A A a al ln Gare M Von Mo Nues Aimée mu dia ds ve fo CRM Naud A ti ï A bi A AN Anne M 6e A y at FN. do PP RTOCEE TERESA "eee nd nn ph As fr A ae e La “ ® s a sa. 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CreTé, PALÉONTOLOGIE FRANCAISE OU DESCRIPTION DES FOSSES DE LA FRANCE PAR UNE RÉUNION DE PALÉONTOLOGISTES SOUS LA DIRECTION D'UN COMITÉ SPÉCIAL 1° Série. — ANIMAUX INVERTÉBRÉS TERRAIN JURASSIQUE TOME X — DEUXIÈME PARTIE ÉCHINIDES RÉGULIERS Familles des Diadematidées et des Échinidées G. COTTEAU ANCIEN PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE + ci TEXTE PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L ACADÉMIE DE MÉDECINE 120, Boulevard Saint-Germain, en face de l'École de Médecine 1880-1883 HI AAA à DO:10T# noi EH AD Æ It 0 HOAMIE AI AE 22400 21 ÉCRAN ER DSi AZ aus a à | URI LS A: té £ DE États OR LUE OPTIMALE re LE Fa FES \ / rl es - ' NV n i A LEA JE Ban om ST 2 Fe Si &4 HAAT 'ABVÈE XUAMI — AÉRYEe ET Lt se 4 vs Let pes “ à) v Mes LT: mere pe * | ee L- | es « pan | un 0. RE Lt | b : ka ts 3 5, 1 AE PTT I Jo Fa. a ae Fi al ; q HUATIOE | LE 44 ÆLIE: La 4 : 4 A A: , 7 Ch 4." -PALÉONTOLOGIE FRANÇAISE TERRAIN JURASSIQUE ÉCHINIDES RÉGULIERS DEUXIÈME PARTIE Famille des DIADÉMATIDÉES, Wright. Tribu des Latistellés, Desor, 1857. Hemicidaridæ et Diadematidæ, Wright, 1858; Wright, 1868. Diadématidées, Cotteau, 1863; Desor et de Lo- 2 21 riol, 1869. Glyphostomes (pars), Pomel, 1871; de Loriol, 1873; Zittel, 1879. Arbaciadæ et Diadematidæ, À. Agassiz, 1873. Pores ambulacraires disposés par simples paires, quel- quefois dédoublés près du sommet, se multipliant aux approches du péristome. Aires ambulacraires larges, con- vergeant ordinairement en ligne droite du sommet à la bouche ; tubercules de même nature quelles tubercules in- terambulacraires, mais ordinairement moins développés. ‘Tubercules interambulacraires perforés ou imperforés, pourvusounonde crénelures, accompagnés le plus souvent de tubercules secondaires. Péristome largement ouvert, subdécagonal, marqué d’entailles apparentes, ayant les Paz. Fr. Jur. — x, 2° partie, À 2 TERRAIN JURASSIQUE. lèvres interambulacraires moins larges que celles qui cor- respondent aux ambulacres. Membrane buccale cou- verte de petites plaques inégales, irrégulièrement dispo- sées et sur lesquelles ne se prolongent pas les pores ambulacraires. Au centre de la membrane, sur les bords même de l'ouverture buccale, existent dix petites pla- ques percées chacune d’un trou et donnant passage à des tubes désignés sous le nom de tubes ambulacraires. Les bords du péristome présentent en outre, aux angles des aires ambulacraires, des appendices charnus. Ap- pareil masticatoire soutenu par de fortes auricules. Péri- procte central. Appareil apical plus ou moins solide, à fleur du test ou légèrement saillant, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires perforées. La plaque génitale antérieure de droite offre un aspect madréporiforme parfaitement distinct. Radioles allongés, eylindriques ou prismatiques, tantôt aciculés, tantôt ren- flés en forme de gland ou de massue, le plus souvent garnis de stries fines et longitudinales, quelquefois de côtes subcomprimées, de rides ou de granules. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La famille des Digdémati- dées, que nous maintenons telle que nous l'avons circon- scrite en 1863 (Paléont. franç., terrain crétacé, t. VII, p. 368), comprend tous les Échinides réguliers à pores simples et à ambulacres larges, à l'exception cependant des Acrosalenia, qui, en raison du nombre et de l’arran- gement de leurs plaques apicales, font partie de la famille des Salénidées. Les Diadématidées se distinguent nette- ment des Cidaridées, non seulement par leurs aires am- bulacraires plus larges et pourvues de véritables tuber- cules, mais surtout par la forme de leur péristome mar- qué d’entailles très prononcées, caractère de premier ÉCHINIDES RÉGULIERS. 3 ordre qui edtiéi oil à la structure même de la mem- brane buccale et touche à l’organisation intime du sys- tème respiratoire. La famille des Dradématidées est dé- membrée de la tribu des Zatistellés de M. Desor. Le nom- bre considérable de genres que renferme cette tribu, les différences profondes qui séparent quelques-uns d’entre eux, nous ont engagé à la subdiviser en deux familles : la première, celle des Diadématidées, qui renferme tous les genres à pores ambulacraires simples, et la seconde, celle des Échinidées, destinée à recevoir les genres à pores ambulacraires multiples. Assurément ces deux familles se rapprochent par la largeur de leurs aires ambulacraires, par la forme décagonale de leur péristome, parles plaques inégales, irrégulières, imperforées, qui gar- nissent la membrane buccale, et ont entre elles des diffé- rences bien moins tranchées que celles qui les séparent des Cidaridées. Cependant le caractère qui nous a servi à les distinguer et qui réside dans l'arrangement des pores ambulacraires, mérite d’être pris en considération ; il se reproduit dans certaines séries avec une con- stance qui démontre sa valeur organique, et sans vouloir y attacher une importance exagérée, il nous a paru na- turel, comme l'avait fait avant nous M. Wright, d’en tenir compte dans une classification méthodique. Nous n’avons point conservé à notre famille des Diadé- matidées les limites que M. Wright a assignées à ses Dia- dematidæ : d'un côté, nous avons exclu les genres Pedina, Echinothrix (Savignya, Desor) et Asteropyga, Gray, dont les pores ambulacraires sont disposés par triples paires et qui, malgré leurs tubercules perforés, paraissent appar- tenir plutôt aux É'chinidées ; d’un autre côté, nous avons ajouté les genres Æemicidaris, Agassiz, Acrocidaris et Acro- 4 TERRAIN JURASSIQUE. peltis, Agassiz, dont M. Wright a fait sa famille des Æemi- cidaridæ, mais qui par leurs caractères essentiels se ratta- chent aux véritables Diadématidées. Nous y ajouterons également les genres Glypticus, Agassiz, Codiopsis, Agassiz, Cottaldia, Desor, Magnosia, Michelin, Arbacia, Gray (Echinocidaris, Des Moulins), Temnechinus, Forbes, Opechi- nus, Desor, dont les pores ambulacraires sont simples et que nous persistons par cela même à retrancher de la famille des É’chinidées, caractérisée par ses pores ambu- lacraires multiples. Dans l'Échinologie helvétique, terrain jurassique, MM. Desor et de Loriol ont adopté la famille des Driadéma- tidées telle que nous l’avons établie. Plus tard, M. de Loriol, dans l'introduction qui précède la description des Échinides crétacés de la Suisse, est revenu sur cette opi- nionet ne considère plus, avec M. Pomel, la famille des Dia- dématidées que commeune simple tribu dela grande famille des Glyphostomes. Nous avons indiqué, au commencement du volume précédent, les motifs qui nous ont engagé à maintenir dans la méthode la famille des Diadématidées. Dans sa Revue des Échinides, M. A. Agassizétablit deux familles, celle des Arbaciadæ et celle des Diadematidæ, qui correspondent à peu près à notre famille des Diadé- matidées, avec cette différence cependant que M, Agassiz comprend parmi ses Diadematidæ les genres Echinothrix et Asteropyga qui nous paraissent s’en éloigner par la disposition de leurs pores. Quelques-unes des espèces que nous rangeons parmi les Diadématidées présentent à la face supérieure, dans leurs pores ambulacraires, une disposition bigéminée (genres Pseudodiadema, Cyphosoma, Leiosoma), et au pre- mier aspect on serait tenté de les rapprocher des genres ÉCHINIDES RÉGULIERS. 5 à pores multiples. Nous croyons qu'il ne faut pas donner trop d'importance à ce caractère. Dans les genres qui com- posent la famille des É'chinidées, la disposition des pores ambulacraires par paires multiples persiste avec une constance remarquable dans toute l'étendue des zones porifères ; il n’en est point ainsi chez les Pseudodiadema et les Cyphosoma à pores bigéminés : ce dédoublement, plus ou moins prononcé suivant les espèces, apparaît surtout près du sommet; il ne se prolonge pas au delà de la face supérieure, et vers l’ambitus les pores reprennent toujours cette disposition par simples paires qui caracté- rise la famille des Diadématidées. Les genres dont se compose la famille qui nous occupe peuvent se ranger en quatre groupes particuliers, basés sur la structure des tubercules perforés on non perforés, pourvus ou non de crénelures. Ces caractères qui chez les Cidaridées ont si peu de constance et varient si sou- vent dans les espèces d’un même genre, acquièrent chez les Diadématidées plus de persistance et de stabilité et ont servi à former un assez grand nombre de genres. Si, au point de vue organique, cette structure des tubercules ne présente qu'une importance secondaire, d’un autre côté elle offre l’avantage d’être un caractère presque toujours facile à constater. Le premier groupe comprend les Diadématidées à tuber- cules perforés et crénelés, Pseudocidaris, Étallon, Hemici- daris, Agassiz, Hemipygus, Étallon, Acrocidaris, Agassiz, Asterocidaris, Cotteau, Pseudodiadema, Desor, Diadema, Lamarck, Centrostephanus, Peters, Heterocidaris, Cotteau, Hebertia, Michelin, Microdiadema, Cotteau, Heterodia- dema, Cotteau, Glyphocyphus, Haime. Le second groupe renferme les genres à tubercules 6 TERRAIN JURASSIQUE, perforés et non crénelés: Cidaropsis, Cotteau, Diade- mopsis, Desor, Hemipedina, Wright, Æchinopsis, Agassiz, Orthopsis, Cotteau, Pedinopsis, Cotteau. Le troisième groupe est destiné à recevoir les genres à tubercules imperforés et crénelés : Cyphosoma, Agassiz, Micropsis, Cotteau, Temnopleurus, Agassiz, Echinocyphus, Cotteau, Pleurodiadema, de Loriol. Le quatrième et dernier groupe contient les genres à tubercules imperforés et non crénelés: Gonopyqus, Agas- siz, Acropeltis, Agassiz, Leiosoma, Cotteau, Arbacia, Gray, Cœlopleurus, Agassiz, Codiopsis, Agassiz, Glypticus, Agas- siz, Cottaldia, Desor, Magnosia, Michelin, Temnechinus, Forbes, Opechinus, Desor, Podocidaris, À. Agassiz. Voici les caractères opposablesdes trente-six genres fos- siles et vivants qui composent la famille des Diadématidées. A. Tubercules crénelés et perforés. a. Aires ambulacraires garnies de tubercules distincts à l’ambitus et à la face inférieure. X. Plaques génitales non mar- quées d’impressions. æ.Airesambulacraires flexueu- ses. PSEUDOCIDARIS, xæ. Aires ambulacraires pres- Étallon. que droites. HEMICIDARIS, XX. Plaques génitales marquées Agassiz. d’impressions. HEMPYGUS, b. Aires ambulacraires droites, gar- Étallon nies de tubercules homogènes dans toute leur étendue. À. Plaques ambulacraires et in- ÉCHINIDES RÉGULIERS. terambulacraires dépourvues d’impressions. æ. Appareil apical présentant sur chacune des plaques gé- nitales un gros tubercule. _ææx. Appareil apical ne présen- tant pas sur chacune des pla- ques un gros tubercule. z. Aires interambulacraires lisses au sommet et offrant l'aspect d’une étoile. zz. Aires ambulacraires gra- nuleuses au sommet. I. Plaques porifères iné- gales, irrégulières. « radioles aciculés, striés. + 9? Radioles verticillés. vw» Appareil apical allongé, se prolongeant au milieu de l'aire in- terambulacraire im- paire. 9??? Membrane buccale pré- sentant des plaques autour de l'ouver- ture. y13%9 Péristome subpentago- pal, à peine entaillé comme celui des Ci- daris. csv?2% Appareil apical étroit, ACROCIDARIS, Agassiz. ASTEROCIDARIS, Cotteau. PSEUDODIADEMA, Desor. DIADEMA, Lamarck. HETERODIADEMA, Cotteau. CENTROSTEPHANUS, Peters. HETEROCIDARIS, Cotteau. 8 TERRAIN JURASSIQUE. annulaire ; péristome rentrant. II. Plaques porifères étroi- tes, égales, régulières. XX. Plaques ambulacraires et in- terambulacraires : marquées d’impressions angulaires. B. Tubercules perforés et non cré- nelés. a. Aires ambulacraires subflexueu- ses, garnies de tubercules dis- tincts vers l’ambitus et à la face inférieure. b, Aires ambulacraires droites, gar- nies. de tubercules homogènes dans toute leur étendue. ‘X.Pores simples près du sommet. æ. Plaques ambulacraires iné- gales, irrégulières. y. Appareil apical largement développé; péristomegrand. z, Zone miliaire étendue; tuberculesprincipauxin- terambulacraires placés sur le bord externe des plaques. zz. Zone miliaire plus étroite ; tubercules assez gros et placés au milieu des plaques. _yy. Appareil apical étroit; MICRODIADEMA, Cotteau. HEBERTIA, Michelin. GLYPHOCYPHUS, .Agassiz. CIDAROPSIS, Cotteau. DIADEMOPSIS, Desor. HEMIPEDINA, Wright. ÉCHINIDES RÉGULIERS. péristome peu développé ; tubercules de petite taille. zx, Plaques ambulacraires droi- tes, régulières; sutures très apparentes. - XX. Pores dédoublés à la face supérieure et vers l’ambitus. * C. Tubercules imperforés'et crénelés. a. Plaques ambulacraires et inter- ambulacraires dépourvues d’im- pressions angulaires ou de peti- tes côtes saillantes. X. Forme déprimée ; tubercules assez gros; péristome large- ment ouvert. - XX. Forme renflée ; tubercules petits ; péristome étroit. : Plaques ambulacraires et inter- ambulacraires marquées d’im- pressions angulaires et suturales ou de petites côtes saillantes. X. Appareil apical subcireulaire; tubercules interambulacraires formant plusieurs rangées vers Fambitus. XX. Appareil apical pentagonal ; tubercules interambulacraires formant deux rangées. XXX. Appareil apical largement développé ; tubercules peu nom- breux; aires ambulacraires et Ecmnopsis, Agassiz. ORTHOPSIS, Cotteau. PEDNoPsis, Cotteau. CyYPHosoMA, Agassiz. Micropsis, Cotteau. TEMNOPLEURUS, Agassiz. EcuiINocyPaus, Cotteau. 10 TERRAIN JURASSIQUE. interambulacraires munies à la base de petites côtes saillantes et non de sutures. D. Tubercules imperforés et non cré- nelés. a. Plaques ambulacraires et inter- ambulacraires dépourvues d’im- pressions angulaires et suturales. X. Appareil apical en général lisse; plaques génitales et ocel- laires perforées en dessous à leur angle externe. XX. Appareil apical muni sur chaque plaque génitale d'un gros tubercule; plaques géni- tales et ocellaires perforées à quelque distance du bord. XXX. Appareil apical granuleux, dépourvu de tubercules; pla- ques génitales et ocellaires perforées à quelque distance du bord. æ. Tubercules assez gros, for- mant des rangées verticales régulières. y. Deux rangées seulement de tubercules interambu- lacraires ; mamelon large et saillant. yy. Plus de deux rangées de tubercules interambula- PLEURODIADEMA, de Loriol. GONIOPYGUS, Agassiz. ACROPELTIS, Agassiz. LEI0s0M4, Cotteau. ÉCHINIDES RÉGULIERS. craires ; mamelon petit. yyy. Tubercules interambu- lacraires ne s’élevant pas au-dessus de l’ambi- tus. I Aire interambula- craire formant au- dessus de l’ambitus une zone déprimée, lisse. II. Aire interambula- craire formant au-des- sus de l’ambitus une zone garnie de stries onduleuses et de gra- nules caducs. III. Aire interambula- craire formant au-des- sus de l’ambitus une zone garnie de gra- nules irréguliers, la- cérés, déchirés. ææ. Tubercules petits, formant des rangées horizontales assez régulières. y. Péristome petit ; pores simples vers l’ambitus. yy. Péristome très grand, subpentagonal; pores dé- doublés depuis l’ambitus jusqu’à la bouche. b. Plaques ambulacraires et inter- 11 ARBACIA, Gray. CŒLOPLEURUS, Agassiz. Copropsis, * Agassiz. GLYPTICUS, Agassiz. CoTTALDIA, Desor. MAGNoSIA, Michelin, 12 TERRAIN JURASSIQUE, ambulacraires pourvues d’im- pressions angulaires et suturales. X, Tubercules interambulacraires s'élevant de la base au sommet. x. Impressions angulaires. TEMNECHINUS, ax. Impressions suturales et Forbes, angulaires beaucoup plus prononcées. OPECHINUS, XX. Tubercules interambula- Desor, craires ne s’élevant pas au-des- sus de l’ambilus; impressions angulaires. PODOCIDARIS, A. Agassiz. Le Synopsis des É'chinides fossiles de M, Desor mentionne encore quatre genres, Æemidiadema, Agassiz, Hypodia- dema, Desor, Coptosoma, Desor, Diplopodia, Gray, qui appartiennent par leurs caractères à la famille des Dia- dématidées, mais que nous n'avons point admis, parce qu'ils nous paraissent faire double emploi. La famille des Diadématidées, comme celle des Cidari- dées, se montre avec le terrain pénéen ; elle parcourt la série des étages, et aujourd’hui encore elle existe dans plusieurs de nos mers. Sur les trente-six genres dont se compose cette famille, dix sont propres au terrain jurassi- que, Hemipyqus, Asterocidaris, Heterocidaris, Microdia- dema, Cidaropsis, Diademopsis, Hemipedina, Pleurodia- dema, Acropeltis et Glypticus ; six au terrain crétacé, Glyphocyphus, Orthopsis, Pedinopsis, Echinocyphus, Leio- soma, Codiopsis ; quatre genres sont spéciaux au terrain tertiaire, /Zebertia, Echinopsis, Temnechinus et Opechinus, et quatre à l’époque actuelle, Diadema, Centrostephanus, ÉCHINIDES RÉGULIERS, 13 Arbacia et Podocidaris. Deux genres sont communs aux (errains jurassiques, crétacés et tertiaires, ?seu- dodiadema. et Cyphosoma. Cinq genres se.sont ren- contrés à la fois dans le: terrain jurassique et le terrain crétacé, Pseudocidaris, Hemicidaris, Acrocidaris, Hetero- diadema et Magnosia ; ces cinq genres du reste ne dépas- sent pas les étages inférieurs du terrain crétacé. Trois genres sont communs au terrain crétacé et au terrain tertiaire, Goniopyqus, Cottaldia et Micropsis. Deux genres tertiaires existent encore à l’époque actuelle, Cælopleurus et. Temnopleurus. En résumé, la famille des Diadématidées _est représentée dans le terrain pénéen par le seul genre Hemicidaris ; elle atteint, pendant les, terrains secon- daires,.le maximum de son développement: le terrain jurassique renferme dix-sept genres et le terrain crétacé seize. Ce nombre diminue sensiblement dans les terrains tertiaires et se réduit à six dans les mers actuelles. 17 Genre. — Pseudoeidaris, Étallon, 1859. Hemicidaris (pars), Agassiz, 1840; Agassiz et Desor, 1847 ; Desor, 1856. Pseudocidaris, Étallon, 1859 et 1862; Pomel, 1860; Desor et de Loriol, 1869 ; Cotteau, 1872. Test circulaire, de taille moyenne et petite, plus ou moins renflé, Zones porifères très flexueuses comme les aires ambulacraires, formées de pores simples, rappro- chés les uns des autres, se multipliant près du péristome. Aires ambulacraires très étroites, flexueuses, s’élargissant un peu à l’ambitus, garnies de deux séries de granules contigus, arrondis, lisses, à peine perforés, remplacés à la face inférieure par deux rangées de petits tuber- diet 14 TERRAIN JURASSIQUE, cules légèrement crénelés et perforés. Aires interambu- lacraires larges, garnies de deux séries de gros tuber- cules crénelés, perforés, peu nombreux, très espacés, surtout à la face supérieure. Péristome subcirculaire, médiocrement entaillé. Appareil apical très épais, for- mant un anneau solide autour du périprocte; plaques génitales subpentagonales, plus ou moins persillées sur leur suture. Radioles très gros, piriformes, pourvus de granules ou de stries granuleuses plus ou moins fines. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Pseudocidaris, dë- membré, en 1839, des Hemicidaris par Étallon, en diffère par ses aires ambulacraires étroites et flexueuses à la face supérieure, el par ses radioles gros et piriformes. Les Pseudocidaris ne renferment qu’uñ petit nombre d'espèces, toutes propres au terrain jurassique, à l’excep- tion d’une seule, Pseud. clunifera, qu'on rencontre assez fréquemment dans l'étage néocomien. N°262. — Pseudocidaris Peroni, Cotteau, 1872. PI. 263. Pseudocidaris Peroni, Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, t. I, p. 152, pl. xx1, fig. 1-6, 1872. Espèce detaille variable, tantôtrenflée, tantôt déprimée, quelquefois légèrement conique, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères onduleuses, formées de pores simples, arrondis, égaux, déviant de la ligne droite au-dessous de l’ambitus et se multipliant au- tour du péristome. Aires ambulacrairesonduleuses comme les zones porifères, étroites à la face supérieure et s’élar- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 45 gissant d’une manière très sensible vers l'ambitus, gar- nies de deux rangées de tubercules crénelés, perforés et très saillants vers le pourtour du test et à la face infé- rieure, mais qui, au fur et à mesure qu'ils se rappro- chent de l’appareil apical, se réduisent à de gros granules imperforés, non crénelés, plus ou moins serrés et laissant à peine la place à quelques petites verrues intermédiaires. Tubercules interambulacraires très gros, saillants, forte- ment mamelonnés, crénelés et perforés, espacés, au nom- bre de cinq à six par série, fornfant deux rangées régu- lières sans trace de tubercules secondaires. Dans chaque série, le tubercule le plus élevé se réduit, près de l’appa- reil apical, à un mamelon imperforé. Les plus gros tuber- cules sont entourés d’un large scrobicule bordé d’un cer- cle régulier de granules à peu près égaux à ceux qui occupent la partie supérieure des aires ambulacraires. Ces granules sont toujours accompagnés de verrues beau- coup plus petites, inégales, éparses. Zone miliaire nulle. Péristome relativement très grand, marqué d’entailles ap- _parentes et relevées sur les bords; la lèvre qui correspond aux aires interambulacraires est étroite et anguleuse ; celle qui correspond aux aires ambulacraires est presque droite et beaucoup plus large. Périprocte subcirculaire. Appareil apical solide, saillant, étoilé, subgranuleux ; plaques génitales grandes, allongées, anguleuses, ridées et déprimées au milieu, présentant le plus souvent, sur le bord interne, deux petits granules bien distincts ; le pore génital s'ouvre en dessus, près de l'angle externe de chaque plaque; plaques ocellaires beaucoup plus pe- tites, subtriangulaires, ridées, intercalées à l’angle des plaques génitales, finement perforées sur le bord externe. Hauteur, 11 millimètres; diamètre, 20 millimètres. 16 TERRAIN JURASSIQUE. Individu de grande taille: hauteur, 19 millimètres ; diamètre, 33 millimètres. Cette espèce, dont nous connaissons plusieurs exem- plaires, tous recueillis par M. Peron, varie beaucoup dans sa taille et dans quelques-uns de ses caractères, qu'on’ pourrait croire essentiels. Les.aires ambulacraires, très flexueuses et très étroites dans les exemplaires de grande et moyenne taille, sont plus droites et relativement plus larges dans les individus plus petits. Le pore ovi- ducal varie également dans la place qu'il occupe: le plus souvent il est situé très près de l’angle externe des pla- ques ; quelquefois cependant il s’en éloigne un peu et tend à se rapprocher du centre ; malgré ces différences, nous n'avons pas hésité à réunir tous ces exemplaires au même type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le. Pseudocidaris Peroni, sauf la taille qui est beaucoup plus considérable, se-rap- proche, par la forme etla structure de ses plaques apicales, des espèces du genre Æemipygus; il s’en distingue par ses pores génitaux s’ouvrant au-dessus des. plaques et non en dessous, comme dans les Zemipyqus. Sa phy- sionomie générale lui donne, au premier aspect, quel- que ressemblance avec les plus gros exemplaires de l'Asterocidaris minor qu’on rencontre à Valauris dans les mêmes couches, mais cette dernière espèce. sera toujours reconnaissable à sa forme plus conique, à ses aires ambulacraires droites et garnies de tuberceules plus espacés, à ses aires interambulacraires: lisses aux approches du sommet et pourvues de tubercules moins gros, à son appareil apical lisse et presque à fleur du est, à ses pores oviducaux plus éloignés de l'angle externe des plaques. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 47 LOCALITÉS. — Valauris, Le Puget de Cuers (Var). Rare, Étage bathonien. Coll. Peron, Gauthier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 263, fig. 1, P. Peroni, de la coll. de M. Peron, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure : fig. 4, portion des aires ambula- craires prise à la base, grossie ; fig. 5, plaques interambula- craires grossies ; fig. 6, appareil apical et face supérieure grossis; fig. 7, individu jeune, de la coll. de M. Peron, vu de côté ; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure; fig. 10, individu à aires ambulacraires moins flexueuses, de ma collection, vu sur la face supérieure; fig. 11, indi- vidu de grande taille, de la coll. de M. Peron, vu de côté. N° 263. — Pseudoeidaris Quenstedti (Mérian in Desor), Cotteau, 1880. PI. 264. Hemicidaris Quenstedti, Mérian in Desor, Synops. des Échin. foss., p. 56, 1856. Cidarites scolopendra, Quenstedt, Der Jura, p.734, pl. LxxxIX, fig. 32, 1858. | Hemicidaris seolopendra, Desor, Synops. des Échin. foss., suppl., p. #40, 1858. Hemicidaris Quenstedti, Oppel, Die Juraformation Englands, Frankreichs, etc., p. 711, 1858, _ — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 495, 1862. Hemicidaris scolopendra, Dujardin et Hupé, ibid., p. 495, 1862. Tiaris scolopendra, Quenstedt, Petrefactenkunde Deutsch- lands, Echinodermen, p. 262, pl. Lxx, fig. 12, 30 et 22, 1873. Espèce de taille moyenne, circulaire, déprimée en des- sus et en dessous. Zones porifères onduleuses, à fleur PAL. FR. Jur. — x, 2° partie. 2 18 TERRAIN JURASSIQUF, du test, formées de pores simples, rapprochés les uns des autres, disposés par paires à peine obliques, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires plus ou moins étroites, flexueuses comme les zones porifères, s’élargissant à l’am- bitus et à la face inférieure, garnies vers la base de deux rangées de quatre à cinq petits tubercules perforés et crénelés. Au-dessus de l’ambitus, ces tubercules sont remplacés par deux rangées de petits granules espacés, homogènes, placés sur le bord des zones porifères et qui persistent jusqu'au sommet. L'espace intermédiaire est occupé par de petites verrues fines, éparses, homogènes, dont le nombre varie suivant le plus ou moins de lar- geur des aires ambulacraires, mais faisant le plus sou- vent défaut à la face supérieure où l'aire ambulacraire, toujours très étroite, est entièrement occupée par les deux séries de petits granules. Aires interambulacrai- res larges, garnies de deux rangées de tubercules sail- lants, marqués de crénelures espacées, quelquefois lis- ses, surmontés d’un mamelon petit et perforé, au nom- bre de six à sept par rangée. Scrobicules circulaires, à peine déprimés, entourés d’un cercle complet de granules assez gros, espacés, mamelonnés et touchant du côté ex- terne les zones porifères. Zone miliaire sinueuse, pres- que nulle, formée par les deux cercles scrobiculaires qui se touchent par le milieu et laissent à peine la place à de rares et petites verrues se glissant entre les granules. Les gros tubercules s'élèvent assez haut sur la face supé- rieure et diminuent brusquement de volume près du sommet. À la face inférieure, les scrobicules sont moins circulaires, un peu elliptiques, et tendent à se confondre par la base. Péristome assez grand, subpentagonal, muni ÉCHINIDES RÉGULIERS. 19 de petites entailles relevées sur lesbords. Périprocte sub- circulaire. Appareil apical pentagonal, solide, granuleux ; plaques génitales à peu près égales, à l'exception de la plaque madréporiforme un peu plus développée que les autres ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, pla- cées à l'angle des plaques génitales. Hauteur, 16 millimètres ; diamètre, 27 millimètres. Individu de taille un peu plus forte : hauteur, 17 mil- limètres ; diamètre, 29 millimètres. Les échantillons que nous réunissons à cette espèce diffèrent un peu entre eux par leurs aires ambulacraires plus ou moins larges, plus ou moins flexueuses à la face supérieure, mais ils se rapprochent tellement par leurs autres caractères que nous n'avons pas hésité à y voir une seule et même espèce. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce se distingue nettement de l'Æemicidaris crenularis avec lequel on la ren- contre souvent associée, par sa taille moins forte, par sa forme plus déprimée, par ses aires ambulacraires plus flexueuses et garnies à la base de petits tubercules moins développés, par ses tubercules interambulacraires moins nombreux, plus largement scrobiculés au-dessus de l’am- bitus, entourés d'un cercle de granules plus distincts, plus homogènes et que sépare une zone miliaire plus étroite et plus flexueuse, Ses aires ambulacraires ondu- leuses près du sommet rapprochent un peu cette espèce du P. mammosa que nous décrirons plus loin et qui ap- partient à un horizon géologique plus élevé; elle en dif- fère par sa forme plus déprimée et par ses aires am- bulacraires moins flexueuses et pourvues de pelits tuber- cules un peu plus gros, par ses tubercules interambula- craires moins fortement mamelonnés et séparés par une 20 TERRAIN JURASSIQUE. zone miliaire plus étroite, par son appareil apical granu- leux, mais dépourvu de petits sillons rayonnants. Voisin également du ?. Thuwmanni, le P. Quenstedti s'en éloi: gne par ses aires ambulacraires moins étroites, moins onduleuses, par ses tubercules interambulacraires plus mombreux et s’élevant plus haut, par sa face supérieure ‘beaucoup moins granuleuse et par les ornements de son -appareil apical. | Histoire. — Cette espèce a été mentionnée pour la pre- ‘mière fois, en 1856, dans le Synopsis de M. Desor, sous le nom d’Aemicidaris Quenstedti, Mérian. Ayant eu à no- tre disposition un échantillon type déterminé par M. De- -sor et provenant de Nattheim, nous n'avons pas hésité à lui réunir le Cidarites scolopendra de Quenstedt, qui nous a paru, d’après les figures, tout à fait identique. La physionomie de cette espèce et ses aires ambulacraires ‘flexueuses nous ont engagé à la placer parmi les Pseudo- cidaris, en lui conservant le nom plus ancien de Quenstedti. LOCALITÉS, — Celte espèce se rencontre à plusieurs ni- “veaux distincts et dans un assez grand nombre de locali- ‘tés; partout elle est rare. Vouécourt (Haute-Marne). Elage argovien. — Argenton (Indre); Lac-Sauvain, Cha- ‘tel-Censoir, Druyes (Yonne) ; Neuville, Champlitte (Haute- Saône); Sélongey (Côte-d'Or); Sionne (Vosges). Assez ‘rare. Étage corailien inférieur. — Les Adrets (Jura); Cha- ‘blis (Yonne). Rare. Étage corallien supérieur. École des mines (M. Douvillé), Musée de Lyon (M. Guirand), coll. Perron, Babeau, Peron, Bonnéville, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Nattheim, Beinin- -gen (Wurtemberg). Étage corallien. | EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 264, fig. 4, P. Quenstedti, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 24 de la collection de M. Bonneville, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, appareil. apical et face supérieure grossis ; fig. 5, autre exemplaire de ma coll., vu de côté; fig. 6, face supérieure; fig. 7, face inférieure ; fig. 8, aire ambulacraire grossie; fig. 9, plaque interambulacraire grossie. N° 264. — Pseudocidaris mammosa (Agassiz), de Loriol, 1869. PI. 265, 266 et 267, fig. 1-4. Hemicidaris mammosa, Agassiz, Catal. syst. Ect. foss. Mus. Neocom., p. 8, 1840. Cidaris ovifera (vadiole), Agassiz, id., p. 10, 1840. Hemicidaris mammosa, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 34, 1847. Hemicidaris ovifera (radiole), Agassiz et Desor, id.,p. 34, 1847. Cidaris ovifera (radiole), Bronn, Index palæont., t. 1, p. 300, 1848. Hemicidaris mammosa, Bronn, id., p. 584, 1818. À dure _ D'Orbigny, Prod. de pal. strat.,. t. II, p. 27, 1850. Hemicidaris ovifera (radiole), D’Orbigny, id., p. 27, 1850, Cidaris'ovifera (radiole), Desor, Synopsis des Échin. foss., pre à p. 30, pl.1v, fig. 2, 1856. Hemicidaris mammosa, Desor, id., p. 55, 1856. Cidaris ovifera (radiole), Étallon, Esquisse d'une descrip. . géol. du Haut-Jura, p. 55, 1857. Hemicidaris mammosa, Pictet, Traité de paléont., 2° éd, Ro | t. IV, p. 252, 1857. Hemicidaris ovifera (radiole), Pictet, id., p. 252, 1857. Cidaris ovifera (radiole), Cotteau in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 105, pl. xx, fig. 11, 1859. Hemicidaris mammosa, Coquand, Catal. rais. ou Synops. des foss. obs. dans la formation second. des deux Charentes et de la Dordogne, p. 25, 1860. 22 TERRAIN JURASSIQUE. Cidaris ovifera (radiole), Étallon, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p. 19, 1860. — — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 477, 1862. — _— — Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 24, 1863. — —— — Bonjour, Catal. des foss.du Jura, p. 50, 1864. Hemicidaris mammosa, Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Charente-Inf., p. 11, 1866. Hemicidaris ovifera (radiole), Beltrémieux, id., p. 11, 1866. Pseudocidaris mammosa, De Loriol in Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain ju- rassique, p. 92, 1869. us — Gauthier in Cotteau, Peron et Gauthier, Échinides foss. de l'Algérie, 1°r fascicule, p. 24, pl. 11, fig. 38-45, 1873. Pseudocidaris ovifera, Douvillé et Jourdy, Note sur la partie moyenne du terrain ju- rass. dans le Berry, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. II, p. 95 et 131, 1874. M. 62 (test de grande taille); X. 75; P. 57 (radiole). Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée et arron- die en dessus, rarement déprimée, presque plane en dessous. Zones porifères très onduleuses, à fleur du test, formées de pores simples, rapprochés les uns des autres, disposés par paires obliques, séparés par un petit renfle- ment granuliforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites et très flexueuses à la face supérieure, légèrement renflées, s’élargissant vers l’ambitus et à la face inférieure, garnies vers la base de. deux rangées de quatre à cinq petits tubercules perforés etlégèrement crénelés. Au-dessus de l’ambitus, ces tuber- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 23 cules sont brusquement remplacés par deux rangées de granules très petits, serrés, homogènes, placés sur le bord des zones porifères. L'espace intermédiaire entre ces deux rangées est occupé par de petites verrues fines, éparses et dont le nombre varie suivant la taille des individus, mais faisant le plus souvent défaut à la face supérieure où l’aire ambulacraire très étroite est entièrement occupée par les deux rangées de petits granules. Aires interambu- lacraires larges, garnies de deux séries de cinq à six tu- bercules saillants, fortement mamelonnés, crénelés et perforés, très gros surtout à la face supérieure, diminuant sensiblement de volume aux approches du péristome. Près du sommet l’une des plaques interambulacraires est étroite, dépourvue de tubercules, en quelque sorte atro- phiée, tandis que la plaque correspondante est largement développée et munie d’un gros tubercule. Scrobicules cir- culaires, à peine déprimés, entourés d’un cercle complet de granules assez gros, espacés, bien distincts des autres et touchant du côté externe les zones porifères. Zone mi- liaire sinueuse, presque nulle à la face supérieure, un peu plus apparente vers l’ambitus, finement granuleuse. Pé- ristome assez grand, subdécagonal, muni de petites en- tailles relevées sur les bords. Périprocte subcirculaire. Appareil apical pentagonal, solide, médiocrement déve- loppé; plaques génitales inégales (les postérieures sont les plus petites, et la plaque madréporiforme est la plus grande), couvertes de petites côtes rayonnantes mêlées de granules, perforées près du bord externe. Plaques ocel- laires petites; subtriangulaires, placées aux angles des plaques génitales ; les deux plaques postérieures ne tou- chent que rarement le périprocte. Radioles de grande taille, épais, allongés, glandiformes, 24 TERRAIN JURASSIQUE. souvent étranglés au milieu, plus ou moins arrondis au sommet, garnis de petits granules tantôt épars, tantôt disposés en séries longitudinales, presque toujours plus apparents vers le sommet. La tige est brusquement res- serrée vers la base. Collerette très courte, striée. Bouton peu développé ; anneau saillant, strié; facette articulaire crénelée. pet Hauteur, 18 millimètres; diamètre, 27 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 25 millimètres ;, diamètre, 35 millimètres. Longueur du radiole, 31 millimètres ; épaisseur, 10 mil- limètres. Si ce n’est dans sa taille et dans sa forme qui est plus ou moins déprimée, cette espèce est très peu variable, et. nous retrouvons l’ensemble des mêmes caractères aussi bien dans les individus jeunes que dans les exemplaires les plus développés. Il en est de même des radioles : tout en affectant au premier abord les formes les plus diverses, ils se rapprochent les uns des autres et offrent un air de famille qui ne permet pas de les séparer. Nous avons fait figurer trois radioles dont la tige brisée, sans doute, pendant l'existence de l’animal, ou du moins. gênée dans son développement, a pris un aspect tout à. fait particulier. … RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. mammosa se rappro- che beaucoup du P. Thurmannti qu’on rencontre dans. le terrain jurassique à un niveau un peu supérieur; il s’en distingue par sa taille plus développée, par sa forme plus renflée, ordinairement plus globuleuse, par: ses tubercules interambulacraires plus nombreux, plus. fortement mamelonnés, s'éleyant plus. près de l’appareil apical, ce qui donne à sa face supérieure une physio- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 25 nomie plus tuberculeuse, par ses radioles plus allongés, plus gros, plus épais, et dont la tige est ornée de granules moins apparents et moins aigus. _ HistorRE. — En 1840, Agassiz a donné au test de cette espèce le nom d’Æemicidaris mammosa et a désigné les ra- dioles.sous celui de Cidaris ovifera : cette erreur s’est maintenue longtemps. En 1850, M. Desor, dans le dernier supplément du Synopsis, émit l'opinion que les radioles du C’. ovifera, si voisins des radioles de l'Æemicidaris Thur- manni, pourraient bien appartenir également à un Æemi- ” cidaris, mais ce n’est que beaucoup plus tard que leur identité avec l'Æ.mammosa, qu’on rencontre dans le même gisement, a été généralement admise. En 1869, M. de Lo- riol a placé cette espèce dans le genre Pseudocidaris, Étallon, non loin du ?., Thurmanni. LOCALITÉS. — Angoulins, pointe du Ché, près La Ro- chelle (Charente-Inférieure); Écommoy (Sarthe)? ; Che- vagny (Saône-et-Loire); Valfin (Jura); Oyonnax (Ain); Morvillers (Haut-Rhin); Hourecq près Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais); Djebel-Seba (le pic) (Algérie). Commun à La Rochelle, rare partout ailleurs. Étage corallien sup. (séquanien). Muséum d’hist. nat. de Paris (coll. d’Orbigny), Ecole des mines de Paris, Musée de La Rochelle, coll. de la Sorbonne, coll. Schlumberger, Choffat, Peron, Gauthier, Lambert, ma collection. ‘EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 265, fig. 4, P. mam- mosa, du Muséum de Paris, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, autre individu plus déprimé, de ma collection, vu de côté ; fig. 5, face su- périeure ; fig. 6, portion des aires ambulacraires prise à la face supérieure, grossie ; fig. 7, portion des aires am- 26 TERRAIN JURASSIQUE,. bulacraires, prise à la face inférieure et à l’ambitus, grossie ; fig. 8, aire interambulacraire grossie ; fig. 9, appareil apical grossi ; fig. 40, tubercule vu de profil, grossi; fig. 11, individu jeune, du Musée de La Rochelle. — P1. 266, fig. 1, individu de grande taille, du Mu- séum de Paris (coll. d'Orbigny), vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, radiole, de ma collection; fig. 5, bouton, collerette et base de la tige grossis ; fig. 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13, autres radioles, du Musée de La Rochelle et de ma collection. — PI. 267, fig. 1, autre radiole, du Musée de La Rochelle; fig. 2, autre radiole, du Musée de La Rochelle ; fig, 3, autre radiole, de ma collection; fig. 4, portion grossie. N° 265. — Pseudocidaris pulehella (Cotteau), Étallon, 1861. PI. 267, fig. 5-8. Hemicidaris pulchella, Cotteau, Echin. nouveaux ou peu con- nus,t. I, p. 30, pl. v, fig. 1-4, 1860. Pseudocidaris pulchella, Étallon, Études paléont. sur les ter- rains jurassiques du Haut-Jura, add. et rect., p. 5, 1861. En 1860, nous avons établi cette espèce sur un échan- tillon unique que nous avait communiqué M. Guirand, dont la riche collection appartient aujourd’hui au Musée de Lyon. Malgré les démarches que nous avons faites, il ne nous a pas été possible de retrouver ce précieux exem- plaire, et nous devons nous borner à reproduire la des- cription et les figures que nous avons données précé- demment. « Espèce de petite taille, circulaire, renflée en dessus, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 97 « plane en dessous. Interambulacres larges, garnis de « « Le deux rangées de tubercules principaux très gros à la face supérieure et vers l’ambitus, presque nuls près du sommet, diminuant insensiblement de volume aux approches de la bouche. Ces tubercules, au nombre de cinq par série, ontle mamelon perforé et à la base quel- ques traces de crénelures ; les plus gros sont espacés, entourés d’un scrobicule distinct et d’un cercle très régulier de granules mamelonnés. L'espace intermé- diaire est occupé par d’autres granules plus fins, homo- gènes, épars. Ambulacres très flexueux, étroits au sommet, s'élargissant un peu vers l’ambitus, garnis à la base de deux rangées de petits tubercules perforés et à peine crénelés, au nombre de cinq à six par série ; à la face supérieure, ces tubercules diminuent brusque- ment de volume et cessent d’être perforés, sans cepen- dant se confondre avec les granules qui les accompa- gnent. Pores simples, se dédoublant un peu près de la bouche. Appareil apical subcirculaire, solide, saillant, granuleux ; plaques génitales largement développées ; plaques ocellaires étroites, subtriangulaires, les unes et les autres visiblement perforées. Péristome grand, cir- culaire, médiocrement entaillé, relevé sur les bords, s’ouvrant à fleur de test. « Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 143 millimètres. » RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ainsi que l’a parfaitement reconnu Étallon, cette espèce se place dans le genre Pseudocidaris. Voïsine des individus jeunes du P. Thur- manni, elle en diffère par ses aires ambulacraires un peu moins flexueuses et garnies à la base de petits tubercules plus nombreux, plus apparents et s’élevant plus haut, par ses tubercules interambulacraires paraissant entou- 28 TERRAIN JURASSIQUE. rés de cercles scrobiculaires plus distincts, plus indépen- dants et laissant entre eux une zone miliaire plus large. Par sa taille et son aspect général le P. pulchella rappelle l’'Æemicidarismeryaca que nous décrivons plus haut ; cette dernière espèce se distinguera toujours facilement du P. pulchella par ses aires ambulacraires moins ondu- leuses et plus étroites près du sommet, et garnies à la base de tubercules relativement très développés, et par ses tubercules interambulacraires plus serrés, plus saillants et plus nombreux. LocaLiTÉé. — Valfin (Jura). Rare, Étage corallien. Coll. Guirand. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 267, fig. 5, P. pulchella, vu de côté; fig. 6, face supérieure ; fig. 7, face inférieure ; fig. 8,aires ambulacraires et interambulacrairesgrossies. — Ces quatre figures sont copiées dans les Échinides nouveaux ou peu connus, pl. V, fig. 1-4. N° 266. — Pseudocidaris rupellensis (Cotteau), Gauthier, 1873. PI. 267, fig. 9-12, et pl. 268. Cidaris ovifera (pars), Agassiz, Catal, syst. Ectyp. foss. Mus. Neocom., p. 10, 1840, Hemicidaris rupellensis, Cotteau, Note sur les Éch. du terr. jurassique sup. d'Algérie, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér.; t. XXVI, p. 532,1869. Pseudocidaris rupellensis, Gauthier in Cotteau, Peron et Gau- thier, Échin. foss. de l'Algérie, 1er fascicule, p. 26, pl. u, fig. 27-33, 1873 (Ann. des Sc. géol.). ÉCHINIDES RÉGULIERS. | 29 Test inconnu. : Radiole de grande taille, épais, renflé, très irréguliè- rement anguleux, aplati tantôt sur un point, tantôt sur un autre, arrondi ou déprimé au sommet, quelquefois subacuminé, s’élargissant à partir de la base qui est très resserrée, recouvert, sur toute la tige, de stries longi- tudinales régulières plus ou moins apparentes, presque toujours lisses, rarement subgranuleuses. Collerette très courte, striée. Bouton très peu développé; anneau sail- lant, fortement strié; facette articulaire étroite, crénelée. | Longueur du radiole, 39 millimètres ; épaisseur au sommet de la tige, 30 millimètres. Radiole de grande taille : longueur, 50 millimètres ; épaisseur, 38 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les radioles du P. rupellen- sis se distinguent de tous ceux que nous connaissons par le développement énorme de leur tige si irrégulière dans sa forme, si bizarrement aplatie sur les côtés. Con- sidérés par Agassiz dans l’origine, et plus tard par tous les auteurs, comme une monstruosité des radioles du P. mammosa avec lequel on les rencontre associés dans certaines localités, ils s’en distinguent très nette- ment, non seulement par leur forme toute différente, mais encore par les stries fines, lisses et régulières, qui garnissent la tige et n’ont aucun rapport avec les gra- nules qui recouvrent les radioles du P. mammosa. Le test de cette espèce n’est pas connu: à en juger par la grosseur de la tige et l’étroitesse de la facette articu- laire, les tubercules devaient être de taille médiocre, finement mamelonnés, mais espacés et entourés d’un large scrobicule. Les radioles étaient rapprochés, pres- 30 TERRAIN JURASSIQUE. sés les uns contretles autres et sans doute plus ou moins gênés dans leur développement. C'est ce qui explique, ainsi que le fait observer M. Gauthier, cet aplatissement si caractéristique qu'ils offrent tous sur un ou plusieurs de leurs côtés. Locazirés. — La Rochelle (Charente-Inférieure); Vin- celles, Saint-Martin près Tonnerre (Yonne); Djebel Seba (bivouac) (Algérie). Assez commun. Étage corallien supé- rieur (séquanien). Muséum de Paris (coll. d'Orbigny), École des mines de Paris, coll. de la Sorbonne, Musée de La Rochelle, coll. Peron, Gauthier, Foucard, Bonneville, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 267, fig. 9, radiole de grande taille du ?. rupellensis, du corallien supérieur de Vincelles, de la collection de M. Foucard; fig. 10, autre radiole, du corallien supérieur de La Rochelle, de ma col- lection; fig. 11, sommet du même radiole; fig. 12, portion grossie. — PI. 268, fig. 1, autre radiole de Djebel Seba, de la collection de M. Peron; fig. 2, le même vu sur le sommet; fig. 3, autre radiole de Djebel Seba, de la coll. de M. Peron; fig. 4, bouton, collerette et base de la tige grossis; fig. 5, 6, 7, 8 et 9, autres radioles de la même localité et de la même collection. N° 267. — Pseudocidaris suberenularis, Gauthier, 1873. PI. 269, fig. 4-5. Pseudocidaris subcrenularis, Gauthier in Cotteau, Peron et Gauthier, Échinid. foss. de l'Al- gérie, 1°7 fascicule, p. és i I, fig. 34-35, 1873. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 31 Test inconnu. Radiole très court, en forme de cône renversé, cir- culaire et très large au sommet, diminuant rapidement de grosseur en se rapprochant de la base. La tige est cou- verte de côtes granuleuses plus ou moins accusées et irrégulièrement espacées; les côtes forment autour du sommet une couronne de pointes saillantes ; l’intérieur de cette couronne est convexe et garni de granules épars ou de côtes tuberculeuses convergeant au centre. La collerette et le bouton ne sont point connus. Ce n’est qu'avec doute que nous rapportons, comme l’a fait M. Gauthier, ces radioles au genre Pseudocidaris ; le test n’est pas connu, et en raison de leur forme, ils pour- raient tout aussi bien appartenir au genre ÆZemicidaris. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ces radioles rappellent ceux de l’Æemicidaris crenularis ; ils en diffèrent cependant d’une manière positive par leur taille plus courte, leur sommet relativement plus large et les côtes granuleuses dont leur tige est recouverte. LocazITÉ. — Chellalah (Départ. d'Alger). — Rare. Etage séquanien. Coll. Peron. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 269, fig. 1, radiole de P. subcrenularis, de la collection de M. Peron; fig. 2, le même grossi; fig. 3, sommet grossi ; fig. 4, autre radiole, de la collection de M. Peron; fig. 5, sommet du même radiole. 32 ‘TERRAIN JURASSIQUE. N° 268. — pseudocidaris Thurmanni (AERESS Étallon, 1860. PI. 269, fig. 6-15, et. pl. 267, fig. 1-9. - Cidarites Hoffmanni, radiolus non testa), Hemicidaris Thurmanni, Cidaris pirifera (radiole), Hemicidaris Thurmanni, Cidaris pirifera (radiole), Hemicidaris Thurmanni, — — Cidaris pirifera (radiole), Cidaris clunifera, Hemicidaris Thurmanni, Cidaris Dirifera (radiole), Hemicidaris Thurmanni, Cidaris pirifera (radiole), Rœmer, Die Versteinerungen der Norddeutschen Oolithen - Ge - «biryes, p. 17, pl. xvu, fig. 33, 1839. Agassiz, Calal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neocom., p. 8, 1840. Agassiz, id., p. 10, 1840. Agassiz, Deser. des Échinod. de la Suisse, t. II, p. 50, pl. xIx, fig. 1-3, 1840. Agassiz, id., p. fig. 24-26, 1840. Gressly, Observat. sur le Jura soleurois, Mém. Soc. helv. Sc. nat., t. IV, p. 136, 1840, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 34, 1847. Bronn, Index pulæontol., t, I, p. 584, 1848. Bronn, id., p.300, 1848, Sharpe, On the secondary Rocks of Portugal, Proced. Geol. Soc. London, t. VI, p. 1, fig. 197, 1849. D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat.,t. II, p. 27, 1850. Desor, Sunone des Échétis foss., p. 56, 1856. Desor, id., p.29, pl. 1v, fig. 6, 1856. Wright, Monog. on the Brit, foss. Echinod. from the Ool. Formations, p. 104, 1856. Cotteau, Note sur les Échin. du 71, pl. xx1, ÉCHINIDES Hemicidaris Thurmanni, Cidaris prifera (radiole), Hemicidaris Thurmanni, Cidaris pirifera (radiole), Hemicidaris Thurmanni, Pseudosalenia aspera (pars), Pseudocidaris ararica, Pseudocidaris Thurmanna, Hemicidaris Thurmanni, Cidaris pirifera (radiole), Hemicidaris Thurmanni, Cidaris pirifera (radiole), Pseudocidaris Thurmanni, Pseudocidaris ararica, Pseudocidaris aspera (radiole) (pars), Par. Fr. Jur. — x, %° partie. RÉGULIERS. 33 terrain jurass. supérieur de la Haute-Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVIII, p. 817, 1856. Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 262, 1857. Oppel, Die Juraformation Eng- lands, Frankreichs, etc., p. 721, 1857. . Oppel, id., p. 721, 1857. Cotteau, Études sur les Échin. foss. de l'Yonne, t. I, p. 284, pl. xLu, fig. 12, et pl. xuiv, fig. 9-10, 1857. Leymerie et Raulin, Statistique géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Étallon, Rayonnés des terr. jur. sup. des env. de Montbéliard, p. 10 et 21, 1860. Étallon, id., p. 21, 1860. Étallon, Paléontostatique du Jura Bernois, p. 12, 1860. Étallon, id., p. 12, 1860. Coquand, Catal. rais. ou Synops. des foss. obs. dans. la form. second. des deux Cha- rentes et de la Dordogne, p.36, 1860, Coquand, id., p. 36, 1860. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 494, 1862. Dujardin et Hupé, id., p. 478, 1862. Étallon et Thurmann, Lethæa Bruntrutana, p. 333, pl. xzvinr, fig. 13, 1863. Étallon et Thurmann, id., p. 334, pl. xzvin, fig. 14, 1863. Étallon et Thurmann, id., p. 325, pl. xLvi, fig. 9-11, 1863. 3 34 TERRAIN JURASSIQUE. Cidaris pirifera (radiole), Hemicidaris Thurmanni, Cidaris pirifera (radiole), Pseudosalenia aspera (radiole) (pars), Pseudocidaris ararica, Hemicidaris Thurmanni, Pseudosalenia aspera (radiole) (pars), Hemicidaris Thurmanni, Pseudocidaris Thurmanni, Cidaris pirifera, Heinrich Credner, Ueber die Glie- _ derungen der oberen Jurafor- mation, p. 31, 1863. Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 61, 1864. Hermann Credner, Die Pteroce- ras-Schichten von Hannover, Zeitschr. d. Deutschen geol. Gesell., t. XVI, p. 241, pl. xi, fig. 2, 1864 (de Loriol). Étallon, Études paléont. sur le Jura Graylois, Mém. Soc. d'Émul. du Doubs, 2° sér., t. VIII, p. 445, 1864. Étallon, id., p. 445, 1864. Waagen, Die Juraf. in Franken, Schwaben und der Schweiz, p. 226, 1864. Frère Ogérien, Hist. nat. du Jura, t. 1, Géologie, p. 621, 1865. Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Charente-Inf., p. 11, 1866. Mœsch, Der Argauer Jura, p. 199, 1867. : Greppin, Essai géol. sur le Jura Suisse, p. 93, 1867. De Loriol in de Loriol et Cot- teau, Monographie de l'étage portlandien de l'Yonne, p. 223, pl. x1v, fig. 5-9, 1868. Jaccard, Description géologique du Jura vaudois et neuchâte- lois, p. 193, 1869. Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 89, pl. xur, fig. 10-12, pl. xIV, fig. 1-14, 1869. Struckmann, Pteroceras-Schich- ten bei Ahlen, Zeitschr. der ÉCHINIDES RÉGULIERS. 35 Deutschen geol. Gesell., p. 224, 1871. Pseudocidaris Thurmanni, Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 80, 1872. — — De Loriol in de Loriol, Royer et Tombeck, Descr. géol. et paléont. des étages jurassi- ques sup. de la Haute-Marne, p. #30, pl. xxvi, fig. 29-31, 1872. — — Douvillé et Jourdy, Note sur la partiemoyenne duterr.jurass. dans le Berry, Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. Il, p. 97et 131, 1875. _ — Struckmann, Der Oberen Jura der Umgegend von Hannover, p. 28, 1878. M. 31; M. 34. Espèce de moyenne taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères très onduleuses, formées de pores simples, rappro- chés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraïres très étroites et très flexueuses à la face supérieure, légèrement renflées, garnies vers la base de deux rangées de cinq à six petits tubercules perforés et légèrement crénelés, séparés au milieu par un mince filet de granules. Au-dessus de l’ambitus, ces tubercules sont brusquement remplacés par deux rangées de granu- les très petits, serrés, homogènes, placés sur le bord des zones porifères. L'espace intermédiaire entre ces deux rangées est occupé par de petites verrues fines, éparses, un peu inégales, et qui disparaissent presque complète- 86 TERRAIN JURASSIQUE. ment aux approches du sommet apical, Aires interambu- lacraires larges, pourvues de deux rangées de quatre à cinq tubercules saillants, crénelés, surmontés d’un petit mamelon perforé, très gros, surtout vers l’ambitus et à la : face supérieure, diminuant sensiblement de volume aux approches du péristome. Près du sommet, les plaques coronales sont le plus souvent dépourvues de tubercules, ce qui donne à la face supérieure un aspect un peu dénudé. Scrobicules circulaires, à peine déprimés, en- tourés d’un cercle complet de granules assez gros, espa- cés, bien distincts des autres et touchant, du côté ex- terne, les zones porifères. A la face inférieure, les cercles scrobiculairessont moins complets, deviennent subellipti- ques et souvent se confondent par la base. Zone miliaire étroite, sinueuse, presque nulle en dessus, un peu plus apparente vers l’ambitus, finement granuleuse. Péristome assez grand, subdécagonal, muni de petites entailles rele- vées sur les bords, Périprocte subcirculaire. Appareil apical pentagonal, étroit, solide, médiocrement déve- loppé ; plaques génitales couvertes de petites côtes rayon- nantes, mêlées de granules, perforées près du bord ex- terne, inégales ; la postérieure est la plus petite et la plaque madréporiforme la plus grande. Dans les exem- plaires bien conservés une couronne de petits granules entoure le périprocte. Plaques ocellaires également gra- nuleuses et ridées, petites, subtriangulaires, intercalées à l'angle des plaques génitales et n’aboutissant directe- ment sur le périprocte dans aucun des échantillons que nous avons sous les yeux. Radioles épais, glandiformes, arrondis, subacuminés ou tronqués à leur extrémité, marqués d’étranglements. parfois très accusés, brusquement rétrécis à la base, gar- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 37 nis, sur toute la tige, de granules plus ou moins fins, quelquefois très gros et acérés, surtout vers le sommet, épars ou disposés en séries longitudinales peu régulières. Collerette très. courte, finement striée, Bouton peu dé- veloppé ; anneau saillant, strié; facette articulaire cré- nelée. Hauteur, 143 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. Longueur du radiole, 22 millimètres; épaisseur, 15 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce, que l’on com- pare le test ou les radioles, présente de très grands rap- ports avec le P,mammosa ; il nous a paru cependant, ainsi quenous l'avons indiqué précédemment en décrivantle 2. mammosa, que les différences qui séparent les deux espè- ces étaient suffisantes pour les maintenir l’une et l’autre dans la méthode. Associés dans certaines localités aux radioles du P. Thurmanni, il s’en trouve d’autres de taille constamment plus petite, à tige plus élancée et beaucoup plus grêle à la base, désignés par Étallon sous le nom de Cidaris grayensis. Nous avons considéré pendant long- temps ces radioles comme devant appartenir au Pseudo- salenia aspera. La découverte faite par M. Mathey, à Vor= bourg près Délemont, d’un exemplaire parfaitement caractérisé du Pseudosalenia aspera autour duquel se trouvent de nombreux radioles grêles, allongés, cylindri- ques, lisses en apparence, couverts en réalité de stries fines et longitudinales, empêche ce rapprochement, et nous engage à considérer le Cid. grayensis comme une espèce particulière, propre jusqu'ici à l’étage portlan- dien et que nous réunissons au genre Pseudocidaris. HisromEe. — Le P. Thurmanni a été signalé pour la première fois, en 1840, par Agassiz qui, la même année, 38 TERRAIN JURASSIQUE. donnait au radiole de cette espèce le nom de Cidaris pirifera. En 1847, dans le Catalogue raisonné des É’chinides, Agassiz et Desor réunissent les deux espèces, mais en 1836, dans le Synopsis des É‘chinides fossiles, M. Desor revient sur cette opinion, et rétablit entre - les deux types une distinction admise pendant long- temps par tous les auteurs. Ce n’est qu'en 1869, dans l'Échinologie helvétique, que MM. Desor et de Loriol reconnaissent d’une manière positive que les radioles désignés sous le nom de Cidaris pirifera appartiennent incontestablement au test du ?. Thurmanni. Dès 1860, M. Étallon avait créé pour cette ‘espèce ‘et tous les autres Âemicidaris' à aires ‘ambulacraires flexueuses, le genre Pseudocidaris, Le P. ararica, Étal- lon, d'après les exemplaires que nous avons étudiés, ne nous paraît qu'une variété jeune et de petite taille du P. Thurmanni. LocaziTÉs. — Cap de la Hève près Le Havre (Seine-Infé- rieure); Chablis, environs de Tonnerre (Yonne) ; Bar-sur- Aube, Les Riceys (Aube); Blaise près Cercy, Chargey, Seroigney (Haute-Saône); Pointe-du-Ché près La Ro- chelle (Charente-Inférieure); Les Piards, Châtelneuf, ferme de Bis, forêt de Leschères près Moirans (Jura). Assez rare. Étage kimméridgien. — Gray-la-Ville (Haute-Saône). Très rare. Étage portlandien. Collection de l’École des mines de Paris, Musées de La Rochelle, de Dijon, de Troyes, de Lyon (coll. Guirand), col- lections Hébert, Choffat, Constantin, Peron, Gauthier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Vorbourg près Dé- lemont, Glovelier, Ermont, Courgenay, Porrentruy, Gœu- ves, Chenevey (Jura Bernois) ; Carrières près de Soleure ; Le ÉCHINIDES RÉGULIERS. 39 Locle (Neuchâtel); Sainte-Croix (Vaud). Étage ptérocé- rien. — Fongerberg (Hanovre). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 269, fig. 6, P. Thurmanni, de l’étage kimméridgien du Havre, de la collection de M. Constantin, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, portion de l’aire ambulacraire _prise à la partie supérieure, grossie; fig. 10, portion de l’aire ambulacraire prise à la partie inférieure, grossie; fig. 11, aire interambulacraire grossie ; fig. 12, plaque apicale grossie ; fig. 13,autre individu de taille plus forte et plus déprimée, des environs de Tonnerre, de ma collec- tion ; fig. 14, face supérieure; fig. 145, face inférieure. — PI. 270, fig. 1, radiole du P. Thurmanni ; fig. 2, autre radiole; fig. 3, partie supérieure de la tige grossie; fig. 4, bouton, collerette et facette articulaire grossis ; fig. 5, 6, 7, 8 et9, autres radioles du 2. Thurmanni. N° 269. — Pseudoeidaris grayensis (Etallon), Cotteau, 1880. PI. 270, fig. 10-42. Cidaris grayensis, Étallon, Études paléontologiques sur le Jura Graylois, Mém. de la Soc. d'Émulation du Doubs, 2° sér., t. VIIT, p. 483, 1864. Test inconnu. Radioles de petite taille, allongés, glandiformes, sub- clavellés, quelquefois étranglés au milieu, diminuant in- sensiblement de grosseur jusqu’à la collerette qui est mince et resserrée, garnis sur la tige de stries longitudi- nales régulières, subgranuleuses, atténuées vers la base et qui se changent, aux approches du sommet, en gra- 40 TERRAIN JURASSIQUE. aules épars, saillants, d'autant plus développés qu'ils sont près de l'extrémité. Collerette étroite, distincte, striée. Bouton peu développé; anneau saillant, strié ; fa- cette articulaire crénelée. Longueur, 46 millimètres; épaisseur, 5 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — (Ge radiole se rapproche beaucoup par sa forme générale des radioles du P. Thur- manni, et ce n’est qu'avec doute que nous le maintenons « Diamètre de la facette, 6 millimètres; du sommet, 14 millimètres; du col, 8 millimètres et demi ; largeur totale, 20 millimètres. » « Diceratien. Valfin. Très rare. » « Cette espèce, dont je ne connais que le radiole, appar- tient par ses stries aux Æemicidaris, et n’était la grandeur de la facette articulaire je l’a urais rapproché de ceux que M. Cotteau rapporte à l'A. crenularis (Échin. de l Yonne, pl. XIII, fig. 5,6 el 7); mais il doit appartenir à une es pèce beaucoup plus grande que toutes celles qui sont conn ues et de la taille peut-être du Cidaris drogiaca; d’un autre côté, ce serait la seule espèce commune entre le glypticien et le diceratien du Haut-Jura. » E Résumé géologique Sur les Hemicidaris. Le terrain jurassique de France nous a offert quarante- cinq espèces d’ÆZemicidaris, ainsi distribuées dans les divers étages. Une seule espèce, Æ. ruthenensis, s'est montrée dans l’6é- tage bajocien et lui est propre. Quinze espèces appartiennent à l'étage bathonien : H, luciensis, subconica, icaunensis, langrunensis, grimaul- 192 TERRAIN JURASSIQUE. tensis, Delaunayi, microtuberculala, sarthacensis, Martini, pustulosa, Babeaui, Jauberti, stricta, Lamberti, granulosa. Toutes sont caractéristiques. L’étage callovien ne renferme qu’une seule espèce qui lui est propre, Æ. Guerangeri. Une seule espèce provient de l’étage oxfordien et n’en franchit pas les limites, Æ. Pacomei. Onze espèces existent dans l'étage corallien, 4. crenu- laris, intermedia, merryaca, Guerini, Agassizi, rognonen- sis, serialis, splendida, Cotteaui, Lestoquii et valfinensis. Huit de ces espèces ont été recueillies dans l'étage coral- lien inférieur, 77. crenularis, intermedia, merryaca, Gue- rini, rognonensis, serialis, splendida ; trois d’entre elles, Æ. crenularis, intermedia et Agassisi remontent dans l'é- tage corallien supérieur qui renferme en outre trois espè- ces propres, À. Cotteaui, Lestoquii et valfinensis. L’étage kimméridgien nous a offert neuf espèces, /Z. stra- monium, mitra, ricetensis, desoriana, Hoffmanni, Gresslyi, visum, Rathieri, purbeckensis. Sur ce nombre quatre se retrouvent dans l’étage portlandien : Z7. desoriana, pi- sum, Rathieri et purbeckensis. Indépendamment des quatre espèces kimméridgiennes que nous venons d’indiquer, l'étage portlandien en-ren- ferme sept qui lui sont propres, Æ. brillensis, morinicum, Glasvillei, equihenensis, Etalloni, Pellati et mantochensis. M. Desor, tant dans le Synopsis que dans le supplément qui l'accompagne, mentionne trente-cinq espèces d’Hemi- cidaris: vingt et une seulement, appartenant au terrain jurassique de France, ont été décrites dans notre ouvrage, H. luciensis, icaunensis, sarthacensis, pustulosa, granulosa, Guerangeri (sous le nom d’Æypodiadema Guerangerÿ), cre- nularis, intermedia, Agassizi (sous le nom d’/7. diademata, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 193 Guerin:, merryaca, serialis (sous le nom d’Æemidiadema seriale), Lestocquii, stramonium (sous le nom d’Hemidia- dema stramonium), mitra, ricetensis, desoriana (sous. le nom d’Æ/ypodiadema desorianum), Hoffmanni, Gresslyi (sous le nom d’Aypodiadema Wrighti), purbeckensis, pisum (sous le nom d’Acrosalenia pisum). Quatre espèces sont étran- gères à la France, 7. alpina, undulata, Stokesi et Braven- deri. Les A. maxima et Cartieri sont synonymes de l'A. Agassizi ; ‘V'H. fistulosa est un des radioles de l'A, crenuliris; V'H: boloniensis est un Acrosalenia ; les H. manmosa, Thurmanni, Quenstedti, scolopendra appar- tiennent au genre Pseudocidaris ; l'H. minor a servi de type à notre genre Cidaropsis ; V H. Ramsayi est un Hemipygus. Voici la dignose des quatre espèces d'Æemicidoris men- tionnées dans le Synopsis el étrangères à la France. Hemicidaris alpina, Agassiz, 1840, Ca. syst. Ectyp., p.9. — 1d., Agassiz, Échinod. foss. de la Suisse, IX, p. 32, pl. XVII, fig. 19-22, 1810. — Id., Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Échin., p. 33, A847. — Jd., Desor, Synopsis des Échin foss., p. 54, 1856. — Zd., Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p.104, 1856. — d., Renevier, Bull. soc. vaudoise des sc, nat., t. VI, p« 90, 1861. — /d., Dujardin et Hupé, Æist. nat. des 200ph. Échinod., p. 495, 1862. — /d., Ooster, Synops. des Échinod. foss. des Alpes suisses, p. 31, pl. VIL fig. 1348, 1865. — 1d., À. Favre, Rech. géol. dans les Alpes de la Sa- voie, t. IL, p.101 et102 et L INT, p.471, 1867. — Zd., Desor et de Loriol, Échinol. helvét. terr. jur., p.124, pl XX, fig. 4-6, 1869. Espèce de taille moyenne, renflée, remarquable par ses aires ambulacraires (rès onduleuses, munies au dessus de l’ambitus, entre les deux rangées principales de granules, d’autres granules beaucoup plus petits, inégaux Pau. Fn. Jur. — x, 2 partié. 13 194 TERRAIN JURASSIQUE, et formant six ou huit rangées irrégulières. Tubercules interambulacraires serrés, crénelés, perforés, faiblement mamelonnés, entourés d’un large scrobicule, au nombre de huit dans chaque rangée, diminuant brusquement près du sommet. Appareil apical peu développé, les deux pla- ques ocellaires postérieures aboutissant directement sur le périprocte. — Sepey, château d’Oex, Vorgny (Vaud); Saanen, Pfadflue, Bäderberg, Krachtern, Holzersflue (Alpes bernoises); Purpel près Bellegarde, Hintere Sattel (Gastlo- sen), Mauzes Bergly (Fribourg). Étage kimméridgien. Hemicidaris undulata, Agassiz, 1840, Ca. syst. E'ctyp., p. 9.— 1d., Agassiz, Échinod. foss. de la Suisse, p. 59, pl. X VIII, fig. 25 et 26, 1840. — 74., Agassiz et Desor, Catal. raisonné des Échin., p. 35, 1847. — /d., Désor, Synopsis des É'chin. foss., p. 57, pl. IL, fig. 2, 4856. — /d., Cartier, Der Jura bei Oberbuch., Verh. d. nat. Gesell. v. Basel, WI, p. 58, 1861. — /d., Dujardin et Hupé, Aist. nat, des Zooph. Échinod., p. 495, 1862. — Jd., Mœsch, Der Aarg. Jura, p.157, 1867. — /d., Greppin, £ssai géol. sur le Jura Suisse, p. 71,1867. — /d., Desor et de Loriol, É'chinol. helvét., terr. jur., p. 408, pl. XIX, fig. 8, 4869. — /d., Greppin, Jur. bernois et distr. adj., p. 83, 1870. — Jd., Mœæsch, Der Südliche Aarg. Jura, 5.67, 1874. Test inconnu. Radiole allongé, grêle, cylindrique, garni sur toute la tige de granules larges, déprimés, irréguliers, qui se grou- pent pour former des séries transverses plus ou moins serrées et très irrégulières, d'autant plus apparentes qu'elles se rapprochent de la base. Collerette nulle. Bou- ton peu développé; anneau peu saillaänt, strié; facette articulaire fortement crénelée.. — Fringelli, Ring, Wah= len (Jura bernois). Terrain à chailles (corallien inférieur). Hemicidaris Stokesi, Wright, 1855, Monog. on the ÉCHINIDES RÉGULIERS, 195 Brit. foss. Echinod. from. the Ool. Format., p.75, pl. I, fig. 3 a, b, ce, 1855. — /d., Desor, Synopsis des Éch. foss., supplément, p. 432, 1858. Espèce subdéprimée, dégarnie de gros tubercules à la face supérieure, très voisine, d’a- près la description et les figures de M. Wright, de l'A. pus- tulosa dont elle ne paraît différer que par ses granules ambulacraires très petits et par l'absence de cette quan- tité de granules miliaires qui remplissent la partie supé- rieure des aires interambulacraires de l'A. pustulosa, — Schiste de Stonesfield (Angleterre). Etage bathonien. Hemicidaris Bravenderi, Wright, 1855. — Cidaris crenularis, Murchison, Geol. of Cheltenham, 2 6d., Buckman and Strickland, p. 73, pl. XIII, 4845. — Hemi- cidaris Bravenderi, Wright, Monog. on the Brit. yoss. Echinod. from the Ool. Format., p. 84. pl. V, fig. 4, a, b, ce, d, e, f et pl. XI, fig. 4, 1855 et 1856. — /d., Desor, Synopsis des Échin. foss., supplément, p. 431*, 4858. Es- pèce haute, renflée, voisine de l’Æ. lucriensis dont elle dif- fère par ses tubercules plus serrés et plus nombreux, par ses aires ambulacraires plus étroites et garnies à la base de petits tubercules moins développés: — Kill-Devil Hill et Stratton près Cirencester (Angleterre). Étage batho- nien. MM. Desor et de Loriol, dans l'Échinologie helvétique, décrivent encore quelques espèces étrangères à la France : Hemicidaris florida, Merian, 18535, Verk. d. nat: Gesell. v: Basel, 4. 1, p. 315. — Jd., Ooster, Synopsis des É'chinod. des Alpes suisses, p. 34, pl. VII, fig. 3-11, 1865. — Id., Desor et de Loriol, Échinol. helvét., terr. jur:., p: 93, pl. XIV, fig. 15-19, 1869. Celle espèce assez mal ca- ractérisée n’est connue que par des fragments qui pour: 196 TERRAIN JURASSIQUE. raient tout aussi bien se rapporter au genre Pseudocidaris ; elle paraît se distinguer de ses congénères par ses aires ambulacraires très étroites et garnies de deux rangées de granules fins et serrés ét ses granules interambulacraires très espacés. Radioles grêles, allongés, cylindriques, cou- verts de granules très fins, voisins de ceux que j'ai attri- bués au Cidaris Martini. — Neuenen Alp, près le Gürbe- fall, chaîne du Stockhorn (Alpes bernoises), Infralias. Hemicidaris Greppini, de Loriol, É'chinol. helvét., terr. Jur., p. 96, pl. XIV, fig. 23-24, 1869. Espèce renflée au pourtour, subdéprimée, voisine de l’Æ. langrunensis avec lequel on la rencontre ; elle en diffère par ses aires ambu- lacraires moins onduleuses, plus renflées et garnies de petits tubercules plus étroits, presque tous de même taille de haut en bas, se développant à peine à l’ambitus et ne dégénérant point en granules à la face supérieure, par ses tubercules interambulacraires moins gros, diminuant beaucoup plus rapidement aux approches du sommet, et par son appareil apical moins solide, plus étendu, moins saillant. — Movelier (Jura bernois). Étage bathonien. Hémicidaris Matheyi, Desor, in Schedulis, 1867.—14., Greppin, Æssai géol. sur le Jura suisse, p. 49, 1867. — 14, Desor et de Loriol, Zchinol helvét., terr. jur., p. 99, pl XV, fig. 2, 1869. — /d., Greppin, Jura bernois et distr, adj., p. 45, 4870. Espèce très déprimée. Zones porifères droites ou légèrement flexueuses au sommet ; potes très multipliés autour du péristome. Aires ambulacraires pottant à la bäse deux rangées de tubercules de petite taille et si écartés qu'ils ne paraissent former qu’une seule rangée disposée suivant une ligne brisée. Tubercules in: terambulacraires très petits en dessous, croissant assez régulièrement jusqu’au:dessus de l’ambitus, puis dimi- ÉCHINIDES RÉGULIERS, 197 puant très rapidement, et réduits, près du sommet, à un gros granule entouré de trois ou quatre autres plus pe- tits. Zone miliaire large, presque nue. Appareil apical très grand, saillant, solide ; plaques ocellaires toutes placées aux angles des plaques génitales. — Movelier (Jura ber- _nois). Étage bathonien. Hemicidaris prunella, Desor, in Schedulis, 1867. — Jd., Greppin, Æ'ssaë géol. sur le Jura suisse, p. 80, 1867. — Jd., Desor et de Loriol, É'chinol. helvét., terr. jur., p. 409, pl. X VIIL, fig. 5, 1869. — Æemidiadema prunella, Greppin, Jura bernois et distr. ajd.; p. 90, 1870. Espèce renflée au pourtour, très aplatie en dessus. Aires ambulacraires on- duleuses, très étroites au sommet, s’élargissant vers l’am- bitus pour recevoir de petits tubercules disposés sur une ligne brisée. Ce caractère rapproche l'espèce de l'A, stramonium dont elle diffère par ses tubercules moins nombreux, relativement plus saillants, et par ses aires ambulacraires plus étroites et pourvues de granules moins nombreux et plus écartés. I/Æ. prunella n’est peut-être que le jeune âge de l’Æ. stramonium, — La Caquerelle (Jura bernois). Calcaire à Nérinées, dicératien. Nous trouvons dans les ouvrages d'Étallon et notam- ment le ZLethea bruntrutana, la description de plusieurs espèces qu’il considère comme nouvelles, Z7, complanata, jurensis, Agassizi (non Rœmer), urceolata, virgulina et simplexz. La plupart de ces Hemicidaris, nommés un peu lé- gèrement, appartiennent à des espèces déjà connues. M. de Loriol a eu sous les yeux quelques-uns des types qui ont servi à les établir et n'hésite pas à réunir l’Æ. complanata à l'A. desoriana, Y'H, jurensis à l'A. Lestocquii, l’'H. À gassizi (non Rœmer) à l'A. Hoffmanni, V'H. simplex à l'H. interme- dia. Nous avons adopté l’opinion de M. de Loriol, et les 198 TERRAIN JURASSIQUE. espèces que nous venons d'indiquer figurent dans nos di- verses synonymies. Restent deux espèces, Æ. wrceolata et À. virqulina dont nous allons donner la diagnose, d’après la description d’Étallon. Hemicidaris urceolata, Étallon, 1862, Lethea Bruntrut., p. 331, pl. XLVIIL, fig. 8. Très petite espèce sphéroïdale, subconique en haut, un peu aplatie en dessous; aires am- bulacraires légèrement flexueuses, très étroites, s'élargis- sant pour recevoir à la base quelques petits tubercules. Aires interambulacraires garnies de tubercules gros, sail- lants, se touchant par leurs scrobicules, au nombre de six par série; granules épars, peu abondants. Plaques génitales perforées très près du bord. Hauteur, 10 millimètres; dia- mètre, 44 millimètres. — Porrentruy. Très rare. Etage kimméridgien. Hemicidaris virgulina, Élallon, 48692, Zethea Bruntrut., . p. 331, pl. XLVIIT, fig. 9. Petite espèce circulaire, assez épaisse, déprimée, convexe, plane en dessous. Aires ambu- lacraires droites, assez larges, à peine plus étalées au pour- tour, garnies de pelits tubercules très fins en haut, séparés chacun par un cercle scrobiculaire le plus souvent confondu avec ses voisins, en bas un peu plus développés. Aires in- terambulacraires pourvues de deux rangées de cinq ou six tubercules dont les extrêmes sont très petits et les deux ou plutôt les trois médians de grande taille. Granules égaux, disposés en lignes verticales doubles entre les rangées. Appareil apical bien développé. Périprocte excentrique. Péristome assez étroit. Hauteur, 41 millimètres ; diamètre, 17 à 18 millimètres. — Courtedoux (croix dessus). Rare. Etage kimméridgien. Mentionnons encore une espèce décrite et figurée par Laube : ÉCHINIDES RÉGULIERS. 199 Hemicidarisapollo, Laube, 1867, Die Echin. des Braunen jura von Balin, Denks. der Kais. Acad. der Wiss., t. XX VII, p. 8, pl Il, fig. 5. Espèce circulaire, subdéprimée, ren- trante à la base. Aires ambulacraires étroites et flexueuses près du sommet, garnies de deux rangées de granules tu- berculiformes diminuant sensiblement de grosseur au- dessus de l’ambitus. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules serrés et profondément scro- biculés, s’espaçant à la face supérieure, au nombre de six par série; granules serobiculaires distincts des autres. Zone miliaire étroite, sinueuse. Appareil apical solide, bien développé; aucune des plaques ocellaires n’aboutit sur le périprocte. Voisine de |’. intermedia, cette espèce s’en distingue par sa forme plus déprimée et ses tubercules interambulacraires relativement plus serrés et plus nom- breux. — Balin. Braunen Jura. En résumé nous connaissons aujourd’hui, dans le terrain jurassique d'Europe, cinquante-sept espèces d’Æemicidaris. Sur ce nombre quarante-six proviennent de la France, et onze ont été recueillies en dehors de notre pays. 3° Genre. — Hemipygus, Élallon, 1859. Hemipygus, Étallon, 1859, 1862; de Loriol, 4871. Test de petite taille, circulaire, déprimé en dessus, presque plan en dessous. Zones porifères légèrement sub- onduleuses à la face supérieure, formées de pores simples, ‘se multipliant près du péristome. Aires ambulacraires presque droiles à la face supérieure, garnies à leur base et souvent jusqu’au milieu de leur étendue, de tubercules moins gros que ceux des aires inlterambulacraires, mais 200 TERRAIN JURASSIQUE. comme eux distinctement crénelés et perforés, remplacés, au-dessus de l’ambitus, par de simples granules. Aires in- terambulacraires munies de deux rangées de gros tuber- cules plus ou moins fortement mamelonnés. Granules intermédiaires peu abondants. Zone miliaire presque nulle. Péristome à peine entaillé. Périprocte petit, subcirculaire. Appareil apical bien développé, solide, saillant; cinq plaques génitales marquées au centre d’une profonde dépression subtriangulaire, et bordées le plus souvent d’un pelit cordon de granules, perforées très près du bord et en dessous, de sorte que le pore qui est très peu ouvert n’est pas visible d’en haut; plaques ocellaires intercalées à l’angle externe des plaques génitales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Hemipygus pré- sente, au premier aspect, beaucoup de rapports avec les individus jeunes de certaines espèces d’Æemicidaris ; il en diffère par la structure de son appareil apical et noltam- ment par ses plaques génitales marquées au centre d’im- pressions profondes et perforées sous le bord externe. Ce caractère rapproche les Hemipyqus des Goniopyqus, mais ce dernier genre sera toujours reconnaissable à ses tu- bercules non crénelés ni perforés. Les Æemipyqus ont également quelque ressemblance avec les Asterocidaris qui s'en distinguent cependant par leurs plaques génitales perforées à quelque distance du bord, et par la présence de zones médianes lisses dans les aires interambula- craires. Le genre Hemipyqus a été élabli par Etallon, en 1859 ; il ne remferme jusqu'ici qu’un petit nombre d'espèces remarquables par leur taille peu développée et apparte- nant au terrain jurassique supérieur. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 201 N° 516. — Hemipygus Matheyi, de Loriol, 1872. PI. 315, fig. 1-6. Hemipygus Matheyi, Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 403, 1872. _ — De Loriol, Échinides crétacés de la Suisse, p. 22, pl. 1, fig. 8, a, b, ce, 1873. Espèce de très petite laille, circulaire, déprimée en dessus, renflée au pourtour, plane en dessous. Zones pori- fères subflexueuses à la face supérieure, formées de pores simples, petits, paraissant se multiplier un peu près du péristome. Aires ambulacraires très étroites à la face su- périeure, s’élargissant d’une manière apparente vers l’am- bitus, garnies à la base de deux rangées de petits tubercules crénelés et perforés, au nombre de quatre ou cinq dans l’exemplaire de petite taille que nous avons sous les yeux; à la face inférieure, ces tubercules sont presque autant développés que les tubercules imterambulacraires ; au- dessus de l’ambitus, ils sont remplacés par des granules qui ne forment plus qu’une seule rangée près du sommet. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tu- bercules très rapprochés, fortement mamelonnés, créne- lés et perforés, saillants, au nombre de cinq à six dans chaque série, augmentant de volume au fur et à mesure qu’ils s'élèvent ; les derniers seuls son plus petits. Les scrobicules sont très rapprochés et laissent à peine la place à quelques granules intermédiaires. Péristome assez grand, à fleur de test, faiblement entaillé. Périprocte petit, subcirculaire. Appareil apical saillant, solide, mé- diocrement développé ; plaques génitales égales, déprimées 202 TERRAIN JURASSIQUE. au centre ; plaques ocellaires très petites, intercalées dans les angles externes des plaques génitales. Hauteur, 4 millimètres et demi ; diamètre, 5 milli- mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Nous ne connaissons de cette espèce qu’un petit exemplaire qui nous a paru, sauf la taille et par conséquent le nombre de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires, se rapprocher tout à fait de l’Æ. Matheyi, de Loriol. Ses aires ambulacraires, offrent la même disposition ; ses tubercules interambu- lacraires, médiocrement développés dans la région mar- ginale, comme ceux de l’Z. Matheyi, augmentent gra- duellement de volume en se rapprochant du sommet, L'appareil apical paraît avoir également les mêmes pro- portions; il diffère de l’Æ, vérgulinus par sa forme plus renflée au pourtour, par ses aires ambulacraires plus flexueuses au sommet et garnies à la base de tubercules plus gros et plus serrés, par sa face supérieure pourvue dé de plus gros tubercules et d’un moins grand nombre de granules, LocaLITÉS. — Valfin (Jura). Très rare. Etage corallien. Ma collection. LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — Saint-Ursanne (Jura bernois). Étage séquanien. Zone à Cardium corallinum. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 315, fig. 1, 4. Mathe, vu du côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire inter- ambulacraire grossie ; fig. 6, appareil apical grossi. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 203 N° 317, — Hemipygustuhbereulosus, Cotteau, 1881, PI, 315, fig. 7-12, Espèce de très petite taille, circulaire, déprimée en dessus, renflée au pourtour, plane en dessous, Zones po- rifères flexueuses à la partie supérieure, formées de pores simples, petits, paraissant se multiplier un peu près du péristome. Aires ambulacraires très étroites et flexueuses à la partie supérieure, s’élargissant d’une manière appa- rente vers l’ambitus, garnies à la base de deux rangées de tubercules serrés, assez gros, crénelés et perforés, au nom- bre de trois à quatre par série. Au-dessus de l’ambilus, ces tubercules sont remplacés par des granules espacés, alternes, se réduisant à une seule rangée aux approches du sommet; petites verrues intermédiaires très rares. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de gros tu- bercules saillants, scrobiculés et perforés, fortement ma- melonnés, au nombre de cinq à six par série, augmentant graduellement de volume de la base au sommet, de ma- nière que les tubercules les plus développés se montrent à la face supérieure. Sur les deux rangées, l’une est ordi- nairement terminée, près du sommet, par un gros tuber- cule, et la seconde rangée par un tubercule beaucoup plus petit. Les granules scrobiculaires forment des cercles très incomplets, et font souvent défaut à la face supérieure, sur ie bord des zones porifères. Péristome subcirculaire, à fleur de test, marqué de légères entailles relevées sur les bords. Périprocte central, arrondi. Appareil apical solide, saillant, médiocrement développé ; plaques génitales égales entre elles, marquées au milieu d’impressions subtriangu- laires profondes, perforées en dessous. à leur extrémité 204 TERRAIN JURASSIQUE, externe ; plaques ocellaires petites, triangulaires, inter- calées entre les angles externes des plaques génitales. Hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 9 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par sa forme générale et son aspect tuberculeux, se rapproche beaucoup de l’A. Matheyi décrit plus haut ; elle nous a paru cepen- dant s’en distinguer par ses aires ambulacraires encore plus flexueuses, plus étroites et garnies à la base de tuber- cules moins nombreux, et relativement un peu plus gros, par ses tubercules interambulacraires plus saillants autour du sommet, moins abondants et plus développés à la face inférieure relativement surtout aux tubercules ambnla- craires, par ses granules interambulacraires paraissant un peu plus nombreux, notamment à la face supérieure. LocaLiTÉS. — Is-sur-Tille (Côte-d'Or) ; Pointe-du-Chay, près La Rochelle (Charente-Inf.) ; environs de Bourges (Cher). Très rare. Étage corallien. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 315, fig. 7, 4. tubercu- losus, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, aire ambulacraire grossie ; fig. 44, aire interambulacraire grossie; fig. 12, appareil apical grossi, N° 318. — Hemipygus virgulinus (Desor), Étallon, 1859. PI, 315, fig. 13-18. Acrosalenia virgulina, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 144, 1857. Hemipygus virgulinus, Étallon, Lethea Bruntrut., p. 322, pl: xXLvI, fig. 4, 1862. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 205 Hemipygus foliaceus, :… Étallon, id., p. 322, pl. xzvi, fig. 5, 1862. Le _ Desor et de Loriol, Échinologie helvéti- que, terrain jurassique, p. 208 et. 402, pl. xxxiv, fig. 6, 1871. Espèce de très petite taille, circulaire, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères presque droites, à fleur de lest, composées de pores simples, séparés par un léger renflement granuliforme, se multipliant un peu au- tour du péristome. Aires ambulacraires très étroites au sommet, garnies à la base de deux rangées de cinq à six petits tubercules crénelés et perforés. Au-dessus de l’am- bitus, ces tubercules diminuent de volume et sont rem- placés, aux approches du sommet, par de véritables gra- nules ; l’espace intermédiaire est rempli par de petites verrues formant des cercles plus ou moins complets autour des tubercules de la face inférieure. Aires interambula- craires pourvues de deux rangées de: tubercules très gros, saillants, fortement crénelés et perforés, largement scrobi- culés, au nombre de cinq à six par série, diminuant assez brusquement de volume autour du sommet ; les scrobicules sont entourés de cercles plus ou moins complets de petits granules. Zone miliaire très étroite, presque nulle, occu- pée seulement par les deux rangées subsinueuses de gra- nules scrobiculaires. Péristome assez grand, subcirculaire, à fleur de test, marqué de légères entailles relevées sur les bords, Périprocte central, subcirculaire. Appareil apical bien développé, subpentagonal, saillant ; plaques génitales grandes, marquées au milieu d’une dépression plus ou moins profonde et vaguement triangulaire, granuleuses sut les bords, perforées à leur extrémité externe, presque égales, à l'exception de la plaque madréporique un peu plus développée que les autres ; plaques ocellauires petites, 206 TERRAIN JURASSIQUE. triangulaires, intercalées dans les angles externes des pla- ques génitales. | Hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 8 millimètres. Les deux individus que nous rapportons à cette espèce diffèrent un peu, non seulement par leur taille, mais par les dépressions des plaques génitales, beaucoup plus aceu- sées dans un des exemplaires que dans l’autre, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’/, virgulinus est bien re- connaissable à sa petite taille, à sa face supérieure dépri- mée, à ses aires ambulacraires très étroites près du sommet et s'élargissant vers l’ambitus pour recevoir deux rangées de petits tubercules parfaitement distincts et diminuant sensiblement de volume à la face supérieure, à ses tuber- cules interambulacraires très gros vers l’ambitus, mais moins développés aux approches du sommet. Maigré l’in- suffisance de la description et des figures qu’'Etallon a don- nées de cette espèce, nous n’avons pas hésité à lui réunir nos exemplaires, car l’un d’eux, provenant de Porrentruy et faisant aujourd’hui partie de la collection de M. Perron, de Gray, a élé désigné par Étallon lui-même sous le nom de virgulinus. Quant à distinguer l'A. wrgulinus de l'A. foliaceus, Étallon, n'ayant pas sous les yeux, le type de cette dernière espèce qui a été égaré, nous y avons renoncé et nous croyons, du reste, avec M. de Loriol, qu’il y a lieu de les réunir. LocaLirÉ. — Terrain jurassique supérieur de l’Aube.: Très rare. Étage kimméridgien. | Collection Berthelin, Perron. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, =— Porrentruy, Va Bechaz, Étage ptérocérien. EXPLICATION DES FIGURES. — P], 315, fig. 13, À: vrryju- linus, de la collection de M. Berthelin, vu de côté; fig, 44; ÉCHINIDES RÉGULIERS. 207 face supérieure ; fig. 45, face inférieure ; fig. 16, aire am- bulacraire grossie ; fig. 17, aire interambulacraire grossie ; fig. 48, appareil apical grossi. 4e Genre. — Asterocidaris, Colteau, 1859. Test de taille moyenne, circulaire, renflé et subconique en dessus, plan en dessous. Zones porifères droites, for- mées de pores simples, se multipliant un peu près du pé- ristome. Aires ambulacraires étroites, surtout à Ja partie supérieure, garnies à la base de deux rangées de tuber- cules assez développés, saillants, crénelés et perforés, rem- placés, au-dessus de l’ambitus, par de gros granules forte- ment mamelonnés et imperforés. Aires interambulacraires munies de deux rangées de tubercules saillants, crénelés, perforés, mamelonnés, beaucoup plus développés que ceux des aires ambulacraires et remplacés comme eux, au-des- sus de l’ambitus, par des granules fortement mamelonnés et imperforés. Des granules de même nature entourent les scrobicules et se prolongent à la face supérieure, lais- sant, aux approches du sommet, un espace lisse plus ou moins parfaitement circonserit. Péristome large, à fleur de test, marqué d’entailles profondes relevées sur les bords. Périprocte grand, subcirculaire. Appareil apical bien dé- veloppé, superficiel ; plaques génitales pentagonales, sub- anguleuses, lisses ou finement granuleuses, un peu renflées autour du périprocte, perforées à quelque distance du bord ; plaques ocellaires petiles, triangulaires, intercalées dans l'angle externe des plaques génitales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les Asterocidaris se rap- prochent des /lemicidaris par leurs tubercules crénelés et perforés, par leurs aires ambulacraires garnies à la base 208 TERRAIN JURASSIQUE. seulement de petits tubercules crénelés et perforés ; ils en diffèrent par l’éloile lisse qu’ils présentent à la face su- périeure et qui leur donne une physionomie particulière. Assurément, certaines espèces d’Aemicidaris, de Pseudo- diadema, de C'yphosoma, de Stomechinus, etc., offrent sou- vent, au sommet des aires intérambulacraires, une zone presque lisse sur laquelle les tubercules et les granules sont plus ou moins rares, mais ce caractère n’a pas d’ana- logie avec l’étoile parfaitement circonscrite-qui caractérise les Asterocidaris. ft Le genre Asterocidaris, quenous avons faitconnaître pour la première fois, en 1859, ne renferme que deux espèces propres au terrain jurassique de la France, N° 319. — Asterocidaris minor, Cotteau, 1863. PI. 316. Asterocidaris minor, Colleau, Échinides nouveaux ou peu con- nus, 1e sér., p.81, pl. x, fig. 9, 1863. Espèce de petite taille, circulaire, renflée, subconique en dessus, presque planeen dessous. Zones porifèresdroiles, composées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, à fleur de test, se multipliant un peu près du péristome. Aires ambulacraires étroites vers le sommet, plus larges à l’ambitus, garnies à la base de deux rangées de tubercules assez gros, perforés, crénelés, fortement. mamelonnés, serrés, au nombre de quatre à cinq par série, remplacés, au-dessus de l’ambilus, par deux rangées assez irrégulières de granules saillants, mamelonnés, imperforés, placés sur le bord des zones porifères, alternes, beaucoup, plus espacés que les tubercules et s’élevant jusqu'au som- ÉCHINIDES RÉGULIERS., 209. met. D’autres granules plus petits, peu abondants, inégaux, épars, accompagnent les granules et souvent alternent avec eux. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules saillants, très gros, scrobiculés, crénelés et perforés, au nombre de quatre à cinq par série. Un peu au- dessus de l’ambitus, ces tubercules diminuent brusquement de volume, s’espacent, deviennent imperforés et se réduisent à un mamelon granuliforme non scrobiculé. Granules inter- médiaires inégaux, peu abondants, formant des cercles autour des plus gros tubercules, groupés un peu au hasard dans le voisinage des granules tuberculiformes de la face supérieure. Zone miliaire large et nue à la face supé- rieure, plus étroite et subgranuleuse vers l’ambitus et dans la région inframarginale. Péristome grand, décagonal, s’ouvrant presque à fleur de test. Périprocte subcirculaire, central. Appareil apical large, légèrement saillant, subpen- tagonal, un peu granuleux; plaques génitales pentago- nales, égales entre elles, subanguleuses, se prolongeant au milieu des aires interambulacraires. La base des plaques génitales est un peu renflée et forme, autour du périprocte, un bourrelet garni de quelques granules atté- nués ; le milieu des plaques est plus ou moins rugueux ef déprimé ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, étroites, intercalées dans les angles externes des plaques génitales. Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 15 millimètres. . Individu jeune : hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 40 millimètres. Cette espèce varie un peu dans quelque-uns de ses caractères : les granules, qui dans les aires ambulacraires remplacent les tubercules au-dessus de l’ambitus, sont plus ou moins nombreux, plus où moins régulièrement dis- Pac, Fn. Jur, — x, 2* partie, 15 210 TERRAIN JURASSIQUE. posés. La zone lisse de la partie supérieure des aires inter ambulacraires existe chez tous nos exemplaires, mais tantôt elle est nettement circonscrite, et tantôt elle pré- sente çà et là quelques petits granules isolés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’A. minor diffère de l'A. Nodoti, type du genre, par sa taille plus petite, par sa forme plusconique, par ses aires ambulacraires graniesde granules moins serrés et moins régulièrement disposés, par ses tu- berculesinterambulacrairesremplacés moins brusquement, au-dessus de l’ambitus, par les granules tuberculiformes, par sa zone lisse supérieure moins nettement circonscrite. L’A. minor a également quelques rapports avec l'Æemici- daris granulosa, mais cette dernière espèce se distinguera toujours facilement à sa taille beaucoup plus forte, à ses aires ambulacraires garnies de granules beaucoup plus serrés et plus nombreux, à ses aires interambulacraires plus granuleuses et dépourvues de zone lisse à leur partie supérieure. LocalITÉ. — Valauris (Var). Assez commun. Étage bathoninen. Collection Jaubert, Peron, Gauthier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 316, fig. 1, A. minor, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, appareil apical grossi ; fig. 7, individu de taille un peu plus forte, de la collection de M; Peron, vu de côté ; fig. 8, autre individu, de la collection de M. Peron, vu sur la.face inférieure, grossi ; fig. 9, individu. très petit, de la collection de M. Peron, vu de côté ; fig. 10, face supérieure ; fig. 11, face inférieure ; fig. 12, appareil apical d'un autre individus de laïcollection de M. Peron, grossi. ÉCHINIDES RÉGULIERS,. 211 N° 320. — Asterocidaris Nodoti, Cotteau, 1859. PI. 347. | Asterocidaris Nodoti, Cotteau, Échinides nouveaux ou peu con- nus, 1° sér., p. 16, pl. ru, fig. 2-4, 1859. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée en-dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, se multi- pliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites vers le sommet, plus longues à l’ambitus, garnies à la base de deux rangées de tubercules médiocrement développés, sail- lants, serrés, crénelés et perforés,au nombre de cinq à six par série. À l’ambitus, ces tubercules sont remplacés par deux rangées très régulières de granules tuberculiformes serrés, fortement mamelonnés, placés sur le bord des zones pori- fères, au nombre de dix à onze par série, et accompagnés de quelques verrues inégales et groupées sans ordre. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules gros, saillants, scrobiculés, crénelés et perforés, au nombre de cinq par série, augmentant graduellement de volume au fur et à mesure qu’ils s'élèvent, très développés surtout vers l’ambitus, disparaissant tout à fait à la face supérieure. Granules intermédiaires assez abondants, imperforés, for- tement mamelonnés, égaux entre eux et à peu prèsidentiques à ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, plus petits près du péristoine qu’à l’ambitus et aux approches du sommet, disposés autour des tubercules en cercles et for- mant, à la face supérieure, près des zones porifères, une 212 TERRAIN JURASSIQUE, rangée qui aboutit à l’appareil apical. Entre ces granules, se montrent, çà et là, quelques petites verrues inégales et placées sans ordre. Les aires interambulacraires présen- tent, autour du sommet, un espace complètement dé- pourvu de granules, lisse, déprimé, arrondi à l’extrémilé, parfaitement circonscrit et offrant l'aspect d’une étoile. Péristome grand, décagonal, marqué d’entailles profon- des et relevées sur les bords, s’ouvrant à fleur de test. Péri- procte subcirculaire. Appareil apical assez large, d’aspect presque lisse, mais en réalité très finement chagriné; pla- ques génitales non saillantes, se confondant avec les pla- ques interambulacraires au milieu desquelles elles s’inter- calent, renflées à leur bord qui est garni de granules bien distincts et forme un bourrelet saillant' sur les bords du périprocte ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, un peu granuleuses, légèrement bombées, intercalées dans l’angle externe des plaques génitales. Hauteur, 16 millimètres; diamètre, 27 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCE. — Cette espèce a servi de type au genre Asterocidaris; elle est parfaitement caractérisée par la disposition de ses tubercules, par ses granules égaux et uniformément espacés, par la structure de son appareil apical et l’étoile lisse et déprimée qui occupe la face supérieure. Nous connaissons de cette espèce curieuse six exemplaires : ils sont tous d’une taille à peu près iden- tique et offrent la plus grande uniformité dans leurs caractères, Locariré. — Selongey (Côte-d'Or). Assez rare. Étage corallien ? Nous avons dans l'origine placé cette espèce dans l'étage bathonien (1); les indications qui nous ont (1) Echinides nouveaux ou peu connus, p. 17. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 213 été fournies depuis nous font penser qu’elle appartient plutôt aux couches inférieures de l’étage corallien. Musée de Dijon, coll. de Loriol, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 317, fig. 1, A. Nodoti, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambuls- craire grossie ; fig. 5, partie inférieure de l’aire ambula- craire grossie; fig. 6, aire interambulacraire grossie; fig.7, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi ; fig. 8, appareil apical grossi. 5° Genre. — Aeroeidaris, Agassiz, 1840. Acrocidaris, Agassiz, 1840; Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1856; Pomel, 1860; Cotteau, 1863 ; Desor et de Loriol, 1871; Quenstedt, 1873 ; Zittel, 1879. Test de taille moyenne, circulaire, renflé, quelquefois subhémisphérique, presque plan en dessous. Zones pori- fères onduleuses, formées de pores simples, se multipliant près du péristome. Aires ambulacraires étroites à la par- tie supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies, dans toute leur étendue, de deux rangées de gros tubercules sail- lants, crénelés et perforés, s’élevant jusqu’au sommet. Le plus souvent la base de ces tubercules, surtout du côté des zones porifères, est marquée de sillons irréguliers corres- pondant à la suture des plaques. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui garnissent les aires ambulacraires, mais plus développés. Tubercules secondaires nuls. Granules inter- médiaires peu nombreux et inégaux. Péristome grand, circulaire, fortement entaillé. Périprocte irrégulièrement 214 TERRAIN JURASSIQUE, arrondi, Appareil apical pentagonal, solide, médiocre- ment développé, présentant sur chacune des plaques géni- tales paires, un tubercule mamelonné et perforé. Radioles allongés, robustes, subcylindriques, souvent tricarénés et un peu aplatis à leur extrémité, lisses en ap- parence, mais en réalité couverts de stries fines, serrées, longitudinales. Collerette nulle. Anneau saillant, strié ;, facette articulaire subelliptique, crénelée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Acrocidaris, éta- bli, en 1840, par M. Agassiz, est parfaitement caractérisé. par ses tubercules très gros, saillants, très développés sur les aires ambulacraires etinterambulacraires, par ses zones. porifères subonduleuses, par ses plaques génitales munies. d’un tubercule perforé et mamelonné et par ses radioles. subcarénés. Il se distingue des Hemicidaris par ses tuber- cules ambulacraires plus gros, s’élevant jusqu’au sommet, et marqués de sillons à leur base, par ses pores plus ondu- leux et son appareil apical muni de tubercules. Ce dernier caractère, ainsi que l’homogénéité de ses gros tubercules qui lui donne un aspect tout particulier, éloignent ce genre des Pseudodiadema. Les Acropeltis paraissent à première vue. très voisins des individus jeunes d’Acrocidaris, mais ils en diffèrent bien nettement par leurs tubercules non crénelés. et imperforés, caractère qui les place dans un autre groupe. Le genre Acrocidaris ne renferme qu’un petit nombre d'espèces ; il commence à se montrer dans l’étage batho- nien, et disparaît avec les dernières assises de l’étage néo comien. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 245 N° 321. — Acerocidaris striata, Agassiz, 1840. PI. 318. Acrocidaris striata, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 9, 1810. —— — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 36, 1867. - — Bronn, Index palæont., p. 8, 1848. — — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 320, 1850. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p.85,1857. — — Pictet, Traité de paléont., 2e édit., t. IV, p. 246, 1857. - = — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 507, 1862. _— — Cotteau, Catal. des Échin. jurassiques de Normandie, Exposition géol. du Havre, p. 18, pl. 1, fig. 9-13, 1880. Moule en plâtre, X. 4. Espèce de grande taille, circulaire, renflée, subconique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères subon- duleuses, formées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, se multipliant d’une manière appa- rente autour du péristome. Aires ambulacraires un peu renflées, très étroites surtout à la partie supérieure, garnies de deux rangées de tubercules saillants, fortement crénelés, mamelonnés et perforés, scrobiculés, au nom- bre de treize à quatorze par série, augmentant un peu de volume vers l’ambitus, occupant l'aire ambulacraire tout entière, laissant à peine la place à quelques granules inter- médiaires qui forment au milieu une rangée sinueuse et ir- régulière. Aires interambulacraireslarges, pourvues de deux rangées de tubercules saillants, fortement crénelés et ma- 216 TERRAIN JURASSIQUE. melonnés, elliptiques, beaucoup plus gros et plus largement scrobiculés que ceux qui occupent les aires ambulacraires, moins nombreux, plus espacés, au nombre de neuf à dix par série. Les scrobicules se touchent par la base et présen- tent à droite et à gauche, des demi-cercles souvent incom- plets de granules espacés, mamelonnés, inégaux, auxquels se mêlent çà et là de petites verrues. Les cercles scrobicu- laires touchent les zones porifères et la zone miliaire est nulle. Péristome très grand, subcirculaire, à fleur de test, muni de fortes entailles relevées sur les bords. L'appareil apical fait défaut dans l’exemplaire que nous avons sous ‘les yeux. Radioles allongés, prismatiques, subtriangulaires, mu- nis le plus souvent d’une double carène, lisses en appa- rence, marqués de stries longitudinales fines et délicates, visibles seulement à la loupe et de quelques côtes atté- nuées, à peine prononcées, faisant saillie au sommet de la tige qui est tronquée. Collerette nulle. Bouton peu déve- loppé ; anneau saillant, aplati, couvert de stries très ac- cusées et se prolongeant sur le bouton ; facette articulaire finement crénelée. Hauteur, 37 millimètres; diamètre, 48 millimètres, - Longueur d’un radiole, 42 millimètres ; épaisseur, 4 mil- limètres. | 2 - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce dans sa taille, dans sa forme générale, présente quelque ressemblance avec l’A. nobilis de l'étage corallien ; elle s’en distingue certainement par sa forme plus conique, par ses zones po- -rifères moins onduleuses, par ses aires ambulacraires plus : -étroites, garnies de tubercules plus petits, plus serrés sur- -tout vers l’ambitus et offrant une différence plus sensible -avec les tubercules interambulacraires ; elle s’en éloigne ÉCHINIDES RÉGULIERS. 947 également par ses radioles plus allongés et plus grêles. Ge sont deux types bien tranchés dont le gisement et les ca- ractères sont tout différents, et c’est à tort que M. Desor, dans le Synopsis, paraît disposé à les réunir. LOCALITÉS. — Langrune, Ranville (Calvados). Très rare. Étage bathonien. Collection Deslongchamps, Bucaille, ma collection. Radioles : École des mines de Paris, coll. de la Sor- bonne, Gauthier, Lambert. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 318, fig. 1, A. sériata, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, tubercule interambulacraire grossi, vu de profil ; fig. 5, radiole; fig. 6, portion de la tige grossie ; fig. 7, sommet de la tige vu de face, grossi ; fig. 8, autre radiole ; fig. 9, base de la tige et bouton grossis ; fig. 10, facette articulaire vue de face, grossie; fig. 44, autre radiole. .: : N° 322. — Aerocidaris nobilis, Agassiz, 1840, PI. 319, 320 et 321, fig. 1-8. . «Acrocidaris nobilis, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echin. Mus. Neocom., p. 9, 1840. -Acrocidaris tuberosa, Agassiz, id., p. 9, 1840. Acrocidaris formosa, Agassiz, id., p. 9, 1840. “Acrocidaris nobilis, Agassiz, Descr. des Échinod. foss. de la Suisse, t. II, p. 32, pl. x, fig. 16- - 17, 1840. Acrocidaris tuberosa, ‘Agassiz, id., p. 31, pl. x1v, fig. 13- 15, 1840. Acrocidaris formosa, Agassiz, id., p. 29, pl. x1v, fig. 10- rs 12, 1840. : Acrocidaris nobilis, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 36, 1847. 218 Acrocidaris formosa, Acrocidaris tuberosa, Acrocidaris formosa, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris tuberosa, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris tuberosa, Acrocidaris formosa (pars), Acrocidaris nobilis, Acrocidaris tuberosa, Acrocidaris formosa, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris tuberosa, Acrocidaris formosa, Acrociduris nobilis, Acrocidaris ovalis, Acrocidaris nobilis, TERRAIN JURASSIQUE. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Echinides, p. 36, 1847. _ Agassiz et Desor, id., p. 36, 1847. Bronn, Indeæpalæont.,t.1,p.8,1848. Bronn, id.,t. I, p. 8, 1848. Bronn, id., t. I, p. 8, 1848. D'Orbigny. Prod, de paléont. strat., t. II, p. 27, 1850. D'Orbigny, id., t. Il, p. 27, 1850. Bronn, Lethea geogn., 3° éd., t. IT, p. 143, pl. xvu, fig. 5, 1851. Cottéau, Études sur les Échin. foss. de-l'Yonne, t. 1, p. 133, pl. xv, fig. 12, 1851. Cotteau, Notice sur l’âge des cou- ches inf. et moy. de l'étage coral- lien du dép. de l'Yonne, Bull. soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 702, 1855. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 84, pl. xiv, fig. 8-10, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2e éd., t. IV, p. 246, 1857. Pictet, id., p. 246, 1857. Pictet, id., p. 246, pl. xcvi, fig. 1-3, 1857. Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Leymerie et Raulin, id., p. 621, 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 735, pl. LXXXIX, fig. 34 et 35, 1858. Oppel, Die Juraformation En- glands, Frankreichs, etc., p. 711, 1858. Étallon, Corallien du haut-Jura, p. 20, 1859. Étallon, id., p. 20, 1859. Étallon, Rayonnés du corallien, p. 25, Mém. soc. d'émul. du Doubs, 1859. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 219 Acrocidaris ovalis, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris ovalis, Acrocidaris elongata, Acrocidaris subformosa, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris formcsa, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris subformosa, Acrocidaris elongata, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris ovalis, Acrocidaris nobilis, Acrocidaris subformosa, Acrocidaris nobilis, Aerocidaris formosa, Acrocidaris nobilis, Étallon, Rayonnés du corallien, p- 25, Mém. Soc. d’émul. du Doubs, 1859. Étallon, Faune de l'étage corallien, p. 18, Actes de la Société jurass. - d’émulation, Porrentruy, 1860. Étallon, id., p. 18, 1860. Étallon, Paléontostatique du Jura bernois, p. 11, 1860. Étallon, id., p. 11, 1860. Étallon, Paléontostatique du Jura Graylois, p. 31, Soc. imp. d’a- griculture, d’hist. nat., etc., de Lyon, 1860. Coquand, Catal. rais. ou synops. des foss. obs. dans la form. se- cond. des Deux-Charentes et de la Dordogne, p. 25, 1860. Cartier, Obere Jura bei Oberbuchsit- ten in Verh. d. nat. Gesell, v. Basel, III, p. 58, 1861 (de Loriol). Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 506, 1862. Étallon et Thurmann, Lethæa Bruntrutana, p. 320, pl. xLvi, fig. 2, 1862. Étallon et Thurmann, id., p. 321, pl. xLvi, fig. 3, 1862. Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 49, 1864. Bonjour, id., p. 49, 1864. Étaton, Études paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. d’émulat. du Doubs, 2° sér., t. VII, p. 375, 1864. Étallon, id., t. VIII, p. 408, 1864. Frère Ogérien, Hist. nat. du Jura, t. I, p. 620, 1867. Frère Ogérien, id., t.I,p. 620,1865. Mœæsch, Der Aargauer Jura, p. 171, 1867. 220 TERRAIN JURASSIQUE. Acrocidaris nobilis, Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 87, 1867. — — Jaccard, Description géol. du Jura vaudois et neuchätelois, p. 199, 1869. — —. Cotteau, Note sur les Échin. du terrain crétacé sup. d'Algérie, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XVI, p. 532, 1869. — + Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 90 et 104, 1870. — —— Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 128, pl. xx, fig. 1-4, 1871. — — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 85, 1872. _ _ Cotteau, Peron et Gauthier, Échin. foss. de l'Algérie, 1+ fasci- cule, p. 27, 1873. Acrocidarts formosa, Quenstedt, Petrefactenk. Deutsch- lands, Echinodermen, p. 280, pl. Lxxi, fig. 4-9, 1874. Acrocidaris nobilis, Coquand, Études suppl. sur la pa- léont. algérienne, p. 321, 1880. X. 2. (type de l’espèce); X. 3. (radioles); 9. 91. (variété {ormosa). Espèce de grande taille, circulaire, plus ou moins ren- flée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères onduleuses, formées de pores simples, arrondis, oblique- ment disposés, séparés par un petit renflement granuli- forme, très fortement dédoublés autour du péristome. Aires ambulacraires subonduleuses, étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tu- bercules assez gros, saillants, faiblement crénelés et per- forés, fortement mamelonnés, marqués à la base de profonds sillons rayonnants, plus ou moins serrés, affec- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 224 tant quelquefois une disposition alterne, au nombre de neuf à douze par série, diminuant graduellement de vo- lume en se rapprochant du péristome. Granules intermé- diaires peu nombreux, inégaux, formant au milieu une rangée subsinueuse et se prolongeant cà et là entre les scro- bicules. Des granules de. même nature, mais plus petits, se montrent également dans les zones porifères surtout à la face inférieure, lorsque la zone s’élargit près du péri- procte. Aires interambulacraires pourvues de deux ran- gées de tubercules saillants, fortement crénelés et mame- lonnés, très gros vers l’ambitus, au nombre de huit à neuf par série, diminuant de volume aux approches du som- met et du péristome. Scrobicules elliptiques, se touchant par la base, entourés de demi-cercles de granules fins, délicats, plus ou moins abondants, paraissant quelquefois mamelonnés à la face inférieure ; les cercles scrobiculaires sont séparés des zones porifères par de petites verrues iné- gales, éparses. Zone miliaire nulle, occupée par la dou- ble rangée des granules scrobiculaires. Péristome très grand, subcirculaire, à fleur de test, muni de fortes en- tailles relevées sur les bords. Périprocte irrégulièrement arrondi. Appareil apical relativement étroit, solide, sub- pentagonal; plaques génitales à peu près égales, munies chacune d’un gros tubercule perforé et fortement mame- lonné, à l'exception de la plaque madréporiforme qui est saillante et finement spongieuse ; les pores génitaux s’ou- vrent à l’extrémité externe des plaques; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, granuleuses, intercalées à l’angle externe des plaques génilales. Radioles allongés, épais, subcylindriques, munis de ca- rènes tranchantes plus ou moins développées qui abou- tissent au sommet et lui donnent un aspect tricaréné. La 9222 TERRAIN JURASSIQUE. tige est partout recouverte de stries transversales, subon= duleuses, à peine apparentes avec lesquelles se croisent des stries longitudinales très fines et très serrées. Dans les exemplaires bien conservés, la tige présente les traces, très. vagues du reste, d’une ou deux larges bandes de couleur brune. Collerette tout à fait nulle. Bouton peu développé; anneausaillant, strié ; facettearticulairefortement crénelée. - Hauteur, 25 millimètres ; diamètre, 45 millimètres. Individu jeune : hauteur, 15 millimètres ; diamètre, 30 millimètres. Longueur du radiole, 43 millimètres ; épaisseur, 7 millimètres. La forme et la taille de cette espèce sont assez variables. Nos exemplaires de France et notamment ceux qu’on rencontre en assez grande abondance à la Rochelle sont en général plus petits que les échantillons provenant de Suisse ; les tubercules paraissent un peu moins gros et plus nombreux ; ils appartiennent cependant.certainement au même type. Chez les individus jeunes, les tubercules ambulacraires sont relativement moins développés à la face supérieure. Aux approches du sommet, les tubercules ambulacraires et interambulacraires sont quelquefois presque lisses. . RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. —- l’A, nobilis sera toujours facilement reconnaissable à ses zones porifères très ondu- leuses, à ses tubercules ambulacraires serrés, alternes, saillants, fortement mamelonnés, marqués à la base d’inci- sions profondes, à ses tubercules interambulacraires très largement développés vers l’ambitus, à ses radioles épais, subcylindriques, tricarénés au sommet, marqués sur. la tige de bandes brunes, larges et atténuées. Nous avons vu précédemment les caractères qui distinguent cette espèce ÉCHINIDES RÉGULIERS. 223 de l'A. striata. Nous verrons plus loin les différences qui la séparent de notre À. censoriensis. HisTomme. — C'est en 1840 qu’'Agassiz a fait connai- tre pour la première fois cette espèce adoptée par tous les auteurs et qu’on peut considérer comme le type du genre Acrocidaris. Nous sommes d’accord avec MM. Desor et de Loriol pour lui réunir, à titre de variétés, les 4. for- mosa et tuberosa, Agassiz, les A. ovalis, elongata et subfor- mosa, Etallon. LocALITÉS. — Châtel-Censoir, Merry-sur-Yonne, Cou- langes-sur-Yonne, Crain, Andryes, Druyes (Yonne); Crécy- sur-Tille (Côte-d'Or) ; Champlitte (Haute-Saône). Assez commun. Corallien inférieur. — La Rochelle (Charente- Inférieure) ; Preuilly (Indre-et-Loire) ; Lévier (Doubs) ; Djebel-Seba (Algérie). Assez commun. Étage corallien supérieur, séquanien. — Échaillon (Isère); puits de Rians (Var). Rare. Terrain jurassique supérieur. École des mines de. Paris, coll. de la Sorbonne, Musée de la Rochelle, Musée de Genève (coll. Martin), coll. Per- ron, Choffat, Gauthier, Lambert, Peron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hobel (Soleure) ; Saint-Sulpice, col des roches près le Locle (Neuchâtel) ; Sainte-Croix (Vaud) ; au-dessus de Villeret sur le mont Chasseral; Moutiers, la Scheulte, Corceles (Jura bernois). Etage séquanien. 3 ” EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 319, fig. 4, À. nobilis, du corallien inférieur de Crécy-sur-Tille, du Musée de Genève (collection Martin), vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, individu jeune, du corallien inférieur de Merry-sur-Yonne, de ma collection, vu de côté ; fig. 5, face supérieure ;.fig. 6, face inférieure ; fig. 7, exemplaire de grande taille, ‘du corallien supérieur de 224 TERRAIN JURASSIQUE. Preuilly, de la collection de l’École des mines de Paris, vu de côté ; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, radiole du corallien inférieur de Châtel-Censoir ; fig. 40, portion de la tige grossie, — PI. 320, fig. 4, exemplaire du corallien supérieur de la Rochelle, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure des aires ambulacraires, grossie ; fig. 5, partie inférieure des aires ambulacraires, grossie ; fig. 6, plaque interambulacraire grossie ; fig. 7, tubercule inter- ambulacraire vu de profil, grossi ; fig. 8, appareil apical grossi. — PI. 321, fig. 4, exemplaire du corallien supé- rieur d’'Échaillon, de la collection de l’École des mines de Paris, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, radiole, du corallien supérieur de la Rochelle, montrant des traces de coloration, de ma collection ; fig. 4, portion de la tige grossie ; fig. à, sommet de la tige vu de face, grossi ; fig. 6, autre radiole, également du corallien supérieur de la Rochelle et de ma collection ; fig. 7, base de la tige et bouton grossis ; fig. 8, facette articulaire grossie. N° 323. — Acerocidaris censoriensis, Cotteau, 1850. PI. 321, fig. 9-13. Acrocidaris censoriensis, Cotteau in d’Orbigny, Prod. de pa- | léont. strat., t. II, p. 27, 1850. ds _ Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 136, pl. xvi, fig. 1-3, 1854. —— — Cotteau, Notice sur l’âge des cniches inf. et moy. de l'étage corallien du . dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 702, 1855, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 295 Acrocidaris censoriensis, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.S5, 1856. — — Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 246, 1857. —., — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. di Échin., p. 507, 1862. Espèce de petile taille, subpentagonale, déprimée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites à la face supérieure, subonduleuses à l’ambitus, formées de pores simples, un peu obliquement disposés, très rap- prochés les uns des autres, séparés par un renflement gra- nuliforme à peine apparent, se multipliant autour du péristome, Aires ambulacraires légèrement renflées, étroi- tes au sommet, s’élargissant en se rapprochant de l’am- bitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, serrés, crénelés, perforés, surmontés d’un mamelon rela- tivement petit, au nombre de neuf à dix par série, pres- que aussi gros vers l’ambitus que les tubercules interam- bulacraires, diminuant sensiblement de volume vers le péristome et surtout à la face supérieure. Ces tubercules sont marqués à la base de sillons plus ou moins profonds, visibles surtout du côté des zones porifères. Granules intermédiaires inégaux, épars, très peu abondants. Aires interambulacraires à peine un tiers plus larges que les aires ambulacraires, pourvues de deux rangées de tuber- cules saillants, très développés vers l’ambitus, largement scrobiculés, diminuant de volume à la face supérieure, tout en restant cependant sensiblement plus gros que les tubercules ambulacraires. Zone miliaire assez large, déprimée et presque lisse à la face supérieure, nulle à l’ambitus et à la face inférieure. Granules intermédiaires Paz. Fr. Jur. — x, 2° partie. 45 \ 296 TERRAÏN JURASSIQUE. inégaux, peu abondants, groupés en demi-cercles autour des tubercules. Péristome assez grand, à fleur de test, marqué d’entailles relevées sur les bords. Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 148 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce ne sau- rait être confondue avec les individus jeunes de l'A. no- bilis; elle s’en distingue certainement par sa forme sub- pentagonale et déprimée, par ses zones porifères beaucoup moins onduleuses, presque droites aux approches du sommet, par ses tubercules ambulacraires relativement plus gros vers l’ambitus, par ses tubercules interambula- craires moins fortement mamelonnés et séparés à la face supérieure par une zone miliaire plus large. La physiono- mie générale de cette espèce, la grosseur de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires saillants et serrés là rapprochent des Acrocidaris, parmi lesquels nous l’a- vons placée dès l'origine; cependant comme aucun de nos exemplaires n’est muni de son appareil apical, c’est provisoirement que nous les laissons dans ce genre. Locazrré. — Châtel-Censoir (Yonne). Très rare. Étage corallien inférieur. . Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 321, fig. 9, À. cen- soriensis, vu de côté; fig, 10, face supérieure ; fig. 44, face inférieure ; fig. 19, aire ambulacraire grossie ; fig. 43, aire interambulacraire grossie. 6° Genre, — Pseudodiadema, Desor, 1836. Cidaris (pars), Lamarck, 1816, Diadema (pars), Agassiz, 18164 Des Moulins, 4837; Desor, CAR 1847; Cotteau, 1855. je 28 Tetragramma, Agassiz, ‘1840. . ÉCHINIDES RÉGULIERS. 297 Diplopodia, M'Coy, 1848; Desor, 1856. Pseudodiadema, Desor, 1856; Wright, 1856; Pomel, 1860; — Cotteau, 1863 ; Desor et de Loriol, 1868; Zittel, 1879. Test de taille moyenne et petite, circulaire, subpenta- gonal, plus ou moins déprimé. Zones porifères droites ou subonduleuses, composées de pores simples, quelquefois bigéminés aux approches du sommet, se multipliant tou- jours vers le péristome. Aires ambulacraires convergeant en droite ligne du sommet à la bouche, s’élargissant vers l'ambitus, garnies de deux rangées de tubercules princi- paux crénelés et perforés. Aires interambulacraires pour- vues de tubercules de même nature que ceux des aires -ambulacraires, mais ordinairement plus gros et accompa- gnés souvent de tubereules secondaires disposés en rangées plus ou moins complètes et plus ou moins nombreuses. Péristome grand, décagonal, marqué d’entailles appa- rentes. Périprocte subcireulaire. Appareil apical largement dévéloppé, pentagonal, très peu solide. Radioles cylindriques ou comprimés, le plus souvent aciculés, paraissant lisses, mais en général recouverts.de stries fines et longitudinales. Collerette nulle. Bouton al- Jongé; anneau très saillant; facette articulaire crénelée. RaPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Pseudodiadema se distingue des Hemicidaris par ses tubercules de même na- ture sur toute la longueur des aires ambulacraires et à peu près de même dimension que ceux des aires interambu- lacraires. Sa physionomie le rapproche davantage des Acrocidaris dont il diffère par ses zones porifères plus droites, par son appareil apical beaucoup moins solide et toujours dépourvu de gros tubercules. Les Hemipedina et les Diademopsis sont, au premier aspect, plus voisins en- 298 TERRAIN JURASSIQUE. core des Pseudodiadema, cependant ils seront toujours reconnaissables à leurs tubercules dépourvus de crénelures. Les nombreuses espèces que renferme le genre Pseudo- diadema peuvent se diviser en deux groupes basés sur la disposition simple ou bigéminée qu’offrent les pores am- bulacraires aux approches du sommet. Ce caractère in- suffisant au point de vue générique, doit toujours être pris en considération pour la distinction des espèces et coïncide du reste avec certaines autres différences. Les Pseudodia- dema à pores simples sont en général circulaires à l’ambi- tus, renflés, subhémisphériques en dessus et munis d’un appareil apical médiocrement développé, quelquefois so- lide. Au contraire les espèces à pores bigéminés sont forte- ment déprimées en dessus; leur ambitus est subpentagonal, leur appareil apical, à en juger par l’empreinte qu’il a laissée, occupe une grande partie de la face supérieure, affecte une forme pentagonale très prononcée et n’est con- servé dans aucun des exemplaires que nous connaissons. Ce dernier groupe correspond au genre Diplopodia, établi par M'Coy, et que quelques auteurs ont adopté, mais que nous avons cru depuis longtemps devoir rejeter de la mé- thode, en raison du peu de constance de ses caractères, Très abondant dans les terrrains jurassiques et dans les couches inférieures du terrain crétacé, le genre Pseudodia- dema disparaît dans la craie supérieure, et c’est à peine si quelques rares espèces ont été signalées dans les terrains tertiaires. Aucun représentant de ce genre n'existe dans les mers actuelles. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 229 N° 324. —_ pseudodiadema, priseinia cense, Cotteau, 1850. PI. 322, fig. 1-5. Diademoypsis prisciniacense, Cotteau in Davoust, Note sur les ; foss. spéciaux à la Sarthe, p. #4, ; 1856. Pseudodiadema prisciniacense, Cotteau et Triger, Échinides du dép. de la Sarthe, p. 4, pl. 1, fig. 12, 1857, et p. 395, 1869. Hypodiadema prisciniucense, Desor, Synopsis des Échin. foss., supplément, p. 427, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 502, 1862. Y. 23. Espèce de taille moyenne, circulaire, déprimée en dessus, subconcave en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples, directement superposés, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites près du sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies -de deux ran- gées de petits tubercules crénelés et perforés, finement mamelonnés, placés sur le bord des zones porifères. Gra- nules intermédiaires serrés, abondants, homogènes. Aires inlerambulacraires larges, garnies de deux rangées de tu- bercules perforés et le plus souvent crénelés, très rappro- chés les uns des autres à la face inférieure et vers l’ambi- tus, s’espaçant et diminuant graduellement de volume au fur à mesure qu’ils se rapprochent du sommet. Scrobicules déprimés, arrondis et indépendants à la face supérieure, subelliptiques et se touchant par la base vers l’ambitus et en dessous. Les scrobicules sont séparés des zones porifères par une bande de test assez large, Tubercules secondaires 230 TERRAIN JURASSIQUE. de petite taille, très serrés, granuliformes, se montrant seu- lement près du péristome, sur le bord des zones porifères. Granules abondants, serrés, homogènes, formant des cer cles réguliers autour des tubercules et remplissant la zone miliaire ainsi que l’espace qui s'étend sur le bord des aires ambulacraires, plus serrés cependant près du sommet où le milieu des aires ambulacraires est presque nu. Péristome assez grand, subconcave et fortement entaillé. Appareil apical bien développé; plaques génitales anguleuses, per- forées à une assez grande distance du bord. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre transversal, 21 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche beaucoup des Diademopsis par la disposition de ses tuber- cules et par la zone miliaire large et granuleuse qui occupe le milieu des aires ambulacraires; elle en diffère cependant d’une manière essentielle par ses tubercules crénelés, et dans nos É'chinides du département de la Sarthe, nous n'avons pas hésité à la réunir au genre Pseudodia- dema. Le P. Jauberti, que nous décrivons plus loin, à beaucoup de rapport avec le P. prisciniacense ; il nous a. paru cependant s’en éloigner par ses tubercules moins nombreux, plus espacés et diminuant plus brusquement. de volume à la face supérieure, par sa face inférieure plus plane et son péristome moins concave. LOCALITÉ. — Précigné (carrière de l V'Hermitage) Ce Très rare. Etage liasien. Collection du petit séminaire de Précigné. … EXPLICATION DES FIGURES: — PI. 322, fig. 1, P. priscinia- cense, de la collection du petit séminaire de Précigné, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, plaques ambulacraires et interambulaires grossies; ÉCHINIDES RÉGULIERS. 231 fig. 5, appareil apical grossi. (Ces cinq figures sont copiées dans les Échinides de la Sarthe, pl. 1, fig. 8-42.) N° 325, — pseudodiadema varusense, Cotteau, 1881. PI. 329, fig. 6-10. Espèce de petite taille, subpentagonale, renflée et subconique en dessus, plane en dessous. Zores porifères droites, composées de pores simples, directement super- posés, très rapprochés les uns des autres, séparés par une mince cloison, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de petits tubercules crénelés, perforés; finement mamelonnés, par- tout de même grosseur. A la face supérieure, une rangée alterne et irrégulière de petits tubercules secondaires un peu moins développés que les autres, se montre au milieu des deux rangées principales et disparaît à l’ambi- tus. Granules intermédiaires peu abondants, inégaux, formant à partir de l’ambitus une rangée onduleuse qui descend jusqu’au péristome. Aires interambulacraires pourvues. de deux rangées de gros tubercules crénelés, perforés, finement mamelonnés, très scrobiculés, aunombre de quatre à cinq par série. Ces tubercules diminuent de volume en se rapprochant du péristome et. se réduisent, à la face supérieure, à de petits mamelons atténués, malgré l’étendue des plaques qui les supportent. Gra- nules rares, espacés, disposés en cercles autour des plus larges scrobicules, épars et inégaux à la face supérieure. Zone miliaire nulle à l’ambitus et à la face inférieure. Péristome relativement peu développé, à fleur de test, sub- circulaire, muni de fortes entailles relevées sur les bords. ‘232 TERRAIN JURASSIQUE. Hauteur, 40 millimètres 1/2; diamètre, 46 millimètres. RaAppoRTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est très voi- sine des Æemicidaris, et si nous ne l'avons pas placée dans ce dernier genre, c’est en raison de la disposition de ses tubercules ambulacraires. Le P. varusense a beaucoup de rapports avec l'espèce que nous décrivons plus loin sous le nom de P, Dumortieri ; c’est la même taille, la même physionomie, la même disposition des tubercules interam- bulacraires, ce sont cependant deux types différents et le P. varusense sera toujours reconnaissable à sa forme plus pentagonale et plus élevée, à ses aires ambulacraires offrant, à la face supérieure, une rangée de petits tuber- cules intermédiaires, et à l’absence de tubercules secon- daires dans les aires interambulacraires. Ces deux espèces que nous plaçons provisoirement parmi les Pseudodia- dema forment un petit groupe à part; les exemplaires que nous connaissons sont incomplets et assez mal conservés ; peut-être, lorsqu'ils seront mieux connus, deviendra-t-il nécessaire de les séparer des véritables Pseudodiadema.. LocaziTé. — Plan d’Aup (Var). Très rare. Étage liasien. Coll. Matheron. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 322, fig. 6, P. varusense vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure; fig. 9, aire ambulacraire Breñsis fig. 10, aire interambula- craire grossie. N° 326. — Pseudodiadema Deslongehampsi, Cotteau, 1869. PI, 322, fig. 11-15. psErion Deslongchampsi, Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, t. I, p. 144, ÉCHINIDES RÉGULIERS. . 2433 pl. xx, fig. 6-10, 1869. Pseudodiadema Deslongchampsi, Cotteau, Catal. des Échin. ju- rassiques de Normandie, Ex- position géol. du Havre, 1880. Espèce de très petite taille, tuberculeuse, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples, directement superposés, plus nombreux et déviant un peu de la ligne droite autour du péristome. Aires ambulacraires munies de deux rangées de tubercules petits, inégaux, finement crénelés et perforés, plus gros vers l’ambitus qu’à la face supérieure. L’'inter- valle séparant ces deux rangées est étroit et occupé par des granules peu abondants, inégaux, tendant, à la face supérieure, à se confondre avec les tubercules qu'ils ac- compagnent. Le milieu des aires ambulacraires est dépri- mé et présente un sillon subflexueux qui descend jusqu’au péristome. Aires interambulacraires garnies de deux ran- gées de tubercules plus développés que ceux qui occu- pent les aires ambulacraires, également crénelés et per- forés, largement scrobiculés, au nombre de six ou sept par série, assez gros même au-dessus de l’ambitus et di- minuant sensiblement de volume seulement près du som met. Granules intermédiaires peu abondanis, assez déve- loppés, groupés en cercles autour des tubercules qui ne se confondent point par la base. Péristome largement ou- vert, subcirculaire, s'ouvrant à fleur de est, muni de très légères entailles; les bords interambulacraires sont pres- que aussi larges que ceux qui correspondent aux aires ambulacraires. Appareil apical subpentagonal, onduleux sur les bords, relativement assez grand, à en juger par ses conlours. 234 . TERRAIN JURASSIQUE. Hauteur, 3 millimètres et demi; diamètre, 5 milli- mètres et demi. : Fa RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce ne présente aucun caractère saillant ; cependant il ne nous à pas paru possible de la réunir à l’un de ses congénères. Ses pores simples et sa forme déprimée la rapprochent du P. depressum de l'étage. bajocien; elle en diffère par son aspect circulaire et non pentagonal, par ses tubercules ambulacraires moins saillants et relativement moins dé- veloppés, par ses tubercules interambulacraires moins nom- breux, moins serrés, entourés de scrobicules indépendants et séparés par des granules, au lieu d’être confluents. LocaziTé. — May (Calvados). Très rare. Étage toarcien, couche à Leptæna. Collection Deslongchamps. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 329, fig. 11, P. Deslong- champsi, vu de côté; fig. 12, face supérieure; fig. 13, face inférieure ; fig. 14, aire ambulacraire grossie ; fig. 15, aire interambulacraire grossie. N° 327. — pseudodiadema cayluxense, Cotteau, 1878. PI. 336, fig. 1-5. Pseudodiadema cayluxense, Cotteau, Échin, nouveaux ou peu. connus, t. I, p. 202, pl. xxix, fig. 1-4, 1878. Espèce de taille moyenne, sensiblement pentagonale, haute et renflée à la face supérieure, presque plane én dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples; serrés, un peu obliquement disposés, déviant de là ligne ÉCHINIDES RÉGULIERS. 235 droite à la face inférieure et tendant à se multiplier près du péristome. Aires ambulacraires étroites surtout vers le sommet, garnies de deux rangées de très petits tubercules saillants, perforés, finement crénelés et perfo- rés, à peine scrobiculés, placés sur le bord des zones porifères, Ces tubercules augmentent un peu de volume yers l’ambitus; ils sont en général parfaitement distincts et régulièrement disposés, cependant aux approches du sommet, lorsque les aires ambulacraires deviennent beau- coup plus étroites, ils s’espacent davantage, perdent de leur régularité et tendent à se confondre avec les petits granules qui les accompagnent. L'espace intermé- diaire entre les deux rangées et entre les tubercules eux- mêmes est occupé par des granules petits, épars, espacés, assez homogènes. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui garnissent les aires ambulacraires, un peu plus saillants, plus développés et plus distincts à la face supérieure et près du sommet, au nombre de quatorze à quinze par série, Tu- bercules secondaires nuls. Granules intermédiaires assez abondants, saillants, souvent un peu allongés, groupés de préférence au centre des plaques, les plus gros disposés en cercles à la base des tubercules, qui comme ceux des aires ambulacraires, sont à peine scrobiculés. La suture horizontale séparant les plaques interambulacraires est lisse, un peu creusée, se prolonge d’un côté jusqu’au tu- bercule et donne au test un aspect légèrement sculpté. La zone miliaire est lisse et subdéprimée à la face supé- rieure ; les granules qui s’y montrent, peu nombreux et plus petits que les autres, deviennent plus serrés à la face inférieure. Péristome subdécagonal, un peu enfoncé. . Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 16 millimètres. 236 TERRAIN JURASSIQUE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. cayluxense se distin- gue de ses congénères par sa forme pentagonale etrenflée, par ses tubercules ambulacraires et interambulacraires saillants et à peine scrobiculés, très finement crénelés, perforés et mamelonnés, par l’absence complète de tu- bercules secondaires, par ses granules groupés autour des tubercules, par ses plaques interambulacraires marquées, vers la suture, d’une dépression lisse et horizontale se pro- longeant d'un côté jusqu’à la base du tubercule. L’ab- sence de tubercules secondaires et la nature des granules intermédiaires donnent, au premier aspect, à cette espèce une certaine ressemblance avec le P, prisciniacense qu’on renconire également dans l’étage liasien; mais elle s’en distinguera toujours très facilement à sa forme plus penta- gonale et plus élevée, à ses tubercules moins développés et dépourvus de scrobicules, et surtout aux dépressions mar- quant la suture horizontale des plaques interambulacraires. LOCALITÉ. — Hameau de Poumarède, environs de Caylus (Tarn-et-Garonne). Très rare. Étage liasien (partie infé- rieure), zone à Z'erebratula resupinata. Collection Peron. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 336, fig. 1, P. caylu- zense, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face in- férieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire in- terambulacraire grossie. N° 328. — pPseudodiadema Dumortieri, _ Cotteau, 1881. PI, 323, fig. 1-5. Espèce de petite taille, subcirculaire, légèrement penta- gonale, renflée en dessus, tout à fait plane en dessous. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 237 Zones porifères droites, composées de pores simples, direc- tement superposés, très rapprochés les uns des autres, séparés par une mince cloison granuliforme, déviant de la ligne droite, sans cependant se multiplier près du péris- tome. Aires ambulacraires étroites, un peu renflées, garnies de deux rangées de petits tubercules crénelés, perforés, finement mamelonnés, homogènes, ne diminuant pas de volume à la face supérieure, espacés, laissant la place à quelques granules inégaux qui se prolongententre lestuber- cules etformentau milieuune rangée subsinueuse et irré- gulière. Aires interambulacraires pourvuesde deux rangées de gros tubercules crénelés et perforés, très largement scro - biculés vers l’ambitus, diminuant graduellement de volume en se rapprochant du péristome, disparaissant brusque- ment près du sommet. Quelques petits tubercules secon- daires crénelés, perforés et finement mamelonnés se mon- trent au milieu des deux rangées, mais seulement dans la région inframarginale. Granules intermédiaires assez abondants, inégaux, formant des cercles presque complets autour des plus grands scrobicules. Péristome relativement peu développé, à fleur de test, subcirculaire, muni de fortes entailles relevées sur les bords. Appareil apical sub- sinueux au pourtour et largement développé, à en juger par les empreintes qu’il a laissées. Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 144 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce se rapproche beaucoup, par sa forme générale et la grosseur de ses tu- bercules interambulacraires, du genre Hemicidaris et no- tamment de l’Æ. sarthacensis ; elle s’en distingue par ses tubercules ambulacraires plus homogènes et beaucoup moins développés à la partie inférieure, par ses granules plus inégaux et la présence, dans la région inframarginale 938 TERRAIN JURASSIQUE. de la zone miliaire, de quelques tubercules secondaires. Ce caractère et l’aspect homogène des tubercules ambula- craires nous ont engagé à ranger cette espèce parmi les Pseudodiadema. : LocaLITÉ. — Saint-Rambert (Ain). Très rare. Étage ba- coien. Musée de Lyon (coll. Dumortier). : EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 323, fig, 4, ?. Dumortieri, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambula= craire grossie. N° 329.— pseudoäiadema Sauberti, Colleau, 1881. PI. 323, fig. 6-14. Espèce de taille moyenne, circulaire, peu élevée, pres- que plane en dessous. Zones porifères subdéprimées, for- mées de pores simples, petits, rapprochés les uns des autres, disposés par paires obliques directement superpo- sées, ne paraissant pas se multiplier autour du péristome. Aires ambulacraires légèrement renflées, étroites à leur partie supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies, à la face inférieure, de petits tubercules perforés, à peine cré- nelés, finement mamelonnés,espacés, placés près des zones porifères, se confondant, au-dessus de l’ambitus, avec les granules serrés, abondants, homogènes, qui recouvrent l'aire ambulacraire jusqu’au sommet. Aires interambula- craires pourvues de douze rangées de tubercules finement crénelés et perforés, serrés et assez largement scrobiculés vers l’ambitus et dans la région inframarginale, plus es= pacés, diminuant brusquement de volume et paraissant ÉCHINIDES RÉGULIERS: 239 inperforés à la face supérieure, au nombre de neuf à dix par série. Point de tubercules secondaires. Zone miliaire très large, à peine un peu lisse et déprimée près du som- met. Granules abondants, serrés, homogènes, identiques à ceux qui garnissent la partie supérieure des aires ambu- lacraires, groupés en cercles autour des tubercules les plus espacés, remplissant la zone miliaire ainsi que la bande de test qui sépare les tubercules des zones porifères, et donnant à la face supérieure cet aspect granuleux qui distingue celte espèce de ses congénères. Péristome mé- diocrement développé, un.peu enfoncé, subcirculaire, muni de petites entailles. Périprocte grand, subelliptique, allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Ap- pareil apical solide, étroit, granuleux; plaques génitales pentagonales, la plaque madréporiforme un peu plus éten- due que les autres; plaques ocellaires petites, subtrian- gulaires, les trois antérieures intercalées dans l'angle externe des plaques génitales, les deux postérieures pa- raissant aboutir directement sur le périprocte. Hauteur, 5 millimètres; diamètre, 18 millimètres. .Individu de taille plus forte : hauteur, 6 millimètres: diamètre, 21 millimètres. Nous rapportons à celte espèce deux exemplaires que nous a communiqués M. Peron : leur face supérieure pa- raîit beaucoup moins granuleuse, mais cet aspect est dû probablement à la fossilisation qui, en raison de la nature un peu siliceuse du test a fait disparaître les granules ; la forme générale, la disposition des tubercules, la structure du péristome, sont absolument les mêmes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est parfaite- ment caractérisée par les granules abondants et serrés qui couvrent la face supérieure, par ses tubercules inter- 240 TERRAIN JURASSIQUE. ambulacraires diminuant brusquement de volume au- dessus de l’ambitus, par son péristome un peu enfoncé, subcireulaire, pourvu de légères entailles. L'ensemble de ses caractères la rapproche de certaines espèces de Diademopsis ; elle en diffère par ses tubercules finement crénelés. La seule espèce dont elle se rapproche un peu est le P. prisciniacense. Nous avons indiqué plus haut les différences qui empêchent de les confondre. LOCALITÉ. — Vallée de Dardenne près Toulon (Var). Très rare, Étage bajocien. Collection Jaubert,.Peron. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 323, fig.6, Æ. Jouber ti, de la collection de M. Jaubert, vu de côté ; fig. 7, face supé- rieure; fig. 8, face inférieure; fig. 9, aire ambulacraire grossie ; fig. 10, aire interambulacraire grossie; fig. 41, appareil apical grossi; fig. 42, tubercule interambula- craire vu de profil, grossi; fig. 13, autre exemplaire, de la collection de M. Peron, vu de côté; fig. 14, face supé- rieure. N° 330. — Pseudodiadema depressum (Agassiz), : Desor, 1856. PI. 324. Diadema depressum, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1840, _ — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 45, 1847. — — Bronn, Index palæont., t, 1, p. 418, 1848. _ — Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. TI, p. #3, pl. u, fig. 3-6, 1850. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 241 Diadema depressum, Pseudodiadema depressum, Diadema depressum, Pseudodiadema depressum, Diadema depressum, Pseudodiadema depressum, Diadema depressum, Pseudodiadema depressum, Paz. Fr. Jur. — x, 2 partie. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 290, 1850. Wright, On the Cidaridæ of the Ool., p. 28, pl. xu, fig. 2, Ann. and Magaz. of nat.hist., 1851. Morris, Catal. of Brit. foss., 2° édit., p. 76, 1854. Wright, On the Paleont. and stratig. relations sands of the inf. Ool. Quarterly journal of the geol. Soc., p. 299, 1856. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 65, 1856. Woodward, Mem. of the geol. Sur- vey, Decade V, p. 5, explication, 1856. Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. format., p. 112, pl. vi, fig. 2, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 243, 1857. Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 42, pl. u1, fig. 9- 13, 1857.et p. 395, 1869. Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Wright, On the Subdiv. of the inf. Ool., p. 11, 25, etc., Quarterly journal of the geol. Soc., 1860. Ferry, Mémoire sur le groupe Ool. inf. du Mâconnais, Étage bajo- cien, p. 15, 1861. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. Huxley and Etheridge, Catal. of the Coll. of, foss. in the. Museum of. pract. Geol., p. 222 et 228, 1865. Guillier, Notice géol. et agricole à l'appui des profils géol. des routes: ‘imp. et dép. de la Sarthe, p. 21, 1868. . 16 249 TERRAIN JURASSIQUE. Pseudodiadema depressum, Jaccard, Descript.géol. du Jura vau- dois et neuchâtelois, p. 223, 1869. — Wright, On the Correlations of the jurass. Rocks, in the dep. of the Côte-d'Or (France), withthe Oo. Format. in the Counties of Glou- cester and Wilts (England), p. 40, 1870. Diadema depressum, Quenstedt, Deutschlands petrefac- tenk., Echinodermen, p. 3084, pl. Lxx1, fig. 76 et 77, 1873. Pseudodiadema depressum, Cotteau, Catal. des Échin. jurassi- ques de Normandie, p. 19, Exposition géol. du Havre, 1880. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères étroites, composées de pores simples, directement superposés à la face supérieure, un peu onduleux vers l’ambilus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires légèrement renflées, étroites vers le sommet, s’élargissant à l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules assez gros, saillants, crénelés, perforés, fortement mamelonnés, au nombre de douze à treize par série,-diminuant gra- duellement de volume aux approches du sommet et du péristome. Granules intermédiaires assez abondants, se prolongeant à la face supérieure entre les tubercules et formant, à partir de l’ambitus, entre les tubercules plus saillanis et plus serrés, une rangée subsinueuse qui des- cend en ondulant jusqu’au péristome. Aires interambu- lacraires assez larges, pourvues de deux rangées de t- bercules de même nature que ceux qui couvrent les ambulacres, un peu. plus développés vers l’ambitus, un peu plus espacés à la face supérieure, au nombre de dix à onze par série. Chaque série aboutit, près du sommet, à ÉCHINIDES RÉGULIERS. 9243 l'angle externe des aires interambulacraires. Tubercules secondaires presque nuls, remplacés, sur le bord des zones porifères, par une rangée irrégulière de granules iné- gaux, souvent mamelonnés et perforés, qui disparaissent avant d'arriver au sommet. Zone miliaire occupée, à l'exception de la partie supérieure qui est nue et dépri- mée, par des granules abondants, inégaux, serrés, disposés en demi-cercles autour des tubercules et remplissant l’es- pace intermédiaire. A la face inférieure, la zone miliaire se rétrécit et disparaît près du péristome. Quelques petits granules, inégaux et serrés, se montrent à l'angle externe des tubercules, notamment vers l’ambitus. Péristome mé- diocrement développé, légèrement enfoncé, presque à fleur de test, marqué d'entailles profondes et relevées sur les bords. Appareil apical grand, pentagonal, à en juger par la place qu’il occupait. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 21 millimètres. - Individu jeune: hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 17 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par sa forme déprimée et la disposition de ses tubercules, offre beau- coup de rapports avec le P. pentagonum ; nous avons in- diqué plus haut les caractères qui la distinguent. Notre espèce est également très voisine du ?P. homostigma : c’est le même aspect déprimé, la même disposition des tubercules ambulacraires et interambulacraires et des granules qui les accompagnent, le même arrangement des pores ambulacraires. Suivant M. de Loriol, le 2. komos- tigma se distingue du P. depressum par sa forme plus cir- culaire et moins aplalie, par ses aires ambulacraires plus larges, par son péristome plus étroit et ses tuber- cules plus uniformes. Ces caractères n’ont que peu d’im- 244 TERRAIN JURASSIQUE. portance, et peut-être le P. homostigma devra-t-il être réuni au P. depressum. Provisoirement nous avons maintenu les deux espèces dans la méthode. Sous le nom de P. homostigma, M. Quenstedt figure un Pseudodiadema à très petits tubercules espacés, bien différentde celui quia été décrit et figuré, sous le même nom, par MM. Wright et de Loriol. LOCALITÉS. — Bayeux, Sainte-Honorine de Perthes (Cal- vados); Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre); Bligny-sur-Ou- che (Côte-d'Or); la Tour-du-Pré près Avallon (Yonne); Flacé (Saône-et-Loire); Langres (Haute-Marne); Tennie (Four à chaux) (Sarthe); environs de Nancy, Moyeuvre (Meurthe-et-Moselle). Assez rare. Etage bajocien. — Fort- Yon(Côte-d’Or); Solutré (Saône-et-Loire). Étagebathonien. Collection de l'École des mines de Paris, collection Schlumberger, Berthelin, Babeau, Gauthier, Pellat, Ma- rion, ma collection. À LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRaNcE.— Crickley, Leckhamp- ton, Dundry Hills, Andoversford. Étage bajocien.—Minchi- nampton, Tetbury-road Station, Stanton, Wilts, Pickwick (Angleterre). Étage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 324, fig. 4, P. depressum, de Moyeuvre (Meurthe-et- Moselle), de la collection de M. Schlumberger, vu de côté; fig. 2; face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig: 6, tubercule: grossi, vu de profil; fig. 7, autre individu plus jeune, de Bayeux, de ma collection, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, individu de grande taille, des environs de Nancy, de ma collection, vu de côté; fig. A1, face supérieure; fig. 12; portion linfé- rieure de l'aire interambulacraire grossie. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 245 N° 331. — Pseudodiadema Schlumbhergeri, Cotteau, 1881. PI. 325, fig. 4-7. Espèce de très petite taille, subcirculaire, légèrement pentagonale, très déprimée en dessus et en dessous, Zones porifères droites, formées de pores fortement bigéminés à la face supérieure, simples à l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites près du sommet, un peu renflées, s’élargissant vers Pam- bitus et se rétrécissant de nouveau près du péristome, garnies de deux rangées de 'tubercules crénelés; perforés, assez fortement mamelonnés, saillants et bien développés vers l’ambitus, diminuant graduellement de volume en se rapprochant du sommet et du péristome. A la face su- périeure, les trois ou quatre derniers tubercules, resserrés par les zones porifères, deviennent alternes et sont relati- vement très petits. Granules intermédiaires inégaux, peu abondants, se prolongeant çà et là entre les tubercules et formant au milieu une ligne incomplète, onduleuse, disparaissant près du péristome. Aires interambulacrai- res pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, un peu plus développés vers l’ambitus, plus espacés à la face supérieure, diminuant sensiblement et assez brusquement de volume près du sommet, -au nombre de huit à neuf par série. Point de tubercules secondaires ; seulement sur le bord des zones porifères deux ou trois granules mamelonnés plus apparents que les autres. Zone miliaire assez large, un peu nue à la face supérieure, garnie de 246 TERRAIN JURASSIQUE. granules inégaux, se groupant en cercles incomplets au- tour des tubercules les plus espacés, remplissant, vers l’ambitus, l’espace intermédiaire et réduits, sur la face in- férieure, à une rangée onduleuse se prolongeant jusqu’au péristome qui est assez développé, à fleur de test, subdéca- gonal, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Appareil apical grand, subpentagonal, onduleux, à en juger par la place qu’il occupait. Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 14 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche, au premier aspect, du P. subcomplanatum que nous décri- vons plus loin; elle s’en distingue d’une manière posi- tive par sa taille encore plus petite, par sa forme plus déprimée, par ses tubercules ambulacraires et interambu- lacraires moins développés, et diminuant plus sensible- ment de volume près du sommet; elle s’en éloigne surtout par ses pores ambulacraires bien nettement bi- géminés près du sommet. Ce dernier caractère, ainsi que sa forme très déprimée, rapprochent notre espèce du P. parvulum qui occupe un horizon beaucoup plus élevé : le P. Schlumbergeri sera toujours reconnaissable à sa taille un peu moins forte et moins aplatie, à ses tuber- -cules plus saillants et plus développés vers l’ambitus, à sa zone miliaire moins large et garnie de granules moins nombreux et moins fins. LocauTÉ. — Longwy (Moselle). Assez commun, Étage bajocien. Collection Schlumberger. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 325, fig 1, P. Schlumber- geri, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire inter- ambulacraire grossie ; fig. 6, autre exemplaire de taille ÉCHINIDES RÉGULIERS. 247 un peu plus forte, vu sur la face supérieure; fig. 7, sommet des aires ambulacraires fortement grossi. N° 332. — pseudodiadema rambertense, Cotteau, 1881. PI. 395, fig. 8-12. Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères droites, formées de pores simples, arrondis, rappro- chés les uns des autres, disposés par paires presque hori- zontales, ne paraissant pas se multiplier près du péristome. Aires ambulacraires à fleur de test, assez larges, garnies de deux rangées de petits tubercules fine- ment crénelés et perforés, homogènes, augmentant un peu de volume vers l’ambitus, au nombre de quatorze à quinze par série, placés sur le bord de zones porifères ; granules intermédiaires serrés, inégaux, abondants à la face supérieure, se prolongeant entre les tubercules et remplissant l’espace qui les sépare, réduits, vers l’ambitus et à la face inférieure, à une rangée incomplète et sub- ouduleuse qui disparaît près du péristome. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambu- lacraires, un peu plus espacés et plus développés surtout à la face supérieure, au nombre de treize à quatorze par série, aboutissant près du sommet à l’angle externe des aires interambulacraires. Tubercules secondaires très distincts, crénelés, perforés et mamelonnés, mais plus petits que les autres, formant de chaque côté des aires interambulacraires, sur le bord des zones porifères, une 248 TERRAIN JURASSIQUE. rangée qui se prolonge sur la face supérieure, tout en s’atténuant au-dessus de l’ambitus, et tendant alors à se confondre avec les granules. Zone miliaire large, un peu nue vers le sommet, garnie de granules assez abondants, inégaux, groupés en demi-cercles autour des tubercules et remplissant l’espace intermédiaire ; à la face inférieure, la zone miliaire se rétrécit et les granules disparaissent peu à peu. Péristome assez étendu, déprimé, subdécagonal, muni de petites entailles. Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 19 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce ne saurait être confondue avec aucun des Pseudodiadema jurassiques que nous connaissons ; elle sera toujours facilement recon- naissable à ses tubercules ambulacraires petits, abondants, homogènes, à ses tubercules secondaires interambulacrai- res bien développés, à ses granules inégaux, serrés, nombreux surtout à la face supérieure. Sa physionomie générale, au premier abord, est celle des Orthopsis du terrain crétacé, mais elle en diffère par la présence de fines crénelures au col des tubercules. LOCALITÉ. — Saint-Rambert (Ain). Très rare. Étage bajocien ? Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 325, fig. 8, P. ramber- tense vu de côté ; fig. 9, face supérieure ; fig. 10, face infé- rieure; fig. 11, aire ambulacraire grossie; fig. 12, aire interambulacraire grossie. -ÉCHINIDES RÉGULIERS. 249 N° 333. — pseudodiadema Jobæ (d'Orbigny), Cot- teau, 1881. PI. 326. Diadema Jobæ, D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. 1, p. 290, 14850. Diplopodia Jobæ, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 76, 1857. Diadema Jobæ, Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 243, 1857. Diplopodia Jobæ, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échi- nod., p. 500, 1862. Espèce de taille assez forte, subcirculaire, légèrement pentagonale, renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores bigéminés à la face supérieure, simples vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites près du sommet, s’élargissant à l’ambilus et se rétrécis- sant de nouveau près du péristome, garnies de deux ran- gées de tubercules saillants, crénelés, perforés et mame- lonnés, très serrés et se confondant par la base, au nombre de treize à quatorze par série, diminuant gra- duellement de volume au fur et à mesure qu'ils s’élè- vent; parfois les derniers tubercules, assez irréguliers dans leur disposition, arrivent à peine au sommet. Gra- nules intermédiaires serrés, homogènes, abondants au- dessus de l’ambitus, formant, dans la région infra-mar- ginale, une rangée sinueuse qui se prolonge jusqu’au péristome. Aires interambulacraires relativement assez larges, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais sensiblement plus gros, elliptiques et confluents 250 TERRAIN JURASSIQUE. par la base, au nombre de onze à douze par série. Quel- ques tubercules secondaires très petits, perforés et ma- melonnés, se montrent çà et là sur le bord des aires in- terambulacraires et dans la zone miliaire, mais ils sont très rares et tendent à se confondre avec les granules qui les accompagnent. Zone miliaire large, nue à la face su- périeure, partout ailleurs pourvue, ainsi que la bande assez développée qui sépare les tubercules principaux des zones porifères, de granules peu abondants et inégaux. Péristome médiocrement étendu, subdécagonal, muni d’entailles assez profondes ; les bords ambulacraires sont presque droits et beaucoup plus larges que ceux qui cor- respondent aux aires interambulacraires. Appareil apical subpentagonal, assez grand, à en juger par la place qu'il occupait. Hauteur, 14 millimètres; diamètre, 30 millimètres. Individu plus jeune : hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. Cette espèce dont nous connaissons un assez grand nom- bre d'exemplaires varie dans quelques-uns de ses carac- tères : sa forme est plus ou moins renflée ; les individus jeunes sont en général plus déprimés; la zone miliaire qui sépare les deux rangées de tubercules interambula- craires, tantôt est couverte de granules fins, serrés, ho- mogènes, abondants; tantôt elle est très dénudée et ne présente, même à l’ambitus et au-dessus, que quelques granules inégaux, épars, tendant à se confondre avec trois ou quatre petits tubercules secondaires visiblement per- forés et mamelonnés, malgré l’exiguïté de leur taille. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce signalée pour la première fois dans le Prodrome de paléontologie stratigraphique, avec une diagnose très incomplèle, n’a- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 251 vait encore élé ni décrite ni figurée; elle se distingue du P. pentagonum qu’on rencontre au même horizon par sa taille plus forte, par ses tubercules beaucoup plus nombreux et moins saillants, par sa zone miliaire plus large, par ses tubercules interambulacraires plus éloignés des zones porifères. Les jeunes de cette espèce ont sou- vent élé désignés dans les collections sous le nom de 2. depressum, ils en diffèrent surtout par leurs pores bigé- minés près du sommet. LOCALITÉS. — Sainte-Honorine (Calvados); bois de Plottes près Tournus (Saône-et-Loire); Langres (Haute-Marne); Avosne (Côte-d'Or); environs de Nancy, Marbache (Meur- the-et-Moselle); Ougney (Jura); citadelle de Beïfort (Haut-Rhin); Esparel (Var). — Assez rare. Étage bajo- cien. Musée de Dijon, collection Babeau, Berthelin, Blei- cher, Gauthier, Locard, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 326, fig. 1, P. Jobæ, des environs de Nancy, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire gros- sie; fig. 6, tubercule grossi vu de profil; fig. 7, autre exemplaire, d’Avosne (Côte-d'Or), du Musée de Dijon; fig. 8, individu plus jeune, des environs de Bayeux, vu de côlé ; fig. 9, face supérieure ; fig. 10, face inférieure ; fig. 11, sommet des aires ambulacraires fortement grossi. 252 TERRAIN JURASSIQUE. N° 334. — Pseudodiadema pentagonum (M'Coy), Wright, 1856. PI. 327. Diplopodia pentagona, Diadema pentagonum, Pseudodiadema pentagonum, Diplopodia pentagonum, Pseudodiadema Wrighti (non Cotteau). Pseudodiadema depressum (non Agassiz) Pseudodiadema pentagonum, M'Coy, Annals ani Magazine of nalur. hist., 2° sér., t. I, p.412, 1848. Morris, Catal, of Brit. foss., 2° éd., p. 77, 1854. Woodward, Mem. Geol. Surwey, Echinod., decade V, pl. n, ex- plication, p. 6, 1856. Wright, Monog. of Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 4115, pl. vi, fig. 3, a, b, c, d, 1856. Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 244, 1857. Desor, Synopsis des Échin. foss., supplément, p. 433, 1858. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zovph. Échinod., p. 500, 1862. Moesch, Der Aargauer Jura, p.96, 1867. Greppin, Essai géologique sur le Jura suisse, p. 55, 1867. Jaccard, Descript. géol. du Jura vaudois et neuchâtelois, p. 223, 1869. à Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 165, pl. xxvu, fig. 2, 1871. Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 45, 1871. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères larges, composées de pores très distinctement dédoublés à la face ÉCHINIDES : RÉGULIERS. 253 supérieure, simples à l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites vers le som- met, s’élargissant en se rapprochant de l’ambitus, ren- flées, garnies de deux rangées de tubercules saillants, assez gros vers l’ambitus, serrés, crénelés et perforés, au nombre de dix à onze par série, diminuant de volume aux approches du péristome -et à la face supérieure. Les aires ambulacraires sont tellement resserrées près du sommet par les zones porifères que les derniers tuber- cules n'arrivent pas jusqu’à l'extrémité de l’aire ambu- lacraire. Aires interambulacraires médiocrement déve- loppées, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les ambulacres, un peu plus gros vers l’ambitus, plus espacés et moins atté- nués à la face supérieure, au nombre de neuf à dix par série. Tubercules secondaires très petits, crénelés et per- forés, formant, près des zones porifères, une rangée iné- gale, irrégulière, qui disparaît au-dessus dè l’ambitus. Zone miliaire assez large, occupée par des granules appa- rents, inégaux; épars, quelquefois mamelonnés ; le mi- lieu de l'aire est déprimé et presque dépourvu de gra- nules aux approches du sommet. Péristome assez grand à fleur de test, subcirculaire, marqué d’entailles appa- rentes et relevées sur les bords. Appareil apical étendu, subpentagonal, à en juger par la place qu’il occupait sur le test. Hauteur, 8 millimètres 1/2; diamètre, 20 millimèlres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. pentagonum est très voisin du P. depressum qu'onrencontre au même niveau et qui présente la même forme déprimée, subpentagonale et la même disposition de tubercules, mais dont il diffère d’une manière positive par ses pores dédoublés à la face 9254 TERRAIN JURASSIQUE. supérieure, tandis qu'ils sont simples chez le P. depressum. LOCALITÉS. — La Tour-du-Pré, près Avallon (Yonne); Orsois (Haute-Marne). Environs de Nancy, Marbache (Meurthe-et-Moselle) ; Serrière (Aïn). Assez rare. Etage bajocien. — Luc (Calvados); Laives (Saône-et-Loire). Etage bathonien. École des mines de Paris, Musée de Lyon (Coll. Dumor- tier), collection Hébert, Brethelin, Locard, Bleicher, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Les Geniveaux près Metz (Alsace-Lorraine). Étage bajocien. — Montmelon dessous (Jura bernois) ; Brot dessous (Neuchâtel) ; Sainte- €roix (Vaud). Étage bajocien. — Pichoux, Mauvelier (Jura bernois) ; Kornberg près Frick (Argovie). Marnes à Discoi- dées. Étage bathonien. | EXPLICATION DES FIGURES. —- PI. 327, fig. 4, P. pentago- num, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, sommet de l’aire ambulacraire fortement grossi ; fig. 6, aire interambulacraire grossie ; fig. 7, tubereule mterambulacraire vu de profil, grossi ; fig. 8, individu très déprimé, des environs de Metz, de la collection de l'École des mines, vu de côté ; fig. 9, face supérieure ; fig. 40, face inférieure; fig. 11, autre individu, de La Tour-du-Pré (Yonne), de ma collection, vu de côté; fig. 12, autre exem- plaire, de l'étage bathonien de Luc, de ma collection, vu de côté ; fig. 13, face supérieure. ÉCHINIDES RÉGULIERS, 255 N° 335. —_ pseudodiadema sulcatum (Agassiz), Cotteau, 1881. PI. 398. Diadema sulcatum, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus, Neocom., p. 8, 1840. Diadema subangulare (pars), Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 44, 1847. Diadema sulcatum, Bronn, Index palæont., t. I, p.419, 1848. Diplopodia sulcatum, Desor, Synopsis des É:hin. foss., p. 90, 1857. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 500, 1862, Pseudodiadema sulcatum, Cotteau, Catal. des Échin. juras- siques de Normandie, p. 20,1880, Exposition géol. du Havre. X. 46 (type de l'espèce). Q. 56 (individu jeune). Espèce de taille assez forte, subpentagonale, médio- srement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, larges, formées de pores très fortement bigéminés à la face supérieure, simples vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites près du sommet, s’élargissant à l’ambitus et se ré- trécissant de nouveau près du péristome, garnies de deux rangées de tubercules saillants, crénelés, perforés, forte- ment mamelonnés, serrés, au nombre de dix à onze par série, diminuant graduellement de volume aux approches du sommet et du péristome. Les aires ambulacraires sont tellement étroites et resserrées à leur partie supérieure par les zones porifères que les derniers tubercules, alternes et assez irrégulièrement disposés, arrivent à peine au som- 256. TERRAIN JURASSIQUE. : met; granulesintermédiaires serrés, homogènes, abondants au-dessus de l’ambitus, se prolongeant entre les tubercules et formant, dans la région inframarginale, une rangée si- nueuse qui descend jusqu’au péristome. Aires interambula- craires relativement assez larges, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les ambulacres, mais un peu plus gros, surtout à la face supé- rieure, au nombre de neuf par série. De petits tubercules secondaires mamelonnés, perforés et même crénelés for- ment, surle bord deszones porifères, une rangée irrégulière, interrompue et ne s’élevant pas jusqu’au sommet. Quelques autres tubercules secondaires se montrent çà et là dans la zone miliaire, mais ils sontrares et tendent à se confondre avec les granules qui les accompagnent. Zone miliaire large, nue et un peu déprimée à la face supérieure, garnie, vers l’ambitus, de granules inégaux, assez'abondants, rem- plissant l’espace intermédiaire et se prolongeant entre les tubercules. Les rangées principales sont séparées dés zones porifères par une bande de test assez large, occupée par les petits tubercules secondaires auxquels se mêlent des granules plus ou moins abondants et serrés, identiques à ceux qui remplissent la zone miliaire. Péristome assez grand, à fleur de test, subdécagonal, muni d’entailles profondes el relevées sur les bords. Appareil apical subpen: tagonal, bien développé, à en juger pe la place qu’il occupait. Hauteur, 11 millimètres; diamètre, 23 nitlnses Individu de forte taille : hauteur, 15 millimètres ; dia- mètre, 32 millimètres. Individu jeune : hauteur, à millimètres 4/2; disiètisé 14 millimètres. L’exemplaire que nous venons de décrire est celui qui a ÉCHINIDES RÉGULIERS. 257 servi de type à l'espèce (moule en plâtre, X. 46) ; nous lui réunissons un échantillon beaucoup plus gros que nous a communiqué M. Schlumberger : ses tubercules ambula- craires sont au nombre de seize à dix-sept et ceux des airés interambulacraires de douze au moins ; ses tubercules se- condaires paraissent relativement moins développés ; sà forme générale est plus élevée et son péristome marqué de plus fortes entailles.. Ces différences, dues sans doute aux fortes dimensions de cet exemplaire, ne nous semblent pas suffisantes pour le séparer du type. Nous avons figuré éga- lement un exemplaire très jeune qui, malgré sa petite taille, présente parfaitement tous les caractères de l’espèce. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — P. sulcatum, mentionné par Agassiz, dès 1840, n’a encore été ni décrit ni figuré ; il sera toujours parfaitement reconnaissable à sa forme pentago- nale et légèrement renflée, à ses’ pores ambulacraires très fortement bigéminés autour du sommet, à ses tubercules saillants et fortement mamelonnés, à sa zone miliaire large et granuleuse, à ses tubercules secondaires apparents, à son péristome presque à fleur de test. L'espèce dont il se rap- proche le plus est le P. Jobæ, d'Orbigny ; il s’en distingue par ses pores plus largement bigéminés, par ses tubercu- les secondaires plus développés et sa zone miliaire plus granuleuse. LoCaLITÉS. — Moyeuvre (Meurthe-et-Moselle) ; Langres (Haute-Marne). Très rare. Étage bajocien. — Ranville (Cal- vados). Très rare. Elage bathonien. Collection de l’École des mines de Paris, — Schlum- berger, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 328, fig. 4, P. sulcatum, de la collection de l’École des mines, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure : fig. 4, partie supé- Pac. Fr. Jur. — x, 2% partie. 17 258 TERRAIN JURASSIQUE, rieure des aires ambulacraires grossie; fig. 5, partie inférieure des aires ambulacraires grossie ; fig. 6, aire interambulacraire grossie ; fig. 7, autre exemplaire, de la collection de M. Schlumberger, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure; fig. 10, tubercule grossi, vu de profil. N° 336. — Pseudodiadema Morierei, Cotteau,1880. P]. 329. Pseudodiadema Morierei, Cotteau, Catal. des Échin. jurassiques de Normandie, p. 20, pl. 11, fig. 1-5, Exposition géol. du Havre, 1880. Espèce de grande taille, pentagonale, très déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères composées de pores petits, arrondis, fortement et régulièrement bigé- minés sur toute la face supérieure, se multipliant de nou- veau autour du péristome, mais d’une manière beaucoup plus irrégulière. Aires ambulacraires très étroites et à fleur de test à la face supérieure, renflées et plus larges vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules sail- lants, crénelés, perforés, au nombre de treize à quatorze par série, diminuant sensiblement de volume aux appro- ches du sommet ; les sutures des plaques porifères se pro- longent à la base des plus gros tubercules. Granules inter- médiaires serrés, très inégaux, quelquefois mamelonnés, formant, au milieu de l’aire ambulacraire, deux rangées sinueuses, irrégulières, apparentes surtout versl’ambituset dans Ja région inframarginale, faisant entièrement défaut près du péristome et du sommet. Aires interambulacrai- ; res pourvues de deux rangées Ge tuberculesprincipaux de ÉCUINIDES RÉGULIERS. 259 même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacrai- res, un peu plus serrés et plus développés vers l’ambitus, au nombre de onze à douze par série. Tubercules secon- daires inégaux, formant, au milieu et sur le bord des aires interambulacraires, plusieurs rangées irrégulières ; quatre d’entre elles s'élèvent au-dessus de l’ambitus, mais dis- paraissent bientôt avant d'arriver au sommet. Zone mi- liaire large, lisse et déprimée à la face supérieure, munie de granules inégaux qui tendent à se confondre avec les plus petits des tubercules secondaires. De fines verrues se mêlent à ces granules et se groupent çà et là en cercles autour des plus gros tubercules secondaires. Péristome assez grand, décagonal, à fleur de test, marqué. de fortes entailles relevées sur les bords. Appareilapical grand, pen- tagonal, à en juger par la place qu’il occupait. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 35 millimètres, Individu plus jeune : hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 25 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce par sa forme déprimée et pentagonale, par ses pores fortement bigémi- nés, par la disposition de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires, rappelle le P. Anonni, Desor ; elle s’en distingue par sa taille plus grande, par sa forme plus pentagonale, par ses tubercules principaux ambulacraires et interambulacraires moins développés à la face supé- rieure, Si ses pores bigéminés sur toute la face supérieure Jui donnent quelque ressemblance avec le P. sulcatum que nous avons décrit plus haut, elle en diffère d’une manière positive par sa forme beaucoup plus dépriméeet plus pen- tagonale, par l’abondance et le développement de ses tu- bercules secondaires. LocarTÉs. — Sainte-Honorine-des-Perthes (Calvados). 260 TERRAIN JURASSIQUE. Rare. Étage bajocien. — Luc (Calvados); Perrogney (Haute: Marne). Rare. Étage bathonien. Musée d'histoire naturelle de Paris (coll. d’Orbigny), collection Morière, Babeau, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. —— Pl. 329, fig. 1. P., Morierei, de Luc, de la collection de M. Morière; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 5, partieinférieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, partie supérieure de l'aire interambulacraire grossie; fig. 7, plaque interambula- craire grossie ; fig. 8, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 9, autre exemplaire, de Perrogney, de ma collection, vu de côté ; fig. 10, face supérieure. Nc 337. — Pseudodiadema Subcomplanatum (d’Orbigny), Desor, 1856. PI. 330, fig. 1-9. Diadema sübcomplanatum, D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. 1, p. 319, 1850, Pseudodiadema subcomplanatum, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 67, 1850. _— — Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod fromthe Oolit. Format., p. 136, 1850. Diadema subcomplanatum, Pictet, Traité de Paléont., 2e éd., t. IV, p. 244, 1857. Pseudodiadema subcomplanatum, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph.. Échinod., p. 497, 1862. — — Mœsch, Der Aargauer Jura, p. 111, 1867. — À Desor et de Loriol, Échino- logie helvétique, terrain jurassique, p. 134, pl. xxu, “fig. 3, 1871. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 261 Pseudodiadema :subcomplanatum, Cotteau, Catal. des -Échin. jurassiques de Normandie, p. 20, 1880, Exposition géol. du Havre. ÆEspèce de petite taille, subcirculaire, légèrement pen- tagonale, très déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, arrondis, sé- parés par un petit renflement granuliforme, disposés par paires obliques, déviant de la ligne droite et se multipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires un peu renflées, étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus et se rétrécissant de nouveau près du péristome, garnies de deux rangées de tubercules saillants, serrés, crénelés, per- forés et finement mamelonnés, très développés vers l’am- bitus, diminuant de volume en serapprochant du sommet, au nombre de huit à neuf par série. Granules intérmé- diaires peu nombreux, se glissant çà et là entre les tuber- eules et formant, au milieu de l'aire ambulacraire, une rangée sinueuse et interrompue. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceu x qui couvrent les aires ambulacraires, un peu plus gros vers l’ambitus et à la face supérieure, au nombre de huit par série. Quelques petits tubercules secondaires perforés et mamelonnés se montrent à la face inférieure, sur le bord des zones porifères. Zone miliaire assez Jarge à la face supérieure, beaucoup plus étroite vers l’ambitus, nulle en se rapprochant du péristome ; granules épars, peu nom- breux. Péristomé ample, à fleur de test, décagonal, marqué d’entailles profondes et relevées sur les bords. Appareil apical pentagonal, allongé, assez grand, à en juger par la place qu'il occupait. - Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 17 millimètres. 9262 TERRAIN JURASSIQUE, : Individu plus jeune : hauteur, 4 millimètres 1/2; dia- mètre, {1 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, dontnous avons décrit et figuréle type faisant partie de la collection d’Orbi- gny, est bien caractérisée par sa petite taille, par sa forme très déprimée, par ses pores ambulacraires simples près du sommet, par ses tubercules ambulacraires et interambu- lacraires presque égaux, saillants et relativement très développés, par le pelit nombre des granules qui les ac- compagnent et par son péristome largement ouvert. LocaLiTÉs, — Luc, Langrune, Ranville (Calvados) ; Sé- longey (Côte d'Or); Perrogney (Haute-Marne); Chandeney près Toul (Meurthe). Assez commun. Étage bathonien. Muséum d’hist. nat. de Paris (Coll. d'Orbigny), École des mines de Paris, Coll. Schlumberger, Peron, Gauthier, Lambert, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. —Kornberg (Argovie); Movelier (Jura bernois). Élage bathonien, EXPLICATION DES FIGURES. — P], 330, fig. 1. P. subcom- planatum, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face su- périeure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacrai- re grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi ; fig. 7, autre exemplaire plus petit, de la collection de l'École des mines, vu de côté ; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face in- férieure. N° 338. — Pseudodiadema Peroni, Cotteau, 1881. PI. 330, fig. 10-14. Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 263 fères formées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés par une mincé cloison granuli- forme, disposés par paires obliques, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites à la partie supérieure, s’élargissant vers l’ambitus et se ré- trécissant de nouveau aux approches du péristome, gar- nies de deux rangées de tubereules peu développés, espa- cés, crénelés, perforés et très finement mamelonnés, au nombre de douze par série, diminuant sensiblement de volume à la face supérieure. Granules intermédiaires iné- gaux, épars, peu abondants, se prolongeant entre les tubercules et occupant çà et là le milieu des aires am- bulacraires. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées principales de tubercules de même nature que ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, mais beau- coup plus gros, plus saillants, plus largement scrobiculés, surtout à l’ambitus et à la face supérieure, au nombre de dix par série. Tubercules secondaires plus petits, également crénelés, perforés et finement mamelonnés, se montrant au milieu des deux rangées principales et sur le bord desaires interambuiacraires, près des zones porifères, mais peu abon- dants, s’atténuant et disparaissant avant d’arriver au som- met ; les plus développés se trouventau milieu de la zone mi- liaire etaffectent unedisposition alterne. Zone miliaire assez large, un peu nue et deprimée au sommet. Granules peu abondants, inégaux, tendant à se confondre avec les petits tubercules secondaires qui les accompagnent, diminuant de volume et disparaissant à la face inférieure. Péristome peu étendu, à fleur de test, subcirculaire, marqué de légères enlailles. Appareil apical étroit, pentagonal, on- duleux, à en juger par la place qu’il occupait, Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 20 millimètres. 264 TERRAIN JURASSIQUE: RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. -—— Cette espèce se distingue assez nettement de ses congénères ; elle sera toujours fa- cilement reconnaissable à ses aires ambulacraires étroites vers le sommet et garnies, dans toute leur. étendue, de tubercules peu développés, faisant contraste avec les tuber- cules bien plus largement scrobiculés des aires interambu- lacraires, à ses tubercules secondaires apparents surtout au milieu des deux rangées principales, à son péristome de petite dimension et faiblement entaillé. Cette espèce, par sa forme générale et le développement de ses tubercules interambulacraires, rappelle les individus jeunes du P. Pseudodiadema ; elle en diffère par sa forme moins élevée, par ses tubercules principaux et secondaires moins nombreux. LOcALITÉ, — Le Puget de Cuers (Var). Très rare, Étage bathonien. Musée d'histoire naturelle de Paris (Coll. d'Orbigny), collection Peron. EXPLICATION DES FIGURES. — P], 330, fig. 10, P. Peroni, de la collection de M. Peron, vu de côté ; fig, 11,. face supérieure ; fig. 12, face inférieure ; fig. 13, aire ambula- craire grossie ; fig. 14, aire interambulacraire grossie. N° 339, — pseudodiadema Wrighti, Cotteau, 1857. PI. 331, Pseudodiadema Wrighti, Cotteau in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 28, pl, vi, Fe fig. 4-7, 1857, et p. 395, 1869. LE _ Desor, Synopsis .des Échin. foss., [4 supplément, p. 432b, 1858. — Dujardin et :Hupé, Hist. nat. des . Zooph, Échinod., p. 497, 1862. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 265 Pseudodiadema Wrighti, Guillier, Notice géol. et agricole à l'ap- pui des profils géol. des routes mp. et dép. de la Sarthe, p. 25, 1868. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, directement superposés, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires renflées, étroites près du sommet, s'élargissant au furet à mesure qu’elles se rap- prochent de l’ambitus, garnies de deux rangées de tuber- cules crénelés, perforés, fortement mamelonnés, saillants et assez gros, au nombre de dix à onze par série, diminuant graduellement de volume en se rapprochant du sommet. Granules fins, assez abondants, homogènes, formant une double rangée sinueuse au milieu des aires ambulacraires et se prolongeant entre les tubercules en séries linéaires. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées detubercules de même nature que ceux qui couvrent les ambulacres, à peine un peu plus développés vers l’ambitus et un peu plus espacés à la face supérieure, au nombre de neuf à dix par série. Tubercules secondaires très petits, apparents dans les plus gros échantillons, formant alors une rangée irrégulière qui disparaît à la face inférieure. Zone miliaire large, plus ou moins nue et déprimée. vers le sommet, granuleuse vers l’ambitus, se rétrécissant à la face inférieure. Granules in- termédiaires plus ou moins abondants, inégaux, quelque- fois mamelonnés, se prolongeant entre les scrobicules en séries horizontales et régulières, et se groupant à l'angle externe des tubercules. Péristome un peu enfoncé, sub- circulaire, assez grand, muni de petites entailles relevées bien sur les bords. Appareil apical subpentagonal, allongé, développé, à en juger.par la place qu’il occupait. 266 TERRAIN JURASSIQUE. | - Nous avons fait figurer un exemplaire recueilli par M.Marion, dans la zone à Zerebratula cardium des environs de Paix (Côte-d'Or), et chez lequel une des aires ambula- craires présente une gibbosité anormale ; cette difformité, que nous avons déjà eu l’occasion d’observer chez quel- ques exemplaires de Pseudodiadema crétacés, ne paraît pas avoir nui au développement de l’animal. Comme cet échantillon est relativement de grande taille, les tuber- cules secondaires sont plus gros et très visiblement ma- nelonnés et perforés. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 17 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 9 millimètres; dia- mètre, 20 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce nous a paru se distinguer nettement de ses congénères. M. Desor, dans te Synopsis des É'chinides, paraît tenté de la rapprocher du P. homostigma; si nous prenons comme type de cette dernière espèce les figures données par M. Wright et celles de l'Échinologie helvétique, le P. Wrighti en diffère cer- tainement par sa forme plus renflée, par ses tubercules interambulacraires moins développés à la face supérieure, par sa zone miliaire plus nue, par ses granules se prolon- geant entre les tubercules en séries linéaires et horizonta - tes plus distinctes. Le P. Wrighti se rapproche davanta- ge du P. inæquale, de l'étage callovien, cependant cette espèce que nous décrivons plus loin sera toujours recon- naissable à sa face supérieure plus élevée, à ses tubercules plus uniformes, plus serrés, à ses granules disposés en cordons moins réguliers, à son péristome moins concave et marqué d’entailles plus profondes. Voisine également du P. Bayli, Wright, notre espèce s’en éloigne par sa forme plus pentagonale, par ses tubercules moins gros, ÉCIIINIDES RÉGULIERS. 267 moins saillants et formant, sur les aires interambulacrai- res, deux rangées beaucoup plus écartées, par ses aires ambulacraires plus étroites près du sommet. LocaLirés. — Daix, Sélongey (Côte-d'Or) ; Mandres (Haute-Marne); Davayé, Pouilly, Solutré (Saône-et-Loire); Hyeré, Saint-Pierre des Bois, Noyen-sur-Sarthe, Pecheseul près Avoise, Chemiré-le-Gaudin, Marolles, Monné, Dureil, Conlie (Sarthe); Mamers (Orne); Saint-Loup, Souché (Deux-Sèvres); Simpans près Dôle (Jura). Assez rare. Étage bathonien. Collection de l’École des mines de Paris, coll. Marion, Pellat, Davoust, Guillier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 331, fig. 1, P. Wrighu, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, autre exemplaire avec renflement de l’aire interambulacraire, de la collec- tion de M. Marion, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure; fig. 9, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 10, aire interambulacraire gros- sie; fig. 11, individu jeune, de ma collection, vu de côté; fig. 12, face supérieure; fig. 43, face inférieure. N° 341. — Pseudodiadema ecalloviense (d'Orbigny), Cotteau, 1858. PI. 332. Diadema calloviense, D'Orbigny, Prod .de Paléont. strat., t. 1, p. 346, 1850. Diplopodia calloviense, Desor, Synopsis des Échin. foss., - p. 76, 1856. — _ Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 29, 1856. 268 TERRAIN JURASSIQUE. ! Pseudodiadema calloviense, Cotteau in Cotteau et Triger; Échin.. du dép. de. lu Sarthe, p. 72, pl. xvi, fig. 1-4, 1857. Diadema calloviense, Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 244, 1857, Diplopodia calloviense, Dujardin et Hupé, Hist: nat. des Zooph. Échinod.,. p. 500, 1862. — — Mœsch, Der Aargauer Jura, p.108, 1867. Pseudodiadema calloviense, Desor et dé Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 166, 1871. — — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. I, p. 82, 1872. Moule Y. 4. Espèce de taille assez forte, épaisse, pentagonale, dépri- mée en dessus et en dessous. Zones porifères larges et droites, composées de pores arrondis, fortement et com- plètement dédoublés à la face supérieure, simples vers l’ambitus, se multipliant denouveau près de la bouche;par- tout très rapprochés les uns des autres. Aires ambulacrai- res un peu renflées, étroites, anguleuses, resserrées par les zones porifères à la face supérieure, s’élargissant à l’am- bitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, for- tement mamelonnés, crénelés et perforés,diminuant insen- siblement de volume aux approches du sommet et du pé- ristome, au nombre de quatorze par série. Des granules peu nombreux, épars, inégaux, quelquefois mamelonnés, occupent le milieu des aires ambulacraires et se prolon- gent çà et là entre les scrobicules. Aires interambulacrai- res pourvues de deux rangées de tubercules un peu plus gros et un peu plus espacés que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, au nombre de treize par série, abou- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 269 tissant, près du sommet, à l’angle externe des aires inter- ambulacraires. De petits tubercules secondaires mamelon- nés et quelquefois perforés se montrent çà et là, vers l’am- bitus, au milieu de la zone miliaire, et forment, sur le bord des aires interambulacraires, une rangée irrégulière qui s'atténue et disparaît à la face supérieure. Ces tubercules secondaires sont peu développés et tendent souvent à se confondre avec les granules qui les accompagnent. Zone miliaire très large, nue et déprimée aux approches du sommet, garnie, vers l’ambitus et à la face inférieure, de granules relativement peu nombreux, inégaux, dont quel- ques-uns, les plus fins, se groupent en demi-cercles autour des scrobicules. Péristome assez grand, s’ouvrant à fleur de test, marqué d’entailles profondes et relevées sur les bords. Appareil apical subpentagonal, à en juger par l’em- preinte, Hauteur, 16 millimètres; diamètre, 31 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce, signalée pour la première fois par d’Orbigny, se distingue de ses congénères par sa forme pentagonale, également déprimée en dessus et en dessous, par la petitesse et l'irrégularité de ses tubercules secondaires, par la largeur de ses zones porifères près du sommet, et par son péristome à fleur de test et très fortement entaillé; ellé se rapproche du 2. versipora, Wright, mais celte dernière espèce est moins déprimée en dessus, plus circulaire, garnie de tubercules moins saillants et de granules plus nombreux et plus dé- veloppés. LocariTés. — Montbizot, Marolles, Pizieux (Sarthe) ; Hauteville (Côte-d'Or); Beaufer près Tournus (Saône-et- Loire). Assez rare. Étage callovien. École des mines de Paris, Muséum de Paris (coll. d’Or- 270 TERRAIN JURASSIQUE. bigny), coll. de la Sorbonne (Munier-Chalmas), Guillier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Kreisacker (Argo- vie) ; Suisse. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 332, fig. 41, P. callo- viense, de ma collection, vu de côté; fig.2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 5, partie inférieure grossie ; fig. 6, aire interambulacraire grossie ; fig. 7, autre exem- plaire de taille plus petite, dela collection de l’École des mines, vu de côté ; fig. 8, face supérieure. N° 341. — Pseudodiadema inæquale (Agassiz), Desor, 1856. PI. 333. Diadema inæquale, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. , Echinod. Mus. Neocom., p. 3, 1840. — —- Âgassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 43, 1846. — — Bronn, Index palæont., p. 418, 1848. — —— D'orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. I, p. 346, 1850. Pseudodiadema inæquale, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 169, 1856. — — Davoust, Note sur les Échin. spé- ciaux à la Sarthe, p. 38, 1856. — — Wright, Monog. on the Brit. foss, Echinod. from the Ool. Format., pe 137, 1856. x — —— Cotteau in Cotteau et Triger, Échinides du dép. de la Sarthe, p. 70, pl. xv, fig. 8-12, 1857. _— Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., Jo IV, p. 244,483. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 274 Pseudodiadema inæquale, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. de en Étallon, Étude paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. d'émulat. du Doubs, 2° sér., t. VII, p. 332, 1864. Pseudodiadema Parkinsoni, Mœæsch, Der Aargauer Jura, p. 97, (non Desor), 1867. Pseudodiadema inæquale, Desor et de Loriol, Echinologie helvétique, terrain jurassique; _p. 136, pl. xxrr, fig. 2, 4871. — — Cotteau, Oursins jurassiques de la - Suisse, Bull. Soc. géol. de France,.3° sér., t. I, p. 82, 1872. — _ Mæœsch, Der sudliche Aargauer Jura, p. 36, 1874. X. 14. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, renflée em dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, directement superposés, se multipliant à peine autour du péristome, tout en déviant de la ligne droite. Aires ambulacraires un peu renflées, étroites près du sommet, s’élargissant sensiblement près de l'ambitus, garnies de deux rangées de tubercules crénelés, perforés, finement mamelonnés, placés près des zones po- rifères, espacés à la face supérieure, augmentant sensible- ment de volume et plus largement scrobiculés vers l’am- bitus, accompagnés de granules peu nombreux, fins, inégaux, se prolongeant entre les scrobicules et laissant presque nu le milieu de l’aire ambulacraire. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les aires ambu- lacraires, et comme eux, au nombre de treize à quatorze par série; les deux rangées aboutissent à l'angle externe 272 TERRAIN JURASSIQUE. des aires interambulacrâires. Point de tubercules sëcon- daires. Zone miliaire très large, nue et déprimée à la face supérieure. Granulespeu nombreux, inégaux, quelquefois finement mamelonnés, se prolongeant entre les scrobi- cules, quelques-uns plus développés, sur le bord des zones porifères. A la face inférieure, certains de cesgranules s’al- longent en forme de larmes, ayant leurs pointes dirigées vers le tubercule. Péristome médiocrement développé, à fleur de test, marqué d’entailles aiguës, profondes, relevées sur les bords. Appareil apical pentagonal, elliptique, à en juger par l'empreinte. Un de nos exemplaires, provenant des environs de Be- sançon, porte, adhérents encore à ses tubercules, quel- ques radioles; ils sont grêles, ailongés, cylindriques; la tige est garnie de stries longitudinales apparentes, régu- lières, augmentant de volume en se rapprochant du bou- ton. Collerette nulle. Anneau muni de crénelures qui cor- respondent aux petites côtes de la tige; facette articulaire étroite, paraissant crénelée. Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 20 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ainsi que nous l’avons déjà dit, cette espèce a beaucoup de rapports avec le P. Wri- ghti; elle nous paraît cependant s'en distinguer par sa forme plus pentagonale et plus élevée, par ses tubercules ambulacraires et interambulacraires plus uniformes, plus serrés, plus finement mamelonnés et formant des rangées plus espacées, par sa zone miliaire plus large et plus nue, par ses granules plus rares, par son péristome à fleur de test et marqué d’entailles plus profondes. LOCALITÉS. — Mamers, Sainte-Scolasse (Orne); Montbi- zot, Chauffour, Marolles, Pizieux (Sarthe) ; Châtillon-sur- Seine, Laignes, Sélongey (Côte-d'Or); Vesaignes-sous-la- ÉCHINIDES RÉGULIERS, 213. Fauche, Marault près Bologne (Haute-Marne) ; environ de Besançon (Haute-Saône); Liffol (Vosges). Assez commun. Etage callovien. . École des mines de Paris, Muséum de Paris (coll. d’Orbi- gny), collection de la Sorbonne, Peron, Gauthier, Guillier, Beaudouin, Berthelin, Choffat, Lambert, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Égg près Aarau, Kornberg (Argovie). Étage bathonien supérieur. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 333, fig. 1, P. inæquale, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, autre exemplaire, de ma collection, vu de côté; fig. 7, péristome et face infé- rieure grossis ; fig. 8, autre exemplaire, du Muséum d'his- toire naturelle de Paris (coll. d'Orbigny), à pourtour ar- rondi, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 10, exemplaire, des environs de Besançon, muni de quelques radioles, de ma collection, vu de côté; fig. 41, radioles grossis. N° 542. — Pseudodiadema superbum (Agassiz) Desor, 1856. PI, 334, fig. 1-9. Diadema superbum, Agassiz, Catal. Syst. Ectyp. Foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1840. _— — Agassiz, Descr. des Échinod. foss, de la Suisse, t. II, p. 23,pl. xvu, fig. 6-10, 1840. — + — Marcou, Recherches géol. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. III, p. 94, 1847. Paz. rR. Jur. — x, 2e partie. 18 274 TERRAIN JURASSIQUE. Diadema superbum, M. 92. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 43, 1847. Bronn, Index palæont., p. 419, 1848. D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. 1, p. #46, 1850. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 67, 1856. Wright, Monog. on the Brit: foss. Echinod. from the.Ool. Format., p. 137, 1856. Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t. IV, p. 244, 1857. … Oppel, Die Juraformation Englands, Frankreichs, etc., p. 534, 609, 615, etc., 1856-1858. Dujardin et Hupé, Hist, nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. Cotteau in Cotteau et Triger, Échi- nides du dép. de la Surthe, suppl., p: 355, pl. 1x, fig. 1-4, 1862. Delbos et Kæchlin Schlumberger, Desc. géol. et minéral. du dép. du Haut-Rhin, t. I, p. 377, 1866. Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 62, 1867. Desor et de Loriol, Echinologie hel- vélique, terrain jurassique, p. 138, pl. xxu, fig. 1, 1871. Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 71, 1871. Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. I, p. 82, 1872. Quenstedt, Petrefactenk. Deutsch- lands, Echinodermen, p. 308, pl. zxxn, fig. 14, 1873. Choffat, Esquisse du Callovien et de l'Oxfordien, p. #7, 1878. Espèce de petile taille, subcirculaire, légèrement pen- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 2175 tagonale, médiocrement renflée à la face supérieure, pres- que plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, pelits, arrondis, rapprochés les uns des au- tres, déviant un peu de la ligne droite, mais ne paraissant pas se multiplier autour du péristome. Aires ambulacraires assez larges, se rétrécissant brusquement près du sommet, garnies de deux rangées de tubercules fortement crénelés, finement mamelonnés, scrobiculés, au nombre de dix à onze par série, diminuant graduellement de volume au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du sommet ou du pé- ristome. Granules intermédiaires peu abondants, fins et délicats, groupés çà et là autour des scrobicules. Aires in- terambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les aires ambula- férieure, une ligne bien distincte, tandis qu’ils sont à peine apparents et presque nuls chezle P. parvulum. Voisine des individus jeunes du P. aroviense, notre espèce s’en éloigne d’une manière posilive par ses pores moins fortement bi- géminés et par ses tubercules secondaires beaucoup moins nombreux. LocariTÉs. — Roche-sur-Rognon (Haute-Marne); Allamps (Meurthe-et-Moselle). Rare. Étage corallien inférieur, Collection Hébert, Peron, LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, — Elay, Blauen (Jura bernois). Étage séquanien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 446, fig. 9, P. Matheyi, du corallien inférieur d’Allamps, de la collection de M. Peron, vu de côté ; fig. 10, face supérieure ; fig. 11, face inférieure ; fig. 12, portion de l’aire ambulacraire et de: l'aire interambulacraire grossie. N° 357. — Pseudodiadema distinetum (Agassiz), Cotteau, 1882. PI. 347. Diadema distinctum, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p.8, 1840. | —— — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 44, 1847. — —— Bronn, Index palæont., p. 418, 1848. Diplopodia distincta, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 717, 1856. — — Dujardin et Hupé, His. nat. des Zooph. Ù Échinod., p. 500, 1862. X. 43. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, renflée et légè ÉCHINIDES RÉGULIERS. 315- rement subconique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères larges, droites, à fleur de test, composées. de pores très fortement bigéminés sur la face supérieure, simples à l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites à leur partie supé- rieure, s'élargissant vers le pourtour du test, garnies de deux rangées de tubercules scrobiculés, crénelés, ma- melonnés et visiblement perforés, au nombre de treize à quatorze par série ; les derniers tubercules diminuent rapidement de volume, deviennent alternes .et disparais- sent avant d'arriver au sommet. Granules ambulacraires formant, au milieu des deux rangées de tubercules, une ou deux séries subsinueuses et se prolongeant çà et à entre les scrobicules. Aires interambulacraires rela- tivement étroites, pourvues de deux rangées de tuber- cnles de même nature, mais un peu plus développés. et plus largement scrobiculés que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, au nombre de dix à onze par série; partout même à la face supérieure, les scrobicules se tou- ‘chent et se confondent par la base. Tubercules secondaires. de petite taille, visiblement crénelés, mamelonnés et per- forés, formant, du côté externe des rangées principales, une série distincte, régulière, s’élevant un peu au-dessus. de l’ambitus. Granules intermédiaires abondants, inégaux quelquefois mamelonnés et perforés, groupés en demi- cercles autour des scrobicules, Zone miliaire peu dévelop- pée, nue et déprimée depnis le sommet jusqu’à l’ambitus ; dans cet espace nu la suture des plaques interambula- craires est très apparente. Péristome assez grand, à fleur de test, subcirculaire, marqué d’entailles relevées sur les bords. Appareil apical pentagonal, onduleux, à en juger par l’empreinte qu’il a laissée. 816 TERRAIN JURASSIQUE, Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 21 millimètres. L'exemplaire quenous venons de décrireest celui quia servi de type à l’espèce (moule en plâtre x. 43); nous lui réunissons un individu de taille plus forte dont la hauteur est de 41 millimètres et le diamètre de 27; tout en pré- sentant les caractères essentiels de l’espèce, il s’en distin- gue un peu par sa forme relativement moinsélevée, par ses tubercules secondaires moins développés et s’élevant moins haut, et surtout par les granules intermédiaires plus homogènes, plus serrés et beaucoup plus abondants. Un de nos échantillons présente un cas pathologique intéressant à signaler : sur l’une des aires ambulacraires, vers l’ambitus, un des tubercules principaux manque et est remplacé par une granulation abondante et homogène; en face, sur l’autre rangée, deux tubercules se confondent et sontentourés du même scrobicule, sans que cependant il se trouve dans cette rangée un tubercule de plus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES., — GCelte espèce a beaucoup de rapports avec le P. arduennense que nous avons dé- crit plus haut ; elle nous à paru cependant s'en éloi- gner par:sa forme moins déprimée, moins pentagonale, par ses tubercules plus nombreux, plus serrés, moins dé- veloppés, surmontés d’un mamelon plus petit et plus visi- blement perforé, par son appareil apical plus onduleux sur les bords. LocaziTÉ. — Le gisement du 2. distinctum n’est pas fixé d’une manière positive. Dans le Synopsis des Échinides fos- siles, les deux seuls exemplaires que nous connaissons sont indiqués, avec un point de doute, comme provenant du terrain jurassique de France. Provisoirement nous plaçons cette espèce dans l’étage corallien inférieur, en raison de la nature de la roche. ÉCHINIDES RÉGULIERS. SAT: École des mines de Paris (coll. Michelin). © EXPICATION DES FIGURES. — PI. 347, fig. 4, P. distinctum, de l’étage corallien, de la collection de l’École des mines, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambu- lacraire grossie; fig. 6, autre individu, type de l’espèce, de l'École des mines, vu de côté ; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, plaques arnbnlnnrires et in- terambulacrairesgrossies. N° 358. — pPseudodiadema florescens (Agassiz), de Loriol, 1881. PI. 348 et pl. 349 fig. 3.eb 4. Diadema florescens, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1840. —" — Agassiz, Descr. des Echinod. foss. | de la Suisse, t. 11, p. 17, pl. xvu, fig. 26-30, 1840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 43, 1847. — _— Bronn, Index palæont., p. 418, 1848. — _— D'Orbigny, Prod. de paléont, strat., t. I, p. 380, 1850. Hypodiadema florescens, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 62, 1857. Diadema florescens, Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 244, 1857. Ps. (Hypodiadema) Bonjouri, Étallon, Études paléont. sur le haut Jura,rayonnés du corallien, p. 27, 1859. 5 pes. Étallon, Tableau des espèces fig. dans le Lethea bruntratana, p. 20, 1859, “318 TERRAIN JURASSIQUE. Hypodiadema Bonjouri, Hypodiadema florescens, Hypodiadema Marcoui, Hypodiadema Bonjouri, Hypodiadema florescens, Pseudodiadema Bonjouri, Pseudodiadema florescens. Hypodiadema florescens, Pseudodiadema florescens, Étallon, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p. 18, 1860. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 502, 1862. Étallon etThurmaun, Lethea brun- tratana, p. 318, pl. xzvnt, fig. 14, 1862. Étallon et Thurmaun, id., p. 319, pl. xevur, fig. 15, 1862. Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 49, 1864. Frère Ogérien, Hist. nat. du Jura, géologie, t. 1, p. 620, 1865. Delbos et Kæchlin Schlumberger, Deser. géol. et minéral. du dépt. du Haut-Rhin, t. I, p. 377, 1866. Beltrémieux, Faune foss. du dépt. de la Charente-Inférieure, p. 11, 1866. De Loriol in Desor et de Loriol, Echinologie helvétique, terrain jurassique, p. 146, pl. xxiIv, fig. 1, 1870. Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 83 et 90, 1870. Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér.,t. I, p. 84, 1872. De Tribolet, Recherches géol. et paléont. sur le Jura neuchâtelois, p: 31, 1873. De Loriol in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. jurassique des env. de Boulogne-sur-Mer, p.271, pl. xxvi, fig. 28, 1874. Espèce de taille moyenne, circulaire, subhémisphérique -en dessus, déprimée en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores simples, disposés par ÉCHINIDES RÉGULIERS. 319 paires écartées que séparent de petites cloisons saillantes, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambu- lacraires étroites surtout près du sommet, garnies de deux rangées de tubercules saillants, faiblement crénelés, surmontés d’un.petit mamelon finement perforé, au nom- bre de sept à huit par série ; ces tubercules placés près des zones porifères ne dépassent pas l'ambitus et sont remplacés brusquement, à la face supérieure, par de gros granules irrégulièrement disposés, laissant souvent le milieu de l'aire ambulacraire presque lisse. L'espace intermédiaire entre les tubercules de l’ambitus et de la face inférieure est occupé par des granules inégaux, plus ou moins abondants, mais en général moins déve- loppés. Aires interambulacraires assez larges, pourvues de deux rangées de tubercules saillants, plus gros que ceux des aires ambulacraires, comme eux faiblement crénelés, mamelonnés et perforés, au nombre de huit à neuf par série ; ces tubercules le. plus souvent s'atténuent près du sommet et disparaissent au milieu des granules qui les accompagnent. Granules intermédiaires relativement très développés, inégaux, quelquefois mamelonnés, groupés autour des tubercules et remplissant la zone miliaire, à l'exceplion de quelques espaces lisses qui se montrent vers la suture médiane. Péristome à fleur de test, circu- laire, marqué d’entailles relevées sur les bords. Périprocte arrondi. Appareil apical épais, solide, assez grand, gra- nuleux ; plaques génitales pentagonales, à peu près éga- les, perforées à une certaine distance du bord; plaques ocellaires subtriangulaires, intercalées dans les angles externes des plaques génitales. Hauteur, 11 millimètres 1/2; diamètre, 23 millimètres. Nous rapportons au P. florescens un exemplaire ren- 320 TERRAIN JURASSIQUE. contré dans le corallien inférieur de Merry-sur-Yonne, et. qui diffère du type par ses tubercules interambulacrai- res s’élevant jusqu’au sommet ; les deux ou trois derniers diminuent un peu de volume, mais se distinguent parfai- tement des granules qui les entourent ; les tubércules ambulacraires se prolongent également plus haut sur la face supérieure, Sans atteindre cependant l’appareiïl api- cal. Le même exemplaire offre en outre quelques petits tubercules secondaires, aux approches du péristome. Malgré ces différences, cette variété offre bien la physio- nomie générale et les caractères essentiels du ?. florescens dont on ne saurait la séparer. Nous réunissons à l’espèce qui nous occupe un exem- plaire que M. Pellat à recueilli dans l’étage corallien de Brucdale (Pas-de-Calais) et qui nous a élé communiqué trop tard pour qu’il puisse être figuré : ses tubercules am- bulacraires et interambulacraires sont moins développés, plus nombreux et beaucoup plus serrés que dans le lype, il présente en outre sur le bord externe des aires inter- ambulacraires, à la face inférieure et au milieu des ran- gées principales, quelques petits tubercules secondaires visiblement mamelonnés et qui paraissent faire complète: ment défaut dans le véritable P. florescens. La variélé précédente sert pour ainsi dire de passage à celle-ci, et il ne nous à pas paru possible d’en faire une espèce dis- tincté,. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. florescens ne peut être confondu avec aucun de ses congénères; il sera tou- jours reconnaissable à sa forme hémisphérique, à ses pores simples et écartés, à ses tubercules ambulacraires remplacés brusquement, au-dessus de l’ambitus, par de petits granules, à ses tubercules interambulacraires — ÉCHINIDES RÉGULIERS. 321 s’atténuant souvent, même disparaissant complètement sur la face supérieure, à la solidité de son appareil apical conservé dans tous les exemplaires que nous avons sous les yeux. Quelques-uns des caractères de cette espèce, notamment la disposition de ses tubercules ambulacrai- res, la rapprochent des Æemicidaris, cependant sa physio- nomie générale est bien celle des Pseudodiadema, et, comme l’a fait avant nous M. de Loriol, nous n'avons pas hésité à la maintenir dans ce dernier genre. Le P. Bon- jouri, Étallon, doit être certainement réuni au P. florescens ; nous avons sous les yeux plusieurs exemplaires de diffé- rentes tailles recueillis par M. Guirand, à Valfin, et qui ne laissent aucun doute à cet égard; il en est de même du P. Marcoui, exemplaire très jeune de l’espèce qui nous occupe. LOCALITÉS. — Merry-sur-Yonne, Crain, Coulanges-sur- Yonne (Yonne) ; Sélongey, Courchamps (Côte-d'Or) ; Champlitte, Chassigny, environs de Besançon (Haute- Saône) ; Winckel (chemin d’Oberlarg) (Haut-Rhin). Assez commun, Étage corallien inférieur. — Tonnerre, Thury (Yonne); Vertaut (Aube) ; La Rochelle (Charente- Inférieure); Valfin (Jura); Brucdale (Pas-de-Calais) ; Djebel Séba (Algérie). Rare. Étage corallien supérieur. Musée de Besançon, de La Rochelle, de Troyes, de Lyon (Coll. Guirand), collection Hébert, Perron, Marion, Lam- bert, Peron, Gauthier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Zwingen, Blauen, Graitery, Tariche (Jura bernois). Suisse. Étage dicératien, cora!lien supérieur. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 348, fig. 4, P. florescens. du corallien inférieur de Champlitte, de la collection de M. Marion; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; Paz. Fr. Jur. — x, % partie. 21 322 TERRAIN JURASSIQUE. fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambula- craire grossie; fig. 6, appareil apical grossi; fig. 7, indi- vidu très jeune, du corallien supérieur de Valfin, du Musée de Lyon, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, autre individu, variété à granules très rares, du corallien supérieur de La Rochelle, du Mu- sée de La Rochelle, vu de côté; fig. 114, face supérieure ; fig. 12, plaques ambulacraires et interambulacraires gros- sies. — PI. 349, fig. 4, P. florescens, variété à tubercules interambulacraires se prolongeant jusqu’au sommet, du corallien inférieur de Merry-sur-Yonne, de ma collection, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, face inférieure; fig. 7, aire interambulacraire grossie. N° 359. — pPseudodiadema Courtauti, Cotteau, 1882. PI. 349, fig. 1-3. Diadema courtaudinum, Cotteau, Études sur les Échin. foss. de l'Yonne, t.T,p. 153, pl. xvin, fig. 9-10, 1850. É P D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 380, 1850. — — Cotteau, Notice sur l'âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér.,t. II, p. 702, 1855. Diplopodia courtaudina, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.77, 1856. Diadema courtaudinum, Pictet, Traité de paléont., 2e éd., t. IV, p. 244, 1857. _ — Leymerie et Raulin, Statistique géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Diplopodia courtaudina, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 500, 1862. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 323 Nous ne connaissons de cette espèce que le moule inté- rieur ; ilest de grande taille, circulaire, déprimé à la face supérieure et presque plan en dessous. Les aires ambula- craires, très étroites au sommet, s’élargissent au pourtour et présentent les traces de deux rangées de tubercules principaux. Les zones porifères sont larges, et les pores disposés deux à deux se dédoublent et se multiplient à la face supérieure et aux approches de l’ouverture buccale. Les aires interambulacraires occupent un espace double au moins de celui des aires ambulacraires ; elles sont, dans le milieu et à la partie supérieure surtout, très fortement déprimées. Aux mamelons qui ont laissé leur trace sur le moule intérieur on reconnaît que les aires interambula- craires étaient garnies de deux rangées de tubercules prin- cipaux assez volumineux, probablement au nombre de douze à quatorze par série. Les plaques coronales sont re- lativement longues et étroites, un peu infléchies au milieu. Péristome subcirculaire, de petite dimension, fortement entaillé. Appareil apical pentagonal et très grand, à en ju- ger par son empreinte. Hauteur, 17 millimètres; diamètre, 47 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Bien qu’à l’état de moule intérieur, cette espèce nous a paru se distinguer de ses congénères par sa forme très aplatie, par la dépression si prononcée des aires interambulacraires, par son ouverture buccale relativement très petite, par la grandeur de son appareil apical et par la disposition fortement bigéminée de ses pores ambulacraires. Ces deux derniers caractères rapprochent le P. Courtauti du P. aroviense, sans que ce- pendant ces deux espèces, si différentes par la grandeur de leur péristome et la forme de leurs aires interambulacrai- res, puissent jamais être confondues. J'ai dédié, en 4850, 324 TERRAIN JURASSIQUE. cette espèce à M. Courtaut, l’un des fondateurs de la So- ciété des sciences historiques et naturelles de l Yonne, enlevé depuis longlemps à la science et à ses amis. LocaLiTÉ. — Druyes (Yonne). Rare. Étage corallien in- férieur, terrain à chailles. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P1.349, fig. 4, P. Courtauti, -moule siliceux, vu de côté; fig. 2, face supérieure fig. 3, face inférieure. N° 360. — Pseudodiadema Royeri, Cotteau, 1882. PI. 350. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, médiocre- ment renflée, déprimée en dessous et au sommet, Zones “porifères droites, à fleur de test, composées de pores sim- ples, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant autour du péris- tome. Aires ambulacraires renflées, étroites au sommet, s'élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, serrés, fortement mamelonnés, cré- nelés et perforés, au nombre de quatorze à quinze par sé- rie, diminuant graduellement de volume aux approches du sommet et du péristome. Granules peu abondants, assez homogènes, formant une ou deux séries sinueuses au milieu des tubercules et se prolongeant çà et là entre les scrobi- cules. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de mème nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, un peu plus gros, plus espacés et plus largement scrobiculés vers l’ambitus et à la face supérieure, au nombre de onze à douze par série. Tubercules secon- LA ÉCHINIDES RÉGULIERS. 325 daires abondants, mamelonnés, crénelés et souvent perfo- rés, formant quatrerangées, une de chaque côté externe des tubercules principaux, sur le bord des zones porifères, et deux autres moins régulières, au milieu des aires inter- ambulacraires; ces quatre rangées persistent au delà de l’ambitus et ne disparaissent qu’à peu de distance du som- met, mais les derniers tubercules secondaires sont beau- coup plus petits. Granules intermédiaires inégaux, épars, asséz abondants à la face inférieure et vers l’ambitus, plus rares aux approches du sommet, tendant à se grouper en cercles ou en demi-cercles autour des tubercules princi- paux et secondaires, ou se prolongeant en petites séries horizontales entre les scrobicules. Péristome presqu’à fleur de test, légèrement enfoncé dans les plus gros exemplai- res, subcirculaire, marqué d’entailles apparentes et rele- vées sur les bords. Hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 26 millimètres. Individu de taille plus petite : hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 7 millimètres 4/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par l’abon- dance de ses tubercules secondaires, se rapproche du ?. bipunctatum, Desor, que nous avons décrit plus haut; elle s’en distingue par sa forme plus pentagonale, par ses pores ambulacraires simples près du sommet, au lieu d'être bi- geminés, par ses tubercules ambulacraires et interambu- lacraires plus fortement mamelonnés, par ses granules in- termédiaires moins abondants. Sa forme générale ainsi que ses pores simples rapprochent notre espèce du P. priscum, mais ce dernier sera toujours reconnaissable à sa zone mi- liaire plus nue et surtout à ses tubercules secondaires beaucoup moins abondants. LocaziTÉs. — Briancourt (Haute-Marne). Rare. Étage 326 TERRAIN JURASSIQUE. corallien inférieur. — Tanlay (Yonne). Rare. Calcaires li- thographiques, zone moyenne de l’étage corallien. Collection Royer ; ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 350, fig. 1, P. Royeri, du corallien inférieur de Briancourt, de la collection de M. Royer, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil; fig. 7, autre exemplaire, du corallien moyen de Tanlay, de ma collection, vu de côté; fig. 8, face supé- rieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, plaques ambulacrai- res grossies; fig. 11, plaques interambulacraires grossies. N° 361. — Pseudodiadema orbignyanum (Gotteau), Desor, 1856. PI. 351 et 352. Diadema orbignyanum, Cotteau in d’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 11, p. 27, 1850. _ — Cotteau, Études sur les Échin. ( foss. du dép. de l'Yonne, p. 145, pl. xvu, fig. 2-6, 1851. — — Cotteau, Notice sur l’âge des cou- ches inf. et moy. de l'Étage co- rallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 702, 1855. Pseudodiadema orbignyanum, Desor, Synopsis des Échin. foss. p. 68, 1856. — —— Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 139, 1856. Diadema orbignyanum, Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., p. 244, 1857. — — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. ÉCHINIDES RÉGULIERS,. 3217 Pseudodiadema orbignyanum, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. — — Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 156, pl. xxvi, fig. 4, 1870. — — Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 104, 1870. — — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 85,1872. Espèce de grande taille, circulaire, plus ou moins ren- flée en dessus, arrondie sur les bords, déprimée en des- sous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores petits, simples, séparés par un léger renflement gra- nuliforme, disposés par paires écartées, se multipliant très sensiblement vers le péristome. Aires ambulacraires planes à la face supérieure, très légèrementrenflées en dessous, re- lativement étroites, garnies de deux rangées de tubercules crénelés et perforés, peu saillants, à peine scrobiculés, placés sur le bord des zones porifères, au nombre de vingt à vingt-quatre par série ; ces tubercules s’écartent et di- minuent un peu de volume aux approches du sommet. L'espace intermédiaire est occupé par deux rangées de tubercules secondaires également crénelés et perforés, mais sensiblement plus petits et plus espacés, disparais- sant à une assez grande distance du sommet et du péri- stome. Quelques granules inégaux et irréguliers se mon- trent au milieu des tubercules principaux et secondaires. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées médianes de tubercules principaux, semblables à ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais un peu plus gros et plus espacés, au nombre de dix-huit à vingt par série. Tubercules secondaires très nombreux, serrés, homogènes, 328 TERRAIN JURASSIQUE, crénelés et perforés comme les tubercules principaux, disposés en séries horizontales plutôt qu’en rangées verti- cales. On en compte vers l’ambitus jusqu’à douze séries, savoir, quatre externes de chaque côté des tubercules prin- cipaux, et quatre internes ; ces rangées disparaissent au fur et à mesure que l’aire interambulacraire se rétrécit, en se rapprochant du sommet. Leur nombre varie suivant la taille des exemplaires; il n’est que de six dans les indi- vidus très jeunes, et s’élève à quinze, dans un échantillon de grande dimension dont nous avons donné la figure. De petits granules inégaux et épars se montrent au milieu des tubercules principaux et secondaires. Péristome large, à fleur de test, subdécagonal, fortement entaillé. Péri- procte relativement assez grand, arrondi, Appareil apical solide, peu développé, subpentagonal ; plaques génitales étroites, granuleuses, largement perforées vers leur extré- mité, à peu près égales, à l'exception de la plaque madré- poriforme qui est saillante, poreuse et plus étendue que les autres; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, in- tercalées dans l’angle externe des plaques génitales ; la plaque ocellaire de droite, dans un de nos exemplaires, sans aboutir directement sur le périprocte, s’en rappro- che beaucoup. ; Hauteur, 21 millimètres ; diamètre, 46 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 32 millimètres ; dia- mètre, 70 millimètres. Individu jeune : hauteur, 8 millimètres; diamètre, 19 millimètres. Cette espèce varie un peu dans sa forme qui est plus ou moins renflée ; elle varie aussi dans le développement de ses tubercules interambulacraires principaux, qui quelquefois sont très apparents, el le plus souvent tendent à se con- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 329 fondre avec les tubercules secondaires. Nous rapportons à cette espèce un individu recueilli dans les calcaires co- ralliens de Chatel-Censoir, remarquable par ses tubercules secondaires moins abondants, plus inégaux, plus espacés, plus irrégulièrement disposés et accompagnés d’un plus grand nombre de granules ; malgré ces différences, nous n’avons pas cru devoir le séparer du P. orbignyanum. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce sera toujours facilement reconnaissable à ses tubercules principaux très atténués, à l’abondance de ses tubercules secondaires disposés en séries horizontales et remplissant tout l’espace intermédiaire. Sa forme générale et sa taille la rappro- chent du P, pseudodiadema ; elle s’en distingue par ses tubercules principaux interambulacraires beaucoup moins développés, par ses tubercules secondaires plus nombreux, plus homogènes, donnant à la face supérieure un aspect plus tuberculeux. LocaLirTÉs. — Coulanges-sur-Yonne, Merry-sur-Yonne, Chalel-Censoir, Druyes (Yonne); Wagnon (Ardennes). Assez rare. Étage corallien inférieur. — Tonnerre, Thury (Yonne); La Rochelle (Charente-Inférieure). Étage coral- lien supérieur. Musée d'Auxerre, collection Lambert, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hobel (Soleure) ; Sainte-Croix (Vaux); Underveliers (Jura bernois). Étage séquanien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 351, fig. 4, P. orbi- gnyanum, du corallien supérieur de Thury, de ma collec- tion, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face in- férieure ; fig. 4, appareil apical grossi ; fig. 5, autre exem- plaire, du corallien inférieur de Druyes, de ma collection, vu de côté ; fig. 6, portion de l'aire ambulacraire prise 330 TERRAIN JURASSIQUE. à l’ambitus grossie; fig. 7, portion de l’aire interambula- craire prise à l’ambitus, grossie, — PI]. 352, fig. 4, P. or- bignyanum, individu de très grande taille, du corallien inférieur de Wagnon, de ma collection, vu du côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, individu jeune, du coral- lien supérieur de Thury, de ma collection, vu du côté ; fig. 4, face supérieure ; fig. 5, face inférieure ; fig. 6, por- tion de l’aire ambulacraire et de l’aire interambulacraire prise à l’ambitus, grossie. N° 362. — Pseudodiadema pseudodiadema (La- marck), Cotteau, 1882. PI. 333, 354 et 355. Cidarites pseudodiadema, Lamarck, Hist. nat. des animaux sans vertèbres, t. III, p. 59, 1816. — — Deslongchamps, Encyclopédie méthodi- que, Zoophytes, t. II, p. 197, 1824 Cidaris diadema, Young and Bird, Geol. Survey of the Yorkshire, p. 112, pl. vi, fig. 3, 1826. Cidaris monilipora, Phillips, Illustrations of the geol. of Yorkshire, p. 127, 1829. Diadema hemisphæricum, Agassiz, Prod. d'une Monog. des Radiai- res, Mém. Soc. des sc. nat., de Neu- châtel, t. I, p. 189, 1835. Diadema transversum, Agassiz, id., p. 189, 1835. Diadema hemisphæricum, Agassiz, Prod. d'une Monog. des Radiai- res, Ann. des sc. nat., Zoologie, t. VII, p: 282, 1837. Diadema transversum, Agassiz, id., p. 282, 1837. Diadema Lamarcki, Des Moulins, Études sur les Échin., p. 316, 1837. Diadema hemisphæricum, Des Moulins, id., p. 316, 1837. Diadema transversum, Des Moulins, id., p. 316, 1837. Diadema hemisphæricum, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echi- nod. Mus. Neocom., p. 8, 1840. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 331 Diadema pseudodiadema, Cidarites pseudodiadema, Diadema pseudodiadema, Diadema hemisphæricum, Diadema pseudodiadema, Diadema hemisphæricum, Diadema pseudodiadema, Diadema hemisphæricum, Diadema pseudodiadema, ee —— Diadema hemisphæricum, Agassiz, Descr. des Échinod. foss. de la Suisse, t. II, p. 11, pl. xvu, fig. 49-53, 1840. Dujardin in Lamarck, Animaux sans vertèbres, 2° éd.,t. IL, p. 385, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 45, 1847. Agassiz et Desor, id., p. 45, 1847. | Bronn, Index palæont., p. 419, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 380, 1850. D'Orbigny, id., t. II, p. 27, 1850. Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 139, pl. xvi, fig. 5-9, 1851. Cotteau, id., p. 142, pl. xvu, fig. 1, 1851. Wright, On the Cidaridæ of the Oolites, p.31, pl. xu, fig. 1 a, b, c, Annals and Magaz. of nat. hist.,t. VIII, 1851. Quenstedt, Handbuch der Pe- trefact., p. 580, 1852. Buvignier, Statistique géol. de la Meuse, p. 292, 1852. Giebel, Deutschlands Petrefac- ten, p. 320, 1852. Morris, Catal. of Brit. foss., 2e édit., p. 77, 1854. Cotteau, Notice sur l'âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér.,t. XII, p. 702, 1855. Pseudodiadema hemisphæricum, Desor, Synopsis des Échin. foss., Diadema pseudodiadema, p. 68, pl. xuu, fig. 4, 1856. Salter, Memoirs of the geol. Survey, Dec. V, pl. 11, 1856. 332: = TERRAIN JURASSIQUE, Pseudodiadema hemisphæricum, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. fromthe Ool. Format., p. 127, pl. vu, fig 1, a-f, 1856. — Oppel, Die Jura formation En- glands, Franckreichs, etc., p. 609 et 615, 1856-1858. Diadema hemisphæricum, Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., p. 244, 1857. - - Diadema pseudodiadema, Pictet, id., p. 244, 1857. Diadema hemisphæricum, Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Diadema pseudodiadema, Leymerie et Raulin, id., p. 621, 1858, Pseudodiadema hemisphæricum, Cotteau in Cotteau et Triger, : Échin. du dép. de la Sarthe, p. 111 et 396, pl. xxni, fig. 1, 1859 et 1869. —- — Coquand, Desc. phys. géol., pa- léont. et minér. du dép. de la Charente, t. IT, p. 81, 1860. —— Coquand, Catal. rais. ou Synop- sis des foss. obs. dans la form. second. des deux Charentes et de la Dordogne, p. 25, 1860. - — Étallon, Paléontostatique du Jura, Jura graylois, p. 31, 1860. me Le Étallon, id., Faune de l'étage corallien, p. 18, 1860. — — Étallon, id., Jura bernois, p. 11, 1860. — — Étallon, Rayonnés du Jura sup. de Montbéliard, p. 33, 1860. Pseudodiadema Flamandi, Étallon, id., p. 34, 1860. Pseudodiadema hemisphæricum, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. _ — Étallon et Thurmann, Lethæa bruntrutana, p. 315, pl. x£vni, fig. 8, 1862. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 333 Pseudodiadema hemisphæricum, Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, t. I, p. 99, pl. xiv, fig. 1, 1864. 46 — Étallon, Études paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. d’é- mulat. du Doubs, 2° sér, t. VIII, p. 375, 1864. — — Huxley and Etheridge, Catal. in the Coll. of foss. in the Mu- seum of practical geol., p.244, 1865. Diadema pseudodiadema, Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Charente-Inférieure, p. 11, 1866. Pseudodiadema hemisphæricum, Mœsch, Der Aargauer Jura, p. 157, 1867. 8 — Greppin, Essai géol. sur le Jura Suisse, p. 71 et 87, 1867. ss _ Guillier, Notice géol. et agricole à l'appui des profils géol. des routes imp. et dép. de la Sar- the, p. 28, 1868. _ — Jaccard, Descr. géol. du Jura vaudois et neuchâtelais, p.199, 1869. ra + Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p: 148, pl. xxvi, fig. 3, et pl. xxvu, fig. 1, 1870. _ —— Wright, On the Corr. of the Jurassic rocks in the dep. of the Côte-d'Or, France, with the Ool. Format. in the Coun- ties of Gloucester and Wüilts, England, p. 81, 1870. — —— Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 105, 1870. _ — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 85, 1872. 334 TERRAIN JURASSIQUE, Pseudodiadema hemisphæricum, Dames, Echiniden der Norddeut- schen jurabildungen,Zeitschr. d. Deutsch. geol. Gesell, p. 118, pl. vu, fig. 2, 1872. -- — M. de Tribolet, Recherches géol. sur le Jura Neuchâtelois, p. 27, 1873. Cidarites pseudodiadema, Quenstedt, Petrefact. Deut- schlands, Echinodermen, p.333 et 334, pl. Lxxiv, fig. 12 et 13, 1873. Pseudodiadema hemisphæricum, Brauns, Der obere jura in Nordw. Deutschlands, p. 52, 1874. — — De Loriol in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. ju- rassique des env. de Boulogne- sur-Mer, p. 272, 1874. M. 69. ; x. 25. Espèce de grande taille, large, circulaire, subhémisphé- rique, légèrement déprimée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores simples, rapprochés les uns des autres, séparés par un petitrenflement granuliforme, disposés par pairesserrées et horizontales, plus obliques vers l’ambilus et à la face inférieure, se multipliant d’une manière très apparente autour du péristome. Aires ambulacraires assez larges, garnies de deux rangées très régulières de tubercules sail- lants, perforés, finement crénelés, serrés, scrobiculés, diminuant graduellement de volume au fur à mesure qu'ils se rapprochent du sommet et du péristome, au nombre de vingt et un à vingt-deux dans l’exemplaire bien développé que nous décrivons. Vers l'ambitus et à la face inférieure, les scrobicules se touchent et se confondent par la base ; ils s’espacent à la face supérieure et sont séparés par des ÉCHINIDES RÉGULIERS. 335 granules plus ou moins abondants. Tubercules secondaires crénelés, perforés, finement mamelonnés, formant une série subsinueuse et assez régulière, au milieu des tubercules principaux. Granules abondants, très inégaux : les plus fins se groupent en cercles autour des tubercules princi- paux ou secondaires; les plus gros, épars, quelquefois cré- nelés, perforés et mamelonnés, tendent à se confondre avec les plus petits des tubercules secondaires. Aires inter- ambulacraires larges, munies de deux rangées de tuber- cules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais plus développés, plus espacés, plus for- tement scrobiculés, aunombre de quatorze par série. Tuber- cules secondaires abondants, inégaux et irrégulièrement disposés, formant ordinairement six rangées, deux exter- nes, de chaque côté des tubercules principaux, et deux au milieu. Ce nombre, du reste, varie suivant la taille des indi- vidus : on en compte quatre chez les jeunes, et quel- quefois huit chez les plus grands exemplaires ; elles dispa- raissent toutes graduellement avant d'arriver au sommet. Granules intermédiaires plus ou moins abondants, très inégaux, groupés en cercles ou en demi-cercles autour des tubercules principaux et secondaires. Comme dans les aires ambulacraires, les plus gros de ces granules, perforés et mamelonnés, tendent à se confondre avec les petits tubercules secondaires. Péristome grand, à fleur de test, subdécagonal, marqué d’entailles très profondes et rele- vées sur les bords. Périprocte irrégulièrement arrondi. Ap- pareil apical solide, presque toujours conservé, subpenta- gonal, granuleux ; plaques génitales anguleuses, largement perforées à peu près au milieu de leur étendue, inégales, la plaque madréporiforme toujours plus grande et plus saillante que les autres; plaques ocellaires triangulaires, 336 TERRAIN JURASSIQUE. intercalées à l’angle externe des plaques génitales. Les ra- dioles, suivant M. de Loriol, sont allongés, grêles, aciculés à leur extrémité, cylindriques, finement striés. La collerette paraît nulle. Le bouton est bien développé, l'anneau sail- lant, strié. Dans un exemplaire recueilli à Bénerville (Calvados) et appartenant à M. Schlumberger, l’appareil masticatoire est parfaitement conservé; nous en avons donné dans nos Échinides nouveaux ou peu connus, une description minu- tieuse et détaillée sur laquelle il nous paraît inutile de re- venir ici; bornons-nous à dire que cet appareil, dans les pièces que nous avons pu éludier, présente de notables différences avec l’appareil de quelques genres voisins et notamment du genre Diadema que M. Desor a séparé avec beaucoup de raison des Pseudodiadema. Il n’est pas rare de rencontrer dans les calcaires à chailles de Druyes (Yonne), le moule intérieur siliceux du P. pseu- dodiadema ; il se distingue à sa forme circulaire, renflée en dessus, presque plane en dessous, à ses pores simples, à ses aires ambulacraires larges, à ses aires interambula- craires marquées d’une double rangée de protubérances saillantes correspondant aux tubercules principaux, à son péristome de grande taille et muni de fortes entailles. Hauteur, 29 millimètres; diamètre, 53 millimètres. Individu de taille moyenne et pius déprimé : hauteur, 20 millimètres; diamètre, 40 millimètres. Individu jeune : hauteur 12 millimètres ; diamètre, 25 millimètres. Cette espèce varie dans sa forme plus ou moins renflée, quelquefois subconique ; elle varie aussi dans le nombre et le développement de ses tubercules principaux et secon- daires. Nous rapportons au ?. pseudodiadema un individu ÉCHINIDES RÉGULIERS. 337 de petite taille recueilli par M. Peron aux environs de Puiseux; il diffère du type par ses tubercules interambu- lacraires beaucoup plus gros et le nombre très restreint de ses tubercules secondaires ; cependant il ne nous a pas paru possible de l’en séparer. L'appareil apical éprouve également quelques modifications : le plus souvent aucune des plaques ocellaires ne touche le périprocte ; quelquefois la postérieure de gauche ou celle de droite y aboutit direc- tement. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le P, pseudodiadema est l’une des espèces les plus belles et les plus abondantes du genre Pseudodiadema ; i] sera toujours facilement recon- naissable à sa grande taille, à son ambitus circulaire, à la grosseur de ses tubercules secondaires, aux profondes entailles de son péristome. L’espèce dont il se rapproche le plus est le P. orbignyanum ; il s’en éloigne par sa taille plus forte, par ses tubercules interambulacraires princi- paux plus développés, par ses tubercules secondaires plus inégaux, plus irréguliers et bien moins nombreux. Histoire. — Cette espèce, mentionnée pour la première fois par Lamarck, en 1816, sous le nom de Cidarites pseu- dodiadema, a été placée, en 1835, par Agassiz dans le genre Diadema et a reçu successivement des auteurs les noms | d’hemisphæricum, de transversum, de Lamarcki, de Flamandi. En 1856, M. Desor, dans les Synopsis des Échinides fossiles, a fait de cette espèce un des types de son genre Pseudo- diadema, et lui a conservé le nom d’hemisphæricum que presque tous les auteurs ont adopté depuis. La loi de priorité nous fait un devoir de revenir au nom spécifique de pseudodiadema donné par Lamarck, en 1816, tout en regrettant qu’il soit identique au nom de genre choisi par M. Desor, Pac. Fr. Jur. — x, 2 ou 22 338 TERRAIN JURASSIQUE. LocariTÉs. —- Chatel-Censoir, Merry-sur-Yonne, Crain, Druyes (Yonne) ;Is-sur-Tille, Sélongey (Côte-d'Or); Cham- plitte (Haute-Saône); Saint- Mihiel, Commercy, Damwil- lers (Meuse) ; environs de Besançon (Doubs); Viel-Saint- Remy, Puisieux, Novion, Signy-le-Grand (Ardennes) ; Bénerville, Trouville (Calvados); Ecommoy (Sarthe). Assez commun. Étage corallien inférieur. — Tonnerre (Yonne); Theuley-les- Vars (Haute-Saône); Nans-sous-Sainte-Anne (Dôubs); Valfin (Jura); Brucdale, Hourecq (Pas-de-Calais); La Rochelle (Charente-Inférieure). Assez commun. Étage corallien supérieur (séquanien). École des Mines de Paris, Muséum de Paris (collection d’Orbigny), Musée de Dijon, de La Rochelle, d'Auxerre, collection Perron, Schlumberger, Marion, Pellat, Peron, Gauthier, Lambert, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Combe-aux-Loups (Jura bernois); Klein Lützel (Soleure) ; Kilchberg, Zeglingen (Bâle). Terrain à chailles. — Saint-Sulpice, La Baume près le Locle(Neuchâtel); Sainte-Croix (Vaud); Hobel(Soleure); An- goulat, Soyhieres (Jura bernois). Étage séquanien (Suisse). — Hoheneggelsen (Hanovre); Calne, Malton (Angleterre). EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 353, fig. 14, P. pseudo- diadema, du corallien inférieur de Bénerville, de la collec- tion de M. Schlumberger, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure; fig. 3, face inférieure montrant l'appareil masticatoire ; fig. 4, sommet de l'aire ambulacraire grossi ; fig. 5, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi; fig. 6, appareil apical grossi. — PI. 354, fig. 1, P, pseudo- diadema, variété à tubercules très gros, du corallien de Puisieux, de la collection de M. Peron, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4 partie supé- rieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 5, partie infé- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 339 rieure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 6, plaque inter- ambulacraire grossie ; fig. 7, autre exemplaire, du coral- lien inférieur de Puisieux, de ma collection, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, appareil apical pris sur un exemplaire du corallien inférieur de Trouville, de la col- lection de M. Schlumberger, grossi, la plaque ocellaire postérieure de droite aboutit sur le périprocte ; fig. 40, moule intérieur siliceux, du corallien inférieur (calcaire à chailles), de ma collection, vu de côté. — PI. 355, fig. 1, P. pseudodiadema, plusieurs individus jeunes associés dans le même fragment de roche, du corallien supérieur de Tonnerre, de ma collection ; fig. 2, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 3, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 4, plaques interambula- craires grossies; fig. 5, appareil apical grossi, aucune des plaques ocellaires n'aboutit directement sur le péri- procte. Ne 363. — Pseudodiadema versipora (Phillips), Wright, 1856. PI. 356 et pl. 357 fig. 1-6. Diadema versipora, Woodward in Morris, Catal. of Brit. foss., 1re édit., p. 50, 1843. Diplopodia subangularis, M'Coy, On some new species of Radiata, Ann. and Magazine of nat. hist. 2e sér., t. Il, p. 412, 1848. Diadema subangulare, Wright, On the Cidaridæ of the Oolites, (non Goldfuss, non p. 80, Annals and Magazine of nat. Agassiz). hist., 2° sér.,t. VIII, 1851. _ — Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2e éd., p. 77, 1854. _ —_ Woodward, Memoirs of the geol. Survey, Echinodermata, Dec. V, Explication, p. 6, 1856. 340 TERRAIN JURASSIQUE, Diplopodia subangulare, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 75, pars, 1856. Pseudodiadema versipora, Wright, Monog. of the Brit. foss. Echi- nodermata from the Ool. Format., p. 124, pl. vu, fig. 4, a, bc, d,e, f, g, 1857. Diplopodia versipora, Desor, Synopsis des Échin. foss. Sup- plément, p. 441, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 500, 1862. Pseudodiadema versipora, Huxley and Etheridge, Catal. of the Coll. of foss. in the Museum of pract. geol., p. 244, 1865. Diadema subangulare, Huxley and Etheridge, id., p. 244, 1865. Pseudodiadema versipora, Phillips, Geol. of Oxford and the Valley of the Thames, p. 301, 1871. — — De Loriol in de Loriol et Pellat, Descr. paléont. et géol. des étages sup. de la format. jurassique des env. de Bou- logne-sur-Mer, p. 273, 1874. Espèce de grande taille, subpentagonale, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous, Zones pori- fères larges, droites, à fleur de test, composées de pores très fortement bigéminés sur toute la face supérieure, simples et onduleux vers l’ambitus, se multipliant de nouveau près du péristome. Aires ambulacraires légère- ment renflées, étroites près du sommet, s’élargissant vers le pourtour, garnies de deux rangées de tubercules saillants, scrobiculés, fortement crénelés, surmontés d’un mamelon relativement peu développé, mais largement perforé, au nombre de quatorze à quinze dans l’exem- plaire de grande taille que nous avons sous les yeux; les tubercules, aux approches du sommet, diminuent de volume, s’espacent, deviennent alternes et disparaissent, resserrés par les zones porifères qui occupent exclusi- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 341 vement la partie supérieure de l’aire ambulacraire. Vers l’'ambitus, la base des plus gros tubercules est marquée de sillons correspondant aux sutures des petites plaques porifères. Granules intermédiaires abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, occupant l’espace qui sépare les deux rangées de tubercules et se prolongeant entre les scrobicules en séries horizontales plus ou moins com- plètes. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules un peu plus gros, plus espacés et plus largement scrobiculés, surtout à la face supérieure, que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, comme eux saillants, crénelés et fortement perforés, au nombre de douze par série. Tubercules secondaires nombreux, mais de petite taille, assez irrégulièrement disposés; les rangées externes s'élèvent à la face supérieure, mais disparaissent avant d’arriver au sommet. Les petits tuber- cules qui occupent l’espace intermédiaire entre les deux rangées sont disséminés à peu près au hasard, tendent à se confondre avec les granules qui les accompagnent et ne dépassent pas le pourtour du test. Granules inégaux, quelquefois mamelonnés, groupés autour des tubercules principaux et secondaires, abondants surtout vers l’am bitus, à la face inférieure et près des zones porifères. La zone miliaire, sur toute la face supérieure, est nue et déprimée, et la suture des plaques interambulacraires est marquée de sillons horizontaux plus ou moins appa- rents. Péristome grand, subcireulaire, à fleur de test, marqué d’entailles relevées sur les bords. Individu de grande taille : hauteur, 18 millimètres; diamètre, 39 millimètres. Individu de taille plus petite : hauteur, 10 millimètres: diamètre, 25 millimètres. 342 TERRAIN JURASSIQUE. Cette espèce varie dans sa taille et dans quelques-uns de ses caractères. L’exemplaire que nous avons décritest plus développé et plus renflé que le type d'Angleterre, mais il en présente bien les caractères. Chez ces grands indi- vidus, les tubercules secondaires sont plus ou moins nom- breux, mais ils ne dépassent pas l’ambitus; les rangées externes, toujours plus élevées, affectent une disposition plus ou moins régulière. Nous rapportons au P. versipora un exemplaire recueilli par M. Marion, et remarquable par sa forme renflée etsubconique: sa hauteur est de 17 millimè- tres, tandis que son diamètre n’est que de 31 millimètres; tous ses autres caractères sont ceux du P. versipora. Ainsi que l’a fait M. de Loriol (1), nous réunissons à cette espèce un individu jeune rencontré par M. Pellat dans l’étage corallien supérieur de Brucdale (Pas-de-Calais) : sa face supérieure est relativement très aplatie; les tubercules paraissent un peu plus rapprochés que dans les échan- tillons de grande taille, et on distingue à peine dans la zone miliaire les petits tubercules secondaires qui doivent devenir plus tard assez apparents. Malgré ces différences légères, l'échantillon de Brucdale ne saurait être séparé du type. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche des P. subangulare, Goldfuss, et aroviense, Desor, avec lesquels elle a été longtemps confondue ; elle se dis- tingue du premier par sa taille beaucoup plus forte, par ses zones porifères plus largement bigéminées et ses tubercules secondaires un peu plus développés; elle diffère également du ?. aroviense que nous avons décrit (1) De Loriol et Pellat, Description géologique et paléont. des éla- ges sup. de la formation jurassique des env, de Bouiogne-sur-Mer, p. 278. e ÉCHINIDES RÉGULIERS, 343 plus haut et qui sera toujours reconnaissable à sa forme beaucoup plus déprimée, à ses tubercules ambulacraires et interambulacraires plus fortement mamelonnés et mar- qués de crénelures et de perforations à peine distinctes, à ses tubercules secondaires plus abondants et formant des rangées plus régulières, plus apparentes et s’élevant au-dessus de l’ambitus, à ses granules intermédiaires moins fins et moins nombreux. Hi1sTOiRE. — Le P. versipora a été mentionné pour la première fois, en 1845, par Woodward, d'après une note manuscrite de Phillips; confondu successivement avec le P. subangulare, Goldfuss, et le P. subangulare, Agassiz, il en a été séparé par M. de Loriol auquel revient le mérite d’avoir bien déterminé les caractères qui séparent ces trois espèces distinctes. Assez abondant en Angleterre, le P. versipora est rare en France. LocALITÉS. — Briancourt (Haute-Marne); Courchamps (Côte-d'Or). Rare. Étage corallien inférieur. — Brucdale (Pas-de-Calais). Très rare. Etage corallien supérieur (séquanien). Collection Marion, Royer, Pellat. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hilmarton, Steeple Ashton, Calne, Scaborough, Malton(Angleterre).Coralrag. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 356, fig. 1, P. versipora, du corallien inférieur de Briancourt, de la collection de M. Royer, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, porlion supérieure de l'aire ambu- lacraire grossie; fig. 5, portion inférieure de l’aire am- bulacraire grossie ; fig. 6, plaques interambulacraires supérieures grossies; fig. 7, plaques interambulacraires inférieures grossies; fig. 8, tubercule interambulacraire grossi, vu de profil; fig. 9, exemplaire de taille plus petite, 344 TERRAIN JURASSIQUE. de la collection de M. Marion, vu de côté. — PI. 357, fig. 1, variété conique du corallien inférieur de Courchamps, de la collection de M. Marion, vue de côté; fig. 2, exem- plaire de petite taille, du corallien supérieur de Brucdale, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 3, face supérieure; fig. 4, face inférieure; fig. 5, aire ambula- craire grossie ; fig. 6, aire interambulacraire grossie. N° 364. — Ppseudodiadema Pellati, Cotteau, 1882. PI, 337. fig. 7-11. Espèce de taille moyenne, circulaire, subpentagonale, épaisse sur les bords, déprimée en-dessus, plane en-des- sous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées, à la face supérieure, de pores bigéminés, simples vers l’ambi- tus, se multipliant autour du péristome. Aires ambula- craires très étroites surtout près du sommet, un peu ren- flées, garnies de deux rangées de tubercules saillants, ser- rés vers le pourtour, fortement crénelés, mamelonnés et perforés, au nombre de dix à onze par série. Les derniers tubercules resserrés par les zones porifères diminuent brusquement de volume, deviennent allernes et dispa- raissent avant d'arriver au sommet. Granules intermédiaires assez abondants, délicats, homogènes, formant une rangée subonduleuse au milieu de l’aire ambulacraire et se glissant çà et là entre les scrobicules. Aires interambu- lacraires assez larges, pourvues de deux rangées de tuber- cules plus développés, plus largement scrobiculés et un peu plus espacés que ceux qui recouvrent les aires ambu- lacraires, au nombre de huit à neuf par série. Chaque rangée, à la face supérieure, aboutit à l’angle externe des ÉCHINIDES RÉGULIERS. 345 aires interambulacraires. Tubercules secondaires pelits, inégaux, mamelonnés, perforés, formant, du côté externe des rangées principales, à la face inférieure, très près des zones porifères, une série irrégulière qui ne dépasse pas l’ambitus. Granules intermédiaires abondants, délicats, ho- mogènes, remplissant la zone miliaire, excepté à la partie supérieure qui est lisse et déprimée. Une petite bande de test occupée par les tubercules secondaires et les granules, sépare les scrobicules des zones porifères. Péristome assez grand, subcirculaire, à fleur de test, marqué de petites en- tailles relevées sur les bords. Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 49 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Bien que cette espèce ne présente point de caractères saillants, il ne nous a pas paru possible de la réunir à aucune de celles que nous connais- sons; elle offre au premier abord quelques rapports avec les individus jeunes du P. arovtense, de l'étage corallien inférieur ; elle nous a paru s’en distinguer par sa forme moins aplatie, par l’absence presque complète de tubercules secondaires et par sa zone miliaire plus granuleuse. Cette espèce offre également quelque ressemblance avec le 2. subangulare, Goldfuss (non A gassiz), mais elle en diffère par sa forme moins déprimée et surtout par ses pores ambula- craires plus fortement bigéminés à la face supérieure. LOCcALITÉ. — Houllefort (Pas-de-Calais). Très rare. Etage oxfordien supérieur. Collection Pellat. | EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 357, fig. 7, P. Pellati, vu de côté ; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, aire ambulacraire grossie ; fig. 11, aire interambu- lacraire grossie. 346 TERRAIN JURASSIQUE. No 365, — Pseudodiadema Choffati, Cotteau, 1882. PI. 358, fig. 1-6. Espèce de taille assez forte, subpentagonale, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, larges, formées de pores bigéminés sur toute la face supérieure, simples vers l’ambitus, paraissant se multiplier autour du péristome. Aires ambulacraires aiguës, très étroites et res- serrées par les zones porifères à la face supérieure, garnies de deux rangées de tubercules saillants, espacés, finement crénelés et perforés, fortement mamelonnés, au nombre de neuf à dix par série ; les derniers tubercules diminuant assez brusquement de volume, s’espacent, deviennent al- ternes et disparaissent avant d'atteindre le sommet. La base des scrobicules est marquée d’une manière très distincte par la suture des plaques porifères. Granules intermédiai- res assez abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, formant une ou deux rangées subsinueuses au milieu de l'aire ambulacraire, et se prolongeant en séries horizontales plus ou moins complètes entre les scrobicules. Aires inter- ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui couvrent les aires ambula- craires, plus gros cependant à la face supérieure et un peu moins serrés vers l’ambitus. Tubercules secondaires assez abondants, peu développés, très inégaux, -visible- ment mamelonnés, à peine crénelés et perforés, formant quatre rangées, deux au milieu des tubercules principaux et une de chaque côté des aires interambulacraires, Ces séries très irrégulières, surtout celles du milieu, s'élèvent un peu au-dessus de l’ambitus, s’atténuent et disparaissent aux approches du sommet. La bande séparant les scrobi- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 347 cules des zones porifères est assez large et occupée par les petits tubercules secondaires auxquels se mêlent d’autres granules inégaux et épars. Zone miliaire bien dévelop- pée, nue et déprimée à la face supérieure. Granules abondants, très inégaux, se prolongeant en séries horizon- tales entre les scrobicules les plus espacés. Péristome subcirculaire, un peu enfoncé, marqué d’entailles relevées sur les bords. Hauteur, 11 millimètres; diamètre, 36 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Nous ne connaissons de cette espèce qu’un seul exemplaire que nous sommes heureux de dédier à M. Choffat qui nous l’a communi- qué. Cet individu offre quelque ressemblance avec le P. aroviense dont il présente la forme aplalie, les pores largement bigéminés, les tubercules saillants et surmontés d'un gros mamelon ; il s’en distingue par sa face supé- rieure plus renflée sur les bords, par ses tubercules plus espacés, plus visiblement crénelés et perforés, par ses tu- bercules secondaires moins développés. Cette espèce est également voisine du P. bipunctatum, mais sa forme est plus déprimée, ses pores ambulacraires plus fortement bi- géminés près du sommet et son aspect général beaucoup moins tuberculeux. LOCALITÉ. — Courrerie près Brenod (Ain). Très rare. Oxfordien supérieur, couches de Birmensdorf. Collection Choffat. ExPLICATION DES FIGURES. — PI. 358, fig. 1, P. Choffati, vu du côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, plaque interam- bulacraire grossie ; fig. 6, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi. 348 TERRAIN JURASSIQUE. N° 366. — Pseudodiadema Lambherti, Colteau, 1882. PI. 358, fig. 7-11. Pseudodiadema lenticulatum, Cotteau in Cotteau et Triger, (non Desor). Échin. du dép. de la Sarthe, Sup- plément, p. 359, pl. 1x, fig. 12- 16, 1869. Espèce de petite taille, sensiblement pentagonale, très déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores presque simples, offrant cependant, près du sommet, une tendance à se dédoubler, se multipliant fortement autour du péristome. Aires am- bulacraires étroites, un peu renflées, garnies de deux ran- gées de tubercules saillants, serrés, finement crénelés et perforés, fortement mamelonnés, au nombre de huit à neuf par série. Granules intermédiaires très peu abondants, iné- gaux, formant, entrelesscrobicules, une rangéesubsinueuse et interrompue çà et là. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules à peu près iden- tiques à ceux qui garnissent les aires ambulacraires, un peu plus gros et plus espacés aux approches du sommet. Tubercules secondaires petits et cependant bien distincts, inégaux, formant quatre rangées irrégulières, deux au milieu des rangées principales, et deux sur le bord des zones porifères. Ces tubercules secondaires, assez appa- rents vers l’ambitus, se prolongent à la face supérieure et disparaissent avant d’arriver au sommet. Granules in- termédiaires inégaux, peu abondants, tendant à se grouper en cercles autour des scrobicules. Péristome largement ouvert, subcirculaire, à fleur de test, marqué de légères ÉCHINIDES RÉGULIERS. 349 entailles relevées sur les bords. Appareil apical grand, pen- tagonal, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 5 millimètres; diamètre, 14 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est voisine du P. lenticulatum ; elle en diffère par sa taille un peu plus forte, par ses pores ambulacraires légèrement bigéminés près du sommet, très fortement multipliés autour du pé- ristome, par ses tubercules secondaires plus nombreux et formant quatre rangées distinctes. Le P. Lamberti offre également quelques rapports avec les individus jeunes du P. Langi, mais cette dernière espèce sera toujours facile- ment reconnaissable à ses tubercules ambulacraires et in- terambulacraires relativement plus épais et plus dévelop- pés et diminuant plus brusquement de volume aux approches du sommet, à sa zone miliaire plus étroite et surtout à l’absence complète de tubercules secondaires, Par sa taille, par sa forme comprimée l’espèce qui nous occupe se rapproche également du P. parvulum ; elle s’en éloigne cependant d’une manière positive par son ambitus plus pentagonal, par ses tubercules plus gros, plus sail- lants, plus fortement mamelonnés et surtout par ses pores ambulacraires moins complètement bigeminés à la face supérieure. LocaziTÉ. — Ecommoy (Sarthe). Rare. Étage corallien. Collection Davoust. Lambert. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 358, fig. 7, P. Lamberti, de la collection de M. Lambert, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, aire ambula- craire grossie ; fig. 11, aire interambulacraire grossie. 350 TÉRRAIN JURASSIQUE. N° 367. — Pseudodiadema princeps (Thurmann), Desor, 1856. PI. 359 et 360. Diadema princeps, Thurmann in coll. Pseudodiadema princeps, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 65, 1856. un — Étallon, Puléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p. 18, 1860. Pseudodiadema mamillanum, Étallon et Thurmann, Lethæa (non Rœmer). bruntrutana, p. 310, pl. xzvui, fig. 1, 1862. Pseudodiadema princeps, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. 2 — Desor et de Loriol, Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p.151, pl. xxv, fig. 1, 1870. - —— Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 83, 1870. —— _ Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 85, 1872. — —- Choffat, Esquisse du corallien et de l'oxfordien, p. 73, 1878. Espèce de grande taille, circulaire, subpentagonale, épaisse sur les bords, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères assez larges, un peu onduleuses, surtout à la face supérieure, à fleur de test, composées de pores le plus souvent simples et directement superposés, offrant cependant, dans certains exemplaires et notamment les plus grands, une tendance à se dédoubler à la partie supé- rieure, se multipliant autour du péristome. Aires ambu- lacraires largement développées vers l’ambitus, très étroi- tes et resserrées par les zones porifères aux approches du ÉCHINIDES RÉGULIERS. 351 sommet, garnies de tubercules fortement crénelés et per- forés, saillants et très gros vers le pourtour, diminuant rapidement de volume en dessus et en dessous. Sur la face supérieure, les cinq ou six derniers tubercules s’espacent et deviennent très petits. La suture des plaques porifères est fortement marquée sur les scrobicules saillants de l’ambitus. Granules intermédiaires fins, délicats et assez abondants autour des petits tubercules de la face supé- rieure, inégaux, plus rares et réduits à une rangée ondu- leuse incomplète et irrégulière, entre les gros scrobicules. Aires interambulacraires de médiocre largeur, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature, mais plus développés, plus fortement scrobiculés et un peu plus espacés que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, au nombre de onze à douze par série. A la face inférieure, du côlé externe des rangées principales, sur le bord des zones porifères, se montre une rangée irrégulière de petits tu- bercules secondaires crénelés, perforés, inégaux, écartés et ne paraissant pas s'élever au-dessus de l’ambitus. Gra- nules intermédiaires très peu abondants, épars, inégaux, quelquefois mamelonnés, groupés çà et là autour des scro- bicules, accompagnés de quelques petites verrues fines et délicates. Zone miliaire large, nue et déprimée à la face supérieure, beaucoup plus étroite vers l’ambitus. Péristome subcirculaire, médiocrement développé, à fleur de test, pourvu de très fortes entailles. Appareil apical subpen- tagonal et de peu d’étendue, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée. Hauteur, 145 millimètres ; diamètre, 41 millimètres. Individu de grande taille: hauteur, 20 millimètres; diamètre, 44 millimètres. Notons quelques variations que présente celte espèce : 352 TERRAIN JURASSIQUE. sa forme générale, toujours très déprimée, est tantôt sub- circulaire et quelquefois sensiblement pentagonale ; les pores sont le plus ordinairement disposés à la face supé- rieure par simples paires directement superposées ; cepen- dant, chez certains exemplaires, cette disposition perd de sa régularité, et les pores offrent une tendance plus ou moins prononcée à sortir de la ligne droite. Ge caractère, insuffisant pour la distinction d’une espèce particulière, nous montre qu’il ne faut pas attacher au dédoublement des pores une importance exagérée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Remarquable par sa grande taille, par ses tubercules saillants, très développés vers l’ambitus et diminuant rapidement à la face supérieure, par son péristome marqué d’entailles très accusées, cette espèce offre quelque ressemblance avec les P. mamillanum et neglectum ; elle se distingue du premier non seulement par sa taille, mais par ses tubercules ambulacraires et in- terambulacraires beaucoup plus petits à la face supérieure. Cette disposition des tubercules rapproche davantage le P. princeps du P. neglectum dont il n’est peut-être, suivant M. de Loriol, que l’âge adulte ; il nous a paru cependant s'en éloigner par sa forme très épaisse et très renflée au pourtour, par ses tubercules très saillants, par ses pores offrant une tendance à se dédoubler près du sommet et par les profondes entailles de son péristome. LOCALITÉS. — Briancourt (Haute - Marne); Coulans (Doubs); Bendorf (Haut-Rhin). Rare. Étage corallien infé- rieur. Collection Royer, Ghoffat, LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — Seewen (Jura ber- noi). Terrain à chailles. EXPLICATION DES FIGURES. = PI, 359, fig. 1, P. princeps, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 353 de la collection de M. Choffat, vu de côté ; fig. 2, face su- périeure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, sommet de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 5, partie inférieure de l’aire am- bulacraire grossie ; fig. 6, partie supérieure de l’aire inter- ambulacraire grossie; fig. 7, tubercule grossi vu de profil. — P1. 360, fig. À, exemplaire de petite taille, du corallien de Briancourt, de la collection de M. Royer, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, par- tie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 5, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 6, partie in- férieure de l’aire interambulacraire grossie ; fig. 7, exem- plaire de grande taille, de la collection d’Étallon, vu de côté. N° 368. — Pseudodiadema sparsum, Cotteau, 1882. PI. 361, fig. 1-5. Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement pen- tagonale, un peu renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores simples, largement ouverts, très rapprochés les uns des autres, se multipliant un peu autour du péris- tome. Aires ambulacraires étroites vers le sommet, s'élar- gissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement crénelés, perforés et mamelonnés, espacés, diminuant graduellement de volume à la face supérieure et aux approches du péristome, au nombre de dix à onze par série. Granules intermédiaires abondants, épars, un peu. inégaux, occupant le milieu de l'aire ambulacraire et se prolongeant en séries horizontales fines et régulières entre tous les scrobicules ; de petites verrues se mêlent çà et là aux granules. Aires interambulacraires Pau. Fu. Jur. — x, 2 partie. 23 354 TERRAIN JURASSIQUE. assez larges, pourvues de deux rangées de Lubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambu- lacraires, un peu plus développés et plus largement scrobiculés vers l’ambitus et à la face supérieure. De petits tubercules secondaires crénelés, mamelonnés et perforés se montrent à la face inférieure, du côté externe des rangées principales, sur le bord des zones porifères, et forment une série régulière qui s'élève à peine au-dessus de l’ambitus. Granules intermédiaires abondants, iné- gaux, quelquefois mamelonnés comme de très petits tubercules secondaires, épars, nombreux surtout vers l’ambitus, tendant à se grouper en séries horizontales fines et délicales autour des scrobicules. Zone miliaire assez large, presque nue et un peu déprimée à la face supérieure. Péristome bien développé, subcirculaire, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Appareil apical grand, pentagonal, subonduleux, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 40 millimètres ; diamètre, 23 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espècé, an premier aspect, présente un peu la physionomie des P. Bourgueti et rotulare, de l'étage néocomien, dont elle diffère ce- pendant d’une manière positive : elle se distingue du pre- mier par ses tubercules moins nombreux, moins serrés et moins homogènes, par ses tubercules secondaires plus apparents et surtout par ses granules plus inégaux et plus rares ; elle s'éloigne davantage du P. rotulare dont les tubercules sont encore plus nombreux, plus serrés et plus homogènes, dont les granules sont plus serrés, et qui en outre est pourvu, dans les aires in- terambulacraires, sur le bord des zones porifères et au milieu des rangées principales, de tubercules secondaires ÉCHINIDES RÉGULIERS. 355 beaucoup plus apparents et plus abondants que ceux du P. sparsum. LocazTÉ. — Briancourt (Haute-Marne). Très rare. Étage corallien inférieur. Collection Royer. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 361, fig. 4, P. sparsum, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interam- bulacraire grossie. N° 369. — pPseudodiadema lentieulatum (Cotteau), Desor, 1856. PI. 361, fig. 6-13. Diadema complanatum, Cotteau, Études Sur les Échin. (non Agassiz). foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 147, pl. xvu, fig. 7-10, 1851. — — Cotteau, Notice sur l'âge des cou- ches inf. et moy. du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. .géol. de France, 2° sér.,t. XII, p. 702, 1855. Pseudodiadema lenticulatum, Desor, Synopsis des Échin. foss., (pars). p. 67, 1856. Diadema complanatum, Leymerie et Raulin, Stat. gécl. du (non Agassiz). dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Pseudodiadema complanatum, Cotteau, Catal. des Échin. jurassi- (non Agassiz). ques de Normandie, p. 21, Ex- position géol. du Havre, 1880. Espèce de petite taille, subpentagonale, très déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores simples, directement super- posés, se multipliant un peu autour du péristome. Aires 356 TERRAIN JURASSIQUE. ambulacraires étroites à la partie supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubereules saillants, crénelés, perforés, fortement mamelonnés, es- pacés et diminuant de volume aux approches du sommet, plus serrés vers le pourtour, au nombre de sept à huit par série. Granules intermédiaires peu abondants, se montrant çà et là entre les scrobicules, Aires interam- bulacraires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près égaux à ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, plus gros à la face supérieure et comme eux très saillants vers l’ambitus. Tubercules secondaires de petite taille formant, sur le bord externe des aires ambulacraires, une rangée inégale, irrégulière, ne paraissant pas dépasser la face inférieure. Granules intermédiaires plus abondants, se groupant en cercles incomplets autour des scrobicules et laissant la zone miliaire presque nue aux approches du sommet. Péristome circulaire, assez grand, marqué de faibles entailles relevées sur les bords. Appareil apical large et pentagonal, à en juger par l’empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 4 millimètres 1/2; diamètre, 12 millimè- tres. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, telle qu’elle est aujourd’hui circonscrite, sera toujours reconnaissable à sa petite taille, à sa forme très déprimée, à ses zones porifères composées de pores simples et directement superposés, à ses tubercules ambulacraires et interambu- lacraires à peu près de même taille vers l’ambitus, saillants et assez fortement mamelonnés, à ses tubercules secondaires très petits et formant, à la face inférieure, de chaque côté des aires interambulacraires, une petite rangée inégale. Longtemps confondue avec le P. compla- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 357 natum, Agassiz, notre espèce s’en distingue, d’après la description et les figures données par M. de Loriol, dans l'Échinologie helvétique, par ses tubercules plus nombreux, par ses granules interambulacraires plus abondants et la présence, à la face inférieure, de petits tubercules secondaires qui font absolument défaut dans le P. com- planatum. Cette dernière espèce n’a pas encore été jus- qu'ici rencontrée en France et occupe, en Suisse, un horizon beaucoup plus élevé. Hisrorme. — Sous le nom de P. complanatum donné par Agassiz et reproduit dans nos Études sur les Échinides fossiles de l'Yonne, plusieurs Pseudodiadema jurassiques, remarquables par leur petite taille et leur forme dé- primée, ont été longtemps confondus. D’Orbigny d’abord en a séparé le P. subcomplanatum, de l'étage bathonien de Luc et de Ranville, décrit précédemment ; plus tard M. Desor, laissant le nom de complanatum aux exemplaires kimméridgiens qui avaient servi de type à Agassiz, établit, dans le Synopsis des Échinides fossiles, le P. lenticulatum qui comprenait à la fois nos échantillons du Coral-rag moyen de l'Yonne, et d’autres provenant de la Grande Oolite de Marolles (Sarthe) et de Sainte-Scolasse (Orne). En étudiant, dans nos É’chinides de la Sarthe, les exem- plaires de Marolles et de Sainte-Scolasse, nous avons vu qu'ils se distinguaient de ceux du Coral-rag et nous les avons réunis au P. Wrighti. Dans ce même ouvrage, nous avons considéré à tort, comme identique au P. len- ticulatum, un exemplaire assez mal conservé recueilli par l'abbé Davoust dans l'étage corallien d'Écommoy. Tout récemment un second échantillon beaucoup plus complet, rencontré dans la même localité, nous a permis de pré- ciser les caractères de ce Pseudodiadema qui nous a paru 358 TERRAIN JURASSIQUE, nouveau, et auquel nous avons donné le nom de 2. Lam- berti (Voyez p. 348). LocaLirÉs. — Troan (Calvados), très rare. Étage callo- vien — Laignes (Côte-d'Or). Étage oxfordien. — Mailly- la-Ville, Courson, Tanlay, Commissey (Yonne); Vertaut (Aube). Rare. Étage corallien supérieur. Collections Carabœuf, Lambert, Musée de Troyes, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 361, fig. 6, P, lenticu- latum, individu très petit, du corallien moyen de Com- missey, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face supé- rieure ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, autre exemplaire un peu plus gros et moins granuleux, du corallien moyen de Tanlay, de ma collection, vu de côté; fig. 10, face supé- rieure; fig. 11, face inférieure ; fig. 12, aire ambulacraire grossie; fig, 43, aire interambulacraire grossie. N° 370. — pseudoediadema submamiilanum, Cotteau, 1882. PI. 362, fig. 1-6. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, très légèrement pentagonale, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores simples, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, paraissant se multiplier autour du péristome. Aires ambulacraires légèrement ren- flées à l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants et serrés vers le pourtour, diminuant de volume etplus espacés en se rapprochant du sommet, au nombre de douze à treize par série. Granules intermédiaires inégaux, formant une ou deux séries subonduleuses au "4 ÉCHINIDES RÉGULIERS. 359 milieu de l'aire ambulacraire, plus fins et plus nombreux à la face supérieure et se prolongeant en lignes horizon- tales très délicates entre les scrobicules plus espacés de la face supérieure. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui garnissent les aires ambulacraires, cependant un peu plus développés et moins serrés, surtout à la face su- périeure. Tubercules secondaires très petits, visiblement mamelonnés, quelquefois perforés, formant, de chaque côté des aires interambulacraires, une rangée irrégulière qui, au-dessus de l’ambitus, tend à se confondre avec les granules, et disparaît bientôt complètement. Quelques autres petits tubercules secondaires, inégaux et placés sans ordre, se montrent également dans la zone miliaire. A la face inférieure, les scrobicules des tubercules principaux touchent presque leszones porifères,eln’ensontséparés que par les petits tubercules secondaires ; à la face supérieure, cette bande s’élargit et devient granuleuse. Zone miliaire nue, déprimée et très développée aux approches dusommet, étroite et presque nulle au fur et à mesure qu’elle des- cend vers la bouche. Péristome de petite taille, à fleur de test, marqué de légères entailles. Appareil apical grand, pentagonal, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée. Hauteur, 10 millimètres 1/2; diamètre, 32 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche du P. mamillanum que nous décrirons plus loin ; elle s’en distingue cependant d’une manière certaine par sa forme plus déprimée, par ses {ubercules ambulacraires et interambulacraires moins gros, moins saillants, plus nombreux, par sa zone miliaire plus large et plus granu- leuse, par la présence de petits tubercules secondaires qui paraissent faire entièrement défaut dans le P. ramillanum, 360 TERRAIN JURASSIQUE. par ses tubercules interambulacraires beaucoup plus éloi- gnés, à la face supérieure, des zones porifères, par son péristome plus étroit. Locazrré. — Douaumont (Meuse). Très rare. Étage co- rallien. Collection de l’École Normale de Paris. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 362, fig. 1, P. submamil- lanum, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule grossi vu de profil. N° 371. — Pseudodiadema trouvillense, Cotteau, 1882. PI. 362, fig. 7-14. Espèce de petite taille, subcirculaire, légèrement pen- tagonale, déprimée en dessus et en dessous. Zones pori- fères droites, à fleur de test, composées de porés simples, très rapprochés les uns des autres, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires un peu renflées, ai- guës et étroites à la face supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules saillants, serrés, fortement crénelés et perforés, assez finement mamelonnés, au nombre de sept à huit par série. Les tubercules diminuent rapidement de volume à la face supérieure, s’espacent et deviennent alternes. Les sutures des plaques porifères se prolongent sur les scro- bicules des plus gros tubercules. Granules fins, homogènes, formant une ligne onduleuse au milieu de l’aire ambula- craire et se prolongeant en séries linéaires très délicates ÉCHINIDES RÉGULIERS. 361 entre les tubercules plus espacés de la face supérieure. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules plus développés que ceux des aires ambula- craires, sans que cependant la différence soit bien sensible, plus gros surtout à la face supérieure, au nombre de huit à neuf par série. A la face inférieure, quelques granules un peu plus apparents que les autres se montrent sur le bord des zones porifères, et tiennent la place de très pe- tits tubercules secondaires. Zone miliaire large et nue à la face supérieure, garnie, vers l’ambitus et autour des scro- bicules, de granules fins, délicats, homogènes, rares aux approches du sommet. Péristome étendu, à fleur de test, subcirculaire, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Appareil apical grand, subpentagonal, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée. Un fragment de radiole adhère à l’un de nos exemplaires; il est allongé, grêle, cylindrique, aciculé, garni de stries longitudinales, fines et subgranuleuses. Hauteur, 4 millimètres; diamètre, 11 millimètres. Individu de très petite taille : hauteur, 3 millimètres ; diamètre, 8 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Il ne nous a pas été possible de réunir cette petite espèce à aucune de celles que nous connaissons : sa taille, sa forme très comprimée, la rap- prochent des P. subcomplanatum, lenticulatum et complana- tum ; elle se distingue de ces trois espèces par ses tuber- cules moins saillants, moins développés, et relativement plus nombreux, par sa zone miliaire plus large et plus nue à la face supérieure, plus finement granuleuse à l'am- bitus et aussi par ses tubercules ambulacraires rela- tivement un peu moins gros que les tubercules interam- bulacraires. 362 TERRAIN JURASSIQUE. Locauré. — Trouville (Calvados). Rare. Étage corallien. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. -— Pl. 362, fig. 7, P. trou- villense, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, aire ambulacraire grossie ; fig. 41, aire interambulacraire grossie ; fig. 12, individu de petite taille vu de côté ; fig. 13, face supérieure ; fig. 14, face inférieure ; fig. 15, fragment de radiole ; fig. 46, le même grossi, N° 372. — psendodiadema aciculatum, Cotteau, 1861. PI. 363, fig. 1-4. Pseudodiadema aciculatum, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 361, pl. 1x, fig. 17, 1861. — — Desor et de Loriol, Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p. 146, pl. xx, fig. 4-5, 1871. — — Cotteau, Oursins jurass. de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. ], p. 84, 1872. _ — Mœsch, Der südliche aargauer jura und seine umgebungen, p. 36, 1874. Test inconnu. Radiole de taille moyenne, allongé, subcylindrique, fusiforme, légèrement recourbé, aciculé au sommet, marqué, sur toute la surface, de stries longitudinales fines et serrées. Collerette courte, distincte. Bouton peu déve- loppé; anneau très saillant, subexcavé, marqué en dessus de crénelures très apparentes et granuleuses. Facetle arti- culaire fortement crénelée. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 363 Épaisseur de la tige, 3 millimètres ; longueur, 22 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce radiole est remarquable par sa forme subcylindrique et aciculée et surtout par la taille et les fortes crénelures de son anneau. Peut-être appartient-il à l'un des Pseudodiadema qui caractérisent le même horizon; dans le doute, nous le maintenons comme espèce particulière. LocaLiTÉ. — Ecommoy (Sarthe). Très rare. Étage co- rallien. ; Collection Guillier, ma collection. LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — Thiegarten (Jura bernois). Terrain à chailles. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 363, fig. 1, P. aciculatum, de la collection de M. Guillier ; fig. 2, le même grossi ; fig. 3, facette articulaire grossie ; fig. 4, autre exemplaire, de ma collection. N° 373. — Pseudediadema mamillanum (Ræmer), Desor, 1856. PI. 363, fig. 5-14 et pl. 365, fig. 1-3. Cidaris mamillana, Rœmer, Wersteinerungen des Nord- deutschen Ool. geb., p. 26, pl. "1, fig. {, 1836. Diadema mamillanum, Agassiz, Prod. d'une Moncg. des Radiaires, Mém. Soc. des sc.. nat. de Neufchâtel, t. I, p. 189, 1837. — — Agassiz, id., Ann. des sc. nat., Zoologie, t. WE, p. 282, 1837. — — Des Moulins, Études sur les Échin., p. 316, n° 22, 1837. Diadema spinosum, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. 364 TERRAIN JURASSIQUE. Diadema mamillatum, Diadema mamillatum, Diadema spinosum, Diadema mamillanum, Diadema mamillanum, Diadema Dadvisoni, Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1840. Dujardin in Lamarck, Animaux sans vertèbres, 2e édit., t. HI, p. 392, 1840. Agassiz et Desor, Catal, rais. des Échin., p. 43, 1847. Bronn id Bétboht, ,p. 418, 1848. Bronn, id., p. 419, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. II, p. 27, 1850. Griebel, Deutschlands Petrefacten, p. 320, 1852. Wright, On new. spec. of Echinod. from the Lias and the Ool., Ann. and Magaz of nat. hist., 2° sér., t. XIE, p. 170, pl. x1r, fig. 2 a-c, 1854. Pseudodiadema mamillunum, Desor, Synopsis des Échin. foss., Diadema mamillatum, p. 64, pl. xur, fig. 1-3, 1856. Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 308, pl. xLiv, fig. 1-6, 1856. Woodward, Mem. of the geol. Sur- vey, Decade V, Explication, pl. 1, p. 5, 1856. Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format. p. 132, pl. viu, fig. 2 a, b, c, d, et pl. xni, fig. 9, 1856. Cotteau, Catal. des Échin. de la Haute-Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIII, p. 818, 1856. Oppel, Die jura formation Englands, Franckreichs, etc., p. 609, 671, 1856-1858. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 244, 1857. Pseudodiadema mamillanum, Coquand, Catal. rais. ou Synopsis des foss. obs. dans la format. se- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 365 cond. des Deux-Charentes et de la Dordogne, p. 25, 1860. Pseudodiadema mamillanum, Étallon, Paléontostatique du Jura graylois, p. 31, 1860. Je NA Étallon, Paléontostatique du Jura bernois, p. 11, 1860. Ex # Étallon, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p. 19, 1860. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 496, 1862. Cidarites mamillanus, Credner, Ueber die Gliederung obe- ren Juraformat. und der Wealden Bildungim nordwest. Deutschland, p. 88, 1863. Pseudodiadema mamillanum, Seebach, Der Hannover'sche Jura, tableau, n° 26, 1864. < pe Étallon, Études paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. d’'émulation du Doubs, 3° sér., t. VIII, p. 375, 1864. — Huxley and Etheridge, Catal. on the coll. of foss. in the Museum of prac- tical geol., p. 244, 1865. Diadema mamillatum, Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Charente-Inférieure, p. 11, 1866. Pseudodiadema mamillanum, Pellat in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. de l'étage portlan- dien des env. de Boulogne-sur-Mer, p. 145, 1867. — . —— Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 87, 1867. — -- Pellat, Obs. sur quelques assises du terrain jurassique sup. du bas Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XXV, p. 210, 1868. — — Wright, On the Correl. of the Jurass. - Rocks on the dep. ofthe Cote-d'Or, France, With the Ool. Format. 366 TERRAIN JURASSIQUE. in the Counties of Gloucester and Wilts, England, p. 81, 1870. Pseudodiadema mamillanum, Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 105, 1870. — _ Desor et de Loriol, Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p. 154, pl. xxv, fig. 2-3, 1871. — — De Loriol in de Loriol, Royer et Tombeck, Descr. géol. des élages jurassiques sup. de la Haute- Marne, p. 440, 1872. — —- Dames, Die Echiniden der Nord- westdeutschen Jurabildungen , Zeitschrift der deutschen. geol. Gesell., t. XXIV, p. 115, pl. vu, fig. 1, 1872. — — Cotteau, Oursins jurass. de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 85, 1872. — — De Loriol in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. jurassique des env. de Boulogne-sur-Mer, 2° par- tie, p. 268, 1874. pe — Brauns, Der obere Jura im Nord- westlichen Deutschland, p. 52, 1874. — — Struckmann, Der obere Jura der Umgegend von Hannover, p. 28, 4878. : — _ Cotteau, Catal. des Échin. jurassi- ques de Normandie, p. 22, Expo- sition géol. du Havre, 1880. M. 70. Espèce de taille assez forte, circulaire, subpentagonale, déprimée en dessus, épaisse sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères un peu onduleuses surtout vers l’ambitus, formées de pores simples, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires larges, garnies de ÉCHINIDES RÉGULIERS. 367 deux rangées de tubercules saillants, confluents, fortement crénelés et perforés, au nombre de douze à treize par série. Ces tubercules, très gros vers l’ambitus, diminuent graduellement jusqu’au sommet; les deux ou trois der- niers seuls sont très petits. Granules intermédiaires peu abondants, peu développés, formant, entre les deux _ rangées de tubercules, un filet mince et onduleux. Aires interambulacraires relativement assez étroites, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais plus gros, plus largement serobiculés, au nombre de dix à onze par sé- rie; à la face supérieure notamment, ils sont plus appa- rents, plus espacés, et jusqu'au dernier diminuent très graduellement de volume. En dessous, du côté externe des tubercules principaux, sur le bord des zones porifè- res, existe une rangée de très petits tubercules secondai- res mamelonnés, perforés, à peine crénelés, ne dépassant pas l’ambilus et remplacés par de petits granules espacés, Zone miliaire étroite, surtout vers l’ambitus et à la face in- férieure, lisse et un peu déprimée aux approches du som- met. Granules intermédiaires rares, groupés çà et là dans le voisinage des scrobicules. Péristome assez grand, subcir- culaire, à fleur de test, marqué de fortes entailles rele- vées sur les bords. Appareil apical subpentagonal, bien développé, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 26 millimètres, Individu jeune : hauteur, 7 millimètres; diamètre, 18 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, très ancien- nement connue, est bien caractérisée par ses tubercules, saillants, fortement crénelés et perforés, serrés, confluents presque égaux vers l’ambitus sur les aires ambulacraires 368 TERRAIN JURASSIQUE. et interambulacraires, par ses petits tubercules secondai- res placés à la face inférieure, vers le bord des zones po- rifères, par ses aires interambulacraires étroites, par ses granules rares, inégaux. Elle offre beaucoup de ressem- blance avec les P. princeps et neglectum; nous ‘indique- rons, en décrivant ces espèces, les caractères qui nous engagent à les séparer. Histoire. — Figurée pour la première fois par Rœmer, en 1826, cette espèce a 6t6 depuis très souvent décrite, figurée ou mentionnée par les auteurs.Nous lui réunissons, ainsi que l’ont fait avant nous MM. Desor et de Loriol, les Diadema spinosum et Davidsoni. LocauiTÉS. — Crécy-sur-Tille (Côte-d'Or); Val-Dessus près Petites-Chiettes (Jura). Rare. Étage corallien inférieur. — Grès de Virvigne près de Boulogne-sur-Mer (Pas-de- Calais) ; Rion (Haute-Saône); La Rochelle (Charente-Infé- rieure). Rare. Étage corallien supérieur. — Blaise, Pointe de la Perche, Joinville (Haute-Marne) ; Chablis (Yonne). Rare. Étage kimméridgien. Musée de Genève (collection Martin), collection. Choffat, Pellat, Royer, collection de l’École des Mines de Paris (M. Bertrand), Musée de Dijon, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. —Montchaibeux (Jura bernois) ; environs de Bâle ; le Locle (canton de Neufchà- tel). Étage séquanien. — Oberbuchsitten (canton de So- leure). Étage ptérocérien. — Calne, Redcliff, Wilts, Wey- mouth (Angleterre). Étage corallien. — Linden, Ahlen, Galgenberg, Hobeneggelsen, Petersberg bei Goslar, Spitz- hut bei Hildesheim, Lauenstein, Lechstedt (Hanovre). Corallien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 363, fig. 5, P. mamilla- num, du corallien inférieur de Crécy-sur-Tille, du Musée ÉCHINIDES RÉGULIERS. 369 de Genève, vu du côté; fig. 6, face supérieure ; fig. 7, face inférieure ; fig. 8, aire ambulacraire grossie ; fig. 9, aire interambulacraire grossie ; fig. 10, tubercule grossi vu de profil ; fig. 11, exemplaire, de l’étage kimméridgien de Chablis, de ma collection, vu du côté ; fig. 12, face supé- rieure ; fig. 13, face inférieure ; fig. 44, autre exemplaire, de l’étage kimméridgien, montrant des traces de l’ap- pareil masticatoire. — PI. 364, fig. 1, P. mamillanum, de l'étage corallien de Boulogne-sur-Mer, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure. N° 371. — Pseudodiadema planissimum (Agassiz), Desor, 1856. P1.364, fig. 4-8. Tétragramma planissimum, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom.,p.9,1840. — _— Agassiz, Descr. des Échinod. foss. de la Suisse, t. II, p. 26, pl. x1v, R fig. 1-3, 1840. Diadema planissimum, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 46, 1847. Tetragramma planissimum, Bronn, Index palæont., p. 1261, 1848. Diadema planissimum, ‘ D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. Il, p. 61, 1850. — - Giebel, Deutschlands petrefacten, p. 321, 1852. Pseudodiadema planissimum, Desor, Synopsis des Échin. foss., 1 p. 69 et 486, 1856. — — Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 141, 1856. — —. Pictet, Traité de Paléont., 2° édit., . t. IV, p. 244, 1857. Paz. Fr, Jur. — x, 2 partie. 24 370 TERRAIN JURASSIQUE. Diplopodia planissimum, Étallon, Paléontostatique du: Jura bernois, p. 11, 1860. Pseudodiadema planissimum, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. Diplopodia planissimum, Étallon et Thurmann, Lethæa brun- trutana, p. 315, pl. xLu, fig. 9, 1862. Pseudodiadema planissimum, Waagen, Der Jura in Franken, Schwaben under der Schweiz, p.226, 1864. 4 be Mœsch, Der Aargauer Jura, p.199, 1867. — — Greppin, Essai géol. sur le Jura Suisse, p. 93, 1867. Diplopodia planissimum, Jaccard, Descr. géol. du Jura vau- dois et neuchatelois, p. 193, 1868. Pseudodiadema planissimum, Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 113, 1870. + — Desor et de Loriol, Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p. 179 et 400; pl. xxxui, fig. 4, 1871. — — Cotteau, Oursins jurassiques dé la : . Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3°. sér., t. L,.p..87, 1872. Tetragramma planissinum, Quenstedt, Petrefactenk. Deut- schlands, Echinodermen, p. 318, pl. zxxn, fig. 64-66, 1873. M. 62. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, légèrement pentagonale, très déprimée, plane en dessus et en dessous. Zones porifères droites, larges, à fleur de test, composées, à la face supérieure surtout près du sommet, de pores petits, fortement bigéminés, simples vers l'’ambitus, se mullipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, un peu renflées, garnies de deux rangées de tu- bercules finement crénelés, perforés, surmontés d’un mamelon relativement bien développé, serrés, confluents, diminuant graduellement de volume aux approches du ÉCHINIDES RÉGULIERS. 371 sommet et du péristome, au nombre de onze à douze par série, -dans l’exemplaire que nous décrivons. A la face su- périeure, les derniers tubercules, resserrés par les zones porifères, sont très petits, espacés et alternes. Granules peu abondants, inégaux, formant une série subonduleuse entre les deux rangées de tubercules. Aires interambulacraires larges, munies de deux rangées de tubercules principaux presque de même taille que les iubercules ambulacraires, plus gros cependant et un peu plus espacés à la face supé- rieure, au nombre de neuf à dix par série. Tubercules se- condaires identiques par leur taille et leur aspect aux tubercules principaux, formant, de chaque côté, une ran- gée externe très régulière, et au milieu, une ou deux rangées inégales très incomplètes et d'autant mieux déve- loppées que la taille de lexemplaire est plus forte. Les rangées externes dépassent l’ambitus sans arriver jusqu’au sommet; les rangées intermédiaires s'élèvent un peu moins haut. Tous ces tubercules, à peu près également espacés, sont accompagnés de granules inégaux groupés en cercles incomplets autour des scrobicules. Zone miliaire assez large près du sommet, nue etun peu déprimée, occupée plus bas par les tubercules secondaires. Péristome cir- culaire, presqu’à fleur de test, marqué de faibles entailles relevées sur les bords, L'appareil apical paraît avoir été très grand et subpentagonal, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée. Hauteur, 5 millimètres 4/2; diamètre, 17 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. planissimum, très anciennement décrit, sera toujours reconnaissable à sa forme déprimée, à ses pores bigéminés près du sommet, à l’homogénéité de ses tubercules. principaux et secén- daires. Ge dernier caractère le rapproche des P. duplica- 372 TERRAIN JURASSIQUE. tum, rognonense et Thirriai; en décrivant ces espèces, nous indiquons les différences qui les a du P. Pa nissimum. a LOCALITÉ. — Pointe du Ghé près La Rochelle (Ehisren bad Inférieure). Très rare. Étage corallien supérieur. Musée de La Rochelle, collection de la Sorbonne: LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Sôleure, Obergüsgen: (canton de Soleure), Va-Béchaz près Porrentruy (Berne), Bullet près Sainte-Croix (Vaud). Étage ptérocérien. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 364, fig. 4, P: planissi-1 mum, du Musée de La Rochelle, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, face inférieure ; fig. 7, aire ambulacraire grossie ; fig. 8, aire interambulacraire grossie. | N° 375. — Pseudodiadema parvulum (Thurmann),: de Loriol, 1871. PI. 364, lig. 9-13. Diadema parvulum, Thurmann, in Coll. et Sched, — — Greppin, Jura bernois et districts ad- jacents, p. 113, 1870. [ Diplopodia parvula, Étallon et Thurmann, Lethea brun- trutana, p. 318, pl: xLvu, fig. 43,. 1862. Pseudodiadema parvulum, Desor et de Loriol, Échinologie helvé-" tique, terrain jurassique, p. 178 et 400, pl. xxx, fig. 7, 14871. Fe — Cotteau, Catal. des Échin. jurassiques. de Normandie, p. 22, Exposition géol. du Havre, 1880. Espèce de petite taille, subcirculaire, très légèrement pentagonale, fortement déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, larges, à fleur de test, formées de pores complètement bigéminés aux approches du sommet, . ÉCHINIDES RÉGULIERS. 313 “simples vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome. - Aires ambulacraires étroites surtout à la partie supérieure, ‘très resserrées par les zones porifères, garnies de deux rangées de tubercules finement crénelés et perforés, assez fortement mamelonnés, saillants vers l’ambitus, s’espa- :çant et diminuant de volume à la face supérieure, au nombre de sept à huit par série. Granules intermédiaires -petits, peu abondants, formant une ligne subsinueuse au milieu de l'aire ambulacraire et se prolongeant çà et là -entre les scrobicules. Aires interambulacraires larges, à peine rétrécies vers le sommet, pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques, vers l’ambitus, à ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais moins ‘serrés et plus développés à la face supérieure. Granules -intermédiaires assez abondants, inégaux, groupés en cer- cles incomplets autour des scrobicules, A la face inférieure, -sur le bord des zones porifères, se montre, de chaque côté de l'aire interambulacraire, une rangée inégale, irrégulière de très petits tubercules secondaires qui tendent à se con- ‘fondre avec les granules qui les accompagnent. Zone mi- liaire relativement très large, déprimée et presque nue à la face supérieure, se rétrécissant et devenant plus granu- Jeuse vers l’'ambitus. Péristome subcirculaire, à fleur de test, marqué de petites entailles aiguës et relevées sur les bords. Appareil apical grand, subcirculaire, onduleux, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 14 millimètres. Individu de petite taille : hauteur, 3 millimètres ; dia- mètre, 41 millimètres. © RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. parvulum offre, au premier aspect, quelques rapports avec le P, lenticulatum ; il en diffère par sa forme encore plus déprimée, par ses 374 .: TERRAIN JURASSIQUE. pores ambulacraires plus fortement bigéminés à la face supérieure, par ses tubercules ambulacraires et interarm- bulacraires moins saillants, plus espacés, plus finement. crénelés, par sa zone miliaire plus large près du sommet, par ses lubercules secondaires beaucoup moins apparents. Sa taille, sa forme aplatie et la disposition de ses pores rapprochent cette espèce du P. Thirriai; cependant ce dernier sera toujours reconnaissable à ses tubercules in- terambulacraires formant quatre rangées distinctes. LocarirTé. — Entre Trouville et Villerville (Calvados). Très rare. Étage corallien. Collection Durand, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Thiergarten (Jura bernois). Terrain à chailles. — Liesberg, Vorbourg (Jura bernois). Elage ptérocérien. Porrentruy (Jura bernois). Etage kimméridgien. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 364, fig. 9, P. parvulum, du corallien de Trouville, de ma collection, vu de côté ; fig. 10, face supérieure; fig. 11, face inférieure; fig. 12, aire ambulacraire grossie ; fig. 13, aire interambulacraire grossie. E N°376. — Pseudodiadema neglectum, Desor, 1856. PI. 365 et 366. ? Diadema Rathieri, Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 120 et 308, pl. xx, fig. 1-3, 1851. Diadema neglectum, Thurmann, in Coll. et Sched. Diadema wurtembergicum, Thurmann, id. Pseudodiadema neglectum, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 66, 1856. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 375 ? Pseudodiadema Rathieri, Pseudodiadema neglectum, ? Diadema Rathieri, Pseudodiadema neglectum, Pseudodiadema wurtembergicum, Pseudodiadema neglectum, Desor, id., p. 66, 1856. Oppel, Die juraformat. En- glands, Frankreichs, elc., p. 721, 1856-1858. Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Étallon, Paléontostatique du Jura bernois, p. 11, 1850. Étallon, Rayonnés des terrains jurass. sup. de Montbéliard; p. 13, 1861. Étallon, id., p. 19, 1864. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod, p. 498, 1862. Étallon et Thurmann, Lethœæa bruntrutana, p. 311, pl. xLYI, fig. 2, 1863. Cotteau , Catal. rais. des Échin. foss. du dép. de l'Aube, ‘p. 25, 1865. Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 87, 1867. Desor et de Loriol, Échinolo- gie helvétique, terrain juras- sique, p. 152, pl. xxv, fig. 2, 1870, Greppin, Jura bernois et dis- tricts adjacents, p. 105 et 113, 1870. Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 85, 1872. Moesch, Der Sudliche Aar- gauer Jura, p. 88, 1874. “ Zittel,Handbuch der Palæonto- logie, t. I, p. 502, fig. 360, 1879. 3176 TERRAIN JURASSIQUE. Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement sub- péntagonale, à peine renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores simples, directement superposés, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambulacraires resserrées et très étroites aux approches du sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules cré- nelés et perforés, surmontés d’un mamelon relativement peu développé, gros et largement scrobiculés à l’am- bitus, diminuant rapidement de volume à la face supé- rieure, au nombre de treize à quatorze par série ; les quatre ou cinq derniers tubercules s’espacent, devien- nent alternes et sont très petits. Granules intermédiaires peu abondants, quelquefois mamelonnés, formant, au mi- lieu de l'aire ambulacraire, une rangée subonduleuse, inégale, irrégulière, se prolongeant çà et là entre les scro- bicules les plus espacés. Aires interambulacraires presque partout d'une égale largeur, pourvues de deux rangées de tubercules à peu près semblables à ceux qui recou- vrent les aires ambulacraires, mais un peu plus forts à l’'ambitus, plus espacés et plus apparents à la face supé- rieure, au nombre de dix à onze par série. Du côlé ex- terne des rangées principales, sur le bord des zones pori- fères, se montre une rangée inégale, irrégulière de petits granules quelquefois mamelonnés, apparents surtout à la face inférieure et tenant lieu de tubercules secondaires d’autres granules inégaux, peu nombreux et accompagnés de très fines verrues existent vers l’ambitus, au milieu des deux rangées de tubercules et se prolongent entre les scrobicules les plus espacés. Zone miliaire large, nue et déprimée à la face supérieure. Péristome circulaire, presqu'’à fleur de test, marqué d’enlailles assez profondes ÉCHINIDES RÉGULIERS, 311 æt: relevées sur les bords. Appareil apical grand, sub- pentagonal, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée. : Exemplaire du corallien de Tonnerre : hauteur, 41 mil- limètres; diamètre, 27 millimètres. Individu plus petit, du kimméridgien des Ricipé: : hâu- teur, 9 millimètres; diamètre, 21 millimètres. Cette espèce varie un peu dans sa forme qui est plus on moins renflée en dessus et quelquefois tout à fait dé- primée. Nous lui rapportons un exemplaire recueilli par M: Schlumberger dans le Coral rag de Saint-Mihiel, et qui diffère du type par sa forme renflée, subhémisphérique, par ses tubercules plus serrés, plus homogènes, parses tubercules ambulacraires relativement bien moins déve- loppés que ceux qui garnissent les aires interambulacrai- es ; les autres caractères de cet exemplaire sont ceux du P. neglectum, et il ne saurait en être distingué. Il est probable que l'espèce que nous avons-décrite et figurée, en 1851, dans nos Études sur les Échinides fossiles de l'Yonne, sous le nom de D. Rathieri, appartient au 2. neglectum. Nous n'avons cependant à cet égard aucune cer- tilude, n'ayant pu étudier de nouveau l’exemplaire qui nous a servi de type et fait partie de la collection de M. Rathier. Dansle doute, nous avons préféré conserver, quantà présent, à cette espèce le nom plus récent de neglectum que lui a donné M. Desor, en 1856, et que tous les auteurs ontadopté. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. neglectum est assuré- ment très voisin du ?. mamillanum ; il nous a paru cepen- dant s’en éloigner par ses tubercules moins forts, moins saillants, moins largement scrobiculés, par ses aires am- bulacraires plus étroites et plus resserrées à la face su- périeure, et garnies de tubercules beaucoup plus petits aux approches du sommet, par sa zone miliaire plus large, 318 TERRAIN JURASSIQUE. plus déprimée, plus granuleuse. Le P. princeps à la taille plus forte, les tubercules plus gros et plus saillants, et les granules plus rares. LocaLiTÉs. — Saint-Mihiel (Meuse). Très rare. Étage co- ralien inférieur. — Tonnerre (Yonne); Bar-sur-Aube, Fon- taine, les Riceys (Aube). Étage corallien supérieur. — Chablis (Yonne); Blaise (Haute-Marne); Aïlleville, les Ri- ceys (Aube); environs de Montbéliard (Doubs) ; le Havre (Seine-Inférieure). Assez rare. Étage kimméridgien. Musée de Troyes, collections Perron, Schlumberger, De- loisy, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, — Montchaibeux, Vor- bourg, Angoulat, Pics près Courfaivre, Graitery (Jura ber- nois). Etage séquanien. — Banné, Pierre percée près Porrentruy (Jura bernois). Étage ptérocérien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 365, fig. 1, P. neglectum du Coral rag de Saint-Mihiel, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 5, partie inférieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, aire interambulacraire grossie; fig. 7, tubercule grossi, vu de profil; fig. 8, autre exemplaire, du corallien supé- rieur de Tonnerre, de ma collection, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 10, autre exemplaire, du corallien supérieur. — P!. 366. fig. 1, P. neglectum, du kimmérid- gien de Bar-sur-Aube, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambu- lacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig.6, autreexemplaire, del’étage kimméridgien des Riceys, du Musée de Troyes, vu de côté ; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, autre exemplaire à tubercules plus fins et plus saillants, de l’étage kimméridgien de Bar-sur-Aube, de ma ÉCHINIDES RÉGULIERS. 379 collection, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 10, autre exemplaire, du kimméridgien de Bar-sur-Aube, de ma collection, vu de côté; fig. 11, face supérieure; fig. 12, face inférieure ; fig. 43, tu bercule grossi. N° 377.— pPseudiodadema eonforme (Agassiz), Étallon, 1860. PI. 367, fig. 4-9. Acrosalenia conformis, Diadema conforme, Diadema bruntrutanum, Acrosalenia conformis, Diadema bruntrutana, Diadema conforme, Hemipedina conformis, Pseudodiadema bruntrutanum, Diadema conforme, Diadema bruntrutanum, Pseudodiadema bruntrutanum, Pseudodiadema conforme, Pseudodiadema bruntrutanum, Pseudodiadema conforme, Pseudodiadema squalidum, * Agassiz, Deser. des Échin. de la Suisse, t. IT, p. 60, pl. xvu, fig. 11-14, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 43, 1847, Agassiz et Desor, id., p. 44, 1847. Bronp, Index palæont.,p.9,1848. D'Orbigny, Prod. de Paléont. strat., t. II, p. 56, 1850. D'Orbigny, id., p. 56, 1850. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 60, 1856. Desor, id., p. 66, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 244, 1857. Pictet, id., p. 24#, 1857. Oppel, Die Jura formation En- glands, Frankreichs, etc., p. 721, 1856-1858. Étallon, Rayonnés du terr. ju- rassique sup. des env. de Montbéliard, p. 13 et 17, 1860. Étallon, Paléontostatique du Jura bernois, p. 11, 1860. Étallon, id., p. 11, 1860. Étallon, Paléontostatique du : Jura bernois, p. 11, 1860. 380 Pseudodiadema subconforme, : Pseudodiadema conforme, Pseudodiadema bruntrutanum, Pseudodiadema conforme, Pseudodiadema subconforme, : Pseudodiadema squalidum, Pseudodiadema conforme, Diadema bruntrutanum, Pseudodiadema bruntrutanum, Pseudodiadema conforme, .: TERRAIN JURASSIQUE. Étallon, id., p. 11, 1860: - Cotteau, Catal. des Échin. kim- méridgiens de la Haute-Saëne, - Ball, Soc. géol. de France, 12e sér., t. XVII, p. 870, 1860. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zoeph, Échinod., p. 498, 1862. Étallon et THurtialh, Lethœæa bruntrutana, p. 312, 1863. Étallon et Thurmann, id., p. 312, pl. xzvu, fig. 3, 1863. Étallon et: Thurmann, : 4... 7. 313, pl. xLvu, fig. 4, 1863. Étallon et Thurmann, td., p. 333, pl. xzvu, fig. 5, 1863, Étallon, Études paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. émulat. du Doubs, 2° sér., t. VIII, p. 444, 1864. Bonjour, Catal. des foss. Jura, p. 61, 1864. Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 93, 1867. Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique. p. 160, pl. xxv, fig. 4, 1870: Greppin, Jura bernois et dis- tricts adjacents, p.113, 1870. Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 86, 1872. de Loriol in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. des élages sup. de la format. ju- rassique des env. de Boulogne- sur-Mer, 2° partie, p. 269, pl. xxvi, fig. 6, 1875. du Espèce de taille moyenne, circulaire, subhémisphérique ÉCHINIDES RÉGULIERS.: 281: en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères. droites, à fleur de test, composées de pores petits, rappro- chés les uns des autres, séparés par un léger renflement granuliforme,se multipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, à peu près d'égale largeur dans toute leur étendue, garnies de deux rangées de petits tubercules finement crénelés, mamelonnés et perforés, es- pacés, placés sur le bord des zones porifères, diminuant de volume au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du sommet, au nombre de treize à quatorze par série; les derniers tubercules sont très petits, plus espacés encore que les autres et tendent à se confondre avec les granules qui les accompagnent. Granules intermédiaires peu abon- dants, épars, écartés. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules plus fortement serobiculés et plus dévelopnés surtout à la face supérieure, que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, au nombre de onze à douze par série. Des tuberculés secondaires crénelés, mamelonnés et perforés comme les autres, mais beaucoup plus petits, se montrent à la face inférieure et forment quatre rangées assez distinctes, une de chaque côté des tubercules principaux, tout près des zones pori- fères, et deux autres au milieu de la zone miliaire. Granu- les intermédiaires peu abondants, espacés, groupés en cercles ou demi-cercles autour des scrobicules et occupant le milieu de la zone miliaire, mêlés aux tubercules secon- daires. Zone miliaire assez large, presque nue à la face supérieure. Péristome médiocrement développé, circu- laire, presqu’à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Périprocte arrondi. Appareil api- cal solide, pentagonal ; plaques génitales perforées à une petite distance de l’angle externe, garnies de quelques 382 TERRAIN JURASSIQUE. : granules épars et espacés ; plaques ocellaires. pentago- nales, égales, granuleuses, toutes éloignées du périprocte: Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 47 millimètres ; Individu jeune : hauteur, 5, millimètres ; diamètre, 10 millimètres 4/2. | Nous connaissons cette espèce à différents Pa et les individus varient un peu suivant leur taille. Chez les plus gros exemplaires, les tubercules secondaires sont bien dé- veloppés et forment quatre rangées distinctes sur les aires interambulacraires, tandis que ces mêmes tubercules, chez les exemplaires plus jeunes, disparaissent presqu’en- tièrement ou sont réduits à de simples granules mame- lonnés et un peu plus gros que les autres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Pseudiodadema conforme ne saurait être confondu avec aucun de ses congénères ; il sera toujours facilement reconnaissable à sa taille, à sa forme hémisphérique en dessus, plane en dessous, à ses aires ambulacraires très étroites, à ses tubercules ambula- craires et interambulacraires petits et très finement cré- nelés, à ses granules assez abondants, toujours espacés, à son appareil apical solide, pentagonal, granuleux, La physionomie générale de cette espèce est celle des Hemipe- dina, mais elle en diffère d’une manière positive par ses tubercules certainement crénelés. Histoire. — Décrite et figurée pour la première fois par Agassiz, en 1840, celte espèce a été placée successive- ment parmi les Acrosalenia et les Hemipedina et rangée enfin parmi les Pseudodiadema par Étallon. A l'exemple de M. de Loriol, nous lui réunissons les P. subconforme, Étallon, squalidum, Étallon, et bruntrutanum, Desor, qui ne sauraient en être distingués. ; LOcaLiTÉs. — Quehen près Boulogne-sur-Mer (Pas-de- ÉCHINIDES RÉGULIERS, 383 Calais). Rare. Étagé astartien. — Arc, Chargey sg Saône). Très rare. Étage kimméridgien. Muséum d’hist. nat. de Paris (collection d'oxbigny), collections Pellat, Perron. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Pierre percée, le Banné près Porrentruy, Chenevez (Jura nr Étage ptérocérien. ‘EXPLICATION DES FIGURES.— PI. 367, fig. 4, P. conforme, de l'étage kimméridgien de la Haute-Saône, du Muséum de Paris (collection d’Orbigny), vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambula- craire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, autre exemplaire de petite taille, de Quehen près Bou- logne-sur-Mer, de la collection de M. Pellat, vu de côté ; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, ap- pareil apieal grossi. N° 378. — Pseudodiadema magnagramma, Wright, 1856. PI. 367, fig, 10-14. Pseudodiadema magnagramma, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool, Format., p. 138, 1856. ue _— de Loriol in de Loriol et Pellat. Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. ju- rassique des env. de Boulogne- sur-Mer, p. 265, pl. xxvi, {ig. 7, 1874. Espèce de petite taille, subcireulaire, légèrement penta+ gonale, très déprimée en dessus et en dessous. Zones po- rifères, droites, formées de pores simples. Aires ambula- 384 TERRAIN JURASSIQUE. craires étroiles, un pêu renflées, munies de deux/rangées de tubercules saillants, serrés, finement .crénelés, mame- lonnés et perforés, à scrobicules presque confluents, au nombre de sept à huit par série-dans l’exemplaire de très petite taille que nous avons sous les yeux. Granules inter- médiaires délicats, peu: abondants, formant une série su- bonduleuse au milieu des tubercules. Aires interambula- craires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraïres, un peu plus développés à l’ambitus et diminuant moins râpi- dement à la face supérieure. Granules intermédiaires fins, assez abondants dans la zone miliaire et sur le bord des: zones porifères, du côté externe des tubercules. On ne distingue dans notre exemplaire aucune trace de tuber- : cules secondaires. Péristome assez grand, un peu enfoncé, Hauteur, 2 millimètres 1/2; diamètre; 10 millimètres RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’exemplaire que nous ve- nons de décrire est le même que celui que M. de Loriol a figuré. Beaucoup plus petit que le type de l’espèce établie par M. Wright sur un exemplaire dont le diamètre est de 27 millimètres, il en présente néanmoins les caractères, et M. Wright lui-même, chez M. de Loriol, a reconnu qu'il appartenait à son P. magnagramma. L'espèce se rap- proche pañï sa taille, par sa forme très déprimée, par ses pores simples et par la structure de ses tubercules du 2. complanatum ; elle s’en distingue par ses granules miliaires beaucoup plus fins et plus nombreux surtout sur le bord des zones porifères. LOCALITÉ. — Falaise de la Tour Croï (Pas-de-Calais). - Très rare. Étage portlandien. ; Collection Pellat. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 367, fig. 10, P. magna- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 335 gramma, individu très jeune, vu de côté ; fig. 41, face su- périeure ; fig. 12, face inférieure ; fig. 13, aire ambula- craire grossie ; fig. 14, aire interambulacraire grossie. N° 379. — Pseudodiadema rupellense, Cotteau, 1882. PI. 368, fig. 1-3. Test inconnu. Radiole grêle, allongé, cylindrique, acuminé au som- met, garni, sur toute la tige, de côtes fines, longitudinales, ‘guës, subgranuleuses, régulièrement espacées, descen- dant jusqu'à la collerette qui est très courte et assez bien limitée. Bouton peu développé ; anneau saillant, finement crénelé ; facette articulaire crénelée. Longueur, 35 millimètres ; épaisseur, 2 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les radioles seuls de cette espèce sont connus; ils se distinguent de leurs congénères par leur forme allongée, grêle, aciculée au sommet, et leur tige couverte de petites côtes régulières et espacées. Leur forme générale les rapproche un peu du P. acicu- latum ; ils en diffèrent d’une manière positive par leur tige plus grêle, plus sensiblement aciculée, et garnie de petites côtes saillantes et non de stries, par leur anneau marqué de crénelures beaucoup plus fines. LocaziTÉ. — Pointe du Ché près La Rochelle (Cha- rente-Inférieure). Rare. £lage corallien supérieur. Musée de La Rochelle. EXPLICATIONS DES FIGURES. — Fig. 1, radiole du P. rugel- lense ; fig. 2, portion de la tige grossie; fig. 3, base de la tige et bouton grossis. Paz. FR. Jur, — x, 2e partie, 25 385 TERRAIN JURASSIQUE. N° 380. — Pseudodiadema Beltremieuxi, Cotteau, 1882. c PI. 368, fig. 4-7. Test inconnu. Radioles allongés, grêles, cylindriques. Tige garnie de stries fines, longitudinales, serrées, régulières, descendant jusqu’à la collerette qui est très courte et vaguement limi- tée. Le sommet de la tige s’élargit et forme une sorte de cupule étoilée composée de cinq ou six petites branches courtes, arrondies, presque égales, unies par la base etlégè- ment saillantes. Bouton peu développé; anneau large el proéminent. La facette articulaire n’est pas conservée. Longueur de la tige, 37 millimètres ; épaisseur, 2 milli- mètres 1/2, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce n’est pas sans quelque - doute qué nous plaçons parmi les Pseudodiadema, ce ra- diole qui-pourrait tout aussi bien être réuni aux //emicida- ris. Il offre quelques rapports avec les radioles trifurqués . de l’Hemicidaris Etalloni ; il nous a paru cependant s’en dis- tinguer d’une manière positive par sa tige plus épaisse, moins grêle, marquée de stries fines et apparentes, par sa - cupule terminale plus épaisse, plus régulière, composée de ‘ branches plus courtes, plus nombreuses et plus égales. LocALITÉ. — Pointe du Ché près La Rochelle (Charente- Inférieure). Rare. Étage corallien supérieur. Musée de La Rochelle. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 368, fig. 4, radiole du P, Beltremieuxi; fig:5, autre exemplaire! fig. 6, partie su- périeure du radiole grossie; fig. 7, sommet dela fige, vu de face. Fos , ÉCHINIDES RÉGULIERS. 387 N° 381. -—- Pseudodiadema Thirriai, PAR lon, 1861. PI. 368, fig, 8-14. Pseudodiadema Thirriai, Étalion in Cotteau, Échin. nouveaux où peu connus, 1° partie, p. 56, pl. VIE, fig. 17-19 (sous le nom de Ps. Perroni), 1861. — _ Étallon, Études paléont. sur le Jura - graylois, Mém. Soc. d'émulat. du Doubs, 3° sér., t4 VIII p. #81, 1864. — —- de Loriol in de Lunel et Pellat, Mo- nog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. jurassique des env. de Boulogne-sur-Mer, p. 266, 1874. Espèce de petite taille, circulaire, légèrement pentago- pale, également déprimée en dessus el en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores petits, simples à la face supérieure et vers l’ambitus, paraissant se multiplier un peu près du péristome. Aires ambulacraires étroites vers le sommet, s’élargissani en se rapprochant de l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules sail- lants, serrés, finement crénelés, mamelonnés et perforés, au nombre de dix à onze par série. Granules intermédiai- res peu apparents, se montrant çà et là à l’angle des tubercules. Aires interambulacraires pourvues de deux ran- gées de tubercules principaux à peu près identiques à ceux qui couvrent les aires ambulacraires, de même _ nature, de même grosseur et aussi nombreux. Tubercules secondaires ayant, vers l’ambitus, la même. taille que les . tubercules principaux, formant, du côté externe de cha- 388 TERRAIN JURASSIQUE. que rangée, une série qui s’atténue et disparaît avant d'arriver au sommet ou au péristome. Granules intermé- diaires très peu nombreux, à peine apparents. Zone mi- liaire assez large. Péristome un peu enfoncé, médiocre- ment développé, subcirculaire, muni de petites entailles- relevées sur les bords. Appareil apical assez étendu, sub- pentagonal, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée. Individu jeune : hauteur, 3 millimètres ; diamètre, 9 mil- limètres. Individu de taille plus forte : hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 15 millimètres. Cette espèce, dont nous ne connaissons qu’un pelit nombre d'exemplaires, est assez variable : sa taille est plus ou moins développée, mais toujours très déprimée. Chez quelques exemplaires, la zone miliaire qui partage les aires interambulacraires est très étroite et resserrée par les scrobicules saillants des tubercules principaux ; chez d’autres, au contraire, les tubercules sont moins élevés, plus atlénués, et la zone miliaire est plus large. : RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisine par sa pelite taille, _ par sa forme déprimée et par ses pores simples des P. complanatum et subcomplanatum, cette espèce s’en éloigne d'une manière positive par ses tubercules ordinaire- ment plus gros et plus saillants, et surtout par la présence, sur les aires interambulacraires, de deux rangées de tuber- cules secondaires aussi gros, vers l’ambitus, que les tuber- cules principaux. Ce dernier caractère ainsi que sa forme très déprimée la rapprochent du P. planissimum, mais elle en diffère certainement par ses pores simples au lieu d’être bigéminés. Celte espèce offre-également quelque ressem- blance avec le P. duplicatum que nous avons décrit plus haut; cependant cette dernière espèce sera toujours recon- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 389 naissable à sa taille plus forte, à ses pores un peu dédou- blés près du sommet, à ses tubercules moins saillants et surtout à sa zone miliaire plus large, plus nue à la face supérieure, plus granuleuse à l’ambilus. LocauiTÉs. — Gray (carrière de Gray-la-Ville); Fresne Saint-Martin (Haute-Saône), Ningle, Alpreck, Falaise de la Tour Croï (Pas-de-Calais). Assez rare. Étage portlandien. Collections Perron, Pellat, de Loriol. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 368, fig. 8, P. Thaerriai, de l'étage portlandien de la Tour Croï, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 9, face supérieure ; fig. 40, face inférieure ; fig. 41, aire ambulacraire grossie ; fig. 42, aire interambulacraire grossie ; fig. 43, autre individu de taille plus petite et à zone miliaire plus large, de la collec- tion de M. Perron, vu de côté; fig. 14, face supérieure. N° 382. — pseudodiadema rougonense, | Cotleau, 1882. PI. 368, fig. 13-18. Espèce de taille assez forte, subcirculaire, légèrement pentagonale, très déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères formées, à la face supérieure, de pores plus ou moins régulièrement bigéminés, simples et onduleux vers lambitus, se multipliant autour du péristome. Aires am- bulacraires étroites, un peu renflées, garnies de deux rangées de tubercules saillants, serrés, confluents, forte- ment mamelonnés, diminuant graduellement de volume aux approches du sommet et du péristome. Granules in- termédiaires très peu nombreux, à peine apparents au milieu des deux rangées très serrées de tubercules. Aires 390 TERRAIN JURASSIQUE, ! interambulacraires larges, pourvues de deux séries de: tubercules principaux de même nature et de même taille: que ceux qui recouvrent les aires ambulacraires. Tuber- cules secondaires aussi gros que les tubercules principaux, formant, de chaque côté, sur le bord externe, une rangée qui s’élève bien au-dessus de l’ambitus et ne disparait qu'aux approches du sommet. Granules intermédiaires- peu abondants. Zone miliaire très étroite, presque nulle. Péristome grand, circulaire, à fleur de test, marqué d’en- tailles peu apparentes. Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 31 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce qu’un exemplaire incomplet el assez mal con- servé ; il nous a paru cependant présenter des caractères- suffisants pour le distinguer nettement de ses congénères. Par sa forme déprimée et le développement de ses tuber- cules secondaires, le ?. rougonense se rapproche du ?. pla- nissinum ; il en diffère par sa taille plus forte, par ses tu- bercules ambulacraires et interambulacraires plus gros ct plus saillants, et surtout par l’absence complète de séries intermédiaires de tubercules secondaires, au milieu des deux. rangées principales qui sont très rapprochées et ne laissent même pas de place à la zone miliaire. Cette ab- sence de tubercules intermédiaires entre les rangées prin- cipales donne au P. rougonense quelque ressemblance avec le P. duplicatum, mais cette dernière espèce sera toujours bien caraëtérisée par sa’ taille beaucoup plus petite et re- lativement plus déprimée, par ses tubercules ambulacrai- res et interambulacraires beaucoup moins saillants et moins. fortement mamelonnés, par ses pores ambula- craires simples près du sommet, par ses tubercules secon- daires s’élevant moins haut, par la zone miliaire plus k ÉCHINIDES RÉGULIERS. 391 large.et plus droite qui sépare lés deux rangées de tuber- cules principaux, par son péristome plus petit. LocauiTÉ. — Rougon (Basses-Alpes), Très rare. Terrain jurassique supérieur, zone à Diceras Lucii. C’est dans cette mêmelocalité quese rencontre l’Æemicidaris splendida que nous avons indiqué à tort, p. 187, comme se trouvant à Rognon (Doubs), dans l’étage corallien inférieur. Collection de la Sorbonne. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 368, fig. 15, ?. rougo- nense, vu de côté ; fig. 16, face supérieure; fig. 17, face inférieure ; fig. 18, partie supérieure de l’aire ambula- craire grossie. N° 383. — Pseudodiadema baeeatum, Sauvage et Rigaux, 1872. PI. 369. Diplopodia Baylei, Desor, Synopsis des Échinides fos- siles, p.77, 1856 (non décrit ni figuré). — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des i Zoophytes. Échinod., p. 500, 1862. Pseudodiadema baccatum, Sauvage et Rigaux, Note sur quel- ques Échinod. des étages jurassi- ques supérieurs de Boulogne-sur- Mer, Bull. soc. géol. de France, 3e sér., t. I, p. 141, pl. 1, fig. 4, 1872. Espèce de taille assez grande, subpentagonale, dépri- mée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores presque partout simples et directement superposés, offrant cependant çà et là, à la face supérieure, une tendance très peu prononcée à se dédoubler, se multipliant légèrement autour du péris- 392 TERRAIN JURASSIQUE. tome. Aires ambulacraires étroites près du sommet, s’é- largissant un peu vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, homogènes, serrés, confluents vers la base, diminuant assez rapidement de volume à la face supérieure, finement crénelés, perforés et mamelonnés, au nombre de douze à treize par série ; l’espace intermé- diaire entre les deux rangées est peu développé, et occupé par des granules inégaux, formant au milieu une ou deux rangées subonduleuses irrégulières et se prolongeant entre les scrobicules. Aires interambulacraires larges, garnies de deux rangées de tubercules principaux de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, un peu plus gros et plus espacés vers l’ambitus et à la face supérieure, au nombre de onze à douze par série ; les deux rangées de tubercules principaux aboutissent près du sommet à l’angle externe des aires iuterambulacraires. Tubercules secondaires presque aussi forts que les tubercules princi- paux, mais beaucoup moins nombreux, apparents seule- ment vers l’ambilus et disparaissant à la face supérieure et aux approches du péristome. Quelques autres tuber- cules secondaires beaucoup plus petits, inégaux et serrés, se montrent à la face inférieure, sur le bord des zones po- rifères, et tendent, au-dessus de l’ambitus, à se confondre : avec les granules qui les accompagnent. Zone miliaire largement développée, un peu nue près du sommet, par- tout ailleurs très granuleuse. En dehors de la zone mi- liaire, les granules occupent l’espace intermédiaire et se groupent autour des scrobicules, surtout à la face supé- rieure, Péristome médiocrement étendu, enfoncé, subcir- culaire, muni de petites entailles relevées sur les bords. Appareil apical subpentagonal, très grand, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 393 Hauteur, 12 millimètres; diamètre, 31 millimètres. Nous croyons devoir rapprocher de cetteespèceun exem- plaire. de grande taille recueilli dans la même localité et appartenant à la collection de l’École Normale de Paris. Cet échantillon diffère du type que nous venons de décrire par plusieurs caractères : sa forme est plus circulaire ; ses tuber- cules ambulacraires, placés plus près des zones porifères, sont plus serrés, plus abondants, au nombre de dix-huit à dix-neuf par série, et les deux rangées laissent entre elles un espace granuleux plus large ; les tubercules interam- bulacraires sont également plus nombreux, et on en compte quinze ou seize par rangée, au lieu de onze. Les tubercules secondaires, de même nature et de même gros- seur, vers l’ambitus et dans la région inframarginale, que les tubercules principaux, forment deux rangées plus complètes, plus régulières, s'élèvent bien au-dessus du pourtour et ne disparaissent que vers le sommet ; les au- tres petits tubercules secondaires qui se montrent sur le bord des zones porifères et dans la zone miliaire, sont aussi plus nombreux. Le péristome paraît plus enfoncé, Ces différences, bien que quelques-unes ne manquent pas . d'importance, nous paraissent devoir être attribuées à la taille beaucoup plus développée de cet individu dont la hauteur est de 45 millimètres et le diamètre de 41 milli- mètres. Le nom de Zaylei sous lequel Desor, en 1856, a désigné l’échantillon qui nous occupe, ne pouvait être conservé, Cet exemplaire n'ayant jamais été décrit ni figuré et n'étant connu que par une diagnose très insuffi- sante, il était conforme aux principes de prendre le nom de baccatum donné, en 1872, par MM. Sauvage el Rigaux qui ont parfaitement décrit et figuré l'espèce. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. baccatum, en y réunis- 394 TERRAIN JURASSIQUE. sant l'individu de grande taille dont nous venons de par- ler, ne saurait être confondu avec aucun de ses congé- nères ; il sera toujours reconnaissable à sa forme dé- primée, à ses pores ambulacraïres presque simples, à ses tubercules ambulacraires nombreux, serrés et homogènes, à ses tubercules secondaires bien développés et formant deux rangées plus ou moins complètes, à la largeur de sa zone miliaire, à l’abondance de ses granules intermédiai- res, à son péristome petit et très enfoncé. LocaziTé. — Honvault (Pas-de-Calais). Très rare. Etage portlandien, zone à Ostrea expansa. École Normale de Paris, collection Rigaux. EXPLICATION DES FIGURES. —P1.369, fig. 1, P. baccatum, de la collection de M. Rigaux, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, autre exem- plaire de grande taille, type du Diplopodia Baylei, Desor, de la collection de l’École Normale de Paris (M. Tombeck), vu de côté ; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, plaques interambulacraires grossies. N° 384. — Pseudodiadema Sauvagei, Rigaux, 1882. PI: 370. Espèce de taille moyenne, circulaire, déprimée en des- sus et en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores simples se multipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires étroites près du som- met, s’élargissant vers l’ambitus, très légèrement renflées, | garnies de deux rangées de tubercules petits à la face su- périeure, plus gros, plus saillants, plus largement serobi- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 95 culés vers le pourtour du test, finement crénelés, perforés et mamelonnés, au nombre de quatorze à quinze par sé- rie; granules intermédiaires assez abondants, occupant le milieu de la zone! et se glissant çà et. là entre les scrobi- cules. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui garnissent les aires ambulacraires, mais un peu plus forts, plus espacés, plus largement scrobiculés vers l’ambitus et surtout à la face supérieure, au nombre de treize à quatorze par série. Ces tubercules sont séparés des zones porifères par un espace assez étendu, occupé, dans la région infra-marginale et vers l’ambitus, par de petits tubercules secondaires for- mant une rangée inégale, irrégulière, accompagnée de granulesépars. Zone miliaire large, garnie de granulesabon- dants, inégaux;, tendant à se grouper en cercles autour des scrobicules ; le sommet dela zone miliaire estnu et déprimé. Péristome circulaire, de petite taille, à peine enfoncé, pourvu d’entailles apparentesrelevéessur les bords. Appareil apical très grand, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 12 millimètres ; diamètre, 30 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce, par la dis- position de ses pores ambulacraires et de ses tubercules principaux, offre quelque ressemblance avec le P. bacca- lum que nous venons de décrire ; elle s’en distingue cepen- dant d’une manière positive par l'absence de gros tuber- cules secondaires de chaque côté des.rangées principales, par la largeur de la bande granuleuse séparant les tuber- cules des zones porifères, par son péristome moins enfoncé. et relativement un peu plus étroit. : LocaziTÉ, — La Tour Croï près Wimessens, (Pas-de- Calais). Très rare. Étage portlandien. Collection Legay. 396 TERRAIN JURASSIQUE. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 370, fig. 1, P. Sauvagei, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. À, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambula- craire grossie ; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil; fig. 7, autre exemplaire de taille plus petite, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, plaques in- terambulacraires grossies. N° 385. — Pseudodiadema Glasvillei, Cot- teau, 1882. PI. 371, fig. 4-9. Espèce de très petite taille, circulaire, médiocrement bombée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères parfaitement droites, formées de pores simples, arron- dis, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement mamelonnés et perforés, à peine crénelés, placés sur le bord des zones porifères, au nom- bre de treize à quinze par série. Aux approches du som- met, les tubercules s’espacent, deviennent très petits et tendent à se confondre avec les granules qui les accompa- gnent ; la zone intermédiaire entre les deux rangées est assez large et occupée par des granules inégaux, épars, abondants, bien développés surtout vers le pourtour, se glissant çà et là entre les scrobicules. Aires interambula- craires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais un peu plus gros et plus distincts ÉCHINIDES RÉGULIERS, 397 surtout à la face supérieure, au nombre de onze à douze par série. De petits tubercules secondaires se montrent dans la région infra-marginale et forment quatre rangées qui dépassent à peine l’ambitus, deux au milieu et une de chaque côté externe, sur le bord des zones porifères. Les rangées principales de tubercules sont assez éloignées du bord des aires interambulacraires, et l’espaceintermédiaire ainsi que la zone miliaire est occupé par des granules abondants, serrés, homogènes, groupés en cercles autour des scrobicules et remplissant toute la zone miliaire, même aux approches du sominet. Péristome peu développé, cir- culaire, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords; les lèvres interambulacraires sont à peu près aussi larges que celles qui correspondent aux aires ambulacraires. Appareil apical étroit, étoilé, à en juger par l’empreinte qu’il a laissée. Hauteur, 4 millimètres; diamètre, 16 millimètres. Individu de taille plus petite : hauteur, 3 millimètres ; diamètre, 8 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce n’est pas sans quelque doute que nous plaçons cette petite espèce parmi les Pseudodiadema, car elle s'éloigne un peu des espèces du genre par sa physionomie, par ses tubercules atténués surmontés d’un mamelon très petit et marqué à la base de crénelures si fines qu’elles sont à peine visibles même à l'aide d’un microscope. Gette espèce offre quelques rapports avec les individus très jeunes du 2. flo- rescens; elle s’en éloigne par sa forme plus aplatie, par ses tuberculesambulacraires plusnombreux, moins gros, moins saillants, placés plus près des zones porifères et diminuant moins brusquement de volume à la face supérieure, par ses tubercules interambulacraires plus petits, plus atténués 398 TERRAIN JURASSIQUE. ét accompagnés de Tres plus nombreux et plus serrés. LocaziTé. —Neuchatel-en-Bray (Seine-Inférieure). Rare. Étage portlandien. Collection de M. Morel de Glasville, ma collection, :“; EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 381, fig. 1, P. Glasvuller, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambula- craire grossie ; fig. 6, face. inférieure grossie ; fig. 7, indi- vidu plus jeune, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure. N° 386. — Pseudodiadema Marioni, Cot- teau, 1882. PI. 371, fig. 10-14. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores petits, rapprochés les uns des autres, légèrement bigéminés à la face supérieure, simples vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires renflées, étroites, garnies de deux rangées de petits tubercules saillants, serrés, crénelés, surmontés d’un mamelon peu développé, mais fortement perforé. Granules intermédiaires fins, délicats, homogènes, formant, au milieu de l'aire ambulacraire, une ou deux rangées subsinueuses et se prolongeant en séries horizon- tales entre les scrobicules. Aires interambulacraires lar- ges, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais un peu plus gros, plus largement scrobiculés, plus ÉCHBINIDES RÉGULIERS. +399 espacés et par conséquent moins abondants, au nombre de dix par série. Tubercules secondaires très petits, formant, du côté externe des tubercules principaux, sur le bord des zones porifères, une rangée très peu apparente et. qui s'élève à peine jusqu’à l’ambitus. Zone miliaire large, nue et déprimée à la face supérieure ; granules in- termédiaires assez abondants, délicats, groupés en cercles autour des scrobicules et disposés vers l’ambitus, comme dans les aires ambulacraires, en séries horizontales très régulières. Au milieu de la zone miliaire, quelques- gra- nules sont un peu plus développés que les autres, sans qu’on puisse cependant les considérer comme des tuber- cules secondaires. Péristome grand, subcirculaire, à fleur de test, marqué de petites entailles aiguës et relevées sur les bords. ; Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, bien qu’elle ne présente aucun caractère saillant, nous a paru différer de tous les Pseudodiadema que nous connaissons. La dispo- sition de ses tubercules et des granules qui les accompa- gnent la rapprochent un peu du P. inæquale; elle s’en distingue par sa taille plus forte, par sa face. supérieure plus déprimée, par ses pores bigéminés au lieu d’être simples, par son péristome plus étendu. Le ?. Marioni offre peut-être plus de ressemblance avec le P. Thur- manni; il nous à paru cependant s’en éloigner d’une manière positive par sa forme plus déprimée, par ses pores plus sensiblement bigéminés, par ses tubercules plus largement scrobiculés, par ses granules plus délicats et rangés en séries horizontales plus distinctes, par sa zone _miliaire plus nue à la face supérieure, par son péristome plus développé et marqué de petites entailles plus aiguës. 400 TERRAIN JURASSIQUE, Locazrré. — Daix (Côte-d'Or). Rare. Étage oxfordien inférieur. Collection Marion. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 374, fig. 10, P. Marioni, vu de côté; fig. 11, face supérieure ; fig. 12, face infé- rieure; fig. 143, aire ambulacraire grossie; fig. 14, aire interambulacraire grossie. N° 387. — pPseudodiadema minutum (Buckmann), Cotteau, 1882, PI. 372, fig. 1-7. Echinus minutus, Buckmann in Murchison, Outline of the geol. of the Neighbourhood of Chelten- ham, 2° édit., p. 95, 1845. Acrosalenia erinifera, Wright, On new species of Echinod. from (Non Quenstedt), the lias and Ool., Ann. and Magaz. of nat. hist., 2° série, t. XIII, p. 168, pl. xu, fig. 1, 185%. — — Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2e édit., additionnal species of Echino- . dermata, 1854. Acrosalenia minuta, Oppel, Die Juraformation Englands , Franchreichs, etc., p. 110, 1856. _— — Wright, Monog on the Brit. foss. Echi- nod. From the Ool. Format., p. 230, pl. xv, fig. 3, a, b, c, et pl. xv, fig. 3, a, b,c, d,e, 1856. Diademopsis crinifera, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 81, (Pars), 1856. Acrosalenia minuta, Huxley and Etheridge, Catal. of the Coll. of Fossils inthe Museum of pract. geol., p. 214, 1865. Acrosalenia Cotteaui, Gauthier in Reynès, Essai de géologie et de paléont. aveyronnaise, p. 102, pl. 1v, fig. 6,1868, ÉCHINIDES RÉGULIERS. AO! Acrosalenia crinifera, Wright, On the Correl. of the jurass. (non Quenstedt), Rocks in the dep. of the Côte-d'Or, : France, With the Oo. Format. in the Counties of Gloucester and Witts, En- gland, p. 26, 1870. Cidaris minutus, Quenstedt, Petrefactenk. Deutschlands, * Echinodermen, p.152, pl. Lxvu, fig. 89- 91, 1873. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement ren- flée, également déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples, séparés par un léger renflement granuliforme, ne paraissant pas se multiplier autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, resserrées par les zones porifères, gar nies de deux rangées de petits tubercules espacés, inégaux, assez irrégulièrement disposés, probablement crénelés et per- forés, accompagnés de quelques rares granules avec les- quels les plus petits tubercules tendent à se confondre. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules bien distincts, finement mamelonnés, cré- nelés et perforés, scrobiculés, serrés à la face inférieure, plus espacés au-dessus de l’ambitus, diminuant rapide- ment de volume près du sommet. Point de tubercules se- condaires. Zone miliaire granuleuse, presque nue à la face. supérieure ; les deux rangées de tubercules interambula- craires sont placées très près des zones porifères dont elles ne sont séparées que par le cercle scrobiculaire, Péristome subcirculaire, peu étendu, à peine entaillé. Radioles fins, très allongés, aciculés, paraissant lisses, mais couverts en réalité de stries longitudinales épineuses. Bouton allongé, beaucoup plus épais que la tige. Hauteur, 3 millimètres; diamètre, 6 millimètres 4/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, comme la pré- Pac. Fr. Jur, — x, 2 partie. 26 402 TERRAIN JURASSIQUE. cédente, a tout à fait la physionomie des Diademopsis avec lesquels on serait tenté de la confondre, mais dont elle se distingue d'une manière positive par ses tubercules pour- vus de crénelures fines et très distinctes. Voisine du LP. Dumortieri, elle s’en éloigne par sa forme paraissant moins déprimée, par ses tubercules interambulacraires plus petits et plus serrés, par ses aires ambulacraires plus étroites el garnies de tubercules plus petits formant deux rangées moins distinctes, par son péristome plus circu- laire et moins enfoncé. Hisroire. — Cette espèce, mentionnée pour la première fois par Buchmann, en 1845, sous le nom d'Æchinus mi- nutus, a été placée par M. Wright dans le genre Acrosale- nia, et par Desor dans le genre Diademopsis. Ses tubercules crénelés ne permettant pas de la laisser dans ce dernier genre, nous avons cru devoir la réunir au Pseudodiadema. Sa taille très petite et la difficulté de bien constater les ca- ractères de ses tubercules expliquent le désaccord qui existe entre les auteurs. Nous considérons, comme ap- partenant à cette espèce, l’Acrosalenia Cotteaui, décrit par M. Gauthier dans le Mémoire de M. Reynès sur la Géo- logie et la Paléontologie aveyronnaise. La taille des in- dividus, les caractères indiqués par M. Gauthier ou res- sortant des figures, le gisement, sont absolument les mêmes. LOcaLITÉS. — Venarey (Côte-d'Or); environs d’Avallon (Yonne); Les Buis près Besançon (Haute-Saône); Altec- kendorf (Bas-Rhin). Assez rare. Étage liasien. | Musée de Semur (collection Collenot), Musée de Lyon (collection Dumortier), collections Lambert, Mieg, ma collection. = LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Lansdown, Chel- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 403 tenham (Angleterre). Lower Lias. — Fallbach (Wurtem- berg). Lias inférieur. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 372, fig, 1, P. minutum, du lias moyen de Venarey, de ma coliection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig, 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, plaquette avec radioles ; fig. 7, la même grossie. N° 388. — Pseudodiadema Collenoti, Cotteau, 1882. PI. 372, fig. 8-13, Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement ren- flée, pulvinée en dessous, Zones porifères droites, compo- sées de pores simples, rapprochés les uns des autres, ne se multipliant pas autour du péristome. Aires ambulacraires à peu près d’égale largeur dans toute leur longueur, un peu plus étroites près du sommet, garnies de deux ran- gées bien distinctes de petits tubercules mamelonnés et perforés, paraissant munis de fines crénelures, espacés, presque alternes, d'égale grosseur à la face inférieure et vers l’ambitus, diminuant un peu de volume en se rappro- chant du sommet. Aires interambulacraires larges, pré- sentant deux rangées de petits tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais plus développés, un peu plus serrés et plus largement serobi- culés. Ces deux rangées sont placées très près des zones porifères. Zone miliaire large, couverte de granules iné- gaux, espacés, tendant à se grouper autour des scrobi- cules. Péristome étroit, un peu enfoncé, subcirculaire, marqué de très faibles entailles. Chez quelques indi- 26 * 404 TERRAIN JURASSIQUE, vidus, l’appareil masticatoire existe au fond du péristome : les pyramides seules sont apparentes et paraissent un peu recourbées à leur extrémité. Appareil apical subpentago- nal, assez grand, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Radioles très fins, très allongés, lisses en apparence, en réalité garnis de stries délicates, longitudinales, subgra- nuleuses. Bouton saillant à sa partie supérieure, plus épais que la tige ; facelte articulaire paraissant crénelée. Le P. Collenoti vivait associé et se rencontre en grande abondance, test et radioles, sur certaines dalles de l’In- fra-lias. Hauteur inconnue ; diamètre, 7 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente, au premier aspect, la physionomie des Diademopsis. Son gise- ment dans l’Infra-lias, la disposition de ses tubercules in- terambulacraires placés très près des zones porifères et laissant, entre les deux rangées, une large zone miliaire, nous auraient engagé à la réunir à ce dernier genre, si nous n'avions constaté, chez quelques exemplaires mieux con- servés que les autres, les fines et délicates crénelures qui marquent la base des petits mamelons. Provisoirement nous laissons cette espèce parmi les Pseudodiadema dont elle présente les caractères essentiels, mais peut-être devrait-elle, avec l'espèce précédente et quelques autres provenant du Lias inférieur et moyen du Wurtemberg, for- mer une coupe générique nouvelle, remarquable surtout par la longueur et la finesse de ses radioles. LOCALITÉS. — La Verune près Joyeuse (Ardèche); envi- rons de Semur et de Saulieu (Côte-d'Or). Assez commun. infra-lias. Musée de Lyon (collection Dumortier), Musée de Semur (collection Collenot), ma collection. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 405 EXPLICATION DES FIGURES. —- PI. 372, fig. 8, plaquette renfermant plusieurs exemplaires avec radioles du 2. Collenoti, de l’Infra-lias de Joyeuse, du Musée de Lyon; fig. 9, exemplaire grossi, vu sur la face supérieure; fig. 40, face inférieure avec mâchoires; fig. 11, plaquette avec ra- dioles, de l’Infra-lias des environs de Semur, de ma collec- tion; fig. 12, la même grossie ; fig. 43, radiole grossi. Résumé géologique sur les Pseudodiadema. Le terrain jurassique de la France renferme soixante- quatre espèces de Pseudodiodema ainsi distribuées dans les divers étages : Une espèce appartient à l'étage sinémurien inférieur {Infra-lias), P. Collenoti. Quatre espèces se trouvent dans l’élage liasien et lui sont propres, 2. prisciniacense, varusense, caylucense et minutum. Une seule espèce s’est rencontrée dans l'étage toarcien et n’en franchit pas les limites, P. Deslongchampsi. Huit espèces existent dans l’état bajocien, P. Dumortieri, Jauberti, depressum, rambertense, Jobæ, pentagonum, sul- catum et Morierei. Sur ce nombre, quatre espèces, P. de- pressum, pentagonum, sulcatum et Morierei remontent dans l'étage bathonien; les quatre autres espèces sont propres à l’état bajocien. Indépendamment des quatre espèces qui s'étaient mon- trées précédemment, l’étage bathonien en renferme quatre qui lui appartiennent en propre : P. Schlumbergeri (1), subcomplanatum, Peroni et Wrighti. (1) C’est à tort que cette petite espèce, p. 246, a été indiquée comme 406 TERRAIN JURASSIQUE, L’étage callovien contient trois espèces, deux qui lui sont propres, P. calloviense et inæquale et une troisième, P. lenticulatum qui persiste dans les étages oxfordien et corallien. L L’élage oxfordien nous a offert treize espèces, P. super= bum, priscum, marollense, lœvicolle, Beaudouini, Langr, bipunctatum, æquale, aroviense, Pellati, Choffati, lenticu- tatum, Marioni. Sur ce nombre, quatre se retrouvent dans l’étage corallien, le P. lenticulatum qui s'était déjà montré dans l’étage callovien, et les P. priscum, æquale et aroviense. Parmi les treize espèces oxfordiennes, cinq se rencontrent dans l’élage oxfordien inférieur, P. super- bum, priscum, marollense, æquale, Marioni et les huit autres dans l’étage oxfordien supérieur. Le genre Pseudodiadema atteint, dans l'étage corallien son maximum de développement et renferme vingt-neuf espèces, P. priscum, duplicatum, æquale, arduennense, dro- giacum, aroviense, telragramma, Matheyi, distinctum, flo- rescens, Courtauti, Royeri, orbignyanum, pseudodiadema, versipora, Lamberti, princeps, sparsum, lenticulatum, sub- mamillanum, trouvillense, aciculatum, mamillanum, planissi- mum, parvulum, neglectum, rupellense, Beltremieuxi, rougo- nense. Quatre de ces espèces avaient déjà fait leur appari- tion dans l’étage précédent, P. priscum, æquale, arovtense et lenticulatum ; deux seulement, P. mamillanum et neglec- tum franchissent les limites de l’étage et se retrouvent dans l’étage kimméridgien. Restent vingt-trois espèces qui peuvent être regardées, quant à présent, comme ca- ractéristiques, en France, de l'étage corallien. Si nous provenant de l’étage bajocien de Longwy (Moselle). Suivant. les ren- seignements que nous a fournis M. Schlumberger, elle a été recueillie dans l'étage bathonien de Ranville (Calvados). ÉCHINIDES RÉGULIERS, 407 considérons les diverses subdivisions établies dans le ter- rain corallien, nous reconnaissons que vingt espèces appar- tiennent à la zone inférieure, P. duplicatum, æquale, arduennense, drogiacum, aroviense, tetragramma, Matheyi, distinctum, florescens, Courtauti, orbignyanum, pseudodia- dema, versipora, Lamberti, princeps, sparsum, submamilla- num, aciculatum ,mamillanum etneglectum. Trois espècesseu- lement se rencontrent dans la zone moyenne composée de calcaires marneux et compacts, P. priscum, Royeri et lenti- culatum, et treize espèces dans la zone supérieure (séqua- nien), P. florescens, orbignyanum, pseudodiadema, versipora, lenticulatum, mamillanum et neglectum qui existaient déjà dans les couches inférieures ou moyennes, et six autres espèces propres à celle zone supérieure, P. trouvillense, planissimum, parvulum, rupellense, Beltremieuxi et rou- gonense. Trois espèces seulement ont été recueillies dans l'étage kimméridgien, P. mamillanum, neglectum et conforme ; les deux premières s'étaient déjà montrées dans l'étage co- rallien, la troisième est propre à l'étage. Cinq espèces toutes caractéristiques proviennent de l'étage portlandien, P. magnagramma, Thirriai, baccatum, Sauvagei et Glasviller. Desor, tant dans le Synopsis des Échinides fossiles que dans le supplément qui l’accompagne, mentionne qua- rante-sept espèces de Pseudodiadema et de Diplopodia. Parmi elles, vingt-neuf appartenant au terrain jurassique de France ont été décrites et figurées dans notre ouvrage, P. prisciniacense (sous lenom, dans le Synopsis, d’ Hypodia- dema prisciniacense), depressum, Jobæ, pentagonum, sulca. tum, subcomplanatum, Wrighli, calloviense, inæquale, su- perbum, priscum (sous le nom de P. placenta), Langi, 408 TERRAIN JURASSIQUE. bipunctatum, æquale, aroviense, tetragramma, distinctum, florescens (sous le nom d’Æypodiadema florescens), Courtautr, orbignyanum, pseudodiadema, versipora, princeps, lenti- culalum, mamillanum.- planissimum, neglectum, conforme (sous le nom d’Hemipedina conformis), baccatum (sous le nom de Diplopodia Baylei). Restent dix-huit espèces : deux d’entre elles indiquées comme provenant de France, P. textum et affine, n’ont pu être retrouvées et ne sont connues que par de très courtes diagnoses que nous nous bornons à reproduire. Onze espèces sont étrangères à la France; P. homostigma, complanatum, Frasi, echinatum, subangulare, Parkinsoni, vagans, Baylii, Bakeriæ, radia- tum et Moorei (sous le nom de Diademopsis Moorei). Trois espèces, P. bruntrutanum, Anoni et Rathieri sont syno- nymes d’espèces décrites. Le P.waldense est un Stomechi- nus et le P. icaunense un Phymechinus. Voici la diagnose des deux espèces de France et des dix espèces étrangères : Pseudodiadema textum (Agassiz), Desor, 1856. Diadema texlum, Agassiz, Cat. syst. Ectyp., p. 8, 1840. — Id., Agas- siz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 43, 1847. Pseudo- diadema textum, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 67, 1856. Espèce voisine du P. superbum, mais plus renflée et plus conique ; tubercules peu saillants. Un très petit nom- bre de granules miliaires entre les tubercules (M. 86). — Rare. Oxfordien de Normandie. Coll. Eudes Deslong- champs. Pseudodiadema affine (Agassiz), Desor, 1856. Diadema affine, Agassiz, Échinod. foss. de la Suisse, II, p. 44, pl. XVIL, fig. 54-58, 1840. — /d. Agassiz et Desor, Cat. rais. des Échinides, p. 43, 1847. — Pseudodiadema affine, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 69, 1836. Petite espèce dépri- ÉCUINIDES RÉGULIERS. 409 mée à la face inférieure ; les tubercules des deux rangées secondaires sont aussi développés que ceux des rangées principales, seulement ils ne s'élèvent pas aussi haut (S. 31). — Rare. Jura supérieur du dép. du Doubs, kimmé- ridgien? Musée de Neuchâtel, Musée de Besançon (coll. Renaud-Comte). Pseudodiadema homostigma (Agassiz), Desor, 1856. Voyez pour la synonymie détaillée de cette espèce, Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p.132, pl. XXI, fig. 5, 1871. Espèce circulaire, déprimée, sub- convexe en dessus, aplatie en dessous, renflée au pour- tour. Zones porifères droites, formées de pores simples. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de dix à onze lubercules saillants, crénelés et perforés; granules intermédiaires très petits, inégaux, formant à l’ambitus _ deux rangées subsinueuses. Aires interambulacraires lar- ges, pourvues de deux séries de tubercules de même na- ture, mais un peu plus gros, au nombre de huit à neuf par rangée; granules assez abondants, laissant le milieu de l’aire lisse. Sur le bord des zones porifères, se trouve une rangée de granules un peu plus développés que les autres, quelquefois mamelonnés, mais trop petits pour prendre le nom de tubercules secondaires. Péristome très entaillé. Voisine du P. depressum, cette espèce paraît s’en distin- guer par sa forme plus circulaire et moins déprimée, par ses aires ambulacraires plus larges et par son péristome plus étroit. — Kornberg (Argovie); Todtweg près Soy- hières, Schauenbourg (Jura bernois). Étage bathonien. Musée de Zurich, coll. Mathey. Pseudodiadema complanatum (Agassiz), Desor, 1856. Voyez pour la synonymie de cette espèce, Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p.163, pl. XXII, fig.2, 410 TERRAIN JURASSIQUE. 1874. Espèce très petite,circulaire,déprimée, aplatie en des- sus et en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples disposés par paires écarlées. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules crénelés, perforés, saillants, au nombre de six ou huit par série. Granules peu abondants, formant autour des scrobicules des cercles plus ou moins complets. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de six ou sept tubercules semblables à ceux des aires ambulacraires, à peine un peu plus déve- loppés vers l’ambitus, distinctement scrobiculés et entou- rés de cercles à peu près réguliers de granules fins et écartés. Point de tubercules secondaires. Péristome. cir- culaire, faiblement entaillé. Gette petite espèce est voi- sine du P. lenticulatum, Desor ; elle s’en distingue par sa forme circulaire, ses granules plus nombreux et l’absence complète de tubercules secondaires ; elle offre également beaucoup de ressemblance avec le P. subcomplanatum, d'Orbigny, dont elle s'éloigne par ses tubercules moins serrés et son péristome moins grand. Assez abondante, en Suisse, dans l’étage ptérocérien supérieur, cette espèce n’a pas encore été signalée en France. — Schaffouse. Étage ptérocérien, Musée de Zurich. Pseudodiadema Frasi, Desor, Synopsis des É'chin. fossi- les, p. 69, 1856. Assez grande espèce déprimée, subpenta- gonale ; au moins quatre rangées de tubercules interam- bulacraires d’égale grosseur et très serrés. — Gorallien de Nattheim. Musée de Bâle, coll. Michelin. Pseudodiadema echinatum (Merian), Cotteau, 1882. Diplopodia echinata, Merian: in Desor, Synopsis des É'chin. foss., p.71, 1856. Quatre rangées de tubercules interam- bulacraires à peu près d’égale force ; les pores sont dédou- blés à la face supérieure et inférieure, mais d’une manière ÉCHINIDES RÉGULIERS. Ait assez peu prononcée. — Corallien de Nattheim. Musée de Tubingue. | Pseudodiadema subangulare (Goldfuss), Cotteau, 1882. Diadema subangulare, Goldfuss, Petrif. Mus. univ. Bor- russ. Rhen. Bonn., p. 122, pl. XL, fig. 8, 1826. — /d., pars, Agassiz et Desor, C'atal. rais. des Échin., p. 44, 1847. — 1d., pars, d'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. TI, p. 27, 1850. — 7/d., Giebel, Deutschlands petrefacten, p. 320, 1852. — /d., pars, Bronn, ZLethæa geognostica, t. Il, p. 144, 1852. — Diplopodia subangularis, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 13 (excl. fig.), 1836. — Diadema subangulare, Quenstedt, Petrefactenkunde Deuts- chlands, p. 310, pl. LXXII, fig. 18, 1873. — Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement déprimée. Zones porifères composées de pores faiblement bigeminés à la face supérieure, se multipliant un peu autour du péris- tome. Tubercules principaux ambulacraires et interam- bulacraires écartés, entourés de cercles de granules fins, serrés et réguliers. Tubercules secondaires très petits, visibles seulement à la face inférieure. Zone miliaire large, granuleuse. Radioles grêles, allongés, cylindriques, cou- verts de stries fines et longitudinales. Le P. aroviense a longtemps été confondu avec le P. subangulare. Les deux espèces sont parfaitement distinctes, ainsi que l’a démon- tré M. de Loriol, et le P. aroviense sera toujours recon- naïssable à sa taille plus forte, à sa forme plus déprimée, à ses pores beaucoup plus largement bigéminés, à ses tu- bercules principaux plus saillants et plus serrés, à ses gra- nules moins délicats, à ses tubercules secondaires plus nombreux et plus apparents. Le P. subangulare n’a pas encore été rencontré en France, en Suisse et en Angle- terre et paraît jusqu'ici spécial à l’Allemagne.— Thurnau 412 TERRAIN JURASSIQUE. et Muggendorf (Bavière); Galgenberg près Hildesheim, Lindenberg près Hanovre. Assez commun. Étage (co- rallien. Pseudodiadema Parkinsoni, Desor,1856.— Parkinson, Brit. Organic Remains, t. IN, pl. I, fig. 8, 14816, — Pseudo- diadema Parkinsoni, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 66, 1856. — /d., Wright, Monog. of the Brit. foss. Æchinod. from the Ool. Format, p. 1124, pl. VI, fig. 4. 1877. — Id., Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. É'chinod., p. 497, 1862. Espèce de petite taille, circulaire, un peu renflée. Zones porifères formées de pores simples. Tubercules am- bulacraires un peu moins développés que les tubercules interambulacraires, sans que cependant la différence soit bien sensible. Point de tubercules secondaires. Radioles allongés, subulés, robustes, souvent un peu ‘recourbés, garnis de stries fines et longitudinales. — Schistes de Stonesfield. Très rare. Étage bathonien. Pseudodiadema vagans (Phillips), Desor, 1856. — Ci- daris vagans, Phillips, Geology of Yorkshire, p.134, pl. VIH, fig. 4, 1829. — Diadema vagans, Des Moulins, Études sur les É’chinides, p. 316, 1835, — 1d., Morris. Catal. of Brit. foss., p. 51, 1863. — Jd., Morris, Catal. of Brit. foss., 2° éd., p. 73, 1855. — 1d., Woodward, Brit. Organ. Re- mains, Mem. of the geo]. Survey, Décade V, pl. II, noteson Brit. Diadema, p. 6, 1856. — Pseudodiadema vagans, Desor, Synopsis des É'chin., foss., p. 67, 1856. — Id., Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 123, 1856. — /d., Dujardin et Hupé, His. nat. des Zooph. É'chinod., p. 497, 4862. — Espèce de taille moyenne, circulaire, subconvexe en dessus. Zones pori- fères formées de pores simples. Tubercules ambulacraires un peu moins gros que les tubercules interambulacraires, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 413 les uns et les autres bien développés, scrobiculés, dimi- nuant sensiblement de volume à la face supérieure. Point de tubercules secondaires. Cette espèce n’est connue que par la figure donnée par Phillips. — Scarborough. Très rare. Étage bathonien. Pseudodiadema Bailyi, Wright, 1856, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 120, pl. VII, fig. 4, 4,6, c, d,e, f, q. — 1d., Desor, Synopsis des Échin. foss., supplément, p. 432, 1856. — /d., Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. Espèce de pe- tite taille, circulaire, déprimée. Zones porifères droites, formées de pores simples à la face supérieure, se multi- pliant un peu près du péristome. Tubercules ambulacraires et interambulacraires à peu près de même taille, finement crénelés et mamelonnés, saillants, diminuant graduelle- ment de volume à la face supérieure. Zone miliaire étroite. Point de tubercules secondaires. Granules assez rares, — Melburg et environs de Trawbridge (Wil- tshire). Rare. Étage bathonien. Musée britannique, coll. Wiignt. Pseudodiadema Bakeriæ (Woodward), Wright, 1835. — Diadema Bakeriz, Woodward, Brit. Organ. Remains, Mem. of the geol. Survey, décade V, pl. II, notes on Brit. fossil Diadema, p. 6, 1856. — Pseudodiadema Bakeriæ, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p.121, pl. VII, fig. 2, a, b, c, 4836. — Jd., Desor, Synopsis des Échin. foss., supplément, p. 433, 1850. — Id., Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 497, 1862. Espèce de taille assez forte, subpentagonale, médiocrement renflée. Zones porifères étroites, formées de pores simples. Tubercules ambulacraires sensiblement plus petits que les tubercules interambulacraires, finement 414 TERRAIN JURASSIQUE. crénelés et mamelonnés, à peine perforés. Voisine du P. depressum, cette espèce en diffère par sa forme moins déprimée, par ses aires ambulacraires plus étroites et garnies de tubercules moins développés, par ses tubercu- les principaux plus finement mamelonnés. — Caïstor (Northamptonshire). Très rare. Étage bathonien. Musée britannique. Pseudodiadema radiatum, Wright, 1856, Monog. on the Brit, foss. Echinod. from the Ool. Format., p.134, pl. VII fig. 3, a,6,c,d,e,f.— 1d., Desor, Synopsis des Échin. foss., supplément, p.441, 1858. — /d., Dujardin et Hupé, ist. nat.des Zooph. Échinod., p.497, 1862, Espèce de petitetaille, circulaire, déprimée. Zones porifères droites, formées de pores simples. Tubereules ambulacraires un peu moins gros que les tuberculesinterambulacraires, serrés, scrobiculés, saillants, finement mamelonnés, diminuant sensiblement de volume aux approches du sommet. Une rangée de très petits tubercules secondaires, apparente à la face infé- rieure, se montre sur le bord des zones porifères. Cette espèce paraît voisine du P. neglectum. " Steeple-Asthon. Rare. Etage corallien. Coll. Wright. Pseudodiadema Moorei, Wright, 1856. — Diadema Moorei, Wright, On the new spec. of Echinod. from the. Lias and Ool., Ann. and Mag. of nat. hist., t. XIII, p. 474, pl. XIL, fig. 3, a,b,c,d, 1854.— 1d., Morris, Catal. of Brit. 1oss., 2° éd., Note on addit. Echinodermata, 1854. — Dia- demopsis Moorei, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 81, 1856. — Pseudodiadema Moorei, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 440, pl. VI, fig. 4, a, 6, c, d, 4856. — Diademopsis Moorei, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph.' Échinod., p. 04, 1862. Espèce de petite taille, circulaire, déprimée, légèrement convexe ÉCHINIDES RÉGULIERS. A5 en dessus. Zones porifères droites, formées de pores sim- ples se multipliant autour du péristome. Tubercules am- bulacraires moins développés que les tubercules inter- ambulacraires, surtout à la face supérieure où ils devien- nent très petits et très espacés. Zone miliaire large, granuleuse. Pas de tubercules secondaires. Appareil apical solide. Péristome ample. Cette espèce a tout à fait la phy- sionomie des Diademopsis parmi lesquels Desor avait cru devoir la ranger; elle s’en éloigne d’une manière positive par ses tubercules très distinctement crénelés, — Lias supérieur de Gloucestershire et d’Ilminster. Suivant M. Wright, cette espèce se trouve en France dans le Lias supérieur de May Si Coll. Moore, Wright, Des- longchamps ? M. Wright décrit encore un Pseudodiadema étranger à la France, et publié postérieurement au Synopsis des É'chinides fossiles. Pseudodiadema lobatum, Wright, 1860, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., additionnal notes, p.456, pl. XLI, fig. 3, a, b. Espèce de petite taille, déprimée. Zones porifères droites, formées de pores sim- ples. Aires ambulacraireslarges, pourvues de deux rangées de tubercules espacés. Zone miliaire bien développée. Ra- dioles allongés, aciculés, cylindriques, paraissant lisses, mais couverts en réalité de stries fines et longitudinales. Cette espèce, comme la précédente, a tout à fait la physio- nomie des Diademopsis, mais ses tubercules, suivant M. Wright, fortement crénelés, la placent parmi les Pseu- dodiadema. — Pinhay Bay, près Lyme Regis. Très rare. Lias inférieur. Plusieursautres espèces étrangères à la France sont décri- tes par MM. Desor et de Loriol dans l'É'chinologie helvétique. 416 TERRAIN JURASSIQUE. - Pseudodiadema Campichei, de Loriol, 4869. Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p.131, pl. XXI, fig. 6. Espèce de petite taille, circulaire, subco- nique. Zones porifères droites, formées de pores simples. Aires ambulacraires très rétrécies au sommet, portant deux rangées d'environ dix tubercules fortement crénelés, écartés, très atténués à la face supérieure. L’espace inter- médiaire entre les rangées est étroit et occupé par quel- ques petits granules. Aires interambulacraires munies de deux rangées de tubercules un peu plus développés que les tubercules ambulacraires, entourés par un cercle de très petits granules. Tubercules secondaires formant, de chaque côté, une rangée externe de petits tubercules distinctement mamelonnés. Zone miliaire large, gra- nuleuse, nue au sommet. — Sainte-Croix {Vaud). Très rare. Étage bajocien. Coll. Campiche (Voy. de Lo- riol, loco cit.). Pseudodiadema Mulleri, de Loriol, 1869, Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p. 135, pl. XXII, fig. 1. Espèce de taille moyenne, régulièrement pentagonale, renflée au pourtour, subhémisphérique en dessus. Zones porifères droites, formées de pores simples, se multipliant un peu près du péristome. Aires ambula- craires étroites, munies de deux rangées de tubercules saillants, serrés, confluents, fortement crénelés, dimi- nuant graduellement en dessus et se réduisant à une seule série aux approches du sommet. Granules intermé- diaires formant deux lignes verticales qui disparaissent presque complètement en dessus et en dessous. Aires in- terambulacraires larges, déprimées au sommet, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que les tubercules ambulacraires, mais moins nombreux et un ÉCUINIDES RÉGULIERS. A7 peu plus développés à l’ambitus. Tubercules secondaires petits, distinctement mamelonnés, formant, de chaque côlé des zones porifères, une rangée qui remonte au-des- sus de l’ambitus. Quelques petits tubercules secondaires sont épars dans la zone miliaire qui est très peu granu- leuse et presqu’entièrement nue depuis le sommet jusqu’à l’ambitus. Péristome fortement entaillé. M. de Loriol (/oc. cit.) indique les caractères qui séparent cette espèce des P. depressum, Wrighti et subpentagonum. — Kreisacker (Argovie). Rare. Étage bathonien. Musée de Zurich (voy. de Loriol, loc. cit.). Pseudodiadema areolatum, Desor, 1867. Mæœsch, Der Aargauer Jura, p. 137, 1867. — Jd., Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p. 439, pl. XXII, fig. 3, 1869. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, très déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères formées de pores simples, quelquefois un peu dédoublés à la face supérieure. Aires ambulacraires étroites, garnies de deux rangées de tubercules assez fortement mamelon- nés, confluents ou séparés par un mince filet de granules, diminuant très rapidement en dessus et se réduisant sou- vent à une seule rangée près du sommet. Aires interam- bulacraires pourvues de deux séries de tubercules de même nature que ceux des aires ambulacraires, mais un peu plus développés, entourés d’un cercle plus ou moins complet de granules. Tubercules secondaires très petits, formant, dans les grands individus, de chaque côté des zones porifères, une rangée qui remonte à peine jusqu’à l’ambitus. Zone miliaire large, granuleuse, enfoncée et presque entièrement lisse près du sommet. Le P. areola- tum est très voisin du ?P. ZLangi; en décrivant plus haut cette dernière espèce, nous avons indiqué les caractères Paz. FR. Jur, — x, 2° partie. (Cotteau.) 27 418 TERRAIN JURASSIQUE. qui la séparent du P. areolatum. — Bürersteige, Brugg, Büren près Gansingen, Birmensdorf (Argovie); Sainte- Groix (Vaud). Assez commun. Étage oxfordien supérieur (voy. de Loriol, loc. cit.). Pseudodiadema randenense, Desor, 1871. Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p. 157, pl. XX VII, fig. 4. — Espèce de taille moyenne, circulaire, assez haute, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifè- res droites, formées de poressimples, écartés. Aires ambu- lacraires étroites, garnies de deux rangées de sepl à huit tubercules crénelés, perforés, faiblement mamelonnés, très écartés, bien développés à l’ambitus, diminuant brus- quement à la face supérieure, séparés par un ou deux filets de granules, Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de six ou sept tubercules de même nature que ceux des aires ambulacraires, mais plus développés et encore plus espacés, distinctement scrobiculés et dimi- nuant très peu à la face supérieure. Scrobicules circulaires, entourés d’un cercle complet de granules assez gros et un peu irréguliers. Zone miliaire très étroite, presque nulle, Point de tubercules secondaires. Cette espèce est nette- ment caractérisée par le petit nombre de ses tubercules écartés et largement scrobiculés. — Randen, Baden, Dies- torf (Argovie). Rare. Élage séquanien. Musée de Zurich (voy. de Loriol, oc. cüt.). Pseudodiadema dilatatum (Agassiz), de Loriol, 1871. Voyez pour la synonymie de cette espèce, Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p. 462, pl. XXX, fig. 6. — Espèce de taille moyenne, circulaire, dé- primée. Zones porifères droites, formées de pores simples. Aires ambulacraires très étroites, munies de deux rangées de tubercules serrés, crénelés, perforés, relativement peu ÉCHINIDES RÉGULIERS. 419 développés, mais pourvus de mamelons très saillants, diminuant graduellement, soit à la face supérieure, soit à la face inférieure; granules pen abondants. Aires interam- bulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules très saillants surtout à l’ambitus, confluents, scrobiculés, beaucoup plus gros et moins nombreux que ceux des aires ambulacraires. Point de tubercules secondaires. Zone miliaire large, granuleuse. Cette espèce se distingue faci- lement de ses congénères par la structure de ses aires ambulacraires qui sont particulièrement étroites et gar- nies de tubercules très nombreux et beaucoup moins vo- lumineux que ceux des aires interambulacraires, ce qui lui donne une cerlaine ressemblance avec les espèces du genre Diadema. Elle offre quelques rapports avec notre P. submamillanum, mais elle en diffère par ses tubercules ambulacraires plus serrés, plus petits et plus nombreux et par l'absence de tubercules secondaires. — Entre Bäderberg et Krachhorn, Simmenthal (Berne). Rare. Étage kimméridgien ? Musée de Berne (voy. de Loriol, loc. cit.). Pseudodiadema Meriani, de Loriol, 4871. Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain jurassique, p. 167, pl. XX VIII, fig. 2. — Nous renvoyons pour la description et les figures de cette espèce à l'Échinologie helvétique (loc. eit.). Ce n’est pas sans hésitation que nous maintenons cette espèce parmi les Échinides jurassiques de la Suisse, Elle ressemble singulièrement par sa taille, par sa forme, par la disposition de ses pores ambulacraires, par la gros- seur et l’arrangement de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires au Cyphosoma Perroni, de lélage néocomien, avec cette différence, cependant, que les tubercules sont indiqués comme perforés chez le P,. Me- L 2 420 TERRAIN JURASSIQUE. riani, tandis qu’ils sont imperforés chez le C. Perroni. Nous appelons sur celte espèce toute l’attention de notre savant ami, M. de Loriol. Peut-être l’exemplaire qui a servi de type au P. Meriani, du Musée de Bâle, bien qu’en présentant, au premier aspect, les caractères des Pseudo- diadema, a-t-il en réalité les tubercules imperforés des Cyphosoma ? Nous laissons provisoirement l’espèce parmi les Pseudodiadema. — Environs de Bâle. "Très rare, Étage oxfordien supérieur. Musée de Bâle. Pseudodiadema Thurmanni (Étallon), Desor, 1871. Diplopodia Thurmanni, Thurmann et Étallon, Lethæa brun- trutana, p. 316, pl. XLVII, fig. 11, 4862. — Pseudodia- dema Thuwrmanni, Desor et de Loriol, £chinol, helvétique, ter- rain jurassique, p. 174, pl. XXX, fig. 3, 14871. — Espèce de taille moyenne, pentagonale, hémisphérique en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, se dédoublant un peu à la face supérieure. Aires ambulacraires droiles, rétrécies au sommet, garnies de deux rangées de onze à douze tubercules peu saillants, rapprochés, diminuant graduellement et finissant par ne plus former qu’une seule rangée vers l’appareil-apical ; un petit filet de granules les sépare et des granules semblables forment, au milieu de l’aire, deux rangées irrégulières. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux ran- gées de dix tubereules semblables à ceux des aires ambulacraires, mais un peu plus développés à l’ambitus et à la face supérieure, séparés par un ou deux filets de granules. Tubercules secondaires crénelés et perforés, mais de très petite taille, formant, de chaque côté des zones porifères, une rangée remontant au-dessus de Fam- bitus. Zone miliaire granuleuse, un peu dégarnie au sommet. En décrivant plus haut le P. Marioni, nous ÉCHINIDES RÉGULIERS. 4921 avons indiqué les caractères qui nous ont paru le dis- tinguer de cette espèce. — Porrentruy, Montfaucon, Vel- lerat (Jura bernois). Rare. Terrain à chailles (corallien inférieur). Musée de Porrentruy, coll. Mathey (voy. de Loriol, loc. cit.). Pseudodiadema gratiosum, Desor, 1871. Diplopodia gratiosa, Desor in Greppin, Æssai géologique sur le Jura Suisse, p.71, 4862. — Desor et de Loriol, Échinol. helvétr- que, terrain jurassique, p. 175, pl. XXIX, fig. 3, 1871. — Espèce de taille moyenne, cireulaire, subhémisphérique en dessus, légèrement concave en dessous. Zones pori- fères droites, déprimées, formées de pores distinctement bigéminés vers le sommet, accompagnés de très petits granules, Aïres ambulacraires droites, garnies de deux rangées de quinze tubercules crénelés, perforés, relative- ment peu saillants, profondément scrobiculés, diminuant rapidement en dessus ; granules intermédiaires abondants. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de treize à quatorze tubercules semblables à ceux des aires ambulacraires, cependant un peu plus développés. Tu- bercules secondaires très petits, très écartés, crénelés et perforés, formant, de chaque côté, sur le bord des zones porifères, une série qui remonte au-dessus de l’ambitus, etse montrant çà et là au milieu des rangées principales. Zone miliaire large, très granuleuse. Péristome enfoncé, peu-entaillé. Cette espèce remarquable est bien carac- térisée par ses nombreux tubercules petits, serrés, en- tourés de serobicules relativement enfoncés, par sa large zone mMiliaire, par sa granulation singulièrement abon- dante et homogène. — Wahlen (Jura bernois). Très rare. Terrain à chailles (corallien). Coll. Mathey (voy. de Lo- riol, loc. cit.). 429 TERRAIN JURASSIQUE Une espèce a été décrite et figurée par Laube. Pseudodiadema subpentagonum, Laube, 1867. Die Echin. der Braunen Jura von Balin, Denks der Kaïs. Acad. der Wiss., t. XX VII, p. 7, pl. Il, fig. 3. — Espèce de taille assez forte, subcirculaire, subhémisphérique en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples et directement superposés. Aires ambulacrai- res étroites, garnies de deux rangées de tubercuies serrés, homogènes, plus espacés et diminuant de volume à la face supérieure, réduits à une seule rangée près du som- met. Tubercules interambulacraires plus développés, plus largement scrobiculés que les tubercules ambulacraires. Point de tubercules secondaires. Zone miliaire large, finement granuleuse. Péristome relativement pelit. — Balin. Très rare. Braunen Jura. M. Quenstedt a décrit et figuré de nombreuses espèces de Pseudodiadema ; les suivantes nous paraissent distinctes de celle que nous venons de passer en revue. Pseudodiadema lochense (Quenstedt), Cotteau, 4882. Diadema subangulare, non Goldfuss, Quenstedt, Der Jura, p. 647, pl. LXXX, fig. 2 et 3, 1852. — Diadema lochense, Quenstedt, Zandbuch der Petrefactenkunde, pl. LXIE, fig. 27, 1862. — Id., Quenstedt, Petrefactenkunde Deutchlands, Echiniden, p. 305, pl. LXXII, fig. 1-5 (excel. fig. 6-10), 1873. — Espèce de taille moyenne, subcirculaire, médio- crement renflée, plane en dessus et en dessous. Zones pori- fères formées de pores fortement bigéminés à la face supérieure, onduleux vers l’ambitus, rangés par triples paires aux approches du péristome. Tubercules ambula- craires un peu moins développés que les tubercules inter- ambulacraires, les uns et les autres crénelés, perforés et assez largement scrobiculés. Point de tubercules secon- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 493 daires. Granulation intermédiaire fine, abondante, homo- gène. Radioles allongés, cylindriques, aciculés, garnis de stries longitudinales apparentes. Voisine des P. areolatum et Langi, cette espèce paraît s’en distinguer par sa forme moins déprimée, ses tubercules plus nombreux et moins saillants et surtout par ses pores ambulacraires fortement bigéminés près du sommet; nous retranchons de celte espèce les fig, 6-10 dont les pores sont simples à la face su- périeure et qui semblent, par leur forme plus déprimée, se rapprocher davantage du P. areolatum. — Lochen. Weisser Jura «, oxfordien supérieur. Pseudodiadema Quenstedti (Quenstedi), Cotteau, 1882. Diadema Meriani, Quenstedt, Petrefactenkunde Deutsch- lands, p. 309, pl. LXXII, fig. 146, 1873. — Espèce de petite taille, circulaire, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères formées de pores simples à la face supérieure, se multipliant à peine autour du péristome. Tubercules am- bulacraires très petits et serrés. Tubercules interambula- craires un peu plus gros, espacés, distinctement scrobicu- lés. Point de tubercules secondaires. Zone miliaire large ; granulation intermédiaire abondante, fine, serrée, homo- gène. Péristome petit, subcirculaire. Nous avons cru devoir changer le nom de cette espèce rapportée par Quenstedt au Diadema Meriani, Agassiz, bien différent par la disposition de ses tubercules et de ses granules, et que MM. Desor et de Loriol ont considéré comme une Acrosalenia. — Haustein, Braunen Jura, étage bathonien. Pseudodiadema tetrastichum (Quenstedt), Cotteau, 1882. Diadema tetrastichum, Quenstedt, Handbuch der Pe- trefactenkunde, p. 579, pl. XLIX, fig. 30, 1852. — Jd., Quenstedt, Der jura, p. 137, pl. XC, fig. 7, 1858. — Jd., ‘Quenstedt, Petrefactenkunde Deutschlands, p.314, pl. LXXIT, 424 TERRAIN JURASSIQUE. fig. 22, 1873. — Espèce de grande taille, subcirculaire, épaisse, renflée, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères composées de pores simples, subonduleux, se multipliant un peu autour du péristome. Tubercules am- bulacraires serrés, saillants, laissant à peine la place à quelques granules intermédiaires, à peu près de même taille que les tubercules interambulacraires. Ces derniers sont accompagnés de deux rangées de tubercules secondaires identiques aux tubercules principaux, maiss’élevant un peu moins haut à la face supérieure. Sur le bord des zones porifères se montre encore une rangée de tubercules se- condaires plus irrégulière, beaucoup moins développée, apparente surtout vers l’ambitus. Péristome largement ouvert, assez fortement entaillé. Le P. Frasi, mentionné dans le Synopsis, devra probablement être réuni au P. te- trastichum, cependant comme nous ne connaissons le 2. Frasi que par une diagnose de quelques lignes et très in- complète, nous n'avons pas voulu, quant à présent, trancher la question. — Nattheim (Wurtemberg). Très rare. Weisser Jura e, étage corallien. Pseudodiadema octoceps (Quenstedt), Cotteau, 1882. Cidarites octoceps, Quenstedt, Der Jura, p. 199, pl. XXIV, fig. 53, 1858. — /d., Quenstedt, petrefactenkunde Deuts- chlands, Echinodermen, t. 1, p. 453, pl. LXVIL, fig. 94, 4878. — Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement ren- flée. Zones porifères droites, formées de poressimples. Aires ambulacraires étroites, garnies de deux rangées de petits tubercules espacés. Tubercules interambulacraires large- ment serobiculés, finement mamelonnés et perforés, cré- nelés, placés très près des zones porifères. Point de tu- bercules secondaires. Granules intermédiaires abondants, homogènes. — Hechingne, Sondiffingen. Lias à, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 495 Etallon décrit et figure trois espèces de Pseudodiadema qu’il considère comme nouvelles. Les exemplaires types n’ont pu être retrouvés : les descriptions sont si incomplè- tes et les figures qui les accompagnent laissent tellement à désirer que nous nous bornons, comme l’a fait, M. de Loriol, à mentionner pour mémoire les P. Cotteaui, Ma- rioni (Hypodiadema, Étallon) et Gresslyi (Hypodiadema, Étallon). En résumé, si nous ajoutons aux soixante-quatre espèces décrites et figurées dans notre ouvrage, les vingt-sept que nous venons de passer en revue, nous aurons, pour le ter- rain jurassique de l’Europe, un total de quatre-vingt-onze espèces de Pseudodiadema. Genre HETEROCIDARIS, Cotteau, 1860. Test de grande taille, circulaire à l’ambitus, renflé et subconvexe en dessus, légèrement pulviné, presque plan en dessous. Zones porifères droites, un peu enfoncées, formées de pores simples directement superposés, mon- trant, à la face inférieure, sans cependant se multiplier même sur les bords du péristome, une tendance assez pro- noncée à se grouper par triples paires convergeant obli- quement vers le milieu de lambulacre. Cette disposition trigéminée n’est qu’apparente, et en réalité les pores for- ment plutôt des demi-cercles sur le flanc externe des gra- nules. Aires ambulacraires très étroites, un peu flexueuses à la face supérieure, pourvues de deux rangées de petits granules alternes, assez serrés, distinctement crénelés et perforés. Aires interambulacraires larges, garnies de six à dix rangées de tubercules très gros, homogènes, forte- ment crénelés et perforés ; les plaques interambulacraires Sa. 426 TERRAIN JURASSIQUE. sont plus longues que larges et un peu infléchies au mi- lieu. Granules plus ou moins abondants. Péristome mé- diocrement développé, subpentagonal, muni de lèvres ambulacraires beaucoup plus étroites que les lèvres inter- ambulacraires. Radioles allongés, cylindriques, couverts de stries fines et longitudinales et de granules atténués. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Æeterocidaris, par sa taille, par la structure de ses aires ambulacraires, par le nombre et la disposition de ses tubercules, se distingue nettement de tous les genres que nous connaissons. Si d’un côté, sa grande taille, ses pores affectant, aux appro- ches du péristome, une disposition trigéminée, ses pla- ques coronales longues, étroites, couvertes de gros tu- bercules, le placent dans le voisinage des Astropyga, Gray, dont toutes les espèces se distinguent par leur grande taille, leurs aires ambulacraires garnies de granules, leurs tubercules interambulacraires très gros, homogènes, crénelés, perforés et disposés en séries multiples ; d’un autre côté, il tend à se réunir aux véritables Cidaris par sa forme circulaire, par ses aires ambulacraires étroites et garnies de granules et surtout par la forme pentagonale de son péristome. Déterminé par ce dernier caractère, dont l'importance est incontestable, nous avons dans l’origine, malgré l’ensemble de sa physionomie, placé le genre Æe- terocidaris dans la famille des Cidaridées (1). Depuis, notre opinion s’est un peu modifiée, et en 1875, dans la Paléontologie française (2), tout en reconnaissant que le genre qui nous occupe forme un type tout à fait parti- (1) Cotteau, Note sur le genre Heterocidaris, nouveau type de la famille des Cidaridées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVII, p. 378, pl. 1v, 1860. Cotteau ir Cotteau et Triger, Échinides du dép. de la Sarthe, p. 329, pl. Lvr, 1862. (2) Paléontologie française, terrain jurassique, t. X, 2° partie, p. 5. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 427 culier et se rapproche de la famille des Cidaridées par plusieurs caractères, nous avons cru devoir, conformément à l’opinion de Desor et de M. Pomel, reporter les Æetero- cidaris parmi les Diadematidées. Le genre Æeterocidaris est spécial au terrain jurassique ; il commence à se montrer dans l’étage bajocien et ne dé- passe pas les couches oxfordiennes ; il est partout extrè- mement rare. N° 389 — Heterocidaris Trigeri, Cotteau, 1860. PI. 373 et 374. Heterocidaris Trigeri, . Cotteau, Note sur. le genre Heterocidaris, nouv. type de la famille des Cidaridées. Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVII, p. 378, pl. 1v, 1860. - — Cotteau in Cotteau et Triger, Échinides du dép. de la Sarthe, p. 338 et 394, pl. Lvr, 1862. — — Zittel in Schimper et Zittel, Handbuch der palæontol., p. 501, 1879. Espèce de très grande taille, circulaire, arrondie sur les bords, renflée et subconvexe en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères légèrement déprimées, compo- sées de pores simples, transversalement oblongs, un peu irrégulièrement mais directement superposés à la face supérieure; en dessous ils dévient de la ligne droite et montrent une tendance à se grouper par triples paires. Les paires de pores sont dirigées obliquement vers le milieu de l'aire ambulacraire, tandis que dans tous les autres échinides à pores trigéminés, elles paraissent plutôt incli- nées en sens inverse, c’est-à-dire du côté externe. L’échan- 498 TERRAIN JURASSIQUE, tillon que nous avons sous les yeux est usé sur cer- tains points, et cette usure donne aux pores ambula- craires un aspect singulier ; ils paraissent souvent se dé- doubler et former deux paires presque parallèles au lieu d’une. Cette disposition est plus apparente que réelle : il n’existe probablement qu’une seule paire de pores qui -traverse le test obliquement et irrégulièrement comme chez tous les Échinides et vient s'ouvrir intérieurement à une certaine distance. Le test, malgré son épaisseur, étant très usé, l’ouverture intérieure devient visible et simule une seconde rangée de pores beaucoup plus petits à côté de la rangée extérieure. Aires ambulacraires étroites, à peine onduleuses, convergeant en ligne droite jusqu’au péristome, garnies dé deux rangées de petits granules pa- raissant crénelés, perforés et mamelonnés. Les deux ran- gées sont très rapprochées l’une de l’autre, mais les gra- nules dont elles se composent sont assez espacés et alternes ; de petites verrues inégales, éparses, s’intercalent cà et là entre les granules. Aires interambulacraires larges, pourvues de tubercules nombreux, fortement crénelés et perforés, formant, sur chaque aire, vers l’am- bitus, six ou huit rangées qui se réduisent à quatre, puis à deux, au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet ou du péristome. Ces tubereules sont largement développés, à peu près égaux entre eux, uniformément espacés et entourés d’un scrobicule distinct, bien que su- perficiel. Indépendamment des séries verticales, ils for- ment, sur chaque plaque, des séries horizontales réguliè- res. Les plaques interambulacraires sont longues, étroites, subflexueuses. Granules intermédiaires inégaux, le plus souvent mamelonnés, disposés en cercle autour des scro- bicules, accompagnés de petites verrues. Péristome mé- ÉCHINIDES RÉGULIERS, 429 diocrement développé, pentagonal; lèvres ambulacraires étroites, arrondies; lèvres interambulacraires beaucoup plus larges et montrant les empreintes de fortes auricules. Appareil apical inconnu, probablement de grande taille et subpentagonal. Radioles allongés, cylindriques, pourvus de granules oblongs, atténués, épars, espacés et de stries longitudinales fines et régulières. Hauteur, 51 millimètres; diamètre, 401 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Æ. Trigeri est remarqua- ble par sa grande taille, par sa forme arrondie et circu- laire, par ses aires ambulacraires étroites, garnies de gra- nules allernes et formant deux rangées très rapprochées l'une de l’autre, par ses pores simples affectant, près du péristome, un aspect subonduleux et trigéminé, par ses gros tubercules entourés de scrobicules peu saillants, par ses plaques interambulacraires longues et étroites, par son péristome pentagonal, à bords ambulacraires peu dévelop- pés. Nous connaissons deux autres espèces d’Æeterocidaris ; elles ne diffèrent de l’ÆZ. Trigeri que par quelques carac- lères de peu d’importance que nous indiquons plus loin, . en les décrivant. LocaziTÉs. — Colombiers près Alençon (Orne); environs de Langres (Haute-Marne); Feuguerolles (Calvados). Très rare. Étage bajocien. Collection Albert Lebouc, Babeau, Deslongchamps (4). (1) Lorsque nous avons décrit et figuré, dans les Échinides de la Sarthe, YH. Trigeri, exemplaire type nous avait été communiqué par M. Triger, comme proyenant de Chevain (Sarthe); pensant que cet échantillon avait été recueilli par notre éminent collaborateur et lui appartenait, nous lui avons dédié l'espèce. Ce n’est que beaucoup plus tard que nous avons appris que cet exemplaire faisait partie de la collection de M. Albert Lebouc, chef de bureau à la Préfecture de l'Orne, qui a bien voulu s’en dessaisir pendant quelque temps pour que nous puissions de nouveau le décrire et le faire figurer. 430 TERRAIN JURASSIQUE. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 273, fig. 1, 4. Trigeri, de l'étage bajocien de Colombiers, de la collection de M. Lebouc, vu sur la face supérieure; fig. 2, portion de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 3, pores ambulacraires de. la face supérieure grossis ; fig. 4, autre portion de l'aire ambulacraire montrant la disposition des pores ambula- craires recouverts en partie par les aires interambulacrai- res; fig. 5, le même fragment vu de profil; fig. 6, pores ambulacraires pris à la face inférieure, grossis; fig. 7, plaques interambulacraires grossies. — PI. 374, fig. 4, H. Trigeri, vu de côté ; fig. 2, péristome et pores ambu- lacraires ; fig. 3, pores ambulacraires de la face inférieure grossis; fig. 4, radiole grossi. N° 390. — Heterocidaris wickense, Wright, 1860. PI. 375, fig. 1-3. Heterocidaris wickense, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 406, 1860. Nous ne connaissons de cette espèce qu'un seul frag- ment eomposant la notable portion d’une aire interambu- lacraire ; aussi la description que nous pouvons en donner sera-t-elle nécessairement très incomplète : les tubercules interambulacraires, seuls visibles, sont saillants, fortement crénelés, perforés et mamelonnés, largement scrobiculés, et forment, vers l’ambitus, huit rangées homogènes, par- faitement régulières et distinctes, qui se réduisent à six, à quatre et à deux au fur à mesure qu'elles se rapprochent du sommet et probablement aussi du péristome. Ces tu- bercules homogènes, égaux entre eux et régulièrement ÉCHINIDES RÉGULIERS. 431 espacés, non seulement sont rangés en séries longitudi- nales, mais ils forment en même temps des lignes horizon- tales. Les plaques qui les supportent sont longues, étroites et presque droites. Granules intermédiaires abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, se groupant autour des scrobicules qui le plus souvent cependant se touchent et se confondent horizontalement par le côté. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce nous a paru identique aux plaques isolées que M. Wright a décrites et figurées, sous le nom d’/. wickense; elle se distingue de l'A. Trigeri par sa taille moins forte, par ses tubercules interambulacraires plus nombreux, plus saillants, plus serrés, moins gros et à scrobicules moins superficiels. Malheureusement le fragment qui a servi de type à l’es- pèce anglaise est encore plus incomplet que le nôtre. LocaLiITÉ. — Ranville (Calvados)? Très rare. Étage ba- thonien. | Muséum de Paris (collection d’Orbigny). LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — Blue Wick près Robin hood’s Bay (Yorkshire). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 375, fig. 1, 4. wickense, fragment vu de côté; fig. 2, plaques grossies; fig. 3, tu- bercule grossi vu de profil. 432 TERRAIN JURASSIQUE. N° 391. — Heterocidaris Dumortieri, Cotteau, 1871. PI. 375, fig. 46. Heterocidaris Dumortieri, Cotteau in Dumortier, Sur quelques gisements. de l'Oxfordien inf. de l'Ardèche, p. 79, pl. 1v, fig. 26 et 27, 1871. Celte espèce, comme la précédente, n’est connue que par des fragments incomplets; ils indiquent une espèce de grande taille, présentant, dans chacune des aires inte- rambulacraires, vers l’ambitus, huit à dix rangées de tu- bercules très gros, homogènes, fortement crénelés et perforés, entourés d’un scrobicule large et superficiel. Les granules intermédiaires sont inégaux, abondants, souvent mamelonnés et se groupent entre les scrobicules qui ne sont pas confluents. Les plaques coronales sont longues, étroites, subflexueuses, et les tubercules qui les recou- vrent forment des séries horizontales régulières. Tous les autres caractères ne sont pas visibles. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre les plus grands rapports avec l’Æ.' Trigeri, de l’étage bajocien; elle nous a paru cependant s’en distinguer par ses tuber- cules interambulacraires plus nombreux et séparés par des granules plus abondants et plus inégaux. LOCALITÉS. — La Pouza, la Clapouze (Ardèche). Rare. Étage oxfordien (suivant M. Dumortier). Musée de Lyon (collection Dumortier), collection du frère Pacôme, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 375, fig. 4, 4. Dumortieri, fragment vu de côté; fig. 5, plaque grossie ; fig, 6, tuber- cule grossi vu de côté. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 433 Genre CIDAROPSIS, Cotteau, 1860. Hemiciduris (pars), Agassiz, 1840; Agassiz et Desor, 1846 ; Desor, 1855; Wright, 1856. Acrosalenia (pars), M’ Coy, 1848. Hemipedina (pars), Cotteau, 1860. Cidaropsis, Cotteau, 1863 ; Pomel, 1871; Zittel, 1879. Test de taille petite et moyenne, renflé en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères onduleuses, formées de pores simples, rapprochés les uns des autres, se multipliant près du péristome. Aires ambulacraires sub- flexueuses à la face supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies à leur base de petits tubercules moins gros que ceux des aires interambulacraires, comme eux perforés et non crénelés. Ces tubercules diminuent rapidement de volume et sont remplacés, aux approches du sommet, par de simples granules. Aires iuterambulacraires larges, pour- vues de deux rangées de gros tubercules très espacés, non crénelés, perforés, entourés de scrobicules saïllants. Péris- tome grand, subdécagonal, muni de fortes entailles. Péri- procte subeirculaire. Appareil apical médiocrement déve- loppé, solide. Radioles glandiformes, finement striés dans le sens de la longueur, très étroits vers la base. Collerette courte. Bouton peu épais; facelte articulaire ne parais- sant pas crénelée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce genre, par ses tubercu- les perforés et non crénelés, se rapproche des Æemipe- dina et des iademopsis ; il en diffère par ses aires ambu- lacraires flexueuses et garnies à la base de petits tuber- cules qui ne s'élèvent pas au-dessus de l’ambitus. Ce der- nier caractère rapproche les Cidaropsis des Hemicidaris Paz. Fn. Jur. — x, 2 partie. (Cotteau. 28 D e °2 | 134 TERRAIN JURASSIQUE. dont il s'éloigne d’une manière positive par ses tubercules dépourvus de crénelures. Le genre Cidaropsis ne renferme jusqu'ici qu’une espèce propre à l’étage bathonien. | N° 392. — Cidaropsis minor (Agassiz), Cotteau, 1880. PI. 376 et pl. 377, fig. 4-11. Hemicidaris minor, Cidaris orobus, Hemicidaris minor, Cidaris orobus, Hemicidaris minor, Acrosalenia rarispina, Cidaris orobus, Hemicidaris minor, Acrosalenia rarispina, Hemicidaris minor, Cidaris orobus, Hemicidaris minor, Acrosalenia rarispina, Hemipedina minor, Agassiz, Catal. syst. Eclyp. foss. Echi- .nod. Mus. Neocom., p. 9, 1840. Agassiz, id., p. 10, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échi- nides, p. 35, 1847. Agassiz et Desor, id., p. 30, 1847. Bronn, Index palæont., p. 300, 1848. Bronn, id., p. 584, 1848. M’ Coy, On some new Mesozoic Radiata, Ann. of nat. hist., 2e sér., t. I, p. 411, 1848. D'Orbigny, Prod. de strat., t. 1, p. 320, 1850. ; Wright, On new spec. of Echinod. from the Lias and Ool., p. 5, Ann. and Magaz. of nat. hist., 1854. Forbes in Morris, Catal. of. Brit, foss., 2e éd., p. 70, 1854. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 56, 1856. Desor, id., p. 29, 1856. Wright, Monog. on the Brit. Foss. Echi- nod. from the Ool. Format., p. 80, pl. ru, fig. 5, a, b, c, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 249, 1857. : Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, 1re sér., p. 37, pl. 1v, fig. 6-7,4860. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 435 Cidaropsis minor, Cotteau, Catal. des Échin. juras- siques de Normandie, p. 17, Ex- position géol. du Havre, 1880. M. 77. (Hemicidaris minor), M. 46. (Cidaris orobus). Espèce de petile taille, circulaire, renflée et hémisphé- rique en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères flexueuses, déprimées, composées de pores simples, petits, serrés, rapprochés les uns des autres, séparés ce- pendant par un léger renflement granuliforme, se multi- pliant autour du péristome. Aires ambulacraires sub- flexueuses, un peu renflées, étroites, s’élargissant à la face inférieure pour recevoir deux rangées de petits tuber- cules non crénelés, fortement mamelonnés et souvent imperforés, au nombre de quatre ou cinq par série, ne dépassant pas l’ambitus et remplacés brusquement par une double série de petits granules serrés, homogènes, placés sur le bord des zones porifères et arrivant très distinctement jusqu’au sommet. L'espace intermédiaire est occupé par d’autres granules à peu près identiques aux autres, disposés également en séries régulières dont le nombre varie suivant la taille des individus et qui dispa- raissent successivement à la face supérieure, au fur et à mesure que l’aire ambulacraire se rétrécit. Aires interam- bulacraires garnies de deux rangées de gros tubercules non crénelés, fortement mamelonnés, tellement espacés à la face supérieure qu’on n’en compte qu’un ou deux par série, et que plusieurs plaques, près du sommet, en sont dépourvues. A la face inférieure, les tubercules sont plus petits, plus nombreux, plus serrés, très fortement mame- -lonnés et le plus souvent imperforés. Quelques tubercules secondaires, un peu moins gros que les autres, se montrent à la base des aires ambulacraires, au milieu des tubercu- 436 TERRAIN JURASSIQUE. : les principaux. Granules intermédiaires de deux natures : les uns, plus forts et visiblement mamelonnés, forment un cercle indépendant et très régulier autour de chaque scro- bicule: les autres, beaucoup plus petits, serrés, homogènes, remplissent, depuis le sommet jusqu’à la base, tout l’es- pace laissé libre par les scrobicules. Les plaques interam- bulacraires, à la face supérieure, sont peu nombreuses et très inégales ; près du sommet, correspondant à une plaque très large munie d’un gros tubercule et occupant une grande partie de l'aire interambulacraire, se trouve une plaque étroite, plus ou moins allongée, munie d’un rudiment de tubercule ou simplement granuleuse. Péris- tome assez grand, subdécagonal, marqué de petites en- tailles aiguës et relevées sur les bords; les lèvres ambula- craires sont beaucoup plus larges que les lèvres interam- bulacraires. Périprocte subcirculaire. Appareil apical bien développé, solide, pentagonal, très granuleux ; plaques génitales grandes, pentagonales, égales entre elles, à l'exception de la plaque madréporiforme un peu plus étendue que les autres, perforées très près du bord; plaques ocellaires petites, triangulaires, intercalées régu- lièrement à l’angle externe des plaques génitales. Radioles plus ou moins renflés, tantôt épais, trapus, subglandiformes et irrégulièrement arrondis au sommet, tantôt plus allongés, subclavellés et presque cylindriques, quelquefois étranglés au milieu, diminuant insensible- ment de grosseur jusqu’à la colleretie qui est étroite et resserrée, garnis sur la tige de stries longitudinales, fines, inégales, apparentes surtout vers le sommet du radiole, s'atténuant et disparaissant vers la base. Collerette dis- tincie, bien limitée, finement striée. Bouton très petit; anneau saillant, crénelé; facette articulaire paraissant lisse. ÉCHINIDES RÉGULIERS. | 437 Individu de petite taille : hauteur, 7 millimètres; dia- mètre, 41 millimètres ; Individu de taille moyenne : hauteur, 141 millimètres; diamètre, 48 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 15 millimètres 1/2 ; diamètre, 26 millimètres. Épaisseur d’un radiole glandiforme, 40 millimètres; longueur, 16 millimètres 4/2, Cette espèce, bien qu'assez rare, varie un peu suivant les localités où on l’a recueillie. Tous les exemplaires pro- venant de Luc et de Ranville présentent parfaitement les caractères du type : ils sont de petite taille ; les tuber- cules n’offrent: aucune trace de crénelures et ceux de la base, fortement mamelonnés, sont presque toujours im- perforés. Il n’en est pas de même des échantillons assez nombreux que nous avons rencontrés à Ferrières près Druyes (Yonne), au même niveau que les autres. Leur taille est beaucoup plus forte, et l’un de nos exemplaires a 26 millimètres de diamètre au lieu de 41; mais, différence plus importante encore, quelques-uns des gros tubercules présentent des traces positives de crénelures, et la plu- part des tubercules plus petits de la base sont perforés. Tous les autres caractères, disposition des tubercules et des granules qui les accompagnent, forme des plaques in- terambulacraires, structure et aspect de l’appareil apical, sont absolument identiques ; cependant, ce n’est que provisoirement que nous réunissons ces exemplaires au C. minor ; si les crénelures constatées à la base des mame- lons se reproduisaient avec constance dans un certain nombre d'individus, elles indiqueraient que ces échan- tillons appartiennent au genre Pseudocidaris, placé dans une autre division des Diadematidées. | 138 TERRAIN JURASSIQUE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette jolie espèce, toujours rare dansles collections, ne saurait être confondue avec au- cune autre ; elle sera facilement reconnaissable à sa forme hémisphérique, à ses aires ambulacraires flexueuses et garnies à la base de petits tubercules qui ne dépassent pas l’ambitus, à ses tubercules interambulacraires fortement mamelonnés, très gros, rares et espacés à la face supé- rieure, plus petits et plus nombreux dans la région infra- marginale, à la forme et à la disposition de ses granules, les plus volumineux groupés en cercle autour des scrobi- cules, les plus fins remplissant l’espace intermédiaire, à la structure de son appareil apical toujours solide et très granuleux. Hisromme. — Placée dans l'origine par Agassiz, parmi les Zemicidaris, cette espèce a été, en 1856, décrite et fi- gurée par M. Wright. En 1860, reconnaissant que les tuber- cules étaient dépourvus de crénelures, nous l’avons rangée au nombre des //emipedina, et plus tard, en 1863, nous en avons fait le type du genre Cidaropsis que tous les au- teurs ont adopté. Les radioles de cette espèce ont été dans l'origine désignés sous le nom de Cidaris orobus ; on les rencontre toujours associés au Cidaropsis minor, et leur forme épaisse et renflée indique qu’ils devaient appartenir à un échinide dont les tubercules sont très espacés. LocauiTÉs. — Luc, Ranville (Calvados) ;, Argentan (Orne); Ferrières près Druyes (Yonne) ; Le Puget de Cuers (Var). Assez rare. Étage bathonien. — Tournus (Saône-et-Loire). Très rare. Étage callovien (Munier-Ch.) École des Mines de Paris, Faculté des sciences de Caen, coll. Peron. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 376, fig. 1, C’. minor, de l'étage bathonien de Ranville, de ma collection, vu de ÉCUHINIDES RÉGULIEKS, 439 côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule grossi vu de profil; fig. 7, ap- pareil apical grossi; fig. 8, face inférieure grossie, mon- trant les détails du péristome ; fig. 9, exemplaire de grande taille, de Ferrières près Druyes (Yonne), de ma collec- tion, vu de côté ; fig. 10, face supérieure ; fig, 11, portion des aires ambulacraires grossie ; fig. 12, autre exemplaire de la même localité, de ma collection, vu de côté; fig. 43, tubercule grossi vu deprofil, montrant les crénelures de la base ; fig. 14, individu jeune, de Ferrières près Druyes, de ma collection, vu de côté ; fig. 45, face supérieure ; fig. 16, face inférieure. — PI. 377, fig. 4, radiole, de Ranville, de ma collection; fig. 2, base de la tige, collerelte et bouton grossis ; iig. 3, sommet de la tige grossi; fig. 4, 5 et 6, autres radioles, de Ranville, de ma collection ; fig. 7, 8, 9, 10 et 11, autres radioles, de Ferrières près Druyes, de ma collection. : Genre DIADEMOPSIS, Desor, 1856. Diadema (pars), Leymerie, 1833 ; Agassiz, 1840; Agassiz et Desor, 1847 ; Cotteau, 1849. Hemicidaris (pars), Agassiz, 1840 ; Agassiz et Desor, 1847. Hemipedina (pars), Wright, 1855. Diademopsis, Desor, 1856; Cotteau, 1869; Desor et de Loriol, 1870 ; Zittel, 1879. Test de taille très variable, plus ou moins renflé en des. sus, presque plan en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples, se multipliant à peine près du péristome. Aires ambulacraires droites, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules mé- diocrement développés, lisses et perforés. Aires interam- 440 TERRAIN JURASSIQUE, bulacraires pourvues de deux rangées principales de tu- bercules lisses et perforés, placés sur le bord externe des plaques, près des zones porifères et laissant entre elles une zone miliaire toujours très large, granuleuse ou occu- pée par des tubercules secondaires plus ou moins abon- dants. Granules intermédiaires nombreux et homogènes. Péristome assez étendu. Appareil apical non solide. Radio- les grêles, allongés, aciculés, garnis de stries fines et lon- gitudinales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Diademopsis, dé- membré par Desor des Pseudodiadema, en diffère par ses tu- bercules lisses au lieu d'être crénelés. Ce dernier caractère le rapproche des Jemipedina dont il est très voisin; il ne s'en éloigne que par ses tubercules principaux placés sur le bord externe des plaques interambulacraires, ce qui fait paraître la zone miliaire très large et donne à ce genre un aspect particulier. Le genre Diademopsis renferme un assez grand nombre d’espèces appartenant toutes jusqu'ici aux divers étages du terrain liasique et notamment au lias inférieur. N° 393. — miademopsis serialis (Agassiz), Desor, 1856. PI. 378, 379 et 380, fig. 1. Diadema seriale, Agassiz in Leymerie, Partieinf. du système second. du dép. du Rhône, Mém. soc. géol. de France, 1re sér., t. III, p. 354, pl. xx1v, fig. 1, 1838. — — Agassiz, Cat. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1860. — _ Agassiz et Desor, Catal, rais. des Échin., p. 44, 1847. — — Bronn, Index palæont., t. 1, p. 419, 1848. ÉCHINIDES RÉGULIERS. é 441 Diadema seriale, Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 35, 1849. — — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t, I, p. 222, 1850. Hemipedina serialis, Wright, Monog.on the Brit. foss. Echinod., from the Ool. Format., p. 169, pl. 1x, fig. 3, a, b, c, 1856. Diademopsis serialis, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 79, pl. xiv, fig. 12-14, 1857. Diadema seriale, Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. AV, p. 243, 1857. — — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858 Diademopsis serialis, - Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 504, 1862. - — Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, {re sér., p. 125, pl. xvu, fig. 1-3, 1867. Q. 53. Espèce de grande taille, circulaire, plus ou moins ren- flée, quelquefois subconique en dessus, pulvinée et sub- concave en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test à la face supérieure, un peu déprimées à partir de l’ambi- tus, composées de pores simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés par un pelit renflement granuli- forme, déviant de la ligne droite aux approches du péris- tome, sans cependant se multiplier d’une manière sensible. Aires ambulacraires presque partout d’égale largeur, dimi- nuant insensiblement d’étendue vers le sommet, garnies de deux rangées de petits tubercules finement mamelon- nés et perforés, non crénelés, scrobiculés, au nombre de vingt-six à vingt-sept par série, homogènes et serrés à la face inférieure et vers l’ambitus, plus petits, plus espacés à la face supérieure, mais toujours très distincts; les deux rangées sont placées sur le bord des zones porifères et n'en sont séparées que par quelques granules. L'espace 442 TERRAIN JURASSIQUE. intermédiaire entre les deux rangées et entre les scrobicu- les de la face supérieure est occupé par des granules abondants, inégaux, offrant une tendance à se grouper en cercle ou en demi-cerele autour des scrobicules. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux beaucoup plus gros, plus fortement scrobiculés et plus espacés que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, comme eux finement mamelonnés, per- forés et non crénelés, au nombre de dix-sept à dix-huit par série. Tubercules secondaires abondants, formant, au milieu de la zone miliaire, deux séries aussi appa- rentes et aussi développées à la face inférieure et vers l’ambitus que les tubercules principaux, mais s’atténuant, s’espaçant et disparaissant complètement à la face supé- rieure. D’autres tubercules secondaires accompagnent les premiers et se montrent également sur le bord des zones porifères, mais ils sont plus petits, plus inégaux, disposés en rangées plus irrégulières et disparaissent tous à la face supérieure. Zone miliaire large, un peu nue et: déprimée au milieu, couverte de granules nombreux et inégaux; quelques-uns sont mamelonnés et perforés et se confon- dent çà et là avec les petits tubercules secondaires. Les plus fins sont groupés en cercle régulier autour des scrobicules. Péristome peu étendu, circulaire, légèrement enfoncé, marqué d’entailles profondes. Appareil apical sub. pentagonal, assez grand, à en juger d’après l'empreinte qu’il a laissée. Radioles grêles, allongés, aciculés, cylindriques, garnis sur la tige de stries fines, longitudinales, régulières; visibles seulement à la loupe, paraissant à peine granuleuses, grossissant un peu aux approches du bouton. Collerette nulle. Bouton allongé, muni d’un anneau saillant, quelque- fois oblique ; facette articulaire ne paraissant pas crénelée. ÉCUINIDES RÉGULIERS. 443 Hauteur, 21 millimètres; diamètre, 46 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 27 millimètres ; dia- mètre, 51 milimètres. Individu jeune : hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 23 millimètres. Cette espèce est variable dans sa forme générale plus ou moins renflée et parfois légèrement conique. Les tuber- cules secondaires varient également un peu dansleurnom- bre, leur arrangement et leur grosseur; le plus souvent les deux rangées qui accompagnent, à la face inférieure, les rangées principales sont composées de tubercules aussi développés que les tubercules principaux ; quelquefois ce- pendant ils sont moins apparents et s’atténuent sensible- ment en se rapprochant du péristome. Les tubercules am- bulacraires sont presque toujours beaucoup plus petits que les tubercules interambulacraires ; par exception, dans un exemplaire de l'Yonne, ces mêmes tubercules, tout en étant moins apparents que ceux des aires interambula- craires, sont plus gros relativement que dans tous les exemplaires que nous avons sous les yeux. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce peut être considérée comme le type du genre Diademopsis ; elle se distingue facilement de ses congénères et sera toujours reconnaissable à sa grande taille, à ses aires ambulacrai- res étroites, garnies de tubercules petits, serrés et très ré- gulièrement disposés, à sa face inférieure d’un aspect très tuberculeux grâce à l’abondance et au développement des tubercules secondaires, et faisant contraste avec la face supérieure qui ne présente plus, sur les aires interambula- craires, que deux rangées de gros tubercules espacés, à son péristome étroit et un peu enfoncé. LOCaALITÉS. — Valloux près Avallon (Yonne); Châtillon, 444 TERRAIN JURASSIQUE. Chessy, Mont-d'Or (Rhône); Saint-Quentin (Isère); Mer- cuer, Saint-Fortunat, Aubenas (quartier de Fontbonne) Joyeuse, Lantaret, Ucel (Ardèche); Salindres près Anduze (Gard). Rare. Infra-lias, zone à Ammonites planorbis. Collection de la Sorbonne, École des Mines de Paris, Musée de Lyon (Coll. Dumortier et Guirand), Musée de Montauban, collection Falsan, frère Pacôme, ma collec- tion. EXPLICATION DES FIGURES. — P], 378, fig. 4, D. serialis, du Musée de Montauban, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, portion supérieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 5, portion inférieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, plaques interambulacraires grossies ; fig. 7, radiole grossi. — PI. 379, fig. 4, D. serialis de grande taille, de Narcet (Mont-d’Or), de la collection de M. Falsan, vu de côté ; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, autre exemplaire de petite taille,du Mont-d'Or, de ma collection, vu de côté; fig. 4, face supérieure; fig. 5, exemplaire muni de ses radioles, du Mont-d’Or, du Musée de Lyon (coll. Dumortier), vu sur la face supérieure; fig. 6, por- tion grossie. — PI. 380, fig. 1, exemplaire pourvu de l’appareil masticatoire, de Narcet (Mont d'Or), de la col- lection de M. Falsan, vu sur la face supérieure. N° 394. —_ piademopsis Sauberti, Cotteau, 1882. PI. 380, fig. 2-7. Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement renflée en dessus, pulvinée et subconcave en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, déviant de ÉCHINIDES RÉGULIERS. 445 la ligne droite à la face inférieure et affeclant une disposi- tion vaguement trigéminée, d'autant plus prononcée qu'ils sont placés plus près du péristome. Aires ambulacraires étroites, aiguës près du sommet, s'élargissant un peu vers l’'ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement perforés et mamelonnés, non crénelés, serrés et homogènes à la face inférieure, plus petits, plus espacés au-dessus de l’ambitus, alternes vers le sommet, au nom- bre de seize à dix-sept par série. Granules intermédiaires inégaux, épars, occupant le milieu de la zone et se prolon- geant entre les scrobicules. Aires interambulacräires pour- vues de deux rangées de tubercules principaux, de même nature que les tubercules ambulacraires, plus gros, plus saillants, plus largement scrobiculés surtout vers l’ambitus et à la face supérieure, au nombre de onze à douze par série, placés très près des zones porifères, plus espacés au-dessus de l’ambitus qu’à la face inférieure, diminuant à peine de volume près du sommet. Tubercules secon- daires inégaux, un peu plus développés que les tubercules ambulacraires, formant, au milieu des rangées principales, deux séries assez régulières qui s’atténuent et disparaissent aux approches du péristome et à la face supérieure. D'autres tubercules secondaires se montrent çà et là, no- tamment au-dessus de l’ambitus, dans la zone miliaire et à la face inférieure, sur le bord des zones porifères, mais ils sont beaucoup plus petits, épars et tendent à se con- fondre avec les granules qui les accompagnent. Granules intermédiaires inégaux, épars ou groupés en cercle au- tour des scrobicules. Péristome peu étendu, subcirculaire, enfoncé, muni de légères entailles. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 18 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre certaine 446 TERRAIN JURASSIQUE. ressemblance avec les individus jeunes du 2. serialis ; elle s’en distingue par sa forme plus déprimée en dessus, par ses tubercules principaux interambulacraires relativement plus nombreux et moins espacés à la face supérieure, par ses tubercules secondaires s’élevant plus haut, plus abon- dants au-dessus de l’ambitus et plus rares à la face infé- rieure, par ses granules intermédiaires moins fins, moins homogènes et plus espacés, par son péristome un peu plus enfoncé. LOCALITÉS. — Cubières (Lozère); Robiac (Aveyron). Très rare. Infra-lias. Collection Jaubert, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 380, fig. 2, D. Jauberti, de l’Infra-lias de Cubières, de la collection de M. Jaubert, vu de côté ; fig. 3, face supérieure ; fig. 4, face inférieure; fig. 5, aire ambulacraire grossie; fig. 6, aire interambula- craire grossie ; fig. 7, tubercule grossi vu de profil. N° 395. — miademopsis minima (Agassiz), Desor, 1856. PI. 380, fig. 8-14. Diadema minimum, Agassiz in Leymerie, Partie inf. du sys- tôme second. du dép. du Rhône, Mém. Soc. géol. de France, 1r° sér., t. III, p. 354, pl. xxIv, fig. 4, 1838. — — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1840. _— _ Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échi- nides, p. 44, 1847. — — Bronn, Index palæont., p. 419, 1848. Diademopsis minima, Desor, Synopsis des Échin. foss.. p. 80, 1856. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 447 Diadeïnopsis minima, Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p- 243, 1857. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 504, 1862. Q. 59. Espèce de pelite taille, circulaire, renflée et subhémis- phérique en dessus, plane en dessous. Zones porifères étroites, à fleur de test, composées de pores simples, serrés, directement superposés, tendant à se multiplier un peu autour du péristome. Aires ambulacraires aiguës à ieur partie supérieure, très légèrement renflées, garnies de deux rangées de tubercules finement mamelonnés, perfo- rés, paraissant non crénelés, au nombre de douze à treize par série, placés sur le bord des zones porifères, s’espa- çant un peu et devenant alternes aux approches du som- met, Granules intermédiaires inégaux, épars, assez abon- dants. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de petits tubercules de même nature que ceux qui cou- vrent les aires ambulacraires, paraissant comme eux fine- ment mamelonnés, perforés et non crénelés, un peu plus gros vers l’ambitus et à la face supérieure, très distincte- ment scrobiculés. Les deux rangées principales sont placées près des zones porifères. Deux séries de petits tu- bercules secondaires se montrent à la face inférieure entre les zones porifères et les rangées principales, et ne dépas- sent pas l’ambitus. Zone miliaire large, couverte de gra- nules abondants, assez homogènes, tendant à se grouper en cercle autour de scrobicules. Le sommet de la zone mi- liaire est étroit et granuleux. Péristome à fleur de test, subcirculaire, relativement bien développé, marqué d’en- tailles fortement accusées. Périprocte subcirculaire, un peu renflé sur les bords. Appareil apical solide; plaques 448 TERRAIN JURASSIQUE. génitales pentagonales, perforées près du bord externe; plaques ocellaires intercalées à l’angle des plaques génitales. Hauteur, 3 millimètres ; diamètre, 8 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce, bien qu’elle se rapproche par sa taille du 2. crinifera, en diffère d’une manière positive par sa forme subhémisphérique en- dessus et tout à fait plane en dessous, par ses tubercules am- bulacraires plus serrés, plus nombreux et formant, sur le bord des zones porifères, deux rangées plus distinctes, par sestuberculesinterambulacraires également plus nombreux et plus serrés, par la présence, à la face inférieure, de petits tubercules secondaires, par son péristome non enfoncé, relativement très grand et marqué de fortes entailles, par son appareil apical solide et son périprocte légèrement renflé sur les bords. LOCALITÉS. — Chessy (Rhône); Cubières (Lozère). Très rare. Infra-lias. École des Mines de Paris (Coll. Michelin), collection Jaubert. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 280, fig. 8, D. minima de l’Infra-lias de Chessy, de la collection de l'École des Mines, vu de côté; fig. 9, face supérieure ; fig. 10, face inférieure ; fig. 11, aire ambulacraire grossie ; fig. 12, aire interambulacraire grossie ; fig. 13, tubercule grossi vu de profil ; fig. 14, appareil apical grossi. N° 396. — Diademopsis micropora (Agassiz), Desor, 1856. PI. 381 et pl. 382, fig. 1-4. Diadema microporum, Agassiz in Leymerie, Partie inf. du systéme sccond. du dép. du Rhône; ÉCHINIDES RÉGULIERS. 449 Mém. Soc. géol. de France, 1'° sér., t. III, p. 365, 1838. Diadema microporum, Agassiz, Catal, syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1839. usrue — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 44, 1847. = — Bronn, Index palæont., t. I, p. 419, 1848. — - D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 222, 1850. Diademopsis micropora, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 80, 1857. Diadema microporum, Pictet, Traité de paléont., 2e éd., t. IV, p. 243, 1857. Hemipedina micropora, Cotteau, Échin. nouveaux ou peu con- nus, 1'esér., p. 6, pl. 11, fig. 1, 1862. Diademopsis micropora, Dujardin et Ilupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 504, 1862. M. 76. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée et subco- nique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores simples, rap- prochés les uns des autres, séparés par un petit renfle- ment granuliforme, déviant de la ligne droite à la face inférieure, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant in- sensiblement au fur et à mesure qu’elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux rangées de pelits tubercules ma- melonnés, perforés, non crénelés, scrobiculés, au nombre de vingt-quatre à vingt-cinq par série. Petits et serrés à la face inférieure, ces tubercules augmentent de volume vers l’'ambitus, s’espacent, s’atténuent à la face supérieure et deviennent presqu’alternes près du sommet. Granules in- termédiaires assez abondants, espacés, homogènes, laissant le milieu de la zone presque nu et tendant à se grouper en PAL, Fr. Jur, — x, 2 partie (Cotteau). 29 450 TERRAIN JURASSIQUE. cercle autour des scrobicules. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais plus gros, plus saillants, plus largement serobiculés, au nombre de quinze à seize par série. Tubercules secon- daires presque aussi développés que les tubercales princi- paux, formant, au milieu des aires interambulacraires, deux rangées qui s'élèvent assez haut au-dessus de l’'ambitus, mais disparaissent avant d’arriver au sommet. D’autres tubercules secondaires plus petits, distinctement perforés et mamelonnés, inégaux et assez irrégulièrement disposés,se montrent encore à la face inférieure, au milieu des deux rangées et sur le bord des zones porifères. Zone miliaire large vers l’ambitus, lisse et un peu déprimée au milieu, couverte de granules inégaux, épars, tendant à se grouper tantôt en cercle, tantôt en série horizontale autour des scrobicules. Quelques-uns de ces granules sont mamelonnés, souvent même perforés et se confondent. avec les plus petits tubercules secondaires. Péristome peu développé, subcireulaire, à fleur de test, marqué de légères enlailles. Appareil apical subpentagonal, relativement étroit, d’après l’empreinte qu'il a laissée. Un fragment de tige de radiole adhère au test: il est allongé, cylindrique, lisse en apparence, en réalité couvert de stries fines et lon- gitudinales. Hauteur, 17 millimètres ; diamètre, 35 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le type du Diademopsis micropra n’est connu que par la figure donnée par Leyme- rie. — Nous retrouvons dans l’exemplaire que nous venons de décrire les principaux caractères qui distin- guent cétte espèce, et nous n’avons pas hésité à l'y réunir. Voisin de 2, serialis qu’on rencontre au même niveau, le ÉCHINIDES RÉGULIERS. 451 D. micropora s’en distingue par sa taille moins forte, par sa face supérieure plus conique, par ses tubercules ambu- lacraires relativement plus petits à la face inférieure, par ses tubercules interambulacraires principaux plus serrés et plus nombreux à la face supérieure, par ses tubercules se- condaires s’élevant plus haut au-dessus de l’ambitus et di- minuant plus rapidement de volume aux approches du pé- ristome, par sa face inférieure plus plane et son péristome moins enfoncé. LocALITÉS. — Pouilly (Côte-d'Or) ; Stenay (Meuse) ; Ber- gougnon (Lozère); Chessy (Rhône); Mercuer, Lantaret (Ardèche). Très rare. Infra-lias. Musée de Dijon, coll. Jaubert, Gauthier, frère Pacôme. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 381, fig. 1, D. micropora, de l’Infra-lias de Pouilly, du Musée de Dijon, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, par- tie supérieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 5, partie inférieure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 6, aire in- terambulacraire grossie ; fig. 7, tubercule grossi vu de profil; fig. 8, fragment de /. micropora, de l’Infra-lias de Bergougnon, vu sur la face supérieure. — PI. 382, fig. 1, autre exemplaire de l’Infra-lias de Mercuer, de la collec- tion du frère Pacôme, vu de côté; fig. 2, individu jeune, de l’Infra-lias de Lantaret, vu de côté ; fig. 3, face supé- rieure ; fig. 4, face inférieure. N° 397. — piademopsis Heberti (Agassiz), Cotteau, 1864. PI. 382, fig. 5-14. Diadema Heberti, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 45, 1847. 452 TERRAIN JURASSIQUE,. Hypodiadema Heberti, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 63, 1857. _— — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 503, 1862. Diademopsis Heberti, Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, 1re sér., p. 94, pl. xt, fig. 1-5, 186%. — — Bouibsent, Essai géol. sur le dép. . Manche, p. 280, 1870. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, petits, arrondis, rappro- chés les uns des autres, séparés par une cloison étroite et subgranuliforme, déviant de la ligne droite dans la région inframarginale et tendant à se grouper par triples paires plus où moins accusées. Aires ambulacraires étroites, gar- nies de deux rangées de pelits tubercules finement per- forés et mamelonnés, non crénelés, homogènes, dimi- nuant de volume et plus espacés à la face supérieure, au nombre de douze à treize par série dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux ; ce nombre varie suivant la taille des individus. Granules intermédiaires: inégaux, peu abondants, formant une ligne sinueuse au milieu de l'aire ambulacraire et se prolongeant çà et ]à entre les scrobicules. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux, de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais beaucou plus gros, plus largement scrobiculés, au nombre de onze à douze parsérie, placéstrès près des zones porifères.Tuber- cules secondaires peu développés, presque de même taille que les tubercules ambulacraires, formant, entre les ran- gées principales, deux séries inégales, irrégulières, dispa- raissant au-dessus de l’ambitus. Zone miliaire large, lisse au milieu, pourvue de granules peu nombreux, inégaux, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 453 quelquefois mamelonnés, disposés en cercle autour des scrobicules. Péristome assez grand, subcirculaire, enfoncé, muni de légères entailles. Presque tous les exemplaires présentent, adhérents encore aux tubercules, un certain nombre de radioles: ils sont grêles, cylindriques, très al- longés, aciculés, garnis, sur toute la tige, de stries fines, régulières , longitudinales ; la collerette est nulle et le bou- ton pourvu d’un anneau saillant et crénelé; la facette ar- ticulaire est lisse et perforée. Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 14 millimètres. Cette espèce offre plusieurs variations : les pores ambu- lacraires, chez certains exemplaires, dévient à peine de la ligne droite à la face inférieure, tandis que, dans quelques autres individus et notamment dans celui que nous ve- nons de décrire, les pores sont rangés, aux approches du péristome, par triples paires bien distinctes. Le plus sou- vent les tubercules secondaires sont de petite taille et moins apparents que les tubercules ambulacraires ; parfois c’est le contraire qui a lieu, et chez un de nos individus qui ce- pendant ne saurait être en aucune manière séparé du type, certains tubercules secondaires, très irréguliers dans leur disposition, sont presque aussi gros que les tubercules principaux. Nous rapportons au D. Aeberti, un exem- plaire recueilli dans l’Infra-lias de la Côte-d'Or, aux envi- rons de Saulieu, par M. Bertrand ; il en diffère un peu par sa forme plus élevée, plus pentagonale, par ses tubercules secondaires plus nombreux, par ses granules intermédiai- res plus inégaux et moins délicats. Malgré ces différences, cet individu ne nous a pas paru devoir être séparé de notre espèce. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le D. Heberti offre quelque ressemblance avec le D. Michelini; il s’en éloigne par sa 454 TERRAIN JURASSIQUE. taille moins forte, par sa face supérieure plus déprimée, par ses tubercules interambulacraires beaucoup moins gros, par ses granules intermédiaires moins nombreux et plus inégaux, par son péristome plus enfoncé. Histoire. — Agassiz et Desor mentionnent pour la pre- mière fois cette espèce, en 1847, sous le nom de Diadema Heberti et la considèrent comme tertiaire; plus tard, Desor, dans le Synopsis, la regarde comme crétacée et la range dans son genre //ypodiadema. C’est, en 1864, que nous avons reconnu que cet échinide, dont les tubercules sont perforés et non crénelés, appartient au genre Diade- mopsis et provient non pas de la craie d’Orglandes, mais du Lias inférieur de Valognes. LOCALITÉS. — Valognes (Manche); environs de Saulieu (Côte-d'Or). Assez rare. Infra-lias. Collection de la Sorbonne, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 382, fig. 5, D. Heberti, de l’Infra-lias de Valognes, de ma collection, vu de côté; fig. 6, face supérieure ; fig. 7, face inférieure; fig. 8, aire ambu- lacraire grossie ; fig. 9, aire interambulacraire grossie; fig. 10, tubercule grossi vu de profil ; fig. 11, radiole ; fig. 12, le même grossi; fig. 13, autre exemplaire, des environs - de Saulieu, de ma collection, vu de côté; fig. 14, face in- férieure. N° 398. — miademopsis michelini (Cotiteau), Desor, 1858. PI. 383 et pl. 384, fig. 1-6. Hemipedina Michelini, Cotleau, Échin. nouveaux cu peu connus, ire sér., p. 8, pl. n, fig. 2 et 3, 4858. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 455 Diademopsis Michelini, Desor, Synopsis des Échin. foss., sup- plément, p. 427, 1858. —- — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph... Échinod., p. 504, 1862. V. 50. Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement pen- tagonale, subconique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de po- res petits, simples à la face supérieure, rapprochés les uns des autres et séparés par un renflement granuliforme, dé- viant de la ligne droite à la face inférieure et tendant à se grouper par triples paires surtout aux approches du péris- tome. Aires ambulacraires étroites et aiguës à leur partie supérieure, s’élargissant insensiblement jusqu’à l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement ma- melonnés et perforés, serrés et homogènes à la face infé- rieure, s’espaçant et diminuant de volume à la face supé- rieure. Granules intermédiaires assez abondants, inégaux, quelquefois finement mamelonnés, se groupant en cercle irrégulier autour des tubercules, devenant plus espacés et plus rares au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du sommet. Aires interambulacraires pourvues de deux ran- gées de tubercules bien développés, beaucoup plus gros que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, saillants, scrobiculés, placés très près des zones porifères, diminuant à peine de volume à leur partie supérieure. Tubercules se- condaires peu abondants, à peu près de même taille que les tubercules ambulacraires, mais plus espacés, formant au milieu des tubercules principaux, deux rangées dispa- raissant au-dessus de l’ambilus. Granules intermédiaires nombreux, inégaux; les plus volumineux, quelquefois mamelonnés, se montrent à la face inférieure, sur le bord 456 TERRAIN JURASSIQUE. des zones porifères, et çà et là au-dessus de l’ambitus. Les tubercules principaux, vers le pourtour et dans la région inframarginale, se confondent par la base. Au-dessus de l’ambitus, chaque scrobicule est entouré d’un cercle plus ou moins complet de granules; le milieu de la zone mi- haire est plus ou moins lisse. Péristome peu étendu, légèrement enfoncé, subcirculaire, muni d’entailles ap- parentes. Appareil apical pentagonal, onduleux sur les bords, d’après l'empreinte qu’il a laissée. Radioles al- longés, cylindriques, aciculés, garnis, sur toute la tige, de stries fines et longitudinales. Collerette nulle. Bouton assez développé ; anneau saïllant, strié ; facette articulaire lisse. Type V. 50: hauteur, 10 millimètres; diamètre, 22 mil- limètres. Exemplaire de forme déprimée: hauteur, 8 millimè- tres 1/2; diamètre, 22 millimètres 1/2. Individu jeune : hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 43 millimètres. | Nous rapportons à celte espèce qui n’était connue que par un seul exemplaire, un grand nombre d'échantillons recueillis dans l'Ardèche par le frère Pacôme qui a eu l’o- bligeance de nous les communiquer. Parmi ces individus appartenant à différents âges, nous avons noté quelques variations. qu’il importe de signaler. Dans le type, la - face supérieure est renflée et un peu subconique. Presque tous les échantillons de 1’Ardèche sont plus dé- primés ; quelques-uns cependant ont une tendance à s’éle- ver. Les tubercules secondaires, toujours pelits, sont: plus ou moins nombreux suivant la taille des exemplaires. Dans les individus les plus jeunes ils disparaissent tout à fait, et la zone miliaire, plus étroite, est couverte de simples gra- nules. L'espace lisse qui se montre à la partie supérieure ÉCHINIDES RÉGULIERS. 457 des aires interambulacraires varie également; quelque- fois il est assez apparent ; le plus souvent il disparaît pres- que complètement sous les granules qui le recouvrent. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. Michelini offre quel- que ressemblance avec les individus jeunes du 2. serialis qu’on rencontre au même niveau et dans les mêmes lo- calités ; il nous a paru s’en éloigner par ses tubercules se- condaires toujours plus petits et par ses tubercules princi- paux plus développés surtout à la face supérieure. L'espèce qui nous occupe est voisine également du 2. micrupora ; elle en diffère d’une manière positive par ses tubercules secondaires plus petits, presque nuls à la face supérieure, tandis que dans le 2. micropora, ils sont à peu près aussi développés que les tubercules principaux et forment, au- dessus de l’ambitus, deux rangées parfaitement distinctes. Par sa face inférieure moins plane et son péristome légè- rement enfoncé, notre espèce se rapproche encore du D. Jauberti que nous avons décrit plus haut; elle s’en dis- tingue par ses tubercules principaux plus développés et plus espacés, par ses tubercules secondaires moins nom- breux et plus régulièrement disposés, par sa granulation plus fine et plus homogène, par son péristome moins en- foncé. LocaziTÉs. — Pouilly (Côte-d'Or); Aubenas (quartier de Fontbonne) : Lantaret, Mercuer, Ucel, Joyeuse (quar- tier de la Veyrune) (Ardèche). Assez abondant. Infra-lias, zone à Ammonites planorbis. Musée de Dijon, coll. du frère Pacôme, Gauthier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 383, fig. 1, D. Michelini, de l’Infra-lias de Pouilly, du Musée de Dijon, vu de côté; fig: 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire 458 TERRAIN JURASSIQUE. ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire gros- sie ; fig. 6, tubercule grossi vu de profil ; fig. 7, exemplaire déprimé, de l’Infra-lias d'Aubenas, de ma collection, vu de côlé; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, partiesupérieure de l'aire interambulacraire grossie ; fig. 41, exemplaire de taille plus petite, de l’Infra-lias d’Aubenas, de la collection du frère Pacôme, vu de côté; fig. 12, face supérieure ; fig. 13, face inférieure. — PI. 384, fig. 4, pla- quette avec D. Michelini jeunes et radioles, de l’Infra-lias d'Ucel, de la collection du frère Pacôme ; fig. 2, radiole grossi; fig. 3, individu très jeune, de l’Infra-lias d’Ucel, de la collection du frère Pacôme, vu de côté; fig. 4, face in- férieure ; fig. 5, aire ambulacraire grossie ; fig. 6, aire in- terambulacraire grossie. N°399. — Diademopsis Lorierei, Cotteau, 1869. PI. 384, fig. 7-11. Hemipedina Lorierei, Cotteau in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 5, pl. EL, fig. 13-17, 1858. _ — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 428, 1858. Diademopsis Lorierei, Cotteau in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 399, 1869. Espèce de petite taille, circulaire, légèrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples. Aires ambulacraires étroites, pourvues de deux rangées irrégulières de petits tubercules inégaux, espacés, accompagnés de granules épars et homogènes. Aires interambulacraires larges, gar- nies de deux rangées de tubercules beaucoup plus gros ÉCHINIDES RÉGULIERS. 459 que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, finement mamelonnés et perforés, non crénelés, très espacés surtout à la face supérieure. Point de tubercules secondaires. Granules abondants, délicats, homogènes, entourant chacun des tubercules et remplissant la zone miliaire, qui est assez large. Péristome de petite dimension, rentrant, décagonal. Appareil apical à fleur de test, formant une étoile largement développée, composé de cinq plaques génitales allongées, heptagonales et de cinq plaques ocel- laires beaucoup plus petites et subtriangulaires intercalées à l’angle externe des plaques génitales, les unes et les autres granuleuses et finement perforées. Périprocte sub- circulaire. | Hauteur, 5 millimètres 1/2; diamètre, 41 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisine des individus jeunes du Pseudodiadema prisciniacense, cette espèce s’en éloigne par sa forme plus renflée, par ses tubercules inte- rambulacraires moins gros, plus espacés et toujours dé- pourvus de crénelures, par son appareil apical relative- ment plus grand et couvert de granules apparents. Le 2. Lorierei se rapproche beaucoup par sa petite taille du D. minima ; il en diffère par l’absence de tubercules se- condaires à la face inférieure, sur le bord des zones pori- fères, par ses granules plus fins et plus homogènes, par son appareil apical moins saillant et plus granuleux. LOCALITÉ. — Poillé (carrière des buttes) (Sarthe). Très rare. Lias moyen. Collection Davoust. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 384, fig. 7, D. Lorierei, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies; fig. 11, appareil apical grossi. 460 TERRAIN JURASSIQUE. N° 400, — Diademopsis exigua, Cotteau, 1882, PI. 384, fig. 12-17. Espèce de très petite taille, circulaire, médiocrement renflée, plane en dessus. Zones porifères droites, formées de pores petits, simples, arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés par un léger renflement granuliforme, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambula- craires étroites à leur partie supérieure, s'élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement mamelonnés, non crénelés, homogènes, partout assez es- pacés, tendant à se confondre, près du sommet, avec les granules qui les accompagnent. Granules intermédiaires abondants, serrés, homogènes, groupés en cerele autour des scrobicules et remplissant l’espace intermédiaire. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nalure que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, à peu près de même taille vers l’ambitus et à la face inférieure, mais plus gros et plus espacés à la face supérieure, au nombre de dix à onze par série. Pas de tubercules secondaires. Granules intermédiaires abon- dants, serrés, homogènes, groupés en cercle autour des scrobicules et remplissant la zone miliaire, sans laisser à peine de bande lisse à la partie supérieure. Péristome assez grand, subcirculaire, à fleur de test, marqué d’entailles apparentes. Périprocte allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Appareil apical solide, granuleux; pla- ques génitales subpentagonales, allongées, perforées à peu de distance du bord, inégales, la plaque madréporiforme ÉCHINIDES RÉGULIERS, 461 plus grande et plus saillante que les autres, la plaque pos- térieure plus étroite; plaques ocellaires petites, subtrian- gulaires, les trois antérieures intercalées à l’angle externe des plaques génitales, les deux postérieures abontissant directement sur le périprocte. Hauteur, 3 millimètres; diamètre, 7 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce, bien caractérisée par sa taille, par ses tubercules ambulacraires distincts et presque autant développés à la face inférieure, que les tubercules interambulacraires, par l'absence de tubercules secondaires, par la granulation fine et serrée qui remplit toute la zone miliaire, ne saurait être confon- due avec aucune autre. Voisine, au premier aspéct, du D. Lorierei, elle s’en distingue par sa taille encore plus exiguë, par ses tubercules ambulacraires plus distincts, par ses tubercules interambulacraires moins gros et plus nombreux. LocauTÉ. — Mercuer (Ardèche). Très rare. Infra-lias. Collection du frère Pacôme. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 384, fig. 14, D. exigua, vu de côté; fig. 13, face supérieure ; fig.14, face inférieure ; fig. 15, aire ambulacraire grossie ; fig. 46, aire interambu- lacraire grossie ; appareil apical grossi. N° 401. — Diademopsis globulus (Agassiz) Desor, 1857. PI. 385 et pl. 386, fig. 1-5. Diadema globulus, Agassiz in Leymerie, Partie inf. du sys- tème second. du dép. du Rhône, Mém. Soc. géol. de France, 1*° série, t. ILE, p. 354, 1838. 462 TERRAIN JURASSIQUE. Diadema globulus, Agassiz, Catal. syst. Ectyp.foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 8, 1840. ne æ* Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. +4, 1847. "ir un Bronn, Indeæ palæont., t. 1, p. 418, 1848. st _ D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, 4 p. 22?, 1850. Diademopsis globulus, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 80, 1857. Diadema globulus, Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 243, 1857. : Diademopsis globulus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 504, 1862. (0. 54. Espèce de taille assez forte, très renflée, subglobuleuse en dessus, plane et même quelquefois un peu bombée en dessous. Zones porifères droiles, à fleur de test, compo- sées de pores simples, très rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, déviant de la ligne droite à la face inférieure, se multipliant d’une manière très sensible autour du péristome., Aires ambula- craires étroiles surtout près du sommet, s’élargissant un peu au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de l’ambi- tus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement mamelonnés et perforés, scrobiculés, dépourvus de créne- lures, placés sur le bord des zones porifères, serrés et très régulièrement disposés à la face inférieure et vers l’am- bitus, plus petits, plus espacés et moins distincts à la face supérieure et surtout aux approches du sommet. Tuber- cules secondaires perforés et mamelonnés comme les autres, mais beaucoup plus petits, espacés, alternes, for- man!, au milieu des rangées principales, à la face infé- rieure, deux séries plus ou moins régulières qui ne dépas- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 463 sent pas l’ambitus et sont remplacées par des granules inégaux, épars, occupant la zone intermédiaire et se pro- longeant entre les tubercules. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même nature que ceux qui couvrent les aires ambula- craires, mais un peu plus gros et plus largement scrobi- culés. Serrés et nombreux à la face inférieure, ces tuber- cules sont très écartés et isolés au milieu des plaques sur toute la face supérieure. Tubercules secondaires abon- dants, très inégaux, les uns de même taille que les tuber- cules principaux, les autres beaucoup plus petits, formant, dans la région inframarginale et vers l’ambitus, des séries nombreuses, irrégulières qui disparaissent toutes à la face supérieure ; elles sont remplacées par des granules serrés, inégaux, groupés en cercle autour des tubercules et remplissant l’espace très étendu qui les sépare. Le milieu de la zone miliaire est nu et légèrement déprimé. Les plaques interambulacraires sont hautes et un peu bom- bées au milieu, dans certains exemplaires. Péristome mé- diocrement développé, à fleur detest, marqué d’entailles profondes, aiguës et relevées sur les bords. Radioles grêles, allongés, cylindriques, recouverts de stries fines el longitu- dinales visibles seulement à la loupe. Bouton plus épais que la tige ; anneau saillant ; facette articulaire non crénelée. Hauteur, 26 millimètres ; diamètre, 37 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 31 millimètres ; diamètre, 43 millimètres. Individu jeune figuré par Leymerie : hauteur, 17 milli- mètres; diamètre, 24 millimètres. Cette espèce varie un peu avec l’âge. Les pelits tuber- cules secondaires que nous avons signalés à la face infé- rieure existent seulement chez les individus de grande 1464 TERRAIN JURASSIQUE. taille et sont remplacés, dans les échantillons plus jeunes, par de simples granules inégaux, quelquefois mamelon- nés, formant une seule rangée sinueuse et irrégulière. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’exemplaire qui a servi de type à cette espèce est relativement de petite laille; nous n'avons pas hésité cependant à lui réunir les échantillons beaucoup plus gros, recueillis par Dumortier et M. Falsan, dans la même localité. Le D. globulus se distingue nette- ment de ses congénères et sera toujours facilement re- connaissable à sa forme subglobuleuse, à sa face inférieure légèrement bombée, à ses aires: ambulacraires : très étroites à la face supérieure, garnies de petits tubercules placés sur le bord des zones porifères et accompagnés, à la face inférieure, de tubercules secondaires alternes, à ses tubercules interambulacraires principaux et secon- daires alténués, médiocrement développés, mais très abondants à la face inférieure, se réduisant, au-dessus de l’ambitus, à une double rangée de tubercules principaux très espacés, à son péristome tout à fait à fleur de test, et marqué de fortes entailles, LocaziTÉs. — Mont-d’'Or (Rhône); Lantaret (Ardèche). Rare. Etage sinémurien inf., Infra-lias. Musée de Lyon (Coll. Dumortier), Collection Falsan, frère Pacôme. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 385, fig. 4, D, globulus, du Mont-d’Or près Lyon, de la collection Dumortier, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig.5, plaques interambulacraires grossies; fig, 6 et 7, radioles grossis. — PI. 386, fig. 1, D. globulus, autre exemplaire du Mont-d’Or, de la collection de M. Falsan, vu sur la face inférieure; fig. 2, partie inférieure de l’aire ambula- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 465 craire grossie ; fig. 3, partie moyenne de l'aire ambula- craire grossie ; fig. 4, partie inférieure de l’aire interam- bulacraire grossie; fig. 5, plaques interambulacraires grossies, prises sur un exemplaire de Lantaret (Ardèche), de la collection du frère Pacôme; fig. 6, tubercule interam- bulacraire grossi vu de profil. N° 402. — pinademopsis buecalis (Agassiz), Desor, 1857. PI. 386, fig. 7-9. Hemicidaris buccalis, Agassiz et Desor, Catal. raïs. des Échin., p. 35, 1847. Diademopsis buccalis, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 80, 1857. Hemicidaris buccalis, Pictet, Traité de paléont., 2 éd.,t. IV, p. 251, 1857. Diademopsis buccalis, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 504, 1862. T. 65. Nous ne pouvons donner de cette espèce qu’une des- cription très incomplète. L'exemplaire type a été égaré, et malgré les recherches faites, sur notre demande, au Musée d'Avignon où il se trouvait dans l’origine, n’a pu être retrouvé. Nous devons nous borner à reproduire la diagnose très courte publiée par Desor, dans le Synopsis, et à faire dessiner le moule en plâtre de l'espèce, T. 65. S'il ne nous fournit pas des caractères bien détaillés, il nous indique du moins la forme de l’espèce, sa taille, la struc- ture et l'étendue de son péristome à fleur de test, l’arran- gement de ses tubercules interambulacraires principaux, apparents et très serrés à la face inférieure, plus gros et plus espacés au-dessus de l’ambitus. Paz. Fr Jur. — x, 2 partie (Cotteau). 30 466 TERRAIN JURASSIQUE. Espèce subconique, bien caractérisée par ses tubercules interambulacraires très espacés à la face supérieure, en- tourés chacun d’une auréole distincte de très petits gra- nules; à la face inférieure, ils sont beaucoup plus serrés. Il y a én outre deux rangées de tubercules secondaires qui ne dépassent pas l’ambitus. Péristome très grand, large- mententaillé; pores fortement dédoublés sur son pour- tour. LOcaLITÉ. — Berrias (Ardèche). Rare. Infra-lias. Musée d'Avignon. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 386, fig. 7, D. buccalis, moule en plâtre, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure. N° 403. — Diademopsis Bonissenti, Cotteau, 1864. P]. 387. Diademopsis Bonissenti, (Cotteau, Échin. nouveaux ou peu con- nus, 1° sér., p. 96, 1864. Espèce de grande taille, subcirculaire, subconique en dessus, plane en dessous, subconcave au milieu. Zones porifères étroites, formées de pores simples, arrondis, rap- prochés les uns des autres, déviant un peu de la ligne droite à la face inférieure et tendant à se mulliplier près du péristome. Aires ambulacraires étroites, presque par-: tout d’égale largeur, garnies de deux rangées de petits tubercules finement perforés etmamelonnés, non crénelés, scrobiculés, nombreux, serrés et homogènes dans la ré- gion inframarginale, diminuant un peu de volume et: s’espaçant à la face supérieure, au fur et à mesure qu'ils \ ÉCAINIDES RÉGULIERS. 467 se rapprochent du sommet, placés très près des zones po- rifères. Granules intermédiaires abondants, délicats, rem- plissant l’espace qui sépare les deux rangées, groupés en cercle autour des tubercules ou se prolongeant entre les scrobicules en série horizontale. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux à peu près identiques à ceux qui recouvrent les aires ambulacrai- res, un peu plus gros, comme eux serrés à la face inférieure, plus petits et plus espacés en se rapprochant du sommet. Tubercules secondaires très abondants à la face inférieure, presque aussi volumineux que les tubercules principaux, formant, dans la région inframarginale et vers l’ambitus, six séries distinctes, quatre entre les tubercules principaux, et une de chaque côté, sur le bord des zones porifères. Ces rangées de tubercules secondaires disparaissent successi- vement à la face inférieure et aucune d’elles ne descend jusqu’au péristome ; elles cessent plus rapidement encore à la face supérieure et sont remplacées çà et là par quel- ques autres tubercules secondaires beaucoup plus petits, tendant à se confondre avec les granules qui les accompa- gnent. Granules intermédiaires abondants, épars, inégaux et quelquefois mamelonnés, formant, entre les scrobicules, des séries fines, délicates, homogènes. Plaques coronales étroites, allongées, très peu flexueuses. Péristome médio- crement développé, subcirculaire, s’ouvrant dans une dépression assez prononcée. L'appareil masticatoire existe au fond du péristome : les pyramides seules sont appa- rentes ; leur extrémité assez grêle est recourbée et mar- quée d’un sillon étroit et profond. Radioles allongés, cylindriques, aciculés, recouverts de stries fines et longi- tudinales. Collerette nulle. Bouton assez gros; anneau saillant ; facette articulaire non crénelée. 468 TERRAIN JURASSIQUE. Hauteur, 21 millimètres ; diamètre, 60 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D), Bonissenti, remar- quable par sa grande taille, se distingue nettement de ses congénères, el sera toujours reconnaissable à sa forme subconique, à ses tubercules secondaires très nombreux et homogènes vers l’ambitus et dans la région inframar- ginale, aux granules délicats et abondants qui les accom- pagnent. Par le nombre de ses tubercules, cette espèce rappelle l’Æemipedina marchamensis, Wright, de l'étage corallien d'Angleterre ; elle s’en éloigne par ses tubercules beaucoup moins gros et tout autrement disposés. LocaLITÉ. — Yvelot (Manche). Rare. Infra-lias. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl]. 387, fig. 4, D. Bonis- senti, vu de côté : fig. 2, face inférieure; fig. 3, partie in- férieure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 4, partie moyenne de l’aire ambulacraire grossie; fig. 5, plaques interambulacraires grossies ; fig. 6, tubercule grossi vu de proiil; fig. 7, radiole de grandeur naturelle et grossi. N° 404. — DBinademopsis Pacomei, Colteau, 1882. PI. 388. Espèce de laille moyenne, circulaire, renflée et subhé- misphérique en dessus, arrondie sur les bords, plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores pelits, rapprochés les uns des autres, séparés par une mince cloison, déviant un peu de la ligne droite: dans la région inframarginale et tendant à se grouper par triples paires aux approches du péristome. Aires ambula=: craires étroites, presque partout d’égale largeur, si ce n'est près du sommet où elles s’amoindrissent sensiblement, ÉCHINIDES RÉGÜLIERS. 469 garnies de deux rangées de petits tubercules finement perforés et mamelonnés, non crénelés, serrés et homo- gènes à la face inférieure, s’espaçant et diminuant de volume au-dessus de l’ambitus, moins distincts et se con- fondant souvent avec les granules près du sommet. Gra- nules peu abondants, inégaux, épars, occupant l’espace intermédiaire entre les deux rangées et se prolongeant cà et là entre les scrobicules. Aires interambulacraires pourvues de deux séries de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, plus gros, plus homogènes, à peu près partout d’égal volume, un peu plus espacés à la face supérieure, sans que cependant la différence soit bien sensible, au nombre de treize à quatorze par série. Tubercules secondaires un peu moins développés que les tubercules principaux, comme eux perforés, mamelonnés et non crénelés, formant, au milieu des rangées principales, deux séries très distinctes qui commencent au péristome et s’élèvent en s’atténuant au- dessus de l’ambitus; d’autres petits tubercules secondaires beaucoup moins apparents, très irréguliers dans leur taille et leur disposition, se montrent sur le bord des zones po- rifères et dans la zone miliaire. Granules intermédiaires abondants, serrés, assez homogènes, disposés en cercle régulier autour des scrobicules, remplissant toute la zone, sans laisser de bande lisse près du sommet. Péristome mé- diocrement ouvert, à fleur de test, subcirculaire, muni de légères entailles. Appareil apical subpentagonal, assez étendu, à en juger par l’empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 16 millimètres ; diamètre, 26 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue nettement de ses congénères par sa face supérieure hémis- phérique en dessus, arrondie sur les bords et plane en 470 TERRAIN JURASSIQUE. dessous. Sa forme élevée la rapproche du 2. globu- lus, mais elle s’en éloigne d’une manière positive par la disposition de ses tubercules principaux et secondaires, et par son péristome marqué d’entailles moins profondes. Nous sommes heureux de dédier cette jolie espèce au frère Pacôme qui l’a recueillie dans l’Infra-lias de l’Ardèche, et nous l’a communiquée ainsi que plus de soixante autres Diademopsis. LOCALITÉ. — Aubenas (quartier de Fontbonne) (Ardè- che). Très rare. Infra-lias. Collection du frère Pacôme. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 388, fig. 1, D. Paco- mei, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face infé- rieure; fig. 4, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 5, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 6, partie supérieure de l'aire interambula- craire grossie; fig. 7, partie inférieure de l’aire interam- bulacraire grossie ; fig. 8, tubercule grossi vu de profil. N° 405. — Diademopsis microtabereulata, Cotteau, 1882. PI. 389. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, médiocrement renflée en dessus, subpulvinée, presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores petits, arrondis, séparés par un renflement granuliforme très distinct, déviant de la ligne droite à la face inférieure et se multi- pliant autour du péristome. Aires ambulacraires presque partout d’égale largeur, se rétrécissant insensiblement aux approches du sommet, légèrement renflées à leur par- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 471 _tie inférieure, garnies de deux rangées de petits tubercu- les finement perforés et mamelonnés, non crénelés, serrés et homogènes à la face inférieure, s’espaçant et diminuant de volume à la face supérieure et se confondant le plus _souvent, aux approches du sommet, avec les granules qui les accompagnent. Granules intermédiaires assez abon- dants, serrés, homogènes, occupant l’espace qui sépare les deux rangées et se prolongeant çà et là entre les scrobi- cules. Aires interambulacraires pourvues de deux séries de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais beaucoup plus gros et plus es- pacés, surtout à la face supérieure, au nombre de dix à onze par série, placés à peu de distance des zones pori- fères. Les deux rangées de tubercules principaux aboutis- sent à l’angle externe des aires interambulacraires, et les derniers tubercules sont presque aussi développés que les autres. Tubercules secondaires de petite taille, inégaux, irrégulièrement disposés, se montrant en assez grande abondance au milieu de la zone miliaire et sur le bord des zones porifères, surtout vers l’ambitus, disparaissant à la face supérieure bien avant d'arriver au sommet. Granu- les intermédiaires abondants, serrés, homogènes, groupés en cercle autour des tubercules et remplissant la zone miliaire à l’exception de la partie supérieure qui reste lisse et un peu déprimée. Péristome assez grand, subcir- culaire, à fleur de test, marqué d’entailles profondes. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le D. microtuberculata, par sa forme générale, par la disposition de ses tubercules principaux, par la granulation fine et homogène qui les accompagne, rappelle les individus jeunes du . serialis ; ilen diffère par ses petits tubercules ambulacraires moins 472 TERRAIN JURASSIQUE, distincts à la face supérieure, par ses tubercules secon- daires, beaucoup moins développés, plus inégaux et plus irrégulièrement disposés à la face inférieure, par ses aires ambulacraires un peu renflées à la base, par son péristome plus grand, moins enfoncé et paraissant marqué d’entail- les plus profondes. Notre espèce se rapproche peut-être davantage du 2. Pacomei que nous venons de décrire ; elle s’en distingue certainement par sa forme plus dépri- mée, par ses tubercules interambulacraires principaux moins nombreux et plus espacés, par ses tubercules se- condaires plus petits et plus irrégulièrernent disposés, par son péristome plus grand et plus fortement entaillé. Quel- ques rapports unissent également le D. microtuberculata au D. Jauberti, décrit plus haut; cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa forme plus déprimée, à ses tubercules principaux plus serrés et moins gros, à ses tubercules secondaires plus abondants et encore plus irré- gulièrement disposés, à sa zone miliaire couverte d’une granulation moins fine et plus inégale, à son péristome plus petit et plus enfoncé. LoCALITÉ. — Aubenas (quartier de Fontbonne) (Ardè- che). Très rare. Infra-lias, j Collection du frère Pacôme. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 389, fig. 1, D. microtu- berculata vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule grossi vu de profil ; fig. 7, autre exemplaire plus petit, également de la collection du frère Pacôme, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, plaque inter- ambulacraire grossie. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 473 Résumé géologique sur les Diademopsis. Le terrain jurassique de la France nous a offert treize espèces de Diademopsis qui appartiennent toutes au lias. Douze espèces ont été recueillies dans l’Infra-lias, D. se- rialis, Jauberti, minima, micropora, Heberti, Michelini, exiqua, globulus, buccalis, Bonissenti, Pacomei et microtu- berculata; elles sont propres à cette zone inférieure du lias et n’en franchissent pas les limites. Une seule espèce, D. Lorierei s’est montrée dans le lias moyen, étage liasien, et lui est propre. Desor, dans le Synopsis des Échinides et dans le Sup- plément, indique quinze espèces de Diademopsis. Sur ce nombre, sept espèces seulement ont été décrites et figu- rées dans notre ouvrage, D. buccalis, serialis, micropora, globulus, minima, Michelini et Lorterei (sous le nom d'AHe- mipedina Lorierei). Restent huit espèces : deux d’entre elles, D. Moorei et jurensis, ayant, ainsi que le reconnaît Desor, les tubercules crénelés, sont de véritables Pseu- dodiadema ; les six autres sont étrangères à la France, D. Heeri, Quenstedti, Laffoni, crinifera, Bechei et Bower- banki. Diademopsis Heeri, Mérian x Desor, Synopsis des Échin. foss., p.80, pl. XIII, fig. 4 et 2, 1856. — Zd., Dujar- din et Hupé, ist. nat. des Zooph. Échinod., p. 504, 1862. — 1d., O. Heer, Die urwelt der Schweiz, p.72, pl. VI, fig. 1, 1865. — Jd., Mœæsch, Der Aargauer Jura, p. A1, 1867. — Id., Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terrain juras- sique, p. 183, pl. XX XII, fig. 4-3, 1871. « Forme circulaire ; test mince ; zones porifères étroites, à fleur de test ; pores disposés par simples paires, séparés par un petit granule, 414 TERRAIN JURASSIQUE. non multipliés près du péristome. Aires ambulacraires étroites, régulièrement rétrécies au sommet. et à la base, pourvues de deux rangées de tubercules écartés, lisses, perforés et accompagnés de granules très fins et très clair- semés. Aires interambulacraires larges, portant deux ran- gées externes de tubercules principaux perforés et non crénelés, plus forts que ceux des aires ambulacraires et cependant peu développés, placés au bord externe des plaques et entourés d’un cercle de très petits granules qui est à peu près complet. Au milieu de l’aire se trouvent deux rangées de tubercules secondaires ; ils sont petits en dessous ; à l’ambitus, ils atteignent à peu près la taille _des tubercules principaux, mais ils n’arrivent pas jusqu’à l'appareil apical. Zone miliaire garnie de granules très petits et très écartés. Un individu a conservé des débris de l’appareil masticatoire ; les pyramides sont allongées, très grêles et fortement évidées. Radioles aussi longs ou plus longs que le diamètre de l’oursin, grêles, fins, cylindri- ques, couverts de stries longitudinales d’une grande té- nuité ; bouton assez gros; anneau saillant, strié; facelte articulaire lisse. Cette espèce se distingue du 2. serialis par ses tubercules principaux moins développés, plus rap- prochés des zones porifères, par ses tubercules secondai- res remontant bien plus près de l'appareil apical, par ses tubercules ambulacraires plus écartés. Le D. Bowerbanki a deux rangées externes de tubercules secondaires ; dans le D, nuda, les aires interambulacraires sont relativement bien plus larges et moins garnies, et les tubercules secon- daires sont beaucoup plus faibles. — Schambelen (Argo- vie). Lias inférieur. Musée de Zurich, coll. Heer. » (De Loriol, loco cit.) Diademopsis Quenstedti, Desor, Synopsis des Échin. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 475 foss., p. 81, 1856. — /d., Dujardin et Hupé, ist. nat. des zooph. Échinod., p. 304, 4862. Plus petite que la précé- dente, cette espèce, suivant Desor, ne mesure guère qu’un centimètre de diamètre; elle a conservé ses ra- dioles qui paraissent être proportionnellement plus grê- les et plus longs. — Schistes liasiques de Dusslingen près Tubingue (Wurtemberg). Immédiatement sur la couche à Ostrga arcuala et Ammonites Bucklandi. Musée de Tu- bingue. Abondant, mais en mauvais état. Diademopsis Laffoni, Mérian ir Desor, Synopsis des É'chin. foss., p. 81, 1856. — 1d., Dujardin et Hupé, His. nat. des zooph. Échinod., p. 504, 1862. Petite espèce. Point de rangées secondaires de tubercules, mais à la place, quelques granules irréguliers. — Schistes à Possidonies de Beggingen par Schaffhouse. Musée de Bâle. Très rare. Diademopsis crinifera (Quensiedt), Desor, 1856. — Cidaris crinifera, Quenstedt, Handbuche der Petrefacten., p. 574, pl. XLIX, fig. 32 et 33, 1852. — Diademopsis crinifera, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 81, 1876. — 1d., Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 504, 1862. — C'idaris crinifera, Quenstedt, Petrefacten. Deutschlands, Echiniden, p. 156, pl. LX VII, fig. 99 et 100, 1874. Petit oursin ne mesurant guère qu’un centimètre de diamètre, mais portant des baguettes très grêles qui ont jusqu’à 4 centimètres de longueur et au delà. Aires am- bulacraires très étroites. Tubercules interambulacraires plus apparents, serobiculés, assez fortement mamelonnés et perforés, dépourvus de crénelures. — Confondue par quelques auteurs avec l'£chinus minutus de Buchmann, cette espèce en diffère très neltement par ses tubercules non crénelés. — Schistes à Possidonies de Pliensbach près Boll (Wurtemberg). Musée de Tubingue. 476 TERRAIN JURASSIQUE. Diademopsis Bechei (Broderip), Desor. — (Cidaris Bechei, On some foss. Crustacea and Radiata found at Lyme Regis, in Dorsetshire, Trans. geol. soc., t. II, p. 202, 1835. — Diadema Bechei, Morris, Catal. of Brit. foss., p. 5, 1843. — Jd., Morris, Catal. of Brit. foss., 2 6d., p. 76, 1854. — Hemipedina Bechei, Wright, On a New genus of the Cidaridæ, Annals and Magaz. of nat. hist., 2 ser., t. XVI, p. 96, 1855. — £chinopsis Bechei, Woodward, British Org. Remains, Mem. of the geol. Surv., décade Y, explication, p. 6, 1856. — Æemipedina Bechei, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod., from the Ool. Format., p. 144, 1856. — Diademopsis Bechei, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.144, pl. IX, fig. a et b, 1858. — Id., Du- jardin et Hupé, Aist. nat. des Zooph. Échinod., p. 504, 1862. Espèce de petite taille, couverte de radioles grêles, allongés, tubulés, mesurant environ trois centimètres et marqués de stries longitudinales très fines. Aires ambula- craires garnies de deux rangées de petits tubercules. Aires interambulacraires présentant quatre à six rangées de tubercules plus développés. — Lias inférieur de Lyme Regis, dans une couche de marne intercalée entre les bancs calcaires. Coll. Wright, Bowerbank. Diademopsis Bowerbanki (Wrighi}, Desor, 1858. 7 emi- pedina Bowerbanki, Wright, On a new genus of the Cidaridæ, Annals and Magaz. of nat. hist., 2° sér., t. XVI, p. 96, 1855. — Zd., Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p.145, pl. IX, fig. ? a, b, c, 4857. — Diademopsis Bowerbanki, Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplément, p. 427, 1858. Espèce de taille moyenne, couverte, comme la précédente, de radioles allongés, grêles, cylindriques, marqués de stries fines et longitudi- nales. Zones porifères étroites, formées de pores petits ! ÉCHINIDES RÉGULIERS. 471 obliquement disposés. Aires interambulacraires larges. Tubercules principaux bien développés, finement perfo- rés et mamelonnés, non crénelés. Tubercules secondaires formant quatre rangées qui tendent à disparaître au-des- sus de l’ambitus. — Lyme Regis. Lias inférieur. Collection Bowerbank. Deux autres espèces ont encore été décrites et figurées par MM. Wright et Quenstedt. Diademopsis “Æomesi (Wright), Cotteau, 1882. — Hemipedina Tomesi, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echi- nod. fromthe Oolit. Format., additional notes, p. 457, 1860. Espèce de taille assez forte, déprimée, circulaire. Aires ambulacraires étroites, munies de deux rangées de petits tubercules placés sur le bord des aires et entourés d’un cercle de granules. Aires interambulacraires larges, pour- vues de deux rangées Ge tubercules scrobiculés, finement perforés et mamelonnés, non crénelés, occupant le milieu des plaques. Tubercules secondaires formant, entre les rangées principales, deux séries peu développées mais bien distinctes, ne s’élevant pas au-dessus de l’ambitus. Granulation intermédiaire délicate et abondante. Radioles allongés, finement striés. Voisine du 2. serialis, cette es- pèce en diffère par ses tubercules secondaires moins déve- loppés et moins nombreux. — Lias inférieur de Binton et de Stoneythorpe, in Warwickshire. Coll, Tomes. Diademopsis olifex (Quenstedl), Cotteau, 1882. — Cidaris olifex, ‘Petrefacten. Deutschlands, Echiniden, t. I, p. 448, pl. LXVII, fig. 76-88, 1874. Espèce de petite taille, circulaire, déprimée. Pores simples. Aires ambulacraires très étroites, garnies de petits tubercules. Aires interambulacraires larges. Tubercules un peu plus gros et serrés. Pas de tubercules secondaires. Zone mi- 478 TERRAIN JURASSIQUE. liaire granuleuse. Péristome peu étendu. Radioles très fins. Cette espèce se rencontre en abondance sur certai- nes plaques du lias de Dusslingen. En ajoutant aux treize espèces de Diademopsis de la France, les huit espèces qui ont été recueillies en dehors de notre pays, nous aurons, pour l’Europe entière, un total de vingt el une espèces, toutes propres au lias et no- tamment au lias inférieur. Genre HEMIPEDINA, Wright, 1855, Hemipedina (pars), Wright, 1855. Hemipedina, Desor, 1857; Cotteau, 1858; Pomel, 1860; Desor et de Loriol, 1871 ; Zittel, 1879. Test de taille moyenne ou petite, subcirculaire, plus ou moins déprimé. Zones porifères droites, composées de pores simples et déviant un peu de la ligne droite aux approches du péristome. Aires ambulacraires étroites, s’é- largissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules perforés, mais dépourvus de crénelures. Aires interambulacraires offrant deux rangées de tuberenles principaux, de même nature que les tubercules ambula- craires, mais ordinairement plus gros, accompagnés souvent de tubercules secondaires, formant des séries plus ou moins nombreuses. Granules intermédiaires abon- dants, homogènes, groupés presque toujours en cercles régulier autour des scrobicules. Péristome bien déve- loppé, entaillé. Appareil apical relativement grand, quel- quefois solide, à fleur de test. Radioles grêles, cylindri- ques, finement striés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre /emipedina a élé démembré des Pseudodiadema dont il diffère par ses tu- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 479 bereules dépourvus de crénelures. Voisin des Cyphosoma, il s’en distingue par-ses tubercules perforés au lieu d’être lisses. Le genre dont il se rapproche le plus est certaine- ment le genre Diademopsis. En décrivant plus haut ce dernier type, nous avons indiqué les quelques carac- tères qui le séparent des Æemipedina. Les différences n’ont que peu d'importance, aussi ce n’est pas sans hési- tation que nous avons maintenu dans la méthode le genre Diademopsis; la limite entre les deux types est quelquefois difficile à préciser. Les Diademopsis cepen- dant, tous spéciaux au terrain liasique, offrent, au pre- mier aspect, une physionomie qui leur est particulière et constituent un petit groupe qu’il nous a paru utile de conserver. Nous avons successivement retiré des Æemi- pedina les genres Cidaropsis et Orthopsis : le premier, ainsi que nous l'avons vu plus haut, s’applique aux es- pèces qui rappellent les Pseudocidaris par leurs aires ambu- lacraires subflexueuses garnies de tubercules seulement vers l’ambitus et à la face inférieure ; le second, propre au terrain crétacé, est caractérisé par ses tubercules multiples, son test chagriné, ses plaques ambulacraires droites et régulières. Sous le nom de Pelanechinus, M. W. Keeping a établi un nouveau genre destiné à recevoir l'Æemipedina coral- lina, Wright (4). Les exemplaires qu’il a eus à sa disposi- tion lui ont démontré que, chez cette espèce, les plaques coronales entourant le péristome étaient imbriquées comme celles des Asthenosoma. Le genre Hemipedina caractérise presque exclusivement (1) Watter Keeping, On Pelanechinus, a new Genus of Sea-Urchins from the Coral rag, The Quaterly journal of the geol. Soc. of London, t. XXXII, p. 924, pl. xxxIV, 1878. 480 TERRAIN JURASSIQUE. le terrain jurassique, et se montre dans toute la série des étages; il persiste à l’époque crétacée, mais ne s'élève pas au-dessus de l’étage néocomien où il est représenté seulement par deux espèces, l’une et l’autre fort rares. N° 406. — Hemipedina icaunensis, Cotteau, 1882. PI. 390. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement ren- flée, presque plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores petits, serrés, séparés par un léger renflement granuliforme, disposés par paires écartées, tendant à se multiplier aux approches du péristome. Aires ambulacraires très étroites à leur partie supérieure, s’é- largissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement mamelonnés et perforés, non crénelés, saillants, serrés à la face inférieure, plus petits et plus espacés en dessus où ils sont souvent remplacés par de petits granules, en se rapprochant du sommet. Granules intermédiaires fins, abondants, homogènes, for- mant une ligne subonduleuse au milieu de l’ambulacreet se prolongeant en séries horizontales entre les scrobicu- les. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules beaucoup plus gros, plus forte- ment scrobiculés que ceux des aires ambulacraires, plus saillants, plus espacés, bien développés à la face supérieure, diminuant de volume près du péristome, au nombre de sept à huit par série. Pas de tubercules se- condaires ; seulement quelques granules un peu plus ap- parents que les autres, mamelonnés et perforés, se .mon- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 481 trent à la face inférieure, et ne dépassent pas l'ambitus. Granulation intermédiaire abondante, homogène, se groupant en cercle autour des serobicules et laissant le milieu de l’aire interambulacraire nu à sa partie su- périeure, Péristome circulaire, médiocrement développé, presqu’à fleur de test, marqué de légères entailles rele- vées sur les bords. Appareil apical assez étendu, très gra- nuleux, incomplet dans l’exemplaire que nous avons sous les yeux ; plaques génitales grandes, pentagonales, pa- raissant presqu’égales, perforées au milieu, peut-être même un peu plus près du périprocte que du bord externe ; plaques ocellaires petites, pentagonales, égales entre elles, intercalées à l’angle des plaques génitales. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 16 millimètres. Les exemplaires que nous connaissons sont plus ou moins granuleux à la face supérieure : le plus souvent un espace nu existe au sommet, sur le milieu de l'aire inter- ambulacraire ; quelquefois cependant la zone miliaire est partout recouverte de granules serrés et homogènes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce présente quelques rapports avec l'A. granulata, décrit et figuré par M. de Loriol ; elle nous a paru s’en éloigner, d’une manière positive, par ses tubercules ambulacraires plus distincts et plus saillants et surtout par ses tubercules interambulacraires moins nombreux et beaucoup moins serrés à la face supérieure. Locazirés. — La Tour-du-Pré près Avallon (Yonne); Tramayes (Saône-et-Loire). Rare. Etage bajocien. — Fa- laise (Calvados). Etage bathonien. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 390, fig. 4, 77. Zcau- nensis, de l’étage bajocien de La Tour-du-Pré, de ma collec- Pau. Fr. Jur. — x, 2e partie (Cotteau). 31 482 TÉRRAIN JURASSIQUE. tion, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, facé infé- rieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, ‘aire interambulacraire grossie ; fig. 6, autre exemplaire, de l'étage bajocien de Tramayes, de ma collection, vu de côté ; fig. 7, face supérieure; fig. 8, aire ambulacraire grossie; fig. 9, aire interambulacraire grossie; fig. 40, autre exemplaire, de l’étage bathonien de Falaise, de ma collection, vu de côté; fig. 11, face inférieure ; fig. 12, ap- pareil apical grossi. L'appareil est incomplet, comprimé ; plusieurs plaques manquent et le dessinateur ne Va pas placé dans l’état normal. N° 407. — Hemipedina Ferryi, Cotteau, 1860. PI. 391, fig. 4-5. Hemipedina Ferryi, Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, | Ie sér., p. 36, pl. vi, fig. 2-5, 4860. _ — Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, . terrain jurassique, p. 187, pl. xxxi, fig. 1, 1871. | — — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t.I, p. 81, 1872. — — Mœsch, Der Südliche Aargauer Jura, p. 36, 1879. Espèce de petite taille, circulaire, très légèrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères un peu flexueuses, formées de pores petits, rappro-- chés les uns des autres, disposés par paires écartées et se: multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, s’élargissant à peine vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules perforés et non crénelés, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 483 serrés et bien distincts à la face inférieure et vers l’am- bitus, s'espaçant, diminuant de volume .et réduits à de simples granules, en se rapprochant du sommet. Granules intermédiaires rares, épars, inégaux, intercalés çà et là entre les scrobicules. Aires interambuläcraires pourvues de deux rangées de tubercules scrobiculés et largement développés au-dessus de l’ambitus, beaucoup moins gros et plus serrés en descendant vers le péristome, au nombre de six à sept par série. Quelques tubercules secondaires très petits, mais cependant visiblement mamelonnés et perforés, forment, au milieu de l’aire interambulacraire, une rangée subsinueuse. Granules intermédiaires assez abondants, inégaux, se confondant avec les plus petits des tubercules secondaires et disposés en cercle régulier autour des tubercules principaux de la face supérieure. Péristome médiocrement développé, subdécagonal, mar- qué de légères entailles, s’ouvrant à fleur de test. Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 42 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec la précédente ; elle s’en distingue par sa forme moins déprimée, par ses tubercules ambulacraires et interambulacraires moins saillants et moins serrés, par ses tubercules secondaires moins apparents, par ses granules entourant les scrobicules de cercles plus com- plets et plus réguliers. Cette espèce présente également quelque ressemblance avec l’Æ., elegans; mais, chez cette dernière espèce, la taille est plus forte, la zone miliaire plus large, les granules plus fins, les tubercules plus nom- breux et plus serrés. - LocaziTÉ. — Mandres (Haute-Marne). Très rare. Étage bathonien, zone inférieure. Collection Babeau. 484 TERRAIN JURASSIQUE. LOCALITÉ EN DEHORS DE LA FRANCE. — Holderbank (Argovie), Suisse. Étage bathonien, couche à ÆAynchonella varians. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 391, fig. 4, 4, Ferryi vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, plaques ambulacraires et interambulacraires gros- sies ; fig. 5, face inférieure grossie. N° 408. — Hemipedina aspera, Desor, 1867. PI. 391; fig. 6-11. Hypodiadema asperum, Desor in Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 42, 1867. Hemipedina aspera, Desor et de Loriol, Échinologie helvé- tique, terrain jurassique, p. 185, pl. xxx1, fig. 2, 1871. Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement sub- pentagonale, très comprimée en dessus et en dessous.” Zones porifères un peu flexueuses au sommet, à fleur de test, composées de pores simples, petits, disposés par paires espacées, se multipliant sensiblement autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites à la face su- périeure, s’élargissant à l’ambitus, garnies de deux ran- gées de petits tubercules saillants, mamelonnés, finement perforés, non crénelés, très rapprochés, augmentant ré- gulièrement de volume depuis le péristome jusqu’à l'am- bitus; à la face supérieure, resserrés par les zones pori- fères, ils diminuent très rapidement et sont réduits à l’état de simples granules, aux approches de l'appareil apical. Un petit filet de granules rares, inégaux, quelquefois ma- melonnés se montre au milieu des tubercules, se prolonge ÉCHINIDES RÉGULIERS. 485 çà et là entre les scrobicules et disparaît avant d'arriver au sommet et au péristome, Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules bien développés, saillants, largement scrobiculés, lisses et finement perforés, au nombre de sept par série. Ces tubercules atteignent leur maximum de développement au-dessus de l’ambitus et diminuent insensiblement de volume en se rapprochant du péristome. Quelques petits tubercules secondaires iné- gaux, mamelonnés et perforés, se montrent au milieu des tubercules principaux. Zone miliaire couverte de granules nombreux inégaux et grossiers, tendant à se grouper en cercle incomplet autour des scrobicules. Une rangée irrégulière de granules dont quelques-uns sont mame- lonnés s'élève le long des zones porifères. La partie mé- diane de l’aire est pourvue de granules jusqu'au sommet. Péristome presqu’à fleur de test dans notre exemplaire, subcirculaire, muni de petites entailles, Appareil apical assez grand, subpentagonal, à en juger par son em- preinte. Hauteur, 6 millimètres; diamètre, 47 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. -— L’Æ. aspera est encore fort rare ; l'échantillon unique que nous connaissons nous a paru se rapporter par {ous ses caractères à celui que Desor et M. de Loriol ont décrit et figuré pour la première fois dans l’Échinologie helvétique; il n’en diffère que par ses tubercules interambulacraires un peu plus gros et plus saillants près du sommet et par sa face inférieure plus plane. Voisine de l’Æemipedina perforata, Wright, cette espèce s'en éloigne par ses tubercules interambula- craires plus gros et plus saillants, par sa zone miliaire plus étroite, garnie de granules plus abondants et plus-gros- siers, el par la présence au milieu de quelques tubercules 486 TERRAIN JURASSIQUE. secondaires, par son péristome relativement plus large. Locaziré. — Environs de Nancy (Meurthe-el-Moselle). Très rare. Étage bathonien. Collection Berthelin. EXPLICATION DES FIGURES. — P], 391, fig. 6, À, aspera vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, aire ambulacraire grossie ; fig, 40, aire interambula- craire grossie; fig. 44, tubercule grossi vu de profil. N° 409. — Hemipedina Chalmasi, Colteau, 1882. PI. 392. Espèce de taille assez forte, subcirculaire, légèrement pentagonale, plus ou moins renflée en dessus, plane en dessous, Zones porifères droites, composées de pores sim- ples, petits, rapprochés les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme, se multipliant près du péristome où ils affectent une disposition trigéminée. Aires ambu- lacraires étroites à leur partie supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement perforés et mamelonnés, saillants, serrés et, bien distincts à Ja face inférieure et vers l'ambitus, s’espaçant et diminuant de volume à la face supérieure, et réduits à de simples granules aux approches du sommet. Granules assez abondants, inégaux, formant, au milieu des deux rangées, une série subsinueuse et se prolongeant en. hgne horizontale entre chaque scrobicule. Aires interambula- craires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux saillants, scrobiculés, au nombre de huit, pur série, se maintenant de grande taille à la face supérieure; diminuant de grosseur au fur et à mesure qu'ils descen- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 487 dent vers le péristome.: Tubercules secondaires peu abon- dants, bien développés, visiblement perforés et mamelon- nés, espacés, formant, au milieu des tubercules principaux, deux rangées régulières qui s’atténuent vers la bouche et ne dépassent pas l’ambitus. D’autres tubercules secondai- res, également mamelonnés et perforés, mais beaucoup plus petits et Lendant à se confondre avec les granules, se montrent à la face inférieure, sur le bord des zones pori- fères. Zone miliaire couverte de granules abondants, épars, groupés autour de chaque scrobicule en un cercle plus ou moins complet, remplissant l’espace intermédiaire et laissant une bande lisse à la partie supérieure des aires interambulacraires. Péristome subcirculaire, médiocre- ment entaillé, s'ouvrant à fleur de test. Appareil apical subpentagonal, onduleux sur les bords, assez grand, à en juger d’après l'empreinte qu’il a laissée. Radiole allongé, cylindrique, aciculé, lisse en apparence, marqué de stries fines et longitudinales, | Hauteur, 144 millimètres ; diamètre, 29 millimètres. Judividu déprimé ; hauteur, 41 millimètres ; diamètre, 97 millimètres. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce sera toujours reconnaissable à sa taille assez forte, à ses aires ambula- craires garnies de tubercules très distincts et très réguliè- rement disposés à la face inférieure et vers l’ambitus, plus espacés et réduits à de simples granules aux approches du sommet, à ses tubercules interambulacraires saillants et largement développés surtout à la face supérieure, à ses tubercules secondaires formant, vers l’ambilus et en des- sous, deux séries régulières et très apparentes au milieu de la zone miliaire. La disposition de ses tubercules prin- cipaux rapproche un peu celte espèce de l’AÆ. elegans, 488 TÉRRAIN JURASSIQUE. mais elle s’en distingue par sa taille beaucoup plus forte, par ses {ubercules ambulacraires plus réguliers et plus serrés à la face inférieure et vers l’ambitus, par la présence, au milieu des deux rangées interambulacraires, de tuber- cules secondaires plus régulièrement disposés. Notre espèce a aussi beaucoup de ressemblance avec l'A. Nodoti : en dé: crivant plus loin cette espèce, nous indiquons les carac- tères qui nous paraissent séparer les deux types. LocaLiTÉs. — Bois de Plottes près Tournus (Saône-et- Loire). Très rare. Étage bajocien, calcaire à polypiers. — Platteville (Moselle); Ranville (Calvados). Très rare. Élage bathonien. Collection de l'École des Mines de Paris, Gaïffe, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 392, fig. 1, 77. C'halmasi, de l'étage bajocien du Bois de Plottes, de ma collection, vu de côté; fig. 2, autre exemplaire plus déprimé, de l'étage bathonien de Ranville, de la collection de l'École des Mines de Paris, vu de côté; fig. 3, face supérieure; fig. 4, face inférieure ; fig. 5, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 6, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 7, aire interambulacraire gros- sie; fig. 8, tubercule grossi vu de profil; fig. 9, FAGIOIE, fig. 10, le même grossi. N° 410. — Hemipedina elegans, Desor, 1867. PI. 393. Acrosalenia elegans, Desor, Synopsis des Échinides foss., p.143, 1656. Acrosalenia exilis, Desor, id., 1856. Acrosalenia elegans, Wright, Monog: onthe Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p.254, 1856. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 469 Hemipedina elegans, Desor in Mœsch, Der Aargauer Jura, ; p. 97 et 104, 4867. — — Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, | p. 55, 1867. Hemipedina perforata, Greppin, id., p. 55, 1867. (non Wright.) Hemipedina elegans, : Greppin, Jura bernois et districts adja- cents, p. 51, 1870. — _ Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 189, pl. xxx, fig. 3-5, 1871. — — . Moesch, Südliche der Aargauer Jura, p- 36, 1874. Espèce de taille moyenne, circulaire, médiocrement renflée en dessus, déprimée en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores bien ouverts, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renfle- ment granuliforme, déviant de la ligne droite et tendant à se grouper par triples paires près du péristome. Aires am- bulacraires très étroites, s’élargissant un peu vers l’ambi- tus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement perforés et mamelonnés, non crénelés, s’espaçant et dimi- nuant sensiblement de volume à la face supérieure, au nombre de treize à quatorze par série ; les derniers tuber- cules, plus petits que les autres, tendent à se confondre avec les granules qui les accompagnent. Granules inter- médiaires peu abondants, inégaux, formant, au milieu de l'aire, une rangée subsinueuse et se prolongeant çà et là entre les scrobicules. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules beaucoup plus gros que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, forte- ment scrobiculés, développés surtout vers l’ambitus et à ki face supérieure, diminuant de volume en descendant vers le périslome, au nombre de huit à neuf par série. 490 TERRAIN JURASSIQUE, Tubercules secondaires petits, assez abondants, inégaux, épars, visiblement mamelonnés et perforés, se montrant entre les deux rangées principales, s’élevant assez haut et se confondant avec les granules. Zone miliaire large, cou- verte de granules fins, nombreux, espacés, inégaux, grou- pés en cercle incomplet autour des scrobicules; le milieu, sur la face supérieure, est dépourvu de granules. Péristome médiocrement étendu, presqu’à fleur de test, marqué d’entailles apparentes. : Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 148 millimètres. Cette espèce éprouve quelqués variations : les petits tu- bercules secondaires qui se montrent au milieu des ran- gées principales sont plus ou moins apparents; tantôt ils sont parfaitement distincts; tantôt ils s’atténuent et ten- dent à se confondre avec les granules. La zone miliaire est plus ou moins finement granuleuse; quelquefois les gra- nules la recouvrent presqu’entièrement; le plus souvent il existe près du sommet, un espace nu assez large. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’/7. elegans se rapproche de l'A. perforata, Wright; il en diffère par ses tubercules ambulacraires diminuant plus rapidement en dessus, par ses tubercules interambulacraires plus nombreux, plus saillants, moins écartés, le plus souvent confluents au lieu d’être entourés d’un cercle complet de grauules, par ses granules miliaires plus espacés. LocauiTés. — Environs de Sélongey (Côte-d'Or); Grave- lotte près Metz (Alsace-Lorraine). Rare. Étage bathonien. École des Mines de Paris, coll. Terguem, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Kornberg près Frick, Egg près Aarau, Holderbank, Erlinsbach, Kreisacker (Argovie). Schünthal près Langenbrück, Étage bathonien, couche à Xkynchonella varians. — Schauenberg, Vorbourg, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 491 Movelier (Jura bernois). Etage bathonien, marnes grises. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 393, fig. 1, A. elegans, de Gravelotte,; de la collection de l’École des Mines de Paris, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire inte- rambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule grossi. vu de profil; fig. 7, autre exemplaire de Sélongey, de ma collec- tion, vu de, côté ; fig: 8, face supérieure ; fig. 9, face infé- rieure; fig.10, aire ambulacraire grossie ; fig. 11, aire inte- rambulacraire grossie montrant le développement des tu- bercules secondaires. N° 411. — Hemipedina bathoniea, Cotteau, 1882, PI. 394, Gg. 1-6. Espèce de très pelile taille, circulaire, médiocrement renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifè- res droites, composées de pores pelits, rapprochés les uns des autres, disposés par paires obliques, se multipliant autour du péristome, Aires ambulacraires Lrès étroiles au sommet, s’élargissant sensiblement en se rapprochant de l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules sail- lants, mamelonnés, finement perforés, non crévelés, rem- placés brusquement à la face supérieure par deux rangées de granules distincts, homogènes, très serrés, et qui, malgré l'étroitesse de l’aire ambulacraire, arrivent l’une et l’autre jusqu’au sommet. D’aulres pelits granules très rares se montrent çà et là entre les tubercules et au milieu de l’ambulacre. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules saillants, fortement mame- lonnés, finement perforés, scrobiculés, plus gros que les 492 TERRAIN JURASSIQUE. tubercules ambulacraires, au nombre de cinq à six par série; les plus gros sont à la face supérieure et cessent brusquement avant d'arriver au sommet. Point de tuber- cules secondaires. Granules intermédiaires abondants, serrés, groupés partout en cercle régulier autour des scrobicules. Péristome assez grand, circulaire, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Périprocte irrégulier, subelliptique. Appareil apical solide, étendu, très granuleux ; plaques génitales grandes, penta- gonales, presqu'égales, perforées près du bord; plaques ocellaires relativement assez grandes, subtriangulaires, placées à l’angle externe des plaques génitales. . Hauteur, 3 millimètres ; diamètre, 7 millimètres. © RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette pelite espèce ne saurait être confondue avec aucune autre, Sa taille, sa forme aplatie, ses tubercules ambulacraires remplacés à la face supérieure par des granules serrés et très régulière- ment rangés, ses lubercules interambulacraires diminuant très brusquement de volume près du sommet, ses gra- nules groupés en, cercle complet autour de chacun des tubercules, son péristome assez grand, son appareil apical très étendu et granuleux, en font uù type à part, qui, en raison de la disposition de ses tubercules ambulacraires, aurait dû peut-être trouver sa place parmi les Cidaropsis, mais qui cependant s’en éloigne par ses aires ambula- craires convergeant en ligne droite du sommet au péris- tome. LocaLiTÉ. — Luguy près Recey-sur-Ourse (Côte-d'Or). Très rare. Étage bathonien inférieur. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 394, fig. 1, 4. batho- nica, vu de côlé; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face in- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 493 férieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire in- terambulacraire grossie ; fig. 6, appareil apical grossi. N° 412. — Hemipedina Nodoti, Cotteau, 1858. PI. 394, fig. 7-13, et pl. 398, fig. 1-4. Hemipedina Nodoti, Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, re sér., p. 5, pl. 1, fig. 3 et 4, 1858. Diademopsis Nodoti, Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplé- ment, p. 436, 1858. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, plus ou moins renflée en dessus, subconcave en dessous, et légèrement pulvinée sur les bords. Zones porifères droites, composées de pores petits, rapprochés les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme très saillant, déviant de la ligne droite à la face inférieure, et se multipliant au- tour du péristome. Aires ambulacraires étroites près du sommet, s’élargissant un peu à l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finement perforés et mame- lonnés, bien distincts, homogènes, saillants, diminuant assez brusquement de volume au-dessus de l’ambitus et tendant, aux approches de l’appareil apical, à se con- fondre avec les granules qui les accompagnent. Granules intermédiaires assez abondants, serrés, inégaux, formant une ligne subsinueuse, au milieu des petits tubercules, et se prolongeant çà et là en série horizontale entre chaque scrobicule.Aires interambulacraires pourvues de deux ran- gées de tubercules saillants, scrobiculés, beaucoup plus gros que les tubercules ambulacraires, au nombre de neuf par série, se maintenant de grande taille à la face supérieure et diminuant de volume au fur et à mesure 494 TÉRRAIN JURASSIQUE. qu'ils se rapprochent du péristome. Tubercules secon- daires peu abondants, bien. développés, visiblement per- forés et mamelonnés, espacés, formant, au milieu des tubercules principaux, deux rangées régulières qui s’atté- nuent vers la bouche et ne s'élèvent pas au-dessus de l’ambitus ; d’autres tubercules secondaires également mamelonnés et perforés, mais beaucoup plus petits, se montrent à la face inférieure, sur le bord des zones porifè- res,ettendentàse confondre avec les granules. Zone miliaire couverte de granules inégaux, épais, grossiers, saillants, serrés, quelquefois mamelonnés, groupés autour de cha- que scrobicule en un cercle plus. ou moins complet, remplissant tout l’espace intermédiaire, ne laissant le: plus souvent aucune bande lisse à la partie supérieure des! aires interambulacraires. Péristome petit, légèrement concave, subcirculaire, marqué de fines entailles. Appa- reil apical subpentagonal, onduleux sur les bords, un peu plus grand que le péristome, à en juger par qu am qu’il a laissée. Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. Individu renflé : hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 24: millimètres. Le type de cette espèce est déprimé en dessus et en dessous ; nous lui rapportons un exemplaire un peu ren- -flé, dont les tubercules paraissent moins saillants et moins largement scrobiculés vers l’ambitus; les tuber- cules secondaires interambulacraires sont plus espacés, plus nombreux et moins régulièrement disposés ; le pé- ristome paraît plus à fleur de test et un peu plus grand. Nous considérons également comme une variété de l’ÆZ. Nodoti un exemplaire de petite taille et très déprimé que nous a communiqué M. Peron. Ses lubereules secon- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 495 daires sont moins nombreux et plus resserrés par les tu- bercules principaux; sa zone miliaire est couverte de granules moins épais et moins abondants, ses autres ca- ractères sont ceux de l'espèce qui nous occupe. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’A. Nodoti est assurément très voisin de l'A. Chalmasi; sa physionomie générale cependant n’est pas la même, et il nous a paru s’en dis- tinguer par sa taille moins forte, par ses tubercules se- condaires moins régulièrement disposés, par sa zone mi- liaire couverte de granules plus épais, plus serrés, plus abondants, par son péristome relativement plus petit et ordinairement un peu concave. LocaLITÉs. — Environs de Dijon, Sélongey (Côte-d'Or): Poix (Ardennes). Très-rare. Étage callovien: Musée de Dijon, collection Peron, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 394, fig. 7, Æ. Nodoti, des environs de Dijon, du Musée de Dijon, vu de côté; fig. 8, face-supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 40, aire ambulacraire grossie ; fig. 11, aire interambulacraire grossie ; fig. 12, tubercule grossi vu de profil ; fig. 13, exem- plaire plus déprimé, de l'étage callovien de Poix, de la collection de M. Peron, vu de côté. — PI. 398, fig. 4, autre exemplaire plus renflé, de Sélongey, de ma collec- tion, vu de coté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face in- férieure ; fig. 4, aire interambulacraire grossie. N° 413. — Hemipedina pulchella, Cotteau, 4883. PI. 395, fig. 1-6. Espèce de taille moyenne, circulaire, arrondie sur les bords, légèrement convexe en dessus, presque plane en 496 TERRAIN JURASSIQUE. dessous. Zones porifères droites, formées de. pores sim- ples, rapprochés les uns des autres, disposés par paires obliques et écartées, déviant un peu de la ligne droite au- tour du péristome, sans cependant se multiplier. Aires ambulacraires aiguës près du sommet, s’élargissant un peu, tout en se maintenant presque partout d’égale éten- due, garnies de deux rangées de petits tubercules sail- lants, très apparents, non crénelés, mamelonnés et perforés, placés près des zones porifères, serrés et bien développés à la face inférieure et vers l’ambitus, plus espacés et dimi- nuant de volume à la face supérieure. Granules intermé- diaires peu abondants, égaux, homogènes, formant; entre les deux rangées, une série subonduleuse et se prolongeant çà et là entre les scrobicules. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules prinei- paux de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais plus gros, plus saillants, plus large ment scrobiculés, au nombre de huit par série. Les sero- bicules sont subelliptiques et se touchent par la base à Ja face inférieure; vers l’ambitus et au-dessus ils sont circu- laires et entourés d’un cercle plus ou moins complet de granules. Tubercules secondaires assez abondants, perforés et mamelonnés, peu développés, irrégulièrement disposés dans la zone miliaire et sur le bord des zones porifères ; les plus petits tendent à se confondre avec les granules qui occupent l’espace intermédiaire, sans laisser aucune bande lisse aux approches du sommet. Péristome médiocrement développé, subcirculaire, presque à fleur de test, marqué de petites entailles. Appareil apical as- sez étendu, subcirculaire, onduleux sur les bords, à en juger par l’empreinte qu'il a laissée, Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 144 millimètres. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 497 . RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre quelque ressemblance avec l’Z. Woodwardi; elle nous a paru ce- pendant s’en distinguer par plusieurs caractères qui ne permettent pas de confondre les deux espèces. L’A. Woodwardi est un peu plus renflé; ses tubercules ambu- lacraires sont placés moins près des zones porifères, dimi- vuent plus rapidement de volume à la face supérieure, et sont accompagnés de granules moins nombreux; les tu- bercules interambulacraires sont plus rapprochés à la face supérieure, et les scrobicules se touchent par la base; les tubercules secondaires forment dans la zone miliaire deux rangées plus régulières et plus apparentes. LocauiTÉ. — Le Martinet (Jura). Très rare. Étage ba- thonien. Musée de Lyon (coll. Guirand). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 395, fig. 4, Æ. put- chella, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face in- férieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil, N° 414. — Hemipedina propinqua, Cotteau, 1883, PI. 395, fig. 7-11. Espèce de taille moyenne, circulaire, arrondie sur les bords, légèrement convexe en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, composées de pores sim-- ples, rapprochés les uns des autres, ne paraissant pas se multiplier autour du péristome. Aires ambulacraires ai- guës près du sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux ran- Paz. Fr. Jur. — x, 2° partie (Cotteau). 32 498 TERRAIN. JURASSIQUE. gées de petits tubereules non crénelés, finement mariie- lonnés ét perforés;" bién distincts à la ‘face inférieure ét vers lé pourtour, beaucoup plas petits à la: face supé- rieure, - dévenant, ‘aux approches: du sommet, de véritas bles granulés ‘très régulièrement disposés. D'autres gra: nules assez abonidants; serrés, homogènes, occupent l’es- pâce ‘intermédiaire, forment une série subsinueuse aw milieu des deux rangées, et se prolongent entreles scrobiz cuüles. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux séries de tubercules principaux de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais plus gros, plus saillants, plus largement scrobiculés, au nombre: de huit par rangée. Les scrobicules sont subelliptiques-et se tou- chent par la base, à la face inférieure; sur la face ‘supés rieure, ils sont circulaires et entourés d’un cercle plus ou moins complet de granules. Point: de tubercules secon- daires; seulement, dans lazoné miliaire etsur le:bord' des zones porifères, quelques granules un peu plus dévelop= pés que les autres. Zone miliaire large, nue et :déprimée au sommet, garnie de granules fins, délicats, homogènes: Péristome petit, subcireulaire, paraissant à peine enfoncé. Appareil apical étendu, subpentagonal, à en juger, par l'empreinte qu'il a laissée. TT EUR Hauteur, 6 millimèttes 1/2; diamètre, 145 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Æ, propinqua offre, au prémier ‘aspect, beaucoup: de rapports avec: l Æ. pulchella que nouûs venons dedécrire et:qu’on rencontre au même niveau, dans la même localité; il nous à paru cepep- dant:s’en distinguer: par sa forme un'peu plus renflée, par: ses aires ambulacraires’{rès étroites au sommet, s'élargiss sant plus‘sensiblement vers, l'âämbilus; :garnies de petits: tubercules remplacés;au-dessus de lambitus, par de sim- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 499 ples granüles, par ses tubercules interambulacraires prin- Gpaux' plus largement scrobiculés à la face supérieure, par l'absence de tubercules secondaires, par ses granules ambulacraires et interambulacraïires plus: délicats ét plus homogènes, par sa zone miliaire nue ét déprimée à la partie supérieure, par son péristome un peu plus en: foncé. “'Locaztré. == Le Martinet (Jura). Très rare. Étage ba- thonien. Musée de Lyon (co. Guirand). * EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 395, fig. 1; H. "propin- qua, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, aire ambu- lacräire grossie; fig. 40, aire interambulacraire grossie ; fig. 44, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi. Ne M5. — Hemipedina Woodwardi, Wright, 1855. P1.396, fig. 1-8. Homipein Woodwardi, Wright, On a new genus of Foss. Ci- daridæ, Ann. and Magaz. of nat. . hist, 2° sér.; t. XVI, p. 99, 1855. —" Wüodward ! Brit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, Echino- derwmala, Note on Echinopsis, p. 7, 1856. — — Wright, Monog. of the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Format., p. 158, pl. xxu, fig. 7 a-d, 1856. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 432, 1858. ‘Espèce de taille moyenne, circulaire, arrondie sur les bords, rentlée en dessus, subpulvinée et légèrement con- cave en dessous, Zones porifères droites, formées de pores 500 TERRAIN JURASSIQUE, simples, séparés par un petit renflement granuliforme, disposés par paires écartées, déviant un peu: de la ligne, droite autour du péristoeme, sans cependant se multi-. plier. Aires ambulacraires étroites près du sommet, s’élar- gissantau furet à mesure qu’elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules saillants, très apparents, finement mamelonnés et perforés, cessant assez brusquement au-dessus de l’ambitus, remplacés alors par deux rangées de petits granules plus ou moins, homogènes, restant distincls jusqu’au sommet. Granules intermédiaires peu abondants, égaux, formant, entre les deux rangées, une série subonduleuse, et se prolongeant çà et là entre les scrobicules. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même nature que ceux qui couvrent les aires ambula- craires, mais plus gros, plus saillants, plus largement sero- biculés, au nombre de huit à neuf par série. Ces tuber- cules conservent leur grosseur à la face supérieure, et di- minuent un peu de volume aux approches du péristome. Tubercules secondaires bien distincts, saillants, perforés et mamélonnés, apparents seulement à la face inférieure, entre les deux rangées principales, où ils forment deux sé- ries assez régulières. Quelques’ autres tubercules secon- daires plus petits, inégaux, tendant à se confondre avec les granules qui les accompagnent, se montrent encore sur le bord des zones porifères, et disparaissent avant d’arriver à l’ambitus. Granules assez abondanis, délicats, homogènes, groupés en un cercle plus ou moins complet autour de chaque scrobicule, laissant le milieu de l’aire interambu- lacraire presque nu, surtout à la face supérieure. Péristome médiocrement développé, subcirculaire, un peu enfoncé; marqué d’entailles assez fortes et relevées sur les bords. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 501 Appareil apical solide, très étendu, à fleur de test, granu- leux ; plaques génitales perforées au centre, un peu ren- flées sur le bord du périprocte ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, intercalées à l'angle externe des plaques génitales. Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 15 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, en raison de la disposition de ses tubercules ambulacraires disparaissant au-dessus de l’ambitus, se place dans le voisinage des Cidaropsis; mais elle s’en distingue nettement par ses aires ambulacraires droites, et nous a paru, par l’ensemble de ses caractères, appartenir au genre Hemipedina, dans lequel nous l'avons laissée ; voisine de l’/Æ. tetragramma, Wright, de l'étage bajocien, elle en diffère par ses tuber- cules ambulacraires s’élevant moins haut, par sa zone mi- liaire moins large, par ses tubercules secondaires moins nombreux et rangés moins régulièrement. Sa forme gé- nérale, la disposition de ses tubercules ambulacraires etin- terambulacraires, l'aspect de ses granules intermédiaires, la structure de son appareil apical donnent, au premier abord, à l'Z. Woodwardi, beaucoup de ressemblance avec le Pseudodiadema florescens ; mais il s'en éloigne, d’une manière positive, par ses tubercules dépourvus de cré- nelures, caractère qui le place dans un genre tout dif- férent. LocALITÉ. — Marquise près Boulogne-sur-Mer (Pas-de- CARRE Très rare. Étage bathonien Hesse * Collection Wright. LOCALITÉS AUTRES QUE LA France. — Melburg, Trow- bridge, Wilts (Angleterre). Cornsbrash. : British Museum, collection Wright. ExPLICATION DES FIGURES.— P]. 396, fig. 1, 4. Woodwardi, sw 502: TERRAIN JURASSIQUE, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, autre aire ambula- craire grossie, montrant la disposition différente des.tus bercules ; fig. 6, aire interambulacraire grossie;, fig:,7, tubercule grossi, vu de profil; fig. 8, appareil apical grossi; N° 416. — Hemipedina Sœmanni, Wright, 1855. PI. 396, fig. 9-12 et pl. 397, fig. 1-3. ’ Hemipedina Sæmanni, Wright, On à néw genus of foss. Cida- ridæ, Ann. and Magaz. of nat. hist:, 2e série, t. XVI, p: 400, 1855. Espèce de taille moyenne, circulaire, arrondie sur les, bord, renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores très pe- tits, rapprochés les uns des autres, disposés par paires un. peu obliques, ne paraissant pas se multiplier près du péris- tome. Aires ambulacraires légèrement renflées, étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules scrobiculés, finement perforés et mamelonnés, non crénelés, s’élevant régulièrement.du, péristome au sommet, s’espaçant et diminuant de volume à la face supérieure, mais toujours distincts, placés. sur le bord des zones porifères,;au nombre de dix-neuf à vingt par série. Granules intermédiaires inégaux, écartés, quel quefois mamelonnés et perforés, occupant, l’espace; assez large quisépare les deux rangées, et.se glissant çà.et là en- tre les scrobicules. Aires interambulacraires étroites :et resserrées près du sommet, , très larges vers l’ambilus, pourvues de deux rangées de tubercules, principaux-.de ÉCIUNIDES RÉGULIERS. 303 mêiné nature que les tubérculés ambulacraïres, un peu plus gros ét plus espacés, surtout à la face supérieure et vers l’ambitus; au nombre de treize’ X! quatorze par série. Tubéreules secondaires abondanis, de même taillé à peu près que les tubercules principaux, formant, vers le poar- tour, quatre rangées bien distinctes, deux au miliéu! de l’aire interambulacraire et une de chaque côté. Css tuber- cules, tout en s’espaçant et en diminuant de volume, s'élèvent bien au-dessus de l’ambitus et disparaissent suc- cessivement ; les deux rangées dé tubercules principaux arrivent seules jusqu’au sommet. Granules intérmédiaires assez abondants, inégaux, groupés autour des serobicules, quelquefoismamelonnés et perforés, téndant alors à se con- fondre avec les plus petits des tubercules secondaires. Pé- ristome presque à fleur de test, marqué de faibles entailles. Périprocle elliptique. Appareil apiçal solide, de médiocre étendue, finement granuleux; plaques génitales perforées à quelque distance du bord plaques ocellaires subtrian- gulaires, intercalées à l'angle externe des plaques géni- : (7 Sir rh ares | ‘ Hauteur, H:millimètres ; diamètre, 22 millimètres. . “RAPPORTS ET DIFFÉRENCÉS. — Cette jolie espèce se dis- tingue nettement de sès congénères ; elle sera toujours faci- lement reconnaissable à sa forme hémisphérique en des- sus et plane en dessous, à ses aires ambulacraires garnies dé deux rangles bien distinctes de petits tubercules ser- rés, placés sur le bord-des zones porifères et accompagnés de granules écartés et inégaux, à l'abondance de ses tu- béreules' secondaires presque aussi forts que les tuber- cules principaux, à son appareil apieal solide et finement granuleux. La physionomie-de cetLe: espèce est celle des Orthopsis, et peut-être devrait-elle être réunie à ce genre 204 TERRAIN JURASSIQUE. considéré jusqu'ici comme exclusivement crétacé; mais rien n’indiquant, dans notre exemplaire unique, queletest soit chagriné et les plaques ambulacraires toujours droites, nous avons préféré le laisser provisoirement dans le genre Hemipedina, où l’a placé M. Wright. Locazrrés, — Commercy (Meuse). Très rare. Étage corallien inférieur. Collection Wright. D EXPLICATION DES FIGURES, — PI], 396, fig. 9, 4. Sœmanni, vu de côté; fig. 10, face supérieure ; fig. 11, face infé- rieure; fig. 12, aire interambulacraire grossie. —:P]. 397, fig. 1, aire ambulacraire grossie, prise sur le même indi- vidu ; fig. 2, tubercule vu de profil, grossi; fig. 3, tan apical grossi. N° 417. — Hemipedina Guerangeri, Cotteau, 1858. PI. 397, fig. 4-14. | je = Hemipedina Guerangeri, Cotteau in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 113, pl. xxr, fig. 2-7, 1858, et P- 399, 1869. _ — Desor, Synopsis des. Échin. .. p. 440, 1858. Hemipedina pisum. Desor in Mœsch, Der gun ar À J ura, p. 437, 1867. Hemipedina nattheimensis, Mœsch, Der Aargauer Jura, p.189, (non Quenstedt). 1867. du Hemipedina Guerangeri, Guillier, Notice géol. et agric. à l'appui des profils géol. des routes imp. et départ. de la Sarthe, p. 28; 1869, es _ Desor el de Loriol, Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p. 191, pl. xxxu, fig. 5, 1871, 3 ÉCHINIDES RÉGULIERS. 505 Hemipedina Guerangeri, Cotteau, Oursins jurassiques de la o Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. I, p. 83, 1872. — — Mœæsch, Der Sudliche Argauer Jura, p. 30, 1874. Espèce de pelite taille, circulaire, renflée au péristome, subhémisphérique en dessus, presque plane, légèrement bombée en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores simples, rapprochés les uns des au- tres, séparés par un petit renflement granuliforme, dis- posés par paires écartées, obliques, ne se multipliant pas autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, mu- nies de deux rangées de petits tubercules finement mame- lonnés et perforés, non crénelés, apparents surtout vers l’'ambitus et aux approches du péristome, diminuant très rapidement à la face supérieure, accompagnés de quel- ques granules très serrés, Aires interambulacraires larges, garnies de deux rangées de tubercules principaux atté- nués, très espacés, scrobiculés, de même nature que les tubercules ambulacraires, mais plus gros et plus fortement mamelonnés, au nombre de six à sept par série; les plus volumineux se trouvent à la face supérieure, et diminuent au fur età mesure qu’ils se rapprochent du péristome. De petits tubercules secondaires, d'autant plus apparents et plus nombreux que les individus sont plus développés, se montrent à la face inférieure et vers l'ambitus, et sont dis- posés assez irrégulièrement au milieu de la zone miliaire et sur le bord des zones porifères. Granules intermédiaires peu abondants, très clairsemés, tendant à se grouper en cercle autour des serobicules, laissant, à la face supé- rieure, un espace nu et dégarni. Péristome médiocrement étendu, circulaire, à fleur de test, marqué d’entaillesassez 506 TERRAIN JURASSIQUE. prononcées. Prériprocte: central, circulaire. ‘Appareil apical relativement très grand, lisse, superficiel; plaques génitales subhexagonales, à angle externe très peu proé- minent, et formant, avec les plaques ocellaires, un cercle régulier festonné sur les bords, perforées à une assez grande distance de l'angle externe; la plaque madréporiforme, très légèrement spongieuse, n’est pas plus large que lés autres ; plaques ocellaires subpéntagonales, à peine enchäs- sées dans les plaques génitales au-dessus desquelles elles font saillie. 1.16 e31849 820 Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 15 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’exemplaire que nous ve- nons de décrire est d’une taille beaucoup plus forte que celui qui avait servi de type à l'espèce; il s’en rapproche cependant pour tous ses caractères et ne saurail en être distingué. L’Æ. Guerangerisera toujours reconnaissable à.sa forme circulaire, subhémisphérique en dessus, légère: ment bombée en dessous, à ses aires ambulacraîres étroiz tes, à ses tubercules intérambulacraires atténués et très espacés, développés surtout au-dessus de l’ambitüus, à ses tubercules secondaires abondants à la face inférieure et très irrégulièrement disposés, à la rareté de sés granules; à son aspect dégarni, à l'étendue de son appareil apical lisse et superficiel. 11 se rapproche un peu de l'A. Backe- riæ, mais il s’en éloigne par ses tubercules encore moins accentués et la structure toute différente de son appareil apical. L’A, Guerangeri est voisin également del’Æ. calva; (Bchinopsis, Quenstédi), mais cette dernière: espèce: em diffère, suivant M. de Loriol (loc. -cit.), par sa forme: moins renflée, par ses tubercules plus: apparents, plus serrés, plus développés à la face supérieure, par ses granules: plus: nombreux et plus serrés, par son aspect moins dégarnisi ÉCHINIDES RÉGULIERS. À 507 “LocauiTés, — Maïlly-la-Ville (Yonne); Ecommoy (Sar- the). Très rare. Étage corallien, — Sons er Très rare. Étage oxfordien Collection Guérabgve, Lamberl, Gauthier, ma collec- tion. + Eye LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Gisulahflub, Bir: mensdorf (Argovie); Cluse de Saint-Sulpice (Neuchatel): Couches de Birmensdorf, étage oxfordien supérieur, — Séewen (Soleure). Terrain à Chailles. — Schônenwerdt {Soleure), Couchés de Baden, étage séquanien. : EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 397, fig. 4, 4. FAP OES géri, du corallien inférieur d'Écommoy, de ma collection, vu de côté ; tig: à, face supérieure ; fig. 6, face inférieure ; fig. 7, aire ambulacraire grossie; fig. 8, aire interambula- craire grossie; fig. 9, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi; fig. 10, appareil -apical grossi; fig. 114, autre exemplaire de très petite taille, de l’oxfordien supérieur de Sennevoy; fig. 12, face supérieure ; fig. 13, sen nf rieure ; fig. 44, face inférieure grossie: N° 418. — Hemipedina gigniacensis, Cotteau, 1883. PI. 398, fig. 3-9. Espèce de très petite taille, circulaire, médiocrement renflée, presque plane en dessous: Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores petits, rapprochés les uns des autres, séparés par un léger renflement granuli+ forme, disposés par paires obliques et écartées, déviant de la ligne droite près du péristome, sans cependant se mul- tiplier. Aires ambulacraires (rès étroites vers le sommet, 308 _ TERRAIN JURASSIQUE. s'élargissant un peu à l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules sailiants, finement mamelonnés et perforés, non crénelés, diminuant de volume à la face supérieure, s’espaçant, devenant alternes et tendant à se confondre avec les granules, en se rapprochant du sommet. Granules intermédiaires délicats, homogènes, peu abondants, grou- pés çà et là autour des plus gros tubercules. Aires inter: ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambula- craires, mais beaucoup plus développés, plus largement scrobiculés, plus saillants, au nombre de sept à huit par série. Quelques tubercules secondaires très petits, distinc- tement mamelonnés et perforés, se montrent au milieu de la zone miliaire et sur-le bord des zones porifères. Granules intermédiaires peu abondants, délicats, disposés en un cercle plus ou moins régulier autour des scrobicu- les, laissant le sommet des aires interambulacraires pres- que nu. Péristome peu étendu, subcirculaire, légèrement déprimé, marqué de petites entailles relevées sur les bords ; les lèvres ambulacraires sont plus larges que celles qui correspondent aux aires interambulacraires. Appareil apical grand, onduleux, à en juger par l'empreinte qu’il a laissée. d Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 9 millimètres. Le type de cette petite espèce a été recueilli à Gigny (Yonne); nous lui rapportons un exemplaire de même taille, provenant des marnes oxfordiennes de Crussol (Ardèche). Ce dernier diffère un peu du type par ses tu- bercules secondaires à peine apparents et se confondant avec les granules. eTCS RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par sa taille, se rapproche de l'A. bathonica que nous avons décrit plus ÉCHINIDES RÉGULIERS. 509. haut; elle s’en éloigne par ses aires ambulacraires encore plus étroites, par ses pelits tubercules plus espacés et s’élevant plus haut, par ses tubercules interambulacraires plus développés à la face supérieure et accompagnés de .granules plus fins et plus délicats, par la présence de quel- ques tubercules secondaires, par sa zone miliaire plus nue: à la: face supérieure, par la structure différente de son péristome. ! : - LocauiTÉs. — Gigny (Yonne); Crussol (Ardèche). Rare. Étage oxfordien supérieur. Ma collection. - EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 398, fig. 5, À. gignia- censis, vu de côté ; fig. 6, face supérieure ; fig. 7, face infé- rieure ; fig. 8, aire ambulacraire grossie; fig. 9, aire inter- ambulacraire grossie. 12 N° 419. — memipedina Letteroni, Cotteau, 1883. PI. 398, fig. 40-15. Espèce de petite taille, circulaire, renflée, hémisphéri- que en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, composées. de pores petits, rap- prochés les uns des autres, disposés par paires un peu obliques, déviant de la ligne droite aux approches du pé- ristome, sans cependant se multiplier. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant. vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules finemént perforés et mamelonnés, non crénelés, scrobiculés, très distincts du sommet à la base, diminuant un peu de volume aux ap- proches du sommet et devenant presque alternes, au nom- pre.de huit à neuf par série. Granules intermédiaires abon- 540 TERRAIN JURASSIQUE: dants, délicats, homogènes, formant une ‘double rangée. au milieu de l'aire ambulacraire, et se prolongeant en sé- rie horizontale entre chaque scrobicule. Aires interambu- lacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui recouvrent les aires ambulacraires,. . un peu plus gros et plus largement serobiculés, sans que cependant la différence soit très: sensible: vers lambitus,' au uombre de neuf à dix par série. Point de tubercules secondaires. Granules: intermédiaires délicats et: homo- gènes comme ceux des aires ambulacraires, groupés en! cercle plus ou moins complet autour de chaqué scrobi- cule; quelques-uns ‘de ces granules, un peu plus déve- loppés que les autres, se montrent à la face inférieure, sur le bord des zones porifères. Péristome subcirculaire, assez grand, à fleur de test, marqué de petites entailles: Péri- procte un peu elliptique, paraissant bordé d’un léger bourrelet. Appareil apical solide, granuleux; plaques gé- nitales pentagonales, perforées près du bord, la plaque madréporique plus étendue que les autres; plaques ocel- laires petites, subtriangulaires, intercalées à l’angle externe des plaques génitales. Hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 7 raillimetres 1 past RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. —— Cette petite espèce se dis- tingue des autres Zemipedina que nous connaissons, par ‘sa taille, par sa forme subhémisphérique, par ses tubercules ambulacraires parfaitement distincts sur toute l'étendue de l’aire ambulacraire, par ses granules abondants; fins,” homogènes, entourant chaque scrobicule d’un cercle plus: ou moins complet, par l’absence de tubercules secon: daires, par son péristome relativement asséz grand, 114 - Locazrré. — Saint-Martin-sur-Armançon (Yonne). Très rare. Corallien supérieur. Nous dédions cette éspèce®à ÉCRINIDES RÉGULIERS. 511 MiLetteron, mort, iky a quelques années, après avoir re: eueiïlli bien des espèces MER dans l’arrondisse- ment de Tonnerre. ,: tai #1 te es1piigsite -: Ma collection. due I .sesd + EXPLICATION DES FIGURES. —- PI. 398, fig: 40; H. :Lette- roni, vu: de côté; fig: 41, face supérieure ;. fig. 12, face inférieure ; fig. 43, aire ambulaeraire grossie ; fig: 44, airé interambulacraire grossie ; fig. 45, appareil apical grossi. N° 190. — Hemipedina montreuillensis. Cotteau, 1883. PI, 399, fig. 1-7. Espèce de. petite taille, subeireulaire, peu élevée, égale- ment déprimée en, dessus et en dessous, Zones porifères droites, formées de pores simples, petits, rapprochés les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme saillant, se multipliant autour du péristome. Aires ambu- lacraires. étroites au sommet, s’élargissant un peu vers l'ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules proéminents, assez espacés, non crénelés, mamélonnés et perforés, scrobiculés, au nombre de huit à neuf par série, diminuant sensiblement de volume à Ja face supérieure. Aux approches du sommet, ces tubereules disparaissent et sont remplacés. par, de véritables granules. D’autres granu- les plus petits forment une rangée sinueuse au milieu des deux séries de tubercules, et se: prolongent çà et là entre les. scrobicules. Aires. interambulacrairés pourvues :de deux rangées de gros tubercules saillants, non crénelés, mamelonnés et perforés, largement serobiculés, au nom- bre de six à sept par série. Les scrobicules qui les entou- 512 TERRAIN JURASSIQUE. rent sont, à la face supérieure; circulaires et séparés par un filet de granules ; vers le pourtour, ils deviennént sub- elleptiques, et, à la face inférieure, ils se touchent par la base. Les plus gros tubercules se montrent près du som- met, à l'exception cependant du dernier qui, quelquefois, est très petit. Tubercules secondaires nuls, Granules in- termédiaires abondants, serrés, d’un aspect homogène, cependant inégaux et souvent mamelonnés, disposés en cercle ou demi-cercle autour de chaque tubercule, rem- plissant la zone miliaire, laissant à peine, au milieu, un léger sillon lisse, nu et déprimé, apparent seulement à la face supérieure. Les cercles scrobiculaires touchent par- tout les zones porifères. Péristome assez grand, subcircu- laire, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Périprocte central, pelit, arrondi. Appareil apical très étendu, superficiel, subpentagonal, partout rez couvert de granules identiques à ceux qui garnissent le reste du test ; plaques génitales égales entre elles, hexago- nales, perforées à une assez grande distance du bord; la plaque madréporiforme, en partie granuleusé, n’est pas plus développée que les autres ; plaques ocellaires beau- coup moins grandes, pentagonales, externes, faisant légè- rement saillie en dehors des plaques génitales, perforées assez près du bord. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 14 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre, dans la disposition de ses tubercules principaux et des granules qui les accompagnent, dans la structure et l'aspect granu- léeux de l’appareil apical, beaucoup de ressemblance avec l'A. tuberculosa; elle en diffère non seulement par sa taille plus petite, mais encore par ses tubercules am- bulacraires relativement plus nombreux, plus espacés ét ÉCHINIDES RÉGULIERS. 513 rémplacés moins brusquement par des granules à la face supérieure, par l'absence de petits tubercules secondaires, par ses plaques génilales perforées plus loin du ‘bord externe, par ses plaques ocellaires un peu moins saillantes. LocaLitrÉs. — ml AR (Maine-et-Loire). Très rare. Élage oxfordien. Colléction dé l’École des Mines de Paris. “ExPuCATION DES rieuRes. — Pl, 399, fig. À, A. montréuil- lénsis, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 3, aire inter- ambülacraire grossie ; fig. 6, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi; fig. 7, appareil apical grossi, Né 491. — Hemipedina rotala, Desor, 1858. PI. 309, fig. 8-13. Henéÿedina, rrésiai Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplé- ment, p. 442, 1858. Nabe 1 _- Cartier, Ober Jura b. oberbuschsitten, Verh. | der naturf.-Gesell. V. Basel, t. III, p: 58, tr 6 1861. sÿ —.. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 502, 1862. — — Desor et de Loriof: Échinol. helvétique, Terrain jurassique, p.193, pl: xxxi, fig: 8, off 1870. _ — Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 83, 1870. — — Mæsch, RON Aargauer Jura, p. 88, .: 1874. ‘Espèce de pelite taille, circulaire, peu.élevée,-arrondie aw pourtour, également déprimée en dessüs et en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, petits, Paz. Fr. Jur. — x, 2 partie (Cotteau). 33 b14 TERRAIN JURASSIQUE. rapprochés les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme saillant, disposés par paires un peu écartées et paraissant se multiplier autour du péristome.. Aires ambulacraires très étroites à la face supérieure, s’élargis- sant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules non crénelés, perforés, assez fortement mamelonnés, di- minuant de volume au fur et à mesure qu’ils se rappro- chent du péristome, remplacés brusquement, au-dessus de l’ambitus, par des granules qui se maintiennent d’abord sur deux rangées, puis deviennent alternes près dusommet. Granules intermédiaires rares, placés çà et là autour de chaque scrobicule. Aires interambulacraires , larges, pourvues de deux rangées de tubercules saillants, forte- ment mamelonnés, beaucoup plus développés que ceux qui garnissent les aires ambulacraires, au nombre de six à sept par série; les plus gros de ces tubercules se mon- trent à la face supérieure, à l’exception du dernier qui quelquefois est très petit ; à la face inférieure, quelques granules mamelonnés, inégaux, existent sur le bord ex- terne des aires interambulacraires et tiennent lieu de tuber- cules secondaires. D’autres granules, à peu près de même taille, occupent la zone miliaire, se groupent en cercle ou demi-cercle autour de chacun des scrobicules et tou- chent les zones porifères. Péristome assez grand, subcir- culaire, à fleur de test, marqué de faibles entailles. Appa- reil apical très étendu, subpentagonal, onduleux sur les bords, à en juger par l’empreinte qu’il a laissée. Hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 43 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'exemplaire que nous venons de décrire nous à paru devoir être réuni à l'Æ. rotula, Desor ; il diffère un peu du type figuré par M.1de: Loriol par ses tubercules ambulacraires plus serrés, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 5145 par ses tubercules interambulacraires munis d’un plus gros mamelon, par son péristome relativement plus grand et moins enfoncé. Malgré ces différences de peu d’im- portance et qui peuvent être attribuées à la taille plus petite de notre individu, cet exemplaire ne nous a pas paru devoir être séparé de l’Æ. rotula. Cette espèce se rappro- che de notre 4. montreuillensis ; elle s’en distingue par ses aires ambulacraires garnies, à la face supérieure, de simples granules au lieu de pelits tubercules, par ses tu- bercules interambulacraires plus espacés et surmontés d’un mamelon plus volumineux, par son péristome plus étendu. . Locatrrés. — Chatelneuf (Jura). Très rare. Étage oxfor- dien supérieur. Collection Choffat. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Oberbuschsitten (Soleure). Étage séquanien (coll. Cartier). : EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 399, fig. 8, 7. rotula, vu de côté; fig. 9, face supérieure ; fig. 140, face inférieure ; fig.11, aire ambulacraire grossie; fig. 12, aire interambu- lacraire grossie ; fig. 13, lubercule interambulacraire vu de profil, grossi. N°422, —_ Hemipedina tubereulosa, Wright, 1855. PI. 377, fig. 12-17, pl. 400 et 404. Hemipedina tuberculosa, Wright, On a new genus of foss. Cida- ridæ, p. 6, Ann. aad Magaz. of nat. hist., 1855. — — Woodward, Brit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, Echinod., Note on Echinopsis, p. 7, 1856. GIE . TERRAIN JURASSIQUE. Hemipedina tuberculosa, Desor, Synopsis des Échin,. foss., p.60, 1856. ä = saé Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format. de 162, pl. xr, fig. 28, 1856. Cidaropsis Bonissenti, Cotteau, Catal. des Échin. jurassiques de Normandie, p. 17, pl. 1, fig. 4-8, Exposition géol. du Hävié, 1880. Hernipedina tuberculosa, Rigaux, Synopsis des Échin. jurassiques | du Boulonnais, Bull: Soc. géol. -de France, 3° sér.,.t. VIII, p, 625,.1882, Espèce de aille assez forte, subcireulaire,, plus, ou moins renflée, tantôt déprimée, tantôt subconique, presque plane en dessous. Zones porifères étroites, subonduleuses, formées de pores simples, petits, rapprochés. les.uns des autres, séparés par un renflement granuliforme très sail- lant, se multipliant autour du péristome. Aires.ambula- craires étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tuberculesproéminents, serrés, non crénelés, mamelonnés et: perforés, serobiculés, au.nombre de sept à huit par série, augmentant; sensible ment de volume depuis la base jusqu’au-dessus de, l’am= bitus, où ils sont brusquement remplacés, d'abord. par de très pelits tubercules mamelonnés et perforés, et ensuite par de simples granules mamelonnés, serrés, laissant à peine Ja place à quelques verrues inégales, éparses, très peu nombreuses. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de gros tubercules saillants, largement scrobiculés, non crénelés, fortement mamelonnés.et per: forés, au nombre de sept à huit par série. Les scrobicules qui les entourent sont, à la face supérieure, circulaires et séparés-par un mince filet de granules ; vers le pourtour et à la face inférieure, ils deviénnent subelliptiques et se ÉCHINIDES RÉGULIERS. 317 touchent par la base. Tubereulessecondaires peu apparents, se confondant souvent avec les granules, épars, inégaux, formant, de chaque côté des aires interambulacraires, une rangée irrégulière qui ne s'élève pas au-dessus de l’ambitus, et en outre disséminés çà et là dans la zone miliaire. Gra- nules intermédiaires abondants, serrés, paraissant le plus souvent surmontés d’un très petit mamelon, d’un aspect homogène et occupant tout l’espace laissé libre par les scrobicules ; à la face supérieure, le milieu de la zone mi- liaire est lisse, nu et déprimé ; quelques verrues microsco- piques se mêlent aux granules. Péristome assez grand, subpentagonal, à fleur de test, marqué d’entailles profon- des, relevées sur les bords; les lèvres ambulacraires sont beaucoup plus larges que celles qui correspondent aux aires interambulacraires. Périprocte petit, arrondi. Appa- reil apical très grand, superficiel, pentagonal, partout recouvert de granules identiques à ceux qui garnissent le reste du test; plaques génitales égales entre elles, hexago- nales, perforées à une assez grande distance du bord; la plaque madréporiforme, en partie granuleuse, n’est pas plus développée que les autres ; plaques ocellaires beaucoup moins grandes, pentagonales, externes, faisant saillie en dehors des plaques génitales, perforées assez près du bord. Hauteur, 19 millimètres ; diamètre, 29 millimètres. Individu de taille moyenne: hauteur, 13 millimètres; diamètre, 24 millimètres. Individu .de petite taille : hauteur, 9 millimètres 4/2; diamètre, 48 millimètres. Nous avons sous les yeux plusieurs Laingiaires de celte belle et rare espèce : tout en présentant des caractères communs qui ne permettent pas de les séparer, ils offrent quelques différences dans leur forme plus ou moins dé- 518 TERRAIN JURASSIQUE, primée en dessus, dans le nombre et la grosseur des tuber- cules interambulacraires, dans les entailles plus ou moins accusées du péristome. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Parfaitement caractérisée par ses aires ambulacraires garnies de nombreux tuber- cules qui disparaissent brusquement au-dessus de lam- bitus, par la disposition de ses tubercules interambula- craires, par ses petits tubercules secondaires, par ses granules abondants, homogènes et très finement mame- lonnés, par son péristome pentagonal et muni de fortes entailles, par son appareil apical largement développé et très granuleux, cette espèce ne saurait être confondue avec aucune autre. Nous avons reconnu que le Cidaropsis Bonissenti, décrit et figuré dans notre Catalogue des É'chinides de la Normandie n’en différait que par sa forme un peu plus conique et devait lui être réuni. LocALITÉS. — Houllefort (Pas-de-Calais); Andelot, Saint- Ansian près Bologne (Haute-Marne). Rare. Étage corallien: inférieur. Collection Hébert, Rigaux, Royer, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Wiltshire. Très rare. Étage corallien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 377, fig. 12, Æ. tubercu- losa, de ma collection, vu de côté; fig. 13, face supé- rieure; fig. 14, face inférieure; fig. 45, aire ambulacraire grossie ; fig. 16, aire interambulacraire grossie ; fig. 47, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi. — PI. 400, fig. 1, 1. tuberculosa, de l'étage corallien de Houllefort, de la collection de M. Rigaux, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie: fig. 5, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 6, aire interambulacraire ÉCHINIDES RÉGULIERS. 519 grossie ; fig. 7, tubercule interambulacraire va de pro- fil, grossi ; fig. 8, appareil apical grossi; fig. 9, individu jeune, de la collection de l'École des Mines de Paris, vu de côté; fig. 10, face supérieure; fig. 11, face inférieure. — PI. 401, fig. 1, 4. fuberculosa, variété à tubercules interambulacraires plus petits, de l'étage corallien d’An- delot, de la collection de M. Hébert, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie su- périeure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 5, partie inférieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, aire in- terambulacraire grossie ; fig. 7, autre exemplaire de taille plus forte, de Saint-Ansian près Bologne (Haute-Marne), de la collection de M. Royer, vu de côté; fig, 8, face su- périeure; fig. 9, face inférieure. N° 493. — Hemipedina Beaugrandi, Rigaux, 1882. PI. 402. Hemipedina Beaugrandi, Rigaux, Synopsis des Échinides juras- siques du Boulonnais, Bull. de la Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p. 625, pl. xx, fig. 1, 1882. Espèce de taille assez forte, subcirculaire, médiocre- ment renflée, arrondie sur les bords, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères presque droites, formées de pores simples, petits, rapprochés les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme très saillant, se multipliant autour du péristome, disposés par paires obli- ques et un peu écartées. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux 520 TERRAIN JURASSIQUE. rangées de pelits tubercules proéminents, serrés, non crénelés, mamelonnés et perforés, serobiculés, aunombre de dix à onze par série, augmentant insensiblement. de volume depuis la base jusqu'au-dessus de l'ambitus, où ils sont assez brusquement remplacés, d'abord par de très petits tubereules mamelonnés et perforés, espacés, et en- suite par de simples granules plus serrés. Quelques autres granules épars, inégaux, occupent l’espace intermédiaire, et forment, à la face inférieure, une rangée sinueuse au milieu des tubereules. Aires interambulacraires pourvues de deux séries de tubercules assez gros, saillants, serobiculés, non crénelés, perforés et mamelonnés, au nombre de onze à douze par série. Les serobicules qui les entourent sont, à la face supérieure, circulaires et séparés par une. bande granuleuse ; vers le pourtour et à la face inférieure, ils se rapprochent et, sans être sensiblement elliptiques, se tou- chent par la base, diminuant de volume au fur et à mesure qu'ils descendent vers le péristome. Tubercules secondaires mamelonnés, perforés et scrobiculés comme les tubercules principaux, mais beaucoup plus petits et plus espacés, formant, au milieu de la zone miliaire, deux rangées bien distinctes, et de chaque côté externe des aires interambulacraires, une série moins apparente et plus irrégulière. Ces tubercules secondaires disparais- sent au-dessus de l’ambitus, et les plus petits tendent à se confondre avec. les granules. Zone miliaire large, couverte de granules inégaux, quelquefois mamelonnés, groupés en cercle ou demi-cercle autour.de chacun des scrobicules, laissant le sommet des aires interambula- craires un peu dénudé, Péristome assez grand, subcireu- laire, à fleur de test, marqué d’entailles anguleuses, relevées sur les bords ; les lèvres ambulacraires sont arrondies et ÉCHINIDES RÉGULIERS. 521 beaucoup plus larges que celles qui correspondent aux aires interambulacraires. Hauteur, 15 millimètres ; diamètre, 33 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce offre quelque ressemblance avec l'A. Woodwardi, de l'étage bathonien ; elle s’en distingue par sa taille beaucoup plus forte, par ses tubercules ambulacraires moins homogènes et aug- mentant plus sensiblement de volume de la base à l’am- bitus, par ses tubercules secondaires moins nombreux et moins apparents à la face inférieure, par son péristome à fleur de test, au lieu d’être enfoncé. L'Æ. Beaugrandi pré- sente également quelques rapports avec l’Æ. tuberculosa, mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa forme moins déprimée, à ses tubercules principaux plus développés et beaucoup moins nombreux, à sa zone miliaire moins large, à ses tubercules secondaires moins apparents. Locarrrés. — Alpreck (Pas-de-Calais). Très rare. Étage portlandien, zone supérieure. Collection Beaugrand. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 402, fig. 4, A. Beau- grandi, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face in- férieure ; fig. 4, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 5, pores grossis ; fig. 6, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 7, pores grossis ; fig. 8, aire interambulacraire grossie ; fig. 9, tubercule interambu- lacraire vu de profil, grossi. N° 424. — Hemipedina Bouchardi, Wright, 1856. PI. 4083. Hemipedina Bouchardi, Wright, Monog. on the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. Format., p: 170, 1856. | 522 TERRAIN JURASSIQUE. Hemipedina Bouchardi, Desor, Synopsis des Échin. foss.,p. 443, 1858. _— — De Loriol in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. jurassique des env. de Boulogne-sur-Mer, 2° partie, p.263, pl. xvi, fig. 4 et 5, 1875. _ — Rigaux, Synopsis des Echin. juras- siques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VII, p. 625, 1882. Espèce de grande taille, subcirculaire. Zones porifères à fleurdetest, composées de pores entourés d’un petit bour- relet et disposés par simples paires en ligne droite à Ja face supérieure ; les zones porifères, vers l’ambitus, de- viennent onduleuses et les pores paraissent formés de petits arcs de trois paires, se multipliant légèrement aux appro- ches du péristome. Aires ambulacraires étroites, partout à peu près d’égale largeur, garnies de deux rangées de tuber- culesbien développés, scrobiculés, mamelonnés et perforés, non crénelés, placés sur le bord des zones porifères, con- fluents par la base et diminuant peu à peu à la face infé- rieure. Granules intermédiaires abondants, très inégaux; quelques-uns, mamelonnés et perforés, forment, à la face inférieure, une série subsinueuse au milieu des deux ran- gées, et prennent l’aspect de petits tubercules secondaires. Aires interambulacraires très larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux égaux, dans la région infra-marginale et vers l’ambitus, aux tubercules ambu- lacraires, plus espacés et augmentant sensiblement de volume à la face supérieure. Tubercules secondaires très abondants, de même grosseur, à la face inférieure, que les tubercules principaux et se confondant avec eux, formant ÉCHINIDES RÉGULIERS. 523 six rangées distinctes, quatre au milieu de l'aire interam- bulacraire et une de chaque côté. Ces rangées s’atténuent et disparaissent successivement en se rapprochant du pé- ristome ; au-dessus de l’ambitus, elles s’interrompent brusquement; cependant un ou deux tubercules, aussi forts que les tubercules principaux, persistent encore, après ‘ avoir été supprimés sur plusieurs plaques intermédiaires. Les tubercules principaux et secondaires sont en outre disposés, sur chaque plaque, en série horizontale très régu- lière. D’autres tubercules secondaires beaucoup plus pe- Lits, maïs visiblement perforés et mamelonnés, se montrent encore çà et là à l’extrémité des plaques. Granules assez abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés et perforés, groupés en hexagone entre les tubercules de la face in- férieure, plus fins, plus serrés, plus homogènes sur les plaques presque dépourvues de tubercules de la face supé- rieure. Péristome assez grand, un peu enfoncé, muni de faibles entailles. Radiole allongé, subcylindrique, aci- culé, marqué, sur toute Ja tige, de stries fines longitu- dinales, régulières, descendant jusqu’au bouton; collerette nulle. Bouton bien développé; anneau saillant, épais, garni de crénelures; facette articulaire lisse. Diamètre approximatif, 60 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce esl remar- quable par sa grande taille, par l’abondance, l’homogé- néité et la disposition régulière de ses tubercules princi- paux et secondaires, par sa face inférieure très tubercu- leuse et formant contraste avec sa face supérieure qui ne présente qu’un très petit nombre de tubercules. L’exem- plaire unique que nous connaissons et dont nous devons la communication à l’obligeance de M. Wright est malheureusement incomplet, et plusieurs deses caractères 524 TERRAIN JURASSIQUE. nous échappent. Il nous a paru se rapprocher beaucoup de de l'A. marchamensis, dont. il diffère cependant par ses tubercules moins groset moins nombreux à la face supé- rieure, par ses tubercules ambulacraires diminuant moins sensiblement de volume à la face inférieure, par son pé- ristome relativement plus grand. LocazirÉs, — Tour Groï près Boulogne-sur-Mer (Pagde- Calais). Très rare. Étage portlandien (de Loriol et Pellat). Collection Wright, EXPLICATION DES FIGURES. — P. 403, fig. 1, 4: Bou chardi, vu sur la face supérieure ; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, portion de l’aire ambulacraire supérieure, grossie ; fig. 4, aire ambulacraire prise sur la face inférieure, gros- sie; fig. 5, plaque interambulacraire de la face supérieure, grossie ; fig. 6, plaques interambulacraires de la face infé- rieure, grossies ; fig. 7, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi ; fig. 8, radiole ; fig. 9, le même grossi. Résumé géologique sur les Hemipedina. Dix-neuf espèces d’Aemipedina ont été rencontrées dans le terrain jurassique de la France et sont ainsi réparties dans les divers étages. Deux espèces, /. icaunensis el Chalmasi, ont été recueil- lies dans l'étage bajocien et remontent dans l’étage batho- nien qui renferme en outre sept espèces particulières, H. Ferryi, aspera, elegans, bathonica, pulchella, pro- pinqua et Woodwardi. Une espèce, 4. Nodoti, appartient à l'étage callovien et n’en franchit pas les limites, Une espèce est propre à l’oxfordien ferrugineux, #. mon- treuillensis. Trois espèces proviennent de l’élage oxfordien ÉCHINIDES RÉGULIERS. 5925 supérieur, 1. gigniacensis, Guerangeri et rotula; la pre- mière et la troisième sont particulières à l'étage; la se- conde se retrouve dans l'étage corallien. Indépendamment de l'A. Guerangeri, l'étage corallien nous offre trois autres espèces qui lui sont Ppeons H. Létteroni, Sæmanni et tuberculosa. Deux. espèces sont particulières à l’étage portlandien, #1. Béaugrandi et Bouchardi. Dans le Synopsis des É'chinides fossiles et dans le supplé- ment, Desor mentionne vingt-deux espèces d'Hemipedina. Sur ce nombre, six seulement sont décrites dans notre ou- vrage, Æ. elegans (indiqué pat Desor, sous le nom d’Acro- salenia elegans), H. Guérangeri, Woodwardi, tubérculosa, rotula (sous le nom d’ÆAypodiadèema rotula) ét Bouchard. Restent seize espèces. L’AHemipedina conformis est un vé- ritable Pseudodiadéema, et nous Pavons décrit et figuré plus haut parmi les espèces de ce genre. Les quinze autrés es- pèces sont étrangères à la France, 4. Etheridgi, Marcouissæ, hattheïmensis, perforata, Jardini, tetragramma, Wathe- rousei, Bonei, Davidsont, microgramma (sous 18 nom de Diademopsis microgramma), calva (sous lé nom d’Aypo- diadema calvum), marchamensis, Morris, Cuningtlont, gra- nulata (sous le nom d’Acrosalenia granulata). Hemipedina Ethreridgi, Wright,1855.Pedina Etheridgi, Wright, Some new, spec. of Eéhinod. from the lias and Ool: Ann. and Mag. of nat. hist., p. 46, pl. XL, fig 5 a-c, 1854. = Hemipedina Etheridgi, Wright, On a new genius of foss. Cidaridæ, p. 4, Ann. and Mag. of nat. hist, 1855. — /d., Desor, Synopsis des Échin. foss., p: 59, 1856, — 14, Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from. thé Ool. Format., p. 148, pl. IX, fig. 5 a-g, 1856. Espèce de petite taille, déprimée. Aires ambulacraires étroites, gar- 526 TERRAIN JURASSIQUE. nies de deux rangées de tubercules très faibles à. la face supérieure, mais augmentant de grôsseur à l’ambitus. Tu- bercules interambulacraires saillants, beaucoup plus gros, finement mamelonnés et perforés, non crénelés, à peine scrobiculés. Périsiome simple. Appareil apical solide et très grand. — Ilminster. Lias supérieur. — Crickley, Leckhampton. Rare. Étage bajocien. Coll. Wright. Hemipedina Marcouissæ, Desor, 1856. Æemicidaris Marcouissæ, Meneghini. — Hemip. Marcouissæ, Desor, Sy- nopsis des Échin, foss., p.59, 4836. Espèce bien caractéri- sée par ses zones miliaires très larges et l'absence de cercle scrobiculaire autour des tubercules: — Marcouissa (Tos- cane), Erba, sur le lac de Côme. Étage toarcien. Coll. Meneghini, Musée de Bâle. Hemipedina nattheimensis (Quenstedt), Desor, 1856. Voy. la synonymie donnée par MM. Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, Terrain jurassique, p.195, 1874, à laquelle il y a lieu d’ajouter : Hemipedina nattheimensis, Mœæsch, Anhang. zur IV lieffer. der Beiträge Aargauer Jura, p. 38, 1874. — Echinopsis nattheimensis, Quenstedt, Deutschland petrefactenk., Echinod., p. 349, pl. LXXIV, fig. 10 et 11, 1874. Espèce de petite taille, hémisphérique en dessus, aplatie en dessous. Pores disposés par simples paires obliques, ne se multipliant pas près du:péristome. Aires ambulacraires droites, munies de deux rangées de petits tubercules lisses et perforés, au nombre de neuf à dix par série, accompagnés de quelques autres tubercules peu apparents. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules un peu plus gros que ceux des aires ambulacraires, placés à peu près au centre des ‘plaques. Scrobicules entourés d’un cercle presque complet de gras nules ; le milieu de l'aire est un peu:enfoncé. Granules ÉCHINIDES RÉGULIERS. 521 clairsemés. Péristome grand, nettement entaillé. — Nat- thiem. Rare. Etage corallien. — Soyières (Jura bernois). Rare. Étage séquanien. Musée de Tubingen, coll. Mathey. Hemipedina perforata, Wright, 1855. Goniopygus per- foratus, Wright, On the Cidaridæ of the Ool., p. 27, pl. XIE, fig. 5 a-b, Ann. and Mag. of nat. hist., 1851. — Æemi- pedina perforata, Wright, On a new genus of foss: Cida- ridæ, p. 4, Ann. and Magaz. of nat. hist., 1855. — /d., Desor, Synopsis des Échin.. foss:, p. 60, 1856. — Jd., Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Oot. Format., p.151, pl. X, fig. 2 a-9, 1856. Espèce de petite taille, circulaire, déprimée. Zones porifères droites. Aires ambulacraires munies de deux rangées de petits tubercules qui diminuent rapidement de volume au-dessus de l’am- bitus et tendent à se confondre avec les granules, aux approches du sommet. Tubercules interambulacraires beaucoup plus gros, saillants, scrobiculés, finement perfo- rés et mamelonnés, non crénelés, entourés d’un cercle ré- gulier de granules: De petits tubercules secondaires. sont apparents au milieu de la zone miliaire et sur le bord des zones porifères. Péristome déprimé, marqué d’entailles assezfortes. Appareil apical, solide, étendu, granuleux. — Crickley Hill. Rare. Étage bajocien. Hemipedina Jardini, Wright, 1855, On a new genus of foss. Cidaridæ, p: 3, Ann. and Magaz. of nat. hist. — 1d.; Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Oo. Format., p. 146, pl. IX, fig. 4 a-f, 1856. — Jd., Woodward, Brit. Organ. Remains, Mem. of the geol. Survey, Æchinod., Note on Echinopsis, p. 7, 1856. — J4d., Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplément, p. 428, 1858. Espèce de petite taille, déprimée. Aires am- bulacraires étroites, garnies, de deux rangées de tuber- 528 TERRAIN JURASSIQUE. cules espacés, finement mamelonnés et perforés, non cré- nelés, accompagnés de granules intermédiaires abôndants. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercuüles beaucoup plus gros, à peine scrobiculés, placés au milieu des plaques, plus serrés à la face in- férieure qu'au-dessus de l’ambitus. De petits tubercules secondaires se montrent à là face inférieure. Zone mi- liaire large, granuleuse. Péristome s’ouvrant dans-une dé- pression de la face inférieure: Voisine de }’ Hemipedina Etheridgi, cette espèce S'en distingue par sa formé: plüs pétite et plus déprimée, par ses tubercules ambulacraires plus gros ét moins nombreux, par ses tubercules inter: ambulacraires entourés dé scrobicules moins apparents. Brédon, Alderton, Dumbleton Hills (Gloucestershire); Ilminster (Somérsetshire). Étage liasien. Hemipedina tétragramma, Wright, 1855, On à hew ge- nus ôf foss. Cidaridæ, p. 4, Ann. and Magaz, of nat. hist. — 1d., Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 152, pl. X, fig. 3 a-d, 1856.—Jd., Wood- wardt, Brit. Organic Remaïins, Mer. 6f the geol. Survey, Echinod., Noté on Echinopsis, p.71, 1856. — 14., Desor; Synopsis des Échin. foss:, supplément, p. 430, 1858: Espèce circulaire, déprimée. Aires ambulatraires étroites, garnies de deux rangées de petits tubercules placés sut le bord des zones porifères et s'étendant du péristome au sommet. Aires interambulacraires pourvues de deux ran- gées de tubercules un péu plus groS que ceux des airés ambulacraires. Tubercules secondaires formant, au milieu; deux rangées régulières disparaissant au-dessus de l’am- bitus. Bouche petite, un peu déprimée. — Crickley Hill. Rare. Étage bajocien. Coll. Wright. : JE: ce, 8684 Hemipedina Waterhousei, Wright, 1855, On a new ge- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 529 nus of foss. Cidaridæ, p. 5, Ann. and Magaz. of nat. hist. — Id., Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 154, pl. X, fig. 4 a-e, 1856. — 1d., Woodward, Zrit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, Æchinod., Note on Echinopsis, p. 7, 1856. — Id., Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 430, 1858. Espèce de petite taille, légèrement renflée, pentagonale. Aires am- bulacraires étroites, garnies de deux rangées régulières de petits tubercules s’élevant de la base au sommet avec quelques granules intermédiaires. Tubercules interambu- lacraires un peu plus développés que les autres, saillants, serobiculés, accompagnés de granules abondants. Pas de tubercules secondaires. Appareil apical solide, granu- leux; plaques génitales perforées à quelque distance du bord ; la plaque madréporiforme est un peu plus déve- loppée que les autres. Voisine de l’Æ. tetragramma, cette espèce s’en distingue par l’absence de tubercules secon- daires. — Crickley Hills. Très rare. Étage bajocien. Coll. Wright. Hemipedina Bonei, Wright, 1855, On a new genus of foss. Cidaridæ, p. 5, Ann. and. Magaz. of nat. hist. — Id., Woodward, Brit. Organ. Remains, Mem. of the geol. Survey, £'chinod., Note on Echinopsis, p. 7, 1856. — Jd., Wright, Monog. of the Brit. foss., Echinod. from the Ool. Format., p. 155, pl. X, fig. 5 a-d, 1856. — Jd., Desor, Synopsis des. Échin. foss., supplément, p. 430, 1838. Espèce de petite taille, déprimée, pentagonale. Aires am- bulacraires munies de deux rangées de petits tubercules placés sur le bord des zones porifères, avec granules intermédiaires abondants. Tubercules interambulacraires à peu près demême taille que les tubercules ambulacraires. Quatre rangées de tubercule secondaires bien développés Pa. Fr. Jur. — x, 2° partie. (Cotteau.) 34 330 TERRAIN JURASSIQUE. vers l’ambilus, disparaissant à la face supérieure. Cette espèce se distingue de l'A. tetragramma, avec lequel on la rencontre, parla présence de quatre rangées de tubercu- les secondaires, au lieu de deux. — Crickley Hills. Très rare. Étage bajocien. Hemipedina Davidsoni, Wright, 1855, On a new genus of foss. Cidaridæ, p.5, Ann. and Magaz. of nat. hist. —7d., Woodward, Brit. Organic. Remains, Mem. of the geol. Survey, Æchinod., Note on Echinopsis, p. 7, 1876. — 1d., Wright, Monog, of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 156, pl. XII, fig. 6 a-d, 1856. — d., Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplément, p. 432», 1858. Espèce circulaire, très déprimée, à test mince. Aires am- bulacraires droites, étroites. Tubercules petits, uniformes, nombreux. À part les rangées principales, chaque aire interambulacraire porte quatre rangées secondaires, ce qui rend la face inférieure très tuberculeuse. Les tubercules secondaires ne dépassent pas l’ambitus. Granules intermé- diaires abondants, homogènes. Péristome petit. — Mir- chinanpton. Très rare. Élage bathonien. Coll. Wright. Hemipedina microgramma, Wright, 1556, Monog. of the Brit foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 159, pl. XII, fig. 4 a-c. — Diademopsis microgramma, Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplément, p. 433, 1838. Espèce de grande taille, déprimée en dessus et en dessous. Tuber- cules ambulacraires et interambulacraires médiocrement développés, à peu près d’égale dimension. Tubercules se- condaires très nombreux, presque aussi développés que les tubercules principaux, formant, sur les aires ambula- craires, deux rangées apparentes surtout vers l’ambitus, et six sur les aires interambulacraires, quatre au milieu de la zone miliaire et une du côté externe de chaque ÉCHINIDES RÉGULIERS. 531 rangée principale: — Northamptonshire, Rare. Étage bathonien. Musée britannique. Hemipedina ealva (Quenstedt), Desor, 1858. Æchi- nopsis calva, Quenstedt, Der jura, p. 739, pl. XC, fig. 44, 1258. — Hemipedina calva, Desor, Synops. des Échin. foss., Supplément, p. 440, 1858. — Æchinopsis calva, Quenstedt, Petrefactenk. Deutschlands, Echinodermen, p. 257, pl. LXX, fig. 4, 1875. Espèce de taille moyenne, subhémisphérique. Aires ambulacraires étroites, munies de très petits tuber- cules. Tubercules interambulacraires très gros, espacés, tout à fait nuls aux approches du sommet. Appareil apical très grand, à fleur de test. Voisine de l’Hemip. Gueran- geri, cette espèce s’en distingue par sa forme plus renflée, par ses tubercules plus espacés, moins nombreux, plus rares à la face supérieure, ce qui la fait fait paraître plus dégarnie. Les granules qui entourent les scrobicules sont aussi moins nombreux et moins serrés. — Nattheim (Wur- temberg). Assez rare. Étage corallien. Musées de Tubin- gen et de Stuttgart. 5 Hemipedina marchamensis, Wright, 1856, Ann. and Magaz. of nat. hist., 1. XVI, p.497. — /d., Woodward, Brit. Organ. Remains, Mem. of the geol. Survey, £chinod. Note on Echinopsis, p. 7, 1856. — 1d., Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 161, pl. XI, fig. 4 a, b., 1856. — Jd., Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplément, p. 441, 1858. Espèce de grande taille, circulaire, déprimée. Aires ambulacraires très étroites, garnies de deux rangées de tubercules serrés, homogènes, s'étendant du sommet au péristome. Tubercules interam- bulacraires un peu plus gros que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, formant, vers l’ambitus, huit rangées régulières et à peu près égales entre elles. Péristome 532 TERRAIN JURASSIQUE. enfoncé, petit, marqué de faibles entailles. Suivant M. Wright, cette espèce se raproche de l’Æemip. Bou- chardi, du kimméridgien de Boulogne-sur-Mer, touten for- mant cependant un type distinet. — Marcham (Berkshire). Très rare, Étage corallien inférieur. Coll. Marsham:. Hemipedina Morrisi, Wright, 1876, Ann. an Magaz. of nat. hist., 1. XVI, p. 1497. — /d., Woodward, Brit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, Æ£chinod., Note on Echinopsis, p. 7, 1856. — Jd, Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 166, pl. XIL, fig. 2 a-e, 1836. — d. Desor, Synopsis des É‘chin. fossiles, Supplément, p. 442*, 1858. Une partie seulement du test est connue. Zones porifères légèrement onduleuses. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de petits tubercules finement perforés et mamelonnés, non crénelés, espacés. Tubercules interambulacraires beaucoup plus gros, formant, versl’ambitus, quatrerangées presqueégales. Granules intermédiaires très abondants, homogènes. — Hartwell, Bucks. Rare. Étage kimméridgien. Coll. Morris. Hemipedina Cunningtoni, Wright, 1855, Ann. and Magaz. of nat. hist., t. XVI, p. 198. — /d., Woodward. Brit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, £chinod., Note on Echinopsis, p. 7,1835. — 1d., Wright, Monog. of the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 467, pl. XIE, fig. 3 a, b, 1856. — 1d4., Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplément, p. 442", 1868. Cette espèce n’est connue que par un fragment remarquable par l’étroitesse des aires ambulacraires et la pelitesse des tubercules qui'les recou- vrent. Les tubercules interambulacraires sont relativement très volumineux, placés près des zones porifères et accom- pagnés de granules très fins et homogènes, — Environs d’Aylesbury. Rare. Étage kimméridgien. Coll. Morris. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 533 Hemipedina granulata (Merian), de Loriol, 1870. Voyez pour la synonymie de cette espèce, Desor et de Loriol, É'chinologie helvétique, terrain jurassique, p. 188, 1871. Il y a lieu d'ajouter : Jemipedina granulata, Moesch; Der Südliche Aargauer Jura, p. 36, 1874. Espèce de petite taille, circulaire, déprimée. Zones porifères droites. Aires ambulacraires étroites, occupées par deux rangées (rès marginales de tubercules à peine mamelonnés, très écar- tés et si petits qu'il est difficile de les distinguer, au milieu des granules nombreux et serrés qui couvrent le test. Aires interambulacraires munies de deux rangées de onze à douze petits tubercules très serrés et de grosseur assez uniforme. Zone miliaire très large, garnie de granules réguliers, nombreux et serrés, parmi lesquels on en voit quelques-uns qui sont légèrement mamelonnés et perfo- rés ; le milieu des aires est un peu dégarni au sommet ; une ou deux rangées de granules bordent les zones pori- fères. Péristome très petit, circulaire, un peu enfoncé. — Rüneburg (canton de Bâle); Gisulafluh, Egg près Aarau (Argovie) ; Vellerat (Jura bernois). Étage bathonien. Mu- sées de Bâle et de Zurich, coll. Matthey, Greppin. . Trois autres espèces ont élé décrites et figurées par MM. Wright et Dames. - Hemipedina corallina, Wright, 1856, Monog. of the Brit. foss, Echinod. from the Ool. Format., p. 163, pl. XII fig. À a-d. Espèce de grande taille, imparfaitement con- nue. Aires ambulacraires garnies de deux rangées margi- pales de petits tubercules. Aires interambulacraires larges, présentant, vers l’ambitus, huit ou dix rangées de tuber- cules ; les plus petits, rapprochés des zones porifères, peu- vent être considérés comme des tubercules secondaires. Granules assez abondants, tendant à se grouper en cercle 534 TERRAIN JURASSIQUE. autour des scrobicules. Radioles longs, grêles, cylindri- ques, marqués de stries fines et longitudinales. Collerette nulle. Bouton épais ; anneau strié ; facette articulaire lisse, — Malton (Yorkshire). Très rare. Étage corallien. Hemipedina Struckmanni, Dames, 1872, Die Echini- den der Nordwestdeutschen jurabildungen, p. 124, pl. VHE, fig. 4. — /d., Brauns, Der oberer Jura im Nordwestlichen Deutschland, p. 52 et 113, 1874. Espèce de petite taille, circulaire, renflée. Zones porifères droites. Aires ambula- craires étroites, garnies de deux rangées de petits tuber- cules s’élevant règulièrement du péristome au sommet. Tubercules interambulacraires plus développés que les autres, nombreux et serrés, placés très près des zones po- rifères. Zone miliaire large, granuleuse. Appareil apical grand, étoilé, granuleux; plaques génitales perforées près du bord. — Galgenberg bei Hildesheim. Étage co- rallien. Hemipedina pusilla, Dames, 1872, Die Echiniden der Nordwestdeutschen jurabildungen, p.126, pl. VIIL, fig. 2. — 1d.,Brauns, Der oberer Jura im Nordwestlichen Deutschland, p. 113, 1874. Espèce de très petite taille, circulaire, éga- lement bombée en dessus et en dessous. Zones porifères droites. Aires ambulacraires étroites, ‘garnies de tubercu- les très petits et homogènes. Tubercules interambula- craires plus gros. Scrobicules entourés de granules. — Lan- genberg bei Oker. Rare. Étage corallien. En ajoutant aux dix-sept espèces dont nous venons de donner la diagnose, les dix-neuf que nous a fournies le terrain jurassique dé la France, nous aurons pour l’ensem- ble des Æemipedina jurassiques connus, un total de trente- six espèces, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 530 Genre CYPHOSOMA, Agassiz, 1840. Cyphosoma, Agassiz, 1810; Agassiz et Desor, 1846; Cotteau, 1864; Wright, 1869 ; de Loriol, 1872. Phymosoma, Haïime, 1853 ; Desor, 1858. Coptosoma, Desor, 1858, Test de taille moyenne, subpentagonal, médiocrement renflé. Zones porifères droites ou subonduleuses, compo- sées de pores simples, souvent bigéminés à la face supé- rieure, se multipliant un peu près du péristome. Plaques porifères inégales, irrégulières ; sutures souvent apparentes etseprolongeant sur la base des tubercules ambulacraires. Aires ambulacraires droites ou subonduleuses, comme les zones porifères, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules crénelés et imperforés. Aires interambulacraires pourvues de tubercules de même nature que ceux des aires ambulacraires, mais ordinairement un peu plus gros, accompagnés souvent de tubercules secon- daires disposés en rangées plus ou moins complètes et plus ou moins nombreuses. Péristome grand, décagonal, marqué d’entailles apparentes. Appareil apical toujours détruit, grand, pentagonal, d'après son empreinte, Radioles allongés, tantôt subcylindriques et aciculés, quelquefois comprimés en forme de rames ou de spatules, lisses en apparence, marqués, sur toute la tige, de stries fines et longitudinales. Collerette plus ou moins distincte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Cyphosoma, par- faitement caractérisé par ses tubercules imperforés et cré- nelés, présente la physionomie des Pseudodiadema qui, comme les Cyphosoma, ont, à la face supérieure, les pores tantôt simples et tantôt bigéminés, mais dont les tuber- 536 TERRAIN JURASSIQUE. cules sont toujours crénelés et perforés. Nous avons retiré des Cyphosoma, pour en faire notre genre Leiosoma, cer- taines espèces remarquables par leurs tubercules dépour- vus de crénelures et largement mamelonnés. D'un autre côté, dès 1861, nous avons cru devoir réunir aux Cypho- soma le genre Coptosoma, établi par Desor pour quelques espèces nummulitiques que distinguent leurs pores non dédoublés au sommet et plus onduleux, leurs tuber- cules plus gros, marqués, sur les aires ambulacraires, de petites incisions rayonnantes, correspondant aux sulüres des plaques. La découverte de certaines espèces intermé- diaires rencontrées soit dans le terrain crétacé, soit dans le terrain tertiaire, nous a montré que ces caractères, excel- lents pour la détermination des espèces, n’avaient pas l’im- portance générique que Desor avait cru devoir y attacher. Le genre Cyphosoma commence à se montrer dans le terrain jurassique, mais il y est encore peu abondant et atteint son maximum de développement à l’époque cré- tacée, notamment dans les étages turonien et sénonien ; il persiste jusque dans le terrain tertiaire, et nous en re- trouvons un certain nombre d'espèces dans les couches nummulitiques. Les Cyphosoma n'existent plus dans le terrain terliaire supérieur et à l’époque actuelle. : N° 425, — Cyphosoma Douvillei, Cotteau, 1875. PI, 404. Cyphosoma Douvillei, Cotleau, Échin. nouveaux ou peu connus, {re sér., p. 181, pl. xv, fig. 1-4, 1875. Espèce de taille assez grande, subpentagonale, épaisse et renflée sur les bords, également déprimée en dessuset ÉCHINIDES RÉGULIERS. 537 en dessous. Zones porifères droites, larges à la face supé- rieure, subonduleuses vers l’ambitus, composées de pores petits, arrondis, régulièrement bigéminés aux approches du sommet, simples vers le pourtour, se multipliant de nouveau, mais avec beaucoup moins de régularité, autour du péristome., Aires ambulacraires légèrement renflées, garnies de deux rangées de tubercules très gros, saillants. fortement mamelonnés, crénelés et imperforés, au nombre de treize à quatorze par série, très rapprochés les uns des autres, diminuant de volume à la face supérieure. Granu- les intermédiaires très peu abondants, inégaux, rejetés au milieu des deux rangées ou sur le bord des zones pori- fères. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux séries de tubercules principaux de même nature que les tubercules ambulacraires, cependant un peu plus déve- loppés, surtout à la face supérieure, surmontés comme eux d’un très gros mamelon imperforé, diminuant sensible- ment de volume près du sommet et du péristome, au nombre de onze à douze par série. Tubercules secondai- res nombreux, bien développés, très apparents, toujours mamelonnés et imperforés, formant, de chaque côté, sur le bord des zones porifères, une rangée assez distincte, et au milieu de la zone miliaire, deux autres rangées beau- coup plus irrégulières. Tous ces petits tubercules persistent à la face supérieure ; ils ne s’atténuent et disparaissent qu'aux approches du sommet. Granules inégaux, assez rares, remplissant l’espace intermédiaire ; quelques petites verrues se mêlent çà et là aux granules. Le sommet de l'aire interambulacraire est nu, sans être déprimé. Péris- tome subdécagonal, assez étendu, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords ; les lèvres ambu- Jacraires sont presque droites et beaucoup plus larges 538 TERRAIN JURASSIQUE. que celles qui correspondent aux aires interambula- craires. y Un de nos exemplaires renferme, empâté dans la roche, un fragment de radiole : il est allongé, subcylindrique en apparence, lisse et couvert en réalité de stries fines et lon- gitudinales; la collerette est nulle ; le bouton est peu dé- veloppé, muni cependant d’un anneau épais et strié; la facette articulaire paraît lisse et perforée. Hauteur, 10 millimètres; diamètre, 31 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce rappelle, au premier abord, le Pseudodiadema calloviense; elle s’en distingue par sa forme plus déprimée, par ses tubercules secondaires plus développés et plus abondants, surtout par ses tubercules principaux fortement mamelonnés et dépourvus de crénelures, ce qui la place dans un genre tout différent ; elle diffère du C. swpracorallinum, qu'on renconire à un niveau un peu supérieur, par sa taille plus forte, par ses tubercules plus saillants, plus large- ment scrobiculés et surmontés d’un mamelon beaucoup plus gros, par ses tubercules secondaires plus nombreux et plus apparents. LocauiTÉ, — Bourges (Cher). Très rare. Étage corallien supérieur. Collection de l’École des Mines de Paris (M. Douvillé), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 404, fig. 4, C. Douvillei, de la collection de l’École des Mines, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supé- rieure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 5, partie infé- rieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, aire inter- ambulacraire grossie ; fig. 7, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi; fig. 8, radiole; fig. 9, le même grossi. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 539 N° 426. — Cyphosoma Morierei, Cotteau, 1883. PI. 406, fig. 6-11. Espèce de taille moyenne, pentagonale, épaisse sur les bords, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, composées de pores petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés par un renflement granuliforme saillant, largement bigéminés aux approches du sommet, simples et subonduleux vers l’ambilus, se multipliant de nouveau autour du péristome. Aires ambulacraires étroites et resserrées par les zones porifères, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, finement crénelés, imperforés, surmontés d’un gros mamelon, scrobiculés, au nombre de onze à douze par série, diminuant rapidement de volume à la face supé- rieure, espacés, alternes et très petits aux approches du sommet. Granules intermédiaires peu abondants, presque nuls, inégaux, resserrés par les scrobicules, au milieu des- quels ils forment une rangée sinueuse et interrompue. La base des scrobicules est marquée de sillons apparents, correspondant aux sutures des plaques porifères. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercu- les de même nature que ceux qui couvrent les aires am- bulacraires, comme eux finement crénelés et fortement mamelonnés, un peu plus gros ei un peu plus saillants, au nombre de dix à onze par série. Tubercules secon- daires bien distincts, crénelés, mamelonnés et scrobiculés, très inégaux, relégués sur le bord des zones porifères, où ils forment une rangée assez régulière qui s’étend au- dessus de l'ambitus, mais disparait avant d’arriver au 540 3 TERRAIN JURASSIQUE. péristome. Zone miliaire nue, déprimée et assez large à la face supérieure, beaucoup plus étroite vers le pourtour et à la face inférieure. Granules peu abondants, épars, inégaux, quelques-uns mamelonnés et tendant à se con- fondre avec les plus petits des tubercules secondaires ; de petites verrues fines et délicates accompagnent çà ét là les granules. Péristome assez grand, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le C. Morierei présente un peu la physionomie du €’: supracorallinum ; il nous a paru cependant s’en éloigner par sa forme plus épaisse, plus déprimée en dessus et en dessous; par ses tubercules am- bulacraires et interambulacraires plus développés, plus saillants, plus fortement mamelonnés, par ses scrobicules ambulacraires marqués, à la base, de sutures, par sa zone miliaire moins large et moins granuleuse, par ses tuber- cules secondaires moins distincts entre les deux rangées de tubercules principaux. — Voisine également du €. Legayi, celte espèce s’en éloigne par sa forme moins dé- primée, par ses lubercules plus gros et plus fortement ma- melonnés, par sa zone miliaire plus étroite. LocauTé. — Trouville (Calvados). Rare. Étage corallien. - Collection Morière. ; EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 406, fig. 6, C’. Morierei, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, aire ambulacraire grossie ; fig. 10, aire interambu- lacraire grossie; fig. 14, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 541 N° 427. — Cyphosoma supracorallinum, Cotteau, 1865. PI. 405 et pl. 406, fig. 1-3. Cyphosoma supracorallinum, (Cotteau, Catal. rais. des Échin. foss. du dép. de l'Aube, p. 26, pl. 1, fig. 12-16, 1865. — — De Loriol in de Loriol et Pellat, Û Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. juras- sique des env. de Boulogne-sur- Mer, 2° partie, p. 275, pl. xxvi, fig. 9, 1874. — = Cotteau, Catal. des Échin. juras- siques de Normandie, p. 23, Exposition géol. du Havre, 1880. — — Rigaux, Synopsis des Échin. juras- siques du Boulonnuis, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VII, p.625, 1882. Leiosoma Beaugrandi, Rigaux, Id., p. 626, pl. xxu, fig. 3, 1882. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, légèrement pentagonale, à peine renflée en dessus, déprimée en dessous. Zones porifères droites, composées de pores pe- tits, arrondis, rapprochés les uns des autres, ne paraissant pas séparés par un renflement granuliforme, largement bigéminés aux approches du sommet, subonduleux vers l’ambitus, se multipliant de nouveau autour du péristome, Aires ambulacraires étroites et resserrées par les zones porifères, garnies de deux rangées de tubercules saillants, finement crénelés, imperforés, surmontés d’un mamelon assez épais, subscrobiculés, au nombre de treize à quatorze par série, diminuant un peu de volume à la face supérieure, où ils affectent une disposition alterne. Gra- 542 TERRAIN JURASSIQUE. nules intermédiaires peu abondants, formant une rangée subsinueuse qui descend en ondulant jusqu’au péristome. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules un peu plus gros que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, au nombre de douze à treize par série. Tubercules secondaires distincts, inégaux, crénelés, mamelonnés et scrobiculés, relégués sur le bord des zones porifères, où ils forment une rangée assez régulière qui s'élève à la face supérieure et descend jusqu’au péristome. D’autres tubercules secondaires plus petits, plus inégaux, granuliformes, moins régulièrement disposés, et dont le nombre varie suivant la taille des individus, se montrent au milieu des deux rangées principales, notamment vers lPambitus. Zone miliaire large, nue, déprimée et souvent d'apparence spongieuse à la face supérieure. Granules in- termédiaires assez abondants, inégaux, épars, quelquefois mamelonnés, tendant alors à se confondre avec les plus petits des tubercules secondaires. Péristome subcirculaire un peu enfoncé, marqué d’entailles apparentes. Appareil apical grand, pentagonal, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 6 millimètres 1/2; diamètre, 18 millimètres. Nous ne connaissons de cette espèce qu’un très petit nombre d’exemplaires ; ils éprouvent quelques variations qu’il importe d'indiquer: dans le type et chez la plupart des échantillons, les pores ambulacraires sont largement et également dédoublés à la face supérieure; parfois ce- pendant le dédoublement est beaucoup moins prononcé, et les pores, tout en affectant une tendance à se rejeter à droite et à gauche, sont presque simples aux approches du sommet. Nous avons cru devoir réunir à l’espèce qui nous occupe, le Leiosoma Beaugrandi, de M. Rigaux qui a ÉCHINIDES RÉGULIERS. 543 eu l’obligeance de nous communiquer l’exemplaire type. Nous avons reconnu que certains tubercules interambu- lacraires et ambulacraires offraient des crénelures plus ou moins prononcées ; il est vrai que quelques autres tuber- cules en sont dépourvus et paraissent lisses, mais cette apparence est due, sans doute, soit à l’usure, soit à la finesse des crénelures. Les tubercules, du reste, ont bien la structure de ceux des Cyphosoma et ne présentent pas, à la base du mamelon, ce bord lisse et plat qui caractérise les genres à tubercules non crénelés, tels que les Hemi- pedina, les Cidaropsis, les Leiosoma. Tous les caractères de cet exemplaire sont tellement identiques à ceux du C. supracorallinum, qu’il ne nous a pas paru possible de l’en séparer. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente quel- ques rapports avec le Cyphosoma Bargesi, de l'étage céno- manien du midi de la France; elle s’en distingue par sa taille moins forte, plus déprimée, par ses tubercules prin- cipaux moins nombreux et plus fortement mamelonnés, par ses tubercules secondaires moins abondants, plus ap- parents et formant, sur le bord des aires interambula- craires, deux rangées plus régulières, par ses granules intermédiaires plus inégaux et beaucoup moins nombreux. LocauITÉS.— Bar-sur-Aube (Aube); Tonnerre (Yonne); Hesdin-l’ Abbé, environs de Boulogne (Pas-de-Calais); le Havre (Seine Inférieure). Rare. Étage kimméridgien. Collection Deloisy, Beaugrand, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 405, fig. 4, C’. supraco- rallinum, de l’étage kimméridgien de Bar-sur-Aube, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, tubercule interambula- 544 TERRAIN JURASSIQUE. craire vu de prof], grossi; fig. 7, autre exemplaire à tuber- cules plus saillants, de l'étage kimméridgien du Havre, de la collection de M. Savalle, vu de côté; fig. 8, face supé- rieure; fig. 9, face inférieure; fig. 10, aire ambulacraire grossie; fig. 14, aire interambulacraire grossie ; fig. 49, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi. — PI. 406, fig. 1, autre exemplaire figuré par M. Rigaux, sous le nom de Leiosoma Beaugrandi, del’étage kimméridgien de Hesdin- l'Abbé près Boulogne-sur-Mer, de la collection de M. Beaugrand, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie, montrant les crénelures des tubercules. N° 498. —_ Cyphosoma Legayi, Rigaux, 1882. PI. 407. Cyphosoma Legayi, Rigaux, Synopsis des Échin. jurassiques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p. 626, pl. xxtu, fig. 2, 1882. Espèce de taille moyenne, très aplatie, également dé- primée en dessus et en dessous, Zones porifères droites, composées de pores petits, arrondis, rapprochés les uns des autres, largement bigéminés à la face supérieure, sim- ples et subonduleux vers | ’ambitus, se multipliant de nou- veau autour du péristome. Aires ambulacraires étroites et resserrées par les zones porifères, garnies de deux rangées de tubercules saillants, crénelés, surmontés d'un mamelon assez épais et imperforé, subscrobiculés, au nombre de dix à onze par série, diminuant de volume à la face supérieure ÉCHINIDES RÉGULIERS. 545 où ils affectent une disposition alterne, et le plus souvent disparaissent avant d’arriver au sommet, resserrés par les zones porifères. Granules intermédiaires très peu abon- dants, inégaux, formant une rangée subsinueuse, qui des- cend en ondulant vers le péristome. La base des scrobicu- les est marquée de sillons irréguliers, correspondant aux sutures des plaques. porifères. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près de même taille et de même nature que ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, un peu plus gros cependant à la face supérieure, au nombre de neuf ou dix par série. Tuber- cules secondaires beaucoup plus petits que les tubercules principaux, comme eux crénelés et mamelonnés, presque nuls dans la zone miliaire, mais formant, sur le bord externe des aires interambulacraires, près des zones pori- fères, une rangée distincte, s’élevant au-dessus de l’ambitus, mais disparaissant presque tous avant d'arriver au sommet ; des granules inégaux, quelquefois mamelonnés, peu abon- dants, sont épars dans la zone miliaire qui est à peine dé- primée à sa partie supérieure. Péristome subcireulaire, un peu enfoncé, muni de petites entailles, Appareil apical très grand et pentagonal, d’après son empreinte. Hauteur, 5 millimètres?.,. diamètre, 25 millimètres. Le €. Legayi esttrès variable dans sa taille. L'exemplaire figuré par M. Rigaux (/oc. cit.) a 25 millimètres de dia- mètre, M. Beaugrand nous en a communiqué un autre un peu écrasé, mais dont le diamètre ne dépasse pas 16 mil- limètres. Depuis la publication de son travail, M. Rigaux a recueilli un troisième exemplaire dont la largeur beau- coup plus grande ne mesure pas moins de 33 millimètres; ses tubercules paraissent plus nombreux et sont accompa- gnés de tubercules secondaires plus développés, formant Paz. FR. Jur. — x, 2e partie (Cotteau). 35 546 TERRAIN JURASSIQUE. quatre rangées bien distinctes qui s'élèvent au-dessus de l’'ambitus, deux au milieu de la zone miliaire et une de chaque côté des aires interambulacraires. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par l’ensem- ble de ses caractères, par sa forme générale, par l’arran- gement de ses tubercules principaux et secondaires et des granules qui les accompagnent, offre beaucoup de ressemblance avec le G. supracorallinum; elle s'en dis- tingue par sa taille qui se maintient toujours plus forte, par sa forme plus déprimée, par ses tubercules ambu- laeraires relativement plus gros, plus serrés, et mar- qués, à la base des scrobicules, de sutures plus appa- rentes. LocatiTÉs. — Tour Croy (Pas-de-Calais). Rare: Étage portlandien supérieur. Collections Rigaux, Beaugrand. EXPLICATION DES FIGURES. — PJ. 407, fig. 4, C. Legayr, de la collection de M. Rigaux, vu de côté; fig. 2, face su- périeure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, tu- bercule interambulacraire, vu de profil, grossi; fig. 7, autre exemplaire plus petit, de la collection de M. Beau- grand, vu de profil; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, exemplaire de grande taille muni de tubercules secondaires plus apparents, de la collection de M. Rigaux, vu sur la face inférieure; fig. 411, portion de cet exemplaire grossie,. Résumé géologique sur les Cyphosoma. . Nous connaissons seulement quatre espèces de Cypho- soma dans le terrain jurassique de France ; deux espèces, ÉCHINIDES RÉGULIERS. d47 C. Douvillei et Morierei, appartiennent à l'étage corallien et n’en franchissent pas les limites. É Deux autres espèces sont propres a l'étage kimmé- ridgien, C. supracorallinum et Legayi. Genre PLEURODIADEMA, de Loriol, 1870. Test de taille moyenne, circulaire, plus ou moins renflé en dessus, presque plan en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, directement superposés, se mullipliant un peu autour du péristome. Aires ambu- lacraires très étroites au sommet, pourvues, à la base, de quelques tubercules saillants, imperforés, lisses ou très lé- gèrement crénelés. Les pores sont séparés par de petites côtes horizontales, élevées, granuleuses, apparentes surtout à la face inférieure et se prolongeant jusqu'aux tubercules interambulacraires. Le milieu des aires ambulacraires est garni seulement de quelques granules épars et espacés. Aires interambulacraires présentant deux rangées de tu- bercules saillants, fortement mamelonnés, imperforés, tantôt lisses, tantôt marqués de très légères crénelures, non scrobiculés, écartés, petits ou même nuls à la face su- périeure. Point de tubercules secondaires. Appareil apical largement développé, à fleur de test, composé de cinq plaques génitales et de cinq plaques ocellaires. Péristome subdécagonal, à bords relevés et à peine entaillés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ainsi que le fait observer M. de Loriol, le genre Pleurodiadema rappelle, par sa phy- sionomie générale et quelques-uns de ses caractères, les genres /emipedina et Cidaropsis ; il diffère du premier par ses tubercules imperforés et marqués souvent de faibles crénelures; la disposition de ses tubercules ambulacraires 548 TERRAIN JURASSIQUE. limités à la face inférieure le rapproche davantage des Ci- daropsis ; il s'en éloigne cependant par la structure de ses tubercules et de plus par ses aires ambulacraires droites. Les Pleurodiadema diffèrent d’ailleurs de tous les genres que nous connaissons par leurs granules formant, à la face inférieure, souvent même à la face supérieure, de petites côtes nettes et horizontales. Le genre Pleurodiadema renferme un petit nombre d’es- pèces qui toutes sont propres au terrain jurassique. N° 429. —_ pleurodiadema Jutieri, Cotteau, 1883. P]. 408, fig. 12-18. Espèce de très petite taille, médiocrement renflée, sub- déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples disposés par paires obliques et écartées, ne paraissant pas se mulliplier près du péristome. Airesambulacrairesétroites dans touteleurétendue, garnies de petits granules inégaux, formant deux séries séparées par un sillon, un peu plus nombreux au-dessus de l’am- bitus; ces petits granules, à la face inférieure et vers l’am- bitus, se prolongent en lignes transversales plus ou moins accusées qui disparaissent aux approches du sommet. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tuber- cules saillants, mamelonnés, imperforés, paraissant lisses, scrobiculés, au nombre de cinq ou six par série, petits et serrés à la face inférieure, plus gros et espacés au pourtour et près du sommet. Granules assez abondants, homogènes, disposés en cercle et demi-cercle autour de chaque sero- bicule et remplissant l’espace intermédiaire. Zone mi- liaire très étroite en dessous, s’élargissant un peu au-dessus ÉCHINIDES RÉGULIERS, 549 de l’ambitus, lisse et déprimée vers le sommet. Aucune trace de tubercules secondaires. Péristome médiocrement développé, à fleur de test, subcireulaire, muni d’un petit bourrelet relevé sur les bords, à peine entaillé. Hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 9 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce nous à paru devoir être réunie au genre P/eurodiadema, en raison des bandes granuleuses et transversales qui séparent ses paires de pores à la face inférieure et au pourtour. Sa taille et sa physionomie générale la rapprochent, au pre- mier aspect, du P. Gauthieri; elle s’en distingue par sa forme plus déprimée, par ses aires ambulacraires munies de simples granules, par ses tubercules interambulacraires plus nombreux et s’élevant à la face supérieure, tandis que, dans le P. Gauthieri, ils sont limités à la face infé- rieure. Voisine également des individus très jeunes du P£. Stutzi, cette espèce en diffère, d’une manière positive, par sa forme plus déprimée, par ses aires ambulacraires dé- pourvues de tubercules, par ses tubercules interambula- craires relativement moins nombreux et par sa face su- périeure moins finement granuleuse. LocaALITÉS. — Mazenay (Saône-et-Loire). Très rare. Étage liasien. Collection Schlumberger (M. Jutier). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 408, fig. 12, P. Jutieri vu de côté; fig. 13, face supérieure ; fig. 14, face inférieure ; fig. 15, aire ambulacraire grossie ; fig. 16, aire interambu- lacraire grossie; fig. 47, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi ; fig. 18, face inférieure grossie. 550 TERRAIN JURASSIQUE, N° 430. — Pleurodiadema Gauthieri, Colteau, 1875. PI, 408, fig. 1-11. Pleurodiadema Gauthieri, Cotteau, Échin. nouveaux ou pou connus, 1° série, p. 189, pl. xxvi, fig. 7-12, 1875. Espèce de très petite taille, haute, renflée, hémisphé- rique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères parfaitement droites, formées de pores simples, disposés par paires obliques et écartées, se multipliant un peu près du péristome,. Aires ambulacraires étroites dans toute leur étendue, maissurtout près du sommet, garnies, à la base, de deux rangées de petits tubercules saillants, imperforés, au nombre de deux ou trois par série; quelquefois même il n’y en a qu'un seul d’apparent dans la rangée. Ces petits tubercules sont limités à la face inférieure et remplacés, vers l’ambitus et au-dessus, par quelques granules formant, entre chaque paire de pores, de petites côtes transversales, distinctes surtout à la face inférieure où elles se prolongent jusqu’aux tubercules interambulacraires. Quelques autres granules placés sans ordre occupent l’espace intermédiaire. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tu- bercules de même nature que ceux qui se trouvent à la base des aires ambulacraires, mais un peu plus développés, au nombre de trois ou quatre par série ; le dernier, qui est le plus gros, s'élève un peu au-dessus de l’ambitus. La face supérieure tout entière est dépourvue de tubercules et les plaques sont couvertes de granules saillants, homogènes, épars, ne laissant vers la suture aucun espace lisse; il n'existe, soit dans la zone miliaire, soit sur le bord des ÉCHINIDES RÉGULIERS. 551 zones porifères, aucun tubercule secondaire. Péristome subdécagonal, à fleur de test, muni de petites entailles lé- gèrement relevées sur les bords. Périprocte assez grand, central, arrondi. Appareil apical étendu, subpentagonal, superficiel, couvert de granules identiques à ceux qui gar- nissent les plaques de la face supérieure ; plaques géni- tales bien développées, égales entre elles, perforées à quelque distance du bord; plaques ocellaires beaucoup plus petites, intercalées à l’angle externe des plaque$ gé- nilales. Hauteur, 9 millimètres? diamètre, 11 millimètres. Individu plus jeune : hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 9 millimètres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petiteespèceappartient bien certainèment au genre Pleurodiadema, et ne saurait être confondueavecles individus jeunes du PL. Stutzi. Nous avons pu la comparer à un échantillon à peu près de même taille de cette dernière espèce ; elle en diffère par ses tu- bercules moins nombreux, moins saillants, s’élevant beau- coup moins haut, par ses granules plus serrés et plus abon- dants. Sa face supérieure dépourvue de tubercules la rapproche davantage du P{. nudum, de l'étage corallien de Hildesheim (Hanovre); mais cette dernière espèce sera toujours facilement reconnaissable à ses granules moins saillants et moins nombreux, et tout autrement disposés sur les plaques interambulacraires. LocaziTé. — Le Prignon (route d’Aix à Vauvenargues) (Bouches-du-Rhône). Très rare. Étage bathonien, zone à Ammonites tripartitus et l’arkinsoni. Collection Gauthier. EXPLICATION DES FIGURES. — P], 408, fig. 1, P/. Gauthier vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; 552 TERRAIN JURASSIQUE. fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambula- craire grossie ; fig. 6, exemplaire plus jeune, de la collec- üon de M. Gauthier, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, appareil apical grossi ; fig. 10, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi ; fig: 11, autre individu, vu sur la face supérieure, grossi. N° 431. — pleurodiadema Stutzi (Desor), de Loriol, 18714. P]. 409 et 410. Hemipedina Stutzi, Desor in Sched. — -—- Mæsch, Der Aargauer Jura, p. 137, 1867. Pleurodiadema Stutzi, De Loriol in Desor et de Loriol, Échino- logie helvétique, terrain jurassique, p. 196, pl. xxx, fig. 1-2, 1871, — Cotteau, Échin, nouveaux ou peu connus, 1e sér., p. 186, pl. xxvi, fig. 1-2, 1875. Espèce de taille assez forte, subcireculaire, renflée, sub- hémisphérique, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, formées de pores simples, directement superposés, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, disposés par paires obliques et écartées, se multipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites, surtout près du sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies à la base de deux rangées de tubercules saillants, tantôt lisses, tantôt finement crénelés, toujours imperforés. Ges tuber- cules, régulièrement rangés à la face inférieure, dispa- raissent au-dessus de lJ’ambitus et sont remplacés par quelques granules inégaux et épars; les pores ambula- ÉCHINIDES. RÉGULIERS. 5353 craires sont séparés par de petites côtes horizontales gra- nuleuses, élevées, apparentes dans toute l'étendue des zones porifères, plus longues et plus fines dans la région qui avoisine le péristome, se prolongeant jusqu’aux tuber- cules interambulacraires. Aires interambulacraires pour- vues de deux rangées de tubercules saillants, fortement mamelonnés, imperforés, tantôt lisses, tantôt marqués de légères crénelures, à peine scrobiculés, très petits et très écartés à la face supérieure. Point de tubereules secon- daires. Granules abondants, remplissant l'espace in- termédiaire, inégaux, les plus gros groupés autour des scrobicules ou placés çà et là dans la zone miliaire, les plus petits épars au milieu des autres. La suture des pla- ques de la face supérieure est indiquée par une bande lisse assez large. Péristome subcireculaire, à fleur de test, mar- qué de pelites entailles relevées sur les bords. Péristome central, arrondi. Appareil apical largement développé, non saillant, granuleux ; plaques génitales assez grandes, hexagonales, égales, perforées loin du bord, souvent au centre d’un petit renflement ; la plaque madréporiforme ne paraît pas plus étendue que les autres; plaques ocel- laires beaucoup plus petites, intercalées à l’angle externe des plaques génitales. Hauteur, 143 millimètres ; diamètre, 23 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 20 millimètres; dia- mètre, 35 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette. espèce ne saurait être confondue avec aucune autre, et sera toujours reconnaissable à sa forme renflée et subhémisphéri- que, à ses aires ambulacraires garnies, à la base, de petits tubercules remplacés brusquement, au-dessus de l’ambitus, par quelques granules inégaux et épars, 594 TERRAIN JURASSIQUE, à ses tubercules interambulacraires fortement ma- melonnés et très espacés à la face supérieure, à ses gra- nules abondants et inégaux, à ses plaques interambula- craires marquées d’une suture lisse, à son appareil apical couvert de granules, et surtout aux petites côtes saillantes, granuleuses, transverses, qui séparent les paires de pores. Le P. nudum, qu’on rencontre à Hildesheim (Hanovre), s’en rapproche beaucoup, mais en diffère cependant par sa forme plus régulièrement hémisphérique, parses tuber- cules ambulacraires et interambulacraires beaucoup moins nombreux et laissant la face supérieure tout entière couverte de simples granules. LocartTÉs. — Chabrières (Hautes-Alpes) ; Joyeuse (Ardè- che) ; Genuservis près Rians (Var). Rare. Étage oxfordien. Collection de la Sorbonne (M. Vélain), coll. Gauthier Collot, frère Pacôme, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Birmensdorf (Argovie), Suisse. Étage oxfordien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 409, fig. 4, P. Stuuzi de l’étage oxfordien de Genuservis près Rians, de la collec- tion de M. Gauthier, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig.5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, appareil apical grossi; ‘fig. 7, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi; fig. 8, autre individu de la même localité, de ma collection, vu sur sa face inférieure, grossi ; fig. 9, exem- plaire très jeune, de l’étage oxfordien de Joyeuse (Ardè- che), de la collection du frère Pacôme, vu de côté ; fig.40, face supérieure; fig. 44, face inférieure. — PJ. 410, fig. 4, exemplaire de grande taille, de l’étage oxfordien de Cha- brières (Hautes-Alpes), de la collection de la Sorbonne (M. Vélain), vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face ÉCHINIDES RÉGULIERS. 553 inférieure ; fig. 4, autreexemplaire degrandetaille, de Rians (Var), de la collection de M. Collot, vu sur la face infé- rieure ; fig. 5, bandes granuleuses transversales de la face inférieure, fortement grossies ; fig. 6, bandes granuleuses transversales de la face supérieure, fortement grossies ; fig. 7, exemplaire de très petite taille, de l'étage oxfordien de Rians, de la collection du frère Pacôme, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure; fig. 10, appa- reil apical grossi, Résumé géologique sur les Pleurodiadema. Le terrain jurassique de la France nous a offert trois espèces de Pleurodiadema. Une espèce caractérise l'étage liasien, P. Jutieri ; Une espèce est propre à l'étage bathonien, P. Gauthieri ; La troisième espèce, P. Stutzi, appartient à l’élage oxfordien. En dehors de ces trois espèces, nous en connaissons une quatrième qui n’a pas encore été rencontrée en sans: PL. nudum, et dont voici la description. Pleurodiadema nudum, Cotteau, 1875. — É'chinides nouveaux ou peu connus, 1° sér., p. 186, pl. XX VI, fig. 3-6, 1875. — Espèce de petite taille, circulaire, haute, renflée, hémisphérique en dessus, plane en dessous. Zones pori- fères droites, composées de pores simples, se multipliant un peu près du péristome. Aires ambulacraires étroites dans toute leur étendue, mais surtout aux approches du sommet, garnies, à la face inférieure, de deux rangées de petits tubercules saillants, non scrobiculés, imperforés, finement crénelés, au nombre de deux, quelquefois trois par rangée. Limités à la face inférieure, ces tubercules 556 TERRAIN. JURASSIQUE. sont remplacés, à la face supérieure, par quelques gra- nules saillants et épars. Au-dessus de chaque paire de pores, les granules tendent à se grouper en pelites côtes horizontales, apparentes surtout à la face inférieure où elles se prolongent jusqu'aux tubercules interambula- craires. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui se trouvent à la base des aires ambulacraires, mais un peu plus développés, au nombre de trois à quatre par série. Le dernier, qui est le plus gros, s'élève à peine au-dessus de l’'ambitus. La face supérieure tout entière est privée de tubercules; les plaques sont couvertes de granules saillants, homogènes, épars, abondants et serrés, surtout sur le milieu des plaques, presque nuls sur les sutures qui sont lisses. Péristome subdécagonal, à fleur de test, muni de petites entailles. Appareil apical superficiel, grand, sub- pentagonal, granuleux. Périprocte circulaire, largement développé. Cette espèce se rapproche beaucoup du 2. Stutzi; elle s’en distingue par sa forme plus régulièrement hémisphérique, par ses tubercules ambulacraires et inter- ambulacraires beaucoup moins nombreux et laissant la face supérieure, tout entière, garnie de simples granules. — Hildesheim (Hanovre). Très rare. Étage corallien. Ma collection. Genre LEIOSOMA, Cotteau, 1861. Cyphosoma (pars), Agassiz, 1840 ; Agassiz et Desor, 1846. Leiosoma, Cotteau, 1861, 1863 et 1866. Test de taille moyenne, subpentagonal, plus ou moins renflé. Zones porifères droites ou subonduleuses, com- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 557 posées de pores simples, souvent bigéminés à la face supé- rieure, se multipliant un peu près du péristome. Airesambu- lacraires étroites près du sommet, s’élargissant vers l’ambi- tus, garnies de deux rangées de tubercules plus ou moins dé- veloppés, non crénelés niperforés. Airesinterambulacraires pourvues de deux séries de tubercules de même nature et presque de même taille que les tubercules ambulacraires, quelquefois un peu plus gros. Tubercules secondaires plus ou moins abondants. Péristome assez grand, décagonal, marqué d’entailles apparentes. Appareil apical peu solide, ordinairement étroit, de taille etde forme variables, d’après l'empreinte qu'il a laissée, Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Longtemps confondu avec les Cyphosoma dont il présente la physionomie, le genre Leiosoma s’en distingue d’une manière positive, par ses tubercules dépourvus de crénelures et surmontés d’un mamelon relativement très gros. Le genre Leiosoma commence à se montrer avec le ter- rain jurassique ; il persiste à l’époque crétacée où il est représenté par quatre espèces, toutes fort rares, recueillies dans les étages turonien et sénonien. N° 432, —_ Leiosoma Jauberti, Cotteau, 1863. PI. 411. Leiosoma Jauberti, Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, 1re sér., p. 87, pl. xu1, fig. 7-10, 1863. Espèce de taille moyenne, subcireulaire, légèrement pentagonale, déprimée en dessus et en dessous. Zones po- rifères larges, composées, dans presque toute leur étendue, 558 TERRAIN JURASSIQUE. de pores bigéminés, rapprochés les uns des autres et paraissant entourés d’un petit bourrelet saillant; c’est seulement vers l’ambitus, que quelques-uns de ces pores, environ trois où quatre paires, sont simples; ils se dédou- blent de nouveau dans la région inframarginale et se mul- tiplient encore davantage autour du péristome, où ils affec- tent une disposition trigéminée. Aires ambulacraires très étroites, aiguës près du sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles se rapprochent de la face inférieure, gar- nies de deux rangées de tubercules non crénelés, imper- forés, fortement mamelonnés, saillants vers l’ambitus, di- minuant de volume près du sommet et du péristome, au nombre de neuf ou dix par série. Ges tubercules, assez serrés en dessous et au pourtour, s’espacent à la face supé- rieure, et deviennent presque alternes aux approches du sommet. Granules intermédiaires peu abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, occupant le milieu de la zone et se prolongeant çà et là entre les scrobicules, Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de iubercules de même nature que ceux qui garnissent les aires am- bulacraires, mais un peu plus développés, diminuant moins rapidement de volume à la face supérieure, au nombre de onze par série. Les scrobicules, circulaires et in- dépendants en dessus, deviennent subelliptiques à partirde l’ambitus, et se confondent par la base. Tubercules secon- daires presque nuls, formant, dans la région inframargi- nale, sur le bord des zones porifères, une rangée inégale, irrégulière, tendant à se confondre, vers l’ambitus, avec les granules qui les accompagnent. Zone miliaire assez large, nue aux approches du sommet. Granules intermé- . diaires nombreux, inégaux, quelquefois mamelonnés, disposés en cercle incomplet autour de chaque tubercule, ÉCHINIDES RÉGULIERS, 559 remplissant la zone miliaire et s'étendant entre les zones porifères et les tubercules interambulacraires. Péristome assez grand, s’ouvrant à fleur de test, marqué d’entailles profondes et relevées sur les bords ; les lèvres interambu- lacraires sont beaucoup moins larges que celles qui cor- respondent aux aires ambulacraires. Appareil apical mé- diocrement développé, légèrement pentagonal, onduleux sur le pourtour, d’après l'empreinte. Hauteur, 8 millimètres; diamètre, 19 millimètres. Les dimensions que nous indiquons sont celles que présente habituellement cette espèce. M. Gauthier, cepen- dant, a recuelli à Valauris un fragment qui annonce un exemplaire d’une taille beaucoup plus forte : sa hauteur serait d'environ 15 millimètres et son diamètre de 28; les autres caractères, sauf le nombre des tubercules ambu- lacraires, sort absolument identiques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le L. Jauberti ne saurait être confondu avec aucune autre espèce : sa taille rap- pelle un peu le Z. rugosum, de l’étage sénonien; il s’en distingue par son ambitus moins pentagonal, par sa face supérieure moins déprimée, par ses tubercules moins gros et moins saillanis, surtont sur les aires ambulacraires, par son appareil apical plus petit et plus circulaire, par son péristome plus large. LocauTés — La Tour-de-Pré (Yonne). Très rare. Étage bajocien. — Valauris (Var). Rare. Étage bathonien. Collections Jaubert, Peron, Gauthier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 441, fig. 4, Z. Jauberti, de l'étage bathonien de Valauris, de la collection de MM. Jaubert et Peron, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, autre exem- 560 TERRAIN JURASSIQUE. plaire, de l’étage bajocien de la Tour-du-Pré, vu de côté ; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, autre exemplaire, de l’étage bathonien de Valauris, de la collection de M. Gauthier, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 40, autre exem- plaire de grande taille, de la même localité, de la collection de M. Gauthier, fragment vu de côté; fig. 41, plaques am- bulacraires et interambulacraires grossies; fig. 12, tu- bercule interambulacraire vu de profil, grossi. N° 433.— Leiosoma Babeaui, Cotteau, 1863. Leiosoma Babeaui, Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, l"° sér., p. 89, 1863. Il ne nous a pas été possible de retrouver l'échantillon qui a servi de type à l’espèce. Babeau est mort, il y a quelques années, et nous ignorons ce que sa collection est devenue. Nous devons nous borner à reproduire la courte description que nous avons donnée dans les É'chinides nou- veaux ou peu connus. « L’étage bathonien de Perrogney (Haute-Marne) a fourni à M. Babeau une espèce de Leiosoma qui se sépare nettement du Z. Jauberti par sa taille plus forte et relati- vement plus comprimée, par ses tubercules interambula- craires plus petits, plus serrés, plus nombreux et séparés par une zone miliaire plus large, par son appareil apical plus étendu. C’est une espèce parfaitement tranchée, et nous la dédions, sous le nom de Leiosoma Babeaui, à M. Babeau qui depuis longtemps s'occupe avec tant de succès de la recherche et de l'étude des fossiles de la Haute-Marne. » LocAuTÉ. — Perrogney (Haute-Marne,). Très rare. Etage bathonien. ” Collection Babeau. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 561 Genre ACROPELTIS, Agassis, 4840. Test de petite taille, circulaire, hémisphérique, légère- ment conique en dessus, plane en dessous. Zones porifères étroites, formées de pores simples, se multipliant un peu près du péristome. Aires ambulacraires droites, s’élargis- sant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants, fortement mamelonnés, lisses et imperforés. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, un peu plus gros cependant, surtout à la face supérieure. Point de tubercules secondaires. Gra- nules très rares. Péristome grand, subcirculaire, marqué de petites entailles. Périprocte arrondi, plus ou moins ré- gulier. Appareil apical médiocrement développé, saillant, pentagonal, muni, sur chacune des plaques génitales, d'un tubercule fortement mamelonné. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Dans leur aspect général, les Acropeltis présentent, au premier abord, beaucoup de ressemblance avec les individus jeunes des Acrocidaris ; ils s'en distinguent facilement par leurs tubercules lisses et imperforés; ils se rapprochent également des Goniopyqus, mais ces derniers sont toujours facilement reconnaissa- bles à la structure de leur appareil apicale Le genre Acropeltis est spécial au terrain jurassique et ne renferme qu’une seule espèce. M. Pillet, dans son inté- ressante Description géologique et paléontologique de la col- line de Lemenc-sur-Chambéry, décrit une deuxième espèce, sous le nom d’Acropeltis tetragramma. Nous avons sou; les yeux l’exemplaire qui a servi de type à M. Pillet; il nous paraît un individa très jeune du Glypticus Loryi. Paz. FR. Jur. — x, £° partie (Cotteau). 36 562 TERRAIN JURASSIQUE. N°434. — Acropeltis æquitubereulata, Agassiz, 1840. PI. 412 et 413, fig. 1-6. Acropeltis æquituberculata, Cidurites æquituberculata, Acropeltis æquituberculata, Acropellis concinna, Acropeltis æquituberculata, ï LL Acropeltis concinna, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Mus. Neocom., p. 12, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 36, pl. xv, fig. 7 et 8, 1847. Bronn, Index palæont., p. 9, 1847. D'Orbigny, Prodr. depaléont. strat., t. II, p. 27, 1850. Bronn, Lethæa geogn., 3° éd., t. LH, p.t##, pl. xvu, fig. 6 a, b, €, 1852. Quenstedt, Handbuch der Petref., p. 576, pl. xivur, fig. 41, 1852. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 246, 1852. Manès, Descript. phys., géol. et minér. du dép. de la Charente- Inférieure, p. 109, 1853. Rolle, Die Echinoiden v. Nicolsburg, p.9, 1855. ” Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 86, pl. xiv, fig. 1-2, 1856. Desor, id., 1856. Oppel, Die juraformation Englunds, Franchreichs, etc., p.712, 1858. Quenstedt, Der Jura, p. 736, pl. xc, fig. 3, 1858. Étallon, Corallien du haut Jura, p. 20, 1859. Étallon, Rayonnés du corallien, p. 25, Mém. Soc. d'émul. du Doubs, 1859. Étallon, Faune de l'étage corallien, p. 18, Actes de la Soc. juras- sienne d’émulation, Porrentruy, 1860. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 563 Acropeltis æquituberculata, Coquand, Catal. rais. ou Synops. des foss. obs. dans la format. second. des deux Charentes et de la Dordogne, p. 25, 1860. Acropeltis concinna, Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, 1°° sér., p. 55, pl. vu, fig. 12-16, 1861. Acropeltis æquituberculata, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des ‘Zooph. Échinod,, p. 507, 1862. Acropeltis concinna, Dujardin et Hupé, id., 1862. : Acropeltis æquituberculata, . Credner, Gleiderung des ob. Jura in N.-W. Deutschland, p. 15 et 88, 1863. Acropeltis concinna, Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 49, 1864. Acropeltis æquituberculata, Bonjour, id., 1864. — — | Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Charente-Inférieure, p. 10, 1866. Acropeltis concinna, Frère Ogérien, Hist. nat. du Jura, t. I, p.620, 1867. — —_ Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 104, 1870. dé _ Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 198, pl. xxx, fig. 4, 1871. — — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull, Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 85, 1872. Cidaris æquituberculata, Quenstedt, Petref. Deutschlands, Echinodermen, p. 283, fig. 19-21, 1873. 9 Acropeltis æquituberculata, Pielte, Descript. géol. et paléont. de la colline de Lemenc-sur-Cham- . béry, p. 91, pl. x, fig. 21, 1874. Q. 60. c : Espèce de petite taille, -circulaire, hémisphérique et subconique en dessus, arrondie sur les bords, plane en dessous. Zones porifères droites, àfleur de test, formées de pores simples, rapprochés les uns des autres, disposés 504 TERRAIN JURASSIQUE. par paires obliques, se multipliant un peu autour du pé- ristome. Aires ambulacraires droites, très rétrécies au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux ran- gées de tubercules saillants, serrés, fortement mame- lonnés, lisses et imperforés, au nombre de huit ou neuf par série, quelquefois de dix, diminuant insensiblement de volume à la face supérieure. L’intervalle très étroit qui sépare les deux rangées est occupé par quelques rares ver- rues inégales, éparses. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais cependant beau- coup plus développés, s’élevant jusqu’à l’appareil apical, au nombre de sept ou huit par série, diminuant de volume à la face supérieure, comme les tubercules ambulacraires, tout en se maintenant sensiblement plus gros que ces der- niers. Zone miliaire presque nulle, pourvue d’un simple filet de très petits granules atténués, visibles seulement dans les exemplaires les mieux conservés, et se prolon- geant çà et là entre les scrobicules. Péristome largement ouvert, décagonal, marqué de faibles entailles. Péri- procte central, subcireulaire, vaguement pentagonal, re- lativement petit. Appareil apical peu développé, solide, saillant ; plaques génitales larges, pentagonales, aiguës, munies chacune d’un tubercule central, unique, de même nalure que les autres, perforées très près du bord, mais en dessus de la plaque; le tubercule de la plaque madré- poriforme est un peu rejeté de côté; plaques ocellaires allongées, saillantes, subtriangulaires, placées aux angles externes des plaques génitales. Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 15 à 16 millimètres. Cette espèce varie un peu dans sa forme plus ou moins conique, et dans l’aspect que présente l’appareil apical : ÉCHINIDES RÉGULIERS. 365 chez tous les échantillons que nous connaissons, les plaques génitales sont munies d’un lubercule unique, central, fortement mamelonné comme les autres; mais quelquefois les derniers tubercules interambulacraires se rapprochent tellement des plaques génitales qu’on pour- rait supposer qu’ils sont placés sur ces mêmes plaques, et donnent, par cela même, à l’appareil une apparence plus tuberculeuse, Les plaques génitales, resserrées à leur extrémité par ces tubercules, sont plus étroites, plus aiguës, mais cette différence dans leur forme, variable du reste suivant que les derniers tubercules Mterambula- craires en sont plus ou moins rapprochés, ne saurait cons- lituer un caractère spécifique, et nous n’hésitons pas à réunir l’A. concinna À l'A. œquituberculata. Ves deux espèces ont en réalité les plaques génitales munies d’un seul tubercule, et ne sauraient être séparées l’une de l’autre. Dans nos Échinides nouveaux ou peu connus, nous avons décrit et figuré un exemplaire remarquable par son extrême petitesse, et qui nous fournit un exemple des mo- difications profondes que l’âge apporte chez une même espèce, dans le développement de certains caractères : sa hauteur est tout au plus de 1 millimètre et sa largeur de 2 millimètres. Malgré sa taille exiguë, cet échantillon a ses organes parfaitement distincts; sa face supérieure est régulièrement convexe et sa base presque plane ; ses tubercules ambulacraires, au nombre de quatre ou cinq par rangée, sont saillants surtout vers l’ambitus, et dé- pourvus de crénelures et de perforations; les tubercules interambulacraires, un peu plus gros, ne présentent, comme les autres, presque aucune trace de granules inter- médiaires ; les pores sont simples, peu abondants ; le pé- ristome est largement développé, subcireulaire, marqué 566 TERRAIN JURASSIQUE, de faibles entailles ; le périprocte, un peu excentrique en avant, est arrondi et subtriangulaire, L'appareil apical très grand, lisse, convexe, occupe presque toute la face supérieure et se compose de cinq plaques génitales al- longées, anguleuses, distinctement perforées, et de cinq plaques ocellaires également perforées, plus petiteset inter- calées à l’angle externe des plaques génitales ; la plaque génitale antérieure de droite offre une texture madrépo- rique très prononcée. L'ensemble de ces caractères donne à cet individu, abstraction faite de la taille, une physio- ncmie qui certainement, au premier aspect, ne rappelle que bien peu les Acropeltis ; la nature et la disposition de ses tubercules ambulacraires le rapprochent seuls de ce genre dont il s'éloigne d’une manière si évidente par son appareil apical lisse et très étendu, tandis qu’il se réduit, chez les Acropeltis adulies, à une petite étoile tuber- culeuse, placée au sommet de la face supérieure. Si nous n’avions pas déjà constaté, chez d’autres échinides et no- tamment chez plusieurs espèces de Salénidées, les modifi- cations que l’appareil apical éprouve au fur et à mesure que l’animal grandit, loin de réunir cet individu aux Acro- peltis, nous y aurions vu un type particulier. RAPPORTS-ET DIFFÉRENCES. — J’A. æquituberculata, en y réunissant l’A. concinna, comme nous avons cru devoir le faire, constitue un type parfaitement caractérisé par sa petite taille, par sa forme renflée, subconique, par ses tu- bercules ambulacraires et interambulacraires saillants, lisses, imperforés, fortement mamelonnés, accompagnés de rares granules, par son péristome très grand, circulaire, peu entaillé ; par son appareil apical petit, étoilé, saillant, chaque plaque génitale munie d’un tubercule semblable: aux autres. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 967 LocaLtTÉS: — Merry-sur-Yonne (Yonne); Sélongey (Côte-d'Or) ;. Yonnax (Ain). Rare. Etage -corallien infé- rieur. — Pointe du Ché près Angoulin (Charente-Infé- rieure); Bourges (Cher); Valfin (Jura) ; Lemenc (vigne à Droguet) près Chambéry (Savoie). Assez rare. Corallien supérieur. Muséum de Paris (coll. d’Orbigny), Ecole des mines de Paris, Muséum de La Rochelle, Musée de Chambéry (M. Pillet), collections Hébert, de Loriol, Basset, Gauthier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hobel (canton de Soleure) ; Couches de Baden, étage séquanien. Nikolsburg (Moravie). Nattheim (Wurtemberg). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 412, fig. 1, À. æquitubercu- lata, de l’étage corallien d’Angoulin, de mx collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, autre exemplaire, de la même localité, de la collection de l’École des mines de Paris, vu de côté; fig. 3, face supé- rieure ; fig. 6, face inférieure ; fig. 7, aire ambulacraire grossie ; fig. 8, aire interambulacraire grossie ; fig. 9, appa- reil apical et portion de la face supérieure grossis; fig. 10, autre exemplaire, du corallien inférieur de Merry-sur- Yonne, de ma collection, vu de côté ; fig. 11, facesupérieure ; fig.12, appareilapicalet portion de la facesupérieure grossis; fig. 143, individu très jeune, de l’étage corallien supérieur de Valfin, de la collection de M. Guirand (Musée de Lyon), vu de côté; fig. 14, face supérieure ; fig. 15, face inférieure ; fig. 16, le même grossi, vu de profil ; fig. 17, face supérieure grossie (ces cinq dernières figures sont copiées dans les Échinides nouveaux ou peu connus, 4 série, pl. VII, fig. 12-16). — PI. 413, fig. 1, autre exemplaire, de l'étage Corallien supérieur de Valfin, de ma collection, vu de côté; 568 TERRAIN JURASSIQUE. fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, appareil apical grossi. Genre GONIOPYGUS, Agassiz, 1838. Echinus (pars), Desmarets, 1825. Goniopygus, Agassiz, 1838; Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1856; Cotteau, 1859, 1865 ; de Loriol, 1873. Test de taille moyenne, circulaire, subconique. Zones porifères étroites, composées de poressimples, directement superposés, se multipliant près du périsitome. Aires am- bulacraires droites, garnies de deux rangées de pelits tubercules serrés, homogènes, non crénelés, imperforés, augmentant à peine de volume vers l'ambitus. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules plus volumineux et moins serrés que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, comme eux imperforés et non crénelés. Point de tubercules secondaires. Granules peu abondants. Péristome très grand, sans entailles profondes, Périprocte subcirculaire, quelquefois carré ou subpenta- gonal, le plus souvent subtriangulaire. Appareil apical plus ou moins largement développé, solide, saillant au dessus du test, échancré et anguleux sur le bord externe, tantôt lisse, tantôt marqué de siries rayonnantes plus ou moins profondes ; pores oviducaux s’ouvrant à l'extrémité des plaques génitales et en partie recouverts par l'angle de ces plaques, sous lesquelles ils plongent obliquement. Plaque madréporiforme anguleuse comme les autres, spongieuse à son extrémité. Les plaques génitales pré- sentent, en outre, sur les bords du périprocte, une petite dépression semicirculaire au milieu de laquelle s'élève ÉCHINIDES RÉGULIERS. 569 un léger mamelon qui paraît, dans certains exemplaires, finement perforé à la base. Ces dépressions, dont nous ignorons la destination, sont spéciales au genre Gonio- pygus ; suivant la forme triangulaire ou quadrangulaire du périprocte, elles affectent trois ou quatre des plaques génitales, quelquefois même elles existent sur les cinq plaques génitales. Radioles courts, cylindriques, acuminés au sommet, marqués, sur la tige, de côtes plus ou moins prononcées, etenoutre destries granuleuses extrêmement fines. La base dela tige est épaisse, la collerette à peine distincte, lebou- ton peu développé, l’anneau visiblement strié. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Goniopyqus forme, au milieu de la grande famille des Diadématidées, un type remarquable, parfaitement caractérisé par la disposition de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires, surtout par la structure singulière de son appareil apical saillant au-dessus du test, marqué souvent d’impressions et de sillons identiques à ceux des Salenia et des Peltastes, présentant, en outre, ce caractère bizarre d’avoir les pores oviducaux situés à l'extrémité des plaques génitales. Par sa physionomie générale, par la disposition de ses tuber- cules, le genre Goniopygus offre de grands rapports avec le genre Acropellis que nous avons décrit plus haut ; il s'en éloigne d’une manière positive par la structure toute différente de l’appareil apical. Le genre Goniopygus a longtemps été considéré comme étranger au terrain jurassique, et c’est pour la première fois que nous citons son existence à la fin de cette période. Il atteint le maximum de son développement dans le terrain crétacé, et s'éteint avec les assises inférieures du terrain tertiaire. 570 TERRAIN JURASSIQUE, N° 435. — Gomiopygus Pilleti, Cotteau, 1883. PI. 413, fig. 7-12. Espèce de petite taille, circulaire, médiocrement ren- fée, un peu conique en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, composées de porespetits, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuli- forme, disposés par paires obliques, se multipliant un peu autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites au sommet, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de lubercules assez uniformes, serrés, fortement mamelonnés, diminuant un peu de volume à la face supé- rieure, au nombre de huit ou neuf par série ; les deux ran- gées, très rapprochées l’une de l’autre, laissent à peine la place à quelques verrues éparses et microscopiques. Aires interambulacraires pourvues de deux séries de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambula- craires, mais sensiblement plus gros, surtout vers l’ambitus et au-dessus, au nombre de six ou sept par série, moins développés près du sommèt et du péristome. Zone miliaire nulle ; granules intermédiaires rares, inégaux, apparents seulement vers l’ambitus et à la face inférieure, à l'angle des plaques. Péristome très grand, subcirculaire, marqué de très faibles entailles. Périprocte étroit, arrondi, subel- liptique. Appareil apical peu étendu, étoilé, saillant, lisse, à suturesbien prononcées; plaques génitales pentagonales, tres allongées, aiguës à leur partie supérieure ; plaque ma- dréporiforme très visible ; quatre des plaques génitales pa- raissent munies d’une dépression et d’un petit mamelon in- terne ; plaques ocellaires triangulaires, détachées des autres. Hauteur, 4 millimètres 4/2; diamètre, 9 millimètres. ÉCHINIDES RÉGULIERS, 74 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaisscns de cette espèce qu’un seul exemplaire, mais il est parfaite- ment caractérisé et suffit pour établir, dans le terrain jurassique supérieur, l'existence d’un genre qui n’y avait pas encore été signalé. L'espèce se rapproche du G, Noguesi dont l’appareil est muni également de quatre pe- tites impressions tuberculiformes; elle s’en distingue par ses tubercules ambulacraires relativement un peu moins gros vers l’ambitus, par ses tubercules interambulacraires diminuant plus rapidement de volume près de l’appa- reil apical, par son périprocte plus elliptique, par son appareil apical moins étendu, formé de plaques génitales plus aiguës et de plaques ocellaires moins larges, par son péristome plus grand. La structure de son appareil rappro- che un peu cette espèce du G. delphinensis, mais ce der- nier sera toujours reconnaissable à son aspect beaucoup plus granuleux, et surtout à la double rangée de granules qui se montre au milieu des tubercules ambulacraires. LocaLiITÉ. — Lemenc (vigne à Droguet) (Savoie). Très rare. Terrain jurassique supérieur. Musée de Chambéry (coll. Pillet). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 413, fig. 7, G. Pülleti, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, aire ambulacraire grossie ; fig. 11, aire interambu- lacraire grossie; fig. 12, appareil apical grossi. Genre CODIOPSIS, Agassiz, 1840. Echinus (pars), Desmarets in Defrance, 1825. Codiopsis, Agassiz, 1840; Agassiz et Desor, 1847 ; Desor, 1856 ; Cotteau, 1859, 1865. Test de taille moyenne, subcireulaire, pentagonal, sub- hémisphérique en dessus, presque plane en dessous, Zones 572 TERRAIN JURASSIQUE. porifères droites, composées de pores simples, directement superposés, plus petits et déviant un peu de la ligne droite dans Ja région inframarginale. Aires ambulacraires étroites, renflées, garnies, seulement à la face inférieure, de deux rangées de petits tubercules mamelonnés et per- forés, non crénelés, remplacés, au-dessus de l’ambitus, par des stries verlicales atténuées, au milieu desquelles se montrent de petites impressions circulaires plus ou moins distinctes. Aires inlterambulacraires offrant le même aspect que les aires ambulacraires, pourvues de petits tu- bercules de même nature, limités à la face inférieure, mais formant des séries plus obliques. Au-dessus, le test est également chagriné, garni de stries verticales atténuées, au milieu desquelles se montrent de légères impressions circulaires. Le test est quelquefois couvert, en tout ou en partie, de petits appendices de forme mamelonnée, plus ou moins saillants, souvent subgranuleux, qui se détachent facilement et paraissent tenir lieu de radioles. Nous les désignons, pour ce motif, sous le nom de mamelons radio- liformes. Péristome plus ou moins développé, tantôt à fleur de test, tantôt un peu enfoncé. Périprocte subpenta- gonal. Appareil apical solide, large, subgranuleux, garni, comme le test, de mamelons radioliformes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Codiopsis présente un ensemble de caractères qui ne permettent de le con- fondre avec aucun autre type. Les espèces dont il se com- pose seront toujours parfaitement reconnaissables à leur forme subpentagonale, à la disposition toute particulière de leurs tubercules qui ne s'élèvent jamais au-dessus de l’ambitus, surtout à leur face supérieure chagrinée, garnie de stries subonduleuses, ou couverte de petits radioles mamelonnés d’une structure particulière. ÉCHINIDES RÉGULIERS, 573 Le genre Codiopsts a longtemps été considéré comme spécial au terrain crétacé, c’est pour la première fois que nous signalons une espèce provenant du terrain jurassique. N° 436. — Codiopsis Pilleti, Colteau, 1883. PI. 413, fig. 13-18. Espèce de taille très petite, circulaire, légèrement penta- gonale, renflée et subhémisphérique en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, un peu déprimées, com- posées de pores simples, petits, rapprochés les uns des autres, paraissant se multiplier un peu autour du péris- tome. Aires ambulacraires très étroites à leur partie supé- rieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules médiocrement développés, lisses, imper- forés, fortement mamelonnés, au nombre de trois ou quatre par série, ne dépassant pas l’ambitus, remplacés au-dessus par de petits granules épars, très atténués, visibles seule- ment à la loupe. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que les tuber- cules ambulacraires, limités comme eux à la face inférieure et à l’ambitus, un peu plus gros cependant, et formant des rangées plus obliques, au nombre de trois ou quatre par série. Au-dessus de l’ambitus, le test semble recouvert de peuits granules serrés, homogènes, très atlénués. Aux approches des tubercules de la base, les granules parais- sent un peu plus forts. Péristome assez grand, subdéca- gonal, un peu enfoncé. Périprocte central, circulaire. Appareil apical peu étendu, saillant, pentagonal, granu- leux comme le reste du test; plaques génitales pentago- nales, perforées assez loin du bord ; plaques ocellaires subtriangulaires, bien développées. D74 TERRAIN JURASSIQUE. Hauteur, 4 millimètres 1/2 ; diamètre, 7 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente par- faitement tous les caractères essentiels des C'odiopsis, et aucune incertitude ne saurait exister sur la place généri- que qu’elle doit occuper ; elle se rapproche un peu par sa taille, par sa forme générale et son aspect granuleux, du Codiopsis Lorini, de l’étage néocomien ; elle en diffère par ses aires ambulacraires plus étroites, surtout à la face supé- rieure, par ses granules moins homogènes et un peu plus développés autour des tubercules interambulacraires. Ce sont deux espèces voisines, mais qui cependant nous pa- raissent bien distinctes. Nous sommes heureux de dédier ce Codiopsis à M. Pillet, qui a si bien étudié la localité de Lémenc où il a recueilli tant d'espèces intéressantes. * LocaziTé. — Lemenc (vigne à Droguet) (Savoie). Rare. Terrain jurassique supérieur. Musée de Chambéry (coll. Pillet). EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 413, fig. 13, C. Pulleu, vu de côté; fig. 14, face supérieure ; fig. 15, face infé- rieure ; fig. 16, aire ambulacraire grossie; fig. 17, aire interambulacraire grossie ; fig. 18, appareil apical grossi. Genre GLYPTICUS, Agassiz, 1836. Echinus (pars), Goldfuss, 1826; Bronn, 1835; Des Moulins, 1837 ; Quenstedt, 1852. Arbacia (pars), Agassiz, 1836. Glypticus, Agassiz, 1840 ; Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1856; Wright, 1857; Cotteau, 1859; Pomel, 1860 ; Desor et de Loriol, 1871; Zittel, 1879. Test de taille moyenne, circulaire, plus ou moins renflé, quelquefois subconique. Zones porifères droites, formées ÉCHINIDES RÉGULIERS. DT9 de pores simples, se multipliant près du péristome. Aires ambulacraires étroites à la partie supérieure, s’élargissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules for- tement mamelonnés, lisses et imperforés. Aires interambu- lacraires . pourvues de deux séries de tubercules de même nature que les tuberculesambulacraires, mais plus gros et plus fortement mamelonnés, formant deux rangées très distinctes à la face inférieure et vers l’ambitus, remplacés, à la face supérieure, par des tubercules quelquefois aplatis, irréguliers et lacérés, toujours placés sans ordre et accom- pagnés de verrues inégales, disposées au hasard, comme les tubercules. Péristome subcireulaire, marqué d’entail- les peu apparentes. Périprocte arrondi. Appareil apical très étendu, solide, subpentagonal; plaques génitales un peu déprimées au milieu, plus ou moins rugueuses, per- forées à une assez grande distance du bord. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Glypticus rappelle par sa forme le genre Goniopyqus ; il s’en distingue, d’une manière positive, par ses tubercules interambulacraires très irréguliers, plus ou moins lacérés, et par la structure de l’appareil apical composé de plaques génitales perforées loin du bord. Voisin également du genre Acropeltis, il en diffère par ses tubercules plus ou moins irréguliers, lacé- rés, toujours disposés sans ordre. Les espèces du genre Glypticus peuvent se subdiviser en deux groupes assez naturels : le premier comprend les espèces à tubercules interambulacraires aplatis et déchi- rés, tels que les G. hieroglyphicus, sulcatus, etc.; le second est destiné à recevoir les espèces à tubercules disposés sans ordre et intacts, tels que les G. burgundiacus et regu- laris. Le genre Glyplicus commence à se montrer dans l'étage 576 TERRAIN JURASSIQUE. bathonien; il est surtout très développé dans les couches moyennes du terrain jurassique. Le genre n'existe plus à l’époque crétacée et tertiaire et n'offre aujourd’hui aucun représentant. N° 437. — Giypticus eensoriensis, Cotteau, 1883. PI. A, fig. 1-8. Bien qu’assez abondamment répandue dans les couches siliceuses de l’étage bathonien des environs de Chatel-Cen- soir et d’Asnières (Yonne), cette espèce est très impar- faitement connue. Le test n’est représenté que par quelques empreintes qui ne laissent aucun doute sur la place générique que l’espèce doit occuper, mais sont trop incomplètes pour que nous puissions en donner la des- cription. Le moule interne est de petite taille, subcirculaire, légè- rement renflé en dessus, presque plan en dessous. Étroites au sommet, les aires ambulacraires, un peu déprimées au milieu, s’élargissent en se rapprochant de l’ambitus. Les plaques interambulacraires sont développées, peu nom- breuses et présentent, au milieu, des traces atténuées d’un tubercule plus saillant que les autres. Péristome grand, circulaire, marqué d’entailles qui ont laissé leur empreinte sur le moule intérieur. Périprocte arrondi. Appareil apical étendu, pentagonal, à en juger par les traces qu’il à lais- sées. Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 15 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le test nous paraît avoir beaucoup de ressemblance avec celui du G. kieroglyphicus, mais le moule intérieur est différent : non seulement, sa ÉCHINIDES RÉGULIERS. 571 taille est constamment plus petite, mais sa forme est plus régulièrement circulaire, sa face supérieure moins bom- bée, ses plaques interambulacraires relativement plus hautes et moins nombreuses. LOcaziTÉS. — Chatel-Censoir, Montillot, Brosses, As- nières (Yonne). Assez commun. Étage bathonien. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. A4, fig. 1, moule inté- rieur du G. censoriensis, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, empreinte du G. censoriensis ; fig. 5, autre empreinte; fig. 6, autre moule intérieur, de taille plus forte, vu de côté ; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure. N° 438.— Giyptieus burgundiaeus, Michelin, 1853. PI. 414, fig. 9-13 et pl. 415, fig. 1-9. Glypticus burgundiacus, Michelin, Descr. de quelques espéces d’Échinod. foss., Revue et Mag. de Zool., n° 1, 1853. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 96, 1856. + + Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, 17e sér., p. 21, 1859. — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 510, 1862. V. 53. Espèce de taille assez forte, subeirculaire, renflée, sub- conique en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères droites, composées de pores simples, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuli- forme, disposés par paires transverses, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites dans toute leur étendue, s’élargissant un peu vers l’ambitus, garnies de Paz. FR. Jur. — x, 2° partie (Cotteau). 37 578 TERRAIN JURASSIQUE, “ deux rangées de tubercules saillants, fortement mamelon- nés, serrés, homogènes, augmentant à peine de volume vers l’ambitus, au nombre de quinze ou seize par série. Les deux rangées sont très rapprochées, et laissent à peine la place à quelques verrues intermédiaires qui occupent le milieu de l'aire ambulacraire et se glissent çà et là entre les tubercules. Aires interambulacraires pourvues de deux séries de tubercules très gros, fortement mamelonnés, imperforés, quelquefois marqués de légères crénelures, ap- parents seulement à la faceinférieure, remplacés, au-dessus de l’ambitus, par des tubercules beaucoup plus: pêtits, homogènes, disposés sans. ordre, régulièrement espacés. Granules intermédiaires de petite taille, assez abondants, inégaux, épars. Péristome largement ouvert, subcireu- laire, muni de petites entailles relevées sur les bords. Péri- procte arrondi, un peu renflé et un peu onduleux au pour- tour. Appareil apical solide, saillant, étendu, pentagonal ; plaques génitales allongées, rugueuses, déprimées au milieu, perforées à quelque distance du bord; plaque ma- dréporiformedéchirée au milieu ; plaques ocellairespetites, subtriangulaires, rugueuses comme les autres. Hauteur, 17 millimètres; diamètre, 30 millimètres. Individu plus jeune : hauteur, 12 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue nettement de ses congénères el Sera toujours facilement reconnaissable à sa laille un peu forte, à sa forme subco- nique, à ses aires ambulacraires très étroites, partout à peu près de même largeur, garnies de deux rangées de tubercules serrés et homogènes, à ses lubercules interam- bulacraires saillants, fortement mamelonnés à la face infé- rieure et quelquefois marqués de légères crénelures, à ses ÉCHINIDES RÉGULIERS. 579 tubercules de la partie supérieure moins gros, plus nom- breux, homogènes, disposés sans ordre, accompagnés de granules inégaux et épars, à son périprocte arrondi et onduleux sur les bords, à son appareil apical solide, penta- gonal et rugueux. LOCALITÉS. — Étrochey près Châtillon-sur-Seine (Côte- d'Or). Rare. Étage oxfordien. Musée de Dijon, Musée de Genève (Coll. Martin), Coll. Beaudouin, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 414, fig. 9, G. burgun- diacus, de ma collection, vu de côté; fig. 10, face supé- rieure ; fig. 4114, face inférieure; fig. 12, tubercule interam- bulacraire vu de profil, grossi; fig. 13, appareil apical grossi, pris sur un exemplaire du Musée de Genève (coll. Martin). — PI. 415, fig. 4, autre exemplaire de taille plus forte, du Musée de Dijon, vu de côté; fig. 2, face supé- ‘rieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, tuber- cule. interambulacraire vu de profil, grossi. N° 439. — Glypticus Kaufmanni, de Loriol, 1870. PI. 415, fig. 7-12. Glypticus Kaufmanni, De Loriol in Desor et de Loriol, Échino- fes logie helvétique, terrain jurassique, bn p. 203, pl. xxxiv, fig, 4, 1870. — — Mœsch, Der Südliche Aargauer Jura, p. 66, 1874. Espèce de petite taille, circulaire, convexe en dessus, plane en dessous. Zones porifères droites, larges, un peu déprimées, composées de pores simples, rapprochés les uns des autres, disposés par paires écartées, légèrement 280 TERRAIN JURASSIQUE. obliques, entourées d’un petit bourrelet saillant, se mulli- pliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires droites, renflées, très étroites aux approches du sommet, plus larges vers l'ambitus, garnies de deux rangées de tubercules peu développés, mamelonnés, lisses et imper- forés, diminuant graduellement de volume depuis l'am- bitus jusqu’à l'appareil apical, espacés, au nombre de douze ou treize par série, séparés par des granules pelits, arrondis, homogènes. Ces granules occupent également le milieu de l’aire ambulacraire, où ils forment une rangée sinueuse, irrégulière, parfois dédoublée, disparaissant près du sommet et à la face inférieure. De petites verrues iné- gales, éparses, accompagnent çà et là les tubercules et les granules. Aires interambulacraires pourvues de deux ran- gées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, un peu plus développés surtout à la face inférieure, atténués au-dessus de l’ambitus, très écartés, au nombre de neuf ou dix par série. Granules intermédiaires abondants, serrés, presque aussi volu- mineux que les tubercules, mais non mamelonnés, tendant à se souder et à s’allonger transversalement, notamment dans le milieu de l’aire ambulacraire, où ils se groupent le plus souvent en petits bourrelets horizontaux; sur le bord des zones porifères, ils sont plus réguliers et plus arrondis. L’intervalle qui sépare tous ces granules est profondément déprimé surtout vers le sommet, et paraît, dans quelques exemplaires, occupé par de petites perforations. Péristome assez grand, à fleur de test, marqué d’entailles apparentes, aiguës et relevées sur les bords; les lèvres ambulacraires sont un peu plus larges que celles qui correspondent aux - aires interambulacraires. Périprocte bien développé, cen- tral, circulaire, entouré d’un léger bourrelet. Appareil nt à all ste : ÉCHINIDES RÉGULIERS. 581 apical solide, saillant, étendu, très granuleux; plaques génitales larges, pentagonales, fortement perforées ; plaques ocellaires beaucoup plus petites, faisant saillie autour de l'appareil, perforées près du bord. Hauteur, 7 millimètres; diamètre, 12 millimètres 1/2. Individu de petite taille : hauteur, 5 millimètres; dia- mètre, 10 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce se distingue nettement du G. hieroglyphicus par sa taille plus petite, par ses aires ambulacraires plus renflées, par sestubercules ambulacraires accompagnés de granules plus nombreux, par ses tubercules interambulacraires plus distincts au- dessus de l’ambitus, par sa granulation plus fine, plus abondante, plus serrée, plus homogène, et par l'apparence perforée du test. Cette espèce ne saurait non plus être confondue avec le G. integer que nous décrivons plus loin ; elle en diffère, d’une manière positive, par sa granulation plus fine et plus serrée, par ses tubercules interambula- craires plus nombreux et plus distincts, par la forme et la disposition de ses granules. | LOCALITÉ. — Roocourt-la-Côte (Haute-Marne) ; Cour- champs (Eôte-d'Or). Rare. Étage corallien inférieur. Collection Royer, Marion, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Olten, Obergüsgen VArgovyie). Couches à ÆHemicidaris crenularis, terrain à chailles. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 415, fig. 7, G. Xauf- manni, de l'étage corallien inférieur de Courchamps, de la collection de M. Marion, vu de côté ; fig. 8, face supé- rieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, aire ambulacraire grossie ; fig. 11, aire interambulacraire grossie ; fig. 12, ap- pareil apical grossi. 582 TERRAIN JURASSIQUE. N° 440. — &iypticus hieroglyphieus (Goldfuss), Agassiz, 1840. Pl Echinites toreumaticus, (non Cidaris) Echinus hieroglyphicus, Arbacia hieroglyphica, Echinus hieroglyphicus, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus quercinus, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, 416 et 417, Bourguet, Traité des pétrifications, pl. ui, fig. 377, 1742. Bruckner, Merkwürd, der Landschaft Basel, p. 2597, pl. xxu, fig. F, 1762. Knorr, pl. E, 11, n°35, fig. 3, p. 120, 1775. Leske, Additamenta ad Kleinii Disp. Echinod., p. 156, pl. xuiv, fig. 2, 1778. Goldfuss, Petref. Mus. Universit. regiæ Borruss. Rhen. Bonn, t. I, p. 126, pl. x, fig. 17, 1826. Bronn, Lethæa geognostica, 17° éd., p. 279, pl. xvnr, fig. 4, 1835. Agassiz, Prodr. d'une monog. des ra- diaires, Mém. Soc. des Sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 190, 1836. Agassiz, Prodr. d'une monog. des radiaires, Ann. des Sc. nat., Zool)., t. VII, p. 284, 1837. à Des Moulins, Études sur les Échin., p. 292, n° 60, 1837. Dujardin in Lamarck, Animaux sans vertèbres, 2° éd., t. IT, p. 372, 1840. Agassiz, Catal. syst. Echinod. Mus. 1840. Agassiz, 1d., 1840. Agassiz, Descript. des Échinod. foss. de la Suisse, t. TI, p. 96, pl. xxu, fig. 37-38, 1840. Agassiz, id., 1840. Ectyp. foss. Neocom., p. 13, PE RO RE ee Lu , ÉCHINIDES RÉGULIERS, 583 Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, ? Glypticus Koninckii, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, Glypticus quercinus, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, Glypticus hieroglyphicus, Echinus hieroglyphicus, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, Agassiz et Desor, Catal. rais, des Échinou., p. 57, 1847. Agassiz et Desor, p. 56, 1847. Agassiz et Desor, p. 57, 1847. Marcou, Recherches géol. sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. CIX, 1847. Bronn, Index palæont., p. 536. 1848. Bronn, id., 1848. - Bronn, id., 1848. D’Orbigny, Prodr. de paléont. strat., t. 1, p. 26, 1850. D’Orbigny, id., p. 56, 1850. Bronn, Lethea geognostica, 3° éd., (IL, p. 146, pl. xvur, fig. 4, 1851. Quenstedt, Handbuch der Petrefact., p. 581, pl. xuix, fig. 35, 1852. Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. 1, p. 166, pl. xx, fig. 12-15, 1852. Giebel, Deutschland Petrefacten,p.314, 1852, Buvignier, Stat. géol. minéral., éte., de la Meuse, p. 238, 1852. Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l’étage corallien du dép. de l Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 702, 1855, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 95, pl. xvi, fig. 1-3, 1856. Desor, id., 1856. Oppel, Die Juraformation Englands, Franchreichs, etc., p. 608, 615, etc., 1855-1858. Wright, Monog. on the Brit. Foss. Echinod. from the Ool. format., p. 186, pl. x, fig. 3, 1857. Pictet, Traité de paléont., 2 éd., t. IV, p. 238, pl. xcvr, 1857. Pictet, id., 1857. 584 TERRAIN JURASSIQUE. Glypticus hieroglyphicus, Glypticus uffinis, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, Glypticus hieroglyphicus, Glypticus affinis, Glypticus hieroglyphicus, Étallon, Esquisse d'une descript. géol. du haut Jura, p. 50, 1857. Étallon, Études paléont. sur le haut Jura, rayonnés du corallien, p. 22, 1858. Leymerie et Raulin, Sfat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. Cotteau in Cotteau et Triger, Échi- nides du dép. de la Sarthe, p. 115, pl. xxi, fig. 19-20, 1859. Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, 1"e sér., p. 21, 1859. Cotteau, id., 1859. Étallon, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p.18,1860. Étallon, Paléontostatique du Jura, Jura bernois, p. 11, 1860. Étallon, id., 1860. Étallon, Rayonnés du terrain juruss. sup. des env. de Montbéliard, p. 7 et 13, 1861. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 510, 1862. Dujardin et Hupé, id., 1862. Étallon et Thurmann, Lethea Brun- trutana, p. 309, pl. xzv, fig. 11, 1862. Étallon et Thurmano, id., 1862. Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 24, 1863. Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 49, 1864. Étallon, Études paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. émulat. du Doubs, 2° sér., t. VII, p. 375, 1864. Vaagen, Der Jura in Franken, Schwa- ben und der Schweïtz, p.126, 127, 166, 169, 1864. Huxley and Etheridge, Catal. of the Coll. of foss. in the Museum of pract. geol., p. 244, 1865. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 585 Glypticus hieroglyphicus, Frère Ogérien, Hist. nat. du Jura, t. 1, p. 620, 1865. — — Delbos et Kæchlin Schlumberg, | Descript. géol. et minér. du dép. du Haut-Rhin, t. 1, p. 377, 1866. bus rt Mæsch, Der Aurgauer Jura, p. 157, 1867. ER — Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 74, 80, 87, 1867. — — Guillier, Notice géol. et agricole à l'appui des profils géol. des routes imp. et dép. de la Sarthe, p. 28, 1868. — — Tombeck, Note sur le terr. corall. et kimmérid. de la Haute-Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XXV, p. 459, 462, 1868. — — Jaccard, Descript. géol. du Jura vau- dois et neuchâtelois, p. 205, 1869. — — Cotteau, Note sur les Échin. du terr. jurassique sup. de l'Algérie, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XX VI, p. 534, 1869. — _ Rœmer, Geologie von Oberchlesien, p. 268, pl. xxv, fig. 22-24, 1870. _ Desor et de Loriol, Échinologie helvé- tique, terrain jurassique, p. 200, pl.xxxiv, fig. 1-3, 1871. — — Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 83 et 85, 1871. —— - De Loriol in de Loriol, Royer et Tombeck, Descript. géol. des étages . jurassiques sup. de la Haute-Marne, p. 441, 1871. =: — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, ; 3° sér., t. I, p. 85, 1872. ses — - Pomel, Le Sahara, p. 30, 1872. ue bé Cotteau, Peron et Gauthier, Échin. foss. de l'Algérie, Ann. des Se. géol., t. IV, p. 28, 1873. w Glypticus hieroglyphicus, Echinus hieroglyphicus, Glypticus hieroglyphicus, Q. 86; X. 85. 586 TERRAIN JURASSIQUE, Dames, Die Echiniden der Nordwest- deutschen Jurabildungen, p. 198, pl. vin, fig. 3, 1873. Quenstedt, Petrefactenk. Deutschlands, Echinodermen, p. 289, pl. zxxi, fig. 287-289, 1873. Brauns, Der obere Jura im Nordw. Deutschland, p. 52, 1874... Mœsch, Der Südliche Aargauer Jura, p. 66, 1874. Douvillé et Jourdy, Note sur la partie moyenne du terr. jurass. dans le Berry, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. III, p. 99, 1875. Struckmann, Ueber die Fauna des unteren Korallen-Ool. von Vülksen am Deister unweit Hannover, Deut- schen geol. Gesellschaft, p. 537, 1877. Choffat, Esquisse du bathonien et de l'oæfordien, p. 73 et 74, 1878. Struckmann, Der obere Jura der Umgegend von Hannover, p. 28, 1878. Rigaux, Synopsis des Échin. jurass. du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p. 626, 1880. Coquand, Études suppl. sur la paléont. algérienne, Bull. de l’Acad. d’Hip- pone, n° 15, p. 328, 1880. Espèce de taille moyenne, circulaire, hémisphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, déprimées, formées de pores simples, rappro- chés les uns des autres, séparés par un renflement gra- nuliforme, disposés par paires légèrement obliques, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires droites, très resserrées au sommet, s’élargissant un peu ÉCHINIDES RÉGULIERS. 587 vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules arrondis, saillants, homogènes, très fortement mame- lonnés, lisses, imperforés, diminuant graduellement, à la face supérieure, depuis l’ambitus jusqu’au sommet, au nombre de douze à seize par série, suivant la taille des exemplaires. Le milieu de l’aire est occupé par des gra- nules plus ou moins fins, plus ou moins abondants et pé- nétrant çà et là entre les scrobicules. A la face inférieure, les tubercules se rapprochent, les scrobicules se touchent et il n’existe plus de granules, La base des plus gros tu- bercules est marquée, du côté externe, de sillons corres- pondant aux sutures des plaques porifères. Aires inter- ambulacraires pourvues, à la face inférieure, de deux rangées obliques de tubercules de même nature que ceux qui garnissent les aires ambulacraires, mais plus gros, plus saillants, plus fortement mamelonnés, au nom- bre de quatre ou cinq par série, accompagnés de quelques tubercules secondaires disposés sans ordre; à la face su- périeure, ces tubercules sont remplacés par d’autres tubercules inégaux, irréguliers, aplatis, allongés en sens divers, souvent soudés ensemble et comme déchirés et déchiquetés, donnant au test un aspect bizarre qui lui a valu le nom de hieroglyphicus. Granules intermédiaires très petits, inégaux, se montrant dans les intervalles. Pé- ristome grand, décagonal, médiocrement entaillé. Péri- procte subpolygonal, renflé sur les bords. Appareil apical solide, grand, pentagonal; plaques génitales allongées, incisées, déprimées au milieu, rugueuses, perforées à une assez grande distance du bord; plaques ocellaires triangulaires, rugueuses comme les autres, faisant à peine saillie au dehors. Hauteur, 143 millimètres; diamètre, 28 millimètres, 588 TERRAIN JURASSIQUE. Individu de grande taille : hauteur, 46 millimètres; diamètre, 36 millimètres. Individu de petite taille : hauteur, 7 millimètres; dia- mètre, 12 millimètres. Cette espèce présente quelques variétés qu’il importe de signaler : la forme générale est plus ou moins renflée; les rangées de tubercules ambulacraires sont plus ou moins écartées, et par cela même, le nombre des petits granules intermédiaires est très variable. Chez les individus jeunes, les tubercules interambulacraires paraissent moins irré- guliers, moins lacérés; il en est de même de l'appareil apical, qui est plus ou moins rugueux. . RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le G. hieroglyphicus sert de type au genre Glypticus, et sera toujours facilement re- connaissable à sa forme circulaire et médiocrement renflée, à ses aires ambulacraires munies de deux rangées de tu- bercules réguliers, à ses tubercules interambulacraires si bizarrement aplatis et déchiquetés à la face supérieure, Un examen attentif des exemplaires originaux a démontré à M. de Loriol que le G. affinis doit être réuni au G. hte- roglyphicus et ne mérite même pas le nom de variété. Voisin du G. censoriensis, le G. hieroglyphicus s’en distin- gue, comme nous l'avons vu, par son moule intérieur plus développé, plus pentagonal, par ses aires ambulacraires plus saillantes et ses plaques coronales plus longues et moins hautes. En décrivant plus loin les G. sulcatus et regularis, nous indiquerons les caractères qui les distin- guent de notre espèce. Ilest probable que le G. magniflora Étallon, que nous ne connaissons qué par la description et les figures données par l’auteur, n’est qu’une variété du G. hicroglyphicus. Histoire. — Cette espèce a éié bien figurée par Leske, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 589 dès 1778, sous le nom d’Æchinites toreumaticus; cepen- dant comme Leske ne paraît avoir attribué ce nom à l'espèce qui nous occupe que parce qu'il la considérait comme identique à son Cidaris toreumaticus, qui en est bien distinct, il n’y a pas lieu de reprendre aujourd'hui cette dénomination. C’est en 1826 que Goldfuss a décrit et figuré l'espèce, sous le nom d’Æchinus hieroglyphicus, et en 1840, qu’Agassiz à établi pour elle le genre Glypticus que tous les auteurs ont adopté. LocauiTÉs. — Châtel-Censoir, Crain, Coulanges-sur- Yonne, Merry-sur-Yonne, Druyes (Yonne), Vertaut, Sac- quenay (Côte-d'Or); Champlitte, Chassigny (Haute-Saône); Reynel, Vesaignes, Briancourt, Saint-Ausian, Bologne- sur-Marne, Doulancourt (Haute-Marne); Commercy, Saint- Mihiel, Damvillers (Meuse); Toul (Meurthe-et-Moselle) ; Écommoy (Sarthe); Saulces au bois, Puiseux (Ardennes) : Besançon (Doubs), Neufchâteau (Vosges);chemin de Dan- joutin, Beaucourt, Oberlag, Sondersdorff (Haut-Rhin); le Gout de Conge près Salins, la Chapelle Val-Dessus, près Pelites Chiettes, Dôle (Jura). Abondant. Corallien in- férieur. Muséum de Paris (coll. d'Orbigny), École des mines de Paris, coll. de la Sorbonne, Musée de Genève (coll. Martin), Musée de Lyon (coll. Dumortier), coll, Gauthier, Marion, Royer, Perron, Schlumberger, Peron, Choffat, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Thiergarten, Frin- geli, Seewen, Ring, Liesberg, Clos du Doubs près Porren- truy (Jura bernois) ; La Joux près le Locle (Neufchâtel) ; Olten (Soleure); Erlinsbach (Argovie). Couches à Æemici- daris crenularis, terrain à chailles. — Soyères, Zwingen, Caquerelle, Montmelon, Graitery (Jura bernois). Étage 590 TERRAIN JURASSIQUE. séquanien. — Heidenheim, Sirchingen, Nattheim (Wur- temberg). Regensburg, Thurnau (Bavière). — Calne, Malton (Angleterre). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 416, fig. 4, G. hierogly- phicus, du corallien inférieur de Dôle, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambu- lacraire grossie; fig. 6, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi; fig. 7, appareil apical grossi; fig. 8, exemplaire de grande taille, du corallien de Courchambps, du Musée de Genève (coll. Martin), vu de côté; fig. 9, face supérieure. — PI. 417, fig. 1, exemplaire de forme renflée, du corallien inférieur de Wagron, de ma coilec- tion, vu de côté ; fig. 2, autre exemplaire pourvu de gra- nules abondants, du corallien de Damwvillers, de ma collec- tion ; fig. 3, aire ambulacraire grossie ; fig. 4, aire inter- ambulacraire grossie; fig. 5, autre exemplaire de petite taille, du corallien inférieur de Merry-sur-Yonne, de ma collection, vu de côté; fig. 6, face supérieure; fig. 7, face inférieure; fig. 8, aire ambulacraire grossie : fig. 9, aire interambulacraire grossie; fig. 10, moule intérieur sili- ceux, du calcaire à chailles de Druyes, de ma collection, vu de côté; fig. 44, face supérieure. N° 441, — Giypticus integer, Desor, 1856. PI. 418, fig. 1-7. Glypticus integer, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 96, 1856. — — Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, p. 21, 1859. | — — Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p.204, pl. xxxiui, fig. 5-6, 1871. ÉCUINIDES RÉGULIERS. 59f Glypticus integer, Greppin, Jura bernois et districts adjacents, -p- 101, 1871. 3 Espèce de taille moyenne, circulaire, hémisphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, très étroites, déprimées, composées de pores simples, rapprochés les uns des autres, disposés par paires obli- ques, se multipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires très élroites au sommet, s’élargissant vers Pambitus, à fleur de test, garnies, à la base, de deux ran- gées de tubercules saillants, lisses, imperforés, fortement mamelonnés, au nombre de quatre ou cinq par série. Au- dessus de l’ambitus, ils sont remplacés par d’autres tuber- cules inégaux, transversalement allongés, ayant l'appa- rence de véritables bourrelets. Ces tubercules, aux appro- ches du sommet, s’amoindrissent et tendent à reprendre la forme arrondie. Quelques granuies plus ou moins régu- liers se montrent çà et là dans l’espace intermédiaire. Aires interambulacraires larges, pourvues, à la base, de deux rangées de tubercules de.même nature que les tu- bercules ambulacraires, occupant la même place, mais un peu plus volumineux; ils disparaissent au-dessus de l'am- bitus, et la face supérieure est couverte de tubercules plus petits, irréguliers, tantôt arrondis, tantôt allongés vertica- lement ou en travers, ne paraissant ni soudés ni lacérés. Aux approches du sommet, ces tubercules sont presque toujours, comme ceux des aires ambalacraires, petits et arrondis. Péristome subcirculaire, médiocrement déve- loppé, marqué de légères entailles. Périprocte étroit, subcirculaire. Appareil apical solide, assez grand, couvert de granules serrés et homogènes; plaques génitales régu- lières, pentagonales, fortement perforées ; plaques ocel- laires assez étendues, mais beaucoup moins grandes que 592 TERRAIN JURASSIQUE. les plaques génitales, subtriangulaires, perforées près du bord, faisant saillie autour de l’appareil. Hauteur, 9 millimètres; diamètre, 17 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCE. — Les exemplaires que nous avons sous les yeux diffèrent un peu du type décrit et figuré par M. de Loriol : les granules interambulacraires paraissent moins fins, moins isolés, moins régulièrement disposés; l'appareil apical est couvert de granules plus apparents, et les plaques ocellaires semblent relativement moins développées. Malgré ces différences, il n’est pas possible de séparer nos exemplaires de ceux de Suisse: comme ces derniers ils sont parfaitement caractérisés par l’étroitesse des zones porifères, par les tubercules saillants, fortement mamelonnés, scrobiculés de la face inférieure, par la forme transversalement allongée des tubercules qui garnissent les aires ambulacraires au-dessus de l’ambitus, par l’aspect que présente la face supérieure couverte, autour de l'appareil apical, de tubercules abondants, beaucoup plus petits, arrondis et isolés. Le G. integer se distingue facilement du G&. hieroglyphicus par ses tu- bercules ambulacraires allongés en travers, par ses tuber- cules interambulacraires plus réguliers et plus nombreux an-dessus de l’ambitus. LocaLiTÉs. — Cerin (Ain). Assez rare. Étage corallien supérieur. Collection Choffat. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE.— Angolat près Soyières, Montchaibeux, Graitery, Elay (Jura bernois) ; Sainte-Croix (Vaud). Étage séquanien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 418, fig. 1, G&. integer, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, portion de la face supérieure, montrant l’appareili ÉCHINIDES RÉGULIERS. 593 apical et les tubercules qui l'environnent, grossie; fig. 5, autre exemplaire, vu de côté; fig. 6, aire ambulacraire grossie; fig. 7, aire interambulacraire grossie. N° 422. Glyptieus sulcatus (Goldfuss), Agassiz, 1847. PI. Echinus sulcatus, Arbacia sulcata, Echinus rotuluris (pars), Glypticus sulcatus, Arbacia sulcata (pars), Echinus sulcatus, Glypticus sulcatus, Par. Fa, Jur, — x, 29 partie (Cotteau), 118, fig. 8-46. Goldfuss, Petref. Mus, univers. regiæ Borruss. rhen. Bonn., t. I, p. 126, pl. xL, fig. 18, 1829. Agassiz, Prod. d’une Monog. des Ra- diaires, Mém. Soc. des Sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 190, 1836. Agassiz, Prod. d’une Monog. des Ru- diaires, Ann. des Sc. nat., Zoo!., t. VII, p. 284, 1837. Des Moulins, Études sur les Échin., p- 294, n° 61, 1838. Dujardin in Lamarck, Animaux sans vertébres, 2° éd., t. III, p. 367, 1840. ; Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p. 56, 1847. Bronn, Index palæont., p. 91. Quenstedt, Handbuch der Petrefac- tenkunde, p. 581, 1852. Giebel, Deutschlands Petref., p. 315, 1852. Oppel, Die Juraformation Englands, Frankreichs,etc.,p.711,1855-1858. Desor, Synopsis des Échin. foss., p.96, 1856. Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from. the Ool. Format, p.189, 4857. Pictet, Traité de paléont., 2e éd.,t. VE, p. 238, 1857. Étallon, Ésquissé d'une descript, géol., du haut Jura, p. 50, 1857. 38 394 TERRAIN JURASSIQUE Echinus sulcatus, Quenstedt, Der Jura, p. 738, pl xc, fige 12 et 13, 1858. Glypticus sulcatus, Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, 1e sér., p. 21, 1859. 5 d. Étallon, Paléontostatigne du Jura, :…. faunede l'étage corallien, p.18; 1860. ss e< Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. : Échinod., p. 510, 1862. Glypticus magniflora, Étallon et Thurmanun, Lethæa brun- 0 truts; p.310, pl. xvu, fig. 13, 1862. Glypticus suleatus, : . Étallon,. Études paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. d'Émulat. du Doubs, 2° sér., t. VIIT, p. 375,1864. + — Waagen, Der Jura in Franken, Schwa- ben und der Schweitz,p. 211 et 214, 1864. A Se Fo — Schauroth, Verzeichniss der versteine- rungen im Herz natural. zu Coburg, p. 141, 1865. cs _ Desor et de Loriol, Échinologie helvé- tique, terrain jurassique, p. 206 - pl xxxiv, fig. 5, 1871. — — Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 105, 1871; Echinus sulcatus, Quenstedt, Petrefactenk. Deutschlands, Echinodermen, p. 286, pl. Lxxi, fig. 25-28, 1873, Espèce de petite taille, circulaire, renflée et subco- nique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, larges, très enfoncées, formées de pores simples, petits, disposés par paires écartées, se mullipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires très rétrécies vers le sommet, s’élargissant à l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules saillants et fortement mamelonnés à la base, diminuant brusquement de volume au-dessus de l’ambitus, beaucoup plus écartés et placés sur le bord des zones porifères, au nombre de neuf ou dix par série; ÉCHINIDES RÉGULIERS. 595 quelques granules irréguliers les séparent et remplissent également l’espace intermédiaire entre les rangées. Aires interambulacraires pourvues, à la base, de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui occupent la partie inférieure des aires ambulacraires, mais plus volu- mineux; ces lubercules ne dépassent pas l’ambitus, et les deux séries sont remplacées, à la face supérieure, par deux sillons verticaux bien dislinets, qui atleignent le sommet; ils sont bordés, de chaque. côté, par des lignes de petits granules arrondis, écartés, quelquefois soudés; d’autres granules de même nature forment, au milieu de l'aire interambulacraire, de petits bourrelets. horizontaux ou disposés en lacets. Péristome assez grand,-subcirculaire, faiblement entaillé. Périprocte ‘central arrondi, entouré d’un petit bourrelet. Appareil apical bien développé, fes- tonné sur les bords, granuleux; plaques génitales larges, pentagonales, fortement perforées près du bord; plaques ocellaires petites, triangulaires, échancrées. Hauteur, 5 millimètres 4/2; diamètre, 41 millimè- tres 1/2. L’'exemplaire que nous venons de décrire, étranger à la France, proyientde Nattheim etpeut être considéré comme un excellent type de l'espèce. Les cinq exemplaires de France que nous avons sous les yeux nous ont été commu niqués par M, Choffat ; ils sont un peu usés, et quelques- uns de leurs caractères ne sont pas très visibles; nous n’éprouvons cependant aucune incertitude sur leur iden- tité avec les exemplaires de Suisse ou d'Allemagne. Nous rapportons encore au G. sulealys, bien que sa conservation laisse également beaucoup à désirer, un exemplaire que nous a communiqué M. Pillet, provenant de Lémenc (vigne Droguet). Nous y retrouvons les carac- 596 TERRAIN JURASSIQUE. tères essentiels du type : tubercules ambulacraires et inter: ambulacraires saillants et largement développés à la face inférieure, remplacés, au-dessus de l’ambitus, par des tu- bercules beaucoup plus petits, rarement soudés, disposés en séries régulières, et précédés d’un double sillon vertical sur chacune des aires interambulacraires. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le G. sulcatus ne saurait être confondu avec aucun de ses congénères; il sera tou- jours reconnaissable à sa petite taille, à la disposition de ses tubercules et de ses granules, aux deux sillons qui par- agent verticalement les aires interambulacraires, et à là structure de son appareil apical. LocaziTÉs. — Morestel (Isère); Lémenc (vigne Droguëét) près Chambéry (Savoie). Rare. Étage corallien. Collection Choffat, Masée de Chambéry (coll. Pillet). LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Rothacker (Soleure); lay (Jura bernois). Étage séquanien, Sous Waldeck près Porrentruy. Étage kimméridgien. Natheim (Wurtemberg): — Engelhardsberg (Franconie). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 418, fig. 8, G. sulcatus, du corallien supérieur de Nattheim (figuré comme type de l'espèce), vu de:côté; fig. 9, face supérieure; fig. 40, face inférieure; fig. 11, aire ambulacraire grossie ; fig. 12, aire interambulacraire grossie ; fig. 13, autre exemplaire, du corallien supérieur de Morestel, de la collection’ de M. Choffat, vu de côté; fig. 14, face supérieure ; fig. 15, face inférieure ; fig. 16, autre exemplaire, du corallien supérieur de Lémenc (viyne Droguet), du Musée de Cham- béry, vu de côté. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 597 N° 443. —- élypticas Loryi, de Loriol, 1875. PI. 419. Glypticus Loryi, De Loriol in Pillet, Descript: géol. Fe et paléont. de la colline de Lémenc- sur-Chambéry, p. 89, pl. x, fig. 20, 1875. Acropeltis tetragramma, Pillet, id., p. 91, 1875. Espèce de taille assez forte, subcirculaire, renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, très déprimées, formées de pores rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renflement granuliforme, dis- -posés par paires serrées ettransverses. Aires ambulacraires rétrécies à leur partie supérieure, s'élargissant notablement -au fur à mesure qu’elles se rapprochent de l'ambitus, gar- nies dedeuxrangées de tubercules arrondis, mamelonnés, lissesetimperforés,placés immédiatement au bord deszones porifères, saillants etassez gros vers la base, diminuant rapi- -dement de volume et s’espaçant, lorsqu'ils s'élèvent vers le sommet. Entre les deux rangées régulières, le milieu de l'aire estoccupé par d’autrestubercules presque aussi gros -que les premiers, épars, tantôt arrondis, tantôt allon- -gés et irréguliers. Ces tubereules sont accompagnés çà et là de petites verrues inégales. Aires interambulacraires larges, pourvues, à la base, de deux rangées detubercules -très gros, saillants, mamelonnés, très arrondis, au nom- bre de trois ou quatre par série, remplacés, au-dessus -de l’ambitus, par de nombreux tubercules beaucoup plus petits, quelques-uns arrondis, d’autres allongés verticale- ment, mais rarement soudés entre eux, épars, tout en formant des rangées longitudinales irrégulières et inter- 598 TERRAIN JURASSIQUE. rompues. De petites verrues inégales se montrent dans l'intervalle dés tubercules, Le péristome. n’est visible que dans un exemplaire de très petite taille; il est assez étendu, subcirculaire, concave, marqué de petites inci- sions. Périprocte central, circulaire, entouré d’un bour- relet saillant. Appareil apical solide, très rugueux, cou- vert de gros granules ; plaques génitales subpentagonales, perforées plus ou moins près du bord ; plaques ocellaires relativement assez grandes, fortement échancrées, fai- sant saillie autour de l’appareil apical. - Hauteur, 47 millimètres? diamètre, 24 millimètres ? Individu très jeune : hauteur, 4 millimètres ; diamètre, 7 millimètres. Nous ne connaissons de cette espèce que quelques exemplaires incomplets, mais cependant bien suffisam- ment caractérisés pour être décrits et figurés. Ces exem- plaires présentent plusieurs variations : chez le type, les aires ambulacraires sont relativement très larges et of- frent, au milieu des deux rangées principales, un assez grand nombre de tubercules épars et irréguliers. Dans un autre exemplaire rencontré avec le premier et à peu près de même taille, les aires ambulacraires sont plus étroites, les deux rangées principales plus développées, et lin- tervalle qui les sépare, beaucoup moins large, ne ren- ferme, au lieu de tubercules, que quelques granules épars et inégaux ; les autres caractères paraissent à peu près identiques. Nous considérons comme le très jeune âge de celte espèce, un petit individu que M. Pillet, qui nous l'a communiqué, a décrit sous le nom d’Acrcpellis tetra- gramma. C'est bien un Glypticus, parfaitement caractérisé par son appareil apical saillant, rugueux et granuleux, par ses tubercules interambulacraires tendant, sur la face ÉCHINIDES RÉGULIERS. 599 supérieure, à se confondre et à s’allonger. Nous n'hési- tons pas à le réunir au G. Loryi; dont il ne diffère que par ses tubercules interambulacraires paraissant former, au- dessus de l’ambifus, quatre rangées verticaies régulières, et par ses plaques génitales perforées très près du bord. Ces différences nous paraissent dues à la taille très petite de notre individu. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Bu G. Loryi, décrit et figuré pour la première fois par M. de Loriol, se distingue nettement de ses congénères. Sa {aille le rapproche un peu du G.'hteroglyphicus ; il s'en éloigne par sa forme plus élevée, plus hémisphérique, par ses aires ambula- craires plus larges et garnies, dans le type, de tubercules intermédiaires qui font toujours défaut chez le G. hiero- glyphicus, par l'aspect tont différent de ses tubercules interambulacraires beaucoup plus nombreux, beaucoup moins irréguliers, et moins hiéroglyphiques à la face su- périeure. Le G: Loryi offre également quelque ressem- blance avec le G. integer, mais cette espèce sera toujours - reconnaissable à ses tubercules ambulacraires très irrégu- liers et transversalement allongés au-dessus de l’ambitus. LOCALITÉS. — Lémenc près Chambéry (vigne Droguet) (Savoie). Rare. Étage corallien supérieur. Musée de Chambéry (Coll. de M. Pillet). EXPLICATION DES FIGURES, — Pl. 419, fig. 4, fragment du G, Loryi, vu de côté; fig. 2, aire ambulacraire gros- -sie ; fig. 3, portion de l’aire interambulacraire grossie ; fig. 4, autre fragment du G. ZLoryi, vu de côté; fig. 5, aire ambulacraire grossie ; fig. 6, individu très jeune, vu de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, airé ambulacraire grossie ; fig. 10, aire interam- bulacraire grossie ; fig. 41, appareil apical grossi. 600 TERRAIN JURASSIQUE. N° 444, — @lyptieus Lambherti, Cotteau, 1883. , ‘P1,:420 et 421, fig. 1-12. Espèce dé moyenne et grande taille, circulaire, plus ou moins renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, déprimées, formées de pores simples, rapprochés les uns des autres, séparés par un petit renfle- ment granuliforme, disposés par paires serrées, très légè- rement obliques, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires rétrécies à leur partie supérieure, s’é- largissant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tu- bercules saillants, fortement mamelonnés, subscrobiculés à la face inférieure, s’espaçant et diminuant de volume au-dessus de l’ambitus jusqu’au sommet, placés sur le bord des zones porifères, au nombre de quatorze ou quinze par série. L'espace intermédiaire entre. les deux rangées, plus ou moins large suivant la taille des indivi- -dus, renferme quelques tubercules de même dimension que les autres, formant tantôt une série irrégulière et tantôt deux rangées distinctes. Ces derniers tubercules, ainsi que les granules assez abondants qui les'accompa- gnent, disparaissent aux approches du sommet elen arri- vant à l’ambitus..Aires interambulacraires larges, pour- vues, à la base, de deux rangées de tubercules semblables à ceux qui occupent la même place sur les aires ambula- craires, mais plus gros, plus saillants, plus fortement ma- melonnés, remplacés, au-dessus de l’ambitus, par d’au- ‘tres tubercules abondants, inégaux, tantôt arrondis, tan- tôt irréguliers, allongés, Ces tubercules, sur le bord .des zones porifères, affectent vaguement une disposition ver- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 601 ticale, tandis que ceux qui occupent le milieu de l'aire interambulacraire, soudés entre eux, forment des bour- relets transverses plus ou moins réguliers. De petils gra- nules inégaux et épars se montrent çà et là dans l’inter- valle des tubercules. Péristome largement ouvert, subcir- -culaire, à fleur de test, marqué de petites entailles aiguës -et relevées sur les bords. Périprocte central arrondi, -entouré d’un léger bourrelet. Appareil apical solide, un peu saillant, assez étendu, rugueux, très granuleux, on- duleux sur les bords ; plaques génitales pentagonales, bien développées, perforées à quelque distance du bord, déprimées au milieu ; plaques ocellaires subtriangulaires, ‘échancrées. - Hauteur, 11 millimètres; diamètre, 18 millimètres. - Individu de grande taille: hauteur, 13 millimètres; dia- -mètre, 25 millimètres 1/2. Individu de taille plus petite : hauteur, 10 millimètres; diamètre, 16 millimètres. Nous possédons de celte espèce des exemplaires de taille très variable. Le plus grand échantillon a été re- “eueilli par M. Perron dans l'étage corallien inférieur : sa hauteur n’est que de 13 millimètres, mais son diamètre dépasse 25 millimètres; ses aires ambulacraires, bien dé- veloppées, présentent, au-dessus de l’ambitus, quatre ran- gées régulières de tubercules ; les tubercules interambu- ‘Jacraires, comme dans le type, offrent une tendance à se grouper, au milieu de l’aire, en bourrelets horizontaux: Ce caractère existe chez tous les échantillons que nous attri- buons à cette espèce, mais il est surtout très apparent - chez quelques individus provenant des calcaires coralliens -supérieurs de Bourges. bit RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce est souven 602 . TERRAIN JURASSIQUE. confondue avec le G. hieroglyphicus ; elle-nous a paru s’en distinguer par ses aires ambulacraires plus larges et garnies, au milieu des rangées principales, de tubercules de même nature, assez gros, plus ou moins nombreux et qui n’existent pas chez le G. hieroglyphicus, par ses tu- bercules interambulacraires moins lacérés, moins bizar- rement contournés et formant, au milieu de l'aire, des bourrelets horizontaux et distincts. La présence, dans les aires ambulacraires, de tubercules entre les rangées princi- pales, donne à notre espèce quelque ressemblance avéc le G. Loryi; mais elle en diffère par la structure des tuber- cules interambulacraires et leur disposition en bourrelets horizontaux. Le G. Lamberti se rapproche également du G. integer, mais cette dernière espèce se distingue nette- ment de ses congénères par ses tubercules ambulacraires transversalement allongés à la face supérieure et ses tu- bercules interambulacraires petits, abondants, arrondis, très souvent soudés entre eux. LOcALITÉS. — Mailly-la-Ville (Yonne); Chassigny (Haute- Saône). Rare. Étage :corallien inférieur. — Tonnerre. (Yonne); Bourges (Cher). Assez rare. Étage corallien su- périeur. École des mines (M. Douvillé), collections Lamber!, Perron, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 420, fig. 4, G. Lambert, du corallien inférieur de Mailly-la-Ville, de la collection de M. Lambert, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, appareil apical grossi ; fig. 7, individu de grande taille, du coral- lien inférieur de Chassigny, de la. collection de M. Per- ron, vu de côté; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, aire am- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 603 bulacraire grossie ; fig. 10, exemplaire de petite taille, du corallien supérieur de Tonnerre, de ma collection, vu côté; fig. 44, aire ambulacraire grossie..— PI]. 421, fig. 4, autre exemplaire, du corallien supérieur de Bourges, de la collection de l’École des mines de Paris, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, autre exemplaire de la même localité et de la même collection; fig. 7, portion de l’aire interam- bulacraire grossie; fig. 8, exemplaire de petite taille, de la même collection, vu de côté ; fig. 9, face supérieure; fig. 10, face inférieure ; fig. 11, aire ambulacraire gros- sie ; fig. 42, appareil apical grossi. N° 445. — Glypticus regularis, Étallon, 1858. : PI. 4921, fig: 43-15. Glypticus regularis, Étallon, Études paléont. sur le haut Jura, rayonnés du corallien, p. 23, 1858. -— — Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, ire sér., p. 19, pl. 1v, fig. 1 et 3, 1859. — _ Étallon, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p. 18, 1860. _— _ Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 49, 1864. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, renflée en des- sus, presque plane en dessous. Zones porifères droites composées de pores simples, se multipliant autour du pé- ristome. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élar- gissant un peu vers l’ambitus, garnies, à la base, de deux rangées de tubercules assez développés, au nombre de quatre par série, et, au-dessus de l’ambitus, de tubercules 604 TERRAIN JURASSIQUE. plus petits, saillants et non mamelonnés, formant d'abord quatre rangées verticales très régulières qui se réduisent à trois, puis à deux, au fur et à mesure qu’elles se rappro- chent du sommet. Aires interambulacraires pourvues, à la face inférieure, comme dans les aires ambulacraires, de deux rangées obliques de tubercules arrondis, mamelon- nés, non crénelés ni perforés, au nombre de cinq:ou six par série, et placés sur le bord des zones porifères. Vers l’ambitus et à la face supérieure, ces deux rangées sont remplacées par un nombre considérable de tubercules “beaucoup plus petits, saillants, disposés au hasard, for- mant cependant, sur quelques points, des séries horizon- tales assez régulières. Péristome grand, décagonal, marqué d’entailles profondes et relevées sur les bords. Périprocte central, subcirculaire. Appareil apical médiocrement déve- loppé, solide, subpentagonal, granuleux. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre, 20 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce ne saurait être confondue avec le G. hieroglyphicus ; elle s’en dis- tingue très nettement par sa face supérieure plus dépri- . mée, par ses tubercules interambulacraires très pelits, abondants, serrés, homogènes et ne présentant jamais cet aspect irrégulier et lacéré qui caractérise le type du genre Glypticus. Sa face supérieure, finement granuleuse, la rapproche davantage du G. Aaufmanni ; elle en diffère également d’une manière positive par ses tubercules ambulacraires et interambulacraires plus développés à Ja base, par ses tubercules de la face supérieure isolés, indé- -pendants, arrondis, tandis que, chez le G&. Xaufmannr, ces mêmes tubercules sontirréguliers, souvent soudésentre eux surtout dans l’aireinterambulacraire. Le G. regularis offre également quelques rapports avec le G. integer, mais cetbe ÉCIINIDES RÉGULIERS. 605 dernière espèce sera toujours facilement reconnaissable à ses tubercules ambulacraires de la face supérieure allon- gés tr ansversalement. LocaiTé. — Valfin (Jura). Très rare. Élage corallien. Collection Guirand. L’exemplaire que nous avions sous les yeux lorsqué nous avons déerit et figuré cette espèce dans les Échinides nouveaux ou peu connus, n’a pu être retrouvé, EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 491, fig. 13, G. regu- laris, vu de côté; fig. 14, face supérieure; fig. 45, face inférieure. Ces trois figures sont copiées dans les Échinides nouveaux ou peu connus, 1°° sér., pl. 1v, fig. 1-3. Résumé géologique sur les Glypticas. Le terrain jurassique de France nous a offert neuï espèces de Glypticus. Une espèce se rencontre dans l'étage bathonien, G. cen- soriensis, propre à l’élage. Une espèce, G.. bungundiacus, appartient à l’étage oxfor- dien et n’en franchit pas les limites. L’étage corallien inférieur nous a offert trois espèces, G. Kaufmanni, hieroglyphicus et Lamberti. Les deux pre- mières ‘espèces existent seulement dans l'étage corallien inférieur; la troisième se trouve à la fois dans l'étage corallien inférieur et dans étage corallien supérieur. “Indépendamment du G. Lamberti qui s’était déjà mon- tré dans l'étage corallien inférieur, l'étage corallien supé- rieur renferme quatre autres vs psp G. integer, sulcatus, Loryi et regularis. ‘ "Dans le Synopsis des Échinides fossiles, cinq espèces de Glypticus sont mentionnées, les G. héeroglyphicus, integer, 606 TERRAIN JURASSIQUE. burgundiacus, affinis et sulcatus. Le G. affinis doit être supprimé, comme synonyme du G. hieroglyphicus. Restent quatre espèces décrites et figurées dans notre ouvrage. Une seule esèpce étrangère à la France a été signalée, c'est le G. Hornesi, Rolle, dont voici la diagnose. Glypticus Hornesi, Rolle, 1855, Die Echinoiden der oberen Jura schichten von Nikolsburg in Mahren, p. 7. Espèce de taille moyenne, voisine, suivant M. de Loriol, du G. regu- laris, dont elle diffère par ses granules tous réguliers, par ses tubercules interambulacraires moins nombreux, plus apparents el remontant moins haut. Nikolsburg. Rare. Corallien. Le Glypticus Hornesi élève à dix le nombre des espèces de Glypticus que nous connaissons. Genre MAGNOSIA, Michelin, 1853. Echinus (pars), Munster, 1826. Arbacia (non Gray), Agassiz, 1836. Magnosia, Michelin, 1853; Desor, 1859; Cotlteau, 1866 ; Desor et de Loriol, 1871; Zittel, 1879. Test de petite taille, circulaire, renflé en dessus, presque. plan en dessous. Zones porifères droites, composées de pores simples, se multipliant d'une manière très apparente autour du péristome. Tubercules ambulacraires et inte- rambulacraires à peu près d'égale grosseur sur chacune des aires, imperforés et non crénelés, petits, abondants, serrés, homogènes, augmentant un peu de volume à la face inférieure, formant des rangées verticales et obli- ques. Péristome très grand, enfoncé, subcirculaire, muni ÉCHINIDES RÉGULIERS. 607 d’entailles apparentes. Appareil apical solide, étroit, granu- leux, en forme d’anneau. Radioles inconnus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Magnosia offre, dans son aspect général, dans l’arrangement de ses pores ambulacraires, dans la structure, l'abondance et la disposi- tion de ses tubercules ambulacraires et interambulacrai- res, beaucoup de ressemblance avec le genre Cottaldia ; il _s’en distingue nettement par ses pores très nombreux à la face inférieure, par son péristome plus largement ouvert, plus enfoncé, plus sensiblement pentagonal. Le genre Magnosia se rapproche également par sa physionomie générale du genre Polycyphus, mais ce dernier sera tou- jours facilement reconnaissable à ses pores trigéminés, caractère important qui le place dans une famille toute différente. j Le genre Magnosia a Eté établi, est 14853, par Michelin et adopté depuis pour tous les auteurs. À l'exemple de Desor et de M. de Loriol, nous lui réunissons le genre Eucosmus, Agassiz, remarquable par l’étroitesse des aires ambulacraires qui paraissent souvent garnies d'une seule rangée subflexueuse de petits tubercules. Ge caractère est plus apparent que réel, et en tous cas ne nous paraît pas - stffisant paur motiver l'établissement d’une coupe généri- que particulière. Le genre Magnosia ne renferme qu’un petit nombre d’espèces, toutes assez rares; il commence à se montrer dans les couches inférieures de terrain juras$ique et dis- paraît avec les assises supérieures de l’élage néocomien. 603 TERRAIN JURASSIQUE. N° 446. — Magnosia Carabœuñi, Colteau, 1880. PI. 422, fig. 1-17. Magnosia Carabœuf, Cotteau, Catal. des Échin. jurassiques de Normandie, p. 23, pl. xr, fig. 6-40, Exposition géologique au Hayre, 1880; Espèce de très petite taille, circulaire, renflée et subco- nique en dessus, plane en dessous. Zones porifères étroi- tes, déprimées à la face supérieure, s’élargissant près du péristome, formées de pores simples, petits, disposés par paires obliques, se multipliant à la face inférieure. Aires ambulacraires garnies de deux rangées distinctes de tu- bercules imperforés, non crénelés, placés assez régulière- ment sur le bord des zones porifères, augmentant de volume, vers l’ambitus et en dessous, paraissant alors affecter une disposition alterne. Aires interambulacraires pourvues, sur toute la surface, de tuberoules identiques à ceux des aires ambulacraires, serrés, homogènes, for- mant des séries horizontales et obliques assez distinctes, plus gros, moins nombreux, moins régulièrement dispo- sés à la face inférieure. Le milieu des aires interambula- craires est occupé par, une zone nue, droite et déprimée.. Péristome très ample, un peu enfoncé, subdécagonal, muni de petites entailles légèrement relevées. Les bords ambulacraires sont très développés et les bords interam- bulacraires relativement. bien moins larges. Périprocte, grand, subcirculaire, un peu. renflé sur les bords. Appa-, reil apical pelit, saillant, granuleux, étoilé. Hauteur, 4 millimètres 1/2; diamètre, 7 millimètres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce se rapproche ÉCHINIDES RÉGULIERS, 609 beaucoup du #. Forbesi, de l'Oolite inférieure de Dundry (Angleterre). Peut-être n’en est-elle que le jeune âge. Cependant, elle nous a paru s’en distinguer, d’une ma- nière posilive, par ses aires ambulacraires plus étroites, présentant deux rangées régulières de petits tubercules interambulacraires disposés par séries horizontales moins apparentes. * LocauTÉ. — Sainte - Honorine des Pertes (Calvados). Très rare, Étage bajocien. Collection Carabœæuf, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 422, fig. 4, M. Cara- bœufi, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, ap- pareil apical grossi; fig. 7, face inférieure fortement grossie. N° 447. — Magnosia Peroni, Cotteau, 1883. P1.422, fig. 8-13. Espèce de petite taille, circulaire, renflée,, subhémis- phérique, légèrement conique en dessus, arrondie vers le pourtour, presque plane -en dessous. Zones porifères étroites, déprimées, convergeant directement du sommet au péristome, formées de pores simples, disposés par paires obliques, se-multipliant à la face inférieure. Aires ambulacraires droites, peu développées, garnies de très petits tubercules imperforés, non crénelés, placés assez irrégulièrement, formant cependant, vers l’ambitus, quatre ou cinq rangées assez distinctes qui se réduisent à deux plus volumineusés au-dessous l’ambitus et à la face infé- | Paz, pa. Jur, — x, 2 partie (Cotteau) 39 610 TERRAIN JURASSIQUE, rieure. Aires interambulacraires larges, pourvues, sur toute la surface, de tubercules identiques à ceux des aires ambulacraires, fins, serrés, homogènes, formant, sur cha- que plaque, trois ou quatre séries horizontales régulières, un peu infléchies vers le milieu de l'aire interambula- craire. À la base, les tubercules sont plus gros, moins nombreux et disposés avec moins d'ordre; le milieu de l'aire interambulacraire est déprimé, marqué d’un sil- lon, mais ce sillon n’est pas lisse, il est recouvert de tu- bercules qui paraissent diminuer un peu de volume aufur à mesure qu'ils se rapprochent du milieu. Péristome assez grand, à peine enfoncé, presqu’à fleur de test, sub- décagonal, muni de légères entailles ; les bords ambula- craires sont relativement très développés, et les bords interambulacraires beaucoup moins larges. Périprocte subcirculaire, assez grand. Appareil apical petit, saillant, granuleux, étoilé; plaques anguleuses, fortement perfo- rées, la plaque madréporiforme sensiblement plus étendue que les autres. : Hauteur, 8 millimètres ; diamètre, 10 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce se rap- proche, comme la précédente, du M. Forbesi, et cepen- dant, après un examen minutieux, nous n’avons pas hé- sité à la considérer comme une espèce distincte ; elles’en éloigne par ses tubercules ambulacraires plus fins, plus abondants, paraissant disposés en séries moins régulières, par ses plaques interambulacraires plus larges, par le-sil- Jon qui divise les aires interambulacraires, tuberculeux au lieu d’être lisse, par son pourtour plus arrondi et sur= tout par son péristome moins enfoncé, ce qui donne à Ja face inférieure une physionomie toute différente; Le M Peroni est voisin également du M. Carabœufi, mais cette D PE OT ce è ÉCHINIDES RÉGULIERS. 611 espèce se reconnaîtra toujours facilement à sa forme plus pentagonale, à ses aires ambulacraires plus étroites et garnies seulement de deux rangées de petits tubercules, à son péristome plus enfoncé. LocartTÉ. — Valauris (Var). Très rare. Étage ba- thonien. Collections Peron, Jaubert. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 4292, fig. 8, M. Peroni, de la collection de M. Peron, vu de côté; fig. 9, face su- périeure; fig. 10, face inférieure; fig. 11, aire ambula- craire grossie; fig. 12, aire interambulacraire grossie; fig. 13, appareil apical grossi. N° 448, — Magnosia decorata (Agassiz), Desor, 1856. Eucosmus decoratus, Echinus nodulosus, (non Goldfuss) Magnosia decorata, Eucosmus decoratus, Echinus nodulosus, (non Goldfuss) Magnosia decorata, PI. 493, fig. 1-11. Agassiz, et Desor, Catal. rais, des Échi- nides, p. 52, pl. xv, fig. 12-13, 1847, D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IF, p. 26, 1850. | Quenstedt, Handbuch der Petrefact., p.581, pl. xuix, fig. 38, 1852. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 116, 1856. Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod, from the Ool. Format., p. 195, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., p. 240, 1857. Quenstedt, Der Jura, p. 649, pl. Lxxx, fig. 12-14, 1858. Oppel, Die Juraformation Englands, Frank- reichs, etc., p. 689, 1858. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod, p. 523, 1862. . Vaagen, Der Jura in Franken, Schwaben und der Schweiz, p. 200, 1864. Oppel, Ueber die Zone des Ammonites 612 TERRAIN JURASSIQUE. msn Geogn:: pal: -Beitrage, I, p. 299, 1860. Magnosia. decorata, Der Aargauer Jura, P. 137, 1867. _ — - Greppin, ra géol. sur le ea suisse, p. 71, 1867. froë _— — Greppin, Jura bernois:et districts aka, p. 71, 1870. — _ Desor et de Loriol, Échinologie liélélique, terrain jurassique, p. 210, pl. xxxiv, fig: ‘7-9, 1871. -- oo Cotteau, Oursins jurassiques de la er Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 83, 1872. Echinus nodulosus; : 'Quenstedt,: Petref. PRE ARE Echino- (non Goldfuss) dermen,p.352,pl.Lxxw, fig. 16-23,1873. Magnosia decorata, Mœsch, Der Südliche Aargauer Jura, p. 50, 1874. _— — Choffat, Esquisse: du.Callovien et de l'Ox- fordien, p. 58, 1878. Espèce de petite taillé, circulaire; haute, renflée; sub: hémisphérique, quelquefois légèrement conique, presque plane en dessous. Zones porifères droites, étroites, un peu déprimées, composées de pores simples, disposés par pai- res obliques et rapprochées, se multipliant largement au - {our du péristome. Aires ambulacraires droites, très peu développées, aiguës au sommet, se maintenant ensuite : d'une largeur uniforme jusqu’à la face inférieure, garnies de deux rangées de petits tubercules lisses, imperforés, inégaux, qui se, trouvent souvent siresserrés, à cause,:de l'étroitesse de l’aire, qu'ils ne forment plus qu une ‘série unique en zigzag. De petits granules accompagnent ca et là les tubercules qui, à la face inférieure, deviennent plus gros et régulièrement ‘alternes. Aires interambulacraires {très larges, couvertes de petits tubercules identiques à ceux des aires-ambulacraires, fins, serrés, homogènes, formant ÉCHINIDES RÉGULIERS. s 613 des rangées verticales, horizontales et obliques assez régu- lières, plus développés et moins nombreux à la face infé- rieuré.De.petits granuies éparsse montrententreles tuber- cules. Le milieudes airesinterambulacraires est occupé par un sillon assez profond, lisse; suivant la suture médiane des plaques! et s’atténuant aux approches de l’ambitus. Péristome assez enfoncé, subdécagonal; muni de légères entaillés; les bords ambulacraires sont beaucoup plus larges que ceux qui-correspondent aux: aires interam- bulacraires. Périprocte circulaire, arrondi sur Aes:bords. Appareil apical solide, saillant, granuleux; étoilé ; plaque madréporiforme un, peu plus étendue que les autres.” Hauteur, 6 millimètres 1/2; diamètre, 43 millimètres. : «Nous connaissons cette espèce à différents âges : les ca+ ractères principaux restent les mêmes, cependant, chez les individus les plus développés, les deux rangées de tu- bercules ambulacraires sont plus distinctes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le, M. decorala se distin- gue de ses congénères par l'étroitesse de ses aires ambu- lacraires, à peine assez larges pour contenir les deux rangées de petits tubercules qui les garnissent, Sa physio- nomie générale et le peu de développement de ses aires ambulacraires rapprochent cette espèce des M. Cara- bœufi et Peroni, mais elle s’en, distingue par ses aires ambulacraires encore plus-étroites, presque linéaires. Ce caractère avait engagé Agassiz à faire de cette espèce le type du genre Æ'ucosmus qui n’a point été conservé dans la méthode, parce qu’il était basé sur une particularité très variable et sans importance au point de vue organique. LOCALITÉS. — Sennevoy, Gigny (Yonne) ; Laignes, Cour- ban, Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) ; Saint-Claude (Jura). Assez rare. Étage oxfordien supérieur. 614 TERRAIN JURASSIQUE. Musée de Genève (Coll. Martin), Collections Beaudouin, Peron, Lambért; Gauthier, Wohlgemuth, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Kreisacker, Frick, Oberzeihen (Argovie); Oberbuchsitten (Soleure); Sainte- Croix (Vaud). Oxfordien sup:; couches de Birmensdorf. Fingeli (Jura bernois). Terrain à chaïlles. — Randen, La- gern, Baden: Séquanien, couches de Baden, — Virbelberg près Schaffouse, sur la limite entre les couches de Wittin- gen et le Plattenkak, ptérocérien. — phil (Bavière). Lochen (Wurtemberg). EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 423, fig. 4, M decorata, du Musée de Genève (Coll. Martin), vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig, 4, aire ambu- lacraire grossie; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, individu de petite taille, de l’oxfordien supérieur de Sennevoy, de ma collection, vu de côté ; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, autre individu, de la même localité et de ma collection, vu de côté; fig. 10, face inférieure; fig. 41, appareil apical grossi. N°449. — Magnosia nodulosa (Goldfuss), Desor, 1856. PI. 423, fig. 12-14 et pl. 424. Echinus nodulosus, Goldfuss, Petref. Mus. universit. regiæ dei Borruss. rhen, Bonn., p. 125, pl. xL, fig. 16, 1826. Arbacia nodulosa, Agassiz,Prod. d’une Monog. desradiaires, Mém.Soc. des Sc. nat., de Neuchatel, t. I, p. 490, 4836. — — Agassiz, Prod.. d'une Monog. des ra- diaires, Ann. des Sc. nat., Zoologie, t. VIL, p. 284, 1837. Echinus nodulosus, Des Moulins, Études sur les Échin., p- 292, n° 59, 1837. Erhinus nodulosus, : . Arbacia nodulosa, Polycyphus nodulosus, Arbacia jurassica, Magnosia Nodoti, Arbacia jurassica, Magnosia | nodulosa, Magnosia. Nodoti, Magnosia jurassica, Magrosia Nodoti, Magnosia nodulosa, Mugnosia jurassica, Magnosia Nodoti, Mugnosia nodulosa, Arbacia jurassica, Magnosia Nodoti, - Magnosia nodulosa, Magnosia jurassica, Magnosia nodulosa, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 615 Deshayes in Lamark, Animaux sans vertèbres, 2° éd., t. IL, p. 372, n° 40, 1840. | Bronn, Index palæont., p. 91, 1848. Bronn, Lethæu geognostica, Oolithen -Gebirge,p. 147, pl. xvu, fig. 9 a-b, 1852, Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t.1, p.161, pl. xx, fig. 6-11, 1852. Micheliv, Descript. de quelques now. espèces d'Échinod. foss., p. 1, Revue et Mag. de Zoologie, 1853. Cotteau, Notice sur l'âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér ,t. x11, p. 702, 1855. Desor, Sédoptés dès Éthin foss., p.115, 1856, Desor, id., 1836. . Desor, id,, p. 116, 1856. Wright, Monog. on the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Format., p. 194, 1857. Wright, id., 1857. Wright, id., 1857. Pictet, Traité de paléont. 2° éd., t. IV, p. 238, 1857. Oppel, Die Juraformation . Englands, Frankreichs, etc., p. 712, 1858. Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p: 621, 4858, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 117,pl. xxv, fig. 8-11,1859. * Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zoophy. Échinod., p. 522, 1862. Dujardin et Hupé, Id.,: p. 523, 1862, Dujardin et Hupé, Id., 1862. Étallon, Études paléont. sur le Jura graylois, Mém. Soc. d'Émul. - du Doubs, 2e sér., t, VILLE, p. 375, 1864. 616 TERRAIN JURASSIQUE. Espèce de petite et moyenne taille, renflée, subhémis- phérique, plus ou moins haute en dessus, subcirculaire, presque plane en dessous. Zones porifères un peu dépri- mées, étroites, convergeant directement du sommet au péristome, composées de pores simples, petits, disposés par paires obliques, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires aiguës près du sommet, se rappro- chant de l’ambitus, munies de quatre et même six ran- gées de tubercules de petite taille, lisses, imperforés, homogènes; les deux rangées externes, placées sur le bord des zones porifères, s'élèvent seules jusqu’au sommets les quatre autres rangées moins régulières disparaissent et s’atlénuent au fur à mesure qu’elles s'élèvent et que l'aire ambulacraire se rétrécit. Ces tubercules aug- mentent un peu de volume vers l’ambitus et à la face inférieure, sans que cependant la différence soit bien sensible. Aires interambulacraires larges, garnies de pelits tubercules identiques à ceux qui couvrent les aires am- bulacraires, comme eux serrés, homogènes, augmentant à peine de volume vers l’ambitus, formant des rangées verticales et obliques dont le nombre varie suivant. la taille des individus. Le milieu des aires interambula- craires est occupé par une zone lisse, déprimée, présen- tant l'aspect d’un sillon et apparente surtout à la face supérieure. Les deux rangées de petits tubercules qui bornent celte zone sont un peu plus distinctes et plus régulières que les autres, surtout aux approches du sommet. De petits granules inégaux, épars, accompa- gnent les tubercules interambulacraires. Péristome très ample, enfoncé, subdécagonal, remarquable par la largeur des bords ambulacraires et l’étroitesse de ceux qui correspondent aux aires interambulacraires. Périprocte ÉCHINIDES RÉGULIERS. 617 petit, subcireulaire. Appareil apical, étroit, étoilé, granu- leux. Hauteur, 10 millimètres; diamètre, 18 millimètres. Individu de grande taille et déprimé : hauteur, 13 mil- limètres; diamètre, 25 millimètres. Individu de grande taille renflé (1ype du H. Nodoti) : hauteur, 47 millimètres; diamètre, 24 millimètres. Autre exemplaire de taille encore plus forte : hauteur, 17 millimètres; diamètre, 26 millimètres 4/2. Nous ne connaissons qu’un petit nombre d'exemplaires appartenant au M. nodulosa ; ils sont de taille différente et varient un peu, dans l’aspect de leur face supérieure plus ou moins renflée, dans le nombre de leurs tubercules am- bulacraires et interambulacraires toujours subordonné à leur grosseur, mais les autres caractères sont identiques. - RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le M. nodulosa, en pre- nant pour type l’Æchinus nodulosus, figuré par Goldfuss et y réunissant les Ï. jurassica et Nodoti, constitue une espèce facilement reconnaissable à sa face supérieure ren- flée, subhémisphérique, à sa face inférieure plane et ren- trante, à ses tubercules petits et homogènes, formant quatre ou six rangées, vers l’ambitus, sur les aires ambu- lacraires, au sillon nu et déprimé qui partage le milieu des aires interambulacraires, à son péristome très ample et enfoncé. Histoire. — Le M.-nodulosa a été figuré, pour la pre- mière fois, par Goldfuss, en°1826, sous le nom d’ÆZchinus nodulosus. Dans le Catalogus systematicus, et plus tard dans le Catalogue raisonné des Échinides, Agassiz réunit à tort à celte espèce un Æ'chinus, beaucoup plus commun, appar- tenant au calcaire à polypiers de Luc et de Ranville, tout différent par la disposition de ses pores trigéminés. L’er- 618 TERRAIN JURASSIQUE. reur a subsisté longtemps, et c’est seulement en 1856, dans le Synopsis des Échinides fossiles, que Desor l’arfait cesser, en plaçant l’Z'chinus nodulosus de Goïdfuss dans le genre Magnosia, établi par M. Michelin, en 1853, et en reportant parmi les Polycyphus, sous le nom de P.norman- nus, l'Echinus de Ranville qu’Agassiz avait confondu avec l’Echinus nodulosus. Les M. Nodoti et jurassica. doivent être réunis au A. nodulosa; ces deux espèces n'ont été établies que parce que, à l’époque où elles ont été signa lées, les véritables caractères du M. nodulosa, confondu avec le Polycyphus normannus, n'étaient. pas connus. LocazrTÉs. — Châtel-Cénsoir, Merry-sur-Yonne(Yonne); Champlitte (Haute-Saône); Écommmoy (Sarthe). Rare. Etage corallien inférieur. — Morestel (Isère). Très rare. Corallien supérieur. - Musée de Dijon, Musée de Genève (coll: Martin), col- lections Perron, Davoust, Choffat, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Bareuth, PORN (Wurtemberg). - EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 493, fig. 12, M. nodu- losa, type du M, Nodoti, du Musée de Dijon, vu de côté; fig. 43, face supérieure; fig. 14, face inférieure: — PI. 424, fig. 1, M. nodulosa, individu déprimé, du coral- lien inférieur de Champlitte, du Musée de Genève (coll: Martin), vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig:3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire intérambulacraire grossie; fig. 6, autre exemplaire, type du M. jurassica, du corallien inférieur de Châtel-Cen- soir, de ma collection, vu de côté; fig, 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure; fig, 9, autre exemplaire, du coral- lien inférieur de Merry-sur- ersinnts de ma toilectinnys vu sur la face inférieure. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 619 N° 450. — Magnosia Pilleti, Cotteau, 1883. PI. 495, fig. 1-4. . Magnosia nodulosa, Pillet, Descript. géol. et paléont. de la (non Goldfuss.) colline de Lémenc-sur-Chambery, p. 93, 1875. Espèce de moyenne taille, renflée, subhémisphérique, presque plane en dessous. Zones porifères un peu dépri- mées, étroites, convergeant directement du sommet au péristome, composées de pores simples, petits, se multi- pliant autour de la bouche. Aires ambulacraires aiguës près du sommet, s’élargissant en se rapprochant de l'am- bitus, munies au pourtour de huit et même dix rangées de peti{s tubercules lisses, imperforés, homogènes, disposés sans beaucoup d'ordre, remplissant toute l’aire ambula- craire et disparaissant au fur et à mesure que l’aire ambu- lacraire se rétrécit. Ces tubercules augmentent de volume au-dessous de l’ambitus et à la face inférieure, et forment quatre rangées assez distinctes. Aires interambulacraires larges, couvertes de petits tubercules identiques à ceux qui couvrent les aires ambulacraires, très serrés, très nom- breux, parfaitement homogènes, formant à la fois des séries verticales obliques et horizontales, sans que cepen- dant leur disposition soit bien régulière, d'autant plus petits et plus fins qu’ils se rapprochent du milieu de l'aire interambulacraire, augmentant sensiblement de volume au-dessous de l’ambitus. Le milieu des aires interambula- craires est occupé par un sillon très atténué, à peine apparent, couvert de tubercules comme le surplus du test. De petits granules accompagnent çà et là les tuber. 620 TERRAIN JURASSIQUE. cules ambulacraires et interambulacraires. Péristome ample, enfoncé, à peine distinct dans les.deux exemplaires très incomplets que nous avons sous les yeux. Hauteur, 10 millimètres? diamètre, 16 millimètres? RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, dans l’ori- gine, a été confondue avec le M. nodulosa ; ellenous a paru s’en distinguer d’une manière certaine par ses tubercules ambulacraires et interambulacraires beaucoup plus fins, plus serrés, plus nombreux, plus homogènes et groupés en séries verticales moins régulières, par l'absence du sillon nu et très apparent qui partage le milieu des aires interam- bulacraires de tous les exemplaires du M. nodulosa, par l’absence également des deux rangées de tubercules un peu plus développés que les autres qui bordent ce sillon: Notre espèce ne saurait non plus être confondue avec le M. stellata, Étallon, que nous décrivons plus loin, car elle ne présente au sommet aucune trace d'étoile, LocALITÉ. — Lémenc (vigne à Droguet) (Savoie). Très rare. Corallien sup. Musée de Chambéry (coll. Pillet), EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 495, fig. 1, M. Pillet, vu de côté; fig. 2, sommet de l’aire ambulacraire grossi; fig. 3, partie inférieure de l'aire ambulacraire, grossie; fig. 4, aire interambulacraire grossie. N° 451. — Magnosia stellata, Élallon, 1858. ca ne. Étallon, Études paléont. sur le haut-Jura, rayonnés du corallien, p. 21, 1858. — ee Étallon, paléontostatique du Jura, pme de l'étage corallien, p. 18, 1860. — — Bonjour, Catal. des foss. du Jura, 4 49, 1864. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 621 Magnosia stellata, Frère Ogérien, Hist. nat. du Jura;,t.1, p.620, 1865. Les exemplaires qui. ont servi de type à Étallon n’ayant pas été retrouvés, nous.devons nous borner à reproduire la description qu’ila donnée dans les Études paléontologi- ques sur le haut Jura. « Petit oursin renflé, élevé ayec une aies ne 26 au sommet, circulaire, concave en dessous. Aires inter- rambulacraires couvertes de petits tubercules à peu-près de même taille et-disposés en quinconce, les lignes hori- zontales un peu courbées,les verticales se dirigeant vers le sommeloù lestubereulessontles plus forts.Sériesaunombre de douze à quatorze sur la périphérie, cessant, exceplé deux, avant d'arriver au sommet. Ces deux séries lais- sent entre elles un canal assez profond, et comme elles touchent l’appareil apical, elles forment une étoile sensi- ble. Ces mêmes tubercules redeviennent plus rares et un peu plus grands en dessous. Aires ambulacraires offrant six rangéés au pourtour, quatre un peu plus haut, et deux au sommet, identiques aux précédents. Ces aires sont saillantes et trois fois-plus petites que les autres. Pores uni- géminés, formant une bande étroite, logés dans une dépression sensible du test et tellement nombreux infé- rieurement, à partir dela périphérie, que le test, autour de labouche, paraît criblé de, pores.'Péristome pentagonal, large; peu. entaillé,, à bourrelet.ondulé, à peine sensible. Appareil oviducal circulaire, peu.saillant, étroit, composé de. dix petites pièces couvertes de: granules. Périprocle circulaire, formé. par un léger, renflement des, plaques oyariales. » « Hauteur,-7 million étane: Re re 13 millimètres. » 622 TERRAIN JURASSIQUE. « Celle espèce se distingue de ses congénères, et en par- ticulier du WMagnosia pilos, du néocomien, avec lequel elle a le plus de rapports, par l’accentuatior, au sommet, des séries internes, la profondeur du sillon, la petitesse de Pappareil apical. Le Magnosia nodulosa est plus grand et les tubercules sont moins nombreux. » LocALITÉS. — Valfin (Jura); Oyonnaz (Ain). Assez rare. Dicératien (corallien inf.). » Le M. stellata offre assurément les plus grands rapports avec le M. nodulosa, qui présente au sommet, plus ou moins accusée, celle étoile caractéristique de l'espèce, suivant Étallon; cependant, n’ayant pas le type sous les yeux, nous avons préféré maintenir provisoirement l’es- pèce dans la méthode. Résumé géologique sur les Magnosia. Six espèces de Magnosia ont élé recueillies dans le terrain jurassique de France. L’étage bajocien renferme une espèce, le M. Carabœufi, propre à l'étage. Une espèce également se rencontre dans l’étage batho- nien, M. Peroni. L’étage oxfordien ferrugineux présente une espèce, M. decorata, qui se rencontre aussi dans l'étage oxfor- dien supérieur (argovien) dont elle ne franchit pas les limites, en France du moins, car en Suisse, suivant M. de Loriol, cetle même espèce se retrouve dans le corallien inférieur (terrain à chailles), dans le séquanien et jusque dans le ptérocérien. Deux espèces M. nodulosa et stellata, existent dans le corallien inférieur. Le M. nodulosa re- Monte dans le corallien supérieur, qui nous a offert en ÉCHINIDES RÉGULIERS, 623 outre, à Lémenc, le M. Pilleti. Sept espèces jurassiques de Magnosia sont mentionnées dans le Synopsis des Échinides fossiles : M. nodulosa, Nodoti, Forbesi, jurassica, decorata, tetrasticha et richeriana. Deux de ces espèces, M. Nodoti et jurassica doivent être réunies au M. nodulosa. Le M. tetrasticha appartient, sans aucun doute, d’après les figures données récemment par M. Quenstedt, au genre Pseudo- diadema. Le M. richeriana est le lype de notre genre Micro- diadema qui sera décrit plus tard dans le supplément. Le M. Forbesi est étranger à la France. Restent deux espèces : M. nodulésa et decorata, décrites dans notre ouvrage. Voici la diagnose du Æ. Forbesi : Magnosia Forbesi (Wright), Desor, 1856. Arbacia For- besi, Wright, On the Cidaridæ of the Oolites, p.38, pl. xt, fig. 4a et b, Annals and Mag. of nat. hist., 1851. — Æchinus Forbesi, Morris, Cat. of Brit. foss., 2 édit., p. 79, 1854. — Salter, Brit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, Echinod., Dec. V, pl. 1v, Explication, p. 8, 1856. — Ma- gnosia Forbesi, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 115, 1856. — Zd., Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 191, pl. x, fig. 6a-f, 1856. — 1d., Wright, On the subdiv. of the inf. Ool., p. 25, Quarterly journal of the geol. Soc., 1860. — 7d., Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 322, 1862. — 1d., Huxley and Etheridge, Catat. of the Coll. of foss. in the Museum of pract. geol., p. 222, 1865. — Zd., Wright, On the Correl. of.the jurass. Rocks in the dep. of Côte-d'Or (France), with the Ool. Format. in the Counties of Gloucester and Wälts . (£ngland), p. 36, 1870. Espèce de petite taille, subpen- tagonale, hémisphérique en dessus, plane en dessous. _ Aires ambulacraires étroites, légèrement renflées, garnies, au-dessus de l’ambitus, de quatre rangées de pelits tuber- 624 TERRAIN JURASSIQUE. cules plus ou moins régulièrement disposés. Aires in- terambulacraires larges, sillonnées au milieu, pourvues de petits tubercules serrés, homogènes, disposés en séries verticales et horizontales. Les tubercules ambulacraires etinterambulacraires sont moins nombreux et augmentent sensiblement de volume ‘au-dessous de l’ambitus. Face inférieure déprimée, rentrante. Péristome ample, marqué d’entailles aiguës ; les bords ambulacraires sont très larges relativement aux bords interambulacraires. —: Dundry: Assez rare. Étage bathonien. Coll. Wright, ma collection! Le M. Forbesi élève à sept le nombre des Magnosia connus dans le terrain jurassique. é | as de Fra DES. ÉCHINIDÉES AIN 12 RECESINLRE - a Tribu des latistellés (pars), Desor, 4855. Echinidæ (pars), Wright, 1858. Glyphostomes (pars), Pomel, 1862. Famille des Échinidées, Cotteau, 1867. Tribu des Échinidées, de Loriol, 1873; Zittel, 1879. «Pores ambulacraires disposés par paires multiples, irré- gulières, se groupant, sur chaque plaque ambulacraire, tantôt par triples paires alternes, tantôt en nombre pius considérable et formant habituellement, dans ce dernier cas, des arcs transverses dont l'étendue varie suivant les genres.et les espèces. Aires ambulacraires larges, garnies de tubercules convergeant en ligne droite du sommet au péristome, Tubercules quelquefois perforéset crénelés, le plus souvent imperforés et non crénelés, toujours abon- dants et disposés, sur. les aires ambulacraires, par séries multiples. Péristome de taille variable, subcirculaire, marqué d’entailles plus. ou moins apparentes, ayant les lèvres interambulacraires moins larges que celles qui cor- respondent aux aires ambulacraires. Membrane buccale lisse ou couverte de petites plaques écailleuses, inégales, placées irrégulièrement et sur lesquelles ne se prolongent point les pores ambulacraires.. Au ceñtre de la membrane, sur Jes bords mêntes de l'ouverture buccale, comme dans les Diadématidées, existent. dix petites plaques percées d’un trou,et. donnant passage aux tubes ambulacraires. Appa- reil. masticatoire soutenu par de, fortes .auricules. Péri- procte central, Appareil apical. plus ou moins solide, à Paz, FR, Jur. — x, 2° partie (Cotteau). 40 Le 626 TERRAIN JURASSIQUE. fleur de Lest ou légèrement saillant, composé de cinq pla- ques génitales et de cinq plaques ocellaires; la plaque génitale antérieure de droite, plus développée que les au- tres, offre un aspect madréporiforme parfaitement distinct. Radioles allongés, tantôt grêles, cylindriques, acicu- lés, tantôt robustes, épais, subtriangulaires, quelquefois aplatis, lisses en apparence, toujours garnis de stries très fines et subgranuleuses. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous maintenons la famille des Échinidées telle que nous l'avons établie, en 4867, dans la Description des échinides crétacés, t. VII, p. 808. Elle se distingue nettement de la famille des C'idaridées par l’arrangement bien différent de ses pores, par ses aires ambulacraires plus larges et munies de véritables tuber- cules, par la forme de son péristome pourvu d’entailles plus ou moins profondes, et surtout par la structure de la membrane qui entoure l’orifice buccal. La famille des Échinidées offre avec celle des Diadéma: tidées des différences beaucoup moins grandes. Les deux familles se rapprochent par la disposition de leurs aires ambulacraires, par la forme décagonale de leur péris- tome, par la présence, sur la membrane buccale, de pla- ques inégales, irrégulières, imperforées, par la structure de leur appareil apical; elles ne se distinguent réellement que par la disposition de leurs pores, et nous comprenons par- faitement que quelques auteurs, frappés des ressemblan- ces qui unissent ces deux groupes d’échinides, les aient réunis dans une même famille, celle dés Glyphostomes, et n’aient considéré les Diadématidées et les Échinidées que comme deux tribus ou deux sous-familles. Si nous mainte- nons, comme une famille distincte, la tribu des É'chinidées au même titre que celle des Diadématidées, c'est parce que Dit ÉCHINIDES RÉGULIERS, 627 nous ne voyons pas réellement de motifs suffisants pour modifier la classification générale adoptée au commence- ment de cet ouvrage. Tout en reconnaissant du reste que les caractères basés sur l’arrangement des pores n’ont pas une importance organique de premier ordre, nous pensons qu'ils méritent d’être pris en considération, car ils se repro- duisent, dans les mêmes genres, avec une grande constance qui démontre qu’ils ne sont pas dénués de valeur. Nous divisons la famille des Échinidées en deux groupes : le pre- mier comprend les genres dont les tubereules sont créne- lés ou perforés, le second groupe, beaucoup plus considé- rable, renferme les genres dont: les tubercules sont imperforés et dépourvus de crénelures. Chacun de ces groupes se subdivise à son lour, suivant que les plaques ambulacraires renferment trois pairesde pores (o/igopores), ou un nombre plus considérable (polypores). Voici les caractères opposables des principales divisions et des genres dont se compose la nombreuse famille des Échinidées : A. Tubercules crénelés ou perforés. a. Trois paires de pores sur une plaque ambulacraire (oligopore). _X, Tubercules crénelés et perforés. æ. Tubercules ambulacraires, de < même taille que. les tubercules ASTEROPYGA, interambulacraires. Gray,.4825. zæ. Tubercules . ambulacraires Je beaucoup plus petits que les tu- ECBINOTHRIX, bercules interambulacraires. : Peters, 1855. XX. Tubercules crénelés et imper- forés. 628 TERRAIN JURASSIQUE, æ..Pores disposés demanièreà for: :16,07 on 200 mer deux rangées verticales. y. Plaquesambulacraireset inte- 19461 rambulacraires perforées aux. : SALMACIS,::! angles. Agassiz, 1816. yy-Plaques ambulacraires et in- ; ASTEROPSIS,,}, terambul. non perforées. Cotteau, 1883. .xx. Pores disposés de manière à MazEBosis,, : former trois rangées verticales. ::: Girard, 4830; XXX. Tubercules non crénelés: et raË En é perforés, 50881 x. Plaques coronales dépourvues ‘de bandes lisses à leur base, 4 : y. Péristome’étroit. z. Tubercules principaux es- PEDiINA;ue -pacés, atténués. Agassiz, 1840. zz. Tubercules principaux ser-°::ECHINOPEDINA, rés, saillants. … Cotteau, 4866: zzz. Tubercules principaux MicroPsnia} petits, épars, homogènes. Cotteau, 1866. yy. Péristome large ; tubercules : PSEUDOPEDINA, gros et saillants. Cotteau, 1866. xx. Plaques coronales munies + d’une bande lisse à leur base; : : LEIOPEDINA, forme globuleuse. Cotteau, 1866. +4. "Plus de trois paires de pores sur | ‘tune plaque ambulacraire(polypore). X. Tubercules cérénelés et perforés; “l'iETopores disposés de manière à for- :‘PEpiNoPsis, F1 ‘mer deux rangées verticales, Colteau, 1863, NES 1 B. Tubercules non crénelés ni perforés. ÉCHINIDES RÉGULIERS, 1629 “a: Trois paires dé pores sûr une se 96 lambulaeraire (olygopore)? "1% lutins X. Pores presqué‘droits, offrantunep: "1 tendance à se grouper” par rs ‘ECRHINODIADEMA, paires”. “8 8 D'eSETS sl'Desor, 1858. XX. Pores allernes, formant un arc de trois paires, plus ou moins déprimé. x. Plaques coronales dépourvues :: d’incisions ét “de À ne #7 “Maires. : OER y. Péristome à peine entaillé- z. Plaques nr non Cca- M rénées. : +6) -9 Membrane buceale lisse. ECHINus, ni -Desor, 1858. 6 Membrane buccale cf ! PSAMMECHINUS, leuse.. T 9020187 Agassiz, 1846. (#z. Plaques coronales caré- - STIRECHINUS, nées. Desor, 1858. yy. Péristome profondément F1 entaillé. z. Tubercules inégaux. STOMECHINUS (1), Desor, 1858. zz. Tubercules homogènes. "7 PorycyPaus, Desor, 1858. zzz. Tubercules très petits à la (4) Nous réunissons aux S/omechinus le genre Lythechinus. Depuis 1863, M. A. Agassiz a renoncé à ce dernier genre et placé le Lyth. variegatus parmi les Toxopneustés il nous paraît s'éloigner tout à fait de ce type par ses pores trigéminés, et se rapprocher bien davantage des Slomechinus dont il serait, suivant M. de Loriol, le représentant à l'époque actuelle. 630 TERRAIN JURASSIQUE. partie supérieure des aires ambulacraires. xx. Plaques munies de pores an- gulaires ou d’incisions. y: Plaques munies de pores an- gulaires. z. Pores ambulacraires ayant une tendance à former deux rangées verticales. o Milieu des aires ambula- craires chagriné à la face supérieure. go Bord des plaques ambu- lacraires finement cha- . griné à la face supérieure: zz. Pores ambulacraires ayant unetendance à former trois rangées verticales. yy. Plaques munies d’inci- sions. XXX. Pores ambulacraires formant des lignes presque horizontales, offrant en outre l'aspect de trois séries verticales. æ. Péristome petit, à peine en- taillé. y. Aires ambulacraires plus étroites que les aires interam- bulacraires. yy. Aires ambulacraires plus lar- ges que les aires interambula- craires. HYPECHINUS, Cotteau, 1869. MESsPILIA, Desor, 1846. MIcROCYPHUS, Agassiz, 1846. AMBLYPNEUSTES, Agassiz, 1846. GLYPTECHINUS, de Loriol. CODECHINUS, Desor, 1858. HOLOPNEUSTES, Agassiz, 1846. ÉCUINIDFS RÉGULIERS. 631 xx. Péristome grand, fortement entaillé. ses y. Pores ambulacraires formant trois rangées inégales, espa- cées, celle du milieu plusirré- gulière que les deux autres. z. Tubercules couvrant toute TRIPNEUSTES, la surface du test. Agassiz, 1846. zz. Tubercules laissant lisse le milieu des aires ambu- : HIPPONE, lacraires et interambul. Gray, 1855. yy. Pores ambulacraires: for- manttrois rangées égales, ser- rées, celle du milieu de même BoLETIA, nature que les deux autres. Desor, 1846. b. Plus de trois paires de pores par plaque ambulacraire (polypore). X. Pores ambulacraires formant plu- sieurs rangées verticales plus où STOMOPNEUSTES, moins apparentes. tr Agassiz, 1841. æ. Pores formant trois rangées. PHYMECHINUS, ææ. Pores formant deux rangées. Desor, 1858. XX. Pores ambulacraires formant des arcs transverses. x. Forme circulaire. y. Péristome muni d’entailles SPHÆRECHINUS, étroites et profondes. Desor, 1858. z. Zones porifères formées d’arcs recourbés, étroits à TOXOPNEUSTES, la face inférieure. Agassiz, 1846. zz. Zones porifères formées LOXECHINUS, _ d’arcs presque transverses. Desor, 1858, 632 TERRAIN JURASSIQUE: zzz. Zones porifères larges et. subpétaloïdes à la face infé-. Anraocrpanis, rieure. ehe .-ndsutken, 1863. zx, Formeoblique. y. Ouverture anale Lnsad par -- PARASALENJA, quatre plaques. Agassiz, 1863. --yyÿ. Ouverture anale fermée par ün grand nombre de petites plaques: z. Zones porifères. droites et peu développées à la face: ECHINOMETRA, inférieure. rt Klein, 1734. zz. Zones porifères larges et subpétaloïdes à la face infé- rieure: # Radioles aciculés: ELLIPSRCHINUS, ... Lutken, 4863. #p Radiolestrès gros, cylin- : AGROCLADIA, * driques, anguleux. Agassiz, 1846. gg» Radioles aplatis} en forme d’écussons polyé- PopoProRA, driques. Agassiz, 1836. La famille des Échinidées n’offre- aucun: représentant dans les étages du lias; elle commence à se «montrer dans l’étage bajocien, et parcourt ensuite toute la série des Æerrains jurassiques,-crétacés -et tertiaires ; - elle atteint son maximum à l’époque actuelle et est au- jourd’hui abondamment répandue, aussi bien dans les mers chaudes que dans les mers froides ou tempérées. Sur les trente-huit genres dont'se compose:cette famille, six seulement existent à l'époque jurassique, Pedina, Pseu- ÉCRINIDES RÉGULIERS. 1633 dôpedina, Echinodiadema, Stomechinus, Polycyphus et Phy- mechinus; quatre lui sont propresyles genres Stomechinus ‘et Polycyphus remontent seuls dans le terrain crétacé, mais ils y sont rares et tendent à disparaître, Indépendam- ment de ces deux genres, le terrain :crétacé en renferme ‘six autres ::Astéropsis, Pedinopsis, Micropedina, Psamme- Chinuüs, Codechinus; Glyptechinus; cinq lui sont spéciaux ; les genres S/omechinus et Psammechinus se retrouvent dans Je terrain tertiaire, qui nous-offre, en outre; les genres Salmacis, Echinopedina, Leiopèdina; Echinus, Styrechinus, Hypechinus, Tripneustes, Sphærechinus, Toxopneustes, He- diocidaris et Echinometra. Les genres Æchinopedina, Leio- pedina, Styrechinus-et Hypechinus sont seuls caractéristi- -ques; les autres, ainsi que les genres Psammechinus. et -Stomechinus.) continuent à vivre dans les mers actuelles où se montrent en outre, pour la-première fois, les genres Asteropyga, Echinothrix, Malebosis, : Holopneustes, : Am - - blypneustes, Microcyphus, Méspilia, Stomopneustes, Boletia, -Hippone, Loïtechinus, Anthocidaris, Parasalenia, E saéer-p -nus, Acrocladiaet Podophora. En résumé, la famille des É'chinidées, encore peu abon- dante dans les terrains jurassiques et crétacés, multiplie ses formes génériques pendant la période tertiaire et-atteint le maximum de son développement à l’époque actuelle. Genre PEDINA, Agassiz, 1840. Test de taille très vaïïablé, circulaire, rarement sub- pentagonal, mince, treniflé au pourtour, presque égale- ment aplali en-dessus. Zones porifères plus ou moins -larges, formées de pores disposés par triples paires obli- ‘ques. Tubereules ambulacraires et interambulacraires per- 634 TERRAIN JURASSIQUE. forés et non crénelés, espacés, peu développés, atténués, formant des rangées principales et secondaires. Péris- tome petit, décagonal, muni de fortes entailles. Appareil apical largement developpé, solide, à fleur de test, gra- nuleux, subpentagonal. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le genre Pedina, établi par Agassiz, en 1840, et adopté depuis par tous les auteurs, forme un type remarquable par la ténuité de son test, par ses tubercules perforés et non crénelés, en général espa- cés et atténués, par son péristome très petit et fortement entaillé, par son appareil apical large et superficiel. Nous avons successivementséparé des Pedinales Micropedina, qui en diffèrent par leur forme globuleuse et par leurs tuber- cules nombreux, homogènes, disposés en séries horizon- tales régulières ; les Æ'chinopedina, que distinguent leurs tubercules principaux serrés, homogènes et l’absence de tubercules secondaires ; les’ Pseudopedina, reconnaissables à leurs aires ambulacraires étroites, dépourvues de tuber- cules vers le sommet, à leur péristome grand et profondé- ment entaillé, à leurs tubercules interambulacraires gros et saillants. Le’ genre Pedina est propre jusqu'ici au terrain juras- sique ; il commence à se montrer dans le lias, acquiert le maximum de son développement à l'époque corallienne et disparaît avec l’étage kimméridgien. N° 452. —Pedina antiqua, Cotteau, 1883. + PI. 425, fig. 10-13. Espèce de petite taille, circulaire, arrondie sur les - bords, déprimée en:-dessus, pulvinée et subconcave en ÉCHINIDES RÉGULIERS. 635 dessous, Zones porifères à fleur de test, composées de pores entourés d’un léger renflement, disposés par paires d'autant plus obliques qu’elles se rapprochent de l’ambi- tus. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tu- bercules saillants, perforés et non crénelés, très inégaux, assez irrégulièrement placés et accompagnés de granules de taille diverse, occupant le milieu de la zone et se pro- longeant çà et là entre les tubercules, plus ou moins espa- cés. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même nature que les tubercules ambulacraires, mais beaucoup plus gros, plus saillants, plus rapprochés, plus régulièrement dispo- sés. Tubercules secondaires plus petits, très inégaux, plus ou moins scrobiculés, formant, sur le bord des zones po- rifères et au milieu de la zone miliaire, plusieurs rangées qui disparaissent et s’atténuent au fur et à mesure qu’elles s'élèvent. Granules intermédiaires assez abondants, espa- cés, inégaux, épars, le plus souvent groupés en cercle ou demi-cercle autour Ge chaque scrobicule ; les plus gros tendent à se confondre avec les plus petits des tubercules secondaires. Péristome relativement assez grand, un peu enfoncé, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Hauteur, 12 à 14 millimètres ; diamètre, 25 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est la plus an- cienne du genre, et cependant elle en présente parfaitement tous les caractères. Voisine du P. Gerviller, de l'étage callo- vien, elle nous à paru s’en distinguer, d’une manière posi- tive, par sa face inférieure plus pulvinée, par son péristome plus grand et plus enfoncé, par ses tubercules ambula- craires plus inégaux et plus irréguliers, par ses tubercu- “les principaux plus développés, plus saillants et plus ser- 636 TERRAIN : JURASSIQUE. rés; par ses tubercules: secondaires plus mad ait irrégulièrement disposés. 31110) 1$ 28404 LOCALITÉ. — Pouilly-en-Auxois (Côte-d pe ras rate. Étage liasien. sludons -281iArcens Musée de Dijon: le adrol1eqr 2trrsfli u9184 EXPLICATION DES FIGURES. = P], 425, fig. 40,:P: vb tégées, “vusde côté; fig. 41, face: supérieure; fig. 49, face-infé- -rieure; fig. 13, plaques ambulacraires ‘et interambula- craires grossies, of fi ‘eo An abo N° 153. — pedina pavousti, Cotteau, 1856. PI. 426. “Pedina Davoustiana, Davoust, Note sur les foss. Spéciaux à la. | Bentlusqx 6, 1856: — — Cotteau, Note sur quelques oursins rs la : Sarthe, Bull. Soc. géol. de Franc, : 2e sér., t. XIII, p. 648, 1856. F — — Cotteau et Triger, Échinides du dép. de la Sarthe, p. 30, pl..vi, fig. 8-11,.1857, — — Desor, Synopsis des Échin. foss., supplé- ment., p. 433, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod.,-p; 512, 1862. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, renflée,:ar- -rondie sur les bords, légèrement pulvinée, presque plane en-dessous, Zones porifères à fleur de. test, formées. de -pores rangés par triples paires presque droites, notam- -ment à la face supérieure. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant un peu au fur, et à mesure.qu'elles descendent vers l’ambitus, paraissant quelquefois, un peu -déprimées à la face, inférieure, autour du péristome, -garnies de deux rangées de tubercules saillants, très petits, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 637 subscrobiculés,. perforés et non erénelés, placés très près deszones porifères, s'espaçant et diminuant de volume vers le sommet. Tubercules secondaires très inégaux, mame- lonnés et perforés, plus ou ! moins abondants, se confon- _ dant avec les granules, affectant çà et. là une disposition oblique; et d'autant plus serrés qu'ils se rapprochent des rangées de tubercules. Aires interambulacraires. larges, munies de deux séries principales: de tubercules : de même nature que. ceux qui garnissent les aires ambula- craires, mais un peu plus gros et plus espacés, surtout à la face supérieure. Tubereules secondaires plus ou moins abondants, très inégaux, mamelonnés et perforés, tendant souvent-à se confondre avec les granules, disposés sans ordre, moins nombreux et plus atténués à la face supé- rieure. De petites verrues se mêlent aux granules et se groupent'en cercle ou demi-cercle autour de chaque scro- bicule. A la face inférieure, de chaque côté externe des aires intérambulacraires, une série régulière de granules ‘homogènes ret-serrés s'étend jusqu’au. péristome. Dans l’exemplaire qui! a servi de type à l'espèce, et dont cer- taines parties sont un peu usées, la suture des plaques est marquée d’une bande lisse ; le milieu des aires présente également un grand nombre de lignes sinueuses et brisées qui suivent le contour des plaques. Nous n’attacherons qu'une: importance secondaire à! ce caractère, dû sans -doute à la décortication du test. Péristome relativement . très petit, à fleur de test, marqué d’entailles aiguës, très apparentes, relevées sur ‘les bords: Périprocte assez grand, subcirculaire. Appareil apical étendu, superfñciel, granuleux ; plaques génitales bien développées, subpenta- gonales, perforées près du bord, la plaque madréporiforme légèrement saillante et:un peu plus forte, que les autres; 638 TERRAIN JURASSIQUE. plaques ocellaires beaucoup plus petites, pentagonales, insérées au-dessus des plaques génitales qu’elles dépassent au pourtour. Individu de grande taille, type de l’espèce : hauteur, 19 millimètres ; diamètre, 32 millimètres. Individu de petite taille : hauteur, 42 millimètres 4/2; diamètre, 20 millimètres. RAPPORTS ETDIFFÉRENCES. — Cette belle espèce, que nous avons décrite et figurée pour la première fois dans nos Échinides de la Sarthe, se distingue de ses congénères par la petitesse vraiment remarquable de ses tubercules prin+ cipaux et secondaires, caractère qui empêchera toujours de la confondre avec les P. Gervillei, Salteri et sublævis; elle en diffère en outre par son péristome très étroit, marqué d’entailles profondes et aiguës, et par la disposi- tion oblique que présentent, dans les aires ambulacraires, les tubercules secondaires et les granules. LOCALITÉS. — Pêcheseul près Avoise (Sarthe). Très rare, Étage bathonien.— Saint-Christophe (avant le bourg), Rousse, Fontaine, Marolles (Sarthe). Très rare. Étage callovien. Muséum de Paris (Coll. d’Orbigny). Collections de M. l’abbé Davoust, Guillier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 426, fig. 4, Pedina Davousti, de l'étage bathonien de Pêcheseul, de la collec- tion de M. l’abbé Davoust, vu de côté ; fig. 2, face supé- rieure ; fig, 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure. de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 5, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 6, aire interambulacraire grossie ; fig 7, autre individu plus jeune, de l'étage callo- vien de Saint-Christophe, de ma collection, vu: de! côté, fig. 8, face supérieure ; fig, 9, appareil apical grossi, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 639 N° 454, — pedina granulosa, Agassiz, 1840. PI. 427, fig. 1-3. Pedina granulosa, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Échinod. Mus. Neocom., p. 9, 1840. pe a Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 67, 1847. ms — Bronn, Index palæont., p. 900, 1848. _ — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 101, 1856. — — Pictet, Traité de paléont., 2° 6d., t. IV, p. 239, 4857. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des nt Échinod., p. 512, 1862. M. 55. Il n’existe de cette espèce qu’un échantillon unique, indiqué, dans le Synopsis, comme faisant partie de la collection de M. Deslongchamps. N'ayant pu nous pro- curer cet exemplaire, et n'ayant sous les yeux que le moule en plâtre M. 55., nous ne pouvons donner du P. granulosa qu’une description et des figures très in- complètes. Espèce de taille moyenne, circulaire, haute, renflée, subhémisphérique en dessus, arrondie sur les bords, pres- que plane en dessous, à peine déprimée autour du péris- tome. Aires ambulacraires paraissant étroites, munies de petits tubercules. Aires interambulacraires très larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux bien développés, serrés à la face inférieure, plus espacés au- dessus de lambitus. Tubercules secondaires assez abon- dants, épars, de même nature que les tubercules princi- paux, mais beancoup moins développés. Péristome étroit, circulaire, presque superficiel. -640 TERRAIN JURASSIQUE:! Hauteur, 25 millimètres ; diamètre, 42 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES: + Cette espèce est épaisse et renflée comme le ?.,Michelini. que, nous décrivons plus haut; elle en diffère par sa forme circulaire, au lieu d'être pentagonale, et par son péristomé un peu:plus large! Locaurrés.. — Ranville (Calvados). Très rare. Étage bathonien. Coll. Deslongchamps. ExPLICATION DES FIGURES. = PI, 427, fig. 1 tauilie-s en plâtre du ?. granulosa, vu de.côté ; fig..2,le même, vu sur la face supérieure ; fig. 3, face inférieure. N° 455. — Pedina gigas, Agassiz, 1840. ae PI:.497, fig: 4, et pl.-498 et. 429. Pedina gigas, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Pos. Echénod. ru. | Neocom.p. 9, 1840. 9 D 227 Agassiz et Desor, Catal.rais.:des Échèns, d pe 67, 1847. ENT Bronn, /ndex palæont., p. 940, 1818. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 102, 1856. —. — Pictet, Traité de paléont., 2° éd, t..IV, pe «241 | 1857. 1: =. 1. Dujardin et Hupé, Hist, nat. des Zooph. Échänod, p. 512, 1862. P.24 Espèce de très grande taille, circulaire, rénfédi et régulièrement bombée en dessus, arfondie sur les‘ bords; presque plane en dessous. Zones porifères droites; larges superficielles, formées de pores trigéminés, séparés parun léger renflement granuliforme; disposés ‘par paires très obliques, ne se multipliant pas près du péristome. Aires ambulacraires étroites, aiguës à leur partie supérieure;'s’é- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 641 largissant un peu et conservant ensuite des dimensions presque égales dans toute leur étendue, si ce n’est aux approches du péristome où elles se rétrécissent de nou- veau, garnies de deux rangées de petits tubercules per- forés et non crénelés, serrés, assez homogènes, quelque- fois inégalement espacés, toujours placés régulièrement sur le bord des zones porifères. Des tubercules secondaires abondants, beaucoup moins développés, mais comme les autres, perforés et non crénelés, occupent le milieu de l’aire ambulacraire, le plus souvent épars, formant cepen- dant, çà et là, notamment à la face inférieure, des rangées longitudinales assez distinctes. De petits granules inégaux etépars, quelquefois perforés, accompagnent les tubercules secondaires et se montrent au milieu des zones porifères. Aires interambulacraires très larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux perforés et non crénelés, alténués, peu saillants, largement scrobiculés, serrés ei homogènes à la face inférieure, plus espacés, un peu plus saillants et développés au-dessus de l’ambitus et aux ap- proches du sommet. Tubercules secondaires assez abon- dants, de même nature et à peu près de même taille que les tubercules principaux, formant, à la face inférieure ct vers le pourtour, plusieurs séries assez irrégulières, ct dont quelques-unes persistent jusqu’au sommet. D’autres tubercules secondaires inégaux, beaucoup plus petits, mamelonnés et perforés, se mêlent aux premiers, et tendent à se confondre avec de petits granules tantôt épars, tantôt groupés en cercle incomplet autour des plus gros tubercules. Péristome très étroit, circulaire, à fleur de test, marqué d’entailles aiguës et profondes; les bords ambulacraires sont beaucoup plus larges que ceux qui correspondent aux aires interambulacraires. Paz. Fr. Jur. — x, 2 partie (Cotteau). 41 642 TERRAIN JURASSIQUE. Exemplaire type de l’espèce : hauteur, 53 millimètres ; diamètre, 102 millimètres. Exemplaire de taille plus forte: gaie 57 millimètres ; diamètre, 112 millimètres. Nous ne connaissons que deux exemplaires de cette belle espèce ; ils sont bien conservés et nous ont permis d’en donner une description complète. Chez l'individu le plus développé, le péristome semble un peu moins étroit et marqué d’entailles plus profondes, les tubercules se- condaires paraissent plus nombreux et relativement plus gros à la face supérieure. Les autres caractères sont iden- tiques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette grande espèce, an- ciennement connue, n’a été mentionnée que rarement par les auteurs et n’a jamais été ni décrite, ni figurée ; elle sera toujours facilement reconnaissable à sa forte taille, à sa face supérieure uniformément bombée, à sa face inférieure presque plane, à ses tubercules principaux et secondaires abondants, mais toujours atténués et rela- tivement peu développés, à son péristome étroit, marqué d’entailles aiguës et profondes. Sa taille et quelques-uns de ses caractères la rapprochent beaucoup du P. Charmasei ; en décrivant plus haut cette dernière espèce, nous indiquons les différences qui nous engagent à les séparer. LocALITÉ. — Longwy (Meurthe-et-Moselle). Très rare. Étage bathonien. Coll. de l’École des Mines de Paris (Coll. Michelin et Terquem). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 427, fig. 4, P. oigas, vu de côté. — PI. 498, fig. 1, face supérieure; fig, 2, plaques ambulacraires grossies ; fig. 3, plaques interambulacraires grossies. — PI], 499, fig. 1, autre exemplaire, vu sur la ÉCHINIDES RÉGULIERS. 643 face inférieure ; fig. 2, aire ambulacraire prise à la face inférieure, grossie; fig. 3, plaques interambulacraires prises à la face inférieure, grossies. N° 456. — Pedina Gervillei (Des Moulins), Agassiz, 1840. PI. 430. Diadema Gervillei, Des Moulins, Études sur les Échin., p. 316, n° 19, 1837. Pedina subnuda, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Échinod. ; Mus. Neocom., p. 9, 1840. Pedina Gervillei, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 67, 1847. Pedina subnuda, Bronoa, Index palæont., p. 940, 1848. Diadema Gervillei, Bronn, id., p. 418, 1848. Pedina Gervillei, D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 345, 1850. — — Guéranger, Essai d’un rép. paléont. de la Sarthe, p. 25, 1853. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 101, 1856. — Davoust, Note sur les foss. spéciaux à la Sarthe, p. 29, 1856. + — Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 73, pl. xvi, fig. 5-7, 1857. — _ Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 179, 1857. sé — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 512, 1862. _ — Guillier, Notice géol. et agricole à l'appui des profils géol. des routes imp. et dép. de la Sarthe, p. 27, 1868. Q. 25. Espèce de taille assez grande, subcirculaire, très légè- rement pentagonale, arrondie sur les bords, également déprimée en dessus et en dessous Zones porifères droites, 644 TERRAIN JURASSIQUE. à fleur de test, composées de pores bien ouverts, entourés d’un léger bourrelet, rapprochés les uns des autres, sépa- rés par une mince cloison, rangés, dans toute la longueur des zones porifères, par triples paires obliques, ne se mul- tipliant pas près du péristome et se relevant au fur et à mesure qu'elles remontent vers le sommet. Aires ambu- lacraires étroites et aiguës à leur partie supérieure, s’élar- gissant un peu et conservant ensuite des dimensions égales dans toute leur étendue, garnies de deux rangées de tuber- cules principaux saillants, perforés, non crénelés, très espacés, remplacés souvent par des tubercules secondaires inégaux, placés sur le bord des zones porifères. Aux ap- proches du sommet, les tubercules s’atténuent, s’espacent davantage, deviennent alternes, et disparaissent avant d’arriver à l'appareil apical. Tubercules secondaires iné- gaux, espacés, placés sans ordre, tendant à se confondre avec les granules très rares à la face supérieure; le mi- lieu de l’aire ambulacraire est lisse et marqué d’un sillon. Aires intérambulacraires larges, garnies de deux rangées de tubercules principaux de même nature que les tuber- cules ambulacraires, mais plus développés, plus saillants, surtout plus régulièrement disposés, serrés à la face infé- rieure, plus éspacés au-dessus de l’ambitus. Tubercules secondaires abondants, formant, à la face inférieure et vers l’ambitus, plusieurs rangées distinctes qui s’atténuent et disparaissent au-dessus de l’ambitus, laissant la face supé- rieure, notamment le milieu de l'aire interambulacraire, presque nus. De petits granules épars, inégaux, espacés, tantôt isolés, tantôt groupés en cercle autour de chaque serobicule, accompagnent les tubercules secondaires. Pé- ristome à fleur de test, petit, marqué d’entailles appa- rentes. Périprocte subcirculaire, assez grand. Appareil ÉCHINIDES RÉGULIERS. 645 apical étendu, subpentagonal, couvert de granules iné- gaux quelquefois mamelonnés, faisant défaut à l’ex- trémité des plaques qui reste lisse; plaques génitales grandes, pentagonales, perforées à quelque distance du bord ; plaque madréporiforme un peu plus développée que les autres; plaques ocellaires beaucoup plus petites, inter- calées à l’angle des plaques génitales. Hauteur, 11 millimètres; diamètre, 23 millimètres. Individu de grande taille et plus renflé : hauteur, 24 millimètres ; diamètre, 40 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Gervillei offre, au premier aspect, quelque ressemblance avec le 2. Saltert, Wright, et s’en distingue par sa forme moins épaisse et moins renflée, par ses pores rangés par triples paires moins obliques, par ses tubercules ambulacraires plus inégaux et plus espacés, par ses tubercules secondaires moins nombreux et moins serrés à la face inférieure, par son péristome marqué d’entailles moins aiguës. L'espèce dont le P. Gervillei se rapproche le plus est le P. sublævis, aux variétés très nombreuses, qu’on rencontre à plusieurs niveaux stratigraphiques, depuis le callovien jusqu’au kimméridgien. Le P. Gervillei nous a paru cependant s'en éloigner par ses tubercules principaux plus développés et _ plus largement scrobiculés surtout à la face supérieure, par ses tubercules secondaires relativement moins nom- breux et moins apparents. LocauiTÉs. — Conlie (Sarthe). Très rare. Étage batho- nien supérieur. — Chauffour, Marolles (Sarthe); Longwy {Meurthe-et-Moselle). Assez rare. Étage callovien. École des Mines de Paris, collections Hébert, Guéran- ger, Davoust, Triger, Guillier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 430, fig. 4, P. Gervillei, 646 TERRAIN JURASSIQUE, de l'étage callovien de Chauffour, de la collection de l'École des Mines, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, appareil api- cal grossi; fig, 7, autre individu de grande taille, de l'étage callovien de Longwy, de la collection de l’École des Mines, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure. N° 457. — Pedina sublævis, Agassiz, 1840. ? Diadema microccon, Pedina sublævis, Pedina aspera, Pedina rotata, Pedina ornata, Pedina sublævis, Pedina ornata, Pedina rotata, Pedina sublævis, Pedina ornata, Pedina rotata, Pedina sublævis, P]. 431, 432, 433 et 434. Bourguet, Traité des pétrifications, pl. zur, fig. 349, 1740. Des Moulins,. Études sur les Échinides, p. 315, n° 16, 1837. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 9, 1840. Agassiz, id., 1840. Agassiz, id., 1840. Agassiz, id., 1840. LE Agassiz, Descript. des Échinod. foss. de la Suisse, Ie partie, p. 34, pl. xv, fig. 8-13, 1840. Agassiz id., p. 36, pl. xv, fig. 7, 1840. Agassiz, id., p. 36, pl. xv, fig. 4-6, 1840. Leymerie, Stat. géol. de l'Aube, p. 239, atlas, p. 8, 1846. Agassiz et Desor Catal. rais. des Échin., p. 66, 1847. Bronn, Index palæont., p. 940, 1848. Bronn, id., 1848. Bronn, id., 1848. Marcou, Recherches sur le Jura salinois, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. III, p. 108, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p, 379, 1850. Pedina sublævis, Pedina aspera, Pedina sublævis, Pedina aspera, Pedina sublævis, Pedina subaspera, Pedina sublævis, Pedina aspera, Pedina sublævis, Pedina subaspera, Pedina aspera, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 647 Bronn, Lethæa geognostica, 3° éd., t. IL, p. 147, pl. xvu, fig. 10, 1851. Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 320, 1852. Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. 1, p. 189, pl. xxvi, fig. 1-6, 1853. Cotteau, id., p. 312, pl. xziv, fig. 7-12, 1855. Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XII, p. 707, 1855. Desor, Mers des Échin. foss., p. 101 pl. xvi, fig. 11-15, 1856. Cotteau, Catal. des Échin. de la Haute- Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér.,t. XIII, p. 418, 1856. Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 180, 1856. Wright, id., p. 181, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 239, 1857. Desor, Synopsis des Échin. foss., supplé- ment, p. 487, 1858. Oppel, Die Juraformation Englands, Fran- kreichs, etc., p. 609 et 654, 1858. Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. Étallon, Paléontostatique du Jura bernois, p. 11, 1860. Étallon, id., 1860. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 512, 1862. Dujardin et Hupé, id., 1862. EtallonetThurmann, Eine bruntrutana, p. 308, 1862. Étallon et Thurmann, id., p. 308, pl. 4. fig. 10, 1862. Cotteau, Catal. rais. des Échin. foss. de Aube, p. 27, 1865. 648 Pedina sublævis, Pedina aspera, Pedina sublævis, Pedina aspera, Pedina sublævis, Pedina aspera, Pedina sublævis, TERRAIN JURASSIQUE. Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Charente-Inf., p. 11, 1866. Mæsch, Der Argauer Jura, p. 157, 1867. Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 71et 87, 1867. Greppin, id., p. 87, 1867. Jaccard, Descrip. géol. du Jura vaudois et Neuchâtelois, p. 197, 200, etc., 1869. Greppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 83 et 105, 1870. Greppin, id., p. 105, 1870. Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 238, pl. xL, fig. 1-4, 1872. Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc, géol. de France, 3° sér., t. 1, p. 85, 1872. De Loriol in de Loriol, Royer et Tombeck, Descript. géol. et paléont. des étages jurass. sup. de la Haute-Marne, p. 445, pl. xxvi, fig. 26, 1872. Quenstedt, Petrefac. Deutschlands, p.348, pl. Lxxiv, fig. 9, 1873. Brauns, Der obere Jura in nordw. Deutch- lands, p. 52, 1874. Choffat, Esquisse du Callovien et de die fordien, p. 73, 1878. P. 14 et V. 20 (Pedina sublævis). — X. 35h (Pedina as- pera). Espèce de taille très variable, circulaire, déprimée, légèrement convexe en dessus et en dessous, renflée au pourtour, pulvinée à la face inférieure. Test mince. Zones porifères droites, à fleur de test, composées de pores arrondis, rapprochés les ‘uns des autres, séparés par une cloison saillante et granuliforme, disposés, dans toute l'étendue des zones porifères, par triples paires obliques . qui ne se multiplient pas autour du péristome et se relèvent ÉCHINIDES RÉGULIERS. 649 aux approches du sommet. Aires ambulacraires étroites, aiguës à leur partie supérieure, s’élargissant un peu et conservant ensuite partout à peu près la même dimension, garnies de deux rangées de tubercules principaux sail- lants, perforés, non crénelés, placés sur le bord des zones porifères, très espacés surlout à la face supérieure où ils diminuent de volume et deviennent alternes. Tubercules secondaires abondants, inégaux, mamelonnés et perforés, tantôt placés près des zones porifères, tantôt épars au mi- lieu de l’aire ambulacraire, le plus souvent tendant à se confondre avec les granules inégaux et assez abondants qui les accompagnent. Aires interambulacraires larges, pour- vues de deux rangées de tubercules principaux de même nature que les tubercules ambulacraires, mais plus sail- lants, plus développés, plus serrés. Tubercules secon- daires nombreux, moins apparents que les tubercules prin- cipaux, formant, à la face inférieure, des rangées dont le nombre varie suivant la taille des individus, mais qui dis- paraissent peu à peu avant d'atteindre le sommet. L’es- pace intermédiaire est occupé par des granules plus ou moins abondants, épars, quelquefois mamelonnés et perforés. Péristome petit, fortement entaillé, un peu en- foncé. Périprocte subcirculaire, assez grand. Appareil api- cal bien développé, superficiel, pentagonal, granuleux; plaques génitales un peu inégales, largement perforées ; plaque madréporiforme entièrement spongieuse ; plaques ocellaires pentagonales, placées à l’angle externe des pla- ques génitales, perforées à une assez grande distance du bord. Hauteur, 16 millimètres; diamètre, 34 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 29 millimètres ? dia- mètre, 72 millimètres. 650 TERRAIN JURASSIQUE, Individu jeune : hauteur, 9 millimètres; diamètre, 19 millimètres. Le P. sublævis non seulement est très variable dans sa taille, mais aussi dans quelques-uns de ses caractères, notamment dans le nombre, la disposition de ses tuber- cules secondaires et des granules qui les accompagnent. Certains exemplaires, indépendamment des rangées princi- pales, n’offrent qu’une quantité relativement restreinte de tubercules secondaires espacés et atténués qui disparaissent à la face supérieure. Chez quelques autres individus au contraire, ces tubercules sont plus abondants, plus déve- loppés et accompagnés de granules serrés et nombreux qui s'élèvent à la face supérieure et lui donnent un aspect plus granuleux. Les tubercules principaux sont également très variables : presque toujours espacés et atténüés, ils deviennent, chez quelques individus, serrés et homogènes; ils sont aussi plus ou moins saillants, et la différence est quelquefois assez sensible pour modifier la physionomie du test: c’est le cas du ?. aspera que nous avons long- temps considéré comme un type distinct, mais qu’aujour- d’'hui nous rapportons à l’espèce qui nous occupe dont il se rapproche par de nombreux passages. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. sublævis, en y réu- nissant, comme l’a fait, ayant nous, M. de Loriol, les P, aspera, rotata, ornata et subaspera, constitue une espèce de taille très variable, dont l’aspect, soit à la face. inférieure, soit au-dessus de l’ambitus, est plus ou moins tuberculeux, mais qui sera toujours reconnaissable à sa forme arrondie, déprimée en dessus, subpulvinée en des- sous, à son test très mince, à ses zones porifères superficiel- les, composées de pores rangés par triples paires ne se mul- tipliant pas autour du péristome, à ses aires ambulacraires. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 651 étroites, munies de tubercules très espacés, atténués, et alternes à la face supérieure, à ses tubercules interambu- lacraires plus apparents, mais toujours espacés au-dessus de l’ambitus, à ses tubercules secondaires abondants, iné- gaux, irréguliers, très apparents, mais toujours moins dé- veloppés que les tubercules principaux, à son péristome petit et fortement entaillé, à son appareil apical très étendu, superficiel, remarquable par l’aspect entièrement madréporique de la plaque génitale antérieure de droite. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, le P. Gervillei est très voisin du P. sublævis et n’en est peut-être qu’une variélé. LocaLiTÉs. — Chauffour (Sarthe); Daix (Côte-d'Or). Assez rare. Étage callovien. — Selongey, Laignes (Côte- d'Or); Châtel-Censoir, Druyes (Yonne); Saint-Mihiel (Meuse); Champlitte (Haute-Saône). Assez commun. Étage corallien inférieur. — Commissey, Lézinnes (Yonne). Rare. Étage corallien moyen. — Bar-sur-Aube, Fontaines, Baroville, Gyé-sur-Seine, les Riceys (Aube); Marbeville, Vouécourt (Haute-Marne). Assez rare. Etage kimméridgien. École des Mines de Paris, Musée de Troyes, de la Ro- chelle, collections Marion, Royer, Gauthier, Lambert, Schlumberger, Rathier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Seewen, Graitery, Fringeli, Combe d’Eschert près Moutier (Jura bernois). Terrain à chailles. — Monichaibeux, Vorbourg (Jura bernois) ; la Baume, les Ravières près le Locle (Neuchatel); Sainte-Croix (Vaud). Étage séquanien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 431, fig. 1, P. sublævis, de l'étage callovien de Daiïx, de la collection de M. Marion, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, autre exemplaire, de la même collection et de 652 TERRAIN JURASSIQUE. la même provenance, vu de côté; fig. 5, face supérieure; fig. 6, face inférieure; fig. 7, plaques ambulacraires et in- terambulacraires grossies. — PI]. 432, fig. 4, P. sublævis, de l'étage corallien inférieur, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, par- tie supérieure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 5, par- tie inférieure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 6, par- tie supérieure de l’aire interambulacraire grossie ; fig. 7, partie inférieure de l’aire interambulacraire grossie ; fig. 8, appareil apical grossi. — PI. 433, fig. 1, autre individu, de l’étage corallien inférieur de Druyes, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, individu jeune, de l'étage oxfordien inférieur, de la collection de M. Royer, vu de côté; fig. 5, face supé- rieure ; fig. 6, aire interambulacraire grossie ; fig. 7, appa- reil apical grossi. — PI. 434, fig. 4, autre individu très tu- berculeux, de l'étage kimméridgien de Bar-sur-Aube, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, autre individu, de l'étage kimméridgien de Gyé-sur-Seine, de ma collection, vu de côté ; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi; fig. 10, appareil apical grossi. ge N° 458. — pedina Miehelini, Cotteau, 1853. PI. 435. Pedina Michelini, Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép: de l'Yonne, t. I, p. 185, pl. xxiu, fig. 2-4, 1853. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 101, 18564 ÉCHINIDES RÉGULIERS. 653 Pedina Michelini, Pictet, Traité de paléont., 2 éd., t. IV, p. 240, 1857. — 4 — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 512, 1862. . Quand nous avons fait connaître cette espèce, en 1853, nous ne possédions que le moule intérieur. Depuis celte époque, aucun exemplaire muni de son test n'ayant élé découvert, nous ne pouvons donner de l'espèce qu’une description nécessairement très incomplète. Espèce de taille assez forte, haute, épaisse, renflée, également déprimée en dessus et en dessous, remarquable par sa forme subpentagonale. Zones porifères très étroites, formées de pores rangés par triples paires, comme dans tous les Pedina, mais affectant sur le moule une disposi- tion |linéaire presque droite. Aires ambulacraires très étroites, aiguës près du sommet, offrant ensuite partout la même largeur, légèrement renflées. Aires interambula- craires très étendues, occupant un espace quadruple de celui des aires ambulacraires ; elles sont, chez les indivi- dus les plus gros, sensiblement déprimées au milieu, et cette dépression est surtout apparente à la face inférieure “et vers le pourtour du test. A en juger par les empreintes laissées sur le moule intérieur, deux rangées de plaques coronales allongées, subpentagonales, composent les aires interambulacraires. Ces plaques, très étroites près du pé- ristome, s’élargissent un peu, au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. Les aires ambulacraires portent la trace de deux rangées de plaques très petites, et partout égales. Péristome très étroit, décagonal, profondément entaillé. Périprocte elliptique, assez grand. 654 TERRAIN JURASSIQUE. Hauteur, 32 millimètres; diamètre, 48 millimètres. Individu jeune : hauteur, 19 millimètres; diamètre, 30 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Michelini, bien qu’im- parfaitement connu, constitue une espèce différente de toutes ses congénères : sa forme élevée et subpentago- nale, ses aires ambulacraires très larges, déprimées au milieu, l’étroitesse singulière de son péristome la distin- gueront toujours facilement des autres Pedina. LOCALITÉS. — Druyes, Châtel-Censoir (Yonne). Assez commun. Étage corallien inférieur (calcaires à chaïlles Musée d'Auxerre, collections Lambert, Gauthier, Peron, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 435, fig. 1, P. Michelin, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, individu jeune, de ma col- lection, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, face inférieure ; fig. 7, plaques ambulacraires grossies. N° 459. — Pedina Charmassei, Cotteau, 1853. P1. 436, 437 et 438. Pedina Charmassei, Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, p. 186, pl. xxiv et xxv, 1853. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p.102, 1856. = _ Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 240, 1857. — — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. _ — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 512, 1862. Espèce de très grande taille, haute, renflée, hémisphé- rique en dessus, presque plane en dessous. Test mince. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 655 Zones porifères droites, superficielles, formées de pores simples rangés par triples paires. Aires ambulacraires étroites, garnies d’une double rangée de petits tubercules perforés, non crénelés, serrés, régulièrement disposés, plus ou moins homogènes, placés très près des zones porifères. Quelques tubercules secondaires, accompagnés de granu- les, se mêlent çà et là aux tubercules principaux et sont disséminés sans ordre, au milieu de l’aire ambulacraire; des granules se montrent également dans les zones pori- fères. Aires interambulacraires très larges, occupant un espace quadruple au moins de celui des aires ambula- craires, garnies de deux rangées de tubercules principaux bien développés, très espacés surtout à la face supérieure, sensiblement plus gros que ceux qui garnissent les aires ambulacraires. Tubercules secondaires abondants, à peu près de même taille que les tubercules principaux, espacés comme eux, formant, à la face inférieure, de nombreuses séries verticales et horizontales qui persistent au-dessus de l’ambitus, mais paraissent s’atténuer et disparaître avant d'arriver au sommet. Granules intermédiaires inégaux, épars, tendant à se confondre avec les plus petits des tu- bercules secondaires. Le moule intérieur laisse voir la forme et l’arrangement de la double série de plaques coro- nales qui constituent les aires interambulacraires : chacune de ces rangées se compose de vingt-six à vingt-huit plaques étroites, allongées, un peu flexueuses et qui augmentent de largeur au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. Les plaques ambulacraires sont extrêmement petites, et leur nombre est beaucoup plus considérable, Péristome peu développé, marqué de profondes entailles. Hauteur, 71 millimètres ; diamètre transversal, 410 mil- limètres. 656 TERRAIN JURASSIQUE. Nous rapportons à cette espèce un exemplaire beaucoup moins gros, recueilli dans l'étage corallien inférieur de la Meuse et qui diffère notablement du type. Sa face su- périeure paraît moins haute et moins bombée; il est vrai que le test, très fragile, brisé et comprimé sur plusieurs points, ne permet pas de saisir sa forme primitive. Ses aires ambulacraires sont bordées de granules moins serrés, moins homogènes et moins régulièrement placés sur le bord des zones porifères ; ses tubercules interambulacraires paraissent moins développés et plus inégaux à la face su- périeure, plus saillants et plus nombreux à la face infé- rieure. Malgré ces différences, nous avons cru, en raison de sa taille, de la largeur et de la structure de ses zones pori- fères, pouvoir réunir cet exemplaire au P. Charmassei. Son test fragile, ses tubercules ambulacraires inégaux, ses tu- bercules interambulacraires espacés et atténués à ia face supérieure, rapprochent cet individu du P. sublævis, mais il s’en éloigne certainement par sa taille beaucoup plus forte, par ses tubercules ambulacraires plus gros, plus nombreux, plus homogènes à la face inférieure, et surtout par ses zones porifères beaucoup plus larges, notamment à la face supérieure. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce se recon- naîtra toujours à sa grande taille, à sa forme renflée et hémisphérique et à l’étroitesse de ses aires ambulacraires. Sa taille la rapproche un peu du P. gigas, mais elle s’en distingue d’une manière positive, par sa taille encore plus forte, par sa forme beaucoup plus élevée, par ses aires ambulacraires plus étroites et par. ses tubercules plus nombreux, plus apparents et différemment disposés. LocALITÉs. — Druyes, Châtel-Censoir (Yonne); entre Saint-Martin et Saint-Jean de Dain, Autun (Saône-. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 637 et-Loire); Saint-Mihiel (Meuse). Assez rare. Élage coral- lien inférieur (calcaire à chailles). Musée d'Auxerre, École des Mines de Paris, ma collec- tion. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 436, fig. 1, P. Chamassei, de l’étage corallien inférieur de Druyes, de ma collection, vu de côté; fig. 2, portion des aires ambulacraires et in- terambulacraires, prise sur un exemplaire de Saône-et- Loire, de la collection de l'École des Mines, grossie. — PI. 437, fig. 1, exemplaire figuré plus haut pl. 436, vu sur la face inférieure ; fig. 2, portion des aires ambula- craires et interambulacraires, prise sur un exemplaire de la Meuse, de ma collection, grossie. — PI. 438, fig. 4, P. Charmassei, variété moins renflée, de l'étage corallien de la Meuse, vu de côté ; fig. 2, face supérieure. Résumé géologique sur les Pedina. Le terrain jurassique de France nous a offert huit es- pèces de Pedina, ainsi distribuées dans les divers étages : Une espèce, P. antiqua, se rencontre dans l'étage lia- sien et lui est propre. L'étage bathonien renferme quatreespèces, P. granulosa, P. gigas, P. Davousti et P. Gervillei ; les deux premières sont caractéristiques de létage; les deux autres, P. Da- vousti et P. Gervillei, remontent dans l'étage callovien. L’étage callovien nous offre trois espèces, P. Davousti, P. Gervillei et P. sublævis ; aucune n’est propre à l’étage; les deux premières s’élaient déjà montrées dans l'étage callovien, et la troisième, P. sublævis, se retrouve dans l'étage corallien inférieur et moyen et dans l’étage kim- _méridgien. Paz. Fn. Jur. — x, 2° partie (Cotteau). 42 658 TERRAIN JURASSIQUE. L'étage corallien inférieur, indépendamment du P. sub- lœævis, présente le P. Michelini et le P. Charmassei qui n’en franchissent pas les limites. Le P. sublævis seul se retrouve dans l'étage corallien moyen et dans l'étage kimméridgien. Le Synopsis des É'chinides de Desor mentionne neuf espèces de Pedina jurassiques, P. sublævis, Michelini, gra- nulosa, Gervillei, arenata, gigas, Charmassei, inflata et Davousti. Deux espèces, P. arenata et inflata, sont étran- gères à la France; les sept autres sont décrites et figurées dans la Paléontologie française. Voici la diagnose de ces deux Pedina et d’une troisième espèce décrite et figurée par M. Wright, que nous n’avons _pas rencontrée en France. Pedina arenata, Agassiz, 1840. Voyez la synonymie donnée par Desor et M. de Loriol, Échinologie helvé- tique, terrain jurassique, p. 235, pl. xxxviu, fig. 5, 1874. Forme légèrement subpentagonale, hémisphérique en dessus, aplatie et un peu enfoncée en dessous. Zones po- rifères à fleur de test; pores disposés par triples paires peu obliques; dans chaque paire, ils se trouvent serrés et séparés par un petit granule. Aires ambulacraires très étroites, pourvues de deux rangées marginales de très pe- tits tubercules lisses et perforés, serrés à la face inférieure et s’'écartant beaucoup, en se rapprochant de l'appareil apical. Granules intermédiaires nombreux, espacés, quel- ques-uns mamelonnés. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux un peu plus gros que les tubercules ambulacraires, comme eux assez serrés en dessous, très écartés en dessus. Tubercules se- condaires formant quatre rangées irrégulières qui ne dé- passent pas l’ambitus. Granules intermédiaires petits, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 659 inégaux, assez abondants. Péristome un peu enfoncé, dé- cagonal, faiblement entaillé, relativement grand. Appareil apical solide, bien développé. Périprocte grand et ellip- tique. — Goldenthal (Soleure). Très rare. Étage batho- nien. Musée de Soleure (Voy. de Loriol, Loc. cit.). Pedina inflata, Desor, 1858. Synopsis des Échin. foss., supplément, p. 431. — id., Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 237, pl. xxxix, fig. 3, 1871. — /d., Mæœsch, Der Südliche Aargauer Jura, p. 36, 1874. Forme subpentagonale, hé- misphérique en dessus, très renflée au pourtour. Zones porifères à fleur de test, un peu élargies à la face infé- rieure, formées de pores trigéminés, peu obliques; un granule assez saillant se trouve entre les pores de chaque paire. Aires ambulacraires légèrement renflées, très étroites, occupées par deux rangées tout à fait marginales de tubercules lisses, perforés, saillants, très serrés, même ici-et là confluents, diminuant régulièrement à la face su- périeure, sans s’écarter beaucoup ; ils se trouvent parfois brusquement affaiblis, sur un certain espace, au milieu des rangées. Le milieu de l'aire est occupé par deux séries médianes de tubercules secondaires beaucoup plus petits, plus écartés, bien visibles seulement à la face inférieure. Granules fins, espacés, inégaux. Aires interambulacraires un peu enfoncées vers le sommet, pourvues d’une double rangée de tubercules principaux lisses et perforés, relati- vement gros et saillants, placés à peu près vers le milieu des plaques coronales, atteignant le sommet sans diminuer de volume. Tubercules secondaires plus petits que les tu- bercules principaux, formant dix rangées peu régulières, six médianes et deux de chaque côté, accompagnés d’au- tres tubercules secondaires épars et distinctement mame- 660 TERRAIN JURASSIQUE, lonnés, quoique très petits. Granules miliaires très fins, écartés et épars. Péristome presque à fleur de test, mar- qué d’entailles apparentes, très petit. —Cluse d'OŒansingen (Soleure). Très rare. Étage bathonien. Musée de Soleure (Voy. de Loriol, loc. cit.). Pedina Salteri (Wright), de Loriol, 1871, Pedinarotata, M'Coy (non Agassiz), Annals and Magaz. of nat. hist., 2° série, vol. IF, p. 20, 1848. — 7d., Wright, on the Cidari- de of the Oolites, p.33, Ann. and Magaz. of nat. hist., 1854. — Echinopsis rotata, Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2° éd., p. 78, 1854. — Jd., Salter, Brit. Org. Remains, Mem. of the geol. Survey, Decade V, pl. III, 4856. — Pedina rotata, Wright (non Agassiz), Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 173, pl. XIH, fig. 4 a-e, 1857. — Pedina Salteri, de Loriol in Desor et de Loriol, Échinol. helvétique, terr. jurassique, p. 240, 1871. Espèce de petite taille, circulaire, légèrement pen- tagonale, renflée. Zones porifères assez larges, formées de pores trigéminés, obliquement disposés. Aires ambula- craires étroites, quelquefois un peu renflées, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, homogènes, très régulièrement placés sur le bord des zones porifères ; aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées. de tubercules principaux de même nature, mais plus déve- loppés et plus espacés que les tubercules ambulacraires. Tubercules secondaires abondants surtout à la face infé- rieure et vers l’ambitus. Péristome petit, décagonal, mar- qué d’entailles apparentes. — Shurdington, Gold Comfort, Hampen (Gloucestershire). Rare. Étage bajocien. Rhush- den, Northamptonshire, Minchinhampton, Rare. Étage bathonien. Coll. Wright, ma collection. Sous le nom de Pedina Smithi, M. Wright a décrit et ÉCHINIDES RÉGULIERS. 661 figuré une espèce qui nous paraît appartenir au genre Pseudopedina. Les trois Pedina dont nous venons de donner la descrip- tion élèvent à onze le nombre des espèces que nous con- naissons. Genre PSEUDOPEDINA, Cotteau, 1858. Test de moyenne et grande taille, médiocrement épais, subcireulaire, plus ou moins renflé. Zones porifères plus ou moins larges, formées de pores disposés par triples paires obliques. Aïres ambulacraires étroites, garnies de gros tubercules seulement à la base et vers l’ambitus. Tu- bercules interambulacraires perforés etnon crénelés, gros, saillants, espacés, accompagnés de tubercules secon- daires plus ou moins nombreux, toujours bien développés. Péristome grand, circulaire, à fleur de test, marqué de fortes entailles. Périprocte subpentagonal. Appareil apical large, superficiel, granuleux. Radioles grêles, allongés, finement striés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce genre présente, au premier aspect, beaucoup d’analogie avec les Pseudodia- dema, Desor, et les Hemipedina, Wright; il se rapproche surtout de ces derniers par ses tubercules perforés et non crénelés, beaucoup plus rares aux approches du sommet qu’à la face inférieure et vers l’ambitus, par son appareil apical superficiel et largement développé, par son péris- tome décagonal ; mais il en diffère, ainsi que des Pseudo- diadema, par ses pores évidemment rangés par triples paires. Ce caractère important le place dans la famille des É'chinidées, à côté des Pedina dont il se rapproche par son test peu épais, par la structure de ses tubercules, par ses 662 TERRAIN JURASSIQUE. pores trigéminés, par son appareil apical granuleux et à fleur de test, mais dont il s'éloigne certainement par la présence, dans les aires ambulacraires, de forts tubercules qu’on ne rencontre jamais chez les Pedina, par ses tuber- cules interambulacraires gros et saillants, au lieu d’être pe- tits et atténués, par son péristome largement ouvert. Le genre Pseudopedina, très rare dans les collections, ne renferme qu’un petit nombre d’espèces, propres au ter- rain jurassique inférieur. N° 460. — Pseudopedina Bakeri (Wright), Cotteau, 1884. PI. 439, 440 et 44, fig. 1-6. Pedina Bakeri, Wright, On new species of Echinod. from the Lias and Oolit., p. 14, pl. xt, « fig. 4 a-c, Ann. and Magaz. of nat. hist., 1851. Echinopsis Smithi, Forbes, in Morris, Catal. of Brit. foss., 2e ed., p. 78, 1854. — — Forbes, Brit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, décade v, Note on other Brit. spec., p. 5, 1856. Echinopsis Bakeri, Forbes, id., p. 6, 1856, Hemidiadema Bakeri, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 58, 1856. Hemipedina Bakeri, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Format., p. 149, pl. x, fig. 1 a-f, 1856. _—— — Wright, On the palæont. and Stratig. relat. sands of the inf. Ool., p. 299 et 320, Quarterly journal of the geol. Soc. 1856. ; Pedina Smithi, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Format., p. 176, pl. xin, fig. 2 a-c, 1857. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 663 Pseudopedina Nodoti, Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, 1°° sér., p. 11, pl. 11, fig. 4-7, 1858. Pseudopedina Babeaui, Cotteau, id., p. 33, pl. v, fig. 9 et 10, 1860. Pedina Smithi, Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplé- - ‘ ment, p. 431, 1858. Pseudopedina Nodoti, Desor, id., p. 490, 1858. Pedina Smithi, Wright, Monog.on the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Format., Supplé- ment, p. 459, pl. x1i, fig. 2 a-c, et pl. xuu, fig. a-d, 1860. Hemidiadema Bakeri, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 495, 1862. Pedina Smilhi, Dujardin et Hupé, id., p. 512, 1862. Espèce de taille moyenne, subpentagonale, médiocre- ment renflée, également déprimée en dessus et en dessous. Test fragile, peu épais. Zones porifères presque droites, granuleuses, formées de pores rangés par triples paires distinctement obliques, mais qui se relèvent un peu en se rapprochant du sommet. Aires ambulacraires étroites près du sommet, s’élargissant en se rappro- chant de l’ambitus, garnies de deux rangées de tuber- cules perforés et non crénelés, très gros, saillants, scrobiculés, espacés, alternes, disparaissant brusquement à la face supérieure, remplacés par de petits granules ma- melonnés très écartés. D’autres granules inégaux, peu abondants, occupent l’espace intermédiaire. Aires inter- ambulacraires larges, pourvues de tubercules principaux de même nature et à peu près de même taille que les tubercules ambulacraires, cependant un peu plus déve- loppés, serrés à la face inférieure, beaucoup plus espacés au-dessus de l’ambitus et jusqu'aux approches du sommet, Tubercules secondaires à peu près identiques aux tu- 664 TERRAIN JURASSIQUE, bercules principaux, moins nombreux, formant, au milieu des aires interambulacraires, deux rangées qui ne s'élèvent pas au-dessus de l’ambitus et s’atténuent sensiblement en se rapprochant du péristome. D’autres tubercules secon- daires beaucoup plus petits et inégaux se montrent de chaque côté, entre les rangées principales et les zones porifères. Granules intermédiaires peu abondants, épars, très variables dans leur taille, quelquefois mamelonnés, disposés en cercle plus ou moins complet autour des scro- bicules, rares près du sommet où le milieu de l'aire inter- ambulacraire est nu. Péristome grand, décagonal, marqué d’entailles profondes, s’ouvrant à fleur de test. Périprocte subpentagonal. Appareil apical largement développé, granuleux, superficiel, se confondant avec les plaques co- ronales au milieu desquelles il s’intercale; plaques génitales égales, régulières, avec pores oviducaux renflés sur les bords; plaques ocellaires très petites. . Type de l'espèce : hauteur, 19 millimètres; diamètre, 41 millimètres. Individu plus petit: hauteur, 12 millimètres; diamètre, 29 millimètres. Individu très jeune: hauteur, 9 millimètres 4/2; dia- mètre, 25 millimètres. Cette espèce présente quelques variations que nous . devons indiquer : les tubercules principaux de la face supérieure, toujours très gros, sont plus ou moins espacés et se rapprochent plus ou moins du sommet. Chez les: individus jeunes, les pores de la face supérieure sont presque droits, et c’est seulement vers l’ambitus que la disposition trigéminée commence à s'accentuer. Cet aspect des pores avait engagé M. Wright à placer parmi les Femi- pedina les individus jeunes de cette espèce et à les séparer ÉCHINIDES. RÉGULIERS. 665 du Pedina Smithi, chez lequel les pores sont nettement trigéminés, et qui n’est qu’un échantillon de grande taille de son Hemipedina Bakeri. Nous réunissons à l’espèce qui nous occupe le Ps. Babeaui, décrit et figuré dans nos É'chinides nouveaux ou peu connus, p. 33, pl. v, fig. 9 et 10; il présente tous les caractères du Ps. Bakeri, et ne se dis- tingue réellement que par ses tubercules secondaires interambulacraires moins développés. Ce caractère n’a pas l'importance que nous lui avons attribuée dans l’ori- gine, et l'étude de quelques nouveaux exemplaires, recueil- lis aux Géniveaux, près Metz, par M. Terquem, nous a dé- montré que, chez cette espèce, la grosseur et le nombre des tubercules secondaires interambulacraires éprouvent des variations très sensibles, et que les différences qui séparent le Ps: Bakeri du Ps. Babeaui ne sont pas assez tranchées pour maintenir les deux espèces. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le Pseudopedina Bakeri, en y réunissant le Pedina Smithi et les Pseudopedina Nodoti et Babeaui, constitue un type parfaitement caractérisé et qui se distinguera toujours facilement à sa forme sub- _pentagonale également déprimée en dessus et en dessous, à ses aires ambulacraires étroites au sommet, garnies de gros tubercules saillants et alternes qui ne dépassent pas lambitus, à ses tubercules principaux également très gros, serrés à la face inférieure, mais très écartés aux approches du sommet, à ses tubercules secondaires bien développés sur le pourtour, petits et atténués près du péristome, nuls au-dessus de l’ambitus, à ses granules inégaux, peu abon- dants, disposés en cercle autour des scrobicules, à son péristome grand, pentagonal, à fleur de test, marqué de fortes entailles, à son appareil apical étendu, granuleux, superficiel. 666 TERRAIN JURASSIQUE. Histoire. — Cette espèce, décrite et figurée pour la première fois, sous le nom de Pedina Bakeri, par M. Wright, a été placée successivement dans les genres Hemipedina, Echinopsis, Hemidiadema, et c’est précisé- ment parce qu’elle ne rentrait naturellement dans aucune de ces coupes génériques, que nous avons créé pour elle, en 1858, le genre Pseudopedina, adopté par Desor dans le Synopsis, et plus tard par M. de Loriol dans l’Échinologie helvétique. Nous avons réuni à cette espèce le Pedina Smithi, Wright, qui est un exemplaire de grande taille et le Ps. Nodoti qui n’en diffère par aucun caractère, mais dont le nom spécifique, postérieur de quelques années à celui donné par M. Wright, doit être abandonné. LOcALITÉS. — Route de Fauge (Côte-d'Or) ; Mandres (Haute-Marne); les Géniveaux (Meurthe-et-Moselle). Rare. Étage bajocien. École des Mines de Paris (Coll. Terquem), Musée de Dijon, coll. Babeau, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Crickley-hill, Hick ingmill au sud-est de Bath, Birdlip’près Cheltenham (An- gleterre). Étage bajocien. Muséum Britannique, coll, Wright. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 439, fig. 4, Ps. Bakeri du Musée de Dijon, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 5, partie inférieure de l'aire interambulacraire grossie; fig. 6, tubercule grossi, vu de profil ; fig. 7, radiole; fig. 8, le même grossi ; fig. 9, autre radiole ; fig. 10, le même grossi. — PI. 440, fig. 4, autre exemplaire, des Géniveaux, de la collection de l'École des Mines, vu de côté; fig, 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire interambulacraire grossie; fig. 5, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 667 autre exemplaire de petite taille des Géniveaux, de la col- lection de l’École des Mines, vu de côté ; fig, 6, face su- périeure ; fig. 7, face inférieure; fig. 8, partie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 9, aire interambula- craire grossie. — PI. 441, fig. 4, autre exemplaire, de l'étage bajocien de Mandres, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 5, partie inférieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, aire interambulacraire grossie. N° 461. — pseudopedina divionensis, F Cotteau, 1859. P]. 441, fig. 7; pl. 442 et 443. Echinus divionensis, Michelin, Note sur quelques Échin. foss., Revue et Magaz. de z00l., n° 8, 1854. Pseudopedina divionensis, Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, 17° sér., p. 13, pl. 1x, fig. 1, 1859. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., Supplément, p. 490, 1859. Espèce de grande taille, circulaire, subpentagonale, haute, renflée, subhémisphérique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères formées de pores séparés par un renflement granuliforme très saillant, disposés par triples paires moins obliques vers le sommet qu’à l’ambitus, se resserrant et se multi- pliant, d’une manière trèssensible, aux approches du péris- tome, Aires ambulacraires étroites, légèrement bombées, garnies de deux rangées de tubercules perforés, non 668 TERRAIN JURASSIQUE. crénelés, finement mamelonnés, scrobiculés, saillants, assez gros, espacés, presque alternes, remplacés brusque- ment, au-dessus de l’ambitus, par des tubercules beau- coup plus petits, également lisses et perforés, souvent irrégulièrement placés, s’élevant jusqu’au sommet. Gra- nules intermédiaires abondants, très inégaux, épars, se prolongeant çà et là au milieu des zones porifères. Aires interambulacraires un peu déprimées au milieu, pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que les tubercules ambulacraires, cependant un peu plus déve- loppés, plus saillants et plus largement scrobiculés, serrés à la face inférieure, beaucoup plus écartés au-dessus de l’ambitus, diminuant sensiblement de volume aux ap- proches du sommet. Tubercules secondaires presque aussi gros que les tubercules principaux, formant, entre les séries principales, deux rangées qui s’atténuent vers le péristome, et disparaissent complètement au-dessus de l’ambitus. D'autres tubercules secondaires, beaucoup plus petils, inégaux et irrégulièrement disposés, se montrent sur le bord des aires interambulacraires ainsi que dans la zonc miliaire, et tendent à se confondre avec quelques-uns des granules, abondants et serrés, qui occupent l’espace inter- médiaire. Péristome grand, décagonal, à fleur de test, marqué d’entailles profondes. Les bords ambulacraires, presque droits, sont beaucoup plus larges que ceux qui correspondent aux aires ambulacraires. Périprocte penta- gonal. Appareil apical étendu, granuleux, superficiel: plaques génitales grandes, pentagonales, perforées à peü de distance du bord ; plaques ocellaires plus petites, sub- pentagonales, aussi longues que larges. Radiole allongé, cylindrique, aciculé, marqué de stries fines et longitu- dinales, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 669 Hauteur, 44 millimètres ; diamètre, 74 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette curieuse espèce ne saurait être confondue avec aucune autre. Si, au premier abord, elle offre quelque ressemblance avec les véritables Pedina, elle s’en éloigne, d’une manière tranchée, par ses tubercules principaux et secondaires plus apparents et par son péristome beaucoup plus développé. Le Ps. divio- nensis nesaurail être confondu avec le Ps. Bakeri que nous avons décrit plus haut. Cette dernière espèce sera toujours facilement reconnaissable à sa taille bien moins forte, à ses tubercules principaux relativement plus développés, plus saillants, plus écartés surtout à la face supérieure, à ses tubercules secondaires et à ses gra- nules moins nombreux et moins serrés, à son péristome plus étendu. LocaLiTÉs. — Courcelotte (Côte-d'Or). Rare. Etage bajo- cien. - Musée de Dijon, coll. Marion. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 441, fig. 7, Ps. divionen- sis, du Musée de Dijon, vu de côté. — PI. 449, fig. 4, face supérieure ; fig. 2, face inférieure. — PI. 443, fig. 1, partie supérieure de l’aire ambulacraire prise sur un exemplaire de l'étage bajocien de Courcelotte, de la collection de M. Marion, grossie; fig. 2, partie infé- rieure grossie; fig. 3, partie supérieure de l'aire inter- ambulacraire grossie ; fig. 4, plaques interambulacraires prises vers l’ambitus, grossies; fig. 6, exemplaire plus jeune, de la collection de M. Marion, vu de côté. 670 TERRAIN JURASSIQUE, Genre ECHINODIADEMA, Cotteau, 1869. Test de petite taille, élevé, subconique, finement cha- griné. Zones porifères presque droites, subonduleuses, offrant, sur chaque plaque, trois paires de pores presque directement superposées, surtout aux approches du som- met, mais qui tendent, vers l’ambitus, à se grouper en demi-cercle. Tubercules ambulacraires et interambula- craires à peu près identiques, petits, saillants, ni crénelés ni perforés, plus nombreux et un peu plus développés dans la région inframarginale. Chaque tubercule interam- bulacraire correspond à un renflement de la plaque coro- nale qui le supporte. Granules épars, distincts, inégaux. Péristome grand, subcirculaire, marqué de petites entailles relevées sur les bords. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce genre, malgré la dispo- sition de ses pores, nous a paru se ranger dans là famille des Échinidées; il présente beaucoup de rapport avec les Psammechinus, et s’en distingue cependant par ses zones porifères presque droites, par ses tubercules très rares et très espacés à la face supérieure, par ses plaques interam- bulacraires renflées au milieu. C’est un type très curieux, se plaçantsur la limite des Diadématidées à pores simples et des É’chinidées à pores multiples; mais tout en servant de lien entre les deux familles, le genre Æchinodiadema n’en constitue pas moins un type indépendant et parfaite- ment caraclérisé. Le genre Æ£chinodiadema ne renferme qu’une seule espèce jurassique fort rare. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 671 N° 462. — Echinodiadema Bruni, Cotteau, 1869. PI. 444, fig. 1-6. Echinodiadema Bruni, Cotteau, Échin. nouveaux ou peu con- L nus, 1° série, p. 142, pl. x1x, fig. 1-5, 1869. Espèce de petite taille, renflée, subglobuleuse, hémis- phérique en dessus, arrondie sur les bords, subdéprimée en dessous. Test finement chagriné. Zones porifères droites, à fleur de test, légèrement onduleuses, formant, sur le bord de chacune des plaques ambulacraires, un demi-cercle composé de trois paires de pores presque directement superposées. A la face inférieure, autour du péristome, les zones porifères s’élargissent, et les paires de pores se serrent et se multiplient. Aires ambulacraires gar- nies de deux rangées de petits tubercules saillants, non crénelés ni perforés, scrobiculés, fortement mamelonnés, apparents surtout vers l’ambitus et à la face inférieure, plus petits, plus espacés et: plus irrégulièrement disposés aux approches du sommet, toujours placés près des zones porifères. Granules intermédiaires écartés, distincts, épars, inégaux. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules à peu près identiques à ceux qui garnissent les aires ambulacraires, formant deux ran- gées plus régulières et plus apparentes surtout à la face supérieure. Chaque tubercule correspond à un petit ren- flement de la plaqueinterambulacraire au milieu de laquelle il s'élève, ce qui donne au test un aspect subcostulé; les plus gros tubercules interambulacraires se montrent vers l’ambitus. Tubercules secondaires formant, à la face 672 TERRAIN JURASSIQUE. inférieure, au milieu des tubercules principaux et de cha- que côté, quatre rangées inégales, irrégulières qui ne dépassent pas le pourtour et tendent à se confondre avec les granules qui accompagnent les tubercules. Granules distincts, espacés, inégaux, tantôt groupés en cercle autour des tubercules, tantôt disséminés dans l'intervalle qui les sépare. Péristome très grand, circulaire, muni de petites entailles ; le bord ambulacraire est droit et très étendu relativement au bord interambulacraire qui est étroit et arrondi. . RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec aucune autre; elle sera toujours reconnaissable à sa petite taille, à sa forme élevée, à ses tubercules peu nombreux, saillants et donnant aux aires interambulacraires un aspect subcostulé, à ses plaques coronales finement chagrinées, et surtout à la disposition de ses pores ambulacraires qui paraissent, au premier aspect, presque directement superposés. Locauré. — Niort (Deux-Sèvres). Très rare. Étage bathonien. sc Ma collection. M. Brun, maître carrier à Niort, a bien voulu nous donner l’échantillon unique qu’il possédait. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 444, fig. 1, £. Bruni, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambula- “craire grossie ; fig. 6, tubercule interambulacraire, vu de “profil, grossi. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 673 Genre STOMECHINUS, Desor, 1857. Echinus (pars); Lamarck, 1816; Goldfuss, 1826 ; Blainville, 1830; Agassiz, 1836, 1840, etc. Stomechinus, Desor, 1857; Cotteau, 1857, 1866; Wright, 1858; Pomel, 1860; Desor et de Loriol, 1871; Ziltel, 1879. Lythechinus, À. Agassiz, 1863. Test de taille variable, renflé, subhémisphérique en des- sus, presque plan en dessous. Zones porifères droites, régu- lières, formées de pores disposés par triples paires d'autant plus obliques qu’on se rapproche de l’ambitus. Tubercules petits, abondants, imperforés et non crénelés, à peu près d’égale grosseur sur les deux aires, couvrant toute la sur- face du test de séries verticales plus nombreuses et plus développées vers lambitus et à la face inférieure. Plaques coronales étroites, allongées, plus ou moins granuleuses, Péristome largement ouvert, subpentagonal, muni de fortes entailles, remarquable par létroitesse des lèvres interambulacraires qui se réduisent à de simples lobes anguleux, tandis que les lèvres ambulacraires sont pres- que droites et beaucoup plus étendues. Périprocte subcir- culaire. Appareil apical plus ou moins solide, granuleux, en forme d’anneau; plaque madréporiforme plus appa- rente que les autres. Radioles grêles, allongés, aciculés, couverts de stries fines et longitudinales. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Stoméchinus cons- titue un groupe parfaitement caractérisé par ses pores trigéminés, par la nature et la disposition de ses tuber- cules, par la forme de son péristome et les entailles pro- fondes dont il est marqué. Les Psammechinus s’en rappro: Paz. ri. Jur, — x, 2 partie (Cotteau). 43 674 TERRAIN JURASSIQUE. chent beaucoup; ils s’en éloignent cependant par leur péristome subcirculaire, dépourvu d’entailles ou muni seulement de légères incisions. Le genre Polycyphus établi par Agassiz, dès 1847, est encore plus voisin des Stomechinus et destiné à renfermer des espèces que ca- ractérisent leur petite taille, leurs tubercules ambula- craires et interambulacraires serrés et homogènes. Quel- ques espèces chez lesquelles cette homogénéité de tubercules est moins prononcée, sont parfois bien difficiles à distinguer; dans ce cas nous avons préféré les réunir aux véritables Stomechinus. Le genre Stomechinus atteint le minimum de son déve- loppement à l’époque jurassique. La seule espèce crétacée que nous connaissons appartient aux couches inférieures et. moyennes de l’étage néocomien. Nous avons rencontré récemment une espèce tertiaire provenant du terrain plio- cène des environs de Palerme, Sfomechinus Bazini; la dis- position trigéminée de ses pores, l’arrangement et la structure de ses tubercules, les incisions assez prononcées qui se montrent au pourtour du péristome nous ont en- gagé, bien que nous n’en connaissions qu’un seul exem- plaire, à placer cette espèce parmi les Stomechinus, et à faire par cela même remonter ce genre, considéré pen- dant longtemps comme spécial au terrain jurassique, jus- qu’à l’époque tertiaire la plus rapprochée de nous. Le genre Stomechinus existe également dans les mers ac- tuelles, et nous sommes d’accord avec M. de Loriol pour lui réunir le genre Zythechinus, A. Agassiz, qui n'en diffère par aucun caractère appréciable. ÉCHINIDES RÉGULIERS, 675 N° 463. — Stomechinus germinans (Phillps.) _ Desor, 1857. P]. 444, fig. 7-9 et pl. 445, fig. 1-6. Echinus germinans, …Æchinus perlatus, © (fon Desmarets) Echinus diademata, Echinus perlatus, (non Desmarets) Echinus germinans, Stomechinus germinans, excl. synon. Stomechinus subconoideus, Philipps, Iustrations of the geol. of Yorkshire, p. 123, pl. IL, fig. 15, 1829. Agassiz, Prod. d'une Monog. des radiaires, Mëm. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. 1, p. 190, 1836. Agassiz, Prod. d'une Monog. des ra- diaires, Ann. des Sc. nat., Zool., t. VII, p. 284, 1837. Des Moulins, Études sur les Échin., p. 302, n° 78, 1837. Morris, Catal. of Brit. foss.,1re édit., p. 52, 1843. Murchison, Outline of Geol. of the Neighbourhood of Cheltenham, p. 73, 1845. Bronn, Index palæont., p.450, 1848. Wright, On the Cidaridæ of the Oolites, Ann. and Magaz. of nat. history, 2° sér., t. VIII, p. 274, pl. x, fig. 1 a-d, 1851. Forbes in Morris, Catal. of Brit. foss., 2° édit., p. 79, 1854. M. Coy, Contrib. to Brit. Palæont., p. 57, 1854. . Salter, Bristish Organic Remains, Mem. of the geol. Surv., Decade v, pl. 1v, p. 1 et suiv., 1856. Wright, Palæont. and stratigraph. relat. sands of the infer. Ool., Quarterly journal of the geol. Society of London, p. 299, 1856. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 126, 1857. Desor, id., p. 125, 1857. 676 TERRAIN JURASSIQUE. Stomechinus germinans, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 204, pl. xiv, fig, 1a-d, 1851. Echinus diademata, Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 235, 1857. Stomechinus germinans, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod,, p. 535, 1862. — subconoideus, Dujardin et Hupé, id., p. 535, 1862. —— germinans, Huxley and Etheridge, Catal. of the + Coll. of fass. in the Museum of pract. geol., p. 222, 1861. — — Wright, On the correlations of the Jurass. Rocks in the dep.ofthe Côte-d'Or (France), with the Ool. format. in the counties of Gloucester and Wilts (England), p. 40, 1870. Espèce de taïlle assez forte, pentagonale, haute, renflée, quelquefois subconique en dessus, arrondie sur les bords, tout à fait plane en dessous. Zones porifères larges, droites, à fleur de test, formées de pores nombreux, dis- posés par triples paires très obliques à la face inférieure et vers l’ambitus, se relevant un peu au fur et à mesure que les pores se rapprochent du sommet. De petits granules abondants, inégaux, se montrent dans les zones porifères, Aires ambulacraires assez larges, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, scrobiculés, mamelonnés, augmentantun peu de volume vers l’ambitus et à la face inférieure, placés très près des zones pori- fères. Deux autres rangées de tubercules, presque aussi apparentes que les rangées principales, existent vers l’am= bitus, mais elles disparaissent à la face inférieure, et sont. remplacées, à la face supérieure, par d’autres tubercules plus inégaux, plus irrégulièrement disposés, tendant à se confondre avec les granules abondants qui remplissent l’espace intermédiaire el se glissent, en petites séries fines ÉCHINIDES RÉGULIERS, 677 et délicates, entre les scrobicules. Aires interambulacraires munies de deux rangées régulières de tubercules princi- paux de même taille que les tubereules ambulacraires, augmentant comme eux de volume à la face inférieure et vers l’ambitus, un peu plus gros cependant à la face supérieure. Six autres rangées de tubercules, deux inter- médiaires, et deux de chaque côté des rangées principales, se montrent à la face inférieure et au-dessus de l’am- bitus, mais deviennent irrégulières et disparaissent au fur el à mesure qu'elles s'élèvent. Granules très nombreux, inégaux, groupés en cercle autour de chaque scrobicule, prenant souvent l'aspect de petites séries horizontales notamment à la face supérieure, remplissant l’espace intermédiaire, à l'exception du milieu de la zone miliaire, qui est nu et déprimé. Péristome grand, à fleur de test, pentagonal, marqué de profondes entailles ; les bords interambulacraires, réduits à de simples lobes, sont très courts relativement aux bords ambulacraires. Péripocte irrégulier, subcireulaire. Appareil apical pentagonal, granuleux ; plaque madréporiforme plus grande que les autres. Hauteur, 23 millimètres ; diamètre, 41 millimètres. Individu très déprimé : hauteur, 45 millimètres ; dia- mètre, 28 millimètres. Le type de cette espèce est élevé, renflé, subconique; nous lui réunissons un exemplaire de taille beaucoup plus petite et dont là forme est bien plus déprimée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, parfaite- ment décrite et figurée par M. Wright, nous a paru se distinguer nettement de ses congénères. Assez voisine du S: bigranularis, elle s’en éloigne par sa forme plus élevée, ordinairement plus conique, par sa face inférieure plus 678 TERRAIN JURASSIQUE. plane, par sestubercules plus nombreux et surtout par son péristome plus étendu, plus pentagonal et marqué d’en- tailles plus profondes, plus accentuées. Plusieurs carac- tères rapprochent le S. germinans du S. polyporus, mais cette dernière espèce a la face inférieure moins plane et la face supérieure moins granuleuse. Histoire. — C’est à M. Wright que revient le mérite d’avoir rendu à cette espèce sa vérilable synonymie : assez mal figurée, en 1826, par Phillips, elle avait été placée à tort par cet auteur parmi les fossiles de l'étage corallien. En 1851, M. Wright découvrit cette erreur de gisement, mais il n’en réunit pas moins l'espèce à l’£chinus perlatus du terrain Corallien. Celle opinion a été suivie plus tard par Forbes, Salter, et Desor dans le Synopsis. Ce n’est qu’en 1857, que M. Wright indiqua le véritable nom qui devait être attribué à cette espèce et rétablit sa syno- nymie. L'Æchinus diademata et le S. subconoideus doivent être réunis à l’espèce qui nous occupe. LocaLITÉS. — Bayeux (Calvados) ; la Grisière (Saône-et- Loire) ; Gorcelotte (Côte-d'Or) ; Langres (Haute-Marne). Rare. Étage bajocien. Muséum de Paris (Coll. Ferry), collection de la Sor- bonne (Munier Chalmas), collection Marion, ma collec- tion. . LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Leckhampton, Birdlip, Crickiey Hills; Naïlsworth, Vallsquarry (Glouces- tershire); Whitwell près Castle Howard (Yorkshire). An- gleterre. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 444, fig: 7, S. germi- nans, de l'élage bajocien de Gorcelotte, de la coil. de M. Marion, vu de côté ; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, appareil apical et portion supérieure des aires ambula- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 679 craires grossis. — PI. 445, fig. 4, autre exemplaire, de la même localité et de la même collection, vu de côté ; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, partie supérieure de l'aire am- bulacraire grossie ; fig. 4, partie inférieure de l'aire am- bulacraire grossie ; fig. 5, plaque interambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi. N° 464. — Stomechinus bigranularis (Lamarck), Desor, 1857. PI. 445, fig. 7, pl. 446 et pl. 447 fig. 1-6, Echinus bigranularis, Lamarck, Animaux sans vertébres, t. II, p. 50, 1816. — arenatus, Lamarck,.id., p. 50, 1816. — bigranularis, Deslongchamps, Encycl. méth., Hist. nat. des Zoophytes, t. II, p. 592, 1824. — arenatus, Deslongchamps, id., p. 592, 1824. — bigranularis, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. neocom., p. 12, 1840. — arenatus, Agassiz, id., p. 12, 1840. — intermedius, Agassiz, id., p. 12, 1840. — bigranularis, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 61, 1847. — arenatus, . Agassiz et Desor, id., p. 62, 1847. — — Bronn, Index palæont., t. I, p.449, 1848. — bigranularis, Bronn, id., p. 449, 1848. — intermedius, Bronn, id., p. 450, 1848. _— _ D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 319, 1850. Echinus serialis, Wright, On the cidaridæ of the Ool., (non Agassiz) Ann. and Mag. of nat. hist. 2e sér., t. VII, p. 276, pl. x, fig. 2 a-d, 1851. Echinus granularis, Wright, id., p. 276, 1851. 680 Echinus granularis, Echinus serialis, (non Agassiz) Echinus perlatus, var. Forbesi Echinus bigranularis, Stomechinus bigranularis, Echinus bigranularis, Stomechinus intermedius, bigranularis, Stomechinus germinans, var. Forbesi et intermedia Stomechinus intermedius, “ bigranularis, Echinus bigranuluris, M. 25 (type); M. 81 vidu jeune). TERRAIN JURASSIQUE. Forbes in: Morris, Calal, of Brit. foss., 2° édit., p. 79, 1854 Forbes in Morris, id., p. 79, 1854. Salter, Brit. Organ. Remains, Mem. of the geol. Surv., Decade IV, pl. 1v, fig. 6, p. 2, 1856. Wright, Palæont. and stratigraph. relat. sands of the inf. Ool., Quar- terly journal of the geol. Society of London, p. 299, 312 et 320, 1856, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 125, 1857. Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 235, 1857. Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. format., p. 210, pl. x1v, fig. 3 a-e, 1857. Wright, id., p. 208, pl. xiv, fig. 2 a-d, 1857. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod.; p. 535, 1862. Huxley and Etheridge, Catal. of the Coll. of foss. in the Museum of pract. geol., p. 222, 1865. Wright, On the correlations of the Jurass. Rocks in the dep. of Côte- d'Or (France), with the Ool. format. in the counties of Gloucester and Wilts (England), p. 46, 1870. Wright, id., p. 46, 1870. Quenstedt, Petrefacten Deutschlands, Echinodermen, p. 359, pl. LxxIv, fig. 35-38, 1873, Cotteau, Catal. des Échin. jurassiques de Normandie, p. 25, Exposition géol. du Havre, 1880. (E£chinus arenatus); M. 79 (indi- ÉCHINIDES RÉGULIERS. : 681 Espèce de grande taille, circulaire, légèrement penta- gonale, renflée et. subhémisphérique en desssus, très arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, larges, à fleur de test, granuleuses, composées de pores disposés par triples paires très obli- ques, se relevant à peine aux approches du sommet et ne se multipliant pas près du péristome. Aires ambulacraires légèrement renflées, munies de deux rangées de tuber- cules principaux bien développéset régulièrement disposés à la face inférieure, diminuant de volume au-dessus de l’ambitus, s’atténuant, s’espaçant, et disposés avec moins d'ordre au furet à mesure qu'ils se rapprochent du som- met. Quelques autres tubercules, très rares et placés au hasard, se montrent, vers l’ambitus, au milieu des deux rangées principales, mais se confondent bientôt ayec les granules et disparaissent complètement. Granules très abondants, souvent mamelonnés, inégaux; les plus petits paraissent se grouper en cercle autour de chaque scrobi- cule ; les plus gros remplissent l’espace intermédiaire, à l’exception du milieu de l’aire ambulacraire, qui reste lisse et déprimé et laisse voir la suture des plaques. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées régulières de tubercules principaux saillants, serobiculés, augmen- tant sensiblement de volume à la face inférieure,au nombre de vingt-deux ou vingt-trois par série, de même nature que les tubercules ambulacraires, mais plus gros et plus espacés, surtout à la face inférieure. D’autres tubercules de même taille et de même nature que les tubercules principaux, existent à la face inférieure, formant quatre rangées assez distinctes, deux au milieu de l’aire in- terambulaeraire, et une de chaque côté des rangées principales. Les séries latérales s'élèvent un peu plus 682 TERRAIN JURASSIQUE. haut que les deux autres ; mais toutes les quatre dispa- raissent vers l’ambitus et se réduisent à quelques petits tubercules isolés, espacés, tendant à se confondre avec les granules. Zone miliaire très large, paraissant nue à la face supérieure, mais recouverte de granules très abondants, très serrés, inégaux et cependant d’un aspect homogène. Le milieu de l’aire interambulacraire seul est nu et un peu déprimé. Péristome pentagonal, à fleur de test, médiocrement développé, marqué d’assez fortes entailles. Périprocte grand, irrégulièrement circulaire. Appareil apical pentagonal, granuleux ; plaques génitales perforées assez loin du bord, anguleuses, la plaque madréporiforme un peu plus développée que les autres. Hauteur, 29 millimètres ; diamètre, 55 millimètres. Exemplaire de grande taille : hauteur, 43 millimètres ; diamètre, 70 millimètres. Individu jeune : hauteur, 40 millimètres ; diamètre, 18 millimètres. | Cette espèce varie peu dans l’ensemble de ses caractères; nous la connaissons à ses différents âges, et à l'exception des tubercules intermédiaires de la face inférieure, qui sont plus ou moins nombreux suivant la taille des indivi- dus, quelquefois même font entièrement défaut dans les exemplaires les plus jeunes, nousn'’avons à signaler que de légères différences. Chez les individus adultes, le péristome, toujours de médiocre dimension, nous a paru plus ou moins forte- ment entaillé, sans que cependant la différence soit bien sensible. Les granules sont aussi quelquefois moins serrés, moins abondants. Les tubercules qui accompagnent, à la face inférieure, les rangées principales dans les aires am- bulacraires et interambulacraires, varient également dans ÉCHINIDES RÉGULIERS. 683 leur nombre, mais ces différences ne nous paraissent pas suffisantes pour établir deux espèces et séparer le S. 2n- termedius du S. bigranularis, comme le fait M. Wright. L'auteur anglais reconnaît que les deux espèces sont très voisines; cependant, suivant lui, le S. bigranularis se dis- tingue par ses tubercules ambulacraires et interambula- craires moins nombreux, par ses pores trigéminés moins obliques, par son ouverture buccale beaucoup plus petite, par sa zone miliaire couverte de granules plus petits et moins abondants. Les nombreux exemplaires que nous avons sous les yeux ne nous ont pas offert de pareilles dissemblances, et nous n’hésitons pas, à l'exemple de Desor, à réunir le S. intermedius au S. bigranu- laris. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. bigranularis, tel que - nous le comprenons, sera toujours reconnaissable à sa forme renflée et relativement peu élevée, à sa face infé- rieure presque plane, arrondie sur les bords, à ses tuber- cules ambulacraires et interambulacraires peu nombreux, surtout à la face supérieure, aux granules abondants, serrés, homogènes qui les recouvrent, à son périsiome de petite dimension, à son périprocte largement ouvert. Le S. lævis que nous décrivons plus loin présente à peu près la physionomie du S. bigranularts ; il s’en distingue par ses tubercules plus nombreux et par ses granules beaucoup plus rares. LOCALITÉS. — Bayeux, Sainte-Honorine-des-Perthes, Sully, Port-en-Bessin (Calvados) ; Montreuil-Bellay (Deux- Sèvres); Chevillé (Sarthe); Saint-Claude (Jura). Assez com- mun. Étage bajocien. — Luc, Langrune, Ranville, May (Calvados). Assez rare. Étage bathonien. Collection de l’École des mines de Paris, collection Hé- 684 TERRAIN JURASSIQUE. bert, Deslongchamps, Morière, Luard, Bucaille, Schlum- berger, Gauthier, Choffat, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Bridport (Dorset- shire); Shurdington, Rodborough, Dundry Hills, Hampen (Gloucestershire). Étage bajocien. — Rushden (Nor- thamptonshire). Étage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. — PJ, 445, fig. 7, S. bigranu- laris, de Sully (Calvados), de la collection de M. Gauthier, vu de côté. — P1. 446, fig. 4, S. bigranularis, de la même lo- calité, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ;" fig. 3, face inférieure; fig. 4, plaques ambulacraires gros- sies; fig. 5, plaques interambulacraires grossies ; fig. 6, ap- pareil apical grossi. — P],447, fig. 4, autre exemplaire, de Sainte-Honorine-des-Perthes, vu de côté, de ma collection ; fig. 2, plaques ambulacraires et interambulacraires gros- sies ; fig. 3, individu jeune, de l'étage bajocien de Sainte- Honorine-des-Perthes, vu de côté, de ma collection ; fig. 4, individu plus jeune encore, de la même localité et de ma collection, vu de côté ; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, autre individu. N° 465. — Stomechinus Loeardi, Cotteau, 1884. PL. 447, fig, 7-11. Espèce de petite taille, circulaire, haute, renflée, hémis- phérique en dessus, très arrondie sur les bords, presque plane en dessous, subglobuleuse dans son ensemble. Zones porifères droites, étroiles, à fleur de test, composées de pores disposés par triples paires, peu obliques à la face supérieure et ne se multipliant pas autour du péristome, Aires ambulacraires très légèrement renflées, munies de ÉCHINIDES RÉGULIERS. 685 deux rangées de tubercules bien développés et serrés à la face inférieure, plus petits, plus espacés, souvent inégaux et alternant avec des tubercules beaucoup moins forts à la face supérieure, se réduisant à de véritables granules près du sommet. Granules intermédiaires épars, inégaux, très peu abondanis. Aires interambulacraires poutvues de deux rangées de lubercules de même nature que ceux qui existent sur les aires ambulacraires, comme eux serrés à la face inférieure, espacés et diminuant de volume au- dessus de l’ambitus, mais cependant plus développés, plus homogènes, plus régulièrement disposés, au nombre de seize ou dix-sept par série. Tubercules secondaires peu nombreux, formant de chaque côté, entre les rangées de tubercules principaux et les zones porifères, une série iné- gale, irrégulière, qui s’atténue au-dessus de l’ambitus et disparaît à la face supérieure. Quelques petits tubercules secondaires inégaux, épars, se montrent encore entre les rangées principales, mais sont limités à l1 face inférieure. Granules intermédiaires très rares, tendant à se grouper autour des tubercules, laissant la zone tiliaire presque nue. Péristome peu étendu, circulaire, à fleur de test, marqué de petites entailles aiguës, les lèvres ambula- ‘ craires beaucoup plus longues que celles qui correspondent aux aires inlerambulacraires. Périprocte subelliptique, irrégulier. Appareil apical étroit, granuleux; plaque ma- dréporifome spongieuse et plus grande que les äutres. Hauteur, 17 millimètres ; diamètre transversal, 26 mil: limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. = Cetle petite espèce présente beaucoup de rapports avec le S. bigranularis, et nous l’a: vons considérée dans l’origine comme appartenant au jeune àge de cette espèce; elle nous à paru cependant s’en dis- 686 TERRAIN JURASSIQUE. tinguer par plusieurs caractères qui ne manquent pas d'importance, par sa forme plus globuleuse, par ses zones porifères plus étroites, composées de pores trigéminés moins obliques et plus relevés, par ses tubercules ambu- lacraires plus inégaux, par ses tubercules secondaires moins abondants, par ses granules beaucoup plus rares et par sa zone miliaire plus lisse; ce dernier caractère donne à notre espèce beaucoup de ressemblance avec le ” S. lævis dont elle se distingue cependant par sa forme plus globuleuse, par ses triples paires de pores moins obli- ques, par son péristome plus étroit. LocauTÉé. — Villebois (Ain). Très rare. Étage bajocien. Collection Locard. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 447, fig. 7, S. Locardi, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, plaques ambulacraires et interambulacraires gros- sies ; fig. 11, appareil apical grossi. N° 466. — Stomechinus Longuemari,Cotteau, 1867. P]. 448, fig. 4 et 2 et pl. 449, fig. 4. Stomechinus Longuemari, Cotteau, Échinides nouv. ou peu connus, 1° sér., p, 131, pl. XVI, fig. 1-2, 1867. Espèce de grande taille, haute, renflée, hémisphérique en dessus, arrondie vers l’ambitus, presque plane en dessous. Zones porifères très larges, convergeant en ligne droite du sommet au péristome, composées de pores circulaires, trigéminés, disposés par paires obliques formant, sur chaque plaque, une ligne subtriangulaire presque horizontale. De petits granules inégaux, épars, se ÉCHINIDES RÉGULIERS. 687 montrent, çà et là, au milieu des pores. Aires ambulacraires légèrement bombées, pourvues de deux rangées de petits tubercules égaux, serrés, homogènes, subscrobiculés, pla- cés sur le bord même des zones porifères, augmentant un peu de volume à la face inférieure, où ils paraissent moins régulièrement disposés. D’autres tubercules à peu près de même taille, mais formant des rangées moins dis- tinctes, occupent l’espace intermédiaire entre les deux rangées principales et abondent surtout au-dessous de l’ambitus; plus rares à la face supérieure, ils sont rem- placés, au milieu de l’aire ambulacraire, par de petits granules inégaux et épars. Aires interambulacraires cou- vertes de tubercules à peu près identiques à ceux qui garnissent les aires ambulacraires, comme eux plus nom- breux et un peu plus développés à la face inférieure. Deux rangées, placées vers le milieu des plaques, sont plus distinctes, plus régulières que les autres et s'étendent du sommet au péristome. A la face supérieure, le milieu des aires interambulacraires est subdéprimé et presque en- tièrement dépourvu de tubercules. Granules intermé- diaires abondants, inégaux, souvent groupés en cercle autour de chaque tubercule. Péristome étroit, enfoncé, marqué d’entailles peu apparentes. Périprocte subellipti- que. Appareil apical peu développé, annulaire, spon- gieux, pourvu de quelques granules et tubercules. La plaque madréporiforme se reconnaît à ses dimensions plus fortes et à son aspect plus anguleux. | Hauteur, 42 millimètres ; diamètre transversal, 66 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette grande espèce, mal- gré l’étroitesse de son péristome et les faibles entailles dont il est marqué, nous a paru se ranger dans le genre 688 TERRAIN JURASSIQUE. Stomechinus ; elle sera toujours reconnaissable à sa forme renflée, à ses aires ambulacraires un peu bombées, à ses tubercules très petits en général, assez irrégulièrement disposés, nombreux surtout à la face inférieure, où ils augmentent à peine de volume, à son péristome étroit, assez profondément enfoncé, marqué de faibles entailles ; comme je le disais, lorsque, dans mes Échinides nouveaux ou peu connus, j'ai décrit cette espèce pour la première fois, c'est un type particulier qui ne nous paraît pouvoir être confondu avec aucun des Stomechinus connus. LocaziTÉs. — Environs de Poitiers (Vienne). Très rare. Étage bajocien. Collection Longuemar. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 448, fig: 1, S. Zongue- mari, vu de côté; fig. 2, face supérieure. — P], 449, fig. 4, le même individu, vu sur la face inférieure. N° 467. — Stomechinus suleatus, Cotteau, 1884. PI. 448, fig. 3-5, et pl. 449, fig: 2-6. Espèce de petite taille, haute, renflée, subconique, un peu arrondie à la base, presque tranchante sur les bords, tout à fait plane en dessous. Zones porifèrés larges, droi- tes, un peu déprimées, composées de pores petits, arrondis, séparés par un renflement granuliforme , disposés par triples paires obliques qui'se relèvent aux approches du sommet et se multiplient autour du péristome, Les zones porifères sont couvertes de petits granules formant à la! fois des séries obliques et longitudinales : régulières. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant en descendant vers lambitus, légèrement renflées, pourvues ÉCHINIDES RÉGULIERS. 689 de deux rangées de petits tubercules mamelonnés, serrés, homogènes, très régulièrement placés sur le bord des zones porifères, augmentant brusquement. de volume à la face inférieure. L'espace intermédiaire, très étroit dans la région inframarginale, et beaucoup plus large au-dessus de l’ambitus, est occupé par des granules abondants, inégaux, souvent mamelonnés ; deux rangées, un peu plus distinctes que les autres, se montrent à côté des rangées principales, prennent l’aspect de petits tuber- cules secondaires et disparaissent avant d’arriver au som+ met. Le milieu de l'aire ambulacraire est nu et déprimé, Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules saillants, scrobiculés, très apparents et forte- ment. mamelonnés à la face inférieure, beaucoup plus petits au-dessus de l’ambitus, au nombre de vingt-cinq ou vingt-six par série. Tubercules secondaires bien déve- loppés dans la région inframarginale, presque aussi gros que les tubercules secondaires, formant entre les tubercu: les principaux et les zones porifères, de chaque côté, trois ou quatre rangées qui disparaissent et s’atténuent en s’élevant. Aucun tubercule secondaire ne se montre dans la zone miliaire, entre les rangées principales. Granules intermédiaires très abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés ; les plus délicats forment de petites séries horizontales ou se groupent en cercle autour de chaque scrobicule. Le milieu de l'aire -interambulacraire est nu, finement granuleux et profondément déprimé, du sommet à l'ambitus. Péristome grand, pentagonal, pres: qu'à fleur de test, marqué de légères entailles ; les lèvres ambulacraires sont droites et très étendues relativement à celles qui correspondent aux aires interambulacraires: Périprocte elliptique, irrégulier. Appareil apical penta= Paz. FR, Jur, — x, 2 partie (Cotteau). 44 690 TERRAIN JURASSIQUE. gonal étroit, saillant, granuleux ; plaques génitales forte- ment perforées, la plaque madréporiforme spongieuse et plus grande que les autres. Hauteur, 18 millimètres; diamètre, 25 millimètres, Individu jeune: hauteur, 13 millimètres; diamètre, 19 millimètres. Cette espèce varie, suivant sa taille, dans le nombre des tubercules secondaires et des granules qui les accompa- gnent; chez les individus très jeunes, il existe, à la face inférieure, une seule rangée de tubercules secondaires entre les séries principales et les zones porifères; ce nom- bre augmente avec l’âge, et on en compte trois rangées, de chaque côté, dans l’exemplaire adulte que nous venons de décrire. Il en est de même des granules ambulacraires : leur nombre s'accroît, et ils deviennent plus volumineux au fur à mesure que le test grossit. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce présente l'aspect des Polycyphus; cependant elle ne saurait rester dans ce genre, car ses tubercules, lorsqu'on les examine avec soin, sont loin d'être homogènes, et les rangées prin- cipales sont bien distinctes des autres. Le S. sulcatus sera toujours reconnaissable à sa taille peu développée, à sa forme haute et renflée, à sa face inférieure presque plane, à ses zones porifères larges et très granuleuses, à ses tubercules ambulacraires fins, serrés, homogènes, placés très régulièrement sur le bord des zones porifères, augmentant brusquement de volume à la face inférieure, ainsi que les tubercules interambulacraires principaux et secondaires, à ses granules très abondants, à sa zone mi- liaire marquée, au milieu, d’un sillon large, profond, lisse ou finement granuleux. LocaLITÉS. — La Grizière près Mâcon (Saône-et-Loire) ; ÉCHINIDES RÉGULIERS. 691 environs de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Rare. Étage bajocien. Muséum d'Histoire naturelle de Paris (Coll. Ferry), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 448, fig. 3, S. sulcatus, de ma collection, vu de côté; fig. 4, face supérieure ; fig. 5, face inférieure. — PI. 449, fig. 2, autre exemplaire de taille plus forte, de ma collection, vu de côté; fig. 3, partie supérieure de l’aire ambulacraire, grossie; fig. 4, partie inférieure de l’aire ambulacraire, grossie ; fig. 5, plaques interambulacraires, prises au dessus de l’ambitus, grossies ; fig. 6, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi; fig. 7, appareil apical grossi. N° 468. — Stomechinus lævis (Agassiz), Desor, 1857. PI. 450. Echinus lævis, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. neoc., p. 12, 1840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 62, 1847. _ — Bronn, Index palæont., p. 450, 1848. = — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 290, 1850. Stomechinus lævis, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 126, 1857. —_ — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 535, 1862. Q. 89. Espèce de taiile assez forte, circulaire, légèrement pen- tagonale, renflée et subhémisphérique en dessus, très arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, larges, à fleur de test, granuleuses, 692 TERRAIN JURASSIQUE. composées de pores disposés par triples paires fortement obliques, se relevant un peu aux approches du sommet et vers l’ambitus, se resserrant de nouveauet! se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires à peinerenflées, munies de deux rangées de tubercules principaux-bien développés et régulièrement disposés à la face inférieure, diminuant de volume au-dessus de l’ambitus, s’atténuant, s’espaçant et disposés souvent avec moins d’ordre au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du sommet. Quelques autres tubercules plus ou moins rares, à peu près de même taille que les tubercules principaux, se: montrent vers l’ambitus au milieu des deux rangées, mais se con- fondent bientôt avec les granules el disparaissent complè- tement. Granules intermédiaires peu abondants, seglissant en séries horizontales entre les scrobicules, laissant le mi- lieu des aires presque nu. Aires interambulacraires pour- vues de deux rangées régulières de tubercules principaux saillants, scrobiculés, augmentant sensiblement de volume à la face inférieure, de même nature que les tubéreüles ambulacraires, mais plus gros et plus nettement scrobi- culés à la face supérieure. D’autres tubercules, de même taille que les tubercules principaux, existent à la face inférieure et forment six rangées assez distinctes, deux . au milieu de l'aire interambulacraire, et deux de:chaque côté des rangées principales. Les ‘séries latérales s’élè- vent un peu plus haut que les deux autres, mais dispa- raissent également avant d'arriver au sommet. Zone miliaire très large, presque nue, n'’offrant, ainsi que !l’es- päce qui sépare les tubercules, qu’un très petit nombre de granules inégaux, épars, souvent mamelonnés et sero- biculés. Péristome pentagonal, à fleur de test; marqué de fortes entaillesi les bords ambulacraires sont presque ÉCHINIDES RÉGULIERS, 693 droits et beaucoup plus larges que les lèvres interambu- lacraires, qui se réduisent à un lobe aigu. Périprocte grand, irrégulièrement circulaire. Appareil apical. pentagonal, granuleux ; plaquesgénitales largement perforées assez loin du bord, inégales, la plaque madréporiforme plus grande et la plaque postérieure plus étroite que les autres ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires. Individu:de grande taille : hauteur, 28 millimètres; Mia mètre, 50 millimètres, Individu de taille plus petite : hauteur, 21 millimètres; diamètre, 35 millimètres. Cette espèce varie dans quelques-uns de ses caractères et notamment dans le nombre de ses tubercules secondai- res, parfois assez développés sur les aires ambulacraires et le plus souvent presque nuls, Les rangées latérales de tu- bercules secondairesinterambulacrairessont plus ou moins apparentes et se rapprochent plus ou moins du sommet ; les rangées secondaires du milieu ne dépassent jamais l’ambitus. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce a beaucoup de rapport avec le S. bigranularis qu’on rencontre dans lemême gisement, ainsi quenousl’avons indiqué en décri- vant cette dernière espèce; elle nous a paru s’en distin- guer par ses tubercules plus nombreux à la face inférieure et surtout. par ses granules beaucoup plus rares. Ce ca- ractère rapproche le S. lœvis du S. Locardi, que nous avons décrit précédemment, mais qui sera loujours facile- ment reconnaissable à sa forme plus globuleuse, à ses triples paires de pores moins obliques, à son péristome plus étroit. LOGALITÉS. — Port-en-Bessin (Calvados); Sevrières de Brion, Saint-Rambert (Ain). Rare, Étage bajocien. 694 TERRAIN JURASSIQUE. Collection de l’École des mines de Paris, collection Choffat, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 450, fig. 4, S. lævis, de l'étage bajocien de Bayeux, de la coll. de l'École des mines de Paris; fig. 2, face inférieure; fig. 3, plaques am- bulacraires grossies; fig. 4, plaque interambulacraire, prise vers l’ambitus, grossie ; fig. 5, autre plaque interambula- craire, prise à la face supérieure, grossie ; fig. 6, individu de petite taille, de Saint-Rambert (Ain), de macollection, vu sur la face supérieure ; fig. 7, Appareil apical grossi. N° 469. — Stomechinus Gauthieri, Cotteau, 1884, PI. 451, fig. 1-3. Espèce de taille assez forte, haute, renflée, subconique en dessus, tranchante sur les bords, plane en dessous, excavée autour du péristome. Zones porifères droites, for- mées de pores disposés par triples paires peu obliques, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires aiguës près du sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers le péristome, garnies de deux ran- gées de tubercules peu développés, homogènes, serobicu- lés, non crénelés ni perforés, placés sur le bord des zones porifères. Quelques autres rangées de tubercules, moins régulières et moins apparentes surtout versl’ambitus et au- dessous, occupent l’espace intermédiaire. Granules abon- dants, serrés, inégaux, groupés en cercle autour de chaque scrobicule. Aires interambulacraires de médiocre largeur, pourvues de deux rangées principales de tubercules serrés, homogènes, scrobiculés, éloignés, vers l’ambitus, des zones porifères, mais s'en rapprochant au fur et à mesure qu'ils ÉCHINIDES RÉGULIERS. 695 s'élèvent vers le sommet. A la face inférieure et vers l’'ambitus, quelques rangées de tubercules se montrent à droite et à gauche des séries principales ; elles sont moins fortes, moins régulières et disparaissent lorsque l'aire in- terambulacraire se rétrécit. Granules intermédiaires abon- dants, serrés, inégaux, tantôt épars, tantôt groupés autour des plus larges scrobicules. Péristome grand, décagonal, un peu excavé, marqué d’entailles aiguës et relevées sur les bords ; les lèvres ambulacraires sont beaucoup plus étendues que celles qui correspondent aux aires interam- bulacraires. Périprocte ovale, irrégulier. Appareil apical étroit, granuleux, légèrement renflé; plaque madrépori- forme un peu plus développée que les autres. Hauteur, 32 millimètres; diamètre, A1 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. Gauthieri nous à paru se distinguer nettement du S. germinans par sa forme élevée et subconique, par sa face inférieure plane et tran- chante et par la grandeur de son péristome un peu excavé. Notre espèce se rapproche davantage du S. multigranu- laris, mais cette dernière espèce, remarquable également par sa forme haule et subconique, sera toujours recon- naissable à sa face inférieure arrondie sur le bord, au lieu d’être tranchante, et à ses tubercules interambulacraires beaucoup plus nombreux, formant quatre ou six rangées entre les séries principales. LocaLiTÉS. — Cuges, Bassan près Roquevaire (Bouches- du-Rhône). Très rare. Étage bajocien. Collection Gauthier, Collot, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 451, fig. 4, S. Gau- thieri, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face infé- rieure. 696 TERRAIN JURASSIQUE, N° 470, — Stomechinus Vacheyi (Cotteau), Desor, 1857. PI. 451, fig. 4-9. Echinus Vacheyi, Cotteau, Études sur les Échin. foss. de ‘ l'Yonne, t. I. p. 60, pl. ur, fig. 12-16, : : 1850, x Stomechinus Vacheyi, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.127, : 1857. ; Echinus Vacheyi, Leymerie et Raulin, Stat, géol. du dép, de l Yonne, p. 622, 1858. Espèce de petite taille, subpentagonale, médiocrement renflée en dessus, plane en dessous. Zones porifères droi- les, assez Jarges, à fleur. de test, composées, de pores tri- géminés, disposés par paires régulièrement obliques, se multipliant un peu autour du péristome. Quelques rares petits granules se montrent au milieu des zones porifères. Aires ambulaeraires étroites au sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu’elle,se rapprochent de l’ambitus, gar- nies de deux rangées de petits tubercules saillants, serrés, homogènes, placés sur le bord deszones porifères, aunom- bre de vingt et un ou vingt-deux par série, ne,paraissant pas augmenter sensiblement de volume à la face inférieure. Granules intermédiaires peu abondants, épars à la.face supérieure, plus nombreux vers l’ambitus; quelques-uns isolés, un peu plus gros, mamelonnés, tiennent lieu :de tubercules secondaires. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux demême: nature _que les tubercules ambulacraires, mais un peu plus grostet un peu plus espacés à la face supérieure. Tubercules.se- condaires assez abondantssurtout dans la région inférieure, ÉCHINIDES. RÉGULIERS. 697 formant, au milieu des deux rangées principales et sur le bord des zones porifères, des séries inégales, irrégulières, qui s’atténuent et disparaissent au fur à mesure que l'aire interambulacraireserétrécit. Granulesintermédiaires nom- breux vers l'ambitus, groupés autour des tubercules, rares et espacés. à la face supérieure, laissant le milieu de la zone miliaire presque nu: Péristome grand, décagonal, à fleur de test. : Hauteur, 8 millimètres 4/2; diamètre, 14 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette petite espèce nous a paru distincte de celles que nous connaissons; elle ne peut être considérée comme le jeune âge du S. bigranula- ris ; elle en diffère par sa forme moins renflée, par sa face inférieure plus plane, par son aspect plus tuberculeux. Elle ne saurait non plus être confondue avec les individus jeunes du S. Schlumbergeri dont les tubercules sont beau- coup plus développés et les zones porifères plus étroites, ou du $. Michelini dont l'aspect au contraire est plus fine- mens tuberculeux. LocaurTés. — Montillot (Yonne). Très rare. Etage ba- thonien. + Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 451, fig. 4, S. Vacheyi vu de côté ; fig. 5, face supérieure; fig. 6, face inférieure; fig. 7, aire ambulacraire grossie; fig. 8, aire interambula- craire grossie ; fig. 9, sens nrambuiobrei vu de profil, grossi. 698 TERRAIN FURASSIQUE, N° 471. — Stomechinus Schiambergeri. Cotteau, 1864. PI. 452 et pl. 453, fig. 1 et 2. Stomechinus Schlumbergeri, Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, dre sér., t. I, p. 98, pl. x, fig. 8-10, 1864. — — Desor et de Loriol, Echinologie hel- vétique, terrain jurassique, p.215, pl. xxv, fig. 2 et 3, 1871. — — Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 81, 1872. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée, subhé- misphérique en dessus, arrondie sur les bords, présque plane en dessous. Zones porifères droites, étroites, s’élar- gissant vers le péristome, formées de pores petits, arron- dis, rapprochés les uns des autres, paraissant, au premier aspect, surtout vers le sommet et dans les exemplaires de taille moyenne ou petite, presque directement superposés, mais offrant en réalité une tendance bien marquée à se grouper par triples paires, et se multipliant, d’une ma- nière très apparente, près du péristome. Aires ambula- craires garnies de deux rangées de tubercules relativement assez gros, saillants, fortement mamelonnés, scrobiculés, serrés, homogènes, placés sur le bord des zones porifères, au nombre de vingt-quatre ou vingt-cinq par série, dimi- nuant assez rapidement de volume près du sommet ; l’es- pace intermédiaire entre les deux rangées est occupé par des granules abondants, inégaux, épars, au milieu desquels se montre, vers l’ambitus et au-dessus, un cer- tain nombre de tubercules plus petits que les tubercules principaux, mais cependant dislinctement mamelonnés. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 699 Aires interambulacraires munies de deux rangées de tu- bercules principaux à peu près de même nature et de même taille que les tubercules ambulacraires, un peu plus gros et plus espacés à la face supérieure. Tubercules secondaires très abondants, presque aussi développés que les tubercules principaux, formant, vers l’ambitus, une di- zaine de rangées, deux de chaque côté des rangées princi- pales, et six au milieu ; ces tubercules sont disposés en outre en séries horizontales assez régulières, et ne disparaissent qu’au fur et à mesure que l’aire interambulacraire se ré- trécit. Granules nombreux, inégaux, les plus petits s'al- longeant en séries délicates sur le bord des plaques, ou se groupant en cercle autour de chacun des plus grands serobicules. Péristome assez étendu, légèrement enfoncé, subdécagonal, marqué d’incisions profondes et relevées sur les bords; les lèvres ambulacraires, presque droites, sont beaucoup plus larges que celles qui correspondent aux aires interambulacraires. Périprocte subcirculaire, irrégu- lier. Appareil apical saillant, pentagonal, rugueux et gra- nuleux; plaque madréporiforme un peu plus étendue que les autres. Hauteur, 19 millimètres; diamètre, 33 millimètres. Individu de taille moyenne : hauteur, 10 millimètres; diamètre, 21 millimètres. Individu très jeune: hauteur, 6 millimètres; diamètre, 11 millimètres. Nous connaissons cette espèce à différents âges, et sui- vant sa taille, elle éprouve quelques variations qu'il im- porte de noter: chez les individus très jeunes, les pores sont onduleux, presque directement superposés; au fur et à mesure que le test devient plus gros, la disposition trigéminée et oblique des pores s’accentue. Le nombre 100 TERRAIN JURASSIQUE, des tubercules secondaires et des granules qui.les accom- pagnent augmente également avec: l’âge; chez. tous les exemplaires, quelle que soit leur taille, les tubercules prin+. cipaux ambulacraires ou.interambulacraires sont saillants et bien développés. Ainsi que nous l'avons fait précédemment (loc. cit.), dans nos É’chinides nouveaux ou peu connus, nous rappor- tons à l'espèce qui nous occupe un exemplaire recueilli par M. Jaubert dans la Grande. Oolite de Valauris (Var): la forme générale est. plus surbaissée ; les tubercules secon- daires ambulacraires et interambulacraires paraissent plus nombreux, relativement à la taille de l'individu; malgré ces différences, celle variété ne saurait être distinguée du type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le S, Schlumbergeri, dont nous Connaissons aujourd'hui des échantillons atteignant presque le double de la taille de celui qui a servi de. type à l’espèce, est parfaitement caractérisé par ses pores dis- posés par triples paires peu obliques, par ses. tubercules assez gros, abondänts, serrés, n’augmentant pas de volume à Ja face supérieure. L’abondance destuberculesrapproche cette espèce du S. Michelini, mais cette dernière s’en dis- tinguera toujours par ses pores plus largement trigéminés, par ses tubercules beaucoup plus petits, moins saillants, formant des séries verticales plus régulières. Locaurés. —. Villers-aux-Bois, :Villey Saint-Étienne, Roche dela Justice vis à vis Fontenay(Meurthe-et-Moselle); Mandres (Haute-Marne) ;‘Valauris (Var). Assez commun. Étage bathonien. Collections Schlumberger, Babeau, Bleicher, Jaubert, ma collection. LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE.— Movelier (Jura bernois) Étage bathonien. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 704 Fr. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 459, fig. 1, S. Schlum- bergeri, de la Roche de la Justice (Meurthe-et-Moselle), de la collection de M. Schlumberger, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambulacraire, grossie ; fig. 5, partie inférieure de l'aire ambulacraire, grossie; fig. 6, aire interambulacraire grossie ; fig. 7, appareil apical grossi ; fig. 8, autre individa de Villey Saint-Étienne, de la collection de M. Schlumber- ger, type-de l’espèce, vu de côté; fig. 9, individu jeune, de la collection de M. Schlumberger, vu de côté; fig. 40, face supérieure. — PI. 453, fig. 4, autre individu de Valauris (Var), de la collection de M. Jaubert, vu de côté; fig. 2, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies. N° 472. — Stomechinus multigranularis (Gotteau), Desor, 1857. PI. 453, fig. 3-3. Echinus multigranularis, Cotteau, dti sur les el foss. du dép. de l'Yonne, t. 1; p. 64, pl. vu, fig. 6-8, 1851. Stomechinus multigranularis, Desor, Synopsis dé Éhin. Poss. x p. 128, 4857. — — Wright, Monog. on the Brit. uk Echinod. from the Ool. format, p. 220, 1857. Echinus multigranularis, Leymerie et Raulin, Stat. géol. du. dép. de l'Yonne, p.622, 1858, # Espèce de taille moyenne, circulaire, légèrement penta- gonale, haute, renflée, subconique en dessus, arrondie à l’ambBitus, presqne plane en dessous, {Zones . porifères 702 TERRAIN JURASSIQUE. étroites, déprimées, composées de pores petits, disposés par paires trigéminées un peu relevées, se multipliant et occupant un espace beaucoup plus large autour du péris- tome. Aires ambulacraires un peurenflées, garnies de deux rangées de petits tubercules homogènes, serrés et très ap- parents à la face inférieure, mais diminuant de volume, s’espaçant et perdant de leur régularité à Ja face supé- rieure ; deux autres rangées de même nature, mais encore moins régulières, se montrent au milieu des rangées principales et disparaissent avant d'arriver au sommet ou au péristome; des granules fins et inégaux occupent l’espace intermédiaire. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux assez gros à la face inférieure, s’espaçant et diminuant de volume au-dessus de l’ambitus, un peu plus développées aux approches du sommet. D’autres tubercules, à peu près de même taille que les tubercules principaux, forment huit ou dix rangées vers l’ambitus, deux de chaque côté des aires interambu- lacraires, quatre et même six au milieu. Ces rangées se- condaires, beaucoup moins régulières que les autres, s’é- lèvent assez haut, mais disparaissent successivement avant d'arriver au sommet. Granules abondants, tantôt groupés en cercle autour des scrobicules, tantôt disposés en petites séries linéaires interrompues; le milieu des aires interambulacraires est nu et déprimé, Péristome de grande taille, pentagonal, à fleur de test, remarquable par l’étroitesse des lèvres interambulacraires réduites à un simple lobe, et la largeur des bords ambulacraires ; les en- tailles sont apparentes, sans être très profondes. Péri- procte étendu, irrégulièrement circulaire. Appareil apical étroit, granuleux; plaque madréporiforme bombée et beaucoup plus développée que les autres. t ÉCHINIDES RÉGULIERS. 7103 Hauteur,'35 millimètres ; diamètre, 43 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. multigranularis ne saurait être confondu avec aucune des espèces que nous connaissons. Voisin, par sa forme renflée et subconique, des S, germinans et polyporus, il s’en distingue par ses zones porifères plus étroites à la face supérieure et plus larges autour du péristome, par ses tubercules ambuia- craires et interambulacraires beaucoup plus nombreux et s’élevant plus haut à la face supérieure, par son péristome marqué d’entailles moins profondes. LOCALITÉ. — Grimault (Yonne). Très rare. Partie supé- rieure de l’étage bathonien. Coll. Rathier. EXPLICATION DES FIGURES. — P], 453, fig. 3, S. multigranu- laris, vu de côté; fig. 4, face supérieure; fig. 5, face inférieure. N° 473. — Stomechinus Morierei, Cotleau, 1880, PI. 454. Stomechinus Morierei, Cotteau, Catal. des Échin. jurassiques > de Normandie, p. 25, pl. 11, fig. 11-15, Exposition géol. du Havre, 1880. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée, subconi- que en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères larges, droites, formées de pores arrondis, rapprochés les uns des autres, séparés seulement par un petit renflement granuliforme, disposés par triples paires obliques. Quel- ques petits granules se montrent çà et là dans les zones porifères et forment mème, près des aires ambulacraires, une rangée assez irrégulière. Aires ambulacraires pré- 704 TERRAIN JURASSIQUE. sentant deux séries de petits tubercules principaux, lisses, mamelonnés, scrobiculés, placés très près des zones pori- fères. Deux autres rangéess secondaires, composées de tubercules à peu près identiques aux premiers, existent vers la base des aires ambulacraires, mais ‘ces rangées sont inégales, irrégulières; elles disparaissent plus ‘où moins promptement à la face supérieure et sont rempla- cées par quelques tubercules rares et épars. De petites verrues inégales se groupent en cercle plus ‘ou ‘moins distinct autour de chaque scrobieule, et sont plus nom- breuses vers l’ambitus qu’à la face supérieure. Aires interambulacraires relativement peu développées, pour: vues de deux rangées principales de petits tubercules de même structure et de même taille que ceux des 'aires ambulacraires, un peu plus gros.cependant etun peu plus distincts près du sommet. Dix ou douze rangées de tuber- cules secondaires se montrent vers l’ambitus ; ces tuber- cules, aussi volumineux, quelquefois même plus, déve- loppés que les tubercules principaux, sont inégaux, irrégulièrement disposés et disparaissent aux approches du sommet. Comme dans les aires ambulacraires, de pelits granules assez serrés et un peu plus abondants vers l’am- bitus qu’à la facesupérieure, accompagnent les tubercules et tendent à se grouper en cercle autour de chaque scro- bicule. Zone miliaire lisse et nue. Périprocte grand; sub: circulaire, Appareil apical étroit, saillant, légèrement gra: nuleux; plaques génitales perforées près du bord; plaque madréporiforme un peu plus développée que les autres: Nous rapportons à cette espèce un! Stomechenus que M. Martin a recueilli ‘dans l'étage bathonien: des environs de Dijon, et qui fait aujourd’hui partie du musée de Genève ; sa taille est plus petite; mais sa forme est-la ÉCHINIDES RÉGULIERS. 7105 même, haute, renflée, subconique ; ses zones porifères sont larges, droites, à fleur de test, composées de pores petits, arrondis, disposés par triples paires obliques qui se relèvent un peu près du sommet et vers l’ambitus, et se rapprochent de nouveau autour du péristome. Ses tuber- cules ambulacraires et interambulacraires sont très petits et augmentent à peine de volume à la face inférieure; ils forment, sur les aires ambulacraires, deux rangées régu- lières, homogènes, placées très près des zones porifères, et deux autres rangées secondaires à peu près de même taille, souvent même un peu plus fortes, mais moins régu- lières et disparaissant avant d’arriver au sommet. Les tubercules interambulacraires présentent la même physio- nomie que chez le type du $. Morierei. Les tubercules secondaires, à peu près de même taille que les tubercules principaux, sont abondants et forment huit ou dix rangées bien distinctes, mais plus irrégulières à la face supérieure, s’élevant assez haut, et disparaissant au fur et à mesure que l'aire interambulacraire se rétrécit. Granules inter- médiaires inégaux, peu abondants, laissant souvent la partie supérieure et inférieure des plaques presque lisse. La face inférieure est remarquable par la petitesse de ses tubercules principaux et secondaires qui, comme nous l’avons dit, augmentent à peine de volume. Le péristome est très grand, enfoncé, un peu rentrant et marqué de légères entailles. Exemplaire type: hauteur, 23 millimètres; diamètre, 30 millimètres. Individu de la Côte-d'Or : hauteur, 19 millimètres; dia: mètre, 26 millimètres 1/2 ; RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce est une dé celles qui, au premier aspect, rappellent la physionomie des Paz. er. Jur. — x, 2 partie (Cotteau):; 43 706 ® TERRAIN JURASSIQUE. Polycyphus, et démontrent combien il est difficile d'établir les limites qui les séparent des Séomechinus ; ses tubercules espacés et inégaux, nous ont engagé dès l’origine à la réunir à ce dernier genre. Voisine par sa forme conique, par le nombre et la petitesse de ses tubercules du S. sulca- tus, cette espèces’en distingue parses zones porifères beau- coup moins granuleuses, tout en présentant, au milieu des pores, une rangée verticale plus distincte, par ses tubercules ambulacraires et interambulacraires augmentant moins rapidement de volume à la face inférieure, par ses tuber- cules secondaires plus abondants, par ses granules moins serrés et moins nombreux, par son péristome plusenfoncé, et surtout par l'absence de sillons profonds et lisses qui accusent, chez le S$. sulcatus, le milieu des aires inter- ambulacraires. Le S. Morierei présente aussi quelques rap- ports avec le Polycyphus textilis, de l'étage callovien, mais cette dernière espèce, que nous laissons dans le genre Polycyphus, sera toujours reconnaissable à ses tubercules plus fins, plus nombreux, plus homogènes, et surtout à l'absence de rangées interambulacraires principales. LocaLITÉS. — Ranville (Calvados); environs de Dijon (Côte-d'Or). Très rare. Étage bathonien. Musée de Genève (collection Martin), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 454, fig. 4, S. Morierei, de Ranville, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, plaques ambulacraires et interambula- craires prises au-dessus de l’ambitus, grossies; fig. 4, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi ; fig. à, appareil apical grossi ; fig. 6, autre exemplaire, du Musée de Genève, vu de côté ; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, plaques interambulacraires grossies. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 707 N° 474. — Stomechinus Peroni, Cotteau, 1884, PI. 455, fig. 1-6. Espèce de très petite taille, subcirculaire, renflée, sub- hémisphérique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, un peu dépri- mées vers l’ambitus et à la face inférieure, composées de pores très petits, disposés par paires trigéminées obliques, se relevant aux approches du sommet. Aires ambulacraires légèrement renflées, aiguës près du sommet, s’élargis- sant en descendant vers l’ambitus, garnies de deux ran- gées de petits tubercules assez gros, saillants, serrés, placés sur le bord des zones porifères. Vers le sommet, les tuber- cules diminuent rapidement, sont quelquefois inégaux et alternes.Granulesintermédiaires peu abondants,épars.irré- guliers, disparaissant à la face supérieure. Aires interambu- lacraires pourvues de deux rangées de tubercules prinei- paux de même nature que les tubercules ambulacraires, mais plus gros, plus espacés, plus largement scrobiculés. Tubercules secondaires sensiblement plus petits que les tubercules principaux, apparents seulement à la face infé- rieure et vers l’ambitus, entre les rangées principales et les zones porifères, à peu près nuls dans la zone miliaire. Granules intermédiaires peu abondants, inégaux, espacés, tantôt épars, tantôt groupés en cercle autour de chaque tubercule. Le mileu de la zone miliaire est nu et déprimé. Péristome grand, subdécagonal. Périprocte subcireulaire. Appareil apical étroit, saillant, subgranuleux. Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 144 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle pelite espèce présente, au premier aspect, quelques rapports avec les individus 708 * TERRAIN JURASSIQUE. très jeunes du S. bigranularis; elle nous a paru s’en dis- tinguer par ses aires ambulacraires très étroites près du sommet, par ses tubercules interambulacraires plus sail- lants, par ses granules moins fins et moins abondants. Sa forme et sa taille rappellent le S. Vacheyt qu’on rencontre au même niveau, mais cette dernière espèce en diffère par ses deux rangées de tubercules ambulacraires plus espacés et présentant entre elles un intervalle plus large et plus granuleux, par ses tubercules secondaires plus nombreux et s’élevant plus haut, par ses granules plus abondants. Les deux espèces sont voisines, mais cependant dis- tincles, LocaziTÉs. — Le Puget, Valauris (Var). Très rare. Etage bathonien. Collection Peron, Jaubert, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 455, fig. 1, S. Peroni, de la collection de M. Peron, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie; fig. 6, appa- reil apical grossi. N° 475. — Stomechinus varusensis, Cotteau, 1884. PI, 455, fig. 7-12 et pl. 456, fig. 4 et 2. Polycyphus varusensis, Cotteau, Échin. nouveaux ou peu connus, re sér., p. 84, pl. xr, fig. 14-17, 1863: Espèce de taille moyenne, subcirculaire, haute, renflée, subhémisphérique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères larges, à peine déprimées, formées de pores rangés par triples paires très obliques et se multi- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 709 pliant près du péristome. De véritables granules inégaux, mamelonnés, se montrent dans les zones porifères, formant des rangées verticales assez régulières, et en même temps des rangées obliques, entre chaque série de triples paires ; les pores sont en outre séparés par de petits renflements granuliformes. Aires ambulacraires légère- ment renflées, étroites au sommet, s’élargissant vers l’'am- bitus, garnies de deux rangées de petits tubercules imper- forés, non crénelés, visiblement mamelonnés, homogènes, serrés, augmentant de volume à la face inférieure, placés très régulièrement sur le bord des zones porifères. D’autres petits tubercules de même taille, mais plus irrégulière- ment disposés, se montrent entre les rangées principales et disparaissent successivement avant d'arriver ausommet. Granules intermédiaires abondants, inégaux, épars. Aires interambulacraires pourvues de deux séries de tuber- cules principaux un peu plus gros que les tubercules ambulacraires, plus espacés à la face supérieure, comme eux augmentant légèrement de volume à la face inférieure. Huit à dix rangées de tubercules secondaires, presque aussi volumineux que les autres, se montrent vers l’ambitus et disparaissent au fur et à mesure que l’aire in- terambulacraire se rétrécit. Granules intermédiaires très abondants, inégaux, tantôt formant des séries horizontales, tantôt se groupant en cercle autour de chaque scrobicule. La zone miliaire est large, déprimée, mais partout recou- verte de petits tubercules et de granules. Plaques coro- nales longues, étroites, renfermant, vers l’ambitus, une ou deux séries horizontales de tubercules. Péristome grand, subdécagonal, rentrant, marqué de faibles entailles. Appa- reil apical étroit, granuleux, subcirculaire. Hauteur, 146 millimètres; diamètre, 44 millimètres. 710 TERRAIN JURASSIQUE. Individu jeune: hauteur, 6 millimètres ; diamètre, 10 millimètres. Nousrapportons àcetteespèce un exemplaire dontlataille est plus forte et qui diffère du type par quelques caractères assezimportants:lestubercules principaux ambulacraireset interambulacraires sont relativement plus gros, plus sail- lants, plus largement scrobiculés, les tubercules secon- daires moins nombreux et moins homogènes. La physio- nomie de cet individu est celle des véritables Stomechinus ; cependant il ne saurait être séparé de l'espèce qui nous occupe, que nous avons cru devoir, pour cette raison, retrancher des Polycyphus, et reporter parmi les Sfomechi- nus. Nous considérons également, comme appartenant au S. varusensis, quelques échantillons recueillis au Puget- Ville par M. Peron: leur taille est plus petite, leur forme plus circulaire, leurs zones porifères moins granuleuses, leurs tubercules secondaires moins nombreux el leur zone miliaire moins déprimée au milieu. Cette dernière variété, comme la précédente, nous a paru appartenir au même type. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Gelte espèce se distingue des Stomechinus que nous connaissons, par sa taille rela- tivement peu développée, par sa forme subconique, par ses zones porifèreslargeset très granuleuses, par ses tubercules secondaires nombreux et inégaux, par l’abondance de ses granules intermédiaires, par ses aires ambulacraires légè- rement renflées et ses aires interambulacraires déprimées au milieu ; elle se rapproche un peu du P. textilis, Agassiz, de l'étage callovien; mais cette dernière espèce présente beaucoup plus de régularité dans la disposition horizon- tale et verticale de ses tubercules. LocauiTÉé. — Le Puget (Var). Rare. Étage bathonien. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 711 Collections Jaubert, Peron, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES — PI. 455, fig. 7, S. varusensis, de la collection de M. Peron, vu de côté ; fig. 8, face supé- rieure; fig. 9, face inférieure; fig. 10, appareil apical grossi ; fig. 11, autre exemplaire, de ma collection, vu de côté ; fig. 12, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies. — P1.456, fig. 1, exemplaire de grande taille, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, plaques ambulacraires et in- terambulacraires grossies. N° 476. — Stomechinus serratus (Agassiz), Desor, 1857. PI. 456, fig. 3-9 et pl. 457. Echinus serratus, Echinus cadomensis Echinus bigranularis, (var. minor.) Echinus Caumonti, Echinus cadomensis, Echinus serratus, Echinus Caumonti, Stomechinus bigranularis, (var. minor.) Stomechinus Caumonti, — — Stomechinus serratus; Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. : Neocom., p. 12, 1840. Agassiz, id., 1840. Agassiz et Desor, Catal, rais. des Échin., p. 61, 1847. Agassiz et Desor, id., p. 62, 1847. Bronn, Index palæont., p.449, 1848. Bronn, i1., p. 451, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 319, 1850. Desor, Synops. des Échin. foss., p. 125, 1857. Desor, id., p. 128, 1857. Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 221, 1857. Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 14, 32 et 406, pl. 11, fig. 16 et 17, pl. x1x, fig. 1-4, 1857. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 535, 1862. 712 TERRAIN JURASSIQUE. Stomechinus Michelini, Greppin, Essai géol. sur le Jura (non Cotteau.) suisse, p. 55, 1867. Polycyphus Deslongchampsi, Greppin, id., p. 55, 1867. (non Wright.) Stomechinus serratus, Gréppin, Jura bernois et districts adjacents, p. 45 et 51, 1870. Stomechinus Caumonti, Greppin, id., p. 51, 1870. Siomechinus serratus, Desor et de Loriol, Échinol. helvé- tique, terrain jurassique, p. 216, pl. xxxv, fig. 4-6, 1871. — — Cotteau, Sur les oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. 1, p. 81, 1872. Q. 94 (type de l’£chinus cadomensis) ; T. 26 (lype de l’'Echinus Caumonti). Espèce de taille moyenne, subcirculaire, légèrement pentagonale, renflée et subhémisphérique en dessus, ar- rondie sur les bords, plane en dessous. Zones porifères larges, à fleur de test, granuleuses, composées de pores disposés par triples paires fortement obliques, se relevant un peu aux approches du sommet et vers l’ambitus, ne paraissant pas se multiplier autour du péristome. Aires ambulacraires étroites, un peu renflées, garnies de deux rangées de tubercules principaux médiocrement déve- loppés, saillants, scrobiculés, non confluents, placés très près des zones porifères, diminuant de volume et perdant un peu de leur régularité aux approches du sommet. Vers l'ambitus, se montrent quelques tubercules secondaires de même taille et de même nature que les tubercules principaux, scrobiculés comme eux, mais inégaux, peu nombreux et disparaissant à la face supérieure. L'espace intermédiaire est occupé par des granules abondants, assez apparents, inégaux et serrés. Aires interambulacrai- res larges, pourvues de deux rangées de tubercules prinei- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 713 Paux à peu près identiques aux tubercules ambulacrai- res, mais plus développés et plus nettement scrobiculés, surtout aux approches du sommet, sensiblement plus gros en dessous qu’à la face supérieure. Six rangées de tu- bercules secondaires, plus ou moins régulières, existent vers l’ambitus, deux au milieu des rangées principales et deux de chaque côté. Quelques-unes de ces rangées secon- daires persislent au-dessus, à la face supérieure, mais toutes disparaissent avant d’arriver au sommet. Granules intermédiaires nombreux, inégaux, les plus petits groupés en un cercle distinct autour de chaque scrobicule, les antres épars, quelquefois mamelonnés, tendant à se con- fondre avec les tubercules secondaires. La partie supérieure de l’aire interambulacraire est plus ou moins nue et dé- primée. Péristome à fleur de test ou un peu enfoncé, grand, marqué de petites entailles ; les bords interambulacraires forment des lobes étroits, tandis que les lèvres ambulacrai- res sont larges et presque droites. Appareil apical sub- pentagonal, à peine granuleux ; plaques génitales angu- leuses, perforées à une assez grande distance du bord, inégales, la plaque madréporiforme spongieuse, dépourvue de granules, plus grande queles autres, la plaque génitale postérieure toujours plus étroite; plaques ocellaires très petites, visiblement perforées. Dans un de nos exemplaires, la plaque ocellaire postérieure de droite est très rappro- chée du périprocte, sans cependant y aboutir directe- ment. Hauteur, 21 millimètres; diamètre, 40 millimètres. Individu jeune : hauteur, 145 millimètres; diamètre, 26 millimètres. Type du $. Caumonti : hauteur, 24 millimètres: dia- mètre, 49 millimètres. 714 TERRAIN JURASSIQUE, Cette espèce, que nous connaissons à ses différent sâges, présente plusieurs variations : les tubercules secondaires sont plus ou moins abondants et disparaissent plus ou moins promptement à la face supérieure ; la zone miliaire interambulacraire est plus ou moins nue et déprimée à la face supérieure ; le péristome, toujours très grand et mar- qué de profondes entailles, tantôt est un peu enfoncé, mais le plus souvent s'ouvre à fleur de test. Le S. Caumonti (T. 26.) nous paraît comme à M. de Loriol devoir être réuni au $. serratus dont il ne s'éloigne que par sa taille et son péristome un peu plus enfoncé. Le type du S. Cau- monti provient de l'étage bathonien de Ranville, et c’est à tort qu’on lui a rapporté une espèce toute différente du callovien de Châtillon-sur-Seine, que nous décrivons plus loin sousle nom de S. Æeberti. Nous réunissons également au $. serratus, une variété très tuberculeuse et remar- quable par sa face inférieure presque plane ; elle a été re- cueillie par M. Girardot, à Panessières près Lons-le-Sau- nier (Jura). | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Cette espèce présente quel- que ressemblance avec le S, bigranularis; elle s’en dis- tingue par sa forme moins globuleuse, par son ambitus moins arrondi , par sa face inférieure moins déprimée, par ses tubercules secondaires ambulacraires et interam- bulacraires plus nombreux, par sa zone miliaire moins finement granuleuse, par son péristome plus étendu et marqué d’entailles plus profondes. Le S. serratus se rap- proche davantage du S. germinans, mais celte dernière espèce sera reconnaissable à sa forme plus élevée et plus conique, à ses tubercules secondaires plus abondants, à sa zone miliaire couverte de granules plus nombreux et plus serrés. Notre espèce est également voisine du S, po- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 715 lyporus; en décrivant cetle espèce, nous indiquons les les caractères qui nous engagent à la séparer. LoOCALITÉS, — Sainte-Honorine des Perthes (Calvados); Dayayé (Saône-et-Loire); Tennie (four à chaux) (Sarthe). Très rare. Étage bajocien. — Ranville (Calvados); Wast (Pas-de-Calais) ; la Jaunelière, Gesnes-le-Gandelin, Beau- mont, Saint-Marceau, Pecheseul, route de Suré à Mortagne (Sarthe) ; Daix (Côte-d'Or); la Sabotière, près Poitiers (Vienne); Longwy, environs de Nancy (Meurthe-et-Moselle); Belfort (Haut-Rhin); Panessières près Lons-le-Saunier (Jura). Assez rare. Étage bathonien. École des Mines de Paris, Musée de Laval (collection Triger), Musée de Lyon (collection Dumortier), collections Guillier, Guéranger, Triger, Pellat, Girardot, Marion, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE, — Movelier, Droit de la Chaive, Mole-Cose, Wartenberg (calcaire roux sableux), Grellingen (Jura bernois). Étage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 456, fig. 3, S. serratus, individu jeune, de l’étage bajocien de Davayé, de ma col- lection; fig. 4, face supérieure ; fig. 5, appareil apical grossi; fig. 6, autre exemplaire, de l’élage-bathonien de Daix, de la collection de M. Marion, vu de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, appareil apical grossi. — PI. 457, fig. 1, exemplaire de l'étage ba- thonien de Pecheseul, de ma collection, vu de côté; fig. 2, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 3, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie ; fig. 4, plaques interambulacraires prises sur la face supérieure, grossies; fig. à, autre exemplaire, du Musée de Laval (col- lection Triger), vu sur la face supérieure ; fig. 6, face inférieure. 716 TERRAIN JURASSIQUE. N° 477. — Stomechinus polyporus (Agassiz), Desor, 1857. PI. 458 et 459. Echinus polyporus, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echi- nod. Mus. Neocom., p. 12, 1840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 62, 1847. — — Bronn, Index palæont., p. 450, 1848. Stomechinus polyporus, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 128, 1857. — — Wright, Monog. on the Brit. foss. Echi- nod. from the Ool. Format., p. 221, 1897. M. 93 (type de l'espèce). Espèce de grande taille, circulaire, légèrement penta- gonale, haute, renflée, subconique. Zones porifères larges, granuleuses, à fleur de test, composées de pores arrondis, séparés par un petit renflement granuliforme, disposés par triples paires fortement obliques, se relevant un peu aux approches du sommet et vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome où elles occupent un trèslarge espace. Aires ambulacraires à peine renflées, munies de deux ran- gées de tubercules principaux bien développés, saillants, scrobiculés, placés régulièrement sur le bord des zones porifères, diminuant de volume aux approches du sommet et du péristome, toujours un peu plus gros sur Ja face inférieure qu’au-dessus de l’ambilus. Deux rangées de tubercules secondaires un peu plus petits et beaucoup moins régulièrement disposés que les tubercules princi- paux, se montrent au milieu des aires ambulacraires et disparaissent bien avant d'arriver au sommet. Granules in- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 717 termédiaires inégaux et peu abondants. Aires interambula- craires pourvues de deux rangées régulières de tubercules principaux, saillants, nettement scrobiculés, très homogè- nes, peut-être un peu plus gros aux approches du sommet: Tubercules secondaires abondants à la face inférieure, de même {aille que les tubercules principaux, formant six rangées assez distinctes, deux au milieu, et deux de chaque côté des séries principales. Tous ces tubercules principaux et secondaires sont sensiblement plus développés dans la région inframarginale, notamment les tubercules secon- daires qui, tout en s’élevant assez haut sur la face supé- rieure, diminuent assez rapidement de volume. Granules rares, inégaux, tendant à se grouper autour des serobi- cules, Zone miliaire nue et déprimée au milieu. Les pla- ques ambulacraires et interambulacraires, dans l'intervalle assez large laissé libre par les granules et les tubercules, sont finement chagrinées ; la suture des plaques est tou- jours apparente. Péristome grand, pentagonal, légèrement enfoncé, marqué de très profondes entailles, remarquable par l’étroitesse des lèvres interambulacraires et la largeur des bords ambulacraires. Périprocte assez étendu, irrégu- lier. Appareil apical de médiocre étendue, pentagonal, granuleux; dans certains exemplaires, les granules sem- blent former une couronne autour du périprocte. Plaques génitales perforées à une assez grande distance du bord; inégales, la plaque madréporiforme plus bombée et plus grande que les autres, la plaque impaire postérieure plus étroite. Plaques ocellaires petites, visiblement perforées; intercalées à. l’angle externe des plaques génitales; les deux plaques paires ocellaires postérieures, sans aboutir directement sur le périprocte, en sont très rapprochées. Hauteur; 83 millimèlres ; diamètre, 49 millimètres: 718 TERRAIN JURASSIQUE. Individu de grande taille: hauteur, 38 millimètres ; dia- mètre, 57 millimètres. Individu plus jeune : hauteur, 22 millimètres; diamètre, 34 millimètres. Cette espèce présente comme les- précédentes quel- ques variations qu’il importe de noter : la forme toujours élevée est plus ou moins subconique; les tubercules se- condaires, plus ou moins développés, varient dans leur nombre suivant la taille des individus; le milieu des ai- res interambulacraires, constamment lisse, est plus ou moins déprimé. Nous rapportons à cette espèce essentiel- lement bathonienne un exemplaire de grande taille, mais de formé un peu surbaissée, recueilli à Étrochey dans l'étage callovien et présentant parfaitement les caractères du type : Zones porifères longues et granuleuses ; tuber- cules ambulacraires et interambulacraires principaux for- mant des rangées apparentes; tubercuies secondaires abondants, disposés en séries régulières et s’élevant très haut à la face supérieure, surtout sur le bord des aires in- interambulacraires; zone miliaire large, déprimée, nue, munie seulement de quelques granules épars et isolés; péri- stome pentagonal, marqué d’entailles profondes et aiguës. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, mentionnée pour la première fois en 1840, n’a jamais été ni décrite ni figurée. Voisine du S, germinanus par sa forme élevée et subconique et la largeur de ses zones porifères, elle s’en distingue par ses tubercules interambulacraires principaux moins apparents aux approches du sommet, par ses granules intermédiaires beaucoup moins abon- dants, par ses plaques ambulacraires et interambulaerai- res plus visiblement chagrinées. Les mêmes caractères la séparent du S. serratus dont elle s'éloigne en outre par ÉCHINIDES RÉGULIERS. 719 sa forme élevée. Le S. polyporus offre également de grands rapports avec le S. pyramidatus, de l'étage bathonien, mais cette dernière espèce, comme nous le verrons plus haut, a ses tubercules plus petits et sa surface plus granuleuse. LocaLiTÉ. — Ranville, Luc (Calvados) ; Daix (Côte-d'Or). Rare. Étage bathonien. Étrochey (Côte-d'Or). Très rare. Étage callovien. École des Mines de Paris, École Normale de Paris, coll. Hébert, Marion, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 458, fig. 4, S. polypo- rus, de l’étage bathonien de Ranville, de l’École des Mines de Paris, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, plaques ambulacraires prises sur un in- dividu de Ranville, de la collection deM.Hébert, grossies; fig. 5, plaques interambulacraires prises sur le même indi- vidu, grossies; fig. 6, appareil apical grossi.— PI. 459, fig. 4, S. polyporus, de l'étage bathonien de Luc, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 2, plaques interambulacraires prises au-dessus de l’ambitus, grossies ; fig. 3, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi ; fig. 4, appareil apical grossi ; fig, 5, individu jeune, de l'étage bathonien de Ranville, de ma collection, vu de côté; fig. 6, face infé- rieure; fig. 7, exemplaire de grande taille, de l’étage batho- nien de Daix, de la collection de M. Marion, vu de côté, N° 478. — Stomechinus Miehelini, Cotteau, 4857. P].460. Stomechinus Michelini, Cotteau in Cotteau et Triger, Échinides du dép. de la Sarthe, p. 31, pl. 1, fig. 11-14, 1857. ur _ Desor, Synopsis des Échin. foss., supplé- ment, p. 434, 1858. ° 720 TERRAIN JURASSIQUE. Stomechinus Caumonti, Mœsch, Der aargauer Jura, p. 86, 1867. (non Desor.) _— —_ Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 55, 1867. Stomechinus Micheleni, Desor et de Loriol, Échinologie helvé- iique, terrain jurassique, p. 218, pl. xxxvi, fig. 1, 1871. — _— Greppin, Jura bernois et districts adja- cents, p. 43 et 51, 1871. _ _ Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. I, p. 81, 1872. — — Mœsch, Der südliche aargauer Jura, p. 32, 1874. Espèce de taille assez forte, subcireulaire, haute, renflée, plus ou moins hémisphérique. Zones porifères étroites, à fleur de test, composées de pores rangés par triples paires très obliques à la face inférieure, se relevant aux approches du sommet et de l’ambitus, se multipliant au- tour du péristome; de petits granules inégaux se mé- lent, ça et là, aux paires de pores. Aires ambulacraires assez larges, à peine renflées, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, homogènes, mamelonnés, placés régulièrement sur le bord des zones porifères, Deux autres rangées, de même nature et à peu près de même taille que les autres, occupent le milieu des aires ambulacraires, s'élèvent assez haut et ne disparaissent qu’en approchant du sommet. Granules abondants, iné- gaux, se prolongeant entre les tubercules et occupant tout l’espace intermédiaire. Aires interambulacraires très tu- berculeuses, munies de deux rangées principales un peu plus développées que les autres, et de seize à dix-huit au- tres rangées bien apparentes vers l’ambilus, mais qui disparaissent successivement, au fur et à mesure que ÉCHINIDES RÉGULIERS. 7121 l'aire interambulaire se rétrécit. On en compte ordinai- rement dix au milieu des rangées principales, et quatre de chaque côté; ces tubercules ne forment pas seulement des rangées verticales; ils affectent, notamment vers l’ambitus, une disposition horizoniale assez régulière; le milieu de l’aire interambulacraire n’est ni lisse ni dé- primé et reste partout couvert de tubercules ; cependant, près du sommet, les tubercules qui accompagnent. les deux rangées principales sont plus petits et plus atténués. Granules intermédiaires nombreux, inégaux, quelquefois mamelonnés, bordant le plus souvent la suture des pla- ques qui sont longues, étroites, un peu flexueuses. Les tubercules ambulacraires et interambulacraires augmen- tent légèrement de volume à la face inférieure et sont par cela même moins nombreux et plus largement scrobiculés. Périprocte irrégulièrement circulaire. Appareil apical peu dévéloppé, granuleux ; plaques génitales anguleuses, per- forées à une certaine distance du bord ; plaques ocellaires pelites, intercalées à l’angle des plaques génitales. Hauteur, 21 millimètres ; diamètre, 86 millimètres. Nous rapporlons à cetle espèce un exemplaire recueilli par M. Guillier dans l'étage callovien de Marolles-les- Brault (Sarthe) ; il diffère un peu du type par ses tuber- cules ambulacraires un peu moins nombreux et par ses tubercules interambulacraires principaux formant des ran- gées plus apparentes, surtout aux approches du sommet. Nous n’hésitons pas, malgré cette différence, à réunir cet exemplaire au S. Michelini. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous avons fait connaître, pour la première fois, cette espèce dans nos Échinides de la Sarthe; malheureusement l’exemplaire, très bien conservé, qui, à cette époque, nous a servi de type, n’a pu Pac. FR. Jur. — x; 2 partie (Cotteau): 46 722 TERRAIN JURASSIQUE. être retrouvé. Les caractères du S. Michelini n’en sont pas moins établis d’une manière positive soit par la descrip- tion et les figures que nous avons données dans l’origine, soit par celles que M. de Loriol a publiées plus tard dans l'Echinologie helvétique, et c’est bien à celte espèce que nous paraissent appartenir les échantillons que nous dé- crivons aujourd’hui. Le S. Michelin du reste sera tou- jours facilement reconnaissable à ses tubercules trèsnom- breux, serrés, homogènes, tendant à se grouper en ran- gées transverses sur toute la surface, et ne laissant, au mi- lieu des aires interambulacraires, aucun espace lisse et dé- primé. L’abondance de ses tubercules rapproche cette espèce du S. Robineaui, qui occupe un niveau beau- coup plus élevé et présente, au milieu de laire inter- ambulacraire, une zone nue et déprimée faisant tou- jours défaut chez le S. Michelin. En décrivant plus loin le S. Æeberti, du callovien de Châtillon-sur-Seiné, nous indiquerons les différences qui séparent les deux espèces. LocauTÉs. — Villey-Saint-Étienne (Meurthe-et-Moselle); Gesnes-le-Gandelin (Sarthe); environs de Toulon (Var). Très rare. Étage bathonien. — Marolles-les-Brault (Sar- the). Très rare. Étage callovien. Collections Michalet, Guillier, ma Collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Valdenburg, Lunz- gen près Sissach (Bâle campagne); Movelier (Jura bernois). Étage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 460, fig. 4, S. Michelinr, de Villey-Saint-Etienne, vu de côté; fig. 2, plaques am- bulacraires et interambulacraires grossies; fig. 3, frag- ment, de la collection de M. Michalet, vu de côté; fig. 4, plaques interambulacraires grossies ; fig. 5, S. Micheline, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 123 de l’étage callovien de Marolles-les-Brault, de la collection de M. Guillier, vu de côté ; fig. 6, face supérieure. N° 479. — Stomechinus Desnoyersi, Colteau, 1884. P]. 461. Espèce de taille moyenne, subcireulaire, légèrement pentagonale, subhémisphérique en dessus, arrondie vers le pourtour, presque plane en dessous. Zones porifères larges, granuleuses, à fleur de test, composées de pores disposés par paires très obliques, se relevant un peu vers l’ambitus, se resserrant et se multipliant aux approches du péristome. Aires ambulacraires relativement plus lar- ges, un peu renflées, garnies de deux rangées de très petits tubercules serrés, homogènes. finement mamelon- nés, placés régulièrement sur le bord des zones porifères. Quatre autres rangées de tubercules, à peu près de même taille, mais beaucoup moins régulières, existent entre les rangées principales, se réduisent à deux à la face supé- rieure, et disparaissent avant d’arriver au sommet; ces tubercules ambulacraires augmentent brusquement de volume vers l’ambitus et à la face inférieure. Granules intermédiaires abondants, inégaux, épars, quelquefois mamelonnés; les plus gros tendent à se confondre avec les plus petits des tubercules secondaires. Aires interam= bulacraires pourvues de deux rangées de tubercules prin- cipaux de même nature que les tubercules ambulacraires mais plus développés, plus espacés, plus nettement scro- biculés. Seize à dix-huit rangées de tubercules secondai- res accompagnent, vers l’ambitus, les tuberculcs princi- paux ; ils sont sensiblement plus petits, inégaux et forment 724 TERRAIN JURASSIQUE. à la fois des séries verticales et horizontales; les rangées verticales disparaissent à la face supérieure, au fur et à mesure qu’elles s'élèvent. Tous ces tubercules principaux et secondaires augmentent brusquement de volume à la face inférieure, et les tubercules secondaires ont la même grosseur que les tubercules principaux. Granules inter- médiaires inégaux, quelquefois mamelonnés, se glissant cà et là entre les tubercules; le milieu de l'aire interam- bulacraires est nu et déprimé. Péristome assez grand, un peu déprimé, marqué d’entailles profondes et relevées sur les bords. Périprocte subcirculaire. Appareil apical étroit, saillant, granuleux; plaque madréporiforme plus déve- loppée que les autres. Hauteur, 18 millimètres ; diamètre, 36 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec aucune de ses congénères : l’abondance et la finesse de ses tubercules la rapprochent, au premier aspect, du S. Michelin ; elle s’en distingue par ses tuber- cules encore plus petits et augmentant brusquement et d’une manière très sensible de volume à la face inférieure, par ses tubercules interambulacraires principaux formant deux rangées plus apparentes, par la zone lisse et dépri- mée qui occupe le milieu des aires interambulacraires. Le S. Desnoyersi offre également quelque ressemblance avec le S. Heberti, mais cette dernière espèce sera facilement reconnaissable à ses tubercules plus gros, moins serrés, disposés avec moins d'ordre, notamment sur les aires ambulacraires, et augmentant à peine de volume à la face . inférieure, tandis que dans l'espèce qui nous occupe, le contraste est très frappant. La finesse et l'abondance de ses tubercules placent le S. Desnoyersi dans le voisinage du Polycyphus textilis ; il s’en éloigne par ses tubercules ÉCHINIDES RÉGULIERS. 725 moins homogènes, moins abondants et moins serrés, par la présence des deux rangées, plus apparentes de tuber- cules principaux, par des tubercules augmentant plus sen- siblement de volume à la face inférieure. LOcazITÉ. — Boué près Mortagne (Orne). Très rare. Étage callovien inférieur. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 461, fig. 1, S. Desnoyersi vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambulacraire, grossie; fig. 5, partie inférieure de l'aire ambulacraire, grossie; fig. 6, aire interambulacraire grossie; fig. 7, appareil apical grossi. N°480.— Stomechinus pyramidatus, Cotteau, 1857. pl. 462. Stomechinus pyramidatus, Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 78 et 406, pl. xvu, fig. 5-8, 1857 et 1869. _— — Desor, Synopsis des Échin. foss., supplément, p. 436, 1858. Y. 16 (type de l'espèce). Espèce de taille assez forte, circulaire, subpentagonale, renflée et subconique en dessus, tout à fait plane en dessous. Zones porifères larges, à fleur de test, très granu- leuses, composées de pores petits, arrondis, disposés par paires très obliques, se relevant un peu près du sommet et vers l’ambitus, se multipliant de nouveau autour du péris- tome. Aires ambulacraires légèrement renflées, garnies de deux rangées de tubercules serrés, homogènes, placés sur le bord des zones porifères, un peu plus gros à la base, 126 TERRAIN JURASSIQUE,. diminuant de volume et moins régulièrement disposés aux appoches du sommet. Deux rangées de tubercules secondaires à peu près de même taille, mais beaucoup moins distinctes et disparaissant peu à peu au-dessus de l’ambitus, se montrent entre les rangées principales. Gra- nules intermédiaires inégaux, abondants, tendant à se grouper en cercle ou demi-cercle autour de chaque scro- bicule. Aires interambulacraires larges, pourvues de deux rangées de tubercules principaux serrés, scrobicu- lés, très apparents el augmentant de volume non seule- ment à la face inférieure, ainsi que cela a lieu chez tous les Stomechinus, mais aussi un peu aux approches du sommet. Tubercules secondaires de même taille et de même nature que les tubercules principaux, assez gros en dessous, plus petits en dessus de l’ambitus, formant six rangées irrégulières, deux au milieu, et deux du côté externe de chaque rangée principale; quelques-unes de ces séries, soit latérales, soit médianes, s'élèvent à la face supérieure, mais elles disparaissent toutes bien avant d’arriver au sommet. Granules abondants, inégaux, grou- pés en cercle autour des scrobicules ou remplissant l’es- pace intermédiaire, laissant le milieu de l’aire interambu- lacraire nu et déprimé, surtout à sa partie supérieure ; les plaques sont finement chagrinées et leurs sutures sont bien marquées. Péristome grand, pentagonal, à fleur de test, fortement entaillé, remarquable par l’étroitesse des lèvres interambulacraires. Périprocte bien développé, irrégulier. Appareil apical de peu d’étendue, pentago- nal, granuleux ; plaques génitales anguleuses, perforées à une certaine distance du bord, très inégales ; la plaque madréporiforme beaucoup plus grande que les autres, la plaque génitale postérieure étroile et beaucoup plus ÉCHINIDES RÉGULIERS. 727 petite ; plaques ocellaires subtriangulaires, intercalées à l’angle des plaques génitales. Les deux plaques pos- térieures sont très rapprochées du périprocte ; dans un de nos exemplaires, elles aboutissent sur le pourtour même. Hauteur, 26 millimètres ; diamètre, 39 millimètres, Individu de taille plus forte : hauteur, 31 millimètres; diamètre, 44 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce présente, au premier aspect, la physionomie du S. polyporus dont les tubercules interambulacraires grossissent un peu vers le sommet ; elle nous a paru s’en distinguer par ses tuber- cules ambulacraires et interambulacraires plus petits, qu’on les observe en dessous ou à la face supérieure, par ses granules plus abondants et formant, autour des scro- bicules, des cercles plus distincts, par sa face inférieure encore plus plane. La petitesse de ses tubercules sert également à séparer cette espèce des S. germinans et serralus. Les S. pyramidatus, de l'étage callovien, polyporus et serratus, de l’étage bathonien, germinans, de l'étage bajo- cien, offrent assurément entre eux beaucoup de ressem- blance. Nous avons cru cependant devoir les maintenir dans la méthode, non pas seulement parce qu’elles ont été adoptées jusqu'ici par les auteurs et appartiennent à des horizons géologiques distincts, mais parce que nous avons pu constater des différences légères, il est vrai, mais se reproduisant avec une constance remarquable dans les échantillons assez nombreux que nous avons pu étudier. LocALITÉ. — Chauffour (Sarthe). Rare, Étage callovien. Collection de la Sorbonne (M. Munier), Musée de La- val (coll. Triger), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 462, fig. 1, S. pyrami- 128 TERRAIN JURASSIQUE. datus, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies ; fig. 5, tubercule interambu- lacraire grossi ; fig. 6, appareil apical grossi; fig. 7, autre exemplaire de taille un peu plus forte, de la collection de la Sorbonne, vu de côté. N° 481, — Stomechinus Hebhberti, Cotteau, 1884. PI. 463 ct 464. Espèce de grande taille, circulaire, quelquefois légère- ment pentagonale, subhémisphérique en dessus, arrondie au pourtour, plane et subpulvinée en dessous. Zones pori- fères larges, granuleuses, formées de pores disposés par paires fortement obliques à la face supérieure, se relevant un peu vers l’ambitus, se resserrant et se multipliant aux approches du péristome. Aires ambulacraires étroites et aiguës à leur partie supérieure, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux rangées de tubercules principaux petits, saillants, mamelonnés, augmentant à peine de volume à la face in- férieure, placés assez régulièrement sur le bord des zones porifères. Tubercules secondaires de même taille et de même nature que les tubercules principaux avec lesquels ils tendent à se confondre, abondants, formant des séries irrégulières, interrompues, qui s’atténuent et disparaissent bien avant d'arriver au sommet. Granules intermédiaires épars, inégaux, peu abondants. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux, de même nature que ceux qui couvrent les aires ambula- craires, mais plus développés, plus homogènes et plus ÉCHINIDES RÉGULIERS. 729 régulièrement disposés. Tubercules secondaires très nom- breux, de même dimension que les tubercules ambula- craires, comme eux augmentant à peine de volume à la face inférieure, formant, vers l’ambitus, quatorze, seize et même dix-huit rangées qui disparaissent successivement à la face supérieure. Ces tubercules se groupent én outre en séries horizontales assez distinctes. Granules intermé- diaires nombreux, inégaux, quelquefois mamelonnés, tantôt épars, tantôt rangés en cercle incomplet autour de chaque scrobicule, ou se prolongeant çà et là en petites séries interrompues. Le milieu de l’aire interambulacraire est nu et sensiblement déprimé, surtout à la face supé- rieure. Péristome médiocrement- développé, un peu en- foncé, subpentagonal, marqué de petites entailles aiguës et relevées sur les bords; les lèvres ambulacraires sont presque droites et très longues relativement aux lèvres interambulacraires, qui se réduisent à un simple lobe. Péri- procte irrégulièrement circulaire. Appareil apical penta- gonal, presque lisse, présentant seulement quelques granules disposés au hasard ; la plaque madréporiforme, un peu plus grande que les autres et partout d’un aspect spongieux, en paraît dépourvue; plaques génitales penta- gonales, anguleuses, largement perforées à une certaine distance du bord externe; plaques ocellaires petites, sub- triangulaires, visiblement perforées, intercalées entre les plaques génitales. - Individu de taille moyenne : hauteur, 25 millimètres diamètre, 41 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 34 millimètres; diamètre, 62 millimètres. Individu jeune : hauteur, 16 millimètres ; diamètre, 29 millimètres. 730 TERRAIN JURASSIQUE. Nous possédons de cette espèce un assez grand nombre d'échantillons et plusieurs présentent des variations qu'il importe de noter. La face supérieure, presque toujours hémisphérique, s'élève quelquefois un peu et devient suh- conique ; le pourtour est tantôt régulièrement circulaire et tantôt subpentagonal ; les tubercules ambulacraires, tou- jours abondants et homogènes, affectent une disposition plus ou moins régulière; la zone lisse qui partage le mi- lieu des aires interambulacraires existe dans tous nos exemplaires, mais tantôt elle est étroite et presqu'à fleur de test, tantôt large et fortement déprimée. Nous connaissons cette espèce à différents âges : les mêmes variations se reproduisent chez les individus plus jeunes, mais tous présentent bien les caractères essentiels du type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S, Heberti, parfaite- ment caractérisé par l’abondance et la petitesse de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires augmen- tant à peine de volume à l'ambitus et à la face inférieure, nous à paru se distinguer nettement de ses congénères. Son aspect tuberculeux le rapproche un peu du S. Michelini, mais il s’en distingue par ses tubercules ambu- lacraires formant des rangées verticales moins régulières, par ses tubercules interambulacraires moins serrés, moins homogènes et augmentant à peine de volume à la face inférieure, et surtout par la zone lisse et déprimée qui partage le milieu des aires interambulacraires et fait abso- lument défaut chez le S. Michelini. Au premier aspect, les individus jeunes offrent quelque ressemblance avec le S. calloviensis ; ils s’en éloignent par leurs tubercules partout beaucoup plus nombreux et bien moins régu- lièrement disposés sur les aires ambulacraires, par leur ÉCHINIDES RÉGULIERS, 131 péristome un peu enfoncé et marqué d’entailles moins aiguës. Locazrrés. — Étrochey, Châtillon-sur-Seine, Haute- ville, Daix (Côte-d'Or) ; Mamers (Sarthe). Assez rare, Étage callovien. École des Mines de Paris, École Normale de Paris, collection Hébert, Beaudouin, Marion, Bizet, Musée de Genève (coll. Martin), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 463, fig. 4, S. Æeberti, du callovien d’Étrochey, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, por- tion de l’aire ambulacraire prise vers l’ambitus, grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, tubercule in- terambulacraire, vu de profil, grossi ; fig.7, S. Heberti, du callovien d’Étrochey, de la collection de M. Hébert, vu de côté; fig. 8, appareil apical grossi. — PI. 464, fig. 4, S. Heberti, du callovien de Daix, de la collection de M. Marion, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, autre exem- plaire, de l’École des Mines de Paris, vu sur la face infé- rieure; fig. 4, plaques ambulacraires prises vers l’ambitus, grossies ; fig. 5, plaques inlerambulacraires prises vers l’ambitus, grossies ; fig. 6, exemplaire de grande taille, du callovien d’Étrochey, de la collection de M. Hébert, vu de côté. N° 482, — Stomechinus ealloviensis, Cotteau, 1857. PI. 465. Stomechinus calloviensis, Cotteau in Cotteau et Triger, Échi- nides du dép. de la Sarthe, p. 76, pl. xvui, fig. 1-4, 1857. eh — Desor, Synopsis des Échin. foss., sup- plément, p. 436, 1858. 7132 TERRAIN JURASSIQUE. Stomechinus calloviensis, Guillier, Notice géol. et agricole à l’ap- pui des profils géol. des routes imp. et dép. de la Sarthe, p. 27, 1868, Espèce de petite taille, subcirculaire, un peu pentago- nale, subhémisphérique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères larges, droites, granuleuses, à fleur de test, composées de pores disposés par triples paires très obliques à la face supérieure, se relevant vers l’ambitus, se resserrant et se multipliant au- tour du péristome. Aires ambulacraires très étroites à leur partie supérieure, s’élargissant au fur et à mesure qu'elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux rangées depetits tubercules saillants, serrés, homogènes, placés très près des zones porifères, augmentant un peu de volume à la face inférieure et vers l'ambitus, s’atténuant et perdant de leur régularité en se rapprochant du sommet; quelques autres tubercules secondaires se montrent au milieu des deux rangées, mais ils sont peu nombreux, placés sans ordre, et les plus petits tendent à se confondre avec les gra- nules abondants, inégaux, épars qui remplissent l’espace intermédiaire. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui bor- dent les aires ambulacraires, cependant un peu plus dé- veloppés et espacés, augmentant comme eux de volume à la face inférieure. Tubercules secondaires peu abondants, aussi gros et de même aspect à la face inférieure que les tubercules principaux, formant quelques rangées irrégu- lières qui disparaissent plus ou moins promptement à la face supérieure. Granules intermédiaires nombreux, iné- gaux, quelquefois mamelonnés, tantôt épars, tantôt dis- posés en un cercle assez régulier autour de chaque scrobi- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 133 cule, et ne laissant à nu qu’une zone assez restreinte au milieu des aires interambulacraires. Dans les exemplaires bien conservés, l’espace laissé libre par les tubercules et les granules paraît finement chagriné. Péristome assez développé, à fleur de test, subpentagonal, marqué d’en- tailles très profondes, aiguës et relevées sur les bords. Périprocte grand, subcirculaire. Appareil apical penta- gonal, presque lisse, garni seulement de quelques gra- nules ; plaques génitales anguleuses, largement perforées à une certaine distance du bord, la plaque madropéri- forme un peu plus grande que les autres; plaques ocel- laires petites, subtriangulaires, intercalées à l’angle des plaques génitales. Hauteur, 17 millimètres; diamètre, 30 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Lorsque nous avons décrit et figuré, pour la première fois, celte espèce, dans nos É’chinides de la Sarthe, nous avons hésité à la réunir au S. apertus, Desor. La même hésitation se reproduit au- jourd’hui. Je crois bien que le S. calloviensis et le S. aper- tus constiluent une seule et même espèce; cependant la simple diagnose à l’aide delaquelle Desor a fait connaître, dans le Synopsis des Échinides fossiles, le S. apertus, est tellement incomplète qu’en l'absence de l'échantillon type qui n’a pu être retrouvé et n’est représenté dans les col- lections que par le modèle en plâtre M. 48, il est im- possible d’avoir une certitude absolue sur l’identidé des deux espèces. Nous avons donc maintenu notre S. calloviensis, et lors même qu'il serait démontré plus tard, par la découverte du type, que les deux espè- ces doivent être réunies, le nom de calloviensis, bien que plus récent, devrait être préféré à celui d’apertus, car lorsque nous avons fait connaître notre espèce, nous en 134 TERRAIN JURASSIQUE. avons publié la description et la figure, tandis que Desor n’a fait que mentionner le S. apertus, dans le Synopsis. Le S. calloviensis offre quelque ressemblance avec le S. serra- tus, qu’on rencontre à un niveau plus inférieur ; il s’en dis tingue par sa taille plus petite, par ses tubercules ambula- lacraires et interambulacraires moins développés, par sa surface plus granuleuse. Ce sont deux types très voisins, mais qui cependant semblent distincts. LocauiTÉs. — Vivoin, Chauffour, Montbizot, Maresché (Sarthe); Hauteville, Châtillon-sur-Seine, Daix (Côte-d'Or). Assez rare. Étage callovien. Musée de Lyon (collection Dumortier), Musée de Ge- nève (collection Martin), collection Guillier, Gauthier, Marion, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 465, fig. 4, S. calloviensis, du callovien de Montbizot, de la collection de M. Guillier, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambula- craire grossie; fig. 6, plaque interambulacraire grossie ; fig. 7, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi ; fig. 8, appareil apical grossi ; fig. 9, autre exemplaire, du callovien de Daix, de la collection de M. Marion, vu de côté ; fig. 10, autre exemplaire, du callovien de Châtillon- sur-Seine, de la collection de M. Beaudouin, vu de côté. N° 483. — Stomechinus perlatns (Desmarets), Desor, 1857. PI. 466, 467, 468 et 469. Cidaris miliaris variolata, Brückner, Merkwürd. der Land- schaft Basel, p. 2592 , pl. xxui, fig. B, 1762. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 735 Cidaris miliaris variolata, Kaorr et Walsch, Naturgesch. der Echinus perlatus, Echinus lineatus, Echinus perlatus, Echinus lineatus, Echinus perlatus, Echinus lineatus, Echinus perlatus, — ——— Echinus serialis, Echinus psammophorus, Echinus lineatus, Echinus perlatus, Echinus psammophorus, Echinus serialis, Echinus perlatus, Versteinerungen. t. LL, pl. E, 1, fig. 2, 1768. Desmarets in Defrance, Oursin, Dic- tionn. des sc. nat., t. XXXVII, p. 100, 1827. Goldfuss, Petref Mus. universit. re- giæ Borruss. rhen. Bonn. , t. {, p. 124, pl. xx, fig. 11, 1829. Blainville, Zoophytes, Dictionn. des sc. nat., {. LX, p. 210, 1830. Blainville, Manuel d'actinol., p. 229, 1834. Agassiz, Prod. d’une Monog. des ra- diaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neuchâtel, t. I, p. 190, 1836. Agassiz, id., 1836. Rœmer, Mie Versteinerungen der nordd. Oolith. Gebiges, p. 27, 1837. Agassiz, Prod. d’une Monog. des ra- diaires, Ann. des Sc. nat., Zoolo- gie, t. VII, p. 284, 1837. 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Agassiz et Desor, id., p. 62, 1847. Bronn, Index palæont., p. 451, 1848. Bronn, id., 1848. Bronn, id., 1848, D'Orbigny, Prod. de paléont., strat., t. IL, p. 26, 1850. Quenstedt, Handbuch der Petrefact., p. 581, pl xuuix, fig. 39-41, 1852. Buvignier, Statistique géol. de la Meuse, p. 338, 1852. Giebel, Deutschlands Petrefacten, p. 315, 1852. Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. I, p. 178, pl. xx1n1, fig. 1, 1853. , Cotteau, Notice sur l’âge des couches inf. et moy. de l'étage corallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 702, 1855, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 126, 1856. Desor, id., 1856. Desor, id., 1856. Wright, Monog, on thé Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 223, 1856. Wright, id., p. 224, 1856. Wright, id., 1856. Pictet, Traitéde paléont., 2° éd., t.IV, p. 235, 1857. Pictet, id., 1857, Étallon, Esquisse d’une descript. géol. du Haut-Jura, p. 50, 1857. Oppel, Die Juraformation Englands, Frankreichs, etc, p. 609, 654, 1855-1858. Oppel, id., 1855-58, Oppel, id., p. 712, 1855-58. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 131 Echinus lineatus, Echinus perlatus, Stomechinus lineatus, Stomechinus perlatus, Stomechinus lineatus, Stomechinus perlatus, Stomechinus lineatus, es a Stomechinus perlatus, Stomechinus lineatus, ? Stomechinus aroviensis, Stomechinus serialis, - Stomechinus perlatus, Stomechinus lineatus, Echinus perlatus, Quenstedt, Der Jura, p. 737, pl. xc, fig. 8, 1858. Leymerie et Raulin, Statistique géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. Less Cotteau in Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 118 et 406, pl. xxu, fig. 12, 1858. Étallon, Étules paléont. sur le ter- rain jurass. du Haut-Jura, rayon- nés du corallien, p. 19, 1858. Étallon, id., 1858. Étallon, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p. 18, 1860. ; Étallon, id., 1860. Étallon, Puléontostatique du Jura, Jura bernois, p. 11, 1860. Étallon, Pualéontestatique du Jura, Jura graylois, p. 31, 1860. Étallon, Rayonnés du jurass. sup. des envir. de Montbéliard, p. 7 et 13, 1860. Coquand, Catal. rais. ou Synopsis des foss. obs. dans la format. second. des Deux-Charentes et de la Dor- dogne, p. 26, 1860. Étallon et Thurmañn, Lethæa brun- trutana, p. 305, pl. xcv, fig. 7, 1863. ag Étallon et Thurmann, id., pl. xLv, fig. 8, 1863. Cartier, Der Jura b. oberbuchsitten Verh. der nat. Ges. v. Basel, t. IF, p. 58, 1863. Bonjour, Géol. strat. du Jura, p. 22, 1863. : ù Bonjour, Catal. des foss. du Jura, p. 49, 1864. ss - Bonjour, id., 1864. © Winkler, Musée Teyler, p. 196,1864. Pau. Fr. Jur. — x, 2 partie (Cotteau). 47 138 TERRAIN JURASSIQUE. Stomechinus lineatus, Stomechinus lineatus, Stomechinus perlatus, Echinus lineatus, Étallon, Études paléont. sur le. Jura graylois, Mém. Soc. d’émul. du Doubs, 2° sér., t. VIL, p. 375; 1864. Waagen, Der Jura in Franken, Schwa- ben und der Schweiz, p.124, 165; 1864. Frère Ogérien, Hist. nat. du Jura, t. I, p. 620, 1865. Delbos et Kæchlin Schlumberger, Descr. géol. et minér. du dép. du Haut-Rhin, t. 1, p. 378,.1866. Moesch, Der Aargauer Jura, p. 157, 1867. Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 71 et 87, 1867, Greppin, id., 1867. Guillier, Notice géol. et agricole à l'appui des profils géol. des routes imp. et dép. de la Sarthe, p. 28, 1868. Jaccard, Descript. géol. du Jura vau- dois et neuchatelois, p. 203, 205, 1870. Desor et de Loriol, Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p. 221, pl. xxxvi1, 1870. Greppin, Jura bernois et districts ad- Jacents, p. 83 et 105, 1870. De Loriol in de Loriol, Royer et Tombeck, Descript. géol. des éta- ges jurass. sup. de la Haute-Marne, p. 444, 1872. Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. 1, p. 83, 1872. De Tribolet, Recherches géol. sur le Jura neuchatelois, p. 90, 1873. Queastedt, Petrefactenk. Deutsch- lands, Echinodermen, : p.360; pl. Lxx1v, fig. 38-43, 1873. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 139 Echinus perlatus, Quensted, id., p.363, pl. cxxv, fig. 1, 1873. Stomechinus perlatus, Moesch, Der Südliche Aargauer Jura, p. 66, 1874. — — Choffat, Esquisse du Callovien et de l'Oxfordien, p. 70, 1874. _ - Douvillé et Jourdy, Note sur la par- tie moy. du terr. jurass. dans le Berri, Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. IL, p. 99, 1875. _— - De Loriol ir de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. jurass. des envi- rons de Boulogne-sur-Mer, p. 276, 1875. ; — _ Rigaux, Synopsis des Échin. jurass. du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3°sér., t. VIII, p. 276, 1880. _ — Cotteau, Échin. jurass. crét., éoc. du sud-ouest de la France, p. 84, 1883. 60. 6 (type du Stom. perlatus); Q. 93 (jeune âge du S. lineatus); M. 8 (type du S. psammophorus). Espèce de grande taille, circulaire, subglobuleuse, hémisphérique, plus ou moins haute et renflée, ar- rondie sur les bords, plane en dessous. Zones pori- fères droites, un peu déprimées, de médiocre largeur, granuleuses, formées de pores séparés par un petit ren- flement granuliforme, disposés par triples paires relative- ment peu obliques, se relevant près du sommet et vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites et resserrées à leur partie supé- rieure, s'élargissant peu à peu, légèrement renflées, gar- nies de deux rangées de petits tubercules saillants, fine- ment mamelonnés, assez espacés, augmentant de volume à la face inférieure, placés sur le bord des zones porifères. 7140 TERRAIN JURASSIQUE. Deux autres rangées de tubercules de même nature, un peu plus petits cependant et disposés avec beaucoup moins de régularité, occupent le milieu des aires ambulacraires et disparaissent avant d'arriver au sommet. Granules abon- dants, inégaux, formant, autour des scrobicules, des cor- dons délicats, remplissant l’espace intermédiaire, laissant souvent une ligne nue sur la suture médiane. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux, de même nature et presque de même taille que ceux qui bordent les airesambulacraires, placés sur le milieu des plaques coronales, homogènes, espacés, très apparents vers le sommet, plus gros et plus largement scrobiculés au-dessous de l’ambitus. Des rangées secon- daires dont le nombre varie suivant la tailie des individus, et dont on compte douze et même quatorze séries dans les plus forts exemplaires, quatre de chaque côté des ran- gées principales et six au milieu, remplissent l’aire inter- ambulacraire.Cestubéreules secondaires, un peu plus petits que les autres, augmentent, comme eux, sensiblement de volume à la face inférieure et vers l’ambitus, et forment des rangées très irrégulières qui s'élèvent plus ou moins baut sur la face supérieure, et disparaissent successive- ment avant d'arriver au sommet. Granules très abondants, inégaux, groupés autour des scrobicules, se prolongeant: cà et là en séries horizontales délicates et perlées, rem- plissant l’espace intermédiaire, tout en laissant à peu près lisse, aux approches du sommet, au milieu de l’aire inter- ambulacraire, une zone de médiocre largeur. Péristome de grande taille, très légèrement enfoncé, pentagonal; lèvres ambulacraires longues ; lèvres interambulacraires étroites, un peu arrondies. Périprocte bien développé, irrégulier, Appareil apical solide, saillant, granuléux, pen- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 7141 tagonal ; plaques génitales anguleuses, perforées à une certaine distance de l’extrémité, inégales, la plaque ma- dréporiforme plus étendue que les autres et toujours très bombée ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, per- forées près du bord, portant deux ou trois petits granules, toujours éloignées du périprocte. Radioles grêles, cylindriques, assez courts, paraissant lisses, mais en réalité couverts de stries fines et longitu- dinales descendant jusqu’au bouton. Collerette nulle. Bouton allongé ; anneau légèrement saillant, strié. Dans certaines couches, se rencontre en abondance le moule siliceux de cette espèce ; il nous a paru par cela même utile de le décrire et de le faire figurer : sa forme très variable est plus ou moins hémisphérique ; ses aires ambulacraires un peu renflées sont déprimées au milieu et composées de petites plaques pentagonales, étroites, allongées, recourbées; les plaques interambulacraires, dont la suture est apparente, sont longues, étroites, subflexueuses vers l’ambitus; elles deviennent plus larges au fur et à mesure qu’elles se rapprochent du sommet. Le péristome est grand, subpentagonal et offre l'empreinte des auricules. | Individu de forme subconique (S. perlatus): hauteur, 48 millimètres; diamètre, 56 millimètres. Individu plus déprimé (S. lneatus) : hauteur, 29 mil- limètres ; diamètre, 48 millimètres. Individu globuleux et de grande taille : hauteur, 59 mil- limètres ; diamètre, 75 millimètres. Nous avons sous les yeux un très grand nombre d’indi- vidus appartenant à cette espèce, de tous les âges, depuis le diamètre de 11 millimètres jusqu’à 75. Les varialions que celte espèce éprouve dans sa forme sont considé- 742 TERRAIN JURASSIQUE. rables. Certains exemplaires sont renflés, élevés, subco- niques ; c’est le type de l’ancien Æchinus perlatus ; puis la face supérieure s’abaisse, devient hémisphérique, et l’on arrive insensiblement à la forme déprimée qui caracté- rise le S. lineatus. L'aspect des tubercules principaux et secondaires est très variable : tantôt ils sont saillants, bien développés; tantôt ils s’effacent, s’atlénuent et le mamelon qui les surmonte paraît beaucoup plus petit ; leur nom- bre, leur grosseur se modifient suivant l’âge, et par conséquent suivant la taille des individus. Ainsi que l’a justement fait remarquer M. de Loriol, les jeunes exemplaires ne présentent que deux rangées de tuber- cules bien distinctes dans chaque aire ; les rangées se- condaires s’intercalent ensuite, mais plus rapidement dans les aires interambulacraires que dans les aires ambulacraires; elles sont d’abord très faibles, et en général elles augmentent plus rapidement en nombre qu’en volume proportionnel. Aussi chez les exemplaires de petite et de moyenne taille, les tubercules principaux sont- ils relativement plus apparents et plus saillants. Sur notre plus gros échantillon où l’on compte jusqu’à quatorze ran- gées de tubercules secondaires, ces derniers, notamment vers l’ambitus, sont à peine distincts des tubercules prin- cipaux, Tousles exemplaires du S. perlatus présentent, au milieu de l’aire interambulacraire, un espace nu, légère- ment déprimé, apparent surtout près du sommet. Cet espace dénudé est très variable dans ses dimensions ; quel- quefois il est assez large et se prolonge jusqu’à l’ambitus ; souvent il est presque nul et envahi en grande partie par les granules, sans que ces différences soient en rien subor- données à la taille ou à la forme plus ou moins élevée des individus, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 7143 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. perlatus, en y réu- nissant les S. lineatus, serialis, psammophorus et ariovensis, se distingue neltement de ses congénères par l’ensemble de ses caractères, et notamment par l'abondance de petits -granules fins et délicats qui se groupent autour des scro- bicules ou se prolongent çà et là en séries horizontales. Les espèces dont il se rapproche le plus sont les S. semi- placenta, Robineaui et gyratus ; en décrivant ces espèces, nous indiquerons les molifs qui nous ont engagé à les maintenir dans la méthode, Histoire. — Le S. perlaltus est une espèce connue depuis longtemps et qui, en raison même de son abondance dans certaines couches, a été souvent décrite et figurée par les auteurs. Dès 1825, Desmarets lui donna le nom d’Æcht- nus perlatus ; en 1829, Goldfuss la décrit et la figure sous le nom de lineatus. Longtemps les deux espèces ont été considérées comme distinctes ; c’est seulement en 1870, que M, de Loriol, ayant à sa disposition un nombre consi- dérable d'individus, a pu constater que les S. perlatus et lineatus n’étaient que les variétés d’un même type auquel devait rester le nom plus ancien de perlatus. Cette opi- nion est aujourd’hui généralement admise. LOcALITÉS. — Talant (Haute-Marne); Sennevoy (Yonne). Rare. Étage oxfordien. — Courchamps, Briancourt, Pie- -pape, Vesaignes-sous-la-Fauche, Chassigny, Occy, Voué- ‘court, Reynel, Andelot (Haute-Marne); Champlitte, Beau- jeux, château de M. de Noiron (Haute-Saône); Laignes, Vertaut, Sélongey, Crécy-sur-Til (Côte-d'Or); Chatel- Censoir, Druyes (Yonne); Pouilly-sur-Loire (Nièvre) ; Saint-Serlin près Mâcon (Saône-et-Loire); Lois (Cha- rente-Inférieure); Ecommoy (Sarthe); Questrecques (Pas- de-Calais); Pont-sur-Meuse, Pagny-sur-Meuse, Danvillers Î 744 TERRAIN JURASSIQUE. (Meuse); Liffol-le-Grand, Midrevaux (Vosges); Vivien-le- Grand (Ain); Sombacourt (Doubs); Saint-Yglie près Dôle (Jura); Foug, Chandeney près Toul (Meurthe-et-Moselle); Ligsdorff (Haut-Rhin). Commun. Corallien inférieur. — Tonnerre (Yonne) ; Bourges (Cher); Bar-sur-Seine, Fon- taine (Aube); Soncourt (Haute-Marne). Assez rare. Étage corallien supérieur. Muséum de Paris (coll: d’Orbigny), Musée de Dijon, de la Rochelle, École des Mines de Paris, coll. de la Sor- bonne, coll. Hébert, Pellat, Royer, Babeau, Perron, Schlumberger, Bleicher, Gauthier, Peron, Lambert, Mu- sée de Genève (coll. Martin), ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Fringeli, Val de -Moutiers, Combe d’Eschert, Seewen, Rondchâtel, Merve- lier, Thiergarten, Montfaucon, Bois du Treuil, Châtillon (Jura bernois); Joux (canton de Neuchâtel) ; Sainte-Croix (canton de Vaud) ; Auenstein, Wôschnau, Lauffobr (canton . d’Argovie); Wyler près Bärschwyl, Obergüsgen (canton de Soleure); Pfeffingen près Bâle (canton de Bâle). Terrain à chailles, couches à Hemicidaris crenularis. — Élay, Grai- lery (canton de Berne); Olten (canton de Soleure). Couches de Baden, étage séquanien. EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 466, fig. 1, S. perlatus, de l'étage corallien inférieur de Sélongey, de ma collec- tion, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face in- férieure; fig. 4, portion supérieure de l'aire ambulacraire grossie; fig. 5, portion inférieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, appareil apical grossi. — PI. 467, fig. 1, autre individu, de l’étage corallien de Reynel (Haute-Marne), de la collection de M. Royer, vu de côté; fig. 2, plaques am- bulacraires et interambulacraires grossies ; fig. 3, autre individu, du Corallien inférieur de Courchamps, de ma ÉCHINIDES RÉGULIERS. 145 collection, vu de côté ; — pl. 468, fig. 1, exemplaire de grande taille, de l'étage corallien inférieur de Vertaut, du Musée de Genève (coll. Martin), vu de côté ; fig. 2, face su- périeure. — P].469, fig. 4, fragment d’un exemplaire muni de ses radioles, pris sur la face inférieure ; fig. 2, radiole grossi; fig. 3, bouton et base du radiole fortement grossis; fig. 4, autre exemplaire, de l'étage corallien de Ques- trecques, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 5, individu très jeune, de l'étage corallien inférieur de Sélon- gey, de ma collection, vu de côté; fig. 6, face supérieure; fig. 7, face inférieure; fig, 8, moule intérieur siliceux, du calcaire à chailles de Druyes, de ma collection, vu de côté; fig. 9, face inférieure. N°484.— Stomechinus gyratus (Agassiz), Desor, 1857. PI. 470 et 471. ÆEchinus gyratus, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neoc., p. 12, 1840. . — . Agassiz, Descript. des Échinod. foss. de la Suisse, t. IL, p. 87, pl. xx, fig. 43- 46, 1840. — — Marcou, Recherches géol. sur le Jura sa- x linois, Mém. Soc. géol. de France, 2 sér., t. II, p. 108, 1847. es 6 Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 62, 1847. — — Bronn, Index palæont., p. 450, 1848. Echinus petallatus, Mac Coy, Ann. and Mag. of nat. hist. 2e sér., t. Il, p. 409, 1848. Echinus gyratus, D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 379, 1850. — _ Wright, On the Cassidulidæ of the Ooli- tes,p. 5, Ann. and Mag. of nat. hist., 1851. 746 TERRAIN JURASSIQUE, Echinus gyratus, Forbes, in Morris, Catal, of Brit. foss., 2e édit., p. 79, 1854. Echinus petallatus, Mac Coy, Contrib. to. Brit. polsonk, p. 57, 1854. Echinus gyratus, Salter, Brit. organic Remains, Mem. of the geol. Survey, decade V, explica- tion de la pl.1v, p. 8, 4856. Siomechinus germinans, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 126, (non Phill.) 1856. Stomechinus gyratus, Wright, Monog. on the Brit. foss, Echinod. from the Ool. Format., p. 215, k pl. xiv, fig. 4, 1856. Echinus gyratus, Pictet, Traité de paléont., 2 édit., t. FE p. 235, 1857. Stomechinus gyratus, Desor, Sunopait des Échin. #hivel supplé- ment, p. 487, 1858. — — Oppel, Die Juraformation Englands, Frankreichs, etc., 609, 654, 671, 1858. Stomechinus germinans, Étallon, Paléontostatique du Jura, faune (Desor, non Phill.) de l'étage corallien, p. 18, 1860. — — Étallon, Paléontostatique du Jura, Jura graylois, p. 31, 1860. Stomechinus gyratus, : Moesch, Der Aargauer Jura, p.157, 1867. — — Wright, On the Correl. of the Jurass. ; Rocks on the dep. of Côte-d'Or, France, with the Ool. Format. in the counties of Gloucester and Wilts, England, p. 81, 1870. Ka _: de Loriol in Desor et de Loriol, Échi- nologie helvétique, terrain jurassique, p. 226, pl. xxxvi, fig. 3-5, 1870. — — Greppin, Jwra bernois et districts adja- cents, p. 83, 105, 113, 1870. — — Cotteau, Oursins jurass. de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. 1, p. 85, 1872. — — Dames, Die Echin. der Nordwoestdeut- ; schen Jurabildungen, Zeitschr.- der Deutschen geol. Gesell., p. 615, pl. xxu, fig. 1, 1872. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 147 Stomechinus gyratus, :::Brauns, Der obere Jura in Nordwestlichéen Deutschlands, p. 53, 1874. _ _ De Loriol in de Loriol et Pellat, Monog. paléont. et géol. des étages sup. de la format. jurass. des environs de Boulo- gne-sur-Mer, p. 278, 1875. — — Struckmann, Der Obere Jura der Umge- gend von Hannover, p. 28, 1878. — — Rigaux, Synopsis des Échin. foss. du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p. 627, 1880. Espèce de taille assez grande, circulaire, renflée et sub- hémisphérique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, larges, très gra- nuleuses, un peu déprimées, formées de pores disposés par triples paires obliques se relevant un peu près du som- met et vers l’ambitus, se multipliant autour du péristome ; les granules intermédiaires, obliquement placés comme les pores, forment des rangées verticales assez régulières. Aires ambulacraires étroites et resserrées à leur partie supérieure, s’élargissant un peu en descendant vers l’am- bitus, légèrement renflées, garnies de deux rangées de petits tubercules saillants, finement mamelonnés, assez espacés, placés sur le bord des zones porifères; deux au- tres rangées de tubercules de même nature, mais dispo- sés avec beaucoup moins de régularité, occupent le mi- lieu des aires ambulacraires et disparaissent avant d’arriver au sommet; ces tubercules secondaires, comme les tuber- cules principaux, augmentent sensiblement de volume à la face inférieure. Granules abondants, inégaux, formant autour des tubercules des cordons délicats et remplissant l’espace intermédiaire, à l'exception du milieu de l'aire ambulacraire qui reste lisse, nu et un peu déprimé. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tu- 7148 TERRAIN JURASSIQUE. bercules principaux de même nature, mais un peu plus gros, plus espacés, plus largement scrobiculés que ceux des aires ambulacraires, augmentant comme eux de volume à la face inférieure. Tubercules secondaires presque aussi ap- parents que les tubercules principaux, cependant un peu moins développés au-dessus de l’ambitus, formant des rangées verticales assez irrégulières, dont le nombre varie suivant la taille des individus, et qui disparaissent au fur et à mesure que l'aire interambulacraire se rétrécit. Gra- nules intermédiaires abondants, inégaux, quelquefois ma- melonnés, groupés autour des scrobicules, se prolongeant çà et là en séries horizontales fines et délicates, Le milieu des aires interambulacraires est occupé par une large bande lisse, déprimée, parfaitement circonscrite et des- cendant jusqu’à l’ambitus. Péristome très étendu, presque à fleur de test, pentagonal, marqué de profondes entailles. Périprocte bien développé, irrégulier. Appareil apical solide, saillant, granuleux; plaques génitales angu- leuses, perforées à une assez grande distance du bord, la plaque madréporiforme plus développée que les autres ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, intercalées à l’angle des plaques génitales. Hauteur, 29 millimètres ; diamètre, 48 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S, gyratus est très voi- sin du S, perlatus par sa forme, par la disposition de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires et l’arran- gement des granules fins et délicats qui les accompagnent, par la forme de son péristome et la structure de son appa- reil apical ; il ne s’en distingue que par ses pores rangés par triples paires obliques plus prononcées, et surtout par la zone large, lisse, nue et nettement circonscrite qui occupe le milieu des aires interambulacraires. Ce ca- ÉCHINIDES RÉGULIERS, 749 - ractère n’a pas assurément une valeur organique bien grande, car il existe, plus ou moins apparent, chez un grand nombre de Stomechinus ; il faut reconnaître, cepen- dant, que dans aucune espèce, il n’est aussi accusé que chez le S. gyratus. LocaLiTÉS. — Champlitte (Haute-Saône); Vesaignes- sous-la-Fauche, Piepape (Haute-Marne); Sélongey (Côte- d'Or); Champvans, Dôle (Jura); Wagnon (Ardennes); Ecommoy (Sarthe); Midrevaux (Vosges). Assez commun: Étage corallien inférieur, — Mont des Boucards (Pas-de- Calais). Assez rare. Corallien supérieur. Collection de la Sorbonne, Musée de Lyon (coll. Dumor- tier), coll. Hébert, Perron, Pellat, Babeau, Gauthier, Locard, Musée de Genève (coll. Martin), ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Develier dessus (Jura bernois). Couches à Æemicidaris crenularis, terrain à chail- les. — Perrefite (Jura bernois). Étage séquanien. — Sand- kuble bei Goslar, Linden (Hanovre). — Calne (Angleterre). EXPLICATION DES FIGURES: — PI. 470, fig. 4, S. gyratus, de l’étage corallien inférieur de Vezaignes-sous-la-Fauche, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 5, milieu de l'aire interambu- lacraire montrant la zone lisse, grossi. — PI. 471, fig. 4, autre exemplaire de. petite taille et renflé, du Corallien inférieur de Dôle, de la collection de M. Hébert, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, autre exemplaire, du Corallien supérieur du Mont Boucard, de la colléction de M. Pellat, vu de côté ; fig. 4,.face supérieure ; fig. 5, face. inférieure ; fig. 6, plaques ambulacraires et intérambula- craires, prises au-dessus de l’ambitus, grossies ; fig. 7, appareil apical grossi. 750 TERRAIN JURASSIQUE. N° 485, — Stomachinus Robineaui (Cotleau), Desor, 1857. P1. 472 et 473. Echinus robinaldinus, Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. 1,p. 175, pl. xx, fig. 1-6, 1853. Echinus orbignyanus, Cotteau, id., p. 173, pl. xx1, fig. 8-13, 1853. — — Cotteau, Notice sur l'âge des couches inf. el moy. de l'étage corallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, p. 707, 1855. Stomechinus orbignyanus, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 129, 1857. Stomechinus robinaldinus, Désor, id., 1857. — _ Wright, Monog. on the foss. Brit. Echinod.fromthe Ool.Format.,p.222, 1857. Stomechinus orbignyanus, Wright, id., p. 223, 1857. Echinus orbignyanus, Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 235, 1857. Echinus robinaldinus, Pictet, id., 1857. “ — Leymerie et Raulin, Stat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. Echinus orbignyanus, Leymerie et Raulin, id., 1858. Stomechinus robinaldinus, Cotteau, Échinides jurass., cret., éoc. du sud-ouest de la France, p. 84. Ann. Soc. des sc. nat. de la Ro- chelle, 1882. Espèce de grande taille, subcirculaire, haute, renflée, hémisphérique, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères larges, droites, un peu dépri- mées, granuleuses, formées de pores disposés par triples paires très obliques, se relevant aux approches du som- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 751 met et vers l’ambitus, se resserrant et se multipliant autour du péristome. Aires ambulacraires légèrement | renflées, étroites à leur partie supérieure, s'élargissant un peu à la face supérieure et jusqu’à l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, homogènes, à peine scrobiculés, saillants, assez fortement mamelon- nés, formant une rangée très régulière sur le bord des zones porifères. Deux séries de tubercules secondaires assez régulières et à peu près de même taille que les autres se montrent au milieu des rangées principales, s’é- lèvent assez haut et disparaissent successivement ; quel- ques autres tubercules inégaux se montrent çà et là. Granules abondants, quelquefois mamelonnés, se prolon- geant en séries linéaires et délicates entre les tubercules. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même nature et de même taille que les tubercules ambulacraires, peut-être un peu plus développés surtout à la face supérieure. Tubercules secon- daires se distinguant à peine des tubercules principaux, formant une dizaine de rangées verticales, quatre au milieu, trois de chaque côté des aires interambulacraires. Ces rangées persistent assez haut et quelques-unes remon- tent très près du sommet ; les deux séries du milieu, moins régulières que les autres, disparaissent plus vite. Granules intermédiaires abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, tantôt épars, tantôt disposés, comme dans les aires ambulacraires, en séries délicates autour des scro- bicules. Les tubercules ambulacraires et interambula- craires augmentent un peu de volume à la face inférieure. Le milieu des aires interambulacraires est nu et déprimé. Péristome médiocrement développé, subpentagonal, à fleur de test, marqué de fortes entailles. Périprocte sub 752 TERRAIN JURASSIQUE. circulaire. Appareil apical solide, granuleux ; plaques génitales anguleuses, pérforées à une assez grandé dis- tance du bord, la plaque madréporiforme plus étendue queles autres ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, intercalées dans l’angle des plaques génitales. Hauteur, 37 millimètres; diämètre, 37 millimètres. Individu de taille moins forte : hauteur 34 millimètres} diamètre, 50 millimètres. Individu plus jeune (typé du S. Or bignyi à hauteur, 16 millimètres ; diamètre, 27 millimètres. Cetle espèce varie dans sa forme plus ou moins élevée, presque toujours hémisphérique. Les individus jeunes ont en général un aspect plus dépriné; chez certains exem- plaires, les tubereules sont relativement un peu plus fins, plus abondants et moins régulièrement disposés ; nous avons sous les yeux un exemplaire de Wagnon (Ardennes) chez lequel ce caractère est bien prononcé, et que nous n’ayons pas hésité, cependant, à réunir au S. Robineaui, dont il se rapproche par tous ses caractères essentiels. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. ARobineaui présente un peu la physionomie du $S. perlatus, mais il s’en dis- tingue par sa forme plus élevée, plus hémisphérique, par ses zones porifères plus larges et plus granuleuses, par ses tubercules ambulacraires et interambulacraires plus nom- breux et formant des rangées verticales plus distinctes, plus homogènes êt persistant plus haut, par ses granules intermédiaires formant des séries linéaires plus accusées, par son péristome moins grand. Notre espèce, en raison de l’abondance de ses tubercules, offre également quel- ques rapports avec le S. Heberti, de l'étage callovien, mais cette dernière espèce sera toujours facilement reconnais- sable à sa forme moins élevée, à ses tubercules disposés, ÉCUINIDES RÉGULIERS. ; 153 notamment sur les aires ambulacraires, en rangées verti- cales moins apparentes et augmentant moins sensiblement de volume à la face inférieure, à ses granules groupés en séries moins délicates, à son péristome plus étendu. Il nous à paru, comme le présumait M. de Loriol, que notre S. Orbignyi était le jeune âge du S. Robineaur. LOCALITÉS. — Vesaignes-sous-la-Fauche (Haute-Marne). Très rare. Corallien inférieur. — Commissey (Yonne).Très rare. Corallien moyen (calcaires compactes). — Tonnerre, Thury (Yonne); Wagnon (Ardennes). Assez rare. Corallien supérieur. Musée d'Auxerre (coll. Robineau-Desvoidy), coll. Ra- thier, École des Mines de Paris, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 472, fig. 4, S. Robineaw, de l'étage corallien sup. de Thury, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 5, partie moyenne de l’aire ambulacraire grossie. — PI. 473, fig. 1, individu jeune, de l'étage corallien supé- rieur de Tonnerre, de ma collection ; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies ; fig. 5, tubercule interam- bulacraire, vu de profil, grossi ; fig. 6, appareil apical grossi ; fig. 7, autre exemplaire jeune, de l'étage corallien inférieur de Vesaignes-sous-la-Fauche, de ma collection, vu de côté ; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, autre exemplaire de grande taille, de l'étage corallien supérieur de Thury, de ma collection, vu de côté. Pac. er. Jur. — x, 2 partie (Cotteau). 48 154 TERRAIN JURASSIQUE. N° 486. — Stomechinus distinetus (Agassiz), Cotteau, 1884. PI. 474. Echinus distinctus, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 12, 1840. —— — Agassiz et Desor, Catal.rais. des Frhe JE p. 62, 1847. Li — D'Orbigny, Prod. de pal. stat, t. II, p. 26, 1850. _— _— Manès, Descript. phys., géol. et minéral. du dép. de la Charente-Inférieure, p. 109, 1853. Polycyphus distinctus, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 118, 1857, _— — Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 202, 1857. Echinus distinctus, Pictet, Traité de puléont., 2° édit., t. IV, p. 235, 1857. Polycyphus distinctus, Coquand, Synopsis des foss. obs. dans la format. second. des Deux-Charentes et de la Dordogne, p. 26, 1860. — _ Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. | Échinod., p. 523, 1862. — — Beltrémieux, Faune foss. du dép. de la Cha- rente-Inf., p. 10, 1866. — — Cotteau, Échinides jurass., crét., éoc. du sud-ouest de la France, p.79, pl::v, fig. 5-8, Ann. de la Soc. des sc. nat. de la Rochelle, 1883. Espèce de petite taille, circulaire, renflée, subconique en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droi- tes, un peu déprimées surtout à la face inférieure, for- mées de pores petits, serrés, disposés par paires très obliques se relevant un peu vers l’ambitus, se resserrant autour du péristome. Aires ambulacraires étroites au som- ÉCHINIDES. RÉGULIERS. 155 met, s’élargissant en descendant vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés, saillants, homogènes, très régulièrement placés sur le bord des zones porifères. Quatre et quelquefois six. rangées de tubercules secondaires se montrent vers l’ambitus,, mais elles sont beaucoup moins régulières et disparaissent suc- cessivement à la face supérieure. Tous ces tubercules, principaux et secondaires, augmentent sensiblement de volume à la face inférieure. De nombreux petits granules, disposés en cercles plus ou moins réguliers, accompagnent les tubercules et remplissent l’espace qui les sépare. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tuber- cules principaux de même nature que les tubercules ambu- lacraires, mais un peu plus gros, plus largement scrobi- culés et plus espacés surtout aux approches du sommet. Tubercules secondaires formant dix à douze séries assez distinctes vers l’ambitus, où ils sont presque de même taille que les tubercules principaux, mais devenant plus petitset disparaissant successivement à la face supérieure, au fur et à mesure que l’aire interambulacraire se rétrécit. Ces tubercules, comme ceux qui couvrent les aires ambu- lacraires, augmentent notablement de volume à la face inférieure. Granules intermédiaires abondants, inégaux, tantôt épars, tantôt groupés en cercle autour de; chaque scrobicule ; le milieu de l'aire interambulacraire est nu et déprimésur toute la face supérieure. Péristome très grand, un peu enfoncé, subdécagonal, muni de petites incisions relevées sur les bords. Périprocte inégalement arrondi. Appareil appical étroit, annulaire, un peu renflé, granu- leux; plaques génitales anguleuses,, perforées à peu de distance du bord, la plaque madréporiforme plus saillante et plus développée que les autres. 156 TERRAIN JURASSIQUE. Hauteur : 8 millimètres et demi; diamètre, 15 milli- mètres. Individu de taille plus forte : hauteur, 146 millimètres ; diamètre, 22. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce, en raison de l’inégalité de ses tubercules principaux interambula- craires qui constituent deux rangées très distinctes sur- ‘ tout à la face supérieure, ne saurait être laissée parmi les Polycyphus, tels que nous croyons devoir les circonscrire, et appartient au genre Stomechinus ; elle s'éloigne de ses congénères par sa pelite taille, par la finesse de ses tuber- cules disposés, au-dessus de l’ambitus, en rangées horizon- tales assez distinctes, par ses granules formant de petites séries délicates, par sa zone miliaire interambulacraire nue et déprimée sur toute la face supérieure, par son péristome largement développé et un peu enfoncé. Nous avions pensé d’abord que cette espèce n’était peut-être que le jeune âge du S. Robineaui, mais elle en diffère par ses tubercules plus nombreux, plus serrés, plus homo- gènes, formant des rangées horizontales plus régulières. LocaLiTÉs. — Pointe-du-Ché (Charente-Inférieure) ; les Riceys (Aube). Assez rare. Élage corallien supérieur, Musée Fleuriau, Muséum de Paris (coll. d’Orbigny), Musée de Troyes, coll. Basset, Gauthier, de Loriol, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 474, fig. 4, S. déstinctus, du Corallien supérieur de la Rochelle, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambu- lacraire grossie ; fig. 6, appareil apical grossi ; fig. 7, autre exemplaire, de la même localité, de taille plus forte, de ma colleclion, vu de côté ; fig. 8, autre exemplaire, de l’élage ÉCHINIDES RÉGULIERS. 751 corallien supérieur des Riceys, du Musée de Troyes, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 10, plaques ambula- craires et interambulacraires grossies; fig. 11, appareil apical grossi. N° 487. — Stomechinus semiplacenta (Agassiz), Desor, 1857. PI. 475 et 476. Echinus semiplacenta, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 62, 1847. Stomechinus semiplacenta, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.129, 1856. — _ Cotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l’ Yonne, p. 317, pl. xzv, fig. 5, 1856. — — Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., _ p. 225, 1856. _ — Cotteau, Catal. des Échin. de la Hauté- Marne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér.,t. XIII, p. 818, 1857. — ë — Oppel, Die Juraformation Englands, Frankreichs, etc., p. 721, 1858. Stomechinus asper, Desor in Cartier, Der ob. Jura Ober- buchsilten in Verh. der Nat. Ges. v. Basel, t. III, p. 62, 1861. Stomechinus Contejeani, Étallon, Lethæa bruntrutana, p. 307, pl. xLv, fig. 9, 1862. Stomechinus semiplacenta, Dolfuss, Faune kimméridg. du Havre, p. 90, pl. XVII, fig. 1-3, 1863. Stomechinus Contejeani, Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p- 93, 1867... Stomechinus asper, Moesch, Der Aargauer Jura, p. 199, 1867. Stomechinus semiplacenta, De Loriol in de Loriol et Desor, Échi- nologie helvétique, terrain jurassi- que, p.228, pl. xxx vu, fig. 1-3, 1870, 158 TERRAIN JURASSIQUE. Stomechinus Contejeani, Greppin, Jura bernois et districts ad- jacents, p.113, 1871! Stomechinus semiplacenta, De Loriol in de Loriol, Royer et Tom- beck, Descript. géol. des étages Jurass. supér. de là Haute-Marne, p. 443, pl. xxvi, fig. 27, 1871. — Cotteau, Oursinsjurassiques de Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. 1, p.86, 1872. _ Lennier, Études géol. et paléont. sur l'embouchure de la Seine, p. 112, 1872. = _ Moesch, Der südliche Aargauer Jura, p. 88, 1874. _ _ Cotteau, Catal. des Échin. jurass. de Normandie, p. 26, Exposition géol. du Havre, 1880. S. 68. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, subhémisphé- rique, arrondie au pourtour, presque plane en dessous. Zones porifères droites, un peu déprimées, granuleuses, formées de pores disposés par triples paires peu obliques, presque droites à l’ambitus, se multipliant et se resserrant autour du, péristome. Aires ambulacraires légèrement renflées, garnies de deux rangées de tubercules principaux, saillants, assez fortement mamelonnés, placés sur le bord des zones porifères, augmentant de volume à la face infé- rieure. Tubercules secondaires presque autant développés que les autres à l’ambitus, disparaissant assez vite à la face supérieure. Granules abondants, inégaux, relativement volumineux, souvent mamelonnés, groupés autour des scrobicules, sillonnés quelquefois à la base par la suture des plaques porifères. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même nature que les tubercules ambulacraires, mais plus forts et ne ÉCHINIDES RÉGULIERS. 759 diminuant pas de grosseur aux approches du sommet, plus gros à la face inférieure et vers l’ambitus. Tubercules secondaires abondants, aussi apparents que les tubercules principaux dans la région inframarginale, plus petits et s’élevant assez haut sur la face supérieure. Granules très nombreux, volumineux comme ceux des aires ambula- craires, quelquefois mamelonnés et tendant à se confondre avec les plus petits des tubercules secondaires, groupés autour des scrobicules ou épars dans l'intervalle qui les sépare. Le milieu des aires interambulacraires présente un sillon lisse, étroit et sensiblement déprimé. Péristome de médiocre étendue, pentagonal, marqué d’entailles pro- fondes et relevées sur les bords. Périprocte assez grand, irrégulier. Appareil apical solide, peu étendu, marqué autour du périprocte d’une couronne de granules. Plaques génitales anguleuses, perforées loin du bord, inégales, la plaque madréporiforme plus grande et plus saillante que les autres; plaques ocellaires très petites, subtriangu- laires, placées aux angles des plaques génitales. Hauteur du type, 23 millimètres; diamètre, 37 mil- limètres. Individu jeune : hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. semiplacenta a beau- coup de rapports avec le S. perlatus ; il nous a paru, ce- pendant, s’en distinguer par ses zones porifères plus étroi- tes, par ses tubercules secondaires plus développés à la face supérieure, et surtout par ses granules plus abon- dants et relativement plus volumineux. La zone lisse et déprimée qui partage le milieu des aires interambula- craires, rapproche cette espèce du S. gyratus; mais cette zone est beaucoup moins large, moins accusée et moins 760 TERRAIN JURASSIQUE. nettement circonscrite. Conformément à l'opinion: de M. de Lorio!, nous réunissons au S. semiplacentalesS. Con- tejeani, Étallon, et asper, Desor, qui n’en diffèrent par aucun caractère appréciable. LOCALITÉS. — Bléville, Octeville (Seine-Inférieure); Marbeville (Haute-Marne); Chablis (Yonne). Assez rare. Étage kimméridgien. | | École des Mines de Paris, Musée du Havre, coll. Chesnel, Dolfuss, Gauthier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Porrentruy, Vor- bang (Jura bernois); Hagendorf près Osten, Oberbuchsit- ten, Egerkinden (Soleure). Étage ptérocérien, couches de Wettingen. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 475, fig. 1, fragment de S. semiplacenta, de grande taille, de la collection de l'École des Mines de Paris, vu de côté; Mg. 2, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies ; fig. 3, autre exemplaire, de la même collection, vu de côté; fig. 4, face supérieure; fig. 5, face inférieure. — PI. 476, fig. 1, autre exemplaire plus petit, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, pla- ques ambulacraires et interambulacraires grossies ; fig. 5, appareil apical grossi ; fig. 6, autre exemplaire très jeune, de la collection de M. Gauthier, vu de côté; fig. 7, plaques ambulacraire grossies; fig. 8, plaques interambulacraires -grossies ; fig. 9, autre exemplaire, de l'étage kimméridgien de Marbeville, de la collection de M. Royer, vu de côté; fig. 10, face supérieure. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 7161 N° 488. —_ Stomechinus monsbeligardensis (Thurmann), Desor, 1856. PI. 477 et pl. 478, fig. 1. Echinus monsbeligardensis, Thurmann, In coll. el manusc. Stomechinus monsbeligardensis, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 129, 1856. — — Étallon, Rayonnés du terr. jur. sup. des env. de Montbéliard, p. 13 et 16, 1860. —- — Étallon et Thurmann, Lethæa bruntrutana, p. 306, 1862. — —— Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terrain jurassique, p. 229, pl. xxxvin, fig. 4, 1871. -Espèce de grande taille, circulaire, subhémisphérique en dessus, très concave en dessous. Zones porifères larges, un peu déprimées, granuleuses, composées de pores inégaux, arrondis, très rapprochés et disposés par triples paires presque transverses ; les paires externes for- mées de pores un peu plus ouverts que les autres sont alignées d’une manière régulière et placées dans un sillon vertical peu sensible, Aires ambulacraires légèrement renflées, étroites surtout à leur partie supérieure, s’élar- gissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers l’am- bitus, garnies de deux rangées principales de petits {tu- bercules nettement scorbiculés, placés très près des zones porifères, rapprochés les uns des autres. D’autres tuber- cules à peu près de même taille forment vers l’ambitus trois ou quatre rangées très irrégulières; d’eux d’entre elles persistent à la face supérieure, mais deviennent de plus en plus irrégulières, ne sont plus représentées que par 162 TERRAIN JURASSIQUE. quelques tubercules isolés et disparaissent bien avant d’ar- river au sommet. Les rangées principales et les tubercules intermédiaires augmentent un peu de volume à la face inférieure. Granules intermédiaires abondants, inégaux, quelquefois mamelonnés, tantôt groupés en cercle incom- plet autour des scrobicules, tantôt se prolongeant çà et là en petites séries horizontales. Aires interambulacraires un peu déprimées au milieu, pourvues de deux rangées de tubercules principaux de même nature et de même taille que ceux qui existent sur le bord des aires ambulacraires, un peu plus gros, plus espacés et plus largement scrobi- culés aux approches du sommet; des rangées secondaires, au nombre de seize ou dix-huit, presque aussi développées que les tubercules principaux dont il est quelquefois diffi- cile de les distinguer, se montrent vers l’ambilus; elles sont irrégulières, incomplètes et disparaissent successive- ment à la face supérieure. Ces tubercules, comme ceux des aires ambulacraires, augmentent un peu de volume à la face inférieure. Granules fins, abondants, inégaux, tan- tôt formant entre les scrobicules de petites séries hori- zontales, tantôt épars ou groupés en cercles. Le milieu de l'aire interambulacraire est nu et déprimé à sa partie su- périeure. Péristome profondément enfoncé, de médiocre dimension, remarquable par la longueur des bords am- bulacraires et l’étroitesse des bords interambulacraires réduits à de simples lobes. Périprocte subcirculaire. Ap- pareil apical peu étendu; plaques génitales subpentago- nales, anguleuses, perforées loin du bord ; plaque madré- poriforme très bombée. L’individu unique que nous avons sous les yeux est écrasé, et nous ne pouvons donner que des dimensions approxima- tives : hauteur, 26 millimètres; diamètre, 85 millimètres? ÉCHINIDES RÉGULIERS. 163 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le S. monsbeligardensis se rappoche, par l’ensemble de ses caractères et surtout par l'abondance de ses tubercules, du S. Robineauï ; il s’en dis- tingue d'une manière positive par sa taille plus forte, par ses zones porifères plus larges, par ses tubercules am- bulacraires. et interambulacraires relativement plus fins et plus abondants surtout dans la région inframarginale, par sa face inférieure plus fortement excavée. LocaLITÉ. — Environs de Montbéliard (Doubs). Très rare. Élage kimméridgien. Musée de Porrentruy (coll. Thurmann). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 477, fig. 1, S. monsbeli- gardensis, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, pla- ques ambulacraires grossies ; fig. 4, plaques interambula- craires grossies. — PI, 478, fig. 4, le même, vu sur la face inférieure. N°489.— Stomechinus microcyphus, Wright, 1856. PI. 478, fig. 2-5. Stomechinus microcyphus, Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 213, 1857. — _ Desor, Synopsis des Échin. foss., sup- plément, p. 43%, 1858. Espèce de taille moyenne, circulaire, renflée, hémis- phérique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, larges, granuleuses, un peu déprimées, formées de pores petits, rapprochés les uns des autres, séparés par un léger renflement granuli- forme, disposés par paires très obliques paraissant se rele- 764 TERRAIN JURASSIQUE, ver un peu aux approches du sommet, se multipliant au- tour du péristome. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de tubercules saillants, scrobiculés, homogènes, placés très régulièrement sur le bord des zones porifères. Deux autres rangées, aussi développées que les premières dont elles sonttrès rapprochées, se montrent à Ja face infé- rieure, vers l’ambitus etsurune partie de lafacesupérieure; en s'élevant, elles deviennent moins régulières et disparais- sent avant d'arriver au sommet. Quelques autres tubercu- les épars, isolés, inégaux occupent le milieu de l’aire am- bulacraire et tendent à se confondre avec les granules peu nombreux qui les accompagnent; tous ces tubercules augmentent à peine de volume à la face inférieure. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées principales de tubercules de même nature que les tubercules ambu- lacraires et à peu près identiques aux tubercules secon- daires qui les accompagnent et dont il est souvent difficile de les distinguer. Ces tubercules secondaires forment, vers l’ambitus, de chaque côté des rangées principales, trois séries assez distinctes, et quatre ou cinq au milieu; leur nombre diminue au-dessus de l’ambitus; cependant ils s'élèvent assez haut et ne disparaissent qu'aux appro- ches du sommet; les uns et les autres augmentent lé- gèrement de volume à la face inférieure. Granules peu abondants, inégaux, épars, tendant çà et là à se grouper en un cercle incomplet autour de chaque scrobicule. Le milieu des aires interambulacraires ne présente aucune trace de dépression. Péristome grand, décagonal, un peu enfoncé. L'appareil apical n’est pas visible dans l’exem- plaire que nous avons sous les yeux; suivant M. Wright, il est de petite taille et saillant ; les plaques génitales sont à peu près égales, à l'exception de la plaque antérieure de ÉCHINIDES RÉGULIERS. 765 droite qui est plus grande et entièrement madréporiforme: les pores génitaux s'ouvrent vers le tiers externe desplaques; les plaques ocellaires sont petites et profondément échan- crées pour recevoir l’extrémité des aires ambulacraires. Hauteur, 15 millimètres ; diamètre, 25 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce présente bien la physionomie du S. microcyphus, Wright, et malgré quelques différences dans la taille et la disposition des tu- bercules ambulacraïres, nous avons cru devoir la réunir au type décrit et figuré par le savant professeur anglais. Nous l'avons fait d'autant plus volontiers que M. Wright cite, comme faisant partie de sa collection, un exemplaire provenant de l’étage bathonien de Ranville. Le S. micro- cyphus offre, au premier aspect, certains rapporls avec le Polycyphus normannus, qu’on rencontre au même ni- veau et dans les mêmes localités; il s’en distingue par sa taille plus forte, par sa face supérieure plus élevée, par ses tubercules interambulacraires moins nombreux, plus espacés, plus irrégulièrement disposés et augmentant moins brusquement et moins sensiblement de volume à la face inférieure, par l’absence de dépression au milieu de la face supérieure, par son péristome plus étendu et un peu enfoncé. Ainsi que l’a fait M. Wright, nous laissons cette espèce parmi les Siomechinus, en raison surtout de la disposition de ses tubercules, bien qu’elle se rapproche beaucoup des Polycyphus. LocALITÉ. — Marquise (Calvados). Très rare. Étage bathonien. Collection Hébert, Wright (M. Tesson). LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — Minchinhampton (Angleterre). EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 478, fig. 2, S. micro- 766 TERRAIN JURASSIQUE. cyphus, vu de côté; fig.,3, face inférieure; fig. 4, plaques ambulacraires grossies; fig. 5, plaques interambulacraires grossies. Résumé géologique sur les Stomechinus. Le terrain jurassique de France nous a offert vingt-six espèces de Stomechinus. Huit espèces se sont rencontrées dans l'étage bajocien, S. germinans, bigranularis, Locardi, Longuemarei, sulcatus, lævis, Gauthieri et serratus. Sur ce nombre, deux espèces, S. bigranularis et serratus, remontent dans l'étage ba- thonien; les six autres espèces sont propres à l'étage bajocien. Indépendamment des deux espèces qui s'étaient mon- trées précédemment, l’élage bathonien en renferme dix, S. Vacheyi, Schlumbergeri, multigranularis, Morierer, Pe- roni, varusensis, polyporus, Michelini, Desnoyersi et micro- cyphus ; sur ces douze espèces, une seule, S. Michelini, persiste dans l'étage callovien. L’étage callovien renferme quatre espèces, S. Michelini qui existait précédemment, et trois espèces qui lui sont propres, S. pyramidatus, calloviensis et Hebert. L'étage oxfordien présente une seule espèce, S. perla- tus, qui se retrouve dans l'étage corallien. Trois espèces appartiennent à l’étage corallien, S. per- latus, qui avait déjà fait son apparition à l’époque précé- dente, S, gyratus et Robineaui qui sont propres à l’étage. Deux de ces espèces, S. perlatus et gyratus, se trouvent à la fois dans l'étage corallien supérieur et inférieur; une espèce, S. Robineaui, caractérise à la fois l'étage moyen et l'étage supérieur. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 767 L’étage kimméridgien contient deux espèces qui lui sont propres, S. semiplacenta et monsbeligardensis. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles et dans le supplément qui l'accompagne, mentionne vingt-six espèces de Stomechinus jurassiques ; parmi elles, seize espèces appartenant au terrain jurassique de France ont été décrites et figurées dans notre ouvrage : S. subconoideus (sous le nom de S. germinans), bigranularis, lævis, ser- ratus, Vacheyi, multigranularis, microcyphus, polyporus, Michelini, pyramidatus, calloviensis, perlatus, germinans (sous le nom de gyratus), Robineaui, semiplacenta et monsbe- ligardensis. Six espèces ne sont que des synonymes d’es- pèces décrites, S. lineatus, serialis, aroviensis, apertus, Caumonti et Orbignyi. Quatre espèces dont nous allons donner la diagnose sont étrangères à la France, S. exca- vatus, anensis, diademoides et nudus. Stomechinus exeavatus (Leske), Desor, 1856 (non Agas- siz). — Echinites excavatus, Leske, Natur. dispos. Echinod., p. 95, pl. xuiv, fig. 3-4, 1778. — Echinus excavatus, Gold- fuss, Petref. Mus. univers. regiæ Boruss. Rhen. Bonn., p. 424, pl. x, fig. 42, 1826. — Z4., Bronn, /ndez palæont., t.1, p. 419, 1848. — Siomechinus excavatus, Desor, Syno- psis des Échin. foss., p. 127, 1857. — Echinus excavatus, Quenstedt, Petrefactenk. Deutschlands, Echinodermen, p. 352, pl. zx1v, fig. 32, 14873. Espèce de petite et moyenne taille, subhémisphérique en dessus, presque plane en des- sous, Zones porifères droites, larges, très granuleuses, formées de pores disposés par triples paires très obliques. Deux ranzées de tubercules ambulacraires régulières, apparentes, placées très près des zones porifères ; granules intermédiaires abondants, serrés, homogènes. Deux ran- gées principales de tubercules interambulacraires plus 168 TERRAIN JURASSIQUE. développés, plus espacés, plus largement scrobiculés que les tubercules ambulacraires. Tubercules secondaires presque aussi gros, mais ne dépassant pas l’ambitus. Gra- nules.fins, nombreux, groupés en cercle autour de cha- que scrobicule. Périprocte subcirculaire, Appareil apical étroit, granuleux ; plaque madréporiforme plus grande que les autres. — Regensburg (Souabe), Tyrol, Terrain jurassique supérieur. Musée de Munich, ma collection. Stomechinus anensis (Bayle), Desor, 4857. — Æchinus bigranularis (non Lamarck), Bayle, Mém. sur les foss. second. recueillis dans le Chili, Mém. Soc. géol. de France, 2° série, t. IV, p. 32, pl. vi, fig. 25 et 26, 1851. — Stome- chinus anensis, Desor, Synop. des Échin. fosss., p. 129, 1857. Test de moyenne taille, subcireulaire, très peu élevé. Aires ambulacraires garnies de deux rangées de petits tubercules non crénelés ni perforés, placés sur le bord des zones porifères, Tubercules interambulacraires à peu près de même taille que les autres, formant six ran- gées distinctes qui augmentent de volume à la face infé- rieure, Périprocte circulaire, peu large ; appareil apical très étroit; plaques génitales égales, pentagonales, per- cées d’un trou très visible; plaques ocellaires très petites. Bien que voisine du S. bigranularis, cette espèce nous-a paru, comme à Desor, appartenir à un type différent. — Dona-Ana (Chili), très rare. Jurassique inférieur. École des Mines de Paris (M. Domeyko). Stomechinus diademoides, Bayle, Desor, 1857. —£'chi- nus diademoides, Bayle, Mém. sur les foss. second. recueillis dans le Chili, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. IV, p. 33, pl. vu, fig. 23 et 24, 4851, — Stomechinus diade- moides, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 129, 1857. Test de moyenne faille, subcirculaire, assez renflé. Zones ÉCHINIDES RÉGULIERS. 769 porifères larges. Aires ambulacraires étroites au sommet, garnies de deux rangées de tubercules très petits à la face supérieure, augmentant de volume vers l’ambitus. Tuber- cules interambulacraires formant seulement deux ran- gées principales, saillants, espacés, relativement très déve- loppés; point de tubercules secondaires. Granulation fine, homogène, laissant le milieu de l'aire ambulacraire presque nu. Péristome subcirculaire, médiocrement en- taillé; son diamètre a la moitié environ de celui de la face inférieure ; les entailles du péristome sont peu pro fondes. Doña Ana (Chili). Très rare. Jurassique inférieur. École des Mines de Paris (M. Domeyko). Stomechinus nudus, Wright, 1876, Monog. on Brit. foss. Echinod. from the Ool. Format., p. 247, pl. xv, fig. 2 a-e, 1856.— /d., Désor, Synopsis des Échin. foss., p. 441a, 1857. Test circulaire, renflé, subconique, relativement de pelite taille. Pores trigéminés, Quatre rangées de tubercules ambulacraires dont deux secondaires et assez irrégulières, Tubercules interambulacraires de même taille que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, disposés en séries assez irrégulières, au nombre de huit ou dix. Tous les tubercules sont petits, homogènes, entourés de scrobi- cules enfoncés et distincts, mais sans cercle scrobiculaire bien accusé. Point de dépression au milieu del’aire interam- bulacraire. Voisine du S, gyratus, cette espèce, suivant M. Wright, s'en distingue par son aire interambulacraire impaire complètement dépourvue de dépression, et par l’absence de cercles de granules autour des scrobicules. Witshire (Angleterre). Très rare. Étage corallien, Goll. Wright. | : _ Dansl'Échinologie helvétique, Desor et M. de Loriol décri- vent deux espèces qui n’ont pas été rencontréesen France: Pic. rh. Jur, — x, 2 partie (Cotteau). 49 770 TERRAIN JURASSIQUE, Stomechinus yaldensls, Desor, 1856, Synopsis des Echin. foss., p. 67, 1856. — /d., Dujardin et Hupé, Æist. nat. des z00ph. Échinod., p. 497, 1862,— /d., de Loriol in Desor et de Loriol, £'chinologie helvétique, terr. jurassique, p. 213, pl. xxxv, fig. 4, 1871. Test élevé, subpentagonal. Zones porifères larges ; pores très petits, très serrés, disposés par triples paires très obliques, séparées par quelques gra- nules. Aires ambulacraires renflées, étroites, garnies de deux rangées marginales de tubercules principaux sail- lants, serrés, distinctement scrobiculés, séparés par un filet de pelits granules ; à l’ambitus, existent encore deux rangéesinternes de tubercules secondaires très irrégulières, dont l’une sensiblement plus accentuée que l’autre. Granules fins, inégaux, très serrés. Aires interambula- craires sensiblement déprimées au milieu, portant deux rangées de tubercules principaux nombreux, serrés, de même grosseur que les tubercules ambulacraires, mais plus apparents vers le sommet. Tubercules secondaires à peu près de même taille que les tubercules principaux, formant six rangées assez irrégulières, deux internes, et deux externes de chaque côté ; ils diminuent sensible- ment en se rapprochant du sommet, mais ne disparaissent que lorsqu'ils en sont arrivés à une faible distance. Gra- nules fins, réguliers et très serrés, s’écartant à peine un peu au milieu de l'aire, vers le sommet. Sainte-Croix (Vaud). Très rare. Étage bajocien. Coll. Campiche. Stomechinus Gresslyi, de Loriol, 4870, Desor et de Loriol, Échinologie helvétique, terr, jurass., p. 219, pl. xxxv1, fig. 2, 1871. Test de grande taille, circulaire, très élevé, subconique. Zones porifères à fleur de test, for- mées de paires de pores très obliques avec granules inter- médiaires peu nombreux, Aires ambulacraires garnies de ÉCHINIDES RÉGULIERS. 771 tubercules de pelite taille, nombreux, serrés, augmentant un peu de volume à la face inférieure, formant six rangées qui disparaissent les unes après les autres, avant d’arriver au sommet, à l’exception des deux rangées principales. Granules intermédiaires abondants, très petits, très serrés, un peu inégaux, Aires interambulacraires pourvues à l’am- bitus d'environ vingt rangées de tubercules homogènes, identiques à ceux des aires ambulacraires, comme eux augmentant faiblement de volume en dessous et disposés en séries transverses qui deviennent un peu irrégulières au milieu de l’aire ; ils sont entourés de granules petits et serrés et disparaissent successivement avant d'arriver au sommet, auquel cependant parviennent qualre rangées ; on, ne saurait distinguer les séries principales des ran- gées secondaires. Un sillon profond, étroit et lisse, partage chacune des aires interambulacraires en deux parties égales, en suivant la ligne suturale médiane. Péristome enfoncé, bien développé, fortement entaillé à son pour- tour. Périprocte assez grand, ovale, entouré d’une cou- ronne de petits granules. Appareil apical peu développé, formant un anneau étroit ; plaques génitales perforées à leur extrémité ; plaques ocellaires petites. — Hauesten près Olten (Soleure). Très rare. Étage oxfordien supérieur, couches de Birmensdorf. Musée de Soleure (coll. Gressly). (Voy. de Loriol, loc. cit.) Desor, dans le S nopsis des Échinides fossiles, donne la diagnose du S. pulcher ; mais rien n’élablit que cette espèce, qui fait partie du Musée de Genève et dont l’origine est inconnue, provienne du terrain jurassique. Les six espèces de Siomechinus que nous venons a mentionner éièvent à trente-deux le nombre des espèces jurassiques de ce genre. 772 TERRAIN JURASSIQUE. Genre POLYCYPHUS, Agassiz, 1847. Echinus (pars), Goldfuss, 1826 ; Agassiz, 1840. Arbacia (pars), Agassiz, 1836; Wright, 1871. Polycyphus, Agassiz, 1847; Cotteau, 1853; Desor, RES 7 1856; Pbmel, 1860; Zittel, 1879. Test de petite taille, renflé, subhémisphérique en des- sus, presque plan en dessous. Zones porifères droites, régulières, formées de pores disposés par triples paires d'autant plus obliques qu’on s'éloigne du sommet. Tu- bercules petits, abondants, imperforés, non crénelés, homogènes, à peu près d’égale grosseur sur les deux aires, plus développés vers l’ambitus et à la face inférieure. Les deux rangées principales interarmbulacraires ne sont pas distinctes des autres. Péristome largement ouvert, sub- pentagonal, muni de fortes entailles, remarquable par l'étroitesse des lèvres inlerambulacraires qui se réduisent à de simples lobes anguleux, tandis qué les bords ambue lacraires sont presque droits et beaucoup plus étendus. Périprocte subcirculaire. Appareil apical plus où moins solide, granuleux, en forme d’anneau : plaque madrépo- riforme plus saillante et plus apparente que les autres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Polycyphus, ainsi que nous l'avons indiqué plus haut, se rapproche beaucoup des Stomechinus, et ce n’est pas sans quelque hésitation que nous l'avons maintenu dans la méthode ; nous n'avons cru devoir le conserver qu’à la condition de le réduire aux espèces chez lesquelles les tuber- cules intérambulacraires sont homogènes, sans qu'il soit possible de distinguer deux séries principales plus déve- loppées que les autres. Bien que Ce caractère ne doive ÉCHINIDES RÉGULIERS. 113 pas avoir une importance organique bien grande, il nous a paru cependant utile de le prendre en considération, car il donne au test une physionomie particulière.qui le distingue, au premier aspect, des Stomechinus. Le genre Polycyphus ainsi restreint est peu nombreux en espèces ; presque toutes sont jurassiques; une seule espèce fort rare appartient à l’époque crétacée. N° 490. — Polyeyphus Jauberti, Cotteau, 1863. PI, 479, fig. 1-6. Polycyphus Jauberti, Cotteau, Échin. nouveaux où ‘peu connus, 1re sér., p. 83, 1863. Espèce de petite taille, subcirculaire, renflée et subco- nique en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères légèrement déprimées, formées de pores rangés par triples paires obliques très rapprochées et séparées entre elles par de petits renflements granuliformes. Aires ambulacraires étroites au sommet, s’élargissant au fur à mesure qu'elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules imperforés, non cré- nelés, serrés, homogènes, placés très régulièrement sur le bord des zones porifères, augmentant un peu de vo- lume à la face inférieure, au nombre de vingt-deux ou vingt-trois par série. Entre ces deux rangées, mais seule- ment en dessous de l’ambitus, se montrent quelques tu- bercules isolés. Dans toute la longueur de l’aire ambula- craire, l’espace intermédiaire est assez large et occupé par des granules très fins, épars, d'autant plus abondants qu'ils se rapprochent de l’ambitus. Les plaques porifères sont étroites, inégales, irrégulières, à suture apparente et 7174 TERRAIN JURASSIQUE, se réunissent trois par trois pour former les plaques plus larges qui supportent les tubercules, Aires interambula- craires pourvues de petits tubercules à peu près identiques à ceux qui garnissent les aires ambulacraires, mais plus espacés et disposés sans ordre. C’est à peine si deux ran- gées plus régulières que les autres, sans être plus dévelop- pées, s'élèvent jusqu’au sommet. Les plaques coronales sont assez larges et contiennent, suivant la place qu’elles occupent sur le test, un, deux, trois. ou quatre tubercules. Granules intermédiaires fins, espacés, homogènes, for- mant le plus souvent un cercle assez régulier autour des tubercules. Péristome grand, décagonal, un peu enfoncé. Appareil apical étroit, subpentagonal, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 15 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous laissons cette espèce, à cause de l’uniformité de ses tubercules, dans le groupe des Polycyphus ; elle se distingue très neltement de ses congénères par sa forme subconique, par ses tubercules ambulacraires serrés, homogènes, formant deux rangées parfaitement régulières sur le bord des zones porifères, par ses tubercules interambulacraires espacés et disposés sans ordre, par les granules fins et espacés qui les accom- pagnent. LocaziTé. — Valauris (Var). Très rare. Étage bathonien. Collection Jaubert._ EXPLICATION DES FIGURES. — PJ. 479, fig. 4, P. Jauberti, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig, 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie; fig. 5, aire interambula- craire grossic ; fig. 6, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 119 N° 491, — Polyecyphus normannus (Agassiz), Desor, 1856. PI. 479, fig. 7-14, et pl. 480. Polycyphus nodulosus (pars), Agassiz et Desor, Cat. rais. des ? Polycyphus stellatus, Polycyphus nodulosus, Arbacia nodulosa, Polycyphus nodulosus, Echinus nodulosus, Polycyphus normannus, ? Polycyphus stellatus, Polycyphus normannus, : Polycyphus stellatus, Polycyphus nodulosus, ? Polycyphus stellatus, Polycyphus normannus, ? Polycyphus stellatus, Polycyphus normannus, Échin., p. 57, 1847. Agassiz et Desor, Ibid., 1847. D'Orbigny, Prod. de paléont, strat., t. I, p. 319, 1850. D'Orbigny, Zbid., 4870. | Wright, On the Cidaridæ of.th Oolites, Ann. and Magaz. ofnat. History, 2° sér., t. VILLE, p. 279, pl. xur, fig. 3 & et b, 1851. Wright, New spec. of Echinod. from the Lias an Oolites, Ann. and Mag. of nat. History, 2°sér., t. XIII, p. 178, 1854. Morris, Catal. of Brit. foss., 2° éd. p. 79, 1854. Salter, Brit. Organ. Remains,Mem. of the geol. Surv., Decade V, pl. 1v, expl. p. 8, 1856. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 117, pl. xix, fig. 4-6, 4856. Desor, Ibid., p. 118, 1856. Wright, Monog. on the Brit. foss.…. Echinod from the Ool. Format. p. 197, pl. x1u, fig. 4 a-f, 1856. Wright, Ibid., p. 201, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p.237, 1857. Pictet, Ibid., 1857. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 523, 1864: Dujardin et Hupé, Ibid., 1862. - Huxley and Etheridge, Catal. of the Coll, of foss. in the Museum of pract. geol., p. 228, 1865. 776 TERRAIN JURASSIQUE Polycyphus nodulosus, Quenstedt, Petrefacten Deut- schland, Echinodermen, p. 374, pl. zxx1v, fig. 30, 1873. Polycyphus normannus, Cotteau, Catal. des Échin. juras- siques de Normandie, p. 25, Ex- position géol. du Havre, 1880. — Rigaux, Synopsis des Échin. ju- rassiques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t, VIII, p. 627, 1880. M.43,8.1. Espèce de petite taille, subcirculaire, plus ou moins renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères un peu. déprimées, bien développées, granuleuses, se rétrécissant vers l’ambitus et s’élargissant de nouveau d'une manière très apparente autour du péristome, com- posées de pores trigéminés très obliques surtout à la face inférieure. Aires ambulacraires étroites au sommet, plus larges vers l’ambitus, garnies de deux rangées régulières de petits tubercules saillants, non crénelés, imperforés, placés régulièrement sur le bord des zones porifères. Quatre autres rangées intermédiaires, moins régulières, mais de même taille que les deux rangées précédentes, remplissent l’aire ambulacraire et disparaissent avant d'arriver au sommet. Tous ces tubercules augmentent de: volume à la face inférieure et sont accompagnés de petits granules serrés, homogènes, tantôt épars, tantôt groupés autour des scrobicules. Aires interambulacraires pourvues de tubercules identiques à ceux qui recouvrent les aires ambulacraires, comme eux serrés, homogènes, accompa- gnés de granules et augmentant de volume à la face in- férieure ; deux rangées seulement atteignent le sommet; les autres, au nombre de seize à dix-huit, dans les gros exemplaires, disparaissent au fur et à mesure et forment ÉCHINIDES RÉGULIERS. LE en outre des séries horizontales et obliques qui ne man- quent pas de régularité. Le milieu des aires interambula- craires est occupé par un sillon lisse, un peu déprimé, plus ou moins apparent. Péristome assez grand, légère- ment concave, marqué de petites entailles relevées sur les bords, les lèvres ambulacraires droites et beaucoup plus étendues que les autres. Périprocte subcirculaire, irrégulier. Appareil apical étroit; plaques génitales iné- gales, granuleuses, perforées à quelque distance du bord, la plaque madréporiforme plus grande et plus bombée que les autres; plaques occellaires petites, triangulaires, intercalées dans l'angle des plaques génitales. Hauteur, 9 millimètres ; diamètre, 44 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 42 millimètres 1/2; diamètre, 21 millimètres. Individu très jeune : hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 9 millimètres 1 2. Cette espèce, dont nous connaissons un grand nombre d'exemplaires, varie dans sa forme plus ou moins renflée, plus oumoins pentagonale, quelquefois très régulièrement circulaire. Ses zones porifères, tantôt sont assez forte- ment déprimées, et tantôt presque à fleur de test. Le mi- lieu de l'aire interambulacraire est marqué d’un sillon plus ou moins apparent. Dans les échantillons de grande taille, la face supérieure paraît se dénuder un peu; les deux rangées principales se détachent plus nettement et arrivent seules au sommet. M. Schlumberger a recueilli à Hérouvillette (Calvados) des exemplaires extrêmement jeunes de celte espèce : leur hauteur est d’un millimètre et leur diamètre de deux millimètres et demi. Il est inté- ressant de les étudier et de constater combien, tout en ayant la même physionomie, ils diffèrent des exemplaires 7178 TERRAIN JURASSIQUE. adultes. Leur forme est relativement plus déprimée; les zones porifères, bien qu’un peu onduleuses, paraissent composées de pores simples, presque directement super- posés, tout en ayant déjà une certaine tendance à se grou- per par triples paires. Les tubercules sont serrés, bien distincls et rangés en séries longitudinales régulières, deux sur les aires ambulacraires, quatre sur les aires inter- ambulacraires, les deux du milieu arrivent seules au sommet; ces tubercules n’augmentent pas de volume à la face inférieure. Le périprocte est relativement un peu plus grand; et les entailles très vaguement accusées. Au fur et à mesure que le test grossit, le nombre des tubercules s'accroît et les séries longitudinales perdent de leur régularité, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P, normannus, bien caractérisé par ses tubercules très fins, serrés, abondants, homogènes, peut être considéré comme le type du genre Polycyphus, et cependant déjà, sur celte espèce, nous voyons, comme chez les Sfomechinus, les deux rangées principales, sur certains exemplaires, devenir à la face supé- rieure un peu plus apparentes que les autres. Nous avons séparé du 2. normannus le P. corallinus ; en décrivant plus loin cette espèce, nous indiquerons les caractères qui nous engagent à la séparer du type qui nous occupe. Hisrorre. — Cette espèce, réunie dans l'origine à l’Z- chinus nodulosus, Goldfuss (Magnosia nodulosa, de l'étage corallien), a été pendant longtemps l’objet d’une grande confusion. C’est à M. Desor que revient le mérite d’avoir séparé cette espèce du Magnosia nodulosa, sous le nom de P. normannus, adopté depuis par tous les auteurs. LocaLiTÉs. — May (Calvados). Rare. Étage bajocien, — Luc, Langrune, Hérouvillette, Ranville, Croizilles (Calva- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 779 dos) ; Leulinghen (Pas-de-Calais). Assez commun. Étage bathonien. École des Mines de’ Paris, Muséum de Paris (coll. d’Or- bigny), collection de la Sorbonne, faculté des sciences de Caen; coll. Schlumberger, Peron, Locard, Gauthier, Luart. Ma collection. | LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Hampen, Birdlip, Sevenhampton. Étage bajocien. — Minchinhampton, Sut- ton-Benger (Angleterre). Étage bathonien. EXPLICATION DFS FIGURES. — P]. 479, fig. 7, P. norman- nus, de ma collection, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; . fig. 9, face inférieure; fig. 10, autre exemplaire plus renflé, de l'étage bathonien de Luc, de ma collection, vu de côté; fig. 11, face supérieure; fig. 12, variété subco- nique, de l’étage bathonien de Ranville, de ma collection, vue de côté; fig. 13, autre variété déprimée, de l'étage ba- thonien de Luc, de ma collection, vue de côté; fig. 14, face supérieure. — PI. 480, fig. 1, individu de grande taille, de l'étage bathonien de Ranville, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, appareil apical grossi; fig. 7, autre indi- vidu très déprimé, de l'étage bathonien de Luc, vu de côté, de ma collection; fig. 8, individu très jeune, de l'étage bathonien d’Hérouvillette, de la collection de M. Schlumberger, vu de côté; fig. 9, face supérieure ; fig. 10, face inférieure; fig. 11, le même, vu de côté, grossi; fig. 12, le même, vu sur la face supérieure, grossi ; fig. 13, le même, vu sur la face inférieure, grossi. 180 TERRAIN JURASSIQUE, N° 492. — Ppolyeyphus corallinus, Cotteau, 1853. PI. 481. Polycyphus corallinus, Cotteau, Études | sur les -Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t, I, terrain juras- sique, p. 169, pl. xxi, fig. 1-7, 1853. bs —" — Wright, Monog.° on he Brit.” Foss. Echinod. from the Ool. Format, p: 201; 1856. ue — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 118, 1856. te pr _— — Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t, IV, p. 237, 1857. — — Leymerie et Raulin, Sfatistique géol. du dép. de l'Yonne, p. 622, 1858. ‘ er — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 3523, 1862, | Espèce de taille moyenne, subcireulaire, haute, renflée, subconique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane au-dessous. Zones porifères droites, déprimées, larges à la face supérieure, se rétrécissant vers l’ambitus, composées de pores simples, disposés par paires obliques qui se relèvent un peu aux approches du sommet. et vers l'ambitus, se multipliant de nouveau autour du péristome, Aires ambulacraires renflées, très étroites, presque aiguës à leur partie supérieure, garnies de deux rangées de pe- tits tubercules saillants, mamelonnés, imperforés, placés sur le bord des zones porifères, serrés, assez épais, aug- mentant un peu de volume à la face inférieure. Le mi- lieu de l’aire ambulacraire est déprimé et présente une seule rangée de tubercules régulièrement disposés, un peu moins gros que ceux qui bordent les zones porifères, dis- paraissant au-dessus de l’ambitus, remplacés par des gra- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 781 nules inégaux et épars. Aires interambulacraires pourvues de tubercules identiques à ceux des aires ambulacraires, augmentant comme eux de volume à la face inférieure, formant, suivant la taille des individus, six, huit, dix, et même douze rangées longitudinales assez régulières, qui disparaissent au fur et à mesure que l'aire interambula- craire se rétrécit ; deux rangées seulement arrivent au ‘sommet. Ces tubercules sont en outre disposés en séries horizontales un peu inclinées el accompagnés de petits granules inégaux. Le milieu des aires interambulacraires est fortement déprimé. Péristome subcirculaire, assez grand, enfoncé, muni d’entailles apparentes et relevées sur les bords. Periprocte irrégulièrement oval. Appareil api- cal étroit, saïllant, pentagonal; plaques génilales perforées assez loin du bord ; plaque madréporiforme plus saillante et plus développée que les autres. © Hauteur, 13 millimètres; diamètre, 22 millimètres. Cette espèce varie peu dans sa forme qui est toujours légèrement subconique, et dans ses caractères principaux qui sont absolument les mêmes à différents âges, sauf le nombre de tubercules interambulacraires qui se modifie suivant là grosseur des échantillons, Le sillon qui divise les aires interambulacraires, toujours très apparent, est ‘tantôt lisse et tantôt recouvert par les tubercules, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les dépressions de ses zones porifères et son sillon interambulacraire donnent à cètte espèce un aspect subcostulé qui la distingue nette- ment de ses congénères; elle diffère en outre du 2. nor- mannus dont elle occupe l'horizon par sa forme plus co- nique, par ses aires äambulacraires plus étroites ét garnies seulement de deuxrangées de tubercules épais et serrés, par ses tubercules interambulacraires moins nombreux; plus 782 TERRAIN JURASSIQUE. gros, plus saillants et formant des rangées longitudinales plus régulières, par son péristome plus ouvert et plus en- foncé. Le P, corallinus se rapproche également du Sfome- chinus microcyphus, mais cette dernière espèce sera tou- jours reconnaissable à sa forme plutôt hémisphérique que conique, à ses zones porifères non déprimées, à l'absence de sillon interambulacraire, à ses tubercules plus espacés et rangés en séries moins régulières, à ses tubercules aug- mentant à peine de volume à la face inférieure. Le P. Des- - longchampsi, Wright, présente aussi quelque ressemblance avec le ?. corallinus ; mais, d’après les figures de M. Wright, les tubercules interambulacraires sont bien moins homo- gènes, et les deux rangées principales beaucoup plus apparentes. Le P. Deslongchampsi devrait même être re- tranché du grenre Polycyphus tel que nous le compre- nons, et reporté parmi les Somechinus. LOCALITÉS. — Ferrières près Druyes, Aisy (Yonne), Assez rare. Étage bathonien. Lorsque nous avons décrit cette espèce pour la première fois (loc. cit.), nous l’avons attribuée à tort à. l'étage co- rallien de Druyes. L’échantillon provenait bien des envi- rons de Druyes, mais il avait été recueilli dans l’élage bathonien qui se trouve, dans cette localité, presqu’en contact avec le calcaire à chailles et le corallien qui le sur- monte. Depuis, nous avons rencontré un assez grand nom- bre d'échantillons de l'espèce qui nous occupe au hameau de Ferrières, dans une couche bathonienne, associés à de nombreux fossiles qui ne laissent aucun doute sur l'i- dentité du terrain. Bien que le nom de corallinus soit maintenant impropre, nous avons dû le conserver comme ayant été donné primitivement à l'espèce. Ma collection. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 183 EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 484, fig. 1, P. corallinus. de l'étage bathonien de Ferrières, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face. supérieure : fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, autre exemplaire, de la même localité et de ma collection, vu de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, aire interambulacraire grossie ; fig. 10, appareil apical grossi; fig. 11, autre exemplaire plus petit, de l'étage bathonien d’Aisy, de ma collection ; fig. 12, face supérieure. N° 493. — Polyeyphus textilis, Agassiz, 1847. P}. 489. Polyeyphus textilis, Agassiz et Desor, Catal, rais. des Échinides, p: 57, 1847. ee — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, | p. 346, 1850. — . — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 117,1856. _— — . Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 237, 1857. — — Cotteau et Triger, Échin. du dép. de la Sarthe, p. 75, pl. xvi, fig. 8-11, 4857, et p. 406, 1869. _ — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph., Échinod., p. 523, 1862. R. 96, Espèce de taille relativement assez grande, subcirculaire, haute, renflée, subconique en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères larges, droites, très granuleuses, se rétrécissant vers l’ambitus, s’élargissant de nouveau autour du péristome, composées de pores petits, serrés, disposés par triples paires très obliques. Aires ambulacraires à peine un peu renflées, 184 TERRAIN JURASSIQUE. étroiles à leur partie supérieure, garnies de deux rangées de petits tubercules non crénelés ni perforés, placés sur le bord des zones porifères. D’autres tubercules à peu près de même taille, très abondants vers l’ambitus, où ils for- ment cinq à six rangées peu régulières, occupent l'espace intermédiaire entre les deux rangées et disparaissent au fur et à mesure qu'ils s'élèvent, Tous ces tubercules aug- mentent sensiblement de volume et diminuent de nombre à la face inférieure. Granules abôndants, assez homo- gènes, groupés en séries délicates autour des tubercules, laissant le milieu de l’aire ambulacraire un peu nu. Aires interambulacraires larges, garnies de tubércules très nom- breux, identiques à ceux des aires ambulacraires, et aug- mentant comme eux de grosseur à la face inférieure, for- mant, vers l’ambitus, dix-huit à vingt rangées assez irrégulières qui disparaissent au fur et à mesure que l'aire interambulacraire se rétrécit. Deux rangées seule- ment, atteignent le sommet et les tubercules dont elles se composent deviennent plus distincts et plus nettement scrobiculés, en se rapprochant de l’appareil apical. Les tuberculés sont surtout très fins et très serrés au-dessus de l’ambitus, où ils sont groupés en séries horizontales plus ou moins apparentes. Granules abondants, remplissant l’espace intermédiaire. Au milieu de l’aire interambula- craire, descend une:zone lisse et légèrement déprimée. Péristome largement ouvert, un peu enfoncé, décagonal, marqué de fortes entailles relevées sur les bords. | Hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 26 millimètres, Autre exemplaire: hauteur, 17 millimètres ; diamètre, 29 millimètres 1/2. | RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue nettement de ses congénères par sa taille plus forte, par ÉCHINIDES RÉGULIERS. 785 ses zones porifères très granuleuses, fortement élargies autour du péristome, par ses tubercules interambula- craires fins, serrés et très abondants vers l’ambitus, for- mant seulement deux rangées distinctes aux approches du sommet, par son péristome très étendu, un peu enfoncé et marqué de fortes entailles. LOCALITÉS. — Marolles (Sarthe). Très rare. Élage cal- lovien. : École des Mines de Paris (coll. Michelin), Muséum de Paris (coll. d'Orbigny). EXPLICATION DES. FIGURES. — Pl. 489%, fig. 4, P. textilis, de l’École des Mines de Paris, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, plaques ambula- craites et interambulacraires grossies ; fig. 5, autre exem- plaire, du Muséum de Paris, vu de côté ; fig. 6, face supé- rieure ; fig. 7, appareil apical grossi. Résumé géologique sur les Polycyphus. Le terrain jurassique de France renferme cinq espèces de Polycyphus. Une seule espèce, P. normannus, s’est rencontrée dans l’étage bajocien et remonte dans l’étage bathonien, où elle est beaucoup plus commune. En outre du P. normannus, l'étage bathonien renferme deux espèces qui lui sont propres, P. Jauberti et coral- linus. Une espèce, P. textilis, appartient à l'étage callovien et n’en franchit pas les limites. | Desor, dans le Synopsis du Echinides fossiles, mentionne cinq espèces de Polycyphus jurassiques : P. normannus, textilis, stellatus, corallinus et distinctus ; trois d’entre Pau, FR. Jur, — x, 2° partie (Cotteau). , 50 186 TERRAIN JURASSIQUE. elles, P. normannus, textilis et corallinus, ont été décrites dans notre ouvrage, Le P, stellatus ne nous a paru qu’une variété du P, normannus. Le P, distinctus, en raison de la disposition de ses tubercules, a élé réuni par nous au genre Stomechinus. | Genre PHYMECHINUS, Desor, 1857. Echinus (pars), Agassiz, 1840. Heliocidaris (pars), Agassiz et Desor, 1847; Pictet, 1857. Phymechinus, Desor, 1856; Pomel, 1860; Desor et de Loriol, 1871 ; Zittel, 4879. Test de taille assez grande, circulaire, plus ou moins déprimé. Zonés porifères droites, composées de pores dis- posés par paires bigéminées, formant deux doubles ran- gées verticales assez régulières. Tubercules abondants, bien développés, imperforés, non crénelés. Tubercules secondaires plus ou moins apparents. Péristome. large- gement ouvert, subdécagonal, muni de fortes entailles. Périprocte subcirculaire. Appareil apical faisant souvent - défaut, pentagonal, à fleur de test, à peine granuleux ; les plaques ocellaires bien développées aboutissent souvent sur le périprocte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. == Le genre Phymechinus a la physionomie de certains -Pseudodiadèma, maïs il:sten distingue très nettement par la structure de ses tubercu: les et la disposition de ses pores, et appartient à-wunè famille toute différente; il est beaucoup plus voisin des Stomechinus, dont il se rapproche par ses tubercules imper: forés et non crénelés, mais il s’en éloigne d’une manière positive par ses pores bigéminés au lieu d’être tri- géminés. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 787 Le genre Phymechinus ne renferme qu’un petit nombre d'espèces et est propre jusqu'ici au lerrain jurassique. N° 494, — Phymechinus mirabilis (Agassiz), Desor, 1857. PI. 483 et 484. Echinus mirabilis, : Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. Neocom., p. 12, 1840. Heliocidaris mirabilis, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 68, 4847. se æ D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IL, p. 26, 4850, — — Buvignier, Sfat. géol. minéral. de la Meuse, p. 263, 1852. Diadema icaunense, Gotteau, Études sur les Échin. foss. du dép. de l'Yonne, t. 1, p. 154, pl. xIx fig. 1-5, 1852. — _ Cottéau, Notice sur l’âgé des couches inf. et moy. de l'étage corallien du dép. de l'Yonne, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XII, P. 702, 1855, Heliocidaris mirabilis, Pictet, Traité de paléont., 2° édit. t. IV, | IRENDE TN 106, 287, 1887. Phymechinus mirabilis, Desor, Synopsis des Échin. fossiles, p- 134, pl. xvu bis, fig.:3:5, 1857, Diplopodia icaunensis, Desor, 1bid., p. 75, 1857. Diadema icaunense, ”" Léymerie et Raulin, Sfat. géol. du dép. de l'Yonne, p. 621, 1858. Ft in mirabils, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph: à Échinod., p. 536, 1864. Diplopodia icaunensis, Dujardin et Hupé, Ibid., p. 501, 1862. Phymechinus mirabilis, Mœsch, Der Aargauer PK, p. 157, 1867. — —- Greppin, Essai géol. sur le Jura suisse, p. 71, 1867. — _ Gropji, Jura bernois et districts adjaæ- ; cents, p. 83, 1871. 188 TERRAIN JURASSIQUE. Phymechinus mirabilis, Desor et de Loriol, Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p. 233, pl. xxxix, fig. 2, 1871, et p, 404, 1872. — e Cotteau, Oursins jurassiques de la Suisse, Bull. Soc. géol. de France, 3e série, t. I, p. 85, 1872. X. 32. Espèce de grande taille, circulaire, haute et convexe en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en des- sous. Zones porifères droites, larges, granuleuses, à fleur de test, composées de pores rangées par doubles paires formant deux séries assez régulières ; les pores sont sépa- rés par un léger renflement granuliforme et se multi- plient un peu autour du péristome ; chaque plaque ambu- lacraire correspond à cinq ou six paires de pores. Aires ambulacraires légèrement renflées, relativement étroites, garnies de deux rangées de tubercules principaux sail- lants, espacés, non crénelés ni perforés, fortement mame- lonnés, visiblement sillonnés à la base par les sutures des plaques porifères, au nombre de dix-sept ou dix-huit par série. Ces tubercules assez homogènes diminuent in- sensiblement de volume, en se rapprochant du sommet. Granules intermédiaires peu nombreux, inégaux, quelque- fois mamelonnés, se glissant çà et là entre les scrobi- cules, Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que ceux qui couvrent les aires ambulacraires, mais un peu plus volumineux surtout à la face supérieure. Tubercules secondaires plus petits, fortement mamelonnés, plus ou moins abondants, formant, au milieu des séries principales, et de chaque côté, sur le bord des zones porifères, des rangées bien apparentes à la face inférieure, mais plus irrégulières au-dessus de l’ambilus, et disparaissant au fur et à mesure ÉCHINIDES RÉGULIERS. 7189 qu’elles s'élèvent. Mêlés à ces tubercules secondaires, il s’en trouve d’autres beaucoup plus petits, inégaux, épars, tendant à se confondre avec les granules peu nombreux qui les accompagnent. Le milieu des aires interambu- lacraires, aux approches du sommet, est plus ou moins nu et déprimé. Péristome à fleur de test, largement ouvert, marqué d’entailles profondes; les bords ambula- craires sont presque droits et plus larges que les bords interambulacraires, sans que cependant la différence soit aussi sensible que dans certaines espèces du genre Stome- chinus. Périprocte grand, subcirculaire. Appareil apical peu solide, presque toujours disparu, pentagonal, à fleur de test ; plaques génitales perforées assez loin du bord, la plaque madréporiforme un peu plus développée que les autres; plaques ocellaires relativement très étendues, les deux postérieures aboutissant directement sur le péri- procte. Hauteur, 26 millimètres; diamètre, 50 millimètres, Individu très déprimé : hauteur, 45 millimètres ; diamè- tre, 45 millimètre. Individu à tubercules très développés : hauteur, 24 mil- limètres; diamètre, 42 millimètres. Cette espèce présente quelques variétés qu'il importe de signaler : la forme générale renflée, convexe chez plu- sieurs exemplaires, est chez d’autres fortement dépri- mée; l’ambitus, presque toujours régulièrement circu- laire, affecte, chez certains individus, un aspect pentagonal bien accusé. Les tubercules sont variables dans leur nombre et leur grosseur ; le plus souvent les deux ran- gées interambulacraires principales se détachent nette- ment à la face supérieure, comme dans le moule en plà- - tre du type X. 33, et les tubercules secondaires ne sont 790 TERRAIN JURASSIQUE: nombreux et apparents qu'à la-face inférieure et vers l’'ambitus. Quelquefois ee$ tubereules secondaires remon: tent bien‘plus haut et donnent au testun aspect beaucoup plus tuberculeux; les tubercules prineipaux sont plus ou moins serrés; plus ou moins serobieulés. RAPPORTS. ET DIFFÉRENCES, — Cette éspèce; telle qu elle est circonscrite, séra toujours facilement reconnaissable à sa forrhe circulaire, renflée en dessus; presque plane en dessous, à ses pores bigéminés; à ses tuberoules am- bulacraires et: interambulacraires bien. développés et accompagnés de. nombreux tuhercules secondaires, à son péristome à fleur de test et largement ouvert: Hisrommm. — Placée successivement dans les genres Echinus et Heliocidaris, ceite espèce a servi de iype au genre Phymechinus, Desor, que tous les auteurs ont adopté: Nous lui rapportons sans hésitation notre Diadema icau- nense, Trompé par l’usure du test, nous avions considéré comme élant oténelés el perlorés ses tubercules, quien réalité sont dépourvus de erénelures et de perforation et placent l’espèce dans le genre Phymechinus; La dépres- sion très accusée du test ne suffit pas pour en faire. ne espèce particulière. LocaLiTÉs: —> Merry-sur-Yonne, Coulanges-sur- Son Crain (Yonne); Chaume, Sélongey (Côte-d'Or) ;. environs de. Clamecy. (Nièvre);, Puiseux, , Mézières, Viel-Saint- Remy, Saulces-aux-Bois (Ardennes); les Adrets près Saint- Claude (Jura). Assez rare, Étage corallien. | École des Mines de Paris, Musée de Genève (coll, Mar- tin), collection Peron, Choffat, ma collection. LOCALITÉS AUTRES. QUE. LA FRANCE. — Dévelier-Dessus (Jura bernois); Sainte-Croix (canton. de Yaud). Terrain à chailles. 75: ÉCHINIDES RÉGULIERS, 191 EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 483, fig. 4, P. mirabi- ls, de Viel-Saint-Remy (Ardennes), de la collection de l'École des Mines, vu de côté: fig: 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, partie supérieure de l'aire ambulacraire grossie; fig: 5, partie inférieure de l'aire ambulacraire grossie; fig: 6, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi. — Pl: 484, fig. 4, P, mirabilis, variété déprimée de Clamecy;, de la coll. de l'École des Mines, vu de côté; fig. 2, individu jeune, de Saulces-aux- Bois, de la coll. de l'École des Mines, vu de côté; fig. 3, face supérieure; fig: 4, autre individu, variété à gros tubercules, de Puiseux, de la collection de M. Peron, vu de côté; fig, 5, face supérieure ; fig. 6, portion de l'aire ambulacraire grossie; fig. 7, plaque interambulacraire grossie ; fig, 8, appareil apical grossi: N° 495. — Bhymechinus Thiollierei, Étallon, 1858. PI. 485 et 486. Phymechinus Thiollierei, Étallon, Études paléont. sur le haut Jura, rayonnés du Corallién, p. 20, 1858. _ un Étallon, Corallien du haut Jura, p, 20, 1859. | | = # Étallôn, Paléontostatique du Jura, faune de l'étage corallien, p. 18, 1860. — — Bonjour, Cat. des foss. du Jura, p; 49, Ë 1864. (— 7 =" Frère Ogérien, Hist, nat. du Jura, t 1, p. 620, 4865. Espèce d’assez grande taille; renflée, déprimée en des- sus, épaisse et arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères droites, légèrement enfoncées, 7192 TERRAIN JURASSIQUE. composées de pores disposés par doubles paires alternes, formant deux séries qui descendent régulièrement du sommet au péristome, s’élargissant à la face inférieure. Aires ambulacraires très étroites, légèrement renflées, garnies de deux rangées de tubercules non crénelés ni perforés, scrobiculés, médiocrement développés, homo- gènes, diminuant cependant insensiblement de volume aux approches du sommel et affectant alors une dispo- sition atténuée très prononcée. La base des tubercules est marquée de sillons correspondant aux sulures des plaques porifères. Granules intermédiaires assez abondants, très inégaux, souvent mamelonnés, occupant l’espace laissé libre par les scrobicules. Aires interambulacraires pour- vues de deux rangées de tubercules de même nature que les tubercules ambulacraires, un peu plus gros, sans que cependant la différence soit bien sensible. Tubercules se- conduires très nombreux surtout à la face inférieure et vers l’ambitus, presque aussi développés que les tubercules principaux, formant des rangées assez régulières qui per- sistent à la face supérieure et ne disparaissent qu'aux ap- proches du sommet. Ces rangées sont accompagnées d’autres tubercules bien visiblement mamelonnés, beau- coup plus petits, épars, inégaux et tendant à se confon- dre avec les granules qui occupent l’espace intermédiaire. Péristome très ample, décagonal, à fleur de test. Hauteur, 24 millimètres ; diamètre, 45 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Thiollierei offre beaucoup de rapports avec le P. mirabilis, dont il a été séparé cependant avec raison par Étallon; il s’en distingue, d’une manière positive, par sa forme plus pentagonale, plus épaisse, plus déprimée en dessus, par ses tubercules principaux, ambulacraires et interambulacraires, moins ÉCHINIDES RÉGULIERS. 193 développés, par ses tubercules secondaires plus nombreux et relativement plus gros. LocALITÉS. — Merry-sur-Yonne (Yonne); Oyonnax (Ardennes); Bellème (Orne); Valfin (Jura). Rare. Étage corallien inférieur. Musée de Lyon (coll. Guirand), collections Bizet, Pellat, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 485, fig. 4, P,. Thiol- lierei, de l'étage corallien de Bellême, de la collection de M. Bizet, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie supérieure de l'aire ambu- lacraire grossie; fig. 5, portion de l'aire ambulacraire prise à l’ambitus, grossie ; fig. 6, plaque interambulacraire grossie. — P1. 486, fig. 1, autre exemplaire, de l'étage coral- lien d’'Oyonnax, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, autre exemplaire, de l'étage corallien de Valfin, de ma collection, vu de côté; fig. 4, face inférieure; fig. 5, plaque interambulacraire grossie, Les deux espèces de Phymechinus que nous venons de décrire, appartenant l’une et l’autre à l’étage corallien, sont les seules que nous connaissons en France. M. de Loriol, dans l’Æchinologie helvétique, en décrit une troi- sième dont voici la diagnose : Phymechinus Langi, de Loriol, 4870. Échinologie hel- vétique, terrain jurassique, p. 234, pl. xxxIx, fig. 4. Espèce circulaire, déprimée en dessus et en dessous, épaisse sur les bords. Aires ambulacraires étroites et par- ticulièrement rétrécies à la face supérieure, munies de deux rangées de tubercules très saillants à l’ambitus, serrés, confluents, diminuant graduellement vers la base et le sommet. Un filet de granules inégaux, accompagnés de petites verrues, occupe l’étroit espace qui reste libre 194 TERRAIN JURASSIQUE, au milieu de l'aire, Aires interambulacraires occupées par deux rangées de tubercules un peu plus développés et moins nombreux que ceux ‘des aires ambulacraires, Le milieu de l'aire interambulacraire présente un large espace lisse qui s’étend depuis l’appareil apical jusqu'à l’ambifus. Les granules miliaires sont assez développés, mais peu nombreux. A la face inférieure, onen distingue quelques-uns qui sont un peu plus gros que les au- tres et forment une petite rangée marginale le long des zones porifères. Péristome fortement entaillé, très grand: Cette espèce, dont M. de Loriol ne connaît encore qu’un seul exemplaire,se distingue du ?, mirabilis parses tuber- cules serrés, relativement très saillants et très fortement mamelonnés, par ses aires interambulacraires dégarnies au milieu et par l'absence de tubercules secondaires. — Goldenthal (Jura bernois), Terrain à chailles. Musée de Soleure; (Voy: de Loriol; loc. cit.) SUPPLÉMENT Dans le but de rendre plus complète cette monographie des Echinides jurassiques de la France, ] je crois devoir publier la description et les figures de plusieurs espèces nouvelles, et ajouter un certain nombre de localités qui n'avaient pas encore été signalées. Ce supplément ne con- cerne que les Échinides réguliers, - Ë Cidaris Martini, Cotteau; 1860. - :. Voy; Terrain jurassique, t, X; 4re-partie, n° 495, p. 49. Cette espèce a été rencontrée à Saint-Rémimont (Meurthe-et-Moselle) par M. Bleicher, dans la zone à Ammonites angulatus. M. Girardot, professeur au lycée de Lons4ë-Shuñier, l'a féctiéitité aû médié horizôn, däns la tranchée du chemin.de Perrigny, près Lons-le-Saunier (Jura). :Cidaris cueumifera, Agassiz, 4840: :Voy, tx, dre part,, n° 135, p.31. _Celte espèce, test. et radioles, a. été. recueillie par M. Bleicher dans l'étage, bajocien à Buxières (Meurthe-et- Moselle), eLà Saint-Denis de Cabanne (Loire) danslemèma 796 TERRAIN JURASSIQUE. étage par le frère Pacôme ainsi qu’à Mesnay-Arbois (Jura). Cidaris Spinulosa, Rœmer, 1836. Voy.t. X, 1"° part., n° 136, p. 37. De nombreux radioles du €. spinulosa ont été trouvés par le frère Pacôme dans les couches bajociennes de Celles à la Pouza (Ardèche). Cidaris Zschokkel, Desor, 1836. Voy. t. X, 4'° part., n° 137, p. 42. Plusieurs radioles de cette espèce et quelques fragments de test ont été rencontrés par le frère Pacôme à Saint- Denis de Cabanne (Loire), dans l’étage bajocien, asso- ciés au C. cucumifera. La même espèce a été recueillie également par le frère Pacôme, au même horizon, à Celles (Ardèche), et à Buxières (Meurthe-et-Moselle) par M. Bleicher. N° 496. — Cidaris Pacomei, Cotteau, 1884. ‘PI. 487, fig. 4-8. Test inconnu. _ Radiole allongé, épais, subeylindrique, acuminé ou subtronqué au sommet, garni de granules très gros, obtusément arrondis, unis le plus souvent par un petit pli longitudinal, tantôt épars, tantôt disposés en séries verticales régulières que sépare alors une zone chagrinée. Les granules en se rapprochant de la base quelquefois ÉCHINIDES RÉGULIERS. 797 disparaissent brusquement ; le plus souvent cependant ils s’atténuent et forment des séries moins apparentes, plus ou moins prolongées. Collerette courte, oblique, vaguement circonscrite. Bouton peu développé; anneau saillant; facette articulaire paraissant crénelée. - Longueur du radiole, 49 millimètres ; épaisseur, 4 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce radiole nous a paru se distinguer de ceux que nous connaissons. Il offre quel- ques rapports avec certaines variétés allongées et cylin- driques du €. cucumifera; il en diffère par sa forme constamment cylindrique, par ses granules plus épais, plus grossiers, très souvent inégaux et disposés moins régulièrement. LOCALITÉS. — Celles à la Pouza (Ardèche), Montmorot près Lons-le-Saunier (Jura). Assez rare. Étage bajocien. Coll. du frère Pacôme, coll. Girardot. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 487, fig. 4, 2, 3, 4, 5, diverses variétés des radioles du C. Pacomei; fig. 6, 7 et 8, radioles grossis. N° 497. — Cidaris Peroni, Cotteau, 1884. PI. 487, fig. 9 et 40. Test inconnu. Radiole renflé, subglandiforme, arrondi au sommet, diminuant insensiblemet de volume jusqu’à la base, garni sur toute la tige de granules épais, ronds, aplatis, rappro- chés les uns des autres, formant des lignes transverses, subonduleuses, assez régulières; l’espace intermédiaire, très restreint, paraît lisse. En se rapprochant du bouton, les séries transverses sont moins distinctes ; les granules 198 TERRAIN JURASSIQUE, sont épars, et descendent en s’atténuant jusqu'au bouton. Collerette nulle. Bouton étroit, peu développé; anneau saillant ; facette articulaire probablement crénelée: Longueur du radiole, 40 millimètres; épaisseur, 8 mile limètres. | =! RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. + Par la forme de ses granules arrondis et aplatis, cette espèce présente quelque rés- semblance avec les radioles du €. cucumifera, Agassiz ; elle s'en éloigne par son aspect moins: fusiforme, par ses granules disposés en séries transverses subonduleuses, par l'absence presque complète de collerette. Les deux types paraissent bien distincts et occupent du reste un horizon tout différent. LocauITÉ. — Valauris (Var). Très rare. Étage bathonien. Coll. Peron. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 487, fig. 9, radiole du C. Peroni; fig. 10, fragment grossi. Cidaris Kœchlini, Cotteau, 1862. Voy.t. X, re part., no 460, p. 85. M. Girardot a rencontré cette espèce dans l'étage ba- jocien supérieur, quelques mètres au-dessous du Fullers à Ammonites Parkinsoni et Ostrea acuminata, dans les grandes carrières de Montmorot près Lons-le-Saunier (Jura). Cidaris bathonien, Cotteau, 1866, PI. 487, fig. 11-13. Voy. 4. X, dre part., n° 449, p. 62, et p. 434: Nous avons mentionné (p. 481) un exemplaire du €’. ba- thonica, recueilli par M. Garabœuf dans l'étage bathonien ÉCHINIDES RÉGULIERS. 199 de Ranville, et qui présente, adhérents à ses tubercules, un certain nombre de radioles parfaitement caractérisés. Nous faisons dessiner aujourd’hui cet exemplaire qui nous était parvenu, en 1879, trop tard pour être figuré. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 487, fig. 11, C. batho- nica avec radioles adhérents ; fig. 12, plaques ambula- craires et interambulacraires grossies; fig. 43, portion d’un radiole grossi. Cidaris sublævis, Cotteau, 1861. Voy.t. X, 47 part., n° 450, p. 66. Malgré leur taille un peu forte, nous rapportons au C. sublævis deux exemplaires de Cidaris rencontrés dans l'étage bathonien de Haut-de-Lièvre (Alsace-Lorraine) par M. Millot; ils présentent bien les caracières du type : aires subonduleuses, étroites, garnies de deux rangées dé granules principaux, et au milieu, de quelques granules isolés; tubereules entourés d’un scrobicule large et dé- primé ; zone miliaire étroite, très peù granuleuse, Coll. Millot, ma collection. Le C. sublævis se rencontre également à Solutré (Saône- et Loire) sur la croupe de la montagne, dans l'étage ba- thonien. Les trois exemplaires que nous avons sous les yeux font partie de la col. dû Muséum de Paris (coll. Ferry). M. Pellat possède également un très bel exemplaire de cette espèce recueilli à Solutré par M, Tombeck. Cidaris Sulif, Cotteau, 4873. Voy. t. X, 4repart., ne 457, p. 82. M. Peron a renconiré à Poix (Ardennes), dans l'étage 800 TERRAIN JURASSIQUE. bathonien, ce joli radiole tout à fait identique au type décrit et figuré. Cidaris Davousti, Cotteau, 1856. PI. 487, fig. 14-16. Voy.t. X, 4re part., n° 158, p. 83. Nous rapportons à cette espèce dont le test est inconnu deux radioles de l'étage callovien de Ceyzériat (Ain) et qui nous ont été communiqués par M. Locard ; ils diffé- rent un peu du type par leurs côtes granuleuses, plus saillantes, plus espacées et séparées par des stries longitu- dinales plus fines et plus apparentes. Nous n’hésitons pas, en raison de leur forme générale et de la longueur très grande de leur collerette, à les réunir aux radioles du C. Davousti, qui sont du reste très variables dans leurs ornements. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 487, fig. 14, radiole du C. Davousti; fig. 15, autre radiole; fig. 16, le même grossi. Cidaris Blumenbachi, Munster, 1826. P|. 488. Voy. t. X, Are part., n° 463, p. 89. Nous avons à mentionner de cette espèce un magnifique exemplaire muni d’un grand nombre de ses radioles, recueilli par M. Beltrémieux dans le calcaire corallien d'Angoulins, pendant une excursion de l'Association fran- çaise pour l'avancement des sciences. La face inférieure ÉCHINIDES RÉGULIERS. 801 seule est visible et offre parfaitement les caractères de l'espèce : les zones porifères sont étroites, subonduleuses, déprimées; les aires ambulacraires, ainsi que cela arrive dans certains exemplaires, sont pourvues de granules iné- gaux, les plus gros alternant avec deux plus petits. Les tubercules interambulacraires sont nombreux, serrés aux approches du péristome et entourés d’un scrobicule subel- liptique. La zone miliaire et l’espace qui sépare les tuber- cules des zones porifères sont larges et granuleux. Les radioles, remarquables par leur forme allongée, grêle, cylindrique, par les granules épineux, dentelés, trian- gulaires, couvrant toute la tige et formant des séries droites et régulières, par leur collerette bien limitée et fortement striée, par leur bouton largement développé, par leur anneau très saillant et strié, par leur facette articulaire profondément crénelée, sont absolument les mêmes que ceux du C. Blumenbachi. LOCALITÉS. — Pointe-du-Ché (Charente-Inférieure). Co- rallien supérieur (Séquanien). Muséum Fleuriau (M. Beltrémieux). EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 488, plaque avec test et radioles du €. Blumenbachi. M. Girardot a recueilli le test de cette espèce et des débris de radioles à Châtelneuf (Jura), dans l'étage oxfor- dien et dans l’étage astartien. M. Peron nous a commu- niqué un exemplaire provenant de l'étage corallien su- périeur de Bourges (Cher), et que nous rapportons également à cette espèce. Nous réunissons encore au C. Blumenbachi des plaques accompagnées de radioles, rencontrées par M. Legay aux environs de Marquise (Pas-de-Calais), dans l’élage oxfordien inférieur. Paz. FR. Ju, — x, 2° partie (Cotteau), 51 802 TERRAIN JURASSIQUE. Cidaris filograna, Agassiz, 1840. -Voy. t. IX, 1°° part., n° 166, p. 105. Cette espèce a élé rencontrée par M. Girardot au ravin des Terreaux près Châtelneuf (Jura), dans l’étage oxfor- dien. M. Émilien Dumas la signale au même niveau, à Vallatojès, près Saint-Hippolyte-le-Fort (Gard). Cidaris Chalmasi, Cotteau, 1876. -Voy.t. X, 4 part., n° 170, p. 115. Le frère Pacôme nous a communiqué un grand nombre d'échantillons appartenant à cette jolie espèce qui n'est connue que par ses radioles. Associés à ces radioles se rencontrent, à la Pouza et à Clapouze (Ardèche), des pla- ques interambulacraires et des fragments de test qui ap- partiennent au C, Matheyi, et tendraient à prouver.que les radioles désignés sous le nom de €. Chalmasi doivent être réunis au C. Matheyi. Si cette identité, que nous signale le frère Pacôme, était démontrée, l’espèce devrait con- server le nom plus ancien de Matheyi, et le C. Chalmasi disparaîtrait de la méthode. Le C. Matheyi.a été recueilli par M. Girardot au ravin des Terreaux près Châtelneuf (Jura), dans l'étage oxfordien (couches d’Effingen) ; les plaques interambulacraires sont parfois un peu plus granuleuses. Cidaris læviascula, Agassiz, 1840. Voy.t. X, 1° part., n° 173, p. 124, et p. 437. M. Girardot a rencontré cette espèce dans l'étage callo- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 803 vien, à la gare de Bellode près Châtelneuf; elle y est très rare, M. Girardot nous signale également le C. læviuscula, dans son gisement habituel (étage oxfordien, couches de Birmensdorf), au ravin des Terreaux, dans les tranchées du chemin de fer de la Bellode près Châtelneuf et à la côte de Chaumont près Vaudioux. M. Peron nous a com- muniqué un exemplaire de cette même espèce, provenant de l’étage corallien inférieur, de Blenod-lès-Toul (Meurthe- et-Moselle). Cidaris coronata (Schlotheim), Goldfuss, 1827. Voy. t. X, 1°e part., n° 175, p. 132, et p. 437. M. Girardot indique cette espèce dans l'Oxfordien (cou- ches de Birmensdorf), au ravin des Terreaux et dans les tranchées du chemin de fer de la Bellode près Châtelneuf (Jura); les radioles sont très abondants, ils ont été ren- contrés, au même niveau, par M. Peron, à Venesmès près Châteauneuf (Cher). Cidaris cervicalis, Agassiz, 1840. Voy. t. X, {re part., n° 176, p. 140, et p. 438. M. Girardot nous a communiqué un radiole de cette espèce rencontré à Marche-Dessus près Châtelneuf (Jura), dans l'étage astartien. C’est la première fois que le C. cervicalis est signalé, en France, à un niveau aussi élevé. M. Peron a recueilli cette espèce à Vannes-le-Châtel (Meurthe -et-Moselle), dans l’étage corallien inférieur. M. Changarnier-Moissenet l’a rencontrée au même niveau, à Auxey-le-Grand (Côte-d'Or). 804 TERRAIN JURASSIQUE. Cidaris florigemma, Phillips, 1829. PI. 491, fig. 5. Yoy.t..X, 4'° part., n° 177, p. 149 et p. 439. | Aux nombreuses-localilés indiquées dans la, Paléon- tologie française, p. 160, nous ajouterons Châtelneuf,. Gevengey près Lons-le-Saunier (Jura). Coll. Girardot. M. Legay nous a communiqué un échantillon de.C. flo-. rigemma recueilli par lui, à Belledale près Marquise (Pas-de-Calais), dans le Kimméridgien moyen; cet exem- plaire, tout en présentant quelques-uns des caractères du C'.kimmeridgiensis, ne saurait être séparé du C. florigemma: c’est le même aspect; ce sont les mêmes zones pori- fères_ étroites, déprimées, onduleuses, les mêmes aires ambulacraires. munies de deux rangées de, granules assez gros, serrés, un peu irréguliers, les mêmes tuber- ; cules interambulacraires très développés, saillants, large- ment scrobiculés, entourés de granules espacés, appa- rents; c'est la même zone miliaire flexueuse et presque nulle. Du reste si quelque doute existait sur l'identité de cet échantillon avec le C'. florigemma, la présence d’un radiole adhérent encore à l’un des tubercules de la face supérieure et parfaitement caractéristique de l'espèce, lèverait toute incertitude. Le C. kimmeridgiensis a la taille plus petite; ses tubercules sont moins nombreux et sa forme générale est plus déprimée. | y .Ÿ L’exemplaire de C. florigemma de M. Lahd est pourvu | de son appareil masticatoire, qui ne peut être. étudié: qu’en partie, mais ne paraît présenter aucune différences avec celui des Cidaris vivants, r M. Legay a en outre rencontré les radioles du €. A ÉCHINIDES RÉGULIERS. 805 gemma à Colincthum près Marquise, dans l'Oxfordien supérieur. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 491, fig. 5, C. florigemma, de l'étage kimméridgien de Belledale, vu de côté. Cidaris propinqua, Munster, 1826. Voy. t. X, {re part., n° 170, p. 169, et p. 439. Aux localités déjà indiquées, nous devons ajouter la Bellode près Châtelneuf (Jura), étage oxfordien, et Pille- moine (Jura), étage astartien inférieur. Coll. Girardot. Mentionnons encore Allamps (Meurthe -et - Moselle). Étage corallien inférieur. Coll. Peron. Au même ni- veau, l'espèce, lest et radiole, a été rencontrée par M. Changarnier-Moissenet à Gemeaux (Côte-d'Or). Cidaris spinosa, Agassiz, 1840, Voy.t. X, {re part., n° 186, p. 187. M. Girardot nous signale la présence de cette espèce dans la tranchée du chemin de fer de la Bellode, près de Châtel- neuf(Jura), dans l’étagé oxfordien (couches de Birmensdorf), Cidaris glandifera, Goldfuss, 1826. PI. 489, fig. 9. Voy. t. X, 1r° part., n° 188, p. 191, et 438. Il y a lieu de retrancher de la synonymie, qué nous avons donnée précédemment, les citatioñs antérieurès à celle de Goldfuss, remontant à 4826. Ces citations, dans lesquelles l’espèce est désignée sous le nom de glandaria, 806 TERRAIN JURASSIQUE. s'appliquent à des radioles recueillis en Orient, long- temps considérés comme appartenant au terrain juras- sique et que M. Fraas a démontré provenir de l'étage cénomanien (1). Le test de cette espèce est rare en France. Dans le Supplément des Échinides réguliers (loc. cit.), nous avons mentionné, en en donnant une courte descrip- tion, un exemplaire presque complet, mais un peu usé, recueilli par M. Huguenin dans le terrain jurassique de la montagne de Crussol (Ardèche), et faisant partie de la collection de M. Gauthier. Nous donnons aujourd’hui les figures de cet échantillon qui nous était parvenu trop tard pour être compris dans les planches du volume précédent. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 489, fig. 9, C. glandi- fera, vu sur la face supérieure. Cidaris Beltremieuxi, Cotieau, 1877. PI. 489, fig. 4 et 5. Voy. t. X, {°° part., n° 193, p. 205. Dans nos É'chinides juras., crét., éoc. du sud-ouest, nous avons signalé un radiole recueilli par M. Basset dans la même couche que le type du C. Beltremieuxi, mais qui s’en éloigne un peu par ses granules disposés, sur cer- taines parties de la tige, en séries plus régulières et for- mant çà et là, notamment vers le sommet, des côtes iné- gales et à peine granuleuses. Coll. Basset. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 489, fig. 4, radiole du C, Beltremieuxi; fig. 5, portion de la tige grossie. (1) O. Fraas, Aus dem Orient RUE Beobachtungen am Li- banon. Stuttgart, 1878. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 807 N° 498. — Cidaris constricta, Agassiz, 1840. PI. 489, fig. 1-3. Voy. t. X, 4re part., p. 230. Dans la Paléontologie française, nous nous sommes borné à reproduire la courte diagnose publiée par Desor, v’ayant pu retrouver alors les exemplaires qui avaient servi de type à Agassiz et que Desor avait cités dans le Synopsis. Nous connaissons aujourd’hui plusieurs radioles appartenant à celte espèce et nous pouvons en donner la description et les figures. Il y a lieu d'ajouter à la synonymie : Cidaris constricta, Cotteau, Échinides jurass., crét., éoc. du sud- ouest, p. 6, pl. u, fig. 1-3, Annales de la Soc. des sc. nat. de La Rochelle, 1883. Test inconnu. Radiole épais, subcylindrique, tendant à s’élargir plus ou moins rapidement à partir de la collerette, garni de petites côtes longitudinales, régulières, fines, équidis- tantes, descendant très bas. Collerette courte, étranglée, bien limitée. Anneau saillant, strié; facetie articulaire crénelée. Les exemplaires que nous connaissons sont trop in- complets pour que nous puissions en donner les dimen- sions. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche de certaines variétés étroites et allongées des radioles du Pseudocidaris rupellensis, qu’on rencontre dans les mêmes couches : elle s’en distingue par sa tige plus régulière, 808 TERRAIN JURASSIQUE. plus cylindrique, par ses côtes plus fines et plus rap- prochées. LocaITÉ. — Pointe-du-Ché (Charente-Inférieure). Très rare, Corallien supérieur. | Coll. Basset, ma collection, EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 489, fig. 1, radiole du C. constricta, de la coll. de M. Basset; fig. 9, autre radiole, de la collection de M. Basset; fig. 3, le même, grossi. N° 499. — Cidaris Basseti, Colteau, 1883, P]. 489, fig. 6-8. Cidaris Basseti, Cotteau, Échinides jurass., crét., éoc. du sud- ouest de la France, p..8, pl. 11, fig. 6-8, Ann. -de la Soc. des sc. nat. de La Rochelle, 1883. Test inconnu. Radiole très allongé, grêle, cylindrique, acuminé wers le sommet, garni, sur toute la tige, de côtes longitudi- pales, peu nombreuses, espacées, fortement épineuses. L'intervalle qui sépare ces côtes est couvert de stries serrées, fines, délicales, granuleuses. Au fur et à mesure que le radiole s'élève, les côtes et les épines s’alténuent, disparaissent, et la tige, tout en prenant un aspect un peu anguleux, n’est plus recouverte que de stries. La collerette et le bouton ne sont point conservés dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux. ; Longueur de la tige, 75 millimètres; épaisseur du ra- diole, 3 millimètres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce qu'un seul exemplaire incomplet; il nous ÉCHINIDES RÉGULIERS. 809 a paru différer neltement des autres radioles par sa tige très longue, par ses côtes épineuses, écartées, peu nom- breuses, accompagnées de stries longitudinales très déli- cates qui occupent seules la partie supérieure du radiole. LocaLITÉ, — Pointe-du-Ché (Charente-Inférieure). Très rare. Corallien supérieur. Collection Basset. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 489, fig. 6, radiole du C. Basseti; lig. 7, portion de la tige prise à la partie supé- rieure, grossie ; fig. 8, portion de la tige prise à la partie inférieure, grossie. Cidaris Duereti, de Loriol, 1869. Voy.t. X, 4°° part., n° 197, p. 210. M. Girardot a trouvé cette espèce à Châtelneuf (Jura), dans l’étage oxfordien supérieur ; elle y est très rare. N° 500. — Cidaris houllefortensis, Cotteau, 1884. PI. 491, fig. 1-4. Espèce de petite taille, haute, renflée, circulaire, dépri- mée en dessus et en dessous, un peu rentrante dans la région inférieure. Zones porifères subonduleuses, étroites, déprimées, formées de pores arrondis, séparés par un renflement granuliforme saillant et disposés par paires serrées. Aires ambulacraires étroites, onduleuses, munies de deux rangées de granules épais, serrés, homogènes, mamelonnés, Aux approches du sommet et-du péristome, les deux rangées se touchent, mais vers le pourtour, l’aire ambulacraire s’élargit un peu et présente, au milieu des deux rangées, une sorte. de canal d'apparence lisse, mais 810 TERRAIN JURASSIQUE. légèrement granuleux. Près du péristome, les granules sont plus inégaux et perdent un peu de leur régularité. Tubercules interambulacraires médiocrement développés, fortement mamelonnés et perforés, crénelés à la face su- périeure, en grande partie lisses à partir de l’ambitus et jusqu'au péristome, rapprochés les uns des autres, au nombre de six ou sept par série, scrobiculés, larges, cir- culaires à la face supérieure, ayant une tendance à deve- nir elliptiques, sans cependant se confondre par la base, en se dirigeant vers le péristome, entourés d’un cercle de granules espacés, saillants, mamelonnés, bien distincts des autres. Zone miliaire droite, assez large, déprimée au milieu, couverte de granules inégaux, plus ou moins : serrés et auxquels se mêlent de petites verrues microsco- piques. Les cercles scrobiculaires touchent presque aux zones porifères et n’en sont séparés que par quelques gra- nules intermédiaires. Péristome subpentagonal, assez développé. Hauteur, 16 millimètres; diamètre, 149 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce a beaucoup de rapports avec certains individus jeunes et renflés du Cidaris florigemma ; elle nous a paru cependant s’en distin- guer par sa forme relativement plus haute, par ses aires ambulacraires plus droites, garnies de deux rangées de granules qui présentent au milieu un espace plus lisse et plus déprimé, par ses tubercules interambulacraires moins gros, moins largement scrobiculés, séparés par une zone miliaire plus droite et plus développée. LocALITÉ. — Houllefort (Pas-de-Calais). Très rare. Étage corallien inférieur. Collection Legay. EXPLICATION DES FIGURES. = PI, 491, fig. 1, C. houllefor- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 811 tensis, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, plaques ambulacraires et interambulacraires grossies. Rhabdocidaris Moreaui (Cotteau), Desor, 1855. Voy.t. X, {re part., n° 205, p. 248. M. Girardot a rencontré les radioles de cette espèce dans le lias moyen, base des marnes à Ammonites marga- ritatus, tranchée du chemin de fer sous Monteuil près Lons-le-Saunier ; elle y est rare. Rhabdocidaris major, Cotteau, 1878. Voy. t. X, {re part., n° 208, p. 254. Les différentes variétés des radioles de cette espèce, cylindriques ou aplaties, ont été recueillies par le frère Pacôme dans l'étage bajocien, peut-être toarcien supé- rieur, à Puget-Ville (Var). N° 501. — Rhabdoeidaris Ferryi, Cotteau, 1884. PI. 490, fig. 1-6. Sous le nom de À. crassissima, nous avons fait figurer, en 1878, dans la Paléont. française, pl. 208, fig. 4, un radiole provenant de l'étage bajocien de Tramayes (Saône-et-Loire), et que nous avions réuni à tort à un radiole des environs de Lons-le-Saunier, qui appartenait à un niveau beaucoup plus élevé. L'année suivante, nous reconnaissions cette erreur (Paléont. française, p. 440, pl. 261 et 262); mais tout en donnant une description dé- taillée et des figures nombreuses du À. crassissima (R. cla- 812 ‘ TERRAIN JURASSIQUE. vator, de Loriol), de l'étage callovien, nous ne nous étions pas occupé de l'exemplaire bajocien de Tramayes, qui du reste était isolé et très incomplet. Depuis, nous avons pu étudier plusieurs autres fragments faisant partie de la collection Ferry, aujourd’hui au Muséum d'histoire na- turelle de Paris; ces radioles nous paraissent suffisants pour caractériser l’espèce et la décrire. Test inconnu. Radioles de très grande taille, épais, cylindriques, allongés, quelquefois un peu comprimés, garnis tantôt de stries fines, longitudinales, granuleuses, le plus sou- vent de granules épineux, homogènes, plus ou moins serrés, presque toujours ‘épars, tendant. parfois à former des séries régulières. Chez certains exemplaires, un des côtés du radiole est couvert de granules, tandis que l’au- tre côté est garni de stries très fines. Dans l'échantillon figuré pl. 208, fig. 4, les granules sont abondants, très peu développés et entremêlés de stries délicates. Le som- met de la tige paraît obtus ; la base n’est conservée dans aucun de nos exemplaires. LOCALITÉS. — Tramayes (Saône-et-Loire); environs de Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Rare. Étage bajocien. Muséum de Paris (coll.d'Orbigny et Ferry), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 490, fig. 1-6, divers fragments de radioles du À. Ferryi et portions grossies. Rhabdocidaris horrida (Munster), de Loriol. Voy. t. X, 1r° part., n° 210, p. 258 et 440. Les radioles de cette espèce ont été recueillis par M. Girardot, dans les carrières de Messia-les-Chilly, Ba- jocien moyen, et à Bouxières (Meurthe-et-Moselle) par ÉCHINIDES RÉGULIERS.. 813 M. Bleicher, dans le Bajocien moyen. Émilien Dumas signale cette espèce, dans l'étage bajocien, à Saint-Brès, au quartier de Montchaud près Dieuze et à Pied-Pounchut près Meyrueis (Gard). Rhabdoeidaris crassissima, Cotieau, 1840. PI. 490, fig. 7 et 8. Voy.t. X, 4°° part., n° 209, p. 257, et p. 440. M. Girardot indique cette espèce à Châtelneuf dans le Corallien inférieur, au niveau de l’Ammonites bimammatus. Nous rapportons à cette même espèce un très beau ra- diole rencontré par M. Pillet dans l'étage callovien de Chanas (Isère). Malgré la grande différence de niveau, il ne nous a pas paru, en raison de sa taille, de sa forme et des ornements qui le recouvrent, se distinguer des ra- dioles les mieux caractérisés du 2. crassissima. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 490, fig. 7, radiole du Z. crassiSSima, de l'étage callovien de Chanas; fig. 8, portion grossie. Hhabdocidaris caprimontana, Desor, 1861. ‘Voy. t. X, 1"° part., n° 218, p. 282. Les radioles de cette espèce ont été recueillis. par M. Peron, dans l'étage oxfordien supérieur, à Venesmès près Châteauneuf (Cher). - Rhabdocidaris nobilis (Munster), Desor, 1856. :Yoy.t. X, 1"° part. , n° 239, p: 442, Nous rapportons à cette espèce un fragment de grande. 814 ._ TERRAIN JURASSIQUE. taille que nous a communiqué M. Basset ; il se distingue du R. Orbignyi par ses aires ambulacraires plus larges, plus plates, garnies au milieu des deux rangées principales de granules plus petits, plus inégaux, épars et beaucoup plus nombreux, par sa zone miliaire plus large et plus finement granuleuse. M. Basset a recueilli cet exemplaire dans l'étage corallien supérieur de la Pointe-du-Ché (Charente- Inférieure). Rhabdocidaris Ritteri (Cotteau), Desor, 1865 ; Voy. t. X, 4° part., no 223, p. 294. M. Lambert a rencontré à Coulanges-sur-Yonne, dans l'étage corallien, un radiole allongé, subcylindrique, garni de côtes longitudinales, irrégulières, granuleuses, qui nous paraît appartenir au C. Rtteri, Rhabdocidaris Orbignyi (Agassiz), Desor, 1856. Voy. t. X, 1° part., ne 226, p. 299. Un exemplaire complet de cette espèce a été recueilli par M. Lambert, dans l’étage corallien inférieur, à Crain (Yonne). Rhabdocidaris maxima (Munster), de Loriol, 1869. PI. 492. Voy. t. X,1r° part., n° 260, p. 449. Nous avons donné précédemment la synonymie et la des- criplion de cette belle espèce. L'échantillon unique recueilli par M. Huguenin dans le terrain jurassique supé- rieur de Crussol (Ardèche) et faisant partie de la col- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 815 lection de M. Gauthier, nous était parvenu trop tard pour être figuré ; nous réparons aujourd’hui celte lacune. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 499, fig. 4, À. maxima, vu de côté; fig. 2, face supérieure. Rhabdocidaris megalacantha (Agassiz), Desor, 1856. PI. 494, fig. 1-4. Voy.t. X, 1r° part., n° 222, p. 292. Le À. megalacantha n'était connu jusqu'ici que par quelques fragments fort rares etincomplets que nous avons fait figurer, pl. 221, fig. 7-12. Dans ces derniers temps, M. Lambert a eu la bonne fortune de rencontrer, dans les calcaires coralliens de Coulanges-sur-Yonne, un radiole presque entier dont voici la description. Radiole de très grande taille, épais, allongé, subcylin- drique, se rétrécissant insensiblement vers la base, garni de granules très gros, épineux, espacés, disposés en séries longitudinales tantôt régulières, tantôt déviant un peu de la ligne droite; l'intervalle qui les sépare est couvert de petits granules épineux, inégaux, plus ou moins serrés. Sur un des côtés du radiole, notamment vers la partie su- périeure, les granules épineux disparaissent et sont rem- placés par des côtes longitudinales aiguës ou granuleuses, légèrement comprimées, inégalement espacées. Aux ap- proches de la base, les granules épineux reparaissent et cessent brusquement à quelque distance de la collerette, qui est lisse et très étroite. Comme cela arrive chez cer- tains radioles, le bouton n’existe pas et est remplacé par une excavation profonde, circulaire, finement crénelée sur les bords. Le sommet de la tige n’est pas connu. 816 TERRAIN JURASSIQUE. Longueur du radiole, 96 millimètres (?) ; épaisseur, 43 ou 14 millimètres. Au premier aspect, ce radiole paraît différer beaucoup des fragments que nous avons décrits et figurés sous le nom de megalacantha et chez lesquels les gros granules, si abondants sur notre exemplaire, semblent faire défaut, mais si nous comparons à ces fragments la partie de notre radiole dépourvue de granules, nous y retrouvons les mêmes côtes granuleuses comprimées, espacées, subpris- matiques, qui caractérisent le 2: megalacantha, et nous n'hésiterons plus à le considérer comme appartenant à la même espèce. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 494, fig. 1, radiole du R. megalacantha, vu sur une des faces ; fig. 2, le même, vu sur l’autre face; fig. 3, facette articulaire; fig. 4, portion de la tige grossie.. Rhabdocidaris bononiensis, Cotteau, 1868. PI. 491, fig. 6-11. Voy, t: X, 1re partie, n° 227, p. 308. Lorsque nous avons décrit cette espèce, nous n'en con- naissions qu’un seul fragment très incomplet, mais pré- sentant cependant des caractères suffisants pour nous : permettre d'établir une espèce. Un nouveau fragment accompagné de quelques radioles a été recueilli par M. Le- gay à un niveau plus inférieur; il ne saurait être distin- gué du type, et comme l'aire ambulacraire est en partie conservée, il nous a paru utile.de le faire figurer et d’en ! donner la description. La zone porifère est large, dépri- mée; les pores sont ovales, elliptiques, séparés par un ren- flement granuliforme, allongés et unis par un sillon très ÉCUHINIDES RÉGULIERS. 817 apparent, Les aires ambulacraires sont étroites, à peine flexueuses, garnies de deux rangées de petits granules mamelonnés, placés très près des zones porifères. L’es- pace intermédiaire peu développé présente deux rangées de granules beaucoup plus petits, irrégulièrement dis- posés et accompagnés de verrues d’une extrême finesse, Les plaques interambulacraires sont de grande dimension, plus longues que hautes, munies de tubercules perforés et profondément crénelés. Les scrobicules médiocrement déprimés, subelliptiques, sont entourés d'un cercle réduit, à la base des tubercules, à un mince filet. Les granules scrobiculaires, sans être très saillants, sont plus gros que les autres et distinctement mamelonnés. La zone miliaire et l’espace très large qui sépare les zones porifères des cercles scrobiculaires sont occupés par des granules épars très inégaux, d'autant plus petits qu’ils se rapprochent du bord externe, accompagnés de verrues très fines tantôt groupées aulour des granules, tantôt se prolongeant sur le bord en séries délicates. Associés à ces plaques, M. Legay a rencontré des radio- les que nous n'hésitons pas à réunir à l’espèce qui nous occupe; ils sont allongés, cylindriques, couverts de gra- nules épineux, plus ou moins serrés, plus ou moins sail- Jants, et en outre de stries longitudinales régulières, visi- bles seulement à la loupe ; la collerette est étroite, très lon- gue, non limitée; le bouton est largement dévéloppé, l’anneau très saillant, plus ou moins aigu, la facette arti- culaire fortement crénelée. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ainsi que nous l’avons déjà fait remarquer (p. 309), cette espèce est très voisine des plaques rapportées au Cidarisbononiensis; elles’en distingue d’une manière certaine par la structure de ses zones pori- Pau. rn. Jur. — x, 2° partie (Cotteau), 52 818 TERRAIN JURASSIQUE. fères qui la placent dans le genre Æhabdocidaris. L'étroi- tesse des aires ambulacraires pourvues seulement de deux rangées de granules, l'inégalité des granules qui recou- vrent les plaques interambulacraires éloignent cette es- pèce des autres Ahabdocidaris que nous connaissons. Les radioles offrent quelque ressemblance avec ceux du C. Blumenbachi ; ils en diffèrent par leurs granules plus inégaux, souvent plus épineux et disposés en séries lon- gitudinales moins régulières. LocaLITÉ. — Wierre-Effroy (Pas-de- «Calais. Très rare. Étage kimméridgien (Astartien supérieur). Collection Legay. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl]. 491, fig. 6, fragment du À. bononiensis ; fig. 7, plaque interambulacraire grossie ; fig. 8, 9 et 10, radioles; fig. 41, portion de radiole grossie. N° 502. — Rhabdocidaris Durandi, Gauthier, 1875. P]. 493. Rhaddocidaris Durandi, Gauthier in Cotteau, Peron et Gauthier, Échinides foss. de l'Algérie, p. 83, fig. 97-101, Ann. des sc. géol., t. VI, 1875. nm . — Coquand, Études suppl. sur la paléon- tologie algérienne, Bull. de l'Acad. d’Hippone, n° 15, p. 315, : 880. a — Gauthier in Cotteau, Desor et Gauthier, Échinides foss. de l'Algérie, 17 fasci- cule, terrains jurassiques, p. 51, pl. in, fig. 9-12, 1883. Voici la description que M. Gauthier donne de cette espèce : « Test de taille moyenne pour le genre, déprimé en dessus et en dessous, circulaire, assez épais. Zones ÉCHINIDES RÉGULIERS. 819 porifères subonduleuses ; pores conjugués disposés par simples paires séparées par un bourrelet, assez serrées ‘entre elles, régulières. Zone interporifère étroite, portant deux rangées de granules assez saillants qui la bordent de chaque côté. Entre ces deux rangées, il s’en trouve deux autres bien moins développées et moins régulières. Aires interambulacraires larges, portant deux rangées de gros tubercules crénelés et perforés; ils sont peu éloignés des zones porifères. A la partie inférieure, ces tubercules sont petits, très serrés, au point de se toucher par la base; ils sont plus distants au pourtour et à la partie supérieure ; il y en avait au moins huit ou neuf par rangée. Scrobicules elliptiques, peu profonds, presque nuls en dessous, en- tourés de cercles de granules peu développés. Zone miliaire médiocrement élargie. L'état de notre exemplaire ne nous permet pas d’en étudier les détails. » « Radioles longs, assez grêles, ne s'élargissant pas à l'extrémité, se rétrécissant même quelquefois, subcylin- driques ou légèrement aplatis. La tige est bordée de cha- que côté par une rangée d’épines peu rapprochées et ré- gulièrement alignées rappelant assez grossièrement, dans cerlains exemplaires, les barbes d'une plume ; les parties in- férieure et supérieure en sont dépourvues, sauf de très rares exceptions. Une granulation dense et semée sans or- dre apparent couvre ordinairement le dessus du radiole, mais en dessous les granules s’alignent ou s’effacent et sont remplacés par des stries longitudinales fines et ser- rées. À l'extrémité, quelques exemplaires. sont comme déchiquetés ou creusés par des fentes qui donnent nais- sance à de petites arêtes irrégulières. Collerette à peine rétrécie, longue d’un centimètre environ. Bouton sail- lant ; facette articulaire crénelée. Ceux des radioles qui 820 ; TERRAIN JURASSIQUE. sont encore adhérents au test sont placés sur le quatrième et le cinquième tubercule au pourtour du péristome ; ce sont donc presque les plus grands; il n’ont aucune ten- dance à s’élargir et sont conformes au premier type que nous avons décrit. » « RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le test du À. Durandi, avec ses tubercules petits et pressés à la partie inférieure, ses aires ambulacraires étroites, nous paraît se distinguer assez facilement de ses congénères. Les radioles sont or- nés d’une granulation et de stries qui rappellent les ra- dioles des À. copeoides et caprimontana; ils sont moins épineux et n’ont aucune tendance à s’élargir comme ceux de ces deux espèces. Le diamètre des plus grands n'excède pas 6 millimètres, tandis que la longueur en atteint 60. » LocazrÉ. — Environ de Géryville, kheneg de Seklafa (Algérie). Radioles abondants,. Collections Durand, Gauthier, Peron, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES, — PJ. 493, fig. 4, À. Durandi, muni de quelques radioles, vu sur la face supérieure ; fig. 2, face inférieure; fig. 3, radiole ; fig. 4, autre radiole (ces quatre figures sont copiées dans les Échinides fossiles de l'Agérie, loc. cit.); fig. 5, autre radiole, de. la coll. de M. Gauthier ; fig. 6, base de la tige et bouton grossis ; fig. 7, portion de la tige grossie ; fig. 8, autre radiole, de la collection de M. Gauthier; fig. 9, portion de la tige grossie. Diplocidaris Velaini, Cotteau, 1879. PI. 494, fig. 5-8. Voy. t. X, 4°° part., n° 464, p. 452. Cette espèce, précédemment décrite dans la Paléontolo- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 821 gie française, nous était parvenue trop lard pour être com- prise dans les planches du tome X, 4°° partie; nous la figurons aujourd’hui. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 494, fig. 5, radiole du D. Velaini; fig. 6, sommet de la tige, vu de face; fig. T, partie supérieure de la tige grossie ; fig. 8, base de la tige grossie, Diplocidaris Etallon1i, de Loriol, 1869. PI. 495 el 496. Voy. t. X, 1"° partie, n° 231, p. 331. Nous avons donné de cette espèce une description très complète, d’après le magnifique échantillon provenant de la collection de M. Peron; il nous paraît inutile d’y re- venir. L’exemplaire que nous avons sous les yeux est écrasé, très incomplet, mais il présente adhérents encore aux tubercules de la face supérieure et de la face infé- rieure, plusieurs radioles d’une belle conservation. Le test offre parfaitement les caractères du type : zones pori- fères droites, déprimées, formées de pores partout très nettement bigéminés, si ce n'est cependant aux approches du péristome où ils deviennent presque simples; aires ambulacraires droites comme les zones porifères, étroites, pourvues de deux rangées de granules saillants, homo- gènes, serrés, placés sur le bord des zones porifères, lais- sant au milieu un espace libre et déprimé qui disparaît en se rapprochant du sommet et du péristome ; aires interambu- lacraires munies de deux rangées de tubercules très gros, perforés, marqués de crénelures apparentes à la face su- périeure, mais s’atténuant au-dessous de l’ambitus ; scro- bicules peu déprimés, circulaires et très espacés en dessus, 822 TERRAIN JURASSIQUE. se resserrant et tendant à devenir subelliptique à la face inférieure. Tout en se rapportant parfaitement, croyons- nous, aù D. Etalloni, cet exemplaire diffère un peu..du type par ses scrobicules entourés de granules moins dé- veloppés et plus rapprochés des zones porifères. Les radioles sont allongés, cylindriques, ornés, sur toute la tige, de petites côtes fines, transverses, onduleu- ses, vermiculées, recouvertes elles-mêmes de stries fines et longitudinales. La collerette n’est pas limitée, souvent peu distincte et marquée seulement par l’atténuation des petites côtes onduleuses. Le bouton est bien déve- loppé, l’anneau saillant, la facetie articulaire crénelée. Les granules supportent presque partout des petits ra- dioles aplatis, couverts de stries fines et longitudinales, couchés en cercle autour des tubercules. LocauTé. — Couzon (Rhône) ? Très rare. Étage coral- lien inférieur ? Collection du frère Pacôme, ma collection. LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — À ajouter : calcaire de Stramberg (Moravie). EXPLICATION DES FIGURES. — P], 495, face supérieure très écrasée du 2. F'talloni, avec radioles, —P].496, fig. 4, face inférieure munie de quelques radioles ; fig. 2, pores am- bulacraires grossis; fig. 3, radioles ; fig. 4, portion de la tige et bouton grossis ; fig. 5, portion de la tige grossie. Desradioles de 2. Etalloni ontété recueillis par M. Chan- garnier Moissenet dans l'étage corallien de Gemeaux (Côte-d'Or). ÉCHINIDES RÉGULIERS. 823 Acrosalenia spinosa, Agassiz, 1840. Ù PI. 497, fig. 1-4. Voy. t. X, 1° part., ne 236, p. 354, et p. 453. M. Carabœuf nous a envoyé un échantillon de cette espèce parfaitement caractérisé et provenant, suivant lui, de l'étage toarcien de May (Calvados); c’est la première fois que l’A. spinosa, qui remonte jusque dans les étages callovien et même oxfordien, est signalé à un niveau aussi inférieur. Dans cette localité, l'étage toarcien se trouve, sur certains points, en contact immédiat avec l'étage bajocien qui le surmonte, et peut-être l’exemplaire re- . Cueilli par M. Carabœuf aura-t-il glissé des couches bajo- ciennes dans l'étage toarcien. L'aspect et la couleur de la roche sont à peu près les mêmes. La collection de l'École des Mines (coll. Michelin) pos- sède un exemplaire indiqué comme provenant de la loca- lité de May, probablement de l'étage bajocien. Nous donnons la figure grossie de l'appareil apical qui est parfaitement conservé et recouvert de granules beaucoup plus apparents que chez les autres individus que nous connaissons. M. Peron nous a communiqué l'A. spinosa provenant de Puget (Var). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 497, fig. 1, À. spinosa, de l'étage bajocien de May, de la collect. de l’École des Mines, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, appareil apical grossi. 824 | - TERRAIN JURASSIQUE. Aecrosalenia Lycetti, Wright, 1851. Voy. t. X, 1°° part., n° 238, p. 359. M. Rigaux (É'chin. jurass. du Boulonnais) signale la présence de cette espèce dans le calcaire bathonien d'Hydrequent (Pas-de-Calais) où elle est rare. M. Legay a recueilli cette même espèce aux Cathandes près Marquise, dans l’étage bathonien. Nous attribuons également à cette espèce un pelit exemplaire rencontré à Ferrières près Druyes (Yonne), dans l'étage bathonien, et faisant partie de notre collection. Acrosalenia Lowei, Wright, 1857. Voy.t. X, 1°° part., n° 239, p. 362. Sous le nom À. wastensis, M. Rigaux, dans le Synopsis des Échinides fossiles du Boulonnais, a décrit et figuré un Acrosalenia remarquable par ses tubercules interambula- craires très pelits autour du sommet et {rès largement scrobiculés vers l’ambitus. M. Rigaux a bien voulu nous communiquer les deux échantillons lypes de son espèce, et ces exemplaires ne nous paraissent différer par aucun caractère de ceux que nous avons rapportés, dans la Paléontologie française (loc. cit), à l'A. Lowei, Wright. Suivant M. Rigaux, l’espèce de M. Wright est beaucoup plus déprimée et la zone miliaire plus granuleuse à sa partie supérieure; malgré ces différences très légères, nous n’hésitons pas à réunir les exemplaires de M. Rigaux et les nôtres à l'A. Lower. . M. Rigaux a recueilli à Wast (Pas-de-Calais) celte espèce partout très rare. M. Legay l’a rencontrée à Leu- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 825 linghem dans l'étage bathonien inférieur du même dépar- tement. Acrosalenia hemicidaroides, Wright, 1851. Voy;t. X, 1°° part., n° 244, p. 368 et 454. : M. Rigaux, M. Gauthier et moi possédons cette espèce provenant du calcaire d’Hydrequent et de la pierre à chaux à la base du Cornbrash (Pas-de-Calais). M. Legay l’a recuellie à Leulinghem, dans l’étage bathonien inférieur du même département ; elle a été rencontrée au même niveau par M. Changarnier Moissenet, à Sennecy-le-Grand (Saône-et-Loire). | Acrosalenia Lamareki (Des Moulins), Wright, 1851. PI. 497, fig. 5-9. Voy. t. X, 1"° part., n° 244, p. 374. M. Girardot a recueilli cette espèce à la Bellode, près de Châtelneuf (Jura), dans l'étage bathonien (Dalle nacrée, marnes de la partie moyenne). Nous rapportons à l'A. Lamarcki un exemplaire que nous a communiqué M. Deslongchamps et qui provient de - l'étage bathonien de Luc-sur-Mer. -C'est une variété très intéressante, remarquable par sa forme subpentagonale et déprimée, par ses tubercules ambulacraires espacés, par sa face inférieure très concave; elle rappelle, par son péristome peu développé, l’A. Wiltoni, Wright, que nous avons cru devoir réunir, avec la plupart des auteurs, à l'A. Lamarcki. Cet exemplaire est muni de sonappareilapical, sirarement conservé chez l'A. Lamarcki ; bien qu'il soit un peu usé par le frottement ainsi que la 826 ; TERRAIN JURASSIQUE. partie supérieure des aires ambulacraires, on reconnaît qu'il était granuleux, subpentagonal, légèrement allongé et pourvu de cinq plaques suranales et même davantage, car l’irrégularité du périprocte à la face supérieure démon- tre que quelques petites plaques ont sans doute disparu. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 497, fig, 5, A. Zamarchi, de la collection de M. Deslongchamps, vu de côté ; fig. 6, face supérieure; fig. 7, face inférieure ; fig. 8, aire ambu- lacraire grossie ; fig. 9, appareil apical grossi.' Acrosalenia pseudodecorata, Cotteau, 1863. Voy. t. X, 4"° part., n° 246, p. 380. Un exemplaire de cette espèce a été recueilli par M. Beaudouin à la Villotte (Côte-d'Or), dans l'étage batho- nien ; ilest de très petite taille, plus renflé et plus globu- leux que le type, mais en présente, cependant, parfaite- ment tous les caractères. Nc 503. — Aerosalenia pustulata, Forbes, 1852. P]. 497, fig. 10-12 et pl. 498. Acrosalenia pustulata, Forbes, Brit. Organic Remains, Mem. of the geol. Survey, decade IV, pl. ut, p.#, 1852. % — — Forbes in Morris, Catal. of Brit. Foss., 2° edit., p. 70, 14854. _ — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 143 et 488, 1850. — — Wright, Monog. on the Brit. foss. Echinod. from the Oolites Format., p. 242, pl. xvt, fig. 20-9, 1878, et p. 460, 1860. — — Huxley and Etheridge, Catal. of Coll. of foss. on the Museum of pract. geol., p. 225, 1865. ÉCHAINIDES RÉGULIERS. 827 Acrosalenia pustulata, Cotteau, Paléontologie franc., terrains ju- rassiques, t. IX, 1'° partie, p. 414, . 1880. —_ — Rigaux, Synopsis des Échin. jurass. du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. VIII, p. 627, 1880. . Espèce de taille moyenne, subcirculaire, quelquefois subpentagonale, plus ou moins renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères à fleur de test, formées de pores simples, séparés par un petit renflement granuli- forme très saillant, se multipliant près du péristome. Aires ambulacraires étroites, légèrement renflées, garnies de deux rangées de petits tubercules espacés, assez dis- tincis, augmentant sensiblement de volume à la face in- férieure, accompagnés de granules abondants, épars, inégaux, remplissant l’espace intermédiaire. Aires inter- ambulacraires pourvues de deux rangées de tubercules principaux, au nombre de sept ou huit par série, diminuant insensiblement de volume à la face inférieure et devenant brusquement très petits aux approches du sommet, très gros, fortement crénelés et perforés, largement scrobiculés vers l’ambitus; les cercles scrobiculaires, arrondis et indé- pendants à la face supérieure, deviennent subelliptiques et se touchent par la base au fur et à mesure qu’ils se rap- prochent du péristome. Zone miliaire assez large, sinueuse, couverte de granules plus ou moins serrés, toujours un peu écartés près du sommet, au milieu de la zone. Péris- tome assez grand, un peu excavé, muni de petites entailles apparentes et relevées sur les bords. Appareil apical super- ficiel, bien développé, granuleux ; les plaques suranales ne sont pas conservées dansles exemplaires que nous avons sous les yeux, mais l’espace qu'elles occupaient est irrégu- 828 | TERRAIN JURASSIQUE. lier et indique qu’il y en avait au moins trois, peut-être un peu plus grand nombre. Radioles allongés, cylindriques, acuminés au sommet, garnis de stries fines, longitudinales, régulières, descen- dant jusqu’au bouton. Collerette nulle. Bouton bien développé; anneau saillant, strié; facette articulaire crénelée. Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 49 millimètres. Individu plus renflé et de taille plus forte : hauteur, 14 millimètres ; diamètre, 24 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, que M. Rigaux a signalée pour la première fois en France, est assez abondante à Hydrequent (Pas-de-Calais); elle est facile à confondre avec l’A. Lamarcki, dont elle se distingue cepen- dant par la granulation moins fine, moins serrée, moins homogène, qui occupe le milieu des aires ambulacraires et accompagne les tubercules interambulacraires ; elle offre aussi quelques rapports avec l'A. hemicidaroides, qu’on ren- contre à peu près au même niveau, mais qui sera toujours reconnaissable à sa taille plus forte, à ses aires ambula- craires plus larges, à ses tubercules interambulacraires s'é- levant plus haut et diminuant moins rapidement de gros- seur aux approches du sommet, ce qui fait paraître sa face supérieure beaucoup moins nue. - LocauITÉS. — Hydrequent (Marnes à Ostrea Sowerbyi), Leulinghem (pierre à chaux) (Pas-de-Calais). Assez com- muu. Étage bathonien. Collections Rigaux, Legay, Gauthier, Marion, ma col- lection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Oundle, Yardley, Strixton, Wimmington, Blisworth, Kingsthorp (Northatmp- tonshire) ; Woodstock, Kiddington, Oxon ; Minchinhamp- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 829 ten; Cirencester; Cubberley, etc. (Angleterre), Étage bathonien. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 497, fig. 10, À. pustu- lata, de ma collection, vu de côté ; fig. 11, face supérieure; fig. 12, face inférieure. — PI. 498, fig. 1,autre exemplaire, de la collection de M. Gauthier, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, autre individu plus pelit, de la collection de M. Gauthier, vu de côté; fig. 7, face inférieure ; fig. 8, variété conique, de la collection de M. Rigaux, vue de côté ; fig. 9, autre exem- plaire, de la collection de M. Rigaux, vu sur la face supé- rieure ; fig. 10, exemplaire muni de radioles, de la collection de M. Marion, vu de côté; fig. 41, face supé- rieure; fig. 12, radiole grossi; fig. 13, appareil apical grossi. N° 504. — Aerosalenia pulchella, Coiteau, 1884. PI. 499, fig. 1-6. Espèce de très petite taille, circulaire, un peu renflée en dessus, à peu près plane en dessous. Zones porifères presque droites, composées de pores petits, rapprochés les uns des autres, séparés par un léger renflement gra- nuliforme, se multipliant à peine près du péristome. Aires ambulacraires aiguës et très étroites à leur partie supérieure, s’élargissant au fur et à mesure qu’elles :se rapprochent de l’ambitus, garnies de deux rangées de petits tubercules serrés et distincts à la face inférieure, réduits au-dessous de l’ambitus à de simples granules qui deviennent alternes près du sommet; à peine çà et là quelques petits granules ou verrues intermédiaires. Aires 830 : TERRAIN JURASSIQUE. interambulacraires pourvues de deux rangées de tuber- cules très gros, fortement crénelés, assez finement mame- lonnés, entourés de scrobicules larges et renflés, arrondis à la face inférieure, subelliptiques vers l’ambitus et se tou- chant par la base. Ces tubercules, au nombre de six où sept par série, sont très développés à la face supérieure ; les derniers seulement sont beaucoup plus petits que les autres. Zone miliaire nulle. Granules très rares, formant, au milieu, une ligne subsinueuse incomplète et se prolon- geant irrégulièrement entre les scrobicules. Péristome assez étendu, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords, les lèvres interambulacraires presque aussi larges que celles qui correspondent aux aires am- bulacraires. Périprocte subcirculaire, transverse. Appa- reil apical bien développé, solide, granuleux, arrondi, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur ; plaques génitales grandes, pentagonales, finement perforées près du bord, la plaque madréporiforme un peu plus grande et la plaque impaire un peu plus petite que les autres; plaques ocellaires subtriangulaires, les trois antérieures intercalées entre les plaques génitales, les deux plaques postérieures aboutissant directement sur le périprocte; deux plaques suranales inégales; il est probable, à en juger par la forme du périprocte, qu’il existait une ou plusieurs autres plaques suranales qui ont disparu. Hauteur, 5 millimètres ; diamètre, 11 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cetle espèce nous a été communiquée par M. Gauthier qui la considérait comme nouvelle ; effectivement elle nous a paru se distinguer de toutes les espèces d’Acrosalenia que nous connaissons par sa taille très petite, par ses aires ambulacraires très étroites à la face supérieure et garnies vers le sommet de simples ÉCHINIDES RÉGULIERS, 831 granules allernes, par ses tubercules interambulacraires gros, saillants, remplissant tout l’espace et accompagnés seulement de quelques rares granules. LocALITÉ. — Hydrequent (Pas-de-Calais). Très rare. Étage bathonien. Collection Gauthier. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 499, fig. 4, À. pulchella, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambu- lacraire grossie; fig. 6, appareil apical grossi. N° 505. — Aerosalenia porifera, Cotteau, 1884. PI. 499, fig. 7-12. Espèce de taille assez grande, circulaire, renflée en des- sus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous. Zones porifères subonduleuses, composées de pores rap- prochés les uns des autres, surtout près du sommet, sé- parés par un renflement granuliforme très saillant, se multipliant fortement près du péristome. Aires ambula- craires légèrement renflées, un peu onduleuses, garnies de deux rangées de tubercules assez gros, visiblement cré- nelés et perforés à la face inférieure et vers l’ambitus, di- minuant de volume à la face supérieure, tendant à se confondre avec les granules et affectant, aux approches du sommet, une disposition alterne plus ou moins pro- noncée. Granules intermédiaires peu nombreux, surtout au-dessus de l’ambitus, épars, inégaux, se glissant çà et là entre les tubercules, et formant à la face inférieure une rangée subsinueuse au milieu de l’aire ambulacraire. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de gros tu- bercules saillants, fortement crénelés et perforés, assez 832 TERRAIN JURASSIQUE. finement mamelonnés, au nombre de huit par série, dimi- nuant insensiblement de volume à la face inférieure; ces tubercules sont volumineux en dessus de l’ambitus, et les derniers seulement deviennent très petils près du som- met. Les scrobicules, arrondis à la face supérieure et sub: elliptiques en dessous, se touchent par la base et sont en- tourés de demi-cercles de granules très rapprochés des zones porifères et occupant la zone miliaire qui est étroite et subsinueuse ; de petiles verrues microscopiques, éparses se mêlent aux granules. Le sommet de la zone miliaire est nu, un peu déprimé et la suture des plaques est apparente. Péristome très grand, à fleur de test, marqué d’entailles relevées sur les bords. Appareil apical moins solide que dans certains espèces, assez grand, pentagonal, à en juger d’après l'empreinte qu’il a laissée. Hauteur, 16 millimètres ; diamètre, 30 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce, dont nous devons également la connaissance à l’obligeance de M. Gauthier, présente, au premier aspect, beaucoup de rapports avec certaines variétés à zone miliaire étroite de l'A. hemicidaroïides; elle nous a paru cependant s’en dis- tinguer par ses zones porifères plus largement développées à la face inférieure, par ses aires ambulacraires plus étroi tes à leur partie supérieure, garnies de petits tubercules alternes et ne formant point, comme chez l’A. hemicida- roides, deux rangées distinctes dans toute leur étendue, par sa zone miliaire interambulacraire moins large, par ses tubercules moins nombreux, par:ses scrobicules plus rapprochés des zones porifères, par son péristome plus largement développé. LOCALITÉ. — Hydrequent (Pas-de-Calais), Très rare: Étage bathonien. | ÉCHINIDES RÉGULIERS. . 833 Collection Gauthier. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 499, fig. 7, À. porifera, vu de côté ; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, partie supérieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 14, parlie inférieure de l'aire interambulacraire: gros- sie; fig. 142, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi. N° 506. — Acrosalenia bradfordensis, Rigaux, 1880. PI. 500. ?Hemicidaris bradfordensis, Phillips, Geol. of Oxford and Valley of the thame, p. 239, 1871. Acrosalenia bradfordensis, Rigaux, Synopsis des Échin. jurass.du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° série, t. VIII, p. 628, 1880. Espèce de taille assez forte, subpentagonale, peu élevée, déprimée en dessus, presque plane en dessous. Zones pori- fères très légèrement onduleuses, composées de pores ar - rondis, séparés par un renflement granuliforme très sail- lant, se multipliant à peine près du péristome, : Aires ambulacraires un peu renflées, presque droites, garnies de deux rangées de petits tubercules crénelés,-perforés, espacés, parfaitement distincts à la face inférieure, rem- placés, au-dessus de l’ambitus, par deux rangées de’petits granules serrés et homogènes, placés sur le bord des 2ones porifères; l'espace intermédiaire plus ou moins largetest rempli de granules beaucoup plus petits, inégaux, s:aben- dants; épars. Aires interambulacraires pourvues-de:deux : séries de gros tubercules saillants, fortement crénelés et perforés, au nombre de sept ou huit par série, diminuant Pac. FR. Jur. — x, 2 partie (Cotteau). 53 834 TERRAIN JURASSIQUE. insensiblement de volume à la face inférieure; ces tüber- cules sont très gros vers l’ambitus et au-dessus, et'les der- niers seulement deviennent très petits; les scrobicules, ar- rondis ou subelliptiques, se touchent par la base; ils sont entourés de granules plus développés que les autres et rapprochés des zones porifères. Zone miliaire large, gra- nuleuse, un peu nue au sommet. Péristome grand, à fleur de test, marqué d’entailles profondes et relevées sur les bords. Périprocte subelliptique. Appareil. apical très étendu, pentagonal, superficiel, granuleux; plaques géni- talrs paires à peu près égales entre elles, perforées à une certaine dislance du bord, la plaque génitale impaire plus petite que les autres; plaques ocellaires subtriangulaires, les trois antérieures intercalées à l’angle des plaques géni- tales, les deux plaques postérieures aboutissant ditecte- ment sur le périprocte; plaques suranales complémen- taires très nombreuses, six sont apparentes, deux plaques au moins font défaut, à en juger par l'empreinte irrégu- lière du périprocte. Hauteur, 10 millimètres ; diamètre, 22 millimètres. Individu plus jeune : hauteur, 9 millimètres; diamètre, 18 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celle espèce a beaucoup de ressemblance avec certains exemplaires déprimés de l'A. Lamarcki; elle s’en rapproche certainement par sonas- pect finement granuleux, par ses aires ambulacraires gar- nies, à la base, de petits tubercules, et à la face supérieure, de granules serrés, placés sur le bord des zones porifèresiet séparés au milieu par une granulation abondante, par sa zone miliaire large, par son appareil apical bien développé muni d’un grand nombre de plaques suranales complé- mentaires ; elle nous a paru cependant s’en distinguer par ÉCHINIDES RÉGULIERS. 835 sa forme plus déprimée, par son aspect plus pentagonal, par ses granules ambulacraires et interambulacraires moins fins, moins homogènes, moins serrés, par ses gros tubercules moins nombreux et entourés de cercles scrobiculaires qui paraissent plus rapprochés des zones porifères. C’est avec doute que nous rapportons à cette espèce l’'Æemicidaris bradfordensis, que nous ne connaissons que par la mention faite par Phillips (Geol. of. Oxford). La véritable indication de l’A. bradfordensis appartient à M. Rigaux qui nous a communiqué les exemplaires qu’il a déterminés sous ce nom et que nous avons décrits et fait figurer. LocaLiTÉsS. — Le Wast, Belle, Les Pichottes (Pas-de- Calais), Rare. Étage bathonien. Collections Rigaux, Gauthier, Legay, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl]. 500, fig. 1, A. bradfor- densis, de la collection de M. Rigaux, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie supé- rieure de l’aire ambulacraire grossie; fig. 5 partie infé- rieure de l’aire ambulacraire grossie ; fig. 6, aire interam- bulacraire grossie; fig. 7, appareil apical grossi ; fig. 8, autre exemplaire de petite taille, de la collection. de M. Rigaux, vu de côté; fig. 9. face supérieure ; fig. 40, face inférieure. N° 507. — Acrosalenia Lega yi, Cotileau, 1884. PI. 508, fig. 6-11. Espèce de très petite taille, circulaire, renflée en dessus, presque plane en dessous. Zones porifères droites, à fleur de test, formées de pores simples, directement superposés, 836 TERRAIN JURASSIQUE. séparés par un léger renflement granuliforme, se multi- pliant près du péristome. Aires ambulacraires étroites à leur partie supérieure, S’élargissant au fur et à mesure qu’elles descendent vers l’ambitus, garnies de deux ran- gées de petits tubercules saillants, finement crénélés et perforés, remplacés, aux approches du sommet, par de petits tubercules beaucoup moins développés, granuli- formes, placés sur le bord ‘des’ zones porifères. Granules intermédiaires peu ‘abondants, formant une ligne subsi- nueuse au milleu des deux rangées, et se glissant çà et là entre les scrobicules. ‘Aires interambulacraire pourvues de deux rangées de tubercules de même nature que les tu- bercules ambulacraires, mais plus développés et se main- tenant dans ‘toute leur grosseur à la face supérieure et même très près du sommet. Zone miliaire médiocrement large ; granules peu abondants, homogènes, tendant à se grouper en cercle autour de chaque scrobicüle. Péristome à fleur de test, étendu, marqué de petites entailles rele- vées sur les bords. Appareil apical pentagonal, granuleux ; plaques génitales fortement perforées; plaques ocellaires intercalées à l’angle des plaques génitales ; la plaqué sura- nale n'existe pas et l'empreinte seule est visible Hauteur, 5 millimètres; diamètre, 9 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce nous/a paru se distinguer nettement de ses congénères par sa taille, par ses tubercules ambulacraires et interambula- craires très finement crénelés et perforés, par ses tuber- cules interambulacraires homogènes et se maintenant de grande dimension à la face supérieure. Sa taille la rapproche de l'A. Gauthieri, mais cette dernière espèce s’en” distin- gue par ses tubercules plus gros, plus saillants et laissant à peine la place à quelques granules intermédiaires. ÉCUINIDES RÉGULIERS. 837 LocauiTés, — Leulinghem (Pas-de-Calais). Très rare. Étage bathonien. Collection Legay. EXPLICATION DES FIGURES. — Pi. 508, fig. 6, A. Legayi, vu de côté ; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure ; fig. 9, aire ambulacraire grossie; fig. 10, aire interambu- lacraire grossie ; fig. 14, appareil apical grossi. Acrosalenia Marioni, Cotieau, 1879. Voy. t. X, 1r° part., n° 247, p. 383 et 454. Cette espèce est signalée dans l’étage bathonien (Corn- brash) du Wast (Pas-de-Calais), par M. Rigaux, et à Vau- dioux, près de Châtelneuf (Jura), par M. Girardot, dans les marnes tout à fait supérieures de l'étage bathonien. M. Legay l’a rencontrée également à Belle (Pas-de-Calais), dans l’étage bathonien supérieur, N° 508. — Aerosalenia libyea, Peron et Gauthier, 4883. PI. 501 et pl. 502, fig. 4. Acrosalenia libyca, Cotteau, Peron et Gauthier, Échinides. foss. de l'Algérie, 1° fascicule, terrains jurassi- ques, p. 70, pl. vin, fig. 1-4, 1883. 3 Voici la description donnée par MM: Peron et Gauthier = « Espèce alteignant une très grande taille, de hauteur .variable, mais généralement peu considérable, circulaire, déprimée en dessus et en dessous. Zones porifères droites, composées de pores, arrondis, directement. .superposés par simples paires, se multipliant à peine près du péris- tome, Aires ambulacraires assez larges, portant.de chaque 838 < TERRAIN JURASSIQUE. côté une bordure régulière de très petits tubercules cré- nelés et perforés, égaux entre eux, au nombre de trente environ par série, dans les exemplaires de taille moyenne. Entre ces deux rangées se trouvent disséminés des gra- nules nombreux, serrés les uns contre les autres, sans former des séries bien caractérisées ; l’aire conserve par- tout la même largeur, sauf à l'extrémité tout à fait supé- rieure, où elle se rétrécit nécessairement un peu. Aires interambulacraires larges, surtout au pourtour, portant deux rangées de tubercules crénelés et perforés, au nom- bre de quatorze ou quinze par série, sur les individus de taille moyenne; très petits près du péristome, ils aug- mentent régulièrement de volume jusqu’au pourtour, puis ils diminuent de nouveau en se rapprochant du sommet ; ils sont entourés de scrobicules peu profonds et ellipti- ques. Zone miliaire très large à la partie supérieure et au pourtour, diminuant d'importance en dessous, couverte d’une granulation saillante, serrée et uniforme, bordée de chaque côté par des granules à peine plus gros que ceux des cercles scrobiculaires. Péristome situé dans une dépression du test, de proportion moyenne, nettement entaillé; les lèvres ambulacraires sont presque aussi grandes que les autres. Bien que nous ayons sous les yeux une dizaine d'exemplaires, l'appareil apical nous est inconnu; ce n’est donc que par analogie que nous attribuons cette espèce au genre Acrosalenia. L'appareil ne paraît pas avoir été très développé. « Hauteur, 13 millimètres; diamètre, 30 millimètres; diamètre du péristome, 9 millimètres. « RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La zone miliaire large- “ment granuleuse de l'A. Zbyca rappelle de loin celle de l'A. Lamarcki ; les aires ambulacraires ont aussi quelque ÉCHINIDES RÉGULIERS. 839 ressemblance; mais les deux lypes sont complètement différents. Notre espèce est beaucoup plus renflée, plus large ; elle atteint une taille considérable, au point que nous n’en connaissons pas d'aussi forte dans le genre. Le grand exemplaire de l’A. Marioni figuré dans la Paléon- tologie française, terr. jurassique, 1. X, l°° part., pl. 248, n’alteint pas les dimensions de nos exemplaires les plus développés. Les deux. espèces sont du reste fort diffé- rentes et ne sauraient être comparées. » « LOCALITÉ. — Drà el Ahmar, à l’ouest de Géryville. Tous les exemplaires ont été recueillis par le commandant Du- rand, dans la couche supérieure du terrain, avec Pseudoci- daris. Durandi et Hemicidaris stramonium. Collections Durand, Gauthier. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 501, fig. 4, A. libyca, de la collection de M. Durand, vu de côté ; fig. 2, face in- férieure ; fig. 3, aire ambulacraire grossie ; fig, 4, aire in- terambulacraire grossie. — PI. 502, fig. 1, A. libyca de grande taille, de la collection de M. Gauthier, vu sur la face inférieure. Les quatre premières figures sont copiées dans les É’chinides fossiles de l'Algérie, 1% fascicule, pl. VIIL, fig. 1-4. N° 509. — Acrosalenia incerta, Peron et Gauthier, re 1883. PI. 501, fig. 3-8. Acrosalenia incerta, Cotteau, Peron et Gauthier, Échinides foss. | de l'Algérie, 1° fascicule, terrains juras- siques, p. 72, pl. x, fig. 5-8, 1882. : Voici la description donnée par. MM. Peron et. Gau- thier. 7 840 | TERRAIN JURASSIQUE. « Espèce de grande taille, subcirculaire, arrondie, mais déprimée à la partie supérieure, presque plate en dessous. Zones porifères subonduleuses, formées de pores petits, disposés par simples paires. Aires ambulacraires saillantes, larges, portant, de chaque côté une rangée de pelits tu- bercules homogènes, d’abord: très rapprochés près du péristome, un peu plus écartés ensuite et se prolongeant jusqu'au sommet; l’espace intermédiaire est couvert de granules. Aires interambulacraires ornées de deux ran- gées de tubercules crénelés. et perforés, augmentant de volume à partir du péristome et atteignant leur plus grand développement au pourtour; à la face supérieure, . les : deux derniers sont beaucoup plus petits que les autres; il y en a neuf par série. Les gros tubercules sont entourés de serobicules peu profonds, couronnés de cercles de gra- nules qui se. confondent par la base. Zone miliaire assez restreinte, présentant quelques granules répandus entre les cercles scrobiculaires. A la partie inférieure, ondistin- gue des lignes verticales granuleuses sur le bord des zones. porifères et au milieu de l’aire interambulacraire, entre les:rangées de tubercules. Péristome grand, à fleur de test, marqué d’entailles profondes, L'appareil .apical ne nous: est connu qu'en partie; aucun de nos exemplaires n’a conservé les plaques suranales; ce n’est.donc. que par ana: logie que nous rangeons cette espèce dans le genre Acro- salenia. Hauteur, 20 millimètres ; diamètre, 30 millimètres; dia- mètre du péristome, 145 millimètres: 203 À « RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Il suffit de lire notre des- cription pour reconnaître que l’A. incerta est très voisin de l’A. hemicidaroides ; les quelques différences que l’on peut y remarquer ne consistent guère que dans la plus ÉCHINIDES RÉGULIERS. 841 grande largeur de la zone miliaire, encore ce: caractère est-il variable dans l'espèce à laquelle nous comparons nos exemplaires algériens; ceux-ci sont en outre mal con- servés, de sorte que nous n’avons pas osé les rapporter catégoriquement à l’espèce précitée. Dans le doute, il nous a paru plus sage de créer une espèce nouvelle, que d’affir- mer ce dont nous ne sommes pas sûr. Si plus tard des exemplaires mieux conservés prouvent l’existence dans ces parages du vrai type de l'A. hemicidaroides, ou si des études stratigraphiques plus suivies établissent la présence des couches de la grande Oolithe, il y aurait lieu de réviser le type que nous désignons sous le nom d'A. incerta, et de décider s’il doit disparaître et se confondre avec l'A. hemicidaroides. « LOCALITÉ. — Pente nord du Djcbel paies à 92 kilo- mètres S.-0, de Géryville. L’A: incerta a été recueilli par M. Durand, peut-être au même niveau que le Pseudocida- ris Durandi, comme semblent l'indiquer les coupes strati- graphiques qui nous ont été communiquées. « Collection Durand. » EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 504, fig. 5, À, incerta, vu de côté; fig. 6, face supérieure; fig.-7; face inférieure; fig. 8, tubercule interambulacraire, vu de profil, grossi. (Ces figures sont copiées dans les Échinides fossiles de l'Al- gérie, 4°* fascicule, pl. vu ñg- 58.) us umo 0b-#681q N° 510, — Ppseudocidaris michelin “ii 1882. PI. 502, fig. 2-7. La Pseudocidaris Michelin, Cotteau, Échiniden nouveaux ou. peu. connus, 2° sér., p. 1, pl. 1, fg. 1-6, 1882 (extrait du Bull, de la Soc. 2001. de France, t. VII). 812 ; TERRAIN JURASSIQUE. Espèce de petite taille, circulaire, renflée et subconique en dessus, plane en dessous. Zones porifères subondu- leuses, un peu creusées, formées de pores petits, simples, rapprochés les uns des autres, séparés par un léger renfle- ment granuliforme, se multipliant un peu autour du pé- ristome. Aires ambulacraires subflexueuses, à peine ren- flées, étroites à la face supérieure, s’élargissant vers le pourtour, garnies de deux rangées de petits tubercules crénelés, fortement mamelonnés et souvent imperforés, au nombre de quatre ou cinq par série, ne dépassant pas l’am- bitus, et remplacés brusquement par une double série de granules, les premiers mamelonnés, les autres moins appa- rents, homogènes, placés sur le bord des zones porifères et arrivant très distinctement jusqu’au sommet. L'espace intermédiaire est occupé par d’autres granules à peu près identiques, un peu plus petits, épars et disparaissant suc- cessivement à la face supérieure, au fur et à mesure que l'aire ambulacraire se rétrécit. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de gros tubercules crénelés, perforés et fortement mamelonnés, un peu serrés et di- minuant de volume près du péristome, beaucoup plus dé- veloppés et espacés. vers l’ambitus et au-dessus; à la face supérieure, on n'en compte qu'un seul, deux au plus sur chacune des aires interambulacraires, et plusieurs plaques, près du sommet, en sont complètement dépourvues, ou n'offrent au centre qu’un mamelon un peu plus gros que les granules et à peine »scrobiculé. Granules très abon- dants, fins, serrés, homogènes, remplissant tout l’espace intermédiaire. Les cercles scrobiculaires formés de gra- nules un peu plus forts touchent les zones porifères. Au- cun espace lisse ne se montre à la partie supérieure de la zone miliaire, marquée seulement d’un sillon légèrement ÉCHINIDES RÉGULIERS. 843 déprimé, près duquel les granules paraissent quelquefois un peu moins serrés. Péristome grand, subcireulaire;, à fleur de test, muni de faibles entailles. Périprocte petit, central, entouré d’un bord épais et un peu saïllant. Appa- reil apical bien développé, élevé, subpentagonal, partout recouvert de granules fins, serrés, homogènes, identiques à ceux qui garnissent le reste du test ; plaques génitales égales entre elles, hexagonales; la plaque madréporiforme, en partie granuleuse, n’est pas plus étendue que les autres ; plaques ocellaires beaucoup moins grandes, pentagonales un peu échancrées au milieu, intercalées dans l’angle ex- terne des plaques génitales. Hauteur, 8 millimètres; diamètre, 143 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, bien carac- térisée par ses aires ambulacraires flexueuses et garnies à la base de petits tubercules, par ses tubercules interam- -bulacraïres peu nombreux surtout à la face supérieure, par ses granules abondants et homogènes, appartient certaine- ment au genre Pseudocidaris. Voisine du P. pulchella, elle en diffère par sa forme plus conique, par ses tubercules interambulacraires entourés de granules moins apparents et presque identiques à ceux qui recouvrent le test, par son appareil apical beaucoup plus étendu, saillant et gra- nuleux, par son péristome plus ouvert. LOCALITÉ. — Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Très rare. Étage oxfordien. École des Mine de Paris (coll, Michelin). EXPLICATION DES FIGURES. — PJ]. 501, fig. 2, P. Machelini, vu de côté; fig. 3, face supérieure ; fig. 4, face inférieure; fig. 5, aire ambulacraire grossie; fig. 6, aire interambu- lacraire grossie ; fig. 7, appareil apical grossi. 844 TERRAIN JURASSIQUE, Pseudocidaris Quensteati (Mérian), Cotteau, 1880. Voy. t. X, 2° part., n° 263, p. 17, M. Legay a rencontré, dans le Corallien inférieur d’ Houl-. lefort (Pas-de-Calais), le P, Quenstedti;]la variété recueillie se distingue un peu du type par ses aires ambulacraires très étroites, très flexueuses à leur partie supérieure et garnie de granules espacés et allternes, mais les autres caractères sont identiques, et cette espèce ne saurait être séparée du P. Quenestedti. M. Peron a recueilli à Écrouves près Toul ler et-Moselle) un exemplaire de cette espèce, dans l’étage co- rallien inférieur; il ne s'éloigne un-peu.du type que par ses aires ambulacraires moins flexueuses.. M. Changarnier Moissenet nous.a communiqué, le P, Quenstedti, provenant du corallien inférieur, de Gemeaux:. (Côte-d'Or); il est tout à fait identique, à nos,exemplaires de l'Yonne. EL à Pseudocidaris mammosa (Agassiz), de Loriol, 1869. | PI. 503, fig" CRTUIITRETE suèsi Voy. t. X, 2° part., n°, 264, p. 21. | no8 164 RS M. Basset a recueilli, dans les Pare coralliens de : la Pointe-du-Ché, un magnifique exemplaire du 2. mammosa,, entouré de ses radioles qui ne sont autre que le Crdaris ovifera et ne laissent aucun doute sur l'identité des deux espèces, Nous appelons l'attention sur un petit fragment de radiole comprimé, fortement. sillonné, placé aux aps proches du péristome et dont on serait tenté de faire.une espèce particulière, si on le rencontrait isolé. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 845 Déjà signalée en Algérie au Djebel Seba (le Pic), cette espèce a été rencontrée en outre à Chellalah, bivouac de Maika Liamoun, par M. Peron, et par M. Le Mesle au Djebel ben Ammade, dans l'étage séquanien. EXPLICATION DÉS FIGURES..:-— Pl. 503; fig. 4, P. mammosa muni de ses radioles, de la collection de M. Basset. Cette figure'est copiée dansles É'chin. jurass., crét., éoc. du sud- ouest de la France, pl. 1114, fig. 4. Nc 511. — Pseudocidaris recchigana, Peron et Gauthier, 1883. Te _ PI. 502, fig. 8-12. [ Pseudocidaris mammosa (pars), Cotteau, Peron et Gauthier, Échin. foss. de l'Algérie, Ann. des sc. géol., t. IV, p. 25, 0,6, pl. xx, fig. 38-10,1873. Pseudocidaris recchigana, : Cotleau, Peron et Gauthier, Échin. foss. de l'Algérie, 1er fascicule, terrains juras- siques, p. 64, pl. vi, fig. 4-8, 1883. 2 Test inconnu, Radiole allongé, renflé, piriforme, tantôt arrondi au sommet, le plus souvent terminé en pointe épaisse el obtuse. La tige, à partir de la collerette, est couverte simples stries longitudinales qui s’effacent facilement sur les exemplaires un peu frustes. Aux deux tiers ou aux trois quarts de la hauteur, à l'endroit du plus fort -renflement, la tige se couvre de granules très apparents, serrés, épais, subspiniformes, épars, conservant le même - aspect et la même grosseur jusqu’au sommet. 846 _ TERRAIN JURASSIQUE. Longueur du radiole, 40 millimètres; épaisseur, 15 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Confondue dans l’origine avec les radioles du ?. mammosa, cette espèce en diffère par son aspect plus régulièrement piriforme, par son som- met moins arrondi, par ses granules beaucoup plus appa- rents et plus épineux à la partie supérieure de la tige qui ne présente jamais cet étranglement si fréquent chez les radioles du P. mammosa. Les radioles du P. recchigana offrent également quelques rapports avec les radioles du P. Thurmanni, mais ces derniers seront toujours recon- naissables à leur taille plus petite, à leur tige moins allon- gée, à leurs granules moins développés. LocALiITÉ. — Chellalah, Djebel Recchiga (département d’Alger), Assez commun. Étage séquanien. Collections Gauthier, Peron, Le Mesle, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P. 502, fig. 8, 9, 10 et 11, radioles du C. recchigana; fig. 12, sommet du radiole. (Ces figures sont copiées dans les É'chinides fossiles de l'Algérie, 1: fascicule, pl. V, fig. 4-8.) N° 512. — pseudocidaris Durandi, Peron et Gauthier, 1883. PI. 503, fig. 2-8, et pl. 304. Pseudocidaris Durandi, Cotteau, Peron et Gauthier, Échinides foss. de l'Algérie, 1° fascicule, terrains jurassiques, p. 63, pl. vi, 18 9-12, et pl. vu, 1883. Test de taille moyenne, circulaire, sdb, déprimé au sommet, arrondi au pourtour, presque plan en dessous. Zones porifères onduleuses, formées de pores disposés ÉCHINIDES RÉGULIERS. 847 par simples paires obliques, très rapprochés les uns des autres et se multipliant à peine autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites, s’élargissant seulement -un peu eu-dessous de l’ambitus, munies, à partir du pé- ristome, de deux rangées de petits tubercules qui ne dé- passent pas la face inférieure, au nombre de trois à qua- tre par série. Au-dessus de ces tubercules; l’aire ambula- craire est occupée par deux rangées de petits granules - serrés et réguliers, placés sur le bord des zones porifères et qui se continuent jusqu'au sommet; l’espace intermé- diaire, plus ou moins large, est rempli par une granula- tion fine et des verrues microscopiques. Aires interambu- -Jacraires pourvues de deux rangées de gros tubercules crénelés et perforés, au nombre de six ou sept par série, en y comprenant le dernier de chaque rangée qui est très petit et n’excède pas la taille d’un simple granule. Scrobi- cules arrondis, peu déprimés, entourés de granules ma- melonnés, réguliers, homogènes, bien développés. A la face supérieure, les cercles scrobiculaires sont circulaires, et ce n’est que vers l’ambitus et à la face inférieure qu’ils deviennent subelliptiques et se confondent par la base. Zone miliaire nulle, les granules serobiculaires occupant tout l’espace ; il existe cependant, chez certains ‘exem- plaires, et notamment chez celui que nous décrivons, une petite bande sinueuse et finement granuleuse entre les gros granules. Ainsi que le fait remarquer M. Gauthier qui a eu à sa disposition un très grand nombre d’exem- plaires, cette bande existe principalement ches les indi- vidus qui, comme le nôtre, ont une aire ambulacraire un peu plus large. Péristome à fleur de test, subcirculaire, marqué d’entailles légères. Périprocte irrégulièrement oval. Appareil apical solide, peu développé, pentagonal, 818 TERRAIN JURASSIQUE. granuleux ; plaques génitales perforées assez près du bord, inégales, la plaque madréporiforme plus grande que les autres, la plaque postérieure moins étendue ; plaques ocellaires très petites, les trois antérieures intercalées en- tre les plaques génitales, les deux postérieures aboutis- sant quelquefois directement sur le périprocte. Radioles variant suivant la place qu'ils occupent sur le test : ceux de la face inférieure sont allongés et réguliè- rement cylindriques ; vers l’ambitus, tout en étant allon- gés et cylindriques, ils présentent, immédiatement au- dessus de la collerette, un léger renflement ; autour du sommet, ils deviennent plus courts, plus renflés, et pren- nent un aspect subpiriforme. La tige est partout re- couverte de granules épars, nombreux, bien visibles, plus ou moins sérrés, quelques-uns de ces granules, surtout vers l'extrémité du radiole, forment des séries longitudi- nales plus ou moins accentuées, et souvent se changent, au sommet de la tige, en côtes saillantes ; parfois même certains petits radioles' de la face inférieure sont presque entièrement couverts de côtes granuleuses. Dans l’exem- plaire que nous figurons-et qui fait partie de la collection de M. Gauthier, les radioles paraissent annelés de blanc et de brun. : Hauteur, 18 millimètiess diamètre, 29 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le test de cette espèce a beaucoup de rapports avec le P. Quenstedti. Suivant M. Gauthier, elle ne paraît s’en distinguer que par son péristome moins développé et plus circulaire. LocaLiTé. — Drà el Ahmar, à l’ouest de Géryville (dé- partement d'Oran): Assez commun. Étage kimméridgien, associé à l’Æemicidaris stramonium et à de grands exem- plaires du Terebratula sella. | ÉCHINIDES RÉGULIERS. 849 Collection Durand (1), Gauthier, Peron, Le Mesle, Pellat, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 503, fig. 2, P. Durandi, de ma colleclion, vu de côté; fig. 3, face supérieure ; fig. 4, face inférieure ; fig. 5, partie supérieure des aires ambulacraires grossie; fig. 6, partie inférieure des aires ambulacraires grossie ; fig. 7, plaques interambulacraires grossies ; fig. 8, tubercule interambulacraire vu de profil, grossi. — PI. 504, fig. 1, P. Durandi, muni de ses radioles, de la collection de M. Gauthier; fig. 2, bouton grossi; _fig. 3 et 4, portions de tiges grossies. Hemicidaris luciensis, d'Orbigay, 1850. Voy. t. X, 2° part., n° 271, p. 46. Gette espèce a été rencontrée par MM. Rigaux et Legay à Hydrequent, à Haute-Wiove, à Leulinghem (Pas-de-Calais), dans l'étage bathonien inférieur et moyen. C’est à cette es- pèce que nous paraît appartenir l’Æemicidaris Bravenderi, Wright, signalé dans ces localités par M. Rigaux (Synopsis des Échinides fossiles du Boulonnais, loc. cit., p. 621). M. Legay nous a communiqué un exemplaire que nous réunissons à cette espèce et qui provient de la grande Oolite d'Uzelot (Pas-de-Calais) ; il diffère du type par une (1) Nous avons pu, dit M. Gauthier (Échinides de l'Algérie, loc. cit.), étudier au moins une quarantaine d'exemplaires munis de leurs ra- dioles. Tous ont été recueillis par M. le commandant Durand, dans les environs de Géryville. Par une coïncidence heureuse, ces oursins empâtés dans une pierre très dure sont siliceux, tandis que la gangue est calcaire. Avec une patience admirable, M. Durand est parvenu à dégager ces Échinides au moyen d'un acide; tous les radioles sont adhérents, et cette espèce est si abondante qu'il s’en trouve trois, quatre, jusqu’à neuf individus sur des plaques calcaires d'une étendue restreinte. Un des exemplaires a conservé sa mâchoire; elle est con- forme à celle que nous trouvons aujourd'hui dans les Cidaris vivants. Paz. FR. — Jur., x, 2° partie (Cotteau). 54 830 _ TERRAIN JURASSIQUE. zone miliaire large et finement granuleuse. Ce caractère n'a pas une grande importance, car nous le voyons sè reproduire chez plusieurs autres espèces de Pseudocidaris ou d’Aemicidaris, notamment chez le Pseudocidaris Du- randi, et il ne nous paraît pas suffisant pour séparer l'exemplaire de M. Legay de l’Æ. luciensis. Hemicidaris langrunensis, Cotteau, 1857. Voy.t. X, 2° part., n° 274, p. 57. M. Girardot a recueilli cette espèce à Verges (Jura), dans la marne supérieure de l’élage bathonien; M. Pellat l’a rencontrée au même niveau à Touches (Saône-et-Loire), et M. Legay aux Pichottes (Pas-de-Calais). Hemicidaris Martimi, Colteau, 1881. Voy, t. X, 2° part,, n° 279, p. 71. Nous rapporlons à cetle espèce un magnifique exem- plaire, muni de ses radioles, recueilli par M. Lévy, chef de section de la voie, au chemin de fer du Nord, à Harden- thun près Marquise (Pas-de-Calais), dans l’étage batho- nien, Très voisin de l'A. luciensis, cet échantillon s’en distingue surtout par ses aires ambulacraires présentant, à leur partie supérieure, deux rangées plus distinctes de petits granules tuberculiformes. Comme les exemplaires de la Côte-d'Or, il est garni de radioles grêles, très al- longés, cylindriques, acuminés à leur extrémité, parais- sant lisses et groupés en faisceaux correspondant à cha- cune des aires interambulacraires. Aucun caractère ne paraît le distinguer du type que nous avons précédem: ment décrit et figuré. (Collection Lévy.) x: 4 ÉCHINIDES RÉGULIERS. 851 N° 513. — Memiciaaris Lau. Rigaux, 1880. PI. 505, fig. 4-10. Hemicidaris Legayi, Rigaux, Synopsis des Échin. jurassiques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér:,t. VILLE, p. 621, 1880. Espèce de petite taille, circulaire, déprimée en dessus et plane .en dessous. Zones porifères étroites, sinueuses, formées de pores petils, arrondis, espacés, séparés par un renflement granuliforme, se multipliant d’une manière sensible autour du péristome. Aires ambulacraires très étroites surtout à la: partie supérieure, subflexueuses, s'élargissant vers l’ambitus, garnies à la base de petits tubercules crénelés, perforés, serrés, s’élevant assez haut, au nombre de sept ou huit par série, remplacés par des granules saillants, mamelonnés, espacés, inégaux et alter- nes aux approches. du sommet. Granules intermédiaires peu abondants, épars, irrégulièrement disposés, formant une ligne subsinueuse au milieu des tubercules de la base. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées. de tubercules saillants, serrés, fortement crénelés et perfo- rés, très gros surtout au-dessus de l’ambitus, au nombre de sept ou huit par série; un seul tubercule par aire inter- ambulacraire devient très petit près du sommet; Scrobi- cules confluents vers la base, très larges, touchant les zones porifères et laissant à peine, au milieu, la. place à deux ran- gées. subsinueuses de granules qui, à la face supérieure, se réduisent à une seule. Péristome bien. développé, à fleur de test, marqué de petites entailles relevées sur les bords. Périprocte subcirculaire. Appareil apical pentagonal, gra- nuleux. Plaques génitales perforées près. du bord, iné- 852 TERRAIN JURASSIQUE. gales, la plaque madréporiforme est plus grande que les autres ; plaques ocellaires petites, subtriangulaires, inter- calées dans l’angle des plaques génitales. Hauteur, 7 millimètres ; diamètre, 146 millimètres. Nous rapportons à cette espèce un exemplaire très jeune que nous a communiqué M. Deslonchamps, provenant de Luc (Calvados). Tout en présentant au premier aspect la physionomie de l’Æ. langrunensis, il m’a paru se rap- procher davantage de l’Æ. Legayi par ses aires ambula- craires garnies de tubercules plus nombreux, plus saillants et remontant plus haut, par ses tubercules interambula- craires plus gros, plus bombés, plus fortement mamelon- nés surtout à la face supérieure, et par l'absence presque complète de granules intermédiaires, par son péristome plus ouvert, par son appareil apical muni de quelques gra- nules plus développés et plus espacés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'espèce qui nous occupe est très voisine de l’Æ. langrunensis ; elle s’en distingue par ses aires ambulacraires plus étroites, plus flexueu- ses, garnies de petits tubercules remontant plus haut, par ses tubercules interambulacraires plus nombreux, plus serrés et surtout plus développés autour du sommet, par ses granules intermédiaires plus rares. L’Æ. Legayi se rapproche peut-être encore davantage de l'A. Jauberti, de l'étage bathonien du midi de la France, et ce n’est pas sans quelque hésitation que nous en avons séparé les indi- vidus de cette dernière espèce; il nous a paru cependant que, chez l’A. Legayi, les pores ambulacraires étaient plus espacés, les aires ambulacraires encore plus étroites et plus flexueuses, les tubercules interambulacraires plus développés autour du sommet et les granules intermé- diaires encore plus rares. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 853 LocaLITÉs. — Leulinghem (Pas-de-Calais); Luc (Calva- dos). Très rare. Étage bathonien. Calcaire sableux à Po/y- Cyphus normannus. Collections Rigaux, Legay, Deslongchamps. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 505, fig. 1, . Legayi, de la collection de M. Legay, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire grossie ; fig. 5, aire interambulacraire grossie ; fig. 6, tu- bercule interambulacraire vu de profil, grossi ; fig. 7, ap- pareil apical grossi ; fig. 8, exemplaire très jeune, de Lue, de la collection de M. Deslongchamps, vu de côté ; fig. 9, face supérieure ; fig. 10, face inférieure. No 514. —_ Hemiecidaris Girardoti, Cotteau, 1885. PI. 506, fig. 1-5. Test inconnu. Radiole épais, allongé, cylindrique, partout de même épaisseur, garni, sur la tige, de granules peu développés, atténués, épars, espacés, et, en outre, de petites côtes fines, longitudinales, régulières, visibles seulement à la loupe, interrompues par les granules qu’elles ne paraissent pas recouvrir. Les côtes et les granules descendent jus- qu’au bouton et la collerette est nulle, Bouton bien déve- loppé, muni d’un double bourrelet : le premier remplace sans doute la collerette ; le second est finement strié; fa- cette articulaire crénelée. Les fragments que nous avons sous les yeux sont trop incomplets pour que nous puissions en donner les dimen- sions. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce radiole, par sa forme générale et les ornements qui le recouvrent, nous a paru 854 : TERRAIN JURASSIQUE. appartenir au genre Æemicidaris ; il se distingue des ra- dioles que nous connaissons par sa tige garnie de granules atténués, espacés, auxquels se mêlent de petites côtes lon- gitudinales et irrégulièrement écartées, par l’absence de collerette, par sa tige conservant la même épaisseur dans toute son étendue, par son anneau saillant, formant un double bourrelet, par sa facelte articulaire fortement cré- nélée. LocariTÉS. — Châtelneuf près la fontaine Petignou (Jura). Très rare. Élage oxfordien supérieur. — Pillemoiné (Jura). Très rare. Étage corallien inférieur (couches à Ammonites bimammatus). — Châtelneuf (Jura), à la tranchée des Sanges. Rare. Étage séquanien inférieur. Collection Girardot, EXPLICATION DES FICURES. — P]. 506, fig. 1, fragment de radiole de l'A. Girardoti; fig. 2, portion grossie; fig. 3, base de la tige et bouton; fig. 4, autre radiole; fig. 5, base de la tige et bouton grossis. Hemicidaris Guerangeri, Cotteau, 1857. Voy. t. X, 2° part., n° 286, p. 98. Aux trois localités citées dans la Paléontologie française, il faut en ajouter une quatrième : Chemillé près la ferme du Perou (Orne). Étage callovien. Ma collection. Hemicidaris Pacomei, Cotteau, 1881. PI, 507, fig. 1-7. Voy. t. X, 2° part., n° 287, p. 101. Lorsque nous avons décrit cette espèce, nous ne con- naissions que des fragments de la tige dépourvus de colle- ÉCHINIDES RÉGULIERS. 855 relte et de bouton. Depuis, le frère Pacôme nous a com- mupiqué des radioles presque entiers et qui nous permet- tront de compléter notre précédente description. La tige est longue, fine, aciculée; les stries subonduleuses et vermiculées qui caractérisent l’espèce s'atténuent et dispa- raissent à une grande distance du bouton; elles sont rem- placées par des stries longitudinales très fines, se croisant avec d’autres stries transverses, visibles seulement à la loupe et dans les exemplaires bien conservés. La limite supérieure de la collerette est vaguement indiquée et les stries longitudinales sont d'autant plus accusées qu'elles se rapprochent davantage du bouton, Bouton bien déve- loppé; anneau saillant, tranchant, strié ; facette articu- laire fortement crénelée. Ces radioles, recueillis dans les mêmes localités que ceux qui avaient servi de type à l’espèce, font partie de la collection du frère Pacôme. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 507, fig. 1, radiole de l'A. Pacomei ; fig. 2, portion grossie ; fig. 3, base de la tige ; fig. 4, base de la tige et bouton; fig. 5, portion gros- sie; fig. 6, base de la tige et bouton ; fig. 7, base de la tige et bouton grossis. Hemicidaris crenularis (Lamarck), Agassiz, 1840. Voy. t. X, 2° part., n° 284, p. 85. Les radioles de cette espèce ont été rencontrés par M. Girardot à Gevingey près de Lons-le-Saunier (Jura), dans l'étage corallien inférieur. M. Changarnier Moissenet a re- cueilli le test et les radioles de l’Æ. crenularis à Gemeaux et Auxey-le-Grand (Côte-d'Or), dans l'étage corallien infé- rieur. . 856 : TERRAIN JURASSIQUE. Hemicidaris intermedia (Fleming), Forbes, 1851. PI. 505, fig. 11-13. Voy. t. X, 2° part., n° 288, p. 102. Hemicidaris intermedia, Rigaux, Synop. des Échin. jurassiques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VII, p. 622, 1880. M. Rigaux signale l’Æ. intermedia dans le calcaire d’Houllefort et dans le grès de Questrecques ; M. Beau- grand possède un test provenant du calcaire à Zrigonia Rigauxi, de la falaise de Boulogne-sur-Mer. Le gisement de la Marche-Dessus près Châtelneuf a fourni à M. Girardot une centaine d'échantillons appartenant à l'A. intermedia, dont quelques-uns offrent, dans la dispo- sition des petits tubercules ambulacraires, des variations intéressantes à noter. Ainsi que je l’ai déjà indiqué, cer- tains exemplaires présentent, vers l’ambitus, isolé au- dessus des autres, un tubercule plus développé ; le plus souvent, ce caractère, quand il existe, se reproduit chez les cinq aires ambulacraires ; quelquefois, cependant, il n’est pas général : dans un fragment que nous avons sous les yeux, le tubercule isolé est de beaucoup le plus gros, il remplit presque toute la portion de l'aire où il se trouve et correspond à deux très petits tubercules relégués sur le bord des zones porifères. Ges variations prouvent le peu d'importance qu’il faut attacher, chez cette espèce, à la disposition des tubercules ambulacraires, Comme nous l'avons vu précédemment, l’Æ. intermedia occupe plusieurs niveaux : dans le Jura, M. Girardot l’a recueilli à Châtel- neuf, test et radioles, dans l’étage corallien inférieur, ÉCHINIDES RÉGULIERS. 857 à Châtelneuf, Pillemoine, Ney, test et radioles, dans l’As- tartien inférieur, et à Saffloz, dans l’étage ptérocérien. Les radioles de cette espèce sont très allongés ; ils abon- dent dans le gisement astartien de La Marche près de Châtelneuf ; l’un de ceux que possède M. Girardot mesure 65 millimètres, d’autres sont encore de plus grande taille. Nous donnons la figure d’un fragment de test présen- tant une tige de radiole et, en outre, remarquable par la disposition de ses tubercules ambulacraires. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 505, fig. 11, fragment de l'A. intermedia, avec radiole ; fig. 12, base de l’aire ambu- lacraire montrant la disposition anormale des tubercules ambulacraires, grossie ; fig. 43, fragment de la tige grossi. Hemicidaris Agassizi (Ræmer), Dames, 1872. Voy. t. X, 2° part., n° 294, p. 114. M. Croïizier a recueilli cette espèce à la Pointe-du-Ché (Charente-Inférieure), dans l'étage corallien supérieur où elle est très rare. L’exemplaire de M. Croizier fait partie de ma collection. Un beau radiole de l'Æ. Agassizi, provenant de la Pointe- du-Ché, se trouve au Musée Fleuriau, à La Rochelle. M. Girardot a rencontré l'espèce (test et radiole) à Ney et à Pillemoine (Jura), ainsi qu'à Châtelneuf (Jura) sur différents points, dans l'étage corallien supérieur, souvent dès la base. ] Hemicidaris Lestoquii, Thurmann, 1856. Voy.t. X, 2° part., n° 294, p. 124. Nous rapportons à l’Æ. Lestoquii un exemplaire que 858 . TERRAIN JURASSIQUE. M. Girardot nous a communiqué et qui provient de l’As- tartien inférieur de Châtelneuf au chemin des Sanges (Jura). Cet échantillon est peut-être un individu jeune; il se distmgue cependant du type par sa zone miliaire in: terambulacraire beaucoup plus étroite. Hemicidaris stramonium, Agassiz, 1840. PI. 506, fig. 6 et pl. 507, fig. 8. Voy. t. X,.2° part., n° 296, p.131. M. Girardot a recueilli cette espèce à Pillemoine (Jura), et y a rencontré quelques radioles intéressants à étudier. L'un d’eux est renflé, subfusiforme, très acuminé au som- met et occupait sans doule la partie supérieure du test. Dans l'ouvrage sur les Échinides fossiles de l'Algérie, nous avons fait figurer un magnifique exemplaire, remar- quable par sa grande taille et muni d’une grande partie de ses radioles. Cet échantillon est dégagé de manière à laisser voir à la fois les radioles adhérents aux tubercules de la face supérieure et ceux de la face inférieure : les uns sont renflés, un peu ovoïdes ; les autres sont cylin- driques et beaucoup plus allongés. Cet exemplaire diffère un peu des échantillons qu’on rencontre en France et'en Suisse, par ses tubercules ambulacraires s’élevant plus haut sur la face supérieure, et visibles encore à peu de dis- tance du sommet, mais tous ses autres caractères sont identiques. Cet Hemicidaris provient de Dra el Ahmar, à l’ouest de Géryville (département d'Oran); il appartient à l'étage kimméridgien, et fait partie de la collection de M. Durand. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 506, fig. 6, Æ. stramo- nium, muni de ses radioles, vu sur la face supérieure. — ÉCHINIDES RÉGULIERS. 859 PI. 507, fig. 8, A. stramonium, muni de ses radioles, vu sur la face inférieure. Hemicidaris Rathieri, Cotteau, 1856. Voy. t. X, 2° part., n° 304, p. 159. M. Legay a recueilli à Herden-Labbé (Pas-de-Calais), dans l’étage astartien, un petit Âemicidaris que nous con- sidérons comme un individu jeune de l'A. Rathieri, que nous ne connaissions pas encore dans cette région de la France. N° 515. — Hemicidaris Zitteli, Colieau, 1884. PI. 508, fig. 1-5. Hemicidaris Zitteli, Cotteau, Palæontographica, Suppl., Échini- des des calcaires de Stramberg, p. 27, pl. 1v, fig. 26-28, 1884. Test inconnu. Radiole épais, cylindrique, allongé, plus ou moins res- serré vers la base, garni, sur toute la tige, de grosses côtes espacées, transverses, lisses, irrégulièrement flexueuses. Ces côtes paraissent descendre jusqu’au bouton et la colle- rette fait défaut. Bouton bien développé ; anneau saillant ; facette articulaire fortement crénelée. Ces radioles sont trop incomplets pour que nous puissions en donner les dimensions. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue de tous les radioles que nous connaissons par les côtes saillantes et onduleases qui recouvrent la tige. L’Æemici- daris ondulata, comme l'espèce qui nous occupe, est re- couvert de lignes onduleuses et transverses, mais ces 860 TERRAIN JURASSIQUE. petites côtes fines, serrées et atténuées, n’ont aucun rap- port avec les côtes épaisses et fortement accentuées de l'A. Zitteli. Notre espèce offre également quelque res- semblance avec les radioles du Cidaris Pacomei, maïs ces derniers sont beaucoup plus grêles, plus allongés et garnis de stries plus fines et plus atténuées. Nous avons cru devoir réunir nos radioles à ceux que nous avons décrits et figurés dans notre ouvrage sur les É'chinides des cal- catres de Stramberg, sous le nom d’Æ. Zitteli. Nos échan- tillons de France sont moins renflés, plus allongés, plus régulièrement cylindriques, mais les côtes onduleuses sont les mêmes et ces radioles nous paraissent appartenir au même type. LocaLiTÉ. — Cazillac-le-Haut (Hérault). Assez commun. Terrain jurassique supérieur. Collection Jeanjean, ma collection. LOCALITÉ AUTRE QUE LA FRANCE. — Stramberg (Moravie). EXPLICATION DES FIGURES. — PJ, 508, fig. 1, radiole de l'A. Zitteli, base de la tige et bouton; fig. 2, portion grossie ; fig. 3, bouton d’un autre radiole; fig. 4, portion de la tige; fig. 5, autre bouton. Asterocidaris nodoti, Cotteau, 1859. Voy. t. X, 2° part., n° 320, p. 211. M. Changarnier Moissenet a recueilli cette curieuse es- pèce à Gemeaux (Côte-d'Or), dans l’étage corallien infé- rieur. Cette indication précise nous permet de fixer, d’une manière définitive, le gisement de cette espèce, que nous avions attribuée, dans l’origine, à l’étage bathonien, et placée, ensuite, avec quelque doute, dans l’étage corallien inférieur. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 861 Acrocidaris nobilis, Agassiz, 1810. Voy. t. X, 2° part., n° 322, p. 217. Cette espèce a été rencontrée par M.Changarnier Moisse- net, dans l’étage corallien inférieur de Gemeaux (Côte-d'Or). N° 516. — Pseudodiadema Gauthieri, Cotteau,1885. PI. 508, fig. 12-16. Espèce de petite taille, circulaire, également déprimée : en dessus et en dessous. Zones porifères droites, compo- sées de pores simples, séparés par un léger renflement gra- nuliforme, ne se multipliant pas autour du péristome. Airesambulacrairesétroites à leur partie supérieure, s’élar- gissant vers l’ambitus, garnies de deuxrangées de tubercu- les crénelés, finement mamelonnés, perforés, diminuant insensiblement de volume en se dirigeant vers le sommet ou le péristome; les plus gros, largement serobiculés, rem- plissent l’aire ambulacraire vers l’ambitus. Granules inter- médiaires fins, serrés, homogènes, épars, assez abondants. Aires interambulacraires pourvues de deux rangées de tu- bercules de mêmenature queles tubercules ambulacraires, un peu plus développés, comme eux très gros vers l’am- bitus, diminuant de volume en dessus et en dessous, au nombre de neuf ou dix par série. Granules abondants, délicats, groupés en carré autour de chaque scrobicule, occupant l’espace intermédiaire, laissant presque nue la partie supérieure de l’aire interambulacraire. Péristome petit, circulaire, marqué de légères entailles relevées sur les bords. Appareil apical assez grand, à en juger par l’em- preinte qu’il a laissée. Hauteur, 6 millimètres; dainêtre,. 13 millimètres, 862 | TERRAIN JURASSIQUE: RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec aucun de ses congénères; elle sera toujours facilement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme déprimée, à ses tubercules ambulacraires et interambulacraires largement serobiculés vers l’ambitus, diminuantrapidement de volume en dessus et en dessous, à ses granules fins et délicats, groupés autour des plus gros tubercules et remplissant l’espace intermédiaire, à l’étroi- tesse de son péristome. LocaLiTÉ. — Environs de Digne (Basses-Alpes). Très rare. Étage liasien. Collection Gauthier, | EXPLICATION DES FIGURES. —— Pl. 508, fig. 12, P. Gau- thieri, vu de côté; fig. 43, face supérieure; fig. 14, face inférieure ; fig. 15, aire ambulacraire grossie ; fig. 46, aire interambulacraire grossie. Pseudodiadema depressum (Agassiz), Desor, 1856. Voy. t. X, 2° part., n° 330, p. 240. Aux localités déjà citées nous ajouterons Haut-du-Lièvre (Meurthe-et-Moselle) où cette espèce a été recueillie par M. Bleicher, à Leulinghem (Pas-de-Calais), où M. Legay l'a rencontrée, et Ranville (Calvados) où elle a été décou- verte par M. Deslongchamps. Étage bathonien. | Pseudodiadema Morierei, Cotteau, 1880. Voy.t. X, 2 part., n° 336, p. 258. Pseudodiadema Morierei, Rigaux, Synopsis des Échin. jurassi- ques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p. 623, 1880. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 863 M. Rigaux signale cette espèe dans l’étage bathonien de Marquise (Pas-de-Calais), et dans le calcaire à Polycyphus de Leulinghem; rare dans la première localité, elle est plus commune à Leulinghem. Pseudodiadema subcomplanatum (d'Orbigny), Desor, 1856. Voy. t. X, 2° part., n° 337, p. 260. | Le P. subcomplanatum a été trouvé à Uzelot (Pas-de- Calais) par M. Legay, dans l'élage bathonien supérieur. Pseudodiadema superbum (Agassiz), Desor, 1856. Voy.t.X, 2° part., n° 342, p. 273. Pseudodiadema superbum, Rigaux, Synopsis des’ Échin. juras- siques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p. 623, 1880. M. Rigaux signale cetle espèce dans les argiles à Zere- bratula impressa du Wast (Pas-de-Calais), Étage oxfordien. Pseudodiadema priscum (Agassiz), Desor, 1856. Voy. t. X, 2° part., n° 343, p. 276. Pseudodiadema |priscum, Rigaux, Synopsis des Échin. jurassi- ques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIE, p. 623, 1850. Cette espèce est indiquée par M. Rigaux à Houllefort (Pas-de-Calais), dans l'étage corallien inférieur. M. Chan- garnier-Moissenet l’a recueillie àVillars-Fontaine près Nuits et à Pernand près Beaune (Côte-d’Or),dansl’étage oxfordien. 864 | TERRAIN JURASSIQUE. Pseudodiadema Langi, Desor, 1855. Voy. t. X, 2° part., n° 348, p. 289. M. Gauthier nous a communiqué cette espèce prove- nant de Vauvenargues près Aix (Bouches-du-Rhône). Étage oxfordien. Pseudodiadema bipunctatum, Desor, 1856. PI. 508, fig. 17. Voy. t. X, 2° part., ne 349, p. 292. Celte espèce a été rencontrée à Bendorf (Haut-Rhin) par M. Munch, dans l'étage oxfordien supérieur, couches à Spongiaires. M. Legay a recueilli à Houllefort (Pas-de-Calais), dans l'étage corallien inférieur, une variété très intéressante de cette espèce. En décrivant le P. bipunctatum, nous avons indiqué que, chez quelques exemplaires, les tubercules secondaires élaient très peu abondants et remplacés par des granules intermédiaires plus fins, plus serrés, plus homogènes, donnant aux aires interambulacraires un as- pect moins tuberculeux. Ce caractère est encore plus prononcé dans l’échantillon que nous a communiqué M. Legay : les tubercules secondaires, notamment dans la zone miliaire, font absolument défaut et sont remplacés par une abondante granulalion qui se prolonge dans l’es- pace très large, intermédiaire entre les scrobicules et les zones porifères sur le bord desquelles se montrent seu- lement quelques tubercules. Les autres caractères parais- sent les mêmes que ceux du ?. bipunctatum. Associé à cet échantillon s’est rencontré un exemplaire plus tubercu- ÉCHINIDES RÉGULIERS. . 865 eux et qui ne peut laisser aucun doute sur son iden- tilé avec le type figuré. LocauTé. — Houllefort (Pas-de-Calais). Rare. Étage corallien inférieur. Collection Legay. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 508, fig. 17, fragment “du 2. bipunctatum. Pseudodiadema æquale (Agassiz), Desor, 1856. Voy.t, X, 2° part., n° 350., p. 295. Le Musée de Genève possède un exemplaire du ?. æquale, recueilli à Arenthod près Pontarlier (Doubs), dans l’étage oxfordien inférieur. M. Peron a rencontré cette espèce à Venesme près Châteauneuf (Cher), dans l'étage oxfordien supérieur. M. Cuvier l’a découverte à Menou, entre Varzy et Entrain (Nièvre), dans une couche plus inférieure qui paraît appartenir à l'étage callovien ; chez ce dernier exemplaire, les tubercules secondaires sont beaucoup moins nombreux que dans le type. M. Changar- nier Moissenet nous a communiqué un individu de celte espèce trouvé dans l’étage corallien inférieur de Gé- meaux (Côte-d'Or). : Pseudodiadema aroviense (Thurmann), Desor, 1856. PI. 509, fig. 1 et 2. Voy, t. X, 2° part., n° 353, p. 303. Pseudodiadema aroviense, Rigaux, Synopsis des Échin: jurassi- ques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p.623, ‘1880. Paz. FR. — Jur., x, 2° partie Cotteau). 55 866 : TERRAIN JURASSIQUE. Cette espèce est indiquée par M. Rigaux à Houllefort (Pas-de-Calais), dans l'étage corallien inférieur. M. Chan- garnier Moissenet nous a communiqué le P. aroviense, pro- venant de l'étage corallien inférieur. de Gemeaux et d'Auxey-le-Grand (Côte-d'Or). M. Carabœuf a recueilli à Troan (Calvados), dans l’étage callovien, un exemplaire que nous rapportons à cette espèce, bien qu’il en diffère un peu par sa forme moins déprimée, par ses tubercules sur- montés d’un mamelon moins gros, plus fortement crénelés et perforés. Cet individu présente le singulier caractère d’avoir, à la face supérieure, sur chacune des aires ambu- lacraires, une des rangées de tubercules atrophiée près du sommet et remplacée par des granules. EXPLICATION DES FIGURES, — PI. 509, fig. 1, P. aroviense, de l'étage callovien de Troan, vu de côté; fig. 2, sommet de l’aire ambulacraire grossi. Pseudodiadema florescens (Agassiz), de Loriol, 1881. Voy. t. X, 2 part., n° 358, p. 317. M. Peron à recueilli, à la carrière du Château près Bourges (Cher), dans l'étage corallien supérieur, de très petits oursins appartenant au P. florescens, tout à fait identiques à ceux que M. Guirand a rencontrés à Valfin ura)et qui ont été figurés, pl. 348, fig. 7-9. Pseudodiadema Orbignyi(Cotteau), Desor,1850. Voy. t. X, 2°part., n° 3614, p, 326. M. Girardot indique cette espèce dans l'étage astartien inférieur, à Châtelneuf (Jura) ; elle y est très rare. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 867 ñ Pseudodiadema pseudodiadema (Lamarck), Cotteau, 1882. Voy. t. X, 2° part., n° 362, p. 330. M. Cuvier a recueilli cette espèce à Laignes (Côte-d'Or), dans l'étage oxfordien ferrugineux, C’est la première fois que le P. pseudodiadema est signaléà un niveau aussi infé- rieur. M. Changarnier Moissenet à découvert cette même es- pèce dans le corallien inférieur d’Auxey-le-Grand et de Gemeaux (Côte-d'Or). Pseudodiadema princeps (Thurmann), Desor, 1856. Voy.t. X, 2° part., n° 367, p. 350. M. Rigaux a rencontré, dans les calcaires coralliens in- férieurs d'Houllefort, un Pseudodiadema que sa grande taille, sa forme déprimée, la structure et la disposition de ses tubercules, nous engagent à réunir au P, princeps. Collection Rigaux. Pseudodiadema mamillanum (Rœmer), Desor, 1856. Voy.t.X, 2° part., n°373, p. 362. Pseudodiadema mamillanum, Rigaux, Synopsis des Échin. juras- siques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VIII, p. 623, 1880. 868 : TERRAIN JURASSIQUE. Cette espèce, suivant M. Rigaux, a dans le Boulonnais une grande extension verticale; elle se rencontre dans les calcaires à polypiers d'Hourez (Corallien inférieur), dans l’Oolithe d’Hesden l’Abbé, dans les grès de Questrecques (Corallien supérieur), dans les schistes de Chatillon (Kim- méridgien), M. Legay l’a recueillie à Otove près Marquise (Pas-de-Calais), au niveau des grès de Questrecques. Pseudodiadema planissimum (Agassiz), Desor, 1856. Voy. t. X, 2° part., n° 374, p. 369, Pseudodiadema planissimum, Rigaux, Synop. des Échin. juras- siques du Boulonnais, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. VII, p. 624, 1880. Cette espèce, fort rare, s’est rencontrée dans les grès de Questrecques. Étage corallien supérieur. Pseudodiadema neglectum, Desor, 1856. Voy. t. X, 2° part., n° 376, p. 374. Le P. neglectum a été recueilli par M. Gauthier à Saint- Genou (Indre), dans l'étage kimméridgien. M. Ray nous a communiqué, provenant de l'étage corallien supérieur des Riceys (Aube), un exemplaire remarquable par le dévelop- pement, vers l’ambitus, de ses tubercules ambulacraires et interambulacraires, diminuant rapidement de volume à la face supérieure. ÉCHINIDES RÉGULIERS. 869 Pseudodiadema conforme (Agassiz), Étallon. Voy. t. X, 2° part., n°377, p. 379. Pseudodiadema conforme, Rigaux, Synopsis des Échin. jurassi- ques du Boulonnais, Bull. Soc, géol. de France, 3° sér.,t. VII, p. 624, 1880. M. Rigaux signale cette espèce dans l'étage callovien d'Hesdin l’Abbé (Pas-de-Calais) où elle est fort rare, N° 517, — Pseudodiadema oranense, Peron et Gauthier, 1883. PI. 509, fig. 3-7. Pseudodiadema oranense, Gauthier in Colteau, Peron et Gau- thier, Échin. foss. de l'Algérie, 1 fascicule, terrains jurassiques, p. 76, pl. vurr, fig. 9-13, 1883. . Voici la description que M. Gauthier donne de cette espèce : Espèce de petite laille, de forme circulaire, aplatie, concave en dessous, déprimée à la partie supérieure. Zones porifères droites, formées de pores disposés partout par simples paires, sauf près du péristome, oùilsse mulliplient. Aires ambulacraires aiguës près du sommet, un peu plus larges à l’ambitus, ornées de deux rangées de tubercules crénelés et perforés, augmentant progressivement du péri- stome au pourtour, et de là diminuant jusqu’au sommet, où ils sont très réduits; on en compte douze ou treize par série; l'intervalle est occupé par une ligne onduleuse de granules. Aires interambulacraires larges, portant une 870 < TERRAIN JURASSIQUE. rangée de tubercules très inégaux : à la partie inférieure, ils prennent un rapide développement ; à l’ambitus, ils garnissent toute la largeur de l’aire, ne laissant entre chaque rangée que l’espace exigu qu’occupent les granules des NE ‘en ous CCCCxxV 63% OCR, ARE deu ea sunte + ae 658 aspera, Ag., voy. Ped. sublævis...,....... RAA 646 Charmassei, Cotteau..... ccccxxxvi, CCCCXXXVII, nr 5 0 À 11 MP NARN PNERT A E Rx: « 654% Bakeri, Wr., voy. Pseudoped. Rakeri.….. à: sS 662 Davousti, oileats FINE AISTE 06127 oi ceccxxvi 636, 889 Gervillei (Des Moul.), Agassiz....... res . ccccxxx 643 gigas, Agassiz.....,..,. CCCXXVII, CCCCXX VIN, CCCCXxIX 640 granulosa, Agassiz..,......,:.,,.... x 5 A ccccxxvir 639 inflata, Desor....... Sn serbes GE RER E 659 CN. ee PPT COLOR 7 «. Dxi 889 Michelini, Cotteau.............:.,.,..,... “ceccxxxv 652 ornata, Ag., voy. Ped. sublævis................. 646 . rotata, Ag., voy. Ped. sublœvis,...,........., ; 646 DRE CN TIENNE ON ÉD: 56e . 50 0: sois 660 Smithi, Wr., voy. Pseudoped. Bakeri........... 662 subaspera, Et., voy. Ped. sublævis.........,.... 646 sublœvis, Agassiz. CCCCXXXI, CCCGXXXII, CCCCXXXUHT, Re 0 2 mails Ga « sacs 646, 991 subnuda, Ag., voy. Ped. Gervilei + soiisldics ÊEY: SE 643 Pennopsis, Cotleau..............., dèce Ta : svt ER 9, 628 NS 5... .. .. . té id 631, 786 mirabilis (Ag.), Desor......... CCCCLXXXIL, CCCCLXXXIV 787 Langi, de Loriol........., se D 5 700 Thiollierei, Étallon............ CCCCLXXXV,. CCCCLXXXVI 794 PaysosomA, Haime, voy. Cyphosoma............. 535 PLEuRoDIADEMA, de Loriol...... ss Soie 10, 547 952 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 39 Planch, Pag, PLEURODIALEMA. Gauthieri, Cotteau..... ,...... Re EU à cCcCvInT 550 - Jutieri, Cotteau..... RAA «res star EI CCCCvII1 548 DUR, COTE uns sense des 52e DM : 555 Stutzi (Des.), dé Lofiol....... ........ CCCCIX, CCCCX 552 Popocihants. Es AUS, it RES 12 PODOPRORS, ANNUEL :...: ile eat rad 632 5 is OR PSC PPT DT De Ps vo 629, 772 corollinus, CoMeau...::........,.:< es CCCCLXXxI 780 Deslongchampsi, Greppin, voy. St. serratus...... 711 distinctus, d'Orbigny, voy. St. distinctus........ 754 Jauberit, COUBau 55550573 CCCCL XX, DXIV 773, 896 nodulosus, Bronn, voy. Magnosia nodrlosa. :..... 614 nodulosus (pars), Ag., vov. Polyc. normannus.... 775 normannus (Ag.), Desor........ .. CCCCLXXIX, CCCCLXXX 775 stellatus (Ag.), voy. Polyc. normannus...,....... 775 tentilis, ADAM NN en RS ee ere CCCCLXxXII 783 varusensis, Cott., voy. St. varusensis.. ..,...... 708 Propiapema, Pomel, voy. Hemicidaris....,..,.... 41 PSsAMMECHINUS, Agassiz................. MS Tes 629 Pagunotibanis, Étalion ::...... 0 mire 6, 13 ararica, Ét., voy. Pseudocid. Thurmanni. ....... 32 aspera, Ét., voy. Pseudocid. Thurmanni......... 32 Durandi, Peron et Gauthier....... oves "DIT DIV US grayensis (Ët.), Cotteau................, Aa CCLXX mammosa (Ag.), de Loriol, CCLxv, CCLXVI, CCLXVIE, A PP Re tn 2e be pages a ne CE 21, 844 ovifera, Ag., voy. Pseudocid. mammosa.......,2. mi | Peroni, Cotteau.......... SE RS CRE UITUR CCLXIII 14 pulchella (Cott.), Étallon............ rit CCLXVIr 26 Quenstedti (Mérian), Cotteau....... ES ad CCLXIV 17, 844 rechigana, Peron et Gauthier. ....... TT D 845 rupellensis (Cott.), Gauthier.......... ccLxvIr, CcexvIr 28 Subcircularis; Gauthier : 4.00 508 26 CCLXIX 30 Thurmanni (Ag.), Étallon.......... CCLXIX, CCLXX 32, 905 PseuDopiaDEMA, Desor........,...... D ver SL 7, 226 aciculatum, Cotteau............,..:....,1. cceLxit 362 œquale (Ag.), Desor...:......:.. CGCXLI, CCOXLIT 295, 865 affine (Ag.), Desor.......... NUS: : 2 ENEX ER 408 Anonü, Des., voy. Ps: æquale...... ANS 70 DURE 295 ‘arduennense, Cotteau....................... * cccxcrr 299 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 933 __ Planch. Pag, PSEUDODIADEMA. OT... sr messe sir 417 aroviense (Thurm.), Desor... cccxLiv, cccxLv, Dix 303, 865 baccatum, Sauvage et Rigaux................ CCCLXIX 391 RE COL NRIBRE. 65 cv oc ttes ; 413 CUT Ris PNR EN ps nr LE 413 RE LONONT.. : 0 ose ntm or CCCXXX VIII 287 Beltremieuxi, Cotleau..... diet ts NS Mess CCCLXVILI 286 bipunctatum, Desor........ | GUCXXXIX, CCCXL, DVI 292, 864 bruntrutanum, Des., voy. Ps. conforme ser 379 Campichei, de Léo: tes er usa PAPY 416 calloviense (d’Orb.), Cotteau...... sosccec (ALITIRT, 20, 10 CON ses corse on cree vos CCCXXXVI 234 Choffati, Cotteau......... ne Vréness A eme CCCLVII 346 conforme (Ag.), Étallon ............... . ccczxvir, 379, 869 ns sn sm node den mt CCCLxXXIT 403 complanatum, Cott. (non Ag.), voy. Ps. lenticula- tum ..., ee Aa Be dE mr. 355 -complanatum (Ag.), Desor............ Pan ré 409 CE ns case nat à sons CÉCRRIE, DIE Deslongchampsi, Cotteau ..................., . cécxxir 232 depressum, Greppin (non Ag.), voy. Ps. PTS natum ...... anse net nn co a se eds 2200 SUR 252 depressum (Ag.), Desor ............ cccxxIv , 240, 862, 907 dilatatum (Ag.), de Loriol..................... 418 distinctum (Ag.), Cotteau.......... ur" 15200 OURS ES drogiacum, Cotteau .......... nes so... COXEI QUI RE CO nn is me house CCCXxIII 236 duplicatum, Cotteau........... > Apres -65 . CCCXXX VII 283 echinatum (Mérian), Cotteau............,... Ne" 410 Flamandi, Ét., voy. Ps. pseudodiadema.......... 330 RL OO radeon vee-nr: di 410 florescens (Ag.), de Loriol. cccxLvili, ccexLix, DIX ...6e FERRÉ CR TORRES toit 317, 866, 910 Rien CON, cad cesse le ovin 861 Glasvillei, Cotteau............... AR ANS tossas COŒLEEL 200 gratiosum, Desor.............. Rp Ng 421 hemisphæricum, Des., voy. Ps. pseudodiadema... 330 homostigma (Ag.), Desor.....:............ ... 409 Meaucle (NES DOBÈF::.... sccemeseserà . CCEXxxII 270 duberti, CIMIAU. .. ue iccs ananas rte ccexx1 238 954 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. PSsEUDODIADEMA. Jobæ (D'Orb.), Cotteau....... ATP TUE EE ss « COCILN Hevicalle, HespPs., .... js: seed sus CCCXXXVII Lamberti, :Cotleau ..........,.,.., APE Carre CCCLVIII Langl,: DOS. Sul cale «5 07e cccxxxvilL 289, 864, lenticulatum (Cott.), Desor................... CCCLXI lobatum, Wright... 05000000 0 0 à Mess ns AT « lochense (Quenstedt), Cotteau........ VER 4: magnagramma, Wright.........., dust «20 oc. CCCLXVIL mamillanum (Rœm.), Desor....,.... CCCLXIII, CCCLXIV Marcoui, Cotteau ....... Les ÉE x DS ble +. CCCLXXI marollense, Cotleau......,...,...40vee ve CCCXXXVI Matheyi, de Loriol......iess sn muse dre se CCCXLVI Morin. de Loriol....,14. ne vagmaiens sea minutum (Buch.), Cotteau............... ge x AOCLRUE Morierei, Colleau.s. és ss mexene ne à -... CCCXXIX 258, Moorei, Wright............ sus ter he) den Mulleri, de Loriol. +... . 25 seb tpapaneeserenss neglectum, Desor............... CCCLXV, CCCLEXVI 374, oranense, Péron et Gauthier............ Hors DIX Orbignyi, Cotleau..........,.,.......,.. CCCLI, CCCLII Parkinsoni, Désor....,..,,9e #00 «0 0e e Parkinsoni (pars), Mæœsch (non Des.), voy. Ps. inæ- male dans sb Aime bphceee rev ais = is parvulum (Thurm.), de Loriol.....,......... CCCLXIV Pellati: CoUinRs. entends s esse cuis ER + CCGLVII pentagonum (M'Coy), Wrighl...... CCCXXVI, DXIX 292, Peront, Coltedi. Somme onnmnaie ste à CCCXXX placenta, Des., voy. Ps. priscum.........,..... planissimum (Ag.), Desor................... CCCLXIV princeps (Thurm.), Desor...... cccrix, ccccx 350, 867, prisciniacense, Cotleau...............,...... CCCXXII priscum (Ag.), Desor.......... CCCXXXIV, CCCXXXV 276, pseudodiadema (Lam.), Colteau. CCcLilt, CCCLIV, BOGEV sous d he» dise 27911377 CARE 330, Quenstedti, Cotteau..... dns I TAC US TRS TETE radiatum, Wright... .c.ssessones see spaamids rambertense, Cotteau.............,..: NE Re Se CCCXXV randenense, Desor......,.,.. srs«rtesnbbobmsae Le Rathieri, Colt., voy. Ps. neglectum............. Rayert ol linis n» da CRÉAS GE ee ve 0 CCCL Pag. 249 285 348 909 355 415 422 383 363 398 281 312 419 400 862 414 416 868 869 326 412 270 372 344 907 262 276 369 909 229 863 867 423 414 247 418 374 324 TABLE ALPHABÉTIQTE ET SYNONYMIQUE. 955 Planch. Pag. PSEUDODIADEMA. fougonense, Gotleau....,..... .....:.4.. cecLxvint 389 PONS) OLD. 4. so sad CCCLXVIIL 385 Sauvagei, Rigaux ...... PER PEPR EEE PES cccLxxx 394 Schlumbergeri, Cotteau....... Vans pH COUR: cccxxv 245 sparsum, Cotteau ........ RER NT 5 cccLi 353 squalidum, Ét., voy. Ps. conforme....,.., RS 374 stellatum, Cotteau ......... LENS PEUT s és bare KI DEVIS: 10 subangulure (Gold.), Cotteau........,.......... 411 subeomplanatum (d'Orb.), Desor......... cecxxx 260, 863 subconforme, Et., voy. Ps. conforme............ 379 submamillanum, Cotteau .................,.. cecLxi1 358 subpentagonum, Laube....... PPRPRREEE SE SREE . 422 sulcatum (Ag.), Coiteau...................,. CCCXXVIII 255 superbum (Ag }, Desor......,.. ...... cccxxxIV 273, 863 tetragramma (Ag.), Desor................... ccexLvi 309 tetratichum (Quenstedt), Cotteau.............., 423 textum (Ag.), Desor ....... ER NER RE 408 rhin: Milo: 255551: NE cccLxvint 387 Thurmanni (Ët.), Desor.................... di 420 trouvillense, Cotteau................. Fe 25 PR cccLxlt 360 varusense, Cotteau ....... FT AR EE Se © cccxxit 231 versipora (Phill.), Wright....,.... cccLvi, cccLvir 339, 909 Wright; Cottoau.:. 55. 0. 0e PTS cccxxxt 26% Wrighti, Mœæsch (non Cott.), voy Ps. pentagonnm. 252 Wurtembergicum, Thurm., voy. Ps. neglectum..… 374 PseunopepiNa, Cotleau.......... esse 55 SON 628, 661 Babeaui, Cott., voy. Pseudoped. Bukeri...... ce 662 Bakeri (Wright), Cotieau. cccexxxix, cccex, COCCXLE.. esse SH ei te ss fee ms +005 9 4 . 662 divionensis, Cotteau....... CCCCXLI, CCCCXLII, CCCCXLIIT 667 Nodoti, Cott., voy. Pseudoped. Bukeri......... FE 662 PSEUDOSALENIA aspera (pars), Ét., voy. Pseudocid. Thurmanni. ......., ane de ds sets ed PESTE 32 R Raapoocipanis bononiensis, Cotteau...,........ cccexct 816 caprimontana, Desor....... sosseoo.e DXVI, DXVIT 813, 901 Onpéoidies (AR DeSOr Le de dune ri done pxvi 900 956 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Flanch. Pag, RHABDOCIDARIS. CPAS COUR eee ses es sois seins cecexc 813 DUR, CRQIRIÉR secoue ss 4e cecexcinr 818 POP DOUCE nr ovevefusen sers Qu lis cecexc 811 horrida (Munster), de Loriol........ ie ve LEA 812 major, Cotteau...... AG RCE PAPE ET 811 maxima (Munster), de Loriol....... ....... ceccxcut 814 megalacantha (Ag.), Desor..... SA VA FRS its cccexcIv 815 MNOPOUM CODE PRO. sers fur an 811 HODS (MUHELOT), DESDP.... . ses rcrsspau ns 813 CFO (ART, DORE es ess opte nds as 814 NT TT NS oui a ne he ECTS 814 S SaLeniA Hoffmanni ,Ag., voy. Hemicid. Hoffmanni… 146 SACRACIE, AURIBIE ss const nes sd as DES ù 628 SÉRGRECMINOS, DER. noce orens pups fais 631 SrrRecainus, Desor ......,..... RE CR VS RES à 629 SromecHiNus, Desor...,......... de eur CLIC 629, 673 anensis, Bayle......... are ES * n'a mars sl AG 168 aroviensis (ÉL.), voy. SL. perlatus. ...... RE 734 asper, Des., voy. St. semiplacenta..... LR Av fins 757 _bigranularis (Lam.), Desor. cccexLv, cccexLvi, COCCELVIT nos cd 9 ve ve more oo « vos NAME 679 bigranularis (Des.), var. minor, voy. St, serratus.. 711 calloviensis, Cotteau..... SR A SR STATS ccccxv 731, 893 Caumonti (Ag.), voy. St. serratus........ sas , 711 Contejeani, Et., voy. St. semiplacenta...,....... 157 Desnoyerst, Goltéau. . ss moo moe veon sas CCCCLxI 723 diademoides, Baylè........., ose esse 768 distinctus (Ag.), Cotteau...... ponsavens sos. COCCLNRIRRTEE excavatus (Leske), Desor.......... PR RENE 767 Gode COHBAR, crie vamee nes CPE ceccLi 694% germinans, Des. (non Phill.), yoy. St. FREE 7 745 germinans (Phill.), Desor.......... CCCCXLIV, CCCCXLV 675 Gresslyi, de Loriol ......... sin à ans Se SUP e Ke à 770- gyratus (Ag.), Desor.......... . céccixx, CoccLxxI 745, 893 Heberti, Hé restes. CCCCLXIT, CCCCLAIV 728, 892 intermedius, Ag., voy. St. bigranularis...... gs 679 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 957 Planch. Pag. STOMECHINUS. duvis (Ag.), Dosor..,. …......,2....,.. PERS 450 lineatus, Des., voy. St. perlatus..…....,.,....... 734 Locardi, Cotteau...., Stein. de pus Dés QU AIS cccexLvir 684 Longuemarei, Cotteau........ sv... CCCCXLVIN, CCCCXLIX 686 Michelini, Cotteau .................. SV UE ceccix 719 Michelini, Greppin (non Cott.), voy. Sé. serratus. 711 microcyphus, Wright........... CCCCLXX VII, DXIV 763, 894 monsbeligardensis (Thurm.), Desor. ccccLxxvu, 0 0 LL CUS LPS OP NO DT DS 761 Morierei, Cotteau ........ RS CRT fais ra. «+. CCCCLIV 703 multigranularis (Cott.), Desor............... ccccLuit 701 A esse vence nee 0 à 769 orbignyanus, Des., voy. St. Robineaui.....,..... 750 perlatus (Desmarets), Desor... ccccLxvi, ccccLxix 734, 893 PNORE COMBAT MP ER ses santé sde cad ème ceccLv 707 polyporus (Ag.), Desor............. CCCCI.VIII, CCCCLIX 716 pyramidatus, Cotteau........... ST ÉRSTa : se CÉCCLXIF 725 Robineaui (Cott.), Desor..... CCCCLXXII, CCCCLXXII 700, 894 Schlumbergeri, Cotteau............. . CCCCLIT, CCCCLINT 698 semiplacenta (Ag.), Desor........ CCCCLXXV, CCCCLXXVI 757 serialis, Des., voy. St. perlatus................. 734 serratus (Ag.), Desor.......... « CCCCLVI, CCCCLVII 711, 892 subconoideus, Des., voy. St. germinans......... 675 sulcatus, Cotteau............ ccccxLvin, ccccxcix 688, 892 Vacheyi (Cott.), Desor..... Mu dico des soscsss COCO 088 valdensis, Desor..,,,,....,, SAP TS 7170 varusensis, Cotteau.,.,,.,,:,.,....:, “CCCCLV, GCCCLVI 708 STOMOPNEUSTES, AGassig. . .ssssosesssssssesssuuus 631 j x Teunecuinus, Forbes....,......,. REP) PL e 12 TEMNOPLEURUS, Agassiz...... Si tuous es es PT RAR 9 TETRAGRAMMA, Agassiz, voy. Pseudodiadema....... 226 planissimum, Ag., voy. Pscudod. planissimum... 369 Tiaris, Quenstedt, voy. Hemicidaris...... RU ER 41 claviceps, Quenst., voy. Hemicid. crenularis..... 85 conoideus, Quenst., voy. Hemicid. crenularis..... 85 crenularis, Quenst., voy. Hemicid, crenularis..;. 85 958 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. - Planch. Pag. Tianis, diademata, Quenst., voy. Hemicid. Agassizi. .... 114. intermedia, Quenst., voy. Hemicid. intermedia..…. 108 mitra, Quenst., voy. Hemicid. mitra............ 138 scolopendra, Quenst., voy. Pseudocid. Quenstedti. 17 serialis, Quenst., voy. Hemicid. serialis........ F 128 stramonium, Quenst., voy. Hemicid. Stramonium. 131 TOXOPNEUSTES, ASBSSÏL. iso. ou 0 00e 631 TALPNEUDTES, AGE de sde or esno nos on 0 + 631 FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME Famille des Diadématidées...... RE PET LMD US - ‘ 1 Famille des Échinidées........... no ire OO 625 Premier Sapplément:..s400........... (fiers ras as 795 Deuxième Supplément..... a ne NUS LAS GES «ses CDR 897 Considérations straligraphiques sur les Échinides régu- liers du terrain jurassique de la France...... trs 917 Table alphabétique et synonymique....... ro sise 0 FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. ERRATA Page 32, ligne 3, au lieu de pl. 261, lisez pl. 210. 136, 143, 589, 630, 631, 653, 744, 8, — Mourmans, lisez Mournans. 16, — hemisphenia, lisez hemisphærica. 19et20, — la Chapelle Valdessus près Petites Chiettes, /isez La Chapelle, Val- dessus près Petites-Chiettes. 2, . — Cotteau, 1869, lisez Desor, 1869. 19 et 20, les mots Sfomopneustes, Agassiz, 1841, doivent être abaissés et placés en regard de la ligne 21: — Les mots Phymechinus, Desor, 1858, doivent être également abais- sés et placés en regard de la ligne 22. 11 et 12, supprimez le mot heliocidaris. 2, au lieu de Saint-Yglie, lisez Saint-Ylie, E Coûgeis. — Typ. et stér. Creri: © CA ACTE DANCE * DE … RE HE ue : h Da TN ie FT : : PRES LA : ; à Qi eu si ce É sur on es Fe AS D FA: de . ë PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY Q@Œ Orbigny, Alcide Dessalines d'. 755 Paléontologie française Physical & Applied Sci. Dre ur DEN eq y mr Ame D end meme ae ET MINE PT us dt re 4 FA FE : RE A Parent de “+ Cale 2 ; + RER D nb ps ME gt D A D GE em gr à BD AO LIT EVE £ Sy E ee ve = : Do RÉ No APT pr. ù Rae ARC Re xenpels È © D DT Et rtf PR PR no CE CE Del net Fee = = LME ARE So De ue je RE og bon ve Be A Den Ba ae 3 LG Fo AL | ne Noa AE y ne - pets é ; PE a eo AE TER eV re or Lars u > s de md . D. ° pro a # en : ; A Re NA EE res PR 10 orge de VS Ro ve - , " ju Le 3 nd tes + SE En Ts ge rs > - ea + se de LR het FR 4 sé “ AR RE VS a Re nr ht ame ap # - cou TN ren Ronde LS ae gay Bases Gen boue a rene