on a recueillies au Sénégal. L'un de ces dernières croît aussi dans l montagnes de l'Arabie, et c'est VEl caj'a de Forskahl. Nous avons propos de faire du Trich'dia inoschala d Swariz, ou bois de Musc de la Jamaï que, un genre particulier que nou nommons Moschoxylum et qui se dis lingue du précédent par ses pétale ordinairement soudés en une corolh monopétale, mais surtout par la forra» du tube des élamines. Ce tube en eflFe est complet et présente sur son ou- verture huit ou dix dents subulëe: qui alternent avec autant d'étamines Neuf espèces, la plupart nouvelles se rattachent à ce genre : elles habi tent également l'Amérique équato- riale. La Trichilie glanduleuse , Tri- chilia glandulosa, originaire de k Nouvelle-Hollande, nous a aussi pré- senté une organisation différente d{ celle du genre auquelon le rapportait el nous en avons fait un nouveau soui le nom de Sjnoum, ainsi cai'aclérisé calice quadriparli ; quatre pétales li- bres ; huit filets soudés en un tube court qui porte en dedans huit an- thères dépassant à peine son rebord entier; style court; stigmate discoïde. Fruit capsulaire à trois loges ; dan chacune d'elles du sommet de l'augl interne pend une lame charnue qu porte aduées sur ses côtés et sa fao interne deux graines : l'organisatio de celles-ci paraît la même que dan les Tric/iilia , et la lame charnue qu avec la forme du tube dislingue bie ce genre est sans doute la réunion d deux arilles. Il y a enfin d'autres es- pèces qui présentent autour de leur ovaire uù second tube plus court que celui des étamiues et qui doivent également être séparées pour rentrer dans d'autres genres : tels sont les. T. alliacea et spcctabilis de Forslei Toutes ces Plantes au reste sont des I I TRI 35; lees; chaque pinnule est traversée par des nervures pinnees , à ner- vu es bifurquées, portant vers leur milieu un groupe de capsules ar- rondies , recouvertes par un tceu- meiit lorind de poils cntreh ' TRI Vibres ou des Arbrisseaux à feuilles iinées, à folioles alternes ou dispo- •s par paires. (A. D. ï.) TRICHI LIÉES. Trichiliœ. bot. 'ii.vN. Seconde tribu de la famille des \ liacées qui renferme les genres nchilia , Ekebergia , Guarea et /c/fi/a. MiÉiiiACÉES. (a.r.j TRICHINIUM. BOT. PHAN. Genre de la famille des Amarauthacées cl de la Pentandrie Monog^nie, L. , itabli par R. Browu {P/vdr. FL iSop.-HolL , p. 4i4) qui l'a ainsi ca- aaclérisé : périanthe divisé profondé- aoenten cinqsegmens linéaires ; cinq Itainines cohérentes par la base, dé- pourvues de dentelures , à anthères hiloculaires ; style indivis , surmonté un stigmate capité ; ulricule d'une eeule valve, monosperme, renfermé aans la base connivente du périanthe néralogisles ; ils le donnaient aux Mi- cont les segmens sont étalés et plu- néraux fibreux, tels qu'une variété un I aces qui s ouvre par un côté cl persiste sur Ja Plante. Le Trichipteris excelsa est une Fougère très-grande , peut- être arborescente, qui croît au Brésil près de Rio-Janeiro , et à l'île Sainte- Catherine. Elle est figurée dans l'At- las du Voyage de la Coquille, sous le nom de Polypodium Tœnilis. TRICHITE. Trichites. coNCH. De- france est le premier qui ait rappelé ce nom depuis long- temps oublié pour l'appliquer à un genre de Co- quilles singulières. Ce nom avait d'a- bord été employé par les anciens mi- d'Al un, un sulfate de Chaux fibreux etc. Par suite de la ressemblance dé contexture, le nom fut bientôt donné aux Coquilles qui la présentaient, et ce furent Guettard et Bertrand qui les premiers l'employèrent de la sorte. Ces auteuis ne mettaient aucune dis- . luisantes. Les poils qui recouvrent liuction entre les Coquilles qu'ils nom- périanlhe sont d'abord appliqués , mèrent Trichites; dès qu'elles étaient formées de fibres, elles entraient dans lieux. Ce genre se compose de six es- èèces qui croissent à la Nouvelle- ifollande. Ce sont des Herbes à ra- imes ordinairement vivaces, à feuil- ss alternes , à fleurs terminales , lisposées en tête ou en épis, accom- ngnées de trois bractées scarieuses UJIS étalés. (G..N.) TRICHIOSOME. Trichiosoma. .■•'S. Genre de l'ordie des Hyménop- ires , famille des Porte-Scies , tribu ;.?s Tenlhrédines , établi par le doc- lur Leach [ZooL Miscell., 5), mais ni ne nous paraît pas suffisamment .-stinct de celui de Cimbex. (liAT.J '* TRICHIPTERIS. rot. crtpt. le genre. La découverte que l'on a faite de plusieurs genres à coquilles fibreuses n'a plus permis de ranger dans un même cadre toutes celles qui présentent ce caractère; dès-lors il a fallu restreindre le genre Tiichite à certaines Coquilles fibreuses, et il pa- raît que Delrnnce y rassemble celles que De Saussure indiquait assez va- oi/gères.) Presle , dans son ouvrage guement sous le nom de Piunigène, ititulé Deliciœ pragcnses , a établi MUS ce nom un genre qui ne coni- 'rend jusqu'à présent qu'une seule pèce , le Polypodium Tœnitis , julf. , Fougère du Brésil qui diflère i.us des autres Polypodes par son pect et la structure de sa fronde le par des caractères bien essentiels I ns la fructification; les fiondes et de plus une giande coquille de rOolite ferrugineuse qui paraît en différer sous quelques rapports. La coquille fie De Saussiue est libre, al- longée, étroite, équivalvc , parfaite- ment close, chargée de grosses côtes longitudinales irrégulièrement ondu- leuses ; celle de l'Oolitc ferrugineuse est arrondie, inéquivalve , un peu cnt bipinnées, à pinnules lancéo- bâillante au bord postérieur, et paraît KS , linéaires, pétiolces et articu- avoir été adhérente par sa valve plate 93 TOMÉ xvt. 304 TIU qui est la plus petite. Nous présu- mons que celle coquille a été ndlic- lonte par quelques indices que nous trouvons sur la valve que nous pos- sédons , la seule entière connue. 11 existe sur ces Coquilles beaucoup d'incertitudes ; comme on ne con- naît pas la charnière de la l'inni- gène de De Saussure, on ne peut encore établir leurs rapports et ad- mettre des genres qu'il faudra pro- bablement changer. (D..II.) TRlCilITE. MIN. Les anciens pa- raissent avoir désigné par ce nom un Sel cristallin en filamens capillaires, comme l'Alun de plume. (a. dei..) TRTCHLTS. kot. phan. (Haller. ) Syn. de P/iarnacei/jJi Cerpiana , L. (A.K.) TRTCHOri. BOT. PUAN. Persoon [Enchir. , 2 , p. 624} a donné ce nom au genre Batschia de Thunberg , parce qu'il existait d'autres genres sous celte dernière dénomination. Le Tnc/waest encore très-peu connuj il apparlienl à la famille des Méni- spermacées , et offre les caractères suiva^ns : fleurs dioïques; calice à trois sépales; corolle à trois pétales coria- ces, velus , rapprochés vers leur mi- lieu , réfléchis au sommet. Les fleurs mâles ont six élamines insérées sur le disque , trois extérieures stériles, alternes avec les pétales ; trois cen- trales monadelplies et fertiles. Les fleurs femelles offrent six étamines stériles, à filets bimaculés au som- met; trois carpelles drupacés , co- riaces, oblongs, velus, renfermant une graine plissée en deux. Les Tri- choa racemusa et coiiferta sont des Arbustes grimpans, à feuilles sim- ples et alternes. Ils croissent à Mari- quita dans l'Amérique méridionale. (G..X.) TRIGHOCARPUS. bot. phan. (Schreber.) Syn. à' Jhlania, Aublet. (A. R.) ÏRICHOCEPHALE. Trichocepha- lus. INT. Genre de l'ordre des Néma- toïdes , ayant pour caractères : corps cylindrique, élastique, capillaire dans sa partie antérieure, renflé et TUI cylindrique dans sa partie postérieure bouclie orbiculaij e ; verge du niâh unique, renfermée dans une gaîne L'extrémité antérieure amincie et ca- pillaire du corps des Tricliocéphale.s et l'extrémité opposée, subilemen renflée, donnent aux Animaux de ce genre un aspect qui les rend facile: à distinguer parmi les autres IS'éma- loïdes. On reconnaît également le: mâles avec facilité , parce que la par- tie renflée de leur corps est contour- née en spirale, taudis que dans le: femelles cette partie n'est que légère ment arquée; dans l'un et l'autr* sexe tout le corps est couvert at.) TRICHODE. Trichoda. infus Grand genre d'infusoires élabli pa MuUer, ma'is dont I.amarck et Bon de Saint-Vincent ont successivemep retiré plusieurs espèces qui sont de- venues les types de genres nouveaux Tel qu'il est aujourd'hui circonscri par notre célèbre collaborateur, li genre Trichode offre les caractère suivans : un seul faisceau de poili ou de cils vibraliles à la partie an- térieure d'un corps glabre poslérieu rement, et qui , en avant , ne se ter mine par aucun bouton en raanièr< de tête. Les espèces de ce genre son encore extrêmement nombreuses; lei plus remarquables sont les Trichodi navicula, Mull. , t. 27, f, 11-12; T cometa , MuU., t. 23, f, 4 5 ; T. Irom ba, Mull. , t. 23, f. 17-20; 2'. fœla MuU. , t. 25, f. 11-15. (A. R.), TRICHODERME. Trichoderma BOT. CRYPT. ( Lycoperdacées. ) C genre , fondé par Persoon , a été res- treint par Fries dans des limites plu étroites. Il en a séparé le Trichodermt roseum, qui forme son genre Hyphc lia; le Trichoderma fuliginoides s range dans \es Reliculaiia , \e Tri ckoderma luberculaium doit forme un autre genre distinct. Il caractéris ainsi les vrais Trichoderma : péridiur irrégulier , formé de filamens ra meux , entrecroisés, disparaissant en suite dans son milieu : sporidies trè; petites, sèches , agglomérées. Le Tn ckoderma viride , espèce très-cora mune qui croît sur les branches mor tes après les pluies , est géncralemei considérée comme le type du genre Quelques espèces moins bien con nues viennent se grouper autoi d'elle. Toutes se développent dai les mêmes circonstances. (ad. b.i TRTGHODES. ins. r. Clatroi 1 TRI TRICHODËS. iNFUs. Deuxième )rdre établi p.ir Bory de Sainl-Vin- >laiis lu ciasbc des Microscopiques. ^ . ce mot. (a. II.) TR1CHQUP:SMA. bot. phan. » genre de la famille des lîorragl- 1 lées et de la Peutandrie Monogynie , i vait autrefois été distingué par lioer- 'haave et Médicus , sous les noms de ■aginoidcs et de Putlic/ùa. II a été cconslitué par R. Brown {Froclr. T'I. ^Sov.-Holl. , p. 496) qui l'a ainsi iclérisé : calice à cinq divisions luibndes; corolle presque rotacée, \yant la gorge nue , les divisions du ifimbe subulées au sommet ; étamiues laillanles, dont les fileto sont Irès- ourts, les anthères cohérentes mu- mies sur le dos de poils disposés en «taux séries, terminées par des arêtes iiubulées et tortillées^ stigmate pies- lue simple; noix à demi enfoncées aans les fossettes d'une colonne à LUatre ailes , et attachées près du jommet de celle-ci. Ce genre a été rjrméaux dépens du Z?or<ï^ode Linné, oont il diffère non-seulement par U li'.ructure du fruit et des anthères , Mais encore par la gorge de la co- ooWe dépourvue d'écaillés. Les espè- ces qui le composent sont les Borago xidica, zeylanica et africana. (G..N.3 TRfCHODlUM. BOT. phan. Genre ee la famille des Graminées et de la Vriandrie Digyuie , L. , établi par i.i.-C. Richard jWic/i.T. Flor. Bur. i lmer. , 1 , p. 42 , t. 8 ) qui l'a ainsi laractérisé : fleurs en panicule; lépi- eène (glume extérieure) à deux val- ees presque égales, linéaires, lancéo- :t;es , muliques ; glume intérieure rnivalve , plus courte que la lépi- tène , ovale , lancéolée , mutique et iiabre; trois étamines ; ovaire obo- »oïde, surmonté de deux styles di- t«rgens et velus. Ce genre est exces- »;vement voisin des Jgroslis dont il I le port et la plupart des caractères, nr il ne se distingue que par sa glume intérieure univalve au lieu d'être bi- lUlve. Les Trichodium laxi/lorum et si'(eci://77Âe«5 son ides Graminées à chau- wes dressés ou couchés , à feuilles li- TRI S 57 néaires courtes , à fleurs en panicu- les dont les pédoncules sont très- hns et capillaires. Ces Planics crois- sent dans les Etats-Unis d'Amérique. TRICIIODON. POIS. Genr^étai/li par Steller pour un Poisson décrit par Pal las sous le nom de Tracidnus Tric/iodun, et que Cuvier nomme Trichodon Stelleri. Ses caractères sont d'avoir un préopercule muni d'épi- nes assez fortes, et l'opercule ter- miné en pointe aplatie; la bouche est fendue dans le sens vertical, et le corps n'est point recouvert d'é- cailles. fLEss.) TRICHOG AMILA, bot. phan. Le genre ainsi nommé par P. Browne a été réuni au Chalcas dans la famille des Auranliées. (a. r.) TRICHOGASTEll. pois. (Schnei- der. ) V. Osphuonéme, soùs-genr« Trichopode. * TRICHOG LOTTIS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Orchidées , établi par Blume {Bijdr. IL. ned.Ind., p. 359) (jui l'a ainsi caractérisé : pé- riauthe a cinq sépales étalés , les la- téraux extérieurs appuyés sur le la- belle ; celui-ci est adné dans toute sa longueur avec le gynostème, terminé inférieurement en forme de sac et muni de chaque côté d'un processus ; le limbe indivis, ayant l'orifice du sac calleux et presque fermé ; gynos- tème pourvu à sa partie interne et basilaire d'un processus , et au som- met d'un rostelle recourbé; anthère terminale biloculaire ; masses poUi- niques solitaires dans chaque loge, bilobées, obovées, céréacées, portées sur un pédicelle crochu ou pellé à sa base. Ce nouveau genre se compose de trois espèces ( T. retusa , lancen- laria et rigida) qui croissent dans les forêts des montagnes de l'île de Jav^. Ce sont des Plantes herbacées , para- sites , rameuses , radicanles , à feuil- les coriaces ou charnues, à fleurs so- litaires ou peu nombreuses portées sur des pédoncules très-coui ts, laté- raux ou opposés aux feuilles. 4 TRI * TRICHOGNATHE. ,ïWt/io^/m- iha. iNS. Genre de l'ordre des Coléop- tères, section des Penlainèrcs, famille des Carnassiers, tribu des Carabi- ques, établi par Latreille dans la nouvelle édition du Règne A.ninial, et auquel il assigne les caractères suivans : les quatre premiers articles des tarses antérieurs très-dilatés dans les mâles, et le pénultième de tous profondément échancré dans les deux sexes; dernier article des palpes ex- térieurs en forme de cône renversé et allongé; mâclioires ayant à leur côté extérieur une saillie triangulaire et velue; palpes fort longs; labre of- frant deux crénelures et trois dents obtuses; sommet de la languette ar- mé de trois épines. Ce genre remar- quable diftëre de tous ses congénères par la saillie des mâchoires. Il ne se compose que d'une seule espèce pro- pre au Brésil , à laquelle Latreille a donné le ï\om Trichognatha mai- ginipennis, et que nous avons figurée, AtiXïS l'Iconographie du Règne Ani- mal, i'"*^ livr., Insectes, pl. 4, fîg. 5 et 5 a , sous le nom de Trichognathus niarginatus. Cet Insecte est long de plus de six lignes, déprimé comme unBrachine; sa tète, ses antennes, ses pâtes et son corselet sont d'uu rouge brique; les clytres sont d'un noir bleuâtre, entourées du même rouge ; le dessous est également rouge. Il a été trouvé une scide fois au Brésil par Auguste Saiut-Hilaire. (G.) TRICHOGONUM. bot. crypt. (Pàlisot-Beauvois.) Syn. Ae Lemanea, Bory. (a. k.) TRICHOLOMA. bot. crypt. F. Agaric. TRICHOMANES. bot. crypt. {Fougères.) Ce genre constitue avec V Hymeiwphylluin la tribu des Hymé- nophyllées , bien distincte de la plu- part des Fougères par son port et par ses capsules sessiles, discoïdes, il anneau élastique complet. Il fut établi par Linné, qui y comprenait non-seulement les vrais Trichoma- Jies , mais \es Hymenophyllum , qui TRI en ont été séparés par Smith. Les ur et les autres présentent des group< de capsules placés sur le bord d« frondes à l'extrémité des nervures portés sur un axe filiforme plus o moins allongé , et environnés pa un involucre membraneux ouvert d côté extérieur; cet involucre est e: forme d'entonnoir, à bord entier dans les Trichomanes ; il est à deu valves dans les Hymeiwphyllum. INo tre collègue Bory de Saint-Vincen a séparé des Trichomanes les deu genres Fea et Hymenoslachys qui malgré leurs rapports très-intime avec les Trichomanes , peuvent êtr considérés comme des genres auss différens que les Osmunda et les To dea , que les Acrostichum et les Po lybotrya. Les Trichomanes sont de Fougères à fronde membraneuse transparente , simple dans quelque| espèces, ordinairement très-découpéé Dans le premier cas , celte fronde es arrondie, réniforme ou allongée; le^ nervures partent toutes de la base ei rayonnant et en se dicholoraant. Danl le second cas , les frondes sont pin- nées ou bipinnées, ou même encore plus divisées; les pinnules sont dé coupées en lanières oblongues , obtu ses , quelquefois filiformes et i-éelle- ment capillaires, chacune traversé par une seule nervure qui , dan quelques espèces , est presque tota lement dépourvue d'expansion mera' braneuse ; les involucres qui entou- rent les capsules sont en forme di cornet plus ou moins évasé, tantô plongés en partie dans la fronde, tan tôt complètement isolés et pédicellés l'axe sur lequel sont portées les cap suies se prolonge souvent au-dehor en une longue soie roide et fine Toutes ces Plantes croissent dans le lieux frais et humides des pay chauds; elles sont très-nombreuse en Amérique et dans les îles de \i mer du Sud. Une seule espèce croî en Europe , encore est-elle limitée une petite partie de l'Irlande, (ad. b T R I C H O M A TES. bot . ch yp-H L'une des sections établies par Pa TRf haut de lioauvois dans la famille ilcs rilICHOlNEMA. 130T. PHAN. Genre ilde 1.1 tamille des Iridées et de la 'iriiandrie Wonog^uie, très-voisin du renie Jxia dont il a clé dëlaché par .wler { Bo/. Mogaz., n. 675), et |Ljaractérisé essentiellt-inent par sa ! athc bivalve, à valves lancéolées , ^uës, très-entières; son pcrlanthe six divisions égales et à tube très- ^urt ; les filets de ses étamines très- arts et velus , et ses trois stigmates l'jbipartis. Les espèces , au nombre de ^ , qui constituent ce genre, sont de ^ lies Fiantes ayantl'aspect des J.t/û; |ret originaires, pour la plupart, du cap le Bonne-Espérance. Une seule croît l.ins le midi de TEiirope; c'est le iT. Bulbocodiuni , qui a été également érigé par Maratli en un genre parti- culier sous le nom Ae Romulea. (G..N.) TRICHONOTE. pois. Sous-genre dde CoUionyme, V. ce mot. (b.) TRICHOON. BOT. PHAN. Genre !de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie , L. , établi par Roth ( Catal. , 2 , p. 2 et 3 ) sur une Plante placée par Retz (Obs. , 4, pag. 21 ) dans le genre Arundo. Le carac- Itère essentiel qui distingue le Tri- y clioon du Saccharum et de \ Arundo, test d'avoir l'ovaire, et non les glu- rmes , entoure à la base d'une houppe cde poils. Le Trichoon Karka , Pers. , Œnchir. , 1, p. 102, est une Plante commune dans l'Inde-Orienlale oii son chaume sert à couvrir les toits. (G..N.) ÏRICHO PHORE . Trichophorum . fBOT. PHAN. Genre de la famille des 'Cypéracées et de la Triandrie Mono- ,^gynie , L,, établi par Persoon {Eii- chir. Bot. ï. i , p. 69) et ainsi carac- térisé ; épillets presque ovales , com- , posés d'écaillés imbriquées en tous sens; akènes entourés desoies ca- i pillaircs très-longues , ordinairement au nombre de six , cl ne formant pas ■ un paquet lanugineux, comme dans Ile genre Eriophorum dont le Tricho- phorum est un démembreracnî. Ce TRI genre a été rejeté par la plupart îles botanistes , attendu la faiblesse de ses caractères. Persoon y rapporte les Scirpus Eriophorum et lineatus de Michaux , et VEriophorum alpinum , L., espèces qui croissent, les premiè- res dans l'Amérique septentrionale , la dernière dans les Alpes d'Europe! TRICHOPHORUS. bot. ïuYpi. (Palisot de Beauvois.) Syn. d'Oscil- laria. (a. r.) TRrCIIOPHYLLUM. BOT. PHAN. Nuttall ( Gen. Amer. T. 11, p. 167 ) a établi sous ce nom un genre qui appartient à la famille des Synanthé- rées , et à la S^ngénésie superflue de Linné. C'est probablement le même que VEriophyllum de Lagasca, et par conséquent il devrait être supprimé, puisque celui-ci a l'antériorité. Néan- moins Cassini est d'avis de le conser- ver provisoirement , attendu que les descriptions des deux genres sont in- complètes et laissent encore quelques doutes sur leur identité. Quoique Nut- tal ait placé son genre près des Ta- getes, Cassini ne pense pas qu'il doive faire partie des Tagétinées , parce qu'il a plus d'affinité .réelle avec le Schkhuria dont il diffère principale- ment par ses fleurs de la circonfé- rence en nombre à peu près égal à celui des folioles de l'involucre qui varie de cinq à quatorze. Ces deux genres forment le passage de la tribu des liéléniées à celle des Tagéti- ' nées , mais ils sont plus rapprochés de la première. Les deux espèces dont ce genre est composé sont des Plantes herbacées , à feuilles alternes ou opposées , palmées , pinnatifides et cotonneuses. Leurs fleurs sont d'un beau jaune , solitaires au sommet des pédoncules dichotomes et terminaux. Le Trichophyllum lanaium , Nutt. , Actinella laiiata , Pursh , croît près de la source de la rivière Columbia dans l'Amérique septentrionale. Le Trichophyllum opposiiifolium, Nutl., a été trouvé sur les montagnes stéri- les , près du fort Mandan , sur les bords du Missouri. (o..N.) 36o TRI T R I C H O P O D E. Tridiopodus. POIS. Sous-genre d'Osphronème. V. ce mot. (b.) TRICHOPTERA. ins. V. Pha- L^NULA el PSYCHODE. TRICHOPTÈRE. rois. Espèce du genre Osphronème. f^. ce mot. (u.) T R I C H O P T È|R E. Trichoptera. INS. Nom donné pai'Meigen au genre de Diptères que nous avions établi sous la dénomination de Psychode , et qu'il a ensuite abandonné, en adop- tant le nôtre. (lat.) TRIGHOPTERIS. bot. phan. Sous ce nom générique, Necker avait formé un genre qui avait pour type le Knaulia ptumosa dont l'aigrette est piumeuse. Ce genre est le même que le Pterocephalus de Lagasca. V . ce mol. (G..N.) TRIGHOPTERIS. bot. crypt. (Sprengel.) Syn. de Trichipteris. J^. ce mot. (AD. B.) TRÏGHOPUS. BOT. PHAN. Sous ce nom générique, Gaertner a décrit un fruit de l'île deCeylanoii il cstnommé vulgairement Bempul. G'est une cap- sule enveloppée dans le calice trian- gulaire-ailé , divisée intérieurement en trois loges contenant chacune deux graines attachées aux cloisons , mu- nies d'un albumen cartilagineux à la base duquel est niché un très-petit embryon à un seul cotylédon. Il n'est pas possible de décider à quelle fa- mille de Monocotylédones ce fruit ap- partient; car il faudrait connaître le nombre et l'insertion des étamines , fiour placer le Trichopus , soit dans es Amomées , soit dans les Iridées ou les Narcissées. (g..n.)^ TRIGHOSANTHE. Trichosanthes. BOT. PHAN. Ge genre, de la famille des Gucurbitacées , avait reçu primi- tivement de Micheli le nom A' An- guilla, d'oîi est dérivé celui d'An- guine, sous lequel'il a été désigné dans quelqiies ouvrages français. On lui a réuni le Ceratosanthes de Jus- sieu, et il a élé ainsi caractérisé: fleurs fnonoïques, blanches. Les mâ- TRI le? ont uu calice profondément divis en cinq lobes sétacés-appendiculcs munis extérieurement de cinq d(;iji! alternes avec les lobes ; une corol;< à cinq divisions ciliées ; cinq étam: nés réunies en trois faisceaux à an- thères soudées, ayant leurs loges ex- trêmement flexueuses. Les fleurs fe* melles ofi"rent un calice à cinq dents une corolle à cinq divisions laciniées ciliées; un style trifîde; les stigmate oblongs subulés. Le fruit est oblong divisé en un nombre de loges qu varie de trois à neuf, renfermant de graines tuniquées, obtuses, très-dlf formes. Ge genre renferme enviro vingt-quatre espèces indigènes dei climats équatoriaux , principalemen des Antilles et des Indes-Orientales Linné n'en connaissait que quatre les auteurs qui l'ont suivi , principa- lement Lamarck et Loureiro, en on décrit onze autres; enfin Blume dans son Abrégé de la Flore de Java en a publié neuf nouvelles. Ge soni des Plantes à tiges ligneuses , quel- quefois volubiles, munies de vrille; el de feuilles diversement découpées. (G..N.) TRIGHOSOME. Trichosoma. int Genre de l'ordre des INématoïdes , ayant pour caractères : corps cylindri- que , élastique, excessivement grêleJ grossissant un peu et insensiblement: vers sa partie postérieure ; bouche punctiforme; verge du mâle unique, renfermée dans une gaîue à sa base Les Trichosoraes , au premier aspect, ressemblent à un poil blanc ou à un bout de cheveu plus étroit en avant qu'en arrière; de tous les Entozoai— res, ce sont ceux dont le diamètre est le plus petit. Ils ne différent des Tri- chocéphales {V . ce mot), qu'en ce que ceux-ci sont subitement renflés en arrière et dans une certaine étendue, tandis que les Trichosomes le sont beaucoup moins et d'une manière in- sensible. La bouche , l'inteslin et les organes génitaux paraissent confor- més de la même manière dans les deux genres; les œufs sont également elliptiques et terminés aux deux bouts par un nodule arrondi. han. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Vei'noniées de Gassini , établi par Kunth [Nov. Gen. et Sp. Plant, œquin. T. IV, p. 28, tab. 5i2) , qui l'a ainsi caractérisé : involucre nul ; calalhide entièrement composée de fleurons ver- ticillés , agglomérés, séparés par des bractées, tubuleux, hermaphrodites;, akènes surmontés de huit ou neuf arêtes , dont deux sont beaucoup plus longues et très-divergentes. Le Tri- chospira menthoides est une herbe rampante , à feuilles inférieures al- ternes ; les supérieures opposées. Les fleurs sont de couleur violâtre. On/ ti'ouve cette Plante dans les localités sablonneuses sur les rives de l'Apu- res dans l'Amérique méridionale. (G..N.) * TRIGHOSPOREES. Trichos- porœ. BOT. PHAN. Sous ce nom, Blume [Bijdr. Fl. nederl. Ind.,p. 769) établit une section dans la famille des Bi- gnoniacées , caractérisée par ses grai- nes pendantes et prolongées aux deux extrémités ou seulement à l'une d'el- les , en une aile sétaeée ou membra- neuse. Getle section se compose des quatre genres : Tromsdorffia , Bl. ; Trichosporujn,, Don ; Lysionutus, Don; et Agalniyla , Bl. V. ces mots à leur lettre ou au Supplément. (g..n.) * TRICHOSPORUM. bot. phan. Genre de la famille des Bignoniacées et de la Didynamie Angiospermie, L. , établi par Don et adopté par Blume [Bijdr. FL nederl. Ind., p. 765) avec les caractères suivans : calice tubu- leux divisé jusqu'à la moitié en cinq lobes égaux ; corolle tubuleuse, cour- bée, dilatée à l'oi ifice , le limbe obli- que presque bilabié ; quatre étami- nes didynames, avec le rudiment d'une cinquième ; anthères jointes ensemble , à loges parallèles ; stig- 56-2 TRI inale creux , presque iuruudibiili- Ibrine ; capsule très-longue, en forme de silique , bivalve, à quatre fausses loges ; graines petites , de chaque côlé prolongées eu une queue séti- lorme. Ce genre se compose de deux espèces ( T. tadicans et T. pulchrum ) qui sont des Plantes à lige radicante, à feuilles ovales ou lancéolées, gla- bres , à fleurs rouges , jaunes en dedans, portées au nombre de deux sur des pédoncules axillaii es ou ter- minaux. Elles croissent dans les fo- l'êts de Java et de Sumatra. (g..n.} TRIGHOSTEMA. bot. piïan. Genre de la famille des Labiées et de la Didynaraie Gymnospermie, L., of- frant les caractères suivans : calice persistant, à deux lèvres, la supé- rieure plus grande , à trois décou- pures égales , l'inférieure à deux di- visions aiguës; corolle dont le tube est très-court , la lèvre supérieure en forme de faucille , l'inférieure tri- lobée, le lobe du milieu fort petit; quatre étamines très-longues , cour- bées, didynames ; style surmonté d'un stigmate bifide. Linné a fondé ce genre sur deux espèces de l'Amé- rique septentrionale , qui ont reçu les noms de Trichostema brachiata et dichotoma. Ce sont de petites Plantes à tiges rameuses, garnies de feuilles sessiles , ovales-lancéolées , entières , à fleurs pédicellées, situées au som- met de petits rameaux axillaires. Loureiro a décrit , sous le nom de T. spiralis, une Plante de la Gochin- ch ine, qui probablement n'appar- tient pas au même genre que les pré- cédentes. (G..N.) TRICHOSTEMMA. bot. phan. Cassini a ainsi nommé un genre ou sous-genre de Synanthérées , mais qui ne peut être conservé sous ce nom , puisqu'il existe un genre Tri- chostema fondé par Linné. (g. .n.) TRIGHOSTOME. Tric/iostomum. BOT. CRYPT. ( Mousses. ) Hedwig avait formé sous ce nom un genre- fort naturel dans son ensemble, qui a été adopté avec peu de modifica- TRI tions par les botanistes qui I uil suivi immédiatement, et qui , mên» dans les temps plus réceus, n'a él| divisé qu'en un petit nombre ( genres par Hooker, Arnott et Schw< grichen , mais qui est devenu l'obj de subdivisions infinies de la pan de Bridel et de quelques autres niu' cologistes. Le genre Trichustomui a donné naissance à trois genn généralement adoptés : Trichostc mum , Cinclidoius et Didymodon mais Bridel a désigné les Trichos tomes de Hooker et deSchwsegrichei sous le nom de Racomitrion , et 1 Didymodon sous ceux de TricbosK mes, de Gynodon et de Desmatodoi En admettant comme type du gen Trichostome les espèces européenne: qui ont été rapportées en premier ce genre par Hedwig et qui en fo raaient anciennement la majeure pa tie,on doit adopter ce genre tel q Schwaegrichen et Hooker l'on t lirait et le caractériser ainsi : capsule te miuale pédicellée; péristome for de seize dents égales, filiformes , d; visées jusqu'à la base, ou de trenl deux rapprochées par paires ;coifl campanulée. Ce dernier caractère distingue des Vidymodon <\\x\ ont! coiffe fendue latéralement. Les Tri chostoraes sont des Mousses géné ralement rameuses, à feuilles étalées allongées , souvent terminées par u poil blanc qui les fait paraître lai neuses; les capsules sont souver allongées , droites ; l'opercule est su bulé , et les cils du péristome très allongés , filiformes. Les espèces le plus communes sont les Trichosto mum lauuginosum , canescens , acici/JL lare , etc. Les premières croissent su les rochers arides , la dernière cro dans l'eau. (ad. b.) TRIGHOSURE. Trichosurus. M AU Sous-geinre de Phalanger. V . t mot. (b.] TRIGHOTHEGimi. bot. crym [Mucédinées.) La seule espèce coni prise jusqu'à ce jour dans ce genre été observée par Link qui eu a form un genre distinct, Qt qui lui donc TRI s caractères siiivans, caractères qui loignent beaucoup des Trichoder- os et le rapprochent des Sporotii- lurn : filamens ranieux , entremêlés, ous cloisonnés ; sporidies nues (sans ppendice) à deux loges séparées par ne cloison. C'est ce dernier carac- ; G qui distingue ce genre des Spo- uiches. Le Trichotîiecium roseum oît sur les Plantes et les bois morts, iusi que sur les excrémens dessé- les de divers animaux , sur lesquels forme des plaques de quelques li- es de diamèlre un peu saillantes, loutées , d'abord blanches et deve- nu ensuite roses, couleur qui est ,e au développement des sporidies 1 seules sont colorées. Link avait nsidéré cette Plante comme la me que le Trichoderma roseum de 1 soou ; mais il est reconnu que ce at deux Plantes différentes. Spren- i a rapporté à ce genre plusieurs litres espèces , que les auteurs , qui sont plus spécialement consacrés l étude de ces petits Champignons , . (jusidèrenl comme se rangeant dans lies genres différens ; tels sont le ^aciridium de INées, le Polythrin- :ium de Kunze , le Macroirichum de iïreville, et quelques Bolryds. (ad. b.) TRICHOTOME. bot. phan. Se liit d'une tige ou d'un pédoncule sub- llivisé par trifurcations. (a. r.) ^ *TRICHOTOSIA. bot. phan. ja-enre de la famille des Orchidées , fétabli par Blume ( Bijdr. Tl. ned. 'nd., p. 542) qui l'a ainsi caractérisé : ))érianlhe dont les sépales sont un ))eu ouveris ; les extérieurs pubes- V'.exis , les latéraux insérés sur l'on- ;jlet du gynostème, figurant un épe- '•on obtus; labelle onguiculé , adhé- '•ent par la base à l'onglet du gynos- t.ème , le limbe à peine lobé ou Irès- tBUtier ; anthère terminale , adhérente Il la dent dorsale du gynostème, à Hpux loges partagées en quatre pe- iiles loges; masses poUiniques au ■ sombre de quatre dans chaque loge, comprimées, farineuses, pulpeuses, cohérentes au moyen d'une mem- TRI 365 brane élastique. Ce genre se compose de quatre espèces (T. ferox , pauci- flora , macrophylla et annulata) qui croissent sur les arbres du mont Sa- lak à Java. Ce sont des herbes cau- lescentes , un peu velues , à feuilles sessiles, coriaces ou légèrement char- nues, à fleurs peu nombreuses, ac- compagnées de bractées , et portées sur des pédoncules solitaires et oppo- sées aux feuilles. (g..n.) TRICHURE. INT. Nom donné par Wagler et adopté par quelques au- teurs , à un genre de Vers intesti- naux , nommé depuis avec plus de raison Trichocéphale. F . ce mot. (E. D.,Ii.) TRICHURI. MAM. (Spix.) r. Sa- pajou. TRICLA. MOLL. (Retzius.) Même chose que Gioenia et Char. V. ce dernier mot et Bulle. (b.) TRICLASITE. min. Cette subs- tance , dont on doit la découverte à Walmann , a été décrite pour la pre- mière fois par Hausmann sous le nom de Triklasit , parce qu'elle se clive , selon lui , dans trois sens diffé- rens, propriété qui lui est commune avec une multitude d'autres Miné- raux. De son côté , Hisinger, qui en a fait l'analyse , l'a désignée sous la dénomination de Fahlunite , tirée du lieu oîi elle se trouve ; mais ce chi- miste paraît avoir réuni sous ce nom deux substances de natures diverses : d'une part, celle qu'il appelle Fahlu- nite tendre , et qui est la véritable Triclasite d'Hausmann; de l'autre, celle qu'il décrit comme Fahlunite dure, et qui se rapproche beaucoup de la Cordiérile par sa composition. La Triclasite est un Minéral d'un brun rougeâtre ou d'un vert olive plus ou moins foncé , tendre fusible , donnant de l'eau par la calcinalion. Elle se présente tantôt en cristaux prismatiques, dont les bords sont fré- quemment arrondis , tantôt en mas- ses amorphes, compactes, à cassure écailleuse, inégale et luisante. Sa dureté est supérieure à celle de la, Il 364 TRI Phosphoiilc et inférieure à celle du Fcldsjvith adulaire. Sa pesanteur spé- cifique vnrie de 2,61 à 2,66. Chauflec dans le tube de verre, elle dégage de l'eau eu assez grande quanlilé; sur le charbon , elle blanchit et fond sur les bords en un verre blanc et bulleiix ; avec le Borax, elle se dissout lenlement en un verre légèrement co- loré par le Fer. La déterrninalion de cette espèce , sous les rapports cristal- lographique et chimique , laisse en- core beaucoup à désirer. Suivant Haûy , ses formes cristallines dérive- raient d'un prisme oblique rhomboï- dal dans lequel l'incidence de deux pans M serait de 109° 28' et celle de la baseP sur M de 99° 24'. Hausmanu et Léonhard les font dériver d'un prisme droit rhomboïdal d'environ 1 lo** , et Brooke adopte, pour leur for- me primitive , un prisme hexaèdre ré- gulier ; il présume même qu'il pour- rait y avoir identité entre la Triclasite et le Minéral du Groënland auquel on a donné le nom de Gieseckite. Elle est composée , suivant Hisinger, de Silice , 46,70 ; Alumine , 26,73 ; Pro- toxide de Fer , 5,oi 5 Magnésie , 2,97 ; Eau, i3,5o. On en connaît deux va- riétés : 1°. La Triclasite cristallisée. En prismes irréguliers ordinairement à six pans , quelquefois à huit et même à dix, dont les bords sont arrondis , en sorte que les cristaux ont l'air d'a- voir été fondus. Ils offrent dans le sens longitudinal une cassure lamelleuse assez éclatante. Ces cristaux sont opa- ques ou seulement translucides dans leurs bords les plus amincis. Dans la mine de Cuivre de Fahlun , au lieu nommé Terra-Nopa , avec la Galène et le Cuivre pyriteux. 2«'. La Tricla- site massive. En masses bacillaires ou réniformes , à cassure écailleuse ou conchoïde, semblable pour l'aspect à certaines variétés de Serpentine. A Fahlun , et principalement dans les mines de Lovise et d'Erik- Matts , oii elle est disséminée dans un Schiste talqueux ou chloritlque. La Triclasite estjusqu'à présent une substance rare, qui n'a encore été trouvée que dans Une seule localité (la mine de Cuivre TRI de Fahluu en Suède.); elle y est di séminée dans des Roches schist* et au milieu de Minerais qui pai sent appartenir au terrain de Mu schiste. (g. DJi. ♦ TRICLLNIUM. BOT. PHAN. I Fiante décrite sous le nom de 7/ clinium odoratum par Rafinesnui dans son Flora Ludoviciana , p. 7c a été réuni avec doute au genre iSi nicula par De CandoUe {Prodro. Syst. Veget. , 4 , p. 85 ). (g..n TRICLTNUM. bot. cbypt. {Chq, pignons.) Fée , dans son ouvrage s les Cryptogames des écorces olfii nales , a établi sous ce nom un gen qui ne renferme qu'une seule espè croissant sur le tronc et les branch des Quinquina du Pérou ; il le cara térise ainsi : chapeau presque men braneux , imbriqué , divisé en lobe crénelé, et dont la substance ef formée de trois couches; la premiè supérieure , lisse , à tissu serré , ca tilagino-membraneuse ; la seconde c moyenne formée de globules ou fihi mens velus, colorés; la troisième o l'inférieure est un tissu byssoïde filamens disposés en réseau. Dai l'espèce qui sert de type à ce genr< la couche supérieure est d'un gr brunâtre; la couche inférieure e blanchâtre, et la partie moyenne qui est d'un rouge vif et qui deviei ensuite orangée , paraît contenir d grains noirs qui sont probablemei les sporidies. L'auteur de ce genre rapproche des Hypochnus , avec le quels il a en effet des rapports ass marqués. (ad. b. * TRICLISPERMA. bot. phan. 1 genre fondé sous ce nom par Raf nesque et qui a pour type le Po/j gala paucifolia , n'a pas été adopt (G..N. TRICOHE. Tricolia. moli.. Gen non admissible proposé par Risso ; l'a formé avec deux espèces de Ph sianelles. V. ce mot. (d..h. TRICONDYLE. Tricondyla. I>; Genre de Coléoptères , de la famil ^ des Carnassiers, tribu des Cicind»! t TRI lies, éabli par nous sur un Insecte ! la Nouvelle-Guinée, rangé par ilivier avec les Cicindèles [optera) et r.r Schœnherr avec les Collyris. Il ppartient à la division des Cicin- mètes , dont les espèces n'ont point dont au milieu de l'échancrure du fcnton , dont les palpes maxillaires I ! dépassent guère le labre , et oii M labiaux sont contigus à leur nais- BDCe, avec le premier article grand, •ais. Ce genre est maintenant dis- ipgué de ceux de Thérale et de Col- wre composant avec lui cette divi- )on , par plusieurs caractères. Les rricondjles sont aptères , leurs an- oanes sont filiformes et l'avant-der- eer article des palpes labiaux est le uus long de tous ; le corselet est tesque ovoïde , tronqué et rebordé iix deux extrémités ; l'abdomen est tralaire , rétréci vers sa base et un [lu gibbeux postérieurement. Les Djis premiers articles des tarses an- rrieurs sont dilatés dans les mâles ; troi.sième est prolongé oblique- eent au côté interne , en manière de )be ; le suivant, beaucoup plus petit imoins prolongé , est presque sem- aable. On en connaît deux espèces iiintla seconde (Cjû«ea) est de Java. .. le Spéciès général du comte De- lan, et l'Iconographie du Règne 1 limai publiée par notre coUabora- iijr Guérin (i'^ livr. , Insec. , pl. fig. 3et3a,b,c,d,e,f,g) (LAT.) TTRICOPHORE. ois. V. Crinon. TTRTCORYNE. bot. phan. Genre la famille des Asphodélées et de ilexandrie Monogynie , L., établi ir R, Brown [Frodr. flor. Nov.- co//. , p. 278) qui l'a ainsi caracté- *ié : périanthe profondcineni divisé six segmens étalés, égaux et ca- (ics; six étamines ayant leurs filets I rbus en forme de pinceau, leurs l.lhères attachées par la base qui est »hancrée ; ovaire partagé en trois jçcs dispermes cl soudées par la base i st^'le filiforme; stigmate simple; ois péricarpes (carpelles séparés), forme de massue , à une seule TRI 565 valve , et monospermes. Ce genre est placé daub la série naturelle , entre \' Anlhericuvi et le Cœsia ; il se com- pose de cinq espèces qui croissent dans la Nouvelle-Hollande. Ce sont des Plantes herbacées , à racine fi- breuse, ordinairement vivace, à feuil- les étroites comme celles des Grami- nées. Celles qui sont rameuses ont à la base des rameaux une stipule in- térieure. Les fleurs sont en ombelle , dressées, jaunes , portées sur des pé- dicelles arlicidés avec le périanthe. Celui-ci après la floraison se roule en spirale et tombe bientôt. Les péricar- pes simulent des noix couvertes de leur brou , et sont réduites quelque- fois à deux ou à une seule par avor- temenl. (g..n.) TRICOT. MOLL. Nom marchand du Conus mercator. (a. b,.) TRICOTÉ. MOLT.. Nom marchand donné à plusieurs Coquilles des gen- res Casque et Vénus. (a. r.) TRICRATUS. BOT. phan. ( L'Hé- ritier.) Syn. à'Jbronia. (a. b.) TRICTRAC. OIS. Syn. vulgaire de la Draine. P' . Meble. (db..z.) TRICUSPIDAIRE. intest. Nom donné par Rudolphi à un genre de Vers intestinaux qu'il a nommé de- puis Triénophore. F. ce mot. (e. d..l.) TRICUSPIDARIA. bot. phan. Rulz et Pavon(iS>'s/. Fl.Peruv, p. 1 12, et Frodr. tab. 66 ) ont fondé sous ce nom un genre de la Polyandrie Tri- gynie , et qui a été placé dans la petite famille des Elœocarpées. Il offre les caractères suivans: calice à cinq dents; corolle à cinq pétales tricuspidés ; torus annulaire glanduleux à dix fa- ces ; quinze anthères muliques, dé- hiscentes par le sommet; capsule tri- loculaire,à trois valves qui portent les cloisons sur leur milieu; graines peu nombreuses. Le Tricuspidaria dependens , Ruiz et Pavon , loc. cit. ; Tricuspis depen- dens, Pers. C'est un Arbre d'environ vingt -cinq pieds de haut, qui croît dans les grandes forèls et aux lieux inondes nu Chili. T^es feuilles sont 366 TRI opposées , ovales-oblongues , deutées en scie. Ses (leurs sont portées sur des {)édoncules axillaircs et solitaires. Les labitansdu Chili donnent à cet Arbre le nom vulgaire de Patogua, et em- ploient son bois à divers usages éco- nomiques. (c.N.j TRICDSPIS. BOT. ni AN. Persoon {Syng. , 2 , p. g. ) a ainsi altéré le nom du genre Trîciispidaria de Ruiz et Pavon. Palisot de Beauvois , dans son Agrostographie , p. 77, tab. i5,f. lo, a donné le nom de Tricuspis à un genre de Graminées fondé sur le Poa cœrulescens àe Michaux, et sur une autre espèce de la Caroline. Le Wind- soria de Nutlall paraît être le même genre. Ses caraclères consistent dans la lépicène à deux valves naviculaires, renfermant cinq à sept fleurs; la valve inférieui'e de la glume terminée par deux dents, mucronée au milieu du sommet; la supérieure tronquée , un peu échancrée; les écailles hypogynes, frangées et tronquées ; le style bitide ; la caryopse surmontée de deux cornes. (G..N.) TRICYCLA. BOT. PHAN. (Cavanil- les.) Syn. de ^«^aiwwV/ea, Commer- sou. (a. k.) TRIDAGNE. Tridacna. conch. Les Coquilles de ce genre , ainsi que celles des Hippopes , avaient été comprises au nombre des Cames par Linné et ses imitateurs. C'est à Lamarck qu'est due leur séparation sur des motifs sufl5.sans pourla justifier; aussile gen- re Tridacne fut généralement admis dans toutes les méthodes. Dans le premier arrangement que donna La- marck , le genre qui nous occupe fut très -éloigné des Cames et rapproché des Bucardes et des Isocardes avec les- quels , par sa forme , il a beaucoup plus de rapports. Lamarck ne fit pas attention alors, pas plus que lorsqu'il rangea ce genre dans la famille des Cardiacées de sa Philosophie zoolo- gique , qu'il ne présen lait qu'une seule impression musculaire, ce qui le sépa- rait assez nettement et des Cames et des Bucardes^ en attachant , comme il r TRI le fit plus tard, une grande impor lance pour la méthode au nombre de muscles des Conchifères. Les idées d Lamarck à cet égard ne furent arrê tées quedans son dernier ouvrage, e par le nouvel arrangement qu'il pro posa , il se rapprocha de l'opinion d( Linné qui resta cependant profondé ment modifiée. Lamarck , en efFet Ear rim[jorlance qu'il donna au nom re des muscles , introduisit dans 1 section des Dimyaires les Cames e autres genres adhérens et irrégulier justement éloignés desSpondyles prè desquels ils étaient restés j usqu'alors Celte grande division fut terminé^ par ces genres , et la suivante , celli des Monomyaires , commença par l4 famille des Tridacnes {J^. ce mot) de sorle que les genres Came et Tri dacnc se trouvèrent rapprochés plu qu'ils n'avaient été dans aucune autre de ses raélhodesprécédentcs.Lamarcl en cela suivait à peu près la marche de Cuvier, en la modifiant suivan d'autres principes de classification Cuvier, en effet, dans le Règne Ani-^ mal , proposa le premier de faire des deux genres Tridacne ctHippope ung famille des Bénitiers qu'il plaça dans les Dimyaires entre les Mytilacés e1 les Cardiacés. Cette dernière famille commence par les Cames : ainsi que nous l'observions, la manière de voir de Lamarck en ceci n'est qu'une mo- dification de celle de Cuvier. Blain- ville , dans son Traité de Malacologie^^ a été plus loin que Lamarck et Cuviei" i en réunissant dans une seule famille les Cames et les Tridacnes, rentranti par là bien plus qu'eux dans rarran-| gement linnéen ; nous ne pensons pas?|. que cette opinion soit admise , et plu el'un motif s'y oppose. Les Tridacne; sont des Coquilles régulières non ad hérenles, si ce n'est par un byssus.j Quoique l'Animal, comme celui des; Cames, ait trois ouvertures au man- teau , il est cependant comme renverse; dans sa coquille, et présente d'ail- leurs une organisation assez tliffércntr pour'justifier une famille à part. La- treillc , comnie on le sait, s'est utile- ment servi de la forme du mante m TRI uir l'établissement des ordres et des nulles dans ses Familles naturelles Règne Animai ; il a conservé néan- >ins la famille des Tridacnes dans ^ rapports donnés par Cuvier , et on it que maintenant l'opinion est ar- lée à ce sujet. Les caractères gcné- |ues peuvent être exprimés de la I i.inière suivante d'après Blainville; ■ elle caractéristique est assez exacte !)Oiir donner une idée suffisante de la itructure de l'Animal : corps assez [pais; les bords renflés et lobés du iiaauteau adhérens et réunis dans Miresque toute la circonférence , de iiiianière à n'offrir que trois ouvertu- ces; la première en bas et en avant MOur la sortie du pied, la seconde en liant et en arrière pour la cavité iiranchiale ; la troisième, beaucoup Mus petite , au milieu du bord dorsal lu supérieur pour l'anus ; deux paires appendices labiaux extrêmement rrêles et presque filiformes au milieu fesquels est un orifice buccal fort pe- liit; branchies allongées , étroites, la supérieure beaucoup plus que Pinfé- lieure, réunies entre elles dans prcs- lue toute leur longueur. Un très- iros muscle adducteur médian et iresque dorsal analogue du poslé- 1 ieur, des autres Bivalves et réuni avec 'n muscle rélracleiir du pied encore ilus considérable; le muscle adduc- lîur antérieur nul ou rudimentaire ; nasse musculaire abdominale consi- t érable , donnant issue comme d'un nlice à un gros faisceau de fibres iiusculaires byssoïdes. Coquille épaisse , solide , assez gros- • ère, irrégulière , triangulaire , plus Lfi moins inéquilatérale, et placée sur ■;s côtés de l'Animal , de manière que ! dos de l'Animal correspond au C'Ord libre des valves, ce qui le met 9ins une position renversée relative- ment à la coquille; l'extrémité buc- nle ou anléiicure du côté du liga- t'ient; sommets inclinés en arrière ; narniùre dissemblable tout-à-fait en ' ^'ant d'eux ; une dent lamelleuse prœ- udinale et deux dents latérales ccar- 'ics sur la valve gauche , correspon- dantes à deux dcnis lamelleuscs prœ- TRl 367 cardinales, et à une latérale écartée de la valve droite; ligament externe , antérieur, allongé; une grande im- pression musculaire submédiane , bi- fide , presque marginale, et souvent peu sensible ; une autre antérieure beaucoup plus petite , moins marquée et peu distincte de l'impression pal- léale. On ne connaît point encore un grand nombre d'espèces dans le genre Tridacue; toutes sont marines, et ha- bitent les mers intertropicales. L'une d'elles acquiert un volume gigantes- que, quelquefois tel qu'on peut la considérer comme la plus grande de toutes les Coquilles connues. La Co- quille qui sert de bénitier dans l'é^ glise de Saint-Sulpice est surpassée en grandeur par quelques autres ré- pandues en Italie. Une seule espèce est comme fossile. Tri D ACNE GIGANTESQUE , Trldocfia gigas , Lamk. , Chama gigas , Lin., Gmel, , p. 5299; Pturaph, Mus. , tab. 45, fîg. B. Chemnitz, Conch., tom. 7, lab. 4(), fîg. 496; Encycl., pl. 235, fig. 1 . Le plus grand individu connu pèse, dit-on , plus de .5oo livres. (d..h.) TRTDAGINÉES. conch. On trouve cette famille établie pour la première fois sous ce nom dans Touvrage de Lamarck (Anim. sans vert.). Elle est une imitation de celle proposée antérieurement par Cuvier (Règne Animal) sous le nom de Bénitiers ; dans l'un et l'auire auteur, cette fa- mille est composée des deux genres ïridacrie et Hippope. ( J^. ces mots. ) La plupart des auteurs ont adopté cette famille, qui en effet se distingue très-bien par les Animaux qui sont placés dans leur coquille d'une ma- nière particulière. Blainvilleestleseul qui ne l'ait pas adopté , et qui en réu- nissant les deux genres Hippope et Tridacne en un seul , le confonde dans laffimille des Camacés. Nous croyons que cetxixemple ne sera pas suivi , et quels que soient les rapports quel'on donne à cette famille des Tridncnées , rien ne s'oppose à ce qu'elle soit con- servée. (D..11.) 368 TRI TRIDAGlNITES. Tridacnitus . MoiiL. Nom donné par Lalrcille à la fatnille des Tridacnes de Lamaick. r-^. ce mot. (d..h.) TRIDACTYLE. Tridactylus. iNS. Genre 'i'i l'ordre des Orthoptères, famille des Sauteurs , établi par Oli- vier, et ne diflérant des Courtillières ( F^. ce mot ) que par les jambes postérieures qui, au lieu d'être ter- minées par un tarse conformé comme à l'ordinaire, portent à sa place des appendices molDiles, étroits, crochus et en foi me de doigts. Les caractères de ce genre sont exprimés ainsi qu'il suit par les auteurs de l'Encyclopédie mél'iodique : antennes assez courtes , composées de dix ou douze articles distincts, presque moniliformes ; mâ- choires terminées par une pièce cor- née, dentée; celle-ci recouverte par une autre pièce voûtée, de consis- tance membraneuse ; lèvre quadrl- tide;trois ocelles peuapparens; corps un peu cylindrique ; corselet aussi large que long; élytres et ailes ho- rizontales; abdomen terminé par quatre appendices; pas de tarière dans les femelles ; pâtes antérieures propres à fouir ; leurs jambes munies d'épines à leur extrémité seulement ; leurs tarses de trois articles insérés à l'extrémité de la jambe, et suscep- tibles de se cacher dans un sillon qui se trouve à la partie postérieure de la jambe; jambes intermédiaire: comprimées , presque ovales , se ré- trécissant vers Textrémité; leurs tar- ses conformés comme les antérieurs; cuisses posiérieuies fortes, propices à sauter; leurs jambes allongées, grê- les, quadraugulaires; leur côté su- périeur un peu échancré , dentelé , dilaté vers l'extrémité qui est cou- verte de quelques lames écailleuses , très-serrées contre la jambe; leur extrémité portant, au lieu de tarse, deux ou cinq appendices mobiles. Les Tridacty les sont de petits Orthop- tères qui vivent dans les sables hu- mides aux bords des rivières; ils creusent des trous et sillonnent le sa- ble comme les Courtillières. Un ento- ÏRI mologisle distingué de Lyon , Foi dras, a publié en 1829 une brochui intitulée : Observations sur le Tri dactyle panaché. L'auteur a \.\o\x\ celte espèce en grandes sociétés si les bords du Rhône; il eu donne ut^| description détaillée, avec une figu ' accompagnée de traits représenta toutes les parties grossies, bon trava est surtout précieux par les observ lions qu'il a faites sur les mœurs ces petits Insectes. Nous regrette que les limites de cet ouviage nous permettent pas de les rapport ici ; nous nous bornerons à dire qu' a vu les Tridaclyles avaler les grai de sable humide, et il pense qu'i se nourrissent des Animaux micro coplques qui peuvent s'y trouve fixés. Ce genre a été divisé en deu sections , selon que les jambes poste rieures se terminent par cinq apper dices ou par deux. La première sec tion correspond au genre Tridactyl proprement dit, et la seconde ai genre Xya d'Illiger, C'est à celle-t qu'appartient le Tridactyle pana CHÉ, Tridacty luR variegatus , Illig. Lalr. , Fondras, Obs. , etc., fig 1-2. On la trouve dans tout le mid de la France, en Italie et en Aile magne. (<>•; TRIDACTYLES ou TRIMÈRES INS. Duméril , dans sa Zioologi analytique , désigne ainsi la vingt deuxième famille des Coléoptères et contenant les genres Dalycère Eumorphe , Eudomyque , Scyrane Coccinelle. (g.) TRIDAX. EOT. PHAN. Le gem établi sous ce nom par Linné est , se Ion R. Brown f Trans. soc. Linn.,:s.it p. io3 ) , le même que celui qui a ét proposé plus lard sous celui de Bal ùîsia universellement adopté. P^. Bai. BISiE. (G..N.) TRIDENS. BOT. PHAN. Genre pro posé par Rœmer et Schultes pou quelques espèces de Poa. Il n'a pa été adopté. (-*•• TRIDENTEA. bot. phan. Genrt TRI orof^osé par Haworth pour le Stape- )ia grand ijlora. i^. Stapélii:. (a.r.) TRIDESMIS. BOT. piiAN, Le geure itabli sous ce nom par Loureiro ■ Floi'' Cochincli. , 2 , p. 706 ) a ëlé I réuni au Croton , maigre le caractère ^|ue présentent ses sépales nombreux tst disposés en trois faisceaux. (g..n.) TRIDËSMOS. BOT. PHAN.(Ghoisy.) S?ous-genre de Millepertuis. ce maot. . (B.) TRIDIGITÉE f FEUILLE ). bot. ^ ?nAN. Une feuille composée de trois loles sessiles au sommet d'un pé- ..iole commun est dite Tridigilée; !,;elles sont celles d'un grand nom- bre d'O.ra/w. (a.r.) ; TRIDIGITÉS. 3NS. (Lalreille. ) |t>jyu. de Triraères. V. ce mot. (a. r.) TRIDOPHYLLUM. bot. phan. iNecker appelait ainsi un genre qu'il (formait des espèces de Potentilles nui ont les feuilles trifoliées, (a. r.) * TRIDRIS ET TRIODRIS. bot. rPHAN. Noms sous lesquels Du Petit- IThouars a mentionné son Dryopeia 'rripelaloides (Orchidées des îles aus- j.rales d'Afrique , tab. 5). (G..N.) TRIE. oïs. Syn. vulgaire de Mau- ivis. F. Meule. (dr..z.) TRIE. bept. opn. Espèce de Cou- eeuvre. P^. ce mot. (b.) * TRIENCEPHALE. zqol. r. Acéphale. TRIÉÎSOPHORE. Triœnophorus. .nntest. Genre de l'oi'dre des Cestoï- Ues ayant pour caractères : corps al- (ongé, déprimé, subarticalé ; bou- iiie bilabiée 5 lèvres armées chacune Ue deux aiguillons à trois pointes. #]e genre, qui ne renferme qu'une >spèce , se distingue f.icilemenî parmi «eux qui composent l'ordre des Ges- ooïdes. On n'a encore trouvé les Trié- uopbores que dans quelques Pois- l ons, tantôt libres dans le caual in- ' eslinal , tantôt renfermés dans des astcs contenus cux-mcmcs dans les tome XVI. TRI 369 viscères de l'abdomen. La longueur de ces Vers varie d'un pouce à deux pieds; leur largeur d'une demi-ligne à une ligue et demie; la tête, toute d'une venue avec le corps , est apla- tie , presque carrée , tronquée en avant ; la bouche à deux lèvres , une supérieure , l'autre inférieure , ar- mées chacune de deux aiguillons' à trois pointes , ressemblant en quel- que sorte à un trident; le corps est aplati ou un peu cylindroïdc, plus étroit à sa partie antérieure, qui con- serve le même diamèti^e , transversal dans une grande partie de son éten- due. Pendant la vie, cette partie du corps se rentle de place en place et devient alors noduleuse ; la partie postérieure , plus large , est plutôt ridée transversalement que vérita- blement articulée; ses 'bords sont crénelés. C'est sur cette dernière portion que sont situés les ovaires qui ont la forme d'un petit sac ar- rondi et sont rangés sur une ligne longitudinale; ils contiennent une grande quantité d'œufs ovales. L'es- pèce unique porte le nom de Triœ- nophoius nodulosus. (e. d..l.) TRIENTALÏS. bot. phan. Genre de la famille des Priraulacées et de l'Heplandrie Monogynie, L. , offrant les caractères suivans : calice à sept, folioles lancéolées, persistantes; co- rolle rotacée, divisée profondément en sept lobes ovales-lancéolés; sept étamines à filets capillaires ; ovaire surmonté d'un style filiforme et d'un stigmate capité; baie sèche, globu- leuse, déhiscente par ses sutures, à une seule loge renfermant plusieurs graines attachées à un placenta lijjre. Le Trientalis europœa , L. , est une petite Plaute à racines vivaces , fi- breuses , à tige haute de trois à six pouces, dressée, presque nue dans sa partie inférieure , garnie dans sa partie supérieure de feuilles au nom- bre de cinq à huit, lancéolées, rap- prochées et formant une sorte dt; vcrticille. Les Heurs sont blanches, solitaires au sommet d'un à trois pé- diccllcs qui naissent dans les aisselles £4 370 TRI des l'cuilles siipcrieui es. Celte Planic croît dans les ibrêls des contrées sep- lentrionales de riiémisphcrc arcli- qiic. Elle abonde dans le nord de la Russie cl de l'Amérique; sa limite la plus méridionale en Europe est la forêt des Ardcnnes , quoiqu'on dise l'avoir trouvée dans les montagnes du Dauphinc." (g..n.) TRIFOLIÉE (FKUILLE). EOT. PHAN. Feuille composée de trois fo- lioles ; exemple : celles du Trèfle. (A.R.) TRIFOLIÉES. ]?0T. piian. V. Lé- gumineuses. TRIFOLIUM. BOT. riiAN. r. Trèfle. TRIG-LE. Trigla. rois. Genre de Poissons Osseux Acanlhoptérygiens à joues cuirassées, de la deuxième famille de la Méthode de Cuvier. Le genre Trigle est caractérisé par des sou5-orbilaires recouvrant une partie plus ou moins grande de la joue, et s'articulant avec le préoperculc; sept rayons épineux et libres occupent le devant de la dorsale, et les rayons sont libres sous la pectorale; leur tête a la forme d'un parallélipipède. Les VRAIS Trigles , Trigla , Cuv., ont des dents en velours aux mâchoi- res et au-devant du vomer ; leurs pectorales sont médiocres. Un bruit sourd qu'ils font entendre leur a valu le nom de Grondins. Les quatre es- pèces des mers d'Eui'ope sont le Rou- get commun , Trigla pini , Blocii , pl . 355 , à cbair délicate , et le Rouget ca- mard , Trigla lineata , L. et Bloch , pl. 35 î le Perlon , Trigla Hiri/ndo ,. Bloch, pl. 60, et le Petit Perlon, Trigla pœcilcpierayCuv . ^Vo'is.T . iv, p. 47. De l'océan Atlantique. Uu grand nombre d'espèces étrangères viennent s'adjoindre à celles que nous venons d'indiquer. Les PiuoNOTES , séparés par Lacé- pèdc et par Cuvier des vrais Trigles , n'en diflërent que parce que les dents on velours forment une rangée sur chaque palatin; leurs nageoires sont un peu pitis allongées que celles des TRI l'eiions , et sci vent à les soutenir un peu dans l'air. Cuvier n'y admet qut quatre espèces , qui sont les Trigla punc/afa, de Bloch, pl. 352 cl 354; Trigla slrigala , Cuvier, que Milchill a figuré , ])l. 4, fig. 4 des Transac- tions de New- York; et les TrigliU palmipes, Mitchill , et Tribulus, Cuv Les Mai^aiimats , Perisledion , J>a- cép., forment un sous-gcure très- distinct des vrais Trigles par l'épaisse cuirasse écailleuse qui enveloppe le corps, et aussi par certains carac- tères, tels que aeux pointes bifur quant le museau , des barbillons ra- meux , et aucune dent sur les palai ni les mâchoires. La seule espèce ancicnnenjent connue est de la Médi- terranée ; c'est le Trigla catapliracta des auteurs , que Bloch a mal figurée pl. 349. Les mers des Indes en possè- dent, plusieurs autres espèces décrites dans le Tome iv de l'Histoire des Poissons de Cuvier. Les Dacttloptères , Lacép., sont) encore plus distincts des vrais Trigles que les Malarma Is. Ilsontdetrès-lonç:s rayons sur les pectorales, réunis eu une grande iîageoire qui sert d'aile; leur tête est plaie , grenue, et une très-longue épine occupe le bas du préopercule. Ce sont des Poissons qui jouissent, comme les Exocets, de la faculté de se soutenir dans l'air en volant. La Méditerranée en possède un, figuré dans Bloch, pl. 554, le Trigla volitans, de Linné , et Russel en a figuré, pl. 161, un second , que Cuvier nomme Dactyluplerus orien- lalis, et qu'il a décrit dans son His- toire naturelle des Poissons , T. iv, p. i54. Enfin les Céphal acanthes , dd^ Lacépède , ne diffèrent des Dactylop* tères que par l'absence complète des nageoires surnuméraires qui servent d'ailes. La seule espèce connue est le^ Gasterosteus spinarella , de Linné, qui vil à Surinam , et que l'on a cru long - temps originaire des Indes (less.) TRIGLIDES. POTS.' Nom proposé par Risso, ilans le Tome ht, p. .199, de son Histoire naturelle de Nice, TRI loiir sa onzième famille de Poissons, .aractéi isee par un corps conique ; jjne tête cubique, cuirasse'c; deux nageoires dorsales distinctes; un .'ppercule avec un préopercule; les ^ppaules et l'occiput souvent hérissés li'une espèce d'aiguillon. Cette fa- imille renferme le genre Trigle , Tri- ^sfla , des auteurs , les Malarmats et ees Dactyloptères. (less.) TRIGLOCIIIN. BOT. PHAN. Vul- [^aireraent Troscart. Genre de la fa- anille des Alismacées et de l'Hexan- lirie Trigynie, L. , offrant les carac- tères suivans : périgone à six divi- (i:ions presque égales , dont les trois antérieures sont pétaloïdes; six éta- nnines très-courtes ; ovaires soudés icntre eux , au nombre de trois ou six, i! stigmates sessiles ; autant de co- ji[ue5 droites et monospermes. Les es- wèces qui constituent ce genre sont nu nombre de douze environ, et sont téparties dans les diverses régions Uu monde. On-en trouve en Europe, (t;n Amérique, en Asie et à la Nou- •fel le -Hollande. Ce sont de pelite.s Plantes herbacées, marécageuses, à eéuilles radicales linéaires , longues , llu milieu desquelles naissent des iiampes qui soutiennent des épis de I eurs petites, verdâtres ou un peu tougeâlres. Le TrigLochiii palustre isst commun dans les marais et les ))rairie3 humides de l'Europe. (G..N.) TRIGLOSSUM. bot. phan. Fis- ;lher, dans le Catalogue du jardin de îiorenki , a établi sous ce nom un ;enre de la famille des Graminées et lie la ïriandrie Monogynie , L. , qui )»araîl voisin du Ludoïfia de Willde- now et du Reinirea d'Aublet. IjBS ca- ractères assignés à ce genre n'étant )ias énoncés avec assez de piécision , II est impossible, de rien statuer à eeur égard. Le Triglossinii bambusi- umrn , qui a fleuri en i8iJ dans le ■ ardin de Gorenki , est une Plante ^ssf/, semblable au Bambou, et qui 'élève à la hauteur de trois à cinq i»ieds ; elle est rameuse, et ses ra- 'neaux sont terminés par un épi dont TRI 271 les épillets sont composés de huit à dix fleurs serrées autour d'un axe commun. (g..n.) TRIGONA. MOLL. Mégerle , dans son nouveau Système de Conchyliolo- gie , propose cenom pour un genre qui aurait pour type les Venus tunies- cens et Venus radiata , L. ; mais ce genre n'a pas été adopté. (a. n.) TRIGONE. Trigona. ins. LatreiUe avait établi ce genre aux dépens du grand genre Apis , dans ses ouvrages antérieurs au Règne Animal ; mais il Pa supprimé et réuni à son genre Mélipone. V. ce mot (g.) TRIGONÉES. MOLL. Famille éta- blie par Lamarck essentiellement ca- ractérisée par des dents cardinales lamelliformes , striées transversale- ment : elle se compose des genres Trigonie et Castalie. V. ces mots. (aud.) TRIGONELLE. Trlgonella. bot. l'HAN. Genre de la famille des Légu- mineuses, tribu des Lolées-Trifoliées, et de la Diadelphie Décandrie, L. , offrant les caractères suivans : calice campanulé, quinquéfide; corolle pa- pilionacée, ayant la carène très-pe- tite, les ailes et l'étendard un peu ouverts , et simulant une corolle à trois pétales; dix étamines diadel- phes ; style simple relevé et terminé, par un stigmate simple ; gousse ob- longue, comprimée ou cylindrique, acuminée , polysperme. Le genre Trigonella renferme un grand nom- bre d'espèces ( plus de quarante ) dont plusieurs avaient été placées dan.s les genres Trifulium et Meli- lotus , ou qui formaient des genres particuliers sous les noms de Tce- nunigrecum , Buceras et Falcatala, proposés par Tournefort , Mœnch et Brotero. La plupart de ces espèces croissent dans les différentes conirées de la région méditerranéenne. Ce sont des Plantes herbacées , à feuilles tri- foliolécs, accompagnées de stipules , à fleurs axillaires, disposées en tête ou en grappes. Parmi c*;s Plantes, nous nous bornerons à cilcr le Tri- gonella Fœnunigrevinn, L., vulgnirc- 37 a TRI meut nomme Fenugrcc et Sdnëgré. Sa lige est droite, simple , garnie de feuilles à folioles obovees , obscuvé- ment dcnlccs ou crénelées; ses fleurs sont jaunes pâles, presque scssiles et axillaircs ; les gousses sont lon- gues , un peu aplaties et arquées , terminées par une longue pointe, contenant plusieurs graines presque rhomboïdales , jaunâtres , douées d'une odeur très-forte. La farine de ces graines était autrefois em- ployée en médecine comme émol- lienlc sous forme de cataplasmes , de lotions, etc.; aujourd'hui elle ne sert plus que dans la médecine vété- rinaire. Le Fenugrec est sponlané dans les champs de l'Europe méri- dionale. (g..n.) TRIGONELLITE. foss. Parklu- sou a nommé ainsi des corps fossiles d'une nature 'singulière , que l'on trouve dans les couches plus ancien- nes que la Craie. Ils ont environ dix- huit lignes de longueur sur trois pouces de large et une ligue seule- ment d'épaisseur , légèrement con- vexes d'un côté et garnis de tubercu- les, concaves de l'autre côté et mar- qués de stries transversales , se sé- parant suivant leur longueur et for- mant deux moitiés qui , chacune, ressemblent assez à une valve de Vénus. Parldnson a nommé ces fos- siles Trigonellites lata, Org. ram. , 3 , t. i5, f. 9 et J2. On les trouve dans les Oolithes brunes près Dan- cevoir-sur-Aube , département de la Haute-Marne. (A.n.) TRIGONIA. BOT. PHAN. Genre établi par Anblet et rapporté, tantôt à la Décandrie Monogynie de Linné, tantôt , et avec plus de raison , à la Monadelphie. Voici quels sont ses caractères : calice persistant , divisé plus ou moins profondément en cinq lobes un peu inégaux. Cinq pétales inégaux; le supérieur dressé , grand, concave, muni extérieurement au- dessus de sa base d'une gibbosilé assez prononcée; les latéraux assez pctils, plans; les inférieurs, inc- quilaléraux , en forme de carène , TRI connivcns. Dix ou douze étamine? excentriques , opposées aux pétales inférieurs ; filets réunis en un tube fendu longitudinalement du côté antérieur, inégaux, les deux laté- raux souvent stériles : anthères in- sérées par le dos, divisées en deux loges qui s'ouvrent longitudinale-— ment parleur face interne. Deux ouli quatre glandes situées à la base de| l'ovaire , opposées au pétale supé- rieur. Ovaire libre , divisé en trois loges pluriovulées. Sule terminé par un stigmate trilobé. Ovules attachés sur deux rangs dans l'angle interne des loges. Capsule trigone , trilocu- laire, s'ouvrant par le milieu des lo- ges en trois valves dont les bords repliés en dedans forment les cloi- sons. Graines laineuses , attachées à un axe central trigone ; tégument peu épais; périsperme charnu; em- bryon central , droit , placé dans le sens transversal de la graine; radi- cule petite ; cotylédons grands , ar- rondis , aplatis. Les Trigonia sont des Arbrisseaux dont les rameaux flexibles entourent les Arbres plus élevés et forment des lianes élégan- tes. Leurs feuilles sont opposées , munies de stipules, entières. Leurs fleurs sont disposées en grappes axil- laircs ou en panicules terminales. Ce genre comprend sept espèces, tou- tes originaires de l'Amérique tropi- cale, savoir : Trigonia vil/osa, Aubl.; lœpis , Aubl. ; sericea , Knnth ; mol- lis , D. C. ; nipea , Nob. ; pubes- cens , Nob. ; cepo, Nob. ; Croionoides, Nob. C'est à cette dernière espèce que l'on doit rapporter le Crolon eriosperniiim , Lamk. Les affinités du Trigonia sont très-difficiles à établir. L'auteur du Gênera Planlarum l'a- vait placé à la suite des Malpighia- cées , Runlh l'a réuni aux Hippocra- téacées , et nous avons récemment développé ( Fier. Bras, merid. , a , pag. lia) les raisons qui nous ont porté à adopter cette opinion de préférence à celle émise par Au- guste de Saint-Hilalre qui avait proposé de le rapprocher des l'oly- galées. Nous n'aurions cependant TRI hésité à le consldéiei comme le Isyi^ie d'une nouvelle lamille, si nous (wions connu d'autres genres qui usseul former un groupe avec lui. '.cLlc famille, si elle était établie, . 1 approcherait des Hippocratéacées ^ar son port, ses feuilles opposées et os ovaires triloculaires; et des Lé- umineuses par la structure de ses lueurs. (cAMiî.) TRIGONIE. Trigonia. moli.. On sst redevable de ce genre à Bru- luière , qui le proposa dans les plan- ches de l'Encyclopédie, mais sans le laractériser. En l'adoptant dans ses Il remiers travaux, Lamarck lui imposa nue caractéristique incomplète , qu'il eectifia lorsque Péron eut rapporté de oDn voyage aux Terres Australes une ïrigonie vivante. Connaissant mieux :î genre, Lamarck fut à même de uii donner des rapports plus natu- eels. Il l'aivait d'abord placé entre îtà Hippopes et les Arches ; il le fit entrer ensuite dans la famille des ,Lrcacées , dans laquelle il resta jus- lue dans son dernier ouvrage. La Donnaissance qu'il eut de la Coquille lu'il nomme Gastalie, lui fit enlre- coir d'autres rapports pour les Tri- oonies, 11 les sépara eu conséquence ces Arches ,les joignit aux Castalies , Il fit de ces deux genres la famille ces ïrigonées ( ce mol), qu'il ilaça comme intermédiaire entre la nmillc des Arches et celle des INaïa- ces. Ce rapprochement de Lamarck , lui fut généralement regardé comme i»ux , puisque presque personne ne : adopta, sans être absolument juste, test cependant beaucoup plus qu'on te l'avait cru. On a pu s'en convain- te depuis que Quoy et Gaimard ont lapporté de leur voyage un Animal nu genre qui nous occupe. Cet Ani- i.ial , dont le manteau est fendu dans wute sa circonférence, comme cela lieu aussi dans les Mulcltes el les iinodontes, paraît encore avoir d'au- res rapports avec elles. Cuvier (Rè- me Animal ) pressentit aussi que l'A- >imal des Trigooics avait le manteau undu dans toute sa longueur; car il TRI ' 575 coijipril ce genre dans le genre Arche, ù titre de sous-genre, ce qui est une légère modification de la première opi- nion de Lamarck. Blaiuville s'écarta entièrement de tout ce qui avait été lait avant lui sur le genre Trigonie: il lui assigna des rapports auxquels on ne devait pas s'attendre : il le mit à la fin de la famille des Camacés , ce qui donne à penser que l'Animal a le manteau trifoi'é comme les au- tres genres de la même famille. Nous n'avons jamais pu nous rendre compte des motifs qui ont conduit Blainville dans cet arrangement, ui par quelle induction , ne connais- sant pas l'Animal des Trigonies , il les a mises à côlé des Tridacnes el des Isocardes. Les coquilles du genre X^ii^oii'^ sont remarquables par leur l'orme presque toujours triangulaire; elles se reconnaissent aussi à l'épaisseur de leur lest et à la disposition toute par- ticulière de la charnière. Comme le plus grand nombre des espèces n'est connu qu'à l'état fossile et engagées dans des gangues dures, de manière qu'il devient presque toujours impos- sible d'eu examiner la charnièi e , l'épaisseur de la coquille peut être d'un grand secours pour empêcher de la confondre avec d'autres d'une forme à peu près semblable; mais qui , ayant le lest très-mince , appar- tiennent, selon toutes les vraisem- blances, au genre Pholadomie. P^. ce mol. Les caractères génériques sont exprimés de la manière suivante : Animal sublrii^onc, ovalaire, aplati , à pied sécuriiorme, à manteau dé- pourvu de siphons, et ouvert dans tout son pourtour, si ce n'est au bord dorsal. Coquille équivalve, inc- quilatérale, trigoue, quelquefois sub- orbiculairc. Dents cardinales oblon- gues , aplaties sur les côtés, fort sail- lantes, divergentes, sillonnées trans- versalement, dont deux sur la valve droite sillonnées de chaque côté , et quatre sur l'autre valve sillonnées d'un seul côlé. Ligament extérieur marginal. Quoiquel'on trouve vivante i;nc' espèce de Trigonie, il est fort 374 TRI icinaïquable qu'on n'en cite aucune fossile dans les terrains tertiaires : toutes appartiennent aux terrains se- condaires , oii elles sont quelquefois re'pandues en grande abondance. Lorsque l'on aura éludré les Trigo- nies d'une manière convenable , nous avons la persuasion qu'elles devien- dront d'un grand secours à la géo- logie, certaines espèces étant propres à quelques formations qu'elles ne dépassent jamais. Nous allons citer quelques-unes des espèces les plus importantes. Tbigonie PECTINÉE , THgonia pec- îinata, LamL, Anim. sans vert.T. vi, p. 63, n. i; Trigonia marginata , ihid., Ann. du Mus. T. iv, pl. 67, fig, -2; Blainville, Malac., pl. 70, fig. 1,1?. Coquille rarissime tiouvée à l'île de King. Elle est la seule espèce vivante connue. TniGONiE ALiEOBME , Trigonia ali- formis, Sow-, Min. conch., tab. 21 5; "Parkinson, Organ. rem. T. m, tab. 12, fig. 9; Défiance, Dict. Se. nat. T. LV, p, 297. Coquille très-oblique, rostrée postérieurement. Elle carac- térise quelques parties de la forma- tion crayeuse. Trigonie a côtes, Trigonia cos- tata, Sow., Min. conch., tab. 85; Lamarck, Anim. sans vert., loc. cit., n. 8; Encyclop., pl. 238 , fig. 1, a, b; Knorr, Pétrif.,part. 2,b, i,a,pl. 17, fig. 7. Coquille élégante , commune dans les argiles du Havre, et assez fréquente dans l'oolilhe ferrugineuse de Caen. (D..11.) TRIGONIME. Trigonima. moll. Genre fort incertain proposé par Ra- finesque, dans le Journal de Physi- que, 1819, pour une .Coquille qu'il dit cloisonnée, ce qui paraît fort peu probable d'apiès la caractéristique qu'il en donne. (d..u.) TRIGONIS. BOT. PHAN. Ce genre de Jacquin a été réuni au Cupania. ^ (A.R.) TRIGONOBAÏE. Trigonobaius. pois. Wom proposé par Blainville pour un sous-genre démembré des Raies, Raya, parmi les Poissons car- TRI tilagineux. Le type de ce genre est la Pastenague , décrite T. xiv , p. 448 . de ce Dictionnaire , dans le sous- genre Trygon. (less.; TRIGONOCÉPHALE. rept. oin Sous-Genre de Vipères. P . ce uma. (IS. G. ST.-JI ; * ÏRIGONOSTEMON. rot. pu a n . Blume avait établi, sous le nom iK Trigostemon, dans ses Bijdrageii lui de Flora van nederlandsch Indie, p;ig. 600 , un genre dont il a légèrement changé la dénomination dans la pré- face de sa Flora Japœ. Ce genre ap- partient à la famille des Euphorbia- cées, et présente les caractères sui- vans : fleurs monoïques. Calice à cinq divisions profondes; corolle à cinq pétales connivens en forme de clo- che, séparés par cinq glandes. Les fleurs mâles ont trois étamines dont les filet? sont soudés en un seul à la base , et sont libres et bifides au som- met; les loges des anthères diver- gentes à leur partie supérieure , et adnées à la partie inférieure. Les fleurs femelles ont un ovaire à trois . loge%uniovulées ; trois styles bifides., Le fruit est une capsule à trois co- ques. Une seule espèce constitue ce genre ; elle a reçu le nom de T. ser~ ralum. C'est un Arbuste à feuilles éparses , ternées-verticillées au som- met des ramuscules , portées sur de courts pétioles , oblongues-acumi- nées , obtuses à la base , finement dentées en scie. Les fleurs forment des grappes simples et axillaires. Cette Plante croît dans l'île de Nusa Kambanga. (g..n.) TRIGONDLE. moel. Espèce du genre Miliole. V. ce mot. (b.) * TRIGOSTEMON. bot. phan. V. Trigonostemon, TRIGDÈRE. Triguera. bot. phan. Genre de la famille des Solanées eA de la Pentandrie Monogynie, L. ^ offrant les caractère.? efsenliels sui-W vans : calice persisijant , quinquë-JB' fide ; corolle campanuléc , irrégu-H< lièrc, ayant le tube court, le limbdi- presque à deux lèvres, à cinq lobeî»|i il TRI ll;.uix, les lieux supéiieuis uu [)cn llochis ; cinq ctainines à anthères .;iuees, rapprochées eu cône; ovaire , .rmonlé d'un siffle et d'un stigmate i tête ; baie sèche , globuleuse , à i. latre loges renfermant deux graines I »as chaque loge. Ce genre se coin- 1 jse de deux espèces {T. ambrosiaca I . T. inodora) décrites par Ca vanilles, . indisrènes de l'Andalousie. Ce sont k-es Plantes herbacées à tiges angu- ■ uses , simples ou rameuses, garnies r'e feuilles alternes, presque sessiles , tslues, légèrement dentées et lan- iolées, à fleurs d'un pourpre violet. ' e Triguera ambrosiaca exhale une i leur de musc fort agréable. (g..N.) TRIGULA. BOT. PHAN. De Can- eoUc [Sjst. Vegct. ^ i, pag. i5i) cite nom d'une figure inédite de ]No- i>?nha comme synonyme de son Cle- ualis fioronhiana , Plante de Java DQCore trop peu connue. (G..N.j TRTJASSE. OIS. Syu. vulgaire du iirros-Bec. F~. ce mot. (dr..z.) TRILEPISIUM. BOT. PHAN. Du 'eelil-Thouars {Gen. Madagaac. , n. 44) a établi sous ce nom un genre fe ricosandrie Polygynie, L., qui a lié placé avec doute à la suite de la mmille des Rosacées. Voici ses ca- ïactères : calice épais , quinquéfide , non adhérent à l'ovaire; corolle n ulle ; étamines nombreuses , insé- léessur le calice sur plusieurs rangs, i filets grêles ; tube intérieur (disque) )i lacé entre les étamines et l'ovaire , ferminé par trois languettes ; ovaire Boonosperme , portant un style plus &ong que le tube , bifide au sommet , Il stigmates cotonneux. Le Trilepi- iium Madagascariense est un Arbuste Il feuilles alternes, lancéolées, enve- coppées dans leur jeunesse de stipu- les caduques. Cg-.n.) TRILISA. BOT. THA-N. Genre de la ■iunille des Synanthérées , tribu des ^Bfcpatoriées , fondé par Cassiui (Bull, la Soc. Philom. , septembre i8i8), '•et ainsi caractérisé : involucre pres- ique hémisphérique, composé de fo- ilioles sur deux ou trois rangées-, im- TIU 373 bru|uccs , paiscniées de glandes, les intérieures plus larges cl plus lou- qucs que les extérieures; réceptacle nu ; calathide composée de fleurons égaux, nombreux, réguliers, tous hermaphrodites; ovaires épaissis au sommet , parsemés de glandes , à dix côtes hérissées de poils , surmontés d'une aigrette composée de paillettes hérissées de grosses dents coniques ; corolles purpurines , parsemées de glandes. Ce genre est un démembre- ment du Liatris , dont il ne devra probablement être considéré que comme une simple section , parce que ses caractères essentiels résident dans la très -légère différence que présente l'aigrette qui , au lieu d'être pluraeuse , comme dans le Liatris et le Suprago , c'est-à-dire ornée de poils ciliés, est simplement dentée. Le Liatris odoratissima , Willd., est le type de ce genre , dans lequel Cas- sini place encore le Liatris panicu- lala du même auteur. Ce sont des Plantes de l'Amérique septentrio- nale, à lige herbacée, à racine vi vace , à calathides disposées en pani- cules ou en corymbes. (g..n.) TRILIX. BOT. PHAN. Un genre en- core fort peu connu a été établi sous ce nom par Liuné qui l'a placé dans la Polyandrie Polygynie , et qui l'a ainsi caractérisé : calice persistant , à trois folioles; corolle à trois pétales très-courts ; étamines nombreuses , •insérées sur le réceptacle ; ovaire su- périeur, surmonté d'un slyle et d'un stigmate simple; baie presque penta- gone , à cinq loges , enveloppée par le calice ; graines nombreuses , tort petites. Le Trilix liilea, L. , Mant. Plant,, pag. 24? , est un Arbrisseau dont la tige est droite, rameuse, et s'élève à la hauteur de dix à douze pieds. Les feuilles sont alternes, pé- tiolées , cordiformes , presque peltées et dentées en scie. Les fleurs sont por- tées sur des pédoncules terminaux divins en pédicclles alternes. Cette Plante croît dans les environs de Carlhagène , dans l'Amérique méri- dionale. 576 TRI TRILLIE. Trillium. bot. puan. Genre de la famille des Asparagi- nces , voisin des Paris, et qui s'en distingue par les caractères suivans : son calice est à six divisions, trois extérieures plus petites et étalées, trois intérieures plus grandes et dres- sées. Les élamines , au nombre de six, sont dressées, rapprochées et à fîlamcns très-courts. L'ovaire est li- bre, triangulaire, à trois loges con- tenant chacune un assez grand nom- bre de graines attachées sur deux rangées longitudinales à leur angle interne. Du sommet de l'ovaire par- tent trois gros stigmates en forme de cornes , glanduleux sur leur face in- terne seulement. Le fruit est charnu et à trois loges polyspermes. Les es- pèces de ce genre sont des Plantes herbacées vivaces , originaires de l'Amérique septentrionale. Leur tige se termine par une seule gi-ande fleur, environnée par un involucre formé de trois feuilles verticillées. (a.r.j ÏRILOBITES. Foss. On a donné le nom d'Entomolite, et ensuite celui de Trilobite , à des Animaux très- singuliers , que no"us ne connaissons qu'à l'état fossile, et qui se reconnais- sent à leur corps divisé en trois par- ties ou lobes , par deux sillons pa- rallèles à son axe, et composé d'un certain nombre d'anneaux. Pendant long-temps il a régné une grande confusion dans l'iiistoire de ces dé- bris organiques; mais depuis quel- ques années ils ont été le sujet de travaux approfondis , et les re- cherches qu'on doit à Al. Brongniart ont aplani les difficultés que pré- sentait leur étude, en même temps qu'elles ont contribué puissamment aux progrès de nos connaissances dans celte branche de la zoologie an- tédiluvienne. D'après ce naturaliste, les Trilobites doivent former une fa- mille distincte, et présentent les ca- l actères suivans : « Leur corps est di- visé en trois parties plus ou moins distinctes; l'antérieur, que nous nommerons bouclier [ièlc , Walch, etc.), paraît offrir la réunion de ce TRI Ïu'on appelle généralement dans lea nsectes la tôte et le corselet; la par- tie moyenne du corps, divisée par des articulations transversales très- dislinctes , peut être considérée com- me l 'abdomen ( tronc , Walch , etc.) ^ ou réunion du ventre et du dos : laj partie postérieure, souvent séparée nettement de la moyenne, quelque- fois aussi se confondant presque avec elle, divisée par des articulations ou plis transversaux moins prononcés ^ portera le nom de post-abdomen. Tous les naturalistes l'ont appelée ([ueue, par analogie avec la partie àl laquelle on donne ce nom tout aussi t improprement dans les Crustacés ;j| le canal intestinal le traverse; maisi comme il y a , outre cette partie, un» véritable queue, nous n'avons pu lu» laisser ce dernier nom. C'est à I'ex-j| trémité de cette prolongation de l'ab-f domen que se voit dans plusieurs espèces un appendice coriace ou crus- tacé , et allongé, soit sans articula- tions, comme dans les Limules,soit composé de plusieurs feuilles dis- posées en éventail, comme dans les Ecrevisses; cette partie appendicu- îaire , ne renfermant aucun viscère , doit porter le nom de queue. Ces deux abdomens sont divisés longitudina- lement dans tous les Trilobites parji deux sillons profonds , en trois par-|| lies ou lobes d'inégale longueur : ce- \ lui du milieu est généralement le plus étroit , le plus distinctement . articulé; les latéraux, plus larges, s'étendent même quelquefois sous forme d'expansions presque mem- braneuses , qui semblent être soute- nues par des côtes, ou appendices dures et costiformes, partant de l'ab- domen et du post-abdomen. Nous appellerons flancs, avec Audouin, ces lobes ou parties latérales : nous avons dit que c'était le caractère essentiel des Trilobites; il ne manque dans aucune espèce , et ne se voit avec cette netteté dans aucun Animal vi- vant connu. Le bouclier est divisé en | ti'ois parties plus ou moins distinctes ; une moyenne , qu'on peut appeler t front avec Walch , et deux latérales H ! TRI ixquelles on peut conserver le nom 3 joues qu'il leur a donné. On re- larque sur ce ftont , ou partie loyenne du bouclier, deux ou plu- eurs tubercules, et souvent sur les arties latérales , ouioues, deux au- ■ es tubercules saillans , très-difFé- ; 'ns des premiers , et qui ont été assi- ijilés à des yeux. Les articulations e l'abdomen et du post-abdomen ont quelquefois prolongées latéra- ement en appendices saillans. Tan- at la queue n'existe pas, tantôt elle st formée par uiie membrane qui se ermine en pointe , ou d'un appen- iice crustacé en forme d'alêne. Enfin, li moi, ni aucun des observateurs : [ui ont étudié ces Animaux , n'avons amais rieu vu qui pût être comparé I des antennes (Brongniart, Hist. ;iat. des Trilobites , p. 4). » Le savant i[ue nous venons de citer, et les na- Lu alistes qui l'avaient précédé , n'a- . -aient également aperçu chez les iTrilobltes aucune trace de pâtes , et .'Audouin , en appliquant à ces Ani- ; naux les principes que lui avait four- i lis l'étude comparative de la struc- ure du thorax des Insectes . avait été ;ouduit à penser qu'ils devaient né- ■.essairement en manquer, ou du nnoins ne présenter que des pales ^ )ranchiales. {V. ses Recherches sur iies rapports naturels qui existent en- l:re les Trilobites et les autres Ani- maux articulés , dans le huitième vo- urae des Annales des Sciences phy- iiiques.) L'observation directe vient ile confirmer cette opinion. Gold- ii'uss a découvert récemment chez ! 'jlsaphus puslulatus , Sch., des ves- ilges de pieds qui paraissent avoir été natatoires ou branchiaux; ils sont irès-petits, et quelques-uns semblent ' ilrc articulés ( Ann. des Se. nat. IT. XV, p. 83). Les Trilobites sont tous des Ani- imaux marins; on les trouve cons- i-amment associés avec des Coquilles ":t d'autres productions maritimes, .jeur nombre paraît avoir été im- nense; car certains dépôts en sont f enf>plis au point que la pierre semble litre entièrement composée de ces TRI 377 Animaux , dont plusieurs avaient la faculld de se contracter en boule, à la manière des Sphéromes et des Glo- méris. Plusieurs d'entre eux sont enfouis dans les couches les plus profondes de la terre; ils paraissent d'abord presque çeuls , et semblent avoir été les premiers habitans soli- des des premières eaux marines qui ont laissé des débris organiques; en- fin ils ont cessé d'exister , sinon en totalité, du moins en très -grande partie , lorsque des Crustacés plus semblables à ceux qui vivent de nos jours , tels que des Limules ou des Idotées, ont commencé à paraître. Les couches les plus anciennes , dans les- quelles on 9it trouvé des Trilobites , sont des terrains de transitions schis- toïdes du Cotentin, de la Bretagne, d'Angers , de la Suède et de l'Amé- rique septentrionale. On en rencon- tre aussi dans un calcaire noirâtre appartenant aux terrains de transi- tion , en Suède, en Angleterre et en Bohême , dans du calcaire gris et compacte de Dudley, etc. , qui ren- ferme aussi des Térébratules ; et dans des couches calcaires des terrains de sédiment inférieur, qui se trouvent près de Saint-Pétersbourg; mais il ne paraît pas qu'on en ait découvert dans des dépôts plus réceus que ce dernier, qui est de beaucoup infé- rieur à la craie ( f^. Brongniart , op. cit.). Les naturalistes ne sont pas d ac- cord sur la place que les Trilobites doivent occuper dans les méthodes naturelles ; les uns regardent ces Fos- siles comme des Coquilles à trois lo- bes : d'autres pensent que ce sont des Animaux voisins des Oscabrions ; et enfin la plupart des auteurs les plus récens les regardent comme étant des Crustacés. La première de ces opinions , soutenue par Klein, Luyd, Woltersdorf, etc. , est entièrement abandonnée depuis long-temps. La seconde a été adoptée par Schlotheim, Tilésius et Latreille, et les raisons qui viennent à l'appui de celte ma- nière de voir ont élé exposées avec beaucoup de développement dans un 578 TRI Mémoire que ce dernier iialutalisie a inséré dans les Annales du iMuséuin, T. VII. Le principal rnotlf qui a porté Lalreiile à chercher ailleurs que parmi les Animaux articulés , pour les analogues des Trilobitcs , est l'ab- sence présumée de pales chez ces êtres singuliers, caractère négatif qui ne se rencontre jamais dans cette grande division du règne animal. Or, parmi les Animaux sans vertèbres, inarticulés, les Oscabrions sont les seuls qui puissent être comparés aux ïrilobites; car, ainsi que l'observe Latrcille, ils présentent exclusive- ment des apparendfes d'articulations, et, au premier coup-d'œil , ils sem- blent être des Cloportes sans pieds ni antennes. Enfin , un fait qui sem- ble très-favorable à ce rapproche- ment , c'est que chez plusieurs Tri- lobitcs les bords latéraux du corps paraissent avoir été membraneux , et que ces membranes étaient proba- blement soutenues par des prolonge- mens solides, disposition qui ne se rencontre pas chez les Animaux arli- ,culés, mais qui n'aurait rien de, très- surprenant chez des Mollusques voi- sins des Oscabrions. Linné, Morli- mer, Wilkens , Briinnich et Bluraen- bach , au contraire , ont rapproché les Trilobites des Insectes aptères , et Wahlenberg , Alexandre JBron- gniart, Audouin , Goldfuss , etc., les ont rangés parmi les Crustacés. En effet, la forme générale du corps, sa division constante en une tête confondue avec le corselet , en un abdomen et en une queue ou post- abdomen , l'existence et la position des yeux , enfin les divisions .annu- laires du corps , sont autant de ca- ractères qui rapprochent ces Ani- maux des Crustacés isopodes , et la faculté de se contracter en boule leur est commune avec plusieurs de ces Isopodes, tels que les Sphéromes. Mais deux ordres de caractères semblaient éloigner les Trilobites des Crustacés , savoir : la division de l'abdomen et de la queue en trois lobes longitu- dinaux, et l'absence présumée des antennes et des pâtes. Aucun autre TIU Animal arlicuU connu ne préscnll des divisions longitudinales ausîf bien marquées , et, lorsqu'on eu voi} des traces , les lobes latéraux souj rudimentaires comparativement ait lobe moyen , tandis que chez prçsqu* tous les ïrilobites le contraire se reJ marque; mais si aucun Crustacé viJ vant n'est divisé supérieurement en trois lobes aussi distincts que les TriJ lobites, il n'en est pas moius vrai qui chez presque tous les Edriophthalmes l'arceau supérieur des anneaux tho- raciques est formé de trois pièces : l'une médiane, très-grande; et dcus latérales assez petites ( V. Audouin . Recherches sur les rapports natu- rels des Trilobites, etc.). Il s'ensuil donc que sous ce rapport les Trilo- bites ne diffèrent des Edriophlhal- mes que par un plus grand déve- loppement des pièces latérales dd l'arceau supérieur ou des flancs, el une structure semblable dans tou9 les anneaux qui suivent la tête, tandis que chez les Crustacés dont nous venons déparier, les cinq ou six derniers segmens ne présentent plus aucune trace de division lon- gitudinale. L'absence des antennes ne paraît pas être un motif plua puissant pour nous faire éloigner les Trilobites de la classe des Crustacés j car dans les espèces vivantes on con- naît plus d'un exemple de l'état ru- dimentaire de ces appendices , ou même de leur absence totale. Enfin, le défaut apparent de pâtes ambu- latoires ne devait pas nous autoriset à conclure que ces membres n'exis- taient point à l'état de pâtes bran- chiales. La première condition d tout organe respiratoire est d'êt membraneux , et d'une texture plu ou moius molle et favorable à l'im bibition; c'est ce qui se voit toutes les fois, que les membres abdomi naux (comme chez les Isopodes ou tous ceux qui suivent les appen dices de la bouche (comme chez 1 Apus), présentent des modification de ce genre. Il n'<était donc pa difficile de croire que chez les Tri lobites toutes les patcs étaient dey TRI s branchiales , cl par conséquent inbianeuscs. Or , Jcur conserva- II aurait été alors si difficile , on ne devrait pas s'étonner de !i pas trouver de traces ; et , en ad- llant qu'ils avaient existé, on ne vait plus se refuser à ranger les iobiles parmi les Crustacés. Mais, reste, Goldluss a donné à cette inion toute la certitude qui résulte l 'observation directe ; car il a enfin slaté l'existence de pâtes bran- iles rudimentaires chez ces Ani- (IX. Il paraît donc hors de doute aurd'hui que les ïrilobiles appar- anent à la classe des Crustacés , et entre les Branchiopodes et les wpodes qu'ils semblent devoir être nngés. ILa famille des Trilobiles a été di- ïsée, par Al. Brongniart , en cinq 'mres, qui se distinguent à l'aide ss caractères suivans : -f Caltîmène. Corps contractile, en il'hère presque hémisphérique j bou- iiier portant plusieurs tubercules ou lis; deux tubercules oculiformes ré- c:ulés ; abdomen et posl - abdomen Ibords entiers; l'abdomen divisé en ))uze ou quatorze articles; point de lijeue prolongée. ff AsAPHE. Corps large et assez jat; lobe moyen, saillant et très- iistinct ; flancs ou lobes latéraux ffant chacun le double de la lon- iweur du lobe moyen; expansions Jiibmembraneuses dépassant les arcs ejs lobes latéraux; bouclier demi- irculaire, portant deux tubercules cculiformes réticulés; abdomen di- lÀsé en huit ou douze articles. ftf Ogyoie. Corps très-déprimé , la ellipse allongée, non contractile, iQ sphère ; bouclier bordé ; un sillon eeu profond, longitudinal, partant de )on extrémité antérieure ; point d'au- ''es tubercules que les oculiformes; rrotubérances oculiformes peu sail- «ntes , non réticulées; angles posté- 'ieurs du bouclier prolongés en ointes; lobes longitudinaux peu itillans; abdomen composé de huit 'rticulations. TRI 579 tttt Paradoxide. Corps déprimé, non contractile ; flancs beaucou]) plus larges que le lobe moyen; bouclier presque demi-circulaire ; trois rides obliques sur le lobe moyen ; point de tubercules oculiformes ; abdomen à douze articulations ; arcs des flancs abdominaux et post-abdominaux plus ou moins prolongés hors de la mem- brane qui les soutient. ftfff Agnoste. Corps ellipsoïde, semi-cylindrique ; bouclier et flancs bordés , à bords peu relevés ; lobe moyen ne présentant que deux divi- sions transversales d'une seule pièce chacune; deux tubercules glandu- leux à la partie antérieure du corps. Dans la nouvelle édition du Règne Animal de Cuvier, Latreille propose de distribuer ces genres en trois grou- pes principaux, savoir : les Rénifor- mes , renfermant le genre Agnosle ; les Contractiles , qui répondent au genre Calymène; et les Etendues, comprenant les trois genres Asaphe , Ogygie et Paradoxide. Enfin , un na- turaliste américain , J. Dekay, a éta- bli dernièrement, sous le nom à'Iso- telus , un sixième genre de Trilobites, qu'il caractérise de la manière sui- vante ; corps ovaiaire-oblong , tantôt contracté, tantôt étendu; tête ou bouclier grand et arrondi , égal en grandeur à la queue , et portant seu- lement deux tubercules oculiformes; abdomen avec huit articulations ; sail- lie frontale terminée en dessous par deux prolongemens semi- lunaires ; post-^abdomen ou queue large, éten- due , avec des divisions peu dis- tinctes et aussi grand que le bouclier ; lobes longitudinaux très - distincts. {Observations on the structure ofTri- lobitis , etc.; Armais oflhe Lyccurn of natural history of New-York , vol. 1, 1824.) P^. Agnoste , Asaphe , Ca- lymène , Ogygie et Paiiadoxide. (e.-m. e.) TRILOBOS, CONÇU. Ce genre éta- bli par Klein { Ostroc. rrtet/i. , 172) pour les espèces de Térébralules striées , non percées au sommet et dont le bord strié est divisé en trois 38o TRI lobes , paraît être le même que le genre Spirilei-e deSoweib^. V. Si'i- UirÈRJJ. {^x. II.) TRILOCULINE. TtilucuUna. MOLL. Genre proposé par D'Orbigny , dans son Travail général sur les Cé- phalopodes, aux dépens des Milioles de Lamarck. Ce genre , fort utile et que probablement on adoptera, ainsi que la plupart de ceux qui l'accom- pagnent, fait partie, dans la Mé- thode de D'Oibigny , de la famille des Agathistèques , oii il présente des rapports fort naturels avec d'au- tres genres , Biloculine , Quinqué- loculine , etc. , dont l'analogie est in- contestable. Caractères génériques : Coquille microscopique triangulaire, ovoïde - oblongue , formée de trois loges alternant sur le grand axe , présentant alternativement l'ouver- ture , qui est terminale, à l'une et à Taulre extrémité de la coquille. Ou- verture ronde ou ovalaire , partagée longitudinalement par une apophyse styloïde, implantée par la base ; cette apophyse est tantôt simple, tantôt bi- fide. Dans ce genre, la forme de la coquille et le nombre des loges visi- bles sont les mêmes à tous les âges, ce qui rend la délerminalion des es- pèces plus facile. Il n'y a jamais que trois loges visibles , (l'oii vient le nom du genre : c'est le caractère qui en définitive le dislingue le mieux des Spiroloculines , des Bdoculines et des Quinquéloculines, qui, comme les Ti'iloculines , ont l'ouverture gar- nie d'un appendice styloïde. Celte apophyse est implantée perpendicu- lairement au-devant de l'ouverture , qu'elle partage en longueur en deux parties symétriques. Nous indique- rons quelques-unes des espèces les mieux connues et des plus fréquem- ment figurées, pour qu'il soit plus facile de reconnaître le genre et de s'en faire une juste idée. TmiiOCUI-INE TRIOONULE , TlU.O- culina trigonula, D'Orb. , Mém. sur les Céph. , Ann. des Se. nal. T. vu , & 299, n. «, pl- 16 , fig. 5 à 9 ; ihiâ., odèles de Céph,, 4« livr. , n. ; TRI Miliolites liigonula , Lamk. , Anii sans. vert. 'T. vu, p. 61a, n. Encycl., tab. éGg , fig. 2 ; ihid., Ani du Mus. T. V, p. 35j , n. 3 , T. 13 pl. 17, fig. 4, a, b, c. Les figur données par Lamai ck ont été copiéi par Brown , Genr. de Lamk., tab. fig. b , et par Parkinson , Organ. rem lab. 11, fig. 17 à 19. Coquille fossil grosse à peine comme la moitié d'i grain de millet, abondamment r< pandue dans les calcaires grossiei parisiens et dans ceux de Valognes TllII,OCUI.ÎNE OBLONGUE, TrilocL lina oùlonga, D'Orh., loc. cit., n. 16»! Modèles , 4o livr., n. 95 Vemiici lum oblongum, Moulagu , Test. Britl p. 522, tab. i4, fig. 9 ; "Fleinminj Mem. uf the W enter. Soc. T. ivf 20 part., tab. i5, fig. 4. Celle Co-I quille est curieuse par la maniènl dont elle est distribuée géographil quement. D'Oibigny la cite vivant dans la Méditerranée, l'Océan, si les côtes de France et d'Anglelerref et dans la mer des Antilles , et fos- sile aux environs de Bordeaux , di Dax , de Soissons , et à Caslel-Ar- quato. (d..h. TRILOPHUS. BOT. PiiAN. Genr établi par Fischer pour une espèc de Ménisperme : il n'a pas et adopté. (a.r.) * TRILOPDS. BOT. PHAN. Le genr constitué sous ce nom, dans le hui tième volume des Mémoires des Cu rieux de la nature , est le même qu VHamamelis. V. ce mot. (g..n.) TRIMER ANTHES. bot. phak H. Gassini a établi sous ce nom ui genre formé aux dépens des SiegesA ieolia. C'était le même que Mœucljj avait constitué autrefois sous le nor de Schkuhria, qui a clé appliqué une autre Plante également de la fa- mille des Synanthérées. Le caractèn principal du Trinicranthes consiste dans sa fleu«i- à trois parties, c'esl-à-j dire à trois ctaraiues et à corolle tri- lobée, caractère trop faible peut-êtn pour motiver l'établissement d'ui genre distinct; aussi son auteur n( paraît-il le considérer que comme ui TRI us-genre du Siegesbeck'ui. Au sui- .!>, il a poui- type le A', flosculosa li'Héritier , Sùrp. nou. , fasc. 2, 157, tab. 19. (G..N.) ITRIMÈRES. Trimera. iNs.Latreille !c;ne sous cfi uoni la quatrième lou de Tordre des Coléoptères; j se compose d'Insectes qui n'ont trois articles à tous lés taises. [IIMÉRÉS. INS. .-r. Tridac- cs. L RIMÉRÉSURE. rept. oph. (La- (iède.y Sous-genre de Vipères, p^. mot. (is. G. ST.-n.) J RIMÉRIE. Trirneria. bot. phan. Mire établi par Salisbury dans la uille des Iridées , mais qui , selon • sieu , doit être réuni au Cipura .lublet. (a.r.) TRIMORPHÉE. Trimorphœa. bot. UN". Genre de la famille des Sy- tilhérées et de la tribu des Asté- :s , établi par Gassiui (Bull, de la I'. Pbilom. , septembre 1817 , pag. ; et ainsi caractérisé : involucre iudracé , composé de folioles iné- '3 , imbriquées , linéaircs-lancéo- ,• réceptacle nu, plan, alvéolé; ihide discoïde , radiée ; le centre lisque composé de fleurons nom- ux, réguliers et hermaphrodites , irconférence présentant deux sor- de fleurs , celles de la couronne ■1 ieure formant plusieurs rafigées, ssées , tubuleuses et femelles , les de la couronne extérieure sur ix rangées irrégulières , étalées en on, ligulées et femelles; ovaires V longs , comprimés , surmontés uune aigi'etle légèrement plumeuse. lî genre est fondé sur ï Erigeroa rre , L. , qui diffère de VErigeroii wadense , type du vrai genre Eri- rroii, par le caractère tiré des formes »verses de ses fleurs. Cette Plante .1 commune en Europe, dans les MUx arides , oii elle fleurit pendant i derniers mois de l'été. VErigeroii illarùi , qui croît dans certaines :alîtés (les montagnes de la Savoie TRI 58 1 et du Dauphiné, est encore une es- pèce do Trirnorphœa. (G..N.) TRINACTE. BOT. phan. (Gaert- ner.) Syu. de Jinigia. (a. 11.) TRINERVEE ( FEUILLE ). BOT. PfiAN. Celle qui présente trois ner- vures longitudinales partant de la base. (a.r.) ■ TRINEDRE. Trineura. ins. Genre de Diptères établi par Meigen, et qui correspond au genre Phore de La- treille. V. Phore. (g.) TRINGA. OIS. (Linné.) Syn. de Bécasseau. V. ce mot. (dr..z.) TRINIE. Trinia. bot. phan. Le Pimpinella dioîca , L. , Plante assez commune dans les contrées raontueu- ses et ombragées de l'Europe, a été distingué èn un genre particulier sous le nom de Trinia par Hoffmann, et adopté récemment par Koch et De CandoUe. Il se distingue essentielle- ment par les caractères suivans -. Plante dioïque ou dioïque-polygame. Galice réduit à un bord peu appa- rent; pétales de la Piaule mâ.Ie lan- céolés , échancrés ; ceux de la fleur femelle terminés par une petite pointe infléchie ; fruit comprimé latérale- ment, ovoïde, couronnés par les sty- les réfléchis; carpelles à cinq côtes filiformes, égales, les latérales for- mant des bordures; vallcQules sans canaux oléifères , ou à canaux oléi- fères peu visibles, tandis qu'ils exis- tent sur les côtes; graine gibbeuse- convexe , légèrement plane antérieu- rement; involucre variable; carpo- phore très-plan, membraneux etni- fîde. Le Trinia glaberrinia , HoITm. ^ Pimpinella dioica , L. , n'est pas la seule espèce de ce genre : Koch et De Caudolle lui en ont réuni quel- ques autres qui entraient dans di- vers genres de la famille. (g..n.) TRTîNODE. Trinodes. ins. Genre de Coléoptères Pen ta mères de la fa- mille des Glavicornes, tribu des Bir- rhiens, établi par Mégorle et Dcjean, et ne différant des Birrliits que par SCS antennes qui n'ont que trois ar- TIU licics à la massue, tandis que les premiers ont la massue anlennaire composée de six pièces. L'espèce t^pe de ce genre esvY Anthrcaus kir- tiis de Fabricius , figuré par Panzer, Faun. Ins. Germ., IX , 16. (g.) TRIODEX. BOT. piiAN. Genre pro- posé par Raiinesque pour les Carcx à trois stigmates et à fruit trigone. Laiche. (a. r.) • TRIODIE. Trioâia. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et- de la ïriandrie Digynie, L., offrant les caractères suivans : fleurs dispo- sées en panicules.Epillets rnultiflores. Lépiccne à deux valves presque éga- les , carénées, mutiques. Glume à deux valves, l'inférieure Iridentée, la dent du milieu roide et en forme de barbe; deux écailles hypogynes; trois étamines; deux styles perlant des stigmates piumeux; caryopse libre. R. Brown {Prodr. Flor. Nov.-HolL, p. 182) a fondé ce genre sur quelques espèces de la Nouvelle-Hollande , qui sont des Plantes vivaces, un peu. roides , ayant le port des Poa ou des leslicca. Il pense que l'on doit y réu- nir le Festitca decujnbens , L. , ou Danthonia decumlens , D. C. Deux espèces nouvelles de Triodia, et ori- ginaires du Mexique , ont été décrites et figurées par Kunlh [Noua Gênera et Spec œquin., tab. 4? et 48) sous les noms de T. pulchella et avenacea. (G...N.) TRIODON. POIS. Nous avons fi- guré , dans le voyage de La Coquille, un Poisson de l'ordre des Plectogna- thes de Cuvier, voisin des Diodons et desTélraodons. Nous en avons publié la figure sous le nom de Triodon ma- croplerus , Zool., pl. 4. C'est le même que Reinwardt a nommé Triodon bursarius. Ce genre est ainsi carac- térisé dans le Règne Animal de Cu- vier : la mâchoire supérieure divisée comme chez les Tétraodons , l'infé- rieure comme chez les Diodons; un os très-long occupant l'abdomen et soutenant un immense fanon; na- geoires comme chez les Diodons ; surface de leur corps âpre et hérissée TRI de lamelles. La seule espèce conniif est des mers indiennes. (less. ^ TRIOpONTE. Triodonta. iwiu Genre d'Infusoires faisant partie cl la famille des Kolnodinées , étal par Bory de Saint-Vincent dans so Traité des Microscopiques. Voici I caractères assignés ;i ce genre : cor{ membraneux , antérieurement Ir denté, peu ou point variable dar son contour, se renflant quelquefoi et élargi en avant. Le type de ( genre est le Kolpoda cuneus , MuU. tab. 16, fig. 6 , 8; Encycl. , tab. 7 fig. 28, 5o. (a. a. TRIODOPSIDE. Triodopsis. Mox.: Genre établi par Rafinesque ( Jourt de Phys. et d'Hist. T. xcviii), t dans lequel il range les espèces d'He lix, à lèvres épaisses, fortement ora biliquées, et munies à leur ouvertui de trois dents. Ce genre n'a pas et adopté. (aud.) TRIONGULIN. Triongulinus.im Léon Dufour a donné ce nom à ui petit Insecte qu'il a trouvé sur de Andrènes , et qu'il présumait appar tenir à l'ordre des Parasites. Ce pré tendu Pou ne paraît être autre chos que la larve d'un Méloé , puisqu'oi en a obtenu un grand nombre en fal sant éclore les œufs de ce Coléoptère Déjà depuis Irès-long-teraps on con naissait cette larve , car on la trouv figurée dans l'ouvrage de Godart publié en i685 ; et l'auteur dit l'avoi; vu s^'tir des œufs d'un Méloé qu'L figure à côté. Degéer a connu auss cette larve; Rirby l'a décrite sous 1< nom de P'ediculus Melittoe, sans sa- voir qu'elle provenait des œufs di Méloé. Enfin Schaw la représenl< comme la larve du Méloé proscaracéc Quoiqu'on sache bien actuellemen l'origine de cet Insecte , on ne connaî pas ses mœurs, et on n'a pu savoi comment une si petite larve parvie» à se transformer en un gros iMéloé; » est cependant probable qu'elle pas^ les premiers temps de sa vie sur di vers Hyménoptèi es qu'elle suce; mM là s'arrêtent nos c(riniaissances à soi sujet. O'apiès vun' ol)servaliou d TRI ici-, publiée daus un journal alle- I aincl {Brandes, Archiu des Jpo- \iieier-fereifis, lab. 29, cab. 3, . 209 , avec fig.), la larve des Can- larides ne différerait pas beaucoup •i celle dont nous venons de parler. '. MÉLOÉ et C^NTHARIDi:. (g.) TRIOINUJM. JÎOT. PHAN. Espèce du inve Hibiscus. (A. 11.) TRIONYX. BEPT. cHÉi,. ^'Geoffroy i.âint-Hilairc. ) Genre de l'ordre des hhéloniens. r. Tortue, (is. g. st.-h.) TRÏOPTÉRIDE. Triopteris. r>OT. iiAN. Genre de la famille des Mal- £ghiacées et de la Décandrie Trigy- «e, L. , offi'ant les caractères sui- mns : calice persistant, divisé pro- indément en cinq segmens munis ittérieurement et à la base de deux andes ; corolle à cinq pétales prcs- le arrondis, onguiculés; dix éta- lines, dont les filets sont cobérens lia base; cinq alternes plus grandes lie les autres; trois ovaires unilocu- iires, renfermant chacun un ovule iKndant; trois styles surmontes de iigmates obtus: trois carpelles lé- rrement soudés par la base , por- rnt trois ailes dont, deux supé- C3ures et une troisième inférieure, dinairement munis d'une petite tête dorsale. Ce genre se compose !! sept ou huit espèces qui croissent lins les contrées équatoriales de :\lmérique , principalement dans ;s Antilles , et parmi lesquelles nous Itérons les Triopteris javanensis , L,, .. rigida, S-warlz, T. ovata, Gavan., ^. iss. , 9, lab. 25g, et T. lucida, lanth, iVop. Gen. Am. , vol. 5 , tab. l'i. Ce sont dés Arbustes grimpans Ifeuilles opposées , très-entières, à .îurs bleues ou jaunâtres, disposées Il grappes composées , terminales ou lillaires. (g..N.) TRIOSTEUM. BOT. phan. Genre !! la famille des Caprlfoliacées et de Penlandiie Monogynie, L., offrant îs caractères essentiels suivans : ca- •:e persistant, à cinq divisions li- •iaires-lancéolées , accompagnées de aclécs ; corolle à peine plus longue TRI 383 que le calice, tubuleuse; le limbe divisé en cinq lobes courts, inégaux cl obtus j ovaire adhérent à la partie inférieure du calice , surmonté d'un ^eul style; baie couronnée parles di- visions calicinales , à trois loges , ren- fermant trois graines osseuses et striées. Ce genre se compose de trois espèces dont deux croissent dans l'A- mérique septentrionale , et la troi- sième à Madagascar. Ce sont des Plantes à tiges fortes , sous-ligneuses, droites, liantes d'un à deux pieds, garnies de feuilles opposées , sessiles , et portant des fleurs axillaires. Les Triusterman perfuliatum et angustifo- lium, L. , Plantes indigènes de la Virginie , ont des racines qui passent pour émétiques. Cg..n.) TRIPAM. BOT. cRYPT. V. Boudin NOIR. TRI PENNÉE ou TRIPINNÉE (PEUlIiLE). BOT. PHAN. 7^. FeUILLE. TRIPHANE. MIN. Ce Minéral était connu anciennement sous les noms de Schorl spatheux el de Zéolithe de Suède. D'Andrada est le premier mi- néralogiste qui l'ait décrit comma une espèce particulière ; il le nomma Spo- dumène , qui veut dire couvert de cendres, parce que l'ayant chauffé dans un creuset, il trouva qu'il se dé- litait en parcelles d'un gris foncé, dont l'aspect était celui de la cendre. Haiiy préféra une dénomination dé- duite de la structure du Minéral, et le nom de Triphane qu'il lui a imposé et qui a été adopté par la plupart des minéralogistes , fait allusion à la pro- priété dont jouit cette substance d'of- frir dans trois sens différens des cli- vages qui ont à peu près le même degré de netteté. Le Triphane est un Minéral verdâtre dont l'éclat tire sur le nacré et dont la structure est lamelleuse. Son clivage multiple con- duit à deux formes primitives diffé- rentes , mais parfaitemcntcompatibles l'une avec l'autre; savoir : un octaè- dre rectangulaire , dont quatre faces MIVL placées verticalement fout entre elles deux angles de loo'' et de 80", tandis que l'incidence de P sur P est 384 TRI de i^G'^ (Haiiy); et un prisme droit rhomboïdal , dont les pans sont don- nés par les faces M de l'octaèdre pré- cédent. Suivant Brooke, ce prism^ aurait des valeurs d'angles qui difle- reraient sensiblement de celles que Haiiy veut désigner ; elles seraient de ijô^ et 878: De plus , le prisme se- rait divisible dans le sens des diago- nales de sa base; mais aucun clivage bien distinct n'indiquerait si cette base est droite ou oblique. Le Tri- phane est facile à briser. Sa cassure transversale est raboteuse et inégale ; sa dureté est supérieure à celle de l'Apatite et inférieure h celle du Quartz. Sa pesanteur spécifique est de 3,170. Soumis à l'action du Feu dans le matras , il donne un peu d'Eau , et devient plus trouble et plus blanc qu'aupai'avant ; chauffé sur le char- bon , il se boursouffle et fond ensuite en un verre incolore et presque trans- parent. Il est composé , suivant Ar- fvvredson, de Silice, 66, 4o ; Alumine, Lithion, 8,83; Oxide de Fer , i,45. Le Triphane ne s'est pas encore pré- senté sous des formes régulières dans kl nature; il est toujours en petites masses lamellaires ou en prismes plus ou moins allongés, irréguliers et non tel minés , disséminés dans des Roches granitiques. Ses lames sont ordinai- rement brillantes et translucides. Sa couleur est toujours verdâtre , avec un éclat légèrement perlé ; mais ses teintes varient du vert blanchâtre pâle au vert jaunâtre et au vert pur. Le Triphane appartient exclusive- ment aux terrains primordiaux cris- tallisés , et se rencontre toujours dis- séminé dans les Roches les plus an- ciennes de ces terrains et presque uniquement dans le Granit. Les substances quil'accompagnentlc plus constamment sont le Quartz, le Feld- spath blanc , lo Pétai ite , le Mica , les Tourmalines noires, bleues et violet- tes , la Topaze , le Fer oxidulé et l'E- tain oxidé. Celui de la mine d'Utou , en Sudermanie , est le plus ancienne- ment connu; il a pour gangue un Granit dont le Feldspath est d'un rouge de chair, et qui contient en TRI môme temps de la Pétalile et Tourmalines. Le Triphane a élé tr vé depuis à Fahltigel , près de Sterzi en Tyrol, dans une Roche compo de Feldspath laminaire blanc, de Mi nacré, d'un peu de Quartz et de To maline. Cette variété est d'un v grisâtre , et ressemble beaucoup Triphane d'Dton. On l'avait pris d bord pour un Pyroxène diopsid mais Léonhard nous a fait connaî sa véritable nature. On trouve au du Triphane d'un vert pâle dans Granit, à Killiney , près deDubl en Irlande ; il y accompagne la su tance nommée Killinite , et qui n'c est probablement qu'une simple vî riété. Ou cite encore le Triphane ( Petershead en Ecosse. Enfin !e mên Minéral se trouve encore au Groër land et dans plusieurs localités di Etals-Unis en Amérique, principah meutàGoshen , dans le Massachuset dans le Granit qui contient les Te pazes et les Tourmalines vertes rouges. (G. DEii." TRIPHAQDE. Tnphaca. eoÎ PHAN. Un genre encore très-impar failcment connu a: été décrit sous C nom par Loureiro {FL Cochinch. , à p. 708) et a élé placé par De Candoll dans la famille des Byllnériacée Yoici ses caractères essentiels : fleu monoïques , munies d'un calice qui quéfide, dépourvues de corolle. L mâles renferment quinze étamin monadelphes? Les femelles ont seul style, et le fruit, composé c trois carpelles, en forme de gousscj Le Triphaca af ricana est un Arbre feuilles longuement pétiolécs , cor diformes et entières, à fleurs jaunej disposées en cymes latérales et 1er minales. Il croît sur la côte de Me zambique. C'est peut-èlre une cspèc de Sterculia. (g..n.] TRI PH ASIE. Triphasia. boi THAN. Genre de la famille des Ait 1 antiacécs , établi par Loureiro ( 7 ! Cochinch. , 1 , p. 189) et adopté pa Gorréa , Kuuth et De Candolle ave» les caractères suivant : calice trilidr petit, persistant ; corolle à trois pi TRI lales hypogynes; six ëlainines liyço- ■lynes , à filets libres > ou quelquetois u nombre de cinq , et alors la cin- iiiùme opposée au plus grand pétale ; , vaire placé sur un disque hypogyne, trois ou quelquefois à quatre loges tcnfermant un ovule pendantdu soui- liiet de chaque loge; un style épais hortant un stigmate déprimé , niar- Lué de trois sillons ; baie triloculaire, i loges inonospermes. Ce genre a été «wdé sur le Lirnonia trifoLiata ^ L. , \lanùss. , 207; Jacq. , le. rar, , tab. ^65. C'est un Arbre épineux, à feuil- s alternes, tcrnées, ponctuées de IcUides translucides, à fleurs pédon- Lulées et placées dans les aisselles lees feuilles. Il croît daus Ic^ Irides- |>i»rientales et la Chine. On le cultive lu.issi en Amérique sur les bords de kOréncque , près d'Angostura. De LandoUe {Prodr. , 1 , p. ) a dé- ■•'it une seconde espèce de Triphasia \m'\\ a nommée monophylla parce luu'elle a des feuilles simples. Elle Iroît à Timor. (g..n.) I TRIPHORA. BOT. PHAN. Genre Irabli par jNuttall {Gen. of norlh Jim. \ilants^ p- 192] pour deux espèces leî Plantes du genre Arethusa , sa- l).)ir : /irethusa pendula et Genda- \jides. F'. Aréthuse. (a.k.) l'TRIPHORE. Triphons. moll. leesten 1824 que nous avons proposé % genre pour de petites Coquilles ïtrriculée.s que nous découvrîmes Isîsiles à Valmondois. Depuis, quel- lies espèces furent trouvées vivantes, I l'une entre autres vient de la Mé- Itlerranée. En citant noire genre, l ainvillc le met à la suite des divi- sions qu'il propose dans le genre ;i;rite. Si ces petites Coquilles ont .li posées en épis axillaires et termi naux. (G..N.j 3 TRIPLASIS. BOT. PHAN. Genre d la famille des Graminées et de I4 Triandrie Digynie , L. , établi pa) Palisot-Beauvois , sur une Plantj décQuvcrte par Delile dans les Etalst Unis de l'Amérique septentrionalej Il est ainsi caractérisé ; lépicène \ deux valves membraneuses , aiguës renfermant quatre fleurs pédicellée la supérieure stérile; glume à valv inégales, l'inférieure profondémen incisée en deux seginens éutre les- quels est une très-longue soie proj duite par le prolongement de la nerl vure dorsale; la valve supérieur^ entière, velue en dehors et réfléchie Les fleurs forment une sorte d'épi 01 de panicule grêle dont les division sont presque sclacées et terminées pa un épillet ovale. (g..n.) TRIPLAX. INS. Genre de Vo\'ài\ des Coléoptères, section des Téir mères, famille des (jlavipalpes , claij bli par Fabricius , et ne difîerant dej I TRI TEiolyles que par ses antennes pres- que grenues , et terminées par une massue plus courte, ovoïde, et par les mâchoires dont la division iulé- irieure est membraneuse, avec une vseule petite dent au bout. F;ibri- (.cius en a distingué ceux qui ont une librine presque hémisphérique ou qui >sont presque ronds, et en a formé le Lgenre Tiitorna; il réserve le nom de YT/ipIax aux espèces dont le coi'ps est ûovale ou oblong. Ces Insectes vivent lidans les champignons , sous les ecor- ices des arbres morts , etc. On ne iconnaît pas leurs métamorphoses. >Nous citerons comme type, dans la ipremière division , le Triplax a IDEUX PUSTULES, Tritoma bipuslu- ilaia, Fabr., Oliv., Col., 89 A/*, i-3. III est noir, avec une tache rouge à Ma base de chaque clytrc. On le ttrouve à Paris; et dans la seconde lidivision , le Tiuplax kusse , Tri- iplax russica, Oliv. , tab. 5; Erot. , [pl. 1, fig. 1. (G.) TRIPLE-BANDEAU, ois. Espèce ('du genre Sylvie. Sylvie-Roite- IJUET. (DR..Z.) TRÎPLIMA. BOT. PiiAN. Genre oropôsé par Rafinesque pour les Ca- rex à deux stigmates et point de dents •îur l'ulricule. (a.R.) TFilPLITE. MIN. (Beudant.) Syn. île Manganèse phosphaté, f^. Man- TRTPLOCEINTRON. bot. phan. \. Casslni a proposé sous ce nom un :;enre, ou plutôt un sous-genre, formé Mux dépens de quelques Ceiitaurea ile Linné , et particulièrement des fC. meJitensis et aputa , espèces qui croissent dans les contrées méridio- iiales de l'Europe. Il se distingue en .;eqiie l'apiiendicc des folioles inter- médiaires de l'involucre est muni à ■ia base de plusieurs épines , et qu'il >oorle en outre deux autres épines salérales, situées à une distance notable de sa base. Ce sous-genre upparlient à la section des Galci- 1 râpées. (g..n.) TRI 587 TRIPLOCOMA. BOT. CIiyi'T. (Mousses.) Bachelot de la Pilaye (Journal de Bot. , i8i4 , vol. 3 , pag. 101 ) propose avec raison de substi- tuer ce nom à celui de Dawson'ia donné par R. Brown à un genre de Mousses qu'il a fait connaître. En effet, Paiisot de Beauvois avait, an- térieurement à Brown, donné le nom de Davyson Turner à un genre de ces Hydrophytes sur lesquels Dawsou Tiuner a composé un si bel ou- vrage, rs'ous avons conséquemment, à l'exemple de Lamouroux, adopté le nom de Dawsonie pour un genre de Floridées. F'. DA^vso^'IE, (b.) TRIPOGON. BOT. PHAN. fRœmer et Schulles.) Syn. de Triatkera. (A.B.) TRIPOLI. MIN. On donne coin— munémeiil ce nom à des substances d'apparence argileuse, à structure fossile et à grain très-fin , sèches au toucher, ne faisant point pâte avec l'eau , et pouvant être employées comme matières à polir. Elles sont composées presque entièrement de Si' lice; elles sont généralement légères, et d'une teinte rougeâtre ou d'un rose pâle. On dislingue des Tripolis d'origines diverses : les uns ne sont que des Schistes ou des Argiles chauf- fées et torréfiées naturellement par les feux des volcans ou des houillères embrasées; tels sont ceux de Poligné, près de Rennes en Bretagne, et de Corfou. Ce dernier est plus connu sous le nom de Tripoli de Venise. D'autres proviennent de Schistes al- térés par la décomposition naturelle des Pyrites qui les accompagnent : tel est celui de Menai , près de Riom en Auvergne. Enliu il en est qui pa- raissent avoir été produits par Peau, el qui ne sont que des sédimens très- fins de Silice ou de Ponce broyée. Tel est le Tripoli ou la Terre pourrie des Anglais , et la Terre de Ringel- bach , près d'Oberslcin avec laquelle on polit les Agathcs que l'on trouve dans celle localité. Les Tripolis servent à pohr les pierres el les métaux : on les emploie 35* 388 ' 'i;Ri à l'eau ou ou les ddlayc avec lU: l'huile d'olive; quelquelois ou les mêle à un tiers de soulre, et ou étend le mélange sur un cuir pour s'en servir. (c TRirOLIUM. 150T. PII AN. Espèce du genre Àstei'. Le Ti ipolion de Dios- coride était, selon Séiapion, le voU'itlus Turpelhum, et selon Coluui- na , le Plumbago eiircpœa. (a. k.) TRIPOS. Mien. Bory de Saint- Vincent a établi sous ce nom un genre d'Cnt'usoires dans la famille des Cercariées, qui a pour tvpe le Cer- caria Tr/pos, Muil. , tab. 19, fig. 22 ; Encycl., lab. 10, fig. 4. Ce genre est ainsi cavaciérisé : corps non contrac- tile, plat, autérieurement tronqué, amiuci postérieurement en triangle, et terminé en queue droite, non flexueuse , avec un appendice anté- rieur de chaque côté du coips. (A.r..) TRIPSACUM. iioT. PHAN. Genre de la famille des Graminées, tribu des Pauicées, et de la Monœcie ïrian- drie, L., dont les caractères sont : des fleurs monoïques disposées en longs épis digités, les fleurs femelles occupant la partie inférieure et les mâles la partie supérieure de ces épis. Le racliisestarticulé et flexueux ; cha- que dent porte plusieurs épillels bi- flores et sessiles. Dans l'épillet mâle, la lépicène se compose de deux valves oblongues, mutiques, concaves, non carénées , à peu prè-> égales entre elles. Chaque fleur ofîi e une gluine formée de deux paillettes membraneu- ses , concaves , acuminées à leur som- met; la glumelle consiste en deux paléoles tronquées , unilatérales , sou- ciées ensemble par l'un de leurs côtés; les trois é la mines ont des anthères allongées, s'ouvraut seulement par leur partie supérieure et portées sur des filamens grêles. Les épillels fe- melles sont solitaires, également bi- flores; la lépicène se compose de deux valves , l'une extérieure presque plane j l'autre intérieure, enfoncée dans une excavation du rachis, très- convexe; l'une et l'autre sont cartila- TRI giiicuses , se terminent eu pointe , é sont mutiques. Des deux fleuri l'un est neutre cl extérieure, l'autre est femelle. La fleur neutre ne renferme aucun vestige de pistil, mais sa glume est la même que celle de la fleur fe- melle. Celle-ci est à deux valves, l'uue extérieure, oblongue aiguë, concave à sa base ; l'autre intérieure, plus étroite et bifide à son somn)et. Le pistil offre d'un côté trois élamines rudimeutaires et deux paléoles exces- sivement petites. L'ovaire esl allongé et se termine insensiblement en un style simple qui porte à son sommet deux longs stigmates subulcs et velus. Le fruit esl enveloppé dans les écailles qui sont rapprochées et considérable- ment endurcies. Les espèces de ce genre sont origi- naires de l'Amérique septentrionale. Ce sont de belles» et grandes Grami- nées vivaces , mais dont on tire fort peu de parti. (a. n.)- ' * TRIPTÈKE. Triplera, moll. Quoy et Gaimard , qui ont décrit et figuré ce genre dans les Annales des Sciences naturelles ( T. vi , pag. 76, et pl. 2, fig. .^j, lui assignent pour caractères : corps oblong , charnu , contractile, à extiémilé inférieure ar- rondie , la supérieure présentant tme ouverture large, dentelée sur s,es bords , munie de doux petites nageoi- res latérales, insérées eu dedans du limbe et surmontées d'un voile mem- braneux de même forme et de mênK' grandeur qu'elles. Point d'apparence de tête ni d'yeux. Ce nouveau genre mériterait d'être étudié avec soin , ce que n'ont ])u faire les auleurs: il est cependant probable que c'est un Plé^ l'opode très- voisin des Cléodores. L'espèce unique a reçu le nom de Tri PTJÈRE ROSE , à cause de sa cou- leur. Quoy et (iaimard Idnt trouvée près du port Jackson. (ald.} TUIPTERELLE. Triplerclla. rot." PnAN. Goure de la famille dos Bro- méliacées et de la Triandrie Mono- gyuie , L., établi par'le professeur Richard [in JiJichx. Flor. minier., i, TR[ Hp. 19, lab. 3), et ofFiaut les canic- lères siiivans : le calice est obloug, tiianguiaire , inbuleiix ; le limbe est court, à six divisions peu profoudeis. [Les étamiues, au nombre de trois, isont incluses , insérées au-dessous des divisions calicinales , pi'esque ses- siles. L'ovaire est infère; leiit^le,de lia longueur des étamines et iriangu- llalre, se termine par trois stigmates .. courts, t'pais et obtus. Le fruit est lune capsule couronnée par -le tube icalicinal persistant, à trois loges con- t tenant chacune un grand nombre ;de graines oblongues, striées et pres- iquc cylindriques, attachées à leur ..angle interne. Les espèces de ce igenre, au nombre de deux senle- iment , sont de petites Plantes grêles coriginaires de l'Amérique septenlrio- luale; leurs feuilles sont extrêmement {petites et peu nombreuses , sessiles , léparses; les fleurs teiminales en ca- ^pitule ou au nombre de deux seu- iiement. Le genre Triplerelle est irès- woisin du Burmannia , mais il en f diffère par le nombre de ses étamiues eet la forme de son calice. (A. R.) TRIPTÈRES. POIS. Sous-genre de (Cotle. P^. ce mot. (b.) TRIPTÈRES. MOLL. Par un dou- Ible emploi, Blainville, dans sou ITrailé de Malacologie, donne ce nom àà une section des Rochers, quoique (Quoy et Gaimard s'en fussent servis [pour un genre nouveau auquel ils (ont donné le même nom de Tripière. iP'. ce niot. (d..u.) TRIPTERIUM. BOT. phan. De • Candollea ain.si nommé la première ssection du genre T/ialicl/um, à la- rquelle appartient le T. aquilegifolium, fct qui se distingue par son fruit tri- Cgone à angles ailés. (g..n.) TRIPTÉRONOTE. Tripleronoles. Ftoi». Rondelet ayant figuré par iuad- ^vertance , sous le nom de Hauling ooi« Hautain , un véritable Lavaret «avec trois dorsales au lieu de deux , t celte erreur a été prise au sérieux ipar Lacépèdc , qui a Coudé sur cette I représentation fabuleuse son genre TRI 58<, Triptéronole. P\ Saumoj4 , sous- genre GOUEGONK. • (u ) * TRIPTEROSPERMUM. bot. riiAN. Blume [Bijdr. FI. ned. lad., p. 849) a établi sous ce nom un genre de la famille des Genlianées et de la Pcntaudrie Monogynie, L. , qu'il a ainsi caractérisé : calice lubuleux quinquéfide; corolle tubuleuse quin- quélide ; cinq étamines incluses, à anthères sagitlées; ovaire pédicellé , entouré à sa base d'un urcéole court ; style filiforme, surmonté d'un stig- mate bifide , recourbé en dehors ; baie cliarnue, uniloculaire , polysperme; graines munies d'une crête, et fixées aux parois de la baie en trois séiics stratifiées; embryon à radicule cen- trifuge. Le Triptsrospermiim ir'me/ve est une Hei be volubile , à feuilles op- posées , ovales, aiguës, très-entières, glabres, à trois nervures, à fleurs accompagnées de bractées , et solitai- res au sommet de pédoncules axillai- l'es. Cette Plante croît dans les forêts élevées des montagnes de Salak et de Gède à Java. (g..n.) TRIPTfLlON. BOT. PiiAN. Genre de la famille des Synanthérées, tribu des Nassauviées où Cassini le place à côté du Panphalea , et lui attribue les caractères suivans : involucre cy- lindracé, composé de dix folioles im- briquées sur deux rangs, dont les cinq extérieures plus courtes; récep- tacle petit, muni au centre d'un fais- ceau de paillettes autour duquel Sont rangées les cinq fleurs qui composent la calathide. Chaque fleur est her- maphrodite , à corolle tubuleuse à la base, ayant son limbe à deux lè- vres , dont l'extérieure est la plus longue; ovaires ovoïdes , glabres, à trois côtes , surmontés d'une aigrette très-ciiduque , couîposéc de trois pe- tites paillettes un peu ciliées à leur sommet. Les espèces qui composent ce genre croissent au Gliili. L'une d'elles [T. spifiosi/rn) esi une fort jolie Plante à fFeurs bleues et à feuilles laciniées, à lobes épineux, qui lui donnent un aspect fort élégant. Dans TR[ le Botanical Register, vol. lo, n. 853, Lagasca a donné un aperçu mono- graphique du genre Triptilion, qui comprend quatre espèces, dont trois nouvelles. Berlero en a découvert au Chili une espèce à fleurs blan- ches qui a un port un peu diflerent , et qui probablement formera un genre distinct lorsqu'elle sera mieux examinée. (g..n.j TRIQUE -MADAME, bot. piian. Nom vulgaire du iSef/«/7/ o/Ziw/« , L. V. Obpin. (b.) TRIQUETRA. conch. Klein, dans son Tetitamen Melhod. Ostrac. , p . itb, donne ce nom à un genre de la classe des Dico/icha aurila. Il se compose d'une seule Coquille qui appartient au genre Unio. V. Mulette. (d..h.) TRIQUÈTRE. conch. Nom que Blaiuville , dans son Traite de Mala- cologie , a donné à une des sections du genre Vénus , section qui ren- ferme toutes les espèces triangulaires. V. VÉNirs. (D..H.) TRIRAPHIS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Graminées et de la Po- )_ygynie iMonœcie , L. , établi par Ro- bert Brown ( Prodr. T'I. Nov.-Hull. , p'. j85) qui l'a ainsi caractérisé : lé- picèue (glume , R. Br. ) nuilliflore, à deux valves égales et nnitiqucs; épilleis distiques, à deux ou plu- sieui's fleurs, les intérieures herma- phrodites , les autres mâles et sté- riles ; valves extérieures de la glume ( périanthe , R. Br. ) portant au som - met trois arêtes droites; valve inté- rieure rautique; deux petites écailles hypogynes ; trois étamines ; deux styles à stigmates velus; fleiu's en panicule. Ce genre, voisin de VEc- trosia &\. àw Chloris, ne renferme que deux espèces , Triraphis pungens et T. mollis, qui croissent dans la ré- gion interlropicale de la Nouvelle- Hollande. (G..N.) TRISANTHUS. bot. piian. Le genre fondé sous ce nom par Lourei- ro rentre dans V Hydrucotyle, ctmême ne diffère pas de V Hydrocotite lunata, TRI ainsi que De CandoUe s'en est assuré par la vue de l'échantillon de Lou- reiro. (g..n.) TRÏSCALE. BKFr. oph. Espèce du genre Couleuvre. J^. ce mot. (b.) * TRTSECUS. BOT. PHAN. Ce nom est donné , dans le 6* volume du Sys- lerna Vegetahilinm de Schultes , à un genre établi en manusci it par Willde- now , et qui appartient à la Pentan- drie Trigynie , L. Voici les caractères génériques imposés à ce genre : calice (]iunquédenlé ; cinq pétales ; capsule à trois loges monospermes. L'espèce unique du genre est nommée T.fraii- gulœfolius , et elle a été récoltée sur les bprds de l'Orénoque par Hum- boldt et Bonpland. (g..n ) TRISETARIA. bot. phan. (Fors- hahi.) Syn. de Trisetum. V. ce mot. (g..n.) /l'RISETARTUM. bot. phan. (La- biliardière. ) Syn. de Trisetum. ce mot. (g..n.) TRISETUM. BOT. PHAN. Grnre de la famille des Graminées et de la Triandrie Digynie, L. , établi par Porsoon d'après Forskahl qui lui avait donné le nom de Trisetaria. H ne dif- fère essentiellement du genre Avena que par la valve extérieure de la glu- me , munie de trois arêtes, dont les deux latérales ne sont quelquefois que de deux dents ou deux soies qui ac- compagnent celle du milieu. La prin- cipale espèce de ce genre est le Tri- setum Torskahlii , Pers. , Plante her- bacée à tiges rameuse-; , munies de feuilles courtes , linéaires , et portant des fleurs disposées en une panicule serrée et terminale. Ou trouve cette Plante en Egypte^Les autres espèces ont été décrites par les auteurs sous le nom générique à'yJfenn.; telles sont les J . hitidae'pan i/lurn , De?f. ; y/, virldis et elongata , Kuntli. Les deux premières croissent en Afrique, dans le bassin de la Médilerr ince; les deux autres sont indigènes du Mexi- que. (g.-N.) TRISIOLA. BOT. l'HAN. Genre éla- TRI bli par Rafîaescjue pour VUniola pa- /iicu/a/a , mais qui n'a pas été adopté. (A.R.) TRISIS. coNCH. Dans son Manuel (le Zoologie, Oken a propose ce genre pour une Coquille assez singulière [Arca torluosa) , mais qui, malgré aa forme, appartient bien au genre Arche , et n'a pas de caraclèi-es sulïï- sans pour former un genre à part. P^. Abcii£. (D,.n.) TRISOPTÈRE. POIS. Genre créé par Rafinesque - Schmaltz pour un Poisson très-voisin des Gades , et qui vit dans les mers de Sicile. C'est le Trisopterus fasciatus , d'un jaune doré , rayé de bleu , et dont la queue est fourchue. (less.) TRISTAN. INS. Nom donné par 'Geoffroy au Satyrus hipparc/iia de Fabricius. F'. Satyre. (g.) TRISTANIE. Trislania. bot. phan. Genre de la famille des Myi'tacées , tribu des Leplospermées , offrant lies caractères suivans : calice turbiné adhérant par sa base avec l'ovaire in- fère , tubuleux, persistant et à cinq ■ divisions; corolle de cinq pétales; tétamines variant de douze à quinze, iinsérées sur une seule rangée, à la jpartie supérieure du tube calicinal ; .anthères courtes, presque giobuleu- fses et inirorses ; style et stigmate sim- jples. Ovaire à cinq loges contenant un très-grand nombre d'ovules atla- ichés à leur angle interne. Le fruit est Tune capsule variant de trois à cinq llog3S polyspermcs, dont le sommet est plus ou moins à fiu an-dessus du tube calicinal. Les graines sont petites et dépourvues d'ailes. Les espèces qui forment le genre Tihtania établi par R. Brown (/« Hort. Kew. ed. 3, 4, p. 417) ont été retirées du genre Mcla- leiica. Ce sont des Arbustes de la Nouvelle-Hollande, à feuilles sin)- pleS; entières, lancéolées, ayant les fleurs disposées en corymbes pédon- culés. On compte euviron cinq ou six espèces de ce genre , dont une est >is- sez commune dans les jardins d'agré- ment; c'est le Tnstaiiia neriijulia , TRI 59, Sa''. ^°f" ' qui' est figuré dans 1 Atlas de ce Dictionnaire. Poiret avait aussi établi un genre Tnstarna pour le Ponceletia arundi- nacea de Du Petii-Thouars. Mais ce genre , qu'il ne faut pas confondre avec le Foiice/etia de R. Brown , a été réuni au Spariina. (a. r.) TRISTELLATEIA. bot. phan. Genre de la famille des Malpighia- cécs , établi par Du Petil-Thouars ( Gen. Nov. Madag. , p. i4, n. 47 ), et ainsi caractérisé : calice à cinq divi- sions ; corolle à cinq pétales onguicu- lés , infléchis ; dix étamines dont cinq alternes, plus petites; ovaire marqué de Irois pores glanduleux ; style cour- bé de la longueur des étamines ; fruit capsulaire à trois carpelles couronnés par six appendices; embryon roulé, dépourvu de périsperme. Ce genre a été nommé Zjmum par Jussieu, d'a- près Noronha. Il ne renferme qu'une seule espèce (T. inadagascariensis) , Arbrisseau do Madagascar, à tige grimpante, garnie de feuilles entiè- . res , les inférieures verticillées , q,ua- ternées , les supérieures opposées, glanduleuses à la base. Les fleurs sont jjiuues et disposées en grappes. (G..N.) TRISTEMME. Tristemma. bot. PnAN. Genre delà f;irnil!e des Mélas- tomacées cl de la Décandric Monogy- nie, L. , établi par Jussieu ( Gêner. Plant. , p. 529) et ainsi caractérisé : calice entouré à la base de plusieurs bractées, tubuleux, à quatre ou cinq découpures , muni près du iimbe d'appendices y)arbus ; corolle à quati e ou cinq pétales onguiculés ; huit à dix éîamines à aulhères un peu ar- quées , munies à la base de petites oreillettes ; ovaire à peine adhérent au calice par Sa base, au sonmiet; baie déprimée de diverses manières, revèluc du calicé , à quatre ou cinq loges. Ce genre tient le milieu entre VOsbcckia et le Melastoma ; il a été 1 éuni à ce dernier par Don , mais De Candolle l'a conservé. La principale espèce a été nommée Tristemma Vi- riisanuir pf i' Commcrson, qui l'a de- Sga ^ TRI couverte à l'îleMaurice, et que Ven le- naf a figurée dans son Choix rlePlan- tes, pl. 35. Deux autres espèces ont été décrites sous le nom de T/is- temma hirtiim et angustifolium ; l'une croît en Afrique au royaume d'Owa- re, l'autre dans les Moluques. (G..N.) TRISTECA. BOT. CRYPT. 'copo- diacées.) S;yn. du Psilotum de Palisot de Beau vois. fA. ii.) * TRISTEGIS. BOT. PHAN. (Nées.;) Syn. du Melinis de Palisot de Beau- vois. (a. R.) TRISTICHA. BOT. PHAN. Le gen- re établi sous ce nom par Du Petil- Thouars avait été nommé antérieu- rement Dufourea par Bory de Saint- * Vincent. V. ce mot. (g..n.) TRISTICHIS. BOT. CRYPT. {Mous- ses.') Le genre fondé sous ce nom par Ehrarht est le Diplocomium de We- ber et Mohr. 11 a pour type le Meessia longiseta d'Hedwig. J^~. Diploco- mium. (ad. b.) TRISTOME. Tristoma. moll, Blainville a cru à tort que nous avions primitivement donné ce nom à no'lre petit genre Triphore , qui pour nous n'a jamais porté que ce dernier nom auquel nous renvoyons. (D..H.) TRISTOME. Tristoma. intest. Genre de l'ordre des Tréma todes , ayant pour caractères : corps aplati; deux pore? antérieurs simples , le troi- sième postérieur radié; un organe par- ticulier cirrhiformè entre les pores an- ■ lérieurs. Ce genre, établi par Cuvier, renferme deux espèces assez grandes, dont le corps est aplati , oibiculaire, les bords minces, plus ou moins si- nueux. Antérieurement (i) ces Vers présentent un lobe distinct du reste du bord par deux échancruies au fond desquelles existe un pore or- biculaire; tourné vers la face inférieu- (l) 11 paraît, d'après In figure qu'a donnée. Cûyier du 'J'rislome rouge, qu'il considère comme antérieures les parties que Rudolphi regarde comme postérieures. TRI re , d'uneligne de diamètre , imperfo- ré , tenant au corps de l'Animal par un pédicule court et étroit. Sur le lobule ou à sa base existe une ouver- ture de laquelle sort un organe peu distinct qui paraît être un cinhe ou organe génital mâle; il est inerme dans l'une desespèces , garni de petits aiguillons dans l'autre; à une certai- ne,distance de l'extrémité postérieure et en dessous, existe un autre porc.de plus de deux lignes de diamètre , sub- orbiculaire , pédiceilé comme les deux pores antérieurs; sa substance, plus ferme que celle du corps , est presque cartilagineuse ; dans son centre existe un disque orbiculaire duquel partent sept rayons saillans qui se rendent à la circonférence , laquelle est épaisse, bordée et un peu ondulée; les rayons sont lisses , mais le disque et les inter- valles des rayons sont couverts de granulations petites et élevées. Des vaisssaux parcourent le corps et se dirigent, en se divisant , vers la cir- conférence. Ces êtres singuliers ont été trouvés sur quelques espèces de Poissons. L'une des espèces a été nommée Tr. coccineum par Cuvier, et l'autre Tr. maculatum par Rudol- phi. . (E.D..ii.; * TRITELEIA bot. phan. Genre récemment publié par Liudley {Bot. Regist. , n. lagS in (extu), d'après des Plantes rapportées par le voyageur Douglas. Ce genre, voisin du Bm- diœa , dans la famille des Aspboclé- lées , offre les caractères suivaus : pé- rianthe hypocralériforme , continu avec le pédicelle, ayant son limbe par- tagé eu six divisions ; six étamines fer- tiles , trois placées à la gorge du pé- riantlie et devant ses divisions , les trois autres alternes et placées sur le tube; écailles hypogynes nulles; ovaire pédoncule , Irlloculaire , poly- sperme; style trigoue, continu avec l'ovaire; rois stigmates. Ce genre comprend trois espèces herbacées , dont une croît dans le nord-ouest de l'Amérique , et a été trouvée par Dou- glas ; c'est sou T. grandijlora. Les deux autres [ T. bivalvis et uniflora) TRI mont indigènes du Chili, et ont élé i rouvées, la première par Mac-Rae , iiiux environs de Santiago, la secon- de par Gillies , près de iVlendoza. (G..N.) TRITICUM. lîOT. piiAN. r. Fro- TRITOxMA. BOT. niAN. Genre de la famille des Asphodélëes et. de THexandrie Monogynie , L. , établi »ar Gawler {Bot. Magaz. , n. 744) p|ui l'a ainsi caractérisé :. périanllie iBampauulé-cylindracé , à six dents; liix étamines insérées sur le récep- pacle de l'ovaire, très-droites, li- lores , saillantes , alternativement Icourtes et longues; stigmate en forme be point terminant le style; capsule partilagineuse , ovale, à trois côtés llbtus; graines nombreuses, sur deux ■langées, triquètres, ou diversement tmguleuses, se recouvrant muluelle- Iment. Ce genre est fondé sur une Wlante placée d'abord parmi les ylle- wris, puis réunie au Welthcimia ; mais Il paraît suffisamment distinct par les laaractères tirés des étamines non sou- leëes au périanthe du style non sépa- laable en trois , ainsi que par ceux de ■ 1 capsule et par le port. Les princi- iaales espèces de ce genre sont enl- evées comme Plantes d'ornement laans les jardins. Nous citerons sous le 3 rapport les Tritoma Uuaria, média Itt pumila , figurées dans les ouvrages BKiglais , et dans les LiliacéeS de ■tedoulé. Ce sont des Plantes origi- liiaires du cap de Bonne-Espérance, ■«'e leur rhizome qui est épais sortent lees feuilles rubanées , et une hampe ■Eentrale qui porte des fleurs pen- laantes disposées en épi et d'une cou- leur orangée, (g. .N.) I * TRITOMAINTHE. bot. phan. ■jjink.) Pour Tiitoma. V. ce n.ot. I (G..N.) I TRITOME. Tiitoma. iNs. Geoffroy léësigne ainsi le ÎMycélophage quadri- , Isiaculc. V. IMycétothage. Enfin wabricius a désigné sous le même .nom une division du genre ïriplax. ■ ^ ce mot. (g.) > TRI 39.Î TRITON. Triton, rept. bat. Gen- re de la famille des Urodèles , très- voisin de.s Salamandres , auxquelles, on l'avait même réuni jusqu'à Lau- rcnli. Son caractère distinclif consiste dans la forme de la queue, qui est comprimée au lieu d'êlrecylindrique , et qui se trouve ainsi convertie en un organe de natation. Les Tritons pas- sent en eQ'el presque toute leur vie dans l'eau , comme l'indique le nom de Salamandres aquatiques, qui leur a souvent été donné. Les Triions sont célèbres par les expériences de Spal- lanzani sur leur force de reproduc- tion; expériences d'où il résulte qu'ils peuvent reproduire plusieurs fois de suite et en entier le même membre lorsqu'on le leur coupe. On cite aussi comme une autre iaculté non moins singulière , celle que leur a reconnue Dufay , de pouvoir être pris dans la glace, et y rester assez long -temps sans périr. Toutefois, il est douteux que cette faculté très -remarquable leur appartienne en propre; il est même des Batraciens, de famille dif- férente, qui paraissent la présenter également, et tels sont principale- ment les Crapauds , comme il résulte d'expériences encore inédites que nous avons faites pendant l'hiver de 1828 , soit sur le Bufo vulgaris y soit sur le Bufo calamita. Les Tritons se nourrissent princi- palement de larves d'Insectes et de petits Mollusques. Ils nagent en agi- tant leur queue de droite à gauche, plongent facilement en se laissant en- traîner par leur propre poids , mais sont tenus à des efforts souvent répé- tés pour venir respirera la surface de l'eau. Leurs œufs , qui forment de longs chapelets , éclosent au com- mencement de l'été , quinze jours après la ponte. Les petits conservent leurs branchies plus ou moins long- temps, selon les espèces; les indivi- dus qui ne les ont point encore per- dues au commencement de l'hiver, les conservent jusqu'au printemps. On trouve plusieurs espèces de Tri- tons dans l'Europe etl'Amérique sep- tentrionale; mais les auteurs s'accor- 3g4 TRI dent peu sur leur nombre et leurs ca- ractères. Les mieux caractérisées sont, ])armi les espèces européennes , le Triton marbré, Salamanclra marrno- rata , Lat.,ou Triton Gesiieii, Laur.; le Triton à (lancs tuchclés , Sal. at- ■jjesliis; \cVonciué , Sal. piinctala ; le Grêlé, Sa/,, cristala \ Je Palmipède, Sal. palmata. Lu plupart de ces espè- ces sont brunes en dessus avec le ven- tre d'une couleur plus claire et des taclies noires ou noirâtres dont la disposition varie. Leur taille est or- dinairement de cinq à b'^il pouces. Une espèce plus digne de fixer l'at- tention , quoiqu'on ne la retrouve plus aujourd'hui vivante, est celle dont les débris fossiles ont été trouvés dans les Schistes d'OEningen , et que Scheucbzer avait cru être les restes d'un Homme ; sa dissertation intitulée Homo diluvii testis est devenue célè- bre. Jean Gesner paraît être le premier qui ait révoqué en doute la détermi- na lion deScheuchzer, mais pour lui en substituer une autre non moins erro- née, celle qui fait, des ossemens fos- siles d'OEningen, les débris d'une grande espèce de Silure. Malgré les travaux de Gesner et d'un grand nombre d'autres aufem'S , c'est donc seulement aux natuialistes contem- porains , principalement à l'illustre auteur des Ossemens fossiles , qu'on doit d'avoir prouvé que les os du pré- tendu Homo diluuii teslis sont seule- ment les os d'une espèce de Triton , aujourd'hui perdue, et d'une taille gigantesque. (i.s. g. st.-h.) TRITON. Triion. moll. Genre démembré des Murex de Liuné par Lamarck dans son dernier ouvrage-, généralement adopté depuis , et tou- jours placé dans le voisinage des Ranelles et des Rochers. Les Tritons diffèrent peu en effet de ces deux genres. Dans le premier, les bour- relets sont opposés, latéraux, et cor- respondant les uns aux autres : 11 n'y en a jamais que deux pour chaque tour de spire. Dans les Rochers, les varices sont au nombre de trois ou en plus grand nombre, se succédant TRI à des intervalles égaux; elles des- cendent du sommet à la base de la coquille. Dans les Tritons enfin les varices ou bourrelets ne sont jamais épineux comme dans les Rochers et régulièrement disposés; ils sont épars en nombre et à distances variables !l sur chaque tour, et ne se correspon- . danl jamais d'une manière constante et régulière. Les Animaux des Tri- tons paraissent ne différer en rien de r ceux des Rochers; ils habitent les mêmes mers et ont les mêmes mœurs; ils habitent surtout les mers chau- des. On trouve quelques espèces dans la Méditerranée. On en compte un assez grand nombre, soit vivans, soit fossiles , soixante environ. Ces • derniers sont beaucoup moins nom- breux, et ne comptent que pour un tiers. Caractères génériques : Coquille ; ovale ou oblongue, canaliculée à sa base, à bourrelets, soit alternes , soit rares, ou subsolilaires , jamais épi-; neux , et ne formant jamais de ran- gées longitudinales. Ouverture oblou- gue. Opercule corné, épais, à élé-; mens concentriques ou squameux. Nous indiquerons dans ce genre quel- ques-unes dos principales espèces. TiiiTON É.M.viLi.É , Triton va- riegatum , Lamk. , Anim. sans vert. T. VII , p. 1 78 , n . 1 ; Murex Tritonis, l L. , Gmel. , p. 0.549 » 69 ; Lister , I Conch. , tab. 969, fig. 12; Gualt.,.| Test., tab. 48, fig. A; Favanne,d|; Conch., pl. 5i2, fig. G 1 , G 3 ; Chemn,;,» Conch. T. IV, tab. i54, fig. 12778» 1281, et tab. i55, fig. 1282, laSSjjiji Encycl., pl. 42i, fig. 2, a , b. Très^fc grande et fort belle Coquille , l'unef des plus grandes connues , émaillëe de vives couleurs. Elle vil dans l'O- céan Indien et, dit-on, dans la Mcdi' terranée. On la nomme vulgairement la Trompette marine ou la Conque de Triton, \ Triton tuberculeux , Trilot. lampas, Lamk.; Murex lamptis, L.i Gmel., p. 35,'>2, n. 26; Lister, Conch. j tab. 1025 , fig. 88; Rumph , Musj|, Amb., tab. ao , fig. c, n; Favannel|[, Conch., pl. 5i , fig. ,E 2 , E 3 ; Mar-K tini, Conch. T. iv, tab, 128, figK TRI 306, 1257, et tab. 129, fig. ia5S,' 25g ; Kiicycl., pl. 420 , fig. n , a , b. Tiande Coquille ventrue , très luber- iilcuse , vulgairement nommée la iulotte de Suisse. Elle vient des icrs de l'Inde où clic n'est pas (ès rare. Triton baignoire , Tri/on lo- rium, Lamk., lue. cit.,n. lO; Murex >num, 1^., Gmel., p. 3555 , n. 5o j I umph, R]\is. Amb., tab. u6 , fig. B ; vaune, Cotich., pl. 34, fig. A 5 ; oycl. , j)l. 4i5, fig. 5. Coquille l'iit le canal est assez fortement II (lu. On la nomme vulgairement le liinocéros ou la Gueule de Lion , à ause des dents saillantes qui sont ans son ouverture sur le bord rroit. Triton GRiMAÇ.iNT, Triton JÎnus, amk., loc. cit., n. 21 ; Murex Anus, . , Gmel. , p. 5556 , n. 5b ; Lisler , onch., lab. 835, fig. 57; D'Argenv., onch., pl. g, fig. ii; Martini, Conch. • II, tab. 4i, fig. 4o5 , 4o4 ; Fa- inne, Coticli. , pl. 3i , fig. H 1; lualtierri, Test., lab. 07, fig. lî, E; iicycl., pl. 4i5 , fig. 5 , a , b. lispècc i»rl singulière par sa distorlion , et marquable par la forme de son ou- ^rture très-tuberculeuse, et garnie une large lame. Vulgairement la rimace , l'Anus. Elle vient de lude. (D..ri.) TRITONIE. Tritonia. moj.l. On i\l le genre Trilonie à Cuvier, qui I proposé et décrit pour la pre- ière fois dans le premier volume ;s Annales du Muséum. L'anatomic Til en donna le mit à même d'éia- ir les rapports de son nouveau tnre avec les Doris, et ces rapports nt incontestables. En adoptant genre, De Roissy, dansleBufTbn : Sonnini , le rangea dans les Gas- iOpodes, entre les Doris et les On- idies. Suivant en cela les indica- ms de Cuvier , Limarck ( IMiilos. ^ol.) proposa la famille des Trilo- en3(/^. ce mot), dans laquelle six nres furent admis, et les Tritonies, tre les Scy liées et les Télhys , sont 1115 , naturellement placées que ne TRI 395 1 avait fait De Roissy. Les rapports as- signés par Laraarck -ù ce genre n'é- prouvèrent aucune modification dans la Méthode qu'il publia, en j8j2, dans l'Extrait du Cours. Les INudi- branches de Cuvier (Règne Animal) correspondent assez exactement à la famille des Tritonicns de Lamarck. Le genre qui nous occupe s'y trouve naturellement placé entre les l'oly- cères et les Télhys, plus éloigné des Doris que dans le principe. Lamarck, dans son dernier ouvrage , persista dans l'arrangement de la famille des Tritoniens, et n'y apporta d'autre changement que de mettre les Tri- toniens entre les Eolides et les Scyl- lées , au lieu de les laisser entre les Scyllées et les Tétbys. Les Tableaux systématiques de Férussac, tout en présentant en apparence de grands changemens dans les iNudibranches de Cuvier, les laissent cependant , quant au fond, dans les mêmes rapports , les divisions des familles n'ayant rien changé dans l'ordre li- néaire des genres ; aussi les Tiilonies n'en restent pas moins entre les Poly- cères et les Télhys. Blainville (Mala- cologie ) restreignit la famille des Dicères [F', ce mot) à trois genres, et ils ont sans contredit une grande analogie. Les Tritonies sont entre les Scyllées et les Télhys . ce qui con- firme des rappoi Is de Lamarck , qui aurait peut-être fait deux familles à la place de celle des Tritoniens , s'il avait porléscn atleution sur le nom- bi-e des tentacules , caractère dont Blainville s'est servi fort habilement. J/arrangement de la famille des Séri- branches de Lalreille (Fam. nat. du Règn. Anim. , p. 174 ) correspond entièrement et e^iaclement à la fa- mille des Dicères de Blainville , quoi- que ses caractères soient pris de la disposition des branchies et non du noudjre des tentacules. Les Tritonies y sont placées dans les mômes rap- ports que dans Blainville. Les carac- tères génériques sont exprimés de la 7nanière suivante : corps limaciforme, bombe , convexe en dessus , plan , et pourvu d'un li>rge disque muscu- 396 ÏRI luire , propre à ramper eu dessous; lieux tentacules supérieurs rélrac- liles dans une sorte d'étui; une grande lèvre ou voile circulaire fron- tale ; bouche armée d'une paire de grandes dents latérales, tranchantes et deuticulées sur les bords; bran- chies en forme de panaches ou d'ar- buscules rangées symélriquement de chaque côté du corps. Les Tritonies ont assez l'aspect des Doris; leur corps limaciforrae est pourvu d'un large pied qui occupe toute la face ventrale; ce pied, terminé par un bord mince , laisse en dessus une partie nue, au-dessus de laquelle 5ont rangées les branchies qui paraissent former les franges élégantes au bord du manteau ; au côté droit cet espace nu de la partie supérieure du pied présente deux ouvertures séparées , distantes , pour l'anus et les organes de la génération. Le dos est granu- leux, comme chagriné; un voile frangé, comparable en petit à celui si grand des Téthys, tombe au-dessus de la bouche. Les tentacules ne sont pas moins remarquables que dans cer- tains Doris : un étui cylindrique non rétractile les contient en entier; ils en sortent et y rentrent par le même mécanisme que ceux des Limaces. JNous ne pouvons entrer dans les détails d'organisation intérieure; ils ont été donnés par Cuvier dans le Mémoire que nous avons cité et au- quel nous renvoyons. Nous ren- voyons également à l'article Trilonie donné par Blainville dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles. On ne connaît encore qu'un petit nom- bre d'espèces, la plupart de l'Océan Européen. Nous indiquerons les prin- cipales. Tritonie de Homberg , ' Triionia Hombei'gii, Cuv., Ann. du Mus. T. i , p. 483 , pl. 5i, fig. 1 , i2 , et pl. 32 pour les détails analomiques ; Lamk., Anim. sans vert. T. vi , part., p. 3o4 , n, 1 ; Blainv., Malac, pl. 46, fig. 6; Dicquemare, Journ. de Phys., octobr. 1786 , pl. 2- Grande espèce qui aurait jusqu'à huit pouces de long , à ce que dit Dicquemare. EUô TRI n'a ordinairement que deux ou troi? pouces. Elle vit dans la Manche , T/ilo/iid Tn ITON I E A II no RESC l'.NTE arbôrescens , Cuv. , Ann. du Mu T. VI , p. 454 , pi. 61 , fig. 8,9, 10 Laink., ioc. cit., n. 2 ; Doris cervina Gmel. , p. 3io.5, n. 12; Bommé Mém. de Fless. T. tir, fig. i. Beau coup plus petite que la précédente Elle se trouve aussi dans la Manche (D..H.) TRITONIE. Triionia. bot. phanH Genre de la famille des Iridées et di la Triandrie Monogynie , L., oCfran les caractères suivans : spathe bival- ve, scarieuse; périgone tubuleux, tur biné ; le limbe divisé en six segme régulier^; trois étamines à filets cour bés ; ovaire infère surmonté d'ui style portant trois stigmates étalés capsule ovale, arrondie, Iriloculaircj renfermant plusieurs graines globu-| leuses , ni ailées , ni pulpeuses. Ci genre a été établi par Ker dans le tanicaL Magazine et dans \!Hortu\ Kewensis, pour y recevoir des espè-i ces qui avaient été placées autrefoij dans les genres Gladiolus et Ixia. On ,en compte environ quinze espèces . toutes originaires du cap de Bonne- Espérance , et cultivées dans les jar dins d'Europe oii elles exigent lei mêmes soins que les nombreuses es pèces à.' Ixia et de Gladiolus. Parm ces Plantes nous mentionnerons pou leur beauté, le Tritonia crispa, Ker Bolan. Mag. , tab. 678; Gladiolu.à. ciispus, Andr. , Rep. , tab. 112; ej le Triionia miniata 609 ; Jxia miniata Schœnbr. , 1 , tab. nière espèce est remarquable par le couleurs maculées de son périgone qui la font distinguer en plnsieuv variétés. (g..n.) , Bot. Mag. \ , Jacq. , Hori ï 24. Celte der TRITONIENS. moll. LamarcJ proposa cette famille, pour la prej mière fois , dans sa Philosophie zoa logique; il y rassembla les sixgenra Glauque , Eolide , Scylléc, Triloni- Téthys et Doris. Il la reproduisit sa changemens dans l'pxlrait du Cou et dans son dernier ouvrage, et da TRI es mêmes rapports au commeii- iiient dei Gasléiopotles. LesiNudi- mclies de Guvier {V . ce mol) re- M cseutcnt assez exactement celle fa- Ue des Triloniens de Lamarck. le fut démembiéc par Fcrussac i, eu couservaul son nom, lui laissa ttre genres seulement: Tiilonic, oto , Scyiliie et Tethys. Elle ne fut ihnise ni par Blainville ni par La- iL'ille, qui la partagèrent en divers oupes. y. NuDiuKAKCH£S et les six , ureii que nous avons cilés. (d..h.) TRITRI. OIS. 7^. GoBE-MoucuE. ÏRIUMFEÏÏA. BOï. PHAN. Genre de la famille des Tiliacees et de la 'l'olyandrie Irlonogynle, L., offrant les aractères suivans : calice à cinq sé- aales, obtus ou souvent apiculés au- eessous du sommet; corolle à cinq élales , ou rarement nulle; étami- ees au nombre de dix à trente, li- ires ou quelquefois légèrement cohé- eiltes par la base; ovaire presque nd , surmonté d'un seul style; cap- le recouverte de poils crochus, et !>rmée de quatre carpelles plus ou moins soudés entre eux ; une à deux raines dans chaque loge, pourvues 'un embryon renversé. Ce genre se impose d'euviron trente espèces qui 'oissent dans les diverses régions in- rrtropicales du globe. De CandoUe 'Frodr. Syst. Veget. T. t, p. .f)06 ) s a distribuées en deux sections a'il a nommées Lappula et Barira- (Ca , sections qui avaient été consi- rées par Gaerlner comme deux i!nres distincts sous les noms de ^^irium/eilaet Bar/rarnia. Parmi celles la première section, nous citerons T. Lappula, L., qui croît dans les tntilles et que Plumier (édit. Burm. , Ib. 855) avait autrefois figurée. La iconde section est beaucoup plus îmbreuse en espèces que la pre- ière ; elle a été surtout enrichie par s travaux de Yahl , Lamarck et uunth. Les Triumfetla sont des Ar- i.isseaux , quelquefois des Plantes anuelles , qui n'ont rien de rejnar- aable soit pour l'ornement , soit ur les usages économiques. (g..n.) TRI 097 TRIXAGE. Trixngîts. iNS. Nom donné par Kugellan au genre Thros- que. P'. ce mot. • (g.) TRIXAGO. BOT. piiAN. IMoench avait constitué sous ce nom un genre qui avait pour type le Stachys ar- vensiSy mais qui n'a pas été adopté. ^ TRIXE. Trixa. tns. Geme^de l'ordre des Diptères , famille des Ath éricères , tribu des Muscirics éta- bli par Meigen (Diptères d'Europe) , et adopté par Latreille dans la nou- velle édition du Règne Animal. Les caractères assignés à ce genre par son auteur sont : antennes courtes , insérées chacune dans une petite ca- vité du front, rabattues, de trois articles courts; le premier très-courî, les seconds et troisième égaux entre eux; celui-ci ovale , portant une soie dorsale nue, courte, biarticulée; ouverture de la cavité buccale très- petite , ovale ; trompe cachée lors du repos dans la cavité buccale, géni- culée ; sa base très-courte; palpes insérés à la base de la lèvre , épais , cylindriques, obtus, très-garnis de soies, un peu saillans; tête ovale; hypostome velu des deux côtés , muni de quelques soies , mais sans mous- taches proprement dites; front velu, ayant un sillon longitudinal peu en- foncé; yeux fort espacés dans les fe- melles, beaucoup plus rapprochés et plus grands dans les mâles; trois ocelles placés en triangle sur le ver- tex; corps hérissé de poils; corselet bombé , garni de poils, séparé vei's son milieu par une ligne transversale enfoncée ; ailes lancéolées , velues vues au microscope , à moitié ou- vertes dans le repos ; deux cellules au bord postérieur, formées cha- cune par une nervure transversale avant d'atteindre ce bord; cuillerons grands; balanciers caches: abdomen- ovale, garni de poils hérissés, cou)- posé de quatre segmcns; pâtes assez longues ; pelotes des tarses fort lon- gues dans les maies. Ces Diptères vivent dans les pays boisé.'} et maré- cageux. Meigen en décrit six espèces^ 5(,8 TRI toutes propres i'i l'Europe et incLlilos avant lui. La Diclya incaiia de Fa- hriciiis (vSyst. Antl.) appartient aussi à ce genre. Elle est d'Amérique, (g.) ïllIXrS. BOT. PiiAN. P. Browne , dans son Histoire naturelle de la .laniaïque, publiée en ï756, établit Je genre l'rixis, qui fut méconnu par Linné et confondu avec te Ferdiciuin. En 1811 , Lagasca rétablit sous sou ancien nom ce genre qui fui admis par De Candolleet par Cassini. Celui- ci l'a placé dans la tribu desNassau- viées près des ^envci, Martrasia, Jun- gia el Dumeiilia, auxquels il ressem- ble par son involucre, et à quelques égards par son port. Kuntli a ainsi caractérisé le genre Trixis, auquel , d'après Lamarck, il a conservé im- proprement le nom de Perdicium : involucre composé d'environ huit folioles à peu pi ès égales , rétléchies, ceint d'un calicule; réceptacle garni de poils; tous les fleurons de la ca- la tnide hermaphrodites , à deux lè- vi'es; l'extérieure plus grande, plane, tridentée ; l'inléi ieure partagée en deux lanières linéaires ; anthères mu- nies à la base de deux soies ; aigrette poilue, sessile. Cassini (Opuscules phyt., 2» vol., p. 169) ajoute à ces caractères celui d'avoir le fruit un peu collifère. Les espèces de ce genre sont des Plantes herbacées ou fru- tescentes qui croissent dans les par- ties chaudes de l'Amérique, prin- cipalement aux Antilles et au Pérou. Leurs fleurs sont terminales, dispo- sées en panicv»les ou en corymbes. Le nom de Trixis a été aussi donné par Swarlz et Schreber au genre BailUera d'Aublel, (g..n.) TRIZEDXiS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Orchidées, établi par Lindley {Collect. Bot., lab. 2), qui l'a ainsi caractérisé : périanlhe h'i- parti ; le segment supérieur bilohé; l'inférieur triparti, renflé; labclle parallèle à la colonne ( gyuostéme), ayant le limlje élargi et recourbé; stigmate creux; anthère à une seule loge , renfermant deux masses polli- TRO niques adhérentes à une caudicule fusiforme. La seule espèce du getui; ['£rizeuxis falcala, LindI,, loc. cit.) est une Orchidée parasite sur I ^s arbres , et originaire de l'Amérique méridionale ou des Antilles. Ses fleurs sont très-petites , et disposées en ser- lules au sommet d'une hampe bran- chue. (G..N.) TROCIIETI.A.. BOT. PII AN. De Candolle (Mém. du Muséum , T. x., p. 106) a établi sous ce nom un genre de la famille des By tlnériacées , qu'il a ainsi caractérisé ; calice profondé- ment découpé en cinq divisions , nu extérieurement; corolle à cinq pé- tales ; vingt étamines ayant leurs filets réunis à la base en un ur- céole , cinq d'entre elles stériles; un seul ovaire presque rond, couvert d'écaillés , surmonté d'un style fili- forme ; capsule à cinq loges et à cinq valves ; graines petites, presque ron- des,dépourvues d'ailes. Ce genre, voi-| sin des Dumbeya, se compose de deux ■ espèces (T. uniflora et T. triflora) qui ! croissent dans l'île de Mascareigne. 1 Ce sont des Arbrisseaux à feuilles! entières, couvertes en dessous d'é-| cailles rousses, à fleurs au nombre | de une à trois portées sur des pédon- cules axillaires et pendans. (g..n.) TROCHILUS. OIS. V. Colibri. * TROCHISCANTFIES. bot. pil^n. Genre de la famille des Ombellifères, récemment établi par Koch {Uinb., j p. io3, fig. 95), et ainsi caractérisé : • calice dont le bord est à cinq dents; pétales longuement onguiculés, spa- tulés , presque entiers, avec un ap- pendice triaagidaire infléchi; fruit un peu comprimé sur les côtes ; mé- ricarpes munis chacun de cinq côtes presque ailées, les latérales formant une bordure; vallécules larges, à trois ou quatre canaux oléifères, la .commissure à huit; carpophorc biparti; graines demi-cylindriques. Le gcni-e Trochiscanthes est fondé sur une Plante qui a été promenée dans quatre genres difleryens. C'est le Smyrniiim nodiflorum d'AUioni [FI. TRO Fedem., p. 23,tab. 73), le Ligusti- ciirn nodijlonan de Yillars, Vylngelica paiticulata et V Imperator ia nodijîora (le Lamarck. C'est une Herbe vivace, glabre, à t'eiiille radicale, deux à (rois fois subdivisée en segmens ova- les-lanceolës , dentés en scie. La tige l'st Irès-rameuse , portant des fleurs Manches. Cette Plante croît dans les lorèts ombragées et monlueuscs de lEu rope méridionale. (g..n.) TROCHITE. MOLL. Une Coquille, nommée Patella chineiisis par Schu- macher, et qui est probablement le Patella sine/isis, L. {Calyptrœa sinen- ^is, Lamk.), a servi à cet auteur pour trmer un nouveau genre, qui ne aurait être adopté, s'il e?t, selon les ipparences , un dédoublement des Calyplrées. (d..h.) TROCHITES ou ÏROCHILITES. 10L.L.. et échin; Les anciens oryc- îographes nommaient ainsi , tantôt lies Coquilles trochoïdes fossiles , tan- tôt des articulatious de tiges d'An- crinites. Ces dénominations ne sont plus en usage. (D..11.) * TROCHOCARPA. bot. phan. Genre de la famille des Epacridées , lélabli par R. Brown [Prodr. Flor. .Nov .-TioLl. , p. 548; qui l'a ainsi ca- iractérisé : calice accompagné de deux Ibractées ; corolle infundibulifoime , «ayant le limbe étalé, barbu; ovaire àà dix loges ; baie drupacée, ayant un inoyau en forme de roue, à dix lobes qqui finissent par se séparer. Ce genre sse rapproche beaucoup du Decas" ipora par les caractères et le port ; il me renferme qu'une seule espèce pla- cée d'aijord par son auleur dans le ;.genre Cyalkodes, puis réunie au Sty- \j)kelia par Rudge. Le T. laurina, 13r., loc. cit. , est un petit Arbre glabre , rayant le bois très-dur , portant des Ifeuilles éparses, pétioiées , marquées (ide ncrvui'cs, imitant celles des Lau- iriers. Les fleurs sont blanches , dis- fposées en épis terminaux el axillaires. 'Gel Arbre croît aux environs du port .) Jackson. (g..n.) TROCHO-COCHLEA. moj.î. TRO 3()<) Genre de Klein (J'e/a. Ostrac, p. 42) qui représenterait assez bien le genre Monodonte de Lamarck, s'il ne con- tenait aussi quelques Cyclostomes.Ce genre est tombé dans l'oubli. (d..h.) ÏROCHO-CONUS. MOLL. Très- mauvais genre formé par Klein {Met/i. Ostrac, p. 72 ) , avec des Strombes , des Volutes, des Fuseaux, quelques Cônes, etc. (d..h,) trochoïdes. Troc/wida. moll. Cuvier (Règne Animal) a partagé les Pectinibranches en deux grandes fa- milles : les Trochoïdes et les Bucci- noïdes. Les Trochoïdes renferment quatre genres seulement et un grand nombre de 50us-genres. L'ensemble de ces genres et sous-genres repré- sente , dans une distribution diffé- rente, six des familles des Traché- lipodes de Lamarck. La treille, dans les Familles naturelles du Règne Ani- mal , a proposé une famille des Tro- choïdes, qui est la troisième des Gas- téropodes pectinibranches. Il s'en faut de beaucoup qu'elle soit aussi considérable que celle de Cuvier; elle est composée des genres Troque, Carlran , Roulette, Monodonte et Pleurotomaire. Elle représente la fa- mille des Turbinacées de Lamarck. f^. ce mot et les genres que nous venons de citer. (d.,h.) TROCHULINE. Trochulina. mot.l. D'Orbigov nomme ainsi , dans son Tableau des Céphalopodes, le troi- sième sous-genre des Rotalies. V, ce mol. (D..H.) TROCHUS. MOLL. r. Troque. TROC MUS -PtOSTRATDS. moljc. Klein a formé ce genre avec quelques Fuseaux à spire courte et large. Il n'a point été adopte. V. Fuseau. (D..n.) TROENE. Ligiistrum. «ot. piian. Genre de la famille des Jasminées dont les caractères sont : un calice tubuleux , court et à quatre dents ; une corolle monopétale , régulière , infundlbuiiforme, à quatre divisions égales; deux élamines insérées au 4oo TRO haut du Jube île la corolle el saillan- tes ; un ovaire (globuleux à deux lo- ges contenant clufcune deux ovules collaléraux cl pendans ; un sl^le sim- ple terminé par deux stigmates ra[)- prochés et aigus. Lo fruit est une Itaie glol)uleu5e, déprimée, pisiforme , à deux loges contenant chacune deux graines presque triangulaires , qui sous un tégument coriace coiilien- neut un endosperme charnu , au centre duquel est placé un cnd3r3-on ayant la radicule supérieure. Les es- pèces de ce genre sont peu nombreu- ses. Ce sont des Arbustes ou des Ar- brisseaux, à feuilles opposées , entiè- res , sans stipules ; ayant de petites fleurs blanches disposées en grappes terminales. L'une de ces espèces [Li- gustrum vulgare^ L.) est indigène et croît très - communément dans les bois et dans les haies. Les autres croissent en général dans la Chine et le Japon. On cultive assez souvent dans les jardins le Ligustnim japo- nicum, Thunb., qui passe l'hiver en pleine terre , et se distingue par ses larges feuilles et ses grappes de fleurs plus grandes. (a. h.) TROGLODYTE. Troglodytes . MAM. Genre de Quadrumanes , éta- bli par Geoffroy Saint - Hilaire et adopté par plusieurs auteurs pour placer le Chimpanzé ou Orang noir. Orang. La race d'Hommes dési- gnée sous ce nom dans l'antiquité, paraît , d'après notre collaborateur Desmoulins et quelques autres au- teurs, n'avoir été qu'une espèce de Singes du genre Cynocéphale. (IS. G. ST. -H.) TROGLODYTE. Troglodytes. OIS. Cuvier cl à son exemple plu- sieurs autres ornithologistes ont sé- paré les Troglodytes desSylvies, pour en former un genre particulier au- quel ils assignent pour principaux oaractèi'es : un bec grêle, entier, droit, ou un peu courbé ; des mandibules de la longueur de la tête ; quatre doigts dont un en arrière, fort court; des ailes courtes , arrondies , avec la première rémige presque nulle ; enfin TRO une queue susceptible de se tenir re- levée. Ces caractères ont paru tout au plus sulTisans à Tcmminck pour établir une section dans le genre Syl- vie où l'on trouvera avec notre Tro- glodyte d'Europe, plus connu sous le nom fautif mai^ vulgaire de Roitelet, quelques espèces de l'Amérique sep- tentrionale. Sylvie. (Dn..z.) TROGODERME. Trogoderma. iNS. Genre de l'ordre des Coléoptères, sec- tion des Pentamères , famille des Cla- vicornes , tribu des Dermeslins, éta- bli par Latreille aux l'iépens du genre Anthrenus de Fabricius, et difîerant de ce genre par la massue des an- tennes qui est composée de quatre articles drstincts et "perfoliés , tandis que dans ceux-ci elle est solide, et formée d'articles très-serrés. LesTro- godermes diffèrent encore des An-, thiènes par un corps oblong ou ovoïde; ils s'éloignent des Attagènes par les antennes qui , dans ceux-ci, sont te! minées par une massue en scie de trois articles. On connaît trois ou quatre espèces de ce génie; la plus ancienne est Y Anthrenus elongatus de Fabricius. Elle habite l'Europe. (G.) TROGON. OIS. V. CouRoucou. TROGONTHERIUM. mam. Fis- cher (Mém. des naturalistes de iMos- coii) a donné ce nom à un Mammi- fère fossile dont la tête avait été ti'ou- vée aux enviions d'Azof, et que l'on a reconnu être une espèce du genre Castor. P^. ce mot. (is. g. st. -h.) TROGOSSITE. Trogossita. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Tétramères , famille des Xylophages , établi par Olivier, et adopté par Latreille et par tous les entomologistes. Ce genre a pour ca- ractères essentiels : mandibules plus courtes que la tête , découvertes ou saillantes et robustes , croisées; lan- guette presque cornée, non pro- longée entre les palpes; mâchoires d'un seul lobe; antennes plus cour- tes que le corselet ou de sa longueur au plus , terminées en' une massue ÏB.0 omprimée, un peu dentée en scie, l formée par les trois ou quatre der- iiiiers articles; corps étroit, allongé It déprimé dans le plus grand nom- ! ire. Ce genre se distingue des Pros- Lomis parce que ceux-ci ont les man- libules plus longues que la tête; les Yassandres s'en éloignent par des antennes presque aussi longues (jue rî corps , et par d'autres caractères uussi taciles à saisir. On connaît la larve d'une espèce de Trogossite ; elle >st désignée dans le midi de la France i)3us le nom de Cadelle. Elle a envi- n3n huit lignes de long sur une ligne te large; son corps est composé de oouze segmens assez distincts, hé- issc de poils , el d'une couleur blan- hhâtre ; elle est armée de six pâtes ccailleuses. Celte larve attaque le r:oment renfermé dans les greniers , ['.cause des dommages assez consi- térables; elle se nourrit aussi des I bres morts , du pain , des noix , etc. i 'Insecte produit par celte larve est : Le Trogossite mauritaniqtte , Vrogossila mauritanica , Oliv. , Eut. rrogoss., n. î2 , pl. i , fig. 2. On con- aaît une trentaine d'espèces de ce Esnre. Elles sont également répau- uaes dans les cinq parties du monde. TROGOSSIT AIRES. TrogossitariL Lalreille a formé sous ce nom me tribu de Coléoplères tétramères !; la famille des Xylopliages , com- • enant plusieurs genres de celle fa- illie qui constituent diverses divi- îDDS, d'après sa iMélhode présentée uns la nouvelle édition du Règne Daimal , oii la tribu des Trogos- kaires est supprimée. P^. XYiiO- riAGES. (gO '.TROGULE. Trogulus. arachn. esnre de l'ordre des Tracliéennes , TTiille des Phalnngiens, établi par iiitreille aux dépens des Fhalangium ■ Linné, et caractérisé de la ma- ■eère suivante : corps ovale, tléprimé, jlr.r , ayant l'extrémité antérieure Hiancée , en forme de chaperon , ciui ■ ^oit dans une cavité inférieure les Bindibules et les autres parties de I TOME xvr. TRO 4oi la bouche ; yeux, au norahre de deux, séparés et peu visibles; mandibules terminées par deux pièces ; abdomen ovalaire , à divisions apparentes ; pal- pes simples, fdifornies; huit pales. Ce genre est composé d'une seule espèce que l'on trouve en France et en Allemagne ; c'esi le Trogule né- PIFORME, Trogulus iiepœformis, Latr., Gen. Crust., etc. T. i , p. i42 , pl. 6 , fig. 1. Il est long de quatre lignes , ellipsoïde, et d'un cendré roux. On le trouve sous les pierres. (g.) TROLD-HUAL, ou TROL-WAL. MAM. Nom de pays d'un grand Cé- tacé des mers du Nord , qui paraît être une Baleine ou un Cachalot. (IS. G. ST.-H.) TROLLITJS. BOT. PU AN. Genre de la famille des Renonculacées , tribu des Helléborées , et^de la Po- lyandrie Polygyuie, offrant les carac- tères essentiels suivans : calice co- loré, composé de cinq, dix, ou quinze sépales pctaloïdes et caducs ; corolle composée de cinq à vingt pétales pe- tits , tubuleux à la base et déjetés au sommet en une seule lèvre; étamines et ovaires en nombre indéfini ; car- pelles capsulaii'es , sessiles, presque cylindriques et polyspermes. Quatre espèces constlluenl ce genre queTour- nefort confondait avec les Hellébores. Trois d'entre elles croissent dans l'an- cien continent , et une dans le nou- veau. Parmi les premiers, nous cite- rons, comme type du genre, le Troi- lius . europœus ., L., belle Plante à fleurs jaunes que l'on trouve dans les pâturages et les prairies des mon- tagnes alpines de l'Kurope, el que l'on cultive dans les jardins comme plante d'ornement. Les TroLlius .sont des Plantes herbacées à tiges glabres et dressées; à racines fibreuses, fascicu- lées; à feuilles radicales et caiilinai- res pélinlces, mullifidcs; à fleurs ter- minales jaunes et rappelant colles de certaines Renoncules doubles , à rai- son de leurs sépales nombreux et pé- taloïdes. (g..n.) TROM iiETT A . jîot. c^S-v^' {Cham- pignons.) Genre établi par Adauson, 26 4oj TRO el l'ondé sur les Piaules figuiées par Micheli dans ses JSoua Gênera, pl. 82, fig. 5-8. Le genre d'Adansoti n'a pas clé admis; les espèces citées de Mi- cheli appai tiennent au genre Caii- tharellus. f^. ce nnot. (ad.b.) T R O M B I D I O N . Trombidium . ARACUN. Génie de l'ordre des Tra- chéennes , famille des Acarides , éta- bli parFabricius aux dépens du gi and genre ylcnnis de Linné , et ayant pour caractères: corps presque cari é, ordinairement rouge, déprimé, mou, marqué de plusieurs eufoncemens , divisé en deux parties, dont la pre- mière ou l'anlérieure très-petite, por- tant les yeux , la bouche et la pre- mière paire de pales; buit pieds uni- quement ambulatoires; yeux, au nombre de deux , écartés et portés sur des pédicules; deux palpes sail- lans , pointus au bout, avec un ap- pendice mobile; une sorle de doigt sous cette exlréraité; mandibules en griffes. Ce genre se distingue des Erythrées , parce que ceux-ci n'ont pas les yeux portés sur un pédicule saillant et immobile. Les genres Ga- niase, Cbevièle, Uropode et Oribale en sont suffisamment distingués par leurs palpes qui n'ont point d'appen- dice mobile à leur extrémité. On connaît un assez grand nombre de Trombidions , et c'est à MûUer, et surtout à Frédérick Herrnann, que l'on est redevable de celte connais- sance.Cet auteur a publié un ouvrage sur {us ylcarus el autres genres d'Ap- tères , intitulé : Mémoires aptérolo- giques, accompagnés de très-belles pianches coloriées. Les Trombidions Vivent dans les campagnes, sur les plantes, les arbres et sous les pierres. On les rencontre plus particulière- ment au printemps. Presque toutes 1l-s espèces décrites sont européennes. On n'en connaît qu'une qui soit exo- tique; mais il est probable que, si l'attention des voyageurs se porte sur les Arachnides de petite taille , on en découvrira un grand nombre dans les contrées équatoriales. Le TflOMBiDioN COLOJIANT , Trom- TUO hidiiiin tinctojiuin, Latr., Gen. Cruat. , el 1ns. T. j, p. i4.5. Il est long de; 3ualre à cinq lignes , irès-soyeux , > 'un beau rouge-vermillon , avec les i pieds plus pâles. On trouve ce Trora- f lîidlon dans l'Inde, en Afrique et à Cayenne. Il est probable que les in-' dividus de ces divers pays forment autant d'espèces distinctes ; mais jus- qu'à présent aucune observation u'a été faite à ce sujet. Le Trombidiun satiné , Tiomhi- dium holosericeum, Latr., Gen. Crust. et Ins. T I, p. i46. La Tique rouge satinée, terrestie, Geolf. Hist. des Ins. T. II , p. 6a4. Il n'a pas une ligne de longueur, et ressemble pres- que entièrement au précédent. On le trouve en France. (g.) TROMBIDITES. arachn. Leachi désigne ainsi une petite famille d'Arachnides renfermant les genres Trombidion et Erythrée. 11 lui assi—î gne pour caractères : bouche munie de mandibules; palpes avancés, avec un appendice mobile au bout. Dans] la Méthode de LatrelUe (Fam. nat du Règn. Anim.), cette petite divi- sion fait partie de la famille des Aca- rides. P^. ce mot. (g.) TROMPE. P/uboscis. INS. r. Bouche. (g.) TROMPET^'E. POIS. r. Fistu4 LAIBE. TROMPETTE, int. Espèce dut genre Echinorhynque. p^. ce mot. (B.) TROMPETTE, bot. cnyrT. {Hjr drophytes.) Espèce du genre Lami-J t naire. F', ce mot. (b.) -^TROxMSDORFMA. bot. phan.. Genre de la famille des Bignoniacécs, établi par Bluiue (jBf/'a/'. 7-7. nederl Ind., p. 762).qui l'a ainsi caractérisé calice tubuleux, à quatre ou cinq dé- coupures presque égales; corolle ia fundibulitorme , élargie au sommet le limbe quinqùélobé, inégal; presque bilabié ; quatre étamines incluses, dont deux anthérifères; anthères bi- loculaires , cohérentes , à loges pa- rallèles; stigmate large presque bila- TRO incUé; capsule en forme de silique , iillongée , à quatre fausses loges , à Unix Viilves qui par leur introtlexion ornient de fausses cloisons séinini- tùres; graines petites, pendantes, arolon^iées à la base en une aile mem- liraneuse. Ce genre est (rès-voisin du Dùlymocarpus dont il ne se distingue :]ue par la structure de ses graines. Les deux espèces (7'. speciosa et elon- .(fa/a) dont il se compose sont des Ar- brisseaux droits ou grimpans, à feuil- les opposées ou alternes, dentées eu jcie , à tleurs très-belles , violettes 3t jaunes, nombreuses, portées sur les pédoncules allongés et axlILiii es. ^'une de ces Plantes croît dans l'île Je Java , l'autre dans les Moluques. Un autre genre Tromsdorffia a été ' tabli par Martius (iVop-. Geii. Bras. , , pag. 4o) qui l'a ainsi caracté- isé : calice coloré à deux folioles oucaves ; corolle à cinq pétales , cou- ! erts extérieurement de poils lai- teux aussi longs qu'eux ; capsule sta- linale composée de cinq filets soudés ar la base, portant cinq anthères niloculaires, et séparés dans leur artie libre par cinq lobes très- . ourls ; stigmate sessile , capité ou rresqu'à deux lobes; utricule mono- oertne. Ce genre appartient à la fa- iiille des Amaranthacées et à la Pen- iiiadrie Monogynie , L. Il se compose ee trois espèces, savoir : i° Trorns- vojffia aurala, Mart. , loc. cit. , lab. jSg , espèce nouvelle qui croît dans ; Brésil occidental; 2^ T. argentaia, Lui a été découverte à Porto-Rico jar le docteur Bertero et nommée par îlui-ci , dans les herbiers, Jtcliyran- \ >.es nodosa ; 5" T. puluerulenta ou ''esine canescens , Willd. , elyîi/er- ïant/iera d tibia, Kunth. Ces Plantes, liiules originaires de l'Amérique in- tîrtro[)icale , sont des Herbes ou des • )us-Arbrisseaux dressés , rameux , relus ou soyeux, à feuilles opposées, .à fleurs très-petites, réunies en pe- ts capitules nombreux sur des pé- -DDCules terminaux et branchus. (G..N.) TIIONC. Truncus. iNs. V. Ttio- lix et Insectes. TRO 4o3 TRONC. Truncus. BOT. l'nAN. Es- pèce de tige propre aux Arbres dico- tylédons. F'. Tige. (g..N.) TRONCATELLE. TruncateMa. MOLL. Genre établi par Risso (Hist. nat. de l'Europe méridion. T. iv p. 124), qui lui assigne pour carac- tères : coquille subcylindrique, à sommet tronqué, mamelonné; su- ture profonde; ouverture oviforme, un peu acuminée à droite; péristome parfait, réfléchi. Risso cite deux es- pèces , la Troxcatelle liissE, Trun- caiella lœvigala , et la Troncatelle cosTULÉE, Truncalella costulata. Sui- vant lui, elles habitent les régions sablonneuses, et se trouvent aussi subfossiles. D'après cette courte des- cription,- qui est accompagnée, de figures fort médiocres , il est très- diflicile de déterminer quelles sont les Coquilles dont Risso a voulu par- ler, (aud.) TRONCATIPENNES. Truncati- peiiiies. I3SS. Lalreille désigne ainsi la première division de la tribu des Carabiques; elle est caractérisée de la manière suivante : palpes cxlérieui's non terminés en alêne ; côté interne desdeux jambes antérieures fortement échancré; extrémité postérieuie des élylres plus souvent tronquée. Cette division comprend un grand nombre de genres qui sont traités à leur lettre dans ce Dictionnaire. (g.) TRONCATULINE. Truncatulina. MOLL. Lorsque l'on voit des Coquilles microscopiques multiloculaires adhé- rer à des corps sous-inarins par l'une de leurs surfaces, on doit se demander si ces corps sont véritablement des Céphalopodes; et s'il est une objection sérieuse à faire contre l'opinion qui les admet parmi les Mollusques , elle doit surtout se trouver dans ce fait de l'adhérence qui ne permet guère de supposer aux petits êtres habi- tans de ces Coquilles une organi- sation compliquée , comparable à celle des grands Céphalopodes. II faut se souvenir que les raisonne- mens , à l'aide desquels les Céphalo- podes microscopiques ont été intro- 26» 4o4 TRiO iliiits dans les Mollusques, prenaient leur principal appui dans la suppo- sition que ces coquilles dlaicnt inlc- ricuies ou subinlcrieures , et par conséquent comparables à celle de la Spirule ou de la Sèche. Quelques genres , tels que les INummulites , les Sidérolites el les Fabulaires , étaient très-probablement dans ce cas; mais cela devient extrêmement douteux pour d'autres genres , et notamment pour celui dont nous nous occupons, lia constance de l'adhérence des co- quilles, l'extrême variabilité de quel- ques espèces qui ont été modifiées par le corps qui leur sert d'appui , sont des preuves inconlestables qu'elles n'é- taient pas contenues dans un Animal, mais qu'elles le contenaient. L'ana- logie incontestable de structure entre les coquilles du genre ïroncaluline et celles de quelques autres avoisinans , peut faire conclure que leurs Ani- maux étaient analogues, et par consé- quent qu'ils étaient contenus dans la coquille. Cette conclusion tendrait , quant au résultat , à faire sortir tous ces genres des Mollusques céphalopo- des. Si le genre Troncaluline , par sa structure, nous a conduit à ces aper- çus, ce n'est pas dans un court article que l'on peut approfondir une discus- sion fort intéressante, sur laquelle nous aurons sans doute occasion de revenir. Quelques espèces du genre. Troncatuline étaient connuesavant le travail de D'Orbigny, Elles devinrent pour Montfort le sujet des deux gen- res Polyxène et Cibicide, qui furent adoptés par un assez grand nombre de zoologistes; mais ils doivent être actuellement rejetés de la Méthode. D'Orbigny a placé le genre Tronca- tuline dans la première section de sa famille des Hélicostègues , à côté des Gyi-oïdines. Nous croyons qu'un au- tre ariangenient serait préférable, et nous avons proposé, dans notre Essai d'un tableau méthodique des Cépha- lopodes inséré dans l'Encyclopédie, do lîjire du genre un groupe à part dans la même famille , fondé sur la forme et la position de l'ouverture. Caractères génériques : coquille tro- ïftO ciîilbrme, spirale, lronqu<ÎX5 etapl.r à la base ; spire visible à la base s(mi lemeut, constamment fixée par lecôii [jlat. Ouverture eu fente paraissiint un peu eu dessus, et se continujint en dessous sur la ligne sutur;ili jusqu'à la deuxième et la troisièm loge. Les Troncatulines habitent 1 plus souvent sur les Gorallines, su» la lige desquelles elles se fixent en s'y moulant, el prenant des formes diverses selon le lieu d'habitation D'Orbigny fait observer qu'une es pèce fort commune dans l'Adria tique est tellement variable , qu'el a été le sujet de plus de vingt plan ches du bel ouvrage de Soldani. Troncatuline TUBERCtJLÉE, Trua catulina tuberculata, D'Orb. , Mém sur les Céphal. Ann. des Se. nat T. TU, p. 5279; ibid. , Modèles d Céphal., a^livr., n. 37; Soldani, T.i tab. 45 , fig. 4 , k k, 1 1, m m ; Nau tilus farctus , Ficht. et Moll., tab. g fig. 9 , h , 1 ; Nautilus lobatus , Wal kers , Min. Sch., tab. 3 , fig. 71 ; Po /yxenes ciibratus , Monlf. , Conch Syst. T. II, p. iSg. Coquille qui vi dans l'Océan Européen, la Méditer ranée , et qui se trouvé fossile Caslel-Arqualo, aux environs deBor deaux et de Paris , selon D'Orbigny mais nous ne l'avons jamais trouvé^ dans le bassin de Paris. Troncatuline geacée, Truncatu lina refulgeus,D'Oi h., loc.cit., n. 5 pl. 4 , fig. 8 à 1 1 , et Modèles, 4^ livr. n. 77 ; Cibides refulgens, Monlf., lot cil.,Tp. 12"). D'après D'Orbigny, cett Coquille se trouverait dans la Médi lerranée, dans la mer du Sud, Rawak, à l'île de Madagascar et a cap de Bonne-Espérance. (d..h.) TRONCILLE. Tnincilla. MOI.Ï. Rafinesque, dans sa Monographi des Coquilles de rOhlo(Ann. génér des Scienc. pbys. T. v } propose d démembrer des Mulettcs les espèce tronquées et triquèlres , et de les ràs sembler sous celle dVjnomination ge' nérique. Voici les caractères qu'i donne au nouveau genre : coquîll semi-triangulaire; a\e presque ra TIK) liai; ligamcut oblique; Ironcatuie l-laue , oblique, postérieure; denl ilobëe , lisse , denliculëe et compri- j.ace ; dent lamellaire comprimée , I blique. Mollusque semblable à celui r Unio ? Les caractères de ce genre ^nt insuffisans pour qu'on le puisse i onserver. Peut-être pourra-t-on , lors- ue l'on distribuera les Mulettcs en , actions naturelles , d'après les for- . les, en établir une pour celles qui K 3nt triquètres. V. Mulette. (d..h.) I TROPiEOLUM. BOT. phan. r. APUCINE. TROPÉOLÉES. Tropœoleœ. bot. tiAN. Famille proposée par Jussieu iV>lém. Mus. 3, p. 447) pour placer ' : genre de la Capucine adoptée par e GandoUe (Proiir. 1 , p. 683) , mais, î u'à l'exemple d'Aug. Saint-Hilaire , DUS avons réunie aux Géraniacées , 3ns la quatrième édition de nos Elé- O'.iens de botanique. (a. r.) TROPHIS. BOT. PHAN. Genre de i famille des Urticées, offrant les ca- 1 ctères suivans 1 fleurs dioïques ; ïS mâles disposées en un cbaton axil- i ire ; chacune ayant un calice à qua- ee divisions obtuses; point de co- il'lle ; quatre étamiues dont les filets t nt grêles, du double plus longs que ( calice, terminés par de petites an- tères biloculaires. Les fleurs femel- ss forment des épis plus courts que chaton des mâles ; leur calice est rune seule pièce, presque adhérent I l'ovaire qui est fort petit , portant II style bifide et deux stigmates. Le uuil est une baie globuleuse , rou- «âlre, à une seule loge monosperme. t3 Trophis arnericana , L. , est un rirbre rameux, à feuilles alternes, vales , lancéolées , glabres et enliè- ss. Il croît dans les parties chaudes : l'Amérique, particulièrement dans 55 Antilles. Le Trophis aspera de ifitz ( Obseiv. bot., .'), p. W, est un Irbre des Indes-Orientales qui paraît rire le même que le Strehlus de Lou- iro., ou Achymus de Wahl. V. ce i rnier mol. (G..N.) ITROPHONE. Trophon. moli>. TRO 4or) Genre établi par Montfoit (Conch. Syst. T. II, p. i83) pour le Murex magellxiniciis de Gmelin. Cette Co- quille est loin d'ofi'rir des caractères suffisans pour un genre. Nous fe- rons observer que, généralement placée dans les Rochers, elle ap- l>arlienl , selon nous, au genre Fu- seau ; car les lames élégantes dont elle est embellie ne peuvent êlr^; comparées aux varices des Rochers , et n'en ont pas la structure. Ro- cher et Fuseau. (d..h.) *TROPHONIE. Trophonia. annel. Audouin et MilneEdvvards ont donné ce nom à un nouveau genre d'^nne- lidcs de la famille des ïerricoles , ca- ractérisé par l'absence d'une tête dis- tincte et d'appendices respiratoires, et par l'existence de pieds saillans et biramés sur chacun des. segmens du corps. L'espèce d'après laquelle ces naturalistes ont établi .ce genre ha- bite dans le sable et a reçu le nom de Teophonie barbue , Trophonia bar- èala , à cause des longues soies qui entourent son extrémité buccale. leurs Recherches sur le littoral de France. (ii.-M. E.) * TROPHOSPERME. Trophosper- mium. BOT. phan. Le professeur Ri- chard nomme ainsi la partie d'un fruit mûr à laquelle les graines sont attachées. C'est le même organe que d'autres botanistes désignent sous les noms de Placenta et de Placentaire. F^. Fruit. (a. r.) TROPIDIE. Tropidia. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Athéricères , tribu des Sirphies , établi par Meigen et adopté par La- treille. Les caractères de ce genre .sont : antennes plus courtes que la tête, non insérées sur un tubercule frontal, composées de trois articles : les deux premiers égaux entre eux; le troisième patclliforme , portant une soie dorsale nue; hypostome ca- réné, lisse; ailes velues vues au mi- croscope, couchées parallèlement sur le corps dans le repos, mais un peu en toit, sans cellule pédiforme; cuisses postérieures renflées, portant 4o6 TRO en dessous, vers leur extrémité, une forte dent. Ces Insectes vivent sur les fleurs dans les prairies. On ne con- naît pas leurs métamorphoses. Mei- gen en décrit deux espèces : la pre- mière, Tropidia fasciata, Meig., Dipt. d'Eur., lab. 3, pl. 3i, fig. i3, est noire , longue de quatre ligues ; sei antennes sont rousses; l'abdotneu a des bandes transverses de la même couleur. seconde, Tropidia milesi- formis, Me'iQ., loc. cit., fig. i4 , est de la même grandeur; elle est noire , brillante; ses antennes sont brunes; l'abdomen a deux bandes transver- ses, interrompues, jaunes. On les trouvé toutes deux en France et dans toute l'Europe. (g.) TROPIDOLEPIS. REPT. 8AUR. Sous-genre établi tout récemment par Guvier parmi les Agames (Règn. An., 2^ éd. ) , et comprenant des espèces semblables aux Agames pourles dents et les formes , mais uniformément re- couvertes d'écaillés imbriquées et ca- rénées. Leur série de pores cruraux est très-marquée. Le type de ce sous- genre est VJgama undidala de Dau- din , espèce américaine , remarquable par la croix blanche qu'elle a sous la gorge et qui se distingue sur un fond d'un bleu noir. (is. g. st.-h.) TROPIDORHYNQUE. Tropido- rhynchus. ois. Genre de l'ordre des Anisodactyles. Caractères : bec ro- buste , assez allongé , à arête fort sail- lante et arquée; mandibules à bords tranchans; la supérieure faiblement échancrée au sommet; narines pla- cées presque au milieu du bec, ova- laires , ouvertes ; pieds robustes , de médiocre longueur ; ailes un peu ar- rondies : première rémige courte , la deuxième d'un tiers plus longue , la quatrième et la cinquième égales , très-longues, la sixième im peu plus courte que la cinquième; queue assez allongée , égale. Quoique nous ayons f' >lacé avec Temminck , parmi les Phi- édons, les trois espèces (Puiléoon CORNU , Merops corniculalus , J^ath. ; P. GBACULÉ, Gracula cyauutis, Lath.; ' et P. MoiNE^ Merops nwnachiis, IjuiI) .) TRO dont Vigors et HorsfielJ ont formé 1 genre Tropidorliynquc , nous avio^^ depuis long-temps reconnu l'indis- pensable nécessité de plusieurs cou pes dans ce genre Philédon , véritabl cumulus ou l'on avait relégué toute les espèces que l'on n'avait pas su r ' partir dans les genres établis. Le ge re nouveau sera vraiseinblableinen auguienté d'un bon nombre d'espèc lorsqu'on aura pu explorer l'intérieu de cette vaste terre appelée Nouvel I Hollande. Jusqu'à ce jour il ne nou est rien parvenu de bien exact coq: cernant les mœurs des Tropidorhyn ques. Philédon". (dr..z.} * TROPIDOSAURUS. rept. sa Boié a ainsi nommé un sous-gcnr d'Agaraes , différent des Tropidolep' en ce que les espèces qui le composen manquent de pores cruraux. Cesou" genre, établi par Boié d'après un espèce nouvelle de la Cochinchine, aussi été fldmis par Spix qui l'a nom mé Leposonia. (is. G. ST.-n.) TROQUE. Trochus. moll. Genr trè-i-beau et très-nombreux de C quilles institué par Linné , mais près senti par Lister et quelques autre conchyliologues anciens. Linné ra" sembla dan.s ce genre un assez gran nombre d'espèces . qui depuis en fu rent séparées et constituèrent plu- sieurs genres. Ces démembremens m se firent que successivement , et toui sont dus à Lamarck. Le premier, li genre Cadran, parut dès i8oi dan; le Système des Animaux .sius ver- tèbres ; le second , le genre Roulette dans le dernier ouvrage du savaiil piofcsseur; et le troisième, le geur< Monodonte, pris en partie parmi lœ Troques et les Tiu"nos , fut propos à la même époque que le premier Ces démembremens, en rendant plu naturel le genre Troque, le lais sèreht cependant encore iucerlaî sous plusieurs rapports, comme nou le verrons bientôt. L'analogie qu existe entre los Troqiie.s et les Turbo est trop évidente et trop général ment admise pour que nous ayon besoin de l'établir de nouveau. De i i TRO 1 uis Linné toutes les méthodes sont 'accord en ce point que les Troques ont voisins des Turbos. Ces genres nt tant d'analogie, qu'il a paru né- ! cssaire à Férussac de les réunir en n seul. Cette idée découle de l'ob- ' "rvalion, et elle nous semble juste, ;. i l'on n'a égard qu'à la forme exté- , ieure pour la séparation des genres. M 1 est incontestable qu'il y a un pas- age insensible entre les Troques et es Turbos , de telle sorle qu'il est mpossible de rompre la série sans i; ;uece soit arbitrairement. On voit lans la succession des espèces la orme de l'ouverture s'arrondir peu . peu , le bord de la coquille devenir Mioins anguleux, la columeile parti- i iper à ces changemens en se cour- )ant de plus en plus; en un mot on . oit les Troques passer aux Turbos. Ml, pour être naturel, un genre ne loit pas être circonscrit arbitraire- inent, on ne peut dire que celui qui ious occupe le soit , du moin* pour • e qui a rapport à la forme qui est ' ependant le caractère principal. A r oté de ce caractère, il en est un au- re dont Blainville a senti toute la i aleur , mais dont il n'a pu cepen- ilant tirer tout le parti : nous vou- i ons parler de la nature de Topercule. iii ce caraclèi e, comme cela doit être, itrévaut sur celui de la forme exlé- i ieure pour la distinction des deux :;enres, il en résultera des change- iiiens nombreux dans leur compo- iition, c'esl-à-dire que plusieurs Tro- [jues deviendront des Turbos, et ré- ;iproquement des Turbos rentreront ilans les Troques. En ne considérant j[ue l'opercule, les Troques ?e recon- naîtront à l'opercule corné, et les Tur- 30S h l'opercule calcnire. Il s'établira jour chaque genre une série de for- mes comparables, passant de la tro- •-hoïde à la turbinacée. Il y aura des li'urbos Iroclnformei* et des Troques liurbiniforrnes. Une objection se pré- sente cependant relativement à la ■valeur que l'on doit donner à la na- ture de l'opercule. Si celte valeur est telle ci qu elle puisse déierminçr des .'genres, pourquoi dans les Natices , TRO ' 4o7 par exemple, n'en est-il pas de mêipe? Pourquoi ne ferait -on pas deux genres dans les Natices pour celles qui ont l'opercule corné et celles qui l'ont calcaire ? 11 nous sem- ble difficile de concilier ces deux ma- nières de procéder dans une même méthode , et de donner arbitraire- ment de la valeur à un caractère pour un genre voisin. Notre opinion à cet égard est toute faite. Nous croyons que la nature de l'opercule est un caractère de trop peu d'importance pour être mis en première ligne. Nous pensons qu'il en sera des genres Tro- que et Turbo comme du genre Na- tice, que l'on sera forcé de toût réu- nir pour établir ensuite des groupes pour faciliter la recherche des es- pèces. Il est évident , d'après ce que nous avons vu et d'après ce que di- sent les auteurs et Blainville lui- même , que les Animaux des Troques et des Turbos ne diffèrent en rien d'essentiel. Il faut donc , par une conclusion toute simple, que les deux genres soient à l'avenir réunis. On doit d'autant moins contester cette conclusion, ce nous semble, que le raisonnement, à l'aide duquel nous l'obtenons , est admis en principe par tous les zoologistes. Les caractères génériques peuvent être exprimés de la manière suivante, d'après Blain- ville : Animal spiral , ayant les côté.^ du corps souvent ornés d'appendices digités ou lobés , et pourvu d'un pied court, arrondi à ses deux extrémités ; la têle munie de deux tentacules plus ou moins allongés , portant les yeux sur un renflement à la partie ex- terne de leur base, et souvent assez distinct pour rendre l'oeil subpédou- culé ; bouche sans dent supérieure , mais pourvue d'un ruban lingual en' spirale; l'anus à droite dans la ca- vité branchiale , qui renferme une grande branchie ou deux inégales en forme de peignes; les organes de la génération, se terminant sur l'indl- •vidu femelle, à droite , dans la cavilé branchiale, et sur l'individu maie par une sorte de languette triangu- laire soutenue par un petit osselet. 408 TRO Coquille conique, à spire élevée, quelquefois surbaissée , à pourtour plus ou moins anguleux, souvent mince et tranchant, circonscrivant une base aplatie. Ouverture déprimée transversalen)ent , à bords désunis dans leur partie supérieure. Colu- melle arquée , plus ou moins sail- lante ù sa base; un opercule corné, cii'cuiaire, à sommet submédian, en- roulé régulièrement en spirale; les tours de spire étroits et nombreux. Tel que nous venons de le circons- crire d'après Blainville, ce genre contient un grand nombre d'espèces, au nombre desquelles il faut compter celles qui ont la singulière propriété d'agglutiner des corps étrangers sur les coquilles. Ces coquilles , comme on le sait, avaient été le sujet du genreFripière de Montfort, genre qui n'est pas admissible. Quant à pré- sent, il devrait en être de même du genre Monodonte, qui ne se distin- gue que très-faiblement des Troques, puisque le caractère principal , la dentelure du bord gauche, se voit dans les deux genres , mais à des de- grés divers. Eu réunissant en un seul genre toutes les coquilles des Tro- ques et des Monodontes , à opercule corné, on pourrait facilement, d'a- près la forme de la columelle, former des groupes assez tranchés, pour les espèces à columelle droite, tron- quée à la base; a" pour les espèces à columelle droite, tronquée à la base, dentelée dans sa longueur; pour les espèces à columelle simple, ar- quée , subtronquée à la base ou mu- nie d'un petit tubercule ; 4*^ enfin , pour celles qui ont la columelle ar- âuée et fortement dentée à la base. In pourrait établir une cinquième division pour les espèces aggluti- nantes. Mous nous sommes assurés que les Coquilles, qui, avec toute la forme des Ti oques, ont le bord mince et découpé en épines plus ou moins longues, ont toutes l'opercule cal- caire, et se rangent par conséquent dans les Turbos. Ayant traité du gen- re Monodonte (F', ce mot), nous ne dpnnerons ici en espèces que qucl- TRO ques-unes de celtes des Troques pro- prement dits. Troqu£ dilaté, Trochus niloticiis, L. , Gmel. , p. 3565 , n. i ; Lamk. , Anim. sans vert. T. vu, p. 17, n. an ; Lister, Conch. , tab. 617, fig. 5; Gualt., Test., lab. 59 , fig. b, c ; Fa- vanne , Conch., pl. 12, fig. B, i: Chemn., Conch. T. v, lab. 1705 et tab. 168 , fig. i6i4; Encycl.,pl. 444, fig. 1, a , b. Grande et belle Coquille flammulée de rouge sur un fond blanc, et très-dilalëe à la base lors- qu'elle est vieille. Elle est des mers de l'Inde. TROQ.UE MAcui-É, Tvochus Tuacu- latus , L. , Gmel., p. 3566 , n. a; Lanik. , loc, ci/., n. 3i ; Lister, Conch., tab. 632, fig. 20; Gualt-, Tesf. , tab. 61 , fig. d , D; Favanne , Conch., pl. i3, fig. C; Chemnitz, Conch. T. V, tab. 168, fig. i6i5 à ibi8. Coquille très-conique, diver- sement colorée , chargée de granu- lations, ayant la columelle dentée dans toute sa longueur. Elle est assez- commune , et se trouve dans les mers de l'Inde. (d..h.) TROQUES. icHiN. On a donné ce nom à des articulations séparées ou à des portions plus ou moins considé- rables de colonnes de Crinoïdes. f^. Crinoides. (E.D.,1..) TROSCART. BOT. phan. Nom vulgaire du genre Triglochin. P^. ce mot. (CN.), TROSTEL. OIS. Syn. vulgaire du Mauvis. F. Merle. TROTTE- CHEMIN, ois. Nom vulgaire sous lequel on désigne le Traquet moiteur, f^. Tbaquet. (IÏR..Z.) TROUDENT. bot. crypt. Nom proposé par Bridel pour désigner en français le genre Trémalodon. ce mot. (b.)^ TRODPIALE. Tc/erus. ois. Genre de l'ordre des Omnivores , de la mé- thode ornithologique de Temminck. Caractères : bec de la longueur de la tête ou plus long , droit , en cône al- longé, très-pointu, un peu comprimé, I TRO ans arête distincte ; base delà man- iibule supérieure ëchancrant les plu- nes du front; bords des mandibules entrans ; narines placées de chaque 'té du bec, à sa base, et longiludina- inent fendues dans la masse cornée, ouvertes en dessus par un rudiment ■orné; pieds médiocres; tarse de la ougueur ou plus long que le doigt nterraédiaire ; doigts latéraux pres- î ue égaux ; l'externe soudé à sa base , interne divisé; ailes, longues; les leux premières rémiges un peu plus ourles que la troisième et la qua- lièrae qui dépassent toutes les au- res. Le nom appliqué aux Oiseaux lont nous traitons dans cet article, ndique parfailemenl une grande so- lubilité et l'habitude de vivre réunis ■11 troupes plus ou moins nombreu- cà , de parcourir en commun toutes es périodes de l'existence ; c'est aussi 0 que l'on observe assez générale- ion t dans les Troupiales. Si , mena- is d'une température trop rigou- euse , ou entraînés par l'espoir d'une lurriture plus abondante , ils se dé- rminent à passer d'une contrée dans me autre, on est sùv de les y voir rriver comme une légion vorace j |ui , s'abaltant en masse dans un :i hamp nouvellement ensemencé , n'y aaisse assez souvent que la certitude li'une dévastation presque totale. On te fera une idée de la quantité numé- iique de ces Oiseaux dans les pays liii ils résident, si l'on réfléchit qu'un «articulier de la Louisiane, qui fa i- »ait son amusement de chasser ces ))iseaux , en ramassa dans le courant l'un hiver plus de vingt-cinq mille l'une seule espèce , Icterus phœni- teus , dont les peaux furent envoyées tn France oti elles ont concouru à »a parure des dames. La saison des rmours , qui isole ordinairement lhaque couple, n'exerce point cette anfluence sur les Troupiales ; ils nichent tous ensemble, et ordi- "lairement très- près les uns des uutres, soit parmi les roseaux, soit aur de très-grands arbres dont les tranches , surchargées de nids , font le loin un effet très-singulier. Ces TRO 4o9 nids, cylindriques, rarement sphé- roïdaux, sont construits avec des joncs et des tiges de Graminées entre- lacés de manière à leur donner la plvis grande solidité; l'intérieur est tapissé de feuilles douces et moelleu- ses , recouvertes en outre d'un mate- las de duvet. La ponte qui, habi- tuellement se renouvelle dans l'an- née, consiste en quatre ou six œufs blancs ou grisâtres , parsemés de ta- ches rousses ou noirâtres. Les Trou- piales se nourrissent également de graines et de fruits , de pous.ses ten- dres et de jeunes feuilles , de larves et de petits Insectes ; il n'est même f)as rare de les voir détacher de petits ambeaux des cadavres dont la pu- tréfaction n'est point fort avancée. Leur vol est direct, vif et rapide. Quelques espèces font entendre pen- dant certaine partie de la belle sai- son un chant qui n'est point désa- gréable. A l'exception du Troupiale Rounoir dont la découverte est l'un des résultats de l'expédition de la Coquille , tous sont originaires de l'Amérique. Plusieurs ornithologistes ont fait des coupes nombreuses dans le genre Troupiale; on leur doit les genres CaROUGE , CaSSIQXJE , QUJSCALE , Baltimore , Ictérie , Maximbe , LÉiSTE, Xantorne, Dacnis, etc. Les distinctions de ces genres ne nous ont point paru assez nettement tran- chées pour rompre, quant à présent , l'unité des Troupiales. Les espèces sont très-nombreuses, parmi les- quelles nous citerons les suivantes : Troupiale acutipenne. F'. Gros- Bec Agripenne. Troupiale a ailes jaunes , Oiio- lus c/i/jsop/enis , Vig. Tout le plu- mage noir, à l'exception des épaules et du croupion qui sont jaunes; une huppe composée de plumes effilées et susceptibles de se redresser sur la xiuque; bec et pieds noirs. Taille, six pouces et demi. Du Brésil. Troupiale américain , Icterus aniericanus , Daud.; Oriolus guia- nensis, Gmel. , Bufl'. , pl. cnl. a 36, fig. a; J^elaius militaiis, Vieill. ; 4io TRO Tanagra milUaris, Lath. Parties su- Eérieures d'un noir l'once ; sourcils et ord des premières rétniges blancs; poignet, gorge et parties inférieures d'un rouge vif; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De Cayenne. Troupiale Baltimore , Iclerus Baltimore , BulF. , pl. enl. 5o6 , fig. i . Parties supérieures noires ; croupion d'un orangé verdâtre ; tectrices alai- res noires , bordées d'orangé; grandes rémiges d'un brun noirâtre; les se- condaires noires, bordées de blanc; rectrices jaunes avec la base et les deux intermédiaires en entier noires; poignet ou petites tectrices alaires , poitrine et parties inférieures d'un jaune orangé; gorge noire; bec noi- râtre; pieds bruns. Taille, sept pou- ces. La femelle a les nuances moins vives, et ses ailes sont entièrement noires. Les jeunes ont le plumage brun avec des taches sur la tête, et la majeure partie du dessous du corps jaune. De l'Amérique septentrionale. TroupialeduBengale./^.Etotjh- neau du cap de bonne-espjsr ange. Troupiale BRUN rougeatre, Jge- laius badius , Vieill. Parties supé- rieures d'un brun foncé ; une tache noire sur la joue ; grandes et moyen- nes tectrices alaires bordées de rou- geâtre ; rémiges rougeâtres, termi- nées de noir; parties inférieures brunes , irisées de bleuâtre , de même que la tête et le cou ; bec et pieds noirs. Taille, sept pouces. De l'Amé- rique méridionale. Troupiale a calotte rousse , Jlgelaius rujicapillus , Vieill. Plu- mage noir à l'exception de la tête de la partie antérieure du cou et de la gorge qui sont d'un brun roux; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pou- ces. De l'Amérique méridionale. Troupiale deCarthagéne , Orin- lus carthaginensis , La th.; Coracias carthaginensis , Scop. Parties supé- rieures d'un roux foncé , varié de brun; tête noire; une strie blanche partant de la commissure du bec et vs'étendant sur les côtés de la tête jusqu'à la nuque; rémiges et rectri- ces rousses, tachetées de noir; crou- TR0 pion, poitrine et ventre jaunes; l)cc et pieds noirs. Taille, huit pouces. De i'Améi'ique méridionale. Troupiale de Cayenne, Iclerus cayennensis , Daud.; Oriulus cayeii- riensls , L. ; Agelaius chrysopterua , Vieill., Buff. , pl. enl. .535, fig. 9. Plumage noir, a l'exception des pi— tites tectrices alaires qui sont jaunes; bec et pieds noirs. Taille, huit pou- ces. La femelle a le dessus et les côtés delà tète noirâtres; les sourcils et le dos brun; les rémiges, les rectrices et toutes les tectrices bordées de rous- sâtre. De l'Amérique méridionale. ■ Troupiale comm;un , Oriolus Icle- rus, L. ; Coracias xaiillioriius , Scop. Parties supérieures noires, ainsi que la gorge et le devant du cou dont len plumes sont longues , étroites et poin- tues; rémiges primaires noires, les secondaires blanches; petites tectri- ces alaires , croupion et flancs d'un jaune orangé vif; parties inférieures, bec et pieds d'un noir luisant. Taille, neuf pouces et demi. La femelle a le* nuances beaucoup moins vives el moins pures. Des Antilles. Troupiale Costotol, Oriolus No- pœ-Hispaniœ , Gmel. Parties supé- rieures d'un jaune terne; rémiges, rectrices et gorge noires ; grandes tec- trices alaires moins terminées de jau- nâtre; parties inférieures jaunes; bec et pieds noirâtres. Taille, neuf pou- ces. La femelle est d'un jaune terne, avec l'extrémité des plumes blan-; châtre. De l'Amérique méridionale. Troupiale cul-jaune, Oriolus xanlhornus, Gmel. ; Oriolus mexica- nus , L. , BufF. , pl. enl. 5 , fig. 1 . Par- ties supérieures jaunes; rémiges, rectrices et gorge noires ; tectrices alaires noires, bordées pour la plu- part de blanc; parties inférieures d'un jaune vif; bec et pieds noirâ- tres. Taille , sept pouces et demi. Des Antilles et du Mexique. Troupivle Dragon, Agelaius vi" rescens , Vieill. Parties supérieures d'un brun noirâtre; tête , rémiges et rectrices noirâtres ; croupion d'un brun verdâtre; moyennes et petites tectrices alaires, parties inférieures TRO unes ; bec brun ; pieds noirs. Taille, lit pouces et demi. De l'Amérique .iciiuionale. TRoui'iAiiE Jacapani , Oiiolus Ja- tapanijh. Parties supérieures noires, ivariées de brun j tête , noirâtre , de iinême que les rectricesj parties infé- rieures variées de jaune cl de blanc, rayées de noirâtre; bec ijoir; pieds )£)run5. Taille , huit pouces. Du Brésil. TRorpiALE Jamacai , Orioliis Ja- macaii , Gmel. Parties supérieures jaunes , avec la tête, les rémiges , une ibande sur le dos, les reclrices d'un ]3oir pur; parties inférieures jauuâ- Lilres ; gorge, devant du cou, hec et jpieds noirs. Taille , dix pouces. Du firésil. Troupiale mélanictére , Ictervs vmelanicterus , Bonap. Plumage noir itk l'exception de la huppe , des tec- irrices alaires et caudales, du crou- )pion et des barbes internes , des rec- nrices latérales qui sont. d'un jaune wur; bec et pieds noirâtres. Taille, sept pouces et demi. De l'Amérique septentrionale. TRorpiAXE DU Mexique, Oriolus mexicani/s , L. Plumage jaune à l'ex- ;';eption du sommet de" la tête , des rémiges et des rectrices qui sont d'un ]ioir pur; peliles tectrices alaires et :rémiges secondaires bordées de blanc aaunâtre; bec et pieds bruns. Taille , neuf pouces. Troupiale ROUGE , Oriolas tuber, -jath. Espèce douteuse rapportée de 'Inde par Sonnerai, et que tout «orte à croire devoir être la même ;::hose que le Gobe-Mouche vermillon Ue Teniminck, T^. T. vu, p. 4i4. Troupiai-e RouNoiR, Iclerus rufii- 'jater, Less. , Zool. de la Coq., pl. aS, îîg. 1 . Parties supérieures d'un rouge M)run foncé; le reste du plumage, le >)ec et les pieds noirs. Taille, sepl wouces. De la Nouvelle-Zélande. .'Troupiale de Saint-Domingui:, X)nolus Dominicensis , L. , Bufl". , pl. Knl. .'>, fig. 2. Plumage noir, à l'ex- ception du croupion , des petites tec- nrices alaires , des tectrices caudales , »lu ventre et des flancs qui sont d'un TRO 4n jaune doré ; bec et pieds noirs ; queue étagde. Taille, huit pouces. 'Troupiale du Sénégal. P'. Tis- serin Cap-More. Troupiale Sipfleur , Orio/as vi- ridis , Lath. ; O/iolus virens , Gnu'l. Parties supérieures d'un brun ver- dâtre; bas du dos et parties inférieu- res d'un vert olivâtre; rémiges bru- nes , bordées de vert olive; lectrices alaires bordées de jaune; rectrices d'un vert brunâtre ; poitrine ver- dâlre, nuancée de roux; bec gris; pieds noirs. Taille, six pouces. De Saint-Domingue. Troupiale TACHETÉ , Oriolus me- lancolicus , L. ; BufF. , pl. enî. 448, fig. a. Plumage gris , potntillé ou ta- cheté de noirâtre; une bande blan- che sur la région des yeux ; joues et devant du cou noirs ; cette nuance se termine en pointe sur la poitrine qui est, ainsi que les parties inférieures , les lectrices alaires et le bord, des ré- piiges et des rectrices, nuancée de jaunâtre; bec el pieds noirs. Taille , six pouces. Du Mexique. Troupiale a tète dorée , Oriolus chrysocep/ia/us , L. Plumage noir, à l'exception du sommet de la tête, des petites tectrices alaires, du croupion et des jrimbes qui sont jaunes; bec et pieds bruns; queue étagéc. Taille , huit pouces. De l'Amérique méridio- nale. Troupiale a tete orangée , Içfe- rus xan/Ziocephalus , Bonap. , Suppl. à rOrn. de Wils. , pl. 5 , fig. i et 2. Parties supérieui es noires ; j émiges bordées d'une teinte roussâtrc ; som- met de la tête d'un jaune orangé; cou , gorge et [îoitrine d'un jaune brillant; une bande noire qui part de la commissure du bec entoure les yeux et se termine en pointe; tec- trices qui recouvrent le poignet blan- ches, terminées de noir; le reste du plumage noir. La femelle a les par- ties supérieures brunes noiiâires ; le front, l'origine des joues et la gorgo blanchâtres; une bande jaune variée d'orangé au-dessus et au-dessous des yeux entourant un espace couvert de petites plumes variées de gris, de 4ij TRO brun et de roux ; côlës du cou et milieu du ventre blanchâtres, ta- chetés de brun; poitrine jaune; bec et pieds noirâtres. Taille , dix pouces et demi. De l'Amérique septentrio- nale. ÏBOUPIALE VARIÉ, Onolus va- rias , Gmel. ; Oriolus castaneus , Lalh. ; Oriolus spurius, L. ; Oriolus capensis, L. Plumage noir, avec le croupion , les tectrices caudales et les parties inférieures d'un brun mar- ron; bec et pieds noirs. Taille, six pouces. Des deux parties de l'Amé- rique. Tboupialb VERSicoLon, Gracula quiscala , Lalh. ; Quiscalus versicolor, Vieil!.; I3oqap. , Suppl. à l'Orn. de Wilson , pl. 5, fig. 1. Plumage d'un noir brunâtre; tête, cou, petites tec- trices alaires , croupion et poitrine d'un noir brillant , à reflets bleus et pourprés ; bec et pieds noirâtres. Taille , onze pouces. La femelle est f>lus petite ; elle a le dessus de la tête , e cou et le dos d'un brun foncé; la gorge , la poitrine et les parties infé- rieures d'un brun plus clair; les tec- trices, rémiges et rectriois d'un noir faiblement irisé. Les jeunes sont en- tièrement bruns. Des deux Améri- ques. TboUpiale vert, Cassicusviiidis, Vieill. ; Buff. , pl. enl. 328. Parties supérieui'es et tectrices alaires d'un vert olivâtre ; sommet de la tête garni de deux longues plumes jaunes; ré- miges noires ; rectrices jaunes , ter- minées et bordées de noirâtre; par- ties inférieures d'un brun marron; bec rougeâtre , avec la base de la mandibule supérieure fort avancée sur le front ; pieds noirs. Taille , treize pouces. De l'Amérique méri- dionale. Tboupiale YArou , Oriolus persi- cus , Lalh. ; Cassicus icteronotus , Vieill.; Buff., pl. enl. i84. Parties supérieures d'un noir velouté ; tec- trices alaires , croupion , tectrices caudales, rectrices, à l'exception de l'extrémité, d'un jaune brillant; le reste du plu».Tnage d.'un noir bleuâtre ; bec jaune; pieds noirs. Taille, treize TilO pouces. De rAïuériquc méridionale. (DB..Z.) TROUSSE -COL. ois. Nom que l'on donne vulgairement au Torcol, f^. ce mot. (DR..Z.) TROX. INS. Genre de Coléoptères de la section des Penlamères , famille des Lamellicornes , division des Aré- nicoles de Latreille, établi par Fa- briclus , et ayant pour caractères es- sentiels : antennes guère plus lon- ues que la tête, toujours composées e dix articles, dont le premier grand et très-velu ; languette entièrement cachée par le menton ; labre et man- dibules peu découverts; ces dernières parties épaisses; palpes très-courts; menton très-velu ; mâchoiies armées de dents au côté interne; corps cen- dré ou couleur de tene , très-rabo- teux ou tuberculeux en dessus; tête inclinée, se terminant par un angle allant en pointe; corselet court, Iransverse ,■ sans rebords latéraux, sinueux postérieurement , avec les angles antérieurs avancés ; abdomen grand , bombé , et recouvert par des élytres très-dures; pieds antérieurs avancés , et dont les cuisses recou- vrent le devant de la tête. Ce genre- se compose d'Insectes de moyenne- taille ; il e^t surtout propre aux con- trées chaudes de l'Euiope , de l'Afri- que , de l'Inde et de l'Amérique.. Quand on saisit un Trox , il produit une stridulation, au moyen du frot- tement réitéré et alternatif du pédi- cule du mésothorax contre les parois internes de la cavité du corselet. Ces Insectes paraissent ronger les racines des végétaux ; ils se tiennent dans le sable. Nous citei'ons comme type du genre : Le Trox sabuleux, Trox sabu- losus , Fabr. Il est long de deux li- gnes et demie , brun terreux. On le- trouve aux environs de Paris., (g.) TROXIMON. BOT. ruAN. Gaert- ner a séparé , sous ce nom générique,, le Tragopogon Dandelipn , L., et ce nouveau genre a été adopté par la plupart des auteurs modernes. Dans son travail récemment publié sur la. TRD I ossification des Chicoracées , D. )on le caractérise ainsi ; involucre à liisieius folioles , disposées sur une oiible rangée, égales entre elles et npliquéesj réceptacle marqué d'al- •'oies ; anthères munies de deux ap- tidices basilaii'es; stigmates demi- \lindriques, papilleux ; akènes al- jugés , sillonnés , surmontés d'une igrelte de poils placés sur deux ran- '-•es , ^ersistans , paléacés , longs et - aux entre eux. Le Troximonuirgi- us a été distrait de ce genre par )on qui en a formé son genre Cjn- 'lia , et qui n'admet dans le genre "roximon que les T. DaiicIelion,glau- lis et cuspidalus. Ce sont des Plantes erbacées , vivaces , à feuilles lioéai- ls et à hampes uniflores. Elles crois- ent dans l'Amérique septentrionale. (G..N.) TRUFFE. Tuher. bot. crypt. ILycoperdacées.) Les Truffes cons- ittuent uu des genres les plus rcmar- i(uables parmi les Plantes crypto- games , par leur structure, leur mode de développement et leurs usages. ))n sait que ces Végétaux singuliers rroissent sous la terre et ne se iiion- rrent jamais à sa surface; que leur )3rme est arrondie, plus ou moins i régulière , leur surface lisse ou tu- >-'erculeuse; qu'elles ne présentent lucune espèce de racines , et qu'elles ee développent ainsi dans la terre aans être fixées à aucun autre corps , tt sans puiser leur nourriture autre- ment que par toute leur surface. In- eérieurement leur couleur est brune, !;rise, ou même blanche, ordinai- tement marbrée. Cet aspect inté- lieur varie suivant les espèces, et liin examen microscopique serait né- '.;essairc pour déterminer si la struc- uirc do ces diverses espèces est réel- eement la même. L'organisation de la Truffe avait été indiquée par Mi- l'.heli, et ses figures, quoique impar- faites, sont assez exactes : elles pa- s'aissent avoir servi de base aux dos- oriptions des auteurs modernes ; mais ''est à Turpin que nous devons une iQalomie complète et très-bien faite i*ie ce Végétal remarquable, il à re- TRU 41-5 connu que le tissu de la Truffe était formé de filauïens ou tubes c^^lin- driques articulés, et diversement unis entre eux par leurs extrémités, blancs, transparens , et ne renfermant aucun corps étranger; entre ces filamens se trouvent des vésicules sphériques plus ou moins développées , dans l'intérieur desquelles se développent les corps reproducteurs ; ce sont de petites sphères brunes , dont la sur- face est déjà hérissée comme celle des Truffes , et que Turpin nomme truffinelles. Elles sont au nombre de trois ou quatre dans chaque vésicule. Ces corps reproducteurs se répan- dent dans le sol après la destruction de la Truffe mère, qui se réduit en une sorte de pâte ou de bouillie. Le développement de ces jeunes Truffes n'a pas encore été étudié , et on peut encore douter si ces petites Truffes fseuvent s'accroître librement dans a terre, ou si, dans les premiers temps , elles ont besoin de se fixer sur les racines de quelques Végé- taux , comme cela a lieu pour plu- sieurs genres voisins. On distingue plusieurs espèces de Truffes : i". La Truffe comkstiblf, Tuber cibariwn, Bull., Champ. , pl. 356 ; Turpin, Mém. Mus. T. xv, p. 542 , pl. i3. Elle se distingue par sa surface rude, hérissée de tubercules pointus ; par sa couleur d'un brun foncé extérieurement, d'un brun noi- râtre mêlé de veines blanches inté- rieurement. C'est la plus estimée des gourmets; son odeur est forte, agréa- ble , et son goût tout-à-fait particu- lier ne peut-être comparé à celui d'aucun autre corps. On trouve celte espèce dans toute l'Europe tempérée, mais plus particulièrement dans le sud-ouest de la France et dans le Piémont. Elle croît à cinq ou six pou- ces de profondeur sous terre, ordi- nairement dans les forêts de Charmes, de Châtaigniers ou de Chênes, et dans les lei rains argilo - sablonneux , un peu ocreux. Leur volume ordinah'e varie de la grosseur d'un œuf à celle (lu poing. On eu cite d'une douzaine délivres, mais elles sont fort rares. 4i4 TRU TRD On sait qu on a profile pour les re- cueillir du goût des codions pour ces Clininpignons. On y a aussi dressé des chiens dont l'odoiat si sensible sait leconiiaîlre ces Végétaux sous terre. On en distingue plusieurs va- riétés , fondées sur la couleur et l'o- deur plus ou moins agréable. Ces variétés dépendent peut-être aussi du degré de développement de ces Plan- tes; car ou sait que leur tissu, d'abord blanchâlie et compacte, brunit en mûrissant, et elles n'acquièrent leur consistance, leur couleur et leur par- fum ordinaire qu'à leur maturité, qui a lieu à la fin de l'aulomne ou en hiver. C'est à cette époque qu'elles sont le plus estimées. En été elles sont grises, compactes et beaucoup moins parl'iunées. On les .dislingue cependant à cette époque des autres espèces de Truft'es, par leur surface extérieure brune et hérissée de poin- tes. Toutes les autres espèces ont la surface lisse. 2°. La Truffe musquée , Tuber ;«osc/ia/tfOT, Bull., Champ., pl. 479. Elle est brune en dedans et en de- hors, lisse quand elle est humide; son odeur est musquée. 0°. La Truffe grise ou a ooeur d'ail-, Tuber griseuni, Pers.,.Syn., p. i!27. Elle est d'un blanc grisâtre à l'intérieur comme à l'extérieur, et sans veines; son odeur est alliacée. On en fait bea\icoup d'usage en Pié- mont, où elle est commune. 4". La Truffe «lanche , Tuber jiheum, Desf. , Flor. Allant, p. 456. Elle est complètement blanche, glo- buleuse, très-délicate. Elle croît dans l'Afrique seplenlrionale, dans les sables. Elle est très-recherchée. Les anciens ont parlé souvent des Truffes qu'ils désignent sous le nom de Hydiion; mais il est difficile de savoir au juste quelle était l'espèce qu'ils indiquaient sous ce nom. L'élude spéciale des Truffes de la Grèce et du midi de l'Italie serait nécessaire pour fixer ce point. Ou sait qu'ils en faisaient un grand cas. Pline el Apicius en parleul assez lon- guement, (ad. b.) TRUFFE D'EAU, bot. phan. L'un des noms vulgaires de laMacré. V . ce mot. (b.) ' TRUFFONS. BOT. crypt. Paulet donne ce nom à un groupe de Cham> pignons qu'il rapproche des Clavai- res , et qui renlei tne des Plantes ex- trêmement diverses, telles que de vraies Clavaires, des Sp/iœria et l'er- got du Seigle, (ad. B.) TRUITE ET TRUITE SAtlMO, NEE. POIS. Espèces du genre Sau- mon , dont le nom a été étendu à plu- sieurs aûtrcs Poissons du même sous- genre et même au sous-genre entier. Saumon. (b.) "TRUMBLURE. mam. C'est, d'a- près Lacépède , l'un des noms de paya du Marsouin dans le nord de l'Euro-, pe. (is. G. ST.-H.) ♦ TRUNCARIA. bot. phan. Genre delà famille des Mélastoraacées, éta- bli par De Candolle ( Prodr. Syst. Veget. 5, p. 106) qui l'a ainsi caracté- risé : calice dont le lube est cyliudra- cé ou presque turbiné , le limbe tron- qué , à peu près entier ; corolle à pé- tales ovales; dix étamines dont les anthères sont allongées , munies d'un bec, à un seul pore et dépourvues d'oreillettes; ovaire entièrement libre dans le fond du calice , à dix faces, en forme de coupe au sommet ; style filiforme ; stigmate hémisphérique j fruit inconnu. Ce genre est fondé sur une Plante découverte par Wartius dans la province de Para au Brésil , et à laquelle De Candolle a donné le nom de T. caryophyllœa, parce que le bouton de sa fleur ressemble à ce- lui du Girofle. (g..N.) TRUNGEBYN. bot. phan. Sorte de Manne qu'on trouve en Perse, et qui découle de \Alhagi Mauro- rum, D. C, ou Manna de Don. P'. ce dernier mot. (-^- i^O TRUXALE. Truxalis. jns. Genre de l'ordre des Orlhoplères, famille des Sauteurs, établi pa<- Fabricius et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre ont été exprimés de la manière suivante par ' TRU savaus collaborateurs de l'Eucy- • uédie : autennes ensifoimcs, tiian- iaircs , prismatiques, aussi lun- es que la tête et le corselet pris Ltui)le , inultiarticulées , insérées itre les yeux et l'exlrcmilé de la r , sur Iks côtés de celle-ci et sous bords latéraux; uiandibules mul- ntées à l'exlrémité; dernier ar- lo des palpes presque conique j ■ conique, relevée, et plus lon- que le corselet; yeux ovales, peu .locuiinens; tiois ocelles, savoir : .eux placés sous les rebords de la île, entre l'insertion des antennes et ;:s veux ; le troisième posé en dessus ee ïa tête, fort éloigné des deux au- .•cs , entre la base des yeux ; corps i)3ni[)riiné, étroit et allongé; corselet lias court que la tête , son bord pos- iirieur prolongé eu un angle qui re- wuvre la base des élylres dans le lïpos ; élytîes longues, étroites, t'oinlues au bout, un peu plus lon- l ues que les ailes ; ailes assez gran- ces , pointues à leur extrémité , assez nmples vei s la base ; leur partie pos- iérieure fort arrondie ; abdomen titroit , un peu comprimé; pâtes grê- lîs, à peu près également espacées cQlre elles; les quatre antérieures feliles, leurs jambes ayant quelques t3lit"es épines ; pâtes postérieures l ès-longues , à cuisses grêles , mu- (ques, plus longues que l'abdomen ; i;imbes fort longues, leur extrémité iiunie de quatre fortes épines , et ar- l'.'ées extérieurement de deux rangs épines; tarses composés de cinq r;ticles (considérés en dessous) : les i.uatre premiers égaux dans les anlé- (Curs el les intermédiaires; le cin- i.uicmebeaucoup plus long qu'aucun tes autres, muni de deux crochets et l'une forte pelote dans leur entre- (cux; tarses postérieurs ayant leur rremier article très-court, le second >ort long ; le troisième à peu près laoilié plus court que le précédent; '5 quatrième encore plus court; le rinquième presque de la longueur Res deux précédens réunis, terminé »ar deux forts crochets ayant une rirosse pclole dans leur cnlrc-tieux. TRY 4.5 Ces Orthoptères sont propres aux climats chauds. On en connaît une douzaine d'espèces; mais leurs ca- ractères distinctifs n'ont pas encore été bien exprimés , et il est probable qu'on en confond plusieurs ensemble. La plus connue est le Truxnlis na- sutus , Fabr. , figurée par Rœsel , Herbst, Stoll et Drury. Elle se trouve en Afrique el dans le midi de la France. (g.) TRYMATIUM. bot.crypt. {Mous- ses. ) Genre de Mousses proposé par Frœlich pour le Weissia verticiLlata. (A. K.J TRYPETE. Tiypeta. iNs. JVIeigen désignait ainsi le genre Téphrite, F". ce mol. ^'(j.) ÏRYPÉTIIÉLIE. Trypethelium. BÛT. CRYPT. (7v/c/ie/z5.) Ce genre, fon- dé par Acharius dans le cinquième volume des Actes de Gorenki, donne son nom au troisième sous-ordre du groupe des Verrucariéesde noire mé- thode; il est ainsi caractérisé : thalle crustacé , cartilagineux , plan , étale, uniforme, appliqué; apothëcion hé- misphérique , sessile, coloré, à loges nombreuses entourées par un péri- thécinm«pais à ostioles proéminens à nucléums globuleux , cellulifères! Le genre Trypeihelium diffère du Cliiodecton eu ce que ses ostioles correspondent à autant de cellules {thalnrnia) , tandis que dans le C/iio- detton ils se perdent dans une masse homogène ; il s'éloigne du Glyphis en ce que celui-ci n'a point de véritable ostiole, mais bien des impressions linéaires plus ou moins immergées dans la substance même de l'apothé- cion; enfin il est distinct du 7'a/V72e«- taria , parce que les ostioles superfi- ciels el épars ne sont poinl disposés autour d'un axe comumn. On peut porter à vingt environ le nombre des, espèces de Trypélhélies connues; huit ont été décrites par Acharius dans le Synopsis Lichenuin; huit auti es l'ont été dans notre Essai sur les Crypto- games des Écorces exotiques officina- les ; le reste est inédit, (a. F.) TRYI'ÉÏHÉLIÉES. bot. crypt. 4i6 TRY [Lichens.] C'est le deuxtémc sous- ordre il 11 groupe des Verrucaircs de notre Méthode; il comprend les gen- res à apolhécion dont la surface est chargée de pores nombreux, arrondis et superficiels. Deux genres le com- posent; ce sont les genres Trypethe- lium et Chiudectoii. (A.F.J * TRYPHERA.. bot. ph.\n. Genre de la fauiilledes Amaranthacées , éta- bli par Bluine ( Bijdr. FI. iied. Jnd. p. 549) qui l'a ainsi caractérisé : cali- ce corolloïde à cinq sépales , les deux intérieurs plus petits; nuit élamines, rarement neuf ou dix, hypogynes , à anthères biloculaires extrorses ; cinq stylessubulés ; capsule membraneuse, renfermée dans le calice qui n'a pas changé de forme, à cinq faces et à cinq loges polyspermes; funicule des graines dilaté eu manière de sac avec un appendice ; albumen farineux ; embryon périphérique , courbé ; ra- dicule cenlripèle. Le Tryphera pios- trata est une Plante tomenteuse blan- châtre , à tiges ligneuses, noueuses, garnies de feuilles obovées , ternées , verticillées , à tleurs eu capitules ter- minaux ou situés entre les feuilles. Elle croît dans les lieux humides et sur le bord des champs de la piovince Krawang à Java. (g..n.) TRYPOXYLON. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , section des Porte - Aiguillons , famille des Fouisseurs, tribu des Crabronites , établi par Latreille qui le caractérise ainsi : chaperon court et large; an~ tenues insérées au-dessous du milieu de la face antérieure de la tête; yeux échancrés; mandibules arquées et sans dents ; ailes supérieures n'ayant que deux cellules cubitales fermées, recevant chacune une nervure récur- rente; la seconde cellule petite çt moins prononcée, ainsi qu'une troi- sième , celle qui est incomplète et qui atteint presque le bout de l'aile; ab- domen rétréci à sa base par un long pédicule. Ce genre diffère des Go- Tjites parce que ceux-ci ont les yeux entiers; les Crabronss'en distiugueut par leurs ailes supérieures qui n'ont TSC au' une seule cellule cubitale fermée. On connaît cinq à six espèces de ce genre; la plus remarquable est celle que Linné a décrite sous le nom de Sphex Potier {Sphex T'igulus, L.). H est noir luisant, avec le chaperon couvert d'un duvet soyeux argenté. La femelle profite des trous qu'ofifre le vieux bois, et qui ont été creusés par d'autres Insectes, pour y déposer ses œufs et de petites Araignées des- tinées à nourrir ses petits; elle en ferme ensuite l'ouverture avec delà terre détrempée (Latr., Règn. Anira.). On le trouve en Europe. (g.) * ÏSAH. MAM. Nom africain et dè l'idiôme mandara du IJœuf domesti- que. (LESS.), TSAT-XU. BOT. .PHAN. Syn. sia- mois de Rhus vernix. (b.) . TSCHATAK. mam. Nom du Glou- ton chez les Tongouses. (is. g. st.-h») TSCHEGRAVA. ois. Espèce du genre Sterne. P' . ce mot. (b.)' TSCHIAMA. MAM. Nom d'une Marte chez les Tartares Morduans. (is. g. st. -h.) * TSCHORNA. MAM. Nom de la Mangouste d'Egypte, suivant Den- hàm, dans l'empire de Bornou. F". ClVETTU, (less.) * TSCHUDYA. BOT. phan. Genre de la famille des Mélastomacées, établi par De CaudoUe [Prodr. Sjst. Veget., 3 , p. i55) qui l'a ainsi carach térisé : calice dont le tube est globa- leux , le limbe à cinq lobes sétifor- mes et persislans; corolle inconnue j dix étamines à filets légèrement plans, à anthères oblongues , munies d'un seul pore, cl dépourvues d'oreillet- tes; ovaire libre , soyeux à sa partie supéiieure; style filiforme, ordinai- rement velu à sa base; capsule glo- buleuse, membraneuse (probable- ment indéhiscente), à quatre ou cin^. loges; graines nombreuses, très-pe- tites , courbées eu forme de croissant, c est-à-dire surmonléqs d'un appen- dice courbé et aigu. Ijcs quatre es- pèces qui composent ce genre sont des Arbrisseaux de la Guiane cl du TSJ résil , hérissés de poils roux, à ra- : leaux cylindriques , garnis de feuil- r s ovales -acuminées , quinquéuer- ies , à fleurs petites , disposées en appes terminales. (g..k.) TSEIRAN, TSCHEIRAN ou É-SEYRAN. MAM. V. Antilope î AZELLE. *TSEMCAN. BOT. PHAN. r. Cam- VNH. * TSERIA-CA.METTI-VALLI. )T. PHAN. V . CaDOQTJES. * TSIELA. BOT. PHAN. Syn. mala- ;ure de Ficus indica, L. P^. Figuier. (B.) ' TSIEM-TANI. BOT. phan. r. UMPHIA. * TSIERIA-MANGANARÏ. bot. lAN. (Rhéede, Malab., ix , t. 85.) > n. de Gratiola chamœdrifolia , L. (B.) * TSIEROU-PANEL. bot. phan. ; llhéede , Hort. Malab. , v, tab. 16.) -;n. à-'Uvaria cerastoides de Rox- irgh. (B.) * TSIfi:ROU-PA]N]NA. bot. phan. > héede, Malab. , iv, pl. og.) Syn. Calopkyllum Galaba, L. P' . Ga- PHYLLUM. (J3.) TSITSmi. MAM. Flacourt ( Hist. Madagascar, p. i54) raenlioune JS ce nom une espèce d'Ecureuil is , qui se cache dans les irous iiubres, et qui n'est ni belle ni i:nne à apprivoiser, selon ses pro- es expressions. Cet Animal nous raît être le Sciurus madagasca- ■nsis de Shaw. (LEsa.) ' TSl-XU. bot. phan. Syn. chinois Termifialia Ve.'-nix y Lamk. (b.) ;''*TSJEKANI. bot. PHAN. P". Cha- NI. TSJ END AM OU TSJENDANA. bot. AN. Syn. malais de Sandal. (b.) * TSJERAM - GOTTAM. bot. \N. (Rhéede, Hun. Malab. , v , t. * ) Seconrle espèce du genre Basai Lamarck. A^. Basal. (b.) * TSJERI-VALLI. bot. phan. TUA 4i7 Syn. malabare de Cissus carnosa. Cissus. (3,) TSJÉROU-PAINNA. bot. phan. Et non Porta. V. Kina. TSJERU-CANSJAYA. bot. phan. V. Chanvre. * TSJERU-MULLA. bot. phan. Espèce indéterminée du genre Mo- gori à la côte de Malabar, peut-êlre le Mogorium unduiatum, Lamk. (b.) TSJOINGFIDIU. bot. phan. Syn. chinois d'Adénanlhère. V. ce mot. fR.) TSJONGINA. BOT. PHAN. P\ B^c- KEA. TSJONKOR. BOT. PHAN. Même chose queContsjor. f^. ce mot. (b.) TSJOVANNA. BOT.PHAN.(Rhéede, Hort. Malab., vi, p. 81, tab. ^7.)/^. Ophyoxyj.um. (b.) TSJDDAN-TSJERA. bot. phan. (Rhéede, Malab., xii , tab. 36.) Syn. à' Hottonia indica. (b.) TSJUDE-MARAM. bot. phan. Rhéede ( Hort. Malab. , ti , p. n 1 , tab. 66) a décrit et figuré i>ous ce nom le Jusiicia picta de\ahl{Sfmb., 2 , p. i4). C'est un élégant Arbris- seau que l'on cultive abondamment dans les jardins de Tlnde-Orientale , et qui est fort remarquable par sou feuillage panaché de jaune, dont les contours représentent les traits d'une caricature de figure humaine. (g..n.) * TSJUMPADAHA. bot. phan. r. ClIAMPADAIIA. TUA. MAM. Nom tschuwache du Chameau proprement dit. (IS. G. ST.-H.) TUABBA. MAM. Nom de pays du lîhmoceros africanus. T^. Rhinocé- ros. (IS. G. ST.-H.) TDACH. MAM. Andersen cite ce nom comme étant celui qui sert aux Groënlandais à désigner un Ecu- reuil , sans doute le Petit-Gris {Sciu- rus yjulgaris , L.) (less.) TDATUA. bot. phan. Nom du Jatropha gossypifotia aux environs de Cumana. (g..n.) tome XVI. 27 4j8 TUB TUBA. MOT. l'iiAN. Sous ce nom suivi tic divei'S adjectifs, Runiph a désigné plusieurs Plantes qui se rap- porlen là l'ancien genre Men/spermiim de Lamarck , et qui sont aujourd'hui placées parmi les Cocculus. (o..N.) TDBAKIWILA. bot. phan. (Iler- mann.) Nom du Momordica Charan- //aàCeylah. (g..n.) TUBANTHERA. bot. ni an. Le genre établi sous ce nom par Com- merson et Ventenat doit rester réuni au Ceanolhus. Il était ibudé sur le C. as/aticus ,hi. (G..N.) * TUBA-PHONURGIGA. molt.. Genre vicieux établi par Klein {Te/il. Meth. Ostrac. ,-^. 55) pour des Co- quilles à ouverture entière et dilatée appartenant, pour un certain nom- bre , aux Bulimes. (d,.h.) TUBBUTHD. bot. phan. (Her- manu.) Nom du Solanum sodoniœum à Geylan. (g..n.) TDBE. BOT. PHAN. Dans une co- rolle monopétale on appelle Tube la partie inférieure plus ou moins lubu- leuse et cylindracée. Il en est de même dans les calices monosépales. V. Cax.tc£ et Corolle. (a. r.) * TDBE INTES TINAL, zool. r. Intestins. TUBER. BOT. CRYPT. V. Truffe. TUBERARIA. bot. pu an. Nom d'une espèce à' Helianlhernum dans les anciens auteurs et que Linné a admis comme spécifique. (g..n.) TDBERCULAIRE. Tuhercularia. BOT. CRYPT. {Mucédinées?) Genre établi par Tode, et adopté par tous les raycologistes, qui l'ont cependant classé différemment , sa structure particulière le distinguant de la plu- part des groupes établis dans ces fa- milles. Les Plantes qui le composent se présentent sous la forme de petits tubercules d'un rouge plus ou moins vif, quelquefois du plus beau car- min, qui percent en grand nombre l'écorce des jeunes branches mortes. Ces tubercules sont arrondis , gros comme un grain de millet ou de mou- TUB tarde. Ils sont fixés sur le bois , sous l'écorce ; leur consistance estcharuue, et leur surface se couvre, à une épo- que déterminée de leur développe- ment, d'une poussière blanchâtre for- mée par les sporidies; la texture de ce tulicrcule est celluleuse, ou peut- être formée de filamens entrecroisés et intimement unis; les sporidies couvrent complètement la surface; elles sont petites et globuleuses. Ce genre, dont on distingue un petit nondore d 'espèces , est voisin des Alractium. Il appartient à la tribu des Tubercularinécs de Fries , qui ré- pond en partie à celle que nous avions nommée Isariées. {ad. B.| TUBERCULAIRE. Tubercularia. BOT. CRYPT. [Lichens.) Le genre éta- bli sous ce nom par Hoffmann et AViggers , et qui comprenait quelques Cœiwinyce et Bœomyces , n'a pas été adopté. ' (g..n.)" TUBERCDLARIUS. «ot. crypt. [Hydrophytes.) Le genre fondé soos ce nom par Roucel (Flore du Cal- vados) est le même que \' yigarum de Bory de Saint-Vincent. K. Lami- naire et Obgyia. fG..N.) TOBERCULE. bot. phan. On donne généralement ce nom à des excroissances charnues qui se déve- loppent sur les parties souterraines des Végélaux , et que l'on a fort loug- temps , mais à tort, regardées comme des racines , que pour celle raison on désignait sous le nom com- mun de Racines tubéreuses. C'est prin- cipalement aux observations de Ba- nal, de Du Petit-Thouars , et plus récemment de Turpin , qu'on doit la l'econnaissance exacte de la nature des Tubercules. Les Tubercules se développent en général sur les ra- mifications souterraines de la tige, C3uime, par exemple , dans la Pomme de terre, le Topinambour. C'est U corps des branches souterraines de la tige qui s'épaissit, se renfle, et dont les cellules se remplissent de grains de fécule. A la surface de ces Tuber- cules on aperçoit un nombre plus on moins considérable de petits bour- TUB ons , en général placer à l'aisselle . une petite écaille , qui représente en «[ucique sorte une feuille avortée ou ostée à l'état rudimentaire par suite lo la dilFérence de milieu dans le- [uel elle se trouve plongée. Ces pe- ts bourgeons, qu'on nomme yeux , .cproduiseut chacun une bi'anche ; et même séparés les uns des autres, ils peuvent constituer chacun autant individus distincts. On sait que •tte séparation artificielle des yeux U un des moyens employés pour multiplier la Pomme de terre. Ainsi donc les Tubercules ne sont que des tiges ou ramifications de tiges sou- terraines plus ou moins renflées et fé- ulentes,qui portent à leur surface un and nombre de bourgeons souter- l ains , destinés à la reproduction et à ' 1 multiplication de la Plante. Il ne ut donc pas confondre les Tuber- iiles proprement dits avec les Ra- nes tubéreuses. On doit réserver ce ■rnier nom aux racines plus ou moins renflées et charnues, qui sont lanifeslement plus grosses que les -;es qu'elles supportent. Ainsi la ra- ue de la Patate, celles du Cyclamen, .-lu Navet, du Radis , de la Carotte, este, sont des racines tubéreuses, iparce qu'en eflîet c'est la racine elle- même qui se renfle et présente plus tide volume que la lige. Un caractère jropre à distinguer la racine tubé- reuse du Tubercule proprement dit, :^"'cst que la première se montre dès 'époque de la germination , tandis j|uc le Tubercule ne se développe ]:îue beaucoup plus lard. Ainsi faites ;iîermer des graines de Cyclamen, de ©.adis, de Navet, etc. , et peu de '.emps après que la radicule aura ;:ommencé à s'enfoncer dans la terre , wous la verrez se renfler, et prendre )5etit à petit les caractères d'une ra- :::inc tubéreuse. Si, au contraire, vous Goumettez à la même épreuve une ;^ralne de Pomme de terre , la radi- «ule s'enfoncera dans la terre , s'y ra- •mfiera sans présenter de Tubercules. Ce. n'est que plus lard, quand des loourgeons souterrains de la lige se- vonl nés des scions souterrains , qu'on TUB^ 4i9 verra ceux-ci se renfler de distance en distance pour former les Tuber- cules. Les Tubercules des Orchidées, €t en général des autres Plantes mono- colylédones, ne sont pas différens dans leur nature et leur mode de formation de ceux des Végétaux di- cotylédons. Ce sont des rameaux courts et renflés, qui naissent de la partie souterraine de la tige, et qui ne portent jamais qu'un seul bour- geon, (a, r.) On a étendu en lichénographie , par analogie de forme et de consis- tance avec la racine dite tubercu- leuse, le nom de Tubercule auxapo- thécies arrondis , presque fermés , noirs, crustacés, nichés sous le thalle, qu'ils soulèvent , s'ouvrant par uu pore, et renfermant, sous le péri- thécium, un nucléum sporuligère. On trouve ce genre d'apothécie dans les Lichens crustacés du sous-groupe des Verrucariées. Le nom de Tubercule , que nous avons rendu synonyme de Verrue , F'erruca, peut disparaître sans in- convénient de la terminologie , puis- qu'il a été employé déjà en phauéro- gamie, et que l'on ne peut trouver aucune véritable analogie entre les parties charnues et féculentes , con- nues sous le nom de Tubercules , et le léceplacle partiel d'un Lichen. La différence essentielle qui se trouve exister entre le Tubercule et le Thala- mium est l'exlstencif d'un nucléum sporuligère dans le premier, tandis que dans le second les spores se trou - vent nichés dans la substance int('- rieure qui est celluleuse , adhérente au périlhdciura qui jamais ne s'en sépare, ce qui arrive fréquemment dans le second. Acharius paraît avoir, dans ses derniers ouvrages , consi- déré le Tubercule et le Thalamium comme une même sorte d'apoihé- cium. (a. F.) *TUBËRÉES. BOT. CRYPT. (Z^co- perdacées.) Tribu de la famille des Lycoperdacées ou Gastéromy cèles des botanistes allemands, qui a pour type 27* 42U TUB lo. genre Triiiïc; elle compreml les quatre genres Tubcr , Rhizopogun , 'Polygaster rt Endogone. Eik est ti ès- voisine des Scléioliacccs. y. ces mots. (ad. li.; TUBÉREUSE (racine). bot. piian. A l'arliclc Tubercule ( f^. ce mot) nous avons expose noire opinion sur ces nicincs. (a. h.) TUBÉR.EUSE. Puliaulhes. Et non Polyaut/ies. UOT. l'iJAN. Le nom^ vul- gaire de Tubéreuse est donné à une Plante que l'on cultive dans les jar- dins à. raison de sa beauté et de la suavité de son odeur. Elle forme un genre dans la famille des Asphodé- lées bu Hcnicrocallidées appartenant à l'Hexandric Monogynie, L. , el qui se distingue par les caiactères hui- vans : périanlhe infère, infundibu- liforme , ayant le lube dressé , le limbe penché, à six segmens égaux et étalés ; six étaraines iusérées silr le tube près de la gorge , à anthères plus longues que les filets ; style filiforme, triquètre , reufermé dans le tube, surmonté de trois stigmates laraellés ; capsule ceinte à la base par le pé- rianlhe , à 11 ois valves elà trois loges polyspermesj les graines planes, dis- posées sur deux rangées dans chaque loge. La Titré REUSE des jardins , Pa~ iianthes uibe/osa, L. ; Redouté, Li- liacées, tab. i47 , est une Plante qui paraît originaire du Mexique. Elle e^t cultivée ueptii» plus de deux cent trente ans en Europe, car elle a élé dé- crite par Clu.siiis vers 1694. Son nom de Tubéreuse lui vient sans doute de ce que cet ancien botaniste la nom- mait Hyacintitus tubeiusâ radice , or- ganisation qui lui est commune avec une foule d'autres Monocotylédones. Ciîlte Plante a un rhizome épais, por- tant un bulbe (unique, duquel par- tent plusieurs tVuilles radicales , très- longues et rubanécs. La tige est droite, haute de plus d'un nièlre , garnie de feuilles squammiformes , et porte à son sommet un épi de bel- les fleurs blanches , rosées à l'exlré- milédu périanlhe et disposées ordi- TUB nairemenl pai' paires dans une spatln'. L'odeur de la Tubéreuse , quoique fort agréable, est nuisible aux per- sonnes nerveuses. Une seconde espèce , originaire du Brésil, est cultivée depuis 1822 en Europe. Link lui a donné le nom de Polia/ilhes gracilis . (g . . N. ) * TUBEROGASTRIS. «ot. phan. Sous ce nom Du Petit-Thouars (Or- chidées des îles australes d'Afrique, lab. 3i) a figuré une Plante qu'il a aussi nommée Gastorckis et Limo(lu~ rum liibcrculosuni. (g. .N.) * TUBICÈNE. Tublcenus. iNs. Genre voisin des Rhinomacers établi par Dcjeau , cl correspondant à celui d'Aulèle de Schœnhcrr. J^. Rijyn- CHOPHOKES. (AUD.) TUBICIINELLE. Tubicinella. CONCH. Lainarck a proposé sous ce nom ( Ann. du Mus. , 1 , p. 46i j uo genre nouveau très-voisin des Bala- nes et auquel il attribue lei; caractères, suivans : coquille univalve , régu- lière, non spirale, tubuleuse, ré- trécie vers la base , tronquée aux deux bouts, ayant l'ouverture ter- minale el un opercule quadrivalve. Ce genre se compose de deux espèces qui, comme pbisienrs espèces de Ba- bines, vivent sur le corps des Balei- nes et de quelques autres Cétacés. (A.R.) TUBICOLAIRE. Tubicolada. MiCR. Genre de l'ordre et famille des Rotifères. f^. ce inol. (b.) ; TUBICOLÉES. CONCH. On est re-^i devable à Lamarck de la famille des Tubicolées, qui mérite à plus d'un égard d'allirer l'attention des conch\- liologues; car elle est composée de gcnvcsde Coquilles bivalves qui ont la propriété particulière de s'envelop- per dun tube calcaire protecteur. Le caractère de ce tube a clé les^ardë comme de première valeur par La- marck, et il a été pour ce savant le motif do ] admission 0^1 du rejet des genres dans la famille des Tubico- lées. Quoique ce caractère de la pré- sence d'un tube soit d'une grande TUB valeur, il ne peut être cependant préféré à ceux tirés de l'organisation des Animaux , et des traces que cette «organisation laisse sur les corpàlles. L'établissement de celte tamille a été sans contredit d'une grande utilité, ' en produisant des rapprochemens ' qu'il ne fallait que rendre plus par- I faits : c'est le résultat nécessaire des (Observations nouvelles et du pro- jgrès des sciences. Lainarck, en se ser- 'vant trop exclusivement de ce carac- itère du tube, a introduit évidemment (deux types distincts d'organisation (dans la famille des Tubicolées. En icomparant une Fistulane avec un Taret, on reconnaît bien facilement (que ce dernier genre, quoique muni (d'un tube, passe aux Pbolades par U'intermédiaire des Térédines [f^. ce imot), ce qui n'a pas lieu pour les IFistulanes. Lamarck comprend six îgenres dans la famille des Tubico- lées , savoir : Arrosoir, Clavagelle , IFislulane , Gloisounaire , Taret et ITércdine. Les trois premiers genres tont entre eux de très-grands rap- fports , surtout les deux premiers , eet , comme nous le disions , ils en cont beaucoup moins avec les sui- Tvans. Ainsi, dans notre manière de \voir , nous bornerions la famille des ITubicolées à ces trois premiers gen- rres, et, rapprochant les Cloisonnai- rres, les Tarets et les Térédines des IPholades , nous formerions de ces titrois genres la famille suivante, à lllaquelie nous conserverions le nom dde Pboladaire. Le genre Gastrociiêne [[V. ce mot) n'étant, comme nous Il'avoDs dit, qu'un double emploi des ■IFistulanes, ne doit plus faire [partie Idde la famille des Pholadaires telle Mque nous la concevons ici. J^. Piio- ■li£«Ai)AiRi; et les divers noms gëné- fcriques que nous avons mentionnés Iddâns cet article. (d. ii.) I TDBIGOL?:S. ANN£L. Cuvicr a lâétabli sous ce nom , dans la classe des BlAnnelides, un ordre ayant pour ca- Hnraclères : des branchies en forme de ■ppanaches ou d'arbuscules, attachées B»a la tête ou sur la partie antérieure TUB 4ji du corps. Il y range les genres Ser- pule, Sabelle, Tértîbellc et Amphi- trite, et pense que les Deutules (si toutuf()is ces Animaux étaient des Annelides) devraient aussi y prendre place. Dans la Méthode de Savigny, l'ordre des Serpulaires correspond à peu près à celui des Tubicoles ; mais il est établi sur d'autres caractères, et renferme aus.-ii les Arénicoles et le. genre Clymène. Dans la classification de Blainville, ces Animaux sont de nouveau séparés , et l'ordre des Hété- rocriciens de ce savant ne comprend que les Tubicoles de Cuvier. Enfin Audouin et Milne Edwards , tout en. adoptant l'ordre des Tubicoles dans leur travail sur les Annelides des côtes de la France ( travail pré- senté à l'Académie eu juillet 1829), y ont porté quelques modificatious. D'après les caractères qu'ils y assi- gnent, ce groupe naturel comprend non-seulement les Serpules , les Sa- belles , les Térébelles , les Araphi- trites ou Pectinaires , et les Her- melles, c'est-à-dire les Tubicoles de Cuvier: mais encore lè génie Sipho- nostome , établi récemment par Ollo, et rangé par Blainville à C(jté des Lombrics. Quant auxGlymènes, ces auteurs le placent, avec toutes les au- tres Annelides dépourvues d'appen- dices respiratoires ou cavités préhen- siles , dans leur ordre des Terricoles. (h. -M. E.) TUBIFEX. AN,N£ii.? Lamarck, qui a établi ce genre (Anim. sans vert. T. ITI , p. 234), lui assigne pour ca- ractères : un corps filiforme, trans- parent, annelé ou subarticulc , muni de spinules latérales , vivant dans un tube ; une bouche et un anus aux extrémités. Les Tul)ifcx sont de très- petils Vers qui ont beaucoup d'ana- logie avec les Naïdes, et dont les ha- bitudes sont assez semblables. Les uns habitent dans la vase des ruis- seaux ou des étangs ; les autres vi- vent dans la mer et sur nos côtes. Ces Animaux ont rh;;l)itude de sor- tir une partie de leur corps de la vase, et de l'agiter dans l'eau; au moindre danger, ils rentrent dans 422 ÏUB Jeur tube. Comme leur couleur est quelquefois rouge de saug, on croi- rait voir au fond de l'eau des taches de ce liquide. Lamarck rapporte à ce genre deux espèces : Le TUBIPEX DES KX7ISSEATJX, Tu- hifex rivuloriiin ou \c Lumbricus Tu- lifex de W\\\\ev,ZooL Van., tab. 84, fig. 1-3 , figuré par Trembley , Hist. des Polyp., tab. 7, fig. 2. Habite le fond des ruisseaux, et est muni de soies rétractiles. Le ÏUBiFEX MAUiN, Tubifex ma- rinus ou le Lumbricus tubicola de Millier, loc. cit., tab. 7.5. Il habite en Norvège les bords de la mer. Sa- vigny pense que la figui'e de Muller est incomplète par la perte de quel- ques anneaux de la partie posté- rieure, et il croit que celte espèce pourrait être placée'parmi les Anne- lides et rapportée à sa famille des Maldanies. (add.) TUBIFLORA. bot. than. ( Gme- liu. ) Syn. à^ELytraria de Michaux. (G..N.) TUBILIUM. BOT. PHAN, Genre de la famille des S_ynanthérées , tribu des Inulées, proposé par Cassini (Bull, de la Soc. Philora., octobr. 1817, p. 1.Ô3), et qui a pour type VErigejvn iiiuloides de Poiret. Cette Plante ne peut, sous aucun rapport, être associée au genre Erigeron qui appartient à une autre tribu, celle des Astérées. Le genre Tubilium est voi- sin du Pulicaria , dont il se distingue par les corolles des fleurs de la cir- conférence qui , au lieu d'être ligu- lées, sont tubuleuses. Ces corolles sont radiantes, très-apparentes, plus longues , aussi larges et plus colorées que celles du centre; elles contien- nent des étamines rudiraentaires et des sligmatophores inclus à cause de la longueur du tube; circonstance qui doit s'opposer à la fécondation, et qui se présente dans les fleurs monstrueuses de YJster sinensis, mais qui n'est pas accidentelle dans le genre dont il est ici question. Le Tu- bilium angustifolium est une Plante herbacée, à tige droite, haute d'eu- TUB viron un pied , striée , très-rameuse , légèrement pubescente, munie de feuilles alternes , sessiles, oblongues- linéaires , à fleurs jaunes disposées en petits corymbes irréguliers au sommet de la tige et des rameaux. Cette Plante croît dans les îles Cana- ries. (c.N.) TUBILOMBRIC. TubiLumbricus. ANNEL. Genre créé par Blainville et abandonné ensuite par son auteur. Il comprenait les genres Lombric et Tu- bifex de Lamarck. ces mots, (atjd.) TUBINARES. ois. Dénomination employée parllliger, dans son Pro- drome des Oiseaux, pour une petite famille de Nageurs, qui comprend les genres Procellaria , Haladrvma , Pachypdla et Diomedea de la Mé- thode de ce savant naturaliste. Tou- tes les espèces dont se composent ces genres ont les narines placées dans des fourreaux tubiformes. (dr..z.) TUBIPORE. Tubipora. polyp. Genre de l'ordre des Tubiporées , ayant pour caractères : Polypier pier- reux, composé de tubes cylindriques, droits, parallèles, distincts, réunis d'espace en espace par des cloisons transversales de même nature que le Polypier; Animaux exserliles à huit tentacules frangés. La belle couleur rouge du Tubipore musique, ses tu- bes cylindriques, parallèles, assez volumineux , les cloisons extérieures firesque régulièrement espacées qui es unissent entre eux, rendent ce genre très-facile à reconnaître; et, quoique l'on trouve dans les divers échantillons des di{fcrences assez sen- sibles dans la grosseur et la longueur des tubes, l'intervalle des cloisons et l'intensité de la couleur , les natu- ralistes s'accordent à regarder ces différences comme individuelles ou locales, et les réunissent sous une seule dénomination spécifique. Quel- ques auteurs avaient pensé que le Tubipore musique était construit par un Animal analogue a6x Anuclides. Banks et Solander , Péron et Lesueur, Chamisso , qui l'observèrent vivant, annoncèrent que l'Animal construt- TUB L'ur de celle belle production marine i;iil un Polype, mais ils ne don- iùreut point de détails sursouoiga- lisation. Ce n'est que depuis quel- nes années que Lamoui'oux a fait innaître le rolype du ïubipore ius un Mémoire lu à l'Académie i)yale des Sciences , et inséi'é dans ,1 Relation du Voyage autour du uonde par le commandant Freyci- et. Quelques échantillons, recueil- 3 et conservés dans l'alcohol par jLioy et Gaimard, médecins-natura- ?tes de l'expédition , furent remis à I -amouroux. Nous les disséquâmes et lessinâmes sous ses yeux. C'est un jxtrait de ce travail que nous l'epro- Juisons ici. Les Polypes susceptibles de saillir hors de leur tube et de s'y L Clirer, étaient tous dans ce dernier tilat. L'ouverture du tube, de cou- leur jaune-verdâtre (d'un beau vert lie pendant la vie ) , molle et iiierabraneuse, était plus ou moins omplèlement fermée par la mem- luane retournée sur elle-même, qui venait s'attacher circulairement au niveau de la base des tentacules. Depuis ce point jusqu'à celui oii elle se recourbe à l'entrée du tube , la membrane est mince et très-flexible j Jle est sans doute contractile, et C5l de sa contraction, ou de celle de ijuelque^; bandelettes longitudinales (ji:i la fortifient extérieurement, que dépend la faculté qu'a le Polype de saillir hors de son tiibe. A partir du point oli la membrane commence à introduire dans le tube, et en la Liivant jusqu'à ce dernier, avec le- quel elle se continue, on la voit peu '<> peu augmenter d'épaisseur et de onsislance jusqu'à devenir calcaire omme le reste du tube: cependant i surface interne ne paraît pas se (jûiétrer de matière calcaire , de sorte [lie toute la longueur de l'intérieur u tube est tapissée d'une pellicule luollc et mince, intimement adhé- I cnle à la paroi solide. Il est facile de l onccvoir que le tube s'augmente en longueur par l'ossification progres- sive de la membrane. Les cloisons iransvcrsalos se formcul pnr une sorte TUB 425 d'hypertrophie (i) de la membrane; comme la plupart des tubes s'allon- ent également, leurs cloisons se éveloppent en général à la même hauteur, et, venant à se rencontrer par leurs bords octogones, elles se soudent par ces mêmes bords lors- qu'elles sont encore molles, et res- semblent , après l'entière consolida- lion , à une cloison commune tra- versée par les tubes. Le Polypier du Tubipore est moins consistant que la plupart des produits calcaires des au- tres Polypes ; les parois des tubes sont même évidemment poreuses. Du reste , la manière dont ils s'accrois- sent et tiennent à l'Animal a la pluf grande ressemblance avec ce que l'oK remarque dans quelques grands Po" lypiers,et notamment les "Tubulaires. On voit alors combien ce mode d'ac- croissement diffère de celui des Acti- nies. Au point où la membrane gé- nératrice du tube tient au Polype , se trouve une partie membraneuse épaisse, sorte de disque qui sépare pour ainsi dire l'Animal en deux par- ties : une supérieure qui porte les tentacules et qui peut se montrer au dehors ; l'autre inférieure , toujours cachée dans le tube. Les tentacules, au nombre de huit, sont épais, gar- nis de chaque côlé d'un grand nom- bre d'appendices dirigés en avant , d'une forme lancéolée et couverts de petites granulations. Les tentacules se divisent facilement, suivant leur longueur, en deux moitiés qui sont comme soudées sur la ligne médiane. Le disque paraît concave supérieii- rement ; au centre nous avons cru distinguer une petite ouverture ar- rondie. A la face inférieure du disque existe une petite masse molle dont il a été impossible de débrouiller l'or- ganisation. A la circonférence exis- tent huit faisceaux triangulaires, bien distincts les uns des autres, li- (i) Pour Lien concevoir cette descriplion, que nous sommes forrc' de presenler le plus laconiquement possible, il ilcvienilrait no'ces- salro de jclcr lus ynix, sur la plauchc 84 de l'at- las lUi voytigc lie rUranic. 424 ÏUB bres dans une certaine étendue , s'a- miucissant giaduellcment , bientôt s'atlachant à la membrane interne aui tapisse le tube , et finissant par evenircapillaires etpar se confondre avec elle; les faisceaux alternent, à leur attache au disque , avec les ten- tacules, et sont, comme eux, formés de deux moitiés accolées et facile- ment séparables; elles se continuent avec celles des tentacules , de façon pourtant que les deux moitiés, qui forment un faisceau entier , Se sépa- rent pour aller former chacune une moitié des deux tentacules qui lui correspondent , et que les deux ten- tacules sont rendus complets par une autre moitié appartenant aux fais- ceaux voisins, et ainsi de suite; de manière que les tentacules supérieurs et les faisceaux inférieurs paraissent formés , dans leur ensemble , de seize pièces réunies deux à deux , mais en sens inverse dans les uns et dans les autres. Une foule de corpuscules ronds ( probablement des œufs ou des ovaires), de grosseur difïérente, sont attachés aux faisceaux par de minces et courts pédicules ; ils sout plus nom- breux près du disque qu'ailleurs. Au fond des tubes , dont le Polype pa- l'aît avoir acquis tout sou accroisse- ment , on voit une petite sphère creuse, calcaire, à parois minces, d'un diamètre égal à celui de l'inté- rieur du tube, surmontée d'une pe- tite tige creuse qui se termine par une sorte de godet, à la circonfé- rence duquel les faisceaux se ter- minent : rien de semblable ne s'ob- serve dans les tubes qui n'ont point acquis tout leur accroissement; les faisceaux sont alors implantés à la cloison sur laquelle le jeune Animal s'est développé. Les très-jeunes Po- lypes ont leur tube excessivement court et enlièrement mou ; son dia- mètre est néanmoins presque égal à celui qu'il acquerra étant adulte, et les plis de la membrane génératrice du tube sont bien marqués à son ou- verture. P . la fig. M 3 de la planche citée en note. L'espèce a été nommée par Linné TUB I Tubipora musica et vient des ni' de l'Inde. (e. d,.j. TUBIPORES. BOT. CRYPT. iCham pignons.) Norn donné par Paulet iui> espèces de Bolet qui composent 1< genre nommé Polyporus , d'api Micheli. F", ce mot. (ad. r. TUBÏSPIRANTIA.MOLi.. Nom ciu. Duméril propose pour les Siphono- branches de Blaiuville. V. Siphono- BRANCHES. (D..H.) TUBITÈLES. Tuhitelœ. arachn. Latreille désigne ainsi, dans la nou- velle édition du Règne Animal, une section du grand genre Araignée, composée d'Araignées qui ont les filières cylindriques , rapprochées en un faisceau dirigé en arrière ; les pieds robustes , et dont les deux pre- ' miers ou les deux derniers , et vie versâ, plus longs dans les uns, et dont les huit presque égaux dans les aU" très. Dans une première division 1( mâchoires forment un cintre autoui de la languette; les yeux sont tou- jours au nombre de huit, disposés quatre par quatre sur deux lignes transverses. Les genres Clotho et Drasse composent cette division. Dans la seconde division, les mâchoires ne forment point une espèce de cin- tre renfermant la languette; leur côté extérieur est dilaté inférieure- ment , au-dessous de l'origine des palpes. Quelques-uns n'ont que six yeux, dont quatre antérieurs , et les deux autres postérieurs : ce sont les Ségestries; d'autres ont huit yeux: ce sont les Clubiones , Araignées et Argyronètes. V. ces mots. Les Arach- nides Tubitèles filent des toiles blan- ches, d'un tissu serré, qu'elles pla- cent dans des fentes , des trous de murs , sous les pierres , entre les branches et les feuilles des végétaux , et jusque dans l'eau. Elles se tien- nent à l'affût dans ces toiles , et dé- vorent les Insectes qui viennent s'y embarrasser. ^ (g.) * TUBOCYTISUS. bot. phan. De Candolle (Mou», sur les Légumineu- ses, p. 21 4) a formé sous ce nom, TUB ans le genre Cyiisi/s, un section qui orrespond au genre P'iborgia de iœucn , mais non de Tluinberg , et aui pourrait former un genre assez rrononcé , par son calice tubuleux nrminé en deux lèvres, dont la su- éérieure est presque entière. Les ■ '. leucanthus , purpureus , allidus, ijfpinus , etc. , appartiennent à ce rroupe qui est très-naturel et qui înferme des Plantes dont les fleurs )nt de diverses couleurs. (g..n.) TUBU. BOT. PHAN. Gest-à-dire (cré. Une espèce ou varie'té de Coco uis Rumph. (b.) TUBDKARDWILA. bot. phan. èine chose que Tubakiwila. F", ce ot. (G..N.) TUBULAIRE. Tuhularia. polyp. t nre de Polypiers de l'ordre des nbulariées , dans la division des )lypiers flexibles, ayant pour carac- les : Polypier simple ou rameux, bulé , d'une substance presque ïuée, transparente; Polypes soli- ires à l'extrémité des rameaux. De us les Polypiers flexibles, les Tu- ilaires paraissent être ceux dont la iicture est la plus simple : des tu- 1 cornés , grêles , minces , fixés par ur base , lisses bu couverts de ré- eîcissemens et de dilatations annu- (ires , simples ou peu rameux, sou- lut réunis plusieurs ensemble, sans llules latérales et ovaires exté- îurs ; voilà ce que présentent à l'ob" rvalion ces Polypiers peu nom- veux en espèces , si l'on en distrait 5 corps hétérogènes qu'ont entassés tns ce genre Pallas , Gmelin et Es- iBr. Il n y a qu'un Polype au sommet ! chaque tube, tenant à celui-ci nr une membrane molle qui en est prolongement. L'Animal n'est iiint rétractile dans son tube; il est Ené d'un grand nombre de lenla- Ues disposés sur deux rangs; l'in- rne est dirigé en avant , l'extérieur réfléchit du colé du tube; les «aires sont intérieurs, et sortent, l-t-cn , entre les tentacules extérieurs 1 le lube. ^ Voici les noms des espèces côm- TUB 425 prises dans ce genre : Tubularia an- nulata, comucopiœ , indivisa ^ gigan- tea , inuscoides , trichoides , ranwsa , pygmœa. (e. d..i..) * TUBULARIA. a.nnel. Plusie urs auteurs ont désigné sous ce nom di- vers Animaux marins qui appar- tiennent à la classe des Annelides. La Tubularia aienosa anglica d'Ellis est l'Hermelle alvéolaire; la Tubu- laria magnifica de Shaw, et la Tubu- laria penicillus, sont des Sabelles. (aud.) TUBULARIA. bot. crypt. [Hy- drophytes.) Le genre établi sous ce nom par Adanson et Roucel aux dé- pens du genre Ulua , a été récem- ment adopté sous le nom de Solenia. V. SoiiÉNIE. (G..2SI.) TUBULAR.IÉES. polyp. Cin- quième ordre des Polypiers flexibles, dans la classification de Lamouroux. Ses caractères sont ; Polypiers phy- toïdes , simples ou rameux, jamais articulés , ordinairement d'une seule substance cornée ou membraneuse , ni celluleuse , ni poreuse, et recou- verte quelquefois d'une légère cou- che crétacée ; Polypes situés aux ex- trémités des tiges , des rameaux et de leurs divisions. Cet ordre ren- ferme les genres Tibiane , Nais , Tu- bulaire, Gornulaire , Télesto, Lia- gore et JNéoméris. V. ces mots. (e. D..L.) TUBULEUX , TUBULEUSE. bot. On dit qu'un organe quelconque de Plantes est tubuleux lorsqu'il offre la forme d'un tube allongé. Cette ex- pression est principalement consaci'ée au calice et à la corolle. (g..n.) TUBULI ou TUBULITES. moll. On donne indistinctement l'un de ces noms aux Dentales fossiles ou aux Bélemniles. V. ces mots. (u..h.) *1 UBULIFÈRES. Tubulifera. ins. Lepellelier de Saint-Fargeau et Ser- ville désignent ainsi la cinquième famille de leur première section de l'ordre des Hyménoptères. Celte fa- mille répond à la tribu des Chrysidei de Latreille. V. Chrysides. (g.) 426 TU H TUB TUBULINA. BOT. CRYPT. {Lyco- perdacées.) Geure établi par Peisoou, mais que la plupart des mycologistes cousidèrent simplement coinme une section des Licea. Il comprend les Licea cylindrica et fragifurmis, figu- res sous le nom générique de Sp/iœ~ rocarpus par Bulliard, Champignons, lab. 470, fig, 5 et lab. 384. Ce genre avait été nommé TubuUfera par Gmelin, dans son Systema Naturœ. (ad. b.) TUBULIPORE. Tubulipora . POLYp. Genre de l'ordre des Cellé- porées , dans la division des Polypiers flexibles, ayant pour caractères : Po- lypier parasite ou encroûtant, à cel- lules submembraneuses, ramassées, fasciciilées ou sériales , et en grande partie libres; cellules allongées, tu- buleuses, à ouverture orbiculée, ré- gulière, rarement dentée. Ce genre renferme de petits Polypiers voisins des Gellépores par la nature de leur lissa qui est mince et fragile ; ils s'en distinguent par leurs cellules allon- gées, tubuleuses , d'un diamètre égal dans leur longueur , libres ou acco- lées à leurs voisines dans quelques points de leur étendue : leur ouver- ture est fonde et régulière; les cel- lules sout fasciculées , verticillées ou disposées par rangs lâches, suivant que la forme générale du Polypier est discoïde ou allongée. Le genre Obélie de Lamouroux ne diffère point des Tubulipores. Les espèces de ce genre sont les suivantes : TuhuUpora transversa , Jiinbria , orliculata , foraminulata , Fatina , pateLlata. (e. del.) TUBULITES. MOLE. V. Tubuli. TDCAN. MAM. Non d'un petit Quadrupède fouisseur du Mexique, ayant le corps épais et bas sur jam- bes, les yeux extrêmement petits ; les pieds antérieurs tridaclyles , les pos- térieurs pentadactyles ; le pelage d'un 5 aune roussàtre , et la queue courte : e système dentaire est inconnu. Des- marest pense que le Tucan, lorsqu'il sera bien connu , formera un genre nouveau, soit parmi les Rongeurs fouisseurs , soit , ce qui est plus pro- bable, parmi les Insectivores. BuflTon avait cru reconnaître en lui la Taupe rouge de Séba , qui est très-proba- blement une Chrysochlore , dont on trouvera la description exacte au Sup- plément de ce Dictionnaire. (18. G. ST.-H.) TUCANO. OIS. ( Azara. ) Syn. du Tocco. y . Toucan. (DR..z.t TUCKTU. MAM. Nom que porte au Groenland , suivant Anclerson , le Renne, Ceivus Tarandus. (less.) TUCUM. bot. rriAN. Le Palmier du Brésil , décrit sous ce nom par Pison , n'est pas encore déterminé. Il a le port du Dattier; son tronc, d'une hauteur médiocre, est chargé d'as- pérités , et la côte de ses feuilles pin- nées est épineuse. Les diverses par- ties de ce Palmier sont employées aux mêmes usages économiques que les autres Arbres de la famille, qui se trouvent en abondance dans le Brésil, et sur lesquels Marlius, de Munich,^ publie en ce moment ,un ouvrage extrêmement remarquable. (g..n.) * TUDES-POLONICA. conch. Laj Coquille que Klein {Tent. Ostrac,^ p. 121) a en vue pour faire ce genre est évidemment le Marteau , dont La- marck a fait aussi un genre sous le nom de Maliens. T^. ce mot. (d..h.) TODINGA. BOT. PHAN. (Du Petit-^ Thouars.) Syn. raadécasse du Sarco-, lœiia. (G..N.) TUDLIK. ois. Syn. vulgaire du Plongeon Imbrim. F. PeongeoN. f , (DR..Z.) TUE-BREBIS, bot. phan. Nom vulgaire du Finguicula vulgaris ,h. (G..N.): TUE-CHIEN, bot. phax. On dé- signe vulgairement sous ce nom le Colchicum aulumnale,h. (g..n.) TUE-LOUP. bot. phan. Syn. vul- gaire de VAconitum Lycoctonum, ïi* (b.) TUE-MOUGII^. bot. crypT. {Champignons.) Syn. vulgaire de VA- garicus muscarius , h. V. Agaric (G..N.) [ I TUI TUEQUAL. MAM. Nom norvégien 1 Balénoptère Gibbar , d'après La- pède. (b.) TUF. MIN. Ce mot désigne en gé- rai des Pierres poreuses produites r voie de sédiment ou d'incrusta- a, ou provenant de matières pul- lulenles, remaniées et tassées par au. On distingue des Tufs calcai- s (les Travertins et autres Calcaires rustans ) , des Tufs siliceux (les ncrétions siliceuses du Geyser en !;uide), et des Tufs volcaniques s Tufas, Pépérinos et PouzzoUmes reuses). (g.del.) rUFAlTE. mN. L'une des espèces Hoches volcaniques que distingue ; dier , et qui comprend les subs- nces appelées communément Tufs Icaniques , Pépérinos, etc. V. La- (g. DEL.) TDFAU. GÉOL. V. Craie. TUGALIK. MAM. Nom groënlan- iis du Narval. (is. g. st.-h.) rUGANG. OIS. Nom sumatranois, vant sir Raffles , du Phasiarws //ws de Latham. (less.) TDGET. OIS. L'un des noms vul- uires du Scops. 1^. Chouette. (DR..Z.) TDGON. CONÇU. Le Tugon d'A- amson est une jolie Coquille fort lire du genre Mye. C'est elle qui a ))n analogue fossile aux environs de ' Drdeaux et de Dax. Il a été nommé lîya ornata par Basterot , et Anaùiia "obulosa par Lamarck. F". Anatine. (D..II.) * TUI-CHIRIRL OIS. Nom de pays ee la Perriclie aux ailes jaunes. 1ERR0QUET. (DR..Z.) TUILÉE. CONÇU. Nom vulgaire de IL Tridaine gigantesque, qui mérite lien ce nom par la disposition des rrandes écailles qui couvrent ses lar- ges cotes, f^. Tridaine. (d..ii.) * TUI-TIVL BOT. piiAN. Sons ce om de pays, Camelli a fait mention un petit Arbre des Philippines qui • araît être une Bignoniacée , ayant : -calice spalhacé comme dans le TUL 427 Spalhodea , et le fruit slliqueux comme dans le Cfl/fl/jua. (g.-N.) TUIT. OIS. L'un des noms vul- gaires du Pouillot. t^. Sylvie. (DR..Z.) TUKA. BOT. PiiAN. Le fl-uil du BerlholLetia est ainsi nommé par les Portugais du Brésil. ('CN.) TDKALANDA. mam. Nom du Co- chon chez les Tongouses. (is. G. st.-h.) TDKKL OIS. On nomme en malais Tukki-Bawang une espèce de Pic très - voisine i!u Pic vert, qui est ' le Ficus affinis de sir Raffles, et qui vit dans Pîle de Sumatra : Tukhi est le nom générique des Pics, (less.) TDKTO ou TDKTU. mam. C'est , d'après Anderson , le nom groëulan- dais du Renne. V. ce mot à l'ar- ticle Cerf. (is. g. st.-h.) * TULA. BOT. PHAN. Feuillée, dans ses Observations physiques , vol. 5 , p. 63 , tab. 44 , a décrit et figuré sous ce nom une Plante qui croît sur les rochers maritimes du Pérou. Adan- son l'a citée comme ty pe d'un genre distinct qui a été admis par Rœmer et Schultes, et placé dans la Pentan- drie Monogynie. Ces derniers auteurs l'ont ainsi caractérisé : calice tubu- leux , à cinq dents aiguës; corolle infundibuliforme, dont le limbe e.st élalé, partagé en cinq lobes dcnticu- lés sur leurs bords; capsule renfer- mant plusieurs graines noires. Le T. Aâansoui est une Plante couverte* de toutes parts d'une substance sa- line; elle a de grosses racines, une lige rameuse, des feuilles opposées presque réniformes , des fleurs blan- châtres, axillaires , solitaires et pé- donculécs. (g..n.) TULAK ou TULUK. bot. phan. Notn arabe du Ficus vasta de Fors- Ison l'a trouvée sauvage en Franc>j 1 lans pre?quc toutes les autres con- Pîs méridionales de l'Europe. Ce s it qu'un demi-siècle plus tard, qt.e Tulipes furent connues et culli- is en F'rance ; mais les Belges et IHoUandais nous avaient précédés l's la culture de celle fleur, et en- eî aujourd'hui c'est chez les fleu- fes de la Hollande qu'on trouve plus riches collections des va- t.és de Tulipes. Il fut un temps quelques variétés rares étaient tées des prix extraordinaires, tant lit grande l'avidité des amateurs l'ir posséder seuls les variétés rares, lïtsi on parle d'oignons de Tulipes, ont clé achetés quatre et cinq lie florins. On dit même qu'à «le, un amateur passionné donna 'î très- bel le brasserie pour un seul liDon de Tulipe; mais aujourd'hui ;50Ùt pour la culture des Plantes llbeuses n'est plus aussi exclusif, TUL 429 cependant on cile encore quelques amateurs qui paient un seul bulbe jusqu'à douze et quinze cents francs. Parmi l'immense quantité de va- riétés de Tulipes on distingue deux groupes principaux, l'un qui ren- l'erme toutes celles qui, sur un fond coloré, réunissent deux ou trois an- ties couleurs. On les nomme Tulipes biza/res ; l'autre qui ont le fond blanc avec des bandes d'autres nuances; on les appelle Tulipes ^amandes. Une variété de Tulipe pour avoir quelque prix aux yeux des amateurs , doit avoir la tige droite , ferme et d'un beau vert ; la fleur grande, mais pro- portionnée à la hauteur de la tige , plus longue que large, à sépales épais et obtus , ayant les couleurs brillan- tes et bien nettement tranchées. On multiplie les Tulipes soit par le moyen des cayeux qui se dévelop- pent contre les bulbes , soit par les graines. Par ce dernier procédé on obtient souvent des variétés diffei en- tes de celles dont les graines provien- nent, (a. r.) TULIPIER. Lyriodendrum. bot. PHAN. Genre de la famille des Ma- gnoliacécs et de la Polyandiie Poly- gynie, L., qui a pour type et pour espèce unique un grand et bel Ar- bre , originaire de l'Amérique sep- tentrionale , cultivé et acclimaté depuis un grand nombre d'années, dans les jardins d'Europe. Les carac- tères de ce genre sont les suivaus : un calice formé de trois sépales ca- ducs et pétaloïdes ; une corolle de six pétales très-grands , imitant par leur disposition un périanthe de Tulipe , des élamines très-nombreuses, hypo- gynes, disposées sur plusieurs rangs, et ayant les anthères très-longues ; un grand nombre de pistils réunis en tête au centre de la fleur ; ayant les ovaires imbriquées les uns sur les autres, et des stigmates capitulés et sessiles. Ces pistils se changent en autant de samares ou fruits membra- neux , qui forment par leur réunion une soi te de cône écailleux. Chacune- de ces samares est étroite, allon-v 45o ÏUL géc, à une seule loge, conlennnt deux graines et se terminant à leur sommet par une aile membraneuse , lancéolée. Le Tulipier , Lynoclendnim Tu- lipifera, L. , Mich. Arbr. am. , 3, p. 202 , tab. 5 , est un grand el bel Arbre qui croît dans les lieux gras et humides de la Virginie , et dans plu- sieurs autres contrées de l'Amérique septentrionale. Ses fouilles sont alter- nes , péliolces , glabres , glauques , Ironquées à leur sommet et oâ'rant de chaque côté deux angles aigus , séparés par un large sinus obtus. A la base de chaque pétiole sont deux lar- ges stipules foliacées et obtuses : les fleurs sont grandes, jaunâtres, et ter- minent des rameaux ; l'écorce des jeunes rameaux a une saveur très- amère , c'est un excellent tonique que l'on emploie fréquemment pour le traitement des fièvres intermit- tentes dans l'Amérique boréale. On peut l'administrer en poudre à la dose de demi-once à vme once , ou en décoction dans Peau. (.v.n.) * TULLAK. OIS. Syn. de Calao na~ sutus, L., dans le Djabbel. V. CAiiAo. (B.) TULKA-PAGEROU. bot. phan. Suivant Leschenaul t, on nomme ainsi le F/iaseolus aconilifolius, cultivé aux environs de Pondichéry. (g..n.} TULLU-POUNDOU. bot. phan. (Burmann.) Syn. de V Hibiscus zey- lanicus à la côte de Goromandel. {O..N.) TULOSTOMA. bot. ckypt. {Ly- coperdacées.) Genre très-voisin des Lycoperdons établi par Persoon , et qu'on peut définir ainsi : péridium formé de deux couches, l'extérieure tombant en poussière ; l'intérieure membraneuse , s'ouvrant par une ou- verture arrondie , régulière ; sporules agglomérées, mêlées de filameus. Ces sortes de Lycoperdons sont assez pe- tits, portés sur un pédicule allongé. Ils croissent sur les bois morts et sur la terre. Fries en distingue quatre espèces; deux sont propres à l'Eu- TUN rope , el deux ont clé recueillies j),u Klu-enberg dans les déserts de l'Alri-jÉ^ que. (AD. li.) K ÏULOSTPtOMA. bot. ciiYPT.r (Steudel.) Pour Tulostoma. V. cet mot. ' (ad.b.) TULPAY. BOT. PHAN. Nom vul- gaire au Pérou d'un Arbre à boIt| trè.s-dur, employé dans les construc- tions. Cet Al bre appartient au geard Clarisia, (g..n.) TUiMBA. BOT. PHAN. Le Leonuiv^ indicus est ainsi nommé au MalabarJ {G..K.) TUMBA-CODIVELT. bot. piiak.! Nom vulgaire dans l'Inde du Plum- bago zeylanica , lu. (Cr..N.) TUMBA-KOLA. bot. than. (Her^ manu.) Syn. vulgaire du Phlon zeylanica , L. (g.. if.) 1 * TUMtTE. MIN. (Napione.) SyQ.| d'Axinite. P^. ce mot. (g.D£I/.| TUMMAR . BOT. PHAN. Nom aral du Bauhinia inermis de Forskahl. (G..N.) TDMPU. BOT. PHAN. Le Calceo laria trijida de Ruiz et Pavou est! ainsi nommé au Pérou. (g..n.) TUNA. BOT. THAN. Dillen a crit sous ce nom plusieurs espècesl de Cactus, et Linné l'a imposé comme spécifique à une Plante de ce genrï qui fait maintenant partie des Opuw tia. C'est le nom vulgaire espagnof Selon Forsliahl , les Arabes doai nent le nom de Tuna à sou JustiiM fœtida. {Q,..VkÛ^ TONGA. INS. Syn. brésilien Chique. P^. Puce. (b.^ * TUNGA. BOT. PHAN. Dans ft premier volume de la Tlora indicaàt Carey cl Wallich , un genre nouveau a été établi , sous le nom de Tunga^ par Roxburgh. Il appartient à la fa-» mille des Cypéracécs et à la Trian- drie Monogyuie , et il est ainsi ca- ractérisé : chaton (épi) ovale, imbpi*- que dans tous les sens ; calice à une seule valve et à une ^eule fleur; co- rolle à deux valves ; graine nue. Ce* caractères exprimés en termes iraprt^ TUN )ies et peu comparatifs , ne peuvent lonner une idée suflisaule de l'orga- li^ation tlorale; il est donc nécessaire l avoir recours à la description des .pcccs. Une noie placée à la suite du 1 1 actère générique nous apprend que ' i; e n r e Tunga po u r r a î t b i e n ê t r e 1 lyptum de VVahl. L'auteur en a .ccrit trois espèces sous les noms de ''. iriceps, lœi'igata et diandra. Ces Mantes croissent dans les localités luinides de Coromandel et d'Ara- joine. (G..N.) TUNGSTÈNE. cniM. et min. C'est ce nom que les chimistes modernes liounent à l'un des corps simples miëlalliques , que l'on a aussi appelé )icheelium, en l'honneur du célèbre ihhirniste Schéele. Ce même nom a (l'té donné par les Suédois à un Miné- aal remarquable par sa pesanteur, ■1:1 composé de l'Acide de' ce Minéral rmi avec la Chaux. Nous l'avons dé- T.ril à l'article SchÉelin , sous le nom Ide Schéelin calcaire. P'. ce mot. (Ci. DEL.) TUNGSTIQUE. min. r. Acide. TUN-HIAM. BOT. PHAN. (Ment- leei.) Nom chinois du Santal. (g..n.) TUNICA. BOT. PHAN. C'était le iiom de rOEillel {Dianthus Caryo- v^hyllus , L.) chez les anciens. Dalé- ithamp l'appliquait au Gypsophila nauralis , L. (g..n.) TUNICIERS. MOLL. Dans son Sys- eèrue des Animaux sans vertèbres , Ajamarck a établi sous cette dénomi- liiation une classe particulière pour tes genres ^scidiael Salpa deGme- lin, dont auparavant il avaitformé, wyec Cuvier et ions les autres zoolo- l^istes , un ordre dans les Mollusques ; tmais celte opinion du savant conchy- i- TURBINÉ. Turbin atus. BOt! PliAN. On dislingue par ce mot adjec- tif les organes des Fiantes qui ouiU forme d'une poire ou d'une toupiè. (G..N.): TURBINELLE. Turbinella. moli* Genre institué par Lamarck , dans le Système des Animaux .«ans vertèbres en 1801, et formé avec des Coquilles dont Linné faisait des Volutes. Ce genre fut adopté d'abord par Roissy^ dans le BulFon de Sonnini; puis pàr Moutforl , dans sa Concli^ liologie systématique. Ces deux naturalistes conservèrent les Turbinclles tell» que Lamarck les avait caractéri- sées. Il n'en fut pas de même d'Okcn qui, dan.s son Traité de Zoologie, TUR joignit à ce genre , sans aucun motif, un assez bon nombre de véritables Volutes, Voluta musicalis , etc. Ce liangeinent ne pouvait être adoplé, uisqu'il détruisait l'ensemble na- lucl de deux genres, dont l'arran- emcnt doit rester ce qu'il est dans .iimarck et ses imitateurs. Aussi )ken ue fut imité par personne, et ous les auteurs, en adoptant dans ours méthodes le genre Turbinelle , l'y ont apporté aucun changement lotable. Les rapports de ce genre ont indiqués par sa nature même. Il ■st évident qu'il ne peut être éloigné •ai des Fuseaux ni des Fasciolaires, et encore moin s des Rochers. A cet égard tes auteurs méthodistes ont fort peu ~arié , et soit que l'on consulte les ouvrages de Cuvier, ou ceux de Féi us- ac, Blainville, etc., on ne trouve que les différences peu importantes. Ca- iaclères génériques : Animal incon- lu. Coquille turbinée ou fusiforme, analiculée à sa base ; canal plus ou oins long; la columelle a^ant trois •cinq plis transverses et comprimés j an opercule petit , onguiforme , cor- tté , e'pais , subsinueux , plus étroit , Il pointu d'un côté; sommet apicial. jCS Turbinclles sont des Coquilles ûarines épaisses , solides , épider- nées, présentant dans les espèces des Drmes diverses , toutes caractérisées ar les gros plis transveiscs placés au ilieu de la coluuielle. On peut très- cilement établir plusieurs groupes ans ce genre , les espèces étant mtôt fusiformcj, presque lisses, à anal long à la base; tantôt plus urtes , bucciniformes , à canal urt. Le plus grand nombre des pèces de ce second groupe présen- ent une apophyse saillante sur le Ord droit , comme dans les Mo- t.océros. Un troisième groupe enfin erait composé des espèces muri- Buées , couiques, à columelle trcs- foile et à canal très-court. Les Tur- iiinelles, comme l'a fort bien senti amarck, se joignent aux Fascio- aires par quelques espèces douteuses ~tre ces deux genres- Dans ces es- "èces les plis sont transverses, mais TUR 435 beaucoup plus petits, et placés à la base de la columelle, à l'origine du canal, ce qui n'a pas lieu dans les Turbinelles non douteuses. Ces plis néanmoins ne sont pas comme ceux des Fasciolaires , puisqu'ils sont égaux et non obliques. TuKBiNELLE Poire, Tui'binella Py- nrn, Lamk., Auim. sans vert. T. vit p. io4, n. 4; Voluta Pyrurn, L. , Gmel. , p, 346.5, n. 102; Lister, Conch., tab. 816, fig. 26-27; Mar- tini , Conch. T. m, lab. gS, fig. 918- 919, et T. XI , tab. 196, fig. 1697- 1698. Coquille épaisse, pesante, à queue longue; la columelle à quatre gros plis. Elle est ornée de plusieurs rangées transverses de points bruns sur un fond blanchâtre. Turbinelle porte - ceinture , TurhineLla cingulifera, Lamk., Anim. sans vert. , loc. cit., 11. i4; Lister, Conch., tab. 828, fig. 5o; Murex ISassa , L. , Gmel. , p. 355 1 , n. 93 ; Martini, T. iv, tab. 122, fig. ii3i- ]i32, et lab. 123, fig. i233-i234; Encycl., pl. 429 , fig. 1, a , b. Espèce commune de l'Océan des Antilles. Elle est anguleuse dans le milieu ; sur le dernier tour on remarque une ligne blanche , un peu saillante , qui se termine sur le bord droit par une dent aiguë. Turbinelle cornigère, Turbi- nella cornigera , Lamk. , loc. cit. , n. 7 ; Voluta Turbinellus, L., Gmel., p. 3462, n. 99; Rumph , Mus., tab. 24 , fig. R ; d'Argenv. , Conch. , pl. i4 , fig. p ; Martini , Conch. T. m, tab. 99 , fig. 944 , et T._ xi , tab. 1 79 , fig. 1725-17:26. Coquille commune de l'Océan Indien , armée de plu- sieurs rangées d'épines ; spire courte; canal court; columelle dioitc , avec cinq plis inégaux. (d..h.) * TURBINES. Turbinata. moll. Lalreilie, dans ses Familles natu- relles du Règne Animal , a nommé de la sorte une famille dont une partie a été empruntée à la famille des Tuibinacés de Lamarck , et l'autre à des familles éloignées. On trouve en effet avec les genres Tur- ;8* 456 TUR rilelle et Turbo les Ainpullaires et les Jaiithines. C'est probablement par suite d'une ei reur que ces deux derniers genres se trouvent avec les autres ; car il est impossible de ti ou- ver entre eux une analogie qui pût justifier leur rapprochement. Celle famille, composée d'une manière peu rationnelle, ne peut être adoptée. (D..II.) TERBINOLIE. Turbinolia. polyp. Genre del'ordredes Caryophyllaires, 'dans la division des Polypiers entiè- rement pierreux, ayant pour carac- tères : polypier pierreux, libre ou quelquefois adhérent, simple, tur- biné ou cunéiforme , pointu à sa base, strié longitudinalement en de- hors et terminé par une cellule lamel- ]ée en étoile , quelquefois oblongue. Les Turbinolies forment un genre intermédiaire entre les Caryophyllies simples et les Fongies. La forme de leur étoile et les stries de leur surface exlérieure les rapprochent des pre- mières ; elles ont des rapports avec les secondes en ce qu'elles paraissent n'avoir point été fixées par leur base; telle est au moins l'opinion de La- marck. Lamouroux a érnis une opi- nion contraire , fondée sur quelques échantillons de sa collection qui lui parurent offrir des traces d'une base fixée. On ne connaît les Turbinolies qu'à l'étal fossile j elles se trouvent dans plusieurs sortes de terrains , mais par- ticulièrement dans les couches tertiai- res. Ce sont des Polypiers peu volu- mineux , siuiples , turbines ou cunéi- formes , striés longitudinalement en dehors et qui n'ont qu'uneseulc étoile terminale , dont les lames soutrayon- nahtes. D'après celle structure , ou ne peut douter c^ue le Polype des Tur- binolies ne fut solitaire. Les espèces de ce genre sont les suivantes : Tur- binolia patellata^ turbinata, cy at hoi- ries ^ compressa, crispa, sulcata , c/a- vus, caryophyllus^ cellica. (e.u,.l.} TURBINOLOPSE. Turbinolopsis. j'Oi.YP. (ienre établi par (.araouroiix dans l'ordre des Caryophyllaires , TUR dans la division des Polypiers entiè- rement pierreux , ayant pour carac- tères : polypier fossile , en forme de cône renversé et sans point d'attache distinct; surface extérieure plane, marquée de lames rayonnantes réu- nies ensemble à des intervalles courl. . ' TURBITII MINÉRAL, min. / . Mercure. TDRBO. MOLL. Le genre Turbo est du petil nombre de ceux qui, créés par Linné, sont restés à peu près intacts dans nos méthodes mo- dernes. Les genres Scalaire , Dau- phinule et Turritelie sont les seuls dont les types ont été trouvés dans les Turbos, et méritaient d'en être séparés. En ne prenant à ce genreiA qu'un très-petit nombre d'espèces^ quelques autres ont concouru avec des Troques à la formation du genre Monodonîe. C'est à Lamarck qUI l'on doit les modifications néces-* saircs que le genre qui nous occupe a éprouvées. Elles furent proposées dans les premiers travaux du .«^avant professeur qui , dans le même temps, déteimina d'une manière précise tS i I TUK convenable les rapports des dëniem- I bremens cl du geure lui-même. De- I puis cette époque les lapporls ont 1 peu varié, tous les auteurs ayant iu à cet égard un accord d'opinion, :;e qui est malheureusement fort rare I clans les méthodes. Le genre Turbo i tait partie de la famille des Turbi-^ I nacées de Lamarck. Il est à côté des 3 ;^Monodontes et des Troques, avant i les Planaires et les Phasianelles, mais ( trop séparé des Dauphinules qui 1 -îont dans une famille précédente ) ivec les Scalaires. Dans notre ma- jlMiière de voir, les Dauphinules de- MiTaient être confondues avec les Tur- ,Bbbos. Guvier (Règne Animal) n'admet m\ titre de genre aucuns des démem- ■)3remens des Turbos. Il les donne tcomme sous-genres; de sorte que le 'K^enre Sabot peut être regardé comme Vûane famille. C'est aussi de cette ma- "miière que Férussac l'a envisagé dans ■>6es Tableaux des Mollusques. Cet Aauteur n'a pas suivi ici , comme dans Abeaucoup d'autres points, les indi- ,.Bccation3 du savant auteur du Règne iBâAnimal. Aussi a-l-il introduit dans Mies deux familles qui correspondent «jux Pectinihranches trochoïdes de '■CHuvier, une confusion dont il n'est pas ■)Dossible de se rendre compte. Il fau- '^Blrait , pour la mettre hors de doute , fti!ntrer dans des détails qui sont ici iMmuliles. Nous dirons seulement que, «jar suite d'i^ne idée fort juste, les Mileux genres Troque et Turbo sont jMféunis en un seul, ce qui sera adopté Sk)1us tard ; mais ce qui ne le sera Vnrobablement pas, c'est la disposition Sle douze sous-genres qui rentrent .ttJans ce genre Troque, sous-genres ■,'Baaits sur des caractères d'inégale va- '■«■eur, et dont plusieurs sont à rejeter ■4.out-à-fait comme inutiles, et d'au- 'MF.res comme pouvant former de bons ^■[çenres. Si nous examinons la mé- ;Mihode de Blainville, nous la trou- ^■rvons beaucoup plus naturelle que Seelle de Férussac, et beaucoup plus ^Rtt rapport avec celles de Cuvier ou '»*ie Lamarck. Le genre Turbo fait '••«arliede la famille des Cricostomes, 'B^ui est la seconde de l'ordre des TUR 457 Asiphonobi anches. Bien que les Tur- bos soient au commencement de cette famille et que les Troques terminent la précédente, on ne peut disconve- nir que ces deux genres ne soient liés par trop de rapports naturels pour qu'ils puissent rester de cette ma- nière dans deux familles, p^. Troque. Latreille diffère , dans son arrange^ ment méthodique, des auteurs que nous venons de mentionner; mais cette différence a plutôt lieu par la coupure des familles, qui sont peu rationnelles , que par le fond. Cepen- dant , comme nous l'avons vu à l'ar- ticle Turbines {P^. ce mol), on ne conçoit pas les rapports assignés aux Turbos avec les Janthines ,et les Am- pullaires, et encore moins leur sépa- ration des Troques, Dauphinules et- autres genres avoisinans. En défini- tive, de tous les arrangemens , celui de Lamarck nous semble le préfé- rable , surtout si l'on y apporte quel- ques changemens devenus nécessai- res, tels que la réunion en un seul genre des Turbos, des Troques , des Monodonles et des Dauphinules. Les caractères génériques suivans sont empruntés à Blainville (Traité de Malacologie) : Animal presque en tout semblable à celui des Toupies ; les parties latérales du corps , ornées d'appendices lenfacuiaires , diffèrent de nombre et de forme; tête probos- cidiforme ; tentacules gi êles, sétacés ; yeux souvent subpédonculés ; bou- che sans dent , labiale, mais pourvue d'un ruban lingual fort lonfj , eu- roulé en spirale, et contenu dans la cavité abdominale; un sillon trans- versal au bord antérieur du pied ; deux peignes branchiaux. Coquille conoïde pu siibturriculée, à pourtour jamais comprimé; ouverture entière, arrondie, non modifiée par l'avant- derniertour, à bords désunis dans leur partie supérieure; columellc ar- quée, aplatie, sans troncature à sa base; opercule calcaire ou corné; spire visible du côté externe dans ceux-ci , du côté externe dans ceux- là ; l'externe souvent épaissi cl g.uil- lochu. Les Turbos sont des Coquilles 458 TUR marines épaisses , nacrées , lurbinées ou sublurîiculées , très-variées dans leurs couleurs fel les accidens exté- rieurs. On en connaît déjî^ un grand nombre d'espèces tant vivantes que fossiles; mais ces dernières sont bien moins nombreuses que les pre- mières. Lamarck compte trente-qua- tre espèces vivantes , et Defrance vingt-huit fossiles ; mais ces nombres ne sont pas exacts , car dans notre collection seulement nous comptons quarante-six espèces vivantes , et plus de trente fossiles. Nous allons indiquer quelques-unes des princi- pales espèces pour servir d'exemples au genre. Turbo Pie, Turbo Fica, L., Gmel., p. 35g8, n. 59; Lamk., Anim. sans vert. T. VII , p. 44 , n. i4 ; Bonnani , Récréât., 3, fig. 29 -3o; Favanne , Conch. , pl. 9, fig. F 2 ; le Livon , Adans. , Senég. , tab. 12, fig. 7; Chemn., Conch. T. v,tab. 176, fig. 1750-1751. Coquille très - commune des mers de l'Inde , bariolée de blanc et de noir; opercule corné. TuHBO bouciie-d'or , Twho chry- sostomus , L., Gmel., p. Sogi , n. 10 , Lamk. , loc. cit., n. 7 ; Rumph, Mus. Amb., lab. îg, fig. e; Favanne, Conch., pl. 9, fig. A 2; Chemn., Conch. T. V, tab. 178, fig. 1766. Belle Coquille de l'Océan des G ran- des-Indes. La nacre intérieure est d'une belle couleur iaune d'or. Turbo bubané, Tiirbo petholatus, L. ; Gmel., p. 0690, n. 8; Lamk,, loc. cil.,n. 12; Rumph, Mus. Amb., tab. 19, fig. D et 1 5 à 7; Favanne, Conch., pl. 9, fig. Di à d4; Chemn., Conch. T. V, tab. i83, fig. 1826 à i835, et tab. i84, fig. i836 à iSSg. Cette Coquille est connue des mar- chands sous le nom de Peau de Ser- pent. Elle est très- variable dans sa coloration, le nombre de ses bandes et des taches qui s'y voient. Elle vient des mers de ITnde. (d..h.) * TURBO LUNARIS. moll. C'est ainsi que Klein {Tent. Ostrac. , pag. 55 ) nomme un genre dans lequel il £ail. entrer trois espèces de Cyclos- TDR tomes. Ce genre n'est point admis- sible. (d.,h.) TURBONILLE. Turbonilla. mox,l. C'est encore un de ces genres fondés par Risso (Hist. nat. de l'Europe méridion. T. iv) sur des caractères si vagues, qu'il est impossible de s'en faire une idée nette : les figures qu'il en donne sont elles - mêmes très-imparfaites. Quoi qu'il en soit , voici les caractères de ce nouveau genre : coquille turriculée ; tours de spire souvent plans, les trois du sommet mamelonnés j suture étroite, profonde; ouverture presque carrée, arrondie à droite, à angle aigu à gau- che; péritrême à droite, à gauche et sur le devant parfait. Risso place ce genre entre les Pleurotoraes et les Roslellaires. Il cite trois espèces , et en ajoute une quatrième dans l'ex- plication des planches. (aud.) TURBOT. POIS. Les Turbots for- ment aujourd'hui un sous-genre que Cuvier a nommé Rhombus , et qui s'isole des Pleuronectes vrais par plusieurs caractères. Neuf ou dix es- pèces de Turbots sont aujourd'hui connues. Pour les caractères de ce sous -genre, P^. Plexjrokecte. (eess.) TURC. REPT. OPH. Espèce du gen- re Erix. P'. ce mot. (b.) * TURCONDU. MAM. Nom de l'É- léphant à Tombouktou. (less.) * TURCOSINE. ois. Espèce du genre Perroquet. V. ce mot. (dr..z.) TURCOT. ois. (Belon.) Syn. de Torcol. ce mot. (dr..z.) TURDOIDE. Lvos. ois. Depuis la publication de sa Méthode, Temminck a fait une coupe dans son genre trop nombreux des Merles , et l'a inti- tulée Turdoïde.' Ce nouveau genre, qui se compose de toutes les espèces exotiques de l'ancien continent , pré- sente pour caractères : un bec assez grêle , plus court que la lête, compvi- mé à la pointe qui est en outre fléchie et faiblement échancrcjc; des poils a l'ouverture de cet organe; des narines ovoïdes , à moitié fermées par une TUR iicmbrane nue ; des pieds couris, fai- lles, îi taise plus court que le doigt lu milieu ; le doigt externe soudé par 1 base à l'intermédiaire; des ongles ourts et grêles; des ailes courtes, lont la première rémige courte, la euxièrae moins longue que la troi- ièmequi, ainsi que la quatrième, 'épasse toutes les autres. Nous avons lécrit la plupart des Turdoïdes à aotre article Merle. Meyer a l'ait du mot Tubdoïde lin synonyme de RousseroUe, V. ■>YLViE. (nu .z.) TURDCS. bis. V. Meule. *ÏUR GÉNIE. Turgenia. bot. iiAN. Hoftmann ( Unibellif.^ éd. 2, i , j. 59 ) a établi sous ce nom un genre le la famille des Ombellifères , qui a Jté adopté par Kocli et De Caudolle , l qui est ainsi caractérisé : calice à inq dents ; pétales obovales , échan- :rés, avec une petite pointe infléchie, es extérieurs étalés en rayons et bi- ides ; fruit contracté par les côtés ; :arpelles dont les côtes primaires la- érales sont placées sur la commissure ît légèrement muriquées, les auUes sur deux ou trois rangées et hérissées ;le pointes égales; vallécules à un ;eul canal oléifère; graine enroulée, tuvolucre général et involucelles à )hisieurs folioles. Le Turgenia lati- ^olia, Hoffra., loc. cit. , ou Caucalis 'atifoUa , L., est le type de ce nouveau ^enre. C'est une iolie Ombellifère, à ileurs rosées, à fepilles plnnées, les blioles lancéolées, incisées et décur- entes. Elle croît en Europe, dans les noissons. (g..n.} *TURGOSEA. BOT. phan. (Ha- worlh.) Crassule. TURGOTIA. BOT. PHAN. Com- inerson , dans ses herbiers et ma- nuscrits, nommait ainsi l'Ixia pyra- midalis de Lamarck , qui fait main- tenant partie du genre Watsonia. (G..N.) *ÏUI\GRIS.0T3. Espèce du genre Pigeon. ce mot. (b.) TURT. BOT. PHAN. U yEschinomene i^randijlora y L., est nommé Turi ou. TUR 4ôq Tt//ia dans Rumph. Celle Fiante lait maintenant partie du genre Jgoti de Desvaux et de De Candolle. (g. .n.) TDEIIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Cucurbitacées , établi par Forskahl (i-'/o/-. ACgjpL~y//aù. , p. i65} et ainsi caractérisé: tleurs mo- noïques. Les mâles ayant un calice à cinq divisions lancéolées, étalées; une corolle rotacée , à cinq pétales jaunes ; cinq étamines dressées , fili- formes, triadelphes, à anthères on- dulées - labyrinthiformes ; un rudi- ment d'ovaire demi - globuleux. Les fleurs femelles ont le calice et la co- rolle comme dans les fleurs mâles; des filets rudimentaires d'étamines; un ovaire cylindrique, épais; trois sligniates bllobés. Le fruit est cylin- drique? aminci, velu et verruqueux. Ce genre renferme cinq espèces qui croissent en Arabie. L'une d'elles {TuriaMog/iadd, Forsk.)a des fleurs blanches et grandes; un fruit char- nu, vert et ponctué de blanc, avant sa maturité , jaune et comestible lors- qu'il est mûr. (g..n.) TURION. Turio. bot. phan. On appelle ainsi le bourgeon qui s'élève chaque printemps des racines viva- ces. Ils est en général dépourvu d'é- cailles, et ne diffère des bourgeons proprement dits que par eon origine souterraine; telles sont les bourgeons des Asperges, des Aslers, elc. (a. r.) ÏURLU, TURLUI. ois. Noms vulgaires du grand Courlis cendré. Courlis. (dr..z.) * TURLUR. ois. (Sepp.)Syn. vul- gaire de Chevalier Gambette, f^. Chevalier. (pr..z.) TURLUT. ois. Syn. vulgaire de Farlouse. p^. Tipit. (dr..z.) TURLUTOIRE. ois. Nom imposé parle vulgaire à rAl4)uette Lulu. f^. Alouette. (dr..z.) TURNEPS. bot, phan. Nom d'une variété de la Rave , Brassica Jiapa. , , . (G..N.) * TDRNERACEES. Tumeraceœ. bot. piian. L'une des deux sections 4i() TDR de la lamille des Loasées, et que le professeur De Gandolle considère comme une famille distincte. Loa- sées. (a. n.) TURINÈRE. Turnera. bot. phan. Genre établi par Linné, d'abord placé dans la îamille des Portula- cces, puis dans celle des Loasées par Kuulh , et que De Gandolle consi- dère comme type d'une lamille dis- tincte, qu'il nomme Turnéracées. . ce mol et Loasées, Le genre Turnera offre les caractères suivans : son ca- 1 ice est monosépale , lubuleux , à cinq divisions égales; sa corolle se com- pose de cinq pétales, insérés à la par- tie supérieure du tube; les étamines, au nombre de cinq, sont attachées vers la partie inférieure du tube ; les anthères sont oblongues , introrses et à deux loges ; l'ovaire est Jibre ou légèrement adhérent dans environ son quart inférieur. Il off're une seule loge , dans laquelle les ovules très- nombreux sont insérés à trois tro- phospermes pariétaux. Du sommet de l'ovaire naissent trois styles simples, terminés chacun par un stigmate multifidc. Le fruit est une capsule à une seule loge , s'ouvrant jusqu'à son milieu en trois valves , qui portent les graines sur le milieu de leur face interne. Ces graines sont allongées, obtuses, accompagnées d'un arille membraneux, unilatéral et irrégu- lièrement denté. Les espèces de ce genre sont des Arbrisseaux , des Ar- bustes , ou même des Plantes her- bacées, ayant des feuilles alternes, simples , dentées ou pinnatifides , of- frant ordinairement deux glandes à leur base, mais pas de stipules; les fleurs sont axillaires , jaunes, soli- taires ou en grappes. Toutes sont ori- ginaires de l'Amérique méridionale. (A.R.) TURNERITE. min. Pictet a dé- couvert anciennement dans les Ro- ches de Chamouny un Minéial cris- tallisé que l'on a regardé pendant long-temps comme une variété de 3phène. Delamétheric lui avait donné ],f; nom dePictite. Lcvy, ayant étudié TUR ses cristaux , a cru y reconnaître une espèce nouvelle qu'il a dédiée au docteur Turner. Ses formes cristal- lines dérivent , selon lui, d'un pris- me rhomboïdal oblique de 96" lo', divisible dans le sens des diagonales de ses bases. Les cristaux de Pictite sont forts pcti/s ; leur couleur est le jaune brunâtre , et leur éclat tire sur l'adamantin. Ils sont transparens ou au moins translucides. Leur dureté est à peu près celle du Spath fluor. D'après quelques eseais de Children, ils seraient composés d'Alumine , de Chaux, de Magnésie, d'un peu de Fer. Ils renfermeraient très-peu de Si- lice , et pas un atome de Titane. On a trouvé la Turnérile au IVlont-Sorel en Dauphiné, avec l'Albite, la Craïlonile et l'Anatase. (g.dei..) TURNIX. Hernipodius. ois. Genre de l'ordre des Gallinacés. Caractè- res : bec médiocre , grêle , droit , très-comprimé; arête élevée, cour- bée vers la pointe ; narines li- néaires, placées longitudinalement de chaque côté du bec et s'éleudant jusque vers le milieu , en partie fer- mées par une membrane nue. Pieds élevés ; tarses longs ; trois doigts de- vant, point en arrière; ailes médio- cres ; première rémige la plus longue; rectrices faibles, réunies en faiscrou' et cachées par les tectrices caudales. Ce genre est encore un des résultats de la dislocation du grand genre Te^, trao de Linné; il renferme tous les plus petits Gallinacés. On les trouve disséminés dans toutes les contrées chaudes de l'ancien continent ; mais leurs moeurs sont tellement sauvageS' que l'on n'est point encore parvenu à pouvoir les étudier d'une manière sa- tisfaisante; tout ce que l'on sait de l'iiistoii'e de ces Oiseaux , c'est qu'ils paraissent préférer la course au vol, et que c'est par le premier des deux moyens qu'ils savent échapper aux dangers les plus imminens. Aussi les chasseurs qui recherchent ce petit gibier, n'ignorant pas que l'on par- vient rarement à faire lever une se- conde fois les Turnix , se contentent-: TUR Is d'observer la remise el d'y con- luire des Chiens dressés pour cette liasse. Alors, si l'Oiseau ne trouve joint un buisson prolecteur, un trou le rocher qui puisse rompre la piste t le mettre à 1 abri de la dent meur- rière, il succombe infailliblement nalgré son extrême agilité. Les brous- lilles et les bruyères qui établissent ine démarcation d'une assez grande tendue entre les terrains boisés et les laines arides ou sablonneuses , sont es retraites ordinaires des Turnix ; ils , vivent solitairement et paraissent nême ne se réunir que dans la saison les amours. Les individus que l'on a n'is vivans , et que l'on a essayé de îourrir en captivité , touchaient rare- nent aux graines qu'on leur présen- ait ; mais si on leur offrait de petits nsecles , assez souvent ils les ava- aient, ce qui tend à faire croire qu'à es derniers se borne leur nourriture. )u reste , l'on n'a pu les conserver ong- temps en vie. On suppose (u'ils nichent dans les broussailles, aais rien n'a pu confirmer encore ce oupçon , ni donner aucun indice sur 'S produits de la ponte. INous citerons )armi les espèces : Turnix a bandeau noir , Hemi- i. oeiius nigrifrons , Terara.; Turnix ni- rrijrons , Vieill. , Gai. des Ois. , pl. ii8. Parties supérieures variées de toux, de noir et de blanc roussâlre ; éête et nuque roussâtres , tachetés de coir ; deux lignes transversales blan- hhes et une noire sur le front ; tectri- 2S alaires d'un roux jaunâtre, tache- •es de noir vers l'extrémité; rémiges ' 'un gris noirâtre ; gorge roussâtre ; avant du cou et poitrine de la même uuance , mais parsemés de petites ta- ihes noires ; parties inférieures blan- bhes. Becemplumé à la base rougeâ- rc ainsi que les pieds ; ongles bruns. Vaille , six pouces. Des Indes. Turnix uariolé , Hemipodius va' kUs , Temm., Ois. color. pl. 454, fig. . Perdix varia, Lath. Parties supé- eures variées de gris et de brun , •rec des zig-zags et des grandes ta- ies triangulaires noires ; front et au- lole des yeux d'un brun noirâtre, TUR ' 441 marqués de petits points blancs ; ré- miges noires ; devant du cou et poi- trine d'un gris cendré pâle ; une tache bleuâtre accompagnée de plusieurs autres rouges et brunes sur les côtés du cou; parties inférieures blanches ; bec cendré; pieds jaunes. Taille, dix pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud. Turnix combattant , Hemipodius pugnax , Temm., Ois. color,, pl. 6o , fig. 2. Parties supérieures d'un brua roussâtre rayées de noir avec le bord des plumes alternativement blanc et noir ; front et lorum d'un gris brunâ- tre, pointillés de blanc ; joues brunes tachetées de blanc; petites tectrices alaires d'un cendré blanchâtre avec deux larges raies noires sur chacune , les autres d'un roux cendré largement rayées de noir; rémiges bordées exté- rieurement de roux cendré; gorge et milieu du cou en devant d'un noir pur; côtés du cou , poitrine et flancs d'un blanc cendré largement rayé de noir ; parties inférieures d'un roux marron clair ; bec jaune ; pieds rou- geâtres. Taille, cinq pouces et demi. La femelle a généralementles couleurs du plumage beaucoup moins vives ; la bande longitudinale de la gorge au lieu d'être noire est blanche avec un simple trait noir qui l'encadre ; le mi- lieu du ventre est d'un blanc roussâ- tre. De Java , où ces Oiseaux jouissent d'une sorte de célébrité pour les com- bats qu'ils se livrent et qui servent d'amusement au peuple. Turnix hottentot, Hemipodius hotte ntot us , Temm. Parties supérieu- res brunes , variées de zig-zags roux et noirs; sommet de la tête noir, avec le bord des plumes d'un roux foncé; joues blanchâtres, avec le bord des plumes roux ; côtés et devant du cou , poitrine et flancs variés de blanc rous- sâtre et de noir , avec de grandes ta- ches brunes; deux bandes l'une blan- châtre et l'autre noire sur les scapu- laires ; tectrices alaires variées de roux, de blanc et de noir: rémiges brunes terminées et frangées de jau- nâtre ; rectrices brunes , variées de- zig-zags roux et noirs , parsemées de grandes taches blanchâtres; gorge 44a TUR ÏUR blanche, avec le bord des plumes roux; parties îtife'rieures d'un blanc jaunâtre , avec quelques lâches bru- nes sur le milieu du ventre; bec me- nu et gris; pieds jaunes. Taille, cinq pouces. De l'Afrique méridionale oLi Levaillant qui l'a observé dit qu'il pond dans les broussailles huit œufs d'un gris sale. TuRNix MOUCHETÉ , licmipodius maculalus , ïemm., Tiiriiix maculo- Vieill., Gai. des Ois., pl. 218. Parties supérieures brunes variées de roux et de jaunâtre ; une tache noire au milieu de la plupart des plumes qui sont en outre bordées de blan- châtre; sommet de la tête Varié de gris et de roussâtre , tacheté de noir avec une bande longitudinale blan- che; sourcils et côtés du cou roux; joues et gorge d'un blanc roussâtre; parties inférieures d'un roux clair , rayé de noir sur les flancs et les côtés de la poitrine; tectrices alaires l'Ous- ses avec une tache noire vers l'extré- mité ; rémiges cendr'ées , bordées ex- térieurement de roux; bec et pieds jaunes. Taille, cinq pouces. De l'O- céanique. (DR..Z.) TURNIX. OIS. ( Bonna terre.) Ortycooe. TURPETHUM. bot. phan. V. TURBITH. TDRPINIE. Turpinia. bot. phan. Plusieurs genres ont été dédiés à Turpin qui, sous le double rapport ^le savant botaniste et d'habile ico- nographe, a bien mérité de la science. Le premier genre qui porta le nom de Turpinia, fut créé en 180.') par Ven- tenat (Choix de Plantes, p. ettab. 5i); le second a été constitué en 1807 par Humboldl et Bonpland (Plantes équi- noxiales, p. ii3, tab. 33); le troi- sième n'est qu'un changement de nom du Poiretia, proposé par Per- soon ; enfin le quatrième fut établi par Rafinesque en 1809 ( Journ. de Bot., 3, p. 170). Ces divers genres ayant reçu de nouvelles dénomina- tions , il en est résulté une .certaine confusion , et surtout de l'incertitude quant à celui des trois qui doit rete- nir le nom de Turpinia. Si l'on s'en lient au principe de la priorité, c'est évidemment au génie de Ventenat que le nom de Turpinia est acquis, jniisque le nom de Dalrynipelea , qui désigne le même genre, n'a été pro- posé qu'en i8/4 par Roxburgh dans sa Flore du Coromandel. Mais ce nom de DalrympeLea a été admis par plusieurs auteurs. D'un autre côté, le Turpinia de Humboldt et Bonpland est sanctionné en quel- que sorte par les descriptions exac- tes de Kunlh et les belles figures qu'en a faites Turpin , quoiqu'il ait été nommé Fulcadea par Poiret , et plus inutilement encore Voigtia par Sprengel. Quant au genre Turpinia de Rafinesque , c'est le Liobadiurti du même, le Schmalzia de Desvaux, qui ne forme qu'une simple section dans le genre Rhus. Le genre Dalrympelea n'ayant pas été mentionné dans ce Dictionnaire , et ayant été admis par De CaudoUe sous le nom de Turpinia, c'est ici naturellement le lieu de le faire connaître. Nous ne pouvons égale- ment nous dispenser de décrire le genre Turpinia de Humboldt et Bon- pland , puisqu'on y a renvoyé du mot Fulcadea. Nous allons donc tra- cer les caractères de ces deux genres et mentionner les Plantes qui les composent , en commençant par le plus ancien. Le genre Turpinia, ïoxxAé par Ven- tenat , appartient à la famille des Gélastrinées , et présente les carac- tères suivans : fleurs polygames dioï- ques. Calice persistant , profondé- ment divisé en cinq lobes colorés sur leurs bords. Corolle à pétales insérés sur le disque, et alternes avec les divisions du calice. Disque à dix cré- nelures, sur lequel sont insérées cinq étamines alternes avec les pétales. Ovaire trigone , surmonté de trois styles soudés en un seul. Baie tri- gone, iriloculaire, à loges renfermant deux à trois graines osseuses , tron- quées du côté du hile. Embryon plan, droit, situé dans un albumen char- nu, et muni de cotylédons épais. . ÏUR Deux espèces constituent ce genre : une native de Saint-Domingue (T«/- Hiiia paniculata) , l'autie de l'Inde- Jiientale ( T. pomifera). C'est celle- i qui a été décrite et figurée par Àoxburgh (Ce/-o/7za«rf., 5, pag. 276, ab. 279) sous le nom de Dalrym- ~^elea pomifera. Ce sont des petits Ar- bres qui ont le port du Staphylea , à feuilles glabres, opposées, compo- -ées de folioles pétiolées , ovales , icuminées, dentées en scie, à fleurs blauclies, panlculées. Le genre Turpinia de Huniboldt ^^t Bonpland fait partie de la famille ies Synanthérées , et il a été placé par Cassini dans la tribu des Car- linées-Barnadésiées , entre les genres Vasyphyllum et Chuquiraga. 11 offre (es caractères suivans : involucre cy- lindracé, formé de folioles régulière- ment imbi'iquées, appliquées, lan- :éolés , coriaces , spinulescentes au sommet. Réceptacle petit, plan et nu. Calalhide composée d'une seule fleur "égulière , hermaphrodite, à corolle :ylindracée, soyeuse extérieurement, nunie à l'entrée du tube d'une zone ie poils , le limbe divisé en cinq '«iegmens égaux et linéaires. Etamines ' \ anthères pourvues au sommet seu- tiement d'appendices oblongs et ob- tus. Style simple, très-long, dénué le poils collecteurs, renflé, et comme i,ronqué au sommet , ce qui résulte jrobablcment de la soudure des ieux branches stigmatiques. Ovaire oblong, cylindracé, très-velu, sur- nonté d'une aigrette longue, persis- «ante , formée de poils plumeux. Les alathides sont sessiles , très-rappro- ùiées , comme fasciculées , et agglo- "nérées en une sorte de capitule. Cas- 'ni a proposé le nom àeDolichostylis i long style ) , ou celui JEtheosly Lis JStyle insolite), dans le cas oii le nom e Turpinia ne serait pas adopté. Le Tuipinia laurifolia,\lnmh, et Bonpl., obc. cit., est un Arbre d'environ dix- auit pieds de haut, dont le bois est rrès-dur , l'écoi ce crevassée , hérissée l'épines, les branches éparses , gar- ies de feuilles oblongues , aiguës X deux extrémités, très-entières, TUR 44. ^ coriaces et glabres. Les fleurs sont disposées en panicules terminales. Cet Arbre croît dans les parties chau- des' des Andes du Pérou. (cN.) *TURQUET. zooi.. Ou simplement Turc. Petite race dans l'espèce du Chien domestique, dont la peau, va- riée de taches , est dépourvue de poils, et qui fut de mode dans les salons lors de son introduction , la- quelle remonte en France au qua- torzième ou quinzième siècle, (b.) ÏURQUET ou TURQUÎS. bot. PHAN. Un des noms vulgaires du Maïs et d'une variété de Froment. (B.) TDRQUETTE. bot. phan. F. Herniaire. TURQUIN. OIS. Espèce du genre Tangara. F . ce mot. - (dr..z.) * TURQUOISE. INS. Nom donné par Geoffroy, dans son Histoire des Insectes des environs de Paris , au Sphinx staticis, L. , qui appartient; au genre Procris. V. ce mot. (b.) TURQUOISE. BOT. CRYPT. {Cham- pignons.) Nom donné par Paulet à un Agaric dont le chapeau est d'un beau bleu de ciel. (ad. b.) TURQUOISE. MIN. Ce nom dési- gne une Pierre opaque , d'un bleu claii" ou verdâtre , assez dure pour recevoir le poli, et pour être em- ployée comme Pierre d'ornement. On doit distinguer deux sortes dé Turquoises. 1. Turquoise pierreuse : Tur- quoise orientale. Turquoise de vieille roche des lapidaires, Calaïte de Pline. D'une couleur bleuâtre pâle tirant sur le verdâtre ; elle paraît composée d'Alumine, d'Acide phosphorique , de Chaux et d'Oxide de Cuivre qui, sans doute , fait fonction de principe colorant. Cette .substance est plus dure que le verre , mais elle est rayée par le Quartz. On la trouve en Perse et en Syrie dans les 'terrains d'al- luvion. Elle est assez estimée comme bijou ; on la taille en cabochon , et on la monte fréquemment avec uu 444 TUR TDK entourage de Dianiaus ou de Rubis. 9. TuflQUOiSE OSSEUSE : ïurquoisc occidentale , Turquoise de la nouvelle roche , Turquoise Odontoliihe , Fis- cher. Ce n'est qu'un fragment d'ivoire ou d'os fossile pénétré de phosphate de fer. Elle se dislingue de la Tur- quoise pierreuse, en ce qu'elle fait effervescence dans les Acides ; de plus sa couleur pâlit et devient d'un bleu pâle ou grisâtre à la lueur d'une bou- gie , tandis que la Turquoise pier- reuse conserve sa belle teinte. On trouve des Turquoises osseuses en France , près de Simore dans le dé- partement du Gers , et en Suisse dans le canton d'Argovie. Elles ont beau- coup moins de prix que les Turquoi- ses de vieille roche. (g.del..) TURR.EA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Méliacées et de la Dé- candrie Monogynie , L. , offrant les caractères suivans : calice persistant, quinquéfide; corolle à cinq pétales très-longs, en languette; dix éta- mines dont le tube est long, à dix dents , les anthères insérées à la base de celles-ci ou dans leurs intervalles; un style surmonté d'un stigmate un peu épais ; capsule à cinq loges dis- permes , les valves portant les cloi- sons sur leur milieu. Ce genre ren- ferme sept espèces qui croissent dans rinde-Orientale, aux îles Madagascar et Maurice, et sur la côle voisine d'Afrique. Ce sont des Arbrisseaux rameux , à feuilles alternes , simples , tantôt glabres, tantôt pubescentes , à fleurs axillaires , réunies plusieurs ensemble et munies de petites brac- tées. Le type du genre est le Turrœa virens , L. , figuré par Smith, Icon. ined., i , tab. lo, et par Lamarck, lUustr. Gen., tab. 55i, fig. i. (g..n.) TDRRICULACÉS. Turriculaceœ . MOLL. Blainville, dans son Traité de Malacologie , a proposé cette famille pour le genre Turrilite lui seul. Cette famille est la dernière des Céphalo- podes , et elle a le désavantage d'iso- ler de tous ses rapports naturels le genre qu'elle contient. Elle est en eôet éloignée de la famille des Am- luonées , d'oii le genre Turrilile n'au- rait dû jamais sortir. Le système de Blainville, pour ce qui a rapport aux Céphalopodes , ayant été fait d'après la forme des coquilles, il a dû en l ésulter une foule d'erreurs et de faux rapports, tels que ceux que nous signalons ici. f^. Turhidtjk. (D..I1.) TDRRICULE. Turricula. conch. Genre proposé par Klein ( Tent. Ostr. , 74 ) pour les espèces de Mitres qui ont un ventre conique , allongé , prolongé eu arrière en une spire très- aiguë, el en avant par un canal mé- diocre. Ce genre n'a pas été adopté. /a.r.) T^JRRILITE. Turrililes. moll. Dans un Mémoire inséré dans le qua- rante-neuvième volume du Journal de Physique, 1799, Montfort a pour la première fois proposé le genre Turrilile , l'un des meilleurs que l'on doive à cet auteur. Lamarck l'adopta le premier dans le Système des Ani- maux sans vertèbres , et , depuis ce moment, il fut admis dans toutes les méthodes. Les Coquilles de ce genre, connues à l'état fossile seulement, ne pouvaient laisser le moindre doute sur jeurs rapports avec les Ammo- nites. Leur structure, semblable à celle des Çoquilles de ce genre, ne permettait pas que dans une mé- thode naturelle elles fussent placées ailleurs que dans leur voisinage. La- marck , dans la Philosophie zoolo- gique, plaça les Turrilites dans la famille des Ammonées , ce que tous les auteurs imitèrent. Il faut en ex- cepter cependant Montfort et Blain- ville, qui conçurent leur arrange- ment sur un plan différent que les autres zoologistes. Ils ne virent dans les Céphalopodes qu'une seule sé- rie, qu ils établirent d'après la forme des coquilles et non d'après leur structure. C'est ainsi que les fa- milles les plus naturelles furent dé- truites et remplacées par d'autres qui sont loiu d'en être les équivalens. On le concevra facilement si 1 on fait attention que dané cette manièio de voir on a réuni toutes les Co- 1 \ TUR (ailles discoïdes , quelle que soit la unie de leurs cloisons, toutes celles a sont trochlfoi'raes , ou turi icu- ees , ou droites , ou seulement ar- I liées. C'est ainsi que dans une même (mille ont été rassemblées des Go- illes siphonifères , à cloisons sim- . les et à cloisons découpées; d'au- res sans siphon et microscopiques. iJette confusion , qui ne se voit que àans un petit nombre de méthodes , oomme nous l'avons dit, ne se mon- trera plus probablement depuis que )t)e Haan et D'Orbigny ont opéré des hhangemens si utiles dans l'arran- cement des Céphalopodes. Les Tur- iiilites sont des Coquilles turriculées, lllongées , toujours tournées à gau- Lhe , d'une structure semblable à eelle des Ammonites. Ce sont donc ees Ammonites à spire verticale , comme lesBaculites sont des Ammo- iitcs droites; les cloisons nombreu- eîS et rapprochées sont percées d'un ifphon qui doit être marginal , et non rentrai , comme l'indique Montt'ort. luoraroe cette partie n'a point encore lié observée dans ce genre, ou doit rréférablement la supposer margi- sale et dorsale, puisque telle est sa cosition dans tous les autres genres ee la famille des Ammonées. Carac- :.Tes génériques : coquille spirale, urriculée, multiloculaire , à tours î^)ntigU5, et tous apparens; parois rt'ticulées par des sutures sinueu- ;.*!S ; cloisons transverses, lobées et éécoupées dans leur contour, et per- éées par un siphon marginal et dor- dJ; ouverture arrondie, garnie d'un oourrelel marginal. A l'espèce la plus Qiciennement connue, Brongniart, -tans la Géologie des environs de ^aris, en joignit une seconde parfai- ment distincte, à laquelle Sower- }Y , dans le Minerai Conchology , ou ta trois autres espèces d'Angie- rre; de sorte que l'on peut main- rnant compter cinq espèces de Tur- llites. Nous indiquerons seulement lespèce suivante, qui est la plus ré- undue dans les collections. TuRRiLiiTE cosTULÉE, TurriUlcs -islulala , Lfjmk. , Anim. sans vert. TUR 44 r» T. VII, p. 647; Corne d'Aramon tur- binée , Montf., Journ. de Physique , T. xi-ix , pl. 1, fig. 1 ; Tunilites cos- tatus, Sowr. , Min. Conch., tab. 36; Parkins.,Oigan. rem. ï. m, lab. lo, fig. 12; Brong. , Géol. des env. de Paris, pl. 7, fig. 4. Coquille quel- quefois longue si l'on en croit Mont- fort, mais dont on trouve le plus ordinairement des fragmens de quel- ques pouces. CeUe Coquille se trouve assez communément à la montagne Sainte-Marguerite de Rouen, dans la Craie inférieure. C'est dans la même position géologique que sont les au- tres espèces du même genre. (d..h.) TURRIS. MOLL. Minaret. TURRITA. BOT. PHAN. Mcluse désignait sous ce nom une espèce à'Ârabis{A. Turrita, L.). (g..n.) * TURRITE. Tunita. moll. De Haan a donné ce nom au genre Tur- rilite, quoique cette dernière déno- mination soit depuis long-temps con- sacrée. Ce changement ne pouvait être adopté, f^. Turrilite. (d..h.) TURRITELLE. Turriiella. moll. Les Turritelles faisaient autrefois par- lie du genre Turbo de Linné. Elles en furent distinguées par Lamarck, qui lit pour elles un genre qu'il proposa dans son Système des Animaux sans vertèbres, i8oi. Il le plaça à cette époque d'une manière peu naturelle entre les Maillots et Janthines, genres avec lesquels il est incontestable que les Turritelles n'ont aucun rapport. Lamarck le sentit bien lui-même; car, plus tard, dans sa Philosophie zoologique, il le mil dans la famille des Turbinacés, entre les Scalaires et les Vermets , ce qui était beaucoup plus convenable. Dans l'Extrait du Cours, Lamarck modifia sa seconde opinion en établissant la famille inu- tile des Scalaires aux dépens de celle des Turbinacés , dans laquelle le genre Turrilelle fut placé le premier. Ce changement ne fut pas le dernier que Lamarck fit subir à ce genre; car il se voit le dernier de la famille des Turbinacés dans son dernier ou- 446 TUR TUR vrage.Dans le Règne Animal, Cuvier fit des Turi ilelles un des nombreux sous-genres des ïurbos, et il adopta de [irérércncc le second des arr^an- gemens de Larfiarck , c'est-à-dire qu'il les rangea entre les Scalaires et les Verinets. Férussac n'imita pas cet exemple, et, portant la confusion dans toute cette famille des Peclini- hranches trochoïdes de Cuvier , il transporta, les ïurritelles entre les Paludines , les Vermets , les Valvëes et les ]\alices, comme si le hasard seul eût décidé du choix. Nous avons vu à l'article Turbines que l'opinion de Latreille n'était guère plus admis- sible que celle de Férussac , dont elle se rapproche sous quelques rap- ports. Ou ne conçoit pas, en effet, quelle liaison peut exister entre les Turritelles et les Turbos d'une part, et. les AmpuUaires et les Janlhines d'une autre. Blainville , dans son Traité de Malacologie , a , comme Cuvier, adopté les rapports naturels indiques dans le -^principe par La- marck. Li;s Turritelles sont des Co- quilles allongées, étroites, pointues, formées d'un grand nombre détours de spire; le dernier se termine à la base par une ouverture entière , sub- quadrangulaire ou arrondie, à bord (iroit, mince, tranchant et sinueux, pette ouverture, pendant la vie de l'Animai, est close par un opercule corné, mulllspiné, très-semblable à celui des Turbos ou des Troques. Adanson donne , dans son ouvrage sur les Coquilles du Sénégal , la des- cription de deux espèces de Turi'i- telles dont il n'a pas examiné les Animaux , et qu'il rapproche des Cé- rites, tout en faisant observer qu'elles n'appartiennent pas à ce genre. L'une de ces deux espèces , le Mésal , a beaucoup de rapports avec les co- quilles du genre Proto de Defrance [P^. Proto), genre qui semble établir un passage entre les Turritelles et les Vis. I-ies caractères du genre Tur- rltelle peuvent être exprimés de la manière suivante coquille tuni- -culée, non nacrée; ouverture arron- A\e , entière , ayant les bords désunis supérieurement; bord droit, mince, sinueux; un opercule corné. Animal incomplètement connu, d'après une figure de - d'Argenville. Le genre Turritelle est peu nombreux en es- pèces vivantes. Nous en comptons dix-huit, et au moins le double de fossiles appartenant aux terrains ter- tiaires seulement. TuRRiTELLfi TAKIÈBE, Turritella terebra , Lamk. , Anlm. sans vert. T. VII, p. 56, n. 2; Turbo terebra, L. , Gmel. , p. 36o8, n. 81 ; Lister, Conch. , tab. 690 , fig. 54 ; Favanne, Conch. , pl. 39, fig. E, et pl. 71, fig. p ; le Ligar , Adans. , Sénég. , tab. 10, fig. 6; Martini, Conch. T. IT , tab. i5i, fig. i4i5 à i4i9; Encycl., pl. 449, fig. 5, a, b. Jolie Coquille très-effilée, ornée de sillons transverses. Sa figure sert de frontis- pice au bel ouvrage de Marlyn, Uni- versal Conchologisi. (d..h.) TDRRITIS. BOT. PHAN. Vulgai- rement ToM/7e//e. Genrede la famille des Ciuqlfères et de la Tétradynamle siliqueuse , L. , offrant les caractères sulvans : calice étalé; pétales ongui- culés , ayant le limbe oblong et en- tier ; étamines non denticulées , en- tières ; silique allongée , très-cora- primée , dressée , à valves planes , marquées de nervures, surmontées d'un stigmate obtus ; graines très- nombreuses , disposées sur deux ran- gées dans chaque loge , à cotylédons plans , accombans. Ce genre est très- voisin de \ Arabis , dont il diffère par ses graines sur deux séries dans cha- que loge, et par un port particulier. Il se compose de trois espèces , dont une {Turritis glabra, L.) croît dans les pâturages secs et dans les localités boisées de toute l'Europe. Les deux autres espèces [Turritis salsuginosaei T. hispida, D. C.) sont indigènes de contrées éloignées; la première croît en Sibérie, la seconde dans les mon- tagnes de Quito. Ce sont des Plantes herbacées , droites , glabres dans l'âge adulte, quelquefois scabres dans la jeunesse. Les feuilles caulinairessont amplexicaules , sagittdes , entières; TUS les radicales sont atténuées en pé- tiole et dentées. Les fleurs , de cou- leur blanche ou blanchâtre , for- TOent des grappes terminales allon- .gées. (g..n,) TURSENIA. BOT. PHAN. Genre de iJa famille des Synanlhérées , proposé (parCassini (Dict. des Se nal. vol. 67, [p. 48o) sur les Baccharis humlfusa et minuata de Kunth, qui ont le récep- Hacle garni de paillettes, caractère ■^suffisant, selon l'auteur, pour les •distinguer génériquement des vrais tBaccharis. A^. Bachabide. (g..n.) TURSIO. MAM. F". MULI.AR et lI^ACHALOT. TDRTUR. OIS. Nom scientifique dde la Tourterelle. P'. Pigeon. (DI1..Z.) TURU. BOT. PHAN. iNom que l'on dionne vulgairement, eu certains can- kons du Pérou , au Peiiphragnws fHexuosus de Ruiz et Pavon , réuni iiu Cantua de Jussieu. V. ce mol. (G..N.) TURUCASA. BOT. PHAN. POR- L^IERIA. TU R VERT. OIS. Espèce du genre '*igeon , Toui lerelle à gorge pour- orée. P . Pigeon. (dr..z.) TUSSACA. BOT. PîiAN. Rafinesque- i<>chmaltz (Journ. de Bot., 4, p. 270) I établi sous ce nom un genre qui a Kour type \& Satyiium repens de Mi- Ibaux , et qui par conséquent paraît itre un double emploi du Goodyera. ce mot. (G..N.) TUSSILAGE. Tussilago. lot. EHAN. Genre de la famille des Synan- àérées, type de la tribu des Tussi- jaginées , et offrant les caractères sui- aans : involucre campaniforme , for- laé d'écaillés à peu près égales , à peu rrès sur un seul rang, appliquées, hblongues-lincaires , foliacées-mcm- rraneuses. Réceptacle nu, marqué .'alvéoles. Calatnide composée au sanlre de fleurs peu nombreuses, ré- uulièrcs et mâles , à la circonférence te fleurs femelles , sur plusieurs ran- îées , à corolle ligulée. Les fleurs àâles centrales ont un ovaire avorté, ^ TUT 447 portant une aigrette de paillettes peu nombreuses; la corolle est profon- dément divisée en cinq scginens re- courbés. Les fleurs femelles sont pourvues d'un ovaire obloug, sur- monté d'une aigrette de poils très- nombreux et légèrement plumeux; la corolle a une languette longue, étroite et linéaire. Les caractères que nous venons de tracer d'après Cas- sini, font exclure du genre Tussilago la plupart des Plantes que les au- teurs y avaient rapportées. Celles-ci forment les types de plusieurs genres nouveaux qui ont été décrits dans ce Dictionnaire; tels sont les Leib- tiilzia , Homugyne , LiguLaiid, Nar- dosrnia, Petasites, Lieberkuhna, Loxo- doii et Chevreiilia. La Plante qui constitue le vrai genre Tussilago, est le T. Farfara,\j., vulgairement nom- mé Pas-d' Ane, Herbe Saint-Quirin , Taconnet. De ses racines longues et traçantes, naissent au printemps des- hampes droites, simples, cotonneu- ses, couvertes d'écaillés membra- neuses , vaginales , et terminées cha- cune par une calalhide de fleurs jau- nes. Les feuilles, qui ne paraissent qu'après les fleurs , sont toutes radi- cales, pétiolées, grandes, ovales, un peu arrondies et cordiformes, mu- nies sur ieurs bords de petites dents rougeâtres, lisses et vertes eh dessus, cotonneuses et blanches en dessous. Celle Plante croît dans les terrains humides et argileux , sur les pentes exposées au soleil. L'infusion de ses fleurs est ëmolliente , utile contre la toux ; d'où est dérivé le nom de Tus- silago qui est très-ancien. (g..n.) * TUSSILAGINÉES. bot. phan. H. Cassini a donné ce nom à la dix- septième tribu des Synanthérées, qui se compose des genres Tussilago, Nardosmia q\. Petasites. V. ces mots. (G..N.) TUTHIE ou TUTIE. cnm. Sorte de Sublimé grisâtre, formé principa- lement d'Oxide de Zinc et que l'on recueille dans les cheminées îles four- neaux oii l'on traite les minerais de- ce MélaL (G. DEL. ■ 448 ~TYC • TUTU. OIS. Espèce du genre Momot. F . ce mot. (n.) TUTUMA. BOT. PHAN. Le Cres- cetUia Cujele , L. , est connu sous ce nom en diverses parties de l'Ainc- rique espagnole. (g..n.) TUTTUM. uoT. PHAN. (Forskahl.) Nom arabe du Tabac. (g..n.) TUYAU CHAMBRÉ, mqll. foss, JBacujate. TUYAU D'ORGUE, polyp. Syn. vulgaire de Tubipora rnusica, L. TUBIPORE. . (b.) TUYAU DE VÉNUS, moll. ? (Rumph.) P^. Arrosoir. * TY. MrcR. Genre de la famille des Urodiëes , dans l'ordre des Gym- nodés, caractérisé par un corps glo- buleux , sur lequel s'implante un appendice fisse de manière à repré- senter la figure des lettres T et Y. Une seule espèce fort extraordinaire forme ce genre, tellement distinct du reste des Vibrions de MuUer, avons- nous dit ailleurs, qu'on a peine à concevoir à quel litre ce savant l'a compris dans un genre qui ne sau- rait appartenir à une même famille. Celte espèce est notre Ty des puits, Ty puteorum {V, Planches de ce Dic- tionnaire , Mic. , 13 , fig. 59) ; Vibrio maliens , Mull. , I/if. , tab. 8, fig. 7-8 ; Encyclop. Mélh. , pl. 4 , fig. 7. On la trouve parfois en immense quan- tité dans les citernes , les puits et autres réservoirs d'eau douce. On est émerveillé d'y voir un globule auquel se fixe, comme une broche, antérieurement fendue en deux bran- ches qui , s'ouvrant à angle droit pour avancer, figure la lettre T, ou se fermant à angle aigu pour re- culer, représente l'Y. On douterait qu'une figure si régulière et presque hiéroglyphique pût être celle d'un Animal , mais des mouvemens très- marqués et parfois fort agiles ne lais- sent aucun doute à cet égard, (b*.) * TYCHIE. Tychius. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères établi aux dé- TYL pens des Charansons. V. Rhyncho- PIIORES. (aUD.) * TYLARI. OIS. lUiger exprime par ce mot latin les tubérosités qui se trouvent sous les phalanges des doigts des Oiseaux. (db..z.) TYLAS. OIS. Syn. de Mauvis. Merle. (dr..z.) * TYLODE. Tylodes. in.s. Genre de l'ordre des Coléoptères, créé au?: dépens des Charansons. V. Rhyn- CHOPHORES. (AUD.) TYLODÈRE. Tyloderus. ins. Genre établi aux dépens des Charan- sons. T'^. Rhyncuophores. (aud.) TYLODINE. Tylodina. mold. Genre encore très-incertain fondé par Rafinesque (Journal de physi- que, T. Lxxxix) ; il appartient peut- être a la famille des Aplysiens et ne renferme encore qu'une seule espèce originaire des mers de Sicile. Cuvier n'a admis ni le genre ni l'espèce dans la seconde édition du Règne Animal, (AUD.) * TYLOME. Tylomus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , créé aux dépens des Charansons , et réuni par Dejean à ses Brachysomes. F'. Rhyn- cnoPHOREs. (aud.) TYLOPHORE.- Tylophora. bot. piian. Genre de la famille des Asclé- piadées , établi par R. Brovï'n {Trans. Soc. Tf^eni.y 1, p. 28 ) qui l'a ainsi cai-actérisé : corolle rolacée ; cou- ronne staminale , à cinq folioles dé- primées, charnues, l'angle intérieur simple , sans dent; anthères termi- nées par une membrane; masses pol- liniques dressées, fixées par la base, à bords simples ; stigmate mutique; follicules lisses ; graines aigreltées. Ce genre comprend quatre espèces qui croissent dans la Nouvelle-Hol- lande, près du Port-Jackson. Ce sont des Herbes ou des sous-Arbrisseaux volubiles , à feuilles opposées , raein>- bi aneuses, et à petites tleurs en om- belles interpcliolaires. (g..n.) TYLOPODA. MAM. Sous ce nom , qui n'a pas été adopté ,'illiger dési- TYP ait un groupe de Ruminans qui I i cspond aux Camelus de Linné. Chameau. " (is. g. st.-h.) i YLOSÏOMA. BOT. CRYPT. (Sprcn- I.) Pour Tiilostoma. V. ce mot. (G..N.) JÏYMPAINIS. BOT. CRYFT. {Champi- ons.) Tode a désigné ainsi de très- ttils Champignons qui constituent 1 genre très-voisin des Pezizes , eec lesquelles Persoon les a même ujnis. Frles considère ce genre nname distinct , et le caractérise usi : réceptacle en forme de coupe, Mouré d'un rebord ; épiderme cor- } membrane fructifère lisse ou lé- rrement rugueuse, d'abord recou- rrte par un tégument incomplet , idétachanl ensuite avec les thèques ii y sont fixées; sporidies variant ir leur forme et leur nombre. Les lîèces de ce genre sont très-petites, rnées, lurbinées ou coniques. On connaît huit qui toutes habitent îT les rameaux des arbres morts, lur couleur est noire ou brune. (ad. b.) ITYMPANOTOME. Tympaiwtoma. Schumacher (Essai d'un nou- ^^^u système des habi i ations des Yers ■ lacés) a emprunté ce nom à Klein, ! i l'écrivait Tympanotonos , pour ppliquer à un genre de Coquilles I e Brongniart a éîabli sous celui de tamide. ce mot. (atjd.) ITYMPAA'ULE. bot. crvpt. Bridcl insi francisé le nom du genre ('a- nperes. ï^. ce mot. (b.J ÏICYN-EL-FIL.' BOT. phan. Selon iile, c'est le nom que les Arabes rinent à V Amoinum Grana-Fara- i. ' (G..N.) irYPHA. BOT. PHAN. V. Massp.tte. ' TYPHACÉES. BOT. phan. Pour phiiiées. T^. ce mot. (g..n.) irYPHALyEA. BOT. PHAN. Sous Ce I m IVlcench avait érigé le Pauonia pha/ea de Cavanilies en un genre fticulier qui n'a pas été adopté. (G..N.) . lYPlUE. p.EPT. opH. Espèce du nre Couleuvre. F. ce mot. (b.) TOM E X V r . TYP 449 * TYPIIIE. INS. Espèce du genre Géotrupe. 7^. ce mot. (b.) TYPHINÉES. Typhineœ. bot. PHAN. Famille naturelle de Plantes Monocotylédones , à étamines hypo- gynes, qui a pour type le genre Mas- se t te, Typha, et le Sparganium. Yoici les caractères généraux de cette ft\- mille : ce sont des Plantes aquati- ques, à feuilles alternes, engainantes à leur base , et à fleurs unisexuées et monoïques. Les fleurs mâles forment des chatons cylindriques ou globu- leux , composés d'étamines nombreu- ses , souvent réunies plusieurs en- semble par leurs filets , et entremê- lées de poils et de petites écailles , mais sans ordre et sans calice propre. Les fleurs femelles, disposées delà même manière, ont quelquefois les écailles réunies autour des pistils et forment nn calice à six sépales ; ce pistil est sessile ou stipité, à une, plus rarement à deux loges , conte- nant chacune un seul ovule qui pend de leur sommet. Le style, peu dis- tinct de l'ovaire, se termine par un stigmate élargi , comme membraneux et marqué d'un sillon longitudinal. La graine se compose d'un endo- sperme farineux contenant dans son centre un embryon cylindrique, dont la radicule est supérieure,'c'est-à-dire a la même direction que la graine. Celte petite famille a été réunie par rovv^n à celle des Aroïdées , avec laquelle elle a en effet plusieurs points de contact ; mais néanmoins elle en diffère par plusieurs carac- tères , et entre autres par ses graines pendantes et la structure de ses fleurs. Cependant ces deux familles ne doi- vent pas être éloignées. Faut-il placer dans celte famille le genre Pandanus qui ressemble tellement au Sparga- nium, qu'il paraît en quelque soi'ie en être une des espèces arborescer)tes; ou bien faut-il, à l'exemple de R. Brown, en former une famille particulière sbus le nom de Pandanées? (a. r.) TYPHINOS. POÏS. No m ancien du Malaplérure électrique. (n.j TYPHIS. ciiusT. Risso est le prc- •J9 4f.o Tïl' mler qui ait appelé l'atlentîon des zoologistes sur les Crustacés de ce genre; mais sa description ne nous paraissant^ pas de nature à donner une idée exacte de leui- structure curieuse, nous croyons que de nou- veaux détails à ce sujet ne seront pas sans intérêt. La forme générale du ïyphis est semblable à celle des lly- phéries; le corps est plus ou moins ovalaiie, la tète est grosse et l'ab- domen rétréci. La disposition des antennes est tout- à -tait particu- lière : les supérieures, grosses, cou- dées, et beaucoup moins longues que la tête, sont insérées à sa partie an- térieure et inférieure; les inférieures sont fixées à sa parlie inférieure , au-dessous des yeux et sur les côtés de la bouche. Leur forme est aussi remarquable que leur situation , car elles sont grêles , cylindriques , séta- cées, et formées de quatre tiges arti- culées bout à bout et se reployant l'une sur l'autre, en sorte que dans le repos ces appendices sont cachées tout entières sous les parties latérales de la tête, bien que leur longueur totale soit plus grande que celle du thorax ; enfin la dernière de ces tiges est composée de deux'arlicles , tandis que les autres coudes ne sont formés que d'une seule pièce un peu rentlée .•>ux deux extrémités. Celte disposi- tion des antennes inférieures se re- marque aussi dans notre genre Oxy- céphale, mais n'existe chez aucun autre Cruslacé connu. Les yeux sont grands , mais n'occupent que la parlie antérieure des côtés de la tôle. Les appendices de la bouche ne présen- tent rien de remarquable; on distin- gue , comme à l'ordiuaire , autour de cette ouverture un labre , des man- dibules portant une tige palpiforme', giêle et allongée, uue languette, deux paires de mâchoires et une paire de pates-mâchoires de même forme que chez tous les Amphipodcs de la famille des Hypérines. Le thorax Cil renflé et divisé en sept anneaux. Les quatre premières pales sont courtes, allongées vers le bout et appliquées contre la bouche; la TYr ■ forme de celles de la paire antérieiV re varie, mais celles de la secon«! paire sont toujours terminées p9 une espèce de main didactyle , doS la griffe mobile est formée de deul: articles. Les pâtes de la troisième» de la quatrième paire sont grêles , cjB' lindriques, très-longues, et terminéA par un petit ongle crochu ; dans le vMf pos elles sont reployées sous le corpA et leur extrémité antérieure vient loger sous les parties latérales de if bouche. Le premier article de celle? de la cinquième et de la sixième paii est au contraire lamelleux , extrême ment grand, et constitue une espèc de bouclier qui, en s'appliquant su la face inférieure du corps, corani» les battans d'une porte, la recouvi en presque complètement , et cachen toutes les autres pâtes ; près de Vejt Irémilé inférieure de ces grandes lai mes cornées , on voit une petite tig; cylindrique, dirigée en arrière, divi sée en trois ou quatre pièces, et for mée par les autres articles de cg pâtes qui, au lieu d'être des organe de locomotion , sont devenus près que uniquement des armes défensi ves. Les pâtes de la septième paip sont très-petites; elles sont cachée sous les précédentes , et réduites une lame cornée portant à son exlré; mité inférieure ua petit article cylin drlque. Les appendices membraneu\ fixés au -dedans du point d'inseï tion des pales, sont, comme d'orrli naire, au nombre de douze, mais i'-^ sont moins lamèlleux que chez I plupart des Amphipodes, et ont plu tôt la forme de sacs vésiculeux. En^ l'abdomen et ses appendices présen lent à peu près les mêmes caractèfé que dans le genre Hypérie. En comparant cetle descriptk» avec celle des autres Amphipod^ on voit que les caiaclères les plû propres à distinguer le genre Typhi sont les suivaus : tête grosse et arroi die ; antennes inférieures très-Ion gues, grêles, i-epliées sur clles-mêmeé et insérées à la face inféiieure de )* têle , au-dessous des^yeux; pales Ai la seconde paire terminées par u» TYP lain didactyle , dont la grifle est rmëe de deux arlicles; premier ar- :1e des pales de la cinquième et icième paire très-grand , lanielleux clj'péiforme j pâtes de la septième lire rudirnenlaires. Ce genre i entre ;furcllement dans notre famille des i ,'pe'rines , groupe assez nombreux ,l4mphipodes, dont le type est le nure Hypérie de Latreillc , que iraus vient de décrire sous le nom Hiéla Les principnles espèces nnuues sont le Typhis ovoïde de 5SSO (Crust. de la Médit., pl. 2, : . 9), et deux espèces nouvelles vni nous avons donné la description nns notre Wonograohie des Amphi- des, présentée à l'Académie des ijences , le 00 mars 1829. (h.-m. e.) TTYPHIS. MoJLii. Genre fondé par iinys de Monlfort (Concbyl. systém. II, p. 6i5) aux dépens des Ro- eers , et ayant, suivant lui, pour I actères : coquille libre , uuivalve, «spire élevée, varicée et armée; luche arrondie; columelle lisse; lire extérieure tranchante et armée; mal de la base large et soudé i un oe dorsal au milieu de chacun des ::roissemens. La seule espèce con- ee , le Typhis tcjeifèee , Typ/iis ' 'ifer, Monif. , se trouve iossilc jjrrignon et dans quelques autres .alités, Bruguière, qui en a donné re bonne figure dans le Journal Histoire naturelle, croit que son ailogue vivant existe : mais cela pa- ît douteux. (iVUD.) ICYPHLE. POIS. Nom donné quel- felois au Syngnathe Aiguille de ;r. (less.) irYPHLOPS. TiEPT. opii. Ce nom ii désignait l'Orvet chez les Grecs, tîté transporté à un genre fie Ser- Mis, composant, avec celui des Am- iisbènes, le groupe auquel Cuvier tnne le nom de Doubles-Marcheurs. ressemblent au premier aspect à 5? Lombrics , de même que les Am- 1 isbènes ; mais tandis que ceux-ci tt, comme les Chalcides et les Bi- mnes , le corps entouré de bandes ^icailles de forme quadrangulaire , TYP 45i les Typhlops sont couverts, comme les Orvets , de petites écailles imbri- quées. Les autres caractères du genre consistent dans l'œil excessivement petit et à peine visible au travers de la peau , l'anus rejeté presque tout-à-fait à l'extrémité du corps, la langue assez longue et fourchue, un poumon quatre fois plus grand que l'autre; enfin un museau avancé, garni de plaques : Cuvier n'a pu apercevoir de dents sur ceux qu'il a examinés. Ce genre très-curieux, dont Spix a proposé de changer le nom en celui de Slenostuna , renferme plusieurs espèces vivant dans les contrées chau- des des deux conlinens. Cuvier le par- tage en quatre sections dont nous in- diquerons succinctement les caractè- res et les principales espèces. 1*. Chez les uns la tête est obtuse et de même venue que le corps; ces espèces ressemblent , dit Cuvier , à des bouts de ficelle mince. Tel est le Rondoo - T-alaloo de Russel dont Daudiu avait fait un Er^^x et Merrem unPvouleau ; Cuvier le place parmi les Typhlops sous le nom de Typhlops Braminus. 2". Chez d'autres en plus grand nombre, le museau est déprimé, ob- tus et garni de plusieurs plaques eu avant. Tel est le Typhloi-s a sept STRIES , Typhlops seplernslriatus , Schri., qui se distingue, outre la dis- position de ses couleurs, par sa queue plus épaisse que la tête et terminée par une sorte d'appendice ou prolon- gement obtus. Tel est encore le Ty- phlops RÉSEAU ou RÉTICUIiÉ , T. 76- iiculalus, Cuv.; Anguis reliculatus , Schn. , qui est en dessous d'un blanc jaunâtre , et qui est couvert en dessus d'écaillés d'un cendré noirâtre avec un peu de blanc au milieu , ce qui le fiiit paraître comme réticulé. Cette es- pèce, dont la longueur est de sept ou huit pouces , habite Surinam. .0°. Quelques-uns ont le museau couvert en devant d'une seule largo plaque, abord anléi icur un peu tran- chant. Tel est le Typhlops j.o.miîiu- cAii , Anguis lumbricatis , Lacép. , Schn. , qui est de la grosseur d'une 29" 4f)j TYV plume à écrire et dont le corps est couvert d'ccaillos Ircs-peliirs , lisses, très-luisantes, d'un blanc livide. Il habile les îles de l'Arcliipcl de la Grèce , et on trouve aussi la même espèce , ou une espèce voisine , dans l'Inde où on l'appelle Serpent d'O- reille. 4". Enfin Cuvier a indiiîiué sous le nom de Typhlops philippiiws (Règn. anim. T. ir , p. 74, 2'" édition) une espèce des Philippines, longue de huit pouces et entièrement noirâtre, chez laquelle le museau se termine par une petite pointe conique , et qui est entièrement aveugle. Son extrémité poslérieure est enveloppée d'un bou- clier ovale et corné. En génér-al , les espèces du genre Typhlops soni très-mal déterminées, et elles doivent être revues avec beau- coup de soin. Cuvier porte à vingt environ le nombre de celles qui exis- tent au Muséum royal d'histoire na- turelle , ou qui se trouvent décrites dans les auteurs. (is. G. st. -H.) TYPHLTJS. MAM. Nom sous lequel les anciens désignaient une Taupe qu'ils présumaient être totalement aveugle et qui pourrait bien être la Talpa cœca t\e èdi\\.. (less.) typhoïdes, bot. phan. LeP/w- laiis arundinacea , L., avait été érigé en un genre particulier par iWœnch , sous le nom de Typhoïdes qui ne pou- vait être adopté. (g..n.) TYPHULA.. BOT. CRYPT. [Champi- gnons.) Pries a constitué ce genre aux dépens des Clavaires. Il com- prend six espèces fort petites et qui croissent sur les herbes sèches; les plus communes étaient les CLavaria chordoslyles , erythropus , gyrans et Jiliformis. Ce sont des Clavaires sim- ples, cylindriques, portées sur un pé- dicello plus ou moins long, quelque- fois rameux, et souvent inséré sur un tubercule radical; la masse cy- lindrique (.si charnue et couverte d'une membrane fructitère. (ad. iî.) * TYPOLITHES. r. Fossiles. TYRAN. OIS. Espèce du genre TYR Faucon. V. ce mol, division des • AuTouns. Vieillot a établi sous le nom sque télragones, glabres, munis i;n bourrelet apicilaire élevé en une de couronne, surmontés d'uue Mette longue, à peine plumeuse .sommet; corolles dont le tube est N->-court, le limbe partage en seg- lius linéaires , denticulés en scie sur ibords , surmontés d'un long ap- iidice arrondi £»u sommet; étami- i complètement nionadelphes. Les aactères principaux du genre Tj- vnus , et qui le distinguent du Car- \ts, résident dans le bourrelet api- I ire du fruit , dans la corolle et ses iinines monadelphes. Le Carduus Loographus , L. , sur lequel il a été :^stitué est uue Plante qui a de inds rapports avec le Galaclites , 11-seulement par ses feuilles ta- iies de blanc , mais encore par di- caractères tirés de l'organisation Ua fleur. (g..n.) TYROLIEINISE. rept. oph. (Sco- ii.) Espèce du genre Couleuvre, Uuber tyrolensis. V. Couleuvre. (B.) JYROLITË. MIN. V. Klapro- I TE. ïYROiSIE. jy/-o/^ffl. cuusT. Ra- eesque désigne ainsi un nouveau lare de l'ordre des Isopodes dont caractères nous sont encore in- itnus; (g.) TZO 45.) TïlîSE. REPT. ciiÉE. Nom de pa^s de la Tortue molle du Nil qui est de- venue le type du genre Tiionyx de Geoflioy 8aint-Hilaire. V. Tortue. (iS. G. ST. -II.) *TZA.NATL TOTQTL. ois. (Fer- uandezO Oiseau mal déterminé et mal connu que, d'après de trop fai- bles indications, quelques auteurs ont placé au hasard dans le genre Couroucou, souri le nom deCourou- cou du Mexique. (DR..i5.) * TZAPOTL. ROT. PHAN. P'. Co- CIllZAPOTL. TZÉE-VARKENT-JE. pois. Le Poisson ainsi appelé aux Moluques , et qui a la faculté de marclier par terre , est une espèce de Chironecle. V. IjOPhie. (13.) TZIGATLINA. rept. oph. Le pe- tit Serpent américain de ce nom est peu connu ; il vit de Fourmis et pour- rait bien être un Typhlops. V. ce mot. (h.) * TZINACANATLAPATLI. bot. ptJAN. (Hernandez.) Passifloie du Mexique peu connue et rapportée mal à propos comme synonyme au Passi- Jîoia perfoliala , L. ; elle pourrait fort bien être le Passijlora maximi- liana , N. (Ann. Gén. des Scienc. phys.T. II, p. 149, avec figure), (r.) * TZITZIIIOA. ois. Espèce )nexi- caine du genre Canard. F", ce mot. (B.) * TZONYAYAUHQUL ojs. (Her- nandez.) Espèce mexicaine du genre Canard. F", ce mot. (r.) TZO PILOTE. OIS. Hernandez dans son Histoire naturelle du Mexi- que , p. 3oi de l'édition de t65i , a figuré sous ce nom américain le P'id- tur Urubu , type du genre Calharte de quelques auteurs et du genre Zo- PiLOTE de Vieillot. (eess.) 454 UDO Uagra. MAM. L'uu (les noms du Tapir au Pérou, (is. g. st.-h.) UARD. BOT. PHAN. C'est, selon Forskahl, le nom que portent les es- pèces de Rosiers dans l'Arabie. Les anciens auteurs écrivaient Ku-Ard ou Fard. (g..n.) UARNAK, POIS, Même chose qu'Ouarnak. V. ce mot. (b.) UBION. Uhium. bot. phan. Di- verses espèces d'Ignames [Dioscorea) cl particulièrement le D. alala, dont les racines sont comestibles, sont designées sous le nom à'Ubium dans V Het bai itim A mboi rieuse de Rumph. (G..N.) * UBIRRE, POIS. Syn. de Paille-en- Cul. F". Ceinture. (b.) UGA. CRUST, Genre de l'ordre des Décapodes, famille des Brachyurcs, tribu des Quadrilatères , établi par Latreille et différant des Tourlou- voux et des Cardisomes par leurs p;iles dont les secondes sont les plus longues de toutes et dont leis suivan- tes diminuent ensuite progressive- ment. Les six articles de leurs pieds- mâchoires extérieurs sont découverts et droits ; le troisième est un peu plus étroit que le précédent et non échan- cré à son sommet ; le pédoncule du tlagre est à découvert. Le test .des Ucas est plus dilaté et plus bombé latéralement que celui des deux gen- res auxquels nous les comparons; leurs cavités oculaires sont plus ob- longues et n'ont point d'élévations ni de tubercules au canthus interne; le chaperon est demi-circulaire; le sommet de la cavité buccale est plus étroit et plus cintré et divisé en cleux par une petite cloison. Les habitudes de ce genre ne diffèrent pas de celles des Tourlouroux. F. ce mot. On ne çonnaîl qu'une seule espèce de ce genre , c'est I'Uca Dca , Latr. , Ocy. podefossor, Lair. , Hist. natur. des Crust. et Ins,; Cancer Uca , L. , et Cancer cordatus , figuré par Herbst Krabbon , t. b , f. 38. On la trouve dans les mai*ais de la Guiane. (g.) UCACOU. BOT. PHAN. Pour Uka- kou. P^. ce mot. (b.) UCHITE. BOT. PHAN. Ce nom a été imaginé pour recevoir, dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles, la description du genre Buchiton de Cassini. Ne pouvant adopter cette terminologie, qui surcharge inutile- ment la science , n»us préférons ren- voyer l'article Euchiton au Supplé- ment. (G..N.) UCRIANA. BOT. PHAN. (Willde- novv.) Syn. de Tocoyena d'Aublet. (G..N.} UDAW^DHYA. bot. phan. (Her- mann.) Nom que porte à Ceylan le Loranthus loniceroides. (g..n.) UDORA, bot. PHAN. Nuttall a ainsi nommé un genre formé aux dépens du genre Hypericum , et qui avait été précédemment établi sous le nom à'Elodea. Ce genre n'est con- sidéré que comme une section des i Hypericum. V. Millepertuis. (G..N.) ! UDOTEE. Udotea. folyp. Genre de l'ordre des Corallinées, division des Polypiers flexibles, ayant pour I caractères : Polypier non articulé, ûabelliforme ; écorce crétacée n«M* interrompue et marquée de plusieurs lignes courbes , concentriques et transversales. Les Udolées ont I» plus grands rapports avec les Në- sées , et quoique le port soit un peu différent, la structure est la même. Leur tige simple , encroûtée à l'ex- téiicur de matière calcaire presque friable , est formée /intérieurement UER lia gros faisceau de fibies vei dâlies uelacdes, se terminant inférieure- aat par une sorte de racine cheve- qui se continue avec le faisceau térieur ; celte tige se développe à jpartie supérieure en une expan- DQ aplatie, mince, flabelliforme , i;iple ou lobée , quelquefois pro- tsre , formée de fibrilles entre- iî»isée3 , imitant une sorte de feu- dont la texture devient très- jparente , lorsqu'on déchire l'ex- ùsion après l'avoir fait macérer Ms l'eau ; ces fibres sont couvertes line couche calcaire excessivement mce , et se continuent avec celles ntenues dans la tige. Les lignes con- ntriques qui se voient à la surface >» Uclotées sont des traces de leur ccroissement ; leur couleur, dans t.:at de vie , est d'un assez beau rrt clair ; elles blanchissent par l'ac- in de l'air. Dans les Nésées, les fi- ées de la partie supérieure du Po- ^îier, plus grosses et quelquefois liiculées , au lieu de se feutrer com- I! dans les Udotées, restent libres , s'accollent partiellement en res- iit parallèles, ainsi qu'on le remar- ce dans le Nesea phœnix ; voilà en coi consiste la principale différence. 11 ne peut méconnaître -, quoi qu'on ait dit , la grande ressemblance . 'offrent les Udolées avec VUlwaPa- rnia, L. [Dyctiota Favonia, Lamx.j; si les Udotées sont des Polypiers ee dont il est permis de douter), es formeraient un des passages uraédiats des Animaux aux Plantes. !; genre renferme deux espèces qui )'urraient sans inconvénient n'en rrmer qu'une. Ce sont les Udotea nglutinata , Lamx. , et fiabellata, ajmx. , qui croissent sur les hauts nds de la mer des Antilles. (E. D..I..) UELK , UELKEN , ULK , UNRE. AA.M. Noms divers que les Allemands 33nnent au Putois. (b.) XJEREK. BOT. PHAN. Selon Adan- '■)n , on nomme ainsi au Sénégal tespèce à'yJcacia qui fournit la goni- Kie blanche. , (G..N.) ULG 455 UERNAK. VOIS. Nom groënlan- dais donné à un Poisson anguilli- forme que Linné a décrit comme un Ophidium, et que Cuvier croit être une vraie Anguille ; c'est V Ophidium Vernak de Lacépède. (less.) UGENA. BOT. cRYPT. ( Cavanil- les.) Syn. de LygodiUm. V. ce mol. (B.) UGINL BOT. PHAN. Espèce du genre Myrte. V. ce mot. (b.) UGOLA. BOT. CRYPT. Genre de Champignons établi par Adanson sur deux Plantes figurées par Micheli, dont l'une a été rapportée aux Pezi- zes. Ce genre n'a pas été adopté. (G..N.) UGONATES. INS. Pour Unogates. V. ce mol. (b.) UHROCHS OU UHROX. mam. Même chose qu'Aurochs. (IS. O. ST.-H.) UKAKOU. BOT. PHAN. Le genre ainsi nommé par Adanson est fondé %\xv\&Bidens nipea , qui a été érigé postérieurement en un genre distinct • par Rohr , sous le nom de Melaii- thera. V. ce mot. (g..n.) XIKI-EU-MEU. BOT. PHAN. Le Croton sebiferum , L. , ou Arbre à suif, est ainsi nommé en Chine. Il constitue maintenant le gem^e Stilliii- gia. P^. ce mot. (g..n.) UKINGUSU-FA. bot. phan. (Thunberg.) Syu. japonais du Lemna ininor. (o..n.) ULA. BOT. PHAN. (Rhéede.) Arbre probablement congénère du Gne- ' lum, L. V. Gnet. (g..n.) ULAR. REPT. OPH. Paraît être le nom générique javanais de certains Serpens , car on nomme Ular-Sawa le Coluber cancellalus d'Oppel, et les Pylhons Ular-Saudja. (b.) IJLASSIUM. BOT. PHAN. L'Arbre mentionné sous ce nom par Ruraph, a été cilé par Loureiro comme ap- partenant à son genre Echiiius. P^. ce mot. (G..N.) ULCERARIA. bot. phan. Selon Ruell, les anciens nommaient ainsi 456 ULL le Ballota fœtida , vulgairement connu sous le nom de Marrube noir. r. Bali-ote. (g..n.) OLCINUM. BOT. Pli AN. { Rueli.) Ancien nom de la Jacinlhe. (g..n.) ULCUS. BOT. THAN. On nomme .linsi, au Pérou, V MgiphiUi muUi- Jlora de Ruiz et Pavon. (g..n.^ ULEÏOTE. Uleiota. iNS. Genre de l'ordre des, Coléoptères , section des ïélramcres, famille des Platysomes, établi par Larreille et auquel Fabri- cius a donné ensuite le nom de Brou- tes. Ce genre ressemble beaucoup aux Cucnjes (^V. ce mot); mais il en difTère par des antennes aussi lon- guej que le corps, composées d'ar- ticles cylindriques, allongés, dont le troisième est aussi long que les suivans; leurs palpes sont tous fi- liformes et non terminés en mas- sue; leur corps est aplati comme dans les Cucujes proprement dits; les mandibules des mâles , de l'es- pèce commune dans nos climats, ont extérieurement un prolongement en forme de corne longue et aiguë. On ne connaît pas la larve de ces In- sectes. La seule espèce connue se trouve sous les écorces des arbres morts dans nos forêts; c'est : L'Ui-EÏoTE FXiAViPÈDE , Uleiota Jlavipes , Latr. ; Broutes fMvipes , Fabr. ; Cucujus flavipes , Oliv. , Enlom. T. ly , Cucuj. , p. 7 , n. 6 , pl. 1, fig. 6, a-b. Cet Insecte est long de quatre lignes environ; sa couleur est iauve marron plus ou moins clair. (G.) ULEX. BOT. PiiAN. ÎT. Ajonc. ULH^NDA. BOT. PHAN. (Her- mann. ) Nom que porte à Ceylan Vinga bigemina, Willd. (g..n.) * ULIDIE. Ulidia. iNs. Genre de l'ordre des Diplères , faràille des Alliéricères , trU^u des Muscides , établi par Meigen qui lui assigne pour caractères : antennes inclinées , petites , plus courtes que l'hypos- tome , assez éloignées l'une de l'au- tre , composées de trois articles ; les fleux premiers petits, le troisième ULL oblong , elliptique, comprimé , in ui, à sa base d'une soie, dorsale nue , trompe presque entièrement rentréi dans la cavité buccale, géniculée; palpes aplatis , élargis à leur extré- mité , un peu velus sur leurs bords hypostome descendant au-desso des yeux, rugueux, rétréci au iQJ^ lieu, le bord de la bouche nuetra levé ; front très-large , plat , na gueux ; yeux ronds ; trois ocellej placés en triangle sur le verte corps presque nu; ayant seuleme quelques poils courts épars; proth_ rax séparé du mésothorax par u suture transversale; ailes couch parallèlement sur le corps penda le repos, velues vues au microscope' abdomen ovale , légèrement déprim composé de quatre segraens outr l'anus; celui-ci obtus dans les mâl et terminé dans les femelles par u^ tarière articulée ; pâtes de longue moyenne. Meigeu décrit trois espèc de ce genre ; celle qui en forme type a reçu de lui le nom d'UtiD FLORALE , Ulidia demandata. Il H décrite dans son ouvrage sur I2 Diptères d'Europe, ï. v, p. 386, figurée dans la planche 53, fig. 1 C'est la Tephrilis demandata Fabricius. On la trouve aux enviro de Paris. (g. ULLOA. BOT. PHAN. Les aute" de la Flore du Pérou avaient cot titué un genre nouveau sous le ne de JuanuLloa , lequel fut modifié p7 Persoon en celui à'Ulloa admis les botanistes de l'époque actuell Ce gonre , qui appartient à la famil^ des Solanées et à la Pentandrie M nogynie , L. , offre les caractères sentiels suivans : calice ovoïde renfl" divisé profondément en cinq se^ mens; corolle tubuleuse, gibbeuse ^ l'entrée; stigmate oblong; baie loculaire recouverte par le calice qui s'est agrandi ; graines réniformes.. UUiloa parasitica , Pers. , Synops. 1 , p. 218 , Juanulloa parasitica Ruiz et Pav. , Fl. Peruu. , 2 , p. W tab. i85, est une Plante du Pérou, à feuilles oblongues , /acuminées , à ULM .uis rouges disposées eu grappes -'nJanles. (G..N.) ULLUCINA. BOT. PiiAN. Nom que lortent, dans la province de Jaëu , l ès le fleuve des Amazones , les Cro- m adipalus et Thurifer de Kunth. (G..N.) * ULLTJCTIS. BOT. PHAN. Genre te la famille des Portulacées , décrit *ar Lozano dans le Journal de la • Nouvelle-Grenade , en iSog, p. i85 , !t adopté par De Candolle avec les caractères suivans : calice à deux sé- pales opposés , presque arrondis , loncaves , transparens , colorés et aducs. Corolle à cinq pétales plus :ongs que le calice , cordiformes , i'ius étroits au sommet , réunis lé- l'èrement à la base en un tube irès- lourt. Cinq étamines , dont les filets • ont très-courts, les anthères bilo- ;'.ulaires, dressées. Ovaire presque [llobuleux, portant un style filifor- Doe de la longueur des étaraiues, et un stigmate simple. Capsule unilo- ;iulaire, ne renfermant qu'une seule ;;;raine oblongue. Ce genre est en- core trop peu connu , quant à ses aaraclères carpologiques , pour que ton admission soit bien définitive. Il se rapproche par la fleur du Clay- jonia , et par le fruit du Portulacaria. 'iUllucus tuberosus , ainsi nommé à ^ause de sa racine tubéreuse comes- iible , est une Plante herbacée que on cultive dans les jardins de la )!rovince de Quito, oii on la nomme .JllucoGtMelluco. (g..n.) ULMACÉES. BOT. PHAN. La fa- mille établie sous ce nom et qui a K our type le genre Ulmus, a été réu- I ie à la famille des Urticées dont elle .jrme une tribu. F'. Ubticées. (a.r.) ULMAIRE. Ulma/ia. bot. piian. , )ne belle espèce de Spirœa , connue tous le nom de Pieine des prés, for- nait autrefois uti genre distinct sous ;î nom A'Uimaria. Il n'est plus 'u'une section du genre Spirœa. P^. 3 mot. (G..N.) ULMTNE. CHiM. OKG. Substance i^gnalée, en 1797, dan:; l'écoroe de tJLO 457 l'Orme, par Vauquelin, qui lui trou- vait de l'analogie avec les Gommes, mais qui l'avait caractérisée essen- tiellement par la propriété d'cire pré- cipitée par les Acides , et de ne pas donner d'Acide lorsqu'on la mettait sur des charbons ardens. En i8o4, Klaproth examina d\3 nouveau cette matière, et lui reconnut diverses qua- lités qui la firent admettre comme principe immédiat par la plupart des chimistes , et notamment par Berzelius , Smithson et Braconuot. ' Celui-ci annonça qu'on pouvait la produire artificiellement en traitant le Ligneux par la Potasse. Dans le troisième volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris, p. 26 et 244, Raspail a publié des observations sur la conversion des tégumens de fécule en véritable Ul- mine, par l'action de l'Acide hydro- chlorique. Il en résulte que l'TJlmine, au lieu d'être considérée comme une substance immédiate particulière , n'est que de la Gomme ou du Li- gneux altéré par les Acides, mais dont toutes les parties n'ont pas été attaquées. C'est ce qui fait que l'Ul- mine présente beaucoup de variétés dans ses couleurs et ses prétendues fuopriélés chimiques, qu'elle doit à a présence des Acides naturels ou étrangers qui ont agi sur la subs- tance gommeuse ou ligneuse. Une opinion contraire a été émise dans un travail récemment publié par P. Boullay fils sur l'Ulmine. Ce jeune chimiste s'est assuré que ce corps était un Acide particulier (A. ulmique) très-analogue à l'Acide gal- lique , mais qui en diffère par un de- gré beaucoup plus faible de satura- tion. Il a même déterminé plusieurs des sels que cet Acide forme avec di- vers Oxides métalliques. Cette décou- verte , sur la nature de l'Ulmine, a ceci d'important pour l'agriculture qu'elle nous donne à penser que les substances nutritives des Végétaux sont introduites par les racines à l'c- lat d'DImates solubles dans l'eau. (G..N.) ULMUS. BOT. PHAN. ^. Orme. 458 ULO ^ ULOBORE. Uloborus. ahacun. Genre de l'ordre des Pulmonaires , famille des Fileuses, établi par La- (l eillc et auquel il donne pour carac- tères (Règne Animal, nouvelle édi- tion) : les quatre yeux postérieurs f)laeés à intervalles égaux, sur une igne droite, et les deux latéraux de la première ligne plus rapprochés du bord antérieur du corselet que les deux compris entre eux , de sorte que cette ligne est arquée en arrière ; mâ- choires , ainsi que celles des Epéires , commençant à s'élargir un peu au- dessus de leur base et se terminant en forme de pelote ou de spatule; tarses des trois dernières paires de pales se terminant par un seul on- glet , et le premier article des deux pâtes postérieures ayant une rangée depelits crins. Le corps de ces Arai- gnées est allongé et presque cylin- drique ; elles se placent au centre de leur toile et portent en avant et en ligne droite leurs quatie pieds an- térieurs , tandis que les quatre pos- térieurs sont dirigés en sens opposés, et que les intermédiaires ou ceux de la troisième paire sont étendus laté- ralement. Dès qu'une Mouche ou un autre Insecte est empêtré dans leurs fils , elles l'enimaillottent en un ins- tant et le sucent ensuite à leur aise. Leur cocon est allongé, étroit et an- guleux sur ses bords; elles le sus- pendent verticalement par un des bouts du réseau. On ne connaît qu'une espèce de ce genre. L'Ulobore de Walkenaer , Ulo- borus JVackenaeriiis , Latr, , Gêner, Crust. et Ins. T. i, p. iio, Règne Animal. Long de cinq lignes ; d'un jaunâtre roussâtre, couvert d'un du- vet soyeux formant sur le dessus de l'abdomen deux séries de petits fais- ceaux ; des anneaux plus pâles aux pieds. On la trouve dans les bois aux environs de Bordeaux. Audouin adonné la description d'une seconde espèce dans l'Explication des plan- ches d'Egypte de Savigny. (g.) ♦feULOCÈRE. Vlocerus. iNs. Genre de la section des Brenthides établi ULO )ar Dalmau , adopté par Schceu- lerr, et correspondant au genre Cla- dione de Lalreille. p^. Rhyncuo- l'IIORES. (aud.) ULOME. Uloma. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des ^ Héléromères , famille des Taxicor- ncs, établi par iMegerle pour les es- i pèces de Phaléries de Latrellle qui i ont le corps ovale , aplati et allongé. Nous avons fait connaître ces Insec- j tes à l'article Phalérie, J^. ce mol. h On peut consulter notre Magasin > d'Entomologie, n" a, pour la des- \ criplion et la figure d'une nouvelle i espèce à laquelle nous avons donné le nom de Fhaleria bicoLor ; elle a été trouvée à Cayenne. (o.) ULOINATES. Ulonata. ms. Fa- bricius donne ce nom à la seconde classe des Insectes. Cette classe cor- respond à l'ordre des Orthoptères d'Olivier et de Latreille. ^. Ortiiop- TÈRes. (g.) * ULOPE. Ulopa. INS. Ce genre a été établi par Germar, dans le Ma- gasin entomologique , pour un petit Insecte de l'ordre des Hémiptères, section des Homoptères , famille des Cicadaires , tribu des Cicadelies. Ses caractères sont , d'après l'Encyclo- pédie méthodique : antennes cour- tes, irès-écartées l'une de l'autre, insérées entre les yeux, chacune dans une cavité, composées de trois arti- cles; les deux premiers fort courts, épais; le troisième presque cylindri- que, terminé par une soie assez lon- gue qui se dirige vers le plan de po- sition ; bec court, cylindrique , un peu déprimé , s'étendant dans le re- pos sous la poitrine ; son extrémité dirigée vers la partie postérieure du corps , soutenu par une grande lame qui cache la base et le chaperon en entier ; tête plus large que le cor- selet , déprimée en dessus , ses bords tranchans; yeux grands, saillans, oblongs , placés aux angles posté- rieurs de la tête; deux ocelles peu distincts , et placés tellement près du bord postérieur de la tête , qu'ils peuvent souvent être rocouvei ts par ULO I partie antérieure du corselet ; DDrselet court, en carré transver- sal; écusson triangulaire; clytres [Ongues, un peu en forme de co- uilies , convexes dans leur milieu , u peu réticulées ; point d'ailes ; bdomen convexe en dessus; ventre \yant im rebord latéral très-marqué ; cnus des femelles grand, ayant une eente longitudinale; celui des mâles aami de crochets; pales de longueur loyenne, les postérieures ne parais- sant point propres à sauter ; leurs rambes et leurs tarses entièrement dépourvus d'épines et sans dilatation ; eefles-ci presque cylindriques; la,rses (e trois articles , le dernier muni de ceux crochets épais. On ne connaît lu'uue espèce de ce genre, c'est IDiOPE DES BRUYÈRES , Ulopa ericc- ùjrum, Serv. et St.-Farg., Encycl.; Tlopa obtecia, Gerra. , Mag. Entom. Halle, 1818, p. 54, n. 1. Elle est [ongue de deux lignes, d'un testacé ooussâtre , assez ponctuées en dessus ; ees élytres sont de couleur de poix , wec deux bandes irrégulières blan- Ihâtres. Elle est commune sur les inruyères dans la forêt de Bondy. (G.) ULOSOME. Ulosomus. ins. Genre 66 l'ordre des Coléoptères établi aux iépens des Gliaransons de Linné, f"-^. Rhynchophôres. (aud.) ULOSPERMUM. bot. phan. Le fenre ainsi nommé par Link est oondé sur le Conium dichoîomum , »esf'. , qui a été rapporté au Krubeia, ttabli antérieurement par Hoffmann, naais que Sprengel a réuni au Ca~ ihrys. V. Cachryde. (g..n.) ULOTA. BOT. cRYPT. (Mousses.) irenre très-voisin des Orlhotrichum , :tabli par Mohr, adopté par Bridel et )arHooker elGreville. Il a pour type ' Orthotrichum crispum de Hedwig , lit ne diffère des vrais Orthotrics |(ue par sa coiffe glabre, laciniée à sa hase. On rapporte à ce genre, ou- rre l'espèce que nous venons de citer, 'Orthotrichum Drurninondi , VOrtho- 'richum curvifoUa et V Orthotrichum 'Mdtvi^ii. V. OnTnoTRTcir. (ad.b.) hlv 459 * ULOTRÏQUES. zooL. Homme . ULRIGIA. BOT. PHAN, Jacquin a fondé sous ce nom un genre ayant pour type V liorminum caulescens d'Ortega , mais qui n'a pas été adop- té. (G..N.) ULRIQUE. INS. (Geoffroy.) Agrion. ULTICANA. BOT. PHAN. Un des noms de la Belladone chez les an- ciens. (G..N.) ULTIME. Ultirnus. moll. Mont- fort a donné ce nom à des espèces de Coquilles que la plupart des conchy- liologistes ne distinguent pas des Ovules. V. ce mot. (aud.(0 ULULA. OIS. Ce nom, qui est synonyme de Hulotte , espèce de Chouette , a été étendu par Cuvier à une sous-division du genre Strix , qui comprend des espèces intermé- diaires des Chouettes et des Hiboux ; telles sont les Ulula laponica et U. nebulosa. (dr..z,) ULUXIA. BOT. PHAN, Ce nom a été proposé par Jussieu en rempla- cement de celui de Colurnellia de Ruiz et Pavon , parce qu'il existait déjà en botanique des noms sembla- bles ou à peu près semblables. F". COLUMELLIE, (G,.N.) ULVA, BOT. CRYPT. V. UliVE. ULVACÉES. BOT. CRYPT. {Hy~ drophyies.) L'une des familles de l'or- dre des Floridées, tel que nous l'ad- mettons [y. Cryptogamie de la Co- quille, p. 186) et qui suit les Déles- séries. Linné avait donné pour carac- tères d'un genre d'Algues qu'il forma sous le nom à'Uha : la fructification répandue dans une expansion mem- braneuse ; et comme le peu d'espèces que mentionna ce législateur se trou- vèrent être vertes et formées de sim- ples expansions , les botanistes après lui accumulèrent dans ce genre tou- tes les Plantes aquatiques membra- neuses ou de couleur verte ; aussi les êties les plus disparates , tels que les Spongodies, les Aspérococques , les Bi-yopsidées , des Laminaires , des 4Co ULV Fl.'ibollaiies , des Padines et jusqu'à des Conferves, deviuient des Ulves. Liiiiiouroiix commença à éliminer d'un groupe si mal assorti une partie do ce qui u y pouvait demeurer , et l'élevant rai rang d'ordre , en le ca- ractérisant toujours par sa couleur verte , ne laissa pas que d'y admettre des Plantes brunâtres et des Plantes violettes. Les Ulves ne sont guère que des Halyménies d'une autre teinte , et c'est par une sorte de con- cession faite à l usage que nous les en séparons pour n'y admettre , sans égard à la couleur , que des H^/dro- phytes dont les expansions non lu- buleuses , gélatino-membraneuses , devenant minces et plus transparen- tes avec l'âge , de'pourvues de ner- vures, constituées par une globuline juxta-posée très-pressée , sans qu'un réseau fibrillaire la paraisse lier , et dans lesquelles les propagules se grou- pent en gongyles épars et irréguliers, ou d'autres fois rapprochés deux par deux et quatre par quatre, disposi- tion qui fournit d'excellens moyens de distinctions génériques. Du reste les Ulvacées n'ont pas une consis- tance plus herbacée que les autres Hydrophytes , ainsi qu'on le répète sans cesse. Par les caractères ci-des- sus , nous en éloignons les espèces lubuleuses qu'on a l'habitude d'y rapporter: nous y admettons les seuls genres Anadyomene, Porphyia, ULva et CauLerpa. Le premier fut décrit dans ce Dictionnaire comme un Po- lypier par Lamouroux; le dernier n'est pas pour nous ce qu'd était pour nos prédécesseurs, eu ayant trans- porté plusieurs espèces dans la fa- mille que nous avons établie sous le nom de Bryopsidées {V. ce mot au Supplément). La presque totalité des Ulvacées est marine. (b.] ULVE. IJLva. J30T. CRTPT. [Hy- drophytes. ) Réduit dans les limites que nous lui assignons , et qui sont celles ou le restreignit aussi Agardh dans sou dernier ouvrage, ce genre répond au Phylloma de Liuk , et ses caractères sont : fronde plane , coui- UMB posée d'une expansion membi aueuse unie sur la lame , ondulée ou crispée sur les bords, sans tigçj bien pronon céc , ayant les gongyles très-petits disposés quatre par quatre dans son étendue. Les Ulves sont à peu près cosmopolites ; nous en avons reçu plusieurs identiques de tous les ri- vages du monde. Ces espèces, qui se ressemblent beaucoup, sont tiès-diffi.- ciles à distinguer. Les Uli>a lalisùma, lactuca, umbilicalls, iiemaloidca, fas~ data, sont les principales espèces des rivages européens ; les Ulva intesli- nalis , clathrala-, compressa, etc., des auteurs, appartiennent au genre Solénie {V. ce mot) , Ilœa de Pries. (B.) ULYSSE. INS. Nom d'une belle espèce du genre Papillon proprement dit. V . Papillon. (g.) UMBILICARIA. bot. crypt. F". Gybophore et Ombilicaire. UMBILICITES. MOLL. Dénomina- tion employée par les anciens auteurs pour désigner des Coquilles fossiles des genres Cyclostome et Hélice. (attd.) UMBILICUS. bot. phan. Linné avait réuni à son genre Cotylédon V Umbilicus-Veiieris àes anciens au- teurs. Cette Plante est devenue le tjpe d'un genre distinct dans la famille des Crassulacées , et qui présente les caractères suivans : calice divisé pro- fondément en cinq segmens ; corolle campanulée , à cinq lobes ovales, aigus , dressés ; dix étamines insé- rées sur la coioUe ; cinq écailles ob- tuses ; fruit composé de cinq car- pelles amincis au sommet, terminés par des styles subulés. Dans la revue de la famille des Crassulacées et dans le troisième volume de son Pro- dromus , le professeur De Gandolle a partagé le genre Umbilicus en quatre sections qu'il a nommées Rosu/arta, Mucizonia , Cotyle et Orostachys. Ce dernier nom était celui d'un genrè proposé par Fischer de Gorenki et fondé sur le Crassula spinosa , aiusî qu'une autre espèce nouvelle. Les Umbilicus, au nombre de treize es- i 1 f I ! DNC tèccs , sont des Plantes grasses her- wcces , la plupart indigènes des >ontrees orientales. h'Umbilicus peu- ulinus, DeCandoUç, Plant, gra^s. , h- i56, et VU. erectiis , D. G.,_ il- î'r. , qui avaient été confondus 1 une seule espèce par Linné , sont -:à principales espèces du genre , et •îs seules que l'on trouve dans la Mauce méridionale et occidentale. (G..N.) UMBLE. rois. J>^. Omble. UiMBRÉ REPT. SAUR. Espèce du eînre Agame. K. ce mot. (n.) UMSEMA. BOT. PHAN. Un génie été proposé inutilement sous ce oom par Rafinesque pour y placer FotUederia cordata , L. (g..n.) UNAU. MAM. Espèce et sous-genre ce Bradype. ce mot. (is. G. st-ii.) UjNCARIA. bot. PHAN. Sclireber : remplacé inutilement . par ce nom , e3lui à! Ourouparia d'Aublet qui a té réuni au Nauclea. V. JNauclée. (G..N.) UNCIA. MAM. INom donné à l'Once, r.pèce du genre Cbat , long-temps ijntondue avec le Léopard, et que : lifiilhs a figurée avec exactitude. (less.) UNCINAIRE. Uncinaria. intest. enre établi par Frœlich el adopté aar Gmelin, renfermant deux espè- :;s que Rudolpbi a réunies aux ilrongles sous les noms de Sir. le- 'agonocephalus et ciinifurmis. (e. D..L.) UNGINIE. Uncinia. bot. phan. lersoon { End/irid. , 2, p. 534 ) a t ;abli sous ce nom un genre qui com- irend quelques Carex exotiques, tels ue les Care.v i/ncina/a , hamata et 'inacea , qui croissent à la Nouvelle- ■élande , au Chili et dans les Anlil- '^s. En l'adoptant et en y ajoutant "ois nouvelles pspèccs de la Nou- telIc-HoUandc , R. 13rovv^n a observé i ue ce genre ne dilicre. du Care.v que ar la présence de l'arêle qui ne 'rend pas naissance sur la base de 'écaille , comme WilKlenow et Per- >on l'ont prétendu, mais qui est vrai- DND 46i ment bypogyne insérée entre le pé- rianthe à son côté extérieur. (g..N UNCIROSTRES. ois. Tribu d E- chassiers dans Vieillot. (b.) U?»)CITE. MOLL.. Defrance (Dict. des Se. nat.) propose d'établir ce genre, pour une espèce de Coquille fossile, rangée jusqu'à ce jour parmi les ïérébratules, et désignée par Schlo- tlieim {Tetrefactenkunde, pl. 9, fig. 1) sous le nom de TerehraluLa (iryphua. Ses caractères seraient : coquille bi- valve, libre? inéquivalve, régulière; la plus grande valve ayant un cro- chet avancé , courbé, non percé à son sommet ; celui de la plus petite valve se courbant et s'enfonçant dans le talon de la plus grande; charnière.... de laquelle dépendent deux pièces osseuses minces, en forme de faux, qui s'avancent dans la plus petite valve; un enfoncement considéra- ble de chaque côté se trouvant placé au bord antérieur el au bord posté- rieur. L'espèce unique porte le nom d'UNCiTE Gryphon, Uncilçs Grj~ phus. Quelques individus ont près de trois pouces de longueur, (aud.) UNDAIRE. Undaria. POLYP.Oken, dans son Manuel d'histoire naturelle zoologique, 1 , p. 69g , a établi sous ce nom un genre pour les Madrepora agaricites , L. , et Madrepora undata, Soland. Le premier appartient au genre Pavonia de Lamarck, et le se- cond au genre Jgaricia. F . ces mots. - (a.r.) UNDINA. BOT. CRYPT. {Hydrophy- tes.) Frifcs a établi sous ce nom un genre qui comprend plusieurs espèces de Plantes rapportées par divers au- teurs au genre Nostoch, et qui crois- sent sous l'eau. Outre cette diflercncc dans le milieu dans lequel elles ha- bitent, elles diffèrent des vrais Nos- lochs par leur fronde moins foliacée, plus molle, plus gélatineuse. Cepen- dant les caractères qui les distinguent des véritables Nostochs, toi que le Nosloch commune, ne sont pas assez bien précisés pour qu'on puisse con- sidérer ce genre comme définitive- ment établi. (ad. b ), 463 UNI UNEDO. BOT. piiAN. L'Arbousier ordinaire porlait ce nom clans les an- ciens auteurs. Linné a employé ce mol Unedo comme nom spe'cifiquc. ■ (G..N.) UNGUENTARIA. bot. phan. Au temps de C. Bauhin , on connaissait sous ce nom à Paris , une espèce d'Auronc { Ahrotaniim) employée à des usages pharmaceutiques. (g..n.) * UNL POIS. Espèce du genre Lo- pbie. V. ce mot. (n.) UNIBRANCHAPERTURE. Uni- branchaperlurus. pois. ( Lacépède. ) Syn. de Synbi'anche. V. ce mot et Murène. (b.) UNICORNE. MAM. Même cbose que Licorne. F", ce mot. Les défenses de l'Elépbant fossile ont aussi été connues autrefois en pharmacie sous ce nom. (is. G. st.-h.) UNIGÔRNUS. MOI.T.. (M.ontfort.) V. Licorne et Monocéros. UNIFLORE. bot. phan. On dit d'une tige ou d'un pédoncule qu'ils sont uniflores, lorsqu'ils se termi- nent par une seule fleur; une spathe ou uoeglumeest unitlore quand elle renferme une seule fleur, etc. (a. r.) UNIFOLIOLÉE. bot. phan. Une feuille composée peut être réduite à une seule foliole; telles sont par exemple celles des Orangers , des Citronniers, de la Rosa simjjîicifolia, etc. On reconnaît une feuille com- posée unifoliolée en ce qu'elle est ar- ticulée au sommet du pétiole qui la porte et surtout par analogie , parce que les autres espèces du même genre ou de la même famille ont les feuilles pinnées. (a. r.) UINIFOLIUM. bot. piian. (Do- doens , Daléchamp.) Syn. du Con- vallaria bifolia , dont Desfontaines a fait le ^enre Maianthernum. (a.r.) UINIO. MOLL. r. MULETTE. UINIOLA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Graminées et de la Trian- drie Digynie, L., offrant les carac- tères essentiels suivans = épillets ex- trêmement comprimés , composés de UNI plusieurs fleurs sur deux rangées; quelques écailles inférieures stérileg. valves de la léplcène plus courtes que celles de la glume ; celles-ci pres- que ovales, eu carène; l'inférieure échaucrée et tronquée, portant une pointe dans l'écliancrure ; la supé- rieure subulée, dentée ou bifide au sommet; deux écailles ou soies liypo- gyues ; trois étamines ; ovaire écbaa» cré, portant deux styles et deux stig- mates en pinceau ; caryopse turbinée, non sillonnée, à deux cornes. Le genre XJidoLa a été confondu par La- marck avec les Eriza, et par d'autrei avec les Pua; mais il se dislingue suffisamment de ces deux genres par les caractères que nous venons d'é- noncer et par un port particulier. Le§ espèces sur lesquelles il a été fondé {Viiiola paniculata , spicata, miicro- jiata) sont des Plantes qui croissent dans l'Amérique septentrionale et dans les Indes-Orientales. R. Brown a réuni au Poa VUniola dislicho- phylla de Labillardière. (g..N.)"« *UNIPELTÉS. Unipeltata. crust. Nom donné par Latreille à une fa- mille de Stomapodes renfermant le| genres Squille , Gonodaclyle , Coro-' nide, Erychte et Alique. J^. ces mots. (G.)'i UNIPETALE ( coROLM ). bot, PHAN. On appelle ainsi une corolle appartenant au type polypétâle , mais qui ne se compose que d'un seul pé-| taie, par l'avortemenl des quatre au-, très; telle est, par exemple, la col rolle de l'Amorpha et de quelque ' autres Légumineuses. (a. r.)^ UNIQUE. MOLi.. Les marchands] ont distingué pendant lung-tempit| sous ce nom une espèce de Coquil ( le Murex pervenus , L. ) dont l tours s'enroulent de droite à gauch* au lieu de le faire de gauche à droite* Elle appartient au genre Pyrule. f^^ ce mot. (atjD.) UNIVALVES. MOLL. C'est lenonï sous lequel on désigne communé- ment les Coquilles co^nposées d'une seule pièce enroulée ou non. Co- quilles, (aud.) vm iJiXI VALVES. Uniuahia. cnusT- nom a été donné par Lalreille à première famille de l'ordre des jphiropodes. Elle renferme le genre ■ ycloi e. iT. ce mot. (g.) iUiMSEXUELLES. eot. phan. Par ^oposition à Hermaphrodites. J^. ce yoi et Fleubs. (b.) UNOGAÏES. Unogata. araciin. )0us ce uom, Fabricius désigne la sep- fème classe des Insectes ; il la carac- rise de la manière suivante : deux lilpes avancés; mâchoires cornées , iiguiculées. 11 la compose des gen- jS Troinbidion , Araignée , Phalan- te , Tarentule et Scorpion. (g.) lUiNONA. BOT. PHAN. Ce genre, de I famille des Anonacées , a été aug- tenté par Dunal et De Gandolle Lun grand nombre d'espèces que les iiteurs avaient décrites sous le nom ■ nérique d'Uuaria. Dans sa Flore liJava, Blunie n'a pas adopté cette lïinion , et il a replacé ces Plantes irmi les Uvaria, parce que le carac- rre tiré de la consistance du fruit , icculent dans les Uparia, sec dans >> Unona, et la disposition des grai- i-îS sur une simple rangée dans les •nona , et sur deux rangées dans les avaria, n'a aucune valeur. Il réduit genre Unona aux espèces qui ont sî carpelles allongés et monilifor- ces , ce qui nous semble corres- ) ndre à la seconde section de Dunal, )>minée Desmos , parce que le genre .esmos dé Loureiro y a été réuni. Si 1. se range à l'opinion de Blume, faudra reporter environ les trois liai ts des Unona de Dunal parmi les avaria, et conséquemment regarder l'mme synonymes de ce dernier ':nre le Marenteria de Du Pelit- l iiouars, et le Krokeria de INecker. • espèce la plus remarquable parmi ss vrais Unona est l'Z/. œthiopica, i;nnue anciennement sous le nom Fiper œlhiopicum , à cause de son luit aromatique et d'une saveur i:re analogue à celle du vrai poivre; u lui donne dans le commerce le '•)m de ÎVlauiguette. Les Unona ci ois- "nt dans les diverses régions éq^ua- UPE 465 toriales, en Afrique, en Amérique et en Asie. Le Poivrier d'Ethiopie est très-abondant, non-seulement en Ethiopie, mais sur les côtes occiden- tales de l'Afrique tropicale. (o..N.) UNXIE. Unxia. bot. phan. Genre delà famille des Synanthcrées , tribu des Hélianthées-Millériées de Cas- sini, offrant les caractères essentiels suivans : involucre composé de cinq folioles à peu près égales; réceptacle plan et nu ; calathide composée au centre de cinq fleurons hermaphro- dites , ou quelquefois mêlés de mâles, et à corolle tubuleuse; à la circon- férence , de cinq demi-fleurons fe- melles, à corolle ligulée; akènes pri- vés d'aigrette. Ce genre ne renferme que quatre ou cinq espèces origi- naires de l'Amérique méridionale. U Unxia camphorata , L. fils , sur la- quelle le genre a été constitué, croît dans les terrains sablonneux de la Guiane hollandaise ; elle répand une forte odeur de camphre. Les Unxies sont des Plantes herbacées, à rami- fications opposées, dichotomes, à feuilles opposées, entières ou divisées, à fleurs jaunes, terminales et axil- laires. (g..n.) UOLIN. BOT. PHAN. V. PlMELEA. UPAS. BOT. PHAN. C'est un des noms que portent , à Java, diverses espèces végétales dont les habitans se servent pour empoisonner leurs armes de guerre et de chasse. Parmi ces poisons , deux sont surtout célè- bres par leur activité. Ce sont les Upas Anliar et ïieuté qui provien- nent de Plantes appartenant aux genres Antiaris et Strychnos. V. ces mots. ■ (g..n.) TJPATA. BOT. PHAN. ( Adanson. ) V. AviCENNIE. UPERRHIZA. BOT. CRYPT. [Lyco- perdacées.) Genre établi par Bosc {Beii. Magaz.^ 2, p. 88, pl. 6, fig. 12), et qui est rapproché par Fries des Sclérodermes. Ses caractères sont les suivans : péridlum subéreux , ayant une écorce distincte , couverte exté- rieurement de fibrilles qui se rén- 464 UPl nissent inferieurement pour for- mer le siipe, s'ouviant iriegulicie- ineut; lilamcus inlérieurs entrelacés de manière à former des cellules oblongui'S , contournées, qui icnfcr- meut des sporules libres. La seule espèce connue croît dans l'Amérique du nord dans les lieux sablonneux. Elle a d'un à deux pouces de dia- mètre. Quelques espèces exotiques peu connues se rapportent peut-être à ce genre. (ad. b.) UPÉROTE. Uperotus. mol-l. Nom que Guetlard avait proposé pour dé- signer les espèces de Coquilles que plus tard Lainarcli a réunies sous le nom de Fistulane. F", ce mot. (aud.) UPIDE. Upis. TNS. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Hétéro- mères , famille des Mélasomes, tribu des Téuébrionites , établi par Fabri- cius, et adopté par tous les entomolo- gistes , avec ces caractères : antennes insensiblement renflées vers l'extré- mité , composées de onze articles ; les septième, huitième, neuvième et dixième presque semi-globuleux , ar- rondis; le onzième obliquement co- nique , ovale , pointu à son extré- mité ; labre apparent; palpes iné- gaux , les maxillaires de quatre arti- cles, les labiaux dè trois; dernier article des quatre palpes uu peu plus gros que les autres , cylindrico- conique, comprimé; menton ovale, presque carré , son bord supérieur arrondi; tète assez forte, plus lon- gue que large; yeux oblongs , placés aux bords latéraux de la tête; corps allongé , point déprimé ; corselet plus étroit (pie les élytres , surtout à sa joncliou avec elles ; ëcusson trian- gulaire; élytres au moins trois fois plus longues que le corselet, leur partie la plus large étant au-delà du milieu , recouvrant des ailes et l'ab- domen ; abdomen aplati en dessous; pâtes allongées, minces; cuisses en massue allongée ; jambes droites , presque dépourvues d'épines termi- nales; tarses velus en des.sous, leur dernier article muni de crochet. L'es- pèce type de ce genre se trouve en URA. Suède, dans les Bolets ligneux; c'est l'U)MD£ cÉBAMBOÏDE, Upis ccraml/oL' des de Fabricius et de tous les au- teurs, (g.) * UPOGÉBIE. Upogebia. crust/ Nom ilonné par Leacb aux GrusIacéS qu'il désigne actuellement sous lej nom de Gébie. V. ce mot. (g-Jj URA. CBUST. Suivant Bosc oa donne ce nom au Brésil à un Crus- tacé qui paraît appartenir au genre des Ecrevisses et dont on mange Isb chair. (g.) URALEPSIS. BOT. PHAN. Nuttalf {Gênera oj norlk Amer.^ pl. i, p. 62) a constitué sous ce nom un genre de la famille des Graminées et de la' Triandrie Digynie, L. , qui est ainsi |t caractérisé : lépicène scarieuse, quel- quefois cylindracé,e , plus courte que la glume, à deux valves, et renfer-. mant deux à trois fleurs alternes et séparées; glume à deux valves très- inégales , l'extérieure à trois pointes, dont celle du milieu est beaucoup? plus longue; l'intérieure plus courte,î courbée en dedans; trois élamines;- deux styles ; caryopse un peu gib-i beuse. \j Aira purpurea de Walter et» Elliolt est le type de ce nouveaa, genre, dans lequel l'auteur place une seconde espèce qu'il nomme U. om-'f tulata. Ces Plantes croissent dans l'Amérique septentrionale. (g..2n'.) URALIER. BOT. PHAN. Syn. i' d'Anthocercis. F. ce mot. (b.) URANE. MIN. Corps simple métakj lique, que l'on ne trouve dans la na?*' ture qu'à l'étal de combinaison. Li véritablenaluredes Minerais d'Urani a été long-temps méconnue. L'u d'eux, rUrane noir, qui forme aU' jourd'hui la première espèce du gen- re , a été pris pour une variété de Blende , à laquelle on a donné le nom de Pech-Bleruie , Blende do Poix, à raison de sa couleur noire et de «on éclat résineux. Un autre Minci l'Uranite en petites lames vertes, été regardé d'abord par les miucraloj gistes comme une sortédeMica, p par les chimistes comme un Murial tTRA I Cuivre. Ce fulKlaproth qui le pre- I ier, en 1 789, reconnut dans la Pecli- tende la présence d'un Métal nou- aau , auquel il donna le nom d'U- iae,tire de celui de la planète Ura- ;ss , dont la découverte date à peu ■èès du même lemps. Il a depuis re- i'>uvé le même Métal dans l'Uranite. t-iS Minerais d'Urane se reconnaissent «liément , à l'aide du chalumeau , par rmanière dont ils colorent le verre Borax. Ils lui communiquent une mte d'un jaune sombre, lorsqu'on a traite au feu d'oxidalion , c'est-à- rre lorsqu'on les place dans la flam- eî intérieure, et ils le colorent au mtraireen un vert sale, lorsqu'onfait iir sur eux la flamme extérieure. Ils lit d'ailleiivs un autre caractère com- uin , tiré de leur dissolubililé dans licide nitrique. La solution a tou- uirs une teinte légèrement jaunâtre ; te précipite en jaune par les Alcalis en rouge de sang par le Ferro- lussia te de Potasse. L'Urane est peu ''îandu dans la nature. Il est cepen- int la base d'un genre minéralogi- xe qui comprend maintenant quatre iièces , que nous allons décrire suc- lisivement. 11. Urane Nom , Bjoch. et Brong. ; ane oxidulé , Hai^y ; la mine de Fer Poix de Kirwau. Celte espèce ne :ît encore ofî'erte qu'en masses réni- rmes ou mamelonnées, présentant /elqucfois une texture i'euillelée ms un sens. Sa cassure est généra- ment conchoïde et inégale ; sa cou- ii'.r, ainsi que celle de sa poussière, le brun noirâtre; elle est opaque; ai éclat est imparfaitement résineux métalloïde. Elle est facile à casser; dureté est supérieure à celle de •.palite et inférieure à celle du lldspalh adulaire ; sa pesanteur îlcinque est de 6,47. Elle est disso- )île avec effervescence dans l'Acide rrique , qu'elle coloi e légèrement jaune; seule au chalumeau , elle liond point; chauffée sur la pince I platine , elle colore en vert la ■nmc extérieure. Elle est composée ' 94 parties d'Urane et de 6 d'Oxi- we. On ne peut distinguer dans TOME XVI. UllA 465 cette espèce que deux variétés, qui passent fréquemment de l'une à l'au- tre : rUrane noir concrétionné , en masses sublaminaires , à feuillets courbes, épais et dont les joints sont lisses et éclatans; l'Urane noir com- pacte, en masses amorphes, à cas- sure inégale et légèrement ondulée. L'Urane noir est une substance as- sez rare, qui appartient exclusive- ment aux terrains primordiaux et qu'on n'a encore trouvée jusqu'à pré- sent que dans les filons métallifères, rincipalement dans les mines de lomb et d'Argent, à Joachimsthal en Bohême , à Johanngeorgenstadt et dans d'autres mines de la Saxe; on la trouve aussi à Kongsberg , en Norvège ; dans le comté de Gcr- nouailles et en Ecosse. 2. Urane HYDRoxiDÊ , Urane oxidé terreux; Haiiy ; Ocre d'Urane, Kirwan. Substance jaune, donnant de l'eau par la calcination , qui ne s'est encore présentée qu'en masses à texture terreuse , ou sous forme d'efflorescence , à la surface de l'U- rane noir et de l'Urane phosphaté jaune. On n'a pas encore pu déter- miner la quantité d'eau qu'elle con- tient. Suivant Beudant, l'Oxide qui la compose est le Deutoxide d'Urane à li'ois atomes d'Oxigènc. Ses cou- leurs offrent différentes nuances de jaune et passent au rouge et au brun. Les variétés pulvérulentes sont pour la plupart d'un jaune citrin. Cette espèce a été observée principale- ment à Joachimsthal en Bohême,» Johanngeorgenstadt en Saxe , et à Saint-Yrieix , près de Limoges, en France. 3. Ukane phosphaté , Urajiglim- mer, Wern. ; Uranite, Kirwan. C'est la substance qui a été décrite par Haiiy sous le nom d'Urane oxidé. Il est peu de Minéraux dont la déter- mination ail donné lieu à autant de méprises que celle' de celte espèce. On l'a d'abord regardée comme une variété de Mica ; Bergmann l'a prise ensuite pour un Muriate de Cuivre, et de Born pour un Oxide de Bis- muth; enfin, pendant long-temps 5o 466 URA les ir.inéralogisles, se fondant sur l'a- nalyse que Klaprolh en a faite, se sont accordés à n'y voir qu'un Deu- toxide de Bismuth, jusqu'à ce que de^i analyses plus récentes de R. Phillips aient démontré dans cette substance la présence de l'Eau et de l'Acide phosphorique , résultat qui a été confirmé depuis par les recherches de plusieurs autres chimistes. Aussi a-l-ellc reçu un grand nombre de noms différens. On l'a appelée suc- cessivement Mica vert , Cuivre corné , Uraiie micacé , Uranite , Torbérile et Chalcolilhe. L'Urane phosphaté est une subslancc d'un jaune cilria ou d'un vert d'émeraude , transparente ou translucide, tendre, fragile et soluble sans effervescence dans l'A- cide nitrique. Il a presque toujours une structure laminaire , dont les joints conduisent à un prisme droit à bases carrées, dans lequel le rap- poit entre le côlé de la base et la hauléur est à peu près celui de 5 à 16. Le clivage parallèle à la base est beaucoup plus net que les' autres qui s'aperçoivent même assez diffi- cilement; son éclat est vif et perlé. Il est facile à casser , et cède à la pression de l'ongle ; sa durelé est su- périeure à celle du Gypse , et infé- rieure à celle du Calcaire spalhiquc. Sa pesanteur spécifique varie de 2,19 à 3,1 15. Soumis dans le matras à l'ac- tion de la flamme du chalumeau , il donne de l'eau et devient d'un jaune paille et opaque ; sur le charbon, il se boursouffle légèrement, et se trans- forme en un globule noirâtre dont la surface offre des traces de cristalli- sation. Avec le Borax , il fond aisé- ment en un verre transparent coloré en vert jaunâtre; il se dissout sans effervescence dans l'Acide nitrique , auquel il communique une teinte jaune. L'Urane phosphaté a prcsenlé un grand nombre de variétés de formes, qui toutes portent l'empreinte d'un prisme ou d'un octaèdre à bases carrées. Phillips en a décrit plus de quarante; Haiiy en indique seu- lement trois. Les cristaux sont en ■1 URA général très-pelils , et comme ils son picsque toujouis terminés par un face perpendiculaire à l'axe, ils s'o frent sous l'aspect de tables ou d petites lames rectangulaires plus 0 moins modifiées sur leurs angles o sur leurs bords. Les variétés de for-^ mes indéterminables et de struclur» se réduisent aux trois suivanlcri l'Urane phosphaté lamellifonne , en petites lames irrégulières ou en pe (ites écailles, éparses ou grou[)éei à la surface des Roches qui leur ser-j vent de gangue. L'Urane phosphaté flabelliforme : composé de petite lames implantées de champ et grou pécs en divergeant en manière d'é ventail (Urane jaune). L'Urane pbos phaté terreux, en petites masses pul vcrulenles et presque compactes, al surface de l'Urane noir. — L'Uran phosphaté n'est jamais pur dans 1, nature : il est toujours mêlé ou , sui vaut Berzélius , combiné avec di sous -phosphate de Cuivre ou d Chaux, ce qui constitue deux varie tés principales bien distinctes pa leurs couleurs. 1°. Urane vert} Chalcolilhe d Werner ; Urane Mica de Kiî wac D'un vert d'émeraude ou d'un vei d'herbe , quelquefois d'un vert jau nâtre. C'est presque uniquement cette variété qu'appartiennent le formes cristallines connues. Elle do sa couleur verte au Cuivre. Elle C! composée, d'après Phillips ( variél du Cornouailles) : d'Acide phosph( rique , 16 ; d'Oxide d'Urane , 6^ d Oxide de Cuivre , g ; et d'Ea i4,5o. L'Urane vert appartient excl sivement aux terrains primordial de cristallisation ; il se trouve dai les filons métallifères qui traverseï les Pegmalitcs et autres Roches d terrains granitiques cl micacés, prii cipalemènî dans les mines d'Etaiif" d'Argent et de Cuivre , oii il se pp sente en cristaux implantés ou dissi minés à la surface des diverses sub: tances pierreuses ou métalliques qi accompagnent le Minerai. 11 y fom quelquefois de pelitS noyaux comp sés de lames entrelacées ; il a coin URA Boundmeut pour gangue le Silex cor- le , cl s'associe fréquemment au ni;u'(z, au Fluoritc, au Feldspath, 1 rUranc noir, au Cobalt oxirlé et I dirterens Minerais de Fer. On l'a l'abord découvert en Saxe, dans les lUons .'irgentifères de Schneeberg et i-ohanngeorgenstadt; dans les filons terrlfères d'Eibeustock et de Rhein- (oreitenbach ; dans les mines d'Etain 66 Steinheidel et de Zinnwald dans TErzgebirge. On l'a retrouvé depuis t'D Allemagne à Joachimslhal en Bo- luême , oii il est assez rare ; à Welsen- «erg dans l'OberpHaz , avec du Tluor violet , et à Bodenmais en Ba- iière, oii il est accompagné de cris- nux de Tantalite , de Béryl et de Veldspathj dans la mine Sophie de SViltichen , pays de Bade; à Reiner- nu dans le Wittemberg avec le Co- dait violet. On cite encore l'Urane tert en petites lames sur un Schiste nrrugineux à Saska dans le Bannat ee Temeswar en Hongrie , et aux en- irrons d'Ekaterinebourg en Sibérie, ^ais les plus belles cristallisations uue l'on connaisse viennent der mi- KS d'Etain et de Cuivre du comté eî Cornouailles en Angleterre , et incipalement de la mine Gunnis- kke près de Gallington à l'extrémité lientaledu comté. On trouve aussi beaux échantillons d'Urane vert uns les mines de Sainl-Austle , Tin- (oft, etc. Le Quarlz, le Silex corné ile Cuivre rouge sont ses gangues r. plus ordinaires. '-•2°. Urane jaune. D'un jaune citrin tec une nuance de verdâtre. Cette iriété se rencontre rarement en cris- :ix nets, mais le plus souvent en mes disséminées ou agglomérées et masses (labelllformes groupées en- : elles. Berzelius a proposé de lui f.nserver l'ancien nom d'Uranite, livant ce chimiste , elle est compo- "îd'Oxide d'Urane, 59,07 ; d'Acide < ospliorique , i.4,63; de Chaux, iau , 14,90 ( variélé d'Aulun ). ' Qrane jaune appartient, ainsi que irane vert , aux terrains prinjor- iiux de cristallisation , et se ren- ntre dans les veines et filons qui URA 467 traversent le Granité et surtout dans les Pegmatiles altérées. Il a d'abord été découvert en France par Chani- peaux, ingénieur des mines, en pe- tites masses flabelliformes dans la Pegmatile de Saint-Symphorien près d'Autun, déparlement de Saône-et- Loire ; Leschevin l'a retrouvé dans la même commune au lieu à'iiVOu- clie d'eau; et Alluand l'a observé à Saint-Yrieix et à Chanteloube près, de Limoges , en petites lamelles épar- ses dans une Pegmatile décomposée et accompagnées de Fer hydroxidé. On le cite encore dans le Granité aux environs de Chessy, avec des Tour- malines noires , et à Rabenstein en Bavière avec des Béryls aigue-ma- rines. Enfin il existe aussi dans le Granité de Brunswick, province du Maine , et près de Baltimore dans les Etats-Unis d'Amérique. 4. Urane sulfaté. John de Ber- lin a décrit, sous le nom d'Urane sul- faté, une substance d'un vert d'herbe, vitreuse et translucide, soluble dans l'eau, et que l'on a trouvée à Joa- chimslhal en Bohême, dans un filon appelé Rothengang qui traverse un Micaschiste. Elle est en ci'istaux aci- culaires , groupés en rayons diver- gens , et associée à du Gypse égale- ment cristallisé en aiguilles. Haiiy a cru pouvoir rapporter la forme de ces cristaux à un prisme rhomboïdal à base oblique. On trouve dans le même gisement une substance jaune pulvérulente , qui a été prise pour de l'Urane hydroxidé, terreux, qui est insoluble dans l'eau, et que John regarde comme un sous-sulfate d'U- rane. On ne connaît ni la pesanteur spécifique ni la dureté de ces deux substances dont la détermination laisse encore beaucoup à désirer. On cite encore le Sulfate d'Urane aux environs de Nantes, oii il esl accom- pagné de Tourmalines aciculaires. (g. DEL.) URANIA. BOT. PiiAN. Un Arbre de Madagascar avait été décrit et figuré par Sonnerat (Voyages aux Indes , p. 223 , tab. i24, 126 et ia6) sous le nom de Kavenala madagasca- 00* I. /i68 URA riensis. Schrebcr , qui a changé inu- tilement tant de noms généralement admis, sub.-lilua à ce nom générique de Raveiiala celui d'Uraiiia, que Willdenow, Persoon et plusieurs au- tres botanistes ont admis. Fidèles au principe de l'antériorité , nous ne citerions ici le nom à" Urania c[ue comme synonyme du Ravciiala , si, par inadvertance, on n'y avait ren- voyé de ce dernier mot. Le genre en question appartient à la famille des Musacées et à l'Hexandrie Monogy- nie, L. Comme il ne se compose que d'une seule espèce, il suffira , pour faire connaîti'e le genre, de donner une courte description de cet Arbre intéressant. Le Ravenala madagasca- riensis , Sonnerat , loc. cit., Jacq. , Hort. Schœnbi:, lab. 90; Uraiiia spe- c/osc, Willd. , a un tronc droit qui ressemble au stipe des talmiers , et où se voient des impressions circu- laires, cicatrices des anciennes feuil- les. Le sommet est garni d'un éven- tail de belles feuilles qui ressemblent à celles du Bananier. Dans les ais- selles des feuilles naissent des ré- gimes de fleurs , au nombre de dix à douze , renfermées dans une gran- de spathe fort épaisse et charnue. Chaque fleur est munie d'une petite spathe partielle , partagée en deux pièces pointues et pei'sistantes. Le périantbe «st corolloïde , blanc, di- visé jusqu'à la base en trois (et non quatre, comme Sonnerat l'a décrit par erreur) segmens canaliculés , dont l'iuférieur est le plus large , ren- fermant les organes de la fructifica- tion. 11 y a six étamines , ayant leurs filets aussi longs que les pétales , un peu courbés à leur sommet et portant chacun une anthère linéaire, très- longue et adnée. L'ovaire est infère, allongé, surmonté d'un style aussi long que les étamines, et terminé par un stigmate divisé en trois lobes bifides. Le fruit est une capsule épaisse, allongée, triangulaire, di- visée intérieurement en trois loges po- lyspernies, s'ouvrant en trois val- ves à son sommet, et contenant des graines ovales, noirâtres, cnvelop- URA pces d'une pellicule azurée. Cet Ar- bre croît à Madagascar, dans les lo- calités marécageuses. Flacourt en a fait mention sous le nom de Foa- foutzi, et il dit que les graines sont employées par les Madécasses pour faire une farine qu'ils mangent avec du lait, et que la pellicule d'un beau bleu qui recouvre ces graines, four- nit de l'huile. Les feuilles sont usi- tées pour la couverture des habi- tations. (G..N.) URANIE. Umnia. INS. Genre de l'ordre des Lépidoptères , famille de» Diu rnes, tribu des Hespérides , éta- bli par Fabricius et adopté par La- treille qui lui donne pour caractères essentiels et distinctifs des Hespéi ies : antennes d'abord filiformes, s'amin- cissant en forme de soie à leur exlié- mité ; palpes inférieurs allongés y, grêles , avec le second article très-- comprimé et te dernier beaucoupi plus menu , presque cylindrique. Cef genre comprend cinq ou six espèces! très-belles et qui avaient été, placées? parmi les Papillons par les anciens* auteurs. Nous citerons comme types VUrania Ripheus , Latr. , God. Encyclop. , qui a tiois pouces et de- mi d'envergure. Notre collaborateur- Bory de Saint-Vincent en a découvert une autre assez semblable, mais plus belle, à Sainte- Hélène; et, sous le nom spécifique de Piométhée , l'a fi- gurée dans les planches du présent Dictionnaire , faisant allusion à ce demi- dieu que les dieux jaloux en- chaînèrent sur un rocher oii un vau- tour rongeur dévorait ses entrailles. On la trouve à Madagascar. (g.)/ URANITE. MIN. Mica vert ; Chftt lactite ; Urane micacé. Syn. d'Urane phosphaté. (G. bel.) URANODON. MAM. ( Illiger. ) Syn. non usité d'Hyperoodon. F". ce mot. (is. G. ST. -H.) * URANOLITHES. min. L'un des noms sous lesquels on a désigné les Pierres tombées de l'almosphèi e OU Acrolithes. F . MÉTÉcmiTES. (a. n.) UR ANOSGOPE. Uranoscopus. po». URA le genre appartient aux Poissons Icauihoptérygiens de la Méthode de "uvier, et à la famille des Percoides. v's caractères consistent à avoir les eux sur la face supérieure de la tête i oii son nom à' Uranoscupus , qui :j;arde le ciel), la bouche fendue I ticalement, le préopercule crénelé rs le bas , et l'épaule armée d'une orle épine; les ouïes n'ont que six ayons. L'espèce la plus connue est i ranoscopus scaber, L. et Cuv. , :s. T. III, pag. 287 , que les an- icns estimaient, dont les Provençaux 'Ht une grande consommation , et [u ils nomment Rascasse blanche, s espèces étrangères sont les TJj'a- -copus affinis , marnioraius , gutia- lœvisjfilibarbis, Y-grœcum, Fors- ieri, inermis et cirrhosus, décrit dans ee tome m de l'Histoire des Poissons ?)ar Cuvier. Ce dernier répond à no- . re Uranoscopus Kouripoua , figuré llans la Zoologie de la Coquille. (less.) URANOTE. BOT. PHAN. V. Si- .-QXÈRE. URAPE. BOT. THAN. Le Pauletia rnuldnervia de Kunlh est connu sous ;e nom vulgaire aux environs de Ca- •acas. (G..N.) URARIA. BOT. PHAN. Desvaux .Journ. de Bot., 3, p. 122, tab. 5, îig. 19) a formé sous ce nom un genre lie la famille des Légumineuses qui !-;st ainsi caractérisé : calice profon- llément divisé en cinq segmens séta- :.:és; corolle papilionacée ; dix éta- rnines diadelphes ; gousse formée il'articles peu uomijreux, monosper- incs, courbée en zig-zag, et nichés llans le calice. Les Hcdysaruin cri- lituin et lagopodioideSj L., comosu/n, ^Vahl, cl pictuin, Jacq. , appartien- liient au genre Uraria , dont il y a en - ::ore trois ou qualreaulres espèces. Ce •.ont des Plantes herbiicées, rarement •ious-frulesccntes , croissant dans les I contrées chaudes du globe , principa- ilemenl dans l'Intlc-Orientale. Leurs 1 feuilles sont imparipinnées , ternées , >simples dans une espèce [U. cerci- tfolia, Dcsv.) , accompagnées de sti- URC 469 pules lancéolées , membraneuses , striées longitudinalement, les supé- rieures très-caduques, faisanl fonc- tion de bractées, et supportant les fleurs. Celles-ci sont disposées en une grappe longue et serrée. (g..n.) URASPERMUM. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Nut- tall avait précédemment été nommé Osmorhiza par Rafinesque. Plus tard il reçut encore le nouveau nom de Spermatura que lui a imposé Rei- chenbach. De Candolle a adopté celui à" Osmorhiza comme ayant l'aulério- rilé. J^. ce mot au Supplément. . , (G..N.) URBERE. INS. Nom vulgaire qu'on donne à des Insectes vivant dans les bourgeons de la Vigne ou de quel- ques arbres. Ils apparliennenl aux genres Eumolpe ou Altelabe. (àud.) URBICOLES ou CITADINS. Ur- bicolœ '. INS. Nom d'une division éta- blie par Linné dans l'ordre des Lé- pidoptères el dans le groupe des Pa- pillons plébéiens. (aud.) URCEOLA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie , L. , établi par Roxburgh {Asiat. Research. , b , pag. 167) qui l'a ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinqf parties; corolle urcéolée; cinq éta- mines ; ovaire supérieur entouré d'un appendice cylindrique entier à ses- bords ; un seul style el un àeul stig- mate; fruit composé de deux folli- cules uniloculaires , renfermant plu- sieurs graines éparses dans une pul- pe. Ce geni'e ne se compose que d'une seule espèce {Urceola elasticd) qui croît dans les Indes-Orientales. C'est un Arbrisseau grimpant, à feuilles opposées, ovales, acuminées et gla- bres. Les fleurs sont disposées en panicule. Son écorce laisse découler, lorsqu'on y fait des incisions , un suc laiteux qui se concrète à l'air, et devient une résine élastique sem- blable au Caoutchouc. Un autre genre Urccula , proposé par YandcUi' (/7f;/-. Brasil . , Wxh. i, fig. 4; Rœmcr, iLScr//;/. de Pl. hisp., 470 URC p. 78 , tab. 6 , fig. 4), a ëtë reproduit dans le Systema F'egetabilium de Rœmer et Schultes. Il appartient à la Tétrandrie Monogynie, L. ; mais ses caractères trop abrégés ne per- mettent pas de fixer sa place dans la série des ordres naturels. Le calice est à six sépales ; la corolle infundi- buliforme, à tube long, et <\ limbe quadrilobé , étalé , réfléchi ; les an- tlières sont saillantes; l'ovaire libre, portant un stigmate globuleux; la capsule est urcéolée , biloculaire , renfermant des graines nombreuses. C'est tout ce qu'on sait sur ce genre qui, nous le répétons, est trop mal décrit pour que son admission soit définitive. (g..n.) * URGÉOLAIRE. UrceoLaria. MICR. ( Planches de ce Diction- naire; Microsc. , C. , fig. 5. ) Genre type de la famille des Urcéolariées , dans l'ordre desStomoblépharés, éta- l)li par Lamarck (Anim. sans vert. T. II, p. 4o) qui lui donnait pour caractères : corps libre, contractile, urcéolé , quelquefois allongé , sans queue et sans pédoncule; bouche terminale, dilatée, garnie de cils ro- tatoires. INous avons , au tableau des MicROscoPiQU£s du présent Diction- naire , adopté le genre en modifiant sa définition. Nous ferons remarquer ici combien il est essenliél de ne pas confondre les véritables Urcéolaires, ui sont des Animaux dans l'étendue u mot et libres en tout temps , avec les Animaux fleurs des Yorticellai- res ( F', ce mot ). Les Ui céolaires sont des êtres fort petils , vagabonds , na- geant rapidement , dépourvus de queue ou pédicule, faisant rentrer intérieurement ou sortir, comme à leur gré, leurs organes ou cirres vi- bratiles. Ces cirres sont distincte- ment disposés en deux faisceaux op- posés , comme les cils des Ophrydies , qui ont l'aspect cl les formes des Ur- céolaires , mais qui ne sont pas évl- dées CQmme elles, et qui , dans les mouvcmens qu'elles donnent quel- quefois à leurs deux faisceaux de cirres, ne peuvent leur imprimer URC celte rapidité de rotation oui fait pa- raître le pourtour de l'orifice des Ur- céolaires comme entièrement cilié. On peut répartir ces Animaux eu deux sous-genres, selon que les cir- res y sont constamment visibles sous l'aspect de deux faisceaux, ou qu'au contraire ils paraissent le plus sou- vent sans cesse garnir le pourtour de l'ouverture. f V0RTICELI.0ÏDES. Ayant les deux faisceaux de cirres sensiblement vi- bralileset constamment distincts. Les principales espèces propres à ce sous- genre sont : I'Urcéolaire gobelet, UrceoLaria scyphina , Lamk. ; Korti- cella, Mull. , Inf. , tab. 38 , fig. 6,8; Encycl. Méth., pl. 20, fig. a6-28. — Le PETIT Sac , UrceoLaria saccuLus , Lamk. — Le Cornet , UrceoLaria fritiLLina, Lamk. — La Grand inei^le, UrceoLaria grandineLLa , Lamk. ; Tri- choda , Mull. , Inf. , tab. 25 , fig i-5 ; Encycl. Méth., pl. 12, fig. i3,etc. ' Ces Urcéolaires vorticelloïdes se- raient exactement des Bursaires ou des Cratérines si elles n'étaient mu- nies de cirres vibratiles. ff PÉRiBLÉPHARÉs. Oli Ics cirres vibratiles paraissent garnir tout le tour du limbe. Les unes ont la forme d'une capsule ou d'un sac comme l' UrceoLaria discina ,Liamk, Les au» très sont diSbrmes comme V UrceoLa- ria papiLLaris , Lamk.; P^orliceLLa, Mull. , ////. , tab. 37, fig. 1 3 ; Encycl. Méth., pl. ao,fig, 9. (B.) URGÉOLAIRE. UrceoLaria. bot. CRYPT. {Lichens.) Genre établi par Acharius {Lichenogr. univers.,^. 74, tab. 6 , fig. 8-ii), qui l'a ainsi carac- térisé : apothécion orbiculé, concave, urcéolé , immergé dans le thalle et rebordé par lui , couvert en dessus d'une lame proligère ; celle-ci est une membrane mince, coloiée , im- mergée dans le thalle, munie d'un rebord particulier, ou ceinte d'un rebord formé par le thallus éle- vé; gongyles nichés dans la subs- tance de la lame, ép9rs et agrégés en petites masses oblongues ; thalle crusiacé ou comme pulvérulent, uni- 1 URC |)onne , à bords délcriniiiés. Ce genre VJmpreiul plusieurs espèces ". La Caiiie, Uredo Caries. Il est us douteux que cette maladie des lins soit réellement due à la pré- cce d'un Uredo. Peut-être est-ce 58 vraie maladie. C'est dans le grain — niême qu'elle se développe. Il URE 473 conserve sa forme , mais il change de nature, se remplit d'une poussière brune ou noirâtre, humide et très- fétide. Les épis cariés se distinguent à peine de ceux qui ne le sont pas, et la carie n'attaque en général qu'une partie des grains , et même souvent que quelques parties de ces gi'ains. L'influence des circonstances extérieures et locales paraît être pour beaucoup dans le développement de cette affection. Le chaulage et les divers moyens préservatifs appliqués sur le grain lors des semis , qui paraissent s'opposer jusqu'à un cer- tain point au développement du char- bon, ont peu ou point d'influence sur celte affection. Les agriculteurs se sont de tout temps beaucoup oc- cupés de ces diverses maladies des grains, de leurs causes et des moyens d'y remédier. On doit surtout citer les ouvrages de Tillet , de Duhamel et de ïessier ; mais il reste encore bien des doutes à lever par des expé- riences précises. La carie nuit plus à la récolte que le charbon , à cause de l'influence qu'elle a sur la qua- lité de la farine, qui devient grisâtre, fétide et malsaine. Les Uredo qui n'attaquent que les feuilles , nuisent moins directement aux Plantes; mais lorsqu'ils sont abondans , en gênant les fonctions de ces organes impor- tans , ils affaiblissent la Plante et nuisent à son développement, (ad. b.) URÉE. zooL. On nomme air>si l'un des principes immédiats de l'urine dont la découverte est due à Rouelle, et qui est surtout remarquable en ce qu'il contient une très-grande quan- tité d'Azote (plus des deux cinquiè- mes de son poids), (is. G. ST.-H.) URENA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Malvacées et de la Mona- delphie Polyandrie, L. , offrant les caractères essentiels suivans : calice divisé profondément en cinq seg- mens, entouré d'un involucelle éga- lement divisé en cinq segmens; co- rolle à cinq pétales réti'écis à leur base; étamines nombreuses, mona- delphes; cinq carpelles raonospcr- 474 URI mes, rëunis en une capsule souvent hérissée d'aiguillons ra^onnans à leur sommet. Ce genre se compose d'en- viron vingt espèces qui croissent dans les contrées chaudes du globe , prin- cipalement dans rinde-Orientale, le Brésil et les Antilles. Plusieurs Urena , décrits dans les auteurs, ont été réunis par Gava- nillesau genre Pflfo/»a, dont V Urena se distingue à peine. Parmi les espè-* ces légitimes , nous citerons , i^Vl ■ rena lobata , Gavan. , Disser , Bol., tab. i85, fig. i. De la Chine, du Brésil, et d'autres régions Irès- éloignéesles unes des autres. z^.h'U. mul/i/ïda, Cavan., /oc. cil., tab. i84', fig. 2. De rile-de-Frauce. S^'.L'Z/. Iricuspis, Cayan., loc. cit., tab. i83, fig. 1. De l'Ile-de-France. 4*. Li'U. re- liculala , Gavan., loc. cil., tab. i83, fig. 2. De l'Amérique méridionale. 5''. h' U.sinuala, L. ; Lamk., lilustr., tab. 583 ,fig. 3. Des Indes-Orienlales. C'est r Urena de Rhéede , et par con- séquent le type du genre. 6°. L'U. viminea., Cavan., loc. cit., tab. i84, fig. 1. Du Brésil et de l'Amérique méridionale. Les Urena sont en géné- ral des Arbrisseaux à feuilles ordi- nairement glanduleuses sur leurs nervures. (g.. Ni) URETERES. zooIj. Canaux mem- braneux qui s'étendent des reins à la vessie ou au cloaque , suivant les es- pèces, et qui sont destinés à opérer la transmission de l'urine. TT. Ves- sie , MAMMIFiRliS , etc. (IS. G. ST.-H.) URÈTRE. zooL. Canal qui, chez l'Homme , s'étend du col de la vessie jusqu'au méat urinaire extérieur , et dont la disposition est très-variable dans les Animaux. K. Mammifères, OaNtTHORHYNQ.tJE, etC. (iS, G. ST.-H.) URGYPS. GÉoi>. Nom sous lequel des minéralogistes ont désigné le Gypse primitif. V. Gypse. (b.) URIA. OIS. /^'.Guillemot. URIGNE. MAM. C'est, d'après Mo- lina , le nom d'une Otarie des côtes du Chili. V. Phoque, (is. g. st. -h.) OIS. (Vieillot.) URO " URILE. OIS. V. OcBii. et Cor- moran. URINARIA. rot. phan. Le Pis- senlit, Tara.xacuin officinale, était ainsi nommé dans Lobel. Burmaun a donné le nom à'Urinaria à une Eu- phorbiacée placée dans le genre Phyllanthus par Linné. (g..n.) URINATORES V. Plongeurs. URINE. zooL. On nomme ainsi le liquide excrémentitiel que sécrètent les reins , et qui , chez un grand nom- bre d'Animaux, sort mélangé avec les matières fécales. La composition chimique de ce liquide est extrême- ment variable , non-seulement dans les diverses espèces, mais aussi chez le même individu observe dans dif-, férens états de santé. L'Urine des'. Mammifères contient ordinairement^, beaucoup d'Urée et un peu dWcide^ urique , et celle des Oiseaux point- d'Urée et beaucoup d'Acide urique^ La composition de l'Urine des Rep- tiles paraît se rapprocher de celle a% l'Urine des Oiseaux, (is. g. st. -h.) .; URIQUE. MIN. r. Acide. URNE. bot. Ce nom a été donné- à l'organe de la fructification dans la famille des Mousses. Cet organe a été décrit avec détail en traitant de cette famille. T^. Mousses. (a. r.) URNE ÉPINEUSE, moll. Dén(>- mination vulgaire de la Voluta Cd-. pitellum , L. , qui fait partie du genre Turbinelle. V. ce mot. (aud.) URO. bot. phan. Nom brame citiÉt par Rhéedé, de VOdallamAxx Mala:-»- bar, espèce du genre Cerbera. (g..n4' UROCÉRATES. Urocerala. inS? Latreille désigne ainsi une tribu de l'ordre des Hyménoptères, famille deS; Porte-Scies, ayant pour caractères : mandibules courtes et épaisses ; lan-' guette entière; tarière des femelles tântôt très-saillante et composée de trois filets , tantôt roulée en spirale dans l'intérieur de l'abdomen et soui une forme capillaire. Celte tribu est composée du genre Sirex de Linné, URO ; a été divisé en deux sous-genres , (Orysscs et les Sirex proprement ou Urocères de GeoiFroy. V. \Y5SE et Sirex. ' (g.) JROCÈRE. Urocerus. iNs. Genre Il'ordre des Hyménoptères , famille Porte-Scies, tribu des Urocérates, bbli par Geoffroy, et auquel Linné imait le nom de Sirex, qui a été )j»pté dans ces derniers temps par li.reille (Règne Animal, uouv. édit .). p-nme ce genre n'a pas été traité I mot Si/ex de ce Dictionnaire , iiis allons en donner les caractères Ces Hyménoptères se distinguent i Orysses (/^. ce mot), qui avec t: forment la tribu des Urocérates, vce que leurs antennes sont insé- 5S près du front , composées de i.ize à vingt-cinq articles; leurs indibules sont dentelées au côté eerne ; leurs palpes maxillaires sont >i- petits, presque coniques, de ;ïx articles, avec l'extrémité du inier segment de l'abdomen pro- ligé en forme de queue ou de corne, i.a tarière saillante , de trois filets, i. Insectes , qui sont d'assez grande lie , habitent plus particulière- rnt les forêts de pins et de sapins contrées froides et montagneu- produisent en volant un bour- nnement semblable à celui des éJlons et des Bourdons, et par&is- ilt certaines années en telle abon- ijce, qu'ils ont été pour le peuple ssujet d'eJQFroi, La larve a six pâtes, «c l'extrémité postérieure du corps oioinée en pointe ; elle vit dans le js, où elle se file une coque et àève ses métamorphoses (Lati cille, Igû, Anim.). L'espèce qui sert de ee à ce genre est : -j'Urocère géant, Urocerus gi- ; Sirex gigas , L., Rœs. Ins., ii-; ipp., VIII, IX. La femelle est lon- M d'un peu plus d'un pouce, noire, ce une tache derrière chaque œil ; JBécond anneau de l'abdomen et Itrois derniers jaunes; les jambes •es tarses sont jîiunâtres. Le mâle 'l'abdomen d'un jaunâtre fauve, BC son extrémité noire. (g.) DRO. 475 UROCHLOA. noT. PHAN. Palisot de Beauvois {yJgroslogr. , y>. 62, lab. 11, fig. 1) a établi sous ce nom un genre de la famille des Graminées, qu'il a ainsi caractérisé : tleurs poly- games , disposées en épis composés d'épillets alternes , presque géminés. Lépicène à une seule valve, fort pe- tite et biflore ; la fleur inférieure mâle, à trois étamines renfermées dans les valves herbacées de la glu- me ; la fleur supérieure hermaphro- dite , à valves dures , coriaces, striées transversalement , l'inférieure aris- tée ; ovaire échancré , ayant à sa base deux petites écailles tronquées ; style bipartite ; stigmates en pinceau. Le genre Tjrochloa a pour type le Panicum arislatum, Retz, Graminée qui croît en Chine et dans l'Inde- Ôrientale. (g..n.) ' UROCHS ou UROX. mam. Même chose qu'Aurochs. (is. g. st.-h.) * URODÉES. MiCR. Troisième fa- mille de l'ordre des ïrichodés. Les Animaux qui la forment sont dans leur ordre ce que sont les Cerca- riées et les Urodiées parmi les Gym- nodés, c'est-à-dire que leur corps est terminé par un ou deux appen- dices caudiformes ; mais tous se sont déjà compliqués au moyeu d'un fais- ceau de cils antérieurs qui, toutefois, n'y garnissent point encore un ori- fice buccal , comme dans les genres de l'ordre des Stomoblépharés. Deux genres forment cette famille : Ratule etDiurelle. (b.) TJRODÈLE. REPT. BATR. Duméril, dans sa Zoologie analytique , a donné ce nom à la famille des Batraciens qui comprend les genres Triton , Sa- lamandre, Protée et Sirène. (b.) * URODIÉES. MICR. Huitième fa- mille de l'ordre des Gymnodés éta- blie dans notre Tableau des Micros- copiques du présent Dictionnaire , dont les caractères consistent dans le corps qui se termine en fourche au moy-en d'un appendice caudiforme, bifide ou composé de deux parties qui déjà s'articulent sur le corps. 476 URO Celle famille n'est déjà plus aussi iialurelle que celles qui la précè- dent : l'organisation s'y compliquant, les espèces présentent des (ormes qui sont déjà celles qu'on rencontre dans les ordres suivans; mais comme on n'y découvre ni cils , ni cirres vibra- tiles, ni rotifères , on est contraint de les laisser dans l'ordre oîi les Ani- maux sont encore de la plus grande simplicité. Les genres appartenant à la famille des TJrodiées sont : Furco- cerque , Trichoceï'que , Ty , Cépha- lodelle , Leiodine et Kérobalaue. (b.) * URODON. INS. Genre de l'ordre des Coléoptères dont la place est un peu ambiguë et qui a été fondé par Schœnherr ; il correspond à celui de Bruchela deMeigen, V. Rhyncho- PHORES. (aud.) UROMYCES. BOT. CRTPT. {Urédi- nèes. ) Le professeur Link avait pro- posé ce nom pour un genre forme aux dépens des Vredo, mais que le même botaniste a réuni depuis à son genre Cœoma. f^. ce mot. (a. r.J * UROPELTIS. ROTT OPH. Genre nouveau , voisin des Rouleaubic , que Cuvier vient d'établir, et qu'il caracté- rise de la manière suivante dans la se- conde édition de son Règne Animai : queue encore plus courte que dans les Rouleaux et obliquement tron- quée en dessus; sa troncature est plate et hérissée de petits grains ; tête petite; museau poinlu ; une dou- ble rangée d'écalUes sous le tronçon de la queue, et une rangée d'écaillés abdominales plus grandes que les autres. Ce genre a été établi sur deux espèces très-peu différentes des Rou- leaux par leurs couleurs , et aux- quelles Cuvier donne , d'après leur patrie , les noms spécifiques de Cey- lanicus et de Philipplnus. fis* G SX ""H ) * UROPETALON. bot! phan. Genre de la famille des Asphodélées et de l'Hexandrie Monogynie, L., établi par Ker {Bot. Regist., n..i56), qui l'a ainsi caractérisé : périanthe tubuleux , à six divisions , dont trois plus longues, réfléchies, souvent DRO allongées en forme de queue , ren- fermant les trois autres qui son; dressées, toutes soudées inférieure- nient; six étamines à filets inclus, adnés au périanthe, à autlières vei- licales fixées par le milieu ; style un peu épais, marqué de trois sillons, et composé de trois styles soudés mais séparables par la maturité ; cap- sule dressée, membraneuse, ellip- tique, trigone, à trois loges, et ; autant de valves septifères , et por- tant des graines nombreuses de cha- que côté sur le bord interne. (Qp genre est placé entre le Scilla et l'^rf" bucaj il est en ouire voisin du Dr^ mia. L'auteur l'a composé de quai espèces qui croissent dans le midi PEurope et au cap de Bonne-Esp r«nce , parmi lesquelles figure le La- chenalia piridis d'Aiton, sur lequel ïhunberg avait constitué le genre Zuccagiiia, nom appliqué par Ca va- nilles à un autre genre. Le Hyacin- thus serotinus, L., ou Scilla seroiina du Botanical Magazine, qui rentre également dans V Lfropetalon,2L\a[\.é\.(. distingué génériquement sous le nom de Dipcadi , dans les Annales de Botanique d'Usteil, mais ce nom n'avait été admis par aucun bota- niste. UUropelalon glaucum, lypc du genre, est une Plante bulbeuse, à feuilles larges , lancéolées , ti ès- glauques , ainsi que la hampe. Les fleurs sont portées sur de longs pé- doncules. Cette Plante croît au cap de Bonne- Espérance. Nous avons reçu de la côte ouest d'Afrique, près des bords de la Casamance , des oi- gnons d'une Plante recueillie par notre ami Leprieur , que nous avons placés dans le jardin de Froraont, on ils ont produit une Plante qui es' absolument semblable à une cspà. figurée récemment dans le Botanic Regisler, n. 974 , sous le nom d'Ut pela/on longi/oliitm , et que l'on originaire de la côte de Mozambiqu L' Uropeialoa serutini/m , que no avons mentionné plus haut, cr, dans l'Europe méridionale , particJt lièrement en Espagne. Ces Plant ont un port analogue à celui des Ja- URO ihes ou des Scilles , mais leui' as- t est loin d'être aussi agréable fî celui de ces derniers. (g..n.) CROPHYLLUM. bot. piian. ikllich [Flora Indica, i, p. i84) a Ibli sous ce nom , et d'après les nuscnts de Jack , un genre qu'il uce dans la Pentandrie Monogyuie, et qu'il dit voisin des genres :tima et Sabicea d'Aublet. Spren- . n'a fait aucune difficulté de le Mnir à ce dernier genre, dont le un a été changé par Sclireber en URO 477 méril donne aux genres Grèbe , Pingouin et Manchot , elc. , qui for- jnent sa quatrième famille des Pal- mipèdes, (dr.-z,) UROPRISTES. INS. V. Serri- CAUDES. * UROPTÈRE. Uropierus. ins. Genre voisin des Brentes fondé par Latreille et renfermant le Brent/ws caudatus d'Olivier. F^. Rhyncho- PIIORES. (aud.) * UROPTÈRES. Uroptera. crxjst. Latreille désigne ainsi une tribu de xnàe Schwenkfeldia.'^ov\%ne^en- l'ordre des Amphipodes, à laquelle jas pas qu'on puisse adopter la it assigne pour caractères : quatorze inion de ces genres qui ont pour pa- pieds; tête généralement grosse; ces des contrées si éloignées. Voici antennes souvent courtes ^ et sim- caractères essentiels de VUro- plement au nombre de deux dans )ylluni ; calice supère, quinqué- quelques-uns; corps mou; tous les e; corolle infundibuliforme , gar- pieds, la cinquième paire au plus de poils à sa gorge, à cinq seg- exceptée, simples; les antérieurs !:ns, dont Testivation est valvaire ; courts ou petits, et la queue, soil iq étamines plus courtes que la accompagnée au bout de nageoires ;oile; style droit, de la longueur latérales, soit terminée par des ap- 5 étamines, terminé par un stig- pendices ou pointes élargies, ou bi- ikte à cinq lobes; baie globuleuse dentées, ou fourchues au bout. Ils ovoïde , à cinq loges, renfermant vivent dans le corps de divers Zoo- jsieurs graines attachées à des phytes. Cette tribu se compose des icentas placés dans les angles inlé- . genres Phronime , Hypérie , Tbé- urs des cellules. D'après ces carac- misto, Phrosine et Dactylocère. V. es et ceux que fournissent les or- loes de la végétation , ce genre ap- iriient à la famille des Rubiacées. se compose de deux espèces (?/. ''losum et U.glabrum) qui croissent ces mots. (g.) UROS. MAM. Pour Urus. V. Boeuf. (is. g. st.-h.) _ XJROSPERME. Urospennum. -BOT. iPVlo-Pen^ng dans l'Inde-Orien- phan. Genre de 1-a famille des Sy- e. Ce sont des Arbrisseaux droits, nanlhérées, tribu des Chicoracées , ■ euilles opposées , brièvement pé- offrant les. caractères suivans : mvo- lées, remarquables par la longue lucre composé de folioles au nombre inle qui les termine, accompa- de huit, égales entre elles, oblon- ées de stipules interpétiolaires. Les gues-lancéolées , foliacées, sur une urs sont petites , disposées en ca- itules sur des pédoncules axillaires. (G..N.) lUROPLATE. REPT. SAUR. Sous- inre de Geckos admis par plusieurs mais qui a été considéré , seule rangée et soudées entre elles par la base. Réceptacle plan , hérissé de poils courts inégaux. Calathide composée de demi-fleurons étalés en rayons , nombreux et hermaphrodi- tes. Corolles en languettes hérissées Heurs , _ ms le Règne Animal de Cuvier et à la base de poils très-courts et tres- ce Dictionnaire , comme une fins. Ovaire porté sur un petit pedi- tns rnple section du sous- genre des yodactyles. y. Gecko. (IS. G. ST. -II.) lUROPODES. OIS. Nom que Du- celle , obovale-oblong , ires-compn- mé des deux côtés , tuberculeux , et portant un col très-long, épais, ar- qué , creux et articulé sur l'ovaire 478 ERS par un diaphragme. Aigrette articu- lée sur le bourrelet apicilaire de l'o- vaire, caduque, formée d'une ving- taine (le poils plumeux soudés entre eux par !a base. Le genre Urosper- iniim avait été constitué autrefois par Vaillant qui l'avait nommé Tragopo- noides , mais qui l'avait caracléiisé seulement d'après la forme de ses feuilles , caraclère mal choisi et qui le fit négliger par Linné. Celui-ci le réunit au genre Tragupogon. Scopoli rétablit le genre de Vaillant sons le nom iM Urospermum , que tous les bo- tanistes employèrent depuis, excepté Willdenow et Persoon qui changèrent inutilement ce nom en celui à\lrno- pogon. On connaît quatre espèces Urospennum, une du cap de Bonne- Espérance et trois de l'Europe méri- dionale. Parmi celles-ci la plus re- marquable est VUrospennum Dale- champii , D. C. , Fl. Fr., Tragopogon Dalechampii i L. C'est une Plante herbacée , bisannuelle ou vivace , à tige cylindrique , haute d'environ un pied. Ses feuilles inférieures sont grandes , roncinées ; les supérieures moins longues , dentées ; les plus élevées teruées ou quaternées , pres- que verticillées. Les calathides des fleurs sont grandes , d'un jaune pâle , et rougeâtres en dessous. Cette belle Plante croît dans les prés et les vi- gnes des déparlemens méridionaux de la France. (g..n.) UROTTE. BOT. PHAN. Nom inuti- lement employé dans l'Encyclopédie pour désigner le genre Anoplerus. P^. ce mot. (G..N.) URSIN. MAM. Ce nom, appliqué anciennement au Hérisson , est de- venu le nom spécifique de quelques Mammifères. (is.g. st.-h.) URSINELLE. Ursinella. bot. CRYBT. Turpin a donné ce nom à un genre de Cryptogame aquatique, dont il a figuré une espèce, dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences natu- relles, sous le nom d'Ursinelle perlée. Ce sont de petites vésicules blan- ches, diaphanes, ovales, anlalies, remplies d'une foule de globules DRT vert-olive, et dont ceui du bord pa- raissent rangés sur une seule ligne. Cette vésicule semble bientôt se divi- ser en deux, et même en quatre por- tions , et les globules , vers la fin de leur existence, s'agglomèrent vers le centre. Ces petits corps sont dépourt? vus de mouvement. Ils se dévelop- ftent sur les parois des vases daiji esquels on conserve des Confei;- vées. On doit probablement les vvfx prêcher du groupe des Echinellég, (A.D. B.) EPxSlNIE. Ursinia. bot. i'hami Gaertner {De Fruct. , t. 174 ) a élabl| sous ce noni un genre qui a pour typç Vjrctolis paraduxa, L. Il a été adopfaf par Lamarck et Jacquin, auxquels on doit la description de plusieurs csp^ ces nouvelles , et qui lui ont Impos les caractères suivans : involucre hé|' misphérique , composé de foliole^ imbriquées, scarieuses, transparent: sur leurs bords ; calathide radiée, composée au centre de fleurons he riiaphrodites et fertiles, à la circon férence de demi-fleurons femelles 1 stériles ; akènes surmontés d'um^ double aigrette, l'extérieure à cinq paillettes sinueuses , l'intérieure a cinq soies j réceptacle garni de pail? lettes. Le genre Ursinia renferme plusieurs espèces du cap de Bonncr; Espérance , parmi lesquelles nous citerons l'i/. /)a/arfo.ra, Gaertn., loc, cit.; Vu. (ientata , Lamk. , Illustr. , tab. 716 , fig. 1; les U. fœniculacea et leucanthemifolia , Jacq. , Horl, ScJiœnbr. , tab. i56 et i64. Ce sont des Plantes herbacées dont le port est celui des Arctotis, et qui, comme ces dernières , sont remarquables par la beauté de leurs fleurs. (g.. y.) TJRSON. MAM. Espèce du genre Porc-Epic qui est devenue le type du sous-genre Eréthizon. 7^. Porc-Epic. (is. G. ST.-H.) URSUS. MAM. F. Ours. URTICA. BOT. PHAN. V. Ortie. ERÏICA MARINA, échin. Syn. ancien de Physalc et Méduse. T^- ce» mots. («•) URT lURTICÉES. Urticeœ. bot. phan. t'est une grande famille de Plantes ncolylctlones et dicHues , qui se ^nnpose de Plantes herbacées , d' Ar- iiisseaux ou de grands Arbres quel- uielois lactescens. Leurs feuilles sont i ternes, généralement munies de sli- lales. Leurs fleurs sont unisexuées, I rement hermaphrodites, solitaires u.i diversement groupées en épis sim- <;es ou rameux , en grappes ou cha- I9US , ou réunies dans un involucre iiarnu , plan , étalé ou pyriforme et los. Dans les fleurs mâles on trouve in calice de quatre ou cinq sépales, listmcts ou soudés et formant un jibe; quatre ou cinq étamines altér- ées ou très-rarement opposées aux ijipales. Les étamines sont en général ufléchies vers le centre de la fleur, t ; s'élevant avec élasticité au moment cela fécondation. Les fleurs femelles Dnt un calice formé de deux à quatre .' îpales , ou une simple écaille à l'ais- :;lle de laquelle elles sont placées. . 'ovaire est libre , à une seule loge, ojntenant un ovule unique, qui pend uu sommet de la loge. Cet ovaire est uirmonté de deux longs styles su- lulés et poilus, ou d'un seul stig- iiale sessile ou porté sur un style 'lus ou moins long. Le fruit est un kiène Cî ustacé, enveloppé par le ca- cce qui persiste et devient charnu ; "autres fois l'involucre , qui conte- nait les fleurs, prend de l'accroisse- iient, devient épais, charnu, et sem- lle former le véritable péricarpe , Bjmme on l'observe dans le Figuier , I Dorsténie, etc. La graine , outre .>n tégument propre, se compose 'un embryon en général recourbé V. souvent renfermé dans l'intérieur 'un endosperme plus ou moins uince. On a retiré de cette famille quel- aies genres, tels que Monimia,^m- oora , etc. , dont on a fait une famille listincte sous le nom de Monimiées ip^. ce mot). Elle diffère surtout des 'îfrlicées par ses graines contenant nn gros endosperme dans lequel est l'iacé un embryon très-petit; par ses reuTs dépourvues de calice , et plu- URT 479 sieurs autres particularilds d'orga- nisation de ces fleurs; enfin par des feuilles opposées , sans stipules. Noire savant ami Charles Gau- dichaud, auteur de la partie botani- ue du Voyage de circumnavigation e VUranie, a fait de celte famille une étude toute spéciale dont il a publié les principaux résultats dans la Botanique de l'Uranie , p. 491. Nous ne saurions mieux faire, pour compléter notre article , que de pré- senter le tableau des genres et des tribus tels qu'ils les a adoptés. Il di- vise les Urticées en cinq tribus ou sous-familles, savoir : I. Urticées vraies à ovules redres- , sées , primitivement fixés par les deux extrémités ; embryon ren- versé. a. Elatostémées. Eiaioslema , Fors t. ; Sciophila , Gaud. ; FeUionia , Gaud. ; Langet^el- dia , Gaud. ; Dubrueillia , Gaud. b. Urérées. ■Urtica , L. ; Urera , Gaud. ; Tleu- rya , Gaud. ; Laportea , Gaud. ; Gi- rardinia, Gaud. c. Bœhmériées. Bœkmeria , L. ; Neraudia , Gaud. d. Pariétariées. Parieiaria, L.; Gesnoumia, Gaud.; Freirea , Gaud. ; T/iaumuria , Gaud. ; Po//zo/zia, Gaud.; Rousselia, Gaud.; Soleirolia y Gaud. e. Forskaliliées. FoT'skahlea, L.; Droguetia, Gaud. ; Aitstralina, Gaud. f. Cécropiées. Cecropia , L. ; Coussapoa , Aublet. IL Urticées à ovules supérieurs ou latéraux, suspendus, à embx'yon renversé, recourbé. a. Celtidées. C'el/is , L. ; JUe/ieuiia, Kunth. j Ulmus , L. b. Cannablnées. Cannabis , L. ; Humulus , L. 3 48o DRU c. Broussonétiëes. Bioussonetia , Vent. ; Chlorophora, GaucL ■ d. Morëes. Morus , L. ; Alhrandia , GaucL; Tatoua, Gaud.; Antiaris , Lcsch. ; Olmedia, Gaud. ; Trop/iis, Gaud. e. Ficées. Ficus, L. f. Dorsténides. Dorstenia , L. ; Sychinium, Gaud. III. Urticées à ovules latéraux , re- dressés , variables ; embryon char- nu , incliné ou couché; cotylédons très-épais, irréguliers. a. Pouroumées. Pourouma, Aublet; Bruea, Gaud. b. Artocarpées. Arlocarpus , Forster ; Peribea , Aublet. IV. Urticées à ovules suspendus; embryon très-petit, renversé, droit, silué au sommet de la graine dans un endosperme charnu. Misandra , Gaud.; Gunnera, L. V. Urticées à ovules suspendus , situés au sommet extérieur d'un endosperme charnu , ou plus ou moins enfoncé dans sa substance. JLaurea , Gaud. ; Dugalia , Gaud.; Peperomia , Ruiz et Pav. ; Piper, L. (a.r.) URUBU. OIS. (Buffon.) r. Ga- THARTE P/VPA. URUCU OU URUKU. bot. phan. Ce nom brésilien du Rocou a été em- ployé comme générique par Adan- son. (G..N.) URULE. BOT. PHAN. Le genre Comesperma de Labîllardière a été désigné squs ce nom dans l'Ency- clopédie. (G..N.) URUS. MAM. Nom latin de l'Au- rochs. F^. Boeuf. (b.) URUS-NO-KI. BOT. PHAN. Nom japonais, cité par K.3erapfer et Thun- DSE bcrg, de l'Arbre qui fournit le ver- nis noir du Japon. C'est probable- ment le RJius Vernix , L. (g..n.) URVILLÉE. Vruillea. bot. phan. Genre de la famille des Sapindacées, et de l'Octandrie ïrigynie, L., éta- bli par Kunth {Nov. Gen. et Spec, PL œquin., 5, p. io6 , tab. 44o) et adopté par Cambessèdes ( Mém. sur les Sapind. , pag. 49J qui l'a ainsi caractérisé : calice persistant, coloré, à cinq folioles dont deux extérieu- res beaucoup plus courtes. Corolle à quatre pétales onguiculés, munis intérieurement et un peu au-dessm de la base d'une écaille; deux éloi- gnés entre eux ( par Je vide que laisse un pétale supérieur avorté , selon Cambessèdes). Etamines, au nombre de huit, placées à la base del'ovaire, inégales et à filets libres. Ovaire triangulaire , triloculaire , à un seul ovule ascendant dans chaque loge, porté sur un pédicelle adné longitu- dinalement à l'un des côtés du ca- lice; style à trois branches qui por- tent les stigmates sur leur côté inter- ne. Disque composé de quatre glan- des opposées aux pétales, les deux inférieures plus grandes. Fruit mem- braneux , couronné par les restes du style , un peu renflé vers le milieu et triloculaire, à trois ailes, composé de trois samares , fixées à un axe central, filiforme, séparables par là maturité. Graines globuleuses , as- cendantes , portées sur un funicule épais , munies d'un embryon à peine courbé. La Plante [Urvillea ulmacea) sur laquelle ce genre a été fondé , avait été réuni au Kohlreutlieria par Persoon. C'est un Arbrisseau sar- raenteux, muni de vrilles , à feuilles alternes, ternées, à fleurs blanchâ- tres en grappes axillaires et pédon- culées. Il croît dans l'Amérique mé- ridionale près de Caracas. Lindley en a décrit une espèce nouvelle sous le nom d' U. ferruginea, et Cambessèdes deux espèces ( U. glabra et rufesceiis) qui croissent dans le Brésil. (g..n.) USÉPALE. bot. PHAN. Nom 'que USN USN 48 1 \rte à CeylaiXi le Periploc a esc ulenla, genre Pai mélie devenu monstrueux 'illd. (G..N.) depuis qu'il a reçu une foule de gen- USIE. INS. Genre l'ordre des «"^s étonnes de se trouver accolés les iplères, famille des Tauyslomes, uns aux autres. Le thalle est traversé ibu des Bombylieis , établi par La- P»^' . "«' ViHe et recouvert d'une eille, et ayant pour caractères: sorte d ecorce qui s ait.cue parfois, ompe saillante , du double plus Ion- Les cephalodes et les soredies y sont ^ r - des superletations ; le véritable apo- thécie est l'orbilie ou scutelie garnie de cils, sorte de continuation du thalle. On peut s'en assurer sur tou- le que la îête; antennes avancées, oitié aussi longues que la tête pprochées à leur base, divergentes, ! trois articles , dont le second est .urt, cyalhiforme , presque nu; le oisièine allongé , fusiiorme , point mprinié, et ayant son exlrémilé atuse; tête sphérique ; palpes point jpareus; yeux hémisphériques, sé- rés Tun de l'autre; trois ocelles • ?porés en triangle sur le ver- li ; corps pubescent ou presque iubre; ailes étroites, obtuses, velues tes les espèces, mais notamment sur celle que nous avons fait figurer dans notre Méthode lichénographi- que (tab. 3, fig. 4 ) et à laquelle nous avons imposé le nom de c/a- docarpa, parce que les bords de l'or- bilie supportent de véritables ra- meaux d'une longueur remarqua- ble , qui ne diffèrent en rien des ex- ices au microscope, à moitié ouver- pansious principales du thalle. Les' y, dans le repos , balanciers décou- Panées se trouvent dans tout le glo- l-rtsîcuillerons simples, petits; pa- > ««i'' ^^s rochers , les bois^ et les de longueur moyenne ; dernier f^orccs ou elles sont attachées par Ildcle des tarses muni à son exlré- >ur base. Acharius nen a décrit tléde deux crochets, ayant deux q'-e douze espèces ; mais ce nombre ioles. Ce genre se compose de serait plus que double si l on y joi- ,pis ou quaire espèces propres aux g»'-»!' J^s espèces médites qui se trou- olrées chaudes de l'Europe et de 7^"/ ^^^^^ notre colleclion et dans àLfrique. Elles fréquenlentles fleurs. 1 admirable herbier cryptogaraïque tus ïiierons comme type du genre Bory de Saint- Vincent L usage IsiE BRONZÉE, Usia œnea, Latr- ^'^ ces Lichens est nul; l Usnea me- Itn. Crusl. et 1ns I, tab. i5 , fi T. IV, p. 010 5* laxantha , Ach., Lich. univ. , pag. On le trouvé ®^ sa variété récollée aux Ma- is'le midi de TÎFi-ance. (G.) louines , sont t.ès-riches toutes deux en principes colorans tiont on pour- USNE AGEES, bot. crypt. ( Li- j-^jj ^^^^^ facilement parti si elles se ms. ) Ce sous-groupe , fonde par trouvaient abondamment en Europe, 'khweiler, renferme les genres Pa, mi nos espèces inédites , il en est ^rnia , Cetraria et Usnea ; nous j^ux de fort remarquables ; la pre- .sons que ce rapprochement n'est j^-^re est V Usnea monumenli, que naturel. K . UsnÉes. {x.V.) nous avons ainsi nommée parce qu'on la trouve abondamment sur les ar- SNEE. Usnea. bot. crypt, ( Li- . ) Ce genre , très-remarquable , lé ainsi caractérisé dans notre mé- e : thalle rameux , filiforme, ouru par un faisceau de fibrilles châtres et fort élastiques; apo- ie orbiculaire, pellé, très-large, I , sans marge , ordinairement I; cils formés par le thalle. Ce e est parfaitement distinct , et bres qui entourent le tombeau du captif de Sainte-Hélène; ses ramifica- tions sont assez grosses , mais dimi- nuent graduellement et alternent vers le sommet où ellei ne sont plus que caplUacées; leur écorce est très- glabre , jaune paille, dépourvue de sorédies et de céphalodes; mais ce qui rend cette espèce iufiniment rcmar- i a droit'd'êire .surpris qu'il ait été quablc, c'est que les rameaux prin- récemmcnt réuni par Meyer au cipaux sont miinis çà et là de renlle- TOMK xvr, 3i 4b2 USN mens comme géniculcs , d'où parlent une grande qnanlilë de ramiiscules filiformes , d'un pouce environ do longueur, presque simple ou seule- ment bii'ui^^tiës au sommel. La se- conde espèce se irouve dans noire herbier, et provient de Conlmerson; sa pallie est l'Amérique du Nord ; le nom que nous lui avons imposé est celui à' U. scoparia. Ses rainKicalions sont roides, presque cigales dans toute leur longueur, comme lionquées au sonunet , presque simples et garnies seulement de ramuscules courts for- mant un angle aigu avec le rameau qui les supporte ; leur couleur est grisâtre; elles sont couvertes d'un nombre considérable de petites sorë- dies d'un blanc jaunâtre ; elles n'ont point d'arilles. (A. F.) *USNÉES. BOT. ciiYPT. {Lichens.) Nous avons réuni dans ce sous-grou- pe les Lichens à thalle filamenteux , cylindrique, à extrémités presque ca- pillacées, presque toujours garni de fibrilles, pendant et fixé aux corps par une sorte de base formée par les ra- meaux qui sont serrés et plus gros que dans les aulrcs parties de la Plan- te. On remarque sur les filamens trois sortes d'apothécies, des sculelles (orbilles ) , des céphalodes et des so- rédies ; néanmoins ce sont les orî)illes qu'on doit regarder comme étant les vrais apothécies des Usnées. On s'est assuré que les espaq^sions, abondam- ment pourvues de céphalodes, por- taient rarement des oi billes , et que celui qui est abondamment pourvu de sorédies se refuse à produire des céphalodes; c'est cette singularité qui a probablement décidé Spren- gel à créer le genre de Rcichen- hackia fondé sur une Usnée des Antilles dépourvue d'orbilles et garnie de céphalodes. Ce caractère n'est pas suffisant. Nous possédons dans notre collection des échantil- lons à'Usnea ceradna et florida qui offrent , réunis sur leurs expansions, des orbilles, des céphalodes et des sorédies. Nous avons parlé de l'orga- nisation singulière du llialle des Ùs- UST nées en traitant du genre Usnée qui seul constitue ce groupe. (a. v.) USTALIE. Usialia, BOT. CKYPT. ( Lichens. ) Ce genre a été fondé par Eschweiler {Syst. Lich. , p. il figure dans l'ordre des Graphidées. Voici ses caractères : thalle crustacé, attaché, uniforme (coloré); apolhé- cie oblong , linéaire, rameux , à lame discoïde , déprimée , plane , concave, voilée de blancdans la jeunesse, pui» nue, louge, libre en son pourtour; thèques ou spores.cylindriques, étroi- tes, plusieurs disposées en anneau. Il a pour type les Graphis caribœa., Ach. , et coccinea. Si ce genre était adopté, il faudrait y faire entrer notre GrapJiis umbella , Essai, etc. ,y 43; cinnabarina , dis/ans et hœma-^ liles , pag. 44 et 45 de l'ouvrage cité {conf. les tables, 7 , f. 4 ; 1 1 , f. 5 ; 1:2 , f. 1 et 4 , et i5, f. ï5.). Pries {Diejioma Lichen., 1817, et Syst.'- Orb. Veg. , 274 ) a établi ce genre sous le nom de TJstalia qu'il croit préférable à celui de Pyrochma^ donné déjà à un genre d'Insecte. Meyer réunit le genre Pyrochroa au Platygramina {V. ce mot). Toutes les espèces AdPyrochrua sont ornées des couleurs les plus éclatantes; elles sont exotiques et paraissent exclu- sives aux régions intertropicales. (A.F.r USïERIE. U&teria. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Willdenow est le même que le Monodjnamis de Gmelin. C'est un de ces genres ir- réguliers et anomaux dont la place n'est pas encoie bien positivement délei minée tians la série des ordres naturels. Voici quels sont ses c;irac- tères : le calice est cour! , à quatre divisions inégales dont une beaucoup plus longue que les autres; la corolle est monopétale , Ircs-longuemcnt lu- buleuse , légèrement rendce à î ' base, ayant son limbe oblique, quatre divisions étalées, un peu iiu gales et aigucs; une^seule étiunin- est insérée à la gorge de la coroli qui est tuie; le filet est subulé el m peu plus court que le limbe calieiii'il , usu 'l'anthère esl introrse, ovoïde-allon- ,gëe, à deux loges s'ouvranl chacune .par un sillon longitudinal; l'ovaire esl libre , globuleux , sessile, à deux iloges, contenant chacune un grand inombre d'ovules attachés à un gros trophosperme saillant sur le milieu ide la cloison j le style est plus long cque le tube et se termine par un slig- iniale à peine distinct et qui paraît isimple; le fruit est une capsule ovoïde-allonge'e , à deux loges, po- liysperme, s'ouvrant en deux valves ipar le dédoublement de la cloison (déhiscence septicide ) ; les graines ssont comprimées , bordées dans leur iconlour d'une membrane large et ir- rregulièrement déchiquetée, imbri- qquées les unes sur les autres. Elles se composent" d'un endosperme charnu contenant un embryon axile, à peu près de la longueur de l'endosperme, 3t ayant la radicule longue et cylin- airique. Ce genre se compose d'une Stieule espèce, Usleria Guineensis , \Willd., Sp. , i , p. 18. C'est un Ar- iîbuste très-glabre, à feuilles opposées, s>iniples et sans sli[)ules, à fleurs en pjanicule terminale; il croît eu Gui- biée. Ce genre a été rapproché des l'.iubiacées dont il diffère par son bïvaire libre, el ses feuilles sans sli- p)ules; d'un côté il est voisin des Lo- E.;aniées de R. Brov?-n , et d'un autre [Il nous paraît avoir des rapports avec ees Bignoniacées. I II existe un autre genre Usteiia de ilavanilles, qui est le même que le laurandia de Jacquin. V. Mau- ANDIE. (a.R.) USTILAGO. uoT. CRYPT. [Urédi- ées.) Quelques auteurs , et Ijink en articulier, ont désigné sous ce nom , t comme un genre distinct, les Tredo qui attaquent les organes de I fructification , et dont les spori- ies , parfaitement s|)hériques, sont foajours libres. Ou ne considère en ■ënéral ce groupe que comme une kection du genre Uredo. V. ce mot. I (ad. u.) I USUBIS. BOT. PiiAN. La Plante flé- ngnée par Burmann sous le nom UTR 483 d'Usubis tripfiylla est le Schmidelia racemosa des auteurs modernes, qui était un Ornilrop/ie pour quelques- uns. On a ridiculement proposé le nom à'Usube dans certains Diction- naires, pour remplacer celui d'O/vîi- troplte. V. ce mot. (g..n.) UTÉRUS. ZOOL. r. GÉNÉRATION. UTIA, UTIAS, HUTIA. mam. V. Capromys. UTRICARIA. BOT. PHAN. (Pluke- net. ) Syu. de Nepenlhes distillatoria , (G..N.) UTRICULAIRE. Uiricularia. bot. PHAN. Genre principal de la famille des Utriculinées ou Lentibulariées , appartenant à la Diandrie Monogy- nie, L. , et offrant les caractères sui- vans : calice partagé profondément en deux lèvres égales; corolle irrégulière, peisonnée, à tube court, à limbe par- tagé en deux lèvres dont la supérieure est droite, entière, portant les étami- ncs, l'inférieure plus grande, prolon- gée à la base en éperon ; gorge munie à son entrée d'un palais proéminent; deux étamines dont les filets sont courts , portant à leur sommet et au côté interne les anthères; ovaire glo- buleux , surmonté d'un style terminé par un stigmate bilabié; capsule glo- buleuse , uniloculaire et contenant un grand nombre de graines atta- chées à un placenta central. Les Utri- culaires sont des Plantes qui .sur- nagent les eaux des marais et des étangs. Leurs feuilles sont hétéro- morphes, les supérieures entières ou peu découpées, souvent vcrticillées et disposées en rosette, les inférieu- res submergées, niultifides , ayant l'aspect de racines chevelues , gar- nies de nombreuses vésicules plei- nes d'air, destinées probablement à soutenir la Plante à la surface des eaux. Les fleurs de ces Plantes sont assez jolies , jaunes ou bleues dans quelques espèces exotiques. Le nom- bre de celles-ci est considérable, car les auteurs en ont décrit au-delà d'une soixnntaine. Oe même que la plupart des Plantes aquatiques , on 3i- 484 UVA les trouve disséminées dans les di- verses régions du globe; mais I'Imi- ropo est l;i plus p:iuvrc en espèces, puisqu'on n'en cornplc que trois , sa- voir : Utiiculaiia major , inlerinedia el minur. (o..N.) ^ UTRIGULE. Utriculus.MO-£.vnKif. Gaerlner a ainsi uoniiné un fruit inonosperine, non adliérent avec le calice , dont le péricarpe esi peu ap- parent, mais oîi le cordon ombilical est cependant distinct, comme par exemple dans les Amaranlhacècs. (G..N.) UTRIGULINEES. bot. phan. Syn. de Lentibulariées. F", ce mot. (o..N.) UVA. BOT. PHAN. Ce nom latin du fipuit de la Vigne était employé, avec diverses cpilhèles, pour désigner plu- sieurs espèces de fruits. UUva crispa était un Groseillier; VUva lupina un Solanurii; X'Uva ursi un jJrbutus, etc. Burmann a donné le nom d' Lfua à une Plante de l'Inde qui est devenue le type du genre Uuaria de Linné. F", co mot. (G..N.) UVARIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Anonacées et de la Po- lyaniirie Polygynie , offrant les ca.- ractères suivans : calice trifide ou tri- parti , à divisions ovales cordiformes ; corolle à six pétales presque égaux, les intérieurs quelquefois plus courts que les extérieurs, rarement plus longs qu'eux; étamines en nombre indéfini, dont les anthères sessiles allongées qui couvrent entièrement le réceptacle ; ovaires nombreux , ra- rement en nombre indéfini, libres, souvent velus, renfermant plusieurs ovules ; carpelles pédicellés , quel- quefois sessiles, ovoïdes-globuleux ou oblongs, plus ou moins stipilés; graines sur deux rangées ou sur une seule rangée par suite d'un change- ment de position survenu pendant la maturation , solitaires par avorte- ment. Les caraclèies que nous ve- nons de tracer , d'après Blume {Flora Javœ, fasc. 21 et 22, p. 9), sont japplicables à plusieurs Plantes pla- cées dans le genre Unoiia parDunal et De CandoUe , et qui , en consé- UVE qucncc, doivent faire partie du genre Lfparia. Blume pense, contre le senti- ment de ces deux auteurs, que le ca- ractère tiré de la nature du péricarpe succulent ou sec, n'a pas plus de va- leur pour distinguer le genre iluaria de MU noua {P'. ce mot) que la disposi- tion des graines sur un ou deux rangs. En se rangeant à l'opinion de Blume, c'est-à-dire en comprenant quelques Unona de Dunal et De GandoUe dans le genre lfparia. on en compte aujourd'hui environ trente espèces bien connues, dont vingt à vingt- deux croissent dans l'Inde asiatique et dans les îles voisines. Blume dit en posséder encore dix-sept espèces nouvelles , el en noentionne une autre de Timor découverte par Reinvpardt, de sorte que le nombre des Uvaria. peut bien s'élever à cinquante. L'A^- sie n'est pas la seule région oii l'on trouve de vrais Uvaria-, l'Afrique en nourrit aussi quelques espèces. Ainsi les Unona macrocarpa et ovata, D. G., qui doivent rentrer parmi les Uparia, sont originaires de la Guinée et d'au- tres pays de la côte ouest d'Afrique. La première de ces deux espèces est sans auc>in doute VUvaria CliamcBj Pal.-Beauv., Plante rapportée de nou- veau par Leprieur et Perroltet. Les' Uvaria sont en général des Arbres ou des Arbustes à tige droite ou quel- quefois sarnienteuse , à fleurs peu nombr.enses , disposées, au nombre de une à quatre, sur des pédoncules tantôt axillaires, tantôt opposés aux feuilles ou exlraaxillaires. Les fruits sont des baies ovoïdes , assez bonnes à manger. ISe pouvant entrer dans de plus longs détails sur les autres es- pèces d'U^aria, nous indiquerons à nos lecteurs l'excellente Flore de Java de Blume oii ils trouveront tons les documens nécessaires. (g..n.) V UVÉDALIE. Uvedalia. bot.phaK.' Genre de la famille des Scrofula- rinées et do la Didynamie Ang^o- sjiermie, L , établi par R. BroWU ( Prodr. II. Nou.-Holt. , p. 44o) qui l'a ainsi caractérisé : calice prisma- tique, à cinq dents ; corolle ringoote, UYE k/aiU la lèvre supérieure bilobée , nnférieurt; trlfide, avec le lobe du u un peu dissemblcible , muni à Il base de deux bosses; étamines di- yynames, à anthères ayant leurs lo- «es divariqués ; stigmate aplati ; ijipsule renfermée dans le calice , bi- wculaiie, à quatre valves , la cloison )i)rmée par les bords des valves in- cccliies, insérées sur un placenta ceu- al , et qui se séparent à la maturité. ' genre, trop voisin peut-être du ' fi.-nulus, ne renferme qu'une seule ipèce ( l/pedalia linearis ), qui croît la Nouvelle-Hollande. C'est une lante heibacée, à feuilles oi)posées , neaires; à fleurs bleues portées sur es pédoncules axiilaires. (g..n.) * U VELLE. Uvella. micr. Genre i la famille des Pandorinées, dans jrdre des Gymnodés. Les Animaux ui s'y rangent sont composés de lolécules ou plutôt de globules di- Msemenl groupés, que n'environne icuHe membrane commune et qui , ■unis les uns aux autres par des liens e nous ne saurions discerner , : cent une vie commune, mais qui, liant à se détacher de la masse , ivienoent à leur tour autant d'U- tiles complètes , après avoir erré irant le temps qui leur est prescrit us forme de Volvoces ou de grosses onades. Nous avons des raisons Jiir croire que ces êtres ne sont que Zoocarpes, c'est-à-dire les gem- iles vivantes d'autres créatures mt la condition fut purement vc- inle jusqu'à l'émission de ces gem- ules. Le Kolvox vegetans de Muller ///. ,pl. 3, fig. 22-25) dont nous ns formé le type du genre An- ;physe {T. ce mot), lequel est en évidemment une petite Plante nfervoïdc , jusqu'à l'instant oti les Irémités de ses rameaux viennent produiie des gloméruies de petits I ps transparcns , nous présente uns ces gloméruies une véritable pèce d'Uvelle qui, se détachant de tige d'oii elle provient , s'en va na- 'Ut à la manière de notre Uvella arnœmorus avec qui on la pourrait UVI 485 confondre si ces individus agglomé- rés n'y étaient plus petits. Les Uvelles ofl'reut encore, à la taille près, une grande analogie avec les Animaux du genre Polylome établi par Quoy et Gaimard , mais dont les espèces ne sont pas microscopiques. Parmi les espèces du genre qui nous occupe et dont le nombre s'est beaucoup aug- menté par nos dernières recherches, nous mentionnerons celles que nous observâmes et décrivîmes dans l'Eii- cyclopédie méthodique, savoir : la Fausse Mtjhe, Uvella Clia7?iœmorus, N. ; Monas Uva , Mull. , luf. , lab. 1 , fig. 12-1 S ; Encyclop. , Vers , pl. 1, fig. lo; Prélude de Gleichen. — L'UvEiiLE VERDATRE , Uvella vi/es- cens , iS. ; Volvox Uva , Mull. , //// , tab. 3, fig. 17-21 ; Encyclop., pl. 2, fig. 11-1 3. La plus grosse de toutes, de forme irrégulière , composée sou- vent de trente à quarante globules, commune parmi les Lenticules, sur- tout en automne. — L'UveI/LE rosa- CÇE , Uvella rosacea, N. {P". Plan- ches de ce Dictionnaire , Micr. , A , fig. 9 cl 10); Kolvox socialis, Mull., Inf., lab. 3, fig. 8-9; Encyclop., Vers, pl. 1 , fig. 8. > (b.) UVETTE. BOT. PHAN. Quelques auteurs français ont adopté ce mot pour désigner le genre Ephedra. V. ce mot. (b.) UVIGÉRINE. Uvigerina. moll. Sous ce nom , D'Orbigny a proposé un petit genre de Coquilles micros- copiques multiloculaires qui fait par- lie de la famille des Hélicoslègues. Les Coquilles de ce genre sont voi- sines , par leurs rapports, des Buli- mines: mais elles le sont moins des Clavulines [T-''. Bulimine et Clavu- LïNE au Supplément), genres entre lesquels se trouve celui qui nous occupe. Le genre Glavuline est com- posé de Coquilles qui commencent par des loges alternantes sur trois axes , et qui se terminent p ir uji em- pilement de loges simples. Elles ne peuvent donc être legardées comme des Coquilles spirales , telles que celles du genre Uvigérinc et des sui- 486 UVD vans de la famille des Hélicoslègues. Le genre Uvigérine esl formé de Co- Suilles spirales, allongées, droites, ont les loges suhglobuleuses sont ordinairement au nombre de trois par chaque tour; la dernière de ces loges se termine constamment par un prolongement simple, droit, fai- sant l'axe de la dernière loge, et portant à son extrémité une petite ouverture arrondie et siînple. Les ca- ractères donnés à ce genre par son auteur sont les suivans : coquille à spire allongée, continue à tous les âges; loges très-globuleuses; ouver- ture centrale, terminale, au bout d'un prolongement de la dernière loge. Des quatre espèces citées par D'Or- bigny, trois furent connues de Sol- dani, qui les mit au nombre de ses Coquilles polymorphes. Il y en a de vivantes et de fossiles; mais aucune jusqu'à présent n'a été trouvée aux environs de Paris. Nous indiquerons seulement l'espèce suivante , que D Orbigny a fait connaître plus pai'- ticulièrcmeut au moyen de ses jolis Modèles de Céphalopodes. Uvigérine PyOtMÉe , Vvigerina Pjgmea, D'Orb., Ann. des Se. nat. T. VII, p. 269 , n. 2 ; ibid. , Modèles de Céphal., 3« livr., n. 67 ; Polymor- phium pineiformium , Sold. T. 11, tab. i3o, fig. ss, t t. Cette Coquille est fossile des environs de Sienne. (D..n.) UVULAIRE. Uoulana.wt.vuxs. Genre de la famille des Liliacées et de l'Hexandrie Monogynie, L., ainsi caractérisé essentiellement : périan- ihe coroUoïde , campanule, profon- dément divisé en six segmens caducs ; six étamines plus courtes que le pé- rianthe, insérées à la base de ses divisions , terminées par des anthères fort longues ; ovaire supère , sur- monté (l'un style grêle marqué de trois sillons , et de trois stigmates allongés; capsule trigone , un peu comprimée, à trois loges e! à autant de valves, qui chacune portent une cloison sur leur milieu; graines aril- lées- On a distrait de ce genre les es- pèces qui ont pour fruit une baie, et on en a formé le genre Streptopus. F', ce mot. Ainsi réduit, le genre Uvulaiia se compose d'un petit nom- bre d'espèces qui croissent dans l'A- mérique septentrionale, à la Chine et au Japon. Quelques-unes sont cul- tivées dans les jardins de botanique; telles sont les Vvularia peifoliata^ L. ; Uvularia chinensis , Bot. Mag.-^ lab. 916; et U. grandiflora, Smiih , Exot.Bol., tab. 5i, figurée également par Redouté (Liliacées, tab. 181), a, mais sous le nom à'U. perfoliata. Ces Plantes ont des tiges glabres^ bifurquées , portant des feuilles al*-, ternes dont le limbe engaîne la lige^ Leurs fleurs sont en général assez belles, pédonculées, d'une couleur jaune ou d'un brun foncé. Les anciens botanistes désignaicHt: sous le nom à' Uvularia des Plantes fort différentes de celles qui font le sujet de cet article. Brunfsls l'appli- quait au Ruscus Hypoglossum , et ïragus au Campanula glonierata. . (G..N.) UZEG. BOT. PHAN. Prosper Alpin cite ce nom de pays comme synonyme de son Lyciurn induin qui est le Ber- be/'is crelica , h. (g..n.). VAC YAC 487 V ^VaANDSOU. bot. phan. La 'Plante de Madagascar, citée par Fla- loourt sous ce nom et sous celui de ''''oandzou , est le F'oandzeia de Du ^■^elil-ïliouavs. ce mot. (g..n.) VACCA. zool. Syn. de Vache. P'. xe mot. ( Delaroche. ) Syn. de Holo- yen/rus marinus aux îles Baléares. P^. iioi^ocENTRE. (Risso.)Syn. de Ce- ^'/laloplerus Massena, à Nice. (b.) VAGCARÏA. bot. phan. Ce nom, lie les anciens donnaient à une es- eèce de Soponaria , a été admis comme spécifique par Linné. (g..n.) VACCLNIÉES. bot. phan. f^. Éri- IINÉES. VAGCINIDM. BOT. phan. r. Ai- VACHE. P^acca. mam. La femelle ui Taureau, y. Boeuf. On lui a omparé plusieurs grands Mammi- îires de difîerens ordres 5 d'oîi les les coms suivans : Vache - Biche. C'est le Bubale. Antilope. Vache Bïj\vicus.{El Bouger abiad\ I est , d'après Denhani, le nom arabe fe VJnliïope Ceruicapra. V . Anti- OOFE. Vache bi.eue. C'est l'Antilope •yl^aul. \ache brune D'après Adauson , -'Antilope Kob est nojnmé au Sénégal rirande Vache brune , et le Koba eelilc Vache brune.. Vache grognante. C'est l'Yack. Boeuf. Vache marine. Ce nom , que l'on eonne quelquefois à l'Hippopotame et au Dugong ( même à de grands Poissons , telle que la Raie Balls ) , est principalement synonyme de Morse. Vache montagnarde. On a quel- quefois nommé ainsi le Tapir. Vache de Quîrwa. C'est le Bison. V. Boeuf. Vache sauvage. On a ainsi quel- quefois nommé , en ajoutant l'indi- cation de leur patrie , les diver.ses espèces de Bœuf et d'Antilope que nous venons de citer. Vache de Tartarie. Même chose que Vache grognante. (is.G, st.-h.) VACHE. INS. On a nommé Vache Bousier l'espèce de Bousier que Geof- froy a désigné sous le nom de Bou- sier à deux COI nés. Les Coccinelles sont aussi quelquefois appelées vul- gairement Vaches à Dieu. (G.j VACHE. BOT. CRYPT. Diverses es- pèces de Champignons, telles que les Jgaricus Lactijluus ot acris , sont connues sous celle dénomination vulgaire dans les Vosges. (g..n.) . VACHETTE, ois. L'un des noms vulgaires de la Lavandière. V. Ber- geronnette. (DR..Z.) VACHETTE, pois. Nom spécifi- que d'une Raie , du sous-genre Mou- rine. V. Raie. (less.) VACIET. BOT. PHAN. Ancien nom français du Muscat i cornosum. (g..n.) VACOS. INS. C'est le nom que porte , dit-on , à Ceylan une espèce de Termite. (aud.) VACOUA ET VACOUANG. bot. PHAN. Syn. luadécassi'S de Fanda- nus, d'oii on a formé le mot Vaquois. ce mot. (o..N.) 488 VAG VADAKODI. BOT. PHAN. (Rhdede, Hort. Malah., 9, tab. 42.) Syn. de / itsticia Gendarussa , L. (g. .n . ) VApE-SEAL. MAM. Nom islan- dais d'uu Plioque d'espèce indétei- miûCC. (IS.G. ST.-H.) YADIIOÉ. BOT. PHAN. (Rhéede.) Nom indou du Ficus Beiigalensis. (G..N.) * VADIGO. POIS. Espèce de Ga.s- térostëe, du sous-genre Centrouole. y. Épinoche, (b.) VADIPÈDES. OTS. Nom que les nomenclateurs ont donné quelque- fois à plusieurs Oiseaux échassiers dont le doigt postérieur et un des doigts antérieurs sont dépourvus de membrane , tandis qu'il en existe une petite à la base des deux autres doigts de devant. Tels sont les Cour- lis, les Bécasses , etc. (aud.) V.EKI. BOT. PHAN. Nom arabe de Vyinùchorus depressus, L. (g..n.) VA-EMBU OU VASABU. bot. PHAN. On nomme ainsi V^curus ve- à Ceylan et au Malabar. (g..n.) VAEINNA. BOT. PHAN. Nom brame cilé par Rhéede du Solarium insa- num. (G..N.) VAGA. BOT. PHAN. Nom que porte à Ceylau Vlilale sylvestris, L. (g. .n.) VAGABOND, pois. Espèce du genre Cbœlodon. F", ce mot. (b.) VAGABONDES, abachn. r. Abanéïdes. * VAGA-LUNDOE. ois. Même chose que Cundoé. y. ce mol. (b.) VAGAL. coNCH. Adanson (Voyage au Sénégal, p. 17, fig. 19) nomme ainsi une Coquille du genre Telline, Tellinastrigosa, Lamk.,qui est l'ana- logue vivante de la Tellina zonaria fossile de Bordeaux et de Dax. (n..H.) VAGIN. zooL. On donne ce nom à la portion de l'appareil de la géné- ration des femelles , qui est spéciale- ment destiné à recevoir la verge du mâle et à livrer passage au fœtus. Chez les Mammifères, c'est un canal membraneux qui s'éteud de la vulve VAG à la matrice ; chez les autres Animaux vertébrés qui s'accouplent , le cloa- que en tient lieu ; enfin chez les Ani- maux inférieurs, il n'y a point de Va- gin distinct. Lorsqu'il y a intromis- sion de la verge, c'est alors dans l'ex- trémité de l'oviducle ou dans la poche ; copulatrice que cet organe pénètre; de façon qu'il n'y a réellement de Vagin que chez les Mammifères, oli il coustitue l'instrumeut principal de l'aecoupleraent. (h.-m.e.) VAGINA- CONCH. Megerle a établi ce genre pour une des sections des Solens. Il y rassemble celles des es- pèces de ce genre, qui, comme le Solen Vagina, sont droites. Il est cer- tain que ce caractère est de trop peu de valeur pour faire un bon genre. Celui-ci, du reste, n'a pas été adopté. y. SoLEN. (D..H.) VAGINAIRE. raginaria. bot. PHAN. Richard ( in Persoon Synops. , 1, p. 70 ) a établi sous ce nom ui* genre qui a pour type le Fuirena scirpoidea de Michaux, et qui ne diffère du Fuireiia que par les soies placées entre les paillettes du pé- rianthe. R. Brow^n ( Prodr. Hor. Nov.-Holl., p. 220) a réduit ce genre au rang de simple section du Fui-^ rena , en y joignant le ^/owe/û/a, de Vahl , ou Scirpus ciliaris , L., et une nouvelle espèce de la INouvelle- Hollaude. (g. .N.) * VAGINAIRE. Vaginaria. bot. CBTPT.? PSYCH. V. MlCROCor.EUS. VAGINALIS. OIS. Nom donné par Lalham au genre C/iionis de Foi s ter, qui ne renferme qu'une espèce des régions australes et du cercle antarc- tique, nommé Coleoramphus nivalis par les auteurs. (less.) VAGINANTES ou ENGAINAN- TES. INS. On désigne sons ce nom les ailes antérieures de plusieurs Insectes que recouvrent, en les protégeant, les secondes ailes ou les ailes membra- neuses. Telles sont la plupart des Co- léoptères. ' (aud.) VAGINARIA. zooL. Oken a formé sous ce nom un genre d'Infusoires, VAG É plutôt de Microscopiques , dans uel étaient comprises deux espè- qui étaient deux Trlchodes de iller. (n.) VAGINARIA. BOX. phan. r. Va- GGINAIRE. VAGINELLA. bot. phan. Double emploi de Lépidosperme. V. ce mot. (B.) Ce nom a été appliqué organogra- »pbiquement par De CandoUe à la f^aîne membraneuse qui se trouve à kB base des feuilles des Pins. (g..n.) VAGINELLE. Vaginella. moll. Daudin proposa le genrç Vaginelle Qour une petite Coquille fossile que .'on trouve communément aux euvi- vons de Bordeaux. Ce genre fut adop- té par plusieurs zoologistes, quoi- u'il soit inutile , puisque la coquille ont il est question appartient au îjenre Cléodore {P'. ce mot), comme nous l'avons fait voir le premier; cce qui a été adopté depuis. (d..h.} VAGINICOLE. Vaginicola . MICB. Genre de la famille des Thi- tiidées , dans l'ordre des Stomoblé- )jharés , établi par Lamarck ( Anim. «ans vert. T. ii , p. 26) et dontBru- jiçuière avait déjà entrevu la néces- iiité. Les Animaux qui le composent i itaient si déplacés dans le genre Tri- li-.hode qu'on a peine à concevoir comment Muller les y comprit. Leurs >:aractères communs consistent dans wn corps turbiné et allongé, terminé )i>ar une queue qui n'y est pas arlicu- fée , et contenu dans .une gaîne ou xapsule cylindracée , vitrée, libre, îjue le corps ne remplit pas tout en- iière; ils sont parmi les Stomoblé- )9harés ce que les Tubicolaires sont lians l'ordre des Rotifères. Les es- pèces qui nous sont connues sont ooutes marines; elles sont au nombre Ue qu.'itre seulement , la Vagini- «01.E iNlN'Ée, F'aginicola innata \ N. W. Planclies de ce Dictionnaire, Hier. , G. , fig. 17) ; Tiichoda , Mull., //i/. ,tab. 3i, fig, 16-19; Encyclop., lYers ill. , pl. 16, fig. 21-24. Assez »are parmi les Hydrophyies. — Va- VAG 489 oiNicoLF. VoRTicELiiE , , Vaginicola V orticella , N. ; Torticella vaginata , Mull., Inf., lab. 44, fig. i2-i3.— Vaginicole locataire , Vaginicola inquilina , N. ( Planches de ce Dictionnaire, Micr. , G, fig. 18); Trichoda , Mull. , ////. , tab. 3i , fig. i5-i5; Encyclop., Yers ill. , pl. 16 , fig. 18-20. Cette dernière espèce est la plus commune. (b.) VAGINOPORE. POLYP. ross. De- france a proposé ce nom pour un genre de Polypiers fossiles trouvé à Parnes , département de l'Oise. Ce sont de petits cylindres très-fragiles , rompus aux deux bouts, ayant quatre ou cinq lignes de longueui- sur une de diamètre. Ils se composent de pe- tits anneaux circulaires irès-rappro- chés entre lesquels se trouvent un très-grand nombre de petites loges oblongues et recouvert d'une sorte d'écorce criblée de très-petits pores. On en trouve une figure dans l'Atlas du Dictionnaire des Sciences natu- relles. ' (a. R.) VAGIINULE. Vaginula. moll. Tout porte à croire que le géni e Va- ginule, que Férussac a établi dans la famille des Limaces sur un Animal du Brésil, fait double emploi, soit des Onchidies, soit des Véronicelles. Il est assez difficile de le décider quant au premier de ces genres {K. Onchidie) , à cause de l'iucertitude qui l'entoure encore. V . également YÉRONICELLE. (d..H.) * VAGINULE. BOT. Necker nom- mait ainsi la corolle tubuleuse ou le fleuron d'une Synantliérée. En cryptoganiie , on a nommé Va- ginule { P'aginula) la petite gaîne membraneuse qui enloiu'e la base du pédicelle de l'uine des Mousses. (G..N.) * VAGINULINE. raginuliita. Mor.L. Genre de Coquilles multilocu- laires microscopiques, institué par D'Orbigny, dans son grand Travail sur les Céphalopodes , pour des Co- quilles que l'on confondait générale- ment, soit avec les Orthocères d'après Lamarck, soit avec les Nautiles d'après ii)o VAG Linnë , et qui avoisinent beaucoup les INodosaires de D'Orbigny qui , couime l'on sait, a réuni à ce genre celles des Oribocères de Lamarck , qui appartiennent aux Coquilles mi- croscopiques. /'. Orthocères et No- DoSAiRE. Les coquilles du genre Va- ginuline sont étroites, sans aucune trace de spirale au sommet ; elles ap- partiennent par conséquent à la Ca- mille des Slicostègues de D'Orbigny, et elles sont caractérisées de la ma- nière suivante : coquille allongée, droite, pyramidale, triangulaire ou aplatie-, loges superposées, légère- ment obliques , la dernière tronquée, sans prolongement pour l'ouverture qui est simple , petite, ronde et laté- rale. Le Naulilus Legiime/i de Linné, Coquille connue depuis loug-lemps, peut être regardé comme type du genre Vaginuline. La différence qui existe entre elle et les autres genres de la même famille est la troncature de la base qui est aplatie , oblique , et sans aucun prolongement pour l'ouverture qui est latérale. La posi- tion de l'ouverture est la seule cliose qui sépare ce genre des INodosaires , parmi lesquelles il s'en trouve de tronquées à la base qui n'ont point de prolongement pour l'ouverture, mais qui ont cette ouverture centrale. D'un autre côté , les Vaginulines ont de très-grands rapports avec les Mar- ginulines, qui viennent dans la mé- tliode immédiatement après elles. Les Marginulines sont également tron- quées à la base ; leur ouverture est latérale, mais elle est prolongée; le sommet , qui dans les Vaginuiiaes est simple et sans spirale, présente une courte spire dans les Marginu- lities. Quelque légères que soient les différences du genre qui nous occupe avec les genres voisins , elles n'en sont pas moins constantes , et méritent d être notées avec soin. Nous allons citer quelques-unes des espèces mentionnées par D'Orbigny, qui en compte huit venant toutes de l'A- driatique. Vaginuline élégante , F' aginu- lina elegans, D'Orb. , Mém. sur les VAH Cépbal. , Ann. des Se. nat. T. vu, p. 267, n. 1 ; ibid.. Modèles de Ct;- phal. , 5"^ livrais. , n. 54. Coquille oblongue , déprimée , ornée de côtes Iransvcrses, 1 égulières, obliques, qjui aboutissent en s'abaissanl à une crele dorsale continue et longitudinale. Cette petite Coquille vient de l' Adria tique. Vagtnuline GOU.SSE , VagiiuiUna Legumeii , D'Orb., loc. cit., n. 2; Nautilus LegurneiL , L. , Ginel., p. ^37 3, n. 22; Orthocera Legumen , Lamk. T. vri, p, 595, n. 6 ; Encycl., pl. 465, fig. 3 ; Plaucus, de Concli. min. notis, t. 1, f. 7 ; Martini, Conch. T. i, p. 1, vign. , f. jTe; Gmll. , Test., t. 19, fig. P; Monlagu, Test. Brit., Suppl., tab. 19, fig. 6. Coquille pyramidale, qui ne diffère de la précédente que parce qu'elle est dépourvue de côtes Iransverses. Elle est de la mer Adria- tique , et se trouve aussi sur les côtes d'Angleterre. (D..H.) VAGIROSTRES. ois. lUiger nom. me ainsi les espèces du genre Cbionis. J^. ce mot. (DR..Z.) YAGNERA. bot. piian. (Adan- son. ) Syn. de Smilacina de Desfon- taines, mot. (g..n.) VAGON . BOT. PHAN. Un des noms- anciens du Chiendent des boutiques. (G..N.)-, VAGUA. MAM. L'un des noms de pays du Tapir. (is, G. ST.-H.) VAHALAYE. bot. phan. Flacourt a mentionné sous ce nom une Plante grimpante de Madagascar , dont la racine est comestible. C'est proba- blement une espèce d'Igname. (g..n.) YAHANA. OIS. On suppose qUe cet Oiseau , dont le P. Paulin de Saint-Barthélemi fait mention dans son Voyage aux Indes-Occidentales, est une espèce d'Epervier. (Aun.) VAHE. Vakea. bot. phan. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentandrie Monogynie , L. , offraiK pour caractères essentiels : un calu fort petit, à cinq divisions; une co roUe infundibuliforme , dont le tub est long , un peu rétréci à la base, le VAH FTibe à cinq divisions étroites , un 311 obtuses; cinq étamines à filets I ès-courts, insérés sur le milieu du f ibe , et à anthères sagittées ; ovaire oïde , surmonté d'un style subulé d'un stigmate à deux pointes pla- ■ sur un disque orbiculaire , un peu ' u nu ; fruit inconnu. La Planle IV laquelle ce genre a été établi, est ti Arbre ou Arbrisseau de Madaga;;- ir, figuré par Laniarck (Illustr. des 'lires, lab. 169), et décrit par Poiret ins le Supplément de l'Encyclo- idie. Ses rameaux sont garnis de uilles opposées, ovales - obtuses , îtières , glabres et luisantes. Les eurs sont d'un blanc jaunâtre , dis- [tsées en une cime terminale. Le suc iteux de cette Plante se convertit 1 uue résine élastique analogue au aoutchouc. (G..N.) IVAHIA. BOT. PHAN. La Plante de (adagascar, citée sous ce nom par llacourt , a été rapportée au genre ilydrocotyle. (g..n.) VAHING-YILOMA. bot. phan. DilDAMIE. VAHLIA. BOT. phan. Genre de la ismille des Saxifragées et de la Pen- irndrie Digynie , L,, ainsi nommé en hhonneur de Vahl par Thunberg, et rfrant les caractères suivans : calice D3nt le tube est adhérent à l'ovaire , limbe à cinq segmens persistans , ulvaiies pendant l'estivalion ; co- )]ille à cinq pélales étalés, plus courts 1 te le calice et indivis ; cinq éta- l ines à anthères versatiles ; deux ;.yles capités ; capsule uniloculaire , i '.valve , tronquée au sommet, à rnq sillons, couronnée par le lim- eî du calice, polysperme ; placen- S5 détachés et pendans du soni- t et de la cavité; grains convexes en eahors , concaves en dedans. Le ■anrc Vahlia avait d'abord été cous- lilué par Linné fils, sous le nom de uusselia, qui a été employé pour d'au- ees Plantes. On l'avait placé dans -s Onagraires; maisR. Brown, dans appendice botanique au Voyage du ipiliiine Francklin , a proposé de le Bng(îr parmi lés Saxifragées: ce qui VAI 491 vient d'êire effectué par De Candolle {Prodr. Syst. Veget. , vol. 4 , p. 53 ). L'espèce primitive du genre est le Vahlia Coperisis,'niunh.,Flor. Cap., p. 246. R. Brown {lac. cit., p. 53) y a réuni V Oldenlaridia pentandra, Retz , et De Candolle fils en a fait connaître trois espèces nouvelles re- cueillies au Sénégal par Perroltet et Leprieur. Il faut encore ajouter à ce genre le Bistellageminijiora Delile (Centurie des Plantes d'Afrique de Cailliaud, tab. 63, fig. 2), Plante qui a été rapportée au genre en ques- tion par Reichenbacli. Ces espèces, à l'exception du Vahlia Oldenlari- dia et d'une autre qui sont asiati- ques , croissent en Afrique dans les localités sablonneuses oii l'eau a sé- journé. Ce sont des Herbes un peu velues , dichotomes , à feuilles oppo- sées, dépourvues de stipules, linéai- res ou lancéolées. Les fleurs sont blanches, axillaires , portées sur de courts pédicelles. Deux autres genres ont été pro- posés sous le nom de Vahlia : l'un par Dahl , qui èst synonyme à' Asso- nia de Gava nil les ; l'autre par Necker, qui est fondé sur une Plante incon- nue. (G..N.) VAILLANTIE. Vaillantia. bot. phan. Genre de la famille des Ru- biacées , établi par Linné , dont nous avons cii'conscrit les limites, et mo- difié les caractères de la manière suivante , dans notre Travail général sur la famille des Rubiacées (Mé- moires de la Société d'Histoire na- turelle de Paris, vol. 5, pag. i54, t. 11, fig. 2) : fleurs polygames, pé- dicellées , au nombre de trois, sou- dées entre elles à leur base; celle du milieu est hermaphrodite; les deux latérales sont mâles ou tout-à-fait neutres. Le limbe du calice n'est pas distinct ; corolle est rotacée , à quatre divisions profondes et aiguës; les étamines au nombre de quatre; les deux styles sont unis ensemble par leur base, et terminés chacun par un stigmate capitulé. Dans les fleurs neutres , la corolle est simplement « 49a VAI trois divisions profondes. Le fruit est très-ii régulier dans sa foinic; il se compose des trois Heurs soudées, dont les deux latérales sont avortées, et simplement sous la forme de deux petites ailes latérales ciliées; il est arrondi , marqué d'une crête ciliée sur sa partie moyenne , avfc une houppe de poils roides à sa partie pos- térieure , et par la rupture du péri- carpe, la graine se trouve à nu à la partie inférieure du fruit. Ce genre , ainsi caiaclérisé et dont nous avons donné une figure et une description détaillées dans notre Mémoire sur les Rubiacées, ne se compose plus que de deux espèces, les P'aiLlanlia muraUs et F", hispida, L. Ce sont de petites Plantes annuelles appartenant aux régions méridionales de l'Eu- rope. Leurs feuilles sont ordinaire- ment verticillées par quatre , et leurs fie urs axillaires. Les autres espèces de ce genre ont été portées parmi les Galium. (a. r.) VAIR. MAM. Terme par lequel on désigne, dans le blason , la fourrure de l'Ecureuil Petlt-Gi'is. (is. g. st.-h.) VAISSEAU . MOiiij. Nom marcliand et vulgaire des Nautiles. P . ce mot. (A.B.) VAISSEAU- DE -GUERRK. ois. Nom que les marins donnent vulgai- rement à l'Albatros , faisant allusion sans doute à celui donné par les savans à la Frégate, qui est un Oi- seau d'un genre voisin des Albatros. (DR..Z.; VALSSEAUX. zooL. Les anato- mistes ne donnent en général ce nom qu'à des conduits membraneux et ra- meux , destinés au transport des li- quides nutritifs; mais il convient de l'appliquer à toutes les parties de l'économie qui ont la forme de tubes et qui renferment un flui'de ordinai- rement en mouvement; et en effet plusieurs auteurs désignent de la sorte non- seulement le système cir- culatoire, mais aussi les canaux bi- liaires des Insectes, etc. ( P'. Insec- tes , etc. ) VAK Chez les Animaux dont la structure est la plus simple on ne découvre pas. de Vaisseaux , et les sucs nutritifs , fournis par les alimens ainsi que l'oxigène absorbé par le travail res- piratoire, ne parviennent aux diffé- rentes parties internes du corps que par une espèce d'imbibition ; mais lorsqu'on s'élève dans la série des êtres, on voit bientôt un appareil par- ticulier destiné à effectuer ce trans- port; pendant le premier temps du développement de l'embryon, dans les fausses membranes récentes et dans certains Animaux de classes inférieurs , le système de canaux par lesquels cette circulation s'effectue,, ne consiste que dans une série de cavi- tés ou de lacunes que les parties soli- des de l'économie laissent entre elles ; plus tard ces canaux , plus ou moins- informes , affectent une disposition t ubulaire et acquièrent des parois qui leur appartiennent en propre ; enfin ces parois , formées d'abord par une simple tunique de structure analogue à celle des membranes muqueuses, se compliquent et se composent de plusieurs couches de nature diffé- rente. J^. AWTÈRES, GlBCULATlON , Organisation , etc. (h. -M . e.) VAISSEAUX DES PLANTES, rot. PHAN. V. ANATOMIE végétale. VAKE , WAKE et WAKKE. min. C'est une Roche homogène , tendre, se fondant facilement au chalumeau en un émail noir , ne happant pas à la langue; d'une pesanteur spécifique de 2,53 à 2,89, et faisant ordinaire- ment mouvoir l'aiguille aimantée. Ses couleurs varient; elle offre différen- tes teintes de vert, de biun ou de rougeâtre. Elle a beaucoup de rap- ports avec les Argiles ; mais elle ofire un tissu homogène, plus compacte, et elle ne se forme pas en pâte comme ces dernières. La Vake paraît appar- tenir à la formation basaltiaue; elle forme des sillons ou des couches daus le.s rochers de Basaltes., (a. R.) VAKÎTE. MIN. Roche hétérogène, à base de Vake. J^. ce mot et Ro- ches. (A.R.) I VAL VALAISÈDE. BOT. phan. Pour «el.inède. f^. ce mot. VALANTIA. BOT. phan. Pour ^aillanlia. Vaillantie. (g..N.) VALDEBONA. bot. phaxV. h'A- V'atnantha Oreoselinurn , L. , a été neniiouné sous ce nom par quelques lieux botanistes. (g..n.) VALDEZIA. bot. phan. Le genre l:abli sous ce nom par Rulz et Pavon, > éié réuni par Don (Mcm. de la Soc. ^Yern.jVol. 4, p. 3-25) hvl BloAea. "■. ce mot. (G..N.) VALDLl. BOT. PHAN. (Plumier et Li.danson.) F". Ovieda. VALENTLV et VALEINTINA. DDT. PHAN. [ Mcntzel.) Noms anciens fe l'Armoise. (g..n.) • VALËÎNÏIANA.BOT. piian. Sous eî nom , Rafîuesque {Spech., i, p. 87) proposé un genre qu'il dit voisin liU Linnœa , et que , d'après cette ndicalion, De CandoUe [Prodr. Sysl. 'eget.y 4 , p. 34o) a placé à la suite ees Caprifoiiacées. Ce genre, encore cop peu connu , appartient peut- lire à la famille des Gesnériées. Il est iiDsi caractérisé : calice dont le tube i&t adhérent à Fovaire, le limbe à uuit segmens ; corolle tubuleuse, l/aut le limbe à cinq segmens pres- lue égaux; quatre éla mines presque t^ale.s ; st}'le filiforme, surmonte tun stigmate bilobé; fruit bilocu- nire? Le P'alentiana i^oluhilis est un irbrisseau volubile qui croît dans lAbyssinle. Ses feuilles sont oppo- sées , pétiolées , presque sagittées, Igèremenl dentées eu scie et aiguës, •es fleurs sont axillaires, solitaires , cccompagnécs de deux bractées cor- ijiformes , ailées sur le dos. (G..N.) YALENTIÎNIA. bot. puan. Genre le rOctandrie Mouogynie, L.. établi BT Swariz (F/. Jnd. occid., p. 687, llb. i4}, qui l'a ainsi caractérisé: àlice coloré, profondément divisé 13 cinq segmens étalés et persislans; (oroMe nulle; buit étamincs ; ovaire rresque arrohdi , surmonté d'un jyle; fruit cnpsulaire, intérieurc- VAL 495 ment puipuux, s'ouvranl en trois ou quatre valves qui se roulent en de- hors , renfermant trois à quatie grai- nes oblongues. Ce genre a été placé dans les Rhnmnées par son auteur, et dans les Samydées pur Jussieu; mais D;; Candolle lui a trouvé des rapports avec les Sapindacées, et l'a rangé à la fin de celles-ci. Cependant nous devons avertir le lecteur que Cambessèdes, qui a publié récem- ment une Monographie de celle fa- mille , n'en fait aucune mention. Le Kalentiaia ilicifolia, Swartz, toc. cit., est un Arbrisseau dont les feuil- les ressemblent à celles du îloux, mais sont moins oblongues; c'est parce que ces feuilles ont aussi quel- que analogie avec celles du Thouinia simplicifolia , que De Candolle a rap- proché la Plante en question de la famille des Sapindacées. On la trouve dans les lieux pierreux et stériles de Saint-Domingue et de Cuba. (g..n.) YA.LERAISDIA. bot. piian. Le genre formé sous ce nom par Necker, et qui a pour type le Chironia fru- tescens , n'a pas été adopté. (o.,n.) VALERLl. OIS. Nom donné par les anciens à un Aigle d'Europe qui pourrait bien être le Falco fuLvus , remarquable par sa force extraordi- naire et les dimensions de son enver- gure. (DR..Z.J VALÉRIANE, raleriana. bot. PHAN. Genre qui a servi de type à la famille des Valéi ianées , mais dont les auteurs modernes ont retiré quelques - unes des espèces qui y avaient été rapportées par Linné pour en former des genres particu- liers. On doit à Dufrène une Mono- graphie de cetie famille. Voici les caractères du genre Valériane toi qu'on le circonscrit actuellement : le tube du calice est adhérent avec l'o- vaire, et se termine par un limbe roulé qui, sur le fruit, se cîéploie et forme une sorte d'aigrette plumeuse ; la coi olle est monopétalc , un peu irrégulière, tubuleuse, légèrement giblteusc à sa base , à cinq lobes peu profonds et un peu inégaux; les éla- 494 VAL mines sonl au nombre de trois j le slj'lc csl simple , lei inine par un sli{j- male profondément divisé en trois loljos linéaires , glanduleux et re- courbé; le fruit est à une seule loge, couronné par le limbe du calice de- venu plumeux , et ne s'ouvranl point à la maturité. Les espèces de ce genre sont en général herbacées et vivaccs, portant des feuilles opposées sans stipules, entières ou diversement dé- coupées , et des fleurs réunies en corymbes ou cimes terminales. Parmi ces espèces, nous en mentionnerons ici quelques-unes qui sont employées en médecine ; telles sont les sui- vantes : Valériane oiriciNAiiE , Vale- riaaa officinalis , L. , Rich. , Bot. méd., 1, p. 4o8, commune dans les bois aux environs de Paris , et qui se reconnaît facilement à ses feuilles toutes pinnatifides , à segmens lan- céolés et dentés , à sa tige fistuleuse et sillonnée, et à ses fleurs en co- rymbe. Sa racine répand une odeur extrêmement forle et très-désagréa- ble; mais qui plaît tellement aux chats, qu'il est presque impossible de conserver la Plante dans les jar- dins, parce que ces animaux vien- nent souvent de fort loin se rouler sur elle. On l'emploie en médecine comme antispasmodique et excitante, principalement dans les affections nerveuses. Valériane Phu ou Grande Va- lériane , Valeriana Phu, L. Elle dilTère de la précédente par ses feuil- les inférieures entières; par sa tige lisse et non striée; par ses fleurs tout-à-fait blanches et non rosées. Elle croît dans plusieurs parties de la France, et jouit à peu près des mêmes propriétés que la précédente. Valériane celtique, Faleriana celtica , L. C'est cette espèce qui fournit le Nard celtique , dont on fai- sait un si fréquent usage autrefois. Ce sonl les racines et la partie infé- rieure des liges que l'on désignait sous ce nom. Il paraît que ce méaica- mcnt se composait aussi de quelques autres espèces analogues, et entre VAL autres des f^aleriana saliunca et p^aÀ leriana supina. Enfin on appelle Nain lies montagnes une espèce de ValéJ| riane nommée atetiana luberosa. H Plusieurs des espèces de ce geni» en ont été successivemeint rcliréea pour former des genres distincts» aleriaiia , Centraiithus , Ast/ephiaM FhyLLactia et Patiinia. (A.a.)l V ALÉRIANÉES. Valerianeœ. Boèl PHA.N. Le genre Valériane , type da| cette famille, avait d'abord été plac^ par l'illustre auteur du Gênera Plaa\ tarurn , dans la famille des DipsacéesJ oii il formait une section à part aveil le genre Fedia. Plus lard, ce célèbiJ botaniste , en décrivant le genrJ Operculaire, lui trouvait une trèsri grande analogie avec les ValérianesJ et proposait d'en former un groupe distinct, intermédiaire entre les fJip- « sacées cl les Rubiacées. Enfin le pro- 1 fesseur De Candolle, dans la Flore | Française , a établi définitivement la ' familîe fies Valérianées , dont void i les caractères : le calice est adhérent | par son tube avec l'ovaire, sou iimheS est tantôt à peine distinct {Palrinia)M tantôt denté {Fedia, F'alerianelta)M tantôt d'abord roidé en dedans , maisH se déployant ensuite sous la forrnjçB d'une aigrette plumcuse ( CenlraiiM thus ,,F'aleri.anà); la corolle est niCM nopélale, un peu tubulcuse, pjtM ou moins inégale et à quatre ou ciara lobes ; tantôt elle est simplemcOT bossue à sa base, tantôt elle se pr^B longe sous la forme d'un éperon. [« nombre des étamines est variablM d'une à quatre; mais en générale^! nombre est moindre que celui d^l divisions de la corolle. L'ovaiic eStI infère, à trois loges, mais dont deoxl avortent presque complètement oàl même tout-à-fait ; quan l les trois| loges existent, il y en a deux q#l sont vides, et une seule qui cçWlM tient un ovule suspendu à la part»! supérieure de la tige. Le style fl^l simple, terminé par' un sligmateifl trois lobes ou à trois divisions linéai-n res. Le fruit est à une ou trois loi^eMl dont une seule est séminifèrc, \n ' VAL sceul, uu ou couronné, soil par dents caliciuales , soll par une ÎL- d'aigielte plutneu'se formée par léroiilcnienl du limbe calicinal. La lineest plutneuso, pendante dans sa j.ge. Elle se compose d'un embr^'ou à odicule supérieure sans eitdospei me. fppeudanl Gaerlner décrit la gi aine iiPatriiiia sibirica, L., comme poui - i*e d'un endosperme mince el char- II. Les Valérianées sont des Plantes linuellcs ou vivaces , à feuilles oppo- fes , entières ou diversement pin- litifîdes , sans stipules et à fleurs >sposées généralement en corymbes Il groupées au sommet des rameaux. ;etle famille a de grands rapports rec les Dipsacées et les Rubiacées aais elle se distingue des premières i:r son calice simple, tandis qu'il tt constamment double dans toutes ;î vraies Dipsacées , et par l'absence : l'endosperme. Par ce dernier ca- cctère , elles diffèrent aussi des Ru- iacées , de même que par leurs ujilles souvent découpées et sans ijpules. Les genres qui composent itte famille sont les suivans : I. Ovaire à une seule loge. Fruit couronné par une aigrette plumeuse. iCentranthus , Necker; Valenaiia , ufrene. b. Point d'aigrette plumeuse. Asirephia, Dufrêne ; Phyllactis, rrsoon. IL Ovaire à trois loges. Patrinia , iuss.- Fedia , Moencb ; I a/erianella , TourDe£. (a. n.) WALÉIUAINELLE. ralerianella. iT. PHAN. Genre de la famille des dérianées , établi par Tourncfort , lani ensuite aux Valérianes par mnc, et enfin distingué de nou- »ju par la plupart des botanistes Mdcrnes. Voici ses caractères : le ntibe du calice est à cinq dents; la rrolle est monopélale , presque ré- llière, à cinq lobes , sans éperon ; ; élamines sotit au nombre de trois j ifruil est sec, à trois loges, flont VAL 495 une seule est séminifère, couronné par les dents du calice. Toutes les espèces de ce genre sont de petites Plantes herbacées, annuelles, à feuil- les opposées , simples , à lige très- souvent dichotomes et à fleurs très- petiies , diversement groupées au sommet des ramifications de la tige. On a retiré quelques espèces de ce genre, comme \cs J^nleriana Coniu- copiœ , L. , pour en former le genre Fedia de Mœuch, qui diflere surtout par sa corolle irrégulière. Gaertner avait désigné le genre Valerianella sous le nom de Fedia, et Adanson le nommait Polypremuin. Parmi les espèces de Valérianelle , nous cite- rons la Mâche {VaLeiianella oliloria, D. C.) , qui croît dans nos champs et qu'on cultive dans les jardins comme Plante potagère qu'on mange en salade; \ts> Valériane Lia cariiiata, 7'adiala, etc., très-communes dans nos moissons. (a. h.) VALERIAISOIDES. bot. phan. Vaillant avait donné ce nom à un genre fondé sur une espèce placée dans le genre V aleriana par Linné, mais qui a été reconstitué depuis sous celui de Centrant/tus. P'. Centban- THE. (G..N.) VALIÉRAN. BOX. PHAN. Selon Blume , c'est le nom sous lequel on désigne à Java le Ci.ssus scaiiosa , espèce de liane sur les racines de laquelle Raffiesia , Plante pai-a- site dont les fleurs ont d'énormes di- mensions. (g..n.) VAiJKAfîA. BOT. PHAN. (Adan- son.) Syn. du Memecylon, L. (G..N.J VALLARIS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Apocynées et de la Pentaudric Monogynie , L. , établi autrefois par Burmann , réuni par Linné au Pergulaiia , puis recons- titué pa r R . Bro w n ( Mem .Suc. // 'ern . , 1, p. 64) qui l'a ainsi cssenliellcment caractérisé : corolle dont le liiidje est obtus; étainines ayant leurs filet» très-courts, insérés sur l'entrée «le la corolle , les anthères sagiltces , cohé- rentes vers le milieu du stigmate j 496 VAL ovaire biloculaire; style filiforme; stigmate conicjue , ovoïde ; écailles ^'P'^ay"'^^'> cillées au sommet. Ce genre a pour type le Pergularia gla- bra^ L. , décrit et figuré parRumpli {Herb. Amb.^ vol. 5 , p. 5i, tab. 29) sous le nom de ¥lus Pergulanus , et par Burmann sous celui de V allant Pergiilana. C'est un Arbrisseau vo- lubile , originaire de i'Inde-Orieu- tale. Ses feuilles sont opposées, ova- les , aiguës et glabres. Ses fleurs sont disposées en corymbe , et exhalent une odeur agréable. Schultes a cru devoir changer le nom de Kallaris en celui (ÏEmericia^ parce que, dit-il, plusieurs personnes pourraient, par un vice de piouonciaiion , confondre le premier de ces mots avec celui de P/ialaris. Nous ne pensons pas que ce motif soit suffisant pour motiver un changement de nom. (g..n.) YALLEA. BOT. PHAN. Genre de la famille de:i Eleeocarpées de Jus- sieu, constitué par Mutis dans le Supplément de Linné fils , et ainsi caractérisé : calice divisé en cinqseg- mens colorés, caducs, égaux, et à préfloraison valvaire ; corolle à cinq pétales trilobés, égaux, hypogynes ; étamines nombreuses, disposées sur deux rangs, à anthères linéaires, fixées par la base, dressées, bilocu- laires , déhiscentes par deux pores terminaux ; disque annulaire , en- tourant l'ovaire j ovaire supère, à trois ou cinq loges qui renferment chacune deux ovules attachés à un axe central; style unique, divisé au sommet en trois ou cinq lobes; cap- sule ovée, muriquée , un peu li- gneuse , à quatre ou cinq loges et à autant de valves ; deux graines dans chaque loge. La première espèce con- nue est le Vallea slipuLaris , Mutis, figuré par Kunlh {Nou. Gêner, et Sp. Pl. œquin., tab. 489). Ruiz et Pavoii, dans leur Flore du Pérou , en ont fait conn;iître une autre espèce sous le nom de Vallea cordifoUa. Une troisième espèce a été ajoutée aux précédentes parKunth qui l'a nom- mée Vallea puhesccns. Ces Plantes VAL sont des Arbres qui croissent dans les forêts du Pérou et de Sanla-Fé de Bogota. Leurs feuilles sont alter- nes , entières, cordiformes, accom- pagnées de deux stipules pétiolaiics. Les pédoncules sont axillaires et ter- minaux, à deux ou trois fleurs, et munis de bractées. (g..n.) * VALLÉNIE. BOT. PHAN. Pour Wallénie. V. ce mot. (g. .N.) VALLESIA. BOï. PUAN. Genre de la famille des Apocynées et de la Pcn- tandrie Monogynie , L., établi , dans la Flore du Pérou, par Ruiz et l'avon, et ainsi caractérisé : calice petit, per- sistant, profondément découpé en cinq segmcns; corolle hypocratéri- forme, dont le limbe est à cinq dé- coupures obliques ; cinq étamines incluses, à anlhères ovoïdes, libres; deux ovaires surmontés d'un seul style et d'un stigmate en forme de massue; fruit composé de deux dru- pes libres, en forme de massue , cha- cune renfermant une graine droite. Ce genre se compose de trois espèces, dont l'une a été figurée par Cava- iiilles [Icon., 5, tab. 297) sous le nom de Rauwoljia glabra. Les deux au- tres ont été décrites et figurées par Ruiz et Pavon et par Kunth , qui leur ont imposé les noms de Vallesia di- cholojna et Vallesia chiococcoides. Ce sont des Arbustes qui croissent dans les lieux incultes du Pérou et sur les rives de l'Amazone. Leurs feuilles sont alternes , ovales ou lancéolées, dépourvues de glandes. Les fleurs sont blanches , portées sur des pé- doncules opposés aux feuilles , dicho- tomes et multiflores. (g..n.^ VALLI. BOT. PHAN. et CRYPT. Ce mot ou celui de Vallia, suivi de di- vers adjectifs de la langue brame , a été employé par Rhéede , dans son Hortus malabaricus , pour désignci diverses Plantes dont nous ne cite- rons ici que les plus rcmarqunbles ou les mieux déterminées : Vallt-Caniu \M, Ip Cocculus ra- dio tus , D. C. Yalli-Gapo- Malago , le Cap- sicunifrutescens, L. VAL \^''Ai.iii - Car.vti , le Momordica arantia, L. \ { alli-Cari-Capoesie, V Hibiscus itlneus, \j. \ Talli - FiLix et "Vali-i - Panna , .1 -Iques espèces de Lygodium , et Uculièiement le L. scandens de ;irtz. ^ '^alli-Itti-Canni , le Loranlhus .^ijiorus , Lamk. \/ai.li-1\ ARA. Arbrisseau du Ma- ' ar dont Adanson formait un genre . s le nom de Hondbessen , et qu'il ■ prochait des Caprifoliacées. Jus- 1.1 le rapporte avec doute au Pœ- .ia, et Scopoli au Calesbœa, genres a famille des Rubiacées. ^ ^ALLi- Manoa-Nari , le Verbe- y.i nodijlora , L. ^ ^alli-Onapu , le Balsamina lali- i a, D. C. ''ali.i-Panna, V. Valli-Filix. ''alli-Sanvari, \e Bombax mala- licum , D. G. ^ALLI-SCHORINEGAM , UnC CSpècC iîine du Bœhmeria interrupta. ''ali-i-Teregam , le Ficus gros- nrioides , Burm. '''ai.i.i-Tsjori-Valli , le Cissus cceolaria de Roxburgh. (g..n.) ■^ALLÎSNÉRIE. rallisneria. bot. ,!.N. Genre de la famille des Hy- ccharidées et de la Diœcie Diandrie, : ainsi caractérisé : fleurs dioïques. mâles ont un spadice conique , lïTermé dans une spathe, couvert toute la surface de petites fleurs ; Rrue fleur a un périanlhe triparti, ermant deux étamines. Les fleurs telles ont une spatlie monopbylle, filore; un périanthe à trois ou six ssions; trois stigmates bifides, Wquefois inunis extérieurement appendices; baie multiloculaire , Dndracée , renfermant plusieurs mes pariétales. iVespèce type de ce genre est la fi/is/ieria spiralis , L. ; Lamk., >str. , tab. 799, Plante des plus «arquables , à cause des phéno- «es que présente sa fécondation. I! est aquatique, et, comme il a idit ci-dessus , dioïque , de sorte TOME XVI. VAL 497 que les fleurs mâles naissent sur des pieds séparés de ceux qui portent les fleurs femelles. A l'époque de la floraison , les fleurs mâles se dé- tachent du spadice, viennent à fa surface de Teau chercher leurs fe- melles qui , sensibles pour ainsi dire à cet appel d'amour, s'échappent aussi du sein des eaux au moyen d'un mécanisme admirable. Leur long pédoncule se déroule en spi- rale jusqu'à ce qu'il ait atteint la superficie de l'eau , et dès que l'acte mystérieux est opéré, ce pédoncule resserre sa spirale et rentre au fond des eaux pour y mûrir ses graines. A.-L. De Jussieu ( Gen. Plant. ) a déciit ce phénomène avec la plus élégante latinité, et Castel en a tra- duit la description en beaux vers français dans son poëme sur les Plantes. La VaUisiieria spiralis est fort commune dans les rivières de l'Europe méridionale. Ses feuilles, rubanées , graminiformes , forment quelquefois des arrias si considéra- bles qu'elles nuisent au trajet des bateaux. Elle croît aussi dans des contrées fort éloignées. R. Brown l'a trouvée dans la Nouvelle-Hollande, ainsi qu'une espèce nouvelle. D'au- tres Vallisnéries sont indigènes de l'Amérique et de l'Inde-Orientale. VA LLISNÉRTOIDES. bot! ph an . Micheli nommait ainsi ie genre que Linné a désigné sous celui de J^al- lisneria. V. Vallisnerie. (g..n.) VAL LO NIE. Vallonia. molt.. Genre établi parRisso, dans son His- toire naturelle de Nice, mais inuti- lement , puisque c'est une Valvée qui lui sert de type. V. Valvée. (d..h.^, VALLOTE. Vallota. bot. phan. Herbert a formé sous ce nom un genre qui a pour type V Amaryllis purpurea , Plante très-belle, origi- naire du cap de Bonne-Espérance, et que l'on cultive sous difFércns noms dans les jardins d'Europe. C'est V Amaryllis speciusa de L'flé- ritier, et le Crinurn speciosum , L. 5'i 498 VAL Le cai aclèi e essentiel de ce nouveau genre lésiderait dans son périanllie régulier, verlicai , el ses étarnines dressées, tandis que dans les vrais Amaryllis le péiiaullte est Ii régu- lier, et les ëtamines déclinées. Le Vallola purpurea est intermédiaire fiour le port enli'c les Amaryllis et es Criniim , oii ou l'a successi- vement placé. Malgré celle ambi- guité, nous croyons que cette Plante doit, rester parmi les Amaryllis, à cause de ses ressemblances nom- breuses avec plusieurs véritables es- f>èces de ce dernier genre. D'ail- eurs , le périanthe d'une variété de cette espèce est oblique et con- séquemment un peu inégal. (g..n.) VALO. BOT. PHAN. On a ainsi francisé, dans l'Encyclopédie, le nom. du genre Câmpynemn de Labillar- dière, 7^. ce mot. (g..n.) VALONIE. Valonia. bot. crypt. [Hydrophytes.) Ce genre, formé par Agardh, avait été placé par lui dansla famille des Ulvacées , paice que tou- tes les espèces que nous en connais- sons sont vertes. L'algologue suédois eu mentionna cinq espèces auxquel- les nous en ajoutons deux dans noire herbier; trois au moins sont des Plantes assez communes dans cer- tains points de la Méditerranée d'un bout à l'autre. Les caractères du genre résident dans la consistance comme scarieuse de leurs tubes qui , simples ou rameux , sont renflés et épaissis par le liquide coloré qn'ils renferment. Dans notre Cryplogamie de la Coquille, nous avons placé lo genre dont il est question près des Vaucbéries , dans la famille des Bryopsidées de l'ordre des Encœlies (/^. ces mots au Supplément). Le P^a- lonia (Egagropila , qui fut le type du genre, abonde au fond du golfe Adriatique dans les lagunes de Ve- nise. Le Valonia intricata fut décou- vert par Delile dans le port d'Alexan- drie et dans la Mer-Rouge, nous l'a- vons retrouvée à Cadix. Le Valonia utricularis abonde aussi dans les en- vijops de ce port cl s'y fait remar- VAL quer par sa forme vcsiculeuse, crois> saut à un ou deux pieds sous l'eau sur les cailloux du rivage. (b.) VALSA. BOT. crvpt. {Hypuxyléet,) Pries , dans son Systcma Orbis Vege- tabilis , a divisé le genre iS/V/œ/ïa quatre genres ou sous-gcnres. L'û1| d'eux, auquel il donne le nom de Va^ sa, déjà appliqué parScopoli au genre Sp/iœria, correspond assez exacte- ment au '^cnreVariolariade Bulliard. 11 est ainsi caractérisé : përithécium membraneux, renfermant un noyau gélatineux , mou ; ihèques en forme de massue; sporidies transparentes, presque simples, sortant sous formfe gélatineuse dans les temps humide^. Les espèces de ce genre sont en par tie plongées dans le tissu des Planliss sur lesquelles elles habitent, et leur périthécium se termine en un col al longé. Elles sont généralement peti- tes et croissent sur les branches mortes ou vivantes, et quclquefoi sur les feuilles. V. Sph^eria. (ad. B^m VALTHERIA. bot. phan. Pc ' Wallhérie. V. ce mot. (g..n.) VALVAIRE. bot. phan. Nom ad-; jectif pour exprimer ce qui a rapport) ' aux valves ou ce qui a de Tanaloi;!'' ' avec elles. C'est ainsi qu'on dilEsii vation ou Préfloraison valvaires,po exprimer cette position relative dea.; sépales ou des pétales dans laquellejr ils se touchent bord à bord comnv ' les valves d'un péricarpe. On dit ans • Cloisons valvaires pour exprimer } celles qui sont adhérentes à la faccif interne des valves. Ce mot s'emploiejj par opposition à celui de CloisoDsl! sulurales. (a.b.) r VALVE. >f^<7/m.coNcii.On nomme ainsi l'une tles parties d'une Coquille de Conchifère. Cette Coquille tsl composée de deux . valves réunies le plus ordinairement par une charnièrf i ^ et un ligament. Par extension, on al aussi nommé Valve une partie cal- caire d'une Coquille/ qui est ibrinée d'un assez grand nombre de pièoefii» d'oii le nom de Mullivalves. V. Vài" ticle Coquille , dans lequel dou*| VAL >us douué les définitions des ter- ■s de conchyllogie. (d..h.) \ ALYËE. Kalvata. moll. C'est à oiFioy, l'aulcui- du premier Traité ir les Coquilles terrestres et fluvia- les des environs de Paris, que l'on Ht la découverte de la Valvée, qu'il lumma Nérite Porte-Plumet. Cette >jquille devint quelques années irès le type d'un genre Valvée que uiiUer institua dans son Traité des eers. Ce genre fut oublié par Bru- i.ière, ainsi que par Cuvier el La- iirck, qui ne le mentionnèrent pas ms leurs premiers travaux. Dra- rrnaud , dans son Traité des Co- luilles de France , et Roissy , dans EBuffon de Sonnini , furent les pre- iters à réparer l'omission du genre Millier, qui , depuis cette époque, tl introduit dans toutes les nié- oodes. Draparnaud avait indiqué IX Yalvées des rapports fort conve- Ibles entre les Cycloslomes, qui DDtenaient les Paludines , et les Né- ees , par conséquent entre deux nares operculés et pectinibranches nmme elles. Roissy ne tint aucun nmple de cette indication , et plaça i. Valvées à la suite des Planorbes. iimarck ne mentionna le genre Val- ee qu'en 1811 , dans l'Extrait du >i-urs. Il fait partie de la famille des rrislomiens, et se trouve dans des xjports très-naturels entre les Pa- Sines et les Ampullaires. Dans son r:nier ouvrage, cette famille con- rvée présente les Valvées dans les iJmes rapports. Cuvier rapporta aux wrbos presque toutes les Coquilles «ouverture arrondie et operculées. !ss Valvées y furent admises entre i. Paludines et les Cyclostomes. Fé- sssac , de l'opinion duquel nous ne Buvons f^uère nous rendre compte, «t les Valvées entre les Vermeîs et uNatices, dans la famille des Sa- tts, qui, outre ces trois genres, raferme encore les Turrilelles et les Modines. Par une extension peu Hovenable, Lalreillc , dans ses Fa- illes naturelles du Règne Animal , fgmenla la famille d'une section de VAL 499 Coquilles marines , et forma une pre- mière section de la famille des Péris- tomiens de Lamarck , dont il retran- cha le genre Ampullaire pour le porter dans une autre famille. Blain- ville n'adopta pas la famille des Pé- ristomiens, et c'est peut-être à tort que cette famille n'a point été con- servée , au moins comme section , dans la grande iamille des Sabots; car elle a l'avantage de rassembler trois genres qui ont entre eux la plus grande analogie. Caractères généri- gues ; Animal spiral; le pied traché- lien, bilobé en avant; la tête bieu distincte, prolongée en une sorte de trompe ; les tentacules fort longs , cylindracés , obtus , très-rapprochés ; les yeux sessiles au'côlé postérieur de leur base; branchie unique , longue, Eectiniforme, plus ou moins exertile ors de la cavité, largement ouverte, et pourvue à droite de son bord infé- rieur d'un long appendice sunulant un troisième tentacule. Coquille dis- coïde ou conoïde, à tours cylindra- cés , ne modifiant point la cavité spi- rale ; ouverture obronde , à bords réunis, tranchans; opercule complet, corné , à élémens concentriques et circulaires. Les Coquilles du genre qui nous occupe sont turbinoïdes ou subplanorbiques. Elles sont grisâtres ou verdâtres, et habitent les eaux douces. L'Animal rampe sur un pied ovalairc, sillonné en avant; il prend son point d'attache avec le corps de l'Animal par un pédicule court qui s'insère sous le cou; la tête, probos- cidiformc, porte deux tentacules al- longés , rapprochés à la base ; les yeux sessiles se voient à leur partie externe et postérieure ; derrière le tentacule droit est placée la branchie qui sort de la cavité branchiale ; lors- que l'Animal marche, elle est pec- tiniforme, presque toujours en mou- vement , et ressemble assez bien à un panache que l'Animal porte sur sa téte. L'espèce la plus connue est la suivante : Valvée nscJNALE, Vahaiapisci- nalis, Lamk., Anim. sans vert. T. vi, a'' part., p. 172 , n. 1 ; Nerita pisci- 3a* 5()0 YA.M nalis, Millier, Verm., p. 17a , n. 358; le Poi le- Plumet , Geoffroy, Coq. des envir. rie Paris , p. ii5, n.4, pl. 3; Hélix piscinalis, L., Gniel., p. 5627, n. 44; Cyclustuma ob/usum , Drap. , Coq. de France, pl. 1, fig. i4. Petite Coquille semblable à uue petite Dau- phinule à spire peu élevée. Elle se trouve dans les eaux douces de France , surtout dans les étangs et les petites rivières; elle est cependant commune dans la Seine. (d..h.) VALVES. BOT. PHAN. On appelle ainsi les pièces qui composent un péricarpe sec et débiscent , et qui se séparent les unes des autres à l'épo- que de la maturité. Péricarpe. Cette expression est également em- ployée, mais moins régulièrement, pour désigner les pièces d'une spathe ainsi que les enveloppes florales des Graminées ou des Cypéracées. (a. R.) VALVULE. zooL. Les anatomistes ont donné ce nom à des replis mem- braneux , qui existent dans l'inté- rieur des vaisseaux veineux et lym- phatiques, et qui ont pour usage de soutenir la musse du liquide qui y circule et d'en empêcher le retour. Ce nom a également été appliqué au repli membraneux qui existe entre le cœcum et les intestins grêles ; c'est la Valvule Iléo-Cœcale. (a. k.) VAL VU LINE. Valvulina. MOi.i>. Apiès un examen attentif des Co- quilles que D Orbigny place dans son genre Valvuline , du moins du plus grand nombre des espèces, nous nous sommes convaincu qu'il fait double emploi, ne présentant que des Co- quilles jeunes du genre Clavuline. V". ce mot au Supplément. (u .H.) VAMI. BOT. PHAN (Poirel.) Syn. du Cephalotus de Labillardière. V. CÉPHALOÏE. («■} VAMPI. BOT. PHAN. F . Cookie. VAMPIRE. Vampirus. mam. Es- pèce de Ph^'llostome , devenue le type d'un sous -genre particulier parmi les Chauve -Souris insectivo- res. Le Vesperlilio Vampirus des au- teurs est au contraire une Chauve- VAN Souris frugivore, la Roussette. V. ce mot. (js. G. ST. -H.) VAMPDM. REPT. OPH. Espèce du genre Couleuvre. V. ce mot. (b.) VAMPURN. REPT. OPH. Par er- reur pour Vampum. (is. g. bT.-H.) VANA . 018. Syn. vulgaire de Van» neau. V. ce mot {dr..z.) VANCASSAYE. bot. phan. P', WoANCASSAYE. VANCOCHE, VANCOCHO, VA- NOCO. ARACHN. On connaît sous ce nom , à Madagascar , une espèce de Scorpion dont la blessure est , dit-on , très-venimeuse. (aud.) VANDA. bot. PHAN. Genre de la famille des Orchidées et de la Gj- naudrie Monogynie , L. , établi par Brown [in Bot. Regist., n. 5o6 ) , qui l'a ainsi caractérisé essentiellement; labelle pourvu d'un éperon , continu avec la base simple ou munie d'ua léger appendice de la colonne (gynos- tême) qui n'est point ailée, trifide^ le lobe du milieu charnu. Pétales ou segmens du périanthe étalés, dis- tincts. Deux masses poUiniques obli- quement bilobées. A ce genre ap- partient l'Aeiides paniculalum , Bot. Regist. ,n. 220, et probablement quel- ques espèces à' Angrœcum des aui teurs, particulièrement celui figuré par notre collaborateur Bory de Saint- Vincent, dans son Voyage aux îles- d'Afrique , T. i, p. ôSg , tab. 19. La Plante qui forme le type du genre est le Valida Ro.xburghii , parasite sur les Arbres , principalement sur les Manguiers, dans le Bengale. Lindley^ dans ses Collectanea , en a décrit et figuré une autre espèce sous le non» de Vanda terctlfolia , et qui est fort remarquable par ses feuilles char- nues, cylindriques, analogues à celles de certains Mesembry anlliemum . Plus tard le même auteur a séparé du genre Vanda cette dernière Plante, ainsi que d'autres esçcces publiées par Hookcr, pour en former le genre Sarcanthus. V. ce mot. (g..N.) * VANDANGERON. arachk- VAN uu des noms vulgaires du Lopl« tomnal. F", ce mot. (lî.) * VANDÉES. Vandeœ. bot. phan. ibu de la famille des Orchidées , l)li par Lindley, et qui a pour pe le genre Vanda. (G..N.) VANDliLLIE. Vandellia. bot. lAN. Genre de la famille des Scro- I irinées et de la Didynamie An- ^permie , L., oflVant les caractères ntiels suivans : calice persistant , [uatre divisions*, la supérieure bi- it;; corolle tubuleuse, à deux lè- 's , la supérieure entière, l'infé- ure bilobéei quatre ctamines di- , liâmes , à anthères rapprochées ir paires; ovaire surmonté d'un 'il style et de deux stigmates j cap- le luiiloculaire , polysperme. Vahl i éuui à ce genre le Matourea d'Au- el ; mais ce rapprochement n'est is encore définitivement admis. Le aiideUia diffusa , L. , Lamk. , II- -tr. , lab. .522; Caa-Ataia , Pison , isil., 25o, Icon. , est une petite ■ nte herbacée qui a le port du P'e- nica serpyllifolia. De ses racines tites et fibreuses, s'élève une tige -le , un peu pubescente , rameuse , rnie de feuilles opposées, ovales i l un peu arrondies. Les ûeurs sont ;cillaires , solitaires au sommet de «doncules courts, alternes et sim- les. Vahl , dans ses Eciogœ arneri- unœ , a bien décrit celte Plante qui »oît dans l'Amérique méridionale, rincipalement aux îles de Sainte- rroix el de Montferrat. Le premier Ihier des Transactions de la Société èédico-Botanique de Londres cou- lent une nouvelle description et une K)Dne figure de cetle espèce par le Jocteur Hancock, qui l'a étudiée daus , Guiane hollandaise, et qui en a Ht connaître les propriétés mcdi- ikles. C'est celte Plante qui fournit médicament connu sous le nom THaimarada de la Guiane. (g..N.) VaNDELLIDS. pois. (Shaw.)^. ÉÉPIDOPE. 'VaNDIÈRE. rois. Syn. vulgaire !; Lyre. r. Ca.i.ltonime. (h.) VAN Soi VANDOISE. POIS. EspèceM'Able. F', ce mot. (u.) VANELLE. bot. phan. Dans l'En- cyclopédie, on a décrit sous ce nom le Stylidium. V. ce mol. (g..n.) VANELLUS. OIS. r^. Vanneau. VANESSE. Kanessa. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères, famille des Diurnes , établi par Fabricius , et adopté par Lalreille et tous les ento- mologistes, avec ces caractères : les deux pieds antérieurs notablement plus courls que les autres, repliés, point ambulatoires dans les deux sexes; cellule centrale des ailes infé- rieures ouverte; palpes inférieurs contigus dans toute leur longueur, terminés presque insensiblemerU en pointe et très-comprimés; anlennés terminées brusquement par un bou- ton court, en forme de toupie ou ovoïde. Chenilles chargées de nom- breuses épines. Ce genre se distingue facilement *des Libylhées, fiiblis et Nymphales , parce que les antenne» de ces Papillons sont terminées par une massue allongée ou presque fili- forme, el que leurs chenilles soat nues. Les Argynnes , Célhosies et JVIéliltées, en diÔièrenl par leurs pal- pes inférieurs qui sont peu compri- més, écartés dans leur longueur, ou du moins à leur extrémité, et termi- nés brusquement par un article aci- culaire. On trouve les nombreuses espèces de ce genre dans toutes les contrées du monde; beaucoup sont ornées des plus riches couleurs. Parmi celles de nos climats, nous citerons : La Vanesse Vflcain , Vanessa Atalanta, Latr.,God., Hisl. uat. des Lépid. de France, T. i, p. 6, fig. i. Il a plus de deux pouces d'enver- gure; ses ailes sont dentées, un peu anguleuses, leur dessus est noir, traversé par une bande d'un beau rouge, avec des lâches blanches sur les supérieures; le dessous est mar- bré de diverses couleurs. Sa chenille est noire et épineuse; elle vil sur l'ortie. Ce Papillon est très-commun dans toute la France. Ou le trouve 5oa VAN dans riade , eu Amérique et en Afri- que, (g.) VANGA. OIS. Genre de l'ordre des Insectivores. Cariictères : bec dur, long, conique, courbé seulement à la pointe qui est très -crochue et acérée ; bords des mandibules droits, tranchaus : pointes échancrées; nari- nes placées de chaque côté à une pe- tite distance de la base du bec, et lon- gitudinalement percées dans sa niasse cornée , couvertes en dessus par un cartilage ; base des mandibules gar- nie de soies roides; pieds médiocres} tarse de la longueur ou plus long que le doigt auquel l'externe est ainsi réuni jusqu'à la premièrearticulation, et l'interne immédiatement soudé ; ailes médiocres : première, deuxième et troisième rémiges élagées, celle-ci surpassant toutes les autres. On con- naît assez peu l'histoire et les mœurs des trois espèces qui, jusqu'à ce jour, constituent le genre Vanga; on sait seulement que ces Oiseaux , qui ha- bitent différentes îles de l'archipel Indien et la grande terre de la Nou- velle-Hollande , sont d'un caractère turbulent, tracassier pour les autres Oiseaux , et même féroce lorsque la force leur donne un empire absolu sur leurs adversaires. Ils se nourris- sent de petites proies, et paraissent dédaigner toute autre espèce d'ali- niens. On les trouve constamment sur la lisière des grandes forêts, ra- remcnt dans leur intérieur, et jamais dans les plaines et les champs cul- tivés. Nous devrons sans doute aux observateurs qui parcourent en ce moment les contiées habitées par les Vangas , de quoi compléter bientôt leur nistoire naturelle. Vanga Gap- Gris, Lanius kirboce- pkalus , Less., Zool. de la Coquille, pl. 11. Parties supérieures d'un rouge brun très-vif, nuancé d'orangé; tête, joues et de.ssous de la gorge d'un gris cendré ; rémiges et rectrices d un gris-fauve , uniforme en dessus , d'un gris clair en dessous; parties infé- rieures d'un rouge fauve; bec d'un gris bleuâtre; pieds cendrés. Taille, VAN neuf pouces. De la Nouvelle-Guinée. Vanga destructeuk , Vanga rie*- tructor , Temm.; Cassican destruc- teur , Ois. color. , pl. 273. Partie» supérieures d'un cendré bleuâtre; sommet de la tête, nuque et plumet qui recouvrent les oreilles d'un noii» bleuâtre ; petites et moyennes teo» triées alaires d'un gris plombé, avec le bord plus clair; rémiges primaires et secondaires d'un cendré obscur; quelques-unes des tertiaires bordées extérieurement de blanc , ce qui forme une raie longitudinale sur l'aile; rectrices noires, terminées de blanc, à l'exception des intermé- diaires; front, gorge, côtés, devant du cou et tectrices caudales d'un blanc pur; parties inférieures d'un blanc grisâtre; bec d'un gris bleuâ- tre ; pieds bruns. Taille, dix pouces. La femelle a les teintes beaucoup moins pures : le noir bleuâtre est remplacé chez elle par du brun cen- dré; ensuite les plumes de la tête et de la nuque out dans leur centre une petite ligne longitudinale blan- che; les ailes sont d'un brun uni- forme, sans raie blanche; enfin elle « les parties inférieures d'un blanc roussâtre terne et les flancs bruns. De la Nouvelle-Hollande. Vanga a tjÊte blanche, Vanga leucocephala , Lanius curvirostris, Lath. ; Pie-Grièche de Madagascar, Buff., pl. enl. 228. Parties supérieu- res noires, irisées de vert; tête, cou, gorge et parties inférieures d'un blanc pur; occiput d'un noir verdâtre; ré- miges blanches à l'intérieur, noires à l'extérieur, avec le bord des cinq premières blanc ; tectrices alaires d'un noir verdâtre , les grandes ter- minées de blanc; rectrices cendrées à la base, noires ensuite, puis ter- minées de blanc; bec noir; pieds d'un gris de plomb. Taille, dix pou- ces. De Madagascar et des Indes. (DB..Z.) VANGERON. pois. P'. Saumon, sous-genre Ombre. VAN G U 1ER. Vangueria. bot. PHAN. Genre de la famille des Ru- VAN cée», ainsi caractérisé : le limbe calice est à cinq dents; la corolle petite, presque campanulée, à q divisions aiguës, étalées , ayant ^oige garnie de poils. Les éta- les , au nombre de cinq, sont sque incluses , avec des anthères Jit'ormes, allongées. Le style sim- ' se termine par un stigmate ovoïde à cinq lobes peu marqués. Le fruil t globuleux, pomilbrme, déprimé, inonné par les dents calicinales , nées et accrues. Il est charnu , et utient cinq nucules osseux , mono- t'imes et indéhiscens. L'embryon, !cé dans un. endosperme charnu , -es cotylédons larges et assez épais. ■ genre a pour espèce unique le Van- ieh de Madagascar, Vangiieria nlis , Vahl , ou Vavanga chinensis, Thr , Arbrisseau qui croît à Mada- car et dans l'Inde , et qu'on cul- dans plusieurs parties fie l'Amé- [ue méridionale, à cause de ses uils qui sont bons à manger. Ses uilles sont opposées , entières, avec '5 stipules aiguës , persistantes , in- ipétiolaires; ses fleurs sont petites, ^posées par grappes rameuses sur rameaux dénudés. Un grand nom- ade ces fleurs sont stériles, (a. R.) VAiNIERA. BOT. PHAN. Loureiru •.'7o/'. Cochinch. , 2, p. 691) a établi ii'us ce nom un genre de la Monœcie eentandrie, L. , et qui paraît avoir eeaucoupde rapports avec les genres ' rocris et Bœhineria , dans la famille ees Urticées. Voici les caractères es- rjntiels qu'il lui a asssignés : fleurs Monoïques ; les mâles mêlées aux fe- iielles , sur un réceptacle commun. *e calice est charnu , à quatre divi- iflons; il n'y a point de corolle; les inlhères sont au nombre de cinq et iresque sessiles. Les fleurs femelles rnt un ovaire comprimé , surmonté 'un stigmate. Le fruit est une baie oormée de la soudure de plusieurs Heurs femelles. Ce genre , encore rtop peu connu pour que son ad- unission soit définitive, .se compose l'Ie deux espèces {Vaniera cochinchi- 'lensis et Plantera chinensis, Lour., VAlN 5o5 loc. cit.) qui, comme leurs noms spé- cifiques l indiquent, croissent dans les saines localités de la Cochitichine. Ce sont des Arbustes tantôt munis d'aiguillons , tantôt inermes , à feuil- les alternes , entières , et à fleurs axil- lau es , réunies en lête globuleuse. Le Faniera cuchinchinensis, qui est mu - ni d'aiguillons , sert à faire des haies basses. Sprengel a placé les deux espèces de F-^ aidera dans le genre P rocris. (G..N.) VANILLE, ranilla. BOT. PHAN. h'EpidenciruTn P^anilla, L., a été éri- gé en un genre distinct par Swarlz, dans sa Flore des Indes-Occidenta- les , et ainsi caraclérisé : périanthe à cinq pétales ouverts ; un sixième ou le labelle à peu- près en forme de capuchon, sans éperon, et adné au gynoslême; anthère terminale, oper- culée; gynoslême élargi en un stig- mate concave; pollen distribué en masses granuleuses ; capsule en forme de siliqua, bivalve, pulpeuse inté- rieurement, renfermant des graines non arillées. Ce genre fait partie de la famille des Orchidées et de la Gy- nandrie Monandrie, L. Il ne ren- ferme que deux ou trois espèces, parmi lesquelles le Vanillier, Va- iiilla aromatica, Swartz, qui fournit la substance connue dans le com- merce sous le nom de Vanille, mé- rite une mention particulière. Le Vanillier est un Arbuste dont les rameaux sarmenteux et flexibles s'élèvent très-haut en s'enroulant au- tour des Arbres voisins. Ses feuilles sont alternes , persistantes, épaisses , un peu coriaces, légèrement ondu- lées sur les bords. Ses fleurs sont Irès-grandes , purpurines, odorantes et disposées en bouquets. Cette Plante croît spontanément dans l'Amérique équinoxiale, principalement au Mexi- que , dans les répuljliques de Colom- bie, du Pérou, à la Guiane, etc. Elle est cultivée dans les Antilles , au Brésil, et dans d'autres contrées des climats chauds ; elle prospère dans les sites ombrat^és cl arrosés par des sources. 6o4 VAN C'est le fruit de cette Plante qui forme la Vanille du commerce. Celle- ci a In forme d'une silique un peu comprimée, amincie aux deux bouts, et tronquée au sommet; sa grosseur ordinaire est celle d'une plume de cygne; sa longueur varie entre cinq et dix pouces; sa couleur est brune- roLigeâlre, luisante. A l'intérieur, la Vanille contient un parenchyme pul- peux , noir, dans lequel sont nichées des graines noires , brillantes et très- peliles. L'odeur de celte substance est suave, balsamique; sa saveur chau- de , un peu douceâtre. Ces qualités physiques dépendent de l'huile vo- latile et de l'acide benzoïque qui y sont contenus ; souvent cette der- nière substance forme des efflores- cences cristallines à la surface du fi uit. La partie pulpeuse est la seule douée de principes aromatiques. La récolte de la Vanille se fait avant sa complète maturité ; on la fait sécher à l'ombre, et on l'enduit extérieurement d'une légère couche d'huile fixe (d'Acajou ou de Ricin )j dans le but de lui donner une cer- taine souplesse, et d'empêcher les Êrincipcs volatils de se dissiper, nfin on dispose ces fruits, impro- prement nommés gousses ou siliques, par petites bottes de cinquante ou de cent, que l'on expédie en Europe après les avoir enveloppées dans des petites boîtes bien closes. On distin- gue dans le commerce plusieurs sor- tes de Vanille qui , suivant l'opinion communément adoptée par les phar- macologisles , sont dues à des varié- tés de la même espèce cultivée ou sauvage. INéanmoins les gousses de quelques Vanilles ont une foi me tel- lement particulière, que des espèces distinctes c!u genre y anilla sont sus- ceptibles de fournir des fruits odo- rans à peu près semblables. La Va- nille la plus estimée est celle qui a reçu le nom de Vauilla Leq ; elle est longue d'environ six pouces , large de trois à quatre lignes , rétrécie aux deux extrémités et courbée à sa base; elle est un peu molle, visqueuse, d'une couleur rougeâlre foncée, et VAN d'une odeur extrêmement suhté, analogue à celle du Baume du Pé- rou. On lui donne le nom de Vanille givrée quand elle s'est couverte d'ef. tlorescences d'acide benzoïque, aprèi avoir été conservée dans un lieu sec et dans des vases qui ne sont pas her- métiquement fermés. On nomme /^o? nilla Simarona ou bâtarde , une sort« commerciale qui vient de Saint-Do- mingue; elle est plus petite que la précédente , d'un brun moins fonçai moins aromatique, plus sèche, et non susceptible de se couviir d'ef- florescenccs. Enfin le Vanillon ou U grosse Vanille du commerce fran- çais , P' anilla Po/nproria ou Buva des Espagnols, est une autre sorte dont la longueur est de cinq à sept pouces, 1k largeur de six à neuf lignes. EUc; est très -brune, molle, visqueuse, presque toujours ouverte , d'une odeur forte , moins suave que la \ a-» nille Leq. On l'envoie du Brésil , con- fite pour ainsi dire dans un liquide sucré , et renfermée dans des boîtes de fei-blanc. La Vanille est un des aromates les plus recherchés , surtout par les cho- colatiers, les glaciers , les crémiers et les confiseurs. On la vantait autre- fois pour ses propriétés excitantes, aphrodisiaques et antispasmodiques; mais depuis long-temps les médecins n'en font plus d'usage comme moyen thérapeulique. (g..îî.) VANILLOPHORUM. bot. phan. (Necker.) Syn. de ^anilla. V. Va- nille. (g..n.) VANNEAU. Vanellus. ois. Genre de la seconde famille des Gralles. Caractères : bec court, grêle, droit, comprimé; pointe des deux mandi- bules renflée; base de la supérieure très-évasée . par le prolongement du sillon nasal ; narines placées de cha- aue côté du bec et fendues longitu- inalement daus la membrane qui recouvre l'évasement; pieds grêles; quatre doigts : trois devant; l'inter- médiaire réuni à l'extérieur par une courte membrane ; un derrière, pres- que nul ou très-court, articulé sur VAN itarse et ne louchant point la terre ; es ordinairement pointues : pre- itlère rémige la plus courte, ainsi le les deux suivantes; alors les qua- tème et cinquième sont les plus ligues. Le poignet, dans certaines lèces exotiques, est armé d'un fort eeron. Les Vanneaux sont extrê- eemcnt répandus dans tout l'ancien DDtinent : ils sont représentés dans çnouveau par plusieurs espèces qui ateut au poignet un éperon allon- ,, dont la pointe, très-aiguë, est 5»ez souvent recourbée. Ils aiment voyages, et les entreprennent par >»upes fort nombreuses , s'arrêlant liijo IMS dans les marais ou dans le lisinagc des eaux bourbeuses, qui iir procurent en abondance des rrs et de petits mollusques, seule lurriture dont ils fassent usage, tire les jeunes pousses de certains fjétaux et le frai de grenouille. Ils ulcent leur nid au sein des marais , r' des mottes de terre assez éle- iiS, pour que leur jeune famille liit point à souffrir de la crue su- ée des eaux. f Ailes nues, sans éperon, WaNKEA.U d'AsTRACAN. BÉCAS- lu d'Astracan. I/Vanneau austral. P^. Chevalier WTRAL. r^ANNEAU DES BOIS. P^. CHEVALIER I '. BOIS. rr^NNEAU BORÉAL, P' anelLus ho- IJis, Vieill. ; Tringa borealis, Lath. tlies supérieures noirâtres, les in- «eures d'un çris cendré; côtés du 1 d'un gris foncé , tacheté de gris ir; sourcils blancs: rémiges et rec- •es noires ; bec et pieds bruns. HIe, dix pouces. De la baie du —Georges. ANNE AU BRUN. V . CHEVALIER 4EQUIN. ^'ANNEAU CENDRÉ, . Pn.\LAROPE tERBOBÉ. Vanneau cendriî du Canada. P^. l^VALÏER CENDRÉ. JANNEAU HUPPÉ , Fcnellus cris- »J, Meyer ; Tringa Vanellus , èl. , BufT. , pl. enl. 34:2. Parties VAN 5o3 supérieures d'un foncé I* reflets écla- tans; sommet dn la iête, nuque, devant du cou et poitrine d'un noir irisé; -plumes occipitales très-lon- gues, effilées et recourbées en haut; rectrices blanches-, terminées par un grand espace noir, les deux latérales exceptées; côtés du cou et parties inférieures d'un blanc pur ; lectrices subcaudales rousses; bec noirâtre; pieds d'un rouge brunâtre. Taille, douze pouces et demi. Les jeunes , avant la mue, ont une huppe occipi- tale très-courte, du noirâtre au-des- sous des yeux; des nuances blanches et cendrées à la gorge ; la plupart des plumes bordées de brun rous- sâlre. Du reste ce plumage est sujet à de nombreuses variations acciden- telles. Les beaux reflets de son plu- mage et Paigrette qui surmonte sa tête, font du Vanneau un Oiseau fort remarquable. On assure que son nom lui vient de l'espèce de bruis- sement qu'occasione le mouvement de ses ailes , et qui rappelle assez bien le bruit d'un van que Pon agile. Ces Oiseaux sont doués d'une agilité et d'une souplesse étonnantes; c'est surtout dans les airs qu'on les voit étaler avec grâce ces dons précieux, se poursuivre , se fuir, se rapprocher en prenant mille attitudes différentes. Jacquemart, de Lille, à qui l'histoire naturelle doit une foule d'oVjscrva- tions intéressantes,, a remarqué que, chez les Vanneaux, le besoin de la so- ciété allait jusqu'à leur faire mépriser la liberté. « Parmi plusieursVanneaux que je tenais enfermés dans mon jar- din, dit ce savant observateur , j'en ai vu un recouvrer l'usage de ses ailes que l'on avait coupées , et ne s'en servir que pour faire de petites ex- cursions. Il revenait constamment près de ses rnalheureux compagnons Partager leurs peines , et sacriiier à amitié le plus beau présent de la nature. » Les Vanneaux arrivent dans nos contrées vers le milieu du mois de mars, et, comme leurs troupes sont fort nombreuses, ils doivent changer presque tous les jours de terrain , aulremcnl ils se trouveraient 5o6 VAN dans la péuurie de nourriture. A la fin d'avril l'amour vient rompre tous les liens sociaux , et faire naître même des jalousies, occasioner des querelles et souveut des combats. Alors la plupart nous quittent et se dirigent vers des régions plus septen- trionales. Ceux qui nous restent , devenus aussi solitaires qu'ils étaient aociables, ne s'occupent plus que du soin d'élever leurs petits. La femelle, après avoir fait choix , au niilieu de son marais, d'une petite butte de terre, se borne à couper l'herbe qui la gêne, et y pond trois ou quatre œufs d'un verl foncé et tachetés de noir. Les petits éclosent au bout de vingt jours et ne tfirdent guère à quitter le nid. A la fin de l'été les voyageurs du nord reviennent : ils séjournent encore quelque temps ; mais à l'approche des gelées tous se remettent en route pour le raidi de l'Europe, où ils prennent leurs quar- tiers d'hiver. VaNNE.\.U d'IslA.NDE. V. BÉCAS- SEAU CAKTJT , en plumage d'été. Vanneau Keptuschea. V. Bécas- seau Keptuschea. Vanneau maritime. V. Bécas- seau VIOLET. Vanneau noir. F. CHETAiiiER ARLEQUIN. Vanneau ondé. V. Bécasseau ondé. Vanneau a OREiiiiiEs brunes. V. BÉCASSEAU A OREILLES BRUNES. Vanneau-Pluvier, Vanellus me- lanogaster, Bechst; T/ï/z^a squatoria, Gmel. , Laih. , Buff. , pl. enl. 933. Parties supérieui'es d'un brun noi- râtre, avec les plumes tachetées de jaune verdâtre , et bordées de cen- dré et de blanchâtre; frout , gorge, milieu du ventre , cuisses , abdomen et tectrices ïubcaudales d'un blanc pur; sourcils, devant du cou, côtés de la poitrine et flancs blancs, ta- chetés de brun et de cendré; rec- trices blanches à l'origine et rous- sâtres vers le bout, rayées, les inter- médiaires surtout, de brunâtre; tec- trices subcaudales rayées extérieu- rement et diagonalement de brun; VAN bec noir ; pieds cendrés. Taille, onzé pouces. Les jeunes, avant la mue, ont le front , les sourcils , les côtés de la poitrine et les flancs vaiiés de taches plus grandes et plus pâles qu'elles ne le sont dans les adultes; en général toutes les nuance:^ sont beaucoup plus grisâtres. C'est alors le Vanneau gris de la planche 854 des Ois. enl. de Buffon. Le plumage de noces est d'un noir profond sur lesi parties supérieures dont les pluinps 1 sont terminées par un grand es|)i"<- i blanc; les tectrices alaires et les n pulaires ont de grandes taches bbm ches; les joues, la gorge, les côtés* et le devant du cou , le milieu de lat poitrine, le ventre et les flancs, sontl noirs ; le frout , une large bande au- dessus des yeux, les côtés du cou eià de la poitrine, les parties inférieures,» sont d'un .blanc pur; la nuque esl vaiiéede noir, de bruu et de blanc C'est alors le Tringahelvetica, Gmel. Charadrius apricarius, Wils. ; le Van ncau suisse, Buff., pl. eul. 855. Cetli espèce, beaucoup plus rare que 1< Vanneau huppé, se rapproche da- vantage des Pluviers par les habi- tudes , et c'est vraisemblablement h motif qui a décidé Cuvier à la con- sidérer comme type d'un genre qu'i a appelé Squaturole. | Vanneau raté des îles Sand-i wicH. F. Chevalier a tête rayée Vanneau de Terre-Neuve. F Sanderling variable. Vanneau uniforme. F". BécaS' SEAU uniforme. Vanneau varié VARIÉ. f f Ailes éperonnées. Vanneau armé a calotte blj CHE , Vanellus albicapillus , Vieil Parties siipéricures , poitrine et ve: — : cÔtés à\ V. BÉCASSEAtC •'I tre d un gris cou et de et de noir clair; joues, la gorge striés de bland tête ornée d'une caroni cule plate et jaune, dont une parti* s'élève au-dessus du front , et l'autH pend sur le cou ; vémiges nolrc6| moyennes tectrices alaires boijd^ de blanc ; rectrices noires , terminé VAP Iblauc; lectrices caudales blan- es; bec jaune, noir à la pointe; lids orangés. Taille, treize pouces. (DR..Z.) \S^AN-RHEEDIA. bot. phan. i.iimier.) Syn. de BJieedia. ce itt. (G..N.) WAiNSIRE. MAM. Espèce de Man- DJStedont Fr. Cuvier a fait le type sous-genre Atilan , que caraclé- fôraient l'absence de la pocbe anale I un nombre de fausses molaires >uindre que dans les vraies Mau- iiustes. K. Mangouste au mot Ci- TrT£. (IS. G. ST.-H.) NVANTANEA. bot. phan. Aublei ianles de la Guianc , T. i,p. ôya , )). 229 ) a établi sous ce nom , qui a i changé inutilement par Schrebcr i celui de JLemncscia , un genre ap- rrtenant à la Polyandrie Mono- caie, L., mais dont les aflS.nités na- i^elles ne sont pas encore bien dé- cminées. Il offre pour caractères tentiels : un calice à cinq dents; ee corolle à cinq pétales étroits , al- Hgés ; des étamines nombreuses, itérées, ainsi que la corolle, sur tdisaue urcéolé placé sous Tovaire; style allongé, filiforme, terminé •■un stigmate obtus j une capsule? iiuq loges mouospermes. Le Van- itea guianensis , Aubl. , /oc. ci/.; m/iiscia fioribiinda., Willd., est un bore de la Guiane, haut d'environ ifgt pieds, rameux au sommet, TDi de feuilles alternes , ovales- congues, pétiolées. Les fleurs sont nminales et disposées en corymbes liis, d'un beau rouge de corail. (G..N.) ^/AORANTHE. bot. phan. Syn. }Physeiia. y, ce mot et Vabon- !î. (B.) JhVVO^. Vappo. INS. Genre de cdre des Diptères , famille des No- lanthes, tribu des Stratiomides , loli par Lalreille, confondu avec Sargus par Fallen , et auquel ifgen et xMacquait ont donné le w de Packy gosier. Les caraclè- dde ce genre sont exprimés ainsi son auteur : antennes insérées VAP 5o7 dans^ un enfoncement antérieur de la tête, nou loin du bord supé- rieur de la bouche, rapprochées à leur base, dirigées en avant, com- posées de trois articles, le premier très-court, presque cylindrique; le second aussi court, mais plus large que le premier, orbiculaire; le troi- sième presque sphérique , un peu comprimé, beaucoup plus grand que les précédens , paraissant divisé en quatre anneaux , muni d'une soie terminale un peu velue à sa base; trompe cachée dans la cavité buccale lors du repos; palpes insérés vers la base de la trompe, un peu velus, divergens, coniques; têle hémisphé- rique-allongée ; yeux espacés dans les femelles, convergens sur le front dans les mâles; trois ocelles disposés en triangle sur le haut du fiont; corps presque triangulaire, glabre; corselet un peu oblong , plus large à sa partie postérieure qu'à l'anté- rieure; écussou mutique; ailes assez grandes, lancéolées, velues vues au microscope, couchées horizontale- ment et parallèlement sur le corps pendant le repos, ayant une cellule discoïdale émettant trois nervures qui atteignent le bord postérieur de l'aile; balanciers découverts ; abdo- men plus large que la partie posté- rieure du corselet , très-convexe en dessus, concave en dessous; les seg- mens peu distincts; pales de lon- gueur moyenne. La larve est allon- gée, d'un gris roussâtre , marquée de trois bandes longitudinales , obs- cures. Elle a été observée par Car- cél et décrite avec détail par Mac- quart, à qui la science doit un tra- vail très -remarquable sur les Dip- tères du nord de la France. Cette larve vit dans le terreau d'orme. A l'état parfait , les Yappons fréquen- tent les fleurs. La seule espèce connue se trouve en France ; c'est le Vappon noir , P'appo ater, Latr. , Fabr. ; Pachy- gasier ater, Mcig. , Dipt. d'Eur. T. III, p. 103, lab. 24, fig. 17; Mac- quart, Dipt. du nord de la France; Asiliques, etc., p. na. (G.) 5o8 VAQ ^ VAQUE-BATUÉ , VAQUE-PE- TOUSE. OIS. Noms vulgaires du Troglodyte. V. Sylvie. (Dn..z.) VAQUERELLE. bot. phan. Mau- vaise flénominaliori française subs- tilue'e par Poiret au nom scientifique à'Actinotus. (g..n.) VAQUEÏTE. BOT. PHAN. Nom vulgaire, en plusieurs contrées de la France, du Gouet maculé. (o..N.) VAQUOIS. Pandantis. bot. phan. Genre qui , par son port, se rappro- che singulièrement des Palmiers , dont il s'éloigne par les parties de sa fructificalion , par laquelle il se rap- proche des ïyphinées. Cependant Robert Biown en a formé le type d'un ordre naturel nouveau , auquel il a donné le nom de Pandanée.s. Le genre Pandanus peut être caractérisé de la manière suivante : les fleurs sont dioïques , disposées en cha- tons; les chatons mâles sont rameux, entièrement recouverts d'étamines, sans trace de périanthe , et dont chacune doit être considérée comme une fleur mâle. Les fleurs femelles se composent d'ovaires uniloculaires, distincts ou soudés , réunis sur un spadice. Ils deviennent des drupes fibreuses, souvent soudées plusieurs ensemble , unilocidaires , et conte- nant une graine attachée par sa base à un Irophosperroe latéral. Les es- pèces qui composent ce genre sont, comme nous l'avons dit, des Arbres ou des Arbrisseaux ayant le port des Palmiers ; c'est-à-dire un style simple, cylindrique, formé par la base des feuilles soudées; celles-ci sont longues , roides , linéaires , quel- quefois disposées en spirale à la par- tie supérieure de la tige. Toutes les espèces sont originaires de l'Inde ou de la Polynésie , ou des îles Aus- trales d'Afrique. On doit à Du Petit- Thouars une Monographie des espè- ces qui croissent aux îles Maurice, et dont le nombre ne s'élève pas à moins de quinze. Le Vaquois odobant , Pandanus odorantissimus , L. fils, Suppl. Son stipe s'élève à une hauteur de douze VAll à quinze pieds ; il est simple ou quèl^ quefois légèrement rameux à sou som- met. Ce stipe, beaucoup plus mince dans sa partie inférieure qu'à la su- périeure , est marqué extérieurement de l'empreinte qu'ont laissée les feuil- les qui se sont détachées. Ces feuilles sont réunies en faisceaux au sommet du stipe. Elles sont linéaires , très- longues, roides, résistantes, vertes, bordées de rougeâire, disposées en .spirale. Les fleurs naissent du centre des feuilles. Cet Arbre croît sur le continent et dans l'archipel de l'Inde. Ses fleurs mâles répandent uue odeur très-suave, et sont pour ce motif trè^ recherchées, surtout en Egypte elles se vendent à un prix très-élevé|i On plante cet Arbre autour des hab* tatious pour en faire des haies. Il ^ cultivé aux îles de France et de .Mas*^ careigne. On se sert de ses feuilles pour préparer des nattes, dans les- quelles on enveloppe le sucre, le café, et en général les marchandises qui nous viennent de ces deux îles. Parmi les autres espèces de ce genre , nous mentionnerons ici 1^ Pandanus edulis. Du Petit-Thouars, qui croît à Madagascar, et dont 1 habitans mangent les fruits; le Pa danus polycephalus , Lamk.,EncycI., ou Pandanus liumilis, de Rumpli, originaire des Moluques , oîi son bourgeon terminal se rnange comme celui du Ghou-Palmiste. (a. b.] VAR. bot. phan. Syn. d'Hibis- cus liliaceus à Madagascar. (b.) VARAGOU. bot. phan. (Lesche» nault.)Nom d'une espèce de Paspale, Paspalum frumenlaceum , aux envi- rons de Pondichéry. F^. Paspale ' (B.j VAR AIRE. bot. phan. Un des f noms français du genre Feratrum V. VÉratre. (o..N " * VARAKA. bot. PHAN. (Rhéed Même chose que Barca. V. ce mot (B.) VARAN ou OUARAN. rept-saitR Nom de pays des Tupinambis d'E' gyple. ^. TupiNAMBfs. (îs. g. st.-s ) VAR V'ARANUS. BEPT. SAUR. Merrera "itziuger ont douné ce nom à une livision du genre Tupiuainbis; s il importe de leniarquer que le nier de ces auteurs attribue au y aranus un sens beaucoup plus lu que le premier. Tl'pi- LilS. (IS. G. ST. H.) ARDIOLE. OIS. (BuÔbn.) Syn. -limé du Moiicherollc Tchetrecbé. M0UCH£R0LI,E. (Dn..Z.) \RE. MAM. (Gesner.) INom d'une lé de l'Ecureuil ordinaire. (is, G. ST.-H.) AREC ou VARECH, bot.crypt. ' Yclrophyttis. ) Noms vulgaires in donne sur les côtes océanes Plantes marines et principale- it aux Fucacées jetées sur le ri- et dont les habitaiis forment tas pour fumer les terres ou brû- les débris pour faire de la Soude. (B.) VRÊCA. BOT. PHAN. Gaertucr /ruct., p. 290, lab. 6, fig. 6) a it, sous le nom Vareca zeyla- i, le fruit d'une Plante de Ceylan liant un genre nouveau que De vlolle a placé à la suite de la fa- le des Passiflorées. Ce fruit est une ' uniloculaire , renfermant une i)e divisée en plusieurs cellules iellcs oii sont logées les graines, placentas sont au nombre de s , pariétaux et polyspermes. Ce le est trop peu connu pour que adoption soit définitive. I ns le premier volume de la Flora t a, le docteur Wallich a publié, H ès Roxburgh, trois espèces nou- s de Vareca, sous les noms de ca muluccana, lanceolata el he- cUla; mais il est douteux qu'elles ■ rtiennent bien réellement au re Vareca. Sprengel a cru devoir icunir à V Hydnucarpus , genre iMnenl fondé par Gaertner, et qui irlicnt à la famille des Flacour- lies. Dans ces Plantes , le calice ' cinq folioles ou quinquéparti , Molle est à cinq pétales; il y a 'Jtamlncs . donf les filets sont VAR 509 unis à la base en un tube annulaire entourant l'ovaire. /g..n.) * VARENNEA. bot. phan. Onega {Dbcad., 5 , p. 66 , tab. 9) a décrit un genre de Légumineuses, sous le nom de Viburquia, qui ne pouvait êlre adopté, parce que d'une part c'était une mauvaise orthographe du nom de Viborg auquel ce genre était dédié, et que, d'un autre côté, il existait déjà trois genres nommés Viborgia par divers botanistes. Ue Caudollc , dans ses Mémoires sur les Légumineuses, p. 494, a substitué au nom générique celui de Varennea, et a ainsi cai'aclérisé le genre en ques- tiou : calice tubuleux-campanulé , persistant, à cinq dénis, dont les deux supérieures sont les plus lar- ges ; coiolle presque papilionacée ; l'étendard cunéiforme , échancré ; les ailes en l'orme de faux; la carène concave au sommet , composée de deux pétales spatulés ; dix étamiues monadelphes, avec la gaîne fendue selon Ortega , diadelphes d'après les dessins inédits de la Flore du Mexi- que; ovaire obloi;g, surmonté d'un style filiforme subulé et d'un stig- mate en lêle ; gousse oblongue , plane-comprimée , presque en forme de faux, renfermant une graine oblongue-réniforme, attachée au som- met de la gousse. Ce genre est placé à la suite de la famille , attendu l'in- certitude des descriptions. On le dit néanmoins voisin du Nissulia et du Plerocarpus. Le V arennea poijsta- chya est un Arbrisseau du Mexique, à feuilles imparipinnées , composées d'un grand nombre de folioles , la su- périeure obbordée , manquant quel- quefois. Les fleurs sont petites, blanches , disposées en une pani- cule composée de plusieurs grappes. (G..N.) VAREÏÏE. bot. phan. Nom subs- titué inutilement dans l'Encyclopédie h celui à'jddenaiithos. (c..N.) VARGA. pois. Syn. do Murena ISalearica, Delaroche, aux îles Ba- léares. V. MirnÈNE. (b.) VARGADELLE. pois. Nom que 5io VAR donnent les pêcheurs à la jeuno Saiipe. /■''. BoGUJî. (B.) * VAllGASIA. BOT. PlIAN. Sous ce nom, Sprengcl {Sjs/. F'eget., 2, p. 283) a publié un genre établi par iBei tero eu manuscrit , qui appartient à la famille des Malpighi;icées, et qui est ainsi caractérisé : calice quin- quéfide , dépourvu de glandes ; pé- tales presque sessiles; styles soudés à la base, réUcchls au sommet; sa- mare ailée au sommet. Ce genre se compose de deux espèces [P^argasia glabra et J^argasia tomentosa ) qui croissent à Saint-Domingue, et qui probablement ont été considérées par les botanistes comme des espèces de Banisleria; elles en difFèicnl surtout par l'absence de glandes au calice. (G..N.) VARl. MAM. Espèce du genre Maki. P". ce mot. (b.) VARIA. MAM. P^. Chat-Pak- THÈEE. VARIADA. POIS. ( Dclaroche. ) C'est-à-dire Variée. Nom d'une va- riété du Spares Sargi/s, L., aux îles Baléares, r. Spare. (b.) * VARIANS. J^ariantes. kept. oph. (Oppel.) V^. Erpétologie. VARICES. MOLL. On donne ce nom aux bourrelets longitudinaux et persistans qui se voient sur certaines Coquilles, tantôt épars, tantôt régu- liers , et correspondant les uns aux autres à des intervalles constans. Ils sont épars ou réguliers sur les Tri- tons, et irréguliers sur les Ranelles et les Rochers. J^. Conchyliologie et Coquille. (d..h.) VARICOSSY. MAM. Syn. de Vari , d'après Flaccourt. (is. g. st.-h.) * VARIÉ. OIS. Espèce du genre Coucal. V. ce mot. (b.) VARINGA. BOT. PHAN. Rumph désigne sous ce nom le Ficus indica , et d'autres espèces voisines. (g..n.) VARIOLAIRE. Variolaria. bot. cBTfPT. [Lichens.) Genre établi par Persoon et adopté par presque tous les lichénogvaphea. Il comprend des VAR Lichens crustacés dont le thallus esi cartilagineux et membraneux, un forme, et dont les apothécies , for més par le thallus, en forme de boa- ton, contiennent une lame prolige dépourvue de périlhécium , comp: mec, quelquefois peu distincie Lichens croissent sur les pierres et écorces. Le Variolaria commuiUs très-fréquent en Europe ; on en dii tingue beaucoup de variétés. Quet^ ques espèces croissent sur les écorcèl officinales, et ont été décrites par Friej dans son bel ouvrage. (ad. b.) VARIOLARIA. bot. crypt. {Hf^. poxy/ées.)he genre, ainsi nommé p; Bulliard, a été considéré long-iem comme le même que le genre Spài ria. Fries pense que ce dernier gen: mérite d'être divisé , et que les groi pes nommés par Bulliard Hypoxyli et Variolaria doivent être de nou- veau considérés comme des genrci distincts; mais le nom de Variolarù ayant généralement été appliqué à un genre de Lichens, il propose d donner à celui que Bulliard déj* gnail ainsi , le nom de Valsa. V. mot. (AD. B.) VARIOLE. zooL. Espèce du gen Pipit. C'est aussi le Perça nilotica. (b.) * VARIOLEUX. crust. Espèce d genre Crabe. V. ce mot. (b. VARIOLINE. MIN. Delaméthe nommait aiusi le Pétrosilex qui for la base de la Variolile de la Duran F. Pétrosilex. (a.r.)' VARIOLITE. MIN. Nom d'u application incertaine que les ralo ralogisles se sont déterminés à aba' donner, et que Brongniart a mie pri'cisé en le changeant en celui Spilite. V. ce mot. (a.R. * VARIPHYLLIS. bot. phan Petil-Thouars donne ce nom au B bopkylLuin uariegatu/n , Plante Mascareigne , qu'il a figurée dans Orchidées d'Afrique, tab. 107. (g. » VARIQUEUX. Pfaricosa. mo: Dans ses Familles naturelles, I.*** treille donne ce nom à une famille VAR L correspond assez exactement à la onde section de la taindle des Ca- lil'ères de Lamarck. Quoique l'on tiouve que quatre genres dans la tion de la famille de Lamarck , et il y en ait dou2.e de cités dans la iiille des Variqueux de Lalreillc, la nilitude n'en est pas moins exacte, rrce que Latreille a admis les dé- 'liMjbremens de ces quatre genres ))posés par Montfort et Schuma- eer, démembremcns reconnus inu- ■es, et tellement inutiles, que le rme genre se trouve reproduit trois cquatre fois sous des dénominations IJerentes. C'est ainsi que dans celle mille, qui dans tous les cas ne uLirrait être adoptée sans reformes-, ut réunis les douze genres qui sui- nt : Rocher, Broute, Typliis , Clii- •acé , Aquille , Lotoire, Trophone, inelle , Apolle , Aleclrion , Triton >3truthiolaire. T^. ces mots et Ga- ILIFÈKE. (D-n.) W^ARONTHE. BOT. phan. Nom ws lequel les fruits du Physena de Potil-Thouars sont décrits dans esrbier de Jussieu. (g..n.} ^7AR0QTJIER.B0T. phan. Ce nom roque désigne, dans l'Encyclopé- le Centrolepis de Labillardière , iDei^auxia de Brown. (g..n.; f^AROZA. MAM. L'un des noms lia Marmotte des Alpes en Italie. (IS. G. ST. -H.) ^YARRONIA. BOT. phan. Ce genre, hbli par Linné, était composé d'cs- «es nombreuses qui rentrent dans pjenre Cordia. V. Sébestier. (G..N.) VARUNE. Varuna, crust. Nous iignons sous ce nom une nouvelle iision générique que nous avons devoir établir dans la section des iistacés Brachyurcs , pour recevoir «de ces Décapodes qui, jusqu'ici, tcë rangé parmi les Grapses , mais is'en éloigne par plusieurs carac- !8S de premier ordre. Nous voulons Uer du Giapsus titleratus de Fa- ccius, figuré par Herbst, pl. 48, 4. Sa forme générale est assez VAS 5.1 semblable à celle des Grapses pro- prement dits , car sa carapace est très-déprimée et presque quadrila- tère ; son front est large et droit; ses yeux sont courts el ses pales très-longues; mais ces derniers orga- nes , au lieu d'être terminés par un article cylindrique et hérissé d'é- pines comme dans le genre Grapse, tel que nous cr<%ons devoir le cir- conscrire, sont laiges, aplatis, sim- Element ciliés sur les bords, elressem- lent à la lame lancéolée qui termine les paîes postérieures de plusieurs Portuniens. L'exislence des pales na- laloires n'est pas la seule particularité qui distingue ces Crustacés des au- tres genres voisins ; les pieds-mâ- choires recouvrent toute la bouche f leur bord interne est droit et leur troisième article plus large que long; les antennes externes ne sont pas in- sérées sous le front, mais en dehors de ses bords externes,, et leur premier article est petit et presque cylindri- 3 ne ; les orbites manquent pour ainsi ire de paroi inférieure; les antennes internes sont horizontales ; l'épisto- me est presque linéaire, etc. Comme chez tous les autres Crustacés de la famille naturelle dont le genre Grapse forme le type, l'épislome des Varunes est placé sur la même ligne transver- sale que le bord orbilaire inférieur, et la bouche est presque quadrila- tère; enfin pour les en distinguer, il suffit de se r;ippeler la forme des pâtes des quatre dernières paires, car elle ne se reproduit dans aucun autre Cruslacé du même groupe. Nous ne connaissons qu'une seule espèce ap- partenant à ce genre; elle habite les mers des Indes el est conservée dans la collection du Muséum du Jardin- du-Roi. Le nom de Varuna , par le- quel nous le désignons générique- ment , est celui de l'un des génies des eaux dans la mythologie indienne. (H. -M. E.) VASA. OIS. Espèce du genre Per- roquet V. ce mut. (nn..z,) * VASCOA. l'.OT. PHAN. Genre de . la famille des Légumineuses, tribu. 5ia VAS des Lolées, dtal)li par De Candolle (Méni. sur l;i raniille des Légurniii., p. 187) sur deux espèces, dont l'une etp.it classée paimi les Crotalaria par Linné , et Taulre dans les Borbuiùa par Thuiibcrg. Il se dislingue des Crotalaria par son fruit non renflé, et du Burbonia par sa corolle glabre et ses lobes calicinaux non prolon- gés en épines. Il «diffère aussi du Jlafnia par son calice à cinq divi- sions à peu près égales , et dont l'in- férieure n'est pas en forme de soie ou d'alêne. Les espèces ra{)portées à ce genre nouveau ont reçu les noms de Vascoa arnplexicaitlis et ascoa perfoliata. C'est cette dernière qui est assez bien figurée dans Séba [Thcs., 1, tab. 2^, fig. 5). Ces Plantes sont des sous - Arbrisseaux du cap de Bonne-Espérance, glabres, à feuilles simples, sessiles, amplexicaules, cors diformcs, les caulinaires alternes , les florales opposées. Lus fleurs sont jau- nes, portées sur de courts pédon- cules , et fasciculées dans les aisselles des feuilles supérieures. (g..n.) VASE JAQUELINE, VASE A PUISER, koiiii. Ces noms vulgaires s'appliquent ordinairement aux gran- des Coquilles minces qui peuvent servir à puiser un liquide. La pre- mière de ces dénominations s-é donne cependant plus particulièrement au VoLula Cymbium , et la seconde au Murex Haustellum. (d . .H . ) • VASKEBIORN. mam. L'un des noms de pays du Glouton dans plu- sieurs contrées du nord de l'Europe. (IS. G. ST.-H.) VA-SOULE. INS. Nom donné par Goedaëi t à la cbeniUe d'un Bombyce qu'il a représentée dans sa vingt-troi- sième expérience, (a.r.) VASSET. coNCH. La jolie Coquille connue dan» les auteurs sous le nom de Trochiis Pharaonis, a été décrite sous la dénomination de Vasset par Adanson (Voyage au Sénégal, pl. 12, fig. 3). (D--H.) VASTKÈS. Sudis. pois. Et non Vaslré. Genre de la famille des Clu- VAT pes formé par Cuvier pour des Pois- sons d'eau douce qui piésenteni tous les caractères des Erythrins , excepté leur dorsale et leur anale placées vis-à-vis l'une de l'autre, à peu près égales entre elles , et qui occupent le dernier tiers de la lon- gueur du corps. On ne connaît en- core que deux espèces de Vastrés que l'auteur du genre décrira, dans sa belle Histoire des Poissons, mais qui, pour être dans nos Musées depuis long-temps , n'en avaient pas moinï échappé aux icbtyologistes. Ce sont de grands Poissons dont l'un aYait été rapporté du Sénégal par Adan- son ; l'autre, figuré rlans la planche jo , T. IV du Règne Animal sous le nom de Géant, vient du Brésil, (b.) VASULITE. Vasuliles. moll. Montfort , avant la publication de son Traité de Conchyliologie systé- matique, avait nommé ainsi le genre qu'il proposa de nouveau sous le nom de Ballérophe, qui a été adopté. f^. Bblléropue. (d..h.) VATAIREA. BOT. phan. Et non Vatairia. Aublet (Planl. Guian., 2, p. 755, t. 3o2) a décrit et figuré sous le noni de Vatairea giiianeiisis , un Arbre formant un genre de la famille des Légumineuses , tribu des Céial- pinées , qui a de l'analogie avec ie^ Pterucarpus à cause de son fruit, seule partie qui en soit connue, mais qui s'en dislingue par son embryon droit Ce fruit est une gousse coriace, com- primée, presque arrondie, rugueuse, sur, une de ses faces, de couleur rouillée, ayant des bordures mem- braneuses, uniloculaire, indchisceut; graine très-grosse , presque arron- die et aplatie; embryon droit. Le Valairea guianemis est un Arbre à feuilles imparipiunées , à folioles al- ternes, ovales, glabres, roides , et de couleur cendrée en dessou.s. Il croît sur les bords des rivières de la Guiane. (cN.) VATEMAR. OIS. Syn. vulgaire , ailées à leur sommet. Le au- iiiia coiyrnbosa, Humb. el Bonpl., cil.., p. i4o, lab. 4o, est un Ar- • à feuilles éparses ou Irès-rare- ul opposées, simples, bordées de ils aiguës, accompagnées de deux ules péliolaires très-petites. Les lis sont blanches, disposées en yinbes au sommet des branches, t Arbie croît dans les lieux tern- es du Mexique, près d'Actopan. (G..N.) AUQUELINITE. min. Syn. de iiib chromé, p'. Plomb. (b.) AUTOUR. J^^ultur. ois. Genre ordre lies Rapaces ou Nécipitres. actères : bec gros et fort ,. beau- p plus haut que large, garni :iecirrheàsa bnse ; la mandibule (Jrieure droite , couibée seule- it vers la pointe, l'inférieure ment droite, arrondie et iucli- à l'extrémité; tête nue ou cou- • d'un duvet Irès-coui't; narines s, placées de chaque côté du bec percées diagonalement vers les Is de la cirrhe; pieds forts, munis \ ^^les faiblement arqués; quatre ,ls : trois devant, l'intermédiaire long, uni à l'extérieur vers la ailes longues : première rémige te, n'égalant pas la sixième; les 1^ xième et troisième moins longues la quatrième qui dépasse toutes autres. S'il est des Oiseaux de lie qui , malgré l'effroi qu'inspire larellement leur nom , excitent tr)moins Tadmiralion parleur no- ccourage , il en est aussi chez les- Us on ne trouve que les pins mé- aables, les plus dégoûi.anles qua- I • : tels sont les Yautours. Férocilé mide , lâchcid cruelle, voracité de, dépravation absolue qui, te les Oiseaux , met le comble à la rrad.ation morale : ce rebutant as- îblage a été départi aux Vauloui s. VAU 5i5 Cependant, comme dans l'économie générale il n'est si mauvaise chose qui ne trouve une utile application on tire encore quelques services im- porlans de ces géans ailés. Dans les contrées ou beaucoup d'Animaux succombent à des maladies qui frap- pent pour ainsi dire avec la rapidité de la foudre, ce sont les Vautours qui purgeut la surlace de la len-e des cadavres qu'où n'a pu ni su soustraire à une putréfaclion perni- cieuse. Au Pérou ,'en Egypte et dans beaucoup d'autres lieux encore où ces Oiseaux sont fort communs, les citadins se reposent sur eux du soin de nettoyer les rues qu'encombre- raient souvent des restes d'Animaux que l'on a l'habitude d'y jeter. Les organes extrêmement subtils dont la ualure a doué les Vautours, leur font découvrir à d'incroyables dis- tances ces débris cadavéreux, et aus- sitôt ils fondent du haut des airs et en tournoyant sur ces proies qui ne leur coûtent que la peine de s'en repaître. Au sein de la population des villes, on voit ces Oiseaux, réu- nis ordinairement par petites trou- pes, se promener avec la plus par- faite i-écurilé, quêtant jusque dans les habitations les cadavres frais ou corrompus ; ils les dissèquent sur les lieux même, avalant toutes les par- ties molles, et souvent encore des portions du squelette, après les avoir brisées avec les mandibules , et qu'a- chèvent de broyer et de dissoudre les muscles épais qui garnissent leur jabot et leur gésier, les sucs abon- dans qui humectent et lubrifient ces viscères. La voracité des Vautours, si repoussante en général , est cepen- dant utie sorte de garantie contre les attaques de ces Oiseaux, qui pour- raient devenir extrêmement redou- tables s'ils voulaient faire usage de tous leurs moyens d'agression; mais dès qu'ils sont complètement repus, ils peuvent, à ce qu'il paraît , atten- dre pendant plusieurs semaines l'oc- casion de se gorger de nouveau, et, comme cette occasion leur manque rarement, la nécessité ne les porte 33* 5i6 VAU pas , comme beaucoup d'autres Râ- pa ces , à vaincre pour déchirer et dévorer leurs adversaires , ou à sur- prendre par la ruse des victimes pal- pitantes. De là naît vraisemblable- ment leur lâcheté naturelle; car, dans tous les êtres, le caractère dé- pond presque toujours des besoins et des habitudes ; si les circonstances exercent quelquefois une inQuence marquée , elle n'est que passagère : vient-elle à cesser , la nature reprend aussitôt tous ses droits. Les Vautours ont la démarche lourde et ignoble; ils éprouvent, .surtout après un copieux repas, la plus grande difficulté à prendre le vol; ils s'essaient nombre de fois en courant, avant de parvenir à s'é- lever. Alors leur ascension, toujours lente, quoique bien soutenue, s'ef- fectue obliquement et en tournoyant sans cesse. Leurs unions paraissent durables et continues. L'entable- ment abrité d'un rocher inaccessible, au pied duquel viennent se briser leé vagues de la mer ou rouler et s'anéantir les flots d'un torrent, est presque toujours le dépositaire du fruit de leurs amours. L'aire est vaste, mais nullement élevé comme celui des Aigles , qui s'augmente journellement des os que décharnent les Aiglons; des bûchettes , liées par un mastic, forment autour du cen- tre, qui n'est garni que de paille el de foin , un talus assez haut. Les pe- tits naissent couverts d'un duvet qui ne fait que croître et s'épaissir. Bien- tôt on en voit sortir les plumes qui s'allongent insensiblement , et finis- seul par cacher entièrement le duvet. Les mues auTtquelles ils .sont assu- jettis, produisent dans le plumage de très-grandes variations, qui ont. donné lieu à de nombreuses erreurs dans la distance des espèces; aussi a-t-on qualifié souvent de noms par- ticuliers le même Oiseau pris.à trois ou quatre époques différentes de sa vie. Les Vautours n'apportent pas dans leurs serres, comme font les Aigles, la nourriture palpitante à leurs petits; ils la dégorgent devant VAU eux et les invitent, par un cri pari ticulier, à s'en ras-sasier. On trouve des Vautours dans toutes les pnrties du globe; néanmouis ils sont ca plus grand nombre dans lus régioni équatoriales, coupées par de grand cliaînes de montagnes , oii ces 0 seaux se retirent assez habituel! ment, pour y pas.ser les nuits da des anfracturcs qu'ils adoptent leur jeunesse. Vautour des Agnjîaux. V. GïV PAIÏTE BARBU. Vautour aux ailes noires. V. Catharte Alj moche. Vautour Alimoche. /^'.Catuartb Ammoche. Vautour des Andes. V. Ca- TH iRTE Condor. Vautour d'Angola. V. CathartI Gathartoïde. Va.utour Arrian, Vultur cine- reus, L. ; Vultur Beiigalensis , Lalb.; F'ulttir niger, Vieill.; f^uLlitr vulgarif, Daud. ; f^ullur /eporari us , Gciner% r-^uUur crislai/is ,È\ iis. ; Vultur Atr /ï'artz/s, Pic.-Lap,, Bufif., pl. enl. 4sf* Plumage d'un brun tirant au noir quelquefois au fauve; parties posld- Heures de la tête et nuque dégarnies de plumes, avec la peau bleuâtre; des plumes contournées sur les côtés du cou , sur le reste un duvet fauve; une ample toufife de lougues plumes à barbus désunies, partant de Tinsep- tion des ailes; bec d'un brun n râlre , avec la cirrbe d'un rouge t dre, tirant sur le bleuâtre; iris d* brun fauve ; tarse à moitié cmplu pieds et doigts d un blanc jaunâ Taille , trois pieds et demi. La raelle est un peu plus petite, et plumage est eu général d'une coitr leur plus foncée. Les jeunes ont toiU le cou garni de duvet, cl lesplumO des parties supérieures bordées^ # terminées par une nuance plus cla De riiurope. Vautour barjîu. V. Gypa HARRU. Vautocr du Brésil. V. CATU.vnrt Aura. , Vautour brun. f^'. Catiiarxk Ammoche, jeune. VAU V AUTOUR UE LA CALirOUNIE. F. 1 UARTE Papa. \ ATJTouK Condor.- F . Gatuaute suon. \ AUTOUR ÉGYPTIEN, VullUf œgjp- , ïein. , Ois. col. , pl. 407. Plu- -;e d'un brun fauve, avec le bord pUnnes d'un brun doré; têle et Li d'un gris blcuâlre , recouverts luduvel de même nuance; colle- té composée de plumes contour- os, blanchâtres à la base, puis n iau^e doré; bas du cou garni petites plumes brunâtres : celles ^ pallies inférieures sont longues lâches, d'un brun-fauve clair, c la tige brune; jambes blancliâ- -1 , avec ie bord des plumes bru- 11e; rémiges et rectrices noirâtres : i!e-ci terminée par une pointe que me l'extrémité de la tige; bec ■11', un large bord jaune à la man- liule supérieure; cirrhe bleuâtie; Is jaunes. Taills , trois pieds huit uces. De l'Afrique. (iiiAND Vautour barbu. F. Gy- TE barbu. V AUTOUR Griffon, Fulturfulvus, ; Fultur leiicocephalus , Me^yer; ultur trencaloj- , Bechst , Buff. , pl. 1. 426. Plumage brun, varié de ive; rémiges et rectrices d'un brun liràtre; tête et cou garnis d'un \ et blanc très -court; collerette, mposée de plusieurs rangs de lou- es plumes efl5.1ées,d'un blanc rous- ire; milieu de la poitrine rempli un duvet blanc; bec jaunâtre; 1 he d'un rouge de chair ; iris brun- ussâlre; pieds gris. Taille, quatre ds. Des hautes monîagnesde l'Eu- p(; et de l'Afrique. Vautour impérial , Fultur impe- VisjTemm., Ois. color. , pl. 4i26. rlies supérieures fauves , avec le ird des plumes blanchâli c; tectrices lies brunes; rémiges et rectrices m brun noiiâln; ; celles-ci termi- 'is par un prolongement di; la tige; le et cou uu.'i ou garnis d'un du- I extrêmement court, blanc-grisâ- ; à la base du cou , en dessus , Iques touffes de plumes effilées , à iibc'j désunies; collerette composée VAU 5 17 déplumes contournées , bruîies; par- lies inférieures d'un brun noirâtre; bec jaune; cirrhe bleuâtre: pieds d'un jaune l'oucé. TiùUe, trois pieds quatre pouces. Des Indes. , Vautour indou , Fultur indicus , Lath. , Tcrnm., Ois, color., pl. 26; Fultur indus , Forslcr , Lcvaill., Ois. d'Afriq., pl. ji. Parties supérieures d'un lauve cendré, varié de brun et de blanchâtre; lêle et cou nus , ou couverts d'un petit duvet cendré rous- sâtre qui est la nuance de la peau; bas du cou et poitrine couverts d'un duvel abondant et brun; coUeietle composée de plumes contournées, blanchâtres, terminées de brun; ré- miges et rectrices noirâtres, bordées de brun ; parties inférieures d'un fauve très-clair et uniforme; bec noir, gris à la pointe; cirrhe bleuâ- tre; pieds bruns. Taille, trois pieds trois pouces. Des Indes. Vautour jaune. F. Gypaète barbu. Vautour Jata. F. Catharte Aura. Vautour de Malte. F. Catharte Percnoptère. Vautour moyen blanchâtre. F. Vautour Griffon. Vautour de Norvège. F. Ca- tharte Percnoptère. Vautour Ouricou , Fultur auri- cularis , Lath. , Levaill., Ois. d'Afr., pl. 9; Ann. du Mus. T. i, pl. 20. Plumage d'un brun clair avec le mi- lieu des plumes d'une teinte plus fonr cée; rémiges et rectrices d'un brun noirâtre; tête et partie antérieure du cou nues et d'un rouge incarnat ; ori- fice des oreilles présentant en avant un appendice membraneux qui pend sur les côtés du cou, dont la partie postérieure est parsemée de poils courts et rares ; gorge noire, couverte de soies ou poils courts roides; bas du cou entouré d'une collerette de , longues plumes effilées, contournées et frisées; haut de la poitrine cou- vert d'un duvet épais , soyeux cl blnnc; parties inférieures revêlues d'un duvet brun et blanchâlro d'oii sortent des plumes longues, étroites 5i8 VAU çt recourbées ; île pareilles plaines garnissent le croupion; bec brun; cirrhe jaunâtre ; pieds d'un jaune foncé; rectrices dépassées par les rémiges. Taille , quatre pieds quatre pouces. De l'Afrique méridionale. Vautour Ourigourap. r. Ca- THARTE AlilMOCHE. Vautour Papa. V- Catharte Papa. Vautour peint. T^. Catharte Papa. Vautour Percnoptère (BufFon). y. Vautour Griffon. Vautour Percnoptère (Linné.) V. Catharte Ammoche. Petit Vautour. K. Catharte Alîmoche. Vautour Harpie. V. Faucon Harpie. Vautour a queue blanche. V. Catharte a queue blanche. Vautour royal, Vultur pontice- rianus , Lath. , ïemm. , Ois. color., pl. 2. Plumage d'un bran foncé; ré- miges et rectrices noirâtres; tête et cou nus, parsemés seulement de quel- ques poils courts qui se détachent fai- blement sur une peau rouge de chair ; une membrane caronculée qui prend naissance un peu en dessous de l'ori- fice de l'oreille, descend en «'élar- gissant pour se resserrer ensuite le long du côté du cou ; bas du cou garni d'un duvet brun qu'entoure une double collerette brune , fort épaisse en dessus et composée de plumes courtes , arrondies , d'un blanc pur en dessous ; bec brun , avec le bout de la mandibule supé- rieure et toute l'inférieure bleuâtres ; cirrhe jaunâtre; pieds d'un jaune orangé. Taille, trois pieds environ. Des Indes, de Java , etc., etc. Vautour vilain. V. Catharte ALIMOCHE. (DR..Z.) VAUTOURIN. ois. Espèce du genre Catharte. F", ce mot. C'est aussi un synonyme de Corbiveau. V. Cor- beau. (DR..Z.) VAUTOURINS. ois. Vieillot donne ce nom aux Oiseaux compris VKG I dans les genres Vautour , Zopilot^^ Gallinaze , Iribin , Raucanca et Gml racara , qu'il a réunis en une famille. \ (Dn..z.) I VAUTROT. OIS. L'un des noms | vulgaires du Geai. Corbeau. (DR..Z.) VAVA. INS. Selon Lcsson les bat- bilans d'Olaïli nomment ainsi une très-grande espèce de Pliasmc verte dont ils ont horreur. (a. r.) VAVAL BOT. PHAN. Le Coion est ainsi nommé à Otaïti. (g..n.) VAVALLL BOT. PHAN. Nom brame Miniusops Elfiengi. (G-.n.) V AVANÇA. BOT. PHAN. (Rohr et Vahl. ) Syn. de Vangueria , L. (G..N.) YAYR-CADALE. bot. phan; Syn. à'Arachis hypogœn, L,, aux environs de Poudichéry. y. Arachide, (b.) VEAU. MAM. Le jeune de l'espèce du Bœuf. F", ce mol. (a. b.) VEAU MARIN, mam. Syn. vul- gaire de Phoque. F", ce mot. (a. r.) VEBAR. MAM. Nom arabe du Liè- vre , d'après Gesner. (is. g. st.-h.) VEBERA. BOT. crypt. y. We- BERA. VEDELA. BOT. PHAN. (Adanson. Syn. de Viscoides , Plumier, ou An- guillaria laurifolia , Lamk. (a. r.) VÉDÉLIE. BOT. PHAN. F. Wb- djélie. VÉDIANTIEN. Fediandus. molu Risso a nommé de cette manière un geure non admissible, puisqu'il est fait avec de jeunes individus d'une Agathine. ce mol. (d..h.) VEGELIA. BOT. PHAN. (Necker,) Pour TPeigelia de Thunberg. P'. ce mot. (B.) VÉGÉTAUX. BOT. gén. Les Végé- taux forment la seconde des deux grandes divisions des êtres organi- sés. Ils ont en commun avec les Ani- maux tous les caractères qui distin- uent les corps vivans des corps ruts, comme cet arra'ngement par- ticulier et cette combinaison récipro VEG <-■ des ëlémens organiques qui cons- ■ul 1 orgauis;ition ; ils vivent , ils i roissunl , se iei)roJuisent cl ineu- ÎNJàis aussi , iDalgrë les rapports îiiues qui existent eutie les deux visions du lègne organique, dos Icirences Irès-grandes se montrent Ue les Animaux et les Végétaux , ;oul lorsqu'on s'éloigne du point unuu où se louchent les deux py- lides par lesquelles on a repié- iité les règnes animal et végétal, s différences ayant été signalées i'c délai! au mol Animal, nous yons supertiu de les reproduite Nous nous conlenierous, dans cet cle, de jeter un coup- d'œd géué- sur ie règne végétal. iNous par- ions d'abord des Ibrmes générales s Végétaux , de l'ensemble des oi- lics qui les composent; nous étu- erons ces organes quant à leurori- ne el aux rapports qui existent 'tie eux, soit quant à leur slruc- re , soit quant à leurs fonctions, nfin nous parlerons des divisions imordiales qui ont été établies par- i les Végétaux. Les Végétaux , que l'on désigne ■iiement sous le nom de Plan/es, ni des êtres organisés , vivans, pri- s de la (acuité de se mouvoir en ;alilé, se nourrissant au moyen de hstances inorganiques , qu'ils ab- rbéut dans le sein de la terre ou : milieu de l'atmosphère, et qu'ils composent afin de s'assimiler lc< ilériaux. qui' peuvent servir à leur croissement. Ils se reproduisent , i t au moyen de graines, qui exigent éaiablemenl d'avoir été fécondées uir pouvoir se développer , et don- r naissance à de nouveaux indi-- kis; soit par des corpuscules qui uvcnt se développer sans fécon- ilion préalable et qu'on nomme mmes , bourgeons, bulbilles , spo- tlcs , etc. , suivant les formes qu'ils i ésenlent ou les parties sni' lesquel- s ils se développent. Les Végétaux sont des êtres or- anisés. IjCS ëlémens organiques, qui titrent dans la composition des di- rses parties d'un Végétal, se rédui- VEG Si y sent à deux formes p; incipalcs. Le tissu cellulaire et le tissu lubulaire ou les vaisseaux. Le premier pré- existe au second , qui, selon plusieurs analomistes , n'en serait en quelque sorte qu'une simple modification. 11 compose à lui seul, dans un grand nomiMe de cas , la masse du Végétal C'est ainsi, par exemple, que les Hydropliyles , les Ghanipiguons , les Lichens et plusieurs autres familles de Plantes agames sont uniquement composées de lissu cellulaire sans au- cune trace de vaisseaux. Mais dans les Végélaux d'un ordre plus élevé , ces deux formes du lissu élémentaire se rencontrent dans la plupart des organes. Ayant décrit avec détail l'organisation anatomique des Végé- laux au mol AnATOMIE VÉGÉTALE de ce Dictionnaire, nous ue la repro- duirons pas ici, n'ayant l'intention de traiter avec quelque étendue dans cet article que les points d'oi^^ani- sallon sur lesquels les travaux ré- cens de quelques physiologistes nous ont mieux éclairés. C'est en se com- binant de diverses manières, c'est eu prenant des formes variées , que ce tissu élémentaire se modifie, se dispose , s'arrange pour constituer toutes les parties auxquelles on a donné le nom d'organes dans les Vé- gétaux. Il est extrêmement difficile de don- ner une définition générale des Vé- gétaux qui puisse s'appliquer à l'en- semble des êires si variés et si dispa- rates que l'on comprend sous ce nom. En effet, quelle immense différence n'existe-t-il point entre le Chêne , le Platane ou les autres Arbres de 'uos foiôts el de nos jardins, et ces croûtes sèches et coriaces qui se dé- veloppent à la surface des rochers pour en cacher la nudité, ou ces pla- ques verdâtrcs et presque inorgani- ques qui se montrent sur la terre ou au pied des murs humiflcs! Cepen- dant ces productions si diverses ap- partiennent au même règne; ce sont des Végétaux. Que si au premiei coup-d'œil un espace immense sem- ble séparer ces êtres si divers , néan- Tao VEG moins un examen plus attentif de tous les êtres réunis sous le nom général de Vcigélaux ou de Plantes , remplit en quelque sorte cet inter- valle, et l'on peut alors passer par des nuances presque insensibles des plaques de matière verte, composées de granulations éparses, jusqu'au Chêne ou au Marronnier, en un mot, jusqu'au Végétal le plus parfait. Jetons donc un coup-d'œil général et très -rapide sur l'ensemble des êtres compris sous le nom de Végé- taux. Le règne organique , ainsi que la plupart des naturalistes l'admet- tent aujourd'hui, a un même point de départ. L'état rudimentalre et pri- mitif de l'organisation consiste dans une vésicule ou une cellule presque microscopique , qui représente en quelque sorte la molécule intégrante des corps inorganiques. C'est cette molécule qui va servir , non-seule- ment de point de départ pour former les deux grandes séries animale et végétale des êtres organisés , mais qui sera aussi le novau primitif sur lequel s'ajouleiont les autres molé- cules organiques qui vont constituer toutes les autres parties de l'Animal ou du Végétal. Que celte molécule primitive s'anime, soit douée de mou- vement partiel ou général , et voilà la série animale commencée ; que cette molécule primitive reste fixée et immobile, et voilà le point de dé- part du règne végétal. Que l'on ne croie pas que cette origine primitive des deux grands embranchemens des êtres organisés soit une supposition gratuite , une hypothèse invenlée pour servir de base à nos systèmes ; c'est un fuit matériel et facile à véri- fier. En efFet, que sont les Monades, les Cyclideset un grand nombre d'au- tres Animaux microscopiques, si ce n'est une simple molécule en mouve- ment. Or, il n'est aucun naturaliste qui ne les considère comme de vérita- bles Animaux. D'un autre côté, qu'on examinecclle matière verte dont nous avons parlé tout à l'heure; qu'on suive la formation d'un grand nom- bre de Lichens pulvérulens , de plu- VEG sieurs Champignons , et l'on verra qu'ils se composent d'abord de mo- lécules isolées les unes des autres, mais qui ayant chacune une (exis- tence à part, forment en quelque soi te autant d'êtres séparés. Ainsi donc nous trouverons, dans la nature, des Végétaux et des Animaux réduits à l'état d'une simple molécule , fixe et immobile dans les uns , en mouve- ment dans les autres; par conséquent l'origine que nous avons attribuée au règne organique est réelle, et peut être vérifiée par les sens. /^.Matière. A partir de ce point priniilif dans les Végétaux , nous pouvons nous élever successivement jusqu'à l'or- ganisation la plus compliquée. Ainsi dans ces plaques vertes , dans ces Lichens pulvérulens, les molécules sont d'abord isolées les unes des au- tres. En se multipliant elles se rap- prochent, se soudent entre elles, tantôt simplement bout à bout et par séries linéaires, tantôt par tous les points de leur surface, et en quelque sorte d'une manière confuse. De ce premier mode d'arrangement résul- tent des filamens simples ou ramifiés, ce sont les Confervées et les autres Hy- drophyîes filamenteuses. Du second résultent des lames ou des membra- nes diversement modifiées dans leurs formes, leur épaisseur, etc.; de-là les Ulves , les Fucus , les Cha'mpi- gnons , les Licliens, et en général tous les Végétaux qui ne sont com- posés que de tissu cellulaire. Tous ces Végétaux, en efifet, se montrent sous l'aspect, ou de filameus celluleux, ou de lames plus ou moins minces, diver- sement découpées (H\ drophy tes. Li- chens), ou de masses celluleuses plus ou moins épaisses (Champignons). La famille des Hépatiques va nous oflfrir un second mode d'organisa- tion. Plusieurs, comme les Marchan- tes et certaines Jungei mânes , sont encore uniquement formées d'une espèce de lame étendue à la surface du sol , mais aussi déjà se montrent dans la plupart des autres Junger- nianes de véritables tiges chargées de feuilles. De ces espèces on passe, VEG vesque sans apercevoir la ligne de démarcation, aux Mousses, qui sonl !î petits Végétaux parfaits , mais sssinés dans des proportions mi- iimes, et en quelque sorte en niinia- ire. Des Mousses on arrive aux L3- >ppodincées , déjà plus voisines par \ur port (les Végétaux parfaits ; et lafin entre elles et ces Végétaux par- iits se trouve la nombreuse famille es Fougères, dans laquelle nous «yons l'organisation se compliquer te plus en plus, dans laquelle nous couvons quelquefois des tiges li- «eujes analogues à celles des Ar- tres plus parfaits. Ainsi donc se couvent réunis par une série rare- lenl interrompue ces deux exlré- àités de la chaîne des êtres organi- sés végétaux , dont l'une, qui en est ! point de départ , représente le Vé- éélal réduit à son état le plus sim- We, et dont l'autre le préseule par- œnu à son dernier degré de compli- Étion et de perfection. Mais à cet examen superficiel, dans «quel nous avons embrassé tout l'en- œmble de la série des Végétaux, si oaus faisons succéder une étude plus wrupuleuse, plus approfondie, nous eerrons se montrer entre ces êtres fles diflérences remarquables , qui ttablissent parmi eux des groupes se- Bondaires dont les limites sonl plus nu moins trancbées. C'est ainsi que SL'S uns, plus simples dans leur or- lanisation , sont uniquement compo- lés de tissu cellulaire 5 que les au- res , au contraire , présentent de llus des tubes creux ou vaisseaux , iiversemenl groupés en faisceaux et eervant à la circulation des fluides. lOans les uns nous voyons la repro- duction se faire au moyen de petits uubercules également celluleux, nom- més sporules, gon^yles, etc., qui se développent , soit dans l'intérieur Boême du tissu du Végétal , soit à la surface, tantôt à nu, tantôt renfer- »ës dans des espèces de concepl.icles Wftrliculicrs. Chez les autres, au con- rraire , nous trouvons une orgariisa- won , une dira terminal , au lieu de se dcve- per, s'est aminci en pointe; les I liions, autres piquans qui ne pa- -out être que de gros poils en- :is, toujours est-il qu'ils ne sont une exci oissancc de l'écorce , et iiennent nuilemont à la partie li- iisc; les vrilles ou cirrhes, orga- filamenleux et tordus dont sont VEG 5a3 pourvus certains Végétaux trop fai- bles pour pouvoir se soutenir seuls, et qui s'accrochent aux corps envi- ronnaus au moyen de ces vrilles. Ce ne sont aussi que des organes trans- formés, comme des pédoncules , des pétioles, des stipules, etc. Les organes que nous venons de passer en revue, savoir : la racine, la lige et les feuilles , concourent toutes à une seule et même fouclion, la nutrition, et par suite à l'accrois- sement de la Plante. Nous allons maintenant étudier ceux qui sont les agens de la reproduction de l'espèce. A une certaine époque de la vie de la Plante, on voit apparaître une série d'organes passagers dans leur existence el dans leurs fonctions, et qui ont pour usage la formation des germes qui doivent servir à la re[iro- duction de l'espèce et à sa multipli- cation. Ces organes sont les parties diverses qui entrent dans la forma- tion de la fleur et du fruit , et les germes reproducteurs ont reçu le nom d'embryons. La fleur est un assemblage très- complexe de parties différentes , et qui, dans son état complet, se com- pose des deux oi ganes sexuels mâles et femelles , entourés par deux enve- loppes membraneuses destinées à les protéger. Des deux organes sexuels, le femelle , qui occupe toujours le centre de la fleur , s'appelle le pistil,; les mâles , placés autour de celui-ci , se nomment élamines; l'enveloppe florale la plus intérieure est la cq- rolle , la plus extérieure le calice. Le calice est l'enveloppe la plus extérieure de la fleur. Il est ordinai- rement vert et de nature foliacée; il se compose de plusieurs pièces dis- tinctes ou feuilles, qu'on nomme sé- pales , et, dans ce cas, le calice est dit polysépale. Lorsqu'au contraire les sépales sont réunis et soudés en- Ire eux , soit dans toute leur hauteur, soit uniquement par leur base, le calice est dit monosépale ou mieux gamosépale. L'enveloppe la plus in térieure do la fleur est la corolle, ordinairement 5a4 VKG d'un tissu plus délicat et peinte de couleurs brillantes cl variées. Elit; se compose île plusieurs pièces , qui ont reçu le nom de pétales, et qui peuvent être ou distincts ou soudés entre eux ; de là les noms de corolle polypétale et monopétale , ou mieux gamopétale. Les étamines sont les organes sexuels mâles dans les Yégélaux. Elles sont placées en dedans de la corolle ou du calice quand la corolle manque, et en dehors du pistil. Elles se composent d'une partie inférieure grêle qu'on nomme le filet , et d'une anthère , sorte de poche membra- neuse à deux loges , contenant le pollen ou le réservoir de la matière fécondante. Le nombre des étamines, leur disposition , leur arrangement relativement au pistil , etc., sont ex- trêmement variés. Le pistil occupe le centre de la fleur. C'est l'organe femelle des Vé- gétaux; il se compose de l'ovaire, organe creux, présentant plusieurs cavités ou loges , dans lesquelles sont renfermés les ovules ou rudimens des graines. Du sommet de l'ovaire , rarement des côtés ou de la base , naît un prolongement filiforme qu'on nomme style, et qui se termine par un corps glanduleux appelé stigmate. Le styile manque quelquefois, et alors le stigmate est sessile sur l'ovaire. Nous reviendrons tout à l'heure avec quelques détails sur la structure des ovules , et nous profilerons de celle occasion pour exposer ici les belles découvertes du professeur Mirbel sur cet oi gane. Le fruit succède au pistil , ou plu- tôt n'est que le pistil modifié et accru après l'acte de la fécondation. Il se compose du péricarpe et des graines. Le péricarpe, île forme et lie cons.is- tance variées , se compose des parois de l'ovaire. L'épaisseur de ces pa- rois comprend trois parties, savoir : 1° Vépicarpe ou membrane exté- rieure; 2° {'endocarpe ou membrane qui tapisse sa cavité interne ; et 3° le sarcocaipe ou mésucarpe , qui est for- mé par toute la partie celluleuse et VEG ^ rasculaire placée entre ces deux meinf branes. Liléi icurement le péiicarp^^ présente une ou plusieurs loges sépa-- rées les unes des autres par des lamep* ou cloisons perpendiculaires. A l'é- poque de tu maturité il s'ouvre, quand ses parois sont minces et sè- ches , en un cerlain nombre de pièces nommées valves. Cependant il y a des péricarpes qui ne s'ouvrent ja- mais. Les graines sont renfermées dans l'intérieur des loges du péricarpe , sur un corps plus ou moins saillant nommé tiophosperme ou placenta. Oo appelle podosperme ou funicule les parties saillantes du trophosperme, dont chacune donne attache à une seule graine. Deux parties essen- tielles entrent dans la compositiont de chaque graine, savoir : les lé-| gumens et l'amande. Les tégumen^ sont quelquefois tellement soudéH entre eux , qu'ils paraissent ne for-( mer qu'une seule membrane qu'o nomme épisperme. Mais quelqu fois il y a deux tégumens distincts l'un, extérieur, nommé, testa ; l'au tre , intérieur , appelé tegmen. S la surface externe de la graine o aperçoit constamment une cicatri plus ou moins apparente par sa gian deur ou sa couleur , c'est le /«7e oa le point par lequel la graine tenait au- trophosperme. Les vai-seaux nour- riciers, qui pénètrent dans la graine, traversent le tégument propre, 'an- tôt perpendicul.iiremcnt , tantôt ils> rampent obliquement dans l'épaisr;. seur du feuillet externe , etpénètien' jusqu'à la membiane interne où il? se répandent et forment le hile inlc- ricuremenl ou c/ialaze. On appelle rap/ié ou vasiducte, la saillie linéaire formée par In faisceau de vaisseaux nourriciers qui rampent dans le té- gument propre de la graine. Non loin du hile, mais quelquefois dans un point plus ou moins éjoigné de cette cicatrice, on aperçoit une ouverture poncllforme dont il est souvent im- possible de constater l'existence, qu'on a nommée micropyle ou exotr tome. Au-dessous des tégumens dl VEG graine on trouve un corps qui leà mplit en totalité, c'est l'amande. iiiiandc se compose, tantôt de mbryon tout seul, c'est-à-dire du rps destiné à reproduire un nou- ■au Végétal , dont il offre déjà les irtics principales à l'état rudimen- ire; taulôt, en outre, d'un autre ■ rps accessoire, cliarrm, farineux ou ir et corné, el qui a reçu le nom endobperrac et périspernie. Nous venons d'indiquer l'organi- ;tion de la graine parvenue à son al de maturité complet , voyons lintenant à étudier les évolutions iccessives des diverses parties qui I composent , et leur état compara- f dans l'ovule avant la fécondation dans la graine à sa maturité. jNous ouverons ainsi une occasion de lire connaître à nos lecteurs les ob- Mvatious importantes que le pro- sseur Mirbel vient de faire sur ovule antérieurement à la fécon- tion. La structure de l'ovule, avant et ndanl la foi niation de l'embryon , lit été l'objet des recherches de usieurs naturalistes. Déjà Malpiglii ' Grew nous avaient transmis de ■s-bonnes observations sur ce sujet, lis c'est surtout par les recheiclies s naturalistes modernes, et spécia- ■nent par celles de ïreviranus, de Imiidt, de R. Brown et de IVlirbel , e la structure et les dé veloppemeiis l'ovule nous ont été si bien dé- itjliés. Déjà à l'article Ovtile de Dictionnaire nous avons fait con- iiaîire le lésullat des observations ile R. Brown. Nous allons exposer ici celles du professeur Mirbel. La ;(rande diff'érence des résultats obte- luis par ce dernier physiologiste lient • urtout à ce qu'il est remonté beau- c:oup plus haut que ses prédcces- 'ieurs, et qu'il a suivi l'ovule dans es diverses phases de ."on dévelop- pement depuis le moment oii il coui- iinence à se montrer dans l'intérieur ^' ; loges de l'ovaire j usqu'après la fé- (uda lion, époque où il a déjà subi en iquelfjue sorte plusieurs métamorpho- •iés. Si on examine l'ovule au moment VEG 5i25 oii il commence à poindre dans un boulon de fleur , on voit qu'il se pré- sente sous la forme d'un petit tuber- cule parfaitement lisse et entier, et qui, coupé transversalement, se mon- tre uniquement composé de tissu cel- lulaire saus apparence de membrane. En suivant pas à pas les développe- mens successifs de ce corps, on voit que peu de lemps après il se perce à son sommet, el à travers cette ou- verture ou voit un corps intérieur faire une saillie plus ou moins con- sidérable. Cette ouverture augmente de diamèlie à mesure que le corps intérieur se développe , et il n'est pas rare alors que l'enveloppe extérieure ne semble plus former qu'une sorte de cupule ou de godet , qui embrasse seulement la partie inférieure de l'or- gane contenu. Si à cette époque du développement de l'ovule on étudie sastructine intérieure, on voit qu'il est compojé de la manière suivante. Tout-à-làit au centre est un corps pulpeux , entièrement composé ae tissu cellulaire lâche sans apparence de membrane : c'est le nucelle. Ce corps est enveloppé de deux mem- branes .- l'une , extérieure, nommée primiiie ; l'autre , intérieure , nommée secondiiie. La primine , avec laquelle vient se confondre le funicule ou cordon ombilical formé des vaisseaux nourriciers, est percée à son sommet d'une ouverture, quelquefois telle- ment grande , que les parties qu'elles recouvrent sorteul presque en totalité par elle : c'est Vexostorne du profes- seur Mirbel. En dedans de la pri- mine est une seconde membrane qui n'a d'adhérence avec elle que par sa base , c'est-à-dire par le point opposé à son extrémité perforée : c'est la secoiidine. Elle est également percée à son sommet d'une ouverture nom- mée endostome , et par laquelle sort le nucelle , qui est inséré par sa base au fond de la seconde. Ces trois par- ties sont enlièremenl distinctes 1 une de l'autre, el n'ont enlre elles d'ad- hérence que par leur base. La cha- lazc ou hile intérieur correspond quelquefois immédiatement au hile 526 VEG proprement dil; d'autres fois elle en est plus ou moin.-i éloignée, ainsi que nous le montrerons tout à l'heure. La chalazc est pour le professeur Mirbel !a base de l'ovule. A cet égard il s'éloigne beaucoup de l'opi- nion de Robert Brown , qui consi- dère l'exosloineou micropyle comme représentant la base de cet organe. Mais à mesure que ces premiers changemens se sont manifesté? dans la structure de l'ovule , il s'en est opéré de très-grands dans la position relative de ses parties constituantes. Ainsi quelquefois l'ovule s'est ren- vei'^é en totalité , c'est-à-dire que par le (lévelopjjemcnt considérable d'un seul de ses côtés le sommet perforé semble s'être rapproché de la base j d'autres fois l'exoslome se rapproche du bile , il lui devient contigu, tandis que la chalaze se trouve diamétra- lement opposée au bile. Enfin il ar- rive aussi que les diverses parties de l'ovule restent dans leur position pri- mitive, c'est-à-dire que le bile et la chalaze se correspondent, et que les ouvertures de l'ovule leur sont dia- métralement opposées. Tels sont les trois groupes principaux dans les- quels on peut coordonner les ovules. Le professeur Mirbel leur a donné dos noms particuliers ; ainsi il nom- me les premiers campulilropes, les se- conds nnatropes , les troisièmes ortho- tropes. Les ovules orthotropes seront ceux dans lesquels le bile et la cha- laze se correspondent , tandis que l'exostome leur est diamétralement opposé, de manière que l'axe ra- tionnel de la gi aine est recllligne ; te No^'er , les Myrica, les Polygonum on t leurs ovules orthotropes. Les ovules campulitropes sont très-communs; chez eux le Iule et la chalaze se correspondent encore exactement; mais l'exostome s'est rapproché de la base de l'otule , de manière que la graine est courbée en forme de rognon, ou même qu'elle est pliée et soudée dans sa longueur, moitié sur moitié; exemple : les Papiliona- cées, les Crucifères, les Caryophyl- lées. Les ovules anatropes sont ceux VEG dans lesquels l'exostome et la chalaze sont diamétralement opposés comme dans les orthotropes ; mais le hile est contigu à l'exostome, et est sé- paré do la chalaze par un raphé 3ui occupe toute la longueur d'un es côtés de l'ovule; telles sont les Liliacces , Renonculacées , Ruta- cées , Cucurbitacées. Enfin on ob- serve quelques ovules qui présea tent à la fois une partie des cara tères propres aux anatropes et dé ceux des campulitropes , c'est-à-dir que, tandis que l'exostome est d venu coutigu au bile, comme dan les anatropes , la chalaze est éloignée (lu hile par un raphé très-court ; ce sont des ovules amphitiopes. Les ovules, au moment ou leur sommet commence à se perforer, sont cons- tamment orthotropes ; ce n'est que plus tard que les caractères propres aux autres formes se prononcent. Posiérieurement à ces premiers cliangemens, le nucelle en éprouve aussi de fort importans. Nous avons vu qu'il n'était d'abord qu'uue masse de tissu cellulaire. Bientôt son in- térieur se creuse , et il forme alors une membrane celluleuse, sans ou- verture, que l'on nonmie tercine. Du sommet de la cavité de celte troi- sième enveloppe, on voit pendre une lame de tissu cellulaire qui forme une quatrièîne membrane appelée quar/ine. « Si personne ne fait men- tion de la quartlnc, dit le professeur Mis bel dans ses Recherches sur la structure de l'ovule, p. 9 .c'est sans doute parce qu'elle aura toujours été confondue avec la tercine ; cependant ces deux enveloppes dififèrent essen- tiellement par leur origine et le mode de leur croissance. Je n'ai découvert la quartine que dans des ovules dont la tercine s'incorpore de très-bonne heure à la secondiue , et je crois qu'elle n'existii que là. Au moment de son apparition, ell^ forme une lame cellulaire qui tapisse toute la superficie interne de la y^aroi de la cavité de l'ovule; plus fard elle s'i- sole de la paroi, et no lient plus qu'au sommet de la cavité : c'est alors un VEG ou plutôt une vésicule parfal- ■II l close. Quelquefois elle reste itivement clans cet état : les Sta- eu otlVeut un exemple; d'au lies 'Ile se remplit de tissu cellulaire •vient une niasse pulpeuse; elle réieutc sous cet aspect dans le na Gesneriaiia. » Tout ceci est \ erse de ce qui se passe dans la ino, puisque cette troisième en- ppe commence toujours par être masse de tissu cellulaire (le nu- L- ) , et ftnit ordinairement par êti e vésicule. ' liutcnant dans l'intérieur de la line se développe un autre or- 0 , c'est le sac amniotique de Mal- li , la membrane accidenlcllc de \vn , la quintiue du proiesseur !)el. Dans un nucelle resté plein -su crllulaire ou d.ms une quar- qiii s'en est remplie, on voit la itine se montrer d'abord sous la lie d'un boyau grêle , qui , d'une , tient au sommel du tiucclie , et autre à la cbaiaze. Ce boyau se le dans sa partie supérieure, et ibryon ne tarde pas à s'y mon- ; d'un autre côté il se détache de halaze , et souvent même on ne I saisir le moment oîi il est adhé- à celle cicatrice inlérieuie. Mais que le nucelle s'est détruit ou qu'il s'est formé un vide dans la ! line , le développement de la line n'est pas tout -à -fait le ne. Ainsi elle n'adhère point par )nse à la chalaze , mais elle est [)lement suspendue comme un rc au sommet de la quartine. .1 dans l'intérieur de cette cin- ine enveloppe ou sac de l'ovule se forme l'embryon. Les rudi- ^ de cet organe se montrent cons- inenl dans la paitie supérieure :;i quintine, sous la forme de gra- ;riions opaques , qui se réunissent groupent pour former l'em- on. Ce corps , à mesure qu'il tj'ac- t , s'éloigne du sommet de la iitine, auquel il reste néanmoins Mirent pai un lilel extrêmement le qui lient à l'extrémité de la ra- ide, et qu'on nomme filet suspen- VEG 527 seur. Quoiqu'il paraisse général que l'embryon se développe dans l inté- rieur même de la quintine, cepen- dant il peut aniver que ce corps commence à t,e montrer dans une au- tre place. Ainsi noire collabora leur Adolphe Èrongniart a vu l'embryon du Ceratuphylluni demenum se Ibr- mer en dehors et au-dessus du sac embryonnaire ou de la quintine; et d'ailleurs, comme cette cinquième membrane manque, ou du moins n'a jamais pu être observée dans plu- sieurs ovules, et enlre autres dans ceux du Tulipa Gesneriana , du Tra- descantia virginica, du Lunaria an- nua, du Qiiercits ro'our, du Curylus avelLana , il faut bien que dans ce cas Pembryon se développe ailleurs que dans la quintine. Le périsperme on endosperme , qui accompagne l'embryon dans une foule de graines, n'a pas toujours la même origine. Ainsi , comme l'a prouvé R. JBrown , tantôt c'est le tissu cel- lulaire du nucelle ou de la tercine , tantôt c'est celui qui se dépose dans Ja quintine qui forme le périsperme. 11 ari'ive même dans quelques graines que le périspeime est à la fois formé par le tissu cellulaire de In quintine et celui du nucelle. C'est ce qui a lieu , suivant le savant botaniste an- glais, dans les Nymphéacées ; et pro- bablement aussi dans ces autres gen- res sur lesquels on a si long-lemps discuté , comme les Piper, Sau/urus , etc. Mais, d'après les observations récentes du professeur Mirbel , la quartine concourt aussi quelquefois à la formation de l 'endosperme ; c'est co qui a lieu , par exemple, dans les graines des Tulipa, des Tradescanlia, des Slaiice, etc. Plusieurs botanistes, et entre au- tres Auguste de Saint-Hilaire , pen- sent que l'exostome ou le micropyie n'est que la cicatrice d'un cordon vasculaire qui adhère primitivement à la paroi interne de l ovairc, d'oii il suivrait que l'ovule a deux points d'atlacho : le funicule , formé par les vaisseaux noui ricicrs , et le conduc- teur de l'yfu/a scminalis, qui aboutit 528 VEG à l'cxoslome. R. Brown a nié i'exis- Jence de ce seconrl point d'attaché. Mais ce sont les belles observations du professeur Mirbei qui prouvent jusqu'à l'évidence que l'exostome n'est point une cicatrice. Cependant, comme ce savant l'a montré, dans plusieurs ovules il arrive un mo- ment où il semble, en effet, exister un second point d'.itlache ; c'est ce qûi est très-évident dans les Plum- baginées et les Euphorbiacées , par exemple. Que l'on dissèque l'ovaire du Statice anneiia, dit le professeur iVlirbel, ou de toute autre espèce du genre, quand le bouton commence à poindre, on trouvera que l'ovule est placé de manière que son sommet regarde le fond de la cavité de l'o- vaire. Alors l'exostome et l'endos- tome sont très-dilalés , et le nucelle offre une niasse conique à son som- met arrondi; peu à peu l'ovule se redresse , rétrécit son double orifice , et ne laisse plus apercevoir que le sommet de son nuceile ; et, dans le même temps, un petit cylindre, pro- duit par la partie supérieure de la cavité de l'ovaire, s'allonge, et di- rige son bout vers le double orifice de l'ovule; et, comme l'ovule et le cy- lindre croissent simultanément, sp.ns que leur direction cbange , bientôt le bout du cylindre rencontre, convie et bouche l'orifice de la secondine, qui dépasse un peu l'orifice de là pri- mine. Que l'on dissèque l'ovaire des Euphorbes , on verra qu'un petit bonnet en forme d'éteignoir joue à peu près le même rôle que le petit cylindre des Plombaginées. Enfin , qu'on ex;^mine l'ovule du Nyirfphœa fl/^fl,etron verra qu'un renflement du funicule, renflement qui plus tard s'étendra en arille sur toute la graine, remplace îe cylindre des Plombagi- nées et le bonnet des Euphorbiacées. Nous avons cru ne pas devoir pas- ser sous silence les observations neu- ves et importantes du professeur Mir- bei sur la.struclure de l'ovule. Elles compléteront les notions que nous avons exposées à l'article Ovule. Wous venons de faire connaître VEG la structure la plus générale des Heurs des Végétaux phanérogames, et les parties qui entrent essentiel- lement dans leur composition. Ces parties peuvent éprouver de trèsfr grandes modifications dans leur po- sition relative, leur grandeur, leurf formes, et ce sont ces modification! qui servent de caractères pour dis| tiriguer lus uns des autres cette ira*' meuse quantité de Végétaux qui sont déjà connus des naturalistes. Mais si -ftous considérons d'une ma- nière plus philosophique les parties qui composent le Végétal , nous ver- rons f|u'en résumé il y en a une que l'on peut regarder comme l'orga fondamental , c'est-à-dire comme lui qui, non-seulement joue le rôle le plus important dans la vie vég' taie, mais qui de plus, en se modi fiant de diverses manières, forme pri- mitivement toutes les autres par"' essentielles de la Plante : cet orga7 c'est la feuille. Et d'abord ne sont pas les feuilles qui jouent le rôle plus iinporîant dans les phénoînèn de 1.1 végétation? Ne sont-elles pas la fois It's organes qui absoi bcnt da l'atmosphère les fluides nutritifs, même temps qu'elles rejettent a dehors tous ceux qui n'ont pu ê convertis en matériaux alibiles? P vez un Arbre de toutes ses feuill et il ne tardera point à [lériv. L feiiilles sont donc l'organe le plus important que la Plante dcvelop dans l'air. Il est une autre partie q dans un milieu différent, exerce au des fonptions essentielles pour le V gélal : c'est la racine. Mais ici no ferons une remarque : ce n'est jania' que par les extrémités les plus déli des fibres, qui naissent du corps 3 la racine et qu'on désigne sous . nom de chevelu , que s'opère l'a' sorplion des fluides répandus dans ^ sein de la terre. Or, si nous exam nous avec soin le mode de déveloj" pement du chevelu ; t\ nous rema quons que chaque année il en tombjf, une partie qui se renouvelle cnsuilB* si , de plus , nous songeons que loPSf que , par une cause quelconque , uw[ VEG VEG 5a9 chevelu, ou les fibres radiales , au génie du grand poëte. Cependant sont que des feuilles modifiées par plus lard les idées des physiologistes nmilieu dans lequel elles vivent , et se tournèrent vers ce point , et bien- inche de racine vient à ramper à tôt elles furent presque généralement surface du sol, au lieu de pro- adoptées, surtout en Allemagne. Plu- ire du chevelu, elle donne nais- sieurs botanistes français, et entre ice à des feuilles; si nous réunis- autres Du Petit-Thouâis et Turpin ]is toutes ces circonstances, il ne ont également appuyé cette théorie uus sera pas difficile d'admettre que de plusieurs observations curiéuses K-lors nous n'aurons encore qu'un Le premier surtout est arrivé à ce lil et même organe pour base des théorème, que la fleur n'est que le eénomènes de la végétation. développement d'un bourgeon. En Ouant à la tige , elle est sans con- effet , examinons la fleur la plus com- adit fort peu importante pour le plètc, et nous verrons qu'elle est ggétal ; c'est un moyen de trans- la réunion de quatre verticilles de sssion placé entre les feuilles hypo- feuilles diversement modifiées. C'est ss et les feuilles aériennes, mais nn véritable bourgeon , mais qui , au rremplissant par elle-même aucune lieu de donner naissance à un scion icction. Aussi voyons-nous un grand a ses mérithalles ou enlrenœuds tel- imbre de Végétaux qui manquent lement l approchés les uns des au- ulement de cette partie. Ce que très, que les diverses parties qui com- iias venons de dire de la tige s'ap- posent ce bourgeon semblent naître IJUe également au corps de la ra- d'un seul et même point , qu'on a ee, qui est, à proprement parler, la nommé réceptacle. Donnons quel- î souterraine, et qui, en effet, ques développemens à cette idée. El 5t que la continuation de la tige d'abord nous croyous inutile de re- iienne. marquer que le nombre des verti- Maintenant nous arrivons aux par- cilles floraux varie suivant que la constituâmes de In fleur. Au pre- fleur est plus ou moins complète, rr abord ces organes fins et déli- Ainsi , dans une fleur purement fe- li, souvent ornés des couleurs les melle , privée d'enveloppes florales, «sbnllautcs et les plus. variées, ne il n'y aura qu'un seul verticille ; il y ihblent avoir aucune analogie avec en aura deux dans une fleur hcrma- ifeuilles. Cependant il nous sera phrodite sans périanj'ie; trois dans — facile de prouver que tous les celle à périanlhe simple; el enfin ïines qui entrent dans la compo- quatre dans une fleur complète; cha- wn de la fleur , ne sont que 'ropteris , G/os- sopteris , Pecopteris , Lonchopteris , - 534 Odontopleris , Anomopteris , Tœniup- teris , Clathropteris et Schizopleris. Ces divers genres compreunent plus de cent cinquante espèces de Fougè- res; la plupart appartiennent au ter- rain houiller; une vingtaine d'espè- ces ont cependant été rencontrées dans les terrains du Lias , de l'Oo- lithe et du Grès vert; cinq ou six dans le Grès bigaré ; une couple d'es- pèces dans les terrains tertiaires, et plusieurs de ces espèces sont parfai- tement distinctes de celles des autres terrains et peuvent fournir d'excel- lens signes pour caractériser ces for- mations. Plusieurs de ces formes sont totalement différentes de celles exis- tantes ; d'autres au contraire se rap- prochent beaucoup de certaines es- pèces de Fougères vivantes; enfin il y a parmi les Fougères vivantes beau- coup do formes qui n'ont point été encore observées à l'état fossile. Les tiges des Fougères fossiles se recon- naissent à la forme des cicatrices des bases des pétioles; ces cicatrices ont la forme de disques arrondis ou al- longés dans le sens de l'axe de la tige et souvent écbancrés supérieure- ment; ils sont marqués de points réguliers répondant aux faisceaux vasculaires.des pétioles : ces cicatrices sont le plus souvent placées sur des côtes saillantes longitudinales et dis- posées en quinconce. Les liges des Fougères en Arbres du terrain houil- ler sont au nombre de quarante à qua- rante-cinq. Nous les avons désignées depuis long-temps sous le nom de Sigillaria ; le comte de Sferuberg , qui en avait confondu plusieurs avec les Lepidodendroii, avait donné à d'autres les noms de Jlueolaria , Rhytidolepis , Syringodendron , Ca- tenaria; mais ces divers genres ne sont fondés que sur des modifications très-légères dans la forme des tiges ou sur des états de conservation dif- férens. Les liges de Fougères arbo- rescentes fossiles dilTèient surtout des vivantes; parleur hauteur el leur division vers le sommet; 2" p;ir le beaucoun plus grand nombre de feuilles qu'elles portaient ; 5° par la VEG moindre grandeur de ces feuillt,>, on en juge toutefois sur la giosseuj des bases des pétiolco qui est iufinii ment plus petite que celle des pé- tioles des Fougères en arbre vivant tes. Toutes les tiges de Fougères m boroscentcs appartiennent au tci 1 houiller à l'exception d'une seule qui a été trouvée dans le Grès bigarré 6e famille : Marsiléacées. Nous avons rapporté à celte fain un genre de Plante fossile propre at terrain houiller , auquel nous avomi donné le nom Sphenupliy Ilutn A que De Sternberg a nommé depùi iiotu/aria. Leurs feuilles ont la mêm» forme que les folioles des Marsikai mais elles sont verticillées au nonn bre de six^ huit, dix ou douze aui tour d'une tige grêle et rameuse , dist position quivapproche aussi ces Plam les, des Ceralophy/iufn. On connaî! sept espèces de ce genre. 7» famille : Characées. On a trouvé depuis long-temps ùi tiges et des fruits de cette famille daDj les terrains d'eau douce terliai^ les fruits, d'abord considérés coinm' des coquilles microscopiques, av.. été désignés sous le nom de Gyrogn, iiiles. Léman les a reconnus pour df fruits de Chnra; on les reconnaîl cinq valves contournées en spii qui forment l'enveloppe de ces pë fruits globuleux ou ellipsoïdes (1 Chaka). On en connaît quatre < pèces fossiles. S" famille : Lycopodiacées. Les Plantes fossiles qui se range dans cette famille, se rapport^ ^ deux groupes distincts, les vrais copodiles et les Lepidodendron. derniers diffèrent des Lvcopodesi^ tuels par la taille remarquable qu^ acquièrent , par la quantité grandeur de leurs feuilles ctpcuf par leur fructification ; ils parais constituer un groupe particulier]^ tient dts Lycopodes et des CoiiiÇr Outre ces deux grovipes do Végét qui se présculent sous la foniic liges plus ou nioins grosses dct VEG -S de feuilles ou encore couvei les leurs feuilles, et dont la surface marquée de mamelons rhomboï- \ qui servaient de base à ces feuil- , on a trouvé également daus les ;n- VEL primées. Le genre Velleia a été par- tagé par Brown en deux sections la première, qu'il nomme Moiiocera»,^. a le calice à cinq folioles , la corollét^ munie à la base d'un éperon persis- tant ; elle ne renferme que deux es- pèces , Velleia paradoxa et Velleia argula. La deuxième , sous le nom de Velleiœ verœ, se distingue par son calice à trois folioles, sa corolle lé- gèrcmeut gibbcuse d'un côté à sa base. Elle se compose de quatre es- pèces , dont la plus remarquable est la Velleia lyrata , R. Brown, que nous avons figurée à la pl. 4 de nob Icônes lithographicœ Planlarum A us' Irai, rariorum. Les f^elleia sont des Herbes acaules , originaires de la ESouvelle-Hollande. Les feuilles sont radicales, presque spatulées, souvent dentées, et quelquefois lyrées. Le- hampes sont aichotomes, portant ai sommet et dans les aisselles supé- rieures des fleurs jaunes accompa- gnées de bractées. Le Velleia trinervis de Labillar- dière forme le type du genre E«- thales de R. Brown. (g..n.' * VELL0ZL4. ou mieux \"EL- LOSIA. BOT. PHAN. Génie de la fa- rail le des Hœmodoracées de II. Brown, et de la Polyadclphle Icosandrie , L., '.Il- nn -\T 1-11 : ' établi, en '178S , par Vandelli [in Rœin. Script. Pl. hisp., p. 112), nw depuis ce temps resté inconnu , jus- qu'à ce qu'une Plante congénère fui signalée , par notre collaborateur A. Richard, comme formant un genn nouveau , nommé Canipdena dans 1 Bulletin de la société philonraliqn pour 1822. Ce nom de Canipdci- ayant déjà été employé , fui bleui changé par Richard lui-riiême celui de Radia, qui fut admis Kunth , dans sa publication triantes de l'Amérique méridiona Mais on ne tarda p;is à s'aperce- voir que ce gonrc était le même que |i le Vellusia de Vandelli. Co fui Au- j' guste de Salnt-Hilaire qui eu donna ji l'éveil aux bolanist(\s français, et qu' ' augmenta C(! goure A'v.n grand mun- l)rc d'espèces intidifc^. Marlius, uU . .al^ VEL VEL 543 iir du Biësil , enrichit également > ience de plusieurs P^eltosia noii- iix. Mais la bol;inique est redo- ie tie presque tout ce que l'on sur ce genre remarquable au D. 1, de Yieuue. Ce savant a pu- avec luxe un grand nombre pèces dans le premier volume ses Pianlarum Brasiliensium Ico- i et Descriptiuiies. Voici les ca- ilîtères génériques des Vellosia : Tianlhe supère, corolloïde, cam- wulé, inarcescent, coloré, à six pè- ses oblongs, atténués à la base. Eta- mes dont les filets sont courts , in- ée's à la base des segmens du pé- nthe, rarement au nombre de six I libres, ou en nombi c indéfini dc- iis douze jusqu'à trente, plus ordi- rrement dix-liuit, formant trois sceaux, ou rarement six, munis itcun à la base de petites écailles, llhères Irès-lougues , dressées, bi- uulaires, obtuses au sommet. Ovaire ëere; plus ou moins globuleux ou wide, surmonté d'un stvie dressé, tsque à trois faces, plus long que «étamincs, eJ terminé par un siig- fte pelté-trilobé. Cfipsule plus ou iins globuleuse, ovée , souvent tfi- 116, Iriloculaire , à trois valves-, iiiscenle par le sommet; cloisons ifruit formant, par leur duplicn- ee , un placenta qui s'avance dans loque loge , et porte un grand nom- I! de graines très-peliles, presque ooadies. Le g^enre Vellosia a des cports avec \g Xerajifiyta , mais il 11 distingue suflisamnient par le wihre de ses étamines, et par d'âu- >> caractères tirés du style et du ;!;male; il se rapproche beaucoup iBarbacenia de Vandelli , mais son : ianlhc irifundiludiforme , à six di- lions profondes, suffit pour l'en uinguer, La forme de ce périanllie [pelle ceux des Hemerucallis cl des naryUia, tandis que les feuilles des illosia sont analogues à celles des lacë dans la famille des Conques, ctait naturel qu'à son égard La- il'e suivît l'indication de Cuvier, plaçât à côté des Cardites. Quant i^enre Cyprine , que Latreille a -si exclu "du voisinage des Venus (les Gylhcrées, il est a peu près in- l'erent qu'il soit joint aux Gyrènes aux Vénus, parce que, par sa ma- ire de vivre et ses caraclères, il u t être regardé comme un point de iction des deux familles ou des ux membres de la même famille. IX deux genres Gythérée et Vénus i restent des Conques marines , treille a joint les Véncrupes , el a d'une manière assez convena- ■ ; car il faut convenir que si la fa- ite des Lithophoges, instituée par tnarck, peut être démembrée à ISP des rapports des Vénérupes et Vénus , elle pourrait aussi être iservée par l'ensemble de ses ca- lères. Nous pensons que la fa- le des Vénérides est à conserver, is comme sous-division d'une au- plus considérable, à laquelle nous yons nécessaire de joindre les iques Quvialiles que Latreille a ;rées sous le nom de Cycladines. ce mot et les genres que nous as mentionnés. (D..H.) ÉNÉRUPE. Venerupis. moll. Iques Coquilles du genre Véné- e, établi par Lamaixk , ont été nues de Linné et placées dans genre Donax. Bruguière, comme )lanches de l'Encyclopédie don- tà l'entendre, les laissa dans le le genre oii Liniic les avait ran- . Lamarck, dans le Système fies maux sans vertèbre les rapporta ord à son genre Pétricole , et la laissance qu'il eut un peu plus de la Venus saxatilis de Fleu- de Bellevue (Journ. de Phys. .IV, 1802), lui donna bien pro- err.ent l'idée du genre Vénérupp, proposa depuis cl qui fut géné- nenl adopté. Tous les concliylio- tes reconnurent bien le^; rapports lient ce genre aux PélricoleS} ils n'adoptèrent pas de môme le VEN 547 rapprochement de ces deux genres et des Saxicaves. Ce rapprochement, en effet, était fort embarrassant pour les classihcateurs qui, d'un côlé, sen- taient qu'il était nécessaire de porter les Saxicaves vers lesPholades, les Soleus, etc., tandis que les Pétricoles et les Vénérupes devaient se trouver dans le voisinage des Vénus; d'un autre côté , ils reconnaissaient avec Lamarck une liaison évidente entre les trois genres par un accroissement insensible , de telle sorte que l'on peut passer presque sans s'en aperce- voir d'un genre à un autre. Lamarck trancha la question en formant une famille des trois genres , et en la pla- çant à peu près à égale distance des Pholades et des Vénus : c'était un moyen terme. Le plus grand nom- bre des conchyliologisles n'adoptè- rent pas l'opinion de Lamarck, ils divisèrent la famille des Lilhophages pour mettre les Saxicaves près des Pholades, et les Pétricoles et les Vé- nérupes près des Vénus. Cet arran- gement est celui de Cuvier, et fut depuis imité par Férussac, Latreille, Blainvillc et Rang. Quoiqu'il soit le plus généralement adopté, il serait possible cependant qu'une connais- sance plus parfaite des Animaux fit revenir plus tard à la manière de voir de Lamarck. Ce qui a déterminé les auteurs à placer les Saxicaves près des Pholades, c'est la petitesse de l'ouverture palléale antérieure qui est extrêmement rctrécie , parce qu'elle ne donne passage qu'à un ru- diment de pied; c'est aussi la lon- gueur et la réunion des vsiphons ; c'est enfin le bâdlement assiz con- sidérable de la coquille dans les Pétricoles , dont nous avons plu- sieurs Animaux sous les yeux. Dans les Pétricoles les caraclères sont à peu près les mêmes ; l'ouverture pal- léale antérieure est \ui peu plus granile; le pied reste rudimcntairc , quoiqu'un pou |-.lu.i volumineux, mais il est cylindracé; les siphons réunis sont plus courts; enfin la co- quille est moins bâillante. Nous ne pouvons donc voir dans les Pclri- 548 YEN coles qu'une modificalioa des Saxica- ves , qui les rapproche des Vénus , mais qui cependant les laisse encore fort loin de ce genre. Les Vénérupes sont sans aucun doute un achemi- nement de plus vers les Vénus; mais elles sont autant liées aux Pétricoles que celles-ci aux Saxicaves ; et quand on examine comparativement leurs coquilles , ou ne peut disconvenir qu'elles se lient plus avec les Pétrico- les qu'avec les Vénus, sans que l'on puisse dire cependant qu'elles n'aient aussi beaucoup de rapporis avec ce dernier genre. Caractères génériques : coquille transverse , inéquilalérale , à côté antérieur fort court, le posté- rieur un peu bâillant ; charnière ayant deux dents sur la valve droite , trois sur la valve gauche, quelque- fois trois sur chaque valve : ces dents étant petites, rapprochées, parallèles, et peu ou point divergentes ; liga- ment extérieur. Animal inconnu, probablement rapproché de celui des Pétricoles. Les Vénérupes , comme leur nom l'indique très-bien , sont des Coquilles qui habitent les ro- chers dans lesquels elles se creusent une demeure à la manière des Fistu- lanes, des Pholades, des Lilhodomes, etc. ; quelques-unes ne sont pas per- forantes , seulement elles se plaisent dans les anfractuosités des rochers, oii elles prennent quelquefois une forme irrégulière par suite de la gêne qu'elles ont éprouvée long-temps ; d'autres espèces paraissent plus li- bres encore : elles s'enfoncent seu- lement dans les argiles. Au premier aspect , ce qui distingue les Véné- rupes des Vénus, c'est le bâillement des valves, leur irrégularité fréquente et le parallélisme des dents de la char- nière; dans les Vénus, les dents car- dinales sont divergentes; la coquille est toujours régulière et parfaitement close. Lamarck indique sept espèces vivantes de Vénérupes; nous en con- naissons six fossiles , et nous savons qu'il en existe au moins douze es- pèces vivantes, parmi lesquelles nous citerons la suivante, qui est la plus connue : VES Vknérupe lamelleuse, /^e/zc/v/- pis Irus, Lamk.; Donax Irus , L. , Gmel., p. 52ti5, n. u; Gualt., Test., lab. 95 , fig. A ; Chemn. , Conch. T. VI, tab. 26, fig. i268 à 270; Poli, Test, utriusque Sicil. T. 11, lab. 19 fig. 23-26; Encycl., pl. 262, fig. 4 Brainv.,iMalac.,pl. 76, fig. 1 . Coquille transverse, couverte de lames Iran», verses , écartées , assez régulièn;». Elle est perforante et vit dans la Mé- diterranée. (d..h.; VËNÉTOD. OIS. Espèce du gcnr* Jacamar. V. ce mot. (dr..z.)'' VENGOLINE. ois. Espèce vo sine de la Linotte, r. Gros-Bec. (DR..Z.' VENIN, zooii. On nomme ainsi les humeurs délétères que sécrètent chez plusieurs Animaux des organes particuliers, f^. Serpens, Ophidiens et les divers articles de Serpens ve- uimeux. En outre des Serpens, il est un assez grand nombre d'Animaux de différentes classes, principalement parmi les Invertébrés, dont la p'" qûre est aussi plus ou moins ven meuse : tels sont les Abeilles , 1 Guêpes, les Cousins, les Scorpions les Tarentules ces mois) , et pl sieurs autres. Parmi les Animaux s périeurs, les Mammifères et les Z seaux , aucune espèce n'est ve~ meuse, si ce n'est l'Ornithorhynq et les Echidnés ; encore les em délétères du liquide, sécrété par glande fémorale et versé par l'erg ne sont-ils pas entièrement constat V. OtîNirHORFlYNQUE. (iS.G.ST.-B VENTALE. poLYP. Division é blie par Oken dans le genre Eponge. V. ce mot. (a. r. * VENTAROU ou VENTUR OIS. Espèce du genre Gros-Bec. ce n?ot. ( VENTENATIE. ffentenatia. B PHAN. Quatre genres ont été dcd" au botaniste Vcntcnat : le picuiief par Cavanillcs [Icon., 4, p. 28 , tab- ^48), a été réuni à V jstroloma à( Brown , genre de la famille des critlce.5; le deuxic?nc par Smith ( YEN 't., a, p. i3, tab. 66), rentre comme 'èce parmi les Slylidiuni; un troi- ine , créé par Kœler parmi les Gra- noes, n'a pas élc adopté; enfin Pa- ot de Beauvois ( Flore d'Oware et Bénin , vol. i , tab. 17 ) a sous le îme nom àe f^entenalia , établi un ure qui a été placé dans la famille -s ïernslrœmiacées , et ainsi carac- isé par notre collaborateur Cam- >ssèdes : calice dépourvu de brac- s, à trois folioles imbriquées, cou- ves , arrondies, presque égales et 'uques. Corolle composée de onze ouze pétales , libres et presque aux. Elamines en nombre indéfini, Mets filiformes, libres, glabres, à Ithères insérées par la base , pres- te linéaires , à loges déhiscentes la- alement. Style simple , surmonté an stigmate à peu près quinqué- é. Ovaire oblong , à cinq loges , fermant un grand nombre d'ovu- ascendans , imbriqués, oblongs , iatis, attachés à l'angle interne des es. Fruit ovoïde, charnu, ter- é au sommet par les débris du île. Le Veiitenatia glauca, Beauv., . cit., est un Arbrisseau à feuilles idées, ovales, acuminées, glau- s, penninervées , dépourvues de ules. Il croît dans le royaume de 'n en Afsique, près d'Agathon. (G..N.) ^ENTENATUM. bot. phan. (Les- nault )Syn. de Diplolœna. V. ce L (a.r.) ENÏILAGO. BOT. phan. Genre lia famille des Rhamnées et de la alandrie Monogynie, L., offrant les acicres suivans : calice dont le e est court, légèrement adné par Hiase à l'ovaire ; corolle à cinq pé- 11-5 squammlformes , insérés sur le "ce et entre ses lobes; étamines '^rées au-dessous des pétales; style court; deux stigmates; capsule sqiie ronde, se terminant en une 3oblongue, membraneuse, uiii- tulaire par iivorlement, et niono- erme; graine dressée , dépourvue ilbunicn , à cotylédons épais et gaux. Ce genre a été fondé par ' YEN .'iig Gaertuer {de Fruct., 1 , p. aa3, tab. 49) sur une Plante de l'Jnde connue an- ciennement par l'herbier d'Amboine de Rumphius, et que Roxburgh a figuré de nouveau {Coromand. , 1 , p. 55 , tab. 76); c'est le Venlilago maderaspatana , Arbuste à rameaux flexibles, grimpans, à feuilles alter- nes , très-entières et glabres , à fleurs fétides, disposées en panicules termi- nales. Une seconde espèce a été dé- crite par Willdenow sous le nom de y enlilago denticulata. (G..N.) * VENTRE COLORÉ, ois. Syn. vulgaire de Troupiale jaune. J^. Thoupiale. (dr.-z.) * VENTRE DE CRAPAUD, bot. CRYPT. J^. Dos DE Crapaud, * VENTRICULE SUCCENTU- RIE. ois. F". Intestins. VENTRU. POIS. Espèce du genre Cycloptère. F", ce mot. (b.) VENTS, r. MÉTÉORES. VENTURON. OIS. Même chose que Ventarou. F", ce mot et Gros- Bec. (DR.-Z.I VENULARIA. bot. crypt. {Cham- pignons.) Syn. de Capillaria gram- rnica de Persoou. (a. r.) VENUS, Venvs, moll. Tel que Lamarck le conçut, le genre Vénus difi"ère assez notamment de ce que Linné l'avait fait. Le démembrement des Cythérées, en le réduisant pres- qu'à moitié de ce qu'il était , a rendu l'étude de ses nombreuses espèces plus facile. Les conchyliologues re- connaissent, et nous {.artageons leur opinion, que le genre Cylhéréc est artificiel, et repose sur un caractère tie-peu d'importance. Cela est si vrai, que nous connais.sons des espèces fai- sant le passage entre les deux gen- res , dont on pourrait placer cer- tains individus dans les C> lliérées, et d'autres dans les Vénus. Celait, lui Sful assez <:<)nclii!inl, cl«1 accoinpai;n('' d'autres qui lui donnent plus dr force : c'est le pas.sagc insensible qui s'établit entre les genres par la dispo f»5o YEN silion graduelle de la dent latérale des Cylnérées. Gomme celte dent la- térale est le seul caractère qui difFé- rencie les Cythérées des Vénus , on doit, concevoir la difficulté de bien placer les espèces dont nous venons de parler. Cette difficulté est proba- blement un des motifs qui ont le plus engagé les auteurs méthodistes les plus récens à réunir en un seul lès deux genres de Lamarck , et de ré- tablir en conséquence le genre Vénus de Linné dans son intégrité. En ras- semblant dans un seul genre une niasse aussi considérable d'espèces , il a fallu chercher à les partager en groupes d'après des caractères cons- tans , et l'on a saisi pour les deux principaux les caractères donnés par Lamarck à ses genres Cylliérée et Vénus. Chacun de ces grands grou- pes a été ensuite partagé en sections, dans lesquelles les espèces sont réunies d'api'ès la forme. C'est la marche qu'a suivie Blainville dans son Traité de Malacologie, et nous l'adopterions entièrement si le genre Cythérée n'avait été traité séparé- ment dans cet ouvrage. On est d'au- tant plus porté à celte réunion des Cythérées et des Vénus, que les Ani- maux des deux genres sont sembla- bles. Les caractères génériques des Vénus peuvent être exprimés de la manière suivante : coquille éqiii- valve , inéquilatérale , transverse ou suborbiculaire ; trois dents cardina- les rapprochées sur chaque valve : la médiane droite, les latérales diver- gentes au sommet ; ligament exté- rieur. Les Vénus sont, avec les Cy- théiées et quelques autres genres, les Coquilles qui ornent le plus nos collections; peintes de couleurs va- rices cl agréables, ellei ont un éclat que ne ternit pas un épideime. Elles sont d'un volume i,'énéralement peu considérable; leur forme et l'épais- seur de leur test sont variables à peu près comme dans les Cythérées. Elles ont du reste les mêmes mœurs, vi- vant dans le sable des rivages à une petite profondeur, et souvent libres comme beaucoup d'autres Conchi- VEN fères. La charnière ne présente que» trois dents ; jamais il n'y en a de la- i lérales ou de transverses au-dessujj de la lunule; la dent médiane est! droite, quelquefois bifide; les deux autres sont divergentes, l'une anté- rieurement, et 1 autre postérieuie-. meut. On éprouve de nombreusesi difficultés pour séparer bien nelte-t ment les espèces de ce genre; leur nombre déjà considérable et la mar nière dont elles se nuancent en pas*- sant les unes dans les autres par des variétés , rendent difficiles leurs dë; lerminalions exactes, malgré les soui divisions que l'on a pu établir par elles. Ces ëous-divisions pourraiei être , comme dans les Cythérées, éid blies d'api ès la forme plutôt qui d'après les créuelures des bords, ne permettent pas de rapprocher îêj espèces d'une manière convenable, On pourrait adopter plusieurs desj groupes de Blainville; mais il fau-jî drait en excepter les trois derniers' qui n'appartiennent aucunement aux Vénus : le premier comprend le genre Crassine ou Astarlé, le second k genre JfJacoma , et le troisième k Nicania. Ces deux derniers genres établis par Leach sont restés douf teux. On compte actuellement u centaine d'espèces de Vénus vivant de toutes les mers , et il y en a « moins trente fossiles, parmi lesquell on en cite quatre ou cinq d'anal gues à quelques espèces acluellcm vivantes. Nous indiquerons pour vir d'exemple quelques-unes des pèces les plus répandues dans 1 collections. VÉNUS A VEHRUES, VeiWS VCI cosa, L., Gme!., p. 3^69, n. 6 ; Lanii Anim. sans vert. T. v, p. bS^, n. 7 la Clonisse , Adans., Scnég., lab. fig. 1; Llstcr, Conch., tah. 284, 1 22 ; Bo/n. Mus., lab. 4 , fig. 7 ; 1*', nant, Zool. Brit. T. iv , lab. S fig. 48; Chemn., Conch., T. Vi lab. 29, fig. 299-500; P^yraud., des Ann. et des Moll. de Coiso, p n. 81. Coqudle suborbiculaire. eP fiée , vcrruqueuse , très - abondaRlj dans les mers de l'Europe. YEN S'ÉNUs CROISÉE, Venus decussaia, Gmel., p. oi294,n. i55; Lisler , loh., lab. 423, fig. 271; Born. .,tab. 5, fig. 2 ; Cnemu., Conch. vil, tab. 43 , tig. 455 , 456 ; En- cl., pl. 283, (ig. 4; Maton et Rac- , Ad. Soc. Linn. T. viii , lab. 2, 6. Elle est ovale-oblongiie, mince, I Hissée. Elle se trouve dans tout 'céan Européen , et parliculière- ■nl dans la Méditerranée. (d..h.) VEPFERIA. BOT. PHAN. Genre • posé par Heister pour VJE/kusa inpium, et qui u'a pas été adopté. (A. R.) V EPRIS. BOT. PHAN. V. ICICA. VÉRAIRE. BOT. PHAN. V. Ve- ]RE. VÉRATRE ou VARAIRE. Vera- m. BOT. PHAN. Genre de la famille Colchicacées , offrant les carac- s essentiels siiivans : pérlanlhe à divisions égales, irès-profondes ; ;à ovaires (avortés dans les fleurs icj} supères, ovales-oblongs , sou- ^ entre eux par la base , et se ter- nant au sommet en trois styles Mis; trois capsules uniloculaires bivalves, s'ouvrant longitudinale- nt par leur côté intérieur, et con- int un grand nombre de graines uales-oblongues, comprimées, mem- .iianeuses sur leurs bords. Le nom- 3 des espèces de Veratrum est peu usidéraiole ; elles croissent dans le rrd des deux continens. Deux d'en- ! elles {Verairum album et Veratr. ,tum] se trouvent en France, dans chaînes de hautes montagnes. T"' eratrurn album , L. , est connu 13 le nom vulgaire d'Hellébore inc. Sa racine est tuberculeuse, peu plus grosse que le pouce, re- lue extérieurement d'un grand brc de fibres grisâtres. De celle uine s'élève une lige haute d'envi- 1 un mètre, garni de feuilles am- ïxicaulcs, ovales, entières, plis- 1 longiludinalement , el ayant ras- tl do celles de la grande Gentiane, i fleurs «ont verdâlies , et forment î paniculc terminale. Les racines «[ellébore blanc avaient beaucoup YEN 55. de vogue dans l'ancienne médecine , surtoul dans les cas désespérés. Loin d'en faire du cas aujourd'hui, on les regarde comme un médicament très- dangereux , capable d'il riter vive- ment la muqueuse intestinale el de produire des accidens fâcheux. Jjb principe actif de ces racines a élr obtenu par Pelletier etCavenlou, qui lui ont donné le nom de Vératrine. (G..N.) * VERAY. BOT. PHAN. Syn. de Dolichos Lablab aux environs de Pondichéry. V. Haricot. (b.) YERBASCDM. bot. pha^n. P'. Mo- liÈNE. YERBENA. bot. phan. V. Yer- VEINE- YERBÉNACÉES. ferbenacece . bot. PHAN. Famille naturelle de Yé- gétaux dicotylédones monopëtales hy- pogynes, e^uel'on désigne également sous le nom de famille des Galtiliers [P^itices). Yoici les caractères propres à celte famille : le calice est mono- sépale , ordinairement à cinq divi- sions ou à cinq dents inégales, plus rarement composé de deux sépales en forme d'écaillés ; la corolle est monopétale , lubuleuse, à cinq lobes ordinairement inégaux et disposés en deux lèvres, plus rarement à une seule lèvre [Clcrodeml rum). Les éla- mincs, insérées au tube de la corolle, sont le plus souvent nu nombre de quatre et didynamcs; quelquefois il n'y en a que deux, plus rarement il y en a cinq ou six [Theka). Ces éla- mines sont ou incluses ou saillantes, ayant des anthères presque globu- leuses, didymes ou |dr.s ou moins allongées. L'ovaire est libre, à une, ou à deux ou quatre loges. Dans le premier cas, il contient deux tro- phospermes pariétaux, bifurqués à leur bord interne, cl portant un ovule dressé, attaché à chacune des deux bifurcations. Dans le second cas, on trouve un seul ovule dressé ou sus- pendu dans chaque loge. Du sommet do l'ovain; naît un style simple qui se termine à son sommet, tantôt par un stigmate à deux lobes égaux ou 553 VER inégaux , tantôt par un stigmate uni- que placé obliquement au somnïet du st^^le. Le fruit a sou péricaipe tantôt sec et tantôt charnu , offrant une, deux ou quatre loges. Quand le péricarpe est sec , il forme tantôt une capsule déhiscente, tantôt des es- pèces de coques à parois minces et qui ne s'ouvrent pas. Quand le péri- carpe est charnu , en général il con- tient un ou plusieurs nucules à deux ou à quatre loges. La graine que con- tient chaque loge est tantôt dressée , tantôt Renversée. Celte graine se com- pose de son tégument propre qui, d'après les observations de Gaertner, recouvre immédiatement l'embryon. Cependant nous ne cioyons pas que ce caractère soit général; cai- dans le genre Gatlilier {P^itex) nous avons observé que les graines se compo- saient d'un embryon contenu dans un endosperme charnu très-mani- feste. Ce genre nous a de plus offert un autre caractère : c'est qUe son em- bryon a une direction opposée à celle de son bile, c'est-à-dire que ce sont les cotylédons, et non la radicule, qui COI respondent au hile ou au point d'attache de la graine. Les Plantes qui appartiennent à la famille des Verbénacées sont , les unes herba- cées , les autres sous - frutescentes, quelquefois ce sont même des Arbris- seaux ou des Arbres. Leurs feuilles sont opposées, entières, dentées, pinualifides, et même parfois com- posées comme dans le genre Vilex , par exemple. Leurs feuilles sont dis- posées en cimes à rameaux opposées, ou en épis simples ou rameux. Voici l'énumération des genres apparte- nant à cette famille, telle qu'elle a été présentée par Jussieu à l'article F^er- bénacées du Dictionnaire des Sciences naturelles. § L Fleurs disposées en corymbes. Ovicda, L., qui comprend le 5^- p/w/ian//ius , L. ; Clerodcndium , h.; JToIkamena^ L. , -qui comprend le Bellevalia de Scopoli ; Flalunium , •T. , comprenant le Tlolmsliuldia de Kelz et le fiasti/igia\(\e Smith ; .^Egi- VER pàila, L. , comprenant le Manabea d'Aublet; yilex, comprenant le Z,i- mia de Vandelli ou Nepkrandra de Gmelin, et le Wilckea de Scopoli} Walrotlda , Roth ; Chrysomallum , Du P.-ïh. ; Catlicarpa, L., compre- nant le Porphyra de Loureiro; Pi- thyrodia, Brown; Premiia , L.; Pe- titia, Jacq. ; Hosta, Jacq. , ou Hostea- na, Pers.; Cornuiia,L.i Gmelina, L.; Tecka , Rhéede , ou Tectona , L. fils § n. Fleurs disposées en épis sim pies ou' rameux. Petrœa , L. ; Cilharexylurn , L. ; Casselia , Nées et Martius; Priva ^ Ada ns., qui comprend le Blairia de Houston , ie Castilia de Cavanilles j le Phryma de Forskahl , et le Tortula de Roxburgh; Duranta, L.; Tamo «eCjAubl., comprenant le jSTû/Tz/j/èra, Houston , et le Carachera de Fors- kahl ; Taligalea , Aubl. ; ChloantheSy R. B rown ; Spielmannia , Medicus } Lantana , L. ; Lippia, L. ; Buclùa, Kunth; Zapania, Scopoli {Blairia^ Gaertn. ; Aloysia, Ortéga); Slacliy- tarpheta , Vahl ; Verbena , L. ; Pe- rama, Aubl. Les genres Selago et Hebenstreitia placés dans le Gênera Plantarum à la suite des Verbénacées , sont de- venus le type d'une famille distincte, que Choisy, de Genève, a nommée Sélaginées. J^. ce mot. Les Verbén.'icées ont de très-grands rapports avec les Labiées, surtout par le genre Verbena. Elles en différent par la structure de leur ovaire qui n'est pas gynobasique, comme celu" des Labiées, et par celle de leurs graines. (A.n.) VERBÉSINE. Verbesiiia. bot.,, l'HAN. Genre de la famille des Synan; ihérées , tribu des Hélianlliécs , of- frant les caractères essentiels sui- vons : iuvolucre polyp^hylle , imbri- qué; réceptacle un peu convexe, muni de paillettes; calathide radiée; les fleurs du centre nombreuses, tu-î buleuses, hermaphrodites; celles de la circonférence en l;inguelles, fe- melles, Irès-rarcment nulles ; akènes VER ins, comprimés , ailés , échancrés , -deux barbes persistanles. Les es- tes de f^erbesina sont assez noin- luses ; elles croissent pour la plu- rtl dans les contrées chaudes de mérique. Parmi ces Plantes, nous îrons comme les plus remarqtia- 9S : i" la Verbésine ail^e , Verbe' alata, L. ; Lamk., Tllustr., tab. iî, fig. 4; Plante herbacée , à tiges »ites , comprimées , garnies dans ^ftte leur longueur d'une aile pro- nile par la décurrence des feuilles. 53 fleurs sont terminales et de cou- \ix orangée. — a", La Yekbésine lnte , Verbesina gigantea, Jacq., in. rar^y tab. lyS; Bidens fiutes- is , etc., Plumier, Ico/i., tab. 5i. ^Ile Plante a des tiges ligneuses, lies d'environ trois mètres , divi- »s en rameaux garuis de feuilles eernes , ovales - lancéolées , tomen- iises en dessous, les inférieures pin- |t£ifides. Les fleurs sont nombreuses, )Osées en un corymbe terminal, ■rameux, hérissé de poils. L'o- ir de cette espèce est agréable. On [ttrouve dans les Antilies , et no- mment à la Jamaïque. — 3°. La [irbÉsine dentée , Verbesina den- 12, Kuuth; Pallasia deiilata, Humb. llBoupl., Pl. équin., a,p ii, lab. I.. Sa tige est rameuse, herbacée, raie de feuilles presque sessiles , kprochées , oblongues, grossière- it dentées, un peu coriaces, ve- hérissées en dessus , tomen- lises en dessous. Les fleurs for- it des corymbes presque simples. Ilte Plante croît dans les localités [plus chaudes de la province de ItO. (G..N.) IRBOUISSET BOT. THAN.Comme dirait Verd-Buhson. L'un des js vulgaires du Ruscus aculealus. (B.) frERDA-LE. BOT. piiAN, (Gouan.) •îété de l'Olivier cultivé dans le Uguedoc cl à fruits allongés, (b.) [TERDAINGE. ois. Syn. vulgaire )che vis. Alouette. (nn..z.) ^^ERD-BRUNEÏ. ois. Espèce du re Gros-Bec. f'. ce mot. (db..z.) VER 555 VERDE. OIS. Syn. vulgaire du Martin-Pêcheur Alcyon. F". Mabtin- PÈCIIEUR. (DR..Z.) VERDELET, ois. Syn. vulgaire de Bruant jaune. Bruant. (dr..z.) VERDEREUSE. ois. (Belon.) L'un des synonymes vulgaires de Gros- Bec Verdier. K. Gros-Bec. (dr..z.) VERDERIN. ois. Espèce du genre Gros-Bec. V. ce mot. (dr..z.) * VERDEROLLE. ors. Espèce du genre Sylvie. ce mot. (db..z.) VERDEROUX. ois. Espèce du genre Tangara. V . ce mot. (db..z.) VER.DET. POIS. (Daubenlon.) Syn. d'^so.r uiridis, L. V. EsocE. (b.) VERDET. MIN. r. Cuivre. VERDIER. zooL. Parmi les Oi- seaux, un Gros-Bec et le Bruant jaune portent ce nom étendu à quelques au- tres espèces. — Parmi les Reptiles, c'est la Rainette verte. — Parmi les Poissons, le Sconiberchloris de Bloch, qui est un Caranx. - (b.) VERDIÈRE. ois. Syn. vulgaire de Bruant jaune. V. Bruant. (dr..z.) VERDIN. ois. Espèces des genres Merle cl Rupicole. P' . ces mots. C'est aussi le nom d'un Manakin du Brésil. V. Manakin. (dr..z.) VERDINÈRE. ois. Espèce du genre Gros-Bec. V. ce mot. (UR..Z.) VERDOIE, ois. L'un des syno- nymes vulgaires de Bruant. V. ce mol. (DR..Z.) VERDON. ois. (Albin.) Syn. vul- gaire de Mouchel et de Verdier. V. Accenteur et Bruant. (dr..z.) VERDON. POIS. Syn. de Squale dans le golfe dp Gênes. (b.) VERDORÉ, VERDODLET. ois. Noms que l'on donne au Verdier. V. GroS-BeC. (UR..Z.) VERDULE. ors. On désigne vul- gairement sous ce nom le Bruant jaune. F". Bruant. (du..z.) VERDULE. bot. cKYPT. [Mous- m VER ses.) L'an des noms si singulièrement francisés par Bridcl et par lequel ce botaniste propose de designer le genre Weissie. F", ce mot. (b.) VEREA KT VEREIA. bot. phan. Le genre de Crasstdacecs , établi sous ces noms par Willdenow , Andrews et d'autres auteurs, a été réuni au Kalanchue d'Adanson. F. ce mot. ^G..N.) VERETILLE. Feretilluml moll. Division établie parmi les Penna- tules. V, ce mot. (a. r.) VERGADELLE. rois. Syu. de Chaîne, Poisson de la Méditerranée décrit et figuré par Rondelet. C'est la Merluche du genre Gade. F~. ce mot. (b.) VERGE. zooL. La Verge, qui constitue l'organe essentiel de la co- pulation du mâle , est une partie sail- lante de l'appareil générateur destiné à s'introduire dans les organes des femelles, pour y porter la liqueur fécondante, ou y produire l'excita- tion nécessaire à la conception. Dans les Mammifères , cet organe est tou- jours impair et creusé d'un canal excréteur qui naît de la vessie pour se terminer à son sommet; if est formé, 1° par un corps fibro-vascu- laire appelé corps caverneux , qui est érectile, c'est-à-dire susceptible de se gorge r de sang au point de se gonfler et d'acquérir un degré de du- reté assez grand; 2^ par un os dont l'existence n'est pas constante el dont l'usage est également de donner à la Verge assez de consistance pour per- mettre son intioduclion dans I3 vagin de la femelle ; 5" du canal , qui a déjà été mentionné, et qui livre passage aussi bien à l'urine qu'à la semence; 4*^ |)ar le gland ou portion terminale de la Verge , qui est douée d'une grande sensibilité et qui est compo- sée d'un tissu érectile semblable à celui du corps caverneux ; 5" de mus- cles destinés à le mouvoir; 6** d'un grand nombre de vaisseaux sanguins et de nerfs. Chez la plupart des Oiseaux, la yerge n'existe qu'à l'état de vestige VER et se présente sous la forme d'une pa- pille vasculaire située à la partie in- férieure du cloaque; mais quelques- uns de ces Animaux sont pourvus d'un membie viiil as.iez volumi- neux; sa structure v.irie et il difl'ére esscnticUcmcut de la Verge des MHin- mifères en ce qu'il n'est point per- foié, et n'agit par conséquent que comme organe excitateur, au lieudç servir en même temps à porter la liqueur fécondante dans l'appareil générateur 'ou , est le même que le Flaveria de Jussieu. J^. ce mot. (g..n.) VERMILARA. bot. crypt. Le genre d'Algues aquatiques formé sous ce nom par Raiinesque a été réuni par lui-même ensuite à son Mjrsidruin. f^, ce mot. (B.) * VERMILÉON. INS. C'est-à-dire Lion des f^eis. Espèce du genre Ra- gion. f^. ce mot. (b.) VERMILIb:. rermiUa.KisS^ï.. La- marck a séparé du genre Serpule les espèces dont le tentacule orl)iculaire est recouvert par une pièce tcstacée , généralement hérissée , et qui ont le tube , adhérent dans toute sa lon- gueur , pourvu de trois avances à son ouverture, celle du milieu plus sail- lante. Ce genre, dont l'Anunal pré- sente la même organisation que les autres Si'rpules, n'a pas été adopté par Savigny dans son Système géné- ral des Annelides. 11 a pour type le Serpxila triquelra , L. , et comprend un assez grand nombre d'espèces, les unes vivantes, les autres fossiles. (A.B.I * VERMILINGUA. mam. Nom proposé parllliger pour une famille d'Edentés composée des genres à lan- gue exlen.sible , les Fourmilier, Pan- golin et Oryctérope. (is. G. ST.-ii.) VERMILLON, ois. Espèce du genre Gobe-Mouche. P^. ce mot (UR..Z.) VERMILLON NATIF, min. r. Mercure sulfuré. * VERMIRllYNQDE. Cerurhynca. ois. Genre créé par Charles lion.i- farte pour un Oiseau du nord de Amérique, voisin des Uria et des yllca de ia famille des Palmipèdes Brachyplères. f^. CÉRonHyNQ.uE au Supplément. (less.) VER VERMiyORE. OIS. Espèce du', génie Sylvie de l'Amérique méiiJ; dionale, que Swaison a pris pour type d'un geuie nouveau , auquel if assigne les caractères suivans • bec entier, grêle, conique et aigu; ailes très-longues, atténuées, à premièr et deuxième rémiges égales; que rectiligne ; pieds grêles. K. Sylvie. (DR .z.) VERMONEÏTA. bot. phan. (Commerson.) Syn. de Blackwellia, Juss. F", ce mol. (b.) VERNE, bot. phan. Syn. d'Aune dans quelques cantons du midi de la France. (b.) * VERNHE. pois. Variété du Vé- ron, espèce d'Able. V. ce mot. (b VERNICIA. bot. PHAN. Genre établi par Loureiro et qui a été i éu à ['Elœococca. ce mot. (g..n.) VERNIS DE LA CHINE, bot PHAN. C'est, selon Loureiro, le sut résineux de l'Arbre qu'il nomme Augia. V. ce mot. Le docteur Wal- liçh, dans la première liviaisou d ses Piantœ asiaticœ rariures, a publ une notice sur les divers Arbres q« fournissent les Vernis noirs de la Chine et de l'Inde. Celui qui pro- duit le plus beau est le Melanorrhœa iisitala , Plante qui consîilue un nou- veau genre. F". MelanorrHjEa au Supplément. (g..n.) VERNIS DU JAPON, bot. phan. Syn. vulgaire et impropre du RJius Vernix. V. Sumac. (b.) VEPvNISEKIA. BOT. PH.4.N. (Sco- poli.; Syn. à' Humiria. V. ce mot. (A.R.) VERNIX. BOT. PH.vN. (Adanson.) Division établie dans le genre lihus. V. ce mot. (a. r.) * VERNONIACÉES. bot. phan. L'une des six sections établies par Kunlh parmi les Carduacées. (b.) VERNONIE. Vernonia. bot. phan. Genre de la famille des Synanthé- rées , type de la tribu des Vernoniées, offrant les caractères essentiels sui- vans : involucre ovale, composé de "e VER >lcs inibriquëes , les Intérieures "à au sommet , anondies et co- s ; réceplacio uu , urcéolc ; cala- it fo rinco de tleurons nombreux , naphrodites ; akènes surmontés neaigrellc composée de poils ca- iires. La plupart des espèces de lonia , décrites par les auteurs , partie de nouveaux genres pro- s récemment par Cassini ; tels les suivans ; Lepidaploa , Aca- la et Gymnani/ienium. Celles qui fil dap.s le vrai genre Venionia ent été d'abord confondues avec Serratula, et on y avait encore réu- es espèces qui composent aujour- ui le genre Liatris ; mais toutes Plantes avant été mieux exami- s, ont dû nécessaircmfjiit être sé- es, et plusieurs d'entre elles n'ont rt que des affinités fort éloignées. ; Vernonies, parmi lesquelles nous is bornerons à mentionner les riionia Nowœ buracensis et Ferno- prœalta, sont des Plantes à tiges ces (de deux à quatre pieds et ielàj, glabres ou légèrement bis- es , puipurines, cannelées, ra- uses à leur partie supérieure, irs feuilles sont alternes , presque liles, rudes, lancéolées, un peu tes sur leurs principales nervures, fleurs sont purpurines , disposées xtrémité de rameaux en corym- é(aiés. Ces Plantes sont origitiai- de la Caroline et de la Virginie. fis les Flores de l'Amérique sep- lionale, on trouve les descrip- s de quelques autres espèces qui beaucoup de rapports avec les :edenles. (G..N.) \ El\NO!N[ÉES. Venionieœ. bot. \y>. Cassini a ainsi nommé la ving- ne tribu de la Tamille des Synan- lées. F . ce mol. (g..n.) \ ÉRON. POIS. Espèce d'Ablc. T". mol. (JJ.) . ERONICA. jioT. ïHAN. F. Vk- v ÉRONICELLE. FeronicelU . Uatis le même temps que nville créait ce genre, Férussac VER 559 le proposait sous le nom de Vaginule, et peut-être l'un et l'autre genre ne sont-ils que des doubles emplois du genre Oncbidie , comme Blainville lui-môme semble porté à le croire. Nous avons vu à l'article Onchidie les incerliludes qui restaient encore sur ce genre; s'ile.st vrai que les Véro- nicelles sont ihi même genre, la ques- tion se simplifiera beaucoup et l'on devra conserver le geni-e Oncbidie lui seul ; dans le Ci Testacés , les Zoophytes et les Infu- soires. P^. tous ces mots. (e. d.-l/ VERSATILES. OIS. On nomme ainsi les doigts qui peuvent, à la vo- lonté de l'Oiseau, se porter en avant ou en arrière du tarse. (uR..z.) VERSICOLOR. OIS. Espèce du genre Corbeau, f^. ce mot. (B.) VERï ANTIQUE. MIN. TNom vul- gaire d'un Marbre oii la Serpentine entre pour beaucoup, et d'un Por- phyre dont nous avons retrouvé le gisement en Morée au Lycovouno. VERT-DE-GRIS. min. r. Cuivbe. VERT DE MONTAGNE, min. Nom vulgaire du Cuivre caibonat». impur. (b.; VERTÈBRES, zooi.. P\ Sque liETTE. VERTÉBRÉS, zool. L'une des grandes divisions du Règne Animal comprenant les Mammifères, lesOi^ seaux, les Reptiles et les Poissons, ces mots ei Animal. (a. r ) VERTEX. zooE. C'est le sornuK t de la tête. (a. r.) * VERTÉBR ALIN E. yerteb.-alhia: mole Ce genre bbt dû à D'Orbignv qui l'a proposé pour la première lois- dans ioii Travail sur les Céphalopo des niicroscojjiques inséré dans le Tome vil dis Annales des Science; naturelles. Formé pour une seule es- pèce de Coquille , il est suffisammen* cai actérisé, mais selon nous mal plat t dans la série. La coquille de ce gcnie ne difFèi e que foi l peu de celle des Spi- roîines; elle commence co:nmc elle par nu enroulement qui au lieu d'circ médian et symétiique, comme dan9 la plupart des Spirolines , est un peu latéral. Comme la cocfuille est fort déprimée, l'ouverture qui ti'rmine la dernière logi; est étroite, ol)lol!gue^ et plus grande pi oportionncllcmi"ntj[ que d.ins la Spiroline; la légciïi. obliquité de la spire, la forme et l» grandeur de l'ouverture sont les dctix VER icaraclères qui scpaiciit la Veilébra- line des Spirolines. Quand on exa- mine un grand nombre d'espèces de Icre genre Spiroline comme il nous a télé possible de le faire, on en trouve <]quelques-unes qui ont constamment lUa spire un peu inclinée à droite et Iqqui conservent néanmoins une ou- Jvverture très- petite, ronde et ridée, |«)u centre de la deniière loge; dans Idd'aulres , au contraire , la spire est larfaitemenl symétrique, mais la co- auille, fort aplatie latéralement, a la ernière loge ouvei te absolument de nia même manière que les Veriébra- "lines ; ainsi ces deux çaractères des ertébralines se trouvent isolément lans les espèces de Spirolines ; nous )ensons que leur réunion dans un même individu pouvant constituer genre, ou peut-être un sous-genre Jeulemenl , ce genre doit être rap- >roché le plus possible des Spiroli- les; ce sont ces motifs bien sufiisans, ;e nous semble , qui nous ont déter- liné à placer les deux genres en [Uestion l'un à côté de l'autre dans lofre Essai d'une méthode des Gé- whalopodes qui fait partie de l'article Céphalopode de l'Encyclopédie mé- ïhodiquc. Les caraclèresdu genre sont :primés de la manière suivante : co- [uille déprimée, enioulée un peu In- [ééralemerit , se projetant en ligne Toite à un certain âge ; ouverture |in fente occupant toute la partie su- »érieure de la dernière loge. D'Orbigny n'indique dans son [eenre qu'une seule espèce , c'est la '^ERTÉBRALiNE STRIEE-, F'ertebialiiia iala ^ D'Orb., iMém. sur les Cé- ^Ihal. , Ann. des Se. nat. T. Vii , »ag. 285; ibid., Mod. de Céphal., •« Hvr., n. 8i ; Soldani , T. i, p. 76 , ib. 67, fig. uu, XX, yy,zz. Cette spèce for! petite n les loges forte- jent indiquées et striées dans leur )Dgueur ; elle vit , d'après D'Orbi- iy, dans la Méditerranée, la Mer- mge et la mer du Sud , à RaM'ack, (D..il.; VERTICILLARIA. rot. phan. lùiz et Pavon.) Syn. de Cldorumy- m.P^.ccmot. (O..N.) VER 565 VERTICILLE. bot. phan. Réu~ mou de feuilles ou de fleurs dispo- sées en anneau autour d'un axe. De-là le nom de feuilles et de flews verti- cillées. ) VERTICILLE, LÉE. bot. phan. F". Verticille. VERTICILLITE. polyp. eoss. Defrance a proposé ce nom pour un genre de Polypiers fossiles , qui offre les caractères suivans : il est den- droïde , subfasciculé , à peu près cy- lindrique, tronqué à ses deux extré- mités ; son centre présente un axe anuelé circulaiiemcnl, donnant nais- sance à des expansions circulaires dont le bord libre se renverse et s'ap- puie sur celui qui est placé immé- diatement au-dos.sous. Sur leur sur- face sont de petits points enfoncés, semés irrégulièrement. L'espèce uni- que composant ce génie a été trouvée à Nliou . déparlement de la Manche; Dofrance la nomme KerticiLlUes cre- taceiis. Elle est figurée dans les plan- ches du Dictionnaire des Sciences naturelles, oli ce genre a été pro- posé, (a.r.) VERTICILLIU.^J. bot. cryp'4'. [Mucédinées.) Genre de la tribu des Bofrytidées , très -voisin de ï'Jcre- moniuin, dont il ne diffère que par ses filainens droits. Il est ainsi carac- térisé : fîlamens droits, raineux, rap- prochés par touffes; rameaux verti- cillés; sporidies globuleuses, soli- taires à l'exlréoiité des rameaux. On en connaît deux espèces, placées par Persoon parmi les Batrjiis, sous les noms de Botrytis tenera et capitala. Elles croissent sur les bois morts. (AD. B.) * VERTICORDIA. BOT. PII AN. Dans le ouzièmc volume de ce Dic- tionnaire, à Tarticle Myrtacées , le professeur De Candolle avait indiqué la création d'un genre appartenant à la tribu des Ghamélauciées, auquel il conférait le nt)in de Veriicordia. Les caraclèics de ce rtouvcau genre oql élé donnés dans le troisicuie volume du Prodromus Sysl. P'cget., p, uo8 , de la manière suivante : fleui' enlou- .^6" 564 rée, avant son épanouissement, de deux bradées libres ou soudées enli e elles eu forme d'involucre ; calice à cinq lobes découpes chacun en cinq à sept lobules ; corolle à cinq pclales ; vingt élamines , dont dix stériles li- gulilorines , dix alternes i'erllles, égaies entre elles ;6t)'le filifonne, sail- lant ; stigmaie barbu, plumeux ; ovaire uniloculaire, renlennant cinq à six ovules dressés et fixés au centre ; fruit à une seule graine globuleuse. Le genre Verùcordia est composé de deux Plantes décrites et figurées par DesfonI aines ( Mém. du Mus. , 5 , p. 42 et 272 , t. 4 et 19), sous le nom générique de Chumœlaucium. Ce sont des Arinisseoux originaiies de la Nouvelle-Hollande, à feuilles op- posées, linéaires, presque triquètres. Les fleurs sont pédiculées , disposées en corymbes teiminaux. (g .n.) » YERT-JAUNET. ors. Espèce du genre Tangara. V. ce mol. (dr. z.) * VERT-YIOLET. pois. ( Lacé- pède.) Espèce du genre Cyprin. V. ce mot. (b.) VERTIGO. MOLL. (Millier.) J^. M.VITXOT. VERÏUBLEU (grand et petit). INS. Les Clnysomèles fastueuse et du Gramen dans Geoffroy. (b.) VÉRULAME. Vendamia. bot. PHAN. Le genre de Rubiacées décrit par Poiret (Encycl., 8 , p. 545) , sous ce nom , est le Baconia de De Can- dolle. r. Baconi£. (a. b.) VERUMOINTANUM . zool. V. Gé- nération. YÉRUTINE. Verutina. bot. pu an. Le Centaiirea P'erutum , L. , est tic- venu le t}pe d'rm genre ét çu des anciens le nom d JHeibe sacrée, parce qu'ils l'eniployaient dans les cérémonies re- ligieuses. îNotis ue reproduirons pas leurs absurdes cioyanccs relative- iment à cette Plante qui, certes, ne imérilait guère qu'on lui accordât la moindre allcnlion. Elle n'a ni élc- igance,ni vives couleurs, ni odeur, ! ni aucune propriété physique qui dé- note les vertus singulières qu'on lui attribuait. Parmi les Verveines exotiques , nous citerons les reibena Âuhlelia , bonarieiisis et Lamberii, qui sont cul- tivées dans les jardins pour l'ornc- mt-nf. Le Ferbena tiiphylla , Arbuste idonl les feuilles exhalent une odeur agréable de citron ou de mélisâe , est le type du genre ylloysia, qui a été éuni au Zapania de Ijamarck. ce mot, (G..N.) VES 565 * VERVET ou MIEUX VERVERT. MAM. Espèce du genre Guenon. V. ce mot. (B.ji VESGE. ricia. BOT. PH.iN. Genre de la faniilledcs Légumineuse-i , type de la tribu des Viciées de 13e Can- dolle, appartenant à la Diadelphie Décandrie du Système sexuel, et of- frant les caractères suivans : calice tubuleux , quinquéfide ou quinqué- denté , les deux dents supérieures plus courtes; corolle papilionacée , avant l'étendard ovale, échancré, rabattu sur les côtés, les ailes droi- tes, oblongues, plus courtes que l'é- tendard, mais plus longues que la carène qui est onguiculée et bipartie ; dix éîamiiies diadelphes; style fili- foime , formant presque un angle droit, avec l'ovaire velu. supérieure- ment et en dessous près du sommet; gousse oblongue , uniioculaire , po- lysperme; graines arrondies, munies d'un hile latéral, ovale ou linéaire. On a distrait de ce genre le J^icia Faba de Linné, pour eu former le genre Faba qui a été généralement admis, f-^. FÉVE. Les Vesces sont des Plantes herbacées , le plus souvent grimpantes, s'atlachant aux Plantes voisines , ku moyen des vrilles ra- meuses qui terminent le pétiole com- mun de leurs feuilles. Celles-ci sont pinnées , à plusieurs paires de folio- les , et munies de .stipules sagitlées. On connaît un nombre très-considé- rable d'espèces de Vesces (environ cent), qui croissent pour la plupart en Europe ou dans l'ancien continent. Quelques - unes seulement ont été trouvées en Amérique. Leur étude est fort difficile et réclame les soins d'un monographe expérimenté. Parmi ces espèces, nous citerons, comme la plus remarquable, la Vesce cul- TivÉr:, Vicia sativa , L., dont les ti- ges sont droites , hautes d'un à deux pieds, garnies de feuilles composées de huit à douze folioles tronquées ou échancrées, avec une petite pointe dans l'échancrurc. Les stipules sont dentées, maculées de noir; les fleurs sont d'un pourpre violet, quelquefois 566 VES blanches , grandes , pi'esque sessiles , solitaires ou réunies au nombre de d'eux à trois dans les aisselles des feuilles. Cette Plante est cultivée comme fourrage dans la plus grande partie de l'Europe. Ses graines ser- vent à nourrir les pigeons. (g..n.) VESEL. MAM. L'un des noms de pays de la Belette dans le nord de l'Europe. (is. g. st.-h.) . YESICAIRE. F'esicaria.hOT.vHA.T^. Genre de la famille des Crucifères et de la Tétradynamie siliculeuse , ainsi caractérisé : calice connivent; pétales onguiculés, dont le limbe eslODtus ou légèreuient échaucré ; étamines li- bres, quelques-unes souvent dente- lées; silicule globuleuse, renflée, non bordée , déhiscen le , apiculée par le style, à valves membraneuses irès'- convexes , à cloison membraneuse ; quatre à six graines dans chaque loge, ordinairement munies d'un rebord; cotylédons accombans. Ce genre fut établi primitivement par Tournefort , mais Linné le réunit à VAlyssum. Lamarck et tous les auteurs moder- nes l'ontrétabli, en y admettant plu- sieurs espèces qui varient singulière- ment dans leurs caractères généri- ques. Les unes ont le calice à deux bosses, les autres le calice égal; les unes des étamines entières, d'autres des étamines dentées ; tantôt des graines bordées ,. tantôt des graines non bordées ; le calice persistant , quelquefois caduc, etc. Il n'y a que la silicule, renflée, presque globu- leuse, qui semble être un caractère constant. De Candolle a décrit six es- pèces bien avérées, et quatre dou- teuses. Parmi les premières, nous c\~ \QT0n5\e P^esicaiia utriculata, Lamk. et D. C. , Flore Française; Alyssum utriculatum, L., Plante ligneuse à la base, rameuse, munie de fetiilles oblongues, Irès-enlièrcs et glabres, à fleurs ,jaunes, «emblnbles à celles du Clieiranthiis Cheiri. Cette espèce croît sur les rocheis calcaires du Val- lais , du Piémont, de la Hongrie et de l'Italie australe, (o..n.) VÉSICANS.INS. ÉFXSl'ASTIQtJE. VES % VÉSICULAÏRES (glandes), r. . Glandes. | VESICULARIA. int. (Schrauk.) ; Syn. de Cœuureus. f^. Cénure. (b.) VËSICDLARIDS. BOT. CRYPT. (Roussel.) Syn. de Fucus. ce mot. * VESICULE COPDLATRICE. | ZOOL. Nous avons désigné sous ce nom un organe très-ieinarquable qu'on rencontre dans les femelles d'un grand nombre d'Animaux , et qui a pour fonction essentielle de recevoir , pendant la copulation , le pénis (lu mâle qui y verse la liqueur prolifique. Dtîpuis que nous avons allivé r^ittenlion des anatomistes sur cet organeimportant, que nous avons découvert dans les Insectes, il a été retrouvé dans plusieuis autres clas- ses. ' Ainsi nous l'avons rencontré chez [es Colimaçons, et celte obser- vation a été faite d'un autre côté par Piévost et Dumas. Deshayes , dans un .Mémoire qu'il a lu à la Société d'Histoire naturelle le 2 juillet i85o , sur les Ambrettes, l'a admis égale- ment chez ces Mollusques. Nous avons , conjointement avec Edwards, démontré qu'il existait chez plusieurs Crustacés ; enfin Dugès l'a observé dans les Planaires fAnn. des Se. nat. T. XV, p. 177). F". Insectes et Co- pulation, (atjd.) VÉSICULEUX. Inflata. iNs. La- treille, dans quelques-uns de ses ouvrages, a doinné ce nom à une tribu d'Insectes de l'ordre des Diptères el de la famille des ïanistomes; leur caractère principal était tiré du gon- flement de l'abdomen et de la peti- tesse des a'iles. Celte tribu com- prend les genres Panops , Cyrte , As- tomelle, Acrocèrc et Ogcode. P'. ces mois. (aud.) VKSLrNGIA.BOT.PHAN.(Heister.) V . AiZOON. ' VESO. M\5i. L'un des noms de pays du Putois en Espagne. (is. o. st.-h.) .ji * VESP.\. INS. T'. Guêpe. \ * VESPERTILIO. MAM. Nom { i i VES lentifique des Chauve-Souris dacs iiiR', dont le genre esi mainlenanl s-siibdivisé. f. Roussette, Ves- KTiiJoN, e!c. (B.) V E S P E R T I L l O N . Vespei-iiliu . vM. Genre nombreux en espèces, ■ 0 les auteurs inodeineï ont subdi- i^é à l'infini dansées derniers temps, qui conipretid aujourd'hui tous les heiroplèi es insectivores et carnas- crs , tandis que les frugivores sont lus particulièrement connus sous ' nom de Roussel tes. T^. ce mol. -es Vesperlilions constituent donc iie grande famille que Gray pio- o^c de nommer Vespertilionides.Ses iracîères essentiels seraient d'avoir ^ doigis des mains allongés et enve- ppés dans une membrane nue, for- i;intde véritables aiies ; le.poucesé- ré, mais non opposable, armé d'un ijgle crochu ; les pietis de ilerrière iljles , munis lie cinq doigts égaux ; lis sortes de dents très-caractéri- s. j- Los Chauve-Souris, qui ont une icmbrane en forme de feuille sur le z, des dents molaires à tubercules i^nts , sont les Isfiophores de Spix. * Les PHYLLOSTOMES. La feuille du nez simple, solitaire lu impaire ; l'index composé de deux ihalanges. >enre Phyllostome, P hy llostoma , GeolF. Quatre incisives en haut et en bas ; luines très-lortcî; nez supportant leux crêtes nasales , l'une en feuille, lutre en fer à cheval ; oreilles gran- ds et unies, non réunies; oreillon interne denté; langue hérissée de .pilles ; queue variable en longueur, irfois nulle. Foriuule dentaire : in- sives, quatre en haut, quatre en i);>5; canines, deux en haut, deux «:n bas ; molaires , dix en haut , dix en b'iS. r. Queue plus courte que la niem- l)rane interfétnorale. i'iJYi.i.osroME cniiMXÉ, Vhyllos- loma crenulaluni , Geoft". iiCS î)ords VES r,67 de la feuille u^isale sont deiilelés; le bout de la queue est libre. On ignore sa patrie. Phyllostome a feuille allon- gée, Phy llostoma elongnliim , GeofT. La feuille a ses bords entiers, et l'extrémité de la queue est libre. On ignore sou |)ays natal. Phyllostome Fer de lance, Phyl- luslonia haslatum, GeolF. ; VespertUio haclatus, L. La feuille nasale esl lisse en ses bords; la queue est tout en- tière engagée dans la membrane in- teifémoiale. Cette espèce habile la Guiaue. § IL Queue nulle. Phyllostome lunette , Phy llos- toma perspicillatum , Geoff. ; Ves- perlilio perspicillaîus , L. Cette es- pèce a une feuille courte, échancree près de sa pointe; deux raies blan- ches sur le noir brun de son pelage. GeoflVoy pense que la Chauve-Souris obscure et rayée de d'Azara n'en est qu'une variété. Elle habile l'Amé- rique méridionale, et la variété est du Paraguay. Phyllostome rayé , Pliyllosto- ma linealum , Geofi*. Celte espèce, longue de deux pouces neuf lignes, a une feuille entière ; quatre raies blanches sur la face, et une sur le dos. Elle habile le Paraguay. Phyllostome a feuille arron- die , Phyllcst'jma rotundum , GeofF. Décrite par d'Azara, celle espèce a le pelage d'un brun rougeâtre ; la feuille entière et seulement arrondie à son sommet. Elle est très-commune au Paraguay. Phyli.ostomeFleur de jas, Phy l- lostoma JÂlium , GeofT. Cette Chauve- Souris a la feuille entière , aussi haute ciue large, très-étroite à sa base; les mâchoires sont allongées. Elle habile le Paraguay. Genre Vampirr, Vampirus , Geoff., Fr. Cuv. Même caractère que dans lesPhyl- loslomes ; des différences s'observent dans la formule dentaire, qui est ainsi compoi ée : incisives , quatre en haul, quatre en bas; canines , deux 568 VES çn haut , deux en bas ; molaires , dix en haut, douze en bas. Une seule es- pèce d'Amci iquc est célèbre par les fables dont on a entouré son hisiois c. Vampirk Sangstjjî, Phylluslvmn Speclnirn , Geoff ; J^aviplius Saiigui- si/ga. Celle espèce , célèbre par ses habiludes sanguinaires, est le p^es- perlilio Spectrum de Linné, et VAn- dira guacu de Pison ; sa feuille est entière, moins large que haute, quoi- que élargie à sa base. Elle habite la Nouvelle-Espagne. Genre Madatée, Madateus, Leach. Ce genre est caractérisé par quatre incisives à chaque mâchoire, les deux intermédiaires supérieures ont plus de lougueur que les laléralesj elles sont bifides ; les inférieures sont éga- les, simples et aiguës; quatre mo- laires supérieures, cinq inférieures de chaque côté; deux feuilles nasales ; queue nulle; lèvres garnies de pa- pilles molles , comprimées et fran- gées ; langue bifide à sa pointe. Madatée de Lewis, Madateus Le- ivisii, Leach. Celle espèce a seize pou- ces d'envergure; sa feuille nasale est brusquement pointue vers le haut; ses oreilles sont médiocres et arron- dies; son pelage est noirâtre, et sa membrane inlerfémorale est échau- crëe. Elle habile la Jamaïque. Genre Glossophage , Glossophaga , Geoff. Qualreincisivesàchaque mâchoire; canines médiocrement fortes; langue très -longue, extensible, terminée par une sorte de suçoir; nez sur- monté par une crête en forme de fer de lance; queue nulle et variable en longueur; membrane interfémorale très- petite, et même nulle. Formule dentaire : incisives, quatre en haut , quatre en bas ; canines, deux en haut, deux en bas; molaires, six en haut, six en bas. Genre entièrement amé- ricain , dont la langue extensible leur permet de sucer ie sang des Ani- maux. Glossophage de Pallas, Glosso- phaga soricina , GeofF. Cette espèce YE5 a été décrite sous le nom de Feuille par Vicq-d'Azyr; c'est le P^esperiilio sorici/ius de Pallas et de Linné; sa membrane inlerfémorale est large, et elle n'a point de queue. Ou la trouve à Surinam et à Ca_\ennc. GjLOSSOPilAGF, A QUEUE ENVELOP- PEE , Glossophaga amplexicaudata, Geoff. Pelage d'un biuti noiiâtre; membrane inlerfémorale large; une Sueue courte et terminée par une no- osilé. Elle habite le Biésil, aux en- virons de Rio Janeiro. Gj.ossofhage caudataihe, Glos- sophaga caïuUfer , Geoff. iNlembrane interfémorale très-courlo, la queue la débordant un peu. Celle espèce habite le Brésil , aux environs de Rio- Jantiro. Glossophage sans queue , Glos- sophaga ecaz.'r/ff/a, Geolf. Celle espèce est suUiîammenl dislinguée par son manque de queue; sa membrane in- lerfémorale très-courle. Elle est éga- lement du Brésil et des environs de Rio-Janeiro. Genre Rn inopome , Rhinopoma , i Geoff. ! Deux incisives supérieures , quatre inférieures; nez long, conique, cou- pé carrément au bout, et surmonté d'une petite feuille; naiines étroites, i transversales et operculées; oreilles } granrles et réunies; oreillon exié- t rieur; queue longue, etiveloppée à sa : base par la membrane interfémorale, qui est coupée carrément , el libre à l extrémité. Fornuile dentaire r inci- sives, deux eu haut, qiiaire en bas; canines, deux en haut, deux en bas; i molaires, huit en haut, dix en bas. i Deux espèces composent ce genre, l'une d'Afrique , l'aulre d'Amérique. > RlllNOPOME microphylle, RIù- ! noponia microphylla , Desm., p. igS; ' la Chauve-Souris d'Egyple de Belon. Celle espèce a le pelage cendré; la queue Irès-Iongue et grêle. C esl elle qui remplit les longues galeries des pyramides d'Iigypte. ' Rh INOPO.ME DE LA C ahoi.ine , Rhl- nopoma Carolinetisis , Geoff. Son pe- * lagc est brun ; sa queue épaisse ef i VES tîz longue. On la dit de la Coroline cSud , ce qui mérite confirmation. îsnre Autibée, Arlibeus^ Leach. i^^j|ualre incisives à chaque rnâ- jiic, (lonl les supérieures bifides tes inférieures tronquées; deux ca- lées en haut et en hm , dont les su- ieurcs ont un rebord interne à ir base ; qualro mohiircs supéi icii- et ciuq inférieures de chaque éé; les feuilles nasales sont au nom- i! de deux , une horizontale et l'au- ^verticale ; la queue est nulle. LIrtiuée de i.a 3 A.yixiQVE, A/tibeus maice/iàis, Leach. Est brun en des- el gris de souris en dessous ; ses Bmbranes et ses oreilles sont bru- rres. Bore MoNOPHTTLLE, Monop/iyl/us , Leach. ^)ualre incisives supéiieures iné- ees , dont les deux du milieu plus Igues que les latérales, et bifides, woinl d'inférieures, dei;x canines Chaque mâchoire; cinq molaires itërieures el six inférieures de cha- î; côté; une seule feuille droite le nez; la queue courte. MoNOPIIYLLE DeRkdMANN , MuilO- f 'lins Red maiiiiii, Leach. Se trouve Il Jamaïque; il est brun en dessus, 5» en dessous; ses oreilles sont ar- itdies ; sa feuille, qui est aiguë, (couverte de petits poils blanchâ- »; ses membranes sont brunes. ** Les RniNOLOPHES. Veuille na?ale compliquée, mom- ineuse ; une seule plialaujj;e à l'in- t: ; des ailes grandes el développées ; j mamelles pectorales aux femelles, oompagnées souvent de verrues pu- mnes simulanl des mamelles. are Riiinoi.opiie , R/iiuolopkus , GeofF. liiez au fond d'une cavité bordée me large crêle en forme de fer à ival , et surmonté d'une feuille; illles moyennes latérales , sans iSîlon ; queue longue , enveloppée «entier par la membrane interfë- (rale qui est très-developpée. For- VES 56(j mule dentaire : incisives, deux en haut, quatre en bas; canines , deux en haut, deux en bas; molaires, dix en haut , douze en bas. INous ne con- naisson> point le Rhinolophus nobilis, espèce nouvelle d'Hor.-field , qui est de Java. KlIlNOLOPIIEUNTFER , R/liflo/opkuS iiniha&talus, Geoff. ; le grand Fer-à- Clieval , Daub. ; Vespei lilio Feirum eqiiiiium, var., L. Dans celle Chauve- Souris , la feuille nasale est double; la postérieure est en fer de lance; l'antérieure est sinueuse à ses bords cl à son sommet. Elle vil dans les carrières et les cavernes de loule l'Eu- rope. Rhtnolophe bifer , Rhinolophus bihastatiis, GeofF. ; Vesperlilio lernirn equuitiiii , var. , L. ; le petit Fei'-à- Ghev.al de D;ud)entou. La feuille na- sale est double, el l'une el l'autre sont en fer à cheval ; les oreilles sont profbndémenl échancrécs. Elle habile l'Europe, el plus communément on la trouve en Angleierre. Riiinolopiie 'J'Rident , Rhinolo- phus tridens , GpoII'. La feuille nasa le est simple, el terminée par trois poin- tes. Elle habile les cavernes et les tombeaux de l'Egypte. RlIINaL0I'IJECUtlMÉNIFt:BE,7?A/«0- lophus speoris, Schneid,; Rhinolophus rnarsupialis , Geofï" La feuille nasale esl simple, arrondie à son sommet; une bourse , formée de trois replis du derme, s'élève sur le front. Celle es- pèce a été découverte dans l'île de Timor, par Péion et Lesueur. RiiiNOLopiiE DiAniîME, Rhinolo- phus Dinciema, Geolf. Celle espèce a la feuille nasale simple, arrondies son sommet ; le front ne prësenle point de bourse comme l'espèce pré- cédente; la queue est de la lonj^ueur des jambes. Elle a été également rap- porlée de Timor par Pérou et Le- suoiir. RlITNOLOPIIE DE CoMMEnsON, Rhi- nolophus Comrnersonii , Geoll. On ne connaît cette espèce que pir une des- cription et un dessin du célèbre Com- merson. Elle a la feuille nasale sim- ple, arrondie à sa pointe, à queu» 570 VES de moitié moins longue que les juni- bes. Elle babite les environs du tort Dauphin , dans l'île de Madagascar. Genre Méoaderme , Megadenna , Geoff. Oreilles très-déveioppées et sou- dées en avant de la lête; orelllon in- térieur large ; Irois crêtes nasales , une verticale , nue horizontale , et une en fer à cheval ou inférieure; queue nulle: membrane inlerfénio- rale coupée carrément. Formule den- taire : incisives, pas en haut, quatre eu bas ; canines, deux en haut, deux en bas j molaires, huit en haut, dix en bas. Mégaderme Trèfle , Megadenna Trifulium, Geoff. Cette Chauve-Sou- ris, nommée Lovo à Java, a la feuille ovale, une follicule assez grande et égale au cinquième de la longueur des oreille.-; les oieillons sont en trè- fle. Elle habite l'île de Java. MÉGADERME Spasme , Megadenna Spasma , Geoff. ; le G/is polaiis tcnia- teus de Séba ; espertillo Spasma . L. La feuille est cordiformcj l'oreillon en demi -cœur, et la follicule de même forme et de même dimension que la feuille. Elle habite l'île deïer- uale, une des Moluques. Megaderme Lyre , Megadenna Lyra^ Geoff. Uuc feuille rectangulaire, et une follicule de moitié plus petite. On la suppose de l'archipel des ludes. MÉGADERME Fexjille, Megademia Froris, Geoff. ; la Feuille, Daub. Une membrane ovale sur le nez , ayant la moitié de la longuoui' des oreilles ; couleur Ah pelage d'un cendi é agréa- ble, avec quelques teintes jaunâtres. Elle habite le Sénégal. Genre Nyctére , Nycleris , Geoff. Un sillon longitudinal (rè.s-prafond sur le chaulVein; naiines recouvertes par un opercule cartilagineux, mo- bile; oreilles griindes, réuui«s par leur base; oreillon extérieur; mem- brau£ interfémorale très-grande com- prenant la queue, dont la derniwc vertèbre est t«rniinée par un cartilage bifurqué. Formule a extrême de son front; J^exca- kn de son chanfrein ; la forme h, crénelée de sa lèvre supé- •'e; la division de l'inférieure cri lobes membraneux; l'cvislence a langue de papilles, dont les ieurcs sont bifides et les posté- VES 57 1 Heures multifides; le plissement de sa feuille nasale; la division du bord supérieur de ses oreilles en deux lo- bes, etc. Elle esl de la Jamaïque. Genre jN[yctophij-,k , JNyclophilus , Leach. Deux incisives supérieures allon- gées , coniques, aiguës; six incisives inférieures égaies, trifides, à lobes arrondis; deux canines en haut et en bas, les inférieures ayant une petite pointe en arrière de leur base ; quatre molaires de chaque côté des mâchoi- res, à couronne, garnies de tuber- cules aigus; deux feuilles nasales, dont la postérieure est la plus grande; la queue dépassant un peu le mem- brane interfémorale, et formée de cinq vertèbres dans sa partie visible. jN YCTOPHTIiE DE GEOFFROY, Nj'CiO- p/ii/us Geoffroy i, Leach. Doul, la pa- irie esl inconnue ; a Je pelage brun iaunâire en dessus, avec le ventre, la poitrine et la gorge d'un blanc sale; ses onîilles sont larges; ses membranes sont d'un noir brunâtre. f f Les Chauve-Souris, qui n'ont aucun appendice sur le nez , sont les Auistiophore.s de Spix. * Les Vespebxilions. Dents molaires à tubercules aigus; ailes larges el étendues; une seule phalange à l'index; tête poilue et allongée, à lèvres simples; langue courte i queue longue. Genre Vespj£rtii.ion, .P^esperlUio , L., Oeoff. (^)iiatre incisives supérieures ou quelquefois deux ; six inférieures ; museau Ijiès - siimple ; oreilles sépa- rées, el quelquefois réunies par leur base ; oreillon interne ; queue longue, entièrement enveloppée dans la mem- brane inlerfémorale ; des abajoues. Formule dentaire : incisives, quatre en haut, six en bas; canines, deux en haut, deux en bus; molaires , huit en haut, fiix en bas. Plusieurs Yes- pei tilions n'ont que deux dents inci- sives, et les e.>.i)èccs de ce genre nom- breux habitent les six parties du 573 VES monde ; leur pelage est généralement gris, et leur taille peu prononcée. $ I. Espèces d'Europe. Vespertilion MuniN, Vesiiertilio Murinijs, L. ; la Chauve-Souris, iJuff. Celle espèce a les oreilles ovales, de la loni;ufur de la lêlo; les oreillons lalciformes; Icpelaj^e des adultes est d'un brun roussâlre en dessus, gris blanc tu dessous; le pelage des jeu- nes est d'un giis cendré. Elle est commune en Europe ; on la suppose exister en Asie, et même aux terres Australes. Elle se lient dans les vieux châ 'eaux, les clochers, elc. Vespeutilion de Bechstein , Kes- perli/io Bechsleinii, Leislcr. Celte es- pèce a les oreilles arrondies à l'exlré- mité, plus longues que la lêle; un oreillon falciforine, un peu courbé en dehors vers sa pointe; le dessus du cor[)S est d'un gris roux, tandis que le dessous esl blanc. Se lient dans les arbres et jamais dans les mu- railles. On la trouve en Allemagne et surtout en Wélcravie. Vkspiîrtilionde Natterer, J^es- periilio Nallereri, Kuhl. Les oreilles sont ovales, assez larges, un peu plus longues que la tête; l'oreillon est lancéolé cl attaché sur une protu- bérance de la conque; le pelage est d'un gris fauve en dessus, et blanc en dessous; les membranes sont d'un gris enfumé; rinterfcmoraie esl fes- tonnée. Elle habite l'Allemagne. Vespertilion Noctuee, Fcsper- tiiio Noclula, Erxl. , L. ; \k Nodule deDaubeulon; la Scroliue de Geof- froy ; Vesperlilio Prolcrus , Kuhl. Les oreilles sont ovales, triangulaires, avec des oreillons arqués ; la tête est large el arroufiic ; les poils sonl courts et lisses , d'une seule couleur fauve ; les membiancs sonl obscures. CiMle espèce vole dès la chute du jour. Elle habile toute l'Europe, et senllemusc. VESPKHTfEiON ISÉROTJNE, Vesper- tilio seroUn/.'s, L., Gmel.; la Sérotiue, Daub. et bufT. ; la Nodule, GcoflVoy. Cette espèce a plusieurs des carac- tères de la précédente; mais elle en difiere par ses oreillons en cœur, par VES les poils du dos qui sont longs et ! luisans, de couleur marron vif^ plm i clair sur les feuilles , et par les mem- branes des ailes qui sont noires. Elle i est commune en France, en Alle- magne el dans presque toute l'Eu- rope. Vkspertilton DE Leisler , P'es- pertilio LeiKleri , Kuhl; /-^espenilio Dasjcarpos, Leisler. Elle a lesoieil- les courtes , ayant un oreillon ter- miné par une portion arrondie; le$ poils sont longs, marron à la pointe, et d'un brun foncé à la base; le long ; des bras la membrane est trci-veliic; la queue dépasse à peine par la pointe : l'interfémorale. Elle habile l'Alle- magne. Vespertilion de Scretbers , P et- peiiilio Scrcibenii, Natt., Kuhl. Cette i Chauve-Souris, découverte dans les montagnes du sud- esl de B^nnal,* des petites oreilles, plus courtes que la tête, et qui sont larges, droites et triangulaires, arrondies aux nn- gles, avec un rebord interne velu; l'oreillon est lancéolé, recouibé es i dedans vers la pointe; le. pelage et d'un gris cendré, plus pâle en des- sous , et souvent mêlé de blanc jaur i naire. Elle habile les cavernes. Vespertilion Pipistrelle, F'et' i per/i/io Pipis/r ellus , L. , Gmel. ; la i Pipistrelle , Bulî. Les oreilles sont presque droites, et terminées par une tête arrondie; les poils du do^ sont i longs, brun noiiâîre, passant an: brun fauve sous le venlre. GeolFioj ' en a trouvé une variété en Egypl'i dans les catacombes. L'espèce coûi- mune est d'Ein'opc. VESPER'riLlON DE DaUDENTOK, Vesppi-tilio Daubenlonii , Leisler. A les oreilles petites, presque ovalcS. et légèrement échancréesen leur bord externe; elles sont presque nues*" largement repliées en leur bord in- terne; les oreillons sont irès-peulî! lancéolés cl minces ;'pelagc d'iin|rij roux en dessus el blanchâtre on 0*=' sous. Celte espèce vole près de leiî* cl à effleurer Peau ; elle esl coniin»"" en Wétéravie, et se trouve au.ssi «"* le midi de l'Allemagne. VES :sPERTiLiON icHAKCRÉ , P'espcr- 'ma/'ginatus, GeofF. Cette Chaii- oiiris a les oreilles obloiigues , • longueur de la {êtc , cl échaii- s en leur bord cxlerieur; l'oreil- est subulé ; le pelage est gris >àire en dessus, cendré en des- . Elle vit dans les souterrains , et issez rare eu Angleterre et en ice. i:SPEBTlLTOX A MOUSTACHES, Ves~ L iliu mystacinus, Leisl., K.uhl. Les |I.iles sont assez grandes, arrun- ( en haut, repliées et échancrées «eu r bord, extérieur; les oreillons l; lancéolés ; deux sortes de petites nstaches, lormées de poils fins, ' ipenl le rebord de la lèvre supé- ire; le corps est de couleur biun iron en dessus ; la femelle a le pe-, i.'^plus clair. Elle habite l'Alle- ;i{ne , oii elle est rare. Tespertilion de Kunjj , y esper- » Kulilii, Nait. Les oreilles sont —simples, presque triangulaires, . aillons larges et arqués eu de- ;S; le pelage est d'un brun rouge diessus , passant au fauve en des- 55, sans aucune trace de blanc; Moitié supérieure de la face interne !la men)brane inlerfémoralc est -velue. Cette espèce a été trouvée i rieste. '^Esi'ERTiï.TON Pygmée, VcsperliUo ■ meus, Lcacli. Cette espèce, la plus i lie des Ciiauve Souris connues, est n brun foncé, pa.-;saut au gris in- eurement: oreilles plus courtes la tête, à orcillon simple et 11- : ire; queue longue, nue au som- tt, dépassant légciement la mem- :ne interl'émorahi. Très-commune lis la forêt de Uarimoor en Angle- I e. § IL Espèces africaines. V7eSPERT1L10N DE jNlGRlTIE, F'es- iiilio Nigrila, Gmel., Geoff. ; la irmote voiarite, Uaub. Les oreilles ut ovales, triangulaires, très-cour- , du tiers de la longueur de la e; orcillon long et terminé en nie; pelage d'un brun fauve eti lisus, et d'un fauve cenrlré en des- VES 675 sous. Découverte au Sénégal par Adanson. Vespertilton nE l'île Bourbon, Vesperlilio Borbunicus, Geoft". Oreil- les ovales, triangulaires, de moitié plus courtes que la tcle; l'oreillon est long en demi-cœur; le pelage est rotix eu dessus , et blanchâlie en dessous. § in. Espèces asiatiques. VeSPERTILION KlRlVOULA, F'es- pertilio piclus, L. ; le Muscardin vo- lant, Daub. A les oreilles plus cour- tes que la tête, ovales, plus lirges que hautes; l'oreillon est subulé; le pelage affecte la couleur rousse pas- sant au jaune vif sur le dos , et au jaune terne sur le ventre; des raies d'un jaune citron le long des doigts aux ailes; les membranes de celles-ci sont d'un brun niari on. Séba a men- tionné cette espèce à Ternale. Ceyian est sa patrie : ou l'y nomme Kiri- voula. § IV. Espèces américaines. Vespertilion grande Sérotine, P^espertilio ma.ri/nus, Dc-^m., p. 218; Vespertilio iiasulits , Shaw. Les oreil- les sont ovales cl plus courtes que la téte; l'oreillon est subulé; le museau est long et pointu; le pelage est (l'un brun marron en dessus , d'un jaune clair sur les flancs , et d'un blanc sale sur le ventre. Elle ha- bite la Guiane. Vespertilion de Buenos-Ayres , P'espertilio TJonariensis, Less. et Ga rn . Les oreilles courtes et ovalaifes; les meinbranes sont de couleur rouge noirâtre; l'interfémorale est très-ve- lue eu dessus, et nue en dessous; les poils du dos sont jaunes, prui- ncux , ceux du museau sont fauves, et ceux du ventre d'un jaune brun. Elle habile la Plata , el notamment les environs de Buenos-Ayres. Vespertilion au long nez, l^''es- pertilio Naso , prince Max. Wied. Cette espèce est très remarquable par .son long nez, allongé presque comme une trompe, et s'avançant d'une li- gne au dessus de la mâchoire supé- 5?* VES lieure ; les oreilles sont peliles et très- pointues; le pelage est jaune foncé, gris brun en dessus , et gris jaunâtre en dessous. Elle habite les arbres au Brésil. VESPEBTJiiioN DU Brésil, T-'esper- ■tilio Brasiiiensis , Desm. Les oreilles sont médiocres, de forme allongée ; les membranes sont étroites et noi- res; le pelage est très-doux et soyeux; d'un brun obscur lavé de marron. Elle a été découverte au Brésil par Auguste Saint-Hilaire. V£SPEUTii.iON LÉGER , F'espeitUio leuis, Isid. Geoff. Celte espèce a les oreilles longues; la queue aussi lon- gue que le corps; quelques poils sur la membrane interféraorale ; la face en partie nue, et les mêmes teintes que l'espèce précédente. Du Brésil. Vespertilion Polythrice, A'es- pertilio Polyl/aix , Isid. Geoff. Cette Ghauve-Soui is a des oreilles peliles, plus longues que larges, échancrées à leur bord extérieur ; la face velue; la membrane iuterfémorale légère- ment poilue; le pelage d'un marron lirant sur le grisâtre. Elle habile les provinces de Rio-Grande et des Mi- nes , au Brésil. Vespertilion DE Saint-Hilaire , f^esper/ilio m/ arii , Isid. Geoff. Celle espèce est voisine du Vespertilion du Brésil; elle a les oreilles petites, pres- que aussi larges que longues ; sa mem- brane interfémorale est nue; son pe- lage est doux et soyeux , variant du brnn noirâtre au brun marron en <îessus , et du grisâtre au brun roux en dessous. Elle habile la province des Missions au Brésil. Vespertvlion rouge, F'esper/i/io ruber, Geoff. ; Chauve-Souris , d'A- zara. Oreilles très-aiguës; oreillons étroits et linéaires; poil court, de couleur canelle en dessus, et de cou- leur fauve en (U-ssous. Elle habile le Paraguay. Vespertilion tbiîs-velu, P'esper- ùlio vil/.osissimus , Geoff. ; Chauve- Souris , d'Azara. Les oreilles sont semblables h celles d'un Rat , e! as.>;cz iiiguës à leur pointe; l'oreillori est pointu; la membrane intei fcinoralc VES est velue dans son milieu , et la cou- ; leur du corps est d'un brun pâle ' Elle habite le Paraguay. Vespertilion poudré, Vesperiili albescens , Geoff. C'est la douzièraeil Chauve-Souris de d'Azara: elle n U pelage presque noir, piqueté ('e hlai|c en dessus, et à teinte sombre eu do^ sous. Elle habite le Paraguay. fr Vespertilion a dos noik, f^espm lilio rnelanolus ^ Rafin. Les oreilS sont arrondies et à oreillon ; son pe- lage est noirâtre en dessus et blan- châtre en dessous ; les membrane» sont d'un gris foncé, avec les doig| noirs. Elle habite les Etats-Unis. H Vespertilion éperonné, r^esper- I tilio calcaralus , Ralin. Celte espèce a une sorte d'éperon à la partie in- terne de la première phalange; pe- lage d'un brun noirâtre en dessus , d fauve foncé en dessous; ailes noires, avec les doigts roses , et les pieds dé derrière noirs. Elle habite les Etats- Unis. Vespertilion Moine,- Vespertilw Monachtts, Rafin. Oreilles petites el cachées daus de longs poils, fauve rouge foncé en dessus, et fauve eo dessous; pales de derrière noires; les membranes des ailes d'un gris foncé; doigts ainsi que le nez de- couleur rose. Elle habite les Etats-Unis. Vespertilion a face noire, perlilio phaiops , Rn fin. Pelage d'w brun bai obscur en dessus, et plol pâle en dessous ; face , oreilles «t membranes alaires noirâtres. D« Etals-Unis. Vespertilion aux ailes eleueSi j VesperlUio cyanppterus, Rafm . Oreil- les plus longues que la It'le et munie» d'un oreillon; pelage gris foncé en dessus, et gris bleuâtre en dessous; doig's noirs et membr.ines grise» bleuâtres. Elle habite les Etats-Unis» Vr.SPERTILlON DE L.V CaROLIKC* Vespcrùlio Carolineusis, Geoff Orcw les oblongues , de la longueur de B tête, en ])artic velues, à oreillon ^ demi-cœur; le pelage est brun maS ron eu dessus et jaune en dossotw Elle habite la Caroliu!- du Sud, pr# de Charleslovvn. VES r.SPERTIIilON A QUEUE VELUE, perlilio lasii/rus , L. Les oreilles ' ovales et plus courtes que la ; l'oreillon est droit et en tleini- II" ; le pelage est varié de gris jau- le et de roux vif. Elle habite les s-Unis. r.SPERTIIilON PRUiNEUX , Vesper- pniinosus , Say. Oreilles plus tes que la tête; oreillons arqués, -obtus à la pointe; pelage d'un 'I ni noirâtre sur le dos , piqueté de; il! ne; ferrugineux foncé vers le bas M^dos , et blanc jaunâtre terne sous ■fÇorge. Elle habite la Pens^lvanie. fi Vespertilton arqué, Kesperiilio \iiatus , Say. Les oreilles sont un llii plus courtes que la tête : elles «sentent deux petites échancrurcs luses à leur bord postérieur; l'o- tlon est arqué et obtus à sa pointe; r?rnembrane interfémorale est nue. ee habite les Etats de l'Ouest dans iiméi iqiie septentrionale. ^/espertilïon subulé, F'esperiilio mlatiis, Say. Les oreilles sont plus ijgues que larges , et à peu près i9si longues que la tête; son pelage brunâtre à sa base et cendré à I sommet; la niembiane interfé- irale est velue à sa naissance et rne seule couleur; les poils du ven- :Sont noirs, et d'un blanc jaunâtre • 3ur sommet; la queue ne dépasse e; peu la membrane. Longu(;ur , ax pouces neuf dixièmes; la queue in pouce un cinquième. Elle ha- ; les montagnes rocheuses. ;nre Oreillard, Flecotus, GeoIT. 'Vlême caractère que les Vcsperti- 15; les oreilles très-développces et 1 s grandes que la tête. Formule iilaire : incisives, quatre en haut, en bas; canines, deux en haut, IX en bas: molaires, dix en haut; I ize en bas. I rjREILL.\RD COMMUN , PleVOtlIS imunis , y esparliLio auritus , Ij. te Chauve-Souris est excrssive- ' Tf petite, et est remarquable par (^es illes presque aussi longues que le ps ; son peiagc est gris, plus foncé dessus qu'en dessous. On en dis- VES .')75 tingue deux variétés : l'une, l'Oreil- lard d'Egypte, est de taille plus pe- tite que notre Oreillard ; et l'autre, d'Autriche, qui est plus grand qùe celui de France. Elle habite toute l'Europe. Oreill/vrd de Rafinesque, P/e- coius Rajinesquii , Vesperlilio mega- lolis, Rafin. Pelage d'un gris foncé en dessus , et d'un gris pâle en des- sous ; oreilles très-grandes et dou- bles, pourvues d'oreillons aussi longs qu'elles; n'est peut-être qu'une va- riété de notre Oreillard. Elle habile les Etats-Unis. Obeili>ard cornu , Plccotus coi^ nulus , Faber. Dans celte espèce re- marquable les oreilles sont aussi lon- gues que le corps, et elles n'ont pas moins d'un pouce sept lignes; une membrane les réunit sur le front ; les oreillons sont plus longs que la moitié de l'oreille, et ils figurent une paii-e de cornes; le dessus du corps cal d'un noir lavé de brun , et le dessons est d'un noir bleuâtre mêlé de blanc' grisâtre sur le ventre et la gorge. Cette espèce, décrite en 1826 dans le journal l'Isis, habile le Jullaud. Oreillard Barbastelle, Plecotiis Barbastellus , P'esperlilio Barbastel- lus , L. , Gmel., Geoff. La Barbas- telle a les oreilles larges, réunies, triangulaires , échancrées en leur bord extérieur; les oreillons très- larges en leur base , étroits à lc\ir pointe , en arc recourbé vers l'înlé- riour; pelage d'un brun foncé , la petite pointe des poils étant fauve; membranes d'un brun noir. Elle ha- bite les édifices; elle est rare en Fiance et en Allemagne. Oreill.vrd de Maugé, Plecoiiis Maugei, Vesperlilio Maitgsi ^ Desiu., p. 22."! ; Vespertilion de Porto-Rico. Oreilles très-larges , réunies , éch in- crées extérieurement vers la pointe qui est arrondie; pelage d'un brun noirâtre en dessus, d'un brun clair en dessous; parties postérieures du corps blanches; mend)ranrs grises. Décou- vei l par Maugé dans l'île de Porto- RIco aux Ahtillr-'^. Ori-mllaud voilé, Vlccotits veln- 576 VES fus, Isid. Geoff. Sou pelage est brun marron en dessus, brun grisâtre en dessous; sa membrane inlerfemorale enveloppe toute sa queue qui est aussi longue que le corps; ses oreilles laiges et aussi longues que flims no- tre Chauve-Souris murin. Elle habite le Brésil. OK£lLl-AnD DE TiMOll , PleCOtUS Ti/nurieiisis, Vesperiiiio Timoriemis, GeoU". Les oreilles sont amples, réu- nies à leurbiise par une pelile mem- brane; l'oreillon est en demi-cœur; le pelage est d'un brun noirâtre en dessus et brun cendré en dessous. Découvert par Pérou cl Lesueur dans l'île de ïiinor. Genre A.txx.atue , Jialap/ia j^ai^n. Incisives des deux mâchoires man- quant complélemenl ; nez simple; queue plus longue que la membrane inlerfémorale , ou enlièremeni enve- lopiiée par elle; oreilles à orcillon , inéiilocremcnl écartées l'une de l'au- tre. (Gi^nre non définitivement ad- mis.) Formule dentaire inconnue. Atalaimik d'Amérique, Jtalopha americaiia , Rafin.; P'espertiliu Nove- ùorace/isis , Penn. Oreilles courtes et larges , arrondies ; queue comprise en entier dans la membrane inlerfé- rnoiale; une tache blanche à la nais- sauce des ailes ; poils doux et bruns en dessus, plus pâles sur le ventre. Elle habile 1 Etat de New-York. Atalaphe DE LA Sicile, Alalaplia Sicula, Rafin. Pelage roux brunâtre en dessus, et roux cendré en dessous ; oreilles aussi longues que la tête; queue saillante par une poiute ob- tuse. Elle habite la Sicile. Genre Hyfexodon , Hypexodon , Rafin. Museau nu; narines rondes, sail- lantes; incisives supérieures nulles ; six incisives inférieures échancrécs; canines inférieures ayant une verrue à la base; queue comprise en entier dans la membrane interfémorale. (Genre douteux.) HyPEXODON a MOT7STACHE3, Hy- pe.xodon mystax, Rafin. Pelage fauve, VES brun sur le sommet de la tête; aile» et membranes noires ; queue nuicro- née; moustaches longues; orfilles brunes, plus longues que la tête. Elle habile le Kenlucky. Genre Nycticée, I^ycliceus, Rafin. Deux incisives supérieures , sépa- rées par un grand iniervallc, accoléei" aux canines , et ayant des créneluref aiguës; six incisives inférieures tron- quées ; les canines sans veri ues à leur base. (Genre douteux.) N vcTicÉE ni'MÉHAL, Nyc/iceus hur mera/is, Ilafin. Queue presque aussi longue que le corps, et très-inucro- née; oreilles ovales , noirâtres , { lus longues que la tête ; pelage d'un hru^ foncé en dessus, gris en dessous, avee^ les épaules noires. Elle habite le Ken-"» tucky. Wycticée mabqtjetée, Nycticei tessellatus, l\afin. La queuiî e>t de longueur du corps , et tern)inée pal une verrue saillante; le nez est bi lobé; pelage bai en dessus, fauve e dessous, avec un étroit collier jat iiâtre ; ailes rcliculées et pointillé^ de roux. Elle habile le Kentucky Genre Myoptere:, Myopleiis, Geo: Chanfrein uni et simple; oreill larges , isolées et latérales , à orcilloi interne ; queue longue , à demi-envi loppée dans la membrane inteifémo-' raie; museau court et gros. Formulai dentaire : incisives, deux en haul,,^ deux en bas; canines, deux en haut, devix en bas ; molaires , huit en haut, dix en bas. Myoptkbe de Datjbenton, .^/jop- teiis Daubeiiluiiii , Geoff. ; le Ratvo-^ lant de Uaubenton. Ce Cheiropière a le dessus de la lêtc et du corps de coideur brune , et le dessous d'un blanc sale, avec une légère teinte de fauve. On ignore sa patrie. ï ** Les NOCTILIONS. - Molaires réellement tuberculeuses* à ailes longues et étroites; deux langes à l'index ; tête courte , obiusef^ lèvres très-grosses, queue rccourhéejv les femelles ayant souvent des po-i* VES r. latérales pour loger leurs petits und elles nourrisseut. ■:ure NocTiLioN, Nocii/io, Geoff. ► nnines très-fortes ; museau court lentlé, feudu el gai'ni de tuber- '. ; les uns élanl pourvus d'une esjie plus ou moins développée îpelée Natatoire i les autres eu ant ccmplélenienl privés. Sous l'é- ue doisale d-e la plupart de ceux- est placé un coips vésiculeux , il enibraneux , plein d.'air, qui se , mpriine et se dilate, et qui, fai- Li.ut varier la pesanteur spécifique e; l'Animal, aide à sa natation, et j rt à le faire élever à la surface du .o^uide, ou lui permet de plonger i.une certaine profondeur. La forme kî cet organe, quand il existe, est ) rt variée. V. pl. i38 et iSg , T. v , e^s Poissons de Cuvier. (less.) \ESTIA. BOT. PHAN. Genre établi larWilldeuow pour le Cantua ligus- ijfoLia^ mais qui n'a pas été adopté. (A.B.) YESUVIENNE. min. (Werner.) Tldocrase. (Kirwan.) L'Anipliigèue. (B.) VETAGADOU, bot. phan. V. lANI. VEÏAN. MOLL. (Adanson.) Syn. Osl/ea parasilica , var, •j' , Lamk. Huître. (b.) * VETIYERIA. BOT. PHAN. Quel- ues personnes peu versées dans la DOtanique ont voulu établir sous ce K>m un genre qui aurait pour type Plante nommée vulgairement vc- »vert. P^. ce mot. (g..n.) * VÉÏTI VERT. BOT. PHAN. Espèce Androjjogon (y^. muricalus , Retz) liji se cultive, autour des habitations tî l'Inde, en bordure, et dont la cine répand une odeur délicieuse. r,n la met en petitrs paquets dans le nngc fie corps qu'elle parfume. On i attribue la propriété d'éloigner s teignes des vctemens de drap, et ■ :lte propriété paraît constatée, (b.) VEUVE. MAM. Espèce du genre gouin. f^. ce mot. (b.) VIB ' Ml VEUVE, ois. Nom que plqsieuis ornithologistes ont imposé à une pe- tite fauîille établie par eux dans le genre Gros-Bec. F", ce mot. (dr..z,; VEUVE-COQUETTE, pois. L'Ho- lacanthe bicolor. (b.) VEUVE ETHIOPIENNE ou MAU- RESQUE. M01.1.. Nom vulgaire et marchand de VOLUa Maura. y. Oisive. (b.) * VEVE-EPEROA. bot. PHAN.r. PÉRÉBÉE ou PÉRÉBIE». VEXUCO. BOT. PHAN. L'un dés noms mexicains de la Vanille, (b.) VIALEA. BOT. PHAN. Genre pro- posé par Bellardi pour le Lactuca slrkla de Waldslcia et Kilabel. V. Laitue. (a. r.) VIBEX. intoLl. (Oken.) Même chose que Pircne. F', ce mot et MÉ- XANOPSIDE. (b.) * VIBILIE. cbust. Dans un Tra- vail général sur les Amphipodes , ]n'ésenté à l'Académie des Sciences le 3o mars 1829, nous avons dé- crit sous ce nom un genre nou- veau appartenant à cet ordre et établi pour recevoir des Crustacés dont la forme générale se rapproche de celle des Crevetliues , de la tribu des Marcheurs, mais dont l'organisatioa en diffère .sous plusieurs rapports im- portans. La tête de ces petits Amphi- jjodes donne insertion par sa face antérieure à doux paires d'antennes très-courtes, dont les supérieures sont grosses, cylindriques, non subulées et arrondies au boutj les inférieures grêles et effilées ; les mandibules sont palplgères; les pates-mâchoires ex- ternes ont à peu près la forme de celles des Typhis [p^. ce mot); mais on trouve à la base de leurs lames terminales externes un rudiment de tige pal pi forme ; le thorax se compose de sept segmens portant un nombre égal de paires de pâtes ; les premiers de ces meuihres sont petits et impar- faitemunt préhensiles; ceux de la seconde paire se terminent ])ar une espèce de main didaclylc, dont le I 583 VIB doigt mobile , beaucoup plus long que l'aulre, est formé par les deux derniers articles ; les pâtes suivantes sont grêles et cylindriques; celles de la sixième paire sont les plus grandes, et celles de la septième sont si faibles et si courtes, qu'elles ne paraissent pas susceptibles de se voir à la loco- motion ; les appendices vésiculeux , insérés à la base des douze dernières pâtes, sont grands et pendaus, de façon à être facilement aperçus; les trois premiei's anneaux de l'abdomen sont aussi grands que ceux du tho- rax , et les fausses pâtes natatoires qui s'y fixent ont à peu près la forme de celles des Grevettines; les trois derniers segmens de l'abdomen sont petits, et portent chacun une paire de liges cylindriques terminées par deux petites lames cornées; enfin le dernier anneau du corps a la forme d'une petite lame arrondie que re- couvre en partie la base des appen- dices de l'anneau précédent. D'après le rapport que Latreille a fait sur ce travail , on voit qu'il re- garde notre genreVibilie comme étant identique avec celui auquel il avait donné le nom. de Dactylocère , mais dont il n'avait pas encore publié les caractères. Dans le quatrième volume de la seconde édition du Règne Ani- mal de Cuvier, qiiiparut peu de jours après le dépôt de notre Monographie à l'Académie, ce savant décrit le genre Dactylocère de la manière suivante : « Araphipodes dont le corps n'est point épaissi en devant , dont la tête est de grosseur moyenne, déprimée, presque carrée-, avec les yeux petits , et dont les quatre antennes, cour- tes et de peu d'arlicles , ainsi qucdans les Prosines, sont de formes diverses : les inférieui es étant menues, en for- me de stylet; elles supérieures élant terminées par une petite lame con- cave au côté interne, et reprcseniant une cuiller ou une pince (p. 117). » On voit qu'en efi'et les carnclères as- signés par Latreille à ses Daclylocè- res sont applicables à nos Vlbilies ; mais nous ne croyons pas devoir rap- porter à une même division généri- VIB que ces derniers Amphipodes etTuni- que espèce de Dactylocère dont parle ce naturaliste, et dont on trouve, dans l'ouvrage de Risso , une figure sous le nom de Phrosina sernilunata ( y, l'Hist. nal. de l'Europe mérid. T. v, pl. 3, fig. 10 12). Nous conserverons doue le genre Vibilie tel que nous l'avions établi, et nous proposeroni de restieindre les limites du genre Dactylocère de manière à n'y faire entrer que l'espèce désignée ci-dessus. L'étude que nous avons faite du Dactylocère semilunaire, Latr., nous a fait voir que ces Crustacés sont des Hypérines dont le thorax n'est formé que de six segmens, dont les antennes supéri ures paraissent être rempla- cées par deux petites cornes inarti- culées : dont les antennes inférieures sont petites et styliformes; dont les pâtes des deux premières paires sont presque filiformes et non préhensiles; dont les pat«s des quatre paires sui- vantes sont au contraire terminées par une espèce de main subchéli- forme; dont les pales de la septième paire sont rudimentaires etlamelleu- ses ; enfin dont les membres abdo- minaux des trois dernières paires sont terminées par de grandes lames ovalaires. Les Yibilies diffèrent donc beaucoup de ces Crustacés e* ne peuvent rentrer dans un même genre naturel; mais ce que Risso nous avait appris sur le Dactylocère semi- limaire ne suffirait pas pour motiver la séparation que nous proposons. Nous ne connaissons encore qu'inie seule espèce de Vibilie , que nous avons dédiée h Peron , et qui a été rapportée de, la iner des Indes par Reynaud. On en trouvera la descrip- tion dans le cinquième volume des Mémoires de la Société d'Hisloire naturelle de Paris. (h. -M. i.) VIBO. KOT. PHAK. (Mcdicus.) Sya. de Rurnex sjnnosus. T'.' Patience. (a. n.) VIBORGIA oTj WIBORGIA. bot. PHAN. Thunberg a fondé sous ce nom un genic de la ftiinille des Lé- gumineuses, qui est ainsi cs^actérisé • ce tubuleux-caïupanulë, persis- l , à cinq dents séparées par des us aironuis; coiolle papiliouacée, il rétenduid est obovale , la ca- le obtuse; dix étamines menadel- os, la gaine fondue au sommet; le Gliforino, glabre, terminé par sligmate simple; gousse stipltée, inprimée , ovoïde, mucronée parle le , indéhiscente , monosperme , ant la suture supérieure munie une petite aile, à valves renflées, riaces, marquées de petites ner- res transversales. Ce genre a pour oc le Crolalnria ohcordata de Ber- ^, figuré par Loddiges, ^o/. Cab.^ j. Sog, sous le nom de C. floribun- t;. Thunberg y a joint deux autres ;pèces nommées Viborgîa fusca et iborgia sericea. Ce sont des Arbris- naux du cap de Bonne-Espérance , luuts d'environ deux pieds, à feuilles iifollolées, les folioles un peu plus lugues que le pétiole; à fleurs jau- ;^s disposées en grappes. iLe nom de Viborgia a été égale- ment employé par Mœnch , pour dé~ ^^ner un genre formé aux dépens ii Cylisus , et qui n'est considéré ii.r De Candolle que comme une sim- te section de ce genre sous le nom Tubucjtisus. (g..n.) VIBORQUIA. BOT. PHAN. (Ortéga.) ï/n. de F'arennca de De Candolle. ce mot. (G-..K.) VIBRE. MAM. Ce nom , dérivé de iher , est donné au Castor dans le iiidi de la France. (is. o. st. -H.) VIBPJON. nbriu. Mien. Genre *7pe de la famille des Vibriouides ■ans l'ordre des .Gymnodés, établi lar Millier, qui , le caractérisant do u manière la plus vague, y réunit ne trei)l;iine d'espèces tellement ispirates, que plusieurs n'appar- lennent pas aux mêmes règnes de la i. ature. Dès nos premières recherclics I :îicrosccpiques , nous changeâmes lionc les c iraclèi es imposés par le sa- ant danois , et dans le tome Xi de :e Dicijonnaire , on trouva le genre Wibrion à sa place, et restreint à ses usii-s limites, sur notre Tableau des VI3 583 Microscopiques ; à peu près dans le même temps nous le définîn)es ainsi, dans rEncyclopcdle par ordre de ma- tières : corps cyltndracé, anguiforme, flexible, sensiblement aminci à ses extrémités, transparent, à travers le- quel on commence à distinguer quel- ques rudiraens d'organe intestinal, outre la molécule conslitutrice, quand la taille n'est pas trop petite. Res- treint de la sorte, le genre devient des plus naturels , et les espèces s'y ressemblent si fort, qu'il est exlrê- menaent diflS.cile de les distinguer les unes des autres. Nous avions pensé que les véritables Vibrions s'élevaient beaucoup au-dessus des autres Mi- croscopiques. Entre eux et ces vrais Entozoaires , il n'existe peut-être d'autres différences que les propor- tions; car déjà les Vibrions sont les plus agiles ae tous les Gymnodés. Dugès , professeur à la faculté de Montpellier, a levé tous les doutes à cet égard. Ces Animaux ont été pour lui un objet d'étude comparative avec les Oxyures, qui tous sont des pa- rasites- vivans dans les intestins et autres parties des Animaux d'ordre supérieur. L'un d'eux, très-commun chez l'homme , el particulièrement chez les eufans j était un Ascaride pour Linné. Ce sont tous des Ani- maux fort petits, dont la structure ne peut être observée qu'au micros- cope , et qui, pour les formes ,' sont aussi des Vibrions. Les uns et les autres sont anguilloïdes , cylindri- ques, très-atténués en pointe posté- rieurement , agiles , aimant à se tor- tiller en tous sens, ayant une peau lisse, unie et plus ou moins trans- lucide, contractiles , ce qui se recon- naît surtout lorsqu'on a l'adresse de les déchirer ; munis d'organes diges- tifs assez distincts , et surtout de moyens de reproduction parfaitement visibles, ce qui ne fait pourtant pas que les Vibrions et les Oxyures ne puissent en certains cas résulter de la spontanéité, mais qui fait qu'une fois produits dans les milieux qui les nourrissent , ils peuvent s'y repro- duire k jamais par la voie de la gêné- 584 ViB ration, puisque nos propres obsei- valions ne nous permettent plus de l'évoquer en doute jusqu'à l'existence des sexes dans les Animaux qui nous occupent. Le genre Gordiiis picsente aussi des rapports assez intimes avec les Vibrions; mais les espèces v sont peut-être moins organisées , quoique gigantesques en comparaison. «Il ré- sultera probablement avant peu, di- sions-nous il y a plusieurs années, du rapprochement de ces divo s Ani- maux, que la famille des Vibrio- nides, ou'du moins le genre Vibrion pourra passer à la classe des Enlozoai- res qu'il ouvrira, et dont il semble èti erébauclie. » Cette pensée a trouvé son exécution dans l'article Vibrion •lu Dictionnaire de Levrault, en iSiig, oii les travaux deDugès étant cités, on est surpris de voir que le Vibrion maliens de Miiller figure encore dans le Catalogue des espèces de Vibrious. On soupçonne dans cet ouvrage que cet être singulier ( V. Ty), fort sou- vent éludié par nous , pourrait être line larve d'Insecte? Quant à notre genre Lacrymatoire , qu'on suppose, dans le même article, être lormé de jeunes Planaires, nous pouvons assu- rer qu'il n'en est rien et qu'il faut n'en avoir vu que des figures gra- vées pour parler ainsi, les Planaires étant , avec les Sangsues , les plus extensibles et contractiles des Ani- niîuix , tandis que les Lacrymaloires sont en général, si ce n est dans quelques-unes de leurs parties, au nombre des Microscopiques les plus rigides. En général les erreurs où tombent les grands naturalistes , au sujet des Microscopiques , viennent de ce qu'ils ne les étudient que dans les planches de Millier et de l'En- cyclopédie , et qu'ils parlent cori- séquemment d'après des images ; tandis que nous , timides observa- teurs des petites choses , nous ne rai- sonnons que de ce que nous avons vu de nos propres yeux et jamais d aprè.i de.s représentations , quoi qu'on en puisse avancer. Pour rentrer strictement dans notre sujet , nous ajouterons que les Vibrions sont ex- VIB trêmcrtient répandus dans la nature, oii ils habitent indifféremment l'eau pure ou les liquides en fermentation; peut-être c'est de ce qu'ils vivent par- tout dans ces liquides, que les Ani» maux d'ordres plus avancés en recoi. vent dans leur corps, oii, par refTct d'un nouvel habitat , les Vibrions modifient en Oxyures intestinaux.' Cette idée , qui pourra paraître ba-~ roque à certaines personnes , est pourtant digne qu'on ne la repousse pas légèrement. En effet , les Vibiio- nides so7it aussi répandus dans l'u-A nivers que le sont les Monadaircd dont ils sont probablement forméj, Nous avons fait remarquer, da l'article Microscopique de l'Encyelo^ pédie par ordre de matières, qu' se desséchant sur le porte-objet daj microscope , les espèces anguifor- mes s'y divisent de distance en d tance en étrangleraens qui les foni paraître comme composés de glo^ bulcs disposés pôle à pôle , ainsi quw le sont des perles enfilées en collier;? on dirait les filamens de certaineiî Conferves,ou ceux de nos Anabaim {V. ce mot) , ou encore de ces petiti suites de globules formés par les e; pèces du genre Monade qui , en mou-i rant, affectent une disposition sérialej qu'a très-bien saisie Miiller { Inf.y tab. j , fig. 1 1 , a , a). 11 y a donc arti-J culatiou clicz les Vibrionides angui' formes, mais tellement microscopi' que, que le dessèchement est néces-^ saire pour dévoiler cette disposition' organique. L'eau pure ou corrom pue, soit douce, soit marine, et 1 vinaigre , fourmillent de Vibrions s'en développe à' l'infini dans pliv sieurs substances alimentaires ; la fa-': ritiR, dont l'homme tire son principal aliment, en fournil une immense^ quantité; pour peu que certains fruit^^ s'.'dtèrent, leur suc en est rempli ; it* n'est pas jusqu'à la Tri^fTe qui , daiHJ l'élal d'amollissement oii , deveuanU un peu aqueuse, son parfum acquier» plus d'intensité, n'engendre aussi de*f Vibrions dont les ovules* |i.Hn'eDfcJ fort bien ne pas devenir ini'écondï* par la cuisson, et qui, s'introduisant YIB -si dans les viscères des classes de ijociétë qu'on dit être subordonnées »ventre,y deviennent sans douiela I rce d'une foule de désonlres. C'est i*bablement d'après de telles con- férations émises depuis long-temps • nous, que le professeur Diigès ■mine en ces termes sou beau Mé- ifire sur les Oxyures : « La méde- e n'en pourrait-elle tirer quelques âséquences utiles , i° pour l'aire Hscrire plus soigneusement, par mple , des bouillies et autres ali- Mis farineux souvent si nuisibles c enfaus; a" pour remédier à la nmation des mucosités intestinales i. servent de nourriture, et peut- ee de berceau aux Vers des intes- î, etc., etc. M — Les Vibrions fu- it t au nombre des Animaux dont merveillèrent les piemiers micro- fphes. On les appela d'abord An- !lles, et, dans plus d'une figure lOn en fit graver, on leur donna tétcs de poissons pour rendre la s«>cmblance plus complète. Leur reloppement dans la colle de fa- B2 fut pour le jésuite observateur iédham , un sujet d'admiration , dis que, pour de beaux esprits su- iificieîs , il devint un sujet de dou- fef de mauvaises plaisanteries. Au- rd'hui l'on ne tombe plus en ex- :à la vue d'un Vibrion : mais l'on s ."en moque point, et c'est à force de n observer ces Animaux, qu'on est tvenu à faire leur bisloire d'une mière à peu près complète. Ou y a ^innu une ouverture buccale très - noncée , oii nous avons certaine- it distingué deux lèvres; un tube ';rne qui règne dé cette ouverture ;(u'à l'extrémité du corps , oii ne 1 iislingue aucun renflement, et oii, s devons l'avouer, nous n'avons encore voir un véritable anus, i qu'en aient dit des naturaliste» .enient célèbres à d'autres titres, •orifice qu'on distingue à l'un des de la partie postérieure du Vi- »n, très-nu dans 1rs uns , et recoii- d'ua appendice labriforme dans itres , n'e.st point une ouverture e, mais bien une ouverture gé- \IB 585 nilale par oii le mâle émet une sorte de frêle pénis, et par oii la femelle, après la fécondation, produit ses pe- tits vivans. Chez celles-ci le mode de reproduction est analogue à celui des Vipères et de certaines Blennies ; dans leur transparence, on distingue d'au- tant mieux ce fait, qu'elles sont trois ou quatre fois plus grosses que les mâ- les ; de chaque côlé du tube intestinal existent deux séries d'ovules , oii l'ou finit par apercevoir les petits roulés prêts à sortir, et en tout semblables à la mère. On finit par voir naître ces petits dans l'intérieur de celle-ci, et y vivre jusqu'à leur émission. Joblot avait dès long-temps observé ce fait, et Lédermuller a également repré- senté des Vibrions de la colle cou- pés en deux , et laissant échapper, par le point des sections, des ovules non encore éclos avec de petits indi- vidus déjà dégagés et vivans. Il pa- raît que les mâles sont en beaucoup moins grand nombre que les femelles. On ne leur distingue point de cha- pelets d'ovules internes ; ils sont aussi beaucoup plus petits que les femelles. L'on a dit que les Vibrions dessé- chés , après avoir même passé hors de l'eau un temps considérable, re- prenaient le mouvement et recou- vraient la vie. Linné avait adopté cette bizarre opinion , ce qui motiva le nom de C/iaus rediuiuus qu'il don- nait au Vibrion de la pâte. De nos joi'rs un Anglais a ajouté que le F'i- brio liitici pouvait demeurer impu- nément desséché. Dugès paraît dou- ter du fait ; il eût pu s'élayer de notre opinion émise depuis long- temps dans plusieurs de nos ouvrages. Nous l'avons déjà dit, et nous le répétons, fort du témoignage fd'un observa- teur comme le savant de Montpel- lier, le sommeil d'Epiménide n'est pas dans la nature. Il nous a été impossible, quelque précuulion que nous ayons prise, de rappeler à la vie des êtres qui l'avaient une fois perdue, et Spallanzuni s'est évi- demment trompé en trompant tous ceux qui le répètent encore d'après lui, quand il a prétendu avoir res- 586 VI B suscité des B-Otifères desséchés en les inouillîint. A.u reste , les Vibrions ne meuient ni par la congélation du liquide qui les contient, ni par l'élc- vation de celui-ci à cinquante degrés de chaleur. De soixante à quatre- vingts , ils périssent sans ressource, ainsi que leurs embryons cl ovules. Le genre Vibrion, tel qu'il est main- tenant circonscrit, contient , d'après nos dernières recherches, une tren- taine d'espèces ; nous n'en avions décrit que douze, dans l'Encyclo- pédie par ordre de matières. On peut les répartir dans trois sous-genres. f Les LAMELiiiNAiRES , oii l'ou ne distingue aucun rudiment d'intes- tins ni d'ovules. Nous ciierons par- mi les espèces de ce sous-genre, la Baguette, Vibrio Bacilliis , Mull., ////, tab. 6, fig. 3; Encycl., Vers. pl. 3, fig. 2 ; Animal de couleur d'eau , de Joblot ( 1^. planch. de ce Dict., Microsc, A, fig. 8). Gomme les Monades, mais en forme de ligne, cet Animal est ce qu'on peut ima- giner de plus simple dans la nature; il se multiplie souvent en quantités incroyables dans les eaux douces, soit pui'e entre les lenticules, soi* gardée dans les baquets, ou plongent en infusion des débris végétaux. Millier le trouva d'abord dans une infusion qui venait de Groenland. Nous l'avons reconnu depuis dans toutes les parties du globe oii notre microscope nous suivit, c'est-à-dire dans la zône loiride et dans la zone tempérée. Après sa mort, son petit cadavre persiste au point que nous en avons trouvé par milliers au fond de fioles, oii nous avions laissé du- rant plusieurs années des Conferves en infusion parfaitement bouchées. -|-f Les Gor.DioÏDKS. L'on y distin- gue un tube alimentaire ou son ru- dim<3nt, mais il ne s'y montre pas encore d'ovules , soit épars , soit dis- posés en chapelets. Les espèces de ce sons-genre sont les plus grêles ; entre celles qui nous sont connues, nous citerons le Serpent, Vibrio Serpens, Miill. ,/«/., lab. 8, fig. i6-i8, dont \a queue se termine par un prolon- VIB gement sëtiforme, opaque, rigide et infléchi. Nous l'avons rencontré entre des Conferves, en été, particulière* ment dans la Marne , sous le pont de Gharenton. ttt Les OxYUROÏDES, ou des ovu» les distincts s'ajoutent au tube yli- mcn taire. Ce sont les plus gros et les mieux observés; la plupart sont visi- bles à l'oeil nu. Nous citerons comme exemple le V. fluviatile , Vibrio Jlu- vialilis , Miill., ////., tab. g , fig. 5 8; Encycl., Vers, ill., pl. 4, fig. 20-2Î {V. planch de ce Dict., Microsc, a, fig. 5g). Les Anguilles d'infusion d'e- corce, représentées par Joblot, pl. lo,' doivent appartenir à cette espèce, ainsi que plusieurs autres Vibrions représentés par les micrographes comme venant du blé ergoté ou au- tres substances. Cette espèce, qui abonde dans les eaux pures , persiste dans les infusions les plus fétides. Les Vibrions de la colle, du blé , du vi- naigre, appartiennent aux Oxyu- roïdes , ainsi que notre Vibrio minis- terialis (Encycl. raéth., Dict., n. 10), qui vit de Truffes. (b./ * VIBRIONIDES. Micu. Sixième famille de l'ordre des Gymnodés, dont les caractères consistent daus un corps cylindracé , allongé , flexi- ble au moins en partie, et plus ou moins anguiforme. Celte famille com- prend les genres Spiruline , Méla- nelle. Vibrion, Lacrymaloire et Pit- pelle. V. tous ces mots. (B.) VIBRISSEA. BOT. CRYPT. [Cham- pignons.) Genre séparé par Pries de- Leolia dont il se rapproche beau- coup ; il a pour type le Leolia irunr corum, et e.^t ainsi caractérisé : réce^ tacle ou chapeau de forme hémisphé- rique , fixé par le centre au pédicuiei auquel il adhère d'abord par sa CU^ conférence, mais dont il se sépa«< ensuite; membrane fructifère, liss'» nue, persistante, paraissant ensuit* veloutée par la saillie des ihèqueset des parajibyses. Les spoiulcs soO' très-lV!tites. Le chapeau est creux «» dessous , d'une nature charnue dd' VID i' e. Fi les en indique deux espèces \. croissent sur les bois morts ; leur ^ eur est jaune. (ad. b.) \ IBURNUM. BOT. piiAN. r. 1, IGE-AMIRAL. MOLL. Nom vul- j, e et marchand d'une espèée du j re Cône. P^. ce mot. ("B.) l ICIA. BOT. PHAN. /■. VesCE. \ VICIÉKS. Piciœ. bot. phan. im et De Candolle ont rélabli • i ce nom , mais à titre de simple lu dans la famille des Légnmi- ?5es , les F'iciœ d'Adanson (Fa m., [ j. 52g). Cette tribu , qui a pour î'. Je genre p^icia , est très-natu- cî, et forme le lien eiilre les Plia- ées et les Hédysarées. (g..n.) WiCOA. BOT. PHAN. Cassini (Ann. .^c. nat., août 1829) a fondé sous om un genre qui appartient à la lie des S^ nanllierées , et à la sec- des Inulces- Prototypes, Il est lé. sur une espèce {f 'icoa au/ icu- ) que l'on suppose originaire de ian. Le nom de Vicoa est patro- ique; l'auteur en propose quatre ees [Gyrnnogyne , P liai acrogy ne , lenoglossum et Oithoglossuin) dans ■as oii l'on préférerait un nom iide l'organisation. (g..n.) ICCUNA. MAM. Syn. péruvien de (IS. G. ST.-H.) IIDALÏA. BOT. CRTPT. {Hydro- ''65. ) Dans les arliclei Délessérie X.0RIDÉES du présent Dictio.n- ï, Lamouroux indiquait sous ce un genre qu'il se proposait de connaître plus tard et qui n'eût cenu qu'une espèce , le Vldalia lis. Nous ne savons absolument de celte Plante qui certainement !t p;ts été le Rliodoinela voLubilis, dh , dont l'auteur formait son Voluhilaria. V. ce mol. (B.) rOORICUM. BOT. PHA>-. Dans libier d'Amboinc, Piumph dé- us ce nom deux Plantes, dont serait le Vomiquier , selon Bur- 1 ; et l'autre le Bassia lungifulia, (A. B.) H Gacriner, VIE 5fe7 * YIDUITA. MAM. (Humboldi.) y. Macavacauou. VIEILLARD. M.^M.Nom vulgaire sons lequel on désigne quelquefois rOuanderou. F". Macaque, (a.r.) VIEILLARD, ois. Espèce du genre Martin. F~. ce mol. On appelle aussi Vieillard le Tacco. F". Cou a. (DR..Z.) VIEILLE. POIS. Espèce du genre Balisle. V. ce mot. (b.) VIEILLE POULE DE MER. pois. (Belon.) Syn. de Labrus Tinca. P^. Ladre. (b.) VIEILLE RIDÉE, moll. Nom marchand du Miaex anus. V. Tri- ton, (b.) * VIELLEUSE. INS. Espèce du genre Cigale. V. ce jnol. (b.) VIENUSE. bot. phan. L'un des noms vulgaires du Solanum Melon- gena dans l'Occitanie. (b.) * VIERGE. INS. Espèce d'Agrion. P^. ce mot. (b.) VIEUSSEUXIE. Vieusseuxia. bot. PHAN. Dans une Di-sserlation impri- mée à Leyde, en 1766 , De la Roche sépara du genre Iris quelques espèces qu'on y avait réunies , et qui pré- sentent le caractère remarquable d'a- voir les étamiues monadelphes. Ce genre était resté complètement dans l'oubli, lorsque De Candolle ( Ann. du Mus., vol. 2 , p. i?)6) l'exhuma et en publia un certain nombre d'es- pèces nouvelles. Il fit voir que œs IMautes se rapprochent, il est vrai, (les vrais Iris parleurs tiois stigma- tes pétaloïdes, mais elles s'en distin- guent par le caractère énoncé plus haut. Sous ce dernier rapport, elles établissent une transition entre les Morœa et les Sisyrincldurn ., qui ont aussi les étamincs monadelphes, et les Iris; mais il est bon d'avertir que beaucoup d'a.ilcurs ont réuni le P'ieiisseuxia au Morœa. De la Roche a fondé son genre sur Vlris edulis , L., ou Muraia fugax , Jacq. , liort. rind., vol. 7i , lab. 20. Il a en outre décrit plusieurs espèces, et De C'in-, 588 VIG dolle a encore ajouté à ce genre les Jris tiipelala, martiidccnsis et Pavu- nia y ainsi qu'une espèce nouvelle ( f^ieusseuxia g l au copia ) , qui a été lîgurée dans les Liliacées dcRedoutc, tab. 42. Ces Plantes sont poui' la plu- Î)art indigènes du cap de Bonne- ispérance. (g..n.) YIGNA. BOT. PHAN. Le Dolichos liiteolus, Jacq. [Huit. Viiid. , tab. 90 ) est devenu le type d'un genre fondé par Savi , qui l'a ainsi ca- ractérisé : calice quadrifîde, ayant la lèvre supérieure entière, ou composée de deux sépales soudés j usqu'au som- met; corolle papilionacée , dont l'é- tendard est large , réfléchi , muni à la base de callosilés convergentes, les ailes rhomboïdales ; étamiues dia- delphes ; support de l'ovaire entouré d'une petite gaîne; gousse cylindri- que courbée, renfermant des graines presque rondes, sans caroncule, à ombilic ventral , el à cotylédons hy- pogés. Ce genre est si voisin des vrais Dolichos, que son admission n'est point universellement consentie. Le Vigna gLabra est une Plante herbacée volubile, à feuilles Irlfolioîécs et à fleurs jaunes. Elle croît dans l'A-mé- rique équinoxiale , ainsi que dans les rizières de la Géorgie. Une seconde espèce, indigène du Gliili, a été in- diquée par Savi sous le nom de Vigna villosa. (G..N.) VIGNE. Vilis. BOT. v-Rk^s. Genre qui sert de type à la famille dos \i- iiifères , et qui se dislingue par les caractères suivans : le calice est pres- que plan , très-court , et à cinq dénis à peine marquées; la corolle se com- pose de cinq pétales soudés ensem- ble par leur sommet, seulement dis- tincts par leur base, s'enlevant en forme de capuchon ; les élamincs , au nombre de cinq, sont opposées aux pétales; leurs anthères sont à deux loges et introrses; l'ovaire est envi- ronné à sa base par un disque annu- laire lobé; coupé transversalement, il présente deux loges , et dans cha- que loge deux ovules dresses ; le style est court, Icrmiué par un stigmate VIG bilûbé. Le fruit est une baie pul« j)euse, conleuant quatre graines milieu de la pulpe. Nous décriroDslt structure de ces graines au motYmi^ FlÎRKS. Les VI gncs sont des Arbustes sar- menieux , grimpans , portant det feuilles alternes , ordinaireineul lo- bées; des cirrhes ou vrilles raniifiéél et tordues, opposées aux feuilles; de petites fleurs verdâtres disposées ea grappes rameuses opposées aux feuil» les. Les fleurs sont quelquefois dioï- ques ou polygames. Le professeur De CandoUe, dans le premier volume de son Prodromus, cite dix-huit espèces de Vigne. Environ les deux tiers sont originaires d'Asie , et particulière- nieol de l'Inde; les autres croissent en Améiique. Mais parmi ces espèces, nous ne nous occuperous ici que de la Vigne commune, l'un des Végé* taux les plus piécieux que rhorniOC ait Soumis à la culture. Vigne commune, Filis viniferi^ L. Grand Arbrisseau sarmenleitt ayant sa lige inégale , tordue, divisée en nombreux rameaux ou sarraen> noueux , qui s'élèvent souvent à une hauteur extrêmement considérable en s'accrochaut aux Arbres voisins, par le moyen de vrilles rameuses el tordues en spirale. Les feuilles sont alternes, péliolées , échancrécs e.n coeur à la base , divisées en trois ou cinq lobes aigus et dentés; elles sont presque glabres à leur face supé- l ieure, plus ou moins cotonneuses in- férieureineut. Les fleurs sont petites, verdâtres, disposées en grappes ra- meuses qui sont opposées aux feuil- les. Les fruits soul des baies char- nues, dé couleur, de forme et de grosseur variables , suivant les in- nombrables variétés que présente U Vigne. La Vigne, si l'on en croit je témoignage des hisloiiens de l'anU- quitc, est originaire des environs w Nysa , dans VArabii-Heureusc. Ce fut Osyris ou Bacchus qui , "O"' seulement la cultiva le premier, mais encore qui la transnoria (U»' les autres contrées. Les Phénicie»* l'intioduisirenl dans les îles de Xi^ VIG el , en Italie et jusque dans les :cs, à l'époque où une colonie 'hocéens vint s'établir dans les ons de Marseille. Nous ne ons pas toutes les périodes introduction et de la culture de igne en Europe. 11 nous suffit OU" fait reniai quer que c'est une !te étrangère à noire climat, niais L l'introduction remonle aux épo- > i les plus reculées de l'antiquilé. f pieds de Vigtie sauvage, que l'on ve dans les haies et les bois du [; i de la France , oii on les désigne ir-i le nom àe Ijarnbrusco , ne sont des individus échappés des vi- ibles, cl ayant repris par leur ma- fe de croître tous les caractères Ils offraient à l'état sauvage. Il it peut-être pas de Végétal qui ee autant de variétés distinctes que J'xgxie. Déjà du temps de Virgile Ida Pline, il fallait que le nombre cces variétés fût très-considérable, seque Virgile dit qu'on compterait Môt les grains de sable que le vent rre sur les plages de la Libje , ou fflots qui viennent se briser sur le uge de la merd'Ionie, que les va- eésde raisins que produit la Vigne. 1 r en donner une idée , nous di- ■s que le célèbre agronome Bosc , tnl été chaigé par le gouverne- nt, vers le commencement de ce le, de recueillir toutes les variélés V/^ignes cultivées en France, était venu à en réunir plus de quatorze Is variélés dans la pépinière des nrtreux au Luxembourg. La Vigne ^st pas délicate sur la nature du •ain; au contraire, elle prospère ".ux dans ceux qui sont secs et irreux , et surtout elle y donne vin de meilleure qualité. C'est mcipalemcnt sur les coleaux cxpo- au midi et dans les terrains cal- rcs , que la Vigne donne les vins 'meilleure qualité. Ces conditions i-.rouvenl réunies dans la plupart bons vignobles du Bordelais, do .jliainpague et de la Bourgogne. La i'ne, connue Plante originaire d'un rs chaud , craint le froid ; mais elle (iOutc aussi l'rxces^ive chaleur , du VIG 589 moins pour donner de bon vin. Ainsi vers le nord en Europe, la culture de ^la Vigne suit une ligne oblique, qui s'étend à peu près depuis Pem- bouchure de la Loire vers le 48^ de- gré, jusqu'aux environs de Cologne, par le 5i" degré. Vers lo midi, la Vigne, cultivée en grand, ne s'étend, pas au-delà du bb" degré de longi- tude. Toutes les contrées situées enire ces deux limites, sauf quelques ex- ceptions qui dépendent de localités particulières, produisent du vin. La Vigue abandonnée à elle-même, ou bien dirigée par le cultivateur, peut acquérir des dimpn-.ions énormes, et produire une cjuanlité étonnante do grappes de raisin. Voici deux exem- ples de cette fécondité que nous en»- pruntons au docteur Loiseleur-Des- longchamps : « M. Audibert , très- habile pépiniériste à Tonnelle près Tarascon , rapporte qu'il existe près de Coruillou , village du département du Gard, sur les liords de la rivière de Cèze, au lieu dit la Vérune , sur le chemin de Barjac et auprès d'une fontaine, une Vigne dont le tronc avait acquis la grosseur du corps d'un homme. Ses rameaux, s'étaut enlacés sur un vieux Chêne, avaient fini j^iar en recouvrir toutes les branches. Celle seule Vigne a produit, il y a quel- ques années , trois cent cinquante bouteilles d'un vin foi t agréable. » Le second exemple n'est pas moins merveilleux : « Dans le jardin royal de Ilampton-Court, pj'ès de Londres, dit le docteur Loiseleur-Ueslong- chnmps, il y avait encore, il y a quelques années , un cep de Vigne qui occupait à lui seul une serre tout entière , et qui , dans les bonnes an- nées, rapportait plus de quatre mille grappes. Un jour que les acteurs de i)rury-Lane s'étaient attire d'une manière toute particulière rap[)roba- tiou du roi Georges III, l'un d'eux se permit de demander à ce monar- que, pour lui cl ses camarades, quel- quesdouzainesdegrappesdececep ; le roi lui en accorda cent douzaines, si son jardinier pouvait les lui trouver. Ce- !ui-ri en coupa non -sculemeii t cette !n)o VIG quanlitc, mais il lit aussi savoir au roi qu'il pouvait encore en l'aire cou- per autant sans dépouiller le cep. » La nature de ce Dictionnaire ne nous permet pas d'entrer ici dans tous les détails que comportent la cul- ture et les moyens de multiplication de la Yigne. Pour èlrc traité conve- nablement, un pareil sujet exigerait des dévelcppemeus dans lesquels nous ne pouvons pas entrer. Nous ■nous contenterons de citer ici les va- riétés qu'on cultive le plus dans les jardins, à cause de l'excellence des fruits qu'ils produisent. Nous em- prunteions cette énumératiou à l'Al- manach du Bon Jardinier : Raisin précoce de la Madeleine, Morillon liâlif. Petite grappe , très- petit grain violet, noir, de peu de goût , mais précoce. — Chasselas de Fontainebleau. Grande grappe, peu serrée, à gros grains, d'un jaune ver- dâtre ou doré, excellent. Ses variétés sont : Chasselas noir, très-bon ; Chas- selas violet; Chasselas rouge, fruit de bonne qualité , se colorant dès qu'il est. noué; Chasselas rose, gros fruits; Petit Chasselas hâtif. — Chas- selas doré ou Kaiiin de Champagne. Grande grappe, gros grains londs, jaune d'ambre, fondant, doux, su- cré, très-bon. Le placer au levant. Il y a une variété rouge. — Chasselas musqué. Un peu moins gros et plus tardif, vert, sucré, relevé de musc. — Ciuuta, Raisin d' Aulriclie. Variété du Chasselas, à feuilles laciniées , grappes et grains plus petits, de bon goût. — Verdal. Le meilleur et le plus sucré des raisins de dessert; mais comme il vient du Languedoc, il lui faut des années très-cliaudes pour mûrir dans le climat de Paris. Grappe belle, très-gros raisins verts, à peau mince, contenant un ou deux pépins. On doit le culliver toujours en treille dans les meilleures expo- sitions. Près d'une serre chaude, on peut en faire passer quelques bran- ches qui fleurissent de bonne heure : le soleil de juillet et d'août achève d'en mûrir les grains. — Muscat blanc ou deFro/itignan. Grosse grappe très- VIG longue, conique; grains très serré», cioquans; peau blanche; eau suer et musquée. — Muscat rouge. Giainî moins serrés , moins gros , louge vify -musqué, moins bon; mûrit inieufc que le blanc. — Curinfhe blanc. Petite grappe allongée , très-garnie de fort petits grains ronds, jaunes, succu- lens , sucrés, sans pépins. 11 y en a une sous-variélé violette. — Verjus, Très-grosse grappe, bien garnie fort gros grains oblongs , jaune pâle, noirs ou ronges suivant la variété, pleine d'une eau agréable dans leur maturité. Comme il mûrit très-incora- plétement aux environs de Paris, ojf cueille ses grappes avant la maturité, et leur suc aigrelet est employé dam les préparations culinaires. Parvenus à leur maturité, les rai- sins sont un des meilleurs fruits de nos climats. Ils joignent à une saveur douce, sucrée, rafniîchissaule , un arôme extrêmement agréable, très- développé dans certaines variétés, comme dans les raisins musc;its par exemple. Ils ne sont pas seulement un fruit des plus agréables, mais par leur pulpe pleine de suc, ils tem- pèrent les etlets de la chaleur ani- male, et peuvent devenir un moyen diététique fort puissant. Mange en trop grande quantité, le raisin de- vient laxatif. On a vu son usage, long- temps continué, amener des chan- gemens très-notables dans l'écono- mie, et concourir à la guérison deceM taiues maladies chroniques , couinw les engorgemens des viscères abdo- minaux, les dartres et autres affec- tions cutanées. On peut aussi per- melire l'usage, du raisin bien inû| aux convalescens , à la suite des ma* ladics qui ont exigé une diète hmgufe et sévère. Non-seulement on mange les ri sins à l'état frais, mais on les fi sécher pour pouvoir les conservé^ plus long-iemps. Celjte pratique n* lieu que dans les pays oii la temj)^ rature est très-chaude cl oii le rnisi» mûrit complètement. Tan'.ùt on 1 elT pose simplement au soleil, sur claies , comme on lë fuit pour scch«r VIG igaes ; tantôt on aide celle dessic- 111 par la chaleur du four. On K, lUgLio dans le commerce trois sor- I de raisins secs, savoir : le liais In HUalaga, qui est le plus gros, un rouyeâtre cl brun fleuri; c'est le illeur et le plus estimé; il vient côtes du midi de l'Espagne et des de l'Archipel ; le Raisin de Fru- ice ou Raisin de caisse , qui se ré- dans le midi de la France, et • l'on fait sécher au soleil , après ooir trempé dans une lessive aica- ':. Il est moins bon que le précé- ! t : enfin le Raisin de Corinthe, qui i-.s vient aussi des îles de l'Archi- ,, est en petits grains noirâtres, irés de leur raffle et dépourvus de i^nes. AC raisin contient une très-grande inlilé de sucre , mais qui ne jouit de la propriété de cristalliser, làn nous n'avons pas besoin de dire 'c'est avec ce fruil que se préparent lin et ses dilFéi eus produits, comme ccohol , Je vinaigre, Je tarire , etc. (A. H.) IGNE BLANCHE, bot. phan. I . vulgaire de Bryone et de Clé- ikile. (a.r.) IGNE DE JUDÉE, bot. phan. m vulgaiie de Ja Douce-Auière. (a. K.1 , IGN E M ALEG ACHE. bot. phan. L'; espèce de Buddléje à l'Ile-de- ince. P^. BuDLÉJE. (b.) IGNE VIERGE, bot. phan. m vulgaire du Cissus gui/iquefo- , L. , qui est maintenant un Am- )pside. ce mot. (b.) IGNEA. bot. phan. Le profes- ;r Lestihoudois , de Lille , dans sa ■ierlation sur les Cypéracées, ëta- sous ce nom un genre pour les >ex , qui ont deux slicmales et le i t à deux angles. P^. Laiche. fA. n.) nONERONNE.MoLL. Espèce du re Hélice. ce mot. (b.) IGNOT. MOLJ.. Nom vulgaire sur otes océancs du Turbo li/loralis, ■ Tukbo. (b.) VIL 591 VIGOGNE. MAM. Espèce du genre Chameau. P'^. ce mot. (li.) VIGOLINA. bot. phan. Poiret a établi sous ce nom un genre pour Je jnborgia exceLsa. de Roth , qu'il a reconnu depuis être une espèce de Golinsoga. (a. b.) * VIGUA. OIS. Espèce du genre Cormoran. F. ce mot. (dr..z.) VIGUIERA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées , tribu des Hélianlhées , et de Ja Syngéné- sie Polygamie frustranée , établi par Kunth (jVop. Gêner. Pl. œquin., 4, p. 226 , lab. 079) , qui l'a ainsi carac- térisé : involucre demi- globuleux , composé de plusieurs folioles presque égales, disposées sur un seul latig; réceptacle conique, garni de pail- Jelles; calathide nidiée, les fleuions du centre très-nombrelix , tubuleux , hermaphrodites; les ra\onsdes demi- lleurous de la circonférence en lan- guette et neutres; akènes obovés, cunéiformes, comprimés, couronnés par quelques petites écailles et deux arêtes caduques. Ce genre se dislin- gue du Spilanlhus, par les dcmi-fleu- j on« de la circonférence qui sont sté- riles; de VHelianthus, pai; son récep- tacle conique et sou involucre sim- ple ; de l'un et l'autre de ces genres^ par la structure de son aigrelte. Le Viguiera lielianthoides , Kunth, loc. cil. , est une Herbe très-rameuse , à feuilles alternes, enlièics , à fleurs jaunes disposées en corymbes tei ini- naux. Cette Plante croît abondam- ment dans l'île de Cuba , près de la Havane. (g..n.) VILAIN. OIS. (Picot La Peyrouse.) Syn. de Calharle Alimoche. f-^. Ca*- thabte. (nR..7..j VILAIN. POIS. r. TÉTABD. VILFA. BOT. phan. Geme do la famille des Graminées et de la ïrian- dric Digynie, L., établi par Adanson, et adopli; par Beaiivois et Kunlh, qui l'ont ainsi caractérisé : épillets uni- flores; lépicène (glume, KufilJi ) à deux valves muli(iues; gliime (pail- lelles , Kunlh) également à deux val- 59» VIL ves mutiques ; deux dcailles Iiypo- gynes; trois étamines ou très-raie- ment deux; deux styles astigmates plumeux; caryopse libre. Ce genre est fondé sur un grand nombre d'es- pèces à'Jgroslis des contrées chaudes du globe, qui diffèrent essentielle- ment des vrais ylgrostis par leurs glu- mes mutiques, taudis que dans celles- ci la valve inférieure de la glume est aristée. Beauvois ajoute à ce caractère celui d'avoir la glume inférieure den- tée , presque tritide. Enfin Kunth a réuni aux Vilfa le Sporobolus de R. Brown. (g..n.) YILLAREZIA. bot. phan. Genre delà Penlandrie Monogynie, L., établi par Ruiz et Pavon {F/or. Peruv., 3 , p. 8 , tab. aSi), qui l'ont ainsi carac- térisé : calrce très-petit, infère, ca- duc, à cinq folioles presque arron- dies , concaves , se recouvrant entre elles par leurs bords; corolle à cinq pétales, oblongs , étalés; cinq éta- mines dont les (ilets sont subuiés , insérés sur le réceplacle; les anthères dressées , presque cordiformes , bilo- culaires; ovaire ovoïde, supère, petit, surmonté d'un style subulé , court, et d'un stigmate capilé, tronqué; drupe ovée, uuiloculaire , le noyau divisé presqu'en deux moitiés par une cloison. Les affinités de ce genre ne sont pas déterminées, quoique cer- tains auteurs l'aient rangé parmi les Rutacées, mais nous ne le trouvons pas rnêmecilé dans le travail que noire collaborateur A. De Jussieu a publié sur cette famille. La Plante sur la- quelle il a été fondé a reçu le nom de f^illarezia mucronata ; elle est con- nue dans les environs de la Concep- tion, au Chili, sous le nom de GuiL- lipatagua , et Molina Pa citée sous celui de Gidllin ou Guillino. Nous l'avons reçue, il y a quelques mois, du D. Berlero , qui l'a tiouvéeprès de Rancagua, et qui, à son retour en Europe, ne manquera pas de nous donner de nouveaux éclaircisseraens botaniques sur cet Arbre que Ruiz et Pavon disent avoir l'aspect d'un Citronnier , et qui serait liès-conve- VIL nable pour l'embellissement des pro» menades. Son bois sert à divers usag«î, de charpente chez les habitans du Chili. (c.N,) VILLARIA. BOT. PHA.N, (Guet- tard.) Syn. de Berardia. ce mol. (A.R.) VILLARSIE. Villarsia. bot. PHAN. Necker avait substitué ce noag à celui de Cabomba, imposé par Au- blet. F', ce mot. Graelin l appliqua ensuite nuMenjanl/ies nympâoides de Linné, genre qui fut admis par Ven- tenat, R. Brown, De CaudoUc, et tous les auteurs modernes. Ce genre est ainsi caractérisé : calice divisé profondément en cinqsegmens; co- rolle presque rotacée , dont le limbe est étalé, à cinq divisions, munies à la base de poils ou écailles, ayant leurs bords repliés en dedans pen- dant l'estivation; cinq étamines al- ternes avec les pétales; un style saiy monté d'un stigmate bilobé, à lobe» dentés ; cinq glandes hypogynes , al-; ternes avec les étamines ; capsuli polysperme , uniloculaire , bivalve ( les valves peu distinctes dans les es- pèces aquatiques); axes des valves séminifères ; feuilles simples. Le genre ViLlarsia diffère essentiellement des Meiiyanthas, en ce que les pélaleîne sont pas revêtus sur toute leur face intérieure de papilles , que leurs bords , au lieu d'être simples , sont munis d'un repli, et que leurs feuilles ne sont pas ternées. On l'a placé à la suite de la famille des Gentiandes, avec laquelle il offre beaucoup d'affi- nité, mais dont il pourrait être con- sidéré comme distinct, et former le noyau d'une petite famille. Le VillaP" sia nymphoides est une jolie Fiante dont les feuilles sont pédonculoes, arrondies, cordiformes à la base, flot- tantes à la surface des eaux ; les li d'un beau jaune soufré. Cette e.-; i est commutie dans les rivières de près» que toute l'Europe. Od connaît pi»' sieurs autres espèces de A7//fl/s/(7 qui croissent aussi dans If s localités aqii«' tiques de l'Inde, des Etats-Unis et de la iVouvellc-HoUande. On en cultive t Iques-unes eo let re de brujèi e ce, dans les jardins de bolaniquc. (G..N.) 'ILLEBREQUIN. MOLL.Noinvul- e et marchand du Vermet Ioni- sai, (a. R.) ■VILLOSOGASTRIS. bot. phan. Il soLis lequel Du Pelit-ïhouars a ré, dans ses Orcliidées d'Afrique, D-2 , le Ziimodorurn villosum ou (ia villosa d'A. Richard. (G..N.) VILMORINIA. BOT. PHAN. Genre a famille des Légumineuses, e'ia- par De Candolle ( Prodr. Syst. 'et., 2, p. aSg), qui l'a ainsi carac- >é : calice dépourvu de bracléoles, adracé, à quatre dents obtuses want presque deux lèvres ; corolle lUionacée, à pétales oblongs , les ; plus courtes que la carèue ; dix iliues diadelphes; style glabre, . lié, aigu ; gousse pédicellée, lan- ce, amincie à la base, corapri- , terminée en pointe filiforme, lermant douze à seize graines. Le norinia muldfiura , D. C., loc. cit.; j>ria mulli/lora , Svvartz, est un ■isseaude Saint-Domingue, à lige sce, glabre, à feuilles imparipiu- , accompagnées de stipules lon- , subulées , et à fleurs purpu- j disposées en grappes axillaires. (G..N.) IIMBE. POIS. ( Bounalerre.) Sjn. Merle, espèce du genre Cyprin., ee mot. (b.) ÏMINARIA. BOT. PHAN. Genre de mnille des Légumineuses, établi omilh {Anii. but. , i, p. 607), et caractérisé : calice anguleux, «jquédenté; corolle dont les pé- ' sont presque égaux entre eux; : capillaire plus long quelque- qque l'ovaire qui est disperme ; lale simple; gousse ovoïde; le non munie de strophioles. Ce ta a pour type un Arbrisseau de juvelle-liollande , qui a été dé- Cl tigiiré parYenlenat (Choix de les, lab. 6 ) sous le nom de Da- i dcnudata , et par Schrader . Jlann. , lab. 3) sous celui de ora j'uncea. Ses branches son t effi- TihfE XVI. 1 VIN 59.^ lées; les plus jeunes munies de feuil- les pétiolées, simples ou trifoliées; les branches adultes dépourvues de feuilles. Les fleurs sont jaunes, dis- posées eu grappes. Llnk , dans Ténu- mération des Plantes du Jardin de Berlin , a décrit une nouvelle espèce, à fleurs plus grandes que celles de la précédente; il l'a nommée Viniina- lia laleri/iora. (g..n.) VINAGO. OIS. Syn. scientifique de Columbar. P'. ce mot. (b.) VINAIGRIER. BOX. phan. Nom vulgaire de R/ius co/iaria. K. Rhus. (A.R.) YINCA. BOT. PHAN. V. Perven- che. * VINCENÏIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Cypéracées et de la Triandi ie Monogynie , L. , établi par Gaudichaud (Voyage de l'Uranie, paitie botanique, p. 4i7 ) , qui Ta ainsi caractérisé ; épillels presque à six fleurs; écailles imbriquées dans tous les sens , carénées, unitlores, les inférieures plus petites, vides, ainsi que la supérieure; trois étamines, à anthères linéaires, marquées de qua- tre sillons, fixées par la base, et comme articulées avec le filet, à deux loges déhiscentes longltudinalement; point d'écaillcs hypogynes; ovaire stipité, triangulaire , les angles mem- braneux décurrens su\" le pédicelle de l'ovaire; ovaire cylindrique , ses- silc, surmonté d'un style dilaté à la base, triangulaire, continu avec l'o- vaire, trifide supérieurement; fruit non mûr. Le F'iiicentia aiigustifulia est une Piaule des îles Sandv\rich, que l'auteur avait désignée, dans ses gé- néralités, sous le nom de Machœ- rina resliuides. Son chaume est dressé; ses feuilles sont distiques , équilati- ves, ensiformes et coriaces. Ses fleurs forment des panicules terminales, axillaires, rameuses, et munies de bractées. Plusieurs Plantes, décrites dans les auteurs sous les noms géné- riques de Scirpus et Machœrina, peu- vent être rapportées a ce genre que l'auteur a dédié à notre collaborateur Bory de Sainl-Yiucent , qui en a dé- 38 59 VliN crit et liguié la plus remarquable sous le nom de Sci/pus iiidifulius. (G..N.) YIÎNCEROLLE. bot. phan. Poiret francise ainsi le nom du genre Bo- rya de Labillardière. V. Borya, (A.R.) YINCETOXTCUM. bot. phan. Nom spécifique d'une espèce d'Asclé- piade. V. ce mol. (a.k.) VINCULARIA. POLYP. Defrauce donne ce nom à de petits corps trian- gulaires qui , dil-il , « sont à peine 4 de la grosseur d'un crin de cheval et qu'on trouve dans la couche du Cal- caire grossier des environs de Paris. Ils ont de deux à trois lignes de lon- gueur ; mais ne paraissant jamais en- tiers à leurs bouts , ils ont dû en avoir davantage. Ils sout garnis sur les quatre côtés de petits enlbnce- mens ovales , à l'un des bouts des- quels on voit une sorte de très-petits trous. » Defrance pense que de tels êtres doivent avoir beaucoup de rap- port avec les Flustres. L'espèce qu'on trouve à Grignon , ainsi que dans d'autres sites voisins et analogues , est le Vinculana fragilis qui a été fi- guré dans l'Atlas de Levrault. (b.) YINETTE. BOT. PHAN. L'un des noms vulgaires du Rumex Acelo- selLa, L. (b-) VINETTIER. Beibeiis. bot. phan. Genre type de la famille des Ber- béridées et de l'Hexandrie Mono- gvnie, L., offrant les caractères sui- vans : calice à six sépales disposés sur deux rangées, les extérieurs plus petits, mnni extérieurement de deux à trois petites écailles ; corolle à six pétales, dont l'onglet ofire à l'inté- rieur deux glandes ; six étamines à filets dépourvus de dents , à anthères ayant leurs loges séparées, s'ouvrant -par de petits opercules; ovaire uni- que, ovoïde, portant un stigmate sessile, orbiculé, ombiliqué à son milieu; baie ovoïde , oblougue, uni- loculaire, ombiliquée au sommet, renfermant deux ou rarement tiois graines, insérées à la base latérale- ment, dressées, oblongues, munies d'un test cruslacé, d'un albumen charnu , de cotylédons foliacés ellipti- ques, et d'une radicule longue renflée au sommet. On a distrait du genre Berberis quelques espèces à feuiU les pinnées et caractérisées par d'au- tres particularités, pour en former le genre Mahoiiia. Les vrais Vinciiier» sont au nombre de trente environ, et croissent dans les contrées monlueu- Aes et tempérées de l'un et l'autre hémisphère. Ou en trouve en Eu- rope, en Sibérie, en Chine, au Nc- paul, au détroit de Magellan et au Chili. Ce sont des Arbrisseaux peu élevés, brancims, garnis de feuilles alternes, pétiolées, les primordiales fortement dentées , et leurs dents se prolongeant en épines. Celles de ce» feuilles, qui naissent les premières^ avortent, et leur pétiole s'endurcit et forme une épine simple ou trifidey les feuilles secondaires naissent dans l'aisselle de cette épine, entourent le jeune rameau, et sont entières ou dentées en scie. Les fleurs sont jau- nes, et forment souvent des grappe» allongées , ou sont solitaires au som- met de pédoncules axillaires. Parmi ces espèces, nous citerons comme la plus remarquable, le Vinettjjer com- mun , Berberis vulgaris , L., vulgai- rement nommé Epine-Vinette , qu croît abondamment dans les taillis des pays calcaires de l'Europe. Cet Arbrisseau a un bois jaune propre 4 la teinture. Ses baies sont acidulés, agréables; on en fait d'excellentes confitures. C'est dans celle Plant* qu'on observe un phénomène singfflâ lier d'irritabilité. Lorsqu'on piquejW filets des étamines , ils se prccipilcM immédiatement sur le pislil. I/cleo- tricité, les rayons du soleil concénr très par un verre , les insectes qui vont butiner sur les fleurs, excitent également l'irritabilité de ces étaiotî nés , et favorisent la dispersion du pollen. ^ (g..>'.) VINGEON. OIS. r. GiNGEox. VINIFËRES. Viniferœ. bot. rnA* Celle famille de Piaules dicotylédones polypélales et hypogynes, porte cg»- VIO lîenl les noms d'Ampél idées et de ( S; elle a pour t\pc le genre Vi- >^ , et offre les caractères suivans : ccalice est très-court , à quatre ou 'jq dents à peine marquées; la co- ille se compose de quatre à cinq pè- tes libres , ou adhérens entre eux rr le sommet, et i'ormant alors une i^ te de coiffe ; les ëlamincs, en même rmbre que les pétales, leur sont [posées. L'ovaire est libre, appli- iié sur un disque hypogyne et an- i .laire , très-souvent lobé dans son iQlour. Cet ovaire offre deux loges , ideux ovules dressés dans chaque l<^e. Le style est tiès-court , à peine jtinctdu sommet de l'ovaire ; il se rraine par un stigmate générale- îsnt à deux loges. Le fruit est une lie charnue, succulente, conte- :nt d'une à quatre graines dressées, illes-ci ont un tégument épais et iislacé , recouvrant un endosperme ;i offre deux profonds sillons lon- ludinaux sur l'un de ses côtés. Vers base, cet endosperme , qui est ir, contient un très-petit embryon eessé. Cette famille se compose d Ar- sstes ou d'Arbrisseaux sarmeuteux wolubiles , à feuilles alternes, sou- nt découpées et palmées ou digi- as, munies de stipules et de vrilles vueuses , opposées aux feuilles. Les urs , petites et verdâtres , forment 3j grappes également opposées aux inlles. La famille des Vinifères, qui bies rapports avec les Géraniacées , f compose des genres Cissus , L. ; t^pelupsis , Rich. , in lUicàx.i et itis, L. Le professeur De CandoUe, DOS le premier volume de son Pro- Wmus, y joint les genres Z-eea, L., ULasianlhera , Beauv. Nous ne con- ilssons point assez ces deux der- ers genres pour décider du mérite ice rapprocliement. (a. R.) WINTSI. ois. Espèce du genre irliiJ-Pêcheur. . ce mot. (dr..z.} VINVISCH. MAM. C'est, d'après icépcde , l'un des noms de pays du klénoplère Gibbar. (is.o st.-k.) WIOLA. BOT. PHAN. Violette. VIO $9B VIOLACÉES ou VIOLARIÉES. VioLaceœ , nolarieœ. bot. pijan. Le genre Violette {Fiola) avait d'a- bord été placé dans la famille des Cistes; mais De CandoUe a proposé le premier de l'en séparer, pour eu former une famille distincte sous le nom de Violacées. Cette famille offre les caractères .suivans : le calice est composé de cinq sépales en général persislans, égaux ou inégaux, quel- quefois soudés ensemble par leur base; la corolle de cinq pétales géné- ralement inégaux, et dont un se pro- longe à sa base en éperon , quel- quefois parfaitement égaux et sem- blables. Les ëtamlnes sont au nombre de cinq, libres ou soudées ensemble par les filets qui forment un urcéole court. Les anthères sont à deux loges introrses , quelquefois terminées à leur sommet par un appendice mem- braneux , et offrant, dans les espèces munies d'un éperon, un crochet qui naît de la partie externe de chacune des deux anthères placées en face du pétale éperonné. L'ovaire est libre, sessile au fond de la tleur ; il offre une seule loge, contenant un grand nombre d'ovules attachés à trois iro- phospermes pariétaux. Le style est plus ou moins recourbé , simple, ter- miné par un stigmate un peu latéral. Le fruit est une capsule en général recouverte en partie par le calice, quelquefois comme vésiculeuse , à une seule loge, s'-ouvrant à sa matu- rité en trois valves, qui chacune por- tent un placenta chargé de graines sur le milieu de leur face interne. Les graines se composent d'un épi- sperme formé de deux feuillets, dont un intérieur cruslacé ; la chalaze est opposée au bile, c'est-à-dire qu'elle est au sommet de la graine; l'endo- sperme est blanc , charnu , contenant dans son intérieur un embryon dres- sé, ayant la radicule longue, cylin- drique, tournée vers le bile. Les Vio- lacées sont des Plantes herbacées, ou de petits Arbustes à feuilles généra- lement alternes, simples ou lobées, jnunies de stipules à leur base. Les fleurs sont pédonculées , tantôt soli- 38* §96 VIO laires et axillaires, tantôt terminales. Les pédoncules sont simples ou ra- mcux. Les genres qui composent cette famille ont été groupés de la ma- nière suivante par le professeur De Candolle, dans le premier volume de son Prodromus: 1"= ïribu. — Violées. Pétales inégaux. Calypl/ion , Gin gis ; Noisettia , Kunlh ; Viola , Tournef. ; Solea , Spreng.; Figea, D. C. ; lonidium y Vent.; Hybantlius, Jacq. IP Tribu. — Alsodinées* Pétales égaux et réguliers. Conohrla, D. G. ; Rinorea, Auhl. ; yflsodeia, Du I*etil-Th. ; Ceron/âe/a, BeaiiV. ; Pe/ilalu6a , Lonv. (a.r.) VIOLETTE. Fiola. bot. tuan. Ce genre, qui a donné son nom à la i'iimille des Violacées ou Violariécs , appaiticiit à la Pentaudrie iVlono- gyuie du Sy.'îlème sexuel , et oll're les caractèies siiivans : calice persis- 4.ant, divisé jusqu'à la base eu cinq sépales inégaux, tous plus ou moins prolongés en appendices en forme d'oreillettes, dressés après la florai- son. Corolle composée de cinq pétales inégaux, roulés en cornets pendant l'eslivalion; l'intérieur prolongé à la base en un éperon plus ou moins long. Etamines, au nombre de cinq , dont les fdels sont courts , dilatés à la base, insérés sur un torus penta- gone et quinquédenlé , alternes avec les pétales ; les anthères à lobes écar- tés a la buse, s'ouvrant longitudina- lement a l'intérieur , rapprochées en- tre elles ( mais non soudées); deux antérieures portant sur le dos des appendices nectarifères qui rentrent dans l'éperon. Ovaire ordinairement supère , mais quelquefois entouré à ia baîie d'un torus concave , et pa- laissant à d.emi-iufère. Style filiforme surmonté d'un stigmate tantôt sim- ple et aigu , tantôt obtus , urcéolé et comme percé d"un petit trou. Cap- sule ordinairement trigone, \iuilocu- Jaire, à trois valves qui portent les placentas sur leur milieu, et qui s'ou- VIO vrcnt avec élasticité après la matu- rité. Graines ovoïdes, luisantes , mu- nies d'une caroncule au sommet, composées d'un albumen charnu et d'un embryon oblong , à cotylédons foliacés, et à radicule cylindrique et supère. Le genre Viu/a comprenait, il n'y a pas encore bien long-temps, un grand nombre d'espèces exotiques, qui sont devenues les types de plu- sieurs genres établis par les bota- nistes de ce siècle. Ainsi Venlenat a formé Vionidium sur une Plante mexicaine , qui avait été considérée f)ar Ortéga comme une espèce de Vio- ette; ce genre renferme aujourd'hui un grand nombre d'anciennes espè- ces de Viola , qui croissent toute» dans les climats chauds. Les auteurs ont en outre établi les genres Po/72- balia, Solea, Pigea et Nuisctlia, qui ont pour types différentes espèces de Viola décrites par les auteurs. V. chacun de ces mots. Réduit à ses justes limites , le genre des Violettes se compose de plus de cent espèces que l'on rencontre dans les climats tempérés et septentrio- naux des deux continens. Quelques- unes croissent dans les pariies aus- trales du globe , soit à la Nouvelle- Hollande , soit à la pointe de l'Amé- rique méridionale. Ce sont des Herbes ordinairement vivaccs, très-rarement annuelles, tantôt pourvues d'une tige très-courte ou souterraine, et alors on les a nommées acaules; tantôt munies d'uue tige apparente, et même quelquefois ligueuse. Leurs feuilles sont alternes, simples, entières ou lobées, et même palmées - digitées. Leurs fleurs ont un aspect facilement reconnaissable ; elles sont teintes de couleurs très-variées , mais celle qui domine a servi de terme de compa- raison pour les autres fleurs, c'est un mélange bleu-purpurin velouté. Cha- que fleur est penchée et solitaire au sommet d'un pédoncule axillairc ou terminal. ' Frédéric de Giugins a publié uO travail spécial sur les Violettes, qu'il a inséré par extrait dans le Frodiv mus de De Candolle, cl dans lequel il VIO lislrlbué les cent cinq espèces do ilotles connues en cinq sections ncipales, fondées sur la forme et •Iriîcfure du stigmate. Ces sections U reçu les noms de Nomimiuni , àchidiiim, Chaniœlanium et ie/J- ium. La première renferme plus de moitié des espèces , parmi leà- elles on remarque la plupart de S' espèces d'Europe . excepté les lolettes tricolores qui constituent la :tion des Melatiiam. Les Disciii- \tm sont des Plantes de l'Amérique rridionalc, à l'exception du Viola ' ra qui croît dans les hautes mon- rnes de l'Europe , et d'une espèce VVallich a trouvée dans le INé- kl. La section des Chamœlanium ompose de sept espèces^ tontes de érique du Noril et de la Sibérie, n, les Lepliclitun sont au nombre euf , et croissent dans l'Amérique idionale et à la Nouvelle -Hol- e. a ViOLETTfi ODORANTE , Viola \frala , L. , est une Plante si vul- e , si connue de tous , que sa des- lion serait ici superflue. Tout le de sait que celte fleur, messagère iprintemps , parfume de son odeur iive les bosquets et les buissons de le l'Europe, et qu'on la cultive en ddures dans les jardins , oii elle ble facilement. Ces fleurs sont loyées en médecine comme ex— IlOrautes; on en fait un sirop fort éable par son odeur et sa couleur, te couleur est un réactif très-sen- e, employé par les chimistes pour onnaître la présence des acides, racines de Violette ont des pro- ■tés légèrement émétiques, et on avait proposées comme siiccéda- s indigènes de l'Ipécacuanba , qui la racine d'une Plante du Brésil ;ée autrefois dans le genre Viola. ;a Vioj^ETTE TRICOLORE, Viola tri- inr, L., est connue dans les jardins le nom de Pensée. C'est une )te des plus élégantes , qui croît ûtahément dans les prairies des 5 montneux, principalement dans Ipes , les Vosges , les montagnes avergnc , etc. Elle a beaucoup de VIO 597 rapports avec la petite Pensée sau- vage dont Ijinné n'en faisait qu'une variété. L'une et l'autre appartien- nent à la section ou le stigmate est urcéolé. Ces Plantes ont été préconi- sées contre les alTeclions dartreuses. (G..N.) . VIOLETTE MARLNE.BOT.raAN. L'un des noms vulgaires du Campa- nula 31edium. V. Campanule, (b.) VrOLTER. BOT. PHAN. V. Gi- ROrLÉE. VIOLON. MAM. Les babilans de la Guiane ont quelquefois nommé ainsi les Tatous, (is. o. st. -h.) VIORNE. Vibiirnum. bot. phan. Genre de la famille des Caprifolia- cées , tribu des Sambucées, et de la Pentandrie Trigynie, L., offrant les caractères essentiels suivans : calice dont le limbe est petit, quinquéfide, persistant; corolle rotacée, presque campanulée ou tubuleuse , quinqué- lobée ; cinq étamines égales; trois stigmates sessiles; baie monosperme f)ar avortement, ovoïde ou globu- euse, couronnée par les dents du calice; graine comprimée. Ainsi ca- ractérisé, le genre Viburnum cor- respond aux genres Opulus , Vibur- num et Tiiius de Tournefort , dont la réunion fut primitivement opérée par Linné, et admise depuis par tous les auteurs, excepté Mœnch qui réta- blit le genre Opulus. Dans le qua- trième volume de son Prodromus, De Candolle a considéré les genres Vi- burnum et Opulus de Mœnch comme de simples sections du genre Vibur- num, la première sous le nom de Lcn- tago , la deuxième sous celui d'Opu- lus. Il a en outre formé une troisième section nommée Sole/inus , qui sert de passage des Sambucées aux Loni- cérées. Le nombre des espèces de Viornes s'élève à environ cinquante, dont la plupart croissent dans les localités boisées et monlueuses de l'Amérique septentrionale , du Né- paul , de l'Europe, de la Chine, de la Sibérie; quelques-unes sont de l'A- mérique méridiouale , des Antilles et 598 VIO de Java. Çe Sont des Arbrisseaux à feuilles opposées , péliolées , à fleurs blanches ou légèrement rosées , dis- posées en corymbes terminaux. Parmi ces Plantes , nous en citerons trois comme les plus remarquables , et comme types de la première et de la seconde section. La Viorne commune , Viburnum Lantana , L. ; Duham., Arb., nouv- édit.jtab. io3, vulgairement nommée Mancienne et Bardeau, est un fort bel Arbrisseau qui s'élève de huit à douze pieds, et dont les rameaux sont garnis de feuilles ovales-oblongues , obtuses , légèrement cordiformes , épaisses , blanchâtres en dessous , et dentées en scie. Les fleurs sont blan- ches , disposées en corymbe paniculé et terminal. Ses fruits sont d'abord verts , puis rouges , enfin noirs ; ils passent pour aslringens, et on les emploie en certains pays comme anti- dyssentériques. Cet Arbrisseau est commun dans les haies et les collines de toute l'Europe. La VioKNE Laurier-Tin, Vibur- num Tinus , L. ; Duham. , loc. cit., lab. 37, est un Arbrisseau qui res- semble à un Laurier par son feiiil- àage, ce qui lui a valu la dénomina- tion vulgaire de Laurier-Tin. Ces feuilles sont persistantes, ovales, un peu aiguës, luisantes en dessus, jau- nâtres et pubescentes sur les nervu- res de leur face inférieure. Les fleurs sont blanches ou un peu rougeâlres, et forment une sorte d'ombelle sim- ple qui dure pendant long -temps. Cet Arbrisseau , originaire de la ré- gion méditerranéenne , est Irès-an- cicnnement cul'livé dans nos jardins comme Plante d'ornement. La Viorne Obieh, Viburnum Opu- lus, L. ; OEder, Fl. Danica, tab. 661, est remarquable par ses fleurs en om- belle; celles de la circonférence sté- riles,ayant une corolle beaucoup plus développée que celles du centre. Du reste , c'est un Arbrisseau d'un port agréable, à feuilles trilobées, et qui croît abondamment dans les liaies et les bois humides de l'Europe. On en cultive dans ies jardins une char- VIP mante variété à fleurs doubles daug l'ombelle entière, et qui est connue sous le nom de Boule de Neige ou Rose de Gueldre. (g..n.) VIPERE. Pipera, rept. oph. Genre de Reptiles Ophidiens dont les espèces avaient été confondues par Linné avec ses Couleuvres, mais que Daudin en a retirées pour en former un genre particulier sous le nom de Vipera, qui a depuis été adopté par tous les zoologistes. 11 se dislingue surtout des Couleuvres, par les crochets mobiles dont la mâ- choire supérieure est armée , et la glande destinée à sécréter le venia qui rend la morsure de ces Replllcî si redoutable pour l'Homme et les autres Animaux. On peut tracer de la manière suivante les caractères du genre Vipère : corps cylindri- que, écailleux ; tête raccourcie, ob- tuse en avant, plus large en ar- rière oîi elle est comme cordiforine; queue courte et obtuse, garnie en dessous d'un double rang de plaques disposées par paires ou plus rare- ment de plaques simples en tout ou en partie ; plaques de l'abdomen en- tières et en nombre variable ; cro- chets recourbés et mobiles à la mâ- choire supérieure et qui sont en quel- que sorte les canaux excréteurs d'uue glande placée vers l'angle de la mâ- choire et sécrétant un fluide ou ve- nin excessivement subtil et délé- tère. Les crochets mobiles qui for- ment le caractère dislinctif des Ser- pens venimeux en général , c'est- à-dire nou-seuleiuent des Vipères, mais des Crotales , elc, ont un mode Îiarliculier d'adnexion aux os mnxil- aires supérieurs. « Ces os , dit Cu- vicr ( Règn. Anim., éd. 2, vol. 2, pag. 86), sont fort petits , portés sur un long pédicule analogue à l'apo- physe ptérigoïde externe du splié- noï.le , et très-mobileS ; il s'y !is« une dent aiguë percée d'un pclil ca- nal qui donne issue à une liqueur sécrétée par une glande située soUS l'œil. C'est cette liqueur qui , verse* dans la plaie par la dent , porte W \ YIP ige dans |le corps des Animaux et . )ioduit des effets plus ou moins ! estes, suivant l'espèce qui l'a four- . Cette dent se cache dans un repli la gencive quand le Serpent ne Iiït pas s'en servir; et il y a der- rre elle plusieurs germes destine's à ddévelopper et à la remplacer , si 'i se casse dans une plaie. Les na- -alisles ont nommé les dents veni- cuses crochets mobiles ; mais c'est ►^prement l'os maxillaire qui se mut ; il ne porte point d'autres »>Jts , en sorte que dans ces Ser- ais malfaisans , l'on ne voit dans hliaut de la bouche que les deux logées de dents palatines. » Les Vipères se distinguent facile- snt des Couleuvres par la forme de lir tête plus obtuse, plus élargie en rière , par leur partie caudale plus uirle et plus obtuse, el surtout par [présence des crochets venimeux ii manquent complètement dans Couleuvres dont la morsure est wt-à-falt sans danger. ILe genre Vipère, tel qu'il estadopté ms les meilleurs ouvrasses récens S^rpétologie, renferme les cinq so us- ures suivans. •{f Trigonocéphale, Trigonoce- aalus, oii se remarquent des fossettes «usées derrière les narines comme •ez les Crotales , ainsi qu'uu petit [l^uillon corné à l'extrémité de la Iteue qui est assez arrondie. Les uns (t la tèle couverte d'écaillcs parell- ii à celles du dos , tel que le Trigo- ccéphale deWeigel, Coluber Weige- représenté par Lacépède, T. ii, .. 5, n. 2 ; d'autres ont toute la tête lulement garnie d'écaillés granulées «»Time du chagrin ; ce sont les espè- J5 les plus dangereuses, et l'on doit Irer entre elles celle à qui les Mo- Igraphies de Moreau de .Tonnés et Ii articles de journaux qu'a icpro- liits cet écrivain ont donné une •terrible célcbrilé. C'est le Fer de nice ou Vipère jaune des Antilles, f^'Jgonocephalus lanceuLaCiis , Vipera mceolata, Daudin ; Encycl. métb-, »h., pl. ?)8, fîg. i; fipcra Megœray VIP 599 Schneid. Ce Serpent n'a encore été bien observé que dans certaines An- tilles, la Martinique et Saintè-Lucie d'oii on le croit aborigène ; il n'existe pas dans^ les autres îles. 11 atteint communément la taille de cinq pieds, plus ordinairement de quatre; on en cite qui dépassaient deux toises. Sa couleur varie du jaune aurore clair jusqu'au brun noir; sa tête est pro- digieusement grosse ; il se nourrit de Rats, d'Oiseaux, de Lézards, d'Insec- tes , d'œufs , ett;. ; il est très-commun dans les champs de Cannes , oii sa morsure cause journellement la mort à quelque malheuieux Nègre ou voyageur. La Guadeloupe , Saint- Vincent et la Dominique , quoique bien voisines de la Martinique , ne sont pas infectées par ces afîVeux Ani- maux qu'on dit avoir cependant re- trouvés à la Terre-Ferme. Le Trimesurus ucridis de Lacé- pède , figuré dans le Tome iv des Annales du Muséum , tab. 4 , pl. 56 , fig. Q , doit rentrer parmi les Trigo- nocépliales dont il ne se distinguait que par les deux ou trois premières rangées de doubles plaques de des- sous la queue , remplacées par des lames entières. Nous ne voyous dans ce caractère qu'un accident fugace et peut-être une monstruosité indi- viduelle. Cuvier dit qu'il y existe aussi une section du sous-genre qui nous occupe, composée de quelques espèces nouvelles, dont le caractère commun consisterait dans la tête couverte de grandes plaques au lieu d'écaillés pareilles à celles du dos , ou de plus petites écailles en manière de cha- grin. If PiA.TunE , Plalurus , ou la tête est couverte de grandes plaques comme dans les Trlgonocéphales de la dernière section , mais dont la queue est comprimée comme dans les Hydres et Pélamides. Le Plalurus Laurentii de Daudin devant être rap- porté à ce dernier genre , il ne reste ■ plus parmi les Vipères d'espèce h. queue compiimée que le Plalurus fasvialus , Platurcà bandes du même Boo VIP Daudin , T. vu, pl. 85 ; Coliiber la- licaudus , L., dont Schneider avait fait son Hydrus colubrinus ; c'est un Serpent qui vit dans la mer des In- des , qui n'excède guère deux pieds de long et dont le corps est varid de bandes blanches et noirâtres. ff f INaïa , Naja , dans lequel ce n'est pas la queue, mais la partie qui, plus voisine de la tête , pourrait être considéiée comme un cou , qui est aplatie ou du moins le paraît être par la grande dilatation de ses côtes en forme de disque ; deux espèces sont très-célèbres dans ce sous-genre. Le Serpent a lunettes , Lace'p., T. II , pl. 3 , fig. I ; Encycl. méth., Oph., pl, 17, f. 3i; Coluber Naja,h. C'est le Cobra de Capcllo des Poi tu- gais, chez qui Cobra dont on a fait un nom de genre signifie simplement Couleuvre. C'est encore ce Serpent que les bateleurs et charlatans appri- voisent dans l'Inde , et avec lesquels (après leur avoir arraché les crochets à venin) ils s'entrelacent, dansent et amusent la multitude ignorante et superstitieuse, qui suppose à ces jon- gleurs des secrets surnaturels pour dompter les Animaux les plus dan- gereux et les manier sans danger. La partie élargie du cou est marquée d'une tache brune qui a précisément la forme d'une paire de lunettes , d'oii est venu le nom que l'ou a imposé à ce Reptile, qui, dans l'état de repos, a son cou comme les autres Serpens. Ce n'est que lorsqu'il est excité qu'on le voit se distendre de manière à former une sorte de capu- chon sous lequel peut se retirer la tête. On trouve le Naïa à la côte de Coromandel ; mais on n'en a jamais observé au Nouveau-Monde , quoi qu'en ait dit Séba qui figura de ces Serpens comme venant du Brésil , du Pérou ou du Mexique. Il en existe une multitude de variétés , toutes également dangereuses. L'Haie, Coluber Ila/'e , L., si bien figurée dans le grand ouvrage de la commission d'ICgyplc ( Rept., pl. 7), paraît être le véritable Aspic VIP jH de l'anliquilc, celui par la morsure duquel la célèbie Cléopalre se donna la mort, et probablement celui que les jongleurs de Phaiaon, à l'envi de Moïse, changeaient en bâtons. Cet usage s'est conservé parmi les misé- rables des bords du ÎSil qui faisaient encore sous les yeux des soldats fran- çais les mêmes drôleries , par les- quelles les ministres des faux dieux et l'inspiré de l'Eternel cherchaient à tromper ou à éclairer un roi d'E- gypte. J'^. Venin. tttt Elaps, Elaps , oii l'on voit aussi de grandes plaques sur la tête, où non-seulement les côtés du cou ne peuvent se dilater , mais oli les mâchoires même ne peuvent irop- s'écarter en arrière, à cause de la brièveté de l'os tympanique et sur- tout de leur os mastoïdien , d'oii il rf'sulte que leur tête comme celle des Torlrix et des Amphisbènes est tout d'une venue avec le corps. La queue y est arrondie; la plupart des Ser- pens de ce sous-genre se trouvent au Nouveau - Monde, particulièrement à la Guiane ; de ce nombre est le Lcmnisque figuré dans l'Encyclopé- die méthodique , pl. 24 , fig. 49 , d'a- pi ès Séba. if f f f Vipères proprement dites, T'ipera. Quant à ce sous-genre , tel qu'il est caractérisé par Daudin et Merrem, il doit encore se subdiviser en trois sections , ainsi qu'il suit. a Tête couverte de petites écailles granulées. {Echidnœ Sp., Merrem; Cobra , Filzinger. ) C'est à celle division qu'appartient l'espèce commune , le Coluber Bc~ rus, L. , F' ipera Benis , Daudin, Berus subrufus , Laurcnli , qui, plus qu'aucune aulre,méritc de fixer notre attention , parce qu'elle est excessive- ment commune dans un^ grand nom- . bre de contrées de la France et que ■ sa morsure est Irès-fréquemnicnt I* cause des accidens les plus grav - La Vipère commune est longue d uii pied et demi à deux pieds ; son corps, dans l'endroit le plus volumineux, ViP 'iviron un ponce île diamètre; sa ileur générale est brune ou rous- re , quelquefois d'un gris cendré ivani les variétés , avec une ligne ogalière noire et en zig-zagsur le s et une rangée de taches noires r les flancs ; le ventre est d'un gris irdoise composé d'un nombre de ;qiies simples qui varie entre cent cirante - quatre et cent soixanle- v-sept ; celui des plaques caudales encore plus variable , il est de igt-neuf à soixante- huit paires de iques. Sa tête est obtuse et comme inquée en avant , plus large que le I ou le corps en arrière ou elle est ine cordiforme ; elle est dépiimée, ;vertede petites écailles granulées; 1 museau porte six petites plaques nt deux sont perforées pour l'on- rture des narines qui forment une he noirâtre , deux bandes noires mies en forme de V se voient à sa i tie supérieure. La mâchoire su- : ieure est blanchâtre , tachetée de ir, l'inférieure est jaunâtre; lesyeux rdcs de noir sont très -petits , mais s el brillans; la langue, comme celle i Couleuvres , est longue, molle, s-rétraclile , fourchue à son exlré- té libre , noire ou grisâtie. La Yi- e est commune dans plusieurs pro- ices de la France; on la trouve tout dans les bois élevés et rocail- X ; ainsi à Montmorency et surtout i.s la forêt de Fontainebleau elle extrêmement multipliée. Dans te dernière localité nous avons fré- 'îmment observé les deux variétés ine-roussâlre et grise tirant quel- ?fois plus ou moins sur le noir ; ; se nourrit d'Insectes , de Vers , Mollusques et de petits Quadril- les comme les Mulots, les ïaii- , etc. A l'approche de l'hiver , les lères se retirent dans des trous fonds et à l'abri du froid , et pas- t toute la mauvaise saison dans un d'engourdissement presque com- . En général elles se réunissent iieurs ensemble et s'enroulent et fondent leurs replis pour passer :cr; mais an retour du printemps, > sortent de leurs retraites et on VIP 601 les voit s'étendre sur les rochers ex- posés au soleil. La Yipère commune , de même que les aulres espèces de son genre, est du petit nombre des Reptiles qui ne pondent point d'oeufs el dont les petits naissent nus et vivans ; cepen- dant tant qu'ils sont contenus dans l'intérieur de l ulérus de leur mère , ils sont renfermés dans des œufs à parois membraneuses : ce n'est que vers la fin de la gestation qui dure en- viron huit mois, que les petits rom- pent la membrane qui les enveloppe. Mais à l'époque de leur naissance, ils portent sous leur abdomen les restes de l'œuf membraneux dans lequel ils étaient contenus. L'organisation de la Vipère et des parties qui la composent ont été très- bien décrites iet figurées par Moyse Charas, docteur en médecine de la faculté de Paris , vers la fin du XVI« siècle, dans son Traité intitulé : Nou- velles expériences sur la Vipère. Cette organisation est en général la même que celle des autres Reptiles Ophi- diens qui a déjà été exposée à ces mots; aussi croyons-nous ne pas devoir entrer dans aucuns détails à cet égard. Nous nous contenterons d'exposer ici brièvement quelle est la nature du venin delà Vipère , quel est son mode d'action sur l'Homme et les Animaux et par quels moyens on remédie aux accidens qu'il produit. On aurait peine à concevoir que Charas, qui a fait un si grand nom- bre d'expériences avec le venin de la Vipère , ait pu émettre l'opinion que les accid-ens qui résultent de la mor- sure de ce Reptile, proviennent non pas de la liqueur versée dans la plaie par les crochets, mais des esprits irrités , si l'on ne se reportait à l'épo- que oii ce médecin écrivait, tout im- bu qu'il était de ces idées spéculatives qui en médecine dominaient alors les hommes les plus éclairés. Le venin de la Vipère, au moment où il vient d'être sécrété, offre une consislance à peu près oléagineuse, une couleur légèrement jaunâtre; sa saveur est d'abord faible , mais laisse ensuite 6oi VIP dans l'arrière-bouche une âcreté in- supportable et difficile à définir. Ce suc ne paraît être ni acide ni alcalin, et en se séchant, il jaunit et ibrme des espèces d'écaillés analogues à celles que formerait du mucus ou de l'albu mine. Plusieurs auteurs se sont occupés de constater par l'expérience les effets délétères du venin de la Vipère sur un grand nombre d'Ani- maux. Charas, que nous venons de citer tout à l'heure, et surtout Fou- tana , ont éclairé celte question par des expériences en si grand nor-abre et variées de telle sorte , qu'elles ne laissent plus rien à désirer. Fontana a d'abord reconnu que ce venin était sans action sur certains Animaux d'un ordre inféi ieur, comme les An- néiides, les Mollusques, et même certains Reptiles , tels que l'Orvet et la Vipère elle-même. Ainsi, en fai- sant mordre une Vipère par un autre individu de son espèce , ou en ino- culant son fluide venimeux dans une plaie faite à ce Reptile, il n'en ré- sulterait aucun accident. Mais sur les Animaux à sang chaud en gén'éral, sur les Oiseaux et les Mammifères , riulroducliou du venin , soit directe- ment parla dent de l'Animal, soit par son inoculation artificielle, produit des accidens dont l'intensité varie suivant différentes circonstances. D'a- bord il est évident que , toutes choses égales d'ailleurs, les accidens seront d'autant plus graves que l'Animal sera d'une espèce plus petite. Ainsi, comme l'ont montré les expériences de Fontana, tandis qu'un centième de grain suffit pour faire périr pres- que instantanément une fauvette ou tout autre oiseau du même genre, il en faut environ un quinzième de grain pour tuer un pigeon. Cepen- dant celte proportion n'est pas lou- i'ours rigoureusement la même pour es Animaux d'un volume semblable ou à peu près semblable , puisque près de deux grains n'ont produit presqu'aucun effet sur un corbeau. On voit par là que l'indiosyncrasie individuelle est aussi une circons- tance fort importante dans les effets ViP de ce fluide. Fontana a aussi évalué qu'il en faudrait environ trois grains pour donner la mort à un homme, et jusqu'à douze grains pour un bœuf. Les effets de la morsure de la Vi- père sur l'homme, qu'il est surtout intéressant pour nous de bien cou-, naître, sont encore diversement in- fluencés. La morsure d'une Vipère pourra quelquefois être fort peu aan-, gereuse pour l'homme, ou bien elle pourra mettre ses jours en danger oa même causer la mort. Et d'abord, au moment de la morsure , la quantité du fluide actuellement sécrété n'est pas toujours la même ; car l'Animal peut ■ avoir eu récemment l'occasion d'ea^ employer une partie , ce qui nécessai^ rement amène de grands changeraens<- dans l'intensité des accidens. En se- cond lieu , on a remarqué que dans 1& saison la plus chaude de l'année, et surtout dans les provinces plus mé- ridionales, ce veniu était beaucoup plus actif que dans les circonstances opposées. La gravité de ces effets est encore augmentée, suivant que la morsure a eu lieu dans certaines parties du corps plutôt que dans d'autres. C'est ainsi qu'à la face, à la partie interne des cuisses , et sur- tout sur les parties latérales du col, la morsure est plus dangereuse. On conçoit aussi qu'un individu qui au- rait été mordu deux ou trois fois de suite par le même Animal, comnae cela arrive quelquefois , sera en plus grand danger que celui qui n'aurait éprouvé qu'une seule morsure. L» force du sujet, l'effet moral produit sur lui par la piqûre, son état saiu ou de maladie, sont autant de circons- tances propres à modifier le dévelop- pement des accidens. En général on peut dire qu'une seule morsure fail« par une Vipère, n'est jamais mor^ telle pour l'iiorame; du moins les caS de ce genre, qui se seraient lerminà d'une manière fuucstd, sont-ils es- cessivernent rares. On peut mèmf s'opposer au développement de ces accidens par un moyen irès-simple- quand il est mis en pratique ininie- diatcmcnt. Il suffit en effet de succi k VIP Itemeut la plaie pour nevilraliser piiion du venÏD. Car l'expérience a idontrë jusqu'à la dernière évi- œe que ce venin, si subtil, si dan- «ux, lorsqu'on l'applique sur une lie dénudée, est Sdns aucune ac- !: sur les membranes muqueuses ne présentent aucune plaie. Celte naissance est, comme on voit, êmemerit importante. Ou peut •si, par un traitement convena- nent administré, sinon prévenir I èrement , du moins arrêter dans • accroissement les symptômes de iiorsure. ISous exposerons tout à tcure les suiislanccs auxquelles on wconnu la jiropriété de neutraliser e action dclélère. Exposons d'a- od les symptômes de cette morsure nndonnée à elle-même. Celte mor- ce est souvent peu douloureuse au ment oii elle vient d'être faite , mme on le voit par la première eervation rapportée par Charas , BD gentilhomme qui, assistant à «expériences , fut mordu à la main une Yipère qu'il avait inaladroi- eent saisie par le milieu du corps, lis très-souvcnl cette morsure est >;que instantanément suivie d'une • leur très-vive. Tantôt il n'y a in seul des crochets qui pénètre, IJÔI on voit deux petites ouver- s éloignées l'une de l'autre de II h six lignes, plus ou moins, it-à-dire de toute la largeur de nirtement des deux branches de la lèhoxre supérieure à laquelle les débets sont implantés. Ces ouver- is ou piqiîres sont quelquefois que imperceptibles, surtout si la îsure a été peu profonde, c'est-iî- si l'extrémité seule des crochets inétré dans la plaie. Bientôt une L^eur plus ou moins vive se mon- ^autonr de ces piqûres : elles se Ifleot et la douleur augmente, martics environnantes ne tardent tt à être envahies par le gonfle- 't ; elles tlevicnuenl pâteuses, d'un e livide et d'un rouge terne. En le temps se développent des symp- ;.s gt''n('-riiux phisou inf)ins çjravfs: lausces, un malaise gcn'.'ral , des VIP 6o5 vomissemens bilieux, des lipothy- mies, une céphalalgie vive; les yeux se gonflent, deviennent rouges, et des larmes abondantes s'en échappent. Si c'est à la main ou à la partie infé- rieure de la jambe que la morsure a eu lieu , le gonflement gagne de pro- che en proche, et ne tarde pas à en- vahir la toialilé du membre. Nous avons vu chez un jeune botaniste mordu à la main par une Vipère {F". Nouv. Journ. de Méd., août 1820), le bras acquéiir un volume tel, qu'il était au moins six fois plus considé- rable que dans l'état naturel. Is vu les accidens être excessive- i.t peu graves sous l'influence de emède. Tous les gens des cam- uies environnantes accourent chez dès qu'ils sont mordus par une .ère, après avoir pris la précau- de faire une ligature autour de .arlie mordue. Ceux au contraire ,, trompés par le peu de gravité .trente de celte morsure, ne font II usage de l'ammoniaque, sont i roie aux symptômes les plus dau- lux, cl quelques-uns même suc- ibent victimes de leur imprudente iiance. oous sommes très-loin du temps lUharas disait , en commençant la oade partie de son Traité de la èîre , que l'on peut considérer ce tile comme fournissant un ex- ut aliment pour l'homme, et de lieux médicamens pour la théra- . ique. L'horreur qu'inspire la Vi- ' est si grande et si générale, qu'il ijbien rare qu'on se décide à la |!ger. Aujourd'hui que la ihéra- ique et la pharmacie se clépouil- petit à pelil des médicamens dé- ans ou monstrueux, qui autre- - jurchargeaienl les traités de ma- médicale, on a abandonné l'u- des diverses parties de ce Ser- auxquelles on attribuait les • riétés les plus biz-irres. Ainsi, la ise , les trocliisqucs, le sel vola- c vin de Vipère , etc., sont toul- t inusités de nos jours. Cepen- quclquelbis ou prescrit encore, (^Qe rarefuent , Je bouillon fait une Vipère dont on a retranché e el enlevé les intestins. Il passe tonique ol pour foi tifiant. VIP 6o5 L'Ammodyte ou ViPi:RE a /mu- seau CORNU, Vipera Ammodjtes y Daud.; fripera Illyrica, Aldr. Celte espèce n'est pas aussi voisine de la Vipère commune par sa forme et sa couleur qu'on l'a dit. Sa longueur varie beaucoup. On trouve des in- dividus qui n'ont guère au-delà de sept à huit pouces , et d'autres qui ont de dix-huit pouces à deux pieds. Ses teintes sont variées; elle est tantôt d'un bruu foncé sur le dos, tantôt roiigeâtre , avec des taches noires et une ligne en forme de chapelet noir; il y a une espèce de corne mobile et charnue qu'elle porte sur le museau. Les anciens, el surtout les auteurs du moyen âge, dit Laccpède , ont beaucoup parlé de ce Serpent très- venimeux, qui habite plusieurs con- trées orientales et que l'on trouve dans plusieurs endroits de l'Italie, ainsi que de l'Illyrié, autrement dite Esclavonie. On a dit que son uom lui vient de l'habitude qu'il a de se ca- cher dans le sable, dont la couleur est à peu près celle de son dos, variée d'ailleurs par un grand nombre de taches noires, disposées souvent de manière à représenter une bande lon- gitudinale et dentelée. Il n'est pas certain que l'Ammodyte vive non- seulement en Italie el en Illyrie, mais en Autriche el dans l'est de la France. Sa morsure est au moins aussi veni- meuse que celle de l'espèce précéden- te. On a vu des individus périr trois heures seulement après avoir été mor- dus par l'Ammodyte. Mais cependant les accidens ne sont ni aussi prompts ni aussi terribles. Les symptômes qui suivent cette morsure sont à peu près les mêmes que ceux qui se dévelop- pent après celle de la Vipère com- mune. Son venin peut aussi être avalé injpunément , et en suçant la morsure immédiatement après qu'elle vient d'être faite , on s'oppose au dé- veloppement des accidens. Dans les environs de Vienne en Autriche, oii ce Reptile paraît être fort rare, aussitôt qu'une personne a été mor- tlue, on pratique une ligature au- dessus de la plaie ; on f;iil autour des 6o6 VIP scarifica lions avec une épine de /jû- liurus , et l'on friclionne ensuite la plaie avec de l'ail pilé et une décoc- tion de rhue et de roinaiiu dans du vin. Bory de Saint-Vincent a observé ce Serpent en Morée oii il est fort commun. Le GÉRASïiî , F'ipera Cérastes , Daudin , ainsi nommé à cause des deux cornes qu'il porte au-dessus de ses yeux sur son front. Il a été connu dès la plus haute antiquité, car on voit son image représentée sur les obélisques ou autres mouumens de l'ancienne Egypte. On le trouve non- seulement dans la vallée du Nil, mais dans les sables brûlans des autres régions de l'Afrique septentrionale, en Arabie, en S^rie, etc. La tête du Céraste est déprimée, très-obtuse, et comme tronquée en avant, renflée derrière les yeux, mais se rétrécis- sant vers le co!. Le dos est d'un jaune terne, marqué de taches noirâtres irrégulières ; l'abdomen est moins foncé. Linné a con)pté sur un indi- vidu de cette espèce cent cinquante grandes plaques abdominales , et vingt-cinq paires de caudales; Has- selquist, sur un autre individu, cent cinquante abdominales, et cinquante paires de caudales; Lacépède, sur deux individus observés par lui, a trouvé cent quarante-sept grandes plaques sous le ventre , et soixante- trois petites plaques sous la queue. Ces différences , observées dans la même espèce, prouvent que le nom- bre de ces plaques ne peut servir à caractériser les différentes espèces de Serpens. La morsure du Céraste est, comme celle des autres Vipères , sui- vie d'accidens extrêmement graves. Mais cette espèce étant exotiquR, on n'a point sur elle des détails aussi étendus ni aussi positifs que sur les deux espèces précédentes qui, vivant en Europe, ont pu être examinées et étudiées avec soin par les natura- listes. P Ecailles de la tête carénées et im- briquées semblables à celles du dos [Echidnœ sp. , Mer rem; P'i- pera, Fitzinger. ) VfP A celle seconde division du gen^g Vipère app;M-licnneol plusieurs e». pèces exotiques, que nous nous cou* tenterons de citer : L'Aspic de Lacépède, ripera ocel- lata , Latr. , qu'il ne faut pas con- fondre avec l'Jspis de Linné , quj n'esl qu'une simple variété de la Vi- père commune. La Minute ou Vipère a qvzvz covKt¥. , fripera brachyura, Ciiv., espèce excessivement dangereuse par son venin. Lt Glotho, F'ipera C/0///0 , Séba; la Daboie ou la Brasilienne de Lacé- pède. y Tête garnie de trois plaques plus grandes que celles qui les euvi- ronnent {Pelias , Merrem). Nous citerons , comme exemple de celte section, une espèce qu'on trouve encore en Europe , celle que les Sué- dois désignent sous le nom d'.Es- ping, et les Français sous celui de Vipère rouge. C'est le Vipera c/iœr- sea , Daudin, ou Coluber chœrsea, L. Elle paraît beaucoup plus com- mune dans le nord de l'Europe , aux environs d'Upsal par exemple. Elle a été observée dans les Pyrénées. Sa longueur est très-variable. Ainsi en Suède elle n'excède guère six pouces, et sa grosseur est celle du petit doigt; d'autres individus , au contraire, ont jusqu'à dix-sept ou dix- huit pouces et une grosseur propor- tionnée. Le nombre de ses plaques varie, celui des abdo.minales de cent quarante-six à cent cinquante , celui des caudales de trente à ircnle-qu»- tre. Son dos est d'un gris rouge.Ttre, marqué d'une bande longiludinale brune, offrant sur ses bortls di s ff' tilcs taches noirâtres etsemi-lui Ses écailles dorsales sont carci otî, ainsi que celles de la têtc; son vcuti* est blanchâtre , pointillé de broo noir. Son museau, oblys et relrousséi se termine par une pointe redresse** Sur sa tête , qui est déprimée , ou re- marque deux lignes divergentes forme d'Y. Ce Reptile n'est pas nioiO* redoutable que les autres Vipères,* L Ipnorsurc, quand on ne s ojiposc flès le pnuci])e au développement accidens qu'elle pioduil, peut me occasioner la mort. Vêle gainié de plaques sembla- Iles à celles des vraies Couleuvres sSepedvu, Merrcni). ./HoEMACHATE, VipeiaHœmacka- qui vient du cap de Bonne-Es- «ance , est d'un brun rougeâlre, li'bré de blanc ; son museau est ijpé obliquement en dessous ; le S(Sus de la lête est couvert de neuf ondes écailles disposées sur quatre ggs. (A.B.) r/"IPÉRINE. REPT. opH. Espèce du lire Couleuvre. P^. ce mot. (13.) lYIPÉRTlNE. Echium. bot. phan. wre de la famille des Borraginées lie la Penlandrie Monogynie, L. , i»ant les caractères sulv;ins : calice ^si5lant, à cinq divisions profon- ,, droites etsubulées; corolle irré- lière, presque infundibuliforme ; I iibe court, élatgi à la partie su- lieure ; le limbe oblique , divisé en [|C{ lobes inégaux; rorifice nu et ffeit; cinq étamines à filets subu- ,, irréguliers, inclinés, souvent S5 longs que la corolle; ovaire qua- tobé, au centre duquel s'élève un «e de la longueur des étamines 0uiné par un stigmate bifide; qua- akènes arrondis , obliquement Biniinés, renfermés dans le calice wcci. Ce genre est un des plus nalu- li de la l'amille , et des plus faciles iaslinguer; mais les espèces curo- mnes se nuancent entre elles dé lijière à olTrir beaucoup d'ambi- Ué. Nous citerons sous ce lapporfs Echium violaceum et jjlantagi- %m , jolies espèces de nos départe- us méridionaux. Wfl compte aujourd'hui un nom- très-considéi fible de Vipérines croissent en Europe, princi- (en»ent dans la région méditerra- pnne, eu Egypte , en Orient , dans iâle.s Canaries, au cap de Bonne- ëërance , et aux environs de Bué- YÎR 607 nos-Ayres. Parmi les Vipérines exoti- ques , nous citerons les E. gigantcum et candicans , qui sont des Arbustes originaires des Canaries, el que l'on culiive dans les serres d'orangerie de quelques jardins d'Europe. Ces Ar- bustes ont un port très-clégant; leur tige s'élève à quelques pieds, et se divise en rameaux blanchâtres garnis de feuilles éparscs, sessiles, fort lon- gues, velues et soyeuses. Leurs fleurs sont belles, blanchâtres ou bleuâtres, disposées en beaux épis pyramidaux. Le type du genre est la ViPÉRi>fE COMMUNE, Echium pulgare,\j., Plante herbacée fort répandue dans les lieux incultes de toute l'Europe. Ses tiges sont droites et terminées par de su- perbes épis de rameaux formés de îleurs bleues , quelquefois couleur de chair. Celte Plante est hérissée de poils rudes , ce qui pourtant ne nuit pas à son élégance; nous pouvons en dire autant de quelques-autres es- pèces [E. asperrimum et E. grandir Jlorum) dont l'aspect est aussi fort agréable. (G..N.) YIPION. Vipio. INS. Genre établi par La treille aux dépens des Ichneu- mons. V. ce mot. (aud.) * VIRAYA. BOT. PHAN. Gaudi- chaud (Voyage de l'Uranie, partie botanique, p. 466 ) a établi sous ce nom un genre de la famille des S3- nanthérées, tribu des Inulces, auquel il a imposé les caractères suivans : involucre hémisphérique, à plusieurs folioles imbriquées , scaiicuses , los extérieures oblongues, blanchâtres, atténuées à la base, les intérieures ])lus longues, linéaires-spalulées , d'un jaune brun ; réceptacle garni de yiapilles; calathide composée de fleurs liermaphrodiles, à corolle lubuleuse; étamines dont U;s iilets sont cohé- rens par la base?; fruits oblongs, atténués en bec au sommet; aigrette composée de poils hispidules légè- rement soudés par la base. Ce genre a été dédié nu docteur Virey, dont le nom a été légèrement altéré, proba- blement par erreur typographique. 6o8 VIR Il existe un autre genre du nom de Viieya, établi par Blume; mais nous ne pouvons décider en ce moment la question d'antcijorilë, car l'ouviage du savant hollandais n'a été connu en Europe que long-temps après sa publication , et bien certainement il ue l'ëlait pas de Gaudichuud. V. ViREYA. Quoiqu'il en soit, le Viraya Podolepis , G-dud., lue. cit., tab. 89, est une Plante herbacée, dressée, à feuilles éparses, linéaires, uès-en- tières, tomenleuses , et à Heurs en corymbes terminaux. Cette Plante croît à ia baie des Chiens-Marins dans la Nouvellé-Hollande. (g..n.) VIPxEA. BOT. PHAN. Sous ce nom générique, Adansou a séparé le Leoii- todon hastile , L., qui ne diffère pas assez des autres JLeontodon pour que le genre d'Adanson soit adopté. (G..N.) YIRECTA. BOT. PHAN. Linné fils a établi sous ce nom un genre dans la famille des Rubiacées , pour le Jiondeletia hijiora , auquel il attribue à tort ime capsule à une seule loge. Dans notre Mémoire sur les Rubia- cées, nous avons réuni de nouveau ce genre aux Rondeletia. (a. r.) VIRÉON. Vireo. ois. Genre créé par Vieillot et qui aurait pour type le Taiiagra silens de Gmelin. (i.Ess.) YIREYA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Ericinées établi par Biume(ZJi/"a'/-. Flor. ned. Ind., p. 854j, qui l'a ainsi caractérisé : calice petit, à cinq dents peu prononcées; coroUu presque campanulée ou infundibuli- forme, régulière , à cinq lobes, adnée au disque calicinal. Etamines , au nombre de dix , in.^érées sur le disque calicinal, à filets alternativement plus courts , à anthères oblongues, nues, s'ouvranl par un double port; ovaire supère , surmonté d'un style fili- forme, et d'un stigmate capilé à ciuq sillons; capsule en forme de silique, à cinq angles, à cinq loges et à cinq valves; réceptacle columnaire, quin- quélobé; graines nombreuses, ter- minées aux deux bouts par une aile VIR sétiforme. D'après une noie manus- crite que l'auteur a mise sur un exem- plaire que nous avons sous les yeux, le genre en question ne difl'érerait ])out être pas sullisamment des genres Rhodoticndrua et Azalea^ et comme il y a un autre genre P'ireja ou raya, établi à peu près dans le même/ ten)ps par Gaudichaud , le nom de- vra rester à celui-ci. Blume avait éta- bli son geure sur ciuq espèces des montagnes de Java et de Célèbes. Ce sont des Arbrisseaux, pour la plu- part parasites, à feuilles éparses (les supérieures quelquefois verticillées j, très - entières , coriaces, ponctuées- V ccailleuses en dessous, à (leurs fasci-.< culées, terminales; les unes ayant la 1 corolle presque campanulée, les au-j| très l'ayant infuudibuliforme. (g..îî.M VIRGARIA. BOT, CRYPT. [MucéW dinées.) Ce génie est si voisin des > Botrytis , qu'il ne mérite pas d'en être distingué; aussi est-il confondu., avec lui par Liuk , Persoou et Fries. ^ Nées, qui l'a établi, le caractérise,? ainsi : filamens droits, rameiix, à rameaux dressés et plusieurs fois di- ^ visés; sporules globuleuses , éparses^ od réunies vers les extrémités. Oa; n'en connaît qu'une espèce, le Vir-' ' gaiia nigra ou JSolryiis nigra , qui , croît communément sur les branches et les herbes mortes , sur lesquelles . il forme des touffes étendues et ser- rées, noires, et d'un aspect velouté. . (ad 3.) ' VIRGILIA.BOT. PHAN. L'Héritier avait donné le nom du chantre des Géorgiques à un genre de la famille ^ des Synaulhérées , qui a été généra- ■ lement admis sous celui de Galanlid ou Gaillardia. W. ce mot. Le mênie nom de firgilia l'ut imposé par La- j marck à un genre de la famille des - Légumineuses, tribu des Sophoiées, et qui offre les caracloi/es suivans :. calice h cinq dents, presque bilabié}> corolle papilionacée , dont les pétales, sont presque égaux , Tétendard i^vaufiji les côtés non rélléchls ; dix élaniiue^ libres; stigmate obtus, imbeihc}, gousse comprimée, oblongue, h'" i VIR vo et poly sperme. Le type de cô 18 est le Firgilia capensis, Lamk., ^tr., tab. 526; Bot. Magaz.^Xah. ) , qui a reçu une foule d'autres ns. C'est le Sophora capensis de inann , le Sophora oroboides de ^'ias,VFJypocalyptus capensis de iinberg , le Podalyria capensis ndrews , etc. Cet Arbrisseau est . élevé, à feuilles imparipinaées , tleurs rougeâlres disposées en ppes simples, axillaii-es. Il croît cap de Bonne-Espérance. Une es- e voisine de la précédente est îi larquable par ses fleurs d'un ■[■ u jaune doré, ce qui lui a fait mer le nom de P'irgilia aurea. 'Aénùev [Stirp , nov., tab. qb) l'a fi- 1 ée sous celui de Robinia subde^ dra, et elle a été placée par ' lldenow dans le genre Podalyna. in, nous citerons parmi les autres .«tèces le Firgilia lutea, Michx. fils ■| br. de l'Ainér., 3, p. 1266, tab. 3), j| Arbre originaire de l'Amérii^ue sittentrionale , et que l'on cultive J|i ntenanteu Europe pour la déco- tSi'On des parcs et des jardins pitto- i|q[ues. Il s'élève à plus de quarante kls sur un tronc qui a environ un [ de diamètre. Son bois est tendre, î la grain fin , ayant le cœur jaune, ( Lieplible de donner une belle tein- t rî. Ses feuilles sont imparipinnées, r ) liolcs au nombre de neui à onze, ; sîque rondes, très- entières. Les rs sont jaunâtres, disposées en I 'i ppes pendantes. (g..N,) riRGULAIRE. Firgularia. ' 1 TP. Genre de Polypiers nageurs , |!at pour caractères ; corps libre, "i aire ou filiforme, très-long, en- • é en partie de pinnules embras- 1 es et polypifères, et contenant un presque pierreux ; pinnules nom- t iises, petites, distiques, trans- es, arquées, embrassant ou en- I ant le rachis , à bord supérieur ■ pifère. Les espèces de ce genre :rent de» Pennalules par leur et et leurs habitudes; elles sont 1 i plus allongées que celles-ci ; leur ' )S est proporiionnellement bcau- TOME XVI. VIR 609 coup plus grêle ; leurs pinnules po- lypifères sont fort petites, trans- verses, embrassant ou entourant la tige, de sorte qu'elles ressemblent plus à une verge ou à une petite ba- guette qu'à une plume. Les Penna- tules flottent Vaguement dans les eaux j les Virgulaires s'enfoncent en partie dans le sable ou dans la vasej la partie de leur lige, couverte de Polypes, est seule dans l'eau. On en compte trois espèces : les Virgularia mirabilis y juncea et nustralis. (E. D..L.) VIRGULARIA. BOT. PHÀN. Ruiz etPavon [Sysi. jFlor. Peruu., p. 161) ont établi sous ce nom un genre qui appartient à la Didynamie Angiosper- mie, L., et lui ont imposé les carac- tères essentiels suivans : calice persis- tant, campanulé^ presque bilabié ; corolle irrégulière , dont le tube est un peu courbé , renflé à l'orifice , le limbe à cinq lobes arrondis, inégaux ; quatre étamines didynames , à an- thères sagitlées; un style portant un stigmate bifide, la division supé- rieure engainant l'inférieure; capsule à deux loges ^ renfermant des grai- nes nombreuses. Ce genre se com- posait primitivement de deux Ar- brisseaux du Pérou ( Virgularia lanceolata et F, reuoluta), dont les rameaux nombreux et effilés portent des feuilles opposées , lancéolées ou obtuses, planes ou roulées sur leurs bords. Dans le troisième volume de ses Noua Gênera eù Species Plant. B ras i lice , Martius a fait connaître, par d'excellentes descriptions et de belles figures , trois espèces nouvelles de Virgularia sous les noms de Fir- gularia campestrls, montana et alpei- tris. Il a de plus indiqué, comme fai- sant partie du même genre, l'^'s- terhazia splendida de Mikau {Delect. Flor. Bras., tab. 5). Le genre Firgu- laria appartient à la famille des Ges- nériées, et a les plus grandes afliui- tés avec le genre G'es/ze/fa lui-même, tellement que certaines espèces de Firgularia ont été dccriles sous le nom générique de Gesnoria par Cha- misso etSchloctendal. Les espèces fi- 39 6io VIR gurëes par Marlius sont de charmans vetils Arbrisseaux , à pelites feuilles jiiiénires, et à belles fleurs roses ou couleur rie chair, maculées de pour- pre. Ces Plantes croissent dans le 13iésil entre le ai*^ et le i5*' degré de latitude australe. On les rencontre dans les lieux humides, inondés, sa- blonneux ou tourbeux ; quelques es- pèces se plaisent dans les montagnes à environ trois mille pieds d'éléva- tion. (G..N.) VIRGULTNE. Virgulina. moll. D'Orbigny a proposé ce genre dans son Travail général sur les Céphalo- podes foraminifères ; il fait partie de la famille des Enallostègues , et il se place entre les genres Polymorphine et Sphéroïdinc, assez éloigné de celle manière des Textulaires , avec les- quels il a infiniment de rapports. On peut dire que les Virgulioes ne dift'èrent des Textulaires que par la forme de l'ouverture. Comme dans ce genre, les Virguliues sont formées de loges alleruantes, obliques, dont la superposition et ralternauce don- nent à la coquille l'apparence d'êlre couverte d'écaillés ; les loges sont alternantes sur deux axes , et la der- nière, un peu pointue au sofnmet, est percée d'une ouverture latérale et ventrale qui a tout-à-fait la forme d'une virgule, dont la grosse extré- mité est au sommet de la loge; cette ouverture est longitudinale. Les ca- ractères de ce genre sont exprimés de la manière suivante : coquille al- longée , droite , couico-subcylindri- que , apoinlie à ses extrémités ; toutes les loges alternantes , la dernière ayant une ouverture virgulaire lon- gitudinale et latérale à sa partie supérieure. Le genre Virguline ne contient encore qu'une seule espèce fossile que D'Orbigny a nommée VlROULlNE ÉCAILIiliUSE , VîiguLina squammosa, D Orb. , Mém. sur les Céphal., Aun.. des Se. nat. T. vu, p. 267 ; ibifi., Modèles de Céphal., 5^" livr., n. 64. Coquille extrêmement petite que l'on trouve aux environs de Sienne. (n..H.) VIS * VIRGULÏNE. yirgulina. mich. Genre de la famille des Cercariéea dans l'ordre des Gymnodés , dont nous avons proposé rétablissement dans notre Tableau des Microscopi- ques du présent Dictionnaire anté- rieurement à l'emploi que D'Orbi- gny fit de ce nom , et dont les ca- ractères sont : corps obrond , mem- braneux , aminci par sa partie pos- térieure en une très-petile queue Ué- chie en virgule sur l'un des côtés de l'Animal qui est très-comprimé. Parmi les cinq ou six espèces qui ren- trent dans ce genre , la Virguline Pleuronecte , rirguUiia Fleuronec- tes, N. iV. plauch. de ce Dict. , Mi- crosc. A, fig. 55), est la plus grande; c'est un Cercrrrm de Millier , repié- senlédans sa pl. j^, fig. de jgà si. Le Virgulina brevicauda,^. {V. plancli. de ce Dict. , Microsc. , fig. 54 ), est la petite; c'est le Cercaiia représenté par Millier, tab. 20, fig. 2. On les trouve l'une et l'autre dans l'eau des marais, surtout quand elle a clé long- temps gardée dans des vases. (b.) < VIROLA. BOT. PHAN. (Aublet.) V. Muscadier. VIRSOIDE. BOT. CRTPT. (Donali.) V. Fucus. VIRSON. BOT. CRYPT. (Adanson.) V. Fucus. VIS. Terebra. M01.1.. Il s'en faut bien que le genre Vis, établi par Adanson , soit naturel comme quel- ques personnes l'ont cru. Des cinq Coquilles qui s'y trouvent, deux seu- lement appartiennent au genre Vis tel que Lamarck l'a circonscrit : le Miran et le Rafel sont des Buccins, et le Nifat est un Fuseau ; l'Arvan et le Faval sont les seules espèces d'Adanson que l'on puisse con- server. Celte confusion a été cause d'un double emploi f;^it par BlaiO' ville , dans son Traité de Mala- cologie , comme nous le verroni bientôt. Le genre Vis d'AdansoO ne fut pas adopté par Linné, q"* le confondit dans son grand geof» Buccin. Bruguière rectifia le geitf* VIS rocîn de Linné, en séparant les Vis, il eut le tort de trop en séparer iir le mettre à côté des Cérites. La- rrck remit ce genre à la place qu'il vait occuper , en l'admettant , dans I Système des Animaux sans ver- rres, à côté des Eburnes et des Biic- S3. Ces rapports étaient trop ^us- iteut sentis pour n'être pas adop- :; aussi le furent-ils généralement, vvier cependant fut un des auteurs s'en éloigna le plus par les modi- iltions qu'il y apporta pour se rap- wcher de Bruguière. Le genre Yis, las sa Méthode , est au nombre des ^s-genre3 des Buccins ; mais il est ccé le dernier, après les Pourpres soudés en- tre eux jusqu'à la moitié ; à radicule petite et saillante. La description que Gaertner ajoute aux caractères essentiels ne suffit pas pour que l'ad- mission du genre soit définitive. (G..N.) VITELLUS. zooL. On nomme ainsi le jaune de l'œuf. (a.r.) * VIÏELLUS. BOT. PHAN. Gaertner donnait ce nom à toute partie très- renflée de l'embryon, qu'il consi- dérait comme accessoire à cet or- gane. Mais les observations du pro- fesseur Richard, consignées dans ses Mémoires sur les embryons cndo- rhizes et dans son Analyse du fruit, ont prouvé que Gaertner avait donné ce nom tantôt à des radicules très- volumineuses , tantôt à un corps co- tylédonaire très-développé. (a, r.) VITEX ou GATTILIER. bot. PHAN. Ce genre, de la Didynamie Angiospermie , L. , avait donné son nom à une funille do Dicotylédones monopétales (les Galliliers, Vitices de Jussieu), mais qui est plus con- nue maintenant sous la dénomina- tion de Vcrbéuacées. Tous les bota- 6i4 VIT tJÏsTes, 3sable qu'elles fussent mises entre \> ; genres, et c'est là que nous les re- i'i avons dans toutes les Méthodes ont paru depuis. Blainville qui , ans son Traité de Malacologie, a fait familles des Limaciens et des Go- oaacés de Laniarok une seule fa- illie, l'a partagée en deux sections , ' qui ne l'a pas einpûché d'établir i«e liaison conliiHie entre tous les aires ; les Vitrines qui, comme nous nvons vu , forment une de ces liai- uas , sont entre les Hélices et les tt•;slacelles. Obliges comme nous le mnmes de nous renfermer pour les Iticics de ce Dictionnaire dans des laites fort étroites , nous ne pouvons wnner des détails anatomiqucs sur genre, et nous renvoyons aux ou- Tages spéciaux; les caractères géné- Kues suivans donneront d'ailleurs lue idée suffisante du genre. Animal latéropode , limaciforme , portant iir le dos une coquille trop petite »ur le contenir en entier ; la tète lunie de quatre tentacules courts Dont les deux supérieurs plus allou- as SfMit oculés au sommet; la partie jjléiieure du manteau élargie en Douclicr, avancée jusqu'aux lenta- \i\e? et pourvue à droite d'un appen- ice spaluliforme trilobé, qui peut îcouvrir la plus grande partie de la >quillsi le collier dans les Héli- ces ; ce manteau se prolonge ei> de- hors en deux appendices pi incipaux, un antérieur lobé et un postérieur ; ces appendices se renversent sur la coquille et la polissent constamment; les coquilles de ce genre sont encore peu uombi^uses , elles sont petites, minces , fragiles , verdâtres , dépri- mées, formées d'un tour et demi à trois , selon les espèces ; l'ouverlurfî est très-ample, ovale, et lacolumelle à peine formée n'est représentée que par un filet Irès-mmce. Si les obser- vations de Quoy et Gaimard se con- firment, comme cela paraît probable, ['Hélix cilrina , grande et belle co- quille , viendrait se ranger dans les Vitrines et en augmenterait le nom- bre. Férussac, dans son grand ou- vrage sur les Mollusques terrestres et Huvialiles , indique dix espèces au nombre desquelles il y en a une qu'il regarde comme douteuse. Nous cite- rons seulement la suivante qui est la plus répandue dans les collections. VlTllINE TRANSPARENTE , Villilia pellucîda, Drap., i\Joll. tcrr. et iluv. de France, pl. 8, fig. 3.4 à Sy ; la Transparente , Geolfroy , Trait, des Coq. des Moll. de Paiis , pag. 38 , pl. a ; Hélix pelliicida , Mi.iller , Verm., vol. ait., pag. i5, n'' ain; Lamk. , Anim. sans vert. T. vi , a*^ partie, pag. ^rt , n" i ; Féiussac , Hist. nal. dos Moll. terT. et fiuv., pl. g , fig. b. Petite Coquille transpa- rente comme du verre, très-mitice , irès-rragilo , verdîlive. Elle se trouve 6i6 YIV «Il Franco diins les lieux humides , au boid des étangs ou des ruis- seaux ; elle a à peioe deux lignes de diainèlre. (d..h.) VITRIOL. MIN. Ancien nom des Sulfates. Vitriol blanc , synonyme de Sul- fate de Zinc. Vitriol bleu , synonyme de Sul- fate de Cuivre, Vitriol vert, synonyme de Sul- fate de Fer, (a, h.) VITTARIA. BOT. crypt. {Fougè- j-es.) Les Fougères qui conslitueut ce genre et qui ont été séparées des Pleris par Smith sont très-remar- quables par leur forme j leurs feuil- les sont toujours simples , très-allon- f;ées , linéaires; elles varieat par leur ongueur qui est quelquefois de plu- sieurs pieds , tandis que leur lar- geur dépasse rarement quelques li- gnes ; elles croissent en général sur les Arbres et leurs feuilles sont pres- que toujours pendantes; ces feuilles sont ordinairement assez épaisses , opaques et traversées par une ner- vure moyenne. Les capsules sont dis- posées en deux lignes continues entre cette nervure et le bord de la feuille, quelquefois très -près de ce bord 3 elles sont recouvertes par un double tégument membraneux dont l'un s'ouvre en dehors et l'autre en de- dans. Toutes les espèces de ce genre croissent dans les pays chauds ; on en connaît dix à douze qui par suite même de la simplicité de leur forme ne diffèrent que peu les unes des autres. (ai>. b.) VIUDITA. MASt. eest-â-dire Pe- tiie Veuve. Les Espagnols établis dans l'Amérique du Sud ont donné ce nom à une espèce de Sagoin. V. ce mot. (is.G.ST.-H.) VIUDITA. OIS. Espèce du genre Canard, r. ce mot. (dr..z.) VI V ACES. BOT. PHAN. Ce sont les Plantes qui vivent pendant plu- sieurs années. Les Plantes Vivaces peuvent ne l'être que par leurs ra- cines, les tiges mourant choque an- VIV née: elles peuvent l'être à la fois par leurs racines et leurs liges, (a. n.) VIVAINET. POIS. Espèce de Bo- dian des Antilles, V. Bodian. (b.) VIVE. Trachinus. pois. Genre de la famille des Percoïdcs dans l'ordre des Acaiilhoplérygiens, dont les ju- gulaires sont placées en avant des pectorales et soutenues par six ray ons au moins. Le corps y est allongé et comprimé, ainsi que la tête oii les yeux sont rapprochés en dessus com- me pour former un passage aux Ura- noscopes. Il y a une forte épine à l'opercule et deux petites devant chacun des yeux ; l'anale unique est longue et opposée vis-à-vis la se- conde dorsale qui est à peu près de même forme ; la première dorsale est courte, arrondie, rétractile soutenue par six rayons épineux trèw aigus et qui passent pour venimeuxîp f)arce que l'Animal sait blesser cruel- ement en les redressant brusque- ment. L'anus est situé près de la poi- trine ; les écailles sont petites ; la branchiostège a six rayons. L'espèce la plus commune est le Tiachinus Draco, L. , Encycl. Mélh. , pl. 28, tig. 98, dont on connaît plusieurs variétés. Ce Poisson , qui a de six pouces à un pied de long , est com- mun sur nos côtes oîi on le pêche souvent à la seine. Il est peu estimé ou du moins se voit peu dans nos marchés, quoique sa cnair soit excel- lente. Très-agile, il saute aisément des filets quand il arrive au rivage, s'enterre à l'instant dans le sable, et pour peu qu'on le touche sans pré- caution, il redresse les rayons de sa première dorsale qui est noire et blesse avec une sorte de fureur. C'est de la crainte qu'inspire sa piqûre que les anciens l'avaient appelé Dragoa de mer. d. 6-24 , p. j 4 , v. 6 , a. 25 , 0. 17. VIVELLE, POIS. (Rondelet.) Syn. de Scie. V. ce mot. VIVERRA. MAM. Syn. laliu de Civette. Ijinné étendait ce nom à plu- sieurs IMammifères qui depuis ont étc TIY i i t% des Civettes, tels que les Coa- Ic Kinkajou , etc. (is. g. st. -h.) YIVERRIN. MAM. Espèce du e Das^'ure. F', ce mot. (b.) IVIANA ou MIEUX VIVIANIA. PHAN. Un genre de la Décan- Monogynie , L. , a été décrit ■ ce nom par Cavanilles , et cité 5 Sprengel (iSr-sA Vegetah., 2, 278 et 38i) qui eu a ainsi fixé ;araclères : calice à cinq sépales 5 'lie à cinq pétales ; dix étamines lies insérées sur des écailles nec- ères : trois stigmates ; capsule à loges. L'espèce a été nommée ana rnarifolia et croît près d'A- ilco. Yoilà tout ce que nous is recueilli dans l'ouvrage de ingel qui ne nous apprend pas 5 quel ouvrage de Cavanilles il a le genre Viviania. D'après une î du professeur De Candolle in~ 1; dans le quatrième volume du Iromus, le genre yiuiania de Ca- Ues est le même que le Macrœa jindley. F', ce mot au Supplé- l. Colla de Turin a établi dans les aies de la Société Linnéenne de 3 , mars 1826 , un genre Fwla- qui a pour type une Plante cou- des jardiniers sous le nom de inopsidium nigrum. Ce genre ap- ent à la famille des Rubiacées luteur le place à la suite du Psy- ia et avant le Coffea , et lui as- i 2 les caractères essentiels sui- 11 : calice semi-supère , ayant le Bie à cinq ou sept divisions ; co- B hypocratériforme dont le tube TOoarbu intérieurement ; le limbe ll'é en cinq à sept lobes ; cinq à ll'étamines insérées sur le tube ; |lr'e adhérent au calice, couronné ■ 1 anneau nectarifère ; quatre stig- B'S ; drupe monosperme par avor- l|r.nt. L'auteur de ce genre nomme Bngff/fl psycliotrioides , l'espèce sur ■fèlle il a été fondé. Le nom de Me- ^moiidiumnigrum , indiqué comme Bnymc, porterait à croire que ce K! est le même que V Aliberlia de Si collaborateur A. Richard (Méni. VOA . 617 de la Soc. d'Hist. uat. de Paris, vol. 5, pag. 234, lab. 21 , 11g. 1); mais la description du Viviania de Colla ne s'accorde aucunement avec celle de V Aliberda. Nous avons reconnu tout récemment la cause de celte syno- nymie défectueuse. La Plante décrite par Colla provenait du jardin de Cels oii Perrollet l'avait nommée , sans mûr examen , Melaiiopsidiurii nigrum, la croyant identique avec l'espèce qui doit porter ce dernier nom et qu'il avait vue à Cayenne. Cependant le Vhiania psy chotrioides est une toute autre Plante, et Per- rottet nous a lui-même confessé son erreur à cet égard. Enfin , un troisième genre du nom de Viuiana a été proposé par Rafi- nesque; mais c'est un double emploi de Giieitarda cocclnea, D. C. , ou Langeria coccinea de "Vahl. (g..n.) * VIVIANIA. lîoT. CRYPT. Ce genre, établi par Raddi, a pour type le Jujigermannia podophylla de Thunberg. (g..N.) VIVIANITE. MIN. Fer phosphaté bleu laminaire. V. Fer. (a. r.) VIVIPARE. POIS. Espèce de Blen- nie. y. ce mot. (b.) VIVIPARE A BANDES, motx. Nom donné par Geoffroy, dans son excellent petit Traité des Coquilles des environs de Paris , à la Paludine Vivipare. V. Paludine. (d..h.) VIVIPARES. zooL. BOT. Ce sont particulièrement les Animaux dont les petits naissent sans être envelop- pés d'un œuf. On donne , par exten- sion , ce nom aux Végétaux, sur lesquels se forment accidentellement des branches ou de jeunes individus, par le développement des embryons- graines ou des embryons latens. (a. b.) * VIVORA. REPT. OPH. Qui se prononce Bibom. Syn. espagnol àor Vipère , Coluber Berus, h. (R.) * VLOUVLOU. OIS. Espèce du genre Pigeon. F^. ce mot. ^ (dr..z.) * VOA. BOT. PHAN. Syn. maie- 6i8 VOA VOC gâche de fruit. V . Boa bot. phan. (B.) yOACAlNGA. BOT. PHAN. Du Petil-Thouars {Nov. Gêner, Madag., pag. lo) a e'tabli sous ce nom , d'ori- gine nifidëcasse , un genre de la fa- mille des Apocynécs , et de la Peu- landric Monogynie , L., qui est ainsi caractérisé : calice à cinq folioles rou- lées ; corolle infundibuliforme, ayant le limbe tordu, étalé , à cinq lobes larges; cinq anlhères sessiles , sa- gittées , insérées sur l'entrée du tube de la coi'olle ; réceptacle charnu ; ovaire double ; style court portant un stigmate pelté; deux grandes baies sphériques renfermant des graines nombreuses éparses dans la pulpe. Le Voacanga est un Arbre de Ma- dagascar , à grandes feuilles oppo- sées , à fleurs disposées eu panicules et à fruits tachés, luberculés. (G.,n.) VOAGHITS. BOT. PHAN. (Flac- court. ) Fruit d'une espèce de Vigne de Madagascar, (a, r.) VO A-DOUROU ET VOA-FOUTZI. BOT. PHAN. fFlaccourt.} Syn. de Ra- venala madagascariensis , Sonn. , ou Urania speciosa , Willd. p^. Ura- NIA. (G..N.) VOA-LELATS. bot. phan. (Flac- court.) Même chose qu'Ampali, f^. Ampa. (b.) VOANDZEIA. BOT. phan. Genre de la famille des Légumineuses, tribu des Césalpinées, ofFiant les carac- tères suivans : fleurs polygames ; les hermaphrodites sont stériles, accom- pagnées de deux bractées , et fleuris- sent hors de terre ; elles ont un ca- lice campanule , une corolle papilio- nacée à ailes horizontales, des éta- mines diadelphes, un style courbé et velu. Les fleurs femelles fleurissent .sous terre et sont fertiles; elles mau- quent de pétales et d'étamines; leur ovaire à deux ovules est .surmonlé d'un style court et d'un stigmate cro- chu ; la gousse est charnue, arrondie, et ne renferme qu'une graine. Ce genre a élë établi par Du Petil- Thouars sur une Plante de Mada- gascar , décrite par Flaccourt sous nom de ï^oandzou. Linné l'ava nommée Glycine subterranea, et Bur- mana Arncids africana. C'est une Herbe rampante , à feuilles longue- ment pétiolées, trifoliolées et glabres, La graine eslcomes'.ible, comme celle de VArac/ds hypogœa, avec laquelle elle a beaucoup de ressemblance. Cette Plante est cultivée à l'île Mau- rice et eu d'autres colonies intertro- picales. Sprengel a inutilement substitué au nom générique celui dè Crypto^ lobus. (G..N.) YOANG-SHIRA. mam. Nom ma-, décasse de la Mangouste Vansire. ^ (IS. G. ST. -H.) * YOA-NICE. BOT. PHAN. Syn. de Coco à Madagascar. (b.) VOCHY. Vochysia. bot. phan. Genre établi par Aublet , placé par Jussieu dans les incertœ sedis , mais dont Aug. de Sainl-Hilaire vient de faire le type d'une famille nouvelle, sous le nom de Yochysiées {V. ce mot.) Le genre Vocliysia présente un calice coloré, pétaloïde , jaune, à cinq divisions inégales , quatre très- petites, une supérieure beaucoup plus grande et se prolongeant inférieure- ment en un long éperon. La corolle se compose de trois pétales insérés sur le calice , inégaux , les deux la- téraux beaucoup plus petits. Les trois étanîines sont opposées aux pétales; deux sont stériles et rudimentaires; une seule est fertile et porte une an- thère qui se termine à son sommet en une sorte de capuchon. L'ovaire est libre , il se prolonge à son som- met en un style qui porte un stig- mate obtus et à peine trilobé; le fruit est une capsule Irigone , à trois lo- ges , contenant chacune une seule graine ; elle s'ouvre en trois valves- Les graines se Icrmincût par une aile miuce et membraneuse ; elles se com- posent outre leur tégument prop»* d'un embryon dont la radicule supérieure et de deux cotylédons contournés sur eux-mêmes. Ce genre sa compose d'une quiaxûiuc d'espC' voc toutes originaires de la Guiane du Brésil. Ce sont des Arbres à opposées ou verlicillées , ova- Urès-en(ières, accompagnées à leur te de deux stipules; les fleurs sont mes, liisposées eu grappes. Ce genre Wé uorniné Fochy par Aublel , Vo- 'fsia par Jussieu , Vochya par Van- ili , Salmonia par Necker , et Cu- daria par Schreber. On en trouve ; grand nombre d'espèces nouvel— {figurées dans le troisième volume la Flore du Brésil de Martius 83, 84 , 85, 86 , 87, 88, 89 , 90 , 92. (a. r.) \V^OCHYA. BOT. PHAK. CYandelli.) VOCHY. WOCHYSIÉES. rochysieœ. bot. AA.N. C'est dans le sixième volume >i Mémoires du Muséum , page 265, '/Auguste de Saint-Hilaire a pro- 'établissement de cette nouvelle unille dans laquelle il range les gen- i. Kochysia et Qualea d'Aublct , et nouveau genre qu'il nomme Sal- T/ia. Le docteur Meyer, dans le se- wd volume des Actes des Curieux de nature de Bonn, Pohl, datis son bel Tvrage sur les Plantes du Brésil, et r.'tout le professeur Marlius , dans le ii isième volume de ses Noua Gênera iSpecies Brasiliœ , ont adopté cette naille, et ce dernier l'a eni'ichi de eelques genres et surtout d'un grand Énbre d'espèces nouvelles. Voici les Taclères des Vocliysiées : le calice . monosépale à quatre ou cinq di- ions prol'ondes et inégales , imbri- ées avant leur épanouissement, l îorées et pétaloïdcs , en éperon ; une d'elles plus grande se termine îsa base. IjC nombre des pétales ! d'un à cinq; ils sont inégaux, cernes avec les divisions du calice rp lequel ils sont attachés; les éfa- incs varient comme les pétales d'un linq ; le plus souvent elles leur sont [posées , plus rarement elles leur it alternes, Oc ces élamines en gé- rai une seule est fei tile, les autres it stéiiles et rudiinentaires; l'ovaire libre ou soude avec le calice , ce ii sert à établir deux divisions dans VOG 619 la famille ; il offre trois loges conte- nant chacune un , deux ou un petit nombre d'ovules. Le style est simple et se termine par un stigmate légè- rement trilobé ; le fruit est une cap- sule trigone, à trois lobes , qui s'ou- vre en trois valves; les graines dé- pourvues d'endosperme , ont leur ra- dicule supérieure et leurs cotylédons roulés stir eux-mêmes. Les Yégétaux qui composfnt cette famille sont des Arbres , tons originaires de l'Améri- que méridionale ; leurs jeunes ra- meaux sont opposés et quadrangulai- res, portant des feuilles opposées ou verticillées , très-rarement alternes, entières et accompagnées à leur base de deux stipules. Les fleurs sont en grappes ou en panicules thyrsoïdes, le plus souvent terminales. Les Vocbysiées , par leurs feuilles entières , opposées , et munies de sti- pules, ont quelque ressemblance avec les Rubiacées. Par leur organisation elles se rapprochent beaucoup des Onagrariées et surtout des Combré- tacées. Voici les genres qui y ont été successivement rapportés. § I. Ovaire libre ; calice à cinq di- visions. Callisthene , Mart. ; AmpJiilochia ^ Mart. ; Fochy sia , Juss. ; Saherlia , Aug. Saint-Hil.; Qualea, Aublet. § n. Ovaire adbérent ; calice à quatre divisions. Erîsma , Rudge. On rapporte encore à celle famille, mais avec doute, les genres : Lozania, Scb. Mutis ; Jgardhia , Sprengel ; Schweiggeria , Sprengel. (a. R.) * VODAWAHAH. pois. (Russel, Corom., I, p. 67.) Espèce du genre Picarel. (b.) VOGELTE. Fogelîa. bot. piian. Trois gr;nres ont reçu successivement ce nom. W^alther, dans sa Flore de la Caroline , le donna primitivernent à la Plante dont IVlichauX a fait sou Tripterella et qui a été réuni au Biir- maniiia. Médicus l'avait appliqué au Myagrum paniculatum , L., type du 6ao VOIl VOL genre Neslia de Desvaux, adopté au- i'ourd'hui sous ce deinier nom. Enfin iamarck établit un genre VogeLia qui appartient à la famille des Plumba- ginées et à la Pcntandrie Monogy- nie, L. Yoici ses caractères essentiels : calice à cinq folioles , pliées , ondu- lées , sillonnées transversalement ; corolle tubuleuse , plissée , à cinq lobes très-courts; cinq étamines noi;i Baillantes , insérées au fond de la co- rolle y portant des anthères droites , ovales ; ovaire supère, surmonté d'un style et d'un stigmate à cinq divi- sions ; capsule uniloculaire ? Le V o- ' gelia af ricana, Lamk., 111. des genres, tab. i49 , est un petit Arbj isseau , à tiges grêles , rameuses , garnies de feuilles espacées , alternes , presque striées , sessiles , échancrées au som- met avec une pointe dans l'échan- crure ; les fleurs sont terminales dis- posées en épis allongés. Cette Plante croît dans l'intérieur des terres , près du eap de Bonne-Espérance. (g..n.) * VOGLERA. BOT. PHAîi. Dans la Flore de Wettéravie, le Genista ger- manica a été érigé en un genre par- ticulier sous le nom de plagiera , â cause de son fruit à valves bombées ; mais ce caractère a paru insuflB.sant pour l'adoption de ce genre. F'. Ge- NJÊT. (G..N.) YOHIRIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Gentianées et de la Pen- tandrie Monogynie , L., établi pnr Aublet (Plant, de la Guiane, i , tab. 83 , fig. i) et offrant pour caractères essentiels : un calice court , lui biné, à cinq divisions; une corolle hypo- cratériforme dont le tube est très- long, renflé à la base et au sommet, le limbe à cinq segmens ovales; cinq étamines insérées sur l'orifice du tube, à filets très-courts et à anthères oh- longues ; ovaire supère, surmoulé d'un style couronné par un stigmate capité ; capsule oblongue à deux v;il- ves et à une seule loge renfermant des graines nombreuses attachées aux bords des valves. Ce genre ne ren- ferme qu'une seule espèce [J^ohiria rcwca), Plante qui croît dans les forêts do la Guiane et dont les Ga ripons man- gent la racine. Celle-ci est de la groi- seur du poing, de forme irrégulière, blanche en dedans , recouverte d'uié écorce rousse. Cuile sous la braise, elle a la saveur de la pomme de terre, La tige est noueuse , en partie souter- raine , émettant quelques rameaux courts , munis à chaque nœud de deux petites écailles opposées qui tiennent lieu de feuilles. Les fleurs sont roses, solitaires ou géminées an sommet de chaque rameau. (g..n.) VOIGTIA. BOT. PH.vN. (Roih.) Syn. de Rolhia, Schreber. y. Ro- TIA. (a.b.) VOILIER, zooi,. Espèce d'Acan- thure. y. ce mot. Pour Broussonnet c'est un synonyme d'Istiophore. Se- lon Blainville , c'est le Poulpe de l'Argonaute. Les Oiseaux de raer i long vol portent aussi ce nom. (b.) VOITIA. BOT. CRYPT. {Mousses:) Hornschuch a donné ce nom à UD genre de Mousses voisin des Phasques et dont on distingue maintenant deux espèces , l'une qui croît sur les hau- tes montagnes de l'Europe et l'autre dans les régions polaires arctiques. La capsule de ce genre comme celle des Phascum est indéhiscente , l'o- f)ercule restant soudé à l'urne ; mais a coifi'e est très-grande et enveloppe complètement- la capsule ; elle se fend latéralement, mais persiste long- temps et se délache le plus souveii: avec la capsule elle-même dont K pédicelle finit par se rompre. Ce sonl des Mousses à tige droite , peu ra- meuse , un peu plus grande que le? Phascum et à capsule longuement pédicellce. (ad. b.) VOJET. MOLL. Nom qu'Adanson (Voyage au Séncg., pl. 8) donne» une Coquille du genre Triton deLa- niarck , Triton pileare.' V. Triton. (d..h) VOL. zooL. Mode de locomoliof propre à tous les êtres qui sonl rau^»S d'ailes complètes et développées. Cft article ayant été traité parmi les géné- ralités , dans les mots Insectes et Oi- VOL Il auxquels on peut avoir recours, Ir ndrail un double emploi, (b.) ^LANT D'EAU, bot. phan. r. ;ropHYLi.E. ))LATIN. OIS. (Azara.) S^n. de •fini. Gros-Bec. (dr..z.) IDLCANS. gÉol. On nomme ., dans le langage ordinaire , des rrtures qui ont eu lieu en diflfé- jçoints de la croule du globe, et il sort de temps en temps des ààe substances embrasées et des iras de matières fondues. Ces bou- iignivomes sont presque toujours iées au sommet de montagnes iso- ,, coniques et creusées dans leur te supérieure d'une cavité en te de coupe qu'on nomme Cra- Mais les causes auxquelles on attribuer les éruptions volcani- et dont le siège est situé au- ^îus de l'écorce terrestre , ne se ipas bornées à élever des mon- «Bs à cratère; les éruptions ne cent être considérées que comme* «des effets les plus communs et «nieux connus de ces agens intë- r's ; elles se lient en effet d'une iière intime à d'autres phénumè- Mon moins remarquables, et très- • •ablement sont dues aux mêmes «es , tels que les tremblemens de les soulèvemens de pics et de ees , et la formation des roches ■ allines en général. Sous ce nom olcans , nous devons donc réu- t:out ce qui a trait à ces phéno- es et aux productions minérales lant de l'intérieur de la terre ; mais teés de resserrer cet exposé dans limites assez étroites, nous ne liierons ici qu'un simple aperçu i principaux points de ce vaste et • ressaut sujet , et nous renverrons Uecieurs, pour les détails et les dé- fppcmcns dans lesquels il ne nous pas possible d'entrer, aux divers rages ex professa oh nous avons é les bases du présent article, ommençons par décrire les plid- ènes que présentent les Volcans , irenant ce mot dans son accep- vulgaire ; ce sont , avons-nous VOL 6ji dit , des montagnes à cratère qui lancent par intervalles des substan- ces embrasées. On eu connaît a'U'- jourd'hui plus de deux cents qui sont brûlans ou en activité; mais ils ne vomissent pas continuellement de la flamme ou des matières fondues ; la plupart restent pour ainsi dire dans l'inaction pendant un temps considé- rable, après lequel se manifeste tout- à-coup une de ces crises violentes et passagères appelées éruptions. Les signes précurseurs des éruptions sont des tremblemens de terre , des bruits souterrains , des cbangemens dans la forme du sol et dans l'état de l'at- mosphère , l'émission d'une grande quantité de vapeur ou de fumée épaisse , qui s'élève en colonne im- mense dont le sommet se dilate en s'affaissant ou se refoulant sur lui- même. Bientôt cette colonne est tra- versée par des jets de matières pul- vérulentes et de pierres embrasées qui s'élancent en divergeant , comme des gerbes d'artifice , et retombent autour de la bouche du Volcan , sous forme d'une pluie de cendre et d'une grêle de scories ou de pierres. Enfin , il s'élève du fond du cratère une matière incandescente et vis- queuse , appelée lave , semblable k un métal en fusion ; elle remplit d'abord toute cette énorme coupe , puis se déborde , coule sur les flancs du cône et se répand sur le sol voi- sin avec plus ou moins de vitesse ^ en entraînant ou enveloppant tout ce qui se trouve sur son passage. Quelquefois la lave en s'ëlevant oc- casione, par sa pression, des rup- tures ou des fentes longitudinales dans les flancs de la montagne, et jaillit par cette nouvelle issue comme un torrent impétueax. Après l'érup- tion , ces fentes se bouchent par la consolidation de la lave et devien- nent de grands filons en forme de murs , auxquels on donne le nom de Dykes. L'émission des laves est ordi- nairement suivie d'une nouvelle pro- duction de matières pulvérulentes. Les matières gazeuses qui se déga- gent des Volcans sont composées prin- 692 VOL. cipalement de vapeur d'eaa chargée de substances acides , telles que l'a- cide sulfureux et l'acide muria tique. Les éjectious pulvérulenles se com- posent de portions de la substance même des laves , entraînées à l'état de mollesse par les gaz qui sortent du fond du cratère avec une vitesse ex- traonlinaire. Ces matières se divisent encore et se figent dans l'atmosphère, et suivant le degré de division auquel elles parviennent et l'aspect qu'elles présentent , elles reçoivent les noms de Scories , de Sables et de Cendres volcaniques. Ces dernières qui n'ont rien de commun que le nom et l'ap- parence avec le résidu de la combus- tion des matières végétales, sont quel- quefois d'une si grande finesse qu'el- les s'insinuent partout dans les lieux oii elles retombent , et peuvent être transportées par les venis à des dis- tances de plus de cent lieues. Celles du Vésuve , lors de l'éruption de 472, furent portées , dit-on, jusqu'à Cons- tantinople et sur les côtes d'Afrique ; ces cendres ne retombent pas tou- jours sèches sur le sol , mais fré- quemment pénétrées de vapeurs aqueuses; elles produisent souvent par leur accumulation, des couches fort épaisses , qui , tassées et infil- trées par l'eau , forment des tufs vol- caniques. Les laves qui , à la sortie du Volcan , sont ordinairement ti ès- fluides et s'épanchent rapidement en suivant les directions les plus favo- rables que le terrain leur présente , acquièrent bientôt de la viscosité et leur marche se ralentit. Leur surface est agitée de forts bouilîonnemens , d'oii s'échappent des gaz et de la fu- mée blanche produits par lesel marin et d'autres substances; bientôt elle se solidifie en se refroidissant ,et la lave continue à couler dessous , jusqu'à ce qu'il se présente un obstacle ; alors elle s'y arrête , s'y amoncelle , finit par monter sur la partie solidi- fiée et continue sa marche cofnme auparavant, jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par un nouvel obstacle. Par- venue sur des terrains plats, elle em- ploie quelquefois plusieurs jourspour VOL s'avancer de quelques pas. Il arrire souvent que la lave s'accumule dans certains endroits à des hauteurs con- sidérables , et connne le refroidisse- ment n'est rapide qu'à la supeificie des courans , leur intérieur peut con- server sa chaleur et sa fluidité ])en- dant des anuées entières. On en cite qui fumaient et coulaient encore plus de huit ans après la sortie du cratère; les l;«ves eu état d'incaudescence dé- gagent des vapeurs qui les rendent f>lus poreuses et boursoufflées vers eur partie supérieure , en sorte que chaque coulée est recouverte d'une couche de véritables scories. Le peu de vitesse des laves provient de leur grande viscosité; cette visco- sité est souvent telle que de grosses pierres qu'on y jette n'y produisent presque aucune dépression , et qu ua homme peut traverser le courant sans crainte de s'y enfoncer. Ayant peu de vitesse , le courant a aussi peu de f)uissauce, et il tourne ou surmonte es obstacles qu'il rencontre, plutôt qu'il ne les renverse ; mais sa maiche n'en continue pas moins et n'est pas même arrêtée par la mer, car il pé- nètre dans ses flots et y forme des caps avancés qui ne sont complète- ment solides qu'au bout d'un certain temps (coulée de l'Etna, eu 1669). La chaleur des courans de laves a été le sujet de beaucoup de discus- sions ; ou a même été jusqu'à révo- quer en doute l'intensité considérable de cette chaleur ; il paraîtbien prou?é que la température de l'intérieur des courans de laves en ignilion est en effet trcs-élevée, et qu'il n'y a point de xapport appréciable entie celte tcmpéiature et celle de la surface des mômes courans ; la lenteur avec la- quelle ses parties inférieuies se rO^ froidissent , le grand espace de temps pendant lequel elles se /maintiennent dans leur étal d'incandescence cl d* liquéfaction , ont donne à penser i quelques naturalistes qu'elles renfer- maient un principe de fluidité autre que le calorique ; mais aucune ob^ servalion piéci.sc ne vient à 1 apP*** de celle opinion , cl il se peut que ■ VOL croûte figée dont tous les courans laves sont revêtus , soit la seule ise qui arrête la chaleur et la force se concentrer dans la masse et de conserver pendant un temps assez isidérable. On a vu quelquefois sortir d'une mtagne volcanique , pendant l'c- ption , des torrens d'eau boueuse; lis c'est un phénomène assez rare , ec lequel on a confondu les inon- tions causées , soit par la fonte des iges sur la cîine des Volcans, soit V les eaux que lancent à l'état ga- jx les Volcans eux mêmes , et qui refroidissant rapidement dans l'at- )sphère , retombent presque subi- iient sur le sol. Cependant l'exis- ! ice de ces éruptions a été constatée ' r Alex, de Hqniboldt dans les Vol- is en activité du Nouveau-Monde ; i; es y sont quelquefois accompagnées circonstances extraordinaires qui laissent aucun doute sur la nature u ces éruptions ; ainsi Ton a vu un Il )lcan du Mexique rejeter une quan- '^â innombrable de petits poissons 1 2C des îorrens d'eau bourbeuse , . avenant sans doute d'un lac que '.' montagne renfermait dans ses l ues. Ces poissons étaient en si ind nombre que leur putréfaction a i 3andu dâns l'air une odeur infecte \.i a occasioné des maladies épi- wniques. ILes éruptions d'un même Volcan t souvent lieu à des époques éloi- «ées ; on a remarque qu'elles dé- jeunent d'autant plus rares que les CDUlagnes volcaniques sont plus éle- tes. Stromboli, qui est un très- itit Volcan , est dans une action irpétuelle ; les éruptions sont rares Vésuve, et plus encore à l'Etna au Pic de TénériiTe. Il y avait 'ux siècles que le Vésuve n'avait 'mi de flammes lors de la grande i jptioa de 79, qui détruisit Hcrcu- Mum et Pompeïa , et dans laquelle line trouva la mort. La montagne l'intérieur du cratère étaient alors uverts d'Arbres de la plus belle gélation ; depuis 79 jusqu'en i63i, Vésuve n'a eu que douze érup- VOL 6a3 lions i mais depuis cette époque son activité a tellement augmenté qua dans le XVIP siècle il y en a eu cinq , et dans le XVHP , dix- sept. Quand les Volcans sont depuis long-temps en repos , ou qu'ils s'é- teignent , leur sol encore fumant dégage des vapeurs de soufre qui se déposent à la surface des anciennes laves ; de semblables terrains se nom- ment des Solfatares ou Soufrières naturelles ; telle est celle des envi- rons de Pouzzoles , dans le royaume de Naples. L'intérieur de nos conti- nens renferme un grand nombre de Volcans entièrement éteints ; on en compte plusd'une centaineenFrance, dans l'Auvergne, le Vivarais et les Cévennes. Ce sont de petites monta- gnes coniques composées de laves , de scories, de pierres volcaniques en- tassées les unes sur les autres; plu- sieurs présentent un cratère plus ou moins bien conservé , et quelquefois on voit sortir comme de leur pied des laves qui s'étendent à plusieurs mil- liers de mètres de dislance et qui ont parfaitement conservé la forme du courant. Ces Volcans éleinis de l'in- térieur des continens sont rarement isolés ; mais on les trouve toujours réunis par groupe à l'etilour d'un cenire , ou bien disposés en série à la suite les uns des autres. Les Volcans brûlans ou actuelle- ment en activité sont situés le plus ordinairement dans des îles peu éten- dues , ou bien sur les continens , mais le long des côtes et toujours à peu de dislance de la mer ; un très- grand nombre même sont évidem- ment sous-marins ou comme isolés au milieu des mers oii ils forment des îles coniques. L'Europe ne nous présente que peu de Volcans brû- lans; en Sicile, l'Etna qui s'élève comme un colosse à une iiauteurde 34oo mètres ; sur la côte d'Italie , le Vésuve qui n'atteint que le tiers de celte élévation ; dans les îles voi- sines de Lipari , le Volcan de Strom- boli et les anciens Volcans de Vul- cano et de Vulcancllo , qui fument encore ; on Grèce , un pelit Volcau 6a4 VOL tix)uvésur la côte sud-ouest de MUo fiar Bory de Saint-Vincent et Vir- et ; au nord, l'Islande au milieu de ses neiges , nous présente l'Hécla qui s'élève à environ 1200 mètres , et cinq autres Volcans. Les continens de l'Asie et de l' Afrique n'en cdn- tiennent qu'un très -petit nombre; mais ils sont nombreux dans les îles qui les entourent , telles que l'île Mascareigne, Madagascar, les îles du Gap Vert , les Canaries , les Aço- res, etc. En Amérique, on en compte plus de cinquante; ils sont remar- quables par leur position sur le dos de la grande Cordillère , par leur forme colossale , par la nature d-es masses qui les constituent et par celle de leurs produits; au Mexique, le Popocatepetl s'élève à 56oo mètres ; dans la province de Quito , le Pi- chiucha atteint 4700 ; le Colopaxi , 6760 mètres; TAntisana , 6000 mèt.; et le Cbimborazo , 6700 : ce dernier est un immense dôme trachytique , qui n'a jamais été vu en éruption. On ne doit point confondre avec les phénomènes des éruptions volcani- ques , d'autres phénomènes qui n'ont avec eux qu'une faible analogie et qui dépendent de causes d'une autre nature. Ce sout ceux que produisent les dégageraens de gaz et de vapeurs que l'on observe en quelques lieux , principalement en Italie , en Crimée , en Perse, etc., et qui entraînent et rejettent souvent avec force des ma- tières terreuses , délayées par l'eau. Ces éjections ont lieu à difî'érens in- tervalles, comme par une sorte d'ex- plosion , et il se fait autour des ou- vertures qui les vomissent de petits cônes terreux provenant de la conso- lidation delà vase. Ces cônes, dont la hauteur n'est que de quelques pieds , sont terminés par un cratère rempli d'une boue liquide d'oii s'échappent par momens de grosses bulles de gaz. Les terrains oii s'observent ces phé- nomènes ne présentent aucun des ca- ractères des terrains volcaniques ; ce sont presque toujours des terrains argilo-sablonncux dont le fonds est humide et fangeux , et les dégage- VOL mens de gaz paraissent dus à des ac- tions chimiques qui s'opèrent à pea de profondeur au sein de certaineB couches minérales. On a donné à ces phénomènes les noms de Volcans d'air. Volcans d'eau et de boue; mais parce que l'eau et la boue que rejet- tent ces prétendus Volcans sont oïdi- nairement salées, ils sont connus par- ticulièrement sous le nom de Salses. Dans d'autres parties de l'Italie, oo trouve des amas plus ou moins consi- dérables d'une eau bourbeuse , d'oii s'exhalent avec impétuosité des gag et des vapeurs d'eau bouillante; ces amas d'eau, que produisent les va- Eeurs en se condensant , sont appelés agonis d'après le nom qu'on leur donne en Italie. De simples dégage- mens de gaz peuvent d'ailleurs avoiï lieu sans être accompagnésdes phéfl» mènes qui caractérisent les Salses« les Lagonis ; on connaît de pareilles sources gazeuses dans une multitude de lieux. Ces jets de gaz , de quelque , manière qu'ils sortent de la terre, sont ' généralement susceptibles de s'en- flammer, soit naturellement , soit par l'approche d'un corps en ignilion , ^ de donner lieu à ce que l'on appel» des fontaines ardentes. Revenons aux Volcans propre* ment dits , pour examiner les divei* phénomènes qui précèdent où accorti* pagnent leurs paroxysmes : ce sont les tremblemens de terre , les soulè- vemens du sol , la formation de novë* velles bouches ou nouveaux cratère* d'éruption , etc. Les tremblemens dé terre consistent dans des secoussSI subites et violentes , des mouvemenS d'oscillation plus ou moins rapides, que les agens intérieurs impriment à l'écorce flexible du globe , et qni tantôt se font ressentir uniquement dans un espace limité , particulière^ ment à l'entour des Volcans, et tant^ se propagent à d'immenses distance* avec une incroyable célérité. Ils s'ap* noncent ordinairement par des bruiti souterrains que l'on a compares fracas de plusieurs chars roulant sar le pavé ; les secousses se propagent dans des directions déterminées , [ VOL . cédant avec.pliis ou moins de ra- ilo et plus ou moins «le lorco. Il est qui ne ciment que quelques .mdes et d'autres qui se proloii- .t ]^en(lant plusieurs minutes ; tan- - elles consistent en un mouvement élévation et d'abaissement, une le de balaneenicnt pareil à celui L'j l'on e'prouve sur mer j lantot eu choc vertical ; tantôt enfui on ua Luvement transversal d'onilnla- ii , ou bien encore en une sorte de inoiement du sol sur lui-même. I . secousses ressenties sur les con li - us se Iransmellent à la mer et se I imuuiqucnt même d'une manière •sible aux vaisseaux qui voguent à iiurface. Lorsqu'elles sont très-for- ,, elles causent souvent de grands •iges , elles détruisent les hommes .es animaux, renversent les édifi- de fond eu comble , produisent 113 le sol ébranlé une multitudc de les et de crevasses , et quelquefois ;)OuIeversenl au point de le rendre xounaissable. Parmi les tremnle- tiS de terre les plus célèbres par idésasîres qu'ils ont occasionés , iis citerons celui qui dévasta entiè- I ent la Calabre en 1780; celui qui II uisilLisbonne en 1755, et le trem- iinient de terre qui l enversa la ca- 11e du Pérou en 1746. Ceux des Urées littorales soulèvent souvent i3aux de la mer d'une manière ef- 'ante , et il en résulte de violentes Jidalions. C'est dans le voisinage Volcans que les tremiilemens de ee ont lieu le plus fréquemment; ■ accompagnent presque toujours t.iruptions volcaniques et souvent li de nouveaux Volcans , ou pour ter plus exactement , de nouveaux sères d'érupliou se font jour au eeu des secousses qui ébranlent et tirent le sol des contrées voisines. a donc une relation manifcsle ce CCS deux sortes de plicnomèucs une sont très-probablement que ÉfFets d'une seule et même cause. ^ Suiilèvemeito de lerrains. is agens intérieurs, qui produisent ccmblemcnsde terre cl les crup- TOME XVI. VOL 625 tions volcaniques, déterminent sou- vent des changemens subits et remai- quîiblos dans la forme du sol. Il peut arriver que des portions plus ou moins étendues de la «.route solide, contre laquelle li ur puissances'cxerce de bas en haut, soient soulevées en masse, et cet exhaussement peut être suivi ou non lie la sortie de matières flui- des. Nous citerons ici plusieurs exem- ples de pareils soulèvemens qui ont eu lieu depuis des époques peu éloi- gnées. Pendant un tremblement de terre qui eut lieu le ^4 mai i7.'io dans les P^'rétiéos , un rocher en- touré de leire et peu élevé fut lancé à plusieurs pas, et l'espace en fut comblé par le sol qui s'éleva à sa place. Dans l'intendance de Vallado- lid , au Mexique, en 1759, une plaine de trois à quatre mille carrés se sou- leva subitement en forme de vessie ; l'élévation du sol au-dessus de sou niveau primitif a été île cinq cents pieds vers le centre de l'espace sou- levé. Ce phénomène avait été pré- cédé de tiemblemens de terre, et il fut suivi de l'apparition d'un nou- veau Volcan , le Volcan de Jorullo. Les écrivains de l'antiquité parlent souvent des îles que l'on a vu s'éle- ver tout-à-coup du sein des mers de la Grèce; ils citent entre autrci Délos, Rhodes , Iliéra , Tiie de Chio , etc. Ue pareilles formations se sont re- nouvelées depuis et h diverses épo- ques dans ces parages. Kn 1707, après quelques secousses de tremblement lie terre , on vit paraître près de San- torin une île nouvelle, dont la sortie •ne fut accompagnée d'aucun phéno- mène volcanique, et ne peut être at- tribuée par cunséquent qu'au soulè- vement subit du fond de la mer. Eu 1822 , lors du tremblement de terre qui détruisit plusieui S villes au Chili, on reconnut que la cote s'était élevée d une manière sensible sur une éten- due rl(! plus de trente lieues. On con- naît des terrains dont le niveau parait avoir moulé et baissé à i liisieurs re- prises ; tel est entie ar/lrrs le sol du temple 3nips géologiques. On voit, par ce que nous venons te dire, combien a été grande l'iu- luence des ageus dits volcaniques , mi ont leur biége ou leur foyer au- dessous de la croûte minérale , dans pclte partie du globe terrestre que Von nomme la masse interne. La na- iHire de ces agens internes est pour ooujours soustraite à nos observa- itoDs ; mais on peut à l'aide du rai- oonnement remonter des effets connus ïux causes qui ont pu les produire , •ar des conjectures d'autant plus pro- »ables , qu'on y est amené naturelle- »ient par une multitude de faits de iifFérens ordres. Ainsi l'on ne peut luère douter aujourd'hui que l'apla- sssement de la terre vers ses pôles ne aoit une conséquence de son mouve- ment lotaloirc , et qu'ainsi elle n'ait Mé primitivement à i élalduide; que lté fluidité dont elle a joui avant ee prendre sa forme sphéroïdalc ne )àt due à la chaleur; que la masse nterne du globe ne jouisse encore laintenant d'une partie de sa llui- ité originaire , et qu'une tempéra- idi'e capable de tenir eu fusiou la liupart des roches connues n'existe une assez petite profondeur au- cssous de la croûte minérale. On lit en outre que la terre est plus ense dans son intérieur que dans 2S couches superficielles, qui sont (tomposées presque entièrement de ubstances pierreuses; la masse in- erne ne peut donc pas être foimce le pareilles substances; mais il est )robable qu'elle l'est de substances YOL 6a9 métalliques qui remportent de beau" coup en densité sur les substances pierreuses; et d'ailleurs, le peu de métaux , que l'on trouve disséminés accidenlelleuient au milieu de l'é- corce minérale, y ont été visiblement apportés de bas en haut par les agens intérieurs; ainsi l'on peut admettre avec beaucoup de vraisemblance ce c{uc Cordicr a avancé, que la masse interne est formée en grande partie de matières métalliques tenues en fu- sion par la haute température qui règne à celte profondeur. Cette hy- pothèse de la fusion primitive du globe et de la fluidité encore exis- tante de sa masse interne se prête de la manière la plus heureuse à l'ex- plication des faits géologiques. La haute température, à laquelle sont soumises les matières en fusion qui composent la masse centrale , fait concevoir aisément la production et l'accumulation, au-dessous de l'enve- loppe solide , des matières gazeuses dont l'existence se manifeste dans les éruptions volcaniques; et la pression exercée contre cette enveloppe flexi- ble et inégalement résistante dans Ses diverses parties , par les gaz et par les matières fondues elles-mêmes, explique d'une manière très-plausi- ble les phénomènes qui précèdent , accompagnent et suivent ces érup- tions , tels que les tremblemens de ferre, les soulèvemens de monta- gnes , les dislocations de terrains , la formation des fentes appelées filons , et celle de cps profondes crevasses ou de ces vastes soupiraux par lesquels les laves s'échappent avec violence pour s'épancher au-dehors. L'hypo- thèse dont il s'agit explique très- bien aussi l'immense quantité de produits volcaniques qui ont été amenés de l'intérieur de la terre à la surface, l'identité de la nature des laves rejetées sur les points les plus éloignés du globe et la ressemblance qu'elIcT offrent avec les roches des terrains qui paraissent avoir été for- més par soulèvement. Enfin elle rend raison avec la même facilité de la chaleur des .sources chaudes et de 65o VOL l'analogie des substances minéiales qu'elles contiennent, avec celles qui s'exhalent des cratères de Volcans ou des solfatares. En elFet , les eaux chaudes minérales nous apportent la température des lieux profonds oii elles ont séjourné; de plus , elles en- traînent sans doute avec elles le ré- sidu des émanations gazeuses qui s'é- lèvent du sein de la terre comme d'un réservoir commun , et dont une par- tie se déposant dans le trajet souter- rain , soit sur les parois des fentes de la croûte minérale , soit dans les ca- vités ou bassins avec lesquels elles communiquent, donne naissance à ces gîtes de minerais que l'on nomme des filons et des amas. (G. del.) VOLTTANÏIÀ.MAM. Nom adopté dans la Méthode d'IUiger pour dési- gner le groupe des Mammifères ailés ou Chauve-Souris. (is. g. st. -h.) VOLKAMËRIEotjVOLKAMIER. Volkameria. bot. piian. Genre de la famille des Verbénacées et de la Di- dynaraie Angiospermie , L., offrant les caractères essentiels suivans : ca- lice persistant, turbiné, à cinq dents ; corolle lubuleuse dont le limbe est divisé en cinq lobes inégaux ; quatre étamincs didynames ayant leurs filets très-longs , saillans hors de la corolle; ovaire libre à quatre facettes, portant un style court et un stigmate bifide dont l'une des divisions est aiguë, l'autre obtuse,; baie à deux noyaux qui chacun est divisé en deux loges. Ce genre est si voisin des Cleroclen- drum , qu'on ne peut le distinguer qu'au moyen de caractères faibles DU mal établis ; tel est celui tiré du fruit qui est ici à deux noyaux bilo- culaires , tandis qu'il y a quatre osse- lets distincts mais uniloculaires dans les Clerodendrurn. Or , il est évident que chacun des deux noyaux du T^ol- kameria représente deux des osselets de ce dernier genre , d'oii il suit que ces genres ne diffèrent entre eux que paria soudure d'organes semblables. A l'article Clebodendron nous avons discuté cette question avec assez d'étendue pour ue pas la traiter de VOL nouveau , et nous avons décrit une des principales espèces {Volkameria iner- inis) qui est cultivée dans quelques jardins d'Europe. INous mentionnerons ici celle qui a servi de type, savoir: le V olkameria fragrans , Venten. , Malm., tab. 70; V. Japonica, Jacq., Hort, Schœnbr., t. 538, non ïhunb. C'est un bel Arbrisseau dont les fleurs , réunies en un corymbe globu- leux, exhalent une odeur délicieuse. Les liges sont hautes de trois à quatre pieds , rameuses , hérissées de poils courts , marquées de cicatrices , mu- nies de feuilles péliolées , opposées, ovales , cordi formes , molles et den- ticulées. Cette Plante est originaire de Java. Le Volkameria Kœmpferi~ Willd.; Banks , Icon. Kœmpf. , t. 58 , est une autre Plante de la Chine et du Japon , dont les rameaux sont gla- bres , les feuilles opposées , pétiolées, presque rondes , pubescenles et fine- ment denticulées. Les fleurs sont ter- minales , disposées en une ample pa- nicule et accompagnées de bractées. (G..N.) j VOLUBILAIRE. Voluhilaria bot. ciïYPT. {Hydrophytes.) Lamouroux mentionna sous ce nom un genre qu'il se proposait de fermer dans la famille des Floridées {V. ce mot et Délessérie) et dont l'unique espèce eût été le Voluhdaria mediterranea. Nous voyons, dans nos collections,^ par étiquette de l'ami que nous no! cessons de regretter, que ce Volubi^. laria mediterranea est le Fucus volu-^ bilis y L. , Turn., tab. 2, Esper -i (mauvaise^ , Rhodomela , Ag. , Sj 574. Nous adopterons le genre dont il est question, qu'Agardh n'a pro- bablement placé au milieu d'un de ses genres disparates, que parce que la Plante sur laquelle il est fonde de- vient d'un noir rougcàfi^e foncé en se desséchant. Le caractère des Volubi- laires consiste en une fronde membra- neuse, coriace, contouniée en spi- rale autour d'un stipe solide, conte- nant dans sa substance des gongylcS ceints d'un limbe translucide. La seule espèce connue n'a , jusqu'ici, été trouvée que dans la Médilerra- VOL '• lille n'est jamais que délcriortîe s de trois articles ; les deux pre- e3rs petits, égaux entre eux; le troi- ikne oblong , pa telii forme , com- «né , portant -à sa base une soie Midante, fortenjenl bipennée, plus inde flans les femelles que dans imâles ; ouverture de la cavité buc- cc oblongue, étroite; trompe beau- i^p plus courte que la tôle et le iselet pris ensemble , cachée dans ocavité buccale pendant le repos; fpes cylindriques, finement ciliés; woslome un peu enfoncé à sa partie •érieure, s'allongeant en forme de lté à l'inférieure ; front élevé et for- nnt un bourrelet autour de l'inser- I] des antennes ; tête hémisphé- lue , au moins de la largeur du Kelet , un peu comprimée en de- II; yeux grands, réunis fur le lit du front dans les mâles, cspa- < dans les femelles; trois ocelles loosés eu triangle sur le vertex ; ns de forme variable ; corselet VOL 651 plus ou moins bombé ;écusson grand, oblong , arrondi postérieurement , comme crénelé le long du bord pos- térieur , qui porte de très-petits tu- bercules et des poils assez roides; abdomen de forme variable , com- posé de quatre segmens, outre l'anus ; celui-ci petit, presque caché dans les individus desséchés; ailes lancéolées, velues vues au microscope, écartées dans le repos, sans cellule pédifoprae ; cuillerons doubles, grands, frangés sur leurs bords; balanciers cachés; pâtes assez fortes; cuisses simples; jambes postérieures arquées; tarses de lougucur moyenne, leur premier article au moins aussi long que les trois su i vans pris ensemble ; le cin- quième muni à son extrémité de deux forts crochets trcs-écartés , ayant une forte pelote bifide dans leur entre- deuxt Les larves des Volucelles ha- bitent dans les nids des Bourdons et des Guêpes , et vivent à leurs dé- pens. Ces larves sont apodes , de forme conique, ayant la lêle au sommet; elles font de grands rava- ges dans les nids de ces Hyménop- tères. On peut voir dans Réaumur des détails très-éteudus et très-inté- ressans sur ces Insectes. Lepellelier de Saint-Fargeau a eu occasion d'ob- server que les Volucelles de diverses espèces s'accouplent très-bien en- semble; il a lu un Mémoire à ce su- jet à l'Académie des Sciences. On connaît un assez grand nombre d'es- pèces de ce genre; elles sont répan- dues sur tout le globe,, mais plus particulièrement en Europe. Nous citerons parmi elles la suivante : Ln VoLucELLE A zônes , VoluccUa inanis , Geofl. , Lalr. , Meigen ; Syr- phus micans , Fabr. Elle est longue de six lignes; la lêle et le corselet sont d'un jaune terne; celui-ci porte sur son disque supérieur quatre li- gnes longitudinales noires , dont les intérieures se touchent presque; l'ab- domen est d'un jaune terne , les bords inférieurs du premier, du second et du troisième segmens sont noirs , et forment trois bandes iransverscs. On la trouve aux environs de Paris, (o.) 63a VOL VOL * VOLUCREPIS. uoT. niAN. Du Pelil-ïhouars nomme ainsi l'Epi- dendrum volucre qu'il a figuré dans ses Orchidées d'Afrique, tab. 8o. (G..N.) VOLUPIE. Voliipia. conch. Genre proposé par Defrance , dans le Dic- tionnaire des Sciences naturelles, pour une petite Coquille bivalve fos- sile , qui est pourvue extérieurement de gros bourrelets transverses , d'une lunule cordiforme vers laquelle vien- nent aboutir ces bourrelets. La char- nière a3'ant trois dents cardinales à chaque valve, il nous semble que ce genre ne se distingue pas su2isam~ ment des Vénus. Nous ne pouvons , au reste, dire d'une manière inva- riable ce que c'est que ce genre , n'ayant jamais vu la Coquille qui lui sert de type. (d..h.) VOLUTARELLE. Volutarella. BOT. THAN. Cassiui avait proposé dans le Bulletin delà Société Plulomatique, décembre 1816 , un genre sous le nom de P7olu(ana dont il changea plus tard la désinence , et qu'il nomma Volutarella. Ce genre est fondé sur les CeutaureaLippiiylA., erici/olia,li., et cn/pt'noides de Desfon laines. Il est eisentiellement caractérisé par son involucre à folioles trinervées et mu- nies d'un appendice décurrenl, large, demi - lancéolé , membraneux - sca- rieiix , non spiniforme ; ses ov.iires velus ; l'aigrette composée de paillet- tes dont les intérieures sont plus lon- gues et plus larges que les extérieu- res ; les corolles du disque régulières et à divisions , roulées en dedans ; celles de la couronne divisées jusqu'à la base du limbe en quatre lanières oblongues , lancéolées. Le genre 7^u- lutarella corj'espoud au genre Arii- hcihoi d'Adanson , et au Lncellia de Viviani dont l'espèce '{L. Lybica) est la même que le Cenlaurea crupiiioi- des de Desfontaines. (g..n.) VOLUTE. f>^ûlu/a. MOLi.. C'est à . Linné que l'on est redevable du genre Volute. 11 le créa pour ras- sembler toutes les Coquilles qui ont des plis columellaires , abstraction faite de tout autre caractère. En ca- ractérisant son genre de cette ma- nière, Linné ne fit pas assez attention aue le caractère qu'il donnait comme e première valeur , n'avait récUe- njcnt que peu d'importance, relati- vement à d'autres qu'il négligeait; il n'avait pas aperçu que la forme de l'ouverture était une traduction plus fidèle de l'organisation des Animaux, que les accidens de la columelle. L'état de la science et le petit nom- bre des observations ne permettaient guère im arrangement meilleur, qui cependant était bien supérieur à tout ce qui avait été fait jusqu'alors. Celte quantité considérable de Coquilles, que Linné rassemblait sous le nom de Volutes , ne pouvait manquer d'être bientôt divisée. Bruguiére, ànus l'Encvciopédic, proposa d'aboitl le genre Olive ; puis un peu plus tard, d.ms les planches du même ouvrage, il indiqua le genre Mitre. Tous deux furent adoptés par Lamarck , qui les fit suivre d'un grand nombre d'autres, tant dans son premier • que dans son dernier ouvrage. Il eut soin de séparer loin de la famille des Volutes toutes les Coquilles qui ont des plis à la columelle et qui ont l'ou- verture entière. Il eu distingua d'une manière non moins tranchée toutes celles qui, avec des- plis columellai- rc; , ont la base prolongée eu cauni, ne laissant dans les Volutes et leur voisinage que les Coquilles ayant des plis columellaires et la base échan- crcc. On voit que, dans ces arrange- mens nouveaux, un principe inaper- çu de Linné avait dès-lors prédo- miné, et, comme il se trouvait en harmonie avec les fails nouvcaul dont la science s'était depuis peu en- richie, il dut prévaloir dans les nid* thodcs, et c'est en effet ce qui eut lieu. Douze genres furent démembres des Volutes; ce sont li'!S suivaiis: Auricule, Tornaleibï, Pvramidclle, Tiu biiielle , Cancellaire, Fasciol dre, Colombclle , Mitre , Ma; ginclle, Vol- vaire, Ancilbiire et Olive. Malgré leS réductions qui durent êi'rc la suite de ces nombreux démembremens , 1* VOL VOIi 653 e Yolule tel qu'il est aujourd'hui iLClérisé, n'eu est pas moius un i^e considérable , et qui contient ure un grand nombre d'espèces, avivantes, soit fossiles j car on en iple près de cent. On a essayé >5 ces derniers temps, etBIainville e autres, à diviser encore le genre ^^ainarck L'Yel d'A^anson a servi (•rétcxlc à ce nouveau démemhre- :it, qui entraînerait hors des Vo- ss toutes les espèces minces et très- >Mes. Ce changcinenl, dans la com- :tion du genre, est peut-être basé .de bons caractères ; mais on n'en assure que lorsqu'à l'Auimal dé- par Adanson on pourra com- fpp celui de quelque Volute à co- lle paisse. Cette comparaison, en ! ic faite , comme on peut le voir, ile Manuel de Rang , ne l'eit pas rendant d'une manière assez com- te pour être décisive. D'après iig, la séparation des deux genres serait réellement pas motivée, iqu'il les ait adoptés. On me voit , dans la caractéristique, qui mar- une différence organique. Nous ss en tenons donc au genre Volute • iamarck , et nous le caractérisons -i manière suivante : Animal fort nd , contenu à peine dans sa co- le , ayant le pied très -grand, Drdant la coquille de toutes parts ; proboscidiforme, portant la bou- à l'extrémité d'une trompe \Aus imoins longue; deux tentacules Ue fiont : ils sont triangulaires, et oculés à la partie externe de la :. Coquille ovale, plus ou moins rue, à sommet obtus ou en ma- )n , à b isc échancrée et sans ca- : colunielle chargée de plis, dont iiféricuis sont les [)liis grands et •lus ol)liques ; point de bord gau- Le caractère principal , qui sé- Ics Volutes des iVliii es , est pris .la disposition des plis coluinel- *s. Dans les Volutes, les plus «commencent à la base de la co- ^îllc : c'est le contraire dans les es. Il est certaines espèces placées les Volutes qui sont embai ras- es ù ranger, plutôt dans l'un que dans l'autre genre; ces Coquilles ont les plis égaux et parfaitement paral- lèles dans toute leur étendue {Voluta Musica, etc., Fossile des environs de Paris). D'autres , que l'on attribue aux Mitres , sont dans le même cas i Mitra iabratula , etc. , Fossiles des environs de Paris). On s'est décidé à leur égard d'une manière tout-à-fait arbitraire : on s'en est rapporté au faciès. Cependant, à suivre rigou- reusement la caractéristique , les es- pèces dont il est question n'appar-? tiennent ni à l'un ni à l'autre de ces genres. En fera-t-ou un genre ])arti- culier? Ce serait, ce nous semble, peu rationnel , et cependant ce serait une conséquence rigoureuse de la manière artificielle ou arbitraire dont les genres, pour quelques-uns , sont faits. Pour nous, ces Coquilles indi- quent la liaison des deux genres par des passages insensibles ; elles nous font prévoir pour plus tard leur réu- nion en un seul , ce qui ne pourra avoir lieu , en définitive, que lorsque l'on connaîtra un grand nombre d'A- nimaux des deux genres. Qiumt aux Marginclles , elles ont un aspect par- ticulier qiii les fait reconnaître. Ce dont il faut sxu'tout se souvenir, c'est qu'elles ont le bord droit épaissi et nîarginé en dehors ; que leurs plis sont presque égaux et plus Irans- verses ; et qu'enfin leur surface, sem- bl ible à celle des Olives et des Por- celaines, est toujours brillante et po- lie. Pour ce qui est du genre Yet d'Adanson , il semblerait au ]iremier aspect qu'il diffère plus des Volutes, que les Volutes des iMitres ou des Rbu-ginelles. Cela aurait lieu, en effet, si l'on se bornait à comparer la /^o- luta musica, par exemple, avec la F'o- luta ciinde/na; c'est-à-dire les points extrêmes d'une même série. Mais que l'on compTre des espèces intermé- diaires, f'^olula niagnijica , oiiciUa ^ scap/ia , Larnberti , brasilinna , etc., aux VoUitaTIarpa^ Jtirtoiiia, pncifica^ etc. , et l'on trouvera entre les deux groupes des passages insensibles qui prouvent bien qu'ils appartiennent à un môme tvpe. Nous indiquerons ici 634 VOL quelques espèces rëparidues assez communément dans les collections, pour qu'elles puissent servir d'exem- ple au geure. Volute Gondole, Voluta Cym- hium, L., Gmel., p. 5446, n. ii4; fZi/(7., Lamk., Anim. sans vert. T. vu, p. 552, n. 9 ; Lister, Conch., tab. 1 96, lig. 3; Gualt., Test., tab. 29, fig. B; Favan., Conch., pl. 28, fig. c4; Martini, Conch. T. m, tab. 70, fig. 762, 763; Encyclop. , pl. 386, fig. 3 , a , b. Grande et belle Cocjuilîe de l'Océan Indien. Vulgairement le Char de Neptune. Volute Musique, Voluta Musica^ L. , Gmel. , p. 3466 , n. 96 ; Lamk. , Anim. sans vert., p. 339, n. 22; Lister, Conch,, tab. 8o5, fig. i4; Gualt., Test., tab. 28, fig. x, zz; Favan., Conch., pl. 23 , fig. g 1 , G 2 ; Martini , Conch. ï. m , tab. 96 , fig- 927, 928, «)29; Encycl., tab. 38o, fig. 1, a , b. Coquille vulgairement nommée la Musique ou le Plain- Chant. Elle vit dans l'Océan des An- tilles. • Volute Patillon , Voluta Vexil- lum, L. , Gmel., p. 3464, n. io4; Lamk., Anim. sans vert., p. 346, n. 4o ; Rumph., i>/«s. ^/7z<3., tab. 52, fig. 2; Favanne, Conch., pl. 53, fig. o 1 ; Knorr, Vergn. , 5, t.ib. 1 , fig. 1 ; Chcmn., Conch. T. x , p. 1 36, vign. 20 , fig. A , B ; Encycl. , pl. 58 1 , fig. 1 , a , b. Jolie Coquille autrefois fort rare, mais assez commune ac- tuellement. Vulgairement le Pavillon d'Oiange. (cii.) VOLUTELLA. bot. phan. Le genre formé par Forskahl sous ce nom a été réuni au Cassytha. P'. ce mot. (b) VOLUTELLA. bot. crypt. {Champignons.) Genre peu connu établi par Tode [Vungi Mecklenb., i, pag. 28, tab. 5, fig. 45) et placé par Fnes entre les Diiiola. et le.s Tympa- nis dans la tribu des Pezizées ; c'est un petit Champignon eu forme de cupule d'un blanc jaunâtre ou bru- nâire, d'une consistance solide et presque cornée, qui, suivant Tode, est VOL couvert d'un tégumeul merabraneui incomplet ; il croît sur les rameaux morts et aurait besoin d'être étudié de nouveau pour qu'on pût savoir s'il mérité d'être distingué des Tym- panis. [AD. B.) * VOLUTELLE. moll. foss. Es- pèce fossile du genre Cancellaire. (b.) VOLUTELLE. BOT. crypt. (3ic/«#. ses.) Bridel propose ce nom pour dé- signer en français le genre Schlothei- mia. (b.) VOLVA. BOT. CRYPT. {Champi- gnons.) On a donné ce nom et celui de bourse à une sorte de poche qui recouvre certains Champignons avant leur développement ; telle est celle que l'on remarque dans les espèces du genre Clathre. (a. r.) VOLVAIRE. Volvaria. moll. Ce genre a été établi par Lamarck , qui l'a extrait des Volutes de Linné. Trompé sur ses rapports , Lamarck mit ce genre à côte des Auricules, dans le Système des Animaux sans vertèbres. Roissy, dans le BufFon de Sonnini, suivant ces fausses indi- cations, crut rectifier Lamarck en transportant ce genre près des BuUes. Lamarck, embarrassé du genre \ol- vaire , ainsi que de quelques autres dont il ne reconnut pas alors les rap- ports , créa , dans sa Philosophie zoo- logique , la famille des Hétéroclites qui , par sa composition , mérite bicB le nom qu'il lui a imposé, et qu| doit être regardée comme un incerl^ sedis. Elle est composée, en effet, deS genres Bulle, Janthine et Volvaire. Peu d'années après, ces erreurs fu- rent rectifiées par Lamarck lui-niêm^ qui compléta sa famille di-s Coluni^ laires, dans l'Extrait du Cour.»: , « y ajoutant les Volvaii'es à côté dm MargincUes. Les rapports de ce genf* furent dès-lors fixés dans la mé- thode, et n'éprouvèrent plus de mo- difications importantes. BlamviUe, dans son Traiié de Malacologie, trou- vant beaucoup d'analogie entre cç genre et les MargincUes, les rcufflf en un seul , qu'il plaça à côte dff l I 1 VOL s , dans sa famille des An- |t 'es. On ne peut contcsler que ( Ivaires n'aient la plus grande i ,Me avec les Marginelles, comme ( Mlle l'a fort bien senti, et La- ( L avant lui. Si certaines espèces 1 ivaires nécessitaient leur réu- iiux Marginelles, dans l'opinion aainville , nous tombons d'ac- ivec lui sur ce point ; mais nous i*yons pas que toutes soient dans >> , et que le genre doive êu e iiimé ou joint aux Marginelles. I pensons qu'il pouvait ê Ire ré- el débarrassé de toutes celles jpèces qui, avec l'âge , acquiè- uun bourrelet marginal ; mais ECS autres , minces , bulloïdes , 'un aspect qui leur est propre, sent rester comme type du genre, te réunir aux Marginelles d'une «re définitive , il faut attendre KS Animaux des Volvaires véri- soient connus, et ils ne le sont mcore. La réforme que nous ssons dans le genre Volvaire , le rrail à deux espèces de Lamarck, *rs les caractères génériques se tiraient modifiés de la manière ule : coquille cylindracée, rou- rr elle-même, à spire enveloppée sstruée à tous les âges , toujours fourte; ouverture étroite, aussi ee que la coquille ; bord droit , *îet tranchant; trois à cinq plis itbliqups à la base de la colu- . Les Volvaires sont de petites Mies marines , minces , transpa- , , vitrées , cylindroïdes , à spire —fait enveloppée ou à spire e\- .. Lorsqu'elle est un peu saii- un enduit calcaire la couvre e2 dans les Ancillaires. Nous lassons plusieurs espèces , soit 'fS , soit fossiles, dans le genre e nous le caractérisons niain- .. Kous indiquerons sculem* nt iix espèces suivantes, qui sont les que nous conservions des ILamarck. rVAinii HYALINE, Volvaria pal- »amk., Anim. sans vert. T. vu, ,, n. 2; Volula pallie! a, L., ip. 3444', n. 5o; Lister, Gonch., VOL 635 lab. 7i4, fig. 70; Martini, Couch., a, tab. 3i, fig. 426, mata. Il est indu- bitable pour nous que le Falier d'A- danson n'appartient pas à cette es- pèce, comme le soupçonne Lamarck. Cette Coquille vient du Sénégal. Volvaire bulloïde, /^o/pa/ia bul- loides , Lamk., Ann. du Mus. T. v, p. 29, n. i,elT, VIII, pl. 60, fig. 12, a, b ; ihid., Anim. sans vert. T. vu, p. 364, n. 6; Encycl. , pl. 383, fig. 4 , a , b. Coquille fossile des environs de Paris ; la spire est complètement cachée: elle est striée en travers. (D..H.) VOLVARIA. BOT. CRYPT. {Li- chens.) Nom donné par De Gandolle au genre distingué par Acharius sous celui de Thelotrema. V. ce mot et VoLVYCiuM. (ad. b.) *VOLVERELLE. Volverella. PSYCH. Genre de la deuxième tribu de la famille des Vorticellaires. Les caractères consistent dans la forme des Animalcules se- développant à l'extrémité des rameaux qui, au lieu d'être évidés en coupe à la manière des véritables Vorlicelles , sont élar- gis et simplement lobés en avant , oii un faisceau de cirrhes vibraliles se distingue à l'extrémité de chaque lobe. Une seule espèce de ce genre nous est connue ; c'est la Volve- belle ASTOME , Volverella astonia , N., Encycl. méth., Dict. {V. planch. de ce Dict., Psychod., Vorticellaires, fig. 11); Vorticella tuberosa , Mlill. , ////., tab. 44 , fig. 8,9; Encycl., Vers ill., pl. 28, fig. 28, 29 ; 5/-ac//io«i/s icgeta/is , etc., Palias, EL Zooph.y p. io5 , n. 63; Clusteringt Pulyper , lîaker, Enipl. Micr., lab. 2 , pl. i3 , fig. ao-i3. Les figures de Millier et celles de l'Encyclopédie ne présen- tent que les Animalcules quand ils se sont détachés. Baker a fort bien représenté les jolis petits bouquets que forme le Psychodiairc complet dans l'eau des marais. (b.) VOLVOCE. rohox. Mien.? PSY- CHOD.? Millier d;ins son admiralde ouvrage intitulé : Jnimalcula infiisu- ria , etc., constitua sous ce nom un 636 VOL genre auquel le savant danois im- posa pour caractères : Yer invisible, ti'cs-simple, transparent, spliérique ; il y comprenait une douzaine d'espè- ces dont nous avons transporté plu- sieurs dans les genres nouveaux dont Millier avait lui-même entrevu la né- cessité et qu'il a été indispensable de former sous les noms de Pandorine , Uvelle , Gygès et Anlhopbyse, ap- partenant à divei'ses familles ou rc- f[nes. Restreint dans ses véritables imites, le genre Volvoce devient, parmi les Microscopiques Gymnodés, type de la troisième famille , et ses ca- ractères sont : molécule constitutive remplissant un corps obrond ou splié- rique, sans anneau circulaire, dans lequel cette molécule semble s'agiter indépendamment des mouvemens communs à tout l'animal. Ce sont des Gygès moins la double enveloppe qui forme chez ceux-ci l'apparence d'un anneau circulaire; ils forme- raient des Pandorines , si les molécu- les internes qui s'y agitent étaient des glomérules manifestant une vie propre sous l'enveloppe qui semble les as- servir à une existence collective. Cu- vicr termine son Règne Animal par les Yolvoces qu'il plaça, sans en don- ner la raison , après les Monades , êtres cependant beaucoup plus sim- ples , puisque les Volvoces peuvent être considérés des amas de iVlonades réunies dans un sac commun. La- niai-ck, dans sa Méthode ascendante, les place plus naturellement à la suite du genre qui vient avant dans Cuvier. FjCs Volvoces sont au reste très-com- muns dans les eaux putrides oîi ils se développent avec la plus grande promptitude. Joblot en représente une espèce qui s'était déjà manifestée au bout de deux heures dans une infusion de Bleuets avec le Volvox glohosus de Millier, J///., tab. .o, fig. 4, qui n'est guère deux fois plus gros que le Monas Lens. L'espèce la plus remarquable de ce genre est le Splié- rule , F'olvox Sp/iœrula {P". planches de ce Dict., Micr. A, 11g. i6), Mllll., ////.', tab. 5 , fig. lo (excellente) ; En- cycl., Vers ill., pl. i , fig- 5 ; Spal- VOL lanz., ï, I, pl. a, lig. ]5 , E (mau- vaise). Ou pourrait en quelque sorte Li considérer comme une forme vé- gétale vivante ; elle ne diifère eu rien pour la ligure de la Plante presque micioscopique jeprésentée dans le Flora daiiica (tab. 66o), sous le nom de Coiife7va Fisum. On rcucoclte fréquemment de petits iimas globu- leux de ce nniciis primordial dont nous avoui formé le genre Chaos, pénétrés de globuline transparente, et qui ressemblent tellement , avant que la matière verte ou toute autre substance colorante s'y soit intro- duite, au Volvoce sphérule , qu'ouae les en distinguerait pas si des mouvë' mens spontanés dans ce dernier u venaient manifester qu'il n'est plusu végétal. 11 consiste en une infinité c! globules de toute taille semblable^ aux petites bulles delà salive et dont la réunion forme une petite boule« l'intérieur s'agite en divers set» tandis que la masse tourne lenleniew sur elle-même d'un côté à l'autre,* se balance de dioite à gauche. «Li n)ulliplicalion la plus extraordinaire que j'aie observée , dit Spallanzani, est celle de quelques globules ani- més qui se roulent comme des pelo- tons dans les infusions de Lcnlill^ aquatiques où on peut les apercevoir sans microscope; ils sont extérieure- ment couverts de tumeurs , ces W meurs sont formées de plusieurs a» malcules mis l'un sur l'autre et qtf» cherchent à se mettre en liber». Imaginez un corps presque rond> formé de cOuches concenti iqurs dort chacune est un agrégat de petits ani- maux , vous aurez une idée assez jasK de ces globes. » Spallanzani is* quelques-unes des molécules qui s*" taient détachées de ,son anim.il ou peloton, et il vit avec surprise q»* chacune d'elles nageant isolcnien»' linil par devenir une agglomération ou être semblable :i celui dont il tait détaché. Le Volvoce Sphénde^ trouve tantôt rarement , grande quantité dans l'eau prc-sq» stagnante des marais et des étangS' en automne. VOL icst probable que diverses espè- 'Aniinalcules des infusions, figu- tt décrits assez grossièrement par oot , appartienuent au genre qui I- occupe , tels que ses gros Pois- ovales d'une infusion de Céleri, ,, iig. 1, i ; le Spliéroïde j pl, lo, iJ; l'Animal dans de nouvelle eau îîlres , pl. 4 , fig. i ; enfin l'Ani- ! d'une infusion de thé, pl. 5, 33, N. Le Bursaria gLobina de éer, //(/:, !ab. 17, fig. lô-iy; vcl. , Vers ill., pl. 8, fig. 4 i6 , «e trouve dans l'eau de mer, peut Liment appartenir à notre genre, iipoins il ne peut demeurer parmi l^ursaires ; nous n'avons jamais occasion d'observer cette espèce iparaît devoir être fort rare, ailler a décrit et figuré sous le • de Vibrio Lunula {In/., tab. 3, :ii ; Encycl. , Vers ill., pl. 1 , d6 ) , un être fort extraordinaire , me saurait être un Vibrion et que >; n'avons jamais élé assez heu- ; pour rencontrer; il se rappro- aait plutôt des Volvoces formant I masse hémisphérique transpa- 5J et composée d'une innombra- ijjuantité de molécules homogè- ^ transparentes, ayant la forme Il roissant de la lune au premier Itier, s'agltanl intérieurement et «l'enserre aucune limite fixe , de que la forme totale varie conti- Hement par l'ondulation que ses w reçoivent do l'agitation interne, mouvement est conséquemment i^le chez celte espèce oii chaque «cule a le sien , tandis que la €8 se meut indépendamment de de chacune de ses molécules, eer qui découvrit cet Animal fort au premier printemps dans une timarécageuse , en parle avec une d'atlmiration. Aussi appelle- — nous l'attention îles naiuralis- liur cette production singulière 1 nature, (b.) f'OLVOCIEiSS. Mien. Troisième le de l'ordre des Gymnodés, qui ractérisi: par le corps ovoïde ou kdracc des cires que nous y rap- VOM 637 prochons et que constiluent déjà des molécules visibles , astreints à une forme constante qu'il n'est pas donné à l'Animal de défigurer à son gré, de manièie à rendre celte forme comme indéterminable. Ici chaque molécule constilutrico paraît cesser de jouer un rôle individuel et demeure asser- vie au mode de vie commune qu'elle conservera désormais , c'est-à-dire à mesure que l'on s'élèvera dans l'é- chelle de complication. Il est cepen- dant possible que la plupart des Vol- vociens, sinon tous , soient des Zoo- carpes, la chose est évidente dans Certaines Enchélides , bien connues des micrographes nos prédécesseurs et que long-temps nous avions obser- vées comme eux, sans imaginer qu'il pût y avoir rien de végétal dans quel- que phase de leur existence. Ces sin- gulières créatures ont cependant fini par être émises à nos yeux des locu- ies de plusieurs tubes végétaux qu'on avait regardés jusqu'alors comme des Conferves [V. Zoocaupes;, Les gen- res composant la famille des Volvo- ciens , sont les suivans ; Gygès , Vol- voce et Enchélide. F", ces n:ots, (b.J VOLVULUS. MOLL. Nom propose par Oken (Man. d'Hist, nat. Zool., 1, p. 5i3) pour les genres Maillot et Clausilie. (a.r.) VOLVYCIUM. BOT. CRYPT. {Ly- coperdacées). Genre établi par Rafi- nesque d'abord sous le nom de P^ul- voj-ia; if se rapproche à quelques égards du Diderma , mais il est dé- crit trop incomplètement pour qu'on puisse s'en former une idée exacte ; il est défini ainsi : volva entourant un péridium globuleux , gélatineux, «lans le centre duquel sont des grai- nes attachées à des filamens capillai- res qui s'étendent jusqu'à la circon- férence. La seule espèce indiquée est éca) late, le volva est rude , le péri- dium lisse. Il croît sur les troncs d'ar- bres aux Etats-Unis. (ad. b.) VOMEl\. POIS, Genre d'Acanthop- térygicns de la famille des Scombé- loïdes de la Méthode de Cuvier, rt- ujarquabics par un corps Irès-coin- 638 VOR Ï»rimé, autant et plus haut qu'il n'est ong , à front tranchant , très- élevé , à mâchoires ouvertes et peu extensi- bles , à dents très-petites , peu appa- rentes, à peau revêtue d'écaillés peu visibles, et s'élevant seulement sur la ligne latérale. Ce genre a été sous- divisé en quatre sous-genres, j/". Les SÉLÈNES , Lacép. , dont les premieis rayons de la dorsale et de la ventrale sont prolongés et faux. A cette coupe vient se placer le Sélène argenté , Lacép. , pl. 9 , fig. 2 , nommé Lune par l'éclat argentin de son corps. — 2^. Les Gals, Gal/us , Lacép., re- marquables par la longueur de leurs ventrales, et dont le Zeus Gal/us, figuré dans Bloch, pl. 192, est le type. Ce nom de Gai signifie Coq de mer , et se trouve usilé par les pêcheurs d'Europe. — 3°. Les Argy- REÏosEs de Lacépède dont les ven- trales sont allongées; la deuxième dorsale en faux ainsi que l'anale , et les premiers rayons de la pi'eraière dorsale prolongés en filamens. Le Poisson américain qui sert de type à celte division, est le Zeus V orner , figuré dans Bloch , pl. igSjfig. u. — 4°. Enfin, Guvier a nommé Vomcr proprement dit les Poissons dont les nageoires sont courtes et sans prolon- gement. Ils vivent en Amérique : ce sont les Rhomboida alepidota de Browne, Jam., n. i , p. 455 ; el Zeus setapinnis de Mitchill. (less.) YOMIER. BOT. PHAN. (Poiref.) Syn. d'E/iostemon. (u.) VOMIQUIER. BOT. PHAN. Stryciinos. YOIND-SIRA. MAM. Même chose que Voang-Shira. (is.g. st.-h.) VOiSTAC. BOT. PHAN. Fruit man- geable d'une espèce de Strychnos de Madagascar. (b.) WOODFORDIA. bot. phan. Le genre établi sous ce nom par Salis- bury ne diûere point du Grislea. (b.) YORTEX. MOLL. (Oken.) K. Hé- LICIGONE. VOR laiiœ. PSYCU. En proposant dans le présent Dictionnaire l'élablissemeDl d'un règne de plus T. viu^ p. 247 ) pour perfectionner la mé- thode naturelle qu'il nous paraît con- séquent d'adopter dans l élat actuel de nos connaissances en histoire na- turelle , nous avons été contraint, maigrélarépugn;iuccque nous éprou- vons pour les innovations de ce genrej d'introduire dans la science , pour désigner les classes et les familles dont il était question de former lé règne nouveau, des noms usités jm- qu'ici. Cédant à celte impéi ieuse né- cessité , nous n'avons pas imité ces novateurs qui , dans leurs ouvrages, semblent se plaire à composer des noms baroques, que la difficulté de les prononcer rend véritablement ri- dicules , et nous avons cherché* rendre de nouveaux noms faciles! retenir, eu leur conservant le pliil de ressemblance possible avec ceuj qu'on avait précédemment employé» dans la désignation des mêmes ob- jets. C'est ainsi rpx'après avoir divisé notre Règne Psychodiaire ( V. ce mot) en trois classes, et subdivisé celle des Phytozoaires en trois or- dres , nous avons appelé Yorticellai- res dans le preinier de ces ordres, une famille très -naturelle dont le genre Vorlicella de Millier renfefr mait un grand nombre d'espèces,et fut celui qui servit plus particuliè- rement de type à la nouvelle famille que nous venions d'établir. — Les Yorticellaires ne sont point des Poly- pes selon la définition qu'on doune de telles créatures, car il n'y exibtc p«s de ces tentacules ou autres ébauches d'organes de préhension qu'on a com* parés à des pieds ainsi qu'à des bras. Elles oflrent beaucoup plus de rap» ports avec les Slomoblcpharés de i> classe des Microscopiques , puisque des cirrhes vibratiles , organes tous diflérens de ceux qui chez nos Ich* nozoaires, représentent les tentacu- les, s'y remarquent et même y rciB- plissent des fonctions vitales de» plus haute importance: et ces rap* * YORTICELLAIRES. rorlicel-pons so ni si intimes , qu'il se lrouV« VOR VOR 659 circonstances où certaines Vorfi- ihé devient complète. Lorsque les jiaires et plusieurs Urcëolariées ne extrémités de ces filamens commen- X)euvent plus distinguer les unes cent à éprouver une sorle de turges- autres ; mais les Urcéolariées cence , la ressemblance augmente en- lissent de la faculté locomotive dès core , mais la différence essentielle ^premiers degrés de leur dévelop- comntence à se prononcer aussitôt; naent , sont libres à toutes les épo- car cette turgescence, qui d'abord est •îs de leur durée , en vertu de cette comme une fructification de Spba- istence individuelle qui caractérise cellaire,deCéramiaire,d'Ectoàperme liiiraal , tandis que les Vorticellai- ou de toute autre Hydrophyte à gon- commencent par une véritable gyles terminaux ou caulinaires , est ;tétation, que chaque Animalcule y le rudiment de l'animalité ; dès que unt produit à des époques de crois- cette turgescence est parvenue à son (.ce déterminées , fait partie d'un terme , elle se développe non pas en lividu multiple jusqu'au moment fleurs, mais en expansions vivantes; '.toutes ces parties qui lui sont né- dès que l'épanouissement de celle-ci -saires pour s'émanciper, y étant a lieu , c'est-à-dire qu'une ouverture ulées , il se détache du rameau ou semblable s'y est manifestée , les cir- rraent qui le porta pendant qu'il rhesvibratiles qui garnissentles bords ."ganisait pour devenir un indi- de celte ouverture entrent en exer- lu indépendant. Un tel fait se re- cice, deviennent les ageus d'une res- le caractérisait de la sorte : Ver con- tractile, nu, à cirrhes rolaloires. Uue telle dclinition, convenable à pi'-1^ tous les Microscopiques munis tl'« ganes rolaloires , et qui réunisflB une multitude d'ctrcs disparates,»! VOR uuvait être admise pour caractériser genre naturel; aussi Lamarclv, en Qsportaut les Vorticelles de la ssse des Infusoires à celle des Po- >es, les caractërise-l-il ainsi : corps , pédoncule , contractile , se fixant ïntanément ou constamment par la iie et ayant l'extrémité supérieure Gifllée, termiuée par une bouche am- p.:, garnie de cils rotatoires. Le savant y.eur des Animaux sans vertèbres > igna ainsi du genre monstrueux ■Muller, des êtres qui n'y pouvaient meurer; mais en rétablissant quel- ees coupes nouvelles, il ne respecta • . les caraclères qu'il établissait lui- I me, puisqu'il laissa dans un groupe ait la plus importante particularité lit la présence de cils rotatoires, des iimalcules qui en sont totalement wourvus. Après Roesel et les mi- t;graphes qui se sont les premiers lupés des Vorticelles, et Muller, us avons fait de ces êtres singu- >s une étude approfondie; nous les l'.ns, durant plus de trente ans, aiiés en tout lieu et dans les deux misphères , nous en avons écrit li^ l'Encyclopédie mélbodiq^ue ; i croyons très-bien les connaître, oins autant qu'il est permis de litre des êtres microscopiques ; ;urs articles de ce Dictionnaire consacrés à la description des s nouveaux de Vorticellaires ]os observations sur le vivant ont mis dans la nécessité d'é- ; ces articles par leur rédaction rent qu'ils n'ont pas été rédigés ès des livres , mais sur des ob- lions originales. Ce n'est donc ans une extrême surprise que lisons dans un article f^orticelle lu reste , on ne trouve pas un Juveau , ce passage auquel nous idrons quelque jour par un ige bientôt prêt à alieindrc aurité nécessaire : « M, de J^a- k établit dans les Vorticelles iiller plusieurs coupes généri- qui ont été adoptées. M. Bory I ainl-Vinceut en a aussi proposé i ques-unes de nouvelles ; mal- l "cusement ces genres ne sont TOME XVI. VOR 6.41 guère établis et même caractérisés , que d'après les figures et les descrip- tions de Muller , et non sur des ob- servations nouvelles qui manquent à la science, mais qui sont d'une grande difficulté. )) L'auteur de ce passage ajoute qu'il s'est déjà beaucoup oc- cupé de l'étude des Vorticelles et qu'il a déjà obtenu quelques résul- tats , mais il ne donne pas ces résul- tats qui , quelque peu considérables qu'ils pussent être encore, eussent eu de 1 intérêt dans l'état d'ignorance oii il nous suppose 5 il se borne à co- pier, en 181 3, le savant mais suranné Muller , dont on publia l'œuvre eu 1786. Nous nous bornerons à déclarer, eni85o, que les genres formés par nous aux dépens des Vorticelles de Millier ne l'ont pas été seulement d'après des images et dans l'intérêt de la vérité, et nous relèverons sim- plement les erreurs graves qui se sont glissées dans un article auquel sa signature pourrait donner quelque autorité ; il y est dit : « Il paraît qu'il y a des Vorticelles qui s'attachent les unes aux autres de manière à ce qu'elles semblent constituer des Animaux composés ; c'est ce que Trembley nomme des Po- lypes à bouquet; je n'ai pas eu en- core l'occasion d'en observer de cette espèce. Les Vorticelles proprement dites se multiplient par sections na- turelles, le corps se divisant peu à peu par le milieu, mais de manière que le pédoncule reste cependant à un seul individu. La promptitude avec laquelle se fait cette scission est proportionnelle à la température, en sorte que dans les temps chauds la multiplication de ces Animaux se fait avec une grande rapidité. Les Vor- ticelles vivent essentiellement dans les eaux douces et stagnantes. » i**. Les Vorticelles ne vivent pas essentiellement dans les eaux douces et stagnantes: outre que nos prédé- cesseurs en ont décrit qui vivaient dans les infusions souvent iélides nous en avons observé l)eaucoup de marines, a". Heaiicoup fie Vorticelles particulièrement les plus élégantes 4i 642 VOR espèces , n'apparaissent dans les ma- res ou dans quelques fossés des envi- rons des villes , qu'à la fin de l'au- tomne aux temps sombres et déjà froids , couséquemment la chaleur n'est pas toujours proportionnelle à leur multiplication. 5". Nous ne pen- sons pas que le corps desVorticelles se divise à peu près par le milieu pour la reproduction des espèces, du moins nous ne l'avons pas vu une seule fois depuis trente-cinq ans : une figure médiocre de Spallanzani et une de ses m;iuvaises observalions ont donné lieu à celte erreur , si ce n'est la fi- gure 8 de la pl. 45 de Miiller qui ne représente pas celte séparation pré- tendue , mais une espèce appelée ge- mella. 4". Les Vorticelles ne s'atta- chent guère ou jamais les unes aux autres, si ce n'est momentanément, de manière à ce qu'elles semblent constituer des Animaux composés; le plus grand nombre constitue au con- traire bien réellement , bien positive- ment , des Animaux composés et tel- lement composés , que le pédoncule commun ou plutôt le stipe y est formé de divers tubes entrelacés ab- solument comme le sont ceux de la Serlulariée que représente EUis , pl. XI, dont la lige e?l grossie en D. Il est impossible de s'occuper une année de l'histoire des Vorticellaires sans rencontrer de ces espèces com- posées sur lesquelles Roesel , Brady , liaker , Treinbley , Degcer . Bonnet , Eichorcs , Muller, Spallanzani, en un mot tous nos devanciers sont tom- bés pour ainsi dire dessus. On y eût vu comment les Vorticellaires se re- produisent, et l'on y eût admiré l'une des plus grandes singularités de la nature, singularité qui, de même que notre découverte de l'émission des Zoospermes, n'eût pas produit moins d'effet dans le monde savant , que la découverte de l'eyssoncl et de Trem- bley, si nous en eussions fait des su- jets de lectures à l'Inslitut , ou de Mémoires dans les Annales du Mu- îîéum. Nous nous sommes bornés à la faire conn.iîlre dans ce Diction- naire cl dans rKncyclopédie mélho- VOR dique , où ceux à qui elle échappa dans la nature pourront la retrou- ver. Roesel , l'exact Roesel l'avait aussi trouvée , mais aussi Roesel ob- serva plus qu'il n'écrivit. Quoi qu'il en soii , les caractères que nous assi- gnerons au genre Vorlicelle , comme nous le comprenons , sont : corps globuleux , contractile, s'ouvranten cloche ou en grelot , avec des cirrhes vibratiles aux deux côtés du limbe, supporté par un pédicule caudal , ré- tractile, simple ou composé. Les Vor- ticeiles véritables difierent donc des Couvallarines et des Dendrelles , P^. ces mots , en ce que celles-ci sont entièrement dépourvues de cir- rhes vibratiles, différence très-notable qui place des êtres extrêmement voi- sins, quant aux formes, dans deux tribus différentes. Nous sous-divise- rons le genre Vorlicelle en deux sec- tions. f Styllarioïdes solitaires, à pé- doncule simple ; ce sont, quant à l'as- pect des Couvallarines , celles des fi- gures 1, i2et 5 que nous avons repré- sentées dans la planche des Psychodiés de ce Dictionnaire, pour montrer la différence qui consiste , comme nous venons de le dire , dans le dépouil-? lement de cirrhes pour ces dernières. Les espèces les plus répandues de Vorticelles Styllarioïdes sont : la Ci- trine, Vorlicella citrina , l\lidl., ////,. lab. 44, fig. 2-7 (5 exclus.), très- commune dans l'eau stagnante de certains marais, à pédoncule très- court et qui manque souvent , ce qui nous fait soupçonner qu'ell»- pourrait bien n'être que l'Animal- cule-fleur émancipé de quelque es- pèce composée. — La Limeuse, F" or*^ ticeLla linwsci , N. , Ençycl. Méth. n" 4 {F. planches de ce DictionnairCy. Psychodiés, fig. 8), qui abonde sur „ la vase, sur les peUls cailloux o*; souvent sur les coquilles des marai neux flexibles , parcouriis par un filament interne articulé , ou du moins qu'on reconnaît dans la trans- parence du tube se former de glo- bules disposés pôle à pôle et qui ont la faculté de se contracter en s'a- platissant sur leur équateur, s'il est permis d'employer de tels teruies quand il est question de si petites sphères. Cette contraction contraint le tube au raccourcissement qui s'exerce en spirale ; après avoir joui quelque temps d'un spectacle (jui rivalise en mouvement avec les girandes d'un feu d'artifice, par la manière dont les Animalcules-fleurs jaillissent pour ainsi dire ou se pelo- tonnent tout-à-coup, on voit ceux- ci finir par se détacher ; leur sépa- ration est probablement une opéra- tion douloureuse, puisqu'on les voit s'y préparer en se contractant quel- ques inslans d'avance , el quand tout lien s'est rompu , chaque individu libéré demeure d'abord immobile , contracté en boule. Enfin la boule commence à s'agiter , fait quelques tours sur elle-même , s'allonge un peu, se rouvre en forme de coupe , présente un orifice , remontre enfin ses cirrhesvibratiles et finit par yjrcn- dre son essor-, on dirait alors une Uicéolaire. Quand le plus grand nombre des Animalcules s'est détaché de l'arbuste nourricier , l'extrémité des fîlamens semble d'abord se cica- triser, et ils conservent durant quel- que temps des mouvcmens sinueux assez marqués , mais bien faibles , pendant lesquels ou peut, si l'on a de la patience, suivre l'opération de la nature durant plusieurs heures ou plusieurs jours ; on saisit l'un vou des modes de reproduction des Vor- ticelles, mais il ne faut jamais lais- ser évaporer l'eau et la tenir autant que possible à la même tempéra- ture. Aloi's on peut voir l'extrémité des rameaux se renfler de plus en plus et reproduire de nouvelles cap- sules vivantes ou Animalcules-fleurs,il comme un arbre porte des fruits nou- veaux , lorsque ceux d'une récolte précédente en ont été détachés. Ce fait est certainement l'un des plus curieux de la Zoologie. S'il ne prouve pas définitivement la nécessité d'é- tablir le règne intermédiaire que nous avons proposé depuis long-temps, il prouve au moins que le mode de re- production des Vorticelles ne consiste pas seulement, comme l'a dit Blaia- ville, dans la séparation en deux par- tics par le milieu du corps de ces Ani- maux dont une moitié emporterait avec elle le pédicule commun en ma- nière de queue , sans qu'on nous dise ce que deviendrait l'autre qui se trou- verait n'en pas avoir. Telle est la mep veille de la production des Animalcu- les-fleurs des Vorticelles que nous nt| pouvons nous résoudre à ne pas re- produire pour éviter au lecteur la peine de la rechercher dans les nom- breux articles que nous avons écrits sur les créatures les moins bien étu- diées el pourtant les plus dignes de l'être. (B.) VOSACAN. BOT. PHAN. Nom d| pay.s adopté par Adanson pour dé-; signer V Helianthus luberosus f^, HÉLiAKTHK. (b.) ■. VOSSIA. BOT. PHAN. L'une dei divisions établies par Adanson danf le genre Mésembrianlhème. (a. R.)t * VOTERAVAÏE. bot. phan. 1% Ambarvatjî. YOUACAPOUA. BOT. phan. f% Angehn. ' VOUAPA. BOT. PHAN. Aubl« (Plantes de la Guiane , vol. i, p. a* a établi sous ce nom un genre quil élo réuni avec l'Ou/ea du même af teur, par Vahl,sou& le nom de itf^ crolobium, imposé à ce dernier genï» Sclireber. C'est le mcme genre 3 Wecker a d'un aulre côlé nommé uegeria. De Candolle {Prodr. Syst. ■gel., 2 , p. on) a rétabli le genre le nom clonné par Aublet, et en a si exposé les caractères : calice adrifide, muni à la base de deux ites bractées opposées; corolle for- ée d'un seul pétale plan; trois éta- nnesj gousse pédicellée, coriace et )i>nosperme.Ge genre se compose de ;is espèces, dont deux décrites et uarées par Aublet (/oc. cil., p. 25 26, tab. 7 et 8) sous les noms de >uapa bifoUa et Vouapa simira. La isièrae est le Macrotobium stami- im de Meyer {Fl. Esseq., p. 1 8). Ce ut des Arbres qui croissent dans la liane. Leurs feuilles n'ont qu'une tille paire de folioles , et leurs Heurs it disposées eu grappes. (g..n.) \V^OULOU. BOT. PHAN. J^. BOULOU. ^^ODROUDRIOU. OIS. Espèce du ire Gourol. y. ce mot. (b.) r/OVAN. MOLii. Adanson nomme ■si (Voyage au Sénég. , pl. 18) une qquille qui p.iraît appartenir au re ïelline de Lamarck, TelUna osa. V. Telline. (d..h.) VOYAGEUR. OIS. Espèce du lire Pigeon. V. ce mot. (dr..z.) VRAI CLOCrii:R CHTiNOTS. ILL. (Adanson.) vSyn. de Cerithium •Jiscus. V. GÉniTi:. (b.) r'^RAI TIGRE. MOLL. (D'Argen- ee. ) Syn. de Cône Damier. V". ce fl. (B.) BRILLES ou CIRRUES. bot. iN. Appendices filamenteux, d'o- sne diverse, avec lesquels les Plnn- riinpanles et sarmenteuses s'ac- ;liëni aux corps environnaiis ; 13 sont les vrilles de la Vigne , des ces, de la Br^oue, elc. (a., k.) '"RILLETTE. Jnobitim. iNS. ire de Coléoptères de la famille "Serricoi nes , tribu des Ptiniores , »li par Fahricius et ayant pour ctères essentiels : antennes ter- ëes par trois articles plus grands lus longs, mais dont les deux YUL 645 avanl-dernicrs en cône renversé et allongé , et celui du bout ovale ou presque cylindrique. Ces Insectes sont très-communs dans nos mai- sons; ils vivent dans le bois. Dans le temps des amours, ils frappeut les boiseries avec leurs mandibules et produisent le bruit connu vulgai- rement sous le nom d'horloge de la mort. L'espèce la plus commune est la Vrillette Damier , Anobiiim icssellatuni. (g.) * VROLIKIA.BOT.rnAN.Sprengel a établi sous ce nom un genre qu'il a placé d'abord {Syst. Veget. , vol. 3 , p. 109) dans la Diadelphie Dian- drie, puis i ibid. , Cur. post ) dans la Didynamie Angiospermie , et qu'il a rapporté à la famille des Primula- cées ou à celle des Polygalées. Les caractères que lui assigne son auteur nous semblent plulôt être ceux d'une Scrofularinée. D'après ces hésitations, on voit que ce genre est encore fort mal connu. Voici ses caractères es- sentiels : calice quinquéfide; corolle campauulacée , à cinq lobes iriégu- liers; étamines insérées sur la co- rolle, deux fertiles plus longues, à anthèi'es conniventes,deux plus cour- tes avortées; capsule supère, bilocu- laire , bivalve , polysperme , à pla- centa libre. Le y'rolikia po/ygaloides est une Plante herbacée du Brésil , dressée, simple, pubesccnte dans la parlie supérieure, à feuilles ovales— oblongues, Irès-enlières , atténuées en longs péliolei, et à Heurs blanchâ- tres disposées en grappes. Sprengel lui donne pour synonyme V Helerau- thia decipiens de Née^ . (a. .N.) VRUS. MAM. Pour Unis. V. ce mol. (IS. G. ST.-II.) * VRUÏAU. OIS, Espèce du genre Engoulevent. V. ce mot. (u.) VULCAliS. INS. V. Atalante. VULFENIA. noT. i'h.\n. Pour ff'ulfcnia. P' . ce mot. (o..N.) YULPANSER. ois. Syn. du Cho- nolopcx des Grecs , cliez les Lalinii qui rlésifînaicnt ainsi la Tadoruc. Caî anard. (B.) 646 VUL YULPECULA. MAM. Gesl-à- dire peiit Renard. Hernandez et Séba ont désigné sous ce nom plu- sieurs Mammifères donl les plus re- marquables appartiennent aux genres Mangouste et Mouffette, Le Loup noir a aussi été appelé par Schœffer F ulpecula nigra et l'Isatis Vulpe- culacinerea. (is.g.st.-h.) * YDLPEGDLA. moll. F. Mi- NAKET. YULPIN. Alopecurus. bot. phan. Genre de la famille des Graminées et de la Triaudric Digynie, L., ainsi ca- ractérisé : lépicène uniflore , à deux valves égales; glume à une seule valve munie à sa base d'une arête; trois éta- niines ; ovaire surmonté de deux sty- les capillaires plus longs que la glume et terminés par deux stigmates velus ; caryopse libre dans la glume, mais enveloppée par eellc-ci qui est per- sistante. Ce genre se compose d'en- viron vingt espèces dont quelques- unes seulement croissent eu France. Ce sont des Plantes herbacées à feuil- les linéaires et à fleurs disposées en panicule resserrée en une sorte d'épi cylindrique et terminal. Parmi les Vulpius que l'on trouve dans les prés et les champs de l'Europe , nous citerons \' Alopecurus pratensîs et VA . agrestis , L. Celui-ci est vulgairement nommé Queue de Renard , et on le confond aussi avec les Chiendens ; comme ces derniers c'est une mau- vaise Herbe qui infeste les champs. (G..N.) YULSELLE. Vulsella. moll. Par un faux rapprochement dont on se rend difïicilemont compte, Linné avait confondu avec les Myes, la Co- 3uillc qui , plus tard , devint le type u genre Vu Iselle. Bruguière rectifia un peu cet oubli de Linné, en met- tant la Mya fulsella au nombre des Huîtres, dans les planches de l'En- cyclopédie. Lamarck, dès ses pre- miers travaux sur les Animaux sans vertèbres, sentit la nécessité de faiie un genre à part de celte Coquille , et lui donna le nom de Vulsello. Sui- vant les indications de Bruguière , il le laissa près des Huîtres, et fut compris dans la famille des Oîtra- cées aussitôt que cette famille fut créée. Adopté par presque tous les zoologistes, ce genre fut conservé, dans les méthodes , à la place que Lamarck lui avait assignée. Blainville fut le premier qui s'aperçut que les rapports donnés par Lamarck n'é- taient pas naturels. Il transporta ce genre dans la famille des Margarila- cées , qui correspond à celle des Mal- léacées de Lamarck, et le plaça d'une manière fort convenable à côté des Marteaux. Quand on compare les Vulselles au Marteau vulsellé ou fé- moral , on est étonné que l'idée du rapprochement de Blainville ne soit pas venue plus tôt. Nous ne douions pas qu'il ne soit généralement adopté. En passant d'une famille dans une autre, le genre Vulselle n'a du reste éprouvé aucun changement dans sa composition. L'Animal de ce genre, que Lamarck ne connut pas , fut ca- ractérisé par Blainville de la manière suivante, dans son son Traité de Ma- lacologie : Animal ayant le corps allongé, comprimé; le manteau très- prolongé en arrière, et bordé de deux rangs de tubercules papillaires très-serrés ; un pied abdominal mé- diocre, proboscidiforme , canaliculé, sans byssus ; bouche transversale, très-grande, avec des appendices la- biaux, triangulaires, très-dévelop- pés; les branchies étroites, très-lon- gues, réunies dans presque toute leur étendue. Coquille longinidinale, subéquivalve , irrcgulièro, libre,» crochets égaux; charnière ayant sur chaque valve luie callosité saillante, en cuilleron élargi donnant insertion au ligament. Les Vulsclles sont i^cs Coquilles marines allongées , Irrégu- lières, fort étroites, nacrées cti dans, et épidermifères en dehors. Les Vulsclles ont une habitude que ne présentent pas un grand nombre de Mollusques : elles vivent enfoncé^ dans les Eponges, dans la subslai» desquelles les valves sont forlcmoB attachées par foule leur surface cxW rieure. On ne connaît encore que siX WAC .espèces vivantes do ce genre , cl La- r.aarck n'eu cite qu'une seule fossile, 1 laquelle nous pouvons en ajouter ,ane seconde. I! n'y aurait donc su tout ][ue huit espèces. Nous indiquerons a suivante qui est la plus connue. 1 VULSELLE LINGTJLÉE, VlllscLla Un- ;^tf/a/a,Lamlt., Anira. sans vert. T. vi, ■1). 2^1, n. 1 Mja f^ulse/la,li. ,Grme\. , ;'). oaig; Rumph. , Mus., tab. 46, [lig. a; Knorr , Vergn., .5, tab. 2, iiig. 1,2,3; Chemn., Gonch. T. vi, tab. 2, fig. Il; Oslrea , Brug., En- pyclop. , pl. 178, fig. 4. C'est la plus e; [rande espèce du genre. Elle vit dans i Océan-Indien. (d..h.) VDLTURIDÉES. ois. Syn. de l(7autourins ou famille des Vautours, ce mot. (b.) WAD 647 VULTUR-QUADRUPES. mam. Scaliger a désigné l'Hyène sous celte dénomination, pour indiquer les rap- ports qui existent entre son naturel et celui du Vaulour. (is. g. st. -h.) VULVAIRE. BOT. PHAN. Nom vul- gaire d'une espèce d'Anserine, Che- nopodium VuLvaria^ L. y. Anseuine. (A.n.) VULVE, zooii. Ouverture exté- rieure de l'appareil femelle de la gé- nération. (11. -M. E.) VUPPI-PI. OIS. Espèce du genre Jacana. V. ce mot. (dr.,z.) VY. BOT. PHAN. Véritable ortho- graphe, selon Lesson , de l'Hévi. V. ce mol et Spondcas. (b.) w A LIA. ois. Espèce du genre * igeon. V. ce mol. (Dn..z.) WACERONE. OIS Syn. de Lavan- ière. (b.) WACHENDORFIE. Wachemlor- 'o. BOT. PHAN. Genre de la famille fes Haemodoracées d(^ R. Brown et ■e la Trlandric Monogynie, L., of- rant les caractères suivans : périan- Ihe infère , divisé profondément en iix lobes étalés, ijiégaux , les trois xtérieurs plus grand.s , oflVanl qucl- |[uefois \x leur base inlcrieure une [lande nectarifère ; élamincs saillan- es , courbées, au nombre de trois erlilcs , quelquefois auf^menté de 'ieux ou trois stériles ; slylc de la iiongueur des élamines , oblique, fi- i'iforme, terminé par un stigmate in- iivis ; capsule triloculaire , à trois ralves qui portent les cloisons ; une cule graine fixée à l'angle interne de chaque loge. Ce genre a été fondé par Burmann et adopté par Linné, Thunberg et plusieurs autres bola- nisles- Il se compose de cinq à six espèces du c;ipde Bonne-Espérance, parmi lesquelles nous citerons le Tf a- cheiidorjia thyrs'ijlora figuré dans le Bot. Mag., lab. 1060 ; Redoute , Li- liîicées, tab. 93; le //''. hirsula, Bot. Mag., lab. 6i4; et le W^. hrevijvlia , Bot. Mog. , tab. 1166. Ce sont de belles Plantes herbacées, caulcsccn- tes , à bulbes lutiiqué.s , à feuilles" radicales engaînanles , striées , lan- céolées , les caulinaires sqtiatnmifov- mes , scssiles , à tleurs d'un aspect agréable, disposées en pnnicules. Kunlh en a fait connaître une nou- velle espèce de l'Aniérique , sous le nom de fV. orinoccnsis. (o..N.) WAD. AîiN. Syn. de Rlanganèse oxidc terne. V. Manganèse, (a. n.) 648 WÂH WADOUKA. BOT. PHAN. (Rhéede.) V. Adoulaïti. WAEFIS ou WAEPIS. ois. Es- pèce du genre Canard. V. ce mot, division des Sarcelles. (b.) WAGNÉTUTE. min. Nom donné par Fuchs à un Minéral encore très- rare , dont il a fait une espèce eu la dédiant à Wagner de Munich. D'a- près le résultat de son analyse , ce serait un phosphate de Magnésie , mélangé ou combiné avec environ 3o parties pour loo de fluate de Magnésie. Ce Minéral a un aspect lithoïde , une cassure vitreuse , une couleur grise; il est translucide et cristaUisé en prismes rhomboïdaux à base oblique ; sa dureté est in- termédiaire entre celles du phosphate de Chaux et du Feldspath; sa pesan- teur spécifique est de 3,11. Au cha- lumeau , il fond avec dij05.cullé en nn globe vitreux d'un gris verdâtre j avec le borax , il donne un verre tianspa! ent. Il a été trouvé d'abord dans la vallée de Hollgraben , dans le Salzbourg, oii il est disséminé au milieu de petites veines irrégulières delQuarfz qui traversent un Phyl- iade. On l'a retrouvé depuis dans les Étals-Unis d'Amérique. (g. del.) WAHLBOMIA. bot. phan. Ce genre, établi par Thunberg, a été réuni au Tigarea par le professeur De Candolle. (a. r.) WAHLENBERGIA. bot. phan. Genre de la famille des Campauula- cées et de la Pentandric Monogy- nie, L., établi par Schrader ( Cfl/a/. hort. Gotling., i8i4) et ainsi carac- térisé : calice dont le nombre des di- visions varie de trois à cinq ; corolle Îiartagée au sommet ou jusque vers e milieu en trois à cinq lobes ; même nombre d'étamines libres, à filets un peu dilatés à la base; style inclus , garni de poils collecteurs surtout vers la partie supérieure ; deux ù cinq stigmates; ovaire adhérent au tube du calice; capsule déhiscente par le sommet, divisée en deux à cinq lo- ges et à autant de valves qui portent les cloisons sur le milieu ; graines nombreuses et petites. Le genre T'f^ ahleiibergla a été formé sur des Plantes du cap de Bonue-Espérauce rangées parmi les Campanula par les anciens auteurs , mais pour lesquelles Salisbury avait, dans sa Correspon- dance , proposé le nom générique d'Aikinia, En i8i4 , Schrader les constitua eu un genre distinct sous celui de Jf^ahlenbergia , et il publia depuis (en 1827) une monographie de ce genre dont le nom fut adopté par Roth , Don et la plupart des au- teurs. Cependant la séparation de ces Plantes date de plusieurs années. R. Brown , dans son savant Prodro- mus , avait proposé de diviser les Cam- panula en deux sections, donti une [Campanopsis) , composée des espèces de la Nouvelle-Hollande qui ont un fruit déhiscent par des valves situées à la partie inférieure , correspond au genre qui nous occupe ici. D'un autre côté, Delile, dans sa Flore d'Egypte, avait établi un genre Ceiviciiia ca- ractérisé par ses trois clamines et par une déhiscence de fruits semblables à celle des Campanopsis. La création de ces divers noms pour un seul et unique genre devenait une source de confusion ; car il ne s'agissait pas seulement d'appliquer ici la loi de l'anlériorité , il fallait en outre choi- sir entre le meilleur de ces termes. Celui de Campanopsis , par sa com- position moitié latine, moitié grec- que, n'étant pas admissible, le Cer- vicina de Delile aurait dû cH'c adopté. Néanmoins Alphonse i'c Candolle , auteur d'une excellente Monographie des Campanulées, s est décidé en faveur du norr\ de Tf-'''ahi< bergia , non-seulement pour ne pas augmenter la confusion par 1 ap- plication d'un nouveau nom géné- rique à plusieurs espèces déjà con- nues dans la sciencù , mais encore f)Our conserver la mémoire île Wah- cnberg , botaniste suédois de la plus grande distinction. On compl* près de cinquante espèces de 11 ah lenbergia , dont la plupart crois- sent dan.s les diverses contrées ne iâmisphère auslral. Alph. De Cian- lie observe que ce genre y repré- ;te nos Carnpanuta , et que c'e^l oour de lui que viennent se grouper iRoella, Lighlfooùa , etc. , comme ^Phyteuma , Spéculât ia , etc. , se ccent autour du Campanula. Il a m\é six sections qui out reçu les li ns à'Endraiaiitha , Aikiiiia , Cer~ l ina , Lubelioides , Linarioides et teophila. La i""*^ comprend cinq es- tes d'Italie, de Grèce et dcDalraa- Le Campanula graminifolia en est yype. La 2« section renferme trenle- ;t espèces du Cap, de l'Inde et de MNouvelle- PloUande ; ce sout les lies IVahlenhergia. La 5"^ se cora- iee du Cervicina campanuluides. Si 4^ et 5"^ sections renferment cha- 116 également une seule espèce lobelioides et C. linarioides) dont oae est des îles Canaries , l'autre lI'Amérique australe. Enfin la 6* imprend cinq à six espèces qui tiissent à Sainte-Hélène , excepté es qui se trouve à l'île de Juau- I nandez. Ces Plantes ont eu géné- le port des Campanula. (g..n.) WAITZIA. BOT. PHAN. Wendiand Itabii sous ce nom un genre de la iiille des Synanthérées et de la riigénésie égale. Il est fondé sur ce Plante de la Nouvelle-Hollande, il pour caractères : involucre com- ► ié d'écaillés colorées, imbriquées, i..tbulées , pédicellées , dentées , ai- [:î3,les intérieures plus longues ; co- lle'à cinq divisions ; akènes oblongs, montés d'une aigrette stipitée, nnposée de deux poils plumeux. (G..N.) tWALDSCHMIDIA. bot. phan. iggers.) Syn. de P'illarda. y. ce ; .t. (a. R.) ^vVALDSTEIlSIA. bot. piian. lideuow, (iVoP'. Act. nat. car. Bcr., p. jo5-, tab, 4, fol. i) a établi is ce nom un genre qui apparlietit i famille des Kosacées oli il avoi- e les Potentilles ot qui est ainsi actérisé : calice dont le tube est biné , muni de bracléoles exté- urement , couronué par un disque WAL 649 aûnulïforme crénelé, portant les ëla- mines ; corolle à cinq pétales; éta- miues nombreuses ; carpelles au nom- bre de deux à quatre fixés au fond du calice , portés sur de petits pédicel- les soudés par la base, terminés par un style : akènes globuleux , coria- ces , cbarnus , ombiliqués au som- met , renfermant chacun une graine dressée. Le W aldsteinia geoides , Willd., lac. cit.-, Waldst. , Pl. rar. Hung. , i , tab. 77 , est une petite Plante qui croît dans les forêts om- bragées de la Hongrie. Ses feuilles sont pétiolées, palmées, à cinq lobes, aiguës, dentées. Les fleurs sont jau- nes , analogues à celles de nos Po- tentilles. (G..N.) * WALKERA. BOT. phan. Ce genre a été placé à la suite de la famille des Ocbnacées par De Candolle [Prodr. Syst. Veget.y 1, p. 707) qui l'a ainsi caractérisé : cinq pétales; cinq éta- mines à anthères ovales ; drupes obo- vées, réniformes , ayant l'embryon renversé en forme de bec recourbe. Le genre fF'alkera a pour type une Plante de rinde-Orientalé queRhéede {Hort. 31alab. , 5 , tab. 48) a figurée sous le nom de Tsojocatti. C'est le JF, serrata de Willdenow et le Meesia serrala de Gaerluer, de Fruct. , lal). 70. De Candolle a décrit une nouvelle es- pèce de la Guiane française, sous le nom de W. inlegrifulia. Ce sont des Arbres à feuilles dentées en scie ou entières, et à tleurs disposées en grap- pes , simples ou composées. (g..n.) WALKERIA. BOT. crypt. [Mous- ses.) Hornschuch a donné ce nom à un genre que Walker-Arnott dési- gnait sous le nom de Macrodon et qui a pour type le Trichustomum Icucoloma de Schwœgricheu. bridcl donne à ce même genre le nom de Leucolorna qui paraît préférable puis- qu'il nippelle celui de I cspècc type et que celui de fF'alkcra, trop jcs- semblant , est appliqué à uïic Plante phanérogame. Le genre Leucolorna , Jf^alkeria ou Macrodon est caracté- risé ainsi : péristome simple à seize dents filiformes , fenduca jusqu'à la 65o WAL bade ; coiffe cucullilbrme ; capsule régulière sans anneau. Ce carac- tère diflère bien peu de celui du Tii- chostomuni. Bridel rapporte à ce genre , outre l'espèce que nous avons citée qui était son Hypiium bijidum , deux espèces nouvelles. Toutes trois sont des régions équinoxiales. (ad. b.) WALKUFFA. bot. phan. La Plante indiquée sous ce nom par Bruce, paraît être une Malvacée, mais dont le genre n'est pas bien dé- terminé, (a. r.) WALLËNIE. Wallenia.^OT.vUKT-i. Genre de la famille des Ardisiacées et de la ïétrandrie Monogynie , L., établi par Svfarlz {Prodr. Fl. Ind. occid. , p. 3i) et ainsi caractérisé: cdice quadrifîde , à segmens obtus; corolle tubuleuse , quadi iEde, à di- visions obtuses , dressées, conniven- tes ; quatre élamines à filets très- courts et à anthères triangulaires acaminées ; stigmate simple, obtus ; baie monosperme , la graine couverte d'un tégument crustacé fragile. La Plante sur laquelle le genre Walle- nia a été fondé , avait été décrite et figurée par Sloaue dans son Histoire de la Jamaïque , T. ii , pag. a54 , tab. i45, fol. h. Swariz lui a donné le nom de W. laurifolia. C'est un Arbrisseau de dix à vingt pieds, à ëcorce lisse , à branches longues di- visées en petits rameaux couverts de cicatrices. Ses feuilles sont épaisses , péfiolées , alternes, très-entières, un peu obtuses; les fleurs sont petites , blanches , disposées en panicule ter- minale. Cette Plante croît dans les montagnes de la Jamaïque et de Saint- Domingue. Jacquin a décrit et figuré {Tlort. Schœnbr., i, pag. 25, lab. 3o^, .sous le nom de JF. angularis , wnc seconde espèce qui est originaire de l'lude-Orientale. (g..n.) WALLÉRITE. min. Minerai terreux qui paraît être une Alumine hydratée silicifère et dont Ménard de la Groye a voulu faire une espèce, en la consacrant au père de la Miuéra- WAL logie moderne, Wallérius. V. CoL- LYRITIÎ, LeNZINITE et DiASPOUE. (g. dél.) WALLTCHIA. bot. phan. Plu- sieurs genres ont été dédiés au doct. Wallich, surintendant du jardin bo- tanique de Calcutta , et qui a enrichi la science d'une foule de Végétaux de l'Inde et du Népaul. Reinw^ardt, dans le Catalogue du jardin deBuitenzorg, a nommé ïJ^allicliia un genre de Ru- biacées qui a été publié par Blurae ( Bijdr. fl. ned. Ind.^ pag. 102 ) sous le nom à'Jxanthes. L' TJrophyllum de Jack et Wallich {Fl. Ind.), autre genre de Rubiacées , avait été nommé WalLichia par Roxburgh. Sprengel a adopté le genre de Roxburgh , et il a cru devoir débaptiser le W allichia de De CandoUe dont nous allons parler pour lui donner le nom de Jaclia. On conçoit les suites qu'entraînerait ua système aussi déplorable , si les bota- nistes se soumettaient aux caprices de ceux qui font tant de changeraens inutiles de noms. Celui de Wallichia paraît devoir rester au genre suivant. Fondé par De Candolle ( Mém. du Mus. d'Hist. nal. T. x, pag. io4, tab. 6) ce genre appartient à la fa- mille des Byttnériacées et à la Mona- delphie Polyandrie , L. : il offre les caractères suivans : involucre uni- flore , petit, éloigné de la fleur, à trois ou quatre folioles très-entières ; calice divisé profondément en quatre lobes oblongs , linéaires , cotonneux extérieurement , munis à leur base intérieure de deux glandes ; corolle à quatre pétales étalés, réfléchis, à onglets épais, veloutés; clainines en nombre indéfini , monadclphes , for- mant un tube conique^ allongé , à anthères placées depuvs le milieu jusqu'au sominet du tube ; ovaire ovoïde , à huit loges , surmonté d'un style portant huit stigmates; cnp- sule à deux loges monospermes, be Wa'diddaspectahilis est un Arbre ori- ginaire du Népaul , et qui, d'après le .sec, paraît avoir le port d'un Tillo"!- Ses rameaux sont vcloulé.<ï , garni* de feuilles pcliolées , ovales , cordr formes , dentées en scie, velouicc? WAL îsous. Les fleurs for»nent des panl- Ittes au sommet des branches. (G..N.) WALLICHIEES. jrallichieœ. Tr. PHAN. De Candolle (Mëm. du us., lo, p. 102) a établi sous ce nm une tribu de la famille des Bytt- iriacées, et qui a pour type le genre ïalUcIna. Il y a réuni le Gœthea de !«es et Mariius, et un autre genre rramé Eriolœna. (g..n.) '* WALLIKIKITL ois. Espèce du tnre Coq. Z''". ce mot. (dr..z.) \WALTERIANA. bot. ph.\n. (Fra- :.) Syn. de Mylocaiium , Willd. (A.R.) VWALTHERIE. Waltheria. bot. :ak. Et non Vallérie. Genre de la. rmilledes Bytlnériacces et de la Mo- dcîphie Penlandrie , L , offrant les ractères suivans : calice quinqué- Ue , persistant , muni d'un involu- nie latéral composé de trois brac- e;s caduques; corolle à cinq pétales saux, munis d'onglets adnés au tube itminal ; cinq étamines opposées aux Itales, ayant leurs filets soudés en p. tube , au sommet duquel sont ; ées les anthères biloculaires et hiscentes extérieurement; ovaire I lique , uniloculaire (ou mieux à coques, dont une seule subsiste très l'avortement des quatre autres), Bofermant deux ovules superposes fixés latéralement à la paroi ; un /le uu peu latéral, surmonté d'un -gmate en pinceau ; capsule pres- I e globuleuse, membraneuse, bi- llve et monosperme. Ce genre se impose d'une douzaine d'espèces ni croissent dans les contrées cnau- s du globe. Celle qui a servi de ;peestle W. americana, L., que l'on )uve non-seulement dans les An- les et sur le continent de l'Amé- ]ue méridionale , tuais encore flans , pays inlerlropicaux de l'Afrique de l'Inde. Les Wallliéries sont des intei herbacées ou des Arbi isseaux u verts d'un duvet dont les poils nt étoilés , munis de feuilles altcr- s, entières , dentées en scie, ac- mpagnécs de stipules gémiuées.Les WAT 65 1 fleurs sont jaunes, capttëes ou agglo- mérées dans les aisselles des feuilles supérieures. (g..K.) * WALLROTHIA. bot. phatî. Le Bunium alpinum de Waldstcin et Ki- taibel {PL rar. Hung. , 2 , p. 199. tab. 182) a été érigé par Sprengel en un genre distinct sous le nom de TPallrothia. Ce genre n'a pas été adopté par Koch et De Candolle dans leurs ouvrages récemment publié» sur les Otnbellifèrcs. (G..N.) WAMPI. BOT. PHAN. Même chose queVampi. J^. Cookie. (b.) WANGENHEIMIA. bot. phan. (Dietrik.) Syn. de Gilihertia. ce mot. (A. K-) WATNTOHOÉ. ïîot. phan. Syn. de Dalura fastuosa chez les Chinois. ir. Stbamoine. (b-) WANZEY. bot. phan. (Bruce.) Syn. abyssinien de Cordia Sebestena. fB.) WAPACUTH A ou W AP ACHUTU. OTs. Espèce du genre Chouette. . ce mot. (b.) * WAPITI. MAM. Espèce du genre Cerf. V. ce mot. (b.) WARINERA. BOT. phan. (Miller.) Syn. à'Hydrastis. V. ce mol. (b.) WARAL OIT WARRAL. bept. SAUR. (Shaw.) Espèce de petit Lé- zard des côtes septentrionales d'A- fiique,que les Arabes disent frap- per de stérilité les femmes qu'il at- teint de sa queue. Cet Anitnal pour- rait bien être, ainsi que le Guaral de Léon-l'Africain , le Marbré , es- pèce d'Agarae. f'. ce mot. (b.) WARIA, BOT. PHAN. Le genre éta- bli sous ce nom par Aublet , a été réuni à V Unona par le professeur -Dunal. (A.R.) * WARTHA. MAM. F. Écureuil SUISSE. WASl. BOT. PHAN. y. KoME. WATSOiNIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Iridëcs et de la Trian- drie Monogyuie, I.i. , primitivement indiqué par Miller qui ne le coin- \ 65o '^^AV r-^^s'-» ; coilfe eu nlholyza Jïïeriana , L-, l'ière sans-' par Gawler dan; \c jBo/a ïflère J)i z/we, el augmcLté d'un and nombre d'espèces placé'l o u p..ravant dans le^ geftres Ixia Gladiolus. Voici ses jaxac- tères eutiels : spallie bivalve; pé- rianl. j lubuleux, souvent courbe, le limbe à six divisions à peu près régulières ; trois stigmates grêles, bi- fides, à segniens recourbés ; capsule coriace, cartilagineuse, renfermant tin grand nombre de graines. Ce genre renferme plusieurs espèces ori- ginaires du cap de Bonne-Espérance, et que l'on cultive en Europe dans les jardins d'agrément. Les unes ont Je port des Ixia, les autres celui des Gladiolus , et les caractères qui les distinguent de ces genres sont si peu tranchés, qu'on aurait peut-être bien fait d'y laisser les Plantes qui compo- sent le nouveau genre. Parmi ces Plan- tes, nous indiquerons comme les plus belles , les Watsonia rosea , Bot. Magaz., tab. 1072; W. Medana , Redouté, Liliacées, tab. 11 ; et . roseo-alba ou Gladiolus roseu-alhus, Jacq., Hort. Sc/iœnbr., 1, p. 7, 1. 1 3. (G..N.) WARONET. OIS. La Bergeron- nelle en Provence. (b.) WAVELLITE. min. Alumine hy- dro-phosphatée , Haiiy. Ainsi nom- mée en l'honneur du docteur Waveli, qui l'a trouvée le premier. Celte es- pèce minérale comprend, «u nombre de ses variétés, la Lasionitede B'uchs, la Devonite de Thompson, et l'Hy- drargilite de Davy. Elle ne s'est en- core présentée que sous la forme d'aiguilles très-déliées, composant ordinairement des globules ou des stalactites à structure rayonnée. Ces aiguilles sont de couleur blanche ou grise, et ont un éclat vif et nâcré. La couleur des globules varie entie le jaune verdâtre , le vert foncé ef le orunâlre. Les aiguilles sont des pris- mes droits, rholtiboïdaux , de i2a° i5i (Phillips), terminés par des som- mets dièdres. La Wavellite est sus- ceptible d'être clivée parallèlement WAV aux pans du prisme rhomboïdal : dans les autres sens, elle piésente une cassure vitreuse. Sa dureté est supérieure à celle du Calcaire spa- thique, et inférieure à celle du Feld- spath adulaire. Sa pesanteur spéci- fique est de 2,337. Au chalumeau elle perd sa transparence et son éclat, mais sans éprouver de fusion. Ré- duite en poudre, elle se dissout à chaud sans effervescence dans l'Acide nitrique, en dégageant un Gaz qui a la propriété de corroder le verre. Elle est composée de : Alumine, 39; Acide phosphorique, 4i ; Eau, ao. La Wavellite a été découverte en An- gleterre par le docteur Wavell , dans une carrière des environs de Barns- taple en Devonshire. Elle y remplit les veines ^irrégulières d'un Schiste siliceux, qui fait partie d'un Phyllade tendre; ses mamelons varient depuis la grosseur d'une tête d'épingle jus- qu'à celle" d'une amande. Les aiguil- les sont d'un beau blanc soyeux ou d'une légère teinte verdâtre ; mais quand elles s'altèrent, elles passent au blanc mat ou au brun ferrugi- neux. Une variété filamenteuse, de couleur blanche , a été, trouvée près de Saint-Austle , en CornoualUes , dans des veines qui traversent un Granit. Elle y est accompagnée de Fluorite , de Quartz , d'Etain oxidé , de Cuivre pyriteux , d'Urane phos- phaté, etc. La Wavellite se rencontre aussi à Corrivelan , Tune des îles Shiant , en Ecosse et à Loch-Hum- phrey,dans le Dumbartonshire ; son gisement dans ces deux localités c.-t analogue à cêlui de Barnstaple. Le docteur Fitton a découvert aussi cette substance à Springhill , près de Cork en Irlande : elle y est en mamelons d'un vert obscur, ou d'un blanc- vcrdâlre à la surface ou dans les fis- sures d'un Schiste. HumlKoldta rap- porté la même substance de Hual- gayoc, dans l'Amérique méridionale, oii elle accompagne le Cuivre gris. Enfin Mawe l'a retrouvée dans le Brésil , à Villa ri cà ; elle y est en glo- bules nciculaires dont la surface est brune; mais chacun do ces globules WEB t traverse par un cylindre de la ême substance , autour duquel les guilles sont disposées par couches, i Wavellite existe encore à Kan- oakjdans la partie septentrionale i Groënlaud : elle est en petits glo- iles biuns , ra^'onnés et engagés »as un Calcaire magnésien. On a issi trouvé la même substance sur continent européen, dans deux lo- lités différentes : à Zbirow, près de nailn en Bohême, à la surface d'un ianimite ; et à Araberg, dans le aul-Palatinat , en petites aiguilles ssérainées dans un Fer hématite ariété dite Lasionite). (g. del.) I WEBERA. BOT. PHAN. (Gmelin.) I BliAILEA. WEBERA. BOT. CRYPT. {Mousses.) ; hrahrt avait d'abord donné ce nom un genre de Mousses fondé sur le uxbaumia /b/îosa, genre qui a été -ioplé sous le nom de Diphyscium. tedwig a consacré le nom de Weber un autre genre de la même fa- itille, voisin des Brywn, et qui même Yen est pas distingué par la plupart s muscologlstes modernes. La dif- rrence de ces deux genres était fondé ar. la disposition des organes mâles; s Tf^ebera sont hermaphrodites , tndis qué les Bryum sont dioïques; iais ces caractères tirés des organes âles sont généralement considérés mme peu importans. Hedvv'ig plaçait dans ce genre quel- es espèces de Bartramia et de ryum. Les auteurs qui l'admettent icore comme genre ou comme sous- inre des Bryum, n'y placent que lelques Bryum, et particulièrement s Bryum pyrifurme , nutans et lori- collis, qui ue diffèrent pas par leur )Vl, ni par leurs autres caractères, :s vrais Bryum. f^. ce mot. (ad, b.) WEBSTÉRITE. min. Alumine >us-sullaléc , Haiiy ; Hydro-SuH'ate Alumine, Boudant. Ce Minéial a é découvert ancienneinonl à Halle , t Saxe, dans le jardin d'une maison éducation nommée Pedagugium re- um. On l'a pris pendant long-lcmps ; WEB i^, pour de rAluïnin;e p* , x, g h native. 11 a été rf Tl^^l^^^^^ ' .lAT- u . ^ ^ ''S des tel p,,>- Webster, auprè fo'^^"» surlacôied'Anglete' ^ nilles à l'est de ^righton. -, ,.H^niart, ayant reconnu l'identité cette nouvelle vai-iété avec celle, axe, proposa d'en faire une nou\^ e es- pèce sous le nom de Webstérnte, en la dédiant au savant auteur de la Description de l'île de Wight. Cette espèce s'est accrue depuis de deux autres variétés trouvées en France, l'une à la montagne de Bernon , près d'Epernay, et l'autre à Auté^il, près de Paris. La Webstérite est une subs- tance terreuse, d'un blatic mat, ten- dre, douce au toucher et happant à la langue; se présentant toujours sous la forme de rognons ou de mas- ses nodulaires , à surface lisse, qui ressemblent beaucoup à la Craie par leur aspect et leur consistance. Elle se laisse aisément racler par le cou- teau. Sa poussière, étant lavée avec soin et examinée avec le secours de la loupe , laisse apercevoir la forme de cristaux prismatiques a.ssez ne!s. Sa dureté est inférieure à celle du Gypse ; sa pesanteur spécifique est de 1,6. Elle est insipide et insoluble dans l'eau; mais elle se dissout dans l'Acide nitrique sans effervescence. Chauffée dans le matras , elle com- mence par donner beaucoup d'eau; puis au rouge naissant, elle dégage de l'Acide sulfureux rcconnaissable à son odeur. Elle est composée d'un atome de Sulfate d'Alumine, et de neuf atomes d'Eau : ou en poids, de 25 parties d'Acide sulfurique , 5o d'Alumiuc et 47 d'Eau. On peut dis- tinguer quatre variétés de Websté- rite , d'après les lieux oii elle se ren- contre. 1°. La Webstérite de Halle. Elle est en nodules ou en masses ma- melonnées , à texture terreuse et d'un blanc mat, disséminées dans le ter- rain d'Argile plastique , et accompa- gnées de Gypse et de Lignite. A la Saale , à Morl , à Langenbogen et au- tres lieux des environs de Halle en Saxe. — 2°. La Webstérite de IMew- Havcn. Eu masses nodulaires blioi- 654 WED WEI ches , tiaversëes par des lignes rou- geâlres qui sont formées de Gypse et d'Argile ferrugineuse. AIN ew-Hayen, dans le comté de Sussex, en Angle- terre. — 3°. La Webstéi ite d'Eper- nay. En masses nodulaires , accom- pagnées de Gypse et d'Argile limo- neuse. Cette variété a été découverte sur la montagne rie Bernon , près d'Epernay , par Baslerot et Ijajon- kaire. — 4°. La Webstérite d'Auteuil ou Webstérite oolitique (Brongniarl). Composée d'une multitude de petits grains arrondis, fortement serrés les uns contre les autres, mais pas au point cependant qu'ils ne laissent des interstices remplis d'Argile gri- sâtre , ces nodules présentent inté- rieurement l'aspect d'une Oolite à grains blancs très-serrés, avec une pâte ou ciment grisâtre. Dans l'Argile plastique d'Auteuil, près Paris, mais dans la partie supérieure de la for- mation, oii l'Argile est jaunâtre et sablonneuse. La Webstérite appar- tient exclusivement aux terrains de sédiment supérieur , et à la partie la plus inférieure de ces terrains. Elle se trouve toujours en veines ou en nodules dans le terrain d'Argile plas- tique , accompagnée de Gypse et de Lignite , et supérieure à la Craie, (g. DEL.) WÉDÉLIE. Wedelia. bot. .phak. Lœfling avait ainsi nommé un genre qui a été réuni à \ Allionia de Linné. Jacquin et les auteurs les plus mo- dernes , ont appliqué ce nom à un genre de la famille des Synanthérées, ti'ibu des Hélianthées , qui a été ca- ractérisé de la manière suivante : involucre demi-globuleux, composé de plusieurs folioles lâchement im- briquées, les extérieures ordinaire- ment plus grandes, étalées; récep- tacle à peu près plan , couvert de paillettes; (leurs du centre tubuleu- ses, hermaphrodites; celles de la cir- conférence en languelle et femelles; akènes couronnés par une sorte d'ui- céole petite, membraneuse, laciniée, frangée. Willdcnov^ avait placé dans ce genre une Plante qui fait partie du genre Alcina de Cavanilles , ou Melampodium de Linné. Les Wédé- lies sont de petits Arbrisseaux ou des Herbes couchées , hispides , à feuilles opposées, à (leurs terminales ou axil- laires , solitaires , pédopculées et jau- nes. Elles croissent au Mexique et dans l'Amérique méridionale. (g..n.) WÉEBONG. GTS. Espèces des gen- res Gros-Bec et Pic-Grièche. f^. ces mots. (DR..Z.) WEIGELA ou WEIGELIA. bot. pnAX. Genre de la Pent:mdrie Mono- gynie, établi par Thunberg dans la Flore du Japon , et ainsi caractérisé : calice à cinq divisions profondes, droites, égales , subulées; corolle in- fundibuliforn^ , dont le tube, delà longueur du calice , est velu à l'inté- rieur; le limbe campanule, à cinq divisions ovales obtuses , à demi- ouvertes; cinqétamines à filets insé- rés sur le tube , et à anthères bifides à la base; ovaire tétragone, glabre, tronqué , portant latéralement un style terminé par un stigmate pelle; fruit pseudosperme. Ce genre , dont les affinités ne sont pas connues, comprend deux espèces décrites par Thunberg {ioc. c/V., et Trans. Soc Linn. Lond., vol. 2 , p. 33i) sous les noms de TV. japonica et Tf^ corœen- sis, et mentionnées anciennement par Kasmpfer {Jmœn. Exot. , fasc. 5, p. 855 ) sous ceux de Silna utsi/j'i, Nippon utsujiei Korei utsuji. Ce sont des Arbres ou Arbrisseaux à feuilles ovales-lancéolées , sessiles ou pétio- lées et à fleurs rouges , disposées sur des pédoncules triflorcs,qui naissent sur les branches et dans les aisselles des feuilles. Ces Plantes croissent au Japon. Le docteur Siebold , qui a séjourGé dans ces dernières années au Jiipon, a publié quelques renseigncmens sur ce genre dans le quatorzième volume des Acics des Curieux de la nature de Bonn. Il résulte de ses recherches que le genre Weigclia ne peut être réuni au Scla^o ; que son fruit est une capsule bîvalve , biloculaire et polysperme. (o..N.) • - WEI * WEIHEA. BOT. PHAN. Le genre .abli sous ce nom par Sprengel est a même que \e Richœia de Du Petil- houars , qui a été réuni au Cassi- ji/rea d'Auh\el. (G..N.) WEING^RTNERIA. bot. phan. -e genre fondé aux dépens des Aira, j. , par Berntiardi , sons ce nom ifficile à prononcer , n'a pas été dopté. Les amateurs de botanique , ont cinq ou six consonnes de suite oniposent le nom, devraient, dans intérêt de la science , renoncer à un onneur qui commence un peu à per- 10 de son importance par l'abus Li'on en a fait. (b.) WEINMAINiNIA. bot. phan. Genre €e la famille des Saxifragées et de la •ibu des Gunoniées , offrant les ca- ctères suivans : calice persistant , ofondénient divisé en quatre seg- ns réguliers; corolle à quatre pé- es réguliers, sessiles, insérés au nd du calice, et alternes avec ses bes; huit étamines placées entre le iîsqne et les pétales, opposées à "ux-ci et aux folioles du calice , à libères déhiscentes inlérieurement j v'aire sessile, libre, biloculaire, en- »uré à la base d'un disque urcéolé ; teux styles distincts; cloison placen- 'ére de chaque côté ; ovules peu mbreux, disposés sur deux rangées ns chaque loge ; graines eliipli- es , presque réniformes , Irès-pe- ttes, le plus souvent couvertes de ils ; radicule tournée vers le hile. genre se compose d'environ I renie pèces , pour la plupart originaires 3 l'Amérique méridionale, princi- lement des républiques du Pérou de la Colombie. Quelques-unes se uvenl au cap de Bonne-Espérance, adagascar, aux îles de France et de ascareigne, à la Nouvelle-Hollande ià ia INouvelle-Zélande. Ce sont des rbres ou des Arbrisseaux dont le rt est élégant. Leurs feuilles sont tôt simples, tantôt composées avec S pétioles ailés et articulés, munies î stipules inlerpéliolaires. Les ra- aux sont axlllaires et solitaires. S fleurs .sont petites, disposées en WEI 655 épis ou en capitules ; elles sont quel- quefois à dix étamines et à cinq divi- sions , tant à la corolle qu'au calice. Parmi les espèces les plus remarqua- bles, nous citerons les If^. ouata, Cavau-, Icon., 6 , lab. 566 ; PP^. àe/e- ropkylla, Kunth, Nov. Gen., 6 , tab. 522; ff^. mic/vp/ijlln t Kimtli, loc. cit. , ta)). 523; et f^P^. ùic/tosperma ^ Gavan., îoc. cit., tab. 567. Bory de Saint-Vincent nous apprend, dans la Relation de son Yoyage en quatre îles des mers d'Afrique, qu'une es- pèce de ce genre est nommée Tan- rouge à Mascareigne , ovi ses fleurs , très-recherchées des abeilles, passent pour donner son parfum exquis au miel de ce pays , si célèbre sous le nom de miel vert. (g. .n. ) WEISSIA. BOT. ORYPT. (Mousses.) Genre fort nombreux établi par Hedwig, et dont les espèces ancien- nement connues étaient classées par- mi les Bryum et les Mniiim de Linné. Il est caractérisé ainsi : fleurs tei'- minales, dioïques ; capsule droite, symétrique , sans apophyse; péris- tome simple, à seize dénis, droites, entières, imperforées; coiSe en forme de capuchon. Ce sont de petites Mousses à lige simple ou peu ra- meuse, droite, fastigiée, croissant en toufies compactes ; les capsules sont pédicellées, terminales et nombreu- ses, le plus souvent ovoïdes. Les feuilles sont étalées , petites , souvent tortillées , sans poils à l'extrémité. Elles croissent sur la terre et sur les rochers, et ressemblent par leur port aux Grinimia et aux Dicranurn, avec lesquels elles ont aussi des rapports par leurs autres caractères. Les au- teurs modernes ne sont pas tous d'ac- cord sur les limites de ce genre; mais SchwEcgrlchen , Hooker et Arnott nous paraissent s'être moins écartés des traces d'Hedwig que Bridel , qui a classé tout autrement les //^e/s^m et les genres voisins. Les espèces les plus communes sont les ÏJ^. cirrhata, controversa , ncuiay etc. (ad.b.) WEISS-LIEGENDE. min. C'est le nom d'une couche composée d'uue 656 WEN Rocho conglomérée, qui fait partie du terrain de Zechstein. Elle est voisine de la Roche nommée Rothe Todt- Liegende , et n'en diffère que par sa couleur blanchâtre t elle sert, comme elle, de lit au minerai de Cuivre schisteux et bitumineux, (g. d£l.) * WEIS-FISCH. MAM. C'est-à-dire Poisson blanc, Syn. de Dauphin blanc. P^. ce mot. (B.) WEIS-STEIN. MIN. C'est-à-dire Pierre blanche. Syn. d'Eurite et de Leptynite. V. ces mots. (o. del.) * WELDENIA. BOT. phan. Schul- tes fils [Flora, 1829, n. 1, p. 1) a éta- bli sous ce nom un genre qui appar- tient à l'Hexandrie Monogynie , L. , mais dont il n'a pas déterminé posi- tivement la famille naturelle, présu- mant qu'il formera le type d'une nouvelle famille. Voici les caractères qu'il lui a imposés : spathe tubu- leuse, dilatée supérieurement et fen- due latéralement; corolle (périanlhe) infère, hypocralériforme, dont le tube est très-long, filiforme , le limbe tri- f>arli; étamines insérées à l'entrée de a gorge, ayant leurs filets glabres, les alternes un peu plus courts , les anthères sagittées à la base; ovaire oblong, triloculaire; ovules en petit nombre , fixés dans Tangle central de chaque loge ; style filiforme , dressé; stigmate capité-lrigone. Le Weldenia candida, unique espèce de ce genre, croît au Mexique. (g..n.) WENDIA. BOT. PHAN. Le genre fondé sous ce uom par Hoffmann {Umbell.f 1 46) et qui a pour type l'/Je- racleum longifolium de Marschall- Bieberstein , ne forme qu'une sim- ple section du genre Heracleum , la- quelle a été désignée par De Can- dolle sous le nom de Wendtia. (g..n.) WENDLANDIA. bot. iujan. Le genre établi sous ce nom par Willdc- uow a été réuni au Cocculus par De Candolle. * Un autre genre du même nom , appartenant à la famille des Rubia- cées, vient d'èire proposé par Bart- ling , et admis par De Candolle WER {Prodr. Syst. Vegel.^ 4 , p, 4ii), qui l'a ainsi caractérisé : calice dont le tube est presque globuleux , ordinai- rement strié, le limbe très -court, persistant, à quatre ou cinq dents ; corolle dont le tube est cylindrique, f)lus long que le calice , le limbe éla- é , à quatre ou cinq lobes ovales, un peu pointus; quatre à cinq étamines ayant leurs filets insérés au sommeig du tube, leurs anthères oblongues,' saillantes; style saillant, surmonté d'un stigmate à deux lobes épais j capsule globuleuse-ovoïde, couron née par le calice, biioculaire, déliis cente au sommet en deux valves, e contenant des graines nombreuses e très -petites dans chaque loge. C genre est fondé sur des Plantes d l'Inde - Orientale , placées dans lé| genre Rondelelia par Wallich , Rox-^ burgh et Blume. Il diffère du RondeA letia, à peu près comme VExostemm du Cinchona, c'est-à-dire par les él raines et les styles saillans hors d tube de la corolle. Les Wendlandi sont des Arbres ou des Arbrisseau à feuilles opposées , coriaces , ovale et pétiolées , accompagnées de sti pules larges à la base et acuminé* au sommet. Les fleurs sont petites disposées en panicules axillaires e terminales. Parmi ces espèces , nous citerons le W. tinctoria , qui croît dans le Bengale, où son écorce est employée dans la teinture, et connue sous le nom vulgaire de Toolalodh. (G..N.) . WEPFERIA, BOT. PHAN. (Heisier.)» Syn. à'y^thusa Cynapium, L. (b.) • WÉRI. BOT. PHAN. A Aniboiue, le Saccharum spicatum , espèce du genre Sucre. (b.) A WERINERIA. BOT. phan. Genre, de la famille des Synanthérces, tribu des Séncciouées , établi par Kunth ( Gen. et Hpec. Pl. œquin. , 4 , p. 191)» mais qui, de son aveu même, est très-artificiel, et ne diffère du Senecio que par l'absence du caliculc. L'au- teur en a décrit six espèces, dont deux sont figurées (/oc. cit., tab. 568, fig. > et a) sous les noms de ff^. graminf WER j a et pumila. Ce sont clcs Plantes croisseut dans les Andes du Pé- 1, où leurs tiges, petites et ram- itles, forment des gazons. Elles ont feuilles imbriquées, linéaires, ;-;-enlières , coriaces, engainantes à hbase. Leurs fleurs , qui ont les r>ons jaunes , blanchâtres ou un I. roses, sont terminales et soli- tes. _ (G..N.) WERNÉRITE. iwiN. Espèce de dre des Silicates doubles alumi- nx , qui comprend les substances (•elëes Aiktisile et Scapoliie par irner, Wernériteet Varanlhine par liy. Al. Bronguiart y réunit encore Wéionite, qui a été décrite à son çg dans ce Dictiounaire. Les "Wer- lites sont des substances vitreuses lilhoïdes, cristallisées, à texture uelleuse ou compacte, se piésèn- ît en masses ou sous la forme de taux prismatiques ordinairement • ■ngés, striés longiludinalement , l^ui dérivent d'un prisme droit à ee carrée, dont la hauteur est au éî de la base comme 3 est à 5. i»r pesanteur spécifique varie de à 3,7. Leur dureté est intermé- rre entre celles de la Chaux phos- i! lée et du Feldspath adula ire. '^s sont fusibles avec boursouffle- I it, et se transforment en un verre leux et iucolore , ou en un émail noe. Elles se dissolvent dans le siax , avec une effervescence pro- f%ée, en un verre transparent. Elles ît compo-^ées fie six atomes de Si- Me simple d'Alumine , et d'un me de Silicate de Cliaux ; ou en Us, de Silice, 4'*; Alumine, 56; nux , 20. Elles sont quelquefois it»rées en vert par de l'Lp idole fer- iitieux. La variété de forme la plus ifinaire est un prisme rectarigtdaire oociaèlre, terminé par des som- :*s tétraèdres, dont les faces nais- sur les bords horizontaux de ce me ( var. dioctaèdre , Haiiy ). On > l distinguer deux vaiiétés prin- I les de Wernérile , en ayant égard l. différences de texture et de forme i ce Minéial peut offrir. TOMB xvr. WER 657 1. Wernérite Arktisite ouWeti- NÉRiTE VERTE d'Hauy : caractérisée par sa texture compacte et sou opa- cité , jointes à une couleur d'un vert olivâtre ou d'un vert d'asperge. En cristaux courts et réguliers de la va- riété dioctaèdre; ou en masses amor- phes , dans la mine de Bouen , près d'Arendal en INoi vège; avec Amphi- bole Hornblende, Quartz et Feld- spalh laminaire rougeâtre; dans les mines de Fer de Norlho et d'UIric, en Suède; et à Campo- Longo , dans le val Levantine, en Suisse. a. WernÉRITE SCAPOJ.ITE ou Pa- RANTHiNE d'Haiiy : caractérisée par son tissu sensiblement lamelleux, son éclat vitreux ou nacré , et sa ten- dance à une sorte de décomposition qui la rend opaque, légère, et d'un aspect mat et terreux. C'est cette fa- cilité à s'altérer par le contact de l'air qui lui a valu le nom de Paran- thine , qui veut dire Fierre qui se dé^ fleurit. Le Paranthine se présente en masses amorphes, ou bien cristallisé en prismes, soit cylindroïdes , ce qui est le cas ordinaire, soit détermina~ bles. Ces cristaux sont remarquables par leur longueur : ils se groupent entre eux et s'entrelacent d'une ma- nière irrégulière. Leur diamètre varie beaucoup : il en est qui sont déliés comme des aiguilles, et d'auties qui atteignent la grosseur du pouce, et quelquefois même celle du poing. C'est à leur forme ordinairement très- allongée qu'ils doivent le nom de Scapolite ( Pierre à tiges), que leur a donné d'Andrada , et celui de Rapi- doliihe (Piene en baguettes), qu'ils ont reçu d'Abildgaard. Leur surHice est fréquemment enduite d'une lé- gère pellicule semblable à du Mica argentin; ils sont translucides lors- qu'ils n'ont pas été atteints pir la (iécompositiou. On distingue dans le Paraninine plusieurs sons-variélés de tcvture et de couleur : le Paraiithiue vitreux, gris, bleuâtre ou rosaire ; le Par.iulhiiie nacré, blanc , avec dif- férentes teintes de jaiuiàtre ou de verdàtre; il devient d'un blanc niat par la décomposition , et constitue 4a 658 WES WIB alors la Wcruérlte blanche des Alle- mands ; la Mtcarelle d'Abildgaard n'eu est qu'une variété; le Paran- thine rouge obscur, d'un ronge de brique et complètement opaque , co- loré par l'Oxide de Fer. Le Piiran- thine se rencontre principalement disséminé dans les filons de minerais de Fer , qui traversent les terrains primordiaux de cristallisation , aux environs d'Arendal , en Norvège , et dans la province de Wermelande en Suède. On l'a trouvé aussi eu Fin- lande; au Kayserstuhl , en Brisgau; dans le New-Jersey el le Massachu- setts , aux Etals-Unis ; et au Gi-oëri- land. (g. DEi. ) WERNISEKIA. ojot. phan. (Sco- poli. ) Syn. à' Houmiiia d'Aublet. («■) WESTERINGIE. Westenngia. BOT. PHAN. Genre de la famille des Labiées et de la Didynamie Gym- nospermie, L., établi par Smith et adopté par Robert Brown ( Prodr. Flur. Nov.-Holl. , p. 5oi j, qui l'a ainsi caractérisé : calice à cinq faces, et divisé jusqu'à la moitié en cinq segmens ; corolle dont la lèvre supé- rieure est plane , bifide , l'inférieure h trois lobes profonds et égaux ; qua- tre étamines distantes, les deux supé- rieures à anthères pollinifères , les iirférieures à anthères biparties, sté- riles. Ce genre renferme huit espè- ces de 1^ Nouvelle-Hollande, parmi lesquelles nous citerons le JT'esterin- gia rosmanjiifolia, Smith et Andrew, Reposit. , taîî. i2i4. Cet Arbrisseau, que l'on cultive dans les Jardins d'Europe , a le port du Romarin. Ses feuilles sont qualernées, lancéolées, roulées sur leurs bords, et d'un blanc argenté eu dessous. Les fleurs sont axillaires, d'un bleu rosé, et accom- pagnées de deux bractées. (&..N.) WESTL\. BOT. PHAN. Le genre au- quel Cavanilles donnait ce nom a été réuni au Cestrum. (g..n.) WESTONIA. BOT. PiiAN. Sprengcl a substitué ce nom à celui daliol/iia employé par Persoon, à cause de l'exislence de deux genres Rothia admis précédemment. Nous avons dé- , crit ces genres à l'article Rothia, j f^. ce mot. (G..N.) ! WHIÏIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Bignoniacées , tribu des ■ Cyrtandrées, établi par Bl urne (i?iyf//-. Hor. ned. Jnd., p. 774), qui l'a ainsi ' caractérisé : calice petit, à cinq divi- sions profondes, égales; corolle in- fundibuliforme , le tube très-large à sa partie supérieure, le limbe quin- quélobé , irrégulier, divisé en deux lèvres peu distinctes; cinq étamines, dont deux anlhérifères à peine sail- lantes , les trois autres sétacées, sté- riles ; loges des anthères inégales par l'insertion; stigmate presque iofuR- dibuliforme; baie en forme de sili- que; cloison charnue, dont les lobes portent les graines sur leurs bords recourbés ; graines striées , entourées d'une pulpe mince. Ce genre est voi- , sin du Cyrtandra, dont il diffère par ' son calice profondément divisé, ses , étamines saillantes, les loges des an- i thères inégales , et son stigmate ia-^. I fundibuliforme. Deux espèces cons—' f tituent ce genre : l'une est le Cyr- j faudra carnosa de Jack; l'autre est j une Plante nouvellement décrite sou» ■ le nom de JV. oblongifolia. Ces es- pèces sont des Arbrisseaux grinipans 1 qui croissent dans les forêts des mon- i tagnes de Java. Leurs feuilles sont \ opposées, très-entières, obliques; les fleurs sont disposées en bouquets axillaires. (g..n.) WIART. OIS. La Maubèche rn Picardie. (b.) . WIBELLV.. BOT. PHAN. (Persoon.) Syn. du Paypayrola d'Aublet, on Payrola de Lamarck. K. Paypo: ' . Ce nom a aussi été donné par lloc^ ling et Tausch, au genre Willeme^ de Necker. V. ce mot. (g..n-) WIBELIA. BOT. CRYPT. {Fougcrei.) Berniiardi a donne ce nom à un gcnrt qui diffère du VavaUia, et qui coitt" prend les Dnvallia data et epip/n /l^ Il n'a pas clé adopté. Mais le gcof» Dapallia aurait besoin d'être étudie I 1 WIC i: c soin , e\ serait susceptible d'être |; xlivisc ainsi que le célèbre R. ( iwn l'a déjà remarqué; et, dans cas, le nom de TPibelia pourrait ;e réservé au groupe qui formerait deux espèces citées ci-dessus, et s lequel on devrait encore placer jëlques espèces. i\Iais on doit re- irquer que ces espèces sont celles genre Davallia qui différent le iss des genres voisins, et qui cons- i«ent le groupe le plus distinct, f^. ^VALIiIA. (ad.b.) iVIBORGlA.BOT. PHAN. Sprengel mangé l'orthograplie du geure ainsi lit par Thunberg. V. Yiborgia. même nom de JViborgia avait été Uiqué par Rolh au Galinsoga par- x>ra de Cavanilics, et il a été admis Kunlh. A l'article Galinsoge , avons lait connaître, d'après isini , les motifs qui doivent faiie «1er le nom proposé par Ilolh. (G..N.) lyiCKSTROEMIA. bot. phan. Le rce établi sous ce nom par Schra- [{Goett. anz., 1821, p. 710) est le ue que V Hœmocharis de Salis- Yf. En conséquence Mari i us a dé- I et figuré le WicksUœmia fiiid- ■ sous le uom à! Hœmocharis senii- TSita. F", les Gênera et Spec. Fiant, ts., vol. 1, p. 107, tab. 66. orcngel {Syst. F'eget., 3 , p. 355 et )) a établi un genre IVickstrœmia iïEupatoriuni Dalca de Swaitz. la placé dans la section des Eupa- nées , immédiatement après le fe Liatris, et lui a imposé les ca- îères essentiels suivans ; involucre rriqiîé, renfermant un petit nom- Jde fleura; réceptacle nu ; aigrette iposée de poils scabrcs. Le JP^icks- viaglandulosa, Spreng., loc. cit. ; >7alurium JJalea, Sy/ai-yz, T'I. Ind. //., 3, p. î3oo, est un Arbrisseau ccroît à Cumana , dans l'Améri- rhériiiionalo.' i^cs feudics sont •sées, oblongucs-lanccolécs, pres- dentées en scie, glabres, par- les de points glanduleux. Les 3 sont blanchâtres, disposée.*; en culcs. (o..N.) WIL 659 WIDGEON. OIS. Espèce du genre Galiinule. F. ce mot. (dr..z.) WIGANDIA. BOT. niAN. Genre de la famille des Hydroléacées et de la Pentandrie Digynie, L., établi par Kunth {Noi>. Geii. et Sp. Pl. œquin., 3 , p. 127), qui l'a ainsi caractérisé : calice persistant, divisé profondé- ment en cinq lobes; corolle infundi- huliforme, dont le limbe est profon- dément divisé en cinq segmens éta- lés; cinq étamines saillantes, à an- thères sagittées; deux styles terminés par des stigmates déprimés, presque peltés ; capsule ovoïde-oblongue , bi- loculaire , bivalve , à débiscence lo- culicide; quatre placentas (deux dans chaque loge ) en forme de lames fixées à la cloison dans l'axe de la capsule, où les graines sont atta- chées. Ce genre est un démembre- ment de VHydrolea ; il a pour type les H. urens et crispa de Ruiz et Pa- von {Flor. Peruv., 3, tab. 5245 et 244). Kunlh en a décrit une troisième es- pèce sous le nom de PF. Caracasana. Ce sont des Plantes herbacées ou sous - ligneuses , hérissées de poils nombreux et cotonneux, à feuilles alternes , entières , à fleurs violacées, blanchâtres ou jaunes, disposées en épis ou en panicules. Ces Plantes croissent au Mexique et dans l'Amé- rique méridionale. (g..n.) WIGERSIA. BOT. PHAN. Le genre formé sous ce nom , dans la Flore de Wettéravie , aux dépens des Ficia , L. , n'a pas été adopté (b.) WIKSTROMIA. BOT. phan. Pour TVickstrœmia. ce mot. (b.) WILCKIA. BOT. PHAN. Selon Jus- sieu (Dict. des Se. natur.), un genre a été constitué sous ce nom par Sco- [)oli. 11 aurait pour type le Cheirnn- t/uis niaiitirnus, L., qui appartient au genre Malcomia de IJe Candolle. Ce dernier auteur ne le cite pas comme synonyme. Un autre genre du nom de Wilchia aurait également été fait par le même Scopoli aux dépens des Fitex ^ mais il ne serait pas suscepti- ble d'admission. (o.N.) 66o WIL WILIA. I30T. PHAN. Pour TVylia. y. ce mot. (G..N.) WILLDENOWA. bot. phan. Le genre formé par Cavanilles, eu 1791, n'a pas été conservé sous ce nom , allenclu l'existence d'un genre Will- denowia établi par Thunberg une année auparavant. Willdenow l'a nommé plus tard Schlechtendalia , et Persoon Adenophyllutii. V- Abén'o- PIIYI-LE. (G..N.) WILLDENOW! A. sot. phan. Genre de la famille des Restiacées et de la Diœcie Triandrie, L., établi par Thunberg, et qui , scion Gaerttier , diffère essentiellement du Reslio par le calice des fleurs femelles , composé de plusieurs écailles imbi iquét s; par sa corolle (périanlhe) uniforme , ro- sacée , entourée à sa base d'un corps charnu (Nectaire de Thunberg ) à six lobes; enfin par sa noix beaucoup plus longue que le périanllie. Ce genre est aussi très- voisin del'Zfj- jiolœna àcV^.. Brown; mais il s'en dis- tingue principalement par la px'é- Sence du corps lobé placé en dehors du périanlhe. 11 se compose de trois espèces ( f'f^. striata , teres et com- pressa) qui croissent au cap de Bonne- Espérance , et qui ont le port des Restio. (G..N.) WILLEM ETIA. bot.^ phan. Ce nom a été donné par Gmelin à un genre qui n'esl considéré que comme une section du genre Kuc/iia. Necker a constitué un autre genre Willemeùa, dont le nom a élé chan- gé en celui de J-Vibelia par Rœlhing et Tausch , et en celui de ('alycorsus par Schmidl. Il appartient à la fa- mille des Synautbérécs , tribu des Ghicoracées , et il a été admis en ces derniers temps d'abord par Cassini , puis par II. Monnier, qui a public une dissertation sur les IJioraciurn cl les genres voisins. Ce genre est formé sur le IHeiaciuni sliintatum de Jus- sieu, ou Crépis apariJuùIes, VVilld. Il a élë réuni par Duby {J3- ■ . (B.) WOMBAT. MAM. r. Phascolome. WOODSIA. BOT. CRYPT. {Fou- gèr-es.) R. Brovyn a créé ce genre pour quelques petites Fougères pla- cées jusqu'alors parmi les Polypo- des, mais qui offrent une structure fort différente : ce sont les Poly- podium ilveiise et hyperboreum de Swarlz. Ces* élégantes Fougères, qui croissent sur les rochers, dans les montagnes ou dans le nord de l'Eu- rope , offrent des groupes de capsules nus en apparence , mais entourés à leur base d'un involucre en forme de coupe laciniée sur ses bords, qui, dans la jeunesse de la Plante, se recourbe pour envelopper tout le groupe de capsules, et qui, plus tard, s'étale et est caché par les capsules. Ce caractère rapproche ce genre des Cyalhea, et surtout de V J Isophild' Le port et les lieux qu'habitent ces Piaules sont cependant bien diffcrens de ceux des autres Plantes de cette tribu ; car, outre les espèces que nous avons citées, on ne connaît que quel- ques espèces du nord de l'Amérique qui se rapportent à ce genre. (.a-D- b.) WOODWARDIA. W. cnyrT. {Fougères.) Genre voisin du Blech" niun , établi par Smith , et qui a po"'' type \' Acrostichuin areolalumAe, bm* né, Jf'oodwardia ortoe/eofWes, Willd. Swrartz et Willdeuow y oui pla<^^ plusieurs espèces considérées juS" qu'alors comme des Blec/inum ; sont \e Blechnum radicatis el \cB/ccn' iiuin uirginia/iurn. Ce sont de beUj^ Fougères ayant le port des BleCDf* nés et des Lomaires , dont les frondes sont uuc ou deux fois pinnalifides. WOR es fruclifications sout en groupes ( ->lon<».s, iulenompus, placés de cha- j ue colé et parallèlement à la ner- vure moyenne, et iormaiil ainsi une n ie iuien oiupue. Ils sont recouverts éar des iuvolucres distincts propres • chaque t^roupe de capsules, épais, il couibcs en forme de voûte, s'ou- iranl de dedans en dehors. Trois es- tèces croissent dans l'Amérique sep- rînlrionale, une dans les îles atlan- wquts et jusqu'en Portugal, et deux uu Japon. (ad. b.) * WOORARA. 130T. PHAN. Poison tégélal de l'Amérique méridionale. Curare. (b.) WORABEE. OIS. Espèce du genre r»ros-Bec. p^, ce mot. (dk..z,) * WORMIE. ÎVormia. bot. phan. r»eure de îa famille des Dilléuiacées \: de la Polyandrie Pentagynie, L., I .abli par Ronboell {Nov.act. Hafn.^ ■785, vol. 2, p. b22 , lab. 3), et of- ant les caractères suivans : calice à i.uq sépales très-obtus et persistans; i )roIle à cinq pétales caduques; cla- i.ines nombieiises, égaies entre elles î: libres, à anthères longues, linéai- '.S; cinq ovaires distincts, surmontés 'autant de styles lililbimes et de igmates échancrés; carpelles cap- ilaiies «'ouvrant du côté intérieur, ^înlérinant huit à douze graines mu- ies ù la base d'un ariîle pulpeux, •e genre était confondu par ïhun- targ et Willdenow avec les Dillenia. u Petit-ïliouars l'établit de nou- eeau sous le nom de Lenidia. Il se umposede quatre espèces qui crois- i?nt à Madagascar et dans les îles de lïnde les plus australes. La princi- pale est le JV or/nia madagascariensis , , C. ; Dcless., Jcon. setecl. , i, lab. j , qui ofli-e deux variétés, l'une à laiillcs rondes , l'autre à feuilles ulongues.Les Wormies sont des Ai - es élégans ou des Arbustes grim- ins, glabies, à rameaux arrondis, unis de feuilles ovales, coriaces, iueuses-«lcntées , pcnniveryes, pé- >ldes , accompagnées de stipules iiandes, acumiuées, caduques, les WRI - 665 plus jeunes enroulées et formant des pointes terminales comme dans les bourgeons des Magnoliacées. Leurs fleurs sont blanches ou jaunes, dis- posées en grappes opposées aux feuil- les le long des branches. (g..n.) WORMSKIOLDIA. bot. crypt. {Hydrophytes.) Spiengel a donné ce nom au genre nommé depuis long- temps Delesseria par Lamouroux, et adopté sous ce nom par tous les bo- taxiisles jusqu'à l'époque oiil'on s'est aperçu, par un examen plus appro- fondi, que les Délesséries elles-mê- mes n'étaient pas un genre, mais bien une véritable et grande famille de Végétaux marins. (B.) WOUAIE. BOT. PHAN. Ce nom est donné comme celui que porte dans le pays le genre Gyneslum. f^. Gy- NEST£. (b.) * WOURESMEINTE. ois. (F. Cauche. ) Syn. du Vasa. P^. Perro- quet. (DR..Z.) WOUWOU. MAM. Nom vulgaire de plusieurs espèces de Gibbons, aux îles de Java et de Sumrftra; mais plus particulièrement de VHylobales agi- lis, f^. Orang. (b.) WRIGHTIA. BOX. PHAN. Genre de la famille des Apocynées et de la Penlandrie Monogynie, L., établi par R,. Brown [in TVerii. Tians., i , p. 78), qui l'a ainsi caractérisé : corolle hy- pocralériforme ; la gorge couronnée de dix écailles divisées. Etamines saillantes, à lilels insérés sur la gorge de la corolle, à anthères sagiltées , cohérentes vers le milieu du slig-" maie. Ovaires, au nombre de deux, cohérens , surmoutcs d'un style fili- forme dilaté au sommet, et couron- nés par un stigmate étroit. Cinq ù dix écailles insérées à la base du ca- lice, en dehors de la corolle; aucunes hypogynes. Follicules distincts ou cohérens, à placentas adnés ; graines aigretlées à l'extrémité opposée à l'ombilic. Ce genre est formé aux dé- pens de quelques Neriurn de Linné, et parliculièrcmeat des N. antidys- s 666 WUR sentericum et Zeylanicum. L'auteur y mentionne eu outre le ISlelempaLa de Rhéede [Hort. Mal. , 9, tab. 3 et 4), et une espèce nouvelle sous le nom de JV. pubesceiis. Ce sont des Arbris- seaux de rinde-Orientale et de la Nouvelle-Hollande , à feuilles oppo- sées, et à fleurs blanches, disposées en corymbes. (g..n.) WULFÉNIE. Wulfenia. Et non Vulfenia. bot. phan. Genre de la famille des Scrofularinées el de la Diandrie Monogynie , L. , offrant les caractères essentiels suivans : calice divisé profondément en einq lobes; corolle bilabiée, dépourvue d'éperon, la lèvre supérieure plus courte , l'in-- férieure barbue ; deux étamines con- nivetites et placées sous la lèvre su- périeure ; capsule biloculaire. Ce genre se distingue à peine dù Pœde- rota, auquel il a été réuni par Savi- guy dans l'Encyclopédie ; mais Smith , dans le sixième volume des Transac- tions de la Société Linnéenue de Londres , a conservé le nom de IVuL- fenia pour le genre, et y a placé les espèces de Pœderota. Si l'on conserve le genre J-F'ulfenia, il doit se réduire au W. carinthiaca , Jacq., Icon. Pl. rar. , 1 , tab. 2. C'est une Plante acaule, à feuilles radicales, obovées- oblongues, fortement crénelées sur les bords, très -glabres. Les fleurs sont bleues , tournées d'un même côté, portées sur une hampe nue, haute d'un à deux pieds. Celte Plante croît dans la Carinthie. (g..n.) WULK. POIS. r. Dlk. WURMBEA. BOT. PHAN. Thun- berg [Dissert. J^ou. Pl. Gen., vol. 1 , p. 19, cum icune ) a séparé sous ce nom générique une Plante rapportée WYL par les auteurs au genre Melanthium, Ce nouveau genre a été admis par Willdenow, et, en dernier lieu, il a été éclairci par Schlectendal , dans son Mémoire sur les Mélanthiacées du Cap (Zim//œa, janvier 1826, p. 82), oii les caractères génériques sont ainsi exposés : périanthe corolloïde, cam- panulé, à six segmens ; six étamines msérées à la base de ceux-ci; an- thères extrorses; trois styles subulés, persistans; capsule à trois valves el à trois loges , portant trois cornes qui sont les débris des styles persistans- graines fixées à l'angle interne des cloisons. Aux deux espèces ancienne- ment connues et nommées par Will- denow TVurmhea campanulala et lon- giflora, Schlectendal en a ajouté unej troisième qu'il a décrite sous le nom: de W. iruncata. D'autres espèces sont encore inédites dans les herbiers. Le port des TVurmhea diffère un peu de celui des lUelanlhium ; ils sont re- marquables par leurs fleurs sessilcs disposées en épi droit el simple- Ces Plantes croissent au cap de BonDe-» Espérance sur les collines arides. (G..N.) * WURFELZEOLITH. min. (Reuss. ) F". Chabasie. * WURFELERZ. min. V. Feu AnsÉNIATÈ. * WYE-WA. OIS. Syn. en Ahys- sinle du Pic à tête grise, r. Pic (du..'/;.) WYLtA. BOT. PHAN. Hoff'inann {UmhelL, 1, p. 3 , tab. 2) a établi sous ce nom un geurc qui n'a été consi- déré que comme une section du genre Scandix par Duby et De CandoUe. Le Scandi.x auslralis, L , était le type de ce genre. F. Cerfeuil. ' (g..>' ) X INS. Geoffroy , dans son Histoire rëgée des Insectes , désigne sous le om d'X une espèce de Lépidoptère liui présente sur les ailes antérieures tne bande brune croisée en X. (aud.) XABRA. BOT. PHAN. V. Cama- CONUS. XADERA , XADDER , XUDAR. OOT. PHAN. (Mentzel.) Syn. grecs de «iédoaire. V. ce mot. (a. r.) XAGUA. BOT. PHAN. L'un des coms de pays du Caruto. V . GÉNi- iAYER. Marcgraaff écrit Xahuali. (B.) XALAPA. BOT. PHAN. Nom mexi- win et primitif du Jalap. (b.) * XANDARUS. MAM. Probable- Mient le Bubale. (b.) XANTFIE. Xantho. crust. Genre «e l'ordre des Décapodes , famille des rrachyures, section des Arques , éta- *li par Leach aux dépens du genre mncer proprement dit et en différant r les antennes qui sont insérées DS le canihus interne des cavités ulaires , au lieu d'être placées entre 15 canthus et le front. Ce genre, que treille ne sépare pas de son genre abe, se compose de trois espèces opres aux mers de l'Europe. L'es- èce qui en forme le type est le Can- rr Poressa d'Olivi , Zool. Adriat., 48, pl. 2,fig. 3; Xantho Poressa, acli. On le trouve dans l'Océan , Méditerranée et la mer Adria- ÏÏUc. (G.) 3XA1NTHE. BOT. phan. (Willde- Ite et Schreber.) Syn. de Quapoya d'Aublet , F. Quapoyer , genre réuni par Ciioisy au Clusia. (B.) ♦ XANTHI ÂGÉES, bot. phan. Syn. d'Ambrosiacées. V. ce mot. * XANTHION. MIN. (Théopbraste.) Probablement la même chose que le Xystion qu'on croit être l'Hya- cinthe du commerce, ou Essoniie. F. ce mot. (b.) XANTHIUM. bot. phan. F. Lampourde. XANTHO. annei.. (Dutrochet.) Syn. de Déro. F. ce mot et jNaïde. (b.) XANTHOCEPHALLM. bot. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées établi par Willdenow dans les Mé- moires des Naturalistes de Berlin , 1807 , mais encoie fort mal connu. Voici les caractères qui lui ont été assignés : involucre ovoïde composé d'écaillés imbriquées; aigrette mem- braneuse , laciniée ; réceptacle nu. Ces caractères sont loin de suffire pour distinguer, d'une manière con- venable, un génie dans une famille aussi naturelle et aussi nombreuse que les Synanthérées. H se compose d'une seule espèce Xanth. ceniaii- rioides , observée par Huntbokit et Bonpland en Amérique , mais qui ne s'est pas retrouvée depuis dans leurs heibiers lors de la publication des Noi^a Gênera. (a. R.) XANTHOCHYMOS. bot. phan. Le genre ainsi nommé par Roxburgli a clé réuni par notre collaborateur Cambessèdcs au genre Stalagmitis dans son travail sur la famille dca 668 XAN Guttifères (Méin. Mus., ,18 , p. 425). f^. Stalagmitis. (a. Jt.) X ANTHOCOM A. bot. piian. Genre de S^'uaiuhérées, tribu des Aslérécs, établi par Kunth ( in Humb. Nov. Gen. , 4, p. Su) et caractérisé de la manière suivante : invulucre com- posé d'un grand nombre d'écaillés imbriquées; phoranlhenu; fleurons du disque tubuleux et hermaphrodi- tes ; demi fleurons de la circonfçrence ligulés et femelles ; anthères nues à leur base , akène dépourvu d'aigrette. Une seule espèce, Xant/iocorna humi- lis , Kunlh , loc. cit. , lab. 4i2, com- pose ce genre , qui se distingue des Griiidelia uniquement par l'absence de l'aigrette. Cette espèce croît dans les lieuxJiumides du Mexique, (a. b.) XANTHOLIN. Xantholinus. iNS. Genre de Coléoptères Penlamères, de la famille des Bi achélytres, établi par Grayenhorst aux dépens du genre Staph^ilin, et en différant parce qu'ils ont une forme plus linéaire, avec la tête et le corselet allongés en forme de carré long ; leurs antennes sont rapprochées à leur base, fortement coudées et grenues; leurs tarses an- térieurs ne sont point ou sont très- peu dilatés; les jambes antérieures sont épineuses avec une forte épine au bout; le labre est petit. Ce genre est composé d'un petit nombre d'es- pèces : ce sont les Slaphy linus fulgi- dus , fuLminens, pyropterus, elegans , elorigatus , uchraceus, allernans , etc., de Gravenhorst. (g.) XANTHOLINE. bot. phan. Même chose que Santoline. P^. ce mol. (b.) XAINTHOPHANEA et XANTHO- PHES. BOT. l'iiAN. (Ruell. ) Syu. de Siderilis, (b.) XANTHOPIIYLLUM. bot. phan. Genre fort mal connu établi par lliidge qui le caractérise ainsi : calice de cinq sépales; corolle papiliona- cce ; liuit étamines insérées sur le réceptacle; baie mouosperme , slipi- tée. 11 se compose de deux espèces originaires de l'Inde et paraît avoir XAN quelques rapports avec la famille des Cappa ridées. (a. h.) XANTHOPHYTDM. bot. phan. Genre de la Pentandrie Monogy- nie , L., et de la famille des Rui)ia- cées , établi par Blume dans sa Floie de Java. Le limbe de son calice est à quatre ou cinq divisions plus ou moins profondes; sa corolle infiuidi- buliforme à tube court et velu à son orifice et à limbe divisé en quatre ou cinq lobes étalés ; les étamines, au nombre de quatre à cinq, sont sail- lantes , insérées au sommet du tube. Le fruit est une drupe couronnée par le limbe du calice contenant deux nucules polyspermes dont les grai- nes sont petites et anguleuses. Ce genre, qui a des rapports avec le Gon- zalea, se compose d'une seule espèce, Xa/ilh. fniliculosum , Blume. C'est un Arbuste garni de feuilles oppo- sées, oblongues , lancéolées, velues inférieuremeut , accompagnées de deux grandes stipules bifides et ca- duqu'Cs ; leurs fleurs sont pédoncu- lées et axillaires. Il croît dans l'île de Java. (a. B.) XAINTHORNUS. ois. (Brisson.) Syn. scientifique de Garouge. F" . ce mot et Troupiale. (b.) XANTHORR^A- bot. piiax. Genre de la famille des Asphodélées établi parRob. Browu, etqui se com- pose d'espèces d'un port tout parti- culier et propres à la Nouvelle-Hol- lande. Ce sont des Plantes frutescen- tes ou même des Arbrisseaux dont le tronc est simple et nu dans sa partie inférieure , portant vers son sommet une toufl'e de feuilles allongées , li- néaires , roides , analogues à celles de certains Vracœria ; du centre de cette touffe de feuilles s'élève une hampe qui £6 termine par un long épi de fleurs ; chacune d'elles oflrc un périanthe simple formé de siï sépales; six étamines insérées toul- h-fait à la base du calice ; l'ovaire est libre , il jîorte à son sommet un style simple. Le fruit est une capsule triaU" gulairc, contenant en général dcu» XEN aines comprimées bordées dans ur contour. Les espèces de ce genre , et surtout r Xanthorrhœa arburea , R. Br., im- iriment un caractère particulier à la éigétalion de la Nouvelle-Hollande. découle de celle espèce et de la ! lupart des autres espèces de ce genre me résine fort employée par les na- ju'cls. (a. r.) XANTHORPtHIZA. bot. phan. oour Zaulhoirhizi. f^, ce mot. (A. R.) XANTHOSIA.. BOT. phan. Rudge ITrans. Lin. , vol. lo , ta h. 32 , ,g. 1) a établi sous ce nom un genre ouveau pour une l'iaole de la Noii- eelle-IIoUande qu'il nomme Xanlh. i/usa, lue. cit. C'est un Arbrisseau lige dressée, grêle, velue, rameuse, \yani des feuilles pélioiées , alternes, uncéolées , obtuses, longues d'un vvaiie linéaire, avorté, ordinaire- [iinent surmonté de deux à quatre •etites paillettes rudiraentaires ; une vorollc à limbe bilabié, chaque lèvre '•identée, la supérieure plus longue; i ioint d clamines ; un st^^le grêle ter- tiiiné par deux stigtnales très-courts, rieurs du centre nombi euses , her- niaphrodiles , fertiles ; akène cunéi- lorme plus ou moins comprimé , telu , marqué d'une côte saillante uur la face intérieure; aigrette com- icosée de cinq à neuf paillettes subu- éées ; corolle à cinq dents égales ; ttamines dofil les filets sont constam- ment libres jusqu'à la base de la co- colle dans les individus cultivés , mais soudés en partie avec le tube de i\ corolle dans les individus non cul- itvés de certaines espèces ; style gla- ire surmonté de stigmates courts , "abord soudés ensemble dans toute :eur longueur , puis libres et réflé- bais. Le genre Xerarif/iemam a été ainstitué par Tournefort et rangé V7ec le Cnrtiiia parmi les Radiées , airce que ce botaniste considérait ixs folioles colorées de l'involucre comme de véritables fleurs. Cette •reur fut relevée par Vaillant qui Uaça le Xeranlhemum parmi les Ci- 'larocéphales. La plus grande confu- (on naquit ensuite de ta léunion que Il Linné au Xeranthernum , de pfu- ceurs Plantes du cap de Bonne-Es- eérance réunies aujourd'hui pour la u part au genre Elychrysum. Gaert- ter rectifia la classification de Linné n rétablissant le genre Xeranlhe- •uni dans les limites oii Tournefort Vaillant l'avaient laissé. JNccker rconscrivit aussi ce genre, mais il inposa de nouveaux noms gcndri- uues qui n'ont pas été adoptes; tels •rit ceux A' riarrisonia et de Tiichan- Tum. Dans le 3" volume des Mémoi- 'S du Muséum d'iii.stoire naturelle, • esfonlaines proposa le gctiie CJinr- mia formé sur une espèce ancien- jmcnt admise par ïourneforl , mé- XER 57 1 connue par Linné et reconstituée par Willdenow sous le nom de A"", orien- tale. Après ces réformes , le genre Xeranlhemum demandait à être de nouveau examiné ; c'est ce qu'a fait il y a quelques années D. Don dans le' cinquième volume des Mémoires delà Société Wernérienne. Ce savant, après avoir admis le genre Xeranlhe- mum de Gaertner , a proposé divers nouveaux genres qui sont fondés sur d'anciennes espèces rapportées faus- sement aux Xeranlhemum i tels sont les genres Leucostenima et Phœno- coma qui ont pour types les X. ves- titum et X. proliferum, L. A peu près à la même époque, J. Gay publiait dans le 3e volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Pa- ris, une Monographie du Xeranlhe- mum et du Chardinia , accompagnée de planches représentant l'organisa- tion florale de ces deux genres. Le genre Xeranlhemum y était aussi li- mité de la même manière, mais l'au- teur y constituait un nouveau genre sous le nom de Siebera et qui avait pour type le X. pungens de Lamarck. Enfin H. Cassini , dans le Diction- naire des Sciences naturelles , a érigé en un genre particulier le X. cylin- draceum de Smith , auquel il a donné le nom de Xeroloma. L'espèce la plus remarquable du genre Xeranlhemum est le X. an- nuum, L., Plante herbacée, annuelle, à tige dressée, grêle, rameuse, co- tonneuse, garnie de feuilles lancéo- lées, pointues , cotonneuses et blan- châties en dessous. Les calathides de fleurs sont grandes et solitaires au sommet des rameaux ; les folioles intérieures de l'involucre sont éta- lées , rouges ou blanches , luisantes et persistantes ; d'oii le nom d'im- moitelle que celte Plante partage avec beaucoup d'autres à fleurs sè- ches et colorées. On la trouve sau- vage dans les lieux secs et pierreux de l'Europe orientale , et on la cul- tive fréquemment dans les jardins. Le Xeranlhemum inaperlum^ "VVilld. est une Plnnle bien distinftie de la précédente , quoiqu'elle lui ait été 672 XER réunie h titre de variété par Linné. Elle en diffère principalement par ses calathifies beaucoup plus petites , dont i'involucre se compose de peti- tes écailles peu étalées , courtes et peu apparentes. Celte Plante croît clans la région méditerranéenne et paraît attachée, selon les observa- tions de Gay, aux côles d'Italie , de France et d'Espagne. Oii a long- temps confondu avec cette Plante le X. cyliiidraceum de Siiiilh ; mais Gay a signalé les différences essenlielles que présente cette espèce , différen- ces qui ont semblé suffisantes à Cas- sini , ainsi que nous l'avons dit plus haut , pour en former le genre Xero- loma. V. ce mot. (g..n.) * XÉRAINTHÉMÉES. Xetanihe- mex. BOT. PH/VN. Sous ce nom, Don a proposé l'établissement d'un groupe de la famille des Synanthérées , qui aurait pour type le genre Xeranthe- miim. Le même groupe avait été en- tièrement proposé par Cassini qui l'a depuis supprimé et réuni aux Carli- nées. (G..N.) XERÀTSTHEMOIDES. bot. phan. Dillen désignait sous ce nom généri- que VElyc/irysum des auteurs mo- dernes. (G..N.) XÉRASITE. MIN. Ce nom , qui veut dire fané , a été donné par Haiiy aux Aphaniles altérés, que Bion- gniarta nommés Spililes. A', ce der- nier mot. (g. DEL.) XERCULA. OIS. Syn. de Coruus Corone. V. Corbeau. (b.) XERCITIAM. MAM. V. Xé. XÉROBE. Xerobius. bot. phan. Genre de la famille des Synanthérées et de la tribu des Iiiulées, proposé par H. Cassini, diins le Dictionnaire des Sciences naturelles , et placé entre les genres Egides et Pyrarda. Il se distingue du premier par son involucre, son IVuit et son aigrette qui le rapprochent du second de ces genres , ainsi que du Grangea , m;iis il a comme VEglefes la calalhide Irès- radiée. L'involucre est hémisphéri- que, campanulé, irrcgulicr, composé XER d'écaîlles à peu près sur deux ran- gées, un peu inégales , oblongues , aiguës au sommet , foliacées , appli- quées inférieurement , inappliquées supérieurement. Le fruit est très- comprimé des deux côtés , obovoïde , entouré d'une sorte de bordure en forme de bourrelet épais et cylin- dracé , parsemé de quelques longs poils et de quelques grosses glandes, portant une petite aigrette en forme de couronne membraneuse , denticu- lée. Le Xerobius lanaliis est une peiite Plante herbacée , laineuse, à tige sim- ple, uu peu ramifiée supérieurement, garnie de feuilles alternes , ellipti- ques, atténuées à la base , découpées sur les côtés en trois ou quatre lobes inégaux. Les fleurs sont terminales et jaunes. Ce\te Plante est cultivée au Jardin du Roi à Paris, sous ie nom générique de CkrysaïUheinum. (g..n.) XEROGHLOA. bot. phan. Genre de la famille des Graminées, établi parR. Brown [Prodr.fl. Nou.-Ho/L, fiag. 196} qui l'a ainsi caractérisé: epicène (glume, R. Br. ) à deux valves inégales, l'extérieure plus pe- tite , à demi-plongée dans Texcava- tion du rachis ; glume (périanlhe R. Br.) bivalve, mulique, memlira- neuse , subulée , saillante hors de la lépiccne; glume extérieure mâle el triandre , l'intérieuie femelle à deux styles soudés par la base; point de petites écailles hypogynes ; caryopse renfermée dans la valve intérieure charlacée du périanthe. Les Xero- cliloa imberbis et barbata sont des Graminées de la Nouvelle-Hollande, vivaces, glabres, très-sèches, comme scalieu^es (d'où le nom générique), à feuilles subulées , roliFes, munies d'une ligule très-courte. Les gaînes qui terminent le chaume , sont al- ternes , spalhricées, chacune rcnlcr- mantdeux à qualreépillets raccourcis et composés d un petit nombre de Heurs. ' * XEROLOMA. bot. phan. Xerantlicmum cylindraceurn de Smith [Pradrom. fi. Grœc. , q , pag. 172)» avait pendant long-temps été coo- XER vlu avec le X. inapertum. Dans sa biographie du ^enveXeranÛiemum, Gay a de nouveau donné les carac- s qui distinguent celte Plante , is il l'avait conservée comme sim- " espèce. Ces caractères ont semblé llisans à H. Cassiui (Dict. des Se. i. T. Lix, pag. 120) pour en foi- ;!r un genre nouveau sous le nom Xeroloma. Il se dislingue du Xe- îthemum, i** par son involucredont folioles extérieures et intérieures it entièrement appliquées, pour- .s, au lieu d'appendice, d'une siui- bordure scarieuse ; 2° par "ses lires très- manifestement aplatis; ppar son aigrette composée de huit douze pailletles au lieu de cinq ; ;ar la corolle des fleurs du disque ît le tube et le limbe sont telle*- l dislincis i'un de l'autre , qu'ils blent séparés par une articula- 1. L'auteur assigne encore à ce re d'autres caractères d'une moin- : importance; cependant , malgré lie accumulation de notes distinc- |ss , il est dilFicile de se résoudre à lettre \e^cn\ e Xeroloma, tant l'es- eî sur laquelle il est fondé a d'é- lli'.es aflS.nités avec les vrais Xéiftin- Jines. Quoi qu'il en soit, le Xero- a fœtirlum , Cass., est une Plante croît diins l'Europe méridionale tempérée. On la distingue facile- |U du X. inapertum y aux folioles ion involucre qui sont mutiques liineuses sur la face ialérieure. (G..N.) I^XEROMYCES. bot. crypt. V. 3TES. LEROPETALUM. bot. piian. le nom de Xeropetalum quin- tal um , Delile a décrit, dans le |nge à Méroc de Cailliaud un e nu Arbrisseau formant un 3 nouveau dans la famille des Iccées , et q'ii est ainsi caractérisé : ; quinqucfide ; corolle à cinq pé- persislans , ainsi que le calice et •lamines cunéiformes, échan- marqiics de nervures ; élami- lU nombre de vingt ou cnvirgn , ■es par la base eu un anneau ; TOME XVI. XEK 67 a cinq filets beaucoup plus longs que les autres et privés d'anthères ; cap- sule à trois loges et à trois valves ; fleurs en grappes dont les divisions primitives forment des ombelles à deux ou quatre rayons. Ce genre se distingue du Grewia et d'autres Ti- liacées voisines par sa corolle persis- tante et par ses cinq filets stériles plus longs que les autres. Le reste de la Plante est inconnu ; les fleurs qui ont servi à la description de Delile ont été rapportées par Cailliaud de la partie de l'Afrique située au midi de l'Egypte. (G..N.) XEROPHYLLUM. bot. phan. L.-C. Richard ( in Michx. fi. hor. Am.^ 1 , P- 210) a établi sous ce nom un genre de l'Hexandrie Trigynie, L., auquel il a imposé les caractères sui- vans : calice pélaloïde, profondément divisé en six segmens très-ouverts , ovales , plans , trois alternes un peu plus petits; six étamines dressées , à peu près de la longueur du calice , à filets subulés, contigus entre eux par leur base et avec l'ovaire, à anlhères presque arrondies , échancrées de chaque côté ; ovaire pres-que globu- leux , à trois angles obtus, surmonté de trois stigmates ligules , sillonnés en dedans d'un canal glanduleux; capsule beaucoup plus grande que le calice marcesceut, globuleuse, allon- gée , presque à trois coques , à trois loges , à déhiscence septicide ; deux graines dans chaque loge, fixées à la base interne de celles-ci, dressées, oblongues et comprimées. Ce genre a pour type V Helonias asphodeloides de Linné, qui a reçu le nom de Xe- rophyll.um setifolium. C'est une Plante de l'Amérique septentrionale, à ra- cine fibreuse , à feuilles éparses , sè- ches , très-étroites , comme sélacées et analogues à celles des Graminées. Les fleurs sont disposées en grappe spiciforme. (g..n.) XEROPHYTA. bot. piian. Com- merson, dans ses manuscrits, établit sous ce nom un genre qui fut adopté par Jussieu (Gc//e/'. Plant. , bo) et placé dans la iVimillc des H:omé- 43 67* XER liées. Voici ses caraclères principaux : Î>crianthe coioUoïde , à tube court , à imbc ouvert, profonddinenl divisé en six scgmens régidicrs , persistans, lancéolés , aigus , les trois extérieurs plus étroits, acaniinés ; six élainlncs insérées à la b;isc des divisions du périanlhe , <à iîlcts droits , filifor- mes , plus couris que la corolle , sur- montes d'anlhères droites , peiites , ovales et obi uses ; ovaire adhéreut à la partie inlérieure du tube du pé- riaulhe , ovale-oblong , hérissé dô quelques poils couris, surmonté d'un style droit , à peine plus long que les ëlauiines , terminé par un stigmalô allongé, droit, renflé en massue; capsule légèrement hispide , ovoïde, couronnée par le limbe persistant du périantlie , divisée intérieurement en trois loges , renfermant plusieurs graines. Ce genre a été fondé sur un petit Aibrisseau de Madagascar (X. pinifulia) , remarquable par la sécheresse de toutes ses parties; ses tiges sont rameuses , munies sur presque toute leur longueur d'é- cailles vaginales striées , le haut des branches garni de feuilles sessiles , très-rapprochées , linéaires et assez semblables à celles de certaines es- pèces de Pins , et sortant comme elles d'une petite graine courte en forme de stipule. Les lleurs sont situées au nombre de deux ou trois au sommet (de pédoncules plus longs que les feuilles. Sprengcl a réuni au Xero- l^hyta quelques espèces de Vellosia décrites par Marlius ; mais Pohl ( Fiant. Brasil., i , p. 118) a com- battu ce rapprochemenl ; cependant ces deux jienrcs paraissent avoir une grande affinité entre eux. (g..n.) XEROÏES. r.oT. piian. Le genre décrit sous ce nom par Rob. Browu avait été nommé antérieurement jLo- mandra par Labillardière- F". Lo- MANDRE. (G..N.) XEROTES. j!OT. cnyrr. {Cham- Joignons.) Fries a donné ce nom à un genre nouveau voisin des Canllia- lellus et qu'il caractérise ainsi : cha- peau coriace , portant à sa face ia- XliVI férieurc des lamelles dicholomes , en- tières , de Tnême nature que le cLa- pccui; sporidies blanches. Lu nature coriace et la plus grande saillie des lamelles paraît distinguer principa- lement ce genre du Canlàarellus ; l'auteur n'en connaît qu'une espèce de l'Afrique équinoxiale. Le nom de Xc/oies devra probablement êue changé , puisque R. Biown l'a donné depuis long-temps à un genre de Phanérogames ; on pourrait, pour ne pas l'éloigner de celui donné par Fries, le nommer Xeromyces. (ad. b ) * XESTOMYSE. Xeslomyza. iss. Genre de l'ordre des Diptères , l'a- mille des Tanystomes , tribu des Bombyliers , établi par Wiedeman et adopté par tous les entomologistes. Les caractères de ce genre sont ex- piimés ainsi t antennes assez écartées l'une de l'autre, avancées , allongées, composées de trois articles; le pre- mier le plus long de tous , cylindri- que, un peu gonllé dans son milieu; le second très-court , cyalhiforme; le troisième de longueur moyenue par, rapport aux deux autres , fu- sifoi rae , pointu à son extrémité ; trompe avancée , de la longueur du corselet ; trois ocelles placés sur le vertex; ailes ouvertes dins le repos» pâtes longues. Ce genre se compo^ï de deux espèces exotiques , les XeslO* niysa lugubns , Diptèr. exoliq., jJJrt. prima, pag. i55, fig. -2, et Xe^. lomyza costalis , loc. cit. La première vient du cap de Bonne-Espcranc»^ l'autre vient de Mogador. Le mêoB* auteur place encore dans ce gcOJ* Vllirtea Chrysanlhemi de FabriciiiS; (G.} XIÈLE. INS. rour^Xyèle. F. « inOletMA.STIGOCÈRE. (o-)/ XILOCASSIA. BOT. THAN. PoMf Xylocassia. V. ce mot. X I MÉN È S I E. Ximenesîa. B# piiAN. Genre de la fimille des nanthérces, tribu des Hélinullui?'^ offrant les caractères suivans : in»?^ lucre très-aplali, composé de p''^ sieurs folioles un peu inég«»lcs , pr*»* ie sur deux rangées , nou appii- tées , élroiles, lougues , aiguës el iiacées. Réceptacle nou élevé, garni paillelles lancéolées , nienibraneu- ' , colorées au sommet. Calalhide Jiée , composée au centre de fleu- s nombreux, tubuleux, réguliers, rrmapbrodites, el à la cii coulérence demi- fleurons femelles. Akènes vés, comprimés, quelquefois ailés, riancrés au sommel et surmontés de uux arêtes persistantes, très-courtes, gales, filiformes et légèrement bar« lulécs au sommet. Gavanilles a «dé le genre Ximenesia en 1793 , ' une Plante du Mexique que l'on llive dans les jardins de botanique, le a une tige berbacée , rameuse, rnie de feuilles opposées pour la fpart (les supérieures alternes^, à liole bordé, muni à la base de deux lilletles, le limbe grand, ovale, sque cordlforme ; les calathides tt grandes , solitaires au sommet llongs pédoncules terminaux , el posées de fleurs jaunes. Celte le porte le nom de X. enceliui- . . Le Sirnsia JicifoLia de Persoon a rréuni au Ximenesia par Kunth , a publié tiois espèces nouvelles (ce dernier genre. Cassini pen.>.e le genre jSim/a doit être rétabli. (G..N.) IMENIE. Ximenia. bot. phan. ire de l'Oclandrie Monogynie, L., fennement établi par Plumier , is par Linné el placé par les au- s modernes dans la i'amille des r:inées. Il ofire les caractères e^- iels .suivans : calice très-petit, iirifide , persistant, mais ne s'a- 'dissant pas après la floraison ; 111e à quatre pétales velus en de- • , counivens à la base , recour- p:n dessous au sommel; buil cla- :s à filets capillaiies et à anlliè- ndlongccs, linéaires; ovaire à lire loges et à qualic ovules; style luie ; fruit drupacé , ovoïde, nio- rerme. Ce genre a été primilivc- |l fondé sur un Arl)risseau de l'A- Ijue méridionale , parliculièrc- I des Antilles, qui a reçu de \i le nom de Xitucnia ameri- XIP 675 cana. Ou lui a réuni , à [titre d« va- riété , la Plante décrite et figurée par Aublel {Guian., 1 , p. 024 , lab. laô) sous ie nom à.' Heymassoli spinosa. Le Gela lanceolaîa de Loureiro, Plante de la Cocbiucbine , a été indiqué par Willdenow comme congénère du Xi- mcnia , niais ce rapprochemeut est fort douteux. (g..n.) XINNUNGIA. BOT. l'HAN. Com- merson dans ses manusci its désignait sous ce nom le Ciulon sebi/erum dorit on a fait le genre Stilli/igia. V. ce mot. (G..N.) XIPHIAS. POïs. Genre de la fa- mille des Scombéroï.les, dans l'ordre des Acantboplérygiens de la Méthode de Cuvier, et que Linné classait pai mi ses Apodes oii ou ne les pourrait plus laisser aujourd'hui, puisqu'une de ses divisions (les Istiopliores) est considé- rée comme ayant des ventrales. Ces Poissons ont le museau ti ès-prolongé, au point de ressembler à une lame d'épée ou à un épieu ; il est formé par les os maxillaires et iutermaxil- laires soudés ensemble avec l'etli- moïde et prolongé bien au-delà de la mâchoire inférieure. De fortes aspé- rités y tiennent lieu de dents ; le corps est allongé, arrondi, garni d'écaillés à peine sensibles, et la base de la queue porte de chaque côté une carène saillante; les pectorales sont longues et pointues ; deux ou trois rayons antérieurs de la dorsale sont Seuls épineux ; encore , dit Cuvier , sont-ils cachés dans le bord de la nageoire. Les Xiphias sont de irès- grands Poissons, beaux f)ar leur forme à la fois svelte et robuste , plus que par leurs teintes qui sont le bleu- noir ou brunâtre au dos el l'art^ent aux parties inférieures ; leur cliair est exceib^nle à manger. On divise le peu d'espèces connues en deux sous-genres. f XlPIIIAS PnOPnEMENT DIT. Qui manquent nbi^olument de ventralra et dont la dorsale commence près do la uuque, d'abord haute et pointue; elle s'abaisse le long du dos oii clic se termine et s'élève eu une poiule Aï» 676 XIP plus petite; l'anale est de môme, mais bien plus courte , parce que l'o- rifice qui la précède est percé fort en arrière ; la branchiostège a huit rayons. On eu connaît deux espèces. L'Espadon, Xiphias Gladius, L., Bloch., pl. 76 , Eucycl. niélh., Puis., pl. 26, fig. 92; vulgairement Pois- son Empereur, Rondelet, T. viii, chap. ]4; l'Epéedemer, le Sabre, etc., etc. La prolongation de son mu- seau tiès-aiguc , tranchante sur les côtés et aplatie en lame, est pour cet Animal une arme d'autant plus redoutable , qu'il est très-robuste et fort agile. Sa grande queue a la forme d'un croissant; son dos est noir, se lavant de bleu su.r les flancs ; le ventre est comme d'argent; il ac- quiert une très-grande taille et jus- qu'à dix-huit et vingt pieds ; nous n'en avons pas observé qui atteignis- sent à plus de huit ; sa chair est ex- quise. Il est naturellement brave et impétueux ; on assure qu'il attaque les Orques , les Baleines et les Cro- codiles qui descendent à la mer ; ce- pendant il ne se nourrit pas de chair; les Hydrophytes composent sa nour- riture habituelle. On le trouve com- munément dans toute la Méditerra- née oii il se pèche difficilement, parce que, violent et bien armé, il brise et coupe les filets ou il est tombé. Du reste il aime à vivre avec ses pareils et passe pour demeurer attaché à sa femelle. Quelques individus sortis du détroit de Gibraltar et égarés dans l'Océan ont été pris jusque dans la Baltique. D. 4i , P. 17, A. i5j c. 20. Le Mak.vira, Xiphias Makaira de Shaw , figuré par Lacépède (T. îV, pl. i3, fig. 3) , est une espèce moins connue que l'on n';i encore observée qu'une fois sur nos côles ; elle a le museau plus court, et sa dorsale sem- ble être totalement divisée eu deux. ff fsTioPHOBE , Is/iuj}/iori/s , aussi appelés Voiliers. La dorsale y est di- visée cil deux, et l'antérieure , aussi haute que le corps, peut servir de voile pour faire avancer le Poisson quand , s'éleva" t â la surface de la XIP mer, il la développe au vent: l'anale est aussi double, et les ventrales, dont manquent les véritables Xiphias , sont représentée." chacune par deux filets très-grèles et très-longs. Oq n'en connaît encore qu'une espèce fort remarquable par sa force et sou agilité , c'est le Voilier porte- GiiAiVE; Istiophorus gladijer àe. La- cépède , Xiphias velifer de Schnei- der , p. 93 , dont Bloch avait fait un Scombrc, pl. 345, qui parvient à dix pieds de long et qui se trouve dans les mers des pays chauds , soit aux Indes, soit entre Madagascar et 1 île de France , soit enfin sur les côtes du Brésil. Les Xiphias Ensis de Lacépède et Imperatur AcSch'aevàer paraissent être des espèces douteuses ; la première établie d'après un museau desséché qui venait on ne sait d'oîi , la seconde d'après une figure du Traité des pê- ches de Duhamel qui n'inspire au- cune confiance. Le Gubttcu de Marc- graafF, qui est des côles du Brésil, qu'oa a regardé comme une variété de l'Es- padon ordinaire , ayant , à ce qu'il paraît , des pectorales , pourrait bien rentrer dans le second sous-geure de Xiphias. (b.) * XI PHI DIE. Xiphidiiim. bot. phan. Genre de la Triandrie Monogy- uie, L., établi par Aublet (Guian., p. 33, t. 11), et rapporté par quelques botanistes k la famille des Hœmodo- racées. Voici ses caractères essentiels: périanthe coroUoïde, à six di%'isionS ovales , pointues , trois d'entre elles placées en dehors des trois autres; trois étamines ayant leurs filets atta- chés au réceptacle , opposés aux trois divisions intérieures 4iU périanthe; ovaire supère, arrondi, velu, sur- monté d'un style triangulaire ter- miné par un stigmate épais et tn- gone; capsule ovoïde, marquée de trois sillons, divisée en trois l»?geJ contenant plusieurs graines noires et ari ondies. Ce genre auquel Lamarck, dans l'Encyclopédie , a donné le nO» français de Glaivanc , se compose- de deux' espèces que certains auteurs XI P ni considércos comme ne formanl ue deux simples variétés. L'uue esl Xiphidiiini cœruleurn , Aubl., loc. et l'autre le X. album, Willd. '"S Plantes sonl herbacées , à rhi- me rampant , émettant une tige lute d'environ un pied , cylindri- ue, garnie de feuilles longues, élroi- i s et engainantes à la base , comme ins les 7/7,5; elles sont alternes, iisifoi mes , à bords finement dén- iés ; les fleurs sont bleues et for- lent.une panicule terminale. Ces lantes croissent dans l'Amérique i léridionale , principalement la ; iuiane et aux Antilles. (g..N.) r XIPHIDIUM. BOT. PHAN. V. Xl- ; fiHlDIE. ) XIPHIDION. BOT. PHAN. ( Diosco- j iidc.) Sju. ancien de Sparganium. \ ■ (B.) ii XIPHIDRIE. Xiphidria. ins. (: iienre de l'ordre des Hyménoptères , Il iMmille de£3 Porte-Scies, tribu des T ; enlhredines , établi par Latreille et I \yant pour caractères : antennes in- î tirées près de la bouche, plus grêles f. lers le bout; labre peu apparent; ; landibules visibles , courtes , dente- \ es ; palpes maxillaires à peine plus ; )ngs que les labiaux , de six articles. ' . èvre renfermée dans un petit tube i ibconique qui lui sert de gaine. Têle « emi-giobuleuse , arrondie à sa par- supérieure, ayant un cou allongé rt distinct ; yeux assez petits , sail- ns , arrondis; trois ocelles placés lesque en triangle au bas du l'ronl ; )rps linéaire assez long; écusson andj. ailes supérieures ayant deux ■llules railiales presque égales ; qua- e cellules cubitales, les seconde et oisième recevant chacune une ncr- ire récurrente. Abdomen cylindri- 16 , composé de huit segmens outre (iius; tarière beaucoup plus lon- le que l'abdomen ; pales courtes, (-■s larves des Xiphidries doivent vre dans le bois; l'Insecte parfait trouve ordinairement sur les bû- les dans les chantiers; leur dcniar- le est vive et leurs mpuvemcns sont ccadés. On n'en connaît que trois XOL 677 espèces toutes propres à l'Europe. Nous citerons comme type du genre , la Xiphidrie Chameau , Xiphidria Camelus, Fabr.; Lcpellelier de Saint- Fargeau, Monogr. Tenlhr., p. 2, n. 5, mâle et femelle. Ou la trouve aux environs de Paris. (g.) XIPHION ET XIPHICM. BOT. PHAN. Les anciens donnaient ce nom aux diverses espèces à.' Iris, à cause de leurs feuilles en forme de glaive ( en QjX&c Xyphos). Touruefort l'ap- pliquait comme générique aux espè- ces d'///s à racines tubéreuses, f^. Ibis. (g..n.) * XIPHODON. MAM. Foss. r. Pa- li^OTHERlUM, XIPHOPTERIS. BOT. CBYPT. [Fou- gères.') Genre de Fougères établi par Kaulfuss sur le Grammids serrulata de Willdenow, et caractérisé par ses sores obiongs , obliques , placés sur des points réfléchis de la fronde , et par l'absence d'induse. Le Xip/iople- ris semdala est une Fougère de? An- tilles et de l'Amérique équinoxiale , à frondes linéaires , dentées quand elles sont en fructification , entières quand elles sonl stériles , à tige fili- forme, simple , ascendante. Scbkuhr l'a figurée dans ses Plantes Crypto- games , tab. 7. (g..n.) *XIPriOSOMA. REPT. oPH. Sous- genre de Boa proposé par Filzingcr et non admis par Cuvier. Ce sous- genre correspond à quelques espèces dont le museau esl garni de plaques. Gray a admis le .même sous-genre, mais en leur donnant le nom de Cen- c/iris. (IS. G. ST.-H.) XIPHOSURES. CRtST. Pour Xy- phosures. F", ce mot. (g.) XIPIAS. POIS. Pour Xiphias. ce mot. (b.) XOCIIITOL. OIS. (Ilernandez. ) Nom de pays de VOriolus Costotoll de Latliam. (b.), XOCHITOTOLT. ois. Nom d'im Troupiale du Mexique. (b.) XOLANTHA. bot. piian. Le genre proposé sous ce nom aux dépens des 678 XUA Helianlhemum n'a pas étd ailoplé. (O..N.) XORIDE. Xoiides. ins. Genre de l'orilre des Hyménoptères , section des Térébrans , famille des Pupivo- res, tribu des Ichneumonides , établi par Lalreille et ayant pour caractè- res : antennes vibraliles sélacées ; mandibules à peine écbancrées à leur extrémité. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux , de cinq arti- cles , les labiaux n'en ayant que qua- tre; tête presque convexe , plus large que longue ; yeux peu saillans ; corps long , étroit; méthatorax convexe et arrondi à sa chute , de manière que l'abdomen est inséré comme d'ordi- naire à son extrémité inférieure et présente un pédoncule très- distinct. Ailes supérieures ayant une cellule radiale et deux cubitales , la pre- mière confondue avec la première cellule discoïdale supérieure; point de première nervure récurrente; se- conde cubitale recevant la deuxième nervure récurrente et atteignant le bout de l'aile ; deux cellules discoï- dales ; pâtes dé longueur moyenne. On commît un assez, grand nombre d'espèces de ce genre ; elles son! tou- tes propi es à l'Europe. L'espèce qu'on peut considérer comme type du genre est le XorviDiî indicatei]r,X. indica- torius , L^ir., Gênera CrusC. et Ins. T. IV, p. 5, cl ï. I , tab. la , f. 3. On la trouve en France , aux environs de Paris. i^ ) XOUROUQUOUY.- bot. phan. Nom de pays du Malpighia , nommé improprement Bois de Quinquina à Gayenne. («■) XDAPi ESTA. BOT. PHAN, Genre de la famille des Scrofularinées et de la Pentandrie Monogyn'ie , L., ainsi ca- ractérisé : calice quinquéparti ; co- rolle prei-que campanulée, dont le tube est très-court, le limbe à cinq divisions égales; cinq étamincs éga- les, à anthères sagillécs - bilobées ; sJyle court, terminé par un stigmate à deux lamelles; capsule oblongue, obtuse, légèrement comprimée, en- tourée par le calice persistant , à XTL deux valves bifides; placenta cen- tral devenant libre par la matura- tion. Ce genre est extrêmement voisin du Capraria, auquel Feuillée réunis- sait autrefois l'unique espèce dont il se compose; c'était son Caprariape- ruviana {Perui>. , 2 , p. 764, tab. 48). Piuiz et Pavon ont décrit et figuré celle Plante sous le nom de X. b'ijlora [FI. Peruv., 2, p. i3, tab. 120, fig. a). C'est un Arbrisseau du Pérou, ra- meux et à feuilles alternes entières. Ses fleurs sont axillaires , géminées et blanchâtres. (g..n.) XYA. INS. Illiger donne ce nom à un genre d'Orthoptères déjà coona sous le nom de Tridactyle. V. ce mot. (g.) XYÈLE. Xyela. ins. Genre de l'ordre des Hyménoptères , famille des Porte-Scies, tribu des Tenthre- dines , établi par Ualman [Analecta entomologica) et adopté par Lalreille dans tous ses ouvrages. Ce genre a été établi sous le nom de Pi/iicola par Brébisson , et sous celui de Mas- tigocerus par Leach ; mais la dénomi- nation donnée par Dalman ayantl'an- tériovité a été adoptée. Les caractè- res de ce genre sont : antennes cou- dées , simples,, formant une sorle de fouel, brusquement plus menues vers leur extrémité , de onze articles dont le troisième fort long ; maudi- bules fortes, dentées; palpes maxil- laires fort longs en forme de fouet; tête presque convexe , plus large que longue, portée sur une espèce de cou; corps court , un peu déprimé ; ailes supérieures ayant trois cellules ra- diales, trois cellules cubitales, la première et la seconde recevant cha- cune une nervure récurrente; abdo- men scssile composé de Huit scgmeos outre Panus; tarière dépassant l'ab-'. domen ; patcs de longueur moyenne. Les mœurs des Insectes de ce genre sont peu connues ; on les rencontre sur les Pins cl les Genévriers. Le* deux seules espèces connues sont pe- tites et propres à l'Europe; l'mie , Xyela pi/si//a , Daln». , Jnal. cnl., pag. 38, n. i, tab. 5, fig. 1, mâle, et a XYL ' , îem&We-y Xyela Jii m , Pînicola ulii, Brébiss. , Lalr. , Noiiv. Dict. Hist. nat. La seconde espèce, Xjeta wgiila. Daim., loc. cil. La preinicre e trouve en France et la seconde en uède. (g.) XYLAINTHEMA. bot. phan. Le cnre ainsi nommé par Ncckcr a été eéuni au Cirsium. ce mot. (g..n.) XYLARIA. BOT. CKYPT. [Hypoxy- iées.) Section du genre Hypoxylon de (oulliard tel qu'il est adopté par Fries ; nie compreud les espèces clavi formes 03ng-temps confondues avec les Cla- raires. A^. Sph^ria. (ad.b.) XYLÉTINE. Xylelinus. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères , section lies Pentamères , famille des Serri- rnes , tribu des Ptinioies , établi ar Lalreillc et ne diQer;inl des Pti- îins que par leurs antennes dentées on scie dans les deux sexes , tandis ijuc les mâles des Ttilins les ont en naches. Ces Insectes , ordinaire- ent de petite taille, ont les moeurs «esPtilins; ils sontde couleur sombre, t les trois espèces connues sont pro- res à l'Europe. Nous citerons comme e du genre le Xylétine pectine , ^.ytetlnus pec/inalus , Lalr., Ftilinus eclinolus , Fabr. Ou le trouve en llemagne. (g.) * XYLmADE. Xylinades. ins. Tauvcau genre fondé par Latreille ur un Insecte de Java. V. Rhyn- HOPIIORES. (axjd.) XYLITE. Xylita. ins. Paj'kul onnait ce nom à un genre qui a • * XYLOPHTOROS. ins. Aristole a clairement désigné sous ce nom les larves des Phryganes. V. ce mot. (b.) XYLOPHYLLOS. liOT. piian. (Rumph.^ S}'n. de Xylophylla. P'. ce mot. (G..N.) XYLOPIA. BOT. PHAN. Genre de la famille des Anonacées et de la Polyandrie Polygynie, L.,oflrantlc3 caractères suivans : calice à trois ou cinq divisions coriaces, ovales, un peu aiguës ; corolle à six pétales dout les extérieurs sont les plus grands; élamines, en nombre indéfini, insé- rées sur un réceptacle ordinairement globuleux; carpelles en nombre qui varie de deux a quinze, brièvement 684 XYL stipiics, comprimes, unilociilaires , monosperines, tantôt déhiscens, tan- tôt indéhiscens et en forme de baies; graines obovées , luisantes, quelque- fois munies d'arille. P. Browne, dans son Histoire de la Jamaïque, avait établi ce genre sous le nom do Xylo- picroii , emploj'é primitivement par Plukenet , et qui fut adopté par Adanson. Ce nom fut ensuite modifié par J^inné en celui AeXylopia, et tous les auteurs adoptèrent cette mo- dification , excepté JNecker qui pro- posa le nom de BuLliarda, employé depuis par De Gandolle pour un au- tre genre. Les espèces de Xylojna sont au nombre de huit à dix , indi- gènes de l'Amérique équinoxiale, principalement des Antilles. Ce sont des Arbres ou des Arbustes à feuilles oblongues ou lancéolées, à pédon- cules axillaires , munis de bractées , et portant une ou plusieurs fleurs. Le bois est très -amer; ce qu'ex- primait le mot Xylopicivn, qui, abrégé par Linné, n'a plus de sens; l'écorce et les fruits sont aromati- ques. Parmi les espèces de Xylopia décrites et figurées par les auteurs, nous citerons comrae les plus remar- quables : 1° le Xylopia muricala , L. ; Xylopicron frulicosum , Brown , Jam. , 200 , tab. 5 , fig. 2. — 2**. Le Xylopia frulescens, Aubl., Guinn. , lab. 292. Dunal, dans sa Monogra- phie des Anonacécs , en a décrit et figuré plusieurs autres espèces. (G..N.) XYLOPICRON. BOT. PHAN. (P. Browne.) Syn. de Xylopia, L. F . ce mot. (G..N.) XYLOSMA. BOT, PHAN. (Forsler.) MYnoxii-Tî. XYLOSTEON. bot. phan. Tour- uefort avait établi sous ce nom un genre qui fut léuni par Linné à son Zionicera. De JuHsieu le rétablit dans son Gênera en lui donnant uec cir- conscription plus naturelle; mais il n'a été consiaéré récemment par De Candolle {Prodr. Syst. Vegct. , 4, p. 333) que comme une simple sec- tion du Lonicera. Celte seclio« est XYL très-nombreu?e en espèces, parmi lesquelles on remarque celles qui ont formé les types de plusieurs genres particuliers établis par certains au- teurs; tels sont les genres Xylosleon oxiXylosteum, Chamœcerasus et Isika. Plusieurs des espèces de Xytosteon ont été décrites dans notre Diction- naire sous le nom fi'ançais de Camé- risier, V. ce mot. (g..n.) XYLOSTROMA. bot. crypt. [Champignons.) Les Plantes dont Per- soon avait formé un genre sous ce nom, ne sont, suivant les observa- tions de Fries, que des Champignons de diverses espèces qui , se dévelop- pant entre les fentes du bois , n'ont pu prendre leur accroissement régu- lier, et n'offrent qu'un tissu homo- gène, comme feutré, ou semblable a du cuir, qui se moule sur les cavités qu'il occupe. Ce ne sont donc que des Plantes imparfaites dont on ne peut pas former un genre et des es- pèces. Il faudrait pouvoir les rap- porter aux espèces dont elles sont des transformations , ce qui n'est pos- sible que lorsque quelques parties de ces Plantes se sont développées au-dehors. (ad. b.) * XYLOTE. Xylota. iNS. Genre de Tordre des Diptères , famille des Athé- ricères, tribu des Syvphies, établi par Meigen ,"et qui a pour caractères es- sentiels : antennes insérées sur un tubercule élevé, situé sur le front, avancées, un peu penchées, com-. posées de trois articles ; les deux pre- miers petits , velus, le troisième or- biculaire, comprimé , avant à sa base une soie simple. Ouverture de la ca- vité buccale ovale et rétrécie en de- vant ; trompe cachée dads celte ca- vité lors du repos, terminée par deux lèvres qui restent un peu saillantes; pidpes ou coniques ou cylindriques, de longueur variable; tôle hémi- sphérique, déprimée en devant; hy- postome creusé , uni , ou n'ayant qu'un très-petit tubercule; yeux réu- nis dans les mâles , espaces dans les femelles ; corselet presque carre, un peu bombé à sa partie antérieure; XYR 685 Ocussou demi-sphérique j ailes ve- lues vues au microscope ; pales anté- rieures courtes , menues, les posté- rieures fortes , beaucoup plus lon- gues que les autres , leurs cuisses en massue garnies en dessous de fines t'pines , leurs jambes arquées. De- ;éer a trouvé la larve d'une espèce de ce genre dans le fumier des che- vaux ; elle se fait de sa propre peau une coque ovale. Ce genre se com- pose de dix-neuf espèces toutes pro- pres à l'Europe ; on peut le diviser en se servant de la considération de leurs palpes gui sont coniaues dans certaiues espèces , comme le Xylota ])ipiens , Meig. , Dipt. d'Eur., et pres- que cylindriques dans d'autres comme les X. segnis , i^qiiava , pigra , syl- varum, etc., de Meigen. (g.) * XYLOïOMES. Xj/o/oOTfE. ins. Meigen donne ce nom à une famille de Diplères qu'il caraclérise ainsi : an- tennes avancées , rapprochées; trois ocelles ; abdomen cylindrique, com- 1)osé de six segmens outre l'anus; )alanciers découverts ; ailes écartées; deux pelotes entre les crochets des tarses. Cette famille ne renferme que le genre Thereva qui fait partie de la tribu des Mydasiens pour Lalreille. (G.) * XYLOTROGI. INS. T^. Lime- Bois. XYPHALIER. BOT. phan. (Poirel.) Syn. di' Anthospermum, L; y. ce mot. (G..N.) XYPHAiNTHUS. bot. phan. Rafi- nesque {Flor. Lurloc^ ^p: io5) a formé sous ce nom un nouveau genre qui ne semble pas différer sulTisaininent de VErythrina , pour mériter d'cli e ridopté. La Plante qui le constitue est une espèce très-voisine de VE. lier- hacea, L. (g..n.) * XYPHOSURES. Xyphosura. cnusT. Lal)eillc désigne sous ce nom la première famille de son ordre des l'accilopodcs ; clic est distinguée de la seconde on de cflle dps Siphonos- lomes parce que les Animaux qui la composent n'ont point de siphons , que les branches de leurs six premiè- res paires de pâtes sont hérissées de petites épines et font l'office de mâ- choires. Le nombre des pâtes est de vingt-deux ; les dix premières, à l'ex- ception des deux antérieures des mâ- les , sont terminées en pinces à deux doigts , et insérées ainsi que les deux suivantes sous un grand bouclier semi-lunaire ; celles-ci portent les organes sexuels et ont la forme de grands feuillets de même que les dix suivantes qui sont branchiales et an- nexées au-dessous d'un second test termine par un stylet très-mobile , dur et en forme d'épée ; les Animaux sont errans. Cette famille se compose du genre liimule Limulus de Fabri- cius qui a été subdivisé en deux genres. V. Limule et Trachypleus. (G.) XYRLS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Restiacées et de la Trian- drie Monogynie, L. , offrant, selon R. Brown , les caractères essentiels suivans : périanthe à six segmens disposés sur deux rangées; la rangée extérieure glumacée, à trois valves, dont l'extérieure est en forme de coiffe et caduque , les latérales navi- culaires, persistantes; la rangée inté- rieure coroUoïde, à trois pétales mu- nis d'onglets, au sommet desquels sont insérées les élamines; trois pa- ra pétales (étamines stériles), alternes avec les pétales et en forme de pin- ceaux; style trifide , à stigmates ob- tus, indivis ou multifides; capsule uniloculairc , à trois valves, et ren- fermant des graines nombreuses at- tachées à des placentas pariétaux. Ce genre se compose d'un assez grand nombre d'espèces qui croissent dans les diveiscs contrées des climats chauds. On en trouve une vingtaine à la Nouvelle-Hollande el dans l'Inde- Orientale. Il en existe aussi dans l'Amérique, particulièrement à la Guianc , aux Antilles , au Pérou, cl jusque dans les Florides et la Géor- gie. Enfin, nous savons que la Séné- gatnbift et d'autres pays d'Afrique en nourrissent (juclqucs espèces. Ces Plantes sont des Herbes vivaces, ù icuilles radicales, nombreuses, cusi- 6S6 XïS formes ou filiformes, dilatées à la l)ase, engainantes et scarieuses. La hampe est très-simple, et porte au sommet un capitule de fleurs soli- taires , à écailles scarieuses , imbri- quées, unitlores, quelquefois vides. Parmi les espèces les plus remar- quables et qui ont été figurées par les auteurs, nous citerons : i** les X. indîca et pauc/fiora^ Willd. , P/iy- togr.y p. il , n. 6 et 7, tab. i , fig. i ; a" le X. americana, Aubl., Guian.^ tab. i4; 3° le X. subulaia , Ruiz et Pav., Fl. Peruv., tab. 71 ; 4<> le X^ opercutata, Labill. , Nou.-Holl. , i ^ p. i4 , lab. 10. (G..N.) * XYRIDÉES. BOT. PHAîî. Secondé tribu de la famille dc$ Resliacées. ce mot. (11.) XYROIDES. BOT. THAN. Le genre proposé sous ce nom par Du Pelit- Thouars, ne différant pas sufiisam- ment du Xyris, n'a pas été adoplé. (G..I^.) XYSMALOBIUM. bot. puan. Geni'e de la famille des Asclépiadées et de la Pentandrie Digynie, L., éta- bli par R. Bi'owu [Mem. Soc. Wern., I, p. 39) qui l'a ainsi caractérisé: corolle quinquéfide, étalée; cou- ronne staminale, profondément di- visée en dix segmens placés sur un seul rang , cinq opposés aux an- thères, charnus, presque arrondis, simples intérieurement, les cinq au- tres très-pelits ; masses polliniques comprimées, fixées par le sommet, pendantes; les processus qui les réu- nissent un peu écuii,és; stigmates muliques. Deux espèces constituent ce genre qui a été formé aux dépens des Asclepias de Linné. Brown les a nommées Xysrnalobium undulaluvi et grandijiurum , et toutes les deux croissent au cap de Bonne-Espé- rance. La dernière est remarquable par les grandes dimensions de la co- rolle, qui est marquetée de coulcuis semblables à celles de la Frililtaiia Meleagiis. (g..n.) * XYSTE. Xj sta. iNS. Meigcn forme sous ce nom un genre de Diplerts XYS de la famille des Muscides auquel il assigne pour caractères : antennes moitié aussi longues que l'hyposto- me , couchées , composées de H oiî articles, le premier petit, les deux suivans presque d'égale longueur, comprimés , le dernier obtus à l'ex- trémité , muni à sa base d'une soie dorsale nue , biarliculée ; trompe ca- chée dans la cavité buccale; palpes assez longs, cylindriques, un peu velus ; tête hémisphérique ; hvpo^- tonie ayant un sillon longiludinal «les deux côtés, arqué dans le milieu; auprès du sillon est une ligne de poils roides , assez longs ; yeux pres- que réunis sur le front; trois ocelles placés en triangle sur le verlex ; corps assez court; corselet bombé, gaïui de poils roides ; abdomen bombé , muni de petits poils très-courts ou presque nu , composé de quatre à cinq segmens outre l'anus ; ailes lan- céolées , velues vues au microscope, à moitié ouvertes dans le repos ; ba- lanciers recouverts par un grand cuil- leron double. Ce genre se compose de deux espèces européennes ; la pre- mière, Xysta cilipes , Meig., Dipt. d'Eur. T. IV, pag. 182 , pl. 09, f. 5 , noire , avec le corselet et l'extrémité de l'abdomen cendrés et les jambes postérieures ciliées , se trouve dans le midi de la France; l'autre, X. ho- losericea , loc. cit., se trouve aussi dans le même pays et en Autriche. (G.) XYSTÈRË. Xy siéra, rois. Le genre établi sous ce nom par Lacé- pède entre les Clupées, d après un dessin de Commerson , qui , sous le nonr de Xjstère brune, représente un Poisson indien d'à peu près trois pieds de long, n'a pas été { ce mot. fDR..Z.) YACK. MAM. Espèce du genre Bœuf. ce mot. (b.J YACONDA. pois. C'est selon Bosc une espèce du genre Coffre , Ostra— cion. (b.) YACOU. OIS. Espèce brésilienne du genre Pénélope. F. ce mot. Ce nom de Yacou a été étendu à d'auires Oiseaux congénères, pour rappeler dans un Dictionnaire anté- rieur quelques espèces précédem- ment omises du même genre. (DR..Z.) YAGOUllE. MAM. Comme qui dirait Chien-Puant. Paraît être une Mouffelle. P^. ce mot. (u.) YAGUAR. MAM. Pour Jag>iar. F. CiiAT. — Yagoua , Yagoua-Eté, Yagouarété et Yac.oua-Paiia dési- gnent le même Animal daus Azara. (u.) YAGUAROiNDI. mam. Espèce du genre Chai. F. ce mol. (u.) 6S8 YEB. YANOLITHE. min. Nom donné par Delamétherie au Schorl violet ou Axinite. F', ce dernier mot. (g. bel.) YAPOCK. MAM. Vicq-d'Azyr a appliqué ce nom à une petite espèce de Carnassier qui forme le type du genre Ghironecle. P^. ce mot. (aud.) * YAPOU. OIS. Espèce du genre Troupiale. p'. ce mot. (Dn..z.) YAPPÉ. BOT. PHAN. Nom de pays d'une grande Herbe qui pourrait être, selon Bosc , VAndropogon scopariurn de Michaux. (b.) YARETA. BOT. PHAN. Il paraît , d'après un dessin fait au Pérou par Joseph de Jussieu , que c'est le nom qu'on donne dans le pays à une es- pèce d'Ombellifère qui croît dans les régions les plus froides et qui couvre la terre sous forme de gazon ; elle laisse suinter une gomme résine abon- dante ; caractère qu'offre le Bolax décrit primitivement par Pernetty sous le nom de Gommier des Ma- louines, et qui a été dernièrement mieux étudié par Gaudichaud dans sa Flore de ces îles. (g..n.) YARQUÉ. MAM. Espèce du genre. Saki de l'Amérique méridionale, (bî)^ YARUMA. BOT. PHAN. ( Oviédo. ) Syn. de Cecropia pellata. (b.) YAY-CU. bot. Than. Sous ce nom, Boym, ancien missionnaire jésuite, a mentionné le Cocotier, dans un ouvrage publié en i656, et où il in- dique positivement la fécondation artificielle des Dattiers pratiquée de- puis un temps immémorial en Chine aussi bien qu'en Egypte. (g..n.) YBICTER. OIS. V. Rancanca. YÈBLE, BOT. PHAN. p^. IIllÎBLE. YEDRA. BOT. piiAN. UHeHera. S^n de Lierre. ^. ce mot. (b.) YELMO. BOT. PHAN. r. HlELMO. YÉNITE. MTN. iMéme chose que Lierrite. f^. Fr.ii calc.uiéo siltceux. (o. DtX.) YERBOA. MAM. Espèce de Ger- YEU bille , Gerbillus indiens. V. Ger- boise, (b.) YERVA MORA. bot. phan. Ce nom , qui en espagnol signifie //e/ie maure, est appliqué par les habitans de l'Amérique méridionale à diver- ses Plantes. Plukenet s'en est servi pour désigner la Plante sur laquelle le genre Bosea a été fondé , et Linné l'a conservé comme nom spécifique. BosÉE. D'après une note de l'Herbier de Berlero , le même nom est appliqué par les habitans de Quillola (Chili) au Solarium muricaUim d'Aiton. (G..N.) YET. Yetus. MOLL. Ce genre d'A- danson (Voy. au Sénég., pl. 5) a été institué pour des Volutes apparte- nant à la première section de ce genre de Lamarck, c'est-à-dire pour des es- pèces très-ar.-iples et à test mince; quel- ques zoologistes crurent qu'il était nécessaire de démembrer celte section des Volutes en un genre à part qui correspond par conséquent à celui d'Adaoson. Nous avons dit à l'article Volute pour quelle raison ce genre ne nous semblait pas admissible du moins quant à présent. P^. Volute. . . ^. (D..H.) YETAPA. ois. Espèce du genre Faucon ( P^. ce mot), division des Milans. (dr..z.) * YETTUS. MIN. Les anciens nom- maient ainsi une Pierre couleur de sang, qui pourrait bien être un Jaspe. (B.) YEUSE, bot. piian. Espèce du genre Chêne, P'. ce mot. (b.) YEUX. zooL. OEiL. On a étendu ce nom, comme spécifique , à di- vers corps organiques ou non , et appelé : ' îfEUX DE BouuBiQUE , les gi aincs du Dolichos urens. F. Mucuna. Yeux d'Ecrevisses , une concré- tion-calcaire qui vient do l'estomac de ces Animaux. Yeux de Peuple, les bourgeons du Peuplier. Yeux be l\ reine de Hongbiï , une variété de Nèfles. YPO Yeux de Serpens , les BufToui- j es , etc., etc. (b.) i YGA, YWERA. bot. phan. Ce ( lom est mentionné dans le Recueil il es Voyages de Th. de Bry, comme I elui d'un Arbre du Brésil dont les [ labitans se. servaient pour construire I '. es cauols. C. Bauhin ajoute que cette I 'lante fournit une écorce semblable |i celle du Tilleul; et Vaillant appli- i; ue le nom d'Ywire à la Plante nom- r. lée depuis par Linné Hibiscus tilia- \' eus. L'/ii/-a de MarcgraaflF, qui pa- I ait avoir la même étymologie , est I erlainement le Xylopia frutescens ri 'Aublet. (G..N.) : YGUANA. REPT. SAUR. Véritable (i om de pays des Iguaues. V. ce mot. (B.) YHABOURA. bot. phan. (Nicol- on. ) Nom de pays des Triumfetta. (B.) YHAOBA. BOT. phaN. (Surian.) ' om de pays du Sauuagesia. (b.) YMNITRICHDM. bot. crypt. ^Tousses.) Necker a formé sous ce »m , et aux dépens du PolytrichuT/i 3 Linné , un genre qui n'a pas été Imis. (g..n.) YMNOSTEMA. bot. phan. Le nre formé sous ce nom par Necker IX dépens des Lobélies , n'a pas été lopté. (G..N.) YNAMBU. OIS. Nom de pays des inaraous,quia servi, selon 1 usage )ndamnabledu Dictionnaire de Le- rault, à rappeler, dans un volume 1 nul lecteur ne l'ira chercher, ce •nre oublié à sa véritable place al- 'labélique. V. Tinamou. (b.) YOQUO.UI ou YOGUOIN. Ta- ANOIRaUmot FOURMILLIER. YPÉCAGUANHA. bot. piian. jur Ipécacuanha. y. ce mot. (B.) YPHANTES. ois. (Vieillot.) Nom ientifique des Baltimorcs. J^. Trou- ALE. (b.) YPOBALLUS. bot. crypt. {Mous- V.) Necker a formé sous ce nom, aux •pcns du genre Bryum de Linné , TOME XVI. YPS 689 un gcinre qui n'a pas été adopté. YPONOMEUTE. Yponomeûta. INS. Genre de l'ordre des Lépidop- tères , famille des Nocturnes, tribu des Tinéites , établi par Latreille aux dépens du grand genre Phalœna {Ti- nea) de Linné, et ayant pour carac- tères : antennes sétacées , simples , écartées ; spiritrompe distincte ; pal- pes labiaux de la longueur de la tête, relevés, le dernier article de la lon- gueur du précédent ou plus long , obconique; ailes se roulant autour du corps en forme de demi-cylindre ; les supérieures très-étroites , les in- férieures beaucoup plus larges ; che- nilles à seize pâtes vivant eu société sous uae toile commune. Gomme ces chenilles produisent beaucoup de soie , on a cru pouvoir en tirer parti et on a essayé en Allemagne d'obli- ger ces larves à construire sur un moule donné ; on est parvenu à ob- tenir aussi un tissu très-léger , très- solide, dont on a fait des fichus pour les dames. On connaît une dizaine d'espèces de ce genre; elles sont tou- tes de petite taille et de couleur blan- che et noire ; nous cilerot;s comme type et comme la plus commune à Paris , rilYPONOiMEUTE DU FUSAIN, Hyp. ei'onyrnel/a, haïr., God.; Tinea efonymella , Fabr. (o.) YPRÉAU ou llIPRÉAU. bot. PiiAN. Noms vulgaires du Salix Ca- prea , L. f^. Saule. On nomme quel- quefois (le même le Peuplier blanc et même un Orme. (b.) * YPSISTOME. Ypsistoma. micr. Genre de la famille des Mystacinées diins l'ordre des Trichodés, dont nous avons proposé rétablissement aux dépens des Trichodcs de Muller, en lui imposant pour caractères : une seule série latérale de poils situes sur l'un des côtés d'un corps turbiné , antérieurement ouvert et creusé, suburcëolé, avec un appendice ter- minal et deux /lutrcs nppendiccs la- téraux eu forme de petites cornes di- rigées en arrière. Ce genre est fort remarquable en ce qu'il rentrerait 44 090 YSQ clans les Urcéolariçes si sou ouver- ture anicrieuve ëlait ciliée , et qu'il fait un passage aux Tuniciers libres ou Ascidiens de Lamarck , par les Bi- phores et parliculièrement les Dipby- ses. Gomme CCS Animaux, les Ypsis- tomes peuvent former des associa- tions , un individu inlroduisanl sa partie postérieure amincie dans l'ou- verture antérieure de l'autie. INouà lie connaissons qu'une espèce cons- talée de ce genre, VYps/.siuma Sal- pi/iUs IN., Kucycl. mélh. {f^. planches de ce Dict., Micr., pl. B,43,fig. i5) dont Millier faisait son Trichocla ig- riita, Encycl. ill. , Vers , pl. i3 , fig. 39-41. Sa couleur est à peu près Unique enire les êtres de sa classe, car elle est lanlôl pourpre , tantôt orangée ; on la ti ouve parmi les Len- ticules et les masses flottantes d'Os- fcillaires. (b.) YPSOLOPHE. Ypsolop/ius. ins. Genre établi par Fabricius aux dé- fiens du genre Tinea de son Entomo- ogie systématique. Ce genre corres- pond à peu près à celui d'Alucite de 'Latreille. J^. Altjcite. (g.) YQUETAYA. bot. puàn. Jussieu rapporte qu'un chirurgien français répandit auXVlI" siècle sous ce nom une Plante qu'il disait être du Brésil, et qui ôtait le mauvais goût du Séné dans les médecines noires d'un si grand usage aloi s. Le botaniste Mar- chant reconnut que c'était simple- ment notre Scrofulaire aquatique , qui en effet , dit-on , jouit de celle propriété. (b.) YSANGRIN. MAM. L'un des noms du Loup dans le moyen âge. (b.) YSARD. MAM. L'un des nojns vulgaires du Chamois , espèce d'An- lilope. J^. ce mot. (n.) YSON.BOT. PiiAN. Syn. du Dalca astragalina de Kunth , aux envi- rons de Popayan. (G..N.) . YSQUIÉPATL. MAM. Les Mouf- fettes paraissent cire désignées sous ce nom générique par les Mexicains. (B.J YUG YTTERBITE. min. V. Gadoli- NITE. YTTRIA. MIN. Base salifiable ter- reuse que l'on considère, par analo- gie, comme un composé d'Oxigène et d'un Métal particulier appelé Yt- iriurn. Elle est en poudie incoloie lorsqu'on l'obtient à l'état de pureté par l'analyse. Elle est insoluble dans l'eau , et infusible aux températures les plus élevées de nos fourneaux. Elle forme avec plusieurs Acides des Sels solubles qui on tu ne saveur sucrée et astringente , et qui sont précipités par les Hydro-Sulfates. Elle se trouve dans la nature à l'état de Taiitalate dans l'Yltro-Tantalite ; à l'état de Fluate dans un mélange de Finale d'Yttria et de Fluate de Cérium; enfin à l'état de Silicate dans la (ia- dolinite. (g. del.) YTTRIUM. MIN. Métal que l'ou présume être contenu dans la terre nommée Yltria. (g. del.) YTTROCÉRITE. min. Fluate naturel de Gérium , d'Yttria et de Chaux , qui se trouve avec les autres Minerais de Cérium à Finbo près Fahlun et à Broddbo , en Suède, y. Cérium. (g. del.) YTTRO-COLUMBITE et YT- TRO-TANTALITE. min. Syn. de Tantale oxidé y ttrifère. f^. Tantale. (g. del.) Yu. MIN. Pierre de Yu. YUGA. BOT. rnAN. Nom vulgaire, sur les bords de l'Orénoque, du Ja- nipha Lœjling'd , Knn th. (g. .N.) YUCCA. BOT. PiiAN. Genre de la famille des Asphodélées et de rilexandrie Monogynie , L., offrant pour caractères : un périanthc sim- ple , coloré , campaniforme , profon- dément divisé en six lobes égaux; les sixélamines, insérées tout à lait à la base du périantbc, ont leurs filets renflés dans leur partie supérieure et courts î les anthères sonl petites , cordiformcs cl allongées ; l'ovaire est libre et porte un stigmate se>silc a trois lobes , qui semble comme per- foré dans sa pat lie centrale. Le fruit ZAB t une capsule oblongue , h trois igles arrondis , à tiois loges poly- ermes et s'ouvrant à sa maturité en 3is valves. Les graines , disposées r deux rangs à l'angle interne des ges, sont planes et imbriquées. Les ucca sont du petit nombre des onocoîylédones ligneuses j leur lige t un stipe cylindrique nu, simple 1 à peine ramifié vers son sommet, i il porte des feuilles roides, lancéo- js , linéaires , aiguës , assez épais- 3 ; de l'aisselle de ces feuilles nais~ nt de grandes grappes tbyrsoïdes fleurs en général blanches. Les espèces de ce genre sont ori- [laires de l'Amérique septentrio- le. Un grand nombre sont culti- es dans nos jardins et plusieurs }me y passent l'hiver en pleine re. Tarrai les espèces de ce genre 113 signalerons ici les suivantes : cca gloriosa , L., Bot. Mag., tab. 6o , qui croît sur les côtes marili- '3 de la Caroline et de la Virginie, n stipe est haut de cinq à six pieds , . feuilles sont roides et entières; fleurs sont grandes et blanches. icca aloifolia , L., De Gand., Pl. tss., tab. i20, également originaire nord de l'Amérique. Celte es- ZAB 691 pèce se distingue de la précédente par ses feuilles beaucoup plus étroi- tes , olfiant de petites dents calleu- ses sur leurs bords. Yucca Jilamen- tosa , L., Bot. Mag., tab. 900. Son stipe est très-court j ses feuilles roi- des et lancéolées offrent sur leurs bords de longs filaniens qui s'en dé- tachent facilement. Elle croît aussi dans l'Amérique du nord. Le pro- fesseur Kunth , duns le premier vo- lume des Noi-'a Gênera et Species de Humboldt, a décrit deux espèces nou- velles originaires de l'Ainériqne mé- ridionale et auxquelles il a donné les noms d' Yucca &}nnosa et Y. acaulis. (A. R.) ÏUNX. OIS. V^. ToncoL. YURL BOT. PHAN. Nom d'un Pal- mier cité par C. Bauhin , d'après le Recueil des Voyages, mais dont les indications sont insuffisantes pour re- connaître l'espèce. (g..n.) YVRAIEetYVROIE. bot. phan. Pour Ivraie. V. ce mot. YZTACPATLI. bot. phan. Nom mexicain d'un Arbrisseau décrit et figuré par Hernandez , et qui est pro- bablement une espèce à' Asclepias ou d'un genre voisin. (g..n.) z VBATA. BOT. PHAN. (Caillaud. ) .m de pays de Vinula Chrilhrnoides ns les wsis limitrophes de l'F-^ pie. (»•) /.ABEL ou ZOBEL. mam. Nom c porte chez certaines peuplades nord de l'Asie la Marte Zibeline. (aud.) ^able. pois. f^. tschecha. /^.ABRE. Zabrus. ins. Genre de rdre des Coléoptères, section des Pcnlamcres , fanrille des Cai nîissiers , tribu des Garabiqucs , établi par Clairvillc , et adopté par tous les en- tomologistes avec ces caractères : les deux tarses anlérieuis seuls dilatés dnns lesniales; crochets des tarses simples ; troisième article des anten- nes une fois plus long que le second ; pieds robustes ; mandibules plus courtes que la tète; dernier article des palpes maxillaires sensiblement plus court que le précédent; jambes 4i' 692' ZAC îintérieures terminées par deux épi- nes. Ce genre se compose tle treize espèces. Nous citerons comme type l'espèce la plus commune dans toute la France, le Zabrus gibbus , Clairv., Entom. Helvét. ; le Bupreste pares- seux , Geoff., Ins. de Paris; Carabus /Tzarfirftfs, Oliv., Entom., n. 70, pl. 5, fig. 1. (G.) ZABUCAIO. BOT. l'HAN. (Pison.) Même chose que Jacapucaja. V. ce mot. (b) ZACA-ZACA. BOT. l'HAiV. Nom vulgaire au Pérou àn Maxillaria bi- color j Ruiz et Pavon , espèce d'Or- chidée à bulbes nombreux saillans hors de terre et rapproches entre eux. (G..N.) ZACHUM. BOT. FiiAN. La Plante ainsi nommée, des environs de Jéri- cho , sur le compte de laquelle on a long-temps été indécis et que l'on a cru être un Elœagnus , paraît être , selon Brocchi, le Balanites de Delile. (G..N.) ZACINTHA. BOT. PHAN. Sous ce nom, Tournefort avait anciennement établi un genre qui fut réuni par Linné au Lampsana , et par Allioni S.U Rhagadiolus. Gacrlner le rétablit, et la plupart des auteurs l'ont admis, se fondant sur ce que les akènes des fleurs centrales, au lieu d'être nus, offrent une aigrette sessile, composée de soies très-courtes ; les akènes de la circonférence seulement sont nus et enveloppés par les folioles de l'involu- cre. Le Zacintha verrucosa, Gaertner, de Fntct., 2 , p. 558 , t. 167 ; Lamp- sana Zacintha , L, , est une Plante qui croît dans les lieux stériles de la région méditerranéenne , principa- lement en Provence, en Italie , dans l'Orient et la Barbarie. Sa lige s'élève à un pied et demi; elle est glabre, rameuse, à feuilles radicales, allon- gées , roncinécs , à feuilles caulinai- res , sessiles, presque sagittées. Les fleurs sont jaunes , petites , les unes terminales , les autres sessiles le long des rameaux ou dans leur bliurca- lion. Les écailles de l'inyolucre sont ZAL arrondies, serrées, et comme verru- queuses ou toruleuses. (o..N.) ZADDRA. BOT. PHAN. Ancien nom de la Zédoaire longue. F', ce mot. (G..N.) ZAG A. BOT. PHAN. Ce nom malais, suivi ou précédé de divers adjectifs de la même langue , désigne cer- taines Légumineuses remaïquables i)ar leurs graines rouges , et sembla- )les à des gi ains de Corail ; telles sont celles de V Abrus precalorius et de VAdenantherapavonina. (g. n.) ZAGU. BOT. PHAN. (Bauhin.) V. Sagoutier. , ZALA. bot. PHAN. ( Loureiro. ) Syn. du Pistia. P'. ce mot. (b.) ZALACK. bot. PHAN. Nom de pays du Calamus Z alacea , L. (b.) ZALEIA. bot. PHAN. (Burraann.) Syn. de Trianthema decandra , L. (B.) ZALIKO. BOT. PHAN. Ce nom indou a été employé comme géné- rique par Adanson pour séparer le RfiizopJiora cylindrica, L., ou Kanil- Kandel de Rhéede ( Malab., 6 , lab. 53). Le nom de Zaliko est encore appliqué dans l'Inde à différentes Plantes, telles que le Café, des Uva- ria, etc. (g..n.) ZALUZANIE, Zaluzania. bot. PHAN. Genre de lu famille des Sy- nanthérées, tribu des Héliaulhees, établi par Persoon sur VAntliemis iriiuba d'Oryé^R , et ainsi caractérisé par Cassini : iuvolucre double; l'ex- térieur Il ès-élalé , orbiculaire , formé d'un seul rang de folioles oblongncs- lancéolées , appliquées par la base; l'intérieur beaucoup plus court, formé d'un seul rang de folioles en- tièrement appliquées, cpuiies, lar- ges , presque cunéiformes et mem- braneuses. Calalhide radiée, com- Êosée au centre de fleurons noiii- reux, réguliers cl hermaphrodiics, et à la circonférence de demi-fleu- rons en languette et femelles. Récep- tacle conique, élevé, garni de Pj"'" Iclles analogues aux folioles de l'm- volucre intérieur, trilobées et fran- ZAM 3 au sommet. Ovaire des fleurs -ulrales obovoïde-oblong, un peu Mnprimé par les deux côtés, glabre, ins côtes ni nervures, et absolu- lent privé d'aigrette. Ovaire des • urs de la circonférence obovoïde- blong, hérissé de longs poils et rivé d'aigrette. Corolle des mêmes eiirs à languette grande, très-large, ivisée au sommet eu deux ou trois 'gmens. Corolle des fleurs centrales ticulée sur l'ovaire, ayant le tube iflé à sa base en uu rebord an- Lilaire qui couvre et emboîte le )mmet de l'ovaire. Le Zaluzania iloba est une Plante originaire du exique, à tiges un peu ligneuses à base, pubescentes , rameuses, gar- ies de feuilles grandes, pétiolées, ibescentes, les intérieures opposées, s supérieures alternes, profondé- ent découpées en segmens dentés, es calathides sont composées de :urs jaunes. Toute la Plante, frois- G entre les mains, exhaie une odeur iblement aromatique, analogue à Ile des Anthémis. Le nom de Zaluzania a été donné 1 Commerson, dans ses manuscrits, des Plantes qui se rapportent au nre Berùera ae la famille des Ru- icées. (g..n.) ZALUZANSKIA. bot. crypt. | ecker a décrit sous ce nom géué- :{ue une variété de Marsilea , dout 5 involucres sont solitaires sur les ilioles, et qu'il considérait comme 1 genre distinct du Marsilea qua- ifi/î^/io ordinaire. (au.b.) iZAMALC. BOT. PHAN. Sous ce m, Flaccourt cite une Plante sar- nteuse de Madagascar, extrêmc- ent puante, et employée par les kbilans pour guérir les ulcères des cives. On ne savait à quel genre nu la rapporlet*, quand Bory de ânl-Vincent signala que c'était le deria dans la famille des Rubia- -S. (G..N.) AMAOUSE et; ZAMOUSE. mam. m africain du Dos Bifbalis, d'après ♦voyageur Denham. (i/Ess.) ZAM 69 S ZAMBACH. BOT. PHAy. (Fors- kahl.) P^. Sambac. ZAMBARES. mam. Gmelli Car- rer! indique sous ce nom un Cerf de l'Inde, que l'on rapporte avec doute à l'Hippelaphe. (fs. G. st.-h.) * ZAMBO. MAM. Ou donne en Colombie le nom de Mono-Zambo (Singe métis) à une espèce du genre Atèle , noli e A /e les hjbridus. V. Sa- pajou. (IS. G. ST.-H.) ZAMBUS. MAM. Nieremberg in- dique sous le nom deSimius Zamhus un Maki qui paraît êti'e le Mongous. F^. Maki. (is. g. st.-h.) ZAMIE. Zamia, bot. phan. Genre de la famille des Cycadées, qui se dis- tingue parles caractères suivans : sep fleurs sont dioïques ; les mâles for- ment des chatons, dont les écailles sont renflées au sommet, comme peltées , portant à leur face infé- rieure des anthères uniloculaires , dispersées sans ordre et s'ouvrant par une fente longitudinale. Les fleurs femelles forment également des cha- tons , dont les écailles, renflées au sommet et peltées , portent à leur face inférieure deux fleurs renversées, li- bres et distinctes l'une de l'autre. Ces fleurs , seulement adhérentes par leur base , se composent d'un calice soudé par ses deux tiers inférieurs avec l'ovaire, terminé à son sommet par un petit mamelon percé d'une très- petite ouverture. Le fruit est une sorte de noix ovoïde-allongée , irrégulière, formée du calice qui s'est beaucoup épaissi, et est devenu dur et osseux à sa paroi interne. Les Za- mies sont des Arbrisseaux ayant le port de certains Palmiers. Le plus souvent leur lige est extrêmement courte, et forme une sorte de gros tubercule irrégulièrement arrondi, écailleux; leurs feuilles sont roides , coriaces, pinnées, très-grandes. Les espèces sont originaires de l'Amé- rique méridionale, du cap de Bonne- Espérance ou de la Wouveile-Hol- lande. Le Qeim; Zamia, trcs-rappro- clic du (ycas , s'en dislinguc crpcn- «94 Z-AIN daut avec facilitti. En gciit-ral son stipe est irès-court; la l'orme des écailles du chalon mâle est diffé- rente dans l'un et dans l'autre genre, et surtout la disposition des fleurs femelles , en chatons dans le Zamia, et en spadices foliacées dans \eCycas. Plufiieurs espèces de Zamics sont cultivées dans les jardins; toutes exigent la serre chaude sous le cli- mat de Paris; tels sont le Zamia pu- mi/a y L. , Rich. , Con. et Cycad., tab. 27 et 28, qui est originaire du Cap; le Zamia spiralis , Salisb., qui croît à la Nouvelle-Hollande, et le Zamia horrida de Jacquin , qui vient du midi de l'Afrique. (a. r.) ZAMOUNA. BOT. MAN. Pison a décrit sous ce nom, dans la première édition de ses Plantes du Brésil , un Arhi e qui a élé rapporté par Adan- son au genre Fromager ou jSootZiû.t. (G..N.) * ZANDIA. BOT. PHAN. Ce nom , qu'on prononce Sandie, est donné mal à propos, dans le Dictionnaire de Déterville , comme désignant la Citrouille en espagnol ; c'est la Pas- tèque qui le porte véritablement. (B.) ZAISNICHELLIE. Zannichellia. BOT. THAN. Genre de Plantes mono- colyk'dones appartenant à la famille des INaïades ou Fluviales , et offrant les caractères sui vans : les fleurs sont iinisexuées et monoïques , placées à Taisselle des feuilles, et entourées d'une sorte de gaine qui contient deux fleurs, l'une mâle, l'autre fe- melle. La fleur mâle consiste en une élamine sans aucune trace de pé- rianlhe, formée d'un filet assez long, et d'une anthère dont les deux loges sont adnées sur les côtés du filet. La fleur femelle consiste en une sorte de spalhe ou de cupule membra- neuse entière et tronquée dans son conlour, courtement pédonculée, contenant trois ou quatre pistils sti- pité.s. Leur ovaire est ovoïde-allongé, à une seule loge , contenant un ovule renversé; il se termine supérieure- ment par un slylc épais, marque Z.AN d un sillon longitudinal sur un de ses côlés , et portant un peu oblique- ment à son sommet un large stig- mate plan , discoïde , orbiculaire , ir- régulièrement sinueux dans son con- tour, et glanduleux à sa face supé- rieure. Le fruit consiste eu autant d'akènes allongés, terminés en pointe brusque à leur sommet , restant in- déiiiscens , et contenant une graine renversée , dont l'embryon , très-al- longé et plié plusieurs fois sur lui- même, est immédiatement recouvert par le tégument propre de la graine qui est mince et presque transparent. Le Zannichellia palustris, L., Sp., qui forme le type, et peut-être même la seule espèce de ce genre, est une Plante annuelle qui vit au fond des eaux, aux environs de Paris. Ses tiges sont allongées, dichotomes , rameu- 1 ses. Ses feuilles sont alternes, linéai- res , entières. (a. r.) ZANOE. OIS. Espèce douteuse que l'on a placée dans le genre Corbeau, et que quelques auteurs regardent comme un grand Quiscale dans son jeune âge. (dr..z.} ZANONIE. Zanonia. bot. thaï». Genre de la famille des Cucurbila- cées, tribu des Nhandirobées, offrant les caractères suivans : fleurs dioï- ques. Les mâles ont un calice tri- lobé; cinq pétales étalés , soudés à la base en une corolle rotacée; cinq étainines dont les filets sont plans, soudes entre eux par la hase, les anthères uniloculau es , adnées au sommet des filets. Les fleurs femelles ont le lube calicinnl long, turbine, le limbe quinquélobé ; la corolle comme dans les fleurs mâles; trois styles étales, bifides au sommet. Le fruit est allongé, turbiifé, charnu, marqué au sommet d'une ligne cir- culaire f cicatrice du bord caliciual), s'ouvranl par le sommet en trois val- ves, à écorce solide, triloculaire, renfermant dans chaque loyc deux ou plusieurs grainrs alinchccs a un- grand plfjcenla central charnu et iri- gone; graines ovoïdes, bordées d une grande -aile foliacée, dépourvues ZA.N cilbumen, ayant l'embryon ren- orsé. Le Zanonia indien, L. j Pe/iar^ ■Ui, Rhëede, Malab., 8 , lab. 4? 48, est une Plante giimpanle, ;labi e , à feuilles alleines , pëtiolees, it'pourvucs de slipules, ovales-lan- éoldes , cordiformes à lu base, ncu- iiinces , trcs-enlières , pourvues de rilles axillaires. Les fleurs sont ('ga- pinent axillaires et pédonculces. elle Plante croît dans l'Inde Oi ien- le et dans les grandes îles qui l'a- oisineiît. Blume ( Bijdr. Flor. ned. hid., p. 907) a augmenté ce geure l'une nouvelle espèce qui croît dans es montagnes de Java , et à laquelle 1 a donné le nom de Z . rnacrocarpa. .Ile forme une section, peut-être nême un genre distinct {Alsomilra), araclérisce par les loges de l'ovaire fui sont polyspermes, et par son uil bémisphérique, tronqué au som- uet. (G..N.) ZAINTHÈNE. POTS. Syn. de Spams rgjrops, L. (B.) Z A N T H O R H I Z E . Zanthorhiza. OT. PHAN. Gem-e de la famille des lenonculacées, que quelques auteurs 'c\'\\ç.n\ .Xanlliorlùza, et que l'on listingue par les caractères suivans : r; calice est formé de cinq sépales aducs ; la corolle de cinq pétales, olrécis en nfi onglet filiforme à leur M iase, tronqués et bilobés à leur som- ^ net. Les élamines varient de cinq à lix; leurs antbères sont arrondies et nlrorses. Les pistils, en même nom- )re que les étamiues, sont allongés, l'amincissant à leur sommet en un .lyle simple qui se termine par un iès-|)etit stigmate. Les fiuils sont les capsules comprimées, unilocu- aires , monospermes, s'ouvrunl par ine suture longitudinale. Une scide spécc compose ce genre, c'est le ''Zantlioildza apiifolia, L'Hi:ril.,.iSe/7. Wot^. , lab. 58. G'rsl un Arbrisseau iïrigiiiaire de l'Amérique seplenlrlo- lale. Sa lige est baule de trois à quatre pieds, cylindrique, presque timplc. Ses feuilles sont pétiolée."; , et riégulièrement pinnaliparties en lo- ries ovales , acuminés , incisés et dca- ZAN Ç95 les. Les fleurs sont petites , d'un pourpre foncé, disposées. en grappes rameuses et pendantes. (a. h.) ZANTHOXYLE. Zantkoxylum. BOT- PHAN. Grand genre servant de lype à la tribu des Zanthoxylées, qui fait partie de la famille des Rutacées, à laquelle elle a été réunie par notre col la bora teu r Ad l ien De Jussieu , dans son beau travail sur la famille des Rutacées. Voici les caractères de ce genre ; les fleurs sont dioïques ; leur calice est court, à trois, quatre ou cinq divisions profondes j la corolle, ui manque l'arement-, se compose 'autant ue pétales qu'il y a de divi- sions au calice. Dans les flei^rs mâles, les élamines sont en même nombre que les pétales., insérées autour de la base d'un gynopbore, qui porte à son sommet un nombre variable de pistils avortés. Dans les fleurs fe- melles, les étamines manquent com- plètement, ou bien sont très-courtes, ayant l'anthère rudimentaire , ou bien l'anthère développée. Le nom- bre des pistils varie d'un à cinq, pla- cés sur un gynophore globuleux ou cylindrique; chacun d'eux est à une seule loge contenant deux ovules sus- pendus à leur angle interne et jux- taposés. Les styles, qui naissent du sommet des ovaires, sont libres ou soudés ensemble par leur partie su- périeure; ils sont quelquefois très- courts ou presque nuls. Les stigmates sont en général capitulés , tantôt li- 1)1 es, tantôt réunis, mais finissant toujours par se séparer. Les fruits sont des CMpsiiles sessiles ou stipitécs sur le sommet du gjnopliore, s'ou- vrant en deux valves et contenant une ou deux graines. Celles-ci sont globuleuses ou hémisphériques; sui- vant qu'elles étaient solitaires ou gé- minées , elles sont noires et luisantes. Lour embryon est droit, ou fdus souvent un peu arqué. Les Zan~ thoxyles sont des Arl)ustes, des Ar- brisseaux ou de grands Arbres, qui fort souvent portent des aiguillons non -seulement sur leurs rameaux, mais encore sur les pclioleâ cl les 3 696 ZAP nervures de leurs feuilles. Celles-ci sont, allernes ou opposées, simples, ternées , ou plus souvent pinnëes avec ou sans impaire. Leur pétiole Commun est fréquemment ailé, et leurs feuilles ponctuées. Les fleurs sont petites , vertes ou blanchâtres , axillaires ou terminales, disposées en faisceaux, en épis, en grappes, en corymbe ou en panicule. Ces espèces, au nombre d'environ cinquante, sont pour la plupart originaires de l'Amé- rique méridionale; quelques-unes croissent en Afrique et en Asie, une seule à la Nouvelle-Hollande. Ainsi caractérisé , le genre Zanthoxylum réunit un grand nombre d'autres genres qui en avaient été distraits, ou que l'on avait à tort considérés com- me en étant différens. C'est Runth qui, dans les JVot^a Gênera de Hum- boldl et Bonpland , a le premier bien précisé les limites de ce genre , et indiqué tous ceux qui devaient y être réunis. Son exemple a été suivi par De Candolle, Auguste de Saint- Hilaire et Adrien De Jussieu, qui ont adopté le genre Zanthoxylum tel que Kunlh l'avait circonscrit. A ce genre doivent être réunis les genres Fa- gara, L. ; Pterota, Adans,; Ochroxy- lum, Scbreb. } Kampmannia, Rafin.} Langsdorffia, Leandro(non Rich.); Fohlana, Nées } Auhertia, Bory ; Am~ pacus, Rumph., et plusieurs espèces rapportées au genre Jùvodia par De Candolle. (a. r.) ZANTHOXYLÉES, bot. phan. L'une des tribus établies dans la famille des Rulacées. ce mot et Zanthoxyi.e. (a. n.) ZAPANE. BOT. PHAN. Pour Za- pania. V. Zapanie. (b.) ZAPANIE. Zapania. bot. phan. Genre de la famille des Verbénacées et de la Didynamie Angiospermie , L. , offrant les caractères suivans : calice persistant, tubuleux , ordinai- rement à quatre divisions peu pro- fondes; corolle tubulcuse, dont le tube est cylindrique , ]>lus long que le calice, le limbe ouvert, divisé en cinq lobes arrondis et inégaux ; qua- ZAR tre dlamines didynames, incluses, deux d'entre elles stériles; ovaire li- bre, ovale, surmonté d'un style fili- forme de la longueur des étamines; * deux aliènes osseux, aplatis d'un côté, convexes de l'autre, renfermés dans le calice persistant. Le genre Zapania a été constitué aux dépeus du P^erhena de Linné, dont il diffère par son calice à quatre dents , sa co- rolle non infundibuliforme , et ses deux akènes au lieu de quatre. Il se compose d'un assez grand nombre d'espèces qui croissent dans les con- trées chaudes des deux mondes , mais pour la plupart dans le nouveau. On y a réuni des Plantes qui forment maintenant encore de nouveaux gen- res 5 telles sont les Zapania nodi- fiora , citriodora et urticifolia , qui appartiennent aux genres Lippia, Aloysia et Cymburus. Mais il faut convenir que ces genres sont si fai- blement caractérisés, que leur ad- mission , et surtout leur circonscrip- tion, demandent un nouvel examen. La plupart des Zapanies ont leurs tiges ligneuses , les feuilles opposées, lancéolées , linéaires ou ovales , et les fleurs en épis terminaux. (g..n.) ZAPATERO. BOT. PHAN. Kunth donne ce nom comme synonyme à'Hymenea floribunda; mais il si- gnifie un cordonnier tout simple- ment. (B.) ZARABELLIA. bot. phan. Necker avait séparé, sous ce nom générique, le Gorleria fruticosa , qui avait reçu primitivement celui de Berrkeja, Cassini a transporté le nom de Zara- belUa à un genre qui aurait pour type le Dysodium divaricatum de Persoon ; mais celte synonymie est encore douteuse , même aux yeux de l'auteur quant à l'identité de l'es- pèce. Nous avons exposé les carac- tères génériques du Dysodium , à son ordre alphabétique, auquel nous renvoyons le lecteur. Nous nous bor- nerons à ajouter que Cassini se pro- nonce pour séparer ce genre du Me' lampodium , et qu'il se fonde sur. deux caractères principaux , savoir : ZEA i énorme appendice cucuUlforme li couronne les folioles de Tinvo- cre intérieur dans le Melampodium, udis que dans le ZarabeUia de Cas- ni, ou Djsodium de Persoon , cet 'pendice se trouve remplacé par ux très- petits processus ; 2" le faux . aire des fleurs mâles est très-grand ins le Melampodium; il est au con- aire nul ou presque nul dans le arabellia. V. Dysode et Méi.am- (Gr.N.) ZARAGOSA. BOT, phan. Aublet te ce nom comme celui que porte ans l'Amérique espagnole le Man- !ier. (g.>'«.> ; ZARATER. 011^. Nom ancien de Etourneau. ; ' ' ' (aud.) ZARNEB ET ZARNABUM. bot. [lAN. Sous ces noms arabes , Rhazès t Avicenne désignaient un Arbre ui a été considéré par G. Bauhin 3m me une espèce de Saule {Salix riaca), mais que d'autres vieux bo- nistes ont pris pour le Cbalef ou 'livier de Bohême [Jbjleagnus aiigus- folià). Ces déterminations sont trop outeuses pour être admises. (g,.n,) ZAROA. fioT. PHAN. L'Arbre du lont Liban, désigné sous ce nom par tauwolf et L'Ecluse, et cité comme nonyme du Lyciiim verum des an- cns, n'est pas déterminé dans la oraenclature moderne. (g..n.) ZAROLLE. BOT. PHAN. Nom forgé nr Poiiet pour ramener, dans l'En- vclopédie, la description du genre jodenia. K- ce mot, (g..n.) ZATARHENDL bot. phan. Pros- rr Alpin a donné ce nom à une lante d'Egypte , qui est \ Ocymum ' niarhendi de Forskalil , ou Plec- aiiUius crassifulius de Vahl. (o..N.) ZEA. bot. phan. V. Maïs. ZÉAGOiNlTE. MIN. Nom donné i- Gismondi à un Minéral de Capo lîovc, près Pvome, et qui est , dit- 1 , synonyme de Gismondine et t Aljrazitc. C'est, selon les uns, une 1 '^ollaslonite ; scion d'autres, un ZEE 697 Harmotome renfermant de la Potasse. (g. DEL.) ZËASITE. MIN. Nom donné par Engelsbach Larivière à une variété de Silex résinite noir. V. Silex. (g. DEIi.) ZÉBET OU ZIBETH. mam. Espèce du genre Civette. (aud.) ZÈBRE, mam. Espèce du genre Cheval. F', ce mot. (b.) ZÈBRE. POIS. Espèce des genres Acanthure el Chcetodon. P^. ces mots. (B.) ZEBRE, MOLL. Espèce du genre Casque.^ P^. ce mot. (b.) ZÉBU. MAM. Même chose que Bœuf à bosse. Boeuf. (is. g. st.-h.) ZECHSTEIN. min. Nom par lequel les Allemands désignent un Calcaire compacte fin , gris de fumée, qui fait partie du terrain calcaire , appelé anciennement Calcaire alpin, et au- jourd'hui Calcaire pénéen. Ou l'em- ploie aussi fréquemment pour dé- nommer le terrain lui-même. (g. DEL.) ZÉDOAÏRE. BOT, PHAN. Les ra- cines du Kœmpferia rotunda, L., du Curcuma Zedoaria, et du Curcuma Z anthorizon de Roxburgh , sont em- ployées en médecine sous les noms de Zédoalres ronde , longue et jaune. V • Curcuma et Kœmpferia. (g..n.) 'ZÉE. Zeus. pois. Genre de la fa- mille des Scombéroïdes , à dorsale unique et à dents en velours , de l'ordre des Acanthoptérygiens , pour Cuvier; l'un des Leptosomes de Du- niéril , et, dans le Système de Linné, de la division des 'i'horaciques. Cu- vier lui assigne pour caractères : un corps ovale et comprimé, avec les deux mâchoires fortement protac- files. Ou le divise de la manière sui- vante en quatre sous-genres. f Dorées. Ces Poissons ont le corps le plus comprimé, de même 3ue la queue; une seule dorsale, ont la partie épineuse est séparée de la portion molle par une forte cchancrure ; la même disposition à l'anale; des écailles saillantes ou épi- 698 ZEE îieuses garnissant les bases des nn- geoires verticales et le dessous du ventre entre les ventrales et l'anus j enfin les écailles y sont fort petites, et il n'y a pas d'aiguillon au-devant des nageoires anale et dorsale. On connaît une espèce de ce genre dans la Méditerranée, qui passe quelque- fois dans l'Océan. On la nomme vul- gairement Forgeron, Zei/s Faôer, L., Eloch, pl. 4i ; Encycl., l^is., pl. Sg, fig. i54 , que sa l'orme, courte et ovale arrondie, a fait aussi appeler Rondelle. Sa cbair est délicieuse ; c'est un beau Poisson à reflets métal- liques sur un fond grisâtre et jau- nâtre, oîi les teintes ne sont pourtant pas trop variées. Ce qui le rend re- marquable sont deux taches noires et rondes, une de chaque côté, vers la partie antérieure du dos, et qui ont donné Heu à de singuliers coules. Certains pêcheurs disent que c'est dans la bouche de cet Animal que saint Pierre trouva , par l'ordre de Dieu , une pièce de monnaie pour payer le tribut, et que, depuis, les marques des doigts de l'apôlre restè- rent empreintes à la place même par où le Poisson avait été saisi. D'autres veulent que ce soit saint Christophe qui, pour amuser l'Enfant - Jésus qu'il portail sur ses épaules en lui faisant traverser la mer, ait imprimé son pouce et son index sur le Zeus Faher, en le prenant pour amuser le fils de Dieu ; de-là le nom de Poisson Saint-Pierre ou Poisson Saint-Cliris- lophe , q\i'on lui donne sur les côtes de la .\Iéditerranée, selon qu'on croie à l'une ou l'autre histoire. Sa lon- gueur est de quinze à dix-huit pou- ces 5 les huit premiers rayous de la dorsale se terminent en de très-longs filets nus , courbés élégamment eu arrière. B. 7, D. 10-22, P. 12, v. 9, A. .5-21 , 0. i5. ff Cai'ROS. Diffèrent des Dorées par leur anale qui n'est pas en deux parties comme la nageoire du dos. La Méditerranée en nourrit une petite espèce qui est le Zcus Aper de Linné. Il est rougeâtrc , et sa caudale, qui n'est pas cchancréc , est surtout d'un ZEE très-beau rouge de minium, ses écail- les sont dentées sur les bords, ce qui le rend âpre au loucher; de-là sans doute le nom d'Apre qu'il porte vulgairement, et qui en vieux fran- çais s'écrivail Jspre. Par corruption on l'a appelé Aper, d'oii Sanglier qu'on lui donne dans les livres , sans dire par quelle raison. B. 7, d. 9-20, P. i4, V. i-i5, A. 1-26 ,0. ...? f f -f PouLAïN, Ces Poissons, dit Cuvier, ont le corps comprimé; une seule dorsale continue dont la partie épineuse est plus saillante; une rangée d'épines accompagnant de chaque côté l'anale et la caudale; le corps est garni de petites écailles , excepté vers le bout de la ligne laté- rale oii elles forment une petite ca- rène. Il y a deux épines au-dessus de chaque œil , et le bas du préoper- cule est dentelé. Le crâne forme un triangle allongé qui va gagner la base dorsale, et le bassin une sorte de bouclier concave en avant des ven- trales. En avant de l'anus est une carène osseuse un peu saillante. L'es- rièce principale de ce sous-genre est eRusé, Encycl. mélh., Pois., pl. 89, fig. 371 ; Zeus liisidiator, Bloch, pl. 193 , fig. 1-2. Elle vil d'insectes qu'elle attrape au bord des eaux douces , en leur lançant , au moyen de sa bouche très-protaclile , de l'eau qui les noie. B. 7, D. 7-24, P. j6, V. l-t) , A. 3-20 , c. 18. fitt MÉSÉ. C'est-à-dire Poisson Lune , où la tête, le corps et la queue sont excessivement comprimés; le ventre denté , caréné et convexe; une dorsale très-longue; les oper- cules lisses, avec les épaules cl le bassin très-développés. On n'en con- naît qu'une espèce des In'dcs, encore d'après un dessin. Lacépède lui donna le nom d'Anne-Carolinc ^Pois. ï. V, pl. i4 ) comme un hommage à la compTgne de sa vie-, c'esl-à-dirc a sa femme , dont on ne verrait pas le rapport avec un Poisson , si l'auteur ne l'eût signalé en ces termes : « Son iris et sa prunelle représentent un cercle d'argent autour d'uu saphir. >• ZEL Lielle façon de décrire uu œil? (B.) ZELART. BOT. PHAN. Le genre • ahnia a élc produit sous ce nom par 'oiret, dans le Dictionnaire ency- opcdique, (c.N.) ZELEM. BOT. PHAN. Avicenne a ité sous ce nom arabe , qui répond. I celui de Poivre noir , une graine iroinalique que Dunal cioit être une .«ïpècc û j4nona. Ne serait-ce pas plu- l'.ôt le petit fruit de YUnona œthio- nca , vulgairement nommé Poivre ii'Ethiopie? (c.n.) * ZÉLIME. Zelima. iNS. Genre de 'ordre des Lépidoptères , famille des Diurnes , établi par Fabricius , et Ii^doplé par Latreille dans la nouvelle •dilion du Règne Animal. Ce savant ilit que les Zëlimes ne diffèrent des ^Papillons proprement dits que par sa massue de leurs antennes plus L jourle et plus arrondie. 11 en connaît icux espèces, Tune du Sénégal, et 'autre de Guinée. Fabricius fonda ::e genre dans son Systema glossata- nm. , dont lUiger a publié un extrait ■Mag.Tz., 1807). Les caractères qu'il assignait à ce genre sont exprimés insi : palpes courts , de deux arti- lc5; le second ayant son extrémité arrondie; antennes longues, termi- lées en bouton ; toutes les pâtes sem- blables. Iliiger cite pour type du ;iîenre le Papiiio Pylades de Fabri- ;ius. (g.) ZELUS. INS. Genre de l'ordre 4es Hémiptères, famille des Géo- corises , établi par Fabricius , adopté war Latreille, et ne différant des Ré- liuves ( ce mol ) que parce que le «orps est linéaire , avec les pâtes irès- oongues, fort grêles, et toutes sem- lables entre elles. Les espèces que ijalreillc considère comme types de «e genre sont les Zeliis longipes , cu- voiinlus et octospinosiis de Fabricius. /uepellel.ier de Saint-Fargeau et Ser- ilie pensent que ce genre n'est pas {fisammcnt distingue des Réduves, tt ils ont observé un grand nombre 'espèces qui participent des carac- ;res des deux genres. (g.) ZEO 699 ZEMNL MAM. Espèce du genro A^paiax. F", ce mot. (b.) ZÉNALE. BOT. PII AN. Le genre Haloragis de Forster, ou Cercodea de Solander et Lamarcli, a été repro- duit sous ce nom par Poiret dans 1 En- cyclopédie. F'. Cebcodée. (g..n.) ZENARRHÈINE. BOT. phan. Même cbose que Cénarriiène. F. ce mot. (B.) ZENDEL ou ZINGEL. pois. Syn. de Cingle. F. ce raot. (b.) ZENIK. MAM. D'après Sonnerat, on donne, au cap de Bonne-Espé- rance , ce nom à un petit Carnassier que Desmarest rapporte au Suricate. ZENLIE ou KENLIÊ. mam. (Rolbe.) L'un des noms de pays du Chacal. F". Chien. (b.) ZÉNOBIE. INS. Lépidoptère de Surinam. (b.) * ZÉNOBIE. ZenoUa. cbust. Genre de l'ordre des Isopodes établi par Risso (Hist. nat. des principales productions de l'Eur. mérid., ï.'v) et ayant suivant lui pour caractères : corps étroit , linéaire ; abdomen à cinq segmens , les quatre premiers fort courts , le dernier allongé, très- convexe , tronqué ; antennes exté- rieures courtes , à cinq articles , les intérieures plus courtes , n'ayant que quatre articles ; pieds très-inégaux, la première paire médiocre, mono- dactyle , la seconde et la troisième très-longues , les autres courtes. Ce genre se compose de deux espèces propres aux mers du midi de la France et de l'Italie. Elles ont été décrites pour la première fois par Risso dans l'ouvrage précité sous les noms de Zenobia jj/ismatica et me- dilenanea. (g.) ZÉOCRITON. BOT. PHAN. Une espèce d'Orge était désignée par les anciens sous ce nom, qui a été admis comme spécifique par Linné , et em- ployé par Palisot-Beauvois pour dé- signer un genre formé sur cette es- pèce et sur ÏHordeum distichum, qui 70O ZEO ont dans chaque locuste deux fleurs mâles jointes à une fleur hermaphro- dite. Ce genre n'a pas été adopté. (G..N.) ZEOLITHE. MIN. Nom cre'd par Cronstedt, et appliqué par lui à un Minéral d'un blanc nacré, à struc- ture radiée, ayant la propriété de faire gelée dans les Acides : c'est la Mésotype. Ce nom a été donné en- suite à une multitude d'autres Miné- raux d'espèces très-différentes, et qui n'avaient de commun avec la Méso- type que des caractères de peu d'im- portance. Haiiy l'avait proscrit en- tièrement de sa nomenclature. Quel- ques minéralogistes s'en servent en- core aujourd'hui , mais seulement comme nom de genre ou de famille. On a nommé anciennement : ZÉOIilTHE BACILIiAIBE, la Scolé- site. Zéglithe de Brisgau, rOxide de Zinc aciculaire blanc du Brisgau. ZÉOLITHE BiiECE , le Lazulile. Zéolithe bronzée , la Stilbite brune. ZÉoLiTHE DU Cap , la Prehnite. Zéomthe coNGLOMÉHiE , l'Obsi- dicnne perlée. ■:'> ZÉOLITHE CUBIQUE, la Chabasie , dont le rhomboïde est très-voisin du cube. ZÉOLITHE dure, l'Analcime. ZÉOLITHE EFELORESCENTE, la LaU- monite. ZÉOLITHE FARINEUSE , Une MéSO- lypn altérée. ZÉOLITHE FEUILLETÉE, la Stilbite. ZÉOLITHE FILAMENTEUSE, Une Mé- Bolype. ZÉOLITHE d'HeLLESTA , l'Apo- phyllite d'Hellesia en Ostrogothie. i^^ÉoLiTHE JAUNE , le Nalrolite. ZÉOLITHE NACRÉE, la SlilbilC. ZÉOLITHE ROUGE , la Stilbite ou Hcnlandite rouge. ZÉOLITHE SILICEUSE, la Mésotypo dure, nommée OEdélile par Kirwan. (g. df.l.) ZÉOPYRON. BOT. PHAN. (C. Bau- hin.) y. Gymnocbïtiion. ZEORA. BOT. CRYi'T. {Lichens.) Fries ( Syst. Oib. Veget. , vol. \ , pag. a44 ) a ainsi nommé un genre qu'il a caractérisé de la manière suivante : disque des apotbécies ou- vert, enfoncé dans le thalle dont il est d'abord recouvert, mais qui bien- tôt se déchire, et forme autour du disque une bordure pulvérulente; thalle horizontal, entièrement gra- nuleux ou lépreux, distinct, vert, privé de couche verticale, se déve- loppant et s'étendant par son centre, souvent stérile. Ce genre a été formé aux dépens des Parmelia, Lecidea et Lecanora des auteurs. Ce sont des Lichens qui croissent en diverses lo- calités , telles que les endroits les plus secs , les parois des rochers les plus élevés, les écorces des Arbres, particulièrement celles qui sont expo- sées au raidi. Ces Lichens étant ordi- nairement stériles , ont souvent été confondus avec les Lepraria. (g..n.) ZEPHIRANTHES. BOT. PHAN. Et non Zepkyranlhes. Genre de la fa- mille des Amaryllidées et de l'Hexan- dric Monogynie , L. , formé par Her- bert aux dépens de quelques Ama- ryllis des auteurs , et caractérisé ainsi qu'il suit ; périanthc vertical, infundibulifoime, égal; étamines ré- gulières ( une ordinairement séparée des autres ) , insérées à la base des divisions du périanlhe; anthères ad- nées; style décliné; graines planes, membraneuses , recouvertes d'un té- gument noir. Ce genre comprend plusieurs èspèc.-îs , parmi lesquelles nous citerons les Zephiranlhes ou Amaryllis Atamo&co , tubispatha , iv- sea et grandijiora. Les deux pre- mières sont très-ancien neipent con- nues; l'une a été décrite par Linné, l'autre par L'Héritier. La troisième espèce est une jolie Plante décrite et figurée par Lindley {Bot. Register, n. 821), et que l'on cultive aujour- d'hui dans les serres de quelques jardins de Paris. La quatrième espèce paraît être l'Amaryllis minuta de kunth. Les fleurs de ces Plantes sont assez élégantes , et se reconnaissent facilement au premier coup-d'œil de ZEU Ikielles des Amaryllis par leur régu- iLarité et leur position verticale. Au i i este , les caractères qui distinguent : .es genres sont peu tranchés. Les i fZephiranthes croissent dans les con- I i:rées un peu chaudes de l'Amérique i;:néridiouale et septentrionale. (g..n.) ! ! ZERAMI. BOT. PHAN. Nom nou- I k^eau et inutile employé par Poiret I roour ramener, dans l'Encyclopédie, l a description du genre Pileanthus lie Labiliardière. (b.) ZERDA. MAM. V. MÉGALOTIS. ZÉRÉRITE ET ZÉRIN ou CÉRIN. MIN. P^. CÉRIXJM. ZÉRDMEET. bot. phan. Nom Il'une racine odorante qui se rap- proche beaucoup du Gingembre, et jjui est fournie par une Plante de la âamille des Cannées , et placée suc- «essivement par les auteurs dans les |i;enres Amomiim , Curcuma et Zin- viber. (g..n.) ZÈTHE. Zethus. ins. Fabricius a îttàbli ce genre aux dépens des Guê- )«es et particulièrement de certains Volistes dé Latreille. Celui-ci en adop- aant le genre Zcthe l'applique à des sspèces semblables par la forme gé- nérale de leur corps aux Eumènes; itinsi il comprend {(iener. Crusl. et Tnsect. T. iv , p. i38) le Zcikus cœ- vileo-pennis , le Polistes cyanipennis *e Fabricius. Lali eille qui plus tard ajouté à ces espèces la F'espa zona- liis de Panzer et VEumenes rufinoda, atr., n'a pas conservé ce genre dans 5 derniers ouvrages. (aud.) ZEUGITES. BOT. PHAN.P. Browue, aans son Histoire naturelle de la Ja- aïque, p. 34 1, tab. 4, lig. 3, avait ndé sous ce nom un genre de Gra- ainées qui fut réuni par Linné à .Apluda. Adansou élaVjlil le même |«enre sous le nom de Senites. Il a été feconstruit par les auteurs modernes, t particulièrement par Palisot de ilieauvois, qui l'a ainsi caractérisé: il ichis articulé; panicule composée ; il îpicène (glumes, Bcauv. ) pre.'^que onquée, renfermant trois ilcurs ; les ZEU 701 deux supérieures mâles pédicellées, munies d'une glume (paillette, Beauv.) inférieure presque tridentée, d'une glume supérieure à deux deuls j la fleur inférieure sessile , herma- phrodite, ayant sa glume inférieure en carène tronquée , séligère, à bords membraneux ; écailles hypogynes in- connues; ovaire échancré; style bi- parti ; stigmate et caryopse inconnus. Ce genre ne renferme qu'une seule espèce [Zeugices americana) qui croît sur les montagnes les plus élevées de la Jamaïque. (g..n.) * ZEUXIE. Zeuxia. ins. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Mus- cides, établi par Meigen et ayant sui- vant lui pour caractères : antennes rabattues , couchées contre la tête , composées de trois articles ; le pre- mier court , \q second et troisième linéaires, égaux entre eux, le der- nier comprimé , obtus , portant à sa base une soie plumeuse , biarticulée ; ouverture de la cavité buccale accom- pagnée de moustaches ; palpes avan- cés , en massue , nus , horizontaux , plus longs que la trompe dans l'état de repos ; ailes velues vues au mi- croscope , écartées dans le repos , ayant deux cellules du bord posté- rieur fermées chacune pnr une ner- vure transversale , une épine vers le milieu du bord extérieur ; balanciers cachés ; cuillerons grands ; front large ; yeux nus ; trois ocelles placés en triangle sur le verlex ; prolhorax séparé du mésothotorax par une ligne transversale enfoncée ; abdomen co- nique , composé de trois segmens outre l'anus , le premier court. La seule espèce connue de ce genre est décrite par Meigen (Dipt. d'Eur., T. V, p. 8, n. 1, pl. 4a, fîg. i5), sous le nom de Zeuxia cinerea. (o.) ■'ZEUZÈRE. Zevzera. ins. Genre de l'ordre des Lépidoptères , famille des Nocturnes , ti ibu des Faux-Bom- byx, établi par Latreille et démem- bré du genre Cossus de Fabricius, Les caractères de ce genre sont : an- tennes sétacées, simples, cotonneu- ses à la base , dans les femelles , 702 ZIE celles des mâles pectinées dans toute leur moilié inférieure ; la supérieure nue, spiritrompe , irès-courle. Ailes en toit dans le repos; cellule discoï- dale des inférieures fermée transver- salement en arrière par une nervure ondée et divisée loiigiludinalement par un rameau fourchu qui descend de la base au bord postérieur; un crin. Anus des femelles laissant sor- tir une tarière longue, cornée, tu- bulaire, servant de conduit aux œufs pour les introduire dans le bois. La Chenille de l'espèce qui sert de type au genre vit en Europe dans l'inté- rieur du Marronnier d'Inde, du Pom- mier , du Poirier, etc. L'Insecte par- fait {Zeuzera JEscull , Latr., God., Lépid. de Fr., T. iv, pag. 54, n° 6, pl. 3 , fig. 2 et 3) a le corps d'un beau blanc avec des anneaux bleus sur l'abdomen et des points nom- breux de la même couleur sur les ailes supérieures. Ce Lépidoptère n'est pas commun, (g.) * ZEYHERFA. bot. phan. Mar- lius a fondé sous ce nom un genre qui paraît identique avec le Spalho- dea de Beauvois. Spreugel fils [Tent. SuppL. Syst. T^e^e/. , Gottingue, 1828) s'est servi du même nom pour dési- gner un genre de Synanthérées qui se place près de VUrsiuia de Gaert- ner, et qui a pour t^pe une Plante du cap de Bonne-Espérance nommée Z. acauUs. (g..n.) ZIBELINE, MAM. Espèce du genre Marte. V. ce mot. (b.) ZIBETH. MAM. y. ZéBlET. ZIBÉÏIIIN. MAM. Nom donné par Vicq-d'Azyr à l'Ondatra, à cause de son odeur musquée , assez analogue à celle que répandent la Givclle et le Zibelh. (is. G. ST.-u.) ZIEGELERZ. min. C'est-à-dire Minerai couleur de brique. C'est le Cuivre oxidulé terreux mêlé de Pé- roxidc de Fer, vulgairement nommé Cuivre luilé. Cuivkk. (g. dkl.) ZIERIE. Zieria. noT. phan. Genre ûc la famille des Rutacces, qui pré- ZIG ?enl(3 les caractères suivans : calice à quatre divisions profondes; corolle à quatre pétales plus longs; quatre étamines alternes avec les pétales, ayant les filets subulés, glabres, in- sérés chacun sur la partie externe d'une glande; les anthères cordifor- mes et mobiles. Le disque appliqué sous l'ovaire, soudé dans son con- tour avec le calice, porte sur sa face supérieure la corolle , et présente quatre mamelons glanduleux , sur. lesquels les étamines sont attachées. Les ovaires , au nombre de quatre, sont glabres. Les styles, naissant de l'angle interne des ovaiies , se réu- nissent el se soudent en un style composé et unique, court, glabre, terminé par un stigmate à quatre lo- bes. Le fruit se compose de quatre capsules déhiscentes. Les espèces de ce genre, au nombre d'environ neuf, sont des Arbustes ou même des Ar- bres, tous originaires de l'Australie. Leurs feuilles sont opposées , pélio- lées , ordinairement composées de trois folioles, ponctuées. Les pédon- cules sont axillalres ou terminaux, unitlores ou portant plusieurs ûeurs, blanches et petites. Paimi ces es- pèces, on en cultive quelques-unes dans les, jardins ; tels sont le Zieria Smithii, And. , Bot. Rep ,, lab. (5o6, qui est représenté dans l'Atlas de ce Dictionnaire; le Zieriamacrophylla, Bonpl., Navar., p. 64. (a. k.) ZIERVOGLTA. bot. vhan. Nec- licr a établi sous ce nom, aux dépens du Cynanchum de Linné, un genre qui u'a pas été adopté. (g..n.) ZIETENIA. BOT. PHAN. GlediL'ch avait établi sous ce nom ain genre de Labiées qui a été réuni au Sta- chys par Valil. 11 avait pour type une Plante de l'Orient, que ce dernier auteur a nommée S.'ac/iys lavandu- lœfulin. Scion Sprengel , le Zielenia orienialis de Glediisch a pour syno- nyme le Sidcrilis ca/yca/it/ui dcMarS' chall Biebcrslcin. ' (g..N.) ZIGADÈNE. Zigadenus. bot. riIAN. Genre établi par le profesiieiu- ZIL chard ( in Michx. FIor\ Boréal, mer., 1, p. 2i3), et qui fait partie la famille des Colchicacées. Son lice est pétaloïde , à six divisions ol'ondes et très- étalées, ovales- >longues, égales, portant deux andes à leur base. Les six étamines ):nl insérées toul-à-fail à la base des Avisions calicinales. L'ovaire est iangulaire, allongé, aminci vers lin sommet, terminé par trois styles )i'nligus el obtus. Le fruit est une psule recouverte en partie par le lice persistant; elle est mince, oïde, amincie en pointe, termine'e lur les styles également persislans, (trois loges conlenant chacune plu- peurs graines linéaires anguleuses, î geijre se compose de deux espèces igiuaires de l'Amérique du Nord, î sont des Plantes herbacées, vi- tces , à feuilles linéaires, étroites, DDcéolées , aiguës, el à fleurs dis- (ssées en un épi terminal. L'une a éî figurée par Michaux (/oc. cil., xj. 22 ) , SOUS le nom de Z igadenus axberrir?ius ; l'autre a été nommée \lgadenus piibescens par Pursli. (A. R.) ZZIGAR. BOT. PiiAN. Le Bunion Bujnion de Dioscoride a été ci lé uus ce nom africain par Ruell. ♦lie Plante paraît être une Ombel- 5ère qui aurait quelque rapport eec VjEûiusa Bunius, L. (g..n.) TZiIG-ZAG. MoLL. et ins. Plusieurs :)cces de Coquilles appartenant aux iinrcs Porcelaine, lioche, Peigne Wénus, ont reçu ce nom vulgaire, ;ause de la disposition des lignes i ornent leur surface. Geotlroy :ilomologiste a aussi, par le même itif, appliqué ce nom à une espèce 13ombyce. (Auu.) pILATAT. OIS. Espèce du genre ron. V. ce mot. (DII..Z.J iSlLLA. BOT. ruAN. Genre de la ijiille des Crucifères et de la Tétra- mic siliculeuse, L. , établi par j| skaUl et adopté par De CandoUe st. P'cgct., a, p. 646), avec les ^1 aclères suivans : calice dressé, égal ZIN 705 à la base; corolle à pétales ongui- culés, ayant le limbe entier; éta- inines à filets non deuticulés; ovaire ovoïde , surmonté d'un style coni- que; silicule ovoïde- globuleuse , in- déhiscente , fongueuse - subéreuse , surmontée du style épais et conique , biloculaire ; graines solitaires dans chaque loge, pendantes, ovoïdes- arrondies; cotylédons foliacés, con- dupliqués. Ce genre tient le milieu entre le Brassica et le Crambe. Le Zilla my agroides , Forskahl { Flor. yEgypt.-Arab. Dcscr. , 121, Icon.y tab. 17, a}; Bunias sjnnosa , L. ; ISlyagium spinosum, Lamk.; est une Plante glabre, presque glauque et sous-frutescente , à rameaux nom- breux, feuillés dans leur jeunesse, apliylles , divariqués et épineux à l'état adulte. Les fleurs sont violettes, et forment des grappes lâches. Cette Plante croît dans les déserls de l'E- gypte. (G..N.) * ZILLÉES. Zilleœ. bot. piian. De CaudoUe a ainsi nommé la quin- zième tribu des Crucil'ères , qui com- prend les genres ZiLla , Miiricaria et Calepina. Elle est caractérisée par la silicule indéhiscente, presque globu- leuse , à une ou deux loges, à valves non distinctes, et à une graine soli- taire dans chaque loge ; enfin par ses cotylédons condupliqués. (g..n.) ZILLERTHIÏE. min. L'Amphi- bole aclinote de Zillcrlhal en ïyrol. V. Amphibole. (g. del.) ZT1MBIS. MOLii. Syn. de Cyprœa macula. V. Gauuis. {d..ii.) ZIINC. min. Ce Métal est le type d'un genre composé d'au moins six espèces minérales : il ne s'est point encore oflcrt à l'clat natif; il est tou- jours combiné avec d'autres corps dont il faut le séparer par les procé- dés mélallurgiques. Lorsqu'on l'a obtenu parfaitement pur, il est d'un blanc bleuâtre, avec l'éclat ruélulli- que, lorsque sa surface ist mise depuis peu à l'aii-; mais il ne larde pas à se ternir. 11 a une texture sen- siblement lamcllcusc; il est ductile, / 7o4 ZIN et peut se réduire eu lames a6sez minces. Il passe à la filière avec plus de difficulté, et on ne peut pas en obtenir de fil d'un très-petit diamè- tre. Sa pesanteur spécifique est de 7,19. On n'est point encore parvenu à l'obtenir en cristaux délermina- bles ; mais comme on a réussi à le faire cristalliser sous la figure d'é- toiles hexagonales à rayons brau- chus, il est probable que sa forme est octaédrique , comme celle de la plu- part des Métaux natifs. Le Zinc ne s'égrène pas sous le marteau; pour le réduire en poudre, il faut le chauf- fer de manière à le ramollir sans le fondre; il devient alors cassant, et on peut le broyer aisément dans un mortier. Il entre en fusion au-des- sous de la chaleur rouge; si on le chauffe fortement et presque jus- qu'au blanc, il brûle en répandant une flamme d'une blancheur éblouis- sante. Les minerais de Zinc n'ont de commun entre eux que la présence de ce Métal, considéré comme prin- cipe caractéristique; ils ne possèdent d'ailleurs aucune propriété exté- rieure qui puisse aisément les faire reconnaître. Aucun d'eux n'a l'as- pect métallique , et leur pesanteur spécifique est toujours au - dessous de 6. Ils sont tous assez facilement réductibles sur le charbon, au moyen d'un grillage ménagé et du Carbo- nate de Soude. Ils répandent sur le Charbon une poussière blanche, qui enlour^ le globule sans lui être con- tiguë, et qui se volatilise facilement sans colorer la flamme. Si l'on plonge dans le minerai revivifié un fil de cuivre rouge, on le transforme immé- diatement en laiton, reconnaissable à sa couleur jaune. Le Zinc du com- merce est presque toujours allié à une Eetite quantité de Plomb, et proba- lement aussi du Métal appelé Cad- mium , qui jusqu'à présent ne s'est encore trouvé que dans les minerais de Zinc. Ce nouveau Métal a élu dé- couvert en 1817, par Stromeyer, dans une variété de Calamine ou de Car- bonate de Zinc, employée dans cer- taines pharmacies d'Allemague en ZIN place de Zinc oxidé. On a reconnu depuis l'existence de ce Métal dans d'autres minerais de Zinc , savoir ; dans la Calamine qui accompagne le Cuivre azurile, à Chessy , près de Lyon (Berzéllus); dans la Blende de Fieyberg, eu Saxe (Cliildren); dans le Zinc silicaté de Silésie (Hermann et Rodolff ). Le Cadmium est ductile, d'un blanc d'étain ; il a un vif éclat, et peut recevoir un beau poli; sa pesanteur spécifique est de 8,76, d'après Slronieyer. Il est très-fusible et très-volatile ; il n'éprouve point d'altération par son exposition à l'air à la température ordinaire. On re- connaît sa présence dans un minerai de Zinc, en traitant celui-ci sur un charbon à la flamme de réduction; il se dépose au premier coup de feu, à peu de distance de la matière d'es- sai ,• un anneau jaune ou orangé d'Oxide de Cadmium , que l'on aper- çoit d'autant mieux que le charbon est plus refroidi. On connaît six es- pèces de minerais de Zinc, savoir: le Zinc sulfuré ou la Blende , le Zinc oxidé rouge ou manganésifère, le Zinc silicaté, le Zinc carbonaté ou la Calamine , le Zinc hydro-carbo- naté , et le Zinc sulfaté. On peut y ajouter même le Zinc aluminaté que nous avons décrit sous le nom de Gahnite. Le Zinc silicaté et le Zinc carbonaté ont été pendant long- temps confondus ensemble sou.s le nom commun de Calamine (en alle- mand Galmcy ). Berzéllus et Berlliier sont les premiers chimistes qui aient donné des moyens précis pour dis- tinguer ces deux substances l'une de l'autre. Zinc SULFURÉ ou Blende, vulgni- rcment Blende ou Fausse Galène.^ Substance assez abondamment ré- pandue dans la nature, de couleur jaune ou brune, tendre, et ordinai- rement à tissu très-lamt'lleux, offrant presque toujours un éclat assez vif, joint à un certain degré de transpn- rence. Elle se laisse cliver avec la plus grande facilité parallèlement aiiï faces d'un dodécaèdre rhomboidal ,. et par conséquent aussi parallèle- ent à celles d'uu rhomboïde obtus ■ 109° 28' i6" et 70" 3i' 44"; d'un ii aèdre à triangles isocèles, et d'un luèdre à base rectangulaire. La u face des lames est très-éclatanle; les ont un brillant qui se rappro- le tantôt de 1 éclat métallique et itJtôl du luisant de la résine. Elle l facile à casser. Sa dureté est supé- eiire à celle du Calcaire spathique , Il inférieure à celle de la Fluonte. aa pesanieur spécifique varie de 4, 02 •i4,07. Sa réfraction est simple, Lors- uue la Blende est pure, elle est trans- jarente : la couleur de sa masse est :î jaune de citron , et celle de la ooussière est grise. Les variétés de 3îuleur brune jouissent toujours 'une certaine translucidité , au lioius sur le bord de leurs lames, ^certaines variétés de Blende , sur- )i)ul celles de couleur jaune , sont eès- phosphorescentes par frottement aans l'obscurité; et pour développer ?irlte propriété , il suffit même de les colter avec une plume. Selon Berg- lian , elles s'électrisent par le frot- iuient, et deviennent phosphores- îenies même sous l'eau. La Blende eicrépite au chalumeau , et quelque- nis avec force; elle est infusible ' ule, et même avec le secours du wrdx ; elle ne donne par le grillage li'une faible odeur d'A-cide sulfu- lux ; mais si on la chauffe après iivoir bro^rée et humectée d'Acide iLlfurique , elle répand une forte eur d'flydrogène sulfuré. Elle est lubie, mais avec difficulté, dans ^cide nitrique. Sa solution donne r les Alcalis un précipité qui se lissouL lorsqu'ils sont en excès. Elle composée, selon Berzélius, d'un iine de Zinc el de deux atomes de ■ ifre': en poids , de Zinc , 67 ; Sou- , 33. Ghildren a reconrm la pré- ice du Cadmium dans la Blende line cristriUisée de Freyberg , en \c. Celle de Przibram, eu Bohême, ilient accidentellement de l'Ar- il, et celle de Nagyag de l'Argent ifère et du Plomb. es variétés de formes régulières la Blende sont assez, nombreuses. TOMF. XVI. ZIJM 705 Nous indiquerons seulement les sui- vantes qui sont les plus remarqua- bles : 1*. La Blende primiuue ou le dodécaèdre à plans rhombes. Il est rare de trouver celte forme en cris- taux nets et complets ; elle est pres- que toujours modifiée par des fa- cettes additionnelles. — 2°. La té- traèdre : le tétraèdre régulier, pro- venant de modifications semi-symé- triques, c'est-à-dire qui n'ont lieu que sur quatre des huit angles so- lides, composés de trois plans, qui sont identiques sur le dodécaèdre. — 3°. L'octaèdre : l'octaèdre régulier, provenant de la troncature des huit angles solides trièdres Elle se pres- sente souvent sous la forme d'un té- traèdre épointé. — 4°. La cubo-dodé- caèdre : le dodécaèdre, tronqué sur les six angles composés de quatre plans. Les nouvelles faces prennent quel- quefois une extension telle, que le cristal paraît sous la forme cubique ( Bournon ). — • 5°. La bifonne : c est la couibinaison du dodécaèdre rhom- boïdal et de l'octaèdre régulier. Elle se présente sous l'aspect d'un octaè- dre émarginé. — 6**. La tri/arme: combinaison du dodécaèdre rhom- boïdal, de l'octaèdre régulier et du cube. Elle oflre l'aspect d'un octaèdre dont les angles et les arêtes sont tronqués. — y''. La didodécaèdre : so- lide à vingt-qualre faces, savoir- douze trapézoïdes, qui répondent aux fliccs primitives, et douze triangles isocèles allongés, réunis trois à trois par leurs sommets , et deux à deux f)ar leurs bases. Ce solide provient de a combinaison du dodécaèdre rhom- boïdal, avec un dodécaèdre à trian- gles isocèles. Les cristaux de Blende sont quel- quefois maclés par transposition: dans ces groupemens le plan de ionci lion est toujours parallèle à i'uné des faces de l'octaèdre régulier. On observe quelquefois la Blende en oc- taèdtcs transposés, comme ceux du Spinelle; eu dodécaèdres rhomboï- daux, pareillemiMit tiansposés, el se présentant sous la forme d'un dodé- caèdre composé de six faces rhombes 45 7o6 ZIN et.de six trapèzes , sans nugips ren- trans. Enfin la varictcS didodccnctlrc çsl aussi susceplible d'une luinspo- sition analogue, qui produit un nou- veau solide, distinct du premier par l'assortiment de ses faces. Dans la variété didodécacdre simple, à cha- que Irapezoïde correspond, dans la partie opposée, un autre Irapezoïde qui lui est parallèle; dans la variété didodécaèdrc transposée , c'est une arête qui repond à chaque Irapezoïde, et se trouve parallèle à l'une de ses diagonales. Il est rare que les formes des cristaux de Blende soient parfai- tement nettes: ces cristaux sont en général peu volumineux : leur gros- seur ordinaire ne dépasse guère celle d'un pois. Cependant il en est qui ont plus d'un demi -pouce de dia- mètre. Ils sont aussi l'arement isolés, mais ils se groupent en forme de ■druses à la surface de diverses subs- tances de fdouSjSoit pierreuses , soit métalliques. Les variétés principales de tex- ture. A d'aspect sont les suivantes : La Bi.ENDE LAMINAIRE : Blendc spcculaire ou miroitante, à grandes lames brillantes et diversement en- trelacées , composant des masses qui sont quelquefois criblées de cavités. La Bi>ENDE LAMELLAIRE : à petites lames mêlées et inclinées dans toutes les directions. Cette variété est sou- vent mêlée de Cuivre p^rileux, de Fer sulfuré et de Galène. Très-com- mune en Hongrie. En petites lames noirâtres , avec Calcaire spalhique , dans les Roches de la Somma au Vésuve. La Blende BAniÉE, S/ra/i/igs Blende, VVerner. En masse solide, fibreuse et radiée , ayant une couleur brunâtre et un éclat tirant sur le perlé. A Przibram , en Bohême; à Felsobanya , en Hongrie. Suivant le professeur Zippe , elle contient du Cadmium. La Blende concrétionnée , nom- mée aussi Blende testacée ou hépa- tique, Blende striée et compacte. En masses mamelonnées ou globulifor- uies , à structure tcslacce, et à tcx- ZIN ture fibreuse ou compacte; l'inté- \ rieur des mamelons ou des globules paraît ordinairement comme «trié du centre à la circonférence. Cette variété est presque toujours d'un brun rougeâtre , et son éclat varie ' du mal au luisant de la résine. Les fragmens sont opaques ou faiblement translucides sur les bords. A Ge- roldseck , dans un filon de Galène 5 à Raibel, en Carinlhle; à Henry- la-Chapelle, près d'Aix-la-Cha- pelle , etc. Considérée sous le rapport de la couleur , la Blende peut se partager en trois variétés principales, qui ont été distinguées avec beaucoup de soin par les minéralogistes allemands : La Blende jaune, Gelbe Blende, Werner. Transparente , très-lamel- leusc et très-phosphorescente. Elle offre diverses teintes de jaune, qui varient depuis le jaunecitrin,ou vert jaunâtre du soufre, jusqu'au jaune miellé ou rougeâire du succin. Les plus beaux groupes de cristaux de Blende appartiennent à cette variété. On les trouve à Kapnik, en Transs}'l- vanie, oii ils s'associent au Fer car- bonate , au Calcaire brunissant, au Cuivre gris, au Manganèse sulfuré et au Manganèse rose. On trouve aussi de la Blende jaune à Felsoba- nya , Nagybanya et Schem.nilz, en Hongrie; à Ratieborziz, en Bohème; à Schai fenberg , Schwarzenberg et Rittersgriin , en Saxe ; tlans le Bain- melsberg, au Harz; à Gummerucc Fluorile; d;uis les mines du lerbyshire , du Norlhumberland et lu Leicester, en Angleleire; dans elles de Freybcig , en Saxe ; dans la tiine de Plomb de Châtel-Audien , lcp;irtement «les Côles-du-Nord , en irince. La Blende brune s'associe lequemment à la Barytine, au Cal- lire spatliique, au Fluorite et au ' lai tz. — La Blende noire, Schfvarze 'ende y Wern. Celte variété est plus le que la précédente : sa couleur t taiiiôt d'un noir de velours, tan- L d'un noir grisâtre ou rougeâtre. le est opaque, ou tout au plus inslucide sur les bords. Ou la trouve it en cristaux, soit en masses la- nellaires. Elle est très-mélangée , et ontient du Fer , du Manganèse et 'lusieurs autres substances métalli- iies. Les Minéraux qui l'accompa- •lent le plus constamment sont le livre pyrilcux, le Fer sulfuré, le L-i- hydroxidé, la Galène, l'Argent 'mge, le Quartz et le Calcaire spa- iique. A Freyberg, Annaberg, Brei- ■ubrunu et Scliwai zenberg, en Saxe; ins les mines de la Bohême, de la loiigrie et de la Sibérie. La Blende se présente assez fré- uemment dans la nature : elle est tjpandue dans presque toutes les >rmations , depuis les terrains pri- :iordiaux les plus anciens, jusqu'aux irrains de sédiment moyens; mais i le n'est jamais assez abondante dans ifi même lieu pour constituer à elle '!ule im véritable gîte de Minerai. ' u ne la trouve guère que dans les Ions de Galène , de Fer sull'uré , de uivre pyritenx , de Cuivre gris, 'C. ; et c'est surtout dans les filons 't Plomb qu'elle se montre le plus lomiunément : elle est presque ius^é- •irablc de U Galène; et comme elle i ressemble beaucoup par l'éclat villanl de ses lames,, oji l'a quel- iiefois confondue avec elle ; de-là les ims de Blende (trompeur) et de ■cudo-Galènc , qui ont été donnés cette substance par les anciens ini- ■lalogisles. Suivant quclqtics aii- i.ars, le nom de Blende, qui veutdirc zm 707 aussi brillant, lui aurait été donné à raison du vif éclat dont elle est douée. Les substances pierreuses qui l'accompagnent le plus ordinaire- ment sont la Fluorite, le Calcaire spalhique, le Quartz et la Barvtine. Les gisemens de la Blende étan l pres- que les mêmes que ceux de la Ga- lène , nous pourrions nous contenter de renvoyer à l'article de ce dernier Mi Berai. Cependant nous, croyons devoir indiquer ici les principaux terrains oii elle s'est motitrée d'une manière remarquable. 1^. Dans les terrains primordiaux de cristallisa- tion, la Blende est assez rare dans le Granit ancien; mais elle se mon- tre dans les filons qui traversent le Gneiss , le Micaschiste , les Stéa- schistes et les Phyllades , et dans les couches subordonnées à ces Roches principales. Sa variété lamellaire forme quelquefois de petits amas ou des veines irrégulières au milieu du Micaschiste; elle est disséminée en grains jaunâtres dans la Dolomie du mont Saint-Gothard, oli elle s'asso- cie à l'Arsenic réalgar. 2**. Mais c'est surtout d=*ns les terrains de transi- tion que la Blende est plus abon- dante. On la trouve rarement dans la Syénite ou dans les Roches qui en dépendent, et dans les Amygdalites de la même époque de formation; înais beaucoup plus fréquemment dans les Grauwackes, les Schistes argileux et les Roches calcaires, qui terminent les terrains de transition. 5°. Dans les terrains de sédiment inférieurs; la Blende ne s'y montre plus que disséminée en petites parties dans les Psammites des terrains houil- lers , et dans la Flouille elle-même, au milieu des Arkoses et dans le Zechstein. La Blende semble s'arrê- ter au Calcaire conchylien, ainsi que la Galène; cepeudant on en retrouve encore quelques traces dans le Cal- caire m;irneux à Grypliites , et jus- que ilans les lits pyriieux de l'yVigiie plastique , situés à la base des ter- lains de sédiment supérieurs. On a aussi observé la même substance dis- séminée en petites lames noirâtres, 45* 708 ZIN dans les Roches de la Somma , au Vésuve. Zinc oxidé rouge : Zinc oxidé manganésifère ; Zinc oxidé fcrrifère, Haii)' ; Oxide de Zinc ferro-manga- nésien -, Beudant. Substance d'un rouge brunâtre ou noiiâlre qui se rencontre aux Etats-Unis , eu masses amorphes ou disséminées , sous la forme de lamelles et de grains, dans un Calcaire spathique grano-lafnel- laire. Elle a souvent une apparence micacée : son éclat est vif et comme diamantaire dans les cassures fraî- ches; mais lorsqu'elle a été exposée à l'air, elle se ternit et se recouvre quelquefois d'une croûte blanchâtre. Sa structure est lamelleuse dans plu- sieurs sens , et mène à un prisme droit rhomboïdal d'environ isB" (Haidinger). Elle est fragile et se raye aisément avec le couteau; la couleur c\e sa poussière est le jaune orangé. Sa dureté est sensiblement la même que celle du Fluorile. Sa pesanteur spécifique est de 5,43. Elle est opaque ou à peine translucide sur les bords. Seule, elle est infusible au chalumeau; mais avec le Borax, elle donne un verre jaune et transparent. Elle est soluble dans l'Acide nitri- que, et la solution précipite en brun par les Alcalis. Elle est composée, d'après l'analyse de Berthier, de 88 pour loo d'Oxide de Zinc, et de 12 d'Oxide de Mauganè.se rouge. Le Zinc oxidé rouge a été observé aux Etals-Uùis dans plusieurs mines de Fer du comté de Sussex et du New- Jersey, principalement dans les mi- nes de Franklin, Stirling et Ruigers, et près de Sparta. Suivant Bruce , à qui l'on doit la connaissance de ce Minéral , il est si abondant aux Etals- Unis , qu'il pourrait être exploité avec avantage pour la fabrication du Sulfate de Zmc, ou même du Laiton. Il se présente en couches ou en amas, liés aux Syéniles des terrains de tran- sition. Il est fréquemment disséminé dans un Calcaire spathique lamel- laire, et entremêlé de grains et de cristaux d'un autre Miuéral d'un noir de Fer , que l'on a considéré ZIN d'abord comme un Fer oxidulé mé- langé d'Oxide de Zinc , mais que Berthier a proposé de nommer Fran- klinite, d'après le lieu oii il a été trouvé pour la première fois. Sui- vant ce chimiste, la Franklinite se- rait une combinaison en proportions définis d'Oxide de Fer, d'Oxide de Zinc et d'Oxide de Ma nganese. Zinc silicaté, Galmey, Werner; Zinc oxidé silicifère , Haiiy ; Cala- mine , Beudant. Substance lithoïde, ordinairement blanche ou jaunâtre, tendre, assez pesante, s'ofFrant cris- tallisée et fréquemment en masses compactes , concrétionnées ou caver- neuses. Cette espèce se distingue ai- sément des autres Minerais de Zinc par la propriété qu'elle a d'être for- tement électrique par la chaleur, et de se lésoudre en gelée dans les Acides sans produire d'effervescence. Le Zinc silicaté se présente souvent en cristaux tabulaires qui dérivent d'un octaèdre rectangulaire, dans lequel l'incidence des faces d'une py- ramide sur les faces adjacences de la pyramide opposée, est de i2"o,ou de So** 5' (Haiiy). L'axe d'allonge- ment des cristaux est parallèle au petit côté de la base , qui doit être ainsi placé verticalement. Par une troncature sur les plus grandes arêtes de la même base, cet octaèdre se transforme en un prisme droit rhom- boïdal de gg*' 56' et 80" 4' , et que l'on peut adopter pour forme fonda- mentale; les angles de ce prisme se- raient de io5** 53' et 76° 7', suivant Haidinger; et de loa** 3o' et 77* 5"', suivant Beudant. Le clivage est très- sensible parallèlement aux pans de la forme prismatique. Dans les au- tres directions , la cassure est inégale et vilieuse. Les crislaujf sont orai- nairement striés longiludinaicmcnl. Leur surface est très-brillante, et dans certaines variétés de Sibérie elle est remarquable par une sorte de chatoiement ; quelquefois leur aspect est gras et comme huileux. Dans I é- l'it de pureté, ils sont transpareO» et incolores. Le Zinc silicaté est fa" cile à casser et à pulvériser ; sa An- I ZIN té est siipcrieuie à celle, du Fluo- lo el inférieure à celle du FeM- alh. v*^a pesaîUeur spécifique varie 5,38 à 5,5. Ses cristaux sont for- ment électriques par la chaleur , et ' sont même habituellement à la inpéralure ordinaire. Il est phos- )iho esceut par frottement. Sa cou- eeur la plus ordinaire est le blanc ou es jaunâtre : elle passe quelquefois lu bleu, au vert el au brunâtre. Au Llialumeau, il décrépite, dégage de t'eau, et devient d'un blanc laiteux isans se fondre. Avec le Borax , il se ilissout en un verre incolore, qui ne lievieut laiteux ni par le flamber, ni war le refroidissement. Il est soluble in gelée dans les Acides sans déga- ;)ncrétionnée : en concrétions mame- ' nnées et translucides, dont la lex- i^re est cristalline , et qui présentent wuvent l'aspect de la Calcédoine ou 'Q la Cire. Couleurs ; le jaune ver- iatre, le jaune de miel, le jaune de iifran, le brun et le blanc. Quelque- i»is cette variété est en petites con- r "étions distinctes , à la manière du alcaire oolitc. — La Calamine com- ac/e : en masses compactes, opaques, ;/ant un aspect terreux, une cas- u'e terne, granulaire ou écaillcuse, une structure orJinaireujent cariée, ces deux variétés précédentes sont )»uvenl impures; elles se mêlent fré- uernment av^c le Zinc silicaté et .lUerens Caibouales, tels que ceux ■i Fer, de MangiMièse, de Chaux et î Cuivre. D'après Beilhier, la Ca- inine de Limbourg est couiposée : 88 parties de Zinc caiboiialé et i J ; Zinc silicate. 11 existe encore d ;iulrcs variétés ZIN 7/1 par mélanga de substances étrau- gèies, telles sont : La Calamine fer- rifere : elle est ordinairement de cou- leur brune ou ocreu.se. Une v;iriété de Calamine maujclonnée , de Taina en Daourie , contient, d'après Ber- thier : Zinc carbonalé , gS, et Fer carbonalé, 7. A la Yieille-Moulagne, près d'Aix-la-Chapelle; et dans le comté de Jefl'erson , Etat de JMis- souri, aux Etats-Unis d'Amérique. — La Calamine cuprifère : m'mc na- turelle de Laiton, colorée en bleu ou en vert par une quantité plus ou moins considérable de Carbonate de Cuivre. AR.ezbanya, dans le Ban- nat. — La Calamine cadmifère : eu cristaux ou en masses concrétion- nées dans la mine de Cuivre de Chessy, près de Lvon. Le Zinc carbonaté a deux manières d'être différentes dans la nature : tantôt on le rencontre à l'état de cristaux ou de stalactites dans les filons métallifères, et principalement dans les mines de Plomb et de Cui- vre, comme celles de l'Altaï et de la Daourie, de la Carinthie, de l'An- gleterre; tantôt il forme seul, ou mêlé avec le Silicate de Zinc, des giles particuliers , de véritables cou- ches dans les terrains de transition et dans ceux de sédiment, quelque- fois de petits amas, des""nids ou de simples vaines au milieu de ces mêmes terrains. Les substances qui l'accompagnent le plus ordinaire- ment sont la Galène , le Cuivre pyri- leux et le Fer o.xidé. Il est presque toujours associé au Zinc silicate, avec lequel il se mébuige intimement dans les variétés compactes , concrétion- nées et caverneuses, qui seules cons- tituent de grands dépôts , et par con- séquent de véritables mines de Zinc. Ce sont ces variétés compactes et mélangées , qui sont connues sous le nom de Pierres calaminaires ou de Calamines, et que l'on exploite en diil'érens pays , soit pour en reti- rer le Métal , soit pour servir di- rectement à Iri fabrication du Laiton, qui est im alliage di* Cuivre et de Zinc. 713 ZIN C'est dans les terrains primordiaux de sédiment , dans ceux qui sont for- més de Schiste et de Calcaire , que l'on rencontre les premiers gites de Calamine. On peut rapporter à cotte «poque de formation ceux de Bley- berg , en Cariulhie ; de Limbourg , et du duché de Juliers, dans la Roër. Dans les terrains de sédiment infé- rieurs, la Ciilamiue se présente au milieu des Arkoses ( Cliessy , près -Lyon; le Katzenthal), et du G;ilcaire fiéuéen ou Zechstein (Ilefeld, dans eHarz; Mendip-Hills , dans le So- jnersetshire ; Combecave , près Fi- geac , et Montalet , près d'Uzès , eu France). On trouve encore de la Ca- lamine, mais en moindre quantité, dans les lerrainsde sédiment moyens, et jusque dans les terrains de sédi- ment supérieurs, où elle est rare. On la cite dans le bassin parisien à Passy, aux portes de la capitale, où elle est disséminée entre les couches du Calcaire grossier ; dans la colline de Viaume, à quatre lieux de Pon- itoise , et aux environs de Marine, dans un terrain de transport. Zinc hyubo-carbonatb , Sous- Carbonate de Zinc, Bevz. ; Calamine terreuse, James ; Zink-Blulhe, Karst. Cette substance a été confondue avec l'espèce précédente dont elle diflère par sa composition ; elle renferme de l'Eau en quantité notable, et, sui- vant Berzelius , l'Oxide de Zinc et l'Acide carbonique y sont à l'étal de Carbonate simple. Aussi ce Minéral «st-il plus léger que le Zinc cala- mine : il se dissout plus aisément dans les Acides ; enfin il donne de l'Eau par la calcination. Il est beau- coup moins commun que le Zinc ca- iamme , et ne se trouve qu'en petites masses compactes et terreuses , en concrétions feuilletées et ordinaire- ment d'un blanc mal , qui happent à la langue. Sa pesanteur spécifique est de 3,35. Il est composé , d'après l'analyse de Berthier, de 67 parties d'Oxide de Zinc, i3 d'Acide carbo- nique, et 30 d'Eau. Cette substance accompagne le Zinc calamine dans plusieurs de .ses gisemens, princi- paiement dans ceux de BleybRrg,cn Carinthie, et de Saska, daus le Bau- uat , en Hongrie. Zinc SULFATÉ, Galliziniie, Beud.; Zink -Vitriol , Karst. Vulgairement F"UrioL blanc et Coi/pcrosc blanche. Substance saline, blanche, d'une saveur stiplique et un peu nauséa- bonde, trèi-soluble , qui dég;ige de l'Eau par la calcination , et se bour- souffle en donnant une scorie grise. 8a pesanteur spécifique est de 2,1. Ses cristaux, obtenus artificiellement, sont des j)risnies quadrangulnires terminés par des pyramides à quatre faces , et qui dérivent d'un prisme droit à base carrée, suivant Beudant, ou bien d'un prisme oblique à ha^e rhombe de 90° 42', suivant Mohs. Le Zinc sulfaté est assez rare daus la nature , et il paraît devoir sa Tiais.sance à la décomposition de la Blende. On le trouve en aiguilles brillantes , blanches ou jaunâtres dans les fontes d'une Koche schis- teuse mic&cée du département de l'Aveyron, en France, et dans lés mi- nes de Mercure d'Idria, en Carniole» Plus ordinairement il forme des sta- lactites et des concrétions à structure fibreuse dans les galeries des mines oii on exploite de la Blende, comme dans celles du Rammelsberg, près de Goslar, au Harz; de Spitz, en Autriche; de Packerstolln et deRu- den , près Schemnilz, en Hongrie; de Sahlberg, en Suède; de Holywell, dans le Flintshire, en Angleterre. Le Zinc sulfate existe aussi en petiie quantité dans les eaux qui circulent au milieu de ces mines. Suivant Kla- prolh , le Zinc sulfaté du Rammels- berg est composé de : Zinc oxidé, 27,5; Acide sulfurique, 22;Eau,5o. Le Zinc sulfaté s'emploie en méde- cine comme astringent. IjCS vernis- seurs s'en servent pour rendre l'huile siccative, et pour préparér la cou- leur blanche, connue sous le nom de Blanc de Zinc. On fiibrique ce Sel au Rammelsberg, près de Goslar, dans le Harz. C'est de là que nous vient la plus grande partie de celui qui est répandu dans le commerce. ZIN )d Ic coDuaît sons la dénomination le Vitriol de Goslar. (g. del.) ZINGEL. POIS. Espèce de Sciènc lu sous-genre Cingle. (b j ZINGIBER. BOT. PHAN. r. GlN- ,EMBRE. * ZINGIBÉRACÉES. bot. phan. 3n désigne quelquefois sous ce nom a famille des Amomées ou Drimyr- hizées. (a.r.) ZINKÉNITE. MIN. Minerai de Plomb et d'Antimoine décrit par ii. Roze , et composé , d'après le ré- >ultat de l'analyse de ce chimiste , Jes principes suivans : Antimoine, i4,!^9 ; Plomb , 5i ,84 ; Soufre, 22,58 ; Cuivre, 0,42} total, 99,00. Il cris- lallise en prisme hexaèdres p^^rami- -lés. Sa pesanteur spécifique est de î,3o. On l'a trouvé au Wolfsberg , près Slolberg au Harz. (g. del.) * ZINNERZ. MIN. C Léonhard.) '•^TAIN OXIDÉ. ZINiNIE. Zinnia, bot. phan. Genre le la famille des Synanlhérées , tribu les Héiiauthées , offrant les caractères uivans : involucre presque cylindri- jue , coniposé de folioles imbriquées, ippliquées, oblongues, larges, arron- lics au sommet, ordinairement co- . iaces membraneuses ; réceptacle co- nique, plus ou moins élevé, garni pe pailleiies plus courtes que les Meurs , demi-embrassantes , mem- traneuses , denticulécs ou frangées u som/îiet; calathide radiée, com- losée au centre de fleurons nom- ireux , régulier» et hermaphrodites , la circonférence d'un seul rang de emi- fleurons en languettes et fe- iclles; ovaire oblong, très-compri- )é des deux côtés, privé d'aigrette ins les fleurs de la circonférence , ourvu dan*^ les fleurs centrales une seule paillette épaisse , iri- uètre , située au sommet sur un des jlés de l'ovaire; corolle des fleurs u centre à tube très-court, à limbe ivisé en cinq segmens hérissés à inlérietn-; corolle des fleurs de la ZIR 71 5 circonférence à limbe en languette large, elliptique ou presque en cœur renversé. Le genre Zinnie se compose de sept ou huit espèces toutes origi- naires de l'Amérique, principale- ment du Mexique. Elles se culti- vent avec la plus grande facilité dans nos jardins , où quelques-unes sont remarquables par la beauté et l'éclat des couleurs de leurs calathides. Tel- les sont surtout les Zinnia violacea et Z. multijiora. Ce sont des Plantes herbacées, annuelles, à feuilles oj)- posées , entières , à calathides termi- nales au soujmet de pédoncules ren- flés et comme fîstuleux, à fleurs jau- nes, rouges ou violettes. (G..N.) * ZINNKIE3. MIN. ( Werner. ) r. EtAIN SU1.FURÉ. * ZINNSÏEIN. MIN. (Werner.) r. Etain OXIDÉ. ZIPHOTHECA. POIS. (Monlagu.) F". LÉPIDOPE. ZÏRCON. MrN. Espèce minérale de l'ordre des Silicates, et caractéri- sée par sa base , qui est l'ancienne terre appelée Zircone. Elle est for- mée par la réunion des substances anciennement connues sous la dé- nomination de Jai gon et d'Hyacin- the. Le Zircon ne s'est encore offert dans la nature qu'à l'état cristallin , et toujours en cristaux disséminés dans les Roclies solides ou dans les Terrains meubles. Ces cristaux , qui sont en gétïéral d'un petit volume dérivent d'un octaèdre à base carrée, dans lequel chaque face de l'une des pyramides est inclinée sur celle qui lui est adjacente dans l'autre pyramide de 83" 38'. Cet octaèdre se sous-di- vise parallèlement à des plans qui passent par l'axe et par le milieu des arèles latérales. La cassure Iransver-* sale est vitreuse, ondulée et écla- tante. Le Zircon est fusible au cha- lumeau ; mais il y perd sa couleur, lorsqu'il est coloré en rouge ou en orangé. Sa dureté est inférieure ;\ celle de la Topaze et supérieure à celle du Quariz. Sa pesanteur spéci- 7i4 ZIR lique vai^ede 4,58 à 4,70. Il possède la riifractlon double à un très-haut degré, ce qui peut servir à ie distin- guer du Diamant dont la réfraction est simple. 11 a un éclat ordinaire- ment gras ou tirant sur l'adaman- tin ; il est transparent ou au moins translucide. D'après l'analyse de Vauqueliu , il est composé de Silice, 01 ; Zircone , 66. C'est donc un Si- licate simple de Zircone. On le re- connaît à ce que sa solution préci- pite celle delà Potasse caustique, et que le précipité est insoluble dans les Acides après la calcinalion. Considéré sous le rapport de ses variétés de formes , le Zircon offre , iodépendament de l'octaèdre primi- tif, six modifications principales, Savoir : des troncatures simples sur les arêtes obliques , sur les arêtes ho- rizontales et sur les angles latéraux , ini bisellemcnt sur les arêtes hori- zontales et des pointemens à quatre faces sur les angles latéraux et sur les angles des sommets. Ces modifi- cations , combinées entre elles et avec l'octaèdre , donnent un assez grand nombre de variétés de formes parmi lesquelles nous citerons les suivantes :. le Zircon primitif. En octaèdre symétrique , complet ou sans modification. Se tiouve à Ex- pailiy, près la ville du Puy en Vela^"^ ; à la Somma , au Yésuve ; dans les Indcs-Orieutales. — Le Zircon dodé- caèdi e. Eu prisme carré , terminé par des sommets à quatre faces rhom- bes , qui s'inclinent sur les arêtes du prisme. Ce prisme est quelquefois tellement raccourci, que les faces latérales deviennent des rliombes , et le dodécaèdre est alors composé de douze faces rhomboïdales , ce qui lui donne une certaine ressemblance avec le dodécaèdre du Grenat; mais malgré cette analogie apparente, il s'en dislingue aisément par rassorti- ment particulier de ses faces et par les mesures diverses de ses angles. Dans l'île de Ceylan el en France. — Le Zircon prisiné. C'est l'octaèdre primitif dont les aièles latéiales sont tronquées , ce qui le transforme ZIR en un prisme droit carré , terminé )ar des pyramides à faces triangu- aires, inclinés vers les pans, A l île de Ceylan; dans les Iu:les-Orieu- lales; dans la Caroline du Sud. — Le Zircon dioctaèdre. La variété do- décaèdre, dans laquelle les quatre arêtes du prisme sont tronquées, ce qui donne un prisme régulier à huit pans. A Expailly , en France; sur les bords du lac llmène, en Russie. — Le Zircon unibinaire. La variété dodécaèdre , émarginée sur les arêtes d'intersection des pans avec les faces des sommets , ce qui entoure les bases des pyramides d'un anneau de facettes disposées en zig-zag. Des bords du lac ll- mène. — Le Zircon plagièdre. La variété prismée dont chaque an- gle solide, latéral , est modifié par deux facettes situées de biais. A l'île de Ceylan. — Le Zircon équivalent. La variété unibinaire dont le prisme est à huit pans comme dans la dioc- taèdre. A Trenton , dans le New- Jersey. — Le Zircon soustractif. La variété plagièdre, augmentée de fa- cettes qui remplacent les bords d'in- tersection des faces pyramidales avec les faces prismatiques. A Friederisch- vaern , en Norvège. On peut distinguer deux sous-es- pèces dans le Zircon : le Zircon Jar- gon et le Zircon Hyacinthe. 1. Zircon Jargon , vulgairement Jargon , Jargon de Ceylan. Les cris- taux de cette sous- espèce ont des joints naturels peu sensibles; leurs formes sont presque toujoufs prls- mées ; leurs couleurs sont le gris plus ou moins blanchâtre on verdâ- Ire, le blanc-jaunâtre, le vert, le brun foncé , le rouge el le bleu. Ces couleurs ne sont point vives ; elles ne sont point uniformément répandues dans la pierre; et leurs teintes se di- versifient quelquefois dans le même échantillon. La transparence varie depuis la limpidité jusqu'à l'opacité presque complète. Les cristaux de Jargon sont en général d'un petit volume ; cependant ils dépassent of- dinairemeut en grosseur ceux du icoii Ilyacinllie. Ils oui un éc\^l isant qui se rapproche beaucoup f.elui du Diamant hrul. Le Zircon ri^on se trouve disséminé, soit en staux complets dans les Roches s terrains primordiaux de cristal- .iiion, soit plus ordinairement en isUiux loulés dans les sables des vicres, avec des Tourmalines, des 'l indons Télésies , des Grenals, du 1 titaiié, etc. On a observé le Jar- u en cristaux prismes, fort petits, couleur t;rise ou jaunâtre, dans 3 Roches micacées du Saint Go- lard, oii il est associé au Fer oli- ■>te, au Titane oxidé rouge et au cidspaih adulaire ; on le rencontre 1 cristaux bleuâtres dans les blocs j la Somma , surtout dans ceux qui lut presque entièrement composés e Néphéliue. On le trouve eu cris- ux roulés dans le sable stannifère Piriac , près de Nantes en France ; Ceylau , dans le district de Mal ma, ii iic méridionale de l'île ; dans fiide,au milieu dessables des ri- (■res ; dans le royaume de Pégu, etc. ïNous rapportons à la sous-espèce océdenle les variété? que Schu- icher a décrites sous le nom de irconite, et qui sont en quelque 1 le intermédiaires entre le Zircon 1 gon et le Zii con Hyacinthe. Leur Mileur est le brun jaunâtre ou rou- vre de la canelle ; elles sont .seule- ;nt translucides ; leurs cristaux va- ut de grosseur depuis celle de la te d'une épingle jusqu'à celle d'un yau de plume j ils sont toujours 3-éminés dans des Roches de cris- llisation et principalement dans la énite des Terrains de transition te Syénite Zii conienne , qui paraît re leur gîte spécial. Ces cristaux Ml quelquefois si abondans , qu'ils I ment des masses à eux seuls. Les i mes qu'ils affectent le plus ordi- iremcnt sont la soustraction , la igicdrc, et plus rarement la pris- ■e et l'équivalente. Leur face est uvent lisse el brillante. On trouve 1 variétés de Jargon dans la Syé- e de Friederischva3i n et liaurwig, ,•5 Christiania en Norvège; dans ZIR 7i5 celle de l'île de Poriiisok, sur k côte occidentale du Groenland ; dans les Syénites du Harz et de IVleissen eu Saxe; dans celle des comtés de Gal- loway et de Dumfties, et dans la Syénile subordonnée au Gneiss, du Suthcrland en Ecosse; enfin dans celle d"Assouan, l'ancienne Syène , en Egypte. On les rencontre encore dans certains sables de l'Afrique et de l'Amérique , qui sont tous mé- langés de Fer tilané; tel est, entre autres , le sable platinifère du Choco, dans la Nouvelle-Grenade. On peut placer parmi les variétés de la Zirconite, les Jargons opaques et bruns-jaunâtres que l'on trouve disséminés en différeus pays dans des Roches granitoïdes : tels sont les cristaux bi^ins prismes qui ont été rapporter récemment de la Gai'oline du Nord , en Amérique ; ceux que Mengc a découverts dans un Granit à Feldspath blanc, ou rougeâtre , sur les bords du lac Ilmène , près de Myask, gouvernement d'Orembourg en Sibérie. Ils sont souvent enve- loppés de Mica noir , et ils sont asso- ciés à la GadoUnite. Leurs formes sont celles des variétés diocta^dre et unibinàire. On a pareillement ob- servé ces Zircons dans le Gneiss à Trenlon dans le New- Jersey, aux: Etats-Unis; ils sont accompagnés de Grenats et ordinairement engagés dans un Quartz laiteux. On en trouve aussi dans le Granit aux environs de Baltimore, Etat de Maryland; dans les montaguei; de Schooley, Etat de New- York ; et à Sharon , dans le Coniiectlcut ; à Kangerdluarsuk , au Groenland, avec la Sodalite et l'Eu- dyalite; à Finbo , piès de Fahlun en Suède , avec l'Yttrotantalite et l'Albite; dans une Roche subordon- née au Gneiss de Pricklerhalt , sur le versant méiidional du Saualpe en Carintliie. 2. Zircon Hyacinthe. Ilyazinlhy Wern. Les cristaux qui se rapportent à celte sous-espèce , et dont la cou- leur est lo rouge ou le brun-jaunâire orangé, ont des joints naturels plus apparens ; leurs formes sont ordi- 7i6 ZI il «airement la dotlt'caèdrc , la dioc- taèdje el l'uuibinaire , plus rarement la primitive. Ces formes sont en gé- néral plus nettes que celles des cris- taux de Zircon Jargon , quoiqu'elles soient souvent arrondies sur leurs angles. La couleur de l'Hyacinthe se perd par l'action du feu ; il suffit même d'en exposer un fragment à la flamme d'une bougie, pour qu'il se décolore ; il devient alors blanchâtre ou d'un gris de perle. Les cristaux d'Hyacinthes ont un éclat vif et lui- sant ; ils jouissent d'une transpa- rence presque complète. LesZircons Hyacinthes sont disséminés dans les Basaltes et les laves basaltiques, dans les scories et les sables des teri'ains volcanisés , avec des grains ou cris- taux d'autres substances!', et parti- culièrement de Fer lilané et de Co- rindon Saphir. On les trouve en assez grande quantité dans le sable volca- nique d'un ruisseau appelé Ptioupez- zouliou, près d'Expailly , village si- tué au pied d'une montagne basalti- que nommée les Orgues, à une demi- lieue de la ville du Puy en Velay. Ce Sable renferme des cristaux de Fer titané , de Spinelle pléonasle, de Corindon S'iphir, de Granit almadin, dePyroxèoe verdâlre, et surtout des cristaux d'Hyacinthe dont le volume dépasse rarement celui d'un gros pois. Le comte de Bournon a observé ces mêmes Hyacinthes dans les Ba- saltes couchés, qui forment la mon- tée par laquelle on arrive à la ville du Puy ; et Cordier les a découvertes dans les Basaltes de la montagne des Orgues et dans les scories du Puy des Amis. Les Hyacinthes se rencontrent aussi dans les sables de l'île de Cey- lan ; dans un sable analogue à celui d'Expailly , à Beaulieu, près d'Aix en Provence ; dans les sables de Bilin en Bohême; dans ceux des enviions de Pise et de Léonodo dans le Vicen- lin. On prétend les avoir observées à Brendola , près de Vicence, dans line Roche amygdaloïcie qui ren- ferme aussi des cristaux de Corindon Saphir; et dans les Basaltes d'Espa- gne et des environs de Lisbonne. ZIR Le nom d'Hyacinthe a été donné par les modernes à des Pierres d'uu rouge orangé, souvent avec une teinte de brun. On peHl voir à l'arti- cle Hyacinthe les noms des diverses substances auxquelles les lapidaires appliquent encore cette dénomina- tion. On taille quelquefois des cris- taux de Zircon Hyacinthe; mais ce sont en général de très-petites Pier- res dont on fait peu d'usage. La plu- part de celles qui circulent sous ce nom dans le commerce , appartien- nent à l'espèce de Grenat que l'on appelle Kancelstein ou Essonile. A l'égard du nom de Jargon , on le donnait autrefois aux Pierres sans couleur qui, après avoir été taillées, avaient un faux air de ressemblance avec le Diamant , et pouvaient lui être substituées quoiqu'elles lui cé- dassent très-sensiblement en éclat et en dureté. Les Jargons du commerce sont aujourd'hui des variétés deZir- con , la plupart de couleurs foncées. Ce sont des Pierres de peu d'effet, et il faut qu'elles aient un volume assez fort et une belle leinie, pour être d'un prix un peu élevé, (g. del.) ZIRCONE. MIN. Ou nommait ainsi l'oxide de Zirconium , qui étuit considéré comme une terre salifiable formant la base du Minéral appelé. Zircon. ce mot. (g..n.) ZIPtCONlTE. MIN. V. Zircon. ZIRCONIUM. MIN. Métal de la Zircone. V. Zircon. (g. del.) * ZIROPHORE. Zirophorus. ivis. Genre de l'ordre des Coléoptères , section des Penlamères, famille des Brachélylres , tribu des Aplatis, éta- bli par ûalman {Jnalecta EntomoL Holmiœ , 'iSaS) et ayant pour carac- tères suivant cet auteur : antennes filiformes , composées de onze aili- cles ; le premier on massue , ceux oc quatre à onze cylindriques , velu». Mandibules arquées , dentées à 1 ex- trémité ; palpes courts, filiformes; les maxillaires de quatre articles , le* labiaux de trois ; corps allongé , de- primé , presque linéaire ; corselet ZIZ irrc , canaliculé en dessus , ses an- , ies postérieurs échancrés ; pales cour- es ; jambes antérieures crénelées. Ce ^eure propre aux contrées chaudes le l'Amérique ne contient que peu l'espèces. Suivant Lacordaire (Mé- moire sur les habitudes des Coléop- tères de l'Amérique inéridiouale, Ex- trait des Annal, des Se. nat. T. xx), les espèces de ce génie vivent exclu- sivement sous !es écorces en décom- position et les fouillent en tous sens. On rencontre quelquefois en quan- tité l'espèce la plus commune, Z-. sco- 'iaceus, Germ. Dalman (Anal, eutom., p. a4, tab. 4, fig. i) décrit et figure une espèce qu'il nomme Zirop/iorus fronticornis ; il en fail connaître une seconde [Z. penicillalus, même plan- che , fig. a). Enfin nous avons donné l;i figure du Zirophorus strialus de Leach dans l'Iconographie du Règne Animal , Insectes , pl. 9, fig. la et 13 A. (g.) ZTSEL ou ZIZEL. mam. Syn. de Souslik. 7^. Sl'ERMOPHiLE au mot Marmotte. (is. g. st. -11.) ZITRIN or ZITRTISE. min. Qu'on nomme aussi Citbin et Citrjne. Va- riété jaune de Quarlz hyalin. P^. Ot'ABTZ, (aUD.) ZIZ ANE. BOT. rnAN. Ou plutôt Zizanie. Vieux nom vulgaire de l'I- vraie, F", ce mot, d'oii l'ancien dic- ton populaire semer la zizanie, pour diie mettre le trouble, le désordre, etc. (b.) ZIZAINIE. Zizania. bot. phan. Genre de la famille des GraminéCvS et '. Sangut- SUGES. ZOANTHE. Zoanihus. acal.? Ce genre a pour caractères : corps charnu , subcylindrique, grêle inl'é- rieuremeut , épaissi en massue à son .sommet et fixé constamment par sa base, le long d'un tube charnu et rampant qui lui donne naissance ; bouche terminale, entourée de ten- tacules en rayons rétracliles. Les Zoanlhes se ruppiochent beaucoup des Actinies pur la forme de leur corps entièrement charnu , de leur bouche et de leurs tentacules ; ils en ZOD diffc'renl en ce qu'ils sont réunis eTi^ nombre plus ou moins considéiahlc .'.ur une base commune. Ce'le der- nière disposition a engagé Lamarck à lapprocher les Zoanthes des Poly- pes nus ; la plupart des auteurs les rangent parmi les Acalèphes. Uu reste, on connaît fort peu l'organisa- tion de ces Animaux; on n'en sait guère que ce qu'en a dit Ellis, soit dans les Transactions Philosophiques, T. rrvM, p. 436, tab. 19, fig. 1 et 2, soit dans l'Histoire des Zoophytes , mise en ordre par Solander, p. 5, t. 1, f. 1 et 3. La seule espèce d'abord connue de ce genre a été nommée Zoanlht/s Ellisii. Assez rccemmei>t Le Sueur en a fait connaître trois espèces nouvelles du golfe du Mexi- que, dans le Journal de l'Académie des Sciences de Philadelphie. (E. D..L.) ZOCODON. POI.YP. Rafinesquc établit ce genre très-douteux pour deux Animaux marins des mers de Sicile dont le corps est fixe, et la bouche grande et campanulée. (b.) * ZOCOR ou ZOK-OPx. MAM. Es- pèce d'Aspalax. V. ce mot. (u.) ZODION. INS. Genre de l'ordre des Diptères, famille des Athéricè- res , tribu des Conopsaires , établi par Latreille et adopté par tous les entomologistes avec ces caractères . antennes avancées , plus courtes que la tête , composées de trois articles ; le premier petit, très-court, cylin- drique; le second obconique , for- mant avec le troisième qui est pres- que triangulaire et obtus, une massue ovale, allongée et comprimée, ce der- nier muni d'un style dorsal distinc- tement articulé. 'ïrompe filiforme, peu cornée, longue, avancée, arti- culée et coudée seulement à sa base, terminée par deux lèvres courtes j palpes insérés à la base delà trompe, très-petils , cylindriques, garnis de soies obtuses. Tête assez forte ; hy- postome gonllc en forme de vessie, un peu excavé au-dessus des anten- nes; front large ; yeux ronds , espa- cés dans les deux sexes. Corps étroit, ZOE lougc ; corselet presque spbdrique , > angles aoléiieurs tonnant chacun le bosse fort prononcée 5 prolhorax eu distinct du mésolliorax dans sa irtie dorsale moyenne ; métalhorax >i t court; écusson très-peiil; ailes )uchées pavallèleinent sur le corps lis le repos. Guillerons Irès-petils; alanciers découverts ; abdomen cy- luiiique composé de quatre segmens litre l'anus , hérissé de quelques >ies rojdes , son extrémité recour- iio en' dessous; pales de longueur loyenne ; jambes un peu en massue I lant en grossissant de la base à l'cx- ' ciiiilé, un peu arquées; tarses longs. genre était confondu par Fabri- lus et Fallen dans le genre Myopa ; n;iis ce dernier tel qu'il est adopté ujourd'hui en diffère par sa trompe ui est deux fois coudée- On ne con- que deux espèces de Zodions , lies sont propres à l'Europe et de dite taille. Nous citerons comme vpe du genre le ZoniON cendué , Z . ine/eurn, Meig , Dipt. d'Eur., T. iv, ig. i38, lab. 37 , fig. 6 et 7 ; My opa Lfierea, Fabr., elMyopa tibialis^ ibid. Ictle espèce est commune aux cu- irons de Paris. (c.j ZOÉ. Zoea. CRrsT. Il n'est point e Crustacé sur lequel les zoologistes ient émis des opinions aussi diver- cutes que sur les Zoés. Ce nom a lé donné par Bosc à un petit Ani- lal qu'il a découvert en haute incr, n!re l'Europe et l'Amérique, et que on s'accorde à regarder comme voi- iin du MoiiDCuliis taunis de Slabber Amnsemcns naturels et observa- ■ons microscop. , Harlem 1778, v ). ilabber, comme on le voit, rappro- hhe ces Crustacés des Monocles; Bosc contraire les place en lôle de la division des Scssioclcs et les regarde mme établi;iSanl le passage entre Crevetics , les Oniscoïdiens , etc., il lés Crustacés supérieurs à longue tueue. Lalreille, dans la première îtion du Règne Animal de Cuvier, 53 relégua à la fin de l'oidrc des ranchiopodes près des Polyplièmes \ des Cyclopes ; mais cependant il ZOE 7'9 soupçonne que c'est à ta tribu des iJécapodes Schizopodes qu'ils appar- tiennent. Cette dernière opinion est aussi celle de Leach qui a eu l'occa- sion d'étudier des Zoés recueillis pendant le voyage de Cranck au Congo: il les place à la fin de ses Podophlhalmes à côlé des Nébalies ; mais il ne fait pas connaître les rai- sons qui l'y ont déterminé. Aussi son exemple n'a pas entraîné les autres zoologistes. Ên effet , Desmarest con- tinue à ranger le genre Zoé parmi les Entomostracés , dans l'ordre des Branchiopodes qui renferme aussi les Branchipes, etc. , et Latreille ( Nou- velle édit. du Règn. Anim.) en fait des Branchiopodes Lophyropes. Enfin, à celte incertitude sur la place que les Zoés doivent occuper dans la série naturelle des Crustacés sont venus s'ajouter de nouvelles difficultés, car un zoologiste anglais, J.-V. Thomp- son, a dernièrement annoncé que ces cires singuliers ne sont autre chose qu3 des espèces de larves du Crabe commun dont les jeunes éprouvaient de véritables métamorphoses avant que de parvenir à l'état parfait. Les observations , sur lesquelles Thomp- son fonde son opinion , montrent effectivement que par les progiès de l'àgc la Zoé présente des changé- mcnsde formes très-remarquables, et il assure en avoir obtenu en faisant éclore les œufs du Cancer F agurus , L. ; mais cette expérience n'est pas retaU'e avec assez de détails pour que l'on puisse y ajouter une cnlière con- fiance , et (lu reste Thompson , tout en décrivant l'organisation extérieure de ces petits Crustacés, ne fait pas connaître les particularités de leur struclure intérieure, qui lèveraient toute difficulté relativement à la place qu'ils doivent occuper. Dans cet état de choses , nous avons pensé que de nouvelles recherches sur les Zoés no seraient pas sans inlércl, et notre ami Rcynaud en a^ant rapporté ùrt assez granrl nombre des mers des In- des , nous en avons fait, conjointe- ment avec ce jeune savant, une dis- section allcntlvo. 72Q ZOE Ces pelils Cvuslac(?s ont, comme on le sait, le corps presque transpa- rent et divisé en deux portions dis- tinctes; l'une, céphalothoracique, est recouverte , comme chez les Décapo- des , certains Slomapodes, les Apus , les Nébalies, elc. , d'une grande ca- rapace, et est presque globuleuse; la seconde , étroite et allongée , repré- senle l'abdomen, et se compose d'une séi ie de sept anneaux articulés bout à bout. La forme de la carapace et des autres parties varie un peu suivant les individus. Dans ceux que nous sommes porté à regarder comme étant les plus jeunes, il existe sur la ligne médiane deux prolongemens spini- formes d'une longueur démesurée qui se terminent par un petit renfle- ment; l'un de ces prolongemens se dirige en avant et occupe la place du rostre; l'autre est tourné eu arrière et se porte au-dessus de l'abdomen ; enfin de chaque côté de la carapace, et vers la partie postérieure on voit aussi une épine latérale plus ou moins longue. De chaque côté de la base de ce rostre, se trouvent les yeux qui sont très-gros et portés sur des pé- doncules mobiles : enfin au-dessous de la carapace on dislingue la série des membres qui constituent les an- tennes, les organes masticatoires et les pâtes. Les antennes, au nombre de quatre, sont placées au-dessous des yeux et à peu près sur la même ligne; celles de la première paire, ou les antennes internes , sont assez grosses , et les articulations des piè- ces qui les composent sont peu dis- tinctes; par leur forme elles se rap- prochent de celles des Brachyures et surtout de celles des Mégalopes, et près de leur extrémité on distingue un petit appendice cylindrique au- devant duquel est un article conique garni de poils du côté inférieur; les antennes externes sont très-courtes, grêles et styliformes. Immédiatement en arrière de la base des antennes internes, on aperçoit l'ouverture buc- cale dont le bord antérieur est occupe par un labre presque circulaire de chaque côté duquel se trouvent les ZOE mandibules. Ces derniers appendices sont très-développés; on yclistingue une série de dents incisives , un tu- bercule molaire et un petit palpe ex- trêmement court. La languette est lamelleuse et bilobée. Les deux pai- res d'appendices qui y font suite et qui correspondent évidemment aux deux paires de mâchoires propre- ment dites des autres Crustacés, sont très-peu développées; les mâchoires antérieures présentent une portion basilaire dont le bord iiiléneur est bilobé et garni de poils , et une pe- tite tige terminale; celles de la se- conde paire portent en dehors une grande lame ovalaire en forme de valvule et ressemblent beaucoup aux mâchoires extérieures des Brachyu- res. Les deux paires de membres qui font suite aux deux mâchoires et qui correspondent aux pat es-mâchoires antérieures et moyennes , sont au contraire très-développés et s'éten- dent de cliaque côté du corps en forme de rame; cbacun d'eux pré- sente un article basilaire, à peu près cylindrique, portant à son extrémité deux tiges qui se dirigent en dehors; aux pates-mâchoires de la premièie paire elles ont toutes deux à peu près delà même longueur , l'interne, se compose de cinq petits articles , et l'externe d'un seul dont l'extrémité est garnie d'un faisceau de longs poils dirigés en bas. La branche externe des pates-mâchoires de la seconde paire présente la même disposition ; mais l'interne est beaucoup plus courte et se compose d'un moindre nombre d'articles. En arrièie de ces appendices on découvre de chaque côlé du sternum un tubercule pili- fère formé de deux articles et assez semblable à l'espèce de bourgeon qu'oQ voit apparaître sur le moignon de la pate il 'un mâle lorsque ce mem- bre se reproduit. Enfin à l'a suite de cet appendice et toujours à la face inférieure du thorax, se trouve une série de cinq paires de membres qui sont faibles, très-peu développés et habiluelleuient cachés sous la cara- pace; la première paire présente son ZOE vlreinitë une petite pince mal for- née et les autres se tiennent par un iticle conique. D'après cette dis- 'osition , il est évident que les petits ippendices dont nous venons de par- or comme faisant suite aux pates- uâclioires de la .seconde paire sont os vestiges des pales mâchoires ex- ernes , et que les cinq paires de uembres, qui terminent la série cé- lialolhoracique , représentent les mq paires de pâtes ambulatoires les Crustacés Décaporles. L'abdomen lorle aussi en dessous une double éi le de membres; chacun d'eux a a forme d'une lame ovalaire qui est lortée sur un petit pédoncule , et l'ur nombre est de cinq paires. En- iu, la dernière pièce de l'abdomen st très-grande et se termine par une jugue bifurcation. D'après ces détails , il nous parais- sait bien probable que c'était avec aison que Leach avait regardé les ^-.oés comme appartenant à l'ordre 'es Décapodes ; en efiet la disposi- lon de leurs pates-mâchoires de la seconde paii'e est celle qui est par- iculière à ces Animaux, et qui est titimement liée au mode de structure ie leur ajjpareil respiratoire; mais iour ne plus laisser de doute à cet gard, il importait d'examiner cet I ppareil lui-même et de chercher si os Zoés sont pourvues, comme les )écapodes , d'une double cavité tho- Mcique renfermant des branchies, ou )ien si la respiration s'efi'ectuait au iioyeu de quelques organes exté- rieurs. La aisseclion que nous en ivons faite, prouve que sous ce rap- ,i0rl , comme sous tous les autres , les Zioés ressemblent aux Décapodes et lue [>ar conséquent c'est avec eux (u'on doit les ranger dans nos Mé- iiodcs naturelles, \iais ces Zoés sont- Is des Crustacés parfaits, comme la ilupart des naturalistes le pensent, u ne sont-ils que des larves du Tourteau, ainsi que l'avanccThomp- on? Pour éclaircir ce point inlcres- ant, nous avons comparé entre eux n grand nofid)!e de ces petits Ani- uaux, et nous nous sommes assuré TOME XVI. ZOE 731 qu'ils présentent des différences assez considérables. Chez un certain nom- bre de Zoés pris avec ceux dont nous avons donné ci-dessus la descrip- tion , les épines latérales de la cara- pace avaient disparu , le rostre étant devenu très-court, et la grande poin- te ,• oui se prolongeait au-dessus de l'abdomen, avait perdu les trois quarts de sa longueur; les pates-mâ- choires des deux premières paiies étaient pi oportionnellement plus pe- tites et celles de la troisième pane plus grandes; les pâtes thoraciques dépassaient de beaucoup la campace; enfin la lame terminale dcrabdomeu était bien moins allongée. Si l'on compare maintenant ces différences avec les modifications que les Crustacés éprouvent pendant: l'incubation ou peu de temps après leurs sortie de l'œuf, on verra qu'el- les sont toutes de même nature. Chez l'Ecrevisse, pai- exemple, les pales-mâchoires se montrent bien avant les paies ambulatoires , et c'est par la suite seulement que ces der- nières acquièrent la prédominence qu'on leur connaît chez l'adulte. L'état rudimcnlaire des pates-mâ- choires de la troisième paire chez le Zoé , rappelle ce qui existe chez plu- sieurs jeunes Eiiriophlhalmes , tels que les Cloportes et les Cymothoés où les membres, qui correspondent à ces organes ou à la paire qui les pré- cèdent, manquent complètement et n'apparaissent qu'apiès une des pre- mières mues. La consistance de l'en- veloppe tégumentaire des Zoés , l'as- pect de leurs membres et l'absence d'articulations bien nettes aiix an- tennes internes , porteront aussi à croire que ce ne sont pas des Crustacés adultes. C'est en eflet l'opinion à la- quelle nous nous sonnnes arrêté; mais nous avons bien de In peine à croire que ces petits Animaux puis- sent devenir des Tourteaux. Los belles lecherches de Rathkie mon- trent que l'Ecrevisse naît avec une l'uruie à peu près la même que celle de l'adulte; et ries obsorvalioiis que nous UV0U3 eu l'ocpasion de faire sur 46 7ia ZOE des Pizes, nous ont fait voir qu'il en est de même pour ces Crustacés ; il se- rait doue contraire à tout ce que l'a- nalogie nous porterait à admettre , dépenser que les Zoés se transfor- ment en Tourteaux, et pour nous convaincre d'un fait si singulier, il nous faudrait des observations plus circonstanciées que celles sur lesquel- les Thompson appuie cette opinion. 11 serait possible que par les pi'ogrès de râge le Zoé éprouvât des modi- fications de formes assez notables; mais plusieurs raisons nous empê- chent de croire qu'ils puissent jamais devenir des Tourteaux, ni même des Décapodes Brachyures. En effet, le nombre de leurs membres abdo- minaux et la structure de ces organes rappelle ce qui existe chez certains Macroures; mais nous ne connais- sous pas de Brachyure qui présente rien de semblable. La position des • branchies est , il est vrai, à peu près la même chez les Zoés et les Bra- chyures. Chez les uns et les autres, il n'en existe poiut sur les deux derniers segmens du thorax , tandis que chez la plupart des Macroures la série de ces organes se continue jusqu'à l'origine de l'abdomen ; mais ce caractère n'est pas constant parmi les Décapodes à longue queue; chez les Mégalops, par exemple, on ne le retrouve pas. Plusieurs autres parti- cularités, qu'il serait trop long d'énu- niérerici, rapprochent aussi les Zoés de ces derniers Crustacés; leur (orme générale n'est pas très-différente ; aussi en admettant que les Zoés ne sont que les jeunes de quelque Crus- tacé , dont le type est déjà connu des zoologistes, serait-ce aux Mégalopes que nous serions disposé à les rap- porter plutôt qu'à tout autre Déca- pjde , et dans le cas oir , par les pro- grès de l'âge , les pates-mâchoii es des deux premières paires perdrait leur prédominance sur celles de la troisième paires et leurs pâtes tho- raciques acquerraient un flcveloppc- nicnt proportionnel plus grand (ce qui n'offre rien d'invraisemblable), s,uus que les autres parties changeas- ZOE sent • notablement , bien qu'on ne pourrait plus réunir les Zoés et les Mégalopes dans un même genre, c'est encore a côté les uns des autres qu'il faudrait les placer. Mais si les pates- mâchoires des deux premières paires conservent toujours la forme des ra- mes natatoires, il faudra nécessai- rement établir parmi les Décapodes Macroures une nouvelle famille pour y placer les Zoés, qui alors serviraità établir le passage enti e les Mégalopes et les Cyclopes. Quant aux Nébalies, à côté des- quelles on range quelquefois ces Animaux , elles n'ont avec les Zoés que des analogies fort éloignées, car la structure laraelleuse des huit pai- res de membres, qui font suite à l'ap- pareil buccal, ne permet pas de les éloigner des Branchipes et des Apus. (h.-m.e.) ZOECIES. POLYP.Nom proposé par Lamouroux pour désigner les Poly- piers composés; il n'est pas adopté. ZOEGEE. Zoegea. bot. phan. Genre de la famille des S^nanihé- rées , tribu des Centauriées , offrant les caractères essentiels suivans : in- volucre campanulé, composé d'écail- les régulièrement imbriquées , appli- quées , coriaces ; les extérieures et les intermédiaires ovales , surmon- tées d'un appendice ovale , lancéolé , scarieux , roussâtre , muni au sora- inet et sur les côtés de longs filets grêles et mous ; les écailles intérieu- res , oblongues , surmontées d'un ap- pendice oblong, simple, denté au sommet. Calathide composée au cen- tre de fleurons nombreux , réguliers et hermaphrodites ; et à la circonfé- rence de fleurons stériles ayant la corolle à tube grêle et à limbe très- grand , fendu du côté extérieur jus- qu'à sa base, et à trois ou quatre dents. Ovaire des flcuis 'centrales, ohovale , comprimé de deux celés , surmonté d'une double aigrelle, l'ex- lérieurc diMix fois plus longue que l'ovaire , composée de cinq rangées de poils légèrement barbellcs , 1 in- térieure liès-courte , composée de paillettes ea une seule rangée, ii ouquées et denliculées au sommet. Le genre "^uegea a été établi par Linué dans sa Mantissa Plantarum, iiux dépens du genre Centaurea , et réuni depuis à celui-ci par Lamarck. Il ne renferme qu'une seule espèce Zuegea leptauiea , L.) , plante de i Orient , herbacée , annuelle, à feuil- les sesàiles , oblongues , très-entières et à calathides d'un jaune doré, fort élégantes. Le Zoegea capensis , L. iils, a été placé par l'Héritier dans le genre Heiàania. (G..N.) ZOÉNIES. Zoeiiia. ^ polyp. ( Sa- vigny. ) Les Alcyons à double ou- verture qui ne sont que des Ascidies agrégées. (b.) ZOISTE. MIN. !Nom donné à une variété principale d'Epidote dont on avait fait une espèce, en la dédiant au baron de Zoïs. V. Epidote. (g. DEL.) ZONARIA. BOT. CRYPT. [Hydro- phyfes.) Nous ne savons où l'on a trouvé que Draparnaud forma sous ce nom un genre dont VUlua pa- vonia, L., était le type, et qui répon- dait conséquemnient à ce qu'Adan- son appelait Padina. V. Padine. Kien «rimprimé ou de manuscrit dans l'herbier du botaniste de Mont- pellier ne justifie cette assertion. Agardh a formé son Zonaria de tou- tes les espèces que Lamouroux ran- jgeait dans ses genres Dictyota et .Diclyopteris y en y ajoutant les Pa- lusieurs anntomistes ; car le sque- ette est modifié chez les Animaux dits Invertébrés , il revêt une autre forme et voilà tout: mais enfin celle ZOO expression aujourd'hui généralement admise suffit jusqu'à nouvd ordre. Il ne s'agit que de préciser les deux grandes modifications de la char- pente solide, bien qu'elle soit revêtue par les appareils locomoteurs , etc., ou qu'elle soit consacrée à les recou- vrir. La Zoologie a clé divisée en gran- des classes qui forment aujourd'hui des branches séparées pour le plus grand nombre des naturalistes; ainsi la mammalogle traite des Mammifè- res , l'ornithologie des Oiseaux , l'er- pétologie des Reptiles , l'ichlhyologie des Poissons , l'entomologie des In- sectes , la malacologie des AIollus- ques , la zoophylologie des Vers , des Zoophyles, des Polypiers , etc. Près de ces groupes viennent encore se classer les Crustacés , les Annéli- des , les Aranéides , etc. {f^. ces di- vers mots). Le système zoologique esl le moyen de classification adopté par uu auteur pour classer tous les êlres connus à l'époque on il vit , ou qu'il a pu réunir seulement à Paide de carac- tères peu nombreux et purement ar- tificiels ; si au contraire la série des caractères employés est généralisée, on obtiendra une méthode dite na- turelle, parce qu'elle reposera sur le plus grand nombre possible d'ana- logies. Les Animaux groupée à l'aide de caractères généraux constitueront des ordres , des classes, des familles , des tribus. Lorsque ces caractères seront plus précis , ils serviront à former des genres ; lorsqu'ils ne seront re- latifs qu'à un individu, ils concerne- ront l'espèce; s'ils distinguent des nuances , ils auront alors pour but de faire connaîlre la variété. Tout Animal individuel ou espèce existe donc en vertu de formes typi- ques qu'il reçoit en nais.sant cl qu il tiansmet intactes aux rejetons qu'il procrée. S'il est parfois inlluencc par le climat , l'atmosphère et les varia- tions de température , ses formes se dénaturent dans de certaines propor- tions que les mêmes circonstances ; zoo loi s foiil 1 enoiivcliM-. C'est la varielc ifr-Niskiiilc , clistincle de la variclé ac- Hidentelle, c|ui n'est que le résultat .'une modihcalion toute exception- {elle et de circonstance purcfnent )jrliiite. Ija Zoologie demande pour son IikU; des circonstances qu'il est plus i ifUcile de réunir que pour les autres itranches de sciences naturelles. t)c nombreuses préparations sont néces- • liées pour la conservation des Ani- raïaux ; de vastes musées enrichis iNvec persévérance sont les seules 1 rcliives qu'elle puisse utiliser avec rruit ; mais tous les êtres animés , flé- n.tlurés par la mort , éprouvent des ;hani;einen3 énormes qui accroissent ce-i diflicultés qu'elle otFre à ceux qui sa cultivent : aussi leur nombre est-il beaucoup moins considérable que •:eliii des botanistes ou des ininéia- Oiriinonlle temps , les hommes et les ( jrogrès des choses. La partie hislori- i jue de la science tient compte ries i^fTorts faits à chaque époque par les ilravaux des zoologistes , et la syno- ;t)ymie restitue à chacun son système 'de nouienclature. La médecine cl la Luhimiu se servent de cette nomencla- tturo pour assurer la fixité de l'Ani- imal dont la ihérapeulique signale les [propriétés ou les produits naturels ou ■ artificiels. Le nom de Faune esl plus lp.«rticulièrement appliqué à l'histoire des Animaux d'une seule contrée, e pour y jeter les genres obscurs qu'on avait le moins bien examinés, de ne pas étendre à tout le groupe une dési- gnation qui indiquait des attributs positifs enlièrcmerit différens de ceux qui caractérisent les doux tiers d'un amalgame oii, nous sommes contraint zoo le déclarer , nous ne trouvons que I r;s-peu ou point de rapports natu- Is. De cette perturbation dans la i leur des mots collectifs de premier •dre , est résultée une erreur radi- li'le dans la partie terminale du Sys- i^e de Cuvier. omène dont il est question , on en r Itéraisonna longuement, eu attri- I lUant à ces Animaux une impor- I ance qui fit révoquer en doule jus- i ;(u'à leur réalité. L'on vit première- I . tient le genre humain en raccourci : :lans ces infiniment petits, qui réu- I lissaient les conditions nécessaires : pour devenir les images de Dieu sur erre, et J'en ne demandait pas com- iinent , de plusieurs milliards de i^^oospermes que contenait une cuisse :; l'Abraham, pour employer une ex- pression décente de la Bible, un ou deux seulement, prédestinés , devin- I ent précisément Ismaël et Isaac , lupi ès que le patriarche , père élevé ul'une multitude, aurait eu affaire à t'Sara ainsi qu'à sa servante. L'esprit lile système nuisit à la découverte. JXandis que les uns niaient l'cxis- Uence des poprdations du sperme , ccelies-ci devinrent pour d'autres le f sujet de belles théories scientifiques, lou la source d'assez mauvaises plai- 5santeries. Des raisonneuis à qui l'on (en montra, ne pouvant en nier la )ré?)liié, nièrent qu'ils fussent en vie. ID'aulres les regardèrent comme des (ébauches d'hommes toutfr-its, etc., tctc. Il ne reste plus rien de ces con- ttroverses , et il en sera de même de Hontes les vaines phrases que desser- rent incessamment contre les décou- vertes microscopiques, les faiseurs d'articles et les compilateurs aux- 'Cjuels le microscope n'est pas fami- lier. Nous négligerons donc comme «absolument inutiles à reproduire, les ■^syslèmes bizarres et les disputes ver- beuses auxquels donnèrent lieu les Animalcules spermatiques. Le vrai naturaliste se borne à étudier, dé- crire, caractériser et figurer les es- pèces de Zoo.^permes , tandis que le physiologiste recherche quel rôle ils peuvent remplir dans le méca- nisme de la génération , oli leur pré- sence semble êlrc un élément indis- pensable. La conformation des orga- nes destiu(;s à préparer le fluide où se développent et vivent les Zoosper- mes, a été traitée au mot GÈsinx- TioN, où nous renvoyons d'aboril ZOO 753 le lecteur. Sans partager plusieurs des idées qu'on y trouvera, il suffira de dire ici que c'est dans les organes, soit sécrétoires, soit de dépôt, qu'on doit chercher les Animalcules sper- matiques 5 on les trouvera également, soit dans le liquide obtenu par éja- culalion, soit dans celui qui fait encore partie de l'être même qu'on choisit vivant pour sujet d'une expé- rience cruelle. Une gouttelette de cette matière provenue d'un Animal adulte, exposée au microscope, en est tellement remplie, qu'on n'y dis- tingue d'aboid aucun individu ; un mouvement général , une sorte de petit bouillonnement trahit seul la merveille qui se manifeste si l'on étend 1.1 gouttelette avec un peu d'eau tiède , quand ou examine le sperme des Vertébrés à sang chaud, à la tc.'npcrature de l'atmosphère, quand on s'occupe des Animaux à sang froid. Aussitôt que le déiayement a lieu, et que les Animalcules ne se trouvent plus comme empâtés les uns dans les autres, on les voit se ré- pandre dans le petit océan qu'on a sous les yeux ; ils s'y agitent avec une grande vélocité; leur corps ou renQement antérieur s'élève vers la surface du liquide , oii l'appendice caudiforme s'enfonce obliquement, de sorte que la pointe n'en est pas toujours visible. Cette sorte de queue s'agite sinueusement , ayant ses on- dulations souvent très-rapides, l'Ani- mal avance pourtant fort lentement; nous n'en avons jamais vu qui ré- trogradassent ; quelquefois, malgré la rapidité des mouveincns de sa queue , le Zoo.ns, l'Animalcule spermatique pé- f être dans l'ovule et se grefîe sur la r iembrane cellulo-vasculaire ; si ces [ ïufs ue se détachent pas de l'ovaire |i vant ou pendant l'accouplement, t lais après , les Animalcules sont re- I; us dans les cornes de l'oviducte ou \ ans certain vésicule, selon chaque i lasse, et ils se greffent sur l'ovule, u mesure que celui-ci, détaché de : ovaire , vient traverser l'organe qui ! e renferme. Le développement du ! œtus observé avec soin , nous montre ■ jue l'Animalcule n'est autre chose .. [ue le rudiment du système nerveux, ;i!t que la lame membraneuse, sur «aquelle il s'implante, fournit, par ees diverses modifications qu'elle prouve , tous les autres organes du loetus. » En rendant justice à la saga- ::ilé de l'auteur rie ce passage , nous mous voyons réduit à nous élever 'ontre le système qu'on cheiche à y aire prévaloir. Le Zoosperme y se- •ait un système nerveux rudimen- • aire floué d'une existence propre et ndividuelle qui en ferait un véri- able Animal ; nulle part l'auteur ne ui conteste l'animalité qui emporte uvec soi l'idée d'indépendance; mais \m Animal peut -il devenir autre îîhose que lui-même? Dans quelque . îirconslance qu'on le suppose placé , .;hange-t-il de formes et de condi- lions du tout au tout? Une graine confiée au sol qui lui convient, pro- iluira à la vérité une Plante, un Ar- ire, oii se montreionl bien des par- I :ies qui n'étaient pas en elle, mais le s;o! qui lui fournira les bases assi- I nilables, ne lui donnera pas plus les i jrganes que les formes. Cependant, I lans le système combattu , le rôle le la lame ccUulo-vasculaire serait, iiprès l'accouplement, celui du .^ol ; :elle lame ne serait qu'un support; ;l commeut existerait il, chez tous les ZOO 73ri êtres à sang chaud, un si petit nom- bre d'ovules à féconder, en compa- raison d'une si prodigieuse quantité de petits systèmes nerveux vivifians et fécondateurs? Si l'on s'en rapporte au calcul de Leuw^enhoeck , un grain, de sable qui répond par le volume à un ovule, équivaut à celui de plus de deux mille Zoospermes; un seul de ces Zoospermes privilégiés pourra Se faire un berceau de l'ovule, y pénétrer et s'y développer eu un être nouveau? mais à quoi les dix-neuf cent quatre-vingt-dix-neuf autres auront-ils été bons? Et qu'on ne croie pas que chez les Poissons oii une fe- melle produit des milliards d'œufs , la disproportion du nombre des Zoo- spermes aux ovules vienne à s'effa- cer ; elle augmente au contraire, car les Zoospermes y deviennent telle- ment petits, que Leuwenhoeck a cal- culé que dix mille de ces Animalcules équivalent à peine , chez les Merlus entre autres, à un grain de sable qui est du volume d'un œuf. La laite de cette espèce de Gade renfermerait , selon le père de la micrographie, au moins autant d'Animalcules que l'u- nivers contient d'habitans , puisque leur nombre s'y élèverait à cent cin- quante mille millions. Le même au- teur , qui évaluait à un peu plus de neui millions le nombre des ovu- les qu'on pouvait découvrir dans une Grenouille, portait à quatre-vingt- treize mille quatre cent quarante millions les Zoospermes que devaient élaborer les testicules d'un seul mâle. De tels nombres accablent l'imagi- nation , et nous paraissent servir d'ar- gujnens très-puissans contre l'opinion de Buffon, reproduite par noire sa- vant collaborateur. La sorte d'ac- couplement d'un seul Animalcule actif avec un ovule passif opéré à la suite de l'acte coopulalif, à l'exclu- sion de plusieurs milliers d'individus SCS pareils, mais comme réprouvés, est une idée qui nous semble cho- quante, et dont nous ne trouvons piis qu'on ait fourni la moindre preuve sallsfaisanto. L';irgument le plus fort qu'aient employé les au- 756 ZOO tcura du système qu'on a prétendu renouveler, consiste dans la propriété fécondante trouvée exclusivement chez les Zoospermes après fîltration du liquide oii ces Animalcules s'é- taient développés , et dont le sérum , dépouillé de ses liabilans , ne pro- duisait plus les mêmes résultats. Spallanzani avait précédemment in- diqué ce procédé. Pour bien com- prendre l'importance des expérien- ces de ce micrographe et de ses co- pistes , il faut lire ce qui en a été écrit dans le tome vii , pag. 2ib et suivantes du présent Dictionnaire , et les expériences qui s'y trouvent consignées; nous nous dispenserons de les répéter , mais nous ferons observer que, dans tout ce qui tient au lillrement ainsi qu'à la distilla- tion du sperme, les personnes qui en ont distillé ou filtré devaient com- plèlemenl manquer le but ; elles ne prouveront jamais que les Zoo- spermes seuls iouissent de la qualité fécondante, et qu'un individu , pré- destiné entre plusieurs milliers de tels Animaux, vienne ajouter son con- tingent de propriété vivifiante pour moitié au moins à l'Animal futur , dont la femelle fournirait l'autre moi- tié inerte. Il résulte seulement pour nous de tant d'appareils filtrans, mis en jeu pour séparer les élémens dont se compose la semence, qu'on a géné- ralement altéré les propriétés de celle-ci, dont quelques restes tout au plus se sont conservés, oii des Animalcules étaient demeurés eux- mêmes , sans doute parce que ce qui dans la semence constitue sa vertu , n'avait pns plus passé que les Zoo- spermes, lesquels n'ont pas été faits par la nature pour traverser des cor- nets de papier gris ou du verre pilé. Est-il raisonnable de supposer qu'une m.itièrc aussi éminemment animale qu'est le sperme, puisse su- bir, sans perdre ses propiictés, hors des organes sécréteurs qui le confec- tionnent, les opérations extérieures et manuelles qu'on fait subir à des gro- seilles on bien à drs pois verts dont on veut faire du sirop ou de la pu- ZOO rée? On pourra filtrer le sang pour évaluer la proportion dans laquelle s'y trouvent les globules avec les (luides oii ces globules vont rou- lans; mais il ne résultera plus de ce sang ainsi décomposé, et qui aura conséqueinment perdu la proportion de vie dont il jouit , la moindre lu- mière sur les causes qui font de la circulation le premier des éléniens de l'existence animale. On pourra jcgarder au microscope et soumettre à toutes les analyses chimiques ima- ginables , les molécules dont se com- pose la substance cérébrale et les nerfs ; mais l'on n'en trouvera pas davantage , pourquoi et comment l'encéphale et le système qui en dé- pend sont en nous les agens des sen- sations et le siège du raisonnement. Dans le cas oii l'on adopterait le sys- tème reproduit et augmenté par Du- mas sur le rôle que jouent les Zoo- spermes dans la génération , nous demanderons comment chez ces pe- tits Insectes (les Pucei'ons) oii la fé- condation d'une femelle influe sur deux eu trois générations, les Ani' malcules spermaliques émis par le mâle durant l'accouplement , pas- sent à travers deux ou trois progé- nitures ? En attendant que cette difficulté soit levée , nous croyons qu'il est des résultats de l'organi- sation intime des êtres dont il ne nous sera jamais donné de trouver l'explication, et la sagesse dans les sciences consiste à ne pas pousser l'in- vestigation au-delà du possible. Si, après avoir émis nos doutes et tenté de réfuter des idées qu'on vent rajeunir par des démonstrations tirées du fil- tremcnt de la liqueur spermatiquc , nous osions hasarder quelques con- jectures , nous dirions : 1°. Qu'à notre sens les Zoosper- mes qui , du consentement unanime de ceux qui se sont donné la peine d'en voir, sont bien réellement des Animaux, ne nous paraissent pas de- voir leur naissance à la sécrétion ; on ne peut en bonne physique admet- tre l'idée d'Animaux qui devraient leur existence à un tel mécanisme. zoo ft*. Que les Zoospermes se ddvc- ^tjppent dans la semence du mâle , j)mme lant d'Entozoaires le font iians la matière muqueuse qui tapisse s's intestins , ou dans mille autres uibstances animales à l'inlérieur d'au- l 'es êtres vivans. 3°. Qu'ils n'y apparaissent que larsque celle des humeurs animales , uLi se trouvent réunies les conditions ee leur existence , ont été sécrétées. 4". Que par leur agitation conli- uuelle ils contribuent au mélange e3 tous les élémens chimiques qui cDivent porter à tel ou tel point de iiixtion un sperme apte à teconder. 5**. Qu'après avoir contribué au jarachèvement de la liqueur sémi- aale , l'engorgement que les Zoos- eermes doivent nécessairement pro- lijirepar leur multiplication innom- I -able dans les organes génitaux , ccause probablement l'orgasme d'oii :>sulteutle rut, l'érection et autres implôines amoureux, conséquences lune pléthore. (6''. Entin qu'après l'acte de l'ac- nuplcment , il se pourrait que vi- i:nt encore quelque temps dans les -gancs femelles oii l'éjaculalion les I .ranslatés, ils contribuassent à l'im- 'égnation des ovules par le sperme i:'ils doivent entraîner partout avec ■X, et comme dans la caprific«tion , ii Cynips vont au fond de la Figue, II rter sur les stigmates le pollen des iimines dont ils se sont chargés en métrant dans le calice turbiné qui Tt de berceau commun à une asso- illion de fleurs oii les mâles se BDnent à l'enlrée. ITelles sont les conjectures que us avons hasardées, depuis bien I ijg-temps , sur le rôle que jouent H Animalcules de la semence dans llgrànd acte de la génération. Il Kus reste, avant de p.irler des prin- ■lales espèces observées jusqu'à ce Br,r , a relever une erreur (ju'ont iltté de donner comme une vérité des weurs qui trouvèrent plus simple HiBier l'existence des Animalcules II tés dans cet article , que de chcr- ttrr à leur tour à les voir. Ils pré- ■ TOMlî XVI. ZOO 75? tendaient que toutes les substances qui concourent à la formation d'uu être organisé étant corrompues pro- duisaient des Animalcules, et que c'é- tait en laissant corrompre le sperme que des Animalcules y étaient appa- rens. Le sperme au contraire ne pré- sente les Animalcules qui lui sont propres , que dans son plus grand, état de fraîcheur et pour ainsi dire de vie ; il sulfit pour s'en convaincre de placer, dans un petit vase, de cette substance obtenue par éjaculation ou par l'expression de parties qui la pré- parent ou la recèlent , après avoir enleyé ces parties sur un mâle qui n'est pas mort ou qui ne passe pas encore à la décomposition. On y verra d'abord , comme on l'a dit plus ha ut, si l'Animal est pubère, en état de santé surtout ou bien en rut , une innombrable quantité de Zoos- permes tellement nombreux et pres- sés , qu'il sera difficile d'en distin- guer aucun individu. Si l'on éleiid subitement la semence avec de l'eau plus froide que cette semence ne l'est dans les Animaux à sang chaud , les Zoospermes y demeurent d'abord, immobiles et comme étonnés par l'eflFet d'une sensation nouvelle pour eux ; mais si l'on emploie de l'eau tiède ou dégourdie , on voit les Ani- malcules s'épai piller et user d'une liberté qu'ils mettent à profit tant que le sperme ne se corrompt pas ; la température de la liqueur ne tardant pas à descendre au niveau de l'air ambiant , les Zoospermes dont les mouvemens se ralentissent seule- ment un peu , en proportion du re- froidissement, n'eu continuent pas moins à donner des siglles de vie, tnnt <{u'il n'y a pas de corruption dans le liquide oli ils avaient l'ha- bitude de vivre. C'est ainsi qu'eu plaçant du sperme île Lapin, d'Hom- me et de Coq, entre deux lames de verre oii nulle évapora tion ne pouvait avoir Heu, et dans le tiroir d'un secrétaire, à l'abri des aliéia- tions qu'eussent pu y porter le grand air et trop de lumière , nous avons encore distingué quelques imlividus 47 75« ZOO s'agilanl au milieu de milliers de pe- tits cadavres , quarante-huit heures yprèsleur emprisonnement j au bout de vingt-qualre heures , la moitié au moins de nos captifs vivaient encore- La putréfaction du sperme se mani- feste, selon l'élévalion de la tem- pérature atmosphérique , environ de cinq à soixante heures après l'émis- sion ou l'extraction ; elle se manifeste par une transparence jaunâtre. qu'ac- quiert la liqueur et qu'accompagne nue odeur particulière qui , sans êire tiop forte , n'eu, est pas moins des plus nauséabondes qu'on pui;se con- cevoir. Tout Zoosperme y disparaît alors, et loin que cette époque de cor- ruption soit celle du développement de pareils Animalcules , nul autre Micioscopique ne se développe dans îe sperme pourrissant. Ce n'est qu'en le délayant dans une suffisante quan- tité d'eau qu'on en peut obtenir en- suite des Monades et des Mélanelles {y. ces mots); mais si l'on n'y ajoute lien , la matière muqueuse ne tarde point à surnager pour devenir, eu s'épaississant et en se pénétrant de substances diverses , comme un sol bii viendront croître des filamens confervoïdes qui sont peut-être des Mycodermes ou des H^ grocrocis; et des cristaux de diverses sortes qu'a soigneusement représentés Gleichefi (pl. Il) , se formeront soit en dépôt vers le fond du vase , soit entre les couches muqueuses et les filamens de la surface. Tel a été constamment le résultat de nos observations. Parmi le très-grand nombre de Zoospermes que nous avons bien examinés au microscope, vingt-qua- tre es])èces sont figurées dans l'une des planches du préî^ent Uiclion- naire , oii nous avons soigneusement rapproché des dessins faits par nous- mêmc sur le vivant à la même échelle , les figures plus ou moins exactes qu'ont données de quelques- unes les njici"ographes nos prédé- cesseurs ; on jugera d'après notre planclie que la taille des 7jOOS[)onn(;s ne p;iraît pas cire proportionnelle avec celle des Animaux chez lesquels ZOO on les trouve, puisque ceux du Lapin sont absolument du volume de ceux du Bélier. 11 serait de la plus haute importance de rechercher ces êtres dans les Baleines et dans les grands Pachidermes. Par quelle fatalité in- conlcevable, lorsqu'on a possédé des Kléphans , des Rhinocéros et des Chameaux dans des ménageries roya- les , u'est-il pas venu dans lidée des naturalistes , commis à leur di- rection , d'en rechercher la princi- palesingularité?Il serait très-essentiel principalement d'examiner les Zoo- spermes de tous les Singes, et suitout de ceux qui se rapprochent le jdiis des Bimanes. On en aurait la facilité, car il y a plus d'un Singe au Jardia du Roi. Il est fâcheux que les voya- geurs qui racontent des choses nier- veilieuses sur les Oran^s et sur leurs amours avec les négresses n aieut pas imaginé de rechercher dans l'a- nalogie de leurs animalcules sperma- tiques, les causes du penchant que montrent en généi al tous les Anthro- pomorphes pour les femelles des di- verses espèces d'Hommes. Enfin pui»« que les poux du INègre ou mieux de l'Ethiopien ne sont pas les mêmes que ceux dont tant de Blancs misérables deviennent la pâture au milieu de* plus riches cités , ne serait-il pas possible que difi'érenles espèces du genre Homme eussent leurs Zoosper- mes particuliers? C'est ce que mal- heureusement nous avons négligé de vérifier, lorsque dans un autre lié- mi>phère nous en aurions eu la ï,\cx- Hlé. Les Zoospermes dans la classe des Reptiles, surtout chez les Batraciens, commencent à s'éloigner par les for- mes de ceux dos Mammifères pour se lier ^ ceux des Poissons par l'appendice cordiformc qui devient plus long et plus fin , tandis que le corps y diminue pi oportionudle- ment de volume. Pour ceux de5 Poissons même , leur queue très-lon- gue est si fine qu'ayant échappe d a- bord aux observateurs , on n'y sup* posait pas cette partie ; enfin cca< des Mollusque» et des Conchifèrt» avaient échappe d'abord à toutes l«» zoo îcheiches ; INéédham , qui a ccpen- .ani examiné la laite des Calmars , ù il trouva des corps mouvaris d'une latureparliculière, n'y vitpas lesAni- liialcules qui existent pourtant dans VMS les Céphalopodes. On prétend 101 avoir vu dans les Bivalves des .enres U/iio Ânodonta. iNous for- iQons des vœux pour que le savant «téon Dufour, qui observe avec tant ''exactilutle les organes internes des iuDSectes , s'appesantisse sur ceux de » génération, afin d'y rechercher de icouvelles espèces de Zoospermes , eux des Articulés étant à peu près connus. (b.) ZOOTOMIE. L'ensemble des lois imi président à la vie de tous les êtres, reçu le nom de Zoonomie. Celle anche des sciences constitue la us grande partie de la philosophie la nature; philosophie qui a pour «ut des considérations sur la vie , les trmes , la composition, la texture, s connexions des organes sans les- uuels celte mênie vie ne peut avoir u. Deux autres sciences plus res- feiutes dans leur applicaiion cons- îuent la Zoonomie. L'une, la Zoo- -mie ou l'Anatomie coinpaiée, élu- e les forrnes des corps, leur nom- 'e , leur siluiition, leur texture, urs connexions, el forme la parlie -aiment matérielle de la science, autre , la Physiologie générale, se 7re à l'examen de la force vitale de ses résultats; compara l'action •s organes en santé et en maladie; lisonrie sur les expéiicnces et en •e .'les déductions; enfin combine > idées sur les phénomènes vitaux , peut êlie nommée la partie spé- lalive de la Zoonomie. Le mot oatomie est donc aujourd'hui ré- irvé [iresque exclusivement à l'é- de des parties du corps humain , ndis que par celui de Zoolomie on Llend la science de l'organisme de lUS les Animaux , science qui iail uanaîtrc les particulaiilés vitales 5 êtres les plus obscurs et les moins iimalisés, et renjonle jusqu'à ceux nt la texture est au summum de ZOP la vitalité. La Zootomie est donc la loi fondamentale de la Zoologie : sans elle , l'échafaudage des méthodes re- pose sur (les bases fragiles et chan- geantes. C'est elle qui sert de flam- beau au naturaliste , en éclairant l'établissement des fjmiilles , des gen- res , sur des faits d'organisation im- muables et positifs. Deux opinions puissantes se partagent la partie théorique de la Zootomie ou l'expli- cation des faits dont se compose cette science. L'une, qui date d'Aristnte , professée par d'illustres savans, com- pare les organes ou les parties d'or- ganes qui entrent dans la texture de tous les Animaux, et établit des dis- tinctions entre eux ou des embrau- chemens typiques appelés classes , et suit une sorte d'arbitraire dans la désignation nominale des parties. L'autre , fondée en France par Geof- froy Saint-Hilaire, est connue sous le nom de théorie des analogues ou d'unité de composition organique, et se seit d'un type universel auquel s'appliquent les comparaisons subsé- quentes par une décroissance ou une métamorphose de ces mêmes orga- nes, à mesure qu'on descend du pre- mier au dernier degré de l'échelle animale. Anatomie, Physiolo- gie, Homme, Mammifères, Méta- morphose, Microscopiques, Oi- seaux, Reptiles, Poissons, Insec- tes, Crustacés, Zodphytes et Zoo- logie. (LESS.j ZOOÏYPOLITHES. zool. Quel- ques anciens orjcthographes ont ainsi nommé les Pierres qui portaient des empreintes animales. (11.) ZOPllObE. Zophosis. ino. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Ilétéromères , famille des Mélasomes, tribu des Piméliaires, établi par La- ireille aux dépens du genre lirodie d'Olivier cl deFabricius, et ayant ]iour caractères : Corjis suborbicu- iaire ou en ovale court , convexe eu dessus; lêic presque carrée, beau- coup plus élioite que le corselet ; an- tciuies composées de onze articles; les sept premiers presque cylindri- 74rt ZOP ques", un peu plus gros à leur exlré- mité; les quatre autres un peu élar- gis , plus courts que les précëdens , comprimés; les huitième , neuvième et dixième presque triangulaires; le dernier un peu plus grand que le précédent , échancré de côté à sou extrémité , celle - ci aiguë ; labre avancé, en carré transversal , entier, coriace ; palpes maxillaires ayant leur dernier article le plus grand de tous, linéaire, comprimé; menton grand , plus large que long , les côtés arrondis , cachant la base des mâchoires, son bord supérieur échancré ; corselet trois l'ois plus large que long , sa partie postérieure de la largeur de la base des élytres, fort rétréci antérieurement et échan- cré pour recevoir la partie posté- rieure de la léte ; ses angles latéraux antérieurs aigus. Ecusson nul. Ely- tres réunies, recouvrant l'abdomen et embrassant les côtes en dessous. Point d'ailes. Pâtes grêles; jambes dentelées et épineuses , terminées par deux longues épines; taises anlé- ïieurs courts; leurs quatre premiers articles triangulaires , le premier un peu plus long que les autres; tarses intermédiaires et postérieurs longs, ayant leur premier article à peu près aussi long que les quatre autres pris ensemble. Les mœurs de ces Insectes sont les mêmes que chez les Pimélies et les Erodies ; on les trouve sur le sable dans les pays chauds de l'an- cien continent. On en connaît une dizaine d'espèces , parmi lesquelles nous citerons comme type : la Zo- rnosE ÏOBTUE , Zophosis testiliidi- naria , Latr., Gen. Criist. et Ins. T. II, p. i46, et pl. lo , fig. 6; Erodius testitudinaiius , Fabr. , Schœn. , etc. (G.) ZOPILOTE. OIS. (Vieillot.) />'. Catharte. ZOPISSA. BOT. PHAN. Nom que les anciens donnaient à la Poix sim- plement extraite des Pins , ou ayant subi l'action de l'air et acqiiis des .propriétés particulières. ((i-.N.) ZOPIiÈME. BOT. m AN. Selon ZOR Tournefort, c'est un des noms de pays du véritable Hellébore des an- ciens , Helleborus orienlalis, Lamk. ZOPOBOTIN. BOT. THAN. La'zi- doaire est ainsi nommée en Egypte. (G..N.) ZOPYROS. BOT.PHAN.{Pllne.J Syn. ancien de Clinopodium uulgare , L. (G..N.) ZORCA. OIS. (Gmelin. ) jNora donné a une variété du Petit-Duc. f^. Chouette. (Da..z.) * ZORCHODIAS. MAM. Syn. de Chevreuil chez les Grecs modernes. P^. Cerf. (b.j ZORILLE. MAM. Diminutif espa- gnol qui signifie petit Renard. Es- pèce du genre Marte servant de tvpe au troisième sous- genre. F . Marte. (B.) ZORILLE. BOT. PHAN. Nom d'au- tant plus impropre qu'il est consacré dans le Règne Animal ; il a étédouué quelque part au genre Gompholobe. f^. ce mot. (b.) ZORIN. BOT. PHAN. (Nicholson et Barrère.) Nom caraïbe d'une espèce de Bignonia grimpante, vulgairement nommée Liane rouge de Caycune. (G..N.) ZORNIA. BOT. PHAN. Genre de la fi^mille des Légumineuses, tribu des Hédysarécs, otirani les caraclèrcs sut- vans : calice campanule , bilabié , la lèvre supérieure échancrée , l'infé- rieure trifide ; corolle insérée sur le haut du tubo , ayant l'étendard ra- battu sur les côtés , la carèue îunu- lée , bifide; étamines monadciphcs, à anthères alternativement ovales et globuleuses ; gousse comprimée à trois ou cinq articles presque crbi- culés , souvent hispides. Ce genre proposé par Gmelin aux dépens de quelques Hedysarum de Linné, a été adopté par Di-svaux , De Cundolle et la plupart des auteurs modernes. H se compose de onze espèces toutes des pays chauds du globe , particulière- ment de rinde-Oricnlale , de l'Ahi- quc et de l'Amérique méridionale. Nous citerons comme types du gcnrÉ zos :s Zurnia angustifolia cl reliculaia Le Smith dont Linné ue Taisait que le simples variétés de sou Hedysa- um diphyllum. Le Zornia letra- 'hylla, Michx. [FI. bar. Jlm.^ t. 4i) Lait la Plante qui a servi pour l'éla- ilissemeut du genre ; clic était nom- née Z. bractcaia par Ginelin. Les Zornia sont des Plantes herbacées , j'iabres , criblées de glandes trans- arentes , à stipules sagittées , les férieures lancéolées , les supérieu- es grandes faisant fonction de brac- éées. Les folioles sont au nombre de '"eux ou quatre placées au sommet âu pétiole. Les fleurs sont jaunes , lacées dans les aisselles des stipules ractéiformes. Mœnch a établi un aulre genre du cm de Zornia , et qui comprend ueiques espèces de Dracocephalum es auteurs. (g..n.) ZORRA. MAM. Espèce peu connue iu genre Marte, V. ce mot , qui en >spaguol signifie simplement un Re- aard. (b.) *ZOSIME. BOT. PHAN. Pour Zo- lima. V . ce mot. (g..n.) ZOSTÈRE. Zuslera. bot. phan. lienre de la famille des Fluviales ou Waïadcs et de la Monœcie Monan- llrie , L. Ses fleurs sont monoïques, isposées en un spadice allonge, uni- Jtéral , sessile et renfermé dans l'in- érieur de la gaîne des feuilles. Les rieurs mâles et les fleurs femelles son t I Ilernalivement mélangées dans l'in- lérieur du spadice, qui est linéaire , "Oncave et à bords membraneux. Clia- tue Heur mâle se compo.se d'une seule llamine sessile, attachée par la plus rande partie de sa face postérieure , utie seule loge s'ouvranl par un Sllon longitudinal. Il y a en général eeiix fleurs mâles supeiposccs pour r.ne seule fleur femelle. Celle-ci se ompose dun pistil simple attaché la- éralement par la partie supérieure ".e son ovaire et pendant. L'ovaire Si allongé , uniloculnire , contenant tn seul ovule attaché au sommet de 1 loge. Le sommet de l'ovaire s'a- iiincit inscnslblcmcnl et se lerminc ZOS 74i par un stigmate profondément divisé en deux branches linéaires , glandu- leuses sur leur côté interne. Le fruit est un akène ovoïde, lei miné en pointe à sou sommet , se rompant quelque- fois irrégulièrement suivant sa lon- gueur. La graine qu'il renferme est striéelongitudinalement ; ellese com- pose d'un embryon épispermiquedont presque toute la masse est formée par le corps radiculnire. Le Zostera marina, L. , Gaerln., tab. «g, est une Plante vivace , sub- mergée, rameuse , ayant des feuilles alternes, linéaires, engainantes à leur base j c'est dans l'intérieur de ces gaines que sont contenus les spadi- ces de fleurs. Cette espèce croît au fond de l'Océan ; on en trouve une autre dans la Méditerranée {Zostera medilerranea ) , qui est beaucoup plus grande que la précédente dans toutes ses parties. (a. r.) ZOSTÉROPS. Zosterops. ois. Ce genre , établi par Vigors et Hors- field , doit prendre place dans l'ordre des Insectivores , à la suite du genre Sylvie. Caractères : bec médiocre, grêle , arqué : mandibule supérieure à peine échancrée ; narines placées de chaque côté de sa base , linéaires , longitudinales, recouvertes d'une membrane ; pieds assez robustes et assez allongés ; ailes médiocres; pre- mière et cinquième rémiges presque égales , deuxième, troisième et qua- trième un peu plus longues ; queue égale ; tôle petite , forte ; œil entouré d'un cercle de plumes blanches , soyeuses, formant un bourrelet. Ce genre se compose d'un assez joli petit Oiseau qui habite la JNouvelle-Uol- laiide et que Swainson avait placé d'abord parmi les Sylvics. Peu après on lui a adjoint une seconde espèce que nous avons comprise , quoique avec hésitation , dans le genre Syl- vie : c'est la Fauvette ïciiÉnic , Sylvia madagascariensis , Lalh. On coimaîl i)en les habitudes de ces deux Oiseaux ; mais tout porte à croiic qu'elles ne diflcreut pas de celles des Sylvics. 742 ZOZ ZujsTÉRors DORSALE, Zosterops dor- satis , Vig. el Horsf. ; Syluia annu- /osa, Swainson,lllust., pl. i6. Parties supérieures d'un gris ceudré ; som- met de la lête el nuque d'un gris un peu plus foncé ; une raie noire en avant et au-dessus des yeux ; orbites des yeux découvertes de plumes blan- ches ; rémiges et rectrices cendrées , bordées extérieurement de jaunâtre; gorge d'un jaune pâle ; parties infé- rieures jaunâtres; flancs d'un brun ferrugineux; bec et pieds d'un jaune fauve. Taille , six pouces. De Syd- ney et de Paramatla à la INouvelle- Hollande, ZosTÉROPS TcHÉiuc, Sjluia macla- gascariensis , Lalh.; Motacilla mude- raspatana , L., Levaill. , Ois. d'Afri- que, pl. i32. Parties supérieures d'un vert olivâtre; orbites des yeux cou- vertes d'un rang de plumes lilan- ches ; parties inférieures jaunâtres. (/^. l'article Sylvie.) Suivant la des- cription de Levaillant , ces Oiseaux vivent par petites troupes de sept à huit et se nourrissent de chenilles qu'ils cherchent sur les arbres en les épluchant avec tant de soin qu'il est diflS.cile d'en retrouver encore sur ceux qu'ils ont visités; c'est ordinai- rement à l'extrémité des branches les moins élevées de certaines espèces de Mimose qu'ils établissent ou plu- tôt qu'ils suspendent leur nid; ils le composent de menues racines ; l'en- veloppent de mousse et le garnissent de duvet el de crin sur lequel la fe- melle dépose quatre ou cinq feufs qui sont couvés alternativement par les deux époux. Celle espèce paraît fort commune dans le sud de l'Afrique. (DR..Z.) ZOYDIA. ROT. PHAN. (Persoon.) Syn. de Zoysia. V . ce mot. (a. r.) * ZOYSITE. MIN. Même chose que ZoïsilC. (g. DEL.) ZOZIMA. rot. phan. HoITman avait établi sous ce nom un genre dans la famille des Ornbeil'ifères pour VHeracleum absinihifuliu/n de Ven- lenat placé par Persoon dans le genre Tordylium. Sprengel au contraire ne ZDC considère pas le Zozima comme dis- tinct de V ïleracleum. (a. e.) ZOZIME. Zozimus. CRUST. Genre ëlabli par Leach aux dépens du genre Crabe proprement dit , et ren- fermant quelques espèces dont les pieds .sont un peu aplatis comme le Cancer œneus. P'. Crabe. (g.) ZUBR. MAM. jy. Boeuf. ZUCCA. BOT. PHAN. Commerson, dans ses manuscrits et son Herbier de l'île Mascareigne, a établi sous ce nom un genre que J ussieu a placé à la suite du Passiflora , mais qui , selou Auguste de Saiut-Hilaire , paraît ap- partenir aux Cucurbitacées , à cause de la situation latérale de ses vrilles. Cette l^lanle, trop peu connue pour que le genre en question puisse être adopté définitivement, a une grande fleur solitaire et axillaire, munie d'une grande bractée verte, cordi- fornie , entourant un calice blanc campanule à cinq divisions et cinq appendices situés en dehors du ca- lice ; il y a cinq étamines distinctes et point d'ovaire, ce qui annonce que cette fleur est mâle et que la Plante est ou monoïque ou dioique. (g..n.) ZUCCAGNIE. Zuccagnia. bot. PHAN. Genre de la famille des Lé- gumineuses , tribu des Cassiées, of- frant les caractères suivans : calice composé de cinq sépales oblongs , obtus , soudés à la base eu un tube conique, l'inférieur un pp.u plus long; corolle à cinq pétales ovales , le supé- rieur plus large et concave ; dix éta- mines presque égales entre elles , ve- lues à la base; ■'tyle filiforme; stig- mate infundibuliformc : gousse j)r'S- quc ovaie , comprimée , à deux valves hérissées de longs poils, uuiloculaire, ne renfermant qu'une .soûle graine fixée au sommet de la suture. Ce genre, établi par Ca van il les, offre des rap- ports avec le genre Ilœmato.xyli'ni dont il diffère par le pétale supérieur plus grand et concave, par la forme de sa gousse et par l'insertion de sa graine. Il ne renferme qu'une seule espèce, Zuccagnia punclata , Cav , i ZUL 5fclIcon. 5, p. 3, tab. 4o3 , qui est un A.rbiisseau glulineux, à feuilles piu- t iices sans impaire et à (leurs jaunes tj dispose'cs en grappes. Cet Arbrisseau M croît flans les montagnes du Chili , [ d'oii il nous a élé envoyé récemment 1 [jpar le savant voyageur Bertero. >l Un autre genre Zuccagnla a été îf proposé par Thuuberg et adopté par ;j Willdenow. Il a pour type le Hyac'm- •S thus vi/idis , qui a été placé dans le ( genre Lachenalia par plusieurs au- i\ leurs. J^. ce mot. (G..N.) v| ZUCCARrNÏA. BOT. niAN. Genre ! de la famille des Rubiacées et de la liî Petitandrie Monogynie, L., établi par q: Blume {Bijdr. Flor. ned. Iiid. , p. <|s ioo6) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs vhsessiles , munies de bractées , réunies !' sur un réceptacle hémisphérique. 4 Calice à cinq dents; corolle lubu- leuse , dont le tube est court, le fli limbe dressé, qniuquélobé; cinq an- :|i ihères linéaires , incluses , insérées sur le tube entre les divisions j ovaire biloculaire, couvert par un disque • déprimé ; un style surmonté d'un i|.-stigmate bifide, à peine saillant; llibaie ovoïde, stipitéc, couronnée par |lile calice, biloculaire, contenant un grand nombre de graines compri- mées , disposées sur deux rangées 'rnie ovoïde ou en bateau ; elle ren- ;;rme une chrysalide conique, et .ans plusieurs on voit l'enveloppe ces ailes qui est terminée en pointe, ioes Insectes parfaits éclosent peu de esmps après ce changement; ils vo- tant peu , sont lourds et paresseux , Il se tiennent ordinairement sur les i.ges et les fleurs des plantes basses. ))n connaît un assez grand nombre 'espèces de ce genre; elles oui été cécriles par tous les auteurs , et par- is culièremenl par Boisduval , dans une Monographie des Zygénides u'il a publiée depuis peu , et qui est (.ccompagnée de figures. Nous cite- rons, comme la plus commune aux mvirons de Paris , la Zygène du la. ilLiPENDULE, Zygœna fili.pendulœ , 'abr. , Lalr. , God., Lépid. de l*r. III , p. 127, pl. -22 , (ig. 2 ; Boisd., 'donogr., etc. V". pour les autres es- lèces , les ouvrages que nous avons : liés. (g.) ZYGÉNIDES. Zygœnicles. ins. i?ribii de l'ordre des Lépidoptères, amille des Crépusculaires, dont La- reille forme la quatrième section des jrépuscidaircs, dans la nouvelle édi- ion du Règne Animal, et qu'il ca- aciéiise amsi : antennes toujours erminécs en une pointe dépourvue lie houppes , tantôt simples dans les icux scX' S , en fuseau ou en corne le i)élirr, tantôt peu <'paisses vers eur milieu, presque sélacées, pec- iriées dans les deux sexes, ou du noins dans les mâles; palpes infé- ZYG 745 rieurs de moyenne grandeur ou pe- tits , presque cylindriques et tou- jours formés de trois articles dis- tincts; ailes toujours en toit, offrant dans un grand nombre des taches vitrées ; abdomen sans brosses à son extrémité; ergots des jambes posté- rieures géuér-alement petits. Leurs chenilles vivent à nu sur diverses Légumineuses; elles sont cylindii- ques , généralement velues , sans corne postérieure, semblables à celles de plusieurs Bombyx, et se forment une coque de soie en fuseau ou ovoïde , qu'elles attachent aux tiges des plantes. J^es habitudes de ces Insectes ont été décrites par Bois- duval , dans une Monographie qu'it a publiée depuis peu; il fait entrer dans la tribu des Zygénides plu- sieurs genres que Lalreille place dans d'autres divisions. Nous suivrons La- treille dans cet article, et nous ad- mettrons à son exemple, comme ap- partenant à celte tribu, les genres Zygène, Syntomide, Atychie , Pro- cris , Glaucopide et Agiaope. F. ces mots. (g.) ZYGIE. Zygia. ins. Genre de l'ordre des Coléoptères, section des Pentamères, famille des Serricornes , tribu des Mélyrides, établi par Fa- bricius, et ayant pour caractères : corps ovale; tète petite ; antennes fili- formes, composées de onze articles , les second et troisième présque cylin- driques, fort menus; celui-ci allon- gé; le quatrième, et surtout les sui- vans , dentés en scie, comprimés, presque transversaux; corselet pres- que en trapèze, réiréci à sa partie antérieure; son disque élevé; dlylres flexi!)les , recouviant les ailes et l'ab- domen ; pales liliformes ; crochets des tarses entièrement cornés, n'ayant qu'une petite dent peu visible vers l'extrémité. On ne connaît qu'une seule espèce de ce genre, c'est la ZvGiE OBLONOUE , Zygia oh/unga , Fabr., Lalr., Gen. Crust. cl Jus. T. i\ p. ^64, pl. 8, (ig. S; Schœnherr* >Sy/i. Ins., etc. Elle se trouve en Es- pagne cl {lan.-; l' Asie-Mineure, (o.) 746 ZYG ZYGIE. Zygia. bot. phan. Sous ce nom , Thëophrasle désigoait uue espèce d'Eiable à feuilles Irisées. P. Browne {Ja/naic, tab. 22 , f. 3) a décrit et liguré, sous le nom de Zy- gia , une Légumineuse qui paraît êire très-voisine de Vl/iga margiiiaia , Willd. , ou I. Buurgoni, D. G. (o. .îJ .) ZYGIS. BOT. riiAN. Dioscoridc dé- signait sous ce nom le Serpolet sau- vage, Thymus Serpyllum , L. Néau- inoios ce mot de Zygis a été appliqué comme spécifique à une autre espèce de Thymus. (g..n.) ZYGiNEMA. PSYCH. [Arlhrodiées.) -Genre formé d'abord par quelques algologues de ce que Vaucber appela Conjugées, puis restreint par nous dans le tome premier du présent Dic- lionuaire {V. ArtxirodiÉes ) , aux espèces confervoïdes à filamens ac- couplés, ovl la matière colorante par- semée à certaines époques de points liyalins , remplit en totalité l'iiilé- rieùr du tube sans y affecter la forme spirale ou éloilée. Après l'accouple- ment la matière colorante se contracte souvent en linéoles longitudinales , taudis que les gemmes ou gongyles, qui sont probablement des Zoocar- pes et que nous n'avons observé que depuis la formation du genre, se dé- veloppent au point d'accouplement. Les Coiiferua genujlexa et anguLata de nos prédécesseurs en sont le type {V. pl. de ce Die. Arthrodiées , fi. 11) et furent peut-être le Coiiferua hnllosa de Linné et de ses copistes. Ce sont les Zygnetna qui forment sur les eaux stagnantes ces amas jaunâtres et légèrement muqucux au tnct, com- posés de filamens très-fins qui englo- bent des bulles d'air à l'aide desquels leur masse surnage. Bien après nos publications, Agardh qui a confondu en un seul genre les Salmacidcs à spirales et les T^ndaridét'S à éloilts , sous le nom de Zygnetna , a formé ■de notre Zygnema le genre Mongeo- tia qui devient ainsi un double em- f>loi. On peut voir au mot MoNGEo- TiF. nos réflexions à ce sujet. Agardh ZYG a compris parmi les êtres disparates qu'il entasse dans son Systerna Alga- rum, dans le genre qui nous occupe, jusqu'au Cœnogoniuiu qui est un Li- chen croissant sur les Aibres dans les forêts de l'Amérique équinoxiale. (B.) * ZYGNIS. KEi'T. SAUR. Oken et Fitzinger proposent d'établir sous ce nom un sous- genre pour les Seps à trois doigts. V. Seps. (is. g. st. u.) ZYGODACTYLES. Zygodactyli. ois. Cinquième ordre de la méthode ornithologique de Tcmminck. Carac- tères : bec plus ou moins arqué ou très-crochu, souvent droit et angu- laire ; quatre et rarement trois doigts; jamais plus de deux en avant, l ex- lérieur de derrière souvent réversible. Cet ordre se sous-divise en deux fa- milles ; dans la première, le bec est plus ou inoins arqué ; dans la se- conde, il est droit, assez long, coni- que et tranchant. A la première fa- mille appartiennent les genres Tou- raco , Coucou, Coua, Goucal , Mal- coha , Courol , Scythrops , Aracari , Toucan , Ani , Couroucou , Tamalia , Barbu , Baibican et Perroquet. Les genres Pic, Jacamar et ïorcol com- posent la seconde famille. (dr..z.) ZYGODON. bot. crtpt. {Mousses.) Genre établi par Hooker {Muscol. brit., 70, t. 5 et 21) et ayant pour type le Bryum conoideum de Dickson , ou Gyinnocephalus conoides de Schwaî- grichen. Ce genre offre les caractères suivans : l'urne est terminale; le pé- ristome double, l'extérieur composé de seize dents rapprochées par pai- res , l'intérieur de huit cils, repliés horizontalement en dedans, la coiffe est cuculliforme et lisse. Les espèces de ce génie sont peu nembieuscs. Elles ont en général le port des Gym- nostoniuriii'X des Orihotrichi/m. Indé- pendamment CwiZygodon conoideum, Hooker et Taylor , Musc. bril. , p. 7 > > t. 21 , qui forme le type de oe genre , on y rapporte encore le Zygodon vi- ridissimum de Bridel , ou Gymnosto- mum %>ividissimum , Hook. , loc cit. I ■ygodon ohtusifolium Schwîfigrichen -Suppl. 2, pl. l36). (A.R.) * ZÏGOGLOSSUM. bot. piia.n. ous ce nom RcinWitrdt {Bot. Zeil., 8>5, T. II, p. 4) a établi un genre Oichidëes qui est le même que le :inhopetalum fondé antérieurement >ar Lindley {Bot. Regist., n. 832, jctobre, iSa-ij. y. Cirrhopetalum iLU Supplément. (g..n.) * ZYGOPEÏA.LON. bot. piian. Oans le Botanical Magazine , juillet .827, n. 3748, Hooker a constitué i .DUS ce nom un nouveau genre d'Or- :;hidées, de la division de celles à anthère terminale, mobile, caduque, i masses poUiniques, céréacées. Voici es caractères qu'il lui a imposés : -oétales égaux, à demi-élalés, sou- ùiés à la base; labelle aplati, écban- .:ré au sommet, ayant sur le disque jn grand tubercule, muni à la base il'un éperon obtus; gynoslême non niîé ; anthère ovoïde, comprimée, L:al\ciforme , à deux loges presque boivalve ; masses polliniques, au nom- )Dre de deux , inégalement bilobées e;t glanduleuses à la base. Ce genre lae renferme qu'une seule espèce \: Zjgupetalon Mtickaii) qui est cri- [ijina ne du Brésil. (G..N.) ZYGOPHYLLÉES. bot. pdan. R.. Biown avait séparé des Rutacées m certii in nombre de genres dont il ivail formé une famille à part sous le 10m de Zygnphyliceâ. Cette opinion iu 5avani botaniste anglais a été idoptée parKunih et Ue Cantlolle ; vnais Adrien de Jussicu , dans son MWémoire sur iei Rutacées, en fait ;:mplement l'une des tribus de celle Vamdie. F'. Rutacées. (a. r.) ZYGOPHYLLUM. bot. piian. r. ?ABAOELLE. * ZYGOPS. Zygops. INS. Genre .'•labli aux dépens des Charansons. FP^. RllYNCflOPHORES. (ATJD.) ZYGOTRICTITA. rot. chypt. Mousses. ) liridel appelle amsi tBryol. uitiv. , vol. 1 , pai?. 53 1 et liai) un genre qu'il établit pour ZYR 747 le Barbitla leucostoma de Robert Brown {in Pan y' s Trau., Append., pag. ijgS). Son péristome est simple^ composé de trente-deux dents fili- formes, disposées par paires, réu- nies entre elles de leur base jusqu'à leur milieu par des cils transverses ^ mais distinctes et libres dans leur- moitié supérieuie qui est tordue. Ce genre, qui tient en quelque sorte le milieu entre le Didymodun et le Bai- hula , se compose d'une seido espèce", Zygotrichia leucoitojna , Bridel , /or» cit. , trouvée à l'île iMelleville par - le docteur Sabine. C'est une petite Mousse à tige droite , un peu. ra- meuse, portant des feuilles ovales- lancéolées , un peu mucronées , très- entières, ayant une corne cylindri- que , droite , terminée par un oper- cule conique et portée sur un pédi- celle terminal , droit et solitaire. (A. R.) ZYMUM. ROT. PHAN. (Jussieu.) Syn. de Tristellaleia da Du Petit- Thouars. F", ce mot. (o..n.) * ZYRPHELIS. BOT. PHAN. Genre de la famille des Synanthérées, tribu , des Asiérées , établi par Cassini (Ann. des Se. nat., août 182g, T. vii, p. 4ao), qui l'a ainsi caractérisé: involucre à peu yjrcs cylindrique ou c^mpanulé, composé de folioles peu nombreuses, inégales, imbriquées, appliquées , lancéolées , coriïices et ciliées sur les bords ; réceptacle plan, nu, fovéolé ; calalhide radiée; les fleurs centrales nombreuses, régu- lières et mâles ; les fleurs de la cir— conférence sur un seul rang, ligu- lées et femelles. Dans les fleurs du centre, il y a un ovaire avorté, loncr. < ■ 1 • 1 ' elroil, aplat), membraneux, muni d'aigrette; la corolle est courte, à limbe quinquélobé; les anthères sont iijcluses, absolument piivées d'ap- pendices basilaires. Dans les fleurs de la circonférence, l'ovaire est grand, obovale, très-comprimé, muni d'un bourrelet sur chaque arcte, surmonté tl'une aigiettc composée de quinze ù vingt petites écailles égales, libies, filiformes et ciliées sur les bords. Ce 748 ZYT genre a beaucoup de rapports avec le Prinlzia, et ne renferme qu'une seule espèce , Zyrphelis atnœna. Plante ligneuse, rameuse, à feuilles embrassantes, linéaires, lanct'olées, glabres, coriaces, entières et ciliées sur les bords. Les fleurs forment une calathide terminale, jaune au centre et bleue aux rayons. Celte Plaute croît au cap de Bonne - Espérance. (G..N.) ZYTHIA.. BOT. CRYPT. {Hypoxy- lées.) Ce genre, de la tribu des Cytis- porées , a été établi récemment par Fries qui lui donne ce caractère : ZYZ pcrithéciurn mou , membraneux, libre , renfermant des Sporidics mu- cilagineuses qui sortent ensuite irré- gulièrement et sont agglomérées ea globales. Ce nouveau genre renferm- quelques espèces de Sp/ieronemado les périlhécium ne sont pas noirs tels que le S. subulatum et rvfum\ le premier croît sur les lamelles des- séchées des Agarics, le second sur le bois de Pin. (ad. b.J ZYZEL. MAM. Ecrit aussi Zizel. Syn. de Souslik ou Souslick. P\ Sp£RMOPHILE. (b.) FIN DU TOME SEIZIÈME ET DERNIER: m ERRATA DU TOME QUINZIÈME. Page 49, article Sagittule, supprimez la dernière phrase commeuraiil^ ■par ces mots : il est figuré dans la planche première , eic. Cette phrase n'é-J tait pas dans mon article et y a été insérée à mon iusçu. Je la désavoufla d'autant plus qu'elle consacre un fait inexact. (ed.l.) Page 093 , col. i*"*^, lig. 47 , supprimez conséquemment. lùicl. , lig. 49, après Sésiades. , ajoutez Bois-Duval donnait, en mêra temps, celle de Sésiaires, que nous adopterons comme publiée /antérieure ment. lùid., col. 2 , lig. 33 , après ^.gocère , supprimez le reste de la phrase.